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Full text of "Patrologia orientalis"

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PATROLOGIA  ORIENTAIJS 


TOMUS   TERTIUS 


"^ 


R.  GR  AFFIN 


F.  NAU 


PATROLOGIA  ORIENT/VLIS 


TOMUS  TERTIUS 


I.  —  F.  NAU. 

HiSTOiRES  d'Ahoudemmeh  et  de  Marouta,     METRO- 

POLITAINS      JACOBITES      DE      TaGRIT      ET      DE      L  ORIENT  ; 

Traite  d'Ahoudemmeh  sur  l'homme. 

II.  _  M^'  P.  CHEBLI. 

Refutation  d'Eutychius,  par  Severe,  eveque  d'Asch- 
MOUNAiN  [le  Livre  des  conciles). 

III.  —  RENE  BASSET. 

Le  Synaxaire  arabe    jacobite   [mois    de   Ilatour 
et  de  Kihak]. 

IV.  —  S.  GREBAUT  et  I.  GUIDI. 

Sargis  d'Aberga,  Controverse  judeo-ciiretienne  [pre- 
niiere  asseinhlee). 


LIBRAIRIE    DE    PARIS 

FIRMIN-DIDOT   ET   C^^   IMPRIMEURS-EDITEUßS 
56,  RUE  JACOB,  PARIS 


1909 


i.^ 


^ 


HISTOIRES 

D'AHOUDEMMEH  et  de  MAROÜTA 


SUIVIES  DU  TRAITE  ü'AnOUDEMMEH  SLR  L'HOÄIME 


PATR.    On.   —   T.    111. 


RECUEIL  DE  MONOdHAPHTES 


I 


HISTOIRES 

D'AHOUDEMMEH  et  de  MAROUTA 

METROPOMTAINS  JACOBITES   DE  TAGRIT   ET  DE  L'ORIENT 

(VP  ET  VII"  SIECLES) 


SUIYIES  DU  TRATTE  D'AHOUDEMMEH   SUR   L'HOMME 


TEXTES  SVRUQURS  INEDTTS  PLIRLlßS,  TRADUITS  ET  ANNOTES 

PAR 

F.  NAU 

I'RÜFESSEÖR  A  L'iNSTITUT   CATIloLlgUE    DE    PAKIS 


Ka>®<JB^==— 


PEIOIIS  D'IMPIUMEB 


Paris,  le  25  septembre  1905. 

P.  FAGES,  V.  g. 


Tons  ili'nils   ii'«iTv/.v 


AVERTISSEMENT 


Les  historlens  proprement  dits,  grecs  et  Syriens,  ont  attire  et  retenu 
l'attention  des  premiers  chercheurs  et  ont  ete  bientöt  publies.  Les 
caracteres  grecs  dits  de  Francois  P'',  ont  servi  ä  composer  avant  tout 
autre  ouvrage  les  histoires  ecclesiastiques  d'Eusebe,  de  Socrate,  de 
Theodoret,  de  Sozomene  et  d'Evagrius  ' ;  les  histoires  oii  chroniques 
redigees  en  langiie  syriaque  figurent  aiissi  parmi  les  premiers  ouvrages 
de  cette  litterature  qui  ont  ete  vulgarises  ou  publies.  La  mine  semble 
bien  pres  d'etre  epuisee  et,  ä  moins  de  compter  sur  l'heureux  hasard  qui 
a  fait  decouvrir  ä  M''"  Rahmani  deux  joyaux  de  la  litterature  historique 
syriaque-,  il  ne  reste  plus  qu'ä  glaner  apres  nos  heureux  predecesseurs. 
II  nous  semble  interessant  et  utile  dans  cet  ordre  d'idees  de  reunir  les 
monographles  (histoires  locales  et  biographies)  les  plus  importantes,  car 
elles  sont  les  auxiliaires  de  l'histoire  generale.  Bien  des  details  peuvent 
nous  paraitre  oiseux;  l'auteur,  absorbe  par  la  vue  de  son  clocher  natal 
ou  de  son  heros,  oublie  qu'il  occupe  seulement  une  infime  portion  de 
l'espace  et  d*u  temps  et  lui  consacre  autant  d'encre  et  de  parchemin  que 
Bossuet  en  a  consacre  ä  V Histoire  universelle.  11  ne  faut  pas  oublier 
cependant  que  ce  point  faible  des  monographies  fait  aussi  leur  valeur  : 
leur  auteur  a  l'avantage  de  bien  posseder  son  sujet  et  d'en  etre  impre- 
gne;  il  nous  le  presente  comme  un  fruit  fiaichement  cueilli,  recouvert 
encore  de  son  duvet  et  de  la  rosee  de  la  derniere  nuit,  tandis  que  l'au- 
teur d'une  histoire  universelle,  s'il  n'omet  pas  ces  faits,  les  reduit  ä  un 
nom  ou  ä  une  date.  11  importe  seulement  de  ne  pas  s'en  laisser  imposer 
par  un  titre  et  de  ne  pas  prendre  un  panegyrique  recent  pour  une  source 

1.  Paris,  1544.  — 2.  Chroniquc  de  Michel  le  Syrien  fpubliee  par  J.-B.  Chafjot,  Paris, 
1899,  etc.)  et  Chronicon  civile  et  ecclesiasticum,  I,  Scharfe  (Mont  Liban),  1994. 


H  AVERTISSEMENT.  [61 

historique,  ä  moins  qu'il  n'ait  iitilise  des  sources  perduos.  Dans  cet 
ordre  d'idees  nous  trouverons  encore  bien  des  textes  interessants  ä  pu- 
bller,  tant  grecs  que  syriaques'.  Nous  leur  ajouterons  de  tres  courtes 
notes  pour  signaler  les  passages  paralleles  ou  les  rapprochements  que 
fournissent  les  dictionnaires  et  les  llvres  usuels,  afin  de  faire  profiter 
le  lecteur  de  tout  le  travail  que  nous  avons  du  fournir  en  preparant  ces 
editions  et  afin  de  lui    perinettre  de  mieux  faire  ensuite. 

Nous  rendons  les  noms  propres  bien  connus  par  leur  equivalent  fran- 
rais  :  Sem'oun  par  Simon,  etc.;  nous  transcrivons  les  noms  peu  ou  pas 
connus  ä  l'aide  des  lettres  indiquees  par  M.  Rubens  Duval,  Traite  de 
i^raminairi'  syriaqiie,  Paris,  1881,  p.  xiii,  ä  l'exception  des  semi- 
voyelles  /,  o,  s-,  que  nous  rendons  par  a  ou  e  (pluriel  masculin),  par  ou 
et  ö  et  enfin  par  i,  i  ou  ei.  Les  au  tres  voyelles  fnon  surmontees  d'un 
accent  circonflexe)  sont  introduites  par  nous  pour  faciliter  la  prononcia- 
tion  et  n'ont  pas  de  caractere  correspondant  en  syriaque.  Nous  repro- 
duisons  fidelement  le  texte  des  manuscrits;  nous  conservons  les  points 
au-dessus  ou  au-dessous  qui  distinguent  l'ethpa'al  de  l'ethpe'el,  la  pro- 
nonciation  forte  de  la  prononciation  douce,  le  participe  du  present,  le 
paCl  du  peal,  etc. ;  nous  ajoutons  des  titres  dans  la  traduction  pour  en 
faciliter  la  lecture. 

F.  Nau. 

Nous  avons  dejä  piiblir  rt  tradtiit  :  Uno  version  st/nagne  inedite  de  la  Vie  de  Sche- 
noitdi,  Paris,  1900.  Vie  de  Jean  Bar  Aphtonia,  Paris,  1902.  llistnire  de  Dioscore  ecrite 
par  snn  disciple  Theopisle,  Paris.  1903.  Hisioire  de  Thais;  Publicalion  des  textes  grecs 
inc'dils  et  de  divers  aulres  lextes  et  versions  dans  les  Annates  da  Musee  Guiinet,  t.  XXX, 
Paris,  1902:  etc. 


HISTOIRE  DE  MAR  AHOUDEMMEH^ 

APOTRE   DES   ARABES   DE  MESOPOTAMIE 

(VP  SIEGLE) 


INTRODUCTION 


I.  — All  vi"  siecle,  les  monophysites  persecutes  par  Fempereur  Justinieii" 
et  proteges  par  Fimperatrice  Theodora  ne  laisserent  pas  que  de  faire  des 
proselytes.  11s  convertirent  ä  leur  foi  FEthiopie  et  les  Arabes  de  Mesopo- 
tamie.  La  conversion  des  Ethiopiens  ou  Nubiens  a  ete  racontee  par  Jean 
d'Asie  %  la  conversion  des  Arabes  le  sera  dans  la  presente  histoire.  Un 
grand  nombre  d'Arabes  etaient  deja  chretiens  avant  le  vi"  siecle;  Socrate  a 
raconte  la  conversion  de  Moavia,  reine  des  Sarrasins,  au  temps  de  Fem- 
pereur Valens  ',  et  il  nous  reste  des  listes  d'un  grand  nombre  de  couvents 
monophysites  qui  existaient  au  vi®  siecle  chez  les  Arabes  %mais  il  semble 
ne  s'agir  alors  que  des  peuples  situes  ä  Fouest  de  FEuphrate.  M.  Noeldeke 
place  en  effet  dans  la  province  de  Damas  ^  les  nombreux  couvents  dont  nous 
venons  de  parier.  L'oeuvre  propre  de  Mar  Ahoudemmeh  serait  donc  la  con- 
version des  Arabes  nomades  de  Mcsopotamie  entre  Tagrit,  le  mont  Singara, 
Balad  et  Nisibe.  G'est  peut-etre  ä  lui  que  Fon  doit  faire  remonter  Ic  titre 
«  d'eveque  des  Arabes  »  que  Fon  trouve  ensuite  dans  FEglise  monophysito 
et  qui  fut  porte  en  particulier  du  viii"  au  ix"  siecle  par  Georges,  ami  de 
Jacques  d'Edesse'. 

1.  Oll  Ahudemeh,  ou  Acliudemes.  Cf.  Wright,  Cafalogw  of  syriac  mss.  in  tlie  British  Museum, 
Londres,  1872,  p.  1113,  col.  2  et  12'i2,  col.  2;  on  traduit  generalement  ce  nom  syriaqiic  par  «  le  frere  de 
sa  mere  ».  —  2.  De  527  ä  566.  —  3.  Voir  en  particulier  Jm«  d'Äsie,  liistorien  ecrlesiastique,  par  M.  l'abbe 
DiXHESNE,  lu  dans  la  söance  publique  annuelle  des  cinq  academies  du  25  octobre  1892,  page  22.  — 
4.  UisLeccL,  1.  IV,  cii.  xxxvi.  Mig.ne,  P.  G.,  l.  LXVII,  col.  556-557.—  5.  Gf.  Wright,  Calal.  of  syriac 
mss.,  pp.  709-714.  —  6.  Gf.  ZDMG-,  XXIX,  pp.  419-444.  —  Des  410,  H  y  aurait  eu  un  eveque  ä  Hira.  Au 
commencement  du  vi"  siecle  les  Nestoriens  et  les  Monopbysiles,  conduits  par  Simeon  de  Beit  Arsam, 
s'y  disputerent  la  preponderance,  mais  les  princes  arabes  de  Hira  resterent  attaclies  au  paganisme  jus- 
qu'au  milieu  du  vr  siecle.  Gf.  J.  Ladourt,  Lc  christianisme  dans  l'Empire  perse,  Paris,  1904,  p.  2o6, 
n.  4.  —  7.  L'evangelisation  des  Arabes  est  racontee  en  detail  par  Assemani,  Bibl.  Gr.,  t.  III,  ii,  p.  dxci- 
DCix.  Les  pages  dxcviii  et  dxcix  sont  consacrees  aux  Arabes  de  Mesopotamie. 


8  HISTOIRE  DE  SAINT  iNIAH  AIIOUDEMMEII.  .    [8J 

Ahoudemmeh  n'etait  connu  jusqii'ici  quo  par  de  courtes  notices  de  Jean 
d'Asie  et  de  Bar  Mebraeiis  oii  de  Michel  et  par  une  note  bibliographique 
d'Ebedjesu.  Nous  commengons  par  reproduire  et  traduire  les  textes  de  ces 
quatre  auteurs;  ils  proviennent  en  majeure  partie  de  sources  difFerentes  de 
la  presente  histoire  et  iie  fönt  donc  pas  double  emploi  avec  eile. 

II.  —  Parmi  les  signataires  du  concile  tenu  en  554  par  le  catholicos  Joseph 
(552-557)  se  trouve  un  certain  Ahoudemmeh,  eveque  de  Ninive  : 

Les  Nestorieus  en  faisaient  memoire  ■. 

III.  — Jean  d'Asie,  mort  en  585  ou  peu  apres,  c'est-a-dire  contemporain 
d'Alioudemmeh,  lui  consacre  le  recit  suivant''  : 

:|xci3>LV/  y<  ■■ .  ->«  ^oO)Nj_»j  )Vai.)o  i^o^l  l-uVo^vcnj  piXDVS  Nj^  oviJ»  |-3n"nfn  «q/  yOoiXa;  w."oi  »^o  :  |.>acv3  ^^-i«-^  I^/; 
■  -"Q/  ''^  .l'jV».  ya^  v_Q-»»(J  ^ojdiiOvÄO  :  ^j>\oi  yoLp»  jj^iwio  ^£i_9  :  |  n  «\olS>o  )ooi  vjLi.  v*^^!  !■«  «"o  ypo\y>^';^Q^  ^s»  l-iJu/ 
^>X./»  >:k^o  •  ^""1  -^"^  vOi-io  ;  ypo)loo  y^oO)Nj-<^jo  yOOvJ-io;  v'^^I  oi«°M  •>  y  .~<  lo  OO)  ^l  >».^jj  \>.^Oo  .  ^^oojlni.vi  .O) 
,j*\0)  .^OjQ-io^^  ^oiooo  ^qjuljNj  :  l^ias^  yOov^Vt  yOovN^/;  ^icti  \k3»  ^ia-S  :^flaa»L»/  ^^o;  oL/  ^i  (jju/  ••.•yOou  '  y«\«\"V) 
(ju^o    Y^   '-»-J/    :  |oO)  ^©(OlSw./  1.90  f>rr\«q/    IxqjojLV/;    jjl.»  »a  ..^ojca-io^    ^a:>oo   (.aio   I-^^^k^  yOovVL   coq.oo  :  ^ojo-io^^   oi.^  ^» 

pL_»  ^(  ^  .  ^0)0)0»o  wOioN":io  ^oi^  oV-»o  :yajO)  yopo/  ^^^ot  :>oXao  ^^o  o>i>  ^^ov^|o  :)ja:>o»LV/  ^CLi.  V^l_i;  ovioj>;o 
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,  ^f.\\v^y;  yor:x>  ^aI^-.  ^/>Aoi;  .  Mi-*."i.olS>^  toi.  W^o/  .  w.o_»o  ^\jk^  .j>..Yi.i:ioL /  otmHV/  ^j  ^^»v^  : )  iN  ao  yO;fin.o  ooj  y^t-oj 
^o^    ts^o    i^jo^^o    ^..Oio   ^»    ^mN.;    .  y^^V-*    '^I    ^pi^Coo    wJi.    ^3|>    ,^ot    .^oov::.o\^o    ^oJVJuo   ^n  vi « n  i »    ^^.  ..Ttyip 

IS-(_»  p/»  '^.^-ivio  .....an,  ci  ^Qj(  ^oC^;-^  |i;^j>:i.aj  Pjo  I-djvj  Pj»  .v>JS.  Co.j-.L/  ^^oj  ^;  .  ;.io)L(  ^^Oj  ^j  ,jCi^/  ^/ 
.oii.    yO^,wXD    a.\3Lj    QxoaiLV/    yooiio    .  ,  n  q    ^a)^0)    ^aj    \-'-^^l    ■\°~>l    v,o»0!l-    o/    y00v.«i>.i>    yO^j^iL    >^oL    )Jj    jj/     i-<^9    .  to.jajio 

yOjLvi.  QJoo  vsi.  v.Q-'i')!  .yO^  i-'^-S  K-)»VJi-io  ^;->-•Ol  .-•.••:■.  yOoLoaViojo  yO-^ ••><>...>  |^,o-io  |.ieuOJ3  ^i.  .  )oAP  ll<x\"jo 
Vv  --SV"  vjlSo»  l'",  -r^  yOOiLoVL|J  ojlSO)  .  ^oicx^  o-A  .o  oii.  o^-^oaa  ^  |jj>0|0  •:-yQjj!ovJ»  v»j(  v^v\Nju  p  wsoLo  .  yOLaL'^jQ 
a^'y^l  "^  -^  "  p^^os  poj  vo»  |.n.(  .  I .«.«lyS»  )LoVL^«  acojjlV/  yOoi-"io  .oooi  y. •ygoiN-ao  ICCv—t  P;  |ISj>  (_»xootvaLa 
^o  |oj  :pti30>LV/)  l^aAxo^k^/  ■  ^""^  ■  w;.^  M~3<^  >...i^i.p3  yOJO)  ^/o  yCiyi, «  nj  |  n  i».NolS.ia»  p~x>{  ■.\^i  p;.^o~cQ  o;^jx>o 
1 1  N/<r>  .\  l.Mp.0  ^i->oi  ^  I  i,aft;:.&vao;  |  n  ^\oNjd  ^o-oo  ^..j:>Ao  .  P>xdv3)  |>L|-3  l.;^IS..co|o  loo)  vioNaci .\n  \>i  )iO)  ^wO] 

y)f'  notre  tcmps,  Ic  CalhoJiquc  des  Nestorieus,  qiii  demcurait  continueUement 
prl'S  de  [Kosrau),  avait  accuse  les  quelques  cveques  orthodoxes  de  Perse.  Car  tous 
les  eveques  de  tonte  la  Perse  etaient  Nestorieus  et  peu  d'entre  eux  se  trouvaient 
(etre)  orthodoxes.  Aussi  lorsque  le  Catholique  les  eut  charf/es  d\ircusations  f/raves, 
le  roi  leur  urdoiiiia  de  venir  et  de  dtsculer  enseinble  dcvaul  hil  stir  Icar  foi^', 

1.  Synodicon  Orientale,  Paris,  1902,  p.  109.  —  2.  Cf.  Wiught,  Catal.  of  si/r.  niss.  ^Biit.  Mus.),  l.  I, 
p.  185  et  192.  —3.  The  (Jnrd  pari  of  the  eccles.  Ilialory  of  John  bishop  of  Ephvsus.  Oxford,  1853,  1.  VI, 
eh.  20.  —  k.  Lege  U^ii-ao.  —  :>.  >J-V-^  Ed.  —  (>.  .Tcan  d'Asie  nous  a  averlis  plus  iiaul  qtic  f;iiosroös  r% 
qui  aimait  beaucoup  la  liieologie,  üludiail  les  livres  de  loutes  les  rciigions  et  cn  parliciilier  coiix  des 
ciir6Uens  (VI,  comm.  du  chap.  20),  ünc  discussion  analoguc  eut  Heu  cn  612  sous  Cliosroi-s  II,  cf.  Syno- 
dicon Orientale,  p.  580. 


[9]  INTRODUCTIOiN.  0 

aßn  qii'il  fut  aussi  au  courant  et  quMl  examinät  en.  lui-meme  ce  qu'iU  disaient 
entre  eux  en  particulier,  qu'il  apprecidt  leurs  paroles  et  qii'il  süt  qucls  etaient 
parmi  eux  [les  plus)  eloquents.  —  A  Varrivee  des  Orthodoxes,  il  ordoirna  aux 
deux  partis  de  se  reunir  tous  tant  qu'äs  etaient  et  de  paraUre  en  sa  presence. 
Quand  Us  furent  devant  lui  et  que  les  deux  partis  se  furent  places  cliacun  d'un 
cöte  —  le  chef  des  Orthodoxes  etait  un  eveque,  un  saint  nomme  Alioudemmeh 
—  le  roi  leur  ordonna  de  discuter  et  de  dire  entre  eux  ce  qu'ils  tenaient  au  sujet 
de  leur  foi.  Le  Catholique  avec  les  siens  commenra  d  parier  aux  Orthodoxes, 
ceux-ci  ecouterent  patiemment  tout  son  discours^  puis  parlerent  {d  leur  tour)-^  iis 
refuterent  toutes  ses  paroles  et  le  couvrirent  de  confusion  en  prenant  le  roi  pour 
jujje.  Les  questions  discutees  alors  furent  nomhreuses  et  ne  sont  pas  facilcs  d 
exposer  par  ecrit,  nous  nous  en  ahstiendrons  donc.  —  Le  roi  Kosrau  approuva 
et  loiia  les  paroles  des  Orthodoxes  et  dit  au  Catholique  :  «  Ceux-ld  savent  ce  qu'ils 
disent  et  peuvent  etablir  et  demontrer  leurs  paroles  qui  me  paraissent,  d  moi 
aussi,  vraiment  exactes,  tandis  cpie  les  vötres  sont  confuses,  embrouillees  et 
n'ont  pas  de  fondement,  au  point  que  vous  ne  semblez  pas  etablir  vos  paroles  et 
qu'elles  ne  me  paraissent  pas  avoir  une  base  ferme''  comme  ce  qu'ont  dit  les  au- 
tres.  J'ai  reconnu  par  Id  que  vous  ne  les  accusez  pas  devant  moi  avec  justice 
et  raison ;  aussi,  d'apres  ce  que  j'ai  vu  et  entendu,  je  vous  ordonne  de  ne  plus  les 
poursuivre  et  de  ne  plus  leur  porter  prejudice.  »  Quand  il  eut  donne  ces  ordres, 
tous  les  Orthodoxes  se  prosternerent,  le  salucrent,  lui  rendirent  grdces  et  dirent  : 
«  Seifjneur,  ils  nous  per secutent,  nous  attaquent  et  nous  depouillent;  ils  detruisent 
nos  cfjlises  et  nos  monasteres,  ils  ne  nous  laissent  pas  ij  offrir  d  Dieu  des  prieres 
et  des  supplications  pour  le  soutien  et  la  conservation  de  votre  vie  et  de  votre 
royaume.  »  Alors  il  leur  commanda  avec  fermete  :  «  Alle:,  construisez  vos  cfjlises 
et  vos  monasteres  et  pefsonne  n'aura plus  pouvoir  de  vous  molesler.  »  Ainsi,  apres 
Vavoir  salue  et  avoir  prie  pour  lui,  ils  retournerent  che%  eux  en  gründe  exuU 
tation.  Depuis  lors  tous  les  Orthodoxes  du  pays  des  Perses  vecurent  en  gründe  con~ 
fiance  sans  aucune  crainte,  au  point  qu  apres  avoir  racu  cet  ordre,  ils  oserent 
faire  un  grand  ade  :  ils  etablirent  eux  aussi  un  Catholique  par  les  mains  du  bien- 
heureux  Mar  Jacques,  eveque  des  Orthodoxes,  ce  qui  n'avaitjamais  eu  Heu  jusque-ld 
dans  le  pays  des  Perses.  Depuis  lors  et  jusque  maintenant  il  y  eut  un  Catholique 
pour  les  ßdeles. 

Nous  savons  par  ailleurs  que   le  Catholique   nestorien  Joseph  devait  sa 
Charge  ä  la  faveur  de  Chosroes  I"  dont  il  etait  medecin,  et  qu'il  usait  de  . 
grande  brutalite  vis-a-vis  de  ses  suffragants  :  il  les  deposait,  les  emprison- 
nait '  et,  s'il  faut  en  croire  Bar  Ilebraeus,  «  lorsqu'un  homme  simple  et  borne 
venait  le  trouver,  il  le  faisait  attacher  par  ses  serviteurs  devant  une  man- 


1.  Litt.  :  il  commenca  et  il  Unit.  —  2.  On  peut  traduire  :  «  solidite  et  verite  ».  —  3.  Gf.  11.  Gis- 
MONDi,  Maris,  Amri  et  Slibue  de  patriavchis  Nestor ianoriim  commenlaria,  Rome,  1897,  p.  24-25. 


10  HISTOIRE  DE  SAINT  MAR  AIIOUDEMMEII.  [lOJ 

ireoire  et  lui  faisait  mettre  un  mors,  comme  ä  uu  äiie  » '.  Les  Nosloriens, 
gräce  ä  Fappiii  d'un  autre  medecin,  ameiierent  Ghosroös  ä  deposcr  Joseph,  il 
semble  meme  qu'ils  allerent  jusqu'ä  Finterdire-. 

Nous  pouYons  donc  nous  demander  si  Ahoudemmeli  et  les  eveques  que 
Jean  d'Asie  appelle  «  Orthodoxes  »  n'etaient  pas  simplement  «  des  dissidents 
nestoriens  »  detaches  du  catholicos  pour  raisons  persomielles  et  aiissi  pour 
motifs  de  doctrine,  predecesseurs  de  Henana  d'Adiabene  et  de  Sahdona.  Jac- 
ques Baradee  aurait  eu  l'habilete  de  rattacher  ces  eveques  «  acephales  »  ä  sa 
doctrine,  dont  ils  ne  se  rapprochaient  sans  doute  guere  plus  que  de  Tortlio- 
doxie  chalcedonienne,  en  leur  ordonnant  lui-meme  un  metropolitain.  Nous 
pourrions  ainsi  identifier  Ahoudemmeli  avec  Tereque  de  Ninive  qui  assista  en 
544  au  concile  du  catholicos  Joseph  •\  II  est  d'ailleurs  peu  probable  que  deux 
eveques  contemporains  aient  porte  ce  nom  assez  etrange  que  Ton  iraduit  par 
«  le  frere  de  sa  mere  » . 

Cette  hypothese  aurait  encore  Tavantage  de  nous  expliquer  pourquoi  Ebcd- 
jesu,  qui  ne  mentionne  pas  en  general  les  ecrivains  jacobites,  consacre  une 
notice  ä  Ahoudemmeh  '  et  pourquoi  le  traite  de  celui-ci  sur  Thomme  est  con- 
serve  dans  un  manuscrit  qui  semblo  nestorien,  car  il  ne  contient,  avec  d-es  traduc- 
tions  d'anciens  auteurs  grecs,  qu'un  traite  du  Nestorien  David  de  Beit  Rabban'. 

IV.  —  Bar  Hebraeus  ecrit  dans  sa  Chronique  ecclesiastique,  ed.  Abbeloos 
et  Lamy,  t.  II,  col.  99-101  : 

ou--ya>l    t^o^oVI«    I-oaVoL^   «cooio.so^m..;'))    |;^o|Km  -I-^^-»;  v«n'>«o  ||  vit'wl   Njljl:^  .^ao.»^»    ou^o   ^VroU/    v^^   pO) 

.\j.i,   ,^.    I^Coo;    l^j    yooii.    I-Lso    .\-.r'r°   P"^^    -V3|o    .Rovat^o    \iJi^  v.o,ö^|.3    )ov>i^    V^coo    .j-ia\L    ^oovxio    )|-i,^o    |iT«^ 

\^x    ^jo     ju;     J.>:i.^    ^l     ,^.NLo    .piö,^.     IU^<i^     r^>o^L     K.;^|Nj    >3|o    .v^N^^    1.>V£Doo;    N-Vs^,!"-    -:^H»    ^^    ''■•^'    ''■'!° 

JC^oVi.    .ioa*^    ovio'Q-/    -po»    ovJL^i    ovoxcis    j^jio    )^»    ^iVio   oO)    n^^^cl»    po    ...^>5j^;oU^    oioviOAO    O)»^ai./o   I-jd-^S;    |lm\vi; 

.|)Q..>«io;    )L^i^  0)0^.3^0  ö|(X«.a.\o   .ot^V»   p.^a<(HM  a>.aLo    .piJQ.';   l^»o  ^^jiioLo   ||.ynv)L  C^i^   [^^    ^ps  ^»L 

Apre.s  1(1  persecution  des  orthüd(Kics  d'OrU'ul,  Aljoudcmnicli  fiit  inrtropol itain 
de  rOrienl. 

II  ful  in-donnr  jmr  JaniKcs  {Baradrc),  lan  Sil)  des  C.nrs  (559|.  (hi  dil  (jull  [iii 
consacre  erchfiic  du  llcii  ' Arba'ic  par  Christop/iorc,  calliolitjiir  des  AriHcniens,  et 
metropolitain  de  VOrient  par  Jacques.  Mar  Ahondcmmeii  visita  les  peuplades  Arahes 
qui  vivent  saus  des  tentes  et  il  en  catechisa  beaucoup.  Dien  opera  par  ses  niains  des 

I.  Clir.  ml..  II,  '.»7.  —  -J.  Oiitiii  sarr/dolii  litdilii  amorrnnil .  II.  Gismondi.  Inc.  eil.  —  3.  Josepli,  dil 
son  biügraphe,  lemplit  lies  bien  son  oUice  duranl  Irois  ans  (.").i2-:>r>5j,  apres  (nmi  il  porsöcula  les  eve- 
ques et  les  prötres  (H.  Gismondi,  loc.  eil.).  —  'i.  C'esl  ainsi  quo  les  dissidents  Henana  d'Adiabene  et 
Öahdona  nous  sont  aussl  connus  surtout  par  les  auteurs  nestoriens.  —5.  Ms.  du  Hrilisli  ]Sluseuui  aihl. 
14620.  Voirplusloin  l'appendice.  11  serait  interessant  encoie  de  savoir  si  le  luoiiasttMC  <ii'  Heil  .Vsä  oü 
l'ut  d'abord  transport6  le  corps  d'Ahoudemmeh  [infra,  p.  'iS)  uapparteuait  pas  aux  Nestoriens. 


[llj  INTRODUCTIOX.  H 

prodiges  et  des  ntiraclc.s.  II  crca  amsi  des  prelrc.s  et  des  inoines  et  leur  hdtit  le  mo- 
nastere  nomme  de  'Ahuirnd  et  un  aiitre,  d  cöte  de  Tagrif,  nppele  Galant.  II  cale- 
clusa  aussi  dans  Tagril  an  grand  nomhre  de  Mages,  ainsi  quun  enfant  de  la  race 
royale  des  Perses  quil  haptisa  et  appela  George.  Qiiand  le  roi  Vappril  U  fut  irrile 
et  ßt  couper  la  tele  de  Mar  Ahoudemmeh,  le  vendredi  deiix  du  mois  d'ob  {aoüt),  Van 
S86  des  Grecs  (575).  Les  clireticns  demanderent  son  cor/js,  Venvelopperent  et  Vense- 
relirent  dans  VegJise  de  Mahouzä. 

V.  —  Michel  le  Syrien  resume  pour  son  compte  ranecdotc  de  Jean  d'Asie 
[supra,  III)  qui  ne  se  troiive  pas  dans  la  presente  vie'. 

V^J-^;     aJ_Vo^ocu     Ol  N.y\a\    aiCLOO    .(jl^j^o    (jiSi^io    )^^    .l^^ofS.    |JH_s;    t3CLfl.cn.*9/     ovioio-./     -V-io    |j_3^s    oi_s 
.|N.>i::->o  IN..3ISO  |N_d-L   y,^o   .aj_»a^cQj.   ^a^oL|Ji\  ^l^/o    .|..,uiiV3»    h\.^   o;rm   -^„o    )(-.,Co.    I-Lso^    .ajNjc/o    .öwJ^o 
•  l-^   VOOV.VL    o«nl|o    I^Vio     J.Ä30     .oim  Nöo    .ovjo»a^(.     IlS^ioi-o    |Co.,^wj    ovieo-jo    o-^aii    ;.ioiL;o     |  o  Aoi|"\     |jL.^i>    |j) 
.l^|.«X^   yO^-^sJ;o  .|Lj^    v^-"-^;     k^cQ-J'l-S    ov^aa    ^ooi\    ^avo    .QJ-Va^aij     ^     ;_I^     \.3\^    l-n-yx-.    :    QLm.30»oLVo/     q-oNjl/o 

.QJL.Y0  {^  m  I    n  ■■'^f<L/o 

A  la  meme  epoque  (vivait)  Mar  Ahoudemmeh,  eveque  dans  le  paijs  des  Perses, 
homme  instruü  et  saifit.  Les  Nestoriens  de  Nisibe  et  des  environs.  s'eleverent  contre 
lui,  et  le  bienheureux  fut  contraint  de  parattre  devant  Kosi'au,  roi  des  Perses. 
lls  anienerent  le  catholique  des  Nestoriens  et,  par  des  demonstrations  empruntees 
ä  l'Ecriture  et  ä  la  nature,  le  saint  vainquit  le  catholicos.  Kosrau,  comme  ceux  qui 
ctaient  avec  lui,  admira  la  science  et  la  sagesse  d'Ahoudemmeh  et  le  loua.  —  Sur 
Vordre  du  roi  les  deux  partis  s\issemblerent.  Les  Orthodo.i-es  se  trouverent  etrc 
cinq  fois  plus  nombreux  que  les  Nestoriens;  Kosrau  les  encouragea  d  bdtir  unc 
eglise  et  ä  se  montrer  ouvertement;  ce  fut  un  soufjlet  pour  les  Nestoriens. 

VI.  —  Ebedjesu  lui  consacre  la  note  suivante  -  : 

C^(o  .)iai.|    )io.\i.   UjvSo   Uai   ^;    ji    ^i)k^o  .)fio|-io    ^VNo   (.JLS.3   ^^   [l^j    .^^J;_Vi  ^/j    00,0   \SokLa   «jjoi   ^i;  |Viol_ijo 

Alioudemmeh  composa  un  ourrage  contre -les  philosophes;  un  autre  contre  les 
Mages;  des  deßnitions  de  tout  genre;  un  ourrage  de  rhetorique;  des  discours  sur  la 
composition  de  la  personne^;  deux  discours  si  la  volonte  a  pouvoir  sur  la  nature 
(sur  le  libre  arbitre?);  un  ouvrage  sur  l'äme  et  sur  l'homnie  microcosme.  II  a  ecrit 
au.ssi  des  enseignements  d'un  style  elegant  et  clair  '. 

1.  Chronique,  ed.  Chabot.  Paris,  l'J02,  l.  II.  p.  251  (Iraduction)  et  313  (textey.  —  Michel  repete  en- 
core  la  meme  idee,  d'apres  Jean  d'Asie  ou  dEphese,  p.  339  (traduction)  et  367  (te.xte).  Cf.  supra.  — 
2.  AssEMAxM,  Bibl.  Gr.,  III,  i,  p.  192.  —  3.  Le  ms.  add.  14620  du  British  Museum  a  conserve  quelques 
pages  d'un  traitö  d' Ahoudemmeh  sur  la  composition  de  Ihomme  en  corps  et  en  äme  (cf.  Wright, 
Calaloguc,  p.  802)  qui  peut  etre  identifie  avec  celui-ci  et  que  nous  publions  en  appendice  ä  la  fin  de  ce 
travail.  Assemani  imprime  ä  tort  i-»oftio.  _  r,.  i'ne  grammaire  a  aussi  porte  son  nom.  Cf.  Wright, 
Syriac  LUerature,  Londres,  I89'i,  p.  98,  et  Rubens  Duval,  La  litteralure  syriaque,  p.  290. 


12  IIISTOIRE  DE  SAINT  MAR  AHOUDEMMEH.  [12J 

Yll.  —  Le  pscudo-Denys  le  mentionne  au  temps  de  Chosroes  et  de  Jus- 
tinien '  : 

(Alors)  etait  celebre  Ahoudemmeh  ratholiquc  (primat)  rhcz  ks  Perses  et  martyr. 

VIII.  —  La  presente  histoire,  ecrite  soiis  forme  dliomelie,  complete  les 
renseignements  qui  precedent  et  peut  etre  resumee  brievement  comme  il  suit  : 
Ahoudemmeh,  ne  ä  Balad,  dans   le  Beit   'Arbaie,  fut  d'abord  (eveque?) 
Nestorien.  II  devint  mouophvsite,  quitta  le  monde  et  sa  famille,  attaqua  les 
Nestoriens,  fut  consacre  eveque  du  Beit  'Arbaie  et  nomme  metropolitain  d'O- 
rient  par  Jacques  Baradee  en  559.  II  evangelisa  les  Arabes  de  Mesopotamie  qui 
etaient  encore  barbares  et  adoraicnt  des  idoles;  ceux-ci  ne  le  laissaient  pas 
toujours  approcher  de  leurs  campements,  mais  il  guerit  la  fillo  d'un  de  leurs 
chefs  qui  etait  possedee  du  demon  et,  depuis  lors,  il  eut  libre  acces  aupres 
d'eux.  II  etablit  dans  chaque  tribu  un  pretre  et  un  diacrc,  fonda  des  eglises,  et 
bientöt  les  Arabes  surpasserent  les  autres  chretiens  en  ferveur  et  en  ascetisme, 
en  particulier  ils  commencerent  le  careme  une  semaine  avant  les  "autres.  II 
combattit  aussi   les   Mages    et  composa   des   ouvrages   de  theologie   et   de 
Philosophie  aujourd'hui  perdus  mais  dont  Ebedjesu  a  conserve  le  catalogue. 
II  fonda  un  grand  monastere  a   Winqeiuä  et  une  belle  eglise  en  l'honneur  de 
Saint  Serge  (pres  de  Balad?)  pour  y  attirer  les  Arabes  qui  allaient  venerer 
ce  Saint  martyr  ä  Resafa;  ce  monastere  fut  brüle  par  des  moines  dissidents  et 
rebäti  par  ordre  du  roi.  II  fonda  encore  le  monastere  de  Ga'tani'-.  II  baptisa, 
dans  le  monastere  d'Apamnä,  un   fils  de  Chosroes  Anourcliivan   et  lui  donna 
le  nom  de  Georges.  Il  fut  arrete  pour  ce  fait  en  Tannee  573,  par  ordre  de 
Chosroes,  conduit  ä  Seleucie-Cthiphon  et  condamne  ä  mourir  de  faim.  If  n'etait 
pas  encore  mort  le  douzieme  jour  de  sa  detention  et  Chosroes  permit  alors 
aux  fideles  de  le  visiter.  11  passa  deux  ans  en  prison  avec  un  carcan  au  cou 
et  des  fers  aux  pieds  et  mourut  le  vendredi  2  aoüt  575;  les  gardes  lui  coupe- 
rcnt  la  tete  apres  sa  mort.  II  fut  enterre  d'abord  ä  Seleucie-Ctesiphon  dans 
Feglise  des  Rebibes,  puis  porte  au  monastere  de  Beit  Asd.  Les  habitants  de 
Tagrit  vinrent  reclamer  son  corps  et  l'obtinrent  de  Isou'  Zecä,  superieur  de 
Beit  Asä,  mais  la  barque  qu'ils  montaient  fut   arretee  par  une  tempete  en 
face  du  bourg  d'Äqrountd  oü  ils  durent  enün  laisser  les  ossements  du  saint; 
ils  en  obtinrent  cependant  une  petite  partie  qu'ils  porterent  a  Tagril.  —  L'au- 
teur  termine  par  un  appel  ä  la  charite  des  fideles. 

Teile  est,  en  resume,  riiistoirc   d'Ahoudcnmieh,  metropolitain  (ou   ma- 
phrien')  de  FOrient,  Fun  des  predecesseurs  de  Bar  Hebraeus  dans  cette  charge. 

1.  liibl.  Or.,  III,  1,  i>.  l'.i;t.  —  2.  I'ivs  do  Tagril  d'apn's  l'.ar  Ih'l.iaens.  —  :?.   Lc   iiirlropolilain  trO- 
rient  ordonnail  des  ev6ques   et   des  prtilres,   aussi   liil-ii  nommö  «   Mapliriaiiiis  (|uasi   Fwcundator 


[13]  INTRODUCTION.  13 

Elle  iioiis  moiitre  surtoiit  la  vitalite  et  la  force  d'expansion  de  l'Eglise  mono- 
phvsite  ä  repoqiie  meme  oü  eile  etait  le  plus  violemment  persecutee. 

Cette  histoire  est  conscrvee  dans  un  seul  manuscrit  {add.  146'i5  du  British 
Museum)  ecrit  en  rannee  936'.  En  septembrc  1902  iious  enavons  transcrit  a 
Londres  et  fait  lithographier  le  texte  syriaque  et  nous  nous  proposions  d'y 
joindre  une  traduction,  lorsque  la  Patrologie  Orientale  prenant  son  essor  nous 
fit  renonccr  ä  cc  premier  travail  provisoire  pour  donner  une  edition  defi- 
nitive. Nous  avons  dispose,  pour  eorriger  les  epreuves,  d'une  Photographie 
du  manuscrit  de  Londres  mise  libcralement  ä  notre  disposition  par  M^'  Graflin. 

F.  Nau. 

Flcclesia?  »,  Payne  Smith,  Thesaurus,  col.  3230.  Ce  lilre  ne  figure  pas  encore  dans  les  deux  presentes 
liisloires. 

1.  Cf.  WiMOiiT,  Cahiloguc,  III,  p.  IUI  el  1113. 


♦  ^       ♦ 

|.a^«jO   Km^o  U^A^ 


^V^;   j^^ooi-;   oilo^^  ^^'ni;   JJo   -.^^ü/    V^JLJi    jLf'^lSi^;   j-iooS  wu^sul^   JJ» 
^    ^»    Uau/    .vfiDCLSwOS    JUL-SQ^?    Ol^'^vJiO    y^l    .0.£QJ    If^i.»    )laiojo    -.oul^ü 


1.   v^;-bo*  :\[s.  —  2.  Legi  iteriiin  w^^l-ijiaa. 


HISTOIRE  DE  SAIM  MAR  AHOUDEMMEH, 

APOTRE  ET  SAINT  MARTYR 


I.  Preface.  —  Par  Tarrivee  de  Notre-Seigiieur  Jesus -Christ  parmi  les 
hommes  '  et  par  la  naissance  glorieuse  du  Dieu  puissant,  notro  Sauveur 
et  notre  Vivificateur  Jesus  le  Messie,  par  sa  veiuie  du  ciel  sur  la  terre  pour 
uotre  salut,  la  race  de  riiomme  terrestre "  a  ete  eiirichie  de  beaucoup  de 
dons  que  la  bouche  des  mortels  ne  peut  raconter,  comme  eile  ne  peut  rendre 
grace  au  donateur  qui  s'est  reduit  d  neant,  el  a  pris  rapparence  d'un  serviteiir, 
Selon  la  parole  du  bienheureux  Paid\  pour  iious  delivrer  de  la  servitudf 
de  Satan.  II  s'incarua  et  naquit  de  la  Sainte  Vierge,  pour  nous  orner 
de  purete  et  de   saintete.    II   l'ut   enveloppe   de  langes   et  place  dans   une 

1.  l.illrrnlciDeiil  :  lucs  du  ^cnrc  luimain.  —  -'.  Li/f.  :  iVAihnn  lorrcstre.  —  -i.  Pliilipp.,  ii.  7. 


16  HISTOIRE  DE  SAINT  MAR  AHOUDEMMEIl.  [16] 


i">  a. 


*  fol.  210 
1-  b. 


uucoui/  .yK^cLy.  >.».j(y>a..^  jJLbo  ^^~aj^  jvou  ^mo.«^  t^^  JK^^s^o  )^  rr>  •>; 
^oio*,Lai^  ^-io  ^?/?  oiicuV-2L^Kio;  |  ffl  »  n  \o  .K-Jj^-spo  yKis^^^io  )?>  ,»  f>>^ 
IKjLslx^  ^/;  JjLJul  jKjLio  K^^alS.  ^^5io.  .).JaJu-  )joi  J-ioJ^^;  )  i  ^  ,\  %  \o 
oil^.^fiQ^  yoj/   It-^J!  .-J-iöia^  yOoCS^;    jlcLs^S^  ou*0)   »^o  J,m..'>q»  ^  oi-iCL^ 

.);v*?  )i^^-^  oiAÄ  ^io  )^;/  )jo;  )oio  .j-jx^j» 

)L*;o/   oolo  JJ^.iL*..2>;   ou-J^aS  ^oioK^/;   JL^V^   oiiaDOJ».-^  oi^a^.  «J^-^io.^ 


10 


humble  creche  pour  nous   exalter  et  pour  detruire   Torgueil   des  demons. 

*  fol.  2iOj  *  II  grandit  dans  une  pauvre  maison  pour  nous  enrichir  —  nous  qui  sommes 
pauvres  —  de  sa  pauvrete.  II  fut  circoncis  et  offrit  le  sacrifice '  pour  nous 
delivrer  de  la  servitude  de  la  chair  et  du  peche.  II  fut  baptise  dans  le 
fleuve  du  Jourdain  afni  de  sanctifier  les  eaux  pour  la  remission  de  nos  fautes.  5 
II  fut  tente  par  le  dcmon  pour  nous  faire  reposer  en  paix  (loin)  -  des  pas- 
sions  mauvaises  et  funestes.  II  monta  providentiellement  pour  nous  sur 
la  croix,  arraclia  ainsi  radicalcment  le  bois  de  la  transgression  d'Adam  %  et 
planta,  ä  sa  place,  la  croix  de  la  victoirc.  En  depouillant  sa  chair,  il  devoila 
les  chefs  et  les  dominateurs  de  ce  monde  tenebreux''.  II  entra  chez  les  lo 
morts  pour  prcchcr  aussi  une  joyeuse  esperance  aux  ämes  qui  s'y  trouvaient. 
II  ressuscita  du  tombeau  le  troisieme  jour  et  nous  ressusciia  avec  lui  dans 
la  gloire.  II  envoya  son  esprit  dans  les  coeurs  de  tous  les  peuples  pour  les 
appeler  ä  l'adoration  de  la  croix,  et  voilä  (juc  depuis  lors  la  terre  entiere 
se  rejouit  dans  la  connaissance  de  la  verite.  ^^ 

Le  bon  maitre  ne  nous    abandonna  pas  ainsi,   mais,   de  generation  en 

"■  loi.  210  generation,  il  nous  suscita  ses  saints,  *  liommes  courageux,  qui  servirent 
Dieu  de  tout  leur  cceur  et  chasserent,  par  leurs  actions  reniarquables,  toute 
I'obscurite  de  la  nuit  qui  est  l'oiuvre  du  mal.  Ils  preparerent  devant  nous 

1.  Cf.  Luc,  u,  2'j.  —  2.  Los  mols  enlic  paronlhescs  ne  ligurcnl  pas  dans  Ic  Icxle;  ce  sont  des  addi- 
tions  ou  des  explications.  —  3.  L'arbre  de  la  science  du  bien  et  du  mal  —  'i.  Cf.  Kpli.,  vi,  12. 


[17]  I.  —  PREFACE.  17 

)..ocLikS.9  U*'^ol   );oi^j  ^-^oi  ^io  ^;  t—  «l-^»)-»!  Q^o  )^:-^  ^'^^^j    ^^oto 

|j/  ''^J^;   joi  o|]^.«jy^K:^9  .oi.:>09auw>I  v^po  J-jl^^^  v^o(oK^/   >  J  n  rr>v>o  JI.3Lü.:y> 

)ju.^  loJ^  ^'^oi   joC^  ^^;   »-.Ol   .-^-^   ).^(a.!..Ao  j-.)^  o.^  ^»   );oi   .j^öC^o 

)j/  ^^^;  .-^poA  )alA  jl»o  )  ■•»a,^..io  )v*p  V--^  l-»/  ^/  «oo«  )  »  m  f>  o«-^ 
•,.  v>/»   o/   ^-»,  '  ro/;   (xAo  o^^i/   )l;a_io»l»   )v-aL.^;   )jL*jJu^j   ..)j/   l'l'^o 

10     );cii.J     )»>-S    JJ/    '.J1.^.mV>    )j/    K^JlI^I/    .)-0».'Sxo    )^»    )-SVJu^    K-U^iCsa_lL,bO  *      Mol.  JIO 
^  V"  a. 

)j/     .^^     .    ^'vs     ..OI-iOjQ— ^/     ^V-iO    ).Jl-^^9     OiK-sVo»     ^iO    .'^fiO    ) K-. ,Ö w^--2>0 

ts^^-.<M  )ia3u.v-  K->I— ;  ^^^^  K-)V-K-,  .)jL:M3(Xi  vO-Ju-^-io^  )jlO|  ^.^Iflo/» 
yoo6d!^  It-Q--)-»  vp^/  ^t-^/  ))"^J»  U^  ^n»">  Ua-./»©  .yOLa^j  )oi:^ 
^  '"'Ji^i^i   w,6i  vooüis^;    )io»K^:^.a  voviiol;    v®^'   ^"^J®  -loi^^   ^oiqJL,^ 

1.  ^\iit^  Ms. 

la  voie  dans  laqiielle  nous  marcherons  pour  arriver  au  sentier  de  la  justice;  de 
corporels  nous  deviendrons  spirituels,  de  terrestres  nous  serons  enleves  aux 
cieux,  tiotre  service  (notre  cite)  sera  dans  le  ciel,  selon  la  parole  de  TApötre', 
et  tious  cherclierons  Jes  choses  d'en  haut  et  non  Celles  de  la  terre'.  L'un  de  ceiix-lä, 

5  qui  (preparaient)  cette  voie  qui  mene  et  conduit  au  ciel ,  est  saint  Mar  Ahou- 
demmeh,  dont  je  crains  d'aborder  Tliistoire  parce  que  sa  conduite  est  elevee, 
sa  beaute  est  grande  et  il  est  admirable  par  ses  actions  spirituelles  et 
divines.  Les  paroles  dites  par  le  Dieu  de  l'univers  a  saint  Moijse  me  con- 
viennent  tres  bien  :  Quitte  tes  souliers,  parce  que  le  lieu  ou  tu  es  est  saint\ 

10    Moi  aussi,  humble,  faible  et  indigne,  je  crains  et  je  tremble  de  m'appro- 
cher  des  illustres  actions  de  cet  homme  remarquable.  Et  je  n'entreprends 
pas,  humble  que   je    suis,  d'enumerer  et  de  raconter  *  completement  une    moI. -210 
histoire    illustre    et   divine,    mais  je   veux   seulement   placer   devant   vous 
aujourd'hui  une  petite  particule  et   quelques  etincelles  des  grandes  actions 

15  de  Saint  Mar  Ahoudemmeh;  surtout  parce  que  j'ai  vu  Tempressement  de  votre 
piete  et  comment  vous  honorez  avec  grande  diligence  tous  les  saints  de 
Dieu  et  clierchez  k  imiter  leur  vertu  qui  surpasse  la  nature.  Vous  accoin- 
plissez  en  cela  le  precepte  apostolique"   :  Souvenez-vous  de  vos  cliefs,  (de)  ceu.i- 

1.  Philip.,  ui,  20.-  2.  Cf.  Coloss.,  iii.  1-2.  -  3.  Exode,  iir,  .5.  —  4.  Hebr.,  xiir,  7. 

PATR.   OR.    —  T.    III, 


*  lol.  210 
v°  b. 


IS  HISTOIRE  DE  SAINT  MAR  AIIOUDEMMEII.  [18] 

oi.::^  K-Zo  :oiloV->.JL^  w«^.^-Ao  ;>0M   o6i  ."^!^s-iJ^;   )^-V-o?  ^-:>-^  JU.-Vz) 

JoiVJJ  )laj|.Di  )JL-J  v.oiäio;oij)a^i>/  w.oioK-(»  |x-j  scoa^^aS  ^-/»  )joii  oiv^» 
)lcLbo^  61^  lio^^'So  .Ob.  .2uu>j  )^Vi.  ^  .-^a^j/  )?oi  ^/  K-.)^-.^i^o 
^ju.  ^-.-w-  )jiot,   S.61  .)--.^io  u^  owL.  Jl/   .)j/  .-^  Ul  "^5^-A-io  qAo  .^; 

)  >.♦.'.  ^\  ou^?  fy^n  )'0««^  )^-^!  '^^J''  .U-A-io  ^oioK-/,  061  .y^oi 
:)-Luuu^  yo^  va-D»o(aJ  ioi-JU  ^d;  -Ivlio/i  )-«.^A-ioj  )k^j)po  )K:^io  >^/ 
^V^  U-=>^-i  U^  ^?  ö^  .Uv>»^»  ^oDa^jJ  ,,a^^AJo  .).ix^  ^oiL^  vOj-^ 
^aaL::>.;aj;  -6t  ^l   Ij-"^    .oiKV^  ^  ^l  )iVJ^io  ^01,  061  .000,0^/ 


10 


v  b. 


13 


qiii    voKs    Gilt  annoncc  la  parole  de  Dien.  Et  moi,  potit   et  pauvre,   qui   n'ai 
meme  pas  Fune  des  qualites  necessaires  ä  ce  remarqnable  travail,  je  veux 
m'occuper  devant  vous  de  saint  Mar  Ahoudemmeh,  qui  a  re?u  comme  Paul 
et  Pierre  la  couronne  de  la  vocation  d'eii  haut,  qui  a  ete  grand  et  louable 
par  sa   mortificatiou  et   qui  a  place   parnii   les   martyrs   du  Messie;  il  sur-     5 
passe  par  la  tous  les  artilices  de  la  rhetoriquc  et  il  montre  combien  celui 
*  foi.  210    qui  le  loue  est  pauvre  et  denue  *  de  qualites  solides.  Gar  sa  conduite  aussi, 
comme  (celle  de)  Paul  qui  ctait  une  arme,  fit  de  ses  membres  une  arme  de  jus- 
tice pour  Dieu'  et  il  s'ecria  aussi  en  apotre  :  Le  momle  est  crueiße  d  man  e(/anl 
el  je  le  suis  de  la  meme  maniere  ä  l'egard  du  monde-;  et  :  ce  n'est  plus  moi  qui    m 
vis,  mais  le  Christ  vit  m  moi,   rette  rie  que  nous  vivons  dans  hi  r/iuir,   nous  hi 
vivons  dans  la  foi  du  Fits  de  Dieu  \   Il  marche,  immuablc,  dans  la  lumiere  de 
la  verite   <iui   est  le   Christ'',   et  il  veut  que  uous  moutrions  aux  hommes 
rcclat  de  ses  actions,  selon  la  parole  magistrale   du  Christ  qui  dil  :  Quaiid 
votre  lumiere  hrillera  devant  les  hommes,  ils  rerronl  ros  honnes  artions  el  ils  l„ur-     15 
ront   votre   Vi're  qui  est  dans   le  eiel\  Mais  au  sujct  de  ce  bienlicureux   Mar 
Ahoudemmeh,  dout  nous  racontons  ccs  porfcctions.  il  nous  faut  encore  vous 

1.  RoMi,.  VI,   1:!.   -  2.  Ciil.,  VI.  1'..  -  :i.  <'.al.,  ii.  20.    -  '..  VA.  .I.<an,  xiv,  C.  -  n.  Miillli.,  v,  IC. 


10 


fl9j  II.  —  JEUNESSE  DAHOUDEMMEII.  19 

w-^ÄCjuI  o(t^o   ouiöJ:^Q.ß  JL-^aJ   o»~^^?!   \-*"^l  -ot^-'t^o  oi-äi-J^  otil/ 

2^c>a/  oiio-.^  ^o  Jooi  ^oioK.1  '  U^.otio  )1  ^).xj;  v^o  .)K.-^  ^  ^0    *  foi.^211 

^^jLia  ^Vl  )..a:^^ioo  .Moi^  Jl-ol^^j  ^CH  .)laJiicu.oi  JJ»  )la-UA  oC^d  ^ 
)oiSis;   ooob.  ^)ai.  )jj^o)-»;   oilii.  )-au^o  .)-V^i   oualb^a^-s  oiJ^b.U  i?oui(o 


1.  U'J  Ms.  —  -2.  uaVL(  ^[s.  —  3.  >»'aaj  ;\[s.  —  't.  »-^  est  supra  lineani  in  ms. 


incliquer  soii  pays,  sa  famille  et  sa  ville,  afin  que  son  moritc  eii  soit  augmentc 
et  que  son  Maitre  soit  loiie  et  exalte. 

II.    Jeunesse    d'Ahoudemmeh.    —    Ge    saint    Mar    Ahoudemmeh    etait    du 
pays  des  Arabes  '  de  la  ville  de  Balad'  et  fds  d'iafideles '.  *  Des  sa  jeunesse, 

5  il  fut  nourri  dans  les  livres  divins;  quaud  il  arriva  ä  Tage  mür,  et  qu'il  fut 
accompli  par  l'esprit  aussi  bien  que  par  le  corps,  le  temps  arriva  pour  lui  de 
separer  la  lumiere  de  la  vraie  foi  de  l'obscurite  et  de  Ferreur  du  mal,  pour 
que  la  richesse  fut  tiree  de  la  pauvrete  et  que  le  doux  sortit  de  Tamer,  et  un 
agreable  parfum  de  la  corruptiou  et  de  la  puanteur  diabolique ,   uous   vou- 

10  Ions  dire  de  se  separer  de  touto  cette  folie  sans  foi  qui  est  un  scandale 
theologique  et  enseigne  deux  natures  apres  l'union;  il  oublia  le  passe 
et  progressa  devant  lui.  Son  esprit  s'illumina  dans  la  doctrine  du  Sci- 
gneur,  il  prefera  vivre  dans  la  persecution  avec  Ig  peuple  de  Dieu, 
plutot  que   de  se   delecter  peu    de  temps  dans   le  peche  ' ;  il  pensait  que 

1.  Le  Beit  ^Arbaie  forme  ime  partie  de  la  Mesopotamie  entre  Telia.  Nisibe,  le  mont  Singara  et  Ba- 
lad.  Gf.  IIoFFMANN,  Auszüge  aus  syrischen  Akten  Persischer  Märtyrer,  p.  23  et  131.  —  2.  Balad  (au- 
jourd'hui  Eski-Mossoul)  etait  situee  sur  le  Tigre  ä  six  parasanges  (de  30  ä  40  kilometres)  au  nord  de 
Mossoul,  cf.  Hoffmann,  Auszüge,  p.  97.  —  3.  Ges  Infideles  etaient  chretiens  puisque  leiir  fils  ötudia 
des  sa  jeunesse  «  les  livres  divins  ».  II  ne  peut  6tre  question  ici  que  des  Nestoriens,  tres  puissants  du 
V  au  VI«  siecle  dans  les  provinces  orientales.  —  4.  Ges.  phrases  semblent  bien  donner  ä  enlendre 
qu' Ahoudemmeh  eul  d'abord  quelque  dignite  dans  TEglise  Nestorienne  (eveque  de  NMnive?)  et  ne 
craignit  pas  de  s'atlirer  les  persecutions  du  Gatholique  (cf.  Jean  d'Asie,  Introd.,  iii).  Un  panegyristo 
ne  pouvait  guere  s'expliquer  plus  clairement. 


*  foi.  211 
r"  a. 


♦  fol.  211 
r  b. 


r  li. 


20  HISTOIRE  DE  SAINT  MAR  AIlOUDEMMEll.  [20J 

I   .  .  >  N^  *   ;ts^  .oCi^o  l-^N  nNo  ^;   )^-^/o  .oua^o  ^otöo^^JJ   .^o 


^  ^-^1/     )  >   '  "  "^  v?ou:^  io-^?   )-^--3^    oi-jxx-  "^^o  .-oiJ»;    )ou^ 

Ivjls^  OU5  )oo(  j  mSi   .' y^h^JMi:^  JJ»   IvsoaJS.  ö/  Jlioiojl»   li-^i^  ö/ 
J..,.»V);  U-1-Ö  vO^^X^o/  ^  :oiJ:bOÄA;  och  )jöc)  o-i  ^  r^oia:^^  '^^^jia 


1.  Ms.  um.   ?•  —  2.  ;^I^:ä»o  Ms. 


U) 


l;i  riclicssc  dv  l'opprnbro  du  Christ  rcmpurtait  siir  Ics  tresors  passagers 
de  ce  inondc'.  11  se  retira  et  moprisa  ses  parents,  sa  famille  et  cn  nieme 
fol.  211  temps  Ic  monde  entier,  *  il  marclia  allegrement  ä  la  suite  du  Messie  parce  qu'il 
aporrut  clairement  et  vit  que  ce  monde  passager  n'est  rien,  que  sa  richesse 
ne  denieurc  pas,  et  que  son  pouvoir  ne  subsiste  pas.  Selon  la  parole  de  5 
saiiit  /V/(//-  :  sa  renommee  parvinl  a  tonte  cette  terre  Orientale;  pour  la  regula- 
rite  d*'  sa  conduite,  pour  sa  piete,  pour  son  abondante  charite  envers  tous 
les  lioiiimes,  il  l'ut  appele  par  la  gn\ce  de  Dieu  qui  scrute  les  choses  cachees, 
jugc  It's  choses  futures  et  counait  tout  par  avance,  et  il  fut  fait  eveque 
daiis  le  pays  des  Arabes,  et  en  meme  temps  metropolitain  \  10 

III.  Son  .\i*ostol\t  en  Mesopot.\mik.  —  Oh!  Thonime  admirable!  Oh!  la 
hcaiil«'  saus  limilc  ([iii  i'tait  cachee  dans  ce  saint  honiine  et  qui  resplendii 
et  s'achcva  par  la  dcscentc  du  Saint-Esprif !  Ouand  il  eut  va^n  le  don  de  per- 
fectiou  (Tepiscopal)  du  ponlife  qui  le  consacra  et  du  saint  Evangile  du  Messie, 
il  dösira  vivcnienl  souilrir  pour  le  Messie  «'t  marclier  sur  les  traces  des  saints    i"> 

1.  Cf.  Ilebr.,  XI,  2<>.  —  2.  Rom.,  x,  18.  —  :<.  II  reriit  donc  en  mrino  temps  ces  dciix  digniles  des 
mains  de  .lacqiirs  Maractf^o  cn  ."i.V.i.  II  faul  inlerpiV'lor  dans  c<>  sons  lo  to.vle  do  l?ar  Hohiaens  (cf. 
Inthoi).,  IV).  ( liiristoiiliori',  (:alli(ili(|iio  des  .\rnn'iiieiis,  ne  pul  concouiir  a  ceUt>  oidiiialion.  car  Ics 
dcux  Oallioliqucs  noinni<''s  Christophe  ou  Chrislophore  sonl  places  par  8ainl-Martin,  Memoircs  fiist.  et, 
giogr.  sur  l'Armenie,  Paris,  1818,  l.  I,  p.  'i:»8,  aiix  annöes  515-521  (cf.  B.\u  IlEnnAEUS,  Cliron.  crcl.,  II, 
87)  et  G2.".-r,28.  haprrs  Ic  k-xlc  du  Jean  d'.\sie  rite  plus  liaul,  Intho».,  im.  Alioudcniincli  avait  dcjä  ele 
(■•vi'^qiie  (Sans  doulc  de  Ninivc);  .laequcs  Haradee  lui  allriiiua  Ic  Heil  'Arh.iie  (Imil  Ic  lilniaire  clail  nie- 
Impolitain  'cf.  Synoiliron  (tr.,  p.  067,  078), 


10 


10 


fol.  211 
V"  a. 


[21]  III.  —  SOX  APOSTOF.AT  EX  MKSOPOTAMIE.  21 

\a^.^  y.^  oooi  >  l.N!^)^s^»  V»^^  S-^^  \\i^^  vxxSljo  .)1q-Sji  I— l~*j  ^»otoK-^/) 
.)Kjl^  )pK.3  ^t-^^^;  )~*V^  )i »  m^  oi\°>>o  ;) .. « tvti  otv^^^  qlS^  Ji^^    'l-J^ 

y^|jL,^flDo  :jJcL^uso  OOOI  yOOU^>^/  j^V-^fLao  :)i*>»vi  •>  ooot  ^*pcu^  ^^-^^  J^V^)-^ 

«.Mjfj   jJ  ^_^  :)_^.9/9  ).^cL^eL^      yocnN*)  ^:m  oooi  ^■<i,aat,.<o  :vooi£s!SLm9  <.*oöi    ""  foi.  211 

)  I    t^^     )OOI     y.^     \\  >>^^«>     V^-^)      «^    )->^t^     X;«;     <d^     .)....i>A^;     OliOlQJ     yOOU^^ 

1.  <ä\se^\a  Ms.  —  2.  Ms.  secunda  manu  ai*j<o. 


Apötres.  *  Quand  il  eut  scrute  les  preceptes  du  Christ,  il  trouva  beaucoup  de  *  foi.  211 
choses  qu'il  avait  enseignees  et  recommandees  ä  ses  saints  Apötres  et 
surtout  :  Allez,  enseignez  et  baptisez  toutes  les  nations^  et  cette  sainte  parole 
qui  fut  dite  au  chef  des  Apötres"  :  Pais  mes  brebis^;  et  :  qiiel  est  le  serviteur 
fidhle  et  sage  pour  que  son  maltre  Vetablisse  sur  ses  domestiques  aßn  qu'il  donne  la 
nourriture  en  son  temps  ä  ses  serviteurs  ' ;  et  ces  talents  que  le  maitre  a  donnes 
ä  ses  serviteurs  et  dont  il  leur  a  demande  les  interets  %  il  prit  sur  lui  la 
croix  du  Christ  qui  est  une  arme  de  victoire  et  il  sortit  ä  la  recherche  des 
brebis  errantes  qui  servaient  de  nourriture  aux  animaux  sauvages  parce 
qu'elles  n'etaient  pas  entrees  dans  le  bercail  du  Christ  et  qu'elles  etaient 
tombees  dans  la  boue  putride  de  Fadoration  d'idoles  sans  vie. 

11  y  avait  beaucoup  de  peuples  entre  le  Tigre  et  YEuphmte  dans  le  pays 
qui  est  appele  ßezirtä  ^ ;  ils  y  demeuraient  sous  des  tentes  et  etaient  barbares 
et  homicides;  ils  avaient  de  nombreuses  superstitions  et  etaient  le  plus 
ignorant*  de  tous  les  peuples  de  la  terre  jusqu'au  moment  oü  la  lumiere  du  "fo'-  211 
Messie  vint  ä  luire  pour  eux.  Depuis  longtemps,  ce  saint  brülait  d'un  divin 
zele  ä  leur  egard  et  voulait  jeter  en  eux  le  feu  du  Messie  dont  il  est  dit :  Je 

1.  MaUh.,  XXVIII,  19.  —2.  Saint  Pierre.  —  3.  Jean,  xxi,  16-17.  Le  syriaque  emploie  trois  mots  dil- 
förents  ^laMsao  «V-so/o  uav-v  que  Ton  peut  traduire  :  «  mes  brebis,  mes  moutons  et  mes  agneaux  «. 
—  4.  Luc,  XII.  42.  —  5.  Malth.,  xxv,  l'i-SO.  —  t>.  El-Djeziret  (la  Mesopotamie). 


r  ;i. 


22  IIISTOIRE  DE  SAINT  MAR  AHOUDEMMRIl.  [22] 

);aj;  ..V-.io/,   ^6i  .U^xJ^i  oi;aJ    vf<^  NV?   I^o«  M>Jo  .yOOiIiC^^^  UoCSs 
^.>  ■:>..  )ooi  jy^o  .JivsL-.  op  ^  c;:^!  ^ooi  j^^o  .'WU  NW?  ^-i/ 

.l^o^s   jjo^j  »K^  ^oaj»  OUL3Ü  o<v  )^)-^>:xi»v>  .U?Q-o?  )-*oV^  ^oia^b.     '> 
^,   oo.  .);v-*j   )K^^-j   )ou-^i  );oiaJ  laJ^K  hU?   )1<^-^  ^^  ^oto^K^» 
)oi-\JJ   )ooi   l^ß  ..^V*  )K— ^-A  )?o«   l-»o)-^  1^  :ouioja^/  -V-^  U-^-iS 

*fol.  212      ,CHb.K^     '     1^    JlojOt-D  ^^5i.^^-iO    Oi_iCL-b.    )0U^JJ     sÄA-^U»     .'jK-^-^-J^A    )?^^ 

^oiisCL^  )ooiJj   )oi^JJ   v^V-^   oi^»   .-j-ü^^-o  JL-^-^Su  oiopoj    K-^^^o  K^Ijä-A 
'^^Kjo  -.j—V-^j   oiK^'iol    va-i.»Jo  -.vQ—^V^o/?   )iojoV-a^  yQ-j/   >*..^-flftJo 


suis  rriiu  jflt'v  Ic  feit  siir  la  tcrre  ei  Jr  ih'sirc  seulemcnt  qu'il  s'aUume*,  11 
vovait  qu'ils  etaient  mauvais;  leur  langue  etait  diflicile;  ils  etaient  barbares  et 
iin'urtriers. 

Quantl  il  lul  rciiipli  de  la  <:^räce  de  Üieu,  de  Tepiscopat  qui  lui  fut  eonfere 
avcc  le  saiiit  i'^sprit.  il  so  coiisacra  conipletement  ä  suivre  rimage  divine  ^  pour     •> 
rainener  ce  (peuple)  (!<•  Icrreiir  des  demons  ä  la  liimiere  admirable  de  la  con- 
nai.ssancc  de  la  veritr.  Lorsciue  Ic  saiiit  Mar  Ahoiidemmeli  s'engagea  dans  cettc 
voir  .iposlolique.  il  .ippcla  Dieu  ä  sou  aide,  lui  qui  promel  grande  puissance 
aux  evangf'lisatcurs.  II  supplia  aussi  la  Iroupe  des  Apötres  de  prior  Dieu  avec 
•  Fol. -jis    lui  pour  (sa)  predicalion '  en  lappelaul  le  psaume  lxvii,  que  le  bienlieureux    i'^ 
Dnrid  (•(»luiiic  au  uoiii  d'uu  apötrc;  recitait  ainsi  :  Dens  misercdliir  nostri  avec 
Ic  rcstn  du  psaume.  C'ost  avec  ä-propos  et  conveuancc  que  ies  saiuts  Apö- 
tres Olli  chanle   ce  saiul   caulique,   pour  demauder  aiusi   ä  Dieu  d'etre  avec 
fux  Ol  de   Ies  aidcr  dans  la  prodication  de  TEvangile,  aiin  qu'ils  connais- 
scnt  los  voios  du  Soiguour  ol  (jiif  los  nutioiis  soieut  delivrees^  des  ennemis    i'> 
spirituols  que  (Notro-Seigneurj  dovoila  en  livrant  sa  chair,  selon  la  parole  du 
bioidieureux  Paul  '.  Ouaiid  il  eut  commcnce  ce  psaume  et  qu'il  eut  vcrse  sur 


I-  ;i. 


1.  I.uc,  XU.  'lO.  —  2.  A  iniiler  Nolrc-.Scignciir.  —  :t.  /,///.  ;  el  iiiie  suil  coniiuc  dans  Ies  nalions  sa 
tltlivrancc;  cf.  I's.  lxvi  (i.xvii).  3.  —  'i.  Cf.  Epli.,  ii,  l'j. 


10 


[23]  ITT.  —  SON  APOSTOLAT  EN  MESOTM)TAMTE.  23 

•  ^  * 

jji..»^ Ol   oiS^:ao  n2\   jL^^^  ^i^J^D     o^V-*-^  J^J^Ji^  )L-Dqjl^o  ».^^SJ^cl:^  J^oiqjo 

j.xN  \  "^  ^^OtO  V>,  n  OOOI  ^^)_mK^O  K^)V-2lJ^vO  K^)jK^^.«w^  .'0U.^9Q^/  ^V^ 
y!^  K^  .)oi^9  OiJu*^  y^O  ^  |.^  .  ^'fl^/o  O|JL:b0  ^OL.^J3u^O  .|.^Cl:)Cu}-20 
)oO|  9V^  JLldOt  >  J  ^  ^t^ »  ^l  01-^)0^1  s^fJbO  ).Jt~*f^  ^9  O'OI  .jji^S^aJl  )^90| 
^^KJL;    OOUd    J^)-^0^.2uwi    V-*^    *Jo^    l-L^    K^I—La^/     jVO-^pCLd    t^O     .yOOl^ 

vcLi,.  ^oto-audfll^s.^.^  yooi^     yoi^Kjo  )oCSi^  yoouu  .Jjlooi  v^/   ^^o  .  •  |...UL:bölo 
.jooi  v^K..bo  ''^00(0^^9   ).-auJSL^\o  ».looi  >qi *». cd  yoodo^k^;  j^-cocLio  .JJ^V-*- 

OOOI    ^  f>  ^t     jjo    OOOl  ^^u««'pCL^9     i^**^^?     yOoC^^f     |JSw'^LJl^9     ^^OU^    ^0Ö|    JS^/o 

joC^jJ   '.voogi^  |oo(  vf>  >  ..»    f^o   .^oiQ^^  yQ.N. v> » Jo  vooilals.   ovI-oKj;  0(^ 

^CLA,    ^0|..iCS^    OOOI    vV--^9     ^«^Ol    )~S)^    v^OÖl    vJLslK^OO    -JoOl    \i  >l:aO    '  Kjt\  S\a')1 

1.  l^-oiP^  Ms.  —  2.  »*<55jW  Ms.  —  3.  o  additur  sec.  manu  infra  linoam.  —  4.  vpVp^i  :Ms.  —  :>.  spwa-,^» 
Ms.  —  G.  ^©v^i-»o  Ms.  —  7.  ^^lasL  >is.  yod  addilur  siipra  lineam  uiidc  sec.  manu  ^^ia^sL. 


*  fol.  212 
r-  b. 


iine  terre  aride  et  afTligee  qiii  manquait  d'eau  les  torrents  spirituels  de  la  pre- 
dication  evangelique,  Fesprit  des  (barbares)  commenca  ä  s'eciairer  par  la 
remarquable  doctrine  de  saint  Mar  Alioudemmeh,  qui  etait  encliaine  daiis  le 
veritable  amour  divin.  Les  demons  qui  etaient  adores  par  les  peuples  barbares 

^  comprireiit  aussitöt  que  leur  puissance  passait,  qiie  leur  culte  disparaissait, 
que  la  kimiere  regnait,  que  les  tenebres  se  dissipaient.  Ils  commencerent  *  ä 
organiser  la  guerre  contre  saint  Mar  Ahoiidemmch  avec  puissance  et  force.  11s 
lui  apparaissaient  nuit  et  jour,  se  plaignaient  de  lui,  lui  disaient  :  «  Qu'y  a- 
t-il  entre  nous  et  toi,  6  saint  de  Dieu'  ?  tu  n'as  pas  de  pouvoir  ici  ».  Ce  saint 

10  Mar  Alioudemmeh  les  chassait  comme  des  mouches.  Comme  il  chantait  con- 
stamment  des  psaumes  et  plus  particulierement  le  lxyiii*-^  et  disait  :  Que 
Dieu  se  leve  et  que  tous  ses  ennemis  soient  dissipes,  etc.,  il  detruisait  les  temples 
de  leurs  sacrifices,  et  brisait  les  idoles  qu'ils  contenaient.  11  y  avait  des  cam- 
pements  avahes  qui  lui  resistaient,  ne  le  laissaient  pas  approcher  et  n'ecou- 

15  taient  pas  sa  parole.  Eloigne  d'eux,  il  priait  Dieu  avec  instance,  et  les 
pierres  auxquelles  ils  donnaient  les  noms  de  leurs  dieux  sourds  etaient  brisees. 

1.  Cf.  Marc,  i,  2'i.  —  2.  Ps.  lxyii  dans  la  Vulgale. 


r"  b. 


2'i 


M.  21: 
V"  a. 


V  b. 


IIISTOIRE  DE  SAINT  MAR  AIIOUDEMMEH.  [2k] 

j^^xi^  Jooi  j^o^-uJio  )oupL^o  Jooi  1^*  )-s^^o  .)oo(  siiaio^  )aiM   j-ia-/ 
.j^oji  j>o^  ^ioj  ^/  .ou^  ooo«  ^^A  v<^.«o  .odc^j-s  )o«   ?V^i  )H?'? 

yoy.:^  :|NjiSQ^i   |_i.Q^xA  oü^s  ot^  )ooio  :)ooi   l-iLio»;   )j^»   "^^^  ,^001.^:^ 

ycoiXo  ^i.»  OCH  :|i  >..o  |:^-V  s.^.^Ä>o  )  t  >o  ./po  :^^so  ^.^/    joC^  )-.V^ 
.jKiL^jjj  i:Al  ^  oi^  |.ici:is^::b^  K-:^Jio  :\K^.^^  rVj^  Ku»V:3  )jA>Äi.    10 

|la:>o^j5  .j-po?   oiojiio  oiA  v-.>-l/  :oiia2s.,  pLso-^  ^"^a  yf>o  .);*,.*?   )^^^^ 

V  b.  •  '  '  *  ■  ^ 

1.  C^-P  Ms. 

Dien  (»püra  parmi  oux  beaiicoup  do  signes  et  de  prodiges  par  le  moyen  du 
•  foi.  2!J    Saint  :  il  oxpiilsait  les  diables,  purifiait  les  lepreux,  *giierissait  les  malades', 
^*  "■       cliassait  par  sa  priere   los  verges   de  la   colere   (divine),  mais  (les   Arabes) 
fnyaif'nt  devant  lui,  comine  devant  un  persecuteur. 

Im  joiir  qu'il  les  suivait  et  qu'ils  ne  le  laissaient  pas  approclier  de  leur    r> 
caiiip,  mais  allaicnt  h  sa  rencontre  avec  des  pierres  et  le  chassaient  pour  ne 
pas  Ir  laisscr  approcher  et  ne  pas  entendre  ses  paroles,  il  fut  rempli  d'af- 
llictiuii   ä  leur  egard  k  cause  de  leur  cruaute  et  de  la  durete  de  leur  coeur; 
il  y  avail  um-  scniaiiir  «jiTil  n'avait  pas  pris  de  nourritiire;  comme  c'etait  le 
soir.  il   s'agoMouilla  devant  Dien  et  dit  :  «  Seigneur  Dieu  tout-puissant,  mi-     i'> 
Hrricordir-ux,  plein  dr  bontds  et  de  grace,  toi  qui  as  etendu  ton  iilet  vivifiant 
sur  tous  les  pniples  et  as  arrachö  tout  le  monde  k  Tabime  des  maux,  ramene 
aussi,  dans  tos  misrricordes,  les  Arnes'  de  ces  barbares  de  Terreur  des  mau- 
vais  d«''n»nns  a  la  roimaissance   de  la  \6n\6   ».  Quand  le  bienheureux  eut 
t<  iiniin'*  f»a  priere,    1111    ange    du    Seigneur  lui    apparut    sous  l'aspect    d'un     15 
•  foi.  -ij    inoini!  ',  ii  le  rcleva  et  lui  dit  :  «  *  Prends  conüance,  Ahoudemmr/i,  et  ne  crains 
pas.  LViuivro  quc  In  as  commt'ncöc  se  terminera  dans  la  joie,  les  barbares 
tV'crnileroiil  et  ils  Iravailloroiil  comme  des  boeufs  sous  le  joug  doux  et  leger 

1.  Cf.  Mnllli  Noim  lisons  l£s*::aj.  o,,  p(.„i  conserver  \LciZtu  qu\  iU,uue  un  sens  analogue, 

iniiis  le  inol  .1  iiiot  c^l  plu^  illfllrilo  ä  faire.  —  3.  l.ilf.  :  dun  lioinme  pur. 


)•"  a. 


[251  III-  —  SON  APOSTOLAT  EN  MESOPOTAMIE.  25 

y^'y^  |Ljl-.,»o  oiJ^io  ^oi^  j^jlio    v^o  Jn>'^>oo   1^^   yji.io;   oty «  »  ^   )Vol  y^l 
.^■^■o  w»-^^U/o  1^»/  ^^si.  oijl2lj   yJiOL^coo  s..-^ioi/   )jo»o  )JLo,-;i  oi-io»a-w./ 
^j   oul^i   )-«^»j   oiiv-s  ''^^  ).JL..^  );)a   s^sXKji/   och  |^N!^^-a  ^-»  ouä 
jKw^^J^   oioN  nt   J-^OQ^!    oi't^«^o  .)L«XJ^  o6i  ou^o  ot  mwx?  .jJS^f^^ 

o)l»K.:boo  )oot  ).^J^  l^oüS^o  )oo(  |nirft'v>  Ijoi^  -.I-jl«^  ^9   oot  -.yXo^   Y^f^l 


de  Notre-Seigneur  ».  Quand  Fange  eut  termine,   saint  Mar  Ahoudemmeh  fut 
rempli  de  joie  et  d'exultation;  il  se  coiicha  ä  terre  et  reposa  un  peu. 

Cette  meme  niiit,  im  malin  demon  s'empara  de  la  fille  du  chef  de  ce  cam- 
pement  et  Tagita  durant  toute  la  nuit.  iVu  matin,  ils  prirent  la  jeune  fdle  et 

5  l'amenerent  ä  saint  Mar  Ahoudemmeh.  Ils  lui  dirent  :  a  Si  tu  es  en  verite  le  ser- 
viteur  de  Dieu,  impose  la  main  ä  cette  jeune  fdle,  et  eile  sera  guerie  ».  Saint 
Ahoudemmeh  se  leva,  lui  imposa  la  main,  et  le  demon  sortit  en  criant  et  en 
murmurant  contre  lui,  et  il  disait :  «  Que  te  donnent  ces  barbares,  pour  que  tu 
t'occupes  ainsi  d'eux?  »  Et  ils  furent  dans  l'admiration  tous  ceux  qui  avaient 

10    vu  et  entendu  le  prodige  que  Dieu  avait  fait  par  Tentremise  de  saint  *  Mar    *  loi.  2i.i 
Ahoudemmeh ;  ils  furent  saisis  d'une  grande  crainte  et  dirent  :  «  C  est  un  ange  ' 
que  Dieu  nous  a  envoye,  et  nous  ne  le  connaissions  pas  ».  Ils  se  prosterne- 
rent  devant  lui,  le  prierent  et  lui  dirent  :  «  Nous  t'en  prions,*Seigneur,  par- 
donne-nous  la  faute  que  nous  avons  commise  contre  toi  en  ce  jour,  nous  ne 

jr,  savions  pas  ce  que  nous  faisions ;  entre  dans  le  campement  de  tes  serviteurs 
et  accomplis  la  volonte  de  Celui  qui  t'a  envoye  vers  nous  ».  Le  saint  ne  cher- 
chait,  ne  demandait  et  ne  tendait  qu'ä  les  laver  dans  les  saintes  eaux  du  bap- 
teme  et  ä  les  compter  dans  le  troupeau  du  Messie.  II  entra  dans  leur  camp  et 

1.  Litt.  :  son  ange. 


26  IIISTOIRE  DE  SAINT  MAll  AIIOUDEMMKII.  |26] 

ooo»  ^^l-o    Joch  t-«^/?   I^Q'^?  ^  )joJ^  ^-^^J^/?  :otiojQ-«/  ^*po  )~»-»t-o  )oo« 

^a_JO|    •  J  *  r|  ^    )^.^AN,\     vOoKjU»     ^l     . .  vOOlN-^^V^^       ^ffl  ^'V^O     )oO|    )  <=V  » '>0 
fol.  J15      jK^Ns^^    ^ot    )l'V>    )-V.>0    )oH    .0001    ^t^/     '  ^£OaaL-^b^...Ä^     )jLiCL.OWiO     061    loiO^J»       6 

r  1..  *  ^ 

QJCH    .yOOtK^t  tV»»     )fco.pCL3    -.'Ä.U    )lV—    ^^— !    )  1.»  \  V>\     1».^»^^    ^1    OO!  .^.^0^9 

)jji   .•)jl-.,-d  |-.»*ojo  )^-»o  j-s/   ^ojtjs  .pcuioj   ^\lo  JK-uj)»    )K-ja.iCLi^ia^  ^^ 
V-iL^^   )t-j-s   )^-•l-^?   Uai-»/   .))  >^«)  Ui^  "^n*  ^  oi^   )ooi  K-/   o-^   )joio 

•y  -^  * ' m  V)  jKn  m\  jljJL^wfio^o  jJ  /  .01.^90^/  >^^^  \%  »^  o\  ou^  iooi  j  n  m\ 
JV^po  |.j..-^o  )^V-^f.^oo  I  n  m  \  jLüLjio  )._^qu^o  ).-Jt.9aD9  ^61  .|>I^^.^oo  )oo( 
.Jiouiio  JIqJ^,  y_io  jJo  -.Iooi  y)  v>'v)  l\  ^.  yy^  oulioo«  ^.io  JJo  .'vOOIgl,^; 
•  11  »<*er>  jloVi./   ^^  I »  >  t  n  w»i^/o   sjSs  loi^ici^l    >^\.2^  |>  >o^;   otioSu. im<u.^x> 

1.  oMoia.l^'^  Ms    —  -2.  i=i^tAjio  additiir  in  mars^inc  —  .'{.  spwaii^j  sis. 


il  y  out  (grande)  joie  en  ce  jour  :  saint  Mar  Ahoudemmch  se  rejoiiissait  d'avoir 

trouve  la  dixiemo  piece  de  monnaic  qui  etait  perdiic  ',  et  les  autres  etaient 

hcuroux  d'i'trc  Iioiiores  de  la  vue  de  rhomme  de  Dien.  Comme  il  piirifiait  et 

ff.i. -!:<    deloftait   leiirs  pcnsees  par  les  douces  paroles  du   Saint-Esprit  *  pour  les 

n-iidrc  digncs  du  saint  bapteme,  ils  lui  dirent,  comme  l'eunuque  a  Philippe"  :     r. 
Voiri  dt'  renn,  (ju'cst-co  (jiti  cmpikho  dr  nous  baptiser?  11  ouvrit  aussitöt,  au  milieu 
de  I.'ur  camp,  la  source  de  la  vie  nouvelle,  c'est-ä-dire  le  bapteme  symb  o- 
liqu.',  et  il  rommcnra  ä  baptiser  au  nom  du  Pere,  du  Fils  et  du  Saiiit-Esprit, 
sytiilxilo  (!,.  I;,  Tiiiiitö  sainte  et  adorable  par-dessus  tout. 

i\  .  Shs  (m;i  vMKs  CHE/  i.Ks  Aharks.  —  11  s'appliquait,  avec  grande  pa-  10 
iKMic«.',  ä  passer  par  tous  leurs  campements ;  il  les  instruisait  et  les  enseignait 
pnr  df  nombniix  discours.  El  ce  n'est  pas  seulement  les  enseigner  et  les 
iiistruireqiii  etüil  penible  ä  saint  Mar  Alioiidcmmeh,  mais  il  endurait  et  suppor- 
taif  d.'  n(.i.d)renses  soufFrances  de  l;i  pari  du  froid,  de  la  cbaleur,  des  cbemins 
diiruilc^  r[  d6s(;rts  et  dos  eaux  ameres  .pie  Ton  y  trouvait;  il  ne  cessait  15 
cepemlant  pas  son  jriin<«  parfail,  scs  prieres  et  ses  veilles.  II  reunit  par  son 
y.i'lc  et  fit  venir  des  prötr.-s  i\o  braucoup  de  pays :  par  de  douces  paroles  et  par 


[27]  tV.  —  SES  CEUVRES  CIIEZ  LES  ARABES  27 

^  •  *  • 

^%^  Jip";   )ot-iäji  ^cufloo  smni^o  .).jL^ajio  Jjl^ju^  ^^  I^^V^  ^aua   ^  -  ^ft 
^\)\   )jp>.ajaDo   )ia^«   ""^^^.30  .'  ^>oio   >^.aL^o  ).^^•^^^   0.^0   .   ^^ruKlco-Z^; 

K^)^.^.o> ...  v-i^  ..vOO|.^a-J^  oi*t-flo/  loiSs  jioa^;»  )iVK..-io  ^^oC^sl^  ^oo 
y.*\  joC^  yol^S  oCS>o  :).jJ^^..^  )o«\)  ,:>  oi-^;  «^oi  -In  >   1  fn  \;   jK^öia.^ 

1.  ^W  Ms.  —  2.  ^»CvÄHio^  Ms.  —  :}.  ^ov-3  :Ms.    -  h.  ^ov-^.  Ms. 


l'ül.  -21:! 
v  a. 


l'ül.  21.'? 
V  b. 


des  Jons  il  les  suppliait  et  les  flattait  *  pour  (en  arriver  ä)  etablir  dans  chaque    "^  '»j'-  -••'' 
tribu  un  pretre  et  un  diacre,   II  fonda  des  eglises  et  leur  donna  les  noms 
des  chefs  de  leurs  tribiis,  afin  qii'ils  les  aidassent  dans  tonte  chose  011  alfaire 
dont  elles  auraient  besoin.  II  consacra  des  aiitels,  les  mit  dans  les  eglises, 

5  il  s'occupa  de  tonte  chose  et  affaire  qu'il  fallait  ponr  l'eglise,  il  les  acheta  et 
les  lit  venir,  ce  qui  est  jnste,  beau  et  convenable  pour  un  eveqne  de  verite. 

II  attacha  ensuite  leur  coeur  ä  toutes  les  perfections  de  la  piete  et  plus 
specialement  anx  dons  envers  les  indigents;  ce  qui  rend  semblable  ä  Dien 
meme    qui    aime  (cette   vertu)   comme    il    est    ecrit    :   Dieu    aime   le   joyeux 

10  donatcur  \  et  le  Messie  a  dit  dans  l'Evangile  :  Donnez  et  on  rous  don- 
nera'-^  el  :  Soyez  donc  misericordieux  comme  l'est  votre  Pere  celeste'\  Lenr.s 
anmönes  se  repandaient  sur  tous  les  hommes  et  en  tont  lieu,  mais  plus  par- 
ticulierement  sur  les  saints  monasteres  qui  sont  encore  soutenns  par  eux 
jusqne  maintenant  dans  leurs  necessites  corporelles  :  le  monastere  saint  et 

15    divin  de  *  Mar  Mattai''  et  de  Köktä'  et  de  Beit  Mar  Sergis^  et  la  eommnnaute    *  foi.  213 

^  v^  b. 

1.  II  Cor.,  IX,  7.  —  2.  Luc,  vi,  38.  —  3.  Luc,  vi,  36.  —  4.  Sur  la  montagne  al-Maqlub  ou  Elfef,  au 
nord-esl  de  Mossoul.  Cf.  Badger,  The  Nestorians  and  theij-  riliials,  18.52,  i,  95  et  Ritter,  Erdkunde, 
IX,  735.  Hoffmann,  Auszüge,  p.  175-176.  —  5.  I^sas-  Mentionne  par  Bar  Hebraeus,  Chron.  eccL,  Ed. 
Abbeloos  et  Lamy,  II,  70.  Cf.  Assemani,  Bibl.  Or.,  II,  403.  Ce  monastere  est  different  du  pröcödent 
bleu  que  Bar  Ilöbraeus  semble  les  confondre.  Cf.  IIoffmann,  Auszüge,  p.  176.  II  est  different  aussi  du 
monastere  de  li^-saa  ou  de  Mar  Abraliam.  Cf.  Hoffmann,  Auszüge,  p.  19.  —6.  Cf.  IIoffmann,  Aus- 
züge, p.  120.  V.  infra,  p.  29-30,  6'i. 


r.ii.  lii'i 

r  a. 


r"  II 


28  IIISTOIRE  DE  SAINT  MAR  AIIOUDEMMEII.  [28] 

♦)  *^^^?0         )..<^Däji90    )..«^qJx^9     |jd9oVo 

1.  |;|..i.  Ms.  —  2.  Itöj-^^vs»  Ms. 


des  iiioinos  (jui  est  dans  la  montagiie  de  S'ifjar*  avec  tous  les  avitres  saints 
iiionastöres  des  lidcles  qiii  sont  dans  le  pays  des  Romains  et  des  Perses;  ils 
faisairiit  aiissi  de  grands  dons  qiii  etaient  veiidiis  poiir  d(^s  prix  cleves,  et  ils 
ne  se  boriiaient  pas  ä  faire  des  dons  aux  eglises,  aux  moines,  aux  paiivres  et 
aux  «'-trangers,  mais  ils  aimaient  le  jeüne  et  la  vie  ascetique  plus  que  tous  les  s 
(:lir6liens,  au  point  de  commencer  le  saint  jeüne  des  quarante  jours  une 
scm.iino  de  plus  avant  tous  les  ehrötiens";  beaucoup  de  personnes  chez  eux 
nc  mangciit  pas  de  pain  duraiit  tout  le  temps  du  jeüne,  non  seulement  les 
liommes  mais  encore  beaucoup  de  ieiumes;  ils  ötaient  zeles  et  ardents  dans 
la  f..i  <.rlli(.(loxe,  et  cha(|ue  fois  que  la  sainte  Eglise  etait  persecutee,  c'est-  ^^ 
a-diie  poiirsuivie  par  les  ennemis,  ils  donnaient  leurs  tetes  pour  TEglise  du 
(Christ,  surtoiit  les  peuplcs  clioisis  et  nombreux  des  'Aqoulaie',  des  TanouJiauV 
r-.l,  ':\',    *  i-t  des  Tdii  'an^\ 

(hiand  ils  iiiirnl  parfaits  dans  toutes  les  coutumes"  du  Cliiislianisme,  ce 
samt  Mar  Min,nlr„nitc/i  voulut  les  remettre  h  la  grAce  de  Dieu  et  s'occuper  des    15 

1.  Oll  SiiiKiini  en  Mfs«.polamie,  «  la  lalilude  de  Mossoul.  —  2.  A  iiolor  celle  suppression  du  cariia- 
v.il.  -  :{.  Ils  lialiitaicnt  au  sud  d.>  /////,.//  (Halivlnn.-)  aiitour  de  la  ville  de  Koiifa  (ou  'Aqoiihi).  —  4.  A 
VuiivM  <!(.  IKiiphral.-  eiiliv  /Uro  ;uu  Ilerlha)  ol  Aubar.  -  5.  Cesl  saus  duale  le  nom  qui  servil  ä  d.^si- 
KTier  tous  h-s  Arahcs  (K^H).  La  pr(^senle  forme  de  ce  nom  peul  se  Iraduire-par  :  «  les  iiomades  ». — 
«icorKCs,  ('v6(\up  de»  Arnbes.  preiid  le  lilrc  de  «  6vöque  des  TanoiirhUrs.  des  Tou'ifes  et  des  'Akonlites  ». 
r.f.  nY!.sri.  firorprs  des  Arahvrhisvhofs  dnlirlite  unil  liriefi;  Leipzig,  ISWI,  p.  V..  Cl.  p.  xvi.  —  0.  Le 
iii-i.  poric  :  ■■  frli'v 


[20]  IV.  —  SES  CEUVRES  CURZ  [.ES  ARABES.  29 

Ji   ^-JLä  «V-'-io/o  jjLDoi  yoo«^  )oo«  t-^alioo  .yooi.-Xb.  )ooi  Iv^ioo  )oC^  ^^o» 

.yooila^  ^   oC^  ^-JLH  ».oda^«  ^K-**o  ^oioVoio;   ^^oi  ji  -xx^    v>V'i   ,.^0 

0001    ^^etlwi     o>.^^D9     '^^OO   .'|.^w^«J     |90|..fiD    sfff\.«>-^V.^P    v^V^O    I » jy_0^     I  V>  A    ^"^k^^ 
s^Oi *  1  .•>1     IK..^^    )-JO|    ^..^JSj     )~A-*t-^    001    vjOOV_3l/o    .jLjÜÜÜLS    vOOU^^-3    ^^O    ^K^ 

^V-^   K^_s  061  ^^  vQj/   ux>    ort  <^  )  ooij   ,vm  «   ^Mp  ^-V^?  ot  v>  a  ^^..^ 
10    .yOOULio   )ooi   ^ii-.^-^»j    ^61  ^"^»^io  .lV3»    oi-aL^  oowa»    -l^l^    K-^^J    säX.,^.^',.XO 

)-^V-^K_ioj   IK-i^,-^   )Kj5;  )V.-;   vS/   )_L-»  .)jl-3;    jK,.^  OCH»   otlo-^o  ..061 


*  lol.  -JI'i 
r"  b. 


1"  b. 


aiitres  affaires  anxqiielles  Dien  Tappelait.  II  leur  fit  les  recommaiitlations 
siiivantos  :  «  Mes  enfants,  n'abandonnez  pas  Dieu,  de  crainte  qii'il  ne  vous 
abandonne  et  qiie  vous  ne  tombiez  dans  un  chemin  plein  de  maux  ». 

Quaiid  le  saint  eiit  termine  ces  preceptes  et  acheve  sa  priere,  il  les  quitta 
et  alla  bätir  la  graiide  et  belle  maison  des  PesHotd^  au  milieu  du  Beit  'Arbme'-, 
dans  un  lieu  appele  ' A'inqenoU^,  il  y  plaga  un  autel  et  des  saints  martyrs  et 
appela  cette  maison  du  nom  de  saint  Mar  Sergis  ',  l'illustre  martyr  %  parce  que 
ces  peuples  arabes  aimaient  beaucoup  son  nom  et  y  avaient  recours  plus  que 
tous  les  autres  hommes.  Le  saint  s'elTorc^a,  par  cette  maison  qu'il  avait  bätie 
au  nom  de  Mar  Sergis,  de  les  detacher  du  temple  de  Mar*  Sergis  de  Bett  *  loi.  21 '1 
Resafd^  de  l'autre  cöte  de  YEuphrate,  parce  qu'il  etait  loin  d'eux.  Autant  qu'il 
le  put  il  le  fit  semblable  ä  l'autre,  afin  que  sa  vue  (sa  belle  apparence)  les 
empechat  d'aller  ä  celui-ci.  Pres  de  ce  temple  qu'il  bätit,  il  construisit  encore 
le  grand  et  celebre  monastere  appele  'A'inqenoie  ^ ;  il  le  rendit  remarquable  tant 

1.  On  pourrait  traduire  ä  la  rigueur  :  «  La  grande  et  belle  m.vson  en  pierres  taillees  ».  —  2.  Pays 
entre  Nislbe  et  le  Tigre.  Hoffmann,  Auszüge,  p.  23  et  131.  —  3.  Ou  'Ainqenä.  Cf.  supra,  p.  11.  — 
4.  Peut-6tre  le  monastere  dont  il  est  question  dans  Wright,  Catalogiie  of  sijr.  mss.,  pp.  ."il,  58,  .Vj, 
1111.  II  est  appele  dans  ces  divers  endroils  U*^o  U-^oa^.  _  .|*aV-i.*  lUla^  »äi*^;^»    u;^    ^**»°?    Uooav. 

j^a^  vÄft»^;^  '.•;-iov  II  etait  donc  place  sur  la  montagne  Uoij  pres  de  Balad,  ville  situee  sur  le  Tigre, 
non  loin  de  Mossoul;  cf.  Vie  de  Mainufa,  infra,  p.  64.  II  fut  appele  plus  tard  »ai^-vi!^,  Bar  Hebraeus, 
(Ihron.  ecci.,  II,  50.).  — 5.  II  y  avait  dautres  rnonasteres  de  Sergius  et  surtout  de  Sergius  et 
Bacciuis.  er.  Wright,  CaUilogiie.  pp.  327,  414,  704,  706,  708,  710,  711,  712  et  Sachau,  Verzeichniss 
(kr  syr.  Ihiiiilsrhriften  der  K.  Bibl.  :a  Berlin,  Berlin,  189J,  p.  535,  col.  2.  —  6.  Ou  Sergiopolis  au 
sud  de  Suiii,  au  sud-ouest   de  Callinice  (ou  Rakka).  —  7.   II  semble  donc  y  avoir  eu  en  cet  endroit 


30  IliSTOIRE  DE  SAINT  MAR  AHOUDEMMI-:!!.  [30J 

)läX,o  jj^v^/  l-ioo,  JK^JL-o»  )la-oo  >>  joo  lot-^SLAo  )la-aL^aLioo  )laaL-^Do 
)U.\  ^^N^  .),>^c^fc  j-^o-s.  JoC^Ss  KiO--»  lio^oJLi.o  .)-,oij  )»o»A  JKJL.^ 
^^\  ^\   <i^j5  ^1/   ^^ä^  "^^  JJ^'O  j-^.^-^*   )»o^  .^a.äi3(»o  UaiicLioj 

.JU/   w-JujJ   yo©*:^   )ocH  )oc)j»   j  1  r>  lo  fio  ^'i^o  .looj  ).icu^-a>  ou»?    )»!/    o^oi^i. 

.)oo(  jL^K.^  6(JL^ 

^o(  jK-DOt-ji  oot  -.vQ-j/  t~3u.i.  )K.:^^-«.\o  )la  :y> \  )  .a  V  ..v>o  .J-JU.  JLio 
,-ji.b./  Ja— 1  6iJ»|~^  |.-a**  lo-^t"^  oi-u^js,  "-»t-^!  (j?)-^  >  "*^'»  w»vao  .^.ro.^ 
lit-sl/o    J^aJUi  cno,-oo/o  -.j-i^  vOOuK-,/o  -Joi^  ^  ^»  r>  *  mV;   ^ajoi-»  ^j 


fol.  -.M'i 

V   il. 


|iar  SU  coiistruitioii  quo  par  toul  ce  qu'il  contenait.  II  y  reuiiit  uiie  nom- 
l)rruse  commiinaute  et  il  lui  donna  de  belles  regles  qui  purifiaient  räme  du 
lumulte  de  ce  monde;  eile  pratiquait  la  vie  uouvelle  et  bienheureuse  du 
i'aradis,  roHicc  contiuuel  do  nuit  et  de  jour,  la  doxologie  des  saints  livrcs,  ce 
(jni  ]ilalt  il  Diou,  la  niodcstic ,  riiumilite ,  la  belle  discipline  spirituelle,  le 
iniiir  colli inuci,  It'S  saiutes  prieres,  les  pures  veilles,  le  pieux  ascetisme, 
lexercice  de  la  charite  et  l'accueil  des  pauvres  et  des  etrangcrs.  Uiie  table 
aboudaiit«'  et  charg(''c  de  tous  les  biens  y  etait  dressee  pour  tous  ceux  qui 
airivaiciil  ä  sa  porte;  *  c'ctait  commc  uu  jardiii  rciupli  de  biens  pour  tout 
I"'  [lays  Oll  il  etait  situi';  et  tout  ce  dont  les  honimes  de  ce  pays  avaieut 
besoiii  (leur)  etait  rouriii  par  lui. 

Satan  (|iii,  drs  li-  coiiiinencenieut ,  jalousa  nos  preuiiers  peres ',  les  fit 
clioir  du  l*aradis  plein  de  vie  et  les  rendit  tributaires  de  la  mort  et  du  peche, 
jalousa  aussi  cct  endroit.  II  «ommenc^^a  par  soulller  ä  roreillo  de  ceux  qui 
faisaionl  sa  volonte,  cornine  le  serpent  ä  Toreille  dKvc;  il  excita  ceux  qui 
rlaiciil  .'-loigurs  de  Dieu  et  ölaieut  heretiques',  et  ils  brülörent  le  monas- 

iiii  I.  iii|i|.    |:xi-»xo.9,    ,.„  picncs  laillOcs)  dcclii'  au  mailyr  Scrgius  cl  i onastöre.  —  On  Signale  un 

rouvLMil  leO^^S»  i.r.'s  ilAiiliocIic  (Witioirr,  Calnlogac,  p.  'm,  col.  2;  t-l  prus  de  Tollu  (I.and,  Anccdola 
syriiicfi.  II,  p.  lUVo).  —  1.  I.ill.  :  Ic  cninmcnceiiionl  de  notro  rare.  —  2.  l.ill.  :  criiiiils. 


10 


10 


1.  21 
y  h. 


[31]  IV.  —  SKS  CEUVRES  ClIRZ  LKS  ARABRS.  31 

0|K-2>j  io\.j,.  ^  %.  '>  yOijl  Ol»  I.  g>/;  o6|  ^-»  )<X-^  .j-JL^^^KiOO  )^»  )  ^  r  i>J  1 
(H^tXj»    )Kl^JLiO    ^^iO»/o    -Jit^J    OMV~0    ^>/o    Jx^'O     »     i>-»>l    )iQ-JL_iQ-.0|j 

))  ;•  ^  wo  .6|Q-^^iO  loOl  )»IlJ^^  )ofJSisi  )Kw^CI  >  tio  .)K-»_iO»»i)  ^iO 
1*^9     a^9     Ooi\    v^OUV-^   0|.^9Q-m/     s^V^   ^  ^9     j-*^t-^    J^^jJ     OU^    OOOI    .  -     - '  ^  f  \/'> 

ou^OLd  J^)v-oij  .^JL*.jl  ;ci^/  .oiA  ^io/o  oi.:m^  ""^S^ioo  llo^l  oil^  ya^ 
)q-.->^.^:>  K^ooi  ^t^  i-ao  .  K-.)-jL-cio  /  )ou^JJ  yoouÄ^^—  ji  .o  Jou^  K2^w^9 
)jL3oi  l^ll  lo^  ss/o  .^-^;   )*i-^oi-»   ^-Violio  yooou»    )jLau/   .J1v-^2lji  )lQ-iO; 

yoK^OOl    .jio^^    ^w>_JL*J)0/     voK-#00|    .))^^w.^    ^^-iCL—»     yoK-.00|    — '«'  -^    «t-,^/ 

I.  o  add.  sec.  manu.  —  2.  ^i  add.  sec.  m. 


tere;  rilluslre  commiinaule  qu'il  contenait  fiit  dispersee,  comme  le  groupe 
apostoliqiie  l'avait  ete  au  temps  de  la  grande  et  spirituelle  crucifixion.  Mais 
Dieu,  qui  reiidit  ä  Adam  sa  premiere  beaute  et  chassa  Satan  par  un  juste 
jugement,  chassa  aussi  les  adversaires  de  la  foi  orthodoxe  et  exalta  la  force  ' 

5     de  l'Eglise.  11  plaga  des  intentions  pacifiques  dans  le  coeur  du  roi  -,  qui  fit  re- 

bätir  ce  monastere  tel  qu'il  etait  auparavant.  Par  la  priere  de  saiiit  *  Mar  s\liou-    *  toi.  214 
demmeh,  tout  ce  qui  y  avait  ete  se  retrouva  ä  sa  place,  ä  la  confusion  de  Satan 
et  de  ses  partisans,  il  abonda  en  moines  et  en  beaux  ornements  plus  que  le 
premier;  la  louange  divine  montait  de  son  Interieur,  et  beaucoup  y  louaient 

10  Dieu.  Saint  Mar  Ahoudcmmeh  appela  le  superieur  avec  toute  la  communaute, 
il  lui  parla  et  lui  dit  :  «  Tiens  tes  freres  avec  soin  dans  une  grande  piete, 
prie  constamment  Dieu  pour  eux,  et  montre-toi  en  bei  exemple  %  afin  qu'ils 
imitent  tes  actions  ».  II  dit  encore  aux  freres  :  «  Mes  enfants,  aimez-vous 
les  uns  les  autres '*,  soyez  constaiits  dans   la   priere,  recevez  les  ctrangers 

15    d'un  bon  coeur,  afin  que  votre  travail  ne  soit  pas  vain  ». 

Apres  ces  paroles,  il  fit  sur  eux  le  venere  signe  de  la  croix,  les  laissa  et 


V  b. 


1.  Lill.  :  la  corne.  —  2.  Sans  douie  Cliosroes  !'='■  (5:?l-,')7n).  —  :$.  (IT.  Tite,  11,  7.  —  'i.   CT.  Ö.  Jean, 
XV,  17. 


*  lol.  215 
r»  a 


*  lol.  -Ji: 
r  b. 


32  IIISTOIRE  DE  SAINT  MAR  AIIOUDEMMEIl.  [32] 

^  Iq:^^  V-»;o  ^joio  jUo  :o^:Äi^U(  oi.JLioj   ^oi  ).iäiai.  vOoC^s;::^.   V-^-ä) 
K^jo  |->s^!>oo  )nm\  );i)o  )l^io^  )!Soo^i>  )v-;  ^LäJ;  ooZ  )-:sj  -.U^  )t^i^ 

•.OCH    )»1)-S    ^pK^IO    ..^6|    )— »o)^   OOO!    ^f^i^i^;    ve^CHJ    ^^Ss^^^    .'UiO    0|.^ 
^_aJ>.0    .J^l^aUiO   ).JS»oV    jjaJLS    |JL-^    ^*t>0    •OO®'    VOOI.-K-/     )|.^^_Ä    )jj_^o)--=> 

•  * 

..jjoj   ^/?   ]^  ^  ^  )U)^j  .^Vio/   t-3  )oi-^J^    )K-.a-aLAl  oooi  ^-*-s6u  ^iol 

-  ■  -  >^  ^   ^a-,   ^/   ..)jLia-,öi^  yOoC^  ^  o^   ^oiajJü>^  oooi  ^^^^^^m 

oiPla/  ..yQj/  (Xicuii  IjoCii.  ).iop.  ^/;  Uau.;   J^JLio^l  ^o6o  ^  o.^  -'^^y^ 


alla  faire  la  divinc  visite  qiii  lui   avait  ete  oommise  par  la   grace  de    Dieu. 

•  f.ii.  •2\:>    *  ( )uaiid  il  eiit  visite  tous  les  peuples  qu'il  avait  instruits,  qu'il  les  eut  diriges, 

conduits  et  amenes  {\  toute  bonne  actioii,  il  voulut  encore  construire  uu  monas- 
lere dans  un  lieii  t'-loigne,  dans  un  pays  ditücile,  desseche  et  sans  eau,  parce 
(jue  <eux  »jui  suivaient  ce  chemiii  et  parcouraient  ce  pays  souffraient  beau-  •> 
coiip.  II  l)ätit  de  grandes  et  l)elles  constructions,  lit  de  grandes  et  belies 
portes  et  creiisa  deux  puits,  Tun  ä  Tinterieur  du  monastere,  Tautre  ä  Tex- 
terieur.  il  le  eonsacra  et  y  rassembla  une  communaiite  de  pres  de  quarante 
liommes.  Des  lors  tous  ceux  ({ui  passaient  par  lä  louaient  Dieu  et  disaient  : 
«  Dans  uno  torrr  difTicilc  comme  celle-ci,  a  ete  bati  un  tel  lieu  grand  et  ac-  '" 
(•(»lupli  )).  Ce  monastere  fut  appele  de  Ga  laiit*,  ou  de  saint  Ms.r  A/wudcmmeli. 
\'J  <|uand,  ä  cause  dr  Iciir  voisinage  du  monastere  deGa'tani,  il  connut  encore 
les  lioiiiiii(>s  d\\(ir(>uiil(i'-,  ram\t  {-^xGTpa.)  d'ortliodoxes  ami  du  Messie,  et  (sut) 

•  fr.)  ji:,    ccmmo  ils  elaieiil  zeles  dans  la  foi  *  et  le  culte  des  saints,  il  voulait  les  visitcr 

coiistamiiKut  parce  (pi'ils  etuient  plus  chers  ä  ses  yeux  que  tous  les  chreticns,     15 
«oMune  Ji-dii  aux  yeux  de  notre  Sauveur  plus  que  tous  les  Apötres;  aussi  il 

1.  Ce  passnK«'  lixc  hi  posilion  de  ce  inoiiaslere.  Har  llübraeus  {Climn.  cvcL.  II.  101)  le  place  a  cötc 
.II-  TnuM-il.  II  faul  riiliMKlre  ii  i/iirlt/iic  disfancr  de  TMgiil.  Des  mss.  de  IJar  licibraeiis  porloiil  "^>k^  et 
LU^i^il,i,lri,i.  1.  Ville  silu.'e  siir  le  'lit^re  .miIic  Tagril  et  Beil  Äsä  d'apic?  la  fin  de  la  preseiile 
hbtoiro.  Cf.  iiifni,  pp.  'i8-:iit. 


r33]  V.  —  IL  BAPTISE  UN  FILS  DU  ROI  CHOSROES  I".  33 

)oo!  ijJ-^  o»-»  •.j.-OL— o»  oiVSoA  ^'^s-^wio   .-^-t-^o..^  ^3^>oV-^  y^l   :»Q— .J  vOO<-=> 

^oiq.:l*.»  )K.bocL.  yOoC^^-S»   OCH  ''l^'i  oi^oiv^  )oog  )-«qj?  )oC^    )-sj  ^.ao 
))jKwm!^  s^oio,L-.)l_3o  ot-:>a-No  oi-ao  -  J  «  *  \:>;  CH  v>p  •>  K.)v-*jl:>  >-«^^^ 

llo^o^i/;    JJL-0.^0  o«-^  O.ÄJ  ooio  JouSsj    otJ^o  ^  tKJS.  )oo«-j    v^oicL^-*; 

'•mI,     ^    ^t     I    1»    VI    tl    V)0    j-ij— w.    OOOI    )CL-.^    V^*     '^''    V^®"    7~*^     Jlt— .Oi-flO 
C\  '=>f    ^SO  .IjLk.^<£O-0\^    )oOMO    S.00..2LJLJ    ^oioöt^/)    JIq^lLm;    JJL^-*/    .0(*t-d    ).aLX'>o; 

IKoL^öi    »iK^»   OOI  )oC^   :-V^   )Kjt-,^  );oi  )^;o)jso  Jin  "^N^o  fis.-^;   ouio 

1.  o;^!-/©  ^[s.  —  -2.  U'^^P  Ms.  Sic  infra,  ut  nolabitur. 


(alla)  jusqu'ä  les  appcler  :  «  Le  champ  du  Messie  »,  a  cause  de  la  splen- 
deur  de  Icur  foi  et  de  leur  piete.  II  voulait  les  regarder  ä  toute  heure,  comme 
iiotre  Sanveur  regardait  toujours  Jean,  ä  cause  de  sa  beaute  spirituelle. 

V.  Il  b.vptise  Uj\  FILS  DU  ROI  Chosroes  P"".  —  Ouaud  Dicu  voulut  donner  un 

r.  terme  ä  sa  longue  coursc,  lui  qui,  toute  sa  vie,  avait  travaille  vaillamment 
ä  la  vigne  du  Messie,  et  avait  amenc  beaucoup  d'hommes  au  royaume  du  ciel 
par  lui  (le  Messie),  avec  lui,  et  par  ses  propres  iiiains,  alors  ce  bieiiheureux 
Mbt  Ahoudemmeh  desira  terminer  sa  vie  pour  la  gloire  de  Dieu  et  recevoir  aussi 
la  couronne  du  martyre  comme  ceux  qui  auparavant  avaient  ete  temoins  et 

10    ministres  de  la  predication  du  Messie,   qui   furent  tues,   lapides,  scies',  et 

qui  endurerent  beaucoup  de  soutTrances  pour  lui.  La  gräce  de  Dieu  disposa 

(tout),  eile  qui  doiine  a  chaque  homme  selon  la  bonte  de  sa  volonte  *  et  qui  se 

complatt  dans  les  belles  actions  des  hommes  et  surtout  dans  la  mort  des  saints. 

A  cette  epoque,   au  temps  de  Kosrau  l'ancien,  roi  des  Perses -,  le  fds 

15  du  roi  s'enfuit  pour  abandonner  le  paganisme  de  ses  peres  et  devenir  chre- 
tien'.  Quaud  il  sortit  du  royaume  et  s'engageä  dans  cette  sainte  voie,  Dieu  qui 

1.  Cf.  llebr.,  XI,  37.  —  2.  Chosroes  I"  qui  regna  de  531  ä  579.  Gf.  Nöldeke,  Geschichte  der  Perser 
und  Araber,  Leyde,  1879,  p.  428-430  et  435.  —  3.  En  572-573,  car  on  trouvera  plus  loin  que  la  mort 
d'Ahoudemmeh,  survenue  deux  ans  apres,  arrivale  2  aoiit  575. 

PATR.    OR.  —  T.   III.  -^ 


*  Ibl.  21.-I 
V"  a. 


*  fol.  215 
Y"  a. 


»  fol.  L'i:. 
V  \>. 


V  I. 


34  IirSTOlRE  DK  SAINT  MAR  AHOUDRMMEII.  [34] 

otloJ..  ,\K^  U'^i  )i^r  i.<^«  'i-^  >-^^  V^°^^^^  ^J°  -^^i^^^? 
)l^a  U'o/    lou^  oC^  K-J<^   ..otpo^  ooi,   otjU  ouio,a^/   ^'po  U-^; 

^o  l-icCi..^:^  ..OPULXD  K.|J^.:^ioj  06.  U^^  ^l    )ooi  K^:iso  .oC^  )ooi 

.Jfc^^;  jlo^  oi^  ^y^  ..oi-i-^o^;  )^J^^  o^J^jo/o  piJii^?  «V-^^ 
I^^OA  ^  oiVt-^  *  06,,  oiJLai.'^;  )jL3u/  ..odo^  ß  )oöS  ^?  ^^fc^/o 
U.^  001  ^ouv^o  JloDj?   Jl-^3  ^=»-äJ   oiK:^ioo   oi^  0010  JloÄX--;  Uj?U 

•  •  • 


Kl 


1.  ILoi-^xiop»  Ms. 


dirifc  Ifs  nas  de  sos  lidt'les  et  wit^  .srt?/rer  tous  les  hommes  et  Jos  amnirr  a  Ja 
ronndis.sanrr  <!<•  In  rrritt'\  Ic  coiidiiisit  vers  Mar  Alwwlcmme/i  poiir  qiril  le 
haptisAt  t'tqiie  Dieu  lui  montrat  la  voie  droite  du  christianisme.  Gar  1111  grand 
danger  de  mort  menagait  celui  qui  lo  baptiserait,  et  il  n  y  avait  personne  a 
cette  epofpie  qui  liait  completemeut  le  monde  et  qui  meprisAt  la  vio  transi-  •'. 
toire,  coiiinic  ce  saiut  Mar  Ahoudcmmeh.  Quand  le  saint  vit  lo  lils  du  roi  et 
(jiril  lui  (!ul  racoiil"''  la  cause  de  sa  visile,  il  fut  rempli  de  joie  et  comprit  que 
fol.  L'i:.  Dieu  Ir  lui  riivovait  pour  qu'il  delivrAt  son  fime  *  de  la  scrvitudo  diabolique  du 
pagaiiisMic  il  pour  (pie  lui-mrnie  regüta  cause  de  lui  la  courouue  de  la  victoire. 
Lo  saiiil  apjM'la  le  lils  du  roi  ä  Tecarl  el  purifia  son  esprit  de  la  vetuste  et  de  i" 
riinpurf'l"'  du  [»aganisnu-,  il  le  (b'-lccta  des  paroles  des  saints  Livrcs  et  lui 
Mioulr.i  la  lui  veritahle  du  christianisme.  Au  matin  il  sanclilia  les  eaux  et  le 
bapli>a  daiis  le  saiut  uiouastere  iVAjmmria,  il  le  revelit  de  la  robe  brillante 
du  saini  baj)l<MU(',  cliaussa  ses  pieds  de  la  preparation  de  rKvangile  de  paix, 
lui  signa  le  Ironl  de  la  croix  vietorieuse  avec  le  sainI  pjpov-,  le  dota  des  ir. 
sainlos  prii'Tfs  el  renvoya  au  pays  dos  Romains. 

1.  I  Tim.,  11,  '».  —  2.  C'esl  la  connrinalion  qui  suivitil  ic  baplöme  cliez  les  Monopliysilos.  ,Jcnn  de 
Tolla  (l)'Tlar.iil  in*mc  que  Ic  haiiK^mu  saus  la  confiruiation  elail  inooniplel.  T,.\my.  Disscrtalio  de  Sijro- 
nim  l'tilr  in  rr  nirliarisfini.  I.ouvain,  1859,  jip.  .sr.  i>l  UOO-202. 


[35]  Vf.  -  SOX  AKKRSTATION.  35 

.Jjj^^^  UdVo  JLl:^.^  )iS,>-'  )-aX^  l-ivjs  ."^j/  )-aL_-jl  Ni^t— ?  )ooi  K-Ji>. 
)K_i^_s  looio  ,^o<o  ..nm/  JJo  s^oio|.^...^o  .otlo*^  \^i  j-j^^o/  o«  \  •>  •>  »»jlo 
^_io  ^ioo  -.^j/  )-"^o/  )^-•)— :>o  .v-o-aL-j  )K-ul^  )t— J^?  I  "^  ^-^^^  oi-X-io 
)l^i   K-jLiw^^  .JIqj)lJ>  ou^-39    ^»    I— a^-is^i^  '»oij/   ^^  ^ioo  .^^^olIäI/ 

I^sl^j  ..jj^Jio  yo^  v-«^^    ©V^/  ♦oMoinn  ..j  Jl  ^a.oi»  )^Vlo  .^1^.^^^  oi-ols/ 

•  •  • 

1.  o«  Ms.  prima  manu;  0/  sec.  m.  —  2.  P>o/  Ms.  —  3.  U*^^;=  Ms. 


ful.  2ir, 
r  a. 


*  fol.  216 
1°  1). 


VI.  SoN  ARREST.i^TioN.  —  Quaiid  Ic  FoI  appHt  la  fuito  de  son  fils  —  et 
aucun  des  serviteurs  du  royaume  ne  savait  oü  il  etait  alle  —  il  manda  des 
messagers  legers  et  des  clievaux  rapides  et  les  envoya  dans  toiites  les  pro- 
vinces  de  son  empirc;  ils  le  chercherent  et  ne  le  trouverent  pas.  *  Le  roi  fit    *  foi.  216 

5  rechercher  de  quel  cote  il  etait  parti,  quelle  route  il  avait  prise,  qui  Tavait  regu 
et  par  qui  il  avait  ete  perverti.  Les  adversaires  de  toute  justice  ',  et  surtout  de 
la  sainte  Eglise^  qui  cherchaient  Ic  lieu  et  le  temps  favorables  pour  accomplir 
leur  volonte  mauvaise  et  cruelle,  coururent  vite  exciter  le  roi  par  de  mauvaises 
paroles,  et  ils  s'efforcaient,  non  seulement  d'accuser  et  de  (faire)  mettre  ä 

10  mort  le  saint  lui-meme,  mais  encore  d'opprimer  toute  la  sainte  Eglise.  Ils  ne 
se  souvinrent  pas  de  ce  que  notre  Sauveur  avait  dit  ä  ses  disciples  :  Sur 
cette  pierre  je  bdtirai  mon  Eglise  et  les  partes  du  Scheol  ne  prevaiidront  pas  contre 
elle\  Ils  dirent  au  roi  :  «  II  y  a  un  seducteur  dans  le  pays  des  Arahes,  il  a 
seduit  ton  fds  et  l'a  perdu  en  lui  envoyant  un  message  et  une  lettre ;  il  ne 

15  s'est  pas  borne  a  le  decider  ä  fuir,  mais  il  l'a  encore  baptise  et  l'a  fait  chre- 
tien  ».  Ils  coururent  annoncer  cela  au  roi,  et  il  en  soufTrait  par-dessus  tout, 
*  car  il  aurait  prefere  apprendre  la  mort  de  son  fils  que  de  le  savoir  chretien.    *  ioi.^2i6 

1.  Sans  doute  les  Nestoriens,  en  grand  credit  ä  la  cour  de  Perse.  —  2.  .Jacobite.  —  3.  Mafth..  xvr,  17. 


3^.  niSTOIRE  DE  SAINT  MAR  AIIOUDEMMEII.  (30] 

.cc^^  yc^h^l  )oo.  ;o>^o  .)l£^^  ^0,0^!  i^^  ^oo,K:L^ai.  ^o 
IV^IS^b.  M;  y^lo:}ooi  ^JO^K^  U<^1  )'<^^  ^''^  .oi^?a-/  ^V^  U-^x), 
.JK.^  ii^  ^-^:>oo  .Ijl-^j   ^oi<^^  )ooi  o^i^too  ^^ioV  )^i*o  :)oo,  ;o<ig 

j. .,/  .oi^jo-/  -^  jjL-^j  -oiaV:^  o;,K^;  ..Jl:^  U^Vo  ^xJL^  )t^>-/ 

^.^v>  ^  .jjovi  |.au:i>^:io,  oi^;KJS  Ija-.:^:^  v^o^joK^  U>^o  )-^j.^; 
jU^W    o>\      *    ooi  ..1-JLi.^Kio  )ju^l;   oilpo^  -otio  ..^s^  )vN>>>.-^    j-i;^ 

^^b.^   ^   .joo»   J^ioU    )jo;o    )io^   ..voj/    )i-^    v3   ^?    ooi    .-CMQiJliaA/ 

oulSü   olI.^   ..oijaL'S  oC^D  x^o  Jlaio»   ^oioJ^i.©  ^;  )^-    >^-|  Ji-flO-»!    \-*^ 

9 


1.  ,5  11(1(1.  -er.  niaiiii  supra  lineam. 


V«  n. 


10 


Par  Iniis  mauvais  recils,  ils  excitcrful  le  roi,  qui  langa  des  menaces  contre 
>aiiil  Mar  Mtniidniuncli :  il  «'tait  enflamme  commc  une  Iburnaisc  de  feu,  il 
rugissail  commc  uii  Hon '  et  preparait  de  grands  supplices  contre  le  saint.  On 
envova  aussitot  des  mechaiits  messagers  et  des  chevaux  rapides  contre  saint 
Mar  Mioialrmmrli,  afin  de  Tamener,  avec  insultes  et  moqiieries,  ä  Maliözd  %  äla  ö 
portc  du  roi  crucl.  Ouand  ils  arriverent  pres  de  saint  Mar  Ahoudcmmeh,  Dieu, 
(pu  adoiK'it  l<is  eaux  de  Moraih  ',  qiii  chaiigea  Ics  eaux  en  un  bon  vin  et  adoucit 
le  fiel  du  srrpent  spirituol',  changea  aussi  de  mal  en  bicn  Ics  coeurs  de  ces 
messagers  :  ils  raborderent  avec  le  respect  du  aux  saints,  ils  tombercut 
ä  scs  p'n'ds,  les  l)aisercnt  et  fircul  coiinaitre  Fordre  du  roi  avec  egards  et  lo 
dniicciir.  (^)uand  il  Ics  vil,  il  l'uL  rcnqjli  de  joie  et  d'cxultation;  a  cause 
IM,  :i..  (lo  >a  modcslic  et  de  sou  humilite  ',  *  il  ne  se  mit  pas  a  rire  aussi- 
tot, mais  il  rit  flans  riicuro  (qui  suivit),  car  son  esprit  etait  lortilie  contre 
la  soulTraucc  de  la  cliair  et  contre  la  mort  elle-mrmo.  11  so  pröpara  de  tout 
coeur  ä  soulTrir  pour  In  Christ ;  il  mouta  aussitot  sur  son  ane,  avec  courage  iJ 
et  allegrcssc,  et  partit  commc  une  brebis  pour  Tabattoir.  (^)uand  les  peuples 

1.  \,c  W.\iv  ojoulc  :  »  au  cariiagc  ».  — 2.  öeleucie-Ctösiphon.  Ce  mot  est  souvent  6crit  Mah()Z('^  (avec 
les  poinls  du  pluriel).  —  :«.  Kxode,  xv,  25.  Noirc  texte  pork-  l-»a_»o.  cumme  la  Pescliilu.  Le  grec  porle 
Mcf^S.  —  'i.  Job,  x\.  I't.  —  5.  Lo  texte  njoiilc  :  «  et  de  la  souffrance  de  «on  mailre  (piil  |)oiiail  ». 


1(1 


15 


♦  f(.l.  2ir, 
V  l>. 


[37]  VI    —  SOX  ARRRSTATION.  :^7 

:)i^oi!^   jia^)^s.^i..2^  yO.^«^  ^oto'^)..do   01..30  :o^^o.,\ii/   ot.JL^9   vO-ioi  •)-*-^; 

)Ld9     )jLJL^.30    .Otl  «  t    \     ^^    vOj\'>vi^ 19     0001    >    «  n    \'^       s.^^^^.£DO    ».K^)^^ 

\j)  )jL*).^9  .axOf^JL/o  cu2lJum1/o  .0001  ^«^jo^^Kibo   j^o-j  jg^^ao  :oooi  ^Iw.!« 

)jL^    .OiS>    0001    ^V^^/     .OlK^^^s^    O  •>»'.. i)    )1|  •;  ^fP    ^.DO    .)LL09Ck3    oCS.    vOf..2L^ 

•  .oC^^-do-o^  0001  y>'\->o  .jj^K^  ^  Kj/  sr>  ^*>   )jLaL»/o  .y^lo^l  ^  J^v.^«  f-^^^^J 
^Kj9   ^V^/   f^  oü^  ooo(  y«  rrt  .<=^^oo  .01.^/       ^  "^m  ..K:bo»   JiQl^  ^l 

>    iV)    ^^'faL^  ^^y   <T>   \     )-^.J5    V  /    O /     . >   .»  V, •>)     JS^l    ^^liK-iO    )">  \'Vl\    )..30|j 

1.^99   l'OtJ^  )  v>»\   ».vOOt-JL^   ^V-:^?  ^^^  ^'^'^  >   »  n\l^    ^.«k^^d;   -.ot^o^o^/ 
)ooi  jLl^oo  yOOi_\  jooi  ^!S.J^    k  .|  v^  ^  ffft  «s  . ^ ,^o<aqi .X.^  ^Q^KJ   yO0uVoi9 

^  .)K..UV-^    JJ90     )K.Ä^    Jij     yOOOiJl     JJLSL^/     .yOOJ^     )oO(    )|  >  Sv>0    .vOO|.^J^^J5 
)j/o     '.l-J'^Jl     «3U^M/     ^^J:^9     |-w,9o/9     )|.-^    Jlo    ^9j     JJ     .).JLDO|    vOOJ^    )oO|    V^/ 

1.  o  adtl.  See.  m.  supra  lin. 

Arahes  qui  avaient  ete  instriiits  par  lui  et  introdaits  dans  la  demeure  divine, 
Tapprirent ,  ils  en  furent  tres  affliges  et  tous  fiirent  saisis  d'une  grande  doii- 
leiir  et  de  souffrance,  parce  qu'il  etait  leur  pere  en  verite;  et  ils  soiiffraient 
beaucoup  d'etre  prives  de  sa  societe.  Avec  grand  zele  ils  bouillonnaient,  brü- 
5  laieiit  comme  im  feu,  et  ils  reflechirent  et  comploterent  comment  ils  poiirraient 
le  delivrer.  Quand  ils  eurent  beaucoup  reflechi  ä  son  sujet,  ils  lui  dirent  :  «  Que 
ferons-nous?  aar  nous  n'avons  personne  comme  toi.  Comment  nous  laisses-tu 
orphelins?  »  Ils  pleuraient  devant  lui  comme  un  petit  enfant  qui  est  prive  de 

*  sa  mere;  ils  le  suppliaient  et  disaient  :  «  Nous  donnerons  au  roi  trois  fois  ton     *  loi.  210 
10    poids  d'or,  ou,  s'il  le  demande,  vingt  hommes  des  nötres  seront  mis  ä  mort 

pour  toi;  et  toi,  Maitre,  n'abandonne  pas  tes  fils  «.  Quand  saint  Mar  Ahoudem- 
nieh  les  vit  tres  affliges  de  ce  qu'il  les  quittait,  au  point  de  donner  pour  lui  le 
sang  de  leurs  cous,  il  les  instruisit  doucement,  parla  ä  leurs  eoeurs  et  les 
consola,  pour  qu'ils  fussent  sans  tristesse  et  sans  soucis.  II  leur  disait  :  «  II 
15  n'est  pas  convenable  ni  beau  que  je  donne  ma  voie  ä  d'autres  et  que  j'en 
eprouve  un  dommage,  puisque  c'est  moi  que  Dieu  a  choisi  poury  marcher,  je 
veux  me  donner  moi-meme  pour  le  Christ  qui  nous  a  rachetes  du  peche '  de 

1.  Cf.  Rom.,  V,  10,  14;  VII,  5  et  7. 


V"  b. 


'  Fol.  -21: 
I"  a. 


r.)i.  -ji: 
r  1). 


38  HISTOIRE  DE  SAIXT  MAR  AllOUDEMMEIl.  [38] 

yo,-aL^J.i  voa^  "^Äsjj  061  -.j.iQ-^V  io) » ^foo  )-itj/  ^aJl»;  Jjjüjl^ ""^^^^^  JicLÜv-m^^^ 

I  I  t  <^  .An/^  jJo    1.^9     I^QJt.    yO'>\     V^SlJO    .yO'>V  >  ..»     jK^'o^    yOOt^S     ».OUa^i 

)K^y  UV*  ^^  y»y  ->  ^  ^..Vl  )oi  » . ^..^.>.,>ö  ^-Vi  y>^l  voogiio  «ä.-^»/  ^jo 

)jU>f-0;     ^OtO    V>»   f>     1.^9/     "^^    yOOt.   *^l     OfJlO    .>     «'>  -O    >     «  1l  \6i^O     •JK_U'^/ 

vlImU/  «^t--^  y  1  v>  ^A^wld  .>  »i'V)/o  oC^  000t  >  »  eo  »gy^o  .oi.^9CLa«/  ^V^o 
JJo  .^  .^s^Ka./  )JLaioj  j^JLio  )oi;  .yK^y»v>  loA  ^K-.l)Lio  »  ^^o  .^»  Nn 
V-^ic^^  ^^ai^^w-  )oi^ji  v<Y>  V °>  v>o  yV»^^  JJ  >lci-^,  y/o  .^..J^ua  JJ/  ^lio  V— Kji/ 
aij^K^jL^  jJ)  )K^9  oi\  iooi  jion^p  .jju.f^  >«..:>a^  ^9  ^  .sa)^  JJ  ^1^  oj/ 
. y00u.^J^vi.  JJ  wio  ^jjLi  yOOilQJL:>a^oi  ^-/o  .yOO|,:iCL^  ^jl-J?  )'>Nv>9  J,.^p/  ^io 
oC^  l^j   ^^0^0  i^oioh^l  ^oj  ^^00  )oi-^j  )oof   ^t-I»  ^^^io  ^5   yo'y.^ 

CH-3    Q-*J>0i/o    |.:>0'^-^2>    0|J^    Q-.)^/o    ,.jC1^    )t--^0    :OiJS»    >^^Cl1    )»VJiJ     )iQJLiO-.Oi-S 

1.    '^\y  Ms. 

cette  loi  (jui  a  ete  ecrite  ä  cause  de  la  transgressioii  de  notre  premier  pere 
.\(hnit.  De  plus  jr  lui  rends  gräces  de  m'avoir  appele  ä  cela,  bien  que  je  n'en 
•  lui.  J17  '  suis  pas  digne.  Dien,  qiii  est  plein  de  sollicitude  et  de  misericorde  poiir  Ics 
liommes,  aura  soiii  de  vous;  il  voiis  accordcra  de  faire  sa  volonte  tous  les 
jours  de  votrc  vie;  il  vous  eiitourcra  d'une  muraille  elcvee  qui  resistera  ä 
tous  les  elForts  du  demon  et  des  hommcs  mechants  ».  Comme  tous  raccom- 
pagiiaient  on  foule,  il  piia  sur  eux,  leur  laissa  sa  paix  et  les  fit  Ic  quitter. 

( hiaud  il  se  ful  eloigne  de  pres  de  deux  milles,  voilä  que  deux  hommcs 
appartenaiit  ä  d'autres  campemcuts  vinrent  en  pleurant  et  se  prosternerent 
dcvaul  saiiil  .Mar  Mwudcmmeh ;  ils  le  suppliaient  et  lui  disaieut  :  «  Nous  tVn 
pnmis,  seigneur,  aie  piliö  de  nous,  et  viens  dans  nos  camps,  car  un  ange  de 
mort  (unc  Lfrande  mortalite)  nous  ecrase,  nous  ne  restons  plus  qu'un  petit 
n(.nd)n'  et,  si  les  prieres  ne  nous  aident  pas  et  u'imploreut  pas  Dieu  pour  nous, 
aucuii '  de  nous  ne  suhsistera  ».  A  ces  paroles,  le  saint  fut  tres  atlligc  de  ce  que 
les  nirssagers  du  roi  ne  lui  permedaicnt  pas  d'aller  avec  eux  et  de  prier  pour 
eux  sfloii  leur  (ni.  Mais,  eomme  il  savait  (jue  Dieu  est  partout,  et  (ju'il  entend 
celui  (pii  l'invo(iue  avec  une  vraic  foi,  il  se  fit  aussitot  apporter  un  encen- 
soir,  le  lil  allurncr  et  y  plaea  dcvant  Dieu  de  Tenccns,  temuin  odoriferaut  de  sa 


i"  a. 


IUI.  ji; 
r  I.. 


10 


Kl 


15 


*  fol.  217 

V"  a. 


[391  VI.  —  SON  ARRESTATIOX.  39 

oo(  099  yO^^  U»\.:>  jooil  JJo  .yQ^  )ootJ  voalo  >,v>  »oi  ^{o  ♦  | >o\  t  ->  o^j; 
oooi  a.<u^C^  t— ^o  yOO(-X  jooi  K^/  jio  ivi  iOt»  j'^  ^  rf>  '.^i  ^V— ^  .yoot-^cu^ 
yfi^'^^  ^^  ""^.^CS.   t-^r^   l-^o<^;    Ok^N^ü  >  v^^^l/;   oV-^fo  .JLilaZM  '•^^^H 

s^Ot—d    ^1.^9   .yoKj/     ^'^^/     yoto/f     y^l     Jo(9    .Oi^fO^/    s^V^    l-^^H°!     '-•OtÖf^)~d 

)^ou.JL^  jl/  yCLSi^  JS^j^i/  oi^  . y».?> \..>^  joi^JJ  v^io  )>nm  ->  ^)o.fiD;  )^o^ 
yoy>e\  X.30  .v^oiöii  n  n\    )oiJ!^  ^L^i   j...^  ^/i   o^^vi/o  :)^la:bo   wi-^oi/o 

1.  "^n  Ms.  —  -2.  U-6^V3:  Ms.  --  3.  "^l/o  Ms. 


priere,  et  la  mortalite  fut  eloigiiee  de  ces  campements.  II  dit  ä  ces  messagers 
qui  etaient  venus  poiir  lui  :  «  Allez  en  paix,  il  vous  sera  fait  selon  votre  foi ; 
ne  voiis  alfligez  pas,  car  l'esperance  des  chretiens  est  grande  ».  Ils  le  quitte- 
rent,  pleiiis  de  douleiir  de  ce  qu'il  ne  les  accompagnait  pas.  11s  avaient  ce- 

5     pendant  Tesperance  que  donnc  la  foi.  Quaiid  ils  arriverent  ä  leurs  camps,  ils 
n'y  trouverent  plus  de  mortalite.  Ils  fiirent  tres   etonnes  et  demanderent  ä 
quel  moment  ell'e  avait  cesse,  oii  leiir  repondit  :  «  Hier  au  milieu  du  jour, 
une  Sorte  de  fumee  odoriferante  couvrit  nos  campements  *  et  ils  en  furent  rem-    *  ua.  217 
plis;  au  meme  moment,  la  mortalite  cessa  et  tous  les  malades  qui  respirerent 

10  ce  parfum  furent  gueris  )>.  Les  messagers,  rcmplis  d'admiration ,  dirent  : 
«  Grand  et  sublime  est  le  prodige  que  Dieu  a  opere  envers  nous,  par  l'entre- 
mise  de  saint  Mar  A/ioudenimeh!  car  d'apres  ce  que  vous  racontez,  c'est  au 
moment  oü  il  a  mis  Tencens  et  a  prie  Dieu  pour  nous,  que  le  signe  pacifique 
vous  est  apparu  et  que  la  mortalite  a  ete  arretee  )).  Ils  admirerent  combien 

^■'  Dieu  aime  ses  saints  et  comment  il  leur  donne  promptement  tout  ce  qu'ils  lui 
demandent,  comme  il  est  ecrit  :  Dieu  est  proche  deceu.r  qui  rinroqaent  en  ventc, 
et  il  fait  la  volonte  de  eeii.r  qui  le  eraif/nent ' . 

1.  Ts.  cxLiv,  18-19. 


v  a. 


•  fol.  217 


f.il.  '2I.S 
I"  a. 


40  HISTOIRK  DR  SAINT  ^lAR  AH0UDP3LMEH.  [40J 

o6i  QJoi»  :^Vlio/   »^  -010^^  0001  y  nm'g>  I^Jljlo  )^>^   .jj^io;  j-JS;^  *^ 

oul^lJ)  I'^.^/  )v-a  K^)v-.u^^^o  ♦  • )  niS  'v>  oi\  oijlslI^  ^jl^^j^  >*■■»■■=»;  jjot^  oi^  v^o 
\\-^»   ^-^ot  p  .|ju.,-Ä  ^1   OOI  .^_-^oi  \.Ji^  ^io  ou^  lixlioo  .-oi^^  ^io 
jjip.^  :)--o;    V-^^o  jjLia-«V^  loCSs   »V-Iio/   ^   )oo(  JijJio   ^J^j   >«'>1   Joot     i" 
)_jioi  s^/  JS. i/  '.Ul»^  >   »\ou^  ^  ^K»*/   o(.JL<w^i — :d9   o6(  .*).jll:üL2  yo^-^^^^-^; 

w»oioJ)Of..o\  .^oiolSj^^/o  •  Jv^'^  );l^j^/  v^oioaL^^^     ».oiiQ^i  >a\, k  v>  ooi  ^o 
).^sjLO  jooi   K.^0  .')bLS^I^9   s^oiQ^o^  jooi  yo\jD  |.ws^o^'^2La  ).iu»^.o  OOI  :)ju!SJ^» 

I.  ^  addilur  in  marg.  —  2.  k-fr-«>P  M.-.       ;!.  ^^l^tsi-  Ms. 


Cepoiiilant  saint  Mar  Mioudrmmch  avan^ait  avec  rapidite  et  diligencc  cn 
conipagiiie  des  messagers  du  roi.  —  II  leiir  avait  demande  de  liii  doniier  im 

fi.i.  217  neu  (Je  delai  et  ils  Tavaient  aecorde  en  *  (liii)  disant  :  a  Fais  vite  ce  que  tu  as 
ä  faire,  alin  fjuc  iious  ne  recevions  pas  une  punition  du  roi  pour  nous  etre 
altardes  «.  —  (^)uaud  ils  arriverent  ä  la  ville  royale '  lui,  ses  disciples  et  les 
messa<^ers  envoyes  contre  hii,  tous  les  serviteurs  du  roi  qui  Ir»  voyaient  le  me- 
naraif'iit  «le  supplices  et  disaienl  :  «  G'est  celui-la  qui  a  baptise  le  lils  du  roi, 
la  lail  .  hrutieii  et  a  opere  un  graud  mal  dans  le  royaume.  Malheur  ä  lui!  car  le 
roi  le  lera  soull'rir,  il  doliera  de  force  le  lieu  de  son  Arne  avec  son  corps  et 
rcidr-vcra  {\  cette  vie  ».  Le  saint,  entendant  ces  paroles,  priait  instainmcnt  et 
disait  :  ..  Di.n  riiisf-ricordieux  et  patient  qui  aides  tous  les  liomines  et  nous  as 
aj.iM'l.'s  «laus  cctlc  vir-  par  la  volonte,  accorde-moi  inaintenanl  une  victoire 
(•••Miplitc  contre  la  lyrannic  (riin  un  impie  et  ennemi  du  l)ieu  ». 

roi.  218  \  1]    S\  (.M'TiviTK.  —  Couinie  il  terminait  sa  prierc,  '  des  messagers  crncls 

!'•  trairuMont  .1  riiilroduisireut  devant  le  roi.  Le  saint  se  tiiit  avec  confiaiice 
devanl  Im;  il  nV  avait  ni  frayoiir  ni  crainlc  dans  son  esprit.  (^)uand  le  roi  leva 

1.  Maho/r  Uli  !Stl<Mnii-(  .(iMpiiuii.  Cf.  snpni.  y.  30. 


1(1 


15 


Ibl.  ilS 
i'"  li. 


[41]  VIT.  —  SA  CAPTIVITE.  41 

>.«.A..\a3^    ^'^s^^iO  .j^lOI    ^.^J^    K-J:^    )-flCl-JL_^    IKjUfiOO    V-^-^  )»i/    .|.»>t>o 

JLw«.^^o  .ji'^mv»  )iK.\^o   ^oij   ^.o!  .)oi.^j    ^-"^^  chIo  ^  «  ^v-s  .ooi  )   -  ^^  >   -^ 

^^-ot  .loo!  )»*MO  iooi  )La.»C^^j  oiKJS^a.so  :)ooi  ^^äjlo  )oo!  ""^ww-**»   )-^cu39 

.oi!^  )j/  >ö.^  Jj  y^9  )t-^5^?  «t-^/o  K,.)  ^ »  ^\  ).iu.»^  oj^  ^jlIso  . '  j Ju.^£Q^va 
|j/  ^0^1:^9  oiJL^od  s^oioK^l   jjoio  JoCl^  ^io  )Li/  ^cu.wXD      )ioi^  ^i   ^V-=* 

..OiiCLi.  ^^JSJiO    ^^»J^Ot    ^O  .^  ).JL«w^^XQ^p»     |.X^uJ^Q_S9     ) K.«J^^.iCLJLiO    )K^,.^J^ 

).^OQ,>-s  ia^eu9  >^oi « fo  rn»  i  jJi  ^oia..u3laL^   ^.jx^o  •>^^90  j^iS.^  sJl^Kji/  V^K^ 

^^o(Ql^^o/o  )la^9   Ijljl^ju^  ^oiaSL^^M^o  .|Ljia:aIS.  jJo  jiv-^^^  oCS.  ^^.x:^«    ^j/ 
a*.io»/o  JJjV-^9   Jiop  Q-.K-,/o  .ot.:^^  ^^otö^-ociJ^lo  o,0!  ^^s^o  Jy»  m/  Ku>_3i^ 

1.   U*6-i»V3»  Ms.  —  2.  ^»*^P  .Ms.  —  -i.  sÄÄSAJ  uddUiir  in  marg. 


les  yeiix  et  le  vit,  il  lui  dit  :  «  Ouel  est  ton  iiom  et  de  quelle  ville  es-tu?  » 
Le  Saint  repondit  an  roi  :  «  Mon  nom  est  A/iotidemmeli .  Par  la  grace  de  Notre- 
Seigneur  Jesus-Christ,  je  n'ai  pas  ici  de  pays,  ni  de  ville,  ni  de  famille  parce 
que  juon  service  [nia  cite)  est  dans  le  ciel '.  Par  la  gräce  de  Dien  qui  enrichit  les 

5  pauvres  et  fortifie  les  i'aibles,  je  suis  eveque  et  chef  des  chretiens  ».  Le  roi 
admira  sa  prestance;  combien  il  etait  majestueux  et  beau;  et  son  langage 
qui  etait  cisele '  et  savant;  puis  il  Tinterrogea  et  lui  dit  :  cc  Tu  as  baptise 
mon  lils  et  tu  Tas  fait  chretien?  »  Le  saint  lui  repondit  courageusement  : 
((  Je  ne  connais  pas  ton  lils,  *  niais  je  suis  place  par  Dien  et  j'ai  pour  charge    *  fo'.  218 

Kl  de  baptiser  les  hommes  et  de  les  faire  sortir  des  tenebres  vers  la  lumiere 
de  verite,  et  de  Terreur  paienne  ä  la  connaissaiice  complete  de  la  religion 
des  chretiens  ».  Apres  ces  paroles,  le  roi  fut  tres  agite  et  irrite,  il  ordonna 
ä  ses  soldats  de  ne  pas  lui  inlliger  de  supplices  qui  le  feraient  mourir  en  un 
jour  ou  deux,  mais  de  le  jeter  dans  cette  prison  d'oü  personne  ne  sortit  vivant 

15  et  de  ne  lui  laisser  porter  ni  vivres  ni  habits.  Les  serviteurs  de  l'inique 
le  saisirent  et  Fy  conduisirent.  II  y  entra  avec  ses  disciples,  on  apporta  un 
Collier  de  fer  qu'on  lui  passa  au  cou  et  qu'on  scella  avec  le  sceau  du  roi ;  on 

1.  Philip.,  iii,  20.  —  2.  Lüt.  :  sculpte. 


r  b. 


*  fül.  218 
v">  a. 


v°  a. 


42  IllSTOlRE  DE  SAINT  MAR  AIIüUDEMMElI.  [42] 

oicHjo  .^oiqJ^^*  ).^^äi3Q-»  o-^-flo/o  .j-au^Iioj  oP^jju^  s^oia-X-a^o  .o6.»-Q-a 
^  JJL^ j^^jd^-p  ^io  vjuj/  )oop  vj?  J^-^-^Z  *^-»  V*'»"^?  VOJOU^  O|^.^iw^0>0 
oC^;   ^io   J 1  n  >r>  m  \»   ^-/   :^i-^   o«A  )K-Jioo  :oila2^  ^JLi.^   ).d»oi  K-./; 

.)jiCLia-)-so  ) »  W  .^  oooi  ^V^     JS^I^oij   )^-.~flo/  i^.-^^  ^'^^J  ^?  v^r'oi 

^V^/»  ^^^^s^>o  .J^-wflo/  K-iw^j  ^'^^^^^  )Vq^  oi^^^  X:^»^-oi  ..v^u^Kä/  jl  ^^ioo 
o<\  •\l  yOotJL^  ojaajo  "^obj  JJ/  . s^oiOfJL^cL.'S.io  o,oi  oCis.  K^io  op  ^;  oooi 
^y^!:Mpo  t^  yOj/  o  ..•^i>./o  O^s^  ^^9  V^^  »V^  V^/  )t^  v^^O  . ).3lS.'^; 
..»^^^vbOO    s^CHÖd/     yVoipO    p   OfJbOlO^/     ^V^    JLJL^fjQ^   <^0|o)>mO    .)t-^i9     )K  t  V>1ll 

K^  p  .oiiictJ^i  w»oio',U*.^aS.lo  »Jt^);  j^t-^'^  viiS.fr>  ^  (jl^cul  Icl^^^  .'ogLDa« 

•  •  o  ♦  •  • 

JfJ^^o/  ts.4^^^  ql^^i  .'|-«.:bo^  )-^Q^;  y--»!  vfou'^^  ^^V-d>^.^o  .JKjl.*^  vooC^ 

)jO|  (jf^QJ»  OOI  )JL^9  .OOOI  ^'fJ!^/o  .)K^^90  joi^i  yOJ  /  t-<^Io  * .  O^  O^^flfo 
Oi^    ^*»^'    t^    ^    ^    tS^l    )jLSj;   :)J0|    l-tOK^^^    ).JLiOQ-.    ^    w»>.--l/j     )it-« 

)  \  "^t    pj   ^^^-io  .).JLioa*  ^*>.U*;    ^f^  ^  )>—  j^o  -J'^-^-flo/   J^-s  jjoi.^ 

1.   l-i-^VS  Ms.  —  -2.  ^V-^JO  Ms. 


lui  attacha  des  fers  aux  pieds  et  on  avertit  a  son  sujet  les  gardiens  de  la 
prisoii  :  «  Si  quelquiiii  des  chretiens  d'ici  entre  pres  de  lui  et  lui  porte 
fjuclque  chose  pour  subvenir  ä  ses  neccssites  et  ä  cclles  de  ses  disciples  et 
quo  Ic  roi  l'apprenue,  il  vous  puuira  rortcmcnt,  vous  fera  perir  et  vous  feia 
soudiir  ». 

foi.  -'IS  Les  gardiens  de  la  prisou  *  le  gardaicut  douc  jour  et  uuit  avec  soiii,  et, 

quand  saint  Mar  Mwmlcmmch  eut  passe  cu  prison  pres  de  douze  jours  saus 
rien  manger,  ils  entrörent,  parec  qu'ils  disaient  :  «  II  est  dejä  mort  avec  ses 
disciples,  entrons,  prenons  le  scoaii  du  roi.  puis  jetons-les  dcliors  ».  Ils  eu- 
trercnt  donc  et  les  trouverent  qui  cliantaient  Tonice  du  mal  in,  et  ils  virent 
Saint  Mar  Mioudcnimcli  dont  Ic  visage  brillait  et  doni  la  ligure  rayonnait 
comme  le  soleil  quand  il  sc  leve  au  matiu,  et  ses  diseiples  avec  lui  :  ils  n'a- 
vaicnt  aucun  mal  et  leurs  corps  etaient  conserves  comme  au  premier  jour  oü  ils 
etaienl  entres  cn  prison.  Ils  riircnl  daus  Tadmiratiou  et  direjit,  plcins  d'etou- 
nemcnt  et  de  crainte  :  «  (^)uelle  est  cette  chose  uouvclle  (jue  nous  voyons  au- 
jourdlmi  par  cel  iMMiime?  Voilä  longtemps  f[uc  uous  gardous  cette  prison  et 


II) 


10 


15 


fül.  218 
v°  b. 


I'ul.  219 
r  a. 


[43]  VIT.  —  SA  GAPTIVITE.  43 

)_Jl2ü    Oi^    |.^DKjLbO    3^^    ^^    f.^    >    rr>  ..V>\     .-OiIqu^    ^ JU.'.X|.b»    ^    '^Oy^iO 

Oll)-«   ^^  pol-ioA;   y^l   )|  y^roo  .ot-ijo  jLioi  )*,L.^ä/    K   «   ->  J-^^-^  '■'^^"^? 

^iol  )oo(  K^/j   ^^.^o  .)jl!I^.^oj    )KjL»po  oC^vSLd   )ioi  )l;aiojl  Ki»-boK.Ji/o 
ooi    oi^-3Li.  Iv^^  )Lioij    oooi   ^V-^/o  .JjijQ-.    s3/    jAjUxO     ).ju.^aa».p  .O^jl/ 
)bslsi  ^  ^^^J)5  t-^L3o  .)jv:biCLfiD  )Lioi  >Ä.ioKjt/  IjL^Jia^  oi^  vs/o  .|.ia^v^  )oj)S^; 
^oöi  ^öoi  )l)Js^  )löi/o  .^ou^G^oi  JJo  ^oio  ^  )Li^^^ua.*p  ^  oilou^  "^Q^J 
^^  jocM  9*^  joJfl^o  .OOOI  ^■»■^o.V/..^K:bo   joi^t^  J^^"-^/    i^^-^^-:»   ooio  y^oiö^)^ 

•  vOOU^bv^  jJ  wJO  yQ.^^^.^9   OOOt    ^  pu^  l)^"^^  )i>..L«>J.a  JV^)^  JV^l    ^O  .).JÜÜlX^ 

^09  V09  ^^  oiloJ^  oi/  .s^ouJcuSoi  JJo  ^o^  K^)  o  » » °>  )<JL^t-o;  ^oio^)^ 
»n  »  i  nr>;  o^  .ot^  looi  )K_d9  )iot»^o  .)'^^-g>/  J^  «  •>  ^Jbol  >^oioV-^>^«fiDo 
)— ^ijo  Jof-ISiv  J^X  ...»»  .a"^..^;  ^^oi..,j.  I,  ^^~a  JJ/  :voot.^^^^9    ^t-^  ^-i*  Jooi 

1.    l-i-^^VS  Ms.  —  2.   vs-vSA   Ms. 


nous  n'avons  Jamals  vu  ce  que  nous  voyons  aujourcrhiii;  car  lorsqu'iiii  homme 
a  passe  sept  jours,  ou  au  maximum  *  huit  joiirs,  dans  cette  prisoii  sans  rien    *  hA.  218 
manger  et  que  nous  entrons  pres  de  lui,  il  y  en  a  a  peine  un  sur  mille  qui  con- 
servc  encore  un  peu  de  vie  et  on  ne  peut  le  sauver  ».  Cela  n'arrivait  pas  seu- 

5  lement  ä  cause  de  la  faim  et  de  la  soif,  mais  encore  parce  que  cette  prison 
etait  etroite  et  resserree  ;  beaucoup,  pour  ainsi  dire,  mouraient  de  la  voir. 

On  apprit  ce  prodige  dans  toute  la  ville  royale,  et  chacun  s'cn  ctonnait : 
les  chretiens,  les  paiens  et  aussi  les  juifs,  et  on  disait  :  «  Cet  homme  est  un 
serviteur  du  Dieu  (tres)  haut  ».  Ce  bruit  arriva  jusqu'au  roi  et  il  ordonna  que 

10  tous  les  chretiens  qui  voudraient  aller  pres  de  lui  pourraient  y  aller  sans  en 
etre  empeches,  et,  dans  cette  prison,  ily  eut  beaucoup  de  prodiges  par  son 
entremise  :  les  malades  etaient  gueris  et  il  chassait  les  demons  des  hommes. 
Du  matin  au  matin,  les  hommes  se  pressaient  pour  entrer  dans  la  prison 
afin  qu'il  priat  sur  eux.   Quand   les  fideles   de   tous  pays  apprirent   que  le 

15    roi  ordonnait  *  de  laisser  entrer  pres  de  lui  sans  Ten  empecher  quiconque  le    ♦  lui.  2iy 
voudrait,  ils  vinrent  de  partout  lui  rendre  visite  en  prison,  et  il  etait  rempli 
de  joie,  non  qu'il  eüt  besoin  de  rien  de  ce  qui  leur  appartenait,  mais  ä  cause 
de  leur  zele  pour  la  religion  et  de  la  chaleur  de  leur  foi  qui  brülait  comme  le 


V"  b. 


r"  a. 


10 


15 


44  HIST(~>IRK  DE  SAINT  MAIl  AIIOrDKMMKll.  [4V 

yOOi_L-iO    .U-.»^    JJL^J     ^-iol    00010    JoOi    ^jQ.^ts.JiO    )ia-J    y^ln     yOOltoJUiCUOtJ 

.jo«^)J    oi—oi   >o\  h'm  joo«   ^^s^   J-iCQ-.»    o«t^?^   o«>^j    OOi   JL..!S^>^.^o  .J0i^)-5   000( 
I  -1    ^;   ooji    v>   oi-^   ^\-^^l  -i-i^'fj?    jNwwoV   ^^oi^So  >  Ni  V  <r>  s^oiö»   »)  ^f   oo! 

*  fol    2H«      >^^    Jt^C^     ).^1.i^O    j-«I^^J        ^^-^^^    O®  .000^0-^/    ^V.iO    U-.^    >«.^CLJL    )»01    ,-50 

1a)*  ^\  •  ^O  ^^.  •  • 

1.  ^U»  M^. 


fcu.   Ils  passaient  lä  im  certain  temps  —  quelques-uus  y  resterent  jusquä 
leur  mtirt  —  et  ils  le  scrvaient  en  toute  piete  et  purete. 

^  III.  Sa.  mort.  —  II  passa  deux  ans  dans  cette  prison  et  beaucoup  de 
prodiges  furent  operes  par  ses  maiiis ;  beaucoup  qui  furent   gueris  de  leurs 
maladies  par  sa  priere  crurent  en  Dieu.  La  nuit  du  jour  '   oü  il  devait  des     s 
l'aurore  rendre  son  esprit  ä  Dieu  dans  Ics  mains  duquel  sont  tous  les  esprits 
des  justes,  un  ange  du  Seigneur  lui  apparut  ä  sa  droite  en  songe  et  lui  dit  : 
«   Ce  juur-ci,  6  saint  de  Dieu!  sera  la  fin  de  tes  travaux,  demande  a  Dieu 
tout  ce  qu»'  tu  voudras  et  cela  te  sera  donne  ».  A  ces  paroles,  saint  Mar 
•  roi.^-.M'j    Alumdemmeh,  depuis  le  milit.-u  *  de  la  nuit  jusquau  matin,  se  mit  ä  genoux,     i«. 
pria  Dieu  et  dit  :  «  0  roi  Celeste,  dont  la  couronne  est  permanente  et  incor- 
ruptible  et  le  puuvoir  invariable;  lui  qui  est  bon  dans  sa  nature,  riebe  dans 
Ics  dons  et  ne  refuse  pas  le  bien  a  ceux  qui  le  demandent  de  tout  leur  cwur 
avec  une  vraie  foi,  je  prie  et  je  supplie  tu  honte  de  donner  ta  benediction 
rt  ta  grAco  ä  tous  les  hommes  et  surtout  ä  ceux  qui  ont  recours  ä  ta  mise-     is 
ricorde.  Les  prieres  de  mon  Ilumilite  t«-  demandent  dV'Ioigner  d'eux  la  verge 

1.  Chez  les  Syriens,  la  journ^e  commence  ä  leulree  de  la  nuit. 


lll 


fol.  -219 
V*  a. 


451  VIH.  —  SA  MORT.  45 

^|ao  y  n\v>o  ^j-^?  ^^^io^o  .j>-s5^»i  l-i^^a^  yoouio  -.^^o  ^lov-p»  JicL^» 

j-^^^>^^    ^Hi  ^^^  ^^   Ut-^-SLjl    vOCxK^U  VOO«^    U^    .JS^i    JJÄJUS  jjMOi.   y  IN^ 
^^0(   -.JJ-SJ»    ^*^0(    >'=>\  ..O   .y^pli.   jJ?    ^^01      JK  .  l\  ^^K.^    sS^bw*  yOj/    >^Oi^ 

t-ai^ä^/     f^^^i)  v«v^t  ^  ^«^^ouo  w.^  ^-»v^»K_^?  ^ )  I  .  ^  ^   .yv.  jK-.._so  |v~iöQ-^ 
J-öq-ajiSd  :)^sJLÜL.=>o  \ii'\^  yO'sSKjo  .J>^om  |-,^s-ilAo  )lö...>io  ^^^io   ,^ooi_jL_io 

io^  oiiaS.j-s  )ooi  oil^/  yj>o  :j.iLMt   .n\  rf>i   |^p.  .oiia^^-s  )och  '1-^/0  .omlSj 
y*  N   ,/  jjy  \o  fr>  yr>  ^'o  ^f  ooot  >  «S<  >.»o<oy «  viNIo  .oK-,o  ycuo  JoC^ 

)oO«    >^y^i     ^^^^-^^"^    ^»     O.Ol    .^OQ-.    "^.XS    yOOl^-i^    y^l     yOO^    OOOI    >    ,.  \   .ahoo» 

1.  U^Ä)V5,  Ms.  —  2.  ^oC^So  M~.  —   1.   u.woh«=-ä^£>^  Ms. 


de  la  colere  et  d'accomplir,  ä  Taide  de  ton  tresor  rempli  et  abondant.  les 
helles  demandes  de  toiis  les  aliliges  et  les  opprimes  qui  te  demanderont  du 
secours  en  mon  nom.  A  toiis  ceiix  qui  feront  des  offrandes  et  des  aumönes  et 
feront  memoire  de  mon  nom,  rends-leur,  pour  ees  biens  perissables,  ceux  qui 

5  ne  passent  pas,  et  pour  les  biens  temporeis  les  biens  eternels:  des  ce  monde 
rends-leur  cent  pour  un,  soixante  pour  un  et  trente  pour  un.  Enleve  toutes 
les  plaies  et  toutes  les  verges  de  (ta)  colere  des  communautes  et  des  maisons 
chretiennes  qui  feront  memoire  de  moi  et  donneront  l'aumone  en  mon  nom: 
*  qu'ils  soient  benis  en  fils  et  en  filles,  en  richesses  et  en  possessions;  eloigne    ^  foi.  :>i9 

i't  d'eux  la  famine,  les  mortalites,  la  devastation,  la  captivite  et  tous  les  fleaux 
de  la  colere.  qu'ils  vivent  dans  la  paix  et  la  tranquillite  jusqu  ä  la  tin  du 
monde.  Amen  ». 

Comme   le   saint   prolongeait  sa   priere,   ses   disciples  crurent   que  son 
äme  l'avait  quitte,  et  il  prolongea  sa  priere  jusqu'au  lever  du  soleil.  Quand 

1.-.  il  eut  prie  Dien  jusqu  ä  Taurore,  il  se  leva  et  s'assit.  et  ses  disciples  vou- 
laient  preparer  les  choses  dont  ils  avaient  besoin  selon  leur  coutume  de 
tous  les  jours,  mais  lui,  sachant  qu  il  devait  terminer  sa  vie  transitoire 
au  soir  de  ce  jour,  dit  ä  ses  disciples  :  «  Vous  n'avez  pas  besoin  de  cela,  car 
nous  ne  passerons  pas  la  nuit  ici  aujourd'hui  >i.  Le  soir  du  vendredi.  jour  oü 


v"  a. 


*    (oI.    L>l'.l 

V  I). 


V"  b. 


4,5  IIISTOIRE  DE  SALM  MAR  AIIOUDKMMEII.  [4(5J 

OML^-;^o  .jJLioci^  U>ioi  ^JuK-c^   j);   ''^i^^  .^^CH  )jp.aÄ>  yaa:ii.  ,^-^jsKio 

^/  ^j  oi-ioi.  .JJoi.  JA^:^   U*t-o  ^opoj   oj-s  ./)jL^v-floo  )laio  "^o.;   )ia_Dj 

jjLia^    >4.^    ^^NfA     '^^i»     jKiwJu^O    .);Oi^    s-^oXi.    OlV-^i./    0,011    061    .j.JL^Äl^ 

vooi-j^b.  ^iXio  ^oiö,.-^io-\K^  JjÄ^ji  ^o-jjlHo  )K^a  M^?   01^!«^/     ^i-^ 

.e>V     .    )LjLi.;a30    )V-^^/    vClA^    ^Kj    )ou5s    .^io/o    OlKIS-^^JiO»     JLÄi.    .2^:^^ 

)lajL-wjLio  .->.»  <^i'S>   ^^ü-i  |j>;oi  ^»  )  «n°>>ff  jou!^   U\-^  -r^h  l.«:^»^ 

^^Jb.01  )Kjl.2ü1  )jÖ-^^  0U.^a2^w«0  .^JLDIOÄ-»  ^v>  m «.;  )KjlJLs  )l«oV  ,,-^1 
^■Vi  N&.Ä1  ;K-5  ^  ^j  ^6(  JK-.V—/  )K-l)liCLS  y^Lauo/  vOO|.^cLb.o  .^ala-./; 
oi_s  ^-.VK-:5  >«   •>/     'w»*V-)-^  ouioiQ-^/    s^po  Il-Jlso^  oi-»*o»  ^)o^JiJ   061  ).^CU.9 

.|.^ä^i   Kjio  ^)uLiolo  ))-io)jLiol  Kjla  JK-sop*  ^o^^^ 
ya.2L.au 9   w_iw,^^^o   0001  ^-^wldi    ^^l   0001   fs^l    ))  «'^ft>  ^9   )  iv>>öi.^ 
J^L^-od/  s^V-^o^  a.dOi>*  ))  *^«>   It-^aAo  JnN'V)  ^^  ^.«J^Lw.90    I^^^a;    ot^^S^i 
jft^ci^   ^o(a.a^/   jVo^J    ^m^  .s^oujoV^.ojo  yoou^  >^oi.<i.jQ\Kj;   ^^   ^/ 


10 


15 


1.  o  addilur  supra  lin.  —  2.  «-i^a  Ms. 


\o.  Messic  siipporta  pour  nous  Ics  soiiffrances  et  le  crucifiement  et  trioiupha 

de  la  mort  et  de  Satan,  ce  meme  jour  le  saint  vainqiiit  lo  roi  impie  et  aussi 

Salan  qiii  l'avait  oxcite  contre  lui  en  cela.  A  la  neuvieme  heuie,  le  bien- 

f„i.  2iy    Ilourcux  Mar'  Miomleiitnirli  comprit  (jiic  Tlieure  approchait  :  il  laissa  la  paix 

a  SOS  disciples  et  pria  pour  eux  ä  cause  des  fatii^ues  (qu'ils  avaient  sup-  5 
portees)  pour  lui.  II  dit  :  ((.  Dieu  vous  donnera  pour  moi  une  reconipensc  et 
IHK'  i(''lribulioii  daus  le  royaumc  du  ciel  qu'il  a  promis  aux  saints  ».  Et  ä  la 
dcrnirrc  licuro,  il  etendit  les  mains  vers  le  ciel  et  dit  :  «  Seii>neur  Dieu,  fais 
sortir  mon  Arne  d'ici,  delivre-la  des  esprits  mauvais  qui  jalousent  notre  salut; 
fais-la  •iilicr  dans  les  cha3urs  des  ames  qui  t'ont  ainie,  qu'elle  t'accueille  10 
avcc  clles  ä  la  dcriiiere  venue  (au  jugement  dernier)  ».  Apres  la  neuvidmc 
heure  de  ce  jour,  le  bienheureux  Mar  AhouiJcmmrh  expira  le  deux  du  mois  de 
Ahi  (aoilt),  Uli  vendredi',  Taniiöe  HHC)  (')7r))  des  Grecs. 

IX.   TiuNsiATioN  DE  sEs  iiELKjUKs.  —  11  y  avait  la  bcaucoup  de   fideles 
fjui   (lesiraiciit  prendre  le  corps  du  saint  et  craignaient  le  roi.  Ils  donnereiit    f. 
un  prt'seiit  considerable  aux  gardiens  de  la  prison  pour  recevoir  son  corps 

1.  SviKliiiiiii>iiif  rxacl. 


[47J  IX.  —  TRAXSLATFOX  DE  Sr^S  REfJQUES.  47 

^f^  ooo(  ^  n<=HV>o  .I'^LiuCdI  Kj»^  oot^  ooo(  ^K.^w^9  jju/;  JL3^  >a^  oi^ISji 
)ju/o  .jjuüüLO)  )^  m  ^  ^o\'>)J»  0001  ^.«^bJ^  «a/;  yQJoi  ,\  S  \'>  ^f-^  vooi^ 
^^  !-»-^^9  oi'^  ff>  ^  ^KjKj  ^9  9   ^v>w^o  )..o^o9  ^-^  ooo(  ^.ocuwA  ).jL^eL:;oi::io 

yOJoi  0001  ^A^V^  )K^*^  ji^/  .01^  o^lo  jJ  voogi^  ^.^o  •.j.ju.^i  ot^  \ii 
5/  JVa.^«^  0001  JJä.^{  ) 2lJSi.39    )i»a,:b09K^  ö{  .wOioN  ^  ^-lajü^  JLs^ö 

1.  u;-vs/  Ms.  —  2.  I*j/^  Ms.  —  3.  H  ^/  Ms. 


fol.  220 
r"  a. 


fol.  220 
r  b. 


et  l'enterrer;  alors  les  gardes  remporterent  en  dehors  des  portes,  lui  cou- 

perent*  la  tete  et  prirent  le  sceau  du  roi  *.  *  fol.  220 

Je  ne  veux  pas  laisser  passer  cela  comme  iin  fait  saus  Import ance,  car  ce       '"  ^' 

n'est  pas  uii  fait  sans  importance,  que  l'on  coupa  la  tete  du  saint;  mais  parce 

qu'il  ressemblait  ä  celui   qui   n'eut   point  de  pareil  parmi   les    enfants  des 

l'emmes^,  je  veux  dire  ä  iean  le  baptiste  :  ua  trait  de  la  mort  de  celui-ci  se 

retrouva  daiis  cet  homme  adinirable.  Comme  la  tete  de  saint  3ean  avait  ete 

coupee  par  Tordre  de  l'impie  Herode,  ils  couperent  aussi  la  tete  de  saint  Mar 

Ahoudemmeh,  puis  ils  jeterent  son  corps  avec  ceux  des  hommes  morts  dans 

cette  prison  et  les  livrerent  aux  chiens  qui  etaient  accoutumes  aussi  ä  manger 

la  chair  des  hommes.  Des  fideles  se  tenaient  au  loin  et  veillaient  ä  ce  que  sa 

chair  ne  füt  pas  dechiree  par  les  oiseaux  et  par  le'=!  chiens,  Ils  virent  un  pro- 

dige  et  furent  dans  Fadmiration  :  les  chiens  se  tenaient  pres  du  cadavre  du 

saint   et   aucun    d'eux   n'en    approchait ''  et  ils   ne   laissaient    meme  pas  les 

oiseaux  se  poser  sur  lui.  0  prodige!    des    chiens   voraces  etaient   devenus 

gardiens.  *  O  durete  de  coeur  du  roi  tyran !  il  n'obeit  meme  pas  comme  les    ♦  fol.  220 

r  b. 
I.  On  a  vu  que  ce  sceau  fermait  le  collier  de  fer.  —  2.  Cf.  Luc,  vii,  28.  —  .3.  Les  Nestoriens  ra- 
contenl  le  intime  prodige  au  siijet  du  pr6tre  ( ieorges,  martyrise  lui  aussi  ä  Mahözi^  l'an  926  des  Grecs 

(=  615).  Cf.  Ilistoire  de  Mar  Jabula/ia,  de  trois  aulres  patriarches ed.  parP.  Bedjan;  Paris,  1895, 

p.  556-557. 


48  IllSTOIRE  DE  SAINT  MAR  AllOUDEMMEH.  |48J 

po     I  ^  -   ^«'«  l—V-oK-io»    ^ioi.   )ooi  K_*/j   )lt-i^-s  ^oio-io-floo  .)ja-w^ia2i>. 

• 

|V>^^  o»-.K-./o  , )  »  f I  ^^  ojJ^ÄJio  oif-OcuS^i  K ■  I  '.ouioja--*/   ^'^„^  )-»-^^-^ 

.  •  ♦  • 

.) »>o\  ftocL^;  )t^^ö-0  )i^JOt-o/   fh^'r^  vsUL^^^^;  .J^/   K^^;   )Kju^^ 

0i,.ji.iCL^i  0.010  .Jiol  oiJiCLÄO  Jv-»??  oi^-»»  )t"»!  ^*^'  'i^J  >4.aju»  s^po  ^-».iOQ..««a 
)ooi  )— sjo  Jooi  ^oioK—./  ^Jiol  ^ioj  ^^^^^oo  jKju^io  J^V-^^^^J^  o«-^  J^^— ^ 
^m^s/  t^o  .)KjL.poi  o(<3-<^  ^/?  )*t-»?  «-ov_5  )t— »j  Ju»»  )oouJ9  )ooi  V^^w^O 
y/j  .j.^K^,L^  yojoi  oiS»  oVjio/  .w.opwJo^iwjj  ^  ^-/  )Kjl.^  ^ « V ^\  v^/ 
y.^  ^x^^^  oiiojQ.--^/  >-V^  )-»-*r-o?  ^oiaio'^voj/  |jl./j   ^-J^  Kj/  Vio/ 

V     3. 

1.  Wl  Ms. 


cliicus  ä  Toidrc;  de  Dieu.  (Hiaud  le  soleil  sc  fut  coiiche  et  (|ue  la  niiit  du 
samedi  eiit  coinmeiice,  les  fideles  prireiit  le  corps  du  saiut,  le  porterent  ä 
Ma/joiizn  '  et  le  placerent  dans  une  eglise  de  cette  ville  nommee  des  Hehihe. 
Ils  le  mirent  dans  cette  eglise  et  retournereiit  chacun  ä  son  travail.  Ulie  heure 
apres  r[ue  saint  Mar  Aliondcmmeh  eut  ete  depose  (lä),  le  disciple  du  sainl  des-  5 
cendit,  le  prit  et  le  porta  au  saint  nionastere  de  Beit  Asd  -  a  cöte  du  bourg 
{YA(jrouni(i  \  rasti'um  qui  aimaif  le  Messie,  au  temps  de  Mar /.w?/'  Zekä  \  supe- 
rieur  de  ce  monastere ;  il  le  ^\aqa  lü  et  se  rendit  a  Tagrit  '  parce  qu'il  etait 
de  (-eile  ville.  II  desirait  viAemcnt  devenir  superieur  du  monastere  qui  est 
dans  ('(!tte  ville,  et  eomme  il  dcinandait  aux  liabitants  de  la  ville  de  Tagrit  10 
de  le  nomniei',  ils  lui  dirent  :  «  Si  tu  nous  apprends  oü  sont  les  ossements 
de  Saint  Mar  Ahoiulemmch,  nous  te  ferons  superieur  et  nous  te  donnerons  tout 
♦  rd.  22<i  ce  doni  In  as  bosoin  ponr  cela  ».*  II  le  leur  annonga  et  dit  :  «  Les  os  de 
sainl  M.ir  Mioudmiiiirli  sont  dans  le  saint  monastere  de  Beit  Asd,  et  je  sais 
que  le  sujH-rieur  ne  nie  les  donncrait  pas,  mais  quo  plusieurs  de  vous  viennent  ij 
avec  moi  et  nous  ponrrons  peut-etre  les  apporter  ». 


V  il. 


1.  Selcuric-C.ti'siplion.  —  2.  (^f.  I'avnk  ISmitii,  Thcsuiirus,  col.  'i80.  —  ;?.  V.  siipia.  p.  :{2.  — 'i.  /.///. 
Jt'sus  a  vaincu  uii  .T6sii?  vainc.  —  5.  ün  Tekrit  siir  Ic  Tigre,  a  mi-cliemin  cnlrc  Hagdad  el  Mossoul. 


[401  IX.  —  TRANSLATION  DR  SES  RELIQUES.  AO 

^^    |.^a-*    <^0|OvJ^O    .yOOi^    ^K.J9     ^jUL^i/     )Jo  •JV'«;     ^1U*V^    .  ..e^e\  rft  .  ot  |    ..).Xd/ 

yOOi^0L^.o   .oud    a.^K^o  J..j:-1.o»   I-^o^^  vOoi^    o^^:n.o    yooi^    oou-*o  .^Vio 

yO-)/     Kf>.>t     jio    -.vOOUaJS.:»«.     j^OtxIS.     0|Kjl,^-».0    |.  l  ^CL..»1i     )...^09     yOOI.,.1*.  \.-^ 

^V^  )->^t^!  s^oto-^^^  yoot.  ^0-N  J^{;     "^t-*  ^A~j/   jio  .OU3   o^-ito  K\  ny\ 

10     |lo    ^^.^OcLt    ^^Vi     y^l    000(0    .)K»*^il^    yO^^       qJ^^-^    ^-^9    y^    .OU^^a^/      '  fol.  -220 
yOOi^^^«^    ^2l09j/9     ''^ik^c^     jjL^Ld    yQ^j)j9     000(    >    <i. «.« -a..jL^    jJo  :|...^09     K.2ShJil 

^1 » ..'iiti  v>  Jio  .ou^fo^/  ^V-^  l-^^t~^?  ^oio^fL^  vOV>  >  flolKji  ^K^  l^^oi; 

.J9OI     )K^V^     ^^     yOj/     V-^)"^? 

1.  \^l  Ms.  —  2.  Ms.  sec.  ni.  ov»-so»^o-  —  .!.  n^,*  U  i*iUo  ms.  prima  manu  (^j*  M  >»'/  Uo  sec.  m-). 

II  prit  avec  lui  dix  liommos  illustres  (de  Tagrit),  et  partit.  Quand  ils  ar- 
riverent  au  monastere  do  Beit  Asä,  ils  imploreront  le  supericur  qui  ue  eonsentit 
pas  a  le  leur  donner.  Ils  rimpoitunerent  un  et  deux  jours  et  il  le  leur  donna. 
Ils  se  firent  un  radeau  de  loseaux  et  y  mouterent  avec  les  ossements  du  saint 

->  pour  les  porter  daus  la  ville  de  Taf/rit;  quand  ils  arrivereiit  en  face  d'Aqrountd, 
uu  vent  (violent)  du  sud  s'eleva  contre  eux,  par  Tordre  de  Dieu,  agita  le  fleuve 
et  ue  les  laissa  pas  depasser  AqroiuiU'i.  Quand  ils  eureut  passe  tout  \\\\  jour  sur 
la  rive  du  Tigvc,  comme  le  vent  ne  cessait  pas,  ils  entrerent,  vers  le  soir  de 
ce  jour,  dans  une  maisou  qui  etait  proche  du  Tigre  et  y  logerent.  Personne 

!<•    ne  savait  qu'ils  avaient  avec  eux  les  ossements  de  saint  Mar  Ahoudemme/i. 

Ils  allerent  *  dans  le  bourff  et  y  furent  deux  iours  sans  que  le  vent  vint  a    *  loi.  220 
cesser,  et   ils  ne  pouvaient  continuer   leur  voyage  par  eau ,  parce  qu  une 
tempete  violente   s'etait  elevee   contre  eux,  comme  celle  qui  s'eleva  contre 
Jonas  en  mer  V  Ils  dirent  alors  :  (.<  C/est  un  prodige  de  Dien,  que  le  vent  n'a 

1"'  pas  cesse  pour  que  nous  puissions  continuer  notre  droit  chemin.  II  nous 
semble  donc  que  c'est  ici  que  doivent  ctre  places  les  ossements  de  saint  Mar 
Ahnudeinntc/t  et  nous  ne  pouvons  pas  les  empörter  de  ee  bourg  ». 

1.  Gf.  Jonas,  i,  4-13. 

PATH.  ou.  —  T.  nr.  ''* 


*  fol.  -221 
r°  a. 


10 


50  HISTOIRE  DE  SAINT  INIAR  AHOUDEMMEH.  [50] 

oi-s  oooi  ^V*j  OCH  )K-^^V  ol/o  )fc<-.V-o  oi:^^  KjüloI/o  cx^^^^l/  )K^;  IW- 
jju.»^»  >^oiaio-^  v?-j/  o-^^^*o  .-^oiJüj^  ^^i.  )m/  a^ioi/o  .)Ju/  ^-^oi 
)oio  .)-L*^ii^  )|-3j   ooi  )v^)-5  )l^:>:i>.  vp-«/    a-»k./o  .yoouio  otioja^/  ^v^ 

•  * 

.)KjLici-.oC>o  vs/o  )fcou.V^  ^6i  )K-.V-Q"=>  U-^•o?  ©iJLio  ^-p^fc^mio  H-J^-«  J^-^^ 
a^^o  o^j/o  .oixio   ^^^   JKjLbo  yoou^   a-^ouo   j.-Ju.t-Äi    oi-X-io  ^t--^ 

).^S^.3lJi    ^iO    ^^K..iO  ))-iJ^^    )-lL_JL-JLJL_S    »ä/o    .)K.-L.i0-.O|.i0    «-.6»     ) K-^J-t-iO-^ 

OL-oiJ  Pilo  1  N>  »Ol  yi.^1  ouiCLjL-^  ^)ooj  ^ia^ouio»  '^^^jso  .oi1qAj._s  ))-^»? 
•  liLA-^u^-aJ^  jjVjo-i.  ^...«50i.:-I^-io  jJ    )la.jL.:ia.-.oi  ^-iJ^-s»   "^^^^^   .J-Jmo^ 

I.  |Cvio;o»  Ms.  —  2.  Ms.  (kIiI.  ^l-  —  :'..  ^.oo-S/o  ^[^;.  —  'j.  ^^   ^ov^o  tSo  Ms. 


Pendant  qu'ils  se  domaiidaienl  ce  (ju'ils  devaient  faire,  Dien  revela  au\ 
liabilanls  {[''Aqniinilt}  (|uc  ces  hommes  avaient  avec  eux  los  ossements  de  saiiit 
Mar  Muiudcmuu'li  el  que  le  voiit  les  arretait  et  ne  las  laissait  pas  avancer  parco 
qne  Dien  voulait  que  le  saint  füt  place  dans  cet  endroil.  (hiand  les  lu^in- 
mes  d\\(ir(n(}il(i  Tapprircnt,  ils  liirent  remplis  d'une  grande  joic.  Tons  les  '•> 
li;il»itants  du  bourg  s'assemblerent  et  vinrent  a  la  uiaisou  oü  campaieut  ces 
hommes.  Ils  saisirent  Icurs  bagages,  leur  enleverent  les  ossements  de  saint 
*  U)\.  -221  *  Mar  MioiKlciiintrli  et  les  portcrenl  dans  rcglisc  avec  Thonncur  (jui  convieul 
aux  saiuls.  Et  voila  que  bleu  des  prodiges  furent  accomplis  par  le  saint  dans 
ce  bourg  beni  cl  fidcle  et  cn  tont  licu  oü  Ton  invoqua  son  nom  avec  une  ibi  '" 
vcrilable. 

Les  liabilants  de  Ttif/rit  deuianderent  ä  ceux  A'Aiivounlä  de  leur  donner 
(juelquc  partie  du  saint  et  ils  leur  en  donnercnt  une  petite  partic.  Ils  allerent 
la  placcr  dans  cette  villc  fidöle  et  beaucoup  dliommcs,  par  scs  prieres, 
i'urent  dc'livrrs  (b-  la  vergc  de  la  colcre.  (^)uicon(|iie  croit  en  son  nom,  i.". 
esl  secouni  scloii  la  foi  (ju'il  a,  car,  saus  la  l'oi,  aucun.  sccours  n'est  ac- 
cord«'  aux  liommos  et,  solon  la  cdunaucc  que  Ton  ;i  dans  scs  [»rieres,  on 
rcroil  du  secüiirs.  Si   ([ucl(ju  un  vriit  s'associcr  ä  la   uu'iuoii'C   tle  Saint   Mar 


i"  a. 


[r,j]  IX.  —  TRANSLATION  DE  SES  REI.IQUES.  51 

|jL^f...090  oi-:>o^a-^/    ^V-^   )...x-.^^9    ouJ't>20f»^   v3ioK..juJ9  l-^h  V-'^-^x  o6i 

.|JLl3  ^t>'^  )-<^'!J  ^•'»jQQu^-oiS^^  ^9  .^^  ^jL^itoJ:^  )K.«  L..»oV  ^^oi^9  j.-i'^») 


*    Inl.  221 

i"  b. 


Ahoudemmeh  et  des  saiiits  ses  compagnons,  qu'il  ne  roiigisse  pas  de  sa  paii- 
vrete  et  ne  s'eloiguc  pas  de  Faumoiie',  mais  qu'il  donne  ce  qu'il  pourra, 
car  celiii  qiii  regoit  sait  bieii  *  d'oü  rolVrande  vient ;  c'est  liii  qiii  a  rerii  memo  *  foi.  221 
les  deux  üboles  de  la  veiive  et  les  a  placees  au-dessus  de  toutes  les  offrandes 
des  riches";  afin  de  nous  preparer  les  (biens)  spirituels  ä  Taide  de  ces  (biens 
temporeis);  car  lorsque  les  saints  sont  honores,  les  foules  se  rejouissent. 
Qua  Dieu,  par  los  prieres  de  saiiit  Mar  Aljoiidcnimrh'^  et  des  saints  ses 
compagnons,  nous  delivre  de  toute  plaio  et  de  toute  verge  de  colere  pour 
toujours.  Amen. 

Fin  de  l'histoire  de  Mar  AJioudemmc/i . 

1.  cv).0Yia.  —  2.  Lue,  xxi.  1-4.  —  :?.  Les  Jacobites  lui  dedierent  une  e^lise  u  llaiTan  dan?  le  nio- 
nastere  de  l^a-S  äi.«a  ot,  en  Tan  S2'i,  la  communaute  i'lcs  inarcliandsl  de  Tagrit  lit  exöciüei'  tlans 
Celle  eglise  ou  pour  celle  eglise  Irois  manusciib  qui  sonl  maintenaiit  au  Brilish  Museum.  Gf.  WutcuT, 
Catalogtie,  pp.  I'i8.  iril.  1.5.3,  249.  —  Denha  IL  noiiime  melropolilain  de  Tagril  et  de  rOrieiit  en  (188, 
balil  dans  celle  ville  une  nonvelle  eglise  sous  le  vocable  de  Mar  Ai.ioudemnieli  el  kii  donna  le  Iroi- 
sieme  rang  parmi  les  C'glises  primaliales,  cf.  Bar  Hebraets,  Chron.  ecclcs.,  t.  IL  col.  147;  il  niourul 
en  727  et  ful  enlerre  dans  celle  eglise,  ibid.,  col.  149.  Depuis  lors  an  certain  nonibre  de  mölropoliles 
s'y  laent  eulerrer.  Cf.  Ibidem,  col.  2.I.'.,  243,247,  2.57  (cf.  col.  30.5).  En  1092,  celle  eglise  l'ul  pillee  par  les 
Arabes,  on  l'appelait  \^U^    var.  :  U'-P>).  col.  309. 


mSTOIRE  DE  MARGE  TA 

METROPOLITAIN  DE  TACxRIT  ET  DE  TOUT  E'ORIENT 

(Vr-VIP  SlhlCLE), 

KCRTTE    PAR    SON    SLCCESSEUH    DEMI\. 


INTRODUCTION 


I.  Les  biographes  Syriens,  si  prolixes  d'ordiiiaire,  iie  semblent  attribuer 
aiicune  importance  aiix  evenoments  politiques  contemporains,  c'est  a  peino  si 
hcnhn,  dans  Tliistoiic  de  Maroiihi,  consacrera  deiix  phrases  incidentos  aiix 
victoires  d\Ileracliu>!  et  ä  rinvasion  de  IN^mpire  pcrse  par  les  Arabes.  II  iious 
semble  donc  utile  de  combler  cette  laciine  et  de  rattacher  cette  biographie  ä 
la  precedente  en  resumaiit  les  eveiiemeiits  politiques  d  religieux  survenus 
depuis  la  uiorl  iVAJjoudonmeli  jusqu'a  cell«'  de  Mdrouta  '  (G49),  d'autaut  que  ces 
evenenients  foinient  le  cadre  dans  lequel  s'est  deroule(>  la  vie  de  uotre  lieros. 

Les  Jacobites  ne  donnerent  pas  de  successeur  a  Ahoudinnmch,  dans  la 
Charge  de  priniat,  du  vivaut  de  Chosroi-s  I".  Apres  la  inort  de  eeliii-ci  (579), 
durani  la  premiere  anuee  de  sou  fds  llorinizd  IV,  ils  elioisirent  Qamjesus  qui 
etait  «  le  docteur  de  l'Eglise  nouvelle  »  bätie  pai-  les  Jacobites  ä  Seleucie 
pres  du  ])alais  du  roi  de  Perse'-'.  Le  regne  dllorniizd  IV,  rempli  par  une  lon- 
guc  lutte  melee  de  succes  et  de  revers  contre  Tenipire  byzantin,  se  termina 
pai'  une  revolution  du  palais.  Pendant  <|u'un  haut  dignitaire,  Bahnini,  soule- 
vait  les  troupes  des  fronti('*res,  les  grands  du  royaume  dötronaient  llonnizd  IV, 
liii  crevaient  les  yeux  et  donnaient  la  royaute  a  son  lils,  C/iosrors  II  (590). 
Celui-ci,  avec  I'aide  de  Mmtrirc,  enipereur  de  Constantinople,  vainquit  lUi/miin 

1.  Ne  piis  eonlüiiilre,  cumme  l'a  fall  Assüiuani.  ////(/.  O/-..  1,  IT'i  ^,\,[..  Marmila  iiulK.ju.lilam  de  l'a- 
Kiil  inoil  eil  «j'.9,  avec  Marouta  (Svi-i|iie  lic  Maifenjal,  uii  Marl\io[»olis.  avani  :!.M  l-I  iiioil  im  \>cn  avaiil 
'»■20.  —  •_'.  B\u  IIkuiiaeis,  Chroii.  ncjrs..  I.  11.  col.  h>l. 


[53]  l\TIU3DUCTI0X.  5:; 

piiis  proclama  la  libcrlc  de  conscieiicc  daiis  ses  Etats.  A  riiistigatioii  de  ses 
epoiiscs  chretieiiues  «  rAraineeiiiie  Sirin  et  la  Romaine  Marie  » ,  il  fit  des 
liberalites  aux  eglises;  il  manifesta  uiie  devutioii  toute  speciale  eiivers  Ic 
Saint  martyr  Serfjius,  liii  l^itit  plusieiirs  marhjria  en  tcrritoire  persau'  et  liii 
dedia  une  croix  d'or  dans  l'eglise  de  Senjiopolis  en  Syrie  (Resafa)  -. 

Cependant  Marouta,  nomme  d'abord  Maroni,  etait  ne  dans  Tempire  pcrse 
ä  ^ounaq,  en  face  de  Ralad,  vers  Tan  560  (?).  II  commenca  ses  etudes  au  mo- 
nastcre  de  Mar  Samuel-^;  les  continua  ä  l'ecolc  fondee  dans  sa  villc  iiatale  par 
les  Jacobites  ä  l'exemple  des  Nestoriens  qui  avaieut  etabli  des  ccoles  dans  la 
plupart  de  leurs  villages ;  eufin  il  les  termina  au  monastere  de  Nanlas,  fut 
nomme  «  maitre,  docteur  et  interprete  des  Livres  (saints)  »,  puis  devint  Tauxi- 
liairc  et,  dans  une  certaine  mesure,  le  suppleant  de  Feveque  du  pays,  nomme 
Mar  Zahl,  qui  demeurait  dans  cc  monastere.  Apres  avoir  sejourne  longtemps 
dans  le  saint  monastere  de  Nardas,  il  alla  completer  ses  etudes  dans  le  pays 
des  Romains.  Nous  pouvons  supposer  qu'il  n'avait  pas  moins  de  vingt-huil 
ans  et  qu'il  profita  pour  faire  cc  voyage  de  la  periodc  de  paix  et  de  relations 
amicales  qui  commencerent  vers  59))  entre  Chosroes  II  et  Maurice  '.II  passa 
dix  ans ',  de  .593  ä  (503  (?j,  au  monastere  de  Mar  Zakt,  pres  de  Gallinice, 
Oll  il  etudia  les  ouvrages  des  docteurs  grecs  et  tout  particulierement  ceux 
de  S.  Gregoire  de  Nazianze.  11  demeura  quclque  temps  a  dans  les  cellules  qui 
sont  autour  de  la  ville  d'Edesse  »  et  y  apprit  la  calligrapliie  en  603  (?).  II  se 
rendit  de  lä  au  monastere  de  Beit  Ik'qoum,  oü  il  sejourna  de  603  a  60o  (?). 

Lorsque  Phocas  eut  fait  mcttre  a  mort  Tempereur  Maurice  (602),  Chos- 
roes II,  sous  pretexte  de  venger  son  bienfaitcur,  guerroya  ä  nouveau  contre 
les  Romains;  une  suite  d'heureux  succes  livra  aux  Perses  Dara  (60i),  puis 
Edesse  (609),  Cesaree  de  Cappadoce  (611),  Damas  (613),  Jerusalem  (614),  et 
meme  Alexandrie.  Mais  lleraclius,  successeur  de  l'incapable  Phocas  (610), 
finit  par  ramener  la  victoire,  de  maniere  definitive,  sous  les  bannieres  byzan- 
tines  :  il  chassa  les  Perses  de  FAnatolie,  entra  dans  la  vallee  du  Tigre,  puis, 
en  627/8,  occupa  l'Adiabene  et  le  Beit  Garmai  sur  la  rive  gauche  du  Tigre, 
et  eufin  Dastgcrd,  residence  favorite  de  Chosroes  II. 

Marouta,  pendant  qu'il  etait  au  monastere  de  Beit  Reqoum,  refusa  Tepis- 
copat  que  lui  oilraient  ses  compatriotes ;  il  ne  tarda  pas  cependant  ä  se  rap- 
procher  d'eux,  sans  doutc  au  monient  des  succes  de  Chosroes  II,  caril  ne 
pouvait  rester  chez  les  Grecs  sans  s'exposer  ä  etre  traite  par  les  uns  comme 
un  transfuge  et  par  les  autres  comme  un  espion.  II  rentra  donc  en  Perse 
et  se  fixa  au  monastere  de  Mar  Mattai,  au  nord  de  Mossoal,  vers  Fan  605  (:^). 

1.  En  paiticulior  un  monastore  pros  de  Blaslarr  en  lan  595.  Un  autre  monastöre  de  Sergiiis  ätail  ä 
^ix  milles  de  Üastgerd  (aiijourdliui  Eski-Bagdad).  Hoffmaxx.  Auszüge,  p.  VIO.  —  2.  Gl'.  J.  Labourt,  Lr 
rlirislianismc  (Jons  l'cmplrc  Perse,  Paris,  lOn'i.  pp.  208-209  —  Nöldeke,  Geschichte,^.  283-28'i,  287.  - 
3.  Situe  sur  la  rive  gauclie  du  Tigre  en  face  du  monastere  de  Mar  Sergis  qui  etait  pres  de  Balad.  — 
'..  Cf.  Lebeau,  Ilisloire  du  Bas-Empire,  1.  LIII,  eh.  xxxi  a  xlvi.  -  5.  Vingt  ans,  d'apres  Bar  Hebracus. 


54  DENIIA.  -  IIISTOnU'   DK  ?^IAROUTA  r54' 

II  eiiselo-na  la  llicologic,  expliqua  Ics  ccrits  des  doctours  et  imposa  aux 
moincs  de  nombrcuses  regles  et  des  lois  ccclesiastiqiios.  Plus  tard,  vers 
G15  (?),  il  prit  la  direction  du  monaslere  fonde  pres  du  palais  royal,  ä  Seleucie- 
Ctesiphon,  par  la  reine  Sirin.  Gette  reine,  d'abord  nestorienne.  avait  fonde  le 
monastere,  vers  598,  pour  les  Nestoriens;  plus  tard,  ä  Texemple  du  chef 
des  medecins  royaux,  r,V/^nc/  de  Siggar,  eile  quitla  les  Nestoriens  pour  les 
Jaeobiles  qu'clle  ne  cessa  plus  de  favoriser.  Cependant  les  Nestoriens,  avec 
Vapprobation  au  moins  tacite  du  metropolite  jacobile  Samuel  ((ii4-62^i) ',  conti- 
nuaicnt  ä  rccevoir  la  communion  dans  le  monastere  de  Sirin  :  Marouia  mit  fin  a 
cet  abus.  Samuel  voulut  le  nommer  eveque  de  Tagrit,  mais  il  refusa  encore. 

La  mort  du  medecin  CahrlcJ  priva  les  Jacobites  d\ui  puissant  protecteur, 
d'ailleurs  les  revers  eprouves  par  les  Perses  modifierent  les  dispositions  de 
Chosrocs  vis-ä-vis  des  chretiens.  Durant  ses  succes  il  avait  protege  Nestoriens 
et  Jacobites,  il  avait  meme  rendu  ä  ces  derniers  les  eglises  de  Mesopotamie 
quc  Domldanus  de  Melitenc  leur  avait  confiquecs ' ;  au  moment  de  ses  revers 
et  surtout  apres  la  mort  du  medecin  Gabriel,  il  persecutu  Nestoriens  et  Jaco- 
bites: Mannild  dut  quitter  Taf/ril  pour  se  refugier  pres  d'Aqoiüa.  II  y  resta 
jusqu'ä  la  mort  de  Chosroes  II  (62(S). 

Vint  alors  une  ere  de  paix  aussi  bicn  pour  IF^glise  quc  pour  Tempire ;  le 
palriarclie  jacobite  d  Antioch(>,  Afhanasc,  surnomme  le  Gbamelier,  en  profita 
pour  envoyer  son  syncelle,  Jean  le  diacre,  pres  du  roi  de  Perse.  Gelui-ci,  ä 
son  retour,  proposa  aux  moines  du  celebre  monastere  de  Mar  Mattai  de  s'unir 
aupatriarebe  d'Antiochc.  Le  mc'tropolite  du  monastere,  nommel^/iristojihorc,  et 
quatrc  autres  cveques  allerent  trouver  le  patriarche  (()29)  et  lui  conduisircnt  trois 
moines,  dout  Tun  etait  Marouta,  pour  qu'il  en  fit  des  evequcs.  Mais  Mliana.se 
leui-  dit  de  choisir  eux-memcs  un  grand  nuHropolitc  (|ui  leur  ordonnerait  des 
evequcs,  suivaul  les  canons  de  Nicee^  Ils  elioisireiit  donc  )l(innila,  le  consacre- 
reiit  grand  melropolitaiu  (ou  maphrieu  de  Tayril,  lui  donuerent  pouvoir  sur 
tonte rKglise  (rOrient  et  meme  pour  nommer  b*  metropolili'  <lu  monastere  de 
Mar  Mallai'.  Ou  lui  donna  douze  suifraiiants  donl  les  sies'es  furent  :  I"  \r  Heil 
Wrhaije:  2"  Si(/(/ar;  '.V'  Ma'alla  :  \"  Arzmiu ;  .V'  (iöniel,  dans  la  haute  vallee  tle 
Mar(ja;i)"  Heil  lianintnn  ou  /{<'il  Waziij  ;1"  Kaniieh  :  <S"  Gnzarhi  de  Qardoii ;  ^"  lieif 
^ioiihadn'i:  10"  Veruzsahaar ;  II"  Siarzoiir;  12"  les  Araites  'rai/lihitr.s.  [Mus  tard, 
Mamuld  ;iiiiait  nomme  Irois  nouveaux  evequcs,  uu  pour  le  Setje.slan,  lautre 
pour  llrral  el  l<'  Iroisleme  poui'  V  [dourhaid/an,  alin  de  prendre  soin  des  nom- 
brcux  Jacobites  du  pays  d'Edesse  dcporlcs  daus  ces  regions  par  Chosrues  II. 
A  partir  de  cettc  epoquc  les  «   .Maphricus  »,  ou  primats  jai-obites  d'ürient, 

1.   I,cs  uTarifls   müliii[i(ililcs  Ciiroiil    Minmlci 'h  (-J-  ."(TT»;,  (^amjOsus  (.iTS-OOlli,  Saiiincl    (iri-c,-j'i),  |iui> 

Minnulii  (.V.'",MJ'.:.),  Di-nl.i:!  ((i'i.vcr,:,),  clc  Hau  \\i\\\\\K\}<-,  Chron.  rcri..  II.  —  .'.  Cf.  Michel,  II,  p.  :i7<»-:{«() 
rl  CJn-oniron  ririlc  rl  iicli's.  od.  Uaiimam.  in  Moiilr  Ubiiim,  l'.m'i,  p.  l:!'.i.  —  ;{.  CA',  cjmoiis  'i  cl  (>. 
—  'i.  lilic  ik'  Nisiho  <pii  rjlo  ici  Isouilonal.i,  iiicIiopdliUnii  <ir  Hassnia,  supposo  qvio  Maiuula  surc6dH 
iiiiiiicdialoincnl  ä  Sanmcl  cl  ic  fail  donc  noiiimci'  inctropulilain  de  Tagril  des  62'i,  cf.  infiv,  p.  :>^-'>'J. 


IÖ51  IXTRODUCTION.  55 

demeurercut  a  Tar/ril.  Maroiita  fiit  dabord  mal  accucilli  par  los  liabitaiit;^, 
mais  il  ne  tarda  pas  ä  etablir  une  Ixdle  regularilu  parmi  lo  clerge  et  Ics  fideles 
et  ä  douner  beaiicoiip  de  splcndeiir  aux  offices,  de  sortc  qiie  Tayrit  deviiit 
«  la  mctropole  et  la  mere  des  Eglises  de  rtJrieiit  ».  II  coustruisit  deux  mo- 
iiasteres,  1  uii  pour  les  liommes,  sous  le  vocable  de  Mar  Sercjia,  pres  de  la 
soiirce  de  'Ainf/agn,  sur  la  roiite  du  Tigre  a  TEiiphrate  et  ä  'Afjonlä,  Tautre 
pour  les  femmcs,  sous  le  vocable  de  la  saiute  Mere  de  Dieu,  ä  Deit  Ebrd. 

Cependant  Chosvoi's  II  avait  regu  une  lettre  intitulee  :  «  Mohammed  ben  Ab- 
dallah, prophete  de  Dieu,  ä  Chosroes  fils  d'Hormizd,  roi  de  Perse  »,  et  n'avait 
pas  voulu  en  lire  davautage.  Voici  donc  un  csclave  qui  place  son  noui  avanl  le 
iiüen,  s'ecria-t-il,  et  il  dechira  la  lettre  cn  mille  morceaux.  a  Que  Dieu,  aurait 
dit  Mahomet,  dechire  son  royaume  conime  il  a  dechire  ma  lettre'  ».  Cevoeu  ne 
devait  pas  tarder  ä  s'accomplir  :  en  633,  les  Arabes  occupent  le  Qalar,  la 
Mcs'cne,  IJira  et  Anbar.  En  637  ils  occupent  Scleucie-Cte.siphon,  ils  envahissent 
le  Iluzistan  et  la  Susiane  en  638,  le  plateau  iranien  en  640  et  remportent  en 
642  la  victoire  decisive  de  yehaa^cnd.  Le  dernier  roi  perse  de  la  dynastie  des 
Sassanides,  lazdgerd  III,  traina  encore  quelques  annees  une  miserable  exis- 
tence  vers  les  confins  du  Turkestan  et  fut  assassine  en  651/2'-.  Les  chre- 
tiens  virent  Tinvasion  arabe  d\in  oeil  assez  indifferent  et  plutöt  sympailiique. 
Les  rois  perses  qui  les  avaient  si  souvent  persecutes  ne  pouvaient  leur  inspi- 
rer  beaucoup  de  regret ;  Maruuta  en  particulier  fit  ouvrir  aux  Arabes  la  cita- 
delle  de  Tagrit  et  preserva  ainsi  la  ville  des  calamites  de  la  guerrc.  II 
mourut  le  2  mai  649  et  eut  pour  successeur  Denha  (649-659),  auteur  de  la 
presente  histoire. 

II.  Marouta  ecrivit  un  rommentaire  sur  les  Evangiles,  qui  est  cite  dans 
la  catena  du  moine  Severe.  Deux  scolies  composees  par  liii  sur  Exode,  xvi, 
I  et  sur  Mattliieu,  xxvi,  6-14,  sont  imprimees  dans  les  Moniimmla  sifriaca  de 
Mwsinijrr,  Innsbruck,  1878,  p.  32  '.  Une  liturgie  qui  porte  son  iiom  est 
conservee  dans  de  nombreux  mauuscrits  ''  et  a  ete  traduite  par  Rcnaudol, 
Liturg.  on'enL,  t.  11,  p.  261.  Enfin  Michel  cite  d'apres  Deiigs  de  Tellmahre 
une  lettre  de  Marouta  sur  la  pcrsecution  exercee  par  Barsauma  contre  les 
Monophysites  '.  D'apres  la  presente  histoire  il  ecrivit  une  refiitation  dun 
libelle   du  catholique  nestorien  et  des  livres  «  d'extraits  des  Peres   ». 

1.  Aboum'eda,  \'ie  de  Ma/ionwl.  Cilc  dans  VArabie,  pat  Noel  Desveugehs,  Paris,  l«'i7,  p.  181.  — 
•1.  J.  Lauourt,  loc.  eil.,  p.  2'i5.  —  3.  RuBE.Ns  DcVAL,  La  litlerafiire  Sijri(t<[ia',  Paris.  IS'.i'.t,  p.  77,  cl". 
p..375.  —  \.  Citons  en  particulier  les  mss.  du  Vatican  26,  2«),  33;  de  Paris  73,  7«,  78,  Hl:  de  Cambridge 
add.  2887  et  2<J17;  de  Berlin  152.  La  liturgie  est  allribuee  ä  Marouta  calliolicos  de  Tagrit  (2  lois),  catho- 
licos  de  rOriont  (2  fois),  nietropolitain  de  Tagrit  (3  l'uis),  metropolitain  c'estra-dire  catliolicos  de  Tagrit 
(1  lois)  ou  siiiiplement  ä  Marouta  de  Tagrit.  II  n"y  a  donc  aucuue  iiicertitude  dans  l'attribution  de  cet 
ouvrage,  bion  que  nolre  histoire  ne  Ic  mentionne  pas  de  nianiere  explicitc  —  5.  Chroiiiqne,  II,  p.  'i35-'i'iO. 


56  DEMIA.  —  IIISTOIRF:  DI-   MAROUTA.  [5Gj 

APPENDICß 

TEXTES    SYRIAQUES    RELATIFS    A    MAROITA. 

1^  Marouta   avaiit  l'episcopat.  d'apres  Bar  llebraeus,    CJirmi.   eccJ.,    II, 
col.  111  : 

\\^y^  ^,    ;s^^  ..£))»<aji  oväQ-»;    )N-V^  ^^   )V»0)Qj  tv>-3»  |iL/   ^  .  |IYN.oclj  ..aj-aj,  U",-»  lloVM    |ooi   ^0)0^(  pc»»  oiN-ioö^^ 
K  ■[  r^am  NasJ-L/o  .x*J^   r'»'*^^!  |.-N.io  >*5|  w.;»;   I;-.^^  Vietvo  .  v£Daa./ao.\l.a.\  v>j.»   ^l    ^ioo   .  pov30  (_.;^i   ^l  )ooio   .    -cd;Vj; 
[rp^  V  ir^  ]'^'-^l  ovj  yo-coo  .-^N-io   v^;-io;    p^Joavi.    )L/  ^o  .  iLa^oCo   ^aV.o  wOiiof»  )>a^a    V^eu.    "^j/    ^L  ^o   .  (_.ov::S\    j-Ljtou 
^)/    .  l-ü^ioi    poc/    '*^|;_3l^;    oiL<Xio_3    wtjv-    p^xov^;    llfi^Xv»   >».»Noj    ^»    )L-^>o  .  |ooviQ\  a^V»    iL'äiXio;    pUci^ji   ^ao  .  ly^^ji 
v^witi/     P=    N..;,vltO>-    -^oi.«.~;oQ.i;    .|.,w^j»io>    o;^,^io  ^.labOL»    ..;io  .^ov*i,z)0    .  ov9a.3    ^o,;     pac^^a    iaa,*    ^i;    "  J^Voia     ;ja» 

.4  :><iii  i'poquc'  cicüit  Mai'üiilü  moiiie  crU'brc  cn  rritus.  11  vlail  du  pays  de 
Beit  ]Sou/iadre\  du  village  nomine  Sourzaq.  II  dcmeura  dans  le  monastere  de 
Aardas  et  ij  fut  moinc  et  prrfir.  De  Iri  iJ  nlla  a  llalllnke  et  passa  riiujt  ans  dans 
Ir  tnonastl're  de  Mar  Zahl ;  il  s'ij  instruisit  abondaniment  dans  Jes  divins  Lirres. 
De  Ja  il  alla  demeurer  dans  la  ntontagne  dlülesse  et  ij  apprit  Vart  d'ecrire,  puis 
IJ  rillt  au  monastere  de  Mar  Mattai'  et  y  etabJit  des  reyJes  et  des  lots  exceJlentes. 
Lorsque  Jes  empires  commencerent  ä  etre  troubles  et  que  nos  monasteres  (pii 
etaicnt  pres  de  Ja  eour  royaJe  des  Perses  furenl  detruils  d  Ja  niort  de  GabrieJ, 
medecin  royaJ'',  iJ  aiJa  demeurer  d  'AqouJd  <iu  Koufali  dans  Jes  reJJuJes  de 
HaJjan  Sabour.  Mar  SamucJ,  metropoJitc  de  l Orient,  c/ierclia  d  lordonner  d  Tayrit, 
et  il  naccepta  pas. 

2"  Soll  elevalioii  a  lepiscopat,  d'aprcs  Bar  llebraeus  {Ibid..  col.  119-1 20) 
qiii  rüsiime  et  precise  lo  recit  de  Michel  le  Syrien,  Clironique,  11,  p.  414 
et  4  IG  : 

v>too  w.;^o>  |;>on\\  \o.  ^i-.Q_.  oO)  ]l\  j.30  .  ovV,;  |IS.Vl^^j  |!Siü.  ^.goo  \^£ß-;.S>%  |.3\äo  Loi,  |tv^U>  |-«.V>-  N-«.i  ^iot  ya.xic 
yo.:y  ^Oj_«^Nji  yOjl  ^ai>..3/  :(.x:.j.oo  ^Äxl  ^v»;  ^^L  li-~  >-3o  .);^^jl.»  -;/»o  );ioQ.i.>  a£)o;_^^jOo  .xooia^a^fa^;^«  |Lon..^j 
.oooi  ^^aL.;o>  .(xiXsU  o;^^^  .cD9>a,9a.^aQ..;.3  ..;.io  oii  v».j..3o  .U^a/  ^ox^^i  oi.\  acd^-SLl/o  .  |^oV-»oo  ^i.o  V-V-^S 
.v,oov.^sjo<l^  ;';^9  Iq-"^  a^il  ^»—q-.;  ovioio  .NvoiiJn  ovx9t)_o  .  ^i  \*.ij  q.^;^o  .  IViOraj  t^^ji  ^^|.j;o  •  ;,^'^j  w^^tol^V 
IQ^  oo.UPo  |ovVN4o  ^xV  ^  >.o,a\v  x''^'?  )lo;.^aL\  .  |^.;a\  ^o.»;  |;.ioav;  ovtio  I-Jkij^,  lv.a.,4^  IIS^L  ycooco.  «iioo/o 
^TDO^jjQxoo  ^<i^^»LL/i   ^o<s-,L    ^{oo   .;^W^3   .ax^SUl    Po  .U-Jj-io^   viXiXS/    .-;mj.   ov-Oo   oxjLo   .  ooct»    o_^l/    aiuoo  ^;.^3 

o;-fc^*Jo  .-•.JDJ    00,0    .Q-Vs^l    ovi.   U^»Äo;    UmsojoL»;!    )l^    c»:io;    tJL^>>.Qjio    .  wOio-Vxd/    N-V^^IO.    \j>i    oV^^^^^o    .  |lo;^N 

1.  Aiiriaiilc  ;  ^-o^;«».  j.  U^aaa  ]\,  ||.  _  :;.  a  1C|>(m|iic  de  Simmd.  |irimal  .lOrienl  de  (Jl'i  ä  &l'i. 
Il'iil..  ii<\.  l(t".»  fl  111.  ^'1.  Au  nurd  de  Mussoul.  Cf.  IluFi'MAN.x,  Aasziigruiis  si/r.  Akleii  pcrs.  Mürhjier, 
Lfip/ig.  ISHit,  1».  2(>,s--.'in.  —  ö.  Pri's  de  Mossoul.  —  (i.  8ur  er  medecin  neslorien  rpdcvenn  jacoltile  nv- 
dcnl  cf.  rilini,  Vit  iinorn  frsfo  $ijriu<o  siiUo  stnria  (le-^li  lUlimi  !S(iss(iiti(li  (Tire  des  Aclcs  du  8-^  coii- 
prös  inlcinaiioiial  des  oiieiilalisles),  Leydc,  iS'.tl.  pp.  iJ,  1«:  Xüldeke,  Gesifiichlc  der  Perser...,  Lcydc, 
l»7y,  p.  357,  noic   '1;  J.-B.  Chadot,  !<i/no(licon  Orientale,  Paris,  l!t02,  p.  580  et  625-63'i. 


|:>7]  IXTUODrCTlOX.  57 

.l_3LQ.io    w\    .coi^Oo    (j-^ajo;    oi.i.-.>i-    ^io    :[s..;<^|L.    M_;^io  ^   ^;a3L^io>  |;ioai..    o;g«..<iai.   oC^-o    .^N_io    ^;^.    ji^aii^ 
1^;:».    |iL/;    )IS«jVo»  ^Voo   ^m   ]^   oy^ts^l»   N^^oa^  )o)M>"/    ~3/    x^l.   — ViaoU/o    .|j_;aio   ^io    N^COko   uaXS/    y^oo^io  ^  Nio^ 

La   iiK-mc  annrc,  a   saroir  ran   940   ((J29),  larsquc  la   paix  fiii  lonfirmtr,   Ir 

jmtriarchc  At/iana.sr,  surnonuiK'  Je  chamclier,  rnvoj/a  son  (lisclplr  Jean   Je  diacre, 

du   villaf/c  de  Bef/i     Elalä,  pres  du  mi  de  Verse  pour  ses  affaires  particulieres. 

Jean,  a  son  retour,  enlra  au  monastere  de  Mar  Malta)  sous  le  gouvernement  de 

Christopliore,  metropolite  du   monastere,  et  d'Ädai,  siiperieur.  Conime  il  y  ti'oura 

des    moines  pars  et   saints,    il    leur  persuada    de   s'unir   au   patriarc/ie   et    aii.i- 

Oeejdentauj'.   Tous    lui  oheirenl   et   le   metropolitain   Mar  Christopliore  lui-menic 

reunit  les  ereques  voisin.s  :  (',('<>r<jes  de  Siggar  (Singara),  Daniel  de  Heil  Nouhadre, 

Cregoire  de  Beil  Ranian,  et  Jezdapneli  de  Sarzoiä,  et  tous  les  einq  allerent  avec 

Jean   pres   du  patriare/ie.    lls  eninienerent  avec   eux  trois    homnies   illustres   du 

nteme  monastere  dignes  de   la    roeation  (episeopale)  :    Marouta  dont  nous  avons 

parle  plus  haut,  Ältalahd   et  Aha.   Quond   ils  arriverent  pres  du  patriarche,   ils 

firent  union  avec  lui  et  lui  demanderent  de  consaerer  des  eveques  pour  VOrient ; 

mais  le  patriarche  ne  le  voulul  pas,  d  cause  d'un  canon  porte  au  concile  de  Nicee 

c(  quapres   la   mort  du  grand  metropolite  de  rOrient,    les  eveques  orientaux  se 

choisiraient  un  chef  et  un  pere  comniun  ».   Aussi  ces  eveques  choisirent  Marouta, 

le  consacrerent  grand  metropolitain  d  Tagrit  et  lui  donnerent  pouvoir  sur  louie 

l'Eglise  orthodoxe  d'Orient  et  pour  ordonner  un  metropolite  au  monastere  de  Mar 

Mattai.  Ce  metropolite  du  monastere,   ordonne  par  le  niaphrien  de  Tagrit,  aurait 

son   siege    a   la    droite    du    niaphrien    au-dessus   de    to\is    les   eveques,    nuiis    en 

dessous    du   maphrien.   La  encore  AUalahd  f'ul   consacrc  eveque   de  Goumal  qui 

est  Vune  des  grandes  villes  du  pags  de  Margd  au  nord-est  de  laquelle  est  le  mont 

de  Elfef,  et  Aha  [eveque]  de  Pirsahour\ 
« 

o"  Son  administration,  d'apres  Bar  Hcbraeus,  Ibid .,  col.  123  : 


Q.co.3.^0   a^ot^ji/i    (JV"/    ^sa.A.3(   yOOiLaV    axos    .  ..\>o   -•\.>tot    jVMo.v.'V    vCQ.X3/    |I^«/o    |;.Ma>>    Or^>^^    ^oj>.    Ij-.;^)oo  ^sofO 
.'^ioQ^  .jlM.*.;   .yO)>/  ^^ii/;   .|_.Cv.V>.jo  N.'i.l.;    •  f«^-«-»  v'-''-?  •  H>^V*  '^■"■■='  y>yO  •  f^-'i-<x  K;    |.i-;aLio«  p^*.o/    t^*^\.    |Kx^v^°    |vcn\L?l 
,^0)VJi  ),:cO;S.v-»    .  )a3.kV<.S    ►cav»    .  )V»0)aj    t^«.j    vxnL»    .  o;;.o<    IL')-^   |.iicL»    .  ovioVa    \»v.3l1j    .wä^)(o   N.*.j    -.t>t»    .  ^io>    N.*_3    Nji; 

|ja.30  .vcc^So  aca3>oLVo|  cij>.^cp  |-i-3)-3  ov-ao  -  ov^  <■v^.3|L/  ^xj/  Po  .N^;^|L)  |_lcq.^  v.oov^  ^-»C^s  |D<:m„aA~  0|Lqj^,  v>.-)0  .  |_».cova 
a^jLo  |.x.ra^  l'OyM  La.\  oi^jio  . ^t.ccio.3.20  ^|t^oQ.*.^».ai3  o;.;>eL^  o^j/  ).y>xD,:9  ^  |Lo.V^o  oooi  o;o;L(_)  |_.oiVo/  ^:»  |  -i«  -<{, 
N^olSL/    )j.30)0   .yOj/    lyxo    yl.^«.oio»p    l.^\*.VLo    .ouiovV    p;^/o   y|^.co.■«^«cn\    ^-  ,mX°i/    |t^L   w^;_cd/o    .  pö^J   ....■«  .V   »^oo^ii. 

l-^^^^^o  oO-^J   |^..>.j>oji    Lo  wiL*  lljTft)  l^;3o 

ooi»  |Ki»    |Lv3<.2  vaoL/o  (.*.jq.^>   ^toi/o  )l.ia>~jiL  ISvX*    ;-.)_3  ^»L  |N,i,*  -)0(x.   ^ii.  .^;xo^  |-Xj.ji  .jljolji  ^a  Nj;^|Li  |Lo;.m  ^»  o.oi 

■  1  irr»..  1  |qoi  pua 

1.  Oll  Aiihnrii,  pres  de  rEuplirate,  a  tlix  para?anges  de  Bagdad.  Michel  a  cn  plus  ;  el  du  peuple  des 
Arabes  Namiraye. 


58  DEXIIA.  —  MISTOlUr;  DK  MAROrTA.  [.-,8] 

Mors  !'•  /iKiphricn  ychninia  au  inoiinslcrr  de  M<H'  Malldi,  (irre  Ic  iiirtropolllc 
de  ce  monastere  et  Irs  si.r  c'veques ,  ils  reimirent  les  aulres  ereqiies  ijii'Hs 
trouvereiit  et  inirent  doic-e  dioceses  sous  le  pouvoir  du  ntap/trieii  de  Tagril  : 
I"  Du  Beil  Arhaie:  2"  de  Si(/{jar;  :i"  de  Ma'altid  (ou  Ma'altd):  4"  d'Arzoun  ; 
5"  de  C.dtital;  (V'  de  Beil  Rantutan  qui  est  lieit  Oudziij;  7"  de  Kanneli;  S"  de 
Gozartd  de  Quidou ;  9"  de  Beit  Noii/iadre;  Jü"  de  Pir  mlwHr;  11"  de  Sanoiil ; 
12"  des  .\rnl)es  ehretiens  ipii  sonf  les  Tagliln'tes  et  demeurent  sous  les  leiites\ 
Lc  mctroiKilitc  du  iiionasl'ere  n'eut  que  le  seul  dioeese  de  Niniee. 

Apres  avoir  regle  ees  affaires,  Maroutn  ulla  d  Tugrit  et  roriui  et  ht  decoro 
des  Hunuisteres  et  des  egHses  ipi'ü  ij  coiistriiisit.  A  son  epoqiie  le  royuiniic  des 
Arubes  suhjugua  le  paijs,  mais,  par  sa  prudente  direetion,  il  ouvrit  {uiu-  Arabes) 
In  tiludelle  de  Tagrit,  et  persouiie  n'g  ful  inolesle.  A  eette  epoque  les  orthodoxes 
se  muJtipliereiit  en  Perse  et  iine  nomhreuse  troupe  d'Edcsseniens  qui  avaient  ele 
emmenes  cn  euplirile  pur  les  Perses'-  alleiTnt  dc?neurer  duns  le  Si(/isl(}n  d  dans 
le  Kdrasdn.  Ils  fireui  deinander  des  eveques  au  maphrieii  Marouta  et  il  leur  en 
envoga  tvois,  un  pour  le  Stgistdn,  lautre  pour  lleriou  {\\.^iix  =^  Herat)  et  le 
troisienie  pour  rAdourhif/an .  Ainsi  lu  profession  orUiodo.ve  se  dereloppa  et  sc  re- 
pandit  par  tont  VOrient... 

El  Marouta,  apri-s  aroir  renipli  son  ofjiee  duranl  vingt  ans,  niourul  le  samedi 
deu.rieme  jour  du  nuns  de  lor  [mai)  de  l'un  %()  des  (Irees  (=  iS\S))  el  il  fut 
enseveli  dans  lu  gründe  eglise  quil  aruit  hdlie  lui-inenie  dans  la  eitadelle. 

V'  Epist'opat  de  Maroni a.  d'aprL'S  Elie  de  Nisibe  (\'-xi''  sicclc);  ms. 
add.  7197  du  liritisli  Museum,  l'ol.  '29,  cite  par  Aldjeloos  et  Lamy  (Bar 
Jlebraeus,  Cliron.  eeel.,  II,  col.   12  1)  : 

|iL|_3»     w^too    ^»io.    1;.;^.    (.^CDVS»     p^-ol_si    Usädv..     a«.i3l./     01.0   .  U-iaVi    w\ ,    Kxjn     .;-(.-.     o     l-AXi^-     ^Vj.     fO.1    ^^J^ 
.^saüai*£>/    li-aii.   o>j^'^QJ'    IS->^~i-    aotui^o    .(.a^-f^s  .oa^ocuL/)    )l,aiaVxj    fV.;^^V   |.*io^i5   a£);.^v^io   |l.o;io  ajaroo  .|ai.>^j. 

L\in  Irois  (des  Arabes)  a  eoinnience  le  ilinuniche  2V'  llazirun  {juiu)  de  l'un 
9:}:)  ,lrs  r.rrvs  {{\y\). 

hn  reite  annee  les  Jaeidtitcs  de  l'ewpirc  perse  se  reunircnl  uu  lutniast'cre  de 
Mur  Mallui  au  pags  ih-  Mnire  et  ils  riablircnl  Muroula  prciuicr  nn'-lropoliluin 
de   Tugril'   uvee  le  eonsenteniml  da  palriunlic  Alhanusc.    Ils   raugeroil  sous   son 

I.  Au  .■oiicilc  (|r  K.'liiiluiilii,  cn  .S(;'.i.  lc  fi;.lii;iivli(>  .Tran  Uli  sonniil  rncorc  iin  inaplihcii  les  dio- 
ci'scs  de  giirdoii  el  de  licil  Zabdai  ol  celui  des  Nogronoiö  Mad'dir  (.lc<  nomeril(>s\  d.  Bar  llii- 
imAEiP,  .\nmor(,non,  Paris,  IS'.iS,  j).  T'.i.  -  Kii  lo::,,  lc  paliiaiclie  liasilo  rallacl.a  la  villc  de  Nisibe  a 
rOricnl.  Hau  IIliihai;!  s,  anmi.  cnl..  II,  :i(t:{.  •>.  II  sagil  saus  doule  des  liabilaMls  (nidesse  cmmo- 
ncs  en  caplivilc  la  dix-liniUcine  annöe  d'Ueracliiis  (028),  cf.  Haiimam,  C/irnnimn  virile  et  ecclcs.,  p.  l'i'i. 
—  3.  Abbeloos  il  i.ainv  rcriveMl  ä  loil  27.  —  ',.  II  nc  ful  pas  le  pr.'ini.T  luölropolilain,  car  avant  lui 
Alj.Mi.IciiiMich,  (v)anijeöus  el  yamu.'l  porliTenl  cc  lilrc,  mais  il  lui  je  pieniier  a  di-iucurer  a  Tagrit. 


[50]  IXTROOrCTIOX.  59 

ohf'issdurr  die  rrequcs  d  idn.s  tard  ils  jurent  innirs  a  doiizc  aprb.s  la  cuiuslruction 
de  Bagdad  et  de  Gezirtn. 

(Tire  de  Isoudciiah,  metropolitain  de  Bassora). 
Cct  autciir  a  siipposc  sans  doiilc   quo   Maroiila  avait  succede  a  Samuel 
des  la  mort  de  celui-ci  (()'24),  mais  Bar  lleltraeus  uous  appreiid  que  Ic  siege 
vaqiia  cinq  ans  (eol.  1 11)  : 

OiiNo    jlSXioj/    ^;     |L»\    C^«.9o  .  ..jl^^^o   ^N\Lo  )|.iav.»L    ^L».3    ©i^io    LaV    .^ii    ^ca^   \Xi.x  \v^|aioj    ^i-io    ooi   .a.^a    v30 

Mar  SaniwL  aprrs  aroir  iriupll  soii  o/ficr  duranf  di.r  ans,  alla  rcrs  soii 
Seifjneiir  l'an  Oo.")  (=  (i24),  et  apres  liii  notre  Efjlisc  donciira  reiivc'  duraiit 
cinq  ans. 

Gelte  remarque  concilic  de  maiiiere  salislaisaiitc  les  tcxles  de  Bar 
Hebraeiis  et  d'Elie  de  Nisibe. 

5"  Xotiee  coiisacree  par  Bar  Ilebraeus  (Ihid.,  col.  liO-lol)  ä  Ücnl.ia. 
succcsseur  et  biograplie  de  Marouta  : 

|>o»o|L  oiit^j    vs.ßO    .ovo!    .ai-x^ea.i]ll    itS-o    )oOi  j^o;    (.i^^^^S     ^ju,q_    ,£>[    ^xs.    lJ_;Äio    |Lo;io    jJL>»    |ISj.*   «..ovj  ;.,s5j,   ovi 

I o^ f> ^ . q|i  n,:^/  i^jic     1.äJlÄ_:^  ö;^/^io  —vo^io  l..!^icQ.a.>5\!    ).3^;^9»  J.io.i/   .  t^..V,^II!v:^  pL..VÄio  .-.^ccij»  ->5^V>^'L/  |.JOi   .|j^v^ 

viio    jis;     .^\J>  |1    Ix,  ;3iio    Jj^;^3     ^Vs.    Mp/o  .j)ol^»     001     ^>.     !►-./    ya^au    l-X^^Äio    .|j;_V^     rJ-^     v3;     .  l-^-,:^^)    pOVD 
N~iV^Itsi.    >.A..;aioo   .|»^;o|L    (.3;.;^3    Lq.\    ^oiQ.Vjo/o    |Lo;.io    ^;.io;    oi^^iaVl    \..^^    ^ut^-V-^R    ^-=^    V»-'*'   •l-^»-*»^>^    l-"-r^-io 

oi«tip»ojo   wjN-.  |L/o  .ov~Vcd(  V->-Jj-io  01^0 

.|LoVio    ^-'r^    yo.y    |.icD.~;    |Lj.5o     »jxoL(o    .^\.^(    ^piN-s    jN.'Sf^     jJJ.    .^:Uji    Vca».    |LQ_i.>     -A-ioj    j.i    |J.-;Äio    ^.    U^t 

L'annee  de  la  niorl  de  Marouta  niournt  aussl  Je  patriarclw  Jean  qiil  arail 
sacccdr  d  Athanasc  son  nia/lrc  :  Theodore  ftit  patriarc/ie  apres  lai\  Celui-cl 
desira  ordonner  Ic  niap/irien  paar  Tayrit  eonune  Ir  patnarehc  d'Alexandru' 
ordonnait  Je  inelropolite  potir  les  Ahijssins;  il  eerivit  aax  ereqaes  et  aii.r  eliej's  de 
rOricnt  cl  sc  les  coneilia.  L's  Orientaa.v  eoiivinrcnt  —  apres  qu'il  ml  fail  an 
aecord  avec  eax,  (jrdce  au.v  lettres  de  rcconimandation  (fy'jG-x-iy.x'.:)  et  aa.r  tonoi- 
gnagcs  des  eveques  occidcntau.r  —  (pu'i  la  mort  du  pairiarchc  le  maphrien  intpose- 
rait  les  malns  d  cclui  qu'on  eleverait  (a  ccttc  ehar<je),  et  quc  si  Ic  pafriarc/ie  ne  pou- 
rail  exister  sans  le  maphrien,  le  maphrien  ne  Ic  pourrait  pas  non  plus  sans 
le  pairiarchc.  Ahns  les  hahitants  de  Tayril  ehoisircnt  Denha,  disciple  de  Mar  Ma- 
routa, et  le  eonduisirent  au  patriarehe  Theodore  qui  le  eonsacra  maphrien  de 
Tayril  et  de  toul  V Orient,  apres  (/uoi  il  rint  oeeuper  son  si'cyc.... 

Le  maphrien  Denha,  apri's  avoir  rempli  son  o/pce  pastoral  durani  dlx  ans, 
nuiurut  le  trois  du  seeond  Teschri  {novcmhre  660)  et  fut  cnscveli  avec  Mar  Marouta 
dans  rcgUse  de  la  citadelle. 

C'est  donc  a  roecasioii  de  Denha,  que  Telection  et  le  röle  du  maphrien 
furent  definitivement  reales.  II  nous  reste  a  faire  connaitre  la  seule  cenvrc 

1.  De  (J'i'J  a  667  (selun  le  pseudo-Dcnys  de  G51  ä  065;.  Uau  IIebraeus,  Chron.  ccd.,  I..  col.  280-281. 


60  DEMIA.  —  IIISTOIRR  DK  MAROUTA.  [(jo' 

qiii  iious  rcste  de  lui ',  ou  la  vie  de  Marouta.  Comme  la  vie  d  Alioudemmeh, 
eile  est  conservee  dans  runique  manuscrit  add.  l'jG'i.")  du  British  Museum, 
ecrit  en  936.  INP''  Graffin  nous  avait  remis  des  1900  uiie  Photographie  de 
celtc  partie  du  manuscrit,  mais  beaucoup  de  passages  etaient  illisibles,  car 
le  ms.  est  uu  peu  iisage  et  les  lettres  ont  presque  disparu  en  plusieurs 
endroits;  nous  avons  donc  collationne  soigneusement  notro  copie  sur  le 
manuscrit  cn  septembre  1902. 

F.  Nau. 

1.  Dcnl.ia  nous  api)rend  iiicideiiiiiionl  quil  denieura  dans  le  Heit  Nolioudrä,  m//v/,  p.  Ü7,  I.  li'-lU; 
(|uil  Vit  les  toUulcs  qui  sont  autoiir  d'Edesse,  infm.  p.  70,  1.  l;j-l'r,  et  qu'il  liabita  le  monastere  de  Mar 
MaUai,  infra,  p.  75,  1.  'i-5.  II  a  ociit  en  syriaquc  (cf.  p.  93,  nole  'D  pendanl  quil  etait  uiclropolile 
düricnt  fcl'.  p.  '.)i.  I.  l-i).  Son  style  l'emporte  sur  celui  de  la  piecedenle  liistoirc  et  se  laisse  plus 
lacilemenl  traduire. 


L 


♦       ♦ 


mSTOIRE  DES  DTMNES  ACTIONS 
DE   SAINT   MAR  MAROUTA  I/ANCIEN' 

Metropolitain-  de  Tagrit  qli  aime  le  Christ,  et   de  toüt  l'Orient,   ecrite 
PAH     SAINT    Mar    Deniia    qli    fut    apres    lui    metropolitain    de    Tagrit    et 

DE     l'OrIENT.     J.ES     FIDELES      DE     TaGRIT     LUI     DEMANDERENT     DE     LA     LELR 

KCRIRE    EN    SOLVEMR    DU    SAINT    POUH    Qu'lLS    IMITASSENT    SES    DIVINES    ACTIONS. 


I.  ExoRDE.  —  Mes  freres,  l'histoire  de  la  vie  de  notre  saint  pere  Mar 
MaroLita  et  de  son  excellente  conduite,  pour  etre  revel^e  et  amioiicee  i\  chacuii 
coiiime  il  convieiit,  aurait  besoiii  de  sa  laiigue,  de  son  intelligence  et  de  sa 

I.  Cetitre  conviendrail  mioux  ii  Maroula  de  Maiferqat,  nioit  vers  '.20.  —  2.  Le  mol  «  maplirien  o 
n'est  pas  encore  usite. 


10 


*  l'ul.   KIS 


62  DEXIIA.  -  HISTOIRE  DE  MAROUTA.  [ß2j 

o^iocL^^J)     oKaiioXo   IwfiL:^.':^.»  ^io  .-'u^iL-  jio  s.^   jJo  ^)J   )i   poW^? 
V-' ,  N^/   jöJ^a-s  .j-^No  l-iCLia^/    l^poj   <HÄ>aiaJL^  a-.^^^Ji>öAo  .-^oiä.^-- 

)oC§5s  ^b.  Ul  "^-si.  fS  -l^-aLiJ^o  )KV^CLJ>  |jLaLiJQ.ioo  JU^^io  ^j  Ul  1^^ 
^o^IqAjO  :U-^£  vCl:»/?  oii.cL:S.j  ^«^0.0  :)Va^^  )aJu-.J>oo  ).^:Äm:^  ioulio; 
j^)^  JJ,  Klo^jo  .-Mo»-:»/©  Mou'Ss  K^oU.;  :^Xio  oiK^b^l  voi^U?  ycuoi 
JKicuci»  ^/  .I^Kjljs  l-oaoUo  pcL^i-^o  •l-'o«  7^-/?  )^/?  oiioiK^io  'j^^Ui 
'^^^^a.wi»;©  JU-   •^-/i  ^-Ao«  voa:^  ovIä/i   K-.K-.U/  :).-.,.  %  ^^   )o^ 

.;vjxj  ^^^50^   0/  ^^^.iJj   jL^  *  ^-/?   -o<?   )v--2^?  -^V^/?   l^-öCSs^  Js::bwiäio 

1.   .^1^-U  Ms.  —  -2.  u^CKÄü-vi^o  Ms.  —  .!.  W»*-?  ^f^-  l'iiiiii»  luami;  ^  addilur  supra  lin. 


loi.  i',)8  volonte  insiruite  en  Dien  ainsi  qne  *  de  ses  mains  et  de  ses  doigts  qni  jamais, 
^  '^"  ponr  ainsi  dire,  nc  se  falij^uerent,  ne  se  ralentirent  et  ne  cesserent  de  lire 
et  d'ecrire  tous  los  jours  de  sa  vic,  et  de  meditcr  nnil  et  jour  la  loi  dn  Sei- 
i^ncnr  dans  les  livres  inspires  de  l'Esprit  qni  enseignont  les  mysteres  de  la 
sainle  l\^lise  et  descpiels  il  liia  de  grands  et  divins  proiils.  —  iMoi  cepen-  5 
dant,  linndjle  et  pauvrc  en  parole  et  cn  oeuvrc,  plein  de  conliance  en  Dien, 
qni  eclaire  les  aveugles  et  inslrnit  les  ignorants,  et  en  les  prieres  de  notre 
saini  ]>rve  et  d(!  vous  qni  ni'avez  demandc''  son  histoire,  j'ai  ete  tonche 
coinine  docleur  et  comnie  pere  '  et  j'ai  juge  qn'il  n'etait  })as  l»ean  qne  Tcxcel- 
lence  »riiii  tel  pere  soit  cachee,  qn'elle  soit  enfoncee  et  ensevelie  dans  If  i" 
silence  coninie  un  tresor  cache;  j'ai  ete  amene  ä  vons  oflVir  ce  (qui  suit) 
seien  (nia)  Force  et  ä  le  plaeer  sur  la  table  spirilnelle  ponr  la  delectation  de 
vos  ämes.  Xous  avons  appris  en  efTet  des  docteurs  divins  qn'il  est  plns  bean 
ImI.  i'js    d'apporler   snivani  *  (noire)  Ibrce  qne   de  tont   letrancher,  et  le  livre  divin 

oidoiiiii' '■  :  K.vducc  Utii  <am(U'(i(lc  sclmi  la  farcr  rl  Irmls  tiiic  iikiih  si'nnirabic ;  anssi     ir. 


conune  j  ai  conq)iis  qne  son  liistoire  surait  lies  ntile  anx  sagaces  audilonrs, 
je  Tmlieprends  plein  de  conliance  en  Dien. 


1.  Lill.  :  tliviiiuiiiL'nl  cl  paUriiclIeiiiriit.     -  1.  «W.  liccli..  \iv,  I:!  (?;. 


o 


fol.  199 
1-  a. 


[03'  II.  —  JEUXESSE  DE  MAROUTA.  G3 

)9)oo(-J    K.*-^»   jU/   ^io  Oi— ia-JL-^^  )ooi  ^oioJ^/   )lo-,-io  ^V-^  j  *  -,   ^ 
ooi  )j..:>eL.oi2>o  ^^j   »..chöous/   .^j^oa.   ch-J^clai   I^^V-^  ^^  JquJl^j»   jU  ^  ^*  -s^ 
^^^oi^   l^^   ).:>CLii  oooi  ^.<wii>  K^|.wi^^eLiL^oo  Jo«!:^  ^i^oL^Vo  jJi^o  pj^  )ju/ 
oi!Sj)9   OOOI  |.j^f^o  |.b^MO  -.I-Joi  1.^0^^.)   )v-^a-./o  jLx^iüo  IUq^jj  ss/o  )oC^) 

J-JUau^a-~»    )oiJS^s     v-JSl^;    OOOl     )-L^^<-flO^D    • . 0|,-VQ-:iCU^    yOOi-^OO    .yOOti^'^ 

yoJ^^Kjj  <t6i  ioJS.  OOOI  ^-»^^  vOOfuüS^-au^»  )._jl-.^«o»  ^oiöoi.^/»  |1qjl>)Ou^oo 
^io  o..^  loC^;  ^)^a—  a:>a^;o  .yoot^  )ooi  K-./  jJ  v^^^  JJÜLS  . vOodVK-^io-a 
o>.JLd  yoooijjo  .)K-«»s  oJL^o  jj:./»  ^io  v^K^  oilaJ^i  'jlo-.K-iw.so  • . ) " « -^t 
j « >n  t\o  |.^^Kmv>»  y^oi  jlf.^  j-^'JJ  o  ^  o/o  .)_jiVa^o  )1'^  ^:^  s^u^  otlol*^ 
)»oi  j^sjL.^  ^io  s:2l^  -.j-«^  )<>i^»  oiKjL*^io  oi-.^s^/^  ^6i  ""'^^Js.^»  ya\%.»'io]\o 
^ooiJ  jJdK^o  jVa^o^f  wib  ^/  -.Ijoi  )..^cuS^C^  a  ^  ../  |Jo  .)K.iUu>-**K_io 
yU.Q>o  ^0(0^/  oo  r>  \.«  ^^o  yt^o  ^^  021^9  v^oi-d  .  ^olS.^  y-*^^;  ooi^ 
JjL./o  .ou^  J^/?   j^OtX^^   jio   jJia^^.bv'S*  yQ-au-*l   ]ij    -.^y^Jio/»   )-^..flQ..<i^<^o/ 

.)oi^^   jooi  jou^f^s^^  jjoi  I >o.^>..^   j-^a^9   JooiJ;   )^?? 

1.  sec.  m.  li^owaj  scd  infra  legilur  semper  U^oovj-  —  •_>.  U>&^  addiliir  in  niarg.  —  '^,.  l^*^•^o  M;.  (?). 


If.  Jeuxesse  de  Marouta.  —  Saint  Mar  Marouta  appartenait  par  sa 
famille  au  pays  de  Bcit  JScIioudrd  ' ,  dans  les  environs  de  Ninive,  au  village  de 
Soiirzaq.  Ses  parents  etaient  fidöles  (jacobites),  hommes  justes,  bons  et  pieux; 
ils  possedaiont  saus  reserve  un  bon  renom  pour  les  choses  de  Dieu  aussi 
bioii  quo  pour  la  richesse,  les  biens  et  l'honneur  de  ce  monde.  G'etaient 
des  notables,  chefs  de  tout  le  village  dont  les  habitants  etaient  de  pieux 
cliretiens  gräce  ä  renseignement  et  ä  la  direction  des  parents  du  saint  qui 
les  anienaient  tous  ä  imiter  leurs  vertus.  Ils  n'avaient  pas  dCnlants  et  pre- 
feraient  Tamour  de  Dieu  ä  celui  des  enfants,  une  alTinite  pres  de  hii  *  aux  *  lui.  m> 
freres  et  aux  domestiques  et  d'etre  ses  heritiers  aux  heritiers  et  aux  heri- 
tages.  Ils  aimaient  cette  nouvelle  patrie  ä  venir,  le  ciel  et  la  Jerusalem 
Celeste  qui  est  la  ville  du  Dieu  vivant,  plus  que  cette  ville  visible.  Ils 
n'aimaient  pas  ce  monde,  afin  d'habiter  et  de  sieger  dans  celui  qui  doit  durer 
toujours;  car  ils  apprirent  de  Notre-Seigneur,  de  Jacques  son  frere  et  de  Jean 
TEvangeliste  :  N'aimez  pas  le  munde  ni  rien  de  ce  qui  s'ij  troace''  et  :  Celui  qui 
reut  ('tre  l'unii  de  ce  monde  sera  Vennemi  de  Dieu^. 

1.  On  trouve  plus  souvenl  Souliddrc.  Lc  prcsent  ms.  porle  partout  Xelioudra.  Celle  region  etail 
situee  entre  le  Tigre  et  le  grand  Zab,  vers  la  lalilude  d'Ourmiali.  Cf.  IIoffmaxx,  Auszüge,  p.  208-211. 
—  2.  I  .Tean,  ii,  l:..  —  3.  Jac,  iv,  'i;  cf.  Maltli.,  vi,  2i. 


1"  a. 


*  fol.  l'.MI 


2 


G4  DEXHA.  -  HISTOIRE  DE  MAROUTA.  [64] 

0001  ^^^^1*  .v-ofcLw-^  aioJii^Ji/   oC^o  ^ojoXi^   yOouV  ou^ou?   ooi   )o0^)j 

•  •  • 

oiIaÄX..wio;   K-j—i/o   K--<iJi  )liQ_i.j   oiftsV>o  r>»   ou-ioo  JKaolo  jop  ^Jl— q-.o 
JjLÜCLi.0  jVK^ioo  |JL.»-D  jJu/    j-v^j  ^^--^-iJ^V/   Iv-j   s-Oi-a  Oi^  ^?   )ooi  K^/ 

1.  Cs^/^  Mf.  ],|-.  1,1.  U  inld.  infra  lin.  —  •_>.  Wh  M>.  —  ■>.  tajow^o  M-.:  w  add.  supra  liii. 


l.orsquc  par  la  volonte  de  Dien  toiit-puissant  ils  engendreront  ce  bion- 
lieiireiix  et  le  mireut  au  nioude,  ils  lui  donnerent  rödiication  qiii  convenait 
ä  des  parents  vi'aimeul  amis  de  Dieu  et  des  enfants.  Des  sa  plus  petita  taille 
apres  le  balbutiement,  ils  le  coniierent  ä  Dieu  qui  le  leur  avait  doune  et  lui 
livrerent  sou  existence.  Ils  savaient  en  effet,  ces  sages  dans  le  Seigneur,  •'> 
'  lui.  i'.t'.i  (pi'il  n')'  a  pas  *  de  precaulion  comparable  ä  cello-lä  et  qu'il  u'y  a  pas  de 
^ai'dieu  plus  puissant  que  le  Seigueur.  Ils  imiterent  en  cela  les  bienbeuieuses 
Afinf  et  Elisübcl/t  et  les  autres  saints  personnages  qui  ollriient  leurs  enfants 
au  Seigueur.  II  y  avait,  non  loin  de  leur  village  de  ^ourzaq,  uu  saint  monas- 
tere,  nonime  de  Mar  Sanuirl  le  montagnard,  eleve  sur  une  hauteur,  sur  la  10 
rive  du  Tifjre  en  face  du  monastere  de  saint  Mar  Serf/is  qui  est  pres  de  Bali«.! '. 
Ils  le  donnerent  des  lors  ä  ce  monastere  pour  etre  eleve  et  instruit  dans  les 
lettres  divines  des  son  enfance.  La  graee  divine  le  suivit  eoniine  pour  les 
saints  proplietes  Samuel,  Jrirmic  et  Jean  predicateur  de  verite.  Des  sa  plus 
tendre  enfance  germerent  et  apparurent  sa  niansuetude,  son  intelligence,  i"> 
la  braute  de  son  excellente  conduite  et  son  ardeur  pour  les  sciences. 

11  y  avail  dans  ce  monastere  quarante  moines,  liommes  saints,  excellenls 

I.  er.  siijud.  |i.  jT  i'l  29,  :10.  (;e  pas?a,!^e  lixe  aiissi  la  |i(i~ilion  ilo  Sourzaq.  Le  neil  Nuiiliadit'  de;^- 
cendail  duuc  jusiiua  l'.alad  (aiijuurdliiii  Eski-Mn-isoid). 


10 


[651  H-  —  JEUNESSE  DE  MAROUTA.  05 

^^•Jj  vOOiV-.^^  j-JU  ^;  .)io;K..^iO;  oooi  ^-^4  )LlO|  oC^a»  .j^öCSx  f'y-^^ 
^^Ä>;l^.iO  jLjL^^Ot^    ^m)^     )ia.2Lv^    ^O  .OOOI  ^j*^>J    JJ   I^JJO  .OOOI    ,  >  ^'^^    JJ 

^oiQ-aL-^/  -.oiK.i.^-./o  Ol  ♦>  oo  v>o  oila  m  >  v>;o  (.^C^f  oiIq.*....<u  ol«  ^o  :oooi 
jooM;  ^Kb.  W.J  jÜLio  ..^V^/o  oiJSC^w^.^  OOOI  ^*-atjK'.ioo  .yCOf-^-iÜLi^  «^Vr»© 
[~x^'f^  ^^oi  Kjuu:>  v-^U/  ^;  ,.D  .(.^o^ajC:^  ous  ^üsüj  )i)bs^Äo  .oi-JUio 
sJlV^u^-^  JLJiai^f  )Kioa^j  jj^ajuicub.  ).^ooo  •JotlSx  K^.^»  oi^ao  ^jU/o 
jbi^^^ibeLdo  jLoC^  )Lx2i^a«9  )lv-»)^  )^oaL^V~=»  ♦.jl.it.  *>.2>;  c6i  ^io  )  ^  ^«  ^6i 

.[■*•  J^  ■*   "'^«-»^■o  It-^  f~3   ^.»öi^  0K..3O    .^fsiN. .  I  o>  ^  ^r^?  jJL^cLoi.^  K.A»:» 
..vooiio-^  ia^  IL^^jia^  otXs^joi^  ^-:>j  ^  .jL^j^o^;  V-^^  o±*'i<x^sj£u 
)Kl  V  f>  ^  O-aJL^J^iOLS.  ^JL^iLd  ^^^?   ^--^o*  JL-iöXi.;    )Ki^iCLJLio  vQji*^.-ubJjo 
..^oioÜS^;       )1qjlju,;o  jbio^b.;   lloJV^oji  ^^i^^^wioo  ^»   ooi  .JKjC^iw»^  )Kj>äi.Jo 

l^r^s^^  )K.::^o;  i^^^o  y^i  ^lyjj^^^juo  )K::^wiov/;  )Kü  );oi-=>  v^^)j!o 

o  V  ^  no  aSw  po)L^CL^;  ^/  yOoiJ^j  )J^t-o  ""^»Jls  ..vooiiöA,  "^^-^-^j 

1.  ,^Vt^-x(  Ms.  —2.  Lege  ]^^\='  uat^ÄU  utMattli.,  xxiii,  13.  —  3.  ^3»a^»  iuxta  Peschito. 


*  fol.  VM 
\°  a. 


*  fol.  199 
V"  b. 


v  a. 


et  exerces  daiis  les  divins  labeurs,  soucieiix  de  la  perfection  ä  ce  point  qii'ils 
ne  laissaient  entrer  aucune  femme  dans  leur  monastere,  ne  semaient  pas  et 
etaient  sustentes  par  la  charite  *  des  fideles.  Quand  ils  virent  la  mansuetude    *  f^i  199 
de  l'enfant,  sa  douceur,  son  humilite  et  son  savoir,  ils  raimerent,  il  grandit 

r.  devant  eux  et  ils  prophetisaient  ä  son  siijet  et  disaient  :  «  Qua  poiirra-t-il  bieii 
advenir  de  lui?  »  et  beaucoup  de  choses  qui  se  realiserent.  Apres  avoir  ete 
eleve  avec  ces  saints,  et  instruit  dans  la  piete,  quand  il  arriva  ä  cet  äge  oü  Eon 
pcut  distingiier  le  bien  du  mal,  son  vif  desir  de  la  divine  doctrine  ainsi  que 
Ic  conscil  et  l'ordre  de  ses  sages  parents,  ramenerent  aux  ecoles  que  Eon 

10  coinmengait  alors  ä  fonder  parmi  nos  fideles  dans  ces  regions.  II  y  demeura 
et  y  etudia  quelques  annees. 

Les  Ncstoricns  de  EOricnt  qui  voulaient  attirer  les  simples  ä  leur  errcur 
et  enclianter  l'orcille  des  seculiers  qui  est  tres  facile  a  tromper  par  les  chants 
et  par  de  douces  modulations  —  et  aussi  pour  plaire  au  monde  et  pour  le  do- 

1''    miner,  *  et  pour  manger  ainsi  les  maisons  des  veuves  et  des  femmes  mariees    *  foi.  mg 
Selon  la  parole  de  l'Evangile',  sous  prefcexte  qu'ils  prolongent  leurs  priores 
—  avaieiit  pris  soin  d'etablir  une  ecole  dans   chacun  de  leurs  bourgs  pour 


v  b. 


1.  Mallli.,  xxiH,  13. 

1>.\TR.    OR.    —   T.    III. 


*  fdl.  20(1 
I"  a. 


1"  a 


10 


^.^.  DEXIIA.  -  JMSTOIRE  DR  MAROUTA.  [<>ü] 

Jia-ojL  \^^^t  >>f^  )^r-^J<^  IKJüai.o  jKjüLßo  JU^  ^^/   ax^o  .Jloruß/ 

}    .   .^^    p    JOIJSS     .-^JA-^V     ^»     ^JL-iÖ-CH-iO    .^OOU:^»     ^oA-iX-^    Vp0)K^ 

..^ot.:^^  ^IKio  IHjl^  )1VK-Jioo  ..JjöiJJ  -»v^l^^. 

OL— jl-^o  )ooi  w-J  ^-->^-flO?   po«  -^»VJ?   )— oj-^o  |-A.-^Ä  Iv^oa-i.  ..^oio-l-o 
"<^,.^v^  ^  )^  JK-üLÄ  );oi^;   jjt-^jo  Ipooi.  ycou^o  ^io  v-^-  ..v^K^so^o 

1    „i'.i/  :\i:^.  -j.,   ^a^fio*.L^  Ms.    -  -i.  Quiu'  uncis  includuiilur,  lere  deleta  siiiil  in  Ms. 


ainsi  dire.  Ils  les  avaienl  organisees  avec  des  chants,  des  cantiques,  des  re- 
pons  et  des  liymnes  qui  etaient  dits  de  la  meme  maiiiere  cn  tout  lieii  oü  ils 
(Haient.  Les  pieux  fideles  —  emiis  d'iin  zele  loiiable  et  pour  obeir  ä  Tapölre 
Paul  qui  conseille  et  excite  (on  disant)  :  liest  bcau  que  vous  mijoz  toujours  rcm- 
piis  (Vemulaivm  }wur  le  hien,  ei  votre  zele  a  altire  im  grand  nombre^  —  com-  r. 
mencereiit  ä  etablir  d'excellentes  ecoles  d'abord  dans  Ic  pays  de  Beit  Nehou- 
(Ini.  Ils  etablirent  la  premiere  dans  le  village  appele  Beit  C>'"/'^  P^^^  ^  '*'''^ 
Tarli  et  ä  Tel  Salmä  et  ä  Beit  Banl  et  ä  ^ourzaq  dans  le  village  de  notre  bieii- 
heureux  pere;  les  fideles  de  ce  village  aimaicnt  Dieu  et  les  eglises  et  vene- 
raienl  les  pretres;  on  racontait  d'cux  de  nombreuses  belles  actions.  i« 

III.  1l  knthk  au  monastkre.  Ses  etudes  ulterieures.  —  Lorsque,  dans 
foi.  'j(«>  ces  öcoles,  *  notrc  pere  eut  ete  forme  et  instruit  autant  qu'il  etait  convcnable 
et  utile,  il  brula  du  desir  plus  eleve  et  plus  divin  de  la  vie  monacale.  Des  lors 
il  se  choisil  comnie  demeure,  pour  y  accomplir  sa  bonne  volonte  ety  plaeer 
son  Cime  et  sa  vie,  le  saint  et  divin  monastere  de  Nardas  qui  ötait  plus  celebre,  ir. 
plus  renomme  '  et  plus  ediliant  (jue  tous  les  saints  nionastercs  de  cette 
region,  d'abord  i\  cause  de  son  anciennetö,  de  sa  reputation  et  de  son  dtUa- 

1.  f'.al..  IV,  IS;  11  Cor.,  i\,  -2.  —-2.  Sans  (loiile  Heil  (,)unqa,  dans  rAdiabcne,  pr(>.-^  <lii  ijraiul  Zal);  if. 
lldFKMANN,  AHszii<^^e,  Hotü  1715.  —  :{.  L'cv<^qu<'  de  la  iV-gion  y  demeuiail.  ('■(.  iiifra,  p.  <'.'.'. 


*  l'ol.  ■200 
r"  b. 


[07]       III.  —  IL  KNTRK  AU  MONASTERE.  SES  ETUDES  UETERIEURES.       07 
ooi  i>-iJ^  ^V^  U^^y^  l^'i^^M  l^^^ll   )»Q-i^Ä>o  U^y  )L^oC^l/;  j-s»   |-iaji 

10    )lju.,lo  ^)Ju/  )„i  '^ff>v>  ^V^  );JSs„i.^oo  .>»t-.*oij  )t-;  ^a->  s..wÄa^  v..^  )  t  ^o  ^ 
^^^{  ^IVio  ),-^  ^^ogi^f  ^^oi  .vooulcLio-ao  yootv « ..  ^  .jlpo;!  s^*pa»o 

p 

l^'tv»   ^   ..)j/    J-jI   yo  '^  vi  «>o  ^^;    ^/    )9900iJ    K-.^^;    JU)-S   )j/    ySi   KiOOJlJ 

1.   7cyvÄ>7  ^is.  l  add.  supra  lin.  —  2.  wtoV-^^a  Ms.  —  3.  U«>V3  Ms.  ^  add.  supra  lin.  —  4.  I^j/  Ms.  — 
5.  \>l  est  supra  lin. 


chement  des  biens  temporeis,  puis  ä  cause  du  grandrenom  de  rillustre  athlete, 
Operateur  de  guerisons  et  de  miracles,  saint  Mar  Lasare,  qui  y  avait  souffert 
le  martyre  '  et  avait  montre  une  force  legale  -  dans  la  persecution  atroce  que 
suscita  alors  contre  les  ßdeles  Timpie  Barsauma  de  Nisibe  lorsqu'il  s'efforga. 
ä  l'aide  de  mauvaiscs  pratiques  et  du  pouvoir  qu'il  avait  regu  du  roi  Pirouz  ^ 
la  vingt-septieme  annee  de  son  regne'',  d'introduire  dans  Ic  pays  des  Perses 
la  doctrine  des  deux  natures,  c'est-ä-dire  (de  ceux)  qui  lionorent  riiomme". 
En  troisieme  lieu,  (Nardas  etait  celebre)  ä  cause  de  la  conduite  sublime 
*  et  divine  des  saints  moines  de  ce  monastere  qui  etaient  en  nombre  de  soixante-  *  foi.  200 
dix  liommes  et  s'efforgaient  de  se  devancer  et  de  se  surpasser  Tun  Tautre  en 
perfection.  Leurs  chefs  et  leurs  directeurs  les  plus  remarquables  etaient  le 
bienheureux  Mar  Gousi,  alors  superieur,  et  l'excellent  Mar  Meskenä,  liommes 
saints  et  thaumaturges  durant  leur  vie  et  apres  leur  mort.  Je  vais  raconter 
pour  vous  etre  agreable  un  ou  deux  de  ces  (prodiges)  que  j'ai  appris  lorsque 
j'etais  dans  le  pays  de  Beit  Nehoudrd,  afin  d'essayer  de  vous  montrer  les  lions 
par  leurs  griffes'"'. 

1.  Lill.  :  y  avait  temoignö  dans  une  excollente  confession.  —  2.  Cf.  11  Tim.,  11,  5.  —  3.  Ou  P^roz, 
qui  rögna  du  30  juillet  457  ä  484.  Cf.  Nöldeke,  Geschichte  der  Perser,  p.  425  et  435.  —  4.  En  483.  — 
5.  Oll  :  des  anlliropolätres.  —  «.  Cf.  Pctir.  or.,  II,  p.  224,  1.  11. 


r,S  DP:NIIA.  —  MISTOIRR  DE  ^lAROUTA.  [08] 

^*JLs    >clI^  o>-«  ^  ..oui*»)-s  j-sKl.  ^flOjVJ?   )♦-•?   ^oi?   )^-»*t-o   »Q^^  K«.^ 

)>_**  p  :^K-/   )y«P>»    )V|^o  ^aJ^io  v-*Q-Ji  )jL3j  ^^^s.^Ä_so  .j-iop   oi-:5  ^^^J^° 

♦  foi.  200    |.iop  loüib.   vjauSü    -.oi-sj    )JLj&Q.^s2^o   jpoQ^'S.   )lcij>t  (jLiopo   ))  », ^g)      |j'^  fPO  ..10 

^'^:i«.i^  ^j/o  ^aS-ÄO  JJ».Iio  ^3  K-^ts^  oMu.»  ^»/o  .^--^»^  oi^o  )ooi  ^"'^k-«.»! 
w.oioyn\»   voogiioo  :oi.^sJ;^  )  ">  »\  1;   IV-Q-*^  |-2>ajio»  ^i.o  oi^|   ^^^^o  .ouio 

.).jL^f^9  otlcL^i-s  )»oi  looi  j^ouS^  JJ^.....2>;  J^)LiioV3  q-^dKä/  -.t-s/o  \^c\^ 
)1)JL,^  jtpojio  .j>a-^/o  ycuS^l  )oup  ))-l^m\  •.)»-.>  Jl^»  ^j  ../^_fiOQ_^ 
00010   ^J: 1/    0>^9    yQ.-j6l    ^aJ!^    Q^ß^U    -^^l    .)    Y    -VI    ^    >   0  Noi    opoi    ^^t   s    ff» 

.yooila.2u»i..ao 


Qiiand  les  lial)itants  du  village  de  Beit  Maloud,  sur  le  territoire  duquel 
est  situe  le  monastere  de  Nardös,  virent  au-dessus  de  ce  monastere  im  enclos 
—  on  y  a  depuis  peu  construit  un  monastere  —  splendide  et  beau  qui  convc- 
-nait  pour  y  (planter)  iine  vigne,  ils  le  desirerent  et  commencerent  inj.ustement 
a  y  planter  une  vigne.  Au  bout  de  peu  de  temps  eile  poussa,  grandit  et  porta  s 
do  boaux  fruits.  Quand  le  bienheureux  Mar  Meskem  vit  qu'ils  avaient  fait  cela 
avcc  audace  a  rencontrc  de  toute  piete  et  que  cette  cliose  causait  un  grand 
foi.  2(10  prrjudice  *  au  monastere  et  aux  bienheureux  qui  y  etaient,  il  nionta  vers  la 
vignc  appuye  surson  baton  ou  plutöt  (y.aAAov)  sur  la  puissance  divine  ({ui  avait 
sa  conliance  et  qu'il  reverait.  II  inclina  la  tete  au  bas  en  priant,  puis  il  k 
monta  et  alla  au-dessus  (de  la  vigne),  il  etendit  la  main  et  la  maudit  avec  le 
signe  vener6  de  la  croix,  et  aussitot  eile  seclia  jus(ju'aux  racines  comme  ce 
liguier  que  maudit  Notre-Seigneur.  Ccrtains,  voyant  que  la  vignc  avait  scchc 
aussitot  et  avait  peri,  comprirent  clairement  que  cela  avait  cu  licu  par  la  forcc 
divine  gr,'\ce  aux  priercs  du  saint.  L'arcliimandrite  Cousi  guc'-rit  et  mit  sur  it 
pif'd  bcaucoup  do  malades  et  ces  bienheureux  accomplissaicnt  bcaucoup  de 
prodiges,  comme  nous  le  raconterent  ceux  qui  les  virent  et  les  IVequcnterent. 

(^)uaiid  nohe  pere  fut  venu  ä   w   monastere  prrs  de  ces  saints  et  se  fut 
enröle  parmi  eux,  il  se  c-onduisil  de  maniei'C  si  digne  i\o  louanges  et  brilla  au 


*  fol.  200 
V  b. 


*  l'ül.  -joi 
r  a. 


[^9]   TIT.  —  IL  RXTRE  AU  MOXASTERE.  SES  ETfDES  lETERIEURES.   69 

w>J3j  >^V-^  ).  »  rr> ..  \  «,2l^.ajo  V-^^  jocx  vfi  »  ^;  .\,  Y  •>r>^»  ).  .>.-^oo»o  )iVK^^9 
K^lo  .oC^  jooi  i^b..^  K«)Ld9090  •J*^^  of.-^  jooi  >  « v>/^  jU/)  j-Sonm  «s/ 
J  I  n  >Q„co  jooi  )oo(  j^ot  ^^»»^9  "^t— ^  y^  oC^  jooi  ^  ^  \  oiJSoo^^9  <^hs„^l 
j»jl  jjlI^.-^C^  .JV-*^J>^  f»Q—  ^?  JLicL^^^-is!^  .JLT^o  ^l  I  SmX  jooi  ^.^..ai^o 

.jj^'S^K^  jJ   jfo^o  j.:o..«^aL*« 
u  ^ol/  ool  •.vfDfV-i;  J-J^t-^  Iv^oai^^  t-^;U  ^^ot-s  »ai^j   JJ   Jjl»j   ^»  p 
jiofJL^JL;   j^JüLlb^^  I^^M?   ji^^>^^Q-*«V-^  '«^^^^ifo  .jVKw..^   ^j.^ajio  ).>  n  m  >a\ 

^^     o6|9    ♦sJDCL^Q.a    jjLdO^O    t-*<^ j  9    "*  j.JL«^    io-^f.^    .'j.Ju»'^    |  i.^  \  ^;    j3K.aL^9 

^^  •  •  •  • 

^rfC^^^  ♦y.ju^.^eui  iff^  ^9  v.«^  '.sk^K^  UI.JL2Ü  K  n'=>>i  ^"^«^9  joi^  lo^  jooi  'y.^1 
sjoo  j  J^.^CL-jc.^JS>  s,^s.-aLL.o  oj^^9  ^9   jjoi  .^,.000  vi  1  •>9   ji'^L^;!  j)^/;  v » iv  >r 

1.  jtoVo^o  Ms.  —  2.  Vta^Ao  Ms.  —  3.  \-^tO  Ms. 


point  qii'il  ne  fut  pas  seulemeiit  aime  et  venere  de  ceux  du  dedans,  mais  aussi 
de  ceux  *  du  dehors.  Quand  rarchimandrite  et  les  purs  moines  virent  qu'avec  ♦  loi.  200 
une  excellente  conduite  il  possedait  encore  ä  un  degre  eleve  la  science  des 
saints  Livres,  d'un  choix  et  d'uiie  decision  unanimes,  ils  le  nommerent  maitre 
et  docteur  et  interprete  des  Livres,  exemple  des  perfections  et  modele  des 
bienheureux,  car  il  etait  attaclie  et  adjoiiit  ä  sa  Saintete  Mar  Zak!,  eveque  du 
pays,  qui  demeurait  dans  ce  monastere  et  il  Taidait  grandement ;  il  arrivait 
meme  que  (l'evequo)  le  mettait  a  sa  place  quand  il  y  avait  par  hasard  quelque 
necessite  pour  cela.  It  etait  pour  les  vieillards  comnie  une  couronne,  pour  les 
jeunes  gens  un  bei  exemple,  et  pour  les  enfants  un  sage  pedagogue  et  un 
gardien  qui  n'etait  jamais  en  defaut. 

Apres  avoir  ainsi  vecu  longtemps  dans  le  saint  monastere  de  Nardas,  il  de- 
sira  ä  nouveau  les  degres  et  les  progres  excellents  (il  desira  croitre  en  science) 
et  briila  du  desir  de  la  science  et  des  revelations  des  choses  admirables 
qui  sont  dans  les  livres  des  saints  docteurs,  ä  Fexemple  de  saint  David  et  du 
bienheureux  Paul  dont  Fun  disait  au  Dieu  de  Tu nivers :  iV/o/i  äme  s'est  attachee 
d  toi  *  et  ta  maiti  in'a  aide\  et  :  Decouvre  mes  ijeu.v,  puiir  quc  je  roie  les prodiges  de  *  fol.  201 
ta  loi'-;  Tautre  ecrivait  a  Timothee  son  disciple  et  l'exhortait  en  disant  \  Ap- 

I.  Ps.  LXII,  9.  —  2.  Ps.  cxviii,  18. 


V"  b. 


r"  a. 


»       10 


70  DKXJIA.  —  IIISTOIRP:  DR  MAROUTA.  [70] 

sjüL.NnN  ^^^Uj  .)^i./  yooi^o  )-i>^^;  U-Viijs  .^Isi^l/;  -Vr^o/o  oi^ioAl 
o»:^  K-/j  ^o-;;  )Ljl^  ^^^^^^o  )la-3u.j.-.  );oiJ^  )-io^o  .Kj/  )i/  ^^io^„a^; 
^^  ^*«   piKo  K-c^  »a-Jib^  Q^»  JLiau/  :)K.-oCSs  ^;«^^oi9    )juVäo  )-.^^oi  ^^^j»^ 

r"  b.  ^^  ♦  •  . 

K-.)V-.K.-o  .jL^OJi  ^wVl  )jL2u^io;    I^KiL»  )vi  t^  .ous  V^;    ^JUi   '^äü.;   )J-»Jo 

^90  )  f«>^^  ) 909)1  l^v"^  oi^  9ogL!:^o  vr>t''=\v>  ^  ^£oqu,^o)1  vcdo^v^V-«^ 
)V-;  l»©«-»?  j-'^-?  ^-^io^io  0001  ^JL...-:>o/  v— <^  ^'^^  -^^J  ^V^?  IV-'^^? 
.»Kd.l/o  Iv^oo  ^^1  v^— =>l  wUL.i.1/  ""^i^jN^oi  K^\  n  ^co  .vroo^v^V^^  vOt-o-J» 
.)K,..uj)V9  ).ixjia.2^  ^r^l  i'^^^^  oiiQJLS9t.^o  otK vi  •>  .^o  chK^^    J^oÜ^  )  901.^0 

yQj6(    .jK^V-^»-^    )KjL*pO    ^0190/    w*9V~>9    ^i^OI    I^VqJlS.    )1/o    vaJLJL    ^i    ^o 


pliquc-toi  d  la  lecturc  des  Livres  et  medite-les '  afin  que  tont  Ic  nioiifle  sacke  que  tu 
pro(j}'esses';  et  il  montra  taut  de  zele  et  de  sollicitiido  poiir  la  mcditation  et  la 
lecture  de  ces  diviiics  (sciences)  qu'il  ne  s'occiipait  pas  seulement  de  faire  ap- 
porter  la  bibliotheque  ^  laissee  par  lui  ä  Troas  pres  de  Carpos'*,  mais  encore 
des  livres  et  des  rouleaux  (des  parchemins).  —  Comme  notre  pere  voulait  5 
imiter  ces  saints  par  la  lecture  et  par  Tamoiir  de  la  science  divine  et  en 
toutes  les  perfections,  il  quitta,  dans  l'amour  et  la  paix,  le  monastere  de  Nar- 
dös,  alla  au  pays  des  Romains  et  arriva  au  saint  monastere  de  Mar  Zaki%  a 
*  fol.  201    cöte  *  de  Calli7nee,  et  v  dcmeura  dix  ans**  a  lire  les  livres  des  docteurs  ortlio- 

r  b.  "^  , 

doxes  et  surtout  de  Gregoire  le  thcologicn  le  grand,  iiitcrprete  et  eclairci  par  10 
Theodore,  docteur  et  Babban  dans  le  monastere  de  Mar  Zaki,  car  les  moines 
de  ce  monastere  s'appliquaient  constamment  avec  amour  ä  lire  Gregoire.  Notre 
pere  s'y  occupa  convenablement,  lut  et  prospera,  comme  en  lemoignent  sa 
science,  sa  sagesse  et  son  aptilude  aussi  grande  que  possiblc  pour  Tintcrpre- 
tation  des  mystercs.  15 

11  se  rondit  de  la  aux  cellules  qui  sont  autour  iVEdesse  la  ville  benie  et  que 
j'ai  vucs  moi  aussi.  II  y  demeura  peu  de  temps,  y  mcna  une  conduite  pure  et 

1.  I  Tiiii.,  IV,  13  el  1,").  —  2.  II  Tim.,  iv,  12-1;^.  —  3.  On  Irouve  ici  la  Icron  de  hi  Pcscliito  au  lieu  de 
?£),<ivr,c.  —  '1.  Lo  ms.  porb'  ä  tort  «  Tniös  »  cl  «  Qrüpüs  ».  —  5.  Monastere  bicii  connu,  <-f.  Hau  IIe- 
üRAErs,  Chron.  cccL,  I,  21'i,  352,  38«,  388.  3'JO  clc.  —  fi.  Nous  supposons  (iu(>  la  legon  de  Har  Ilöbraeus 
qui  porlc  «  vingt  ans  »  siipra.  p.  .^r,,  pmvionl  d'une  luauvaiso  lorlurc. 


in 


"  U>\.  201 
v"  il. 


lul.  iol 
V"  b. 


[711  IV.  —  OX  \M  1)E:MAXDE  POUR  RVKQUE.  71 

oi^jD  J^^|-*^_i^io  ol_^o  )la-.soK.D  Oi-JLio  .<^N...o   |_j5oJ^o  y^  l~*V^^^  ■<»   -  nf 

^  )).>^,^fiD  )~JLdj    )<=^^v^...■^l^<^>  )ioVi)«=>  i-»^'^  ^-^^01;  ootj{  J^i^j^^  )  ^  .0  ..\o 
)jL9tSLiojo  ).iL.^  M^;   )^t-  v^»»-'?   ^^^^^^  :a^j.b»  ^  ^sK^oo   ^^^^^Klio 

^2^  ^^^^^.^^«s  ool   JL3/0  :)— .öC^  ).i  '=\\ä.>^  yoj/  ^aI-*Jo  :^-^XJLaJ^  JJ.3/0 
)JSo>.^.^9    l^'^f^  )Uqu^j   001  l^p«^^^  ^"^.^.O^  ^  01-2^  >4.io^sJ^,/   ya^,-so 

1.   uVß'o  Ms. 


s'attacha  u  im  moiiie  qui  etait  scribe.   11  apprit  de  liii   l'art  de  Tecriture  et 
ccrivit  en  pcrfection  comme  en  temoignent  les  ecrits  qii'il  laissa  apres  lui,  11 
se  rendit  de  lü  au  saiiit  monastere   de  Beit  Reqoum  pres  du  celebre  *  savant    *  fui.  201 
Rabban  Thomas  l'aveugle.  Les   hommes   excellents,  ä  la  grave  conduite  et 

^  dignes  d'une  sainte  memoire,  Simon  Goubdaid  et  Tabbas  Mar  Ä/id  s'etaient 
aussi  attaches  ä  lui  ä  cause  du  meme  amour  de  la  science. 

Quand  uous  entendons  raconter  cela,  mes  freres,  comment  ne  nous  juge- 
rions-nous  pas  dignes  d'une  punition  et  d'une  condamnation  sans  remise?  Ges 
saints  ont  persiste  longtemps  dans  divers  pa^^s,  au  milieu  des  vexations  et 

1"  des  souffrances,  pour  acquerir  la  science  des  saints  Livres  et  des  docteurs  or- 
thodoxes et  nous,  nous  ne  nous  preoccupons  pas,  meme  dans  nos  villes  et 
dans  nos  maisons,  de  nous  instruire  nous-memes  ainsi  que  nos  enfants  et  de 
leur  enseigner  les  divines  doctrines.  Nous  ne  prenons  pas  soin  non  plus  d'e- 
couter  la  lecture  des  Livres  qui  est  faite   fidelement  dans  les  eglises,  les 

1}    dimanches  et  aux  saintes  fetes. 

IV.  On  le  demande  pour  eveque.  Son  sejour  au  monastere  de  Mar 
Matthieu  et  a  LA  COUR.  —  Aussi,  pendant  qu'il  etait  encore  en  Occident,  le 
bruit  se  repandit  qu'il  avait  acquis  un  grand  tresor  de  science  et  de  perfec- 


V  a. 


72  DENHA.  —  HISTOIRE  DK  MAROUTA.  [72] 

:)laJoi3  1q-2)»;  jJ^^V-^  ^  ^9  ^)Kji/  .|lv.^J^  ).>^:m9)^o  K^)^:>o^  ^-^^-^^M 
9^o  :)j/  jJLJt^  ^^^!  "-"^  ^^^^  oilSw  ajdKo)  |jL^cLoi:^o  j^cLa^o^ajJ   oK^ 

V-^^  ^^J0  .jKA-iaAlj   )t-^/  ^  ji/   )-*^'/?   1-«^-/   lio-^  ^  a^  ^1  ""^i^^; 

s£DQJO^JL«wD    ^/     )jO(    OtJ^^d    .6lV-0^/o    Oi^09  9     |>äeo|     ij^K.*^^    )oC^    Iql^O    j^oj^ 

)L....A^  l-soijo  )-io)LÄ  ^/;  roüb^  Ji^^Kio  K-).iOt>D  ..)jooi  oj^  K-./;  ooC^o  .^oi 
)-.^Äi.io  v>^io  oj^  K-/  )ooiJ  ^o^  JJ  ^  .•^p.aÄo  '^;*JLsj  ^^.Jls  )oou 
^09   )ooiJ9   ♦ . >  v>  »oj^  IKjJäCLJii  la^a.1^^  l?^*-^?   ooi^  ^-'^^  ^9/  .   )L».Ju^   0/ 

oi^o^/    ^9   oom/   .|>d9   Od   jj^  ft>o ..<;   jJ/   JJ.-^L^fiO  ^--^  ^   n  »  v>o  .'=^\  ..'» v>o 

1.  I'-Vs^/  Ms.   —  2.  U«^-'«wj  ]Ms.  pr.  manu.   ^  addilur  supra-  lin.  ev  v6|xw  in  Graeco  (G).  —  3.  f^^\ 
Ms.  y.aipotc  G.  —  4.  U*>  ]Ms.  vnöyvly.o^  G. 


•  foi.  201    tion;  tous  les  fideles  du  Beit  Nehoudrä  ecrivirent  donc  ä  son  siijet  *  leur  con- 

sentement  avec  une  seiile  volonte  et  une  adhesion  parfaite,  pour  qu'il  fiit  leur 
eveque;  puis  ils  lui  envoyerent  des  messagers  avec  les  lettres-  Quand  il  les 
rcQut,  il  imita  d'abord  le  bienheureux  Moyse  et  ensuite  Jrremie*,  il  refusa  la 
nomination  cpiscopale  et  repondit  aux  eveques  et  aux  fideles  qui  lui  avaient  .-, 
ecrit  :  Parce  que  je  balbutie,  envoie  celui  que  tu  dois  cnvoycr\  car  je  ne  le  puis 
aucunement,  je  suis  trop  petit  par  la  science  comme  par  la  taille  pour  con- 
duire^  FEglise  qui  est  la  demeure  du  Dicu  vivant.  11  craiguait,  non  ä  cause 
de  sa  jeunesse  comme  Jeremie,  mais  ä  cause  de  Thonneur  de  la  cliarge,  caril 
avait  ete  initie  et  instruit  par  Gregoire  le  tlicologien'  :  «  Notre  preeminence  10 
(due)  ä  la  loi  divine  et  qui  conduit  ä  Dieu,  autant  eile  est  elevce  et  honorable, 
autant^  eile  est  dangereuse  (/.tv^-jvo;).  Un  liomme  intelligent  *^^  devra  d'abord 

•  u,\.  202    etre  en  tout  temps  et  en  toutes  *  cboses  comme  l'argent  et  Tor  clioisi,  saus 
avoir  de  falsilication '  ou  d'alliage  nulle  part  ».  II  faut  que  cclui  auquel  est 
confiee  une  teile  cliarge  soit  aussi  grand  en  vertu  quY'u  lionneur;  il  ne  doit    15 
pas  penser  qu'il  est  important"  d'avoir  une  situalion  elevee,  eminente  et  hono- 
ree  de  beaucoup,  mais  bien  que  c'est   un  grand  d(''savantagc  si  nous  nous 

1.  Exotlc,  IV,  10;  Jenimio,  1,  G.  —  2.  llxodc,  iv,  13.  —  3.  Li/t.  :  ol  pur  la  conaiiilo.  —  4.  Gf.  Mk.ne, 
T*.  G.,  l.  XXXV,  cot.  420.  —  :>.  ö<jov....  totoOto;.  —  (>.  La  plirase  grecquc  est  coupec  autrcnient.  — 
7.  7.£oori>.ov.  — S.  xai  iir,  [liyy,  yo[Li'Cz\.y  äv.  Migmc,  ihiil.,  col.  42'i. 


r"  a 


[73j  IV.  —  OX  I.E  DEMANDE  POnK  EYEQUE.  73 

).iCLi.  oubo  ^i^  )jl*»i   oiio  \  •>  <Y)»  >Ä.^J    ooio  «voj/   o^a-^L^j   )v^^^^  aJ!b<o 
JoDSi«.  KX-^^j  )U^Kj  )j^--/;  IKjLsljls  )v.io)K.io»  ^6i  :.au^)j  )lov-^3  |.3>-«w^ 

JK^uu«09  JK^t-«9  )J^^;  iv.i».i:L^  jJLlsa^  p  ^9  0.01  .oC^  a^Ko  ool      jK^sA« 


*  fül.  202 

I-  1). 


ecartons  de  la  dignite  de  (notre)  ordre  et  que  nous  ne  fassions  pas  ce  qui  lui 
est  du.  II  lui  faut  montrer  grande  noblesse  et  progresser  toujours  dans  le  bieii 
afin,  par  sa  grande  vertu,  d'attirer  bcaucoup  de  monde  ä  une  (vertu)  süffi- 
sante ' ,  de  les  amener  ä  Dieu  par  la  persuasion  et  de  les  subjuguer  par  une 

5  conduite  venerable  et  non  par  la  violence.  II  saura  encore  que  la  folie  du  chef 
attire  la  colere  sur  tout  le  peuple,  que  tenter  d'instruire  les  autres  avant  d'etre 
suffisamment  instruit,  (ou)  apprendre  l'art  du  potior  sur  les  vases,  c'est-a-dire 
(se  borner)  ä  exciter  la  piete  dans  les  ämes  des  autres,  est  chose  insensee  et 
temeraire. 

10  Ensuite  {^l-y.)  quand  il  eut  completement  refusc,  au  bout  d'un  certain  temps 

*  ils  lui  ecrivirent  ä  nouveau  pour  la  meme  cause.  Comme  il  portait  un  faix  *  foi.  202 
tres  precieux  de  science  spirituelle,  et  qu'il  avait  recueilli  et  amasse  dans 
son  äme  une  conduite  digne  de  grande  louange  et  beaucoup  de  fruits;  il  con- 
sentit  ä  venir,  non  pas  seulement  parce  qu'on  l'appclait,  mais  aussi  par  un 
i"«  certain  amour  naturel  et  habituel  de  ses  proches  et  du  pays  oü  il  avait  grandi, 
ou  plutöt  (^.aX).ov  ^s),  et  ce  sera  plus  pres  de  la  verite ,  pour  favoriser  et  enri- 
chir  les  ames  de  ses  compatriotes  et  de  tout  TOrient  ä  Taide  de  la  divine 
doctrine  qu'il  avait  regue.  II  obeissait  ainsi  ä  Tordre  de  Pierre,  le  chef  des 

1.  LUI.  :  il  ce  qui  est  niodöre. 


1"  b. 


V"  a. 


-/,  DENIIA.  —  IIISTOIHE  DE  :\IAROl  TA.  [74] 

\.Sl1  )KJ>  s-»^V    y-./   ^oto^^  ^    ..^  cH-s  Ju-XLiü   .'loC:^  ^io  ^'^Ol-d»   )ia.au*^o 

wm.^Kjü  yoKj/  ^^^;  ^^a^j  .ov^  'ooi-l/  )ok^  ^j  ooi  JL^-*  ^/  vJL^cLJuibo; 
llajQjL^io  lo-^j   nQ-»6i  vooi^   >*^..auOo  ya^  \.:L-il^^  )L£oaiäjo  ^flooci^  ^/o 

yooub.  ^^..aLÄO  iK»flO  jVKji-io  \^Y**\    )licülo;   )-3*t-*®  .)Kjl:äji1  yt-i^^o  )joi^Kio 

1.  Peschilo  Pctr.,  iv,  lo  :  >^ov»  lor^»  o«  U*-  ^»  t.*/- 


apötrcs  '  :  Que  chaciin  s'cmploir  au  srrricc  des  (iiih-cs  sdon  Ic  doii  cl  la  f/räcc  qii'il 
a  rcnts  de  Dicu  conunc  de  bons  dispciLsalcKis  des  diverses  (jrdces  de  Dieu.  Que  eelui 
qui  park'  le  fasse  selon  la  parole  de  Dien,  que  eelui  qiii  exerce  quelque  ministere  le 
fasse  Selon  la  force  que  Dieu  lui  a  donnee,  aßn  qu'en  tout  rr  que  voiis  faites  Dieu 
süit  loue  par  Jesus-Christ. 

II  partit  doiic  et  vint  (Eabord  ä  iiotre  saiut  et  patriarcal  nionastere  de 
Mar  Maltai;  il  dirigea  les  (moines),  les  eclaira  et  les  instruisit  daiis  la  science  de 
foi.  202  la  tlieolosrie  et  daiis  riiitellicreiice  des  doctciirs  *  siir  riiicarnatioii  de  Dieu  le 
Verbe,  et  la  doctriiie  des  saints  mysteres.  11  leur  doiina  aussi  et  leur  fixa  des 
regles  et  des  lois  ccclesiastiques  eii  faveur  de  la  rögularite  et  du  bon  ordre 
spirituel,  uon  seuleinent  dans  les  graudes  choses,  mais  aussi  dans  celles  qu'ou 
repute  petiles  :  comme  de  se  bieii  tenir  a  l'oraison,  de  reciter  le  Miserere  -  avec 
uu  cliaut  suave  et  uue  volonte  saine  avec  ee  repous  :  Detourne  ta  faee  de  mes 
peelies:  (pie  les  diacres  agitent  (les  evcnlails)''  avec  sci(!ucc  et  belle  nianierc 
et  sc  tieiincut  \\  Tautel  avec  les  prctrcs  dans  im  ordre  l)eau  et  grave  au  mo- 
mciil  oü  lo  (livin  sacrifice  s'accomplit  et  au  tenips  de  rollico.  11  bnir  etablit  et 

I.  I  l'ifrn-,  IV,  10-11.        j.  |'>.  1,.  Co  psaumo  clail  iliaiile  au  cuiniiicncoinont  de  ruilicc  dos  Maliiies 
et  aux  Vrprcs.  Cf.  I'avm-  Smitii.  T/iesdurns,  col.  :$881.  —  ;{.  Levoiitail  liturgiqne  grcc  csl  en  nicHal,  il 

«■sl  foriiii;  (ruiit;  (öle  il'an.nc  ciiIhiiiit  di-  si\  ailo-.  Cl'.  C.  Cii.mion,  l.rs  sainlrs  cl  tlirincx  lihirgies 

Paris,  l'.in'i,  p.  -j'iS. 


v  a. 


10 


10 


*  lol.  202 
V"  b. 


Inl.    -In-.i 


[75]  IV.  —  SON  SEJOUR  A  I.A  COUR.  7.5 

©Oka  oooi  yOOuK-./     |j3l^J^9  (^»ikjsj  v^^?  )i»oi^  ^V-*-^;  )'t-»i^  u/o   y*^ 

.^s^oo|  s^J^J^/  ouL_^  voUjj;  OOOI  y^.a-»  w»  yGUot  ^^^  t-^;  v^lo'^^ja^  K^j'^K^o 
jjoous  ojK^I  )oiSx  ^jo  JJL^  r:^^?o  !-=4  'r^^'  loio^i  i'^j./  ^a  ^;  o.oi 
jLij  ^-^/  ^-^^!  vo-Joi^  ^ioji  1^-^^°-^;  jL.j^ .Da.au jdo  jlötJd/;  )^«.aLji  )y^o).:>cL.^o 
ot-^  0,01  Vt^d/  K^I  ... »  Na  )  >  m  l-i^i^^)  |.rf>\  nv>  ),.n^>.^o  .).iL»f<^  |.^.>^ii9 

)  ■...■  j>o  *   IwtU  )lcuL:>a..oi^  )j9f.\^oo  .)JSs..«ULa  ) 901.29  )o(^;  jl^.^  )ooi  ).i.^«jL^o 

1.  Vo.x  persica. 


Icur  fixa  le  reste  des  aiitres  canons  cxcellents  ä  cause  de  la  fermete  de  son 
ame  et  de  sa  coiifiance  en  Dien  qui  le  i^arderait  inebranlablemeiit  partout  oü 
il  irait,  et  pour  le  profit  de  la  foule  des  fideles. 

II  partit  et  alla  an  monastere  de  Sinn '  pour  corriger  ceux  qui  etaient  ä 

5     cette  epoque  ä  la  cour-  du  roi.  *  Son  depart  causa  beaucoup  de  peine  aux  bleu-    *  f,,i.  -in-i 
heureux  du  monastere  de  Mar  Mattai  et  snrtout  ä  mon  Ilumilite,  car  j'etais 
Tun   de  ceux  qui   s'occupaient  ä  tirer  profit  de   lui.  A  son  arrivee,  comme 
un  bon  messager  qui  porte  la  vie  et  qui  est  envoye  par  Dieu,  il  associa  tous 
ceux  qui  etaient  lä  ä  l'exemple  des  saints  apötres,  par  l'esprit  et  par  les  beaux 

10  discours  des  Peres  et  par  le  precepte  de  vie^  II  se  ceignit  aussi  et  se  fortifia, 
de  maniere  apostolique,  du  zele  louable  du  prophete  Elie  et  il  supprima 
des  promiscuites  illegales  qui  avaient  lieu  alors  a  la  cour^  du  roi  au  temps 
de  Kosrau''.  Le  defunt  GabrieP,  medecin,  qui  etait  vrairaent  un  homme  de 
Dieu,  Selon  la  signification  de  son  nom,  fut  appele  d'avance  Gabriel  ä  bon  droit  : 

i."^  il  etait  un  fort  soutien  et  une  Illustration  pour  TEglise  de  Dieu  en  ce  pays 
et  le  protecteur  de  la  foi  orthodoxe  comme  le  victorieux  et  pacifique  empereur, 

1.  Ce  monastere  fut  fonde  par  Cliosroes  II,  au  temps' du  patriarche  Sabriscliou'  (Bedjan,  Ilistoire 
de  Mar  Jabalaha...,  Paris,  189:.,  p.  306),  sans  doute  vers  l'an  'J09  des  Grecs  (598);  cf.  H.  Gismondi, 
Maris,  Amrl  vi  Slibae  de  patriarchis  Nestor,  comm.,  Romae,  1897,  p.  29.  —  2.  Mol  ä  mal  :  ä  la  porte. 
—  3.  C.  Ezecli.,  xxxiii,  l.").  —  '1.  Chosrues  II  qui  ivgna  de  590  jusqu'au  25  (29)  fevrier  628.  Nöldeke, 
(iescfiiclUe,  p.  431-^i32  et  435.  —  5.  Gf.  supra,  p.  .■)';. 


V 


76  DEMIA.  —  IIISTOIRE  DE  MAROUTA.  [76] 

^-j   )i.^-i^^  JlaaL^lio  K..wsj    ).>.iK-:>   ji  vi  »oj-^  OLSJ-s  )ooi  yo\^  .)— j^-^ols 
)jLii»as  jij  :)laa^Jio  >ö.)K^j  ^V-*^?  )t-t-^o  ^^^)— t-^^  i-»^^^-flo»?  po«?  ou^; 

)lÖ(^/o  |.^^J>  O^CLCDO  g^CU^il  Ooi  JJQJLOO  .|..jl:)Cl*o(.^  jJ  yoL-^  )  IV>  »oj^g^ 
s^oi  ♦<•>  n  «^Voi    y^;   lio^loji  ^^  vIiImiKj;   ^^  >  »|  <>'=>;   .990   99   '"^sJl^  [».»yo 

jiöud/   o'f.^1   ooio  .)ou2!^  )  ..^.».v»;   l^of-^    y^f^l   )L»b-fl09,g\  \    )j^CL.*poo  :)oC^ 
.Ivl.  Ji   )oj!^9  jlaai^io      -Jlp^  ^^9  )jL.JJ   s2lqj9  wio  ^^s09 

QJ19O    .)  Crtqyil     O^JX^     K^)L£l^w    JJo    J^^)LjL».^0O|.^9     yO-^/     yQj/     Ij-^    w9     ^ 

) m  \  vi  ^o  :).j9iQ^o  )i  \^  ^^oiljio  ) ia.au« w^^  .)JL^  liöi^/?  )jö<  n  \  yOj/ 
o  nm'=»o  .')jo(  )Ljo(9QJlS.  ^o(»iw^S^  -.j.iL*^  ).ÜiKd  ^^9  (jl^Lcd).^  {.^Vo^o  ).:^cüLa^ 
vQj/   ...a!-*o  .^w9   )K^j),L3  ^QJ/   yoslajü   JJo  .on  » ^Vot  ^oi.  vOsIoKjlj   JI9 


r  a. 


foi.  2(j;{  Constantin.  *  11  se  distingua  en  Orient  par  son  zele  pour  la  foi  et  il  tenait  la 
tete  des  fideles  ä  la  cour  royale.  Dans  Teglise  de  ce  clief  des  medecins  Ga- 
briel et  dans  le  monastere  de  ^irtn  qui  etait  a  la  cour  ro^^alc,  peut-etre  par 
negligence  sinon  avec  le  consentemcnt  oii  Tordre  de  nos  evequcs  d'alors,  on 
donnait  la  communion  aux  fideles  et  aux  Nestoriens  laiques  sans  distinotion.  0 
Je  ne  sais  pas  comment  ils  oublierent  la  parole  du  divin  Apötre  qui  a  dit  :  // 
nij  (iura  aurun  rapport  cnirc  Je  fidcle  et  l'inßdele^  ainsi  que  les  canons  delinis 
et  portes  par  les  apolres*  et  par  les  saints  percs  dans  toute  generation,  qui 
nous  ordonnent  de  fuir  tout  commerce  avec  les  heretiques,  car  ce  (commerce) 
ne  nuit  pas  seulement  au  corps  mais  noircit  encore  les  profondeurs  de  Fame,  i' 
il  ecarte  de  Dien  et  enleve  la  confiance  (Trxpp/icria)  devant  le  tribunal  du  Christ 
Dieu.  Les  Peres  ont  encore  dit  :  «  Quiconquc  s'attache  ä  cclui  qui  dechire 
TEglisc,  *  ne  possedera  pas  le  royaume  de  Dieu  ». 

Quand  iiolrc  pere  vit  qu'ils  avaieuL  transgresse  la  loi  par  negligence  et  inat- 
tcntion  el  luulc  aux  pieds  les  canons  des  saints  Peres,  il  guerit  cette  infirmite    i- 
par  nn  soin  et  un  zele  utile,  par  de  sages  conseils  et  par  des  preceptes  cura- 
tils  tires  des  saints  Livrcs.  Ils  resolurent  de  ne  plus  avoir   commerce  avec 
les   hereti(jucs   et   de   ue  plus  les  associer  a  nos  mysteres.   II   leui-  montra 

1.  Gl.  11  Coi-..  VI,  14-15.  —  :;.  Canons  'i'i-'i5. 


ful.  2(13 
r  b. 


10 


♦  fol.  203 
V"  ;i. 


[77]  IV.  —  SOX  SEJOUR  A  LA  COUR.  77 

)K.^.VK.^    JKjLiÖjilo    .'j-lLiVO    j  <T0Ö>0iO    JJQJLÄ    yOO«^    ^CLflOO    Jfcs^^»^    Jl     j-«;©/ 

)lQJL-^io/o  .-j-JL»,-^  l-sKao»   )Ljl.v^o   .JLiVs  \^    jjiäooio  .  •  j-floJ^iLo^o  |.ioö.o 

o 

;a^..^v^  o^  »vQ^j/    90I.J0  ^^CLul^  jji^j    '^^  n  -)0  .)K^ö(^j^9   )L...^^O(o  yoo«-^; 

jjb^U  —  '■' •^     vooj^  ^o  o^^Q^  )— 29    |..aL^J^9  ogi^  o(.^Kju^o  )oo(  V-si^mV) 
ouu»V-^  J^V-^  l-J^-*»?"'!©  )pf>  \ä-o;   jLJ^o  ai^  )»/   ..^^i>/»   l—sVoi   v^oio,Vol 

1.  l)^a9o-  Ms.  pr.  m.  {•>  addilur  supra  lin.).  —  2.  Signum  zqofo  {:)  qiiod  interrogationem  significat 
(V.  Payxe  Smith,  Thesaurus,  I,  col.  364)  additur  hie  et  infra  in  Als.  post  secundum  alef.  —  3.  Lege 
^oubO)  nl  infra.  —  'i.  >aßj  Ms. 


le  chemin  de  Finnocence ;  il  leur  imposa  des  canons  et  de  saintes  lois,  des 
Offices  prolonges,  des  jeünes  louables,  des  moeurs  innocentes,  la  lecture 
constante  des  saints  Livres  et  la  meditatiou  des  choses  divines.  En  peu  de 
teiiips  il  instruisit  et  il  eclaira  iion  seulement  tous  les  fideles  qui  etaient  ä 

5     la  coiir  et  les  moiiies  de  cet  endroit,  mais  encore  leur  chef  et  leur  guide,  Mar 
Samuel,  metropolitain  illustre'  qui  etait  regarde  et  repute  comme  un  homme 
celebre  et  de  profonde  sagesse  par  le  grand  roi  Kosrau  et  par  tous  *  les  courti-    *  foi.  203 
Sans  pres  desquels  il  etait  venu  sur  un  ordre  royal.  —  Sont-ce  (äca)  de  petites 
choses  Celles  qui  denotent   les   grandes  reformes   de  notre  pere?  Ne  (apy.) 

10    forment-elles  pas  une  couronne  de  louanges  et  de  gloire  pour  sa  tete  sacree 
et  ne  le  montrent-elles  pas  combattant  pour  la  verite? 

Apres  qu'il  fut  demeure  un  certain  temps  pres  d'eux,  ily  eut  dans  le  royaume 
des  defections  de  peuple  ä  peuple  et  des  rebellions  qui  furent  amenees  par 
les  peches,  le  luxe  et  Famour  de  Fargent;  Fadministration  et  les  institutions 

ir.    du  royaume  des  Perses  sombrerent  parce  qu'ils  avaient  commis  le  mal.  L'em- 
pereur  Heraclius  et  les  Romains  nionterent  et  devasterent  le  pays  des  Perses. 

1.  Primat  d'Orient  de  614  ä  624.  Cf.  B.vr  IIebraeus,  C/iron.  eccl.,  t.  II.  col.  111  {supra,  p.  56). 


v"  a. 


*  n.l.  203 
v  b. 


78  DENHA.  —  IIISTOIRK  DE  MAUOl'TA.  [78] 

I^Voa.^       t-^^^    ^J./o   ^i  \^  ^"^^wOOI  ^£^^  .v^L^i^-«  jJ    y,£D  yo^^SX2»   '  OlV-»0^0 

)ooi  K.-/o  .)>-Vi  UsC^Q-o  l^^^ioi  )ioj]o  Jbo^io  )-uJ;o  )V-:>o^  ^-jLi.l/o  ,1.»     5 

s-oiQ^-,'f5  001  .JK..^o6va\  »oguj;  Usl./  )l*,-Lio  ^^^^  ]]/  :)i)LÄO  K--**!  oü^    10 
).jl:>Va  ^^''^■^!  *^*^  '^^\ — ^  :oiJ^  ^ou'f^o  ouv^o  .')la-top  1q  t> .  .y.^  s^ou^^l^ 
.o|K-^:5l^o  )^;)-*v^)l3j  )L»,„oaaoo  .^Dip^jLs  ^floa-iUJQji/  s*po  )JiQ-4  ^^^-««.II^lo 

1.  cm;.vi>>.o  Ms.  —  2.  In  marg.  I^soiS;   in  texlii  PPop-  —  3.  |y^^i07  Ms.  prima  m.  ("  addilur  supra 
lin.).  —  U.  Ms.  pr.  manu  U/  U-^  (sec.  ni.  l-/  >-»»-»). 


Notie  Saint  pere  ne  fut  pas  emu  par  leiir  mecliancete,  mais  il  resta  avec  coii- 
rage  et  dignite  ä  la  tele  des  fideles,  il  moiitra  Ibrce  et  patience ,  toujours  exempt 
de  crainte  et  eourageux  comme  un  boii  soldat,  distribuant  avec  reelitiide  la 
parole  de  verite.  Quaud  il  passa  de  pays  en  pays,  il  demeura  immiiable  dans 
ses  actes  et  dans  ses  paroles  et  ne  changea  de  conduite  en  rien.  II  partit  5 
'  ini.  2(1.5  donc  de  la  et  alla  demeiirer  *  dans  les  cellules  de  Beit  Rahhan  Sapör,  de  pieuse 
memoire,  au  lieu  nomnie  'AqoxdiW  II  y  demeura  et  s'adonna  aux  helles  actions, 
au  Iravail,  a  la  faligue  de  la  parole  et  aux  droits  enseignemeiits.  II  avait  avec 
lui  comme  compagnon  de  route,  de  luttc  et  de  sainiete  le  delunt  Ahhas-  Mar 
.ihn.  Dieu  les  avait  choisis  et  elus  pour  son  service  des  le  sein  de  leur  mere,  10 
coumie  Paul  et  JJamahe  pour  la  predicalion  de  TEvangile;  il  dit  dans  sa 
predicalion  :  Une  vilh  haue  sur  la  montacjnc  ne  peut  pas  elve  cachee  et  an  n'al- 
lume  pas  une  lampe  jwur  la  placer  sou.s  un  hoisseau  mais  sur  un  candrlahrc  a/in 
(lu'elle  eclaire  laute  la  inaison'.  11  le  clioisit  dans  ses  misericordcs  pour  Tcpi- 
scopat;  il  le  distingua  et  l'appela  par  le  moyen  du  patriarclic  delunt  oi  trois  1,-, 
Ibis  bienheureux  Mar  .W//c///rtsc'',  par  Tordre  et  le  clioix  du  patriarche  el  par 

1.  nn  Koufa,  ä  rouest  de  l'Eupliralc,  au  sud  de  Bagdad.  —  2.  ou  :  l'abbö.  Al.iA  dcvinl  övöquc 
ilo  Pirsabonr  on  Anl)ar  sur  I'Euphrale.  Cf.  supra,  p.  .')G-:.7.  —  3.  MalUi.,  v,  l'i-lS.  —  'i.  Allianase 
ic  Chameiier,  paliianlic  de  .V.tr,  [sie  Miclicl,  II.  p.  .374]  ou  597  jusqu'un  «31  d'apres  Bar  Ilebraeus 
[Chron.  rrrl  .  T.  2C.2),  om  .Io  fiif,   A  r.Vi  d'apn's  U'  pseudo-Donys  de  'l'eilmaliri''  ilhifl.,  2G2,  27.".:  cf.  /UM. 


10 


♦  lül.  20 'i 

r  a. 


fül.  204 
r"  b. 


[79]  V.  —  IL  EST  NCXMMK  MKTKOPOLITAIX  DK  TAClilT.  70 

oub^fo  :|.-wJ»-ioj   ).Äi.jVa39    )-Sq_ä_äi..wS /   vCXhXo;   jlo-Sio-jio  jloiCLXxjs 

)^^--  jjL^cLu^  )-.ouä/o  )L..c-uwwJ^jt  ).wuao;Qi>  ^^i^  u^^/o  )i/   ^^,   ^ 
)la-.C^bwio;   )jjo  )ji;/  "^aLSo  .oiJ^.,J5.V^  otNlN  ^oa-M©  iou/   jLiu;^  )-ffiäicuLso 

o^S^^.^9    ^010) >-*    ,—3    ^1    ^»K-S    .^^V>\    *>->       );-^Jl    V-.^  V^)Kj  .oC^.3Q-0^ 

1.   '-"»axo  Ms.  —  2.  rj^^^o  Ms. 


la  soUicitudo  de  celiii  qui  fiit  en  verite  iin  bon  horitier  et  un  fidöle  imitateur 
de  .son  maitre  :  (c'est-ä-dire)  de  Mar  Jean  '  qui  Tut  patriarche  apres  Athanasc. 
II  accepta  et  monta  *  en  Occident  avec  tous  les  eveques  de  cette  region.  *  loi.  2o'i 

V.   Il  est  komme  metropolitain  de  Tagrit.  —  Avec  rassentiment  et  la       '°  ^' 

■>  participation  de  tous  les  eveques  des  dioceses  ^''Orient  et  du  tres  bienheureux 
Saint  Athanase  le  patriarche,  et  surtout  (fi.aX'Xov  8i)  par  la  vocation  et  la  volonte 
du  Saint  Esprit,  il  recut  Fordination  episcopale  et  le  pouvoir  sur  vous,  c'est- 
ä-dire  sur  la  ville  de  Tayrit  qui  est  la  metropole  de  l'Orient,  ainsi  que  le  gou- 
vernement  de  toute  la  region  Orientale,  l'an  940  d'Alexandre  (629). 

lo  Quand  il  vint  se  montrer  sur  le  siege  apostolique  et  patriarcal,  il  eclaira 

et  instruisit  tout  son  troupeau  par  de  saines  doctrines  et  de  saintes  lois  et  il 
i'orna  de  toute  espece  et  de  tout  genre  de  sublimite  et  de  perl'ection.  Au  com- 
mencement  il  ne  fut  pas  tres  accueilli,  on  n'alla  pas  au-devant  de  lui  avec  joie 
et  bonne  volonte  mais  on  lui  resista  plutöt  {[j.aXkov  8i)  —  car  il  faut  dire  la  verite 

15    *  en  tout.  - —  Plus  tard  cependant  quand  ils  le  virent  sublime,  remarquable  et    *  foi.  204 
admirable  en  tout  :  —  par  des  moeurs  distinguees,  une  conduite  excellente, 

Ol-.,  ir,  102)  et  de  603  ä  631  d'apres  le  Livre  des  Califes  (Land,  Anccd.  Syr.,  I,  14  et  113).  —  1.  Jean  le 
diacre,  qui  ramena  le  monastöre  de  Mar  Maltai  sous  la  juridiction  du  patriarche  d'AntiocIie.  Cf.  B.\r 
IIebraeus,  Cliron.  eccl.,  t.  II,  col.  119;  supra,  p.  r>r.-57  2".  —  Jean  fut  aussi  patriarche  de  631  a  649; 
Bar  IIebraeus,  Chron.  eccl.,1.  I,  col.  275  et  279. 


r"  b. 


♦  lol.  204 
V"  a. 


SO  DEXIIA.  -  ms TOIRE  DR  MAROUTA.  [80] 

)K>o>.\  fh^l  fK^'^h^  h^jL^^  .JlVK-wio  ^oC^D»  )io»o\m^  jU^  jl 

•  •  •  • 

U^  ^.^:x>o  )jL.J:ÄJi  ^oiai.Vj;  a.y^ll  )V)^  K-soil.o  )K:^^  j^i/o  Jl^  o^ioi. 

).joij  ^^ot  cl^l).^^  .Mk^  )^Vj;  Ut4  )^°'J  ^o)Js^^  VI  .JK:^  )^W 

.0001  m^o  )^l-^io  )V)-3  K.JS01I.  j-i.;/  vooi-iai.;  o«.auSoot-so     |a-^  J-»/ 
^JjKäow  U^^^-^!  ^?  -^^1  :);Kaio  )-jVla-  Jiio  )V)l3  Jl,  )>:^Kio  ^'^)o 


1.  ^J^^o.ft*  Ms. 


une  parole  sage  et  savante,  ime  administration  iiisigne,  un  pontiücat  zele,  une 
vigilance  louable,  un  louable  amour  des  enfants  et,  poiir  le  dire  en  somme, 
par  une  misericorde  pleine  d'innocence  et  par  la  pratique  de  toutes  les  vertus 
—  facilement  et  avec  bonne  volonte,  ils  plierent  et  subjuguerent  leurs  ämes 
et  leurs  corps  sous  le  joug  de  ses  saints  commandements.  Ils  firent  le  bien  5 
en  meme  temps  que  lui  avec  joie  et  parurent  une  bonne  terre  qui  rend  des 
fruits  pour  ses  semences  Celestes,  pleines  de  vie  et  paciüques;  ceux  memes 
qui  auparavant  n'abondaient  pas  en  ces  fruits  excellents  qui  conduisent  a  la 
vie  eternellc  —  et  ils  n'etaient  pas  tels  par  nialice  ou  parce  que  leur  coeur  n'c- 
tait  pas  une  bonne  terre,  mais  par  manque  d'un  habile  semeur  de  bonnes  in 
'  foi.  2i»'i  semences  —  a  l'arrivce  de  ce  saint  pere  *  et  par  sa  maniere  d'agir  envers  eux, 
dcvinrciil  une  lerre  qui  produisail  des  fruits  abondants  et  nombreux,  non  seu- 
lement  trente  (pour  un)  pour  la  moindre  (terre),  mais  jusqu'ä  soixante  et  cent 
pour  la  meilleure.  Comme  une  terre  bonne  et  grasse,  pouvant  porterde  nom- 
breux fruils,  dcmenre  infructueuse  et  improductive  s'il  n'est  personne  qui  la  ir. 
Iravaille  el  la  seme,  mais  porte  des  fruils  nombreux  et  serres,  console  Tespril 
i'l  la  vue,  et  rejouit  Vame  et  le  corps,  lorsque  (eile  est  dotee)  d'un  cultivaleur 
soigneux  et  d'iiii  semeur  bon  el  liberal;  ainsi  ces  iils  benis  de  Tiu/rit,  parce 
qu'ils  etaient  bons  de  leur  nature  et  que  c'etait  faule  de  semeur  el  de  bonne 
semence  que  leurs  fruits  avaienl  diininue  et  que  la  terre  de  leur  cueur  avait  ete    20 


10 


fol.  204 
V"  b. 


^j^ij  V.  —  If>  FST  N():\1MI<:  MKTROPOLITAIX  DE  TAGRIT.  81 

oiwsl/   j.^^  )-^>jo  (^oij    oCb^-3  ^ioo  :vOO|.  i.»'\  ,r>  )Lix-^  ooot  yOOuK-/;  ^oi-2> 

ss/»   ^^.-^^-io  :)-JL-t.i>  vQ-:>/   i^-^-i  i-^^   vooil^   i»Kji/o  vwc-.3l^/   )jl_^-wX 

yOOlKjS»-SO    ..v^OV-J^^^    oiN    '\    >0    .)jOCH-30    )--OV^1    )jL-:L3KjiiOO    )    I    lY>  \'  O    V> 

1.  1^  Ms.  —  2.  \il  (i(hl.  in  inai-g.  —  3.  taiovS-vso  M>. 


corrompiio,  quand  certcs  ((^iv)  la  bonlo  divine  prit  les  pecheurs  eii  pitie,  un 
bon  cidtivateur,  iiotre  saint  pere,  tut  clioisi  et  leur  l'ut  envoye.  Parce  qu'ils  eii 
etaient  dignes,  ils  devinrent  de  boiis  arbres  portant  des  fruits,  ils  grandirent 
et  s'eleverent  du  moindre  et  du  plus  petit  (degre)  au  (plus)  grand,  ä  Texemple 

5     du  graiu  de  moutarde  compare,  dans  l'Evangile,  *  au  royaume  du  ciel,  lequel    ^  j.^^,  ^oi 
est  plus  petit  que  tous  les  legumes,  et,  quand  il  est  seme,  il  devient  un  grand 
arbre,  au  point  que  l'oiseau  du  ciel  vient  et  niche  dans  ses  branches'. 

Quand  je  considere  tous  les  biens  que  possedent  maintenant  les  fils  de 
Tagrit  (la  ville)  benie,  c'est-ä-dire  :  leur  foi  orthodoxe,  leur  zele  pour  eile 

10  et  raccomplissement  des  bonnes  oäuvres  qui  liil  convicnnent;  leurs  oflices 
spirituels  et  la  celebration  des  divins  mysteres ;  le  bei  ordre  des  clercs;  les 
rangs  disciplines  des  pretres  qui  ?ont  ä  leur  tete,  le  beau  maintien  et  la  belle 
tenue  des  diacres  au  milieu  d'eux  dans  le  sanctuaire;  leur  Station  autour  de 
Fautel;  le  Service  des  sous-diacres  (u7co(^iaxovot),  des  lecteurs  et  des  chantres 

^•^  ('}a\Tai) ;  les  continuelles,  louangeuses  et  louables  psalmodies  de  l'esprit  et  de 
l'intelligence-;  et  tout  le  clerge  (/.^vipo?),  et  les  beaux  vetements  qui  les  ornent 

1.  Cf.  Mattii..  xni,  31-32.  —  2.  Gf.  I  Cor.,  xiv,  15. 

PATR.    OR.    —   T.    III.  ^' 


\o  b. 


»  fol.  205 
r"  a. 


">■  fol    2(in 
r"  b. 


82  DEXHA.  —  IIISTOIRE  DE  MAROUTA.  [82J 

^j  ooi  :).^;a^  Jü).io  yOO|.2^0j   )Ld^a.  you'^   ^^oi;    )  la-w,lvJLioo     )jLÜ.-Ju.ioo 

K^)L^,^90    .-jÜL.^^»    |jr-30?0    )L--^J)^-^    )?)-^-^?    yOOlJ^J     jlÖf^O    jlo^^j^o 

0,0(0    .|.^w^f.^9    jlOI    )K.iUl39     )    I  %  iVo     {-^i^^t-^    00,0(    0(]^.^^w^^.^0    yO— ^/^    ^OtO'^JL^ 
^^QJÜLD^sJjO  .'Iw-J^;     )i,:i.J    )"^/o    )o.Oli    vffl  «\o^V^^.^^0;     J^V^K'^  )K^s^  )o.O( 

Jiöt^jJ  yo^  r>  » I     jLaa.*,..  :>;o  ^9  ool  .).:bo/o  )i'|  n  » v>  ^/  ^j   \^>-^  )iöu:>/  oüS. 
yoooijvo  .  yootKaVa  ^  '^o  voof^-o^j..^  yaLdloK^uo  .'yoj/    yo.^^^-^--^^  )io^.^^o 

1.  U^atr-vso  Ms. 


ainsi  que  toute  Teglise  et  Eautel;  le  volle  (du  calice),  Ics  tentures,  les  pa- 
tenes,  les  calices,  les  encensoirs,  les  tabernacles  et  leur  richesse  avec  le  reste 

*  fol.  205    des  oniements  sacres;  de  plus  *  leur  exultation  et  leur  joie  dans  les  fetes  du 

Seigneur  et  les  memoires  des  saints  qu'ils  fetent  et  celebrent  joyeusement  et 
ardemment  avec  attention  et  sans  negligence;  en  meme  temps  que  leur  amour 
et  leur  soumission  les  uns  cnvers  les  autres  et  surtout  envers  leurs  diefs  et 
leurs  gouverneurs  ecclesiastiques  et  seculiers  '  ;  quand  je  vois  ce  consentemcnt 
et  cette  adhesion  unanimo  au  bien,  je  comprends  qu(;  notre  saint  pere  a  ete 
pour  euxlaracine,  la  cause  et  le  fondement  de  tout  cela;  par  sa  parole  et  par 
son  enseignemeiit  leurs  reunions  furent  lürLiliees  el  l'oudees.  Co  qui  Temporte 
sur  lout  cela  :  ils  devinrent  amis  de  Dieu  et  aniis  les  uns  des  autres,  ils  liono- 
rerent  les  etrangers  et  s'entr'aiderent  dans  les  epreuves;  et  —  ce  qui  est  plus 
grand  et  plus  admirable  —  par  le  moyen  de  notre  pere  et  ä  cause  de  lui,  ils 
furent  les  premiers  et  les  cliefs  de  la  region  Orientale  :  il  Cut  cause  que  Tagrit 
devint  la  metropole  et  la  niere  des  oglises  de  TOricnt  et  quo  les  Peres  s'y 
reunirent  de  temps  en  lemps  conime  (dans  une  ville)  veneröe  et  niere,  d  (il 

*  fol.  205    fut  cause)  aussi  qu'avec  amour  (les  habitants  de  Tagrit)  *  lionorerent  les  Peres, 

les  re^urenl  avec  joie,  participercnt  ä  leurs  lionneurs  el  ä  leurs  benedic- 
tions,  s'occuperent  des  bcsoins  des  solilaires  et   des   nioines   et  de  la  eon- 

1.  Lilt.  :  dans  l'Kglise  et  d;iii>  la  \illc  el  le  looiide. 


10 


10 


*  fol.  205 
\'°  a. 


[83J  VI.  —  SES  (EUVRES.  83 

,  *  .       *  *  .  *  \ 

IJ^Jjtl^;   jia^iy  fc  v>o  )f.^P>  *   )  ^0  t   Kjloo   K-V^  K-^v-   )Ljoi   oi^^o  |  'irr>->» 

).^^     ^Ofl^^^a^;     jLjL^cLoi.^     X^-^l     yOoCS^O    .'jJ^Jau^    ^oC^sJuSO    )o<^JJ     y»  >.  «  1N01 

)jLSOi  ',ilU  ^^>Jt^?   )o.o(  ^^o  JLj/  ^^Ji^;     :^fiDaLS.aS  Jl^oC^  )..^.«..<Cb^  lo^^ 
yooj^   OMuSü   ^)CLflO  ).JLo;a3i   )l3lX31o  , )  ffl  *>  ^o   I-^ä^  ^^.j^  )jK^a^  yO-sJ   )o.oi 

^^^^  J]/  JUai.  ^'J^^  voog^ooi  )ooiJ   JJ;o  .^iCLJus  JJ/   )^;)-3  jKicüLflO  vooi!^ 
yOJOk^o  joup^o  IwC^Jio  ^;   ).nytm\   .K-»)^.Ki.  ^^.io^o  ooii»   ooi  )o«^ 


striiction  des  eglises,  des  monasteres  et  des  saiiits  coiivents;  repandirent  des 
aiunuues  sur  les  pauvres ;  delivrerent  les  captifs  et  les  prisonniers ;  s'attache- 
rent  aux  habitudes  boniies  et  profitables  et  leur  fiirent  fideles;  s'eloignerent  des 
(habitudes)  mauvaises  et  luiisibles.  En  un   iiiot  Tagrit  grandit  tellement  et 

3  acquit  un  si  bon  renom  et  une  (teile)  efllorescencc  de  biens  ä  son  epoque,  que 
tous  ceux  qui  entendaient  et  voyaient  les  boniies  actions  accomplies  par  (les 
habitants)  loiiaient  Dien  et  disaient  :  «  En  verite  Dien  liabite  en  eux  et  est  au 
milieu  d'eux  non  seulement  parce  qu'il  est  loue  par  eux  de  maniere  orthodoxe, 
mais  aussi  parce  qu'il  est  servi  avec  purete.  »  Nous  aussi,  faibles,  nous  prions 

10  pour  qu'ils  demeurent  ainsi,  on  plutöt  (fxaAlov  §s)  pour  qu'ils  progressent  da- 
vantage  dans  les  oeuvres  agreables  ä  Dien  et  dans  tous  les  biens,  ainsi  que 
tous  les  freres  fideles  qui  sont  en  tont  lieu,  jusqu'a  la  fin  du  monde.  Amen. 

VI.    Ses   OEUVRES.   —  A  Texemple  du  divin  Apotre  Paul  *  qui  se  faisait  *  toi.  205 
tont  ä  tous  afin  d'etre  utile  ä  tous  ',  ainsi  etait  notre  bienheureux  pere  envers 

15  tont  rang  et  toute  condition.  II  se  donna  ä  eux  coinme  un  prototype  de  salut  : 
aux  pretres  pour  qu'ils  accomplissent  avec  purete  les  divins  sacrifices;  aux 
riches  pour  qu'ils  ne  missent  pas  leurs  tresors  sur  la  terre  mais  dans  le  ciel, 
ni  leur  espoir  dans  la  richesse,  mais  en  Dien  qui  donne  tout  avec  abondance; 

1.  Cf.  I  Cor.,  IX,  22. 


v  a. 


84 


DENÜA 


[IlSTOIRK  IJK  MAIIOUTA, 


m\ 


K-).icu.a-  .Ur^ö\.^  JJQJLÄLJLS»  vOOiJLSu  •p.jl   jl?  ^-:ioi  )^:S;-^io  )jj\ö)^, 

jJoiVaoo  JjQJLöiJLso  .)oo!  ^)jLOj  l-JüüLO  ^;  ^  lloÄVÄLia^  vä/o  JKsöiaiQ-s  oi^/ 
^^-»^oii.  .JJ.V....vi\    ooL^lioo  )ooi    )U^io  CMV^S  ^i.  )ooi  ^^>^j    ^l-^l^o 

.)joi  JN^Vv«   ^oiQj'^o/j   <xioaJLQ-s  ^  s^Q-«o  • .  oi»s)^;    )ia^A„QjS.  ^ff>v>  ..o 

.)^ia::bo.o  );Qlä^  );la^    J>a-.'tJ   JJ;   ^ai^i.   .SlJ^   ..j)opo  Ur^  1^?   -«^^^ 

) ;•  .\   .^060  ysv^a^^oj   Uq-3^  ^.saÄO  )K-^ol   ^)cii.»   jjJLl^o  jnrnvi^o 

;;>/   ^Aso  j^yS>   ^l   Jl-Sl^;   ^wwJs  .)1o'^«''\V>o  )lpa--io   lloStaü   sAjSs   ^; 

.•)-Q-.V3  j-iULS  :)ju.t-0  ).iCLi.  yOj/   )JLÄJ^   [^]°  ^^^J^^^^^^    '^^^h    h,^   ^^^^  > J  i\  S\o 

)V)^  J^K-^ioo  )K^  ILi.Wo   .-jJL^  )^^  vW?   ).ia^   :)K.^<xd  )lQ-!iN.io 

1.  |La»»,£:;-'»a  sec.   m.  (?).  —  2.  Ms.  om.  ?•  —  u.  1^^^3o  additui'  supra  lin-  —  4.  ^jw^  Ms.  (i*  add. 
supra  lin.). 


10 


Toi.  2(15 
V  1.. 


aux  indigents,  aiix  aÜliges,  aux  malades  et  ä  ceiix  qui  se  trouvent  dans  di- 
verses ainictions  poiir  qiie  leur  esprit  ne  defaillit  pas  dans  les  tentations  et 
dans  les  epreuves.  II  les  iiistruisit  sagement.  II  enseignait  tont  cela  nou 
seulement  par  la  parole  mais  aussi  par  les  oeuvres,  car  sa  main  etait  liberale 
en  dons.  Par  Feloignement  qu'il  avait  des  richesses,  par  les  eprenve^,  les 
maladies  et  les  soufFrances  qu'il  portait  sur  son  corps,  il  eonsolait  aussi  et 
fortifiait  les  faibles.  Vons  vous  rappclcz  combien  conrageusemcnt  il  endura 
et  supporta  l'accident  qui  lui  airiva',  il  domina  la  violence  de  la  doulenr  et 
nous  montra  par  lä  que  les  souffrances  de  ce  monde  bien  qu'clles  soient 
faibles  *  nous  preparent  une  longue  gloire  saus  fin  dans  les  siecles  des  siecles. 
Parce  qu  il  ne  possedait  rien,  il  nous  apprit  a  tous  a  ne  pas  aimer  la  ricliesse 
passagere  et  mondaino;  (il  apprit)  aux  pauvres  et  aux  allliges  ä  tont  sup- 
porter avec  foi  et  action  de  gräces;  il  revetit  les  femmes  de  purete,  de  pudeur 
et  d'humilite,  car  il  les  revetit  d'un  volle  et  leur  ordonna  de  trosser  leur  clie- 
velure,  elles  qui  auparavant  etaient  decouvertes  et  nues  saus  purelu.  11  se  lit  ir 
tont  a  tous  et  avantagea  chacun-,  et,  apres  qu'il  los  eut  nommes  nalion 
sainte,  peuple  delivre,  royaume  sacerdotaP,  pcuplo  zele  pour  les  bonnes 
oeuvres,  et  sol  excellent  portant  de  bons  fruit s,  il  ne  se  lassa  pas  de  leur  faire 

1.  Ici  est  Uli  iiHil  peu  lisible,  peut-6tre  l;a«ft-'>aa,  ce  ([iii  110  doiine  pas  uii    ^oiis  salisfaisanl.  —  J.  Cf. 
I  Cor.,  IX,  Tl.  —  ;{.  Cf.  J  Pierre,  11,  9. 


10 


10 


[85]  VI.  -  SES  GEÜVRRS.  85 


*  fol.  2(10 
r"  a. 


l    »   % 


oiK.i.j.iab.  a^j/o  yoj/  Vr^»o  .)^öCS^vo  Uu,,Lo  jju/   sJljldo  .)."ä4  If-^^?  U-^Q.3o 

ooof  J^/  |..::^-^.aL»«  {»JLaQ^  ^^/  ^f  .^^  vl^/;  ^^«^oi.^  ^{  )oot  ^^o/o 
..jLst^  oi.-Ju.i*^o  oiK..*^»l  ia^-..^^.io  )oiJ^  )>.-*  ^  .Jjoi.-^  o^^CL^o  oi-^eu^ 
jlo  |L^q„2l^  )ooi  9a:^j   ol^  ^.do  .J^-ol^^  ouK^/  jjVla^o  )^.<^^lji  |.^iIS«^>ocLjl^ 

1.  I^<^  Ms.  forsan.  —  2.  la»*»...  scribunlur  iterum  in  margine. 


acquerir  les  biens  durables  et  ne  cessa  pas  non  plus  de  leur  etre  im  bei 
exemple  en  tout.  II  leur  montrait  doiic  en  sa  personne  les  beaux  exemples 
et  leur  frayait  le  chemin  pour  gagner  avec  lui  la  vie  eternelle. 

Quand  il  eut  orne  et  pare  toute  la  ville  de  tout  genre  *  de  vertus  et  qu'il    *  ^^}-  2'« 

5  l'eut  comblee  de  paix,  il  voulut  aussi  remplir  le  desert  voisin  de  la  paix  des 
vertus  et  de  la-  pratique  des  bonnes  oeuvres.  11  reunit  des  hommes  saints  et 
divins,  les  conduisit  au  milieu  du  desert  et  voulut  leur  bätir  un  monastere 
en  cet  endroit  et  les  y  faire  habiter.  Par  le  gouvernement  et  la  conduite 
de  Dieu,  il  trouva  une    source    d'eau   nommee   de   Wingagä;  il  y  travailla 

10  beaucoup,  la  degagea  et  veilla  dans  sa  sagesse  ä  ce  qu'on  la  conduisit  pour 
arroser  la  terre,  car  il  etait  habile  et  experimente  aussi  pour  les  travaux 
de  ce  genre.  II  avait  aussi  avec  lui  des  bienheureux  habiles  qui  travaillerent 
k  cela.  Quand  Dieu  vit  la  promptitude  de  son  esprit  et  sa  bonne  volonte, 
il  conduisit  l'ouvrage  a  des  fins  belles  et  utiles.  Cette  source  qui  etait  tres 

15  petite  et  ne  pouvait  pas  couler,  Dieu  la  montra  presque  comme  un  fleuve 
copieux  et  abondant  par  les  prieres  du  saint.  II  commenga  par  bätir  pres  de 
cette  source  un  monastere   sous  le  nom  de  saint  Mar  Sergis  '  et  avec  grand 

1.  Monastere  a  identifler  d'apres  ce  passage.  Les  couvents  sous  ce  vocable  sont  d'ailleur?  nom- 
breux.  Cf.  Hisloire  d'Ahoiideinmc/i,  p.  27,  29-30  et  supra  Introd.,  p.  53.  Un  autre  etait  situe  dans  le  Li- 
ban.  Revue  de  l'Orient  chretlen,  t.  IV,  p.  M'i, 


r"  a. 


v  a. 


10 


86  DRNFIA.  —  ITISTOIRE  DR  MAROUTA.  [86] 

Mol.  206  )  ..;  ^t  ).jl;:i^'>  oi^joio  K-5sO  .(hSI^^J^o  .cxJ^.^cljl  )K^;oV  *  jKÄaiJo  ))-«^^Ä) 
)^^.^wJl^o  .'1.^90-0  ^j)l.^o  ) ...  V  ^  »  \.-£Oy.Qo  I  ;;.a|.^;  )Kt  ^\JS^o  ;)y^,!?>iiO 
•  oüb.  jj.£>  l-f^'i^  jjL^üLo  ss/  .6«-s  yQ.£o  )L*.;q-o»  Ij--^.^  1-äK.Do  .^oi^  )lt.i.j 

^j  It—^/  JV^»-^  ooi-a  V-^CL^o  ^^JL  );»j  ^^.A^  V^/?  s^oio^/  K^*^  )ou^ 
ouK-./o  ^.^AlioKjxtio  6».^  jla_a_iJ^  ycu^j)j»  )^s,.iQ-s  ^j»;  ^'^s.ooi  ^^^/ 
>  ^N-a/  cHJL^o  .6i^  ^-«V-^?   )J^  >  ty...^/o  .01.1.^  vf>^!  I^^V^^^  )|^:>ci^  K^fo 

JL:L*^J)00    JOU'^SO    jwL^O     j^aJÜLODO    •V'^*  '=>i^OOO    ^^K.lo    ,     .  V  -s  ^^    yOOiJÜLaLD 

ts..«»-^     )^'>-^  ^^^  6u»i^/i  ^aAoi  JL^cL^cL^  ^io  K-)*^K-o  .6i-\  ^K-.lts.io 

1.  Rj-Jssj^  Ms. 


*  loi.  -.inf;  travail  et  depenses  *  nombreuses,  il  le  termina  completemeiit,  Toriia  et  Teni- 
bellit  de  construetions  splendides  et  helles,  de  nappes  d'autel,  de  volles  pre- 
cieux,  d'ornements  sacres  et  de  tout  ce  qui  est  necessaire  ä  Teglise.  II  y  mit 
beaucoiip  de  livres  d'offices,  lui  acquit  aussi  des  possessions  materielles  et 
y  reunit  et  y  installa  de  nombreux  meines  des  phis  venerables  et  des  plus  0 
mortifies,  il  leur  donna  pour  chef  Mar  Sabd,  digne  des  plus  grands  eloges,  dont 
la  memoire  est  en  benediction;  tous  etaient  bienheureux  et  excellents;  par  eux 
et  par  ce  monastere  fut  pacifiee  toute  la  Mesopotamie,  parce  qu'il  etait  situe 
au  milieu.  Dieu,  par  les  mains  de  notre  pere,  en  fit  un  refuge,  un  port  et  un 
iieu  du  repos  pour  quicon(jue  voyage  et  demeure  dans  ce  desert,  en  meme  10 
temps  qu'une  joie,  un  refuge,  une  protection  contre  les  dangers,  (contre)  la 
faim  et  la  soif  pour  quiconque  y  passe.  Ceux  qui  traversent  le  desert  pour  aller 
a  'Aqould  s'y  reposent,  c'est  leur  port  ilvrrv).  Ceux  qui  vont  de  YEuphrafr  au 

-  füi.  20G    Tifjre  ou  du  Tifpr.  ä  l'Euphrate  s'y  arretent.  *  II  faut  voir  les  multitudes  '  qui 

Tont  quitte  et  d'autres  qui  Thabilent,  y  mangent  ä  leur  faim,  se  rassasient,     i,-, 
boivent  et  se  raCraicliissent.  Les  indigents,  les  affliges,  les  malades  et  les 
faibles  y  sout  apportes,  surtout  par  les  pcuples  qui  Iial)i(eiit  la  Mesopotamie, 
ils  y  sont  gueris,  en  sortent  fortilies  et  en  ])oune  sante  et  secourus  (piant 

1.  l.ilL  :  les  camp>. 


10 


[87J  VI.  —  SES  CEUVKRS.  87 

K-.Jjv^-^o  .^..i-flo)KJioo  ^^A.2b^.*.^K!^  ogLioo  >  ,o,■fl:>o^s.inJ^  oi^o  .yoofV^cuiJio 
Zw^o  l»K-aoo  K«sjaji  l)-:^^  v-^^)~^/  ^-^j^  .cH-JLio  ^i^i^Kio  ^«,|ju,o;o 
I^Jlsüo  .o/oaIi   )^Ki.o  Ur-^l  jJüLaüi   ).dvjio  )jboa-*o  )jt»Q-o  ^o  )1q-.V/  ^ 

)iaJL.iCUO|^    vQj/     a-OL3/     .oC^I     )i^t--    ^^O    )oC5iv    ^iO    .-OÖI    ^-Ot^J     ))|l-       ro 

yOJoiA   90.^^^^  oJiso  Jt^-a^  )^^^^  v®®«-^  oooio  .ous»   p^-»   ^^cx  )lwU 

..oi.^j   )JL.sa-^   )L*^^t^o   )i^jui»-o  )»oi  f'y^^  )i— ^»   ^oKa,/   o/   ww.  a   >  ^Aoi» 
ya:^  yc^^  j^x^   )jq-.j  j^ä^v   Q^:^;  :)VK-uio  vooi-.*fsojo  voou^^ioi.  ^i.  >o>\^o 
yOO(XQ-Ju»t-^  ^:^   y^Kjo  .'j^^pcud  yOotioJS.   ^-au^o  s^V:2ü9  :^09  jj^^).^ 
jLiooiJd;  w»K.io/  ^^o  ^-w;^/  v-*^  l-»/  ^/  •^'^'^'^  ^oCbsjuso  ).:xxS.^^  josauo 


fnl.  20ß 
V  b. 


h. 


au  Corps  et  qiiant  ä  Tesprit.  (Ge  monastere)  saiiva  de  nombreux  hommes, 
les  protegea  et  les  garda  des  Kons,  du  froid,  du  chaud  et  des  autres  dangers 
et  en  sauvera  (encore).  Les  meines  qui  y  habitaient  ramenerent  ä  la  foi  ortho- 
doxe de  nombreuses  ämes  eloignees  de  Dieu  et  de  sa  connaissance,  et  leur 

•5  furent  une  cause  de  bien  ^ .  Cela  n'avait  pas  lieu  seulement  pour  ceux  qui  A'oya- 
gent  dans  le  desert  mais  aussi  pour  ceux  qui  demeurent  dans  les  Ibrteresses 
(/-y.T-rpa)  qui  sont  au  milieu  de  VEiiphrate-.  Qui  donc  apres  avoir  entendu  cela, 
avoir  ete  juge  digne  de  voir  ce  saint  monastere  et  les  bienheureux  moines 
qui  y  habitent  *  et  avoir  appris  leur  travail  et  leurs  excellentes  actions,  ne    *  r,,!.  -nw, 

10  demandera  pas,  avec  le  psalmiste  DavicP ,  les  ailes  de  la  colombe  pour  voler, 
se  reposer  pres  d'eux  dans  le  desert,  etre  beni  par  leur  saintete  et  renier  le 
monde  ainsi  que  tous  ses  desirs!  Moi  aussi,  mes  freres,  chaque  fois  que  je 
repasse  dans  mon  esprit  leur  jeüne  laborieux  et  continu;  leur  ascetisme  in- 
comparable;  leurs  offices  et  leurs  prieres  sans  fm;  leurs  gemissements  emou- 

15  vants  dans  les  prieres ;  leurs  longues  stations  de  nuit ;  leurs  veilles  prolongees ; 
leur  meditation  de  la  loi  du  Seigneur  durant  la  nuit  et  le  jour;  leurs  genu- 
flexions  reiterees;  leurs  adorations  profondes;  leurs  stations  dans  les  fetes  du 
Seigneur  et  les  memoires  des  saints ;  les  honneurs  qu'ils  leur  rendent  et  leurs 

1.  Litt.  :  une  bonne  cause.  —  2.  L'auleur  veut-il  dire  qu"elles  etaient  construites  dans  les  iles? 
Elles  sont  souvent  designees  par  t^^o  (synonyme  de  -/.affTpov)  suivi  d'un  nom  propre.  Cf.  Payne  Bmith, 
Thesaurus,  col.  3630.  —  3.  Gl.  Psaume  liv,  7. 


fol.  207 
1"  a. 


10 


88  DEMIA.  —  HISTOIRE  DE  MAROUTA.  [88] 

JJ     ^J    U'^l       .^^Ki    Ji     )^»/   ^^^O    |.iOQ-0    vOoCSi    Q-Sl^v  J     ..vOO|-S    ^.«^.iwauM 

0 

^^p^!^o  >  /^  •>  /rr>V)  yOOilS^o  :)iä^   ^A.a2J9  )j^^/  :|.^o^  ).^a^J^  ^^^^Z 
^Oi.ISwd   ^^   V^^o   JK-dO.«^    )K.»jQD9io    •.J.^mJL^^OO    )t»*^^o    )JL^    voou.xuud 

\£0'^ll  )jl./   ^jo  ♦•oy.^^  )io  f>  »\  m  T>;  ^^«^oi  (joj  V  >  V.....\  )lj/  JJ/   .Jl'^-K^    5 

^01  ^,oi   )^.;    );oi   .)L^9|-d9    yC>Of..»^09Ö|^   oK-iJbo/    p   .yOOlK.äKD  ^^^Ji^   ot.^-^  JS>, 
^9  ojoi  oiiy..  nr>^;   ^oi  .)l^9   |l2i^J^9    oiK^^^o  jJL^a^l  s«\ö.9)iL.a;   n0^o(^9   I^ql^ 

O.Ol  OM   ..oi-.2S^   K^jj^po  ooio  .).jKj5a^  sQ-^/    )"»-»^o  Kw»-s;   ooi  ..ogLoiJ 
*  fol.  207    )io^^  .) ..  ^»>oo     ).Ju»t-^  oi9a.A^o  )o|.^9    ot)^*f.A^  K^j-sjo»   > «.  Mi  \:>o  ^^.io 

j.o  b.  •  •  '  ^ 

6tK^>>a  „^  )ooilj  oi-juoo  v^^j  joi»^»  ^^^wDoj   )io  i  rrup  >n  •>  .ji»>^^  chJ^-3 


solennites ;  et  aussi  ceux  d'entre  eux  qui  plus  zeles  oiit  choisi  la  Station  (sur 

»  fol.  20/    des  colonnes?)  et  qui  ne  se  reposent  pas  sur  la  terre;  *  et  ceux  qui  ne  mangent 

pas  de  pain  durant  le  jeüne  et  ceux  qui  fönt  des  veilles  —  tous  d'ailleurs  sup- 

portent  patiemment  dans  leurs  boissons  des  eaux  ameres  et  salees  et  une 

nourriture  maigre  et  privee  de  toutes  superfluites  —  je  deplore  ma  vie  niise-    5 

rable  passee  dans  la  vanite  et  (je  me  demande)  comment  je  pourrais  m'arran- 

ger  et  trouver  une  occasion  de  voler  d'un  pied  leger,  d'arriver  pres  d'eux  et  de 

tirer  profit  au  moins  de  leur  vue,  eux  qui  en  verite,  selon  la  parole  du  Messie, 

ont  porte  sa  croix  sur  leurs  epaules  on  faisant  mourir  leurs  membres  terres- 

tres  ' .  Ce  monastere  est  la  montagne  de  Sion  qui  est  aux  extremites  du  midi    lo 

et  la  ville  du  grand  roi,  dans  les  palais  —  c'est-ä-dire  dans  les  monastercs 

—  de  laquelle  (sont)  des  hommes  courageux;  Dien  fait  connaitre  sa  force". 

Car  un  hemme  puissant,  noire  saint  pere  qui  est  parmi  les  sainis,  Va  fonde  et 

Ta  ordonne.  On  trouve  encore  dans  le  psautier  ä  son  sujet  :  CnnuJ  est  Notrc- 

Seüjmur  et  (jrandement  il  rst  loue  dans  la  ville  de  Dien  et  sur  sa  montaf/nr  saintr    15 

*  fol.  207    *  et  louable;  joie  par  toute  la  terre  \  C'est  le  monasfere  de  notre  pere  oü  Dien 
r  I).  111 

est  grandemenl  loue  et  dans  lequel  se  rejonit  lonl(>  la  Mesppolamie.  Par  la 

providencc  divine  il  ent  donc  le  projet  (de  le  construire)  et  il  Tetablil,  au 

1.  Cf.  Matlli.,  x,  37-3'.).  —  2.  Cf.  i's.  xlyii,  3-5.  —  3.   Ibid.,  2-3, 


[89]  VI.  —  SES  CEUVRES.  89 

);V*^  .))Js^a^  l-jLoia-3;  )K^No  )io^   )ooil;  .i^ai^  fcsX-o»  K-,wj>  )l;>->v? 

.yoC^f  oULj09a3  |>^W;     )<:^CL^cb^  v^^t^  o>-mo  .otloua^ij   jL^  (.^cl:^  >,<..\\o 
.     If^Jo  .*^^oi^  ^^^^a:s.90  )iV>^  I^V^cC^  yo  >.  ^t  >   >  >  //n?/   |^..aj   j^boi/   ^^o 

*:*yj^L<».^/   \hs  ..o  ^tKjs»  )^V^;o  oi^Vo-oo  jt-^f.^ 
)Kjl^^  )90(  )v^9  ot..i  :>o  J^^li/o  :JcJ!^i.^Ka.{o  w»oöi  ^.«^^oi  ^.«J^ot  ^^ 
)o«.-^    )^9a-Ji  ^io;    yO-^/    )ooi   -^^^^  ^^io  va^(,-so     .oiJ^^f   ^ot-^-Su^ 
:ooi^  )K„«>^  io^oil^^  yoouV^^o  .')*t-d     K^JLojt.  )iKjJJo  )v..2l^^  oiio  ^ » ^^^s   * 
•>    .'QlS.^!m1/o  QLS.-aüo  jj^od  o'^Jx^;   «J^^-^o  ',\OjI    vl£D   J^-^cLcdo^«   I^XL^^^iSoo 

oo(  )oi^9  l^t-iud;   y-*/?  1?^  J't^/  )^^>-'>-^;  ^oQ.»  JA^K^o  .^y^  )oC^  ^^^ 

S2uJL^K^    ^9    ^'"'^  QJL2>0  JoC^  J^^^s^^9   6(K.rf^^9lo   ogLOLSO  IjV^^^   )  7~^  ^^^9 

1,  Pescliilu  :  o>*Va^- 


10 


ful-  207 
v°  a. 


milieu  de  la  Mesopotamie,  entre  le  Tigre  et  VEuphratc,  pour  etre  iine  joie  et  une 
cause  de  salut  ä  beaucoup.  Car  c'est  eii  vue  du  salut  '  que  le  Seigneur  le  fit 
au  milieu  du  pays.  Avec  David  nous  louerons  et  nous  dirons  :  Chantez  au 
Seigneur  uu  nouveau  cantique,  ear  il  a  fait  une  chose  admirable,  et  :  Le  Seigneur 
a  muntre  son  salut,  il  a  revele  sa  justice  devant  les  peuples,  et  :  Tou.s  les  peuples 
de  la  terre  ont  vu  le  salut  de  notre  Dien'-.  Nous  dirons  avec  le  prophete  Isa'ie  : 
Les  lies  et  leurs  hahitants  loueront  le  Seigneur,  le  desert  et  ses  villages  se  rejoui- 
ront^,  et  tout  le  reste  qui  est  dit  dans  le  cantique. 

Quand  tout  cela  fut  fait  et  accompli  et  que  ce  monastere  saint  eut  ete  fonde 
par  lui  dans  toutes  ses  (parties),  —  comme  notre  pere  savait  que  des  le  com- 
mencement,  Dieu,  dans  sa  bonte,  crea  egalement  Thomme  et  la  femme,  *  leur  ^„\^'  ' 
donna  a  tous  deux  le  libre  arbitre  et  les  plaga  dans  le  paradis  de  delices,  puis, 
quand  ils  eurent  transgresse  le  precepte  et  furenl  tombes  et  corrompus,  il  les 
sauva  tous  deux  et  leur  promit  le  royaume  —  il  eut  soin  de  bätir  un  monastere 
pour  les  femmes  et  lui  donna  le  nom  de  la  sainte  mere  de  Dieu  Marie. 
On  l'appelle  aujourd'hui  de  Beit  Ehre".  C'est  Dieu  tout-puissant  qui  doit  en 
verite  etre  acclame  dans  la  construction  de  ce  monastere  et  dans  son  accrois- 
sement  en  piete.  Qui  en  effet  —  songeant  aux  abominations  qui  s'accomplis- 

1.  LiücraJamcnl  ;  eu  confirmation  du  salut.  —  2.  Ps.  xcvii,  1,  2,  3.  —  3.  Isaie,  xlii,  10-11.  —  !•  Gf. 
Bau  Hebraeus,  Chron.  eccl.,  II,  461,  qui  mentionne,  en  1284,  un  vjUage  de  \\'=>l  ^^^  (ou  IV-s/  ß^^j. 


*  fol.  207 

v»  b. 


90  DEXIIA.  —  IIISTOIRE  DE  MAROUTA.  [90] 

K-^  iooi  6«-.]^/;  )t-;  )jo<!  6l^^^o^  )o-^f^  ^  iooi  )p^Ki3ü.ioi  )lo)  ,:>a.  j^ 

jK^9a-:>cL.^^^o  6»-s  K-,/;  '-U^^  J-slo-io  6C^  jyJ,  ).jioio  •.chjj  w,oöi  ^;;>v.aK:^ 
VLbo  It-^oofO  jjoiK^  iy-"*^  ^l  ».l-^M^'K^  Jjboö^o  )lot.-*)JLd  >  iöixJ^ooo     r^cL^eu»/ 

,\OjI    ifjÄi^    IKV)*)  .1  •>    vOOJ^30  •.I^V^    ^^Äi.    >    »  -^^oV    )LiOj    .V^/o    ).^wÄ    ^o; 

.  1^9)^0    j  »VO.^    f^    p^    )^J9   ^"^OO 

p 

.0001  ^1/  )v>o>.t   )..»J^^oa.iL^o  )Li'^^a.aD  vd/  oooi  >  >.°i  ni  jjusoi  j.^  ogu-s« 


]0 


1.  |L-^:-^uo  Ms.  —  2.  Uw  Ms. 


saient  auparavant  sur  remplacement  de  ce  moiiastere  oü  il  y  avait  un  templc 
d'idoles  dans  lequel  on  adorait  les  demons  et  on  accomplissait  des  impiidicites, 
des  debauches  et  des  turpitudes ,  et  le  voyant  maintenaiit  devenu  iine  lia])i- 
tation  sainte  oii  se  trouve  le  baptome,  pere  '  de  la  vie  et  generateur  (r.enfants 
spirituels,  oü  l'on  celebre  les  saints  mysteres  qui  donneni  la  vie  aux  mortels  0 
et  oü  demeure  la  cbaste  reunioii  des  saintcs  femmes  qui  rivalisent  et  chercbent 
ä  se  depasser  et  ä  se  siirpasser  les  unes  les  autres  en  vertu ;  qui  perseverent 
*  lüi.  207  null  et  iour  dans  les  ollices  et  dans  les  prieres  *  et  se  mortifieiit  dans  la 
eontmence  et  les  jeünes  prolonges  —  ne  s'ecriera  pas  aussitöt,  dans  la  stu- 
peur  et  Tadmiration,  et  ne  dira  pas  avec  David  :  Quc  tes  a'urrcs  sont  yrnndes,  10 
Seignciir,  et  tu  les  as  toutcs  faites  avcc  sayesse'-;  et  :  Toul  cc  (juc  mit  le  Scif/neur, 
il  le  fait  dans  le  ciel  et  sur  la  terrr  '. 

Notre  pere  tut  done  cause  de  cela  et  il  n'amena  et  n'attacha  pas  seulemeut 
les   liommes  ä  la  perfection  et  ä  la  force  d'Ame,  mais  eucore  les   lenimes; 
il  plara  un    excellent  fondement    pour   la    construction  de   ces  monasteres;     i» 
il   voulait   voir    Tagrit    accomplie    en   toute    bonne    oeuvre    et    il    oxhortait 
constauiment  ses  babitants  ä  la  piete.   Les  evenements  repondaient  aussi  ä 

1.  Litt.  :  i'  liiere  »,  cur  Ic  mol  (<  baplume  »  csl  föininiu  tu  syiiaquc.  —  2.  V^.   cm,   2'i.  —  ;$.  Ps. 
cxxxiv,  G. 


[91]  VI.  —  SES  (EUVRES.  91 

ou>a--o  o<iQJLiCL.oio  )y.>^-3A    wOjö^-aLi.  ^^s^^^    jLj/   y/;    oo|.!^   .)JL-  w^Jx-ä^ioo 
w»*lvJto  ^Kso  ^cL*;/o  o»©/  oiK..w5  ^^^   liSJiajLao  Jok^  ^t^;  )V-»!  .ov-uio 

.»^N^iOO  V.Q..»  >0    ^•'^^D    )-H®    I^ÖlJsJi     vS/o  .)-:5»     jbuOlO  ).^    ).iflLJl    wOLo/o    ^/ 
^s/j   •.)LlU.,-0    yO-SJJ     UiCL-OiiO    yCH    )o.01    )jL„OO^iO    )j>;01»     Uä-/?     V^^^  (^ '     J^J-^ 

10  ■    r  ^^  ^'^   oi^OL^  ^cuLsJ^o  )oop   ) 902)0^0  j^loji  )..oaji;   jio'^Nvi^ 


*  Pol.  'JOS 
V  a. 


10 


*  fol.  208 
r°  b. 


i»  a. 


sa  bonne  volonte  et  arrivaient  ä  une  belle  fin.  Dien  liii  prepara  im  aide 
excellent  pour  toutes  ces  choses  et  pour  d'autres  bonnes  oeuvres  encore  dans 
le  veritablement  noble  et  pieux  Abraham  Bar  Isou\  son  ami,  chef  et  gouver- 
neur  de  Tagrit,  (homme)  sage,  paisible,  zele  pour  la  foi  et  observateur  *  des  *  loi.  203 
saints  preceptes  vivifiants.  Si  quelqu'un,  ä  cause  de  ses  belles  actions,  de 
sa  foi  et  de  son  amour  envers  ehacun,  Tappelait  second  Abraham,  il  ne 
s'eloignerait  pas  de  la  verite.  II  imita  donc  notre  pere,  s'appliqua  ä  marcher 
sur  ses  traces,  bätit  des  monasteres  et  eleva  des  autels  dans  la  ville  et  en 
dehors.  (Tel  fut) '  le  monastere  de  la  Mere  de  Dieii'\  et  avec  les  revenus  de 
sa  maison,  il  les  agrandit,  les  eleva,  les  amplifia,  les  enrichit  et  laissa 
(apres  lui)  un  bon  renom  et  un  grand  temple ;  il  honorait  beaucoup  et  aidait 
aussi  les  Peres  et  les  moines.  De  meme  que  ce  fidele  a  imite  ici  (bas)  notre 
Saint  pere,  je  prie  (pour)  qu'il  soit  aussi  son  camarade  et  son  compagnon 
dans  le  royaume  du  ciel  et  qu'il  se  rejouisse  avec  lui  dans  Teternite. 

Si  nous  voulions  parier  de  toutes  (les  belles  actions)  de  Mar  Abraham,  il 

(nous)  faudrait  une  histoire  particuliere ;  puisquc  nous  ne  pouvons  pas  les 

raconter  toutes,   revenons   donc    terminer  le   röcit  consacre  ä   notre   saint 

pere.   Tont  ce  qui  le  concerne  etait  en  efTet  prodigieux  et  eleve  au-dessus 

■  des  hommes  de  ce  temps.  Ceux  qui,  au  commencement  de  la  predication, 

1.  II  peut  y  avoir  ici  une  lacune.  —  2,  Ou  de  Beit  Ebre,  Cf.  supra,  p.  89, 


V"  a 


92  DENHA.  —  IIISTOIRK  DE  MAROUTA.  [92j 

jjLSäiUd    ^9    vO"^/    .^CDOL^Od    )  I,  "^O  ^;     OtK^^J^O    y^l    ^^Vi    o/    vOOi^    )oo(    K^l 
)iQJOO|~iOO    )io    (T>  >  V>j    61.^0    -.j-j/    O^U-^ts-iO    OUSOm    «>   \o    Oll).-«.^    y/    JoOJ 

}yZ  )J^-.^Sj>wio  -.«Ju/  jLolsKio  oiK^t..«^^  v/o  .01-^  looi  )..^.«wiu   )io«^rf>\  >q>o 

)K-OL3jo  K-v^!  )i^^-*^po  6uS.-D  ^'^>^;  oul^s^ojlo  IIqjuu.-^  ^/o  .Jl_ioKio 
^ooj!^  ^:io  VÄ^  ,.00  .y^ovL^l  ^^o.  ^cuUl/o  ouuSj  )-i.^  ^ä)  JJ  •jts.^.^^w^f.ibo 
yooC^  )oo(  s^oioK^/  )K^9  jlaai^aL^cu:»  jl/  .)ooi  v.«!!^s.b«^o  j^^Mjpeu^)  jLiöio  oi^^V 
^9  jL«.- luQ^  t  ^  »yOO<,\  •>\  jooi  jL.A.^w-3  ia-^^-ao  .s^oicLw»]]  «3_a>a^  y^^l 
^a^i/  )^09   t"«K^o  jL*oi.^o  \j..„ ,».>a  '.otJ^^'o.*^  ^^t~«^!   ) A.»y....;  )lQJL^^;lK.^a.3o 

^010.^0«^  't-^!  I^öi^/;  )Jüa39  U'y-^l  JLüKdo  . * )..JuVa.^s.^aj 9  )  n  »  VoK^ 
yOooi.J9   a^oKjt/«   ^-«^••/  yOoCSo  ^90|laD  )K.v>jKSi.«^m  oilcL^«\o  jL^^.  V^«~^ 

1.  t-a.ntio  T\Is. 


*  fol.  208    apprireiit*  l'Evangile  regurent  chacun  im   don  ou  denx,   selon  la  parole  du 

r°  b.  . 

bienheureux  PauV ,  mais  notre  pere  etait  comble  par  Dieu  de  nombreux 
dons  et  etait  aussi  riebe  pour  cbacun  d'eux  qiie  poiir  eux  tous.  Si  je  pense  ä 
son  exterieur  et  ä  son  visage,  tonte  mansuetude,  intelligence  et  pbilpsopbic 
y  etaient  peintes-;  si  quelqii'un  considere  sa  science,  il  verra  qu'il  La  r. 
possedait  eminente  et  snrpassant  (celle  de)  beaucoup;  sa  sagesse  et  son 
remarquable  gouvernement,  il  sera  rempli  d'admiration ;  sa  preeminence  et 
son  pouvoir  sur  tont  lo  bercail  de  Tagrit  et  de  bi  region  Orientale,  (il  verra  que) 
jamais  il  nc  s'oublia  et  ne  s'eleva  au-dessus  de  ses  freres  :  il  etait  bicn 
plus  eleve  que  tous  les  princes  des  pretres  de  l'Orient,  mais,  par  sa  grande  i'^ 
bumilitc,  il  etait  envers  eux  comme  Joseph  envers  ses  freres,  et  leur  etait  ä 
tous  comme  une  couronne.  Durant  le  tuiiiulte  et  la  commotion  des  querelles 
f[ui  arriverent  ä  son  epoque,  il  se  moiitra  en  tout  pacilique,  doux  et  patient. 
Si  tu  veux  donc  connaitre  sa  sagesse  et  son  eloquence,   lis   avec  attention 

*  fol.  2u8    le   bei  ecrit   qu'il   a   fait    pour  refuter  *   im    libelle   iiiipie    <le    celni   (|ui    est     i"> 
appele  Catbolique  des  Nestoriens  et  les  autres  livres  de  recueils  des  Peres 
qu'il  fit.  De  ses  jeünes  laborieux  et   de   ses  prieres  puissantes  temoignent 
tous  ceux  qui   ont   eu  rbonnenr  fle  s'asseoir  ä   sa  table   et  qni  rtalent  tres 

J.  Cf.  I  Cur..  VII,  7.  —  2.  LitUr.  :  le  suivait. 


V"  a. 


10 


10 


lol.  208 
\-  b. 


[93]  VI.  —  SES  (EUVRES.  93 

^>^    ^»  1  « V  ^    ^9     OlLcL\i^    .O.^^2>oll     jJo    Oi^    yOli^fJf     y»\'^0    yQL^^jjl     OOOI 
.AIS.9    yOJOI    1q\o    yt-^9   ^vJS.O|  io^  s^oÖl   jK.oK^.iu^w.0    jKwU^^..^)     yo)^  /     <^l 

lOOoh^^xJMo  )ooi  )v^£oo  ioV— ^  jiaJOiO  lo-si;  )'t-^i^/o  jjL^sXaii  o  rf>  ii  t""-^ 
)_sj  I  «  ^  \r>  *  «sfs  :)o«-^)-»  K-^^o^Jio  )ioiK.OQ.^o  )laJopt^  '^Vr»?  ^?  '^^ 
I^JL^Jjdo  .v-V-oi/  )loV-io  lo^io  >qi  \  «.o  ..2LLfl0oU/o  o^-»  otiAji  <3>l  ..oiiooi-a/» 
.')ot^)Ld  ^icu»oi  p  yo\.^l  laio^  :oi.iCLi_s  o^-t  K^j^^jo  K^).v>  ..\»  )^^)^I/ 
.|.^eL^ä\.A  )^/  )ooM»  ycuKSolll  otio  t  >n  ,ot  ^^^^^io  is^V^l/  )oiJ^»  ).^l-*90 
•  Jloi/  ou^^it-  ^^^  «.2Llfl0oil/o  oV~*o  .)..wb.<^jL.^eL^  o  1  Vi  iOt»  yO-Joi;  ^9  )-^^t-* 
)lcnvi.»o<o  )jL*^o  jL^oio  )v^o  ).^/  >Ä.»ajuio^)cu^lK.io  pj  )joi  .^oc^-s/  v^^-^i/o 
)  i  vi  »ot.^  yooil^aL^  |ju.»o  l-s/  )ooii  ^^^«.^^io  |Liu-t-o  >s^/o  U^*^  .  )J^»q.:>q^>^oo 

1.  I^ßt-/»  Ms.  —  2.  o  (pr.)  est  supra  lin. 


eprouves  par  son  abstinence  ' ,  parcc  qu'ils  avaient  honte  de  manger,  voulaient 
rimiter  et  ne  le  pouvaient  pas.  Quant  ä  ses  prieres,  nous  avons  vii  de  nos 
yeux  et  vous  (avez  vu)  aussi  qu'elles  etaient  eflicaces  et  puissantes  poiir  ceux 
qu'il  benissait  et  pour  ceux  qn'il  maudissait. 

J'en  arrive  ä  admirer  Faddition  d'une  lettre  qui  a  ete  ajoutee  a  son  nom. 
Avant  de  recevoir  le  pouvoir  et  Thonneur  du  pontificat,  il  se  nommait  et 
s'appelait  Maroiit,  mais  quand  il  eut  grandi  dans  le  sacerdoce  et  dans  la 
vertu  qui  assimile  a  Dien,  ainsi  que  dans  le  grand  pouvoir  de  sa  (eharge)  pa- 
ternelle,  son  nom  aussi  s'agrandit  et  fut  allonge  et  on  Fappela  Marouta  au  Heu 
de  Marout.  II  apparut  par  (ses)  oeuvres  que  c'etait  avec  convenance  et  ä  bon 
droit  qu'il  avait  grandi  dans  son  nom,  a  l'exemple  dWbmm,  lequel,  quand  il 
crut  en  Dien,  *  et  fut  appele  ami  de  Dieu,  fut  destine,  ä  cause  de  sa  foi,  ä  etre  *  ,„|  208 
le  pere  des  peuples  —  il  est  evident  que  ces  (peuples  sont  ceux)  qui  ont  cru 
au  Messie  —  et  grandit  et  une  lettre  fut  ajoutee  ä  son  nom  et  il  fut  appele 
Abraham,  ce  qui  indique  quand  on  l'interprete  :  le  Pere,  le  Fils,  le  Saint-Esprit, 
la  Foi  et  le  Bapteme".  De  meme,  puisque  notre  saint  pere  etait  le  pere  et 
le  chef  de  tous  les  fideles  de  TOrient  en  meme  temps  que  rilluminateur,  le 
docteur  et  le  sauveur  de   la  servitude  du  demon  et  du   peche,    c'est  avec 

1.  LH  f.  :  par  son  peu  de  nourriture.  —  2.  Les  cinq  letlres  syriaques  du  nom  «  Abraham  »  commen- 
cent  respectivement  chacun  des  cinq  mots  de  l'interpretation.  Ce  passage  montre  bien  que  le  syriaque 
est  le  texte  original  de  celte  histoire. 


V  b. 


r  a. 


1)4  DENHA.  —  HISTOIRE  DE  MAROUTA.  [94] 

)j/    ''^.ÄAJ    ^^wOO!    w»K-io/    ^^wD    .)iol/    OtV>»  ^    .2Lfi0oU/    K-.)-OjJ    .)K-^.^^^;0 

.')Li/   vo^^itsj^eo  )j/   s.MjiJSJ^   Pilo  t  »^  f>\    )j/    lOi^Kl^oo  :oiiVK.*.^OL^  wuooi^ 

)jL.JO    w»0(0K^/     ^^.-OOi    )»QJl  .KliCLD    )jO!    )liU.t-^9     )KsOt-S    )oCSiv»     |jlS^V>K^O  Jj 

•  • 

^  •  •  • 

•VOOI^    w*f^O    ).äCL^^    )jOi^    ^/    I-Ül^    ^OIQ^SL^Q^»    |jL^9a^    >«^*^l/o    -.v^ÖlQ.JLd    v.AJL.dO 

^b.  '^.jo/o  Oi^o«»o  OMQ-,v/  ^ctSJi  .oilo<^o  n  m  »o>JJ   ^»    )K.-jlji    v\\o»   ^>o 

^^^^9   O^Ä  po    .OlV^i/    Ooio  ^"^s.«-**!/©    )jLdO    Oipi/    ^iVio    JKjLdjO    .OU^Ol^^      lU 
61-SJ   ^^wD  ^^si.O  .K-V^    )KjL»po  '^^b.  yt->^0   vui^^O  ILd^O^  ^Q-flO  ..OtViO^    loMtSJ 

JJo  M' *v>  Jl/   -ooiU/    )Jo  sJl-^Kjl/  jJo  .)l-s;oVo  )Va^j   .|Jl_jo  )y  ^  ^ 

""^«.^CM  v5^j)-'  o(.^a>^;  0001  >  >*^S  •^).^o^»  y-*\^  .>  «»  « \  .«o  vooj^  looi  )^p 

1.  Ms.  om.  V\- 


raison  qii'une  lettre  fut  ajoutee  ä  son  iiom.  Chaqiie  fois  qiie  je  repasse  ses 
vertus  dans  nion  esprit  et  que  je  ine  rappelle  sa  saintete,  je  gemis  et  je 
souffre  de  ce  que  moi  qui  ne  suis  pas  digne  de  la  poussiere  de  ses  pas  et  qui 
ne  suis  capable  de  rien,  je  nie  tronve  eleve  ä  la  place  de  ce  saint  par  les 
jugements  inefTables  de  Dieu.  II  est  un  mur  et  une  armure  puissante  et  invia-  5 
foi.  209  cible  pour  tout  son  troupeau  en  meme  temps  *  qu'une  couronne  et  un  snjet 
de  gloire  pour  toute  rp]glise  de  Dieu.  II  se  rejouit  dans  ses  cliers  fils  et  vit 
leurs  bonnes  actions,  il  vieillit  et  fut  rassasie  de  jours.  Comme  il  est  cncore 
öcrit  du  patriarche  Jacob,  il  vit  ses  enfants  et  les  Hls  de  ses  enfants  ',  il  rcQut 
la  recompense  de  ses  bons  travaux  meme  des  ce  monde  et  s'en  rejouit.  10 

VII.  S.v  MouT.  —  A  la  fm  de  la  vingtieme  annee  de  son  episcopat,  il 
termina  sa  lutte  et  sa  course  et  annonga  sa  mort.  Une  et  deux  fois  il  Tut 
malade,  il  en  revint  et  reprit  des  forces,  puis  toinba  malade  de  nouveau. 
Quand  il  fut  pres  de  rendre  son  Ame  a  son  inaitre,  il  s'agenouilla,  pria  et 
benit  la  ville  de  Tagrit,  ainsi  que  tous  ses  liabitants,  Iiommes  et  femmes,  15 
pctits  et  grands.  II  ne  se  troubla  pas  et  ne  craigiiit  pas,  mais  il  demeura 
tranquille  et  sans  agitation  ä  Tbeure  de  sa  mort,  avcc  un  visage  paisiblo. 
Tous    les    liabitants  de  la  ville   etaicnt  dans   Tangoisse  et  la   soulfrance  et 

1.  Cf.  (Jen.,  .xi.Y,  10;  XLVi,  5-27. 


(951  ^'IT.  -  SA  MORT.  95 

0 

JIS»/   JL^»/     |1    ^D    K-l^.^    ^-1    O.Ol    .^io/    )JLtJ5   ^   ^;    JJ     .-^»Z    vQ_»/;    )JL-; 

r>  .)K^u^  )io  ^  » <y>  ^  s-tlSlao  - . oiJ^aji JSwd  oujl2ü  «^ouS  -.oi-ia^)^  s^o(oV^.«O)0L^i 
^^  :JLäjo  I^-ä^  )KjL.^-io  ^Is  yooi  \  'K)  ^asoo  r>  ,y »  \ .d  ^oCSwD  qjuldI/o 
.'))^^i.,^D  )L«ojo  )v^-*)L2  l^otj  )  ^m'S>  ..#010  ««Wo  ».^^...ÄQ^o  ^^o  y^^-^  >  v>ö  n 
jK^^aMt^N^o  Ka^  |v>  n  ftviN.,^  s^oio  V)  foo  .ogi^  Q^oKl.l/9  ^^j^o  ^;*^^^^^/  ^d 
Of..^:^    >oa^  ^^Ol^o  .w^Kao  ));.^CL^«Jii  Kjlji9   V-*|L:d  ^VK.::»  )K  •>  n  •>  «JK»  «^  o 

1'^    |l^.9K.:>o  oilcL^v^f  >   n  iv>  »ot.^  ^3     'Wm  ! » v>  ■«■'  )j;o(Q^o     )LjL39Q-00  )jp09   Oi^ 

OtlÖ  N*-5;  ^1  0  <=>  » SJ^.^  JL-Ä^^^  ^^^^  ^f;  00|.ISi  .yOOt  »  \\  ^CL^'^O  )oC^  vOOib^ 
"""^N^  >Q.MpO  I^V-^  ^£Da.MJ  -JoC^  ^t^^;  K^j'^K^O  )  t  »»,f»  yOO(JS^90  vO^/9 
JK^OIQ^O    ^^^    ^^     9t.iÜO  .^JL««    ^90^    ''^K^    ^<     «fJ^JjO        .)Ju/     ^*JLd    ^Oi^wO 

1.  h^<">o  Ms. 


*  lul.  209 
r»  b. 


*  fol.  209 
v°  a. 


pleuraient,  poiir  ainsi  dire,  afin  de  raccompagner  ä  cause  de  leur  amoiir  pour 
liii  et  pour  ne  pas   etre   prives  de  sa  vue  et  du  commerce  de  ses  prieres. 
G'est  le    moment  de    comparer   la   premiere   rebellion  *   contre   lui   et    leur    ♦  foi.  209 
adliesion  actuelle  dans  son  amour  et  nous  louerons  Dieu   qiii  a  tout  fait  et 

5  qui  finit  par  donner  la  preponderaiice  au  bien.  Aucun  saint  ne  pouvant 
fuir  la  coupe  de  la  mort  ä  laquelle  fut  condamne  notre  pere  Adam,  il 
s'etendit  doucemeiit  dans  son  lit  sans  qu'il  put  s'apercevoir  de  son  ago- 
nie  pas  plus  que  ses  disciples,  et  il  mourut  dans  une  bonne  vieillesse. 
Tous   les    clercs    se    reunirent,   ainsi    que   tous    les   liabitants  de    la  ville, 

10  hommes  et  femmes,  toutes  les  tailles  et  toutes  les  classes,  puis  ils  enseveli- 
rent  ce  pur  vieillard  avec  honneur  et  grande  pompe,  en  se  lamentant  et  en 
pleurant  d'etre  prives  de  lui.  Ils  le  mirent  dans  un  sarcophage  dans  le 
Saint  baptistere  le  samedi  deux  mai '  de  Tan  neuf  cent  soixante  (649),  puis 
tous  les  jours,  durant  cinq  mois,  ils  lui  firent  memoire,  offrande  (du  saint 

15  Sacrifice)  et  souvenance,  confiants  que,  par  ses  prieres,  Dieu  se  reconci- 
lierait  avec  eux  et  aurait  pitie  d'eux.  Nous  aussi,  pecheurs,  nous  le  sup- 
plions  afin  que,  par  les  prieres  de  notre  pere,  de  tous  les  saints  et  sur- 
tout  de  la  Mere  de  Dieu,  le  Seigneur  prenne  pitie  de  tous  les  hommes  et 
les   ait  en   misericorde;  *  qu'il  nous  aide   pour  sauver   notre  vie;  qu'il  nous    *  loi.  209 


v°  a. 


!•  Synchronisme  exact. 


m  DENHA.  —  MISTOJRR  DE  M AHOUTA.  [9()] 

)JSoLiy     V>  •>    K^|.^^f^O    .OlK^V^    CH^^Jl^O    Ollp.^    Ot.^O.'^KJtO   OUL'^    )V-^<^      '  i^  ^Z 

•  •  •  •  V 

)K»  1  'S;  > ..   v>  jicLw^^oo  )io9^^o  jLnöK^io  jJUfLw.  ogi^  ^'^.„^J^jo  .6^^v^^-^<^ 

•:*^.A^o{  ^-.oc^K^  ^Q^«.^o  ^j\  *>  ^o  )^oi  :).Ju.t^ 


*  fol.  209 
y  b. 


10 


.jKju»^  jKjLi^  K^'f^9 

1.  ]t>^'rM  [sie)  Ms. 


envoie  tout  don  utile ;  qu'il  fasse  regner  sa  paix  et  son  salut  dans  toute  la 
creation  et  surtout  dans  cette  ville,  qu'il  liii  augmeiitc  les  biens,  qu'il 
Tontoure  de  sa  craiiite  et  de  sa  force  comme  d'uii  mur  et  d'avant-miirs, 
(jiril  la  garde,  qu'il  en  chasse  les  disputes,  les  combats,  les  rebellions  et 
les  plaies  funestes;  qu'il  la  rcmplisse  de  paix,  de  salut,  de  sa  joie  et  de  5 
raboudance  dos  biens;  qu'il  nous  conservo  tous  dans  la  foi  orthodoxe  et 
dans  l'observation  de  ses  saints  commandements  jusqu'au  dcrnicr  souflle 
et  que  nous  fassions  ce  qui  lui  plait  durant  toute  notre  vie,  afin  qu'apres 
avoir  imite  les  excellentes  actions  de  notre  pere  nous  arrivions  avcc  lui  ä 
la  fm  bienheureuse  et  ä  la  part  (ä  Theritage)  qui  echoit  aux  saints  dans  u» 
la  lumiöre.  Tous  en  meme  temps  rendons  gloire  et  action  de  graee  au  Pere, 
au  Fils  et  au  Saint-Esprit,  niaintenant  et  toujours  et  dans  les  siecles  des 
siecles.  Amen. 

Fin  de  l'Iiistoire  de  Mar  Marouta,  metropolitain  de  Tagril  la  ville  bönie, 
•  ini  ju.,!    ,jui  fut  ecrite  par  le  venerable  et  saint  Mar  *  Dcnha,  metropolitain  de  la  memo     '•- 
sainte  ville  de  Tagrit. 


TRAITE  D'AHOUDEMMEll 


SUR  L'IIOMME 


INTRODUCTION 


Le  commencement  de  ce  traite  est  conserve  dans  le  maniiscrit  syriaqiio 
add.  14620  du  British  Museum.  Ce  manuscrit,  ecrit  d'une  maiu  nette  et 
reguliere  du  ix"  siecle  ' ,  renferme  quelques  traductions  d'auteurs  grecs  et 
un  opuscule  d'un  auteur  nestorien,  David  de  Beit  Rabban.  De  14  cahiers 
(ou  140  feuillets)  il  ne  reste  que  le  cahier  12  et  quelques  feuillets  des  cahiers 
10,  11,  13  et  14,  entout  30  feuillets. 

Ahoudemmch  nous  apprend  ici  qu'il  a  dejä  compose  uu  traite  sur  Thomme 
microcosme  et  qu'il  ne  veut  pas  traiter  a  nouveau  des  memes  matieres;  il 
veut  seulement  exposer  aux  amis  de  la  science  comment  Thomme  est  forme 
de  deux  parties  qui  ont  chacune  leurs  Operations,  bien  quVdles  ne  constituent 
qu\me  seulc  personnalite.  11  traite  d'abord  de  Tarne  et  de  ses  puissances  ou 
facultes,  puis  de  Tunion  de  Tarne  avec  le  corps  et  en  particulier  des  sens 
du  Corps  et  des  membres  qu'il  nomme  directeurs.  II  explique  ensuite  ä  sou 
point  de  vue  le  mecanisme  de  Tacte  liumain  pour  montrer  qu'il  procede  de  la 
personnalite  unique  de  Thomme. 

Les  idees  philosophiques  de  Thegcmonic  de  la  raison  et  de  la  [Mao^nq  (II, 
2°  et  III,  1°)  sont  d'Aristote.  Le  röle  de  la  volonte  qui  est  en  dehors  et  au- 
dessus  du  corps,  la  theorie  des  membres  directeurs  (dont  on  trouve  ä  peine 
quelques  idees  dans  Ilippocrate  et  Galien)  et  celle  qui  place  la  source  de  la 
sensibilite  dans  le  cerveau  sont  plutöt  personnclles  ä  Tautcur.  Les  idees  chre- 
tiennes  se  reconnaissent  dans  le  röle  donne  ä  la  liberte  et  ä  la  personnalite. 

Au  point  de  vue  theologique,  il  est  remarquable  que  T auteur  n'emploie 
pas  le  mot  nature  mais  seulement  le  mot  personne ;  il  insiste  beaucoup  sur 

1.  er.  Wright,  Catalogue,  p.  800-803. 

PATR.   ou.   —  T.   III. 


98 


TRAITE  DAIIOUDEMMEH  SUR  L'HOMME.  [98] 


la  divisioii  de  riiomme  en  deux  parties  et  n'emploie  pas  la  lociition  «  une 
nature  »,  ce  qiii  scrait  plutot  contre  les  Jacobites,  car  chaciin  chereliait  dans 
le  compose  humain  des  argumeiits  en  faveiir  de  sa  tlieoiie  de  Fincarnation. 
D'autre  part  il  emploie  les  mots  «  une  personne  »,  ce  qiii  est  ceitainement 
contre  les  Nestoriens  ' ;  nons  sommes  donc  encore  conduits  par  lä  ä  considerer 
Ahoudemmeh  comme  un  dissident  Nestorien  rattache  par  liasard  au  mono- 

physisme  ^ 

Le  slyle  du  prcsent  traite  est  diffus  et  charge  de  repetitions,  Tauteur 
semble  bien  ecrire  au  courant  de  la  plume  sur  un  sujet  deja  traite  par  lui, 
comme  il  nous  Tapprend,  dans  son  ouvrage  sur  Thommc  microcosme  (II,  5°) 
mentionne  aussi  par  Ebedjcsu  (cf.  supra,  p.  11).  11  est  du  moins  remarquable 
qu'au  uiilieu  du  vi^  siecle  la  philosophio  grecque  ctait  entierement  assi- 
milee  chez  les  Nestoricns,  leur  langagc  pliilosophique  etait  riebe  et  souple 
Sans  aueun  emprunt  de  mots  grecs  et  les  tbeorics  dWristote  etaient  complc- 
tement  demarquees  et  melangees  a  des  tlieories  etrangeres  au  point  de  con- 
stituer  une  philosopliie  originale. 

Notes  sur  le  texte  des  histoires  d' Ahoudemmeh   et  de  Marout\. 

L'histoire  de  Marouta  renferme  un  certain  nombre  de  tournures  grecques 
qui  temoignent  que  Denha  avait  sans  doute  etudie  cette  languc.  Cependant 
il  ecrit  95«  ^'^^-^■^  qui  repond  assez  peu  au  pluriel  grec.  Le  manuscrit  est 
Hiauvais,  non  seulement  parce  que  Teuere  a  presque  disparu  par  endroits, 
mais  aussi  ä  cause  des  omissions  et  modifications;  il  a  deja  ete  corrige  comme 
on  le  verra  aux  variantes.  D'ailleurs  la  comparaison  d'un  passage  7'2-,.n  avec  le 
texte  grec  original  donne  une  idee  des  allerations  subies  par  le  texte,  c'est  de 
cette  maniere  que  nous  expliquons  aussi  les  nombreuses  diffcrences  entre  les 
citations  bibliques  et  la  Peschito. 

Le  ms.  ne  renferme  aucune  voyelle,  mais  seulement  des  points  diacri- 
liques,  le  scribe  prodigue  les  clil's  :  i^-i-shi- 1",„:  -o,o^ij;  ^.^^iv^  '•«„;  ^f^r-i  '>\-  ilv^i  '-,; 
«'t  les  ribouis  :  ^:-«>v^  -^'V,  --'■^  v-^oi  '>-,,:  ,j-*^  ■'■'■,■  -soi  »v  Lorsquc  nous  avons  supprimt' 
un  riboui  ou  rcgularise  quelque  mot,  nous  avons  donne  la  lecon  du  ms.  aux  va- 
riantes. I^e  scribe  na  pas  une  maniere  uniforme  dV'crire  les  mots.  On  trouve  : 
oiis^^i  &3y  et  \f^r  '"'■':.■  ,1  ■':.•'.  etc.;  i^^m  i-v,  (Ms.  et  non  l'edition)  et  iu<"  •^".,:  t^u^^>%'-ij  et 
ts-w»^  7-j,,  7'..;  ULJ/  -^:i:i.  :;:!,„  et  .jLJi^(Ms.  ct  iioii  Tcdition)  »'„;  y^i  •-^  •^',  ^'i  1-*^-:^  '<\  •^',,  '■",:,: 
^::iLL  '.i,„  (jI  ^»l  Vi,:  lyi^Mj  •«,  et  );^ii  :»j„ :  (1 .9/  17,.,,,,,  7i„  et  M/  ■^'i,,-  M^me  diversite  pour  les 
noms  propres  :  itoov^  ."-«\. »  et  aillcurs  injo;^':  va>a*auL/  7;^,,  et  vÄ>a.|.flDpL/  7'.i,;  il^^^  -'i„  «<■•-..•.  ^t 
|i5)^Hs,,_  s'.ij-,  j^oi  2-j,|  el  ^o).  (.10,^,:  a»;p  r.(>,3  et  uso.^j  7i'^. 

1.  Au3;i  cerlaiiis  niss.  d'EbedjösU  suivis  par  Assoiiiaiii  uiil  ?-ub.>liLui3  Ic  pluriel  N*^^  au  lieu  cl  place 
du  singulier  qui  doil  llgurcr  dans  le  tilre  du  prösent  Iraitö.  —  1.  On  peul  encore  faire  valoir  en  fa- 
veur  de  ceUe  opinion  que  le  Nestorien  .Tean  Bar  Zugbi  eile  Ahoudemmeli  au  milicu  de  grammairiens 
Nesloriens  comme  r6v6quc  Jesudenah,  Klie  de  Nisibc  el  Josi'pb  Huzzila.  Cf.  Assemam,  K.  ().,  III,  i, 
308. 


[991  IXTRODUCTIOX.  99 

Nous  avons  laisse  avoc  Ic  manuscrit  rr'^'.  •'•^o  au  lieu  de  /-r'*'??  cf.  76^,  et  lov^j^^i^ 
au  lieu  de  i-or-*-^.  La  grapliie  est  eu  general  soiguee  et  reguliere,  cependant  If 
vav  est  asscz  souvent  uiii  a  la  lettre  qui  suit  :  f^op  *\;  i^^^^<»^  j'.;  ^^  39,.;  oj-^i^a  40^; 
p;>ixo(pour  ppx:^)  'is^  etc.  II  eu  est  de  meme  ici  du  Ms.  146'20  ' . 

.J'adresse  enfiu  tous  mes  remerciments  ä  M.  Kugeuer,  professeur  ä  l'uui- 
versite  de  Bruxelles,  qui  a  bieu  voulu  relire  loutes  les  epreuves  du  present 
travail;  ä  M.  Brooks  qui  a  compare  une  deruiere  fois  les  mots  douteux  avec 
le  Ms.,  et  a  M^'  Graflin  qui  m'a  rendu  de  nombreux  Services  au  cours  de  cette 
publication. 

F.  Nau. 

Paris,  noveinbre  l'JUö. 

1.  Nous  apprenons  que  M.  Kmosko  a  publie  [Oiiens  chrislianus,  III,  p.  384-415)  une  homölie  syriaque 
altribuee  ä  «  Marülhä.  »  Sans  aulre  indieaüon  et  a  monlre  qu'elle  etail  plus  probablement  l'oeuvre  de 
Marouta  de  Maiferqat  (cf.  siipra,  p.  52,  note  1).  Nous  ne  l'avons  pas  mentionnee  d'ailleurs  panni  les 
(j'uvres  de  Marouta  de  Tagrit  ^cf.  siipra.  p.  55,  II). 


♦  ♦ 


).JL./    Oi^K^/    )-JL^i.»J    ..)-JuJ^1    OfOcDO^J    )l»aio»lj    )lK-K-w.    )iaJL3i»K.boA* 

.)oiJ^9  v^öiot-Ai.»  jia^md   K^)K^K-w,   >»t-'!    yujtl**i/  )i^csi^   )>n  ^  r  ^  ^»io» 
)la-n  rr>  ^  .|t-^?o   f-i^aj;   .v^b^2t-io  vöjLbo  ^VK\  j^-JU^i   oojj   ^-^^  ^^^ 

otlojK  wiin^  ^/  ]1J   .o(lio\  "^yJ^j  Jio   vÄjÄ^   cxlauLioj  (jutJaSLi  'ja-w^i>ca 

1.  ov-seja^M  Ms.  —  2.  ov=»oai.<  Ms.  —  3.  om.  Ms. 


*  fol.  2« 
1"  ;i. 


TRAITE  D'AHOUDEMMEH 
SUR  LA  COMPOSITION  DE  L'HOM^IE 


r°  a. 


I.  ExoRDE,  Comment  Vhomme  pcid-il  etre  nn  cn  ilcu.v  partics'  ? —  *  Com-  *  fol.  2(J 
prendre  de  maniere  exacte  le  predige  de  la  composition  de  rhomme  est  (le 
privilege)  d'un  esprit  instruit  par  la  grtice  divine  pour  comiaitre  exactement 
le  secret  des  oeuvres  de  Dien.  Car  de  ce  que  rhomme  est  divise  cn  deux 
parties  :  Fame  et  le  Corps,  il  a  graiide  difficulte  ä  s'elever  jusqu'ä  une  exacte 
investigation  de  la  composition  de  ce  prodigieux  instrumenta  II  n'est  pas 
seulement  ardu  et  difficile  de  le  scruter  qiiant  ä  la  distinction  de  ses  parties, 
mais  aussi  quant  ä  sa  personnalite  qiii  est  une  et  unique  dans  (ses)  actes, 
(ses)  oeuvres  et  ses  paroles.  Comment  chacune  de  ces(deux)  parties  de  l'homme 

1.  Nous  ajoutons  des  titres  dans  la  traduction,  afin,  comme  nous  l'avons  dit,  d'y  introduire  un  peu 
de  clarle  et  de  guider  le  lecteur.  —  2.  (txüOo?  9ay[;,a(Tr6v.  Cf.  Eccli.,  xliii,  2. 


ini  TfLUTE  DAHOUDEMMEH  SIR  LHOMME.  [iVT 

•    j^Äoe   In        -   l>*o  1  r>   Lci-3  ot'c>iv>   ^^o«   ^-^   1^—   1^—  ^"^o  :Lxj,^   bei 

I  ,.n    \    U^i^c-=   ::>^   ^11   .jK^'n.N    IIa— »—3   Uo-^i'o   )La-a_A   ),— s 

.  rl^   A^U  i;  ^  \  ■^.    Liwiusc  .jL^    I^JLi.c    Li:i.a_-s    yccn-bo«    l^>_^DI^vJlO    Lio*. 
L-2C— sc    Loc-tc    *->-^x      1-^—    ^-— 2*«^oc     «a— \k_5     OCü    I^^wi-SC      I^^Ju^i    ^JJC 


[ 


söQt-elles  distinctes  dans  eelte  personne  uniqne,  et  divis^es  par  les  proprie- 
les  de  leurs  opeFations,  chacime  dans  son  domaine?  Comment  encore,  avec 
f^iueo'rde  e:  te,  avec  nnite  singuliere.  concoureiit-elles  en  un  prin- 

'..^ .     ijnique  de  töBtes  les  ceaTres^  des  actes  et  des  paroles?  —  e'est  trcs 
düBcile  ä  eoimaitFe.  C'esI  \ä  en  effet  le  chemin  et  la  voie  qai  sert  dentree "  ä     s 
toate  d€>ctriiie  concenmnt  (Fhomme] .  A  cause  des  nombrenses  qnestions  agi- 
tees  de  temps  ä  antre  par  les  amis  de  la  science,  Je  vais  parier  brievement  de 
ITiomme  Im-m^me  afin  de  tranqnilliser  Fesprit  de  ceux  qui  le  demandent. 

IL  De  l'ame.  P  Son  importance.  —  Commenrons  notre  etude  snr  rhomme 
par  Yäme.  Elle  est  en  effet  le  principe  et  le  fondement  de  töüs  les  actes  et  de    in 

ites  les  o&nrres  et  paroles:  e'est  par  les  mouvements  de  ses  Operations  qne 
:  -le«  do  Corps  Tieiment  aassi  en  evidence.  Car  ce  compose  de  la  personne  ^ 
sin^..  ^  de  rhomme  est  double,  aassi  son  Operation  et  ses  mouvements 
'manifestes)  par  les  actes^  les  GBnvres  et  les  paroles  sont  doubles  (egalement  i : 
les  uns  tombent  sons  les  sens,  f andis  qae  les  autres  sont  an-dessus  des  sens  i^ 
et  ne  sont  perr-os  qne  par  l'intelleet^  En  effet  la  vue,  Fonie,  Fodorat,  le  tact 
et  le  goüf  avec  le  sens  Ini-meme  et  avec  Foperation  de  ce  sens,  comportent 

T.  £r>/.  .-  ea  ane  clio=e.  —  1.  LitL  :  qui  frale  rentree.  —  %.  Cest  le  Utre  donne  a  ce  traile  par  Ebe<l- 
-soAiÄ»  lasaj  j  "^.i..  u  ne  fa^  don£  pas  ecfire  ]»9Zia   aa  ploriel}-  Cl  inpra,  p.  11,  note  3.  — 
4.  Ltti.  :  ^fSi  la  scieace. 


*  fol.  2»; 

i'b. 


^103]  IT.  —  DE  L'AMl«:.  103 

^JU^Ji.  V)    )wlU'f^9     OtJS^f     )Iä.JL.^    ^^     jy^    )^^    ^^^iiO)    )^^,«wu..>    )    ^f>0  \     ^;^^ 

)K^»  JK^jo  )K.iCL--  .^-icu^  Jl..^-*:^  ^--uöt  ^/?  ^^IVi  lioJt  S\v>  oi^  K-./ 
ool  jK^o^o  .)ia  ni  ».  n  6ii.Q~2L-^o  .ouK»/  )la«^«VJi  )^^h  ^^  6(ia.jL^.d 
jla.^  ^^  "^^flo   ).jLw.   yo^   OQ^I   ^«t-jf   Jv-^K.^a.^    |Kml^)    JI.-.«^^^^ 

1.  Ms.  om.  0-  —  2.  li>»»^ao  Ms.  —  3.  ^^U  Ms.  sie  iiifra.  —  4.  «La».*;*  Ms. 


encore  autre  chose  qui  ii'est  concu  et  atteint  que  par  rintelligence  et  la 
science  de  ceux  qui  scrutent  les  actes  et  cherchent  ä  en  obteiiir  uue  exacte 
connaissance.  Aussi  nous  commencons  tout  d'abord  par  etiidier  en  particulier 
chaciine  des  parties  de  riiomme,  puis  nous  avancerons  et  descendrons  dans 

•'»     uolro  traite  'vers  ces  choses  singulieres  et  personnelles  qui  se  decouvrent    ♦  r,,i.  20 
dans  cette  unite  persounelle  de  riiomme. 

2°  Ses  puissances  et  leur  classißcation.  —  1/äme  a  deux  puissances  '  :  la 
raison  et  la  vie-.  La  puissance  vitale  a  deux  Operations  qui  s'elevent  aussi  au 
rang  de  puissance  :  la  colere  et  le  desir  \  Le  desir  est  entre  deux  autres  ope- 

i'i    rations  :  la  moderation  et  le  dereglement '.  La  maliee  du  desir  est  le  deregle- 

ment  et  sa   honte  est  la  moderation.  La  colere^  est  aussi  entre  la  crainte  et 

la  vaillance''.  L'operation  qui  est  faite  avec  la  vigueur  de  la  colere  est  bonne, 

mais  Celle  qui  faiblit  devant  les  passions  et  qui  craint  la  mort  est  mauvaise. 

La  puissance  rationnelle  a  d'autres  puissances  qui  aboutissent  aux  actes' 

1.  Nous  Iraduirons  loujours  U:^-  par  «  puissances  «.  Le  mot  «  faculles  »,  plus  eloigne  de  la  racine 
syriaque,  serait  souvent  excellent.  Le  grec  eorrespondant  semble  etre  oyvi[ij'.;.  —  2.  Cf.  Aristote,  De 
(Uliina,  in,  3  :  'ETiet  6s  o-jo  S-.apopai;  öp'Ülovxat  (liXta-ca  ir;j  'I/'jyr,-;.  -/.v/rßti  ■zt  -zf,  xati  TOJtov,  xat  tw  voiTv....  — 
3.  La  raison,  la  colere  et  le  dosir  se  retrouvent,  seinble-t-il,  dans  le  te.Kte  suivant  :  ttj;  •l-jyja  xatx 
n).iTü)va  [j,£(>iri  Tpia-  XoyKTcixov,  Oy(i'.xöv  xai  £m6y(i.YiTix6v.  Ms.  grec  de  Paris,  n°  2599,  fol.  181.  —  4.  Les  clas- 
sifications  analogues  sont  frtiquentos  cliez  Aristote,  par  exemple  :  Swspoiüvri  S'  satt  [ii^ÖTri;  ixo/atria; 
v.at  ävatT6r;aia;.  E(h.  L  21.  —  ö.  l^-vi*.  —  OujAci;  et  pourrait  aussi  se  traduire  par  avopsva.  —  6.  cf.  Aris- 
tote, Etil.  EiuL.  in.  1  :  Ifilo-i  iü;  y-,  \ii<rri  otäSiffi;  OpaTuöriTo;  xai  osO.ia;  £aTtv  avopsia.  Sic  EÜl.,  I,  20  et  E'/i. 
yic,  II,  7,  —  7.  Lill.  :  qui  se  conipletenl  par loperalion. 


r  •  b. 


10'.  TRAITK  DAIIOUDEMMEH  SLR  I;II():\IME.  [1041 

jla.m  i>>ci    K^i^^  ».j^ooi   ^«9    0,01  .)L-3L.>a^w^\   jjooi   K.«^^   ).^^^o  .)^s.:bQ..JS> 

^^  .Jlij^^^!  ^-oC^!  UXioa»  loix  ^  -^p«  ..^^»cl^   ^o,  ^,   o.o, 
vjaa.^^^0  )jLi^9   ^flciol  ♦  Jlojy  ^\-v>  ^.io  j,.-^  f^^  loS.  )j^o.o^  JL.»^^  ks.^;U/j 

•  * 


ei  se  fönt  (aiiisi)  connaitrc  :  la  connaissaiice ',  Ic  raisonnemenl  ■',  rinlelli- 
gencc'  et  la  penseo'.  Lo  raisoiiiicment  est  place  entrc  le  dcsir  et  la  colere ; 
la  connaissance  entrc  rintelligence  et  le  raisonnement ;  rinlelligence  cntre  Ic 
calme  et  l'agitation';  la  pcnsee  entre  Tobeissance '''  et  la  dcsobeissance ', 
cliacuii  cFeux  est  Faide  et  le  defenscur  de  son  compagnon  qui  lui  est  uiii  par  0 
Topcration  de  Facte,  laqiiclle  (Operation)  met  en  cvidence  Ics  puissances 
cachees  dans  Farne,  l.e  dcsir  et  la  colere  nous  poussent  ä  toiis  les  actes  pour 
nous  en  approcher  011  pour  nous  en  eloigner;  cliacun  d'cux,  cn  cfTct,  est  situe 
entre  deux  Operations  :  le  desir  nous  rapproche  et  la  fureur^  nous  eloigne. 
Cela  a  lieu  aussi  chez  les  animaux  qui  sont  prives  de  la  parole  et  du  raison-  10 
ncnicnt".  Le  raisonnement  nous  pousse  ä  Faccomplissemcnt  des  Operations; 
quand  il  a  öte  mis  en  mouvement  par  une  puissance  intellectuelle  vers  quel- 
qu'uue  des  Operations,  la  pensee  rctient  et  FintcUigence  modere  cette  puis- 
sance, car  cliacune  d'elles  efTectue  sculement  ce  qui  lui  est  propre  vers  Fune 
en  parlicnlier  des  Operations,  par  exemple  vers  la  sagesse,  ou  vers  la  science,  15 
ou  la  prudence,  ou  les  oeuvres,  ou  Facte  '".  L'oeuvre  et  Facte  sonl  uu  nalurels  ' ' 
ou  artificiols,  s'ils  sonl  accomplis  par  Fart  ou  par  le  raisonnemenl. 

1.  yvwat;.  —  2.  /oytano;.  —  3.  voO;.  —  'j.  ewoia.  —  :>.  tapa^iQ.  —  0.  eOiteiOeia.  —  7.  aTteiOeia.  —  8.  öpYrj.  — 
'.).  Cf.  Aristoti:,  l'Jtli.  Eu(J.,  II,  10  :  H-jp-öi;  ixev  ojv  y.ai  £ÄiOu!J.ia  xai  toT;  Or.piot;  OT:df.y£i.  —  li>.  Sage^^sc, 
science,  pruderico,  o:uvrc  et  acte  sont  donc  des  operalions  edectuOes  par  les  puissances.  —  11.  II  faut, 
semblc-t-il,  ajouler  ici  :  «  s'ils  procedenl  de  la  naturc  ». 


[105J  II.  —  DE  LAME.  105 

..vOOt-K.-./     K-U-^D    |.A^4-S    )K.^^;io     JJOOIO    l-^yJ^O    |  -)  fcg^Q  ^,     Jloi^^w^SOiO 

^1/  )v^j  j)a^  ).x-ajj  JK^'^^^  ^,  ^oi  *  .)>s5^o;o  )K^;o  )ia^^  ^.; 

»a-Vä  ^;   )joi  .JLdoäjo   )Kia-a^  ^.io   J-j^i   fh^y.^  vs/,   ^/   .|ju^;o  |jooio 

r,     ..^äjiQlJ^  .röJt^^^  V-^^poo«  Ji^-^iaDj    )Ki.^.-:^  1jl3Jl.\  v^i^ioo     JKioi^jJ 

jLjua-auOo   .JLaoÄjo   )KiCL_a-«jo   lioiJi^.,.^»    Jj^i^OÄ    ia.'S.   )^^iCL.\  jLiojLioo 

1"    cH.joa2i^  "^^"^i^  )ooiJ   Jio  .jloiKw^ioj   vOo6o  )pLi.o  :JJLOaix>o  )fiocLaL--o  )Ki.^^ 

*  ♦  . 


*  fol.  2C, 
V"  a. 


v"  a. 


))"  /?o7e  f/(^.^  puissanccs  de  l'ämc.  —  La  raison,  Ic  raisonnemeiit,  la  coniiais- 
sancc,   riiitelligencG   et   la  pensee    se   Iroiivent   naturellemeiit   dans    Lame, 
commc  la  vie,  le  desir  et  la  colero.  *Ces  proprictes  de  l'ame  se  revelent  el    *  loi.  21; 
sont  saisios  par  nos  sens  avec  (celles)  du  corps.  La  connaissance,  par  sou 

5  Operation  sur  l'äme,  Femporte  siir  le  raisonnement,  l'intelligence  et  la  pensee 
—  de  meme  quo  la  science  l'emporte  sur  la  sagesse  et  la  prudence,  —  car 
eile  '  est  proche  des  choses  divines  et  eile  eleve  l'äme  ä  la  connaissance  des 
clioscs  cachees.  L'intelligence  regle  le  raisonnement  et  sert  (ä  diriger)  la 
connaissance  vers  une  oeuvr(?  de  perfection,  de  sagesse  et  de  prudence.  Par  un 

10  jugement  prudent,  la  volonte  est  fortifiee  et  affermie  contre  les  passions  et 
les  mouvements  de  la  nature;  eile  sert  l'intelligence  et  fortifie  le  raisonne- 
ment et,  par  son  Operation,  eile  les  reunit  tous  deux  dans  sa  puissance  pour 
recevoir  l'operation  de  la  connaissance-  et  frayer  un  beau  sentier  ä  la  raison 
vers  la  science,  la  sagesse,  la  prudence  et  toutes  les  oeuvres  de  perfection, 

15  pour  que  le  bei  ordre  de  la  raison  ne  soit  pas  trouble  et  que  l'äme  ne  soit 
pas  conduite,  comme  les  animaux,  par  les  actes,  le  desir  et  la  fureur,  ni  par 
les  mouvements  de  la  nature  au  point  d'etre  un  animal  sans  discernement, 
mais  (pour  que)  tout  ce  qu'elle  fait,  dans  Tordre  de  la  raison,  soit  fait  dans  le 

1.  La  connaissance.  —  2.  La  prudence  et  la  rectitiide  du  jugemenl  fortifient  la  volonte  qui  syn- 
llietise  en  eile  l'intelligence  et  le  raisonnement  pour  aboutir  ä  la  connaissance,  laquelle  semble  etre  la 
science  en  acte. 


106  TRAITR  DAHOLDE^niRlI  SUR  I/HOMME.  11O6] 

|jpo/   .)>^MO  )J^^^»;    jjV^di»»    j-*^:i.:boaji  iol!^  sooü^  t-^po  )jL.^i|0  .jju^^o 

♦  )v^j  |jLiQ^  ^01  |.jL^,- 
)jL>^:d«9    |_x^2^a_Ju-:s     .jjooio   |jL,i^?o   Jljxjlo^o   j^^^o   )ia^..^^9  '"^^»s^io 

)K3u-j;-j>o   )KJL^;  '^^^^io  .)ia:^^-aL^o   IKäcuaus*  JKiL^o  )Kjl-X-s  .^-.ouIVl 

|.-JL..^^i?   |.jL^s^a.a.  J^-»^-w.l     qJ^  •J>^»o   )-^oJo  r~*«^  ^^^'   JKSwio  J  n  >  1  nf> 
•  Jt..««J9   0/   >n  «\Kj;   0/   :VxVJ    JJ?   o|   ^?   W*^?   . •  yOpj-^JS  v>rt  t   JJ  /   ^1.  v>  >  m     m 

*  r.)i.  20  )^^  )^^  V-^^^'^^"^  .)K-^jK^;   )KjLio  ^^  jl^wjxoco  ).x3l3  ss/i  ^/  .^ouK-,/  * 

J^^POO     J    ^    »O  ..    yQ^v>^0    .J^>J     ji     y/o    1^0     y/     .  Jp^KmV)     6gL2)^    ^OfJL^ 


1.  Lo^i.  Ms- 


discerncment  de  la  lil)crtc  et  de  la  volonte.  La  liberte  est  sous  la  depeiidaiice 
de  la  volonte,  et  la  volonte  conduit  les  (homnies)  ä  raccomplissement  de 
Tacte,  du  desir  et  de  la  colere,  c'est-ä-dire  qu'elle  s'approchera  ou  s'eloignera 
avec  l'aide  des  cinq  puissances  de  Tarne  et  des  cinq  sens  du  corps. 

4°  Importance  de  la  volonte.  La  libeiie.  —  Comme  la  raison,  la  connais-     j 
sance,  le  raisonnement,  la  pensee  et  rintelligence  dependent  de  la  volonte 
comme  des  serviteurs  sous  le   pouvoir  (du  maitre);  par  leur  Operation  eile 
accomplit  et  fait  les  deux  (contraires)  :  les  biens  et  les  maux,  la  sagesse  et 
la  folie,  car  les  biens   et   les   maux,   la   sagesse   et   la    folie,   ne   sont   pas 
des  puissances  de  Tarne  mais  des  actes  et  Texpression  des  puissances.  C'esi     i" 
pourquoi  ce  n'est  pas   le  moment  d'en  parier,  parce  que  ce  sujet  a  besoin 
d'un  traite  poiu-  lui  seul.  Mais  le  desir,  la  passion  et  la  colere  ne  sont  pas 
places  sous  la  puissance  de  la  volonte;  leurs  actes'   seuls  le  sont.  Desirer 
ou  ne  pas  desirer,  soufTrir  ou  se  rcjouir  ne  depend  pas  de  la  volonte  mais 
*  u,\.  2(i   de  la  nature.  La  douleur  et  la  joie  dependent  de  la  partie  irascible  *  comme    '■' 
aussi  la  faim  cl  la  saliete  (dependent)  de  la  parlie  appetitlve.  Chacun  d'eux 
s'accomplit  en  son  temps,  qu'on  le  veuille  ou  qu'on  ne  le  veuille  pas.  Ainsi 
le  raisonnement,  la  connaissance,  la  pensee  et  Tintelligence,  puissances  de 

1.  Lid.  :  leur  accomplissemenl. 


V   )). 


10 


15 


[107]  in.  —  DE  L'UXIOX  DR  L'A^FE  ET  DU  CORPS.  107 

.^Va  pLw^DO  .)-iuajj  )-jla^^  JLw-«J  .JKio^o  ^-.1  )^^'  •)~*-'V-^  ^oioK-( 
)Lju^;o  J-a-AQ.«.»  o.o»  ).JL-i^-.po  ..^-»  ILi^t^io  .(.JUwJSj  a.'S.o  .^-«^oii  \.^of  ^b. 
juj'^a-Ä  loS.  ..oiKA_aL-io  vca-Su^Oo  )joo(o  .jL^aiAO^w^  oC^  '^.^w^^o  V-^u^^ 
)K^;   .)lo^^^..2^s^»   )Ij^Q^-^?   Uwfl  )iS^.:bojo  .JLjxxflOjo  .)Kia3L-«io  Jloi^-^^» 

..v^V^/  )t^!  lioj^^  \v>  ,JL^-.io  ooi  )-JL-aL./i  ss/o  .|iai.j  ).ioJ:i^  :)^V^ 
^  ypo/j  "^^^  .^-^^t^  >=^"'^^!   U^   )^V^^  •po)-'?   )j^  )V^?   )~*^' 

1.  ILa*»*:^.  Ms.  {supra  |t.a.?'*.>v).  _  2.  ov^--  Ms. 


la  raison,  qui  sont  los  premieres  et  particulieres  puissances  de  Farne,  sout 
placees  sous  le  pouvoir  de  la  volonte;  c'esi  la  liberte. 

5°  Rapprl  de  sujcts  drja  traith.  —  Nous  avons  parle  de  la  liberte  et  de  la 
volonte  dans  l'onvrage  que  nous  avons  compose  (sous  le  titre)  :  que  Vliommc 

5  est  un  microcosme  ' .  Le  desir  et  le  courage  appartiennent  ä  la  puissance  vitale 
de  Tarne;  la  nature,  et  non  la  volonte,  preside  a  leur  mouvement.  La  connais- 
sance  est  le  moteur  du  raisonnement;  la  pensee  virilise  et  fortifie  le  raison - 
nement;  rintelllgence  regle  son  exteriorisation  -  vers  un  acte  de  perfection, 
de  sagesse,  d'intelligence,  de  parole  correcte,  de  prudence  (et)  de  logique. 

10  La  nature  excite  le  desir  et  la  colere,  pour  s'approcher  de  ce  qui  lui  est  utile, 
comme  pour  s'eloigner  de  ce  qui  lui  est  nuisible;  cela  se  trouve  aussi  chez  les 
animaux"'.  Nous  en  avons  aussi  parle  dans  le  tniite  sur  llioinme  microcosme. 
Nous  avons  encore  dit  dans  co  meme  traite  comment  les  Operations  du  corps 
sont  apparentees. 

III.  De  l'lnion  de  l'ame  et  du  corps.  —  Maintenant  donc,  au  sujet  de 
cette  partle  rationnelli'  de  Taine,  il  nous  faut  dire  dans  le  present  traite, 
comment  ses   puissances    s'unissent   avec   les   sens   du    corps,   car  —  nous 

1.  Gel  ouvrage  esl  eile  par  Ebedjesu,  cf.  supi-a,  p.  11.  —  2.  Litt.  :  sa  sortie.  —  3.  Cf.  supra,  p.  loi. 
—  'i.  L'auleur,  qui  doli  Iraiter  ici  de  l'äme  et  du  corps,  commcnce  encore  par  les  Operations  de  l'äme, 
nous  pourrions  dire  par  les  vertus  et  les  vlces,  II  reprend  et  generalise  ce  qu'il  a  dil  plus  haut,  II,  2". 


108  TRAITK  D'AIIOUDEM>[En  SUR  Lno:SIME.  [108] 

^ Sei   ^/»   l-^'i*  "^  JL^jtoo  JJ?    JJL.^V^  ch-ol-D©;   ^»»i^j   vf>  m  ^»  ..^'Vi^'^ 

JlÖjLiOj     ^-oO^I     JL^O    )jl-SlIj     oC^^;     llo-LiO    K..^^^    V:*^*^    "^^     jlCH  ^'^O.O 

otlojx^  l-aij^a— jo  ♦jlo^'po  oiIoji^jx)  .Jfco.^  ou)^/   oilojaL^  ^j   )-^t-^; 

vJL-j/   9a^)j9  w*6(   Ko^  )■  y\*...o   )la  m  «>o?o  ♦  JL^ö-^  )^^^-^   K.«w^   )lo  v>  «'\  «■ 
♦  )>^\  -  "^  ^;    jl.«^^   I  •>  \>o    ^oud)   :Ji..son  \m    ^IVi   K»*^^;    )ia.A>>>  >fl.s> 

1.  ILo^^Ms. 


1"  a 


Tavons  dit  plus  haut  —  la  pensec  qiii  ii'a  pas  ote  cxerceo  ä  de  tels  sujets  a 
peinc  ä  saisir  la  compositiou  (de  riiomme);  c'est  poiirquoi  iious  avons  separö 
d'abord  les  parties  de  Tarne  et  les  puissanccs  de  ces  partics  afin  que  Ic 
discours  devienne  clair  poiir  ceux  qui  aiment  ä  s'instruire.  Nous  avons  parle 
anssi  de  la  force  de  chacune  de  ces  (puissances),  de  Fetenduc  de  son  opera-  :, 
tion,  et  du  fondement  de  leurs  habitudcs  (t7.^ic)  dont  dependent  tous  les  actes 
des  etres  raisonnablcs. 

1**  Classißcation  des  Operations  bonnes  et  mauvaises.  —  Le  bien  de  la  con- 
naissance  est  la  science  et  son  mal  est  la  temerite.  Le  bien  du  raisonno- 
ment  est  la  sagesse  et  son  mal  est  la  folie.  Le  bien  de  l'inlelligence  est  I«'  u 
*  ini.  27  calme  *  el  son  mal  est  l'agitation.  Le  bien  de  la  pensee  est  robeissance  el 
son  mal  est  la  dcsobcissance.  L'obeissance  se  trouve  entre  la  temerite  el  la 
crainte ;  la  sagesse  entre  la  prudence  et  la  sottise ;  la  science  entre  Tintel- 
ligence  du  mystere  et  son  inintelligencc;  de  meme  que  la  sagesse  est 
aussi  entre  les  actes  et  les  paroles;  la  i-eflexion  se  trouve  entre  se  posseder  i; 
soi-meme  et  ne  pas  se  contenir.  Toutes  les  autres  clioses  qui  proviennent 
de  celles-ci  se  trouvent  encore  au  milieu  de  deux  choscs  opposees,  k  Faide 
desquelles    la    piiissance    de  la  raison,  aidee  des  puissances  qui  sont  avec 


1"  a. 


10 


[109]  III.  -  DR  L'UMON  DE  L'AME  ET  DU  CORPS.  109 

♦  I-JlJ^S»    )K^bOQJLX> 
V^^  Oi:^    K-/    .)V^3j    0^:bv-M  M^3    jl^-O  )-^j  )jL>^'  "^^  ^l    ^J    v^)j 

)-Jl^*    oi..^   ^w/    ..)-AOV3   JJ.^^   V-^  ««ö*-"^   .)-olj/    )^^  ^-Aoi   ^io   jj^^^ 
.jjicuot--  jio^^  )t-^^^  )^?^  ^-^ia^^  ^^^oi^   yooü^o  ♦l-oa^o  .)Kicii^ 

JL^—    yOL-^    .J^^_S»     0(.I^^M     J-JlOV^     Jl..A.i«^,a»    yOOl^    y^O^-auiwJO     jJjL^    ^\  «^'^m^ 

^j*.i;^jlKio  ^  o/  .yooi.^  ^'^^^   )iäi>.^  V^V  ^  },^o)   ^^^.alu  ^  o/  .jtAt; 
•  JiojL^f  ^oi^M  .^«»^oi9  )iQJv.aL^:ya..2»  llo^^.^  It-«^  |Lit2J9    jlcu:^  ^oulVl 

1.  |LaA*i:ii.  Ms.  (siipra  Ratt^X). 


ellos,  opere  tonte  cliose  dans  les  sens  du  corps  eii  vertu  de  Tuiiite  '  persoii- 
nelle  de  rhomme. 

2°  Les  seiis  et  les  pinssances  du  corps.  —  Parlons  aussi  des  sens  du  corps 
et  des  puissances  naturelles  du  corps  lui-meme.  II  possede  la  vie  animale'- 

■>  et  la  faculte  de  discerner.  J^a  puissance  vitale  a  le  desir  et  la  colere,  pour 
s'approcher  ou  s'eloigner;  comme  nous  l'avons  dit  plus  haut,  cela  appar- 
tient  aussi  aux  animaux  %  le  corps  humain  n'en  est  pas  prive.  La  puissance 
de  discernement  a  cinq  sens  :  cinq  puissances  les  desservent  et  agissent 
sur  eux  :  la  vue,  TouTe,  le  tact,  le  goüt  et   l'odorat  '.  Le  sage  Createur  a 

10  donne  ä  celles-ci  des  membres  du  corps  qui  les  recoivent  et  qui  agissent 
sur  elles  sous  (l'empire  de)  la  puissance  de  discernement  du  corps  lui-meme 
et  aussi  de  la  puissance  de  Täme,  selon  qu'elles  sont  mises  en  mouvement 
du  deliors  par  les  objets  rencontres,  ou  du  de  dans  par  l'operation  des  puis- 
sances de  la  partie  rationnelle  de  Farne;  par  leur  Operation  les  deux  parties 

'^    de  l'äme  en  arrivent  ä  unc  unite. 

3**  Röle  de  la  volonte.  —  Parmi  ces  parties,  le  desir,  la  colere,  avec  la  con- 
naissance,  le  raisonnement,  la  pensee  et  rintelligence  sont  (ranges)  sous  le 
libre   pouvoir  de   la  volonte   par  le   mouvement  simultane  de   l'äme   et   du 

1.  Litt.  :  dans  une  unite.  —  2.  Opposö  ä  U^j  |t.-i-o»  \lcu^  «  la  vie  spirituelle  de  Täme  ».  —  3.  Cf. 
siipra,  p.  104  et  107,  —  4.  ölij,  ay.oY),  ip^,  ■^z\)a\^„  o(T9pri(Ti;,  Aristote,  De  anima,  III,  1. 


I"  b. 


HO  TIUITK  D'AHOUDEMMEII  SUll  L'HOMMR.  [IIOJ 

)jLJ>J    a.'^    )»0|  ^"^b^O   .OCH    li-o— ^i>o    i^<^)l  ^^^^   -Iv^?®   I-«^^^?    If"^-^^   )»^o>-s 
OlA    ^^^l    .J^^-u.iO    JAOJ    )jO|    V-^^  O.Ol    .O.Ol   )JV— /   y»  *  »1   ^^^^^<^>o      V^IL»?    O.Ol 

V-.^  ^^^  ^r^?  '^^^  ^^  °'   -.^ö^jlKio  V-^V  ^  o/   ..^^-jlKio»  V-.>v   ''^«^ 

^^O    0(K^    ^^    ^-»f^    . > »  I  \3l^    )-«IS.^  Ol^    ».jjUf^   >ä^jl£s.^    OMl2lJ    ^^O 

•:*|j'^^:mo  |.j^i>^^  |.^Voio  .^otajL^'  yooi^x^  ^^^^  ^«^^jlK.^  oijl2lj 
♦  l^ioa^^/o  .j.jsi'S»©  .Jf^so  .)_««a^  .yOOi-K-./  )»-^?  l-'t-^f^o  |-ot.*V  j^ioi 
.)Kjl.^»o  .)lai^)LKioo  .)j.^;o  .)K^o  .liojto*^  -.vooi-s»  jJjL^o  ♦)Kj;.^a3o 
.j-aL-ioo-^Ä))-^  jJ^^o  .)_3).2^.^  llo-Ao^So  .j-**a>ia-.s  os-Js^l  ^»  jKjL^i 
»jl^cul^  jL^a^  )->^^->;  ^!  ^^o(..2  .)» ^ni.2)  |)..^90  .JKjl^qjl^  )laJL^)^^s.^o 
.jtv^CL.b^o    I  nr>  flor.  . )_^.:ba-iLO  .)1>^  .^ji.jl^'  |.jL:^a^  o(mX  ^.lu^Kl^o  .|jooi\ 

1.  Vux  iiicerla  parliiii  erasa. 


10 


Corps,  car  Ic  mouvcmcnt  est  simultane,  aiissi  n'est-ce  pas  le  moment  d'en 

parier,  car   iiolru  biil   est    untre.   Ce  mouvemcnt  simultane,  la  connaissance 

s'en  cmpare;  le  raisonncment  agit  sur  lui;  Fintelligence  (r)ordonne  prudem- 

foi.  27    ment :  *  et  la  conscience  est  fortifiee  en  vue  d'un  acte  de  perfection;  la  volonte 

la  prt'parant  par  la  puissance  de  sa  liberte.  Ces  sens  du  corps  ont  aussi  r> 
en  eux  une  puissance  de  disccrnement  corporel,  comme  nous  Tavons  dit 
une  fois.  Car  tont  ce  qui  est  en  mouvement  est  mis  en  mouvement  ou  du 
dehors  ou  du  dedans.  Que  riiomme  soit  en  mouvement  du  dedans  et  de  lui- 
menie  ',  c'est  evident  pour  tout  le  monde,  par  suite  le  corps  dans  lous  ses 
sens  est  mis  en  mouvement  par  son  essencc  et  de  lui-meme  ainsi  ({ue  les  lo 
inembres  actus  et  directeurs. 

4"  Rölc  des  lucmbrcs  directeurs.  —  J>es  membres  principaiix  el  directeurs 
du  corps  sont  :  le  cerveau,  le  foie,  le  cceur,  Testomac  (TToy.x/o?)"  et  les  reins : 
les  puissanees  qui  y  resident  soni  :  le  disccrnement,  le  desir,  la  colere,  la 
concupiscence  et  la  sensibilite.  La  sensibilite  est  dans  le  cerveau;  le  discer-  i"« 
nement  dans  le  coeur,  1<'  ilrsir  dans  Testomac,  la  concupiscence  dans  les 
reins,  et  la  colere  dans  le  foie.  l*our  ce  qui  regarde  Tarne,  le  cerveau  sert 
rintelligence;  cinq  sens  Touvrent  :  la  vue,  rouie,  Todorat,  le  goüt  et  le  tact; 

1.  Li(/.  :  el  de  son  amc.  —  2.  Sic  infra. 


1111  III.  —  DE  f;UXIOX  DE  L•A^[R  ET  DU  CORPS.  111 

JJL^^V^  ♦JKjK-icLs  KyS-^lo  ^iJ>-u.io»    )Kjl^<^o   .j—iL^b^»    l^v^^-^  )V-o^^bo 
.ji>ntv^  j-ioi  t-^  .j^oj'   ji-^-  )"^3^  vr:^  "^aji  t^  -.UoVS  l-^^^^  ^ä^oa^ 

.    N^    "    ^^    )iV|i    vÖi_ioKjL^»     )löl    ^    Oi-^    ^^>^?     )i*^-OQ-i.    .-j-floiK^o 
^?     )^^^"Ns,'    ♦>)i^^^^^-^    ^-«V^^-Ö-^O    ^i3>--.bO»     )^Vo    ^^^    )._^2^     ^.^    Oi-JL.^ 

^J^o(  ^/    I.-JL.S01  .j^n  v>»   JJUJJ   ^-io  ogooi.^  )-ajV-^    ?o?^?   7^/   •   v.*  ^  "^ 

1.  ^^L  \aSu^  ol  Ms. 


le  coeur  (sert)  la  connaissance.  Sont  proches  de  liii  :  le  foie,  restomac,  la 
membrane  de  Separation  qiii  est  appelee  membrane  du  coeur'  et  les  reins  qui 
sont  enveloppes  et  retenus  par  les  lombes".  La  membrane  de  Separation'  sert 
la  volonte ;  eile  prend  du  coeur  la  puissance  du  mouvement ;  par  le  sang  eile 

■>  sert  et  nourrit  les  muscles^  qui  la  mettent  en  mouvement  avec  les  toutO, 
appeles  tärte  ^  et  qui  sont  situes  dans  la  membrane  graisseuse  placee  au- 
dessus  de  lui.  Les  reins  (serventj  les  raisonnements ;  ils  regoivent  aussi  des 
mouvements  du  coeur  lui-meme  par  les  veines  qui  circulent  dans  les  lombcs 
et  s'y  entrelacent;  le  desir  (est)  dans  l'estomac  et  la  colere  dans  le  foie. 

10  5"  Independance  de  la  volonte.  —  La  volonte  libre  ne  peut  pas  se  trouvei- 

dans  le  melange  avec  le  corps,  mais  il  depend  de  lui  de  la  fortider  ou  de 
raffaiblir.  Toutes  ces  autres  puissances  de  la  raison  ou  de  la  partie  vitale 
sont  parfois  fortifiees  par  Toperation  du  corps  et  de  Tame  ou  (d'autres  fois) 
languissent,  c'est  ainsi  que  l'homme  est  trouble  dans  son   intelligence   par 

15  une  lesion  au  cerveau.  De  meme  encore  ces  autres  (puissances)  de  la  connais- 
sance, du  raisonncment  et  de  la  pensec  (sont  fortifiees  ou  parfois  languissent 

\.  Le  diapliragiue.  —  2.  ve^pot  cuyjoi^iv  svr.opaffijivo'.  xai  ri[ji^t£a;j.£VO'.  or,iJ.w.  HilTOCIlATi:,  De  naliira  ho- 
minis, Leyde,  1G6.5,  I,  283.  —  3.  En  grec  iw:  signifte  ä  la  fois  «  rat,  souris  »  et  «  muscle  «.  Ea  syriaque 
aussi  la  meme  racine  coiiduit  aux  deux  sens  :  l^aoa.^  =  ral,  souris,  et  R;=»ßaj.  —  muscle.  —  4.  Les 
hypocondres,  car  d'apres  un  texte  citc  par  Hoffma.nx,  De  hermeneulicis  apud  Syros  ar.,  Leipzig,  1873, 
p.'  21.5,  «  le  siege  du  rire  est  dans  les  Tarte,  c'est-ä-dire  les  hypocondres,  appeles  aussi  Toute  ». 
Aristo'te  a  deja  ccrit  qu'un  cliatouillement  vers  l'aisselle  {\ioLayiUj  et  le  diapliragiue  (>psv£:)  produit 
le  rire,  De  pari.ibus  aiiim.,  III,  10.  II  etait  donc  lout  indiquö  de  placer  le  siege  du  rire  cn  cet  endroit; 
KVIL  est  peut-6tre  une  Iraduction  de  spsv*?. 


*   lul.  27 
V  a. 


112  TRATTE  DAIKJUDEMMEII  SUR  L'IIOMME.  [112] 

^-»   ^^^.nK^  ••'♦^^?   )^^^-^^'?   )t-^^<^-*^  K^^— l  ^.<uÄ>  Jio  l-l-^j  ^^^-^^^  ^ 

);V-^o  .yOouSyJu^  i^o)    OCH-.0  )jL.*^jo  )t-Voj   O.Ol  )v-aJ^  J-Sl^  v,Q-^i-^o 
)jL.',Jt^  )k:.*w-  )jt3tJo  .).io.3ia^  oi^aus  )Kjl^;   »»jl^oo  .)ju'^;  o.ot  Jv-oi.  v-^ 

•  •  • 

ouio  ♦vOOiK^vij  )jaj»a3   )K^^i    ^/  tsflOJiÄio   ).ioVoij  )LDt-»^o  JK^  ia^ 

♦  j-iojiQ-^  oibo  )i^^^  '^nlü   »■''*"^ 
,)  >»ö,  N  .jtJ^iLNr^o  ..ju^^io^  >jl:^jl^oo  ).jx^.-s  ^^cßi  .oot  I^^ojl^  ^»  )b.oj 

1.  lLoaaV.N.vi:Vo  Ms. 


a  cause)  oii  de  la  force  de  la  passiou  oii  de  la  grandeur  du  desir.  Pendant 
que  la  volonte  domine  toujours  et  n'est  pas  placee  sous  rinlluence  des  sens 
*  loi.  27  du  Corps,  les  puissances  *  de  l'äme  par  contre  sont  parfois  aveuglees  vis-ä-vis 
de  leurs  actes '  et  on  a  un  liomme  sans  raisonnement  et  sans  desir  de  pcr- 
iection. 

(?  Inßux  des  memhres  directeurs  les  uns  sm'  Ics  autres.  —  Le  coeur  est  donc 
la  racine  des  veines  et  des  arteres  et  leur  donne  le  mouvement  ä  tous ;  il  fait 
couler  la  vie  par  tout  le  corps  et  met  en  mouvement  les  muscles  places  ä  cöte 
des  arteres.  Le  cerveau  est  la  racine  des  nerfs  et  envoie  le  sens  (du  tact)  dans 
tout  le  Corps  et  le  principe  vital  dans  les  nerfs  et  dans  les  membres.  Le 
foie  repand  la  chaleur  par  le  moyen  du  saug,  par  la  vessie  cnllammec  qui  est 
pres  de  lui'.  L'estomac  conduit  les  reins  ä  la  concupiscence  et  (conduit)  le 
foie  au  desir;  quant  au  restc  des  membres,  (l'estomac)  gere,  comme  un 
Intendant,  Tadministration  de  Icurs  desirs,  c'est  de  lui  quo  tout  le  corps 
rcQoit  le  desir. 

7"  Genese  de  Vacle  humain.  —  Ce  mouvement  singulier  (pii  est  place  dans 
le  coeur  et  sert  la  connaissance,  sert  aussi  les  raisonnements.  Ouand  il  est 
excite  par  le  desir  d'une  cliose  quelconque,  (les  raisonnements)  prcnnent  des 

1.  Lilt.  :  sont  aveuglöes  de  l'operalion  qui  est  en  elles.  —  2.  M^nie  lliöoric  dans  Galien  el  dans 
riotin.  (f.  Les  Ennöacles  de  Plolin,  Iraduitc?  par  M.  N.  Bouillet,  Paris,  1851».  l.  II.  p.  :5(>8-301t. 


10 


10 


10 


[il3!  III.  -  DE  I/UNIOX  DE  LAME  ET  DU  COUPS.  li;] 

y^ooCsoj  )^X-,  O.Ol  ^Jb^^   ^aj   ^t^oio   -.Q^?  o/  V-^"^!  I-*—  ^.^  J^? 

)Kj5u^    ^/       Jt    ^M     M)—    )jL-u2>j    O.Ol    O*:^     ^^^-^^^?     )-«-/     |JV-^Q^'^    ^SUO 

oouj    )^^■^...V>  U-^o)    o*oi-s  ou^  .Jv>^io  |ju-3Ji    )Lx.--i    )l^^w^*JiO  )lo  >o\v>-> 

.).^a^QLX>o    j^fOA.  vooi^ 
>4^jlKjo   .).ä/i    Ivsoji  ^^.i.   oilj^   ^-Ji)Uo  .-juj-s   )Ikj/    '■ö^->^i   V^->^/ 
lo^  l^fio  >i^poo  ..)...Ib.J>OQjL  lol^  )JxJia-  ^^)-.Kio  ^  )^^^   ^«^  ^-^^^  ^~>® 
ou*-lo  :)j*^aÄ>  loJii.  )jl.^;   V-a^,^K»ioo  :yOOiK-a2Lio   j-jooi  stqji^s^o  .-pJoVas 


1.   ^jV.^a^^   M; 


(Ol.  1»/ 
v  b. 


reins  une  puissance  de  concupiscence  vers  le  desir  et  ils  tendent  avidement 
vers  raccomplissement  ä  Faide  d'iine  peiisee  sur  laquelle  la  volonte  leur  a 
doiine  poiivoir;  rintelligeiice  agit  sur  la  puissance  du  sens  (du  toucher) 
parce  qu'elle  a  ete  mise  en  mouvement  par  Tebranlement  simultane  de  la 

5  connaissance;  lorsqu'elle  '  surgil  ainsi  en  moderatrice,  eile  se  jette  entre  le 
penchant  cause  par  la  passion  du  deliors  ou  (par  celle)  du  dedans,  apres  quoi 
le  produit  deux  tous  se  montre  et  s'attache  ä  la  chose  sur  laquelle  la  volonte 
libre  de  Tarne  lui  a  donne  pouvoir,  ou  pour  le  bicn  ou  pour  le  mal.  C'est 
du  desir  lui-meme  et  de   la  colere  que  toutcs  les    choses   prennent   (leur) 

10  commencement,  par  Toperation  simultanee  des  puissances  de  Täme  et  du 
Corps,  dans  ce  meme  mouvement  conjoint  qui  leur  donne  origine  et  corps. 

8"  Exempks  tVacles  hiunains.  —  Si  une  fcmme  rencontre  un  liomme  et  que 
le  regard  de  celui-ci  tombe  sur  la  beaute  du  visage  et  qu'il  soit  amene  aussitöt 
au  desir-  pendant  que   les   raisonnements  tcndont  ä  raccomplissement,  la 

15    connaissance   conduit   aux    projets,   Fintelligence   preparc  leur    realisation, 
l'esprit  l'emporte  vers  les  actcs,  la  volonte  est  vaincue  ä  cause  de  sa  fai- 
blesse,  les  sens  sont  cnflammes  *  par  de  chauds  mouvements  vers  la  concu-  ^  j.,  ^. 
piscence  et  Tacte  du  peche  est  tcrmine  et  accompli  par  l'union  personnelle      ^°  ^'■ 
unique  de  Thomme.  —  De  memo   pour  un   acte  de  justice,  les   puissances 

1.   L'iulL'lligence.  —  2.   Gf.   AristOTE,  Eth.,  II,  G  :  "Oxav  iowt^sv  -/.a),f,v   Yuvai/.a    evösw;  xt  £7tde&(A£v,  xat 
fATU.  OR.  —  T.  III.  ^ 


114  TR/VITK  D  AHOUDEMMRII  SlJll  LIIOMME.  [114] 

.jjL^^o  ou.^0^ajk^  Ji..IS..io  y>.^l   K^Jjio*^  )loiK.*.ioj   )t-2k!:^  )jooi  sm'v^ooo 
vQ.j.01  ss/j   ^'^^io  .)v,^Äjo  I-JLÄ-Jj   JJ..>.^.s>  )ia-jJ^i0QXo  Iy"^    )Licuu>Jiooo 
s^.oi  ^  ^.oi   ^oi.2^3   )ioVai^Ä»    j.j^.b.JiOo  |L-JV-s^io  yCoi^K-./»   j-^Voj  ^^J^oi 

jj;:.^Q.^D9  jlaJt..2k.^::Mo  lloj^-^^^  ^^j».^^o  .'^^'^  ^^  y>.^/9  j^oj  oot^ 

0,01  J    ).-A--/    )JV-^Q.XD»     )J^^_l..^Jii    )K-«.-JSl-^  iaIS.    JL^  v_iOO    O^io    ^"^^...^wyK.iOO 

1.  Ms.  «'/'/.  ^J^*•••  (Duae  litlerae  erasae). 


10 


agissent  Füne  siir  raiitre  par  les  mouvements  conjoints  du  ca3iir  servitcur 
de  la  connaissance,  et  le  raisonnement  est  amene  au  desir  dos  perfections 
el  il  excite  la  piiissance  appetitive  ä  raccomplisscmeiit  de  l'acte,  pcndant 
qiie  la  volonte  fortifie  les  pensees  et  que  rintolligence  prepare  priidemment 
l'acte  de  perfection  comme  (puissancej  ratioiiiielle,  sous  le  pouvoir  de  la  5 
volonte. 

IV.    UnITK    de    LA    PERSONNE    ET    DES    ACTES.   11    SUTgit   UnC    SCulc    pCFSOn- 

nalite  par  la  puissance  de  Tamc  et  du  corps,  parce  que  memo  cos  membres 
qui  sont  les  directeurs  et  les  agcnts  edicienls  de  toutes  les  Operations,  se 
partagent  une  meme  puissance  en  vue  du  mouvement  des  actes,  et  les  puis-  lo 
sances  de  Töime  sont  mises  en  mouvement  avec  eux  par  ce  mouvement  dont 
nous  avons  parle  plus  haut,  et  la  direction  el  la  realisalion  des  actes  sont 
reunies  dans  une  seule  personnalite  humaine,  qu'elles  soienl  mises  en  mou- 
vement du  dehors  par  les  choses  qui  surviennent  ou  (qu'elles  le  soienl)  du 
dedans  par  les  passions  propres  a  la  puissance  nuUuelle  du  desir  et  de  la  i"> 
colöre.  Le  raisonnement  est  placö  entre  deux  choses  :  le  pouvoir  de  la  volonte 
libre  et  celui  de  l'action  et  de  la  raison;  il  se  fortifie  et  se  reläche  et  est  incline 
vers  le  choix  volontaire  d'unc  chose  (juelconque,  bonne  ou  mauvaise;  parfois 


^115J  TV.  —  UXITR  DE  LA  PERSONXE  ET  DES  ACTES.  llö 

yOoC^oj  ouK^/  |«.»Q.*.  ^^;  ^^  ^l  ^»  )^>^  •vV^^'  ^*^oi  JJ.JL-M>.i>  yoouÄ 
)iK...».io  jL^^  .).^^^ol^  sjLbaiLbO)  ).:5^i^i»  jL\oj  {.^ian  ^^alji  ogi^  ^:5  •.)j;:\aa> 
^^».jw-*^s.iOD  .jLsbSia^A.^  |K.^ä.D»   |laJLd|.«K^a^   KL^o  )j?   ^_oo  •  Jla_b^..lSwioj 

).^VaLd  sjQaaL^s.^0  J  •>.ii<S ^  jjooi 


aussi  les  parties  de  Tarne  s'unissent  Ics  iines  aiix  aiitrcs  par  Ics  puissanccs 
dont  nous  avons  parle.  Le  desir  est  comme  le  eommeiicemeiit  de  tous  les 
actes,  c'est  de  lui  qiie  preiid  naissance  le  mouvemeiit  dans  le  coeur  qiii  scrl 
la  connaissance,  puissance  excellente  de  la  raison,  puis  (le  mouvemeiit) 
5  progresse  et  descend  dans  la  concupiscence  des  rcins  au  raisonnement  et  la 
pensce  est  fortifiee  par  son  Operation,  par  cette  membrane  qu'on  appelle 
«  pensee  »  ',  (le  mouvement?)  se  fortifie  et  monte  dans  la  puissance  du  foie, 
par  ce  meme  mouvement  commun  et  simultane,  vers  la  colere,  puis  l'intel- 
ligence  met  en  mouvement  les  pensees  et  disposc  les  manieres  d'agir 

1.  C'est  le  diaphragme.  Cf.  Aristote,  Ilist.  animal.,  I,  xiv,  3  :  xö  otä^wjjLa  xb  xoü  öwpaxo;,  al  y.'xi.vj\i.z- 
vat  9p£ve?. 


TABLE  DES  IN03IS  PROPRES 


(Nous  rouvoyous  ä  la  pagc  et  ä  la  lignc.  Var.  ^  variantcs ;  N  =  noto.  NVjus  nc  rdovons  pas  les  nonis 
propres  des  introdiictions.) 


/ 


|.jl.;l  ysoiv^l  Ol. 


1^/   (^pouoa^lj  71.;   7Sy 

opo;ci-j  lö;  titre;  i7,,_,^;  la^^j^;  lo^; 
227;  2:Vo-8;  2^13!  252-3-^9'  262-11-14; 

28,3 ;  8'6-9 ;  32^0 ;  336-,  3^5  ;%4-6; 

37io;  38,,;  39,^;  40^;  41,;   42..,,; 


|»»oovJ  t^-i^  '>■'!•  W5j  j  '^^|v  )   ''ir,  1 

);,oo,oj  1^-^  63  var.  ef.  Imoom  n-^ 

\oa-o>  N-i>-3i  >   V^oav    71^ 
>^VL  t^.^  66,. 
^  I'-',  :  61„ 

V-^j-"!  I^oj^  6''4 


44.0 ;  4fio-u; 


'7' 


'0-11-13'    'M<vr,  5 


5o,_^;  5i,.o.g.  Eg'lises  sous  son 
vocable  51  n.  3. 

"^  ■;";  -f    'i7,. 

s\  1 ,« «^  64,. 

\Kio-M  32„;  48^;  495.-;  50,.,_,o 

UioJI  64„;  72,,.e 

l..oooo)V;  |j.j/   cf.  ^kioooiV 

U^  U^(  «9. 

w£Da.^|xDpL/  70,^.   V.   Joa^cQJl./ 

(jJ^Vt^s  .joa.,js^\.\  78,2  ;  ^^4 


Md|  C^^fj  IW?)  48,..,.,;   49, 

.  ,>i3  Nj«j  6G_ 

.  m  «^V-Jp  ^V^o  Njo  ct.  .  m  «^i^o 


*%^ 


jj^roj;  ^^|..V^k^  ''Vii;  "'''2 
L|jx.a^  pOUl"  ^Jtos%,  32  n.   i 

|Lv.^^2i„;  86  var.  86,,.  V.  \iiv^ 
|l;>^  86/,  88„;  80,.  V.  |l.r.^^ 


32, 


DO^ol 


■9-10 


'>S'»^  "-Vu  '    '—• 


r®IJ  69,2 

^0,22,,;  87g ;  89,;  90g 

t^?2i,„;  19..9;  64g;  86„:  89, 
l^j  61.;  96„  cf.  p.  59-6<) 

01 


I  c%^  n  fr>  >g>/    ^.A.DJ    B0_ 


la-  30,3 
|äi-  43.^ 


^ 


^-^i^  28„ 

1-^23,2;  20,;  37,; 

>jco|l>oo,  .(1  i">0„ 
^©m,  70^ 


p.a.  43, 
^ju^eu  33., ;  6:1,2 
ppa^-ao  ,^a^ 


'.7.  _;  64 
78,., 


|->NV)  |Lo>ot 


12 


^CL.49,2 
^Slcdo.»  92,, 

^MQp.     I63 

^"•■^  ■  63,, 

)LÖv3(  ju»  oo-oi-  94, 
[jj  >9.oju  48, 
y.*^*-»  ^ax.  log)  '^4 


JI8 


TABLE  DES  NOMS  PROPRES. 


118] 


ovreoa  75^^ ;  77,. 
|_icD  o;  mm  ^i^., 


■^ 


Jp^  (-•t-ao  (jov^i  67.^ 


>0 


|-»aio  JT.;  7L'| 

lopo  0.3,_-.  V.  iLo;^ 
|LoVso6l3.g;  03^;  93.;  96^^.  V.   Lo;io 
^po  (loCSX  L^  |toL^jJ>;   IV-f)   80,.,:  '.IL 
^N-io   wV^oi  |;aaQj>    -7|3  5  7'i.  I  75, 


^ 


63., 


eu.Va^.mj  6.i,„ ;  76.,;  02,., 

r^^jJ  67. 

<.fioo«VJ  70.   V.  vce>p 

u»;p(t  )po«w.)  66j3 :  68j :  60^,,.  V .  .ioo;;j 


uad 


•  ^  ^  . 


ua^-^  I^Vio;  l;.;]  27  11.  (W  2H, ;  20,, 


--8-,o:fi^o;8^H 


Vc 


...Nj.^  pOUr  wulJo^  32  11.    I 

|;^a^     Ol.     ^N^o  ;     )t^3a3  ;     ,  m  . .^Wco 

I  .>n  I  ..N  20-,  ;   :'.o, 
pa^  7.s,^  ;  80,,, 
P^on^  2H„ 
UsV^(.  IUI,   2iij.:   3->„ 
P^V^  N.^   I'.l. ,:   2'l. 


^ 


\..,~,:sixj  \jii  21. 

.cco^os  lö.;    1H,.„;    20^;    22^,;    oo^: 
09,,;  78,;  83„;  02^ 

-£ooV^  73,, 

una'=v<.\<.3  20.  ;   wCOo|^.i^\£>  2<i  Vai'. 

)0^-.S  07. 

|N\-.>mq  20,^;  29  n.  7 

Uco•^^  28y  ;   33j^  ;  07.  ;  77,^,  ,^ 

Lv£.2(,„;80„;  87„;8i, 


pi;>.M  >jpaiAfcvifc>Joa-o  75,, 


VfB  N^  .  Vi  •>;   ^cov^ccc  H7,. 

ICoo;^  .511  var.  cf.  |too;o/ 


1.3,;   is^'  20,,, 


/il:  //,, 


^£)>aji  0:!.,;  01.:  00^ 


^a*»  .35, 


10 


^V-j  »  ]\-lj  7.5.,;  70^, 

|.^w^as;.^v>oo  ''V.|<u<vk  77. 
p,oa^  ydi-ioA  71- 


L 


(.jOeicD  l-ioo/L  7I3 

^•^^%\  %;  61,.,-,;  79^;  80,3:  81g ; 
82y;&3,;90,2;9i3;92g:9i„:  oo,,,  „ 

>-'^-'^'-  •''8,0  ;  5<^,n  ;  61,, 
p:3ajL  28„ 


TABLE  DES  CITATIONS  DE  L'ECRITl  RE 


(Nous  omettons  les  simples  allusions). 


Genese  xi.v,  10 ^^ 

Exode  III,  5 17 

—  IV,  13 72 

Psaume  xlvii,  2-5 88 

—  I 74 

—  Liv,7 87 

—  LXii,  9 <^9 

—  LXVII •  2o 

—  xcvii,  1,2,  :*. 89 

—  cm,  24 90 

—  cxviii,  18 f>9 

—  cxxxiv,  0 90 

—  cxLiv,  18-19 39 

Eccli.  XIV,  13 02 

Isaie  XLii,  10  1 !  89 

Jonas  I,  4-13 49 

Matth.  V.  14-15 78 

—  V,  IG 18 

—  X,  37-39 88 

—  XIII,  31-32 81 

—  XVI,  17 35 

—  xxm,  13 05 

—  xxviii,  19 21 

Luc  VI,  36,  38 27 

—  XII,  42  ..... , 21 


Lue  xii,  49 22 

-  xxi,  1-4 51 

Jean  xxi.  10-17 21 

Actes  VIII,  36 26 

Rom.  X.  18 20 

ICor.  i.K,  22 : 83,84 

II  Cor.  VI,  14.15 76 

-  IX,  2 60 

-  IX,  7 27 

Gal.  II,  10 18 

-  IV,  18 66 

-  VI,  14 18 

Eph.  II,  14  •  ■  ■  22 

-  VI,  12 16 

Philipp.  III,  20 17,41 

Col.  III,  1-2 17 

I  Tim.  11,4 34 

-  IV,  13,  15 70 

II  Tim.  IV,  12-13 70 

Hebr.  xiii,  7 17 

Jac.  IV,  4 03 

I  Pierre  ii,  9 84 

—      IV,  10-11 74 

I  Jean  ii.  15 0.j 


TABLE  DES  MAXIERES 


Pages. 

AVERTISSEMENT 5 

HiSTOiRE  DE  Map.  Aiiuudemmeii 7 

Introduction 7 

I.  —  Prefacc  de  rauteur 15 

II.  —  Jeunessc  d"Ahuiidemmeh 19 

III.  —  Son  apo.stolat  en  Mesopotamic 20 

IV.  —  Ses  Oeuvres  chez  les  Arabes 20 

^^  —  II  baptise  un  fils  du  roi  fbo.sroes  I"^'' 33 

VI.  —  Soll  arrcstation 35 

VII.  —  Sa  captivitr 40 

VIII.  —  Samort ; 44 

IX.  —  Translation  de  ses  reliques 4G 

HiSTOIRE   DE   MaR(U-TA,    Ei  DI  IE   I'\R   DeNH  \ 52 

Introduction 52 

Textes  syriaques  relatifs  ä  Marouta 5G 

I.  —  Exorde  de  Tauteur 61 

II.  —  Jcunesse  de  Marouta 03 

ni.  — II  ontrc  au  monastorc,  ses  etudes  ulterieures 00 

1\'.  —  Oll  le  dcmande  pour  evcque ;  son  sejour  au  monastere  de  Mar  Mattliieu  et  a  la  coui'.  71 

\'.  —  11  est  nomine  metropolitain  de  Ta^rrit 79 

XL  —  Ses  Oeuvres 83 

VII.  —  Sa  mort .  94 

Tiarn';  d'Aikudemmkii  sijr  i/iimmmi; 97 

Introductinii 97 

Notes  sur  le  texte  des  liistoires  d'Aboudemmeli  et  de  Marouta 98 

I.  —  Exorde  de  l'autcur.  Comment  riiomme  peut-il  etrc  un  en  deux  parties? 101 

II.  —  Do  l'aine.  1"  Son  iniportancc "  .  102 

2"  Ses  puissances  et  leur  classilieation 103 

3"  Röle  des  puissances  de  räme 105 

4"  Importance  de  la  volonte.  La  liberle 106 

5°  Rappel  de  sujets  dejä  traites 107 

III.  —  De  runinn  de  Famo  et  du  corps.  1'^  Classification  des  Operations  I)oniies  et  mau- 

vaises 107 

2^  Las  sens  et  les  puissances  du  corps 109 

3°  Röle  de  la  volonte • 109 

4°  Röle  des  mcinbrcs  directeurs 110 

5"  Iiidepcndance  de  la  volonte 111 

0"  Influx  des  ineiubres  directeurs  les  uns  sur  les  autres 112 

7°  Genese  de  l'acte  liuinain 112 

8"  Exemples  d'actes  huiiiains 113 

I\'.  —  Unite  de  la  ])ersoiine  et  des  actes • 114 

Table  des  noins  pro])res 117 

Tai)le  des  citations  de  TEcriture 119 


REFUTATION  DE  SAlD 


IBN-BATRIO   (EUTYCHIUS 

(LE  LIVRE  DES  CONCILES) 


^ATll.    OR.    —    T.    III. 


r  ■r 


SEVERE    IBN-AL-MOOyVFFA' 

EVi]QUE    ü'ASCHMOUISrAIN" 


REFUTATION  DE  SA  ID 


IBN-BATRIQ  (EUTYCHIUS 

LE   LIVRE  DES  CONCILES) 


TEXTE   AUABE   PLBLIE   ET   TRADUIT 

PAR 

P.    CHEBLI 

PRETKE     MARUMTE 


PERMIS  D'IMPRIMER 


Paris,  le  26  Decembre  1905. 


H.  ODELIN, 
V. 


n  • 


Tous  droits  röservös. 


AYAM-PKOPOS 


Cet  ecrit  de  Severe,  eveque  d'Aschmoiinain,  est  une  apologie  des 
auteurs  de  l'heresle  et  du  schlsme  Jacoblte,  particiilierement  de  Dioscore. 
Malgre  le  parti  pris,  que  nous  liii  reprocherons  avec  moderatlon  parce 
qii'on  ii'attend  pas  de  lui  qu'il  parle  d'im  autre  ton,  Severe  se  revele 
im  boii  ecrivaiii  et  iin  historien  Informe.  L'hlstoire  des  Patriarches 
d'AlexandrIe  publice  et  traduite  par  M.  Evetts',  l'ouvrage  que  nous 
presentons  aujourd'hui-,  et  ses  autres  ecrits  que  les  editeurs  de  la 
Pafrologie  Orientale  se  proposent  de  faire  connaitre  au  monde  savant, 
lul  fönt  une  place  de  cholx  parml  les  ecrivalns  chretlens  de  TOrlent 
au  dixleme  siecle. 

La  langue  de  Severe  est  clalre  et  classlque ;  mals  son  style  est  loln 
d'avoir  les  qualltes  de  celul  des  auteurs  musulmans,  ou  meme  des  chre- 
tlens tels  que  Theodore  Abl-Qarrah,  Elia  Abi-Hallm,  El-KIndl,  etc.  : 
mals  c'est  un  grand  merlte  d'avoir  su  manler  une  langue  etrangere,  en 
somme,  aux  chretlens,  quoIqu'Us  la  parlent,  et  dont  les  Arabes  ä  cette 
epoque  revelalent  dlfficUement  les  secrets  aux  Infideles^ 

Malheureusement,  les  copistes,  plus  preoccupes  de  blen  allgner  les 
mots  et  de  blen  desslner  les  caracteres  que  d'observer  les  regles  de  la 
grammalre,  ont  en  tout  temps  et  en  tout  pays  donne  llbre  cours  ä  leur 
caprice  et  deforme  les  mellleurs  ouvrages  :  quand  on    a  l'occaslon  de 

1.  Cf.  Patrologie  Orientale,  t.  I,  fasc.  2  et  4.  —  2.  M.  Nau  en  a  traduit  quelques 
pages  dans  la  Revue  de  V Orient  Chrelien,  1905,  p.  117-123,  d'apres  une  vieille  traduc- 
tion  latine  inedite  de  Renaudot.  —  3.  Pour  bien  des  ecrivains  chretlens  de  race  copte, 
grecque  ou  syrienne,  l'arabe  n'etait  qu'une  langue  «  parlee  »,  ce  qui  nous  explique  le 
grand  nombre  de  mots  et  de  tournures  vulgaires  contenus  dans  leurs  ouvrages.  De 
semblables  fautes  se  trouvent  dans  les  traductions  des  Correspondances  diplomaiiques 
entre  les  Sultans  Maniloucks  d'Egyptc  et  les  puissances  chreliennes.  Cf.  Revue  de 
l'Orient  Chretien,  t.  IX,  1004,  p.  359,  et  p.  360,  nole  5. 


126  AVANT-PROPOS.  [6] 

collatlonner  les  manuscrits  et  de  noter  les  variantes,  on  est  frappe  de 
voir  combien  ils  commettent  d'omlssions,  et  de  constater  avec  quelle 
facllite  ils  changent  la  place  des  mots.  Et  ce  qui  est  plus  etrange,  c'est 
de  trouver  pour  un  meme  terme  plusleurs  lectures  differentes,  sans 
qu'aucune  solt  grammaticalement  correcte. 

Inutlle  d'en  dire  davantage;  un  coup  d'oeil  jete  sur  l'ouvrage  instrult 
plus  qu'un  long  discours. 

II  est  bon  cependant  d'avertir  que  nous  avons  reproduit  integrale- 
ment  le  manuscrit  173  de  Paris  qui  nous  a  semble  le  meilleur.  Nous  y 
avons  fait  quelques  corrections  sans  importance.  Nous  avons  em- 
prunte  au  manuscrit  172  ce  qui  manque  au  premier,  c'est-a-dire  le 
commencement  et  un  feuillet  du  milieu  de  l'ouvrage.  Le  manuscrit  212 
nous  a  servi  pour  relever  les  variantes. 

Nous  nous  sommes  procure  une  collation  du  Ms.  du  Vatican  [Cod. 
Arah.  155),  que  le  R.  P.  Tobie  Anaise,  religieux  Alepin  Maronite 
residant  ä  Rome,  a  eu  l'obligeance  de  faire  a  notre  Intention.  Nous  lui 
adressons  ici  nos  plus  vifs  remerciements  pour  le  soin  et  Tempresse- 
ment  avec  lesquels  il  nous  a  rendu  ce  Service.  Nous  avons  reproduit,  a 
la  fin  de  l'ouvrage,  une  liste  des  principales  variantes,  nous  attachant 
surtout  ä  noter  les  additions  et  les  omissions. 

Enfin  nous  avons  designe  le  manuscrit  172  de  Paris  par  A;  le  ma- 
nuscrit 173  par  B;  le  manuscrit  212  par  G. 

P.   G. 


LE  LIVRE  DES  CONCILES 


'Tj^^    i^UjI    ,y^^J  <iJi  j^    iS-'^    A^l^l    «OVl   ^J^\    ^jJ^J    ^y^J   -r'^'^  ^ 


*AfoI.3r 


1.  Ce  qui  est  entre  crochets  se  trouve  ajoute  en  marge;  et  les  mots  mis  entre  des  pa- 
rentheses  coiipent  le  sens.  —  2.  C  commence  ici  :  >J;^iiJ'  ^_^!jj!^  j^j^^.  ~^y^  *^'   *--:' 


*  Au  nom  du  Pere  et  du  Fils  et  de  TEsprit-Saint,  un  seul  Dieu.  *Afoi.3v' 

Avec  Taide  de  Dieu  et  sa  bonne  providence,  nous  commengons  Fexpo- 
sition  du  Livre  des  Co?iciles\  compose  par  le  vertueux  Pere  Anba"  Severe 
{Saouiros)  eveque  d'Aschmounam,  conuu  sous  le  nom  d'Ibn-el-Moqa(fa'  :  Dieu 
donne  la  paix  ä  son  ame,  et  nous  fasse  misericorde  par  sa  puissante  inter- 
cession.  Amen. 

Cette  exposition  fut  redigee  sur  la  demande  que  lui  avait  faite  quelqu'un 
qui  avait  lu  THistoire  du  Melkite  Said  ibn-Batriq,  surnomme  Ihn-el-farvasch,  et 
qui  y  avait  trouve  force  injures  ä  l'adresse  des  Jacobites\ 

1.  De  Plane,  Catalogae...,  p.  42,  dit  que  ce  titre  est  errone  et  dii  au  copiste  :  il  semble 
pris  de  la  troisieme  Partie,  qui  a  pour  titre  «  Les  Conciles  ».  —  2.  Du  syriaque  Abba; 
nom  qui  designe  les  Peres  du  Desert  et  qui  s'appliquait  ä  tous  ceux  que  recommande  la 
science  ou  la  vertu.  Les  Jacobites  Syriens  et  Coptes  le  mettent  devant  le  nom  de  leurs 
prelats.  —  3.  Cette  introduction  manque  dans  B  et  C. 


128  SEVERE  JBN-AL-I\10QAEEA\  [8] 

<rU^  ^2^;Uj  <sXl.  4J1  S^^\  1^1  i^jjl  ^Vl   V:.l  ^Uj  o-Uj 
dJ  ^^  ^UVI  3\jJ\  JJ  wJl  a:^.Lj  l^y  ^Jül  j^.a£J1  IVl  Jlylj  j^JLÜ 

t^liaUl     ^3^-^^     JIä-JL      J^^iu«     Jo     J}ß 

J_^L>tJ'  jJ  «l;1  v-i->li>-  dL'lj   LjCi«  uUl    jo  J-^^la^   ^^   A..ot-  jl  dLUij 
foi.  kx".^jyj  ;^jlk.llj  diyJI  ^^j  r^>jbl  ^U=;j  ^  ji^  L;l  A^>  jV  ^LsUl  Jl  *  «L^- 

1.  C  (J^^-Jl.  —  2.  C  .^-Ulj.  —  3.  C  iiü^  —  add.  .^y  U  ^OL^.  —  4.  öm.  .^Ji. 
^<3j^  _  5.  C  ^,L^1  «^^.  _-jJ'.  _  G.  C  j,i  ,L:J'.  -  t!  C  J3.  -  8^  C  ^^  ^^  C.  - 
9.  C  J-^'.  —  lO.'C  i^^.  ^^"  ^* 


J'ai  regii  ta  lettre,  fröre  fidele  et  bienheureiix,  —  qiie  Dien  te  doiinc 
la  felicite  de  vivre  dans  son  obeissaiice,  t'aide  ä  faire  son  boii  plaisir,  et  te 
protege!  —  Tu  dis  avoir  pris  connaissance  d\in  livre  intitule  «  Livre  d'Histoire  » 
du  ä  Said  ibn-Batriq,  surnomme  Ibn-el-farrasch;  et  tu  me  fais  part  de  la  peiue 
que  t'ont  causee  les  injures  qu  il  y  a  mises  ä  Tadresse  des  Jacobites,  et  Ics 

♦  foi.  '4  r.  erreurs  qu'il  leur  attribue  en  les  accusaiit  *  d'avoir  chauge  la  foi  orthodoxe, 

et  d'avoir  invente  une  doctrine  nouvelle.  Tu  me  demandes  ensuite,  —  Dieu 
te  conserve  par  sa  providence!  —  de  composer  une  hlstoire  abregee,  qui 
contienne  rexposition  de  la  foi  prechee  par  les  Disciples,  colounes  de  la  foi, 
Premiers  vrais  adoralcurs  de  Dieu,  et  ses  apötres  envoyes,  par  coudescen- 
dance,  pour  le  bien  de  Tliumanite,  et  qui  renferme  en  memo  lemps  la  doctrine 
des  Saints  Peres  qui  ont  gouverne  l'Eglise  avant  les  innovations;  afin  que  tu 
voies,  toi  et  tous  ceux  qui  liront  cet  ecrit,  d'oü  est  sorti  le  dissentimcnt  et 
(jucllc  en  a  ete  la  cause;  alin  aussi  que  tonibent  les  argumciits  de  ceux  (jui 
soutiennent  opiniatreiuent  l'erreur. 

Tu  dis  quo  Said  ibn-Balriq  etait  Melkite,  et  que  pour  cela  tu  penses  qu'il 
a  attaque  les  Jacobites  pour  defendro  la  doctrine  Mclkile,  saus  presenter 
d'arguments,  et  saus  faire  valoir  de  prcuves  pour   etablir  ses   accusations 

*  fui.  '.  V.  *  contre  les  Jacobites;  et  qu'avani  ä  parier  d'liisloire  et  ä  raconter  la  vie  des 


[9]  IIRFL'TATIOX  D'KUTYCIIIUS.  120 

j^L^Jl  ^^  i^c.  ^>l^j  A^M^  '^''^^:.  j^  ^J  ^^pcio  ^dl;l  mUI  J>':>  ^ S^'>,  ^^^  J 

Jj^j    Vj    (V^    ,^r^'J    L5'*"'^    v__i»^    «^-U-    ^-.as-Jl    lil    (^liJ    ^Lkl>-1    Vj    i^3J    "^J-i 
Ä.».*Ij    ^^^I       (j-«     I   -^  y>    JO      \^    Vi     ^LS     «.A*?j    ^-U.    jAÜ)    ^-.Jj    <^     "ioljül     P-   v^    (^il     ^J  ^ 

y^j      L/>^lk3>a      (_U.ljLIeJ     L«-IaI        "y^      ,>.Ji.I«J      UAJI      >ij_».A  M      ^  ji-Uj      ILkitJl     is^,l>s)      o^a1«J 

U  ^y  ..i^j  ^Ü.  .^_^  j^^lUi  ''LVl  '^dbjl   ^M^  j^.  dU   c^<^  Ai   lj.Jlc 

1.  C  ^O^  J^:k  A  Ji^  ^CJ^  J,.  —  2.  C  ^Cl.  —  3.  C  <J.J^.>.  —  4.  C  ^".  —  5.  C 
add.  v-i''j.  —  (i.  C  oX^^^^.  —  7.  C  arfrf.     i"^.  —  8.  C  ^^^U.  —  0.  C  add.    .^^JJL" 


rois  et  des  Patriarches,  il  a  traitc  des  Jacobites  en  passant.  Tu  redoiites  aussi 
qua  les  discoiirs  de  cet  auteur  et  ceiix  des  aiitres  heterodoxes  n'aient  siir  les 
Jacobites  sans  instruction  im  facheux  effet  et  ii'alterent  leur  foi.  C'est  pour- 
quoi,  ä  ton  avis,  Touvrage  que  tu  me  demandes  sera  iin  soiitien  poiir  les 
ignorants;  ils  y  troiiveront  la  lumiere,  la  coiifirmation  de  leur  oroyance,  les 
preuves  sur  lesquelles  eile  est  etablie,  et  la  reponse  aux  attaques  des  adver- 
saires.  Aussi  me  presses-tu  instamment  de  le  composer.  Mais  ce  que  tu  me 
demandes  est  au-dessus  de  mes  forces  et  de  mon  savoir;  d'aussi  humbles  que 
moi  ne  sauraient  Tentreprendre  :  je  n'ai  ni  la  science  necessaire,  ni  l'elo- 
quence  desirable,  ni  les  moyens  d'atteindre  une  fin  aussi  elevee.  Pour  une 
ceuvre  pareille,  il  faudrait  etre  soutenu  *  du  Seigneur,  et  de  la  gräce  de  l'Es- 
prit -Saint,  ä  Texemple  des  anciens  Saints  Peres,  qui  furent  dans  le  monde, 
grace  ä  leurs  oeuvres  et  ä  leurs  actes  prodigieux,  comme  des  astres  brillants. 
Un  miserable  comme  moi,  plonge  dans  la  fange  du  pechc,  charge  du  lourd 
fardeau  de  ses  fautes  nombreuses,  absorbc  de  soucis  terrestres,  distrait  par 
le  commerce  des  hommes  et  preoccupe  des  biens  ephemeres  de  cette  vie,  no 
peut  oser  une  semblable  entreprise.  Toutefois,  pour  te  montrer  ma  grande 
estime  et  par  consideration  du  zele  que  tu  mets  ä  defendre  la  foi  orthodoxe, 
j'ai  recueilli  dans  les  ecrits  des  anciens  Peres,  selon  la  mesure  de  mes  moyens, 
ce  qui  pourra  servir  tes  intentions  :  re(?ois-le  donc  avec  charite  et  religion, 
et  ne  me  demande  point  des  phrases  eloquentes  et  des  expressions  sonores. 


lol.   ö  V 


130  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [10] 

*  foi.  5  v"  ^^^^  ^  ^i  j<,  2^_^«  ^^  ^,^^<Jl  ^^^  ;j^i^  *  j^j^  ^,^^1  ^_^^  ^y^^ 

^1  '^  L.'^*^"j  ^„-^  ^'li>cJ  dl)  ci^  U  ^^^Ji'  Vj  '"-CjI"  -Cy  «v^Ül  dbUlj  <Ä^)j 
>li)  ^jLiJl  ^)aS  ji^l^^f^  i^^lrVj  ^M<JÜ  ^^^1  l^.kj-V  -  J>U.l)  ^aUI  ^L>=;V)  j 

^^  ^yj^  dUJ^  dUi  ;:Acls  <uj-j  ^^ c»^^  <^bj  <^"j-^  '^-^^.  l*i  S^^d  ^^^  (^  a:f-^^ 

JjVl  ^Ul 

"UVl  dl^  ^  Jl«)i  j  V:   ^-?^  c/'^  ^"^6::!.^^^^  ^"^'^  iU   «LS   '^r-^. 

1.  C  (^K\  —  2.  C^^^..  —  3.  C  ki;:^^.  —  4.  C  o/'-^W-  —  5.  C^^U.  —  (3.  C  ^.  — 
7.  C  \J.  —  8.  C  0/«.  JjÜI.  —  0.  C  S^yj^.  —  10.  C  iju.;..  —  11.  C  vdXJ'iX  —  12.  Syriac. 
^po  ipo.  —  13.  C  ^j45.  —  14.  C  ^^^,1^1  A     .^^,^3^'. 

J'ai  divise  ce  recueil,  fait  pour  toi,  en  qiiatre  parties.  Mais  il  ne  fandrait 

*  foi.  5  v^  pas  le  lire  pour  le  simple  plaisir  de  la  lecture,  *  et  ctre  presse  d'en  finir  au 

plus  tot  :  au  contraire,  tu  reflechiras  sur  cliaque  partie,  et  tu  eu  retieudras 
ce  que  tu  pourras,  afin  d'avoir  une  reponse  prete  pour  quiconque  t'inter- 
rogera;  et  afin  que  tes  raisons  soient  claires,  et  ta  croyance  en  Dieu  forte  et 
ferme.  Ne  montre  point  ce  que  j'ai  composc  pour  toi  aux  ennemis  de  ta  foi; 
mais  observe  la  prescription  du  saint  Evangile,  oü  il  est  dit  :  «  Ne  donnez 
point  les  choses  saintes  aux  chiens,  et  ne  jetcz  point  vos  perles  devant  les 
pourceaux,  qui  les  fouleront  et  se  retourneront  contre  vous'.  »  Le  Seigneur 
misericordieux  conduit  vers  la  verite,  inspire  le  bien,  et  aide  ä  lui  olx'ir  et  ä 
faire  son  bon  plaisir  dans  sa  puissancc  et  sa  bonte  :  que  par  sa  misericorde 
tres  grande,  il  fasse  qu'il  en  soit  ainsi.  Amen. 

Premiere  Partie.  — ■  Consideratimis  pn'sc.s  dans  l'Anric/i  Trstanicnl  Jii.siiti'd 
iavhiement  de  Notre-Sei(jneur  Jesus-Christ  et  son  inraniation  dans  le  sein  de  Marie 
la  vierge  pure,  lumiere  du  monde  et  splendeur  de  reternite. 

*  foi.  r,  r.         *  Deuxieme   Partie.  — -  Exposition  de  la  foi  preehee  dans  Vunivers  par  les 

Apötres,  et  des  predictions  des  proph'etes. 

1.  Matth.,  vii,  6. 


[11]  REFUTATION  D  EUTYCHIUS.  131 


JjVi  ^Ul 
Jj:l>_  Jj  Jj;   J  aÜ^  (^JJl  JUJl  ^U  ^,-...1^   vji^L"  jVl  ^^Ij  ^-ül  ^^j^  ^U.=^  ^Ül 

4.U1    jl    dUij    A^Ui    ^Jr^    <kL}^\   t_l>s9    JsAs>-j    jLJVi   ^c-    Alls»   U       ^*^:-*^    jV    ^r*^    (*^J  *  fol.  6  V 

ij^  «0   Jl«   UjI   aIUs-   j^J:   i^l^   jV    ^jis-   ^U   ^tU   ^U   aLäsj    «-liLÜ   Alli^   4o"jAs    c:^ls- 

1.  C  om.  /x  —  2.  C  L'^.  —  3.  C  '-^  ^rr">j.  —  4.  C^JiJ.  —  5.  C  -U^.  —  6.  U£^  L-'j. 
7.  C  (J.U  (Jk.  —  8.  C  aic?.  "^1.  —  9.  C  add.  ^'Js. 


Troisieme  Partie.  —  Des  conciles,  et  de  ceux  qui  en  ont  necessite  la  cele- 
hration ;  de  Vorigine  du  mal  dans  VEglise,  et  des  dissentiments  dans  la  croyance. 

QuATRiEME  Partie.  — Enseiynementdes  anciens  Peres  qui  ont  rjouverneVEglise; 
et  recit  abrege  de  ce  qui  s'est  passe  en  certains  pays  au  moment  de  la  scission. 


PREMIERE  PARTIE. 

Sache,  frere  bienhcureiix  (Dieu  te  garde  et  te  fasse  prosperer!),  que  Dieu 
(son  nom  soit  exalte !)  n'a  point  cree  runivers  parce  qii'il  en  avait  besoiii  :  il 
Fa  fait  par  pure  condescendance,  poiir  manifester  sa  puissance  et  faire  connaitre 
sa  soiiverainete.  Tout  ce  qu'il  a  cree,  depuis  le  coinmencement  jusqu'ä  ce  jour, 
demoiire  tci  qu'il  a  ete  fait,  sans  disparition,  sans  transformation  et  sans 
changement.  *  L'homme  seul  attriste  le  spectacle  de  la  creation  :  Dieu  (sa  *  '"i-  «  ""■ 
puissance  soit  magnifiec !)  Tavait  cree  pour  persister  dans  Texistence,  et  Favait 
prefere  ä  toutes  ses  oeuvres;  car  alors  que,  pour  tous  les  etres,  il  s'etait  con- 
tente  de  dire  :  sois!  il  a  voulu  fagonner  Fhomme  de  ses  propres  mains  en 
employant  quatre  elements  divers;  et  il  lui  insuflla  au  visage  un  soufUe  de 
vie.  II  en  sortit  un  homme  parfait,  vivant,  parlant,  doue  d'une  äme  raison- 


fol 


132  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA\  [12] 

Jlj'j    ''^j^J    ^J-^J    ^-^    (^l>l>.    V    jl    ü^l     Allj    ^r^lj    ^'-^'1    ^^r*^    '^y^^    L^J    ^-^^>-lj 

Ji  ^^  ^pJ>~  -vS  «^Ül   jlSj  4jL.lkJi   *--*^  ^-^  L».j^jj  V>1^  Ij^Jlj  jj^\  ^  ^J\ 

jL'    ^    -UAS    As    -JsLi^    dJM«    j^    jbj    ^_Lül    .-ji^j    ÄX5">IJ1    CjIojÜs    ^^V    <üii- 

aJ^  4)1  ,^,JajL5  AJLH^  <uil  ^  jl  (^f-^lj  A-JiLJl  «Lk  ^L-^^lj  ^-»^at-^lj  ^'^^1  4^1as 
^j— i    ^y^    Li_l«    (j^j^l   (Jl   AiÄs-j    ^1^^    A^_\^ij    'C-.lj     \c    ^Jji^j    C-Tj   \a   aIsJL-Ij 

Ä;<CjMJ1     ^j^     Ai'iljV    Casl^j    ^^V    Ulis     jl^    '^^^    J^    LJl     ^^    «U^    JaiL-lj     ^>>U1 

(jÄjü   Jls  A_jj    \Js>L^  <*jt4s    \JäsLJi  <x_)l>l.Ji   I j-v^j   ^-Jol  (^»---j  U-Jäc-   OLL-J;  jLäs 
"1-  >  V".  jiUi  yb   ^j   ^^V   ^^^:>^L    ^^;_  J   aJV  *  LJl   ^   laiL   Ul   jlkjül   jl   ^j-LJl 

1.  C  L^.  —  2.  C  Uli.  —  3.  C  s'lL^'.  —  4.  C  Job'lU.  _  5.  C  ^'.  —  0.  C   .^-l^'. 

nable  :  Dien  l'appela  Adam  et  retablit  dans  le  paradis,  hü  soiimettaiit  toiites 
ses  autres  creatures  terrestres,  et  livrant  ä  son  usage  tous  les  biens  du  paradis. 
11  en  excepta  uri  seul  arbre  :  Tarbre  de  la  science  du  bieii  et  du  mal,  dont  il 
lui  defendit  de  manger,  joignant  la  menace  ä  ravertissement;  car,  lui  dit-il, 
«  le  jour  Oll  tu  en  mangeras,  tu  mourras  ».  l^isuite  Dieu  envoya  a  Adam, 
dans  le  paradis,  un  profond  sommeil,  durant  lequel  il  prit,  de  son  flanc  droil, 

oi.  7  io.  nne  cöte  qu'il  revetit  d(^  chair  et  dont  il  fit  une  femme  :  Adam  Fappela  *  Evc 
{Ilaoua).  Dien  les  convrit  de  Inmierc  et  de  gioire,  et  les  eleva  an-dessus  de 
toute  la  creation 

Or  Dien,  avant  de  creer  Adam,  avait  donne  Tcxistence  ä  des  tronpes  d'an- 
ges,  aux  hierarchics  Celestes.  Parmi  ces  anges,  il  en  etait  un,  snperieur  aux 
autres;  et  Dieu  Favait  mis  ä  la  tete  de  tous  :  il  s'appelait  SatauaylU,  et  avait 
sous  ses  ordres  des  milliers  d'anges,  et  des  cenlaines  de  mille.  Un  sentiment 
d'orgueil  et  de  fiertc  l'envahit;  il  ronout  nne  idee  de  grandcur  et  il  voulut  res- 
sembler  ä  son  Crealcur.  Dien  s'irrita  contre  lui,  le  fit  dechoir  de  son  rang,  lui 
enleva  sa  preeminencc,  le  priva  de  sa  dignite,  et  Texila  en  cettc  terre,  pro- 
scrivant  avec  lui  ceux  des  anges  qui  lui  avaient  obei  et  ([ui  avaient  donne  lenr 
assentiment  ä  son  dessein.  II  devint  un  demon  redoutablo,  et  prit  le  nom 
d^Iblis;  et  les  anges  condamnes  avec  lui  furent  appclcs  des  demons.  D'ancniis 

fol.  7  V".  ont  dit  quc  la  cause  de  la  chute  de  Satan  etait  *  son  refus  d'adorer  Adam  : 


[13J  REFUTATION  D'EUTYCIIIUS.  133 

L^J>   J    ^-^\    Jlsj    j^    ^  "^V    Vi    J>^\    ^J>    ^ä ;.    J    <='y^    J    J_^i    ^Jl    Ujil    jV 

jJ^lpQ     jl    (J^      \a    «Üs^^JL-    jOj    (3'^*^     4.JUJ1J    ^„.Ä^M    ^^^    U-'^^'J    ^ 'i    f>^     cjS^ 

j^  4i!l  LiCtio  ^  j_$V  l^  JI9 j  ^  (5_^=^  j^   A^'j  «CäJI   ^^ii^Ü  l^  '*^i^i  ^^j 
>oi;"   l)\  \.S^»L»   L»jl    JliLi      J    As,   Vj   ^liii   l^   U.xjl1«   Jj    JLü   ^Jjs-1  Jl  i^^pi-iJl 

1.  C  Ji'.  —  2.  C  \^^.  —  3.  C  ^..  —   4.  C  ^.  —  5.  C  UJ     .U  Lfvw  c^ii.C! 
U.j\^.c.  —  0.   i'  jj\f   ^rn^!    (Jjj   C.^'^-—  '•   <-'   ,*^v-^^=^'j!- 


mais  cela  ii'est  pas  fonde,  car  Isafe  dit  dans  sa  prophetie  :  «  L'astre  du  matin 
(Lucifer)  n'est  tombe  que  pour  s'etre  dit :  J'etablirai  mon  trone  au-dessus  des 
etoiles  du  ciel ;  je  m'assoirai  sur  las  nues,  et  je  serai  semblable  au  Tres- 
Haut  ' !  »  Sa  chute  donc  eut  lieu  avant  la  creation  d'Adam.  Puis  quand  il  vit 
rhoniieur  que  Dieu  a\ait  fait  a  Adam,  il  en  devint  jaloux,  et  resolut  dans  sa 
perversite  de  l'y  arracher.  II  se  cacha,  ä  cette  flu,  dans  le  corps  du  serpent; 
il  alla  trouver  Eve  {Haoua),  et  lui  dit  :  «.  Pourquoi  Dieu  vous  a-t-il  fait  defense 
de  manger  des  fruits  du  paradis?  »  Elle  repondit :  «  II  ne  nous  a  defendu  que  les 
fruits  de  cet  arbre  seulement.  —  Mais  pourquoi,  insista  Satan,  vous  les  a-t-il 
defendus?  —  Je  ne  sais,  lui  dit  Eve.  —  II  vous  les  a  defendus,  expliqua  Satan, 
pour  vous  empecher  de  devenir  des  dieux  comme  lui,  connaissant  le  bien  et 
le  mal.  »  Eve  prit  plaisir  ä  la  vue  de  Tarbre,  et  sentit  l'envie  d'en  goüter  : 
*  eile  tendit  la  main,  cueillit  un  fruit  et  mangea;  puis  eile  en  donna  ä  manger  ^  |-,j|  ,^  ,.0 
ä  Adam.  Aussitöt,  ils  furent  depouilles  de  la  lumiere,  et  perdirent  leur  gloire 
et  leur  honneur;  leurs  parties  honteuses  apparurent,  et  ils  virent  leur  nudite. 
Ils  fabriquerent  alors  des  volles  de  feuilles  de  figuier;  et  Dieu  leur  donna  deux 
vetements  de  peaux.  Puis  il  les  fit  sortir  du  paradis,  ä  cause  de  leur  desobeis- 
sance,  et  il  en  ferma  l'entree.  Adam  et  Eve  s'etablirent  sur  une  montagne  si- 
tuee  au-dessous  du  paradis  :  lä,  ils  se  connurent  et  engendrerent  des  enfants. 
Plusieurs  generations  s'ecoulerent,  qui  adoraient  Dieu  d'apres  la  raison,  sans 

1.  Is.,  XIV,  14. 


134  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [14J 

Vj  ^^  %  ^JjR^  .__^  <cUl  jjj^  \y\^j  JL^Vl  ^iUj  r^Vjl  \j^jj  >Ul:ji 
UUl  ^a  ^^  p^l>lj  ^U!  'Uü,!  j  ^„Vr-  '^V-^b  j^^'  j^j  ^j-^ 
c^j  J<i\  IjjU  ^  ^^--ül  ;,U^j  LlLJJl  ^  p^«l<«;lj  ^jUJl  s^iX-jlj 

^blj  ci^il  ^^  5^,1   ^^  ^,|  ^^^  4;^\  ^^jLjj  ^\  ^Vjl  ^^>i;j  <:^jjj  ^^; 

W  ^_^r-^  cT^'^  k^^  c.1^^  O^  ^Jl  ,^;r-r-  ^  l^^VI  ^U  ^  jU  J,  J^^.  Ail 
f^'  -^J  -_^b  ^}ir}^J  lTJ^J^^  Cy  W  ^Jk  ^y  (^r*^-?  ^(vA'J^'j  ^:iVjlj  r^_^ 
^^  dlUlj  ^_PjV1  ^U  jU_^ll  ^\}\  J^j\  ^^\  x^  c^  a::*!jL*  J,tr'"b  (_5^.'^j  ^^ 
^U.11  <\^^  ^[]\  ,^  lLlJ\  J  jl^  U  VI  l^  J..  (Jj  ^jVl  ^U  ^1  ^,U1 

1.  C  ^Jl.  -  2.  C   v-;'K3^,U  -  3.  C  *-,^LJj.  -  4.  C  XibJjiU.  _  5.  (j  ^t.  _  y    (j   ^J_3 

-7.  C  'X'U. -8.  C  '^".1.9.  cUl.  ' 


(loctrine  et  sans  loi.  Et  Satan  et  ses  amis  s'efforcaient  ä  sediiire  les  hommes, 
et  ä  les  detoiiriier  de  l'obeissaiice  de  Dien;  si  bien  qu'ä  force  de  commettre 
les  choses  defendues,  et  de  s'adonner  au  peche  et  aux  erimes,  tous  subirent 
le  joug  de  Satan,  et  il  ne  resta  ä  connaitre  Dien  et  ä  croire  en  Ini,  sur  la  terre, 

*foi.  8vo.  que  huit  personnes  :  *  Noe  (Nouh),  son  epouse,  ses  trois  enfants  et  leurs 
femmes.  Alors  Dien  avertit  Noe  qu'il  allait  envoyer  sur  la  terre  le  dehige 
pour  aneantir  tonte  la  creation  ä  cause  des  peches  des  hommes;  et  il  lui  or- 
donna  de  constmire  un  navire,  oü  il  se  refugierait  avcc  sa  femme,  ses  enfants 
et  leurs  epouses,  et  un  certain  nombre  de  fauves,  d'animaux  et  d'oiseaux. 
L'annee  2242"  apres  Adam,  Dien  envoya  le  deluge  sur  la  terre,  et  y  detruisit 
tontes  les  creatures,  ä  Texception  de  Celles  qui  elaient  dans  Farche.  Pnis 
Dien  renouvela  la  creation  par  Noe  (Nouh)  et  ses  enfants,  et  tont  ce  qui  se 
trouvait  avec  eux  dans  le  vaissean.  Ils  procreerent  des  enfants  et  sc  niulti- 
plicrent  dans  le  monde;  et  ils  adoraient  Dien  eux  aussi  sans  loi  ni  doctrine. 
Ensuite,  ä  cette  epoque,  soixante-douze  hommes  formerent  cnsemble  le 

♦  fui.  '.)  r.  projet  de  constmire  *  une  tour  elevec  :  ils  disaient  qu'ils  apprchendaicnt  un 
nouveau  deluge,  qui  les  ferait  perir  eux  et  leurprogeniturc.  Diou  leur  suggera 
des  langues  diverses  qu'ils  se  mirent  a  parier,  de  sorte  que  cliacun  s'expri- 
mait  dans  un  idiome,   sans  etrc  entendu  de  son  voisin   :   ils   sc  disperserent 


[15]  REFUTATION  D'EUTYCIIIUS.  135 

(jlli  *U  Jl  j\3jL}\  jUj  Ai«j  Jl*]l  J  oU.01  jv^_  c-«.-Ji;lj  L'jJl  J  j^j-^«-«^-  ^^^»^ 
ll\j^  c^  -u  (*-A^^;l  ^i^  «cU:^  ""^vJ^  c/^"  ^^^  (J^  cT^^  c!>L&  j  ilj-::^Vl  j 
jV  U^   <_L_UJ1   »^1_^1  dll;'  Jj  U^  jl^  j^'l^  dlUlj  ^__^j  ''^jl'  '"'L^Uxlj 

^jijVl    ^l^   J>-\    "^^    'S^ ^    J^^.   V    <iM  X^    j-y    b-U:    ^Ic    Aj^       Ji    jlS   ^U'    A^Ül  *  fol.  It  V. 
<d)l    iU>w    (^.ÄJl    ^yojuj    ^■>c^\j    (*-Ä^l     i^jVi    (^'^    '*'^l    ^V*^    ^-^^'j    J^-l^i    -^^y    J 

*  j^  !?,■.>.<    ftjb  U  ,_j j-oju   ^Vji  a;*  J>-i   >c«   ai,..ä3    'ja   jlS  U   A»    j j.c^   *Li  (_^  ._j  -'^< 

1.  C  om.  LJWi.  — 2.  C  W..M  as--.  — 3.  C,. »'*»-' .!«  ix^  h\^:^  add.  v sJ!  Jo'jJj'  ^'^^     ^>, 

XjLw  ^r^^ij  ^.^:;;b-  —  -^^  <^  '^J^ -  —  5.  C  ^.x_>K  —  6.  C  l^^Uc!.  —  7.  C  l.b.  —  8.  C 
^.  —  9.   C    ,j^.^. 


alors  ä  travers  le  monde;  et  par  eux  commenga  la  diversite  des  langues.  Or 
depuis  le  deluge  jusqu'ä  la  construction  de  la  toiir,  il  s'ecoula  558  aniiees,  ce 
qui  correspoiid  ä  la  2800*^  annee  de  la  creation  du  monde  '.  Satan,  durant  ce 
tenips,  ne  negligeait  rien  pour  perdre  les  liommes.  Apres  cela,  c'est-ä-dire 
apres  640  ans,  le  Seigneur  se  montra  ä  Abraham.  Et  qiiand  les  crimes  des 
habitants  de  Sodome  {Sadoiun)  et  de  Gomorrhe  [Ghamoura]  se  multiplierent, 
Dieu  envoya  siir  ces  villes  le  feu  et  le  soiifre,  et  fit  perir  tont  ce  qui  s  y  trou- 
vait  et  tout  ce  qui  etait  dans  les  lieux  environnants,  car  Dieu  avait  *  promis  ä  *  foi.  9  v°. 
son  serviteur  Noe  (Nouli)  qu'il  ne  submergerait  plus  la  terre  sous  un  nouveau 
deluge. 

Les  liommes  se  multipliaient  toujours ;  et  la  connaissance  de  Dieu  fut  re- 
nouvelee  sur  la  terre  par  Abraham  {Ibrahim),  Isaac  (Ishaq)  et  Jacob  [Ya'qoub). 
Dieu  donna  ä  ce  dernier  le  nom  d'Israel  {l&raijil).  De  son  temps,  il  y  eut  fa- 
mine;  et  son  fils  Joseph  [Youssuf]  regnait  sur  l'ancien  Misr-,  connu  sous  le 
nom  de  Memphis  (Mihief),  au  temps  de  Pharaon.  apres  avoir  eu  avec  ses  freres, 
les  enfants  de  Jacob,  les  aventures  relatees  (dans  TEcriture)  et  que  chacun 
sait.  Jacob  se  rendit  en  Egypte  du  vivant  de  Joseph,  avec  ses  fils,  ses  petits- 
fils  et  toute  sa  suite,  au  nombre  de  soixante-qiiiiize  hommes.  Ils  s'y  multi- 

1.  On  lit  en  marge  :  Avant  le  Deluge     2242 

Apres  558 

2800 

2.  Misr  aujüurd'liui  designe  tout  aussi  bien  l'Egypte  et  le  Caire. 


130  SEVERE  IBX-AL-MOQAFFA'.  [IG] 

bj^   j^   J^   ^^    '^^    ^j[j   ^jJ^J   ^>^9    y<-=^j   ^y:^j    ^  **— ^   (V'-^   j^-? 

(_3>.«ju    (♦Äi,l)ij    *_-U-«    Aju    i^J-v^   i^j-V-jtU-ij    Ajc-i  yyl    c3«X<Jl    (**~~«      9^-3"*-?   '--''yJJ  ^i^yi 

(JS  1 4.i^iL)   jl  (_U  JLÜ  ^J>^j  t_^i)ij  JujJi   /»^  '>^   "^   c5~^  ^.j-^  ^%j  *LJlj  ^  JäJi 

Mul.  10.-.  4^^  C^^   l_^l3j   ij^  ^J-^^y^  V  ^  Jr:,^^-^   ^.  ^^  örf)^  *   ■^'^.  -ß^ 

t^j  Cä-u  *^  ^^j  L^r'^^^   ^aIj'j  jV-Jlj  f-^r^b  jj-j^Ul     JUl  ^1  AÜl  i-Lö;^ 
/.Lr     ^j  o.  j^jij  ^'l«  ;*^ji  ^_^-Ji  (^_^  (_^|  frr*^    L^  ^-^    c5'^'  "^    j^ 

Mül.  inv".  ^J;|     j^    ^^J^\    ^    Oy^J    ^^    j\    -^     ^    ^.'^    ^'t^"-^  ^''J    p*J     L^y     P^L'-ij 

1.  C  i.^^.  —  2.  C  .    :^i.  —  3.  C  Jj^.  —  4.  C  'i>^.  —  5.  C  r/^^.  i^^üJ'  ä.'i'..  — 

^ — '  ••   .  j  '^  j    ^ 

6.  C  !.:^•^^  —  7.  C  f^..^.^l.  —  8.  C   JU13.  —  9.  C     K^.  —  10.  C     ^>..  —  11.  C  i.;^;. 
—  12.  C   o-^'^.  —  13.  C  o/«.  J. 


plierent  beaiicoiip,  sous  la  benediction  diviiie,  et  arriverent  au  chiflre  de 
plusieui'S  milliers;  au  point  que  les  Pharaons  eii  eurent  peur,  et  qu'ils  les 
asservireut,  un  roi  apres  l'autre,  les  condamnant  a  fabriquer  des  briques,  ä 
construire  (leurs  palais)  et  ä  mille  autres  corvees,  pour  ne  leur  laisser  aucuu 
repit  et  ne  leur  point  permettre  de  se  ressaisir.  De  plus,  on  donna  aux  accou- 

♦  lui.  10  r.  cheuses  l'ordre  de  tuer  tout  enfant  male  qui  naitrait  *  aux  Hebreux,  c'est- 

ä-dire  aux  lils  d'Israel,  pour  ne  point  les  laisser  augmcnler  outrc  mesure. 
Bien  d'autres  vexations,  bien  d'autres  douleurs  et  d'autres  injures  leur  furent 
infligees.  A  la  fm,  ils  erierent  vers  le  Seigneur;  ils  pleurerent  et  demauderenl 
seeours;  le  Seigneur  entendit  leurs  pleurs  et  leurs  eris;  il  en  cut  pitie  et 
leur  fit  misericorde.  II  envoya  son  scrviteur  le  propliete  MoTse  (Moma)  pour  les 
l'aire  sortir  du  pays  d'Egypte,  de  ce  royaume  saus  pitie,  et  de  Tamertume  de 
la  servitude.  Et  ce  Moise  (Mousa)  fut  le  premier  prophete  envoye  par  Dieu  au 
monde  avec  une  legislation  et  des  preceptes,  et  avec  le  rite  des  offraudes;  et 
il  promulgua  une  doctrine  et  une  religion.  (l)epuis  donc  Tapparition  de  Dieu  ä 
Abraham,  il  s'ecoula  440  annees,  ce  (pii  fait  .'J88U  annees ').  Et  J)icu  fil  sorlir  les 

*  lui.iow  lils  d'Israel  d'Egypte  d'une  rnain  puissanle,  *  et  avec  un  bras  irresislible  :  ils 

i.  Enmarg-e  :     2800 

640 

440 

3880 


9 


12 


[17]  REFUTATION  D'EUTYCHIUS.  137 

O^^yj  ^  cT'^''-^^  ^LiJL^j   j^'jVl   i'^L*.   ^^  U^   '  jaJ  ^  ^5^.  y^^  Ai'UU^ 

^j-^Ul  iä]U>c^  ij^       t^ir^^J  ^^^  ^^J^.   ^"^'^  (Vt^^ 

j^^^::,j  (^'j-Läw  jLiiOl  cjyjl  '^'t'J^  (n^  -^  ■*^*  ^.^^'^  l^i^li-  U-o  l^oj  » foi.n  r. 

ojl    ^^1   Ij^U  A9  -^j^lic^   S^j   (»ri-y'^    ^-?^^^    ^^^  cT^   f*-'^.^    j^.^.J   (»r^^^*^ 
J^  IJjCa  p-j^J-^^.   ^'"'^r^^  f*r'-^^:.-?  (*r^^^  t^^   (^-S*i-?  (*r^^^  jU-ij:^Vlj  <.^l. 

1.  C   i.)Jj  a^J.  ^\.  —  2.   C   o^|>:f*^^.  —  3.  C  »x:=^j.  —  4.  C  ^JU  ^^  \j^p 
[i<5\^  ^\J\.  —3^C  add.  JÜ'.  —  G.  C  Ls^x^li.  —  7.  C^,Oi^  —  8.  C  ^^yU-lJ  ii'U*^L. 
—  9.  c  ^:>^y3.  —  10.  C  ^^j  ^^1  yij.  —  11.  C  j*4^c.  ^yi.  —  12.  C  'j^4,-^j.  — 
13.  C  yh^2%.  —  14.  C  *..J.  —  15.  C  JUr.  —  IG.  C  wU      ^*c^. 


comptaient  six  cent  mille  ämes'.  Pliaraon  s'etait  oppose  ä  leiir  depart ;  niais 
Dien  opera,  par  rentremise  de  son  serviteur  Moise  {Mousa),  des  signes  ex- 
traordinaires  et  des  prodiges  etoniiants.  Ensuite  il  submergea  Pliaraon  et 
son  armee  dans  la  mer  Rouge.  Les  Israelites  s'emparerent  d'un  grand  nombre 
de  royaumes,  dont  ils  battirent  les  princes  infideles;  et  sous  les  ordres  de 
Josue,  fds  de  Nun  [Youcha'  ibn-Nun),  successeur  de  Moise,  ils  occuperent  la 
terre  que  Dieu  avait  promis  de  donner  aux  descendants  d'Abraham;  ils  la 
partagerent  entre  eux,  et  jouirent  des  bienfaits  de  leur  Seigneur. 

Cependant  Satan  ne  fit  point  treve  ä  son  hostilite  avec  les  humains  :  il 
seduisait  tous  ceux  qu'il  pouvait  parmi  eux,  les  gagnant  au  culte  des  idoles, 
et  ä  la  transgression  de  la  Loi.  Alors  les  prophetes  vinrent  leur  rappeler  les 
preceptes  du  Seigneur,  et  Tobservation  de  sa  Loi ;  *  et  chaque  fbis  qu'ils  *  foi.  ii  v. 
desobeissaient,  il  les  livrait  aux  rois  infideles,  qui  les  emmenaient  en  captivite, 
pillaient  leurs  biens  et  saccageaient  leurs  habitations.  Mais  des  qu'ils  pre- 
naient  conscience  de  leurs  crimes  et  de  leurs  desordres  et  revenaient  ä  Dieu 
par  la  penitence  et  le  repentir,  il  se  laissait  toucher,  les  ramenait  ä  leurs 
foyers  et  leur  soumettait  leurs  ennemis.  Ainsi  fit-il  plus  dune  fois  pendant 
une  periode  de  1620  annees,  qui  complete  les  5500  ans  depuis  la  creation  du 

< 

1.  On  lit  au  haut  de  la  page  :  Tous  moururent  dans  le  desert;  et  il  n'entra  dans  la 
Terre  Promise  que  Josue  ibn-Nun Moise,  et  leurs  enfants. 


PATR.    QU.   —  T.    III. 


10 


138  SEVERE  IBN-AI.-MOQAFFA'.  [18] 

J^    ^^l^j    ^  ^r^,y'^    Oibj   pJfc^„Ü^    C^J^j   ^,y^    :^J^   ^    (*5^   "^    if.J^^ 

^  Jrr^^^  (^-r-^f^-J  ^-^  '^  ^^  ^"V.   '^*~^  ^^-^^    ^-'"^^  jUV^   ^^^   <^^    J^   vJ^ 
*füi.iiv°.  J  ^ly«^  aJ  ^>JLil:^l  *  ^-»^J  '^'^^Vi  b^   -^  0:^^^-?  ^^LjV^  ^^  ef^ 

V  jji^^  ^  o-  o^jVi  >  M  J  r*  a^..-^^^  r^^^  (^^.^  ^^^  r^^ 
j  jjjy-^c.  lö^  ^vi  j\3  ''^\  ^r  rr^  ^^  ^-^^  t-'^b  V>*^^  JJ^^^ 

^A_^j  ^jy    ^   Jy    y   c5-^^    -^>^^    '^!^.    -^^   ^'-^   jlk-iJl   ^-^i^j   jlijVl   i^U 

■y,    Ajlc    i\^\    J^^    j,    J=^    '^.-^.    ^^J    ^-*^:-^    ^^r-i-*^'    Cr^"-^    -C^^o*    (j^^    (v-^^i 
*fol.  I2r".  jl    1-UUl   *    ^--t^.    (i^    J^^    ^^J-'    i    ^^-*-r^    V^    ^9    ^y}    Jb    ^-?^^    -^^ 

1.  c  ^..'lil  -  2.  C  Jij.  -  3.  C  Li^l'.  -  4.  C  1^^^-.  -  5.  C  !^.U^.  -  6.  C  J:^^  (leg. 
J^l  ^r^).  -  7.  C  o/«.  ^.  -  8.  C  ^ylil  -  9.  C  o/«.  ^Jl.  -  10.  C  o/;2.  p>.  -  U.  C 
^^  add.  X)*,  ^.  —  12.  C  add.  ^.  —  13.  C  add.  ijJ.>.  —  14.  C  i^ß  J. 


monde'.  Lorsque,  apres  cela,  leurs  peches  se  multiplierent  au  delä  de  toute 
mesure  et  qua  leurs  crimes  et  leurs  transgressions  augmenterent,  Dieu  (dont 
le  nom  soit  loue)  vit  que  le  premier  Adam,  qu'il  avait  fagonne  de  sa  main,  avait 
peri  et  avec  lui  toutes  les  antiques  generations  des  hoinmes,  des  prophetes 

*iüi.  11  v".  et  des  justes,  et  que  les  innocents  *  et  les  impies  se  trouvaient  plonges  dans 
les  enfers  pour  leurs  peches  et  leur  impiete;  il  vit  aussi  que  les  fils  d'Israel, 
qui  vivaient  sur  la  terre,  n'observaient  point  la  Loi  et  les  preceptes  que  leur 
avait  donnes  Moise  (Moma) ;  il  vit  eufin  que  les  autres  nations  s'adonnaient 
avec  l'ureur  au  culte  des  idoles  et  au  service  de  Satan  :  alors  il  envoya  son 
Fils  unique,  himiere  issue  de  sa  lumiere,  substance  issue  de  sa  substance, 
rimage  et  la  figure  de  son  eternite,  engendre  par  lui  sans  partage  et  sans 
distinction  dans  Tessence.  II  renvo3^a  au  monde  pour  sauver,  par  sa  uiansue- 
tude  et  par  ses  ceuvres,  son  serviteur  et  sa  creation.  Le  Fils  descendit  dans  le 
sein  d'une  femnie  vierge  de  la  tribu  de  David  (l)aoud),  de  la  race  d'Abraham 

*  foi.  12  .•■.  (Ibrahim);  et  il  sortit  d'elle  incarne  sous  une  forme  Immaine  afin  de  *  se  mani- 
fester au  monde  :  car  lorsque  le  propliete  Moise  {Mousa)  exprima  au  Seigneur 
le  desir  de  le  voir,  il  lui  repondit  :  Nul  niortel  ne  peut  me  voir  et  rester 
vivant;  mais  pour  t'cxprimcr  les  bounes  dispositions  dont  je  suis  auime 
envers  toi,  je  te  manifesterai  autant  que  tu  pourras  soutenir.  Et  il  lit  briller 

1 .  En  niarg'C  :  3880 
1020 
5500 


[19]  REFUTATION  DEUTYCHIUS.  139 


(^ 


fol.  12  V. 


j^v  ^Ji  ^j.  ji^  Uli  U5  j^i  ^  uij  j.1^^  ^  Ji  -^Jjj;  -c^  ^^^1  ^ 

J^_J1    ^    ^J^__    jUl    j^    J    ^Jj:>     Vr"-?    "^^^    c^     ^J..    J^    1^;;^^^.    (*^    L$-^^^     -^^^^ 

^jic  jjui  j  ^vi  jyJi  dus  ^  _^  j\  c^^ii  (^  *  ^x  ^  ^y  ^^  ^^^  * 

J  SyfcÜJl  ^jA-*Jl  ^^^   J^  jJl*-lJ  ^^-*^bj  ^'^  cT*^-?  ^^  ''^-^-^  "^   ^^Vr  c> 

1.  C  ,'->Xv'.  —  2.  C  Ji/^'i.  —  3.  C  l*^ji.  —  4.  C  ac?^.  ^j^y  ^^^.  —  5.  C  om.  Jj 
i^|_  _  (3.  Le  ms,  B  qae  nous  reprenons  ici  porte  en  tele  de  ce  premier  feuillet  :  J,  iiU» 

^y,J!  ...  ^,.'  ^e-,.  ^r>  J,s  .1  ^'J  j^.>.  ^^!  J^  Js  ^_^M.  -  7.  A  ^Oj  c 

■■^yGj.   —  8.  A  et  C  Jj   *^J'.'  —   9.    A   et   C  om.   ^y^.  ^  j-J.  C   ow.   J.  —   10.  C 

ä  ses  yeux  unc  lumiere  semblable  ä  l'eclair;  et  Moisc  (Mousa)  tomba  sans 
connaissance  la  face  contre  terre  commo  iiii  honime  sans  vie.  Mais  a  la  voix 
du  Seigneiir  qiii  lui  parlait,  il  rcprit  ses  sens,  et  la  vie  revint  dans  soii  corps. 
11  se  rendit  ensuite  parmi  les  Israelites,  qui  ne  pouvaieiit  fixer  le  regard  siir 
soll  visage  ä  cause  de  la  lumiere  qui  Tinondait;  et  il  dut  se  couvrir  d'iiii 
volle  lorsqu'il  se  rendait  parmi  eux,  le  quittant  quaud  il  allait  sur  la  mon- 
tagne.  Si  donc  aucua  regard  humain  ne  pouvait  se  fixer  sur  le  visage  du 
propliete  Moise  (Mousa)  ä  cause  de  la  lumiere  qu'il  n'avait  pu  lui-meme  con- 
templer,  mais  qui  s'etait  simplemeiit  repandue  sur  lui  et  l'avait  illumine  de 
gloire  au  point  d'etre  oblige  de  se  couvrir  d'un  volle  :  *  qui  Jamals,  ä  bien  plus  MüI.  12  v°. 
forte  raison,  aurait  pu  soutenir  la  lumiere  divine,  s'il  lui  avait  plu  de  se 
manifester  au  monde,  et  demcurer  vivant!  *  Aussi  Dieu  a-t-il  voulu,  dans  'Bfoi.ir. 
sa  supreme  sagesse  et  dans  sa  toute-puissance,  s'unir  ä  ce  corps,  et  paraitre 
dans  ce  monde  sous  la  forme  et  la  figure  des  hommes,  afin  qu'ils  pussent 
le  contcmpler,  et  l'entendre,  et  obtenir  par  lä  le  salut  concede  ä  Adam  et  ä 
sa  posterite. 

Sa  naissance  admirable  eut  lieu,  par  un  mystere  ineiTable,  le  mardi  29'  jour 
de  Kihak\  l'an  5501  du  monde,  de  Marie  la  Vierge  toute  pure,  ä  Betleliem 

1.  25  decembre. 


*  lol.  1  V" 


et 


140  SEVERE  IBN-Af.-MOQAFFA'.  [20] 

^jj\   aJU   ^    ,P^^j^   "^^J   (TT*^^-?^  J^-?    cT^-?^*   C^.^    i   ^^-?r:r^^   H  ^• 

2^l^j,  ^roj^  Ui.  W  ^^  ^j^  J  ^J  r-5  ^   Jl  (^Ü^  jl^   ^Jlj  b^>U 

^y^  loyi^  ;.^^^b  ^^Ul  jl  Y^   ^"^  ^-*  ^^•^'  "^^  '^^  ^-^^^  '^^  "-^^' 
JUVl   jV^L   ^MaljI  ö-^^j^^Jl  *  -^   ^j  ^l^<i^  ^-^  >^  ^^   ^:  -^  ^^^ 

1_  C    ^.-,.  __  2.  C  :!'^.  —  3.  C  bm.  ^[s^om.  ^^i^^.  —  4.  AC  om.  ^^'  C.s^'J'. 

5.  A  et  C  l^^j.  -  0.  A  o>7i.  ^^.  —  7.  A  et  C  add.  J.  —  8.  A  et  C  om.  j^.  —  9,  A 
,.  C  Jl*3.  -  10.  C  Uili^.  -  11.  AC  ^O^A  -  12.  C  l^^'.  -  13.  C  j:^o^.  -  14.  A  ^^ji^V 
_  15.  C  5^^!.  -  10.  AC  iclJ=^.  — ''iT.  AC  J  ~y  l  -  18.  AC  ^_^^i-.  —  19.  AC  om.  J 
_   U*'!.  _  20.  AC  om.  ^rtr"^- 

en  Judee,  au  temps  d'Herode,  goiiverneur  de  Jerusalem,  et  sous  le  regne 
d'Auo-uste-Cesar,  empereur  des  Romains.  Deux  annees  apres  sa  naissance 
eutlieula  venue  des  Mages  charges  de  presenLs;  car  ils  avaient  vu  son  etoile 
briller  lors  de  sa  nativite,  et  cette  etoile  leur  servit  de  guido  jusqu'ä  Betlehem. 
Puis  il  s^enfuit  en  Egypte,  quand  Ilerode  le  fit  recherclier.  Et,  deux  ännees 
apres,  Herode  etant  mort,  il  revint  et  habita  une  ville  appelee  Nazaretli  :  c'est 
pourquoi  il  s'appela  le  Nazareen',  lui  et  tous  ceux  qiii  ont  cru  en  lui.  Dans 
la  trentieme  annee  de  sa  vie  terrestre,  il  i'uL  baptise  par  Jean  dans  le  Jourdain, 
le  mardi,  onzieme  jour  du  mois  de  Tobeh^  la  quinzieme  annee  du  regne  de 
Tibere\  empereur  des  Romains.  (En  reponse  k  ceux  qui  nous  demanderaient 
d'oü  nous  savons  que  sa  naissance  et  son  bapteme  eurent  licu  le  mardi,  nous 
avons  discute  cette  double  question  a  la  fm  de  cc  livre.) 
'  lol.  1  v.  Apres  *  son  bapteme,  il  commenva  a  operer  los  oeuvres  divincs  et  les 
prodio-os  sublimes,  changeant  Teau  en  vin,  rendant-  la  sante  aux  iiifirmes, 
o-uerissant  les  malades,  chassant  les  dömons,  nourrissant  los  mullitudes  avec 
un  pcu  de  pain,  so  faisanl  oböir  dos  vents  et  des  flots,  marchant  sur  les 
eaux,  comme  sur  la  terre  fermo,  dovoilant  los  pensees  sccrotes  et  los  mouve- 

1.  Nasen',  i.lur.  Nasnra,  Xazareens,  est  le  iiniii   •lonin'  aux  chroliens  en  Orient.— 
2.  ejanvier.  —  3.  A.  I).  28. 


pij  REFUTATION  D  EUTYCHIUS.  141 

iliLoj  ^.-wJ   ^^^-j  ^^^^\  "'^^rr^"-?   "V>^^    '^^^^    \.^j\^\  oL,y,Cj 

^1  ^v^^j  ^^y''  ö-  ^^  -^^"--^^  <>^"^'^  ^^^-^  "^^^  ^>^"^'^  C^-'  ^^^^ 
Oj^^l^l  J,.l:.  l<i  V>^.   Vj   J^J^^.  V  ÄJl;   ^l   dUi  jij  '^^^  ^'^_^^j  V 


k^  i,»j 


mis  avant^^k-^V  -  3.  A    '^yS  ^  K^S-  "  4.  C  J^_^\  ^rr^.  -  5.  AC  ^^^\  -  (i.  B 
MfC  UyT.  -  7.  C   r^j^'.   -  8.  Ao/;^.  ^^JU',  U^'    ^y^^  ^^Jj.  -  0.  C  JJ-^^. 

—  10.  AC  l3^   -  11.  A  ^ixi.  -  12.  AC  om.  LX.  -  1.3.  AC  Li^*^..  -  1'..  A  !j3--'o.j. 

—  1.5.  AC  add.  U^=.^.  —  16.  AC  om.  J-.A.^  —  J'ji3.  —  17.  AC  om.  .ß.  —  18.  A  U  ji^ 
C  U  Ji     ,^     ^.  -^9.  A    a^"^!    .,'.  -  20.  A  U-.  -  2i.  A  ^CU.  -  22.  C  om.  sJ^-. 

—  23.  C  J;j.  —  24.  A  *>^'^. 


ments  intimes  du  coeiir  des  hommes,  ressuscitant  les  morts,  piirifiant  les 
lepreux,  rendant  le  mouvement  aux  estropies  et  aux  paralytiqiies,  ouvrant 
les  yeux  aux  aveugles,  rendant  la  parole  aux  muets,  et  faisant  d'autres 
miracles  en  nombre  incalculable.  Tout  cela  s'accomplissait  sur  un  simple 
ordre  de  lui,  sans  priere  et  sans  supplication,  comme  il  convient  ä  la  divinite, 
et  non  point  comme  faisaient  les  prophetes.  Les  Juifs,  au  spectacle  de  toutes 
ces  merveilles,  lui  porterent  envie  :  Si  nous  laissons  cet  homme  poursuivre  ces 
Oeuvres,  dirent-ils,  tout  le  peuple  croira  en  lui  et  le  suivra;  et  alors  les  Ro- 
mains viendront  et  s'empareront  de  notre  temple,  et  emmeneront  nos  enfants 
esclaves'.  Ils  comploterent  donc  contre  sa  vie  sous  Timpulsion  d'une  injustc 
Jalousie.  Celui  qui  leur  servait  alors  de  chef,  Caiphe,  prononga  cette  prophetie  : 
«  II  vaut  mieux  qu'un  seul  homme  meure  pour  le  peuple,  plutöt  que  d'exposer 
toute  la  nation  ä  une  perte  certaine'.  »  Et  ils  ajoutaient  :.cet  homme  accom- 
plit  ses  miracles  le  *  samedi;  il  manque  donc  ä  Tobservance  du  sabbat,  et*  loi.  2  r< 
transgresse  la  loi.  Bien  plus,  il  va  jusqu'ä  se  dire  le  fils  de  Dieu  :  il  merite 

1.  Joan,,  XI,  48.  —  2.  Joan.,  xviii,  14. 


142  SEVERE  IBN-AE-MOQAFFA\  [22] 

JlJ>  ^jVl  ^_^  ^y  b^i  ^_^=>=^j  ^j^^J  ü_^j  (**^y^  ^j^^.  1-5^  (*;^b  (v^  i^^^  "^^ 
a;-1;1j  «cuXä.  i_^U  U  ^^^  ^U  ^^^  *^*^^  ^Uii  dUio  l^j  ^^S}\  UVi  ol_^ 

^_^     d^^^l     ^^_    jljj    ^^^^    OUU    ^^C.^     ^'j     J     CUi     jl^J     ^1^1     Jl     A;     L^l     ^^ 
-V=^Vi    ^_^_    _^J    »iJltJl    ^^^1    (j    <,'jfi>)^    j*    ^liä    aJ    pY^)i-    IjJ^tj    ij^'j    ÄisJL^Ji    ^_^ 

1.  AC  om.  Jb.  —  2.  A  .^ixi>.  —  3.  C  ^-^^^^y  —  4.  A  «^^^'j.  —  5.  C  !y-^j.  —  6.  A 

*^_ ;  AC  odd.  J^Cj.j-  —  7.  AC  ^^r^^j.  —  8.  AC  ■^-^h  i.Jb.  —  0.  A  ^^^i.  —  10.  A 

o,?i.  .^y  —  11.  C  Ä;:w.  —  12.  C  J.  —  13.  C  ^j^uJ'j.  —  14.  A  ^ßj  C  ^^i-l-'L.  —  15.  C 

f.>bl^^  ^^'.  —  16.  AC  om.  J^l.  —  17.  C  'i*>j\^.  —  18.  C  ^ß^^  A  o/;?.  'i:^.  —   19.  C 
yU.  —  20.  AC  s-t-O  JJ  Je!. 


donc  la  mort!  Satan,  rcnnemi  des  hommes,  s'efTorgait  ä  les  perdre  et  ä  leiir 
persuader  sa  mort.  II  les  remplit  d'envie,  de  colere  et  de  fureiir;  et  il  leur 
mit  dans  Tesprit  que  par  lä  ils  defendaient  la  Loi,  sans  sortir  de  la  voie  de 
Fecjuite.  Ils  convinrent  donc,  grands  et  petits,  de  le  crucifier  et  de  le 
mettre  ä  mort.  Ils  s'imaginaient,  les  insenses,  qu'il  s'agissait  (Eun  Iromme 
comme  eux,  et  qu'en  assouvissant  leur  folie  et  en  le  faisant  mourir,  ils  le 
perdaient  et  edagalent  sa  memoire  sur  la  terre,  tout  comme  il  arrive  aux 
hommes  qui  siibissent  uii  pareil  sort.  II  les  laissa  faire,  en  viie  de  Faccomplis- 
sement  du  plan  qu'il  avait  trace  pour  le  salut  d'Adani  et  de  sa  posteritc,  et 
pour  la  realisation  des  prcdictions  des  Prophetes  qui  avaient  parle  de  lui. 
II  souffrit  donc  avec  patience  toutes  leurs  entreprises,  montranl  en  lout  sa 
sagesse  et  sa  longanimite;  et  enfm  il  fut  crucifie  :  c'etait  la  sixieme  lieure  du 
jour  du  vendredi,  a  l'endroit  nomme  Golgotiia.  Ensuite  ils  le  lirent  mettre 
au  tombeau,  contents  d'en  etre  venus  ä  leur  fiu.  Mais  il  ressuseita  dans  la 
gloire  de  sa  divinite,  le  troisieme  jour,  qui  ctait  le  dimanche,  viiigt-neuvieme 
jour  du  mois  de  Barmahat',  dans  la  trente-quatrienie  annee  de  son  (ige 
humain  et  la  5534*'  du  monde.  Certains  Peres  ont  dit  que  la  resurrection  eut 
*  lui.  '2  V  .  lieu  au  mois  de  ßarmoudeh'  :  Dieu  sait  ce  qui  en  est.  *  II  ouvrit  la  porte  du 

1.  25  mars.  —  2.  Ce  mois  va  du  25  mars  au  25  avril. 


L23]  REFUTATION  D'EUTYCIllUS.  1^.3 

^jj  yblkj  U^  ^ocjl   CcU  A*,    ^IjIj  Uk^l  b^i^  ^i.^.Ü  ^li.^  ^jJ   ^j  ^. 


"^^1  -^Jl  ^  <:<J>1, 


^b^  ^Ul 


r^-^ 


1.  A  o/«.  \hj)o  .J  ^J^.  —  2.  C  i^l  ^If  >J  ^"Jj.  —  3.  AC  om.  ^*.J  ^Ik-,.  —  4.  A 
J^l^l.  -  5.  A  wVcsr^.  —6.  AC  ^.  —  7.  AC  oni.  J^\  w^^^!  J.  -  8.  A  o^Uf.  -  9.  AC 
om.  ^OJ5  JUIj  J.^3r-^^1  Js.  —  iO.  C  U^  —  11.  AC  om.  J^^j.  -  12.  A  w-.ü^^.  - 
13  C  oni.  ^ii'.  -  14.  A  U^U'.  -  15.  A  ^o ,  J.  -  16.  C  J-,?.^  ^l'   ^c^^.M.  -  17.  C 

paradis  fermee  depuis  le  peche  et  la  sortic  d'Adam  :  il  l'y  rameiia  en  compa- 
gnie  des  prophetes  et  des  justes;  il  rendit  plus  facile  aux  liommes  le  chemin 
du  salut;  et  il  leur  ouvrit  la  porte  du  pardon  par  la  penitence. 

II  demeura  eiicore  sur  cette  terre  quarante  jours  apres  sa  resurrection,  sc 
manifestant  aux  siens  :  et  puis,  ayant  termine  sa  carriere  et  atteint  son  but, 
qui  est  le  salut  de  ses  serviteurs,  il  remonta  au  ciel  au  milieu  des  louanges 
des  choeurs  Angeliques  :  Gloire  lui  soit  rendue!  Amen. 


DEUXIEME  PARTIE 

EXPOSITION    DE    LA    FOI    QUE    LES    APOTRES    PRECHEIlE^iT    AU    MONDE, 
ET    PUEDIGTION    DES    PROPHETES    SUH    l'iNCAUNATION  . 

Ouand  il  sc  montra  aux  siens  avant  de  s'elever  au  ciel  dans  la  splendeur 
de  sa  divinite  et  dans  la  majeste  de  sa  toute-puissance,  Notre-Seigneur 
et  Sauveur  .Jesus-Christ  annonga  ä  ses  disciples  Tenvoi  de  son  Esprit- 
Saint,  le  Paraclet  {Pharaqlit),  pour  les  confirmer  et  pour  les  aider  ä  precher 
FEvangile  ä  toutes  les  parties  de  la  terre  habitee.  II  leur  donna  le  pouvoir 
de  chasser  les  demons,  de  guerir  les  maladies  de  tout  geiire,  et  toutes  les 


144  SEVERE  IBX-AL-MOQAFFiV.  [24] 

J^j  ^U'^Vl  ^<^  ^[LJ:\j    ^l^Vl   J^  ^'i\J[^j   ^  jJ-LlJi    ^1>\   ^U   j\lAJ\ 
SjX^\    n^^   j^A.1   JU    1_^U   ''S^Ul    ^U.^11   5^li^   4^lj.^..^l   Ol  VI 

jvsiiil  ^  ^AjuJl  i_^iiil  ü-Iä  jl  ^yj^\j  ^aUI  ^jjlj  0'.*^'^-?  ^"^'^  r"^  '"'i**^^ 

^_p^.   <CV  ^^c«  iAs.«  J:_y^  >li>.  Vj  ^UJl   Jj^^^^j  ^^^"LJI   j^  Jji   ^=-.^Jl  ^^^_ 

23  Ol     l^    ^_^I^1     jl    -^JL^\     21^^    "'^^'jH     (vTl^    ^.iJLT    ^\j     lQgL:>.     ^ 
2'^'ClU^    CL    25j^lju]L    C-Jj    Jl    JL^j    ^1    Jlij>    Lü-    LJ    24  ^i;;,    ^JL>Jl 

j .  A  ^jlM-".  —  2.  C  o'^U-'^.  —  3.  AC  om.  '^!.  —  4.  AC  'ij^^l  —  5.  AC  o/«.  J^.. 
—  6.  AC  J^yi.  —  7.  AC  o/;?.  *--Jj  ^JJ^j.  —  8.  A  *>5^*:>j.  —  9.  C  o/«.  ♦>J_^^!.  AC  o/«. 
^y\  .US'—  10.  C  Ij^Ij  y .  —  11.  AC  o/«.  o'^-  ^  —  12.  AC  ^^'j.  —  13.  C  om.  ^^^  jy 
'^!.  —  14.  AC  om.  i.^^  s^^^  ,  ü,^s  bi^  ^..  —  15.  C  Li.  —  16.  A  =  ,i.  Wo^.^.  ^  jj^ 
Jx'l  ^_j;^.  _jj_;.  —  17.  A  J-...^-'.  —  J8.  AC  om.  ^^^^^  ^^)\.  —  19.  C  L^'l^.  —  20.  A 
U;j,.^J  JU  wjcj  J.  C  JU  h^;j  J.  —  21.  AC  *kJ.  —  22.  C  ,  yl^Wt.  —  23.  C  U'.  — 
24.  A  L.3'^  C  Löbj.  —  25.  C  j;/^Jl'.  —  2G.  C  om.  U.U-. 


infirmites,  de  faire  les  prodiges  et  les  miracles  les  plus  eclatants.  Aiissi, 
gräce  ä  leur  ministere,  tous  les  rois,  nonobstant  la  diversite  de  leurs 
langues,  leurs  divisions  et  leur  puissance,  tous  les  peuples  se  conver- 
*  fui.  3  r".  tirent  et  furent  baptises,  *  conformemcnt  au  precepte  du  Maitrc,  au  uom 
du  Pere,  du  Fils  et  de  l'Esprit-Saiut.  11s  apprireut  que  cette  auguste 
Triuite,  formee  de  personnes  diviiies,  etait  un  seul  Dieu,  et  uou  point  trois 
dieux;  et  que  le  E'ils,  Tune  des  personnes  de  la  Trinite,  le  Seigneur  Jesus- 
Christ,  descendit  des  eieux  sans  s'en  absenter  et  saus  quittcr  le  tröne 
de  sa  gloire,  parce  que  rien  ne  le  circonscrit  et  qu'il  contient  toute 
c'hose;  qu'il  prit  par  Toperation  de  TEsprit-Saint  un  corps  de  la  Vierge 
Marie  et  naquit  d'elle  sans  alterer  sa  virginite  et  sans  en  rompre  le  sceau, 
afin  que  le  monde  sache  que  celui  qui  re^ut  le  jour  d'elle  est  uii  Dieu  fait 
honime,  comnie  Ta  predit  Ezechid  (llaz(jijcl),  quand  il  dit  :  J'ai  vu  ä  TCJrient 
unc  porle  fermee,  scellee  d'un  sceau  nierveilleux  et  incompreliensible,  par 
laquelle  le  seul  Seigneur  des  vertus  est  enlre  :  il  est  entrc,  et  il  est  sorti; 
et  la  porte  n'a  point  ete  ouvortc,  et  le  sceau  na  point  ete  altere';  et  comme 
l'a  aussi  predit  Isaie  [Eclia  ijah)  en  ccs  niots  :  «  Voici  qu»'  la  A^erge  con^oit  et 
met  au  jour  un  enfant,  qui  s\ippellera  Emmanuel  [' Auuuunicl)^  c'est-ä-dire 

1.  Ezech.,  xMv. 


^25^  REFUTATION  D'EUTYCIIIUS.  145 

^jj^\  Si  ^Ä  U  Jlij  ^^1  L-i^  ^^^r-^-  ^J  (-'^^  ^'  "^'j  v^^  ^c^. 

^l:J  1^  JL5j  ^\   ^^\  ^}   ^"J  '^-S*^^    j^^^    -^3   LT^^   ^-'J^^^  ''^^ 
U-j  20^i^y;-  ^k  p.Vl  ^^^j  ^JJ  ^'^^^  ^:^J  ,^  ^^^^-  ^.  ^'^-^^^  vr--^^ 

C:.J  Jl^j  ^Vi  ^  ^\  -u^  J^  '^}  J^J  (^  r^^  ''^  -'^^  ^^  ''^^  ^ 

1.  AC  om.  ^^^  ^1.  -  2.  C  IJ--'.  -  3.  AC  ^^  -  4.  C  U.  -  5.  A  o/;..  ^J'.  - 
6_  AC  !i-^.  —  7.  A  Ujoj.  —  8.  C  Jw^.  —  0.  B  en  marge  ilM  ^^  Iv*^  ^'■^^-"  — 
10.  A  Ui  U  jJj  C  .^^  U  -Jj.  -  11.  A  ^.^-^^  '^'j  C  'jJj  IaAsj.  -  12.  AC  add. 
_^^C.  -  13.  C  J-^\  ^^U^.  -  14.  A  ^IkU!  J  j::Ot  JN|1.  __  15.  C  ^CU.  - 
lü^AC  o/;i.  J^M  ^Ji  ^,L.  —  17.  A  add.  ^^'-^j^-  —  !«•  A  O;-  —  ^^-  ^  ^^:^-^3-  —  . 
20  A  JC;;.  -  21.  A  om.  U!.  -  22.  A  ^^in^S'.  -  23.  A  ^r^k.y  C  ^>jf^.  -  24.  A 
,^^^...-  25.  AC  ,^.  -  2G.  A  ^G  JU  .).)'  C  ^O  JU3!.  -  27.  A  M^.  -  28.  C 
^.>l)^!.  —  29.  CsJ^J^J!. 

Dien  avec  noiis'.  «  II  dit  encore  :  «  Un  enfant  nous  est  ne,  un  onfant  noiis 

a  ete  donne;   son  pouvoir   est  inscrit  siir  ses  epaulcs  :   c'est  Dieu,   ä  qui 

appartient  tout  pouvoir,  Tange  du  grand  conseil,  le  pere  du  siecle  futur^  » 

Isaie  a    dit    encore    ailleurs  :  «  Voici   mon   enfant    bien-aime,  celui   qui  a 

fait  mon  bon  plaisir,  et  en  qui  s'est  eomplu  mon  äme  :  en  lui  j'ai  repandu 

mon  esprit,  et  toutes  les  nations  ont  mis  en  lui  leurs  esperances^  »  11  a 

predit  aussi  ce  qui  suit  :  «  Beaucoup  '  te  suivront  les  reins  ceints;  ils  t'adres-  *  foi.  3  v 

seront  leurs  priores  et  t'adoreront;  parce  que    le  Seigneur  habite  en  toi, 

et  nous  ne  le  savions  point  '.  »  Et  ailleurs  :  «  Dieu  va  vcnir  :  que  les  nations 

le  sachent.  »  Et  encore  :  «  Fortifiez-vous,  ö  mains  tremblantes,  genoux  brises, 

gens  pusillanimes  :   consolez-vous  et  soyez   saus  crainte;  car  le  Seigneur, 

qui  recompense  avec  mansuetude,  viendra,  et  il  nous  sauvera  :  alors  les  yeux 

aveu^les  s'ouvriront,  les  oreilles  sourdes  entendront,  les  boiteux  sauteront 

comme  les  cerfs,  et  les  langues  muettes  parleront".  » 

Jeremie  [Eremyah)   ä  son  tour  a  dit  :  cc  Dieu  descendra  sur  la  terre  et 
marchera  parmi  les  hommes''.  » 

1.  Is.,  VII,  14.  -  2.  Is.,  IX,  G.   -  3.  Is.,  xLii,   1.  -  4.  Is.,  xlv,   14-15.  -  5.  Is., 
XXXV,  4-6.  —  6.  Baruch,  in,  38. 


fol. 


lOl.     'l    1" 


146  SEVERE  TBN-AL-MOQAFFA\  [26] 

^-  ^\  jUVlj  ^^*J1  ^  ot^^^  ^i-ir  -^^-^^  ^^J  t/k  p^^.  L$3^^  ^J^ 
4)1  jl  Jlij  ^^1   L,J  ^Is  [Jj  jkü-  ^^1  ^vij  ^utLVii  '^>iJ  ^^Ij 

V  yij  r^^  ii^Ul  ^-l  Ul  JL5j  ^^j^^:^  J  ^^.  V^Vl  «Ol  JLij  ^Jl  ^_jb 
Ij — ^1  ^-ül  J^\  y^j  13 1^  a!j  jUVlj  jUVl  ^1  l  j^^  Ul  Jlsj  ^2o^_. 
i^.jb  16 Ul  JUj  ^jVl  ^.U  ^Ul  ^  jyl.  .Jül  jl  U^  1^^^  14U.1  JUj 

«^    Ji5j    ^jy\    ^    21^,    20^^^^    ^^1    g^,    ^j^    19^1    ^^    j^     18  ^j, 

1-  <-'  i^'-  —  2.  A^  ^j^%.  —  3.  A  j^^'S'.  -  4.  AC  U.  —  5.  AC  om.  \j.^.  — 
6.  AC  U.  —  7.  AC  \j^»:^.  _  8.  C  3'.  —  9.  C  add...  U»!  JU^.  —  10.  A^^.  .,  w.^  J. 
—  11.  A  ^\.  —  12.  C  om.  hunc  vers.  —  13.  AC  (C  J^'A)  li'^'  ,'  Jyü  .,^,^ 
l.^  J^.  —  14.  C  o/«.  U)!.  —  15.  C  jjUi-..  —  16.  C  om.  —  17.  C  ^^^'j  jJl.  —  18.  AC 
add.  <ü!.  —  19.  AC^Jt  A  Ji^f.  —  20.  0  ^J.  —  21.  AC  J^^.  —  22.  AC  J  J^-'.  — 
23.  A  Ljl.  —  24.  A  ^y^  C  L^^. 

Et  Ezechiel  (Hazrjyel)  :  Vous  saurez,  dit-il,  que  je  suis  le  Seigneur  leiir 
Dieu,  quand  j'apparaitrai  parmi  les  liommes,  et  que  je  converscrai  avec  eux 
publiquement. 

Et  David  {Daoud)  a  dit  :  «  Le  Dieu  des  dieux  se  manifestera  dans  Sion ' .  » 
Et  ailleurs  :  «  Le  Seigneur  viendra  publiquement,  et  notre  Dieu  ne  se  taira 
point-.  »  Et  encore  :  «  On  dit  qu'un  homme  est  descendu  dans  Sion  :  c'est 
le  Tres-Haut  qui  Ta  fonde  pour  lui-meme^  » 

Et  voici  ce  que  dil  Salomon  (Soleymaii)  :  «  Vraiment  Dieu  sera  avec  les 
liommes  sur  la  terre  '.  » 

Et  David  {Daoud)  dit  encore  :  «  11  descendra  comme  la  pluie  sur  la  toison, 
comme  la  rosee  sur  la  terre  ^  »  II  ajoute  ailleurs  :  a  Tons  les  rois  sc  pro- 
sterneront  devant  lui,  et  toutes  les  nations  l'adoreront".  » 

Et  le  prophete  Osee  {Ouchya)  dit :  «  Le  Seigneur  viendra  assurement  et 
se  manifestera  sur  terre  \   » 

Et  le  prophete  Micliee  {Mi/,-/ia)  dit  :  *  «  La  parole  de  Dieu  se  manifestera 
dans  Jerusalem;  et  de  Sion  sortira  la  loi^  » 

Et  le  prophete  Nahum  (Nahouin)  dit  :  «  Je  viendrai  habiter  en  toi,  dit  le 
Seigneur  tout-puissanl '•'.  » 

1.  Ps.    Lxxxiii,  8.  —  2.    l»s.  xLix.  3.  —  3.   Ps.  lxxxvi,  5.  —  4.  11  Par..  vi,    18.  — 
ö.  Ps.  Lxxi,  6.  —  6.  Ps.  Lxxi,  11.  —  7.  Os.,  vi.  —  8.  Mich.,  iv.  2.  —  9.  Nah.,  n,  13. 


^27]  REFUTATION  D'EUTYCHIUS.  147 

ji5j  jj:}\  j^u  ^j\  JL5  dii  ^\j  ^\  u^  ^^  c>-^  J^'j  ^^^'  ^  c.>;- 

U    JJ^  ^Ül  jl  j.xJl  ^yl   J^j  ^^  ^r^:.J   (r:^-JJ^^.   vJ^   4:^^   ^\.   'J^ 


1,  C  ,^k>'.  -  2.  A  ^^.J>^.  -  3.  A  o/n.  -  4.  A  ^^j-  -  5.  A  U^^.  -  6.  C 
ll^-^l  -  7.  A  ^^11^.1  C  ^^,!U!.  -  8.  A  ly-e^  C  h^,.  -  9.  C  ^^^.-^o,  -  10.  C 
add.  ^\i\.  -  11.  AC  om..  -  12.  AC  om.  -  13.  AC  om.  *:y"^  »/f.  -  14.  A^*j,=-^  - 
15.  AC  J^.  —  16.  A  Ij^k^'j.  —  17.  C  *^-j. 


Et  Sophonias  {Sephomja)  a  predit  :  cc  Gonsole-toi,  ö  Sion,  et  que  tes  mains 
ne  tombent  point  (de  decouragement)  :  le  Seigiieiir  notrc  Dieu  viendra  s'eta- 
blir  en  toi  et  te  sauver'.  »  .    ^         ^ 

Et  Zacharie  (ZaJdiarija)  le  prophete  dit  :  «  Rejouis-toi,  fdle  de  Sion;  je 
viens  habiter  en  toi,  dit  le  Seigneiir-.   » 

Et  le  prophete  Malachie  {Malakhya)  dit  :  «  Voici  que  le  Seigneur  viendra, 
et  se  montrera  ä  ceux  qui  le  craignent  :  Sokil  de  justice  est    son  nom^  » 

Et  le  prophete  Arnos  {'Amous)  dit  :  Le  Seigneur  viendra  ä  toi,  ö  Jeru- 
salem, et  se  manifestera  en  toi. 

Dieu,  dit  le  juste  Job,  apparaitra  sur  la  terre,  et  marchera  sur  les  mers, 

comme  sur  une  terre  ferme. 

Les  Apötres,  nos  peres,  ont  atteste  ä  tous  ceux  qui  crurent  ä  leur  pre- 
dication,  que  le  Dieu  incarne  dans  le  sein  de  la  Vierge  Marie  et  devenu 
reellement  homme  a  ete  crucifie,  qu'il  est  mort,  et  qu'il  est  ressuscitc  d'entre 
les  morts  le  troisieme  jour;  qu'il  est  monte  aux  cieux,  dont  il  ne  s'etait  point 
eloigne  par  son  essence  divine.  Et  du  reste  le  prophete  Moise  {Mousa)  avait 
predit  son  crucifiement  aux  enfants  dTsrael,  lorsque  les  serpents  les  atta- 
querent  de  leurs  morsures  dans  le  desert  :  Dieu  lui  ordonna  de  faire  un  ser- 

1.  Soph.,  III,  10-17.  —2.  Zach.,  ii,  14.  —  3.  Mal.,  iv,  2. 


i48  SEVERE  1BN-AL-M0QAFFA\  [28] 

Mol.  4vo.3^.   J    ^J^     ^^.    2^     <:^    J.     K\.i^     ^J^\     JlU^*  J;>    .^    ^U    \^J 

Iji^  J^  \^L^  *'(*^V  JJ^-^^  (^'^  ^r^j^  pr'  ^'J^j  ^1^.  -^'^  ^^:il  ^^1 

.     7  •     .      ..   \f 
^^'i    uUl    J^    ^Ji   ""^^    i    ^y__    (J    ^aJI    <C^    ^U   ^Jl^    ^Jl   8L^1    Uj 

Ul    JUj  LuVlj   UUjl  J.^_   ^^^-ül   ^Jl  Uyb   Ul   Jlij  OjJl    Jl  -l^  ^1 
^j^ll  ^L»^  Ua.J  Jl^j  ^'•''Lli  "^^j^j  ^y  ^^V^  O^-?  ^-i^'^   ^^^  0^  ^^^^  J^ 

jUjj  JA,_  i'l^^j  ^:>:^1  ji^^Vl  ^cL^  Jljj  A.U  ^ic  ^Jl   ^Sjb   Lj-j 

^^L.JL     ^^^    \j^;.^J     Jji^l     ^"~*-^^     ^^     ^^)1     l;l      ^j'^^^     ^^Ua-l     Jlsj 

1.  A  J-0.  —  2.  A  L^M.  —  3.  AC  om.  —  4.  AC  ^^,.o.  —  5.  AC  Jlü.  —  G.  A  ^-^i! 
j^-'.rr.r^'  '^A^-  —  ^-  A  j^^A^^J  ^.  —  8.  C  o/;?.  —  9.  AC  JUj.  —  10.  0  J^i.  —  11.  AC 
^jJ!  ^^.  —  12.  AC  L^.  —  13.  AC  om.  —  14.  AC  om.  —  15.  AC  Sy..^.  —  1(3.  A  ij^!^. 
—  17.  AC  Uäi-.  —  18.  C  U.^:^!.  —  19.  AC  om.  U).!  JU^  A  U«..^lj.  —  20.  AC  -i-U  J^^ 
t^c^!.  —  21.  A  r/ö?^/.   1^  ^,^1  J^jz   ^i^jUvj  Ulib  ^-J^^^i^J   ^^>-0!  !j  ^:;S'  C    .^.)JJ1  "i^^^i^ 

*  foi.  '.  V".  pent  d'airain,  et  de  Tattacher  ä  un  bois  eleve  *  figiirant  iine  croix,  afin  qiie 
ceiix  qui  seraient  mordus  par  un  reptile  pusseiit  Icver  les  yeux  vers  le  ser- 
pent  d'airain  et  giierir.  Moise  leiir  dit  alors  qii'un  joiir  ils  verront  leiir  Saii- 
veiir  crucifie  ä  im  gibst,  et  qu'ils  iie  croiront  poiut  en  lui.  Et  Isafe,  parlaiit 
do  sa  mort,  a  dit  :  «  Gelui  dans  la  bouche  duquel  aucuii  mensonge  iie  fut 
trouve,  subit  la  mort  poiir  expier  les  fautes  da  peuple'.  »  II  dit  ailleurs  : 
«  C'est  lui  qui  porte  nos  douleurs  et  nos  soufTrances".  »  Et  eucore  :  «  II 
regut  des  blessures  ä  cause  de  nos  crimes;  il  a  soulFert  pour  nous;  et  ses 
soulTrances  nous  ont  sauves'.  »  Et  de  nouveau  :  «  Comme  un  mouton,  dit-il, 
il  fut  mene  ä  la  mort.  »  Et  :  a  Ils  Tont  comptc  au  nombre  des  pccheurs,  et  ils 
Tont  livre  ä  la  mort '.  » 

De  son  cote  le  prophete  David  (])aond)  s'exprimc  ainsi  au  sujet  de  son 
crucifiement  :  «  La  foule  des  mecliants  m'a  environnc.  Ils  ont  perce  mes  mains 
et  mes  pieds,  et  ils  ont  compte  tous  mos  os.  Ils  se  sont  partage  mes  vete- 
ments;  et  ma  hinique,  ils  Tont  tirce  au  sort'.  [Ils  se  sont  mulllplies,  dit-il 
ailleurs,  ceux  qui  mc  liaisscnt  injustement.  Ils  m'ont  recompensc  en  mal  du 
bien  que  j'avais  fait";]  ils  m'ont  rejete,  moi  le  bien-aime,  comme  un  cadavre 
repoussant;  et  ils  ont  fixe  des  clous  diuis  ma  cliair'.  » 

1.  Is.,  Liii,  9.  II.  —  2.  Ifs.,  Liii,  4.  —3.  Is.,  LIM,  5.  —  4.  Is.,  LIM,  7,  12.  —  5.  Ps.  xxi, 
17.  18.  — 6.  Ce  qui  est  entre  crochefs  Iraduit  A.  —  7.  I*s.  xx.wii. 


5  r». 


[29]  REFUTATION  DEUTYCIIIUS.  149 

S^ij^l^  ^>UJl  'Jylj  ^J  JL?  ^yl  ''jVl  Jl5j  cLi  J^  ^\  ^^jU  Uj 

24^1  .^  j^aJ  a:y.A)l   ^l^.Vl  2"VJ  "'^cy^'^^  (^.L-^  ^^^"^'^  W  ^y^J^ 

UiCU    lyU    l^^i    U^^L     ly^l    3y^\    Z,y^,    ^^«OVl    A^    30;^,^_j|    ^^^    29  4JI 

1.  A  ^^=^j-  —  2.  A  'j_^^j  C  ^j_^^."—  —  3.  A  ^^.3J!.  C  ^y.  —  4.  C  ^_».U».  — 
5.  A  :i3j!^.  —  ().  AC  icL^i!.  —  7.  A  add.  ^^.ID.  —  8.  AC  om.  —  9.  A  J-^.^  C  ^^^„y  — 
10.  AC  jLvsI.  —  11.  A  ^^v  J^  H-^J  .^^'^  ;j-'-  —  ^2-  ^^  o'"-  —  ^■^-  AC  ji'i.  —  14.  AC 
^UlS'.  —  15.  AC  add.  \=^y  —  16.  C  ^.^.  —  17.  C  om.  A  ...  ^  JU^,.  —  18.  A  l^-,!  . 
C  ^_c^;5j.  —  19.  A  'i^.^\.  —  20.  A  !S^^.  —  21.  A  iacc-'-'!.  —  22.  A  Uä;^,'.  —  23.  A  Uj. 
—  24.  A  'is^y  —  25.  A  om.  —  26.  A  ioc-:---'!.  —  27.  AC  'i^.-^^S  ^tX-U  .>  cl^Ll"  ^, 
C  om.  a  verbo  (21)  J^^!  ad  verbum  (26)  J^*^'.  —  28.  C  om.  —  29.  AC  ^^ .  —  30.  A 
L.lxJ!  C  ^3»^',  et  ow.  C  o^^^  '^'^'  -•*-"^   quae  sequuntur.  —  31.  A  ^\. 


Le  prophete  Zacharie  {Zakharya)  dit  :  «  Ils  verront  celui  qu'ils  auront 
crucifie ' .  » 

Le  prophete  David  (Daoud)  a  encore  predit  sa  resurrection  en  ces  mots  : 
Je  vais  nie  lever,  dit  le  Seigiieur,  et  me  manifester  aux  hommes  en 
sauveur.  Et  ailleurs  :  «  Le  Seigneur  se  levera,  dit-il,  et  aneantira  tous  ses 
ennemis;  et  ceux  qui  le  haissent  s'enfuiront  *  devant  sa  face^.  »  Et  encore  :  *  foi.  .5  r«. 
((  Dien  s'est  eveille,  comme  s'eveille  un  homme  endormi,  comme  s'eveille  un 
homme  appesanti  par  le  vin '.  » 

II  a  aussi  predit  son  ascension  au  ciel  dans  les  termes  suivants  : 
«  Elevez  vos  portes,  ö  princes;  elevez-vous,  portes  eternelles,  afin  qu'entre 
le  roi  de  gloire,  Qui  est  ce  roi  de  gloire?  C'est  le  Seigneur  puissant  et 
fort  dans  les  combats.  O  princes,  elevez  vos  portes;  portes  eternelles,  elevez- 
vous,  pour  livrer  passage  au  roi  de  gloire.  Qui  est  ce  roi  de  gloire?  —  Le 
Seigneur  puissant  et  fort  est  le  roi  de  gloire  \  »  Et  ailleurs  :  «  Le  Seigneur, 
dit-il,  est  monte  au  milieu  des  cris  de  victoire;  le  Seigeur  est  monte  au  son 
de  la  trompette.  Confessez  notre  Dieu,  confessez;  louez  notre  roi,  chantez  : 
le  Seigneur  s'est  assis  sur  son  tröne  de  gloire  ^  »  Et  dans  un  autre  endroit : 

1.  Zach.,  XII,  10.  —  2.  Ps.  Lxvii,  2.  —  3.  Ps.  lxxvii,  65.  —  4.  Ps.  xxiii.  —  5.   Ps. 

XLVI,   6. 


/  * 


150  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [30] 

Jl^l  ^J  ^J\    JIS  ijoA  Jlsj  ^«uaJ  ^J>  J^  AJJl   ^^U  ^L^J   JUj  M^Tjj 

•'li^  ^1  UJl  j»!  ^j_&  csJ^  ^c^^l  ''jwJJ  Jlsj  Jl-^>i:ül  ''crt^'j  crj==^  -V^-? 
^\j  4)1  J^:;^  19  jli  U<)lj  U<]1  i^^jli   .aJI  J  JlSj  ^UoVl  L-^^.  -Vj 

J^   23^j^_^    ^1^^    22l;j    J^_j    f.^^    ^U    U50i    21C^J    20jij^    j;j^<^,|    ^ 

*  foi.  5  v°.  aJÜI    \j1  y^  Iaa  jl   vii-x^j   Cojj  lil  Jlsj  ~"*x>jiJI  ^„^j  jj:       ^^.  -V^-? 

1.  A  !^^!  LOJ  \^^\  .\^f\  L^^  y!.  c  \^f\  Leu  !j_^'  U^j!  1^^'.  —  2.  AC  ow. 

•  La)!  JU^.  —  3.  A  s-Vs-^.  —  4.  A  o/?i.  —  5.  AC  j5a.-\  —  G.  C  ^i,.  —  7.  A  J^!.  — 
8.  AC  om.  —  10.  C  ^,LU.  —  11.  ACo/;«.  —  12.  A  ..x^  L>.  —  13.  A  ,bo.-  —  14.  A 
^.  —  15.  C  om.  —  16.  A  JJ  C  !3-;.j.  —  17.  A  J^%.  —  18.  A  ^ü'/.  —  19.  A  om. 
—  20.  C  o/;?.  —  21.  AC  om.  —  22.  A  L^-.^  LJ  c>)L=j  '^  O^U.  —  23.  A  \^^^ .  — 
24.  C  Uj.  —  25.  AC  om.  —  26.  A  o/«.  ^.^  C  ^o'. 

«  Le  Seigneur,  ecrit-il,  a  dit  ä  moii  Seigneur  :  assieds-toi  a  ma  droite,  et  je 
mettrai  tes  ennemis  sous  tes  pieds  '.  » 

Pierre  {Boutros),  chef  des  Apötres,  a  rendii  au  Seigneur  Jesus-Christ  cc 
temoignage  :  «  Vous  etes  le  Fils  du  Dieu  vivant.  Et  il  lui  repoudit  :  bien- 
lieureux  es-tu,  Simon  fils  de  Jona  {Sim'än  ibn  Yoima);  ce  n'est  pas  un  etre  de 
chair  et  de  sang  qui  t'a  instruit  de  cela,  mais  mon  Pere  qui  est  aux  cieux".  » 

Jean  {Youhanna)  Tevangeliste  a  rendu  ce  temoignage  :  «  Au  commencement 
etait  le  Verbe,  et  le  Verbe  etait  aupres  de  Dieu,  et  Dieu  est  le  Verbe.  »  Et 
plus  loin  :  «  Le  Verbe  est  devenu  chair,  et  il  liabita  avec  nous;  et  nous  avons 
contemple  sa  gloire  semblablc  a  la  gloire  d'un  fils  unique  k  son  perc''.   » 

♦  foi.  5  v".        Jean-Baptiste  *  fils  de  Zacharie  {Youhanna  ihn  Zakarya)  a  rendu  ce  temoi- 

gnage :  «  Moi,  dit-il,  j'ai  vu  et  älteste  que  celui-la  est  le  Fils  de  Dien  '.  »  Et 
il  entendit  du  ciel  Ic  temoignage  de  Dieu  quand  Jesus  fiit  baptise  au  Jour- 
dain  :  «  Celui-ci  est  mon  Fils  bien-aime,  en  qui  j'ai  mis  mes  complaisances '.  » 
Pierre,  Jean  et  Jacques  {Boutros,  Youhanna,  Ya'qoub)  entendirent  la  voix  de 
Dieuvenant  du  ciel,  et  le  temoignage  du  Pere,  sur  le  monl  Thabor  {Tabour)  : 
«  Celui-ci,  disait-il,  est  mon  Fils  bicn-aime  :  ecoutez-le"  et  obeisscz-lui.  » 

1.  Ps.  cix,  1-2.  —  2.  :Mallli.,  xvi.  —3.  loaii..  i.  1.  14.  —  4.  loan.,  i,  34.  —5.  Mallh., 
III,  17;  Luc,  III.  21.  —  G.  Malth..  xxii,  5. 


[311  REFUTATION  D'EUTYCHIUS.  151 

(Ju_j1^^i   oX«    ^  V*   vJIaJI   <i)i     \_)i    iA   ^jl    AikAi    A.. .ü    Jlsj    A,^*Jjji    (JuJIj'L"   a,/J;j 

^  Jl  '^«JlLs    JJÜl   ^  ^^^  ^b  J  V^r^  ^^rf*.   t^'^  CwiU  ^Jl  jli  LJj 

I9j^l   ^    '«auk-  ^Ul   ^^j  4Jli.  J^j  ^xl}\   ^'^^jj  ^'^jl   y   JIS  ^^"'^^.» 

4)1    28^1     ^\    '27^^_j    20^^!^     j-    ^^^    ^^    ^^^^     23^^    ^_;j^    ^^^     ^|    24-^^j 

1.  C  ^,^'  ii'bl;^^.  —  2.  A  JU  C  o/«.  —  3.  AC  oni.  CU.^y  i->  ^JJ'.  —  4.  C  J.  — 
5.  AC  o/n.  l^li  iij.  —  6.  A  om.  —  7.  C  Lä^.  —  8.  AC  4^.  —  9.  C  om.  —  10.  C 
om.  —  11.  A  L-VsT-'  C  !»^.— ^  —  12.  AC  om.  —  13.  AC  om.  —  14.  C  J-j'^^.  — 
15.  Syriac.  y^r^  ipo  AC  o/«.  —  16.  C  om.  —  17.  A  ^^J^.  —  18.  A  ^iXlk?'.  —  19.  C  J^-■^ 
—  20.  C  om.  —  21.  A  ^JJ.  —  22.  C  om.  —  23.  A  add.  ^jJjJ  C  aö?<i.  —  24.  A  add. 
J-or^l.  —  25.  A  om.  —  26.  AC  ^^^\i.  —  27.  A  ^^j*^.  —  28.  A  ^^3. 


Le  Disciple  Nathanael  {Nathanayel)  a  reiidu  ce  temoignage  k  Notre-Sei- 
gneur  meme  :  «  Maitre,  lui  dit-il,  vous  etes  le  Fils  de  Dieu;  vous  etes  le  roi 
d'Israel ' .  » 

Et  lorsque  le  Seigneur  marchait  sur  le  lac  de  Tiberiade  {Tabaryah)  ä  la 
quatrieme  veille  de  la  nuit,  et  qu'il  fut  reQu  daiis  la  barque  de  ses  disciples, 
ceux-ci  Fadorerent  et  rendirent  ce  temoignage  :  «  Vraiment  vous  etes  le  Fils 
de  Dieu\  » 

Et  le  medecin  Luc  {Louqa)  l'evangeliste  a  rendu  ce  temoignage;  lorsque 
Fange  Gabriel  {Gehrlel)  annoh^a  (Fincarnation  du  Verbe)  ä  notre  Dame  la 
Vierge,  il  lui  dit  :  «  L'Esprit-Saint  descendra  sur  toi,  et  la  force  du  Tres- 
Haut  etendra  sur  toi  son  ombre  :  c'est  pourquoi  celui  qui  naitra  de  toi  est 
Saint,  et  sera  appele  Fils  de  Dieu\  » 

Voici  maintenant  le  temoignage  de  FApötre  Paul  [Boulos)  dans  son  epitre 
aux  Romains  {Roum)  :  «  [Paul],  ecrit-il,  esclave  de  Jesus-Christ,  elu  pour 
precher  FEvangile  de  Dieu  en  son  Fils,  qui  est  ne,  selon  la  chair,  de  la  race 
de  David  (Dcioud)  et  qui  est  reconnu  pour  etre  le  Fils  de  Dieu*.  »  II  dit 
ailleurs  :  «  Dieu  a  envoye  son  Fils  dans  la  forme  du  corps  de  peche,  pour 

1.  loan.,  I,  49.  —2.  Matlh.,  xiv,  33.-3.  Luc,  i,  35.  —  4.  Rom.,  i,  1-4. 


152  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [32] 

*  fol.  6r.  2^^   \[^^\    J^\^^   iiA_3.o  *  -Ly^Ji    J^J   dj^l    A_p-    Jli«  J    cl    ^Ül    J^jl    Us,!    Jlij 

1_^JU,   J  *^^_^^  '^^L*  ^-^^  ^'^-^  ^"^'j  "^"^J  f*^^^   ^-^  Cnr^^   t>  "^^   ^r^^^  ^ö^' 
jl^   L,   lj^J:i^lj  P^C^l  J  L«^^   ^*^^^_^^V^'  Jl  <dUj  J  -'C^J   JIjj  AstJl    ^j 

J  U  i'^i^j  o^^  ^■*'^  ^^^'  ^^^j--„  p-^  ^^^  ^-''LjiVl  Cr"  ^  ^^  J^  Q^  ^^ 

23^3    22^^^yj]    J    ^[^^   j  [^\    J^-_j    21^1    4JI    ^_^^   ^j    j^-^  20^ j^    ^^ 

U  jU  25^   ^jjl  ^^1  cj  diu  Jl  L  Jilj   l.'m\  jlLU  ^  LU.;   ^JJl  24^1 

1.  C  om.  et  add.  ^J!  Ur;:^.  —  2.  C  o/«.  —  3.  AC  ^JJi.  —  4.  A  ^^^  —  5.  AC  om. 

%  JU3'  !:^J^  ,     's^..  —  G.  C  'JJ^.  —  7.  A  JU.  —  8.  AC  UJ.0.  —  9.  AC  om.  A  ^/t^^/.   ,  J..- 

C  «^^.    ^3^.j.   —  10.  A  ^y.^ßJi^    C    ^y^^VA^.    —    11.    A  _..U,''.    —  12.    C  ^0'j.U.    — 


\ 


13.  A  U.'i!!  Ji'    e^  C     --^L^'  Ji'.  -    14.  A  add.  ^^L  —  15.  A  om.  —  Iß.  C  L5',  J. 

j.^— '■  J.  —  17.  C  Lw.M.  —  18.  AC  U"-.^-.  —  11).  AC  vip^  ,1—'  J^".  —  20.  A  add. 
<jwj^  ilM  j.:s^  C  i.;o'  iJv^  J.:sr^.  —  21.  Quod  om.  A  et  C  (20-21),  sie  rel'ert  B  mendose.  — 
22.  A  ^U^y  C  .y.yj:i.^.  —  23.  AC  j^\  —  24.  A  add.  ^c^^  —  25.  A  add.  lU^. 


'  foi.  c,  r.  detriiire  le  peche  *  par  son  corps'.  »  Et  encore  :  «  Nous  aiinongons,  dit-il,  la 
sagesse  de  Dieu,  qui  etait  cachee  et  existait  dans  rintelligence  de  Dieu  avant 
les  siecles;  celle  que  nul  ne  connaissait  des  princcs  de  ce  moiide  et  des 
maitres  de  cette  terre  :  car  s'ils  Tavaient  connue  ils  n'auraient  pas  crucifie  le 
Seigneur  de  gloire".  »  Le  meme  Paul,  dans  sa  lettre  aux  Colossiens  [Qoiasios) 
[lire  :  Pliilippiens],  ecrit  :  «  Songez  en  vous-memes,  et  considerez  ce  qu'il  en  a 
ete  de  Jesus-Christ,  qui  est  Fimage  de  Dieu  en  tonte  cliosc;  il  s'liumilia, 
prit  la  forme  d'esclave,  et  se  manifesta  en  la  forme  luimaine.  II  obeit  jusqu'a 
la  mort,  la  mort  sur  la  croix  :  c'cst  pourquoi  Dieu  lui  multiplia  la  gloire,  et 
lui  donna  un  nom  superieur  ä  tout  ce  qui  existe,  afin  qu'au  noin  de  J('>sus- 
Clirist  tout  genou  flecliisse  dans  les  cieux,  sur  la  terre  et  sous  terre,  et  que 
toute  languc  confessc  que  Jesus-Christ  est  le  Seigneur  dans  la  gloire  de  Ditui 
son  Pere^  »  Et  dans  sa  lettre  aux  Colossiens  '  il  dit  :  «  Nous  rendons  grAces 
ä  Dieu  :  il  nous  a  delivres  de  l'empire  des  tenebres,  et  nous  a  conduits  au 
royaume  de  son  Fils  bien-aime,  par  qui  nous  avons  obteuu  le  salut  et  le 
pardon  des  peches,  qui  est  Tiinage  de  Dieu  invisible,  et  pai'  qui   tout  a  ete 

1.  Rom..  VIII,  3.  —  2.  I  Cor.,  ii,  (1-8.  —  3.  IMiilij»)»..  11.  5-11.  —  V  B  porte  :  Cdriii- 
thiens. 


[33]  REFUTATION  DKUTYCHIUS.  153 

-tUl  J  U  .^  ol^  ^\^  <>_j  ^y__  V  ^^\  ^\  ^  y^  ^Äll  lli^l  j\jij  ^y^\ 

»Äj     ^     ^l^    Jy     <^J     ^     JiO     J^Ul     jJbJ     l^O        «-LiVl     vT^Ili-     ««oA,     ^Uj     <,     ^_5JJ1  *  ful.  G 

^^^LJl  j  U  rJUl  -UL^  ^Joj  -vl^li^   «-^^  ^  e5^^.  j^   ^^'^  v^^  <^j  4.1^  JLJ^l  <;j 

jp^jl  -^  ''LäIjj  ^l:L*Jbj  o^^Vl  ^  jj^  -^^^  ii-^1  l»-J^  J-«  ^-^i  f"  >^.  ^^ 
j  9C:^j  JUj  «cl  i.y^_  <^\  l:;^i  ^Ai  jVlj  <^Ül  'Ul  l:^  a5  Ü^J  JUj  ^"V^ 
jjl  ^  1'2^a!1  ^jJ  j  ^lü.U  4)1  ^.i^  10^  J<;j  ^j_;  oL<:  ^1^1  J\  cJLj 

1.  E  .J-J    S>^.  —  2.  A  ,^_;^!jlo-Jl.  —  3.  AC  add.  UfljJ.  —  4.  A     JJ^Lj'.  —  5.  AC  oin. 

—  6.  AC  l^F-.-'.  .,i.  —  7.  C  ow.  —  8.  AC  JJJ^.  —  9.  AC  om.  —.10.  AC  J-V^  !)a.^!l  JJG 
U^!.  —  ii.  A  ^Iji  C  l5lj'.  —  12.  AC  om.  ^jJ!   .J^s  J.  —  13.  AC  oi7i.  —  14.  AC  l^''. 

—  15.  A  ^,,L-  —  10.  AC  J^-U^!. 


cree  au  ciel  et  sur  la  terre,  les  choses  visibles  et  les  invisibles,  les  anges,  les 
archanges,  les  trönes,  les  domiiiations  et  les  priiicipautes;  en  qiii  et  par  qiii 
toutes  clioses  ont  ete  creees,  *  qui  existait  avant  tonte  cliose,  en  qui  tont  ♦  foi.  0  v 
subsiste.  II  est  le  ehef  de  l'Eglise,  le  clief  et  le  premier-ne  de  ceux  qui  sont 
rappeles  du  royaume  de  la  mort,  afin  qu'il  ait  la  primante  en  tont,  et  que  tonte 
perfection  soit  en  lui.  Par  lui  Dien  a  daigne  pardonner  a  sa  creature;  et  par 
le  sang  de  sa  croix  il  reconcilia  tont  ce  qui  se  trouve  au  ciel  et  sur  la  terre  '.  » 

Le  meme  Apötre  ecrit  dans  sa  lettre  aux  Thessaloniciens  {Tessalonicfija/t)  : 
((  Servez  le  Dieu  vivant  et  veritable,  et  attendez  son  Fils  Jesus-Christ  (et  sa 
venue)  du  ciel,  celui  qu'il  ressuscita  d'entre  les  morts,  qui  nous  ressuscitera 
nous  aussi  et  qui  nous  delivrera  de  la  colere  ä  venir-.  »  Et  encore  :  «  Nous 
etions,  dit-il,  les  ennemis  de  Dieu;  mais  maintenant  il  nous  a  rapproches  de 
lui  par  la  mort  de  son  Fils\  » 

Et  dans  son  Epitre  "aux  Hebreux,  voici  ce  qu'il  dit  :  «  En  toutes  manieres 
et  en  tonte  fagon  Dieu  park  autrefbis  ä  nos  peres  par  l'intermediaire  des  Pro- 
phetes;  mais  en  ces  (derniers)  temps  il  nous  a  parle  par  son  Fils,  qu'il  a  con- 
stitue  heritier  de  l'univers,  par  qui  il  crea  toute  chose,  et  qui  est  la  splendeur 
de  sagloire  et  l'image  de  sa  perennite  \  »  Et  ailleurs  :  «  Nous  avons,  ecrit-il, 

1.  Cüloss.,  I,  12-20.  —  2.  Thess.,  i,  9-10.  —  3.  Rom.,  v,  10.  —  4.  Hebr.,  i,  1-3. 

PATR.    OR.   —  T.    III.  11 


154  SEVERE  IBN-AT,-MOQAFFA'.  [34] 

j?c_--^l    9  y^    ^  C~^    jL&-l    (V-^J    ^3    *-^.'       y-*     J>^J     «CJjl    ij^-^j    ^Aä^    «-LJ?    jjbj 
l^li      *^jUÜ    jyy    V    L^l     JLSj    "^A.;     jlooVij    (VÄ^sJi    '^U-Jl    ^1    A«^    (^JJl     «dll    ''^1 

<ll)Uj    j   ^"J^^'^Jl    ^)_^    Ui^J    JLsj  ^is_^_L^_j    ^l;-    ^\S\     r^\   ^i_^Lai   '''LLkJl 

^^    Lj   y\    ^Ül   djL"  ^^^»jyJLl^l   29i3Uj    j  28j^^,   27^1^   ^^    j^;^ 

1.  AC  om.  —  2.  C  UJii.  —  3.  A  ^j.'.  —  4.  A  JjUjI-'  C  ^>  LuLob.  —  5.  AC  'U-xi^. 

—  6.  AC  r^^^t  -  Jlf  l-v--'.  —  7.  C  iA^.  —  8.  A  '--l^^.  —  9.  AC  »-w-^.^.  —  10.  C  om. 
J^^!  ^_^.  —  11.  A  '^^\.  —   12.  A  ^wjlj'UAJ.  —  13.  C  ,^JJ^i!  bt.  —  14.  A  A-l. 

—  15.  AC  o<^^.  —   16.  A  A.,iu^!  C  J^-^J.  —  17.  C  A--'.  —  IS.  A  ,  -«Lbli.  —  19.  C 

ii^.^  —  20.  AC  Lj  ..  —  21.  AC  ^y.  —  22.  AC  iJ^.  —  23.  AC  ^j<V^^..  —  24.  AC 
add.  ^JJI.  —  25.  C  OA«.  —  26.  A  add.  ^^-^1.  —  27.  A  ^J,.  —  28.  C  ow.  :y^J' 
^y^.—  29.  AC  iJL^.  —  30.  A  ^^,yJULlJ. 

un  souverain  Pontife  tres  grand,  Jesus-Christ  Fils  de  Dieu,  qui  est  monte  aiix 
.  cieux  :  soyons  fermes  dans  notre  foi  eii  Lui'.  »  II  dit  aiissi  :  «  II  n'est  poiiit 
permis  k  ceux  qui  ont  regu  le  bapteme  et  la  gräce  de  rEsprit-Saint,  qui  se  sont 
nourris  de  la  parole  de  Dieu  et  ont  cru  ä  la  vie  future,  de  retourner  au  peche 
et  par  lä  de  crucifier  une  secoude  fois  et  de  mepriser  le  Fils  de  Dieu*.  « 
oi.  7  !■•.  Et  dans  sa  preuiiere  Epitre  *  ä  Timothee  {Timateos)  il  dit  :  «  Je  t'adjure 
en  preseuce  de  Dieu  qui  vivifie  tout,  et  de  Jesus-Christ  qui  rendit  devant 
Pilate  (Bilatos)  un  bon  temoignage,  de  conserver  ce  precepte  saus  lache  et 
Sans  reproche  jusqu'ä  la  manifestation  de  N.-S.  Jesus-Christ,  que  Dieu  nion- 
trera  en  son  temps,  qui  est  beni  et  seul  puissant,  Hoi  des  rois  et  Seigneur 
des  seigneurs,  Firnrnuable,  qui  habile  la  luniiere,  et  dont  personne  ne  saurait 
approcher,  que  nul  hommo  ne  peut  voir,  ä  cpii  appartient  tout  honneur  et 
tout  pouvoir  au  siecle  des  siecles,  amen '.  » 

Pierre  (Boiiiros),  le  chcf  des  disciples,  dans  son  opitre  a  Tunivers  (au 
QdÜKiliqon),  s'exprime  ainsi  :  c<  Beni  soit  Dieu  le  Pere  de  N.-S.  Jesus-Christ, 
qui  nous  a  specialement  adoptes  par  la  resurreclion  de  son  Fils  Jesus-Clirist*.  « 
11  dit  ailleurs  :  «  Vous  avcz  mis  ä  mort  l'autcur  nieme  de  la  yi(^ '.  »  Et  encore  : 

1.  llebr.,   IV,    14.  —  2.  Ilebr.,  vi.  C.         3.    I   'lim.,    vi,   13-10.  —  4.    I   l'cli..   i,   3.  — 
5.  Act..  III.  15. 


[35]  RKFUTATION  DKUTYCHIUS.  155 

^i_^^±9   SLäJI    ^JsLiLA    •^Ua.J  "^Jlsj   ■j^-y^\    9  y^^  "'«^l    ^^Li]  S^^^l,    ^  U-ai-   ^Ül   ^  ..,  J^ 

JL«j   i'^bLÄJl  Zjj^  \i  i^^Lä.11  ^CJ^  yb  ^iJl  Ljbl  '-'bL: ^j  ''■^LlcI  ^Llcj  bl:,^^ 

^^  ji    U   i^'ai^j.  ^jU   i^L^J    Jls-j   jlkJÜl  JUl   1'^^   4)1  ^1   ^^  i''Ul 

v^wäJI  4:,1  (^UjI  Ail   Ü  aAjI  ^>.  *  ^^_  U^  ^^^j  J^j  rc-^1  p^^>  ^\  "^^ cfS  *  ('«ji.  7  V". 

2öju.jlj    '^''L^l    ^Jül    24  ^yi    ^<J    ^U)   L^123^    ^_j    ^^^   ^    22^   ^^|    j^ 


1.  C  l^U.  —  2.  AC  'iXsj.   —  3.  AC  sjJj.  —  4.  C  om.  —  5.   AC  o/w.  —6.   AC 
».^::1:;3.  —  7.  A  om.  —  8.  AC  SA,.^.  —  9.  AC  om.  —  10.  AC  jJL,.  —  11.  A    .^UilJ. 

—  12.  A  U^U  —  13.   A  5lllxi.j  Cslw.^^.   —  14.  A  ^13'.   —  15.  AC    add.  o«*-j.  ^Jv 
b'jLLd.  ^^'  (C  ly-1^)  li^^i^^.  jD!  ^1  ^-rr-^M.  —  10.  AC  om.  —  17.  A  kiCJ.  —  18.  AC  o/?z. 

—  19.  AC  i>^j.  —  20.  A  ^i  Jj.  —  21.  AC  om.  —  22.  C  L^^.  —  23.  C  add.  ^JJl.  — 
24.  C^a*.  —  25.  A  lw=.!.  —  20.  C  J^jU.  —  27.  AC  om.  —  28.  C  »jl.  —  29.  C  JUD. 

—  30.  A  i..^j  ^'.3^    .^.\)  jj»j  C  o/w.  has  easdeni  voces. 


((  Le  Christ,  ecrit-il,  est  mort  une  fois  ä  cause  de  nos  peches  :  il  est  mort 
dans  sa  chair,  et  il  vit  par  Tesprit ' .  » 

Et  Jean  {Youhanna)  revangeliste  reiid  ce  temoignage  dans  son  epitre  ä 
l'univers  (au  Qalhaliqon)  :  «  Gelui  qui  est  eternel  et  anterieur  ä  tous  les  siecles, 
que  nous  avons  vu  et  entendu  de  nos  oreilles,  que  nous  avons  touche  de  nos 
maiüs,  qui  est  le  Verbe  de  vie,  et  par  qui  s'est  manifestee  la  vie".  »  Et  ail- 
leurs  :  «  Le  Fils  de  Dieu,  dit-il,  s'est  manifeste  pour  detruire  les  oeuvres  de 
Satan  \  »  Et  aussi  :  «  G'est  un  commandement  pour  nous  de  croire  en  Jesus- 
Christ  le  Fils  de  Dieu*.  »  II  dit  ailleurs  :  «  Par  cela  l'on  connait  *  l'amour  de 
Dieu  pour  nous,  qu'il  a  envoye  son  Fils  unique  au  monde  pour  lui  communi- 
quer  la  vie.  Ge  n'est  pas  nous  qui  avons  aime  Dieu,  mais  c'est  Dieu  qui  nous 
a  aimes  et  qui  a  envoye  son  Fils  pour  la  remission  des  peches  ^  »  Et  encore  : 
«  Nous  attestons,  ecrit-il,  que  Dieu  a  envoye  au  monde  son  Fils,  le  Sauveur  : 
celui  donc  qui  confesse  que  Jesus-Christ  est  le  Fils  de  Dieu,  Dieu  sera  en  lui, 
et  il  sera  en  Dieu".  »  II  a  ecrit  aussi  :  «  Qui  peut  vaincre  le  monde,  sinon 
celui  qui  croit  que  Jesus-Christ  estle  Fils  de  Dieu '?  »  Et  aussi  :  «  Quiconque 

1.  I  Petr.,  111,  18.  —2.  I  Joan.,  i,  1-2.  —  3.  IJoan.,  ni,  8.  —  4.  IJoan..  iii ,  23.  — 
5.  1  Joan..  IV,  9-iO.  —  0.  I  Joan.,  iv,  14.  —  7.  I  Joan.,  v,  5. 


V". 


156  SEVERE  IBN-AE-MOQAFFA'.  [36] 

^'Jlsj     4!1     ^^yjl     All     <L>ji      '  ^     J^     jTC- — Jl     A^l     jl      Jlsj     ^^IäIVI     ^J-J     -^{^J 

c^  Jji  J  i  '^^^  c5=^  ö^y  ^''^^  -^^  i^'l^jl  ol  Jyr  ^/  ^.1  ^b  -^  ^ij  > 
'füi.  8  .■".  V  *  ^  jU  <tül  ^;1  "'^l;!  ^;1  ^  ^^  U  ^-^  ^1  j^yr  ^^1  ^_^  23_^l 

1.  AC  o/;/.  —  2.  C  o/;?.  —  3.  B  ^^-v  —  4.  AC  o/w.  —  5.  C  yj.  —  6.  A^,j.  —  7.  A  ^is. 

—  8.  A  ,  »-'•  —  9.  C  ow.  JU.  A^l     ,1.  —  JO.  A    e^'j.  —  1.  A  ^wj.  —  12.  AC  om. 

—  13.  AC  om.  —  14.  A  ^j^-ß  C  ^J;^.  —  15.  A  to^^!.  —  IG.  C  Ut.  —  17.  AC  o/?2.  — 
18.  AE  om.  —  19.  A  ^\  ^^  ^J^JJ  JU»  C  ,^^^J  ^J  J!  JU«.  —  20.  AC  ,>.  —  21.  A 
(^1.  —  22.  AC  om.  —  23.  AC  om.  —  24.  A  o/«.  —  25.  A  ^^j-^y.  —  26.  C  add.  liic 

j>  !y^U  sine  sensu.  —  27.  A  ^.  —  28.  C  j^v-y. 

croit  au  Fils  de  Dieu  a  la  vie;  et  quiconque  ne  croit  pas  au  Fils  de  Dieu 
n'aura  poiiit  la  vieV  » 

Et  Marc  [Marqos)  rövangeliste  a  rendu  le  temoignage  suivant  :  «   Coin- 
mencemeiit  de  rEvaiigile  de  Jesus-Christ,  Fils  de  Dieu'.  » 

Et  Jean  (Yoiihanna)  revaiigeliste  atteste  encore  que  le  Christ  Seigneur 
s'est  aflirme  le  Fils  de  Dieu,  quaiid  il  dit  :  «  Une  heure  vieiidra  oü  ceux  qui 
sont  daiis  les  tombeaux  entendront  la  voix  du  Fils  de  Dieu  et  ressusciterout  •'.  » 
Et  quand  il  dit  ä  Philippe  {PhiJippos)  :  «  Celui  qui  m'a  vu,  a  vu  mon  Pore  : 
e/)mment  dis-tu  alors  :  montre-nous  le  Pere?  Ne  crois-tu  douc  pas  que  je  suis 
cu  mon  Pere  et  que  mon  Pere  est  en  moi?''  »  Et  quand  il  dit  ailleurs  :  «  Je 
suis  un  avec  mon  Pere^.  »  Et  quand  il  dit  a  l'aveugle-ne  :  «  Crois-lu  au  Fils 
de  Dieu? —  Et  il  lui  repondit  ;  Qui  est-il,  Seigneur,  afin  que  je  croie  en  lui? 
l*]t  Jesus  lui  dit  :  c'est  celui  qui  te  parle,  et  quo  tu  vois''.  >)  Et  (juand  il  dit  aux 
Juifs  :  «  Vous  pretendez  que  j'ai  blasphemt';  quand  je  vous  ai  dit  que  je  suis  le 
*  lüi.  8  r.  Fils  de  Dieu  :  or  si  *  je  ne  faisais  point  .les  univres  de  mon  Pere,  vous  ne 
croiriez  pas  en  moi;  mais  puisque  je  les  fais  et  que  vous  ne  croyez  point, 
croyez  du  moins  aux  (leuvres,  et  sachez  et  comprenez  que  je  suis  en  mon  Pere 
el  que  mon  Pere  est  en  moi'.  «  Et  quaiul  il  dil  :  «  Le  Pere  m'aiino  parce  que 

1.  1  .Ioan.,vi,  12.  —  2.  Marc,  i,  1. — 3.  .loan..  v.  28.  —  4.  Joan..  .\i\ .  ii-lO. — 5.Joan., 
X,  30.  —  ().  Joaii.,  IX,  35-37.  —  7.  Joan..  x.  37-38. 


[37]  REFUTATION  D'EUTYCHIUS.  157 

P«;  Jlis  aJüI  ^>1  yb  ^1  ^^Jlsj  <:^1  ^j  <0U  U  (^^"V^  ^^"^  h[^  Jj 
^  ^_j^l  20^^::,^  19^-  U^  18^U:>JÜ  JUj  A>L;-  ^^1  '"^jj^  -'^ J>  -^^  (J^ 

1.  C  om.  —  2.   AC  0/«.  —  3.  AC  J^'    ^X'^^^i.  —  4.   C  om.  —  5.  C     J^.  —  6.  A 

^..       ..  ^^ 

\^y].  —  7.  A  ^Uj.  —  S.  C  b5jU.  —  9.  C  o/;i.  —  10.  A  OJ^  C  ^'U.  —  11.  C  'j^'^. 

—  12.  AC     ^JjsJJ';.  —  13.  A  li!  i^Jj.  —  14.  C  at/(/.  J.  —  15.  C  ^^'-^.  —  16.  A  ^Jj^. 

—  17.  A  ^Jj.  —  18.  AC  XcU^L  —  19.   C  om.  —  20.  A   ^.x.w.  —  21.  C  Uj.*).  — 
22.  AC  ^^"-^.  —  23.  C  !^,s;:=^l^.  —  24.  AC  om.  —  25.  AC  L.xv^. 


je  donne  ma  vie  poiir  mes  brebis ;  et  je  reprends  cette  vie  :  personnc  ne  peut 
me  la  ravir;  mais  j'ai  le  pouvoir  de  la  doniier  et.  de  la  reprendre'.  »  Et  qiiaud 
il  dit  :  «  Moii  Pere,  olorifiez  votre  Fils!  Kt  la  voix  du  Pere  dit  du  ciel  : 
J'ai  glorifie  et  glorifierai  encore'.  »  —  Et  quand  il  dit  ä  ses  disciples  : 
«  Une  heure  viendra,  et  la  voici  toute  proche,  oü  vous  vous  en  irez  cliacuii 
de  son  cöte,  m'abandonnant  seul  :  mais  je  ne  suis  pas  seul,  et  mon  Pere 
est  avec  moi\  » 

Et,  d'apres  Tevangeliste  Marc  {Marqos),  quand  le  grand  pretre  lui  de- 
manda  s'il  etait  le  Fils  de  Dien,  il  repondit  :  Oui,  je  le  suis;  et  vous  verrez 
le  Fils  de  Thomme  assis  ä  la  droite  de  la  puissance,  venant  sur  les  nuees 
du  ciel  avec  majeste  et  grande  gloire.  Alors  le  grand  pretre  dechira  ses 
vetements  et  dit  ä  la  foule  :  Vous  venez  d'entendre  le  blaspheme  de  sa  propre 
bouche;  quel  autre  temoignage  vous  faut-il  encore?  Et  ils  lui  repondirent  : 
II  est  digne  de  mort '.  11s  deciderent  sa  mort,  et  demanderent  ä  Pilate  {Bilatos) 
de  le  faire  mettre  en  croix.  Et  Pilate  leur  demanda  :  Quelle  faute  a-t-il 
commise,  quel  crime  a-t-il  fait  pour  etre.  crucifie  ?  Puis  en  voyant  leur 
tumulte,  il  prit  de  Feau  et  se  lava  les  mains  en  disant  :  Je  suis  innocent  du 

1.  Joan..  X,  17-18.  —  2.  Joan.,  xvii,  1,  et  xii,  28  —  3.  Joan.,  xvi,  32.  —  4.  Marc,  xiv, 
62  et  69. 


Fol.  8 


158  SEVERE  1BN-AL-M0QAFFA\  [38] 

V".  dl;l  1  jJlJ' j  ^  «L-U  '^  1  j j^^   AiLlk    jl    ^>1^   ^^_^^ls  ''l;iVjl    ^j  ^LU   4^j>   lyus  * 

^i\  J^\  ,^Ä)i  ^"^^ojsJl  ^^_  ^^  J  jl^l  ^  oU-U   c.->-   CU9J  j^  ^^^».iJl   ^.»..LUI  b^^ 
:>^1   J\    ji    JyJl    ^'^1-V;    Jjl    ^'^^J   liU    ^1    ^^1   ^^U^    Jl^    C._^. 

1.  AC  Uli.  —  2.  C  c-9'-  —  •'^-  ^  om.  —  V  AC  ^J^.  —  5.  AC  ^^"^J.  —  6.  AC 
^^;;i^lj.  —  7.  C  L,  jl.ü^.  —  8.  A  om.  —  9.  AC  ^i.  —  10.  C  om.  —  11.  A  ^JJJ  Lj.s 
C  ^JJ!  l.Ji.  —  12.  AC  J^vL-  —  13.  AC  om.  J  ,L:J'.  -  1^..  AC  add.  .J\  J^  J 
isU-Mj.  —  15.  AC  ä:v^^!.  —  1(3.  ac^^.  Jlij.  —  17.  B  ^j  C^^,!  C  ^c^^l.  —  18.  C  !J.>. 
—  19.  A  J-^-V.  —  20.  AC  ^..O.  —  21.  B  ^J^.  —  22.  AC  :^^^L^ .  —  23.  AC  ^^j^*.K.  — 
24.  A  ^3  O-^,'  C  ^v;u2J^!.  —  25.  C  sjj^.  —  26.  C  ^^U!.  —  27.  A  .5^^i^'il!  i^W 


,j  LLU'.  —  28.  AC  \^.  —  29.  A  !^^.^L.  —  30.  AC  add.  ^,^. 


*  foi.  8  \':  sang  de  cet  liomme  saint.  *  Ils  repondireiit  :  Que  son  sang  soit  snr  nous  et 
snr  nos  enfants,  Pilate  {lUlatm)  eiil  le  desir  de  le  relächer;  ils  s'y  oppösrrent 
en  disant  :  si  tu  le  mets  en  liberte,  tu  n'es  point  ami  du  roi,  mais  son  ennemi; 
car  cet  liomme  pretend  etre  le  roi  des  Juifs  :  or  quiconque  a  des  pretentions 
ä  la  royaute  est,  par  le  fait,  ennemi  du  roi.  Alors  il  le  leur  livra  pour  etre 
crucifie,  selon  leur  gre.  Et  quand  ils  Ic  cracifierent,  le  soleil  s'obscurcit  des  la 
sixieme  heure  du  jour,  le  vendredi,  —  au  jour  et  a  Tlieure  oü  Adam  mangea 
de  l'arbre,  — jusqu'ä  la  neuviemc,  —  lieure  ä  laquelle  il  fut  chasse  du  paradis. 
—  Alors  il  dit  k  haute  voix  et  en  liebreu  :  Mon  J)ieu,  mon  Dieu,  pourquoi 
m'avez-vous  abandonne!  pour  rappeler  aux  Juifs  la  prophetie  que  leur  avait 
faite  David  [Daoiid)  au  psaume  x\i,  qui  commence  par  ces  paroles  :  Mon  Dieu, 
mon  Dieu,  pourquoi  m'avez-vous  abandonne;  et  dans  lequel  il  dit  :  «  La 
multitude  des  mecliants  m'a  environne  :  ils  ont  perce  mes  mains  et  nies  pieds, 
et  ils  ont  compte  tous  mes  os.  ils  se  sont  partage  mes  vetements,  et  tirerent 
ma  tuniqiie  au  sort'.  »  Ils  ne  comprirent  point,  les  insenses,  ses  paroles,  ne 
iinrent  point  compte  de  son  discours,  et  ne  firent  point  att«Mition  ä  lui, 
appli({ues  qu'ils  etaient  ä   leur  (Buvre.   Et   qiiand  le  soleil  fut  pres  de   son 

1.  Fs.  XXI.  17-18. 


[39]  RKFUTATION  D'EUTYClITi;S.  159 

'j6   HJj   «l.U   ^   Li   ^_^^^-^    "^y^    S    "^^    \yJd\    Vj    <u*M.^   ^1   \^lJ\   Vj   ^ß 

•y^    /^  I j^ls    \.5>E.5Ua.M    \ji  Cf^j—    jiL^ij   CaäIö;'   j^^Mj     o^Uä.r  j  «i-^-Ä-Mj  v::J  J  y 

'"\\:^:>\^  S.\  oUj  -i^^UJl  jl'i  >;lj  LäU  Jl  dU^l  oLä  U^  Jl5j  2'>i;x:^ 
uis)!  -\^^j       j^^üi)  jjj    j  ^  LV*y„  Cj       l5-j~^  k^A--«!  cj^j-Iä)  uj  "  AiUi  o  Jus 

1.  C  U.U.  —  2.  C  J-^.  —  3.  AC  om.  ^^-CJ'  J..^  ji  :  JU.  —  4.  C  j...L:2^^  —  5.  AC 
am.  —  6.  A  »^^!  C  jj.^1.  —  7.  A  ^^^-V.^  C  w-äiüij-.  —  8.  AC  «c?<:/.  Uj.  —  9.  AC  J.  — 

10.  A^U.  —  11.  AC  ^ÄSi.  —  12.  C  om.  —  13.  A  ^-''.  —  14.  C  arft^.     JI.  —  15.  C 

o.5!j.  —  16.  A  add.  'i:>j^\  jkA^  C  i^xkjl  y  ^^Ij.  —  i"-  A  ^\.  —  18.  A  Jji.>      >^j.  — 
19.  A  ':J  C  o//?.  —  20.  A  add.  ^^\  ^-^.  C  _^1.  —  21.  C  om.  ^^^-'^J'  ....  ^,U.  — 

22.  C  '^U^'^.  —  23.  A  ^-^^^  ^)!  ^jJ-Jj  J^^'j.  —  24.  A  ^^/»^..^  —  25.  A  a.-UU.  —  2(3.  C 
rtf/t/.   ,S}Jl  —  27.  C  0/«.  —  28.  AC  [jS.  —  29.  C  ,.k-'-  —  30.  AC  .ko.  —  31.  AC 


coucher,  il  cria  :  «  Tout  ce  qiii  est  ecrit  est  consomme.  »  Et  apres  cela  : 
«  Mon  Pere,  en  vos  maiiis  je  livre  mon  ame  !  »  Et  il  expira.  Aiissitöt  le  voile  du 
temple  se  decliira  en  deux  parties  de  haut  en  bas ;  *  la  terre  trembla ;  les  *  loi.  9  f. 
rochers  se  fendirent;  les  tombeaux  s'ouvrirent,  et  les  corps  de  plusieurs  justes 
ressusciterent  d'entre  les  morts.  Le  troisieme  jour,  il  sortit  du  tombeau  et  ap- 
parut  ä  ses  disciples  :  et  comme  Thomas  n'etait  pas  avec  eux,  on  lui  raconta 
la  resurrection  du  Seigneur;  il  repondit  :  Je  ne  croirai  qu'apres  avoir  vu  la 
trace  des  clous  dans  ses  niains  et  ses  pieds,  et  qu'apres  avoir  mis  ma  main 
dans  son  cöte  :  sans  cela  je  n'y  croirai  point  Unit  jours  plus  tard,  Notre- 
Seigneur  leur  apparut,  et  il  dit  ä  Thomas  :  Donne  le  doigt  et  vois  la  trace 
des  clous;  introduis  la  main  dans  mon  cöte  et  ne  sois  point  incredule,  mais 
cro^'ant.  Et  Thomas  lui  repondit  :  Vous  etes  vraiment  mon  Seigneur  et  mon 
Dieu.  Et  le  Seigneur  lui  dit  :  Tu  crois  pour  avoir  vu ;  heureux  celui  qui  croit 
Sans  voir'!  —  Et  Jean  (}'ouAa/i//ft)  Tevangeliste  ajoute  :  «  Le  Seigneur  Jesus- 
Christ  fit  devant  ses  disciples  beaucoup  d'autres  miracles  qui  n'ont  point  ete 

1.  Joan.,  XX,  passim. 


1(,0  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [40] 

Ij^  ^JJl  (va^l^  ^^1-Uj  p^.:::^!  ^it  a,  ji^j  '^iSj  UVI  oi^  j-«  ^j^^  ^^jj 
^1  V  C^  jU  ^1  ;iil  j>\  ^^^y:i\  ^  C^  1-OU  ld<^\  '^'Jl^j  ^U^Vl  Ll^^. 
^^1)1  Iaä  Jlij  j_^Lr  jj-L   (^'^^j  j-ijVl  ^j^'  ^'Ic  a^äJI  a«j  <1^  -ujl  a^^  loj 

22j^>Ül    ^Mjj^   20|j^j,^    ;5^^|    ^1    ^'1    ^-     j^    ^_._J1    AlJl     JyJ:    Uij    ._^1 


1.  C  sij'.  —  2.  A  U«.  —  3.  A  om.  —  ''h.  C  o/;i.  et  add.  ^jJ'     J'.  —  5.  A    .J  'J^^>.;i 
.3«jJ|      J!  A^w'j   isL^M    A^  —  ü.  C     ,o  J*^!.  —  7.  C  w^i.  *^<sii.  —  8.  A  ~^^M.  —  9.  C 

Ui'.  —  iO.  C  »1».  —  11.  C  ^<(/6?.  ^_5=^^!.  —  12.  i^add.  S.  —  13.  A  ^^m'^-«^-  Et  in  marg. 
leg.  :  ^^^^\  JU  ^L.  —  14.  A  add.  J.^L.  —  15.  C  add.  ^^''.  —  16.  C  J  ^ß,  J.  — 
17.  A  2.^^.  —  18.  C  «äfflf.  s'j-.  —  19.  A  ^-Oj  C  ^0(.  —  20.  A  ^-3Aj.  —  21.  AC 
lj-^5'!.  —  22.  AC  om. 


rclates  dans  ee  livre;  et  ceci  en  a  ete  rapporte  aiin  quo  voiis  croyiez  qiie  Jesus- 
Clirist  est  Ic  Fils  de  Dieu,  et  quo,  en  croyaiit,  voiis  ayez  la  vie  en  son  nom 
poiir  reternite  '.  » 

Voila  le  temoignage  de  nos  peres  les  Apötres,  et  lenr  croyance  au  Christ 
Fils  de  Dien,  ainsi  que  FEsprit-Saint  le  lenr  a  enseigne  et  le  lenr  fit  comprendre 
des  prediclions  des  Prophetcs,  et  ainsi  qu'il  le  preclia  par  leur  bouche.  Voila 
loi.  ;»  v\  la  doctrine  qnMls  ont  annoncee  au  mondc,  qu'il  est  *  vraiment  le  Fils  de  Dieu 
avant  et  apres  son  incarnation,  comme  Fange  Gabriel  (Cebriel)  Tavail  annoncc 
ä  la  Vierge  quand  il  lui  dil  :  «  Celui  qui  naitra  de  toi  est  saint,  et  il  scra 
appele  le  F^ils  de  Dieu  ^) ;  —  et  comme  l'a  afTirmc  FEvangelistc  Jean  {yot(/i(uina) 
quand  il  dit  :  Le  Verbe  est  devenu  cliair,  c'est-a-dire  que  la  personne  du 
Fils  de  Dieu,  et  non  un  autre,  s'est  faite  chair;  et  comme  il  a  ete  dit  aillours  : 
II  n'est  monte  au  ciel  que  celui  qui  en  ctait  descendu;  c'est-a-dire  que  la  per- 
sonne qui  etait  dcscendne  du  ciel  saus  avoir  de  corps,  est  la  meme  (jui  luonta 
au  ciel  avec  la  cliair,  et  non  uiie  autre;  —  et  comme  Dieu  Fa  d(''clar(''  au  .lour- 
dain  {(Jurdon)  et  au  Tabor  {Tahour)  par  ces  paroles  :  G'est  mon  l^'^ils  bion-aimc ; 
—  et  comme  Ic  Christ  Seigneur  a  allirme  de  lui-meme  qu'il  est  le  F^ils  de  Dieu. 

I.  .loan.,  XX.  30.  31. 


^41]  REFUTATION  D'EUTYCHIUS.  161 


.8 


jl^Vl  jl^  ^^^  (^^  j-«j  \^  vr^^  iJ^  i>-?  *^U^1  j' 


\y^j^\j  jl^jVl  ijA^  jU<5^  diyJl  i-^^U^^j  *  ^^crA^'^^^  J-?  '^^  J^  ^  *^''^-^ 
^l^L  1^'^  ^^  ^^.xl  Jl^j  (^U  j  1-^ -V^^lj  ^jUJl  ^  t^  Cili:.  Ij^lij  i^'^^l 

or^V^  Jj  J^  ^}  j^-?  ^"  ^^  iy.^  ü'}^'^-'  ^^^^'^J  ^  öif^J  ^^^-^  ^^-^*^^ 

1.  AC  «^(/.yL.  —  2.  AC  om.  —  3.  AC  5^^^'^.  —  4.  AC  om.  ^  ^^.^^"^  »^^-  —  5.  AC 
^2}^  ^\  (^^v-O!  yL.  —  6.  C  a^^.  ^.Jl  ^^.  ^3!j.  —  7.  AC  om.  —  8.  A  aäf^.  /i  AC 
o,n.  J.  —  9.  A  \J\y,  C  ^V^i-.  —  10.  C  ^.J^y  —  11.  A  ^^_y^^.^bLo  C  ^^_jU3b\j^.  — 
12.  A  ,  ^yU^C  A  «rW.  ^^.^^-^'  C  add.  ^,s.^.  —  13.  A  ^r-'.-^X.^'-  —  14.  C  '^J-.AcuJ^. 
—  15.  AC  om.  j^^   (J-U.  —  16.  AC  om.   —  17.  A  ac?^/.  ^K  —  18.  AC  om.   <ü^^3.  ^^'1. 

Voilä  enfin  ce  que  les  Apötres  ont  preche  ä  Fimivers  cntier  devant  les  rois, 
les  empereurs  et  les  peuples,  et  ce  qu'ils  ont  transmis  dans  les  Livres  sacres 
pour  renseigiiement  de  tous  ceiix  qui  croicnt  eii  Notre-Seigneiir  Jesus-Christ  : 
Gloire  lui  soit  rendiie  au  siecle  des  siecles.  Amen. 


TROISIEME  PARTIE 

DES   CONCILES,    DE    GEUX   QUI   EN    ONT   MOTIVE   LA   CELEBRATION,    ET    DE   l'oKIGIXE 

DES    DISSENTIMENTS. 

Les  hommes  resterent  fideles  ä  la  doctrine  de  nos  peres  les  Apötres  durant 
276  annees,  jusqu'au  regne  de  Diocletien  (Diklaätanos)  *  et  de  Maximien  {Maxi-  *  foi.  10  !• 
mianos),  empereurs  infideles,  qui  adorerent  les  idoles,  detruisirent  les  eglises, 
et  firent  mettre  ä  mort  un  grand  nombre  de  Chretiens  (Nasara)  :  pendant 
40  ans  une  foule  considerable  de  martyrs  rendirent  temoignage  au  [Christ]  au 
milieu  des  tourmcnts  varies  qu'on  leur  infligea.  Puis  Constantin  (Qostantin), 
fils  d'Helene  (Hüane),  monta  sur  Ic  tröne  :  il  avait  d'abord  pratique  le  paga- 
nisme  jusqu'ä  Tevenement  celebre  de  l'apparition  de  la  Croix  :  il  se  convertit 
alors  au  christianisme;  et  lorsqu'il  se  fut  allermi  dans  la  foi  au  Christ,  il  brisa 


102  SEVERE  IBN-AI.-MOQAFFA'.  [42] 

jo  ^J\  ^Lc  jl  ^\  ^s_^LaJI  :>y^j  ^9  ^J  jo  U  -6^   ^^  jl^j  i^l  'IalI  j 
O^A3^"j  ^^(*-^'  (^:J  (^^^--'^  f-^J  j^'j"^^  ^~^  r:rr~*-'^     «»^l^j   ^^ß  ^IJj  iJl^^^l 

^jLvil    As-LsJl    ^J'y_J\    ^'^1    >^vr^    *j^    <^^    'ijKM-o    bX«    <Jl>-01    jj^i    C-oIäJL-Ij    iUVl 

'i>:>\Z£.\    ^'^J^t£\    ^J^j  ^^^}j    J^    ^^isAi^U    o-^^3    •j'y.J^    ^y^j>-^    S^\    /^t-kÜa-J 

<u)i  d^T^  ^b  ^^l_^Uj  \._  ij-CjJ  ^Ü!  ^^U  iLl  ^'^^  ^*^dJj  ^__Llbl  IVl  ^^**-^jj 

*fol.io  V.  ^^^..äSc.«  "    /^  jl^^l        LVl   i'L«l    /^^       4iii^   «uJül   .ju.,b'j    «C'jj^V    -'^-»-y"    tj   ^:)\sls\^ 

^jVlj  2^0lj^^l  Jlli-  oL<3l  J^U,  "^-1^1   A^lj  ^l  ^^  23|^l^-  ^1  22 ^^^  21  j^l 


a 


1.  A  rt<^<r/.  ■iy^y  —  2.  A  ..>?.  —  '.\.  C  v_^l.^)'.  a."^3    .^     t'^"-  —   4.  A  Uli.  —  5.  A  iw-iU' 
tfc?.  Jw^'L-.  —  6.  A  ,  v«>':o^l.  —  7.  A  j'v-^''  5J.3-.  —  8.   AC  JU.  —  9.  A  J J     ^.W   >t^;^.'. 

10.  AC  ^y^  \^.  -  11.  A  'iAJ^S..  —  12.  AC  wJlj^^3jJ.  —  13.  AC  »J^L.  —  14.  A 
a;:3U!.  —  15.  A  LjJi;:^'.  —  16.  C  LJU-..  —  17.  A  ^i^s^-''  iJ^i3'..  —  18.  AC  'Jxu^  5  C  add. 
U.  —  19.  C  'l^-u^.  —  20.  A  ,  .5,'^^'.  —  21.  C  ,^^;:^  J,Üj.  —  22.  C  a.»U.  —  2.3.  C 
y'i..  —  24.  AC  ^,^'   ^y  —  25.  AC  .UJ!. 


les  idoles,  detruisit  les  temples,  et  edifia  les  eglises.  La  foi  fut  renouvelee,  et 
la  religioii  joiiit  de  la  paix  pour  uu  lemps,  c'est-ä-dire  jiisqu'ä  rapparitiou  de 
la  doctrine  d'Ariiis  (.4r/o.s)  Tapostat,  qui  reiüa  le  Fils  de  Dien.  Ariiis  etait  pretre 
d'Alexandrie  [Aleskanderyali)  :  il  pretendit  que  le  Seigiieur  Jesus-Christ  avait 
ete  cree.  Un  cerlain  nombre  de  personiies  se  joignirent  ä  lui,  et  embrasserenl 
sa  croyance  perverse  et  sa  grossiere  erreur.  C'est  poiirqiioi  fut  couvoqnec  la 
reunion  des  318  Peres  ä  Nicee  {JSiqiah)  Tan  59  de  Diocletieii  [Diqladianos)^  sous 
le  regne  de  Constaiitin  {Qostantin)  :  ils  anatliematiserent  Arius  {Arios),  et  toiis 
ceux  qui  avaient  dcfendu  son  opinion  et  adliere  ä  sa  doctrine;  et  ils  firent  une 
lormule  de  foi  universelle,  pour  eclairer  tons  les  liommcs  et  leur  faciliter  la 
connaissance  de  Dieu  et  rintelligence  de  l'unite  de  son  essence  et  de  la  Tri- 
Mni.  10  V.  iiite  de  ses  Personnes.  Gelte  formule  derive  de  celle  des  *  Apotres,  contenant, 
sous  une  forme  concise,  tout  Tensenible  de  la  doctrint';  et  ils  dirent  :  «  Nous 
croyons  cn  un  Dieu  unique,  Dieu  le  Pere  tout-puissant,  crealeur  du  cicl  et  de 
la  terre,  des  clioses  visibles  et  des  invisibles;  et  en  nn  seul  Seigneur  Jesus- 
Christ,  Fils  unique  de  Dieu,  engendrö  par  le  Pere  avaiit  lous  les  siecles  : 
lumiere  de  lumiere,  Dieu  vrai  de   Dien  vrai;  engendre  et  non  cree,  considj- 


^43]  RlU<UTATION  D'RUTYCIIIUS.  I(i3 

y^y^\    ij  ^  ^Vi    tijL^    jy^    jff-    ^yiy>    ^y^    ^^    ^j^   J^-    ^^    Jy    ^>    jy    jy^jJ! 
^jj    -JA    X...^^    *U-J1  ^    Jji    LL^M=^    J^l  ^J  ^;^\  ^j^    Uif-l   ^j^  "(^-*J^  jl^   <;   o^ 

f^j  ^J  (^^"J  J^^  '^cT^^  V^  t^-^  ^   v-^-?  cr"^"-?  ^j-^^  (v:.^  J^j  ^j-AÜl 
^A^LJi  LVl  Ij^-b  ''L:=^^  '^<^-'U  ^  ;^ä!1  :^.1^.V1j  l^Vl  ^.aJ  -^^a:*-.^  ^rl  i:^,\. 

i"J  Ij^^-b   "'Or-'^"  V;-?  Jr.-^^  ^  ^y^J  '^"^'^-J  -S:*-'^-?  k^b  jUJij  -Ulj 
l,».,^ 5^    ^iJl    ^«J'jj   (V^^"    ^^^*^JJ   ^-^-^       \^''^  J   Jy^^3     "  *-^^^.        (♦{^'^^^    O^isji 

1.  A  ^^3  b^L.'.  —  2.  AC  11».  —  3.  C  ^p^-^.  —  4.  C  »J-F-^  J.  —  5.  A  ^^\.  — 

G.  X  /^^  LJvJ^L.   —  7.    AC  om.    'i\^   JT..   —  8.    C  L^j   U^^-  —    0.    C  ac?^.  l^-i^j 

.^.^..^x».^.  —  10.  C  om.  —  11.  C  C^LU'I.   —  12.  A  JJJ!   J.   ~   13.  C  «rfc?.  JU-l^  — 

14.   A  -«,.  —  15.  AC   ^"i^i.  —  16.  C  om.  —  17.  C  ^wa^3ji^.  —   18.  C  -^^yU  —  1*.).  C 

^k<.  —  20.  C  om.  —  21.  C  Jlü. 


16 

18 


fttaiiticl'  au  Pero.  par  qiii  tout  a  eii  l'etre;  qiii,  ä  cause  de  nous  autres  humains 
et  pour  notre  salut,  descendit  du  ciel,  et  s'incarna  de  TEsprit-Saiiit  et  de  la 
vierge  Marie,  et  devint  homme;  fut  cmcifie  pour  nous,  sous  Ponce-Pilate 
{Bilatos  el-Bonli),  a  souffert,  a  ete  enseveli,  est  ressuscite  d'entre  les  morts  Ic 
troisieme  jour,  selon  les  Ecritures;  est  monte  au  ciel,  et  s'est  assis  äla  droile 
du  Pere,  [d'oü]  il  viendra  une  seconde  fois,  eu  sa  gloire,  juger  les  vivants  et 
les  morts,  lui  dont  le  regne  n'aura  point  de  fin.  » 

Les  318  Peres  prescrivirent  de  reciter  cette  formule  ä  toutes  les  messes 
et  dans  toutes  les  prieres,  et  de  l'enseigner  ä  tous  les  fideles,  hommes  et 
femmes,  jeunes  gens  et  jeunes  fdles,  esclaves  et  servantes,  qui  doivent  l'ap- 
prendre  de  memoire,  y  adherer,  la  redire  dans  leurs  oraisons  du  jour  et 
de  la  nuit.  Ensuite  ils  decreterent  des  lois,  porterent  des  canons  et  orga- 
niserent  les  eglises,  comme  l'Esprit-Saint  le  ieur  inspira;  et  puis  ils  se  sepa- 
rerent  et  regagnerent  leurs  residences  dans  la  paix  du  Seigneur.  Et  TEglise 
goüta  alors  une  paix  tranquille,  et  marcha  *  d'un  pas  assure  dans  l'ordre,  *foi.  iii-. 
jusqu'ä  Tapparition  de  la  doctrine  de  Macedonius  {Maqdonios),  l'insulteur  du 

i.  II  nexiste  point  en  arabe  de  terme  susceptible  dun  sens  adequat  ä  celui  de  con- 
siibstantialis;  la  traduction  re?ue  est :  egal  par  la  substance  (au  Pere).  Une  partie  des 
Syriens  emploie  ces  mots  :  ..oia^/.  p.-^  v^,  au  Heu  de  ceci  :  wo,a^p  i-^coo;.^  ioa  qui  est  moins 
exact,  et  cependant  plus  repandu. 


164  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [44] 

JUIj  U^l  '-'ji\  iUVl  ^-Vi  l:.U:}^...ä\\  ^  j  ^^  ^Uj  a^Ij  ^^^  j^  ^>y\j 

"•jl^    ».«j>M    aJL^V  "^ä-^Is-U    c^Ui.^    Ji    A^UJl    '»o_b    J^    «^^    jl    lj\[^j    )ij!>X£,j    )s^^Oj 


14  ;c.   _  .  -    \A'-\\    13       .  ,    ..    Al    .      •  _    Li^^.    12 


a 


^^jbi     l'^^J^t^^l     ^*^y.     ^y*-f^J 


Al«-j 


::;   (j 


23  Vy.   -Ij^^lj    21^1    ^-Yl    ^^1    ^U_j    20  ^^^Yl    ^5    ^^j    LÜ^l    j^>J 

1.  C  add.  'Lj^^.  —  2.  A  j;jJl  —  3.  AC  om.  —  4.  C    5^;u^^.  —  5.  C  o/«.  —  6.  C 

.«^».o^^  A  add.  bics...  —  7.  AC  o/w.  quae  sunt  inter  parenth.  —  8.  A  ^^-wlLlb.  —  9.  AC 

om.  —  10.  C  Aiü:tL.  —  11.    AC  foü'..  —  12.  A  i^'-^.ÄS'   C  ix-.M.  —  13.  A  ^  ^.^,.i/C 

,  ^-»j.^y!.  —  14.  AC  om.  —  15.  C  ^^rr.-^-^j.  —  16.  A  i-J^oJL.  —  17.  A  om.  ...  JJ^^-^-M 

.N|t^.  Jl  18.  A  i^'S  J,  C  i*^o_;.  —  l'J.  A  o/;?.  —  20.  A  b.J'.  —  21.  A  om.  —  22.  C 

L^^U.  —  23.  A  .^_^^. 

Saini-Espril.  Macedoiiius  etait  patriarche  de  Constantinople  (Qostanlinyah)  : 

il  enseigiia  que  rEsprit-Saiiit  etait  cree,  le  Perc  et  le  Fils  etant  [seulsj  con- 

siibstantiels.  ^  Le  bruit  de  la  foi  qu'il  inventa  et  de  sa  doctrine  perverse  se 

repandit  vite  ä  Constantinople  [Qostantinyah),  et  parvint  aussitöt  ä  la  connais- 

sance  des  Patriarches  de  cette  epoque  illustre  :  ils  lui  en  eerivirent,  pour 

l'avertir  et  lui  demander  de  revenir  de  son  erreur.  11  n'en  fit  rien.  Alors  un 

concile  fut  convoque  ä  Constantinople  (Qostantini/ali) ;  150  Peres  y  assisterent 

(d'aucuns  disent  cent  onze)  :  c'etait  en  Fannee  117"  de  Diocletien  (/)/(/larfmA?os), 

au  ternps  de  Theodose  [Teodosios)  le  grand.  Macedonius  {Maqdonms)  patriarche 

de  Constantinople  {Qostantinyah)  et  tous  ceux  qui  avaient  accepte  son  ensei- 

gnement  et  adhere  ä  sa  doctrine,  furent  frappes  d'anatheme;  il  fut  depose, 

prive  de  sa  dignite  et  chasse  de  son  eglise;  et  Fon  nomma  ä  sa  place  Gre- 

goire  {Grigorios)  le  Theologien  {Thcolorjos).  Ces  cent  cinquantc  Peres  ajouterent 

ä  la  formule  des  trois  cent  dix-huit  Peres  ces  niots  :  «  Nous  croyons  au  Saint- 

Esprit,  le  Seigneur  vivifiant,  qui  procedc  du  Pere,  qui  est  adorc  et  glorific 

avec  le  Pere  et  le  Fils;  qui  a  parle  par  les  Prophetes;  et  en  rEglise  une, 

Mol.  iiv.  catholique,  sainte,  apostolique.  *  Nous  confessons  un  seul  Bapteme  pour  la 

remission  des  peches;  et  nous  esperons  la  resurrection  des  niorts  et  la  vie 

du  siecle  a  venir.  Amen.  » 


[45]  REFUTATION  DKUTYCFIIUS.  165 


^-Jit  ^>^      jß^3   v^^^  (^"^'^  ^""t^^  <-^  ^-^  '-^*"J  ^^'1  j^  (Ji  Jj  UäJ 
^Vlj   20 ^vi   0;Vlj   1^^   ^^-uJl    ^^^jj   »^^^  iGÜ^  oU^Vlj  c.  jj^lj 

j    ^J.^^^     ^y\i     J^^^\    2'^J     Vj     ii^i^l     J     ^jA^^     ^     ^Vl     ^^jlä    ^^Likt     JJasVl 

jü  ^''^^wi^j  ^_^^^u  ^_^ij  Sjiji  ^jaä«  ^JuJi  2'vjjij  '^"^^^^'1  V  2^  5^1 

1.  B  (^^::-^^j  add.  JU.  —  2.  A  lö^'.  —  3.  C  ?J->.  —  4.  C  b'j^-j.  —  5.  C  o/w.  — 
6.  AC  ^%^.  —  7.  A  ^^^^..^L.  —  8.  C  sJ-».  —  9.  C  om.  —  10.  C  o^^.*^'.  —  11.  A 
^Ji.  _  12.  C  O'-J-^^j.  —  13.  C  add.  ^jd>}.  —  14.  C  l^.^'^-j.  —  J5.  C  ^^J^.  —  J.O.  A 
'wJis.  —  17.  A  U.^  C  ,^^.  —  18.  A  ~  Jl.  —  19.  AC  Ui^.  —  20.  C  Ji^t.  —  21.  A 
Ulii.  —  22.  C  ^Ij.  —  23.  C  ow.  —  24.  C  »jäJU  —  25.  C  ^>^U  —  26.  C  ^^...  —  27.  C 
^y^  ^yj^^.    —  28.  AC  ^^^'^.  —  29.  C  ^^«-V^.  —  30.  C  iJi^  A  incertum. 


Les  Cent  cinqiiaiite  pieux  Peres  anatliematiserent  quiconque  oserait, 
dans  la  suite,  faire  qiielque  addition  au  Symbole  formule  par  les  trois  cent 
dix-liuit  Peres,  ou  en  rien  retranclier,  ou  donner  une  definltion  etrangere  ou 
contraire  ä  ce  qii'ils  ont  defini  et  constitue. 

Les  memes  cent  cinquante  Peres  anatliematiserent  dans  ce  concile  Apol- 
linaire {ApoIli?iarios)  qui  niait  Tarne  et  la  raison  ä  riiumanite  de  Notre-Seigneur 
Jesus-Christ,  pretendant  que  la  Divinite  lui  tenait  lieu  d'äme  et  de  raison, 
et  qui,  pour  etablir  cette  Innovation,  invoquait  la  parole  de  l'Evangile  :  «  Le 
Verbe  est  devenu  chair  » ;  et  non  :  «  est  devenu  homme  ».  II  avait  aussi 
pose  dans  la  nature  divine  des  modalites  et  des  mesures,  et  se  servait  de 
ces  termes  :  grand,  plus  grand,  tres  grand.  L'Esprit-Saint,  disait-il,  sappelle 
le  Grand;  le  Fils,  le  plus  Grand;  et  le  Pere,  ie  tres  Grand.  II  ajoutait  que  le 
Pere  n'avait  pas  de  limites  quant  a  la  puissance  et  quant  a  Tessence,  que  le 
Fils  etait  fmi  quant  a  la  puissance,  mais  non  quant  ä  l'essence,  et  que  le 
Saint-Esprit  l'etait  dans  ces  deux  choses  ä  la  fois.  On  I'anathematisa,  lui  et 
tous  ses  adherents.  Le  meme  concile  anäthematisa  Basile  {Basilios)  eveque 
de  Lybie  (Loiibiah)  qui  disait  que  le  Pere,  le  Fils  et  le  Saint-Esprit  n'etaient 
qu'une  memo  face,  selon  l'enseignement  de  Sabellius  (Sabelios).  Sa  celebra- 
tion  eut  lieu  cinquante-huit  ans  apres  celui  de  Nicee  {Nifjiah). 


ICG  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [40] 

j^  ^^\  Iaj.  jlij  "V^^r^  ^V^  ''^-^\j  ^j  ^-^1  ^^jjj  Cfy^j  ^Vl  jl 

'V  ^^  J'^  ^^^^-^  CT~^^  -^  r-'-'  -^  ^^>^^  ^^  '^^'^'-^-  "^^^^^  ^^  -^^-^^ 

l^^^l^llj  ^^L  ^"^Ü   ^^\  ^  ^^\  j  ^l-    ^\3   ^J-  >^   ^Vl  ^  :>^^\ 

Jj  ^:^(l   J^VL*  ^*^=>-J^.  ^-^^  *^a-ri^  ^  ^^^'-^  ^^b'^b  ^^~-J^.  j^  ^^'Vl  jb 

^Uj  22u.jt^UjL^l^  21,^^^!^.   L^LI^  20 ^1^  ^s^^  ^^  ;j^  ^^  ^1  j\ 
J  U^lj  ^UVl   bJ^^  23^ü^    A.:.W:)^...fl11   d^.>^    jU  a;  jl^  jl  ^  U-^Ul^ 

1.  C  -jj3!^.  —  2.  AC  U:^j  C  !j.^!j.  —  3.  A  ^^_J'-:-^  C  ^^^jJ^Lr.  —  4.  C  «^t/.  Ji'.  — 
5.  C  w.3^UL.  -  G.  A  ^^,^^^..^  C  ^^^jb.  -  7.  A  ^^^^J^  C  ^-j3^^.j.  -  8.  B  jUiL.».  - 
9.  C  .,^^..  —  10.  A  om.  —  11.  AC  om.  —  12.  AC  aö?</.  4^5'.  —  13.  C  ow.  —  14.  C  '^«j. 
—  15rAc\^.jl.  —  16.  A  ^3>^j  C  ULi^^_5.  —  17.  C  ^yS-  —  ^^-  ^  J^^-^--  "  ^^-  ^' 
j,^\.  _  20.  A  o;n.  —  21.  C  »J^Iä^^'jj  *::?li^5  wJ !<'..—  22.  C  Uolx;^'^^..  —  23.  C^.^.  — 

24.  C  33-<j. 

Mol.  12  r.  *  Apres  la  Separation  des  Peres  du  concile  et  leur  retour  dans  leurs 
dioceses  respectifs,  FEglise  jouit  pendant  quelque  temps  de  la  paix,  jusqu'a 
rapparilion  d'une  nouvello  erreur  due  ä  deux  eveques,  Diodore  {Diodoros) 
et  Theodore  (Tidros)  :  ils  enseignaieut  que  celui  qui  nacpiit  de  Marie  etait 
le  Christ,  et  que  celui-ci  etait  tout  autre  que  le  Fils  engendre  par  le  Pere; 
(jue  ce  dernier  a  habite  dans  le  Clirist,  et  de  \ä  vient  que  le  Christ  fut 
appele  Fils  de  Dieu  par  don  special  d  honoriliqucment;  que  Funion  s'est 
faite  par  la  volonte;  et  qu'ainsi  Dieu  eul  deux  üls,  Fun  par  Fessence,  Fautre 
par  la  gräce.  La  doctrine  de  ces  deux  eveques  ne  fut  point  counue  de  leur 
vivant  :  ils  ecrivaient  et  cachaient  leurs  ouvrages  jus([u'ä  la  fin  de  leur  vie. 
Mais  apres  leur  mort,  leur  opinion  fut  connue  par  leurs  livres,  saus  toutefois 
(pie  personne  en  ait  pris  la  defense.  Enliii  quand  apparut  Ferreur  de  Nes- 
torius  {Nastor),  qui  ressemblait  de  tout  point  ä  la  leur,  et  que  celui-ci,  devenu 
patriarche  de  Constantinople  {Qostantifiijah),  la  proclania  et  Fenseigna  du 
haut  de  la  chaire  aux  jours  de  fetes,  la  ville  de  Constantinople  [Qostanünyah) 
en  fut  troublee  :  car  il  disait  (ju'au  Christ  s'etait  uni  le  Fils  eternel;  que  lui, 
Nestorius,  Fadorait  ä  cause  de  la  presence  de  Dieu  en  lui;  et  que  dans  le 
Christ  il  y  uvait  deux  essences  et  deux  personnes.  La  nouvelle  de  cette  inno- 


[47J  REFUTATION  D'EUTYCMIUS.  167 

^\j  <i  J^  ^\  jV  Ji-u^l  ^^L*  Jj^^  Cyy^  V  ^^  ^^~^\  o\  Jlsj  ^»^j--i^^  t5-^\ 

^^sju       }\    '  j^^-Jaau     .»--iSj    |*J-ijjl    i^ÜLw!      *,j"_^^"^.J    '»-^UäjI    dJ^^^     LLs-^J       '^^yyZ — ^IS  *  fo|.  12  v", 

22»  21  ^_^^  ^^_j  '20|^  lu^^i  ^   ^^  18^^L^;^^_^  ^'^Cxf-J  or^'-b  ^^  "^ 

<U^  i^       Jjj    (_5^V1    A,juä!1     jv-«^l     -^.     j_^^     -C-^vJl    ^         ^^J    ^^„^^    "     (j"*    ^>^*-^^J 

1.  C  »jij^.^^.  —  2.  C  ^c^L  —  3.  C  ^'^Z-  —  4.  C  ^9l=J.  —  5.  AC  ^J^  ^^rr-^ 
^^^.  _  6.  C  ^^y[■}Ji..  —  7.  C  U*;'.  —  8.  C  jX^.  —  9.  AC  sjj^..  —  10.  C  ^^Jy.  — 
11.  C     >^.  —  12.  A  ^^j-^lialb  C  ff^j-^yajj.  —  13.  A  ^jj,jia^.  —  14.  A  add.  j^ . 

—  15.  A  .,W.'^-  —  •^*^-  A  ^r^^'rr-'-^""'  ^'  i^^^^r-.."'^^'^ ■  ~  ^'-  ^  ^.'^J  e^-'"-3  'J^^ ■  ~  ^^-  ^ 
^y'jjibiijJ  C  ^yl>.>bii>jJ.  —  19.  AC  om.  —  2U.  C  sJ-s-.  —  21.  C  om.  —  Tl.  AC  om.  — 
23.  A  I^^.  —  24.  C  J  J.  —  25.  A  jJLi.  —  26.  C  U.  —  27.  A  ^y=..  —  28.  AC  j^.  — 

29.  A  s_^!j. 

vatiou  parvint  aiix  oreilles  de  Cvrille  [KyrUlos)  patriarche  d'Alexandrie 
(Aleskanderyah) ,  de  Celestin  [Kelestinos)  patriarche  de  Rome  (Romiah),  *  de  *iui.  i:i  \' 
Jean  [Yoiihanna)  patriarche  d'Antioche  {Antakiah),  et  de  Juvenal  (Y'ounalinos) 
eveque  de  Jerusalem  {Ourachlim).  Ils  s'ecrivirent  au  sujet  des  bruits  qui  leur 
etaient  parvenus,  sur  Nestorius  {Nastor ios)  et  se  mirent  en  devoir  de  le 
rameiier  :  il  ne  tint  poiiit  compte  de  leurs  avertissements,  ni  de  leurs  dis- 
cours.  11s  adresserent  alors  des  requetes  ä  Tempereur  Theodose  [Teodosios], 
et  le  prierent  de  faire  exaiiiiner  la  doctrine  de  Nestorius  {Nastor).  II  convoquu 
alors  un  Concile  de  deux  cents  eveques  —  (c'etait  ainsi  sous  le  regne  de 
Theodose  {Teodasios)  le  Jeune),  dans  la  ville  d'Ephese,  Tan  172  de  Diocletien 
(Üikladianos),  cinquanle-cinq  ans  apres  celui  de  Constantiiiople  {Qostanünyah). 
Les  Peres  examinerent  la  nouvcUe  doctrine  ui  en  virent  l'erreur  et  la  per- 
versite  :  puis  ils  demanderent  ä  Nestorius  de  se  retracter;  il  refusa.  Alors 
ils  le  declarerent  dechu  du  sacerdoce,  le  deposerent  et  le  condamnerent  ä 
quitter  la  Capitale  et  ä  aller  en  exil  a  Akhmim,  dans  la  Haute-Egypte  {Said); 
et  Ton  nomma  ä  sa  place  Maximien  {Maksimianos).  En  meme  temps  on  ana- 
thematisa  les  eveques  qui  avaient  adhere  ä  ses  opinions  et  tous  ses  partisans. 
Les  choses  allerent  ainsi  dans  l'Eglise  pendant  quelque  temps,  c'est-ä- 
dire  jusqu'ä  l'apparition  de  la  doctrine  d'Eutyches  {Eutakhi).  C'etait  un  pretre 


168  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [48] 


I  f. >.i     iA^ 


1.  A  ,  ^yU^-'.  —  2.  AC  om.  Jji^  ...  ly^lj.  —  3.  AC  ow.  —  4.  AC  JU.  —  5.  C 

^^*.  —  6.  AC  om.  —  7.  AC  J^.'.  —  8.  A  (^_yLj^.''  ^  c^j^M''-:''-  "  •*■  ^  LT.^rr-'-^'^^* 
C  om.  —  10.  AC  om.  —  11.  C  ^^^^'jM.  —  12.  A  i«k^.  —  13.  A  J^^.  —  14.  A  ^,^^j 
wäiL,!.  —  15.  C  om.  —  16.  C  ^^yLo^.  —  17.  A  ^^-/^>.^  Jo^Jj-Cill  v^Lf^^^J   M^  ^i'^j-  — 

18.  A  ,  ^jL^;!,  c  ,  -,jLLbL!a.  —  19.  A  ,  ^Jb^  c  ,  ^jUy.  —  20.  c  J^^y^,.  —  21.  AC 

^A-^L.  —  22.  AC  ^i-^-:^.  —  23.  AC  j^jLO^..  —  24.  C  ^\j.  —  25.  C  ^JJo%}. 


de  Constantinople  {Qostantinyah)  :  il  enseigna  qiie  le  corps  de  Notre-Seigneur 
etait  subtil  et  dissemblable  du  notre ;  et  qu'il  ii'a  poiut  ete  sujet  ä  la  soufTrauce. 
Le  patriarche  Flavien  [Eblabianos)  Texcommunia.  Eutyches  s'adressa  ä  1  em- 
füi.  13  r.  pereur  Theodose  (Teodasios)  *  et  se  plaignit  ä  lui  de  Tinjustice  du  patriarche, 
qui  Favait  excommunie  sans  raison.  L'empereur  ordonna  la  tenue  d'un  concile 
pour  examiner  son  cas;  Fassemblee  se  reunit  ä  Ephese  (Efhos)  :  Cent  trente 
pontifes  y  assisterent,  au  nombre  desquels  se  trouvait  Dioscore  (Discjuros) 
patriarche  d'Alexandrie  {Aleskandenjak) ,  Flavien  (Aholinas!)  patriarche  de 
Constantinople  {QoslanÜnyah),  Juvenal  ()  owem/ios?)  eveque  de  Jerusalem  [Oh- 
rachlim)  et  Etienne  {Estefan)  evequc  d'Ephese  (E/i?'.so6).  A  leurs  yeux,  luityches 
{Eutahiii)  n'avait  pas  tant  d'importance  qu'il  fallüt  convoquer  aussi  le  pa- 
triarche de  Rome  [homiah)^  ni  le  consulter  par  ecrit,  et  cela  ä  cause  de  la 
distance,  et  nun  point  par  inan(|ue  de  consideration  pour  son  rang.  Le 
concile  examina  la  foi  d'Eutyches  {Eutakhi);  et  Flavien  {Eblabianos),  patriarche 
de  Constantinople,  leur  exposa  ce  qui  avait  necessite  son  excomnumication  : 
on  approuva  sa  decision,  et  la  peine  qu'il  avait  portöe.  Eutyches  [Eutakhi) 
s'excusa  et  demanda  pardon;  et  il  declara  qu'il  avait  emis  cette  opinion  par 
ignorance  :  il  confessa  sa  faute  et  souscrivit  la  fornude  de  foi  des  Peres, 
promettaut  de  ne   s'en   ecarter  jamais;   il    s'analhematisa   lui-meiiie  pour  le 


11 

16 


[49]  REFUTATION  D'EUTYCHIUS.  169 

^y  <uL5  ''j3  «Clj  ^\j  \yy^:L^\i  <ukl]  .^^jJl  üjiliLj^l  ^  ^^\  ^  ^iLjl  jl^ 

JUj  l^U-  jl  <^-  ^^Ij  Ul  '"'l^  Jj^  -'Vj  -cjU   i^^-i  "Cvi  -^^u  4^-^ 

'^."^"    J^    ^^    ^"^    -^-?    <^«^_^    Jl    ^JiJJ    jv^^Aib    Js_^UJ    ^__->J^j    «Co   1^^   ~'<J^S 

^^-  ..i^i   i5^Lj^jl"j   UJl   I4j^^^  ^_^l  i:3l^^L^  ^\^  12^^^^  ^^_^, 
2iVj^  ^^^^1    1-U   ^^Ij  20^1^^   ^__^,    ^V^>b    'V->-^J   ^Vjb-^^J 

jjj    dlUi    24^^^_j^^t-   23  ^L^    ^.   22  ^y    jl    ^^_j|    ^^.|^    ^„j/aJ1    ^^1 

1.  AC  om.  —  2.  AC  om.  —  3.  C  ,^i*XwL.  —  4.  C  i-U^b  «^c^.  üU!..  _  5.  A  ^  C 
Jj/  ^.  —  6.  C  om.  —  7.  AC  iLW^  —  S.  AC  a^c/.  ^U^!  ^.  _  9.  A  ^^oJ  ^k«3.  — 
10.  A  ^ylj^i  C  ^_yU=^I.  —  11.  A  ^>J-i^-.  —  12.  AC  om.  —  13.  AC  Uj!j.  — 
14.  AC  om.  —  15.  Ji>^,^^  C  ^jj^.  —  16.  A  ^^^  [leg.  J.jJ].  —  17.  A  ^Wy^l. 
—  18.  A  (^wj^Jjy  C  ^jj^jb.  —  19.  A  (^3-lw,!.  _  20.  AC  i^!^^.  —  21.  AC  :^j^.  — 
22.  AC  om.  —  23.  C  o^U^.  —  24.  A  ^.j^U^\b  C  ^^^^^Uy.  —  25.  A  jJ^.  —  26.  A 
bjl^^:.  -  27.  AC  C^^>i'.  -  28.  A  Jj^^  C  ^_jU.  —  29.  C  a^!.  -  30.  A  (^wjLy . 


cas  oü  il  agirait  autrement,  et  demanda  d'etre  mis  en  liberte  :  mais  ce  n'etait 
de  sa  part  qii'hypocrisie  et  perfidie.  Les  Peres  le  regurent  dans  leur  com- 
munion,  et  le  rendirent  ä  son  poste.  Mais  peu  apres,  il  recommenga  ses 
blasphemes,  anathematisant  et  maudissant  ce  concile. 

L'on  parla  aiissi  dans  ce  concile  de  Nestorius  {Nastor),  *  des  deux  natures  *  foi.  13  v. 
et  des  deux  personnes  :  P^lavien  (Abilanios)  declara  qu'il  croyait  que  c'etait 
lä  la  verite.  Basilidis  eveque  de  Oualis  (Seleiicie?),  Ibas  eveque  d'Edesse  (.4/- 
Roha),  Theodoret  [T/ieodoritos]  eveque  de  Cyr,  Andre  {AncJraos),  Theodore 
{Tousoudos)  et  Eusebe  {Asabios)  eveque  de  Drama  (Dorylee)  furent  du  meine 
avis,  Us  anathematiserent  les  innovateurs;  et  Ton  se  separa. 

Sur  ces  entrefaites,  l'Empereur  Theodose  {Teodosios)  mourut  sans  laisser 
d'enfant.  II  avait  une  soeur,  appelee  Pulcherie  (Belkharia),  mariee  ä  un  patri- 
cien  ihatriq)  du  nom  de  Marcien  (Marqian),  qu'elle  eleva  ä  l'empire  en  place 
de  son  frere.  Marcien  avait  adhere  ä  l'enseignement  de  Nestorius  {Nastoris). 

Le  patriarche  de  Rome  {Romiah),  Celestin  {Kelestinos),  mourut  aussi,  et 
eut  pour  successeur  Leon  {Leoun).  Plusieurs  de  ceux  qui  avaient  ete  excom- 
munies  allerent  trouver  Leon  et  lui  adresserent  des  plaintes  sur  la  Situation 
qu'on  leur  avait  faite,  et  les  injustices  qu'on  leur  avait  infligees.  Ils  accu- 

PATR.   OR.  —  T.   in.  12 


170  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [50] 

Sy^;^  ^j^yj!.^  7'^'j  ^'jj^ '■?>•■■'  jili^i  -Xßiijo  "iää  j^j    ^trf^   c^ y^  'C5s«i«j 

j^lj    ^U   <lJ1    lyCij    j_^_^kiLJl    ^   ^^_^    '^\    ^^Is    jjV    «u^j^    (^jJjj   Ä^jj 
^■'_^   J^j   ii<LJ   L^   djjU   Vj  ^^aJI   j^^l   ''j  '^dULoj  ^v   *'^>« 

^■^d)^^  .„rr^^   T''^^   "-^^-5   ^A=^J  <'^^.    "^^  ^^j^-Ul  ^UVlj  ök:)^ all  ^'^d]^_^ 

QAj   dUjü  j,Lsj   Li^   Cii^j   CiLj;^   <L.li  SlicU   iiUJl  J  c^lj  ^^JUjVI  ^aa  J«i._ 

^_i^^_   _^1    27     ^^_^j^   jUlj   s^lj-«'    ^  ^*^l/J_^„"^  ^'^^-^    "^    <S-^^    0^  t^^.-?    j^b 

1.  A  U^^l.  —  2.  AC  o/n.  —  3.  A  ,  ^,j,]a^  C  ^jL^.  —  4.  C  ty.  —  5.  AC  om.  — 
{).  A  ^^y.  —  7.  AC  om.  —  8.  AB  .jXiv^.  C  ^tiC3Li.  —  9.  AC  om.  —  10.  AC  om.  —  11.  A 
J*ü-.  —  12.  AC  om.  —  13-14.  C  ^t5>^-  —  15.  C  iiia..  —  16.  C  ^^  —  17.  A  om.  — 
18.  A  JU3I  C  J^li^i.  —  19.'  A  J^J-Vi  ^Js.  —  20.  A  ^y\^y.  —  2L  A  ^JJl."  —  22.  A 
a^(i.  Jt.  —  23.  C  w-J.  —  24.  AC  om.  ^  Sh.  ^^^\  J- Jl.  —  25.  AC  om.  —  20.  AC 
^j^j'L^:>.  —  27.  C  ^^N^"*. 


serent  Dioscore  iDisq[o]r[o]s)  patriarche  d'Alexandrie  (Ale sk ander ij ah)  d'avoir 
convoque  un  synode  «  sans  te  reserver  une  place,  [disaient-ils],  sans  te 
demander  de  venir,  sans  te  consulter  sur  ce  qu'il  convenait  de  faire ;  et  d'avoir 
excommiinie  le  patriarche  de  Constantinople  (Qostantimjah)  et  eux-memes, 
et  cela  de  sa  seule  autorite  :  tandis  que  c'est  toi  le  Pere  supreme,  patriarche 
de  la  grande  ville  de  Home  [Itomiah),  successeur  de  Pierre  (Boutros)  priiice 
des  Apotres.  Commeut  Dioscore  (Disq[o]r[o]s)  peut-il  entreprendre  de  pareilles 
actions  de  ton  vivant!  »  Ces  paroles  Tirriterent  fort  et  le  remplirent  d'une 
foi.  14  r°.  grande  colere  et  d'une  vive  anxiete.  II  se  fächa  *  contre  Dioscore  (Disq[o]r[o]s)', 
mais  il  dissimula  son  ressentimcnt,  et  adressa  avec  ceux  qui  etaient  veniis 
aupres  de  lui,  une  lettre  a  Teinpereur  Marcien  (Marqian),  dans  laquellc  il 
niaintenait  la  doctrine  des  deux  natures,  et  faisait  cnlendre  qu'il  desapprou- 
vail;  la  conduite  de  Dioscore  (Disqoros).  De  plus  il  conseilla  la  convocation 
d'un  nouveau  concile,  oü  Ton  examinerait  le  cas  des  prelats  excommunies. 
A  la  reception  de  cette  lettre,  Marcien  (Marqian)  vit  venir  aupres  de  lui 
une  foule  d'excommunies,  (|ui  lui  parlerent  de  Nestorius  (Nastor)  et  deman- 
derent  son  rappel  de  l'exil,  un  nouvel  examen  de  son  cas,  et  un  pcu  d'indul- 
gence  pour  son  opinion  (?).  Marcien  depecha  un  expres  ä  Akhmim',  pour  le 

1.  Panopolis  cn  Egypte. 


[51]  REFUTATION  D'EUTYCHIUS.  171 

'Li.-u.  20Qj^|  a-r^*-;j  ^'^^^  ^„^-^  ^^C:^-*  ^^L$>^  .A^  S^J  S^-^^J  .A^ 

^>j  25^^^^|    ^_^^|   *  24^^^;^^^^    ;;^Q^.|    ^^^j^  23^^^_^^  ^^^r  :,U:U,,  öH  Mol.  14  v". 

1.  AC  ow.  —  2.  0/w,  —  3.  A  J-s^jj.  —  4.  A  ^^ylsy.  —  5.  A  'isL^  C  om.  —  6.  A. 
^jj^^k^.  —  7.  A  Jic.  —  8.  AC  om.  —  9.  A  i^U^.  —  10.  A  add.  o^Uj.  —  H.  A 
^.^!^!.  —  12.  AC  om.  —  13.  A  LjUxJIj.  —  14.  C  ijj^_^.  —  15.  isä  «^vs:>».  —  16.  AC  om. 
^  ijA  ^^-  —  17. -AC  om.  —  18.  C  ^^:;^^  A  ^;p-*  J.  —  19.  A  ixw^.  —  20.  AC  om. 
—  21.  AC  ^^/^.^.  —  22.  AC  om.  X-.UkL«idl  ...  [^^^J^litj].  —  23.  AC  ^j^-^^-X».  — 
24.  A  ^jfJbo,  C  (j^jfj'-Jjrl.  —  25.  C  rMj^.- 

rechercher  et  le  ramener.  Mais  cet  eiivoye  le  trouva  malade;  et  cependant 
il  demeura  longtemps  aupres  de  lui,  attendant  une  amelioration  pour  l'amener 
devant  Tempereur.  La  mort  le  siirprit,  daiis  ces  conjoiictures,  et  Dieu  ne  leur 
permit  pas  d'arriver  ä  leurs  fiiis.  Alors  ils  prierent  FEmpereur  de  convoquer 
un  concile,  oü  se  reunirait  im  plus  graiid  nombre  de  Peres  qii'il  ny  en 
avait  eu  au  concile  des  Trois  ceiit  dix-huit;  car  l'on  vantait  et  l'on  exaltait 
trop  ce  concile,  parce  qu'il  ne  s'en  etait  pas  tenu  d'autre  plus  important.  II 
acceda  ä  leur  desir,  et  leur  promit  de  tenir  une  reunion  oü  il  y  aurait  deux 
fois  trois  cent  dix-huit  :  il  convoqua  donc  six  cent  trente-six  eveques  ä  Con- 
stantinople  {Qostantinyah) ' . 

Au  nombre  de  ces  eveques  se  trouvaient  Dioscore  {I)isqor[o]s)  patriarche 
d'Alexandrie  (Aleskanderyah),  Anatolius  (Analmolos)  patriarche  de  Constanti- 
nople,  Maxime  (Maksimos)  patriarche  d'Antioche  (Antakiah),  Juvenal  [Yoiina- 
lios)  *  eveque  de  Jerusalem  (Ourachlim),  Marc  {Marqos)  eveque  d^Ephese  *foi.  14  v». 
(Efsos)  :  ils  envoyerent  demander  ä  Leon  (Leoun),  patriarche  de  Rome  {Romiah), 
d'y  venir  assister;  mais  comme  il  ne  le  pouvait,  il  s'en  excusa;  et  il  ecrivit 
une  lettre  qu'il  appela  Tomus  (Tomos),  contenant  sa  profession  de  foi  au  Christ 

1.  L'Histoire  de  Dioscore,  p.  126,  suppose  aussi  que  le  concile  se  reunit  d'abord  ä 
Constantinople ;  cette  erreur  semble  caracteriser  la  tradition  egyptienne. 


172  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA\  [52] 

tl^*     L^J^-'     -^^     <vl»slj     ^3rt     ^     U^-^     A^lj     ^jS     ^\      <— *-^J      '^^Iä«      \.".i..._,Iai     ^UeTVi 

j^juJ'j  ^^<_Lir  i^U   l^^  J  jl^j   *-a.äJ1  ^1-L&  J  L*^r-^^  -*^  ^^'^  ^^J  .jjU.  : 
^U-:>J1  i^j  J  .^Jj  2:^jjV  '^■^^>  "^^b^^b  J-^1  ^^^-^  jL^l  Jl  ^ 


1.  A  !jJi3U.  —  2.  C  (jjj^^.  —  3.  AC  ^J.xsU.  —  4.  A  ^\l  C  ^r^j^i=.  —  Ici  on  lit  en 
marge  dans  B  :  ^iliuujjJ)  y^jhJ^  j^^^Jü  Uli  :  jLi^'-^,  i.  e.  :  Tomas  signifie,  dit-on,  scis- 
sion.  —  5.  A  A.M.  —0.  A  om.  >jX'3  ^\  C  om.  <,jX3J5.  —  7.  A  ,^y\jy.  —  8:  Cj,_^L^. 
—  9.  C  2<3J^.  —  10.  A  l^j  C  ^Sj^.  —  11.  A  ^.yl>.5b!l3jJ  C  ^^_^Ij.5!^jJ.  —  12.  AC 
^Jjjli.  —  13.  AC  ^jiL^.).—  14.  C  om.  —  15.  AC  om.  —  K;.  A  o//?.  —  17.  C  s.<cs^..  — 
18.  A  ^  öh'  ^sr^  C  ]a3  i.h>.  —  19.  AC  om.  —  20.  AC  add.  !J->.  —  21.  AC  Lk^^U.  — 
22.  A  ,  r-''^-  —  23.  C     , .  »"^.  —  24.  C  s^!.  —  25.  AC  add.  ..w».  —  2(i.  AC  ^^b».  — 


qu'il  declare  etre  Homme  et  Dien  en  deux  natures  distiiictes,  apres  Tunion, 
attribuant  ä  chacune  d'elles  les  actes  qui  lui  conviennent.  11  fit  porter.  cette 
lettre  par  deux  de  ses  pretres. 

Les  eveques  excommiinies  travaillerent  ä  faire  revivre  Fopinion  de  Nes- 
torius  [Nastorios)  :  ils  n'y  purent  reussir,  car  le  concile  avait  licu  la  premiere 
annee  du  regne  de  Marcien  {Marqian),  et  un  grand  nombre  des  eveques  qui 
avaient  condamne  Nestorius  {Nastorios)  y  assistaient;  c'etait  en  193  de  l)io- 
cletien  {Dikladianos) . 

Dioscore  [Di!<qor[o'\s)  ouvrit  les  debats  par  ces  paroles  :  «  Je  voudrais  savoir 
la  cause  de  la  convocation  de  ce  concile,  que  n'egale  aucun  autre  concile 
tenu  jusqu'ä  cc  jour  :  manque-t-il  quelque  chose  a  la  foi  pour  qn'il  soit  neces- 
saire  d'appeler  tant  de  monde?  »  —  On  apporta  la  lellre  [Tomas  =  tomus) 
de  L^on  {Leoun)^  et  Fon  en  fit  la  lecture  au  niilieu  de  Fassemblce  :  [il  y  ötait 
affirme  que  le  Christ  etait]  Dieu  et  homme,  en  deux  natures  distinctes,  apres 
Funion;  et  il  attribuait  ä  chacune  ce  qui  lui  convenait,  c'est-ä-dirc  a  la 
nature  divine  ce  qui  convient  a  la  divinite,  et  j*i  la  nature  humaine  ce  qui 
convient  a  Fhumanite.  Ensuite  FEmpereur  dit  :  «  Voil^  la  lettre  et  la  croyance 


|-53]  ■         REFUTATION  D'EUTYCHIUS.  173 

jUj  •^».u.i  ;iii  .^u.  Uj  ;<.,>ui  8^  ^^ui;i]=u  ji^  ••^'  ji;j  ^>..  v^^ 
i'-^^uii  ^^1  ^j^  i  ^^-^'ii.  j^  v^?-„  ^-?  r^-  ^^^  ^^^  ^-^^^  li^  j^  ^  ^ 

i.  A  om.  iJ    iyJb.  U.  —  2.  A  ^y>'^^.-  —  3.  AC  add.  ^.  —  4.  A  o/«.  —  5.  A  J'ij.  — 
6.  C  Jij.  —  T.rj-Jli'JsU  C  J^>.^'i--^.  -  8.  AC  add.  J.  —  9.  AC  k^.  -  10.  A  Jl^.  - 

11.  C  ^3.G.  —  12.  A  ««/c^.  »3j.  C  1-X».  —  13.  C  om.  —  14.  A  lÜj.  —  15.  C  om w^L^c^ 

I;U^'.  -  16.  A  JJblLU  C  J^ülk^.  -  17.  AC  %  isU^^!  k.j  ^.^  ^l^^'  !i^  lj-i-*f' 

C^3.^1j  iJvj  jj!.  —  18.  A  wäib  C  wiüJ-.  —  19.  A  a<f^.  lo!  C  ac^fi?.  b^^''.  —  20.  AC  om.  — 
21.  A  ^^J'  -O'  C  liJ.^.  -  22.  AC  ^\  ^^y  -  23.  A  jU!  3'  C  J^\  ^\  5^1.  -  24.  C 
Jli^.  -  2o.  C  U.  -  26.  A^U'j  ^1  ^t  C  2^».  -  27.  AC  om.  -  28.  C  ^J^. 

de  Leon  (Leoun),  qiii  est  le  premier  Pere  *  parmi  vous.   »  A  quoi  Dioscore  *  foi.isr». 

{Disq[o]r[o]s)  repondit  :  «  Satanael  aussi  etait  le  premier  parmi  les  anges ;  et 

des  qu'il  desobeit  ä  Dieu,  il  tomba  et  devint  im  demon.  De  meme  si  Leon 

[Leoun]  se  maintient  dans  la  foi  orthodoxe,  il  demenre  grand  et  honore;  mais 

s'il  en  devie,  il  tombe  comme  Satanael  :  ötez  donc  cet  ecrit  du  milieu  de 

Tassemblee,  ou  bien  je  prononcerai  l'anatheme  contre  cette  ville  et    m'en 

irai!  »  Quelqu'iin  riposta  du  sein  de  Tassemblee  :  «  Laissons  lä  ces  discours  : 

il  faut  se  plier  aux  circonstances,  et  ne  point  s'arreter  ici.  »  Dioscore  {Disq[o]- 

r[o]s)  repondit  :  «  Dites-moi  :  lorsque  Notre-Seigneur  Jesus-Christ  fut  invite 

aux  noces  de  Gana  {Qdna),  en  Galilee  (Galil).,  le  fut-il  en  tant  que  Dieu,  ou 

bien  en  tant  qu'homme?  »  —  II  fut  invite  comme  homme,  lui  fut-il  repondu.  — 

«  Etquand  il  changea  l'eau  en  vin,  ajouta-t-il,  l'a-t-il  fait  en  tant  qu^homme,  ou 

bien  en  tant  que  Dieu?  »  —  On  lui  repondit  :  En  tant  que  Dieu.  —  «  Ne 

voyez-vous  donc  pas,  reprit-il,  qu'il  est  im  dans  sa  divinite  et  son  humanite, 

operant  les  miracles,  et  recevant  les  souffrances,  selon  son  bon  plaisir;  et 

non  deiLv  apres  Funion  [des  natures]?  »  Un  autre  eveque  s'ecria  :  «  Leur'  pere 

1.  Le  Pere  des  dissidents,  tournure  ironique. 


174  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [54] 

^Uti'Vl  «A*  j^«  jj^'i  (j-Jj  '^ATiljlj  ^j^^  ^^jV^  Ji'^j  ^UJl  *_;U5j  ^<,'y^\^j 
«1^"  UjbUs^l  "^(Vr-'"^  t>r*r^.  ^^   ^-j"^  r^^y.^   '-'^  '^"   "^^"Vl   ^  J>-\  i^\  Jlüi 

dUJl  .^.v^  A^ij  ^j^^^i  ^>i^j  Lu>l^  l_^l3j  ^^^LVl  ^  ^U^  ^_^>^l9  ^^d^^ 


23 


1.  AC  ^/^^.  ^^j.  —  2.  AC  om.  —  3.  AC  om.  —  4.  A  ^^=i-'j  C  ^b5lj.  —  5.  C  J^j.  — 
6.  C  ^^^'.  —  7.  C  om.  ^^^il'  ....  jUU.  —  8.  A  add.  ^^\  AC  ^.oyL^.5.  —  9.  AC  om.  — 
10.  C  ^J^J^.  -  11.  A  ^^j;^\.  —  12.  A  !3!_5.  —  13.  AC  o/«.  —  14.  C  h  \jJ\.  —  15.  AC 
^yL^_i.  —  IG.  A  ^^£^jJ.  —  17.  A  om.  —  18.  A  isUs:^!  si>  ,j^  Jl-W-Mj.  —  19.  C 
om.  'Ü3ySi\  ...  ^tOus)!  JUs.  —  20.  C  w.x.v::=.!  C  ^:^^^..  —21.  A  add.  J  C  ,'  J.  — 
22.  AC  ^^-/^5^.  —  23.  AC  ^^^ . 


Leon  (Leoun)  dit  qu'il  a  deux  natures,  l'une  faisant  les  miracles,  l'autre  sen- 
tant  la  douleur  :  k  Dien  ne  plaise  que  la  souffrance  lui  soit  attribiie !  »  Dios- 
core  {l)isq()r[o\s)  reprit  :  «  Mon  pere  Anba  Cvrille  {KyriUos)  a  dit  que  Tunion 
*fui.  i.-iv''.  de  la  divinite  avec  rimmanite  ressemble  ä  celle  *  du  fcu  avec  le  fer  :  battez 
Ic  fer;  le  feu  n'en  eprouve  aucune  douleur,  mais  c'est  le  fer  qui  regoit  les 
coups.  »  Alors  un  groupe  s'ecria  :  «  La  foi  de  Dioscore  {I)isqor[o]s)  est  la 
vraie!  »  L'Empereur  dit  ä  Dioscore  {Disqor[o]s)  :  «  Es-tu  seul  arbitre  de 
nolre  foi;  et  faut-il  que  tu  sois  seul  ä  parier  dans  cette  assemblee!  »  Uiie 
partie  des  eveques  repondirent  :  «  Nous  sommes  du  meme  avis  que  Dios- 
core {Disqor[o].s).  »  L'empereur  irrite  se  leva,  et  Ton  se  separa  ce  jour-lä. 

Apres  cela,  les  eveques  excommunies  se  rendirent  chez  TEmpereur  et  lui 
dirent  :  «  Personne,  dans  cette  grande  assemblee,  ne  te  desobeira,  personnc 
ne  songe  ä  te  resister,  ä  Texception  du  seul  Dioscore  {Di.sqor[o]s)  :  il  faul  donc 
le  reduire  et  lui  en  imposer;  autrenienl  il  rendrail  iuuliles  toutes  les  reunions. 
sans  qu'on  puisse  aboutir  ä  rien.  »  D'autres  donnerent  des  conseils  difTe- 
rents  :  «  S'il  plnit  ä  TEmpereur,  dirent-ils,  il  vaut  mieux  user  a  son  egard  de 
condescendance  et  le  gagner  par  de  bons  procedes.  On  pourrait,  par 
exemple,  amener  devanl  lui  Dioscore  {I)isqor\o].s)  en  compagnie  de  quelques 


^ 


|55]  REFUTATION  D'EUTYCHIUS.  175 

A^Aä^j    «-*.5«i^1     IAA    -^  j-^      \.<«    üAl£.       Jl    ^Ja3»aj       <C«    (J.JaiäJlj     Ai-lj    (^L«^l>     (^-Cj    jl 

^j_^iLo_^  ^-^^-^b   ^«^   ^^dLLJl    ^y.£^[J    i^AiJl^^  1-Lu   J^l   j-Ub^   U   dUU) 

JLi>t«    ^1    Cl2>l      \_^    ^\J<J^j    Jlij  ^j-j_^JLj^    v^U^li    5s^,..IajLr    Vj    ^^-iSLÄT    >l9 

1.  A  !j,UU  C  ^,U,U.  —  2.  AC  Us.  —  3.  A  ^'.^^'.  —  4.  AC  o/w.  —  5.  AC  om.  —  6.  A 

^*«ä3.  —  7.  A  l^.  — •  8.  AC  ^^^iu«p.  —  9.  AC  o/n.    w^as-?.  (^v**^.  —  10.  AC  om.   — 

11.  A  sy]  C  om.  —  12.  A  J,^!  ^,^Jb  U  C  J-^l  jJ-ö  '^.  —  13.  C  wi)U^.  —  14.  AC  om.  — 

15.  AC  ,  ^jJL^..>.  —  16.  A  ,  ^jJUab!  C  ^^jJ^b'.  —  17.  C  /;-_,J^-Jj.  —  18.  AC  om.  — 

19.  A  i^y^'.  —  20.  C  S^:>.  —  21.  A  V^Ö.  —  22.  A  l'^!.  —  23.  AC  ^^ü-O.  —  24.  C 


Peres  pris  parmi  les  principaux  et  les  plus  anciens  membres  du  synode  :  il 
leur  ferait  entendre  de  boniies  paroles,  et  leur  dirait  ses  volontes.  S'ils  se 
laissent  persuader  et  s'ils  se  rendent,  le  but  est  atteint;  dans  le  cas  contraire, 
l'Empereur  ordonnera  ce  qu'il  lui  plaira,  et  nul  ne  pourra  refuser  de  se  sou- 
mettre.  »  Ce  conseil  agrea  ä  TEmpereur;  et  il  fit  amener  Dioscore  (Disqor[o]s) 
*  patriarche  d'Alexandrie  {Aleskanderyah),  Anatolius  {Anadolios)  patriarche  de*foi.  loro. 
Constantinople  {Qostantinyah)^  Maxime  {Maqsimos)  patriarche  d'Antioche 
[Antakiah],  Juvenal  (Younalios)  eveque  de  Jerusalem  (Oarachlim),  Marc  [Marqos) 
eveque  d'Ephese  (Efsos)  et  trois  autres  des  principaux  eveques.  II  ordonna  de 
placer  huit  sieges,  dans  le  palais,  devant  le  tröne  imperial  et  celui  de  l'impe- 
ratrice  Pulcherie  {B[ou]lkharyah)  qui  vint  sy  asseoir  separee  d'eux  par  un 
rideau,  de  fagon  ä  entendre  leurs  discours. 

Un  des  patriarches  presents,  partisan  de  TEmpereur,  se  leva  et  dit  : 
«  L'Empereur  vous  aime  et  ne  desire  que  vos  prieres  :  ne  lui  desobeissez  donc 
point  et  ne  l'irritez  point.  »  A  ces  mots,  Dioscore  [Disqor[o]s)  repondit  :  «  Nous 
aussi  portons  ä  l'Empereur  une  affection  plus  vive  encore,  et  lui  souhaitons 
toujours  le  bien,  le  bonheur  et  une  longue  vie;  et  nous  prions  pour  qu'il 
n'ait  a  repondre  d'aucune  faute  devant  le  tribunal  divin,  et  aucune  condam- 


176  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [56] 

J'   ^lo    ^JJ    ^i    _^^    «Us    Ji±j_    >i3    ^    t^O    ^    ""^JJL    U    ^^^CU-Jl    _^*;-*^    JkiiJlj 

JL-Ji  aA«s  u  ^^  -^  ^^  ^j- jj_i^__i  i^  juj  «^lu  dl)  ^^  j^^L-  <Il  ^_^jl  ^^iJiCbj 

1.  AC  om.  C  add.  ^\J^\^.  —  2.  C  iJ  ^vij..  —  3.  A  ^r~^f~^,.^  C  om.  —  4.  C  .,jj"^.  — 
5.  AC  If^!  ijUli.  —  6.  {^%.  —  7.  A  ac?c?.  *^^vj.  —  8.  AC  ^^ä^O^.  _  9.  A  ijj  ^  C 
l^  Uüj.  —  10.  A  culiU!  C  w-^tj^!.  —  11.  A  tj^lJ?.  —  12.  C  ^U.  —  1.3.  A  '^L^l 

—  14.  C  bLo'.  —  15.  C  ^vx;.  —   16.  A  L^U".  —  17.  AC^.  —  18.  C  ^3a*j.  — 
19.  C  ^^_^.C.  —  A  20.  L^  JUi  C  Jli^.  —  21.  A  add.  J^lsJ!  C  (^.^^-ü-'l  ^^^.  —  22.  C  o/;/, 

—  23.  C  add.  ^\. 


nation  ä  entendre   au  joiir  des   comptes   supremes.    Dieu  lui  a  donne  des 

honneurs  et  du  travail  dans  le  gouvernement   de   Tempire   :   ces   soins   lui 

sufTisent,  qu'il  ne  se  cliarge  pas  d'autres  soucis.  »  On  parla  de  la  croyance 

ä  plusieurs  reprises;  il  Icur  dit  :  «  L'Empereur  ne   doit  point   l'aire  cas  des 

paroles  de  Leon  [Lcouti)  :  la  formule  des  Peres  est  orthodoxe',  et  n'a  besoin 

d'aucune  addition.  »  L'entretien  dura  longtemps,  saus  cpie  Dioscore  {Disqo- 

foi.  luv.  ?"[o]s)  consentit  ä  rien  retracter,  ni  a  admettre  aucune   addition,  *  ou  sup- 

pression  dans  le  Symbole.  L'imperatrice,  prise  d'un  mouvement  de  colere, 

s'ecria  :  «  II  y  avait  au  temps  de  ma  mere  Eudoxie  {Eud[o]xiah)  un  homme 

empörte  et  süperbe  comme  toi,  je  veux  parier  du  vertueux  pere  Jean  {Youhanna) 

k  la  langue  d'or  :  mal  lui  prit  de  lui  desobeir!  Je  vois   que  tu  subiras  un 

sort  semblable  au   sien.   »  Dioscore  (I)/.sr/o/'[o].s)  lui  repondit  :  «  Vous  savez 

ce  que  N.-S.  Jesus-Ciirist  fit  a  votre  mere  eu  punition  de  la  liaine  qu'elle  eut 

pour  cet  homme  vertueux  et  saint,  et  de  Tinjustice  qu'elle  fit  peser  sur  lui. 

Le  Seigneur  la  frappa  d'un  mal  cruel  a  Tcndroil  que  vous  savez;  et  eile  ne 

put  recevoir  de  soulagement  d'aucun   remede,  de  sortc  qu'elle  fut  obligce 

d'aller  ä  son  tombeau,  d'y  pleurer,  d'implorer  le  pardon,  et  d'apporter  son 

Corps  ä  cette  capitalc  au  milieu  des  plus  grands  honneurs  el  (rabondantes 

1.  D'Apres  A. 


[57]  REFUTATION  D'EUTYCIIIUS.  177 

^L  J  ^-iJJ^  ''-*^  ^J  '^^  l^-islc-ts  viATAJlj  o-:>=>j  lo  ^^^^_:>c>y  dLlls  dU  U;  U 
\^j^  ^  c^^'i  **<^5C]  c<jOj  j^\  c^  ^^  Ua,  .li^^^Ls  ^\^  (>  V'-*'^^-? 
j^]^  ^^1  j^^r-^j  ^li^>=:--Vl  ^-  <;-lt  ^^f-j   "^  j^  J^^  ^-^   o^  '^"^  ^"-J-? 

i'^isÄÄ  ^öJU'j  ^•'^p^l  ^j*<;jajCV1  Jl  ^^lVj  ^  «U9  ^  at^^^"-oJ^  ^j^^W  foi.  17  r. 
^  ,^,^2;^  ytj  ^^1  dUi  J  d)-Ul  ^li  jl^j  U_^iii:^li  ^^li^  ^'UVl  ^  ^  i^^" 

^  a^suvi  22 ^L^  ^ij^l  21^1^  2^v^.  ^^^^  '^.  ^^  ^  ^"^  ^'*Lr^>^.^ 

iA,A^  iJLl  Cl::^  ^j  l^   «^^1  P-Ui^l  jyC_  j^^^^lj  ^Jj-uiw  J\  <-:.i^:^ all 

1.  A  fl(/^.  JjJuu,''.  —  2.  AC  jXdi_.  —  3.  C  ^J-st^-  —  4.  AC  ^_c^'y-  —  5.  AC  om.  — 
6.  C  om.  —  7.  A  J.  —  8.  C  \yl  —  0.  C  j^^.  —  10.  AC  om.  —  11.  A  i-^^'  ^.  - 
12.  A  L^».  —  13.  A  J-^U.  —  14.  AC  om.  —  15.  A  l^lsl  ^1.  —  Ki.  A  J^%.  —  17.  C  Ü^. 
—  18.  AC  om.  —  19.  AC  ^^/^.^.  —  20.  A  kj^^' •  —  ^i-  <^y^-  —  ^--  ^  J^'-^^'-  — 
23.  AC  om, 

larmes  :  alors  seulement  le  Seigneur  lui  reiidit  la  sante.  Me  voici,  ä  mon 

toiir,  entre  vos  mains  :  faites  ce  qu'il  voiis  plaira;  vous  y  gagnerez  autant 

que   votre   mere.   »  Ge  discours,  et   surtout  ce   qu'il  rapporta  sur  sa  mere, 

irrita  la  reine.  Elle  sortit  la  main  par-dessoiis  le  rideaii  et  le  soufTleta  si 

violemment  qu'elle  lui  fit  tomber  deux  dents.  Piiis  quelqii'iin  se  precipita  sur 

lui  et  lui  arracha  une  grande  partie  de  la  barbe ;  et  ou  lui  infligea  les  plus 

graves  injures.  11  prit  les  touffes  arrachees  de  sa  barbe  et  les  envoya,  ainsi 

que  les  deux  dents,  ä  Alexandrie  {Aleskandenjah};  *  et  il  ecrivit  au  peuple  de  *foi.i7  r. 

cette  ville  ces  mots  :  «  Voici  le  fruit  de  la  peine  que  je  me  suis  donnee  pour 

la  foi  :  gardez-le !  » 

L'Empereur  demeura  irrite  tout  ce  jour-lä  contre  Dioscore  {Disqoros)  ä 
cause  des  paroles  qu'il  avait  adressces  ä  la  reine.  II  donna  Fordre  aux  eve- 
ques  de  quitter  Constantinople  (Qostantinyah)  et  de  se  rendre  ä  Ghalcedoine 
{KhaI(i[i]donyah)  pour  y  tenir  le  concile.  Puis  il  fit  rediger  une  nouvellc  for- 
mule  de  la  foi,  reproduisant  celle  des  trois  cent  dix-huit  Peres  avec  la  mcntion 
d'une  seule  personne,  et  empruntant  ä  Nestorius  {Nastor)  la  croyance  a  un 
Dieu-Homme  en  deux  natures  et  en  deux  volontes  ainsi  qu'il  etait  dit  dans  la 
lettre  de  Leon  (Leoun),  et  conformement  ä  ce  qu'il  admettait  lui-meme. 

Les  Peres  se  reunirent  dans  l'eglisc   de  Sainte-Euphemie  {Agia  Eiiphe- 


178  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [58] 

^\1.    ^j    <^A_^lj    ^^yJ]    4^i    yi.^   •^V-^'^J    ^^-^^    '^^Vl     JjJ    1^-,    Ij^    AJ^I 

»_;b5ol  ü*-!^,  dlUl  ^Ij  ^'^LoJjl  Lp-1  ^jS  J   »^:>cJ1  ^>~^\j  ^^^J  ^^j^  i-va::~ 

j_,L.>v;U'l    IJj        ^^r^    <«^j^    (J^<»jwj    iJ>-^    w-i-J^i-    jVj    **~«'^    ij        •^'J'J    "^-^^    ls^ 
^1   ^ikij    ^'^^j^JLo:^    Jj^:>    -U-,^   ^Lc   p^   -v^lj    J^   ^;-^J   ^lüLVl    ^^jj,:=^ 

aJ    i^'D    (j;_-^l    ^LüLVl    ^     As^lj     A=-lj.,     (^^L     (Jilj    j!>l-9    Ull>     ^I^lj      •^j.laJuJl 

1.  A  .1^  C  om.  —  1.  C  o/«.  —  2.  A  om.  — 3.  A  LiUxJlj  C  LjUj.  —  4.  A  i'JJj  C 
!jj^5.  —  5.  C  p-o.  —  6.  A  o/?i.  C  !J^!j.  —  7.  A  ,j^i-*i  (j^j  C  ,^k^.  —  8.  C  J^l.  — 
9.  AC  (^^rrr^j-  —  iO.  C  U  ^^:^.  —  ii.  C  om.  —  12.  AC  add.  ._jkj  ^!.  i^^-.  —  13.  A 
o/w.  C  U^j3  (?).  —  14.  AC  ^!j  olLlj  J.J  j^ö.  —  15.  A  »ji!  C  j^.  —  10.  A  -V.j^  ^ 
^ijjj  i.;:.pu5j  ^-^r^S  Ai  ^iJ^.  —  17.  A  i>.^toa£  S^3  C^  C  ^l^-*  i>.>:5j-£  J-6*J^  qi.vJ3.  - —  18.  A 
add.  \.^\.  —  19.  AC  ,  po>iL^.>.  —  20.  A  ''^j-^\^  ^'^\  y^^  C  iy^l^  L^\.  —  21.  C  om.  — 22,  A 

i^J^.  —  23.  A  ^-5/-  "~  ^^-  ^^'  c'^-  ~  ^^-  ^^  ^^^  ^'  ^^^-  c^'->^^'-  —  26.  C  » J^  J, 
^^^1.  —  27.  C  V..  —  28.  A  om.  —  29.  C  ^^^*j  ,lJ^.^  —  30.  AC  ^^M  ^^^. 


miah);  le  roi  iit  lire  k  l'assemblee  Tecrit  qii'il  avait  composo  et  le  Symbole 
qu'il  avait  invente;  et  il  ordonna  qiie  ceux  qui  les  accepteraient  avec  soumis- 
sion  et  y  adhereraient,  seraient  maintenus  ä  leiir  poste,  et  combles  d'cgards; 
et  qiie,  au  contraire,  ceux  qui  les  repousseraient,  seraient  deposes  et  rempla- 
ces  par  d'autres.  Quand  tous  les  eveques  furcnt  reunis  et  quo  chacun  occupa 
son  siege,  Dioscore  {l)isqor[o]s)  entra,  et  jeta  les  yeux  de  droitc  et  de  gauche  : 
il  vit  les  eveques  excommunies  assis  au  sein  de  Tassemblee  :  «  Qui  donc, 
s'ecria-t-il,  a  permis  ä  ces  excommunies  de  prcndre  place  dans  une  pareille 
reunion?  »  Aucune  reponse  ne  se  fit  entendre.  II  reprit  :  «  O  Juvenal  [Anba 
*M.\i  v".  Jounalia.s),  n'avez-vous  pas  souscrit  avec  moi  l'anatheme  *  porte  contre  ces 
gens?  Et  vous  un  tel...  »  —  et  il  apostropliait  cliacun  des  eveques  qui  avaient 
assiste  avec  lui  au  concile,  et  souscrit  ä  ranallieme.  On  lui  repondil  (pie  TEm- 
pereur  Tordonnait  ainsi  :  «  Si  ce  concile,  dit-il,  s'est  reuni  par  la  volonte  de 
Jösus-Christ,  je  consens  ä  y  sieger  et  ä  parier;  mais  s'il  s'est  assemble  par  la 
volonte  de  l'Empereur,  que  TEmpereur  le  gouverne  ä  son  gre,  et  qu'il  dirige 

1.  DEphese. 


[-59]  REFUTATION  D'EUTYCHIUS.  179 

w>^  jA;j  ^^\j^   dLU^  jsJaJ  dÜJl  l^j  J  ^^^1  ^Uri  jl^  o^j  (v^"^j  ^-^^ 

jyC  U  L*J^^  ^-V*^'  -^'^-J  ^^  CT-^  ^^  ^-^  ^^^^  ^  ^^  (^"  j^„  ^ 
^li  j.^  ^>l<Jl  ^^yj  Sa,a:>J1  ^;UVl  ^bOl  jv^Ut  ^^>  Si5^„j  ^J>]\  ^ 

^_  L.U   1*'*^  ^w   >:   V^  ^^(vr»t^    ^^J   ^"^(V^    c^^.  >^   ^^^  r^   ^- 

Jl^    ^    ;5^^    Uo    ^^«uUiaIj    ^*^<UJfc    jU^j    U_^-U    Cj^    jj^    dUS      '  ^j-jyl^^:> 

diu  ^ju  ij^,.^^  jjj  uji  diL  ^u  ij^^  ^ij  ^uvi  J  5sy-^i  Uj  ^^-^1 

1.  C  ly  yUU.  —  2.  C  »jJ^.  —  3.  A  add.  oj.^_.  —  4.  A  ac?c^.  i^.  —  5.  AC  ow.  — 
6.  AC  A*.v^-^  ^CU!  (C  ^;'-U^)  ^^V-  —  7-  AC  ^\.  —  8.  A  iij^-W,-  C  add.  .10!  1j.^  (?). 
_  9.  C  Uj  ^c:-L.  —  10.  C  J-O'j.  —  11.  AC  ^*w^^^.  —  12.  AC  *.^j',  y^'.  —  13.  A 
,.^^..  —  14.  AC  om.  ^^  ...  jjo  X.  —  15.  A  ^>:^l,s^  ^^3  C  icU.  UiS'j.  —  10.  AC 
m.  —  17.  AC  /r^r^.^.  —  18.  A  i^.  —  19.  C  o-»Uilj.  —  20.  A  om.  C  JU^.  —  21.  A 


son  concile!  »  Et  il  sortit  et  se  retira.  Puis  il  envoya  quelques-ims  de  ses 
disciples  pour  voir  ce  qiü  se  passait  et  lui  en  rendre  compte. 

On  commenga  par  donner  lecture  de  la  nouvelle  profession  de  foi ;  et  cela 

fiit  suivi  d\in  echange  d'idees  :  d'auciins  refuserent  d'accepter  la   nouvelle 

formulc;  on  les  menaga  de  Texil  et  de  la  deposition.  Et  apres  de  longues  deli- 

berations,  on  decida  de  souscrire  la  formule  en  question,  et  d'accepter  tout 

ce  qui  plaisait  ä  l'Empereur;  et  de  fait  la  plnpart  apposerent  leurs  signatures, 

et  il  n'y  eut  ä  s'en  abstenir  que  quelques  prelats.  Quand  la   nouvelle  en  fut 

apportee  ä  Dioscore  {Disqor[o}s),  il  s'attrista  grandement  et  se  sentit  envahi 

d'une  vive  anxiete  pour  tout  ce  qui  s'etait  fait  dans  ce  conciliabule,  pour  Tin- 

novation  introduite  dans  la  croyance,  pour  la  conduitc  des  eveques  qui,  auda- 

cieux  contre  le  roi  du  ciel,  se  montraient  si  timides  avec  un  roi  terrestre! 

Alors  il  envoya  dire  aux  Peres  du  concile  que,  puisqu'ils  avaient  tous  juge 

opportun  de  signer,  *  et  de  faire  le  bon  plaisir  de  FEmpereur,  il  ne  s'estimnit  ^f»'- '« '' 

point  au-dessus  d'eux  et  ne  voulait  point  etre  d'un  avis  contraire;  aussi  les 

priait-il  qu'ils  voulussent  bien  lui  envoyer  la  formule  pour  y  apposer  sa  si- 

gnature  ä  cöte  des  leurs,  afrn  qu'il  ne  restät  entre  eux  aucun  dissentiment. 


180  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA*.  [60] 

:>[£.] j  «cli  ^U^j   <^^  AfrL   ^y^j   j^^^AÄiJl  ^'*  ^^AÄjl   LV\   Jy   Jf-  jl  '"^  ^^?--? 

^   2*^dUU.JÜ   25      L^^    \^j    ^^^j   24 ^^^^_^    «yi    j^j.:.    A^lj    ^_^i^    Ai^yj    Ji 

1.  AC  om.  —  2.  A  ^3!  C  ^^j^^^  —  3.  C  I^JijU.  —  4.  AC  ^^.  —  5.  A  om.  — 
(3.  A  J.  —  7.  A  add.  ^.  —  8.  A  ^.  —  9.  AC  om.  ^\  U^^ij.  —  10.  AC  om.  —  11.  A 
^^  C*^J1.  -  12.  AC  ^^3.  —  13.  AC  om.  ^Jy  L_^,Uj.  -  14.  AC  ^yj^-  - 
15.  ^.^i-J.-^J.  —  16.  A  ^%^.  —  17.  AC  ij!  om.  -^i.  —  18.  A  ^,UU  C  ^U'.  —  19.  A 
jLlJ  C  lki3.  —  20.  C  i5','JJ!.  —  21.  C  om.  —  22.  A  om.  —  23.  ;C  o^^UK  —  24.  AC 
^yi^p.  —  25.  AC  o/«.  —  20.  AC  ^U'  ^i.  —  27.  C  om. 

Gelte  reponse  leur  causa  une  grande  joie  et  leiir  plut  beaucoiip;  et  immediate- 
ment  ils  lui  adresserent  l'ecrit  eii  question.  Des  qu'il  l'eiit  en  maiiis,  il  le 
souscrivit,  et  anathematisa  le  concile,  tous  ceux  qui  avaieiit  ajoiite  de  noii- 
velles  expressions  ä  Fancien  symbole  et  change  par  lä  la  doctrine  des  anciens 
Peres,  ceux  qui  les  avaient  aides  et  ceux  qui  avaient  adhere  ä  leur  sentiment. 
Cela  fait,  il  le  leur  rendit  avec  ranatheme  qu'il  y  avait  mis.  Ce  fut  un  coup 
terrible  :  Tassemblee  en  fut  agitee,  et  les  Peres  se  diviserent.  Les  uns,  prenant 
parti  pour  Dioscore  {Disqor[o]s) ,  disaient  :  Personne,  dans  toute  cette  multi- 
tude,  n'a  lutte  pour  la  foi,  ä  rcxceptioii  de  cet  homme  seul.  Les  aulrcs  mani- 
festerent  leur  Opposition,  et  s'efTorcaient  de  grossir  son  audace.  Alors  Nicetas 
[Nephiür?) ',  chei'des  Patriciens,  dit  ä  ses  collegues  :  «  Si  mon  Seigneur  TEm- 
pereur  mc  le  commandait,  je  ramenerais  toute  cette  multitude  au  culte  des 
idoles  par  le  prestige  de  cette  baguelfe  qui  est  en  ma  main,  sans  m'en  servir 
contre  personne;  seul  Dioscore  (D/s^ojfo]*)   est  irreduclible.  » 

De  Clialcödoine  {Khalqidonyali)  on  cnvoya  k  TEmpereur  quelques  eveques 
avec  un  expose  de  tout  ce  qui  s'etait  passe.  Au  re(;u  de  ccs  nouvelles,  TEm- 

1.  Ronaudot  lit  :  Victor. 


[61]  REFUTATION  D'F.UTYCHIUS.  181 

4^^^l    '^  J:lI   ^  ^y    ^   J^    ^J^   ^^^  ^^^  *  j^    v^.  "^^    ^^.    ^^'^   J-^j  *  foi.  18  V 

13  iS^^     «CLk^j     Ajt^j^     jjJ^__J      CwljJ        "  <L^^     ^ii  4j^j*^j  ^_i]b-     J^         j^^jLo 

^Ij    J^l    2-'^Ul  -J^   >^    ^jl    ^^j21|^-^    ^_j    ^^^^    ^_^-J   ^^^£,   20^^ 

^^Aä^I     «^     Lj     rc.,.. Jl    ^^^  ji     ^jAlli^     i'Ul      ^It    ^"^l^^i      jy^'^J     '^)^--      «^*J>t:Jl    (j    pJ 

jV  ^liu^VL  V  jLwÜl  ^^Jvr^lj  ^^1  *^_^^  2^  j^-L^j  OT^^^^^  ör^'.  O^b  ^^"^^^ 

1.  C  »J-s  J::iü.  —  2.  C  *^^iv^  l=y  Jl^i.  —  3.  A  om.  —  4.  AC  ,_irr^'j.  —  5.  A  v_.UU 
_  6.  C  LvJ^..  —  7.  A  ^-*.  —  8.  C  J*^.  —  9.  A  lyüo.  —  10.  AC  wsüUr^..  —  11.  A  ^Jj^.^-  — 
12.  AC  o/«.  —  13.  A  ioLO  j^^  j.L>j  C  5^»-.ö  i^^  ^Jy.3-  —  ^^'  ^  ö'"-  •^■^-"-.  ^-t-C-U!  yli. 

—  15.  A     -üU.  —  16.  A  ^-H^'.«5  lo'  C  (^w^i-J-^  ^\:>X  —  '17-  A^iU.  —  18.  C  5^^»^.  — 
19.  A    cJ6\..  —  20.  C  lU)!.  —21.  A  I^Ci!  C  l^xj'.  —  22.  A  o;w.  ^y^  j=^^  C  ow.  ^!. 
23.  A  add.    c^!.  —  24.  i^)j  ÜUv^  a<-w=s=-'^!  v^03  J,  LijjJild.  üU!  ^L  ^^I  ^ 

—  25.  A   .,!j.  —  26.  AC  om.  —  27.  C  ii\.  —  28.  A  *»X^j  C  Jjdi  l^l^C.  —  29.  C  Ij^lj 
_  30.  AC   ,  X^.  —  31.  A  &3L.  —  32.  A  aJ^.  iJ. 


pereur  entra  en  colere;  et  il  s'ecria  :  De  quel  genre  de  mort  dois-je  *  faire  *foi.i8v". 
perir  cet  homme?  Les  uns  repondirent  qii'il  fallait  le  livrer  au  glaive;  d'autfes, 
qu'il  fallait  le  faire  mettre  en  croix;  d'autres  enfin,  qu'il  fallait  le  brülcr.  Les 
eveques  deputes  dirent  :  «  De  pareils  debordements  ne  se  sont  point  vus  dans 
d'autres  conciles;  et  aucun  empereur  n'a  eu  recours  ä  de  pareils  supplices  : 
on  exilait  les  gens  d'opposition ;  on  les  deposait,  et  on  nommait  d'autres  ä 
leurs  places.  »  L'Empereur  alors  donna  des  ordres  dans  ce  sens,  et  il  fit  en- 
voyer  Dioscore  {Disqor[o]s)  ä  Gangre  [Ghaghora),  ile  situee  en  pays  barbare. 
On  exila  aussi  avec  lui  Anba  Macaire  {Maqqarah)  eveque  de  Tkoou  {Adkoua). 
Quatre  autres  eveques  orientaux  prirent  en  meme  temps  la  fuite. 

Ainsi  donc  ceux  qui  accepterent  la  foi  de  Chalcedoine  {Khalqidonyah)  res- 
terent  au  nombre  de  six  cent  trente,  et  promulguerent  que  le  Christ  Notre- 
Seigneur  est  Dieu  et  Homme  en  deux  natures  distinctes;  et  pour  en  expliquer 
l'union,  ils  ajoutent  :  «  en  une  seule  personne  »,  faisant  cette  addition  de 
bouche  sansy  croire  :  car  Nestorius  {Nastoris),  interroge,  lorsqu'il  se  rendait 
au  concileS  par  un  de  ses  amis  sur  la  formule  qu'on  devait  admettre,  repon- 
dit   :  Nous  croyons  au  Pere,  au  Fils,  au  Saint-Esprit  et  au   Christ;   et  les 

1.  Nestorius  n'a  point  ete  convoque  ä  Chalcedoine. 


fol 


182  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA\  [62] 

^LöJL-Vl    "  1  vU^   Uis    ^_,s.u^lj    ^AüJl    'r3j>^J    (3-i'^'J   v-jVI)    ,^_^      ^*-^   J^    ^UVl 

Jls  ^'^Jl  ^Ulj  ^-uJl  ^^jjb  0;"^^-?  ^"^^   ö^y  '^^j-^^  "^j^^'U  ^JA_U.^ 

«Coj-VJLli-    ^>j>*s>cjt     Jli     Aji^     "  Ias^Ij    "i^ljtf-J    b-V,^"    Ali.     jLjl     ^j    /r-^^    '"  ^'     j^     ^  jjJa,».lli 
.19r".  l^^LJ     ^Mi    ^.^rr^J     JLJVI     ^j^    ^^iÄi-l    ^ÄJl    *    -V.M^1    j    J=-j     1-Uj^    Jj>ai    ^ui^i 

\X^  <c5o  o_^!>iJ^  ^^-^  (Jl  is-»w=-  ^«-^^  (J   -WtJ   (^-ül  PJ--J,  jl      jjjg,.....:!!  Jli 

22^1  O  Jl  ^^  jj  ;iil  21^  ^-y  SO^^^^^j^  J.-.V  ,1.11  ^  -v^lj  ^l^  a:.jAiXi. 
Ias-Ij  24  jU  <^[^^,  ^  [^  J^^  -UäJIj  «OUsl  ^  U  J*i  4^J^1  ClajJ  23|^u^ 
^     «.«j>=^    OLa^j    jftla^    OÜL«    /^_    (J^    (^^U    /»Vi(i    ^J^    ^r^      ^^P"'-?    ^U-oJi    (J^-iij^ 

1.  AC  om.  —  2.  A  JLc  Uj  C  !jJU  LJU.  —  3.  A  U^'iU!.  —  4.  C  ^lü.  —  5.  A  --j^,^. 

—  6.  A  ß6/c/.  Jyü!  ij^  !j_^l.  —  7.  AC^  J=^.  —  8.  AC  J'i!!.  —  9.  A  om.  —  10.  A  ^Jl 
»j.^'!.  —  11.   BC  j3.   —  12.   AC  add.  Ul^b    L^.    —  13.  AC  ^jk«i.  —  14. .AC  J^^ 

—  15.  A  IJ-^J^.  —  16.  C  Ä^[;X)lj.  —  17.  A  ^^Uj   J  ^3J!.  —  18.  A  ^*-ül   ,J)f\  C 

LTT^^f  d/'-  ~  ^^-  ^^  ^j'^.'-  "^  ^*^-  ^  ^^^^-^  —  21.  A  i.^  J^l  C  ^  j^.  —  22.  C 
J^.  —  23.  C  JUj.  —  24.  A  add.  ^U  C  J^^l?.  —  25.  AC  f^^\^.  —  26.  A  om. 


Peres  de  Ghalcedoine  {Khalqidonijali)  emirent  leur  profession  de  i'oi  ainsi  : 
Nous  croyons  au  Pere,  au  Fils,  au  Saint-Esprit,  et  ä  l'Humanite  du  Sei- 
gneur.  Nestorius  (al-Nastor)  dit  que  Dieu  en  s'incarnant  habita  dans  riiomme, 
et  en  fit  un  avec  lui-möme ;  et  le  concile  de  Ghalcedoine  [Khalqidon ijah)- ensei- 
*  fol.  19  r".  gna  que  le  Verbe  prit  un  corps,  habita  dans  ce  corps  *  pris  a  un  etre  humain, 
et  lui  communiquä  äme,  [vie  et  raison]  '.  Nestorius  dit  :  Jesus,  apres  s'etre 
incarne,  n'a  point  laisse  absorber  son  corps  par  la  nature  divine;  mais  il 
habita  dans  un  homme.  11  ajoute  qu'il  ne  s'est  point  separe  de  ce  qu'il  hubitait, 
et  que,  pour  cela,  il  l'a  revetu  d'honneur  et  de  la  gloire  qui  ne  l'a  point  quitte. 
11  dit  enfin  :  Je  distingue  les  deux  natiires  et  j'adore  celui  tpii  ne  s'est  point 
separe  du  corps.  —  Et  le  concile  de  Ghalcedoine,  ä  son  tour,  declare  qu'il 
a  conserve  l'une  et  l'autre  nature,  car  la  forme  divine  ne  s'est  point  abais- 
seejusqu'a  celle  de  resclavc.  II  dit  aussi  que  le  Verbe  acconiplit  les  actions 
qui  lui  conviennent,  et  le  corps  de  meme;  (pie  Fun  opere  les  miracles,  et 
l'autre  souffre  les  douleurs.  Quelle  dlHerence  donc  y  a-t-il  entre  la  doctrine 
de  Nestorius  (Nastor)  et  celle  de  Ghalcedoine  {Khalqidomjah)  ?  La  diversitc  des 
expressions  n'atteint  point  le  sens,  qui  denicure  absolumcnt  identique.  La 

1.  D'apres  Ic  manuscrit  A. 


[63]  REFUTATION  DEUTYCIIIUS.  183 

*^  jjLiJL«j  ^J»...]?;  ^>-«y^^  -^  AiL:*  "^  Ajl  Jli  jj  ^...:  '^  jl  <.  jl^Liio_  ^5JJ1  l^l^l 
*/.j>=^j  4i,.AÄr  ^  Cioi  ^v-x^  Jj  jUi^  ^rt*.  jy^  '^"^  ij^  ^^^  j^^  ö^"-^^-''^J 
>.lr  ^'-iJl  ^"Uil  b-^^.  i*^"^  ^ör'^^'^^   (*r^^^   l_a^3j   ->^lj  ^^1  \_^^  ^jAiLl^ 

4)5lj  l^  \yAi^'  ^3  ^'-^  ^J. r.}\  1-yo    -v^l  ^Myi^j  '6^\lS£.\  jJL':jl,j  ^  -0^^   J_^^  ^^ 

1.  A  wÄJU^l  .1  C  ^il:^!  .U.  —  2.  A  o/?z.  C  J-^l^^^^i  ^'^-^^  J.  —  3.  C  ^b.  — 
4.  AC  o/;«.  —  5.  C  Ji^.  —  6.  C  X^j.  —  7.  C  »J-J.  —  8.  C  ^^i^-.  —  9.  A  ^y^\  ^.  — 
10.  A  om.  —  11.  C  in\.  —  12.  C  bL.iL  —  13.  C  jj^^.j-  —  14.  A  om.  ....  J^^\  j'j 
^JU.  —  15.  C  ^^\  ^s>.  —  16.  A  A=^ij.  —  17.  AC  5.>r,!j  i^j.  —  18.  A  add.  J^L  — 
19.  AC  om.  —  20.  ^r^b  ä^.s-^1.  —  21.  A  jK  —  22.  A  Ulü.  —  23.  A  fj^\  C  »3^  J, 
^.^t.  —  24.  C  Jj^i.  —  25.  A  [^U.  —  26.  A  j^l-V.-  —  27.  A  J  (jLdJij. 


seiilo  difference  consiste  en  ce  qiie  Nestorius  {Nastor)  avait  dit  qu'il  croyait  ä 
deiix  personnes,  en  deux  natures,  deiix  volontes,  deux  Operations;  et  il  a 
redige  sa  profession  de  foi  en  consequence,  sans  rien  taire,  sans  rien  dissimu- 
1er  de  ses  blasphemes,  et  qne  le  concile  de  Chalcedoine  {Khalqidonyah), 
apres  lui,  a  dit  :  «  une  seule  personne  »,  sans  faire  mention  de  l'nnite  de 
personne  dans  sa  formule;  car  il  admit  qn'il  etait  Dien  parfait,  et  homme 
parfait,  en  deux  natures  distinctes  apres  Tunion;  et  il  a  ajoute  les  deux  volon- 
tes et  les  deux  Operations,  D'apres  les  Peres  de  ce  concile,  le  Dien  fait  les 
miracles,  *  tandis  que  riiomme  regoit  les  souffrances;  le  Dieu  est  createur,  et  *foi.  Wv". 
Fhomme  est  cree.  Ainsi  c'est  croire  en  deux,  et  non  en  un  seul  :  car  un  etre 
ne  peut  avoir  une  nature,  une  volonte  et  une  Operation,  sans  avoir  l'unite  de 
personne.  Ils  ont  fait  semblant  d'admettre  l'unite  de  personne,  pour  echapper 
aux  anathemes  fulmines  auparavant,  dans  le  concile  d'Epliese  {Efsos),  contre 
Nestorius  {Nastor)  et  ses  partisans;  et  ils  ont  cru  reussir  par  ces  subterfuges. 
Mais  Dieu  sait  leur  innocence  ou  leur  culpabilite,  et  s'ils  sont  ou  non  respon- 
sables  des  dissensions  doctrinales  et  de  la  division  de  l'Eglise  :  ä  lui  appar- 


184  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [64] 


e 


1.  A  J.  —  2.  AC  U.  —  3.  AC  J.  —  4.  AC  om.  ^UÖ!  ,.^.  —  5.  C    .1^.  —  6.  C  om. 


^r-        ^.^^ 


.,j.C    _jl  ^!.!     yfi  :  sj^%i  Jlij  Ä^l,  ^Is  SA.)  --;^1  Jj^  ^jj' j,Ä   .  ^^JsLi]   'j.,ij  L^'Jij! 
<).  AC  lj^H--l.  —  10.  AC  om.  —  11.  AC  ^\.  —  12.  A  LU*-\  —  13.  A  ^\. 


tient  l'autorite  et  le  jugement,  et  lui  seul  fait  ce  qu'il  lui  plait  :  gloire  liii  soit 
rendue  au  siecle  des  siecles.       Amen. 

OUATRIEME  PARTIE 

DüGTRINE  DES  ANCIENS  PeHES  QUI  ONT  GOUVERNE  l'EgLISE  AVANT  LA  SCISSION 
DANS  LA  rOI,  ET  ABREGE  DES  EVENEMENTS  QUI  EURENT  LIEU  DANS  l'EgLISE 
A    LA    SUITE    DES    DISSENTIMENTS    SURYENUS. 

Ignace  (/^na/Zos),  letroisieme  patriarclie  d'Antioche  {Afitakiah)  apres  l'apölre 
Pierre  {Boutros),  ecrivit  dans  son  epitre  aiix  Smyriiiotes  (Esmirma)  ces  paroles  : 
«  Vous  aussi,  soyez  accomplis  eii  N.-S.  Jcsus-Clirist,  qui,  desccndaiit  de 
David  (Daoud)  selon  le  corps,  et  Fils  de  Dieu  en  realite,  est  ne  de  la  Vierge 
Fol.  20  r".  Marie  {Mariam),  regut  le  bapteme  *  de  la  main  de  Jean,  et  fut  crucifie  ponr  nons 
sous  Ponce  Pilale  {liilatos  el-Iionti) '.  »  Et  dans  sa  lettre  au  peuple  d'Antioche'" 
{Antah'ah)  il  dit  :  «  Celui  qui  coiifesse  le  Christ  et  ne  croit  pas  qu'il  est  le 
Fils    du    Dien    createur    du    monde,   et    qui    dil    qu'il   y    ii    un    autre    Fils, 

1.  P.  G.,  l.  V.  col.  70-8,  et  Corpus  Ignatianum  ed.  Cureton,  Lonäres,  1849,  p.  103.  — 
2.  La  lettre  aux  Antiochiens  n'existe  pas  dans  Tedit.  Migne.  Cette  lettre  figure  dans  le 
Corpus  Ign.,  p.  133.  Le  present  passage  se  trouve  p.  136. 


[05]  RKFUTATION  D'RUTYCIIIUS.  18.-3 

"^  aJ  Ijjj'  -'Lc   Jajuj  '"^^  ^^    ^'^   j^    J^j   JU^l    (3-^^  ^^   (j->}   ^  "^^   ^   Jj 

\^"V    ^  4o":il^    ..^r*-^^       J^    "Cj-äV    jj^    i^r^    jl    ^yij    jj:>    rc-— <Ji    >1)j-aV    A^    A^ 

^^-.-«äJ  <)j.Jl  Lft-Ä-Uc-  ji  Vj  ^p-^''  jj-^   ujbA_>-i  ~K.ju    'ySl']  ~  *  ^^j  «c'^lij  <;'ijb% 

1.  AC  A3l.  —  2.  C  «rf^.  5^.  —  3.  B  Us.  —  4.  A  JJ  Uj'.  —  5.  A^^_;.  —  G.  A  ^J^,^. 

—  7.  A  ^\'.  —  8.  AC  J^P^J!.  —  9.  AC  ^,ijJ'.  —  10.  AC  j.  —  11.  AC  s^^U.  —  12.  (' 
o/;?.    ^dv'     ,  aJi  A^L.  —  13.  A  om.  J.2wL     ,  .:>  j^!a.  —  14.  A  ^.  —  15.  A  j:oU  b,   ^.^i 

—  20.  AC  ^^\  b,    Liü.  —  10.  C  s^Jjü.  —  17.  A  Ä^.  —  18.  (J  Jj'    .yP .  —  19.  AC  o/;7. 
Nl^"N|t.   _  21.  AC   ^Jia.   —  22.  A  U.   —  23.  A   ^^.  C  A^'-   —  24.  AC   o^^bl'. 


29.  A  om. 


25.  X  s:^  J^.  —  20.  C  ,  .-J.  —  27.  C  !j-'U.  —  28.  AC  _,,      ,  «^  _, 

^,  J.—  30.  A^IU. 


giiaiit  aiiisi  des  predictions  dos  prophetes  et  de  la  predicatioii  des  Aputres, 
celiii-lä  est  le  temple  du  demon  [Iblü]  ». 

Et  Athanase  {Athanasios)  patriarche  d'Alexandrie  {Aleskanderyah)  dit  : 
«  Celui  qui  est  iie  du  Pere  dans  les  cieux,  par  generation  eternelle  et  incom- 
preheusible,  est  le  meme  quo  celui  qui  naquit  de  la  Vierge ;  et  quiconque 
adore  la  divinite  du  Christ  ä  Texclusion  de  son  humanite,  ou  sou  humanite 
saus  sa  divinite,  ou  adore  deux  clioses  distinctes,  soit  diversemeut,  soit  ega- 
lement,  celui-la  ne  saurait  etre  agreable  ä  N.-S.  Jesus-Christ,  ni  etre  compte 
au  uouibre  des  üdeles ;  car  le  croyant  ne  doit  poiut  partager  le  Christ  en 
deux  parties,  apres  la  realisation  de  Tunion  iudissoluble,  pour  adorer  l'une 
ä  l'exclusion  de  l'autre  :  cela  n'est  poiut  iicite ;  et  Dieu  ne  saurait  agreer  le 
culte  de  celui  qui  adore  la  divinite  du  Christ,  abstraction  faite  de  son  huma- 
nite, parce  qu'il  est  un  par  sa  divinite  et  son  humanite,  et  non  poiut  deux 
pour  qu'il  puisse  adorer  Tun  sans  l'autre.  Que  s'il  honore  egalement  les  deux 
[mais  en  les  distinguant],  il  rend  alors  le  meme  culte  ä  deux  Seigneurs  : 
ou  bien  il  devra  les  honorer  inegalement,  ou  encore  honorer  le  Seigneur  et  la 
creature.  Or  quoi  qu'il  fasse  de  tout  cela,  il  devient  etranger  au  Christianisme  '.  0 

1.  Cf.  P.  G.,  t.  XXVI,  col.  1073-1070.  P.  C,  t.  XXIII,  col.  25  et  seq. 
PATU.  on.  =»  T.  in.  13 


186  SKVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [OC] 


i^L^Ujl   i''Ju^  pl^jVl  ^-'J^^  ^^A.^    -^-rl  ^If-jVl   '^^  -V-^l  ^^Jl  ^A^ 

23f_^^l^  ^^J,  1^,L^  L^^U;-Li  22^.ls=.  ^^  j:;-]^  ^^l;i^  jlj  A.A:>Jt  jUI  i-M^j->; 
J,  fjl;  "'''jUj  JUl-1  a.j^1  ^J.  Vj  Ua^  -'jUj   JU=i.1  ^^V;!-:^  ''^  j^  '^' 

1.  A  ^'.  —  2.  A  O'i'-^-  —  3-  ß<^  J-^^-  —  ^-  A  ?.'-=^^^^:'.  —  5.  A  iJl5^'.  —  G.  AC  cw/. 

NUcJ'^t  U!  ,.-'.  —  7.  A  JjJJ'.  —  8.  AC  ix,n  J^'.  —  9.  C  U-i..  —  10.  A  ;^w.  — 
11.  A  o///.  —  12.  A  5J.^:p:.  —  13.  A  Jj.  —  14.  C  J^C).  —  1.5.  AC  add.  JU^.   —  Kk  C 

Ji.S.  —  17.  AC  ^'i>.  —  In  maro-.  le^itur  haec  nola  :  ,_,l'  ,.%-'  ^"^  ^  ylk--  ^J;  JU-- 
iJU— ^!.  —  18.  A  o-»^'-  —  ^'>-  A  ^U'M  C  -^'^■''^.  —  20.  B  ^.,!<'.  —  21.  A  ,.r:^j,J^.  — 
22.  AC  ^^^r^i>^-"-  —  23.  A  J.^  J.  —  24.  A  J^.  —  2,").  AC  ^,L^.  —  26.  C  ^l^. 

Le  meme  Pere  dit  encore   :  «  Le  Verbe  est  devenu  chair;  or  cette  cliair 

*  iui.-2(i\^  *  est  le  Vcrbe;  ce  n'est  point  un  homme  quelcoiique,  mais  Dieu  veritablement 

devenu  homme.    La  douleur  est   attribuee   au  Verbe  ä  cause  de   son  union 

[avec  rimmanite];  mais  le  Verbe  ne  peut  etre  change,  ni  altere.  II  a  soulFert 

Yüloutairement  daus  sa  chair,  lui  qui  n'est  point  sujet  a  la  soufl'rance  ». 

II  dit  ailleurs  :  Cet  enfant,  qui  est  le  Dieu  tres-haut,  Tut  sujet  ä  la 
douleur,  et  opera  les  miracles. 

II  n'est  pas  de  prodige,  ecril-il  encore,  semblable  ä  celui  quo  fit  Dieu  en 
unissant  son  essence  divine,  qu'aucune  intelligence  ne  peut  atteindre,  a  la 
subslance  de  son  corps  mortel  :  VVAre  superieur  par  essence  ä  loute  douleur 
s'est  uni  au  corps  susceptible  de  soufTrance,  pour  se  charger  de  nos  souf- 

franccs. 

Et  Cvrille  (Ki/rillos)  palriarcho  d'Alexandrie  [AleHkaiidenjuln  dil  :  «  Nous 
pouYons  nous  laire  une  idce  de  Tunion  de  la  Divinite  avec  riiumanitö,  par 
Tunion  du  feu  avec  le  fer  :  ce  soni  deu\  naiiires  distinctes;  mais  j)ar  leur 
Union  elles  deviennent  une  scule  naiure;  non  <[ue  la  naliire  du  feu  sc  change 
en  Celle  du  fer,  ni  que  ha  naliire  du  fer  se  cliange  en  celle  du  feu  :  le  feu 
s'est  incarne  dans  le  fer  :  c'esL  du  feu,  el  c'est  du  fer.  Bal-tez  le  fer  avec  le 
marleau  :  le  feu  est  frappc,  et  le  fer  ref;oil  les  coups ;  le  fer  soufTre,  mais  le 
feu  n'en  rcssent  rien.  » 


[07]  REFUTATION  D'KUTYCIIIUS.  187 

^^\^j  o^.-LÜ  '''l^;j   :^y.>ll]  "L^   v-^:.-?  ^**^^^L'  ^J  *'J^^  J>:.j 

A-^.3«-J  y_ä_j        Y«     ji_9^ii>c^      l')(       ^/^'      clr^       UjiJp      "        *y_.9       i  11«        ■' U     AJ.-L;      ^Jl      v_.>:) 

As-lj   jLjlj  j^\j   '''^  ^t-A?   AwäJIj   j_r^^ 

1.  c  '  b.  —  2.  A  JoJo.  (?)  ,_v,J.^2cJ  IjjJ.^  ,Ui.  —  3.  C  h,-,^\.  —  4.  A  ^i  C  J.  — 
5.  AC  om.  —  6.  A  J.  —  7.  C  Jb.  —  8.  A  ^...^  C  *.Jb  ,.^-  j£'  .,'.  —  0.  A  JIJ^  — 
10.  C  jJl^a.  —  11-12.  C  *-.:;*•.  —  13.  AC  om.  —  14.  C  o/«.  —  15.  C  ,  SJ.  —  IC.  AC 
.^....^•'Ij.  —  17.  A  plö!  J,.  —  18.  A  J^.^..  —  11).  A  ^^:r^^.  —  20.  A  ^^^'vT,«.  C  ^^^^^/L. 

—  21.  AC  1^,..^.^^.  —  22.  A    c-'-^-  —  ^3.  C  o/;^.  —  24.  A  om.  —  25.  C  -.,.  —  20.  AC 
^J^±\:■J^''  ^rr*rr^^-  —  27.  A  add.  ',U.  —  28.  AC  bUit.  —  29-.30.  C  '-.^b.  -   31.  C  jS-xk 

—  32.  C  om.  —  33.  A   'j-.«c..  —  34.  AC  lxJ=. 


Et  ailleurs  :  «  Celui,  dit-il,  qui  divise  les  paroles  de  TEvangile  et  dis- 
tino-ue  les  paroles  et  les  actious  de  Xotre-Seigneur,  altribuant  les  unes  ä  la 
Divinite,  les  autres  ä  rilumauite;  apres  ruuioii  [des  natures],  qu'il  soit 
anatheme.  » 

Et  encore  :  «  Celui,  ecrit-il,  qui  ue  croit  pas  *  que  le  Verbe  de  Dieu  s'est « foi.  21  r 
uni  a  la  chair,  en  une  seule    et  unique  personne;  et   qu'il  forme  avec   son 
humanite  un  seul  Christ,  un  seul  Dieu  fait  liomme,  qu'il  soit  anatheme.  » 

11  ecrivit  encore  dans  sa  lettre  ä  Succensus  {Sarlisin?)  eveque  de  Dioce- 
saree  {Qisaryah)  d'lsaurie  {Himuria)  ce  qui  suit  :  «  Nous  devons  prendre  un 
exemple  de  notre  propre  nature  humaine.  Or,  nous  sommes  composes  d'une 
ume  et  d'un  corps  difTerents  avant  leur  union,  qui,  par  l'union,  deviennent 
un  seul  honime,  en  une  seule  nature  :  Täme  n'a  point  ete  changee,  au  moment 
de  son  union  du  corps,  et  eile  n'est  point  devenue  chair;  de  meme  que  le 
Corps  n'est  point  devenu  ame;  mais  de  Fäme  et  du  corps  il  resulta  un  seul 
homme,  une  seule  nature'.  » 

1.  Epist.  1%  P.  G.,  t,  LXXYII,  coL,  233. 


188  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [08] 

^^j^lj   ;^  ^Uj'Vi  -^*.   ^j  ^'^^-iLJ»^  0::*^   -^.^.-f^j  ^^^jj~^   Or^^  6r^^ 
26ÜLi;   ^^  -Milj  ^\   A^-jU.;-  ^  '-^^ÜA^  ^-^^  2:M-|  ^^^    j^i_j  22^^^^, 

A-M^l      <*SjU,       ^Y^ 

1.  AC  ow.  ^^!  Jlä.  —  2.  AC  ß^^.  ,.,!  JU,  —  3.  C  ^JJ'.  —  4.  A  ^.»o-.  —  5.  C  o/??. 

—  6.  C^L^llj.  —  7.  A  ^y_  C  ^L'.  —  8-9.  AC  om.  —  10.  A  om .  —  11.  A  U !  C  U'il!. 

—  12.  A  add.  JU.  —  13.  A  ^J!.  —  14.  C  !->^!.  -   15.  AC  %.  —  IG.  V  *^v.  —  17.  AC 
•;x^Ja.  —  18.  C  U<^.  —  19.  AC  ^r^.  —  20.  AC  ^^^^.1:^^^  u^*:rr^-  —  ^i-  AC  J^lj  aJs.  — 

22.  A  wL.  —  23.  AC  add.  U.  ~  24.  AC      J'j-.^.  —  25.  A  add.  U.  —  26.  AC      jL^. 


Et  voici  ce  que  dit  Alexandre  (Alexandros)  patriarche  de  Rome  {Romiah)  : 
«  La  main  qui  crea  Adam  est  la  memo  qui  fiit  cloiiee  sur  la  croix;  la  bouchc 
qui  iiisiiffla  ä  Adam  le  souffle  de  vie,  est  la  meme  qui  biit  le  vinaigre;  et  le 
pied  qui  fut  fixe  ä  la  croix  avec  les  clous,  est  le  meme  qui  a  etabli  les  fon- 
dements  de  la  terre.  » 

Et  Jules  (Youlios)  patriarche  de  Rome  {Romiah),  dans  sa  ciuquieme  lettre, 
au  sujet  de  Tunion  de  la  divinile  du  Christ  avec  son  humanite,  s'exprime  ainsi  : 
«  Si  on  l'appelle  [homme],  iiul  ne  nie  sa  divinite,  qui  est  unie  ä  son  humanite; 
et  si  on  l'appelle  homme,  en  consideration  du  corps  qu'il  s'est  uni,  nul  ne  nie 
sa  souverainete;  et  il  ne  i)eut  (Mro  parlage  en  dcux  naturcs,  apres  l'union 
Mui.2ivo.  accomplie ;  de  meme*  que  Tliomme  qui  est  Ibrnie  de  deux  elemenis,  parfails 
chacun  en  lui-meme,  c'esl-ä-dire  du  corps  et  del'Ame  aux  natures  difTerentes, 
n'est  plus  apres  Tunion  (pTune  seule  nature,  et  est  designe  par  un  seul  nom  : 
appelez-le  corporcl,  Täme  n'est  point  supprimöe  pour  cela;  appelez-le  spirituel, 
le  corps  n'est  point  exclu'.  » 

Jean  {Yoiihanna)  ä  la  langue  d'or,  patriarche  de  Conslantinople,  dit  dans 
son  discours  sur  la  NativiU'-  :  ((  La  N'ierge  re^ut  le  soleil  de  justice,  que  rien  ne 
peut  contenir  et  que  les  intelligences  ne  peuvent  compnmdre;  et  il  se  mani- 
festa  d'elle  pour  le  salut.  » 

1.  er.  P.  L.,  Vlll,  col.  «75  cl  seq.  —  2.  Cf.  P.  G.,  l.  EXin,821  et  sq. 


[(59J  Rh:FlJTATION  D'EUTYCIIIUS.  189 

^i^llj  jjl  J.UI  jcj   ^j  ^^v^V  '^^   '^^.  ^  ^'--^^'-^  ^.  ^^^-  ■^*^'^^^^':. 
l^l^  ^Ul  i-i^j  ^c-^1  ji  J<-Ü  j^.  i-^Ul  Jlij  j<^.."  ^''t[^\  ^ 

1.  AC  ^jj^*-^'.  —  2.  C  ^<^JJ.  —  3.  B^J=.  —  4.  AC  ^^W'.  —  5.  C  p)!.  —  0.  A 

Jj^!  ^  J'.  —  7.  A  om.  ^ß Ji^.   J.  —  8.  A  J^.  —  9.  A  ^^.  %  ,y.  —  10.  C 

^^^  \^^\.  —  11.  AC  ^i.^\.  —  12.  C  (^r:;-CJl  J'j«-'l  J^'  j^'».  —  13.  AC  om.  —  ac?<f. 
,.^(^  C  ^^]  (pro  (^»-'^.).  —  14.  C  ^J^.  —  15.  A  biJ^b  C  l^äjb.  —  16.  AC  om.  —  17.  A 
om.  —  18.  C  add.  _^..  —  10.  A  JyJ'  *:>y  C  ^j3juM.  —  20.  A  ^j-^Jt.  —  21.  A  o/;^.  — 
22.  A  ^^.  —  23.  A  ^,,UM  C  ^  .*  .i.J!  (?).  —  24.  C  i^i«.  —  25.  AC  o///.  i^^  ^?rfc/. 

C^Jo^y,'.  —  26.  C  ,.U.  —  27.  AC  om."  .^^  ^\J^^-  —  28.  A  o-^"^'-  ~  29.  A  om.  — 
30.  Xadd.  U. 

II  dit  encore  :  «  Le  Fils  e'ternel  est  nc  et  est  devenii  homme  avec  les 
mortels,  sans  se  separer  toiitefois  de  sa  diviiiite.  »  —  Et  encore  :  «.  L'invisible, 
FinefTable,  doiit  la  lumiere  est  inaccessible,  fut  piini  et  crucifie  et  il  soufTrit 
pour  le  monde.  Le  riche  poiir  nous  s'est  fait  paiivre,arin,  ajoiite-t-il,  qiril 
soit  manifeste  ä  tous  que  le  Christ  est  le  Seigneur  de  tonte  la  creation.  » 

Et  Theophore  {Tcofora)  patriarche  d'Alexandrie  {Alcskandenjah},  dans  son 
sermon  sur  la  Nativite,  dit  :  «  Le  Fils  est  dans  le  sein  de  son  Pere  et  dans 
celui  de  la  Vierge  Marie.  Celui  que  les  anges  adorent  est  dans  les  bras  de  la 
Vierge.  Celui  sur  qui  les  Seraphins  ne  peuvent  fixer  leurs  regards,  se  tient 
debout  devant  Pilate  (Bilatos).  L'esclave  a  sonfflete  son  createur;  et  tonte  la 
nature  [tressaillit].  Celui  qui  est  porte  sur  le  tröne,  et  qui  porte  tout  fut  eleve 
sur  la  croix.  » 

Et  Gregoire  {Grifjorios)  le  Theologien  declare  :  «  Quiconque  dit  que  le  Fils 
du  Dien  *  eternel  ne  s'est  pas  Ini-mcme  incarne  de  la  Vierge,  comme  il  est  *  f"'- 2-'°- 
ecrit,  qu'il  soit  anatheme!  » 

11  dit  encore  :  «  Le  ciel  exulte  et  la  terre  se  rejonit  parce  que  le  Celeste 
s'est  lait  terrestre.  » 

Et  encore  :  «  J'admirc,  dit-il,  ces  hommes  qui  fönt  nn  partage  des  actions 


190  SKVEHE  IBN-AL-M()(KVFFA'.  [70] 

T-j-ä-^'  \-^\    Jlij   l_«j^Ä^  ^_>>..,Ls      ^^JL>-^   ^    lo    «■ij-wi    ^y_«   -U.Ä_I_Ji   jÄ   ^Ä 

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^^^^.;    l^^Jj   'C-^..;.%    Li"   A^JL    ^.^   A..^   ^11   LlJi^X    «ÜVl    jl    ^%.-^l    ^^ 

l.  C  ba:oC--.  —  2.  AC  add.   ,^',.  —  3.  AC  _^-'^.  —  4.  A  ,.,  a.^  ..  —  T).  A  ^"^.-iC 

,N}_3   _().  A     ^^.H^'JiC  «f/c/.  sJJ.  —  7.  A  _,...^^.  —  S.  AC  oni.  l,J-x'l.  —  0.  AC  o/n. 

—  10.  A     ,'.^'.  —  11.   A  add.  U.^-*     ,  Aj  5.   -—    12.   AC  0///.  —    l.'i.    A  ,  ^"^.i,i  C 

^..^,  Jü  ^'.  —  14.  AC  r/^^.  JU.  —  15.  A  .  "  ,U:JL  ^,a»^JI   ,.^jJ'   ,  ^J.  —  IG.  AC  add. 

«».  —  17.  A  .^^'  ü'j  C  .^^.^.  U'j.  —  18.  AC  ^.J. 


du  Christ  Notre-Seigneur,    attribuant  les   imcs    ä  la  divinite,    Ics    autres   ä 
riiiimanite  :  ces  heretiques  yvoient  deux  [personnes],  la  diviiie  et  l'liumaiiie.  » 

Ailleurs  il  dit  :  «  (^uiconqiie  iradorc  pas  Ic  Crucifie,  qiril  soit  anatlieme, 
et  qu'il  soit  compte  au  nombre  de  ceux  qui  l'ont  crucifie.  » 

Et  encore  il  ecrit  :  «  Celui  qui  dit  que  Marie  {Manjam)  na  pas  engendrc 
un  Dieu,  est  etrauger  ä  Dicu.  w 

Le  meme  Pere  dil  :  «  Quiconqurdil  que  c'esL  un  lioinincijui  iia([uit,  et  quo 
le  F'ils  de  Dieu  v  vint  liabiter,  (ju'il  soit  anatlieme!  «  Et  :  «  Ouiconque  y 
rcconnait  deux,  Tun  engendrc  par  le  Pere,  Taulre  ne  de  la  \'icrg(\  qu'il  soit 
rejete.  y) 

Et  Gregoire  (Griyorios)  le  Thaumaturge  s'exprime  ainsi  :  «  Nous  ne  sepa- 
rons  point  la  divinite  de  riiumanite,  qui  sont  une  seulc  et  meme  cliose;  nous 
anathematisons  ceux  qui  adorent  le  Verbe  de  Dieu  sans  son  liumanite  '.  » 

Et  dans  son  sermon  sur  la  Naiivite-  :  «  Verilablemont  le  Dieu  incorporel, 
dit-il,  est  apparu  dans  la  cliair  avec  sa  divinite,  non  point  en  deux  personnes 
(TCGOGojTry.),  ni  en  deux  nalures;  et  nous  n'adorons  pas  quatre,  a  savoir,  le 
Pere,  le  Fils,  TEsprit-Saint  et  THumanite  :  c'est  pourquoi  nous  anathematisons 

1.  Cf.  P.  (}.,  l.  X.  col.  1132  et  1110.  -  -  2.  P.  ('..,  t.  X.  col.  1117. 


[71]  HKFUTATION  D'KUTYCIIIUS.  l«)l 

jA  U.^  A.^11  *-^Jlr  Jb.  ^1  -CJiCjl   <üj1   jl  ^  j,^j  ^^.J   Cr*^  f^J  (^^  ''^.*-^^ 

^_^1    Jl    l;b:ij   S^Jl 

'IVl  ^'Ul  ly_ili-j  ^;l;-  ^^aII  <I1  Lj  ^^Jl  i^JL^  -UVl  :^.1_^-  ^'jA^i^  ^U=^l 

l^^l   ^,;_-ül  ^i^   ;^-j   ^Ulbl   19 .(^-yi  ^L.1   \^\^j  l^^'l;-  <ül  <il   l^^^,jl_pJl 

J.  ..y.i:x^^.'.  —  2.  A  -3,5.  —  3.  C  l^^.  —  4.  C  ,.y.sx^.  —  5.  AC  ,;i"^L.  ~  6.  A 
o.sT'-'!.  —  7.  C  ^.  —  8.  AC  om.  —  9.  AC  Ji.  —  10.  AC  ^jJ,.  —  11.  C'^^j.  —  12.  A 
i^lc  [ij^X^\  C  iJ  l3^;:d.'.  —  13.  AC  om.  —  14.  C  Ui.  —  15.  A  add.  J^^.  —  1(5.  C  j"^'. 

—  17.  A     ,^,!,^!.  —  18.    C  om.  ,  ^^j'J LJU«.  —  19.  AC  om.  —  20-21.  C  J^J.  — 

22.  A  om.      v-jb  Lv-w;-:^..!     w)-0!  JoU!». 


ceux  qui   disent  deux  personnes,  oii  deux  natures  *,  la  divine  et  rhiimainc,  *füi.  22v- 
apres  runion.  » 

Et  daiis  le  VIP  anathemc  qii'il  fiilmine,  il  ecrit  :  «  Quiconque  dit  qu'aiitre 
est  celiii  qui  est  siijet  ä  la  souffrancc,  et  aiitre  celiii  qui  en  est  exempt,  nc 
croyant  pas  et  no  coiifessant  pas  que  le  Verbe-Dieu,  qui  n'est  point  accessiblc 
a  la  douleur,  a  souffert  dans  la  chair,  ainsi  qu'il  est  ecrit,  qu'il  soit  ana- 
tlieme!  '  » 

Et  Basile  (liasilios)  s'exprime  ainsi  :  «  Nous  sommes  devenus  ctrangers  a 
Dieu  par  le  peclie;  mais  il  nous  a  delivres  des  aniertumes  de  Tesclavage  par  le 
sang  de  son  Fils  unique,  et  il  nous  a  rappeles  ä  la  liberte".    » 

Voilä  quelques  breves  citations  qui  resument  Tenseignement  des  an- 
ciens  Peres.  Lors  donc  que  les  Chalcedouiens  allercnt  contre  les  predictions 
oü  les  Prophetes  disent  de  N.-S.  Jesus-Christ  qu'il  est  un  Dieu  fait  honime; 
contre  renseignement  de  nos  Peres  les  Apötres  qui  disent  qu'il  est  un  Dieu 
fait  homme;  contre  la  doctriue  des  trois  cent  dix-huit  Peres  de  Nicee  (iV«V/mA), 
qui  disent  qu'il  est  un  Dieu  fait  homme,  et  contre  celle  des  Anciens  Peres 
qui  enseignent   qu'il   est  un   Dieu  fait   homme;  lorsqu'ils   accepterent   pour 

1.  P.  (..,  t.  X,  cül.  1132.  —  2.  C;f.  P.  G.,  l.  XXIX,  col.  673-681. 


102  SKVKRE  IBN-AL-MOQAFFA*.  [72] 

^_U  j  c^  JS\  M^l  »_<^  ^^^^»_i;V  \yJsj^  ^Ir^-Ol  <J1  ^  ^AüJI  LVl  fvJ^j 

^^ly_^lj  dljliJl  U-ül  bAA  Jäx  ^U-V  j^j^Ua  ^"vI^  1^<C"jIj  jU::i^>(J  Cü^  ^^-^ 

ij  j-u,li^  "-^^  *.,^Ä«  ^'*^j  LAyAs-1  ^1  i-^AÄJl  4'jL«V1j  ^'"as-lJ!  Jl^JVl  ^^p-L»-w  x^ 
^VjVi  i^oU'j  OvwJi  Oi^p-j  Jij_«Vl  »-^^^j  ^-^1      (J^jCä^j   jLs^^  di-Jl  aj  L^ 

1.  C  j^J-ä;:^.)'.  —  2.  C  sY'.  —  3.  A  *^,^_/J  C  ^.^jix]  L^.^.  —  4.  C  ^i-'U.  —  5.  A 
yJxs-.^.  —  6.  C  UY!.  —  7.  A  .,LjI^  Jl.  —  8.  B  J-^cj  ^.^  O-?^^  ö^^-  —  ^-  A  om.  — 
10.  AC  ,.r^'^l  —  11.  AC  om.  —  12.  AC  Y.  —  13.  AC  ow.  —  14.  AC  ,    :^^J'..  —  15.  AC 


OI?l. 


IG.  A  b'^.^'.  —  17.  A  c^LUi.  —  18.    C  LcLw.  —  10.  A  om.  —  20.  C  om. 


21.  A  ^^.'o'.  —  22.  C  ^j^p  Uo'.  —  23.  C  '^.^  liU.  ^  24.  AC  i-^sb.  —  25.  AC  ^.Si^. 


—  26.  AC  Ll-^y  —  27.  C  ^'--v-M.  —  28.  C 


cux-memes  les  anathemes  portes  eri  taut  crendroits  contre  ceux  qui  pensent 
aiitrement,  et  qu'ils  le  firent  Dieu  et  homme,  createur  et  creature,  Seigneur 
et  serviteur,  cn  deux  natures  distinctes  apres  runioii,  au  lieii  d'nn  seiil; 
lorsqiie,  librement,  ils  changerent  l'antique  symbole,  saus  ctre  reteniis  par 
*  foi.  23  r".  les  anathemes  des  Peres  anciens  quo  nous  avons  citcs  *,  et  de  ccnx  que  nous 
avons  omis  pour  eviter  les  longiieiirs;  lorsqu'ils  sacrifiereiit  tout  ä  la  vainc 
gloire  de  ce  monde,  et  qu'ils  se  separerent,  emportant  des  copies  de  Tecrit 
011  ils  avaient  souscrit  leur  adhesion  a  la  formule  nouvelle  :  alors  la  saintc 
Eglisc  sentit  iine  violente  secousse,  et  toute  la  terre  Tut  agitee  en  apprenant  ces 
innovations  doctrinales,  et  le  nouveau  symbole  redigee  ä  Ghalcedoine  [K/iahii- 
donyah).  Beaucoup  refuserent  de  Taccepter;  et  des  foules  furent  livrees  ä  la 
mort  ä  travers  les  pays  soumis  a  IVmporeur  Marcicn  (Marqian).  Le  sang 
coula  a  llols;  les  biens  furent  pilles;  les  habitalions  furent  detriiites;  les 
cnfants  devinrent  orphelins  et  les  femmes  furent  condamnecs  au  veuvage  :  en 
11  n  mot  les  fideles  de  ces  temps  Iraverserent  une  crise,  ([üi  n'avait  eu  de 
semblable  qua  l'apogee  du  paganisme.  Puis  les  jours  de  Marcien  [Marqian) 
dcclinerent,  et  il  mourut  apres  un  regne  de  six  ans. 


[73]  RKFUTATION  D'KUTYCIllUS.  193 

sIjU    J    ki^    ^^JLc    <lw    4j'A^    tluJiSj    '^LäI    jLi^^    '«JUI     (<^     j^J    ^r**^'        uS^    '^•^' 

^,_t£.  AwJ^'j  AjUjLLji  4jUl  '  L>v_^<>JU  L«j^  y^j  j*-^j  *  jjV  (V  i) y-^  j  ^-*^.  (j-JJ 
diu   ^UVl  ^L  Jl   ^-i^j  ^^  ^'^V-'J  ^^-^^  ^''^."^^  ^^■'^  *  '*^^^^-?  "^^  r^^^  *i'"'-2^' 

1.  AC  'i^U.  —  2.  A  ^w^.  —  3.  A  «^6/.  ^XU'.  —  4.  C    ,.  aY.  —  5.  AO  o/;z.  — 
(i.  C    ,  .5^    .^j'.  —  7.  C  ^^:.'  b..-  iW,.  --  8.  AC  ....  LUUJ'   >^,s^,  ,  H,^-=^-'  '-J^-'  ^'-■-•• 

—  9.  C^J..)Ya.  —  10.  C  iUj.  —   In  marg-.  pag.  huj.  B  leg-itur  haec  nota  :    J(^  :   Li.'..^ 

,1«  ij'ljj    *jULM   oA    ^JJü!      ,!    Uli    *>a^i.l;:.*^  .>»;£)    ,  y»J      ..dJ!»      ,LJ^1     i      .Jc,)l      -j,5lJ-j 
i^  'jiJJ   i^U.Yft     .iLsus      ."^cÄJl.,    .^•■.»Ä^.'L)   'j-sr^  ^1    J^aj    J      •■.a.^'jJ'.  —    11.   AC   om. 

—  12.  C  LiU..  —  13.  C  iJUl*  .l^,.  —  14.  AC  U  jj^!.  —  1,5.  C  ä^^-*..  —  16.  AC 
j^KJji.  —  17.  C  o/;z.  j^vw  ....  Lp.  —  18.  AC  o/?^.  —  19.  A  CU-.  —  20.  A  ;J--^.  — 
21.  AC  om.  J^vw!  ^uIj.  —  22.  C     , .  .^.  —  23.  AC  !,>*:>'.  —  24.  A  ,  JJ'  C  om.  —  25.  C 


Soll  successeur  Leon  (Leoun)  le  Grand '  partageait  la  meme  foi.  II  resta 
sur  le  tröne  seize  ans  et  mourut. 

Son  fils  Zenon  [Zeinoun)'  lui  succeda  :  c'etait  nn  homme  orthodoxe, 
attaclie  a  la  foi  des  Apotres  et  ä  celle  du  Concile  des  trois  cent  dix-huit. 
II  donna  ordre  de  jeter  au  feu  tout  ce  qui  avait  ete  fait  ä  Chalcedoine 
{Khalqidotujah),  et  de  ne  plus  faire  aucune  mention  de  la  doctrine  qui  y  avait 
ete  promulguee.  11  retablit  *  le  symbole  des  trois  cent  dix-huit  Peres,  et  *  foi.  23  v 
envoya  des  ordres  dans  ce  sens  ä  toutes  les  provinces"".  L'innovation  doctri- 
nale,  faite  par  les  eveques  du  Concile  de  Chalcedoine  (Khalqidonyah).,  avait 
vecu  vingt-deux  ans,  six  sous  Marcien  {Marqian)  et  seize  sous  Leon  {Leoun). 

Lorsque  Dieu  donna  aux  fideles  Zenon  (Zeinoun),  fds  de  Leon  {Leoun),  ce 
leur  fut  une  grande  consolation  et  la  delivrance  des  maux  qui  les  avaient 
accables.  L'Eglise  recouvra  la  paix,  et  la  tranquillite  s'etendit  ä  toute  la 
terre;   et  un  bon  nombre   des   eveques   qui  s'etaient  trouves  ä  Chalcedoine 

1.  457-474.  —  2.  Zenon  etait  gendre  de  Leon,  474-491.  —  3.  L'IIenoticon  (482). 


liVi  SKVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [74] 


1.  AC  bjJ'.  —  2.  C  isl^'.  —  3.  C  oin.  —  4.  C  'i^x..  —  5.  AC  o/«.  —  0.  AC  o/;«.  — 
7.  C  Icc^.  -  8.  A  LsJ^.,.  —  0.  AC  yLz  i*..w.  -  10.  C  .,5.Y.  —  11.  AC  ..Ik..'  C 
^,_.ll=^:<'.  -  12.  A  ^wr^.^L.  -  13.  AC  add.  J^.  -  14.  C  ^..UK:-^.  -  15.  A'^^b  «.  - 

AC  Jj3.  —  17.  A  ^^ü=^!  C  ^^%^'>.  —  18.  AC   ^.b.  -  19.  AC  ^rlj^-^  ^'--  - 


16 

20.  AC  ix;-.  —  21.  C  ^r.f->^3-  —  22.  A  ^Vc"- 


[Khahjidunijah)  vinrent  sc  disculper  et  dirent  :  ((  Nous  n'avons  donne  notre 
consentement  et  iravons  soiiscrit  qiie  par  la  force  de  la  necessite  et  sous  la 
pression  de  la  crainte  et  les  menaces  de  mort.  Dien  est  temoin  qiie  nos  coeiirs 
ne  se  sont  point  soumis  :  notre  foi  resta  orthodoxe,  pure  de  tont  blaspheme.  » 
A  ce  moment  Tempereiir  moiinit  apres  iin  regne  de  dix-sept  annees.  Son 
füs  Leon  (Leoiin)  le  Jenne  lui  succeda  :  lui  aussi  etait  du  cote  de  Torthodoxie; 
mais  il  ne  resta  sur  lo  tröne  qu'une  soulc  anriec. 

Son  successeur  Anastase  [Nestasios)'  etait  pareillenienl  orlliodoxe.  Sons 
son  regne  Severe  (Souiros)  devint  patriarche  d'Anlioclie  {.{niakiah).  La  paix 
s'etendit  partout;  la  sainc  doctrinc  spirituelle  s'allermit,  et  TEglise  sainle 
*  r.ii.j'i  r  .  jouit  de  la  tranquillite  *  et  de  Tordre  et  vit  la  realisation  de  ses  fins ;  car  la 
grace  et  la  prosperito  rcmplirent  ce  regne,  jusqn'ä  la  mort  d'Anastase  {ISasta- 
sios),  qui  fut  le  dernicr  des  empereurs  orthodoxes  a  Constantinople  (Qosfdnli- 
nyah)  :  il  etait  reste  sur  le  Iröno  vingt-neuf  annees.  Et  ainsi  le  pouvoir 
demeura  duranl    uiie  periode  de  ([iiarante-sept  ans  aux  malus  des  cmperenrs 

iideles. 

Apres  Anastase,  Justin  (yastiaii)  -  fut  place  ä  la  Iclc  de  leiupire  :  c'elait 
un  heretique,  et  il  admettait  renselgnonuMit  de  Chalcedoine  (hhalqidnnynhj. 

1.  491-518.  —  2.  Jusliii  l",  518-527. 


^75j  REFUTATION  I)  KllTYCHlUS.  105 

i.-jAll^  l.L\   AlL.,    jl^j   ^JL^ll   aUl    1  jLk.;    Jj   ö\    J   ar->-^\   ^/-'^ 

d)^^  ^cl»t*-^^   "^^'^   J^   C'^'-'  isAL::»^  .^^^   ^f}^^   ^^^j  •  cJjA.;    ^^   ^.:^ 

^^"^  ^' J-?-?  i'*4.iL.lj  c^j^   ^   ^^j;  ^i  ^J^  ^''^h  ci^  ^^^'^J  rr^'^^  ^^^^^-? 
k  VI  ^.  ^^.  V  2<'.:<i_Ü  ^,IS..   19 ^L<^   ölUl  c^.L  \^\  i^Ul  ci-l^j  w-^. 

1.  A   .,U.^_^^.  -  2.  C  ^e-^^-  —  3-  A  «^fl?.  U>.  Uy.  -  4.  C  U^'^  —  5.  A  ^.;.ewj! 
C     w^^^'T'—  (Cc  ?.^UU.  —  7.  C  ^,Ä...  —  8.  C  [i^J.  —  9.  AC  om.  —  10.  AC  o/;«.  —  II .  C 

„,     _   \0     \r  nn>     —   i:^.    C    5^,N^S.    —    l'i.   AC   Olli.   —  15.  C   ^^'.-!      C\..    —   1().   A  ki:J 


■22 


om.  —  12.  AC  0/;;.  —  13.  C  >^,n^^.  —  l'i.  AC  oiii. 
.;:^^,.v  ^,.  ,]^U  C  .x^_^,.^  ^,.-'-  17.  X^33.  -  If^.  AC  o/;r  -  19.  A  ^^1^^.  -  20.  A 
iiCÜU'  ^OJJ.  -  21.  C  ^J!.  -  22.  A  U^J  C  U^..  -  2:3.  C  «t/ö?.  Iv;.-'.  -  24.  A 
,  ^a^j:3!  C  ,  r^.^^.  —  25.  AC  add.  ^}:^^>. 


Lcs  chcfs  du  parli  chalceclonieu  accouriireiit  aupres  de  lui,  et  le  priereut  de 
proteger  leiir  doetriiie  et  de  lcs  appuyer.  Cette  demarche  lui  causa  une 
^Trande  joie  :  il  exauc^a  leur  demande,  qui  repondait  bien  ä  ses  vues  person- 
nelles.  11  dcmanda  donc  ä  Antliime  {Anthimiu)  patriarche  de  Constantinople 
[Qostantinyah)  de  rctablir  la  foi  de  Ghalcedoine  (Kalqidonjjah)  et  de  meltre  en 
vigucur  les  canons  qui  y  furcut  claborcs  et,  cu  memc  temps,  de  supprimer  le 
Symbole  des  trois  cent  dix-huit  et  leurs  decrets.  11  lui  eujoignit  pareillemeut 
de  ue  sacrer  aucun  eveque  sur  le  siege  de  n'importe  quelle  ville  ou  localite, 
que  soiis  la  condition  qu^il  souscrirait  et  accepterait  le  Concile  de  Ghalcedoine 
[Khalqidonijah)  et  en  professerait  la  foi;  et  avec  menacc,  en  cas  de  desobeis- 
sance,  d'ötre  depose  et  remplace  par  un  autre.  11  ordonua  egalement  de  no 
point  soufTrir  sur  le  tröne,  apres  la  mort  de  l'empereur,  que  celui  qui  scrait 
partisan  de  cettc  doctrinc  et  reniplirait  cette  condition;  et  de  considerer  cc 
Statut  comme  une  loi  iminuablc  dans  FEglise.  J.e  Patriarche  Anthime 
[Anthimin)  refusa  d'accepter  ces  prescriptions  *■  Tenipereur  le  pria  de  ne  lui  Mol.  21  v». 
point  faire  d'opposition,  promeltant  de  le  combler  de  bienfaits  et  d'lionneurs. 
II  resta  inflexible,  malgre  toutes  ces  promesses,  et  ne  voulut  consentir  ä  quoi 
quo  ce  füt.  Alors  rempereur  le  condamna  ä  IVxil,  et  nomnia  ä  sa  place  Menna 
[Miua]  sur  le  siege  patriarcal  de  Constantinople  [Qostantmyah).  Le  nouveau 


106  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [76] 

<c«   <Jl>    L^   ^    Jl    A.U-1   Vj   a)  ^aJJo    L^   iIj;  -c«  ^Ub    Ji   «0   J'M^Vij   ^^}^ 
J  ^[^^lyi  '^  ,^1^  a)  j^.^ j  djr..:...k:L j'Jl  ^  ^  ^^.^^   ^-*  ''^*^^-«  ^  ^^^^ j j  "*  ^^^  '^  ^^ 

22  •  1  I     •     ••  I        "  "^1       1        ^    •  1         20 1-        ;••   .        ;    19      -•-      18  -    \       \\ 

*"  jLk^     ^U     jv         i^>^_^     ^f^y>     ^JJ  ^=>!:-'    '*-;-^     J  ^^^-f^-?         ^r"^    ij^-''    cT' 

1.  AC  o//^  —  2.  A  Jj-"!.  —  3.  AC  om.  —  4.  A  »UjU.  —  5.  C  Y^j  add.^.j.1.  —  ü.  AC 
^r^j  Jaj.  —  7.  AC  om.  —  8.  A  »k'o.  —  <>.  A  CJJl.  —  10.  AC  LI,,-;-.  —  ILA  üsLVl 
^rJJl^  C  add.  ^i3U!j.  —  12.  A  2^^.J^\  »J.s  JAo  C  ^^'  ^-b  Ji:*:'.—  ^3.  A  ^^^w^'J»!b 
C  ,  ^^.^^j'o.  —  14.  C  jlisil.  —  15.  A  jUjU.  —  K).  A  Yj^.  —  17.  A  ^^--^f.^  C  ^^j^^j^L. 

—  18.  C  o/«.  ^^^  ^:.-,'  ^.3'.  —  19.  AC  o-^-  —  '-^f>-  f^'  '=^^'^-  —  -i-  ^  u^-^-  —  2--  ^^ 
,Lk._^^.  _  23.  A  i*^.  —  24.  AC  h,j:-SL>.\.  —  25.  AC  o/7i.  —  26.  A  J^-^:^,  C  ^,IJ^-J. 

—  27.  A  .^rr^yL^^^-rXi.  —  28.  A  ,  ^.....wlijb  C      ^^^■c^^b.  —  29.  A  o/ii.  —30.  AC 

Patriarclie  promit  d'observer  toutes  ses  volontes  et  de  remplir  les  conditions 
qu'il  lui  avait  signifiees  par  rapport  ä  la  noiniiiation  des  eveques  et  des 
empereurs. 

L'empereur  fit,  par  iine  lettre,  les  memes  promesses  a  Anba  Theodose 
{Teodosios)  patriarched'Alexandrie(.4/f'.s7,Y///(/e'/'^rtA),  qui  se  nionlra  iiitraiisigeant 
et  refiisa  de  faire  la  moindre  concession,  et  d'admettre  auciiiie  modification 
dans  la  formiile  de  la  croyance  :  il  l'cnvoya  lui  aiissi  cii  e\il  et  lui  donua 
pour  suceesseur  Agape  {Agahios).  I'^iisuite  il  lit  mandcr  Severe  {Sdouiros) 
patriarche  d'AntiocIie  {Antakiah)  :  mais  celui-ci  sV'nluit  en  Egypte,  et  mourut 
dans  la  villc  de  SahhaK  On  le  remi»laga  immediatement  par  Paul  [Boulos). 

A  la  suite  de  ces  evenements  Justin  [Nastian]  mourut,  apres  un  regne  de 
neuf  ans.  Alors  le  peuple  dWlexaiulrie  {Alpskandcnjah)  se  souleva  eontre 
Agape  {Ayabios),  que  Justin  {Anasliaii)  avait  place  sur  le  siege  palriarcal; 
ils  le  cliasserent  de  la  ville,  et  ramenerent  Tlieodose  {Teodosios)  ([iTils  reta- 
blirent  dans  son  ancienne  dignite. 

A  ce  moment  Justinien  (loustinnos)  monta  sur  le  Irone  d'apres  les  con<lilit)iis 

1.  Bar-Ilebraeus,  Chron.  Eccl.  (edit.  Laniy),  col.  211-213  :  iioms,  —  iia^o. 


[77]  IIKFUTATIOX  DEUTYCHIUS.  197 

^ojAiK^Vl  ^J\  -*^i  -  <kL  ^a  Ow  Jjl  j3j  Cw  (J^Ij'j     >«-J'   "CkL^,   S-u  v::Jl^j  ^^i 

i^^JU  0=.^.  ^^^15  jl  -u.  ''Ol  <^_  pjj  dUi  j_,  ,.[1,1?  ^UpI  i<^jl  ^L^  ^i<, 
jj)J=>li    '"^Lwjjijl;'   <x,Ul   Cf^jj   c«    -cLfc^^l    ^j^   «lIlö.    l&j   «Ons^   ''^dlLJ!   Jla, 

^  '^'^^ap^-  pT  --^diUl    s-..^   dUJI  ^Ij  i:..}^  :  L„,8ll   Jl   ^Uj   ^^  js^IlU 

1.  A  lx^>.  —  2.  A  ^-U  C  ^-U'.  —  3.  A  ,  ^«^ILlb  C  ,  ^.^«^.b.  —  4.  A  <!.>^:j^-^'i . 

—  5.  AC  ^^"2^^..  —  0.  A  o/;?.  C  xvc.  —  7.  AC  »jdü;;!^.  —  8.  AC  om.  —  9.  C  5Jx^L.  — 
10.  C  arfflf.  ^>.  —  11.  A  ^J3  ^\.  —  12.  C  ^Ul.  —  13.  C  Jj.  —  14.  A  om.  et  «^i/.  xU.  — 
15.  A  \jjhh  C  ij^:)p.  —  lü.  AYj^.  —  17.  A  ,^rpjJa).  —  I8.  AC  o/?i.  —  10.  A 
^^^..^'Xlb  C  ^^^.^^^jli*.  —  20.  C  ^y.  —  21.  C  ^j^.j^:.  —  22.  A  ^^-ifj,  C  ^,.  — 
23.  C  J.w,U.  —  24.  AC  om.  et  a^^.  s^JjJ.  —  25.  AC  ^J^.  -  20.  A  ;  -s-^^C  ;  «st^.'Ik-I 

—  27.  A  ^!L^JI. 


que  noiis  avons  dites  plus  haut,  et  y  resta  trente-neuf  aiinees  V  La  premiere 
annee  de  son  regne,  il  manda  ä  Gonstantiiiople  {Qoslantinyah)  le  patriarclie 
d'Alexandrie  {AleskamUryah)  Aiiba  Tlieodose  [Teodosios),  *  et  lui  ecrivit  uii  » iui.2.-.  r. 
sauf-coiiduit  perlide  pour  lui  persuader  de  venir.  II  lui  enjoiguit  ensuite 
d'abjurer  sa  croyance  et  d'adherer  ä  celle  du  Goucile  de  Chalcedoine  {K/ialqi- 
donyah),  lui  promettant  toute  sorte  de  bien  s'il  consentait  ä  le  faire.  II  refusa 
avec  fermete,  apres  lui  avoir  dit  ses  raisons,  qui  ne  furent  point  ecoutees.  Sa 
mort  fut  resolue;  mais  l'imperatrice  Theodora  [Teodosia)  se  fit  accorder  sa 
gräce  et  le  laissa  aller.  L'empereur  nomma  patriarche  ä  sa  place  Paul  {Boulos) 
et  l'envoya  ä  Alexandrie  {Aleskattderyah)  :  il  u'y  fut  point  regu, 

Sur  ces  entrefaites,  le  patriarche  Tlieodose  (Teodosios)  mourut  en  exil; 
puis  Paul  {Boulos)  le  suivit  de  pres.  L'empercui  ordonna  la  nomination  d'un 
nouveau  titulaire  de  ce  siege  :  Zoile  {Zoil{o)s)  fut  designe  et  envoye  imme- 
diatement  ä  Alexandrie  (Aleskanderyah) ;  ä  son  arrivee  le  peuple  se  souleva  et 
voulut  le  mettre  ä  mort.  II  s'enfuit,  retourna  ä  Constantinople  {Qostantinya/i) 
et  informa  l'empereur  de  ce  qui  lui  etait  arrive.  Furieux,  celui-ci  renouvela 
contre  les  fideles  les  persecutions  d'autrefois,  et  dechaina  contre  eux  une 
tempete  de  maux  indescriptibles. 

1.  527-565. 


198  Sl^.VERR  IBN-AL-MOQAFFA'.  [78] 

*foi.25v"  ^11  ;;UV1  ^^  Jl^  ^"^.   jl  b^jLi  oLUl  ^Jli^  «JV  Ji;  i''<^j  *  jl^  ^  ^^X• 

1.  C  -Jujo.  —  2.  AC    v..^.  —  3.   A  om.  —  4.  C    v-U.^j.   —  :>.  AC   vif!.  —  ß.  A 
,U!.  __  7.  AC  rtrt?^.  U'.  —  8.  AC  ^^i^.^.  —  i).  A  ^^-i3!  ji.  —  10.  A  ?Uj'.  —  U.  AC 
xi  -^  Juj.  —  12.  A  o/«.  —  13.  A  oin.  i^  C  bLU.  —  14.  UJj..-,.  —  l.").  C  UU.   —  10.  AC 
^^yL^i.  —  17.  —  ^^ü!.  —   18.  AC  ^^.   —  19.  AC  '_^^U3.  —  20.  A    ^y:s^^. 


Qu'on  noiis  permette  ici  de  relater  quelque  chose  de  cc  qiii  sc  passa  apres 
la  scission  doctriiiale  de  Clialcedoiiie  {Khalqidonyah)  et  jiisqirau  temps  de 
cet  empereiir. 

Lorsque  .Juveiial  {Younalios) ,  eveqiie  de  Jerusalem.  (0//rrtfA/<//<),  y  fut  de 
retour,  les  notables  de  la  ville  vinrent  le  complimenter  sur  sou  hcureuse  arrivee. 
Ensuite  ils  le  qiiestionnerent  sur  le  Concile  [auquel  il  venait  d'assister]  et  sur 
ce  qui  avait  ete  arrete  toucliaut  la  foi,  a  Chalcedoine  {Khahjidoiujali).  11  leur 
re})Ondit  que  Ton  avait  conservc  la  formule  orthodoxe.  Oii  liii  dit  :  «  Noiis 
avons  oui  dire  que  Dioscore  {Dis(jor{o)s)  patriarclie  d'Alexandrie  (^/es/i«/<(^'V^f///) 
*  foi.  2,-)V'.  a  ete  exile  :  qu'est-ce  qui  a  motive  *  cette  peine?  »  —  Et  Teveque  de  repoudre  : 
«  Paree  qu'il  a  desobei  ä  l'eiupereur.  »  —  11s  le  priercnt  alors  de  leur  donner 
eonnaissance  de  la  lormule  uouvelle  arrctee  au  Concile.  II  sortit  la  copie  de 
Tecrit  dans  lequel  Fempereur  avait  redige  l'exposition  de  la  foi  et  que  les 
eveques  avaient  signe  et  accepte  conime  contenant  la  vcritalde  croyance.  Des 
qu'ils  prireut  eonnaissance  de  Fccril  ils  lui  direul  :  «  Mais,  Frie,  vous  avez 
altere  et  change  le  symbole!  Du  leste;  aussitöt  que  nous  avons  appiis  quAnba 
Dioscore  (Disfjor{o)s)  avait  ete  jele  en  exil,  nous  fumes  assures  de  cette  altera- 
tion.  »  Puis  ils  se  niirent  ä  crier,  et  ils  declarerent,  au  niilieu  d'uu  grand 
luinulte  :  «  Nous  repoussons  ce  symbole  et  nous  refusons  de  vous  recevoir, 
vous  aussi,  si  teile  est  volre  foi!  »  L'agitalion  trouvii  uu  puissanl  appui  clie/ 
Paul  {lioulos)  prefet  de  la  ville.  Ces  mauilestations  irrilerenl  Juvenal  {Younalios)^ 


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[79]  REFUTATION  DRUTYCIIIUS.  199 

juoj  Uj  ^^_  pA^^l  U  ,*-;;.»^  J  <)  ^ÜJlj  ^js-^_  ^t  liJL  .^::>t.il  ^^Ij  <^  jyC_ 

''^^Vl  S-üij  ^^^LLJl  iJcU)  r^  f-ui  ^^J^  ^>i  jl^j  l-yjül  ^lÄ^  J:U.^  Ta^-u  Uac 
i^l  jL^j  pjfc^Vjlj  (*^^j  (n-V-?  ■*'^*-:^^  L5-'^  ^."^^^  ^^^^  O-*  ^  ^;y^^  ^-i 

;ji;Ujji  2^'^J^'i  ^r-  ^^^-?  ^^^^  r-^'  'l^^  ^-^  ^U^  ö^J  r^^  ^^  j 

1.  AC  wjJUjj.  —  2.  C  om.  —  3.  C  jJj  ^?.^^j  «>*•-'  --i^"-'.  —  4.  C  o/?z.  —  5.  C  ow.  J! 
A  *...U.,  J  C  *-U.a  ^.  _  6.  A  om.  —  7.  AC  ^ou;.."  Js  .\cL.  —  8.  AC  om.  J^!  sJL  A 
add.  ,^Ji  »^.  —  1».  A  l^^'^  C  iauJJ.  —  10.  A  L^vX.M  J.  —  11.  AC  om.  —  12.  C  l.^ 
l.^ji    —  ];•!.  C  ,  -..b!l...  '   —  lA.  C  bU,.  —  15.  AC  om.  JJ  Li.-.  —  IG.  A  l^.o<^\.  —  17.  A 

.^i'  ^.j  C  J^  U-J  -^^  ^^-^  ^J'.  —  18.  AC  o/;?.  —  19.  A  »Lli.  —  20.  AC  add.  L.JJU)'. 
j...     ,^..       ^ ..         ^..  ^  J      ..    ^-.. 

-  21.  A  bU  C  l:)^j.  —  22.  A  om.  —  23.  AC  J^f^^-  —  24.  A  liUi^. 


qui  retouriia  sur  le  cbamp  vers  rempereur  et  le  mit  au  courant  de  la  Situa- 
tion. L'empereur  lui  donna  des  troupes  pour  raccompaguer,  et  leur  commanda 
de  lui  preter  main-forte  et  d'etre  ä  ses  ordres  pour  tout  ce  qu'il  voudrait.  J)e 
retour  ä  Jerusalem  (Ourachlini),  il  üt  d'abord  arreter  le  prefet  de  la  ville,  Paul 
(Boulos),  qui  avait  soutenu  le  peuple  contre  lui,  et  lui  fit  subir  des  tortures 
cruelles  comme  Celles  des  martyrs.  C'etait  au  jour  d'une  grande  fete  de  la 
Vierge  toute  pure,  la  mere  de  Üieu  :  une  grande  multitude  d'liommes,  de 
femmes  et  d'enfants  se  trouvait  reunie  dans  Teglise.  Un  saint  pretre  appele 
Silas,  homme  pieux  *  et  honore  d'une  gräce  speciale  du  Seigneur,  se  leva  et  *foi.  üer 
dit  ä  l'assemblee  presente  :  cc  Ce  jour  est  un  grand  jour;  je  crains  que  cet 
eveque,  apres  en  avoir  fiui  avec  le  prefet  qu'il  torture,  ne  se  tourne  contre 
nous  et  ne  nous  perde  tous,  pour  ce  que  nous  lui  avons  dit  naguere.  Je  suis 
d'avis  qu'il  faut  celebrer  la  messe,  et  recevoir  les  divins  mysteres  :  si  la  mort 
vient  ensuite,  nous  aurons  en  nous  un  secours  surnaturel  et  la  remission  de 
nos  peclies.  »  La  foule  repondit  :  «  Toutes  tes  paroles  sont  justes  :  qu'il  te 
plaise  donc  d'offrir  le  sacrifice.  Mais  fais  cela  en  toute  häte,  car  le  prelat 
liomicide  n'est  pas  eloigne.  »  Silas,  en  sa  qualite  d'archipretre,  offrit  le  sacri- 
fice, aide  de  Sousannah  l'archidiacre;  et  une  grande  partie  des  assistants  com- 
munierent.  Des  que  l'eveque  Juvenal  {Younalios)  sut  que  la  messe  etait  terminee. 


200  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [80] 

i2iL:^^.j  ^^^>^-   ''^^i^  oL:^   ^^  V^-^^^  tl^.   ^^j-^^y..  ^^  ^^  cT^^^ 

^'JL^VI    i-^    i^iU^Ü    lj.Jlsj    Co^iäc    Ci.  L^lLa.    »_,^lj   ii^\    ^[.^  '*' ,:U»Ic-ld   '"'aÜj^ 

fni.2f;v".  J   ^^-^  ' -^JaJj  ^^^j*J^  jj=-  C_^l  ^.i    J  ^'  (*:^J^:ri   ^^-S  ^' ^"^  j  ^*a4^" 

1.  AC  -^L^.  —  2.  AC  o/;?.  —  3.  AC  om.  >^,J'  ^,J.*J  CJJ'.  —  4.  C  ^  ...ü.,'.  — 
5.  C  Lji5'.  —  G.  AC  sw».  —  7.  A  lu«^.  —  8.  C  ^wj3LU  A  add.  ^^iSi^.  —  9.  C  ^'-^i;' 
ii^^....  —  10.  A  om.  —  11.  C  ^^üw  t.  _  12.  A  'L^^^.  —  13.  C  oni.  —  14.  AC 
om.  ^.'3JI  ,.is.  —  15.  AC  i^Lib.  —  1().  A  !^i!j  C  L^xsU.  —  17.  AC  JU!.  —  18.  C 
U  ,  ^bJ!  c-^.^^..  —  19.  A  ,.»:a.C  L.U.  —  20.  AC  om.  —  21.  A  =LJ!.  —  22.  A  *J^:^J^ 
C  ^j'il.L  wJU,.  —  23.  AC  U^jJ.  —  24.  AC  om.  —  25.  A  ,.,3--=^^-  -2*'-  AC  .,-^b. 
^,,,-.  _  27.  A  L.^!.  —  28.  A  jLi-,  ,1^.  —  29.  AC  U..lit  b;a^.  —  .30.  A  om.  et  add.  ^^ 
,  CJJ!.  —  31.  C  iS'.lkJ!.  —  32.  AC  om. 


il  ordonna  de  meltre  ä  mort  le  pretre  Silas  et  le  diacre  Sousaiiiiali  :  car  c'est 
ce  diacre  qui  avait  dispute  avec  lui  et  rel'use  de  le  recevoir  lors  de  son  premier 
retour.  Les  pretres  et  le  peuple  s'attristereut  fort  de  cette  double  execution, 
et  ils  direut  a  l'eveque  :  «  De  telles  actions  iie  plaisent  ni  ä  Dieu  ni  aux 
liommes!  »  11  donua  l'ordre  de  les  faire  perir  lous.  Et  lorsque  les  femmos  viu- 
rent  preudre  les  cadavres  de  leurs  epoux,  de  leurs  eiifauts  ou  de  leurs  freres 
pour  les  ensevelir,  il  commauda  aux  soldats  de  se  saisir  des  leinmes  et  de 
dormir  avec  elles  dans  reglise  jueme.  Unc  immense  tristesse  et  uue  honte 
*  füi. '2f.  v°.  Sans  parcille  planerent  ce  jour-lä  sur  la  cite  sainte,  *  a  cause  des  forfaits 
perpetres  par  ordre  de  Feveque  Juvenal  (Younalios),  saus  parier  de  ce  qui  se  lit 
en  deliors  de  Jerusalem  {Oiirac/ilbn)  a  Finstigation  des  Patriciens  et  des  pre- 
fets  :  c'etait  bien  pis  encore. 

Ainsi,  a  Alexandrie  [Aleshanderyah),  Fenvoye  qui  y  apportait  la  lormule  de 
la  nouvelle  croj^ance,  devait,  de  par  Fordre  de  Fompereur  Marcien  [Marqian), 
designcr  pour  le  siege  patriarcal  de  cette  ville  un  des  pretres  qui  accepterait 
la  formule  en  quostion  et  la  souscrirait. 

Or,  sur  ces  entrefaites  üioscore  (Disiioros)  avait  dit  ä  soii  couipagnun  d'exil, 


*  fol.  27  r". 


[81]  REFUTATION  D  EUTYCIIIÜS.  201 

27^bCJl,  26 ^yi  23  j^^  j^^^    ^^^    ajjXiCVl  24^1  J^    ^^^    Li    j^^    Ji;"!^ 

'^^__jl-j^.l    ^jLi«  ^^-^^    JLäJ    4iJ^   ^    ,^^::5CJ  29  ^^_    ^^\   ^^  ^yj^_^j\  jsJU^li 

1.  C  Olli.  —  2.  A  «0?^;.  ^jX-UK  —  3.  C  0/^2.  —  4.  A  ^^sjt^^j.  —  5.  AC  .  w/-o^.  — 
6.  AC  om.  —  7.  C  ip.  —  8.  AC  om.  C  «ö?^.  is^^l  JUs!  ^.  —  9.  A  ow.  —  10.  A  JJ^!. 

—  11.  Ao,*^.  —  12.  A  ^^;=U.  —  13.  A  ^i/j.  —  14.  AC  Jläi  C  ow.  J.  —  15.  A  J^! 
^^^1.  —  16.  A  acld.  ^^3.  —  17.  C  Uy.  —  18.  C  L*,wi.  —  19.  A  ^^ji*«0  lo!  C 
^jJL^:).  —  20.  AC  IjJ^^.  —  21.  C  o?n.  —  22.  A  add.  iL^y^  C  s^J^Zl.  —  23.  AC 
.^tXJjj  ijÄ./_3  ^y}-=?-^  add.  U^J!  s^l^jj.  —  24.  A  L^v5J!  J,  C  i'xJ!  ^J.  —  25.  AC  Jj-^Jl. 

—  26.  AC  o/«.  —  27.  AC  ^-Ul  ^'^C.  —  28.  A  (^-_>.->. o'-' !^J !  C  ^^_o,Ij,^.^!.  _  29.  A 
add.  p,Ji£.  —  30.  AC  add.  Li!.  —  31.  A  ^j^j .b.Mlj  ^ji!  C  ^jj  .b' ^11)  ^5'.  —  32.  AC 
^y.yu^_^  Ul.  —  33.  AC  C^j.  —  34.  A  add.  ^^^    J'.  —  35.  <D  o/w.  ^J  Jj^. 


Macaire  {Maqqarah)  eveqiie  de  Qawa,  ou  Tkoou  {Atkoa)  :  «  J'ai  vii  une  coii- 
ronne  reservee  poiir  toi  ä  Alexandrie  {Aleskanderyah)  :  il  faut  t'y  rendre  poiir 
la  recevoir.  »  Macaire  Tinterrogea  :  «  Comment  y  arriver?  —  Le  Seigneur 
Jesus,  qiii  te  l'a  preparee,  t  y  fera  parvenir  par  sa  misericorde.  »  En  ce  tenips 
des  negociaiits  debarquerent  dans  Tile ;  ils  avaient  eiitendu  parier  de  Dioscore 
{Disqoros)  et  ils  resolurent  d'aller  lui  demander  sa  beiiediction.  II  les  pria  de 
prendre  avec  eux  Anba  Macaire  [Maqqarah)  et  de  le  conduire  a  Alexandrie 
[Aleskanderyah)  :  ils  acceptereiit  avec  joie,  et  le  ramenerent  dans  cette  ville. 
Mais  il  advint  que  Tarrivee  d'Anba  Macaire  [Maqqarah)  ä  l'eglise  d'Alexandrie 
[Aleskanderyah)  coincida  avec  celle  du  messager  imperial  charge  d'y  apporter 
le  nouveau  symbole.  Le  pretre  Proterius  [Ahrotarios)  se  disposait  allegrement  ä 
le  souscrire.  Macaire  [Maqqarah)  lui  dit  alors  :  «  Souviens-toi,  ö  Proterius 
[Abrotarios),  de  ceque  t'a  dit  Dioscore  [Disqoros)  quand  tu  lui  faisais  tes  adieux, 
au  moment  de  notre  depart  de  cette  *  ville  pour  noirs  rendre  au  Goncile.  II  *  m.  27  r». 
t'a  dit  :  «  Un  jour  viendra  oü  tu  t'empareras  de  mon  peuple,  de  mon  siege  et 

PATn.    OR.   —  T.    III.  14 


202  SEVERK  IBN-AE-MOQAFFA*.  [82] 

J  *^^jj  <J1  v>^'y  V  ^'*<!  JLü   JAJlJI   A.UI    j.y  U  ol-^'-   ^'V   JUL;  ''Jlcl 
i''dLUl  ^l::^  J  i^^l  iUVl  ^^  4^  ^V^>"-?^^  v-^J   *''^^  "^   ^'' ^^ 

JaI  50^15  dlUl  jlJ^  oU  [Jj  iUVl  dJüb  i9i:^b  Vj  diu   ^i,  .^.^11  ^1 


^ 


1.  A  -x-v^C  jilw»3  ,;>:.^  Jls.  c-J^  ii.  —  2.  A  ^X!.  —  3.  A  ?/^-  —  4.  AC 
5jo.  _  5.  A  J^jJ!  om.  ^IJ'.  —  6.  A  U  ^3  U  C  ^  ^J  U.  —  7.  C  =U.!.  —  8.  C 
^j^l  ^i:*^.  —  0.  AC  J-  *.U^.  —  10.  AC  J'Jiä  A  o;«.  J.  —  iL  A  j.^3.j.  —  12  A 
iojlJo'  C  i^^'Uil.  —  13.  AC  i^L.  ^.  —  14.  A  ,  ^o.ly'o!  C  ,  ^-^,b,  cj!.  —  15.  A  om.  —  10.  C 
^JJ!  JL,,'  ^JJ!  ^^^  J.  — 17.  A  ÄJ,J-;.C^  ^jjyijk).  —  18.  A  ^^<.jL^_:>  C  ,  ..^iü-j.). 
—  19.  C  om.  —  20.  AC  U'i.  --  21.  A  ^^j,.)jJb^.<!  C  ^^^._j^b^.  —  22.  A  »J:;?.  — 
23.  C  &j^.  —  24.   AC  ^yu^_.>.  —  25.  A  ^r^jlj.  —  26.  AC  LX-j.  —  27.  AC  ofn.  — 

28.  A  ^t^.jlj.  —  29.  i)  ^ßj^^.  —  30,  C  ^J^\.  —  31.  A  ^^_jUJ^_üJ.  —32.  A  om. 


«  de  mou  eglise.  »  Et  tu  liii  repondis  alors  qiie  tu  souhaiterais  etre  anatheme, 
si  Jamals  tu  en  veuais  äleser  ses  droits.  »  A  Tevocation  de  ce  souvenir  il  posa 
Fecrit  et  la  plume  qu'il  tenait  ä  la  main.  Le  messager  lui  dit  :  «  Eh  bieu!  que 
n'ecrivez-vous ?  »  II  repondit  :  «  Ge  pere,  que  vous  voyez,  m'a  dit  uue  cliose 
qui  m'enipeclie  de  le  faire.  —  Mais  ce  Pere,  reprit  le  messager,  ne  parta- 
gerait-il  pas  la  croyance  de  Fempereur?  —  Je  Figuore,  »  repoudit-il.  Alors  le 
messager  s'adressa  ä  Anba  Macaire  (Maqqarah)  :  «  Ne  croyez-vous  pas  ce  que 
croit  Fempereur?  —  Nou,  »  repoudit-il.  E'autre  se  jeta  sur  lui  a  cette  repouse 
et  lui  donua  dans  Faine  uu  coup  violeut,  dont  il  mourut  sur  Flieure.  Proterius 
{Abrotarios)  accepta  la  formule  de  foi  et  souscrivit  Fedit  imperial  :  et  iiuuie- 
diatement  il  fut  declare  patriarclie  d  Alexandrie  {Alrskauderf/a/i),  du  vivaut 
möme  d'Anba  Dioscore  {Disqoros)  enexil. 

Le  peuple  toutefois  etait  loin  d'etre  salisfail,  et  u'acceptait  poiut  \o  iiou- 
veau  Symbole  de  bon  coeur.  A  la  mort  de  Marcieu  {Marqian),  la  populatiou 
d'Alexaudrie  (Ales/tau der ijah)  se  souleva  contre  Proterius  {Ahrot<iri(ts)  et  le  mit 
a  mort;  et  ils  elevereut  ä  sa  place  Timotliee  (Timatüos).,  fds  d'Anba  Dioscore 
[Disqoros).   Aiusi   ils    lesL^rent  altaches  ä   la   foi  aulique,   creant  eux-meiiies 


[83]  REFUTATION  D'EUTYCHIUS.  203 

«u^  ^ÄJ!  Ji^\  jJl^_  ^1  Jl  ö-u)i  o^l  Ai  «^__  ^.i  j^c  ^^  jl^  Ul  v^ 
J^l  ^1  Uj  dUJl  Aüljj  is^^l  L^  i-i  J^  ^:jx<^vi  Jl  ^V^.J^  J-J 

X^\    2'^^l;^j    ^1    ^  "'^^i  ^Stul    ^  ,_I^1    ^J^U    aJUVl    ^Jjfc   oU  24^_^    -y 

1-  A  ^r^>^.  —  2.  A  ^^o^,U.L.!  C  (^^o^,y.  —  3.  A^.w.  -4.  A  i^^^J'  C ^b  J^L. 
L>^J1.  _  5.  AC  o;;^.  —  6.  AC  ^\.  —  7.  C  UL  —  8.  A  L^lCTI.  —  9.     .X.  —  10.  AC^b. 

—  11.  A  I^^f.  —  12.  AC  afl?^.  .^^.,  —  13.  A  ^^.^^U^!  C  ^^^^,1^-'.   —  14.  A  ^^^. 

—  15.  AC  ow.  —  16.  A  'L^\.  —  17.  B  jL^.  —  18.  C  o/7z.  —  19.  A  J^^  C  Jo..  — 
20.  A  ^y>±^j;i\  C  ^ji}^y,  A  add.  J^^.  —  21.  AC  oni.  —  22.  AC  L3aJ,iik  iiUt.  — 
23.  C  (^^U.  _  24.  C  o/«.  —  25.  A  L^i^!.  —  26.  AC  I^U.. 


successivement  leurs  patriarches  diirant  iine  periode  de  plus  de  qiiatro-vin^-ts 
aniiees,  jiisqu'ä  ravenement  de  Jiistiiiien  {Nasfiau).  Cet  empereiir  nomma  au 
siege  patriarcal  d'AIexaudrie  {Aleskaudrri/ah)  un  de  ses  amis  appele  *  Apol-  *  foi.  27 
linaire  {Bolnarios),  et  lui  donna  une  escorte  armee.  II  fut  conveuu  que  le 
nouveau  patriarche  s'installerait  en  arrivant  au  palais  du  gouverneur  militaire, 
et  ferait  semblant  d'etre  un  Patricien  ilialrü/)  cliarge  d'administrer  la  ville;  et 
qu'au  jour  de  la  premiere  grande  fete,  lorsque  la  population  s'assemblerait  ä 
l'eglise,  l'escorte  du  patriarche  s'entendrait  avec  la  garnison  etablie  dans  la 
ville,  et  tous  ensemble  se  partageraient  en  trois  groupes,  dont  Fun  garderait 
les  portes  du  temple,  le  second  entourerait  le  patriarche,  et  le  troisieme  se 
tiendrait  pret  ä  massacrer  quiconque  manifesterait  de  Topposition  ä  la  lecture 
de  l'edit  imperial.  En  arrivant  ä  Alexandrie  (Aleskanderijah),  Apollinaire 
{Bolnarios}  se  comporta  comme  il  avait  ete  convenu  avec  l'empereur.  Puis,  un 
jour,  comme  tout  le  peuple  se  trouvait  reuni  ä  l'eglise  sans  epees  ni  batons, 
Selon  la  coutume  des  jours  de  fetes,  Apollinaire  {Bolnarios}  fit  son  entree  :  il 
deboutonna  Tample  manteau  qu'il  portait  ä  la  maniere  des  Patriciens,  et  laissa 
voir  les  vetemonts  patriarcaux  qu'il  portait  en  dessous.  II  tira  ensuite  le  livre 
de  la  croyance  de  Chalcedoine  [Khalqidonyah)  et  leur  en  donna  lecture.  Ils 
s'ecrierent  tous  d'une  voix  :   cc  Non,  non,  nous  n'acceptons  point  cette  doc- 


204  •  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [84] 

^_*9j   jl_^ij  J-^'i   o^-cJ'  ^j^UVi  ^_L-    (J   j^^^i   ^  J j>_   Jj   dUi    ,^LU    ^5vo    J 
*  A  foi.    4JL-  (j  dlUl  J^'^  A>\  J  j_^.Jw^i  1_^L.  jl  ^\  *  ^c-,  jj--«^  j\j^  "^JUsVl 

^Ic.     Lä)I      ^cÄjJ      >»jJ|      ^IJ      fV-^l      "V*^       "^      (*;^*^'      -*^^'     ^r^     Vj     ia-S      (*J^1     j^j3vl«.> 
^l-\jJl  Pljjl     l^-*^J     (^**_^      *^^'J     fT^'^'    Jäis-     ^^^     (väL«:^        "  ^jr^^J     j^J^Vlj 

^^jVl   dUJl    ^''' ^j^^j^   LjaJI   Aä^   1_^   ^^JJl    ^1   ^^  ^j>j   ^^^^\   >1^-^   ^_^^ 
1.  AC  om.  —  2.  A  y!^>.  —  3.  AC  ^i\y  —  4.  AC  JUiJ'.  _  5.  aC  IU  J^  sj.^.  —  G.  C 

c 

^Ji-.  _  7.  om.  —  8.  C  J'Jl*3'.  —  9.  C  ,  4^c^^  —  10.  C  ^JJl.  —  11.  C  J.j|j-i!.  —  12.  C 
■  Jl^.lj.  —  13.  C  ?>|y^-  —  14.  C  o/n.  —  15,  C  add.   ^^jt,^  ^^V^]^.  —  IG.-C  U=,^. 


trine!  »  Le  glaive  les  faucha;  l'eglise  se  remplit  de  cadavres,  et  les  soldats 
eurent  du  sang  jusqu'aux  genoux.  Ce  qui  se  passa  alors  dans  la  ville  est  sans 
exemple  meme  au  temps  du  paganisme. 

Ainsi  les  fideles  demeurerent  en  tout  lieu  humilies,  persecutes  et  soumis 
aux  pires  traitements  durant  cinquante  annees  environ,  **  c'est-ä-dire  jusqu'ä 
la  conquete  musulmane,  sous  le  regne  d'Heraclius  (H(h'aqlc),  le  sixieme  jour 
de  Baouneh',  Tan  333  de  Diocletien  {Diqladianos)  :  Dieu  [les  delivra]  alors 
en  les  detachant  des  Grecs  {Roum)^  et  en  les  soumettant  ä  la  dominalion  de 
1' Islam. 

Gependant  la  foi  orthodoxe  fut  conservee  par  les  rois  d'Abyssinic  [Haha- 
chah),  du  pays  des  Gallas  (Galouah)  et  de  la  Nubie  (Noubah),  qui  ne  furent,  ä 
aucun  monient,  sous  le  sceptre  des  Grecs  (Houm),  et  dont  personne  n'a  altere 
la  croyance  depuis  l'antiquitö  jusqu'ä  nos  jours.  De  ineme  les  Coptes  [Qobl), 
les  Syriens  {Souria?^)  et  les  Armeniens  (Armem)  persevererent  dans  l'ortho- 
doxie.  Quant  aux  Grecs  {Roum),  quelle  que  soit  leur  langue,  ils  adherercnt  ü 
la  foi  de  Chalcedoine  {K/ialqidonijah}.. 
A  loi.  Qiii  donc  merite  Tinjure  et  le  blamc,  des  Jacobites  (Yaaqibat)  (pii  *  ont 

soufiert  avec  constance  les  maux  et  les  persecutions,  (pii  ont  verse  leur  sang 
pour  la  defense  de  leur  foi,  (jui  ont  vu  leurs  demeures  ruinees  et  leurs  corps 

1.  Un  feuillet  manque  ici  dans  le  Ms.  B  :  les  auteurs  de  la  pagiiialion  n'en  ont  pas 
tenu  compte.  —  2.  31  mai. 


■  A  foi 
60  !■■'. 


60  v» 


[85]  REFUTATION  D'EUTYCHIUS.  205 

j  L^  j^y\  j\j  *aJ1  j<i.  ^\  jj^  jikjüi  ji  ^  ^jjj^j  jj^„j  jj-9^"^.  *-'-^ 

iOb.Vlj  l:-,j  ^   Uj   ^U  JL^Vl  dJ^U  J  ^I^^jl^VI  j  ^--JL.  -'^   J^^ 

^JsU^     -L5     A_5CL    jl     ;^b     AJL^ai     j    \jj^\^J    «CXLk^    j    jlS    ^^    JS    iJJo     ^    ^^J 

^U"  i-^Cis  üLy  ^y;  l_^y"j  ^IaJI  ^1^1  j^  \j^  jU<)l  d)/Ji  ^  ^1 

1.  C  ^^'^i.  -  2.  C  JUU  -  3.  C  ^^jU  ^r  U.  -  4.  C  !^-!.  -  5.  C  JJi3.  -  6.  C 

j<j^.  _  7.  C  J  Jjüj  ^-rrrF^-  —  «•  C  j^i^-^Wj  r.'.?*^--3  J^J^--  —  0-  ^  ^"^-  ~  ^*^^-  ^  ^"^■ 
—  11.  C  om.  —  12.  C  o//^.  —  13.  A  ^<X 


livres  aux  tourments  pour  la  conservation  de  cette  meine  foi;  oii  de  ceux  qiii, 
poiir  la  vaine  gloire  du  monde  et  pour  Ic  bon  plaisir  d'un  roi  terrestre,  ont 
desobei  au  roi  du  ciel,  et  se  sont  fait  gloire  d'etre  appeles  Melkites  (Melkyin) 
pour  marquer  leur  dependance  de  Tempereur?  Dieu  seul  le  sait,  lui  qui  rend 
ä  chacun  selon  ses  oeuvres. 

On  pourrait  iious  objecter  ceci  :  au  nombre  de  ces  six  cent  trente  Peres, 
ne  se  trouvait-il  personne  instruit  de  la  vraie  foi  et  des  predictions  des  pro- 
phetes,  et  admettant  la  doctrine  des  Apötres;  surtout  lorsqu'on  sail  qu'uu 
certain  nombre  d'entre  eux  avaient  assiste  aux  conciles  precedents!  —  Voici 
notrc  reponse  :  *  Certes,  il  y  en  avait  qui  etaient  instruits  de  ces  choses  *  a  loi 
et  les  connaissaient  fort  bien.  Mais  Satan  {Chaitan),  cet  antique  et  eternel 
ennemi  du  genre  humain,  avait  tout  mis  en  oeuvre  pour  perdre  les  genera- 
tions  passees;  et,  quand  apparutNotre-Seigneur  et  Dieu  Jesus-Christ  —  gloire 
ä  lui!  —  et  que  les  hommes  crurent  en  lui  et  sortirent  de  l'obeissance  de 
Satan  en  apprenant  ä  connaitre  Dieu,  le  demon  vit' echapper  de  ses  mains 
tous  ses  Sujets,  tous  ceux  qui  etaient  enchaines  sous  son  joug;  et  la  vue  de 
son  royaume  detruit  le  porta  ä  travailler  avec  plus  d'acharnement  ä  la  perte 
de  ceux  qui  croient  au  Christ  Notre-Seigneur.  Tout  d'abord  il  suscita  contre 
eux  les  persecutions  des  rois  paiens  :  mais  il  compta  sans  leur  patience  ä 
souffrir  tous  les  tourments.  Ils  s'offrirent  donc  en  victimes  pures  au  Seigneur, 


28  r. 


20G  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFiV.  [86] 

*^A  n.i.      -(^1   \^^j         4^LL  J  ^uiScJl  oty*W  j*AiL^l  '^J-^.j  '^^^^  *  ^Li^y>^.  vJ^ 
^^  ^^Jj  J^  ^o-:-^^   '^^^  ^^  ^^  er-^^  J^^^   ^^j^^  ^^-^  ^J  ''^J-^ 

^\   ^y^\  12^  ^.^  ^  ^>  jJlTj  ^^^J  <|.UlJl  ^^(J^^  ^^\   1-^  ^^ 
UJ  j^  ^^^j^^^^  Lj>\  ^Vl  ^  i^^^  U  J^V  dLU.Ü  Vrr^^-?  a^^ajü^  ^>^b 

1.  i^Lb  —  2.  C  ^U^.  —  3.  C  JjJ.  —  4.  C  iillj.  —  5.  C  JJ5'!.  —  6.  C  «c?^.  <^j.  — 


7.  c  o/«.  —  8.  C  ^J^l  —  9.  C  ^j3j^^.  —  10.  A  or?i.  —  11.  AC  om.  —  12.  AC  om.  — 
13.  A  ^^/^.^  M^  ^^  C  ^^^/-^.-J  ^-  —  14.  C  o/«.  ^^'^^'  siä  ^--.  —  15  .  €  j|y^'U 
—  16.  C  om.  AC  a^c^.  ^M.  —  17.  AC  t^f^^J.  —  18.  AC  om.  —  19.  AC  ^^/^.^,.  — 
20.  C 


iJ' 


*  A  foi.    versant  *  leur  sang,  livrant  leiirs  corps  aux  tortures  Ics  plus  variees  pour 
^^  ^°      (lemeurer  soumis  ä  leur  Seigneur,  et  conserver  leur  foi.  Et  ainsi  ils  rempor- 
terent  la  couronne  et  la  recompensc  de  leurs  soufTrances  daiis  le   royaiime 
Celeste,  dans  le  paradis  de  delices,  chacun  selon  son  degre  de  merite. 

Dans  la  suite  quand  les  empereurs  infideles  se  convertirent  ä  la  foi  du 
Christ  Notre-Seigneur,  Satan  le  maudit  se  tourna  contre  les  chefs  de  TEglise 
et  leur  declara  la  guerre;  car  clia({uc  fois  qu'il  semait  une  impirte  dans  le 
coeur  des  peuples,  des  conciles  s'assemblaient  et  faisaient  disparaitre  Timpiete 
B  foi.  *  et  s'evanouir  tout  ce  qui  est  contraire  a  la  foi  orthodoxe.  Enfin  quand  se  reunit 
ce  Concile  des  six  cent  trente,  il  senia  dans  leurs  coeurs  la  peur,  la  terreur 
et  une  crainte  demesuree  de  Tenq^ereur,  surlout  apres  ce  ([ui  advint  ä  Anba 
Dioscore  (Disqoros),  quand  il  eul  les  dents  brisees  et  la  barbe  arraciiee,  quand 
il  fut  livre  aux  mauvais  traitements ,  deposc  de  sa  haute  dignite,  et  exile 
dans  un  pays  barbare  pour  y  etre  encore  torture.  Tout  cela  les  porta  ä  con- 
descendre  a  tous  les  desirs  de  Tcmpereur,  persuades  qu'un  sort  semblable 
etait  reserve  ä  toute  desobeissance  de  leurpart,  et  qu'ils  s'expuseraient,  en 
affissant  autrement,  a  etre  traites  comme  Dioscore  (O/iv/oro.s).  11s  s'imagi- 
nerent  aussi  que  Dien  connaissait  leurs  pensees  intimes;  et  que,  de  retour 
dans  leurs  dioceses,  ils  seraient  libres  de  rester  dans  leur  anti(iue  croyance, 
et  de  s'y  soustraire  ä  Taiil  des  inquisiteurs.  De  la  sorte  Satan  arriva  ä  ses 


28  r. 


[87]  REFUTATION  Ü'EUTYCIIIUS.  207 

_^i  1^  j^^ijbl  ^IVl  dUr  j  ^"^Ij^.  1^1^  l-b  ^-Jl  jy^  C^j  i  ^"-^o^.  (^  (-VI 
^U  p^-Vl  lÄA  Jj.  ^j  ^^jli^  ob"  i*^l<U  jl^  ^^1  J^-^^^bjl;-  diu  ^Uol 
J\  ^jJ\   d/Jl   (.^Vl   dUi  ^Ul   l^^b-j  diu  A«    ^^  18^U  diu  jl  Jl 

1.  C  *J.  —  2.  AC  J^.  —  3.  C  (jliuu)'.  —  4.  A  ijU^'  ^jlä^!.  —  5.  C  ^^'j.  —  6.  C 
ow.  ^bL^^!  ....  ß^ji-  —  7.  A^Ai'^Oj.  —  8.  C  J-oy  ^;;^|^ Jj- ^^Oj.  —  9.  C  ow. 
—  10.  AC  !a.w.  I^UU.  —  11.  C  ,.►£.  —  12.   C   cXi.   ~  13.  C     o^-— >   e?  «ff</.   ^^Oi   J 

•UJi.  —  14.   A  /    ^oa^-^vUsiUy  Lc  C       ^».^.w^^irjLJ .   —     15.  A  /   ►.»»~w'-<»!  J  C  ^^*)j^-w^.>:äjU.    —  16.  A 

oX-U.  —  17.  A  add.  öCU!.  —  18.  C  ^. 


fins  de  scission  dans  la  foi,  et  de  division  dans  l'Eglise.  II  repaiidit  daiis  le 
peuple  chretien  la  haine,  rinimitie,  et  cet  esprit  de  vanite  qiii  porte  les  uns 
ä  se  glorifier,  poiir  liiimilier  les  autres,  d'etre  dans  la  vraie  foi.  II  jeta  aussi 
parmi  les  pasteiirs  la  division  et  usa  de  tous  les  moyens  pour  arriver  ä  perdre 
le  plus  d'ames  possible. 

Ici  Ton  peut  nous  adresser  cette  question  :  Ton  voit  comment  los  partisans 
de  la  doctrine  de  Ghalcedoine  (Khakjidonijah)  furent  appeles  Melkites  pour 
avoir  ete  entraines  par  crainte  de  l'empereur  Marcien  {Mavqian)  ä  accepter 
sa  confession  :  d'oü  leur  nom  de  Melkites,  ou  royaux.  *  Mais  pourquoi  les  *  fof. 28  v. 
fideles  orthodoxes,  c'est-ä-dire  ceux  qui  repousserent  cette  confession,  ont- 
ils  ete  appeles  Jacobites  {Ya'aqibat)?  Voici  la  reponse  : 

Ce  nom  n'existait  pas  au  temps  de  Marcien  (Marqian)  :  on  les  appelait 
alors  Tlieodosiens,  c'est-ä-dire  partisans  de  l'empereur  Theodose  (T/ieodasios), 
predecesseur  de  Marcien  {Marqian).  Cette  appellation  fut  conservee  jusqu'au 
temps  oü  plusieurs  empereurs  orthodoxes  se  succederent  sur  le  tröne;  alors 
eile  tomba  de  Tusage.  Plus  tard,  ä  l'avenement  de  Justinien  (Yoitstinianos),  qui 
deploya  tout  son  pouvoir  pour  affermir  Tenseignement  de  Ghalcedoine  (Khal- 
qidoni/ah),  cet  empereur  ecrivit  ä  Theodose  (TA(Wo.w>.s)patriarclio  d'Alexandrie 
(Aleskanderyah)  d'avoir  ä  abolir  le  Symbole  des  trois  cent  dix-huit  et  leurs 
Canons,  et  ä  faire  observer  ceux  de  Ghalcedoine  [Khalqidonyah).  Le  patriarche 


*  fol.  29  r 


♦  fol.  29  r«, 


208  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [88] 

^^Lfj-t-^j^j^'  ^^^-^^  ^1  ^^ä^r-^^-5^"  ^>---^  ^^c5^^^  ^^-j^^  ^^  ^[y^  ^" 

^li  jl^  ^XW  dlUl  ^'V^-J^J^"  a:r-->^  ^!    Jj"^'^   -^*J^  prr^  ^^  ^"^^U>:^^ 
''"•  (^^  j^_^^  ^L^lj  v_jl-l«Jl   p-ljil  <>;jAÄ.U^  -iJUl  IjJJb    J  (V-ül  dUUi  *  ^^  ^  ,:1.U.  . 

1.  AC  o/w.  —  2.  C  ^jilL^.  —  3.  C  ijU-M.  —  4.  A  iJ.>U  C  om.  —  5.  C  ^^^.  — 
6.  A  f^j^\l>\b  C  i^^j^j^jb.  —  7.  C  i>^JJwC!  ^^r^k'.  —  8.  C  ßc?i/.  b^'.  —  9.  AC   Ä.^=sr?.. 

—  10.  A  j'ü.  —  11.  A  .^ij^,.  —  12.  A  ^^^JMb  C  ^^^^^jxsjb.  —  13.  C  om.  — 
14.  A  om.  (^r^jJaJl  w'....  Js  iU?.  —  15.  A  ,  .^^^^.wLLlLxj  C  ^^wv^_^jl;;j''.  —  IG.  x\ 
^^^LLIU.  —  17.  C  ^^4=J'  ^^j^^xsjj.  —  18-19.  Item  ac  17-18.  —  20.  A  om. 
J^y>  ....  ^jJ^jL}]  C  o/;?.  ^[Jy  ....  ^JJ'.  _  21.  A  ^t^OJl  „^3LJ^^.j  ^^^t  J' 
j^^_^J!  Js  C  ....  ^^yLJa..^  ^^^'  J.  _  22.  AC  JiCJ!.  —  23.  AC  i^^jU!.  —  24.  AC  om. 

—  25.  C  ^r:j-^^^  —  20.  AC  ^^»^'I.  —  27.  AC  om.  ^UJ!  ^j^\^.  —  28.  C  bLo!. 


refusa  cFexeciiter  cet  ordre  :  il  fut  cxile,  et  im  aiitre  patriarche  fut  nomme  ä 
sa  place.  Ces  faits  attireront  le  mcpris  sur  ceux  qui  partageaient  la  föi  du 
pontife  exile ;  et  on  les  designa  de  nouveau  par  Theodosiens,  oii  partisaiis  du 
patriarche  Theodose  {Teodosios)  :  et  aiiisi  la  meme  appellation  leur  fut  une 
secoiide  fois  appliquee  par  allusion,  cette  fois,  au  patriarche  Theodose  {T('o- 
dosios),  comnie  eile  Tavait  ete  auparavant  par  allusiou  a  Tempereur  Theodose 
{T('odosios)  predecesseur  de  Marcieu  {Marqian).  Apres  cela,  Justiuien  {Yoiisli- 
■nianos)  infligea  aux  fideles  *  qui  coutinuaieiit  ä  rejeter  la  doctrine  de  Chalce- 
doine  {Khalqidomjah)  toute  sorte  de  persecutions  et  les  accabla  de  toute  espece 
de  maux;  et  il  reduisit  par  la  force  tout  le  moude  a  son  parti.  11  ne  resta 
d'orthodoxes  lidelcs  qu'un  nond)re  fort  restreini  ;  et  ils  vivaient  sous  Fempire 
de  la  craintc  et  de  la  terreur;  et  il  u'y  cut  ä  oser  se  moutrer  attache  ä  la 
doctrine  des  deux  Theodose,  l'Empereur  et  le  patriarche,  que  ceux  qui  se 
trouvaieut  dans  les  prisons  et  les  cacliots. 

Les  Peres  iiicarcercs  apprircut  avec  uik;  vive  tristesse  et  une  profonde 
douleur  qu'il  u'avait  persevere  daus  raiiti([ue  croyance  qu'un  tres  petil 
nombre.  Ils  demanderent  aux  üdeles  qui  venaient  en  secrct  leur  rendre  visite  : 


[89J  REFUTATION  D'EUTYCHIUS.  '  209 

J  jl^  j^  VI  ^y,.J^\  ^ cT^:-'-^ J^'  "^-J  ^^^  '^ L^Jir-S^-i'^'  ^^^  J^  ^'^'  ^^„ 
j._  J  a;1  ^LVl  oll;-  J  ^-Jl  J  l_yl^  ^.;.ÄJI  'IVl  Ij^-b  Uj  ^^^^^r^-^  u-^^ 
jj  l^ls"j  'Mj^   dilJÜ  ^^U:i.lj  ^-j^  jj^  ^;^1   V^   l^__^\   ^JUVl   ^  A^l 

i^iiji   iy^_,j   i*'^Ul   J^„  j\  i^ülLJU   ^  J^j  i4Q\j^   i3^j^    c.y^]l 

j^^)*>J         Mj^^     j^JJjuJ     ^jji^^j      ^y^y^\      ^J^    "     1J-^.J  (J^l      -*^*     ^^     ol>J 

^l;*rj   *-^^^^^l    J^ij    j^j    <L<U    j^j^_A,J  2^1_^y    ^J^\    bÄA    ^1>IJ    J.<^J  <Ui  -UÜ    Mol.  29  V». 


28 
31 


1.  A  jJL'.  —  2.  A      ^^i=!b  C  ,  ^.^^Jj.  —  3.  AC  o/;z %  ^CU'.  —  4.  AC 

^.^-U     _  5,  c  ^,,^L"i[>.  —  6.  AC  om.  —  7.  AC  o/n.  —  8.  A  U.  —  9.  C  ,.,-V.  — 

10.  C  add.  %s.j  \j^  ^jr^j^^  e/  ••  ^^^'  ~  ^^-  ^  ^^^-  "  ^^-  ^^  ""^'  ~  ^'^'  ^  ^■^^^>- 

—  14.  A  ^'^.  —  15.  A    .IMw.  —  16.  C  ii^L^!'.  —  17.  A  *;r^jC  Wj.  —  18.  C  l^ß\. 

—  19.  A  0/72.  C  ^\  JJ  U^<w=  lO.  —  20.  C  !.J-d.J.  —  21.  AC  om.  —  22.  A  ,.,li.  —  23.  AC 
Ij^^Ji.  —  24.  C  *^.  —  25.  AC  ^r:^^\.  —  26.  A  ^  ^Lö5.  —  27.  C  ^jd^.  —  28.  A 
^^^j  Ji  C  ^^^j.  —  29.  C  U-^j^.  —  30.  AC  ^-^l.  —  31.  C  «Ji«.  —  32.  A  o/n.  — 
33.  A  i>-Jl.  —  34.  C  »j.»L!_3.  —  35.  A  jlO. 

«  Ne  pouvez-voiis  trouver  un  orthodoxe,  honore  du  sacerdoce  et  clairvoyant, 

afin  qiie  nous  Televions  ä  la  dignite  episcopale   et  que    noiis  liii   doimions 

les  pouvoirs  necessaires  poiir  creer  des  eveques  et  des  pretres  partout  oii  il 

en  serait  besoin?  Par  lä  les  fideles  recevraient  du  reeonfort,  du  courage  et 

de  la  consolation,  et  coniprendraient  l'immense  merite  que  leur   vaut  leur 

vertueuse  patience;  car  le  Seigueur  mettra  flu  ä  ces  jours  mauvais,  et  prendra 

son  peuple  en  pitie.  »  On  leur  amena  un  pretre  appele  Jacques  {Ya'fjoub)^  et 

surnomme  {Barade'i) ;  il  accepta  de  se  devouer  ä  Dieu ;  et  s'engagea  ä  remplir 

Toffice  propose.  Les  Peres  lui  imposerent  les  mains  dans   la  prison  meme; 

*  et  Tun  d'eux  quitta  son  habit  et  Ten  revetit,  et  son  Schema'  [eskimjet  le  lui  MoI.29v' 

mit  sur  la  tete.  Devenu  eveque,  il  se  retira  secretement.  II  allait  dans  les 

villes;  et  lä  oü  le  siege  episcopal  etait  vacant  par  suite  de  la  mort  du  titulaire, 

il  convoquait  les  fideles  ä  une  reunion  nocturne  :  ceux-ci  lui  presentaient  Fun 

d'entre  eux  et  il  l'elevait  ä  l'episcopat.  De  meme  faisait-il  pour  les  pretres  et 

les  diacres  partout  oü  il  allait.  II  consolait  tout  le  monde,  les  encourageait 

1.  C'etait,  et  c'est  encore,  en  Orient,  Finsigne  de  ceux  qui  se  vouent  ä  la  continence, 
c'est-ä-dire  les  moines  et  les  eveques.  —  Voir  sur  ce  sujet  Michael  Glycas,  ep.  XXV, 
P.  6'.,  t.  CLVIII,  col.  937  et  suiv. 


210  SEVERE  IBN-AI.-MOQAFFA'.  [90] 

(*n>!.-?   "^^  ^-^.   A»^^  *"' J<;   ^UjüIj  ^j-^^    ^^-^j  ^^-^  (*r^  "^^J    '1-^^j 
J5G0    *^^j   ^jlkJI    ^^    ^'^C^-?"   ^U>^   JL50:l  ^^^r-^^   ^^   ^J-^J    *-^j- 

2^1^^  j_j  cUJi  "'v^y^^  r^.^  -^  ^y^.  v^^^^  "'"^^^  ^M  '^V  ^-^^  -H-^^ 

1.  A  add.  Ji.  —  2.  ^>U  Uää^'  j^^  ji.  —  3.  C  a^s^.  —  4.  AC  Ljl*d.L'(A  J^'j) 
isUp-''  ^^^.  —  5.  B  w^!.  —  G.  A  J^  J.  -  7.  A  !Ä.G  C  ^3-G.  —  8.  C  om.  ^^^o  ^,1^. 
—  9.  C  si^!.  —  10.  A  o/n.  ^^^^  ....  Ä^o^  J'.  —  11.  C  .rMsi*J'.  —  12.  Aadd.  vi.'.  — 
13.  C  'jKi.  —  14.  A  UJ.  —  15.  A  K-l^^*^.  —  IG.  AC  '-^3.  —  17.  C  ,  JLoj.  —  18.  AC 
l*«9  et  add.  'LJUt>  J.  —  19.  AC  ^\s:^\  Js«.  —  20.  AC  om.  —  21.  A  ,^yJ^^^^^  C 
^_^.^_a.^jb.  —  22.  A  o/«.  C  ^3J^  w^.  —  23.  AC  o/w.  —  24.  A  ^s.  —  25.  A^w^L^ia-y.  C 
^j"lL...  "-  20.  AC  yi;^..  -  27.  A  >^^!.  -  28.  C  ^.^.  -  29.  C  ^3^-  "  ^0.  C  ülo^'l 

üt  fortifiait  les  coeiirs.  Et  ainsi  il  parcourail  les  villes  et  les  boiirgades  tantöt 
en  habit  (reveque,  tantöt  sous  un  vetement  monacal,  parfois  soiis  ccliii  des 
laiques,  oii  sous  les  haillons  des  pauvres  et  des  meiidiants. 

II  advint  cependant  (jue  les  Melkites,  quand  arrivaient  dans  les  cites  ou 

dans  les  villages  des  personnes  qu'ils  n'avaient  point  connues  dans  les  ordrcs 

sacres,  en  etaient  aussitot  avertis;  et  ils  s'inforniaient  du  nom  de  celui  qui 

les  avait  promues  ä  l'episcopat,  ä  la  pretrisc,  ou  au  diaconat.  On  leur  repon- 

dait  que  c'etait  Anba  Jacques  [\a'(ionh).  On  se  mit  donc  a  le  recliercher,  lui 

et  ses  Partisans  en  meme  temps,  dans  les  villes  et  dans  les  petites  localiles; 

Ton  cessa  d'eniployer,  pour  les  designer,  Tancien  nom  de  Theudosiens,  et  Ton 

se  servit  de  celui  de  Jacobites  (Ya'mfibat  =  pl.  de  Yu'qoubl),  ou  partisans  de 

Jacques;  et  cela  ä  partir  du  regne  de  Justinieu  {Yaatinianoa).  Et  depuis  cc 

temps,  ils  demeurerent  oppiimes  et  mepi'ises,  supportani   tout  avec  patience 

*i()i.  3nr'.  et  soutenus  par  le  Seigueur,  jusqu'ä  Tarrivee  *  «b's  musulmans.  (x  nom  con- 

tinua  a  leur   etre   appli([ue   jus([u'ä   nos   jours.   Voilä   Toriginc  du   nom   de 

Jacobites  {Yaaqibat)  donne  aux  orthodoxes. 


[91j  REFUTATION  D'EUTYCIUÜS.  211 

ji5  <i  jc_ji  j^  ^uLrH"^^  ^j-^  '-^  ^^^-?  '^'^^  ^^  r^^^-?  ^^"^  r^-^^  ^^'-^ 
^jüi  13^  ü'y^  ^^-?  ^'V^-^-  (^  ^"^^  ^^c-?-'  "^-^  ^'  cr'^-^-  (^  ^"^'^  '^^^  '^-^^ 

,^L;>-j  <^S^^  /»^l  (^>^  Jf^V  A^i  o  ->^=^^j  ^^^  ^j--^  ^     -UäTj  ^j^r^^.  (^'y 

ly^lj  ^J   J15   ^l>dl  18|^^  17^   ^^  10j\^|_j   ^^^    ^^  15  j^^   ^^j\    ^\^ 


1.  AC  ,.wJCUI.  —  2.  C  jj.^-'i"^'.  —  3.  A  iU^.,s.JiJt  I?).  —  4.  C  ioj^.  —  5.  A 


Olli. 


6.  AC  0//Z.  —  7.  C  5"^'.  —  8.  A  rtöfc/.  ^^JX.J!.  —  9.  C  *x>^L  —  10.  AC  om.  —  iL  AC 
_^yi.  _  12.  AC  Olli.  —  13.  C  ow.  —  14.  C  ?J-^=^j.  —  15.  A  JjjIj.  -  16.  A  (J^a'j-  — 
17.  C  *^;ä.  —  18.  AC  IJ-^J.  —  19.  C  JCj'^.  —  20.  C  S^\^.  —  21.  A  Jjij  J.  —  22.  A 
s^^.^.  —  23.  A  add.  J-^*^'  i.'  ^^^1  J^l  C  ac/c/.  J-^)'.  —  24.  A  L^li!.  —  25.  AC  ^\. 

—  26.  A   I^SyJ'.  ^ 


Si  l'oii  demande  maiiitenant  comment  les  Jacobites  (Ya'aqihat)  repondent 
aux  Melkites  pour  expliquer  les  textes  de  la  Sainte  Ecriture  oii  il  est  qiiestioii 
de  riiiimaiiite  [de  N.-S.],  et  oü  ceux-ci  pretendent  troiiver  im  argumeiit 
evident  en  faveur  de  leur  doctrine  d'un  Christ  Dien  et  homme  tout  ensemble ; 
comme  ce  passage  du  saint  Evangile  oü  Jesus-Christ  dit  ä  ses  Disciples  : 
«  Je  monte  vers  moii  Pere  et  le  votre,  vers  mon  Dieu  et  votre  Dieu '.  »  Notre 
rcponse,  coiiforme  ä  renseignement  de  certains  Peres,  est  que  ni  le  Pere  ni 
l'Esprit-Saint  ne  se  sont  abaisses;  mais  que  le  Fils  seul  s'est  humilie  volon- 
tairement,  prit  un  corps  humain,  se  revetit  de  la  forme  de  serviteur  pour 
sauver  Adam  et  sa  posterite,  se  chargea  des  peches  du  monde,  se  donna 
pour  leur  ran^on  et  versa  tout  son  sang  pour  eux;  et  que  c'est  dans  cet  etat 
d'aneantissement  qu'il  a  dit  :  «  Mon  Pere  et  votre  Pere,  mon  Dieu  et  votre 
Dieu.  »  Comme  le  fils  du  roi  dirait  ä  ses  serviteurs  :  Je  vais  monter  vers  mon 
Seigneur  et  le  votre.  En  dounant  ä  son  Pere  le  nom  de  Scigneur,  il  ne  saurait 
dechoir  du  rang  de  la  filiation,  ni  etre  astreint  au  joug  de  la  servitude,  car 
il  est  leur  seigneur  en  realite,  et  son  seigneur  ä  lui  en  vertu  de  ses  abaisse- 
ments.  Et  Notre-Seigneur  Jesus-Christ  a  dit  lui-meme  ces  mots  :  «  Apprenez 
de  moi  que  je  suis  doux  et  humble".  »  Et  ailleurs  :  «  Je  ne  suis  point  venu, 

1.  Joann.,  xx,  17.  —  2.  Matth.,  xi,  29. 


212  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [92] 

noi.sov.  J^  U^j  ^OL^^  c^^  *  ^e/^  t5-^   ^■^.^-5  C^"^  ^^   r-^"^  ^^  ^  ^'^  ^^^  ^-^ 

uu  ^di)Ji  cu:^  ii  j^^^"  tju^j  ^ij^  C^^  cj^-^-^"  r^  r^  ^^'-^  ^"^^"  ^^^^ 

1.  AC  ^.  —  2.  C  ^^iJ!.  —  3.  A  Ux^j  b^  C  U^j.  —  4.  AC  ^CJj_r^!.  —  5.  A 

!  JiSj  C  j;:vC^i.  —  6.  A  J^J.  —  7.  AC  (A  ^^^^^]  jA^^^  i^-V  C^-*^^  "^'^'.  —  8.  AC  om. 

.^;^.  X'^IA  ^.x:.^  U'.  —  0.  AC  *Cj'^.  —  10.  C  S^%  et  a^/^.  4.-?^.  —  ü:  AC  Jy. 


^.^^.        ..    .   . 


AC  om. 


—  12.  AC  X-.L.  -  13.  C  ^,^.'1.  —  14.   AC  i^L  —  15.  AC  ^<'!^U  —  IG. 

omnia  haec  :  ^^o!  ^x,,:^  ....  JJl>    ^<  ^!  ^.  —  17.  C  o/;^.  —  IS.  AC  ^.GL.  —  19.  AC 

om.  —  20.  om.  A  ,  ^^J!  ....  .iJr*  ^^-  —  21.  A  .O^f  C  ^V^^j  jj^.vS'. 


J- 


*ioi.3ovo.  dit-il,  pour  etre  servi,  mais  pour  servir  et  poiir  donner  ma  vie  pour  *  le  salut 
d\m  o-rand  nombre '.  »  Et  lorsqu  il  lava  les  pieds  de  ses  disciples,  il  leur  dit  : 
((  Vous  m'appelcz  votre  Seigneur  et  votre  maitre,  et  vous  avez  raison  de  le 
faire  :  mais  piüsque  moi,  votre  seigneur  et  votre  maitre,  vous  ai  lave  les 
pieds,  ainsi  devez-vous  faire  les  uns  pour  les  autres".  »  Et  il  ajoute  :  «  Je 
vous  ai  donne  l'exemple  afin  que  vous  agissiez  de  meme  avec  vos  amis.  » 
G'est  donc  dans  les  sentiments  de  cet  abaissement  [volontaire]  qu'il  a  dil  ä 
ses  disciples  :  «  mon  Perc  et  votre  Pere,  mon  Dieu  et  votre  Dieu.  »  En 
Fappelant  leur  Pere,  il  ne  signific  poini  qu'il  le  soit  reellement,  mais  par  sa 
condescendance  et  par  sa  charite.  De  plus  il  leur  inculque  la  vertu  de 
rhumilite,  cn  s'associant  ä  cux  daus  ces  paroles,  alors  qu'ils  savaient  et 
■  croyaient  qu'il  clail  le  Fils  de  Di.ni.  El  il  faut  remarquer  quil  ne  dit  pas  : 
notre  Pere,  notre  Dieu;  mais  :  mou  Pere,  qui  est  votre  Pere,  mon  Dieu,  qui  est 
votre  Dieu  :  ce  qui  signifie  au  fond  qu'il  est  son  Pere  en  vcrite,  parce  qu'il  a 
ete  engendre  par  lui  avant  tous  les  siecles;  et  leur  pere  par  une  bienveillante 
bonte.  Et  en  effet,  ils  n'ont  pas  etö  cugendres  par  le  Pere  comme  lui  qui  est 
une  bimfere  nee  de  m  himi'ere,  im  Dieu  verUahle  issu  il'un  Dieu  rerilahle;  tandis 

1.  Mullh.,  XX,  28.  —  2.  Joanu.,  xiii,  14. 


8 


[93]  REFUTATION  D'RUTYCHIUS.  213 

7=-t— •-'^  j^  (♦r'^    '  -'^  "^^^-^  i^   ^^J-^   j^  v-jVi  ^  ^j^i  ^3  jjjLji«  <^l  (V'^-? 

1.  A  5,y  C  :Ü^..=  ^^.  —  2-3.   C  s"^'.  —  4.  AC  om.  —  5.  AC  (^^p^J^-^  cj.rrrl^'^.-' •  —  6-  ^ 
^.  —  7.  C  J^^.  —  8.  AC  iJ^^'  jsj.  —  9.  AC  om.  JJLM  ....  ^.^  ^  Jj.  —  10.  AC  \2^. 

—  11.  C  b  ,L^  ijJ..  —  12.  AC  om.  KiLä^!  Jb  »I^LJlj  ....  Jjü  ijK?.  —  13.  C  J^!.  — 
14.  AC  *^J  J.  —  15.  C  s\!.  —  16.  C  om.  —  17.  C  h^\.  —  18.  A  .U..  —  19.  A  sYl  ^s,  C 
i^Y!_^j.  —  20.  A  '3.--Ü.  —  21.  C  om. 


que  les  Disciples  sont  des  hommes,  nes  de  parents  mortels,  comme  toiis  les 
humains.  II  est  donc  entendu  qu'en  disant  «  leur  Pere  »,  il  signifie  leur  Pere 
par  condescendance,  noii  leur  pere  reel;  et  qu'en  l'appelant  «  soii  Dieu  », 
il  lui  donne  ce  nom  de  son  etat  d'abaissement,  sans  que  la  chose  soit  ainsi, 
*  car  il  n'est  point  serviteur  comme  eux,  mais  il  est  fds  consubstantiel  au  Mol.  31  r 
Pere.  C'est  comme  s'il  leur  disait  :  j'ai  pris  ce  qui  est  ä  vous,  et  je  vous  ai 
donne  ce  qui  m'appartient ;  je  vous  ai  appeles  mes  freres,  afin  que  vous  puis- 
siez  dire  ä  mon  Pere  :  «  Notre  Pere  qui  etes  aux  cieux  »  ;  et  je  me  suis  nomme 
fds  de  l'homme.  J'ai  dit  :  mon  Dieu  et  votre  Dieu,  quoique,  en  realite,  il  ne 
le  soit  pas  de  la  meme  maniere.  Si  cette  reponse  ne  convainc  pas  les 
adversaires,  et  s'ils  tiennent  a  le  considerer  comme  etant  reellement  son 
Dieu,  pour  tirer  de  la  qu'il  est  Dieu  et  liomme;  nous  exigerons  d'eux  alors 
qu'ils  considerent  les  Disciples  comme  etant  reellement  fds  de  Dieu,  issus  de 
la  substance  du  Pere,  tout  aussi  bien  que  N.-S.  Jesus-Christ,  et  partant 
comme  etant  dieux  et  consubstantiels  au  Pere.  S'ils  admettent  cette  seconde 
hypothese,  rien  ne  s'oppose  ä  ce  qu'ils  disent  aussi  que  le  Christ  est  serviteur 
de  Dieu  et  que  le  Pere  est  veritablement  son  Dieu.  Au  contraire  s'ils  la 
repoussent,  et  qu'elle  soit  inadmissible  dans  la  forme  et  dans  le  fond,  ils 
devront  nier  aussi  qu'il  soit  son  Dieu  reellement,  se  ranger  ä  l'enseigne- 
ment    des    orthodoxes    surnommes    Jacobites   {Yaaqihai)    et    confesser    que 


214  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [94] 

Vj  a)1;'  llUl  ^j  ^iJ'  ^^1   ^c-^i    t^-^-  ^^-^  ^^^   ^^^^.    är^»^^    ^^aTj'VI 

i"llb   A:>^)1  ^  -'^.ili  ^Jj  '"^A^lj  ''J;   jUlj  ^1  öy^ 

lol.  31v°.  l^U^    ^Vi    ^.^.  ^''-^^  ^"'^V'^'^    -^    .••*^   ^^^   J^^   "^  -^^.    <S>^   -^^„  "^^  öi"^^    J^* 

julJI  /.^l  dUi  '^^jj    jlkjül  ^.-i^:^  c>  (*r^^    J^  ^-aIas   <ui;   J*^j  JUl 

1.  C  i^Yl  —  2.  AC  ^j:^jJ\  Jy.  —  3.  A  .,^.  —  4.  A  add.  'JvJjr'^  Lvä'^Ij.  —  5.  C  UY!. 
—  ß.  AC  om.j»^^  i^H';  ^Lj'.  —  7.  A  o/w.  —  8.  C  !a^1j.  —  0.  A  ^^^U  —  10.  AC  J-s-^-'!  J 
U!^.  -  11.  C  ^r-^iJ'  ^i.  -  12.  AC  ^V!  ftl3!  ^'1  ^CU!  A,xj  ^1  ^Yl  ^c._  -  1.3.  AC 
om.  —  14.  AC  om.  —  15.  AC  add.  ^^^^^^s^..  —  lü.  A  J,3j.  —  17.  A  (^|;t^  C  ^j^.  — 
18.  C  Uli.  —  19.  C  ^U.  —  20.  C  L\^.  21.  AC  ^U^).  —  22.  AC  J.  —  23.  C  ^^^^^^j. 
24.  B  add.  ^^. 


Notre-Seiirneur,  notre  Dieu  et  Sauveiir  Jesns-Clirist  est  Dien  incarne  et  non 
point  iin  homme  divinise,  ni  Dien  et  liomme,  et  qu'il  est  im  et  non  point 
double  :  gloire  lui  soit  rendue ! 

Les    Melkites   partisans   de    Chalcedoine   {K/ialqidonyah)  fönt  nne   autre 
*foi.  31 V.  objection  tiree  de  saint  Paul  *  qni  dit  que  le  Fils  servira  celui  que  sert  touto 

creature  lorsqne ä  Dieu  le  Pere  :  et  alors  le  Fils  se  soumettra  ä  celui  qui 

a  tont  mis  sous  ses  pieds'.  Or  voici  l'explication  que  saint  Gyrille  {Kirillos) 
donne  de  ce  texte  :  «  Dien  a  ponvoir  sur  tons  les  liommes;  cependant  par  la 
dcsobeissance  d'Adam,  les  humains  sont  devenus  les  servitcurs  de  Satan  et 
ses  Sujets.  Mais  Notre-Seignenr  Jesus-Christ,  en  s'abaissant  et  en  s'incarnanl, 
a  pris  sur  lui  les  peclies  du  monde;  il  s'est  offert  pour  les  raclietcr  et  pour  los 
delivrer  de  Tesclavage  du  demon;  c'est  ponrqnoi,  an  jour  de  la  repartition 
des  recompenses,  il  les  offrira  ä  son  Pere;  et  ils  se  presenteront  pleurant  et 
contrits  et  se  soumettront  an  Pere  pnrifies  de  leurs  fautes  :  avec  eux  il  sc 
soumettra,  lui  aussi,  ä  celui  qni  a  tont  plaee  sous  ses  pieds,  et  il  Icur  restituera 
sa  o-räce,  et  il  repandra  sur  eux  les  bienfails  de   son   rovaume,  Ini  doni   le 

1.  I  Cor.,  XV,  28.  —  Unepartie  de  cette  citalion  est  iüisible  en  arabc  :  nous  avons 
prefere  la  traduire  avec  ses  defauts,  plutut  que  de  reproduire  la  lecture  correctc  d'un 
texte  connu. 


[95]  RKFUTATIOX  D'RUTYCIIIUS.  215 

^yL^    "Co^Äj     ^1     *AA**)     ^^^Is>-    «^As     iJ^5>c]*    ^*-«^a^     ^^-^     o*^    cJ*?"       i^-*^    (*r*^       ^tJas^ 
^^l^^^J    0_^>UJ   *"*l^-^     V^J     -OU^ij     »_Jj)i     JUsl     J^.J    '^o'>;^^Vl     Jy     fv-i>.     ^j^^^ 

a;1  S^\  ^^ASi\  'iJS^  y^y^  J  ^  C^J  Jlsj  Cj^pw  ^2r^-i9  ^UjVI  -u,  j^  o^^LJJ 

^50^      ■   ^jL«     A=>-Ij     4Jl     -\.5>-lj    rc_»*wfl     bA*v5^     <>1J     -Vjs-ij    (»j-i'l     (3        A,..^^l)  -L^j>o' *  lol.  :?'2  i-o. 

«Ja,   -^Ij  ^^1   J;    ilÄi'Vl   A«,  '-^'^jUJp  «ü  ^J   dU-ii  jU_^:.9l  2*^  ^  jl  U^ 

1.  A  ^^-^^^  —  ^-  AC  ^JJl.  —  3.  AC  U!j.  —  4-5.  C  ^U.  —  (>.  AC  add.  ^\  h.^^\. 
—  7.C  (j4rr/-  —  ^'^^  A  Jr^F^^''-  —9-10.  AC  *4^.^*J.  —  11.  A  om.  —  12.  AC  J^'l.  - 

13.  C  ow.  Jo.U  J! p.o!  J,;  et  habet  l*«3lx.'  1jo.!j  U_Ji!.  —  14.  A  JJJV!  5ij>  C  ^j:^:>:i^ 

J!y^l  »Ij.  —  15.  AC  ojn.  ^^  j^^  —  16.  AC_^j.  —  17.  C  JU.  —  18.  AC  om.  —  19.  C 
,_^CU',  —  20.  AC  O'^'Y!.  —  21.  A^^.  —  22.  A  ^■^. 


regne  est  eternel  et  qui  partieipe  ä  la  gloire  du  Pere  et  ä  sa  puissance,  lui 
qui  demeure  eii  son  Pere  et  en  qui  le  Pere  liabite.  » 

Le  me?me  saint  Cyrille  {Kirillos)  dit  encore  ceci  des  paroles  qu'on  rapporte 
ä  riiumanite  :  «  Quiconque  scpare  les  paroles  de  l'Evangile,  et  fait  un  partage 
des  actions  du  Seigiieur  pour  attribuer  les  unes  ä  la  divinite,  les  autres  a 
riiumanite,  apres  Tunion  [de  ces  deux  natures],  qu'il  soit  anatheme!  » 

11  dit  ailleurs  :  «  Quiconque  ne  croit  pas  que  le  Verbe  du  Pere  s'est  uni 
a  la  chair  *  formanl  avec  eile  une  seule  personne,  et  qu'il  est  avec  le  corps  *  loi.  32  r 
un  seul  Christ,  un  seul  Dieu  fait  liomme,  qu'il  soit  anatheme!  » 

Tout  cela  a  ete  rapporte  quand  nous  avons  cite,  plus  haut,  le  temoignage 
des  Peres  qui  ont  ete  revetus  du  Pontificat  supreme  avant  la  scission  :  mais  la 
marche  du  discours  a  necessite  ici  ces  redites. 

Les  Melkites  nous  diront  encore  :  Le  Seigneur  a  mange  et  bu  par  la 
nature  divine,  ou  bieu  par  Fhumaine? 

Nous  leur  repondons  que,  de  memo  qu'il  n'y  a  pas  deux  personnes, 
ainsi  il  n'y  a  pas  deux  natures  apres  l'union,  mais  bien  une  seule  personne 
en  une  seule  nature,  selon  la  parole  de  TEvangile  :  «  Le  Verbe  est  devenu 
chair.  »  II  a  mange,  c'est  vrai;  mais  c'etait  pour  allirmer  la  realite  de  son 
Corps  et  de  son  incarnation,  et  montrer  qu'il  a  ressemble  aux  hommes  en 
toute  chose,  hormis  le  peche. 


216  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [96J 

i^l_^  >1  V  y^  y^  J^^_^^  W  ^  e5*  ^.^^  -^^"^'^  ^^  ^  ^V  V^*^^  ^^"^"^'^ 
.U  ^.^Ui  ^Ul  ^a)1  yj  jü^  ^Ij  ^^Jl  j^l  ^"^^^IVl  ^1-yj  ^U  «cl 

<ul5l  ^Jül  jj^j  )iy.::j^j  j>\  Jlsj  jjl*)i  (^jii^  (*^^  "^b  ^^^^  ^U'^'b  -V^^  ^*' J^ 

1.  A  J^'S'!  Jy.  —  2.  A  OjU.  —  3.  C  ^^J.  —  4.  A  i^l"/.  —  5.  AC^U  — 
6.  AC  JYl^.  —  7.  AC  l;^:^^.  —  8.  AC  om.  —  9.  AC  Uj.  —  10.  iJU  —  11.  AC  JV!.  — 
12.  A  add.  ^y.'.  —  13.  AC  ^Ji.  —  14.  C  om.  —  15.  A  Y.  —  16.  A  iJA»  C-  ! J-G..  — 
17,  AC  »Vi.  —  18.  A  ow.  —  19.  A  om.  »j^  ....  13,».  —  20.  AC  om.  —  21.  C  ^,y  l  —  22.  C 

_^i.  —  23.  A  ^^\  C  wsJ!  'i*^.  —  24.  C  XiU.^.  —  25.  C  ^^xi  ^:0!  Ji.  —  20.  C  ^.U. 


S'ils   poussent   plus  loin   et  disent,  pour  prouver  leur  opinion,  qu'il  a 
man^e  parce  qu'il  est  liomme,  vii  qiie  la  diviiiite  ne  peut  faire  iine  pareille 
action ;  nous  leur  repondons  :  Si  Taction  de  manger  lui  impose  necessairement 
l'etat  de  servitude,  et  que  [pour  Texpliquer,  il  faule  dire]  qu'il  est  homme, 
parce  que  la  divinite  ne  mange  pas,  [comment  aurait-il]  pris  de  la  nourriture 
longtemps  avant  rincarnation,  dans  la  tente  d'Abraham?  Or,  de  menie  qu'on 
ne  conclut  pas  de  ce  dernier  fail  qn'il  füt  homme,  ainsi  l'acte  qu'on  objecte 
ne  rempeche  pas  d'etre  Dieu,  ni  n'empeche  d'attribuer  ä  la  memo  personnc 
toutes   les  actions    divines    et  toutes   les   actions  humaines,  en   remarquant 
toutefois  que  ces  dernieres  ont   ete  dites   ou  faites  par  lui  dans   son  etat 
*  loi.  8-2  r".  d'abaissement.  *  11  est  dit  qu'il  a  senti  la  faim,  et  c'est  lui  qui  a  rassasie  avec 
quelques  pains  plusieurs  milliers  iriiommes;  qu'il  a  eu  soif,  et  c'est  lui  qui 
a  donnc  l'eau  de  la  vie  non  seulenient  k  la  Samaritaine,  mais   encore  a  la 
multitude  des  fideles;  qu'il  a  ressenti  la  fatigue  des  chemins,  et  c'est  lui  qui 
penetra  aupres  de  ses  disciples  taudis  (juc  les  portes  etaient  closes;  qu'il  a 
pleure  Lazare  lorsqu'il  demanda  oü  on  l'avait   depose,  et   c'est  lui    qui   le 
rappela  d'entre  les  morts,  et  il  sortit  couvert  de  bandelettes ;  (ju'il  a  dormi 
dans  la  barquc,  et  c'est  lui  qui  gourmanda  los  vents  et  los  flots,  et  retablit 
le  calme,  l'ous  ces  actes  demontront  la  verite  de  son  incariiation  et  de  son 


[97]  REFUTATION  D'EUTYCIIIUS.  •         217 

C^J^    ^rf-J    L^-^^    y^J    <^J1    j    ^^     ^\j    (^y,^3    ^    ^^    Ol^^Vl    J^    ^.    a;_j^_ 

^j  ^l;-j  ^A^r  3i^_  ^^^^  jt^Yl  ^ÄA  '-'^L^  1^  jIa  jU;  ^^^„yi  ^Jlj 
»_I«:^j  C.J.J1  -'  ^^  3^^>cz^\  ^  )s^^\  ^JJlj  ^Lüi  ^  ^  l^  ^^"^A:^  y^ 
^^.-^  ^^>JL.„-*^S  ol^j  ..1^  -u^Jlj  8l.j_  7jj^  ^jjl  jl  JIS   Li  •■•j^Jl 


1.  AC  0/72.  Uks «^3  .üL.  —  2.  C  J^  —  3.  C  Ua^  ^^j.  —  4.  A  JUk  C  !1:^\  — 

5.  C  wsbAsr^!  (?).  _  6.  C  J-^^^!.  —  7.  C  'ij^j^'.  —  8.  AC  o/;^.  —  9.  A  J{..  —  10.  C 
y.-^^.  —  11.  A  V  .,t.  —  12.  AC  ,.,ILju3!  C  add.  ,.r}J^\  ^L.L.  —  13.  A  1.=^-^.^  — 
14.  ACow.  —  15.  C  ^^}S.  —  IG.  A  ^.^^1.  —  17.  C  oin.  ^\  ^jA....  ^^^J^.^.  —  18.  C 
yj.^.  —  19.  A  !^^JJL>.  —  20.  AC  om.  —  21.  AC  j^^..  —  22.  AC  om.  —  23.  A  pj=s-^!  ^. 
—  24.  A  .^^.  —  25.  ^li>:-J.  —  20.  AC  ^:^J^.  —  27.  AC  JU.  —  28.  AC  ^Y!l>.  —  29.  C 
(j«^^^.  —  30.  C  J;:ib. 


hiimanite,  et  prouvent  qii'il  n'etait  poiiit  un  fantöme,  comme  certains  Tont 

pense.  Quant  k  la  crainte  qu'il  a  manifestee  ä  la  viie  de  la  mort  et  k  la  faiblesse 

physique  qu'il   trahit  dans   ces  paroles  :  «  L'esprit  est  dispos,  mais  la  cliair 

est  faible'  »,  elles  tendaient  ä  voller  son  plan  au  demon  :  la  preuve  en  est 

qu'il  avertit  plusieurs  de  ceux  qu'il  avait  gueris  de  n'en  rien  dirc  ä  qui  que  ce 

füt;  c'est  pourquoi  aussi,  quand  il  chassait  les  demons  des  possedes,  ils  ele- 

vaient  une  tempete  de  cris  et  disaient  :  «  Nous  te  connaissons  bien,  6  saint 

de  Dieu  »;  ou  bien  :  «  Tu  es  le  Fils  de  Dien,  y)  Et  alors  il  les  apostrophait, 

il  leur  defendait  de  tenir  ces  discours  et  les  reduisait  au  silence.   Et  puis, 

quand  il  manifesta  du  trouble  *  devant  la  mort,  il  dit  :  «  Mon  Pere,  s'il  est  *  fol.  33 1-. 

possible,  que  ce  calice  s'eloigne  de  moi.  »  II  dit  :  Mon  Pere,  et  non  point  : 

Mon  Dieu.  Et  quand  Pierre  (Boutros)  degaina  son  glaive  et  frappa  le  serviteur 

du  grand  pretre,  Malchus  {Malkhos),  auquel  il  coupa  l'oreille  droite,  Notre- 

Seigneur  lui  dit  :  «  Remets  ton  glaive  dans  son  fourreau  :  quiconque  tue  par 

1.  Matth.  XXVI,  41. 

PATR.   On.  —  T.    III.  15 


218  •  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA .  [98] 

jl^j   ^^jj   ^1   dl-^__   J   ^!l    JU   .^-^JUJl   ^j   j^l   ^U   jl^  ^jül   ^^^^U) 

Al£>As>-    jjÄ,V=»-j    5$^*>Aj'         jvoJ"       Z>-      r-~Jl     "^^r*-*  yj^-UT      j        Jjl     'W>o>ijL      aAaäj     U     ;>«-.^»- 

iLo^Jl     ^"^aJI    All    <i^^«^    j^l    ^^-^:>U:lj    «CxL^j    "C-T^^j    jLL^il    -*o     -^    AoJlj    Ä*1^j 

1.  A  ^}  J^'  C  ^''  J.L!.  —  2.  A  :^-^s:>_  C  «r/^.  ^^.  —  3.  A  oaaz.  —  4.  A^^s  Lvj'  C 
^,i:,i  X'^  —  o.  C  L..^.  —  6.  A  add.  ^^ .  —  7.  AC  ^_^^.  —  8.  AC  o/?z.  —  9.  AC 
"o/;;.  _  10.  B  ,  4^1.  —  11.  AC  Ui.U.  —  12.  A  .::>  C  *^.  —  13.  C  J-^UL.  -  14.  C  a3Y(.  — 
15.  «öfö^.  iJ.  —  16.  AC  .iiL  —  17.  AC  o/;2.  ...  Üb  ^^^^^JJÜ'  ...  —  18.  C  ^J'-^.  —  19.  A 
^JLj  C  om.  —  20.  C  om.  —  21.  AC  UVL.  —  22.  C  sY!.  --  23.  A  *^JLJ  ^^^^  C  ^^^ 


le  glaive,  perit  de  meme.  Penses-tu  qii'il  me  serait  difficile  de  demander  a 
moii  Pere  douze  legions  d'Anges?  Mais  alors  comment  s'accompliraient  les 
Ecritures  et  les  predictions  des  Prophetes^?  »  Puis  il  prit  Torcille,  et,  la 
remettaiit  eii  sa  place,  il  la  rendil  comme  eile  etait  auparavant.  De  plus,  sur 
la  croix  meme,  il  pardonna  au  larron  qui  etait  k  sa  droite;  et  sur  la  croix 
aussi,  il  s'ecria  :  «  Mon  Pere,  je  remets  mon  äme  en  tes  mains".  »  Toutes  ses 
actions  etaicnt  faites  avec  une  sagesse  inaccessible  a  l'intelligence  humaine  : 
et  ainsi  il  realisa  son  plan  divin  et  sauva  sa  creature,  Toeuvre  de  ses  mains, 
du  pouvoir  de  Satan;  il  la  delivra  de  la  servitude  et  de  rcmpire  du  demon, 
et  la  ramena  ä  sa  connaissance,  lui,  Dieu  veritable,  devenu  homme  pour  le 
salut  d'Adam  et  de  sa  posterite  fidele,  lui  veritable  Fils  de  Dieu,  annonce 
par  les  prophetes  precurseurs  et  par  les  Aputres  ses  temoins  :  Gloire  lui  soit 
toujours  rcndue! 

Et  ä  notre  tour,  nous  leur  posons  une  question  :  ils  disent   que  Nolre- 

foi.  33v\  Scigneur,  notre  Dieu  et  Sauveur  Jesus-Christ  *  est  Dieu  et  Ilomme;  nous  leur 

demandons  donc  lequel  des  deux  est  le  Christ,  le  Dieu  ou  rilomme?  S'ils 

repondent  que  le  Dieu  est  le  Christ,  alors  Tllomme  nc  le  serait  point;  s'ils 

disent,  au  contraire,  que  c'est  lllonmie,  le  Dieu,  ä  son  tour,  ne  le  serait 

1.  Maltli.,  XXVI,  52.  —  2.  Luo.,  xxiii,  45. 


[99]  REFUTATION  D'EUTYCIIIUS.  210 

U>  iL  jLJVlj  ^«OVl  jl  l^li  jlj  '^^^-^.^1  j^;^  ^  ^^«üVLi    ^_J1  y.  jUVl 

^1*9     ^^)j   jL^i  «^1   (V^Jj   (*r:^    '^^^.  ^r^*-'    j^      l/*^-^^-   '-'^^        .-^  ^t_M*^i 
^c^^l  JjiU  'UJl  Jl  ^»^  ^  ^'-^dLi;  J  Ji;'  V  Jls  ^Jl  Jl  <JUj  J  «üls  U 

jV    ^^Vi>^^    ^-i    'iiX^\    ^ÄA    J.^!    U    ^c-^1    l^^U^ls     ^vä:>J1    Jl     J^^    ^-^^    Vj 

1.  A  sVl.  —  2.  A  o'— ^'  ^  J^^^  y  ;j^  A  —  3.  A  »\!.  —  4.  C  J-^'^^j.  —  5.  A 
arf^.  .,'.  —  6.  A  sYU.  —  7.  C  o/w.  ^^^^.^M...  ,LjYt  IJU  ^.,L.  —  8.  C  sY^  —  9.  AC 
o;^?.  —   10.   C  ^1^'.   —   11.  B    ^^j>,^.  —  12.  AC  om.   O-CJ^i  J.  —  13.  A  om.  ^ 


C 


om.  Yj.  —  14.  A  w^Ju.5!.  —  15.  A  U!^!  U  C  U|^L.  —  10.  C  add.  JoL  —  17.  A 
i^-..^'  .^  C  »J..^  .»IS'.  —  18.  A  ijU.  _  19.  C  .  j^^.  —  20.  AC  JjU'.  —  21.  AC  bl: 
—  22.  A  add.   ^i  j»  ^l^!.  —    23.  C  add.  Jj.J    J.  —  24.  A  o/?z.  U-'l  ^  ^3^01.  — 

25.  A  Uli  ,.,li. 


point.  S'ils  repondent  que  le  Dien  et  rHomme  sont  ensemble  le  Christ, 
FApotre  Paul  ä  la  langiie  embaumee  detriiit  leur  opinlon  sur  cette  duplicite, 
et  refiite  leiirs  arguments  par  ces  paroles  de  son  epitre  aux  Romains  [Roum)  : 
«  Ne  dis  point  en  ton  coeur  :  qui  est  monte  au  ciel  et  en  fit  descendre  le 
Christ?  ou  :  qui  est  descendu  aux  enfers,  et  en  fit  monter  le  Christ'?  »  Que 
ce  texte  est  fort  et  qu'il  est  ä  propos!  En  effet,  quand  le  Christ  Notre-Sei- 
gneur  descendit  du  ciel,  il  n'y  avait  pas  d'humanite  avec  lui,  et  il  n'est  point 
venu  revetu  de  la  cliair;  mais  il  a  pris  la  chair  de  la  Vierge  toute  pure 
apres  etre  descendu  du  ciel;  et  il  demeura  im  apres  son  incarnation  et  ne 
devint  pas  deux. 

Un  argument  semblable  nous  est  fourni  par  Jean  {Youhanna)  k  la  langue 
d'or,  qui  dit  dans  son  sermon  sur  la  Nativite  :  «  C'est  pourquoi  le  Christ  est 
descendu  du  ciel  pour  notre  salut.  » 

Et  dans  le  saint  Evangile  nous  lisons  :  II  n'est  monte  au  ciel  que  celui 
qui  est  descendu  du  ciel,  c'est-ä-dire  le  Fils  de  l'Homme,  qui  est  dans  les 
cieux -.  T> 

1.  Rom.,  X,  6,  7.  —  2.  Joan.,  HI,  13. 


220  SEVERE  IBN-AL-MOQAFFA'.  [100] 

•  fol.  34  r.  C^i    Jlsj    jUl  *  ^    )iJ^j   «OVl    V^    '^U^l    ^    Jjl^    Jj    jUlj  ^<*J1   j_Ä   ^*U-J1    ^1 

dLj  J  «üy,   Jy.]\  \J^  Jk._  Ck.J  i'-^^_^  J>-J^  J^Vl  jji  iJ^j  i^^Vl  dl!-»o 

JläI    J-^J"    S;sl^^l    isAAj    '^^b-Vs-lj    aJ'^j.ojcoj    J^lj    jUolj    ->^lj    ^^^\    ^j^\    Jjbl    ^]1 

yj       SJJm.^       ^"^«iCU       llUlj       ^^IjJl       ^yJj       ^L"      "^^a)1       llAJl-       ^„.....■Jl       jl       J.y^\j       <J^^\ 

1.  C  0/;?.  UJ!  ....  JU  Ji.  —2.  C  sVl.  —3.  AC  aöJöf.  oj^,.  —  4.  AC  o//?.  S^^\  ^r^^ 
A  J.^'^!  J.  —  5.  A    ^J^  C    cJ^',-  —  0.  C  ^^,.  —  7.  A   rt^(/.  Uj'.  —  8.  A  ^^K  bl. 

—  9.  A     ,LjYL  M  i.J.j  0  jY'  ^}.  —  iO.  AC  «^^.  5».  — 11.  C    ,L.  —  12.  A     J^C 
^.1^.  —  13.  C  ^.\.  —  14.  AC  JY!  A  add.   M  JS'  JL^  Uj'  Ij-^i  C  «^c/.  Jl^'  li-^- 
^JY!     Y.  _  15.  c  U^'  sV-  —  10.  C    ,U.  —  17.  C  add.     j',  , v   ^'-^     i'-  —  !«•  A  5^-1. 

—  19.  C  om.  —  20.  AC  ^^.  —  21.  A  o/«.  JJ^'^  ....  ^,LoL  —  22.  C  sYl.  —  23.  C  sY'.  — 
24.  AC  a3!j. 

S'ils  objectent  que  celui  qui  remonta  au  ciel  est  Dieu  et  Homme;  [nous 
foi.  34  r".  repoiidons]  que  celui  qui  descendit  du  ciel  etait  Dieu  seulement  et  sans*  huma- 
nite  :  et  Notre-Seigneur  Jesus-Christ  a  dit  ä  Tapötre  Philippe  :  «  Je  suis  eii 
mon  Pere,  et  mon  Pere  est  en  moi;  celui  qui  me  voit,  voit  aussi  le  Pere'.  » 
Et  encore  :  «  Je  suis  un  avec  le  Pere  ".  »Et  qu'on  ne  dise  pas  qu'en  declarant 
qu'il  est  un  avec  le  Pere  il  designe  son  Pere  par  la  divinite  et  Thumanite  : 
cela  est  absurde;  et  il  faudrait  qu'ils  ne  fussent  point  un,  mais  deux,  selon 
l'opinion  des  adversaires,  et  contrairement  k  Tenseignement  de  l'Evangile. 
D'autre  part,  s'ils  veulent  que  ces  mots  :  «  Qui  m'a  vu,  a  vu  le  Pere  »,  signi- 
fient  qu'il  a  vu  la  divinite;  ce  serait  aussi  absurde,  car  nul  n'a  jamais  vu  Dieu ; 
et  s'ils  veulent  qu'ils  signilient  la  vision  de  la  divinite  et  de  Thumanite,  ce  ne 
serait  pas  moins  absurde,  parce  que  le  Pere  ne  s'est  point  incarne. 

S'ils  pretendent  maintenant  que,  par  ces  paroles  :  «  Je  suis  en  mon  Pere, 
et  mon  Pere  est  en  moi  »,  il  designe  la  divinite  seule,  ä  l'exclusion  de  Thu- 
manite,  l'apötre  Paul  [Boulos]  leur  repond  encore  dans  son  epitrc  aux  Eplie- 
siens  {Efsos)  par  ce  mot  :  «  Un  seul  Dieu,  une  seule  foi,  un  seul  baptemc^.  » 
D'oü  les  gens  savants  et  clairvoyants  concluent  que  le  Glirist  Notre-Seigneur 
est  un  Dieu  incarne,  et  non  point  Dieu  et  Homme,  et  qu'il  est  avec  sa  chair 
im  seul  Seigneur. 

1.  Joann.,  xi\ ,  9,  11.  —  2.  Joaiin.,  x,  30.  —  3.  Ephes.,  iv,  5. 


[101]  REFUTATION  D'EUTYCHIUS.  221 

^j   As-lj    y&j   5sA,-x^    fjf^y^  -v..^l    ^:>Ut_rl    ^i    <U)l   <u>o-    L'-C~.   ^^.^^i       _^j 
i*-'i3^l^  ^  <^i  Jl  ^U  ^*  S^lj  ^-^.  <:>lr  ^AiLli  ^jjlj  jA'lj   ^Vl  ^^^IXJl 

Jl     l'^LU     rc^lj     As^Jlj     ^^1     «^     Ja9      U^jU>.     J     *'^J:A^1     ^-»^     ;^^J     "^ 

1.  C  1a^!j  l^,.  —  2.  C  !3-*j.  —  3.  8YU  —  4.  C  !^U^.  —  5.  C  öb^^  _  6.  C  ilJI  UUj  C 
ilj  UUj.  —  7.  A  om.  —  8.  A  ^^^.'.  —  9.  AC  iJ^oiik  J.  —  10.  AC  ^J!.  —  11.  AC  om. 
.s>.  —  12.  C  JYl.  —  13.  C  om.  A  l^  ^'o  J!  ^^vi!  ^.1.  —  14.  A  >0)'-^-  —  15-  ^ 
IwJJÜ!.  —  16.  C  JbL..  —  17.  A  ^-01.  —  18.  C  o/?;.  —  19.  A  haec  in  fine  habet  :  J-:p*^!  ili 


Dans  cette  crovance,  la  foi  en  la  Trinite,  saus  addition  auciine,  demeure 
sauve;  tandis  que  ceux  qui  croient  ä  iin  Dieu-Homme  ajoutent  rhomme  ä  la 
Trinite,  et  en  fönt  iine  quaternite.  Mais  k  Dien  ne  plaise  que  ce  qu'il  fit  pour 
le  salut  de  ses  serviteurs  porte  la  moindre  atteinte  ä  sa  sagesse !  La  Trinite 
eternelle,  qui  n'a  point  eu  de  commencement ,  demeure  la  meme  toujours  et 
jusqu'ä  *  la  consommation  des  siecles.  Et  le  Christ  Notre-Seigneur,  Sagesse  *  foi.  34  v". 
de  Dieu,  qui  a  procure,  par  son  incarnation,  le  salut  de  ses  creatures,  est  un 
et  non  point  deux  :  il  est  un  seul  Dieu,  selon  le  temoignage  de  TEvangile  : 
«  Le  Verbe  est  de  venu  chair.  » 

Elle  est  immuable  aussi  la  foi  en  la  sainte  Trinite,  Pere,  Fils  et  Espril- 

Saint,  et  n'est  susceptible  d'aucune  addition.  II  est  remonteau  ciel  dans  la  ma- 

jeste  de  sa  royaute  et  s'est  assis  sur  son  tröne  glorieux,  qu'il  n'a  point  quitte. 

A  Lui  la  gloire,  les  louanges,  et  la  grandeur  toujours  et  dans  le  siecle  des 

siecles.  Amen. 


JIS  ^L^\  dUi  ^j  ^a)1  J^UJl  ^\  jij  ^.±.S1  J4l  ^  i>U  düS  jl 
Ajjrj  Lb  :)Ll  tj^lj  V^  ^j^^iLTj  Ua,j-  ^1  ^11  ^\  jJUl  ^1^  bl^  ^  Ai^lr 

JaiLl    ^    ^t^    jji   ^yi»     l«i     W.    W     J^^     l:^\j     UJ     ^^_    ^JJ    ^J\    ^^  U   ^ 
Mol.35r.  ^J^    y^j    l^j    l^    [li^j]    *    iU    ^j--«i^J   U^\    ^w^    ^'l^^    jl^    ^-^^J    V^    ^^^^^^ 


fol 


APPENDICE ' 

Si  quelqu\iii  nous  demande  de  prouver  ce  que  nous  avons  avanco  dans  le 
Corps  de  cet  ouvrage,  ä  savoir,  quela  Nativite  de  Notre-Seigneur  Jesus-Christ 
et  son  bapteme  eurcnt  Heu  le  mardi,  voici  comment  nous  y  repondons  : 

Cette  alUrmation  repose  sur  le  calcul  des  epactcs  du  solcil.  Le  pieux  aulcur 
de  ce  calcul  en  a  douno  les  regles  suivantes  : 

Prenez  le  nombre  des  amiees  du  moude  ä  l'annee  que  vous  voulez;  retran- 
cbez-en  w/?  et  ajoutez  le  quart  de  ce  qui  reste,  plus  1/4  de  jour.  Divisez  ensuite 
le  tout  par  7;  ce  qui  reste  indique  l'epacte  du  soleil  tle  Faunee  en  question. 

Or  la  naissance  de  Notre-Seigneur  eut  lieu  en  Tannee  oöOl.  Nous  retran- 

asr.  chons  1 ;  il  reste  :):)()0.  *  Ajoutons  ä  ce  cbifTre  la  valeur  de  son  quart,  c'est-ä- 

dire  1375  [plus  un  quarl  de  jourr  :  cela  fait  G875  -f- -^  de  jour.  Divisons  par 

7;  il  reste  1  +  4  de  jour;  or  ce  reste  indique  l'epacte  du  soleil,  rannee  de  la 

naissance  de  Notre-Seigneur. 

1.  Cet  appendicc  sc  trouve  abrege  et  diffrrenl  dans  A  cL  C  :  nous  nous  sommcs  cou- 
lenle  de  reproduirc  B.  —  2.  Ce  qui  est  entre  crochets  maiique  dans  le  manuscrit  A. 


I103J  APPENDICE.  223 

jjb  (*  y  iS^  ^^  >^-^  (^"^  (*^*  j'  ^"^J'  '■^'  v-j^^mäJI  iÄ^  »^IjJl  JjcJl  Jlsj  jj-A^Jl 
-\>jJ*J  Ua>^"  ^\  \.LJ\  ^ilÜ  ^-..«JÜl  (Ja^J  Äi>.l:J  jlS  ^^^  (^1  ^  <U.<>j:>Ji  ^U  "^ 
IajLLsw   ^iJl    /»IVi    bAcj    (V-«J^.    vl^_y"   jV  C>«^    ^T^    (J^J    '■^J    ^„'-^    Ia^i    (V-«_^_    y.^ 

<lJ1      Ü-*^   Ji^lj'  Cjl   viib    ^'äW    ^J^}    "^^^       Cj:>j\   jlj  J^   ^^1   ^^„  ^!>LJ1    ^_^_    j^  *  fol.  35  \». 
^^^    'ijuS   j,±£-    -WT    (_JU1    ■J?-ä>J'j    UjU    >ttfl    l-*o-lj    l^    CäJ    JäJLTj    UjLi>D"      ^1 

Li  /^-ll;'  ^^'  «dalwl  düi  jV»  ^'i'*^!  L-9  ^-i^  -^^^  (j  "S^^  ^■^  ^*-~'"  jj-^  (_5^  ^ 
^u^'  ^^-i-^  4,juJ*  iU  ^j^<^j   <^\   A — <J>cJi   Lia_L-ij  1-v^ij  L^«-^j  -^^^jj  "S.^  er'*^J 

\-ll.'"    UIIäJ^j    A-j<-Jj    ^^"    ^^^\    C^lXs    ^^    As^l    (3    ^^^    '*^'    (^Ul    jLx9    ^^ 


L'auteur  de  ce  calcul  ajoute  :  Si  vous  voiilez  savoir  ä  quel  jour  de  la 
semaine  correspond  un  qiiantieme  donne  de  n'importe  quel  mois,  preiiez 
Tepacte  du  soleil  pour  Tannee  qui  vous  occupe,  et  ajoutez-y  2  en  regle 
absolue,  plus  deux  autVes  unites  pour  chaque  mois  entier  ä  partir  de  Tout, 
plus  encore  le  nombre  des  jours  du  mois  dont  vous  cherchez  le  quantieme. 
Ensuite  vous  divisez  le  total  par  7  :  si  le  reste  est  1,  il  designe  le  dimanche, 
si  c'est  2,  il  indique  le  lundi,  et  ainsi  de  suite  jusqu'ä  la  fin  de  la  semaine. 

Or  nous  avons  vu  que  Tepacte  du  soleil  en  l'annee  de  la  naissance  de 
Notre-Seigneur  est  1.  Ajoutons-y  [2  suivant  la  regle],  puis,  pour  les  mois 
de  Tout,  Babeh  et  Hator,  6,  plus  29  de  Rihak  :  cela  fait  38.  Divisons  par  7, 
il  reste  3.  Donc  la  naissance  de  Notre-Seigneur  eut  Heu  le  mardi. 

L'auteur  ajoute   :   Si  vous  voulez  *   connaitre   Tepacte  de  la    lune   pour  *  foi.  35  v. 
n'importe  quelle  annee,  vous  prenez  le  nombre  de  l'annee  que  vous  voulez;  et 
apres  en  avoir  retranche  1  en  regle  absolue,  vous  divisez  par  19.  Puis  multi- 
pliez  le  reste  par  11,  et  divisez  le  resultat  par  30  :  ce  qui  reste  enfin  au-des- 
sous  de  30  est  l'epacte  de  la  lune  pour  l'annee  qui  vous  occupe. 

Or  la  naissance  de  Notre-Seigneur  eut  licu  en  l'an  5501  du  monde.  Re- 
tranchons  1;  et  divisons  5500  par  19;  puis  multiplions  les  9  qui  restent  par 
11  :  cela  nous  donne  99,  que  nous  divisons  de  nouveau  par  30;  il  nous  reste 
encore  9,  qui  indique  l'epacte  de  la  lune  pour  cette  annee-la. 


224  APPENDICE.  [104] 

(__äJ|    ^<ki-    <Lw     (3    iij-^ijtJl     C^lS     Uj     k^LJ]     ctUj     ^^^»^1     ^)?  fl;l     1^    '*Jt— T       Ji)     ^j-^'' 

(_jjl  <u.  <iX»j>Jl   sIjjU?  k_A-aJj  (V'^*J  tjt^    ^lU^lTj  t^-iii   >_itÄJl   jL>s9    y*^j  ^jr^"-? 

LlJ\  döö  ^^  J^\  J\}\  jl^j  -^kJ^U  ^ül  jl^  Ulj  ^^\  ^_jj  .Ui^  dl«. 
*  fui.  s'i'v".  ^yLc  j<s-\  ^lisjül  /»^   jjXJ  ^^^r^  '^^i'   l-^^'j    ^y  ^r^j'     ^r^'  "^ — *^  (j^J  ^^* 

Aju      'r^^J    ^^      v-»^J    >— Ä-^^     «»c—oi.    ,j^^     cJ^}     "^jr^     ^A-Ü^l     ^L^l    ^jAj    \^\    ^y 

r^\      JaA)l     jl>«3      r~-^    '*^^'   (3  '— ^-*^'j     A>-ij       -Aj     ^^-itx    «^ji^'    ^-t^    ^jl^    C^^ju^^    A>-\y\ 

^LLw     ATI  <wLa     ^^.     <üj1     lijj    Ajt^lj     >_;ll5sJl     IaA    (j    r^     (**     l^^    V^    "^"^^     «cJi    vilb 

^jäJI    1Äa>    ^U-    »^Lv^l    A-^J    li^'^-S    /*-!>'    "^.^    (j*"*^-?   '— ^'    '^— -*->•   '*^    (5*J    0_^t^'i 

^^^1    rt,c2S    jlj    ^»^1  ^_jLj>-    ^^-^J    ,^,r~^    <*jüji    ^,-*-ftJl  (C^^'J    '*^*''-"    CÜl    ctUl)    ^^«-iJl 


D'autre  part,  le  bapteme  de  Notre-Seigneur  eiit.  lieu  en  Tan  5531.  Otons- 
en  l,  et  ajoutoiis  au  reste  la  valeur  de  son  quart,  c'est-a-dire  1382  +  {;  cela 
fait  6912  +  4.  Divisons  par  7;  il  reste  3  +4.  L'auteur  avertit  (\\\\\  faut  rem- 
placer  la  fraction,  quand  eile  est  de  ^  ou  4,  par  iine  unite  entiere;  et  la  sup- 
primcr  qnand  eile  est  inferieiirc  :  cela  fait,  on  a  l'epacte  du  soleil  qu'oii 
*  lüi.  3'i  V".  cherclie.  Dans  le  cas  particulier,  nous  avons  3  (?)  :  ajoutons-y  pour  cinq  mois  ' 
(de  Tout  ä  Toubeh)  10,  plus  II,  iiombre  iudiquant  le  jour  de  rEpiplianie ', 
cela  fait  24.  Divisous  par  7;  le  reste  3  demontre  que  le  bapteme  eut  lieu 
aussi  le  mardi. 

De  la  nieme  maniere,  ou  calcule  Tepactc  de  la  luue  pour  Fannee  5531  : 
On  retranehe  I,  d  Ton  divise  par  19,  et  Ton  mulliplie  le  reste  1  4  par  11  ;  on 
obtient  11  pour  Tepacte  cherchee(?). 

L'auteur,  —  Dieu  nous  fasse  profiler  de  son  intercession,  —  fait,  pour  la 
sernaine  du  crueifiemenl,  qiii  eut  lieu  Tan  5534,  un  caleul  semblable;  et  il 
arrive  ä  etablir  que  le  crucilicmcnt  eut  lieu  le  vendredi  27  Barmaliat-,  et  que 
l'epacte  du  soleil,  pour  cette  annee,  etait  7,  et  celle  de  la  lunc  W.  II  rai- 
sonne  de  niemc  pour  le  careme,  et  niontre  que  la  paque  juive,  en  celte  annee- 
lä,  eut  lieu  le  jeudi  2G  Barmaliat.  II  retranehe  l'epacte  14  |  de  la  colonne  du 

i.  On  Salt  quedans  lEglise-  Orientale,  TEpiphanie  est  la  fete  du  Bapteme  de  Notre- 
Scigneur  Jesus-Christ.  —  2.  23  mars. 


Aj 


[105]  APPENDICE.  225 

i^l    ^c^    Jl    w.    ^^.-^1    J'^y^    ^U.lj    UJ    %ol    ^^1    :>y^   ^    ^i^'j   ^r^ 


careme  en  regle  absoliie  :  et  il  ajoute  repactc  du  soleil  7  ä  la  päquc  juive, 
c'est-a-dire  ä  26;  plus  14  pour  les  7  mois  de  Tout  ä  Barmahat  :  cela  fait  *  en  *foi.  36  r». 
tout  47,  qu'il  divise  par  7.  Le  reste  5  indique  le  jeudi. 

II  dit  aussi  que  la  resurrection  eut  Heu  le  dimanche  vingt  et  [neuf]  de  Bar- 
mahat', et  TAscension  le  8  [Bachones]-  l'an  5534  du  monde  ^ 

1.  26  mars.  —  2.  3  mai.  —  3.  Dans  B  etC  on  litici  une  long-ue  exhortation  spirituelle, 
que  nous  ne  reproduisons  point,  parce  qu'elle  n'offre  pas  d'interet  special. 


TABLEAU 


DES    PRINCIPALES    VARIANTES    FOURNIES    PAH    LE    MAXUSCRIT    DU    VATICAX 


(Cod.Arab.  155)  i 


Pag. 

lin. 

7 

7 

c^JS\  OfTo  j^i>)i 

8 

2 

>. 

» 

2 

add. 

^ÄJl  r^l::^  ^k 

» 

5 

add. 

"JL.MJ1]  ^LVl 

» 

6-7 

add. 

_^'U  r^bj 

)) 

8 

J^^   pro  ^*J 

)) 

9 

J].Ül 

)) 

U 

...(J  <^Vj  ^LiCUl  ^-U  <.U 

9 

1 

^  a;>L;i»J       CAjIj 

» 

)) 

<,M^  A,,--„ 

» 

2 

j^lÜ   pro   -^^ — ^"^ 

» 

4 

jVwijlj        J^l 

)) 

« 

^r^„J    l/^    "^    >^- 

)) 

5 

J_^J 

» 

11 

^^Ul  UV    c^Ul^^j  ^-vi: 

10 

3 

^l::50l  ^.  ^1>]1 

» 

4 

c1)a>1*>_  pro   viXjU 

a: 


:AD1    dlVjl 


1.  Ces  varlantes  ont  etö  releväes  par  le  Reverend  Pere  Anaise  (cf.  siipra,  page  [6])  apres  l'impres- 
sion  du  present  fascicule  et  n'ont  donc  pas  etö  utilisees  pour  notre  Iraduction.  Par  contr?,  nous  avons 
utilise  parfois  les  variantes  des  mss.  A  et  G  lorsqu'elles  nous  ont  paru  donner  le  meilleur  sens. 


228 


TABLEAU  DES  PRINCIPALES  VARIANTES 


[1081 


Pag. 
10 

lin. 
5 

\J> 

)) 

6 

A-5»E^1    O^s^i 

» 

6 

add. 

(^^^^j]    (*^"^^ 

)) 

7 

^<;y^  pro  ^r^ 

)) 

IL 

om. 

(^„j^"^-*'  ■•"  '^J^^  ^-?  ^-^^  -^y 

11 

7 

add. 

en  sous-titre  :  -^^  Jjr^  J^  f-^^   ^  ^^^  o^  ^ 

« 

8 

add. 

JUj]  djL- 

)) 

9 

aJI  pro  ^^.  —  '^^.  —  '^^.  —  "^ 

» 

10 

^i  pro  c5-^^ 

12 

2 

add. 

^^    [cTJ^^^^ 

)) 

a 

add. 

jutj  djU  pr 

)) 

9 

om. 

^.AÄjJij 

» 

10 

A»o    w« 

13 

1 

^i   As   pro   ^j^,. 

)) 

3-4 

)iy^^3  ^^ 

)) 

() 

oin. 

>l^lr  j^ 

)) 

8 

l^^ 

14 

3 

add. 

^IxTjl    i>^lj 

» 

6-7 

...  "^JJJ  ^y   \r^  y^ 

• 

)) 

12 

^ij^..  pro   t/^. 

•• 

» 

13 

^Jl             A^lj    ^li 

15 

1 

(VJ 

» 

» 

om. 

fr*t^ 

)) 

3 

<vW^  pro  vJ^ 

» 

4 

add. 

apres  <^  :  ^  ai^-'^J   ^^  ^-^^^   ^'^   ^'^'   C^" 

^J 

)) 

S 

add. 

apres  <-^.'^r-l  :  (-^.'^^r"'   ^^    ^^i    '>*— 'J 

iß 

3 

J\   ^>*-^"j 

)) 

o 

add. 

^   jl^^Vij   jvj^-U  ^y*Jl   ^^J 

17 

2 

jL50    pro  jU^Ol 

109] 

DU  MANUSCRIT  DU  VATICAN 

• 

Pag. 

liii. 

17 

/ 

Item. 

1 

» 

10 

''o  U-M.-«.:>- J 

18 

O 

om. 

^>V. 

» 

9 

add. 

^^^l    JLJI 

19 

1 

jIAIoo 

» 

4 

add. 

;j^i]  ji 

20 

o 

add. 

U3>-  y        *t/»        A,«Jx.l 

» 

9 

^■^Vl  pro  V^Vl  —  u^^Vl 

J^J 

)) 

11 

om. 

AJ.             ^l^ 

» 

)t 

om. 

^ y^\  ...  (*^J-^    "l^^J 

21 

1 

*^^Jj  pro  ^rx^"J 

» 

2 

je^.            6-^1 

)) 

3 

^^ 

» 

4 

om. 

fr'Vi^-?  t"^^  tr^^  ^"'-^ 

» 

6 

add. 

)) 

7 

...  jl  ^UVl  L7  Asj 

22 

4 

add. 

(>*>sj_J       1   f*^„ 

» 

10 

dU-l  ^kl  4Jlj 

23 

O 

"^"^iiji   pro  \y>i^ 

» 

4 

om. 

^    -ȊJI  aJ 

» 

10 

fn-'-^ 

24 

2 

Sj:>cjcJ 

» 

» 

om. 

J^J 

» 

3-4 

^i...j^l    pAj-U^j    -^^"LaJs.., 

» 

5 

om. 

OÄJl 

» 

6 

om. 

<u  ^Jc>t«  J.^  Mi^  Vj 

» 

7 

om. 

t>J    ^a£]     ^jj 

)) 

8 

yjj  j  j^>    jv  >^   ^*^„ 

» 

» 

om. 

^1 

25 

1 

om. 

(V^„   ^ 

229 


230 

Pag. 
25 


26 


27 


28 


20 


lin. 
2 


ü 
6 

r- 

/ 
7-8 
2 
5 
6 
8 


9 

10 
1 
2 

3 
4 
8 
9 
10 
2 
6 
!» 
10 
1 
2 

4 


TABLEAU  DES  PRINCIPALES  VARIANTES 


[HO] 


c/^. 


a 


O/fl. 


add. 


om. 


idd. 


a 


dd. 


(i 


dd. 


om. 


,  ^ 


cSS^'^       AjUaX-' 


OT^.^  viA;_^__  (V_c^ 

...^Vl  vT^b  4i   Jl^  ^^\  jV  viA]  j_p^__ 

...  _^j    La    J^    I'LJ!    jl    J^"    C)yx^ 

Ac     ^^ialJ^     J.LOJ     ^ys^     "^J^^    ij^     J^^^    J^^     Jj^_.     "^l 


c; 


'  &.>   ^.  fl  ««-> 


O^..J=^^ 

^l^w«.  —  j^JUx-l  pro  jj-^« 

om. 

-UäJI   bis. 

om. 

<Cys>V  Sji; 

<dLo 

j^>s....Äi«    Ij^^IälLw 

L-aii^  pro  ^A^ 

u 


:?  ^  J 


Ol-^^  b>^ 


[111] 

DU  MANUSCRIT  DU  VATICAN. 

Pag. 

lin. 

29 

\=>^^^\  pro  -*^>=^^  bis. 

» 

8 

Zj\yi^\   ^j  pro   ^Sy^'^  y^J^'^ 

» 

9 

l^\  pro  ^ "W 

30 

3 

add. 

tJ^-. 

» 

» 

oin. 

U^ 

» 

4 

om . 

^^1.  —  j^\y„ 

)) 

6 

om. 

ji^  bis. 

» 

7 

om. 

uj  ji;j 

» 

» 

LLs  vl^ju^j  i^Äj  Ojl«^ 

» 

9 

om. 

-v^«Jl 

31 

2 

om. 

lj*J?l9  <Jj.  —  .:u..^rjl 

» 

5 

om. 

(^5C;JI.             S%^\    JU^.^    jl    Jb'j 

)) 

6 

om. 

PL^^ 

» 

9 

add. 

cr^y.  Cr" 

32 

2 

Aj^Ix^ 

)) 

3 

om. 

Vj  ^Ul  li^b  j^M- 

» 

» 

L&^^   ^li 

)) 

7 

add. 

"o^jVl  jj  oljUJli  'UVl 

» 

9 

«L,!  A.Ü1  j^^  ^J\        ^UVy 

» 

10 

add. 

^^1  [^r 

33 

7 

^■Vlkj- 

)) 

S 

om. 

L»^  j 

» 

10 

^UVl  c.l<>j  ij-Vl  JiC 

» 

» 

om. 

^jjl  ^^*  J 

» 

11 

om. 

uu 

» 

» 

3^^  pro  ^jt^^ 

34 

2 

«CUA 

» 

3 

f^l; 

» 

4 

om. 

jj.L^.  —  ^y^j 

» 

)) 

om. 

^j^J^  o-^y. 

231 


232 


Pag. 

lin. 

34 

() 

» 

7 

add. 

» 

» 

» 

S 

» 

10 

35 

1 

>) 

2 

» 

3 

om. 

)) 

4 

30 


37 


38 


39 


6 
7 
1 


5 

8 
10 


6 

7 
2 
3 


5 


0 


TABLEAU  DES  PRINCIPALES  VARIANTES 


^j  pro  (_rb 


11121 


om. 


om. 


om. 


om. 


om. 


om. 


om. 
om. 


Jf^^^ 


a}]\   pro  ^'-^^ 

A*:>-jJl    pro    k^^A^^i 

^i   pro   '^^^ 

L^\   ^jJj   3j^ 

l^/o»^  pro  l^~^ 

P*^Vjl  ^'^j  (»r::^  —  ^.  pro  '^-^. 

<^^   pro   cTJ-^^^ 
is>^^   pro   (Jy 


:.IL 


[113] 


DU  MANUSCRIT  DU  VATICAN. 


2.3:i 


Pag. 

liii. 

30 

7 

add. 

djJJl      ^^J        '*>-f^ 

)i 

8 

..  Ji    dU     c,^i^J      ^r^L^Jl    ... 

» 

10 

om. 

Jj^..  ^^  ^  <yy..  o^  Ls^.^^ 

AO 

1 

j,ybljJl  ybi  Jl  <u^L  ilÄJl  j^J  jl  ^]\ 

ö'. 

» 

8 

add. 

•• 

» 

10 

L^-^J 

)) 

» 

add. 

«Isj^r"     \     (5-^' 

» 

11 

om. 

-L,>(ill 

41 

1 

o/H. 

y«*-.».5>- 

» 

)) 

oni. 

j    JojlsVl   ^-U 

)) 

2 

om. 

<---         ^^ 

» 

8 

^  ftj  L».*-^->N..«  J     jV'yLia^Xaj 

» 

)) 

add. 

•• 

» 

9 

om. 

^*0    [i-vi»- b-^ 

)) 

10 

om. 

^>tA    ^\ 

42 

1 

om. 

^^J 

» 

)) 

add. 

^J^\   y.M 

)) 

2 

add. 

j^,,  IL 

» 

r' 

o 

..Uji     <uJiiJl     <Jli.«_4    4j^.sxiLJl     <C\J\j     <)j3 

» 

6 

^_^lJ^-Jl9-0 

)) 

/ 

om. 

6^J 

)) 

8 

^^-^.i 

)) 

10 

A,..\\ 

43 

G 

om. 

i%^  J^J 

)) 

11 

om. 

<C)-^ 

44 

2 

om . 

^> 

)) 

4 

om. 

Ce  qui  est  entre  parentheses. 

» 

5 

^^ÜJl 

» 

)) 

om. 

^Jl  diu 

7 

'ATR.   OK.    - 

-   T.    III. 

crx^^J- 

IG 


234 


TABLEAU  DES  PRINCIPALES  VARLWTES 


[1141 


Pag. 
44 

8 

am . 

iy\ 

» 

iO 

oni. 

i^^AiLe 

4ö 

9 

om. 

y^y^  j  ü^aII   ^jAä^  ^jr^\  ^jj^j 

40 

5 

add. 

^^  [<jy\ 

)) 

0 

ö'..^j 

47 

5-G 

^^üji 

» 

7 

om . 

ijj^\  bis. 

48 

i 

om. 

^jAi    ...    \jAj>-\j 

» 

2 

om. 

^JT^^ 

)) 

4 

^^ÜJl 

)) 

7 

^y^y^}  —  cT^^-?^ 

» 

10 

om. 

^\].j\ 

49 

G-S 

» 

9 

om. 

^^1  J 

51 

2 

^  ^U.3-  pro  "^y 

)) 

4 

om . 

^  ^ 

)) 

5 

add. 

>l,Uj 

» 

» 

om. 

^<^ 

» 

7 

om . 

<i   j>^;.  ^^-»^ 

» 

s 

om. 

^^^          Löiu-l 

)) 

9 

om. 

^kk^l  d)^>   cr^'^y^^^^ 

52 

H 

om. 

^\ 

)) 

)) 

Jäs    ».».:>:.«  ''^*^  r-"^^^..  r 

53 

1 

om. 

o_^Ül^  ....  J^  Cj-^ 

)> 

5 

...  ^1:<J1  ^J^  L«-^*:^ 

» 

,S 

54 

J 

om. 

«C-^b^J 

'• 

2 

om. 

» 

5 

om. 

A,A=J\ 

^1       ,  y    4-^A,»-_) 


»JO 


5    j^J-^^J    CT- 


.\jX\ 


[115] 

Pyg. 
54 

55 


DU  MANUSCRIT  DU  VATI  GAN. 


235 


5G 


oj 


58 


50 


iiii. 

7 


6 
1-2 


1 
8 
9 

» 

10 

2 

3 
4 
4 


/ 

8 
3 


/ 

7-8 

8 

9 


o/;^. 


oni. 


om. 


oni. 


Olli. 

add. 
om. 


om. 


add. 
add. 
om. 


om. 


^r'^.   0-' 


—    diUl 


(Le  nom  de  Dioscore  est  toiijours  ecrit  (j-J^^-^j 
'Sr^  j^. ....  Vj  -üai- 

4j    Jlaj   ^o   j^l 

(^rtr-*-?  pro  ij:}^J 
\-*^j  pro  V»^ 


,k 


^ßJi     <L9     Uj      A^^J      pLLIj    (^Ls     ^«^9 


^jJlIi  pro    Jj^i 
/»^  ....  (3^_  pJj 
"^■^^    pro   '^•*>* 


236 

Pag. 
60 


TABLEAU  DES  PUINCIPALES  VARIANTES 


[116] 


61 


62 


63 


64 


65 


6(i 

» 

67 

68 


lia. 


9 
10 
11 

4 

5 

6 

7 

2 

7 
9 
10 
1 
3 
5 
6 
1 


4 


ö 

6 

8 
10 
2-3 

4 

(i 


oy«. 


o/n. 

oin. 
o/n. 
om. 


oni. 


o/n. 


a 


dd. 


o/n. 
o/n. 
o/n. 

0//1. 
0//1. 
0//1. 

o/n. 


1> 


'/>'.    ^r^ 


l^^i    pro  ^J^".  —  ' 


Jl 


pro 


cT 


oni . 


]\  JoÜl  bLt  J^'  Vj 
^  Vj  Ja::^^.  V  ^<i'j  jt-  ^-^<-^i  (sie)  ^>^jVl 


[117] 


DU  MANUSCRIT  DU  VATICAN, 


237 


a   g- 

Im. 

Ü8 

2-3 

» 

4 

)) 

U 

69 

3 

» 

ü 

» 

8 

)) 

U 

70 

() 

V 

7 

)) 

8 

71 

8 

» 

9 

)) 

9-10 

73 

3-4 

» 

» 

8 

74 

1 

» 

2 

» 

3 

« 

6 

» 

6-7 

)) 

9 

75 

1 

)) 

3 

)> 

6 

76 


9-10 
1 
2 
3 


o/n. 


oni. 


om. 


o/n. 


dd. 


a 


0//1. 


add. 


o/n. 


o/n. 


om. 


add. 


o/n. 


o/n. 
om. 


w^^L.«-«Jl 

\^  ....  v-Uil  J^ 

'CXo.    — 

-  Ji; 

p^lj 

Cfy^ 

'^^' 

r^j^'i 

:1jA«;'ji. 

—   om.   (_5^  o*^ 

•• 

\jJJ\ 

Iflj^pM 

o^^ 

,ÄiLo_    J 

j^  >»i   ^,-~j_.  —   um.    tj:.-*-^^' 

ivi  iu ....  \.y\ 

ji£,  ^Jlj  ^_U:Jb^  ^.^j  ati-^^-P"^^  ^-"^^  '^'^^. 

L)  y£    A.».Ju<.>»<    Ol  V 

VI.  _  ^u 


238 

Pag. 
76 


TABLEAU  DES  PRINCIPALES  VARlAXTES 


[118] 


77 


78 


80 


81 


82 


JJ 


lin. 

7 

cJ^3    pro    ^^'J 

7-9 

b^X 

10 

cry^r^y.- 

2 

am. 

<-^^J 

3 

add. 

by,__     V.  —  om.    '^^■«' 

.") 

j>H;- 

6 

om. 

ö-^ 

9 

dlW  dliJ    .  -:?i^  <:-^9  <>^-U    ^Ulj 

10 

1— A^_^^      O^^     -^>?^. 

2 

am. 

u",^:'^^. 

6-7 

am . 

iUVl 

<) 

4^>-U^£9         O^»*» 

4 

jyj    ^^    pro    -^V^   b-Olj 

6 

om. 

o^J.  —  "^   J^ 

r— 

^ii.lj  ^^  ^y  ^^\  6^J\  \^ 

8 

om. 

^J^       ^ 

10 

om. 

i$  yl=>-U 

1 

l;jj       o'^J^      ^J^ 

2 

^^—    ^    cT^^^    cT^^r    ü--*^ 

4 

om. 

^_-U^  J^ 

2-3 

\y>^    uJJL'    üjli« 

5 

om . 

1;a^,        Ol 

7 

^jjc5C-Vl  ^_^51  <».,L^y 

7 

om. 

^i  j 

8 

4    •<)!  est  prcsqiic  toujours  mis  pour 

ä;  11 

» 

SXJ\  ^l:<:  J^^j 

9 

«j-^.-^^.^_y.^   • 

0//^. 


«« 


[119] 

Pag. 

82 


83 


84 

>) 
85 

80 

)i 

87 
88 


89 


90 


91 


Im. 


0 
7 
8 
10 
3 


ndd. 

add. 

om. 


add. 


(; 

om. 

7 

om. 

4 

/ 

om. 

9 

10 

om. 

J 

om. 

2 

3 

om. 

4 

om. 

5 

(> 

8 

2 

om. 

3 

om . 

7 

om. 

9 

10 

DU  MANUSCRIT  DU  VATICAN. 

>■  rj'] 


239 


<Uo   iis     55-V« 

^Ji^^vr 

^yji 

U.Ä.Vi>i::^J 

v_ÄJj 

Li    Ji\ 

J\      ^y^     ' 

^AT    ^:ij 

jLä  ..«    Xto 

b^^^\ 

J<]1    J<-=> 

.l^J^Vl.  - 

-  ^\'^\ 

^_^ijl;-  ' 

Vj  aju„ii 

j_^=w)lj 

Ia^ 

0^.  -  ^ 

.^s>- 

r-„j 

^^,^1  pro 

^\ 

•• 

lA^lj 

•• 

1 

<^    J^   .... 

(V^    JiÜi 

, .  v^li^lb 

(j-jjllia^jj.    0??i.     jJ&    (^Äil 


Pag. 
•)1 


TABLEAU  DES  PUINCIPALES  VARTANTES 


[120] 


92 


93 


94 


95 


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97 


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10 
4 

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9-10 
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[121J 

Pag. 
97 


98 


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DU  MANUSCRIT  DU  VATICAN. 

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^JUJl  j  :  Jo^'l^  ^^  J_^UJlj  JUJl  •U.J  JlSj  pA^lj 

jVl     ^    jlkJUlj    ^UL«J1j     '^.^\^     SjaUIj     A^-Jl'L.ls 

...  J^J  j^^  ol^J 


PATR.    OR.    —   T.    III. 


17 


242    TABLEAU  DES  PRINCIPALES  VAUIANTES  DU  MS.  DU  VATICAN.      [122] 

^Ü   'i^j  ^UT  ^\  ^_j\   ^   by^   ^r?  J^   \_^y\ 


Pag 
103 


'ij^i  ■i^Upi:!!  ^'^  Lfl^__  (3:.^-^*-^-?  '^*~"  C^:.  (^'  "^rr  -jt^ 


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^OTA.  —  Nous  navons  reproduit  des  nombreuses  varianles  de  Tappendice  que  deux 
seulement :  les  autres  ne  presentent  pas  grand  interet. 

Le  Ms.  du  Vatican  ajoute  (fol.  58),  en  chiffres  coptes,  les  calculs,  dont  les  regles  sont 
expliquees  dans  Fappendice. 


LE  SYNAXAIßE  ARABE  JACOBITE 

(REDACTION  COPTE) 

« 
II 

LES  MOIS  DE  HATOUR  ET  DE  KIHAK 
TEXTE  ARABE  PUBLIE,  TRADUIT  ET  ANNOTE 

PAR 

RENE  BASSET 

Correspondant  de  l'Institut 
Directeur  de  l'Ecole  superieure  des  lettres  d' Alger 


""TllUXliOWnnr 


PATR.    OU.    —    T.    III.  ^g 


dljLJl    JyA    ^^     ^    JjVl    ^y^\ 


3 


j\^ä  <J         ^yJL^yJ     jj-j_.«>s*>-5v^       \j-Obl>:^l       \_. 1.-*^^'         Aj,Jll-l     >»jJl     iJjb     ^J 

^-^  ^1<J1  ^dUU-^l  jl^  JU^  err^^  c5^^  "^  jyJl   r^r-*^  or*^-^-^  ^ 

1.  B  laJ-^i^'U^).  - —  2.  B  ,  ,^a,o;A/»ai  A  /  ^.vXA,*aJ.  — -  o.  A  ^  •<» k^aij  B  /  w»».^.'.  — ■  4.  A  ,  t*^u. 
-  5.  A  J-^F"''-  —  0.  A  i^y!.  —  7.  A  ac?c?.  ^^—•'J!.  —  8.  omisii  B.  —  0.  B  *^.^j 
^cfixj.  —  10.  B  lyiülj.  —  11.  B  j^^^n***'.  —  12.  B  ^^J^L.  — 13.  B  ^jl-^]^.  —  14.  om.  B. 


♦  fol.  12  V 


MOIS   DE  HATOUR 

(octobre-novembre) 

PREMIER  jouR  DE  iiATOUR    28  octobre). 

Ell  ce  jour  arriva  le  martyre  des  saints  qui  combattaient  poiir  la  foi,  *  foi. '±-2  v. 
Maxime  (Maksimous),  Numitius  {Noumiti/ous),  Victor  {Biqtor)  et  Philippe  [Fili- 
bos).  Ces  athletes  vivaient  sous  l'empereur  Dece  {Ddkijous)  au  tcmps  duquel 
les  sept  jeuiies  gens  d'Ephese  (Efesos)  s'enfuirent  et  se  cacherent  dans  une 
grotte  d'imo  montagne,  Ces  saints  etaient  de  Roum  ' ,  ils  etaient  freres  spiri- 
tiiels,  non  corporels;  Tamour  du  Messie  les  unit.  Quand  Tempereur  paien 
persecuta  les  cliretiens,  ces  saints  se  leverent  et  se  reunirent  :  leur  avis 
conimun  fut  de  manifester  leur  foi.  Ils  allerent  trouver  le  prince,  et  lui  decla- 
rerent    qu'ils   etaient    cliretiens,  qu'ils   louaient,   servaient  et   adoraient  le 

1.  A;  Ifriqyali  Wüstenfeld,  Mai'  et  version  ethiopienne  :  en  «  Afrique  ».  Le  Synaxaire 
de  Wüstenfeld  ajoiite  la  commemoration  du  martyre  de  Simeon  Cleophas  et  de  la  Vierge 
Theona  qui  manque  aussi  dans  Mai,  Assemani,  Malan  et  la  version  ethiopienne. 


246  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [170| 

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^    ^lijl    ^^-^^„   j^   -^^   vjAJJl    ^li   J^--|.-»-iii   ^r^   j_,   Ijlj   l^UJ   ^c-^l 

24^^  ybj  ^Uj  Ä'..,:.^:^,.„all  -Cj^j^l  d3^__^   <j'yf^^  ^'^cr'-'*^^  ~^'Sr'^  v^  (J>^J^ 

1    B  *A."  ^:.  —  2.  B  iLJlj.  —  3.  B  w>i=srJ.  —  4.  B    ,^\.  —  5..  B  L^=sr^.  —  G.  B 
L»Msi^-».  —  7.  B  |»*9^.    J.  —  8.  om.  A.  — ^  9.  B  om.  J-f  e«  «c/ö?.  -Jj^^^v^-.  —  10.  B  U  JäjJ. 

—  11.  A  ^^.  —  12.  B  *4.^J  w-'^j^-  —  13.  A^.  —  14.  A  j^_.  —  15.  om.  A.  — 
10.  om.  A.  —  17.  B  ♦^clii-.  —  18.  B  ^j-wlo!  «-*.  —  19.  Hanc  comtnemorationem  collocat 

B  «(i  trigesimum  diem  Babeh.  —  20.  B  Jj^l.  —  21.  B  ^JJJ!.  —  22.  B  U^.  —  23.  om.  B. 

—  24.  B  ,  q  y-*^. 

Messie.  II  ordoiina  de  les  battre  :  on  les  frappa  douloureusement  avec  des 
l'ouets  de  lanieres  de  cuir;  puis  on  redoubla  les  coups  avec  des  bätons;  on 
briila  leiirs  dos  avec  des  broches  enflammees;  on  frotta  leurs  corps  avec  des 
cliiflons  de  poil,  trempes  dans  du  vinaigre  et  du  sei.  Comme  non  seulement 
aucune  de  ces  tortures  ne  les  faisait  renoncer  ä  leur  crovance,  mais  meme 
comme  plusieurs  des  assistants  cro}  aient  au  Messie  en  voyant  la  constance 
de  ces  saints,  Tempereur  ordonna  de  tranclier  la  tete  ä  quelques-uns  d'entre 
eux  et  d'en  passer  (pielques-uns  au  fil  de  Fepee.  Ils  obtinrent  ainsi  la  cou- 
ronne  du  martyre.  Que  leur  priere  soit  avec  nous!  Amen'. 

DEUXIEME    ,I0UR    DE    IIATOUIl     29    OCtobrc). 

En  ce  jour  s'endormit  dans  le  Seigneur  le  saint  pere  Anba  Pierre  (Botros)., 
patriarche  de  la  villc  d'Alexandrie  [El  hkandaryah)  (477-490),  qui  fut  proclanie 
apres  saint  Timotliee  (Timätdous).  Apres  Felection  de  ce  saint  au  patriarcat 
et  son  Installation  sur  le  siege  apostolicjue,  saint  Acace  {Akdkijous),  patriarche 
de  la  ville  de  Gonstantinople  {El  Qostauliinjah).,  lui  ecrivit  une  lettre  oii  il 
confessait  la  croyance  en  une  seule  nature,  conformement  ä  la  doctrine  de 

1.  B  place  cette  commemoration  le  30  de  Babeh. 


ri7i]  2«  HATOUR  (29  OCTOBRE).  247 

^U^  ^  ^'^IT  ^  ^UJ   oL^jl   j.^  ^^ojU   '••J   ^^  ^cJLj  V^jH-  '^^^^ 

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15  ^^j  ;jUV1  J  (.V-.  oi^   ly^li  l^l-j  ^-^l^UJ^  ^  ^^:^"j  V.  ^^> 

<)\ylj   <^ÜU^    O.^'^j   ^"V-    J  (-r^J  ^r^J  r;^  ^-?^-^  ^^ ^^^   ^^^   •^-   ^^ 
^1  l:^  jyC"  atM^  ^>U.  ^-^-  pT  ^^  jU  J^Jl   ^^<il   ^  c^^-J 


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1.  A  l^.  —  2.  B  ^A,n.  —  3.  B  ^^J./.  —  4.  B  ^1  ef  ac?^.  Y.  —  5.  /Taec  f/'m  ('erb 
om.  B.  -6.  o;n.  B.  -  7.  B  _,U.^  -  8.  B  l'L^!.  -  9.  B  om.  -  10.  B  iiU^l  -  U.  B 
add.  J^3^  iiiLY^  —  12.  B  om.  ...  ^*^li^.  —  13.  B  add.  *^x*U  U  ^.^^  —  14.  B  l^-ÜJi  ^. 
_  15.  B  ^j^  J.  —  IG.  om.  B.  —  17.  B  ^,10.  —  18.  B  ^^. 


Saint  Cyrille  {Kirillo.^}  et  de  saint  Dioscore  {Disqouros).  II  y  demontrait  que  *  Ton  *  '"^i-  ''3r>. 
ne  doit  pas  employer  le  terme  deux  natures  apres  rincarnatiüii  sous  peiiie 
d'annuler  le  merite  de  rincaniation.  Notre  pere  Pierre  ecrivit  iine  lettre  en 
reponse  ä  celle-ci,  pour  le  recevoir  dans  sa  foi  :  il  renvoya  par  trois  docteurs 
parmi  les  eveqiies.  Acace  les  recut  ainsi  que  la  lettre  par  leur  intermediaire  :  il 
les  recut  egalement,  les  associa  ä  lui  dans  le  saint  sacrifice,  et  lut  Tepitre  ä  ses 
confidents  et  ä  ceux  qui  pensaient  comme  lui.  Puis  il  ecrivit  une  autre  lettre 
synodique  et  Tenvoya  ä  notre  pere  Anba  Pierre  :  eile  renfermait  une  quantite 
de  sens.  Le  patriarche  reunit  les  eveques  de  son  siege,  leur  lut  l'epitre  qui 
les  rejouit  et  dont  ils  admirerent  les  termes  et  le  sens  :  ils  declarerent  qu'ils 
Fadmettaient  dans  leur  foi  :  cela  attira  sur  ce  pere  de  grands  maux  de  la 
part  de  ceux  qui  lui  etaient  opposes  en  religion  et  en  opinion.  II  fut  banni 
de  son  siege,  puis  y  revint  apres  un  certain  temps.  II  etait  assidu  ä  instruire 
le  peuple  et  ä  le  precher,  cxile  ou  present,  par  ses  epitres  et  ses  discours.  II 
resta  huit*  ans  sur  le  siege  apostolique,  puis  il  mourut  en  paix.  Que  sa  priere 
seit  avec  nous!  Amen". 

1.  Ou  treize  ans.  —  2.  B  place  cette  commemoralion  le  1'^''  de  hatour. 


248  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [172J 


*roi.43v< 


jy*  ^  ^  1  ^i:!!  ^^\ 


4  . 


J  d^Jlj  i\y}\  J^  pU  J'  -uii  ^.1  jl^  ybj  ^_^,^?...:c.l  -Ut  J^  V'jy  ^i-^ 
Jj  ^Jl  J  i_^  Üb  A^^^  ^I-Vl  jl^j  ^^n^  J^  W  ^^  ^^^  '^^^  t^^ 
<Jl£.    ^_;i^i    <^^   ^^r^   <-^^'  55.^^*^   ^    i-L    LJs    '*^"^^    -^„   j^J    v_-*^l    ^^   «C!)^ 

^uZ^\^  l^xl^\  jv-Lij^^  ^„-*^  J^  ^^^  Ca-LJ1   v^r^^  cT^  (J^      J^-^^  V-::^^ 

c- 


1.  B    (S^\.  —  2.  B  ,  ..^'j^S'.  —  3.  om.  B.  —  4.  B  add.  ^\.  —  5.  B  ,.^^JJ,'.  — 

6.  A  sUjij.  —  7.  A    \^  B  arfflf.  JJ^lj.  —  8.  A  om (jUi.  —  9.  B  ^by)!.  —  10.  A 

^^^^r.  —  U.  B  L^-,'.  —  12.  A  j^_f^.  —  13.  A  ^,-V-  —  14.  B  ij.  —  15.  A  ^^^-rrb'- 


TUOISIEME    JOUR    DE    HATOUll    (30    OCtobrc). 

En  ce  joiir  s'endormit  dans  le  Seignciir  le  grand  saint  Cyriaque  {Kiryä- 
qous).  Cet  athlete  de  la  foi  etait  origiiiaire  de  Corintlie  {Qourintyah),  et  fds  de 
paronts  chretiens  orthodoxes.  Ils  le  firent  instriiire  dans  les  sciences  eccle- 
siastiques,  puis  le  presenterent  ä  notre  pere  Pierre  [Bofros],  eveque  de  Co- 
rinthe.  Celui-ci  le  benit  comme  Lecteur  :  c'etait  son  coiisin.  II  s'adoiinacnsuite 
assidüment  ä  la  lecture  et  ä  la  recherche  du  seus  des  livres  de  TEglise;  il  y 
surpassa  beaucoup  d'hommes.  L'eveque  le  laissait  lire  continuellement  au 
peuple  ä  l'eglise  et  dans  sa  cellule  :  il  se  rejouissait  beaucoup  de  celte  lec- 
ture. Quand  il  eut  atteint  Tage  de  dix-huit  ans,  ses  parents  voulurent  le 
marier.  11  refusa  et  leur  demanda  de  le  laisser  aller  dans  un  couvent.  Lorsqu'il 
foi.'.3v.  eut  nmltiplie  ses  instances,  il  desira  *  revetir  les  vetements  sacres.  II  alla  ä 
Jerusalem  {Yarouchalim)  et  se  rencontra  avec  saint  Cyrille  (KiriUos),  öveque  de 
cette  ville  sainte.  11  lui  exposa  ses  projets  de  vie  monasliquc;  revequ(3  ap- 
prouva  son  dessein  et  lui  annonga  qu'il  serait  un  Pere  illustre,  qu'il  livrerait 
de  nombreux  combats,  par  lesquels  les  Ames  de  beaucoup  de  jeunes  gens 
seraicnt  illuminees.  Puis  il  le  benit  et  l'envoya  au  Pere  venerable  Euthymius 
{Aoiithimyous),  superieur  des  moines  de  Palestine  [Filish'n).  Celui-ci  Taccueillit 


[173]  3"  HATOUR  (30  OCTOBKE).  240 

iy^^j  SiLJl  <uA«)j  ^^j^  y^-^    roLL«  (jÄnJ  «uA^  jv*  "C^a^i     jj-U  a^j  <ä  r^j 
IcUij  ^Ulj  bCjj  -»UJLU-j  4;j-^  S^-^  ^^U  -'UJl  ssljj.  jl^iJI    J^  j 

<,i   .    <,U    <^,      "y^   y-^^    -Uääj^    ,j-»^    (^^L    J^J     (J^'^'*'^      *^'^    ^~     ^v'^    JjliacU     Icjjj 
aJUI    ^j^^'^J    ^>^    ft-^"    V'L:^    ^''V^.^^^   J    ^^    ^J     «Ujisj    <-^l;j    ^AaJl    ^'Vj^Jl 

^_,;:^    JUjjl   <-^„-^.   ^''->^y\   J\   ^^'3\   ^^<'^  V^   ^^r^   '^k^    '^^^::'   -*^*;  ^-*^~^  o^ 
jyJl  ^__^  «cl  aJI  J^\:S\  xtsoj  ^^d)l>  ^!1  ^&x  ^di  )ijk\  ^y_  «Ob   J  Ij^oijlo 

^V^-J^J^"  »j^^  J  '^^  "^^  ^^^  ^^^-^^  ^:-^'  ^^^^  ^^^  -^^-?  ^^^>-'^  a- 

1.  o;?e.  A.  —  2.  A  5i^>^  B  v-^..  —  3.  B  om.  *l3!  s'j.^.  —  4.  o/a«.  A.  —  5.  oin.  B.  — 
6.  A  om,  !aJ!j  LCj^.  —  7.  A  j$'i  ^U^.  —  8.  B  i^Aä  J^j.  —  9.  A  ^-J^.^.  —  10.  B 
add.  iioA^.  —  11.  A  U-j  jl.  —  12.  B  ^^*^!j-  —  13.  A  ~^^.  —  14.  A  i^^»^.:^.  —  15.  B 
ijij.  —  16.  A  JU  —  17.  B  om.  2Si\  ^\.  —  18.  B  add.  s^kj  a^j  !i)!.  —  19.  ß  ^^ 
.^!.  _  20.  B  add.  ä^  ^^.  —  21.  B  o/w.  ...  w-o/.  —22.  B  ^^j.^_^jb.  —  23.  B 
,  ^<j.>U,!.  — 24.  H  add.  J'ji.15  »-^s  ix) ,',  ioUx^',  v — ä'l  Ju«cv^  Ixw  ,.wp.  —  25.  LudoH'  om. 
Aa/2c  comm. 

avec  joie,  le  revetit  de  Fliabit  monastiqiie,  puis  le  remit  ä  un  des  vieillards 
du  coiivent,  pour  l'instruire,  lui  apprendre  ä  servir  Dieu,  le  rendre  patient 
vis-a-vis  des  ruses  de  Satan,  que  Dieu  le  confonde!  II  montra  une  belle  con- 
duite,  de  Tausterite,  un  ascetisme  excessif,  de  la  modestie  et  de  la  chastete. 
Dieu  lui  accorda  le  don  de  guerir  les  maladies;  il  guerissait  tous  ceux  qui, 
atteints  d'une  maladie  grave,  venaient  au  couvent.  Sa  renommee  et  le  bruit  de 
son  merite  et  de  sa  saintete  se  repandirent.  II  accompagna  notre  pere  Cyrille, 
eveque  de  Jerusalem,  lorsqu'il  assista  ä  Constantinople  (El  Qostanünyali)  au 
Saint  concile  des  cent  cinquante  qui  se  reunirent  contre  Macedonius  (Maqi- 
dounyous),  Tennemi  de  l'Esprit-Saint  :  il  le  combattit  et  lui  resista.  Quand  il 
eut  atteint  une  vieillesse  avancee,  il  mourut  en  paix.  Apres  sa  mort,  Dieu 
manifesta  de  nombreux  miracles  par  son  corps.  C'est  ainsi  qu'il  est  reste  dans 
un  des  couvents  de  la  ville  de  Jerusalem  sans  subir  d'alteration  visible  ä  qui- 
conque  s  y  rend.  Gelui  qui  y  vient  et  le  voit,  croit  qu'il  est  mort  depuis  peu 
de  temps,  bien  qu'il  se  soit  ecoule  environ  sept  cents  ans,  car  il  vivait  au 
temps  de  Theodose  (Tdoudousyous)  Fancien,  pere  d'Arcadius  [Arqädijous)  et 
d'Honorius  {Anouryous).  Que  son  intercession  soit  avec  nous!  Amen  '. 

1.  Gelte  commemoration  manque  dans  Ludolf.  B  la  place  ainsi  que  la  suivante  au 
2^  de  liatour. 


250  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [174] 

^  O    Ist^J^     ^^K-^^    (3-^^J    f-J^    «rr^    <j    ^^J    Lo-Ä^l     (3   jlls-l    Uj    "ij^   Zj\y£. 

"fol.'.'ir.  jy*     ,^   <>*   ^'J'    f^' 

\}-VjJ!:I>^l    ^j-jls    (j^j^   ^Ui    ^^jüj    ^_y„    cT*"!."*^'    Ot^-^   "*^    r^^    ^"^    ^ 

1.  B  i^'j.  —  2.  B  add.  j  Lv.l'bJ-^.  —  3.  Ludolf  om.  has  comni.  —  4.  herum  narrat 
B  at/  tertium  diem  cominemorationes  S.  S.  Cyriaci,  Athanasii  atque  Irenei,  dein  pergit 
ad  quartum  Haiur  diem.  —  5.  B  J^^ä*«^.  —  6.  B  U.  —  7.  A  ^J'-5=^  —  8.  A  om. 
....  J^.  —  9.  A  om.  ...  Jj.  —  10.  A  A.i. 


Ell  ce  joiir  egalement  s'endormirent  dans  le  Seigneur  saint  Allianase 
{Atanäsi/oiis)  et  sa  soeur  Irene  (Iräni)  apres  avoir  subi  de  nombreuses  tortures 
de  la  part  de  Maximien  {MaJxsimydnous);  quand  il  fiit  confondu  ä  leur  siijet, 
il  ordonna  de  les  jeter  dans  une  citerne  vide  qu'on  recouvrit  sur  eux  et  ils  y 
moururent.  Que  leur  intercession  soit  avec  noiis !  Amen  ' . 

fol.  Vi  T".  *   QUATRIEME    JOUR    DE    HXTOÜR      31    OCtobrC  . 

En  ce  jour,  nous  celebrons  la  fete  des  deux  saints  peres  Jean  (Youhaiwä) 
et  Jacques  {Ya'qoub),  eveques  du  pays  de  Perse  (Fdres),  martyrises  par  Sapor 
{Säbour),  fils  de  Ilormuz  {Hormoz),  roi  des  Perses  {El  Fors),  quand  il  leur  demanda 
d'adorer  le  leu  et  le  soleil  et  de  ItMir  ofl'rir  des  sacriüces.  Comme  nou  scule- 
ment  ils  ne  lui  obeissaient  pas,  mais  encore  ils  instruisaient  le  reste  du 
peuple  et  le  confirmaicnt  dans  la  croyance  au  Messie,  11  ordonna  de  les  tor- 
turer. lls  subircnt  de  nombreux  tourments;  conimc  ils  ne  renon^'aient  pas  ä 
leur  opinion  et  ä  la  foi  dans  le  Messie;  comme  ils  ne  cessaient  de  precher 
le  peuple  et  de  rcneourager,  quoiqu'ils  l'ussent  au  mili(!U  des  tortures  et 
comme  ils  repoussaient  les  proposilions  du  roi.  11  les  fit  jeter  dans  le  feu.  Ils 

1.  Ces  commemorations  manquent  dans  Ludolf.  Pour  le  3  de  halour,  B  röp6le  les 
commemoralions  quil  avait  placees  au  2  du  memr  niois. 


fl7ol  4«  IIATOUR  (31  OCTOBRE).  251 

U^->U   j-:r^_'^\   4^U^   ^   ^\   ^JJ^l  ^'^J    C-;— "   ^-Sr^^  ^.   ^j^ 

lyOl.  jl  U  ^^1  <t\.L  A.  ^U  -y^i^-Jl  JJL«^  ^..^  ..J^\  Uy  A^.-ii-.l  <ij 
AjbJu  ^  All  ^Vl  Jl  <^  dlJi  J£i  ^«Oc  V^^li  (v^l-^  -^^  J^lf-  <V  '^M 

^Lii^   ^^  ^li  V  Jlü   4J1   j^   d-u^   ^A  ^^^-^  ^r*"^^   J^    ^>^   ^„^ 

i'»^l  bc.  ^-^jyC-  <%^  i-^S^l^lj  SUJl  oLl^l  Jl'j  ^V^* 

jLUj^   U_j^l    ^yL_w^C    ^L5    ^    ^SJ>\    JljJl    Aii^    L.^.    j^    ^jj    ^-^ 

1.  om.  B.  —  2.  B  "il'jj.  —  3.  B  JJ^K  —  4.  om.  A.  —  5.  om.  A.  —  6.  Ludolf  om.  hnnc 

comm.  —  7.  B  om .,!  U.  —  8.  B  'Lsls.  —  9.  A  om.  —  10.  A  ^li.  —  11.  B  add. 

U.  —  12.  A  C^*^.  —  13.  A  om.  j  »^^-^  —  14.  A  om.  i^^^-  —  iö.  Ludolf  om.  hanc 
comm.  —  16.  otn.  A.  —  17.  A  J.^iu;:.w!.  —  18.  Malan  :  Adrianus.  A  ^^y\i_j\jp  B  ^^b^^. 
—  19.  A  tyl^. 


y  rendirent  leurs  ames  ä  iiotre  Seigneur  le  Messie  et  regurent  les  couronnes 
de  gloire  avec  la  foule  des  saints.  Que  leur  priere  soit  avec  nous!  Amen'. 
Ge  meme  jour  mourut  martyr  Thomas  {Toiimä),  eveque  de  Damas  [Dimichq), 
martyrise  par  le  roi  des  Arabes  {El  'Arab)  lorsqii'ils  s'emparerent  du  pays. 
II  avait  lutte  contre  un  de  leurs  docteurs  et  avait  triomphe  de  lui.  Gelui-ci  le 
denonga  au  prince  comme  ayant  maudit  sa  secte.  Le  roi  le  fit  venir  et  lui 
demanda  :  «  Est-ce  que  tu  as  maudit  notre  secte,  comme  celui-ci  le  pretend? 

—  Pour  la  malediction,  dit-il,  eile  n  est  pas  sortie  de  ma  bouche,  mais  j'ai  af- 
firme  que  le  Christ  est  vrai  Dieu  et  qull  n  y  aura  pas  de  loi  apres  la  sienne. 

—  Et  notre  loi,  dit  le  prince,  vient-elle  de  Dieu  ä  ton  avis?  —  Xon,  »  repondit 
Thomas.  Le  roi  ordonna  de  lui  trancher  la  tele;  on  la  lui  coupa  et  il  obtint 
ainsi  la  couronne  de  lavie  et  du  martyre.  Que  sa  priere  soit  avec  nous!  Amen". 

En  ce  meme  jour  moururent  martyrs  les  deux  saints  Epimachus  (Abi- 
mäkhos)  et  Gordien  [Ghardijdnous) '  :  tous  deux  etaient  de  la  ville  de  Rome 
[Roiumjah).  Ils  furent  denonces  au  gouverneur  qui  Tadministrait  au  nom  de 
Maximien,  comme  croyant  au  Messie.  Quand  ils  furent  en  sa  presence,  ü  les 

1.  Gelte  commemoration  manque  dans  Ludolf.  —  2.  Gelte  commemoralion  manque 
dans  Ludolf.  —  3.  Malan  :  Adrianus,  corrige  en  Alexander,  noie  0,  p.  55,  d'apres 
Tillemont. 


252  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [176] 

^A,  i  ^^y^  ^1:^1  j^j  ij^  ^''  u.^j  ^S^\3  "^^-J^  c5^  ^-*J^  '^  «^^  ^^^  ^J  ^ 

^^    ^yy^J^    ^^1    j^    '»-^b    ^>f^J    V^-?    Vt^^    ^""^^^    ^    >-a^J    ^>JJ>=J^ 

^^  ^UJl  aUi  a:^  j^  -U  ^JJI  ^x^\  -^U  ^'^  j^^  -^~rJb  u-U^  ^^^. 

1.  B    .,l.5^r*--\  —  2.  B  'ms^Lj.  —  3.  B    .,U:r"'*.  —  4.  A  om.  —  5.  B  UyLj.  —  6.  A 

ow.  .  JjJ!  ^-^j'j.  —  7.  A  Jij.  —  8.  A  ws.U!j.  —  9.  A  add.  wJ^^^i.  —  10.  B^b^.  — 

11.  B  *^li^.  —  12.  A  add.j^-^.  —  13.  B  Jj.  —  14.  B  .^j^\.  —   15.  B  «^oJ.  ^J^'' 

CJI.  L  IG.  o/«.  B.  —  17.  oin.  A.  —  18.  A  wJi;-.  —  19.  B  ^r^^^^'-  —  20.  B  ^Jj.  ^,1 

,U!.  —  21.B    ->     c^M. 

interrogea  sur  leur  foi.  Ils  afTirmerent  qii'ils  etaient  cliretiens;  puis  ils  repro- 
clierent  au  gouverneur  cFavoir  abandonne  le  ciilte  du  Dieu  (jui  a  cree  les 
cieux  et  la  terre  et  tout  ce  qui  s'y  trouve,  et  d'adorer  des  idoles  faites  de  la 
main  des  hommes,  (pii  n'eiitendent  ni  ne  voient,  oü  liabite  le  demoii  qui 
*foi.'i'i\  .  egare  les  hommes  par  elles.  Le  gouverneur  fut  surpris  *  de  leur  insistance  et 
ordonna  de  leur  trauclier  la  tete.  Ils  rrcurent  la  couronne  du  martyre.  Que 
leur  priere  seit  avec  nous!  Amen. 

ciNQuiEMK  JOLR  DK  HATOüR  ^1"  novembrc  . 

En  Cf  jour  apparut  la  tete  de  saint  Longin  (Landjinous),  celui  dont  la 
lance  peroa  le  cöte  du  Sauveur,  tandis  que  cclui-ci  efait  sur  le  liois  de  la 
croix;  voici  comment  cette  tete  fut  trouvee.  Lorsque  Tempereur  Tibere  Gesar 
iTibdrijoti.s  Qaisar)  cnvoya  en  Cappadoce  (7^7  Qdhädoiui)  trancher  la  lete  de 
Longin  comme  c'est  mentionne  le  vingt-trois  d'Abib,  la  tete  et  le  corps  reste- 
rent  abandonnes.  Le  soldat  qui  avait  apporte  Tordre  de  decapifer  le  saini,  prit 
la  tete,  la  porta  ä  .lerusalem  {Yarouchalim)  et  la  rcniit  ä  Pilate  (fiilatos) 
(|iii  la  montra  aux  Juiis,  ce  qui  les  rejouit.  Lnsuit«'  Pilate  ordonna  de  l'enterrer 
dans  un  nionticule  liors  de  Jerusalem.  Elle  y  fut  enlerree.  Au  bout  de  quel- 


|-i77J  5-^  IIATOUR  (1'^'^  XOVEMBRE).  253 

x>cj:^  C-aUI  jl'Vi  j^  dj*-^  ^^y.  Cj->^j  ^-^j  Zj-^^  c*^  ^\  ^^\  ^^^-c 

^::jCi   Ui>l   Jl   V^>!.  Cf*  C"^-^-'  ^^'^-J   '^>-*^   V'J^  ibjli  IajJj   >i,U  ^vlüj^ 
^_^_^  ^^xl}\  ^V^  i  ^"^^^^  ^"^^    '^^^^   ^^-J   ^^  ^'-J  ^^-^-■*^  ^; 

l^J  p..^  «_,  l^.::*^jj  W^-?  cT^-r^^   ^^-?  ^^:r^^  ^"^t-^-t  li-^^Ü^j  UVlj   Lj 
**-^ -^1  L*«  ^^  jy^"  ^^  o^^ff^  lT".-^  S^Uj  ^_...^Ü  i*A>c«^  Ua<1,    J\  .:u^j 


1.  B  Ji->M^'.  —  2.  B  vJUil^.  —  3.  A  Jj..  —  4.  B  (J-^^^^^J-  —  o-  o/«.  A.  —  6.  B  ^A;:;jj. 
—  7.  om.  B.  —  8.  B  UL.*3.  —  9.  A  ow.  'jj-^-i^  IC  c^Ci.  —  10.  B  vJl^^^^U.  —  11.  B 
1^1:^  ^.  _  12.  B  J  ^.  —  13.  A  C^j-^iÄ.  —  14.  B  ..^-i=  ef  add.  j^ .  —  15.  A 


o/??. 


> 


I  ^.  _  10.  A  c>r^'j-  —  i"-  Pro  ....  iJ^!  ß  habet  J^!.  —  18.  om.  A.  —  19.  Ludolf 
om.  hanc  comm. 


que  temps,  iine  femme  de  Cappadoce  qui  avait  cm  par  rintermediaire  de  ce 
Saint,  pendaut  qu'il  y  annongait  Tevangile,  et  qui,  lorsquon  le  decapitait, 
etait  restee  debout  le  regardant  et  pleurant,  devint  aveugle  par  un  dessein 
de  Dieu.  Elle  prit  son  fds  et  se  dirigea  vers  Jerusalem  pour  profiter  de  la 
benediction  des  monuments  sacres,  s  y  prosterner  et  implorer  l'intercession 
par  ce  cimetiere  saint  et  salutaire,  dans  Tespoir  de  recouvrer  la  vue.  Lors- 
qu'elle  arriva  ä  Jerusalem,  son  üls  mourut.  Son  cliagrin  redoubla  ä  cause  de 
cette  mort,  de  sa  cecite  et  de  Fabsence  d'un  guide  pour  la  ramener  dans  son 
pays.  Elle  versa  beaucoup  de  larmes.  Quand  eile  eut  pleure  et  quand  eile  fut 
accablee  par  le  chagrin,  eile  s'endormit.  Elle  vit  en  songe  saint  Longin,  ayant 
avec  lui  son  fils  qui  etait  mort  et  lui  disant  :  «  Va  ä  tel  endroit  et  enleve  ma 
tete  de  lä  ».  Quand  eile  s'eveilla,  eile  s'informa  de  cet  endroit  et  y  alla.  Lors- 
qu'elle  y  fut,  une  brise  parfumee  s'eleva  et  quand  eile  eut  creuse,  une  lumiere 
brilla,  *  ses  yeux  s'ouvrirent,  et  eile  vit  sur-le-champ.  Elle  loua  le  Dieu  MoI. 'i5  r 
Sauveur,  notre  Seigneur,  notre  Dieu,  notre  Sauveur  Jesus  le  Messie,  baisa 
la  tete,  la  parfuma,  la  plaga  avec  le  corps  de  son  üls,  et  partit  pour  son  pays, 
louant  le  Messie  et  rendant  grace  ä  saint  Longin.  Que  son  intercession  soit 
avec  nous!  Amen. 


254  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [178] 

^^S]\    )iJl    JhJ:.    J\    ^jilT    ^„-^^    ^^-^    ^/r^J    -V^^    ^cT^^^   ^^    V-?  ^ 

l^l^Ja^l   ^=jr^^.    ör^^^  J^  -'^"^   -''^  ^^cTJ-^J^"  ^•^.    ^^J   ^^    ^^er'-'-^ 
U*  '^2^1j  (-r^  '^^  '^^-^.  c5^  -^r^b   ^^^   -^>^  p^Lcj   18^^ 

1.  B,  Ludolf,  Malauo/??.  hanc  comm.  — 2.  Wüst.  Thomasiiis.  — 3.  B  om.  harte  comm. 

—  4.  om.  B.  —  5.  om.  A.  —  6.  B  J..  —  7.  B  ^^j^J  IL^!.  —  8.  B  om UL  —  9.  B 

JjUä«.  —  10.  B  ,  v^^JaO.  —  11.  B  iJ,J-L.C!.  —  12.  B  LrjaJ.  —  13.  B  Ui    >.ui3.  — 
14.  A  Lc,.  —  IT).  B  om.     S.  —  16.  /e^e  ^\^f,.  —  17.  /e^e  ^^-'jj'^-  —  -l-S-  A^^  .jl^ia^'. 

—  19.  K'ij^  —  20.  B  »Jo.  —  21.  A  l^:^^.  —  22.  B  om.  ^^. 

Ell  ce  jour  egalement,  a  lieu  aussi  la  commemoration  de  saint  Domnas 
{Toumanyious) '  le  martyr  et  du  transfert  du  corps  de  saint  Theodore  {Tddros) 
ä  Cliatab,  sa  ville,  au  sud  de  Syout  (Osyout).  Que  leurs  prieres  soient  avec 
nous  - !  Amen. 

sixiEME  JOUR  DE  HATOüii  (2  novembre). 

En  cc  jour  s'endormit  dans  le  Seigneur  le  saint  pere  Felix  (Fililios),  pape 
de  Rome  {lionmyah) ;  ce  saint  etait  üls  de  parents  chretiens  qui  le  lirent 
instruire  dans  toutes  Ics  sciences.  II  suivit  tous  les  degres  de  la  hierarcliie 
ecclesiastique.  Etienne  {Astätyous),  pape  de  Rome,  lui  confera  le  diaconat. 
Lorsque  Xyste  (Koiistos)  fut  elu  pape  de  Rome  et  'qu'il  vit  le  succes  et  le 
merite  de  ce  frerc,  il  rordonna  pretre.  Quand  notre  pere  Denys  {Dijou- 
nousj/ous),  pape  de  Rome,  s^eiidormit  dans  le  Seigneur  —  c'etait  au  temps 
de  Tlieonas  (rdound)  pape  d'Alexandrie  {El  Islmmlaryah)  {'2i^2-^0i))  —  ce  ipdre 
fut  elu  pape  de  Rome  et  il  fil  la  meilleurc  garde  autour  du  troupeau  du 
Messie.  Apres  la  mort  de  Probus  {Baroulos)  Cesar  (Qcusar),  et  Tavenemcnt  de 
Carus  Cesar  {Täoudoros  Qa'isar),  celui-ci  excita  une  violenle  persecution  contrc 

1.  AViislenfeld  :   Thomasiiis.  —  2.  Cette  commemoration  manquö  dans  B,  Ludoll"  et 
Malan. 


-179J  ß'  HATOUR  (2  NOVEMBRE).  255 

^4)1  -»jOIäU  <^^  JUr  4)1  J\  cV^ls  <~b  j^j  <jr^^j  ^^i^  iAJi  o  ^  Jl;  ^Vl 
^L  1-clj  ^3:^=^^  ''AjJa-;.!  ^l<3l  ^^-IjjMIo  diu  jl  Uj  <<!,  ^  Ll.  j\:  J 

i^i^j  jUrj  J^j  l^^  ^2g^  :^[a:^j  '^Vl^l  i^^üi.  jl  a*.  ,j^j  ^ 

löj^l  i^Lk  J^"  <^y  \j^  ^l;  ^j  ^^oUliii^Vl  J 

1.  A  Jü.  —  2.  B  5JjJ-i^.  —  3.  om.  A.  —  4.  B  J-^X^U.  —  5.  A  ^-o.  —  6.  B  ^.M  — 
7.  A  \^^\.  —  8.  B  iUs^.  —  9.  B  Ä^.s^.  —  10.  B  UU.  —  11.  B  add.  'ij^.  —  12.  ^jiL. 
—  13.  B  (jaso_;.  —  14.  B  add.  ,_.-i^'  ^.  —  15.  /'/•o  ....  i^  Äa^e/  B  UJiis^  ^\j\^.  — 
16.  //anc  comm.  om.  Ludolf.  —  17.  om.  A.  —  18.  B  om.  ...  13^"^!.  —  19.  om.  B.  —  20.  B 

om ^*.  —  21.  B  «^,.s^^  U.  —  22.  /*ro ♦^1^1^^  B  habet  l^*-^  ,j^^  U-JjLI/o.  — 

23.  Ludolf  om.  hanc  comm. 


les  fideles  du  Messie  et  leur  fit  subir  de  durs  tourments  :  beaiicoup  d'entre 
eux  perirent  martvrs  par  soii  fait.  Ce  pere  en  ressentit  iine  grande  peine  : 
il  en  fut  attriste  et  oppresse.  II  implora  coiitre  lui  Dieu  tres  haut  qui  fit 
mourir  fempereur  la  secoude  annee  de  son  regne.  Lorsque  regna  Diocletien 
{Diqlddi/dnous)  Tinfidele,  il  persecuta  les  cliretiens  et  commenga  ä  les  tor- 
turer. Ce  Saint  demanda  ä  Dieu  de  ne  pas  lui  laisser  voir  le  supplice  d'aucun 
fidele  et  il  mourut  la  premiere  annee  du  regne  de  Diocletien.  La  duree  totale 
du  temps  qu'il  resta  sur  le  siege  apostolique  fut  *  de  cinq  ans"  et  demi,  apres  *  toi.  45  v. 
avoir  laisse  beaucoup  de  discours  et  de  traites,  dont  les  uns  sont  des  sermons 
et  des  Instructions  et  les  autres  traitent  des  questions  de  foi  :  ils  sont  extre- 
mement  utiles.  Que  sa  benediction  descende  sur  nous!  Amen'. 

En  ce  jour  egalement,  le  Sauveur,  notre  Dieu,  notre  Roi,  Notre-Seigneur, 
Jesus  le  Messie  se  reunit  avec  ses  disciples  purs  ä  Qosqäm,  ([ui  est  El 
Moharraq;  c'est  lä  qu'eut  lieu  la  premiere  messe,  comme  le  temoignent 
Saint  Philothee  {Filoutäous)  et  saint  Cyrille  (Kirillos)  :  que,  par  leurs  prieres,  le 
Seigneur  nous  comble  du  pardon  de  nos  peches!  Amen". 

1.  Celle  commemoration  manque  dans  Ludolf.  —  2.  Celle  commemoralion  manque 
dans  Ludolf. 


256  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  .  [180] 

^Ul  ^  \^\:  i^l  jl^  lÄfc  j\jX^^\  ^j^j>-  (j-i-^^^  -yiti^l  ^_^1  lÄA  J 

^^  k::^:iLas  ■r-_jLZJ  I^Iä><s1  ^  /»IVi  ^jä»  jJ  .ji^^p-  js-v^j  a^i  (_/_^»^jV  j^j 
^'^j»^.::*.^    Us    ^'^y*-    «-VwTj    b^y_   (**J   ^^0::"' "-^    j^-'   ^"^V    "^.-^^    r-'^ 

1.  A  LOj.  —  2.  om.  A.  —  3.  A  om JjsUt^''.  —  4.  om.  B.  —  5.  B  JLi..  —  6.  B 

om.  flü^     .!,  —  7.  A  om J-^^•  —  8.  B  »Uwj.  —  9.  A  io^l  [js-n-^^,  —  10.  A  l-^-»^..  — 

11.  A  .o/^J-  "~  ^^-  ^  i--rr'^^-^-  —  13.  B  <jJ>j.  —  14.  B  ^^^t^ä-st^.  —  15.  A  IjU.  blj^  B  ä^W. 
—  IG.  B  om.  ^-^^  Ui.  —  17.  B  ^^oU.  —  18.  B  *^-tr^— '.  —  19.  A  ^^>  B  Ls^.  —  20.  B 
^llO!     jU.  —  21.Bliv*J.. 

5  \  J     -^ 


SEPTiEME  .jouu  DE  HATOUR  (3  novembrc). 

Ell  ce  joiir  moiirut  martyr  saint  Georges  (Djirdjis)  rAloxandiiii  [El  Is- 
kandaräni).  Son  pere  etait  un  negociant  d'Alexandrie  {El  Iskandavyah)  :  il 
n'avait  pas  d'enfant.  II  assista  a  la  fete  de  la  consecration  de  Teglise  du 
Saint  atldete,  grand  parmi  les  martyrs,  Mar  Georges  de  Lydda  [Lodd),  le  7  du 
mois  de  Hätour,  et  il  demanda  au  saint  d'interceder  pour  lui  aupres  du 
Seigneur  afin  (|u'il  lui  accordat  un  enfant.  Dieu  accueillit  sa  priere  et  lui 
donua  un  iils  qu'il  appela  Georges.  La  niere  de  ce  saint  etait  soeur  d'Arme- 
nius  {Anndjiijous),  gouverneur  d'Alexandrie  Ses  parents  nioururent  et  il  resta 
cliez  son  oncle  maternel.  II  etait  alors  Age  de  vingt-cinq  ans.  II  elait  chari- 
table  pour  les  pauvres,  compatissanl,  vertueux  ami  de  Teglise.  Armenius  avait 
une  fille  unique.  Un  jour  eile  sortit  avec  ses  compagnes  pour  se  diverlir.  Elle 
renconlra  hors  de  la  ville  un  couvenl  oii  se  cacliaient  des  moines  :  ils  clian- 
taient  melodieusement.  Leurs  liymnes  lui  penötrerent  dans  le  coeur  et  eile  se 
mit  a  interroger  le  jeune  homme,  son  cousin  Georges,  sur  le  secret  de  ce 
langage.  11  commen(^a  ä  lui  en  faire  connaitre  et  comprendrc  la  significatiou 


lol.  46  r 


[181]  7'   HATOUR  (3  NOYEMBRE).  257 

JJ^\  cX^'^\^\j^  z^^^  ^b  ^\  ^^  "^^  J^  o^^  ^  V^iL^j  \^.  ^oUi- 
Ui^  A;ipj  <<^  1^'Ul.l  j  ^\  jl^  ^^\^ y^  .jrrjr  J^  "V^-^^^  ^-^'^  ^^V^^ 

^^j^^  ^^  ^:>^\  ^^-J^H-  -^^  ^k>--  '*V-^  ^^  ^^  ö^J  ^^V^^  ^^  J^J 
«^  «cJU>.j   ^'^i-u^   Zj^\^   cX^j\   (J-^'M   -^^  ^^^^   *-:^^  ^   ^-^-^   J^   ^^"S 

1.  B  om.  —  2.  B  lif^.  —  3.  B  .^•^r^'^'-  —  4.  B  o/n.  l^'^  C^i^U.  —  5.  A  U_.j!.  — 

6.  B  om.  —  7.  B  |^iS'  Mj^.  —  8.  B  l^Jd.'.   —  9.  A  U-j.  —   10.  B  »J-^^.  —  11.  B 
VäJI.  _  12.  om.  B.  —  13.  B  add.  ^JiJ'.  —  14.  A  L;.::;^.  —  15.  om.  A.  —  IG.  om.  A. 
—  17.  B  v^iUr»..  —  18.  om.  B.  —  19.  B  ij ,  JJ^'.  —  20.  B  .5^^  —  21.  A  om.  —  22.  B  om. 
....  Jj^.  —23.  B  W5L-C. 


et  Uli  apprit  les  cliatiments  (|u'encoiirent  les  pecheurs  et  les  regrets  qii'exci- 

tent  les  justes.  Quand  eile  revint  pres  de  soii  pere,  eile  lui  fit  savoir  qirelle 

etait  cliretieiine  et  croyait  ä  Notre-Seigneiir  le  Messie.  11  la  flatta  et  clierclia 

ä  la  seduire  ,  mais  eile  ne  se  rendit  pas  ä  ses  paroles.  Alors  il  ordonna  de 

la  decapiter.  On  lui  traiicha  *  la  tete  et  eile  re?ut  la  couronne  du  martyre.  *füi,  46  10 

On  apprit  au  gouverueur  que  c' etait  Georges  la  cause  de  la  revolte  de  sa  fille. 

II  le  fit  saisir  et  torturer  cruellemeut.  Puis  il  l'envoya  ä  Antinoe  {Ansind). 

La  il  subit  toiites  sortes  de  tourments;  ä  la  fin,  on  tranclia  sa  tete  sacree  et 

il  regut  la   couronne   du  martyre.   II  y   avait  lä  un  diacre   nomme   Samuel 

(Samouil)  :  il  recueillit  le  corps  du  saiiit  et  l'emporta  ä  Memphis  {Manf).  A 

cette  nouvelle,  la  femme  de  son  oncle  Armenius  envoya  chercher  son  corps 

et  le  reunit  ä  celui  de  sa  fdle,  la  martyre,  ä  Alexandrie.  Que  leur  intercession 

soit  avec  nous!  Amen. 

En  ce  jour  mourut  aussi  martyr  saint  Abä  Naharouali '.  II  etait  des  gens  du 
pays  de  Phiom  (Fai/oiun)  et  craignait  beaucoup  Dien.  (^)uand  il  apprit  les 
histoires  des  martyrs,  il  alla  ä  Alexandrie  {El  hkandaryah),  voulant  y  mourir 
au  nom  de  Notre-Seigneur  le  Messie.  Une  voix  lui  dit  en  senge  :  «  II  laut  abso- 
lument  ({ue  tu  ailles  ä  Antioche  {Antdkyah).  »  II  reflechissait  cominent  il  pourrait 

1.  Assemani  :  Lucius. 


258  SYNAXAIRK  ARABE  JACOBITF:.  [182] 

aa^j  j.ii>t^  ^':>^^  '~^iJi  J^j^  ^y^  ^  v^„  j^j  ^'^  J'  <y^,  ^  j^  J-^„ 

^^Ij  düUI  ^_^1^>U^  ^U^^^jlj  ^Ikl^;^;^^  jl  ijA^^VI  j^  a::^^!  ^ 

u^  jjd,!  ^^  ^^-i*)l  ^y\  ^^-^  ^^  ^"*u^  ^(*-*j  ^^^  p^  '^^^-^  (*"'  cy.^ 

üj^^oÄi^^  ^^  J^^j  o:^^^  C:^-'  jU*Jl  ^jjj  jUl  ^^J^v^  ^^-?  i^j-Vi 

^  is^j  ^A^   ^^J^U   du  ^^,^^>^\  ^^y,  jy^^  o^"b  ^^^•^.    ^'^  ^r^\^ 
22^1  U^  ^^  j^<r    <^^-i    ^^    ^^>^.    ^4    J^    ^^-^    crf'J^ 
•^25      j^j  IJ^  jl^  '^"^j,^"  ^„-^  ^^^^  ^r•  ^^  cTl-^^  ^"^^  C"^"  ~^^-^  "^-^ 

1.  B  o/«.  —  2.  B  ^yJl.  —  3.  B  om.  —  4.  B  ji^U.  —  5.  B  »jij  ^^cj.  —  G.  A  ^^^^j. 
_  7.  B  s^^.  —  8.  A  om.  >JUÄ;i>  *-U.  —  D.  A  J.J.  —  10.  B  ^j^^^-.  —  H-  A  ;J:>/^'-  — 

12.  A  3>^^ 13.  A  jj^.  —  14.  B  Li'lkj'j.  —  15.  B  om.  —  16.  A  om.  —  17.  A  J-^i;.;:^!. 

—  18.  B  -säUs'^'.  —  10.  A  3-d.!.  —  20.  A  om.  —  21.  A  om.  —22.  Hanc  com/n.  om. 
Ludolf.  —  23.  A  om.  —  24.  A  -^.  —  25.  B  .,'i'  ' J^.  —  20.  om.  B.  —  27.  A  LiLC.  — 
28.  om.  B.  —  20.  B  J^^-  —  30.  B  bL*j. 

y  aller  et  clierchait  uu  vaisseau  pour  s'embarcjuer.  Alors  Dieu  lui  envoya  son 
ange  Michel  [Mikhdyil),  qui  le  porta  sur  ses  alles  d'Alexandrie  ä  Antioche  et 
le  deposa  devant  Fempereur  Diocletien  {Diqlädijänous).  11  confessa  le  Christ; 
Tempereiir  l'iiiterrogea  sur  son  nom  et  son  pays  et  fut  surpris  de  sa  presence. 
U  lui  offrit  des  presents  et  des  vetements  d'iionneur.  Mais  le  saint  refusa; 
ensuite  il  le  mena^a,  mais  Tautre  n  y  fit  pas  attention  et  ne  h'  craignit  pas. 
Alors  Diocletien  ordonna  de  lui  faire  subir  toutes  sortes  de  supplices  :  tantöt 
on  lacha  contrc  lui  des  betes  feroces;  tantot  on  le  brüla  dans  le  feu ;  tantot 
il  fut  mis  sous  un  pressoir,  on  le  fit  bouillir  dans  une  chaudiere;  ä  la  fm  on 
trancha  par  Fepee  sa  tete  sacree  et  il  obtint  la  couronne  du  martyre.  II  fut  une 
compcnsation  de  la  foule  des  martyrs  d'Antioche  qui  perirent  en  Egypte  [Misr) ; 
*füi.'.<;v  .  en  effet  ce  saint  etait  *  d'Egypte  et  il  subit  le  martyre  ä  Antioche.  11  arriva 
que  Jules  d'Aqfahas  [Youlyds  d  Aqfahasi)  se  trouvait  la  :  il  prit  son  corps  et  le 
fit  transporter  dans  son  pays  avec  de  grands  honneurs  par  deux  serviteurs 
qui  lui  appartenaient.  Que  son  intercession  soit  avec  nous !  Amen  ' . 

En  ce  jour,  aussi,  s'endormit  dans  le  Seigncur  le  saint  pere  AnbA  Mennas 
[Mind),  eveque  de  la  ville  de  ThiriouT  (Tami).  Ce  saint  etait  des  gens  de  la 
ville  de  Samannoud  :  il  etait  fds  unique.  Ses  parents  craignaient  Dieu  et  agis- 

1.  Celle  commemoralion  manque  dans  Ludolf. 


[183]  7«  II ATOUR  i3  NOVEMBRE;.  259 

Ju=^  U^  ''^Vl  U*  Ji  V:"^  ^^  ^^^   ^.  ^'^^-^^  ^^  O-*  ^^^-^J  VjJ^ 

Ju*  jl  Ü  ^,  V  l^  JUJ  lL.^J\  J  ^j^sJ^  S}^  -uj  S^  c^i^U  ^-iU:^_ 
i^L^L"   c.^r   1*^^^   ^^^  ^.--V   ^^l;L^  U^V   ^JUl  j  j-:>-;j   jU^^   JUl 

J^  ^^dUi  jl^j  jU"^  y}  ^^^.-^^  J-^  J\  ^yi  ^}  c-'La  j^^j  ^.ja:<^V1  cjw, 

1.  A  *j^'^1nöj  *^_j~9  3.  —  2.  A  *^C«Jj.  —  3.  B    Q*Ä.  —  4.  A  *^^-  —  5.  B    ,'^_u;.. 

—  6.  B  arft^.    .,üpi.  —  7.  A  l^^j^j.  —  8.  A  *>-0j.  —  9.  A  om J^-^  Jj.  —  10.  A 

i,,^.  _  11.  A  yü^..  —  12.  A  om.  —  13.  A  *3«.)l»^^!.  —  14.  A  ]j*i\^_  ^^^3-  —  ^5.  A  m^^^ 
LjI^.  —  IG.   Badd.  ^^r'-  —  17.  A  *^jü.   —  18.  A  \j^Jj^  \y^^.  —   19.  A  om.  —  20.  A 

^^'.  —  21.  o/«.  A.  —  22.  B  Jjc:->.  —  23.  B  ,.^'.  —  24.  A  »»-IL  Lj'5'  *^J^.  —  25.  om.  A. 

—  26.  B  om.  j.  —  27.  om.  A.  —  28.  B  om.  .Lo  ^JJl.  —  29.  om.  B.  —  30.  om.  A.  — 
31.  o/«.  B.  —  32.  B  ^U^.  —  33.  A  **Xvi.  —  34.  B  ^;K 

saient  comme  les  meines  dans  leurs  jeünes,  leiirs  prieres  et  leur  ascetisme, 
si  bieii  que  leur  reputation  s'etait  repandiie  parmi  les  peres.  Ils  marierent 
leur  fils  contre  son  gre,  mais  il  accepta  la  chose  par  obeissance  poiir  son 
pere.  Quand  il  alla  trouver  sa  femme,  il  convint  avec  eile  qu'ils  garderaieiit 
leur  virginite  et  leurs  corps  dans  la  purete.  Ils  pratiquaient  de  nombreuses 
devotions.  Ensuite  il  desira  mener  la  vie  monastique  et  il  dit  ä  sa  femme  :  «  11 
ne  convient  pas  que  nous  agissions  comme  des  moines  tandis  que  nous 
sommes  dans  le  monde  »  —  car  ils  revetaient  des  cilices  sous  leurs  vetements 
et  passaient  toute  la  nuit  debout  ä  veiller  en  priant  et  en  recitant  les  livres 
divins.  Apres  cela,  il  lui  dit  adieu  et  s'en  alla  au  couvent  d'Anbu  Antoine 
{AntounyoKs)  dans  le  but  de  s'eloigner  de  ses  parents,  qui  le  cherchaient  par- 
tout avec  Taide  du  prince.  Avec  lui,  se  rencontra  lä,  dans  la  vie  monastique, 
Anba  Rhayil  qui  devint  patriarche  de  la  ville  d'Alexandrie  {El  Iskandaryah) 
(743-767).  De  lä,  aussi,  ils  vinrent  ä  la  montagne  de  saint  Macaire  {Abou 
Maqdv)  :  c'etait  au  temps  des  deux  astres .  lumineux  Abraham  (Abvaäm)  et 
Georges  (Djäourdjah).  Ce  pere  Anbä  Mennäs  fut  pour  eux  un  fils  vertueux;  il 
habita  pres  d'eux,  redoublant  ses  actes  angeliques  et  profitant  de  leur  science 


PATU.   OR.   —  T.   III. 


19 


om. 


260  SYNAXAIRE  AKABE  JACOBITE.  [184] 

'  foi.  47 1-".  ^i  j^j  a!.vr^  t>jVl  ^  ^y.^  -^Isls  ^Uj  J  A>^^  *  ^IVi  ^_^,   ^Jj  jlkjüi 

*— ^^"j  jj^J  t^J  ^-^  ^"^'^  "^  '  J^9  d^;^^kJl  a::^^  ^a  J-wj  4jUi^^^<^Uj  ^iüL-Vl 
j^^l  ^  ''(.j^-^  ^^^  '^p-Uai  4JJI  ^  ^Vl  Iaa  jl  «^LV^  ü^^isLs  ^Ji  jl^  ^ 

^'^aJI  lyl   ^^*1  ^>^1  <ijUi  ^«f-  bj^j   j^Vl  ^r^.^  J  ^  >-i^.  j^^  ^^  (_^ 

1.  ß    ^ü.  —  2.  B  ^Ul.  —  3.  om.  A.  —  4.  B  ,..J=Li.Ji.  —  5.  A  LsUiÜ'.  —  6.  B  «Ur^. 

—  7.  A  Jv^3.  —  8.  B  <>ILU.  —  9.  B  ft^_^j.  —  10.  om.  B.  —  11.  B  ^^i  'Pa>  ^J'  i>;:oJ.^, 

—  12.  A  ^<ü.  —  13.  B  ^y.'     J^..  —  14.  sie  A  et  B;  lege  jsy.  —  15.  A  ^Li  B  |yl|.  — 

1().  A  om xUl  ^.^  ^J^^.-  —  i7.  A  !yi^j.  —  18.  A  'j^li^;.  —  i9.  B  Uc.  —  20 

A.  —  21.  A  om.  ^.  —  22.  B  ^1.  —  23.  B  ^^'.  —  24.  B  ^j^XvC^l.  —  25.  A  J^y 
26.  B  ^w^:>b-.  —  27.  o/;^.  A. 


et  de  Icur  devotion.  II  surpassa  par  sa  piete  beaucoup  de  religieux  et 
fol.  47 1".  Abraham,  Georges  et  d'autres  peres  Tadmiraient.  Satan  Tenvia  et  im  joiir,  *  il 
le  frappa  aux  deux  pieds.  Le  saint  demeiira  eteudii  sur  le  sol  pendant  deux 
iiiois  :  apres  cela,  Notre-Seigneur  le  Messie  le  releva.  II  rugissait  comme  iin 
lioii  contrc  Satan.  Puis  le  Messie  Tappela  ä  la  dignite  d'eveqiie.  Des  envoyes 
du  patriarche  vinrent  le  trouver,  mais  la  cliose  lui  fut  tres  penible  :  il  pleiira, 
s'allligea  et  gemit  de  quitter  le  descrt;  les  peres  le  calmerent  en  lui  disant 
que  cet  ordre  venait  de  Dieu.  Alors  il  lui  obeit  et  partit  avec  les  messagers. 
Le  patriarche  le  fit  eveque  de  la  ville  de  ThmouT  et  Dieu  lui  donna  le  pouvoir 
de  guerir,  si  bien  qu'on  lui  amenait  quiconque  etait  malade,  il  priait  le  Sei- 
gneur  pour  lui  et  le  guerissait.  II  reout  aussi  en  don  la  connaissance  des 
choses  cachces  de  sorte  qu'il  connaissait  tout  ce  qui  etait  daus  res})rit 
d'autrui.  Tous  les  eveques  des  villes  voisines  vcnaient  le  Irouver  pour  le  cou- 
sulter.  Les  foules  se  succedaient  de  toutes  partsaupres  de  lui  pour  entendre  sa 
parole  et  son  enseignement  :  il  fut  le  pere  (spiri(uel)  de  quatre  patriarches  et 
leur  inqjosa  les  malus  ä  leur  consecratiou  :  ce  sont  Anlj;i  Alexandre  [El  Iskan- 
daros)  (70^5-726),  AnbA  Cosmas  {Qozmä)  {7'2{j-7'27).  AnbA  Theodore  {Tdoudoros) 


[185]  l'  IIATOUR  (3  NOVEMBRE).  261 

^L^Xj'^\   -'^LwaIJI  iUVi    J  ^.l''  ^^'j-^i.  j^  jvfcl^jlj  ^<^^  ^'Y^^^j  ^J'  J 
^^:_^^.M^I   p_^-j   "^LäVIj   loj  ^'JisJl  (n^^^   f*^'^  (v"  ^^LäJVi   tl^_Ji   l^^lLft^   jlj 

^  <,lJi  A»   (*Äj)ij   ^  -♦^.>^^J  ^.-^j   (»irt^^U  ^AAÜiJ    ^\.x>-  \yy»~j   ».^^jjjl  ,*r*^  ^"^ 


6 


i'^J  i'^AjVl  Jl  l:^ 


-uJl  i*_^*^  ^r>=^'b  ^^  (i  ^"'^tiül    J^üJl  jJ^Ul   otVlj  ^tU«Jl  j^^  ^^  ^r:^  '^*^(5,^r* 

1.  A  om.  J.=ff-*-M  iJ.  —  2.   A   *^J^j.    B  äer.    *^^U!j.  —  3.  om.  A.  —  4.   o/?2.  B.  — 
5.  B  om.  l^Tj  l^j.  —  6.  o/H.  A.  —  7.  B  om.  J^'  J.  —  8.  B  !ij>.  —  9.   om.  B.  — 

10.  om.  A.  —  11.  om.  j^-^Jii  y^^^.  —  12.  om *»»jL.  —  13.  B    «j-jÄiÄj.  —  14.  A 

am.  Jö  ,'£'.  —  15.  ofu.  B.  —  16.  B  o/«.  -o'^!  J'.  —  17.  Ludolfus  om.  haue  comm.  — 
18.  A  o/?2.  —  19.  A  om.  —  20.  B  ^^'.  —  21.  B  add.  ^^\  J^\.  —  22.  Pro  ioüliJ! 
A  Ärt^e«  > .oLs^lj.  —  23.  B  om,  ...  l3jx^'.  —  24.  om.  B.  —  25.  B  d-^^f. 


(727-743)  et  Anbä  Rhäyil  (743-767),  patriarches  d'Alexandrie.  Qiiand  Notre- 
Seigneur  le  Messie  —  gloire  ä  lui  —  voiiliit  le  transporter  hors  de  ce  monde 
perissable ,  il  lui  apprit  son  depart  eii  esprit.  11  envoya  cliercher  tout  le 
peiiple  qiii  relevait  de  son  siege,  Finstriiisit  de  sa  mort  et  l'avertit  de  rester 
fidele  a  la  sainte  foi  orthodoxe  et  d'observer  les  preceptes  evangeliques.  Puis 
il  le  remit  a  son  pasteur  veritable,  Notre-Seigneur  et  notrc  Dien,  Jesus  le 
Messie,  et  il  partit  de  ce  monde  passager  vers  le  Messie  eternel  —  gloire  ä 
lui  —  qu'il  aimait.  Tout  le  peuple  gemit  de  sa  perte  et  s'affligea  extremement 
d'etre  prive  de  son  pasteur,  son  directeur,  son  pere  apres  Dieu.  On  lui  fit  des 
funerailles  convenables  et  on  le  plaga  dans  un  endroit  qu'il  avait  prescrit.  (^ue 
ses  saintes  prieres  soient  avec  nous  eternellement !  Amen. 

En  ce  jour,  nous  celebrons  aussi  la  commemoration  de  l'eglise  du  glo- 
rieux  saint  Mar  Georges  (Djirdjis)  le  Grand,  ä  Lydda  [Lodd),  et  celle  de  sa  con- 
secration,  ainsi  que  de  ce  qui  s'y  produisit  en  fait  de  merveilles  et  de  prodi- 
ges  qui  stupefient  les  intelligences  et  sont  celebres  sur  terre  et  sur  mer,  avec 
l'aide  de  Notre-Seigneur  le  Messie,  tellement  que  l'empereur  infidele  üiocle- 
ticn  {Diqlddydnoui),  ayant  appris  l'erection  de  cette  eglise,  *  envoya  un  chef  du  *  loi.  i;  v. 


262  SYNAXAIUE  ARABE  JACOBITE.  [186] 

^.AiJLj   ^^^jLiJl   ^'(^j^^   Iajj   "^^^^.^^^  (^jU   ^.AüJI   ^ijya    aJ   ^_^JJ1  ^UiaJI   Jl 

Is-o^  ial-^J  ^*^<U.ij  -cIä  C^y^^  ^-^J^  Ä-Li  "CLiiS  jvU  Jj  'Ulj  J  »^'jj  Ä*i^ 
^jLo  -->AiLJl  -iy^  jV  <W^>-  diu  jl  Ij-J^  *^V  (**^%  ^J\  \  '^y^^  AjIä^I  i_^)uj>i 
^y>Jd    ^J-^^    ^o-iäc-    ^U..    :^U    ^^  ^^Jki^\    (j    ^IVi    (jis*    J   ,^^^   jfi>       ^r^    cr?"-^ 

4[fco  '^^'wIäJLj  »Jlj  i'  (v5C..w».Jl      kS^^Y-i^  (j"}^^      '-^'^y)  (J^-J  jT*^     ^^  '-'^^^  r^ 

1.  B  ^\y  —  2.   ow.  A.  — 3.  B  ^^.  —  4.   A   om.    ...^.U.  —  5.  A  ^^C^^x^L  — 

6.  oin.  A.  —  7.  A  om ^-^-'.  —  8.  B  ^>j^.  —  9.  o/m.  B.  —  10.  A  om Jj.  — 

Jl.  oni.  B.  —  12.  A  o/«.  iJ  l^'^'-r-  —  J^^-  ß  W^-  —  i^-  ß  o/M.  (3^j"^^'   (J.-  —  15.  A  om. 

^Jjj     ^Jb.ibl£5.>.—  16.  B  v_^.^.  —  17.  A  o/M jS^i..  —  18.  A  ^.  —  19.  /Vo 

,,iX3J5  ^VxSi^  A  Äaie^  L^vO!  ^J-v  ■i-*^^^  -■*  c-^"-»  -^^-  —  -0.  oi7i.  A.  —  21.  B  'J'«. 
—  22.  A  l^v^.  —  23.  o/M.  A.  —  24.  om.  A.  —  25.  B  C^ar^L.  —  26.  A  loU-fj.  —  27.  A 
om.  j^vJ!  ^.^.Syl'l  f^  add.  ^,--a3!.  —  28.  A  om.  ^rr^\  ^X^. 

nom  d'Eucheus  {Aouhyous)  avec  des  soldats  poiir  la  detriiire.  Ce  chef  arriva 
lä,  daiis  Torgueil  de  son  coeur,  monta  vers  la  chapelle  (?)  oü  etait  l'image 
du  Saint  Mär  Georges  et  se  mit  ä  railler  les  chretiens  et  le  saint.  II  avait  ä 
la  main  iine  baguette  dont  il  frappa  la  lampe  qiii  etait  devant  l'image  du 
saint  :  il  la  brisa.  11  s'en  detacha  un  morceau  qui  tomba  sur  lui  sans  qu'il  le 
süt;  il  fut  pris  d'etourdissement  et  de  tremblement,  recut  une  blessure  ä  la  tete 
et  tomba  a  terre  prive  de  sentiment.  Ses  compagnons  le  prirent  pour  Tem- 
porter  dans  leur  pays,  car  ils  savaient  que  tout  cela  etait  arrive  par  saint  Mar 
Georges.  Un  jour  qu'ils  etaient  en  route,  il  mourut  ignominieusement  et  ils 
le  jeterent  dans  la  mer.  Quand  l'empereur  infidele  Diocletien  apprit  cela,  il 
entra  dans  une  violente  colere  et  songea  ä  aller  lui-meme  ä  l'eglise  et  ä  la 
detruire.  11  crut  (|ue  Dieu  lui  permettrait  de  le  faire,  mais  le  Seigneur  le  frappa 
de  cecite  :  les  gens  de  son  empire  se  souleverent  contre  lui  et  Dieu  lui  enleva 
sa  royaute.  Apres  lui  regna  le  pieux  Constantin  {Qoslanlin)  (pii  ouvrit  les 
portes  des  eglises  et  fernia  Celles  des  temples.  Le  monde  se  rejouit  ainsi  que 
les  eglises  et  particulierement  celle  de  Tillustre  mariyr,  Tastre  brillant,  Mar 
Georges,  Tetoile  du  matin.  Que  son  intercession  soit  avec  nous!  Amen'. 

1.  Celle  commemoration  manque  dans  Ludoll". 


[187]  8"  IIATOUR  (4  NOYEMBRE).  263 

jjül  j^^r-=t  pAj  ^^^  o^  p^  -^1  J<)j  ^i^  ^~^J^j  juvi^  ^jjblj  jy 

<u.  (^  A^^  J50j  ^_^^j  1a^  Jli^  j^j  «^_^^  ^}^  ^\J^\3  ^-^  t>  ^^^  ^-^ 

jy^^^j  c>="^'.  (*rVj^  J^^J  ö-^^.  J->^.J  or^^*.  fr*-^^-?  ^-^.  ^^^^ 
I3d)j^:>^    ^  S^    ^jVlj    -\^^\    sl>jjlUl    ^Jl    ^ja;    ^j-^-    ^ja5    J^ÜlS 

1.  B  om.—l.  B  ow.  —  3.  B  om.  ^^J'  U^J^  J,.  —  4.  B  y^'^  et  add.  Jj>UJt.  _  5.  B  c>/^ 
—  G  A  ^,-<  —  7.  B  ,11)1.—  8.  A  .,  Ux^--.  —  9.  B  L'W.  —  10.  o/«.  A.  —  11.  Apoca- 
////)Sis,  IV.  —  12.  B  JUj.  —  13.  Isaie,  vi,  1  et  sqq.  —  14.  A  rr^'j^l  —  iö.Psalmi,  xcix,  1. 


HuiT  DU  Mois  BENi  DE  HATOUR  (4  novembrc). 

Ell  ce  jour  a  Heu  la  commemoration  des  quatre  animaiix  incorporels  qui 

portent  le  siege  de  Dieu  comme  le  temoigne  TApocalypse'  {Ahou  GhaJamsis)  : 

Je  vis  au  milieu  du  cid  im  grand  tröne;  celui  qui  siegeait  avait  comme  Veciat  du 

cristal;  et  je  vis  au  milieu  du  tröne  quatre  aiiimauxremplis  d'yetix  :  l'un  ressemblait 

ä  Uli  Hon;  le  second  avait  la  face  dun  taureau;  le  troisieme  etait  pareil  d  un  komme 

et  le  quatrieme  d  un  aiglc.  Cliacun  d'eux  avait  six  alles  et  tous  criaient  nuit  et 

jour  :  Saint!  Saint!  Saint!  le  Seigneur  Sabaot!  le  ciel  et  la  terre  sont  remplis  de  ta 

gloire  sainte! —  Le  prophete  Isaie  (Icha^ja)  a  dit  :  J'ai  vu  le  Seigneur  Sabaot 

assis  sur  un  tröne  eleve;  *  la  maison  etait  taute  remplie  de  sa  gloire;  autour  de  lui  se  *  foi.  48  i°. 

tenaient  debout  les  seraphins,  et  il  etait  tres  eleve  et  redoute.  Chacun  d'eux  avait  six 

alles;  ils  voilaient  leur  face  avec  deux  ailes,  volaient  avec  deux  alles  et  cachaient 

leurs  pieds  avec  deux  ailes.  Ils  criaient  :  Saint!  Saint!  Saint!  le  Seigneur  Sabaot! 

les  cieux  et  la  terre  spnt  pleins  de  ta  gloire-.  Le  prophete  David  (Ddoud)  a  dit  : 

//  est  assis  sur  les  Cherubins;  la  terre  tremble\  Le  prophete  Ezechiel  (i//r^j/r//) 

1.  Apocalypse,  iv.  —  2.  Isafe,  vi,  1  et  suiv.  —  3.  Psaumes  xcix,  1. 


204  SYiNAXAIRE  ARABE  JAGOBITE.  [188] 

J^J  ^Jy.J  hyj  "^h^  ^/"i  ^'^  <:^-  V-?  '^-*-^'^  a-*^^'  ^-'-^  ^J-'  ^c5^^  ^^^^ 

l^»j  >  J-Vi*  ^1  \^_C«  ^j  ks^l=>~\  <C^j  iS^^J  Ajüjl  -*o-lj  ci-^Jj  j^l  "^  oI^Ij-ä)! 
L^üJI    J^L'ls    '  A,U1    ^y.^    ^y>yU!^j    ^j)i\j    Cj^\j.^   '^>jVl    \j^:>ii^j    L^V   ''o^Jlj  i  iüJlj 

^OjL<3L  ^UVI  \j>^^  %^U  ^->31  j^^lr^  .::o^  IIa  ju^j  J501  J^_U  ^Jl  dO« 
^^J50l  Ja:U  ^Jl  dUU  ^Hy^Ül  j^m?'  J^Jl  ^L«  Pj.»^  C:^^  j:...^j  l^^UÜl  jU^^lj 
V^^  ^'^^  ■^^^_y^  ^jVi  ^•''^Vjjb  ^^^^  b-V^  ^ycJlj  <iL:*Jl  ...j:^!  ^^  ^j 
x-Vi  "^jj  \r^^  ^j^  ^  J^.  jLjVI  ^^  iLiiJl  J  ^^^^  <^  or"^  (*r^ 
^Ij  i''j^ii  J  JL  ^1  ^jj  i-yV'^  J  -^^  -^y^^  ^JJ  cr>->^^  J  JL. 

1.  B  ^\.  —  2.  A  ^j^-^.  —  3.  om.  A.  —  4.  A   .^..'.  —  5.  Ezechiel,  i.  4  et  sqq.  —  0.  B 

«c?^.  i^LOL.  —  7.   ow.  A.  —  8.  A  O-^.  —  !).  B  Ui-bJJ.  —  10.  B   ,LOl.  _  H.  A  om. 

....  C^.^  vJUx,sv».j.  —  12.  Apocalypsis,  xix,  1  et  suiv.  —  13.  ow.  B.  ■ —  14.  Pro  ip^a.    .^ 

yU!  A  /mZ.e^  'kj^^  J..  —  15.  A  Cl^liL^'!.  —  10.  A  ^j'^-M.  —  17.  A  ac^rf.  Ji---.  —  18.  B 

!JUj.  —  19.  B  A)\    .'jJ   ^J:^..  —  20.  add.  j-^-b' 


a  dit  au  sujet  de  ce  siege  :  J'ai  vu  un  vent  qui  soii/JIait  du  cid ;  il  s'y  troiivait 
im  nuage  tfui  rrnfcrmait  du  feu,  de  la  himihre  et  des  eclairs.  Parmi  les  ani- 
maiix  il  ij  avait  comme  Vimage  d'iiu  komme.  C/iaciin  d'eux  avnit  quatre  faces 
et  six  ailes;  ils  s\ivaiiraient  rapidement  en  avant  et  ne  se  faliijuaient  ni  um't  ni 
jour  de  lauer  Dien* .  ienn  [Youhannd)  TEvangeliste  a  dit  :  J'ai  entendu  une 
mix  qui  disait  :  AUeluia!  Le  satut,  lu  force  et  la  Ix'nediction  a  untre  Pieu.  Les 
quatre  animaux  et  les  vingt-quatre  vieillards  se  prosternerent  en  disant  :  AUeluia. 
Le  Seigneur  regne  et  tient  toute  ehose.  Ensuite,  j'entendis  iino  voix  du  trone  qui 
disait  :  Grands  et  petits,  louez  notre  Dieu ,  AUeluia!  J'entendis  la  voix  d'une 
troupe  jmreille  au  tonnerre,  qui  repetait  :  AUeluia!  le  Seigneur  regne  et  tient 
toute  chose^.  Beaucoup  de  livres  anciens  et  modernes  temoignent  de  la  dignite 
de  ees  quatre  animaux  :  le  Seigneur  les  a  places  pres  de  lui  pour  Tinter- 
roger  sur  les  creatures  :  Celui  ä  face  d'homme  Tinterroge  sur  le  genre  hu- 
main;  celui  a  face  de  lion  Tinterroge  sur  les  animaux  sauvages;  cchii  ä  face 
de  taureau  sur  les  betes;  celui  ä  face  d'aigle  sur  les  oiseaux;  ils  sont  proches 
de  Dieu  plus  que  toutes  les  puissances  Celestes.  Les  docteurs  de  l'Eglise  ont 
conlirme  Ii'ur  commemoration  et  on  leur  a  hati  aujourd'hui  des  eglises  oü  ils 
demandeut  poui"  le  genre  humain.  Quo  leurs  prieres  soient  avec  nous!  Amen. 

1.  Ezechiel,  i,  4  et  suiv.  —  2.  Apocalypse,  xix,  1. 


[189]  9-^  HATOUR  (5  NOVEMBRE).  265 

jl  l-clä  ^H^  ^=^j  l.i^\  J   'J^  '-*c>r^^  ^"^*  ^^  ^  "^'^   ^>^^  ^-  ^>*-^^  ^ 
^  M;li   Li^A-«  ^-^.Ij  dLi-J^jl  Ai  c.::^  'J\  ^  ^A>  ^j  l  MJli  ^Ül    Jl    ^cAj_ 

^*lJ1   bJjb    (_5-^"J   (^"^   L?>^   J^   (.5^  ''JliLJi   1-Ä&   ^*-^   i^jV  Cj_-uJi  ^i  jjiL;! 
<£.  ^  Jls   ^ÄJl   JUJl  J^J\  J\  ^^j   ^1>.A,J1    ^1    ^^Ji}\    Jj;    ^Ä_^Ä   ^^rr^^ 

yi^\   Jisj  i_i^  ^Äjb  JIaJ^    *.a>^  Uis  liUl  ^->-j^  (^ÄJl  ^  ^^1  ^JÜi  aJ  Jls  "uijü 

1.  //awc  commemorationem  om.  A,  Assemani,  Ludolf,  Mai,  Wüstenfeld,  Malan  et 
vers.  aethiopica.  —  2.  B  iler.  ijt  ^^Ä'  L»  l^lsl,  —  3.  B  J^-''.  —  4.  B  itev.  IIjJ^',  — 
5.  B  JUJ!. 


NEUVIEME    JOUR   *   DE    IIATOUR    (5  nOVCmbre).  *fol.  48v°. 

Ell  ce  joiir',  sachez,  mes  freres,  qu'il  y  avait  un  devot  dans  le  desert.  II 
se  mit  ä  invoquer  Dien  :  «  Seigneur,  rends  mon  äme  contente  si  je  t'ai  satis- 
fait.  »  II  vit  un  ange  qni  Ini  dit  :  «  Tn  n'es  pas  encore  comme  le  fruitier  qni  ha- 
bite  dans  teile  ville.  »  Le  vieiliard  etonne  se  dit  :  «  Voici,  je  vais  aller  dans  cette 
ville  pour  voir  comment  les  oeuvres  de  ce  fruitier  surpassent  mes  oeuvres  et 
meselTorts  de  ces  nonibreusesannees.  »  II  descendit  vers  la  ville  et  alla  chez  le 
fruitier  que  Tange  lui  avait  indique  et  le  trouva  assis  en  train  de  vendre  des 
legumes.  II  s'assit  un  peu  pres  de  lui  et  quand  Thomme  voulut  le  laisser  et  s'en 
aller  le  soir,  il  lui  dit  :  «  Mon  frere,  pourrais-tu  me  recevoir  chez  toi  jusqu'ä 
demain?  »  —  Le  fruitier  en  fut  content.  Quand  ils  furent  entres  dans  la  mai- 
son  et  quand  ils  eurent  prepare  la  table,  le  vieiliard  lui  dit  :  «  Mon  frere,  fais- 
moi  une  grace  et  informe-moi  de  ta  conduite.  »  Mais  l'autre  ne  le  voulut  pas. 
Le  devot  reprit  :  «  C'est  le  Seigneur  qui  m'a  envoye  vers  toi.  »  En  entendant 
ces  paroles,  le  fruitier  eut  peur  et  dit  :  «  Pardonne  moi.  Je  mange  chaque  jour 
le  soir.  Quand  ä  la  fm  de  la  journee  je  quitte  mon  travail,  je  prends  ma  nour- 

1.  Ce  recit  qui  n'est  donnr  que  par  B,  manque  dans  A,  Mai,  Assemani,  Ludolf,  les 
Synaxaires  de  Wüstenfeld  et  de  Malan  et  la  version  ethiopienne. 


266  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [190] 

oOj  ^U;  J^\  1-Iä  LI  «L^  j  J15  lijb  ^^\  ^^  L.\i  ,j^\::^^^  <^\  J^\j 
^j.^"  ^jS]\  Li  UJ  -OL  pT  IJjCa  i^<]l  r^\  isAA  ^«r  jy  j_^5C  jl  j^.:^;  ^ 
^JL,  JjLJi  J  ^l=-l  Ji  /^  Jl-2-^  ^x  ^  i  V^:  ^^  ^"^  *"  ^^^  ^^  ^  "^ 
J^l  j.  C,^<JUi   ^11  lyj-A,  ^^  Jl  (^^r^  o-  V^^  ^-^^  ^-^  ^^  -^y^ 

\Xfi>  jy^   yfc  UJj  A^ji   jl  Ji   ^<;^  l^J  ^i^j  «^^  j\r^\   ^^\   ^-V;-?   ^^^J 

^1   l   J  ^J.\  yc,[s  )sy\LJ\    «ü   ^^  J   JuJl  yfc   1a*   ^i^l   Jli   Iaa  ^_jl!1 

1.  Psalmi,  L,  1. 

riture  sur  mon  gaiii  et  je  doiine  le  reste  aux  mallieureiix.  »  Lorsqii'il  ontendit 
ces  paroles,  le  vieillard  se  dit  :  «  Gelte  conduite  est  vertueuse,  mais  eile  ne 
merite  pas  d'etre  placee  au-dessus  de  mes  efforts  peiidant  ces  nombreuses 
annees.  »  Ensuite  il  lui  demanda  :  «  Comment  te  guides-tu  dans  ton  coeur,  cha- 
qiie  jour,  le  matin,  qiiand  tu  te  leves?  »  — 11  repondit  :  «  Avant  dem'asseoir  a 
mon  travail,  je  me  dis  :  Tons  les  gens  de  cette  ville ,  petits  et  grands,  entre- 
ront  dans  le  royaume  des  cieux  ä  cause  de  leur  vertu,  et  moi  seul,  je  recevrai 
en  heritage  le  chatiment  a  cause  de  mes  peches.  Alors  je  pleure  en  disant  : 
Aiepitie  de  moi,  mon  Bleu,  srJon  la  grandcin'  de  in  inisericorde*  :  c'est  ainsi  que  je 
me  guide  toute  la  journee,  et  le  soir,  je  pleure  avant  de  m'endormir,  «  Tandis 
qu'il  disait  ces  mots,  le  vieillard  entendit  des  gens  qui  chantaicnt  dans  la  rue 
et  pronon^aient  des  paroles  futiles.  —  «  Mon  frere,  dit-il  au  fruitier,  si  teile 
est  ta  conduite,  comment  prends-tu  patience  en  entendant  ces  cliants?  —  Mon 
pere,  je  te  le  dis  :  je  n'ai  ni  trouble  ni  doute  quand  j'entonds  ccla.  »  L'autre  re- 
prit  :  «  Que  penses-tu  en  toi-meme  en  entendant  cela?  »  —  11  repondit  :  «  Je 
songe  Sans  hesitation  ([u'ils  iront  dans  le  royaume  des  cieux  et  moi  seul  au 
chatiment.  »  A  ces  mots,  le  vieillard  dit  :  <t  En  verit^,  c'est  lä  la  (vraie)  con- 
duite. »  Puis  il  seprosterna  devantlui  en  disant :  «  Pardonne-moi,  mon  frere,  je 
ne  suis  pas  arrivö  ä  ce  degre.  »  Alors  il  se  leva entoute  litUe  et,  sans  manger  ni 
boire,  il  revint  dans  le  desert.  Que  lours  prieres  ä  tous  nous  protegent!  Amen. 

1.  Psaume  l,  1, 


[1911  9«  HATOUR  (5  NOYEMBRE).  267 

^^1  M  ^  jl^  \Sj^  ljx<^)l\  Sy^jL,  SL.}  Ul  ^Vl  ^_:;-  ^^\  \^  J  ^ 
<.  1^>;  ^_aD1  Iaa  \yjj  o^.^  j^-j  -^j  «^^  ^  6t^'^  ^-^  '^^  "^--^i^  *^^-? 

l^^ki::^!  ^ly  Jl5j  4J1  ^  ^  j->„  <;\  >UIS  Uc  bj  J\j  J^  ^\  a,  ..il^Vl 
jUl  i>  jl^j  ^Ujjl  ^_^Ulj  '^yL<S\  ty^^  JOJ  ^  Ui  A.Ül  jb^^  a;1  <; 

iij  ^LVi  c)^  jj  -^  ^^j  ^^^  '^'-^  -^j^  c^-*^  r^^  "^  ^-^^  ^^-^  '-^^-^ 

dUi  jj  4)1  ^  ^  ^"^.  e$-^^  IJjb  >Ui;  Ut  l::i  ^^1  j  ^^-^  (sie)  y^j 
-j^l  o^Ull  ^Vl  lÄA  ^  lj^5Cü  <o-l^  j^5Cj  isAtU  Ia^Ij  ^'a^^^  v-^  ^^^^ 
jl^  -üV  ^^-^:2^  ^_^  ^Vl  <^^-:ö  jl  o«  Ij^U*  jsa^jU  <^5CJ  11::^  blL^l  >=^  UA^ 
^  ^^•'  Uj  v::^  Ix^   <1  J15  \j^  ^jlJI  dUi   jl   ^Vl  ^  Ul^  ^-^^  -^  ^^:. 


1.  B  om.  hanc  comm.  —  2.  A  .^j. 


Ell  ce  jour '  s'endormit  dans  le  Seigneur  notre  pere  Anba  Isaac  (Isaäk), 
patriarche  dWlexandrie  (686-689).  11  etait  d  une  famille  de  Bourlos  {El  Bor- 
los) :  ses  parents  etaient  tres  riches  et  craignaient  Dieu.  Au  bout  d'iin  long 
temps,  ils  eurent  ce  saiiit  et  en  furent  tres  joyeux.  Lorsqu'ils  l'apporterent 
pour  etre  baptise,  Feveque  vit,  pendant  le  bapteme,  une  croix  de  lumiere  au- 
dessus  de  sa  tete.  11  plaga  la  main  de  l'enfant  sur  sa  propre  tete,  prophetisa 
que  l'eglise  lui  serait  confiee,  et  il  dit  ä  ses  parents  :  «  Veillez  sur  lui  :  c'est 
l'elu  de  Dieu.  »  Quand  il  eut  grandi,  ils  lui  apprirent  Tecriture  et  les  sciences 
spirituelles.  II  lisait  l'histoire  des  saints.  II  abandonna  ses  parents  et  alla  ä  la 
montagne  de  Macaire  {Abou  Maqdr).  II  y  fut  eleve  chez  notre  pere  Zacharie 
(Zakhäryas)  Thigournene.  Un  ange  du  Seigneur  avait  informe  ce  dernier  de 
l'arrivee  du  saint  et  il  l'accueillit  avec  joie.  Un  jour,  un  saint  homme  le  vit 
dans  l'eglise;  il  prophetisa  sur  lui  en  disant  :  «  L'eglise  de  Dieu  lui  sera 
confiee.  »  En  ce  temps-lä,  le  patriarche  chercba  quelqu'un  pour  l'aider  et  lui 
servir  de  secretaire.  On  lui  vanta  ce  pere  plein  de  merites,  Isaac  {hliaq). 
Quand  il  fut  present,  le  patriarche  lui  donna  une  lettre  ä  ecrire  :  il  la  gäta 
a  dessein  pour  qu'on  le  laissat  partir,  car  il  detestait  la  gloire  humaine.  Le 
patriarche,  sachant  qu'il  l'avait  gAtee  ä  dessein,  lui  dit  :  c(  Tu  as  bien  ecrit 
et  tu  ne  partiras  pas  d'ici.  »  Quand  il  sut  qu'il  ne  le  laisserait  pas,  il  montra 

1.  Cette  commemoration  manque  dans  B. 


2G8  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [192] 

jyC;  ^\  ^^\j  w.*^!  ^^jU  j^c^l  d.U^-  ^  ^Li^  ^>^J^  e^  ^-^  crV-i  ^-^^ 

füi.49r».  C;l;U:ulj  S^  ^1-^  V^  ^^f-j  ^;^i-Vl  i„^^j  *  J^^^   ^^   iSJ^  cri"^^ 
^^1  L«.  jyC;-  a;->U  ^>i^   r^"j  ^^j  ^-  6%''  ^>^^  J^  f^b  V„> 

j^Vl  jl  Jü  L>j^lC^\  J*1  ^  ^  jli  ^ÄJl  ^^-j^  ^  P^Ui-i^l  ^- 
^UJ!  ^>^  ^;.  ^  ^  jl^j  ->U=i  *L1  j_^^A£)l  'Vj>  \y\^j  \^  J^  j«  jy^ 
^J^  j3  j.  vi  p^  ^.  (Jj  c^^^  -'^^'^  lJ^^J  C^Vl  Ij^b  Ir^^  ^_r^^  -^^ 

1.  B  om.Jianc  comm.  —  2.  A  ^^J^y,- 

ses  talents  et  son  ecritiire.  Le  palriarche  s'en  rejoiiit  beaucoup,  Quelque 
temps  apres,  le  saint  revint  dans  le  desert.  Lorsqiie  notre  pere  .lean  (Youliannd) 
le  patriarche  (677-686)  fut  sur  le  point  de  mourir,  il  demanda  au  Messie  de  lui 
faire  connaitre  celui  qui  s'assoirait  apres  lui  sur  son  siege.  II  lui  fut  repondu  : 
«  Ton  disciple  Isaac.  »  II  fit  des  recommandations  au  peuple  et  Tinforma  qu'il 
serait  son  successeür.  Lorsqu'il  fut  assis  sur  le  siege,  l'eglise  fut  illuminee 
par  lui.  II  repara  beaucoup  d'eglises,  entre  autres  celle  de  saint  Mar  Marc 
^foi.'.oi".  [Mairjos]  Fevangeliste  *  et  la  demeure  episcopale.  II  lui  arriva  de  grajides 
peines  et  de  nombreuses  epreuves.  II  resta  trois  ans  et  demi  sur  le  siege 
patriarchal  et  mourut  en  paix.  Que  sa  priere  soit  avec  nous!  Amen. 

En  ce  jour'  egalement  se  reunirent  les  318  peres  dans  la  ville  de  Nicee 
{Nifjjjdli)  au  temps  de  I'empereur  Constantin  {Qosfaniin);  il  y  avait  parmi  eux 
les  chefs  des  quatre  sieges  de  patriarcat  :  Anbä  Alexandre  (AJchsanilros), 
patriarche  d'Alexandrie  (313-626)  {El  I.shmidaryah) ;  llyacinthe  (Youndkidiuous), 
fpatriarclie  de  Home];  Silvestre  (Silbalros),  patriarche  de  Constanlinople  [El 
Qostanlinyali),  et  [Eustathe],  patriarche  (rAntioche  (Anläh-i/alt).  Ce  concile  fut 
röuni  contre  Arius  {Aryoiis)  qui  etait  un  pretre  d'Alexandrie.  II  disait  que  le 
Fils  est  crec  de  tonte  maniere.  Ces  süiiits  etaient  des  Peres  pleins  de  mcrite. 
II  y  en  avait  parmi  oux  qui  occupaient  nn  rang  egal  ä  celui  des  Apötres  :  ils 
ressuscitaient  les  morts,  guerissaient  les  maladies  graves,  soignaient  les  bles- 
sures  dangereuses.  II  n'en  6tait  pas  parmi   eux  qui   ireussent  ete  tortures 

1.  Celle  commeniuruliun  manque  dans  B. 


[193]  9"  IIATOUR  (5  NOYEMBRE).  2G9 

^UVl  l_^l^j  Uy  <]  Jli.  J:^^  .-ii-^  ^  j^^j  "^V^^  si-^^j  i^U.^  <i^j  '^^\ 

^y^jülj  j:.>iJlj  jr^iVl  ^>i«  jli^Vij  ^1>V1  ^yiU  j^V-J^i  jW^  C^ 

^^J>  ^j  lU^  L.l:>^  ät^^^  ^^^  (V  ^  '^^r^^  ^  c,\ßx}\  ^  \_^*:^. 
^ILiil  -ül  J'  ^Jw^  ^   ^  \y:^  jS  o^^'j  <)  ->Ä^   J^^  i_jLi^L   i-L:j  p^j.i 

1^    jV     p^^;    ^-^1    -uJl    jl^J    ^J    ^>r^ly  *  \yJ^^    isj^J^"    pJ-^jl    J^J    is_^- .  fol.  /,9  V. 

^^•L-Ulj  ^j^)!  J^V  j-l^  l_^jj  ^±^  ^Uj  ^.Ulli'  pAj-^.   ^>-^^  bj^^kJl 
lyLi^j  <^-U^Jl   ^UVl   ij^l;  fJ'  ^1^1  ^U-^^j  Ü^lj  jI^llJIj  j-Ulj  d^yjlj 


pour  la  foi  :  les  uns  avaient  eii  les  maiiis  et  les  pieds  cloues ;  d'autres,  les 
molaires  arrachees,  les  dents  brisees,  les  ongles  arrachcs,  les  cötes  rom- 
pues.  Parmi  eux  etait  Teveqiie  de  Mar 'ach,  nomme  Thomas  [Toumä).  Les 
Manicheens  Tavaient  emprisonne  pendant  vingt  ans,  Tavaient  torture  sans 
misericorde ;  chaque  annee,  ils  liii  coupaient  un  menibre;  il  etait  ampute  des 
mains  et  des  pieds;  ses  cötes  et  ses  dents  etaient  brisees  :  ses  oreilles,  ses 
narines  et  ses  levres  etaient  coupees;  son  corps  etait  noir  de  la  brülure  du 
feu.  II  y  avait  beaucoup  de  gens  qui  le  crovaient  mort  et  on  faisait  pour  lui 
des  commemorations  comme  pour  les  martyrs.  L'empereur  Constantin  leur 
prepara  une  vaste  salle  de  reunion;  il  pla(ja  son  trune  au-dessous  d'eux  et 
commenga  par  Teveque  de  Mar'ach  :  il  se  prosterna  devant  lui  et  embrassa 
chaque  membre  mutile.  Puis  il  leur  donna  son  sceptre,  son  epee  et  son  anneau 
et  leur  dit  :  «  Je  mets  en  votre  pouvoir  aujourd'hui  TEglise  et  l'Empire;  celui 
que  vous  voudrez,  vous  le  maintiendrez ;  celui  que  vous  voudrez,  vous  le 
chasserez.  »  Ils  etablirent  *  des  canons  et  des  regles.  Notre-Seigneur  le  Messie  »loi.wv". 
etait  parmi  eux,  car  beaucoup  de  ceux  dont  les  intelligences  etaient  eclairees 
les  avaient  comptes  et  en  avaient  trouve  319  et,  sur  les  sieges  visibles  dresses, 
on  en  trouva  318.  Ils  etablirent  des  canons  pour  les  pretres,  les  laiques,  les  rois, 
les  cites,  les  marchands,  le  peuple  et  les  artisans.  Puis  ils  proclamerent  la 
sainte  croyance,  etablirent  que  le  Fils  etait  egal  au  Pere  et  excommunierent 
Arius,  et  quiconque  professerait  sa  doctrine  ou  partagerait  sa  croyance.  Voici 
la  copie  de  la  foi  qu'ils  etablirent  :  «  Nous  croyons  en  un  Dien  unique,  Dieu  le 


270  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [194] 

^j  L  ^S^\j  ^UJl  j)l^  J<)i  i->  J^\  ^"^  -^b  ^\  ö^y  ^^J  c5"^^  ^^^^ 
J^S  S^\  ^  ^j^y^\  A^^i  ^\  Cf\  rc-:~-J^  ^>-i  -^^-J  ^^.  0-*-^-?  ^^.  '^'  ^-? 

j  ^Vl  ^jL^  j_^-u>-  ^  ^^r  ^  "^^  er  C^  ^^  ^y  Cr  ^r  ^y^^^  ^ 
-UJl  ^  Jj:  l:->li-  ö^\  ^j  ^^  o^'  ^^  0-3-  er^  J^  ^  J^  l$-^^  ^J^-^^ 
^l-j  J^\  ^>L  A^^  Lc  ^j  ^"^^  ^j^\  (V^  C^^j  ^-^^  ::jj  er  -^-^-s 

Uli!  ^^50ü  ^  ^Jül  ::.^^Vlj  ^Vl  j>-ü  iA>c.  j  ^\  UJj  cj^\  j  ^^\  ,j^^ 

^-l^^j  ^.rl>.  ^J  J  \y^^\j  :r'.^\  j^  \j^^\j  ^r-^^  ^y^J  ^y^-J 
*foi.5or».  ör^    or 


\      ,*»-^l    lii-.».r>-    UJäa^ 


1.  A  iter.  'p)]  'ijl>^\  lij  LUS^. 


Pere,  tout-puissant,  createur  du  ciel  et  de  la  terre,  des  clioses  visibles  et 
des  choses  invisibles.  Noiis  croyons  en  uu  Seigneur  unique,  Jesus  le  Messie, 
fils  unique  de  Dieu,  ne  du  Pere  avant  tous  les   siecles,  lumiere  de  lumiere, 
vrai  Dieu  dun  vrai  Dieu,  non  oree,  consubstantiel  au  Pere,  par  qui  toute 
chose  existe,  qui,  ä  cause  de  nous,  genre  humain,  et  ä  cause  de  notre  salut, 
est  descendu   du  ciel,  s'est  incarne   par  l'Esprit-Saint  et  la  Vierge  Marie, 
s'est  fait  homme,  a  ete  crucifie  pour  nous  au  temps  de  Ponce  Pilate  {BiJdtos  cl 
Bonti),  a  soufTert,  a  ete  enseveli,  est  ressuscite  d'enlre  les  morts  le  troi- 
sieme  jour,  comme  il  est  ecrit  dans  les  Ecritures,  est  monte  au  ciel,  siege 
a  la  droite  du  Pere  au  haut  des  cieux,  viendra  de  nouveau  dans  sa  gloire  pour 
juger  les  vivants  et  les  morts  et  dont  le  regne  n'aura  pas  de  fin.  »  Knsuite, 
lorsque  le  concile  des  cent  cinquante  se  reunit  dans  la  ville  de  Constantino- 
ple,  il  completa  le  reste  jusqu'a  la  fin,  interdit  d'y  ajouter  ou  d'en  retrancher. 
II  ordonna  que  tous  lussent  ce  Symbole,  les  pretres,  le  peuple,  les  vieil- 
lards,  les  enfants,  les  femmes,  les  hommes,  les  esclaves,  les  servantes,  dans 
leurs  messes  et  le  temps  de  leurs  priores,  qu'ils  Tapprissent  et  le  recitassent. 
Ils  fortifierentrEgbse  et  dresserent  le  phare  de  la  religicn.  Puis  ils  se  rendirent 
dans  leurs  sieges.  Que  leurs  priores  et  leurs  benedictions   nous  protegent 
fol.sor".  tous!  Amen.  *  Amen. 


[195]  10«  H ATOUR  (6  NOVEMBRE).  271 


^    .JT^    iy    J^^^    C^' 


CL-.    ^^    ^«^«i-    UjJl    is_^^.    ^^^    ^\    ^'^^\    d-w^Jl    jA«Jl    jlj   JU    ^,^^j   *-1^ 

«>jl_^lj  ^:J1  Jj.k^  S^;^  (j::'^^-*   '*^^  ^j-^  ^^^J  ^^  "^^   o^..  ^^^^.  dr*  «-'^J 
1.  Haue  comin.  omis.  A,  Mai',  Assemani,  Ludolf,  Wüstenfeld  et  Malan. 


DixiEME  jouR  DE  HATOüR  (6  noveiiibre). 

Sachez  ',  mes  freres,  qu'en  ce  jour  s'endormit  dans  le  Seigneur  saint  AnbA 
Markvä.  Cet  liomme  beni  etait  im  des  astres  de  la  ville  d'Alexandrie  {El 
Iskamlaryali).  11  sortit  dans  le  desert  et  y  resta  peiidant  longtemps  ä  vivre 
en  ascete  en  pratiquant  de  grandes  austerites.  II  veillait  continiiellement. 
L'ennemi  meprisable  —  que  Dieu  l'abaisse  —  le  combattit  par  le  desir  de 
la  fornication  pendant  quinze  ans.  II  reflechit  et  dit  :  «  Markvä,  voilä  quinze 
ans  que  tu  es  assiege  par  Tennemi.  Leve-toi  maintenant  et  va  dans  la  ville 
d'Alexandrie,  fais-y  l'insense  pour  l'amour  de  Dieu  et  contrefais  le  fou.  »  11 
partit  pour  la  ville,  fit  le  fou  et  se  mit  äparcourir  Alexandrie,  maltraite  par 
tous  les  habitants.  II  gagnait  chaque  jour  beaucoup  d'argent  qu'il  distribuait 
en  aumönes,  priait  et  jeünait.  Quiconque  le  voyait  croyait  qu'il  etait  insense.  De 
nombreux  fous  marchaient  derriere  lui  le  long  des  chemins  et  des  rues.  II  arriva 
qu'Anbä  Daniel  (Ddnyal)  vint  dans  la  ville  d'Alexandrie  pour  s'y  rencontrer 
avec  le  patriarche  ä  la  fete  de  Päques,  suivant  son  habitude.  II  apergut  dans  le 
marche  ce  saint  qui  allait  nu,  suivi  de  fous  qui  marchaient  derriere  lui.  II  cir- 

i.  Cette  commemoratioii  ne  se  trouve  que  dans  B.  Cf.  Rei'ue  de  l'Orient  Chretien, 
1900,  p.  60. 


272  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [190] 

\jj^\j  CJcJl  >1  l  l^Ur  >l5i;   f ^j   ^\  ^<~-^   ^i^h  oL^l   ^^-  vJ^U-j 

ju^is  jit  ^<L  As  L"j]i  b_^  co'i^j  ^b  ^^  J^  j-^-^.  f*-^  ^-^  ^y^-  '^'  ^^-'^  v^ 

1_^,_  U  ^'^Uj   ^\j^\  J^  ^\y^')^\  ^_^-b  JL.^^  ^-r-^  L^-^-^-  .^"^^-^^  c^ 
^c^l  Uj  c)^>Ji  ä,M;  i  ^V^^^  ^  ^-^'^  ^^  ^^^^^  ^^  ^..-^^  ^^  ^-^^:   C-^^ 

culait  tlans  la  ville  et  habitait  dans  les  baiiis  ä  Alexaiidrie.  Eii  le  voyant,  Aiiba 
Daniel  dit  ä  son  disciple  :  «  Cours,  monfds,  et  sache  oühabite  cetinsense.  »  Le 
disciple  partit  et  s'informa  :  oiiliii  apprit  qiril  demeurait  dans  les  bains.  Quand 
notre  pere  Daniel  fut  arrive  chez  le  patriarche  et  quand  ils  se  furent  entretenus 
des  grandcs  choses  de  Dieu,  il  sortit  et  rencontra  Markya  Finscnse.  Sur-le- 
champ,  le  vieillard  Ic  saisit  et  s'ecria  :  «  Venez,  habitants  de  la  ville,  et  regardez 
le  serviteur  de  Dien.  »  Aussitot  les  gens  se  reunirent  autour  de  lui  et  lui  dirent  : 
«  Pere,  laisse-le,  de  peur  qu'il  entre  en  furcur  contre  toi,  car  il  est  fou.  »  Anbä 
Daniel  leur  repondit  :  «  C'est  vous  qui  etes  fous;  il  n'y  a  pas  dans  la  campagne 
ni  dans  cette  ville  quelqu  un  de  pareil  ä  ce  saint  :  le  monde  n'est  pas  digne  de 
lui.  »  Immediatement  il  le  saisit  et  Temmena  chez  le  patriarche  ä  qui  il  dit  : 
«  Pere,  il  n  y  a  pas  dans  ce  siecle  d'homme  comparable  a  ce  jusle.  »  Et  sur-le- 
champ  Ic  patriarche  connnt  qne  le  vieillard  lui  avait  fait  decouvrir  son  secret. 
Aussitöi  ils  sliiiiiiiliörcnt  devant  lui  et  lo  conjurcrent  par  la  foi  de  son  supe- 
rieur  de  leur  Faire  connaitre  sa  conduite  pour  laquelle  il  elait  accable.  II  voulut 
le  cacher,  mais  il  ne  le  put  pas.  Alors  il  leur  dit  :  «  Je  suisun  moinc  et  le  desir 
de  la  concupiscence  s'etait  empare  de  moi.  Je  suis  parti  et  me  suis  rendu  dans 
cette  ville  :  j  y  ai  contrefait  le  fou  pour  l'amour  de  Dieu.  Voici  luiit  ans  queje 
suis  ici,  m'acquittant  de  mes  prieres  el  de  mes  devotions.  Je  vcille  les  nuits, 
je  ieüne  continuellement.   »   Lorsque  les  vieillards  entendireul   ces  paroles, 
ils  pleurcrent.  (Kiant  ä  saint  Anbä  Daniel,  il  passa  cette  nuit  dans  la  cellule 
du  patriarche.  Le  matin,  il  dit  ä  son  disciple  :  «  Mon  fiis,  va  chercher  Markya, 


[197]  10'   IIATOUK  (6  XOVEMBRE).  273 

lyU  jUJ^  ^^^«^>^j  ^^.^"^^  <J^  ^'-^^^  ^_^^*j  '^^^.  <^^:.^r^^^  ^v^  "^^  ^^'^"^  ^^ 
^o   jLäj  1j-j"^j  e-li-cJI  v»i*^j  j_^.j^^  j^-^'   (^■Vi-?      „•*•?*•  ^^'^  t*r.r^-?    ^TT^  l/" 

'i^..J:S^\  ^Jl:>=*Ji  bA.^  ^^  ^jj^j  <A£-  oyf\   (*Aj  ^^51  -^^  '^^y-?^^  J^='=^b  ^y>^^ 
•yJ^Ä.»^  (vftj   wLl&   ^^,^:   ^y9:>j  /»liL-V^  SjIj^j  j^^isLi.]!    TT^^lj    ^i^Vi   '"la-il   ^ 

^A:>L^  Alls    -^  (^l^  j  AT^b^  ^j-*^.J  "^^^r^.  a-:.-^  U<Ca  a.>i^)1  J^i«  ^JJl  a-U^ 
^Ljl  ^1  a;'>Lä,;   Lu^^,  <iVl   ^Jl  -*^i  ^9  (^^  ^^.  Vj  ji^  A;  ^^^"  ^j  ^ 

«•"Vj-Ä    aJj-^    {^^J     ^b     (^— ».=J^     O^aÜä)!    C)L.;y^-i^l    vIjAj^I«!    ^jJl    U_ft>    J 
1.  Hanc  comni.  om,  B  et  Ludolf. 


poiir  qii'il  prie  sur  noiis  afin  qiie  nous  partions  pour  le  desert.  »  Quand  le 
disciple  fut  arrive  au  chäteau  des  bains  oü  le  saint  demeurait,  il  trouva  qu'il 
s'etait  endormi  dans  le  Seigneiir.  II  revint  et  en  informa  soii  pere  spiritiiel. 
Celui-ci  apprit  cette  mort  au  patriarche.  Aussitöt  il  envoya  dans  les  couvents  : 
les  moines  se  rassemblerent ;  ils  vinrent  de   Scete  {Che'ihdt)  vetus  de   beaux 
habits,  tenant  ä  la  main  des  rameaux  d'olivier  et  des  branches  de  palmier. 
Les  moines  du  couvcnt  d'Ezzejdjädj  arriverent  :  une  foule  innombrable  se  reu- 
nit.  On  le  venera  avec  de  grands  honneurs,  mais  on  ne  put  l'enterrer  qu'apres 
cinq  jours  accomplis.  On  plaga  sur  lui  des  parfums  exijuis;  les  gens  de  la 
ville  racconipagnerent   tenant  dans    leurs  mains  un  cierge   alluine   et  des 
parfums;  on  fit  les  funerailles  du  serviteur  de  Dieu  en  pleurant  sur  lui.  De 
nombreux  miracles  eurent  lieu  gräce  ä  son  corps  :  les  maladies  furent  gueries, 
les  demons  chasses,  les  souffrances  soulagees.  On  l'enterra  avec  de  grands 
honneurs  en  louant  Dieu  qui  donne  ainsi  la  gloire  ä  ceux  qui  Taimcnt  et  fönt 
sa  volonte  en  tout  temps,  car  il  les  glorifie  sur  la  terre  et  les  met  en  possession 
des  biens  du  royaume  des  cieux,  qui  ne  cessent  ni  ne  finissent;  de  ce  que  ro3il 
ne  peut  voir,  Foreille  entendre,  ni  le  ca3ur  de  personne  concevoir.  (^ue  le  Sei- 
gneur  Dieu  nous  fasse  misericorde  par  sa  priere  jusqu'au  dernier  soupir !  Amen. 
En  ce  jour  '  moururent  martyres  les  cinquante   saintes  religieuses  sans 

1.  Cette  commemoration  manque  dans  B  et  Ludolf. 


274  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [198] 

l^oj  Ä,..x^l  'i^^\j  «^JV!  <.>5>tJl  ^^^,Cju>j=-  A5  AiASt«  JjL«j  ^%  ^y*  i^o  viiLj-*^! 
v::^oj  ii^*^  L..«^!  «u-Jj  (WvJ^  j^j  ^^^  L$-^i  Oij*j-^i  (j^  ^j-«  ^^  (3  (V*-^ 
^.Lc  ^<C'>L»Jo   IjjLi?  j\   ^J\  <^l>-jj  io^"  i^*-'  "^-^  <'J^j  ^^   J5  ^  ijL^^ 

^aJI  j  «ü  j^  p^  jl^j  jLaJI  ^^   J   i^l^iJlj  c^iy^lj  ^l^^Vl  ^j^j\'^  J>J^\ 

'i-k^l    Ujt«    ^j  *.^^    ('tir'    v^"*''    -Oä^I    *.»j«.JI      Ji    o>*~>-^3i 
^y^L^^     (»ll    (3J    Yi  ^jg-^  J     /»li     ^VC     A.^j^      ^AÜ«     ».jkJ>=^     «.»J^l     A-Jj 

1.  Hanc  comm.  om.  B  et  Liidolf. 

lache  et  leur  mere  spirituelle  Sophie  (Soufijah)  :  ces  saintes  etaient  de  regions 
et  de  residences  differentes  :  ramour  divin  et  la  vie  ascetique  les  avaient 
reunies.  Elles  demeuraient  dans  un  des  couvents  d'Edesse  {Er  Rohd)  et  avaient 
une  superieure  du  nom  de  Sophie  qui  etait  remplie  de  toutes  sortes  de  gräces 
et  de  sagesse  :  eile  leur  avait  donne  une  education  spirituelle  si  bien  qu'elles 
devinrent  comme  des  anges  sur  la  terre,  continuellement  oceupees  ä  jeüner, 
ä  prier  et  ä  lire  les  vies  des  moines.  11  y  en  avait  parmi  elles  qui  avaient 
passe  soixante-dix  ans  dans  le  couvent;  d'autres  etaient  jeunes  et  de  vocation 
recente.  Quand  Tempereur  impie  Julien  passa  par  Edesse,  lorsqu'il  se  resolut 
ä  faire  la  guerre  ä  Sapor  {Sdhour),  lils  de  Sapor,  roi  des  Perses  {El  Fors)^  en 
apprenant  que  celui-ci  se  decidait  ä  marcher  vers  lui,  il  demanda,  en  passant 
pres  de  ce  couvent,  ce  que  c'etait.  On  lui  dit  :  «  C'est  un  couvent  de  rcligieu- 
ses.  ))  11  ordonna  aux  soldats  d'y  monter,  de  tuer  ce  qui  s'y  trouvait  et  de  piller 
ce  qu'il  renfermait.  Les  soldats  y  entrerent,  passerent  les  saintes  au  lil  de 
l'epee,  les  laillerent  en  pieces  et  pillerent  tout  ce  que  contenait  le  nionastere. 
Quant  a  Tempereur  infidele,  Dieu  tira  de  lui  une  terrible  vengeance;  en  efl'et, 
Saint  Mercure  {Manioiiri/ous)  le  perga  (Tun  coup  de  lance  :  il  mourut  et  alla 
dans  le  fcu  clcrnel,  et  ces  saintes  dans  la  fclicite  eternelle.  (^)ue  leurs 
priores  soieut  avec  nous!  Amen.  ' 

En  ce  jour '  se  reunit  un   saint  concile   ä  Rome  {Roumyah)  au  tomps  oü 
Victor  {Biqtor)  y  etait  pape  et  ä  l'epoque  de  Deniötrius  [Daniatrijous),  patriarche 

1.  Gelte  eommenioralion  maiKjue  dans  B  et  Ludolf. 


[199J  lO-'  II ATOUR  (6  NOVEMBRE).  275 

-^  ö^  ö-i^-^"^-^  J^"^  ^y^"^  C-^^  C^  ^-iJ^i  (*-'"  "i^-^  c>  ^-^  J^^  C-^^  ^ 
^  ^^*^  ^.^JVl   ;^JL   4£c  ^Jl  'UU    ^<J1  Vj  ^;i::<]l  ^^«>.  V  l^Mi  ^^j  jl^j 

ijl*,w^      ^  »._»_)  Itl     ,_;i/l     ^J1     <.3>c*^!j     «Oliajl     O^^lz)     ^».o-.-— >^^     v_j)(l     ^1     '*^i>E~Jj     '*-^JJ 

c 

aJ     (^-Di     jj-AÜJl     TdJ^d    "^-^Vj     rc-^--~<Jl     A,^--JJ    (V^^     'J^^*^'j    (*>^'     "^^    >*    ^    l5^ 


d'Alexandrie  (E/  Iskandaryah)  (189-232).  Voici  la  cause  de  ce  concile.  Les 
chretiens  n'avaient  pas  cesse  de  baptiser  par  immersioii  et  de  jeüner  le 
matin  du  12  de  toubah  :  ensuite  ils  rompaient  le  jeiiue  le  22  du  mois  d'ant- 
cliir,  celebraient  la  fete  de  la  Passion  et  de  la  Resurrection  apres  avoir 
rompu  le  jeüne  quelques  jours.  *  Lorsque  notre  pere  Demetrius  fut  proclame  *roi.5ov°. 
—  or,   c'etait  un  paysan  Ignorant  Tecriture  et  les  livres,  —  Dieu  iliumina 

t 

son  intelligence  par  la  faveur  divine.  II  connut  tous  les  livres  de  FEglise,  les 
sut  par  coeur  et  en  commenta  la  plus  grande  partie.  II  composa  le  calcul  de 
Tepacte  par  lequel  on  determine  le  jeüne  et  la  Resurrection;  il  le  composa  en 
copte  et  en  grec ;  puis  il  en  envo}  a  une  copie  a  notre  pere  Victor,  pape  de 
Rome,  une  ä  notre  pere  Maxime  (Maksinwiis),  patriarche  d'Antioche  {Antdkyah), 
une  ä  notre  pere  Agapius  {Aghabijous)  ä  Jerusalem  (Bett  el  Moqaddes).  Ouand  la 
lettre  arriva  aux  trois  sieges,  notre  pere  Victor,  pape  de  Rome,  trouva  excel- 
lentc  Celle  qui  lui  etait  adressee;  il  la  lut  et  en  ressentit  une  grande  joie.  II 
envoya  convoquer,  dans  les  dioceses  de  son  siege,  quatorze  evßques  d'entre 
les  doctes  et  quelques  savants  pretres.  II  leur  lut  le  calcul,  ils  l'approuverent, 
l'accepterent,  en  firent  un  grand  nombre  de  copies  qu'ils  envoyerent  aux 
autres  les  sieges  episcopaux.  Le  saint  careme  et  la  Paque  glorieuse  furent 
institues  comme  ils  le  sont  aujourd'hui.  Les  membres  du  concile  partirent 
rendant  gräce  ä  Notre-Seigneur  le  Messie,  ä  son  Pere,  ä  l'Esprit-Saint  :  ä 
lui  soient  la  gloire,  la  louange  et  le  respect,  eternellement!  Amen. 

PATR.   OR.  —  T.   III.  20' 


276  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [200] 

Ul     ^^äIIij     ^„^iasJl     ^J_^_     **Jt«     jlS     U     -Co     Ijijs-Ij     <Ül     l^AÜ     <UjV     jJb     (^-*J1     uLxJÜl 

1.  ^a«6'  comm.  om.  A,  Assemani,  Ludolf,  Mai',  Wüstenfeld  et  Malan. 


LE  ONZE   DE  HATOUR  (7  noveiübre). 

Ell  ce  joiir'  s'endormit  dans  le  Seigiieur  le  saiiifc  Pere  honore  Anbä 
Amiiioiiiiis  (Amounyous),  eveque  de  la  ville  de  Syene  (Asoudn)  :  c'etait  iin 
moine  d'elitc  :  il  etait  admirable  dans  sa  condiiite  et  ses  aiisterites.  II 
arriva  qu'un  joiir  il  alla  ä  la  ville  pour  vendre  le  travail  de  ses  mains.  II 
y  avait  la  deux  mechants  qui  etaient  assis  :  la  crainte  de  Dien  etait  loiii  de 
leiirs  eoeiirs.  Ils  comploterent  en  disant  :  «  Noiis  allons  mettrc  ce  luoine  ä 
Tepreuve  et  iious  verrons  s'il  est  paticnt  et  s'il  suit  les  preceptes  de  rEvangile 
conforineiiieiit  ü  l'lial)it  dont  il  est  revetii.  »  ils  s'avancerent  vers  lui  et  lui 
prirent  ce  qu'il  avait  avec  lui  par  maniere  de  violence  et  de  tyranuie.  Ouant 
ü  lui,  il  lour  jeta  son  manteau  selon  la  parole  de  TEvangile.  Puis  Fun 
deux  s'approcha  de  lui  et  lui  donna  un  soulHet  sur  la  joue  dioitc.  II  lui 
tendit  l'autre.  Ce  scelerat  tomba  aussitöt  par  terre  et  devint  pareil  aux  niorts 
ä  cause  de  Taudace  ([u'il  avait  montree.  Alors  ils  se  prosternerent  et  lui 
demanderent  pardon.  11  leur  dit  :  «  Je  suis  un  pecheur.  »  Puis  riiii  d'eux  prit 
un  jx'u  de  terre  sous  les  pieds  de  ce  saint  et  la  repandit  sur  son  compagnon 
etendu  sur  le  sol.  11  se  leva  et  eut  une  vision  iniportante,  effrayante,  dont  on 
ne  peut  decrire  le  sujet.  —  Quand  notre  pere  Valerius  (Oualdnjous)  s'endor- 

1.  Celle  eommemoralioii  uv  sc  Iroiivc  <juc  dmis  13. 


[201J  li"^  IIATOUR  (7  NOVRMBRIit.  277 

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mit  dans  le  Seigneiir,  les  gens  de  la  ville  tomberent  d'accord  pour  prendre  ce 
Saint  et  le  conduire  ä  notre  pere  le  patriarche  Anbä  Timothee  (TiinoiUdous) 
(340-345)  qui  le  consacra  eveque  de  la  ville.  Quaiid  il  y  alla,  Teglise  fiit 
illuminee  par  liii;  il  se  mit  a  precher  son  peiiple,  ä  le  fortifier  dans  la  crainte 
du  Seigneur;  il  ramenait  les  opiniätres  ä  la  crainte  de  Dieu.  De  son  temps 
les  pecheurs  inclinaient  vers  le  repentir;les  adulteres  suivaient  la  voie  de  la 
continence  et  de  la  chastete;  les  volours  se  repentaient  de  leurs  fautes.  Son 
langage  penetrait  dans  les  coeurs  des  coupables  comme  une  epee  a  double 
tranchant  :  il  iit  de  nombreuses  guerisons  et  des  miracles.  Un  jour  il  passa 
pres  d'un  jeune  homme  paralyse  depuis  son  enfance.  Tandis  qu'il  passait  pres 
de  lui,  son  ombre  atteignit  Ic  paralytique  qui  fut  gueri  et  delivre  de  sa  ma- 
ladic  :  il  se  leva  bien  portant,  en  equilibre  et  fort,  comme  au  temps  de  nos 
peres  les  apötres  purs.  Notre  pere  Anbä  Ammonius  disait  ä  Anba  Macaire 
[Maqdrah)  :  «  Oue  ton  äme  soit  animec  d'un  beau  zele,  car  je  vois  que  les 
clefs  t'ont  ete  livrees,  —  il  faisait  allusion  par  lä  au  degre  de  l'episcopat 
apres  lui,  —  et  tu  seras  ainsi  tourmente.  »  11  rassembla  le  peuple,  lui  Iit  ses 
recommandations,  le  remit  aux  mains  du  Seigneur,  puis  il  se  couclia  sur  son 
Iit  :  on  fit  ses  funerailles  avec  gloire  et  honneur;  on  lut  sur  lui  les  livres  ec- 
clesiastiques  et  les  canons  apostoliques.  On  Tenterra  avec  gloire  et  honneur  : 
les  gens  pleuraient  d'etre  separes  de  lui,  car  c'etait  un  pasteur  compatissant 
pour  eux  et  leurs  enfants.  Que  le  Seigneur  Dieu  ait  pitie  de  nous  tous,  gräce 
ä  ses  prieres  accueillies,   jusqu'au  dernier  soupir.  Amen. 


278  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [202] 

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1.  B  —  et  Ludolf  oni.  hanc  com/n. 


En  ce  jour '  s'endormit  dans  le  Seigneiir  la  vertueiise,  la  pure  Anne  [Uan- 
nah),  mere  de  Notre-Dame  sainte  Marie  {Manjani),  mere  de  Dien.  Gette  femme 
vertueuse  etait  de  la  ville  de  Jerusalem  [Ourichalini),  fille  de  Matät,  fds  de 
Levi  {Ldoui),  fils  de  Malki,  des  enfants  d'Aaron  (Haroun),  le  preire,  de  la  tribu 
de  Levi.  En  effet  Matät  eut  trois  filles;  le  nom  de  raiiiee  etait  Marie,  celui  de 
la  seconde  Sophie  {Soufyah)  et  celiii  de  la  troisieme  Anne.  Marie  se  maria  et 
enfanta  Salome  {SdJo'umi),  la  sage-femme  qiii  regut  Notre-Dame  au  moment  de 
sanaissance;  Sophie  se  maria  et  enfanta  Elisabeth  (Elisdbät),  mere  de  Jean 
iu!.5i  i".  (Yohannä)  le  Baptiste.  Cette  sainte  se  maria  '*  et  enfanta  Notre-Dame  Marie. 
Ainsi  Notre-Dame,  Elisabeth  et  Salome  etaient  cousines.  Bien  que  nous  ne 
connaissions  rien  de  la  vie  de  cette  sainte  pour  le  mentionner,  nous  savons 
certainement  qu'elle  etait  noble  au-dessus  de  toutes  les  femmes,  puisqu'elle 
fut  jugee  digne  de  donner  le  jour  ä  la  mere  de  Dien  selon  la  chair.  Si  eile 
n'avait  pas  eu  un  merite  et  des  vertus  qui  surpassaient  ceux  de  toutes  les 
et  femmes,  eile  n'aurait  pas  etc  jugee  digne  de  cct  honneur.  Elle  etait  sterile, 
passait  tont  son  temps  ä  prier  et  ä  demander  ä  Dieu  de  lui  aeeorder  une 
iille  et  de  la  rejouir  ainsi  :  bien  mieux,  de  rejouir  tout  le  genre  humain. 
G'est  pourquoi  nous  devons  Thonorer  et  nous  celebrons  sa  lete  ä  cause  du 
rang  eleve  dont  eile  a  ete  jugee  digne.  Que  son  intercession  soit  avec  nous! 
Amen. 

1.  Celle  cümmemorulion  luaiique  dans  13  et  Ludolf. 


[203J  12«  IIATOUR  (8  NOVEMBRE).  279 

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4a,_  J  jJl^  ^J    ^^\  U^.^j  Jj  ^U^ll    oly  ^j  lii  <)  J^  ^^  ^S^  t^^ 


1.  B  Ludolf  —  et  Malan  om.  has  comin.  —  2.  B  add.  ij!  5^1  Ij  LJ«^'.  —  3.  B  add.  Ji^. 
—  4.  B  C^J!  ."^i^  ^^..  —  5.  o;?z.  B.  —  6.  B  om.  ...  ,j^ y  -  "' ■  Pro...  ^^^^  B  hab. 
>.^  ,3'  l^-t^  L^JI  y L  J.Z  ,^v^--'!.  -  8.  P/-0  ...  Jtü3!  B  /m^.  ^ij  ^^.  —  9.  B  ^!.  — 
lO.'B  add.  ^^^:^.  —  11.  B  add.  ^.  —  12.  B  Ulis  L\s-<^.-'.  —  13.  B  ijki  U.  —  14.  A  om. 
j^j  JU.  —  15.  B  JUj.  —  16.  B  A  —  17.  B  add.  ^  ^*^^^.  —  18.  B  J  ^3!. 


Ell  ce  jour'  a  Heu  aiissi  la  commemoration  du  martyr  Archelaus  {Arche- 
läous)  et  Celle  d'Elisee  (Elicha)  le  prophete.  Que  leurs  benedictions  soient 
avec  nous!  Amen. 

DOUZE  DE  HATOUR  (8  novembre). 

En  ce  jour,  nous  celebrons  la  fete  de  Fange  glorieux  et  pur  Michel  (Mi- 
kliäyil),  chef  des  anges,  le  premier  de  la  milice  Celeste,  l'ange  compatissant, 
qui  intercede  pour  le  genre  humain,  debout  en  tout  temps  devant  le  tröne  de 
la  Puissance,  qui  intervient  en  faveur  des  hommes,  celui  que  vit  Josue,  fils 
de  Noun  {Yachou'  Um  Noun)  -,  avec  une  grande  gloire,  comme  le  soldat  du  roi. 
11  eut  peur  de  lui  et  tomba  en  se  prosternant  sur  la  face  et  disant  :  «  Sei- 
gneur,  es-tu  pour  moi  ou  contre  moi?  »  Michel  lui  dit  :  «  Je  suis  le  chef  des 
puissances  Celestes;  aujourdMiui,  je  livrerai  les  Amalecites  {'Amäliq)  dans  tes 
mainsetje  te  mettrai  en  possession  de  lavillede  Jericho  (Arihä).  »  C'est  lui 
qui  a  ete  avec  tous  les  saints,  les  fortifiant,  les  encourageant  ä  la  patience  jus- 

1.  Ces  commemorations  manquent  dans  B,  Ludolf  et  Malan.  —  2.  Josue,  v,  13. 


19 
22, 


280  SYNAXAIRE  AUABE  JACOBITE.  |204] 

"^IjJIj  ^^Jl  Jjj'j  tl_^l  r^j^j  Jr*^  p  ^^•^•^'j  j^l  J  ^-u^l  J^  ^Jl  Jl_,^  <;V 

^  J<,  ^,U  ^J\  i'yu  ^'Vl:;.l^  d^ViJl  ^i  j^-  ij^.  Vj  ^,^±]1  ^^  j^  y^  ^■\ 

jl     ^Jw--     l     «0     Jlüj      tJgC     A3i:.ftj     ^^1     i^j     jj     jjbj     ^^UX'I     l-i^      (^-^^     '^'     »V'     (_5-'     '*•- 

1.  B  add.  Y^^.  —  2.  B  !i^..  --3.  B  U^j.  —  4.  B  om.  ,_,Ji.  —  5.  A  o/;?  ...  ,  l  W- 
—  ß.  A  ^^-s-*  }^^.,  —  7.  B  c-'J-  —  8.  B  ^..b,..>.  —  9.  B  i.^.)ji  Jiov«;  J«.  — 
10.  o/;?.   A.   —   11.  Aow.  ....  ^^^3  et  add.   Ki^  U.    —   12.   B  LjJwü.  —    i;3.  A    ,!^JJ' 

J-ols^r*  ^^_sj'wJ'.  —  14.  B  o/?z.  j^"  j-^^     J^1.  —  15.  A  ow U  hi^j  "^j  ef  add.  Jjo.  ^^ 

^^iLiJI.  —16.  B  **3L.  —  17.  A   om ^-^lij.  —  18.  A   om.  j^^   ,^^'j-   —  10.  B 

J^LO.  _  20.  A  j!^^'.  —  21.  B  J'^*'.  —  22.  A  o/n ^.Isj.  —  23.    B  ^yLo  J^.  — 

24.  B  iJUaü.  —  25.   A  0/« U^.  —  26.  B  !.^^'.   —  27.   B  ^.x^) .  —  28.  om.  B  — 

29.  A  om.  Us^^c^  l/-^.j-  —  30.  V>add.  \^ .  —31.  B  L\J^'  ^_r^^-  —  32.  B  ^^.^jb,^^'. 


qn'a  ce  qu'ils  eussent  termine  leur  lutte.  On  fait  des  commemorations  et  des 
aumunes  en  son  nom  cliaqiie  doiizieme  jour  du  mois  parce  qu'il  implore  le  Sei- 
gneiir  —  qiie  son  nom  soit  exalte  —  pour  les  fniits,  la  criie  du  Nil,  Tegalite 
*  ini.  .M  V .  de  la  temperatiire,  la  chute  de  la  pluie  et  de  la  rosee,  *  afm  que  le  Seigneur  les 
nn'ne  k  bonne  fin.  Ainsi  il  y  avait  un  lioinme  pieiix,  nomme  Dorothec  {Dourou- 
taom),  et  sa  femme  appelee  Tlieopiste  {Tcioubistd).  Tous  deux  aimaient  le  chef 
des  anges,  Michel  le  compatissant;  ils  faisaient  sa  commemoration  chaque 
douzieme  jour  du  mois  et  jeünaient  en  son  honneur.  Le  Seigneur  leur  accorda 
de  brillantes  faveurs  :  les  biens  adluerent  chez  eux  eu  ricliesses  et  en  fortune 
considerable  par  Tintercession  de  Michel,  le  chef  des  anges.  Voici  comment  : 
ces  deux  personnages  vortueux  se  trouverent  dans  la  detresse,  et  incapables 
de  faire  ce  qu'ils  faisaient  :  n'ayant  plus  de  quoi  celebrer  la  Irle  du  saint 
suivant  leur  coutume,  ils  prirent  leurs  vetements  pour  les  vendre,  celebrer  la 
fete  du  Saint  et  montrer  leurs  intentions  pures.  Lange  glorieux  Michel  apparut 
ä  Dorothee,  se  rencontra  avec  lui  et  lui  dit  :  «  Oü  vas-tu  avec  ces  efTets?  » 


^205]  12'^  HATOUR  (8  NOVEMBRE).  281 

^l^   ^S]\   :L^\  J\   -'^Ij  j^^  ^^  ^J>  <^  ^-^J  ^-ij^  J^J  '^C^'^'^ 
^l^  Uli   1^^^  a-  ^V  C;rr"  ^^  '^^^^^  '^^  ^^  -V^^  '-^^-^  c^-^^  "^  "^^'-^ 

25j^,j    ^-.U^   24_^jy    ^^^    ^,^    23_^|    ^^_j    22^^^^    21  ^_    ,^1  20^'    U    J^J 
1^,L.    ■-8^t<Ji    A^y    ^'^  j^>5    ^-^"l    .r-^    -^^    V^    -^„    ^    ^^>^^^    ^'^>^    J^ 

1.  B  ^^j  p^^^.  —  2.  B  Jr.^Lv.  —  3.  B  ^r'Pjj^-  —  4.  B  J^.l-O-  —  5-  ß  ^^'"^  •■• 
s'jüJlj  A  habet  ^^i,  S  »y'j.  —  0.  A  *.^*'.  —  7.  A  om.  (Jy*^  J^j-  —  8.  A  -^^U.  — 
9.  om.  A.  —  10.  A  om ^JJ!.  —  11.  A  l^U.  —  12.  Pro  ...  Ti\^^\^  Pl  habet  ^  ^j. 

—  13.   A  Y^sr>..  —   14.  P/-0  ....  jj!    J  A  /?ö!Äe?  _o.U     JL.  —   15.  B   3^1.  —  16.   A 

Us:?,  U.  —  17.  A    om iJ  JUj.  —  18.  A  ajU'  j^^o   ^j.  —  19.  A  o/?^.  ^Ui3!  ^j.^.  — 

2U.   om.  B.  —  21.   0/».  A.  —  22.   A  om.  —  23.  B  om.  -U*3!  J^^.  —  24.   ow.   A.  — 
25.  A  J^Ji.  —  26.  A  h\y^^\  ^'.  —  27.  A  ^J!  p^f.  —  28.  B  ^<^jJ\. 


Or  avait  pris  Tapparence  d'un  chef  glorieiix  et  brillant.  —  «  Seigneur,  re- 
pondit-il,  j'ai  quelqu'un  quo  je  place  ä  un  rang  glorieux  :  or  je  n'ai  rien  ä  ofTrir 
pourle  glorifier;  je  veux  düble,  unagneauet  un  poisson,  suivant  la  coiitume.  » 
Le  chef  des  anges,  qui  ressemblait  ä  un  prince,  lui  dit  :  «  üorothee!  —  Oui, 
mon  maitre.  —  Comment  est  ta  femme  Theopiste?  —  Avec  mille  gräces,  par 
rintercession  et  la  misericorde  de  son  seigneur  Michel.  »  II  ne  reflechissait 
pas  comment  l'autre  connaissait  sa  femme,  mais  il  restait  avec  la  purete  de 
son  coeur  et  sa  simplicite  d'ame.  Puis  Tange  Michel  lui  dit  :  «  Conserve  les 
vetements  et  ne  les  perds  pas  :  va  trouver  le  gardien  des  troupeaux  qui  est 
un  homme  connu,  et  re^ois  de  lui  un  agneau  pour  un  tiers  de  dinar;  puis  va 
trouver  le  pecheur  qui  est  sur  le  bord  du  fleuve  et  achete-lui  un  poisson  pour 
un  tiers  de  dinär.  N'ouvre  pas  le  poisson,  lui  recommanda-t-il,  jusqu'ä  ce 
que  je  sois  present  parmi  vous.  »  Puis  il  Tenvoya  chez  un  negociant  qui  ven- 
dait  du  ble  afin  d'en  acheter  pour  un  tiers  de  dinär  et  il  lui  dit  :  «  Va,  celebre 


282  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [206] 

^LJl    1_^AJ-    -^LJIJ    Ji.-&ij    J^J\    ^^:^-^    i^^    C;!^;^  ^j   ''^^^'=>-    ^  v^^    J^ 
bb  ^jJl  Vr-^lj  'ij_yJ\  J  pjJl  ^  dSlJl   ^r^^^-  ^  A.ii^  l_^Ja^j  p^j^-jiU    ::,^^  Ui 

S^-^Jl  j^J^j  ^^^>lj  dUJlj  ^jj>^\  ^^^  ^V^A  13^^!  ju^    ^i   ^%'i  i^>\;-_j 
V  v<J>UI  ^O  ^'' J^.^-  ^"'^"^   "^^"^^^  (^P  ^-'J^'J  ''^^^ll   ^r^    Jb^  vilU  x^ 


15 

18 
21 


1.  A  om.  ^JJ\  ^l  —  2.    A^-d.  et  add.  U>.jU.   —  3.  A  ^.  —  4.  B  üj.  —  5.   A 

om US'.  —   6.   B  J..jtv    i-\^'-^''  ^ßy  —  7.   B  ^^p^^^   ij^i}   j;jJ'   ^)^^   J. 

—  8.  o/«.  B  qui  add.   Li^  J  |^3yb   J^  J^'-V  ^^'    '.^^^  ^Ji  -^^.  —  9.  B  yU  ei  a^rf. 

,\li«     —    14.    /^/-o    ...    ,  y^>    .^^   B    /^«^.    ^.li-    ^3v^-l    ^^=-U-^      -1^!    ^.^-^i   i^-^M    |jJ^ 

^i  ^''  _..J^^  ^.li'  ^LJ-Jj.   —  15.  A  iJj'j.   —  16.    om.  A.    —  17.  Pro  ....   S'^^ 

B   Ä«Ä.  Ij  ,  ^  ^1)1   XU^a'^   Xj'lä^^-o^   *XjLlo    \J3^.  —  18.   B  ^t^Ji  ^.   —  19.    B 

^Njt.  _  20.  B  **Lij.  --  21.  Pro  ....  ^^r.r^»b  B  habet  ^^^  ^'  ^r.jrj'  ^'^•^-  —  ^2.  A 

JM.  —  2.3.  A  JU.  —  24.  om.  A.  —  25.  B  add.  j».  —  26.  B  J.jIO-    —  27.  A 


oni 
om 


la  fete  suivant  la  coutume  et  ne  veiuls  rien  de  tes  vetements.  i>  Lorsque 
Fhomme  eut  fait  ce  qiie  Tange  lui  avait  ordoiine,  il  celebra  la  fete  et  y  invita 
les  gens  suivant  l'iisage.  II  entra  dans  le  cellier,  pensant  y  rencontrer  un  vase 
de  vin  poiir  le  presenter  en  ofl'raude;  il  trouva  cet  ondroit  rempli  jusqu'ä  la 
porte  de  vin  et  de  beaucoiip  de  bonnes  choses.  11  en  fut  stupefait  et  (Hourdi. 
Quand  les  gens  firent  ce  qu'ils  avaient  coutume  et  furent  arrives,  Tange  leur 
a[)pai'ut  sous  la  forme  et  Tapparence  que  Dorotliec  lui  avait  vues;  il  lui  or- 
donna  d'ouvrir  le  venire  du  poisson;  on  y  Irouva  une  bourse  contenant  trois 
Cents  pieces  d'or  et  trois  tiers  de  dinar.  Alors  Michel  leur  dil  :  «  G'est  le  prix 
de  Tagneau,  du  poisson  et  du  ble;  quant  a  cette  bourse  d'or,  eile  vous  appar- 
tient,  car  le  Seigneur  s'est  souvenu  de  vous  et  des  aumönes  quo  vous  faites  : 
il  vous  en-a  donne  TcHjuivalent  dans  ce  monde  d'abord  et  dans  Tautrc,  par  le 
royaume  des  cieux.  »  Tandis  qu'ils  etaient  stupefails  de  ces  paroles,  il  lit  ces- 
ser  leur  crainte  et  leur  dit  ouverlement  :  «  Je  suis  Michel,  le  chef  des  anges; 
ne  craignez  pas;  je  suis  celui  ([ui  vous  a  delivres  de  tous  vos  maux;  je  suis 


[207]  13°  HATOUK  (9  NOVEMBRE).  283 

^J    ''[^    jy^J^\    J>-\    J\    l*^    j^<;-    '    <:^U^    '^  ^^,.a=-J  Mol.  52  r". 

hU\  j  lj>öj  S^Vl   j\J^j  c>:   ^:^   ^L-^^^   a^    J   J^-H  ^^  ^^^   i 

1    B  bJi  v.:j'-.  —  2.  Pro  ....  ^,U,  B  haö.  J.».^,.  —  3.  A  om *5.j.  —  4.    B  Üix3! 

^J!  i^^Mj  ü!|yi^  ^^!  ^i.  —  5.  B  i;w^"  a.x;.U-.  —  6.  B  add.  ^L\k,   U=.^.   ^^)! 

lläjjü  ^o.  — 7.  B  o/« .,u.C  —  8.  BÄi)li!l.    —  9.  Haue  coinin.  oin.  A,  ^laT,  Asse- 

mani,  Ludolf,  Wüstenfeld  —  et  Malan.  —  10.  Lege  ^JJ'. 


celui'qui  a  presente  vos  ofTrandos  et  vos  aumones  devant  le  Seigneur;  vous 
ne  manquerez  plus  des  biens  de  ce  monde.  »  Alors  ils  se  prosternerent  de- 
vant lui  et  il  disparut  ä  leiirs  yeux  en  montant  au  ciel  tandis  qu  ils  le  regar- 
daieiit.  Nombreux  sont  les  exploits  de  cet  ange  gjorieux  et  ses  miracles  sont 
innombrables.  Quo  soii  intercession  *  soit  avec  nous  jusqu'ä  la  fin  de  tous  *  foi.  32  r. 
les  siecles !  Amen. 

TREiziEME  jouR  DE  H\TOUR  f9  novcmbre  . 

Le  Saint  Anba  Yousab',  qui  etait  ä  Djebel  El-Asäs,  dans  Teveche  de 
Coptos  {Qo\l),  s'endormit  dans  lo  Seigneur.  Ses  parents  etaient  des  gens  de 
Faou;  son  pere  se  nommait  ..houch;  ils  n'avaient  d'autre  enfant  que  ce 
Saint  qu'ils  eleverent  dans  la  crainte  de  Dieu.  Avec  lui  se  rencontra  un 
autre  jeune  liomme  (de  ceux)  qui  s'elevent  les  uns  les  autres  dans  les 
rues  (?)  :  on  le  nommait  Madäsyous.  Quand  ils  eurent  grandi,  ils  entrerent 
dans  le  couvent  de  Saint-Pachöme  [Ahou  Bakhoum),  virent  les  religieux,  et 
s'exercerent  au  service  spirituel.  Lä-dessus  un  zele  spirituel  les  saisit ;  ils 

1.  Cette  commemoration  ne  se  trouve  que  dans  B. 


284  SYXAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [2081 

\jA'^j  L<:>%J\  i^J\  J\  Jj^a)1  \y\lj  ^^jj  i^,  Lv^i  ^^  -^9  l.[^jj\ 
c-  j^  Jas  ^Ji*]l  j^pJl  ^-^  J  ^^j  •^^'  J^  li^lib'  jl  ^v^Cu  ..^  o::^^  j^J' 
^-L   j^l^  ^L   A^l  ^^   V   jl  l;Ujl  Ü^l  (n^  ^^^l^   ^>jVlj  ^UJl    jiU.    ^^1 

^^   ^<;i^U;    j^Jj  p<Jl  l;^Ul  p^J  l_^U.s   ü   l^j^jJ]  j.\yJ\  j  ^^„  j\  J\ 

J^  lyiL  jV  ^^>^  ^-^  c^--Jl  J  \^)^^  A^\  c^  ^y%  'l:^^  j  ^^:^j  ^.-^^ 

Uj  -Li.±]l  aDI  j^^^|.j  j*^^::'^^  ^y-=:i  ptrr^   ^^?=!.  cT^'^   ^_y^-?  (**^:^    t^    o^^L'-«"^'^ 
1.  Le^e  >-^^'- 


demanderent  ä  etre  introduits  dans  la  vie  angelique  et  parlerent  aux  moines 
en  ces  termes  :  «  Nous  vous  demaudons  de  nous  recevoir;  peut-etre  trouve- 
rons-nous  misericorde  dans  le  siege  de  la  sagesse  supreme,  devant  Jesus 
le  Messie,  maitre  du  ciel  et  de  la  terre.  »  —  Les  moines  repondirent  : 
«  Notre  pere  nous  a  reconimande  de  ne  repousser  personne,  mais  d'accueil- 
lir  quiconque  vient  ä  nous,  de  Tinstruire  des  regles  de  notre  pere;  sMl  les 
accepte  et  s'y  conforme,  nous  le  revetons  du  froc,  il  demeure  parmi  nous  et 
nous  Tobservons  jusqu'ä  ce  qu'il  suive  les  canons  etablis  pour  nous.  »  lls  leur 
dirent  :  «  Acceptez-nous  et  gräce  ä  vos  prieres,  nous  marcherons  conforme- 
ment  aux  regles  et  nous  ferons  ce  que  vous  nous  prescrirez.  »  —  Alors  ils 
les  accueillirent  avec  joie.  11  y  avait  dans  le  couvent  un  frere  pieux  appele 
le  Pere  Paul  {Boiilos)  :  ils  le  visitaient  et  lui  decouvraient  leurs  pensees; 
il  leur  prechait  ce  qui  contenait  le  salut  de  leurs  ämes  et  leurs  intelligences 
brillaient.  Notre  pere  Anba  YousAb  revctit  le  froc  angelique  et  la  faveur 
de  TEsprit-Saint  descendit  sur  lui.  En  hiver,  ils  se  tenaient  sous  le  ciel 
ä  prier;  en  ete,  ils  souffraient  de  la  chaleur  et  ne  luontaient  jamais  sur  la 
terrasse  de  la  maison.  Ils  faisaient  quatre  cents  prieres  pendant  la  nnit  et 
autant  pendant  le  jour  :  ils  ne  se  nourrissaient  que  chaque  samedi  :  des  mi- 
racles  nombreux  eurent  Heu  par  eux  :  ils  guerirent  les  boiteux  et  les  aveugles 
et  tous  ceux  qui  soufl'raient  de  diverses  maladies.  Leur  reputation  se  repan- 


^2o<.)|  13"  11  ATOUR  (0  NOVE^rBRR).  285 

j\   ^y  u^  ^^^  \^^  ^r^"   -^.  J^  ^y^   ^r^^   J"^   ^1  ^^-^^    '^ß   ^J^ 
^J\  ^  ^Ü^  b^UU  .^.^.^i:^  UU  ^U^  Ul  l;^l  jl^  Uj  ^^i)  y^  ^^1  V^  3^~ 

A^  c>\ji  j^j^^  >^^j  iS^yr^^  ^^"  J^  c^^  '^  ^-^-  ^-^^  C:!^'  "^-^  "^  -^^-  ^^ 
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Zj\y^\  ^j  1>-  ^V^^  (>  '^«^.  ^  (^W  -^^^  J^^  ^  ^^x  ^^  ^r".-^^  ^'-^;^  ^^-'^ 

1.  Lege  hj^-. 


dit  :  les  gens  allaient  les  trouver ;  ils  priaient  sur  eux  et  Dieu  leur  donnait 
la  o-uerison.  Ouaiid  ils  virent  la  miiltitude  des  foules  qiii  venaient  les  trou- 
ver,  ils  craignirent  que  leurs  aiisterites  ne  s'afTaiblissent  et  se  direiU  :  «  Tout 
endroit  sur  lequel  le  soleil  se  leve  appartient  ä  Dien.  »  Tandis  que  notra 
pere  AnbA  Yousab  etait  debout,  en  priere,  il  demanda  au  Seigiieur  de  lui 
faire  voir  un  miracle.  II  entendit  une  voix  qui  lui  disait  :  «  Va  au-dessous  du 
palais  et  creuse  ä  quelques  coudees,  tu  trouveras  ce  que  tu  demandes.  » 
II  alla  comme  il  en  avait  re?u  l'ordre,  creusa  et  trouva  uu  recipient  de  verre 
rempli  d'huile,  bouche  avec  du  papier.  11  la  plaga  dans  le  couvent  pour 
guerir  les  malades.  Quand  ils  sortirent  du  monastere,  ils  en  prirent  un  peu 
avec  eux.  Ils  se  mirent  en  route,  remontant  dans  le  Sa'id  jusqu'ä  ce  qu'ds 
arriverent  au  Djebel  El-As4s.  Ils  s'etablirent  au  midi  dans  le  Djebel  Bi- 
chaouaou.  II  y  avait  dans  le  voisinage  de  Fhabitation  de  saint  Anbä  Yousab 
un  temple  d'idoles  oü  etaient  de  nombreux  demons;  le  saint  eprouvait  d'eux 
mille  miseres.  Le  Seigneur  lui  revela  de  batir  une  eglise  sous  l'invocation  des 
douze  apötres.  Quand  il  eut  commence  ä  la  construire,  il  trouva  un  grand 
repos.  Saint  Anba  Yousab  vit  un  ange  du  Seigneur,  ayant  un  fouet  de  feu 
avec  lequel  il  chassait  les  demons  qui  s'enfuyaient  de  cette  region.  Personne 
ne  coiinaissait  la  lutte  qu'il  livrait  excepte  le  maitre  des  cieux  et  de  la  terre. 
II  accomplit  sa  course  louable,  quitta  ce  monde  perissable  et  alla  trouver 
celui  qu'il  aimait,  notre  Seigneur  et  notre  roi   Jesus   le   Messie.  Oii    plaga 


286  SYNAXAIRE  ARABR  JACOBITE.  [210] 

(_L>J1  <.^S  J  ^l;   jVl   (^bj   'C^.iS  J  bA._=-   ^_^j   f*j^^-?   j^-o~Jl   p-  ^-^    1:5CLj 

-vi  Li;'  Ijl   jo  ^_^-ül  Iää  LUäI  -L-u  ,_jiLl  jj-jlj'UJ^  ^Vl  ^=_-o:r  ^yS\  lÄ^  ^j 

j\^\  dUJl   ^_^L.>>l_Li  ^Jl  diu  Uj  ^Vi  Iaä  p^  JJJ  <^L^   ^^.:>J1   j 
^vr^   sl»^^^   ^J\   Ju^j^   -*i'   ^-*>*   ^j   l    J>ä)    jDj   aJU   ^_^jJ1   ^^Vl   ^_y^'    ^!>^ 


1.  //rt/2c  cojuin.  om.  B  r^  LudolT — qiii  tantiim  comtneinoi-atiir  secundum  ^cstmn  Mi- 
chaelis. 


son  Corps  dans  son  eglise  qui  subsiste  encore  aujourd'hui  dans  uno  grotte 
de  la  inontagne.  Le  Seigiieiir  fit  apparaitro,  par  son  corps,  des  miracles  et 
des  prodiges  jusqu'aujourd'liui.  Que  le  Seigneur  ait  pitie  de  nous,  grace  ä 
ses  prieres!   Amen. 

En  ce  jour  '  s'endormit  dans  le  Seigneur  notre  perc  Timothee  [TimiUaous), 
eveque  de  la  ville  d'Antinoe  [Aminä)  :  il  etait  vertueux,  craignait  Dienst  des 
son  enfance  embrassa  la  vie  monastique  et  marcha  dans  toutes  les  voies  de 
la  gräce.  Le  gouverneur  d'Antinoe  l'arreta  parce  qu'il  confessait  le  Messie  et 
enseignait  au  peuple  ä  croire  en  lui.  II  lui  fit  subir  des  tortures  variees  et 
se  mit  ä  le  renvoyer  en  prison  et  ä  Ten  tirer  pour  le  tourmenter  pendaut 
trois  annees  consecutives.  11  y  avait  avec  lui  en  prison  un  grand  nombre  de 
saints  arretes  ä  cause  de  lenr  foi.  11  resta  continuellement  en  captivite  pen- 
daut quo  le  gouverneur  en  faisait  sortir  quelques-uns,  les  tourmentait  et 
versait  leur  sang  innocent.  Cela  dura  jusqu'ä  ce  qu  il  resta  en  prison  une 
petite  troupe,  entre  autrcs  ce  Pere.  Lorsque  le  Seigneur  fit  perir  Diocletien 
{Düjlfhhjänoiis')  Fempereur  infidele,  et  que  le  pouvoir  passa  au  vertueux,  au 
pieux  Constantiu  [Qostantin),  ses  messagers  arrivrrcnt  avec  des  lettres  pour 
faire  sortir  de  tous  les  cachots  du  monde  les  prisonniers.  On  en  tira  ce  saint 

1.  Cette  coniniemoralioii  nianque  dans  B. 


[211]  13«  IIATOUR  [9  NOVEMBRE).  287 

^uv  ^\  ^\  j^\  cJ>  ^\  Ji^j  <^  j  -^  ^vi  ^\  s^\  y^y^  ^^•^'^\  \^ 


1.  //a/ic  comm.  om.  B,  Ludolf  —  et  Malan. 


avec  lä  troupe  de  ceux  qui  sortirent.  Oiiand  il  fut  arrive  a  sa  cellule,  il  ras- 
sembla  tous  les  moines  qui  etaient  dans  son  diocese  ainsi  que  les  pretres  et 
fit  une  priere  solenneile  tonte  la  nnit.  II  implora  Dien  pour  le  salut  de  Tarne 
du  gouverneur  qui  l'avait  tourmente.  «  Seigneur,  disait-il,  cet  homnie  m'a 
procure  des  biens  grands  et  nombreux.  11  est  cause  de  mon  arrivee  pres  de 
toi,  facilite-lui  ton  acces.  »  Les  gens  admirerent  la  purete  de  coenr  de  ce  saint. 
Ouand  cette  nouvelle  arriva  au  gouverneur,  celui-ci  s'etonna  dans  son  ame 
et  dit  :  «  Je  croyais  qu'il  me  blamerait  ä  cause  de  ses  tourments  et  qu'il  ferait 
des  voeux  contre  moi,  or  le  voici  qui  prie  pour  moi.  En  verite,  il  y  a  un 
mystere  divin  dans  la  secte  de  ces  gens.  »  II  envoya  apres  ce  saint  et  lui 
demanda  de  linstruire  dans  la  loi  des  chretiens.  Le  pere  lui  fit  connaitre  la 
raison  de  Flncarnation  du  Fils  de  Dien,  comment  les  prophetes  en  avaient 
parle  nombre  d'annees  auparavant,  comment  il  avait  confirme  leurs  prophetes; 
il  lui  lut  le  saint  Evangile.  *  Le  gouverneur  crut  au  Messie  par  les  soins  de  *  loi.  52v< 
ce  saint  qui  le  baptisa;  puis  il  laissa  son  gouvernement,  embrassa  la  vie 
monastique  et  fit  partie  du  troupeau  de  ce  pere.  Celui-ci  passa  continuelle- 
ment  le  reste  de  ses  jours  ä  instruire  son  peuple  et  ä  veiller  sur  lui,  puis  il 
mourut  en  paix.  Que  sa  priere  soit  avec  nous!  Amen. 

En  ce  jour'  s'endormit  dans  le  Seigneur  le  saint  pere  Anbä  Zacharie 
{Zakhdnjds)  le  patriarche  (1004-1022).  Ce  saint  etait  des  gens  d'Alexandrie 
{El  hkaiulanjah)  :  il  y  etait  pretre  et  Intendant  de  ses  logements.  II  etait  pur 
de  conduite,  chaste  de  ses  mains,  paisible  de  caractere  et  avance  en  äge. 

1.  Cette  commemoration  manque  dans  B,  Ludolf  et  Malah. 


288  SYNAXAIUE  ARABK  JACOBITE.  [212] 

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cH-  0"  0^  ^y^-  "^y^J^  ut;--^^  "^  S  ^  ^  ^^..  ö^  u--^^^  c-'J^  ^^-'• 

jU.U  <wj  ^aI«  yfcj   UJ^j  bUJL   jyu:^   jlLJJl   ^^   Ä.^^    aJ   jUl  jl  ^\   il 
•  Jl  ^ÜaJlj  'i'^^\   l_^jU   bUJlj   UJL   ^-UL::.^   y.   ^Ul    ^y^   ^^J^-s    ^-^.^    f^^ 

j^j  ^x^Ji  :)A.p1  /^.  j-]ji  o^  s^^  'v-'j  ^^^  ^  cy  v"^'^  ^-^  ^^  ^^  ^^^ 

*fol.53r".  <UL>  *  ^Ij    .^^    Vy   ^    9^^    "^^^JJi    '^J.J^^    ^^\    ^-^.    C^'^    "^^-^    -^^-? 


Lorsqiie  iiotre  pere,  le  patriarche  Philotee  {Filoutdous)  (980-iU04)'  mourut, 
les   eveques  se   rassemblerent  pour  choisir,    sous  rinspiration  de   FEsprit- 
Saint,  quelqu\in  de  digne.  Tandis  qu'ils  etaient  dans  Teglise  du  saiiit  apötre, 
cherchant  (pielqu'un  de   coiivenable,  ils  apprirent  qu\iii  liomme  avait  obteiiu 
Uli  diplome  du  sultan  a  cause  de  son  credit  et  par  simonie,  et  qu'il  s'avan- 
gait  avec  des  serviteurs  pour  etre  proclame  patriarche.  Ils  s'alFligerent  d'une 
proclamation  dans  ces  conditions  et  adresserent  continuellcmcnt  des  prio- 
res et  des  demandes  ä  Dieu.  A  ce  moment,  ce  pere  descendit  par  Tcscalier 
de  l'eglise,  ayantuiie  cruche  de  vinaigre.  11  glissa  du  haut  de  Tescalier  et  roula 
sur  les  degres  jusqu'en  Las;  puis  il  se  leva  et  la  cruche  du  vinaigre  etait 
intacte  dans  sa  main.  Les  eveques  et  les  pretres   s'en  etonnerent.  Puis  ils 
interrogerent  sur  lui  les  gens  de  la  province,  grands  et  petits,  et  il  ny  en 
eut  pas  un   qui  ne   mentionnät  ses  merites.   Les  habitants   de   la    province 
furent  d'avis  avec  les  eveques  de  le  proclamer  et  il    doviiil    i)atriarche.  II 
eprouva   de  nombreux  chagrins.   Un   nioine  porta  contrc  lui  des  denoncia- 
tions  ä  El-jjäkem  qui  le  lit  arreter,  enchainer  et  jeter  aux  betes   feroces, 
croyant  qu'elles   lui   feraient   du   mal,  mais   elles   repargncrcnt.    Mors    i:i- 
Hakem  s'irrita  contre  les  bctes  feroces,  pensant  que  le  patriarche  les  avait 
gagnees  :  il  les  afTama,  prit  un  animal  egorge,  eclaboussa  de  son  sang  notre 
pere  le  patriarche  et  le  jeta  aux  bctes  feroces,  mais  elles  nc   lui  firent  pas 
53r.de  mal.  Le  prince  s'en  etonna,  ordonna  *  de  le  retirer  d'au  niilieu  d'elles  et 
le   tint  trois  mois  dans  les  fers  :   il  se   mit  alors   k  le    luenacer   de   le  faire 
mourir  et  de  le  jeter  aux  betes  feroces  ou  dans  le  feu,  s'il  n'abjurait  pas  sa 


I-213I  Ift'  HATOUR  (10  XOVEMBRE).  289 

^^j  J  y^   *-.>-   il^J^V^  ^-ij^  JJ^j   "^LJ  j   ^-^  Vr^   lT'^  »^^   ^^  ^ 

^laIj  *^^1  c..~:J  oVlj  ^^-^  ^-  l^j  l^  Äi^l  U  *_^|^  U^:.  ^U,  jlj  ^L<]1 
^u^lj  ^\  j^l  ^15U  ^yÜl  ^>.  ^  ^Vl  ^>j  S^.:-!^  -^  ^L.  ^Vl  Iaa 
J  ^  ji.l.ij   [^_   ^j  ^\  J  ^:-  j>j  ^^  ^^  ^-^  ^^  -^   v-"^^  ^-^  C^^^ 

^\  U*,  j_^<;-  <;">lo  ^Jl  J\  S^^j  ^  jj^-^^j  j^"  ^U^ 

jy*  ^  0^  ^^  ^^J^  c^^ 

Uj>^j  Ij^^-Ol^  cJULi  ^A_U1  ^^^  j  ^-  jl  Vi-^b  ^^  Oj,^!  Uj  dJ_^Ul 
1.  Lege  y !.  —  2.  //«nc  com/n.  om.  A,  Assemani.  I.udolf,  Mai,  Wüstenfeld  et  Malan. 

religion,  mais  aucuii  de  ces  epouvantails  ne  put  reffrayer.  Alors  il  lui  fit  de 
grandes  promesses,  eiitre  autres  de  le  nommer  grand  qädhi  des  Musiilmans, 
mais  aiicune  de  ces  promesses  ne  put  le  ilechir.  Apres  sa  delivrance,  il 
eprouva  de  nombreux  emiuis,  entre  autres  par  la  destruction  de  beaucoup 
d'eglises.  Cette  persecution  dura  pendant  sept  ans.  Puis  le  Seigneur  Dieu, 
le  Sauveur,  notre  maitre  Jesus  le  Messie,  amena  la  fin  de  ces  calamites. 
El-Häkem  ordonna  ä  notre  pere  de  rebätir  les  eglises  et  leur  fit  rendre  tout 
ce  qu'on  en  avait  enleve  et  tout  ce  qui  leur  appartenait  en  fait  d'objets  et 
de  vases.  On  reconstruisit  les  eglises.  Le  patriarche  s'occupa  d'en  elcver 
un  grand  nombre ;  il  obtiiit  aussi  la  permission  de  sonner  les  cloches.  Les 
affaires  des  eglises  et  des  fideles  se  maintinrent  et,  apres  cela,  ce  patriarche 
vecut  encore  douze  ans,  s'occupant  de  construire  des  eglises.  11  exerga  ses 
Ibnctions  pendant  une  duree  totale  de  vingt-huit  ans,  puis  alia  retrouver 
le  Seigneur.  Que  sa  priere  soit  avec  nouri!  Amen. 

QUATORZE  DE  HATOUR  (10  noveiiibre  . 

Sachez',  mes  freres,  qu'en  ce  jour  s'endormit  dans  le   Seigneur  la  ver- 
tueuse  Matrona  {Madwunah)  :  eile  etait  princesse.  Lorsqu'elle  demanda  ä  ses 

i.  Cette  commemoration  donnee  par  B  manque  dans  A,  Ludolf,  Assemani,  Mai  et  les 
Synaxaires  de  Wüstenfeld  et  de  Malan.  La  Version  ethiopienne  la  place  au  10  de  Mas- 
karam  (=:  10  de  Tout). 


290  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [214] 

o-ü\9   «— ^:r^  .^üs—u  >1j-*o-^  <lL^  ,j:*JjJJj  ^rf^=^   ^^  (_y-^j^  v_j^i  ^yo  c-ii?j 

l^^  jl^  jA  JU.UU  ^i^Vlj  UaJI^^  ^  J<>\^\  ^y^}:^  c^j   ^~Af^  (r:^^J^.  J^ 

j^_   ^xLJ\   ^^^\   V-J^  (-^  ^^r-i^^.   "^  .:^Üpj  <1  oaä^j  ^t_^-    ^Uj  Jl  4.Ü1 

^:^  ^Is  rjÜ9 1  ^^^üil  l:^_y__  lil  Ul  IäJovj  Si^^  ^l<C«j  ^_^^1  .r^Uas  J  ^J\ 
O^i^l  -^^  (Jj  "^-r^  bAjjLsV  CwÄ«j   ^>7^  e^   »Ijaj^Is  ^'U  i^L^j  bjli«  ^^1 

1.  Le^e  l^.  —  2.  Le^e  l^L 

parents  de  prier  k  Jerusalem  [heU  el  Moqaddes)  et  qu'elle  le  leur  dit,  ils  la 
miinirent  des  choses  necessaires  pour  le  voyage.  Qiiand  eile  se  mit  eii  route, 
ils  lui  donnerent  des  richesses  pour  distribuer  aux  couvents,  aux  moines  et 
aux  mallieureux.  Elle  partit  pour  Jerusalem,  y  arriva,  en  sortit  pour  se  ren- 
dre  dans  les  monasteres.  Elle  trouva  de  saints  moines  devots  et  desira  em- 
brasser  lä  la  vie  religicuse,  mais  eile  ne  le  put  ä  cause  des  soidats  et  des 
serviteurs  de  son  pere  qu'elle  avait  avec  eile.  Quand  eile  Tut  de  retour  ä  Jeru- 
salem {Yarouchälini),  eile  s'y  arreta  et  ecrivit  deux  lettres,  Tune  pour  son  pere 
et  Tautre  pour  les  serviteurs  qui  etaient  avec  eile,  les  avertissant  ainsi  :  «  Mon 
ame  est  proche  de  la  mort  :  ne  nie  cherchez  pas,  car  vous  ne  pouvez  rien  sur 
moi.  Je  pars  lä  oü  le  Seigneur  me  guide  vers  lui.  »  Elle  prit  les  lettres,  les 
mit  dans  ses  vetements,  envoya  au  dehors  ces  soidats  en  avant  d'elle,  passa 
la  }\esurrection  a  prier  et  ä  les  rejoindre  et  aussitot  eile  s'enfuit  ä  Jericho 
{Arihä).  Elle  gagna  le  desert.  Üieu  la  guida  vers  un  vieillard  devant  qui  eile 
se  prosterna.  Elle  Fimplora  avec  un  grand  zele  et,  apres  quelque  resistance, 
il  la  revetit  de  lliubit  sacre.  Loisqu'elle  le  quitta,  il  hii  dit  :  ft  Ma  lille,  oü 
vas-tu?  —  A  Tendroit  que  le  Seigneur  choisira  pour  moi.  »  Elle  gagna  le 
desert  et  y  resta  isolee  et  solitaire.  Anbi\  Jean  {Yoii/iannd),  le  pretre,  raconte 
ce  qui  suit:«  Je  connaissais  la  grotte  d'un  ascete  :  je  pris  du  pain  avec  moi  et 
je  partis  pour  le  visiter.  Je  m'egarai  et  je  ne  trouvai  plus  la  caverne.  Tandis 
que  j'errais  dans  le  desert,  j'aperf;us  la  trace  dun  pied  delicat.  Je  nie  dis  : 


[215]  14<'  HATOUR  (10  NOVRMBRE).  291 

LpJ^    O-wUa-S     Ul     Uli    ^_i    «Co    JjLLU    |,^L9       jt«    jlS    (^JJl    /»UlaJl     /w«    ^a,.k1j    L"i    LU 

IJj   ^jIjLJI     Jl   ^:uJij   ^jr^^    (V  ,^r^   (*^^^^  C^^    ^"^-^  (J   '^^^'^'^  ^-^  -^j  ^^^   ^-^-« 
^J\  bjUl  i-y]  Ijl^Äj"   c.«.^  U  ^Ij  dii^Md   ^_^1   ^^^   J  ^^.'IS  c,j^  v:>,«^j 

1.  Le^e   v^'}?^'-  —  2.  Haue  comineni.  om.  B  ef  Ludolf.  Hie  tantum  commem.  ter- 
tium  festum  Michaelis. 


«  Ceci  est  le  pied  dune  femme  oii  dune  jeune  fille.  »  Alors  je  priai  et  j'im- 
plorai  Dien;  ilme  guida  vers  une  röche.  Je  la  deplagai  aussitöt  et  je  trouvai 
une  entree  etroite.  Je  m'arretai,  je  priai  et  je  dis  :  «  Benis-moi.  »  Personne 
ne  me  repondit.  J'entrai  et  j'apergus  un  moine  assis.  Je  le  saluai  et  je  Ais 
son  visage  briller  comme  un  feu  allume.  Je  me  dis  en  moi-meme  :  «  G'est  une 
femme.  »  Elle  connut  ma  pensee  et  me  dit  :  «  A  quöi  reflechis-tu?  Je  suis  ce 
que  tu  t'imagines.  »  Je  Tinterrogeal  humblement  :  eile  me  fit  connaitre  toute 
son  histoire  en  ajoutant  :  «  Je  suis  une  princesse  des  iles;  voilä  vingt-huit  ans 
que  je  suis  ici  :  j'ai  une  nourriture  Celeste  qui  me  vient  du  ciel.  »  Je  lui  pre- 
sentai  de  la  nourriture  que  j'avais  avec  moi;  eile  n'en  prit  rien.  Alors  je  lui 
demandai  sa  benediction.  Elle  me  dit  :  «  Promets-moi  de  revenir  me  trouver.  » 
Je  la  quittai  et  je  revins  dans  ma  caverne.  J'y  restai  quelques  jours;  ensuite 
je  partis  le  quatorzieme  jour  de  ce  mois  et  je  vins  ä  sa  grotte.  En  appro- 
chant,  j'entendis  les  voix  des  anges  qui  emportaient  au  ciel  Tarne  de  la  bien- 
heureuse,  avec  une  grande  gloire.  J'entendis  une  voix  qui  me  disait  : 
«  Retourne  vers  ta  cellule  et  ecris  ce  que  tu  as  cntendu,  en  commemora- 
tion  de  cette  femme  vertueuse.  »  Que  le  Seigneur  nous  fasse  misericorde 
par  sa  priere!  Amen. 

En  ce  jour'  s'endormit  dans  le   Seigneur  notre  Pere,  le  saint  illustre, 

1.  Celle  commemoralion  manque  dans  B  et  Ludolf  :  celui-ci  mentionne,  ä  la  place, 
la  troisieme  feie  de  saint  Michel. 

PATR.    OR.  —   T.   III.  21 


292  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [210] 

1^^  Ujij  l<C-l;  L^oU   >l=^j  jl^j   z^-^Ä..^^  a'.^J  a:^  -CjUU  Ua;*  ^_j^  ^  jlS 

.  53  V".  jl^j    ^^y^J^    ^^rr~-^l    ^       J^J     ^^^^    <^-^     ^J^    ^-üj    <.iL-V^    (^-^^     jr^^^    ^"^ 

\^  l^  L>\^\  \^^  J^   <^\  ^rr^b  ^^^    ö""  ^r-^  t^^   -^.b-^-*   "^^-b   ^7*^^    J 


Martin  [Martinoiis)\  eveque  de  la  ville  de  Tours  (Tardkyd) '-.  Ce  saiiit  etait  ori- 
ginaire  d'iine  ville  appelee  Sabaria  {Sdfdrijah),  lils  de  pareiits  chretiens.  C'etait 
Uli  liomme  pieux,  devot,  doux,  excellent.  II  etait  assidu  ä  repousser  Theresie 
d'Arius  (Aryous),  blamait  et  reprimandait  ses  partisans,  les  appelant  infideles. 
Pour  cette  raison,  il  eprouva  d'eux  de  nombreux  tourments;  ils  le  guettaient 
dans  les  rues  jusqu'ä  ce  qu'il  passat;  alors  ils  le  saisissaient  et  le  maltrai- 
taient.  Ils  s'emparerent  de  lui  et  le  frapperent  un  grand  nombre  de  fois;  ils 
le  trainerent  dans  la  ville  par  les  talons.  II  s'enfuit  loin  d'eux  dans  un  pays 
eloigne,  alla  sur  le  bord  de  la  mer  et  habita  dans  une  grotte  pendant  plusieurs 
annees,  s'y  nourrissant  de  plantes  sauvages.  Ouand  sa  reputation  se  Tut 
repandue  et  quand  sa  renommee  fut  elevee,  il  fut  elu  au  siege  episcopal,  et 
foi.  53v°.  lut  place  ä  la  tete  de  la  ville  de  Tours.  II  y  mena  *  une  vie  apostolique  et,  par 
sa  charite  et  sa  misericorde,  il  surpassait  beaucoup  de  gens.  Dieu  manifesta 
par  lui  des  miracles  nombreux,  entre  autres  celui-ci.  Un  jour,  en  passanI,  il 
vit  un  mort  qu'un  lioninie  dur  avait  saisi,  pretendaut  (pi'il  lui  devait  quatre 
Cents  pieces  d  or.  II  enipechait  sa  famillc  de  l'enterrer  jusqu'ä  ce  qu'il  les  eüt 
regues.  Le  saiuL  Tiniplora  plusieurs  Ibis  et  Texhorta,  niais  il  ne  se  laissa 
flecliir  par  aucune  de  ses  paroles.  Alors  le  saint  pria  et  supplia  Dieu  :  le  mort 
ressuscita,  reprimanda  le  coupable  et  prouva  son  mensonge  devant  les  assis- 
tants.  Puis  le  saint  s'adressa  ä  Dieu  :  ce  mechant  perit;  cclui   (jai  etait  mort 

1.  Malan  :  Martins;  Assemani  :  Ct/riniis.  —  2.  Wiistenfcld,  Assemani,  Mai  :  Thrace  ; 
Malall  :  PluinicUd. 


[217]  15«  IIATOUR  (11  NOVEMBRE).  293 

\..^l     Uji-«     ^J  »>^"     AJVv,«^     /»7\**J      tt;:-^"     A^.,»^^».)) 

\^  i^J  jo  -M-VA  (JjLJI  (j-^Vl»  i^Jl-UI  li^  jjI  iT-'.-^'^  -y-ii-l     /»^l  \->^  (J 

^2^-j^^Jl  ^Vjl  l^^^ii^  ^^JUll  ^>i^  lj.-w  jl^  ^\  AjJ^\  UrA^  A.w  j  '^^..^Jl 
fri<^    1^'        ••      c.        Wa  1^  ••  «c^  .    -1  •••;  1-^        •  ^  i     "1    1        12  .      i      ^, 

1.  B  am J..  —  2.  B  ^_^IJ!   'jj!«^.  —  3.  B      ^^^.^\^J.  —  4.   B  l^*'.   —  5.  om. 

B.   —  6.  B  add.  y\.  —  7.  B  I^Ij!  iJ  L^^^j-  —  <S.  B  ^r'^-^^  ^.'-^  ^j^»  J^j-  —  9.  B 
add.  ^^.  -   10.  B  Ix^M.  —  11.  iVo  ....  l^J^  A  Artie^  ÜJ.^!.  —  12.  B     ,L^.M  o^'^. 

—  13.  A  om.  »v  ,.r-^^^-  —  1^*-  A  C-wC».  —  15.  A  5J-.*J!.  —  16.  A  om.   ^i  ^^-\  — 

I  '^*   w  ■■  V  ..  .V  ..  ^ ..  .. 

17.  B   .,U  —  18.  A  om.  iil^.—  .  —  10.  B  ^jj^.  —  20.  A  om. 


s'en  revint  vivant  ä  sa  maison  et  vecut  ensuite  de  nombreuses  annees.  Apres 
que  le  saint  eiit  meiie  cette  vie  brillante  et  agreable  ä  Dien,  il  monriit  en 
paix.  Que  sa  priere  soit  avec  nous!  Amen. 

QuiNZE  DE  HATouR  (11  noveiTibre). 

En  ce  jour  monrut  martyr  le  saint  Abou  Mennas  {Mino)  surnomme  El 
Amin,  le  beni.  Son  perc  etait  des  gens  de  Nikion  {Niqijous)  et  se  nommait 
Eudoxe  {AoiMhiksyous) ;  il  etait  gouverneur  en  chef.  Son  frere  le  jalousa  et  le 
calomnia  aupres  du  roi  qui  l'envoya  en  Afrique  (Ifriqyah)  et  lui  en  donna  le 
gouvernement.  Les  gens  de  ce  pays  s'en  rejouirent,  car  c'etait  un  homme 
misericordieux  et  craignant  Dien.  Quant  ä  sa  mere,  eile  n'avait  pas  d'enfants. 
Un  jour,  eile  entra  ä  l'eglise,  le  jour  de  la  fete  de  Notre-Dame  la  Vierge  qui 
a  ete  la  cause  du  salut  du  monde.  Elle  vit  les  enfants  des  fideles  bien  habilles 
avec  leurs  parents  qui  se  rejouissaient  avec  eux.  Ellle  soupira,  pleura  beaucoup 
devant  l'image  de  Notre-Dame  Marie  et  la  pria  de  demander  au  Seigneur, 
pour  Famour  d'elle-meme,   de  lui  accorder  un  fils.   Sur-le-champ,  une  voix 


294  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE-  [218] 

^^Xi\  Zjj-^'^   ^  ^hj.'^ls    ^^^-^^  1^  -^^^  *^  ^5i-9  j J  J;^'  -^»;J  jj'^'"    ^J^    ^-ib^    ^jUs 

^j^l  aJ  jLo  ^k^ls  \^^jj\  c^^lj  ^.^^^  ^*MJii  Mi»  IjiJ  '-'j  ^  Lis  ^"^«ul  <j^^ 
i%;Vj  ^\  /^aUI  ;^  18^  j^j  ^^hU\j  S>UJlj  lö^^l  i5^j>U  ^^  i^b>u 

^  ^5j  c^  bL.  31  ju  30$^:^  UU  29^i;l^  ;;jl  Jl  ^j  ''%.-^^  ^.-^i 
aJ  J_^  ^j^j  "^"^S^^xi^  a:.^^  ^Ul^l  33  jjil^  ^U^iJlj  Ä^yjL  <wJl  3-^-  «LVi 
rc^y^\  *-wl  vJ^^b  Ä:^„-^^  (J^  36  ^^^  3ojj^5Yl   b_U  Jl;  ^..^1  ^1  ^k  ^-  ^ 

1.  A  bj-^.  —  2.  Iwt  A.  —  3.  B  j^-^'  L^jj.  —  4.  B  ^y>  UUl  ^M  o^^>li_j  .,'i'Uj 
V^  i<Jw^!  5,j^.  —  5.  B  L^  JU.  —  6.  B  (*^ij'-  —  7.  B  J^^^-j.  —  8.  A  sUsw.  —  9.  ow. 
A.  —  10.  B  Jlxi.  —  11.  B  Uj.  —  12.  B  'L=^j^:ri,  —  13.  B  add.  CU=r-->.  —  14.  A 
:>js6^.  —  15.  Aom.  Js^w^O.  —  16.  A  ^^^l'.  —  17.  om.  B.  —  18.  om.  A.  —  19.  Pro  J 
x.J^^  B  A«^e?  L'UJL.  —  20.  B  »jJlj  ^y.  —  21.  B  ^^^So  J^.  —  22.  B  JJl  sJiU.  —  23.  B 
J,^^  Uj.  —  24.  A  o/'^ J.  —  25.  B  ^Iw^'.  —  26.  B  J^::--L  —  27.  B  O^Ji  J..^. 

—  28.  B  y^\.  —  29.  A  ^UL   —  30.  B  jJ^ .  —  31.  B  l^.  —  32.  B^^'.  —  33.  B  I^U-V.. 

—  34.  om.  A.  —  35.  B  oni Ol?-^j-  —  36.  B  iU  3.iL 


sortit  de  Timage  et  dit  :  «  Amen.  »  Qiiand  la  femme  fut  reveiiiie  dans  sa 
demeiire  et  qu'elle  eiit  fait  connaitre  cette  parole  ä  son  mari  :  «  La  volo.nte  de 
Dieu  soit  faite,  »  dit-il.  Peu  apres,  Dieu  liii  accorda  ce  saiiit  (prils  appelerent 
Minä  (=  Amin)  de  la  voix  que  sa  mere  avait  entendue.  Lorsqu'il  ciit  uii  peu 
graiidi,  ils  liii  apprirciit  recriture  et  las  sciences  spirituelles;  (juaud  il  fut 
arrive  ä  Tage  de  onze  ans,  son  pere  mourut  dans  une  belle  vieillesse  et,  trois 
*  foi.  5'i  i".  ans  apres,  il  perdit  sa  mere.  *  Saint  Mennas  resta  seul  et  s'adonna  au  jeüne,  ä 
la  priere  et  k  la  picte.  A  cause  de  la  vive  affection  que  ses  chefs  avaient  pour 
lui  et  son  pere,  ils  lui  donnerent  la  place  de  celui-ci,  mais  il  ne  negligeait 
pas  d'adorer  Dieu.  —  Lorsquc  Diocletien  {Dlqlädijduous)  devint  iufidele, 
qu'il  envoya  dans  toute  la  terre  habitee  des  ordres  relatifs  ä  Fadoration  des 
idoles  et  que  beaucoup  subirent  le  martyre  au  nom  du  Messie,  le  saint  aban- 
donna  l'armee  et  se  retira  dans  le  desert.  II  y  resta  longtemps  ä  bien  servir 
Dieu.  Un  jour,  il  vit  le  ciel  ouvert  et  les  martyrs  porlant  de  belies  et  glorieuses 
couronnes.  Une  voix  lui  dit  :  «  Quiconque  soufTre  pour  le  nom  du  Messie  re- 
Qoit  ces  couronnes.  »  II  relourna  ä  la  ville  et  confessa  le  nom  du  Christ.  Ou 


[219]  15"  H ATOUR    11  NOVEMBUE).  295 

JL^.,   <>-ij  ''CjJÜ^I   -^^dUi  A«^j  J\^\   t}-^^-   ^^  ^^^-  ^^^^-^^  ^^'  '"f-r^^^. 

^i  i  j^j  ^*''>^^  ^'^-^  '^^^  ^'*  j^3  J\  ^^^^  (^>«  j  ^^-^>-j  '"^-Sr  ^y^j 

1.  A  Lo^S'  >'L^^  —  2.  B^^rri::^,   J  ^'j.  —  3.  A  o/??.  ^\^_   X.  —  4.  A  JjU-^'  ^^'.  — 

5.  A  om ^,3oe.  —  6.  A  3^'j.  —  7.  o/;z.  A.  —  8.  B  ^>Xlj!  J,.  —  9.  B  o/;«.  J-«j 

iJoLji-.  —  10.  B  om.  ^IJ!  ^.  —  11.  A  ^.^'Jo   ^*-'j-  —  12-  om.  B  —  1.3.  B  ^,10!  ^  U,. 
—  14.  A  ^j-^^.  —  1.5.  B  ^^^^.  —  16.  B  ^_yl)i^iL>:)  LCU  J'jjj  ^^'^?r^'.  —  17.  B  U.  — 

18.   A  'L^^.  —  19.  B   !j3^U.   —  20.   B  add.  '^  .?f'-    —  ^^-    ^  ^'" ^^-  " 

22.  A  ow.  Ji  3!.  —  23.  A  \^.  —  24.  A  ^Jo^^j.  —  2.5.  A  om *^j=^-i-  —  26.  B  add. 

jy,.  _  27.  B  ^w-^-äJl  X^\:  —  28.  A  ?j^*^^.  —  29.  om.  A.  —  30.  B  J^^^.  — 
31.  B  ^^^^  ^y^  J-^.  —  32.  om.  B.  —  33.  om.  A.  —  .34.  B  Uj. 

Uli  fit  bon  acciieil,  car  on  savait  qu'il  etait  d'iine  noble  famille,  et  on  lui  promit 
des  recompenses  magnifiques.  Comme  il  ne  renongait  pas  ä  son  seiitimont  et 
ne  s'accordait  pas  avec  les  paiens,  le  gouverneur  ordoniia  de  le  chatier.  On 
lui  fit  siibir  toute  espece  de  tourments  et  ensuite  on  lui  trancha  la  tete  avec 
une  epee.  11  regut  la  couronne  du  martyre  et  le  repos  dans  le  royaume  des 
cieux.  Apres  son  martyre,  le  gouverneur  ordonna  de  jeter  son  corps  dans  le 
feu.  Des  croyants  Ten  retirerent  sans  qu'il  eüt  ete  atteint  par  la  corruplion, 
ils  le  mirent  dans  un  linceul  magnifique  et  le  deposerent  dans  un  endroit  pur 
jusqu'ä  la  fin  du  regne  de  Tinfidelite.  A  cette  epoque,  les  Maraita'  (?)  ayant 
besoin  de  se  reunir  ensemble  en  venant  de  la  Pentapole,  prirent  avec  euxle 
Corps  du  Saint,  afin  qu'il  füt  pour  eux  un  seoours  et  une  garde  en  chemin. 
Tandis  qu'ils  naviguaient  avec  ce  corps,  des  etres  sortirent  de  la  mer,  ayant 
des  visaa-es  comme  des  betes  feroces  et  des  cous  comme  ceux  des  chameaux. 
Ils  se  mirent  k  les  allonger  sur  le  corps  du  saint  et  ä  le  lecher  et  les  gens 
ressentirent  une  crainte  violente,  mais  du  corps  il  sortit  un  feu  qui  consuma 
les  visages  de  ces  betes  feroces.  Lorsqu'ils  furent  arrives  ä  Alexandrie  {El 

1.  Amelineau  :  Maraiazos  (Mareoli.s). 


206  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITR.  [220] 

JL..^   IjÄJr-l    jl   1^.U?  (*-Jfc^>l.>    J\   bjs^Jl    ^j-ibb   ^(*V-^   ^J^J    '^J-C^^V^   Jl 

10  jl5C  Uc  lyi  ••4)1  ^  ^Vl  jl  l^-l^  ^(*:^iUJl  ^^\  -^  '^'i.^^p^.  (Jj  ^^:.  ^ 

J  i^)  ^>^  ^^1  ^j>  jlOl  dUi  Jl  J^^  ^IVl   ^  jj  ^'^b  ^''i^Jl 

jU?  «cl  L>.  I^Xju  <»i^  ^  djUss  '^~'  i^j^  "'^-iUI^  <^  ^^  jl  ^"^  ^j>-  ^3j>-  J^  -»^ 
3i^.:.kk^l  dUU-'^o^:  ^  -'^ISV^  J^  J  ^1  dlU  ^Uj  2S^^  ^_  jj^  ^^^ 

1.  B  L^jXCI.  —  2.  B  ^.'lii^'.  —  3.  A  J*«^^'.  —  4.  A  J*^^'.   —  5.  B  sjXY^  Jb  J 

,L^s^^!.  —  6.  om.  A.  —7.  Xom.  ^iTrsr^.  J«.  —  8.  B  om Jju.  —  9.  /'/•o...  L.J*3  Bä«- 

i^/  ii'^"--  ^    ,  J!  ,  w^  vjXJi     ,1  l^äiW,  UJxi.  —  10.  B  om i^vi.  —  11.  B  »Jöji.  — 

12.  Ao/«.  ».Sy-.  —  13.  B  Üj.  -14.  B  add.  J^'.  —  15.  B  ^»lk*'  J-.^:^^!  ^X'i.  — 
16.  B    c^!<jJ'.  —  17.  B  add.   X^\     -s,j.  —  18.  A  <i<^-^  B  Äß/^e«  ^L^J3     j'   JjI     ^«j   J,. 

^_^!j  j^^j!  *.^  J'j_j.  —  19.  B  ^U*^!  SJJ«.  —  20.  B  ^^^'^^  J^^^.  —  21.  B  ii'j 
.U.  —  22.  B  J.ivU.  —  23.  B  «^^!.  -  24.  A  --'JIj  i^^Jj  j-  —  25.  B  ^^"^  ^'^=^'-  — 
26.  B  ^  -^^v"j.  —  27.  B  _; Jbj  'j^-  —  28.  Pro  ....  ,^,\^\  B  äa^p/  ^y'  \js^.y^. 
^^!k'1.  —  20.  A  om !>U.«.  —  30.  B  i-U.   —  31.  B  add.  ■^C^. 

Ls/xdml ary a h ),  quih  eurent  termine  leiirs  affaires  et  voiilurent  retouriier  dans 
leiir  pavs,  ils  desirerent  empörter  avec  eux  le  corps  du  saiiit.  Quand  ils  le 
placerent  sur  un  chameau,  celui-ci  ne  bougea  pas  de  sa  place.  Ils  le  miront 
siir  un  autre  qui  ne  partit  pas  et  no  reiuua  pas  malgre  des  coups  violents.  ils 
reconnuront  que  c'etail  par  Tordre  de  Dieu  :  ils  bälirent  un  monunient  au 
*füi..54v'>.  Saint  et  l'ensevelirent  *  lä  et  partirent  en  Vy  laissant.  Lorsque  Dieu  voulut 
reveler  la  presence  de  ce  corps  sacre,  il  y  avait  dans  cette  contrre  un  berger. 
Un  jour,  un  miserable  agneau  galeux  entra  dans  cet  endroit,  se  plongea  dans 
un  etang  qui  rlait  voisin  et  se  roula  ä  cette  place  :  aussitot  il  fut  gueri.  Ouand 
le  berger  vit  ce  miracle,  il  fut  stupefait.  II  pril  de  la  terre  de  cet  endroit,  versa 
de  I'eau  dessus,  en  frotta  tous  les  agneaux  galeux  ou  (|ui  avaient  queliiuc 
maladic;  ils  gueriront  tous  :  ce  fut  ponr  lui  un  metier  (piil  pratiqua  si  bien 
que  toutes  les  beles  malades  furent  guerics.  Cette  nouvelle  se  repandit  dans 
tous  les  pays.  Le  roi  de  Gonstantinople  (El  Qntilantbiyah)  en  entendit  parier; 


[221|  15"  HATOUR  (11  N()VF.:SIBRK).  207 

^b-lj  <}^^jj  J^  ^-»Jr^  ^^J  Vrr^.  v-^^^  Ji^  ij^-?  V^-^^  V:  ^-^J  "^J  ^  o^J 
^\J\  o>-  'V^^  c^-^'  ^^-  j^-*^^^-^-^^  ^-^  ^jlOl  asi  J  -^l^jb  ^c^-^j 

^^.^Idjl   ^U   27  j_j  2r,^     ^^j    ^.    j  2ö^_j2-tj^j|_j    jyi    j^^    ^^\    ^_^^ 

1.  B  i^J^\  —  2.  A  om ^,^:v  ^,!^j.  —  3.  A  y-^,U.  —  4.  A  .^'-^vj  ^''.  —  5.  B 

y  Lp   J  L^lj.  —  G.  B  J-äI.  —  7.  P/-0  ....  .j:..^*-^!  A  habet  ^'-»X^  ^^^'^ '  e/  >-^-^'-*^'- 
—  8.  A  1^0.  —  9.  Pro  ....  ^O  j.$'  A  /mbet  ^|/31j  ^Ul.  —  10.  B  ^lU-Ul^,.  —  11.  B 

^<^jj\  sjSy^  J.  —  12.  A  om wo^.  —  13.  A  Cl^J/.    —  14.  B  J.  —  15.  A  om. 

cjt..  —  IG.  B     CJ-^P.   —   17.   B  o/« J.  —   18.  P/-0  ....  Uli  B  habet  cuiiiouv!  Uj 

^_JJL<!  jj   l^Lt  ^JJ'     .,L\J!  ^CL^Ij  ^f    OiT»'  ^-^^^  —  !•>•   ß  ^"^y-  —  20.    B 
_^>lkH  sj,_^.  _  21.  A  CU.L,U.  —  22.  A  [^J.  —  2.3.  B  ^   ^j^  Ji  Uj  ^"^  U  J_C.  — 

24  A  om ^  ysi.  —  25.  A  ^U\  'Jv^?.  —  2G.  P/-o  ....  .^OJ>  J,  A  Aa3e?  J-^]     ^ 

L^v,^.  —  27.  A  ow.       J..   —   28.  A  Slo-^ib.  —  29.  B  Ij!^'».  —  30.  A  om ^CL\  — 


31.  A  om , 


il  avait  ime  fiUe  unique  afüigee  de  la  lepre,  ce  qui  lui  chagrinait  le  ca5iir.  II 
la  miinit  de  richesses,  de  guerriers,  de  maitres  et  de  serviteurs  et  l'envoya  ä 
cet  endroit.  Gomme  il  lui  repiignait  de  se  depouiller  devaiit  quelqu  un,  eile 
demaiida  au  berger  comment  il  s'y  prenait.  Elle  fit  de  meme  pour  eile,  prenant 
de  la  terre,  la  faisant  fondre  dans  l'eau  et  s'en  frottant.  Elle  dormit  cette 
nuit  dans  cet  endroit  et  fut  guerie  :  son  corps  fut  sain  et  net.  En  songe,  eile 
vit  le  Saint  Abou  Mennas  qui  lui  disait  :  «  Ouand  tu  te  leveras  demain  matin, 
creuse  en  cet  endroit,  tutrouveras  mon  corps.  >■)  Aussitöt  eile  fut  guerie.  Quand 
eile  fut  levee  et  quand  eile  eut  creuse,  eile  trouva  le  saint  corps.  Elle  envoya 
informer  son  pere  de  Taventure;  il  se  rejouit  beaucoup,  loua  Dieu,  glorifia 
son  noni,  expedia  de  l'argent  et  des  hommes  et  construisit  une  eglise  en  cet 
endroit.  Au  temps  d'Arcadius  {Arghddyous)  et  d'Honorius  {Anouryous),  ils 
firent  batir  la  une  g-rande  ville.  Des  foules  considerables  se  rendaient  en  cet 
endroit  et  visitaient  cette  eglise,  invoquant  l'intercession  du  corps  du  saint,  le 


298  SYNAXAlRE  ARABE  JACOBITE.  .  [222] 

^J  ^U*.  j^<;-  <:^^  ^r^^^^  -:>J   ^:.-^^  ^:>[-^]  '^  äcr^-^-^^^ 

JU  ^>Ll.  l^-J^  C^liU  d)L>  ^-:^^.  jL^j  SjLi-.  J  ->  J^  ^^i-  jL^ 
j^^l  ^U  ^Uj  ^U.  ^cUi:  l<^:ic  ^^yij  ^>l-ilj  ^^-Sb  ^^\  ^^  ^^^^ 
^1  Ujju  ^1^.  <:^  JJ^„J  '^^^  ^r"  ^  "^  ^^^-  ^-'^  "^'-^  ^^^  -^-   ^ 

_jU*3|    '^\j  et  add.  l^J.  -  3.  A  o/«.  ^^.-X.Ji  t/^..  -  4.  i>/-o  ....  ^.s-  B  ÄaZ^e« 

i>;bU.  U^^  ^^i  l:w  ^.'1  ^)^JÜ!  J-^9.  ^^.  Add.  Wüstenfeld  et  versio  aethiopica 
cumm.  Anba  Meiinas  II  patriarchae  Alexandriae.  -  5.  A,  Ludolf,  Assemani,  Mai, 
Wüstenfeld,  Malan  om.  hanc  cotrim. 


bienheureux  Abou  Mennas  ;  ce  corps  fit  des  miracles  et  des  merveilles  sans 
nombre.  Ges  miracles  et  ces  prodiges  ne  cesserent  d^apparaitre  jusqirä  la 
domination  des  musulmans  :  la  ville  et  l'eglise  fureiit  ruiiiees.  Quc  Tinter- 
cession  du  saint  soit  avec  nous  !  Amen  ' . 

SETZE  DE  H.VTOUR  1 12  noveinbre  . 

-Sachez,  mes  freres,  qu'cn  ce  jour  mourut  le  saint  pere  Aiiba  lioub;  il 
habitait  la  montagne  de  Touh  Q)  dans  un  desert  oü  il  faisait  de  grandes 
devotions,  s^appliquant  a  Tascetisme  avec  une  extreme  ardcur,  au  jeune,  ä  la 
priere,  a  la  purete  ;  montrant  beaucoup  de  bravoure  et  d'energie  dans  sa  piete  : 
il  jeünait  deux  semaines  ensemble  sans  boirc  ni  manger.  Le  bruit  de  ses 
mörites  s'etait  repandu  :  on  en  citait  des  preuves  nombreuses  :  c'est  comme 
s'il  etait  ecrit  que  la  l)onne  renommee  etait  la  commemoratiou  de  cet  liomme 
vertueux  (?J.  II  iui  arriva  une  Ibis  qu'il  etait  assis  dans  sou  desert,  occupe 

1.  Wiistenfeld  et  laversion  ethiopienne  ajoutent  la  commemoration  d'Abba  Mennas  II, 
patriarche  dAlexandrie  9.-)()-975).  —  2.  Gelte  commemoration  manquc  dans  A.  Liidolf. 
Assemani,  Mai.  Wüslenfeld  et  Malan. 


[223]  16"  HATOUR  (12  NOVEMBRE).  299 

J  cJL^  <-*--^  ^^^j  "^j  A;ij>U;  o^i:-^  ^V  "^"j^  J  j^  "^^  "^^  ct:.-*^^  ^V 
aA^j  j^-Ls^  ^=^J^3  '^y  ^^  cr!."*^^  ^"^  t5^^   ^-   "^''^■^  ^"^^  ^^^  *r^^-?  \'^.    Cr" 

^yb  Ul  j-'^-^i^  ^^^\  ^^'^'  vl"^J  1-^  ^^^>5  «ul  Ul  bUJij  ^;^>1  ^^^1  J^j 
J\  UjJ jj  ^^*^1  l-L<C;fcj  A^j^l  ^ÄJl  ^li^l  j^^  cW^  J  ^^^.  "^^  (^"j  oV  ^^-i 
^aäJ'  (_f  ^^-j-'l  Us.^  U^Cäj  <.-^_A9  -^ä:.«i!  >-j^^  (»r*^!.  V^    °'^^    ^"V  f^->^^  "-t^ 

_.^^-«::;  UUj  ^-uJl  ^Ul  l^^-^l  l^lCj  <,Ül  S^i  l^^^Jlj  Vjl  ^Li^  Jl  j^^  ^^ 

^Ul  ^  M?)jUl  j^.jlj  w;-  J^lj(?)^::>=i.  U  j^  ^V  uL..^j  Uj^j  ^^ 
Jj  jül  j^^^^i;-  jj  jyVl  u^b  j--^l  jl  ^«^i^  '^^^^  v^^  fr*r^  (*r^^  V-?^v 

de  ses  prieres  et  de  ses  devotions,  lorsqii'une  hyene  qui  habitait  dans  la  mon- 

tagne,  dans  le  voisinage  de  sa  demeiire,  mit  bas  un  petit.  Quand  eile  le  re- 

dressa,  il  ne  put  teiiir  debout  parce  qu'il  etait  boiteux  depuis  le  venire  de  sa 

mere.  Celle-ci  le  prit  dans  sa  gueule,  l'apporta  au  saint  et  le  jeta  ä  ses  pieds 

tandis  qu  il  admirait  la  gloire  du  Messie.  Elle  lui  fit  signe  et  il  comprit  ce 

qu'elle  desirait,  il  frotta  aussitöt  la  patte  de  la  petite  hyene  qui  fut  guerie. 

Quant  ä  la  mere,  eile  se  rejouit  extremement  et  se  mit  ä  lecher  les  pieds  de 

Saint  Anbä  Houb.  Le  petit  se  leva,  suivit  sa  mere  et  courait  dans  la  montagne, 

joyeux  de  sa  guerison.  Ainsi  la  hyene  et  son  petit  revinrent  ä  leur  habitation. 

Toutes  ces  choses,  le  Seigneur  les   fait  pour  glorifier  ses  saints;  ainsi  les 

animaux  sauvages,  tu  les  trouves  doux,  bien  qu'ils  aient  pour  meres  des  betes 

feroces,   lorsqu'ils    montrerent    un    amour   inusite   pour   Daniel   (Ddnijdl)    et 

renoncerent  ä  leur  nature  sauvage.  Ils  furent  museles  par  la  force  de  Dieu  et 

resterent  ä  lecher  les  pieds  du  saint.    Pourquoi  s'etonner  que  ces   animaux 

devorants  passent  a  la  douceur  par  Tordre  de  Dieu,  alors  que  ce  ne  fut  plus 

des  betes  sauvages,  mais  le  feu  qui  devint  inoffensif  lorsqu'ily  eutunvent  frais 

ombrageant  les  trois  jeunes  gens  Ananias  [Hananijd),  Azarias  (Wzäryä)   et 

Misael  (MisäijU),  car  c'etait  un  feu...  II  brüla  quarante-neuf  des  Babyloniens 

iBdbilyin),  fondit  tous  leurs  os ;  gräce  aux  grands  miracles  de  Dieu,  ceux  qui 

etaient  ä  l'interieur  du  four  ne  furent  pas  atteints  ni  touches  par  le  feu  :  ils 


300  SYNAXA111I-:  AllABR  JACOBITE.  [224] 

«jLp  AJJ  aä-JIs  fv5^j=^  (^*-^"-?  -^^^^  f*^^^^  j^'Vi  j^  -^^»;  |*Ä  ^yJij  p-Yi  _  *3  -'*-^' 
O-i^j   Ul   jlj   (V'^^^'J  ^^^    ^-'-^^    v'^'*'  ^^    o*^-"*^     ^"^    ^    -^   'Sri."^"   <3   v_^^«^i 

^^-IJl  jUJl  j.^  l<^  «^U  p.-l  a]  jl^j  4j-^Uj  <,Oj  i-y>-j  is^^j  cTi-^^^  ^-^-^ 
^.  l  jl:S=Jl  ^l;Vl  l^^j  dU  ^MJl  ^  Jl5j  ^Ji  d»^U  aJI  -Uj  ^y  «clj  -cUj  l^^j^l 
diöUj  ol,Uji  ^^  L^_»i^  ap^]^  J^l^l  >iAJ-Vi^l  aJ  l^^j.  ^^IL  bA.^   Iii_^j    aaU 

L^^^.   ^^.]i  ^^^-^j   U5^_   dHi;^  jsyä^j  ^X^l  u-J^-!  ^^  ^^   J^  i^y^^^j  ^j:j6j 

•^1  Ar!>l*Ä 


^■^-* 


^li^    ^->Ä«    [/»J^    ^UJl   SjLäJI    X^    ^M-^Ji    /»_^    Jji    j^J~ 


1.  B  o/«.  Ä<7/«c'  comm.  —  2.  Ludolf,  Malan  e/  B  om.  hanc  comm. 


en  sortirent  sains  et  saiifs;  leiirs  vetements,  leiirs  cheveux  et  leurs  chaiissures 
etaient  tels  qu'auparavant ;  on  ne  trouvait  pas  l'odeur  du  feii  dans  leurs  vete- 
ments. Ceux  qui  etaient  loin  du  four  furent  aneantis  par  le  feu  qui  s'acharna 
contre  eux.  Gloire  ä  Dieu  qui  fait  ces  miracles  pour  ses  saints! — Le  saint 
Anbä  Houb  accomplissait  des  guerisons  et  des  prodiges  :  si  je  voulais  les 
decrire,  le  detail  serait  trop  long;  mais,  ö  mes  amis,  je  vous  ai  fait  connaitre  ce 
dont  ma  faible  langue  a  ete  capablo  au  sujet  de  ce  saint,  de  sa  patience, 
de  son  zele,  de  sa  devotion  et  de  sa  piete.  Son  nom  etait  repandu  parmi  les 
meines  qui  atteignirent  son  epoque.  11  tomba  malade  :  un  ange  du  Seigneur 
vint  ä  lui  et  lui  dit  :  «  Salut  sur  toi,  vase  d'election,  toi  qui  as  lutte  et 
conserve  ton  corps  dans  sa  purete  :  voici  que  la  couronne  de  gloire  t'est  des- 
tinee  en  echange  de  tes  peines  et  de  ta  vertueuse  piete.  »  Quand  Fange  eut 
ainsi  parle,  il  remercia  le  Seigneur,  glorifia  son  nom,  ouvrit  la  bouche  et 
expira,  Les  freres  firent  ses  funerailles,  le  mirent  dans  un  linceul,  le  porterent 
a  l'eglise  d'Anba  Pierre  (Botros)  l'ancien  et  Fy  ensevelirent  avec  gloire  et 
honncur.  Que  Dieu  ait  pitie  de  nous  par  les  prieres   de   co  saint!  Amen. 

'  En  ce  jour  eut  lieula  consecration  de  reglise  du  glorieux  saint  Onuphre 
[Abou  Nofer)  l'ascete,  bors  de  la  ville  de  Misr. 

^C'est  aussi  le  commencement  du  jeüne  de  la  Nativite  chez  les  chretiens 
jacobites  d'EgypIe,  principalement. 

1.  Manqiie  dans  B.  —  2.  Manque  dans  13.  Ludoll"  d  M,il;iii. 


«US 


[2251  1''  IIATOUR  (13  NOVEMBRE).  301 

^J^l  1-U  l;:i>L   j  J^iJi  JUo    ^^   Ul    J_*L5C)1   ^J\   ^^-^^  ^Vl   ^'^ 
\xs^  L«lj  /rr"*^  ""^  y^  ^^^^J  J^"^  '^j^   \^.  '^^•^di  ^:r:k\   ^^  cry.  ^'   cri."^' 

.U  LJj  üj^lji  A5  jl^j  d!l>  j-f.-^^  ^ yJ:}\  -uiL"j  u^-y:.  J^  j^U  joj  U-:iU 
L*j  _^r--^-^  l/'^^:  ^^  SjU_«  J  ,3-^j  L-s-J  ijj^j  -»-^J^  ^_^-=»o  f^^-j^.  ^_^Vi 

^  yJ:^\  j^J  ^^i^^  jLoJ  "^^f^J  (i  (j-«J  -^  j^^J  ^-^^  J^l  j^^  cT^^.  ^"^  ^"^'^ 
\:>  ^_gU:^l  As  ^AüJl  1-Iä  joj  ^^.  ^'^  (*t^'  (T!."^'  '"^  o'>'^  '^"^^  f*r*f*^ 
,L^;-  ^_  :5^j  ^ji>51  jUsJil  ^J>Ui  ^3J3^i  ^^U)l  ji^Vl  ,^-:^^j  ^LJl  J\ 

1.  Ludolt"  o/w.  Ärt/?c  comm.  —  2.  A,  Ludolf,  Assemani,  Mai,  Wüstenfeld  et  Malan  hanc 
comin.  omittunt. 


^C'est  aiissi  la  commemoration  de  saiiit  *  Xyste  (yosfos)-qm  soiiffrit  le*foi.  ssr«. 
martyre  par  Tordre  du  prince  Maxime  (Maksimous)  apres  avoir  ete  beaiicoup 
torture.  Qiie  leurpriere  soit  avec  noiis!  Amen.         * 

Dix-SEPT   DE  HATOUR  (13  iiovembre). 

Mmi  ce  jour  moiirut  le  saint  moiiie  accompli  Anba  Paul  (Boulos)  dans  la 
moutagne  de  Danfiq,  dans  notre  pays.  Ce  grand  saint  etait  de  notre  contree. 
II  naquit  dans  une  bourgade  appelee  Danfiq,  ses  parents  etaient  laboureurs ; 
quant  ä  lui,  il  apprit  le  melier  de  cliarpentier;  puis  il  se  fit  moine  et  conserva 
la  purete  de  son  corps  comme  un  tresor  veritable.  II  etait  simple,  habitait  la 
montagne  de  Banhadab  et  suivait  les  enseignements  des  vieillards  qui  se 
trouvaient  lä.  Ils  l'etablirent  superieur  des  freres  pour  les  gouverner  par  la 
crainte  de  Dieu  et  l'ordonnerent  pretre.  II  demeura  dans  la  grotte  d'Aiibä 
Pierre  {Botros)  Fancien,  (que?)  le  saint  pere  Anba  Paul  disait  (etre  le  lieu) 
sa  naissance  (?).  II  fut  atteint  d  une  maladie  au  pied  et  devint  boiteux.  Tous  les 
vieillards  louaient  les  merites  de  ce  grand  saint.  Une  fois,  il  fut  enleve  au  ciel 
et  vit  les  secrets  mysterieux.  Les  anges  lui  m.ontrerent  les  arbres  du  Paradis  et 

1.  :Manque  dans  B  et  Ludolf.  —  2.  Malan  :  Castus.  —  3.  Manque  dans  A,  Ludolf, 
Assemani,  Mai,  Wüstenfeld,  Malan. 


302  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [220^ 

'y>     M^l     )iAs>-     jwo"l  J-^IJ     f^- a}g>      '^-J'j     iJS     1^^5>c..-^      <5s.5MJl      Jl^su^^  ;i     JlSj     bjiU-1     J 

^\  AwUl.  jl  v_J^l  i\j\  \-^  -AjdJ  ^51a  JsliJjJ  ^^K~  ^^  (<^  /*^^J  ApiJlj  Ju-jJl 
^'Ij  Tt_JJ'  lA*  A«jj  L/«--.-^/»]^ J  'CL&^I  A-Jl^  iäi:>ia  ^LjjIj  ijj>-Vl  ;>toÄi  r-LJl  /pl«i 
cJLä     )ij^^J       y'-^>^\     Cf-J^'      ^'     '^      lJ      «U-iic.     A^l^isj      iS  A«J^J     »_ot±Jl      Ä£.''u^J     (.„ÜL-Vl 

•^1     «C^Laj     ll.*-»-^      •^^^      ^JJ     ^^J»^ 

iX.Ul   JV:»   l«l   k^AJI   J   L=^jj    ^-ViJl   ^U   jjJ'Ia    \^  ^^jl^    »j'wJl   /»^l   jl  oCUl 
1.  B,  Ludolf,  Assemani,  Malan  om.  haue  comin.  —  2.  A  J^^^».  —  3.  B  oin.  hanc  comm. 


il  jouit  du  parfum  de  leiirs  fruits.  Puis  ils  le  rameiierent.  «  J'ai  entendu,  dit-il, 
les  anges  louer  Dieu,  chaque  rang  siüvant  soii  ordre  :  la  doiiceur  de  leur  voix 
etait  plus  grande  que  celle  du  miel.  »  II  connut  de  nombrouses  visions  et  des 
apparitions  efTrayantes.  Ensuite  le  Seigneur  voulut  le  transporter  dans  la 
demeure  du  repos  :  il  rassembla  les  freres  et  leur  recommanda  de  garder  les 
prescriptions  et  les  regles  de  la  vie  monastique ;  puis  il  mourut.  L'eveque  et 
tous  les  fideles  arriverent  et  le  transporterent  avec  de  grauds  honueurs  k 
l'eglise  d'Anbu  Pierre  rancien.  Ils  renterrerent  lä  avec  pompe  et  gloire. 
Que  le  Seigneur  nous  fasse  misericorde  par  sa  priere!  Amen. 

Les  calendriers  d'Alexandrie  ilskandaryali)^  celui  qui  ful  redige  par  Anbi\ 
Jean  {Younos)^  eveque  de  Coptos  {Qift),  et  le  calendrier  des  Melkites  sont  d'ac- 
cord  pour  fixer  au  17  de  Hatour  la  mort  de  saint  Jean  Chrvsostome  (Youliannä 
Fom  eclz  dzahah) ;  celui  des  Melkites  dit  qu'il  mourut  le  14  d7/o(//  qui  correspond 
au  17  de  Tout.  Gette  date  fut  reportee  au  17  de  Hatour  ä  cause  de  la  fete  de 
la  Croix.  Quant  an  12  de  Bachons  oii  les  anciennes  copics  mentionnent  sa 
mort,  je  crois  que  c'est  Tanniversaire  de  la  translation  de  son  corps  k  Cons- 
tantinople  {El  QosUuüinfjah)  inscrite  au  17  de  Hatour.  Le  lecteur  choisira. 

M^]n  ce  jour  nous  celebrons  la  fete  de  la  translation  du  corps  du  saint 
gloricux  Jean  Cliysostome  {Youliannä  Fom  edz  dzahah),  patriarche  de  Cons- 

1.  Manque  dans  B,  Ludolf,  Assemani,  Malan.  —  2.  Manquc  dans  B. 


[227]  17«  HATOUR  (13  NOVEMBRE).  303 

^1  ^i^  "^   ^J^-  \j£Jb\s  j^^^-Vv«  bbjj  ^'^^  t.j^  -♦^^p-i  ^yJüi  jlS  ÄisL-i   *.»j?tfl 

Zj ^-^    -^     ^r*^'    c/'J-'-^^^J"    *--^    ^*-'j    7=-*^*    Y^-?    5s^yi-i<    i%    ^1    U^j    4^j|    ^% 


t5-" 


tantinople   (£/    Qostantinijah).  Le   saint   ne  s'accorda   pas    avec   rimperatrice 
Eudoxie    [Aomloksyah)    qui    voulait    s'emparer    du    verger    de    la   veuve.    U 
Fempecha  d'entreprendre  ce  dessein.  L'imperatrice  pretendit  que  c'etait  iiiie 
des  coutumes  des  rois,  lorsque  Tun  d'entre  eux  etait  entre  dans  le  verger  de 
quelqii'un  du  peuple,  qu'il  lui  plaisait  et  qu'il  voulait  le  prendre,  de  donner 
le  prix  ä  soii  proprietaire  et  de  s'en  emparer.  «  Je  remettrai,  dit-elle,  ä  cette 
veuve,  la  valeur  de  son  verger.  »  Mais  cette  femme  ne  voulut  pas  le  lui  laisser. 
Alors  le  saint  lui  defendit  de  le  prendre.  Quand  eile  s'en  fut  emparec,   il  lui 
interdit  la  communion  et  aussi  l'entree  ä  l'eglise.  Alors  Torgueil  et  la  colere 
la  porterent  ä  rassembler  un  synode  d'eveques  interdits  par  le  saint  ä  cause 
de  leur  mauvaise  conduite  et  de  leurs  opinions  perverses.  Ils  s'accorderent  ä 
le  bannir.  11  fut  deporte  dans  la  presqu'ile  de  Prenete  [El  Ahräkes) ' ,  puis  ra- 
mene  sur  son  siege  oü  il  resta  quelque  temps.  Ensuite  les  eveques  se  rassem- 
blerent  de  nouveau  et  Texilerent  *  dans  le  pays  d'Armenie  {Arminyah)  et,  de  *foi.55v". 
lä,  dans  une  region  deserte  oü  il  mourut.  Quand  Theodose  {Tdoudhoiisi/ous)  le 
jeune  regna  apres  la  mort  de  son  pere  Arcadius  {Arcjädyous),  il  fit  rapporter 
son  Corps  sacre  dans  la  ville  de  Constantinople,  trente-cinq  ans  apres  son  exil. 
II  fut  transporte  en  grande  pompe  et  avec  beaucoup  dlionneurs.  D'apres  quel- 
ques calendriers  coptes,  son  arrivee  eut  lieu  le  22  de  Bachons,  et  d'apres  les 
calendriers  des  Grecs,  le  12  d'Amcliir.  Son  corps  fut  place  dans  un  cercueil 
de  marbre  ä  l'interieur  de  Teglise.  Que  sa  priere  soit  avec  nous!  Amen. 

1.  \\  üslenfeld  :  Atrakis. 


304  SYNAXAmi-:  ARABE  JACOBITE.  [228J 

jj^  o-  y^  ^bi  ^^1 

l^i-L   ^^J>.  ''o^^^  ^5  o^»^  -^'  j^j   J^jVl   A.l^  V>^.J^^  ^-^^^  ^}  -'^ 
Jj  UaJI  iij.  Jijj  J  ^<i::;  o;l<i  '*^^  Ulj  ^Ul  ^  Ia^I  -Vl^.  >y  V^  ^> 

'^^dUU  ^j  ^-^jj>^l^U   ^-.^  *b-^^  ^x  ^-^^  c/^-^  y  ^^^H.  6^  ^^^'^  ^.-?-' 

j^j:^  l-^>  ^jAi:,  L^H  ^J^  L.U  ^'*^l^il  jj.:^Jl  ^ii-  i'-^c^^li  l;^.  AjS^\  u^\^ 
Lj^U  ^^.r  -' j\   oxjl  ''^'^li_^.j  lj^A9   s::«^-  Zj-^^^j  '-^'^l^ÄiJj  ^v^i^  ^>;    l*^^ 

1.  B  add.  J^i.--  J,  ij'  5>^'  Ij  Ulc'.  —  2.  B  Lj^:-'.  —  3.  B  j^^jL^ .  —  4.  B  ^.m^j^L 
—  5.  A  ,  ^_yl)  ,:>b.  —  6.  B  5^.^aÜ^.  —  7.  A  J)*^^.  —  8.  A  o/i/.  '-^W  Ua=L.  —  9.  B  ^j-^.. 
_  10.  B  i^^-M.  —  11.  Pro  ...  J.^  B  /uibet  ^'/-'^  ^i^^^  r)'"***^^'  ^rt^.J  J^-^  ._S^-  ^^J 
^V  J  ijK.  —  12.  B  .,li.  —  13.  B  ^j  l^L  —  14.  A  ^,>^-V-  —  ^^-  ß  ^^^-  — 
16.  A  om.  ...  U'j.  —  17.  B  om.  |^.  —  18.  A  wl^^,'i.  —  19.  B  vJ!^^'  l^'j.  —  20.  Pro 
...  wCb  B  Äa^e«  l^'  O^r^j-  —  ^i-  ^'"o  •■•  '->-^  A  Aa^ei  l^^ixt'^  L^iüJl  vj:^:=.^.  — 
22.  A  ^^^Jbj.  —  23.  Pro  .••  ^j'  B  AaZ'ef  j  l^^. 


Dix-HuiTiEME  JOUR  DE   HATOUR  (14  novembre). 

Ell  cc  jour  moururent  martyres  les  vierges  saintes  Airasis'  et  Junie 
{Y'oimd)-.  La  premiere  etait  fille  de  Fcmpereiir  idolatre  Adrieii  (A(Ir!jdnous}'\ 
II  avait  fait  pour  eile  uii  pavilloii  isole  de  crainte  qiie  quelqu'iin  iie  la  vit. 
Quant  ä  eile,  eile  meditail  siir  le  cours  rapide  de  ce  monde,  sur  cette  vie 
ephemere,  et,  nuit  et  jour,  eile  demandait  au  Seigneur  de  la  guider  dans  la 
voie  droite.  l'^Ue  vit  en  reve  quelqu'un  hii  dire  :  «  Envoie  apres  la  vierge 
Junie,  fdle  de  Philosophron  {Filousofrotiii);  eile  t'enseignera  le  chemin  du 
Seiorneur  et  le  nioven  de  te  sauver,  »  Ouand  eile  s'eveilla,  son  ame  fut  tres 
rejouie  et  eile  envoya  chercher  la  vierge  Junie.  (]elle-ci  s'empressa  de  venir. 
Quand  la  jeune  fdle  apprit  son  arrivee,  eile  sortit  au-devant  d'elle  avec  unc 
grande  joie  et  quand  eile  la  reneontra,  eile  se  prosterna  ä  ses  picds.  Junie 
se  mit  ä  lui  raconter  la  cause  de  rincarnation  du   Pils  de    Dien;  die   com- 

1.  Mai  :  Jarasiae.  —  2.  \\  üsU'iilVld  :  lo/i(inn<i.  —  3.  Malan  :  .[iiriti/ius. 


[229]  18^  IIATOUR  (14  NOVEMBREj.  305 

^_^^J>-l    «Cti^    "U^UJl    AjJ^stTj     *<CjLJ1    iS<^j    '^  jls  JäJI    «U^    l^    C,^>-^j      <C«    <=.-j^^ 

i-*lp^  ^-  '-^jl^jV!  ^'i^^U  j.^J  ^>j  ^JUI  ^k  11  jlk^JÜl  i3lk^lj  i"L:>Jlj  'LoVl 
Ijj^  ''^•^--:--J^.  ^9  -V^^  ^  >^1  ^-^  ■'^^^.  ""^c^^  '^'-^  jl^j  \^  ■'''t5j-^*J^ 
^"^^^1  ^i  ^<^  A5  cLl,Ul  jl^j  p^^U   cijlj  '^^^^   J*iJ^-^^   J^  ViV  pv^Asj 

1.  P/-0  ...  jIM    .^.'i  B  habet  J.^*-l  J   ^-..^Ji  l3,\-^.  —  2.  Pro  ...  C^J-:.'!«  B  Ärtiei  Jü^. 

U.  —  3.  A  add.  ILj!.  —  4.  Pro  ...  JÖ.C«lj  A  habet  ,  ^^J^iJ'  ^^  rJ'^'  *^::-j-  —  ^-  ^''^ 
...  vji^^^s^j  A  habet  .^^j^^    J5  '-.^f  C-^-i!j.  —  6.  A  om.  iÄ^i.»Jl  J^Nia.  —  7.  B  ^_^^-:-^  -^-^  *'• 

—  8.  B  V"  ^^'  (j^j-  —9-  ß  o/n.  J^j\.  —  10.  B  om.  l)^^%.  —  11.  B  ^-LUuJ'.  — 
12.  /*/-o  ...  ^j^j  A  ArtÄe^  i<.5Lx^.  —  13.  B  >U.^^'.  ~  14.  A  oni.  '^i^^  J.  —  15.  B  add. 
u^y.  —  10.  B  ^^sü.  ij^_j.  —  17.  B  .*^-\-33  ^"^-^j  z»-^'.  —  18.  om.  A.  —  19.  A  U^.  — 
20.  A  .,^»^..  —  21.  B  ^w-^XnM  j..w'  ^li.  —  22.  B  i-.-'^M.  —  23.  o/;2.  B.  —  24.  B  ^K'.  — 
25.  B  add.  tjJ^   ,U».  —  20.   B  ^^^JL  c^J^!,.  —   27.   B     - 'iJ'.   —  28.    B  Llou     ,! 

i^ks  o'->t^.  -—  29.  A  ^t-Ojj.  —  30.  B  o/;i.  J-s     -s,.  —  31.  o/«.  A.  —  32.  A  ^  'J.xJ!. 

—  33.  om.  A.  —  34.  A  ^j^^- 


menga  depiiis  repoqiie  oü  le  Seigneur  crea  notre  pere  Adam,  l'etablit  dans  le 
Paradis  des  delices  et  Ten  Ht  sortir  :  eile  liii  expliqua  Thistoire  du  deluge, 
la  construction  de  Farche,  le  renoiivellement  de  la  creation,  la  cause  de 
l'idolatrie,  Fapparition  de  Dieu  a  Abraham  {Ibrahim);  la  sortie  des  Israelites 
*  de  la  terre  d'Egvpte  (M/.sr),  Tarrivee  des  prophetes  et  des  gens  vertueux,  *  loi.  .5(3  r". 
racliarnement  de  Satan  {Ech-Cheitdn)  contre  le  monde,  sa  Suggestion  de 
ridolatrie.  Puis  eile  lui  apprit  la  venue  du  Fils  de  Dieu,  son  incarnation  par 
la  Vierte,  la  delivrance  du  monde  de  lamain  d'Iblis  leur  ennemi,  les  delices 
Celestes  et  le  royaume  eternel  accordes  par  Dieu  ä  ceux  qui  souffrent  pour  son 
nom.  L'äme  de  la  jeune  fiUe  con^ut  beaucoup  de  joie  et  eile  trouvait  les  paroles 
de  Junie  plus  douces  que  le  miel;  eile  crut  au  Messie.  Les  deux  vierges 
pratiquaient  de  frequentes  devotions  nuit  et  jour  et  le  roi  n'en  savait  absolu- 
ment  rien.  Uiie  nuit,  elles  virent  le  Messie  et  Notre-Dame  sa  mere ;  celle-ci  les 
prit  et  les  presenta  ä  son  fils  comme  une  ofTrande  pure,  et  eile  les  benit.  Le  roi 


30r>  SYNAXAIRE  AHABE  JACOBITE.  [230] 

ji  j^  ''j^^^  <^y^  '^ ^j^.j  "^y^  ^}  is^^  ^  ^^^"-?  ^.^  lt^  J'^  y^^  ^^-? 

^u.*j-j  ^Lw^ll  ^\  dyiS  ^i  ^1   l  ^^>  '"'sJlii  ^a^   ^.>lj  ^^U^  ^1  ^I^a;- 

ijJ^«s    ^'bL^ül    ^^^..-kiLJl    ^^^  ^J^    JU    JäS    l^    «Ua»--^    J    ^jS]\    ^>i,<Jl     lÄA    l^    5t«^ 

^U    21  ^Jl;,    ly/b     <:J^\    -^Jfi>\j    jL<3lj    jU^lj    l-'j^U     i_.<o     4JL,Jij    -Ol      l_yl^J 

1.  A  UU.  —  2.  B  ^v^^'.  —  3.  B  iJ^!  ^S'  ,Jj^.  —  4.  A  ^^p.  —  5.  A  om. 
^x?  ^y2]a.  —  6.  B  ^^.  —  7.  O/W.  A.  —  8.  B  add.  .JsL^-M  c,U.  ,  ,.0.  —  9.  B 
<^Cj,j  ^j  Jäj,  ^iJ'.  —  10.  B  add.  ^jXh.  —  11.  B  add.  y^  ^-i/j  <:^-^^  ^f ■  — 
12.  A  ^,5/^bü.  —  13.  B  O^ä.  —  14.  B  !_^^.  .,!.  —  15.  A  o/«.  —  1(3.  A  ^^.^.^Ji 
B  **^^^^1.  —  17.  B  (^^r^'^.  —  18.  By^3a5  *^l^_  !j-=v' ^^.^  A.  —  19.  A  om.  *^. 
—  20.  Pro  ...  ,li^''  B habet  ..^^  UL..  —  21.  /Vo  -U  LjLwIoj  B habet  ^,UM  ,  ^JLiiu^  !j!^, 
^^^..^  ^U  ^r:A-'^.  —  22.  A  j;.'JjJ'.  —  23.  B  *^-J^J'--^.  Li'^j.  —  24.  B  L*ä^.  Jj.  — 
25.  B  *^.V  —  26.  A  om.  ...  A.  —  27.  B^^i=^-i.  —  28.  B  lüjU  .,^^0'  j^»  |y^!j 
^'jxjf.  —29.  B  CU5l^lj.  —  ;:!0.  A  L^^^iL.  —  31.  B  ö^c/.j  .,y^'.  —  32.  B  ac^c^. 
i<Ji^.:;J'.  —  33.  B  om.  ...  ^^^j^_^..  —  34.  A  L,':i«. 

etait  parti  pour  la  gucrre ;  quand  il  fut  de  retour,  il  alla  troiiver  sa  lillc  ei  lui 
dit  :  «  Allons,  ma  fille,  offre  de  rencens  au  dien  Apolloii  (AholoKn)  avant  d'en- 
trer  chez  ton  fiance  .-je  me  rejouirai  avec  toi.  —  Mon  pere,  repondit-elle,  com- 
ment  peux-tu  negliger  le  Dien  des  eieux  pour  servirdes  idoles  impures? Mon 
pere,  reviens  au  J)ieu  qui  t'a  cree,  entre  les  mains  de  qui  est  ton  soufilc.  »  A 
ces  paroles  qu'il  n'avait  jamais  entendues  d'elle,  il  s'infornia  de  ce  qui  s'etait 
passe.  On  lui  apprit  que  c'etait  Junie,  fille  de  Pliilosophron,  (|ui  avait  perverti 
son  esprit  et  lui  avait  appris  cela.  II  ordonna  de  les  briiler  :  aussitöt  on  les 
fit  sortir,  couvertes  de  bijoux  et  de  vetements  magniliques  :  on  ne  les 
dcpouilla  pas  parce  qu'elles  etaient  des  princesses;  les  esclaves  et  les  servi- 
teurs  plenraient  sur  elles;  grands  et  petits,  les  habitants  de  la  ville  se  lamen- 
taient  sur  la  jeunesse  de  ces  vierges  et  leur  domandaient  d'obeir  an  roi. 
Mais  elles  ne  renoncerent  pas  ä  leur  croyance  et  ne  perdirent  rien  de  la  force 
de  leur  foi.  Lorsqu'on  ent  crense  la  fosse  et  qu'on  eut  allunie  le  feu,  chacnne 
prit  Tantre  par  la  main  et  elles  s'elancerent  dans  les  flanimes.   Une  foule 


[231]  18"  HATOUR  (14  NOVEMBRE).  307 

^J-r^^^^^~^   '^o^J-^JJ  ^^j-^^   jL^Vl   *'^iib  ^^^l^   \y\^  J..JJ1    ^ jJU  foi.  56 v 

^\  i'^JoVl  Jl  L:«^  (*r^^j  (^"^y^  ^^(:^>*  »-^  ^  Ujb^i  plii 

^>  U  "^^.u^  22^1   ^-^  21^^  ^^Yl  J^\   ^  ^^J^\  Jj^J\  J^,.-^!  20<Jj 


35 


1.  Bj^.  —  2.    B   om.  ^Ji  Jjuj.    —   3.  B  ^U!.  —  4.  B  bJÜi  JjUS'.    —  5.   Pro 

...  \yM^  A  Art^'e?  ^rrr^jJl  ja^o  j-^li.  —  6.  om.  A.  —  7.  B  -^jJä^j.  —  8.  B  ^JL^xl». 

—  9.  B  *^v.  —  10.  A  om.  ^yy^.  Ji.  —  11.  B  U^^  Li,.  —  12.  om  B.  — 
13.  B   ^j^^jj.  —  14.  A   wi.^.  —  15.  om.  A.   —  16.  B  add.  ^j-^.  —   17.    B    ^. 

—  18.  A  om.  ...  cXlJ.  —  10.  Pro  ...  ^ijL?  B  habet  ^"^  ^^^^^j?.  w^^ •  —  20.  B  J,j 
L^'  pJ!  !1».  —  21.  B  add.  J-^b.  —  22.  B  ij!.  —  23.  om.  B.  —  24.  B  *»^  iJlj.  — 
25.  B  ^^JU  —  26.  B  ^J^\  J!  ilM  ,j^!.  _  27.  B  *^  ^JbU.  —  28.  o/w.  B.  —  29.  B 
U-\  —  30.  B  ^^J!  U  J^  ^^^3.  —  31.  A  ow.  ^,^"^1  ^.  —  32.  A  ^:>j^.  —  33.  o/w.  A. 

—  34.  B  add.  J'.)U  ^Is  ^^v--j-v--  ^i^-^A-"  ^'^-^  (-^^.--t*^-'  ^:)'-  ly'^  ^-^  -n:^^'  !/:  l^.^' 
^(jj^t.  —35.   Bac/c/.j'/Äji. 


nombreuse  les  vit  se  tenir  au  milieu  du  feu  :  elles  tournereiit  leurs  visages 
vers  *  rOrient  etprierent;  ensuite  elles  louerent  Dieu  :  le  feu  devint  comme  *foi.  sev 
une  fraiche  rosee.  Les  fideles  qui  etaient  presents  s'avancerent  vers  ces 
Corps,  les  prirent  et  les  trouverent  enlaces  Tun  ä  Tautre;  fls  n'etaient  pas 
brüles  et  leurs  vetements  et  leurs  parures  n'avaient  subi  aucune  alteration.  Ils 
les  placerent  dans  un  endroit  pur  et  les  ensevelirent  avec  un  grand  respect 
jusqu'ä  la  fin  de  la  periode  de  la  persecution.  Ensuite  ils  leur  bätirent  une 
belle  egiise;  leur  renommee  s'etendit  partout.  Que  leurs  prieres  et  leurs 
benedictions  soient  avec  nous!  Amen. 

En  ce  memo  jour  mourut  martyr  le  saint  apötre  Philippe  {Filihos),  Tun 
des  Douze.  Lorsque  le  sort  le  designa  pour  Tlfriqyah  et  ses  provinces,  il 
annonga  aux  habitants  le  nom  du  Messie  et  les  ramena  ä  la  connaissance  de 
Dieu,  apres  leur  avoir  montre  en  fait  de  miracles  et  de  prodiges  eclatants  de  quoi 
troubler  leurs  intelligences.  Apres  les  avoir  affermis  dans  la  foi,  il  partit 
pour  los  pays  etrangers  dont  il  ramena  les  habitants  ä  la  connaissance  de 

PATR.   OR.  —  T.  III.  22 


308  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [232] 

Lj^  \y>^  '*  J  j^l  "viiLJl  ^^  J  ^\=>c^  )ijklsj  ü_^5Cww  j^^  -L,Ji)i    Jx.  IjjjLü" 

i-u^  ^^Jl^l  Ij^b^  ^^Ul^  v^-^l  ^^J  y^j  ^jj  ^^^^  i^UC:.  i^j  i-*!^ 
^^<»jJl  i_^U  1^1  j,  Jj  ^  Jp^  L  ^  2^1_^jj  J-  Jj-J^  ^j-JJ  A,wJ:dl  tri-^^  **J' 

1.  B  ^.  —  2.  B  add.  ^  oX3i  j^L..:^^?.  U  *^^l  ^jj^.j.  —  3.  B^j.  —  4.  ß  ^^^^ 
^j!.  —  5.  B  ^!  y^^..  —  6.  B  »jjo.!.  —  7.  o/w.  B.  —  8.  B  Jjiüj.  —  9.  B  ^j^  JLJ6.  — 
10.  B  i:^lJl.  —  11.  B  IjJlL  ^j.  —  12.  A  om.  ...  !^)lü.  —  13.  B  5jÄd.U.  —  14.  B  J-C 
^!Jx.  —  15.  A  ^jS.sj>.  —  16.  B  jLtj.  —  17.  B  add.  ^iX33.  —  18.  B  add.  >-t03  —  19.  B 

^.j^-  —  20.  B  Aikdwt.  —  21.  B^^^lj  e/^-^^^^  ^3'  —  22-  I^  «^^-  w-^^-  —  23.  B  ^j>^. 
—  24.  B  iJojJl.  —  25.  B  Ijj^  Uj.  —  26.  B  add.  J^lo..  —  27.  om.  B.  —  28.  B  add. 
J^!j  ^^'U.  —  29.  B  lyJJj.  —  30.  B  JS*  ^jJl.  —  31.  B  ^rr^.  —  32.  Pro  ...  JjJl  IjJ^!^ 
B  habet  J~^us^\  ^  H-^  '«t^W^j  O'M'  '^.^- j  .iW."^^  5^  'jVj  Mr*rr*^^  j^^lj.  — 
33.  Pro  ...  ij"^^  B  Äa^»ei  iJÜ-aJ  Us^^.  >,Jl. 

Dieu,  qu'il  soit  glorifie.  Les  infideles  conspirerent  contre  liü  pour  le  saisir  et 
le  tuer  par  interet  pour  le  roi,  et  ne  voulant  plus  laisser  un  etranger  penetrer 
dans  leur  ville.  Quand  le  disciple  fut  present,  ils  se  jeterent  sur  lui  et  le 
lierent,  tandis  qu'il  leur  riait  au  visage  en  disant  :  «  Pourquoi  eloignez-vous  de 
vous  la  vie  eternelle  et  ne  considerez-vous  pas  le  salut  de  vos  ames?  »  —  Ils 
se  dirent  les  uns  aux  autres  :  «  Voyez  comme  il  se  moque  de  nous  et  nous 
raille!  »  Alors  ils  se  jeterent  sur  lui,  lui  firent  subir  de  nombreux  tourments 
et  le  crucifierent  la  tete  en  bas.  II  rendit  Tarne  dans  le  supplice.  Quand  ils 
voulurent  brüler  son  corps,  Tange  du  Seigneur  Tenleva  d'entre  leurs  niains, 
tandis  qu'ils  le  regardaient,  et  le  cacha  dans  un  endroit  hors  de  Jerusalem 
[Yourichalim).  En  voyant  ce  grand  prodige,  ils  pousserent  tous  un  grand  cri 
en  disant  :  «  Le  seul  Dieu,  c'est  le  Dieu  du  saint  disciple,  Philippe  Tapötre.  » 
Puis  ils  se  repentirent  de  ce  qu'ils  avaient  fait  et  ne  cesserent  d'implorer 
*foi.  57  r.  Dieu  nuit  et  jour  jusqu'A  ce  qiTil  leur  rendit  le  corps  du  saint  apötre.  *  Tous 
entrerent  dans  la  religion  du  iMessie,  et  Dieu  faisait  apparaitre  par  le  corps 
du  Saint  des  miracles  et  des  prodiges.  —  Que  sa  priere  soit  avec  nous!  Amen. 


r233]  19''  IIATOUR  (15  NOYEMBRE).  309 

JyA    ^    ^jti-    ^bl     ^yS\ 

A-r^-f^J   ^U   jLLJÜl  liU   ::;^-j  J<^\   J\  \^  ^\.y\   ^    c^^^i  jT^J  ^%_i 
^_«  jLk-wiJl   «0  JUi    <J   A-Äi^  «CLoljl    'yA  1as.-1j   «c«  l'^  -V3J  <«1-V5   ^yj  ^-^^^ 

Lä)I   Jäu-j  bl"i   -La   ^l.    Ulj   iJjt)  ^^   ci.»^.   U  S-uJl    Js-lfc   ^   «^   Jlä'j   ^-^    ^V.    (V 

*_^  J  «ü  JliJ  Ia^   ^^r-^V   .r^j  1,^   Ll'l  l^  J^   v^^^  ^^J  ^J^JJ 
<)Jo  ^jxj    *^   v^^äI^^j   j^j  ^j^^  j^  ^J  ^^  ^^„  (3i,j-^  (J  "^^  J*^  ^-^  '■^^•^ 

JUj     Lkjl     4j     A=.w3     ilji     -li     vlJlo     lilj     iaÜS     lÄA    ^    S-UJi    iijb     J^     ^    (_^L*     J    jl 

1.  A,  Ludolf,  Assemani,  Mai,  Wüstenfeld,  Malan  om.  hanc  comm. 

Dix-NEUF  DE  HATOUR  (15  noveiiibre) . 

'  Un  vieillard  d'entre  les  moines  du  Sa'id  raconte  ceci  :  J'etais  fils  d'un 
des  pretres  des  idoles;  je  m'assis  dans  le  temple  un  jour  qiiand  j'etais 
petit  et  je  voyais  mon  pere  entrer  et  ofTrir  des  sacrifices  ä  l'idole.  Un  jour, 
j'y  penetrai  en  secret  et  je  vis  Satan  assis  et  toutes  ses  troupes  debout 
devant  lui.  Un  de  ses  chefs  s'approcha  de  liii  et  se  prosterna.  Satan  liii  dit  : 
c(  D'oii  viens-tu?  —  J'etais  dans  teile  ville;  j'y  ai  excite  des  guerres  et  des 
troubles  :  le  sang  a  eoule,  et  je  suis  venu  t'en  informer.  —  Dans  combien  de 
temps  as-tu  fait  cela?  —  En  trente  jours.  »  Alors  Satan  ordonna  de  le  fouetter 
et  de  le  trainer  hors  de  sa  presence  en  disant  :  «  G'est  tont  ce  que  tu  as  fait 
en  cet  espace  de  temps !  »  —  Un  autre  vint  et  se  prosterna  egalement  devant 
lui.  Satan  lui  dit  :  «  D'oü  viens-tu  ?  —  J'etais  duns  la  mer ;  j'y  ai  excite  les 
vagues,  les  orages  et  les  tempetes  ;  des  vaisseaux  ont  fait  naufrage;  beaucoup 
de  gens  se  sont  noyes,  et  je  suis  venu  t'en  informer.  —  En  combien  de 
temps  as-tu  fait  cela?  —  En  vingt  jours.  »  II  ordonna  encore  qu'il  füt  frappe 
et  meprise  et  qu'on  l'enlevät  de  devant  lui,  puisque,  pendant  ce  long  temps, 
il  n'avait  fait  que  cela.  Un  troisieme  vint  encore  et  se  prosterna.  Satan  lui 

1.  Manque  dans  A,  Ludolf,  Assemani,  Mai,  Wüstenfeld,  Malan. 


310  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [234] 

l^   vSstyi    jj-l^l   ^.    j^j  ^MJ   <J-^  (J   CO  ^;1   ^   Jlas    v:u«-^"   ^1    /^   cJIj   «0 

«jr*^  (^t^j^'wT*  L^J^^  vr^^  <£-Uij   kivusJi  jlL^l 

SJ4*>-j   iS^lOj     ■^*l«i^    f*i^    ^_i^    5sjA>-Ü    AjU^sJI    A^A,«j     »L^^ilJ^I    ^J\    uJ 

1.  B    >;^.  —  2.  B  ef  Ludolf  om.  Aa/if  conim. 


dit  :  «  Et  toi,  d'oii  viens-tu?  —  J'etais  dans  teile  ville;  il  y  avait  lä  des  noces  : 
j'y  ai  excite  des  troubles  et  des  meurtres  entre  les  parents,  et  je  suis  venu 
t'en  informer.  —  En  combien  de  jours  as-tu  fait  cela?  —  En  onze  jours.  »  Satan 
ordonna  aussi  de  le  chätier,  puisqu'il  avait  ete  si  longtemps.  Un  autre  arriva, 
se  prostenia,  et  Satan  lui  dit  :  «  D'oü  viens-tu?  —  Je  suis  reste  quarante  ans 
dans  le  desert,  m'attachant  ä  la  personne  d'un  moine;  cette  nuit,  je  Tai 
terrasse  et  lui  ai  fait  commettre  un  adultere.  »  Quand  il  entendit  ces  paroles, 
Satan  se  leva,  l'embrassa,  le  serra  contre  sa  poitrine,  enleva  la  couronne  qui 
etait  sur  sa  tete,  la  pla(;'a  sur  la  sienne  et  le  fit  asseoir  sur  le  tröne  en  lui 
disant  :  «  Tu  as  fait  une  chose  considerable.  »  En  voyant  cela,  continua  le 
vieillard  fds  du  pretre,  je  me  dis  en  moi-meme  :  «  La  dignite  de  meine  est 
grande.  »  Et  ce  fut  la  cause  de  mon  salut.  J'arrivai  dans  ce  desert,  je 
menai  la  vie  monastique  jusqu'ä  prösent;  je  laissai  mon  pere,  ma  mere  et  tout 
ce  que  je  possedais  et  je  vecus,  cherchant  le  salut  de  mon  ame.  Que  le 
Seigneur  Dieu  nous  delivre  des  filets  de  Satan,  notre  ennemi  perfide,  par  l'in- 
tercession  de  la  Vierge  Immaculee,  Notre-Dame  Marie!  Amen. 

'  En  ce  jour  fut  consacree  Teglise  des  saints  Serge  [Serdjyous)  et  Bacchus 
(ßuakhüs)  dans  la  ville  d'Er-Rosäfah.  Lorsque  saint  Serge  y  eut  soull'ert  le 
martyre,  des  fideles  de  cette  ville  le  prirent,  le  mirent  dans  un  linceul  et  le 

1.  Manque  dans  B  et  Ludolf. 


[235J  20«  HATOUR  (16  NOVEMBRE).  311 

^r^^^     jL«j     ^Ja_AJl     ^1     jv*-*-^     1$'^    J^J     f' J^J     olillS     «UIAS     JJAA)      1*^Oj    jv^Alc 

j^^    ^JLij    \ Lt\    «_^    jVl    ^\    y>j    ^-w!l    -U.3JI    IjJl    \j.iZ    J   A^\    1-U   (^lU 

^_UjJ  ^>i^--=iVl  ^1  uLoj  U  Xi^j   JUI   <^^1  ^\  ^_y-ljl  Jl^l  Ju^  U  jl^ 

1.  B  o/w.  Äa/2c  comm.  —  2.  Mai  arfrf.  initium  jejunii  in  honorem  Natwitatis  Do- 
mini; Wüstenfeld  add.  comm.  S.S.  Xenophontis,  Johannis,  Arcadii  et  Matthiae.  — 
3.  A,  Ludolf,  Assemani,  Malan,  Wüstenfeld  et  Mai  om.  hanc  comm. 

cacherent  chez  eux.  Ils  allumaient  devant  liii  des  lampes  et  des  cierges.  II 
resta  cache  chez  eux  jusqu'ä  ce  que  la  periode  de  rinfidelite  füt  passee.  Alors 
ils  le  revelerent,  construisirent  en  son  honneur  uiie  belle  eglise,  oü  se  ras- 
semblerent  une  foule  considerable  et  quinze  eveques.  Ils  la  consacrerent  k  cet 
anniversaire,  puis  y  transporterent  le  saint  corps.  II  en  emane,  jusqu'aujour- 
d'hui,  des  guerisons  et  des  avantages  pour  quiconque  sy  rend.  II  en  coule 
une  huile  parfumee  qui  guerit  quiconque  en  prend  avec  confiance.  Que  son 
intercession  soit  avec  nous!  Amen. 

'  En  ce  jour  a  lieu  la  commemoration  du  saint  apötre  Barthelem}'-  {Bartou- 
loumäous),  un  des  Douze,  et  de  sa  predication  dans  les  Oasis  {Ouahdt) ']usqnä  ce 
qu'il  eüt  ramene  les  habitants  ä  la  connaissance  de  Notre-Seigneur  le  Messie. 
Son  martyre  eut  lieu  le  premier  de  Tout.  Que  sa  benediction  descende  sur 
nous!  Amen-. 

viNGT  DE  HATOUR  (16  novembre). 

^Sacliez,  mes  freres,  qu'en  ce  jour  perirent  martyrs  saint  Anbä  Sophronios 
[Sofroimyoiis)  et  Anbä  Ghanäzhoum,  lorsque  le  gouverneur  Arien  [Aryänous) 
remonta  vers  le  sud.  Quand  il  arriva  ä  Louqsor  {El  Aqsarein),  il  vit  de  la 

1.  Manque  dans  B.  —  2.  Mai  ajoute  le  commencement  du  jeüne  en  l'honneur  de  la 
Nativite  du  Seigneur:  W'üstenfeld,  la  commemoration  des  S.  S.  Xenophon,  Jean,  Arca- 
dius  et  Matthias.  —  3.  Manque  dans  A,  Ludolf,  Assemani,  Mai,  Wüstenfeld  et  ^Nlalan. 


312  SYNAXAIHE  ARABE  JACOBITR.  [236] 

[.: A-)b  Lj.«.*— 1  6j-^  «Ol  vS^AA_ii  (Jiyi  (j-V-  ^^.  j^  LJj  -vi51  Jl  jvUile  ^y 

^jL>-  Ju^^i.  u^^.j  <^^i«  La^^_  j\  ^\j  jis^  dUi  Xii  yc>,\3  j^y\  ^\  A^i 


fumee  s'elever  d'un  temple.  II  s'informa  de  la  cause  de  cette  fumee  :  on  lui 
apprit  que  les  liabitants  etaient  reunis  daiis  le  temple  pour  celebrer  iiiie  fete 
et  qu'ils  y  ofTraient  de  rencens  aux  idoles.  Le  goiiverneur  se  rejouit  et  dit  : 
«  Cette  ville  a  donne  de  la  satisfaction  ä  mon  coeiir  dans  le  pays  de  la  Haute- 
Eo-ypte  (Es  Sa'id).  »  II  y  avait  ä  Louqsor  un  liomme  appele  Chanäzhoum; 
il  etait  soldat  et,  depiiis  sa  jeunesse,  servait  Dieu  par  le  jeüne  et  la  priere. 
II  s'avan^a  avec  hardiesse  et  cria  d'une  voix  forte  :  «  Je  suis  chretien.  » 
Le  o'ouverneur  le  regarda  et  lui  dit  :  cc  Tous  les  gens  de  cette  ville  sout 
sages,  mais  toi  tu  es  un  sot,  un  Ignorant.  »  Le  saint  lui  repondit  :  «  Je  ne 
suis  pas  un  sot,  mais  un  sage;  c'est  si  je  t'ecoutais  que  je  deviendrais  un 
ignorant.  —  Viens,  lui  dit  le  gouverneur,  et  ofTre  les  parfums.  —  C'est  une 
chose  que  je  ne  ferai  jamais,  de  me  prosterner  devaiit  Satan;  mais  j'adore 
mon  Seigneur  Jesus  (Yasou)  le  Messie  qui  se  tient  pres  de  moi  ä  present 
pour  me  fortifier,  afin  que  je  te  confonde.  »  Le  gouverneur  ordonna  de  lui 
mettre  une  chaine  au  cou,  de  lui  Her  les  mains  et  les  pieds  et  de  le  jeter 
jusqu'au  jour  suivant  dans  un  cndroit  obscur.  Le  lendemain  de  bonnc  lieure, 
il  s'assit  (ä  son  tribunal),  et  une  vierge  nomme  D.^ladsinä '  s'avan^a  vers  lui 
et  cria  :  «  Je  suis  chretienne.  —  Prosterne-toi  devant  les  idoles,  dit  le  gou- 
verneur » ;  mais  eile  cria  :  «  G'est  une  cboso  que  je  ne  ferai  jamais.  ))  A 
ces  mots,  il  fut  rempli  de  colere,  ordonna  de  la  suspendre  la  töte  en  bas  et 
de  la  frapper  avec  des  branches  de  palmier  jusqu'ä  ce  quVlle  mourüt.  La 

1.  Amulineau  :  Madadsina. 


[237|  20«  HATOUK  (IG  NOVEMBRE).  313 

vr*-»-L-l  [^\j  4)1  S^U  ^j  ^  ^\JJ\  Iaa  ^Ui=-1  ^L-JÜli  ^"1^1  UU  c,j^~ 
jj_«  4L&L-<  dJlT  J  lyo"jl^  vT^Jolj  C)l^j.«-Jl  ^J\  <5Cj>U1  L&y.*-Äi  ^_^^,s_^  r-j  J^ 
l_^Ai   jl  ^IjJI  ^1  Iaa  a*j  ^I  U«^  JäT  l^^   jyjb    \^  ^  ^y}\  ^y^\  j\^ 

^s^    Zjj^^    ^^j^    ^\    (v'    ^Jj^[     ^Jv^    t>.^'^^    <y    ^^    J    6^^     ^r^^    ^r^^ 

j^^j^^j  ^jJ^lU  ^^aDL  lyl  ji  ^\j  ^ijJi  (V(^^  ^_^'9  »jii^^j  aL^I  ^  li^^-jCjj 

(V-*>     j\->-Ul      JL*_3>cJl     \j  9  h  Ol     |*_r     4wäJ     ^Ic-      V^wX!«     jvAjjLvjuJ      AjAsJl      j^aiLJ'^      jlj 

1.  bL^JI^U.  —  2.  bU!. 


bienheiireuse  Däladsina  supporta  ce  supplice  entierement  en  remerciant 
Dieu;  eile  rendit  l'äme  doiicement  et  les  anges  l'emporterent  au  ciel.  Son  mar- 
tyre  fiit  accompli  ä  la  troisieme  heure  de  la  journee,  le  dix-sept  de  hatour. 
Que  sa  benediction  descende  avec  nous.  Amen.  —  Ensuite  le  gouverneur 
se  fit  amener  Anbä  Ghänäzhoum  et  lui  dit  :  «  Sacrifie  aux  idoles.  »  II  repon- 
dit  :  «  Je  n'accepte  pas  ta  parole  vaine.  »  Tandis  qu'il  parlait  ainsi,  un  soldat 
qui  se  tenait  devant  le  gouverneur  et  qu'on  appelait  Sophronios,  des  troupes 
d'El-Hifa,  habitant  dans  un  endroit  de  Louqsor  appele  Aghrarä,  cria  d'une 
voix  forte  :  «  Je  suis  chretien.  »  II  delia  sa  ceinture,  la  jeta  au  visage  du  gou- 
verneur en  disant  :  «  Desormais,  je  ne  suis  plus  soldat  sous  tes  ordres;  mais 
mon  roi  reel  est  Jesus  le  Messie;  gloire  ä  lui.  »  L'assesseur  dit  au  gouverneur  : 
«  Seigneur,  fais  rediger  la  condamnation  de  ce  magicien  Ghänäzhoum,  car,  si 
tu  le  laisses,  il  ensorcellera  toute  la  foule  et  nous  aurons  des  ennuis  ä  cause 
de  lui.  »  II  les  condamna  sur-le-champ.  II  ordonna  d'emmener  saint  Ghä- 
näzhoum  et  Sophronios,  de  les  enchainer,  de  les  suspendre  la  tete  en  bas 
ä  un  persea,  puis  de  couper  les  liens  qui  les  attachaient  pour  les  faire 
tomber  sur  la  tete  et  mourir  subitement.  Les  soldats  firent  ce  que  le  gou- 
verneur leur  avait  ordonne.  Un  ange  du  Seigneur  saisit  saint  Anbä  Chänä- 
zhoum  et  Anbä  Sophronios  et  les  fit  descendre  doucement  immediatement. 
Quant  aux  liens  de  fer  qui  les  retenaient,  ils  fondirent  comme  la  cire  devant 


314  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [238] 


^1  \j^  j^j  dLlJU  cU  j^  ^^^  "^  c5-*J^  ^-^  -^"^^   ^^  ^   Ct^^  r^  ^ 

jjlju  A^ij  «1;^-^  ^Luvi  ^^v^  ^jr^^^  J  ^.^-^.j  (^  ^„^  ^y^.  j^  tJ^_^^ 

1-üb  IajCa  «uJJ  si^^ly^lj  ^b  ^y  'S^J  ^^^^  '^^  Jj^^  C>^*lj  ^^  Cy 


le  feu.  Les   bienheureiix  se  tinrent  sains  et  saufs  devant  le   gouverneiir  et 
crierent  :  «  Oiivre  les  yeux  et  regarde-nous,  Arien.  »  Le  goiiverneur  ordonna 
qu'on  les  mit  sur  des  chevalets  :  les  soldats  se  fatiguerent  ä  les  broyer,  mais 
les  deux  saints  ne  s'en  inquietaient  pas,  parce  que  le  secours  de  Dieu  etait  sur 
eiix.  Alors  le  gouverneur  ordonna  d'apporter  des  torches  allumees  et  de  les 
placer  sous  leurs  flancs,  jusqu'ä  ce  que  leurs  corps  s'ouvrissent;  mais  ils  ne 
sentaient  pas  les  tortures,  car  un  ange  du  Seigneur  etait  alors  avec  eux,  les  se- 
courant  et  les  fortifiant.  Le  gouverneur  leur  dit :  «  Offrez  de  l'encens  aux  idoles 
pour  ne  pas  mourir  d'une  mort  miserable.  »  Les  energiques  bienheureux  repon- 
dirent :  «  Pour  ce  qui  est  de  ta  vie,  quiconque  t'obeit  et  l'accepte  de  toi,  tu  l'en- 
voies  en  enfer;  mais  la  mort  au  nom  du  Messie,  c'est  la  vie  eternelle  :  c'est  lui 
qui  a  la  Force  d'adoucir  ces  tourments.  »  Puis  le  gouverneur  ordonna  d'ap- 
porter  de  Thuile  bouillante  et  de  la  verser  dans  leurs  gosiers.  Les  hommes  purs 
lui  dirent  d'une  seule  voix  :  «  Ne  crois  pas  que  cette  huile  bouillante  qu'on 
versedans  nos  gosiers  nous  fasse  du  mal;  mais  de  meme  que  Thomme  qui,  ve- 
nant  de  la  chaleur  et  du  simoun,  trouve  de  l'eau  fraiche,  la  boit,  en  ressent 
duplaisiret  son  äme  en  est  ranimee,  de  meme  cette  huile  est  devenue  pour 
nous  un  soulagement  et  une  cause  de  joie  pour  nos  Arnes  et  nos  corps.  Ne 
crois  pas,  6  gouverneur,  que  les  tortures  soient  quelque  chose;  nous  ne  crai- 
o-nons  pas,  nous  ne  sommes  pas  troubles,  et  elles  ne  nous  effraient  certaiue- 
ment  pas,  parce  qu'elles  sont  vaines.  Les  saintes  Ecritures  de  Notre-Seigneur 


[239]  20"  HATOUR  (16  NOVEMBRE).  315 

ßyi  \y\^  x^W  Ju^,  ^  lyUo-  V  ^^  r^^J\  ^^w  b J  j}\  L.j<U\  ^\ 
jV  L^\  ^1:^>IS  ^Ä-^'j  ^-^  ^;5  ^^  a:^'^  -*^b  (**  d^  ar-L"*^^  ^-^;^^  "^^^ 

^>_Ja.C.    ÄJ_L>.    ^Ja=«eI-^     Li    ^    ^1    Uij    U    c-»>-l    J^-o    (j<a.l3T^l    Jls    LäJj    '"  ^^IääL^^ 
(*S~-'JJJ    /5^    (Ji-wl    ^il    ^2;^^^   f**^^«-?    '**^"^rJi    «^Jl    ^1   j*}-;    '^^-^    j'    ^'J    (^'^r 

>LJ  {»^^.-^l   jc^  dl"ji*Äaj  dljiÜÄJ  viiU-1  j^  ^^^inJ>U  ^_^j1  ^"1   ^y>^  y^  LS 
1.  Matth.  X,  28.  —  2.  Matth.  x,  37.  —3.  Matth.  x,  38. 


le  Messie  noiis  enseignent  ceci  :  Ne  craignez  pas  celui  qui  tue  les  corps ;  crai- 

gnez  bien  plus  celui  qui  a  le  pouvoir  de  faire  perir  vos  ames  et  vos  corps  dans  le 

feu  de   l'enfer^   Celui   qui   sauva  les  trois  jeunes   gens   innocents,  Ananias 

(Hanänijd),  Azarias  {'Azäryä)  et  Misael  {Misäyyil),  de  la  fournaise  allumee,  leur 

envoya  son  ange,  les  sauva  et  confondit  les  menaces  du  roi  Nabuchodonosor 

[Bokht-Nasr),  est  aussi  celui  qui  s'est  tenu  avec  nous  aujourd'hui,  qui  nous  a 

assistes  et  nous  a  delivres  des  mains  de  ce  meurtrier  infidele.  »  —  Le  gou- 

verneur  leur  repondit  :  «  Ce  verbiage  ne  vous  servira  pas  :  allez,  sacrifiez  et 

partez  d'ici.  »  Les  deux  saints  lui  repliquerent  d'une  seule  voix  :  «  Nous  n'o- 

serons  pas,  nous  ne  sacrifierons  pas  aux  idoles  impures,  car  Notre-Seigneur 

dit  dans  son  saint  Evangile  :  Celui  qui  nabandonne  pas  la  richesse  de  ce  monde 

pour  prendre  sa  croix  et  me  suivre,  ii'est  pas  digne  de  moi^.  Le  Sauveur  a  dit 

aussi  :  Celui  qui  aime  son  pere  et  sa  mere  plus  que  moi,  n  est  pas  digne  de  moi^. 

Alors  le   gouverneur  entra   en  fureur;   il   ordonna  de    les   conduire  sur   un 

temple  eleve  et  de  les  precipiter  en  bas,  sur  la  töte,  pour  qu'ils  mourussent. 

Les  gardes  firent  ce  qu'il  leur  avait  ordonne.  Quand  ils  eurent  ainsi  traite 

les  deux  saints,  il  n'arriva  rien  ä  ceux-ci,  selon  ce  qui  est  ecrit  :  Je  recom- 

mande  ä  mes  anges  d  ton  sujet  de  te  garder  et  de  te  porter  sur  leurs  mains  de  peur 

que  ton  pied  ne  trebuche  contre  une  pierre''.  Alors  le  gouverneur  ordonna  d'exe- 

cuter  ces  deux  saints  sans  lache  et  de  les  decapiter  avec  l'epee.  C'est  ainsi 

1.  Matthieu,  x,  28.  —  2.  Matthieu,  x,  37.   -  3.  Matthieu,  x,  38.  —  4.   Psaume  xcr, 
12;  Matthieu,  iv,  6;  Luc,  xiv,  10-11. 


316  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [240] 

\,^«ii   J  l'J^  'iy>_   C--=>J1   ^s^y^j  jvj^lÄ-ij  p^^Vf"  ^y^^   ia5vsAj   ^_....M   a=.=. 
JJpJlj  ;^_^UJ1  JJl^Vi;   \^yj  ^^  ^^^.  O^j^l  Jl   ^y^   \jl^j  j^  ^ 

•^1     »-.,*äJI    -wJ*^^-*aj     U.*j>-^    ^'.^'    "^'jj-Jl 

r ->-?"-?  ^"^^  ^M  L?'^  -*^  '^^  V  "^-^^-^  ^"^^  ^^  ^^J^-".  LTt-^^  ^V  '^-^ 

fol.57v".  ,r-9^r-«    (r-*-^^   '^«-*--   ^    "^^^  *  J^>-\ß\   is^r^-aJ'   c^-^^    ^J^"   c^ y}   ^^ y^\    ^^    "^^ 

c 

^^iU-lj   <U^t    OtVl    Ju^J   <CULsj    ATj^j   )iX^j    ^^^.-^J    ^=;t*^^    V""^^    ö^   ^^"^'^ 


1.  B  o/w.  Aa/ic  coinm.  —  2.  A  ^^■. 


qu'ils  terminerent  leur  lutte,  leur  acte  de  courage,  leur  beau  martyre,  tres 
vaillamment,  le  20  de  hatour.  Leurs  ämes  furent  portees  au  ciel  avec  de 
o-rands  honneurs;  ils  re^urent  les  couronnes  Celestes  et  les  robes  de  lumiere. 
Que  le  Seigneur  ait  pitie  de  noiis  tous  par  leurs  prieresl  Amen. 

'  Ell  ce  jour  s'endormit  (dans  le  Seigneur)  saint  Anianus  {Anyänou),  second 
patriarche  d'Alexandrie  (El  Iskaiuhiryah)  (41-62).  11  etait  ne  dans  cette  ville  de 
parents  infideles  et  exer(,'ait  le  metier  de  savetier,  recousant  les  chaussures. 
Quand  saint  Marc  {Marqos)  l'apötre  entra  dans  la  ville  d'Alexandrie,  il  arriva, 
par  un  dessein  de  Dieu,  qu'il  trebucha.  L'extremite  de  sa  chaussure  se  dechira 
et  il  la  remit  ä  ce  saint  pour  la  recoudre.  Quand  il  la  prit  et  y  enfonga  son 
alene,  celle-ci  penetra  jusqu'ä  l'autre  cöte  et  lo  blessa  au  doigt.  Alors  il  dit  en 
*  foi.r./v".  grec  :  «  Agios  theos  {Ayous  Täoiis)  »,  ce  qui  veut  dire  :  *  «  Dieu  lunique  ».  A  ces 
mots,  saint  Marc  loua  le  Seigneur  pour  l'avoir  entendu  mentionner  le  nom 
de  Dieu.  Puis  il  prit  de  la  terre  du  sol,  craclia  dessus  et  la  mit  sur  le  doigt 
d'Anbfi  Anianus  qui  fut  gueri  sur-le-champ.  II  en  fut  tres  etonne,  emmena 
saint  Marc  dans  sa  maison,  lui  demanda  comment  il  se  nommait,  quelle  etait 
sa  croyance,  dVm  il  venait.  Saint  Marc  commenga  ä  Tentretenir,  d'apres  les 
livres  des  Prophetes,  de  la  Divinite  du  Messie,  de  ses  desseins,  de  son  incar- 
nation,  de  sa  mort,  de  sa  rösurrection,  des  miracles  qui  se  faisaient  en  son 
nom.  L'esprit  de  saint  Anianus  fut  eclaire;  il  crut,  ainsi  que  les  gens  de  sa 

1.  Manque  dans  B. 


[241]  21'^  HATOUR  (17  XOVEMBRE).  317 

JIÜäiJ     (_f-^'     rjy^J     (V'^'J     '-''^'     f**"^      -^..^JuJ     «Co      tjj&lj     ySü     ^V'J     ly'Ljl     ^j<'Aa)1     JkAC 
LysllwJ      Ij^M^J     AjtJl      jvic      Jü»3      Jy^y\      jvJjiJ'     «Co      (JaIj      j^      >jJj     «U^Vi      "UjJI      (V*^ 

^ \\     (J    j*_Ä-L.«w«_)  J    l^Jjbl    ^-^     JOJ    ^^jAliC-Vl    O-U    ^Xc     O^^kj     <UA_Jj       _jJuJl 

^„^js-    (^jU   <U^    A^jj^«^!    jyi    y»il    JIa>j    Aji^    5s jo    (J.»»-    |v"    j*j/OLuoj    /^-1»^^1    -Uäjdj 

\^\     Um     OJ^    <^r^w    /»!)w     rc_*ir    jv     "CU-     i)J^;^J     (5*JI     lS^w'^^ 
4jlt«l     ^    ^  iji-^^     ^UCpJI     ^    ^^    ^    JU     <;1     ^_^    '^4jl*^i     <iuLji)lj    ^uiCsJl     J*;'    A9 

1.  Ludolf,  Mai  etMa\a.n  add.  commemorationem  consecrationis  ecclesiae  S.  Theodori, 
filii  Johannis;  Ludolf  add.  comm.  S.  Matthaei  ei>angelistae  et  S.  Athanasii patriarchae 
Alexandriae.  —  2.  B  ^^1  IJ-»  Jx^  ^  ij!  5^!  l)  !^JU!.  —  3.  B  add.  ^Ur*^'.  —  4.  B 
j^j.  —  5.  B  J«»!.  —  G.  A  'Lj\J^\.  —  7.  A  om.  ...  ^jj>. 


maison,  et  fut  baptise  au  nom  du  Pere  et  du  Fils  et  de  l'Esprit-Saint.  La 
gräce  divine  descendit  sur  eux;  il  s'attacha  avec  sa  famille  ä  renseignement 
de  l'apotre ;  il  apprit  la  science  de  l'Eglise,  ses  preceptes  et  ses  traditions. 
Quand  Tapötre  Marc  resolut  de  partir  pour  la  Pentapole,  il  imposa  les  mains 
ä  ce  Saint  et  le  consacra  patriarche  de  la  ville  d'Alexandrie.  II  se  mit  ä  evan- 
geliser  les  habitants,  ä  les  baptiser  en  secret,  ä  assister  les  fideles  et  les 
fortifier.  Puis  il  fit  de  sa  maison  une  eglise;  on  dit  que  c'est  celle  qui  est 
appelee  ä  present  l'eglise  de  Mar  Djirdjis,  le  martyr,  qui  est  situee  hors  de 
la  marche  d'Alexandrie,  du  cöte  de  l'ouest.  Ce  saint  resta  vingt-deux  ans 
sur  le  siege  patriarcal,  puis  il  mourut  en  paix.  Que  sa  priere  soit  avec 
nous !  Amen  ' . 

viNGT  ET  UN  DE  HATOüR  (17  novcmbre). 

En  ce  jour  mourut  saint  Gregoire  [Aghrighouryous);  il  etait  du  pays  des 
Grecs  {Er  Roum),  et  depnis  sa  jeunesse  il  etudiait  la  sagesse  et  la  philosophie 
grecques,  au  point  qu'il  surpassa  tous  les  philosophes  ses  contemporains.  En- 

1.  Ludolf,  Mai  et  Malan  ajoutent  la  commemoration  de  l'eglise  du  martyr  Theodore, 
fils  de  Jean;  Ludolf,  la  commemoration  de  S.  Matthieu  l'Evangeliste  et  de  S.  Athanase. 
patriarche  d'Alexandrie. 


318  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [242] 

^_^__j^>l  1^^  18^  MJ15  :^_^-  (.*li  1^^"  -^  ^^  cr^^p\  cr^.J»^  J 


1.  B  add.  iJ'.  —  2.  B  V^.-- '•  —  3-  ^''o  •••  J^^  y  B  /m^»e<  :  ^W  .^j'^.  —  4.  A  ^j^^. 

—  5.  ofti.  A.  —  6.  B  c^^^^i  —  7.  Pro  Lü.w'il!  JUc'  B  ÄaZ»ef  i^-^j^.  —  8.  A  om. 
...  ij/^.  —  9.  B  ^.U.  —  10.  B  ^j^.  —  11-  A  «</c/.  i-oJ^*'  ^1  B  ai/</.  J.Jb.  —  12.  B 
l^.  —  13.  A  i:o>>J!.  —  14.  Pro  ...  I^li?  B  AflZ'e^  ^ää-!  5^1*W  »^.  —  15.  B  »y^^.    *.U. 

—  16.  B  K  ^t5rJi  J  j^J^c^^-  —  17.  A  ow.  Jii!.  —  18.  B  om.  ^.  —  19.  A  y^Wt 
B  add.  ^s^\.  —  20.  A  om.  ...  ^^i  -  21.  B  ^j.  -  22.  B  tyU!.  -  23.  A  «^^  UL'.  - 
24.  ow.  A.  —25.  B  JUr^lj  hjJ\  j..  —  26.  B  U^.  —  27.  B  om.  ...  J^ül.  —  28.  om.  B. 

—  29.  om.  A.  —  30.  B  J  Jlij. 


suite  il  etudia  la  sagesse  religieuse  et  devint  reellement  chretien.  Puis  il 
observa  la  fragilite  de  ce  monde  et  la  duree  du  royaume  des  eieux  et  con- 
*  foi.  58  1".  Sacra  tous  ses  soins  au  salut  d'e  son  äme.  L'eveque  de  cette  ville*  lui  deman- 
dait  de  l'aider  dans  ses  travaux  episcopaux,  parce  que  c'etait  un  homme  sage, 
vertueux,  savant,  instruit,  intelligent.  Mais  il  ne  le  fit  pas  parce  qu'il  fuyait 
la  louange  humaine.  Puis  il  s'enfuit  dans  le  desert  et  pratiqua  de  nombreuses 
adorations.  Lorsque  Teveque  de  Gesaree  {Qmsdrijah)  niourut,  on  lui  cliorcha 
un  successeur  et  Ton  n'en  trouva  pas.  Tandis  que  la  communaute  des  fideles 
etait  rassemblee,  ayant  avec  eux  Gregoire  le  tlieologieu,  on  entendit  une  voix 
qui  disait  :  «  Cherchez  Gregoire  Termite  et  placez-le  ä  votre  tete  —  quel  excel- 
lent  avis!  —  car  cet  homme  est  plein  de  soUicitude.  »  Lorsqu'on  le  cliercha, 
on  ne  le  trouva  pas.  On  resta  trois  jours  ä  sa  recherclie,  errant  dans  tous  les 
deserts  et  toutes  les  montagnes  d'alentour;  comme  on  ne  le  trouvait  pas,  on 
convint  de  prendre  le  saint  evangile,  de  le  reciter  au-dessus  d'eux,  de  nom- 
mer  sur  lui  le  nom  de  Gr6goire  le  theologien;  c'est  lui  quMls  consacrerent. 
Un  ange  du  Seigneur  apparut  alors  ä  saint  Gregoire  en  lui  disant  :  «  Leve-toi 


[243]  21-  IIATOUR  (17  NOVEMBRE).  319 

■^^\  Xs^  ^  ^  y^\  lÄA  ^  ^-u,   ^^"  ^  '^pr:^  '^JJ^J  ^^^^^  SjL^  ^ 
^Ij  ^^J\  _^\  ^1^^.  Vj  >^  J^   <^„  V  "'"^'^^  C^  ^  ^^  ^^'  *^"^ 

j^Vj  '^,y^'  V  ^Vj  -^J  ^-h  J^  '\J^  ^^^^  r  ^^'>-^"  ^-^^^  ^^^^^^-^ 

20dlL  J  oil^j  1-L^  ^b  ^l^   i^^::^.   j^    ^^   ^-^  U-J   ^^^^^.   ^"'t^—  ^^ 
^jl  ^Ul   ^^  jUj  ^^S^l   ^jVl  c.jU^  2^vJ^  o-  ^-^"^^  v^  dUi  -^ 

1.  B  ^^^5  A  «(fö?.  *w^^.  —  2.  om.  A.  —  3.  om.  A.  —  4.  Pro  ...  j^  B  Äaie«  *.U'j 
JLJJ  .  ij|.  _  5.  A  o/«.  ...  Ui.  —  6.  A  *U.  —  7.  A  o/w.  Jj  ^l^.  ^'.  —  8.  B  ^13'  ^*.C^. 
9.  om.  A.  —  10.  A  J>i.  —  11.  B  .U^.  —  12.  B  »/lij.  —  13.  A  om.  ^J^  ^/j.  —  14.  A 
^ki  h\jSj.  —  15.  i^/-o  »^.^Cj'  \J^^  B  Äa^e«  ^»^^^  j^  '^^  ^^'  bj/i.  (j'  W^.  ^^ 
J  ^..^  Jj^K  —  16.  B^!j.  —  17.  A  ii3!.  —  18.  i>/-o  ^^..^^^'  ^!  B  habet  j^.  — 
19.  B  add.  ^w^^yo/^  —  20.  A  om.  'i^\^.  —  21.  A  ^j>.j^^.  —  22.  B  J^^^.  j^^j.  — 
23.  B  add.  l^  j^  ^\.  —  24.  B  ^j^^i  ^-  —  25.  J  o/«.  B.  —  26.  Pro  ...  ^,'^^ 
B  habet  (jläjl   *^^v.j  J-o^    J  U  j^^  ^^I  ^,j:i  ^Cl^  J  »^^^^r^i  ^j'  ^*^^^  -^^Ij  J^  ^-£^ij 

5a^!     .j^  ii  L^«^MN^  U-V^3   ^^^.  -  27.  B  add.   »^!  ^t^lj'  J^^  —28.  B  'ij^\ 
(j^."^!  et  add.  i.xJl  U  L^J  ^jJio    A. 


et  pars;  on  t'a  fait  eveque,  on  t'a  consacre  :  ne  te  derobe  plus  ä  cela,  car  c'est 

de  la  part  de  Dieu.  »  Quand  il  eut  entendu  las  paroles  de  Tange,  il  ne  lui 

fut  plus  possible  de  reculer;  il  ne  resista  pas  ä  l'ordre  du  Seigneur.  Avec 

empressement,  il  descendit  de  la  montagne  et  vint  trouver  les  fideles.  Ceux-ci 

sortirent  ä  sa  rencontre  avec  une  grande  joie  et  le  firent  entrer  avec  pompe 

et  honneur.  On  acheva  sa  consecration.  Le  Seigneur  fit  apparaitre  par  son 

intermediaire  des  miracles  et  des  prodiges  innombrables,  c'est  pourquoi  il  fut 

nomme  le  Thaumaturge.  Entre  autres  choses,  il  se  trouva  qu'un  vaste  etang 

appartenait  ä  deux  freres  ä  qui  il  fournissait  une  grande  quantite  de  poisson. 

Un  jour,    une    contestation   s'eleva    entre   eux,  chacun   disant  :  «  L'etang 

m'appartient.    x    Comme   ils    ne   pouvaient   s'accorder,    ils   allerent   trouver 

l'eveque  pour  juger  entre  eux.  II  decida  de  partager  Tetang,  mais  ils  ne  le 

firent  pas,  chacun  d'eux  disant  :  «  C'est  moi  qui  le  prendrai.  »  Alors  l'eveque 

implora  Dieu,  la  terre  fit  disparaitre  Tetang  oü  il  ne  resta  plus  qu'un  endroit 


OOl. 


320  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [244] 

^UJj  ^Lr^-=j.  J^\  wJVJlj  C^IVI   ^jVl  ^y<^  J  Ai^  ^>j  ^Lu^^  Jl  ^l 

l   «0  J_^^  _^j   ^.LJl  ^^    ^   Uli  ^Jl  dSu  «0  ^rr^  ^^^^  J  ^'^*  j^ 

<)  JLli  diu  ^>:^b  ^^  ^"^  "^  J^  (_rr^^  »l^b  o^   c^ilj  J^C^l  ^1  Ji^AT  jl 
«uäsJI  (j  _^  ^^  J^*  j^*^  jV  dl^j-U-  ^<^jA>_  lils  <jAiij  (j  S^^  ^-^j  ^  v-.Äl«Vl 

1.  Pro  ...   ,Us*  B  habet  Lj    aixAj  ^  ^Lw  ixJL«  ,  "..L^a  !Ja  Up»>      j!  lil)      ,»«.  — 
j    -?  ^"  C    ••       c "  — -^  -^-  (^     ••  •  v_>  > 

2.  /^/-o  ...  2^  vä-j  B  Äa^e;  'rrJ--"  c5^'  y'—  «J.  ^.-^^sr*^!^  ,^_v,Lä3i  5^C  ^4^^  s^i   f-'^j-  — 

3.  Quae  sequuntur  desuntin  A  usque  prope  ad  finem. 


sec  jusqu'aujourcriiui.  La  reputation  du  saint  se  repandit  par  toute  la  terre  ä 
cause  des  prodiges  et  des  merveilles  qu'il  accomplissait ' .  Entre  autres,  il  y 
avait  dans  la  ville  un  pretre  qui  vit  k  l'eglise  une  femme  couverte  des  vete- 
ments  de  la  fille  d'Herodiade  {Hiroiidyä),  parures,  robes  et  habits.  II  fut  etourdi 
ä  cette  vue,  ne  dormant  pas  la  nuit,  ne  se  reposant  pas  dans  le  jour.  L'eveque 
ctait  debout  pour  la  priere  lorsque  Fange  du  Seigueur  lui  apparut,  se  tenant 
ä  droite  de  l'autel  et  lui  disant  :  «  Gregoire,  le  pretre  qui  est  ä  cötede  toi 
a  tralii  ses  devoirs;  avertis-le  de  ne  plus  entrer  dans  le  sanctuaire,  sinon 
Dieu  le  fera  perir,  car  il  a  regarde  dans  Feglise  une  femme  couverte  des 
vetements  du  diable.  Dis-lui  qu'il  ne  revienne  plus  servir  et  qu'il  nc  s'en 
occupe  plus,  ce  sera  meilleur  pour  lui.  Quant  ä  toi,  ne  neglige  pas  la  com- 
munaute  des  fideles,  de  peur  que  Dieu  ne  te  demande  des  comptes  pour  eux. 
Avertis-les.  »  Quant  au  saint,  ils'humilia  et  se  mit  ti  pleurer.  Ses  larmes  cou- 
laicnt.  Le  lendemain,  le  pretre  vint  ä  l'heure  de  la  priere,  regut  la  benediction 
de  l'eveque  et  voulut  entrer  dans  le  temple.  Gregoire  lui  dit  :  «  Mon  lils,  il 
ne  convient  pas  que  tu  entres  dans  le  temple,  car  tu  es  souille.  —  Je  suis  pur 
et  meilleur  que  toi,  repliqua  le  prelre.  —  Mon  fils,  que  ta  faute  reste  ä  ta 
Charge  :  je  devais  t'avertir,  car  un  homme  me  l'a  dit  en  secret.  »  Par  respect 
humain,  le  pretre  eut  l'audace  de  revetir  l'aube  (?j,  mais  aussitöt,  il  poussa 

1.  Ce  qui  suit  jusqu'ä  la  fin  manquu  dans  A. 


[245]  2P  H ATOUR  |i7  NOVEMBRE).  321 

^J\  ^    ,_Jl>\  \^y\   l   JlSj    ciyJ   r\j^    (^)  '^^^    cr^J   ^-^   c/^^   Ä-Iäj^   ^   Ailj 

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(J-^j  dJLft  «-^yj  ^^rir"  ij^  is^-3  ^JlJ*^^  ^l^UJl  ^j^  u-»Us  i-Uj  j^*^;w^  Aj_Uj 

1.  B  \sy^.  —  2.  Hic  ruisus  A.  —  3.  B  add.  »^--'j.  —  4.  o/w.  A.  —  5.  om.  A.  — 
6.  0/71.  B  —  7.  B  ijHoj  U^-oyJ  ^„^y.  —  8.  A,  Ludolf,  Assemani,  Mai,  Wüstenfeld  et 
Malan  om.  hanc  commem. 


Uli  cri  et  dit  :  «  Mon  pere,  implore  Dien  en  ma  faveur,  car  le  feu  s'est  allume 

dans  mon  corps  :  mon  pere,  je  suis  un  pecheur,  car  l'homme  qui  t'a  parle  de 

moi  a  un  fouet  dont  il  me  frappe.  »  L'eveque  implora  Dieu  pour  lui,  et  Tange  le 

laissa  ä  cause  de  la  priere  du  saint.  Quant  ä  la  femme,  lorsqu'elle  apprit  ce 

qui  etait  arrive,  eile  coupa  ses  cheveux,  se  depouilla  de  ses  vetements  et 

alla  dans  un  couvent  de  religieuses.  L'eveque  dit  ä  la  communaute  des  fideles 

qui  etaient  autour  de  son  siege  :  «  Prenez  garde,  mes  enfants,  de  laisser  vos 

femmes  deshonorer  Toeuvre  de  Dieu  lorsqu'elles  vont  ä  l'eglise,  revetir  1  ap- 

parence  des  gentils,  et  se  presenter  parees,  de  peur  quo  le  Seigneur  s'irrite 

contre  moi  et  contre  vous  et  que  vous  alliez  en  enfer.  0  pretres,  empechez  les 

fideles  de  negliger  le  salut  de  leur  äme,  de  peur  qu'on  ne  vous  en  demande 

compte  le  jour  auguste  et  redoutable.  »  Apres  avoir  fait  tous  ses  meilleurs 

efforts,  il  mourut  et  quitta  ce  monde  caduc  et  trompeur  pour  la  felicite  eter- 

nelle.  Que  sa  priere  *  soit  avec  nous.  Amen.  *foi.  osv. 

*  En  ce  jour  mourut  aussi  le  grand  saint  Abou  Jean  [Yohannes)  dans  la 
montagne  de  Syout  (Asyoiit)  d'oü  il  etait  originaire.  Ses  parents  etaient  chre- 
tiens.  II  rechercha  la  vie  meritoire  et  precieuse,  alla  ä  Scete  (Chcühät);  il  y 
embrassa  la  vie  monastique  et  pratiqua  de  nombreux  actes  de  devotion.  L'ange 

1.  Manque  dans  A,  Ludolf,  Assemani,  Mai,  Wüstenfeld  et  ^lalan. 


322  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [246] 

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j^sti  jlXj   <jtj  ^\  ^^-Äoj   ^»»^  (J^  ^jj  S^rr^  pj^-*  "^^  "^-^--r!.  j^  i:>_^  ^1   l_^l 

^"^j^  iS'.j^  ^  L^^   cJiiil  j^  (iUl   LlU^i   ^_^->J1  jjb  Ls\Ji\j  A^tJl  ^r-*^^   (.5^^::^^ 
is^^^"j  b^jüjji  «VW  js^LlJi  jL&j  1  ijc^ww  Uj  t.iiji_«    JL<Jj  ^iA*JLJ  i^L   /^p^i-j  LJi 

^-j-^    ^LSl     lj_*_«^     Uüj     j^jjatjj     j^^j     e/"^-?     f*r*^     .J'^^-^*^     j»^/o».<>Ä^     (3     OjLj 


du  Seigneur  lui  apparut  et  lui  ordonna  de  retoiirner  dans  sa  ville  et  d'habiter 
dans  la  montagne.  Quand  il  fut  venu  et  installe  dans  la  montagne  en  face  de 
la  ville,  il  y  resta  plusieurs  jours,  puis  il  partit  dans  l'interieur.  Les  moines 
qui  etaient  dans  le  couvent  d'El-Hanädah  monterent  vers  lui,  lui  bätirent 
un  grand  ermitage  et,  ä  l'interieur,  un  cachot  oü  il  habita.  Ils  le  visitaient 
chaque  semaine,  lui  apportant  des  grains  humectes  dont  il  se  nourrissait,  car 
il  ne  mangeait  pas  de  pain  du  tout.  Notre  pere,  le  venerable  Abou  Ghenouti 
{Clienoiidah),  son  oncle  maternel  Anba  Badjoul,  son  parent  saint  Abou  Isaie 
{Irhdi)  vinrent  le  voir,  Abou  Ghenouti  lui  faisait  de  nombreuses  visites  : 
chaque  fois  qu'il  allait  le  voir,  il  passait  pres  des  eglises  des  martyrs  et  des 
saiuts.  Le  Seigneur,  le  roi  auguste,  le  Messie  les  envoyait  vers  lui  avec  son 
esprit  pour  le  fortifier  et  se  rejouir  avec  lui,  si  bien  qu'ils  le  firent  arriver  ä 
unc  haute  perfection.  Le  saint  Abuu  Ghenouti  songea  ä  changer  de  route 
et  ä  marcher  dans  la  montagne.  Les  martyrs  se  presenterent  ä  lui  et  lui 
dirent  :  «  Gelui  que  tu  suis,  Jesus,  le  Messie,  le  vrai  Dieu,  extremement  doux 
et  compatissant,  nous  a  envoyes  vers  toi.  Vers  quelque  chemin  que  tu  te 
diriges,  nous  te  suivrons  par  son  ordre  et  nous  irons  avec  toi.  »  Quand  les 
moines  d'El-lIanadah  entendirent  parier  d'Abou  Ghenouti  et  de  ses  visites 
frequenles  chez  saint  Abou  .Jean,  ils  allercnt  ä  la  montagne,  lui  deman- 
derent  de  desccndre  dans  leur  couvent  et  de  benir  leur  communaute.  11  vint 


[247]  21«  HATOUR  (17  NOVEMBRE).  323 

J\  ^\  ^^;1  L*^ü  LkiJl  ^VjV  ofUj  ^i|.Li».üj  oi^lj  (»bOülj  pi^ 

*^£'   ^jS^..^     AjmJ     ^*-^  ,J-*      1^9 jA)    <J.^jli     <■.'.. )a.'jg .a'l    '•u)?»'i    Ai)-V^l)    ctAA,<Jl    ^  y^  &.^j[}' 

i^L    l^>.5sl«    IA.3^1    (j-ij    (V    ^-*^»-iJ    ^^r*^    r~T^     ^    (*r^    J^'j    (**'J*^    (^liuJl    ,.^ot«£ll    ^^ä3i 

J>-L^\j   jLLäJIj   ,_,Ls-l;VL   byüjj  dJl   \j-^j:^\   ^^Vl   JLoj  li^  jjjJui-^  ^yj^ 

jl    Js^^*J     'LLA.Ji    v_j^'       Jl    '6jL^j\       Zs-    «uIas     Ij^^J    j*I)jJl     jLai-lj    oli>cJl     (3^jj 


avec  eux,  celebra  la  messe,  les  communia,  et  leur  adressa  ime  exhortation.  A 
cette  nouvelle,  apres  le  depart  du  puissant  saint  Aboii  Chenouti,  les  prin- 
cipaiix  de  la  ville  de  Syout  vinrent  au  couvent  oii  ils  lui  bätirent  uue  eglise 
en  commemoration  de  son  arrivee  dans  leur  pays.  Elle  existe  encore  de  nos 
jours,  ä  cöte  de  leur  eglise  qui  est  sous  le  vocable  du  chef  des  anges  Michel 
{Mikdijil).  Quand  arriva  le  premier  de  l'an,  les  gens  de  la  ville  sc  reunirent 
tous  en  deux  partis.  Les  uns  entrerent  dans  le  bain,.  les  autres  vinrent  fermer 
la  porte  et  allumerent  le  feu  dans  le  foyer  jusqu'ä  ce  que  tous  ceux  qui 
etaient  dans  le  bain  perirent.  Ils  ne  se  contenterent  pas  de  cela,  et  batirent 
des  pavillons  et  des  endroits  pour  la  course,  la  lutte  et  les  bavardages,  les 
siestes  et  toutes  choses  semblables  pour  les  enfants  du  peche.  Quand  la 
nouvelle  parvint  ä  l'empereur  Theodose  (Täoudhousyous)  dans  la  capitale, 
Constantinople  [El  QostanUnyah),  il  envoya  sur-le-champ  un  fonctionnaire 
important  avec  une  armee  considerable;  il  lui  ordonna  d'aller  ä  Syout,  de  la 
detruire  et  de  la  brüler  avec  tous  ceux  qu'elle  contenait.  La  nouvelle  arriva 
aux  habitants;  ils  ressentirent  un  violent  (^hagrin,  monterent  vers  le  saint 
et  Finformerent  des  nouvelles  terribles  et  effrayantes  qu'ils  avaient  apprises. 
11  les  rassura  et  leur  dit  :  «  Pas  un  seul  cheveu  ne  tombera  de  la  tete 
d'aucun  de  vous ;  mais  soyez  prets  :  lorsque  ce  chef  arrivera,  sortez  ä  sa 
rencontre  en  portant  les  evangiles,  les  croix,  les  encensoirs,  les  branches  de 
palmiers,  les  rameaux  d'olivier  :  tenez-vous  devant  lui  jusqu'ä  ce  que  vous 
l'ayez  amene  pres  de  la  ville;  faites-lui  savoir  qu'il  monte  chez  moi  pour  avoir 

PATU.  OR.  —  T.  III.  23 


324  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [248] 

Uls   oaJI  ^^^  ^^rr^  ^yi^   \j.,.^j  -Cä^  1:^1  ^^Ij  A^U  ^^^\  Ji\  J^j  U 

i^-Vä.     Jl  ^yb"^^  jr^..d  ^■^.  Cr*^  v^^.  '^^  (.r^  <ki>L>j  <c^^  jLLJ;  <.  -Sr^J 
4;,^,.^:^J1  jIjJI   Jl   aXw^_   dlUl   jl    *..»--   Ui   -v.^A=JL    xi^  ^IVl  J_^  jl^j  ^«Us 

^Ij  ^  dl)i   J^  ^Vl  .-^"j  ^>  Jl  dlj^  :^aJ  ^^-^_^  '^^^  >*:.  ^"^^ 

jLkjÜl     T-^r^     *UJ1    ciU-io     Ojj    ^<^1    '^     (3*-^J    ^j--*^!    7^1 -UJl     Coj    J^    ^^_    «Ü-C 

1.  Bv^-Oy. 


une  entrevue  avec  moi  avant  d'entrer  dans  la  ville.  »  Ils  firent  comme  il  le  leiii* 
avait  ordonne.  Quant  ä  ce  fonctionnaire,  quand  il  arriva  ä  Antinoe  [Xnsim),  il 
prit  avec  lui  le  gouverneur  de  la  ville  et  ils  reunirent  des  troupes  conside- 
rables  pour  detruire  Syout.  A  soii  arrivee,  les  liabitaiits  allerent  ä  sa  reii- 
contre  en  sc  rejouissant,  en  recitant  des  prieres  et  en  cliantaut  des  cantiques; 
ils  rinformerent  de  notre  pere  le  saint  Aboii  Jean.  «  II  desire  se  rencontrer 
avec  toi,  lui  dirent-ils,  avant  qoe  tu  entres  dans  la  ville.  »  Quand  il  entendit 
le  noni  du  saint,  il  se  rejouit  beaucoup  et  sa  joic  fut  grande,  car  il  etait 
ferme  dans  la  foi  orthodoxe  et  il  avait  toujours  craint  Dien  pendant  sa  vie. 
II  avait  uu  füs  unique  possede  par  un  denion  (pii  le  terrassait  et  le  [»rivait 
de  raison,  si  bien  qu'il  frappait  tous  ceux  qu'il  rencontrail  et  brisait  la  vais- 
sellc  qu'il  Irouvait  ä  sa  portce.  11  etait  continuellement  dans  les  fers.  Quand 
le  fonctionnaire  apprit  que  rempereur  Tenvoyait  en  Egypte,  il  resscntit  uue 
immense  joie,  prit  avec  lui  son  fils  qui  etait  garrotte  par  des  lieiis  de  Ter. 
Lorsqu'il  parvint  ä  la  montagne  aupres  du  grand  saint  Abou  Jean  et  qu'on 
lui  ouvrit  le  couvent,  il  arriva  k  la  porte  de  la  cellule  :  le  saint  lui  adressa 
la  parole  de  la  fenetre  d'ou  il  parlait  aux  gens,  le  salua,  le  benit  et  lui  dit  : 
«  Que  le  Seigneur  Dieu  donne  la  guerison  ä  ton  enfant,  et  qu'il  transi'orme  ton 
chagrin  en  joie!  •>  Le  chef  s'ctonna  beaucoup  de  cela  et  fit  venir  son  fils.  On 
Tamena  lie  par  des  cliaines  de  fer.  Le  saint  prit  un  peu  d'eäu  dans  un  reci- 
pienl,  versa  dessus  un  peu  de  Tliuile  sainte  de  l'autel,  en  l'rotta  le  jeunc  lionime 


[249]  21'    IIATOUR    17  XOVEMBRE).  325 

J\  ^j  V    jl  ^\    ^VL   SJ^   ^\    \>\  ^^    y\  \   ^^\  ^L^15   aJi  Xs:, 

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JLÜ  4L:,A.J|  JsAA  e.'j^V  rc^wo"  jl  diu  ^-Üsl  l'lj  '  ^!  ^^  ^J^l  (j-AiuJi  <OUoM 
O      JLÜJ      i-UJtl      L)      ^Ic      ^Jtj"      jl     diu     ^_^)Jal      Clj     J^J     ^1     ^jlc     dU-AS     \>  y\     l 

<J^_A_J1  5sÄ_A  i^Ul  j  *ül  jl  "^^j  dlUl  Jl  ülk,  .^j:^-  diu  J^jl  ^-uJl 
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(J_ä1  ^3  z*-^.  jij  ^-^'j  V^J  (j~-^„  y}  cTt"^^  <^Lip-Lj  ^^..a^  j^jl  Jl  ^>LJL 
\X.J\    i^L^j   jl^l    ^   "ä^U    »^l;*   s::i^l    dUi    jl'jj   ^Ulj    ^ijyj   t-jjj   öjuJI 

^jJl   ^^^-»Jj   AiJl  Jl   dl^C~£^   *^    rc_j^;u-lj  ^-uJl  Jl  ^yÄ«l  ^^-^1  -»J  Jlis  ^Xä^ 


i.  Marcus  xi,  25. 


et  Faspergea  avec  cette  eaii.  Lä-dessus,  le  demon  poussa  im  cri  en  disant : 
«  Tu  me  brüles,  Abou  Jean  :  je  te  conjure  par  le  Dien  auguste  de  ne  pas  m'cii- 
voyer  dans  Fenfer.  »  II  sortit  de  lui  soiis  la  forme  d'une  fumee.  L'esprit  du  jeune 
homme  lui  reviiit  comme  s'il  n'avait  jamais  eprouve  de  dommage.  Le  clief  et 
tous  ceux  qui  etaient  avec  lui,  se  rejouirent  de  sa  guerison.  Quant  ä  son  pere, 
11  pria  le  saint  de  lui  demander  quelque  chose.  11  lui  repondit  :  «  Nous  avons 
tous  besoin  de  la  misericorde  du  Messie ;  bien  plus,  notre  Dien  et  notre  Sauveur 
a  dit  dans  son  saint  Evangile  :  Pardonnez,  et  il  vom  sera  pardonne  '  :  je  te  de-, 
mande  d'epargner  les  gens  de  cette  ville.  —  Mon  pere,  ta  Saintete  sait  que  je 
suis  un  envoye  :  je  te  prie  de  me  conseiller  sur  le  parti  ä  prendre.  »  Le  saint 
lui  repondit  :  «  Je  desire  que  tu  ecrives  ä  Fempereur  une  lettre  oü  tu  l'infor- 
meras  que  j'intercede  pour  les  gens  de  cette  ville.  »  II  obeit  sur-le-ciiamp  ä 
l'ordre  du  saint  et  ecrivit  ä  Tempereur  Tlieodose  une  lettre  oü  il  lui  faisait 
connaitre  qu'il  etait  arrive  sain  et  sauf  en  Egyptc  {Misr),  qu'il  s'etait  rencontre 
avec  saint  Abou  Jean,  que  son  fils  avait  ete  gueri  et  que  le  saint  interccdait 
pour  les  gens  de  la  ville,  et  il  partit  sur-le-champ.  On  etait  alors  ä  la  neuvieme 
heure  du  jour.  II  scella  la  lettre  de  son  cachet,  la  donna  au  gouverneur  d'An- 
tinoe  qui  en  fit  autant,  et  de  meme  celui  de  Syout.  Apres  cela,  ils  la  remirent 
au  saint.   Celui-ci   lui  dit  :  «  Va  ä  la   ville   et    repose-toi  jusqu'ä   demain 

1.  Marc,  XI,  25. 


326  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [250] 

^Ui     4::-uJl    dLU'l     ^^^5-=^    Jl    <.l^j\j    aJ     y.    ^JJl     ^<^1     ^    «Cl^J    J_J     Ä;l:>L^ 

dULJl  JjUj"  ALi^i  VSlii'  iUuJl  ^^Ij  is^i^  *5^  ^\£}s\  j^  A*)lkJ^  olj:  -^'jVl 
t^wÄ-Ä-ii   <]U^1   l^A)    jl   <ol_^s^   ->^\  ^\j  *^^j  lj^~b  ^1  ^yJ>cy\  ^'^ij  ÄJU^)i 

OJUJI    ^iu     jl    ^j^3    ^^yr^    ^^    Ä)Uj    w.,.l5vJ'    jl    ^Ij    ^_$^^    A9    U.^    ^^   ctlUl 

<J'>U?  Jr^V   <-LX>-  ^  (_^'^L'  "^^^^   jV   (j-^.^^  ^."^^   ^^^^   ^J.j^^.  ^ir-»-'^.  V 

f  J-t    ^50L*    JiJi    <)V1     Vi,!    >i.5iS     1Ä<A     ^<Ü.J    ^\j     n3jj    l^..*!^    All    |J-    viUJl    ^^,J:>c. 

Ua,  .lu^laij  ÄJUJl  dLwslj  AjUcJl  j^  Ujl^  ^\j^  ^..-^^  -^  [aJ^  j:}\  ÄjUtJI 
^^aaJI  cJLsjlj  iUi-J^  ^,^^  ^yjj  dlLJl  ^_^  ^J^  y^J  'i:>j'X.^  ^j  Ac^U 
i,_^l  Jljj  L^l  Jljj  ^;^Vi  ^^  Ai)l  jl^  iJj  jy}\  J\yi\  JJ  \j^  v^  J\ 

avec  tes  soldats  :  par  la  puissance  du  Messie,  tu  reviendras  pres  de  moi.  » 
Anba  Yohannes  eteiidit  les  mains  et  pria.  A  la  quatrieme  heure  de  la  nuit, 
une  nuee  de  lumiere  apparut  et  le  transporta  de  la  eellule  oü  il  etait  dans  la 
•salle  d'audience  de  rempcreur  dans  la  capitale,  Gonstantinople.  II  etait  assis 
avec  rimperatriee  et  beaucoup  de  grands  et  illustres  personnages  etaient 
pres  de  lui,  lorsque  tout  ä  coup  la  lettre  descendit  du  plafond.  II  leva  les 
yeux  et  vit  le  nuage  qui  brillait.  Alors  Fempereur  prit  le  message,  examina 
les  cachets  qu'il  portait,  les  reconnut,  et  le  donna  ä  Tun  de  ses  intimes  pour 
le  lui  lire.  II  fut  extremement  surpris  de  ce  qui  etait  arrive  et  ordonna  d'e- 
crire  une  reponse  au  fonctionnaire.  II  rinformait  de  laisser  subsister  la 
ville  sans  la  detruire  miserablement,  par  respect  pour  saint  Abou  Jean,  car 
Dieu  etait  satisfait  de  ses  creatures,  ä  cause  de  sa  priere  et  de  sa  saintete 
reconnues.  Quant  aux  endroits  qui  servaient  pour  les  jeux,  oü  Ton  se  reu- 
nissait,  il  devait  les  detruire  promplement.  11  desirait  qu'Abou  Jean  men- 
tionnät  dans  sa  priere  l'empereur  et  Timperatrice.  11  ecrivit  la  lettre  au 
milieu  de  la  nuit,  dans  son  palais,  puis  il  la  scella,  leva  la  tele  et  chercha  en 
disant  :  «  O  grand  Dieu,  mon  roi,  Jesus  le  Messie,  rends-moi  digne  de  voir 
celui  qui  prendra  cette  lettre.  »  Puis  il  la  lan^a  en  haut  vers  le  nuage  qu'il 
voyait,  liors  duquel  le  saint  allongea  le  bras.  11  saisit  la  lettre  et  sa  main 
demeura  un  instant  etendue,  tandis  qu'il  benissait  Tenipereur.  Aussitöt  le 
nuage  partil  et  transporta  le  saint  dans  sa  eellule  ä  Taurore,  avant  le  lever 


[251]  21'^  HATOUR    17  NOVEMBRE).  327 

\j.>^>^j    UJ^    [^J    \y^Jj    Uj^    ^L>J\    ^    ^Ji    Uc    l^,Uj    ^yill    l_^Ä^j 

dLA.^1  ^Ij  ijjj  ^U  ^  ^^  ^Ui  Jl  ^^Vi  iUj  l^~Ulj  caJI  c^Lj 
jU-  y^j  jU.j  j-^^„  ^^  (_ri-^^  ^y)  Cy  c^J^  t/^^  ^'1:>«J1  Ja,  r^y  U  «._«ä. 
l;l    \ly\    L    aJ   J_^j   ^-*iJl    ^U   J^^„j  ^r^l  j^-^.  J-^1  J\  c^„  J^  J  ^IL 

-cV  ^   -0  ^^JLiJj  jL^l  dUi  J^\    ry.  <;->U  J  ^^^1   JU  L^^^  ^_5jU  ^JiJl 

-^'  <L^  -*H*-JJ  jLC«  AJ  ^iJls  ^;-Ä?Jl  ;^kÄ,_  ybj  A^  C)li  jo  Uj  ^i  -ds-l 
^1  ^^  -ül  J:  U^  Vj  -l^^-l  ^%  <*-j  U  JUl  Ai^l  Uj  VU  b_^U^  ^IjU^ 
J-UJl  pÜ^j  Alj-uJl  Jl  *U  a;1j  yUilj  i^^^l  i;,.u  ^JLi  <;V^1  Ä^lj  4.:.i,:U..7,-n 
^yi-lj  l_^«Aks   c,_^Jl   c-l^^C  J  j^  j^^  «cUl  j^  ^AJ:  J  ^üi  1^'l^j  LJic  Uli 


du  soleil.  Le  lendemain,  le  fonctionnaire,  le  goiivenieur  d'Antinoe  et  cehii  de 
Syoiit  allerent  troiiver  le  saiiit  et  le  saluerent.  II  leur  remit  la  lettre  qii'ils 
lureiit  et  ils  ressentirent  une  grande  joie,  louerent  Dien,  glorifierent  le  Dieu 
d'lsrael   {Isrdyil)  et  descendirent  aiissitöt  vers  la  ville.  Ils  detriiisirent  les 
cirques   comme  l'avait  ordoiiiie  Tempereur;    Syout   et  ses  habitants   furent 
epargnes.  L'envoye  revint  vers  Tempereur  extremement  content  de  la  gue- 
rison  de  son  fils ;  il  l'informa  de  tous  les  miracles  dont  il  avait  ete  temoin  de 
la  part  de  notre  pere  Abou  Jean.  II  y  avait  un  mechant  qui  montait  chaqiie 
jour  ä  la  montagne  pour  extraire  des  pierres.  II  passait  pres  du  saint  et  lui 
disait  :  «  Mon  pere,  je  suis  dans  la  misere  et  la  pauvrete;  je  prie  ta  Sain- 
tete  d'implorer  pour  moi   le  Seigneur  le  Messie;  peut-etre  rn'accordera-t-il 
quelque  chose  pour  soutenir  ma  vie,  car  je  suis  malheureux,  dans  la  detresse, 
la  peine,  la  fatigue,  saus  ressources.  »  Notre  pere,  le  grand  saint  Abou  Jean, 
demanda  au  Messie  dans  sa  priere  d'accorder  quelque  chose  ä  ce  mechant, 
car  chaque  jouril  passait  pres  de  lui,  Fimplorait  et  lui  disait :  «  Notre  pere,  ne 
m'oublie  pas.  »  Le  saint  adressait  de  nombreuses  demandes  pour  lui.  Tan- 
dis  qu'un  jour  il  taillait  des  pierres,  un  endroit  s'ouvrit  et  il  y  trouva  neuf 
vases  remplis  de  richesses.  Quand  il  les  eut  prises,  il  n'en  combla  pas  le  pays 
de  S3'0ut  ni  un  autre,  mais  il  alla  ä  Constantinople,  regut  le  gouvernement 
de  la  ville  de  Syout  et  de  sa  province.  Puis  il  vint  dans  la  ville  et  fit  peser  sur 
le  peuple  une  grande  tyrannie.  A  cause  de  lui,  les  gens  etaient  dans  une 
detresse  comme  ceux  qui  sont  dans  les  affres  de  la  mort.  lls  monterent  vers  le 


328  SYNAXAIRR  ARABE  JACOBITE.  [252^ 

^^\  ^j^_   ^\   SXJ]  jXl^l   \j^\  \yj^-  V   jJ^l   ^.aUI   Jlii   l^>o    y^j 
^^jJ\j  -^^Vl  d^  ^jV^  J  jy^  ^J  b^"  V  JJlJl  Jül  j:<i  LJAJI  b-U  j 

^^^1  ^JUl  i-U  <u  1^^«^>^  Uli  ^U)!  ijl^l  Ua)^  is-U  ^Iki^  J^V  <.«J^  ^L^Iä^ 

^     *U     i^Us    A*,j     ^v^^Ia*.     ^     \y>z\L^\j    p^yS    J^     ^±Ji     Jijj    LJ^    \^J    \j^J 

7-^^    «»^l^    fvUj    ^.-^^^    (^    j^    "^b    "^'j^    j^    ^    <CL^j    «CicLo    J    ^>J    -CJj^-^ 

1.  Matth.  VI,  20. 

Saint,  rinformerent  de  ce  qiii  se  passait  et  liü  dirent  :  ((  Depuis  le  temps  que 
ce  gouverneur  est  reste  dans  la  ville,  il  n'a  laisse  personne  et  il  la  riiine.  »  Le 
grand  saint  reprit  :  «  Ne  vous  affligez  pas  :  portez  votre  souci  au  roi  puissant, 
Jesus  le  Messie,  il  vous  relevera.  Mes  fils,  soyoz  affables  envers  les  pauvres, 
les  veuves,  les  orphelins  et  les  malheureux,  car  notre  Situation  dans  ce  monde 
ressemble  ä  une  ombre  fugltive  :  N'amassez.  pas  j)our  vous  de  grands  tresors 
dans  la  terre  oh  la  rouille  et  les  vers...  '.   Mes  fds,  je  vous  le  dis  :  Celui  qui 
s'irrite  contre  son  fröre  pour  un  brin  de  paille  de  ce  vain  monde,  sera  neces- 
sairement  condamne  au  feu  de  l'enfer.  »  Parmi  ceux  qui  etaient  montes  vers  le 
Saint  ä  cause  du  gouverneur  et  de  sa  tyrannie,  il  y  avait  des  gens  entre  qui 
s'etait  elevee  une  grande  contestation  ä  cause  des  choses  de  ce  monde  trompeur 
et  perissable.  En  entendant  ces  Instructions  qui  les  eclairaient,  ils  ressentirent 
une  grande  joie,  le  mal  disparut  de  leurs  coeurs  et  ils  firent  la  paix  entre  eux. 
Pcu  aprps  arriva  iin  baut  lonctionnaire  de  la  part  de  Fempereur.  Les  gens 
de  la  ville  sortirent  ä  sa  rencontre  avec  une  grande  joie.  Aussitöt  ce  dur  tyran 
fut  Ulis  aux  fers  et  expf'die  sous  bonne  garde.  L'empereur  le  mit  en  prison  et 
voulut  le  faire  et  rangler,  mais  on  intercc'da  pour  Ini  et  il  le  laissa.  Cet  homme 
revinl  dans  sa  ville,  reprit  son  metier  et  son  gagne-pain  comme  auparavant. 
11  passa   pres  du  saint  et  le  salua;  notre  pere  s'en  rejouit  beaucoiqi,  car  il 
craignait  qu'il  ne  lui  lüt  arrive  quelque  cbose  dont  lui-meme  aurait  eu  a  rendre 
des  comptes  ä  Dien.  «  Louange,  dit-il,  a  Notre-Seigneur,  Jesus  le  Messie,  qui 

1.  Maühieu,  vi,  2U. 


^253]  Sl-"  IIATOUR    17  NOVEMBREi.  329 

LLij  aL^  5^  >::.U  ^.-xUi  ^Vl  ^^j.  ^j  -ül=   [J  <<U  ^a.   ^JJl  ^c^i 
«L^l  ^AJ^  ^Ji  Jl  ^j  ^'  ^^  ^.J  Crr^y^^  ^£^^-?  J'^y^'^  ^^^  c5^^^ 

j^  ^   ^>3l  ^  ^I5lj  ^„>,j  p^.j  ^j-J^  (rr^  ^J^-^  J^^J  Vt-J^  C^.'^^ 

\^1  \l*A  4j'>L?  /*!)^   ^^"-?  -'^^-^J 

J^J  Uy  ,>-.-^Ji  j^-^j  ^^-V^^  ^yj  cry^-i^-i  ^J^  '^^^  J^-^'  V'-?'"^ 

1.  B  ;rlr^'-  —  2.  B  eZ  Ludolf  ow.  haue  comm.—o.  B,  Ludolf  ef  Malan  om.  has  comm. 

fait  tourner  sa  royaiite  comme  il  lui  plait.  »  Ce  saint  pere  fit  des  miracles 
nombreux  et  extraordinaires;  il  guerit  les  malades  de  toiites  sortes  de  maladies ; 
il  chassales  demons  et,  apres  cela,  il  moiiriit  et  alla  retroiiver  le  Seigneiir  qu'il 
aimait.  Que  le  Seigneur  Dieu  nous  sauve  de  ce  monde  par  ses  prieres!  Amen. 
En  ce  jour  '  mourut  le  Pere  Anbä  Cosmas  {Qosmd),  patriarche  d'Alexandrie 
(El  hkandaryah)  (851-859).  Ce  saint  eprouva  beaucoup  de  chagrins,  et  de 
nombreux  malheurs  fondirent  de  son  temps  sur  les  fideles.  Des  prodiges  appa- 
rurent  ä  son  epoque  :  ainsi  Timage  de  Notre-Dame  qui  est  dans  l'eglise  de 
Saint-Severe  (Sdoiiiros)  dans  le  saint  desert,  vit  son  llanc  ouvert  et  il  en  sortit 
du  sang.  Des  yeux  de  la  plupart  des  statues  en  Egypte,  coulerent  des 
larmes.  Les  gens  intelligents  reconnurent  que  c'etait  ä  cause  des  malheurs 
et  des  chagrins  qui  atteignirent  le  patriarche  et  les  fideles.  Puis  Dieu  lui 
accorda  une  compensation  de  ces  jours  malheureux.  II  s'appliquait  ä  ins- 
truire  les  fideles,  ä  les  fortifier,  ä  les  consoler,  et  resta  sept  ans  et  des  frac- 
tions  sur  le  siege  patriarcal,  puis  il  mourut  en  paix.  Que  sa  priere  soit  avec 

nous!  Amen. 

En  ce  jour-  a  lieu  la  commemoration  d'Alphee  {Haifa),  de  Zachee  {Zakd), 
de  Romain  [Rourndnous)  et  de  Jean  {Youhannd)  mart3^rs,  et  celle  des  saints 
Thomas  (Tournd),  Victor  (Biqtor)  et  Isaac  (Isk/r/)  d'El-Ochmounain.  Que  leur 
priere  soit  avec  nous!  Amen. 

1.  Manque  dans  B  et  Ludolf.  —  2.  Manquent  dans  B,  Malan  et  Ludolf. 


'. 

-/ 


*  fol.  59  r°. 


330  SYNAXAIRR  ARABE  JACOBITE.  [254] 


^_^_,-jl;1  '*j^"_^^lj  ^j^-^J   ~j^J'   Aj.^t}\   ^^;->-^a!l   ljA^^:^l   ^  f^:'^   ^-^   J 
Lljl   ^>l-;  ^jwo  L«^i   Jjbl  j^  1^;!^  'V_^A  *^bj^jl;'  ^^a\j  ''^_^:f}y}j   ^X'^'^ 

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iG^UJlLj  ^_^j^  Vj  i"^:-l  ^''%  i^lJ^l   J^  ^^'j^„  ^""^^^^j   -^'^  ^-^  ^j-J^* 

1.  B  ^J\  !i-3>  Jj^  ^  *ü'  jL=l!  l)  !  Jb'.  —  2.  B  U^.  —  3.  B  ^wyUij.  —  4.  o/?z.  B.  — 
5.  B  ir'j^^j^}-  —  t>-  B  [^j^Jj.  —  7.  jj.'  ^^j^^  0/;?.  B.  —  8.  om.  A.  —  9.  B  om. 
...^j>\  C^"^..  —  10.  B  U!.—  11.  B  ,  ^jU^«  UJ.  —  12.  0/«.  B.  —  13.  B  !aJ^.  —  14.  B 
^^^M  J^.  —  15.  J^j^.  —  16.  A  'L^^.^.  —  17.  ow.  B.  —  18.  B  UL  —  19.  B  U-^ 
J^^T^.  —  20.  A  ^^jil^  ^JJ'  .jXUt  ^ji\.  —  21.  B  ,^^^kJÜ  et  add.  .,Uj.)!  vjX3i 
oXJ  j>  Jo^^  iJ^  \^-^-'  ^/rK?-  —  22.  />/-o  ...  l^^JJixi  A  habet  s^Wi.  —  23.  B  ^yi^i^  U^. 
—  24.  B  ^^y^  '^rr^  ^t  «^öf.  ^j,3-~ 


J 


viNGT-DEux  DE  HATouR    18  novembrc ). 

^  Ell  CO  jour  moururent  martyrs  les  saints  Come  {Qozmän),  Damion  (Da- 
mijän)^  leiirs  freres  Antliime  (Antimons)^  Leonce  [Ländyous),  Euprepiiis  [Abrd- 
byous)^  et  leur  mere  Theodote  {Tdoiidoiiddy .  llsetäient  de  la  ville  de  Dabarma  * 
dans  le  pays  d'ArabyA,  du  chäteau  qui  fut  construit  au  nom  du  Fils  de  Dieu. 
Leur  mere  etait  une  femme  craignant  le  Seigneur,  aimant  les  etrangers,  com- 
patissante;  restec  veuve  avec  eux,  eile  les  eleva  et  leur  enseigna  la  crainte 
de  ])ieu.  Come  et  Damien  apprirent  Tart  de  la  medecine;  ils  soignaient  tout  le 
monde  sans  recevoir  de  salaire  ni  de  cadeaux,  et  particulierement  les  pauvres 
et  les  malheureux.  Leurs  trois  freres  partirent  dans  le  desert  et  embrasserent 
la  vie  monaslique.  J^orsque  Diocletien  {Dicilddydnous)  devint  inlidele  ä  cause 
du  Pils  du  roi  dr-s  Perses  (El  Vors)  qu'il  avait  confie  au  patrice,  adora  les 
idoles  et  ordonua  u  lout  le  monde  liabitö  de  les  adorer,  les    serviteurs  de 

1.  Manque  dans  Eudolf.  —  2.  Malan  :  Abrnnius.  —  3.  Malen  et  Mai  :  Theodore.  — 
4.  Wüslcnfeld  :  Dargha. 


[255]  22*=  HATOUR  fl8  NOVEMBRE^  .  331 

lj^=>n^   jl  ^^\  jv'  UaJ  1*^1  j       aA^^s^i   (J.-'ji  py-Ax^  ^^  ^*^  (*r"y*'    \j^  ^'^ 
jyl   J  l-^(.*^a  (vT  l''jU^l  J  ^:^^)i   Ij^^.    j\  ^"'^U  l^•^J   1^4..  jOi   jL-j^ll 

^'^Lc    U.I9    ^^9    ^^_    ''^l:>.\    (♦j-*.;^,    'r'J^-?    "^^'^*r*-r"   ^-^*    <i-?    ^'UWJlJI    jl^Jl    (♦(•-^^' 


31 

35 


1.  B  a^c?.  i>yj.  —  2.  B  ^^^J\  *«.U  —  3.  oni.  A.  —  4.  B  wJ^*L.j^.  —  5.  A  ^^^ • 

6    B  *j^J-c  «^OSo.  —  7.  B  ^1:ä-^   «^ki  ^  .^-^-c.  — <S.  B  om.  , ,^^'1^^    ,Ulj   et  add. 

ij  *4-«Jji,  ^V  j>j^  »3vi.s^     ^-'     />i.    r^   Ja.  —  9.  B  .^.i;:^!  i^j'v  —  10.  0/7Z.  A.  —  11.  B  o/?z, 

.    1    k.        >  -7^1  •  i^f^      ^        ^_s     ....    V  »V  > 

..    *»v;»'    J.  —  12.  B  K'^o-  —  13.  B  om.   A^xJ!  J,.  —  14.  A  »J.»-' ,.  —  15.  B  om.  ...     J. 

—  IG.  A  (jl^^'  J'.  —  17.  A  J^^'.  —  18.  A  -^J-^-^''.  —  19.  A  0/«.  ...  ^.y^^\^.  —  20.  B  om. 
3,.  —21.  P/-0  w^^Jb  B /i<7i>ei  ,.»«s5L  V*Ä>3  ^t-^'   wJU'   J3  *^^'v=  J.*s-.^  —22.  A  U>^'. 

—  23.  B  *^.^'  et  add.  'Jüc'j  ^'•^'j-  —  24.  B  ^Js.^^.  —  25.  B  oX-UlV  —  20.  A  ^^^^i. 

—  27.  A  om.  ^.x.^  _,'3.c  J^^  —  28.  B  add.  ^.  —  29.  Pro  ...  J  B  habet  C^^p^^ 
Jb  ^^^j  ^CUI  ^M  ^U^'JJii-  ^,1  ^^3!.  —  30.  B  jjI'j!  ^sbJ^..  —  31.  A  0i7i.  J^^ 
IfJ^.  —  32.  Ayli.  —  33.  om.  A.  —  34.  A  »W!.  —35.  ByJL>  ^. 


rempereiir  allrrent  lui  apprendre  qiie  Cöme  et  Damien  *  prechaient  le  Messie  *  foi.  .-.9  r. 
dans  toute  ville  et  aneantissaient  le  culte  des  idoles.  II  ordonna  sur-le-champ  de 
les  faire  venir  et  de  les  livrer  a  Asius  (Asyous),  goiiverneur  de  la  ville.  11  leur  fit 
subir  toute  espece  de  tourmentsvaries  parle  feiietles  coups.  Ensiiite  il  s'eiiquit 
aupres  d'eux  de  leurs  freres,  et  lorsqu'il  connut  leiirs  demeures,  il  les  fit  venir 
ainsi  que  leur  mere.  Puis  il  leur  ordonna  d'ofTrir  de  l'encens  aux  idoles;  ils 
n'obcirent  pas  ä  son  ordre ;  alors  il  les  fit  broyer  tous  les  cinq  dans  les  pres- 
soirs,  puis  on  les  jeta  pendant  trois  jours  et  trois  nuits  dans  le  fourncau  des 
bains;  on  les  plac^a  sur  des  barres  de  fer  et  on  alluma  dessous  des  feux 
brülants.  Pendant  tout  cela,  le  Seigneur  les  maintenait  vivants,  sans  aucun 
dommage.  Quand  le  gouverneur  fut  fatigue  de  les  tourmentcr,  il  les  remit  ä 
l'empereur  qui  leur  fit  subir  aussi  toutes  sortes  de  durs  tourments.  Leur  mere 
les  consolait,  les  encourageait  ä  la  constance.  Puis  eile  injuria  Tempereur  en 
face  ainsi  que  ses  viles  idoles.  II  s'irrita  contre  eile,  et  ordonna  de  lui  couper 
la  tete.  On  la  lui  tranclia  et  eile  recut  la  couronne  du  martyre.  Son  corps 


332  .  SYNAXAIRK  ARABE  JACOBITR.  [256] 

J    A_3^1    ^iCi    U    4J,^aJ1    islfi,    Jjbl    l    '^>lJl9    r-.^r^_    j^J*    (^r!."^^    '^    -?    '*^'N.    0^    ^  As^^ 

^L^  ^"^(v-r-^   -^^--^.   i^ia-^Vl   ^UJül  ^^-uj   ^.l^^i    c._^:<l«  J   ^~bL>Jl  Jd^i 

A^.J.5so     U-\.w^    O^^J    bjU    A.*^Aa]|    jISaJ'    /»  A.JI     Ajb    (Ji«     (j     «Cl    bji-l     l  1  »„olc-l 

1.  A  IJäI.  —  2.  B  add.  Jj^..—3.  A  (mi.  ...  J.;^!.  —  4.  .!  o/?2.  B.  —  5.  add.  A  S^^\. 
—  6.  B  XlJwJt  2*!^'^!.  —  7.  A  J\=kU.  —  8.  B  j-slis  ^y  ^J  iju^j^j.  —  9.  A  j-^^  .1)^.  — 
10.  B  »Ij^xJli.  —  IL  om.  A.  —  12.  B  add.  J^!,.  —    13.  B  add.    .,U;.  —  14.  B     i^ 

^[^K  —  15.  B  'L^}^.  —  16.  B  U^^  ^j.  —  17.  B  *^Üoj  U^^^j  ^^!.  —  18.  A,  Lu- 
dolf,  Assemani,  Mai,  Wüstenfeld  et  Malan  om.  hanc  commem. 


resta  etendu  sans  qiie  personne  osat  rensevelir.  Saint  Cöme  criait  :  «  0  geiis 
de  la  ville,  n'y  a-t-il  parmi  vous  personne  qui  ait  dans  son  coeur  la  compas- 
sion  de  couvrir  le  corps  de  celte  vieille  femme  et  de  Fenterrer?  »  Alors  Victor 
iUiqior),  fils  de  Romaniis  (Roumatious),  arriva  et  eut  le  courage  de  prendre  Ic 
Corps,  de  le  mettre  dans  le  linceul  et  de  l'enterrer.  Quand  l'empereuf  l'ap- 
prit,  il  ordonna  de  Texiler  dans  le  Sa  id  d'Egypte  (Misr)  oü  il  regut  le  mar- 
tyre.  Quant  aux  saints,  il  ordonna  le  lendemain  de  leur  tranclier  la  tete.  Ils 
regurent  dans  le  royaume  des  cieiix  la  couronne  de  la  vie.  Apres  la  fin  de  la 
persecution,  on  leur  b^tit  de  nombreuses  eglises  et  Dieu  manilesta  par  eux 
des  niiracles  et  des  prodiges.  Que  leur  intercession  soit  avec  nous'.Amen. 

viNGT-TRois  DE  HATOUH  flO  novembre). 

Sachez',  nies  freres,  qu'en  ce  jour  a  lieu  la  commemoration  de  sainte 
Marine  (3/^/////^/)  :  une  partie  de  soh  corps  est  dans  Feglise  de  Notre-Dame 
Marie  (Marijani}  dans  le  quartier  des  Grecs  [Uarat  er  Rouui).  ()\ic  sa  priere 
soit  avec  nous  et  nous  sauve!  Amen. 

1.  Manque  dans  A.  Ludolf,  Assemani,  Maf,  Wüstenfeld  et  Malan. 


257]  23'^  HATOUU    19  XOYEMBRE).  333 

^U  Ju-;-  ^1  ji^lVl  ^ijj  -v>^^  ^^.  ^  ^  ^lyOl  A^_  Cx^^-^  k^^. 

•'^   Ju^  ^  *  *^(^-^.    O^  ''Cy..^\    J^'V^  ^V^J   ^^^    <Sy    Jrr^'  ^   Vb   p^>J  *  fol.  59  vo. 

jUj  ^l:^>l]  ^_^-Jl  d^  Ua^.  i)^  J^\  <V^^  J  ^i^j  ^j  ^^  J*-^^  ^^V^ 

«ulc    A.»!«.     'J\    ^^i— '    ^    <U,UJ    pl-01    jU*.^    C^_    J^    J^^^    cX'^r^    '^-*^    ^^.   '^.■^■* 

1.  /'/•o  hac  commemor.   Ludolf  prophetae  Joelis  mentionem  facil.  —  2.  A  !jj>  ^J, 

,J\.  —  3.  om.  B.  —  4.  B  Ji»-''.   —  5.   B  om L^%   B.  —  6.  B  i-J!  Jj.  —  7.  A 

c jJ!  —  8.  B  *»,J-jo  !j!^.  —  9.  A  L^.  —  10.  B  w-v-'.  —  11.  B  ^^»^.  —  12.  om.  B. 
—  13.  A  J.  —  14.  A  ^'ij'.  —  15.  B  -iyas^^y  —  10.  B  add.  ^ili.  —  17.  om.  B.  — 
18.  Acta  apost.  x,  25-26. 


'  En  ce  jour  aussi  moiirut  le  saint  pere,  le  venerable  Corneille  {Qornilyoiis). 
II  etait  centurion  ä  Cesaree  (Qa'isdryah)  de  Palestine  {Falestin)  et  adorait  les 
etoiles.  Lorsqu'il  entendit  la  predication  des  disciples  et  qu'il  vit  les  miracles 
qui  se  faisaient  par  leurs  mains,  miracles  qii'auraient  ete  impuissants  ä  ac- *  foi.  .)9v". 
complir  les  forces  liiimaines  et  les  faiix  dieiix  qu'il  adorait,  soii  esprit  fut 
stupefait  et  etoiirdi,  et  il  douta  des  dieux  qu'il  servait.  11  renonga  ä  se 
prosterner  devant  les  idoles  et  il  s'adoiiua  aux  jeünes  et  ä  la  priere,  nuit  et 
jour,  en  disant  :  «  0  Dien,  je  suis  desireux  de  te  connaitre;  guide-moi,  con- 
duis-moi  vers  ta  connaissance,  fais  durer  pour  moi  ta  misericorde  et  ta 
verite.  »  Dien  eut  compassion  de  lui;  il  agrea  sa  priere  et  ses  aumönes.  II  lui 
envoya  son  ange  pour  lui  annoncer  qu'elle  etait  acceptee  et  qu'elle  montait 
jusqu'ä  lui.  II  lui  ordonna  d'envoyer  chercher  dans  la  ville  de  Jaffa  {Ydfd) 
Pierre  {Bolros)  TApotre,  dans  la  maison  de  Simon  {Sim'd?})  le  corroyeur,  pour 
lui  approndre  ce  qu'il  devait  croire.  II  le  fit  venir  et,  lorsque  l'apötre  enlra,  Cor- 
neille tomha  ä  ses  pieds  en  se  prosternant  devant  lui.  Pierre  le  releva  et  lui  dit  :  Je 
suis  un  komme  comme  toi ' ,  Tadoration  n'est  due  qu'ä  Notre-Seigneur  et  notre 
Dieu,  Jesus  {Yasou)  le  Messie.  Quand  le  centurion  Veut  fait  entrer  dans  sa  mai- 

1.  Cette  commemoration  manque  dans  Ludolf  qui  la  remplace  par  celle  du  prophete 
Joel.  —  2.  Actes  des  Apötres,  x,  25-2(3. 


fol 


334  SYNAXAIRE  ARÄBE  JACOBITE.  [258] 

j\     J^^j^\    ^,^A^\s    j^Vi    ^yi    S^r^    <i^Uj9-    )iX£.    Ap^j    <^jLo    ^\     i^:i\  U    J'     ^  rc-.— Jl 

j^  ijy^^  ^c5rJ  (j^^  u"^  t^'-*^  C^'  '^"  ^^r'j.  ^-^b  '^^^  -i^Ul  ^3  >.U  ^^jl  i.i« 

J^«X.J     ^^^^*^J     «C^lij     aXäJ    ^^:-^'       ^•~'     "^-«-^^J     rc_*-<^l     iS^^J        2sls     (J"^^     T^     ^ 
A^JL)     u5    jj-Aiül    T-JJ    f*r^J^    (^-'^   cJ^ozi   ^AaJi   ^J^iJ  (V'ViJ   ^Vl    (v-^     1j-Uju"j    «ijt« 

•  60  1-.  a:^  iL-Lj   J^^l   AJ    X.J   JUl   a:^  U.j   6j  ^  ^'^'  ^y^ijy\   Jci  *  dlU 

1.  A  0/72.  ...  J-'.  — 2.  A  om.  \^\^^  ^.  —  3.  B  JLo  "^.  —  4.  A  -J»;uc^.  —  5.  o/n.  B. 
—  C.  Act.  apost.  X,  27-30.  —  7.  B  om.  Ij^^^ää  Ji.  —  8.  B  «..w^o.  —  9.  Act.  apost.  x, 
33-34.  —  10.  Bj^.  —  12.  o/)i.  B.  —  13.  B  J-w^'  JU!  ^K  —  14.  B  ^b)j.  — 
15.  ZkJL^].  —  16.  B^.i^. 


.so/?,  Vapotre  trouva  unc  foule  nomhreuse  de  f/entHs.  II  leur  enseiyna  (jue  Ja  loi 
juda'ique  lui  defendait  de  se  meler  aux  incirco7icis,  mais  que  Dien  lui  avait  revele 
en  sauge  et  lui  avait  fait  connattre  qii'il  ne  devait  pas  dire  de  quelqu'u)i  :  il  est  pur 
QU  impur.  C'est  pourquoi,  dit-il,  je  .suis  venu  chez  vous  quand  vous  m'avez  appele  : 
quelle  est  votre  intention?  Alors  saint  Corneille  lui  ßt  savoir  eeci  :  II  ij  a  quatre 
joiirs,  lorsqueje  priais,  ä  la  neuvieme  heiire,  un  komme  se  tint  devant  moi,  dvee  des 
vetements  d'un  blanc  eelatant*  et  m'a  ordonne  de  t'envoyer  ehercher.  Te  voild  et 
nous  sommes  toiis  ici  pour  entendre  ce  que  tu  nous  ordonneras  -de  la  part  de  Dleu. 
Pierre  ouvrit  la  bouche^,  lui  precha  le  Messie,  lui  fit  conuaitre  le  secret  de  son 
dessein,  de  sa  mise  cn  croix,  de  sa  resurrection,  de  son  ascension,  et  lit  des 
miracles  en  son  nom.  Saint  Corneille  crut  avec  les  gens  de  sa  famille,  tous  ses 
serviteurs  et  la  plus  grande  partie  <lo  coux  qui  servaient  avec  lui.  lls  furont 
baplises  au  nom  du  Pore  et  du  Fils  et  de  TEsprit-Saint.  Celui-ci  descendit  sur 
♦  f(.i.  f.»  i".  eux  sur-le-champ  comme  le  temoigne  *  le  livre  des  Actes  des  Apötres.  Puis 
il  abandonna  le  comniandement  de  Tarmee  du  monde  et  l'apotre  lui  re- 
iiiil  la  (lirection  de  la  milice  du  Mossie  \  il  le  fit  eveque  de  la  ville  d'ßl-Aski- 
syali  \  II  s'y  rendit,  y  precha  le  Messie,  montra  aux  liahitants  Terreur  de 

1.  Actes  des  Apotres,  x,  27-30.  —  2.  Actes  des  Apotres,  x,  33-34.  —  3.  Wüstenfeld  : 
Alexandrie;  Assemani  :  Scamander. 


[250J  24«  HATOUR  (20  N0VE:SIBRE).  335 

^\^:.^  Uj  ^W-?  n^.y^  ijyj  ^J^'  ^%  ^^r*^^  (Vy^  -'^^-J  f^V^  ^>Üi  ^(^ 


j^A  ^  ^>:.^*^*Jlj  (^U^  c^^ 


.^1  J^^  ^^  ü^y?^^  ^'^  er: -^  c>--^-?  ^.jVl  jl^->o"  ^^^^1  lÄA  j 

1.  om.  B.  -     2.  B    c-^.,  —  3.   B  kx.\^  23  Lo      ^^o.  —  4.  B  -x^l.  —  5.  B  J-^l.  — 
6.  B  rt^c?.    .,j;io   ij'^j.  —  7.  B  rtöfö^.  U^li^j.  —  8.  A  ^j^y.  —  9.  B  xi!  5^!  'j  j^^v-lt! 


^^.  pJ!  Ij^  Jx-  J.  —  10.  B  ^U^p!  ^^jwÜ!  j^.  —  li.  B  ^^W!.  —  12.  B 

.ib.3!  ^^^31  jjt.  —  13.  B  0/«.  ^J-^sr^'  ^v-jÜ'.  —  14.  B  add.  ^X^\.  —  15.  B  ^.UJl.  — 
16.  B  flrW.  ijU^-.   —  17.  B  o/«.   Wiu).  —  18.  B  ow.  J.   —  1!).  B  rtcft/.  Ji^  Jx'>^" 

y^JiJ!   ^J-^^^NÄ  JLLs  J   I^'-^üj    v^-jU   iJ'^l    , ,Ji^.  —   20.  B   ♦»)^l=s^_j   et  add.    s^iLu«.^.   — 

21.  B  add.  5,Ji  J'jc''  >ji:yJ'  (Js'^M  ^  a^r^'  ^^  iU^-.  —22.  B  ^ß  ^.  —23.  Pro 
>ii'  J'  B  Ärt^e/  'i^^  %  .J.O  ^^.  —  24.  B^^.  —  25.  o/n.  B.  —  26.  Badd.  ^■^.  — 
27.  B  JJ"^. 


l'idolätrie,  eclaira  leurs  esprits  par  la  connaissance  du  Dien  Tres-Haut,  les 
fortifia  par  les  miracles  et  les  prodiges  qii'il  accomplit  devant  eux;  puis  il 
baptisa  tous  les  gens  de  la  ville  apres  avoir  baptise  le  gouverneur  Demetriiis 
{Damatryous).  Ensuite  il  moiirut  en  paix  et  re^ut  la  couronne  des  apotres 
predicateurs  de  Tevaiigile.  Que  sa  priere  soit  avec  nous!  Amen. 

viNGT-QUATRE  DE  HATOUR  (20  novembre  . 

En  ce  joiir  a  lieu  la  commemoration  des  ving  t-quatre  pretres  assis  autour 
du  tröne  de  Dieu;  ils  sont  spirituels,  saus  corps ;  pretres  de  la  verite  :  il  est 
juste  qu'ils  soient  eleves  plus  que  tous  les  pretres  et  tous  les  ordres  spiri- 
tuels, car  ils  sont  proches  de  Dieu.  Ils  intercedent  pour  le  genre  humain  et  pre- 
sentent  au  Seigneur  les  prieres  des  saints,  comme  des  parfums,  dans  des 
encensoirs  qn'ils  tiennent.  Aucune  bonne  oenvre,  aucune  aumöne  ne  monte 
vers  Dieu  que  par  eux,  selon  ce  que  dit  saint  Jean  (Youhannä)  dans  son  Apo- 


■SMi  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [260] 

j^  i-S^^Lo^^   u^jVb   ^L^-Jl    OjjlLJl    ^Jl    ^jJi    ^jAs   ^j-Ji    ^^U    l_pi^ 

j.  ^  ^>  i'^lsU  18^_J1_J  ;,l^l_j  A:^!  j^,:_Jl  1/^1  ^-J^^J  (vV^" 
dL,L5C^lj  O-^Jb  ^^^b  ^^  "'^■^^  ^^o::^'^   r^^^   ^J  ''^OJj^..  ^"^^  C^-^ 

*foi.  6o\-.  4L*jj>Ü  \j[^Jj,'  '^^•jwjJl  1-üfc  ^_^j  '^^ f^^jh  S^J^  *  '^^j^\  ^y  ^  ^jb  ^j 

1.  B     ^S et  add.  Jäi.  —  2.  A  ow.  ...  j^-t,.  —  3.  Apocalypsis  iv,  4.  —  4.  A  j.-l=s-' 
,  ,^  ^.Jr.  —  5.   om.  A.  —  6.  B  ,*>    v-'-^'-  —  7.  B  add.  ,..-'-0!.  —  ,S.  A    ^  '^^»*^P.- 

—  9.  A  ifU3.  —  10.  A  JI5.  —  11.  B  äJj^'  A  o/;z.  —  12.  A  ^^-U'.  —  13.  Isaias 
VI,  3.  _  14.  A  Ij^.  —  15.  B  add.  ^.^^t..  —  16.  B  ^Jy^.:^.  ~  17.  B  (idd.  jp^.  — 
18.  Apocalypsis  iv,  10-11.  —  19.  B  Ü!  ij'  J.  —  20.  B  !j^..  —  21.  B  ^J^j  (^.-V—  — 
22.  om.  B.  —  23.  om.  B.  —  24.  B  add.  ^  ^V'  ^.  ^r^^^^-*-  —  25.  B  add.  ^  Uj^.  —  26.  B 
add.  _;  ^^.  —  27.  B  s^,^.  —  28.  B  b^'  JU.  —  29.  B  ij^  -^i  U^  ^^-^3  -^3 
i.wJJij!  ^^^|^i3!  ^^v-^  —  30.  B  add.  ^^.  »JUä.^.  —.31.  B  add.  pJl    *.^'  -\.*J  ^^^   [J^."^^- 

—  32.  B^^'LUj  U>a.^.  ^J'. 


calypse(.46ow-G//r//a///6w)  :  J'aivuun  tröne  entoure  de  mmjt-quatrc  vieUlards  assis 
sur  vingt-quatre  Irönes,  portant  des  couronnes  sur  leurs  tetcs  '  et  dans  leiirs  mains 
des  encensoirs  remplis  de  parl'iims  exqiiis,  d'uiie  odeur  excelleiite.  Ce  soiit 
les  prieres  des  saints  sur  la  terre  qu'ils  elevent  a  chaque  moment  vers  le 
Dieu  tout-puissant.  J'entendis  les  quatre  animaiix  le  louer  en  disant  :  Saint, 
Saint,  Saint  est  le  Seigneur  des  armees;  le  ciel  et  la  tcrre  soiit  remplis  de  ta  f/loire 
sacree'.  Alors  les  vingt-quatre  vieillards  inclinaient  leurs  faces,  cnlevaient  leurs 
couronnes  et  disaient  :  C'est  toi  qui  es  digne  de  la  gloire,  du  respcct  et  de  la 
louange^.  Lorsqu'un  ordre  emanait  de  Dien,  ils  inclinaient  anssi  leurs  visages 
en  disant  :  A  toi  appartiennent  la  gloire,  la  force,  l'antorite;  tcs  jugements 
sont  des  jugements  justes,  6  notre  Dieu.  Les  docteurs  de  l'Kglise,  en  raison 
de  leur  connaissance  des  livres  saints,  des  recits,  des  regles  et  des  prescrip- 
fol.  60  V.  tions  des  Proplietes,  *  ont  institue  cette  fete  en  commemoration  des  vingt- 
quatre  pretres.  Que  leur  intercession  soit  avec  nous!  Amen. 

1.  Apocalypse,  iv,  '1.  —  2.  Isaie,  vi.  3.  —  .3.  Apocalypse,  iv.  10-11. 


[261]  25-  HATOUK    21  NOVEMBREi.  337 

io>Ci;  ^Jl  dlM-  j.^«:^  *'b^.J  J^l  Ij^-bj  '^^-^  ^^^^  V^^  jy^^.  a^^  v>^^ 

J\  \^\y^  Jj  2^1j^;^"j  liUj  ^Xs^  Ij^lSU  ^>\<51  ^^J  UU  ^'^\y\  v_,^  5$^rr^-  ^^-^^ 
^^_    ^\    ^\    Ulj  26^^!  25  J   ^    |^_^  24|^^^_j    ^_^    ^l^_j   ^^.^^\    J    'J^ 

1.  B  p^\  IJ^  J^  J  ^1  5_^'  ^   l^<vls-   -  2.  B  J^!  ^^   ^.:^^\  JrV-  -  3.  B 

Ij^,.  —  4.  B  »J-v=v.  —  5.   B  \Jjo.  —  6.  B  Uj-^^i.  —  7.  A  ow rrsJJ'.  —  8.  B  add. 

»^j!  jJlj.  —  9.  B  U^J  i>.L'!  U'L.  jjiij.  —  10.  Pro  ...  ^^bJ.*  B  /m^ei  ^Oi  ^^^  ijU^-  ^IM 
^,:>Jj!  ^  »U^j  iS'ü-  J.w^lj.  —  H.  B  a^(/.  »j^Cj.  —  12.  B  ^j^  ^^.  —  13.  B  i=U'j.  — 

14.  B  add.  ^^.  —  15.  B  «c^t/.  (^^-Jr'MJ>y  •  "  ^^-  ^  J^'  —  ^'-  ^  '-^^^-  ~  ^^-  ^  ^'  ^jj 
Ijjs.  _  19.  om.  B.  —  20.  B  »U-i  e«  om.  ^j!  —  21.  A^.iU.  —  22.  A  om.  ...  ^JJI.  — 
23.  B  !y.^;^.  —  24.  B  add.  ^,^1  »^3.  —  25.  B  ^)L  —  26.  B  add.  J. ' 


viNGT-ciNQ  DE  HATOUR  (21  novembrc). 

En  ce  jour  mouriit  martyr  saint  Mercure  {Marqoiiryous).  11  ctait  de  la  ville 
de  Rome  {Rouinyah).  Son  aieul  et  son  pere  etaient  chasseurs  de  leur  metier. 
Un  jour,  ils  sortirent  comme  ä  Fordinaire.  Ils  furent  rencontres  par  deux  cy- 
nocephales  anthropophages  qui  devorerent  Faieul  et  voulureiit  manger  le  pere. 
Mais  Tange  du  Seigneur  les  empecha  en  disant :  «  Ne  le  touchez  pas,  car  il  sor- 
tira  de  lui  un  fruit  excellent  »;  et  il  les  entoura  dune  liaie  de  feu.  Comme  la 
Situation  leur  etait  penible,  ils  allerent  trouver  le  pere  du  saint  et  se  prosterne- 
rent  devantlui  :  Dieu  cliangea  leur  nature  en  duuceur;  ils  furent  comme  des 
agneauxet  entrerent  avec  lui  dans  la  ville.  Ensuite  cet  homme  eut  pour  fils 
saint  Mercure  qu'il  appela  d'abord  Philopator  {Filoubdtir,  Abädir),  ce  qui  signi- 
fie  «  aimant  ses  parents  ».  Quant  aux  cynocephales,  ils  resterent  chez  eux 
pendant  quelque  temps  et  embrasserent  le  christianisme  :  cela  dura  jusqu'ä 
ce  que  Philopator  fut  devenu  grand.  II  devint  soldat  et  ils  partaient  avec  lui 
ä  la  guerre.  Quand  c'etait  necessaire,  Dieu  leur  rendait  leur  nature  et  per- 


338  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [262] 

13  j,^  ^  i2u^j  11  ^'Uü  ^>j  Ai^  .y-  ^^\  ^  u^  ji:^  lOjiTjVl  A;i^ 

L.U  dUVl  ^Ji  "'V^^  ^^^^  ^^-^  ^'"'^  ^^^  ^^'  ^  ^^'^^^  "'^^-^  ^"^-^  '^"^^  ^^--^ 

Mol.  Giro.  34  ^^^1    33  ^^^j^    ^Ji^j   y^  ^'^  jl^jM)   >..    i)\    <tXU\    *    ^\j\j    ^^\    ^^^    IJ^ 
39  ,;-^^   ^   A.U^  ^-  j^.38_^^37,^^-_|    ^^  36  ^^^j  35  ^^^  ^^  ^^jß^ 

1.  P/'o  ...  ^^  B  habet   *^J'  Jj^!  ^.^J*  J-^  ^W-  xl3'   JL.  —  2.  A   !-'-^'.  — 

3.  B  \j^'^  ^<y^  ^^i^  Jj)^'  y^  J'  ^^^^  ^'^  r^-^j^^  cJ^  \^'-^^-  ^^  r^^-'^'  ^^•' 

-  4.  B  U.  -  5.  B  arft/.  ^rr^by  ^^  ^'  ^,U  ^U.  —  6.  B  ^IWl^.  —  7.  B  Vj^.  - 
8.  A  om.  J  JUj..  -  9.  B  ^.j^^b.  -  10.  B  XJS^\.  -  11.  Pro  ...  ^b  B  habet  ^üU  ^,'3 

—  13.  B  >,  J^-.  —  14.  Pro  ^j^  3  1^  ^*«^ß^  ^'  ^-^  "^  ^'''-'-  -  ^^-  ^  ä^^  t-^^-  ~ 
l(i.  B  add.  ^,.^>;;^.  -  17.  B  O'^'  ^-  -  iS-  «'"•  I^-  -  ^9.  A  'JoIj^'.  -20.  B  ./rfc/. 
Ji  ^'.  —  21.  B^..  —  22.  B  add.  ^^  —  23.  om.  A.  —  24.  B  add.  ^r^-'-^^i^-  —  25.  B 
j'J=cl.  —26.  B  wü!.  —  27.  BjS'i;'  ef  om.  _^M.  —  28.  B  ow.  l/'Ji.  —  29.  B  ac/^^. 
^.)X  -  30.  B  arf^.  U!  e«  om.  j/^!^.  -  31.  B  add.  j/^l  -  32.  B  ^,LUU  -  33.  B 
wiU.  -34.  B  ^,,-'^'.  -  35.  B  l^Jl^li.  -  36.  B^.-^'.  -  37.  B  s^^^-'L.  -  38.  B 
^^■..  —39.  A  ^y   ,.r  -^^^^  .-r*- 

sonne  ne  pouvait  leur  resister.  Le  Seigneur  donna  au  saiiit  la  force  etle  cou- 
rage  etil  fut  nomme  xMercure  par  les  gens  du  royaume.  A  cette  epoque  le  roi 
de  la  villc  de  Rome  se  noiiiiiiail  Dcce  {Ddkijous);  il  etait  idolatre.  Des  armees 
de  Barbares  s'elancerent  contre  lui.  11  rassembla  des  troupes  et  marclia  a  leur 
rencontre.  Leur  multitude  egalait  les  sables  de  la  mer.  II  sortit  et  eut  peur;  le 
Saint  lui  dit :  «  Ne  crains  pas  :  Dieu  aneantira  nos  ennemis  et  les  livrera  entre 
nos  mains.  »  Ouand  il  eut  quitte  le  roi,  un  homme  brillant  de  lumiere,  avec  des 
vetements  blancs  et  de  haute  taille,  lui  apparut,  tenant  ä  la  main  une  epee 
qu'il  lui  donna  en  disant :  «  Ouand  tu  auras  vaincu  tes  ennemis,  mentionne  le 
Seigneur  ton  Dieu.  »  Apres  la  victoire,  il  revint  trionipliant  et  l'ange  plein  de 
lumiere  lui  apparut  et  lui  rappela  sa  promesse  de  se  souvenir  du  Seigneur 
Mol.  Oll".  Dieu.  Lorsque  la  guerre  fut  finie  et  que  le  roi  voulut  *  offrir  de  Tencens  aux 
idoles,  lui  et  son  armee,  saint  Mercure  sy  refusa.  Lorsque  le  roi  en  iut 
informe,  il  le  fit  venir  et  s'etonna  que  son  caractere  eiit  cliange  son  aiTection. 


[263]  25'=  IIATOUR    21  XOVEMBRE).  339 

2.  B     — '.   —  3.  B  udd.  ,  ,  <:_^-^.  —  4.  B  add.      w-:,"^'.  ,^'»^1  ^jX-U.  —  5.  om.  A. 
—  6.  B  isLJ!^.  —  7.  B  «c/c/.  j  J.=^^  —  8.  B  J-:X^.  —  0.  B  J-^U  —  10.  B  om.  ...    \J^. 

11.  B  5.)^i.3'.    —  12,  B  Uka^.  —  13.   Qiiod  sequitur  usque  finem  deest  in  A.  — 

14.  Ey^^. 


Le  Saint  jeta  sa  ceinture  et  son  vetement  au  visage  du  prince  en  lui  disaiit : 
«  Je  iie  combattrai  pas  mon  Seigneur  Jesus  le  Messie.  »  L'empereur  s'irrita 
contre  lui  et  ordonna  de  le  battre  avec  des  branches  vertes  et  des  fouets; 
puis,  craignant  que  les  habitants  de  la  ville  ne  se  soulevassent  ä  cause 
de  lui,  il  Tenvoya  charge  de  fers  ä  Gesaree  et  ordonna  de  lui  trancher  la 
tele.  Alors  se  termina  son  saint  combat,  et  il  regut  la  couronne  de  la  vie  dans 
le  rovaume  des  cieux.  Que  son  intercession  soit  avec  nous!  Amen.  Apres' 
son  martyre,  au  tenips  de  Julien  (Youlyänous)  Tempereur  inlidele,  qui  per- 
secuta  les  chretiens,  saint  Basile  (BdsUijous)  lui  demanda  tres  hum^blement 
de  les  venger  de  ce  prince.  Quand  celui-ci  partit  pour  faire  la  guerre,  le 
Seigneur  envoya  saint  Mercure  qui  le  perga  de  sa  lance,  le  renversa  de  cheval 
et  le  tua.  Avant  de  rendre  l'äme,  il  remplit  sa  main  de  sang  et  le  repandit 
dans  Fair  en  disant  ä  Jesus  :  «  Prends  la  vie  que  tu  m'as  donnee.  »  Que  le 
saint  nous  garde  et  garde  l'ecrivain!  Amen. 

1.  Ce  qui  suit  manque  dans  A. 


2't 

PATU.    OU.    —   T.    III. 


3/i0  SYNAXAIRli  ARABK  JACOBITE. 


20^_^-j^-  <J^1  l^l^J    yfc   ü^j  ^"^  V^Vi   <^l;  jl:i-l  ^'^Ui^   l'*JuI^lj    l^_^-V.    Jl^  ^"i 

«»Jt  <L<J>UI   OjU  jl  ^1  Uti  j  '^^  Is^  ilJaiJl  J  2'-^  ^^b  ^^  ->^*^ij   «"^^  ^;.^   ^^ 

1.  B  «^<f.  Jji».  — 2.  A  i^j^jl\^^  B  ^wo^.^x^.  —  3.  Z'/'o  ...  ^^.jJJüIj  B  habet  ^"^jS) 
K'X.  —  4.  B  U^.-5-^Jtj  Ij'^j.  —  5.  B  ^J^^  ^^j.3lj^"ilb  ^.-^-=^''  (j'^S-  —  6.  om.  B.  — 
7.  B  ^V^^.  Z)eesf  nomen  in  A.  —  8.  (^'--'^  »J.  o/^«.  B.  —  9.  B  Uj.  —  10.  A  >,^ixw.  — 
11.  B  add.  ^^_;.  —  12.  B  1^.^^.  —  13.  B  >^J.:ü'  et  add.  S.  —  14.  B  ^J.  -  15.  A  J^U 
Ji3.  —  16.  B  X^>^.  —  17.  B  Uj.  —  18.  om.  A.  —  19.  o/n.  B.  —  20.  B  ^^.J,yo  A 
^^jJLj.  —  21.  B  J.^V;.  —  22.  B  (jy^'j.  —  23.  B  \3>\jL\.  —  24.  A  Jjj.i.  —  25.  B  add. 
>^C.U!.  —  26.  B^-ü^.  —  27.  A  Lib^. 


viNGT-six  DE   HATOUR  (22  novembre  . 

En  ce  jour  moiirurent  martyrs  saint  Valerien  {Bdldrtjdnous)  et  son  frere 
Tilmrce  [Babanoutyoiis,  Uitournyous).  Saint  Valerien  etait  de  Rome  {Roumi/ah)^ 
fils  de  parents  inüdeles.  II  demanda  en  mariage  la  fille  d'un  des  principaux 
personnages  de  la  ville;  eile  se  nommait  Cecile  {kiküijahj  et  etait  cliretienne, 
adorant  le  Messie  en  secret,  Quand  il  entra  chez  ello,  il  fut  epris  de  sa  beaute 
et  lorsqu'elle  suf  (ju'il  Taimait,  olle  tommen^a  ä  lui  reveler  la  religion  du 
Messie  et  ä  rinstriiire  peu  k  peii  :  il  erat  par  son  intermediaire  et  il  Tut 
baptise.  Lorsqu'il  fut  eclaire  par  la  grace  divine,  il  prccha  son  frere  'i'iburce 
(pii  crut  aussi  et  fut  baptise.  II  atteignit  un  tel  degre  dans  la  gräce  que  las 
anges  venaient  le  trouver  ä  cliaque  instant,  s'entretenaient  avec  lui  sur  ce  qui 
lui  plaisait  et  l'instruisaient  des  mysteres.  Lorsque  regna  Diocletien  [D'Kilddyd- 
nous)  rinfidölc,  (jui  cxcita  la  persecution  contre  les  chretiens,  les  tourmenta 
et  cn  lil  pLirir  uu  graiul  nombre,  ccs  dcux  saints  crraicnt  et  recueillaient  les 


61  V 


[265J  20"  IIATOUR    22  XOVKMDRE).  341 

j^,^--^  <usJ>L«   ^^->Ä_1   U^"Ltl  v::-;^  UÜ   L^L^-l    ^^^-ä>    ^'^J   L».^.^U    Ljb_^,,^j 

26  .     II-        -'»^•vl-.-.    24  •        .-    \    23  .      •(       i<^-- 

1.  A  *>*-^-V.j-  —  2.  A  *j^.ojj_5.  —  3.  B  *^.  —  4.  B  s^.^l^.  —  5.  A  ^j^^:r^.  — 
(j.  oni.  B.  —  7.  B  U»-\äjU.  —  8.  A  add.  U.  —  9.  A  l^/^.  —  10.  B  ,  .^?\  'oiä,..  — 
11.  B  J  U.U.  —  12.  B  Uj.^^..  —  13.  B  U^JJ^  suis,  >jX.U1  5^,.  —  14.  B  c.!jb 
^.IjJ!.  —  15.  Pro  ...  Ja  B  habet  jjU..^>'  ^^  ^i^  UjJV.  J  UU.  —  16.  B  add.  Uj.  — 
17.  B  ..y^  ,.,1  J'.  —  18.  B  ,.,Uip.  —  19.  B  ..-v^JIj.  —  20.  B  a;:..?,  C^.)^.^..  —  21.  B  ^i. 
—  22.  B  iX-ir  A  iXl.S'.  —  2:3.  A  om.  ...  ^::slii;,.  —  24.  B  ,  v^^J.  —  25.  B  ,  Xi  j.-bü^. 
— '  20.  Malan  om.  hanc  comin. 


Corps  des  martyrs,  les  mettaient  dans  le  linceul  et  les  enterraient.  Un  mechant 
l'ayant  appris  les  denon^a  ä  Tarsius  [Tarstjous),  chambellan  de  rempereur.  11 
les  fit  vcnir  et  quand  ils  comparurent  devant  lui,  il  les  interrogea  sur  leur  foi. 
11s  confesserent  qu'ils  etaient  chretiens  et  ne  le  nierent  pas.  Alors  il  leur 
adressa  de  nombreuses  promesses  s'ils  reniaient  le  Messie  *  et  sacrifiaient  aux  *ioi.6iv°. 
idoles.  Ils  ne  se  laisserent  pas  tromper  par  ses  promesses;  il  leur  iit  de 
nombreuses  menaces,  mais  ils  ne  se  laisserent  pas  effrayer  par  ses  intimi- 
dations  et  ses  tentatives  ne  reussirent  pas.  Quand  il  vit  leur  fermete  et  leur 
constance,  il  les  remit  au  bourreau  pour  leur  trancher  la  tete.  Apres  l'exe- 
cution,  il  vit  les  anges  eclatants  de  lumiere  empörter  leurs  ames.  Alors  le 
chambellan  crut  au  Messie;  il  fiit  emprisonne  pendant  trois  jours  :  le  qua- 
trieme,  on  le  fit  sortir  et  on  lui  trancha  la  teto  ainsi  qu'ä  Cecile,  femme  de 
Saint  Valerien.  Que  leur  intercession  soit  avec  nous!  Amen. 

'  Commemoration  de  Gregoire  {Aghrighouryous),  eyeqae  de  Nysse  [Nisis)-. 
Que  son  intercession  soit  avec  nous!  Amen. 

1.  Cettc  commemoration  manque  dans  Malan.  —  2.  Assemani  :  Tani's. 


342  SYNAXAIRE  ARABE  JAC(3B1TE.  [266] 

jy*  ^  ^^  jj^b  ^^^  c^\ 

Cf.^   ^il^O   ^Li^i   ^  jo  lÄA  ^Ja-aJI  vj-^**;.  cT^.-^^  -yi-:Lwl  ^_^l  1-U  ^J 
'^iJ^oj  )ijy>\  ^^-^^  J  ^^...i:..,.;j  i^bj   ^Lst^j  -»^  aJ  «0  jlSj  (J-^ä!^  ''vill«  j^L^ 

^^.«-J-Ij  ^c-^1   ^'Ul   ^l:^   ^J  liU  ^U15  ^1  \^:^  ^\j  J^  dlUl  jilj  ^ 

y,\i  i^,J    \^  ^^  Ji  ^^\  ^J^\  ^^  \J^  ^'^ ^^  ^:^  ^r'^  ^^^  ^^^'^  J^  ^j 

1.  B  add.  y^.  —  2.  B  add.  J^.  —  3.  B  ^U  .^OJl.  —  4.  A  IJ-^.  —  5.  B  add. 
5^kJl.  —  6.  B  CUj^j.  —  7.  ow.  B.  —  8.  B  Us.  —  9.  A  ,U.  —  10.  B  add.  J,  U.  — 
11.  ß  t^'.  —  12.  om.  B.  —  13.  B  j^.  —  14.  B  w^/J  Ül.  —  15.  B  ^sXU!  1-J.=L.  — 
16.  B  5^.  —  17.  B  iJ^£  wiiu<^.  —  18.  Pro  ...  sj^ä  B  habet  ASi'^  j!  ^,  ^  ^--^.y 
^-j^^J'j.  —  19.  B  ^j^. 

viNGT-sEPT  DE  HATouR  23  novembre). 

En  ce  joiir  moiirut  martyr  saint  Jacques  {Yä'qojib)  l'intercis.  II  etait  des 
gardes  de  Yezdedgerd  (Sakrädes)\  fils  de  Sapor  {Safour),  roi  des  Perses  [El 
Fors),  qiii  lui  temoignait  de  raffection,  de  ramitie  et  de  la  familiarite,  et  le 
consultait  dans  toutes  ses  affaires.  Aussi  le  coeur  du  saint  se  detourna-t-il  de 
Tadoration  du  Messie.  Quand  sa  mere,  sa  femme  et  sa  soeur  apprirenl  qu'il 
etait  d'accord  avec  le  sentimeiit  du  roi,  elles  lui  ecrivirent  :  cc  Pourquoi  as-tu 
quitte  la  foi  du  Messie  pour  suivre  des  etres  crees?  —  designant  par  lä  le  feu 
et  le  soleil.  —  Sache  maintenaiit  que  si  tu  perseveres  dans  les  sentiments  quc 
tu  as,  uous  serons  pour  toi  des  etraugeres.  »  Quand  11  liit  la  lettre,  il  versa 
des  larmes  et  dit  :  «  S'il  en  est  ainsi  de  Teloignement  de  ma  famille  et  de  nu\ 
race,  que  sera-ce  que  Teloignement  de  Notre-Soigneur  le  Messie?  »  11  se  mit 
ä  lire  les  livres  des  chretiens,  ä  pleurer  et  ä  se  detaclier  du  Service  du  roi  de  la 
terre.  Le  prince  fut  informe  de  son  aventure;  il  le  fit  venir  et  lui  demanda  des 
explications.  II  reconnut  qu'il  etait  dans  les  sentiments  qu'on  lui  avait  denon- 
c6s  et  ordonna  de  le  batlrc  douloureusemcnt.  Le  saint  iic  quilta  pas  son  opi- 

1.  Anielincau  :  Ashard. 


[267]  27''  HATOUR  (23  NOVRMBRE).  343 

-^"J  ytj;-  l^U  LjC}\  ^\i  Ul  ^1^1  jV  Si^j  ^  ^^''ij>di}\  jU^l  4J1  *  JJ\  -  foi,c2r. 

bA_^  d^  Jl  \y\^  "^^J  "^"^^r^  "^^b  <^J JJ  "^^  '■^^^'^  ^  ^''  '^^^  t>  <j:^'^ 


11 


14 


1    B  J^Aib    —  2.  B     vJo!  U-.W..  —  3.  A  \.^^.  —  4.  B  add.   ^^^.  —  5.  B  5^j.  — 

6.  A  ;.r'^*J'  »/F-^.  —  '•  J^f'O  ^^3f  ^'^3  ^  ^*^^^^  V4/  ,_^--^^j  »V^.J  j-^^  J-  —  8.  B 
iJ^  e^  arfrf.  ^i=;».  —  9.  om.  B.  —  10.  om.  B.  —  11.  B  U-o  J.  —  12.  B  J-.^'.  —  13.  B 
A..^.  — 14.  B  ofnis  \j^^j  oj^l  —  15.  B  c^i-^'.  —  16.  B^l^,  yi\  ^^y'  ^J^^  ^J^- 
—  17.  /»/-o  ...  J  B  /?aZ>ei  iA3!  ^^^  ^y:P^  (^  ^'-^'j  ''-^?^  ^■^''^-  —  ^^'  ^  »>i-^-^-  — 
19.  B  »j-Wj.  —  20.  B  om.  ...  *^-3^. 


nion  :  alors  le  roi  ordonna  de  le  decouper  avec  des  coiiteaux.  On  liii  coupa  les 
doigts  des  mains  et  des  pieds,  les  cuisses,  les  bras,  et  Ton  fit  de  liii  trente-deiix 
morceaux.  A  chaque  membre  qiroii  lui  tranchait,  il  recitait  des  prieres,  louait 
Dien  et  disait  :«  0  Dien  des  chretiens,  *  regois  les  rameaux  de  l'arbre  seloii  moI.  621-. 
la  grandeiir  de  ta  misericorde;  car  si  le  vigneron  taille  la  vigne,  eile  fleurira 
et  allongera  ses  racines.  »  Lorsqu'il  ne  resta  plus  que  sa  poitrine,  sa  tete  et  son 
tronc,  et  qu'il  reconimt  que  le  moment  approchait  oü  il  reudrait  son  ame,  il 
implora  le  Seigneur  pour  ce  monde  et  la  communaute  des  fideles  afin  qu'il  eüt 
pour  eux  de  la  misericorde  et  de  la  pitie ;  et  il  disait  :  «  II  ne  nie  reste  plus  de 
mains  pour  les  lever  vers  toi  :  voici  mes  membres  epars  autour  de  moi,  regois 
mon  äme  pres  de  toi,  ö  Seigneur.  »  A  ce  moment,  Notre-Seigneur  le  Messie  lui 
apparut,  Tencouragea  et  le  fortifia,  son  äme  biilla  de  joie.  Avant  qu'il  ne  rendit 
le  dernier  soupir,  quelqu'un  s'empressa  de  lui  couper  sa  sainte  tete  et  il  partit 
vers  les  demeures  de  lumiere,  aupres  du  Messie  qu'il  aimait.  Puis  des  gens  pri- 
rent  son  corps  sacre  et  ses  membres,  les  mirent  dans  un  beau  linceul  et  les 
placerent  dans  un  endroit  magnifique,  parce  qu'ils  craignaient  Dien.  Quand  sa 
mere,  sa  femme  et  sa  soeur  apprirent  son  martyre,  elles  se  rejouirent  et  vinrent 
ä  l'endroit  oü  etait  son  corps.  Elles  l'embrasserent,  pleurerent  et  le  couvri- 


fol.  fi 


?M  SYXAXAIPvK  ARABR  JACOBITf^:.  [2G8] 

lj.,l.Ä   jt-fc  L-ij  is^l  -ijtflj   >»U  d)l>   /»l?li  <* — ^'1   <I)-U      11   ^^*Ä«   jl.-i      11  <)  Ijij   ^^)^ 

SjsA    ^.iLj    i^%         11    i^j»}\    ^^^    ^L'^    ^'-^    -^J    '^jr^    ^^    ^    ^^    j^^    ^5^.-.=-     jl 

ij^^l  L'«^  ^"^AicLLi   ^^«Li   jli 

1.  B  iSJ.  —  2.  B  add.  üU.  —  3.  \  ß^^.  —  4.  B  j^l.  —  5.  B  ^^^^^^jjül  ^'..^'.  — 
().  P/o  ...  i^.  "^  B  /ir/bet  ±>  ^^  X-^^  ^  ,!,,  —  7.  B  add.  9.^^^.  —  8.  A  'jU.  —  9.  A 
J,JäU.   —  10.  A  1*j!,.  —  11.  B    *Jli.a^.  —   12.  Pro  ...   v_i£.w^'  B  habet  5»-ä  c:^^^'^ 


jl^iis'   ,  liü    ^>o      ^a^L>.  —  13.  B      sS.3  iibl 


C 


•L 


)-»wo. 


ront  de  linceuls  precieux  et  de  parfums.  Lorsqiron  fiit  an  temps  d'Arcadiiis 
{Arg/iddijous)  et  d'Honoriiis  {Änouryous),  les  pieiix  empereurs,  on  l)atit  en  son 
hoiineiir  iine  eglise  et  un  couvent.  Le  roi  des  Perses  en  fut  informe  ainsi  qiie 
de  riiistoire  des  martyrs,  de  leurs  corps,  des  miracles  et  des  prodiges  qiii 
apparaissaient  en  tout  lieu,  gräce  ä  enx,  et  il  ordonna  de  brüler  partout  les 
Corps  des  saints,  sans  en  rien  laisser  dans  son  royaume.  Un  fidele  vint  prendre 
le  Corps  de  saint  Jacques,  le  porta  ä  Jerusalem  [YarouchaJim)  et  le  deposa 
cliez  l'eveque  saint  Pierre  {Botros)  d'Edesse  {Er  Itohaoui)* .  W  ue  cessa  dy 
demeurer  jusqu'au  temps  de  l'empereur  Marcien(J/rt/Y///c//?).  Alors,  saint  Pierre 
le  prit  et  l'emporta  en  Egypte  {Dydr  Misr)  dans  la  ville  d'El-Bahnasah.  11  y 
rcsta  plusieurs  jours  a3'ant  avec  lui  son  frere.  Tandis  qu'ils  priaient,  a  la 
ioi.r.2v".  sixieme  hcure,  *  le  corps  etant  entre  eux,  saint  Jacques  lui  apparut  avec  une 
troupe  de  martyrs  des  Perses,  portant  Thabit  persan  :  ils  clianterent  avec  eux, 
les  benirent  et  disparuront  apres  que  le  saint  eut  dit  :  «  Mon  corps  restera 
ici,  comme  le  Seigneur  Ta  ordonne.  »  Apres  cela,  Pierre,  devant  revenir  dans 
son  pays,  voulut  prendre  le  corps  et  le  transporter  vers  la  mer,  contrevenant 
ainsi  ä  la  parolo  du  saint,  mais  celiii-ci  fut  enleve  d'entre  leurs  mains  et 
ramcnr  ä  Tendroit  oü  il  (Hait.  Quo  son  intercession  soit  av.ec  nous!  Amen. 

i.  Co  (|iii  siiit  jiisi|ir;'i  la  lin  iiian(|uo  dans  B. 


a 
a" 


[209]  27-^  IIATOUK    2:5  XOVKMimE).  345 

o-L^  J  A_^l   Jlc  ^aSI  ^La,   ^_5jU  pJiJl  -Sr^^  ^.  y.J^  -^  ^}  ^  ^J 
J\^^\  j^^jU   Uljjli  ^jJl  ^li  Jl  \y--j  jl  Uj  j^_^>  l^-^.   jl^j  dJliA 

<_:      IjjJLäJIj     ^:,.fl.,Jl     ^\,    "Sy^j^JJ     -UäJI     1^^*IL1     \aA     -UJ     bLÄJl     Ä^pt-i     *^     J^     «oi 

^_^1  2  au  Jj  U^  ^^1  di)i  jl^j  (v^-^l;  öaJI  >1  ^Li!U  ;ilLjl  o>  J\ 

Ol  ^b>L;'  L  ;t;^*j^  J  UacUj  JiU_  y  jili  ^^_  ^jU  j-^„-^l  j*^^  ^  •*— t^  t/f 
1.  A,  Ludolf,  Assemani,  Wüstenfeld,  Malan  om.  hanc  comm.  —  2.  B  ^t03.  —  3.  B 


En  ce  jour  ',  nous  celebrons  aussi  la  consecration  de  Teglise  du  grand  mar- 
tyr  Mar  Victor  [Biqtor],  qui  est  sous  son  invocation  ä  Antioche  [Antäkijah). 
Lorsque  Dieu  mit  fin  au  regue  de  Diocletieu  {Diqld(hjänous)  et  que  regna  le 
prince  eher  ä  Dieu,  Coustantiu  (Oosfa/ifm),Marthe  (M«r/rt),  mere  de  saint  Mar 
Victor,  resolut  d'aller  en  Egypte  [Dyär  Misr)  preudre  le  corps  de  son  fds  dans 
le  chäteau  de  la  ville  d'Antinoe  {Ansinä).  Elle  prit,  avec  ses  serviteurs,  tout  ce 
qui  lui  etait  necessaire  pour  le  voyage  et  eile  partit  pour  cet  endroit :  avec  eile 
etait  Häryoun.  Quand  ils  arriverent  lä,  il  lui  indiqua  le  caveau  oü  etait  le  corps 
du  Saint.  Elle  ordonnaä  ses  serviteurs  d'ouvrir  la  porte  :  ilsFouvrirent;  Marthe 
descendit,  serra  le  cadavre  contre  sa  poitrine  en  pleurant  longtemps  et  en 
Fembrassant,  puis  un  parfum  exquis  pareil  ä  l'odeur  de  l'arbre  de  la  vie  en 
sortit.  Apres  cela,  on  remonta  le  corps,  on  le  plaga  dans  le  bateau  et  on  Tem- 
porta  ä  Antioche.  Les  gens  de  la  ville  s  y  interesserent  et  ce  fut  un  grand  jour, 
comme  aujourd'hui  (?),  parce  qu'elle  avait  apporte  le  corps  de  son  fils  le  saint 
Mar  Victor.  On  tira  du  vaisseau  le  corps  saint  et  on  le  deposa  dans  un  sepul- 
cre.  Marthe  alla  trouver  le  pieux  empereur  aime  de  Dieu,  Constantin,  et  lui 
demanda  de  batir  une  eglise  sous  l'invocation  du  saint  Mar  Victor.  11  Iiii 
accorda  l'autorisation  et  l'aida  dans  tout  ce  qu'il  lui  fallait.  Elle  fit  construire 

1.  Manque  dans  A,  Ludolf,  Assemani.  Wüstenfeld,  Malan. 


346  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITR.  [270] 

Jl  [^\  x.^  j^  jl  Ajj"  Ul  c^^j  ^ikl  ö-u>  ^11  ^j^l;-  L;l  dJ^.>J^ 
tV  cr^^'-J  Jr^  ^*^  J:.^^^^  l^Uilj  ^JJl    ^^ipciJl   J;^l;Vi   J^*^  (*-«^j  v^^ 

j  j^\j  j-^  ^.i  ^')U\  j^äIUIj  e-o»±ji  ^jj  ^lAi^i  ^y..J^^  v"^^  r*^  r 


1.  Bl^i-^*^!. 


Fes-lise  et  toiis  les  batiments  necessaires  sur  le  plus  beau  plan;  eile  alla  eiisuite 
trouver  notre  pere  le  patriarche  Anba  Theodore  (Tädros)  qui  residait  dans  la 
ville  d'Antioche,  et  lui  fit  connaitre  qu'elle  voulait  transporter  le  corps  de  son 
fils  ä  Teglise.  A  cette  nouvelle,  le  patriarche  ressentit  une  joie  considerable 
et  alla  avec  eile  au  chateau  oü  etait  ce  corps  saint.  Quand  on  Ten  eut  tire, 
notre  pere  le  patriarche  et  le  pieux  empereur  Constantin  l'embrasserent.  Puis 
celui-ci  pla^a  sur  lui  une  piece  d'etofTe  doree,  une  caisse  en  or  autour  de  la- 
quelle  etaient  quatre  croix  d'or,  incrustees  de  pierreries.  On  y  mit  le  corps 
du  Saint  Mar  Victor,  en  le  couvrant  de  nombreux  parfums,  d\in  vetement  de 
soie  grege  et  d'un  volle  de  brocart.  On  chantait  devant  lui  de  belles  melo- 
dies;  on  portait  des  encensoirs  d'or,  des  croix  d'or,  les  evangeliaires  relies  en 
or.  La  consecration  fut  accomplie  comme  il  convenait.  Du  corps  decouhi  une 
liuile  ([ui  guerissait  tous  ceux  qui  soufTraient  d'une  maladie  quelconquc  ou 
du  soufile  des  demons.  Cette  huilo  apparaissait  chaque  annee  le  jour  d(^  la 
fete  de  saint  Mar  Victor.  Tous  ceux  qui  soufTraient  et  etaient  oints  d(^  cetlc 
huile,  guerissaient  sur-le-chainp.  Puis  notre  pere  le  patriarclie  oil'rit  le  saint 
sacrifice,  communia  les  fideles  et  hnir  donna  la  paix.  Chacun  s'cu  rctourna 
dans  sa  niaison  en  louant  Dieu  et  son  saint,  le  martyr  Mar  \'ictor.  Nous 
revenons  uiaintenant  en  arriere  pour  raconter  comment  Marl  he,  niere  de  Mar 
Victor,  villi  une  autre  fois  en  Egypte  pour  batir  une  egliso  chans  le  chiUeau 


[271]  2T  HATOUR  (23  NOVEMBRE).  347 

4j..,<»^   iJjJii   *::^l.«.3>-j  jyl-.   Ci-^i  jv'  "^«^.^  kjl>ii3^j   ^L^jj  A)y^>-j  ^lü-1    "^  ji,JjJ 

A)A,i  ..^  ijiui  i^j  t_>i^9  <»j  ^^^^>-  {ys\  t_^Ä)i  «-^j^ii  ^  ij^v  4L_o  ^Lii  ^^.Ä« 

^>sl  J  lAy^_  Vj  Uj-^Loj  l^^ot«  1^^_  jl  a-ouäJI  ^MJ  (^-^1  SVjJl   A^»^   JuL jj 
jlj  ^H>^^  (j     ^J^-^^  S^JJl  >-j^j^j  ^^^1  ^'iJ^j  p-b^l  j^  ^^>J^  Ij^jM  viiAis-lj 

LaL:.^   ^^^    ^_jLä^u-Is   i*Jo-u  is^LiJ  l::J.^j  <^U^1     Jl  ULl^.  >-^^  ^r*^  aüIj  l;'^ 
«LoLkj'i  4j,x»   ljX«3j  ji      ji   ^y^    "y-k/t^j^  j^^^  (3  UJäc  IjAa  jL?j  Lj'LLL  oLij 

1.  BI^.JjU  —  2.  B  !^Uj. 


d'El-Bariqoun  oü  le  saint  avait  accompli  son  combat,  car  il  etait  reste  ime 
annee  entiere  clans  ce  palais  avant  son  martyre.  C'est  aiissi  Tendroit  oü  liii 
apparut  Notre-Seigneur  Jesus  le  Messie  qui  lui  promit  de  nombreux  dons.  Elle 
prepara  ensuite  les  poutres,  le  fer,  le  plomb  et  les  pierres  magnifiques  qui  lui 
etaient  necessaires  pour  la  construction,  equipa  des  vaisseaux,  emporta  tout 
cela,  se  rendit  ensuite  au  palais  du  pieux  empereur  Constantin  et  Tinforma 
qu'elle  pai-tait  pour  la  Haute-Egypte  [Sa'id  Misr)  pour  y  batir  une  eglise  ä 
son  fds,  ä  l'endroit  oü  il  avait  livre  son  combat.  L'empereur  ecrivit  de  sa 
main  des  lettres  ä  tous  les  gouverneurs  de  la  Haute-Egypte,  leur  prescrivant 
de  se  tenir  ä  sa  dispositioii,  de  l'aider  et  de  ne  pas  lui  susciter  d'obstacles  en 
quoi  que  ce  füt.  Elle  regut  le  rescrit  du  roi  et  le  quitta;  eile  s'embarqua  sur 
ses  vaisseaux  avec  ses  serviteurs,  prit  avec  eile  des  ouvriers,  des  chefs  d'ou- 
vriers  et  des  architectes  et  partit  par  mer.  Satan  le  perfide,  par  haine  conti  e 
eile,  excita  sur  mer  un  vent  violent :  les  vagues  se  souleverent  et  peu  s'en  fallut 
que  les  vaisseaux  ne  fussent  submerges  avec  ceux  qu'ils  portaient.  Alors 
ceux-ci  ressentirent  une  grande  peur.  Marthe  fut  troublee;  sa  crainte  fut 
intense;  eile  leva  les  yeux  au  ciel,  fit  une  longue  priere.  Le  Seigneur  l'exauga 
et  accueillit  ses  demandes.  Un  grand  calnie  se  fit  sur  la  mer  et  ils  voyage- 
rent  tranquillement  jusqu'ä  ce  qu'ils  arriverent  ä  la  ville  d'Aiitioche  oü  etait 
le  chäteau.  Marthe   se   rejouit  et  rendit  gräce  a   Dieu  d'avoir  ete  sauvee  du 


348  SWAXAIRE  ARABK  JACOniTK.  [272] 

l^«^jj    jLLÜ    aJ\    -r-tsK^'   U   (_P   kl^Lo   Aju     L»J    J'    l^Usl    ^J^    LJ^L    -vJi^    r-^i)    ^r^^ 

JL*    \_«j  <-Ub  ^Üi'  ^y■'^\  J^  \A^Si  J^xJl  ^J^  J  ^j-^f"j  ^-^  (^-*J^  ^UVl 

A  .^  «UfllU     <A9UVi     C.:>c>^J     \^     ^r'-^^J     (./'J-^^'     ^'     ^'^„^^■^'      v"^      -^      wi^jl     IÄä 

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L   ^^J\  !M.-5i3  ir^  <^^  _^'  v_iiÄ  ^isi»   (^jt«  i^r^^  ^-«^   ^ri^   ^  ^J.^-^^^  -^  Olk;l> 

tVJ  (♦r^^J^  (V  (**Li-ii  J^'ä-i  iSJ^  (Ti"^^'  ^^^•>-^:  'J^r"^^=^  ^-1:ä.Ji  f-U-jVi  ^.il-^l 
*,U1  /._^1  J  diJi  ^Ui'  jl^j  d^_^^i  Q^  ^'%J\  ljA.^lj  ^^*-iJl  Ij^aLt  \Xfi>  Joe 
L_w5^^j    ^^^   t^-^^^"   ^   v^'^^^J    ^k^   ^r^^    ti   .JT^   j^J   jy*   (^   jj,j-^'J 

1.  Ludolf  ß^c?.  comm.  S.  Philemonis. 


danger  de  la  mer.  Elle  se  liäta  d'aller  ä  pied  au  chateau  avec  une  graiide 
joie.  Plus,  quand  eile  eut  complete  tout  ce  qu'il  liii  fallait  pour  la  construction, 
011  jeta  les  bases  de  cette  eglise;  011  y  travailla  avec  ardeiir  et  eile  fut  ter- 
miiiee  sur  un  plan  magnifique.  Puis  eile  envoya  vers  notre  pere  le  patriarclie 
Anbi\  Theodore ;  il  vint  la  trouver  ayant  avec  lui  les  eveques,  les  higoumenes, 
les  pretres,  les  diacres,  et  ils  consacrerent  Teglise.  Tandis  que  le  patriarche 
disait  dans  l'Evangile  :  «  Get  endroit  est  un  sejour  pour  le  repos  »,  Martho 
fut  temoin  dune  grandc  merveille.  Elle  vit  les  martyrs  et  les  saints  d'An- 
tioche  se  prcsenter  avec  son  fils.  Quant  au  saint  Mar  Victor,  il  s'adressa  ä  sa 
mere  et  lui  dit  :  «  Hejoiiis-toi,  ma  mere,  car  tu  as  fait  oeuvre  de  miseri- 
corde  devant  Dien.  »  Quand  Marllie  vit  la  gloire  immense  et  le  rang  eleve  de 
son  fds,  son  Arne  fut  rejouie  et  eile  s'ecria  :  a  Benie  soit  Fheure  oü  je  t'ai 
enfante  sur  la  terre,  ö  mon  fds!  »  Ensuite  on  termina  la  lecture  de  rEvangilc. 
Et  quand  on  fut  arrive  i\.  la  fm  de  la  messe,  tous  ceux  qui  üprouvaient  des 
souffrances  diverses  se  prösenterent  a  la  clu\sse  du  saint  Mar  Victor  et  furent 
guöris  de  leurs  douleurs.  Ensuite  les  fideles  s'avancerent  et  regurent  la  paix 
du  patriarrlie.  Cela  eut  lieu  le  27  de  liatour  et  des  miracles  et  des  prodiges 
innombrablcs  apparurent  dans  cette  eglise.  Que  le  Seigneur  ait  pitie  de  nous 
par  sa  priere !  Amen  ' . 

1.  budolf  ajoiUe  la  coiiimiMnoralidn  de  sainl  IMiilemon. 


[273]  28'   IIATOUR  (24  XOYHMBIIE).  349 


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1.  A    .^yujJlj.  —  2.  B  >j^\  13->  J^'  J,  ^j'   Jj2.'j  L.vU!.  —  3.  B  «6?f/.  lol.  —  4.  A 

,..^ijL..  —  5.  om.  B.  —  ().  Pro     ^^  '3^   B  habet  yi^^.  —  7.   A  ,  ..jU'-;u.!.  —  8.   />/-o 

...  ^_j'i.:cw'  B  habet  ^j)^  ^j  Jj^!  Jj!j  L«^UaJ!  ^^.J,  ^^lio:^'  ^^^.^  ^  ^jJ!  'x^. 

O-J'  (^=  ^'.  —  9.  B  «6^^.  ^.-^XM.  —  10.  A  (^^yUl:^.!  B  ^w^Jl^x^!.  —  11.  B  J-^j.  —  12.  B 

?..w..  —  13.   Pro  ...  J>-<  .;'  '.jU  B  äoä^'/  bUs  lJL3.  —14.  B     ^W.  —  15.  B    ,'j  iä^j.  — 

IG.  A'^jJ.  —  17.  om.  B.  —  18.  B   -.^^^   "^^9^\-  —   1^-  ^  '-t'=^-  —  -f^-   o''^-  '^-  — 
21.  B  y^*-  —  22.  B  J^v^  Jjii>.  —  23.  B  c>^^.  —  24.  B  ix^M  LvJ.^.  —  25.  B 
jN|t   -^2^^..  —  26.  B  add.  .ij^y  1^ J-x-M.  —  27.  B  i'ylj.  —  28.  B  ^  ^^  J-*;'. 


YiNGT-HuiT  DE  HATOUR  (24  novembre'. 

Ell  ce  jour  out  Heu  le  martvre  du  saint  eveque  Sarapamou  {Sara bei nwun)\ 
eveque  de  Nikiou  {Niqyous)-.  II  etait  de  la  famille  d'l^tienne  (Astifdnous),  de 
la  tribu  de  Juda  {Yahoudzä),  de  Jerusalem  {Belt  el  Moqaddps).  Le  nom  de  son 
pcre  etait  Abraham  {Ibrahim),  füs  de  Levi  (Ldouij),  fds  de  Joseph  {Yousof),  frere 
de  Simeon  {Sim'dn),  oncle  maternel  d'Etiemie.  Lors  de  sa  naissance,  on  l'ap- 
peha  Simeon  du  nom  de  son  aieul.  Quand  ses  parents  furent  morts,  il  desira 
devenir  chretien.  L'ange  du  Seigneur  lui  apparut  et  lui  ordonna  d'aller 
trouver  l'eveque  Anba  Jean  {Youhannä).  Quand  il  fut  arrive  pres  de  lui, 
celui-ci  lui  fit  connaitre  le  mystere  de  rincarnation  de  Notre-Seigneur  le 
Messie,  mais  il  n'osa  pas  le  baptiser  ä  Jerusalem  {Yarouchalim)  par  crainte  de 
sa  famille  juive.  Le  saint  demeura  hesitant  sur  ce  qu'il  avait  ä  faire.  Notre- 
Dame,  la  mere  de  Dieu,  lui  apparut  et  l'avertit  d'aller  dans  laville  d'Alexandrie 

1.  Wüsteufeld,  Ludoir,  Assemani  :  Serapion. —  2.  Ludolf :  Absadd. 


350  SYNAXAIRE  AUABE  JACOBITE.  [274] 

ijx<^y\  ^J  2^i  jl  J  jUl  ^j  J  ^^J\  dSi.  ^^  (.'•  ^jl;-  Ul  d)^.>Jl 

*foi.  63  !■•■.  <l::.a.^  ^  ^''.„^LsJl    joj  ü^^  ^Ui^j  zJ^\   \j^^  ^  ^J\  jnr^^i  ^^r^  '^^ 
2Mj^Uj  lj>  20^  lö^^l  j^)l  j.  JIL   Jj,  ^   jl;jVl  '^V:i  IjA^.  i^^i^. 

^5lj  ^_^.  oU  jl^j  2'M-^lj  25^-1  ^^^  ^^j^_j  ^Y^j  JH\  cU-  ^ÄJi  ~V^„^^ 


1.  Pro  ...  i^;^^^  J-  '^hahet  ^^^J^  ^.}( ^  ^^^>  J{  ^J!   ^jj-^^j.  —  2.  B  add. 
ij.  —  3.  B  «^öf.  ^V.-^-*-  —  "i-   A  .^CIJ'  B  <76?^,   Ji.  —  5.  B  «rfr/.  i^^-^^f.  —  6.  B  add. 

h  jjSLri]  i:oj--  yi.  —  7.  ow.  B.  —  8.  B  !^'U!.  —  9.  B  LüL"^!  ^U  L^J^,.  —  lo.  B 

J.W  U.  —  11.  ow.  B.  —  12.  B  Sj^.  —  13.  B  JUl  ^.  —  14.  B  «rf^^.  i^li  ^j^  J^^j- 
—  15.  B  wii'^!.  —  16.  B  ^y^U  —  17.  A  Ij|^..  —  18.  B  *^.  —  19.  Pro  ^.-.J'  -\--J! 
B  habet  ^J\  ^.  —  20.  B  ^,!  ^3!.  —  21.  B  add.  «^.b  ^iLo  ^J^  ^.»^1  y!  ^^J.  — 
22.  B^c^i.  —  23.  orn.  B.  —  24.  A  ^^A^l.  —  25.  B  ^jJii.  —  26.  B  J.=.!j.  (^^wae  se- 
quuntiir  usque  ad  ,  ^Ju^b^i».)  ^r  UU  omillit  A. 


(E/  hkandaryah),  chez  le  palriarche  Anba  Theonas  {Tdound)  (282-300).  L'ange 
du  Seigneiir  raccompagna  sous  l'apparence  d'un  homme  jusqu'ä  ce  qii'il  arriva 
ä  Alexandrie ;  l'ange  avait  pris  les  devants  et  informe  le  patriarche  de  sa  Situa- 
tion. Tlieonas  sc  rejouit,  preclia  le  jeune  homme  et  le  baptisa.  11  embrassa  la 
vie  monastique  dans  le  couvent  d'Ez-ZedjdjAdj.  Lorsque  le  patriarche  mourut 
et  qu'ä  sa  place  on  eleva  Pierre  (Botros)  (300-3 12),  celui-ci  fit  venir  le  saint  pour 
Taider  dans  ses  fonctionsde  patriarche  et,  ensnite,  il  Ic  sacra  eveque  de  Nikiou. 
*roi.G3r.  L'eglise  sc  rejouit  *  beaucoup.  De  nombreux  miracles  et  prodiges  apparuront 
par  son  intermediaire.  II  y  avait  dans  le  voisinage  de  sa  ville,  des  temples  oü 
Ton  adorait  les  idoles.  II  ne  cessa  d'implorer  Notre-Seigneur  le  Messie  jusqu'a 
ce  qu'ils  furent  abandonnes  et  dctruits  :  l'eau  monla  et  les  engloutit,  et  le 
culte  des  idoles  fut  aneanti  complctement  dans  son  siege.  II  fit  ccsser  aussi  le 
blasphemc  d'Arius  (Aryous)  qui  faisait  du  Perc,  du  Fils  et  de  TEsprit-Sainl 
une  seule  personne'.  —  Un  jour  qu'il  se  tenait  pres  de  Tautol,  il  vit  un  etrc 
resplendissant  do  lumiere  qui  lui  dit  :  «  O  toi  ä  qui  est  confie  le  peupie  de  Dieu, 

1.  Le  n'cit  des  miracles  qui  siiit  manque  dans  A. 


[275j  28'2  H ATOUR  (24  XOVEMBRE).  351 

IJ^  ^Äj_  4jl  (^Ul  ^  J_^.j  j^'^j  c-VüJt    Äi^Vlj  ol-^J^  ^^J  oUUlj  AVI 

g..»^£-    (»j/-«-^    ijAj^'    ^Uls    i>rc_*.»w<Jl    9'  y-^    (3^'    "»^^^-^    U>>..»j    Uj   cr^jVi    /c-^    txjLäJi    bAA 

jVlj  L^X^  ^t-iVl  bÄÄ  j-^  (*nr^"  o^^Vlj  S^J^d  ^LjVI  ^  ^A-Ci^  jVl  ^_^y>_ 
V^  <ü   JLjj  ^J\  d>U  A^Uls   jsl^ij^l  ^jJl  a,^xl!I  ^_^1  ^  ^„ÜL-Vl   *sy  Sy^ 

JUj  V— '^1   oüyU  "^i^c-  L«  «.o>.Äy   '*i^j  ^.v-v-^aJi  »__iii>-  (..U-ji  «Cij  ^.^lüJi  ^^aL-  ji^^5C^ 
^iXLj'  ^U   C)  v^  (j  v^i^^;.^"   *f>-^"  y^  v-Ujt«  liij  C-L-Äj"   ^jäIäj"  Cjij\  lii  (^-'Jj  ^   ''J 


pourqiioi  negliges-tii  le  pretre  de  Teglise  voisine?  Satan  a  fait  pencher  soii 
coeur  vers  le  calcul  des  elements  faibles,  le  choix  des  jours  et  des  heiires, 
la  geomaiicie,  la  science  des  presages,  la  magie;  il  dit  que  le  Nil  montera  de 
taut  et  de  tant  de  coudees ;  il  a  acqiiis  par  lä  beaiicoup  d'argent.  Noiis,  les 
anges,  les  etres  spirituels,  nous  voulons  detruire  ceiix  qui  commettent  ces 
actes  hoiiteux  sur  la  terre,  mais  le  roi  de  justice,  Jesus  le  Messie,  nous  en 
empeche  en  disant  :  Donnez-leur  durepit;  peut-etre  se  repentiront-ils  :  ils  ont 
maintenant  les  livres  des  Proplietes  et  des  Apötres,  les  Evangiles  qui  leur 
defendent  toutes  ces  choses.  Maintenant,  je  te  previens,  si  tu  veux  etre  pur 
de  ses  peches,  de  ne  plus  le  laisser  entrer  pres  de  l'autel;  s'il  y  entrc, 
je  le  couperai  en  deux  morceaux;  mais  laisse-le  se  tenir  parmi  les  fideles,  de 
Sorte  qu'il  n'exerce  plus  les  fonctions  de  pretre.  »  IJans  l'exces  de  la  peur  qui 
Tavait  saisi,  le  saint  tomba  :  Fange  du  Seigneur  le  releva  et  lui  dit  :  «  Si 
Dien  ne  t'aimait  pas,  si  tes  prieres  n'etaient  pas  agreees  par  lui  comme  le  fut 
l'encens  de  Melchisedech  {Malchisdddq),  roi  de  Salem,  si  tu  n'avais  pas  de- 
truit  les  temples,  Dieu  ne  m'aurait  pas  envoye  vers  toi.  »  Et  aussitöt,  il  le 
quitta.  Le  saint  demeura  toute  cette  journee  pareil  a  un  homme  ivre,  le  coeur 
preoccupe.  11  envoya  chercher  le  pretre,  lui  fit  connaitre  tout  ce  que  Tange  du 
Seigneur  lui  avait  appris  et  dit  :  «  Mon  fils,  si  tu  veux  sauver  ton  äme  et  la 
mienne  en   meme   temps,  je  serai  avec  toi;  n'exerce  plus  les   fonctions   de 


;i-,2  SYNAXAIRR  AllABE  JACOBITE.  [276] 

J^J\  i<J^njX,CV^  Jl  J-j  Uj  ^^\  ^jU^l  ^^U  ''jl'-jVl  ^^U  ^Ik.  ^»jl 
^^^_  A  j._i|j  ^UJ!  ^Ul  <;i^  ^^SXJi\  J\  J^j  L.U  i-^^Jl  dSu  ^^^1:1«  v^j 

1.  B  ,.$'  IJ«.  —  2.  B  i^J^l  —  3.  B  flrff/.  Lii.  —  4.  A     .-^V-  —  5.  A  ^jL«.  —  6.  B 
iJN||.  _  7.  Byl.  _  8.  B  iJJj  ^^~'.  —  1).  B  i5,j:oC  —  10.  B  JL^-^.  —  11.  om.  B.  — 

12.  B  \J^^.  —  13.  B  i^»r.  —  14.  A  i.i.".  —  15.  Pro  ...  Uli  B  habet  vjXU!   .^  J^J  ijU 

^       ••  •  -/  ^         •  ^       > 

»w^.«'  U.U.  —  16.  B  rtö^c?.  ,  jj  ■,£!  .  i.o  ,  Uar'..  —  17.  B  iy^^  c,-<-Ä.  —  18.  B     -i^.  —  19.  B 

.,J.  _  20.  A  '..Ji^  B  rtö^r/.  ,  4.W    .w-  i>^^j.  —  21.  B  i.L,U.  --  22.  A  bb,"^.  —  23.  A 

jyi.  _  24.  B  add.   ^jf\.^.  —  25.  B  ^jU^^bj.  —  26.  om.  B.  —  27.  Pro  ...■  J  JJ^^. 

B  habet  J.  w^-      ,^b'  L       ,^l      Jlj.kM  jij  (sif)      ^-.ü   CU.Ua  UU  J-ji^"  i^.:     J' 
_;,J^^'    A  Jji^-.  —  2.S.  o/«.  B.  —  20.  B  add.  ^J' y':'  '^?'-5   _J'    kJS-'  J^  j-^ 


pretre,  de  peur  de  faire  perir  ton  ame  et  ton  corps  en  enfer'.  >>  Lorsqiie 
Diocletien  {Düjlddijdnuus)  devint  infidele,  et  qu'on  lui  apprit  quo  saint  Sara- 
pamon  avait  detruit  Ic  culte  des  idoles,  il  ordonna  de  le  faire  venir  devant 
lui.  Ouand  il  arriva  ä  Alexandrie  avec  les  envoyes,  le  patriarcho  Anba  Pierre 
(1  iine  troiipe  de  pretres  vinrent  ä  la  prison  et  le  saluerent.  11s  virent  que 
sun  visage  etait  comme  celui  d\in  ange  du  Seigneur.  Lorsqu'il  ful  amene 
devant  l'empereur,  celui-ci  lui  Jit  subir  (outcs  sortes  de  tourments.  Notre- 
Seigneur  le  Messie  le  prescrvait  de  la  douleur  et  une  grande  foule  crut  ä  cause 
de  lui.  Le  roi,  craignant  que  .s'il  conlinuait  a  le  tourmenter,  boaucoup  ne 
crussent  par  lui,  Tcnvoya  dans  la  llaute-Egypte  (E.s  Sa'nl)  ä  Arien  {Anjdnoii.s), 
gouverneur  de  la  ville  dAulinoe  [Ansind),  pour  qu'il  le  torturat  et  lui  tran- 
chAt  la  tele.  11  arriva  qu'Arien  etait  ä  ce  moment  ä  Alexandrie.  Lorsqu'il  se 
ful  cmbarque  avec  lui  pour  gagner  la  Ilaute-Egypte  et  que  le  vaisseau  fiit 
arrive  a  Nikiou,  sa  ville,  on  ne  pul  le  bouger  de  sa  place  :  alors  on  debarqua 

1.  Ici  reprt'iid  lu  lexlc  de  A. 


[377]  29'^  IIATOUR  (25  XOVEMBRE).  .'553 

•^1     Lu«  jj>^'  "^^^j  '*."!>i'-^  "^ücJl      Jl   )iA.<^.=^j  "^«uJic 


>  ^j 


1.  Pro  ...  UU  !JJ=  B  habet  jJ^  ^J!  ^j  Ulii.  —  2.  B  'j3^L  —  3.  ß  «^r/.  wi.-."  J-s 
CUil^t^  _,.r,Jt    .juilkit    ^05    J^    J.Ut    ,.,.    ^/Jl;       JU    .S  ,  ^...    -    4.    B  .^c;^. 

(;-j-^iJ'.  —  5.  P/-0  ...  ?3.jk'j  B  Äa^e^    JLsJ'   *fe£'.  J-«9-  !j3-ä.!_j  ..^sxiJi   jUj  I\^5o!  U^^.^ 

il-li^.'  U^=^^^J.  .^^,ji^  i^^'-^'  ^^y  vj-  —  7.  Bj.Jl  'j-s  J.i^  J,  X)\  Sj6.^  [>  Lslsl.  —  8.  B 
add.  ^^J^l  —  0.  B  add.  Ij!.  —  10.  om.  B.  —  11.  B  ij,J.LC"^'j.  —  12.  B  i.oU  .>,.  — 
13.  B  a<ic^.  .vJ!^^.  —  14.  o/n.  B.  —  15.  om.  B  ^m;'  addit  .Ji)!  Ji^.  Ja...  —  16.  B 
J{  ij^ALC^'   i.oj,.o.  —   17.  B  ^-^-•.  —  18.  B  w'     .'S'j.  —   19.  B  'Li^.  —   20.  om. 

B    ^«£     rtü?(//7    ,'^^j!        y.-^j3.    —    21.  B    ,^lü'  jjLJ      .,.-.isr'      .Y:}^j|^    'Ls:^J\       yi jJ:^ .    —    22.  B 

^J.  —23.  B    .  J'.  —  24.  B  add.  ß^^.   —  25.  Pro  ...   (^..-^>J^i3(   B  habet  J^!^    b^! 
^l^L^'.  —  2(3.  B  oy^^-  —  27.   B  add.  L\LJ!.  —28.   P/-o  ...  ^,U;J!  i^U^  B  Aa^ef 


le  Saint  sur  Ig  rivage  de  la  ville  et  on  liii  trancha  la  tete.  II  regiit  la  couronne 
du  martyre;  son  peuple  recueillit  soii  corps  avec  de  graiids  honneurs  et  le 
porta  ä  l'eglise.  Que  sa  priere  et  sa  benedictioii  soient  avec  noiis !  Amen. 

viNGT-NEUF  DE  HATOUR  (25  novembre). 

Ence  jonr  mouriit  martyr  saint  Pierre  (Bofros),  patriarche  d'Alexandrie  [El 
hkandanjah)  (300-312),  le  sceau  des  martyrs.  Son  pere  etait  archipretre  ä 
Alexandrie ;  il  se  nommait  Theodose  (Tdoudousyous) ' ;  sa  mere,  Sophie  (Soufyah). 
Tons  deux  craignaient  Dieu  beaucoup,  *  mais  n'avaient  pas  d'enfants.  Le  cinq  Moi.euv 
du  mois  d'abib,  on  celebra  la  fete  des  deux  grands  saiats  Pierre  et  Y*di\\\{Boulos). 
La  femme  vit  la  foule  des  chretiens  bien  habilles,  avec  leurs  enfants  devant 

1.  B  cl  Amelincau  :  Marc. 


i^ 


354  SYNAXAIRE  AUABE  JACOBITE.  [278J 

a\j3  ^rc-^Jl   -uJl  oiUj  '^p-j^-^    ^^j  ^1-*^   ^j=^   ^/vr*^-*^*   (vÄ^Vjlj    Or-r^' 

'^^Sjli^^^yj  eUi,   A:i^j   lj.Jb  ^_  j\  <JLj  d^.>Jl  Jl   .:u:=. -^^21^^^ 

juj  ^^UUJ;  J^is  ^'^-»'»j  ^)? :.&1  ^'6J^j''^'^L^\^  l-Oj  -0  jLaj   ^Jl  ^'t^*-^  ^ 

cJ=i-l  -^^  ^■J^\  J^  ^  ^^^  ■^''^)l\  o->.  ^*^^>*  •"  jy^.  ^'^  j^  ^J^  L'J^'  ^=^ 

1.  P/-0  ...  (.rr^.^1"'  B  Äa^ef  LÄ.»^.  jj-^'^f  *>3  *>.>ilju  ^.sS'^fe-t"  ^.^^-^.^  e/'.^^^  i**J 
*^.i'ji  .,^.^.  — 2.  L'-9-  om.  B  ^«/  <7C?ä?/^  ,^^j.^C<^.  ■ —  3.  /*/-o  ...  '-^j.-  ^H— ^^  B  /mie^ 
^kj^  l^j^O  O^j  ''^  «^^-  ^--^-'1  ^-'^^^  ^'V  .•''-^^  ^'-^-.^-^  _^''  ^^1  C^x^^  l^L  — 
4.  B  iJLj.  —  5.  om.  B.  —  6.  B  .,b.  —  7.  B  icUJl.  —  8.  B  ^,b  U^j^ltL.  —  9.  B  add. 
ijU^*-,  _  10.  B  add.  ^  l^ls  ,.^^^^  —  11.  B  add.  l^JJ=  L^-l'^  '^o',!  ^'^^f^U.  —  12.  B 
Uylj.  —  13.  B     .^l;.  —  14.  o/;i.  B.  —  15.  A  J-^.-  —  10.  B  U^.  —  17.  A  c.^'^V--l 

—  18.  A  om.  ^jJ'  ^y.  —  19.  B  C^i^.  —  20.  B  add.  l^i  y*f  ft.w  UU  l>jj'  oX.'3j 
2:V^j  ._J!  ^v-Vi-j  .a^'j  -/  U^  —  21.  A  add.  ^.j;JU  —  22.  B  l^L.  —  23.  B  add.  ^JJ! 
i-y^t.  _  24.  B  add.  ^55^  vkJ'.  —  25.  Pro  ...  ^^i;  ,  B  habet  U.  jJJ'  'J-?  1^;  , 
2j^!j  v^M'  —  -ö-  B  ^'  ^-US'  Uj.  —  27.  B  ^^^.  —  28.  B  Sjj/j.  —  29.  B  add. 
v^tOi.  —  30.  B  ^^'^si.  il^cs..   —  31.  B  ,j^  u\f.  j^\.  —  32.  B  J^ ^.  —  33.  B  JUi^i. 

—  34.  B  add.  iwJJÜ!.  —35.  B  add.  _j"^'.  —  36.  B  ^U  —  37.  B  add.  IJ-J.  —  38.  B 
add.   lo!       :vi'.  —  39.  om.  B.  —  40.  B  Uj.  —  41.  B  l4ji_)^^\  ^j--/-  . 


eux.  Elle  s'affligea  beaucoup,  versa  des  larmes  et  demanda  ä  Notre-Sei- 
gneur  le  Messie,  devant  le  saiiit  aulel,  de  lui  accorder  uii  enfant.  Cette  nuit, 
Pierre  et  Paul  lui  apparurent  et  rinformerent  que  le  Seigneur  avait  accueilli  sa 
priere  et  qu'il  lui  donnerait  un  enfant,  qui  serait  appele  du  nom  de  Pierre.  11s 
lui  ordonnerent  d'aller  trouver  notre  Pere  le  patriarclie  qui  prierait  pour  eile. 
Quand  eile  s'eveilla,  eile  informa  son  mari  qui  se  rejouit.  Puis  eile  alla  trouver 
le  patriarclie,  lui  demanda  de  prier  et  lui  fit  connaitre  ce  songe.  II  la  benit  et, 
peu  apres,  eile  eut  saint  Pierre.  Quand  il  eut  accompli  ses  sept  ans,  sesparents 
le  remirent  au  patriarclie  comme  Samuel  {Saniouyil)  le  propliete,  et  il  fut 
son  fils  particulier;  il  Tordonna  lecteur,  peu  apres  diacre  et  peu  apres  il 
l'ordonna  pretre,  l'employant  dans  beaucoup  d'allaires  ecclesiastiques.  Ouand 
le  patriarclie  Anbä  Tlieonas  [Tdounä)  mourut,  il  rcconimaiida  de  ineltre  ä  sa 


[270]  29«  IIATOUR  (25  NOVEMBRE).  355 

.lu^jj  i*>Iaj>  ^=^^  ^^^^  ^  '^'Ui  j  U^Vjl  '"'li-j.^.  jl  .sil^  U-U  ^^1  G^u 
^y^  *  k^X  1ä5Cä  l^p^  ^'MJl  ^^__  Uäx»^__  jl  ^Ijl  L-l^  c)^„^^  jU  i^^JUJ^Vl 

1.  B  ^,Upi  ^Ji)  Ja.  —  2.  B  1^/  \j^^.  —  3.  B  ^'j  Ji.  —  4.  Pro  ...  Uli  B  Ä«*e^ 
O^CJ!  ^^_5  ^^'t  ^^  U^  *>J^.3Ü-  ^,jij  J  *^^'  .!j.  —  5.  Pro  ...  wo!  B  habet  C^X  '-^3'^ 
*^.j!  ^.»  [^^  l^  *»j.,>*J  Jo^jJvCI  loj.^  Lv^U  LS^^.  —  (3.  o/;2.  B.  —  7.  B  «oft/.  C^oyj 
^r%'!  ^^  l^j^^3  wi^UJ'  Jjii.'^  ^;-'^'-  —  8-  B   \jj^  J  ^J^.  —  d.  om.  B.  — 

10.  B  ^-O'    'j-js   ^j^    O'-^-^'j    (-^^    ^^    d^    byllilj    I^xä^^c^j   l^^Jj    c^o>.^U.  — 

11.  l^^  ^y>  om.  B.  —  12.  B  Ujs'^j!.  —  13.  P/-o  ...  [^J^.  B  Ärtie^  .^uJai^  ^^JjJ]  J'ji* 
iLU  .U!  J,.  —  14.  B  ^^JiJ'.  —  15.  B  add.  'jJL  ^i!  ij'^-^  aUI  ..jJ;;^  >_2i3!j.  — 
16.  om.  B.  —  17.  A  j^^^.  —  18.  7Vo  ...  ^^y^^  B  Äa^eZ  i*^Jl  ^J!  ^fi^]^  s[^^J!  ^;^Uj 
,^rrJ  vk,"  ^,^1  Jls    ^M  IwJjJ!.  —  19.  Pro  ...  ,U  B  habet  U.^j.3,  i.w3Juv"  i0.^i  IJU, 

—  20.  Pro  ...  pyJ  B  habet  j^^\  'L^i  a^'-^"j  ^j-^  Jlscu^U.  —  21.  B  Iv'^  ^jXJi  ^-^^l 
i.::U.  —  22.  B  ö(/^.  >^ij!. 


place  iiotre   pere  Pierre.   Quand    celiii-ci  fiit  assis  sur  le  siege  patriarcal, 

l'eglise  fut  illuminee  par  lui.  —  Diocletien  {Diqlddydnous)  etait  devenu  infidele 

et  ii  y  avait  ä  Aiitioche  {Antäkyah)  un  patriae  qui  partageait  ses  sentiments. 

II  avait  deux  fils  que  leur  mere  n'avait  jamais  pu  baptiser  lä.  Elle  les  amena 

ä  Alexandrie.  Mais  la  nier  deviiit  furieuse  et  eile  craignit  que  ses   enfants 

ne  perisseiit  dans  Teau  saus  bapteme.  Elle  dechira  son  sein,  aspergea  avec 

son  sang  la  figure  des  enfants  et  les  baptisa  dans  la  mer  au  nom  du  Pere  et 

du  Fils  et  de  l'Esprit-Saint.  Lorsqu'ils  furent  sauves  et  arrives  ä  la  ville  d'A- 

lexandrie,  eile  se  presenta  au  moment  du  bapteme  avec  ses  enfants.  Ghaque 

fois  que  le  patriarche  voulait  les  baptiser,  Teau  devenait  comme  de  la  pierre. 

Cela  arriva  trois   *  fois;  il  interrogea  leur   mere  sur  cette  affaire;  eile   lui  * fol.  64  ro. 

raconta  ce  qui  lui   etait  arrive  sur  mer.  II  en  fut  stupefait  et  loua  Dieu  en 

disant  :  cc  L'Eglise  declare  qu'il  ny  a  qu'un  seul  bapteme'.  »  II  faisait  aussi 

1.  Ce  qui  suit  manque  dans  A  jusqu'ä  la  controverse  avec  Arien. 

PATR.    OB.   —    T.    III.  25 


356  SYXAXAIRK  ARABE  JACOBITE.  [280] 

Ji_L«    jj-^    j^    -LJlJl    v^-^J   (J^'    Jy    (v^'   (^    *-^J^.J   "^^^i    A*iJ  *r*!.^     (T-^^ 
\_«    A_)    ]>IJ     ,U«"  ■'   Vj    tl^^-X)!    (J^»jil»o"   V    ^\a15nJ!    1^1    ^Ij    is-»^ — -    (_ll«    -XwjJlj    "U-l*^ 

««Li?^  JUx-i  |^^9   ijAäj   jlS  V  /v*j   A..,j>c..*wJi     J^-  ,^L»-liVi  1 J jiTj  cjJi  *iiJi  -V^i 

Li9  '-"«Uloj    A^^s^U    ^-^r^'      V    J.ÄJ    ^^^'     ^Aa)l    JOJ    ^SlicJl    (j-^^'jl    c^  "'^Aiil 


6 
10 


^r- 


^!>LJI  f^^^   \jS^\  "ÖaJI   Jjbl  lj..«..U  ^^lUJ  isyi::£:lj  ijii-li  ^^<c-lj  -U-l   >t-j 

1.  Pro  ...  L»^\x5!  d^U  B  habet  ,  .oJJü'  .^a.  Jli.  —  2.  o/«.  B.  Quae  sequuntur  usqiie 
ad   >'j'  ^J.J  a/?«t^  solum  B  reperiuntur .  —  2*  Matth.  xxv,  .oO.   —  .3.  B  /i-i-öj   y'    -^jf'- 

—  4.  A  ^^  —  5.  B  J.-^'j  ^ia3  iJL.  —  G.  B  U-L  —  7.  Pro  ...  v^CUL-  B  habet  j^^ 
,  ^jbii^JÜJ  Jt.  —  8.  B  ,  ^^  ü'  ,  f„iJXM  ,  .Ij.  —  9.  B  AiC'.  —  10.  P/'o  ...  ^  ,!,  B 
habet  'Lusr^\      ,Ij«"^!   zsJjLc    ,.v^    *»,j^.,      ^UJ!      -^Jo«.   —   11.   Pro   ...    y.^   B  habet   J-w,! 

i>.w'     Ij^äIj      .!    ^y\p  ^. .  —  12.  B  Uj. 

cette  recommandation  aux  lideles  :  «  Ne  vous  melez  pas  aux  etrangers.  »  II 
instruisait  les  pretres  et  leur  disait  :  «  Vous  etes  la  lumiere  du  monde;  il 
convient  que  le  disciple  soit  comme  son  precepteur,  le  serviteur  comme  son 
maitre;  pretre,  ne  pratique  pas  la  vanite,  ne  t'enorgueillis  pas;  il  y  aura 
certaiuement  une  retribution  et  un  jugeinent;  malheur  au  chretien  au  coeur 
dur  et  ä  la  grande  fortune  qui,  voyant  ses  freres  malheureux,  ne  les  console 
pas  par  quelqu'un  des  bieus  fragiles  de  ce  monde .  Lc  christianismc  ne  lui 
servira  ä  rien  quand  vicndra  le  juge,  quand  on  etalera  les  comptes,  quand 
cliacun  entendra  ses  peches  depuis  le  jour  de  sa  naissance  jusqu'ä  cetto  heure. 
Combien  ce  jour  sera  terrible !  Les  evangiles  parleront  contre  les  chretiens 
:  ceux  cliez  qui  Ton  ne  trouvera  pas  de  bonnes  actions  iront  daiis  Teiifer  et 
les  lencbres  cxterieurcs,  oü  il  ij  aura  des  pleurs  et  des  (jrincemeuts  de  denls\  » 

—  Au  temps  du  saint  apparut  Arius  {Aryous)  l'heretique  :  le  patriarche  le 
combattit,  mais  il  ne  sc  laissa  pas  convaincrc  ;  alors  Pierre  rexcomniiinia  et 
rinlerdit.  Lorsque  rempereur  apprit  qu'il  instruisait  partout  les  fideles  et 
qu'on  n'adorait  plus  les  faux  dieux,  il  envoya  des  messagers  pour  lui  tranclier 
la  tete.  Ils  le  saisirent  et  le  mirent  aux  fers.  A  cette  nouvelle,  les  Iiabitants 

I.  Mallh.,  XXV,  .30. 


[281]  29'   II ATOUR  (2:.  XOVKMBRK).  357 

i^.U.  jl  ^8^^501  ^U.^  ^^aJI  6U:^1  ^.Jl  .::^-  ^^„j  ^J  J  ^'^  ,^„  ^^o-J."^^  ^^ 
^^Vy  l  <:.  ••^IjjA^  ^1  ^  ^J\  '^U)i-^^J:  ^^jpQs^c^.  ^j  ^^^^^  ^^,. 

1.  B  [jkiü.  —  2.  B  a<^c^.  ^^sjTfj^kJ!  IjÄ^b^.  —3.  Pro  ...  UU  B  habet     ,'  ^^^  jj!j. 

—  4.  A  Lot*-.  —  5.  B  iJ.^.!  jV».  —  6.  B  add.  Ji  i..^^  X^]  ijlj  li.»  ,,j.5o  ^j,  —  7.  B 
^_oui.)'.  —  8.  j  JJv  0/«.  B.  —  9.  B  a^ö?.  J^!.  —  10.  B  ij'_..  —  11.  A  *»  !^.  —  12.  B 
^^ÜJU  —  13.  B  add.  ^^^^'  ^iO'  J(.  —  14.  B  Uj.  —  15.  B  «c?^/.  5.>'^^!  J^U  — 
1().  B  -.ci:^^...  —  17.  o/n.  B.  —  18.  B  ^Ji\  X^z  J\  a*^  !„.ciuJ  ♦aj.U-'^L  IojJ!  A»i 
i.UW  ,^s/^^J!.  —  19.  om.  B  quiadd.  ii^  J  ^U  UU.  —  20.  B  «sbjl.  —  21.  om.  B.  — 
22.  B  iJtv»  ef  add.  JU^xJ!  lojl^  a^wäIj.  —  23.  Pro  ...  b^,  B  habet  l>   *^  J'i;  »^-^  ^y\i 

J.^^^^!  b!  ^o!,   ^j!   ^^^ji.  —   24.   B  ac/cf.  wi^!^  J.2r<v'!  J.  —25.  B  ^y  i-Uj. 

—  20.  B  o/w.  ...  »-V.J.  —  27.  B  J  cuii     ^iL.  —  28.  B  add.  ^i-M  t  Jjj  ^i>.  —  29.  B  Jlüs 
^^  j^t.  —  30.  om.  B.  —  31.  B  Ji  iJU.  —  32.  A  j^^  —  33.  A  o/;i.  ...  ^^%\  ^,-  — 

.34.  B  add.  ^Ji^.  —  35.  B  wl>^J'  J.  —  36.  B  \y^.  —  37.  om.  B.  —  38.  A  Jd.1.5.  — 
39.  Pro  ...  ^  .U  ^  B  Äaie«  La>b.  —  40.  B  SjJ^li  e«  rtüftf.  Jj  "^j  J'^  j:r*f- 

de  la  ville  prirent  des  armes  avec  eux  et  allerent  ä  la  prison  poiir  combattre 
les  envoyes  du  roi.  Le  saint,  voyaiit  qu'il  allait  etre  la  cause  de  troubles, 
voulut  livrer  sa  vie  ä  la  mort  pour  son  troupeau  :  il  desira  etre  entierement 
aupres  du  Messie  et  envoya  convoquer  la  foule  des  fideles,  les  consola  et  les 
exhorta  ä  demeurer  dans  la  foi  orthodoxe.  Quand  Arius  sut  que  le  saint  allait 
retrouver  le  Seigneur  et  le  laissait  sous  le  coup  de  l'interdit,  il  invoqua  le 
secours  des  principaux  des  pretres  pour  etre  retabli.  Mais  le  saint  augmenta 
Texcommunication  et  les  informa  d'une  vision  qu'il  avait  eue  cette  nuit  et  dans 
laquelle  il  avait  vu  Notre-Seigneur  le  Messie  ayant  un  vetement  dechire  et 
sa  main  couvrant  son  corps  avec  son  vetement.  «  Seigneur,  lui  dit-il,  qui  a 
dechire  ton  vetement?  —  G'est  Arius,  lui  repondit-il,  car  il  m'a  separe  de 
mon  Pere.  Gardez-vous  de  lui,  mes  enfants,  car  il  produira  de  grands  scan- 
dales.  ))  Ensuite,  le  patriarche  convint  avec  les  envoyes  de  l'empereur  de 
frapper  un  coup  ä  l'interieur  de  la  prison;  ils  feraient  un  trou  ä  l'exterieur 


358  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [282] 

l:U    ^,-^Jl    l^A,    1*^^^    15^    -^^\    l^JuJl    y    13^^^    12 j^    ^   llj.^1 

J\   29 <^^    lylj   28^y^^   27  ^^^^   (*r:^b   -^-~^   ljAixU2*J^Ä,    Ij^l   ^_^   O,   jl^ 


1.  ß  y'j'.  —  2.  A  ^y^'i.  —  3.  ow.  B.  —  4.  B  a^^.J'.  —  5.  B  arfc?.  ^'j  a~!,  !_;i=^'j. 

^^     J!  Jd.^.  —  6.  B  add.     J^JI.  —  7.  B  J!   JL...  —  8.  B  ^sslJ!.  —  «J.  B  o;«.  — 

10.  B  -.^  J.  —  11.  B  add.  wiäj  ij'j.  —  12.  B  ^_^j  et  add.  ^^.  —  13.  B  JU^.  —  14.  B 

5.a^    <:j^  'j.  —  15.  B  Jji^     ,'  ^iX3L<.  —  16.  A3^.i.  —  17.  B  i>J     ,»-C.  —  18.  B  b^. 

—  19.  B  am.  ^,A  Ü-U.  —  20.  A  ax*^;.  B  «c/c/.   1~;-o.  —  21.  B  J-v^s^!.  —  22.  B  ^asL 

e^  rt^c/.  U^,  Js.  —  23.  B  »^^  ^,!  ^'.  —  24.  B  ,^yi-^.  —  25.  B  add.  ^e-^V.  — 

26.  P/'o  ...  Jj  B  Äa^ef  -,jXU!  J^,  ^^^  s^^^^^.::^..  —  27.  Pro  ...  LJ-£.U  B  Äa^'e«  UUr^   *^!j 

jjsUJl  J-.^!  -^OS.  —  28.   B  add.  *^_^  JJi5^^  (*^'«     c-^^'  l^^j  ^    J^    '^  \J^^i 

*^    .fJv^--^'.  —  29.  A  ^i  om.  B.  —  30.   B  SaJUj.   —  31.  B  Sj,!.  —  32.  om.   B.   — 

33.  Pro  ...  /'^  '^  B  Äa^ei  *^'  J/j^  i^sU;!  JyS'  ^.  —  34.  B  ^^,!  ^1  ^^^jl  b.  — 

35.  B  ^.w^l  Ji.  —  36.  B  U. 

en  face  de  l'eiidroit  oii  il  uurait  frappe  et  ils  le  prendraient  pour  accomplir 
l'ordre  de  Tempereur.  Ils  firent  ce  qu'il  leur  avait  recommande,  le  saisireiit, 
fui.Giv.  le  firent  sortir  hors  de  la  ville,  ä  Tendroit  oü  est  le  tombeau  de  saint  *  Marc 
{Marqos)  l'Evangeliste.  II  pria,  puis  il  confia  son  troupeaii  ä  Notre-Seigneur 
le  Messie;  ensuite  il  alla  vers  les  gens  de  police,  et  pria  en  ces  termes  :  «  0 
Seigneur,  ö  Messie,  que  mon  sang  marcjue  la  ün  de  Tidolatric.  »  Une  voix  du 
cid  lui  repoiidit  :  a  Amen.  »  Une  vierge  sainte  qui  etait  dans  le  voisinage 
entendit  cette  reponse  :  «  Amen  » ;  c.-ä-d.  il  en  sera  comnie  tu  veux.  Les 
gens  de  police  tranclierent  sa  tete  sacree,  mais  son  corps  demeura  debout 
pendant  deux  lieures  jusqu  ä  ce  que  les  üdeles  arriverent  en  toute  liate  de  la 
ville,  car  ils  etaient  pres  de  la  prison  et  ignoraient  ce  qui  s'etait  passe  jusqu'ä 
ce  qu'ils  en  furent  informes.  Ils  prirent  le  corps  de  leur  pasteur  et  de  leur 
chef,  le  mirent  dans  un  linceul,  remporterent  ä  la  ville  et  le  placerent  sur 
son  siege  oü  personne  ne  Tavait  janiais  vu  assis.  Un  raconte  que  lorsqu'on 
lui  demandait  pourquoi  il  ne  s'y  asseyait  pas,il  repondait  qu'il  y  voyait  as- 


[283]  29"  IIATOUR  (25  NOVEMBRE).  359 


a_1js-Lj   ^..J-^m     Jl   bU-C-'la    ^^l^Ä)    (^-*Ji    >1jLV1   (*^j   ^^*^    (r^.-^'    '-^    /*-*--' J   ^JJ 

1.  O/W.  B.  —  2.  A  all=J>.  —  3.  B  jJs.  —  4.  B  *v'j-  —  5-  ^/'o  ^Lo.!  ^^^Ua.  B  Äa^ef 
si^y  J,.  _  G.  B  /*ro  ...  ^^>^'^  B  habet  'LfßjLJ\  J,  ^.-Up  sJ-^j.  —  7.  /Vo  ....  Lx-  JJ^ 
B  habet  jjbL^:.'  -'>*^  P.  . j^^-  —  8.  //anc  commemorationem  om.  B. 


sise  la  puissance  du  Seigneur  et  qu'il  n'osait  s'y  asseoir.  On  le  plaga  ä  cote 
des  Corps  des  saints.  II  resta  peiidant  onze  ans  patriarche.  Que  sa  priere  soit 
avec  noiis!  Amen. 

Ell  ce  jour*  moiirut  martyr  le  grand  saint  Clement  {AfjUmantos),  pape  de 
Rome  iRoumyah).  Ce  saint  etait  ne  ä  Rome  de  la  famille  imperiale.  Ses  parents 
le  firent  instruire  et  liii  apprirent  toute  la  sagesse  des  Grecs.  Quand  l'apötre 
Pierre  (Botros)  precha  l'Evangile  ä  Rome,  Clement,  ayant  entendu  parier  de 
lui  et  de  la  grandeur  des  miracles  qu'il  accomplissait,  le  fit  venir  dans  sa  de- 
meure.  II  eprouva  pour  lui  une  vive  affection.  L'apötre  lui  demontra  l'erreur 
de  l'idolätrie  et  etablit  dans  son  esprit  la  divinite  du  Messie  qu'on  prechait  et 
au  nom  duquel  se  faisaient  les  miracles.  Clement  crut  par  lui  et  regut  le 
bapteme.  Puis  il  le  suivit  depuis  ce  jour;  il  ecrivait  les  vies  des  disciples  et 
ce  qu'ils  eprouvaient  de  la  part  des  rois.  Puis  il  precha  dans  un  grand  nombre 
de  villes.  *  Les  disciples  lui  confierent  les  livres  des  canons  selon  lesquels  ils  *foi.  er,  r°. 
parlaient.  Puis  il  devint  patriarche  de  Rome,  y  precha  et  ramena  beaucoup  de 
ses  habitants  ä  la  connaissance  de  Notre-Seigneur  le  Messie.  Trajan  (Ta- 
räsäis)  entendit  parier  de  lui  :  il  l'envoya  arreter  et  quand  il  fut  en  sa  pre- 
sence,  il  lui  demanda  de  se  prosterner  devant  les  idoles  et  de  renier  le  Messie. 
Comme  il  ne  lui  obeissait  pas,  il  le  bannit  dans  une  ville,  car  il  craignait  les 

1.  Gelte  commemoration  manque  dans  B. 


;}(10  '        SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [284J 

^Jl  ÄJLj   <uLi.i-   J--jl    ^  j*_&-U^  aJI*>   jl   «»IäI    y^^j    ^aJI   JaI    ^^    ^li^   aIV 

A_9lj    ^.^aLJI    -A >.   ^JsS    AäAJI    «Ci-    ^jl_y"   <L-    Aju    jo    LJj    «^flJ     aJ     ^X-U    ^pc-ii 

j»c_.,..w»Jl    /^    ^-^    ^i-Uij    ^^AaJi    A..^.^    <i    ^-Ül    j^rf^'i    v__a/li-    v_iA3>a'    1^,-*^    L-^    Ij-J 

foi.Gsv".  Jti^  <,  ^_jjci;'  c^  (^-*J1  j-Ä  Uj  viX«l£«  jo  i._io  jsjJL.9  Ls-  ^^^-^^  ^J-^y     ^'^^ 


liabitants  de  Rome  et  sa  famille,  s'il  le  chätiait  pres  d'eux.  Puis  il  envoya, 
derriere  liii,  au  gouverneur  de  cette  ville,  \\n  message  le  chargeant  de  veiller 
ä  son  chätiment  et  ä  sa  mort.  Ce  gouverneur  attacha  une  ancre  au  cou  du 
Saint  et  le  precipita  dans  la  mer.  oü  il  rendit  Tarne.  Quand  une  annee  fut 
ecoulee,  la  mer  s'ecarta  de  lui  et  le  corps  du  saint  apparut,  couche  au  fond 
comme  s'il  etait  vivant.  Les  gens  y  penetrerent  et  furent  benis  par  lui.  Ils 
formerent  le  projet  de  Ten  tirer ;  ils  apporterent  un  cofTre,  ly  placerent  et  vou- 
lurent  le  faire  sortir  de  la  mer,  mais  ils  ne  purent  pas  le  bouger  de  sa  place. 
Alors  ils  reconnurent  qu'il  refusait  de  quitter  cet  endroit ;  ils  l'y  laisserent  et 
partirent.  Dopuis,  chaque  annee,  la  mer  s'ouvre  le  jour  de  sa  fete ;  les  gens 
penetrent  \ä  et  sont  benis  par  lui.  Les  voyageurs  (jui  s'y  sont  rondus  en  grand 
nombre  onl  raconte  cela.  —  Parmi  ses  miracles,  il  est  encore  eerit  qu'une 
aiince,  lorsque  les  chretiens  y  etaient  entres  pour  etro  benis  par  lui,  on 
oublia  en  partant  un  jeune  enfant  qui  etait  reste  derriere  le  cofTre  oii  se  trouve 
le  Corps  du  saint  :  c'etait  selon  la  volonte  du  Messie  pour  qu'on  vit  Texcel- 
Icnce  de  sa  charite  et  les  miracles  accordes  au  saint.  Ouand  les  flots  se  furent 
refermes  sur  lui,  les  parents  chercherent  Tenfant  et  ne  le  trouverent  pas. 
On  ne  douta  plus  qu'il  ne  fut  mort  et  devor^  par  les  monstres  marins.  Ils  le 
pleurerent,  accomplirent  pour  lui  des  oeuvres  de  charite  et  iirent  celöbrer 
des  messes  suivant  la  coutunie.  L'annee  suivante,  quand  la  mer  se  separa 
foi. r,r.  V".  de  nouveau,  les  gens  entrerent  a  leur  ordinaire  *  et  trouverent  rcnfant  vivant. 
Ils  Uli  demanderent  :  «  Comment  es-tu  reste  ici  et  de  quoi  t'es-tu  nourri?  » 


[285]  30'    IIATOUR  (2G  XOVKMBRE).  361 


a:r*^  Oiw>*^-^^ 


jy*  iy>  oT^^  c^' 


jIjVI    *^^  ^aJj    3j»^^   Jj    <-^  «l^^J    0_^J1    Ojil    päll    jlj    ^!^J^J   pJ^c-    J^^    ^'J 

1.   Wustenfeld  add.  comm.  Annuntiationis,  Nativitatis  et   Resurrectionis  J.  C.  — 
2.  Hanc  commem.  om.  A,  Ludolf,  Assemani,  Mai',  Wüstenfeld  et  Malan. 


11  leur  repondit  :  «  Le  saint  me  donnait  ä  manger  et  ä  boire  et  me  protegeait 
contre  les  monstres  marins.  »  Ils  loiierent  Notre-Seigneur  le  Messie  qui 
glorifie  ses  saints  et  ceux  qui  regoivent  le  martyre  en  son  saint  nom.  Gloire  ä 
lui  eternellement  et  dans  les  siecles  des  siecles !  Amen  ' . 

TRENTE  DE  HATOUR  (26  novembre). 

Sachez-\  mes  freres,  qii'on  ce  joiir  Victor  [Wu[{oy)  dit  :  Je  connaissais  un 
homme  prepose  ä  l'administration  dune  eglise  au  nom  de  Notre-Dame,  dans 
une  ville  d'une  des  provinces  de  l'ouest.  II  etait  vieux  et  äge  et  son  fds  fut 
nomme  ä  sa  place.  Cette  eglise  possedait  un  tresor  considerable  et  des  vases 
precieux.  Le  vieillard  mourut  subitement  sans  faire  connaitre  ä  son  fils  la  place 
des  vases  et  du  tresor.  L'eveque  de  ce  diocese  etait  malveillant  pour  ce  jeune 
homme  :  il  lui  reclama  les  vases  en  disant  :  «  Si  tu  ne  les  presentes  pas  dans 
trois  jours,  je  te  livrerai  au  sultan.  »  L'autro  pleura  amerement  et  dit  ä  sa 
femme  :  «  Laisse-moi  partir  et  aller  trouver  les  vieillards  de  Scete  {Cheihdt) 
et  le  chef  de  ces  endroits^  »  J'allai  trouver  les  moines  excellents  et  ils  me 

1.  Wüstenfeld  ajoute  la  commemoration  de  L'Annonciation,  de  la  Naissance  et  de  la 
Resurrection  de  J.-C.  —  2.  Cette  commemoration  manque  dans  A,  Ludolf,  Assemani, 
Mai,  Wüstenfeld  et  Malan.  —  3.  A  partir  de  ce  passa^e,  le  recit  est  mis  dans  la  bouche 
du  heros  de  Taventure. 


3G2  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [286] 

CjJ^s^j»  ji jl*-^  ^1  vIj^^j  (jUois   Ijl  Ui  jl5^s^l  ^jXftJjü    ^^9   JUäJi  t^^;^    «^»Jäj'j  j3t'^ 
^^JL^  ^LJ^  ^lil  L^  «ü  ^Uj  <U)1   dU;-  üJ^  c^lj  (^^  ^^^^^  '^'^'"  "^J  J^J^ 

/.^l.^    ^-^^J    ^    »^y^    -^^    jV    J    ^^    ^^    cT^'    V    ^-^^    (*^>«J^    ^_5^    cT*^" 

^  ■rz-.^      Liij     L"^^     Com»-«     jJIJ      IJ  1     U-^J     «»^    ^^V     JUäII     ^L«     (J     ^      ,^^     C5*f^^'     "^^-J 

^^1    ^^    /^^     ^     "^-^     »-^^^     JLä)1     J.*J>&.]     "JÄ^ill    ^1    J^ilslS     (*Y^^J     -^J     r^Y-^^i^--«,?    JUäJI 
viUl  IJLä    ^-Oj    l     J     JUs     rc_^     J=-J     olj    ^U    ^V     dlAtUl     is^l     ^1     ^^1     di*« 

Ji    A^    i^is    /»^    jl    CaA]?j  aJx.    O^A^j   ^JÜäJI    ^    J^\   "^'^sjlj    ijH-'jJ^    (J    'Julli'lj 

AjSy=«-IJ     ^ytäiy     ^:^J>£j    isUaf-     ^-Vi^ls     A„U.3»J1     J jJo     jAA)     jjj     C-  j3^     aJJo''     o^po  J     (3-^ 

1.  B  ^^.  —  2.  B  XjJI. 

dirent  :  «  Tu  n'es  pas  arrive  ä  bout  de  cette  afTaire,  mais  pars  :  nous  te  con- 

seillons  d'aller  vers  ton  compagnon  de  voyage  et  de  te  joindre  ä  Qafri  le 

chamelier;  il  te  fera  connaitre  cet  endroit.  »  Pour  moi,  je  me  levai  et  j'allai  ä 

Samanoud;  je  trouvai  riiomme;  il  avait  trois  chameaux.  11  me  donna  l'hospi- 

talite  et  je  restai  chez  lui  cette  nuit.  «  Je  ne  mangerai  pas  de  iiourriture,  lui 

dis-je,  jusqu'ä  ee  que  tu  me  fasses  connaitre  Tendroit  oü  sont  les  objets  de 

Teglise.  »  II  me  repondit  :  «  Demain  matin  je  te  le  dirai;  va  en  paix.  »  II  me 

fit  sortir  dans  unc  chambre  a  l'endroit  oü  etaient  parques  ses  chameaux,  pour 

y  dormir.  Tandis  que  j'etais  endormi,  j'cntendis  une  voix  douce  qui  louait 

Dieu.  Je  sortis  de  la  chambre  oü  je  clormais,  jo  rcgardai  ot  je  vis  les  trois 

chameaux  qui  priaient  avec  Qafri  leur  maitre,  sc  prosternant  quand  il  se 

prosternait  et  se  Icvant  quand  il  se  levait.  Ils  passerent  toute  cette  nuit  ä 

veiller.  Le  lendemain  matin,  il  alla  vers  ses  chameaux,  les  frotta,  attacha  leurs 

selles  pour  aller  au  jardin  charger  ses  chameaux.  «  Mon  pere,  lui  dis-je,  j'irai 

aujourd'hui  avec  toi  au  jardin  pour  t'aider,  car  je  suis  jeune  et  tu  es  vieux.  — 

Gomme  tu  voudras,  mon  fds,  »  repondit-il.  Je  montai  avec  lui  et  j'arrivai  a  un 

endroit  oü  il  y  avait  du  lin  attache  en  paquets.  Je  pris  un  des  chameaux,  je 

serrai  la  charge,  je  le  chargeai  plus  qu'il  ne  pouvait;  je  voulus  le  faire  lever; 

il  ne  se  leva  pas  et  ne  le  put;  trois  fois  il  se  remua  sans  reussir  ä  soulever  la 

charge.  Alors  je  pris  un  l)Aton  et  m'avangai  vers  lui  pour  le  frapper,  je  le  rouai 

de  coups;  mais  il  appda  distinctement  son  maitre  ä  son  secours  en  disant  : 


[287]  30"  HATOUR  (26  NOYF.MBRE).  363 

(»jlUj  JL^l  Jl^jl  c-l^rj)  H^^  (^^  ^fb   JUj>J1  Ul--jlj  ^-^  jLwl.   lj.J5c, 

_jlj  ::^^^j  .::i^  -^  c^  ^^  '^jjj>3  ^IwVi  sl-U  Uj  «cL^j  ^AAli.?   ^Ol-Vl 


«  Mon  pere  Qafri,  poiirquoi  me  laisses-tu  maltraiter  par  celui-ci?  II  m'a  charge 
au  delä  de  mes  forces,  et  voici  qiie  sous  tes  yeux  il  me  frappe.  Delivre-moi  de 
lui  de  peur  que  je  ne  reclame  contre  toi  devant  Dieu.  »  Qafri  me  dit  :  «  Mon 
fils,  pourquoi  as-tu  agi  ainsi?  II  m'ordonne  de  le  debarrasser  de  toi.  »  Alors 
mon  etonnement  fut  grand  d'entendre  les  chameaux  parier  distinctement.  Nous 
les  chargeämes  et  nous  allämes  ä  la  ville.  II  les  dechargea,  allales  frotter  avec 
sa  main,  leur  donna  du  fourrage,  puis  me  presenta  de  la  nourriture  et  de  la 
boisson.  Je  mangeai,  bus,  et  je  vis  ce  qu'il  faisait.  Le  quatrieme  jour,  je  l'in- 
terrogeai  sur  mon  affaire.  II  me  dit  :  «  Jure,  par  le  nom  de  Notre-Seigneur  le 
Messie,  que  tu  ne  reveleras  qu'apres  ma  mort  ce  dont  tu  as  ete  temoin.  »  Je 
le  lui  jurai.  II  ajouta  :  «  Va  dans  ton  pays,  entre  dans  ton  eglise ;  dirige-toi 
vers  le  cöte  gauche  entre  Fautel  et  la  petite  cloison;  leve  la  dalle  qui  est 
sous  les  pieds  du  diacre,  tu  trouveras  la  porte  de  l'endroit;  c'est  une  crypte  de 
la  largeur  du  pourtour  de  l'eglise.  II  y  a  lä  ce  qu'ont  laisse  ton  pere  et  d'au- 
tres  de  ses  predecesseurs.  »Je  partis;  j'informai  ma  femme  de  ce  que  j'avais  vu 
de  la  part  des  saints,  je  me  dirigeai  vers  cet  endroit,  je  l'ouvris  et  fus  stupefait 
des  tresors  qu  il  contenait;  je  retirai  les  richesses  de  l'eglise  et  les  presentai 
devant  l'eveque;  il  les  vit  et  je  les  remportai.  Lorsqu'il  mourut  et  qu'on  en 
consacra  un  autre,  j'etais  devenu  vieux  et  äge;  j'allai  trouver  AnbA  Jean 
{Youhannä)  le  patriarche  et  lui  donnai  connaissance  du  tresor.  II  se  rendit  avec 
moi  ä  l'eglise,  je  retirai  les  richesses  et  les  lui  remis  et  ma  responsabilite  fut 


364  SYNAXAIRE  ARABE  .lACOBITE.  [288] 

jl^  ^v-;-^^  ^-^  ^LJaik^l  <:,A^  '>^'^.^.  o'jr'^^  o^..-^^  "^  ^^-^"^  ^"^  ^  ^ 

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•y...w«A.l.»-Jl  ^jy-«  ^Vl   1-L&  .^rr-^^   ^^JäJä-JLSI   d)^_^^    (j«^J^l;l    CjU  Uj   *^-om. 
jl  a:^j  j«^^/>  Uj  ^-»^ü:i  ^^^LJl  4j-^   j^Vi   ^^  «c«   ^ij^j^^^   cjr-'-?-*-^^   *bj_^^j 

^^^  .j\   ij\J\  Jf^lj  ^_r^^  (>*  j^  ^5^-*  ^-^  ^jr-^  )i[JJ^j  p^^::^!  As  ^^1  -^s^jj 


1.  B  e/  Ludolf  o/«.  haue  comm.  —  2.  A    «--^ 


degagee;  il  les  transporta  ä  Feglise  d'Alexandrie  {El  Iskandaryali).  Gloire  ä 
Dieu  contiiiiiellement,  perpetuellement  et  eternellement ! 

Ell  ce  jour '  mourut  saint  Acace  [Akäkyous),  patriarche  de  laville  de  Cons- 
tantinople  {El  Qostantinyah).  Ge  saint  etait  instruit,  savant,  verse  dans  Tex- 
plication  du  sens  des  livres  divins.  II  fut  mis  a  la  tete,  comme  pretre,  de  l'e- 
glise  de  Constantinople.  Lorsque  eut  lieu  le  concile  de  Chalcedoine  [Khalqa- 
ilounyali),  ce  pere  ne  doiina  pas  son  assentiment  ä  tout  ce  qui  s'y  passa. 
Lorsqu'on  liii  demanda  d'y  assister  ä  cause  de  sa  science,  il  pretexta  une  ma- 
ladie.  Lorsque  Dioscore  [Disqouros),  le  patriarche,  eprouva  sesinfortunes,  ce  fut 
penible  ä  ce  saint  :  il  detesta  le  concile,  maudit  ses  partisans  et  le  fil  con- 
naitre  ä  ceux  des  ministres  et  des  chefs  dont  il  connaissait  la  sincerite  de  la 
foi  et  la  loyaute.  Puis  il  remercia  Dieu  qui  n'avait  pas  ete  avec  eux.  A  la 
mort  d'Anatole  [Anäloulyous),  patriarche  de  Constantinople,  ce  pere  fut  elu  par 
les  chefs  et  les  ministres  fideles  qui  connaissaient  la  sincerite  de  sa  foi,  pour 
occuper  le  patriarcat.  0\\  espera  d'eux  et  de  lui  que  peut-etre  il  ferait  cesser 
une  partie  de  ce  qui  s'etait  passe  et  mettrait  fiii  aux  discordes  et  aux  haines 
([ui  nous  ont  apparu  dans  l'eglise.  Apres  avoir  ete  intronise,  il  trouva  que  le 
mal  s'etait  fortifie  et  que  sa  guerison  serait  chose  tres  diflicile;  il  rcconnut 
qu'il  n'y  aurait  pas  de  reussite  et  s'arreta  au  parti  de  s'occuper  d'abord  du 
salut  de  son  Arne.  II  ecrivit  A  nolre  pere  Pierre  {Dolro.s),  patriarche  d'Alexan- 

1.  Celle  conimi-nioration  manquc  dans  B  et  Ludolf. 


[289]  30'   IIA  TOUR  (26  NOVEMBRKj.  365 

Ol  Ij^Uj  ^Vl  1-V:  ^.^'^^^b  ^:'j^'^ °^^  ly^ij  b>-^  ^^^  ^">^'"  ^  V^j^j 

jLwVl|  L^j  y^j  («r*^*^*'  ^y^^J  «^--^1  l_^-vl«  ^  Or'J^    6^  ^.  cr'^..  Cf  (J^^ 

^Vl    Jj—^    ly-»,,.of>-   üA;^    iai^    <-^Uj    j*^Ul    ._^   J'   -cJUj    c:,»^"   ^S}\    ^^.S : Ji 

^  jj^as^ij   ^^^illl   ^y^-ix,-«   p^^    4\j:£-\j    cr'J^.    ^"^^J   ^jli'UJs  w>Vlj  ^j-jy^^ 

1.  A    c^'. 


drie  (EJ  Iskandarijah),  une  lettre  oü  il  lui  confessait  la  siiicerite  de  la  foi  que 
lui  avaient  transmise  "  les  peres  divins,  Gyrille  (Kirillos)  et  Dioscore.  II  la  fit  *foi.  ßer 
suivre  d'autres  lettres  oii  il  lui  dcmandait  de  le  recevoir  en  commiinion  avec 
lui.  Quand  notre  pere  Pierre  eut  lu  ces  lettres,  il  lui  adressa  la  reponse  dans 
une  encyclique  qu'il  lui  envoya  par  trois  eveques.  Ils  se  deguiserent,  entre- 
rent  ä  Constantinople,  se  reunirent  ä  ce  p«re  et  lui  remirent  la  lettre  qu'ils 
avaient  entre  les  mains.  II  leur  rendit  de  grands  honneurs  et  fit  le  plus  bei 
accueil  ü  la  lettre.  11  la  lut  devant  ses  familiers,  parmi  les  chefs  fideles  de 
l'eglise;  tous  confesserent,  ainsi  que  lui,  la  foi  orthodoxe  que  contenait  cette 
epitre.  Puis  il  en  ecrivit  devant  eux  une  tout  entiere  de  sa  propre  main, 
acceptant  (la  foi  de)  notre  pere  Dioscore,  de  notre  pere  Timothee  (TiimHäous) 
et  de  notre  pere  Pierre,  reconnaissant  Fortliodoxie  de  leurs  coeurs  et  refutant 
ceux  qui  leur  etaient  opposes.  Puis  il  prit  les  messagers,  alla  ä  un  couvent, 
celebra  avec  eux  le  saint  sacriiice  et  les  associa  ä  lui  dans  la  messe  et  la 
communion.  Ils  recurent  ensuite  la  lettre,  furent  benis  par  lui  et  lui  par  eux  et 
il  leur  fit  ses  adieux.  Lorsqu'ils  eurent  apporte  l'epitre  ä  notre  pere  Pierre  et 
l'eurent  informe  qu'il  les  avait  associes  ä  lui  dans  le  saint  sacrifice,  il  la  regut 
et  plaga  son  nom  dans  les  liturgies  et  les  prieres.  La  nouvelle  en  parvint  aux 
eveques  de  Grece  (Er  Roum),  ils  deposerent  saint  Acace  du  siege  de  Cons- 
tantinople et  il  mourut  ferme  dans  la  foi  orthodoxe.  Que  sa  priere  soit  avec 
nous !  Amen. 


366  SYNAXAIRE  ARABK  JACOBITE.  [290] 

jj_^*  ^-^~^^\  Cj\jL=   ^\j   ^y>-^j  jL^->j  jl^j5   ^^-aDI  ^«^  Ji^"  VJ  " 
^.Lc  ^^_*Jlj  A..*^!  <JJj   j-^1   ^Jl  ^  ^>Lo   djLJi  jy*  ^^   cUSj  pT 

1.  B,  Ludolf  et  Malan  ow.  Aß/ic  comm.  —  2.  B,  Ludoll'  et  Malaii  om.  lianc  comm.  — 
3.  B.  om J^  »i'. 


Ell  ce  jour'  a  lieii  la  commemoration  de  saint  Macaire  {Maqäryous). 

Ell  ce  jour  -  eut  Heu  la  consecration  de  Feglise  de  Saint  Gome  {Qozman), 
Damieii  (Damyän),  de  leiirs  freres  et  de  leur  mere.  Quo  leurs  prieres  ä  tous 
soient  avec  nous  et  nous  protegeiit  coiitre  les  coiips  de  reiinemi  mechaiit 
jusqu'a  la  fiii  de  tous  les  siecles!  Amen. 

Le  mois  beni^  de  Hatour  est  aclieve  et  termine  avec  la  paix  du  Seigneur. 
Amen.  A  Dieu  la  gloire  et  la  louange  eii  toute  circonstaiice !  Amen.  ■ 

1.  Gelte  commemoration  manque  dans  B,  Ludolf  et  Malan.  — 2  .  Gelte  commemoration 
manque  dans  B,  Ludolf  et  Malan.  —  3.  Ge  qui  suit  manque  dansB. 


S^UIj  dLJl  ^L^j  55_^V  ^^„  jl^j  1^^  ^  viUJi  ^_^j^jÜ  \^}  ^>^^ 

jL^  ^^1  A^l  i«j.  i'pJ^   ^^    ^U  16  ^U  Jjl  1^^  Jij  L^  i^VA  ^J 

1.  B  ow *-^.  —  2.  B  rtc?rf.  ii!>Jj.  —  3.  om.  B.  —  4.  B  (1.  ...  >jJ'  U-»  J,)  l).  'j*-^-' 

.^M  tjj^    \ji^   J  ijl  >j^^  —  5.  B  add.  lo!.  —  6.  B  'Jj>j.  -    7.  B  (1.  ...  Jji^U)  ^J!j  13"^^ 

^CU!  ^  J,  ^.>j  jr:^\  >^U!^  sbUlj  ^^U  sjX.^  J<  Si  Uyb.  —  8.  B  o/;i.  — 
9.  A  ^3J!.  10.  B  (1.  ...  ^^)  ^\  J.  -  11.  B  add.  \j^.  —  12.  B  (1.  ...  J)  »i*^.  —  13.  A 
om.  —  14.  B  Uil'j.  —  15.  B  ij!.  —  16.  B  i^Ji  ^^tji.  —  17.  A  '>^  Ui.  —  18.  A  ^. 


*  Au  nom  du  Pere  et  du  Fils  et  de  l'Esprit-Saint,  un  seul  Dieu  :  gloire  ä  *foi.  eev. 
lui  continuellement  et  eternellement !  Amen ' . 

MOIS  BEM  DE  KIHAK 

(novembre-decembre) 

PREMIER  DE  KIHAK  (27  novembrc). 

En  ce  jour  mourut  saint  Pierre  d'Edesse  {Botws  er  Rohdoui)  l'eveque  (497- 
510).  II  etait  d  une  famille  distinguee;  ses  parents  ie  donnerent  ä  Fempereur 
Theodose  {Tdomlousijous)  pour  qu^il  devint  un  chef.  Mais  il  negligeait  ses 
ordres  et  pratiquait  la  piete  et  la  devotion  dans  le  palais  imperial.  11  avait 
avec  lui  un  des  corps  des  saints  martyrs  veiius  de  Perse  {El  Fors).  II  etait 
alors  age  de  vingt  ans.  Apres  cela,  il  partit  et  se  fit  moine;  puis  on  le  fit  de 
force  evöque  de  Jerusalem  {Ourichalim)-  et  de  ses  environs.  On  raconte  qu'ä  sa 

1.  Cette  invocation  manqiie  dans  B  et  Wüst.  Ce  dernier  la  remplace  par  ceite  men- 
tion  :  «  Dans  ce  mois,  le  jour  a  neiif  heures ;  ensuite  il  commence  ä  s'allonger.  »  — 
2.  Wüstenf.  et  Mai  :  Gaza;  Ludolf  :  Bahouach. 


368  SYXAXAIRK  AUABR  JACOBITK.  [292] 

jl    ^^j:.^1    20^1    ^L^-y    j_^i    ji    ^^^    19^1    ^1^1^    ,^_j    ^    18  ^<_^    17  _^"^ 

i.  A  om.  ...  ^wO'.  —  2.  B  ,0^-*'  ^^  ^-'-  —  *>•  B  «^^-   '--  ^r'-  —  4.  B  add.  U. 

—  5.  B  om.  Aiaü.Ji  e^  add.  *J.i>^^  ,i  5J-\i  »^l3i.2^a.  —  (j.  A  «(^<i.  .'.  —  7.  B  add.  j^'« 
ii^L^'  ^..ILa  i3U^ll.  —  8.  B  ^,^43.  —  9.  B  add.  ,^.  —  10.  B  om.  —  11.  B  .li«.  — 
12.  B  »,p^!  et  add.  5-Vs.  —  13.  Li  ^^l^j.  —  14.  B  j^.  —  15.  B  (1.  ...  J{^)  J  ^»"^^ 

L'lkJ!  ^o^U^ill  J  JjiJij  JU-Uj  ^.iAv^  ^Ls'  ^ouu.'!.  —  i(j.  B  j;',  j^L.  —17.  B  Ji. 

—  18.  B  iSi^].  —  19.  B  om.  —  20.  B  (1.  ...  J^"^)  Ji  iJ»X^.  —  21.   B  (1.  ...  ,.,!)  X    *V^^ 

i>.".x5j  ^oJ-s:^!  ,, ,^/.*«j   ♦a^^o.  —  22.  B  i"lJ!  v._^^  '^—Jy3  *>^3jj.  —  23.   B  add.  ^^J.    — 

24.  A  i*.oJ!.—  25.  A  Lxi..  —  26.  A  l^!j.  —  27.  B  s^^ko.  —  2S.  B  add.  ^,^^^.  —  29.  B 
^^  ^\j  J'ik.''.  —  30.  B  add.  L)!.  —  31.  B  ^^•^jLi].  —  32.  B  i^  .JJvC'^b  ,^^jLJ\. 


premierc  messe,  im  sang  abondant  coula  du  corps  qiii  etait  devant  hii  siir 
Fautel,  si  bien  qii'il  remplit  la  patene.  On  avait  apporte  le  corps  de  Jacques 
{Ya'qouh)  Tintercis  dans  un  couvent  des  Edesseniens.  Lorsqu'on  fut  au  teiiips 
de  Marcien  {Marqycm),  il  s'enfuit  dans  la  terre  d'Egyptc  [Misr),  ayant  avec  lui 
le  corps  de  saint  Jacques  l'intercis,  et  demeura  plusieurs  jours  dans  un  cou- 
vent. ün  jour  quMl  celebrait  le  saint  Sacrifice  de  la  messe,  quelques  fidolcs  se 
mirent  ä  causcr  pendant  roITice  saus  quo  le  saint  les  en  cmpechat.  11  vit  un 
ange  du  Seigneur  qui  le  saisit  par  le  milieu  du  corps  et  voulut  le  jeter  en 
bas  parcc  (ju'il  avait  honte  de  les  chasser  et  les  craignait.  Lorsque  les  temps 
de  Marcien  furent  passes,  il  revint  dans  la  terre  de  Palcstine  [Falastin)  et 
alFermit  Teglise.  Jl  se  rencontra  avec  saint  Anbä  Isaic  {Icha'ya)  TEgyptien. 
Le  pieux  empereur  Zenon  (Zinoiin)  entendit  parier  de  lui  et  dösira  le  voir, 
mais  cela  n'eut  pas  licu  parce  que  le  saint,  fuyant  la  gloire  de  ce  monde, 
etait  alle  dans  uu  districl  du  pays  d'El-Ghour  et  y  rcsta.  Le  jour  de  la  iete 
de  saint  Pierre  (Botros)^  patriarche  d'Alexandric  {El  hkandanjah),  il  celebra 


1"  KIIIAK  (27  NOVEMBREj.  3(i9 

4jL»Vl     c$-^    ''^>-^.    j^    (vftt^jlj     v^-J«-iJl     ^Alwls     <'^w     ^^>.    ^^1    vjiSi    ^j    Ul       *  fol.  67  r 

^JjVl   ,_,_^-äJ1  l,s>LAj  'L-^iWj  i^^aLJIj  ...ääJIj  tl^JvJlj  v_Jj^aäi)Ij  -cLiUJl  j^.V^J 

Jj^il    Jlaj  «Cc  aJÜ   is">LJl    (^lojlj  ^LiVl  Js-Lä   4^1    Uj    L^l    «i-Ülj    AÄsJlj  ^_JaiJlj 

^5Ä)1    ^Ij  oUIaIHj  c\jU\  ^t  I^.U.i;-  V  >Ui;  Jii^l    <:^XJ1  Ujlj  ^^^Vjl  l 

dU^l  lyj'i  ^J  ^jL.  l  Jl  1_^U;-  JJlii)!  ^^iJl  z.^\  w^j  V:.^^'  ^^^."^^ 
y^^l  ^b..  Ar>U  '^^jjl  pJUlj  '^^A,_  i^;  ^-  ^^JUl  'LiJl  Ji  j,  ^50  A^l 

1.  B  ,  .o-^i  AJL.  —  2.  B  oni.  ,  H-— ''  ^^  ^'(^d-  i  --v^  '-^'-  — -  •^-  ß  c^'-^^'-j-  —  '»•  B     Jl 

jk,>Jix,.^l    j.,^^1    ^-JüJ'.    Quae  sequuntur  iisque  Ja^-'      .'    J   desunt  in  A  et  Wüst.   — 

L  5.  Matlhaeus  xxv,  34.  —  G.  B  (1.  ...  J)   ^<S  IJ-»  J-xfj.  —  7.  B  i>Äj,  et  «^c?.   ^^^1  J.j  J, 

i.oi.l  ^_5iJl.  —  8.  B  (1.  ...  ijbLs)  jj^Läj  Ij^^P  , ^M-'l.  —  •'•  Wüstenfeld  et  Mai  acfäf.  conse- 

crationem  ecclesiae  S.  Abu  Chenuda. 


la  messe  :  le  saint  lui  apparut  et  lui  dit  :  «  Notre-Seigneur  le  Messie  t'a 
appele;  tu  vas  venir  *  vers  nous.  »  A  partir  de  ce  jour,  il  sentit  sa  mort;  il  fit  *foi.  6?  r". 
venir  les  fideles  et  leur  recommanda  de  rester  fcrmes  dans  la  sainte  foi ' ,  de 
s'aimer  les  uns  les  autres,  de  s'abstenir  de  Tinimitie,  de  la  haine,  de  l'adultere, 
du  vol,  du  mensonge,  du  faux  serment,  du  blaspheme,  de  Torgueil,  de  la 
vanite,  de  la  jactance,  de  la  calomiiie,  de  l'amour  immodere  de  la  fortune, 
de  la  colere,  de  la  Jalousie,  de  Tusure  et  de  toutes  les  choses  semblables.  II 
leur  recommanda  de  prier  Dieu  pour  lui  et  leur  dit  :  «  Souvenez-vous  de  moi, 
mes  enfants.  » II  recommanda  aux  pretres  d'etre  vigilants  et  leur  dit :  «  Ne  negli- 
gez  pas  les  prieres  et  le  saint  Sacrifice  :  veillez  avecle  souci  de  l'amelioration, 
sur  les  eglises  auxquelles  vous  etes  consacres,  s'il  y  a  des  objets  appartenant 
ä  l'eglise  tels  que  livre,  vötements  de  sanctuaire  ou  quoi  que  ce  soit  necessaire 
ä  l'eglise.  (Celui  qui  agira  ainsi),  Dieu  le  fera  habiter  dans  l'eglise  des  vierges 
Celestes;  il  lui  fera  entendre  cette  parole  joyeuse  :  Venez  ä  moi,  les  henis  de  moii 
Pere,  recevez  en  hentage  le  royaume  qui  vous  etait  assiyne  avant  le  commence- 
ment  du  monde-.  »  Ensuite  il  etendit  les  mains  et  rendit  l'ame.  Que  sa  priere 
soit  avec  nous'' !  Amen. 

i.  Ce  qui  suit  jusqu'au  recit  de  la  mort  manqiie  dans  A  et  Wüst.  —  2.  Matthieu,  xxv, 
34.  —  3.  Mai  et  Wüstenfeld  ajoutent  la  consecration  de  leglise  de  S.  Abou  Chenouda. 


370  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [294] 

1^  JU-  ^8  JL  ^YU-Ji  .s:^  j\  j<)j  ^^Mj^I  dlAip  U  i)\  jX^  ^-  dliU  ijl  J 


1.  om.  A.  —  2.  B  add.  jJ!  h^]  b   UJic'.  —  3.  B  a^^ö?.  ^^1.  —  4.  B  ^j'^'  l:^J^«.  — 
5.  B  om ^.  —  G.  B  J.  —  7.  B  ^->!^.  —  8.  B  jUI.  —  9.  A  '^^.  —  10.  A  *^oU 

B  add.  sSLia.  —  11.  B  ^^ß.  —  12.  B  i^^hS^\  J  e^  «^ö^.  JUM  '  J-j  ik'U'*  ^^-  J-*JU.  — 

13.  B  om "r/^-  —  ^^-  ^  Hr^V-  —  ^^-  ^  ^'''-  ~~  ^'^^  ^  -■^'-  ~~  ^'-  '^  C^^-  ~  ^^-  ^ 

at/<:?.  ^,-.^'  J.~^M  .Ij  Jl  ,.K'.  —  19.  B   Xc3.  —  20.  B  h  ,^SSL\  et  add.     ^o  ,UJ'     p::^ 


jj^jin  .,lj.  —  21.  B  ^U.  —  22.  B  Ä^jjj.  —  23.  B  w^,- -^-C  et  add.  M  l^  ^UL.  — 
24.  B"^  et  om.  .y^..  —  25.  B  J^'^.^  et  add.  pj.  ^X  —  20.  B  add.  ij^.  —  27.  A 
^j^'>j>  .^^.  —  28.  A  om.  —  29.  B  LäJiL^,  o/;?.  *?J^!  ef  «f/c/.  ^^.j^^^  J-  —  30.  B  (1. 
ijj^  %]s...)  .Vwb_3  c-lrtr^''  "«■^-^'  L'^y  j::*-^-  —  ^1.  A  o^'-'j.  —  32.  B  add.  ^,^U  Ij"^ 

üjäIj  »jiL^  *^*r='?'  Lüij'^  ^^U3!  >,ii3Jj!.  —  33.  B  l^^j. 


DEuxiEME  jouR  DE  KiHAK    28  novembre;. 

En  ce  joiir  mourut  saint  Abbä  Hour,  le  moine.  II  etait  originaire  d'Atripe ' 
{Abardjal)  dans  laHaule-Egypte  [Es  Sa'id)  et  fut  un  moine  d'elite  qui,  dans  sa 
piete,  surpassa  beaucoup  de  saints.  II  aimait  la  solitude  et  partit  pour  le  desert. 
L'ennemi  (Satan)  le  detesta;  il  lui  apparut  ouvertement  et  lui  dit  :  «  Dans  le 
desert,  tu  Temportes  sur  nioi  i)Our  cette  raison  qu'il  n'y  a  personnc  chez  toi; 
mais  si  tu  es  un  brave,  un  heros,  va  ä  Alexandrie  {El  hkandanjah).  »  Le  saint 
partit  et  se  rendit  dans  cette  ville  oü  il  portait  de  Teau  aux  prisonniers  et 
aux  captifs.  11  arriva  que  des  chevaux  se  mirent  ä  courir  au  milieu  de  la  ville; 
Tun  d'eux  atteignit  un  enfant  d'un  conp  qui  le  tua  sur-le-champ.  Satan  entra 

1.  Wiislciif.  :  Athrib. 


[295]  2'-  KIFIAK  (28  NOVEMIUIR).  371 

^^  a^  2^^j^  Jr^.-^^   "^^^^U.*-  ^-al    '*'^<::^U    ^,J  ^^   ^^<i   ^''ju5Ci   1'*^^ 
2^1^j^  Tc_^Jl  A^l  ^11  ^■'' J^.  ^^  (^r^y-J  f^^jb  ^"iVjl  v-ll^  J^j\j  ^^l->^ 

1.  B  jJi-Jl. —  2.  B  add.   J^''.  —  3.  B  om.  et  add.  '^j  b^-'j  ^  IAp'j  s^j^li 
w-^J'  JikM^JiÜj  aJU  ^rr^*-^^^*   ,JJ^Wl   Li'^'.  —  4.    B  .^h  ji  5!.  —  5.  B  «^^.    ,J^} 

.^^'jJl.  —  6.  B    ^Uj.  —  7.  B  om j^^-V.j-  —  8.  B  j^^,^.  —  9.  B  *i^j.  —  10.  B  add. 

^^JJÜI  ^^_^(j  ^_.,^L  ._,"^'   wl'  ^b'i  ^_3^^"''-  —  il-  B  ^.x^_^,  -J^'^  J-o.   —  12.  B  (1. 

,__^^  J'^''  >Xsr^'!  ,,y>  v^ls^  w^^'jJ!  ,^  Lj'i!  ,*^l?^j  (*-5i?-^-  —  i3.  B  om.  —  14.  B 
sJk.  —  15.  jJL  —  K).  B  »,'j .01  jav'.  —  17.  B  Ji'j.  —  18.  B  add.  U'j'.  —  19.  B 
(1.  ...  Uli)  ij'_5  Jj'v-'l  JU'l  !j-^j  <5;:?,U*j  j...*^!  ^  ^3j=^3  ^''^'  '-^^j  -^^^t^  U^.  — 
20.  B  add.  ,  y-.  —  21.  B  s^a^i^j   *»,.  —  22.  B  «ö?^.   i^^^   CU^^'S'l,.  —  2.3.  B  Jlij'j 

►^^j.  —  24.    B  add.   ^'-xj!  i..v--    Ij  (.--Naj    *V^j  ''^    (♦■s^i'-^'  J-?^^-  —  25.   B  jj'j.   — 26.  B 

om.  JJi  Ltoj.^.  —  27.  B  (1.  ...  U*-*  iJ_5..o)  jjLI.^;  '»-vw^yj  ., ^y^  —  28.  Hanc  comm.  om.  A, 

Ludolf,  Assemani,  Mai  et  Wüstenfeld. 


chez  des  gens  et  ils  se  mirent  ä  dire  :  «  Get  enfant  n'a  ete  tue  que  par  ce 
vieux  moine.  »  Le  saint  arriva,  prit  l'enfant,  et  le  serra  sur  sa  poitriiie  taiidis 
qiril  priait  sur  lui  et  invoquait  dans  son  coeur  Notre-Seigneur  le  Messie;  puis 
il  fit  sur  lui  le  signe  de  la  croix  et  le  souflle  lui  revint.  II  le  rendit  ä  ses  pa- 
rents  et  sortit  de  la  ville.  On  le  chercha,  on  ne  le  trouva  pas;  il  alla  dans 
un  couvent  oü  il  resta.  Quand  sa  mort  approcha,  il  vit  une  troupe  de  saints 
qui  Tappelaient.  II  se  rejouit  beaucoup,  envoya  chercher  ses  fils  (spirituels), 
leur  fit  des  recommandations  et  les  informa  qu'il  allait  rejoindre  Notre-Sei- 
gneur le  Messie.  Ils  s'en  affligerent.  Puis  il  fut  malade  peu  de  temps  et  rendit 
son  ame  entre  les  mains  du  Seigneur.  Que  sa  priere  soit  avec  nous !  Amen. 
'  En  ce  jour  mourut  aussi  saint  Anba  Herminah";  il  etait  de  la  ville  de 
Pemdje  [El-Bahnasä).  Ses  parents  etaient  vertueux  et  orthodoxes.  Quand  il  eut 
grandi,  ils  l'envoyerent  garder  un  troiipeau  qui  leur  appartenait.  Saint  Jean 

1.  Gelte  commemoration  manque  dans  A,  Ludolf,  Assemani,  ^laV,  \\  iistenf.  —  2.  Ma- 
lan  :  Ilarmaii. 

PATR.   OK.   —  T.   III.  ^^ 


,572  SYXAXAIRR  ARABE  JACOBITE.  [296] 

^^ILU    <^J\   fv^^^   ij^^   ^^*^^    i^;^iX^\   S^r-^l   J>\    '^y^^J  cT^    l}^J\   |«i^    -Cä^^j 

LJji5.t9  ^L^  <»^j  *-Lw.)l  ^  (TriJ^^  J^'j  **-***^^  "Sr*^  c^^=^^  ^aIJi  ^.Jv^Vi  is^^ij 
dy-^J\  dllÄ^j  ^J^^.  U  j^^jJl  ^  \J3  J"^^  ^^  ^jj^^  y^^j  ^aJI  ^ 
c>  ^_^:^^"-?  cT-^  ü^^.J  tJ^;Vl  \J  ^yj  J9^^.  *^  ^^'j  y^^  J^\  j^  i^^ 
>_j^    wi^^^    ^=V   b_^'L.;_j   ^^Ul    J    dl^Ul    (J   ^y^J   ^^-^Jw^!.   ^y^J   ^-^1    J^jr^"^ 

As^tj  1:=-^,  a]  ^^\^  ^^j/^^^j  vil^Ji  ^U  ^b^  _^Äj  LU  a*  jlS  Uj  Ij5^1j  ^.aJI 
Jl  U^  l»^i  bj^j  jUaall  üj^»-»-^^  jy^  ^-^^  ^'^  y^^  tj^"^  S-^^\  J\  ^\  j^ 

-  ^  •••  . j  b^Lj-f^  J^^  Oy^.  V  'o^^  ^J^  )i-^j\  ^•^\  jlOlj  jlä  ^-v«  JUJ;  ^^aII 
j    ^^-^j   ,_iJLij    (viic'    vii^    -^^=f=:.   j^    '-^^'^'^   ^y^   (J^    ^'^  '6jO-^_^   <^ 


[Ynuhannä)  lui  appamt  en  compagnie  du  chef  des  Apotrcs,  Pierre  (Botros);  ils 
l'appelerent  ä  la  vie  pure  et  brillante,  c'est-ä-dire  Tliabit  monastique.  II  leur 
obcit  et  partit  avec  eux  pourle  couvent  d'Anbä  Jacques  {Ya'cjoub)  qui  en  etait  ä 
ce  moment-lä  le  superieur.  Ils  lui  demanderent  de  garder  ce  jeune  liomme  et 
de  l'instruire  des  regles  de  la  vie  monastique.  II  les  accueillit  chez  lui,  leur 
presenta  les  objets  monastiques  :  ils  prierent  sur  eux  et  revetirent  le  jeune 
homme  du  saint  habit.  La  faveur  divine  descendit  sur  lui.  Un  cherubin  {Kd- 
roubim)  wint  du  ciel,  porteur  dune  offrande  qu'il  pla^a  sur  l'autel;  David 
{Däoud)  le  propliete,  le  psalmiste,  se  presenta  aussi  et  chanta  les  psaumes  qui 
convenaient ;  de  meme  Tapötrc  Paul  {Boulos),  ä  la  langue  parlimiee,  recita 
ce  qu'il  lallait ;  saint  Jean  lut  l'Evangilo;  Pierre  olTicia.  Ils  s'approcherent  des 
saints  niysteres,  se  mirent  a  encouragerle  jeune  homme  et  ä  le  fortifier  dans 
la  voie  du  service  de  Dieu,  le  remirent  ä  Anbä  Jacques,  le  superieur  du  cou- 
vent, et  partirent.  Au  bout  de  quelques  jours,  alors  qu'il  s'etait  exerce  dans 
la  devotion  et  la  lutte,  Jean  lui  apparut  et  l'avertit  d'aller  dans  la  mon- 
tagne  meridionale.  Anba  llour,  surnomme  le  Foulon,  sc  presenta  a  lui  et  ils 
partirent  ensemble  tous  les  deux  pour  la  montagne  meridionale.  Ils  trou- 
verent  un  palmier  et  un  puits  d'eau  :  le  saint  y  rcsta  et  visita  les  saints. 
Puis  il  se  rendit  a  la  montagne  qui  est  au  nord  de  la  ville  de  Oaou;  c'est 
la  quo,  suivant  la  promesse  du  Seigneur,  devait  se  tenniner  son  combal  : 
son  nom  se  repandrait  et  son  souvenir  y  vivrait  de  generations  en  genera- 
tions.  11  praliquait  de  grnndos  devolions,  subissait  des  privations  et  se  pro- 


[297]  2"  KIIIAK  (28  NOVEMBRh:).  373 

^^j'^   J^j  iJL-'  ^5'       cij'^j  (r~^  v^   ^-'^    (^-?-?  ^jr^^-i   o>U  aJ  (^Lwjli  o^l 

o>^  Jjjj  b-u^-s-  ^.«wj   (5**-   (vL-s-  _^j  «üi^iu  Uy    \-*jji  jliLj.*^^  biAjj  bl''  Lwlc 

Jl^^^-^j   t^Ll5s.^j   »^^1   ^n  s^:-»  vUj  iA.^^.2.-  ijji  4j  jl  j^Usjli  ^Jv^i  ^js>-\  iy>-\j 
'6j[Sj<s   t^L_*_jj   js^^-L)    ^_«  (jSj   ^U^i   ^l^^^L   )iA^j\j  A^sJ^UJl  '^jjj  o'^^jj 

1.  B  .J^<s=s.j. 


sternait  douze  cents  fois  la  nuit  et  autant  le  jour.  L'ennemi  de  notre  race, 
Satan,  lui  appariit  :  le  saint  demanda  du  secours  ä  Dieu  qui  lui  envoya  son 
ange.  Le  demon  fut  chasse  et  s'enfuit  avec  une  grande  fureur.  II  envoya  sur- 
le-champ  une  nuee  de  sable  qui  couvrit  entierement  le  saint  et  sa  cellule. 
Celui-ci  demanda  du  secours  au  Seigneur  qui  envoya  son  ange ;  il  saisit 
Satan  et  Fobligea  ä  empörter  le  sable  et  ä  nettoyer  completement  cet  endroit. 
Quand  il  eut  vaincu  et  dompte  son  ennemi,  le  saint  s'appuya  de  ses  pieds  sur 
le  puits  d'eau,  s  y  tint  constamment  debout,  les  mains  etendues,  pendant 
quarante  jours  consecutifs;  il  jeünait  tellement  que  son  corps  so  dessecha. 
Un  ange  du  Seigneur  descendit,  enleva  son  äme,  le  transporta  et  le  nourrit 
des  (fruits  des)  arbres  du  Paradis,  puis  il  le  ramena  ä  sa  demeure.  Le  visage 
du  saint  brillait  comme  celui  de  Moise  [Mousä),  le  chef  des  prophetes.  Quand 
il  voulut  mettre  fin  ä  ses  efforts,  Anbä  Hour,  Anbä  Yousab  et  d'autres  freres 
de  la  montagne  se  rendirent  pres  de  lui;  il  leur  recommanda  d'enterrer  son 
Corps  et  aussitot  arriva  le  Seigneur  avec  Mirhol  {Mikdyil),  Gabriel  (Ghabryäl) 
et  Rafael  {Rafdyil),  chefs  des  anges.  Ils  lui  promirent  les  biens  Celestes  ainsi 
qu'ä  quiconque  le  mentionnerait  et  ferait  sa  commemoration.  Ensuite  il  rendit 
son  äme  entre  les  mains  du  Seigneur  et  les  anges  chanterent  des  hymnes 
devant  lui  jusqu'au  royaume  des  cieux.  Les  gens  de  la  ville  de  Qäou  se 
presenterent,  reyurent  sa  benediction,  mirent  son  corps  dans  le  linceul, 
entendirent  la  messe  devant  le  corps,  communierent  et  Tenterrerent  ä  cöte 


::{74  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBH  E.  [298] 

^1<^11   Jl  "V.>^  "^^"^^  ^-^^-?  ^-\rJ^  ^'^^"^^  ^>^  '^^  r-^:^^  1a*  o^  2  j 
Moi.r.Tv".  ^;l^  ^^LJ  ö:^  l^^\  ''jV  ^^  b-^*    -:^  *  '^V^'^   or-  '^'^■"  *'^.^  c5*-?  (t;-^-?^:.: 
^^^   i-M-L^  ^.J^   ^'^oJl^j   ^\    J^Ca    j   2j-Ji    j.    'i^y^   vl^^l^j   ^^-^j  ^. 

1   B  .(f^^  U.  —  2.  B  add.  i3t  s^dwi  L.  |^'.  —  3.  B  om.  —  4.  B  ^^^1-  —  5.  B  om.  - 
ü.  B  w^^.  —  7.  B  j^^.  —  8.  B  a^^.  iöU— .  —  9.  B  ^!  ^CJJi'j.  —  10.  B  U  JÄc  — 

11.  A  l-Oj.  —  12.  B  om 'i^y^'.  —  13.  B  om.  \^.=s.  et  add.  ^=  Uj^  J^^  ^_^\  ^J 

r.  ^^sj\  J-C^!   J\   jjUjo  ^,>;01  .;.^:J'.  -  14.   B  om.  -15.  B    l^^jj 
^/:!    -D  ^^  i\n     n  A..V1     1«    W  n  .  -..JjLl    la>._w^.s:r    .   w^.;:s.^   UJi    S*liü    ,     .l^«. 


J-vCl*.-     ^ -o 


C 


'^\.  —  16.  B  om.  —  17.  B  o/^z.  —  18.  B  (1.  ...  Om-'^'j)  ^^j^<^  ^^3  ^  h^^  ^fi 

^^  ^::.w!j  »^>>U-*<  ■L^J^\  ^i^^  l^jjj  y.  -  19.  B  l^^'^^j.  -  20.  B  L^--.  -  21.  B 
^^'^^\.  —  22.  B  ■:^J^^. 

d(j  Tci^^lise.  Do  nombreux  miracles  apparurent  lä  oü  etait  son  corps,  ainsi 
que  dans  toutes  les  eglises  baties  soiis  son  invocation  en  tout  Heu.  Gloiro 
a  Dieu  et  ä  ses  saints!  Que  Dieu  ait  pitic  de  uous  par  sa  priere !  Amen. 

THoisiEME  .TOUR  DE  KiiiAK  (29  noveiTibreV 

En  cc  jour  cutlieu  rontroe  de  la  vierge,  Notre-Dame,  mere  de  Dieu,  Marie 
{M(injam),  au  temple  de  Jerusalem  [YarouchaJlm),  alors  (pi'elle  avail  trois  ans, 
Mol. 07  V".  *  car  eile  avait  ete  vouee  ä  Dieu.  En  cfYct,  sa  mero  Anne  i IIa n nah),  nayant 
pas  d'enfant,  etait  tenue  ä  Fecart  par  les  femmes  dans  le  temple  et  en  etait 
tres  allligee,  eile  et  le  venerable  vieillard  Joachim  (yoii/ifjim)  son  mari.  Dien 
cuLeiulil  lenrs  soupirs;  eile  s'engagea  ä  Ini  consacrcr  lo  fruit  qu'il  Im  accor- 
dcrait.  Eorsque  le  Seigncur  lui  accorda  Notrr-Daiiic  immacnlee,  <'lle  relcva 
pendanl    Irois  ans  dans  sa  maison.   JMisuite,  eile  Tamena  au  leniple  avec  les 


[209]  3'=  KlllAK  (29  NOVEMBRp:).  375 

ju^j  ^ui  j  ''^j\  <i  ji  ^s}\  c:ij\\  ^ju^  j\  ^^>u"'^  ''^uyi  ^^u- 

1.  B  Jjlo  ^j.  —  2.  B  add.  ^iU-j^l.  —  3.  B  ac/^/.  ^Jj.  -  4.  B  C^il  .1  ^j' 
Jäj  Iw  j-d^  Jci-U.  —  5.  A  oni.  —  6.  B  om.  ^'  J.**^'^^.  —  7.  A  ^_CwO'.  —  8.  B  add. 
l^^_  !j^'  ^C  '  ^:'  J^  ^^^  —  9.  B  !3,yi.!.  —  10.  B  .,U  —  11.  B  '^:j.  ^^.C  J^ 
^.  —  12.  B  at/äf.  'i^d..  —  13.  B  L^!   *^i'j.  —   14.  A  iJ:i^''.  —  15.  B  (1.  ...  j^^j  'J^t 

1 

w--J=^^-  , ,  j.vJ^^   .(jr-V.  cL"^'"^  Wrr^  •J_j--^-  —  1<3.  B  J-^,.  —  17.  B  (j|j^   ^^f  J-'M-  — 

18.  B  Ua  JiÜ.  —  19.  B  U^>>o  ,.  J.  —  20.  B  J\  *>^U.)!a.  —  21.  A  om.  —  22.  B  ^^^. 
—  23.  B  om.  —  24.  B  ^^-l,.  —  25.  B  add.  jU^'.  —  20.  B  om.  —  27.  Üb!.  —  28.  B 
U^iujj.  —  29.  B  J>;oj3_3  o!  ^obJ«^.  —  30.  B  (1.   ...  l^xsUi.)  '^bi^  L^^^,j.  ._,y!. 


vierges  et  eile  y  resta  douze  ans,  recevant  sa  nourriture  des  anges  jusqu'ä 
l'approclie  du  moment  oü  le  Seigneur  devait  venir  sur  cette  terre  et  s'incariier 
d'elle,  qu'il  avait  cboisie.  Alors  les  pretres  se  consiilterent  pour  savoir  ä  qiii 
ils  la  confieraient  pour  la  garder  parce  qu'elle  etait  vouee  au  Seigneur,  et  il 
ne  leur  etait  pas  possible  de  la  laisser  dans  le  temple  de  peur  qu'il  ne  lui 
arrivat  ce  qui  arrive  aux  femmes.  Ils  inscrivirent  pour  eile  le  nom  de  la  de- 
mande  en  mariage,  afin  qu'elle  put  licitement  etre  protegee.  Ils  rassemblerent 
de  la  tribu  de  Juda  {Yahoudzä)  douze  hommes  purs  pour  examiner  qui  pren- 
drait  soin  d'elle;  ils  prirent  leurs  bätons,  les  placerent  dans  le  temple.  Une 
colombe  vint  se  poser  sur  le  bäton  de  Joseph  (Yousof).  On  reconnut  que 
cette  indication  venait  de  Dieu,  car  c'etait  un  homme  juste  et  vertueux.  II 
la  rcQut  et  eile  demeura  chez  lui  jusqu'ä  ce  que  Tange  Gabriel  (DJibrdyil) 
vint  la  trouver  et  lui  annonga  que  le  Fils  s'incarnerait  d'elle.  Que  son  inter- 
cession  soit  avec  nous!  Amen. 


H7G  SYNAXAIRE  ARABE  .lACOBTTE.  [300] 


""-^^  -jv^  O"*  (^  J    f^r 


1 


^^i^     Ji     JO     "^lÄib     (JfJ^\     y^^     (J^jlj-^l     *-'^_?-"^'     (j-J-^l     A^/JlJU'l     ^yS\     li.A  "  ^ 

jUlj  _^i;'  V  ^\j  J^-^'  V  ^1_^1   \^  ^j  ^i  jv«Vl  \Ji  ji  ^^Jy^.  ^^  jj-*t^ 

1.  B  add.  ii!  J^^I  b  UJc'.  —  2.  B  r/ö?(/.  Jx*.  —  3.  B  jJ^.  —  4.  B  a^c?.  ils.-^-'.  —  5.  A 
o/;z.  ^b5j!  —  G.  B  add.    J'.  —  7.  B  (1.  ...  U^:^')  U.--!  Ji  l^L'  wä^3.  —  8.  B  add.  ^j 

,Ut   ^.^J   ^^^'  wä-^:Jt.  —  9.  B  o?n.  —  10.  A  ,.r.v^.U  B  add.  j^'-^-^.  —  11.  A  ..^^-wli.  — 

(J/"    ••   ^  ■•  •  ^  ••  v^   •■  ••  •  ^    ••  •• 

12.  B  r/c?^.  ^1^5^!  ^^..^.  —  13.  B  om ^r-*=^-  —  i^-  B  ^i^^-^r^^  ^sJ^Jj  ^..l  <jj!j.  —  15.  B 

.,U  —  IG.  B  add.  J'.  —  17.  B  ^^^.  —  18.  B  *^^Jj.^  e«  owi«.  i-M.  —  19.  B  add.  J!. 
—  20.  B  (1.  ...  Lc^o)  ,^  .!  Lx,sv^  2s!ydJ  U^^^o  |^j!^j.  —  21.  A  ^J^■^•  —  22.  o/?z.  A.  — 
23.  B  add.  ^  ^  v.^'-''j  Psalmi  cxv,  5-6.  —  24.  B  '•^.^.^^^  e^  add.  l^Js  J5^;:j  ^^  J5^. 
Psalmi  cxv,  8.  —  25.  B  add.  ülL.;./»  i-vjJs«.  —  26.  B  add.  *^^a>.  .Uä.  vJl^'Uj. 


QUATRiEME  .louR  DE  iviiiMv  (30  novembre). 

En  cc  joiir  mouriit  martyr  le  saint  apötre  Andre  {Andräous),  frere  de  Pierre 
{Botros).  La  fleche  qu'il  avait  tirec  lui  iudiquait  d'aller  ä  Lydda  (Lodd)  et  chez 
les  Rurdes  {El  Ahräd).  Quand  il  entra  dans  cette  ville,  la  plus  grande  partic 
des  habitants  croyait  dejä  par  riiitermediaire  de  Pierre.  II  avait  avec  lui  son 
disciple  Pliilemon  (FUimoun),  qui  avait  une  voix  imposante,  de  la  sagesse  et 
un  beau  lan^ag-e.  Andre  lui  ordonna  de  monter  en  chaire  et  de  lire.  Quand 

OD  ^ 

foi.  G8r".  Ics  pretres  des  idoles  apprirent  la  venue  *  du  disciple,  ils  prirent  leurs  armes 
et  vinrent  ä  l'eglise  pour  ecouter  si  les  apotres  injuricraient  leurs  dieux. 
Quand  ils  entendirent  Philemon  dire  :  Les  dieux  des  iialluns  sunt  d'or  et 
d'argent :  ils  ont  des  houches,  et  ne  parleni  pas;  des  jjeii.v,  et  ne  voienl  pas;  des 
oreilles,  et  n'entendent  pas'  :  qiie  celui  (fiii  les  fait  lexr  ressemhle- !  Leurs  coeurs 
s'ouvrirent  ä  cause  de  la  belle  voix  de  Philemon;  ils  entrerent  a  Teglise,  tom- 

1.  Psaiiine  cxv,  5-G.  —  2.  l*sauiiic  cxv,  8. 


^;-}0i]  V  KTIIAK  (30  NOVRMBRE).  377 

^_&  ^A.»^j  "LL^-bl  (v^y  ^^::y-A   ^j^^  cTjb-^^  -V.-*-^^^  ^t^-^  ^^^^  ^^jJ^J' 
Ij^ly  !^^.  jj  j,.Ä]l  \y.j  Ujb  ^V^  ^Vb  ^^>'^  ^^^  ^.  Cr^  ^^^ 

1.  B  ly-?^-*"^.  —  2.  B  ^'Ji'.  —  3.  B  of?i \j^^^.  —  4.  B  (1.  ...  isL^jj  Ji'j  ^*^^^Wj 

ü^Ls   ^      Jü  Ji     ."^  ,.^.  —  5.   B  add.   iiJa~'    •^rr'j  *^j^    Sj-o^j    sJwij  ^_^-s.w     ,-    'J^^ 

»;,i-^  ^'^j  o^  uU  J^^>   ^j^  \/y^  ^'^•*-  w^^'  J'  'j-^-j-  -  ''•  ß  ^^^*- 

_  7.  B  .Uj.  —  8.  B  ^rrr^^-  —  •^-  ^  ^.J-^-  ~~  ^^-  ^  ^^J^-  —  H-  ß  ^«^^-  -V^-"- 
—  12.  B  Ij/'.  —  13.  B  add.  Ji.  —  14.  B  Jo.^  ^^.  —  15.  B  (1.  ...  ^^)   J,  |^^  ^,!   Jl 

»y^j  ijU-  »i3'j  .,U^!.  —  16.  B  add.  Jl.  —  17.  B  (1.  ...  ^y^^)  ^yyo.  ^y^  '^  ^-^j.  — 
18.  B  add.  \y^3^—  19.  A  ^:^^\.  -  20.  A  om.  ...  U^l,.  -  21.  "R  j^:^.  -  22.  B  (1. 
...  LJ;^)  *iJi.\:;i.  —  23.  B  Ijj^^j.  -  24.  B  \jx^^  j-l^^!  i^^—  25.  B  add.  A^  ^JJ!  ^  JL. 


bereut  aux  picds  d' Andre  et  crurent  au  Messie.  Lc  disciple  les  exliorta  et 
les  baptisa,  eux  et  une  troiipe  d'idolatres.  Puis  il  les  quitta  et  alla  dans  le 
pays  des  Kurdes',  dans  la  ville  de  Scythie  {Aksh),  dans  celle  d'Achaie  {Är- 
djenäs)-  et  dans  celle  d'Asifous',  apres  qu'il  se  fut  rendu  avec  Barthelemy 
{Barioloumäous)  dans  la  ville  de  'Azerinous  *  et  qu'ils  eurent  des  aventures 
avec  les  Cynocephales,  jusqu'ä  ce  qu'ils  vinrent  ä  la  connaissance  de  Dieu. 
Lorsqu'il  entra  dans  cette  ville  [Patras)  et  qu'il  y  prech^,  les  habitants  ne 
connaissaient  pas  Dieu  et  etaient  extremement  mecliants  et  desobeissants.  Une 
partie  d'entre  eux  crut  ä  cause  des  prodiges  et  des  miracles  qu'ils  virent. 
Mais  ceux  qui  resterent  infideles  congurent  contre  lui  de  mauvais  desseins. 
Ils  envoyerent  apres  lui  par  ruse  pour  qu'il  se  presentät  ä  eux  :  alors  ils 
s'elanceraient  contre  lui  et  le  tueraient.  Lorsque  ces  envoyes  le  rejoignirent, 
qu'ils  entendirent  ses  beaux  enseignements  et  virent  l'eclat  de  son  visage,  ils 

1.   Malan  y  voit  Aph'khazeth  en  Mingrelie.  —  2.  Wüst.  :  Archajas.  —  3.  Wüst.  : 
Sephus.  —  4.  Wüst.  :  Garanius ;  Ethiopien  :  Azreydnos  (chez  les  Parthes). 


l'ol.  68  v°. 

18 


:}78  SYxNAXAIRE  ARABE  JACOBTTE.  [302] 

*L»-J1  \_«  ^jU  Jjij  "*^-o^Jl  AwJl  JLi  «ül  l*jij  ^'..^r^  -^tUr»  l^^uj^ls  «^s^p^'j 
^2^lj  ^!>L_]1  (Jilr  ^^*-^;^^  J  -*-^bl  dUi  ^^i  pUj  ^  ^-^  -^Ul  lyii»cs  j^^^lj 
1_^«aJ=-I  («-^^'Ij  -LJiJl  ^^  t^  j^  j^'jVi  <Y^  *Mj.i5C   J  1-la  »^j  j^  jAi-  ^^l 

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1.  B   ^:^1  -TT^"^-   —  2-  A    *^-i-j'.   —  3.    B  aö?i/.  ^^^'-Jl   ^_Ij.  —  4.  B   r/^M. 

!j!^^  ^^K  —  5.  B  ß^^.  ^O^  Jj^  J^!  ^^^  —6.  B  l^'o  CU^.  —  7.  B  (1.  ...  'iJ^^)  L.ii! 
Uiii  U.^.  —  8.  B  Olli.  —  9.  A  rti/rf.   .vs.  —  10.  B  ^Ji.  —  11.  B  »..J.^^.U.  —  12.  B  UJi^. 

—  13.  B  add.y^.  —  14.  B  o/;? J^^.   —   15.  B  o/«.  —  1(3.  B  add.  ^-^\  JL^.   — 

17.  B  Jo.  —  18.  B  \j^.  —  19.  B  i*3A3!  JjUS'.  —  20.  B  ^ß^  —  21.  B  add.  JJlp! 
,^_^^|jJ!.  _  22.  B  (1.  ...  ^JS3)  -.yj  ^^  ß^.  j^3  r:^  -■-?^:'  -'^^  -J'  --*-^j-  —  23.  B 
vJU^-VL  —  24.  B  i>*-ü.  —  25.   B  U..  —  20.  A   5u.iui.a.  —  27.  B      ,!      J!. 


crurcnt  au  Messie  et  ne  revinrent  plus  vers  ceux  qui  les  avaient  envoyes.  Les 
infideles  dirent  :  «  Nous  irons  nous-memes  le  prendre  et  nous  le  brülcrons.  » 
Ils  s'assemblcrent  en  nombre  considerable  et  allerent  ä  lui.  II  implora  Notre- 
Seigueur  le  Messie;  un  feu  descendit  du  ciel  et  les  consuma.  Le  reste  fut 
tres  effraye ;  la  reputation  de  ce  disciple  se  repandit  dans  tous  ces  pays  et  un 
pcuple  tres  nombreux  crut  au  Scigneur.  Malgre  cela,  les  prcHres  des  idoles 
nc  renoncerent  pas  ä  poursuivre  le  disciple  :  ils  se  reunirent  tous  et  vinrent 
le  saisir;  ils  le  frapperent  de  nombreux  coups,  le  promenerent  nu  par  la  villc 
et  le  jeterent  en  prison.  Le  lendemain,  ils  le  mirent  en  croix.  C'etait  leur 
lui.  f.sv".  coutume,  quand  ils  tuaient  quelqu'un,  *  de  le  prendre,  de  le  mettre  en  croix 
et  de  le  lapider.  Cette  nuit-lä,  le  disciple  demanda  au  Messie  qu'un  feu  des- 
cendit du  ciel  et  les  consumAt  comme  la  premiere  fois.  Alors  Notre-Seigneur 
lui  apparut  et  lui  dit  :  «  Ne  te  trouble  pas  et  ne  sois  pas  dans  Tangoisse,  car 
ton  depart  de  ce  monde  estproche.  »  11  lui  donna  le  salut  cl  disparut.  Jj'ame 
du  Saint  disciple  fut  rejouic.  Le  lendemain  on  le  prit,  on  le  crucifia  sur  une 
poutre  et  on   lo  lapida  avec  des  piorres  jusqu'ä  ce  qu'il  mouiüt.  Alors  des 


.a3>=>  4 


[3031  •''   KIllAK  (1"  DECEMBRE).  :?70 

^^.^1    ^joVl    ^)1   L,^   j_»^''  «^iy^^  ''^^*^    V'^^J 

^_^„, — ^j  ^^^^'>:.  o-i^  ^-^>^^  u-*-^  ^  ^'  L^r-'^  ^"^^-^  c^r-^^  c^^-?-*  0^  -^-^^  ^^Ul 
AilLij  ^Ufrl  j^  Jl^  jl  a,  V  -^l  VI  bl;Vl  ^  SliVl  J.___^i5  ^j5-j  Ji*r  aA]^  jl  <;• 

t^\   y.j   l^    Ci>lj   b^    Ojt^U    ^Jj    V:i    o^    ^1    jV    pTj   dllJi   jl^j   jÜl 

1.  B  \y]^.  —  2.  A  U^3.  —  3.  B  ^.^^'  ^.  —  4.  B  (1.  ...  jjUU)  ijbUj  U-.^.  ^^'.  — 
5.  Wüstenf.  add.  commemorationem  Anbd  Bischoi.  —  6.  B  om.  haue  commemoratio- 
nem.  —  7.  A    -oJI. 

fideles  vinrent  prendre  son  saint  corps,  le  placerent  dans  un  tombcau;  des 
miracles  nombreux  et  des  prodiges  eclatants  sy  manifesterent.  Oue  ses 
prieres  soient  avec  nous  eternelleöient !  Amen  ' . 

ciNQuiEME  jouR  DE  KiHAK  (l^""  deceiTibre). 

Ell  ce  jour  -  a  Heu  la  commemoration  du  juste  et  pieux  Nahum  {Nahoiim) 
le  prophete.  II  etait  de  la  tribu  de  Simeon  (Smoun)  et  fut  le  seizieme  dans 
l'ordre  de  la  prophetie  depuis  Moise  [Mousä).  II  prophetisa  au  temps  d'Amousyä, 
fils  de  Younadä'  \  qui  est  appele  Joas  {Youdch)  %  et  au  temps  de  son  fils 
Osias  {'Ouzyä)  \  II  reprocha  aux  Israelites  leur  iniidelite  et  leur  idohitrie, 
expliqua  dans  sa  prophetie  que  Dieu  est  misericordieux,  patient,  plein  de 
longanimite,  mais  que  necessairement  il  punit  ses  ennemis  et  ceux  qui  le  de- 
testent;  qu'il  leur  reserve  un  chätiment.  II  prophetisa  aussi  la  predication  de 
l'Evangile  et  les  disciples  qui  l'annonceraient  et  les  nomma^ :  ceux  qui  pro- 
clament  les  biens  et  qui  annoncentle  salut.  II  prophetisa  surla  ville  de  Ninive 
(Mnoui),  ce  qu'elle  eprouverait  de  l'eau  et  du  feu  :  cela  arriva  et  se  realisa, 
car  Dieu  y  produisit  un  tremblement  de  terre  d'oü  jaillit  un  feu  qui  en  consuma 

1.  Wüstenfeld  ajoute  la  commemoi-ation  d'Anba  Bichoi.  —2.  Cette  commemoration 
manque  dans  B.  —  3.  Wüst.  :  Jojada.  —  4.  Wüst.  :  Judas.  —  5.  Wüst.  :  Usia.  — 
6.  Nahum,  ii,  1. 


380  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [30^.] 

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»..jsi.  ^yjis  ^c^^i  x^\  ^'Ul  ^  '^'  ^^^  Vj  «^li^  jAib  pJj  ^^  ^;i;-  <)Uj  ^^1 

jilli^l    jt«  ^jr:^d  <^  \Sj^  ^    '^^^J   ■^yr'^  ^.-^   ^C^^^^   wT^*"^'^   (^'  ^^-^   ^--»^J  '^ 

j:.L;  ^n  jl   dLUl  j-  di.UU  ^^Ij  ^Ic  S^^  ^>  dU^l   ^  c.s^  jU  ^1 
1.  A,  Ludoli",  Assemani,  Mai,  Wüst,  e«  Malan  om.  haue  commemorationem. 


iiiie  partie;  c'etaient  les  scelerats  qui  s'etaient  ecartes  de  la  justice  et  avaieiit 
commis  Finiquite.  Quant  au  peuple  qui  se  repeiitit,  aucun  mal  ne  Tatteignit 
et  il  n'eut  ä  souffrir  aucun  dommage.  Quand  il  eut  acheve  sa  mission  pro- 
*  foi.  «•  1".  plietique  et  satisfait  Dieu  par  sa  conduite,  il  mourut  *  en  paix.  Que  ses  be- 
nedictions  nous  gardent !  Amen. 

Sachez  ',  mes  freres,  qu'en  cc  jour  mourut  martyr  saint  Victor  [Biqtor).  II 
etait  de  Syout  {Osyout),  ä  Test  du  fleuve,  et  servait  dans  la  forteresse  de  Chaou. 
Quand  on  apporta  le  rescrit  de  Diocletien  (Diqlädyänous),  ainsi  concu  :  «.Qu'on 
seprosterne  devant  les  idoles  et  qu'on  leur  offre  de  l'encens  »,  et  lorsque  le 
tour  de  ce  jeune  homme  arriva,  il  s'y  refusa  :  il  etait  äge  de  douze  ans.  Le 
commandant  de  la  forteresse  lui  parla  avec  douceur,  mais  il  ne  put  le  con- 
vaincre  et  il  ordonna  de  le  Jeter  en  prison.  A  cette  nouvelle,  sesparents  vinrent 
encourager  son  cceur  au  martyre.  Le  commandant  de  la  forteresse  le  fit  sorlir 
et  Finlerrogea  une  seconde  fois,  sans  y  reussir,  ni  delourner  son  co3ur  de  la 
croyance  ä  Notre-Seigneur  le  Messie.  Alors  il  s'irrita  contre  lui  et  ecrivit  une 
lettre  au  gouverneur  en  chef,  dans  la  ville  de  Syout,  rinformaiil  de  ce  qui 
ötait  arrive  et  lui  envoyant  Victor  garde  pnr  des  soldats.  Ayant  lu  la  lettre,  le 
gouverneur  dit  ä  Victor  :  «  Dis-moi  pourquoi  tu  as  resiste  au  commandant  de 
la  forteresse?  Situ  m'ecoutes,  je  te  donnerai  un  poste  considerable  et  eleve  et 
j'ecrirai  au  roi,  ä  propos  de  toi.  Si  tu  m'obeis,  il  t'accordera  le  gouvernement 

1.  Cette  commemoration  manque  dans  A.  Ludolf,  Assemani.  Mai.  W'iisl.  ctMalan. 


[305]  5-  KIIIAK    1'^'  DECEMBRR).  38J 

UajI  üJjb  ^[.^  Jl^j  iS^  *^l   o^..-^^^  t^  j-^"^^  -^^^  J^   '"^yß    dlJi*,     j^ 

L^-i  o^  6J^JJ  J=J^^J  Cj\^^^\  JJU-  ^c_^!  ?y-^^  ^S-^  ^J^  "^J^  j^  ^}  '-:^ 
,_^1Ä_«J|  plj-^L  ^■^.  C\  y^^  ^^  k_.Jai9  (T-r^J  ^j^'^  SjUäJI'  jli'jV^  Jutlj  A.^ 
A.»-«a_«  jL<»  4J|  J'  (J^äJI  v_i.ii>-  JjjJaj^  jL  ^1  <^1  J  «CiL«!  \£.  <L-ls  ^>jL  jjJb  Ji 
(j,  "^  a ;.  jl  ^^Li  -wiy^  jv-U  ^L^DU  :>_^äuJ1  -^b  ^jf'^s\  dSLaj  ^„-^^  (_5-<>-~i'  -^^^  ^J\ 
^-^ri'    "S.^     (^^    Oj^    (_^*---'"    ^.^    (j    ^U^l    Ji_^l-^    ^3    ^lj_    jls     CJaS     v_:LX)J    A^lc. 

-u^lj^  i-^jlj  aAJI  dS^  oJ  ^^  -OVl  ^Jl  jLi  JU>_  j$yJlL  jl  ^li^Vl  ^  ^Uä5 
AjJAjül  J  t>:.-^^b  ^^-^^  J  j^-^„  o^^  ^  ^"^^  f^^  J  ^^  Oy^.  <^Lj 


d'une  ville.  »  Alors  le  saint  cria  de  sa  plus  haute  voix  :  «  Le  royaume  de  ce 
monde  est  perissable,  l'or  s'altere,  les  vetements  s'usent,  la  beaute  du  corps  se 
gate,  est   en  proie  aux  vers  et  disparait  dans  les  tombeaux;  je  ne  dois  pas 
abandonner  mon  Seigneur  Jesus  {Yasou)  le  Messie,  createur  du  ciel  et  de  la 
terre,  dispensateur  de  la  nourriture  ä  tout  etre,  ni  adorer  des  idoles  de  pierre, 
demeures  du  diable  [Iblis).  »  Le  gouverneur  irrite  ordonna  de  lui  faire  subir 
toute  Sorte  de  tourments,  mais  il  ne  put  ecarter  son  coeur  de  sa  foi.  Puis  il 
le  fit  attacher  derriere  des  chevaux  et  monta  ä  une  ville  nommee  Ibsidva.  La, 
il  lui  proposa  de   se   prosterner  devant  les  idoles.  Le  saint  n'obeit  pas.    II 
ordonna  de  le  juger  et  d'ecrire  son  arret  le  condamnant  ä  etre  jete  dans  le 
four  des  bains  dans  une  ville  appelee  Mouchah,  a  Test  de  la  ville  dlbsidya. 
Le  saint  demanda  aux  gardes  de  le  laisser  prier;  il  implora  le  Seigneur  Dieu. 
Un  ange  de  Dieu  lui  apparut,  lui  fit  beaucoup  de  promesses  et  lui  annonga  de 
nombreux  biens  perpetuels  dans  le  royaume  des  cieux  :  que  celui  qui  ferait  sa 
commemoration  au  jour  de  sa  mort  s'assoirait  ä  l'endroit  des  mille  annees  : 
«  Quiconque  (dit-il)  sera  dans  la  detresse,  celui  qui  sera  en  danger  et  sur  mer, 
s^il  invoque  ton  nom,  le  secours  lui  arrivera  rapidement;  celui  qui  ecrira  ton 
martyre,  j'inscrirai  son  nom  sur  le  livre  de  vie.  »  Ensuite  le  jeune  saint  Mär 
Victor  le  beni  se  tourna  vers  les  gardes  et  leur  dit  :  «  Achevez  ce  qu'on  vous  a 
ordonne.  »  11s  le  lierent  et  le  jeterent  dans  le  four  du  bain.  G'est  ainsi  que  se 


382  SYNAXAIRK  ARABR  JACOBTTR.  [306] 

^L>ctj  C'U  Ij^  ,^j  0_^  ^_^  J  jVl  ^^1  <i^.   c5*-?  ^^-^tr^  "^-r^  "Sr^  ^J-V* 
1 -^^   '^;'>L£>   ^-^'»^^.   ^J^  \^  ^y^^   ^y„  J^  S^Us  aJU^  b^Äj  b^^ 

JLli     L^     iS*L     jl      Tj:-:»-^     l^~^     (J^^.     V*^      o*^-*^     Ajlj     '^,L<kJ»-     4-0-0     ^■^     (J"^     (_5^ 

1.  Ludolf,  Assemani,  Mai  et  Wüsteiif.  add.  commem.  S.   Isidori.  —  2.  A.  Liidolf. 
Assemani,  Mai  et  Wüst.  oin.  hanc  coinmeinorationem. 


terminerent  sa  belle  constance  et  son  heureiix  martyre  :  il  regut  la  coiironne 
dans  le  royaume  (celeste).  Des  chretieiis  vinrent  en  secret  prendre  son  corps ; 
ils  le  cacherent  jusqu'ä  ce  que  Dien  renversa  le  tröne  de  Diocletien  sur  lui, 
aveiigla  son  regard,  supprima  sa  mention.  Ceux  qui  trouvercnt  son  corps  ren- 
dirent  ce  temoignage  :  «  Nous  l'avons  vu  intact,  aucun  poil  n'etait  brüle,  mais 
il  etait  comme  un  homme  endormi.  »  On  lui  bätit  une  grande  eglise  qui 
subsiste  encore  dans  la  ville  de  Mouchah,  et  jusqu'ä  nos  jours,  il  sy  produit 
des  miracles  et  des  prodiges  nombreux.  Que  le  Seigneur  ait  pitie  de  nous 
par  sa  priere !  Amen  ' . 

sixiEME   jouR  DE  KiHAK  (2  deccmbre). 

Sacliez-,  mes  freres,  qu'ä  pareil  joui',  il  y  avait  un  vioillard  respoctable 
d'entre  les  saints  qui  passa  une  fois  pres  d'une  hotellerie  :  il  vit  une  belle 
jeune  femnie  qui  sc  livrait  ä  la  prostitution.  II  entra  chez  eile  pour  sauvor  son 
ame,  et  feignitde  vouloir  avoir  commerce  avec  eile.  Le  vieillard  lui  dit  :  «  Ici, 
je  crains.  »  Elle  le  lit  entrer  ä  l'interieur  de  sept  cellules  et  ä  chacunc  il  lui 
disait:  «  Ici,  je  crains.  »  Quand  eile  fut  fatiguee,  eile  lui  dit  :  «  N'ieillard,  tu  le 
nioques  de  moi;  peut-etre  est-ce  de  Dieu  que  tu  as  peur.  —  On  dirail  (|ue  tu 

•   1.  Rndoir,  Assemani,  Mai  et  Wüstenfcld  ajoutent  la  commenioralion  de  S.  Isidore.  — 
2,  MaiKjuc  dans  A.  Liidoll',  Assemani,  M.i'i.  Malan  et  Wüst. 


[307]  ß«  KIHAK    2  DECEMBRE  .  383 

<_l5s — «IJ  (_5'^2-oJ  r^^.  ■^„^.  (j^  o^  J^  \-^  Jls  Uj  ^5l3  «cÜl  jl  (3^'  ^l^j 
^liä  ^  j>i)  ^-^1  IjJ  JUs  ^^'  ^^li>=:d  dU^  t^-*^^"  j^  VI  dU^l  cuJ  ÄJUl» 
^A^^-  ^^jl:^  jl  ^c_JÜl  IjJ  JUs  ^^  Ai^l  j!  ^^j\  ^  ^i  bfc  ^lUi  ^^1  l;M 

j^ J^  ^^J:.  V  Vjl  Jxiil  J  Ij^V  ^U  Q-r^^  ^-^^  t5^*^'  ^^^j  '^j  Vr^-'  iV 
'JS  L»Jj  "üJi  ^^;j  ^^"  oilSj  ^^^±^"  ^j  ^->J1  ^^  JLj  Vr^-^  cäIo;'  ■üU^ 

9^^1    1-1&    vS:^J    ^^1    ^^\   IjJ   Jliä   ^'^rf^    Jl     \y\     J^.J^1    J    J>^„    (**J    *^-*Jl 

ULu  ^c_sAJ1  ^Ij  «ÜwUl  dLlr  J  jl^  IJj  Asj  i^^Vl  cäT  ^_^  U,J  y^j  ^s-^J\i 
W  ■  .':  li    (^-'■^    r^-^l   jL^  ^b   ^'^o^l   Jl    OA«^j   «^i-^    j^   :l,^   ^U^   dL-o   «cl^ 

..^JaTj  Ai^isJL  Ij^iy  cXS  A3  l^"l  p,,U;  jl  «-Lir  oo  jU  iy«^_y  ^UJCr  jl  cJ'^  aü 
Ij^y  AstT  oili   U^   jLt^"  1«j:;Ij  l^  '-«■^  t_^l  t5^.J^^l  Jl  /*r^jl^  \^.y  (J^  '^^ 


sai^  qiie  Dieu  est  present,  »  dit  le  vieillard,  et  il  fit  comme  s'il  voulait  sortir 
pour  s'en  aller.  Elle  le  retint  en  lui  disant  :  «  Je  ne  te  laisserai  pas  que  tu  ne 
me  prennes  avec  toi  pour  sauver  mon  äme.  —  Tu  viendras  reellcment?  lui 
demanda-t-il.  —  Je  viendrai.  »  —  Puis  eile  ajouta  :  «  11  y  a  beaucoup  d'or  ici, 
veux-tu  que  je  le  prenne  avec  moi?  —  Si  tu  veux  seulement  sauver  ton  ame  et 
te  repentir,  que  feras-tu  avec  de  l'or?  »  A  ces  mots,  eile  enleva  les  chaussures 
de  ses  pieds,  les  jeta  et  se  mit  ä  marcher  pieds  nus  derriere  le  vieillard,  car 
auparavant  dans  riiötellerie  eile  ne  cessait  d'avoir  continuellement  les  chaus- 
sures ä  ses  pieds.  Lorsqu'ellc  marcha  sur  le  chemin  avec  le  vieillard,  comme 
eile  n'avait  pas  l'habitude  de  cheminer  ainsi,  ses  pieds  se  crevasserent  et  le 
sang  coula,  mais  eile  marchait  avec  constance  et  louant  Dieu.  Le  soir  arrive, 
tandis  qu'ils  etaient  en  route,  ils  vinrent  pres  de  deux  arbres.  Le  vieillard  lui 
dit  :  «  Va  sous  cet  arbre  et  couche-toi.  »  Lui-meme  alla  dormir  sous  l'autre. 
Cette  nuit-lä,  il  cut  un  songe  :  il  lui  sembla  qu'il  avait  pris  une  colombe  et 
qu'elle  avait  fui  de  ses  mains  et  etait  montce  au  ciel.  Le  lendemain  matin,  il 
alla  reveiller  la  femme  pour  se  mettre  en  route,  il  la  trouva  morte.  A  cette 
vue,  il  fut  trouble  et  dit  :  «  Seigneur,  cette  femme  etait  partie  pour  se  repentir 
et  servir  ton  nom ;  il  ne  lui  a  pas  cte  possible  d'y  arriver.  »  Une  voix  lui  dit  : 
«  Ouc  ton  coBur  ne  s'afllige  pas  :  eile  a  reussi  ä  faire  penitence  entiercment. 
Si  hl  veux  savoir  ({ue  son  repentir  a  ete  reellement  complet,  et  calmer  ton 


:]H^  SYNAXAIKK  AlUBE  JACOßlTR.  [.108] 

J^^^l     bjLs-t:^     C^l^J     j^~^i     ^J     C^l^    >Y^'V     V^J     t>     ^-^     ^-*J^     ^^^     4>    ^-^ 

^^i  A_«jU  ^;L^  L^jV  UiL^  Jl  ^y  pJj  v'«:^^  e^  ^^^   ^J  Vt^-^  ct^' 

^1  ^l;l  A^l  o^..-^"^  j'^^-^  -^   C^^  ^-*^  J  ^ 

js_^jü.   jl   -Ut  «-UUll   ^LlJIj  ^LVl  Jlüi  ^y  p.Ulj  ^>Ua)l  i^i  pUj  ^^^^j^ 
J^  ^ij    y^L^\j  A^^\  ^  «0  U,l^  J^9  ^Aar  L.I9  d^, jalC-VI  ^-u  ^Ui  ^^„^. 

1.  Haec  commem.  deest  in  B  et  Walan.  —  2.  Uaec  conim.  deest  in  B  et  Liidolf. 


coeur  ä  ce  siijet,  retourne  an  chemin  qiie  voiis  avez  suivi  en  marchant  ensemble  : 
tu  trouveras  son  repentir  sur  la  roiite.  »  II  revint  sur  ce  chemin,  comme  Dieu 
le  lui  avait  ordonne,  et  le  trouva  arrose  de  sang  ä  cause  des  gouttes  qui 
avaient  coule  de  ses  pieds,  car  eile  avait  le  corps  delicat;  les  pierres  de  la 
route  avaient  dechire  ses  pieds  :  eile  avait  supporte  la  fatigue  avec  constance 
et  n'etait  pas  revenue  en  arriere,  parce  qu'elle  etait  decidee  a  faire  penitence 
et  ä  se  sauver;  aussi  Dieu  avait  agree  en  paix  son  projet.  Que  le  Seigneur 
Dieu  nous  fasse  misericorde  ä  tous  par  sa  priere!  Amen. 

En  ce  jour '  nous  celebrons  la  commemoration  du  saint  martyr  Anatole 
(Anatis)^  le  pretre. 

En  ce  jour"'  mourut  notre  saint  pere  Eplirem  [Abraham);  ce  Pere  etait  issu 
de  chrctiens  orientaux;  c'etait  un  marchand  excessivement  riche.  II  etait 
venu  un  grand  nombre  de  fois  en  Egypte  [Misr),  puis  il  s'y  etablit  ä  la  fin. 
Ses  generosites  et  sa  misericorde  se  manifcstcrent ;  sa  reputation  de  vertu 
et  de  science  se  repandit  :  les  eveques  et  les  docteurs  furent  d'accord  pour 
Felever  au  rang  de  patriarclie  de  la  ville  d'Alexandrie  [El  Iskandaryah)  (920- 
975).  Quand  il  eut  ete  intronise,  il  distribua  tout  ce  qu'il  possedait  aux  pauvres 
et  aux  malheureux.  11  supprima  loutc  coutume  mauvaise  dans  Tetendue  de  son 
siege  :  il  interdit  et  defendit  ä  tout  superieur  de  recevoir  quoi  que  ce  lüt  de 
porsonno  a  Toccasion  do   son  elövation  a  un  rang  dans  Teglisc ;   il  interdit 

1.  Man(|ue  dans  H  el  Malan.  —  2.  Assemaiii  :  Abaliis.  —  .'{.  Manquo  dans  IJ  cl  l.udolf. 


L.'joOl  ^i'    Kill  AK    2  DKCEMBili;.  38ö 

(_^IJl9    <)A,     "^    ^^.^"j  ^^  ^y'j  (*r!.-^'-r"  (♦r*:r*-?^   '.^^^   ^jr*-  ^j-«  i_^^j  (_^*^"  "^^i 

^A    jvii^    bU-    «»J    j^_^.^     ..^s^Lö    jl^    As-lj    ^If^J    (^_^    -^    b^rf^'"    ^    (V^    -^-?    ^.y 
^L<3l     d^-i      *.»-w     Uj    O^^     (J^     '^J     "^^^     ^c-^O     «JaTl     e,^_     «Vs^^U-lj 

Vj  (i,-;i  <— -i  "»-^  (3— >   (J  ^V^  lÄA  jlj  l-u-lä  1^^,^  «cLäj  jLo  -X5J  ^c_^^l  -Liij 


fol.  «j'j  V 


1.  A  (^^. 


quiconque  prenait  iiiie  concubiiie  et,  lä-dcssus,  il  sc  montra  excessivement 
severe.  Quand  ceux  qui  avaient  des  conciibines  rapprirent,  ils  craigiiireiit 
Dieu  et  rexcommimication  du  patriarche,  renvoyerent  tous  leurs  conciibines 
et  vinrent  le  trouver  pour  faire  penitence  devant  lui.  11  accepta  leur  re- 
peiitir  et  leur  pardonna  ce  qu'ils  avaient  commis.  Un  seul  fit  exception  : 
c'etait  un  fonctionnaire  du  gouvernement  qui  occupait  une  Situation  conside- 
rable  dans  l'Etat.  Ge  malheureux  ne  craignitpas  Dieu  Tres-Haut,  ni  l'excom- 
munication  de  ce  Pere.  Ge  dernier  l'exhorta  beaucoup,  montra  de  la  patience 
ä  son  egard  et  fit  de  nombreuses  supplications  pour  lui;  mais  le  coupable 
ne  se  laissa  pas  ramener  et  ne  craignit  pas  que  Dieu  le  fit  perir,  quoiqu'il 
Vit  ce  Saint  vieillard  etendu  ä  terre  devant  ses  pieds  qui  auraient  merite 
d'etre  coupes.  Malgre  cela,  le  patriarche  ne  renonga  pas  ä  l'instruire  et  ä  le 
corrio-er,  mais  il  s'huniilia  comme  le  Messie  son  Greateur.  II  alla  ä  sa 
maison.  En  apprenant  Tarrivee  de  ce  Pere,  cet  infidele  s'enferma.  Le  pa- 
triarche resta  deux  heures,  debout,  devant  la  porte,  ä  laquelle  il  frappait. 
L'autre  ne  lui  ouvrit  pas  et  ne  lui  adressa  pa«  la  jiarole.  Quand  ce  Pere  fut 
certain  *  que  ce  malheureux  se  retranchait  lui-meme  du  troupeau  du  Messie  et  *toi.69v°. 
qu'il  etait  devenu  totalement  un  membre  gäte  sans  que  lui-meme  eüt  ä  se  re- 
procher  ä  son  siijet  une  faute  ou  une  cause  de  bläme,  il  estima  convenable  de 
le  retrancher  du  corps,  afin  qu'il  ne  gutät  pas  Ic  reste  des  membres.  II  rejeta 
son  sang  sur  sa  tete,  rexcommunia  et  secoua  la  poussiere  de  sa  sandale  sur 
saporte  souillee.  A  ce  moment,  Dieu  fit  apparaitre  son  miracle  aux  yeux  des 


* 


386  SYNAXAIRE  ARABR  JACOBITE.  [310] 

'J\y^\  ^Hfn^l  j^  <-^^  y  b^y^  ^>^j  o-p^  J-^  J^^^  ^  ^^'^  a:.^^^ 
jv^Lkü  4j  ^\  ^j^\  *ii.)i  A*  j^  J  ^li  _^U^]i  J^Ji  ^i  v-*^*j  (*^^  ?-^-~J  J-^^ 
^.».-.^   J   j_^t,lj    l;i^    'C«a2>.   ^   j_^:    pT  :>^9   j^j^   <*J    J^_^   jj   jl   Jl   Jü\   Alls    a;'U 

1  i?li-j    ^..-1^    Ülki-     <j     C'i^-Arjlj     A_5^1     J.X!    S^^     J^J     ^'j-«     ^'     «Ij^J     "^-«^     L^V-*^ 

\_wJLi.    ^x-w.<_<Jl    ^j.ji_<w     >L=ijlj    ^Ms^i-lj     (^ij.j/Jl    V:>lf^J    ^Jl     ^j)l     c/^.-?^     ^^ 
ci)  y    JaJl       y»Ä3>El-'li     cJiuLs     (J.iu)l     (^L>Jl     1-LJ     J j-O)     Aj'U     Jji^p-    A.*:>-    j_,UL«    AJUl     ^^A^-V 

1.  A  v*J'.  —  2.  Matthaeus,  xvii,  20. 


assislants  :  le  senil  de  la  maison  se  fendit  en  deux,  quoiquc  ce  füt  iine 
pierre  dure.  O  merveille!  cette  pierre  dure  sc  fendit  en  entendant  rexcommu- 
nication,  mais  le  coeur  de  cet  hommc  rempli  de  peches  ne  fut  pas  amolli.  En- 
suite,  Dieu  fit  eclater  un  de  ses  grands  prodiges  :  ce  malhcurcux  devint  si 
pauvrc  qu'il  ne  lui  resta  plns  un  seul  dirhem,  et  fut,  par  mepris,  prive  de  sa 
Charge;  il  fut  frappe  dans  son  corps  de  violentes  maladies  et  il  mourut  de  la 
pire  mort.  Ce  fut  un  exemple  pour  chacun  :  beaucoup  de  pecheurs  furent  el- 
frayes  et  craignirent  cc  qu'il  avait  eprouve.  Du  temps  de  ce  Pore,  El-Mo'izz 
avait  un  vizir  qui,  de  juif,  s'etait  fait  musulman.  II  avait  un  ami  juif  qu'il 
faisait  entrer  tres  souvent  cliez  El-Mo'izz  pour  s'entretenir  avec  lui;  celui-ci 
desira,  par  le  credit  du  vizir,  qu'on  fit  venir  notre  pere  le  patriarche  afm  de 
(lisputer  contre  lui.  11  comparut,  et  avec  lui  Aidju  Severe  {Saouiros)  ibn  EI- 
Moqafra'.  Ils  discuterent  contre  le  juif,  le  confondirent,  et,  grace  a  Taide  du 
Messie,  se  separerent  vainqueurs  et  lionores  par  El-Mo'izz.  Ni  le  juif  ni  le 
vizir  ne  siqjportörent  cette  dcfailc.  (^)uclques  jours  apres,  le  vizir  entra  chez 
le  prince  :  «  Veux-tu  savoir,  maitre,  que  les  chretiens  ne  se  conformcnt  pas  ä 
leur  evangile?  II  dil  :  Si  I'un  de  vous  a  de  Ja  foi,  f/ros  commc  un  f/rain  de  nioit- 
tardc,  et  s'il  dil  n  rctir  niontar/ne  :  Transportc-toi,  eile  sc  Iraitsporlcni  \  Fais  venir 
le  patriarche  et  ordonne-lui  de  dcplacer  la  montagne  selon  la  parole  de  l'Evan- 
foi.Tor.  gile;  si  eile  ne  sc  (h'place  pas  a  son  indicalion,  sach(^  (prils  ne  s'appuicnl  *sur 

1.  Mallliicii,  wii,  20. 


[311]  6«  KIHAK    2  DECEMBRE).  387 

jj_«j_«aj     /»Li    «lL-IT    ^^^-ä^    AjLu.Ji    4_>.J>s)     IjJlx^j    <Cfl      •^_^1    ««jisL-'ViJ    jLa  Jl        *.«.j>- 

OVl  S-ülj   l^^ W   ^ — !1    <J  c.^  C^l  ^LÜl  ^^  J  jl^  U.U   <,Ül  ^  j_^iLj 

^Vi    J— 'jLi    ^->^__    ^^■X-^    "LVl    5S-L&    A.U1    J_«^.;_    ^^SJ\    4jlj      -.>-A3    P-li    jLjl)    Cjli^lj 
J    d!^_^-Jl    J)I\   v«üji   S^y^LiJlj   ^^.Ä«   Jjblj    k})^^    J.'^j   j«J1    r^J   J«^^l    L$-*^ 

IJAä-^J     ^-J_^j^IJ      O^l^^jiaJl      ^_j^     r^>      _j^\      'r^'Y^     (3     (J"*^'     ^^J     J*^'     k— Ä-^J      i_jU- 

^^-vi)!  '«— -^  i«?Uc.j  ^tl:5C.)l  isjlx»^  jyjlä  'H^  <c«  >_^lk.   jl  ^^   Ji  «ü^     i<j:  jl 

1.  A  s--«.^.  —  2.  A  rursas  jxji\.  —  3.  Hie  desiint  nonnxdla  verha. 


rieii.  »  El-Mo'izz  fit  veuir  ce  Pere  et  liii  exposa  la  qucstion.  L'autre  liii  de- 
manda  uii  delai  de  trois  jours  qu'il  obtiiit.  Quand  il  fut  sorti,  il  rassembla  les 
moines  et  les  eveques  voisins  et  ils  resterent  trois  jours  dans  Teglise  d'El- 
Mo'allaqah  ä  Misr,  jeünant  et  implorant  Dieu.  A  l'aurore  de  la  troisieme  nuit, 
Notre-Dame,  la  mere  de  Dieu,  lui  apparut  et  lui  apprit  qu'il  existait  un  saint 
tanneur  par  rintermediaire  duquel  Dieu  accomplirait  ce  miracle.  Le  Pere 
Tenvoja  chercher  et,  cet  homme  arrive,  il  prit  avec  lui  la  foule  des  pretres  et 
des  moines  et  tous  les  fideles  et  ils  se  presenterent  devant  El-Mo'izz.  Gelui-ci 
sortit  avec  toute  sa  cour  et  les  habitants  du  Vieux  Qaire  {Uhr)  et  du  Qaire 
{El-Qdhirah).  Notre  pere  le  patriarche  s'arreta  d'un  cöte;  El-Mo'izz  et  le  reste 
des  gens,  d'un  autre  cöte.  Piiis,  le  patriarche  et  les  fideles  prierent  et  se  pro- 
sternerent  trois  fois.  A  chaque  fois,  il  levait  la  tete  et  faisait  le  signe  de  la  croix 
vers  la  montagne.  Celle-ci  se  soulevait  devant  les  spectateurs ;  puis,  quand  il 
faisait  une  genullexion,  eile  descendait  ä  sa  place  :  cela  arriva  trois  fois.  Les 
musulmans  pousserent  des  cris,  furent  stupefaits  et  ressentirent  une  grande 
crainte.  El-Mo'izz  fit  venir  le  patriarche,  lui  tenioigna  de  grands  egards  et 
Finvita  ä  exprimer  un  desir.  11  s'y  refusa  ' ...  «  Je  demande  de  reconstruire  les 
eglises  et  specialetnent  celle  de  saint  Abou  Marqourah  dans  le  Vieux  Qaire.  » 
Le  prince  ecrivit  pour  lui  uu  diplöme  relatif  ä  la  construction  des  eglises  et 
lui  reinit  une  somuie  d'argent  du  tresor  public.  Le  patriarche  le  remercia,  fit 

1.  Lacune  de  quelques  mots. 

PATR.   OR.    —  T.    III.  27 


388  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [312] 

_y_V  ^\  L^\  p-^:  ^jU^  J  ^-i-'jj  ^  -^J  f^"  ^^  ^^J  "^JJ  c>  ^^-^  ^ 
foi.  70  V".  j^\  U^  jyC;-  öjl^  ^>Ul    r^"  ^U]l  *  A^  ot-^  Uj  JU^Vl    JL.   ^ 

l_^li  ^~[^\j  jl^  Sjj^  (>1  J;^  ^^,  ^„-^^  ^-^j  o-^^.^^^^  j^j  J  ^J^^.J 
Jl^"  ^  ^„-^^  lÄÄ  Lii;l  U^  L^l  Ja^  ^  <^\j  ^^j  ^^^^  ü^  .>::^'^  ^-»^ 
^^1  IJyJ  ^Lj;.i   Uj  1:^1  j  ^">^  jii  (vU  -:^   ^^iV  ^-A-^Lo  ^li;  <;[^\  ^.  j 

^_Ä^Vjl  /-  ^^\  J^  ^y-^^.  (-^J  ^^^>*^  \^J^  ^^  >^^-^'  j^  v*^'^  ^-^^  e/ri.  ^'^ 

1.  /^aec  comm.  deest  in  A,  Ludolf,  Assemani,  Mai,  Wüst,  ef  jNIalan.  —  2.  B  U^j.  — 
3.  Le^e  jlj  Lo^ 


beaucoup  de  voeiix  pour  lui  et  lui  demanda  de  liii  permettre  de  laisser  cette 
somme.  El-Mo'izz  n'en  eut  que  plus  d'afTection  pour  lui  en  voyant  sa  crainte 
de  Üieu  et  son  desinteressement.  Puis  il  monta  a  cheval  avec  lui  et  veilla  a 
la  reconstruction  de  Teglise  d'Abou  Marqourah  parce  que  plusieurs  per- 
sonnes  s'y  opposaient.  11  resta  lä  jusqu'ä  ce  qu'on  y  eut  construit.  Ce  Pere 
releva  de  nombreuses  eglises  dans  toutes  les  provinces,  et  lorsque  sa  tache 
foi.Tov..  vcrtueuse  fut  accomplie  *  il  mourut  tranquillement.  Que  ses  prieres  soient 
avec  nous!  Amen. 

SEPT  DE  KiHAK  (3  decembre). 

'  Sachez,  mes  freres,  qu^ä  pareil  jour  moururent  martyrs  les  saints  geuereux 
et  devots  Anbä  Baninä  et  Anbi\  Naou  [Bdndou)  au  temps  de  Diocleticn  [Diqld- 
dyänous).  Saint  Bäninä  etait  des  gens  de  Teröt  Sarabän  [Dourat  Sanjdn);  ses 
parents  etaient  chretiens  et  craignaient  Dieu;  sa  mere  etait  d'Antinoe  {Ansind). 
Ouand  ce  saint  eut  grandi  sans  instruction  dans  la  maison  de  ses  parents,  sa 
mere  dit  ä  son  pere  :  «  Tu  sais  que  mes  freres  sont  ä  Antinoc  :  je  ne  veux  pas 
que  cet  enfant  reste  ainsi  desoeuvre;  si  tu  y  consens,  je  remmenerai  chez  ses 
oncles;  ils  l'enverront  chez  uu  mailre  avec  leurs  enfauts  et  ils  veilleront  sur 

1.    Cettc  commemoralion  manque  dans   A,  fAidolf,  Assemani,  M;ii,   Wiistenfeld   rt 
Malan. 


f3i3]  T''  KIIIAK    3  DECEMBRE).  389 

jlij   c«  ^^1   7x^1:    tJU   ^^Ij  Jilj  U  ij  ^JJl  ^^H  5sJw.ä9  -u^  ^\  ^  ^U 
\_«    ^  4JÜI    Äi-ij    ÄJlia^    ^^::^J    ->w^_    ^UJ    ^l-^Vl    ^j-*    (*J^„   fv^i    ^^    ^J•>■   -^-^^. 

<l;--ü1_^]   jLi  i_^5    Jl  ^^Jl  \^j   ci^  ^^j  JikJl  x-^  ^>j  o^f-V  ^'^  Jl 
UjJ:   ^15C  ^:^    4£*)   Jlä   Uj   Uc   ^lij   ^felDl   ^^!1  Uli  ^-U^   ^5'^^-''   ^'^*^   W 

l_^Ul3  ^1  'ij^^  '^"^rr-J  ^^^  li-^*^  cT"--^  -^  l_^:5Co_3  ^^H  ^%  ^1  ^j-^  j^ 


lui  comme  nous.  »  II  Tecouta,  prit  Tenfant  et  sa  mere  et  ils  traverserent  le 
fleuve,  de  Terot  Sarabän  ä  Antinoe.  Elle  informa  seä  freres  de  ses  projets 
sur  lenfaiit;  ils  se  rejouirent  beaucoup,  le  prirent  et  le  conduisirent  ä  un 
maitre  capable.  U  progressa  beaucoup  dans  la  scienco.  Le  moniteur,  ä  qui  le 
Saint  etait  confie,  devint  jaloux  de  lui  eii  voyant  sa  vertu,  ses  succes  et  ses 
triomphes  qui  surpassaient  les  siens.  II  le  guettait  jusqu'ä  ce  qu  un  jour, 
le  maitre  etant  sorti,  ce  moniteur  se  leva,  rempli  d'envie  et  d'une  Jalousie 
diabolique,  prit  la  tablette  des  mains  de  Bäninä,  la  jeta  au  loin,  la  brisa, 
saisit  les  doigts  avec  lesquels  il  ecrivait,  les  retourna  en  arriere  et  les  cassa, 
ä  cause  de  la  delicatesse  du  corps  de  Tenfant.  Puis  il  s'enfuit  sur-le-champ, 
traversa  le  fleuve  pour  aller  dans  une  bourgade  oü  sa  mere  avait  des  connais- 
sances  chez  lesquelles  il  se  cacha.  Quant  ä  l'enfant  innocent,  il  s'evanouit. 
Lorsqu'il  eut  repris  ses  esprits,  il  pleura  fort  de  douleur,  alla  dans  la  maison 
de  ses  oncles  et,  des  lors,  ne  retourna  plus  ä  Ttioole.  II  passa  cette  nuit  ä  souf- 
frir  beaucoup.  L'ange  du  Seigneur,  Michel  {Mikäyil),  vint  le  trouver  et  guerit 
ses  doiffts:  il  fut  comme  s'il  n'avait  Jamals  souffert  et  revint  chez  ses  parents. 
II  trouva  un  enfant  qui  craignait  le  Seigneur,  Anbä  Näou;  ils  s'associerent 
pour  jeüner,  prier  et  mener  une  vie  pure.  Quand  le  Seigneur  vit  la  beaute  de 
leur  devotion  integre,  il  leur  envoya  Michel  et  leur  ordonna  d'aller  dans  le 
Fayoum  et  d'y  habiter  chez  un  saint  eminent  dont  la  conduite  vertueuse  etait 


390  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [314] 

^^^    A^^j   ^„-aü  ^Jl   d.l>U  ^j  ^Vl   dUi   Ale  Jl  p^  jUj   Sij^  ^^"j 
^,<^  ^  1jJUl_   ^j   ^y^    ^'^  ^-^   ly^C.j  p^L'j  ^  r>.   (^^"j  ^>--9  V^^ 

'Jy^  jlJj  Laj^,  ^-^-:.  ^X^Vl  \yJ^3  dLlr  ^.  ^1  i^  ^y.j  ^1_^^1 
j^;^AJ^Vl  ^.li.  j  ^«jü-   jl^j   Jjj  ^^^   V^  uV  ^r^^  ^J^..  ^-^^^^ 

AS^    S^Lol     Ul     ^AaJI     As^J    _^'U   jJbJ   ^^   ^  A*,j    ^_    -O:   A=^l    ^^r=*..    ^^J    'U.-J^l 

1.  Le^e  forsan  üL-^.  —  2.  Le^e  l~;jU 


celebre.  Ils  lui  repondirent  :  «  Nous  sommes  des  enfants;  nous  n  avons  jamais 
fait  route.  »  —  «  Je  vous  accompagnerai,  dit-il;  je  voiis  ferai  arriver.  »  Ils  le 
suivirent  siir-le-cliamp  et  il  les  accompagna  chez  ce  Pere.  L'aiige  du  Seigneur 
apparut  ä  ce  saint  et  rinforma  de  leiir  arrivee.  L'autre  sortit,  alla  ä  leur 
rencontre  avec  une  grande  joie,  les  embrassa,  et  ils  liabiterent  cbez  lui  pen- 
dant  trois  ans,  s'instruisant  par  la  beaute  de  sa  devotion.  Apres  ce  lemps,  le 
chef  des  angcs,  Michel,  leur  apparut  et  leur  dit  :  «  Le  moment  est  venu  de 
vous  transporter  de  ce  pays  dans  la  region  du  sud,  comme  l'a  ordonne  Notre- 
Seigneur  le  Messie,  gloire  ä  Lui.  »  Ils  le  suivirent;  il  marchait  devant  eux  et 
ils  arriverent  au  pavs  de  Psoi  {AlmVi),  dans  le  gouvernement  de  Chmin 
{Akhmim) ;  ils  monterent  sur  la  montagne  et  y  trouverent  des  ascetes  et  des 
devots  en  grand  nombre.  Ils  offraicnt  le  saint  sacrifice  dans  une  eglise  agreablc 
(Uli  ne  pouvait  les  contenir.  Les  devots  s'empresserent  d'en  construire  une 
plus  grande  et  demanderent  ä  reveque  de  venir  la  consacrer.  A  cette  epoque, 
la  crainte  de  üiocletien  etait  repandue  dans  tont  le  pays  d'Egypte.  Notre 
pere,  l'eveqiie  Anbä  Psoti  (Absaclah),  etait  cache  et  deguise  :  personne  ne  le 
connaissait  quand  il  passait.  Les  devots  se  consulterent  en  disant  :  «  Qui  ira 
nous  chercher  Teveque  pour  qu'il  consacre  Teglise?  »  —  AnbA  Baniua  partit, 
s'embarqua  et  erra  cä  et  lä,  cliercliant  Töveque  pour  consacrer  Eeglise.  Per- 
sonne ne  put  lui  foiirnir  de  renseignements  sur  lui.  Apres  de  nombreuses 
fatigues,  comme  il  ciieminait,  il  trouva  saint  Anbä  Psoti  et  le  reconnut  en 


[315]  7-^  KIIIAK  (3  DECKMBRE).  391 

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1.  Lege  ^J^. 

esprit.  Ill'appela,  et  l'autre  dit  :  «  Que  veux-tu?  »  11  Ten  informa;  l'eveque 
se  devoila  et  partit  joyeusement  avec  lui  pour  la  montagne.  II  eiitra  dans 
Teglise  et  la  consacra.  Puis  il  saisit  Anba  Bäninä  et  Tordonna  pretre;  il 
confera  egalement  le  diaconat  ä  son  compagnon  Anbä  Näou  :  les  fideles  se 
rejoiiirent  avec  eux.  L'eveque  demeura  plusieurs  jours  chez  eux,  puis  il  pai  lit. 
Quant  au  saint,  il  resta  quelque  temps  ainsi  que  son  ami,  se  plaisant  ä  servir 
Dieu  saintement.  Ensuite  Tange  du  Seigneur  leur  apparut  et  leur  oidonna  de 
se  transporter  de  lä  dans  la  montagne  d'Atripe  {Adribah).  II  y  avait  lä  une 
idole  qui  tenait  sur  sa  main  un  bassin  de  cuivre  de  la  capacite  d\in  ardeb 
comme  mesure.  Les  pretres  des  idoles  celebraient  le  18  de  babeh  une  fete 
en  rhonneur  de  cette  Image;  un  peuple  innombrable  sy  rassemblait  de  tous 
cotes  et  amenait  des  enfants  dont  Tage  etait  de  douze  ans  et  au-dessous,  et  le 
nombre  de  douze.  Les  pretres  les  egorgeaient  sur  ce  bassin  et  celebraient  la 
fete.  Si  au  matin  ils  ne  trouvaient  rien  de  ce  sang,  ils  s'en  rejouissaient  et 
disaient  que  leur  dieu  avait  accepte  leurs  sacrifices ;  ils  prenaient  aussitöt 
les  Corps  des  enfants,  les  enterraient,  et  chacun  revenait  dans  sa  demeure, 
avec  joie,  disant  que  leur  dieu  leur  accorderait  de  belles  recoltes  cette  annee. 
Lorsque  les  saint s  furent  restes  ä  adorer  Dieu  sur  cette  montagne,  un  ange 
leur  apparut  et  leur  ordonna  de  prier  et  de  demander  au  Seigneur  d'aneantir 
cette  idole.  Le  jour  de  la  fete,  lorsqu'on  eut  egorge  les  enfants  et  qu'on  eut  verse 
leur  sang  dans  le  bassin,  les  saints  etaient  debout,  priant  sur  une  colline  ä 


392  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [316] 

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1  Joilj  Ol   lyLLi^lj  ^\  dUi  <:^  Ol  l^^Air  ^^U  aL:J,j  L^,!^.  ^kJ  Ojjjl 

i.  Lege  J>}j^^- 

l'ouest  d'Atripe.  Le  sang  qiii  etait  dans  le  bassin  ne  dispaiiit  pas  le  lende- 
maiu,  comme  c'etait  la  coutume  de  leurs  feles  abominables.  Les  pretres  s'irri- 
terent  et  dirent  :  «  Taut  que  ces  vieillards  galileens  seront  dans  cette  region, 
notre  dieu  sera  en  colere  contra  nous  et  n'acceptera  pas  nos  victimes;  il  ne 
donnera  pas  de  belies  recoltes  cette  annee;  quand  nous  Timplorerons  dans 
nos  malheurs,  il  ne  nous  ecoutera  pas.  »  Mors  quarante  jeunes  gens  d'entre 
les  idolätres  prirent  leurs  armes  et  se  mirent  en  toute  bäte  ä  leur  rechercbe. 
Notre-Seigneur  le  Messie  les  leur  cacha.  Apres  cela,  Maximien  [Maksimi/d- 
nous)  apprit  qu'il  y  avait  en  Egvpte  {Dyär  Misr)  des  chretiens  cacbes.  II  partit 
avec  une  armee  considerable  jusqu'ä  ce  qu'il  arriva  dans  la  ville  de  Syene 
[Asouän),  visitant  partout  les  temples  et  les  sanctuaires  d'idoles  et  remettant  ä 
chaque  temple  un  (lantär  d'or.  11  avait  avec  lui  des  statues  ornees  de  colliers  d'or 
et  de  vetements  de  soie;  quelques-unes  tenaicnt  ä  leur  main  des  epees  nues, 
d'autres  des  sabres ;  devant  elles  etaient  toutes  sortes  d'instruments  de  mu- 
sique  dans  des  bateaux.  Quand  l'empereur  arriva  ä  Atripo  pour  visitor  ses  tem- 
ples et  examiner  leur  etat,  les  pretres  de  cette  idole  allerent  le  trouver,  lui  tin- 
rent  des  propos  extraordinaires  et  sc  plaignirent  des  saints  et  des  ennuis  qu'ils 
leur  avaient  causes  a  cause  des  victimes  et  du  sang  que  leur  idole  n'avait  pas 
agrees,  ä  cause  des  deux  saints  vieillards.  II  ordonna  de  les  faire  venir  sur-le- 
cbamp.  L'angc  du  Soigneur,  Micbel,  leur  apparut  cl  leur  dit  :  «  L'empereur 
vous  chercbe  :  bAtez-vous,  car  la  lutte  n'a  pas  lieu  en  tout  temps.  »  11  leur  fit 


[317J  7-  KIHAK    3  DECEMBRE).  393 

jv-&j_^^ «U  j->.^r^^  J  d^J^  ^j^y  d\\J\   ^\   lyU  V:.*-*-~-^^  c^Ul^Vl  ^-!^j\j 

•^Li    f^'b    ^^^    .--i^J    Sj^i>t=^    vJ1«L^1    j\   aJ  ijJlsj    Jsj.»IjJ    dlUJl    »\j3    ^j^;'^s>-\j 

lil    ^JiJVl    (5-^^    j*^^»—l    ^"k   (j-*^J    '».-L-äIi    O^^^sJt    j^-V^jlj    («J^l^^'j    ^^\    d)!>U 
<-jLilj  wJ^j  vl^y  <^Ui  dUS  j^  ^.^pl^   ('^0      -^^  '^^  '^  n^^-^  i_^.w^j  (^.i^l 

jiljJa-^Vi  Jda  IJj  o^l  dll"  ^LS  ,^L>J1  (3  j^yäjij  jvÄjift^j  ^L^Vi  ly^oj^j  (yl_^l 
zXy^  \^  j^  jVl  (_5-&j  \-^  *ÄiL^l  ^>^=^J  *As.L^l   i^lc  -ä^-j   ^j^^l  -^  Ijj, 

*^i  j^c-^ui   Ä^j  Lj«^  jj-^"  'i-L-jji  ji^^i  «•Vjj'»  o^  <Uflj;yij 


1.  Lege 


connaitre  ce  qiii  allait  leur  arriver,  les  encouragea  et  leur  promit  les  coiiron- 
nes  Celestes.  Ils  allerent  trouver  Fempereur  et,  en  chemin,  rencontrerent  ses 
envoyes  qui  les  saisirent  et  les  presenterent  ä  Maximien.  Ils  Finjurierent  et  liü 
clirent  :  «  Tes  idoles  ne  sont  que  de  la  pierre  et  du  bois  inutiles ;  ce  sont  des 
demons.  »  II  s'irrita  contre  eux,  les  emmena  avec  lui  et  descendit  le  tleuve  jus- 
qu'ä  ce  qu'il  arriva  ä  un  etang  en  face  d'Edfou  [Atfah]  oü  ils  s'arreterent. 
La,  il  ordonna  de  trancher  la  tete  des  deiix  saints.  Ceux-ci  prierent  et  de- 
manderent  le  secours  du  Seigneur.  Son  ange  leur  apparut,  les  fortifia,  leur 
promit  de  belies  recompenses  :  si  quelqu'un  mentionnait  leurs  noms  sur  la 
terre,  le  Seigneur  le  delivrerait,  gräce  ä  leur  priere  et  leur  intercession,  lors- 
qu'il  se  trouverait  dans  la  peine  ou  la  detresse.  Les  gardes  leur  trancherent 
la  tete  avec  leurs  epees  qu'ils  tremperent  ensuite  dans  cet  etang;  Teau  pro- 
duisit  des  miracles,  des  prodiges  et  des  guerisons  :  ceux  surtout  qui  soufTraient 
de  la  fievre  tierce  etaient  gueris  quand  ils  s'y  baignaient  avec  foi.  Pour  leurs 
Corps,  ils  resterent  gisants  jusqu'au  depart  do  Fempereur  et  de  son  armee. 
Vinrent  alors  des  chretiens  qui  etaient  Caches  dans  cette  region;  ils  empor- 
terent  leurs  corps,  les  mirent  dans  le  linceul  et  les  enterrerent  dans  la  mon- 
tagne  en  face  de  cet  etang.  Lorsque  la  persecution  eut  disparu,  les  fideles 
bätirent  une  eglise  en  leur  nom  et  y  placerent  leurs  corps.  Encore  aujourd'hui 
on  y  voit  des  miracles  et  des  guerisons.  Que  la  benediction  de  ces  vertueux 
martyrs  soit  avec  nous  et  avec  le  copiste!  Amen. 


394  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [:U8] 

\:^y_  Ul  yM  (Jül  M^\  J-^^1  ^t-^1  ^iL-V^  Ä^L;  Ul  ^y}\  Uä  jj' 

jv-/j£.Ll<^    ^      •^jb'u     i^'^J     ^^Jl     ij^i     A-«     ^'^Y^}     ^-.(AüJi    1-XAj    Ol^ji    AwL-^    < a_Ä^i 

Uli    S  r^     C'oL^-    (Jlo^J    dJÜ*    <— ^^"j    <LI)A^    (J-.s>-      Jl    A»^j    (_fJ^-«J-^    ^'J    l-^y    ^1 
V,    dj5    ^A....=^    ^l-lflls     d)_yt-)^     Jä-w.j     ^     A.^^'     ^^^is"    ci'_^)j    i-A-^S"     jLL.JÜl      \^    JI5C9I 

d]^;-«'j  diJL*i3-l  Jf-V  wJ^l  viijbjl   A9  U^^  jr^^   i^-^\   ^^^  "^  «-^^J  ^^-^9 
Jjt.1    lijiJJs    AVI   ^'l^'  -*^j   Cl«j^   OA/i  A-jLfl^l    d)_^'^   (j   til^^iJ    ^jj  (Jl-ls   SiSj 

1.  //aec  commemoratio  deestin  A,  Ludolf.  Assemani,  Mai',  "Wüst,  et  Malan. 


'  En  ce  jour  arriva  aussi  la  mort  du  saint  eveque,  le  vertueux,  le  parfait,  le 
savaiit,  le  chaste  Anbä  Jean  {Youhannd),  eveque  de  la  ville  d'Ermont,  d'oü 
etaient  ses  parents.  Ceux-ci  etaient  cliarpentiers  de  leur  metier.  Son  frere 
aine  qui  portait  le  nom  venerable  de  Piseutios  [Bisantdoiis)  partit  pour  le  cha- 
teau  de  Toud;  il  y  resta  plusieurs  jours  pendant  lesquels  la  noblesse  de  la 
religion  chretienne  lui  apparut.  Puis  il  alla  dans  sa  ville  et  y  fut  baptise  avec 
ses  freres,  Anba  Jean  et  AnbäDermataous.  Ensuite  il  se  rendit  dans  la  montagne 
de  sa  ville,  s'y  fit  moine  et  s'y  livra  ä  de  nombreuses  devotions.  Quant  ä  ce 
Saint  Anbä  Jean,  il  partit  un  jour  dans  la  foret  pour  cliercher  du  bois.  Des 
imaginations  charnelles  lui  lurout  onvoyees  par  Satan  :  aussitöt,  il  s«  jeta  au 
milieu  des  epines;  son  corps  toul  entier  en  fut  rempli  et  dechire.  Quand  il 
revint  au  couvent,  saint  AnbA  Pisentios  apprit  par  l'esprit  ce  qui  lui  etait  ar- 
rive.  II  alla  au-devant  de  lui  et  lui  dit  :  «  Bienvenue  nu  jeuno  homme  farci 
[d'epincs]!  Voici  quo,  a  cause  de  ta  patieiice,  de  ton  endurance,  de  la  Force  de 
ton  coeur  et  du  courage  avec  lequel  tu  t'es  jete  dans  les  epines,  le  Seigneur  t'a 
donne  d'elre  eveque  de  la  ville  d'Ermont.  »  Quelque  temps  apres,  les  liabi- 
tants  de  cette  ville  vinrent  trouver  le  Pere  Pisentios  et  lui  demanderent  d'etre 
leur  eveque.  II  refusa  et  leur  remit  son  frere  AnbA  Jean,  lls  le  prirent,  Tem- 
menerent  a  Alcxandrie  ilskandaryali)  et  on  le  consacra  eveque.  Arrive  dans  la 

1.  Celle  commömoration  manque  dans  A,  Ludolf,  Assemani,  Mai.  W'üslenfold  et  INlalan. 


[319]  T  KIHAK  (3  DECEMBRE).  395 

«Ol   \y^j^    ^^y^   ^    '^^r-^   ij-^  .j^   ^.    "^'^   0''   j^^..   f*^   ^*  ^'-^   <-^^^  ti 

JaS      Jjb,      Jj     JsJl     /»>15C      ^Isj      «UDlS     j     JoAi:     jlSj     pA-Ui^J     j^^;i-iJ^     -Co    l_üJ?J 

jl    ^^^     <.«Ji.i^     ^Hä*.     jl-Ül     >_jl     ^^A.9    ^^    jli     ^)^    ^_^^^    ^_j^    ^\    jv    p^-ä-^    i^-*Jl 
ji    dJ    i^jUJ    ^:>1_^^  J    jl^   \Ai  ^A9    ^Ui    j    V^"^^    "^-^    0-^    ^"^   cT-V    0^   ^r*"^'^ 

IjJLL   jlkUl  l;_^;l  l  jM\  <)  Jliä  A,V1  Jl  ji^  LL%  aA.:>."  j-ür  U  ^  V:i  j^ 


1.  Zi^/c  desunt  nonnulla  verha  in  codice. 


ville,  il  baptisa  beaucoup  des  idolätres  qiii  s'y  trouvaient.  Le  jour,  il  bätissait 
iine  eglise  et,  la  nuit,  les  paiens  venaient  la  detruire,  mais  il  ne  se  laissa  pas 
troubler  :  au  contraire,  il  prit  patience  jusqu'a  ce  que  des  miracles  apparii- 
rent.  Alors  les  idolätres  revinrent  ä  lui,  liii  demaiiderent  pardon  et  il  les 
baptisa.  11  etait  energiqiie  dans  son  langage  et  decidait  suivant  la  justice.  Ja- 
mals il  ne  regut  de  cadeaux  pour  Fimposition  des  niains,  ni  de  presents,  et  il 
disait  :  «  Gratis  vous  Tavez  regu;  gratis  donnez-le.  »  Une  fois,  il  descendit 
jusqu'ä  El-Qaläyali  :  le  bateau  jeta  l'ancre  pres  du  rivage  de  la  ville  et  il  monta 
ä  terre.  II  vit  des  gens  suspendus  par  les  bras  ä  cause  de  Timpöt.  «  Qui  a  ose 
agir  ainsi  et  suspendre  l'image  de  Dieu  ?  »  demanda-t-il.  On  lui  apprit  que 
c'etait  le  gouverneur.  11  alla  rapidement  ä  sa  demeure  et  frappa  ä  la  porte 
avec  une  grande  precipitation,  si  bien  que  le  gouverneur  qui  etait  assis  ä 
dejeuner,  laissa  tomber  ce  qui  etait  sur  la  table,  ä  cause  de  la  violence  des 
coups.  On  lui  dit  :  «  C'est  un  eveque  de  la  Haute-Egypte  (Es-Sa'kl).  »  11  le  fit 
venir  et  lui  dit  :  «  Pere,  c'est  toi  qui  oses  agir  ainsi  contre  un  edifice  du 
gouvernement  ?  »  —  L'eveque  repondit  :  «  De  uion  metier,  je  suis  charpentier; 
si  la  porte  est  brisee,  je  puis  la  reparer,  mais  si  tu  abimes  Fimage  de  Dieu, 
tu  ne  pourras  jamais  la  retablir  teile  qu'elle  etait.  »  —  «  Pere,  reprit  le  gou- 
verneur, c'est  le  souverain  qui  exige  Fimpot  :  nous  ne  pouvons  remettre  quoi 
que  ce  soit  ä  personne.  »  L'eveque  lui  dit  avant  de  partir'...  Les  fonction- 
naires  et  les  scribes  de  la  ville  le  redoutaient  beaucoup;  de  son  temps,  ds 

1.  Lacune  de  quelques  mots  dans  le  ms. 


396  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [320] 

^__«1  Asy^.^^  ^-^=^y..  ^j)^  f^J^  ^-^  (J  ^^'^   Tc-Ji'j  4^V  jv&^l^j  <^j~^^\  ^J^'j^ 

:i>l)      \^    JO    l-\_&j    L-ijjl     ^jIl«j^     Ul     ^^<Aa)l     ^U      C»!o     Ua>l    ^yS\     iJjfc    ^j  ^ 
^O  (^-jj  ^IäCj    Oul    AiA.    ^Ic  4.1)1    ^-^h\j    Äa^^Iäc.    Ool^c    ^^J     ^-**^"   -^^   j^^J    l--Jj~Ji 

Liz*)     |i,5>s-ÄÄ)     Ij-^^-J    4^<K*^!j    AjaiJlj    A^äJI      \.^    ljA«U'j    j*>sl^l     aIoI     ^iJ!    Äili>t«    1  tLc^o'j 

1.  Haec  commemoratio  deest  in  A,  Ludolf,  Assemani,  INIai,  Wüstenf.  et  Malan.  — 
2.  Lege  Jäx).  —  3.  Multo   brevior  est  hcec  commemoratio  ap.  cod.  A  et  Wüstenfeld  :  ^ 

Ubl>!  .^X3jJj  (^ja.1'   ^i^^^jj'  1^1  ci^yli  j^>^.;^'>^!   A--!  j^H,--^     .!   \iJ3  yU  ~^v)Ij 
5J.ckL  .b5_,  ^^-  i.^,    U^t  IJli  5j...     :,^J!  ^,    .r  ^'  JT^'  Lv-  1^U>    .--  i.1-^  L 


n'osaient  commettre  d'injustice;  par  egard  poiir  lui,  ils  respectaient  les  pretrcs 
et  les  veneraient  ä  cause  de  lui.  Ce  jour-lä,  il  s'endormit  dans  le  Seigneur. 
Que  Dieu  ait  pitie  de  nous  par  sa  priere!  Amen. 

'  En  ce  jour,  arriva  la  mort  du  saint  Anba  Dermataous  :  il  etait  de  la  ville 
de  Pemdje  {El-Balmasä).  11  embrassa  la  vie  monastique,  se  livra  a  de  nom- 
breuses  devotions  et  Dieu  fit  apparaitrc  par  lui  des  miracles  et  des  prodigcs. 
Ilbätit  un  couventoü  il  liabila.  Vers  lui  se  rendirent  de  nombreux  moines  qui 
lurent  delivres  par  ses  prieres  de  rennemi  acliarne.  11  exhortait  les  moines  et 
leur  recommandait  la  purete  en  disant  :  «  Sans  la  purete,  mes  fils,  personne  ne 
peut  voir  Dieu.  Ayez  la  crainte  de  Dieu  devant  les  yeux;  tenez-vous  loin  de 
Tenvie,  de  la  haine  et  de  la  calomnie;  aimez-vous  les  uns  les  autres.  »  Ce  saint 
beni  accomplit  sa  täche  honorable  et  alla  retrouver  notre  Seigneur  le  Messie 
qu'il  aimait.  Que  Dieu  nous  fasse  misericorde  par  sa  priere!  Amen. 

^  En  ce  jour  mourut  aussi  le  bienheureux  saint  immateriel  Anba  Matthieu 

1.  Celle  commemoration  man([ue  dans  A,  Ludolf,  Assemani,  Mai,  Wüstenfeld  et  Ma- 
lan. —  2.  Le  ms.  Aet  Wüslenfeld  donnent,  de  cette  commemoration,  la  vcrsion  suivanle 


[321]  7^  KlIIAK    3  DECEMBRE).  397 

jlSj   j\^\   jii^,    Vj   uLÜl  ^l:,_  jlS  Vj  j^...^  -^V^J  ^^   C;1^U    «j^j   jy^lj 


1.  B 


U^J^- 


(Matäous).  II  etait  de  Bichiiäi  et  fut  attache  comme  moine  ä  l'eglise  de  Notre- 
Dame  qu'on  appelle  El-Maqbabät.  Puis  il  alla  ä  Esneh  {Asnä)  et  ä  Esfoun,  il 
pratiqua  de  graiides  devotioiis  et  livra  de  beaux  combats.  II  ne  dormait  pas  la 
iiiiit,  ne  se  reposait  pas  le  joiir.  «  Malheur  ä  nous,  disait-il,  au  jour  terrible 
oü  siegera  le  juge,  oü  les  feuillets  seront  etales,  oii  le  compte  de  chacun  sera 
presente  devant  lui,  depuis  sa  naissance  jusqu'ä  ce  moment,  oü  il  sera  remu- 
iiere  de  toutes  ses  actions,  bonnes  on  mauvaises.  »  —  Mes  freres,  mes  amis, 
je  vous  appreiids  que  les  animaux  sauvages  venaient  pres  de  lui  dans  le  de- 
sert  d'El-Djaouän  (?) '  tandis  qu'il  habitait  dans  sa  cellule;  ils  se  prosternaient 
devant  lui,  lui  temoignaient  de  la  familiarite,  illeur  portait  du  pain  et  les 
nourrissait.  Un  jour  on  lui  amena  une  jeune  fille  tres  belle,  tourmentee  par 
un  demon  qui  la  sufToquait,  au  point  qu'ejle  ecumait  et  dechirait  ses  vete- 
ments  :  sa  famille  la  couvrait  de  force.  Ses  parents  s'avancerent  vers  notre 
pere  Anbä  Matthieu  et  lui  dirent  :  «  Que  ta  misericorde  nous  atteigne,  ö  notre 

tres  abregee  :  En  ce  jour  moiirut  saint  INlatthieu  [Malta]  le  pauvre.  Ce  saint  etait  siipe- 
rieur  du  couvent  de  la  montagne  de  Syene  [Asoudn).  II  faisait  de  grandes  gräces,  chas- 
sait  les  demons  et  avait  merite  la  faveur  de  guerir  si  bien  que  quand  on  lui  amenait  un 
malade,  il  priait  sur  lui  et  le  Seigneur  le  guerissait  par  ses  prieres.  Un  jour,  on  lui 
amena  une  femme  qui  avait  une  maladie  secrete.  11  connut  par  une  inspiration  son  etat 
et  lui  ordonna  de  le  reveler  devant  les  assistants.  Elle  avoua  quelle  avait  epouse  deux 
freres,  c'est  pourquoi  Dieu  l'avait  frappee  de  cette  maladie  :  alors  le  saint  pria;  la  terre 
s'ouvrit  et  engloutit  cette  femme  qui  servit  d'exemple  ä  ceux  qui  entendirent  parier 
delle.  On  rapporte,  entre  autres  merites  de  ce  pere,  qu'il  nourrissait  de  sa  main  les  betes 
sauvages.  Quand  il  eut  accompli  sa  tache,  il  s'endormit  dans  la  paix  et  le  Seigneur  le 
rcQut.  Que  ses  prieres  exaucees  soient  avec  tous  les  enfants  du  bapteme !  Amen. 
—  1.  Peut-etre  Syene  (.4sof/ an). 


398  SYXAXAIRE  AR.\BE  JACOBITE.  [322] 

-^_^'  cJ^\  '  ^,^^  ^   ^J-^  >^>^'  U  ^Uls   ^^^_i   jlL-JÜl    Li^^^ls   ^^ij    Ujifc^  Ulj 
t^'   "N"^'^   (^^    d)jLJl    w'^i    (v-l    y^    ^J>-  i^liJl   >jJji_^Uaj    ^Jli^l     z^     -JA   ^^Js^ 

^S\    l^-*Ä_«j    yol:>tÄ3l     L&jJö-lj    \^ — ^1     C^y^^     jlL— lil     L~U    '7:J>-_^    L-Jl    ^  *£l    wlv.A>     L« 
l_«    -A^-^f-j     (JuLäS     <U,Jä£.    «uLai-    ^    fcj:^?J    A.-.vwaj     /»jj     ^IjU     jvSj    «UJ      "yJ^stj:^     (»^i~J    (♦T**' 

^  l^jL_rj  lj.L?j   Ui   il^Vl)    LLjU-  ^j---1   jli^^   joj  ^-^1   »-»^   ^^   S_^Vlj 
1.  B  ^y^.  —  2.  B  add.  ^r^y  —  3.  B  (r^-  —  '^-  ß  ^^^rrr^'- 


Pere.  »  Quant  ä  lui,  tant  il  etait  humble,  il  leur  dit  :  «  Qu'est-ce  que  ee  mise- 
rable Matthieu  pour  chasser  les  demons?  Prenez  nn  peii  de  riiuile  de  la 
lampe  de  Teglise  et  frottez-en  la  jeune  fille  en  disaiit  :  Au  nom  de  Jesus 
le  Messie!  J'ai  confiance  qu'elle  guerira  et  sera  delivree.  »  Ils  la  frotterent 
avec  riiuile;  le  demon  la  renversa  par  terre  et  poussa  un  cri  en  disant  :  «  Tu 
ne  m'epargnes  pas,  Matthieu!  Tu  veux  me  chasser  de  ma  demeure;  tu 
m'as  brüle  par  tes  prieres  pures  :  le  nom  beni  du  Seigneur  est  eternellement 
vivant;  je  ne  reviendrai  plus  vers  eile.  »  Satan  sortit  et  la  jeune  fdle  fut  gue- 
rie.  Ses  compagnons  Temmenerent,  et  ils  partirent  avec  la  paix  vers  leur 
demeure  en  louant  Dieu.  II  arriva  un  jour  qu'une  jeune  fille  commit  une 
grande  faute.  Elle  devint  enceinte  et,  lorsque  les  neuf  mois  furent  accom- 
plis,  eile  n'accoucha  pas  suivant  la  coutume.  On  la  transporta  sur  une  bete 
de  somme  et  on  l'amena  au  couvent.  Ouand  ces  gens  arriverent,  notre  Pere 
le  sut  en  esprit  et  dit  k  ses  freres  :  «  Venez  vers  ces  deux  homuies.  »  Le 
Pere  et  les  freres  sortirent  hors  de  la  porte  du  couvent.  Une  fumee  noire 
entourait  la  l'emme.  Quand  les  gens  furent  arrives  et  eurent  ete  benis  par 
le  Pere,  celui-ci  leur  dit  :  «  Amenez  la  jeune  fille.  »  Ils  repondirent  :  «  Notre 
Pere,  que  ta  misericorde  nous  atteigne!  Vois  cette  malheureuse  que  nous 
t'avons  apportee  w  Le  saint  Tappela  et  lui  dit  :  «  Fais-moi  connaitre  ton 
histoire  et  ne  mens  pas  devant  le  Seigneur.  »  Elle  repondit  :  «  Ma  faute  est 
grande  :  je  suis  devenue  enceinte  de  doux  fröres.  Ouand  j'ai  ote  grosse  pour 
la  premiere  fois,  je  suis  allüe  chez  un  sorcier;  il  m'a  fait  accoucher.  J'ai  trouve 


[323]  7-=  KIHAK  (3  DECEMBRE).  399 

i,  l^^ik"    ±..1  ...  •^lil  '^^j^  ^^^  J^-^-5  ^^  .y:-^  ^^ — *^  ^J^  (i  c^lj  )ijk'^\j 
Ul  L-lLt  l^^  ^j^J  ^ß  ^^  Jj  '^cTJ^  ^'^^  "^^^J  r^   ^-*^JJ  c^"^^  ^'^' 

jj  Jl     j»y     AIIj     A,JJ;     lij3-     jj^     ^J-:^     z*-*-*"     ^J     il'j-*^      liV     e-^^i^l     ^AibJ    "'^j-jll«     rWajJl 

-[I'Vl  "J  f-^"'j  ^"  y^   (J^  (*^  ^"^^   L?^^  c^j  ^J   i-^i   <Cj>&«?  Äi-ij  jL.2  ^jls.  ^*l 

«L:    L_J^    ^^1    *_«-il    ;i-^^     JiJJl     J^    l->ij     1-U    j_^;l    L     Jls    b'^^    ^^.^    J^.-i    ^r^ 

1.  Z^/c  desunt  nonnulla  verha.  —  2.  B  ij^y'-^ ■  —  3.  Lacuna  in  codice.  —  4.  B  f^j^. 
—  5.  B  /r^-  —  6.  B  {T'j^- 


qu'il  etait  parfait  sous  Tapparence  humaine'...  Je  Tai  jete  aux  chiens  qiii 
Tont  devore  et  je  suis  restee  quinze  ans  dans  la  debaiiche.  »  —  «  Moi,  dit  Anba 
Matthieu-...  que  demandez-vous  de  moi?  »  —  11  etendit  les  mains  et  pria. 
Quand  il  eut  fini  sa  priere  et  dit  Amen,  la  terre  s'ouvrit  et  la  malheureuse 
jeune  fille  s'enfon^a  peii  ä  peu  jusqu'ä  ce  qu'elle  füt  descendue  tout  entiere 
sous  terre.  Une  epaisse  fumee  continua  ä  monter  de  cet  endroit  jusqu'ä  ce 
que  quarante  jours  fussent  ecoules.  —  Ensuite,  une  femme  de  cette  region 
alla  le  trouver  et  lui  dit  :  «  Souviens-toi  de  moi,  saint  Pere,  pour  que  Dieu 
me  donne  un  enfant.  Des  que  je  Faurai  sevre,  je  te  l'amenerai  immediate- 
ment  comme  une  ofTrande  ä  ce  couvent.  »  Le  Pere  benit  la  femme  et  lui  donna 
la  benediction  du  monastere.  Elle  retourna  chez  eile,  devint  enceinte  ä  ce 
moment,  mit  au  monde  un  fils  qu'elle  appela  Matthieu.  Alors  on  ressentit 
une  grande  joie.  L'enfant  grandit  et,  ses  trois  ans  accomplis,  sa  mere  le  sevra 
et  dit  au  pere  :  «  Partons,  allons  vers  le  puissant  Matthieu,  lui  offrir  Tenfant 
puisque  nous  l'avons  voue.  »  Quand  il  l'entendit,  le  pere  ressentit  un  vio- 
lent  chagrin;  il  estima  la  valeur  de  son  fils  ä  douze  pieces  d'or,  prit  cette 
somme  avec  lui,  et,  quand  il  arriva  au  couvent,  il  salua  notre  Pere,  lui  pre- 
senta  les  douze  pieces  dans  une  bourse  liee  et  lui  dit  :  «  Mon  pere,  voici  la 
rangon  de  l'enfant  que  Dieu  nous  a  accorde  par  tes  prieres.  »  Le  saint  Anba 

1.  Lacune  dans  le  texte.  —  2.  Lacune  dans  le  texte. 


400  SYNAXAIRE  ARABR  JACOBITE.  [324] 

VwjLl-«     Loi     l!yl    X^l    L.S    oU-tM     *I--a?    eJ-^^^"     '-^^'    fV'^'J    ^■*^"    iJ^^*    y-'^^    (Jjir>-lj 
^Ul    aJ    IJU9    J?j.J>-    d»Öl'     aIä'JJ    *b^!l    k_i^I>     «^1    Alä^    |v'    rc-JTj    /»U    \1^    ^Isl     (^liUl 

^jl  <ül  j:\  \^:>  Cj\}i   j^j  d)jA;  j  ^«>-j  j»'  -^^1   vT-J  Jäkü  1-y,  :1)ja;  ^I 
Loi   Aic  ^Ji  JUj  ^^1^  ...  A^_^a;  j*j^:^  ^5':"^-'  rr:'^  e^"^"^  ^    ^"^^  <^'^j-^^^  c5'^  j^ 

Ai    aJ     jl^    ^Äll    ^_^5_^^S1    L«lj    ^^'l-iJ    e^'^Kt^-?    L^^'^J^     C5^J    J^    ^5^    "^cT-?^     ^'^ 

fr 

jIjLm..J1  viJUi  (j.«  <öU  (j.-.jl  <;lj  <u?^t  ^>^5j  jb-^-Jl  J  ^^\  t>\j>^\  'i\j^\  ^  »3j 

1.  B  ,  f-^'.  —  2.  B  ry'J^'  —  3.  Hie  desunt  nonnalla  verha,  —  4.  B  ijoy^  •  —  5.  B 

Matthieu  lui  repoiidit  :  «  Mon  fils,  nous  ne  vendons  pas  l'enfant  du  couvent 
pour  de  Tor!  ;)  —  II  appela  un  serviteur  et  lui  dit  :  «  Prends  un  couffin  neuf, 
trois  fils  et  la  moitie  d'une  piece  d'etofTe;  mets-les  dans  le  couffin,  rempüs- 
le  de  paiu,  place  par-dessus  quelques  dattes  et  donne  le  tout  ä  cet  homme.  » 
Le  serviteur  executa  ce  qui  lui  etait  commande;  le  pere  arriva  cliez  lui  et 
raconta  ä  sa  femme  tout  ce  que  le  saiut  Anba  Matthieu  avait  dit.  L'enfant 
vecut  encore  trois  jours  et  mourut.  Son  pere  Tensevelit  dans  la  moitie  d'etofTe; 
on  l'attacha  avec  les  trois  fils  et  les  gens  dirent  au  pere  :  «  Tu  avais  voue 
cet  enfant  a  la  maison  de  Dieu,  puis  tu  es  revenu  sur  ton  voeu.  »  —  XJne 
fois,  un  magistrat  importani  de  la  ville  d'Esneh  vint  le  voir  pour  recevoir  sa 
benediction  et  le  consulter  sur  toutes  ses  afTaires.  11  avait  dit  au  gardien 
qui  surveillait  les  canaux  qui  lui  appartenaient  :  «  Va',  apporte  des  fruit s  '... 
[charges-en]  une  bete  de  sonmie  et  viens  chez  notre  pere  Anbj\  Matthieu  afin 
qu'il  prie  pour  moi,  pour  mes  enfants,  nies  vergers  et  mes  jardins.  »  Cet 
Intendant  eut  commerce  avec  la  femme  du  jardinier  qui  etait  dans  le  verger 
et  satisfit  son  desir;  puis  il  chargea  sa  bete  de  somme  de  tout  ce  qu'il  y 
avait  dans  ce  jardiii  :  pommes,  figues  et  toutes  sortes  de  fruits  hors  de  saison, 
et  remplit  les  tonneaux  de  toute  espece  de  fruits.  II  les  apporta  ä  Anba 
Matthieu  et  se  prosterna  devant  le  fonctionnaire  en  disant  :  «  Ainsi  que  tu 
l'avais  ordoime,  j'ai  l'ait  suivani  ta  volonte.  «  I/autre  lui  commnuda  de  les  pre- 
senter.  Quand  il  le  iil,  notre  pere  dit  au  bout  d'un  instant  :  ^  II  y  a  ici  une 

1.  Lacuiie. 


[325]  T  KIHAK  (3  DECEMBRE).  AOl 

^  As>zy\      lix=>=jJS      vS~«    ^^-O      (_ll«     "Co      4j>-;)|j     iJ.A      li^l      JU      4X.L-     Jod  J      ^w-^-*^      l^Ü      («<^Aa, 

J^  vijy^  -»^*  (j-j-^  ^    ^\j   ^A  >l'l3  -y:::s  l'Ait  ^^  •i^lj  L&U  ^J  (V^^ 
^isUtJl  Oj.-«  -^^,  V   ^^    'ciy._y..  i^L"^  '^"'-^^^  ^rp  f^'^  jrr*"-^  '-ijjj  V--^^    '^"^  c^^'l^ 

«ÜaiJl        \Jiil3      lj^ij.^>      ^Zs-     '^^"       "^     Jj.ib      jlS     lÄXifcJ     i^^JÜl     ^ii»^     /^     ^J     a-fc     lil 


i .  1j  /  f^y*'  •  —  "'^  •      (.  riy^ ' 


odeur  infecte  comme  celle  d'im  chien  mort.  »  Les  assistants  s'etonnerent,  et 
dirent  :  «  II  n'y  a  pas  chez  noiis  d'odeur  desagreable.  »  Le  saint  soupira  et  re- 
prit  :  ((  G'est  ime  odeur  infecte  et  degoütante  cjui  remplit  toiit  endroit;  mais  je 
mets  ma  confiance  en  Dien  :  il  est  boii  pour  moi  quand  je  revieiis  a  lui  et 
quand  je  me  repens  de  mes  peches  et  de  mes  fautes,  car  il  est  compa- 
tissant,  misericordieux,  juste  et  extremement  dement  pour  ceux  qui  se 
repentent;  il  ne  veut  pas  la  mort  du  pecheur  quand  celui-ci  se  detourne 
de  la  route  mauvaise.  »  Le  saint  parlait  ainsi  de  lui-meme  afm  que  les 
pecheurs  avouassent  tout  ce  qu'ils  avaient  fait.  Alors  Fintendant  se  leva 
devant  tout  le  monde,  se  prosterna  aux  pieds  de  notre  pere  le  saint  Anbä 
Matthieu  et  dit  :  «  Pardonne-moi,  mon  pere;  je  suis  le  miserable  coupable. 
Tu  es  innocent  en  ce  moment;  c'est  moi  de  qui  les  peches  sentent  mauvais 
comme  un  chien  mort;  il  est  juste  que  je  fasse  connaitre  ma  faute.  Quand 
mon  maitre  m'a  envoye  executer  l'ordre  qu'il  m'avait  donne,  j'ai  dit  aujar- 
dinier  qui  etait  au  canal,  apres  avoir  bu  f't  mange  :  Va  rapidement  me 
chercher  le  scrviteur  pour  que  je  prenne  des  tonneaux  que  je  remplirai  de 
fruits  comme  mon  maitre  l'a  ordonne,  pour  les  porter  au  saint  Anbä  Matthieu. 
Quand  il  eut  quitte  cet  endroit,  le  demon  s'empara  de  moi;  je  me  levai  de 
mon  coussin,  j'allai  vers  la  femme  du  jardinier  —  le  Seigneur  est  le  Vivant 
—  et  j'eus  commerce  avec  eile  contre  son  gre  —  Notre-Seigneur  le  Messie  est 
le  Vivant.  —  Desormais,  jusqu'ä  la  fin  de  ma  vie  et  de  mon  existence,  je  ne 


402  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [326] 

Jlos     i^^^c    f-^^^    ij^  -J-^^     J^    ^^-'^^    «wi-^l     C^^_     ^    ^\     ^c_^^l     ^^•-^.    (^"V"     _>* 

^^1  LjLÜäJ^  Ll)  ^iL   ^Jl   -Ui   Ui  ^^_,  ^'<3  Ä^Jl  J  V^-J   "^Irr    V^  '■r^^. 

^a£)1  Ua  <,j-c-OV1  Ä:;,-^  ^a^^  ^^jj^  tr^'^'^'^  ^"^^  C^"  C-^^  ^-^  J  ^ 
<uU  *_r  JJL- Jl.  Ju^Vl  ^  bliii^j  ^.-^1  \^^:^S\   iL,b  lJ  U^  aj|^1   'i.S^S\ 

1.  B  /  j-'y^".  —  2.  //aec  comm.  deest  in  B  ei  Ludolf. 


decouvrirai  plus  de  femme.  »  Anbä  Matthieu  lui  dit :  «  Le  Seigneur  te  pardon- 
nera  tous  les  peches  que  tu  as  commis  :  il  te  sauvera  et  te  gardera  de  tout 
mal.  »  Mes  freres,  combien  ce  grand  saint  etait  admirable!  Ma  langue  est  im- 
puissante  ä  le  decrire.  Bienheureux  celui  qui  ecrira  le  livre  de  sa  vie  et  la 
decrira  daus  l'eglise  pour  qu'il  intercede  pres  de  Dieu  afin  qu'il  nous  par- 
donne  iios  peches!  Que  le  Seigneur  nous  fasse  misericorde  par  sa  priere ! 
Amen. 

HuiT  DE  KiiiAK  (4  decembre). 

'  En  ce  jour  mourut  notre  saint  pere  Hierocles  {Yärouklä),  patriarclie  de 
la  ville  d'Alexandrie  (El-lskandanjah)  (232-247,  var.  230-246).  II  naquit  de 
parents  paiens,  mais  ils  crurent  et  furent  baptises,  apres  avoir  eu  cet  enfant 
et  l'avoir  instruit  dans  la  sagesse  etrangere.  Apres  leur  conversion,  ils  l'ins- 
traisircnt  dans  la  science  chretienne,  lui  firent  apprendre  par  coeur  les  livres 
des  Evangiles  et  des  Epitrcs.  Ensiiile  saint  Demetrius  (Üamatryous)  lui  imposa 
le  diaconat  et  la  pretrise  ä  l'egliso  (TAlexandrie;  il  reussit  dans  sa  tächc  et 
remplit  tout  ce  qu'on  attendait  de  lui.  Quand  notre  pere  Demetrius  mourut, 
il  fut  choisi  pour  la  dignite  de  patriarche.  II  garda  le  troupenu  du  Christ  de 
la  meilleure  fa^on,  prit  soin  de  la  communaute  qui  lui  etait  confiee,  Taccrut, 
ramena  beaucoup  d'adversaires  et  les  baptisa.  II  confia  a  saini  Denys  {Dyou- 

1.  Celle  comraemoration  manquc  dans  B  et  Ludolf. 


[327J  8"  KIHAK  (4  DECEMBRE).  403 

L>-^   y^y^\  l^     ^'^  «JlUi  (j-_y' L»-;..^  Aj  ^^^  '  ^^^^I^^    '  c5-*~~!.  J^y^'^  ''jl-OL 

^>l^    j^^-^__LlJ1  )ijLo^  U  (^Ijj  Iäj-jJ  o'>=--i  ^^    ^^c_^^^l  c>^^  -uJl  ,_A^  Jll« 
19^  ^^L^^^ii^   UaJj-  Lii  dUJo   o^l  «ql  i'^l^l  )sySy^   ^*^^dLli  ^^^1  <l^j 

c.u^  üu  ^  ^i^  ^_  <,  ^AiJi  ^^bi  ji  ^jüij  L  j^~  -'W  <j  c^ii;  dUi  .__. 

1.  A  *3>^li',u.  — 2.  Haec  commetnoratio  deest  in  Ludolf.  —  3.  B  ^J,  ij!  Jjp.'  L>  !^l&! 
.Jl  'jjj.  —  4.  Deest  in  B,  A  ^LL>.  —  5.  B  5Ajj.  —  6.  B  (1.  ...  ^)  Ä^J-»  J,.  — 
7.  A  '-XW.  —  8.  B  ^^jUy.  —  9.  B  J^.  —  10.  B  (j^^^^.  —  11.  B  'j^'.  —  12.  B 
add.  U^h'.  —  13.  B  ^IL.  —  14.  B  ^^^  —  15.  (1.  ...  ^S^)  ^^IJ\.  —  16.  ^z 
^.t5J3  deest  in  B.  —  17.  B     .!.  —  18.  A  '^  ^5^^'-  —  19.  o?n.  A.  —  20.  B  U. 

nousyovs)  la  surveillance  de  radministration  et  le  gouvernement  des  fideles; 
lui-meme  prodiguait  renseignement  aux  croyants,  les  exhortait,  ramenait  les 
adversaires,  les  giüdait  dans  la  voie  droite.  *  II  resta  treize  ans  sur  le  siege  *iü1.  71  r». 
de  patriarclie  et  mourut  en  paix.  Qiie  ses  prieres  soient  avec  nous!  Amen. 
*Ce  jour-lä  eut  lieu  aussi  le  martyre  de  sainte  Barbe  (Barbärah)  et  Julienne 
{Yüulyänah).  La  premiere  etait  fiUe  d'iin  personnage  considerable  de  l'Orient 
nomme  Dioscore  (Disqoros)-  au  temps  de  Tempereur  Maximien  [Mdksimijä- 
nous),  II  fit  construire  pour  eile  une  tour  fortifiee  pour  que  personne  ne  la  vit 
et  ordonna  d'y  etablir  des  bains  et  d'y  percer  deux  fenetres.  Qiiand  la  sainte 
les  vit,  eile  ordonna  aux  magons  d'en  ouvrir  une  troisieme,  puis  eile  plaga  sur 
la  piscine  l'image  de  la  croix  de  Notre-Seign^^ur  Jesus  le  Messie.  Lorsque 
son  pere  entra  et  vit  ce  que  les  magons  avaient  fait  contre  sa  recomman- 
dation,  il  s'informa  et  apprit  que  sa  fille  Tavait  ainsi  ordonne.  Quand  il  lui 
en  demanda  la  cause,  eile  lui  repondit  :  «  Ne  sais-tu  pas,  mon  pere, 
que  tout  est  accompli  dans  la  sainte  Trinite?  J'ai  fait  faire  ces  trois  fenetres 
au   nom  de  la  Sainte  Trinite  et  cette  croix  est  l'image  de  celle   de  Notre- 

1.  Cette  commemoration  manque  dans  Ludolf.  —  2.  B  et  Amelineau  :  Mar  den. 

PATR.   OR.   —   T.   III.  28 


404  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [328] 

^  [.  x^  dSJ^  ^jül  3<JV1  A.^^j  ^%^\  ^^  o^  ^(l^j^  V^^  l;-^^  j^ 
^üA,^  ^^  ^.^  ^r^  (^^f^J  "^r   -^^H*--^  ^Vr^  L^^-^  ^"^  'r'^  ^!>Ik)1  \-L&  \xy\ 

U^l    LäAJ^U    Cjilt    Ua^l    1-U    -UjJ    l^^    Oii^ij    S^^pc-fiii    vjuIiJU    ^^r^=^    I^Ias    jlSj 

oJli  ^^U>i.  ^V-^  JLlt  Si^l   dlLj.   j^^j  ♦^l^^^AJi.   LIa^  U^J^  iV_^l)  l^j 
AaJ^\  *Vj>  iL^I  LJU^l  Ai  ^\  Ul   J.^  A.   ^yi<S  ^liJ:  1'*^aU1  ^Ul  ^>U 

1.  B  at/f/.  y-U  —  2.  B  add.  j>^  U  —  3.  B  Jl'  -'-F^'j.  —  4.  oa?2.  B.  —  5.  B  i^.  — 
G.  B  (1.  ...  ü^JJ)  -M--^  ^^'-'^  k-T-^-^'  ^-U.'.  —  7.  B  ^^  'i-:^^.  —  8.  B  liLL..  —  9.  B 
(1.  ...  ^6^)  ^,3jJ!  o-i,  s:u-.  —  10.  B  Xj-  >0J-^».  —  11.  B  add.  J^l  J.  —  12.  B  J 
U_^^!j  ^ClJ!  .!.  —  13.  B  add.  i^JXj'.  —  14.  om.  B.  —  15.  B  (1.  ...  yb^)  l^i^l^  ^:uJS''j 
i'^jij'.  —  16.  B  ,bJt.  —  J7.  B  >^Oj!.  —  18.  om.  B.  —  19.  o/n.  A.  —  20.  A  (1. 
...  :L^1)  ^2^.—  21.  B  add.  ^L^^ .  —  22.  O/n.  B  qui  add.  LiiÜ  ^,Uj  J^...  —  23.  B 
Uj,..^.  —  24,  B  (1.   ...  J^J----  J.J  Ä-^"io  j..^!  !i)  _^j  ^--  ^M.  —  25.  B  {].  ...  L^U.i,) 


*^^'^ 


Seigneur  le  Messie,  par  qui  arriva  le  saliit  du  monde  :  renonce  ä  cette  er- 
reur  et  adore  le  Dieu  qui  t'a  cree.  »  En  entendant  ces  paroles,  son  pere  res- 
sentit  une  violente  colere;  il  s'irrita  contre  eile,  tira  son  epee  et  courut  apres 
eile.  Elle  s'enfuit;  devant  eile  etait  une  röche  qui  se  fendit  :  eile  y.entra,  puis 
revint  vers  son  pere  qui  la  saisit  et  la  livra  aux  magistrats  qui  lui  firent 
subir  de  violentes  tortures.  II  y  avait  la  une  femme  nommee  Juliennc,  qui 
voyait  la  sainte  dans  les  tourments  et  pleurait  sur  eile.  Notre-Seigneur  le 
Messie  apparut  ä  Barbe,  la  fortifia  et  Tencouragea.  Puis  on  lui  tranclia  la 
tete  ainsi  qu'ä  Juliennc.  Elles  rcQurent  la  couronne  <lu  martyrc  :  un  feu  des- 
foi.  7iv".  cendit  du  ciel  et  consuma  son  pere  et  le  prince  iMarcicn  {Marqydn).  *  Cette 
piscine  qui  etait  dans  le  bain  de  la  sainte,  surmontee  du  signe  de  la  sainte 
croix,  guerit  tous  les  malades  qui  s'y  baignaienl.  On  pla^a  les  corps  de  ces 
martyros  sans  lache,  Barbe  et  Juliennc,  dans  une  eglise  liors  de  la  ville  de 
Galassos  {('.halalya).  Le  corps  de  sainte  Barbe  est  aujourdMiui  dans  la  ville 
du  Vieux  Qairc  {Misr),  dans  Teglisc  d'Abouqir.  Quc  Icur  intercession  agrece 
soit  avec  nous!  Amen. 


[329]  8«  KIHAK  (4  DECEMBRE).  405 

J  ''^A^Li  ^U  A^_  ^)1  ^■•^<i  18  .^^^  ^1  j^^^^^  ^^^  ^^^  17^  10 1^0^ 
pjj  vI^Iyt"   ^"^(y'  (j;"^.-:^  *^'^.'  -^^  (j-«  ~~^^J  "^r"-?  ~  -^-^  ^'^y^  u^.   ijj  ^J  ^^ 

•-'UaJ   J.A         (^-Ä^.    -^13    <J  ^^j     >^a1j    J>-^     <JL;'    v_;J1     S%>    j\j    ^y__J^\    vJ^    ^j^C 
0^„^    J^J  27  ^l_-    ^^^    j^    ji  26  ^yl    ^1    jl    ^^^yi    j    ^    ^^^  ^^_^|    j^ 

1.  Prodidit  hiinc  textum  vir  eruditissimus  F.  M.  Esteves  Pereira  ad  calcem  lihri  sui 
Vida  do  Abba  Samuel,  Lisboa,  1894,  in-8,  p.  223.  Haec  commemoratio  deest  ap.  Ludolf. 

—  2.  B   .  J!   !J-»  J.J.  —  3.  B  add.  U!   Jix.'t.  —  4.  B  Jl^^o.  —  5.  B  J^.  —  6.  B  om. 

...  ^=.-7.6(1.  ...  ^>\)  ^\y\\3^  sl^^lj. -8.  B(I.  ...  ^J.)  ^^  Ij^j  ^^>-!^-  A,  Per. 
^r-Pj:^j\.  —  10.  (1.  ...  5jj!j  ^.o;|  ^!j  0/5'-^*  ^.r-i  ^,'^j  ^-.-  ^^^'  ,^'-  —  ii-  B  i-ü  o^'i. 

—  12.  B  om.  ^5>j.  —  13.  B  add.  J   ^^f-  —  i^.  B  ^r-^".  —  15.  B  add.  ^j^^.  —  16.  A 
j^Ur.  -  17.  B  J^-'.  —  18.  B  J{  !^>_5.  —  19.  B  ijSis  et   add.   J.  —  20.  B  om.  ...  J^^xj. 

—  21.  A  wW.  —  22.  A  ^^dr'.  —  23.  B  add.  S<^.  —  24.  B  (1.  ...y^^)  ii^.  —  25.  B  add. 
^_^.ä^..  —  26.  B  I^Uj.  —  27.  B  add.  ^^J\  .^'^.  —  28.  B  h^.  —  29.  B  om.  JJ.  — 
30.  B  aofc?.  Ji. 


'  En  ce  jour  mourut  saiiit  Samuel  [SamouU),  superieiir  du  couvent  d'El-Qa- 
lamoun;  il  etait  de  Tkyllo  {Dakloubä),  diocese  de  Medjel  [Masil),  fils  de 
parents  saints  et  purs  qui  n'avaient  pas  d'autre  enfant.  Son  pere  etait  pretre 
et  se  nommait  Silas".  La  nuit,  il  vit  en  songe  un  etre  lumineux  qui  lui  disait  : 
«  En  cet  enfant  sera  certainement  la  confiance  d'une  foule  considerable;  il  sera 
un  elu  du  Seigneur  pendant  toute  la  duree  de  sa  vie.  »  Des  son  enfance,  ce 
Samuel  fut  pur  comme  Samuel  le  prophete.  La  pensee  d'etre  moine  dominait 
dans  son  coeur  ä  tout  moment.  Un  jour,  il  en  trouva  le  moyen  et  quitta  ses 
parents  pour  aller  ä  Scete  {Cheihät);  il  ne  connaissait  pas  le  chemin,  L'ange  du 
Seigneur  lui  apparut  sous  la  forme  d'un  homme  allant  lui  aussi  au  couvent. 
II  se  joignit  ä  lui  sur  la  route  jusqu'ä  ce  qu'ils  arriverent  ä  Scete.  La,  il  le  remit 
ä  un  Saint  homme  nomme  Anba  Agathon  (Aghätou)  dans  une  grotte.  L'ange 
l'avait  prevenu  auparavant  de  son  arrivee  et  lui  avait  ordonne  de  le  recevoir, 

1.  Celle  biograpliie  a  ele  traduile  en  portugais  d'apres  le  ms.  A  de  Paris  par  M.  F.  M. 
Esleves  Pereira,  Vida  do  Abba  Samuel,  Lisbonne,  1894,  in-8°,  p.  186-189.  Celle  com- 
memoration  manque  dans  Ludolf.  —  2.  A  :  Arckaläous,  Pereira  :  Arxelaus;  Wüstenf.  : 
Archelaus. 


12^ 


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406  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [330] 

jUi  ^c-JÜl  ^-  villi  -u;j  ^A,  i^L   2^1^  J  i<U   Uli,  jj^    ^-M*  ^^1   Ale 

y\  Ä*^     Je  '*Li  /»-ULs  ^'ijr-^  O^^L^  t^U«_>j   -w^  Aj,,*^   ^j-^.  o^j-*-^   cri."^' 

^^ülJI  b_^..wi  l^\  i  ^^^j  ^jjV  ^>  %.^1  ^^1   ^jj  o^i  ^:j  'bLl* 

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_^Jl^  ^'^jyk?  ^^1^1   -^^.  t>-«-^j  tj-^^  (_^_^1   lijfc  fJ.^^  ^'^JLb  '>-5j>.j 

yj  :..A-"  Jl  ;;UV1  ^Jl^  V^::^„  ji   -^^  J^  (v^.  J^J  ^^  ^"^'^^^  C^"^   ^^^  -'jyJ<^\ 

1.  B  om.  J.  —  2.  B  Ui.  —  3.  B  J/j..  -  4.  B  'UJ^o.  —  5.  B  (1.  ...    >Jij)  s^j^^  ^*^lj 
^^^^  —  6.  B  i*J'.  —  7.  B  (1.  ...  Jjoj)  L^,.^'  ^,UjJ!  ^Oi  J^.  —  8.  B  add.  ^^1 

L^^M  Ji.  -  9.  B  ^Vj-  -  10-  ß  (1--  ^^•.-^''  ^-1  f-^  >t-^-''  d'^J  ^'^^  c'^>'  t-^^'  v_5-^^ 

,,^^1,  _  13.  B  biiU.  —   14.  A  om.  ...  iJ-».  —  15.  B  add.  l.^^l  —  16.  B  j^^'^^,  A 
,Uj|.  —  17.  B  fl^^.     ,!    /i.  -  18.  A  ^!,l!.  —  19.  B  ^.,1  K-'j.  -  20.  B  J^b.  —  21.  A 

i.^.  —  22.  B  U:*.UU.  —  23.  B  A5^i.  —  24.  B  om.  —  25.   B  ,.,.-^^W.   —  26.  B  J. 

^cJ:\  —  27.  A  om.  ...  »^.'^-J  ^j.  —  28.  B  J^3L.  —  29.  B  add.j^j^,  J^  j^  ^^.^^^ 

-.ju^''.  —  30.  A  om.  ...  J^^. 


Samuel  resta  chez  le  vieillard  pendant  trois  ans,  hii  obeissant  dans  tout  ee 
qu'il  lui  ordonnait.  Apres  cela  le  vieillard  moiirut.  Le  saint  jeünait  chaqiie 
semaine  et  pratiquait  de  nombreuses  devotions.  Piiis  il  fut  ordonne  pretre  de 
Teglise  d'Abou  Macaire  (Maqdr).  Peu  apres,  arriva  dans  le  dcsert  le  tome  de 
Leon  {Ldoun)  qui  y  Tut  lu  :  les  vieillards  Tentendirent  et  il  leur  fut  penible. 
Anime  de  zele  par  l'Esprit,  Samuel  s'elanga  au  milieu  d'eux,  saisit  Tecrit,  le 
dechira  et  dit  :  «  Anatheme  sur  ce  tome  ignoble,  sur  quiconque  partagera  sa 
croyance;  malediction  snr  quiconque  alterera  la  foi  ortliodoxe,  celle  de  nos 
,oi  72  r  saints  peres.  »  *  A  celte  vue,  Lenvoye  se  mit  en  colere  et  ordonna  de  le  frapper 
avec  des  massues,  puis  de  le  suspendre  par  les  bras  et  de  lui  donner  des 
coups  de  poing  :  Tun  d'eux  l'atteignit  a  ra3il  qui  fut  arraclie;  ensuite  il  or- 
donna de  le  cliasser  du  couvent.  L'ange  du  Seigncur  lui  apparut  et  lui  com- 
manda  de  partir  et  dliabiter  El-Qalamoun.  Ouand  il  y  fut  rcste  quelque 
temps.  enseignant  a  chacun  ä  perseverer  dans  la  foi  ortliodoxe  et  ä  ne  pas 
croire  ä  la  foi  de  Clialcedoine  (AAa/ryrtc/oif/??^«/*),   Ic  .Moqaouqas  fut  informe  de 


[331J  8"  KIHAK  i\  DECEMBRE).  407 

H,^      4^>l^      J      ^..o^l       -Ujl      ^jLi       ^r^^       \       ^y^-^      '"'bj-Li-li       CJbt.      ^\      y^^\      ^5^ 
UJs^oJ     H^J-^     (visjJl     ^^^1      Aju      d)^3»i::Ij      jl     i^L»^l      A-)g  .".>■■■>       i      (^Lj>-     ^»-5j     U^O  JLKS 

^1    ^"^bj^^J    ^'^bjÄ^li     t^^^l     -^^     L^j      ^'bb    Jl    y_^\     \y\    ^^  J     jj-JiJL     ^^^    ^\     :il*9 

ji  l^  djy     Ji  j^aJ  dLLsJl  J  ^^^T^  *£   jl  Co  1xä9  ^^JbVl  ^^j_^^  ^-^l  (3 

J    b^^   ~^pLLi   "^''^liJli    4^U    ^Lä9    C)_^1   ^^^y    v_jyj   b-^^-^    ^"^J/J    ^^   ^'^d.^ 

1.  B  y^  .^^-  —  2.  A  ow.  ...  jSj.  —  3.  A  »J^Jsj.  —  4.  B  om.  —  5.  B  ^>^.  — 
6.  B  (1.  ...  j^f^,  ^J,)  iäJai  Lwji'  ^  «^1  ^<oy.  —  7.  B  ^3^'j.  —  8.  A  5jj,d.!j.  —  9.  A 
J'..^.  —  10.  B  .i^j.  —  11.  B  add.  .1.  —  12.  B  Sj,^.  —  13,  B  o/?z.  —  14.  B  LJ^L 
—  15.  BLsxj.  —  16.  B  i~^iü.  —  17.  B  (1.  ...  ij,)  J-;^tj  J^  ^  hj^  J.J_3  5X.3.  —  18.  A 
U^_.  _  19.  B  JUs^l.  —  20.  B  iJ.W!  ^  ^ß.  —21.  B  ,U.'.  —  22.  B  U:>!.  —  23.  B 
^jff^.  —  24.  A  om.  —  25.  B  ^\.  —  20.  B  ^i^j.  —  27.^B   oUj,. 


lui  :  il  alla  vers  lui   et  rusa  jusqiiä  ce  qu'il  l'eut  saisi;  alors  il  liii  donna 
de  nombreux  coups  en  disant  :  «  Dis  que  le  concile  de  Chalcedoine  est  or- 
thodoxe, voila  tout,  et  va-t'en.  »  Mais  le  saint  n'obeit  pas  ä  ses  paroles.  Alors 
il  le  chassa  de    son   couvent.    Samuel  partit  et  habita  dans  iine  eglise.   11 
arriva   que  les  Berberes  (El-Berber)  j  vinrent;  ils    le  prirent  pour   Temme- 
ner  avec  eux.  Le   saint  demanda  ä  Notre-Seigneur  le  Messie  de  le  delivrer. 
Toutes  les  fois  qu'ils  le  faisaient  monter  -sur  un  chameau,  Tanimal  ne  pouvait 
plus  bouger,  malgre  des  coups  violents.   Ils  le  firent  descendre  et  ils  parti- 
rent;  il  revint  ä  son  couvent  ä  El-Qalamoun.  Ensuite  les  Berberes  y  vinrent 
une  seconde  fois,  le  prirent  et  Temmenerent  dans  leur  pays.  Ils  s'emparerent 
avec  lui  d'Anba  Jonas  (ro?</ies),  higoumene  de  Scete.  II  se  joignit  ä  lui  et 
ils  se  consolaient  Tun  Fautre.  Le  maitre  de  Samuel  voulut  le  forcer  ä  ado- 
rer  le  soleil;  comme  il  n'obeissait   pas,  il  attacha   son  pied   ä   celui    d'une 
jeune  fille  et  les  mit  dans  le  desert  pour  garder  les  chameaux  dans  l'espoir 
qu'il  tomberait  avec  eile  dans  le  peche  et  qu'il  serait  docile  ä  ses  paroles, 
comme  le  lui  avait  conseille  le  diable  {Iblis).  En  tout  cela,  la  force  du  coeur 
et  le  courage  du  saint  ne  firent  que  s'accroitre.  Cela  dura  jusqu'ä  ce  que  le 
fils  de  son  maitre  tomba  malade  et  fut  sur  le  point  de  mourir.  Samuel  pria 
sur  lui  et  le  guerit;  sa  reputation  se  repandit  dans  ce  pays  et  lorsque  quel- 


408  SYNAXAIRR  ARABE  JACOBITE.  [332J 

iOi;^_i^  J^cl^.  9^V1  Uj.  Jl5j  ^.JÜl  ly>.  s^>^l  b^^:.  pb  -^:V1  ^1  ^:<- 
<:^L;  i^^U  c>^  Uj  i^Oi^-V-Ji  ^  Cf„^\  ^Vl  ^'^ÄA.  ^:>=.  ^  iiLj  c>Vli.j 

^^  23^>vi  ^Ji  Jl  p^Uj 


0=^ 


1.  A     Jl^ij.  —  2.  Bow.  ...  J-^^j.  —  3.  B  (1.  ...  iJlw.)  -^O  Jxi!  »Jjy  U  J   Jlij. 

—  4.  B  i.L,U.  —  5.  B  om.  —  6.  B  add.  jj^\  ^\.  —  7.  B  o/n.  —  8.  B  add.  ^,'.  — 
9.  B  om.  >_.^'  IJ-».  —  10.  B  ^:^.  —  11.  B  ol-J^.  —  '12.  B  IIj.  —  13.  B  om. 
...  j^jJ!.  —  14.  B  o/n.  —  15.  B  !y-»U^.  —  16.  B  add.  i^^\  ^JJ!  ^-rr-Jl  -^i  ^^'  ^5^'J- 

—  17.  B  a^^.  ^J^^-iJl.  —  18.  B  ^\j  w\3.  —  19.  B  ^'^\^.  —  20.  B  ^,^1.  —  21.  B 
om.  et  add.  Jj.j^^  t^^  —  22.  B  add.  ,^  l^j^'^  bU!  ^y  L^j^.  L.-bl  ^^^  biüAJj 
yjJl.  _23.  B(l.  ...  ^c 


^■bl 


qu'un  etait  malade,  il  priait  sur  lui,  l'oignait  d'liuile  et  il  etait  gueri.  Son 
maitre  Faima  beaucoup,  s'excusa  de  la  faule  qu'il  avait  commise  envers  lui, 
implora  son  pardon  et  lui  demanda  de  ne  pas  le  punir.  II  s'informa  aussi  de 
ce  qu'il  desirait  pour  le  faire.  Le  saint  forma  le  projet  de  revenir  ä  son  cou- 
[01.72^.  vent.  Son  maitre  ly  renvoya  sur  une  *  monture  avec  des  messagers.  Ses  fils 
(spirituels)  se  reunirent  a  lui;  ils  se  multiplierent  et  devinrent  des  milliers.  No- 
tre-Dame  lui  apparut  et  lui  dit  :  «  Cet  endroit  seraeternellemcntma  demeure.  » 
Les  Derberes  ne  vinrent  plus  attaquer  le  couvent.  Ce  pere  pronon^a  de  nom- 
breuses  exhortations  et  desdiscours,  et  prophetisa  la  venue  de  cette  nation,  les 
emigres  (les  Arabes).  Quand  le  jour  de  sa  mort  approcha,  il  rassembla  ses  fds 
(spirituels)  et  leur  recommanda  de  rester  fermes  dans  la  crainte  du  Seigneur 
et  l'observation  de  ses  prescriptions,  de  lutter  pour  la  foi  orthodoxe  jusqu'ä 
leur  dernier  soupir.  II  mourut  en  paix.  On  raconte  qu'un  de  ses  fils  (spirituels) 
etait  mort.  Quand  Anba  Samuel  alla  pres  de  lui,  son  anic  lui  revint,  il  s'assit 
et  Tentretint,  lui  et  ses  freres,  du  ehätiment  des  peclieurs  et  du  repos  des 
saints;  puis  ce  frere  retourna  ä  .son  repos.  Que  la  priere  de- ce  grand  saint 
soit  avec  nous  et  nous  garde,  ainsi  que  vous,  jusqu'au  dernier  soupir!  Amen. 


[333]  8«  KIHAK  (4  DECEMBRE).  409 

\^   ^^_.-A  aW  ^I-La  ■^jli  <s^\  ^l^"j  "^ ^s^}   ^^  ^  o^..-^^   -yii-1   U,j   ^4jj 


\., ...>..,, AuLil  (j^    r*rr^   ^^^    pjbj^^j  ^  ^y>j3^^j  -  jj>c^\    J,  jf.-*Jb  <'_j-^^^>— Vi 

1.  Uj!  p,J!  lijs  Jj.  —  2.  B  om.  —  3.  B  i^b.  —  4.  B  o/?z.  —  5.  B  13-*^.  —  G.  B  add. 
J  K.  —  7.  B  arfc/.  .,U  ^..  —  8.  B  om.  —  9.  B  l^j.  —  10.  A  l;:;^.!.  —  11.  A  Uj-^-o 
t^b-.  —  12.  B  J^-l  ^JJ.  el  o/n.  Jic.  —  13.  A  ^^,.  —  14.  B  J^\  ^'^'-  —  l-"^-  I^ 
i>,jj_C!.  —  16.  B  om.  ...  Ä-J,  A  i>:»  ,Uv.  —  17.  A  »^i  forsitan  unc^d>on  versionis  copti- 
cae.  —  18.  om.  B.  —  19.  B  add.  'L^y.  iJo  Lil  —  20.  B  Js  IJ^  J*^^.  —  21.  A  ^"ij. 
—  22.  B  ä^l  l\.  —  23.  B  add.  ^.  —  24.  B  (1.  ...  \y^)  hyjSL^l  ^y'^'^^^  J-  —  25-  B 
(1.  ...  luoi)  yb  .,!  X'  Jj  ^  jl  ^P  y_Jü  ^^rr-?.-'-^^  L^'^J-  —  26-  B  JüL  —  27.  B  add. 
^  U  ..Ji*.n.  —  28.  A  ^^.  —  29.  A  om.  y:^)\.  —  30.  B  om.  h^^^^^S  J^  —  31.  B 
(1.  ...  Uij)     y.-^Jid!  !jJ..v^.  —  32.  B  i>x^j  ef  «c/c/.  !la>. 


En  ce  jour  aussi,  moururent  martyrs  Anbä  Paisi  [lü] '  et  sa  soeur  Tliecle 
{Takiah).  Ce  saiiit  etait  d'Aboiisir,  ä  l'ouest  crEl-Ochmoimain;  il  etait  posses- 
seur  d'une  fortune  considerable,  de  champs  et  de  troupeaux.  11  donnait  aux 
pauvres  les  toisons  de  ses  moutons  et  faisait  des  aumönes  aux  inalheiireux. 
II  avait  ime  soeur,  nommee  Thecle,  qull  aimait  et,  pour  ami,  uii  marchand 
importaiit  appele  Paul  {Boulos).  II  arriva  que  celui-ci  alla  ä  Alexandrie  (El-Is- 
kandaryah)  pour  vendre  des  marchandises  et  tomba  gravement  malade.  II 
envoya chercher  son  ami;  quand  celui-ci  fut  arrive,  il  le  trouva  gueri.  C'etait  le 
temps  de  la  persecution.  Anbä  Paisi  et  Paul  depensaient  leurs  richesses  pour 
les  saints  qui  etaient  ä  Alexandrie  et  ceux  qui  etaient  en  prison,  et  les  ser- 
vaient  eux  et  leurs  esclaves.  Un  des  saints  leur  annonga  qu'ils  obtiendraient 
certainement  la  couronne  du  m.artyre.  En  ce  meme  temps  saint  Victor  {Biqtor)  - 
fds  de  Romain  {Roumdnous),  le  ministre  qui  etait  ä  Antioche  {Antdkyah),  vint 
ä  Alexandrie.  Quand  les  saints  le  virent,  ils  envierent  *  sa  conduite  et  son  eloi-  *  foi.  73  r. 

1.  Wüstenfeld.  Isa.  —  2.  A.  Botros. 


/,10  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [334] 

i^^i  Jl  C;-l^j  ^Ui  1^1  J  ^J^  jl  1^  U^ij  i-^a<r  <::^V  ^   ^ Jl   dSl. 
«üVl  S-Olj  ^^ü-uJl   ^'^i^    1^.:lL^  ^^^Ij>-jj  >_3^  IJ  Cj^^y^j  -^"  J-i  v^^  v^" 

28  V  ^j  27ju^l  ^^JUl  2<''^aJj  jl  jyr  e5>Vb  ^^^^^  ^b  b-^^  -^j  '"^^-^j 
Ljj  ^Vl   jl       c.>-.«->'  "Cj-Cx^Vl    oA^  Ui      \jj  I-AjI  i^  ^^li  "^j  jj^  ^^ 

ljj.i!i    ^^^_^1     Ul     jA     ^J    "^•^4;|_jA:^^V1    ^2j;fcl    ^    ^^-    C'>^    '^^  \^y:^:>     JL^    Jj 

1.  B  i^l>.  —  2.  B  ^:r-^'U  —  3.  B  (1.  ...  ^jx>  ^,1  ^-t  j)  ^Jj-J'  cüL.  ^^1.  —  4.  B 
Jjts^j.  —  5.  B  ijb.9.1.  —  6.  A  i=L.."ilU  —  7.  B  ^^.  —  8.  B  _a>^..  —  9.  B^U.  —  10.  B 
oin.  —  11.  B  a^Uj..  —  12.  A  ^^^.  —  13.  A  om.  —  14.  B  i^::^!  ilvJ.  —  15.  B  ^j-^-  — 
16.  B  (1.  ...  CU-'jii)  CU3!^  Uj.  —  17.  B  (1.  ...  ii)  ^c^'^^j  ^-S^  ^^^  ^ ^  ^.^  ^^^-9'-  — 
18.  B  iJj.  —  19.  B  I.UI  l-Js^.  —  20.  B  J'^^.  —  21.  A  Ujjo..  —  22.  A  .ji^U^L.  — 
23.  B  0/72.  —  24.  B  add.  J^L.  —  25.  B  add.  Jb  Lj  -^^  Ü!».  —  26.  B  UjJL.  _  27.  B  .w* 

J^l.  —  28.  B  ^O  A.  —  29.  B  (1.  ...  ^J^^)  Ij.jJ'.  —  30.  B  ^^^c^.  —  31.  A  om.  — 
32.  B  add.   i^.J.».  —  33.  B  ij  ,Jj-Ct.  _  34.  ß  <j^Ij  M. 


gnement  pour  le  monde.  Anbä  Paisi  alla  trouver  le  gouverneiir  et  confessa 
Notre-Seigneur  le  Messie.  Le  gouverneur  ordonna  de  le  chätier,  puis  de  le  de- 
pouiller  de  ses  vetements,  de  le  garrotter  et  de  le  broyer,  puis  de  lui  mettre 
des  torches  enflanimees  sur  le  corps,  de  le  coucher  sur  le  visage,  de  le  frapper 
ä  coups  de  fouet  et  de  lui  couper  les  membres.  II  supportait  tout  cela;  Tange 
du  Seigneur,  Raphael  {liafmjil),  veillait  sur  lui  et  le  guerissait  de  ses  bles- 
sures.  Paul,  son  ami,  pleurait  sur  lui  ainsi  que  ses  serviteurs.  L'ange  du 
Seigneur  apparut  ä  sa  soeur  Thecle  et  lui  ordonna  d'aller  rejoindre  son  frere  : 
eile  se  leva  et  alla  vers  Ic  fleuve  cliercher  une  embarcation;  eile  n'cn  trouva 
pas.  Une  barque  spirituelle  lui  apparut  et  Femporta  :  Notre-Dame,  la  mere  de 
Dieu,  et  Elisabeth  {Alimhäl),  sa  cousine,  s'y  trouvaient.  Elles  l'encourageaient 
au  sujet  de  son  frere  :  «  Moi,  disait  Elisabeth,  j'avais  un  fils  et  on  lui  a  tranche 
la  tete  injustemcnt.  »  L'autre  disait  :  «  On  a  crucifie  mon  fds  par  haine.  » 
Thecle  ne  savait  rien  d'elles  et  aucun  songe  ne  lui  avait  apparu ;  (juand  eile 
arriva  ä  Alexandrie,  eile  crut  que  c'ötait  un  reve.  Des  son  entree  eile  com- 
menga  k  s'infornier  pres  des  gens  de  la  ville  oü  etait  Anbä  Paisi.  On  lui  disait  : 


[3351  ^"  KIHAK  (4  DECEMBRE).  411 

i8^^_^jl_I,  ^^^_  ^^a-r-*  J^   ^J^   L5^-3^-?  ^^^^  ^^^  "'"^'^-J  ^^^^  ^ri  J^*^ 
Iji^l  Ua»!  j^;U  <J15C;'  ^^^j'l  ^"'^(j^^.r^^J  ^^  Lrl^i  ^^^^  ^^'Lj^j^L^-I  ii^U  *  ^_^kLio  *  foi. -3 

^1  ^^l:«^  jjS^  ^_^>^\  Uj^Lu  ^^^dl^i  J.*.  hi^iW 

1.  B  ^Ij  U'.  —  2.  B  io^JJ^!.  —  3.  B  (1.  ...  ^y   Js)  ^U  Uü!  l^=kL  CU^^'^1  Ul9. 

—  4.  B  UU.  —  5.  B  ,*AJJ^«.  —  6.  B  *aJ_  ij!.  —  7.  A     ^.^^!     J!.  .0^,^.  —  8.  B 
j-^^J!.  —  9.  B  U,.  —  10.  A  b  ,L.  —  11.  B  add.  iJLs.  —  12.  B  !,J^lj.  —  13.  B  ,  wl,. 

—  14.  B  iUj   U.  —  15.  B  om.  ...' Jxiä.  —  16.  B  yb^.  —  17.  A  Li.  —  18.  A  j:,W- 

—  19.  B  *>.iLo.!.  —  20.  B   UU.  —  21.  A  ^y.  B  add.  ^"^ .  —  22.  A  ^^J%\.. 

—  23.  B  jJ^.  —  24.  B  om.  ^tCJi)  Jjo.  —  25.   B   (1.   ...  U^Ui:.)  W^y  ^^''    ^'^\- 


V". 


«  Qu'est-ce  qui  est  Anbä  PaTsi  ä  Alexandrie  ."^  »  Elle  ne  cessa  pas  jusqu'ä  ce 
qu'elle  Teut  rejoint.  Ils  convinrent  de  recevoir  le  martyre  et  se  presenterent 
devant  le  gouverneur.  II  leur  fit  subir  les  plus  terribles  supplices  :  on  les 
dechira  avec  des  crocs,  on  les  brüla,  on  les  perga  de  clous,  on  ecorcha  la 
peau  de  leurs  tetes  :  le  Seigneur  les  fortifiait  et  leur  donnait  la  patience.  Puis 
le  gouverneur  les  livra  ä  celui  d'El-Rhosous  pour  les  emmener  dans  le  sud. 
Quand  ils  se  furent  avances  un  peu  en  bateau,  le  vent  manqua  :  le  gouverneur 
ordonna  de  trancher  les  tetes  d'Anbä  Paisi  et  de  sa  soeur  Thecle  et  de  les 
jeter  dans  les  epines  et  l'halfa,  ce  qui  fut  fait,  et  ils  regurent  la  couronne  du 
martyre.  Dieu  envoya  une  revelation  ä  un  pretre  de  Chentouf,  *.nomme  Ma-  *foi.  73v". 
caire  {Maqdryous)^  et  il  recueillit  leurs  corps.  Quant  ä  Paul  et  ä  Apollonios 
[Abouloumjous) ,  fils  de  Thecle,  ils  regurent  plus  tard  aussi  le  martyre.  Que  leur 
intercession  ä  tous  soit  avec  nous!  Amen. 

1.  A  :  lydri;  Wüstenfeld  :  Ibari. 


/.12  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [336] 

iju  y  ^ji  dUi  V-J3  ^^^^j  ^^j  -oV^  Jf-v  ^^'-v^i  j^  j^  i>^  ji^j 

28j^Ju,  ^^1^1  j.  ä'^,^  A=.jj  U^l  J\  2«^j  'Äj^-Jl  at^l  1^1  Js. 


1.  B  a^c?.  j-^i:..  —  2.  //«ec  commemo ratio  deest  in  Ludolf.  —  3.  B  ^J,  ijl  'i^\  V.  'j^' 
Jx*.  —  4.  B  om.  et  at/ö?.  loj.  —  5.  oin.  B.  —  G.  om.  B.  —  7.  B  ^.-^!  ^J■'.  —  8.  B  om. 
...  ^oy.  —  9.  B  UL.  —  10.  B  J-Ol  ^^.-.  —  11.  A  j'^j.  —  12.  B  om.  —  13.  B  ^^   J 

yr.Ä3'.  —  14.  A  ^5^^.  —  15.  B  (1.  ...  J)  i^:^l.  —  16.  B  ^j-U.  —  17.  B  JJ^l  J^^M. 
—  18.  B  *^x3,li.=  .  —  10.  A  add.  iter.   <>>.ii  ly~.ljj.  —  20.  B  J-At  —  21.  B  add.  ^^,.  — 
22. B  :>\y  —  23.  B  J;-^i^..  —  24.  B  om.  —  25.  B  add.  'i:>\LS\  J^-j  J{  Ji^.  —  26.  A 
,,^^3.  —  27.  B    r^.  —  28.  B  1-ji-V.- 


NEUF  DE  KinAK  (5  decembre). 

'  En  ce  joiir  mourut  saint  Pamim  {Bamin)- .,  martyr  sans  effusion  de  sang.  11 
etaii  de  Miiiieh-khasib,  d'entre  les  cantons  d'El-Ochmounain,  pres  de  Torsa% 
et  servait  un  homme  important  en  qualite  d'intendant.  II  etait  aime  de  tont  le 
monde  ä  cause  de  sa  purete  et  de  sa  vertu.  La  femme  de  ce  personnage  avait 
une  grande  confiance  en  liii.  11  reflecliit  ä  la  fragilite  de  ce  monde,  abandonna 
sa  professIon,  alla  dans  un  couvcnt  de  cette  ville  et  embrassa  la  vie  monas- 
tiquc.  (^uand  le  magistrat  chez  qui  il  servait  apprit  son  depart,  il  alla  avec  sa 
femme  lui  demander  de  revenir  et  ils  s'allligerent  k  l'idee  de  se  separer  de  lui, 
Comme  il  n'y  consentait  pas,  ils  s'en  retournerent  attristes  de  sa  Separation. 
Le  Saint  prati([ua  de  nombreuses  devotions;  mais  il  ne  s'en  contenta  pas  et 
voulut  etre  martyr  et  verser  son  sang  au  nom  de  Notre-Scigneur  le  Messie.  II 
alla  ä  Antinoe  [Aiisina)  oü  il  trouva  bcaucoup  de  chretiens  dans  les  tourments. 

1.  Gelte  conimemoralion  manque  dans  Ludolf.  —  2.  Assemani :  lamin;  Malan  :  Namin. 
—  3.  AN'üst.  :  Tursa,  var.  Niisa. 


r" 


[337]  Q'  KTIIAK  (5  DECEMBRE).  413 

«■UaC-Vl  «  .Ufl'j  ^  .äJIj  v^^JaJl  ^  I^^JS  UA.C.  ^jJj»9  rc—v— Jl  -V~ül  Ual  «Jb  ^^^^U 
/^-Jalla.>J     ctiLj     jU^Vl     i:^^^     C-isibI     »i-^U     oll«    ^i^i     ^A    i^Jj     *-Jl    ^oL     '^-«^„J    ^^r^ 

*-;.*^  ^'^a-1?  ^^*i^.  c^"^  V^  ^""'j-^.  f»-i?  ^-^-^  ^^  Vi  ^^  V-?-^  c$[r^  Vj^  ^•'^<5CU1  oil^j 

1..  B  ^rr^'^-  —  2.  B  j^  v^!ls  ?jj  jjiä.  —  3.  B  om.  —  4.   B  w-^'i-JL  —  5.  B 

(1.  ...  J-^1^)  J^  J,s^.  ^^Ij.  —  6.  A^^.  —  7.  B  bj^.  —  8.  B  ^^.JJl.  —  9.  A  (1. 
...  j^^)  ^_,j3lj.  —  10.  B  ow.  <J^\  \y:2^.  —  11.  A  U!j.  —  12.  B  ow.  —  13.  B  om.  —  14.  (1. 
...  -Ll-)  X~»j^  v^CJl.  —  15  B  .^ij'  Jj.  —  16.  B  add.  l^:^  ^^  et  om.  y.  —  17.  B  otii. 
—  18.  B  ».lj.:>.  —  19.  A  Ji.  —  20.  B  ^^^.  —  21.  B  add.  ^^^  'j--^-^j  l^^-O.^  J,  l^=^^=i^ 
l^Jj.  — 22.  B  (1. ...  U=^j)  '•^^^  tj^  ^jr.^'3-  —  23-  B  ^-'-  —  24.  A  om.  —  25.  B  add.  J^. 


II  confessa  lui  aussi  Notre-Seigneur  le  Messie  et  siibit  de  nombreuses  tortures 
par  les  coups,  le  feu,  ramputation  des  membres,  les  pressoirs,  les  crocs,  les 
broches  brülantes  enfoncees  dans  le  corps.  Pendant  tont  cela,  Notre-Seigneur 
le  Messie  lui  donnait  la  patience  et  le  maintenait  sans  douleur.  Sur  ces  entre- 
faites,  l'idolatrie  cessa,  le  pieux  Constantin  {Qostantin)  regna  et  ordonna  de 
relächer  tous  ceux  qui  etaient  dans  les  prisons.  Notre-Seigneur  le  Messie  ap- 
parut  ä  Saint  Pamim  et  l'avertit  d'aller  trouver  tous  les  saints  qui  etaient  dans 
les  cachots  et  de  les  avertir  qu'il  les  comptait  au  nombre  des  martyrs  et  qu'ils 
auraientle  titre  de  conlesseurs.  L'empereur  Constantin  ordonna  que  soixante- 
douze  d'entre  eux  se  presentassent  devant  lui,  parmi  lesquels  Abba  Noub 
le  confesseur.  Ils  allerent  le  trouver.  Quant  a  saint  Pamim,  il  habita  dans  Mol. -'i  i«. 
un  couvent  bors  d'El-Ochmounain.  Le  Seigneur  le  favorisa  du  don  de  gueri- 
son.  Sa  renommee  se  repandit  dans  toutes  ces  contrees.  La  princesse,  femme 
du  prefet  de  Rome  (Rournyah),  souffrait  d'une  maladie  opiniätre  qu'aucun 
medecinn'avait  pu  guerir.  Elle  avait  visite  beaucoup  de  couvents  et  des  eglises 
sans  trouver  de  guerison.  Quand  eile  arriva  ä  Antinoe  les  chefs  la  virent  et 
sV'tonnerent  de  sa  venue  :  eile  leur  en  fit  connaitre  le  motif;  ils  lui  conseil- 


414  SYNAXAIRE  ARABR  JACOBITE.  [338] 

.ji^j  ^\c  ^-^1  ^^  '^c^^-'^  ^'^  ^J^  V?"-^  ^bj  V"^'  ^^^^-=^*  oaä--.   ^Ul 

aJ  Klij  ^^(v^  ^Jüi)  ^üL-Vi  ^'^(_/^  .^ojül  ^  ^\j^  ^^3  ^^l^^ls  ^ij^  b-V:. 

1.    B    (1.    ...    O^-^)    t^•A::^^    ^    |_^j1     'ij^     9'y^3    «JU^^-Ä-'i.    —    2.    B    OtH.    —    3.    A  o/?z. 

...  JUj,  —  4.  B  Uj.  —  5.  Ao/;z.  ...  C^lj^.  —  6.  B  (1.  ...  l^^i^)  c^^->j!  l^L  —  7.  B  ow. 
—  8.  B  l^;^.  —  9.  B  CU^^.  —  10.  A  JUI.  —  11.  B  adcl.  ^y\.  —  12.  A  om.  —  13.  B 

^^»jJ!.  —  14.  B  add.  ,*>1^1  y^y}..  —  15.  B  cj-^'^v  —  16-  B  W^.^.  —  17.  B  Jils.  — 


18.  B  (1.  ...  j^>)  A^^  ^^^^oJd!.  —  19.  B  (1.  ...  Ji)  ^)  ly-s.1  UjJ  ^>.  —  20.  B  (1. 
...  U^j)  Ul^^.  —  21.  B  i^.  —  22.  B  yUj.  —  23.  A  J'L  —  24.  B  (1.  ...  wääw"^!) 
wüuobJJ.  —  25.  B  U:c.  —  26.  B  (1.  ...  <^--)  Ui  *.^;>Jj'j  !y^l  SJ- 


k' 


.d' 


lerent  draller  trouver  saint  Pamim;  eile  s'embarqiia  sur  un  bateau  et  vint  au 
couvent.  Lorsqu'on  informa  le  saiiit  de  son  arrivee,  il  ne  se  häta  p.as  de 
sortir  :  «  Qiie  m'importent  les  rois  de  la  terre?  »  dit-il.  Un  grand  nombre  de 
freres  Ic  prcsserent  de  sortir.  Quand  eile  le  vit,  eile  se  prosterna  a  ses  pieds 
et  son  visage  lui  apparut  comme  celui  d'un  ange  de  lumiere.  Le  saint  pria  sur 
de  l'huile  et  Ten  oignit.  Elle  guerit  sur-le-cliamp  et  lui  offrit  de  grandes  ri- 
chesses  et  des  cadeaux.  II  refusa  de  prendre  autre  chose  qu'un  vase  d'eglise, 
une  Ijoite  ä  hosties,  une  coupe  et  une  croix  d'or.  Puis  eile  retourna  dans  sa 
demeure  en  louant  Dieu.  II  y  avait  lä  un  saint  eveque  qui  celebrait  une  fete 
avec  une  troupe  de  fideles  dans  le  couvent  de  quelques  martyrs.  Des  lieretiques 
s'etaient  clioisi  un  faux  eveque  et  de  faux  martyrs  dont  ils  celebraient  la 
feto  et  ils  egarerent  les  coeurs  d'une  partie  de  la  communaute  des  croyants. 
L'eveque  alla  trouva  saint  Pamim  et  se  plaignit  ä  lui.  Celui-ci  demanda  au 
Seigneur  d'aneantir  les  projets  des  heretiques.  Puis,  il  prit  dans  sa  main  une 
brauche  de  palmier  :  ceux  qui  etaient  avec  lui  en  firenl  autailt;  ils  niareherent 
contre  eux  et  les  chasserent;  Dieu  dispersa  leur  reunion  et  ils  nc  rcvinrent 


[339]  10"  KIIIAK  (6  DRCEMBRE).  415 

'Jl^j^  ^jiljl  Jj;  U  jl^j  j*:i  ^\j  jl^  lÄAj  p.*i^l  <:;>  JL-^^  ^>  v_i^  uUl 

4.iJl^    ij:>^    ^\j    J\j^    ^\    ^    Jlis     Co'l    JL.J    ^j.5Li    «Ulf.    ^^_    jA    \xf^    b-*f-y 

1.  B  ^Hy  —  2.  B  U(.  —  3.  B  (1.  ...   j^f^\  Ji-^j  -^U.^.  —  4.  B  (1.  ...   Jw  U^)  ^JJI 
^c.!    .J^  ij'.  —  5.  B  *»U;L  —  6.  B  (1.  ...    *.L')  J-'j  ^.H  ^'.  —  7.  B  om.  —  8.  B 

om.  —  9.  B  h:^_^.     JK  —  10.  B  add.  j^^  ^^^  J   v.::^:-^  j-  —  H-  B  (1-  •••  ^^)  ^^ 


plus  lä.  Quant  au  saint,  il  devint  vieux  et  fut  atteint  de  la  maladie  dont 
il  devait  mourir.  II  rassembla  les  freres,  les  exhorta,  les  consola  et  leur 
apprit  que  le  temps  etait  proche  oü  il  irait  retrouver  le  Seigneur.  Ils 
s'affligerent  d'etre  separes  de  lui.  Puis  il  rendit  räme  entre  les  mains  de 
Dieu.  Les  freres  Tensevelirent  magnifiquement ,  chanterent  les  psaumes 
ainsi  qu'il  convenait,  *  et  son  corps  fut  un  refuge  pour  quicon(pie  venait  pres  »foi.  74  v-. 
de  lui  et  dans  son  eglise  avec  la  foi.  Que  son  intercession  agreee  nous  pre- 
serve  des  coups  de  l'ennemi  acharne,  jusqu'au  dernier  soupir!  Amen. 

Dix  DE  KiHAK  (6  decembre). 

'  Sachez,  mes  freres,  qu'en  ce  jour  saint  Abba  Djoöre  (Chourah)  regut  le 
martyre.  II  etait  de  Djindjib  {Chinchtf),  un  des  districts  de  la  ville  de  Chmin 
{Akhmtm),  et  gardait  les  troupeaux.  Lorsque  Arien  {Aryänous),  le  gouverneur, 
descendit  ä  Chmin,  il  ordonna  de  lui  presenter  tous  las  chretiens.  11  y  avait 
einq  soldats  qui  etaient  sortis  :  ils  trouverent  ce  jeune  homme  qui  gardait  son 
troupeau.  Ils  lui  demanderent  :  «  Qui  es-tu?  ))  II  repondit.  ((  Je  suis  chretien.  o 
Ils  se   precipiterent    apres  lui  pour  le  saisir,  mais  ils  ne  Fatteignirent  pas. 

1.  Celle  commemoration  manque  dans  A,  Wüstenf.,  Assemani,  Ludolf,  Mai  et  Malen. 


416  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  '  [340] 

Aj'Lajij      *.j/^Jl     ,*PV'     J^     ^-«^     (*r'j'*'^    (_5^^    (i,Aj.U>J     ^ijli-     ljA=^li     ^Sj-Öä-I     jvl»     iSj.-^2-iJ 

Jcw-.jl   tjJ^^J^   j^j   j^^   ^    ci'^^?'^   ^J-i/^J   ^'i.-^*--^    ,^''   ^J-*rv'   rr*^   '*^'^   Ä=-lj   p,^_^J?j 

^^j^cj  <äJi  A.U1  ^'Li^  ;«.^>j  J^^j^^   -rj^  ^9j.%  i^^l   -As-a  dLwlj  Äi^l   U  Vlj  ^y^^^l 
Sj_^^  U   ^.AöJl  l_^^i  ^j^;!  J  j^aaI    ^!1_^!I  s-j^^.  !>1J  lyiit:?   pA  Ul  ■O  (__$^^  ^^iJl 

J.-A    Lj    oJl      vi      >-«    ^!    JlÄ?    c5'^'^    "^^    l^oAaJ    (5^1_^11     oT^?"    "^^    '-^         ^^    '-'-^^    j^.^ 


0«.i.~g    Le      «.^«.:>ti     viJ.)     ^a^l     IjlJ     O^j    ^>;.^     j^'J     ^^-^   JJ-*'     ^>^^    (_5**^.      "*""'      lij-A     ^Jj-i 


1.  B^^H^. 


Alors  ils  prirent  des  moutons  et  les  emporterent  sur  leurs  chevaux.  Quant  ä 
lui,  il  revint  ä  eux  avec  soii  bäton,  les  frappa  et  leur  reprit  ses  moutons.  Ils 
s'en  retournerent  ä  la  ville  et  informerent  Arien  de  ce  qui  etait  arrive.  II  fit 
venir  le  gouverneur  de  Djindjib  et  lui  dit  :  «  Je  te  le  jure,  par  la  vie  de 
I'empereur  mon  maitre,  si  tu  ne  in'amenes  pas  ce  berger,  je  te  couperai  la 
tete  avec  le  tranchant  de  I'epee.  »  Le  gouverneur  sortit  sur-Ie-champ,  con- 
voqua  les  cliefs  du  pays  et  les  informa  de  ce  qui  lui  etait  arrive  Comme  ils 
craignaient  qu'Arien  ne  ravageät  leur  territoire,  ils  se  saisirent  de  saint  Abbä 
Djöörc,  le  garrotterent  et  ramenercnt  ä  la  ville  de  Chmin.  Le  gouverneur  or- 
donna  de  le  mettre  aux  fers  en  prison  jusqu'au  matin.  Quand  il  entra  en  prison, 
il  y  trouva  une  troupc  de  chrelicns  qui  fortifierent  son  coeur  pour  le  martyre. 
Pour  lui,  il  persevera  dans  la  lui  du  Seigncur.  Le  Icndcmain,  le  gouverneur 
siegea  et  ou  lui  presenta  ce  jeune  homme.  —  II  lui  demanda  :  «  D'oü  es-tu 
et  quel  est  ton  nom?  «  II  reponrlit  :  «  Je  suis  un  berger  chretien  des  gens  de 
Tnaeis  (Tanäi),  habitant  ä  Djindjib;  je  ni'appelle  Djoöre.  »  —  Le  gouverneur 
reprit:  «  Pour  quelle  raison  t'a-t-on  aniene  devant  Tinstrument  de  torture?  » 
—  ((  Je  n'en  sais  rien,  dit-il,  mais  je  suis  pret  ä  Tapprcndre.  »  —  Le  gou- 
verneur, admirant  la  beaute  de  sa  jeunesse,  car  il  etait  äge  de  vingt-liuit 
ans,  lui  dit  :  «  Djoöre,  il  m'est  revenu  beaucoup  de  choses  sur  ton  compte; 
sacrifie  maintenant  aux  dieux  et  je  te  pardonnerai  lout  ce  que  tu  as  fait  :  si 


[341]  10«  KIHAK  (6  DECEMBRE).  417 

jl   ^   Ls^   ^J-^J    ^3    ^^   -^'    "^-^   J;^   i^^jJ^    JK5   ^^^   ^^    j^J   V*:«^   ^^'Vl 

;«.«»^    Lis    A=t:Jl    JiJ^l     üUiJl     dlp^yi    lii    lij.Aj    ^:>z.L"j    d\.Si    ^ß    ^Jy^    '-^J^    ^J>^    ^. 

Xj»-   JuÜ!   jo   Uj  ^^,U::*J1  Ij-s««;'  j^:^-  J>;^|_  U;j  4^,19  ^_$^  ^^iiOl  1-Ia  'ijyt  U 
_^,_=.-Lül  .».,»5«c*:i   j»^,^b!j  (*rr''^  '*'-^j  J^o^s  ijj.^  _^i   vs*^j  ^l>Ji  dUi   ^  (_5^^' 


tu  me  refiises,  je  te  ferai  siibir  de  grands  toiirments  ä  cause  de  ton  audace 
envers  mes  serviteurs  et  de  ton  refus  de  te  prosterner  devant  les  dieux  de 
l'empereur.  »  —  «  Je  ne  t'ecoute  pas,  repondit  le  vertueux  jeune  homme;  fais- 
moi  vite  ce  que  tu  veux.  »  Quand  le  gouverneur  vit  son  audace,  il  ordonna  de 
lui  appliquer  les  crocs  et  de  le  broyer  tellement  que  ses  flaues  faillirent  etre 
perces;  puis  il  fit  allumer  du  feu  sous  ses  pieds,  appliquer  des  torches  ä  ses 
flaues,  et  verser  du  feu  sur  sa  tete.  II  supporta  toutes  ces  tortures  en  remer- 
ciant  le  Seigneur.  Le  gouverneur  le  croyait  mort.  Quand  on  le  trouva  vivant, 
il  ordonna  d'apporter  du  vinaigre,  d  y  faire  fondre  du  sei  et  de  le  faire  chauf- 
fer.  Le  saint  supporta  ce  supplice.  Lorsqu'on  l'eut  jete  en  prison,  il  se  tint 
debout,  etendit  les  mains  et  implora  Dieu.  L'ange  du  Seigneur  lui  apparut  et 
lui  dit :  ((  0  toi  qui  es  pur  devant  Dieu,  Djööre,  fortifie  ton  coeur  et  sois  brave  : 
demain  je  placerai  sur  ta  tete  la  couronne  de  gloire.  »  Quand  il  entendit  ces 
paroles,  son  coeur  fut  raffermi;  il  se  mit  ä  chanter  des  psaumes,  si  bien  que 
les  prisonniers  s'etonnaient.  Le  lendemain,  le  gouverneur  siegea  et  ordonna 
de  lui  amener  saint  Abbä  Djööre.  Celui-ci  etaic  joyeux  et  semblait  n'avoir  pas 
ete  torture.  Le  gouverneur  fit  venir  un  magicien  qui  connaissait  les  conjura- 
tions  et  lui  dit :  «  Rends  inutile  la  magie  de  ce  chretien.  »  II  repondit  :  «  Je  la 
rendrai  inutile  et  je  le  couvrirai  de  honte.  Alors  il  prepara  une  coupe  de  poison 
et  la  donna  au  saint  pour  qu'il  la  büt.  Mais  eile  lui  echappa  de  la  main  et  se 
renversa;  il  en  sortit  des  viperes  qui  se  dirigerent  vers  Djööre.  Celui-ci  mit 
les  pieds  sur  elles  et  les  ecrasa.  Le  magicien  iut  etonne  et  dit  au  gouverneur  : 


418  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [342J 

4j|j    AJ^     ^=^^^'    ^Up-V^     /^-o    A^lj    *y    As     ^__AÄJ1     jl^j    <*„Uc  _^^    jAib_     Jj    c-IasJIj 

^j^J>c^  ^j--:^-:-*^-:.   j^   ^-«^   ^^   ^-i?-*  ^-^-^"^  i^^  ^■'^'  J^y^"^  "^^^  lt^^  ^j-%  ^j^j 
ilj.)l   c^^-^-J  '*^.   l^»^-«^j  ^L>Vl   bjAi^^ls   -'^r^^  "^^   '-^^y  "^.-^^     -^y^  (J^  bj.il*j 

A^J\  y.^  (J^  i^lLM  ^:>_A-o  Sy__J^\  ^yj^   crt."*^^  "^■^T^  ly'^  ^^-^^  ^-^  j  ^ 

1.  Les^e  ,  ft^.  —  2.  ZTaec  commemoratio  deest  in  B  ei  Ludolf.  —  3.  A  U^s-'., 

((  Je  ne  puis  rien  contre  cet  homme  :  il  est  fortifie  par  son  Dieu.  »  Alors  Arien 
lui  parla  avec  doiiceur  et  perfidie,  mais  il  ne  put  clianger  son  esprit.  Le  saint 
avait  soufllete  un  des  gardes  qui  perdit  un  oeil  :  il  trempa  son  doigt  dans 
le  sang  qui  coulait  et  fit  une  marque  au  soldat  sur  son  oeil  creve  :  aussitöt 
il  fut  gueri  et  retabli.  Alors  le  goaverneur  rendit  un  arret  contre  lui  en 
disant  :  «  J'ordonne  que  Djoöre  soit  egorge  comme  un  mouton  et  pendu  ä  la 
muraillc  de  sa  bourgade,  pour  que  les  oiseaux  mangent  sa  chair.  »  Les  soldats 
le  prirent  et  executerent  Tordre  du  gouverneur;  il  accomplit  sa  lutte  et  son 
martyre  et  son  corps  fit  beaucoup  de  miracles  et  de  prodiges.  Que  le  Sei- 
gneur  soit  misericordieux  pour  nous  par  sa  priere !  Amen. 

'  En  ce  jour,  on  transporta  au  couvent  d'Ez-Zedjädj  le  corps  de  saint  Severe 
{Säouiros),  patriarche  d'Antioche  (Antäkijah)  (512-518).  Ge  saint  mourut  ä 
Shüou  {Sakhä)  chez  un  magistrat  chretien,  aimant  Dieu,  nomme  Doroiheos 
{Douroutäous).  Apres  cela,  il  l'envoya  sur  un  bateau,  avec  une  troupe  de  gens 
sürs  au  couvent  d'Ez-Zedjadj,  qui  est  ä  Toucst  d'Alcxandrie  {El-hkandaryah) . 
II  leur  recommanda  de  ne  pas  penetrer  dans  le  canal,  mais  d'entrer  dans  le 
lac  et  d'abordor  de  lä  au  rivagc.  Quand  ils  furcnt  arrives  ä  Qarisä  -,  un 
peu  au  nord,  ayant  avec  eux  le  corps  sacre,  ils  s'avancerent  un  peu  vers 
Tonest  et  ne  trouverent  plus  assez  d'eau  pour  les  porter.  Ils  se  fatiguerent  ä 
trainer  le  bateau;  ils  chercherent  un  moyen  pour  naviguer,  mais  ils  echoue- 
rent.   Ils   resterent  stupefaits  et  troubles    ainsi    qu'il   est   öcrit   :   Us   out   i>le 

1.  Gelte  commemoration  raanquc  dans  B  et  JAidolf.  —  2.  Wüstenf.  :  Cartasa . 


[343]  10«  KTiiAK  r,  i)i;(:r:MP)UE).  /.lo 

U_L^    ^JLs>-    JL^i    "d^   ,^-^.    e?^"*-''    'r^^'^     (J*=^    "^^'i^J  ^y^^i   (v'   ^IäJi    >^g..,.'i    (JJlo 

1.  //«ec  commemornlio  deest  in  B,  Wüstonfeld,  Ludolf,  Assemani,  Mai  et  Malan. 
—  2.  A  ^Mj'^'- 


agites  cl  trouhJi's  et  leur  sagesse  a  disparn\  Mais  Dieu  qiii  aime  le  genre 
liiimain,  qui  a  soustrait  les  Israelites  aux  yeux  de  leiirs  ennemis,  leur  a  oiivert 
un  chemin  daiis  la  mer  Rouge  et  les  a  fait  passer,  cacha  le  corps  de  saint 
Severe  au  peuplc  des  heretiques,  car  ils  le  haissaient  apres  sa  mort  comme 
pendant  sa  vie  ä  cause  de  ses  paroles  qui  tranchaient  dans  les  coeurs  comme 
uue  epee  aiguisee.  Ensuite,  il  manifesta  ses  miracles  :  le  vaisseau  commenga 
ä  avaucer  aisement  pendant  six  milles  jusqu'ä  ce  qu'ils  arriverent  ä  l'endroit 
oü  ils  debarquerent.  11s  transporterent  ensuite  le  corps  au  couvent  d'Ez- 
Zedjädj  et  le  placerent  dans  l'endroit  qui  avait  ete  construit  pour  lui  par  le 
magistrat  Dorotheos.  II  y  eut  une  grande  joie  dans  le  pays  et  particulie- 
rement  dans  la  ville  d'Alexandrie,  Dieu  fit  arriver  des  miracles  et  des  pro- 
diges  par  son  corps,  ä  ce  point  qu'une  des  dents  du  saint  etant  tombee  de  sa 
bouche  pendant  qu'il  etait  en  vie,  un  moine  la  prit  dans  le  couvent  d'Ez- 
Zedjädj,  l'enveloppa  dans  un  morceau  de  soie;  eile  guerit  tous  ceux  qui 
soufTraient  (?),  En  efTet,  lorsqu'on  l'apportait  dans  la  ville  et  qu'on  la  plagait 
sur  les  malades,  *  alors  ils  etaient  gueris.  Dieu  rendit  ce  saint  plus  illustre  *  foi. ::.  r. 
apres  sa  mort  que  pendant  sa  vie.  Que  son  intercession  soit  avec  nous !  Amen. 
"  En  ce  jour,  mourut  le  patriarclie,  notre  pere  Anba  Theophane  {Taoii- 
fänyous),  le  soixantieme  patriarche  (953-956).,  apres  l'avoir  ete  quatre  ans  et 

1.  Ps.  cvi.  27.  —  2.  Celle  commemoration  manque  dans  B,  Ludolf,  Assemani,  Mai, 
Malan  et  Wüstenfeld. 

PATR.    OR.    —  T.    in.  ,  29 


420  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [344] 

Ax-lA_iwJ    AJijoJi    jAnJl    Cji^j  y^     \^   LLw^>d    V— '  »'i     ^v—    "^».^    yV^-s    OL«j     «^'    "^^^j    (V**'**' 

«L»!  -^1  joj  \^y^  o-u>  J>a1  ^  jo  ^j)^^^    y^XäW  jUl  ^Vl  ^U   LäI  "»Jj 

L^lj     ^>l.,Vl     A^    L-Uj    1^     ji     Jl     UJj    %     Vlj;_     j*.ls     Ujblli     l^yj     U^l    ^_    IaJj 

Uk-^'jjJ        LywU.        A.ÜI         /|^^'         -*-I.l<=^       ^r^'        "io^^^l         *^        Lo-^J       /*-»^'        -*^'        ■^'         -^'^-'        ^->^        iV 

jjj  U  a:^   4j1  jjJij  "iLLÄöJl  AjCj\  «LS  ^,y^^j  ^^l^  LoA3  ^-ü^    -^  «».Ijoj  ^^aiJl  lÄ* 
^^«.*äJIj  UjVl  (_^^_  J  AiV  ^^r*^  j^-«  ij_^j^^  jjj^l  o^^  «uuJl  JLcVl  c- _^j^_  ^x.  VI 

1.  Ilaec  commemoratio  deest  in  B. 


six  mois.  11  fut  tue  et  sa  inort  fut  miserable.  Qiie  le  Seigneur  noiis  protege 
contre  les  coiips  de  rennemi  acliarne,  par  rintercession  des  martyrs  et  des 
saints!  Amen. 

'Ell  CO  jour  mouriit  aussi  le  pere  vertueux  saint  Nicolas  {Niqouldous);  i\ 
etait  de  la  ville  de  Myrrhe  {Mira);  son  pere  se  nommait  Epiphane  {Ahifdni/ous) 
et  sa  mere  Tounah  -.  C'etaient  desgeiis  riclies  de  Myrrhe,  craignant  beaucoup 
Dien.  Ils  n'avaient  pas  d'enfant  pour  rejouir  leurs  yeiix  et  heriter  de  leurs  ri- 
chesses  et  ils  demeurerent  ainsi  jusquVi  leur  vieillesse.  Le  temps  d'avoir  des 
eiilaiits  etait  passe  et  ils  desesperaient  d'en  demander  puisque  pour  eux  la 
sterilite  se  joigaait  au  graiid  age.  Alors  Dieu  eut  pitie  d'eux  et  leur  accorda 
ce  Saint  :  il  en  lit  des  sa  naissance  un  saint  aecompli  et  manifesta  cn  lui  le 
commcncenient  de  la  gräce.  En  elTet,  des  qu'il  l'ul  mis  au  monde,  il  se  leva 
debout  au  milieu  d'eux,  pendant  deux  heures,  pour  que  sa  stabilite  dans  la 
vertu  fül  bien  evidente.  Quand  il  etait  allaite,  il  ne  tetait  que  la  niamelle  droite 
pour  muntrer  que,  dans  tonte  sa  vie,  il  ne  boirait  (|u'ä  la  source  des  actions 
droites.  Des  sa  jeunesse,  il  a('Conq)lit  la  regle  apostolique,  car  les  jours  du 
mereredi  et  dn  vendredi,  il  ne  telail  pas  avant  la  neuvieme  heurc  dn  jour. 
(^)nand  il  eut  grandi,  ses  parents  le  mirent  ä  Tecole  et  il  ap})renait  par  Ti^^spril- 
Saint  ce  que  son  maitre  ne  lui  enseignait  pas.  I']n  peu  de  temps,  il  posseda 

1.  Celle  commemoration  manque  dans  B.  —  2.  W  iisU'iir.  :  Ktina. 


[345]  10''  KIIIAK  (6  DKCEMBllE).  /i21 

J  aJjI«   ia-wj   j  S^^l  kr.*5j   .iu^  ^liJl  'i^J\  j  b-x^j  cif>-J^   j^  "Vi   ^blj  ^liJl 

L&Ujl      ;_5-^l       *A     ^jVjJlJ      ^j^-ÜÜl      Jj>-4i      L&L«J       (_$A]1       V«     ^^^■äJ     ^j-~«     TT^^p-     l}^      l&Äi-l 


toutes  les  sciences  ccclesiastiques  et  fiit  ordoime  diacre.  II  progressa  dans  les 
Oeuvres  spirituelles,  puis  embrassa  la  vie  monastique  dans  uii  couveut  dont  son 
Cousin  etait  superieur.  La  devotion  et  le  zele  qu'il  y  montra  depasserent  les 
forces  humaines,  et  en  raison  des  progres  de  sa  vertu,  il  fut  ordonne  *  pretre  *foi.:5v' 
dans  la  dix-neuvieme  annee  de  son  age.  Dieu  lui  accorda  le  don  des  miracles 
et  la  guerison  des  maladies.  Qui  pourrait  decrire  ses  prodiges,  alors  qu'ils  se 
succedaient  chaque  jour  et  partout,  pendant  sa  vie !  —  II  y  avait  dans  sa  ville 
un  liomme  riebe  qui  devint  pauvre,  si  bien  qu'il  ne  trouvait  plus  de  quoi  se 
nourrir.  II  avait  quatre  grandes  blies  qui  avaient  atteint  depuis  longtemps 
Tage  du  mariage,  mais  personne  ne  les  epousait  ä  cause  de  leur  pauvrete. 
Satan  lui  suggera  une  pensee  mauvaise,  c'etait  d'ouvrir  un  cabaret  et  d'y 
placer  ses  blies.  Dieu  revela  ä  saint  Nicolas  le  projet  de  cet  bomme.  11  se 
leva,  prifc  cent  pieces  d'or  de  la  fortune  de  ses  parents,  les  serra  dans  une 
bourse  qu'il  alla  jeter  la  nuit  dans  la  maison  de  cet  bomme.  Quand  celui-ci  se 
reveilla  et  trouva  la  bourse,  il  se  rejouit  beaucoup  et  maria  sa  fille  ainee. 
II  fit  de  mcme  pour  la  seconde  et  la  troisieme ;  mais  cet  bomme  le  guetta ;  a  la 
troisieme  fois,  lorsque  la  bourse  tomba  au  milieu  de  sa  demeure,  il  ne  la 
prit  pas,  mais  il  sortit  en  tonte  bäte  pour  voir  qui  la  lui  jetait  et  il  trouva  que 
c'etait  Saint  Nicolas.  Alors  il  se  prosterna  ä  ses  pieds  et  le  remcrcia  beaucoup 
de  les  avoir  sauves  de  la  pauvrete  d'argent  et  de  la  pauvrete  de  vertu  ä  Focca- 
sion  du  pecbe  qu'il  avait  medite  de  commettre.  —  Ce  saint  chassa  une  multi- 
tude  de  demons  des  gens  et  d'un  grand  arbre  oü  Satan  les  avait  etablis  et  par 


422  SYNAXAIRR  AlUBE  JACOBITE.  |340] 

d^isL^Vl    yj^\   -u;!  UJls  ci^j  -ä^o-^l  Aj^£:5  -i^UVl  (_^y  ^^^  '-^'^■^  j^r^  '^j-f  ^— ^^^1 
^L^     k  ^yki  Uj  jlijVl  i^^U  jl;"ij  ^j.;l.i>ii,_:i  dlL;'  ^^s  -^.j  ^^r^  ^^  ^^i^^ 

1.  A  ü^ls-^. 


lequel  il  effrayait  les  gens.  —  II  guerit  aiissi  de  nombrciix  malades  et,  en  be- 
nissant  un  peu  de  pain,  il  en  rassasia  une  foule  considerable  et  on  en  ramassa 
plus  qu'il  n'y  en  avait  precedemment.  Avant  d'etre  elu  k  la  dignite  d'eveque, 
il  eut  un  songe  :  II  y  avait  un  grand  siege  dresse  et  un  vetement  ecclesias- 
tique  magnifique.  Un  liomme  lui  dit :  «  Revets  ce  vetement  et  assieds-toi  sur  ce 
si^.o-e.  »  —  Puis  une  autre  nuit,  il  vit  Notre-Dame  lui  donner  l'habillement  com- 
'  loi.Tßr.  plet  sacerdotal  *  et  Notre-Seigneur  le  Messie  lui  remettrc  TEvangile.  Lorsque 
mourut  Fcveque  de  Myrrhe,  un  ange  du  Seigneur  apparut  ä  Tarcheveque  et 
I'informa  du  nom  et  de  l'exterieur  du  saint.  Quand  il  s'eveilla,  il  informa  les 
eveques  de  ce  qu'il  avait  vu.  11s  crurent  tous  a  ce  songe,  reconnurent  qu'il 
venait  de  Notre-Seigneur  le  Messie  et  consacrerent  Nicolas  eveque  de  Myrrhe. 
Peu  apres,  Diocletien  {Diqlddydnous)  arriva  au  pouvoir  et  relablit  Tidolatrie. 
Apres  avoir  arrete  une  foule  de  cliretiens  et  entendu  parier  du  saint,  il  sc  saisit 
de  lui  et  le  lourmenta  pendant  de  longues  annees,  mais  Notre-Seigneur  le 
Messie  le  tirait  sain  et  sauf  de  ses  tourments.  Ouand  l'empereur  en  fut  l'atigue, 
il  le  jeta  en  prison.  Dieu  le  conserva  pour  etre  un  ranieau  puissant  de  l'arbre 
de  la  foi.  II  demeura  captif  jusqu'ä  ce  que  Dien  (il  perir  Diocletien  et  eleva 
l'empereur  Constantin  {Qoslantin)  qui  delivra  tous  les  confesseurs  qui  etaient 
dans  les  cachots  et  parmi  eux  ce  saint.  II  revint  a  son  siege  jusqu'a  ce 
que  se  reunit  le  saint  concile  des  trois  cent  dix-huit  peres  a  Nicee  [M(ji/a/i). 


[347J  ll''  KIIIAK    7  DECRMBRE).  423 

jsLöJj  "^^j   "^jj  ^x-^^  "-"^  ^^^   "^   Cnf^-^^   '^."^^   "^^^   v"^^   ^"^  *j^  ^r^ 

y  JÜi   j-uJl  /w«   U->-j^  ^^-viJi   iÄa  o^_   <.i^    \JI»Jj1    ^jliLj'    Aj'Ls-   ^X»^  cölSj   <l« 


:1jI^  ^'^^:  (^^     Uij  'lüJljji   **i  *-*JUJ  jLaj  ^^-äJj  ^_j-ä-*^    ^  (^^^ft:^'  -^J  J^j  (_^  ^ 

^jl_Li-j    ^,^J    ^--^    ^"^^J^Uül    <]    ^'^^.^rr^J   ^^f^j    '^^'    ^"^c~^    JfT^^   <-^^-^    ^^Ji-^ 

1.  B  a^^.  ^■.  —  2.  B  J-:-^  J  ."^^  jJ!  5^!  'j  |^<-..li'.  —  3.  B  13^^.  —  4.  B  ij^3.  —  5.  A 
»^.  —  6.  B  rt^ö^.  ^.  —  7.  B  \ß2\j^  et  add.  ♦^'^  ^'-  —  8.  B  !_jL.  —  9.  ow.  B.  — 
10.  B  U^Uj.  —  il.  oin.  B.  —  12.  B  a(i(i.  ^3!.  —  13.  B  add.  JU  Jüdi;«.  —  14.  B  \^y^. 
—  15.  B  add.   ^. 


ful.  76  v 


Ce  pere  etait  Tun  d'eux.  11  reprouva  Ariiis  {Arijous),  le  blama,  rcxcommiinia 
et  le  bannit.  Qiiand  sa  täche  fut  achevee  et  quaiid  il  eiit  garde  son  troiipeau, 
il  fut  transporte  pres  du  Scigneur  apres  etre  reste  plus  de  quarante  ans  sur 
le  siege  episcopal;  le  total  de  sa  vie  approcha  de  quatre-vingts  ans.  Que 
la  benediction  de  ce  saint  nous  prescrve  de  Fennemi  malfaisant,  jusqu'au 
dernier  soupir!  Amen. 

ONZE  DE  KiHAK   (7  decembrc). 

En  ce  jour  mourut  saint  Anbä  Bidjimi '.  II  etait  de  Ficliali,  ville  du  diocese 
de  Medjel  (Masil).  Tandis  que  jeune,  ä  Tage  de  douze  ans,  il  gardait  les  trou- 
peaux  de  ses  parents,  Fange  du  Seigneur  lui  ipparut  sous  Faspect  d'un  jeune 
homme  et  lui  dit  :  (c  Partons,  nous  nous  ferons  moines.  »  —  «  Oui,  »  repon- 
dit-il.  Ils  se  mirent  ensemble  et  arriverent  au  desert  de  Scete  (Cheihät).  Ils  *ioi.  76\-. 
rencontrerent  trois  vieux  moines  *  chez  qui  le  saint  demeura  pendant  vingt- 
quatre  ans ;  alors  ils  moururent.  Puis  il  penetra  ä  Finterieur  de  la  montagne 
k  une  distance  de  trois  jours.  Les  demons  lui  apparurent  sous  Fapparence  de 

1.  Malan  :  Benjamin;  Ludolf  :  Baqimous. 


424  SYNAXAIRR  ARABE  JACOBITE.  [348j 

ij^Aji  ^^1  Xjji)   j*j~-^     r^-^j     i*-*^/^  r-^^^  r^  bj-JL^  iV-^  "^^    ij-LU-lj   (V^^ 

^^^^^J    o'-r^S^    J   ^v^-^   ^Liejlj    ^1     *:^^    jl^j    ^U-    J^la    ^»_«  A,l^l     '  iS:i\ß    ^   j.^' 

ül;i  iJjJi  Ai£j  ^^.oiä*)  ixl=-  juJ     j:>-  Li,   /v-iU.>'  ^»«^  ^•-'J^j  d^:>  *»,    *t-*;jl  ö^  tJ 
J  ^Jl  a)  ^jjij  ^j-^^:.  (*l'  ^-^  Cnr"  \^A^\j   ^''  ^'^±-1  H^j  i^l^l    ^^  jJ>o   ^Ji   d>l, 

>_jjJl   d'">i^  A.L<..=-  >.LV1   ijii*:    Jj    «C'^Lc    ^J^  b^J  ^^"^-oJ^    bj*^    "-'''^A-l    ^Ul 


1.  A  *?^0.  —2.  A  ^iL^  —  3.  B  J^j.  —  4.  B  «^t/.  J^^^s  ^3.  —  T).  B  -UL.  — 
(].  A  J^i.  —  7.  B  om.  Ji^^J^  ^r-  —  8.  B  ^,W  ^^w^j.  —  0.  om.  B.  —  10.  B  add. 
^^,^  e/  o//^.   s'b^.^.  —   11.  B  ,1^"   J..   —  12.  B  om.  ...  x^"^.^..  —  13.   B  add.  ^h. 

—  14.  A  L^:.  —  15.  B  ^yüJ.  —  16.  B  'j  ^,.  —  17.  om.  B.  —  18.  B     j'..  —  19.  o/?2.  B. 

—  20.  A  J.i3.  —  21.  B  <^-'.  —  22.  B  ^J:^.  —  23.  B  ^-^-.o.  —  24.  B  J!      jU  ,  J.O. 

—  23.  A  0/;^.   5J-lj  JJ^^  —  26.  B  <j.^"ou-  ,  ^-^  —  27.  om.  B.  —  28.  B     ,'  U. 


betcs  ferocos,  de  porcs  et  de  dragons;  ils  rcntourercnt  comme  s'ils  voiilaienl  le 
mordre.  Mais  il  conniit  leiir  riise  par  Tesprit;  il  soullla  sur  eux  par  la  piiis- 
sance  du  Seigneiir  et  ils  disparurent.  Puis  il  entra  dans  un  vallon  oü  il  resta 
trois  ans,  jeünant  chaque  semaine;  ä  la  fin  de  chaque  semaine,  il  prenait  une 
poignee  de  datles  du  vallon  et  les  mangeait  avec  un  peu  d'eau.  II  faisait  deux 
mille  quatre  cents  prieres  par  nuit  et  deux  niille  quatre  cents  prieres  par  jour  : 
sa  priere  etait  :  Notrc  Prrc  qui  es  dans  les  cieux.  II  y  resta  pendant  vingt- 
quatre  ans,  mangeant  une  fois  tous  les  quarante  jours,  et  il  jeüna  une  fois 
pendant  quatrc-vingts  de  Sorte  que  sa  peau  s'attacha  ä  ses  os.  Alors  Tange 
du  Seigneur  lui  apporta  du  pain  ä  manger  et  de  I'eau  pour  boire  et  ces  pro- 
visions  lui  durerent  des  annees  sans  s'epuiser.  Le  Seigneur  lui  apparut  en 
songe  pendant  la  nuit  et  lui  ordonna  de  retourncr  dans  son  pays.  11  alla  un 
peu  en  deliors,  s'y  batit  une  petite  habitalion  oü  il  etait  isole  et  devint  un 
refuge  pour  tous  ceux  qui  venaient  le  trouver  et  un  bei  exemple  pour  chacun. 
Les  gens  de  son  pays  ctaient  consoles  par  ses  enseignements  el  pris  d'ennila- 
tion  pour  sa  devotion.  Un  jour,  Tange  du  Seigneur  le  Irausporla  dans  la  rc- 
gion  de  Tluiphrate'  {VJ-Vordl),  parce  que  les  habitants  s'etaient  ecartes  de 

1.  ]i  :  Fardn. 


13491  iV   KIIIAK  (7  DF:CEMBRK).  425 

«L^-JL  A.s^«.  jJC_  pjj  bA.l;  Jl  ^;i  jl  J\  ^J^y  ^'-'^  ^^_^:^'  ^J  o-i.-^^  *'c^9 
l^j  "OUU  ^a:^  ^Lilj  i'^M  Üb  ^)1  ^HjJI  4^j  ^%J\  ^  ,j^S  ^^,^^:f.  ^'^  ^'^ 
Jr-*  "^^^  ''  (*-r'^^^-?  pr^r^   (^-^  a:;-^-^^^J  pr^^'^  "  ^-^^  rr'^-J  '''V^  a^c^j  ^Isj 

1.  o?n.  B.  —  2.  B  l^j  _-'^'>:^'.  —  3.  o?u.  B.  —  4.  A  ^,y-^,.  —  5.  A  ^lüdU  —  0.  B 

_c'  J-^^  ^'  _c  -  —  "•  ß  «^^-  _--^'   r.-^*-'^  —  8.  B  JJj.  —  9.  B  LUjI.  —  10.  ß     -...^'. 

—  11.  B  UU.  —  12.  B  UU  Ah.  —  13.  B  ^^*;.  —  14.  A  3!,L.  —  15.  B  add.  J.  - 
16.  B  ->y.  —  17.  B  _-e^^:.  —  18.  B  Ij^^Ij  Sj-y:^^^^.  —  19.  ow.  B.  —  20.  B  -M.  — 
21.  A  U..O.  _  22.  B  Ljo.y.  —  23.  om.  A.  —  24.  B  ,.-'lJi      ^..^>'    ^J^J!  Uf,^   cuJ.lL 

—  25.  B  lo^i.  '—  20.  By'  ^.3.1L.  —  27.  B  ^^«Ü.  —  28.  B  '->:;. ^.  —  29.  B  add, 
j.j^'^  It3^.  —  30.  B  *^--'-!.  —  31.  Bj.'\.  --  32.  om.  B. 


la  voie  droite;  il  les  ramena  tous  ä  la  foi  et  revint  ä  sa  demeure.  Une  aiitro 
fois,  il  portait  des  coibeilles  et  allait  au  Rif  pour  les  vendre.  Commc  il  ctait 
fatiguc,  il  les  deposa  pour  se  reposer.  La  force  du  Seigneur  l'enleva  avec  ses 
corbeilles  et  le  deposa  ä  Tendroit  oii  il  allait.  Une  autre  fois,  saint  Abou  Che- 
noute  (Chenoiulah)  vit  une  colonne  de  pierres  precieuses  tres  elevee.  On  lui 
dit  :  «  C'est  Anba  Bidjimi.  »  Saint  Abba  Chenoute  partit  ä  pied  jusqu'ä  ce 
qu'il  arriva  ä  son  pays  :  il  ne  le  connaissait  pas  de  visage.  Lorsqu'il  l'eut  re- 
joint  et  qu'ils  se  furent  salues  *  reciproquement,  F3idjimi  voulut  faire  cuire  ^ 
un  peu  de  nourriture.  II  dit  ä  Abou  Chenoute  :  «  Prends  cette  petite  cruche 
et  remplis-la  d'eau.  »  Lorsqu'il  Feut  remplic  et  qu'il  la  lui  eut  apportee,  il 
trouva  qu'elle  bouillonnait;  alors  il  fut  certain  que  c'etait  Anbä  Bidjimi  et  re- 
nouvela  ses  salutations.  II  lui  fit  connaitre  la  vision  qu'il  avait  eue  ä  son  sujet 
et  resta  chez  lui  quelques  jours.  —  Tandis  qu'ils  marcliaient,  un  jour,  ils  trou- 
verent  un  cadavre  gisant.  Abou  Chenoute  le  remua  avec  son  bäton  en  disant  : 
«  0  toi  qui  es  couche,  leve-toi  pour  nous  instruire  de  ce  que  tu  as  vu.  »  Le 
Seigneur  ordonna  ä  l'ame  de  ce  mort  de  revenir  en  lui  :  il  se  dressa,  se  pros- 
terna  devant  eux  et  leur  fit  connaitre  l'etat  de  l'enfer  et  de  ceux  qui  y  sont  punis 


lol.  77  r" 


loJ.  7/  1"" 


426  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [350J 

j^JJl    jLOI    J    bJwp-    d^_    '  jl    i^xilj    cÜ-l    4^j    iJJi:   '^4j    (^ijl    jV.-*^^    ^^    r^^^ 

^Ji\   -u    ^j^l  ^*^,Uli   «Ulli-  lyl   A_3   /^x^jJiJl  -ü-U^  ^  ^1^  ^^-«^  «^'ÄJ^l   J'  <i  yb 

A^I-'-U      V-«     »»^'ij     ^y^  ».1ä-«J       't)'     ^jU-Uajl        j<jAiül     X,.JLL--1     LäI     (»vJI     1-Ia     (3J 

1.   B  ^^^^.  ^^J!  ^b^^l!  .U  ^..  _  2.  B  (1.  ...  J.)  ^J^\   jP,  ^11=^'  ^i.  ^^.,. 

—  3.  B(l.  ...  ii^j,      -,s.:p;  Lo!    r^.  i^^:.^  ^_]   ^.kx}\      _J'    .,!.  —  /|.  0///.  B.  —  5.  B    ^-..^:^'. 

—  6.  B  ,':^.  —  7.  B  .,'^^.  —  8.  B  jk.s.  —  9.  B  J-^^  —  10.  B  «c/^.  J^!.  -  11.  B 
ft-^v^.  —  12.  B  -.v.^.  —  13.  A  ,  ax...w.  —  14.  B  U--'-  —  i"»-  B  U^.i..  .  -.U^..  —  16.  B  l\. 
...ijLl^)  .^jbi^  ^— :/'  L-..^.U7.^^  Lkä^-'  iLjiJ!  is;;ili.i;.,  —  17.  Haec  commemoratio  deest 
in  A,  Wttstenfeld,  Assomani,  Mai  et  Malan. 


suivant  leurs  categories.  II  leur  apprit  qu'il  etait  un  infidele;  qu'au-dessous  de 
lui  et  en  enfer,  il  y  avait  des  geiis  qiii  avaieiit  cm  au  Messie,  mais  ({iii  ii'a- 
vaient  pas  agi  comme  lui  et  avaient  mene  la  vie  honteuse  des  gentils.  Les  deux 
saints  lui  direiii  :  «  Couclie-toi  ä  present  et  repose-toi.  »  II  redevint  vc  qu'il 
etait.  Ensuite,  Aboii  Cheuoute  prit  conge  du  saint  et  revint  ä  son  couvent. 
Quaud  approcha  pour  saint  Abba  Bidjimi  le  moment  de  la  iiiort  oü  il  devait 
quitter  ce  monde,  il  appela  le  serviteur  qu'il  avait  chez  lui  et  le  lui  fit  eonnaitre. 
II  lui  ordonna  de  laisser  sou  corps  oü  il  etait.  Uue  fievre  le  prit;  il  vit  la  foule 
des  saints  qui  venaient  le  cherclier  et  rendit  son  äme  entre  les  mains  du  Sei- 
gneup.  Les  anges  la  porterent  au  ciel  en  cliantant  des  psaumes  devant  eile.  La 
sonime  de  la  vie  de  saint  Anba  Bidjimi  fut  de  soixante-dix  annees  :  il  en  passa 
douze  dans  le  monde  et  le  reste  au  service  de  Dieu.  Que  ses  prieres  soient 
avec  nous  tous  et  nous  protegent  jusqu'au  dcrnier  soupir!  Amen. 

'  En  ce  jour,  mourut  martyr  saint  Ptolemee  {AhtoJomäous)-,  fils  de  Ncs- 
torios  (Nastonrijoas),  de  la  ville  de  Tent^yris  {Dendcni).  11  etait  fds  uniquc  et 
possedait  des  revenus  considerables  et  des  vergers.  11  ai-riva  qu'il  partit  uii 

1.  Celle  cüinniemuralion  maiique  daus  A.   Wüstenlcld,  Asscmani,  .Mai  et  Malan.  — 
2.  Liidolf  :  Bartolouindous. 


1^351]  11    KlIIAK  (7  DKCRMBRE).  427 

^U^l  A,.j  ö^\  ^"^y  ^;>  J   L:^  ^U   aJ^j  ^jUlkl   ^>-^^^  ^Jj  cJi^\  ^\ 

Uj   ^L^Vl   to^    <-J^   b;>^J-^    j-!.-^^-^    -r"^^    ^    ob=">^^    "V^    C^^^    f*-5   ^ 

I^Ujj  <-^^-  j^  ^Lif^Vl  -^-^^1  ^1^  V^  (*^-^  ^-^-^  ^.*j  L^^J^  ^^i  ^^^  0" 
ijl:>^l  b^j  bl^_j  A.:.^  ^-^>:.  (*L*  fb-^^^  J^  V  ^J^!.  ^.-^^^  ^-^  ^^^  ^^^  J^ 
^lijjiUj  ^Lij  ^l^l^j  j^^Vl  ^^IS--,  jij  ^li^^,.  l*^^  ^^y}^  ^J^"^  ^'>t^lj 
^L-.aJL  öj^^  v-^l^   t^^^'J  :^bCi,j  ^>]1  ^^y_   'ij^  zA^  J^  kSJ^  ^^J 

i.BUJt.-2.  B^ijOJ'  b. 


jour  ä  cheval  poiir  chasser  dans  la  montagne  avec  ses  soldats.  II  rencontra 
notre  pere  Anbä  Paplmouti  {Babnoudah),  l'ascete,  le  religieux,  car  celui-ci 
etait  sorti  de  sa  montagne  pour  remplir  sa  cruche  d'eau.  Une  voix  du  ciel  vnit 
ä  lui  et  lui  dit  :  «  Paphnouti.  »  —  Le  saint  repondit  :  «  Que  m'ordonnes-tu, 
Seigneur? ))  La  voix  reprit  :  «  Regarde  ä  ta  droite,  tu  verras  un  jeune  homme 
ä  chevaL  »  II  se  tourna  et  vit  saint  Ptolemee  revetu  d'liabits  magnifiques, 
avec  la  pompe  des  fils  de  rois,  accompagne  de  nombreux  soldats  partis  pour 
la  chasse  aux  betes  sauvages.  Ouand  saint  Paphnouti  s'approcha  de  lui,  les 
soldats  le  repousserent,  mais  lorsque  Ptolemee  le  vit,  il  poussa  sur-le-champ 
vers  lui,  descendit  de  cheval  et  se  prosterna  devant  lui  sans  etre  rebute  par 
son  aspect,  ses  vetements  sales  et  l'alteration  de  son  corps.  II  le  salua,  or- 
donna  ä  un  de  ses  soldats  de  le  faire  monter  sur  son  cheval  et  ils  arriverent 
a  un  verger  dans  lequel  ce  saint  avait  l'habitude  de  se  divertir.  On  ne  saurait 
decrire  sa  beaute,  son  eclat,  l'abondance  de  ses  arbres,  la  variete  de  ses 
fruits,  ses  pavillons  incrustes  de  mosaiques  de  marbre  fin,  de  diverses  cou- 
leurs,  ses  belvederes,  ses  canaux,  ses  kiosques,  ses  eaux  courantes  sous  mille 
formes  pour  rejouir  la  vue,  des  coussins,  des  sieges,  des  lits  de  repos  tendus  de 
brocart  et  d'etoffes  de  soie.  Quand  Paphnouti  vit  toute  cette  pompe,  il  pleura. 
Le  prince  lui  dit  :  «  Fais-moi  connaitre  ce  qui  te  fait  pleurer,  dans  ce  que  tu 
vois,  ö  nion  pere.  »  —  «  Mon  fils,  repondit  le  saint,  je  ne  pleure  pas  ä  cause  de 


428  SYXAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [352] 

L.  LI  j\l  /^  ^1  L   ^jULI   ^  Jlü    ^Jl  LUj   Ü^i^  U   Ul  ol^l  C-'Xl. 
«0  Jlöj   »J^^^^'l  iÄjb  J  ^*j^"  V  jl  Jiu  ■^j\  ^L   -cli  ^.lii  -^   >^^^  ^^--^Y^j  dlii^l 

vii--i-J   j^r^'  aJ  JUj   4^lc  bl^jlj  ^Lj  (j-^-^*^    ^  .^^3  Ai'^Lt  j-..^   i^l^V  jyll 
-^— Jl  jls  (_^»--l  J^^^j  ^--^  j^  7^-- — Jl  (*-!   ^laib'  "^j  ^j^.^f^  J^>   J^iÄ:^lj  di^'  ^U 

d)^p=>.    jaJI     jlj    L^-1    ^-U    Jl     ^^    liU    IMJlj    ^jl:>-jJl    ^l^  J.  öU.l^.     AJVl     ^Jl 

_^,j!-  L.lj  ^-*>jr-^  j>*-^  JLi-J   ^w'v^^'l  ^Jl  ^  ^\l>\s  ^^v-Jl  J  ^iJLlc  ÜJc-Aj;.  ^L^ 
b:)j-L_i    LjI    ^^__aJü1    jo   cijl    dÜJi    J^^j    ^LäJI    Jl    Jot^j   «»^ijj    Aj    p,,l*,    -,,l9    ü^lj^l 

1.  Aa|jL7:a«;?  Forsaii  Amelineau  legit  tJ^)^\  nam  interpretalur  «  vetemeiU  ». 


cette  pompe  et  de  la  magiiificence  qu'on  trouve  en  cet  endroit  :  mais  quelle 
quantite  de  gloire  noiis  est  reservee  dans  le  royaiime  des  cieux  si  nous  gardons 
Ics  preccptes  du  Seigneur!  »  —  Ptolemee  reprit  :  «  Mon  pere,  desormais  je  ne 
te  contredirai  pas;  j'accepte  tous  tes  conseils,  bieu  plus,  je  te  demande  de  ne 
pas  me  quitter  en  cet  endroil.  »  —  Le  saint  lui  dit  :  «  II  ne  m'est  pas  possible 
de  rester  chez  toi.  »  —  «  Alors  prends-moi  avec  toi  dans  le  desert.  »  -7-  «  Je 
crains  la  fureur  de  ton  pere,  repondit  le  saint,  mais  si  tu  veux  arriver  au 
royaume  du  ciel  par  un  chemin  rapproche,  viens  ;  je  t'enverrai  ä  la  ville  d'An- 
tinoe  [Amina)  diez  un  de  ceux  (|ui  craigneut  Dicu;  son  nom  est  Anba  Doro- 
theos  {Dhouratdous) ,  mais  on  Tappelle  la  Lampe  de  Jimncrc  a  cause  de  la  beaute 
de  sa  devotion.  »  Le  saint  lui  ecrivit  uno  lettre  et  fit  ces  recommandations  ä 
Ptolemee  :  «  Veille  sur  toi-meme,  car  Tennemi  Ic  suscitera  de  nombreuses 
epreuves  de  la  pari  diiue  femme  de  mauvaise  vie  qui  sc  presentera  ä  toi  sur  la 
route.  Veille  sur  toi-meme,  conserve  toute  ton  ardeur;  que  le  nom  du  Mcssie 
ne  quitte  pas  ta  J)()uclie;  mentionne  mon  nom,  car  le  Seigneur  Dicu  te  sau- 
vora  de  toute  tentation  et  de  toiil  mal.  (^)uand  tu  seras  arrivc  ä  la  ville  d'An- 
tinoe,  si  Tcnnemi  souleve  des  vents  violents  contre  ton  bateau,  demande  au 
Seigneur  de  te  delivrer;  tu  (»bliendras  rapidcmeul  du  secours.  »  Pour  ce  qui 
etait  du  martyre,  il  ne  Ic  lui  iit  pas  connaitre,  lui  dit  adieu;  remonta  vers  la 
monlagne  et,  dcpuis  lors,  Auba  Paplinouti  implorail  Dieu  ä  cause  de  lui. 


[353]  ir^  KIIIAK  il  DKCKMBRE;.  429 

dj    p^A^^i      C^-*^J^     ^^"^^     «CS^l-^J   ^>^'Z.A    (^^'^■^     09^.0     (j-^*-'     ijf ^\.'Sla.',\     ^-^^1     Uli 

^-^_L^  A-i    .^^^Jl    jV    Ai'Ulä^j   'Cy^j    J>siül   i-Jjb   j^   ^_^^'j   i:>[^\   Juol   JLr 
<*jl  ^'  ^j}\  «UÄi^i  ^_^>^J1  (j  rcj^l  «^-J^  jll?  11^1  <:jA^  ^\  \j^j  ^j^\  ^tlLli 

i^l_M.w£.    l^    Jl^9    ^^   ij-iU    ^_$•ÄJ1    bj-vJI    Ulj   ^^^5v.Jl    "»Jbl^    ,^Lo.^9    ^Ült    (j   bj.I«i2.j 


Quant  ä  saint  Ptolemee,  il  partit  sur-le-champ,  cache  et  deguise,  ren- 
contra  les  femmes(?)  que  lui  avait  meiitionnees  saint  Anba  Paphnouti,  ar- 
riva  chez  Dorotheos,  la  Lampe  de  lumiere,  lui  remit  la  lettre  en  le  saluant. 
L'autre  la  lut,  prit  connaissance  du  contenu  et  dit  :  «  Si  tu  acceptes  mes 
conseils,  tu  arriveras  au  royaume  du  ciel  par  un  chemin  rapproche,  car  notre 
vie,  ä  nous  autres  meines,  renferme  de  grandes  diflicultes  de  la  part  de 
Satan  et  des  gens.  Mais  va,  entre  dans  la  ville  d'Antinoe  et  confesse  le 
Messie  devant  Arien  (A7't/«noi(s),  le  gouverneur  general;  supporte  un  court 
tourment,  tu  obtiendras  la  couronne  du  martyre  et  tu  scras  delivre  de  cette 
forme,  de  ses  difTicultes  et  de  ses  peines,  car  la  lutte  y  est  frequente.  »  Le  saint 
lui  obeit  et  passa  dans  la  ville  d'Antinoe ;  le  vent  s'eleva  contre  lui  tandis 
qu'il  etait  dans  la  barque,  mais  le  Seigneur  le  delivra.  II  entra  dans  la  ville  et 
confessa  le  nom  du  Messie  devant  Arien,  qui  le  soumit  ä  de  nombreux  tour- 
ments.  II  supporta  les  tortures  et,  ä  la  fin,  le  gouverneur  ordonna  de  le  trans- 
porter  ä  Tonest,  ä  la  bourgade  de  Toukh  el-Rlieil,  qui  est  ruinee  aujourd'hui, 
ä  une  petite  distance  nord-ouest  de  la  ville  de  Touho  {Jahä).  Les  soldats  le 
pendirent  a  un  jujubicr  oü  il  resta  neuf  jours.  Pais,  fatigucs,  ils  lui  percerent 
la  gorge  d'un'  coup  de  lance  et  son  genereux  martyre  fut  accompli.  Quant 
au  jujubier  auquel  on  l'avait  pendu,  il  en  decoula  du  miel  :  quiconque  etait 
malade  ou  souffrant,  et  qui  en  mangeait,  etait  gueri  des  maux  les  plus 
divers.   Beaucoup   d'heretiques  qui   en   mangerent  crurent  au  Messie.  Des 


430  SYNAXAIRK  ARABE  JACOBITR.  [354] 

"^^r?     t>  ^-^^  c^^^  C-^:^^ 

«Li'L^l  [^;l^j  jl^l   -^^-^  ^iL-l  "^Ij^A  Ul   j*-ii«Jl  i^i-Vl  rc-j;'  ^  ^_^1  ^-U  j^ 
aJ  JuiCj"  IJj  aJVI    ^^^   ÄLslst«  ^yJ^j   ^aäJI  1-U  lj.i^9  4)1   ^  o:f^^  Crr^'^r** 
Jiä-A.   (^ÄJl  ^sJl   «-U-  IJj  (^>j^l  /^  *ljAc   ?t«  ^ILJl  TTijj)^  ^j-'^'  ^  ^r*^  <JI<J' 
jj^   ^x_^l  jo  Uj  i^j-oi^  ^j\  Jlä'j  ^i*i--lj  Jä^I  ^_^)1  \J\j  xJ^  jJckJl  ^1  <i 

ii^^ÄJ      rc_^-^l      -V<J1        "j^      .--».lisj     kcX.<^\      piM     (C^J     (J^J-"'^'      ^^-^     (J«5     AjiJl        Jl     i^Ul 


],  B  add.   v^'.  —  2.   Wüstenf.  et   Wiü  add.  commem.   S.  Michaelis.    —  3.  B  oni. 

...   ^.  —  4.   A  (1.  ...  ^r-*')     ^j'j— ^!   ^1--*  y}   iT.^--^'   ' — aÜ^^'   ,- Jj'.   ()/^ae  sequuntur 

in  B,  usque  ad  vitae  fine?n  Anba  Iladra,  desunt  in  A  ef  Wüstenf.   —  llaec  coinnie- 
moratio  dccst  in  Ludolf  et  Malan. 


croyants  vinrcnt  empörter  son  corps,  qiii  prodiiisit  des  miracles  et  des  pro- 
diges.  Ouaiid  le  temps  de  la  persecutioii  fut  passe,  oii  liii  batit  une  eglise 
oü  il  se  produisit  des  miracles.  Que  le  Seigneur  nous  fasse  misericorde  par 
sa  priere!  Amen. 

DouzE  DE  KiHAiv  (8  decembre). 

^  Ell  ce  joiir,  mourut  le  grand  eveque,  Anba  Hadrä,  eveque  de  la  ville  de 
Syene  {Asouäri)-\  ses  parents  etaient  chretiens  et  craignaientDieu.  Ils  eleverent 
ce  Saint  et  lui  apprirent  la  crainte  du  Seigneur.  Quand  il  eut  accompli  sa 
dix-huitieme  annee,  ils  Tunirent  par  un  chaste  mariage  avec  une  jeune  fille 
de  leurs  proches.  Lorsque  le  moincnt  d'entrer  dans  l'inlerieur  de  Fappartement 
fut  arrive,  il  appuya  sa  tetc  ä  la  muraille,  s'excusa  et  dit  :  «  Je  suis  malade.  » 
Le  lendemain,  il  devanga  les  gens  ä  l'öglise  avant  le  son  des  cloches  et  pria 
avec  la  foule.  II  demanda  ä  Notre-Seignenr  le  Messie,  en  lui  rappclant  ses 
adorations,  de  lui  faire  entendre  quebjue  chose  des  livres  sacres  qui  convint 
ä  ce  qu'il  avait  dans  le  coeur.  II  enlendit  uu  passage  qui  le  consola.  Quand 

1.  Wüslcnfcld  cl  .M;i'i  ajoutenl  une  comm<''mora(ion  de  lareliangc  saint  Mieliel.  — 
2.  A  et  Wüsleiifeld  ik;  fönt  quo  mentionner  Anba  lladra.  (^dle  commemoration  manque 
dans  Ludolf  et  Mulan. 


[355]  12"  KIHAK    S  DECRMBRE^.  431 

\_«   ^  «■■>  ^-01    ^\    <i    L-J&-Ü   bj..L.=-   A9J    ^^   o'>r^^  ^r^'    '*^:^^i    jj^»    "^^   ^-?    '*^^"    "^i 

^Jül  ^\j  U  ^l  ^_^1  ^-o:;'  ^^\\  ^  ^    L'-^  ^.  ^^  "^-^  j  J^J  cT^^  "^f" 
^,   ^:   ^>   J\  ^^.  ^  ^_^i  ^Ui   ^j   v^J  JJ^J    ^  l-^^   ^-'^>^^   ^-^^ 

jLjtJ"  ^Ij  L^^— ^'  fJ^'j  ^-^^JJ  J-^-^  t5r^"J  (Tr^*'^  ji^^   ^-V.    ^r^  ^J^  ^  öt^'^ 
<^    »Jas   IjAA  Ul    ^-üJl   Uli   ^^^   ^^3J    ^   <9l^   ^^,_a5n.:i«   V\j>-   .v^j    u-ä^ 

^At    V     O^ylla^J     Cj^^I^J     J_^9   ^     |vU     ^^J     ._-»«-='    dl^J    "iki    dL^ib.     Zj\:^y^    ^J\ 

^JLi^Li  ^^1  J  ij^-i.  j^  "^  ^*^  ar'-"   ■uU'  <]  *r  Ui  «C^J^  C^^yj  j^.  J-? 


il  sortit  de  l'eglise,  il  vit  im  mort  qii'on  emportait  au  couvent.  11  le  siiivit 

parmi  les  gens  et  se  dit  :  «  Ecoute,  Hadra;  ce  n  estpas  celiii-lä  qui  est  mort 

aujoiird'hui,  mais  toi.  Je  suis  mort  ä  ce  monde  perissable  et  fugitif  comme 

Fombre.  Malheur  ä  moi!  Ah!  si  l'on  ne  m'avait  pas  eufante  dans  ce  monde 

trompeur,  rempli  de  misere,  de  tristesse  et  de  cliagrin!  »  A  partir  de  ce  jour,  il 

ne  rentra  pas  chez  lui,  mais  il  resta  derriere  le  convoi  en  pleurant  jusqu'ä  ce 

qu  on  arriva  au  couvent  oü  on  ensevelit  le  mort.  II  entra  dans  le  monastere 

parmi  les  freres,  les  religieux,  et  resta  chez  eux  toute  cette  journee.  Quand 

ses  proches  et  ses  amis  Tapprirent,  ils  allerent  le  trouver  et  l'interrogerent  : 

«  Ne  nous  cause  pas  un  si  grand  chagrin,  lui  dirent-ils ;  tuoppresses  la  poitrine 

de  ton  epouse  et  tu  affliges  son  cceur.  Tu  serviras  le  Messie  partout  oü  tu 

voudras.  »  Mais  il  s'excusa  et  dit :  «  II  n'y  a  pas  moyen  que  je  retourne  encore 

une  fois  dans  ce  monde  ä  tout  jamais.  »  Ils  partirent  attristes  et  aflliges  de  sa 

Separation  d'avec  son  epouse  et  d'avec  eux.  Quant  au  saint  Anba  Hadrä,  il 

se  livraä  des  devotions  nombreuses  et  dures,  ä  un  äpre  ascetisme,  ä  un  jeüne 

continuel,  sans  interruption,  ä  des  prieres  et  des  prosternations  innombra- 

bles.  11  vivait  au  temps  de  saint  Baimen  dont  il  devint  le  disciple,  qui  Fen- 

courageait  et  le  fortiliait  dans  son  ascetisme  et  ses  devotions,  dans  les  insti- 

tutions  et  les  regles  de  la  vie  monastique.  Au  bout  de  huit  annees,  il  lui 

demanda  d'habiter  dans  le  desert.  Le  saint  le  prit  et  il  entra  dans  le  desert. 


'.32  SYNAXAIRK  ARABE  .lACOBITK.  [35ü] 

dl;'^ljl  1-1&  oio  jl  ^j  L   Jlsj  ^J\  ^  ^^j  ^.-*^^  e?'^  ^-^.  (^"-^  '^-^  ^-^^iJ 
J^lj  (iJ>Ul  /»Aiij  ^jlLit^j  ^-^1  ^ilo   ljA.A  l  dl]  ^>iJl  aJ  Jlsj  ^J\  d>%>  osjD 

^^üiii  (V^'  -^^=*-^  ^^    f  V   (5^'^  bJoi^j  A,lJl  _^5Cjii  ci^o  U  (^■^^"^  ^■^„  ^■^^^='=^  ^sj-ils 
jl  dLr^ljl  bÄ_&  jlS  ji  ;^-v_w^j  ^j_j  L  >iJl3  (^i^^j  o^5i  j;^  ^-J^    Ai'jU^  Ji^l^ 

«UsJUs-j    S^^    ^jUJ'       1^   ^AäJI    1-1&  ^-oj    ^_i.^     )ij»\3£    ^O    Aj>-\    ^yC    ^It     ^iaiu 


U  demanda  ensuite  ä  Notre-Seigneur  le  Messie  un  endroit  pour  j  liabiter.  11 
troiiva  iine  caverne  et  y  demeura  comme  si  eile  lui  avait  ete  prcparee  de  la 
part  de  Dieu.  II  en  resseiitit  une  grande  joie,  loua  le  Seigneiir  et  celebra 
son  nom  aiiguste.  II  demanda  ä  notre  perc  Baimen,  son  maitre,  la  vie  du 
grand  Antoiiie  {Antounyous),  le  pere  de  tous  les  moines,  pour  s'instruire  et 
profiter  de  ses  beaux  enseignements,  du  calme,  du  salut  contre  les  coups 
de  rcnneun.  11  y  demeura  longtemps.  Une  fois,  l'ennemi  vint  le  trouver, 
ayant  ä  la  main  une  epee  dont  il  lui  coupa  la  main.  Le  saint  sc  mit  en  prieres 
et  implora  Dien  en  res  termes  :  «  Seigneur,  si  ta  volonte  est  que  je  sois  sans 
main,  que  ta  volonte  s'accomplisse,  mais  je  suis  afflige,  car  je  n'ai  personnc 
qui  me  fortific.  »  Sur-le-cbajnp,  Tange  du  Seigneur  lui  apparul  et  lui  dit  : 
«  Salut,  lladru,  Tliomme  pur  et  Teiu  de  Dieu.  »  Puis  il  s'avanga,  prit  la  main, 
la  remit  ä  sa  place,  cracha  sur  la  terrc,  en  lit  un  pcu  de  boue,  en  enduisit  tout 
le  tour  de  la  blessure.  Aussitöt,  la  main  fut  en  meilleur  etat  ({u'elle  n'avait 
Jamals  ete  auparavant.  Le  saint  rcmercia  Dieu  et  le  loua.  Un  autre  jour,  il 
trouva  un  dragon  enorme  ä  l'interieurde  sa  grotte.  II  implora  Dieu  et  pria  en 
disant  :  «  Mon  Seigneur  et  mon  Maitre,  si  ta  volonte  est  que  j'habite  avec  celte 
bete  affreuse,  que  ta  satisfaction  soit  eternellement  accomplie.  »  Ensuite,  il  se 
tourna  et  vli  Ic  dragon  coupc  en  trois  morceaux,  comme  si  on  Tavait  trancht'* 
avec  un  sabre.  Ce  saint  supporta  avec  patience  de  nombreuses  tentations 
dont  le  Seigneur  le  delivra.  11  nienait  une  vie  tres  dure,  ne  dormant  pas  la 
nuit,  ne  se  rcposant  pas  lo  jour.  A  la  iin,  il  partit  et  liabita  dans  une  cellule 


P57]  12'    KHIAK  'S  DKCRMBREj.  433 

L^^.>Ä_,  ^Lj>^i1  ^bj*^'^  ^^^^^J  b-*^  ^^  cr:."^^  ^''^  ^^^  "^-^^  1>^  "^^  ^y*-*^„J 
^^  ^\:\  A^\  lyU  ^ji^Jl  ^^  Ljb^j  dl;iy^  lii^^l  ljA>  l  di:^  b%j  jJJlS 
^  n!^  <^julJ1  ,_::501  ^  ^l^li-  JJL^  ^  ^^Uj  ^^b  dj^  ^^  \yX^^  ^üül  ^^r« 
<_<L->Uj  j_^«-,Ljcoj  ob^.-5j  ^^  J^^  ^  ^^  1>'^'  V^'^J^  (**^b  W^  (*r^ 
1  jl  IjA-A  LjI  ^'.-^^    ^Vl  1Ä_Ä  ^^LU.^  JJLJl  ^-Lä  U  ^^i^_  j_«  A5^J  ^  ^^j'j 

Läiij    ^[jJuJl   ..^^    ^Lös    r=-;^    ^-UJl    ^_iXwl    Ulj    \y\j^    "*-«—'  ^^■^.     Ij.«.^^    Ol    ^j^\yJ\ 

^^^  ;»^  Ijjüuiwl  p^l  ^r  ^Jl  ^  ^-lii  o-'^y.  ^-^^  ^c_^^  v^  ^^,  ^jJlJ\  Vi 

dont   la   porte    fiit  bouchee.  On  lui   amenait   tous  ceux  qui  soiiflraient   de 
maladics  graves  ou  qui  etaient  possedes  des  demons  au  commencement  des 
lunes,  les  miserables  et  ceux  qui   etaient  tourmentes.  11  priait  avec  foi  sur 
de  rhuile  dont  on  les  oignait  et  ils  guerissaient  sur-le-champ  gräce  ä  la  priere 
de  ce  Saint.  Les  esprits  immondes  criaient  :  «  Malheur,  Hadrä!  tu  nous  brüles 
par  tes  prieres,  tu  nous  chasses  des  deserts.  »  —  Une  fois,  des  gens  de  Syrie 
{Ech-Chdm)  vinrent  le  trouver,  le  saluerent  et  il  les  benit.  Ils  Tinterrogerent 
sur  des  questions  obscures  des  Livres  Saints.  11  leur  en  expliqua  le  sens  et 
leur  en  fit  connaitre  T Interpretation.  «  Nous  avons  visite  beaucoup  de  mon- 
tagnes,  dirent-ils,  des  couvents,  des  docteurs,  des  philosophes,  et  nous  n'a- 
vons  trouve  personne  qui  nous  explique  ces  questions  comme  ce  saint  pere 
Anbä  Hadrä.  »  Quand  les  demons  entendaientprononcer  son  nom,  ils  prenaient 
la  fuite.  —  L'eveque  de  la  ville  etant  venu  ä  mourir,  les  fideles  de  la  ville 
s'entendirent  tous  d'un  commun  accord  et  se  rendirent  au  couvent.  Ils  se 
reunirent  aux  nioines  venus  du  pays  de  Syric  (Ech-Chdm)  et  les  saluerent. 
Ceux-ci  leur  dirent  :   «  Nous  n'avons  jamais  vu  quelqu'un  comme  ce  Pere  : 
c'est  lui  seul  qui  merite  d'etre  eveque  pour  garder  le  peuple  du  Messie  :  on 
peut  luiconüer  l'Eglise  du  Seigneur.  »  Ils  s'entendirent  tous  dans  le  couvent 
au  sujet  de  ce  saint  pour  le  consacrer  eveque  de  leur  ville.  Aussitöt,  ils  ou- 
vrirent  de  force  la  cellule,  le  prirent  sans  son  consentement,  partirent  pour 
Alexandrie  (El-Iskandanjah)  et  le  consacrerent  eveque  par  les  malus  de  notre 


A34  SYNAXAIllE  ARABR  .lACOBITE.  '    [358] 

L.yj\    jl<;Vl     ^     Jl     [f^y[^j\     j\     J\     ^l^jjl     oL^^i^i;     ^Ui     Ijjj     A^JJ     ^iCMJl 

^^   ^L5CJi    ^j*^-$o   'L5s^Lw«    *v^  o.'   (Jjl  (3  ^-<jj   '^-^..-^oj.   ^j"-^^£uJi  ^*-*'^   /"-^-f^'J 

^.i^   ÄJUJj   » äü^l    jV^   ""^^    ?wo^  ''Ali^    *\i    düi  ^^^    ^^Ij^    k_j>l    aJx^   ^^U    l^ 

1.  B  ,  -:i»J.  —  2.  //rt'e  commemorationes  desiint  in  B  e^  Liidolf.  Prima  dresl  in  As- 
semani  et  Malan.  — 3.  A     ^JÜ^J.  —  4.  A  .  vJstj.  —  5,  A  i~:/'J. 


pere,  le  patriarche  Anba  Tlieophile  (Tdojißlos)  (385-412),  sans  son  assenti- 
ment.  Quand  il  vint  dans  sa  ville,  il  se  mit  ä  exhorter  le  peuple,  ä  lui  ensei- 
gner  les  regles  de  la  vie ;  il  accomplit  de  nombreux  miracles  et  des  prodiges 
innombrables  qui  causerent  beaiicoiip  de  joie.  Sa  belle  existence  s'acheva 
dans  la  gloire  et  le  respect;  les  anges  rec^urent  son  äme  et  reciterent  devant 
eile  des  liymnes  spiriluels  jusqu'ä  ce  qu'ils  Tapporterent  ä  Feglise  des  vierges 
Celestes,  endroit  de  joie  et  de  repos.  Que  le  Seigneur  ait  pitie  de  nous  par 
sa  priere!  Amen. 

'  En  ce  joiii"  a  lieu  aiissi  la  commeraoralion  de  saint  Jean  {Yahya),  le  Con- 
fesseur. 

Le  Saint  Concile  se  rassembla  dans  la  ville  de  Rome  la  premiere  annee  du 
regne  de  l'infidele  Dece  {I)dk}/ous),  sous  le  patriarchat  de  Corneille  (Qoniilyoiis)^ 
lul.  77  V".  pape  de  Rome,  de  Denys  {Dt/ounisijons),  papo  *  d'Alexandrie  (E/-/.s7.Y//<£/an/rtA) 
(247-265),  de  Flavianus  {Falabi/ditous),  patriarche  d'Antiochc  (Antakijali)  et 
de  Germain  {Djarmdnous),  eveque  de  Jeriisalciu  (Be/t  cl-Moqaddes).  Ce  concile 
sc  tint  contre  Novatus  {Nohdtos)  le  prctre  qui  disail  :  ^  Si  (|uclqirun  a  rcuie  au 
temps  des  poursuiies  et  de  la  persecution,  il  ne  doit  pas  ctre  accueilli  s'il  se 
rcpcnt;  de  memc  si  quelqu'une  tombe  cn  adnltere,  sa  penitence  ne  peut  etre 
acceptec.  »  Notre  pere  Corneille  desapprouva  cette  opinion,  mais  ne  reussit  pas 
ä  Ten  dctouiner.  Alors  il  reunit  contr(!  lui  soixante  eveques,  dix-huit  prctrcs 

1.  Celle  commemoralion  cl  la   suivanlo   manqiuMit   dans  B  cl    liuduir.  La  pmiiiöre 
inanqiu'  dans  Asseniani  cl  Malan. 


[359]  12«  KlIIAK  [S  DECEMBRE  .  435 

^jiJl  ^jjl   dL^.*J   l^Lsj  ^;_jU Jl  Ä^lsJ!  lylij  j_^:Jl  Ijil"  j>J<\\  j\  j-^jl^l  ^]1 
(_o  -u.Ljo    ji   -UaiL)    \_«   ^t   Jls   (^L    ^'Ir   j^^   ^^c    IJjb    (_U)    J   J*-wjJl    jl    1  »iLlj 

LJ  Jj-ji  cT^^  "^ j  ^y  "^^  *-^^'  (*^  ij-^^  ^j^-^  ^y  *^  J-^"  (^  <-i^i  j  ji  ^^^ 

Uj^  i^5CU  -La   tdllj  ^_lt   j_L5sJi    ^    -L,*::*)    J  ^a,   ^^  AaJ£.1  a^o  j^iCj  ^iaUl 
^<iJI  ^IxJ^  diji-üj  4_U  Ij-Vi^  jj^Cr  Jj  <.£.  ^j  ^äJI  i_^ljl   U*  ^C'  As^  <cj«w-. 

1.  Ch.  VI,  4-6.  —  2.  Hie  desimt  nonnulla,  iit  ex  Wüslenf.  apparet. 


et  diacres  des  docteurs  de  Rome  et  ils  discuterent  avec  lui  sur  cette  opinion. 
II  s'appuya  sur  la  parole  de  Tapotre  Paul  (Boulos)  dans  l'epitre  aux  He- 
breux  '  :  Ceux  qiii  ont  reru  la  lumiere,  qul  ont  goütc  aux  dons  Celestes  et  ont 
recu  la  gräce  de  VEsprlt-Saint,  s'ils  tomhent  dans  le  peche ,  ne  peuvent  se 
regenerer  par  le  repentir  une  autre  fois.  Ces  Peres  lui  repliquerent  et  de- 
clarerent  que  TApötre  n'a  pas  dit  cela  ä  propos  de  la  penitence,  mais  ä  pro- 
pos  de  celui  qui  veut  se  faire  baptiser  aussi  souvent  qu'il  a  peche,  car  le 
bapteme  ne  peut  avoir  lieu  qu'une  fois  -.  «  La  penitence  est  toujours  possible ; 
si  Ton  n'acceptait  pas  le  repentir  de  celui  qui  est  tombc  dans  l'infidelite  ou 
le  peche,  on  n'accepterait  pas  la  penitence  du  prophete  David  {Ddoud}^  ni 
Celle  de  Tapötre  Pierre  {Botros)  lorsqu'il  renia.  G'est  en  vain  que  le  Seigneur 
lui  aurait  donne  la  grace  de  Tesprit  consolateur;  c'est  en  vain  qu'il  l'aurait 
investi  de  la  garde  de  son  troupeau  raisonnable.  Ouiconque  a  ete  baptise 
par  lui  ne  l'a  pas  ete?  Alors,  ä  ton  avis,  tous  ont  peri!  C'est  le  comble  de 
rignorance.  Mais  notre  Seigneur  le  Messie  a  etabli  que  la  penitence  est  pos- 
sible pour  quiconque  bronche  dans  sa  croyance  ou  pour  celui  de  qui  la  con- 
duite  est  mauvaise.  Renonce  ä  cette  opinion  coupable ;  fais-en  penitence;  ne 
sois  pas  un  ennemi  pour  Dieu,  pour  toi-meme,  pour  tout  le  genre  humain.  « 
—  II  ne  quitta  pas  son  opinion  et  n'accepta  pas  cette  doctrine.  Alors  ce  con- 
eile  le  deposa  et  l'excommunia  ainsi  que  quiconque  partagerait  sa  doctrine. 

1.  Ch.  VI,  4-G.  —  2.  Lacune  de  quelques  lig'nes. 

PATU.   OK.   —  T.   III.  30 


436  SYNAXAIHE  ARABE  JACOBITE.  [360] 


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^J\  h\^\  JJ^\  ^^Jlij  <ub   i,S^\  '^^Vi  Jj  ^::^  ^Iap  )iy,^j  ^jÄ^i^  ^-^1 

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cV^jbj  ^LiL-j  ^J\  lUj  j  iy^_^  l^y'l^j  ^^\  y>^  \J  ^  <''^}  j^  1-^j  ^_>^-<^ 

1.  ///c  addit  A  cominetnorationem  S.  Apraxii  quam  praebet  iterum  die  sequente.  — 
2.  Hacc  commemoratio  deest  in  Ludolf.  —  3.  B  ^j-aJU-jK  —  4.  B  ^.  —  5.  B  1-^*3.  — 

6.  B  w^'j.  —  7.  A  om.  L--  y\.  —  8.  B  om.    J^!  ^.  —  9.  A  (1.  ...  JS  \:>^^)  ^yi 

L^L  \y^.  —  10.  A  JI3.  —  11.  A  om.  ...  v«^^!.  —  12.  Haec  commemoratio  deest  in 
A,  Wüstenfeld,  Ludolf,  Assemani,  Mai'  et  JMalan. 


loi.  78  r.  (Hie  la   priere  de   ces   saints  soit  avec  noiis  *  et  qu'clle  nous  preserve  des 
coiips  de  Tennemi  declare  jusqu'au  dernier  soupir!   Amen. 

TREizE  DE  KiiiAK  (9  decembre). 

Ell  ce  joiir  mourut  niartyr  saint  Barchanoufyoiis  ',  au  temps  des  Musul- 
mans.  II  etait  moine  dans  reglise  d'Abou  Mina.ez-Zaliri,  enlre  le  Vieux  Qaire 
{Misr)  et  le  Qaire  [El-Qdhirah),  sur  le  canal.  II  livrait  de  iiombreux  combats, 
jeünait  lous  les  deux  jours,  accomplissait  des  prieres  et  des  prosternatious 
iniiombrables.  II  alla  confesser  le  nom  du  Messie;  on  le  saisit  et  on  lui  fit  subir 
de  nombreux  tourments.  A  la  lin,  on  lui  trancha  la  lete  et  il  re^ut  la  couronne 
du  martyrc.  Que  Dieu  nous  fasse  misöricorde  par  sa  priere!  Amen. 

-  En  ce  jour  mourut  le  saint  spiritucl,  le  grand  devot  Anbä  Elie  {llyth), 
de  la  montagne  de  Semhoout  (Samlumd).  Ses  parents  etaient  d'une  bourgade 
exterieure  du  Fayoum.  lls  se  conduisaient  suivant  les  recommandations  et  les 

1.  NVüslenfeld  :  Barsannphus.  —  2.  Ccttc  commemoration  inanque  dans  A,  Ludulf. 
Assemani.  Mai,  Malaii  v[   Wüstonfold. 


[361]  13«  KIHAK  (9  DECEMBREj.  437 

jUi   ,^L.;  Llj^l   «OVl   ^Jl   -^1   l^^J    J^>i5   jv&j   w»^!  i^^Uj  *uJl  Jl  1^-Ä»i  dUi 

l      Ji    J^   ^It   i'jAÄJl    dJJ    dUÜ    jv-aLw«    ^ILo    jjiCj    Ul^l    >Hj^J    CjI^I    JLs   5$^^; 

^1  ^^1  ^^  ^\  jjjbjJl  -ij|  ^1  <jU  a-äJI   Lys  ^  U  (^-äsIj  ci)-Cc    "^  <ii'jL^ 

(^j     ti     t'^i.'^^     «»^'IaJi     ^j*^^J     j*^Ji     (J.-wjli     j^^\      ^\y^J     ^X^'j     ^,^      JJ^ 

j_^_5sj_   l-L&j   ^j--Ji   c/^t'   rJJ  <-*-^  (J-^Jj  ^j-tXj  "U— 1  Ij^Xj  1-üj   1*^  '^^i 

J^Ji  'IVl  Ji»i  oLVlj  v_^'UJl  cU*;j  ^Jl  ^Ul  Ijl  jyCj  ,5j!^1  a^-:.j  l*t^ 

1.  B  Ubl.' 


prescriptions  du  Seigneur  :  ils  faisaient  chaque  mois  un  festin  et  de  grands 
preparatifs  poiir  la  fete  du  prophete  Elisee  {Elicha')et  y  invitaient  les  pauvres, 
les  veuves,  les  orphelins,  les  prisonniers,  les  malheureux,  les  gens  dans  le 
denüment  et  la  detresse,  les  servaient  avec  joie  et  voyaient  s'avancer  parmi 
les  gens  deux  vieillards  venant  dans  la  maison  et  benissant  tout  ce  qui  s  y 
trouvait  :  e'etaient  Elie  et  Elisee.  Ils  continuerent  de  repandre  Icurs  bien- 
faits  jusqu'ä  ce  qu'ils  furent  avances  en  age.  Ils  n'avaient  pas  d'enfants,  ce 
qui  les  attristait.  Ils  allerent  ä  l'eglise  et  implorerent  le  Seigneur  en  lui  di- 
sant  :  «  0  Maitre,  6  Seigneur,  ö  Dieu,  donne-nous  une  descendance  que  nous 
puissions  voir  avant  notre  mort,  qui  herite  de  nos  richesses,  qui  soit  juste 
et  droite  devant  toi;  tu  as  la  puissance  sur  toute  chose,  6  roi  des  cieux. 
0  maitre  des  forces,  toi  qui  exauces  les  demandes,  qui  ecoutes  les  prieres ; 
regarde  vers  nous,  aie  pitie  de  nous  par  ta  bonte,  accomplis  ce  qui  est  dans 
nos  Coeurs.  Gloire  ä  toi  dans  l'eternite  des  temps !  Amen.  »  Le  Seigneur  vit 
le  chagrin  de  leur  coeur,  leurs  soupirs  et  leurs  frequentes  demandes.  II  leur 
envoya  l'archange  Michel  (Mikdyil)  sous  l'apparence  d'un  religieux  :  «  Salut 
a  Yous,  leur  dit-il;  le  Seigneur  a  regarde  vos  larmes,  vos  gemissements, 
vos  actes  de  generosite  et  de  misericorde;  il  vous  a  accorde  un  fds  que 
vous  nommerez  Elie  :  l'esprit  du  prophete  Elie  descendra  sur  lüi;  il  sera 
grand;  il  habitera  les  deserts;  il  sera  vertueux  devant  le  Seigneur,  accom- 
plira  des  prodiges  et  des  miracles  comme  nos  peres  les  apötres.  »  Ils  en  res- 


/,38  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [362] 

^Jj   j^^^Lsla    ^yJl   J^  p.^__^^j   Js,   i^'jj   ij^^    JjLUi   lÄA    ^   jjX    ^_^^ 

4;,tJ*    IjJ    Jui    LJj     cXr^     ^^     'ij  -  ■  .^    j_^^    ^^^^     ^..üiLJl    '^i_^:>i^Vl    iÄA    (Jl     b^^ 

^y  ^y.j  ""—^  ^l^  AÜl   ^    jV  ^  \  ^\j  \y^i  "^\  J\  ■&j:>j  ^-^1  ^taJIj 

<.LJ    l_yl^    o-l-^^    "^^    cT^    ^^'^    *^^"^    ^    r^    C-^^    ^-"^    ^    v^XJI    ^jjsjj    C.^ 


1.  B  ^A'^-.  —  2.  B  ^^LW, 


senlirent  iine  graiide  joie  et  clirent  :  «  Frere  beni,  fais-nous  connaitre  ton 
nom  pour  quo  nous  nous  rappelioiis  tes  bient'aits  qiiand  ta  parole  se  sera  ac- 
complie.  »  11  leur  repondit  :  «  Je  suis  rarchange  Michel  :  Ir  Seigneur  m'a 
eiivoye  voiis  iiistruire  de  ce  (jui  arrivera  de  cet  enfant.  »  Ils  furent  ellrayes  et, 
par  peiir,  tomberent  siir  leur  face.  L'arcliange  les  releva,  dissipa  leiir  frayeiir, 
IcLir  doiina  le  salut  et  rcmoiita  aux  ciciix.  (Hiclques  jours  apres,  la  mere  de  cc 
Saint  devint  enceinte  :  eile  en  fut  joyeuse  et  coutente,  loiia  Dien  et  benit  son 
nom  Saint  et  aiiguste.  «  Voyez,  disait-elle,  cc  graiid  miracle  :  une  vieillc  femme 
avancee  en  äge  est  devenue  enceinte.  »  Quand  les  neuf  mois  furent  accom- 
plis,  eile  mit  au  monde  ce  vase  d'election.  II  y  eut  une  grande  joie  au  jour  de 
sa  naissance  :  on  le  nomnia  Elie,  comme  le  leur  avait  dit  rarchange.  Ils  firent 
un  grand  festin  pour  les  pauvres,  les  mallieureux,  les  miserables  et,  lorsque 
sa  mere  eut  accompli  son  temps  de  retraite,  on  le  porta  ä  Feglise.  Ils  etaient 
toiis  excessivement  joveux,  parce  que  la  faveur  de  Dieu  etait  sur  lui.  Ils 
Televerent  bicn  et  le  placerent  ä  une  ccole  dans  la  ville  d'El-Fayoum.  II 
apprit  en  peu  de  temps  si  bien  qu'il  depassa  ceux  qui  etaient  avant  lui ;  les 
enfants  le  jalouserent  et  tramerent  ensemblc  des  machinations  contrc  lui. 
Quant  aux  monitcurs,  ils  furent  jaloux  de  lui  et  le  tinrent  ä  I'ecart  ä  cause  de 
son  intelligence.  II  y  avait  ä  Fecole  un  petit  enfant  d'un  des  principaux  persou- 
nagcs,  orne  d'un  collicr  d'or.  Les  autres  attendirent  que  le  maitre  füt  sorti;  les 
monitcurs  envieux  reslerent  äs'entrctenir  sur  la  facon  dont  ils  agiraicnt  envers 


[363]  13'^  KlllAK  (9  DECEMBRE).  439 

Jl     »_5»c_i_^     (J   l^tiiJa-j    \j^j    CL-^^I    l^yLbj    ^r»i»Jl>    ,^r**^'    1$^^    ^^    ij^yis^l 


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JU^"  J-^tJ  Ax-Ji  \j\\Sj  *liyJl  ^1  (^^t  Ij^^y  ^^^  O:.-^^  Ij^A^i  jvÄJ-^  pA«.Jl 
2^U1    ^UJ    j    ^U^l    Ij-^y    ^y^J    p-^«^^    Ö*    j-^^    \jj^\    Uj  jU^l    Jil^    J^IjÜ 

^jajjCVL    J1_^  IjAjt  ^a5j  ijAi^^Vl  j  jl^  55-Olj   jV   j^  J\J  jl^  ^V 

ti^^l  Uj  jvUJi  s-^  ^  ^y^  ^  ^3  ''3^  "Vj  ijy  ^  ^  ^  ^^^^ 

l*_AJL»>jli  jjJl  l^pt-Jl  jU/äU  JUi  jj-^l^  ^r**^^  ^-^  «-^J^  (3:^^*-^  (**-'^J  ^  cf^} 
Aj^\    «.»--,    UJ    J$^r^-'Jj    islj    l*-*^j    rV^^-9    LfT^^    C^    'r'J^    ^^-?    ^^    (J^-^    -^ 

1.  B  rr-'rA*-  —  2-  B.Vf-W^-  —  3.  B  /w^».  —  4.  B  l^*J*J'.  —  5.  Exod.,  xx,  13-15; 
Marc,  X,  19.  —  0.  B  (^ü*. 

Elie.  Ils  enivrerent  ce  petit  enfant  avec  du  vin,  enleverent  le  coUier  et  alle- 
rent  le  cacher  dans  la  chambre  du  petit  Elie.  Le  lendemain,  Tenfant  s'eveilla, 
ne  trouva  pas  le  collier  et  poussa  des  cris.  La  chose  arriva  au  maitre,  qui  me- 
naQa  les  ecoliers.  Geux  qui  avaient  complote  cette  mauvaise  action,  c'est-ä- 
dire  les  moniteurs,  s'avancerent  et  dirent  au  maitre  :  «  Nous  voulons  fouiller 
les  lits  des  enfants.  »  Ouand  ils  eurent  regu  la  permission,  ils  chercherent  et 
trouverent  le  collier  dans  les  draps  d'Elie.  Ce  lit  etait  precieux,  car  son  pere, 
ä  Alexandrie  (El-Iskcnularyah),  avait  offert  des  cadeaux  au  gouverneur  de  cette 
ville  qui  lui  avait  donne  ces  draps  et  le  matelas  pour  son  fils  clieri  Elie.  Celui-ci 
comparut  devant  le  maitre  qui  lui  dit  :  (c  Mon  enfant,  qu'est-ceque  cette  action 
mauvaise  et  vile  que  tu  as  commise?  »  —  L'enfant  beni  repondit  :  «  Maitre, 
comment  aurais-je  fait  cela,  alors  que  tu  nous  apprends  ä  cliaque  moment  ä 
ne  pas  desirer  ce  qui  appartient  ä  nos  compagnons  ?  Le  Seigneur  a  dit 
dans  l'Evangile  :  Tu  ne  tueras  pas;  tu  ne  commettras  pas  cVadulthre;  tu 
ne  voleras  pas'.  »  II  parla  longtemps,  tellement  que  le  maitre  Fadmira,  Lors- 
qu'il  congedia  les  enfants,  Tun  d'eux  s'en  alla  cliez  lui.  Un  dragon  le  mordit 
en  route  et  il  mourut  sur-le-champ.  Quand  le  petit  Elie  partit,  il  trouva  les 
autres  rassembles  en  pleurant  autour  de  eet  enfant.  11  leur  dit  :  ft  Faites-moi 
place,  »  et  il  les  ecarta  un  peu.  Puis  il  prononcj-a  une  priere  et  implora  Dieu, 
L'enfant  se  leva  et  leur  raconta  tout  ce  qu'il  avait  vuet  aper^u.  Quand  le  maitre 

1.  Exode,  XX,  13-15;  Marc,  X,  19. 


440  SYNAXAIRE  ARABE  JACÜ13ITE.  [364] 

:>\:>j>      ^LU    ji-^i    j^    c_^    l)^    iJ,j    iS.j-r^    ^   <-^^.    ^jc^    v^f^^   i$^^    cV   .^r^--'' 

dlJA;  ^^L-<U  ^^^1  ^^   ^UVl  -Ul  Jl  ^^U  l;l  AJ  JU  ^U  c-M  j^.\  Jl 

^jjij   ^'>UI    (^j.)    ^x-L-^j    jr'-^Ä^il    jv;5>^Vl    ^j-Jj  jl^    ^y>=^   ^1   j>_p>    ^J\    a.Ljj1j 

w-wij"  As  jpcJLäJI   joÄjJl    t5^^    1-^*-   »,^,-*^   vii«j^   »JXwUj   ^^■..  1'$  CibLx.  ^  A,.>iJ 

<.i^J\   JuJUä,    C'i::-ä.,j  ^rr^^  ^r^b  f^^-^^  f^L*  ^^-^^^  ::^ULJ1  J  -*^-*^.  j^j 

i.  B     XU.  —  2.  B  ^->tjU.  —  3.  B  ,  wLU. 


t 

Tapprit,    il    demaiida   pardoii   ä  l^]lie  et  admira  beaueoup  tont  ce  qui  etait 
arrive.  Cliaqiie  joiir,  Fenfant  miiltipliait  les  belies  actions  et  les  bonnes  oeiivres. 
Avant  entciidu  parier  d'iiii  saiut  liomme  dans  le  desert,  il  alla  le  troiiver  et  liii 
demaiida  d'habiter  avec  lui.  Le  saint  liii  repondit  :  «  La  chose  ne  peut  se  pas- 
ser ainsi  :  va  au  couvoiit  de  nulrc  pere  Pakhöme  (Bakhourn)  et  embrasse  la  vie 
monastique  pres  de  lui.  »  Elie  lui  dit  adieu  et  partit.  II  trouva  en  route  l'ar- 
change  Michel  et  lui  dit  :  «  Frere,  oii  vas-tu?  »  —  k  Je  vais  ä  la  plus  grande 
fete.  »  —  Le  jeune  Elie  en  fut  joyeux  et  Tarcliaiige  le  conduisit  au  couvent  du 
Pere  Paklionie  ä  Pheböou  [Fdou).  11  y  rcvetit  le  froc  sacre;  il  s'arma  du  cos- 
tumc  des  anges,  se  livra  a  de  nombreuses  adorations  et  pratiqua  de  tres  dures 
austerites.  Mais  il  vit  que  le  saint  souvenir  s'etait  altere  et  (jue  la  dissension 
et  la  discorde  existaient  dans  le  couvent.  II  en  sortit  et  sc  rendit  dans  la  mon 
tagne  de  Ghämali  oü  il  resta  deux  ans.  Puis  il  partit  pour  la  montagnede  Banlia- 
dab '  et  y  resta  ])lusieurs  jours.   11  descendil  encorc  et  arriva  ä  la  montagne 
de  Haou  - ;  il  avait  l'esprit  trouble,  L'ange  du  Seigneur  lui  apparut  et  Tavertit 
(faller  ä  la  montagne  de  Barhoout  (Fardjoud).  II  s'y  rendit,  y  habita,  s'y  livra 
avec  ardeur  ä  des  actes  rigoureux  de  piete,  ä  un  jeüne  continuel  et  a  de  nom- 
breuses veilles ;  il  mangeait  des  plantes  sauvages  une  fois  par  semaine.  L'en- 
nemi  lui  apparut  une  fois  et  lui   dil  :  «  Coinbieu   lu  es   digne  de  nianger  la 
meme  nourriture  que  les  gens,  niais  tu  veux  te  nourrir  coinnie  les  betes !  » 

1»  Amelineau  :  Nabahadab,  —  2.  Ani(Uiiieau  :  IIoii, 


[365]                                           1.}^  KIIIAK    9  DECKMBRKi.  4'il 

biA_J   ,^>,ji_I_>       ^<-V.äJl      <«,»j>-    (^-*Ji       JL.-.s.yJl     «JAJi    Ä»-lj    (vU~J'    (»vjJ»    ,.»«)a" r    (Jj     jj-Um 

,_^Lol5v«^  <(xJ^iJl   (j— jj   "^J  ^^r^^  c«        ^y^.   ^J"-*  ^.^aJ   ^ji'jVi   iwi*=^   ci-U    ^c. 

4j    ^iCoj  ^ji  (*rr^  c5^"  il^'  ^-^^  "^^^^  -^--f^  Ji-V..^  l«ij  *-1aj^1   j^-l     «U  a c£> 

-^jj  4^^  jlS  jLji  '^  jl  A.-L*.L^j  -^  ^j^yüi   ^iJJi  ^J  jl5j  «Uttj^^i  ^IjäJI   ^y^ 
liU    i^xAÄ)J   ifcS^j   4„LJ^1    oJjo    JSilzj^j   ij-Uojj    /^.»-*o -vi.]l    ^L*.»-!      Jl    1^'Li      j«.>J 

1.  B  uLJ.  —  2.  Desunt  finis  hiijus  narrationis  atque  initium  sequentis  commemo- 
rationis  quae  nisi  in  B  extat.  —  3.  B  »yU.  —  4.  B  si3J:3.  —  5.  B  ^\. 


II  prit  ces  plantes  que  le  saint  avait  rassemblees  avec  beaucoup  de  peine  et  les 
eparpilla.  Le  saint  le  repoussa  en  disant  :  «  Mon  Seigneur,  mon  Dieu  brisera 
ta  force  :  voudrais-tu  que  j'engraisse  pour  toi  ce  corps  qui  sous  peu  infectera 
la  terre?  »  —  Le  demoii  s'enfiiit  couvert  de  honte.  L'archange  Michel  lui 
apparut  et  lui  dit :  «  Salut  ä  toi,  nouvel  Elie,  puisque  tu  as  humilio  Satan!  le 
Seigneur  a  entendu  ta  demande  et  agree  ton  jeüne  et  ta  priere.  »  —  Le  saint 
l'implora  en  disant  :  «  Mon  Seigneur  et  mon  Maitre,  je  desire  '...  » 

-MariZeli,  disciple  de  Mari  Matthieu  {Matta),  qui  etait  mort.  II  lui  or- 

donna  (ä  eile)  de  construire  une  eglise  au  nom  des  martyrs.  Quant  ä  son  corps 
ä  celui  de  sa  soeur,  il  lui  ordonna  de  bätir  sous  leur  invocation  un  couvent  oii 
habiteraient  des  moines.  Quand  ce  qu'il  lui  avait  dit  fut  accompli,  le  Sei- 
gneur accorda  son  pardon  au  roi  leur  pere.  Quant  au  couvent  bäti  en  leur 
nom,  on  y  fit  une  voüte  souterraine  oü  l'on  plaga  les  corps  des  saints  sur  une 
estrade  incrustee  de  pierres  precieuses.  II  y  avait,  ä  cette  estrade,  un  Ken  et 
une  chaine.  Si  un  homme  etait  possede  d'un  esprit  malfaisant,  on  l'amenait 
pres  du  corps  des  saints,  on  l'enchainait,  on  le  liait  avec  cette  chaine,  puis 
on  le  laissait  et  on  partait.  Le  lendemain,  quand  on  entrait,  on  le  trouvait 
delivre  des  fers  avec  la  chaine  otee  :  l'esprit  du  mal  sortait  de  lui.  Cela  duro 

1.  La  fin  du  recit  manque,  — 2.  Le  commencement  du  recit,  qui  n'est  donne  que  par 
B,  manque  egalement. 


442  SYNVXAIRE  ARABE  JACOBITR.  [366] 

^j.Ur  ^-Jl  «i^lVb  v_;l:>«Jl.  ^_^^*9  ^-01  ^U;j  j^iJl  ^>1.  y»  ^^  ^^^'  ^^  ^„a)I 

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^1  ^k  4^  ^Lj  j^'^.^'b  J.t—Vr-*"'^  ^*^=^b  <S^J^  '^'^^  ^J   ^aUI   c-.^   ^.W   2^ 
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1.  Haec  comm.  deest  in  B  et  Ludolf.  —  2.  B  ,ui.sr'. 

jusqu'a  nos  joiirs  :  le  couvent  est  appele  U  Monastere  de  la  Voute.  Comme  oii 
manquait  d'eau  dans  ce  couvent,  un  marchaud  important  s'y  presenta  voiiant 
des  pays  d'Orient.  II  visita  le  couvent  et  on  lui  fit  connaitre  les  miracles  et 
les  prodiges  qui  se  manifestaient  gräce  aux  corps  des  saints.  II  avait  avec 
lui  un  esclavo  qui  lui  etait  tres  eher,  qui  etait  en  proie  ä  un  mauvais  esprit. 
Alors  il  le  fit  approcher  des  corps  des  saints  :  il  fallait  quatre  serviteurs 
pour  le  garder,  de  peur  qu'il  ne  nuisit  ä  quelqu'un.  Quand  on  l'eut  laisse 
pres  des  corps  des  saints  martyrs,  le  Seigneur  lui  accorda  la  guerison 
et  le  marchand  s'en  rejouit.  Le  martyr  lui  apparut  et  lui  ordonna  de  batir 
une  belle  eglise.  «  Je  te  suis  garant  (dit-ll)  que  le  Seigneur  t'en  tiendra 
compte  :  fais  le  pelerinage  ä  Jerusalem  (BcU  el-Moqaddrs).  »  Quand  il  s'eveilla, 
il  fit  venir  les  architectes  et  les  magons  et  batit  une  eglise  sous  l'invocation 
des  martyrs.  Le  Seigneur  y  lil  apparaitre  des  miracles  et  des  prodiges  nom- 
breux.  Mais,  ä  cause  de  l'abondance  de  la  foule,  on  manquait  d'eau  dans 
les  citernes.  Par  Tintercession  des  martj'rs,  le  Seigneur  fit  paraitre  uno  source 
d'eau  dans  ce  couvent,  et  on  v  Irouva  un  ffrand  soulasfement  a  cause  des 
liabitants,  des  voyageurs  et  de  ceux  qui  se  rassemblaient  pour  la  lete. 
Quiconquo  se  baignait  dans  celle  eau,  guerissait  de  toutes  les  maladies  et  de 
toutes  les  douleurs  qu'il  resscntait.  Oue  le  Seigneur  nous  fasse  misericorde 
par  leur  priere!  Amen. 

'  Kn  ce  jour  mourut  notre  pere  Apraxios  (Ahraks)-.  II  etait  de  la  IIaute-l\gypte 
1.  Getto  commemoration  manque  dans  B  et  Ludolf.  —  2.  Malan  :  Abracas. 


P67]  13^  Kl  HAK  (9  DKCEMBRE^.  4A3 

^_±JI    <,}=^li    Vr-^J^    ^^^'^   ^.^^   0"   ^^P^    y^   ^^-^   ^^   ^-"^^   ^"^    ^'^*^""   "^^ 

j.l  l:^  jyC;-  a;->U  ^J\  J  J^\  cJl  dLlr  J[j]  ..l,^  uO^^  ^r  :^.^ii 
^JLc     :JJi  ^1  w^U  «Ol  ^i  ^IVl  -^»^  ^-^  '^"^::--  .jii^'-i  ^yy  jj-^'^j  "^»^^ 


J .  Uaec  comm,  deest  in  B. 


{Es-Sa'i(I),  et,  ä  Tage  de  vingt  ans,  il  partil  poiir  embrasser  la  vie  monastique 
oü  il  livra  de  bons  combats.  Qiiand  le  demon  liit  fatigiie  de  lui  livrer  bataille, 
il  alla  le  trouver  ouvertemeiit.  Le  saint  le  regut  et  le  demon  lui  dit  :  «  II  te 
reste  encore  cinquante  ans.  »  Son  but  etait  de  lui  inspirer  du  decouragement. 
Ensuite  le  saint  lui  dit  :  «  Tu  m'afiliges,  je  croyais  vivre  encore  cent  autres 
annees  et  j'aurais  faibli  ä  cause  de  cela.  Mais  puisqu'il  enest  ainsi,  nous  allons 
lutter  avant  la  mort.  »  Puis  il  redoubla  ses  efforts  et,  cette  annee,  il  fut 
transporte  aupres  du  Seigneur.  Que  sa  priere  soit  avec  nous!  Amen. 

*En  ce  jour  a  lieu  la  commemoration  de  la  consecration  de  1  eglise  de 
Saint  Misael  (Misäijil)  le  prophete.  11  y  avait  au  couvent  d'El-Qalamoun  un 
superieur  *  du  nom  d'Anbä  Isaac  (Isäak)  :  il  etait  excellent  dans  sa  direction.  Mol.  78  v°. 
II  avait  coutume  de  ne  donner  Fliabit  monastique  ä  quelqu'un  qu'apres  Tavoir 
remis  ä  un  vieillard  instruit,  apres  la  lecture  des  livres  ecclesiastiques,  parti- 
culierement  les  cent  cinquante  psaumes  et  apres  avoir  bien  examine  sa 
conduite.  Un  jour,  un  jeune  homme  de  douze  ans  vint  le  trouver,  voulant  em- 
brasser la  vie  monastique.  Lorsque  Isaac,  suivant  la  coutume  des  moines,  lui 
eut  fait  le  signe  de  la  croix  sur  le  visage,  ce  jeune  homme  s'approcha,  se 
prosterna  devant  le  superieur  et  lui  dit :  «  0  notre  pere,  Anbä  Isaac,  par  notre 
Seigneur  le  Messie,  accueille  ma  misere,  aide-moi  a  sauver  mon  äme;  place- 
moi  au  nombre  de  tes  enfants.  »  Le  superieur  Anbä  Isaac  fut  etonne  de  ce  qu'il 

1.  Celle  commemoration  manque  dans  B. 


444  SYNAXAlRp:  ARABE  JACOBITE.  [368] 

^.»^  L$-*Jj  ^.  (^^  ^jSL^  LjJu  M^Cä  aJ  dUjou  «CU-L^  A.U1  ^-U^i  ^a)1  ^  ^j 
<Uj  vlÄL  >U::jl.  pJLÜ  ^^_.  l;Ul  jl^  ILoI  jl  L^l  L  d^l  ^Ul  <0  jUs  d^ 
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l^  jl3  aJV  AjLi.  ^^^  aJj  ^UV  «Cj^  «ü  liCi  ^-01  j  jlj  ^__A9  k^lj  ^c-JÜl  A, 
^  Jlij  l^jU  IjJj  ciijj^_  yJ\  .^.^  4.Üi   «^  viJU,^  ^\  ^U^^  '^^--^^  "^  J^  ^-^ 

^j^äJ  jl  j>j  jLfc^l  Ji^  ^^ji-oiT  ^ ...■tJl  4J  JUj  <,UI  -«  ij^j^  r^\  <wÄ-^j  (5-^b 
(^.^r-«^^     j^Üjj    ,_J^    jIaI«    t5_^--    ^^r-*^    ^^"    "^'j    ^^    J^^*    "^J    ^U!    ^!    Ulji 

i>U  U-^  Vj  UAJlj  \j\^\  ^-l^L,  '^^l^j  '^Jj-J^  Ji5  U^  dA^  ^i*^  Jb^V 

^■-Oij  c»'U-s^  <>yJ^\  dUi   Jj  v**^^^  r!:rr~-'^  U-äLojI  U  ^*--of  (/-^bj    5-*  «J-*^j 
1.  A  ^^L  —  2.  I  Tim..  X,  23.  —  3.  A  w-^'j^. 


Tavait  appele  par  soii  nom  et  lui  dit  :  «  Qiii  t'a  appris  mon  nom?  »  —  «  C'est 
la  grace  qui  est  dans  ton  coeur  qui  me  Fa  fait  connaitre.  »  —  a  Assieds-toi,  dit 
le  superieur,  que  Dieu  fasse  de  toi  pour  lui  iin  temple  saint  pour  y  habiter ;  mon 
fds,  fais-moi  connaitre  toute  ton  histoire.  »  —  Le  jeune  liomme  reprit  :  «  Je 
t'apprendrai,  mon  pere  spirituel,  que  mon  pere  etait  un  hemme  aimant  le 
monde,  occupe  par  ses  delices  et  ses  plaisirs  loin  de  l'adoration  de  Dieu,  qu'il 
soit  loue!  II  n'avait  pas  d'enfants  et  etait  triste  ä  cause  de  cela.  Un  jour,  un 
moine,  vieux  et  saint,  lui  demauda  rhospitalite;  mon  pere  se  plaignit  ä  lui  de 
son  chagrin  de  n'avoir  pas  un  fds  qui  heriterait  de  ses  richesses,  car  il  etait 
ires  riche.  Le  vieux  moine  lui  dit  :  «  Conduis-toi  mieux  envers  Dieu  qui  aime 
les  hommes,  et  il  te  donnera  un  lils  beni.  »  Mon  pere  repondit  :  «  Comment 
((  faire  pour  mieux  me  conduire  envers  Dieu?  »  —  «  Mene  la  vie  des  moines, 
a  c'cst-ä-dire  jeüne  continuellement  jusqu'ä  la  neuvieme  heure;  ne  mange  pas 
«  de  viandc,  et  ne  bois  pas  de  vin,  sauf  la  moitie  d'une  mesure  egyptienne  a 
«  cause  de  la  faiblesse  de  ton  corps,  comme  a  dit  Tapotre' ;  acquitte-toi  de  tes 
«  prieres  du  jour  et  de  la  nuit,  et  surtout  de  celle  du  milieu  de  la  nuit;  ne 
«  romps  pas  avec  la  sainte  Eglise ;  aie  un  pretre  ä  qui  tu  demanderas  conseil 
«  dans  toutes  tes  affaires.  Quand  *  tu  auras  agi  ainsi,  ta  femme  et  toi,  tu 
«  alteindras  ton  but,  car  la  mort  est  proche.  »  Mon  pere  s'eveilla  :  ma  m6re  et 
lui  prnli([U('rent  tout  ce  qu'avait  prescrit  le  vieux  moine  et,  cette  semaine,  eile 


*ful.  Ti»  r 


1.  1  Tim.,  V,  23i 


[369]  13«  KTflAK    9  DECEMBRE;.  445 

..^   U   ^J\   jlj   ö^Ji    Jl    ci-U:^!   ^^AiJI  ^Jl   ^  ^  J::^^!  ^^   CoJLL 
U  ^^L^V  i_^   .^-*r  ^r^\   ^^i   '^»-U'  Uj  «^.  ^^ij  JL*^  ^c_JÜ  aU^  ^Idl  ^^ 

<v,M~Jlj    «Uwlc-    (J^^^   (T*^^'   ^^/'^s'^^^i   *-^<i   -^-^    ^LÜl    il^f»-    /V^*-^^    "^-«^^ij    ^^J  Ji   ^Ji 

4JJI     j^i     ^JÜl     JLä^Ij    \«l^^i     jA£«     ^y^^     ^j-aJ     l     IjJ    JjijJ    4jii     JaJLJ     U>     AlX-^ 
^^    1-L|1    dLwU    j^J^^j    <>'\^^J    Ji*l^    i>>l^    J^    J^    jV^    ^^-Uol    J^AiJl    d^'%Jl 

1.  A  Ä-''. 


devint  enceinte,  comme  eile  me  Ta  raconte.  J'etais  uge  de  six  ans  lorsque 
toiis  deux  moururent  et  allerent  retrouver  le  Messie.  Notre  pere  Teveque 
vint  chez  nioi,  me  consola,  s'occupa  de  mes  atl'aires,  me  conduisit  ä  Fecole 
et  administra  toute  la  fortune  que  m'avait  laissee  mon  pere.  Quant  ä  moi, 
malheureux,  lorsque  je  connus  les  livres  de  la  saint.e  Eglise,  je  desirai  mener 
la  vie  monastique.  »  Apres  avoir  entendu  ces  paroles,  le  superieur  le  confia 
avec  joie  ä  un  vieillard  zele.  Lorsque  ce  moine  l'eut  regu  en  garde,  il 
Tadmira  beaucoup  en  voyant  son  zele,  sa  devotion  et  sa  perseverance  ä 
connaitre  les  Livres  saints.  Peu  de  temps  apres,  il  alla  trouver  le  superieur 
et  rinforma  de  tout  le  zele  du  jeune  homme.  Alors  Anbä  Isaac  le  fit  venir, 
pria  sur  lui,  le  revetit  de  Fhabit  monastique  et  du  saint  froc  et  lui  ordonna 
de  vivre  seul,  retire  dans  une  habitation.  Quand  il  fut  dans  sa  retraite, 
il  commenga  ä  se  rejouir.  «  Mon  äme,  dit-il,  considere  la  grandeur  de  la  laveur 
et  du  bienfait  dont  Dieu  t'a  gratifiee  en  ce  moment  :  gräce  ä  cet  aspect  que 
tu  as  revetu,  tu  as  ete  mise  au  nombre  des  saints  anges ;  desormais,  tiens-toi 
ä  l'ecart  de  tous  les  plaisirs  et  de  toutes  les  delices  du  monde;  que  tes  vete- 
ments  soient  toujours  de  laine  usee ;  n'en  revets  pas  du  tout  de  neufs ,  mais  porte 
un  haillon  qui  cache  la  niidite  de  ton  corps;  garde-toi  d'avoir  des  songes  noc- 
turnes;  ce  serait  mortel  pour  toi.  Mon  äme,  supporte  avec  patience  tous  les 
malheurs  et  les  chagrins  qui  t'arriveront  :  celui  qui  plante  l'arbre  de  la  pa-  ■ 
tience,   recolte  pour  fruit   la  victoire  sur  tous    ses    ennemis   et   obtient   le 


446  SYNAXATRE  ARABE  JACOBITE.  [370] 

(jÄ-*-|    jij    "^^    j-A    ^rr'-?    (^'^    ij'    ^-*-^    (3^   '■^■^'^^    ^'    j'J   ^r^'J    j^^r=^J^    -^    ^^•'"^ 
Jlsj    (j^^    Lj^Ja»)      V«    OjLj    is>Uj    >Uji    JÜJI    .^J^    Ü^l^    ^    \Jls\j    bAs-ji    ^Ul    «ulc 

V  jUs   «»j'^Ijo  d'li     jaJI  jj.5C_  jl  Ox-.^  dLjü   >_j'L«r  cJlj  tji.*.:*.«-^  U  ^i  l  <0 

^\s     ^jp^     ^D     Ul     bM-aJl      ^     ._j^     jlk^l     jl     J^l     '^dU^     ^^LL>     A.U1     jjvb 


fol.  79  V" 


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JUs  (J-L5Cj   U  <iJ  Jlsj  ^c'^-^   ^j^ptJl  bAj^^D  jL*j  «Wu..»-  (Jä^iI  A3     is-u.j>j  "'jjljl 

jVlj    ctijj_^    (j--="    ^j^    ^^^  ^r^^    j^    lT^^^    ^^    ^y»-:»    Xs,    C^j    l5^^^    f*^  J^-^    '^ 

i%^\\  J  ^y^l  ^   iß  ^^5Cjül    aJ    Uajl   ^  ^JJ   e^P*^^    -^^^^    ^*.*-«lj    ^^JuJl    wl-^l 
1,  A  '-'*.1|.  —  2.  A  add.  ,  CJJb.  —  3.  Psalm,  xxvi,  10.  —  4.  A  ?J— =^<>. 


triomphe;  le  plus  heureux  est  celui  qui  s'eleve.  Grains  Dieu  et  agis  suivant  sa 
crainte ;  celui  qui  plante  *  Tarbre  de  la  lächete,  recolte  pour  fruits  le  malheur  et 
la  pauvrete.  Le  plus  malheureux  est  celui  qui  aspire  ä  une  chose  qui  n'est  pas 
en  sa  possession.  »  Un  des  freres,  Ta^-ant  entendu  repeter  ces  paroles  et  d'au- 
tres  comme  si  Satan  Tattaquait,  frappa  ä  sa  porte  et  le  trouva  en  train  de  s'ac- 
quitter  de  la  priere  du  milieu  de  la  nuit.  11s  prierent  ensemble  et  se  benirent 
mutuellement.  Puis  l'autre  lui  dit :  «  Mon  frere,  quand  je  t'ai  entendu  blamer 
Ion  äme,  j'ai  cru  que  Tennemi,  suivant  sa  coutume,  etait  venu  ä  toi.  »  JVlisael  lui 
repondit  :  «  Ne  crains  pas  pour  moi,  que  Dieu  ait  pitie  de  toi;  sache  que  Satan 
est  mis  en  fuite  par  la  priere  quand  eile  vient  d'un  coeur  brülant.  »  —  L'autre 
loua  Dieu  et  partit.  —  Longtemps  apres,  ce  frere  vint  le  visiter  et  il  le  trouva 
debout,  priant  et  disant  :  «  Mon  Dieu,  sauve-moi,  regarde  Tabaissement  oü  je 
suis  par  suite  de  mes  peches;  mon  pcre  et  ma  mere  m'ont  laissr,  et  le  Seigncur 
m'a  recueilli'.  »  Son  corps  avait  perdu  son  embonpoint  et  etait  devenu  de- 
charne  comme  une  brauche  de  palmier  brülee.  Alors  il  se  mit  ä  pleurer.  Misael 
lui  demanda  :  «  Pourquoi  pleures-tu?  »  —  «  Et  comment  ne  pleurerais-je  pas? 
Lorsque  tu  es  entre  chez  nous,  je  n'osais  te  regarder  ä  cause  de  la  beaute  de 
tes  formes,  etaujourd'hui,  ton  corps  est  ainsi  brüle  !  »  —  «  Louange  ä  Dieu  qui 
m'a  donne  la  lumiere  de  mes  yeux  et  a  fait  entendre  mes  oreilles  pour  que  je 
connaisse  les  Livrcs  saints  et  que  j'entende  les  exhortatious  divines.  II  iiTa 
donne  aussi  —  louange  ä  lui!  —  la  force  de  rester  debout  pour  prier.  »  (^iiand 

1.  Psaume  xxvi.  10. 


[371J  l.-J'^  KIIIAK    9  DECKMBRE).  447   ' 

iY^ji\  '«-«■^  Uj  v«.A^'  "^Ij  ^^\  A^\  (j  ^i-Lj'i  ^y^_}  ^y^\  ^-^  (V^^  (*^^  (3  j^  (^b 

^-U.    Jslls»-!     i^^    «Oi-       y-^l    (3    jl    ^»iJl     ».«^    UJi       (J^Lä*^    ^Vi    |**J    77 J^     J"^ 

UU>-  //^j  y.'^  Cf'  ij^^^  ^j^Ol?  v^  '^H*'  »-''^^  cijAJj  -^-U]!  ^Ä-.»f>-  (J^  (v^j  ^'-^'^ 


1.  Hie  addit  nonnulla  verha  versio  Wüstenfekl. 


le  superieiir  apprit  toiites  les  devotions  du  frere,  il  alla  le  trouver  et  Teiicoura- 
gea,  —  Misael  liii  dit  :  «  Saint  Pere,  sache  que  dans  trois  [jours]  des  gens 
semblables  ä  des  soldats  viendront  me  reclamer  a  toi  :  ne  repousse  pas  leur 
demaiide,  de  peur  qu'ils  ne  te  maltraitent  ainsi  que  tous  les  freres  et  qu'ils  ne 
ruinent  le  couvent ;  ne  crains  pas,  car  c'est  la  volonte  de  Dieu,  gloire  a  lui! 
Sache  que,  Tannee  prochaine,  la  recolte  manquera;  je  reviendrai  vers  toi  Tan 
prochain;  ne  crains  pas.  »  —  Quand  le  superieur  entendit  les  paroles  du  frere, 
il  ne  les  adniit  pas  ;  toutefois  il  s'empressa  d'acheter  une  grande  quantite  de  blö 
et  de  grains.  Peu  apres,  les  gens  ressemblant  a  des  soldats  arriverent,  saisirent 
*  le  superieur,  l'enchainerent  et  voulurent  tuer  les  moinos  et  ruiner  le  couvent.  *  foi.  so  x\ 
Alors  le  frere  Misael  sortit  vers  eux ' .  [L'an  suivant]  le  gouverneur,  ayant  appris 
qu'il  y  avait  de  grandes  provisions  dans  le  couvent,  le  cerna  et  mit  les  scelles 
sur  les  approvisionnements.  A  ce  moment,  une  troupe  considerable  s'avanga, 
cloigna  du  monastere  le  gouverneur  qui  partit  frustre.  Le  superieur  sortit, 
fit  bon  accueil  ä  ces  gens  et  leur  presenta  ä  manger,  mais  ils  lui  dirent  : 
«  Nous  n'avons  besoin  de  rien.  »  L'un  d'eux  s'avanca  vers  moi^,  me  prit  par  la 
main,  m'emmena  k  l'ecart  et  me  dit  :  «  Mon  pere,  je  suis  ton  fils  Misael;  ces 
gens  [pareils  ä]  des  soldats  sont  des  ascetes  et  je  suis  Tun  d'eux.  »  —  Le 
superieur  lui  demanda  dVHre  avec  eux;  il  lui  repondit  :  «  Demeure  ä  ton 
occupation  :  car  c'est  la  volonte  de  Dieu  qui  t'est  utile.  »  Puis  il  ajouta  :  «  Mon 

1.  La  Version  de  Wüstenfeld  ajoute  quelques  niots.   —  2.  Le  recit  est  place  brusque- 
ment  dans  la  bouche  dAnba  Isaac. 


448  SYXAXAIRF.  ARABR  .IAC013ITK.  [372] 

Uj,^  U-c-1  ^Jl   oL^  l3lj  ^y^l  t5^  ^   J  o:^  J^  c^  ^  p^:.  V  ^^ 

•^    L>-jU-    ^\j     ^^U--^    jv14j    V^    :L)lxUt«J    ^j:>    aILjuJ'    Ca^    4ja9j    JUi«     '^K.,^»^ 
l..  .    aJ    o-^j    -Ol^p-j   'Li    ll^L    jl^   ^JJl    ^Jl    lIU»-^   i^;*o   Li    ^Ijlj    f-La^j    J^Ls 

j3  jp-l^ül  /*-:r*^-^  JuLä^  i^jJj  li[j  aj^wJ!   ljj,^r^.  ^^LVi   UJj  ^.^-^i  v^^^i  ^ 

^^•j  ^-  ^_^i  ji«  j  ^i^^  fWi  i  -^-^^^  J  ^^^  ti^  r^-?  ^•'^  ^-^-^  t^*"^-? 

1.  A  (3^^'.  —  2.  -^aec  cominem.  deest  in  B,  Assemani ,  Ludolf  et  Mai;  Wüstenfcld 
c?/e  proxima  eain  praehet. 

pere  Anbu  Isaak,  rends-moi  uii  Service;  va  trouver  mon  pere,  l'eveque  Anbä 
Athanase  (Atanäsijous),  dans  ma  ville  oü  j'ai  ete  eleve,  et  dis-lui  de  ma  part  de 
te  remettre  ce  qiii  appartenait  ä  mon  pere;  par  la  gräce  qui  est  en  lui,  il  te 
donnera  toute  cette  fortuiie.  Bätis  pour  moi  iine  eglise  en  mon  nom,  et 
quand  eile  sera  achevee,  je  desire  etre  invite  ä  sa  consecration.  »  Lorsque 
moi,  le  pauvre  Isaac,  j'allai  trouver  l'eveque,  il  me  remit  toutes  les  richesses 
qui  etaient  chez  lui;  il  y  avait  700  niithqals  d'or,  900  dirhems  d'argent  blanc, 
des  livres  relies,  cinq  cents  tetes  de  betail,  outre  des  vctements,  des  parures, 
des  vases  en  quantite  considerable.  Je  regus  cadeau  de  la  maison  oü  il  habi- 
tait  et  de  ses  dependances;  jy  batis  une  belle  eglise;  j'invitai  notre  pere 
l'eveque  Anbä  Athanase,  une  foule  d'eveques,  de  pretres  et  de  magistrats 
avec  tous  les  fideles  qui  etaient  la.  Tandis  que  les  eveques  faisaient  la  con- 
secration de  r^glise,  voici  que  mon  fils  Misael  et  tous  les  ascetes  arriverent 
pour  y  assister.  Les  bätons  qui  etaient  dans  leurs  mains  brillaient  plus  que  la 
lumiere  des  cierges.  Mon  fils  vint  ä  moi,  me  salua  et  me  dit  :  «  Prepare-toi 
pour  l'an  prochain,  car  ä  pareil  jour  tu  mourras  et  tu  iras  vers  le  Messie  notre 
Dieu.  »  Que  la  priere  de  ces  saints  vertueux,  accomplis  et  celebres,  et  de  tous 
*foi.  8UV".  les  saints  martyrs  soient  avec  *  nous  tous!  Amen. 

'  En  ce  jour  a  lieu  la  commemoration  de  saint  Christodulc  (.\khrastoudou- 

1.  Cette  commemoration  manque  dans  B,  Ludolf,  Assemani  el  Mai;  Wrislenleld  la 
donne  au  jour  suivant  (14  de  kiliakj. 


[;373]  13"  KIHAK  (9  DECEMBRE,.  449 

r      -  •     ■ 

[Jü^  jiVi  ^V-J  ^r^  -^-^^  ^V-?  o-J  a:.-^^  ^V-J   ^:^■^>  C^^"^^  ^V  ^^^ 
^  L  >UIS  <^  .^V  Uj  c^;  J  ^J  j^-^^  J^J  ^  jl^  U^  ^\j  <:^^  ^- 

je  Jj^  l.  J^ij  Ij^  ^y,.  U  l^J  ^^j  Vt'^^  li-J-j  >i,l;Uj  ^„i  ^U  y^  <\j 
c^j  4)1  ^.X|j  ^1  j  «ui;  -v=vlj  oUJl  ^  ^j  a:^*-*J^  ti^  -^'^J  ^"-^^-J 

1.  A  O-V^.  —  2.  A  y^\. 


los).  11  etait  d'On  {'Ahi  Chams)  et  exer^ait  le  metier  d'orfevre.  Un  jour,  iine  fillc 

belle  et  charmante  vint  le  trouver  et  lui  apporta  un  vase  d'or  brise.  Elle  essaya 

de  le  seduire  parce  que  Tennemi  avait   rempli  son  coeur  d'amoiir  pour  lui. 

Elle  lui  decouvrit  son  corps  et  lui  dit  :  «  Maitre,  fais  des  anneaux  pour  ces 

doigts,  un  bracelet  pour  ces  mains,  une  croix  pour  cette  poitriiie,  des  anneaux 

pour  ces  oreilles  »,  et  eile  se  mit  ä  lui  demander  de  s'unir  ä  eile.  II  lui  dit  : 

((  Aujourd'hui,  je  suis  malade;  demain,  la  volonte  de  Dieu  s'accomplira.  »  Puis, 

il  se  leva  sur-le-champ,  prit  tout  ce  qu'il  avait,  fermala  boutique  et  s'en  alla  ä  sa 

maison.  II  se  mit  a  se  blämer  en  disant  :  w  Mon  äme,  tu  n'es  pas  plus  forte  que 

les  saints  qui  ont  fui  ce  monde  et  ont  habite  les  deserts,  comme  saint  Macaire 

(Maqdnjous),  Antoine  {Antoumjoiis),  Pakhöme  (ßaAVjoi/m^ows)  et  d'autres.  übeis- 

moi  si  tu  veux  ton  salut;  fuis  ce  monde,  tu  seras  sauvee.  »  II  raconta  a  sa 

mere  ce  qui  lui  etait  arrive  et  lui  demanda  avec  des  larmes  abondantes  de  lui 

permettre  d'aller  dans  le  desert.  Elle  lui  dit  :  «  Si  la  chose  est  comme  tu  me 

l'as  racontee,  fais-moi  d'abord  entrer  en  religion  et  le  Seigneur  sera  avec  toi.  » 

II  la  conduisit  ä  un  couvent  de  religieuses,  la  confia  ä  la  superieure  et  lui  remit 

de  quoi  vivre.  II  prit  le  surplus  (des  biens)  de  sa  mere  et  le  partagea  entre  les 

pauvres.  Puis,  il  partit  pour  la  montagne.  II  hata  tellement  sa  marche  qu'avec 

la  dircction  et  l'aide  de  Dieu,  il  fit  le  chemin  de  trois  jours  en  un  seul.  II  vit 

trois  hommes  ayant  un  bäton  dans  Icurs  maiiis,  et  sur  ces  bätons  des  croix  qui 


450  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [374] 

j\   is^jLk«  ^^    ^^J   (^   dijLjj   'iy^^    l^Utj   ^AA^aüs    ^j^J:J\   Jl^   t^^;    jLL^ 
^Ül  bjiljlj  Liä^  jl>.1j  dUjii  y  "J  b^^'Us   «ui;   ^>^  jj-^:.  <i   ^  ^\     ^J-^'^y.. 

^  ^1  .^.Ul  4l,>lt   ^l^V   ^^\   iSJ^  j^J   fr*^  -''^^  ^y  ^^.  ^J^-?  *^^*-^ 
LwjJ  ^5^!:.;^  iUJl  J^lj  1a^  ^^  iUJl  ^k  <^l^  ^-Ül   vt^^   ^^^  '^*^-?  ^:"*-' 

jii  1jl<ä  cJJ^  p^i  4)1  ^>^  ^Äji  -ui  dUi  ^  _.^j  jU^vi  dU-  v^u 

ji.^  jji-  ^l^  jl^jUl  dli;-  ^UlUl  ^1   i\^\  jl  ^-^Ij  ^V^  \  L5'>*-^^ 

J  ^j-l^j  v^i  V   ^-^^  j  iJUaJl  dlL"j  Cjj^  lil  ^i^j  jl^:)i  i^  Jl^  J^\  J 

Sj^^  jl^l  ^\y\  J\  ^  jA*Jl  jlj  'i\j^  Ll-  ^^il^l  diu  J  U5Cä  .juJlj  aJI 

1.  A  5wVi.,i.  —  2.  A    ji^  U  —  3.  A  |J>v,. 


brillaient  commc  le  soleil.  11  se  dirigea  vers  eux  :  ils  firent  une  priere  et  ils  le 
benirent.  U  se  prosterna  eii  demandant  qii'ils  le  guidassent  lä  oü  il  saiiverait 
son  ame.  «  Affermis  ton  esprit,  liii  dirent-ils;  viens  avec  nous  et  la  volonte  de 
Dieu  s'accomplira.  »  —  «  Mes  peres,  dit-iL  vous  avez  des  bätons  sur  lesquels 
vous  vous  appuyez,  mais  moi  je  n'en  ai  pas.  »  ils  lui  repondircnt  :  «  Marche 
rapidement ;  le  Seigneur  te  donnera  de  la  force.  »  II  partit  avec  eux,  le  coeur 
reconfortc  par  l'image  de  la  croix  qui.  etait  sur  leurs  bätons.  Au  matin,  ils 
arriverent  a  une  vallee  oü  il  y  avait  des  arbres  fruitiers.  Ils  couperent  pour  lui 
*ioi  81  r  *  un  baton  de  ces  arbres;  puis  il  leur  dit  :  «  Mes  peres,  oü  est  le  crucifix  qui 
doit  surmontcr  mon  bäton  comme  les  vötres  ?  »  —  L'un  d'eux  prit  un  morceau  de 
bois  mince,  en  fit  Timage  d'une  croix,  la  plara  sur  le  baton  qui  dcvint  tres  epais. 
Ghristodule  le  prit,  los  rcmercia  et  loua  Dieu.  Au  memc  moment,  ils  disparurcnt 
etil  ne  les  vit  plus  :  leur  Separation  avait  ete  tres  rapide.  II  se  mit  ä  marcher 
seul  dans  le  vallon  en  chantant  les  psaumes.  Quand  arriva  le  soir,  il  fit  une 
priere,  cueillit  des  fruits  de  ces  arbres,  but  de  cette  eau  douce  et  loua  le  Sei- 
gneur qui  prenait  soin  ainsi  de  sa  ercature.  «  Vous  m'avez  dit  la  verite,  mes 
peres  et  mes  freres,  »  dit-il ' .  Le  bäton  que  ni'avaicnt  donne  ces  pcrsonnes  benies 
brillait  pour  moi  la  nuit  comme  la  lurniere  du  jour.  (Hiand  j<>  marchais,  tenant 
06  bäton  ä  la  main,  je  n'etais  pas  fatigue  et  je  parcourais  les  distances.  Je  reslai 

1.  La  suite  du  recit  est  mis  dans  la  bouclic  de  saint  (]lirisLodulc. 


[375]  13'^  KIIIAK    9  DECEMBRE).  451 

Ol     Ij-^J^     U^j^     IjAäd      Jj     (_$^l^i^     ^J^r^J     <-^^     S^     ^\    (^     /"-^-^J    (5-^'^^'    ^^     'hy*^ 

jaJI    jlj    ULUc    ^Lä,)!    Jji    1_^J    ^ij^l     /^^^AaJl    ^Ij-t^    li^^is-::^    jlS    (j:>i^l    jV 

b^LjJl  j  S-"^^^  ^<Jj  ^^IpcoJsJ   j^A.iLJl   ^^^LJl  ^^   aJI  ^"ij  'i^-l^  4^1.*^  L,o  ja*J1 
\_«  ^^LkJ  4 >\   ^-LJl   »_j^^^  aJLo::;!    ^^j   ^U  <=Jl>^  -ü^^^^J;      11  J}^^j  '^^■^^  tjr^ 

•yijl      ^"      4J,li)l       Ulj     <C=~L'      (^Ls  CK-^       ^^^      ^IjJl      -^    »^      A^      \^^^\    Jkü,      jl      wJ^^l    *fol.  81V. 

*_.-.»._äJ1    l^l«jj    -*AUic"j   j*f~9_/^    'J-'^^*:.   (*r!.'Vi.    (3  (»r*^  fr::^^^-?  ^    ^^y^  ij-U:jl 

dans  le  vallon  pendaiit  de  nombreuses  annees.  L'ennemi,  sous  la  forme  d'un 
Berbere,  alla  trouver  de  mechantes  gens  et  leiir  dit  :  «  II  y  a  dans  ce  vallon  un 
((  tresor  considerable  dont  s'est  empare  un  jeune  bommo  tout  seul;  suivez-moi 
«  pour  qiie  je  vous  le  montre.  »  Ils  le  suivirent,  il  les  conduisit  sur  iine  mon- 
tagnc  elevee  :  ils  virent  le  vallon  sans  trouver  d'endroit  pour  descendre,  car 
il  etait  garde  par  les  prieres  des  saints  ascetes.  Ils  resterent  älteres  sur  la 
montagne.  L'ennemi  prit  la  forme  dun  moine  vieux  et  faible  et  me  dit  :  «  Va, 
«  mon  lils,  vers  les  gens  «gares  sur  la  montagne;  fais-les  descendre  dans  le 
«  vallon  pourqu'ils  boivent  un  peu  d'eau  et  se  nourrissent  de  quelques  fruits  de 
«  cos  arbres  pour  subsister.  »  Je  me  levai  et  je  voulus  aller  vers  eux;  je  lis 
d'abord  une  prierc  et  je  me  signai  :  le  vieillard  devint  comme  de  la  fumee  et 
disparut.  »  —  Toutes  les  fois  que  l'ennemi  employait  une  ruse  et  venait  le 
trouver,  le  saint  faisait  le  signe  sacre  de  la  croix  et  le  demon  disparaissait. 
Lorsqu'il  eut  passe  beaucoup  d'annees  ä  adorer  Dien  et  qu'il  fut  arrive  ä  une 
sainte  vieillesse,  il  fut  informe  du  jour  oü  il  serait  transporte  vers  le  Dieu  qu'il 
aimait.  II  demanda  au  Seigneur  de  voir  un  des  ascetes  dans  le  desert  pour 
recevoir  sa  benediction  *  avant  sa  mort.  Voici  que  les  trois  personnes  qui  *  lui.si  v°. 
l'avaient  guide  vers  le  vallon  arriverent,  tenant  dans  leurs  mains  leurs  bätons 
qui  brillaient.  11  les  reconnut  et  alla  au-devant  d'eux.  Ils  firent  ensemble  une 
priere,  puis  se  benirent  mutuellement  et  s'assirent.  Les  trois  vieillards  lui 
dirent  :  «  Le  Seigneur  a  envoye  vers  nous  et  nous  a  fait  connaitre  toute  ton 
existonce  afin  que  nous  l'ecrivions  pour  le  profit  de  nos  freres  chretiens.  » 
Ouand  il  la  leur  eut  racontee  en  entier,  il  fut  atteint  d'une  legere  maladie,  sc 

'l'ATTl.    Or,.    —    T.    III.  31 


452  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [376] 

SjL»-   Ci-ij    ^U^    jL    ^AÜSl    ^:il^    JjVl    j^^    A-«   ^i*-^    J^slj^l    Uajl    «tij  ^ 
*LLi    1^1    ijA:>ö     Jj    Ij/ojJij    ^y^3    /»Uptil    \J=' y^     ^.bl    As     Oi'o    ^^-XiJl    I-Ü&    c^l    jV 

j^^^^Ä^-w^'i  ^^  As-1  ^it  Iji-^^  Lo  IjJD  ^^^'V  >.l:j^_   (T*!.-^^  -^^^J  «^U^  -Cj-u  jj  ^^Lä]I 

1.  //aec  commemoratio  deesl  in  B.  —  2.  //«c  commemorntiones  desiint  in  H,  Ludolf, 
Mai  ei  Malan.  —  3.  Haec  commemoralio  deest  in  B.  Ludolf.  Assemani,  Mai  et  Malan.  — 
4.  Qiiae  sequuntiir,  usqup  ad  finem,  desunt  in  Wttsl. 


couclia  et  moiirut.  Ils  se  leverent,  prierent  sur  ce  saint  corps  et  le  drpose- 
rent  dans  la  terre.  Que  Dieu  nous  fasse  misericorde  et  nous  pardoniie  nos 
peches,  gräce  a  leiirs  prieres!  Amen. 

QUATORZE   DE   KiHAK   (10  decembre). 

'  Ell  ce  jour,  saint  Simeoii  (Sim  an)  de  Panouf-Ris  (Ma iiouf  el-'Alyd)  requt  le 
martyre  an  tempsdes  Mnsulinans.  ()i\e  son  inlercession  soit  avec  nons!  Amen. 

"  En  ce  jonr  ont  licu  aussi  les  eoininemorations  du  martyr  Abou  Bahonr  et 
du  vieillard  Abou  Mennas  (Mindj.  Que  leur  intercession  soit  avec  nous!  Amen. 

■'  En  ce  jonr,  qui  correspond  au  dix  de  Känoun  J ,  ent  Heu  le  martyre  de  saint 
Mar  Hehnäni  el  de  sa  soeur  Sarah  '.  Cclle-ci  sonffrait  de  la  inaladie  dela  leprc 
et  ses  parents,  apres  beaucoup  dellorts,  navaient  pu  lui  procurer  la  gueri- 
son.  Un  moinc  ascete,  du  nom  de  Mattliieu  [MalUi),  s'etait  enfni  de  Tempii-c 
de  Julien  (Youbjanous)  (|ui  avait  apostasie  et  ordonnc  d'adorer  les  astrcs  et  de 
leur  ofTrir  des  sacrifices.  Ce  saint  avait  donc  abaiidonne  soii  pays  et  s'etait 
etabli  dans  ccttc  montagne,  pres  de  la  capitale  du  royaunie  du  pere  de  saint 

1.  Cette  commemoralion  manque  dans  B.  —  2.  Ces  commemorations  manqu(>nt  dans 
B,  J.udoir,  Mai  et  Malan.  —  Assemani  :  Or.  —  3.  (leite  cominenioralion  nianquo  dansB, 
Ludoll",  Assemani.  Mai  et  Malan.  —  ^.  Le  reste  de  la  commemoralion  manque  dans  Wüs- 
tenfeld. 


[3771  14'^  KIHAK  (10  DECEMBRE  .  453 

(_U>.A9  Lfl.i.i»t«  dj,_-uJl  J\  <u«  ^j^3  ^^^^  c5:.^  "^^J  (^  (^„-^^  li^y  bb  (^ÄJ^ 
Lo':.^  ^  ^_j_3_jJi*Jl  jlj  blj  ^_$JJI  Ijjl  «^1  j/.  "Lü^  -vi'-Oij  (J^ij  ^l:^  er^.-*^^ 
^juiJl  r^ps^  "-^--^  <;*-01j  c^^ü  ^^^1  l^/..fl.--J  ^jLJl  <>\  ^  ij^-^  -^jj-uJl  ttj^ 

L*^Lktlj    A=>.^1    ^Vl    ^Aiül     'rjj\j    ^ji'^b    «-j"^'^    (^^    ^Ujb-Uji    <^U    J^    »_jjl    ^U 
1.  Jtenitn  eadem  ^>erha  praebet  X.  —  2.  A  Uj.o*3. 


Helinum,  car  on  n'y  opprimait  aucun  chretien.  Uiie  troupe  de  fideles  s'etait 
enfuie  avec  lui  et  s'etait  etablie  pres  de  liii.  Le  Seigneur  l'avait  favorise  du  doii 
de  guerisoii.  Beaucoup  de  gens  venaient  ä  lui  dans  la  montagne  oü  il  habitait; 
il  priait  sur  eux  et  le  Seigneur  les  gucrissait  de  leurs  maux.  Un  jour,  saint 
Behnam  sortit  pour  chasser  dans  la  montagne  oii  etait  ce  saint :  il  vit  pres  de 
lui  un  animal  sauvage  tres  grand  et  le  poursuivit  jusqu'a  la  nuit.  Presse  parla 
nuit,  *  il  s'endormit  dans  la  montagne,  lui  et  ses  compagnons.  Tandis  qu'il  etait  ♦  tui.  82  v 
endormi,  il  vit  un  personnage  brillant  de  lumiere  qui  l'eveilla  et  lui  ordonna 
d'aller  trouver  saint  Matthieu  qui  demeurait  dans  cette  montagne  pour  qu'il 
priat  sur  sa  soeur  :  alors  le  Seigneur  la  guerirait  de  sa  maladie.  II  partit  sur-le- 
champ  et  ne  cessa  de  chercher  jusqu'ä  ce  qu'il  trouva  la  grotte  de  saint  Mat- 
thieu, 11  se  prosterna  devant  lui  et  lui  fit  connaitre  le  songe  qu'il  avait  eu.  Le 
Saint  precha,  lui  enseigna  le  chemin  de  la  vie  et  partit  deguise  avec  lui  pour  la 
ville.  Behnam  entra  cliez  lui  et,  en  cachette  de  son  pere,  informa  sa  mere  de 
Tapparition  qu'il  avait  vue;  il  lui  apprit  que  saint  Matthieu  etait  sous  un 
deguisement  hors  de  la  ville  pour  prier  sur  sa  soeur  benie  afin  que  Dieu  la 
guerit.  Sa  mere  en  fut  tres  contente.  Bahnämetsa  soeur  allerent  ä  l'endroit  ou 
etait  Anba  Matthieu;  celui-ci  pria  sur  eile  et  le  Seigneur  la  guerit,  grAce  ä  sa 
priere.  Ensuite,  il  pria  de  nouveau  et  le  Seigneur  fit  jaillir  une  source  d'eau, 
avec  laquelle  il  les  baptisa  au  nom  du  Pere  et  du  Fils  et  du  Saint- Esprit,  un  seul 


454  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [378] 

^ ':.£  L>-y   -y Ji    \:l'J\   ä"JU=   U-\.JIj  ö\j3\  A^  Uj  \»^y,  ^^^3  ^r^"^''  j^^^  ^ 

Pj^   ^J\  jl  <]  Jy^i  ^  J'^\^  ^A^^  ^::^  ^^*-?  ^^-^  ^^^^^  S'^^  C^  '-^^^  j^  J^J 

^_«  'L^-L^^  j^A»^  l^^is^j  o.!^lj  ^_<_a_äJ1  ^J^  'LsJLäJi  <^;"j_^-L«  ijAi-l   ^^  ^j^.r^'^^ 

foi. 82 V".  Ujbyjo^j  U    d-^  ""'i*^^  J^'j   \.'^y»."^^    "^y^j^  j^  5$^5Cc^  ^^  ^i^l»^  ^li   o   <l.U; 
,_i^L   Läj^ISj  "^(«^^  ^>^^   ÖA,J1  ^jli-  l«-&jA^j  L^Uis  j  ^j^^y  ^'^'^  Lo-A^liär 
J  üLäJI   Ji^l^l  IjJl^j   ^^^l.*^j  k:>\^  ^U-zo   jL  ^;.-^^^  rc_-^Jl   'ty^-   ^-^  f^^  c^ 
ia_.w<J  jL^j  jlks^   -^jj  U.j~ol  dl.Ul  \SS^^    L<^.1:9   /^   b^r^  ^<^J  «-UJl  C;_^xA^ 

1.  A  xjj'.  —  2.  A  L^'.  —  3.  A  L-w^--. 


Dieu;  il  les  fit  participer  aiix  m^^steres  divins,  puis  revint  ä  sa  demeiire. 
Quand  le  roi,  pero  de  Sarah,  apprit  la  gucrisoii  de  sa  fdle,  il  se  rejoiiit  beau- 
coup  et  Tattribua  a  ses  faiix  dieux.  II  demaiida  :  «  Commcnt  ma  fdle  a-t-elle 
ete  guerie?  »  On  liii  repondit  :  «  Le  Seigiieur  Jesus,  fds  de  Dieu,  lui  a  accorde 
la  guerison  par  son  saint,  Anbä  Matthieu.  Ce  ne  sont  pas  les  aslres  impos- 
teurs  qua  vous  adorez.  »  En  eutendant  ces  paroles,  il  s'irrita  contra. ses  an- 
fants,  Youlut  les  inlimidar  par  les  chatimants  et  les  meiiaea,  mais  ils  ne  renon- 
cerant  pas  a  leur  sentiment  juste.  La  nuit  venue,  saint  Behnani  et  sa  so3ur 
resolurcnt  d'aller  dans  la  montagne  oü  etait  saint  Matthieu  pour  recavoir  sas 
sages  conseils.  Ils  partirent  a  Finsu  de  leur  pere,  avec  une  troupe  de  leurs 
compagnons.  Quand  le  roi  l'apprit,  il  crut  ([u'ils  s'etaient  eni'uis  pour  sc 
foi.  82  V".  revolter  *contre  lui.  II  ordonua  a  une  troupe  de  ses  soldats  de  monter  ä  cheval 
et  de  les  poursuivre  et  leur  dit :  «  Partout  oü  vous  les  aurez  trouvcs,  tuaz-les.  » 
Ils  se  mirent  ä  leur  poursuite,  las  atteignirent  liors  de  la  vilh\  dans  leur 
voisinage,  el  firent  perir  par  Tcpee,  pour  le  nom  d(^  Notra-Seigneur  Jesus  la 
Messie.  saint  Mar  Behnäm,  sa  soeur  et  leurs  compagnons.  Geux-ci  re^urcnt 
dans  le  royauma  das  cieux  la  couronna  da  la  via.  Lorsque  les  soldats  se  pre- 
sentöreiit  apres  les  avoir  tues,  le  roi  fut  ])0ssede  par  l'esprit  du  demon  et  devint 
dement.  Leur  mcre  envoya  vers  saint  Matlhieu  et  le  iit  vc'nir  pour  qu'il  priät 
sur  le  roi  et  que  la  Saigneur  la  gueril.  II  lui  accorda  sa  guerison,  grücc  aux 


[379]  IV   KlIIAK    10  DECEMBREi.  455 

d^cU^j  ^c_..^Jl  -U-Jl  ^\   (3-^-*j-'  ör.f^:.'-^  "^JJJ  y^  j^j  ^  ^.-^'  ^v^.   ''LäiuSi 

iV«l  l:»^  jj.^'  <>%^  r~y'~i  ^r'J^  ij^  ^  öt^  C^^-^    „^.^■^i   f-?j^^ 
y..k_>   l ;!     j^aäJI   «uaüJ    <JU«i£j   bjLs^i    c»^U:j   ^^j^    iV~^  ^*"'    (T^."^'    '-^j  ^-— ■' 

AjJl    /;-«J    Aj-Vl     diu     ^T-^.j     O-Jl     ^^_    t^l^l     jj_^     J>I._    jlSj    «^Ul     (^^^     d-=-    (J.l:>=J! 

1.  A  U:?-^«''..  — 2.  Z/«ec  coniinemoratio  deeslin  B,  Ludolf,  Assemani,  Mai,  Malan  ef 
\Yüst.  —  3.  //«ec  commenioratio  deest  in  A,  Ludolf,  Assemani,  Mai',  Wüslcnf.  et  Malan. 

prieres  du  saiiit.  Le  roi  et  sa  femme  devinrent  des  chretiens  croyaiit  au  uom  de 
Notre-Seiofneur  le  Messie ;  de  meme  une  foule  de  o^ens  de  son  rovaume.  11s  bä- 
tirent  sous  riuvocation  de  saint  Belinam  et  de  sa  stpur,  leurs  enfants,  un  graud 
couveut  Oll  habita  saint  Matthieu  quand  ils  Teurent  termine.  Le  Seigneur 
fit  apparaitre,  par  leurs  corps,  des  miracles  et  des  guerisons  evidentes  pour 
chacun.  Que  leur  intercession  soit  avec  tous  les  enfants  du  bapteme!  Amen. 
'  l:Cn  ce  jour  mourut  notre  pere  le  patriarche  Anbä  Christodule  {Akhras- 
tädolou),  le  66^  patriarche  d'Alexandrie  (El-lskanclanjah).  Pendant  son  pa- 
triarcat,  il  construisit  ä  Misr  Teglise  d'Abou  Mercure  {Marqourah)  et  celle 
de  Notre-Dame  dans  le  quartier  d'Er-Roum,  eglises  patriarcales.  II  occupa 
ce  siege  pendant  trente  ans  (1049-1078),  puis  il  mourut.  ()ue  sa  priere  soit 
avec  noiis !  Amen. 

-En  ce  jour,  eut  lieu  aussi  le  martyre  de  l'eveque  vertueux,  meritant,  par- 
fait,  le  grand  Ammonios  [Amoitnyous]^  eveque  de  Latopolis  (Asnd).  Gräce  ä 
Lexcellence  de  sa  conduite,  ä  la  reputation  de  sa  vie  et  de  ses  niiracles,  saint 
Anbä  Pierre  {Botros)  le  patriarche  (289-295)  le  consacra  eveque  de  sa  ville. 
Quand  il  arriva,  il  se  fit  une  caverne  en  haut  de  la  montagne  et  bätit  un  cou- 
vent  sur  le  flaue  de  la  gorge  oü  coule  Leau.  II  descendait  de  la  montagne 
le  samedi  et  passait  la  nuit  du  dimanche.  Le  lendemain,  le  peuple  de  la  ville  se 

1.  Celle  commemoration  manquo  dans  B,  Ludolf.  Assemani,  Mai,  Malan  el  Wüsten- 
feld.  —  2.  Celle  commemoration  manque  dans  A,  Ludolf,  Assemani.  Mai.  Wüsl.  el  Malan. 
—  Amelineau  la  place  le  13  de  Kihak. 


45Ü  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [380] 

»_L^j  Lüj  Oji^l   jüjM'  llÄ^aJl   Ij-^AÜ,    jl  ^^Lv,j   ^jUsJl   -yL^>   jl^  j^  v-1 

iL-^ )(  I  lj^,,w?tL-jls  ^ji-^l  ^c-Jai  /^^-«^  wJiJ^  ■^Y-*^3  j^--*='  -^^>-ji  U-~'i  «CjA«  s— '  »9  Jl 
^^li      (♦■>J1      ÜjI^iäJI      Oji^l      -LL^VI      ^    J^\      rc- Jl      ?  y^      w.5^'        \^'      CJISJ     (*^.o   Si 

^Isj  j*^"a]1  J  ^IjÄJl  L:j'a.^  ^'jt^  S}^"^  ^y^  ^^1  Jj  j_r^Jl  J  *^lli::tl  ^^^Vl 
^^^1  ^\  d'^Vjij  ^;1  ^lis^j  ^j.'t;j  j^^*j  ij^J^"'  '■^-^«— ^^  -dbVj^J  ^^l^l^  l  Ipl 
jL^  LJj  o^^^l   J\    d-^*^j    ^^^Jl   l^/^:Ü2£lj  V^'J^-?  Ol»_Jl   :i.yCUl   Jl  ^y^-v, 


presentait  ä  lui;  il  lui  adressait  des  exliortalions  et,  si  qiielqu'iin  avait  un  pro- 
ces,  il  le  tranchait.  II  restait  en  cet  endroit  jusqu'au  liiiidi,  puis  s'en  retournait 
dans  iine  grotte  qui  etait  sur  la  montagne  et  oii  il  passait  son  temps  en  ado- 
ration  et  en  devotions.  Lorsque  le  Seigneur  le  vit  lutter  fortement  nuit  et  jour, 
il  voulut  le  reunir  avec  ses  fideles  dans  son  royaume  eternel.  A  ce  moment, 
Arien  (Aryanous),  le  gouverneur,  etait  dans  la  capitale  de  la  Haute-Egypte 
{Es-Sa'id).  II  arriva  en  barque  dans  la  ville  de  Souan  (Asoudn),  persecutant  les 
chretiens  et  voulant  les  obliger  a  oll'rir  des  sacrifices  aux  idoles  meprisables. 
Qiiand  il  parvint  pres  de  la  ville  de  Latopolis,  il  tronva  des  jeunes  gens  ayant 
avec  eux  des  betes  de  somnie  chargees  de  petits  melons.  Les  soldats  les  in- 
terrogerent;  ils  leur  dirent  qu'ils  etaient  chretiens.  Les  soldats  les  arreterent. 
Qnand  leur  mere  l'apprit,  eile  partit  pour  les  relrouver,  fortifia  leurs  cueurs 
et  dit  :  «  Nous  aimons  Jesus  le  Messie  plus  que  les  idoles  meprisables  en 
pierre.  »  Le  gouverneur  ordonna  de  les  enchainerdans  la  prison,  et,  au  inilieu 
de  la  nuit,  Notre-Dame  la  Vierge  appanit  k  leur  mere  et  lui  dit  :  «  Däm- 
lähah,  toi  et  tes  fils  bienheureux  Sarous,  llerman,  Banöuf  et  Histai',  mon 
E^^ils  bien-aime  vous  appellera  dans  le  royaume  des  cieux.  »  Elle  Tencouragea, 
lui  donna  le  salut  et  remonta  au  cid.  Le  lendemain,  le  gouverneur  ordonna 
de  les  faire  venir.  (^)uand  ils  furent  en  sa  presence,  Arien  leur  dit  :  «  Ofl'rez- 
vous  de  l'encens  aux  dieux  ou  non?  «  Ils  crierent  :  «  Nous  sonimes  chretiens 

1.  AmeHiicüii  :  Doustai. 


[381]  14^  KIIIAK  (10  DECEMBRE).  457 

^^ol^^^.   l^Lolj   *— ^r~'^  "^   rr^JJJ  ^y^Jr^   i)'^^^.   kSJ^   ijr^'   ^^^i  ^j^^-*^^  ^  ^ 

A^jtjji   i>j.ÄiJi   aUjsJi   <^*j>-^j  U.-'i  'C>-U     Ji  aJui  Js^^l   (3  ^5^*^j'   ^*?"J  *-*'l?  (V-*^  u*..«..»- 
^Ss.    \  4.^1-^   i^y^}  if3j^-i    J'-»-»^  j    i^-itwjl   *^'L«_^l   lA^  4.LA.J1   jU^j  ^_^lo  <ci-lji 

jl  a_1j-\_,Ji   ^l&i    lijt».-^    LJj    'y^\   Ljt^  (*ir^^!    j*j«^=--  "^jtjjii    it^~^   |.v^  jVi   ,Jl  "^ij 

jl     lj.J».JiJ     j^-1      UU     Jl^lij]     ^-U    i^3-ljV     Jlsj     v_^/^>     jr^"^^      cJi'^^Ä     rc->^wJl     liS^^lj 
I  JLiLs     ll^l     «C-U     /^     -i^-^>=>-^     (3*^'      *^^*=J^     ij.>>..'*..9     (^Ij     As>-iJ       Jl  yÄj"     L^     U     Illö-U 


ouvertement.  »  On  leur  coupa  la  tele  du  tranchant  de  Tepee  et  ils  accomplirent 
leur  Saint  martyre  le  six  de  Bachons.  Les  fideles  reiinirent  leurs  corps  et  les 
enterrerent  dans  leur  maison.  (Hiand  la  persecution  l'ut  passee,  ils  eleverent 
une  eglise  et  jusqu'aujourd'hui  il  s'y  manifeste  des  prodiges  et  des  merveilles. 
Que  leur  benediction  soit  avec  nous  tous !  Amen.  Quand  Arien  revint  pour  la 
seconde  fois  dans  la  ville  de  Latopolis,  alors  qu'il  etait  au  bain,  quatre  magis- 
trats,  scribes  et  fonctionnaires  de  la  ville  se  presenterent  ä  lui.  Voici  leurs 
noms  :  Eusebe  {Aousäfiou),  Yemamal,  Harous  et  Bacchus  (Bdkhouch)  :   ils  le 
saluerent,  lui  remirent  les  comptes  et  lui  exposerent  les  affaires  de  la  pro- 
vince.  Tandis  qu'il  examinait  les  comptes,  Tun  d'eux  mentionna  le  nom  du 
Messie.  Arien  s'irrita  ä  ce  propos  et  ordonna  de  les  chätier  tous  les  quatre, 
Quand  il  vit  la   force   de  leur    constance,  il  leur  fit   trancher  la   tete   le'6 
de  Baounah.  Avec  eux,  des  moines,  des  hommes  et  des  femmes  subirent  le 
martyre.  Quand  leurs  tetes  eurent  ete  tranchees,  le  bourreau  lava  son  epee 
dans  un  puits  ä  Tonest  de  leur  eglise.  On  recueillit  leurs  corps  et  on  les  en- 
terra.  Leur  eglise  existe  encore  aujourd'hui  et  ils  sont  appeles  les  quatre  he- 
ros.  Que  leur  benediction  soit  avec  nous!  Amen.  Ouand  les  ürens  de  la' ville 
apprirent  l'arrivee   du  gouverneur  ä  Ermont  {Arment),  deux  femmes  d'entre 
les  habitants  de  Latopolis  s'y  rendirent  et  confesserent  le  Messie.  Arien  se 
tourna  en  colere  vers  les  magistrats  d'Ermont  et  leur  demanda  :  «  Pourquoi 
dites-vous  qu'il  n'y  a  pas  de  cbretiens  dans  votre  ville?  »  — Apres  une  en- 


458  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [382] 

iis-l       yt\j    viVlj     dUi^l)     ^-^^^Jl     4j,A^)l     üÄä      \jt    *-l)^£-    (*i'    ^o—-    Vj    l_a.oJL:::>&'    U    p^l 

^  i    A3       v'y'i^jl    lij-»      r-'^^    *^'^    ^-^    (V*-*f"^    dL*-Ü    o'-'^Vl    l-Ä    AS    ^c_.w,^'l    A^l    jJij 

Zjy^^^  l^-i\>.  «.^.^^1  p;^U  ^-;w^]l  A^l  ^1^::^V1  ^J^  ^y-f..  J'  ^^^J-^  "^J^^  f 
J\  j\j  ^U-Jl  ^^  Jjij  oij^U  ^^^  .-ii-Vl  UU  <^:^  ^^Ij  ^^^Jl  blWlj  ^l-~Jl 
p.^«-Ulj  j^^J^y  .^-*^>1  ^:  1^^>-^  ^:.-^*^  J^  o^^  l'-L»  ^*-r'j  J^  ^^  "^'^  '^..-^^^ 
::,^w.  ^U-Vl   o^    >     ^   U-l  l    %>--■.    -r-^'^Hi   ^^Jl  1^,::^U   dS^Jl  ^>  ^^li  l». 

II     A*-^J-    i»wO     4^*X.'      »>^äS     Jh^-t--!     ^'1        v->Ai[Jl     A<t     iS^'^J     ^iljÄ      -»-yis     rc_^_Jl     ^^1     ^Ic 


quete  miiiiitieuse,  on  troiiva  qnc  ces  femmes  etaieiit  de  Latopolis  el  oii  leur 
dit :  «  N'avez-vous  pas  honte,  surtoiit  etant  etrangeres  ä  cette  ville  qui  satisfait 
les  empereurs  et  les  dieux?  »  Le  gouverneur  ordonna  de  leur  trancher  la  tcte 
le  17  d'Aliib    Elles  se  nommaient  Thecle  {Takiah)  et  Marthe  {}lart(i).  ()\ie  leurs 
benedictions  soieiit  avec  noiis  tous!  Alors  Tange  du  Seigneur  apparut  ä  saint 
Anba  Ammonios  dans  le  desert.  Quand  Feveque  le  vit,  il  ressentit  de  la  crainte 
ä  sa  vue.  L'ange  le  releva,  dissipa  sa  frayeur,  et  lui  dit  :  «  Le  sahit  soit  sur 
toi,  Ammoniüs;   le  Seigneur  a  agree  tes  priores  pour  son  peuple  et  voici  que 
Notre-Scigneur  le  Messie  a  prepare  la  couronne  pour  tout  ton  troupeau.  Tan- 
dis  que  tu  es  assis,  voici  qu'Arien  s'approche.  Leve-toi,  descends  et  avertis 
les  fideles  de  perseverer  ä  confesser  Notre-Seigneur  le  Messie,  car  ils  heri- 
teront  tous  du  royaume  des  cieux.  »  Puis  il  le  salua  et  le  quitta.  L'eveque 
partit  sur-le-champ,  descendit  de  la  inontagne  et  se  rcndit  ä  la  ville  conime 
s'il  allait  ä  un  festin.  (^)uand  il  entra  ä  Latopolis,  les  fideles  se  rejouirent;  il 
leur  adressa  des  exhortations  et  les  inlbrma  des  paroles  de  Tange.  Ils  conles- 
sereiit  tous  leur  foi  en  disant  :  «  Pere,  nous  siipporterous tous  les  tourmentset 
n(»iis  mourrons  pour  le  iiuiii  <lu  Messie.  »  II  enl'at  rejoui.  (Vetait  la  I'ete  d'Abou 
Isaac  {Isfiaq)  :  il  rassembla  tous  les  fideles;   ils  se  rendirent  a  une  montagnc 
appelee  Kätoun,  —  ce  qui  signifie  monlaf/nc  des  bonncs  (i'ucrc.s,  —  et  \ä  ils 
celebreronl  la  fiHc.  (hiant  a  Arien,  il  |iarlil   d'Erniont  ei  arriva  ä  unr  bour- 
gade  appelee   Klialouan'.  ä  Toucsl   (b-   la   ville   de  Latopolis.  i^es   liabitants 

J .  Ameliiie;iu  :  Ilaloudn. 


[883]  14«  KlIIAK  ilO  DECEMBRE).  ^,5<) 

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Jj    U/^^jl  *~^'   J^^3    O-vJ!       11     «-Ip-j    ^'j>\    L"    (♦;'~^^    d)ll&   j*.^^^^jjj    ^'Äj^U    7t_~v.^H) 


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>»_-vji^_ol     yi-cl       1  i-S-L^äJ      i^JLj'I  A,  I      ^^      JlÜ9     ÄX-L«^     "^^J^     -UiLJl     ^j..».^      «C^uJl       V« 

jji^Äs-U^^  (C*-^'   '^y  ls"  ,^'  '^'^  l5^J  iT^ji-'^  -^^   ^-*^  ■^.^'yic   ^_5jL^    "p^   ijl?» 

-V=^4.9     l'l^,—'      ^.o.*->    J>\     jl^^-o     Jl     i_,^-*i^J     oIL&     |*j/---'JJJ      ij^*'     lJ^^*"'     '*^^>-     ^1     -^0'-«3 

^^^  ^^s^  <i«  !jA,*.^_  Jj  p.A^-yJ  i^ip=-  ^-_Ä;w^  j^'   ^2rr^^^'   'j^v^  ^J^^'   ^«-b 


sortirent  et  confessereiil  lu  Alessie;  on  leiir  traiicha  la  tete  an  cet  endroit. 
(^ue  leur  beiiediction  soit  avec  nous!  Amen.  II  alla  eiisuite  a  la  ville  et  par- 
couriit  les  rues  sans  y  trouver  uii  seul  homme.  11  arriva  a  la  porte  meridionale 
appelec  l^ah  cch-Chokr  '  [porte  de  Vaction  de  graces)^  parce  qiie  Tevecjue  y  avait 
recite  siir  soii  peuplo  la  priere  de  Taction  de  graces.  11  troiiva  iine  vieillo 
femme  avancee  eii  age  qui  n'avait  pas  eu  la  Force  de  se  rendre  ä  la  montagne 
avec  les  fideles.  Le  gouveriieur  lui  deniaada  :  «  Femme,  oü  soiit  les  habitants 
de  cette  ville?  »  —  «  Ils  out  appris  l'arrivee  du  gouverneur  iufidele  et  ils  sout 
alles  sur  la  montague  qu'ou  appelle  Ivitamah  pour  celebrer  une  fete.  »  —  «  Qui 
adores-tu  parmi  les  dicux  ?  »  —  a  -lo  suis  chretienne.  »  Alors  Arien  ordonna  de 
lui  Irancherla  lete  et  sa  maison  lui  a  servi  de  tombeau  jusqu'ä  present.  Ilpartit 
en  se  dirigeant  vers  la  montagne  et  arriva  ä  un  endroit  proche  de  la  ville,  qu'on 
appelait  T^l-Mabqalah.  11  y  rencontra  une  troupe  de  gens  et  leur  demanda  : 
«  (^ui  ctos-vous?  »  — Ils  crierent  de  leur  plus  haute  voix  .  cc  Nous  sommes 
chretiens  ouvertement.  »  Le  gouverneur  ordonna  de  leur  tranclier  la  tete.  11 
poursuivit  un  pou  plus  loin  jusqu'a  un  endroit  nomme  Harmädjaliat'.  11  y 
trouva  encore  une  autre  troupe  ä  qui  il  fit  tranclier  la  tete.  II  arriva  ä  un  autre 
endroit  nomme  Seräyä;  il  y  rencontra  une  autre  troupe  ä  qui  il  fit  trancher  la 
tote.  Lorsqu'il  parvint  ä  la  montagne,  il  trouvu  que  les  habitants  de  la  ville 
s'etaient  rassembles  lä.  En  le  voyant,  ils  crierent  tous  :  «  Nous  sommes  chre- 
tiens publiqueinent!  ))  II  les  menaga,  mais  ils  no  l'ecouterent  pas;  il  s'irrila 

1.  Ameüneaii  :  Osclikour,  saus  tenir  compte  de  lexplication  qui  suit.  —  2,  Ameli- 
iieau  :  Girmahahdt. 


/.()0  SYNAXAIHE  ARABE  .lAC(3ßITE.  [384] 

l_^L^j    Ol_^-o ^^1    C'^^^^L    J    j^1-Ül    ^^i'l    ^1    ^^^JsaJ    /^l-l«    <1J1    is-U    ^It    i^'LJj 

J  j^-j^'jiLj^-i    l_^.Uij   *^L^1   ^^L  Vi   pA^-Ui  A^l  p-U    Jj   JJl^Vl   (*j-r"^.  ^Xj>U.Jl 
^^_«\1   Ai£.   ^1  )ij^jj  <_ÜLVi   ij^-Ä^   Uj    \~«1    ll*^  (*r'\/.    v^     lV  j^^    ^^^\   ^^\ 

J.^i^J\    ^JJs-    )i^L,y__    j\   j^\     J    lj4^     ^j,'>y^\     ^Ää     .^ ^.     ^jS}\     ^Ä     ...JaiJL     <Ü     Jlüs 

^  4-.!  i.«l    * iA^ i  I   _' i  1    ulj   a^jU^i    (JJlSVl    '^"j   (^=^uL»j   i^'iL^   i't/Loij   f^p>zJ\ 


coiitre  eux,  et  ordonna  ä  ious  les  soldats  de  tirer  leurs  epees  et  de  n'epargner 
personne.  Parmi  eux,  Tliomme  presentait  sa  fillc  en  disant  :  «  Avance-toi  vers 
Ic  reel  fiance  qui  ne  meurt  pas.  »  Les  peres  ofFraient  de  la  meme  fagon  leurs 
fds  et  leurs  femmes  en  disant  :  «  Allons  vers  la  joie  eternelle  dans  le  royaume 
des  cieux.  »  Les  anges  les  couronnaient  et  nul  n'a  jamais  su  leur  nombre  que 
celui  qui  reside  dans  le  ciel.  Ils  acconiplirent  leur  martyre  le  19  dWbib  :  que 
leur  benediction  soit  avec  nous!  Amen.  Lorsqu'on  eut  arrete  Leveque  et.qu'on 
l'eat  amene  au  gouverneur,  celui-ci  hii  dit  avec  colere  :  «  C'est  Ini  ((ui  est 
responsable  de  toutes  ces  creatures.  »  Puis  il  ordonna  de  Tattacber  derriere 
les  chevaux  et  Temmcna  avec  lui  jusqu'a  Sounn.  A  son  retour,  quand 
il  revint  ä  Lalopolis,  il  rencontra  trois  laboureurs  qui  dirent  :  «  Nous 
sommes  clireticns.  »  Les  soldats  repliquercnt  :  «  Nous  avons  jure  de  ne  pas 
tirer  nos  epees.  »  —  Les  autres  reprirent  :  «  Voici  nos  vieillards  avec  nous.  » 
Alors  ils  les  saisirciit  cl  placerent  leurs  tetes  sur  unc  pierre  qui  existc  encore 
hors  de  la  portc  septentrionale  de  la  villo.  Leur  martyre  ainsi  que  celui  de 
leurs  vieillards  fut  accompli  et  ils  re^urent  les  couronnes  Celestes.  Quant 
ä  notre  pere,  röveque  Ammonios,  on  le  jeta  au  fond  du  bateau  et  lors({u'oii 
jetait  Tancrc  (juel(|ue  part,  on  le  faisait  monter  dans  la  barque  et  on  le  tor- 
turait.  (^)uand  il  arriva  a  Antinoou,  on  renferma  on  prison.  Arien  lui  en- 
voyait  dire  par  son  chambellan  :  «  Oflre  de  l'encens.  »  11  repondail  :  «  C'est 
une  chose  que  je   ne  ne  ferai  jamais;   cpiant  ä  Arien,  le  lot  du  martyre  lui 


[385]  Ui'-  KIHAK  (10  DECEMBRE).  M^l 

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jjLlS\  Äj^i  Ljj  j.1^  ^:!^ij  j\^^  ^^>--^^  (*:^-'vi  ^_^-:Jj  ^v'i^Ji  ^-  ^y 

1.  //ft(^f  comineni.  deest  in  A,  Ludolf,  Assemani,  Mai,  Wüstenf.  et  Malan.  —  %  B 

echoira  et  il  sera  comptö  au  nombre  des  martyrs.  »  —  Oiiaud  cos  paroles 
lui  fureiit  rapportees,  le  gouverueiir  s'irrita  contre  lai  et  ordonna  de  le  briiler 
vif.  Sa  kitte  tut  terminee  le  14  de  Kihak.  Des  fideles  vinreut  prendre  son 
Corps,  et  le  mireiit  dans  un  linceul.  II  etait  intact  et  ii'avait  pas  soufTert  du 
feu.  Ils  le  cacherent  jusqu'ä  la  fin  de  la  persecution.  Ouand  les  gens  de  son 
diücese  rappriroiit,  ils  descendirent  pour  prendre  son  corps  et  le  transporter 
dans  la  ville.  Mais  une  voix  venant  du  cadavre  leur  dit  :  «  G'est  ici  l'endroit 
que  le  Seigneur  a  choisi  pour  moi.  »  Ce  saint  merita  de  dire  devant  Notre-Sei- 
gneur  le  Messie  :  «  Me  voici  avec  les  fds  que  Tu  m'as  donnes.  »  —  Que  les 
benedictions  de  ces  martyrs  dont  nul  homme  ne  connait  le  nombre,  ä  l'ex- 
ception  du  Createur  de  la  terre  et  du  ciel,  et  Celles  de  leur  saint  evt'que  soient 
avec  nous  tous!  Amen. 

'  En  ce  jour  mourut  Ic  grand  combattant  pour  la  loi,  le  noble  Anba  Eze- 
cliiel  (Ui:.rjj/al).  Ses  parents  etaient  de  la  ville  d'Ermont  (Arnient).  Quand 
ilfat  grand,  la  gräce  de  l'Esprit-Saint  descendit  sur  lui;  la  pensee  de  devenir 
moine  s'agita  dans  son  esprit,  II  quitta  ses  parents  et  alla  dans  la  montagne 
de  sa  ville.  11  y  trouva  de  nombreux  ascetes  qui  le  guiderent,  lui  donnerent 
la  regle  de  la  demeure  dans  les  deserts,  et  le  revetirent  du  froc  angelique. 
II  devint  un  moine  accompli.  Quand  il  eut  pris  cet  exterieur,  il  tut  pique  par 

1.  Gelte  commemoration  manque  dans  A,  Ludolf,  Assemani,  Mai",  Wüstcnfeld  et  Malan. 


402  SYAAXAlUi:  AKABE  JACOBITE.  [386] 

^«ä:Jl   \y::>\   ^:^\   'K^^\   ^^S]\  Uä  <_i;   j  Jlis  l..Ji^  ^j-*^  ^r^  ^^  ^^^  «c^^-^i 

;1^^-5^J1  e,'^x-=Jl  i^U^^  a;1   v  ■Lldl  ^'Ül  ^_^1  Ij^J  (*rf^^  <i  Lr:rv'  li-^:.^  '^'^^^ 

i^L^-^Jl   dUi    (3   ^    k::.*:>ti)    e>-^^   "^^J  j^  v^J  o'^^j  ./r^J  dl^    d)l>  ö>^^j 

Is^j  dL_*j'  J\  J^    ^J\   i)\   ^   Jljj  ^\  c3>^  <*J  ^„-1^   5>b^  C^-^^  ^'^-^■^  ^^^ 

j^^^^äÜI    [^    l^^^C^j    ä^äIäIU   Äiki   <)^    i-VÄ    jV   ^1    ^   «^  yi>-^    »s^J  Vj     »iJ^ 


1.  B  soUis  habet  hanv  conunemorationeni . 


Uli  scorpion  et  ressentit  une  graiidc  soufFrance.  II  se  dit  en  lui-meme  :  «  Voilu 
et'  que  tu  desirais,  ö  äme  miserable!  tu  voulais  me  precipiter  daiis  Tenfer,  ö 
ame  miserable  et  mallieureuse!  »  Puis  il  entra  dans  la  moiitagne  Interieure  (?) 
et  y  vecut  dans  la  devot ion,  les  veilles,  los  prosternations  et  de  nombreuses 
fatigues.  II  se  mit  ä  creuser  un  puits  dans  cette  montagne.  Ouand  il  out 
penetre  ä  quarante  coudees,  Tange  de  Dien  lui  appai-nt  et  lui  dit  :  «  Lc 
Seigneur  a  vu  ta  peine  :  cette  roclic  se  fendra  et  Teau  jaillira.  Le  Seigiieiir 
t'ordonne  den  boire  trois  fois,  puis  de  remonter  du  puits  et  de  ne  pas  recom- 
mencer  ä  en  creuser  d'autre,  car  ceci  est  un  desert  lointain,  isole,  oü  liabi- 
tent  des  voleurs  et  des  coupeurs  de  route.  »  Ensuite  sa  belle  existence  ange- 
lique  fut  terminee  :  jusqu'ä  present,  les  habitants  de  sa  villo  se  rendent  ä  cette 
montagne  et  crlebrent  sa  feto  dans  son  en-lise.  Oue  le  Seio^neur  nous  fasse 
misericorde  grace  ä  sa  prierc!  Amen. 

ouiN/K   DK   Kl  HAK   (11  decembre). 

'  En  C(!  jour  inourut  martyr  le  saini  Anba  Amsah  ol-(^)irti.  Eorsqiie  le 
gouverncur  Arien  (Ari/dnoiis)  arriva  snr  lo  rivage  de  la  ville  de  Keft  {(Ji/'!), 
les  jirelres  des  idoles  sortirent  a  sa  renconlr«»  et  sc  glorifierent  devant  lui 
en  disant  :  «  Maiire,  puisses-tn  vivre  eternellemoni !  II  n'v  a  peisunne  dans 

1.  Gelte  commemoralion  nexistc  que  dans  B. 


[387]  15«  KIHAK  fll  DECEMBREi.  /,63 

.<4^'    *ljAc.     k^lJs-l     ^Jj     ^t— «1     A.OW-.I        .Aj^     ^.^     <CjA.Ji      ^    j''''J     -U^lj    rtJlÄjl     rc-öj 

(3    1  j-L,«ju     I  i_>l_Sj    i>»._*^Jl     ,^Ia.:>ü      ^_i^.*)      jll^     j_^    A,I)A.(Jl     \Sj^^     jlx^     j"^J     'Jj^'^'J"' 

•,oL_»..U    AiA.^    üj }     f^^    la.,Uai>      (^-^'J     -V-^jsdi     ZjJ^^     ^     lir'lä)     u     IjAädJ    jllwwJi 

^  h  ■>    ,^^JiJi    (j'^s^    ^äJ    Ü^LJ:.]!    (^LlSl    1  JL)j    7E. JL    iji^I»)    <C)A.Ji    j_L&l     \a,    ^j^j 

Js]   -r-^  a;1j  -c^V  «L-ls  ^j  U^  ^^  J  Joül  jli  IJj  *LJI  Jl   A*^j  /»MJl  iLLi^lj 

jli     <KJjX«     iS^J     jl     ^Jl     ^j/--9     ^L-J     ojl     C)  "^^    ^^^1     lo    Ä-Li-cc     -As^jj    ^pcJl     L,'.:»-^-. 


notre  ville  qui  mentionne  le  nom  du  Messie.  ^  II  eii  fut  satisfait,  leur  dorina 
de  iiombreux  presents,  ofPrit  des  parfums,  immola  des  victimes  et  monta  ä 
Keft.  11  y  avait  dans  la  ville  im  jeune  chretien  iiomme  Amsali  qui  avait  pour 
soeur  une  vierte  appelee  Theodora  [Tdoudlumraj.  Ils  liabitaient  au  nord  de 
la  ville  dans  un  jardin  appele  le  Champ  des  feiiimes  {Ijaql  cn-nüauah).  Ils  y 
travaillaient  et  y  trouvaient  leur  nourriture.  Elle  etait  restee  vierge.  Ils 
employaient  leur  superllu  cn  aumönes  aux  malheureux.  (^)uaud  le  saint  apprit 
que  les  pretres  des  idoles  avaient  menti  en  disant  :  «  II  n'y  a  pas  de  cliretiens 
chez  nous,  »  —  or  il  y  en  avait  un  grand  nombre  et  une  troupe  des  gens  de  la 
ville  avait  conlesse  le  Christ  et  recu  la  couronne  du  martyre,  —  il  demeura 
le  coeur  triste.  Le  Seigneur  vit  ses  belies  intentions  d'obtenir  la  couronne 
du  martyre  :  il  envoya  son  ange  qui  dit  au  saint  :  «.  Ne  t'aülige  pas  :  que  ton 
coeur  ne  soit  pas  serre.  Quand  tu  te  leveras  demain,  va  sur  le  bord  du  fleuve, 
tu  trouveras  une  barque  qui  te  transportera  dans  la  ville  de  Tköou  (Qdou); 
lä  confesse  le  Messie  devant  Arien;  je  serai  avec  toi  jusqu'a  ce  que  tu  ob- 
tiennes  la  couronne  du  martvre.  »  L'auö-e  lui  donna  le  salut  et  remonta  au 
ciel.  Le  lendemain,  Amsah  ne  revela  pas  ä  sa  sffiur  ce  qui  etait  dans  son  coeur; 
il  sortit  sur  le  bord  du  fleuve,  trouva  une  barque  comme  l'ange  du  Seigneur 
le  lui  avait  annonce  et  partit  sur  eile  jusqu'a  ce  qu'il  arriva  a  la  ville  de 
Tköou.  II  y  trouva  le  gouverneur  qui  torturait  les  chretiens.  II  cria  d'une 
voix  forte  :  «  Je  suis  chretien  ouvertement.  »  Arien  l'interroö'ea  sur  son  nom 
et  son  pays  :  il  Ten  informa.  Puis  le  gouverneur  reprit  :  <<  Pourquoi  es-tu 


464  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE. 

JO    Uj     AiJi     ^)1      tj=f^^     (J     ^_^^b     ^J-'^-«^     X^iÜl     jlj     C>_^i     «-»J^J     "^-^^     L^"^-? 
(_i    ij^j^^    ^Aj     ^.^AiLJl     -V..^    A-^*J    ^r^'    z«^'     '>^^-'     ^^'     •^^■•-»■"-^'    ^-i     ^Ls    vlijl  ».».-^Jl 

^ÄJl  ^.^1  <U.J^lj  4JL;  ^aJI  -^JL  lj-9^j  JJJl  J  <;i^V  ^'Jl  d>U  ^jJij  JäÜ 

....■' ^liaJl     -\ — PcJls    " ^IS     \^juJL>-\3     ^y^    d)*>l^     ^-^^     ^     ^^-sAi-Ä)     *j/JU.ltlj 

1.  ZT/f  c?<?es«  pars  commemorationis.  —  2.  Hie  desunt  nonnulla  vrrba.  —  3.  Deesi  re- 
liqiia  pars  commemorationU. 


parti  et  es-tii  venu  seul  de  ta  villc?  »  11  s'iirita  contre  lui  et  ordonna  de  le  fiap- 
per  avec  iine  brauche  verte  de  palmier  jusqü'ä  ce  que  son  sang  coula  comme  de 
l'cau  et  qu'il  tomba  evanoui,  sur  le  point  de  m(3urir.  Les  gens  de  police  l'em- 
porterent  et  le  jcterent  dans  la  prison  jusqu'au  lendemain.  Au  matin,  le  gou- 
verneur  ordonna  de  Ic  faire  venir.  Les  gens  de  police  partirent  et  le  trouverent 
debout  et  priant.  Quand  ils  ramenerent  devant  Arien,  celui-ci  lui  dit  :  «  Pour- 
quoi  t'es-tu  montre  plus  apre  (|ue  les  gens  de  ta  villei'  Si  tu  m'ecoutes  '...  » 
11s  le  jeterent  dans  le  fleuve;  il  remitson  äme  entre  les  mains  du  Dieu  vivant  et 
regut  la  couronne  perpetuclle  dans  le  royaume  des  cieux.  Quant  ä  ce  cro- 
codile,  il  doscendit  vers  le  fleuve,  suivit  le  corps  du  saint  qui  etait  attaclie 
dans  nne  natte  et,  par  la  puissance  de  Notre-Seigneur  le  Messie,  fendit  les 
flots  du  fleuve.  Le  crocodile  ne  cessa  de  Taecompagner  jusqu  a  ce  qu'il  arriva 
ä  la  ville  de  Keft.  La  nuit,  Tange  du  Seig)ieur  apparut  a  sa  soeur  et  rinfornia 
de  la  gloire  qu'avait  obtenue  son  IVerc  et  de  la  belle  couronne  qu'il  avait 
rcQue  pour  avoir  eie  patient  et  avoir  confesse  le  Messie.  «  Quand  arrivera  le 
matin,  dit-il,  prends  les  pretrcs  de  la  ville,  va  vers  le  bord  du  fleuve,  tu 
trouveras  une  natte  enroulee  on  sc  Irouve  le  corps  venerablc.  «  Le  matin, 
eile  convoqua  les  pretres,  Icur  lil  connaitre  tout  ce  que  Tange  du  Seignenr 
lui  avait  appris.  11s  sc  reunirent  tous"...  et  le  corps  pur '.,. 

1.  Lacunc.  —  2.  Lacunc.  —  '.\.  Te  leste  de  la  commemoration  manque. 


1389]  15"  KIHAK  (11  DECEMBRE).  465 

V,    AI    -C-    -U     jl^    U-ls     JLäJI    ^ic    -i^j^ko    iS^^-^'^^    :>l.^\    ^-oj    l-^^.    ^JJ^. 

1.  Initium  hitjus  comm.  deest  in  B.  —  2.  B  (1.  ...  ^^J-^j  .oi-  ^,JXiJ^  —  3.  B  ^oU. 
—  4.  B  r/rW.  .Ul  r'.  —  5.  A  ^1.  —  (>.  (1.  ...  xjb^)  \.jl3  jj^  i\y^  C^j'^j.  —  7.  B 
jjijl  !3->  Jjo^.  —  8.  B  J^>'  U.  —  9.  B  U-^.^f^'.  —  10.  B  ^/j.  —  Jl.  B  add.  ^y'  ^lO 
Q^.,  __  12.  B  *^ix3.  —  1.3.  B  ^.wL-j.  —  14.  B  ßc?(^.  J>i.  —  15.  B  U^,^'.  —  10.  B 
^ki.  —  17.  B  j:^^^^'.  —  18.  B^:  —  19.  B  j^i,^. 


'  Ell  ce  jour  iiiourut  saint  Gregoire  {Aghrighouryous),  patriarche  d'Arme- 
nie  [El-Armen),  martyr  saus  effusion  de  sang.  Ce  saint,  comme  nous  l'avons 
mentionne  -,  fut  persecute  par  Tiridate  (Tirddd),  roi  d'Armenie,  parce  qu'il 
lui  resistait  dans  son  adoration  des  idoles.  A  la  fin,  il  le  lit  mettre  dans 
une  citerne  ä  sec  oii  il  resta  pendant  quinze  ans.  *  Le  Seigneur  prenait  soin  *ioi.8:^r". 
de  hü ;  une  vieille  femme  lui  apportait  chaque  jour  sa  nourriture  et  personne 
ne  savait  qu'il  etait  en  vie.  On  sait  ce  qui  arriva  au  roi  lorsqu'il  fit  perir  les 
vierges  Repsima  {Arabsima)  et  ses  compagnes,  parce  qu'il  voulait  l'epouser. 
Les  Corps  des  vierges  resterent  etendus  sur  les  montagnes.  Six  jours  apres 
leur  raort,  comme  le  roi  etait  attriste  de  la  precipitation  qu'il  avait  montree 
et  comme  il  s'allligeait  sur  sainte  Repsima,  ses  courtisans  lui  demanderent  de 
monter  ä  cheval  et  d'aller  a  la  chasse  pour  dissiper  ce  qu'il  avait  dans  le  cojur. 
Lorsqu'il  partit  a  cheval  avec  tous  ses  soldats  et  qu'il  fut  sorti  dans  la  cam- 
pagne,  un  demon  sauta  sur  lui,  le  renversa  en  bas  de  son  cheval  et  se  mit  ä 
mordre  son  corps  et  les  gens  qui  etaient  avec  lui.  Dieu  changea  sa  forme  en 
Celle  d'un  sanglier;  il  se  mit  ä  errer  dans  la  foret  et  ä  mordre  tous  ceux  qu'il 

1.  Le  comincncement  de  cette  commemoration  manque  dans  B.  —  2.  Voir  au  19  de 
Tout. 


/.66  SYNAXAIRE  ARABE  .lACOBITE.  [390] 

L=>-1  ..^j  ^  U^iä-i:.  U^ji  j^_i  \-ijL±)l  ^^';ji£.\  «cxi.»^  (^IäI  \^  ^^'S  o-j-oj  ^a^d 
^U  Cl;-  ^J  Ljj  ob  ^Ul  .::.->l  jlj  ^(^jl-L«Jl  ^.^  «u^^-^^^  dUij  ^^^1  J 
liJ:    Vj    (/'^^    1  Jlli'    loi    Vij    jj-j.jj^^i.1     Li     IjAa^'    J    il    l^J    '-b-'^.     *  jLjl   jlS 

J^  J..J.  jL^  jl  JL^  ^^  l^j  ^1  l^^rl   (J-  :^.U  aJ   a;1    '^^^UJ  ^^.11  ij^^ji 
^As^^i  *^/^Lx^     '1     jij   oL.)-AüJl  ^L^l    ~  ^J^  !H^  LkiLij  ^*^'  ^^  **i   '_^"j  ^y^j^ 

c 

1.  A  -^OjJ..  Decstin  B  quiadd.  X^jjJ!  JJ^L.  ^  2.  B(l.  ...  ,l^^oi  'U^  J^,i  C-j,l^«. 
—  \\.  om.  B.  —  4.  B  (1.  ...  w— )     ^,13-»JL  i.U  U.  —  5.  B  oin.  —  5.  B  (1.  ...  ,.,'^-'   ,.A^ 
Äfl^'e^  ,  v.-wS'.    —  7.  B  *-.J*3.  —8.  o/;/.  B.  —  0.  om.  B.  —  10.  B  habet  .^iTr^  U.   1^^^^  » 
L^U  U  ^!  UU  JL^''  ^.^^^'i.  -  11.  B  JU-''  J.  -  12.  B  J--'  ^..  -  13.  Wy^ 

^^y  —  14.  B  *-..lx^..  —  15.  B  ^\^.  —  IG.  B  5.^Ji.  —  17.  B  ^5^  J  ^.  —  18.  B     J'.  — 

P    •  ^  y  ;  -y  _;■ 

10.  B  add.    c^o.  —  20.  B    ,.-s'.  —  21.  B  add.  ^^.  —  Tl.  B  Z^zjy 

trouvait;  aiiisi  les  demons  s'empareront  de  beaucoup  de  gens  de  son  royaume 
etil  y  eut  dans  le  palais  une  graiide  agitation  et  des  cris  :  tout  cela  ä  cause  des 
vierges.  La  sroiir  du  roi  reva  pendant  trois  nuits  qu'uii  horame  lui  disait :  «  Si 
Yous  ne  faites  pas  renionter  Auba  Gregoire,  vous  n'obtiendrez  pas  de  deli- 
vrance  ui  de  guerison.  «  Les  gens  furent  tous  stupel'aits,  car  ils  le  c^oyaieiit 
mort.  Puis  oii  alla  vois  la  citernc,  on  lui  tciidit  des  cordes,  si  par  liasard  il 
etait  en  vie,  et  on  lui  cria  de  se  suspcndre  aux  cordes.  Ou  le  reuionta,  on  le 
conduisit  au  bain,  on  Fhabilla  de  vetenients  neufs,  on  le  fit  monier  ä  clieval 
et  on  l'amena  au  palais.  11  s'informa  pres  d'oux  des  corps  des  saintes  ;  il  alla 
ä  Fendroit  oü  ils  elaient  et  les  Irouva  intacts,  ä  Tabri  des  betes  feroees  et 
des  oiseaux.  II  ordonna  de  leur  preparer  un  endroit  convena])lc  oü  il  les  de- 
posa  en  grande  pompe.  Le  peuple  lui  denianda  de  guerir  le  roi  de  sa  maladie. 
Le  Saint  lui  dit  :  «  Recommenceras-tu  tes  actions  coupables?  »  II  lit  signe  que 
non  avce  la  tete.  Alors  Gregoire  pria  sur  lui  :  le  demon  sortit  de  lui  et  il  rcprit 
iul.83v".  son  iiilelligence  et  sa  personnalife,  *  mais  le  saint  lui  laissa,  poui-  riuimilier, 
une  parlic  de  la  nature  du  sanglier,  ä  savoir  :  les  ongles  des  mains  el  des  pieds. 
Puis  il  gueril  les  gens  de  la  cour  de  la  possession  des  demons.  II  rassembla 
les  lialütaiils  de  la  contree,  leur  imposa  iin  jeiine  de  soixanle  joui-s.  pendant 


[391]  15«  KIHAK  (11  DECEMBRE).  467 

V^j   ;j^  ^%    J   8>Uj   ly^jU  ^j^_jtl^   11   c.Jj  *^^  j^.    V   <1   ^   JUi 
^_^jyi_^l    ^  j^^   jl   ^^JsjJUj   ^Jl   J)\    IjiU    ->i    j^l    js^^^   *^'ji   SXJi    ^ 

^^j^_j\  ^  jjj  '«vJI  Jl  Cr-^VI  5.^   "1^^    "'p-J  ^^.>Jlj 
'^'^4j^^_y   o"^ -^ J*!.-^^  "  (_ri."^^  r^  T^  üj^^Jl  *iAA;'  J  ^  J--aÄS  ,_„j:^1  ^Ij^ 

1  »_A_»_£-J     A.*ww«UJij     i^Y^^     4jLsLw1     *^     ~    (♦*-'J    r^y^    '^    <3     "       --jU5vJl     Ij^     1^    (*V'^^ 

1.  B  om.  —  2.  B  *^i^j.  —  3.  oin.  B.  —  4.  B  (1.  ...  *y^)  J!  (^j-.f^^  i-r*  .M:*::^^ 
*»^.  —  5.  B  \j^^.  —  6.  B  ßöfäf.  v.2X).>.  —  7.  B  om.  ...  Cs^j.  —  8.  B  J-w..  — 
9.  om.  B.  —  10.  B  <i^  ULj.  —  11.  A  .^J^^.  —  12.  B  ^ji_jS)l.  —  13.  B  om.  L^j.  IjU 

—  14.  B  (1.  ...  ^^j^)  ^b_^  sjXU!  ^..w.  -  15.  B  «cfc/.  J.wj3l    5^^  ^JJJ.  —  16.  B  ^c-S^l 

—  17.  B  add.  L>.  —  18.  B  ^^J^..  —  19.  A  !5^.  —  28.  B  »j-L^lj.  —  21.  B  ^J!  a^^jJ-' 
^£;:.w.^      j*.  —  22.  B    X^  JJ'  -.^.'1  U.  —  23.  B  (1. ji)  ^^.-^-i^'l  ^-^-  —  ^4.  o/«.  B 

—  25.  B  'ij^  ^^-  —  26.  B  ^^jj^^- 


lesquels  il  resta  ä  les  precher  et  ä  leur  faire  coiinaitre  la  voie  de^Dieu  et 
rincarnation  de  notre  Seigneur  le  Messie.  IIs  liii  obeirent  tous,  grands  et 
petits  :  teile  fut  la  cause  de  la  conversion  de  l'Armenie,  et  ils  lui  demanderent 
de  les  baptiser.  11  leur  repondit :  «  Cela  ne  m'est  pas  possible,  car  je  ne  suis  pas 
pretre.  »  Ils  envoyerent  des  messagers  au  pays  de  Lounyah  (?)  et  ecrivirent 
des  lettres  ä  Fempereur  pour  lui  faire  connaitre  qu'ils  s'etaient  convertis  au 
Seigneur  et  lui  demander  de  leur  consacrer  Gregoire  comme  patriarche.  A 
cette  epoque,  le  patriarche  etait  Leontius  {Läoundyous),  pape  de  Rome  [Rou- 
niyah).  Ils  envoyerent  de  nombreux  cadeaux  avec  le  messager  et  Gregoire 
les  accompagna.  Lorsque  les  ambassadeurs  furent  arrives  et  que  l'empereur 
et  le  patriarche  eurent  lu  leurs  lettres,  ils  se  rejouirent  de  la  conversion  de 
rArmenie  au  Seigneur.  Gregoire  fut  sacre  patriarche  ä  Cesaree  {Qaisdryah) 
et  envoye  en  grande  pompe  ä  la  capitale  de  Tiridate,  roi  d'Armenie.  On 
adressa  une  reponse  aux  lettres  et  ce  pays  ressentit  une  grande  joie  ä  cause  de 
l'arrivee  de  saint  Gregoire.  Puis  on  bätit  des  eglises  partout :  il  leur  repartit 
des  evcques,  des  pretres  et  des  diacres.  On   eleva  une  belle  eglise  sur  les 

PATP..    OB.   —  T.    lil.  32 


468  SYNAXAIHE  ARABE  JACOBITE.  [392] 

-Ljuj     ■*  jVY.JL)l>ij    fVij/v^    Jj^^     C^^IaL-iij     (^Ji-'^l        •vA.^AÄJl     ^L»j>-1     /g^       «C—^»-    A ».,.. .' j 
A.^»-!    (^-Ui    ^..w^. Jl    A..^.M.Jl    ^Jl    ^«.^j    /»"A-^^j      *jrc_J'j     "^oi^        ^«.-j-XiLJ!        (_)_o_S     oJi 

J.^^l    Ijt«    A>'^\.«5    '?'L«1      j*c-\ÄJl     -V^Jt!^!    Lä)|     A^j  ■ 

1.    B  (1.   ...    |^l,>£j)  ijuj    Lo    *.'.   —   2.    o/«.    B.   —  3.    B   iLc-wJixw^!   ioU^'      ^    !^;loj 
^^\>_.  —  4.  B  ^\.  —  5.  B  add.  ^-^,^^c!,  —  G.  A  ^'^-  —  7.  B  (1.   ...  JJ'^) 

ij^Lij  'j^sÄ^^  ^Jt^5-  —  8.'  //aec  commemoralio  deest  in  B  eZ  Ludulf.  iV^/e  s«3  17  Ki- 
hak.  —  9.  /^(7ec  comm.  deest  in  B,  Ludoll'.  Assemani.  Mai,  Wüst,  et  Malan.  —  10.  B, 
Assemani  et  jNIalan  otn.  lianc  commemorationem.  —  11.  B,  Liidolf  et  Malan  om. 
hanc  conim. 


coips  des  vierges  saintes  et  les  affaires  de  leiir  eglise  et  de  leurs  cere- 
monies  furent  bien  etablies,  lilnsiiite,  la  täche  de  ce  saint  fut  accomplie; 
il  mourut  en  paix  et  alla  retrouver  notre  Seigneur  le  Messie  qui  Taimait. 
Que  sa  priere  soit  avec  noiis!  Amen. 

'  En  ce  jour  eut  lieu  la  mort  de  saint  Luc  (Loiiqd),  le  Stylite.  Que  ses 
prieres  soient  avec  nous  !  Amen. 

'"  En  ce  jour  mourut  martyr  saint  Asbah.  Q)ue  sa  priere  soit  avec  nous ! 
xVmen. 

SEizE  DE  KiiiAK  (12  deccmbre). 

■'  En  ce  jour  a  lieu  la  commemoration  du  saint  martyr  Abou-Harouadj. 
Oue  sa  priere  soit  avec  nous!  Amen. 
*i'oi.  8'i  r.        ''  En  ce  jour  egalement  a  lieu  la  commemoration  *  d'Ananias  [Uandnija)  le 
martyr  et  de  Kliouzi  de  Ghmin  {Ahhmim).  Que  leurs  prieres  soient  avec  nous! 
Amen. 

1.  Celle  commemoralion  manque  dans  B  et  Ludolf:  cf.  le  17  de  Kiliak.  —  2.  Celle 
commemoralion  manque  dans  B,  Ludolf,  Assemani,  Mai.  Wüstenfeld  et  Malan.  —  3.  Celle 
commenioralion  manque  dans  B,  Assemani  et  Malan.  —  4.  Celle  commemoralion  manque 
dans  B.  Ludolf  et  Malan. 


[393]  It)«  KIHAK    12  DECEMBRE).  469 

*J^j  ^Lw5CU-  (*^-^.j'    (3=*"J   \^y^   jji>cS\  Ijio^l  *^  JUä  ^^-*vJl   ly^lj  t^^^^ 

^■.. ül  ■A.,...,.-!l   Llä^lj  ^  l;_^lsl  ^jJ^  dJ^"  l-*-Ä   jUoVl  <j;._^^  ^  ^^^   p^J^ 

l'i%    ^  /  "^j  j^^r"  (lr*"J  7c-^*<Ji  j*-*^.!  (J^  OTi^   (Ir**-?  '^-*»^'  w>i-**Ji  (<Yx^  ^-? 

(WV.-U.     ,_^..Äi9     «Ul^li     Cj^J^     [^y-f^     i>x_..*wJl     A5>c3>o'     Vj    ^j^^     V     (g^    (Vi-^^     UäIa    ^1     LUIj 

dUS    -^J    ^-^a  all    J^^Äs.-    (^^^    tlrt'**-^^    j>-^-^.J    f^.^'-^'    (3    isjUcs-    ^J-U"    jl    ja\j 
Ji^[^    ^».JäJl     ^c_*--^l     f'^^_    i^^    .>=^'     Ja^J     (3     jvÄjiilj     ijUts^    j^ip-jl     (3     i_^.J 


1.  B  solus  habet  hanc  comm. 


'  Martyre  des  vaiilants  heros,  les  saiiits  Euloge  {Aouloudjyous)  et  Arseiie 
(Arsdiiyous)  dont  le  coiivent  existe  encore  aujourd'hiii  et  est  appele  Deir  el- 
Hadid,  dans  la  province  de  Ghmin  [Akhmim).  Quand  le  Seigneur  les  appela 
poiir  recevoir  le  martyre,  ils  se  presenterent  devaiit  le  gouverneur  et  con- 
fesserent  le  Messie.  11  leur  dit  :  «  Portez  de  rencens  aux  Dieux;  nous  vous 
donnerons  uiie  pension  coiisiderable  et  un  rang  eleve.  »  Ces  saints,  forts 
dans  la  foi,  lui  repondirent  :  «  Voilä  la  troisieme  audience  oii  Ton  nous  fait 
comparaitre  :  nous  avons  confesse  Notre-Seigneur  le  Messie  :  nous  avons 
subi  des  chätiments  douloureux  et  nous  sommes  restes  fermes  dans  notre  foi 
dans  le  Messie ;  nous  sommes  Syriens ;  nous  avons  abandonne  notre  pays  et 
nous  sommes  venus  ici,  fuyant  pour  ne  pas  renier  ni  abjurer  le  Messie;  fais- 
nous  tout  ce  que  tu  voudras.  »  Irrite  contre  eux,  il  ordonna  qu'on  leur  atta- 
chät  une  pierre  au  cou  et  qu'on  les  suspendit  la  tete  en  bas  au  chäteau 
de  la  forteresse.  Apres  cela,  on  leur  attacha  une  pierre  aux  pieds  et  on  les 
jeta  au  milieu  du  fleuve.  Mais  par  la  force  puissante  de  Jesus  le  Messie,  les 
pierres  flotterent;  les  martyrs  s'assirent  dessus,  et  ils  voyagerent  comme  sur 
la  terre.  Ils  furent  amenes  sains  et  saufs  au  bord.  Le  gouverneur  entra  dans 
une  violente  colere  contre  eux  et  ordonna  de  les  suspendre  la  tete  en  bas 
et  de  les  egorger  comme  des  agneaux.  G'est  pourquoi  Notre-Seigneur  le 
Messie  leur  accorda  sept  couronnes ;  trois  ä  cause  des  trois  audiences  oü  ils 

1.  Gelte  commemoration   manque  dans  A,   Ludolf,  Assemani,   Mai,   Wüstenfeld  et 
Malan. 


470  SYNAXAIRE  ARABE  JACüBlTE.  [394] 

^^1  ^^^i^^j  viil_^i   —ij   rc-.---Jl   \iX^  Xs.  ol_^.«-J^    C)_^^  ^_^^   ,^,^^^j\   «CxJ^UJl 
*^/JX>.j>-  /»^j  ^"^r*^  k_^>Uc£-  ^^^^lJi  A,^5..l;  ^J  .^j-x^i  j^^  ^-^-^  (_P'  *****^'  (3  fvÄ^L-s>-i  /^ 

/j_^    t^»j^    jlS   ^j-»t-Jl    jV   ^r*=J'    (3    ^^Jd   '^"■äJ^^   jLJl    -^    (T"'".   >**J    '*^^***    j*-^^' 

tA  Uli  o^'j  ^»Li-  tii  Jid   «Cl-yJ;  (♦--'^j  rr:^^  "^^^  r*^    r-L-*jdi  ^».<»-«   U.)j  «.LL?Vi 
^_^^^l   j3   Sl^l    -*f^J   y*"^    Jf^J    tla>Jj   ^„-^^i   Js-^l_^    ^y\    ^y^^   Vj    T-j^.    Vj    r-J-<w 

1.  B  *^^- 


avaient  conlesse  le  nom  du  Messie  et  de  leur  patience  dans  les  tourmeiits;  la 
quatrieme  ä  cause  de  la  torture  qu'ils  avaient  subie  sur  le  chateau;  la  cin- 
quieme  ä  cause  de  ce  qui  leur  etait  arrive  dans  le  fleuve;  la  sixieme  parce 
qu'ils  avaient  ete  egorges  comme  des  agneaux,  et  la  septieme  parce  qu'ils 
etaient  etrangers.  Les  anges  empoiterent  leurs  ämes  dans  le  royaume  des 
cieux  aupres  de  Notre-Seigneur  le  Messie,  le  niaitre  des  Puissances.  11  fit 
apparaitre  de  nombreux  miracles  par  le  moyen  de  leurs  corps  places  dans 
l'eglise  qui  fut  batie  liors  du  chateau  du  cöte  de  Test;  entre  autres  celui-ci  : 
II  y  avait  un  berger  assis  sur  un  nionticule  au  nord  du  couvent,  il  sifTlait  et 
s'amusait  ä  la  maniere  des  bergers.  Tout  ä  coup,  il  sentit  la  main  d'un  lioinme 
qui  Tenleva  et  le  jeta  dans  le  fleuve,  car  celui-ci  etait  proche  du  chateau.  Aus- 
sitöt  uncrocodile  enorme  se  presenta,  ouvrit  sa  gueule  et  voulut  Tengloutir  et 
le  devorer  sur-le-clianip.  L'hümine  pensa  que  cette  inlorlune  et  ce  malheur  lui 
arrivaient  parce  qu'il  avait  manque  de  respect  envers  l'eglise  des  deux  saints 
martyrs.   II  implora  le  secours  et  le  salut  au  nöm  de  ces  hommes  vertueux. 
Ouand  le  crocodile  entendit  le  noni  aui^uste  de  Dieu  et  celui  de  ses  martvrs, 
il  plongea  immediatement  el  laissa  le  berger.   Celui-ci  revint  sur  le  bord, 
saisi  d'un  violent  tremhlement.   II  reniercia  Dieu  de  son  salut  et  jura  que 
desormais  il  ne  jouerait  plus  de  la   flute,   ({u'il  ne  plaisanterait  plus  et   ne 
badinerait  plus  avec  les  autres  et  qu'il  ne  revieudrait  plus  ä  ses  mauvaises 
habitudes.  —  De  meme  un  autre  homme,  Irouvant  sur  le  chemin  une  femme 
qui  s'en  allait   au  couvent  des  martyrs,  Taborda  et  robligea  })ar  lorce  ä  se 


[395]  lO''  KIIIAK  (12  DECEMBRE).  471 

^UjVI  J=*  J^^  J-yiJl  -ül   l   >i5li  c:-i^  ^^   ^^^„  b^b^j  Sj^  J^'^ 

<üa^  vJ^b  ^^  (j^^  <^J^  ij^-i  ^^J^..  (>*  fr^^  ^^  ^^.-^^^  ^^-'^"  ^^^J 

c 

^j  ^^J-^  c>_^A,   v::^5C9  jl_^i  A^U^  Uli    plilll  .j:^=t;"  l^^lj  ^^  J   «cijj  <;'Äi^li 

^c  ^LjCu  d^Vl  lyi«^  or-!.-^^  vJ^  -^'^  ^'J^  J^  "^^^^  ori.-^^  "^^  k  '"^^ 
^j  Sl^Vl  "C-U^lj  jl^^  S}-i  Aic  ia_LJ  ^li  jIaJL«  ^jVl  ^y  U_^jj  l^^lj 
1  as^  L  ^j  *l-y^i  Ij^  \j::s>^  ül^Vl  Ulj  «u^.-^  ^^U  a^j^-j  «dJI  a=^-  ^U^ 


couclier.  Mais  siir-le-champ  deux  loiips  se  precipiterent,  rcntoiirerent  et 
voulurent  le  dechirer;  aiissitot  il  s'ecria  :  «  Dieu  des  martyrs,  saiive-moi! 
en  consideration  des  souffrances  que  vous  avez  eprouvees  au  iiom  du  Messie ; 
6  saints,  ne  m'abandonnez  pas !  »  II  jura  que  desormais  il  ne  decouvrirait 
plus  une  femme,  et  qu'il  ne  retomberait  plus  dans  le  peche  jusqu'ä  la  fin 
de  sa  vie  et  au  terme  de  son  existence.  Et  sur-le-champ  ces  loups  s'en- 
fuirent  comme  s'il  v  avait  derriere  eux  quelqu'un  qui  les  chassait.  L'homme 
alla  ä  Teglise,  avoua  sa  faute,  rendit  gräces  ä  Dieu,  loua  son  saint  nom  et 
resta  ä  l'eglise  comme  serviteur  jusqu'au  jour  de  sa  mort.  —  II  arriva,  pen- 
dant  la  fete  des  deux  saints,  qu'une  femme  laissa  tomber  de  sa  main  un  bra- 
celet  d'or  qu'elle  perdit  par  inattention  et  negligence.  Une  autre  femme  le 
trouva,  le  prit  et  l'enveloppa  dans  ses  cheveux  sous  son  volle.  La  proprietaire 
du  bracelet  se  mit  ä  pleurer  abondamment  en  disant :  «  0  Dieu  des  deux  saints, 
remplace-le-moi.  »  Aussitöt,  sur  l'ordre  du  Seigneur,  ils  suspendirent  la  vo- 
leuse  la  tete  en  bas  et  la  souleverent  de  terre  ä  la  hauteur  d'une  taille 
d'homme.  Le  bracelet  tomba  et  la  femme  joyeuse  le  reprit  en  louant  Dieu,  en 
le  celebrant  et  en  rendant  gräce  aux  deux  saints.  Quant  ä  la  voleuse,  les 
martyrs  eurent  pitie  d'elle  et  la  deposerent  ä  terre  :  eile  confessa  qu'elle  ne 
recommencerait  plus  une  autre  fois.  Si  nous  voulions  vous  raconter  les  mer- 
veilles  et  les  exploits  de  ces  saints,  le  detail  serait  trop  long.  Que  Dieu  nous 
fasse  misericorde  par  leur  priere  !  Am^en. 


472  SYNAXAIRi:  ARABE  JACOBITK.  [390] 

Aj-^y\  .jL-iLs-L  L^^^-Äjj  IUe>iJ1  «üx.   ^-^j  '^   Ua-u  <^.-?  (*"^jii  ^j-u   ^-y>_ 

1.  B  e^  Ludolf  om.  hanc  commem.  —  2.  A  --'^,,.  —  3.  A  w^j.  —  4.  A  ^f..- 


'  Ell  ce  joiir  mourut  le  Pere  Gedeon  {Djid'oun)^  un  des  Juges  des  Israelites. 
Ce  juste  etait  de  la  tribii  de  Manasse  {Manachä)\  le  nom  de  son  pere  etait  Joas 
[Youäch).  L'ange  du  Seigiieiir  lui  appariit,  le  fortifia,  l'encoiiragea  et  Fetablit 
juge  des  Israelites.  II  lui  ordonna  de  detruire  les  autels  des  idoles,  d'en  ele- 
ver un  ä  Dieu,  d  y  ofTrir  des  victimes  et  de  les  brüler  avec  le  bois  des  idoles 
brisees.  II  executa  cet  ordre.  Quand  le  Seigneur  lui  ordouna  de  faire  la  guerre 
aux  Madianites  (Midyan),  il  lui  demanda  de  lui  faire  voir  auparavant  un  signe 
qui  fortifierait  son  coeur ;  il  placerait  une  toison  de  laine  sur  des  aires  :  «  Si 
eile  est  mouillee,  et  non  les  aires,  je  saurai  que  tu  es  avec  moi.  »  II  le  lit. 
Puis  le  lendemain,  il  renversa  la  question  et  dit  :  «  Seigneur,  en  voici  une 
que  je  placerai  (de  meme) ;  si  la  terre  est  mouillee  et  non  la  toison,  je  saurai 
que  tu  combats  pour  moi.   »  II  arriva  le  second  jour  comme  il  desirait  et 
son  coeur  fut  raffermi.  L'Esprit-Saint  descendit  sur  lui  de  la  part  de  Dieu  : 
il  souflla  dans  une  trompette  et  les   Israelites  se  rassemblerent  autour  de 
lui.  Le  Seigneui-  lui  dit  :  (*.  Le  peuple  est  nombreux  et  si  ces  gens  triom- 
plient,    ils   diront  qu'ils  ont  vaincu  par  leur  bravoure.  Proclamo  que   lous 
ceux  qui  sont  timides  peuvent  se  retirer.  »  Alors  22.000  Israelites  partirent. 
Puis  le  Seigneur  lui  dit  :  «  Conduis-les  tous  vers  l'eau  et  ordonne-leur  de 
boire  comme  le  cliien  avec  sa  langue  :  celui  qui   boira  (ainsi),  prends-le  et 
laisse  le  reste.  »  Le  nombre  de  ceux  qui  burenten  lapant  fut  de  300  hommes. 

1.  Celle  commemoration  manque  dans  B  et  Ludolf. 


[397]  16^  KIIIAK  (12  DECEMBRE).  473 

l_^^lj  ^>J1  j^_^l5  J  ^Ül  JS\  3yS\  z.y-  j:>  Ja^  \;r^  ^^  j^-^j  ^ 
^JÜl  j^LJl  iy:Sj  ^jj  ^„Jy^  frr*-^  ^>^-^  '*^-'  '-^^  rr^  ^""^^-^  ^  bj^^ 

dUi  J  J^J^^  r.   zJ^  ^^  JJ^^-J  "^^  fr»"^^  u^  ^y^-?  C^^-*-?  ^^*^^  (*r^ 

fl  V  v^U"  ^U-l  j^UU  dA*.  ^  di_J;j  oil  diu  Uc   ^-  j^A>J  !yi5j  ^_^1  *'foi.8'.v' 

^Jl  ^  ^S:>\  U  jjj  jl50  AJ  l_^Ai  JLpJI  J>-  J  ^l^  ^1  pL^  ^^\  )^J\ 
d<.j  JU>J1  Jic  cJi^  ^1  ^„^^  ^Ub  -^'>^^j  ^Vl  1^  Ju:-  ^^u*-j  ^1 


Dieu  ajouta  :  «  Par    ceux-ci,  je  te  delivrerai   et  je  livrerai   les    Madianites 

dans  tes  mains.   »    Cette   nuit,    ils  soiifllerent   dans  les   trompettes   au  mi- 

lieii   d^eux  en    disant  :   «  La  giierre   est  ä  Dieu   et  ä   Gedeon.  »  Quand  les 

Madianites    entendirent   le    son   des  trompettes,   Dieu  jeta  la  terreur   dans 

leurs  Coeurs  :  ils  furent  mis  en  deroute  et  commencerent  ä  se  tuer  les  uns 

les  autres.  Leurs  chefs  Oreb  (Oicib)  et  Zeb  (Zib)  perirent  ainsi   que  leurs 

deux  rois  Salmänä'  et  Räbih  :  cent  vingt  mille  de  leurs  cavaliers  furent  tues ; 

les  Israelites  furent  joyeux  en  ce  *  jour  et  dirent  ä  Gedeon  :  «  Tu  regneras  *ioi.8'tv». 

sur  nous,  toi  et  tes  fds  apres  toi.  »  Mais  il  leur  repondit  d  un  coeur  humble  : 

«  Ni  moi,  ni  mes  fds  :  c'est  le  Seigneur  qui  est  votre  souverain,  mais  que 

chacun  de  vous  nie  donne  un   des   anneaux  des  cbameaux  que   vous  avez 

pris  et  qu'ils  portent  au  gosier.  »  Ils  les  lui  remirent  et  le  poids  de  ce  qu'il 

re^ut  fut  d'un  million  sept  cents  mithqals,  outre  les  richesses,  les  coUiers  et 

les  vetements   de  soie  qui  etaient  sur  les  cbameaux.  II  gouverna  ensuite  le 

peuple  pendant  quarante  ans  :  Dieu  etait  avec  lui  dans  toutes  ses  affaires ; 

puis  il  mourut  et  fut  enterre  dans  le  tombeau  de  son  pere  '.  Que  sa  priere 

soit  avec  nous!  Amen. 

1.  et".  Jug-es,  vi-vii. 


474  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [398J 


^  o-  ^  (^^^  r^^ 

JCäT  J  ^J'^\   :i%    ^  jl^  Iaa  fj^^^\    15 _^  ^.-^^    -H"  ^  -^   ^^"^    ^"^  <i  ^ 

jJsAj     (V^^^     ^^^^      -K^J     ^^J    ^.^C*"^^     "^-^     ^"^^    "^-^    <-^"^     ^'^     L5^     ^--^      J^J 

^y^  joj  AjJl  dUs  j^  ^_^1  Aj)j  ATA*»  jji,  -*^yo-  ^  \y  c«aa;'  cij  ,3  «^-J 
iljjlj  JjJ.  'J\  ^^tj  <u-u.l  xy^-Aj  d)")^  Ijya  ^j^  ,j^  <^  ^  ^^\  ■  ^y^  ^_5^ 
J^«_3^j  o.«^!  /»  ü  dUi  -*^j  -wi»'  /»^  i^^jlözlj  "^j-uai    ^_/*-Ji  v^vSj   'o^y^  1^  ^-^ 

1.  Hanc  comm.  deest  in  B  et  Ludolf.  —  2.  Legejoh.  —  3.  Lege  ^_^. 


Dix-SEPT  DE  KiHAK  (13  decembrc). 

'Ell  ce  jour,  nous  celebrons  la  fete  de  la  translatioii  du  corps  de  saint 

Luc  [Louqä)  le  stylite.  II  etait  du  pays  des  Perses  (El-Fors),  puis  il  servit  dans 

Tarmee  et  devint  commandant  de  cent  soldats.  Apres  cela,   il  abandomia  ce 

grade  et  tout  le  reste  et  congut  le  projet  de  se  faire  moine.  II  habita  un  des 

couvents  de  l'Orient  oü  il  resta  quelque  temps ;  puis  lorsqu'il  eut  reussi  et 

que  son  merite  fut  devenu  evident,  i!  fut  mis  en  qualite  de  pretre  a  la  tete 

du  couvent.  Le  jour  de  son  entree  en  fonctions,  il  revetit  un  vetement  de  fer 

assez  grand  pour  qu'il  put  s'asseoir  et,  ä  partir  de  ce  jour,  il  s'attacha  äjeü- 

ner.  11  jeünait  six  jours  consecutifs  et  le  septieme,  il  le  rompait  par  une  legere 

offrande  et  un  chou  vert  apres  qu'il  avait  celebre  la  messe  et  communie.  II 

monta  sur  une  colonne  oü  il  resta  pendant  trois  ans ;  puis  il  entendit  la  voix 

d'un  ange  qui  Tappelait  par  son  nom  et  lui  ordonnait  de  descendre,  lui  montrant 

une  croix  de  lumiere.  11  descendit,  suivitlavoix,  et  la  croix  le  precedait  jusqu'ä 

ce  qu'il  ariiva  ä  une  niontagne  oü  il  resta  pendant  quelque  tenips.  Les  gens 

venaient  le  trouver  et  prolitaient  de  scs  enseignements.  Apres  cela,   il  pra- 

tiqua  obstin^ment  le  silence  et  mit  dans  sa  bouche  une  pierre  pour  ne  parier 

ä  personne.   Ensuite,   Dieu  lui  revela  d'aller  du  cöte  de  Constantinople  (£7- 

Qoslantinya/i).  II  vint  jusqu'ä  un  village  voisin  et  monta  sur  nne  colonne  sur 

1.  Getto  commemoration  manque  dans  H  d  Eudolf. 


[399]  11'  KHIAK  (13  DECEMBRE).  475 

iS\:>-jj  Ul^   -UUci    <L^   ot*^-'^-?  ^-^''^   ^ß   viX^   ^j.«^   ^   A«^j   l^^^    «C«^    Jl 
^^\   JU   ^    ijJ^   ^yi^   iS^.   j^  '  ^^J^^    Ä^j^J   <^\   ijj    ^\   bUacljMol.ssr. 

<:.  dijLj  viJl::]!  J  SMJl  -O^  1>4?  J^^  J  ^^y  ^^  o"  y^  ^^"^  C^^ 

^LaJl  ,^r^^-^^  "^^  .^r^  ^b  y^  ^  ^J  ^^^  c/-»^  rh^^  ij'^  ^.^  0^ 
i^^  il^  ^  piic  dLJ  J  ijjolj  du  ^^j  <«1-^  J^  J^  ^^j  ^>51  J^  ^-^ 
Jj>.\i  ^-^^   j^j  -j^  J::''^^''  ^^'^  ^^  ^^  ^ß  ^^^.  ^  J^„J  ^-»^^  v^^ 

1.  Om.  hanc  coinm.  A,  Ludolf,  Assemani,  Mai,  Wüstenfeld  et  Malan. 


laquelle  il  resta  quarante-cinq  ans,  livraiit  un  combat  spiritiiel.  Dieu  lui  donna 
le  pouvoir  d'annoncer  les  biens  et  de  faire  des  miracles:*  il  guerissait  tous 
les  malades  qui  venaient  le  trouver.  Lorsque  Dieu  voulut  qii'il   se  reposät 
des  peines    de  ce  moiide,  il  mourut  le   15  du  mois  de  Kihak.  Gelui  qui  le 
servait  alla  annoncer  sa  mort  au  patriarche  et  au  clerge.  Le  patriarche  prit 
les  pretres,  les  croix  et  les  encensoirs,  et  ils  allerent  lä  oü  etait  le  Saint.  Ils 
prierent  sur  lui  et  le  porterent  ä  Constantinople  le  surlendemain,  dix-sept  de 
Kihak.  Ils  le  deposerent  dans  l'eglise,  accomplirent  les  prieres  le  surlende- 
main et  les  cro3''ants  implorerent  sa  benediction.   Ensuite  on  le  placa  dans 
un  cofTre  au-dessous  des  corps  des  saints.  Dieu  fit  apparaitre,  par  son  saint 
Corps,  des   miracles,   des   merveilles,   des   bienfaits   et   des  guerisons   pour 
quiconque  allait  le  trouver  avec  la  foi.  Que  ses  prieres  soient  avec  nous !  Amen. 
'  En  ce  jour  mourut  le  grand  saint,  l'athlete  Anbä  Elie  {Ihjas)  dans  la 
montagne  de  Bichouäou  qui  signifie  «  la  montagne  du  persea  »  [Djebel  eJ- 
Labkhah).  Ses  parents  etaient  d'une  ville  appelee   Iskhim  ä  Test  du  fleuve. 
Quand  il  eut  un  peu  grandi  et  qu'il  se  fut  developpe,  une  pensee  vertueuse 
se  presenta  ä  son  esprit;  il  passa  ä  l'Ouest  et  vint  dans  la  montagne  de 
Chämah  oü  il  se  fit  moine  et  pratiqua  de  grandes  austerites,  au  point  de  lire 
les  Livres  saints  et  d'agir  conformement  ä  ce  qu'il  lisait.  II  commenga  par 

1.  Gelte  commemoration  manque  dans  A,   Ludolf,  Assmeani,   Mal",  Wüstonfeld  et 
Malan. 


*  fol.  85  r". 


476  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [400] 

^  i^-ül  ^j_k.U  4JI  (J*p-  <;lj  ^«/ä)!  dLJlj  Ay^^  '»j'li»  «sjij  j^^aJI  py^  >*J 
^jVi   ^la-jüi  A^j  «»jI  villi  Jjls  C)ül  S^^pt^l  ^-k-  AiLo   ^_^_  l->oj  i^^Aolj  ^^  (-^rf^^ 

^jVi  ^  l^S^  jl-  c^-^l  ^Vi  lij^  jl5Ci  2^jj^_  (^-U  l;lj:>=iJ  l_^  ajlDi  ;.Ü1 
iil  joj  is-L«>lj  1^^-Ä«::»  ^_^  JjLJl  ^^-Jo  «i^j^^  J-^"  S^LaJl  J  blA>  Ja^  U  lil 

J  Sa,   «cl  J'  w-lj^Vl  (Jlo.^  jLyj  bJw-=-  >_;lil   ^yb^l   (T:^'^  C^^  <3  "^  S^%J^  J^ 
1.  Matth..  V.  3.  —  2.  Matth. .  v.  5. 


apprendre  trente  livres  par  coeur  et  il  les  passait  en  revue  dans  son  coeur. 
Lorsqu'il  lisait  de  bonne  heure,  suivant  la  coiitume  des  moines,  il  ne  quit- 
tait  pas  le  passage  du  livre  qu'il  avait  commence,  qu'il  ne  Teüt  recite,  avaiit 
de  se  livrer  aux  occupations  manuelles.  Souvent,  rapporte  son  disciple,  il 
recitait  les  cent  cinquante  psaumes  en  levant  les  mains  :  il  se  livrait  au 
jeüne  et  ä  de  dures  austerites.  II  appliquait  son  esprit  aux  beatitudes  men- 
tionnees  dans  Tevangile  de  Malthieu  {Malta),  les  enumerait  completement 
et  il  se  mit  k  bätir  sa  demeure  sur  la  pierre  solide.  II  trouva  la  premiere 
.felicite  dans  ce  passage  :  Heureiix  les  pauvres  (l'esprit,  car  Ip  royaume  des  cieita' 
est  d  CHX \  II  raccomplit  entierement  par  la  parole  et  l'action.  Puis  il  trouva 
la  deuxieme  felicite  dans  ces  mots  :  Heureux  les  affliges,  car  ils  seront  consoles'. 
Quand  ce  pere,  qui  etait  un  ange  sur  la  terre,  etendait  ses  mains  pour  prier, 
il  versait  des  larmes  abondantes  comme  la  pluie  qui  tombe,  tellement  que  ses 
disciples  en  etaient  etonnes.  Toutes  les  fois  qu'en  lisant,  il  mentionnait  le  nom 
de  Notre-Seigneur  le  Messie,  aussitot,  s'il  etait  assis,  il  s'incliuait  et  so  pros- 
ternait  jusqu'ä  terre.  Ses  disciples  racontent  que  jamais  ils  ne  le  virent  rire  ni 
sourire.  Continucllemenl  il  leur  disait  :  «  Mes  freres,  mentionnez-moi  (dans 
vos  priores) ;  peut-etrc  le  Seignour  me  delivrera-t-il  et  me  fera-t-il  sortir  de  la 
prison  de  ce  monde  perissable.  »  Dans  l'exces  de  sa  tristesse  et  de  sa  crainte  de 
la  rencontre  avec  Dieule  jour  tcrriblo  et  redoutable,  son  corps  avait  fondu  et 
etait  devonu  pareil  ä  ceux  des  morts.  Puis  il  s'occupa  de  la  troisi(''me  feli- 

1.  Matth.,  V,  :i.  —  2.  Malth.,  v,  5. 


[401]  ^1"  KTIIAK  (13  DKCRMBRE).  477 

jui  ^^  u  \^^  ^.aui  Ia^j  i^jVi  jy^.  ^v^u  ^i^^^u  i>  ^j  ^di  ;kiii 

2  j^^  ^-U  ^1  J^l  ^  ^lUlj  ^U-^^  t>   "^>^\   ^^\J\   "^^\  J\  J^\ji  ^^j}\ 
^_^V^  (vo   ^^  jl^j  ^iy\j  jUjVl   J>  ^U  p:^U  y^j  )^^^  ^.AÜl  lÄA  J^lj 

L^j\  ^  j^  ar  ^151  j  Jiilj  u^l  J\  ,^\  ^«^  <:1  ^  «^'  ^.  V  J^l  slj 

<v;_^  jU  ^  ^^,-^1  J  «^yj  Vj>«  ^;^  Ji  ^r^  ^>  ^^r-'^  L5r^^  ^^^  ""^^^ 
^.^.o.^^  ^.^J^i^  jl^  a;V  V:i  U.  jl^  ^-^i  ^:  J-^j  -^  ^^j  ^  c5-^^  (•)  ^y^ 

^j^\  1a*  ji50  4^)1  jy,^  p^u  j^>^  uu  ^>  iüuii  ^^ui  ^a^i  j  lAjj 

1.  Matth.,  V,  4.  —  2.  Mattli..  v,  6.  —  3.  Matth.,  v,  7.  —  4.  Matth.,  v,  8. 


cite  :  Heureux  les  pacißques,  car  ils  heriteront  de  la  terre\  Lorsqu'un  homme 
maltraitait,  injiiriait  ou  insiiltait  ce  saiiit,  il  l'aimait  et  priait  poiir  lui,  si  bien 
qu'on  disait  qu'il  etait  comme  ragneaii  ou  comme  la  colombe  pacifique.  II 
passa  ensuite  ä  la  quatrieme  felicite  ainsi  congue  :  Hcureux  ceux  qui  ont  faim  et 
soif  d  cause  de  la  justice,  car  ils  seront  rassasies'-.  Ce  saint  passa  toute  sa  vie 
ä  jeüner  continuellement  pendant  tout  le  temps  et  tous  les  jours.  Souvent, 
il  passait  toute  la  semaine,  et  quand  il  mangeait,  il  ne  se  rassasiait  pas.  Une 
fois,  il  eut  envic  de  viPxaigre  et  de  choux;  il  resta  trois  ans  sans  en  goüter. 
Une  autre  fois,  il  eut  une  grande  envie  de  vin;  il  humecta  de  Forge  egrugee 
et  la  laissa  au  soleil  jusqu'ä  ce  que  sa  couleur  devint  rouge  et  qu'elle  sentit 
mauvais.  Alors  il  se  dit  :  «  0  mon  äme,  miserable,  desesperee,  malheureuse, 
voilä  ce  que  tu  desires !  »  De  meme  il  s'occupa  de  la  cinquieme  felicite  ainsi 
congue  :  Heureux  les  misericordieux,  car  ils  seront  l'objet  de  la  clemence^. 
Quand  un  homme  venait  lui  demander  l'aumöne,  il  lui  aurait  donne  dans  son 
affection  la   porte   de   sa   maison   s'il  avait  pu   Tarracher.  Souvent  lorsque 

quelqu'un  lui  demandait  la  cliarite,  il  enlevait  le qu'il  avait  sur  lui  et  le 

lui  remettait.  II  donnait  en  aumone  les  livres  oü  il  lisait,  car  il  les  savait  tous  par 
coeur.  On  raconte  qu'ayant  regu  quatorze  ardebs  de  ble,  il  les  distribua  aux  pau- 
vres  et  aux  malheureux.  II  passa  ensuite  ä  la  sixieme  felicite  ainsi  con^ue  : 
Heureux  ceux  dont  les  cceurs  sonfpurs,  car  ils  verront  Dieu\  Ce  saint  avait  le  coeur 

1.  Matth.,  V,  4.  —  2.  Matth.,  v,  6.  —  3.  Matth.,  v,  7.  —  4.  Matth.,  v,  8. 


478  STNAXAIRF.  ARABE  JACOBITE  [402] 

v^^l  ^^j  Cw  SjJ:^  bjf=i  ^^'^  (♦r'V  J^^  (J-i  (^-^^  >*  J^  jlLsVl  w9j  ii-Ur 

*-^U    dL,>Ul     J^U)    ^-J^    ^'lÄJl    <m>JI     ^iajJI     J     U     «Cl     J    dUio     Us     I^^Ja,     \y\^ 

^^^^-äjI   u   lilj  (*t^    iS^Ji   cs^    ilj/.I>- i  I    tJ5  ^»I'Äj     'y.j^.>^\s>zl«   (V^i   ji   ^v^k— ■   U   lil   jlS 
jj-Lla^l    j   ^1    ^jj,_   y»   ^^^^1    jV    dLj^     (j^^^    ^r*^^    c/^^    (i   f*'^"   ^^^   fjr'^ 

0_J-^-^    /^    jls     jJl     (Jf-I      A-«     /^.5J^4^2^^^     ^'lUl     C«11m     «Üa^l    (j    1-Cij    ^Jzjü     LJa*J 

1.  Matth.,  V,  9.  —  2.  Matth.,  v,  10. 


pur  de  toutes  les  souilliires  de  ce  monde  perissable.  Son  humilite  et  sa  charite 
etaient  tolles  que,  lorsque  son  disciple  veiiait  au  moment  de  la  rupture  du 
jeüne,  c'etait  le  saint  qui  liumectait  le  pain  —  car  on  cuisait  le  pain  pour  une 
annee,  —  nettoyait  la  meilleure  partie  (?)  et  la  pla^ait  devant  le  disciple  : 
de  meme  pour  les  choux  et  tout  le  reste.  C'etait  penible  pour  les  dis- 
ciples,  mais  ils  cliarmaient  son  coeur  par  lä.  —  II  s'appliqua  ensuite  ä  la 
septieme  felicite  :  Heureux  les  pacißques,  car  on  les  appelle  ßls  de  Dieu\ 
Ge  saint  travaillait  de  toutes  ses  forces  pour  retablir  la  paix  entre  tous,"  telle- 
ment  que  s'il  entendait  dire  que  deux  hommes  etaient  en  contestation,  il  fai- 
sait  tous  ses  efforts  pour  les  mettre  d'aecord.  Lorsqu'il  voyait  ün  moine  parier 
d'un  autre,  il  s'etonnait  et  disait  :  «  La  tranquillite  est  excellente,  mais  le 
meilleur  est  de  louer  Dieu;  ö  malheureux!  ö  desespere !  pourquoi  parles-tu 
des  gens?  recherche  ton  salut,  ear  le  demon  (Iblis)  seme  le  mal  parmi  les  races 
d'liommes.  Nous  le  vaincrons  par  le  bien  et  Thumilite  ;  nous  fuirons  l'orgueil 
et,  au  lieu  de  tout  cela,  nous  pratiquerons  la  charite  vis-ä-vis  les  uns  des 
autres.  »  Puis  il  aborda  la  huitit'mc  felicite  ainsi  congue  :  (Bienheureux)  ceux 
qui  sollt  persecutes  pour  la  justice,  cor  le  roijaume  des  cieux  leur  appartient'-. 
Ge  saint  pratiqua  entierement  tonte  cette  felicite  :  toutes  les  fois  qu'il  se 
voyait  dans  le  repos,  la  tranquillite  et  la  paix,  il  quittait  sa  place,  parce  qu'il 
ne  voulait  pas  de  repos  pour  lui,  mais  il  aimait  la  peine.  II  allait  dans  la  mon- 

1.  Matth..  VI.  '.I.  —  2.  Matth.,  v,  10. 


^403]  17«  KIHAK  (13  DECEMBRE).  479 

JoJÜl   ^^^J    ^j^\    Js^    *^    ^^J    ^l'l^-V^     ^J     ^     C/^J    ^^    J-^    J    t5^J 

AiU  [is^y   Li  iijLJr  Uli  ^lyjja^:^  j^^^j   v--.-^"  «^l  si.yCu  jl  ^j1J\  J-^Vl 

IJu^  ^Li  Uj  ^Vl  ^1  dLü.  %^„  Vj  «c^  ^^.  V  ^U  ^^^1  ^_^„  ^^ 
L^  ^  ^Ij  OjJ.  J^\  sAJ^i  ^1  J5>i  UU  ^>Lo  c^-j  ^jjl  vsJ^l  ^>^^1 
^L^  JUl  l-U  ^^  J  ULSo   «vtA,  Vj  «ül  ^.  jl  JjVl  ^^^1  ^1>  ^r^  'r^^ 

1.  Matth.,  XI,  12.  —2.  Le^e  ^iLjJ. 

tagiie  de  Chämah  et  y  demeurait  aii  milieu  des  ossements  pourris  des  morts ; 
il  s'astreignait  äjeüner,   ä  veiller  la  nuit,  ä  rester  debout,  äse  prosterner,  ä 
toiirmenter  son  corps,  tout  cela  irritait  sa  personne,  afm  que  füt  accomplie  la 
parole  du  saint  evangile  :  Le  royaume  de  Dien  est  ravi  et  les  violents  s'en  empa- 
lent'.  Quant  ä  son  disciple  Anbä  Jean  {Youhannä},  la  pourriture  des  morts 
raßligeait  au  point  qu'il  ne  gardait  pas  de  nourriture  dans  restomac.  II  le 
laissa  et  partit  vers  sa  demeure.  —  Mes  freres,  nous  vous  parlerons  de  son 
disciple   Anbä  Yousäb.  II  etait    d  une    famille  de   Reft  {Qift)  :  ses  parents 
etaient  des  plus  nobles  et  des   plus  grands  de  cette  ville.   Son  pere  mourut  et 
suivit  le  chemin  general.  II  avait  des  freres  et  il  etait  plus  jeune  qu'eux.   Sa 
mere  Televa  dans  les  lettres,  lui  donna  une  bonne  education  et  lui  fit  appren- 
drebeaucoup  de  sciences.  Apres  cela,  eile  fut  atteinte  d'une  maladie  qui  de- 
vait  l'emporter  de  ce  monde  fugitif  et  passager.  Son  fds  Yousäb  pleurait  et 
disait  :  «  Ma  mere,  ä  qui  me  laisses-tu?  »  Elle  lui  repondit  en  versant  des  lar- 
mes  :  «  Mon  fds  cheri,  je  te  confie  ä  mon  Seigneur  Jesus  le  Messie  :  il  ne 
t'abandonnera  ni  nete  quittera  jamais.  »  Quand  elleeutdit  cesmots,  ellerendit 
l'äme  et  mourut  en  paix.  Son  frere  aine  le  prit  dans  sa  demeure  et  s'occupa 
de  lui  comme  il  convenait.  II  voulut  accomplir  la  premiere  recommandation, 
le  recevoir  chez  lui  et  nepas  le  laisser  se  meler  aux  souillures  de  ce  monde. 
II  lui  vint  ä  Tesprit    de  passer  ä  FOuest,  il  rencontra  la   grotte  de  ce  grand 
1.  Matth.,  XI,  12. 


L5' 


480  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [404] 

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Saint  Anbä  Elie  et  regiit  sa  benediction.  II  trouva  le  livre  d'Isaie  {Icha'yd 
le  prophete  et  commenca  ä  le  lire  de  teile  fagon  que  la  moiitagne  fut  agitee 
par  la  beaute  de  sa  voix  et  l'elegance  de  sa  melodie.  Anba  Elie  soiipira 
et  dit  :  «  Oli !  si  seulement  ce  jeune  homme  restait  ici  et  nc  s'attachait  pas  aux 
souillures  de  ce  monde !  Je  desirerais  qu'il  iut  chez  nous  pour  la  glorieuse  se- 
maine  des  Paques  glorieuses  et  qu'il  nous  lüt  ainsi.  »  Ensuite  Yousab  partit 
pour  sa  ville.  Quant  ä  notre  pere  Elie,  il  vit  en  songe  un  jeune  palmier  s'elevant 
ä  l'endroit  oii  Yousäb  s'etait  assis  pour  lire  et  donnant  des  fruits.  Quant  ä  la 
recommandation  de  Jesus  le  Messie,  il  mit  dans  son  coeur  le  desir  de  quitter  ce 
monde  oü  il  etait  et  de  se  faire  moine.  II  demanda  ä  ses  freres  sa  part  d'heri- 
lage  :  il  lui  revint  cent  vingt  pieces  d'or  equivalant  au  mobilier  de  la  maison. 
Ses  freres  lui  dirent :  «  Que  vas-tu  faire  de  cela?  Laisse- le  de  peur  de  le  perdrc  ; 
nous  te  le  garderons.  »  II  leur  repondit  :  «  Vous  n'en  avez  pas  besoin  :  vous 
en  possedez  plus.  «  II  prit  Tor  et  le  distribua  entre  les  malheureux,  les  veuves, 
les  orphelins,  les  pauvres,  les  miserables,  les  gens  dans  la  misere  et  le  de- 
nüment.  11  passa  ä  TOucst,  et  se  fit  moine  dans  la  montagne  de  Bandahab.  II 
y  resta  bcaucoup  de  jours,  puis  il  tomba  malade.  Saint  Anbä  Elie  le  visitait 
jusqu'ä  ce  qu'il  fut  retabli.  Yousab  dit  en  lui-meme  :  «  Si  je  gueris,  si  je  me 
retablis  et  si  je  recouvre  la  sante,  j'irai  habiter  chez  ce  vieillard  beni  et  je 
resterai  ä  l'abri  de  sa  priere.  »  Le  Seigneur  lui  envoya  la  guerison.  11  alla  chez 
ce  grand  saint  Anbä  Elie  et  ne  sc  separa  plus  de  lui  jusqu'aii  jour  de  sa  mort. 
Quant  ä  ce  saint  jeune  homme,  il  se  conforma  aux  prescriptions  de  l'Evangile 


405J  17"  KIIIAK  ^13  DECEMBRE).  481 

\jjhj^  Jl.  aJIj  U^  Jl.  o^..  J^  -V^^  V---  ^^^"^  l/-^^  ^^"^'^  k^J 
jb^L  jl^  AiV  (JIaSI  ^_^I1j  ol_^i  J.».>j-lj  Jiüij  jJJl  J^l  dJyj  dl^j  aäU-. 
iLiUj  ^  ,^^1  ^b  ^y^  ^>«-^^J  C^l^lkJl  ^>j  ^l-^j^-l-i^  S  f^  ^^^^ 
^O^j  w^  C^.«^  <^M  ^\  j-^  (^^51  uUb  j-^^  li*^  -'^^^  j"^  c«_^j  b^-^ 

^i;  Ailj  ij^^p^^  jl^Vl  5sJL.>i;j  ^-^1  -\J^  >^  o^^\  a-«  v-^^  j^  ^-5j  ^>V1 
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1.  Matth.,  X,  24. 


qui  dit  :  Le  disciple  doit  etre  comme  son  maitre,  H  le  serviteur  comme  son  seigneur ' . 
II  lutta,  pratiqua  Tascetisme,  cessa  de  manger  du  pain  et  des  legumes,  fit 
usage  de  grains,  jeüna  continuellement;  toute  la  niiit,  il  etait  debout  ä  prier,  ä 
se  prosterner,  ä  pleurer  abondamment  et  ä  veiller,  malgre  la  faiblesse  et  la 
delicatesse  de  son  corps,  car  il  y  a  de  la  difTerence  entre  les  corps  des  gens 
des  villes  et  oeux  des  gens  des  bourgades.  11  fut  atteint  d'une  fievre  violente  et 
devint  si  faible  que  chaque  jour,  il  lui  sortait  de  la  bouche  la  valeur  d'un  fjist 
de  sang.  II  tomba  malade ;  on  desespera  de  le  sauver  et  les  freres  se  rassem- 
blerent  autour  de  lui.  Quand  on  fut  au  milieu  de  la  nuit,  il  vit  Notre-Seigneur 
le  Messie  et  ses  disciples  purs  qui  le  louaient.  II  se  leva  et  se  prosterna  devant 
le  Sauveur  qui  lui  accorda  la  guerison.  Apres  tous  ces  dangers  il  revint  ä  ses 
anciennes  pratiques  d'ascetisme,  de  devotions,  de  peines  et  de  prieres,  qui 
n'avaient  ni  limite  ni  mesure.  Ce  corps  delicat  devint  comme  une  poutre  seche  ; 
sa  chair  s'attacha  ä  ses  os;  il  ne  donnait  pas  de  repos  ä  son  corps.  II  fut  re- 
pris  de  sa  premiere  maladie  ä  Tage  de  trente-trois  ans  et  mourut  le  5du  mois 
de  Hatour.  Les  freres  pleurerent  sur  lui  et  I'ensevelirent.  Notre  pere  Anba  Elie 
qui  pleurait  dit  alors  :  «  Faites  le  tombeau  assez  grand  pour  qu'il  contienne 
deux  personnes  »  —  afm  que  lorsqu'il  mourrait,  on  l'enterrät  avec  lui.  11s  etaient 
affliges  ä  cause  de  leur  Separation  et  joyeux  de  la  gloire  que  Yousäb  avait 
obtenue  pres  de  Notre-Seigneur  le  Messie.  Quant  ä  notre  pere  Anba  Elie,  il 

1.  Matth.,  X,  24. 


482  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [406] 

*U-u]l   ^"_^^  Jo-U?  -^Ä^lj    \^  )i:>\y   ^^  u^^  ^'^  cJf-V   OLo_  j-vi   L  «Cl  Jj^^V  liJs^iL 

l^y    Jaus     *Jä«Jl     1-^    ^^r"^'     ^J    tjl*^      (J^^^*i    U^ y    >**-?    L5^  'J^/^^*"    t/^'     '^^J 

/»-^i   ll«^  aIc-LLüj   ^y.   -*^=*=^'   (JAä)  <=>-jj  <5s.J^iJl 

(»■Jyw»-»         /»^       r~*     tV*  f-/ 

'j^\  \^A  jj-X;"  Uj/o">L*  As^^^iJi  ^-aJI  /^.JJj  -L^~iJi  >^__ji  joÄ;'  >»^i  i-Iä  ^j 

1.  B  iterum  i^^.  —  2.  Ludolf  ac/t/.  comm.  S.  Sarapamonis.  —  3.  Oin.  A.  —  4.  B 
et  Malan  om.  has  commemor.  —  5.  B,  Assemani  et  Ludolf  oni.  hanc  comm. 


redoubla  ses  austerites,  comme  l'eau  du  Nil  au  moment  de  sa  crue.  Son 
disciple  Abou  Jean  (Yohamies)  l'evitait,  parce  qu'il  ne  pouvait  habiter  avec  liii, 
car  Todeur  de  la  pourriturc  des  anciens  morts  lui  faisait  mal  au  coeur.  Des 
gens  lui  amenerent  un  jeune  homme  atteint  d'une  maladie  demoniaque.  Des  que 
ce  grand  saint  le  regarda,  il  fut  gueri.  Quand  on  lui  presentait  des  malades, 
ils  etaient  retablis  aussitöt  qu'il  les  voyait.  S'etant  affaibli,  il  demandait  au 
Seigneur  de  lui  adoucir  les  affres  de  la  mort;  il  tremblait  et  ses  larmes  cou- 
laient  ä  terre.  Abou  Jean,  son  disciple,  pleurait  sur  lui  avec  des  gemiss'ements 
et  des  lamenlations.  Lorsqu'il  pria  et  implora  le  Seigneur,  le  Messie  vint  ä 
lui  avec  ses  anges.  11  se  leva,  se  prosterna  devant  lui,  lui  deraanda  de  partir, 
ouvrit  la  bouche  et  mourut,  Les  anges  envelopperent  son  äme  avec  des  vete- 
ments  de  ofloire.  Oue  sa  benediction  et  son  intercession  soient  avec  nous! 
Amen ' . 

Dix-HUiT  DE  KiiiAK  .14  decembre). 

■En  <e  jour  a  lieu  la  commemoration  (rileracleas  (Ari(il(i)^  le  martyr  et  de 

Philemon  (Filaman) le pretre  solitaiie ;  que  Icurs  prieres  soient  avec  nous !  Amen. 

^En  ce  jour  aussi  eut  lieu  la  translation  du  corps  du  grand  saint  Titus 

1.  Ludolf  ajoule  la  commemoration  de  S.  Sarapamon.  —  2,  Ces  commemorations 
inanquent  dans  B  et  Malaii.   —  .'5.  Mai  :  Archelaus.  —  4.  Manque  dans  B  et  Ludolf. 


[407]  18«  KIHAK  fl4  DECEMBRE].  483 

^1     (^IXj     AlX-U.«    (J    ^1     /*-Jl    y^    Cf.-^-^     lAj'lj     LUjLäI    4jiJl    Jy>[i     (*-*'J     rc_*-wJl    JL^l 
^l^^'lj     AJU^J^I      SjIäsJI      \^\      \^      j_^>      j^     "CJAjiJIj     '^  J>:>^\     ^I^äJIj     ^U,.^! 

Jlj_^L    A_L^^    '^JJJ    u^J^    lJ^.^^    '^"^!     jv->-^i    '-Jj''*'^'    ^"^    f**^    O^     ^«.«--    jl 
ft.Aj    L^Ljj    a-Ls-j    C«    AA^j    «üUls     <j'j.Ä)l    /»Ul    (^^A«^l    (Jj-LLftJi    c^j     "^    ^-^r^)^    ÄWli 


(Nitos)*  l'apotre,  disciple  de  Paul  {Boulos)  Fapötre.  II  fut  traiisporte  par  Fempo- 
reur  venere  entre  les  autres,  Constantiii  {Qostant I n) ,  de  la  ville  de  Crete  [Iqri- 
tich)  ä  Celle  de  Constantinople  (El-Qostantiiujali).  Lorsqu'il  fut  investi  de  rem- 
pire  par  Notre-Seigneur  le  Messie,  ce  prince  apporta  un  grand  soin  aux  affaires 
ecclesiastiques.  11  orna  de  toute  sorte  d'objets  beaux  et  magnifiques  toutes 
les  eglises  de  ses  Etats  et  particulierement  celles  de  Constantinople,  aar  c'etait 
le  siege  de  l'empire.  II  congut  le  projet  de  les  embellir  d'ornements  ma- 
teriels,  de  pierres  precieuses  et  de  riches  metaux,  mais  aussi  des  pierreries 
spirituelles  et  des  joyaux  Celestes.  II  y  rassernbla  les  corps  des  saints  apötres 
et  ce  qu'il  trouva  des  membres  des  martyrs  veneres.  Quand  il  apprit  que  Ic 
Corps  de  ce  saint  apötre  etait  dans  la  ville  de  Crete,  il  envoya  le  haut  clergeavec 
des  richesses  abondantes.  II  Fenleva  en  grande  pompe  et  Tapporta  ä  Cons- 
tantinople; Fempereur  lui  bätit  une  belle  eglise,  a  Tinterieur  de  laquelle  on  lo 
pla(;a  dans  un  coffre.  Dien  manifesta  par  lui  de  grands  miracles  et  d'importantes 
guerisons.  *  Ainsi,  lorsqu'on  le  souleva  pour  le  faire  entrer  dans  l'eglise,  *ioi.  söv. 
un  coin  du  cercueil  tomba  sur  le  pied  d'un  des  porteurs,  le  lui  ecrasa  et  lui 
brisa  l'os.  L'homme  prit  avec  foi  de  l'huile  de  la  lampe  suspendue  devant  son 
image,  cn  frotta  son  pied  et  le  lia.  II  se  tordait  et  criait ;  comme  il  ne  pouvait 
regagner  sa  demeure,  il  passa  cette  nuit  pres  du  sarcophage  du  saint.  Lo  len- 
demain,  il  delia  son  pied  pour  voir  ce  qu'il  luottrait  dessus  :  il  le  trouva  gueri 

1.  Assemani  :  Jnstus. 

PATR.    OR.    —   T.    III.  3:i 


A8A  SYNAXAIRE  ARABP:  JACOBTTE.  [/,08] 

<u..-^j   Aj^lj  boVjb   "^'l^-«!   c.'^.;'  (_^IU*]1   ^Vl  IjU  IJi  ^Vl  ^  JUl  j  ^\ 

i_&j     j^j^,_ia;l     A^jls     ,5'*^     LwJu>-     Tt-^     A>j        JLö_.3     "^ j^>-    ^oJj    i^ .J^     -^_3^J    i_^Ä)     jl 

....L0.J  »^waI^JI  L»1  /»UUl  <j  c.*^jj  oAi>.^j  o^jij  ^jjj'  ^^-^i5^  vJiij  (Jj  c^I-U) 

1.  //iaec  comm.  deest  ap.  A,  Ludolf,  Assemani,  Mai,  Wüstenfeld  et  Malan.  — 2.  Deest 
verbum. 


et  sain  comme  s'il  n'avait  eproiive  aiicune  doiileur.  II  y  avait  seulement  des 
traces  de  sang.  II  en  Tut  tres  surpris  ainsi  quo  qiiiconquo  le  vit,  alla  laver  ce 
sang  et  marcha  comme  d'ordinaire,  sans  douleur.  II  loua  le  Pere,  le  Fils  et 
l'Rsprit-Saint  et  proclama  les  miracles  de  ce  saint.  Que  sa  priere  soit  avec 
nous!  Amen. 

'  Sachez,  mes  freres,  qu'en  ce  jour,  on  parle  d'un  vieillard  qui  etait  dans  le 
desert.  II  avait  un  frere  qui  vivait  daus  le  monde  et  qui  etait  extremement 
riclic.  Lorsque  celui-ci  mourut,  il  laissa  une  femme  et  des  enfants  qu'il  re- 
commanda  ä  son  frere  le  moine.  Quand  on  le  lui  dit,  il  ue  vouliit  pas  ac- 
cepter  la  cliose,  mais  on  lui  en  fit  une  Obligation  et  on  lui  dit  :  «  Si  tu  ny 
vas  pas  et  si  tu  ne  regles  pas  les  aflaires  des  orplielins  et  de  la  veuve,  ils  per- 
dront  ce  qu'ils  possedent.  »  A  forcc  d'insistances,  il  consentil  a  partir  et  a 
revenir  rapidement.  Lorsqu'il  sortit  pour  se  mettre  en  route,  il  trouva  sur 
le  bord  du  chemin  un  vieillard  assis,  qui  tressait  un  lllet.  Quand  il  arriva  ä 
la  maison  de  son  frere,  beaucoup  de  gens  vinrent  ä  lui  et  lui  temoignerent  des 
egards  et  du  respect.  II  regia  les  affaires  des  orplielins.  A  cette  vue,  des  gens 
de  la  famille  de  la  femme  mullipliercut  les  lionneurs  qu'ils  lui  rendaient  et 
donnerent  ce  conscil  ä  la  veuve  :  «  Si  tu  pouvais  le  prendre  pour  toi,  il  te 
serait  plus  utilf!  (jue  ton  mari.  )j  Au  moment  du  döjeuner,  eile  s'orna,  se  para, 

1.  Celle   commemoralion   manque   dans  A,  Ludolf,  Assemani,  Mai,    Wüstenfeld   et 
Malan. 


[400]  !«•=  KIHAK    i'i  DECEMBRE).  485 

Jas-     1^.01^     /»UUlj     ^„J^     (_^J     kJ^i-^     ASJ     JoÜl     ^    l^_^l     Ulj     Uj     \,jau^     ^     y^\     IÄa 

C- 

jL^j  ^^*1J^  'r-'^T^   i^-:«.^?9'    ^;lj  Uo-  dU  ^  l^'^i^  jl  l^^ias  o^l  ^  JUs  di::5C^ 

w»_^     Jj-«     UÜpij^     «ÜVi     ^^I     ^l--9     ^-ij      UJL.     jJfc^     'C>is        Jl     b^U-lj     «CJaL      iäi^J     -UjJI 

1.  Lege  towi>to. 


entra  et  lui  presenta  de  la  noiirriture.  A  cette  vue,  le  moine  comprit  son  but. 
Quand  le  Icndemain  il  la  vit  entrer  paree  et  portant  de  la  nourrituro,  il  fei- 
gnit  d'etre  possede  d'un  demon  et  multiplia  les  mugissements.  Quand  eile 
vit  cela,  eile  laissa  tomber,  de  frayeur,  le  plat  de  sa  maiii,  s'enfuit  et  de- 
manda  aux  geiis  :  «  Faites  sortir  de  chez  moi  ce  possede.  »  Ils  allerent  le 
chasser.  II  partit  pour  sa  cellule.  Tandis  qu'il  marchait  siir  la  route  poiir  re- 
venir,  il  vit  le  vieillard  qui  tressait  le  fdet,  mais  celui-ci  etait  en  pieces.  Le 
frere  lui  dit  :  (c  Vieillard,  commeat  se  fait-il  que  ton  filet  soit  rompu  ?  «  — 
«  G'est  toi  qui  l'as  rompu  :  je  Favais  tresse  solidement  contre  toi,  mais  tu  l'as 
rompu.  »  Le  moine  fut  etonne.  Satan  avait  pris  la  forme  d'un  fabricant  de 
filets,  sur  la  route.  Le  saint  revint  en  remerciant  Dieu  de  la  grace  qu'il  lui 
avait  faite  et  de  la  protection  qu'il  lui  avait  accordee,  de  l'avoir  ramene  sain 
et  sauf  dans  sa  cellule  sans  dommage.  Que  Dieu,  notre  Seigneur,  nous  pre- 
serve  des  defauts  et  des  vices  de  ce  monde  et  nous  fasse  entrer  purs  et 
intacts  de  tonte  souillure  dans  le  royaume  des  cieux!  Amen. 


486  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [410] 

^^^  ^j^  ^  ji^  "^Ua  ^yi  ^^"-^  ^:^_y„  ■'' o-^.-^^'^^  ^-r"  ^r^^^  ^-^  ci^ 

jj_»^  Jb  ^'*a::^^J^  ^J-^^J  ^""S^^  J  ^>'  ^V  ^-^  '^^■'^  '^''C'*^-''  ^"^ 
blslc  villi»  A*j  ^,^r^^   A-«  0^.^^*  '''^c^-  ''^'^''   (^"=^  L'r^  ^^    '  ^y.jr^^  ''  "^-"tr^ 

1.  Ludolf  om.  hanc  comm.  —  2.'  B  om.  ...  J,.  —  3.  B  wüL.'ilt  ^^!.  —  4.  B  !ä*^. 

-  5.  B  a^c/.  ^.^!j  _v.^'!  >^  ^.^.  -  6.  o/;^  B.  -  7.  B  lylT"  ^-l^!.  -  8.  Y^ro 
...  U^^.  A  hab.  ^U^)l  ^^^  sy^-^.^.  b--rF'-  ^^^-  —  9.  B  UL.  -  iO.  B  add.  ^X^^..  — 
11.  A  ^JJI.  —  12.  A  i:.fi  J.<sij.  —  13.  B  ^'>j/3!  p^^;-  —  14.  B  ^  >:^j.  —  15.  B  ^y 

^<.  —  16.  ß  öJ-^f.  —  17.  yVo  ...    ^J-ibj  B  Aa&.  wJW  pib^a.  —  18.  B  J^jij.  —  19.  Pro 
...  jj=jJ  B  habet  J  U^J^ä  j^^'  ij^^^  ^U=^^!  ^3.  —  20.  B  om.  J  ^j^.  —  21.  B  '-^^^j^j. 

—  22.  Pro  ...  J->e^  B  /mief  \y^^  ^ß,^  Uj.  —  23.  Pro  ...    Ji  B  /iaZ>e^  U  JS'  3^^^   .U' 


^^   JlxJl    ^^;5  ^'^ <^^  ^r^'j  ^'-^  ^^  ~  2^-  ^  ^O^rtr^-  —  25.  B  w^^j 
26.  B  1:^1    ,Uj.  -  27.  B  add.  ^  }y.  —  28.  B  l^,^J\  J.  -  29.  A  J^:J^\  ^J-^--'.  - 
30.  B  add.  IW  W9.U.  —  31.  A  ^^>j^.  —  32.  B  j.  —  33.  B   ar/c^.  ijjS  V.^^ 


Dix-NEUF  DK  KiiiAK  (15  decembrc). 

'  Encejour  mourut  saint  Jean  (Youhannu),  eveque  de  Nike(ljöou(E/-/)or/o.s)-. 
II  etait  de   noble  famille;  ses  aiicetrcs    etaiciit  pretres  et  de})ensaient  pour 
les  pauvres  tout  cc  qii'ils  trouvaioiil.  Ouaiid  ils  moururcnt,  il  prit  ce  qii'ils 
laissaient  et  en  construisit  une  liotellcrie  pour  les  etrangers.  11  y  reunissait 
les  malades,  les  scrvait  liii-meme  et  leur  presentait  ce  dont  ils  avaient  bosoin. 
II  arriva  qu'un  iiioino  vint  Ic  trouver  et  vit  ce  qu'il  faisait.  II  vania  devaut  lui 
l'etat  mouastique  et  lui  en  exposa  la  noblesse.  Apres  qu'il  fut  parli,  Jean  alla 
distribuer  aux  pauvres  tout  ce  qu'il  possedait  et  partit  pour  la  montai^iie  de 
Scete  {C/ic'i/idt).:   e'etait  ä  l'epoque  d'Anbä  Daniel  {Danijdl),  riiegoumene  du 
d(''sert.  .lean  se  üt  moine  pres  de  lui  el  pratiqua  de  nombrcuses  devotions.  Puis 
il  s'isola  dans  une  liutte.  Les  demons  le  liairentä  cause  de  sa  belle  conduite  et 
lui  porterent  des  coups  nonibreux  tcllenient  qu'il   en   losta   malade.  Ensuite 

1.  Manque  dans  Ludolf.  —  2.  Wüstenlcld  :  llenjllos. 


[^411]  19«  KIHAK  (15  DKCEMBRE).  487 

(-  ^..  .  , .  .. 

..>  •'^ij>  ^L^  ^^'a::*^  jl^l  ^V^.J  J  ^^..  ^^^  ^^  ^^  ''>^  ^^^ 
23^:501  J  1^1^  22^jj|  ^Q^j^  21^^  ^  _;;^  (:^\  jLi_j  ^y-  jLJ^j  C:,!  ^_^^\ 

^  l:^  JiJÜl  1-U  ^^  <]   J-^s^nij  ^:>--Jb  ('^V  4^.  crr-*  ^^-^  ^^^.   i   '^"^^-^ 

dn.J^\  ^jutI  ^-1  j^i  ajüi  jV  ^-^_  u^_  ^^;.  V  ji  ^i^vi  Ji  ^ji  ^  j^j 

1.  B  ^li  ^y.  —  2.  B  add.  \A.  —  3.  B  add.  AI!  ^.-'.  —  4.  B  i^JüL^blJ.  —  5.  A  ^-V.. 

—  6.  Pro  ...  J^j  B  habet  ä^.  ^-^^U.  —  7.  om.  B.  —  8.  B  add.  ]y^  ^-Ol  >'  ^^ 
^     Uy»  ,.^'3  J.  —  9.  B  iJLw.  —  10.  /^/-o  ...j^^  B  Äa^e«  ^^15^.  —  11.  om.  A.  — 

12.  A  ^y^..  —  13.  B  Jl'j.  —  14.  B  J^.  —  15.  Pro  ^^j  ^t^,J.  B  hab.  ^j^j  s^Co. 

—  16.  B  add.  j^\^.  —  17.  B  J'i.  —  18.  B  ii^.j  ^l  —  19.  A  ^3.  —  20.  B  ij^^.  —  21.  Pro 
...  Jl.!j  B  Aa^.  _cdC3l   ^-  ^J:<'  ^::r  U«  J-L^.  -  22.  B  ^.xJI.  -  23.  B  ixJ!. 


Notre-Seigneur  le  Messie  le  guerit  et  il  devint  fort  et  puissant  siir  les  demons. 
Puis  il  fut  appele  ä  la  dignite  d'eveque  de  Nikedjöou.  II  y  avait  ä  cette  epoque 
de  nombreuses  dissensions  dans  la  ville ;  il  fit  tous  ses  efforts  poiir  extirper 
l'ivraie  *  du  milieu  du  bon  grain  et  ramena  cinq  sectes  ä  la  foi  orthodoxe.  A  Mol.  ser. 
soll  epoque,  appariit  un  moiiie  de  la  Haute-Egypte  qui  racontait  toutes  sortes 
de  choses  et  disait  que  Fange  Michel  {Mikäijil)Ven  avait  instruit.  II  egara  une 
foule  considerable.  Ouand  le  saint  eut  reconnu  que  ses  actes  provenaient  du 
demon,  il  ordonna  de  le  saisir  et  de  le  battre ;  l'autre  avoua  sa  faute  et  fut  chasse 
du  pays.  Un  autre  pretendait  que  le  prophete  Habacuc  {Habaqouq)  lui  apparais- 
sait  et  lui  apprenait  des  secrets.  Une  foule  considerable  le  suivit.  Le  saint  le 
chassa  egalement  et  aneantit  ses  paroles.  II  detruisit  aussi  beaucoup  de  livres 
d'erreurs  qui  etaient  dans  Teglise.  —  II  y  avait  dans  sa  ville  un  pretre  qui 
pratiquait  l'astrologie  et  la  magie  :  cette  occupation  lui  rapportait  une  grande 
quantite  d'argent.  II  fut  revele  ä  l'eveque  de  ne  plus  le  laisser  offrir  le  saint 
sacrifice,  car  Dieu  a  dit  :  «  Je  serai  sanctifie  par  ceux  qui  sont  pres  de  moi.  » 
Un  jour  que  cet  eveque  etait  a  Teglise,  il  alla  dire  ä  ce  pretre  :  «  Tu  n'offriras 
plus  le  saint  sacrifice  et  tu  n'entreras  plus  äl'eglise,  car  tu  es  impur.  »  —  Le 


488  SYNAXMRE  ARABE  .lACOBITE.  [412] 

j-\_?c_IJ*    (_yA5    lil    joj    jUl    jyl    ^A    rj^    '^'^^    ' '''•^  isA^p-j      j^>-\   Vf-?   '*^.'^. 

1.  A  oni.  ...  5i^o  J.     ,'^..  —  2.  B  «^6/.   IJ^.  —  3.  B  U  !i!.  —  4.  A  J^   U^t.  — 
5.  B  ^^.  —  ().  om.  B  —  7.  B  add.j.;^^^.  —  8.  B  add.  iJJ.^L  J.s  ILjU.  —  9.  B^^kJ'^'. 

—  10.  B  om.  ...  ^jjjl  J^o.  —  11.  B  c/iifi.  ^  ,-•--%.  —  12.  B  5Jo.  —  13.  B  a^^.  iJt^.^U 

—  14.  B  Uyj.  —  15.  Ajii.  —  1(3.  B  L\3^-;:--.  —  17.  B  J,j.  —  18.  B  rtfl?(/.  l^.!.  —  19.  Pro 

^.'  B  habct^    .,!  ^^^"^1  -^js^  ^o  ^r^^^-^   ^^/-J.  J^^^r*^^:'-  —  20.  B  Ijü.  —  21.  B 

*.;.;i^!j  ^n'^^'.  —  22.  B  Uj.  —   23.  A  om.   ...   oXJ^.  —  24.  B  !i^^.   —  25.  B  add. 

7-^ 


prelre  repondit  :  «  Tont  ce  que  voiis  dites  de  moi  est  faux.  »  II  alla  celebrer 
le  Saint  sacrifice.  Lorsqii'il  fiit  arrive  au  nioment  de  la  consecration  (?),  deux 
hommes  noirs  et  redoiitables  apparureiit  :  Tun  lui  saisit  la  main  droite,  Fautre 
la  iiiaiu  gauche,  et  ils  s'enfoncerent  en  terre  avec  lui.  L'efTroi  et  la'terreur 
descendireut  sur  le  peuple  :  uu  autre  pretre  entra  et  acheva  le  saint  sacrifice. 
—  Lorsque  saint  Jean  montait  ä  l'eglise  pour  celebrer  la  messe,  sou  visage  de- 
veuait  rouge  ainsi  que  tout  son  corps,  comme  s'il  sortait  d'une  fournaise  ar- 
dente.  Quand  il  offrait  le  saint  sacrifice,  ses  larmes  tombaient  conime  la  pluie 
parce  qu'il  voyait  les  escadrons  Celestes  sur  Fautel.  Trois  fois  il  dit  la  messe 
et  cliaquo  fois  il  mit  ses  doigts  dans  le  calice  pour  faire  le  signe  de  la  croix 
sur  FofTrande;  au  moment  de  la  partager,  il  trouva  que  le  calice  etail  un  feu 
allume.  De  son  temps,  il  y  avait  des  sectaires  qui  commuuiaient  vingt  fois  par 
jour  et  qui  etaient  insolcnts.  II  les  excominunia  et  leur  intertlit  de  recommeu- 
cer  cette  praliquc  coupable.  Comme  ils  n'obeissaient  pas  ä  son  ordre,  il 
implora  le  Seigneur.  Un  feu  descendit  du  ciel  et  consuma  leur  chef.  A  cette 
vue,  ils  furent  saisis  de  crainte,  obeirent  au  Seigneur  et  devinrent  ortho- 
doxes. Quand  Dieu  voiilut  le  delivrer  des  pciiics  de   ce  monde,  il  lui   envoya 


[413]  20'"  KIIIAK  (15  DKCEMBRE).  489 

'i^jJ:  ''^-Ji^li   '^jj»>j    "  A^lÜI)    )ij»^^    ^^jliL«    ^aäJIj    ^^^j.ls^\    *j^AiL)l    <üi    J^jls 

jj^A  ^Vjl  ^J-o  jo  jUl  1-1&  jj-jIä>.  (3;_-^'^1  (t:^'^^  (^^  r^'  r^^  ^-^^  J  ^ 

L>.Jj   (^Ll    (3    blijj    Aj    ^Jl    Ua  jlj   p^^-l»^    ^^    jo    o^  ,^^  '-'':^J^r-^    (Ji    -^^J  *  fol.  86  V". 

(♦--^ij   >— >i^p-   "^^Ji    «^-iJ    "^^^    Ajia,M^    vi; j.*)    (3    \^\^    (*r'-?     A.l^j.^j|    j^>^j    (J,>^»^1    AjL) 

1.  B  J=*3!.  —  2.  B  x)[^l.  —  3.  B  .^^',  J-.ls.  —  4.   B  ^^  ^w.  —  5.  /^/-o ijiU 

^hab.  \:^z^yi  ■^^yy^   Hie  deest  circiter  foliiim  in  B.   —  0.  Haue  comni.  oni.  Ludolf.  — 
7.  Lege  ^JL. 


Saint  Antoine  [Antouinjous)  et  saint  Macaire  {Maqdryous)  pour  Tinformer  de 
son  depart  et  le  fortifier.  II  fit  vonir  son  peiiple.  lui  adressa  ses  recomman- 
dations,  se  coucha  sur  son  lit  et  moiiriit.  Que  sa  priere  garde  toiis  les  en- 
fants  du  bapteme !  Amen ' . 

viNGT  DE   KiH\K   (16  decembre). 

-En  ce  jour  mourut  le  graud  prophete,  le  jiiste  Aggee  {Hadjdous).  Cet 
homme  vertueux  etait  des  enfants  d'Aron  (Haroiin),  le  pretre,  de  la  tribu  de  Levi 
(Ldoui)  et  Fun  des  doiize  petits  prophetes.  Oiiand  Nabiichodonosor  {Bokht-Nasr) 
s'empara  de  Jerusalem  {Ourichalim)  et  emmena  les  Israelites  ä  Babylone  (Bdbcl), 
ses  parents  en  etaient  et  *  c'est  ä  Babylone  qu'ils  eurent  ce  prophete.  Quand  *ioi.8t) 
regna  Gyrus  (Kourech),  qu'on  appelle  Darius  [Ddryouch),  Aggee  prophetisa 
la  seconde  annee  de  son  regne.  Lorsque  Cyrus  relächa  les  Israelites  pour 
qu'ils  retournassent  ä  Jerusalem  et  leur  ordonna  de  rebätir  leur  temple,  ce 
prophete  en  annonca  la  reconstruction  et  bläiua  les  pretres  dliabiter  dans 
des  demeures  voütees  et  ornees,  tandis  que  la  maison  de  Dieu  etait  en 
ruines.  II  leur  fit  savoir  que  s'ils  ne  s'en  occupaient  pas  et  ne  la  rebätis- 
saient  pas  comme  il  convenait,  Dieu  supprimerait  leurs  ressources,  diminue- 
rait  les  fruits  de  leurs   champs,  amenerait  la   famine  et  la  soif  dans  leurs 

1.  Le  ms.  H  olTre  ici  une  lacuiie  d'environ  un  feiiillet.  —  2.  Gelte  commemoration 
manque  dans  Ijudolf. 


490  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [414] 

j\^\   »_<._^    j^j^ijU-iJ'  ^  Ä5^\   J.Lj  ^.j^^  J  ^^b  -ias-JL^l  J^:J  i^r^JJJ 

j2^i   L*^   J_y^   <'!>l^  «C^^J^Ji   ^  (J   i^hX^jji  (J   (V^j  f*^^    rc--i)"j 
Sjr>^Ja^\   ^1    v_*-L^    aJ     ,_^j    L-s*J    O^J    (J*"-?^^^     (J*-'.-^^    lÄA   A-ii    Ai!l    jl^    Uj 

ii_^.^     «„^I-St-C-      ;*-!«? J      AJi^^l         \Jl   lÄJl  J.i£juS      jy^       j^J      **JtJl      i_Ia1     A:       1   iS.-    ij      jjb 

1.  Deest  initium  hiiius  commemorationis  quae  tantum  in  B  reperitur. 


cceurs,  et  diminuerait  la  benetliction  de  leiir  commerce.  Les  gens  pieiix, 
parmi  le  peiiplc,  entendirent  ses  paroles,  craignirent  ses  menaces.  rebatirenl 
le  temple  comme  il  convenait.  Apres  son  achevcment,  il  leur  annonca  quc 
Dieu  etait  satisfait  de  sa  reconstruction.  II  veciit  plus  de  soixante-dix  ans, 
preceda  de  sa  prophetie  la  venue  de  Notre-Seigneur  le  Messie  de  qiiatre  cent 
trcnte  ans  et  mourut  en  paix.  II  fut  enterre  ä  Jerusalem  dans  le  tombeau  des 
Pretres.  Que  sa  priere.soit  avec  nous!  Amen. 

'  ...  Le  cöte  sud,  et  Anbä  Constantin  ((>os/rt/////?),  eveque  de  la  ville  de  Syout 
{(ksjjoHt)  :  quand  ces  deux  cveques  n'avaient  pas  impose  les  mains  surHiomme 
purifie  (?),  le  patriarche  ne  le  nommait  pas.  Le  saint  Abou  Ghenoute  {Chenou- 
(Iah)  pria  cette  nuit  et  demanda  au  Seigneur  de  le  rassurer  au  sujet  de  Tordi- 
nation  de  ce  saint.  II  eiit  une  revelation  qui  calma  son  coeur  et,  le  lende- 
main,  il  consacra  ce  saint  Pisentios  {Bisantaous),  Tordonna  pretre  et  ecrivit 
pour  lui  des  lettres  au  patriarche.  Celui-ci  en  fut  joyeux  et  le  sacra  eveque  : 
la  gräce  de  FEsprit-Saint  descendit  sur  lui.  Ouand  il  arriva  ä  son  siege, 
Tcglise  fut  illuminee  par  lui.  Nolre  pere  Aiiba  Pisentios,  eveque  de  la  ville 
de  Keft  (Qift),  et  Anb.i  Ephrem  (Afniham),  eveque  de  Hon,  assisterenl  ä  sa 
consecration.  Les  gens  de  Teglise  en  furent  joyeux.  II  se  conduisait  confor- 
memenl   aux  regles  apostoliques;  il  lil   de  nonibreux  miracles,  tcllement  quc 

1.  (leite  commemoralion,  donl  il  manqiie  le  commenccmcnt,   ne  sc  trouve  que  dans  B. 


[415]  20«  KllIAK  (16  DECEMBRE).  491 

^9j..Ü  ^.Ji'^\  'kA£,  Js-ti"  <ul»j    i5-*Jb  '^^-'  '^»•*^b  ^^^^   V^  1-^=^'  "^^J^.  ^-^^^  j^  J^ 
j  ^j-LJl  l^l^j  <;l^^.  -><^\j  J^j  "^  ir^y^  iy^.y^j^  tl^'^  v^*iü^j  S^!^   ^^^-? 

jv-j^A«-3j  ^^ ß  jdjj  j^-^i^;.  y^j  ^rr^  ^--  C^'^j  ^r^  "^^  '^.  ^y^J^  ^^  ^.-^-^ 

Jl     ^^^    J    by.<..:>c9     U^l     ^-U    J    J^'J-'^     ^-l    J^    ^J^     ^^-^^     ^"^    ^-^     -*^-?     ^J^     ^.^-^ 

fr^y   O::-^^   jy^^  ^U^^  ^-^  ^^  C^^   ^'^^  (^^  ^_^^1  ^\  o«^lj  ^^o 

1.  A,  Ludolf,  Assemani,  Mai,  Wüstenfeld  et  Malaii  om.  haue  coinni. 

s'il  benissait  quelqirun,  la  benediction  et  la  grace  (divines)  descendaient 
rapidcment  sur  lui,  et  s'il  repoiissait  quelqu'iui,  la  vengeance  Celeste  s'abat- 
tait  aiissitöt  sur  lui.  Les  pretres  et  le  peuple  le  craignaient,  le  redoutaicnt 
et  tremblaient  devant  lui  :  cliacuu  le  venerait.  A  cette  epoque,  les  gens 
ctaient  dans  une  grande  detresse  ä  cause  des  Perses  {El-Fors),  car  ceux-ci 
avaient  etabli  que  personne  ne  serait  plus  nomme  eveque  de  leur  temps. 
( hiand  mourut  reveque  de  la  villc  d'Esneli  (Asnd),  notre  pere  le  patriarche 
lui  ecrivit  de  le  suppleer.  Les  habitants  s'en  rejouirent  beaucoup.  II  y  resta 
sept  ans,  les  instruisant  dans  la  foi,  visitant  son  siege  et  enseignant  les 
prcscriptions  du  Seigneur.  Apres  cela,  (juand  Dien  voulut  son  depart,  il 
tomba  malade  dans  la  ville  d'Esneh.  On  le  transporta  en  barquc  ä  son  cou- 
vent;  les  fideles  se  rassemblerent  autour  de  lui,  cliagrins  et  affligcs  d'etre  se- 
pares  de  ce  pasteur  plein  de  sollicitude  et  de  compassion.  II  les  exhorta,  les 
confia  ä  Notrc-Seigneur  le  Messie  et  mourut  en  paix.  Que  le  Seigneur  ait 
pitie  de  nous  par  sa  priere !  Amen. 

'  En  ce  jöur  eul  Heu  aussi  le  martyre  de  notre  pere,  Teveque  pur  et  grand, 
Anba  Hellas  (Hälijd.s),  eveque  d'El-Moharraq,  le  couvent  de  Notre-Dame,  la 
vierge  immaculee  Marie,  Mere  de  la  lumiere,  cause  du  salut  du  monde,  et  de 
la  ville  d'El-Oousyah.  C'etait  au  temps  du  gouverneur  Arien  (Arydnous).  Ce 
pere,  l'eveque  Anba  Hellas,  tourmentait  son  corps  nuit  et  jour,  jeünait  d'un 
samedi  ä  l'autre,  (outre)  les  prieres  nocturnes  et  diurnes.  Un  malheureux  vint 

1.  Cette  rommemoration  n'est  donnce  que  par  B. 


SYNAXAIRK  AUABE  JACOBITE 


vii^lk.  C'j.Jl  br^5C'  09J  ^.^aaJI  jAib_  Vj  ^/^^äJI  ^Ll)l  1-Ia  dUii^^  l<i  dL>i;  (j^'^=" 
Lil  ^^^  ^M50l  lÄA  ^^jVl  ^^-  Ul^  J-=yi  JiiK^  i:::^-  jV  i^l^^l  Vj  ^1  Vj  -Oj  Vj 

lijlj  «lJI    bij   C«  bÄi-1   Li^    '^^Jj^^   r^^=>-j   (3'.-^^    (j   "^   ^^t}^!^^    jl    A^_   jlS  djV 
^,iL-*^  3   A.5..1   ^^IäJ   U  Ul   joj  j^L^Jl  ^ki  ^y^J>  z*-^^  J^^  (^^'^^  "^^^  j^  ^-*-^ 

^-^5C^_c  u-^Xs  ^^J  V  i)\  jx:i:>.\  >lJl9  "^-^^'j  l».'^  ^'^  y^^^j  4»=-   «CU  ^^^-C^l 


Uli  joiir  le  troiiver,  demaiidant  du  secours,  criant  et  pleurant  a  cause  de  ce 
quo  lui  avait  fait  le  scribe  d'El-Qousyah,  car  celui-ci  etait  le  tyraii  du  inoudc(?) 
et  craignait  peu  Dieu.  Notre  pere  se  leva  pendant  la  nuit,  alla  le  trouver  et  lui 
dit  :  «  Ne  sais-tu  pas  que  Dieu  entend  les  malheureux  du  iiionde  et  les  venge 
rapidement ;  il  est  le  pere  des  orplielins,  le  juge  des  vcuvcs ;  mon  fils,  sauve  ton 
ame  :  ce  magnifique  vetement  ne  te  servira  de  rien;  au  moment  des  alTres  de 
la  mort,  iiul  ne  pourra  te  delivrer,  ni  fils,  ni  pere,  ni  femme,  car  notre- vie  est 
comme  une  ombre  passagere.  »  Quand  ce  fonctionnaire  entendit  ces  paroles,  il 
poussa  des  cris  en  pleurant  et  dil  :  «  Malheur  a  nioi ,  mon  pere!  je  n'en  suis 
pas  digne.  Je  n'ai  pas  fait  une  seulc  bonne  actioii  depuis  que  je  sers  dans  cette 
ville.  »  Lorsque  le  saint  lui  parla,  la  gräce  de  TEsprit-Saint  descendit  sur  lui; 
il  reinit  ä  ce  malheureux  les  titres  de  propriete  de  sa  maison,  car  il  voulait  la 
lui  enlever  ä  cause  d'une  dette  el  de  Timpöt  de  la  culture.  11  lui  rcndil  lout  ce 
qu'il  lui  avait  pris,  paya  entirrenient  aux  gens  ce  qu'il  Icur  devait,  et  devinl 
lininble  et  compatissant  envers  les  malheureux.  Quand  il  voyait  (juehju'uii 
dans  la  gene,  il  Ten  delivrait.  Tont  le  tcmps  qu'il  tut  dans  Tadministralion 
on  ne  put  iVapper  personne,  car  la  crainte  de  Dieu  etait  devant  lui;  ainsi 
que  les  prieres  continuellcs,  le  jeüne  ininterronipu,  les  gemissemcnts  et  les 
pleurs  pendant  la  nuit  et  Ic  jour.  (^)uant  a  ce  malheureux,  il  en  fit  son  inlcn- 
tlant  cfcneral  et  lui  adressait  cette  recominandation  :  «  (larde-toi  d'irriter  le 
ca;ur  du  pauvre!  »  Arien  appril  les  merveilles  et  les  miracles  que  faisait  saini 


\ 


[417]  20«  KIIIAK  .16  DECEMBRE  .  493 

<lJ|      (_L-jli       OLjViJ      ._^JL5>!yJl      Jyi      «Ul^  c/'^^'     ^'      (j-^-^l      j^      U.'      ^j-yljl       ;«.<k-MJ 

^5-L«j  iJ-O  jl  4JL^  ^  jo  /^^  t^o  rc-^ — Jl  ^j^'  ^_^-Uw  l  MJla  <.l)l  Vc  ^Ijj  ^'^j 
'^Lt.-.^Ji      ^_«    U"*.-^    bU'Ls    üL^i    ^L~>     ^    «u.^!    v_^l    ^"^l^    k_,»l5so     (^ÄJlj    «Uali-    j^o— ^ 

Jlsj  ^LJl  Ji\  YfJ  -^bj  "-^b  ö^  -^!^  '^'*^  ^'^  ""^^  ^^  ^*"'^^  ^(_r^^^  c5^*^  ^'  ^'^ 

jL«j  ^— aJLJI  Lg-^^-^  ij..iJ>-lj  j^\  (3  /t--^j-«Ji  ij-Ai-Ü  A-s-lj  O-^i  OSj..Uj  Jjj»u'l  Aj 
kSj^p-  (»l>Vl  jjj  V'^  i_ji=»t£;j  oll  JsA,.^js-  \^  ^^'  ^r^l?  *^-~-'^  ^^^  '^J-^  J^LJä^VI 
Ä_I_)-L/s       _J1     ii-\..^_=»-     (_l.(iJ>L9     i^«.*^!     «CA^    ^_i_Lwl      vialia.».?     Li     Uyl     (jUj     ^     'V^J    AaJi 

1.  Löfi'e  /  ^UU.  —  2,  Leo-t;     ^UU. 

Anba  Helias  :  il  envoya  des  soldats  qui  Tamenereiit  :  il  liii  promit  de  iiom- 
breux  hoiineurs  et  lui  dit:  «  Porte  de  Fencens  aux  divinitcs  de  rempcreur.  »  — 
((  Je  ne  le  ferai  jamais,  dit  le  saint,  et  je  ne  me  prosternerai  pas  devant  les 
demons.  Quant  ä  toi,  Arien,  il  faut  absolument  que  tu  sois  martyr.  »  Aussitöt 
le  gouverneur  s'irrita  contre  lui  et  lui  fit  subir  beaucoup  de  tourments  dont  le 
Seigneur  le  delivra.  A  la  fin,  il  ordonna  de  lui  trancher  la  tete.  Le  martyr  se 
röjouit  et  implora  Dieu  en  disant  :  «  Seigneur  Jesus,  le  Messie,  si  quelqu'un 
est  dans  la  detresse  et  le  malheur  et  mentionne  mon  nom,  delivre-le  :  celui  qui 
ecrira  mon  martyre,  e^M'is  son  nom  dans  le  livre  de  vie.  »  Une  voix  vint  ä  lui 
du  ciel  et  lui  dit  :  «  Mon  bien-aime  Helias,  tont  ce  que  tu  as  dit,  je  raceom- 
plirai  pour  toi  et  plus  encore.  »  II  tourna  son  visage  vers  le  bourreau  et  lui  dit  : 
((  Finis-en  avec  moi.  »  Aussitöt  sa  tete  futtranchee.  Les  fideles  le  prirent  en 
secret  et  le  cacherent  jusqu'ä  ce  que  le  temps  de  la  persecution  füt  passe.  Ils 
bätirent  une  eglise  en  son  honneur  et  le  Seigneur  iit  apparaitre  par  son  corps 
des  miracles  et  des  prodiges  nombreux.  A  une  epoque,  le  pays  fut  ruine; 
c'etait  au  temps  de  notre  pere  Anba  Gonstantin  [Qo.stautin),  eveque  de  la  ville 
de  Siout  [Osijout).  11  y  transporta  son  corps  qui  y  resta  plusieurs  jours.  Lors- 
que  El-Qousyah  fut  rebatie  et  que  les  gens  y  revinrent,  ce  saint  apparut  a  un 
marchand  qui  passait  sur  le  fleuve  en  face  de  la  ville  et  lui  dit  :  «  Demain, 
jette  Fancre  de  ton  bateau  pres  du  rivage  de  cette  ville,  entre  dans  1  eglise, 
prends  mon  corps  avec  toi  et  transporte-le  k  inon  siege,  car  je  ne  veux  pas 


/j94  SYNAXAIRE  AKABE  JACOBITK.  [418] 

dl)  jji^;'  t^-ÄJl  4l,>Ulj  cJl  ^Jl  ^^«L_  ^^  IjApti'  U  ^-<C;l9  ^A.^  i^l^^ij  dlilJij 
S^^\  j^   L?-r^   4?-'  h^^   \.  (*'^-   ^l^'^  ct!."^^  Cf  '^^^'^   "^^-^  t5^-^  ^^  ^^-? 

Lj^w^U^    ^-ü)l    A-^    Ju.=>c9    iU:i^    (^''S-^— )^    (_5'^    -^r*-y    i^^'cL^\    «J>L    ^1    (J^J    jl    ^\ 

\^y^\   J\    \y^3  ^   (*rl^-^.  t>  j^J  ^^^.    ^'_^'*'-    Ir^*^   p^-*^j  b^rr-!.  ^^   4/J 
«L-oJ:    bj-Us-J    ^Jl    ^l    ^ic   ^^^1    lj.i5j    (jJJi    A*)j    f- ^9^    ^'^^'    -^^    ^J^   aJä*)!    C'jl^j 


de  l'exil.  »  Le  marchand  repondit  :  «  Mon  pere,  j'ai  peur  que  les  liabitants 
ne  m'empeclient  de  le  prendre.  —  Eiitre  avec  tes  serviteurs,  et  chargez 
mon  Corps  :  voiis  ne  trouverez  certainement  personne  qui  s  y  oppose  :  comme 
signe  pour  toi,  tu  gueriras  de  la  maladie  qui  est  dans  ton  corps.  »  Le  len- 
domain,  le  marchand  entra  dans  la  ville  avec  ses  serviteurs  :  il  penetra  dans 
Fcglise,  pria  et  regut  la  benediction  du  saint.  —  Mos  freres,  je  vous  fais  un 
recit  veridique.  —  II  vit  ce  saint  se  lever  du  cercueil;  il  ötait  joyeux,  pril 
la  main  du  magistrat  et  lui  dit  :  «  Ne  crains  pas.  »  II  le  guerit  de  sa  mala- 
die et  de  ses  douleurs.  L'autre  prit  le  corps  du  saint  sans  trouver  personne 
(|ui  lui  parlAt;  il  partit  sur-le-champ  avec  joie  et  arriva  au  rivagc  d'El-Oou- 
syali  oü  il  trouva  un  cliariot  sur  lequcl  il  chargea  le  corps  du  saint.  Puis  il 
laissa  les  boeufs  aller  seuls.  Ils  partirent  sur-le-champ  en  toute  hate;  il  y 
avait  quolqu'un  qui  les  poussait  jusqu'ä  ce  qu'ils  arriverent  ä  El-Oousyah. 
JjC  chariot  tourna  trois  fois  autour  de  la  ville;  apres  cela,  les  bffiuls  s'arrele- 
leiit  ;i  la  porte  de  l'eglise.  Les  fideles  emporterent  joyeusement  le  corps,  Fin- 
Iroduisirent  dans  l'eglise,  et  a  prescnt,  il  restc  dans  le  couvent  d'El-Mohar- 
ra(|.  (Jiic  Dieu  nous  fasse  misericorde  par  sa  prierc!  Amen. 


[419]  21''  KIHAK  (17  DECEMBRE).  495 

lijb   ^^jr*^^    A'l    ^^y,    '^-*— ^    (*r^J'^    t^"*^^    c5^b    Jj'-'^Ij  ^AäJI    -yJLl-'l    ^^Jl    IÄä  ^J 

L-/<_LäJ'  v^L>-j    l^Lii    «^jt».«?    <0    ^jD«    ^_»*w<Jl    'jj^3   ^y^J^^    '*^  ^j-^ J   «-L^'aji   ^   '"a.Jjüi 
1-L^«^"  jl^  A3    <cl  '  p^^l  J-Ua.    Jj  -L«>li!lj   Jä-Is-Ij   Jj-^^i   cr4y.   (V^    M^    (J-v^ 

j*_v^__^,_C_j    rc-^-^AJi     A^l     v-Jj^-    /)-«    J^    -^     "^Jl    j^Alff-    AJ    A^j    j^    4^ASj    ^'j^        IAaU^ 

-uUl  *' ^jJy.  ^^L*  ^^-^J  '\jr^^  y^^  -ib  ''Jjj^j  ^^^.  ^  ^jjy^  *  Ä^'>l::Ü  ^aIII  *  loi.  s7  r". 

1.  Haue  comm.  om.  B  ei  Ludolf.  —  2.  Le.o-e  L,W.  —  3.  Lep-e  *5<r;-^i.  —  4.  Lese  •>-'  --ä. 
5.  Actus  Apost.,  xiii,  2.  —  G.  Lege  ^j^yi. 


viNGT  ET  UN  DU  MOTS  DE  KIHAK  (17  decembre). 

'  En  ce  jour  mourut  martyr  le  saint  apötre  et  prophete  dont  le  nom,  Bar- 
nabe {Barnäbä),  signifie  fils  de  la  patience.  Ce  saint  etait  de  la  ville  de  Chypre 
(Qobros),  de  la  tribu  de  Levi  {Läoui) ;  il  se  nommait  Joseph  (Yousof).  Le  Seigneur 
le  choisit  parmi  les  soixante-dix  qn'il  envoya  precher  devant  les  gentils  et  le 
nomma  Barnabe.  Piiis  TEsprit  de  consolation  descendit  sur  luidans  le  Cenacle 

t 

avec  les  disciples.  II  annon^a  l'Evangile  avec  les  Apötres  et  precha  le  Messie. 
11  avait  iine  propriete  qn'il  vendit  et  dont  il  porta  le  prix  aux  apötres.  Quand  l'a- 
pötre  Paul  (Boulo.f)  regut  la  foi  et  se  mela  aux  disciples,  la  plupart  ne  crurent 
pas  qu'il  fiit  devenu  un  des  leurs  :  Barnabö  l'amena,  le  presenta  et  temoigna 
en  sa  faveur  qu'il  etait  de  la  troupe  de  Notre-Seigneur  le  Messie.  II  leur  fit 
connaitre  que  le  Seigneur  lui  avait  apparu  et  lui  avait  parle,  et  parcourut  avec 
lui  de  nombreux  pays,  prechant  Notre-Seigneur  le  Messie,  comme  le  dit  FEs- 
prit-Saint  aux  apötres:  *  «  Separez  pour  moi  Barnahe  et  Saul  {C/tdouI)'.  »  Lors- *  lui.  s? 
qu'ils  entrerent  ä  Lystra  {Lastrah),  qu'ils  y  precherent,  que  Paul  guerit  le  para- 
lytiquc  qui  s'y  trouvait.  ce  saint  etait  avec  lui.  (^)uand  les  habitants  de  Lystra 
voulurent  leur  ofTrir  des  sacrifices  et  les  appelerent  Dieux,  ils  n'accepterent  pas 

1.  Cotto  commdmoratiuii  manque  daiis  B  (*t  LudolC.  —  2.  Actes  des  Apötres,  xiir.  2. 


'.0(i  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITR.  [420] 


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^J-^i»-!     p>->'    ijL=>c.3>dl      l5j..*^j     *;■     LJ^     "^^-^     H',^r^     ^j.>s~.^9      lj/i>c)ljL«J     Lo        JilJl     ,_^<l9 
^..-«1     ll*^     Jj-^      Aj'l>Li7     ^j^     ^**^      ^jIjL»     ^     4ji^JJ     * iJliXi     '»iJj     A,Uj>cS     Ol     jUl 

(*-r-''^-r^   'S)r'    ^^    Ai.   -^   ^^\.   ^   ^>^^^   j^^Vl   'Vy^j   l':>%    J   j^-ÄJl   jfJl 
'^■^.  "^  j^  ^-J'S'^^^J  ioLjtil    '^j^  (J  jj*-».  (3'.-^^^  *Vy^   'iAj>^\   -CUjUJI  ^jlj>.lj 

Jj-a-;.   i>l    (JäJ>^I    «"^jJ    ^^IKx)    *jJU.tl    IjAjcs^ij    ^jJl    ^^'bLt    -i^lj^    ^U.    »ik)    1jo-\ 

^4^— :.   c5-^J^   ^!>-^b  ^— ^^   J   ^V   (^^^  ^^iii^   ^:^    J^^j  d^A^   Jl    ^U^^l 

1.  Lege  (^>^^J.  —  2.  Lr>,ge  j^-3.  —  3.  Le^e  -^^^  —  '»•  Ludolf,  Assemani  e«  Wüstenf. 

add.  comm.  S.  Mariae  Deiparae.  —  5.  Haec  commem.  deest  ap.  A,  Ludolf,  Assemani, 
Mai,  Wüstenfeld  et  Malan. 


la  gloire  liumaine,  dechirerent  leurs  vrtemeiils  et  confesserent  qu'ils  etaient 

des  honimes  eomme  eux.  Apres  avoir  parcourii  de  nombroux  pays  avee  Paul, 

il  se  söpara  de  lui,  prit  avec  lui  Marc  [Manjos]  et  alla  ä  Ghvpro.  11  y  prrclia 

TEvaiigile,  ramona  beaucoup  de  ses  haliitants  ä  la  foi  en  Notre-Seigneiir  le 

Mnssie  et  les  baptisa.  Les  Juifs  qui   etaient  a  Chypre  le  liairent  et  exciterent 

coiitre  lui  le  coeur  du  gouverneur  et  des  cliefs.  Ils  le  saisirent,  le  frappercnt 

douloureusement,  puis  le  lapiderent;  ensuite  ils  le  retirerent  de  dessous  les 

pierres  et  le  brülerent.  Ainsi  s'acheva  sa  lutte.  L'apötre  Marc  etait  avec  lui  : 

Dieu  le  protegea  et  le  maintint  jusqu'ä  ce  qu'il  precha  dans  la  ville  d'Alexan- 

dne  (EJ-Iskniidari/<i/n  et  sa  province.  II  retira  du  feu  le  saint  qui  etait  intact, 

car  la  llaiiuue  ne  Tavait  pas  touclie,  Teiuporla  enveloppe  dans  des  etoffes  et  le 

drposa  dans  une  grottc  hors  de  Chypre.  Que  sa  priere  soit  avec  nous!  Amen*. 

-Sachez,  mes  freres,  qu'ä  pareil  jour,  mourut  Anba  Samuel  (Sainoiu/II);  il 

elait  des  soixante  saints  de  notre  pays.  Nul  ne  put  atteindre  la  perfection  de 

la  vie  et  Fhistoire  magnifique  et  gencreuse  de  ces  honimes  purs  et  vertueux  : 

ils  luttaient  dans  Tarene  de  la  devotion  et  ne  laissaient  personne  atleindre  le 

comble  de  leurs  pures  adorations.  Ils  agissaienl   conformement  a  la  recom- 

mandation  du  Sauveur  quand  il  <lit  :  «  Entrr  dans  tri  rhamhrr,  fcnvr  in  parle 

1.   Liidoir.   Assemani  ol    Wüstcnfcld  ajoulcnL  unc  commdmorälion  de   la  Vicrg-c. — 
2.  Celle  commemoralicn  niaiuinr  d.uis  A    l.iidoll'.  Assemani,  Mai.  Wüsten l'eld  et  Malan. 


[4211  2P  KTIIAK     17  DKCRMBRFJ.  /,97 

(i  L<>Y-9   '  *-^-»-«   ^l=»-j  Jl   (J.JL.l£i.M   (3   ;»>'-^  ^^->-  ji   JsLiJi  Ajli   Äj:.3>-Ji   S-vA^oj  Äj>-LJi 

IJjbj    <,ljl/^     Its-A.»,)     (^Y"-'^'     jL-ijil     «AyV!     (_,Ia1j    *^^^     >t~.^M.=>-    ^Jf     JptoL«    -V.j»^     ij^-^'     >— '  r^ 

'j,_Ä-^      -L»;^-«    <Ci    ^_jyi>s^lS  u-i-^Y^   lA-'^*^'    oLwJi   •7-L>,.Ji   (jL&  Jl  i^i-l^  i  .sA^j  L>-.)j 

i_^j  y*.^a    Ul    Ijajl    JO    (Jb>Jl    IA&    ;_^L!^    i<^i    "^^'^r*^    i3-^'  r^'J    A,jw     v_^j.a,»'     ,^J^     A>:-~~« 
1.  Matth.,  VI,  0.  —  2.  Lege  \^^^.>^. 


sur  toi  et  prie  ton  Pere  eii  secret;  ton  Perc,  (jul  roit  Jo  sccM,  te  rrrompensera  oii- 
vcvtcmcnt '.  »  Saint  Anbä  Samuel  etait  des  gens  de  uofcre  pays;  sa  race  et  sa 
fainille  etaient  originaires  d'une  bourgade  voisine  de  chez  nous.  II  apprit  la 
conduite  sainte  qui  est  Toeuvre  de  rascetisme.  11  se  fit  moine  daus  la  mon-* 
tagne  de    Banhadab  et  il   atteisrnit  le   comble  du  couras'e  dans  sa  devotion 

o  O  o 

comme  dans  sa  priere  Sa  renomniee  se  repandit  dans  les  endroits  lointains 
et  les  lieux  sauvages  avec  la  plus  grande  rapidite ;  il  jouissait  de  la  celebrite 
de  ses  merites  spirituels;  il  etait  plein  d'intelligence  dans  toutes  ses  actions; 
il  travaillait  de  toutes  ses  forces  ä  l'isolemcnt  et  au  repos,  se  conformant  ä 
toutes  les  etudes  spirituelles,  selon  la  parole  du  sage  Salomon  (Solärnidn) 
quand  il  dit  :  «  Llwnime  sage  obticnt  les  hicns  dans  toutes  ses  affaires  et  eelni 
qui  se  eonfie  au  Seigneur  sera  heureuT  et  digne  d\'nrie  dans  toutes  ses  voies. 
Les  gens  du  pays  de  lliomme  sage  louent  ses  merites'-.  »  Par  la  beaute  de 
sa  conduite  veneree,  ce  saint  parut  meriter  de  Dieu  Thonneur  de  la  dignite  de 
la  pretrise.  II  fut  ordonne  pretre  sur  la  montagne  de  Banhadab,  par  les 
mains  du  pere  Anba  Timothee  {Timdtäous),  eveque  de  la  ville  de  Reft  {Qift). 
Gelui-ci  l'etablit  chef  et  directeur  des  freres,  les  moines  pieux  et  devots  de  la 
montagne  de  Banhadab,  ainsi  qu'il  est  ecrit  :  «  //  m'a  oint  de  Vhuile  de  son 
Messiepour  queje  garde  Jacob  {Ya'qoub)  son  peuple  et  Israel {Lsrdyil)  son  heritage'\  » 
En  consequence,  notre  pere  Anba  Samuel  dirigeait  les  ämes  des  freres  par 
sa  douceur  comme  le  temoigne  le  livre  en  disant  :  «  Judas  (Yahoudä)  le  pretre 

1.  Matlh.,  VI,  ().  —  2.  Cf.  Proverbes,  xvi,  20.  —  3.  Cf.  Isaie,  lxi,  1. 


498  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITK.  [422] 

^^Vl    ^Ic    ^J\    ^=>-y_     J^^l;.    Vj    A^\    J^    ^LcVl     ^y     X:>.\    ^J    <U^1^   J    Jil,    jl^ 
Jj-i?    ^<<jA.iül     lA_&j     AÜI     bU?^^     ^  yjj\^    jl — ^    l<JjM    <*. alS    -X^s-1    J*,>J    L:>l^    JO    Jl. 

Aji_w»-3>-     aJUj     /»Isl    <Cl    (J^j./^.^    Ul    ^«^AaJl    *JäjJ|    IÄa     \£.    Jus«    «lAc    liJjLj    aJ     t£.A> 

^t_wir  !A_A  Ajuj   lj,-..^i^j  **--*_/'  iV' L^'  "^^^^^  *;fcl^jij  bj-i-Vl  ^^.»Äi  4oA)V^  ^-»iCXJl 

1.  Leg-e  ji,>~>.  —  2.  Forsan  v j-^^.  —  3.  Adde  i:^. 

itistruit  If  peuple  du  roi\  »  II  etait  d'accord  avec  sa  parole;  il  ne  preferait 
pas  les  riches  aux  pauvres,  iii  le  clief  k  riiomme  du  peuple,  mais  il  les  aimait 
tous  comme  lui-menie.  II  apprenail  aux  enfants  et  aux  vieillards  a  satisfaire 
Dieu.  Pendant  toute  sa  vie,  ce  saint  ne  voulut  Jamals  s'entretenir  des  affaires 
de  ce  monde,  ni  mentionner  le  nom  d'un  fonctionnaire  avec  inquietude,  sinon 
rhomme  de  qui  il  apprenait  qu'il  aimait  Dieu  et  les  pauvres  et  qu'il  faisait 
Faumöne.  Quand  il  entendait  cela,  il  faisait  des  voeux  pour  lui  et  le  benis- 
sait.  On  rapporte  de  ce  grand  saint  Anba  Samuel  qu'il  resta  toute  sa  vie  ä 
lianhadab  (?)  chef  des  freres;  qu'il  ne  goüta  jamais  des  mets  de  ce  monde 
a  leur  exclusion;  qu'il  ne  revetit  jamais  son  corps  d'un  manteau  sans  eux, 
mais  qu'il  etait  parmi  eux  comme  un  petit  enfant,  plrin  d'ardeur  et  de  cons- 
tance.  Depuis  qu'il  cmbrassa  la  vie  monastique  jusqu'au  moment  de  sa  mort, 
il  n'entra  dans  sa  bouche  rien  d'oü  sortit  du  sang;  sa  nourriturc  consistait 
seulement  en  pain  et  en  sei;  il  n'interrompait  jamais  lejeünc  ni  ses  prieres 
obligatoires.  II  resta  pendant  dix-sept  ans  pretre  et  chef  des  moines.  Apres 
cela,  le  Seigneur  voulut  qu'il  se  reposät  de  toutes  ses  fatigucs;  il  envoya  son 
ange  lui  dire  :  «  Prepare-toi  ä  oblenir  le  royaume  eternel.  »  11  rassembia  les 
freres,  leur  ordonna  de  garder  les  regles  et  les  lois  de  la  vie  monastique  et 
mourut  apres  cela.  On  fit  ses  funerailles  et  on  porta  son  corps  a  l'eglisc 
d'Anba  Pierre  (Botros)  l'ancicn  ä  KcCt  (Qifl).  Quo  le  Seigneur  ait  pitir  de  nous 
par  sa  priere!  Amen. 
1.  II  Rois,  XII.  2. 


[423]  22-  Kill  AK    18  DECEMBRE).  499 

jVl  L_«L.<^_ft.lj  LuM^  Axi^  a^r^  1-Ikaj  ^^-^  ..JI^]  ^}^  Li  ^Vl  ;^^ 
i^.^..:L^   ^j^U,   ^^1  *LLtfl  _^  j^U   ji  i^j3ö   Jf„"*^'  (3::"^^    "^"^^^  o^   \y^\  Oj^l; 
^^Ij^'l   ij  ^y>^  ^   U  ^~->-  jij^\  ^y^3  ^Sr'.  (*r^^-*^J  ;^^:  rvA;^-»-*^'  S^S^^ 
jl^Vi    ..-.»^   ^Ij   '-'^J\   <^J^,.   vJ^   ^^J^.J  ör-i-^^   jy  ti  (*^>J  ^^*^J^ 

^Üls     \.^\     ^^    Cä.1     ^il^J    "^«UUI     Lo^     ^^1     e-Li^l     vIjj.«     bj-ft»     Jji^     jv'       viUl     j_^^ 

olji  ^^'  J-ji\  J^  ^  b>   ^^-y  jV  ^^\  ^Jl  ^<^-  J:rUl  J^  ^5>-iJ  f.v/r)  ^-c- 

4......     cJ^    ^^1>J1    jV    aJLo   AjÜ-    (__a*ä)    ^ial^o    (_$^    '*^,.r-*^    (^-C^    y  yA^    j::k^    j  i  I 

I .,  \\   jL^   Jä_ü     i^    -^  ^,j^  ^y^.    -^-?   "^^   ^uA^OJ  LlAi^   1_^0   J^ÄJI    Yf^   (j^ 
^  [sie)  Cj^'  bl-M^    J    ^\J^  JsIaä  jlSj   i^^i:^  J    1a>.   >^.f^    (5y  5s-U^   J   ^^ 


J 

Jül 


1.  B  y^i^ij.  —  2.  A,  Ludolf,  Assemani,  Mai,  Wüstenfeld  et  Malan  o/n.  hanc  com- 
memorationem.  —  3.  Psalm,  cxxxiii,  2-3.  —  4,  Psalm.  cxli\  ,  10.  —  5.  Psalm,  cxv, 
15.  —  G.  Is.,  XXVI,  9-10. 


viNGT-DEUx  DE  KiHAK  (18  decembre.) 

'  En  ce  jour  mourut  notre  pere  Barnabe  {Nähis),  eveqiie  de  'Aidäb.  Com- 
mengons  notre  discoiirs  et  notre  pensee  d'une  voix  douce  d'apres  les  livres  des 
Prophetes  qui  nous  exhortent  ä  nous  empresser  vers  les  saints  du  Seigneiir, 
avec  des  coeurs  rejoiiis,  ä  faire  completement  leur  commemoration  avec  joie, 
ä  les  celebrer  avec  des  cris  d'allegresse  et  une  voix  joyeuse,  suivant  ce  qui 
est  ecrit  dans  les  Psaumes  :  «  Levez  vos  mains  dans  les  niilts  des  saints;  benissez 
le  Seigneur,  le  Seir/tieur  vous  benira-.  »  Et  aussi  :  «  Tnus  les  hommes  purs  prient 
vers  toi^.  »  Puis  il  dit  :  «  Voilä  la  mort  des  saints  du  Seigneur,  eile  est  precieuse 
devant  lui''.  »  11  est  aussi  ecrit  dans  Isafe  {lehcVyä)  :  «  Man  dme  te  desire  depuis 
la  nuit  et  eile  te  eherehe  au  matin,  6  mon  Dieu,  aar  tes  ordres  sont  une  lumiere  sur 
la  terre^.  »  Voici  maintenant  qua  nous  nous  empressons  d'ecrire  le  commence- 
ment  de  sa  via  pour  pouvoir  atteindre  la  moitie  du  comble  de  sa  perfection, 
car  les  livres  parlent  de  lui,  du  cöte  de  ceux  qui  servent  le  Verbe.  II  naquit 
dans  une  petite  bourgade  ä  l'est  de  Reft  [Qift);  c'etait  un  homme  au  corps 
brillant,  fort,  excessivement  beau  ä  voir.  Un  vigneron  l'avait  conduit  tout  d'a- 

1.  Celle  commemoralion  manque  dans  A,  Ludolf,  Assemani,  Mai,  Wüslenfeld  el 
Malan.  — 2.  Ps.  cxxxiii,  2-3.  —  3.  Ps.  cxliv,  10.  —  4.  Ps.  cxv,  15.  —  5.  Isafe,  xxvi, 
9-10. 

PATR.   OR.   —  T.   III.  34 


500  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [424] 

b^^^-ww    ^A     ^\     i_^^Ä^)l     ''^.^\     'i^^\     ^}-^^    Cf    "^    J^^     -r^^     ^^^    J    j-?^r^„ 

j^JL^li  'L-i^l  ^_^1  J^J::!.   ^Ü.  jl^j  ja^JIj  ^,^1  J  ^liU51   ^ij  AyJ\  jUJl 

acLjl,  jJj   j*^5U^j  p^j   ^V^l  J  -^ij  (.r^:^j  pv^^^  ^  ^^  ^^  v-^   örf^ 

>L-_<Jj   ^  ^Lö   o::^.^'^^  ^   t^-"--i.  ^^'^  c^^  v^^   ^  "^^  "^  ^^--^  jV>^  ö^ 
J  ^i  jl   ^_^A,  V   jUj)l  jl   ^j^   j^l  ^M^  ^  ^  ^MX   jyll  J.k 

^•j  j^ci^l  a;I  ij^^  ^^^  ^-^j  5s^-L  l'i-Coi  ^^1  ^^1  ^1  jVl  :ijU:^  S^\^ 

1.  Forsan  jIj,  coptico    nonjj,.   ec  nonwi,  s^Ve  et^no^ui,  mitis.   —  2.   Epistola  ad 
Hcbr.,  X.  32,  —  3  el".  Ezecli.,  iii.  3.  —  3.  Lege  ^iJ'.  —  4.  Lege  »l^rM. 


bord  avec  ceux  qui  broient  dans  les  pressoirs  ä  raisins.  II  choisit  pour  lui, 
pour  sa  part,  la  vie  belle  et  aimable  que  menent  les  moiues  pieux  et  il  prefera 
le  sejour  dans  le  desert  et  le  calme.  II  etait  obeissant  et  s'instruisait  aupres 
des  vieillards  purs,  parfaits,  aimant  les  austerites,  profitant  (?)  de  leurs  actes 
et  de  leur  conduite.  II  se  mit  ä  rivaliser  avec  leurs  efTorts  et  leurs  merites.  II 
ne  s'eloigiiait  pas  de  leur  purete  et  l'on  disait  de  lui  qu'il  etait  doux  de  coeur, 
si  bien  qu'il  fut  nomine  dans  la  langue  des  Egyptiens  Tanis.  Pour  ne  pas 
allonger  ce  discours  par  de  longues  paroles,  nous  suivrons  la  maxime  de  Paul 
{Boulos}  le  sage  :  a  Le  Icmps  ne  me  pennet  pas  de  parier  de  Gcdeon  [Djid'oun), 
de  Bärmj,  de  Samson  {Chimclwun),  de  Jeplite  [Yaftäh),  de  David  {Dduud),  de  Sa- 
iinirl  (Sdmouyil)  et  des  autres  prophhtes^ .  »  En  verite,  si  nous  ne  continuons  pas 
•k  parier  des  livrcs  saints,  c'est  quo  le  temps  ne  nous  permet  pas  les  douceurs 
du  discours  qui  y  est  ecrit,  car  il  a  dit  :  «  Ta  parole  est  doitce  d  inon  (josier, 
ei  plus  af/reable  dans  ma  bouclte  <jiir  le  miel;  et  aussi  :  La  parole  du  Seüjneiir 
est  plus  douee  (ju'un  ratjon  de  miel-.  »  Hevenons  a  present  au  recit  que  nous 
avons  commencö  et  racontons  la  perfection  de  sa  conduite.  II  fut  juge  digne 
de  la  dignite  d'öveque  sur  les  eglises  de  'Aidub.  Cette  ville  est  situee  sur  le 
rivage  de  la  mer  d'El-Qolzom  dans  le  territoire  des  Barbares  connus  sous  le 
nom  d'El-Bedja.  Nos  peres  ont  acquis  ce  diocese  depuis  le  cunimencement  a 

1.  Epitre  aux  Hebreux.  x.  32.  —  2.  Cf.  Ezechiei,  in,  3. 


[425]  22«  KIHAK    18  DECEMBRE).  501 


(jiä»^     (W      ^\     LT^      Jsl^p-Vl     u^>s;     ^^*-^     -^-«     ^^'1     A-ä:^      JäJV^     jlS     <>\     jÜÜ     4JÜI       \^ 

t^jl^l  J  (t:^  j^  "^^  jlj^wtJl  L>-^   J=-l  j^  ^^  L^  ^LJl  4;«,Ai>.j  ^LaiJlj  ^Jls 
^-Ä-J^  j^  -^..-äJL   Ls-  jlS  il  ^^.»^jül  c>Ui5  «üi-o  «uJlLwJI  <0U.c1  CjjU'    Jl  bÄA 

SL^l    J^    J^    ^\y^    <Ü    ^c-^l    Ljp    11    ^y_    Jla    Li    4)1    Jy    J\    AiiU    C^L;^ 

Jj^l?  ^yJl  ^  ly^  Yi^-^J  ^U*)lj  'b-Ol  J<>    J^l^  jUl  jl^  lÄAj  ^bL^Jl  Jl 
Jj  jJ^UsaJI  ^*--A>.p-  j-.;V  jo  aXoJI  ^Icj  ^^/^=*-J  (3  "^Ül  «Üju'   ^o^  4„UL.  ^ts^  <klaj 

1.  Z:eoe  ij  JL).  —  2.  Leo-e  Jf.  —  3.  Luc,  i,  80.  —  4.  Le^e  ^^.  —  5.  II  Ep.  ad  Co- 
rinth.,  11.  15-lü. 


cause  des  marchands  et  des  marins  qiii  voyagent  sur  la  mer  Rouge  pour  qu'ils 
puisseiit  s'approclier  lä  des  sacremeuts.  Sa  demeure  etait  ä  Keft  dans  uue 
petite  eglise  oü  il  priait  et  eutendait  la  messe  ainsi  que  les  pretres  peu  nom- 
breux  qui  etaient  avec  lui.  II  envoyait  a  tour  de  role  un  pretre  et  un  diacre 
ä  'Aidab,  car  cette  ville  etait  eloignee  de  Keft  de  plus  de  treize  etapes  dans 
Ic  desert  habite  par  les  Barbares.  Quand  la  necessite  l'obligeait  ä  y  aller, 
ces  Bedjas  le  transportaient  sur  leurs  chameaux  avec  les  objets  de  l'eglise  et 
recevaient  le  prix  de  la  location  de  leurs  chameaux.  Considerez  ä  present  la 
part  qu'il  avait  regue  de  Dieu,  puisque  depuis  sa  jeunesse  il  etait  attache  au 
desert  par  tous  ses  efforts,  si  bien  qu'il  ne  voulait  pas  se  meler  ä  beaucoup 
de  gens.  —  Aussi  avait-il  herite  du  diocese  de  ces  solitudes,  loin  de  tout  trou- 
ble,  de  toute  contestation,  de  toute  perfidie  des  gens,  comme  il  etait  ecrit  ä 
propos  de  Jean  {Youlianna)  le  Baptiste  :  «  11  resta  dans  le  desert  jusquaujour  oü 
il  apparut  ä  Israel  {Israyil) ' .  »  Teile  etait  aussi  en  realite  la  Situation  de  saint 
Anbä  Barnabe  l'eveque.  Ses  oeuvres  droites  devinrent  brillantes  comme  les 
rayons  de  soleil  quand  il  vivait  corporellement.  La  bonte  de  son  parfum 
s'elevait  jusqu'au-dessus  de  Dieu,  comme  a  dit  Paul  :  cc  Nous  sommes  par 
le  Messie  un  parfum  pour  Dieu  et  sa  duree  ira  de  vie  en  vie'-.  »  C'etait  un 
homme  parfait  par  la  priere  et  une  chastete  completes;  son  visage  etait  plein 
de  joie  et  de  satisfaction ;  son  aspect  egayait  celui  qui  l'interrogeait;  la  gräce 
1.  Luc,  I,  80.  —  2.  II  Cor,,  ir,  15-16. 


502  SYNAXAIRE  ARABR  JACOßlTP:.  [42G] 

J  ^j.^Ul  jj&  1a^  Ü2;jj  ^^^^  r*''^  -*^J  ä-*-^  »J-U!>^^:  JV^  ^''^  ^_^':5CJIS  y^j 
jl^jVl  j^^L..  j  JJ^b  ->J^  c^^  ^jj  "^^^b  ^-*^^^  0"  ^^^  Cr  ^^^  ^4:* 

^.^l;  L^  L:_^y  S^\  ^Li-Vi  ^  b^  j.  *-iJl^  ^jÄ,j  *U^V1  JL  j^" 
AJiC^  J  ^y^  1j^  Ij^U  jl^j  ^^jj  _y^  ^-^  *^-^:  "^J  ^J^-^  ^J  J^  ij^3 

^yj  co^  ^  ^y-^  ^^  ^^-^  ^  ^^^  ^^"^^^  "^^-^  C^^-  "^^^  '^"^^  "^ 
^^1  JlyVl  i  b^y^..  o'^^  z,^y.  0^^>  r*-^  "^^^  '^-r-^^  "^  0:."^^  ^^^  V:-? 
^^1  ^ülj  i.iiL-V\  J  1-»^  ^Li  As  jl^j  ^^1  ^J^  ji  j;^  sy^l  (V.y^  ^y^  <y 

j^^  ^^   i:^<Jl  ^  ^ji  j^  ^'>^"'  Cf  -^'^  "^  o^'-  r^-'  ^^-'^  ^r^^  ^-*^J  j^^ 

1.    Psalm,   cxviii,    162.  —  2.   Lege  ^J    ^i   ^r-y*-^-   —   3.   Psalm,  cxviii.    72.   — 
4.  Psalm,  cxvii.  15. 


de  Dieu  etait  siir  sa  figurc;  en  somme,  il  etait  revetu  de  toiites  sortes  de 

merites  :  personne  n'entrait  chez  lui  pour  un  entretien  secret,  sans  en  sortir 

joyeux,  content  et  enivre  de  la  joie  de  son  visage,  ainsi  qu'il  est  ecrit  :  «  Je 

me  rejouirai  de  tes  paroles  comme  celui  qui  trouve  de  nombreuses  depouiIIes\  »  Et 

aiissi  :  «   Ta  loi  est  pour  moi  une  regle,  plus  precieuse  quc  des  monceaux  d'or  et 

d'argent.  -  »  Et  aussi  :  «  Le  bruit  de  la  joie  et  de  Vallegresse  suffit  dans  les  de- 

meures  des  justes\  »  En  realite,  cetto  parole  est  süffisante  pour  nous.  Quand 

nous  sommes  rassembles,  si  nous  nous  tenons  dans  les  denieures  des  saints, 

surtout  si  nous  nous  prosternons,  c'est  ä  present  une  chose  evidente  que  le 

bruit  de  la  louange  divine  et  du  salut  atteint  les  oreilles  interieures  au  point 

qu'elle  surmonte  tous  les  membres  et  qu'elle  fond  comme  la  bougio  par  Fexces 

du  parlum  des  saints,  s'agitant  dans  nos  coeurs  pour  que  nous  croissions  et 

produisions  des  fruits  purs,  la  purete  et  l'amour  mutuel  qui  est  immateriel. 

II  sc   prostcrnait   souvent  et   etait  liunibb^   d'aspect.  11  avail  une  priere  as- 

saisonnee  de  sei,  melee  de  littcrature;  il  etait  beaii  ji  voir,  sür,  sage,  })areil 

ä  Pierre   (liolros)  et  ä   .lean   et   ä  tous   les   apötres   (jui    u'embellissent    pas 

l'ecriture,  reposes  par  TEsprit-Saint ,  prononrant  des   paroles  proplietiques 

tirees  du  tresor  de  leurs  coeurs,  pleines  du  parlum  divin.  II  atteignit  dans  l'e- 

piscopat  un  age  avance  et  resta  pretre  plus  de  quarante  ans.  11  ne  dösirait  pas 

se  meler  ä  la  Ibule,  mais  il  restait  seul  a  Tecart,  adonm''  a   la  devotion.   11 

1    Ps.  cxviii,   102.  —  2.  Ps.  cwMi,  72.  —  LJ.  Ps.  cxvii,  15. 


[427]  22"^  KIllAK  (18  DKCRMBKE).  503 

LjI  *_&  ^y>s}\  ^k*i^  «cLj  \^^j^\  ^>-y\\  ^isUVl  «-tVl  c;l^j  jU«  -^ij  <^j^  J 

»_».JL3»c_)       jl      bJL^       jV&-^         'o-Olj      5SiaJ-o       Ulj      Ur>-a.)      UlJ     uLftS-     ^^^      >_^>-».!L^«Jl      jj.^li-o 

djjj_»j     ^    jjbj    jjj*    ^^    i-i^-^^    ^J^„    '_y^^    (♦r'"^    Äjt«Uc.M    ^.Jl    (J    ^^^    'j'^    j*;'*^ 
^^    jo   J>    -käs    <jDi    (j-Jj   '»-ä-^'Ji    fj^\^')!\    ^    ^«.^   ^r-o    ^jLi    A9    jlS   i>i    .„jV! 

jo  lj_,uÄ_jiJj  jVi    1  *-«.*-wi    <*i  (\^  j^^JsU»!:»   "UJi   jlS  ^^l   (^^•*  „  J'   c^    (*r:^'^   ^*^ 
^_*    ^ÄJl    o'^  j-^    ^'^'    (3    "r^y    "^    j^    (^-^'   '"^*   -^^   -LjuJi    *=>-j."    -^'«j    /»^_    Ob 

i_^  ,v  ^>-     ^y^ft^     Ul       j*^AÜi     ^_^l3>— V3     A)"»,^    *^"*0^     TT'      (*Tr*"^^        '_y*^J     '^».^l     t_*-*.s>-     ^^l^wj! 

Ua-s-    A^lt     «3j    LJ    <Jl    (WsI.X'l     IJ-^Y^     lV"^'    "St?"    (1^*  lliÜLÄJ"    A3     U.>,.,.i>-    c^i 

vo    '^y\    X£,    jj.5C,    -^l^c-    Cvw    J    jo    jlj    AJi    <«:>lis-    ^\j    A^ül    Jis    jLjVi    l,U-1 
k^<.><ül    lÄ^   tjXo    jl5^  ^.j"^    Jy   -^■ä>    '*Ji   o">;    tj^-*-^'   (j-«   cj-ft-"--   oIa3w-i  j-^i^   OL« 


«-J 


a 


1.  Leo'e  jT'^'-J. 


n'avait  pas  avec  lui  plus  de  trois  ou  quatre  pretres  avcc  qui  il  assistait  ä  la 
messe  dans  sa  chambre,  sa  porte  close.  Les  evöqiies  de  son  temps  s'efforgaient 
de  Fattirer  :  c'etait  Anbä  Epiphamon  {Bifdmouit),  qui  merite  reellement  d'etre 
mentionne ;  Anbä  Jean,  Anbä  Rabnoudah,  et  ceux  qui  vinrcnt  apres:  ils  lui 
demanderent  ä  de  nombreuses  reprises  de  se  reunir  ä  eux  dans  Feglise  cathe- 
drale,  car  ils  le  consideraient  comme  plus  noble  qu'eux  en  dignite  :  il  etait 
pour  eux  comme  un  pere,  car  il  avait  gueri  beaucoup  de  personnes  atteintes 
de  maladies  variees;  mais  ce  n'est  pas  tout.  II  voyait  aussi  la  realite  et  prophe- 
tisa  au  sujet  de  choses  nombreuses  avant  qu'elles  n'existassent,  car  les  marins 
importants  s'empressaient  vers  lui  et  etaient  benis  par  lui  :  c'etait  le  bienheu- 
reux  Serapion  (Sardbijoun),  Chamliq,  FJorothee  (Zharatdous),  Destanes,  Leb- 
dächäni.  Ils  desiraient  qu'il  exprimät  un  voeu  pour  eux  ou  qu'il  leur  ordonnät 
une  chose.  Dieu  leur  prechait  par  sa  bouche.  Ecoutez  ä  present  et  admirez. 
Un  jour  le  bienheureux  Heraclide  (Haraqlid)  epronva  du  mal.  11  s'etait  fait 
moine  dans  l'eglise  des  Apötres;  c'est  le  temple  de  son  nom  (?).  On  crut 
que  c'etait  une  maladie  mortelle.  Saint  Anbä  Paphnuce  {BabnuKdyous)  entra, 
suivant  l'obligation,  pour  parier  au  Pere  et  confirmer  son  etat  ä  quelques-uns 
des  marins  (?).  Quand  il  entra  par  la  porte  de  la  maison,  comme  cela  nous  a  ete 
confirme  par  des  temoins  oculaires,  il  ressentit  de  la  crainte  ä  cause  de  l'homme 
et  dit :  «  Le  Seigneur  est  la  tete  de  son  serviteur  (?).  II  n'est  pas  mort,  mais  il  est 
comme  un  mort  chez  ses  parents  et,  comme  il  le  merite,  il  se  relevera  de  cette 


504  SYNAXAIKE  ARABE  JACOBITE.  [428] 

«üJl   f^-^^  L-^JL»-   aJLIju   jo   AjU     ^jj  Ul  i?^JI  Ulj  ^„>^'  V?-^.  ^^  <dLjrj 
/»Li   üjv^   y_^^s-   'Tz-J^  «-Ul  *.=»eUj  *j/o   Oiui-i  ^1  A.»AJsyi  ^  Jjuii'  ji  l^.^x^jjj 

LjI       ^J     Li       »^ÄS     t^Liä      ^C     iaiLj     v-ij— '    '^l     J^*     Js^^iL«  ^oL     LjIs     4Ja*)j    TT^i     iaiu. 

\y).]s'j  ljL>iJ  ^lyi  ^  4jlklw  j«^9  J.<»jii-lj  (3=^^^  (^^  (*r=*'^-?  ^>wjJi  j3  ^aüJi 
^LäjLJ'  V  >Uli  U^  «ül^j  ^_^^^j  (»^-^9  ^i^j  aJI  ^a-ä,  jl  ^^^j^  Li  j-;.-*^n  ^i 
S*.»-^  d— j^  jLLJi  <i  '^.^"  ^-^  J'-^*  ^»^J  v*^'  ^jLi  ji  jj-^"  Vj  (^-^j  ^.  ^-*^* 


maladie,  mais  il  perdra  la  lumicro  de  son  regard.  »  C'est  poiir  cotte   raison 
qu'il  se  fit  moine  et  se  delivra  des  soucis  de  cette  vie  et  des  peines  de  ce 
moiide  passager.  Un  aiitre  joiir,  la  fcmme  du  bienheiireux  Aoudjyous  ressen- 
tait  de  la  douleiir  apres  la  mort  de  son  mari.  Des  gens  lui  conseillerent  de 
jeüner  et  de  pratiquer  des  austerites  pour  qu\me  tentation  ne  Tatteignit  pas. 
Quant  au  bienheureux  Barnabc,  il  observait  (?)  son  etat  comme  le  prophete  de 
Dieu,  lui  recommandait  de  se  nourrir  des  mets  dont  eile  avait  Fhabitude  et  de 
prendre  des  bains  chauds  pour  se  reposer,  selon  leur  maniere  de  vivre.   II 
reconnut  que  sa  mort  ne  tarderait  pas  et  qu'elle  mourrait  dans  peu  de  jours. 
G'etait  une  vision  qu'il  avait  cuc  a  Je  suis  alllige  ä  cause  d'elle,  dit-il,  et 
ä  cause  de  ses  enfants,  de  craintc  qu'ils  ne  deviennent  orphelins  des  deux 
cötes  puisque  leur  pere  est  mort  d'abord.  »  —  J'entendis  des  gens  qui  s'en- 
tretenaient  ensemble  ei  disaient  :  «  La  tour  est  tombee  et  une  partie  est 
restee  deboui  sans  s'ecrouler.  )i  —  (Unautre)  dit  :  «  Elle  s'ecroulera  bientot.  » 
Aubf^i  Barnabe  pensa  que  c'etait  la  forteresse  de  la  maison(?)  et  dit  ä  ce  sujet  : 
(f  Ils  s'occupent  de  son  etat,  et  ce  qui  precede  sufiit  (?).  »  II  en  fut  ainsi. 
Le  chef  des  troupes  se  nommait  Adjibis  :  c'etait  un  homme  noble;  il  avait 
mis  aux  fers  d'honnetes  gens  avant  d'arriver  au  commandement  des  soldats, 
les  avait  jetes  en  prison  et  exerc^ait  sur  eux  ouvertement  sa  puissance.  Ils 
vinrent  implorer  le  saint  Anba  Barnabe  pour  qu'il  allät  le  Irouver  et  inter- 
cedät  pour  eux.   II  y  alla,  le  sollicita  vivement  ei  lui  diL  :  «  Ne  neglige  pas 
cela,  mon  fils;  ne  sois  pas  dur  de  coeur.  »  A  ces  paroles,  un  mauvais  demon 


[429]  22«  KIIIAK  (18  DECEMBRE).  505 

dUL  Vj  ^-.>^;-  V  M  y^^^  ^^i;  ^::^  ^ß  L5^  'lt^  ^'^  lt:.-^^  ^-^  ^>:. 
jljjl  dUi  ^ii  Ji  C^Uj  <:*  u->^^^  ^^-  v-^^^  -?*-^  b^^  ^^'^^  ^^-^  "^^  -^ 
J^j'j  i_iJL,Vl  J  -c-w  ^^•^»ij^  V*^  ^  a.':*^''  "cT-f^  ct:."^^  -^'^^  Cr*^  '^  -^  ^"-^ 
^idl  ^^\  j  ^=.1;  o;i^j  ^Vl  ^^\  J\  a\^  ^i..  jjj  L^  3^-  ^ij  ^l;-  ^^^ 

^S]\  JJ<^\  ^^_  yfc  lÄÄ  jV  <i  Jl^Sj  ^>j  ^«-^^-^  vJ^  •^•^  ^-*^^  C-^'^  >^  ^"*^* 

* 

1.  Lege  ^^l3.  —  2.  Le^e  ^jlj.  —  3.  Psalm,  cxvii,  24.  —  4.  11  Ep.    ad  Cor.,  ii,  15. 
—  5.  Ep.  ad  Philipp.,  iv,  7;  Ep.  ad  Gal.,  i,  4. 


s'agita  dans  le  chef;  il  commenga  ä  sc  facher  contre  le  saint  si  bien  quo 
celui-ci  fiit  trouble  par  la  colere  et  lui  dit  :  «  Tu  iie  reposeras  plus  et  tu  n'au- 
ras  plus  de  bien.  »  Lorsque  Anbä  Barnabe  fut  parti  furieux,  Adjiläs  tomba 
malade  aussitöt,  mourut  au  milieu  de  cette  meme  journee  et  fut  enterre.  — 
La  duree  totale  de  la  vie  du  saint  fut  de  quatre-vingt-dix  ans  dont  quarante 
passes  dans  l'episcopat.  11  mourut  dans  une  felicite  complete,  sans  rien 
perdre  ni  voir  diminuer  son  merite  jusqu'ä  son  dernier  soupir.  Sa  mort  eut 
lieu  le  22  de  Rihak,  c'est  le  jour  oü  nous  celebrons  sa  fete.  On  dit,  avec 
celui  qui  excella  parmi  les  psalmistes,  David  :  «  Ccst  le  jour  que  Dien  a  fait; 
reimissons-nous ,  rejouissons-nous  et  soyons  joijeux*  »,  car  c'est  un  jour  d'alle- 
gresse  oii  Ton  doit  se  rejouir  et  prendre  un  air  de  fete  ä  cause  de  la  com- 
memoration  du  juste.  Et  aussi  :  «  Le  juste  sem  une  nourriture  etemelle.  »  Paul  a 
dit  •.  «  Nom  sommes  le  parfum  de  Uieu-  »,  et  la  marque,  c'est  que  la  bonne  odeur 
des  justes  nous  arrive  gräce  aux  demandes  par  lesquelles  ils  intercedent 
pour  nous  pres  de  notre  Sauveur,  Jesus  le  Messie,  afm  qu'il  nous  garde  par 
son  amour.  Ainsi  que  Ta  dit  Paul  :  «  Le  salut  de  Dien  qui  surpasse  toute 
intelligence  conserve  vos  cwurs  et  les  eleve  rers  Vamour  de  Bleu  et  l'espoir  de 
Jesus  le  Messie  qui  )wus  sauvera  de  toute  chose  mauvaise  et  nous  fera  parvenir  d 
son  royaume  Celeste  :  c'est  ä  lui  qu'appartient  la  gloire  etemelle'.  »  Amen. 

1.  Ps.  CXVII,  24.  —  2.  11  Ep.  aux  Corinth.,  ii.  15.  —  3.   Ep.  aux  Philippiens,  iv,  7; 
Ep.  aux  Gal.  .i.  4. 


506  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [430] 

a::^;   jUj  ^jlJI   ^Jl^^  3^<J>Ui   ^Jj  ^LUJi  di>Ul  jl^Jj-  -^^1  U*  ^s^ 

^.-^  j  j^-»^  j^^  "V-^^  ^^-*^  J  ^*^L^''-?  '^V:  v^V*^^  -'^r^^  *'^.-^^'  ^.-^  ^J 
J  j^JUl  vi-LVlj  ^L:>oJl    ».»^   Ä^b  ^  ^j^\.  (*^j  u^.^  ^cr  ^^-^  V.   r^^  ^-4*! 

*LiJÜl  ^  A-Ül  ^j\j  ^j^^"j  3^^  ^y^^  c>  ^^1  jl^  Uj  ^b  A^ij  'Ujül  ^i^^_^ 
UJj   A*J1    Jl    <d«jb    c.^i    jLi    J|.^r^J   <--*^   ^->J_p  i^^^b  j^^    ^^^J    b^^.    C^ 

dS^l  ^^^^k^  ^.  ^^^  c-^  "^-^^-^  "^^^  ^  C-^  '^'  "^^  ^^^-^  ^--^'^  ^  -^^  ^ 
A^jj  «_^1  j^  ^^1  i^b  '^^^  t>  ^'^^^„^  ^J  ^'b'^^-J  (.r^^.  '^^^  c^-*^  J^^^ 
Jl  ^^j  ^1  ^>b  J^  ^^Aib  «^^  J-^^  y^j   '^\  J\  ^^j  -^"V^  ^^  J^ 

aLs-  J^^Vl    UiJ   j^^   y^J  ^-H    l5-^^^   J-*^^    (*-^b  '^y^'   9-  ^-^^  ^J^r^    ^*-^   A.~.^)l 

1.  Haec  comm.  deest  ap.  Ludolf..  —  2.  B  Ui>!  i^j.  —  3.  B  om.  L\J^J'  ^r--^-  — 
4.  B  J^l;^.  —  5.  om.  B.  —  6.  A  »lj!.\  —  7.  B  l^J.  —  8.  o/w.  B.  —  9.  B  ^^  ^J-M  »J^ 
...tC<'  ..y>  ,.^  y^^.  -jIÜ'.  —  iO.  B  J-ol^o..  —  11.  B  J,^^:^.  —  12.  B  J^^b.^.  — 
13.  B  JlJ!^^.  —  14.  Lese  ^\,.  —  15.  A  om.  ...  ,.,l--i!  ,.,1$'.  —  16.  A  US'. 


'  Ell  ce  jour  a  Heu  la  commemoration  de  Tange  glorieiix,  le  chef  des  anges, 
Gabriel  {Ghahri/äl),  Fannonciateiir,  de  la  construction  de  son  eglise  dans  la 
ville  de  Cesaree  {Qaisäryah)'\  de  Tapparitioii  des  merveilles  et  de  sa  conse- 
cration  en  ce  joiir.  —  II  y  avait,  dans  une  ville  eloignee,  un  homme  qui  y  re- 
sida  qiielqiie  temps.  II  tomba  gravement  malade  sans  trouver  de  soulage- 
ment.  II  entendit  parier  des  merveilles  et  des  prodiges  qui  avaient  lieü  dans 
I'eglise  de  Tange.  II  s'y  presenta  la  nuit  de  sa  fete,  fit  un  vceu  et  dit :  «  Gabiicl, 
mentionne-moi  devant  Dieu  pour  qu'il  m'accorde  la  sante  et  que  je  trouve  du 
repos.  »  Quand  arriva  Ic  milieu  de  la  nuit,  il  transpira,  fut  sauve  et  Dieu 
lui  donna  la  sante.  II  se  leva  ioveux  de  bon  matiii,  donna  ä  son  fils  vingt- 
cinq  pirces  d'or  et  Tenvoya  a  Teglise.  En  route,  un  lion  sortit  de  la  foret  et 
dechira  le  jeune  homme.  Celui-ci  ci'iu  :  «  Angi;  Gabriel,  mentionne-moi  devant 
Dieu,  qu'il  me  sauve.  ^)  Aussitöt  Tange  descendit  du  ciel,  enleva  le  jeune 
homme  ä  la  bete  feroce,  le  fit  monter  sur  le  dos  du  lion  et  Tamena  ä  Teglise; 
il  le  tenait  avec  une  corde  comme  s'il  etait  monte  sur  une  bete  de  somme 
jusqu'ä  son  arrivcc  a  Teglise.  Oiiand  la  foule  le  vit,  eile  fut  cmerveillee  :  il 
presenta  joyeux  TofFrande  qu'il  avait  ä  la  main.  Quant  au  lion,  il  le  deposa  ;i  la 
porte  de  Teglise  et  s'en  alla.  Tons  les  gens  etaient  etonnes  et  regardaient 

1.  Gelte  commemoration  manquc  dans  Ludolf.  —  2.  A  :  Ddnah. 


[431]  22'  KIHAK  US  DECEMBRK  .  507 

^MJl  V'  ^^^'   '^-'"^'^   c^^^  c5""^  ^"^^  ^<J'>lJi  ^.-^  jj^  L'^^   J-^  ^ö^^^  'L'-^'^ 
L:^^_  b^V^.    L^J   ^-i-i    ^jL^   ^-^^   ^J   y^J  ''-^^   vJ^   ^^    ^-^^^   \   ^^ 

i-bVUl  jLJj  U*.  L:=*   ^UJj  bjl-u)l  J^j  ^U«-ii^  oU  bA^  j  jVl  ^Ji 
<j  aSj  aS  >UIS  bUJi  ^,  ^^\  y^j  ''-^^1  ul^j  Jb:^  ^r-^'J  '^^-^^  u^^.  "^ 


I.  o/«.  B.  —  2.  om.  A.  —  3.  om.  B.  —  4.  B  ^r^^^^-  —  5.  Luc,  i,  26.  —  0.  o/n.  B.  — 
7.  B  i^±^.  —  8.  A  i^!^/.  —  9.  A  e«  B  J^.|^^^=w.  --  10.  B^v^''.  —  11.  B  J^l  — 
12.  Pro  ...  J^^  B  Aa^e;  J^J  ^iJl  —  13.  B  J-^  ^.'.  —  14.  B  »bl^.  —  15.  B  o,}i. 
...  U!  e;  «^rf.  LOh5J(.  -  16.  B  J^Ul^j  Je.^V-  -  i^-B^j^'-  ^^-'-  -  18.  om.  B.  - 
19.  Pro  ...  Äslii.j  B  A«Ä.  ja.W.  J  \^^^  y^  ^.  —  20.  A  ^Lj'j  J!  B  add.  j^>  ^^ 
J^'  j-^.^.  —  21.  Luc,  II,  11.  —  22.  Pro  ...  A^^lii-  B  habet  AXsliuLj  Us^^..  —  23.  B 
et  Ludolf  om.  haue  commem. 


avec  stiipefaction  ce  qui  etait  arrive.  Ainsi  que  le  temoigne  Archelaus  {Arclia- 
IdüHs),  eveque  de  la  ville  en  questioii,  c'est  cet  aiige  glorieiix  qui  fiit  envoye 
vers  la  Vierge  et  fut  charge  de  rannonciation  ä  l'exclusion  des  autres.  Quand 
il  arriva  pres  d'elle,  il  lui  dit  :  «  Salut  d  toi,  pleine  de  rjrdce,  le  Seigneur  est  avcc 
toi ' .  »  C'est  egalement  lui  qui  avait  annonce  ä  Zacharie  {Zakaryd)  la  naissance 
de  Jean  {Youhannä)  le  Baptiste.  Les  miracles  de  cet  ange  Gabriel,  l'annoncia- 
ieur  auguste,  elu,  venere,  sont  considerables.  Reunissons-nous  äpresent,  pour 
sa  fete,  avec  des  intentions  droites;  deposons  Tinimitie,  faisons  la  paix  les  uns 
avec  les  autres,  attachons  nos  esperances  ä  Dien  le  misericordieux  pour  qu'il 
nous  regarde;  *  adressons-nous  ä  lui  de  tout  notre  coeur  ainsi  qu'ä  son  com-  moI.stv 
pagnon  de  Suprematie,  Michel  {Mikhdyil),  pour  quMl  nous  aide  et  nous  preserve 
de  tous  les  pieges  du  demon,  car  sans  Taide  de  Dieu  et  Tintercession  de  ses 
saints,  personne  ne  peut  etre  sauve.  Le  sens  de  Gabriel  est  «  liomme  de  Dieu  ». 
C'est  lui  qui  annonca  la  bonne  nouvelle  aux  bergers  en  disant  :  «  Aujourd'hui 
vous  est  ne  un  sauveur  qui  est  le  Seigneur  le  Messie'.  »  Que  Tintercession  de  cet 
ange  auguste  soit  avec  nous  et  nous  garde!  Amen. 

'En  ce  jour  aussi  mourut  le  saint  Pere  Anastase  (Anastasyaus),  patriarche 

1.  Luc,  I,  26.  —  2.  Luc,  ii,  11.  —  3.  Gelte  commemoration  manque  dans  B  et  Ludolf. 


508  SYNAXAIRE  ARABR  JACOBITE.  [432] 

c^U^  ^Jüi  jiLcVl    ^   ^-^5C)lj   ;£^UV1    ^a5j  U1j  Ul;.!  ^L   ^^1   ^Vj  Ua 
<^.fl'" Jl    iLoVl  ^1    r^^   ö'^-^  ^JJ   "^^J   '^'^j   "^Lzib    jvÄ-^I^    ^^rf^   j^   ''^'^   Ä^yjJl 

1-Lä  ^  Li  (^l»i  ,_,V1  l-Ä-Ä  ^5C,  Jj  -ciUj  diUl  ^^^1  jj^  U  -cl  ^Vl   l^^  ^i 
^  ._jV1  (j»  -U^l  jl  4L,ja:5C-V1  (^5>^  (_^^  c^Jj  >r-^  <]U^1  dlUl  (^^'  Uli 

d\}X]   S)l\   j>>=s    fJ^-'^    *-^^-:.^^    (J^^-^-r^J-'-J*^    lj^.».t-j   Ij^tLj    *r*-r^J    j^;^^J    j^j* 
1.  Lege  ULäj.  —  2.  A  iterum  U-^vi  ULL. 


crAlexandrie  {El-hkaiidanjah)  (603-614,  ou  607-616).  II  etait  des  grands  de 
la  ville  et  avait  occupe  une  des  premieres  places  du  conseil.  Puis  il  devint 
pretre  de  la  province  et  fut  elu  patriarche.  Quand  ce  Pere  siegea  sur  le  trone, 
il  s'occiipa  des  öglises  avec  un  soin  toiijours  croissant;  il  nomma  des  eveques 
et  des  pretres  aux  endroits  qui  en  etaient  depourvus;  il  construisit  une  qiian- 
tite  d'eglises;  il  en  reclama  aux  Melkites  un  grand  nombre  de  Celles  des 
Jacobites  dont  ils  s'etaient  empares,  car  il  etait  estime  chez  eux  ä  cause  de 
son  merite,  de  ses  actions  et  de  sa  religion.  11  en  ramena  beaucoup  ä  la  foi 
orthodoxe.  L'empereur  qui  etait  ä  Gonstantinople  {El-Qostantiinjah)  etant  mort 
fut  remplace  par  un  autre.  Un  malveillant  lui  onvoya  une  lettre  oü  il  lui  men- 
tionnait  que  ce  Pere,  lorsqu'il  prechait,  excommnniait  Tempereur  et  sa  foi. 
Jamals  cela  n'avait  eu  lieii.  Celui-ci,  apres  avoir  lu  la  lettre,  s'irrita  et  manda 
au  gouverneur  d'Alexandrie  de  lui  enlever  l'eglise  de  Cöme  {Qozmdii)  et  Da- 
mien  (Damyän)  et  toutes  ses  dependances  et  de  la  remettre  a  Kuloge  [Aou- 
JoKcljijoji.s),  patriarche  des  Grecs  {Er-Rottni).  Le  Pere  en  fut  cxtrömeniont  affligc, 
mais  le  Seigneur  le  consola  en  faisant  mourir  Pierre  {Bolros)  Fheretique, 
patriarche  d'Antioche  {A/ildkyah),  et  en  elevant  ä  sa  place  un  hoinmo  nomme 
Athanase  [Atandsyou.s),  moine  saint  et  savant.  Ce  Pere  envoya  une  epitre  sur 
*  loi.  88  r".  la  foi  orthodoxe  ä  ce  dernier  qui,  ä  son  arrivee,  la  rerut  avec  joie.  *  II  convoqua 
des  eveques  et  des  pretres  et  leur  lut  la  lettre.  Ils  s'en  rejouirent  et  admire- 
rent  son  eloquence  et  la  science  de  Tecrivain.  Le  Pere  Athanase  partit  avec 
des  övcques  et  des  pretres  et  vint  ä  Alexandric.  II  resta  chez  le  Pere  Anas- 


[433J  23'^  KIHAK  (19  DECEMBRE).  509 

«u^j  A..^   i^Jl  ^i«J  Ujl-u  ,^V^  ^AA  jl^j  ^>Lo  "Sr^  L$^^  ^^  c^  Cf..-^^  '^^^ 
Ij^U  a^  ^^r-  ^>*  ^   J^  J  "^  '■^-^}  J*^..  '»-:^=^L-29j  «^^  ^^  ^  j^j 

L    .^:l5C^  ä_l^  ^^±-fr  (^;i   ^^J\  j   <5  J-*^.  j^  ^^^   IJjCaj  ^   ^^^_   ^alI 
^_^j  'Lr>L^  /»'>C^   rrr-''-?  >^^   l/'^'"  i>LJ\  ^L^  ,j-^.J^  >^^'^  ^j   ^^r^  ^r^ 

''^^l  a;'>1^  ^^_ 


t5 


1.   Lege  ^^^-w'J=.^j'.  —  2.    Wüstenfcld   add.    comm.   Anba    Macarii,   patriarchae 
Alexandriae.  —  3.  B  ixJli-M.  —  4.  B  ^_j^\.  —  5.  Haec  commein.  deest  in  B  et  Ludolf. 


tase  et  ils  demeurerent  ensemble  dans  im  couvent,  pendant  un  mois,  s'ins- 
triiisant  mutuellement  et  recherchant  ensemble  les  fondements  de  la  religion. 
Piiis  il  revint  en  paix  ä  son  siege.  Ge  Pere  s  occupait  continiiellement  d'ins- 
truire  le  peiiple  par  lui-meme  et  par  ses  livres.  Teiles  etaient  son  activite 
et  son  eloqiience  qn'il  se  mit  ä  commencer  chaque  annee  ses  livres  par  les 
lettres  de  Talphabet;  la  premiere  annee  par  la  lettre  A,  ses  epitres,  ses  dis- 
cours  et  ses  exbortations ;  la  seconde,  parla  lettre  B,  et  ainsi  de  suite  jiisqii'ä  ce 
qu'il  eut  passe  douze  annees  entieres  dans  le  patriarcat.  II  ecrivit  douze  (livres 
commen^ant  par  les  douze  premieres)  lettres.  Lorsque  arriverent  les  quarante 
jours  de  jeüne  de  la  Nativite,  il  fit  une  courte  maladie  et  mourut  en  paix.  Que 
sa  priere  soit  avec  nous  et  nous  protege!  Gela  arriva  en  336  de  Diocletien. 
Que  le  Seigneur  ait  pitie  de  nous  par  la  benediction  de  sa  priere !  Amen ' . 

viNGT-TROis  DE  KIHAK  (19  dccembre). 

-En  ce  jour  mourut  le  saint  athlete  Timothee  {Jimätäous)  l'ascete.  Ce  saint 
etait  ne  de  parents  qui  aimaient  Dien  et  Tintruisaient  dans  la  science  de  la 
sainte  Eglise.  II  desira  suivre  la  voie  monastique.  11  partit  et  habita  dans  un 

1.  Wüstenfeld  ajoule  la  commemoration  d'Anbä  Macaire  11,  patriarclie  d'Alexandrie 
(1102-1131).  —  2.  Cette  commemoration  manque  dans  B  et  Ludolf. 


*  fol.  S8  V 


310  SYNAXATRE  ARABE  JACOBITE.  [434] 

c 

'^  ■■■^-fl '  c,^.y  (J  -^Ij   f- j-flJl  ^^*1  *i^i  (j  rii-^ — Jl  A->^  ^ß^^  vi>j-Jl  ^U  ^  ojjl 

Vr"-?    (^'^   ^-?J^   (y^.   (*f^y^   ^"*^   tlr*  '^   -?  "^"^^   ti  ^^-*^   ^^^^  'Sr^  (^"^J  "^--^ 
O^-i-Ülj  ^^j^    Js^  y^  U  JVl   lÄA  jl   <u.iJ   J^_  jlSj    ^La    ybj    ^jV^   (_^i^ 

^y^     ^jl     1-LCfc     Ji^CJ     dUU-jl      r^     iSjr^     i^J^^    ^"^    L?''^     cT^     ^     L^^r-^^    ^LmäJI 
Jl    ^    d>L<Jl     bl^li     i^l_^    ^^^    bA.,     ^^j    A^S^    o'-'-jb    "^^    '^^^    J^    ^-i    -^J 


coiivent  Oll  il  se  fit  moiiie.  Piiis  il  liii  vint  ä  l'esprit  de  se  rendre  dans  un  endroit 
voisin  du  couvent  oü  il  vivrait  seul  poiir  doniier  rhospitalite  aux  etrangers  et 
nourrir  les  pauvres.  II  se  batit  une  cellule  dans  les  environs  et  y  demeura  quel- 
que  temps,  travaillant  de  ses  mains  et  vivant  de  ce  travail.  L'ennemi  du  bien 
usa  de  ruse  eontre  lui  par  le  moyen  d'une  religieuse  qui  venait  lui  acheter  de 
*  fdissvo.  son  travail.  Comme  eile  venait  frequemment  vers  lui,  *  il  y  eut  entre  eux  des 
coquetteries,  puis  ils  se  reunirent  pour  tnanger,  eprouverent  la  douleur  du 
peche,  y  moururent  et  demeurerent  six  mois  dans  la  mort  du  peche.  Cepon- 
dant  Dieu  no  Tabandonna  pas,  mais  il  le  fit  penser  ä  Fheure  de  la  mort  et  de 
sa  comparution  devant  le  Messie  en  ce  jour  redoutable.  II  commenga  ä  gemir 
sur  lui-meme  et  ä  se  faire  des  reproches.  Puis  il  partit  de  eet  endroit  et  eiitra 
dans  le  desert.  Dieu  le  guida  vers  une  place  oü  etait  une  source  d'eau  courante 
avec  des  palmiers.  II  y  resta  quelque  temps.  Satan  le  detesta  ä  cause  du  salut 
de  son  ämc  :  il  fut  atteint  de  gravcs  maladies  dans  Tinterieur  du  corps.  Dans 
I'exees  de  la  douleur,  il  restait  etendu  a  terre  sur  le  visage,  priant  et  se 
disant  :  a  Cette  soufTrance  n'est  pas  une  nialadie  connue  :  ce  sont  les  plaisirs 
impurs  :  prends,  supportc  cette  douleur  avec  patience,  o  mon  ame,  pour 
guerir  de  tes  maux.  »  II  resta  ainsi  pondant  quatre  ans.  Au  bout  de  ce  temps, 
Dieu  le  regarda  et  lui  envoya  un  ange  qui  frotta  son  coeur  avec  sa  main  et 
le  delivra  de  la  douleur  de  la  fornication.  Ensuite,  il  lui  fendit  le  flaue  avec 


*  l'ol.  89  r". 


f435]  23'-  KIHAK    19  DECEMBllE).  511 

\^\  Ljm  jj^r  A;'!>i^  ^-^V?" 

J^}^^  ^.  J^  ^^  J^.  o^  ^^  ^^  ^^^  Cf.  ^^  '^^^'  ^  ^^  ^^  ^ 
\^j^^   IL^    j.    jl^    1-U   j^>   ^   ^^^\    ^^^^   ^^^   ^^^   J^   ö^    Jj^J 

J\j  aJL^  Jl  >JJ-  V  Jl,^  JIS  oLt  ^^^  0^„  ^  ^\  iSy^^  ^f-^^  ö-^^ 
2  Ji^i  ^^Ij  >^y£]i  j;^!  l;i  i^\J  J^l-cJl  jj^.  ^„a)\  ^l^  Ü  ^  ^> 

1.  B  et  Ludolf  om.  hanc  commemorationem.  —  2.  I  Samuel,  xvi,  7. 


ses  doigts,  lui  purifia  le  coeur,  le  remit  ä  sa  place,  le  lui  arrangea  comme  il 
etait  et  lui  clit  :  «  Tu  es  gueri ;  ne  reviens  plus  au  peclie  de  peur  de  souffrir 
plus  que  cela.  »  II  demeura  dans  le  desert  pendant  quaranta  ans  et  il  en  avait 
passe  dix  auparavant  dans  le  couvent  et  dans  la  solitude.  Pendant  toute  la 
duree  de  son  sejour  dans  le  desert,  il  etait  sans  vetements.  Dieu  prolongea 
son  ascetisme  et  sa  devotion,  il  atteignit  un  rang  eleve;  les  animaux  sau- 
vages etaient  familiers  avec  lui  et  lui  lechaient  les  pieds.  II  mourut  en  paix, 
portant  la  couronne  de  sa  lutte.  Que  sa  priere  soit  avec  nous!  Amen. 

'  En  ce  jour  egalement  mourut  David  {Däoud)  le  prophete,  fils  de  Jesse 
{Atsi}.  Ce  prophete  obtint  la  royaute  sur  les  Israelites  et  fut  le  premier  de  tous 
leurs  rois,  par  sa  conduite  meritante,  juste  et  parfaite.  11  etait  de  la  tribu  de 
Juda  {Yahoiidd)  *  de  Bethleem  {Bnt-Laham).  Dieu  le  choisit  pour  regner  sur  les  Mol.  89  r. 
Israelites  lors  de  la  desobeissance  de  Saul  {Chäoul)  fds  de  Cis  {Qis).  II  ordonna 
au  prophete  Samuel  {Samouyil}  d'oindre  pour  lui  un  des  fds  de  Jesse.  Samuel 
choisit  l'aine  qui  etait  beau  de  visage,  fort  de  corps.  Le  Seigneur  ne  le  choisit 
pas  et  dit  au  prophete  :  «  Ne  considere  pas  sa  beaiite  ni  la  hauten r  de  sa 
taille;  je  ne  suis  pas  comme  les  hommes  qui  regardent  les  qualites  exterieures; 
j'eprouve  les  ccpurs  et  je  vonnais  les  secrets- .  »  II  oignit  David  comme  roi.  Le 
Seigneur  etait  avec  lui  dans  toutes  ses  entreprises  et  ä  cause  de  la  purete  de 
son  coeur  et  de  sa  douceur,  il  triompha  souvent  de  son  ennemi  quand  celui-ci 

1,  Cettc  commemoration  manque  dans  B  et  Ludolf.  —  2.  I  Samuel,  xvi,  7. 


512  SYNAXAIIIE  ARABE  JACOBITE.  [43G] 

A^jilj   aJÜp    J    JjjLi    rj»-   O^    bliblj    4:i    ^Üa^    dUi    jo   Uj    jl^   iJx^   ^J-*'*; 

A^lj    Ale.     \^    «-Ul    Icjj    <ö^p-    Ai-U    tJli     (J^^    ^-^    ^-^JJ     *-^-5^^    ^^iaS    ^J^    ^-^    J' 
451     ^■,.  Jl    Jl     ^A^.    A_,l     jl    J    Ul»     Jls     4l;     j£.     A,Iä^1    ij^^r^    ^i    ^^„    (Jj 

^Jül  Jij  A,y  jJij  jjs-  A±9  U  Jlsjbjj^  JjjU  J::^  jUl  ssyio   Uj  ~^A^ 

c-UstVI  1-y»  j^j  ^^j->j  ^^rr^  ^y'j'.-i  ^  ^  ""^^"^  c^"*i.   '^^  \>-X^^  !>Uo  li-u?j 

(rr^jj^  ^j^i   '^)^^  ij-^'i  ^'^  '^  u^^^J  '*c/"^b^  ^^.  t^  J^  ^j  er-'J  o:^ 

dSy^  J»f^j  «»-'L-^l  Jr^l   (^   "»-^^   "^^j   "^^^  -^J  "^'^  J  "^^  tcl^^lj  j\^  ÜAt 

*f0l.89v».  ^^^  ^  *  ^j^^   ^   ^^j^lJl   ^J^^   ^^  J  c^-^   ^^  ''^^^  t^^J   ["^J  u^   v^^^ 

1.  Cf.  I  Samuel,  xxiv.  —  2.  I  Samuel,  xxxvi.  —  'S.  Cf.  II  Samuel,  i,  1-10.  —  4.  Act. 
Apost.,  xiir,  22.  —  5.  Lege  Iüä.  —  G.  Lege  i.jl3? 


voulut  le  tuer,  et  le  laissa  vivre.  Une  fois,  Saul  partit  ä  sa  recherche  :  surpris 
par  le  soir,  il  s'endormit.  Ce  prophete  arriva  jusqu'ä  lui  taiidis  qii'il  dormait, 
coupa  un  pan  de  son  manteau,  poiir  lui  faire  savoir  qu'il  avait  ete  maitre  de 
lui,  et  Tepargna.  Puis  il  se  repentit  d'avoir  coupe  son  manteau'.  Une  autro 
fois,  il  le  trouva  endormi:  il  prit  sa  lance  et  sa  coupe  aupres  de  sa  tete,  sans 
lui  faire  de  mal.  Quand  ses  compagnons  Texciterent  a  le  tuer,  il  leur  dit  : 
«  Loiii  de  nioi  la  penst^r  (reteiulrc  ma  main  st(r  Voint  de  Dien,  iitoii  Scif/ficur'.  » 
Quand  un  homme  lui  annonca  la  mort  de  Saul  son  ennemi  et  lui  dit  :  «  C'est 
moi  qui  Tai  tue  »,  il  s'alfligca,  dechira  ses  vetements  et  fit  perir  celui  qui 
pretendait  etre  son  meurtrier '.  Dieu  reunit  en  lui  de  nombreux  merites  :  il 
les  augmenta  par  celui  de  l'humilite.  G'etait  un  prophete,  un  juste  parfait, 
un  roi.  II  s'appelail  un  chien  mort,  une  vile  puce,  un  ver.  A  cause  de  cette 
liumilite,  il  etait  plus  noble  que  tous  les  hommes.  Dieu  le  loua  dans  beaucoup 
de  livres  et  dit  :  «  J'ai  trouvc  en  David,  ßls  de  Jesse,  un  homme  sehn  mon  cwur, 
(jüi  fait  ma  volonte''.  »  Dieu  garda  les  Israelites  et  protegea  Jerusalem  (Oi^r/c//«- 
lim)  maintes  fois  par  egard  pour  lui  pendant  sa  vie.  Apres  sa  mort,  Dieu  le 
glorifia  par  la  langue  de  ses  prophetes,  pril  les  rois  des  nations  parmi  sa 
descendance  "...  et  s'appela  lui-meme  son  fds.  II  a  prophetise  dans  le  livre 
•foi.  89  V".  des  Psaumes  qui  lui  est  attribue,  qui  *  est  une  arme  contre  les  demons  et  qui 

i.  Cf.  I  Samuel,  xxiv.  —  2.  CT.  1  Samuel,  xxvi,  11.  —  3.  Cf.  II  Samuel,  i,  1-lG.  — 
4.  Actes  des  Apulres,  xiii,  22.  —  5.  Le  tcxlc  est  altere,  commc  on  le  voit  pai-  la  tra- 
ductioii  de  Wüsteuleld  :  Mais  le  plus  o^pand  honneur  qui  lui  ait  ete  devolu,  c'est  que 
Dieu  s'est  incarne  dans  sa  descendance  el  s'est  lui-meme  appcle  son  fds. 


[437]  23'^   KIHAK    19  DECEMBREi.  513 

Jjjl  A_3-yi  ^\  )ijA:^  J  j^j   J-^^  ^'j  jr-="  ^y  ^  tiJ^b  0:^^^  t5^ 
^^^  jjo  jlS  Isl  AiV   -^1  j^  -^._^  -^yJi  (j-l   oU  Ai'y  J  jl^j  ^^lijl   Jjcjc«  jj-^1 

t.^    ^t-^j     k_^ÄJl     t^Ll-iLi    .^.LaLM    ^_^jÄ*)    \^^^iLi    -U-l    Sjl"j    ^i    Sjli'    blii    <U)I    jv^C'    j^^ 
Pjj!    C~-    <*J^    jl^   ^_^-Ül   jLäJI    oLU-   r^J    j--li2.Ji]l    «iüli    JjjU    jl^   Uj    -L-V^ 

<kJL»I— '    AjUL)     jjjj     J'v^^      '-^y     ÜAiS    rc^J    JS-V-oJ     <VJA>     ^U"     (3    -^-^^"     jj^tA^JÖ      5-ÄJ       y*^J 

{>!>i_A_Ji  -Li-ij  jLl^  jUes-i  'U.-«i>-  4jt«  -ü>-U  4^^V1  ^uJäc-  ^^^  «c«  jli.  A^^yo  ^i.*-wj 

j^   JJ^\    *3jj    "^j    <u-lj    «ksj   <iL^    ji^pii    ^JiJVl    ^_^    ^jj   ^-^   j   ^r?==^^   Ji— >i 
l>vL    k_,,ocüi  aä«^  jl  (J-3   jj--J"!>Lr  1^  <cLw  A--**—  'CLs-  iL.»-  ^i^'oj  (_L)1^^1  ^ 

1.  I  Samuel,  xvii.  7.  —  2.  I  Samuel,  xvii,  45. 


contient  toiites  sortes  de  helles  paroles  et  un  enseignement  excellent.  De 
son  aspect,  il  etait  rouge  de  visage;  il  avait  les  yeux  bleus,  la  taille  bien  pro- 
portionnee.  II  avait  une  force  excessive  et  etait  aide  par  Dieu.  Ainsi,  lorsque 
dans  sa  jeunesse  il  faisait  paitre  les  troupeaiix  de  son  pere,  taiitöt  un  loup 
et  tantöt  un  lion  venaient  pour  dechiier  une  piece  de  betail,  il  tuait  le  loup 
et  disjoignait  la  mächoire  du  lion.  Lorsque  Saul  etait  en  presence  des  Phi- 
listins  {Filistyin),  Goliath  {Djilt/ät)  le  geant  faisait  des  sorties.  Sa  hauteur  etait 
de  six  coudees  et  un  empan ;  il  etait  couvert  de  fer  sur  tont  le  corps ;  dans  sa 
main,  il  lenait  une  lance  de  la  (jrosseur  d'un  metier  de  tisserand,  dont  la  pointe 
pesait  six  cents  mitIi(jaJs  '.  II  tournait  eontinuellement  entre  l'armee  des  Phi- 
listins,  se  vantant  aux  depens  des  Israelites,  pendant  quarante  jours,  sans 
qu'aucun  soldat  osät  FafFronter.  David  etait  venu  pour  visiter  ses  freres. 
Quand  il  le  vit  et  entendit  ses  paroles,  il  ressentit  une  violente  colere  divine, 
prit  avec  lui  cinq  petites  pierres  et  sa  fronde  et  marcha  contre  le  geant. 
Celui-ci  le  railla  et  insulta  Dieu.  David  lui  repondit  par  ces  paroles  :  «  Tu 
viens  ä  moi  .avec  l'epee,  la  lance  et  le  bouclier,  et  je  viens  ä  toi  avec  le  nom  du 
Dieu  fort-.  »  Puis  il  mit  une  pierre  dans  la  fronde  et  atteignit  le  geant.  Le 
caillou  penetra  dans  son  front,  il  tomba  sur  le  sol ;  David  tira  l'epee  de  Go- 
liath et  lui  coupa  la  tete  :  la  honte  fut  eloignee  des  Israelites.  La  duree  de 
sa  vie  fut  de  soixante-dix  ans  :  trente  ans  avant  que  le  peuple  l'eüt  sacre 
roi,  et  quarante   ans   apres  l'avoir  ete.  Sa  naissance  preceda  de  1110  ■'  ans 

1.  I  Samuel,  xvii,  7.  —  2.  I  Samuel,  xvii,  45.  —  3.  Wüstenfeld  :  1120. 


514                                      SYNAXAIRR  ARABE  JACOBITE.  [438] 

\.J^    S  -icj    ISLj    i^l    ^t- Jl    A<ül    A.^'    b-0^    J^J    ^'^-^    ■*-**•    <J:*!-''J  (M't^ 

^\  ^■\^^^  Ü  v-rr=^.-?  *^"^:  ^"^y..  ^J^  '^'^•^  ^'-^  ^  o*^-?  C^  Cr^"-' 

^i^^  As   cS^  "^yy.    (J^^  ^JJ^r^  ^J   y:.^   y>j  ^sJ^  L$-^J   J^  -^   ■^' 
1,  //«er  conunem.  cleest  ap.  A.  Ludolf,  Assomani,  Mai,  ^Vüsten^eld  ef  Malan, 


rincarnation  du  Messie.  II  mouriit  en  paix  et  fut  enseveli  dans  Ig  tombeau 
de  ses  peres.  Que  le  Seigneiir  nous  fasse  misericorde  par  sa  priere  et  nous 
exauce  par  ses  benedictions !  Amen. 

'  Sachez,  mes  freres,  qu'en  ce  jour,  Anastase  (Nastäs)  raconte  ceci.  Lorsque 
Qafra,  le  neveu  du  roi  de  Nubie  {En-Nouhah),  vint  embrasser  chez  nous  la  vie 
monastique  dans  ce  couvent  et  que  trois  ans  se  furent  passes ,  il  vint  me 
trouver  et  me  dit  :  «  Mon  Pere,  je  desire  de  toi  une  chose  peu  importante.  )>  — 
«  Quelle  est-elle,  mon  fils?  »  —  a  Je  voudrais  aller  au  couvent  de  saint  Abou 
Ghenoute  (Chenoudah),  car  il  y  a  lä  un  moine  qui  demandait  ä  son  pere  la  per- 
mission  de  venir  me  trouver  et  il  Fobtenait  :  chaque  nuit,  il  venait  dans  ma 
demeure  et  priait  chez  moi,  puis  il  partait;  personne  des  freres  ne  le  savait. 
Moi  aussi,  je  desire  ta  permission  pour  aller  le  trouver.  »  Je  m'etonnai  de  ce 
langage  et  une  mauvaise  pensee  entra  chez  moi.  «  Est-ce  que  cela  existe?  » 
me  dis-je,  et  je  lui  donnai  la  permission.  II  partit  du  couvent  tandis  que 
j'etais  surpris  de  son  desir  et  de  ce  qu'il  m'avait  dit;  je  ne  pouvais  pas  croire 
a  ses  paroles.  Dioud  (?)■,  superieur  du  couvent  d'Abou  Ghenoute,  vint  me 
tiouver  et  me  dit  :  «  Mon  üls  vient  chaque  nuit  ä  ton  couvent  ä  cause  d'un 
fröre  qu'il  y  a.  Voilä  aujourd'hui  sept  jours  que  je  n'ai  pas  de  nouvelles  de 
lui.  »  —  Le  dixieme  jour,  arriva  mon  lils  Qafra,  plein  de  joie,  de  contente- 
ment  <'t  d'allegresse.  II  m'informa  de  son  arrivee.  Des  que  je  Tappris,  j'allai 

1.   (j'tlf  cunini«'! MliDii    iii.iiKiuc   (l.iiis  A,    Ludull',   Asseiii;iiii.    M;ii.    W  iislcnrcld   et 

Malun.  —2.  David? 


[«9]  23"  KlIIAK  (19  DEC  KM  BUK).  515 

(j  »_>J'  *_^   UAji  J    u«Ui    jL-j   jL^i    \^  fjiS    ^i)  JaJl    k_i^r*^    '^'^   jc>    J^_$   t^-^-^    Ai^vä 

Jtj^llSJ     Jl  jJVi     ^JaL-     ii^"      ;>wlj^     ^3      LLjÜI      l'Ai^j     JjJl     ji^»-^i     -C^J     bA:>-lj     4^Ü     Vi 

dll;-  Jj.^1  (i  l:*^  ^_5^.  jl^  t^-*Jl  J^Jl  ^ij  v^U^  c5^^  ^Ä^j  jLOI  ^^cl 

Ij^j    ijj-^>lj    *3slx.i     iJ^J    1  J-^^-lj     ij.>-^l     *>■     ijj^     Ij^Uil    J ji)    J-*j    ^'»    "^-'J 


ä  sa  demeuro  et  jo  lui  Jis  :  «  Moii  fils,  Dioiid,  superieur  du  coiivont  d'Abou 
Gheiioute,  est  venu  m'informer  que  depuis  sept  jours  il  ii'a  pas  vu  son  fils. 
Je  Tai  iiiforme  de  toi,  et  c'est  aujoiird'hui.  »  —  c<-  Je  me  prosterne  devant 
toi  et  je  pose  ma  tete  ä  terre  »  (me  repondit-il).  —  Je  repris  :  «  II  faiit  abso- 
lument  que  tu  me  fasses  connaitre  ton  affaire  et  celle  de  ce  frere:  nc  me 
mens  pas.  »  • —  «  Mon  pere,  dit-il,  quand  je  t'ai  quitte,  j'allai  trouver  ce 
frere.  11  me  prit  par  la  main  et  m'emmena  comme  s'il  connaissait  la  route.  Un 
homme  passa  pres  de  nous  et  nous  preceda  pour  nous  guider.  II  ne  se  passa 
qu'une  seule  nuit.  Quand  le  jour  se  leva,  nous  nous  trouvtimes  dans  des  en- 
droits  lumineux,  eclatants  de  lumiere,  avec  des  lanqjes  suspendues.  Je  re- 
gardai  :  c'etait  une  construction  elevee,  extremement  brillante.  En  me  tour- 
nant,  j'apergus  un  autel  dresse,  recouvert  et  voile  de  cuir  rouge,  sur  lequel 
veillaient  des  gardiens;  personne  ne  pouvait  y  arriver.  Tandis  que  je  refle- 
chissais,  ne  connaissant  pas  cet  endruit,  ni  moi,  ni  mon  frere  le  moine,  nous 
retrouvämes  cet  homme  qui  avait  marclie  avec  nous  sur  la  route,  cette  nuit- 
lä,  quand  nous  etions  sortis  du  couvent  d'Abou  Chenoute.  —  II  partit  avec 
nous  et  nous  allumes  ensemble  jusqu'ä  Jerusalem  (BcU  d-Moqadäes).  II  nous 
disait  :  «  Contemplez  le  voile,  puis  rejouissez-vous,  soyez  contents  et  satis- 
«  faits,  faites  des  voeux,  accomplissez-les  (?)  et  racontez  :  ceci  est  la  ville  de 
«  Dieu  en  heritage;  ceci  est  le  tombeau  sacre,  la  demeure  bätie  par  Salomon 
«  [Solaimän)  fds  de  David  {Ddoiid).  »  Nous  etions  si  joyeux  de  ce  que  nous 
voyions   que  nos  ümcs   etaient  sur  le  point  de  quittcr.  Lorsque  Ic  serviteur 

PATR,  OR.    —  T.   11 1.  35 


516  SYXAXAIRE  ARABK  JACOBITE.  [440] 

>»yJl   *V^  ^ijl  <-Ül  *JüJ  Jljj  Ül  ^;i  As  U  -U^JI  Jf^Jl  lilj  lÄA  ^U  jpt; 

J  l-^^v>^  c^Jij  bL:«jj  Li^Ul   jU  Ll^jI  ^Jl  Sj^^Jl  L^jl  Uj  AJ  -ij'^lr  d)l>  LJlj 
L*j   i.^5>cjJi  "^jli.  c.,j>cjirj  iLjjj   c«9-Uö  'Sj^  -0  Jl    \xi  lAjb  »j:^«-«_«  U  lii  ui  Ii«j?i  »^ 

jj.J  jybAJl    aJ    Jl    ^j-JoaJl    •^jjlj    JjVlj   s-j")^    AäJIj    ^^=«-^1    J_^V^    ÜAä   Jl    I^^ääTo 

^-ü)l    Ia&    i^lL;!    4J,A^    SyJ^i     (j-jjjlli-l    e,l^i=Jl    ^.-^1    A^,.JuLwl    ^_^1    lÄ&    J^ 
1.  ]J  ^)j-doJ!j.  —  2.  Jfaec  cunimcniurnlio  deest  in  R. 


de  la  Uesurrectioii  arriva  et  nous  trouva  lä,  il  nous  dit  :  «  D'oü  etes-vous 
«  venus?  ))  et  il  cria  apres  nous.  Nous  eümes  peur  Je  lui  et  nous  dimes  : 
((  Nous  sommes  venus  prier.  »  11  nous  laissa.  Tandis  (|ue  nous  etions  ainsi, 
riioinme  ({ui  nous  avait  servi  de  guide  arriva  et  dit  au  gardien  :  «  J)ieu  a 
«  voulu  que  ces  gens  fussent  presents  dans  sa  demeure.  »  Alors  il  s'excusa 
et  se  mit  ä  nous  montrer  les  endroits  et  les  Souvenirs  de  Notre-Seigneur 
Jesus  le  Messie.  Nous  y  restämes  trois  jours.  Ouand  nous  voulümes  reve- 
nir  dans  notre  pays,  cet  liomme  niarcha  devant  nous,  nous  le  suivimes  et 
aussitot  nous  nous  trouvames  ä  nos  places.  »  —  Pour  moi,  quand  j'entendis 
ce  recit  de  mon  fds  Qafra,  je  erus  ä  sa  vision,  je  ressentis  un  extreme  etonne- 
ment  de  ce  que  I3ieu  faisait  pour  ses  saints,  en  sypprimant  les  distances,  et 
je  pleural  ä  cause  de  mon  peclie  et  de  ma  faute.  ^'oyez,  mes  freres,  et  ad- 
mirez  ces  choses  merveilleuses.  Gloire  au  Pcre,  au  Fils  et  ä  TEsprit  dans 
retornite  des  siecles!  Amen. 

viNGT-QU\THE    DU  Mois    DE    KHiAK    20  decembre). 

'  En  ce  jour  mourut  niartyr  le  glorieux  saint  Ignace  [lijlindlijous)  patriarclio 

de  la  ville  d'Antioche  {Anldkyali).  II  l'ut  disciple  de  l'apötre  saint  Jean  [You- 

Uui'M  f.  haniid)  rr^vangeliste,  le  servit    dans   la   predication,  parcourut  *  avec  lui  de 

nombreux  pays  d   Tut  nomme  ])ar  lui  palriarclie   de    la  ville  d'AntiocIic.  II 

1.  Celle  commeinoralion  maii(|uc  daiib  IJ. 


[441]  24«=  IvIlIAK  (20  DKCKMBRR:  .  ÖIT 

LIjÜ    jJtij    La!     ^_;laJl     -^y"j    -i-V»'    jv"    ^.iJ    ^^^     (V^    ^Uäi-    A->£.lj.<w    iijAc.jlj    iij^^^l 
j  a_XJ'     Ajij^L.^      ^-'^r-'     -^     "^^-^      f«-A--l     viAJi      AjuJ     4,^^^^     ^j_2>-4_AJ     j^_^9      '^  ^ S^     .j^ 

<_»..Lc     v_i^-^J     Aj.Ja_9     4^lw.5>t'j     A,Lj&^)1     ,_^AA^     wiA.L-J     Aj>.j^|     C«9ji'     jv'     ^>  1     l^'JJJ     TJJ* 
\„:^1     ^.-.^^11     -X !i     <^j     \z.Ji     <-.5lkii     <JA^        -Ic     O^.^^iaJl     ^^^^^JJ   ^--=^'     ^JJJ     ^-^-J  J 

1.  Leo-t^  Jüa^.  —  2.  B  ef  Ludolf  om.  hanc  cominem. 


precha  l'Evangile  qui  doniie  la  vie,  ramena  beaucoiip  d'liommes  k  la  con- 
naissance  de  Dieu,  les  baptisa,  les  eclaira  par  la  science  et  leur  demontra 
Terreur  de  l'idolätrie.  Les  paiens  s'irriterent  contre  lui,  le  saisirent,  liii  firent 
subir  des  tortures  nombreuses  et  douloureuses ;  ils  lui  mireiit  dans  la  main 
des  charboiis  allumes  et  les  maintinreiit  peiidant  des  lieures  avec  des  te- 
nailles,  tandis  que  le  feu  y  etait.  Puis  ils  brülerent  ses  flancs  avec  du  soufre 
et  de  l'huile  bouillante  et  dechirerent  son  corps  avec  des  peigues  de  fer.  Lors- 
qu'ils  furent  fatigues  de  le  tournieiiter,  ils  le  jeterent  en  prisoii.  11  y  resta 
lougtemps.  Quand  ils  pensereut  ä  lui,  ils  Ten  tirerent  et  lui  fireiit  de  grandes 
promesses.  Mais  il  ne  ceda  pas,  Eiisuite  ils  chercherent  a  TefTrayer  et  le 
menacerent  de  tourments,  il  resta  ferme  saus  s'emouvoir.  Son  corps  tut  jete 
en  päture  aux  betes  feroces;  apres  cela,  il  rendit  son  ame  entre  les  mains  de 
Dieu.  Que  ses  prieres  soient  avec  nous!  Amen. 

'  En  cejour  a  lieu  la  commemoration  de  saint  Philogone  {Filoughouiiyous), 
lui  aussi  patriarche  d'Antioche  {Aiitdkijah).  Ce  saint  s'etait  marie  et  avait  une 
fdle.  Quand  sa  fenime  mourut,  il  suivit  la  voie  monastique  et,  a  cause  de  la 
grandeur  de  son  merite,  de  la  reputation  de  sa  science,  de  sa  vertu  et  de  sa 
crainte  de  Dieu,  il  fut  elu  ä  la  dignite  de  patriarche  de  la  ville  d'Antioche.  11 
lit  la  meilleure  garde  autour  du  troupeau  du  Messie  :  il  protegea  les  tideles 
contre  les  loups  ariens  et  contre  la  secte  de  Macedonius  (Maqdouiiyons)  et  de 

1.  Celle  comiuenioratiüu  maiique  dans  B  et  LuJulf. 


518  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [442] 

jSj  ^*>Lo  -c_j;"  ^oi^.  J^  Uj  \j^\  jl.y  Vj  Ujtjji  l^^  (^__  (J  i\  ^J%JI  ji^S 

jlj  cVj  J  ^ÄJl  ^jUJ^  ^-'^  J^^  j*'^  -^^^J  .'i^  (*r^  J^  \^^  ^J^^  ^'^  ^-^. 
IJ  ^k  J^  c;"^^.  '^-"^^  ^-^  '^  -^  rrt^^:'  "^'^-^  j_^l  ^^j^  (*r!J^  vrr^.  -'-^^ 
l;UJU  _J>-\j  V^    LaAs^I   U_^  -c«  U=-  är*j-*  0:^^-^  "S.^'  c^  ^^^  cf-?-^'  V'^' 

^^_y   ^^9   <<l)l  \j^s>c^j  ^y-j'^  jV^-?  ^-'^^^   '^^^  ^^-^  ^^-"^  "^^  "^^-^  ^^-^^^51 

1.  A.  Ludülf,  Assemani,  ^Nla'i.  Wüstenfeld  el  Malan  o/n.  hanc  com/n. 


Sabnllius  {Sabalyous)  :  au  pouvoir,  il  vecut  de  la  vio  des  anges,  ne  possedaut 
jamais  uiie  piece  d'argent  iii  deux  vetements.  Quaiid  sa  täche  fut  accomplie, 
il  moiirut  en  paix.  Saint  Jean  Ghrvsostome  (Youhannä  Foin  cdz-dzahah)  Fa 
loue  dans  des  panegyriques  qu'il  prononga  et  des  liumelies  oii  il  a  demon- 
tre  son  merite.  Que  sa  priere  soit  avec  nous  !  Amen. 

'  Martyrs  de  Boulä  et  de  Salfäna.  A  cette  epoque,  le  gouverneiir  general 
convoqua  les  gouverneurs  des  districts  qui  etaient  sous  son  autorite.  Quand  ils 
furent  presents,  il  leur  dit  :  «  Oue  chacnn  de  vous  recherche  les  chretiens  qui 
sont  dans  son  gouvernement.  S'il  peut  adoucir  leurs  coeurs  pour  qu'ils  portent 
de  Tencens,  c'est  bien;  sinon,  qu'il  les  chatie.  »  II  y  avait  un  homme  nomme 
Jules  {Youhjous),  gouverneur  d'une  ville  appelee  Aroucli.  Dans  cette  ville 
existaient  deux  hommes  tres  croyants  dejDuis  leur  jeunesse  :  Fun  etait  Boula, 
Fautre,  Salfänä.  Ils  etaient  vertueux  et  craignaient  Dieu.  Quand  Ic  gouver- 
neur Jules  les  eut  mand^s  et  quand  ils  furent  en  sa  presence,  il  leur  dit  : 
«  Sacrifiez  aux  dieux  de  Fempereur.  »  Mais  ces  justes  lui  repondirent  d'une 
seule  voix  :  «  Nous  n'avons  d'autre  Dieu  que  Jesus  le  Messie.  »  Le  gouver- 
neur irrile  ordonna  d'apporler  un...  enllamme  et  d'y  trainer  les  saints.  On  les 
depouilla  de  leurs  vtHements;  ils  tracerent  sur  leurs  visages  le  signe  de  la 
croix  et  on  les  Iraina  sur  ce...  enllamme.  Alors  il  fondit  et  devint  coninie  de 
Feau  fraiche.  Les  saints  poussercnt  des  cris  et  louerent  Dieu.  Jules  s'irrita  et 

1.  Celk'  LUiiuiK'imnalioii  ii  osl  (Iniiiirc  ([iic  pai-  15, 


[443]  25^  KIMAK   (21  DECEMBREj.  519 

ci^^^l^  ^liyi  J^  i:^<jl  l^i>-^-^  ci_^lJj  l^^i  J^\  ^jJVlj  J^r^"  ^^^1  Oiljlj  IjJ^ 
^i-j:Vij  ^U*)l  l^  ^(Uij  ^.-^Vl  :^^<.U1  J  oLl^Vl  i^)l-j  ^^33J  '"^y  ^J 
^l^^^Vl  jUj   Jlj  ^"^  j^^  (*f-i^Ä^j  *A^L>1  IjÄ^l   j^fil^  ^ÄJl  JaI  Ul  ü^rr^'l 

^'■^LOj   ^^Lj.)   j5C   Jj   ^.IJi   ^   tVi-'^   cj-^j^  ^*^*^^^J    O^J   ^•^•*   J^-*^^    t>   ^i^.^sl«  'loi.'jov-. 

1.  Lege  'jl).  -^  2.  Lege  Ä^r'?  —  3.  B  ^y^-'U.  —  4.  B  <^c/flf.  J;>.  —  5.  A_aj.  — 
6.  A^*^.,  B  I^jI.  —  7.  B  'Jj^j.  —  8.  o//«.  B.  —  9.  om.  B.  —  10.  B  i^,jA  —  11.  B  .^\  — 
12.  om.  A. 


fit  amener  doiix  bceufs  vigoureux,  fit  attacher  les  sainis  avec  des  cordes  et 
ordoiiiia  de  les  trainer  jusqu'ä  ce  qiie  leur  peau  füt  dechiree  et  leurs  corps 
couverts  de  blessures.  Quandon  les  eut  traites  ainsi,  ils  n'eprouverent  aucun 
mal.  Alors  il  ordomia  de  les  siispendre  ä  im  persea,  hors  de  la  porte  du 
temple,  la  tele  eii  bas.  Mais  iin  feii  descendit  du  ciel  et  brüla  ce  persea 
jusqu'ä  la  moitie  :  le  temple  faillit  etre  incendie  ainsi  que  les  dienx  qui  s  y 
trouvaient.  Aussitöt  les  pretres  crierent  apres  le  gouverneur  qui  ordonna  de 
trancher  ces  tetes  des  deux  saints  ;  ceux-ci  regurent  la  couronne  dans  le 
royaume  eternel.  Par  eux  se  manifesterent  des  miracles  et  de  nombreuses 
guerisons.  Quant  aux  gens  qui  les  craignaient,  ils  prirent  leurs  corps  et  les 
garderent  en  sürete  (?)  jusqu'ä  ce  que  cessa  le  temps  de  la  persecution.  Ils 
leur  batirent  une  belle  eglise  dans  la  ville.  Que  Dieu,  notre  Seigneur,  ait 
pitie  de  nous  par  leurs  prieres!  xVmen. 

viNGT-ciNQ  DE  KiH\K  (21  decembrc). 

En  ce  jour  mourut  saint  Abou  Jean  [You/iannas)  Abou  Kamä.  11  ctait  d'une 
famille  de  Chobra'  Mandhou,  un  des  districts^  de  Sai  (Sd).  Ses  parents  etaient  moL-jov-. 
croyants  et  craignaient  Dieu;  ils  n'avaient  d'autre  enfant  que  lui.  Ils  voulu- 

1.  Malan  :  Stobra. 


520  SYNAXAIRK  ARABE  JACOBITK.  [444] 

jU3  Ij^l^ljiMJjt  ^k  l^ii-U  i-'^Ul,  i'^^J  ^Jl  J.<.^  i^i^  jVlj  VL^l  jl 
^^llo  v_jyl  d)>l^  f*^-^^  ^^^^^„  ^J'^J  '-ii  '^'^^J  '^y^^^  (j-**-^^  (♦;'--=*j  ^»^  -^^J  f**J 
(^    '^-«,^''        (*"r*^.     «-^    *— -'^      '^'^      ♦^.UUsJ         (JäC    /^J         U.j^^lc    'Cs'zl>-\    (J>[yJ     j^^' 

*'^^^Aij  j*A^^l^  ^^  L5'^^   '^'^"  "^'^^  (**J-^^   ^^^  ^*^oUi;j  oxlkj   ^'Ma:^!  ^r^JJ:. 


-  ■^«'  v_^  I 


1.  B  Ä-^^  ef  rtäfö'.  J,J.i.  —  2.  A  U«.  —3.  A  ^i?; ,.  —  4.  ß  v.'l.;>.  —  5.  B  add.  ,'. 
—  6.  A  ^.  —  7.  jP/'o  ...  ,  iLJ  J  B  habet  .»  '^.:äxj  LL-csxj  5:-^  ,  iixi^  ^y.^^  ,'  i>;.'Ja;:.v' .  — 
8.  B  add.  li'i)'  U'JI  'j.?  j.  ,  ^i^  I^i.  -  9.  B  J  ^Jlü3.  —  10.  Pro  ...  ,,)\  B  habet  w' 
^^'!  <ii'1  j^^j!  ^-.w^M  rj^>  J..^}].  —  11.  A  jys.  Pro  ...  j^l^io  J  Bhab.  1=3  ,Ji  Js  J^^^'  J 
J.3.  Wv-      JL   cJ*^  ^..  —  12.  B  J^l.  ~  13.  B  add.     ,^.     C.^y^i*  hii.     Jo'  '    ?j.-      N* 

^y.  —    15.  Pro   i-^j^Jb    B  hab.  IjU^^I    ^^^^"''j    ^jt*^"-^  et  add.   ^j^J.^^    .,la^J!   ,.^J 

16.  P/'o  ...  k^  B  /*«/;>.  *^..U  *^-^'-^!  w>yi  LObl^  J=^o-.  —  17.  B  '^r^.  —  18.  B  oni. 
*^j  j..  —  10.  B  o/;z.  'J.^'  l4i^^3  J.  —  20.  A  CU^lUj.  —  21.  B  add.  ^  *.^..Ji.  — 
22.  om.  B.  —  23.  B  ^^\    äA".  —  24.  B  ^U.. 


rent  en  avoir  delajoie  et  le  marierent,  sans  sou  consentement,  a  une  jeiine 
lillc.  (J>uaiid  il  eiitra  rlaiis  sa  chambrc,  il  resta  debouL  a  prier  sans  s'arreter; 
puis  il  s'avanga  vers  eile  et  liii  dit  :  «  Ma  soeur,  tu  sais  quo  ce  monde  est 
perissable  aiiisi  que  tous  ses  plaisirs.  Veux-tu  que  nous  rcstioiis  riiu  et 
lautre,  gardant  uos  corps  purs?  »  —  «  Mon  frere,  lui  repondit-elle,  le  Sei- 
gneur  est  Celui  qui  vit;  ces  plaisirs  ne  me  sont  jamais  venus  ä  Tesprit;  je  ne 
pourrais  m'y  livrer;  ä  present,  le  Seigneur  a  accompli  ma  demande.  »  11s 
s'entendirent  lä-dessus  et  resterent  iougtemps,  dormaut  Tun  ä  cöte  de  Tautre, 
et  gardant  lonr  virginite.  Quand  ils  se  coucliaient,  Tange  du  Seigneur,  pa- 
reil  a  un  oiseau,  descendait  du  ciel  et  etendait  ses  ailes  sur  eux.  Leur  merite 
etait  si  grand  que  Dien  iit  pousser  dans  leur  demcure  une  vigne  que  per- 
sonnc  n'avait  planlce;  eile  crüt  et  ombragea  leur  chambre  comme  une  marque 
de  leur  puretö  et  de  leur  saintet^.  En  eflet,  c'etait  une  chose  qui  depassait 
la  nature  humainc  quo   deux  jeunes  gens  dormissent  ä  cöte  Tun  de  lautre 


^445]  25^  KTHAK    21  DECEMBREj.  521 

^  j^->..  Vj  jüi  'j.  j^-A_.  '^^aJI  ^  j.  jV  2i;^i  ji  ^yi  (.^9  ^  j_y  Vj 

18 dU,^  VI   L-^  ^-^^\  jaJI  ''1-.J  Hv:^!  J  ^--^^  ,^^  ^^  e/^^  \  V^  ^^^ 


1.  B^isW"    —  2.   B  o/«.  j;.^)'   J\.  —  3.  o//^.  B.  -  4.  B  _J'.  -  T,.  B  ^,'^^X.  - 

6.  B  'i:^}^l  -  7.  Ba^c/.  ^^  —  8.  A  o/«.  ...  U.  —  9.  A  *:^L'!.  —  10.  A  ^.*jV  —  11.  B 
L^li  Ji.  —  12.  B  Jj^i=.  —  13.  B  Uj^^>..  —  14.  B  -Oj.  —  15.  B  ^^v'^-  —  !*'•  ß  w',^^'^ 
ffi^.  _  17.  B  ^j.  —  18.  B  add.  ^.'j  j-  —  19.  B  i::^U'.  -  20.  B  add.  ^j  U>'.  —  21.  B 
^^'jJ!  e/  add.  o'^^y'-  -  22.  A  ^  A  -  23.  B  add.  cU^Uj  1^,>.J,>  _-U  y.^  ^^jü. 
—  24.  B.  Pro  ...  Uli  B  habet  ^.^^i.''  ~^r^  UU.  —  25.  /»/'o  ...  Udr-  B  Äa^-e^  ^^  J  _J! 
^r-bi^  ^.>V  -  26.  B  ^>s.  -  27.  B  om.  ...  ^^j^,^\  -  28.  B  ^^M-  -  29.  o/«.  B.  - 
30.  B  U.  -  31.   B  .U.  -  32.  B  ^a'!  -Vvs.  -  33.  B  Jii.  -  34.  B  UL. 

Sans  qiie  chez  eiix  le  naturel  sV'langat  vers  la  volupte;  car,  quo  quicoiiqiiu 
s'approche  du  feil  et  ne  sc  briile  pas,  cela  ne  peiit  arriver  qiie  grace  ä  la  pro- 
tection de  Dieu  qui  etait  en  eux.  A  quoi  les  comparer?  (Juand  leurs  parents 
virent  qn'ils  demeuraient  longtemps  sans  avoir  d'enfants,  ils  crurent  qiie  c'e- 
tait  ä  cause  de  leur  jeimesse.  Apres  cela,  le  saint  dit  ä  sa  femme  :  «  Ma  soeur, 
je  desire  aller  dans  le  desert,  mais  je  ne  puls  rien  faire  sans  ton  consentement.  o 
Elle  consentit  ä  ce  quMl  voulait  apres  qu  il  Teut  etablie  dans  un  coiivent  de 
vierges  dont  eile  devint  la  superieure  pleine  de  merite  et  faisant  des  ciioses 
merveilleuses.  Ponr  lui,  lorsqu'il  sortit  de  son  pays,  il  vit  devant  lui  un  «Hre 
brillant  qui  Tinterrogea  sur  la  cause  de  son  depart.  Qiiand  il  eut  appris  son 
dessein,  il  lui  conseilla  d'aller  au  couvent  du  Pere  Daroudi  qui  dependait  de 
celui  de  notre  Pere  saint  Abou  Macaire  (Ahou  Mafiär)  et  de  rester  pres  de 
lui  jusqu'ä  sa  mort.  Lorsqu'il  fut  alle  le  trouvcr  et  qu'il  fut  demeure  pres  de 
lui  jusqu'ä  sa  mort,  apres  *  qu'il  eut  ete  rcQU  cornme  moine  et  que  ses  mcrites  *UA.  'j\ 
furent  reconnus,  Tange  du  Seigneur  lui  ordonna  d'aller  un  peu  ä  l  ouest  du 
couvent  d'Abou  .Jean  ',  et  de  s  y  bätir  une  demeure.  Quand  il  y  fut  alle,  trois 

1.  Wüstenfeld  :  Hegumenos  von  Killin. 


;')22  SYNAXAlllF.  AHA  RR  JACOBITE.  [44G] 

*_«    j^l    l;lj    J.;V1    Jl  ^>   yb   Iaa   ''^jl    dj   c^Jlsj  ''LOl    »::.J1   -0   O^l?  i^jp»-^ 
l.^.w»_^l   ^.Lt   c.JLi  <«^ll   jV   ^,-01  l-U  J^  ^^\  ^cA,_j  jj.*^  c.:^  U:,  d^Vji 

t>jVl  J^  ^^^^.  p'^  cr*'^:.      (*'  ^t'^-'  J''^  f'^'  ^ä  i*-'  ^"^^  '^'^■ü  J^y-  ot^ 

^'  ^\y>-\     jSlsb      ^^\     'ij.>-')i\     ^KC     J     dU     cJi     Iwi     LIa     C.'Ui     UU    ^1     L     dj     JUs     4.^is^j 

1.  B  *.o^..  —  2.  B^K^j.  -  3.  B  add.  ^ß^.  —  4.  om.  B.  —  5.  B  ,1;-1.  —  6.  o/«.  B 
qtii  add.  j.  —  7.  om.  Wqid  add.  J.3ji)!.  —  8.  oni.  B.  ' —  0.  B  .}^^.  —  10.  ß  i^^-i^!.  — 
11.  Badd.  C^Llo  \,]b.  —  12.  B  y-,'^.  —  1.3.  B  *.^;::j  .'  \:.'  UILj.  —  14.  B  Jj.  — 
15.  A  o/«.  L'i'^j'.  — ■  10.  A  ^^^3.  —  17.  B  «(iöf.   *^.s!^Jj. 

Cents  moines  se  reunirent  aiitour  de  lui  et  bätirent  une  es^lise  et  un  couvent. 
11  leur  enseigna  les  prieres  et  la  psalmodir.  IJnc  iiuit,  tandis  qu'ils  etaient  ä 
reciter  les  psaumes,  saint  Athanase  [Atandsijous)  Tapostolique  lui  appariit  et 
lui  enseigna  de  nombreux  secrets.  A  partir  de  ce  jour,  ils  mentionnerent  Ic 
nom  de  saint  Athanase  l'Apostolique  dans  la  louange  des  trois  jeunes  gens. 
Une  autre  fois,  Notre-Dame  lui  appr.riit  et  lui  dit  :  «  Ici  sera  ma  demeure  eter- 
nellement;  je  serai  avec  tes  fils  comme  j'ai  etc  avec  toi  et  mon  nom  sera  invo- 
quesur  ce  couvent  »  —  car  il  etait  place  sous  son  invocatiou.  II  y  avait  dans 
la  Haute-Egypte  (E.s-Sa'ul)  des  couvents  qui  desiraient  etre  sous  la  direction 
d'Abou  Kama.  11s  lui  envoyerent  demander  de  les  faire  passer  sous  sa  regle 
et  son  Organisation.  11  appela  un  nioine  appele  Chenoute  [Chenoüdah)  et  lui 
dit  :  «  Demeure  ä  la  tete  des  freres  jusqu'a  mon  retour.  »  Ce  nioine  ne  cessa 
de  se  tenir  debout  sans  s'asseoir  ni  se  coucher  sur  la  terre  jusqu'a  ce  que 
saint  Abou  KamA  revint  de  la  llaute-ltlgypte.  II  le  trouva  en  cet  etat,  les 
pieds  remplis  de  vers,  et  lui  dil  :  «  Mon  fds,  pourquoi  as-tu  agi  ainsi?  Je 
t'avais  dit  sculcment  :  Demeure  ä  la  NMc  des  freres,  c'est-ä-dirc  :  occupe- 
loide  leurs  affaires.  »  Le  moine  se  prosterna  et  repondit  :  «  Pardonne-moi.  >) 
Ensuite  les  jours  de  saint  Abou  Kama  furent  proches;  il  mourut  et  rcmit  son 
Arne  entre  les  mains  de  Dien.  Que  son  infercession  soit  avec  nous!  Amen. 


[/,47]  26^  KlllAK    22  DRCKMBRK  .  523 

^U 11     J\     A.*-^J     «Ulj     J.Ä._     ^^.,     <^^^    ^-^^    >-Jl     O""    ^^~-?    ^^-    '^^    ^^ 

C.I^Lk.Jl  ^^->:^j  olj-.U)l  J  ^-b  ^A^^  e^^-  ..^J^  ^-^  j^  Vj  A.-1-  >:.. 
Ä^\  ^^Jl  ^-^--l^lj  a:^:^  j  b-u.=^  bVJ  r-r.-^"-?  ^*^  ^^'^^  ^"^  '^*'--'  -r:^  ^r-^'b 
L«.-^^  Vj  -^j  ^-«  o9_^   b-^.  -^^  i5-*-Jl  ^--^1   '^  *5^j  '^jjy^^  ^-«-^  <Cm^5  j 

j  L  i ..  >u  4;.ii>j\  j  ij^'-v«^  i^^l  V~^^"-^-'  ^"^^  '^T^  ^V'b  j^'j"^^  '^t*^.  ^*_yj  j^j 

1.  //rtcc  coninieni.  deest  in  A,  Ludolf,  Assemani,  Mai,  Wüstenfeld  e^Malan.  —  2.  Lege 
ajM^j,  —  3.  B  i^ij^\j.  —  4.  Haec  coniiiicni.  deest  in  B.  —  5.  Lege  l^!. 


'  En  ce  jour  moiirut  saiiit  Abou  Abcliäi,  surnomme  El-Qabrin,  au  giie 
de  Toud.  11  etait  devot,  pieux  depuis  son  enfancc,  passait  le  jour  et  la  nuit 
en  exercices.  II  lisait  la  prophetie  de  Jeremie  (Irrnyä)  et,  chaque  fois  qu'il  avait 
lu  et  termine  le  livre,  il  voyait  Fauteur  venir  lui  embrasser  la  tote  et  mon- 
ter  au  ciel  :  de  meme  pour  chaque  livre  qu'il  lisait,  ce  saint  homme  qui  etait 
uu  aiige  sur  la  terre  meritait  d'eii  voir  Tautcur.  II  ne  donnait  de  repos  ä  son 
Corps  ni  dans  les  prieres,  ni  dans  les  prosternations,  ni  dans  ses  nombreuses 
veilles.  Quand  il  eut  termine  sa  täche,  il  mourut  et  on  laissa  son  corps  dans 
son  eglise.  Dieu  fit  apparaitre  un  miracle.  Quiconque  la  visitait  et  se  lavait 
avec  Teau  du  puits  qui  y  etait,  se  trouvait  gueri  sur-le-champ  de  ses  douleurs, 
surtout  ceux  qui  souffraient  de  la  fievre  tierce  :  Dieu  leur  accordait  la  gueri- 
son.  Que  le  Seigneur  ait  pitie  de  nous  tous  par  sa  priere!  Amen. 

viNGT-six  DE  KiHAK  (22  decembre). 

-  Sainte  Anastasic  (Anastdsyah)  la  pure  subit  le  martyre ;  ses  parents 
etaient  de  la  ville  de  Rome  (Roumijah)  :  son  pere  etait  idolätre  et  sa  mere  chre- 
tienne.  Quand  eile  recAit  de  Dieu  cette  enfant,  eile  la  baptisa  en  secret  pour 

1.  B  donne  seul  cette  commemoration.  —  2.  Cette  commemoration  manque  dans  B. 


524  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [448] 

ÄLLJj      /»«_>      ^O     ^     [ajJJS      C^>\>^      kL^>-     'Liy      Ij-Öj     J     villi     ^A     Ij^IX^,      *>l9     Uj.jl      l^ 

\j^\  JUI--J  o;l^  J'  ol^Jt    pLi^VI  ^  <«iUl   ^LJl  jUtlj  ^^^  V^'^j^  ^1  J 

bA,_    J^    IjXi.     jl    P^r^^lj    <>yJ>Jlj  <Ol>     A.l)l    Jl    ^Ik'l    ^jUr    ol^J    lj.--li^    cT'^r-^J 

J"  1^^^  Aij,».)   j:-»^  yl)U  jl  Li?  o>Ia  i^Isiäs  ^Y^t^r  u'-^j  l^-U^  Jl*J'  ^ili  ».jU^iwU 

0^9^    ^Y^:^    jj^    '^Y'^  f».LL~.lj  U^,Ja:>ti-.l   e^^jU   <~«jjr:   (^-^'1  -;:r*"^     l5^    ^>r^  uL^y 
1.  Lege  1^.9.^;!. 


que  soll  mari  Tignorät  et  ne  Yen  empechat  pasTEllc  lui  donna  ensuite  une 
belle  education,  rentretenant  chaque  jour  et  chaqiie  nuit  des  enseignements 
*foi.'.ti  \  .  Jl,  Messie;  *  eile  la  fortifia  si  bien  daiis  le  christianisme  qu'il  lui  eüt  ete 
difficile  de  s'en  separer.  Quand  eile  eiit  grandi,  son  pere  la  maria  ä  iiu  liomme 
infidele  comme  hii ;  eile  repugna  ä  s'unir  et  ä  se  joindre  k  lui,  pretextant  la 
plupart  du  temps  une  maladie  et  les  excuses  que  donnent  les  femmes  qui  re- 
poussent  l'approchc  de  leurs  maris.  Elle  s'appliquait  ä  porter  des  vetements 
sales  et  souilles  pour  le  degoüter  de  la  voir  et  de  s'unir  ä  eile,  dans  Tespoir 
qu'il  la  quitterait.  Eu  outre  eile  continuait  de  prier  et  de  supplior  Xotre-Sei- 
gneur  le  Messie  de  la  separer  de  lui.  Des  qu'il  sortait  d(^  la  maison  pour  aller 
a  ses  affaires,  eile  sortait  eile  aussi,  visitait  ceux  des  fideles  qui  etaient  pri- 
sonniers,  les  servait,  les  consolait  ei  subvenait  a  leurs  besoins.  Ouand  son 
mari  en  fut  informe,  il  Tenferina  dans  sa  demeure  et  la  fit  garder.  Elle  re- 
doublait  sa  demande  a  Dieu  Tres-Haut,  avec  des  larmes,  de  Thumiliation  et 
de  la  soumission,  pour  etre  delivrce  de  ses  mains.  Le  Seigneur  accorda  sa 
demande,  agrea  sa  soumission  et  fit  mourir  rapidement  son  mari.  Ouand  il 
fut  mort,  eile  s'en  rejouit  beaueoup;  puis  eile  s'empressa  le  plus  rapidement 
possiblc  de  distribuer  sa  fortune  aux  pauvres,  aux  confesscurs  et  aux  athletes 
prisonniers.  La  nouvelle  en  parvint  au  prince  qui  etait  ä  Rome.  II  la  fit 
venir  et  l'interrogea  sur  sa  religion.  Elle  declara  quelle  6tait  chretienne.  11 
eut  avec  eile  de  nombreuses  conversations  bienveillantes  et  lui  fit  de  grandes 


[449]  26«  KIIIAK  (22  DECEMBRE  .  525 

[^\j    j^   L^^L..w]    '^\j->-   -^^y^.   ^^^Ji3   "^  hr^  <^jU^  V^j^  V"r-^  V^ 
^\   U,J  j  jl::^^  U  ^'-  l^  C^\^__^  V-t^l^  ^j^'  pi  ^'^  UAiL:^  je.  ^-4^J 

U  ^Jl  oUi  UU  ^:^.  ^-Ul  ^y.j  <=    *.»i^  A.\^\  ^.jU-  ^^.J^:^^  o-^  ^^ 

1.  Hanc  cominem.  oin.  B,  Ludolf  f/  Malan.  —  2.  //«ec  fo//i//i.  deest  in  A,  Ludolf,  As- 
semani,  Mai,  \Yüstenfeld  et  Malan. 


promesses  poiir  la  detacher  de  ses  sentimeiits  et  Feloigner  de  sa  foi.  Comme 
eile  nc  liii  obeissait  pas,  il  lui  fit  subir  de  iiombreuses  tortiires.  Siirpris  de 
son  cas,  il  ordoiina  de  la  noyer  dans  la  mer.  On  ly  jeta,  mais  le  Seigiieiir 
Ten  tira  vivante,  saino  et  saiive.  A  cette  noiivelle,  le  prince  ordonna  de  la  ten- 
dre  entre  qiiatre  pieiix  et  de  la  frapper  criiellement.  Cela  fait,  eile  ne  ressen- 
tit  aiicim  mal.  Alors  il  la  fit  briiler  dans  iine  fosse  pleine  de  feu,  preparee  pour 
eile.  Elle  y  rendit  son  ame  et  partit  pour  le  royaume  Celeste.  Que  sa  priere 
soit  avec  nous  !  Amen.  Amen.  *  Amen. 

'  En  ce  jour  a  lieu  aussi  la  commemoration  de  sainte  Julienne  (Youlijdnd), 

-mart3^re;  que  sa  priere  soit  avec  nous!  Amen. 

"(En  ce  jour)  mourut  le  saint  eveque  Herakion  (Hardkijouii),  consacre  par  le 
patriarche  Anbä  Theonas  {Tdound)\  eveque  du  siege  d'Aboul-Hayyb  (282- 
300),  d'entre  les  districts  de  la  ville  d'Alexandrie  {El-Iskandanjah).  Quand  il 
apprit  la  persecution,  il  alla  trouver  Anbä  Pierie  [ßofros),  le  patriarche  (300- 
312),  le  dernier  des  martyrs,  pour  se  concerter  avec  lui  et  savoir  ce  qu  il 
devait  faire.  Lorsque  ce  grand  saint  sortit,  il  fut  rencontre  en  route  par  des 
Berberes  qui  le  prirent  avec  eux.  11s  lui  faisaient  subir  la  faim,  le  frappaient 
douloureusement  et   Eattachaient   avec   des  cordes  parmi  leurs  chameaux. 

1.  Cette  commemoration  manque  dans  B,  Ludolf  et  Malan.  —  2.  Cette  commemora- 
tion n'est  donnee  que  par  B.  —  3.  Amelineau  :  Aboiil  Eid. 


fo  1.^(2  r". 


526  SYNAXAIRE  ARABK  JACOBITE.  [45OJ 

^!>L^]1    4J     JUj    ^Ji\     C}%>    -^     ^JY^    *^JJ    ■^jr^J    J^^    "^'V    '^^J    JsJl^^     ^Js    ^a 

^_^^iLJl  1^^^— Ljj  (_L...äJ1    Jl   ^J^;r^„  ^^-^^   ^_y^^  ^'^   "*^-?  ,y^^  J^*  .^r-^^  j^^-J^ 

^,la.  ,a-i     <_Ä-U^     \^     ^*-*^'    ^^J^     Äl^y     L.J    j^^J     L-ldl    «CjA^        31    lj.,Loj       Is.-    «j^.l^ö'^jl 

L»...L9  ^jii  ^^L«  ^  o9_^)l  dUi  j  "^»^  (^^.  (*-b  fT^^  r.-^  "^-^"^^  ^y^^  ^^^ 
^^\  <L,_A.>  j^j  b^i^^  ^,u  ^.,  jji  ^^-^  j  j^i  i^i^j  ^,^1  i;^  ji  2^ji; 

i.  Lege  O-ij.  —  2.  L^j^'e  Jaj. 


Une  iiiiit  qu'il  etait  garrotte  et  lie,  il  soupira,  pleiira  et  demanda  au  Seigneur 
de  prendrc  son  äme;,  car  il  etait  dans  Tangoisse  et  se  moiirait.  L'ange  du  Sei- 
gneur lui  apparut  et  lui  dit  :  «  Salut  ä  toi  :  pourquoi  es-tu  troublc  par  ces 
quelques  coups?  Jusqu'ä  present,  ils  nc  t'ont  pas  conduit  aux  pressoirs ;  ils 
ue  t'ont  pas  jcte  dans  les  jarres  pleines  d'huile  et  de  poix;  ils  ne  t'ont  pas 
mis  sur  des  lits  de  fer  sous  lesqucls  des  feux  sont  allumcs.  Prends  pa- 
tience;  tu  obtiendras  la  victoirc.  »  Ensuite,  les  Berberes  marchürent  vers  la 
monlagnc ,  pillant  les  villes  ecartees  jusqu'ä  ce  qu'ils  arriverent  ä  cellc 
de  Pemdje  {El-Bchnrsä).  A  cette  epoquc,  il  y  avait  lä  le  gouverneur  Jean 
{Youliaiuid),  de  la  ramille  de  Victor  [Biqtor),  fds  de  Romanus  {Rotininnous)  le 
ministre.  II  etait  campe  dans  cette  region,  et  avait  lui  avec  cinq  cents  cava- 
liers.  Ouand  il  apprit  que  les  Berberes  venaient  d'arriver  dans  le  pays,  il 
marcha  contre  eux,  n'ayant  ä  ce  moment  avec  lui  que  deux  cents  cavaliers. 
En  voyant  leur  nombrc  —  ils  ctaient  deux  millo,  —  il  descendit  de  son  che- 
val,  etendit  les  mains  du  cöte  de  l'Orient  en  disant  :  «  Maitre,  Seigneur 
Dicu  tout-puissant ,  c'est  toi  qui  as  aneanti  vingl-neuf  royaumes  par  les 
mains  de  Josue  {YachoH')  fds  de  Noun  :  c'esl  ioi  qui  as  ete  avec  Samson 
(Samsoum)  le  fort  jusqu'ä  ce  qu'il  delruisit  les  Philistins  (El-Falastin) ;  c'est 
toi  qui  as  donne  la  Force  ä  David  (Ddoud)  pour  prendre  la  tete  de  Goliath 
{bjil'dd)  :  ö  mon  roi  et  mon  maitre,  Jesus  le  Messie,  sois  aujourd'hui  avec 
moi;  je   suis  ton    scrviteur  Jean;  sauve    Loa   peuple    du   cet   ennemi    cruel. 


[451]  20"  KIIIAK    22  DKCRMBREi.  527 

^^  jvftj   ^1^  (n^j^-?  cT^   o^  ^^  ^"^  pA^i^^  J   Cx^J^  y-^^  ^y^J  ^rr-^^ 
LJ  dUi  A*.j  ^LlDl  VI   1*^  ^^.  (Jjl    ^pAj^U   J^Jl  w>l^j  ^j  ,j^^  j^J 

^j  l)yJ>\jLj^  ^_^__aU1   lijb  b-*^jj  '^'j   J^J  ^-^-^  (^  ct:^  (j-^b  ,^  f^'Vi-J 

*JU:i    ^^*    -».O   J^-A..^    1-lxAj    v*^^^    0^    ^-ijri^    "^-J    ^^!    (_r'.'^  ^"'-^    '^^^    "r"^    (J~'.^ 

jl  ^Vi  ^Vj^j  ^-u^  Ij.  dt.  ^_^1  U  a)  Jl$j  U:^^.  ^Vl  jLj  ^n^bVl  Ja  ^3 
^^  <jJLj  J  is-c^  ,t-^l»J  ^-'-Äi.' — «J^  ^^  (^-^1  AjAjlJI   dlL-iJl  Jf^V  ^^^.  j-^i 

1.    LPOP    vS-h^^oU. 


Gloire  ä  toi  eternellement!  Amen.  »  Quand  il  eut  fiiii   sa  priere,  il  remonta 

sur  son  cheval  et  cria  de  sa  plus  haute  voix  ä  ses  soldats  :  «  Fortifiez  vos 

coeurs;  le  Seigneur  est  avec  vous  et  combattra  pour  vous.  »  Sur-le-champ, 

ils  s'avancerent  sur  ces  ennemis,  avec  la  force  du  Messie.  Les  Berberes  etaient 

effrayants  ä  voir;  ils  portaient  des  voiles  noirs  sur  les  visages   :  ils  etaient 

redoutables  et  terribles,  montes  sur  des  chameaux.  Jean  les  mit  en  pieces  et  il 

n'en  resta  qu'un  petit  nombre.  Ensuite  quand  les  troupes  eurent  pris  du  repos 

et  s'occuperent  d'examiner  le  butin  qu'elles  avaient  trouve  avec  les  Berberes, 

ils   virent   des  moutons,   des  boeufs  et  des  animaux  en  grand  nombre,  des 

captifs  innombrables,  hommes  et  femmes.   Ils  trouverent  ce  saint  Heräkion 

vetu  de  vetements  uses  et  couvert  d'un  burnous.  On  l'avait  roue  de  coups 

tellement  que  son  corps  entier  etait  couvert  de  plaies.  Un  des  fonctionnaires 

s'avanga  et  dit  :  «  Je  demande  au  general,  mon  seigneur  et  mon  maitre,  de 

me  livrer  ce  vener able  moine.  »  11  le  lui  remit.  Lorsqu'il  Feut  conduit  dans  sa 

maison  et  qu'Anbä  Heräkion  se  fut  gueri  de  ses  douleurs,  son  böte  lui  dit  : 

«  Mon  pere,  fais-moi  connaitre  de  quel  couvent  tu  es,  afin  que  je  t'y  ramene 

pour  que  tu  pries  pour  moi.  »  Le  saint  lui  repondit  :  «  Mon  fds,  que  Dieu, 

notre  Maitre  et  notre  Seigneur,  te  benisse !  J'etais  eveque  de  la  ville  d'A- 

bou'l-Hayyb  :  maintenant  il  ne  reste  plus  de  chretien  qui  puisse  se  montrer 

ä  cause  de  la   dure  contrainte  qui  pese  sur  les  üdeles.    »  11   resta   chez  lui, 


528  SYNAXAlllK  AllABR  JACOBITR.  [452] 

Ijjl  J  ^k-i  bjjj;j  ^-l.  jl  ^S  -^  ^Ä  J;:*^^J  'l'^  \-^..  J^  ^J'  V'^i 

l^A.l,j  <C^j^  ^^  iJ^^L  (V^  o^^  o^  c5;^  ^.  ^""^  ^"^*  ^"^-  ^"^-^  ^"^ 
^  ^JU_  ^j^l  j  jl^  e^ÄJI  ^\  Ujl  ^J  vdL^-  cJl  ^-  l^  ^  ^  ^\  t 

v^,..*^!  C^-^---^^  J-^j  t5-^  ^^  ^^^^  ^^-^^  "^-^  ^-^-^^-  '^^^-^^  ^^"^'^^  b«^ 
^-l^  ^y^  ^'jS\  J\  -^^„  V  jA'^  V  >UU'  ^^L^-^liL^^  Ali:  ^  ^^^5^  ^:^b 
bl^jlj  j_^ljU  L.1   ^Vl  a:^  Jl  (^    j\j  <^  ^iUVi  ^^  dUS  x^  ^^ 

1.  Leov  Lo"^.  —  2.  Lege     ^j;s-^j,^jlj' ;  Amelineau  :  Theodose. 


pratiquaut  de  nombreuses  devotions,  jeünant  continuellomeut ,  luttaut  nuit 
et  jour.  La  uouvelle  parvint  ä  Anba  Theodose  {Tdüuzhuusyoas),  eveque  de 
Pemdje,  qirou  avait  trouve  un  eveque  parmi  les  captifs  des  Berberes,  qu'il 
etait  en  ce  moment  dans  la  maisoii  d'un  des  fonctionnaires,  montrant  beau- 
coup  de  devotion,  et  que  le  Seigneur  avait  fait  apparaitre  par  lui  des  miracles 
et  des  prodiges.  Alors  il  songea  ä  aller  \o  visiter.  II  vit  en  soiige  im  homme 
qui  lui  disait  :  «  Hate-toi  de  te  rendre  aupres  de  l'eveque  Herakion  et  regois 
sa  benediction,  cur  iufaillibleinent  il  s'assoira  sur  tou  siege.  »  11  se  leva 
aussitot,  tremblant,  preoccupe  et  se  disant  :  «  Que  nrarrivera-t-il?  —  On  m(^ 
l'era  desceudre  de  nioii  rang  et  on  en  nonimera  un  autre !  II  alla  trouver 
l'eveque,  Tesprit  trouble,  le  salua,  s'assit  pres  de  lui  et  conimenga  Tentre- 
tien  :  «  Mon  pere,  as-tu  entendu  parier  d'uii  homme  qu'on  a  chasse  de  sa 
dignite  et  qu'on  a  remplace  par  un  autre?  »  —  Alors  l'Esprit-Saint  des- 
ccndit  sur  Anbä  Herakion  qui  lui  rrpondit  :  «  Mon  pere,  ce  n'est  pas  comnie 
In  crois  :  Tu  rprouveras  le  sort  de  Jeremie  {Inuijä),  leprophete,  qui,  dans  le 
desert,  priait  pour  le  peuple  d'I.srarl  (Jsnii/il).  11  faut  que  lu  ailles  dans  h' 
desert  et  que  tu  te  caches  a  cause  de  la  perseeution  qui  arrivera  contre  les 
ehretiens.  Quant  i\  moi,  malheuroux,  je  ne  puis  m'enfuir;  tu  me  laisseras 
le  soin  de  l'eglise.  »  L'eveque  fut  consolö  :  il  vmait  souvent  le  visiter  et 
s'instruire  pres  de  lui.   Alors  arriva  Tedil  lerrible  et  la  nonvelle  elTrayante  de 


[453]  26«  KlIIAK    22  DKCEMBllE;.  529 

^\  ^^-^\   ^yJj   ^    '^   ^-0   ^-^   Jr^9  j*^::^^-^   j^  ^-^  ^^"^'^   a^  ^^'-?  ^r^ 
Ju-jlj  b^  ^^U^  ^.  ^\   J^jJ^  <:   (^  ^.-^-J^  J  j^b^  ^^  ^Vl  ^j  \^\  ^ 

^Ai,^  jJUj^  -^1  jl^  lo  jV  <Co  i  lii»^^  j  o--^.  j^^j  '*-!^:  ^^b  ^j-r-*  u^^^^ 

j_^.]p  Vj  j>^^J^  o-*  lt^  ^'*^-  r^-^  c^  '^■^"'^  ^'^'^  c^^-''  ^"^^  '^-^'  r^-'  ^-^ 


-j^.^  ^-^ — j^j    ^— :^-^   J    J^-^J   t5'^   JsU:-    ^iUAJ    pjli  j  ^5j' 


ijj 


Diocletion   {DuikUhjdnous)   portant  que  quiconque  ne   sc   prostcrnerait  pas  ä 

Fouest  devant  les  dieux  perirait  rapidement.  Alors  l'evuque  rassembla  son 

troupeau,  le  conduisit  chez  notre  Pere  Anba  Herakion  et  le  lui  recoiiiiiianda. 

«  Des  maiiitenant,  dit-il,  voici  votre  pasteur;  celui  qui  lui  obeira,  m'obeira.  » 

Aussitot,  il  partit  pour  le  desert.  Notre  Pere  Anbä  Herakion  resta  dans  la 

ville.  Le  gouveriieur  apprit  qu'il  y  faisait  de  nombreux  miracles   :  il  envoya 

apres  lui  et  le  jeta  en  prison.  Le  saint  resta  prisonnier  pendant  douze  ans. 

Anbä. Paul  {Boulos),  fds  du  fonctionnaire  qui  Tavait  tire  de  captivite,  le  visi- 

tait,  s'instruisait  pres  de  lui  et  lui  apportait  des  fruits  de  la  saison.  Les  geo- 

liers  ne  le  laissaient  cntrer  que  moyennant  une  pieee  d'or  chaque  fois.  Notre 

Pere  l'avait  ordonne  pretre  et  lui  avait  donne  son  burnous.  Anba  Paul  cele- 

brait  le  saint  sacrifice  en  cachette,  dans  sa  niaison,  car  personne  ne  pouvait 

dire  la  messe  ni  prier  dans  une  eglise.  Lorsque  la  reputation  du  saint  se  fut 

repandue  ä  cause  du  grand  nombre  de  merveilles  et  de  prodiges  qu'il  faisait 

dans  sa  prison,  le  gouverneur  l'envoya  chercher.  En  le  voyant,  dans  sa  fu- 

reur  contre  lui,  il  etendit  la  main  et,  prenant  uue  lance  d  un  des  soldats  qui 

etaient  debout  devant  lui,  il  Ten  perga.  Le  saint  rendit  Tarne  sur-le-cbamp. 

Le  gouverneur  ordonna  de  le  jeter  sur  un  tas  de  decombres  et  defendit  de 

s'approcher  de  lui.  Le  corps  resta  pendant  cinq  jours,  respecte  des  betes 

feroces  et  des  oiseaux,  parce  que  Fange  du  Seigneur  le  gardait.  Le  saint  ap- 

parut  ä  Paul,  le  iils  du  fonctionnaire,  et  lui  dit  :   «   Je  t'ai   ordonne  pretre; 

ton  pere  m'a  regu  dans  votre  maison  :  pourquoi  me  negliges-tu  et  m'oublies- 


530  SYNAXAIRK  AI^ABK  JACOBITE.  [454J 

jJU-l    ^c^-^:.  (tJj   ^i  J  ^1--^.  ^^^:    j^   ^-uJl  J  ^^^  ^^-1  joj  «cjl^  A^l 

A,U:^1     Ijjc«^     iJj     -üjl^     A^l     J     -CJ^J     ^-I-Vi     -Uj^     -ü^l     ^ÄJl     i^\     <^     l^li     Jo 

y  i^ÄJl  ^'^\  l:^_y„  ^-^2^  Jlijj^Vl  J  ^y*i^j  isj-i^lj  ^l:^V^  J^jU  Jl_^l  ^^ 

O^^^liaJ^  V^-J  ^>^^   J  jLn^'  '-'r^^^   J^^J   '*-^^  ^^^.   j*-"^   >*^-?  j^'  f'-^ 

1.  B  ^jyuxJL.  —  2.  B  oin.  ^J!  IJJ-  J,.  —3.  am.  Tiqui  addit  ,U!    *^lijJ!  ^j-»--^'.  — 
4.  B  5^'j'  L^'.  —  5.  A  ^ iiLo"^'.  Hinc  itsqiie  ad  finem  discrepat  te.rtus  A  multo  hre- 


tu  (lans  mon  afflictiuu?  Mon  corps  est  gisant  ä  terro  :  emportc-le  ;  je  sais  que 
le  SeigiK'ur  te  donnera  ta  recompense  dans  les  cieiix.  »  II  Femporta  en  secret 
et  le  cacha  chez  lui  dans  l'une  de  ses  chambres.  Le  diable  [ihln)  repandait 
dans  la  ville  le  bruit  que  Paul  celebrait  le  saint  Sacrifice  en  secret  et  que, 
non  content  de  cela,  on  disait  que  c'etait  lui  qui  avait  pris  le  corps  de  Feveque 
et  l'avait  enterre  dans  une  de  ses. chambres.  En  entendant  cela,  ses  compa- 
o-nons  alb'rent  le  trouver  et  lui  dirent  :  »  Revets  le  burnous  de  reveque  et  va 
saus  crainto  ouvertement  dans  la  ville.  »  Le  gouverneur  Fapprit  :  il  envoya 
des  soldats  qui  le  saisirent  et  le  miront  eu  prison.  Le  general  Jean,  qui  com- 
mandait  les  postes  niilitaires,  alla  trouver  le  pretre  Paul  dans  son  cachot,  le 
salua,  puis  il  sc  rendit  chez  le  gouverneur  ä  cause  de  lui,  lui  parla  en  sa 
faveur  ot  le  delivra.  (hie  le  Seigneur  nous  fasse  misericorde  par  sa  priere ! 
Amen. 


viNCT-SKPT   DE  KiHAK   1 23  decembrc). 

Ln  ce  jour  mouriit  martyr  le  P«jre  AnbA  Psote  {Ahsädi)  ',  eveque   de  PsoT 
(Absd'i)-.    II  gardait   uii   troupeau   de  brebis,  jeünait,   recitait   de   memoire, 

1.  Wüslonfcld  :  Ahassadins;  Liuloll'  :  Abschada.  —  2.  A  i)artir  de  ce  passaofe  le 
texte  de  A  difTrrc  bcaucoiq)  de  B  jiliis  coinplet  :  je  donnc  en  liole  le  premier  <|ui  est 
iiussi  celui  d'Asseniani,  Mai  et  Wüslonreld;  le  secoiid  esl  le  iiieme  que  le  lexle  d'Aiiie- 


[4551  27«  KIIIAK  (23  DECEMBllE).  531 

jL^    lijfcj     <>'\^\      'jA    iJJ^i     ^\x^jf\     K<^\      ^^^    )iy3^     iSy^    ^    l*-r^     <-!\/^V     JOJ 


c^o/-  .  ^- 


L,,!    ,U-,>II  ^.^U  büLx.  .    ..^.'L    io>li     -U  ^- '^1  U;L.  UjU  J-^^U  ^jJ!  ,  ^^Jixjt 

vj^'    <)J    JUu    j^Js    ,  ^,     J^w-Jj    '''^Ji     A/^=s-*^    ^' (■    ^^    U^l        JL         ^i'j  ,1        ^,M     J»^.^''     ^i 
ijjjjo     k''    -i->'(     ,  r^     «^»J    ^        vM^wVilL    5^_jLr    'L^Jd.'     L-o.;^ J     C^r-^    Ui     jtjJJ     i'L^'     J.,wJ! 


veillait  toute  la  nuit,  en  priant  et  se  prosternant.  Ses  parents  avaient  un  troii- 
peau  de  clievres;  ils  le  remirent  ä  un  jeune  homme  nomme  Aghribidä  qu'ils 
avaient  loue  a  ses  parents.  Ce  dernier  s'occupait  a  jouer  de  la  flute,  ce  que 
les  parents  vertueux  empechaient ,  parce  que  ehaque  fois  que  les  idolatres 
voulaient  se  rassembler  dans  leurs  temples,  ils  en  jouaient;  de  menie  ehaque 
fois  que  le  jeune  Aghribidä  en  jouait,  Satan  penetrait  dans  les  chevres;  elles 

lineau  [Actes  des  martyrs  de  VEglise  copte,  p.  37-39,  1(53-165).  «  Lorsquo  Fempereur  infi- 
dele  Diocletien  apprit  ce  qui  concernait  Psote  et  Calliniciis  [Ghaldkamous)^  les  deux 
grands  evequcs  de  la  Haute-Egypte  {Es-Sa'id),  comment  ils  foi-tifiaient  les  chretiens 
dans  la  religion  du  Messie,  comment  ils  aneantissaient  l'idolätrie,  il  les  envoya  arreter 
et  chälier.  Pour  Psote,  il  demaiida  au  messager  un  delai  d'une  seule  nuit.  II  celebra  le 
Saint  saci'ifice,  donna  la  communion  aux  fideles,  leur  rccommanda  de  rcstcr  fermes  dans 
la  foi  orthodoxe,  leur  fit  ses  adieux  et  partit  d'au  milieud'cux,  remcttant  son  äme  au 
Seigneur.  L'envoye  Faccompagna  chez  Arien  ä  Antinoou  [Ansind).  Quand  le  gouverneur 
vit  sa  personne,  son  visage,  sa  majesle,  il  eut  compassion  de  lui  et  lui  dit  :  «  Tu  es  un 
homme  respectäblc,  aie  pitie  de  toi-meme  et  obeis  ä  rordrr-  imperial.  »  —  Le  saint  lui  fit 
connaitrc  qu'il  ne  renoncerait  pas  ä  ses  sentiments  et  qu'il  ne  changerait  pas  le  royaume 
des  cieux  pour  la  vic  de  ce  monde.  Apres  beaucoup  d'entretiens  entre  eux,  comme  le 
Saint  ne  renon(;ait  pas  ä  ses  sentiments,  Ic  gouverneur  ordonna  de  le  torturer  sur  des 
chevalcts,  puis  il  le  fit  jeter  dans  un  four  enfiamme  et  dans  le  fourneau  d"un  bain.  Dans 
tout  cela,  le  Seigneur  le  maintenait  sans  doulcur.  Ensuite  le  gouverneur  ordonna  de 
tranchcr  sa  tetc  sacree.  11  reyut  la  couronnc  de  la  vie  dans  le  royaume  du  ciel.  Que  sa 
priere  et  ses  benedictions  soient  avec  nous,  et  nous  preservent  de  l'ennemi  et  du  mal 
jusqu'au  dernier  soupir!  Amen. 

PATR.   QU.  —   T.   in.  36 


1 


532  SYNAXAIRR  ARABK  JACORITK.  [450] 

<U^      -^     <La-^j     <ui     ^J^    «Ui    ia=^^J    ^«-^     V^J'-^    ^'J    (.5^-?     JJ^     ^r^-?    -^^-i    fj^' 

jl^  "^V"^'  r*-^^  ^y~^  '^^^^^  (J^  "^^^     (^:*LoJ  t;l  (j-:.-^^  ^^  •-'^^  t-^'*-'  (S^  ^^ 

JL^L  Vj  <.J^l^  ^L^l  ;^--^.  j^j  Vv^  ^*^  *^  ^j^^  V^  J^  c^''^  *-*^-?  ^jilyjül 
j  jl^  Ui  «^^y.i^.  ^«-t!l  i^JlSj  j^i  ^Mk;  ^-^-u  ^H  O^^J  Jl^"  ti  iS^J 
._^  j  -L±^   ^^jUj.J    dl.UJl  uLjU  Up^  l^öJJLi   ^j^-^   o^y^^  b^  f^^"^'^  *-^' 

"LIjA^      Ji    )iyX^j\j    ^j_L.äJ1    a^Ujs-    /^    l-\-_i^l     i^-g.a.9    4j_^,>aJ1    jL-Oi     \.^    jsj-i^l 

^-^-^^  jl?  j^r"^  '-'^■^  jLLjül  jV  \j>-^^^j  \y^iyj  'JJ^.  i_y^^  o^JJi  >»iA5  ^jjj 
1.  A  .  c^U^'.  —  2.  B  .  c^l 


entraient  en  gaiete  et  sautaiont  ä  l'envi.  —  «  Mallieiir  ä  toi,  Aghribidä,  disait 
Auba  Psote,  carle  piiits  de  Tabime  t'est  reserve.  »  Pendant  lanuit,  lorsque  son 
compagnon  dormait,  le  saint  vo3^aitvenir  un  dragon  noir  portantdes  cornes  et, 
sur  la  tete,  des  trosses  de  cheveux;  il  plagait  sa  boiiche  siir  celle  d'Aghri- 
bida  et  lui  faisait  avaler  de  son  poison.  Quand  Tautre  s'eveillait  de  son  som- 
meil,  le  saint  le  liii  apprenait,  mais  il  lui  repondait  :  «  Tu  ne  periras  que 
par  nia  main  :  tu  es  un  jeune  homme  pcu  intelligent.  »  Saint  Anbä  Psote  se 
rendit  dans  le  desert  et  laissa  le  troupeau  ä  ses  parents.  11  pratiquait  de  nom- 
breuses  devotions,  si  bien  que  le  Seigneur  Dieu  Tappela  ä  une  haute  dignite, 
Celle  de  l'episcopat,  par  les  mains  du  grand  Pierre  (Botros),  le  dernier 
des  martyrs.  11  fit  cette  prediction  a  Feveque  :  «  Infailliblenient  tu  recevras 
la  couronne  du  martyre.  »  Quand  il  se  rendit  ä  son  siege,  les  gens  de  son 
diocesc!  lurent  cunlenls  :  il  elablit  des  rögles  justes,  ne  recevant  aucun  cadeau 
pour  une  Ordination,  decidant  et  tranchant  par  la  verite  :  les  fideles  le  vene- 
raient.  Sur  ces  entrcfaitcs,  les  Perses  [El-Fors)  marclierent  contre  les 
Romains  {Er-liouni);  ceux-ci  liircnt  tres  troubles.  L'empcrcur  Xuuierien  (Nou- 
inärijous)  envoya  un  clief  recrutei-  des  soldats  en  Egypto  (Kd-Diiäv  El-Mis- 
rtjüh);  on  saisit,  cntre  autres  recrues,  Aghribldä  et  on  ramena  dans  la  ville 
d'Anlioclie  {AnUiki/ah).  II  balayait  et  netloyait  les  ecuries  sous  b;  palais  impe- 
rial. 11  jouait  de  la  Hüte  et  du  cbalumL'au  devant  les  chcvaux  ({ui  bondissaicnt, 
dansaient  et  s'agitaient  parce  que  Satan  rnlrail  cn  cux.  L'cmpereur  partil  pour 


[457]  27''  KIHAK  (23  DECEMBRE).  533 

\$ClJ\  ^Uj  ^jj;i"j  bÄ^lr  i)\  jlkjül  y  «c^j  ciij^  [^\j  ^]i  l^^j^u  ^^, 
L^  ui^-^  p^i   ^l^  ^.^^  ^U   ^^U  <i   '  ^^Lol  Ul  ^_iI-Vl  l;_^;l   *^  U,U 

j^S^^j  vi^ijL, — II  jju^  «Liii  Sjj  <jui  ^^^--;i.i  ^  i^^9  ^y^j  ^u^i  Äi>.i  Uj 

jl  ,_i_L-Vl  ^^1 — >\   J_^^  y^j  f^^  J^j^j   .^J2_ij  jL'jVi   oi^U  j^  Ijju^   jl 

^>— !.  (j-^-  (3^  '-^J^  ji  (_5^  j^^:.  V  >l=-U  ^,  «u:^!  c-^jl  U^  S^  x^l 
^^b^U  jU«Jl  Ij^,^.  jL  ^^1  oJ^Üj  i^jU^Jlj  ^JJl  ^UJl  Y^V  Aä-w1j  ^.....JI 
^M^  J^V  .-.-^^^  <JUr  jL  dl!  jiL  U   ^^-;LjV   JUj  dUUl  J_^j  dUi  a:^ 

1.  B  Js'^Lo'.  —  2.  Leo-e  lix).  —  3.  Leoe  iUU. 


la  guerre  et  fut  tue.  II  avait  deux  filles;  Tainee  voyait  les  clievaux  daiiser  et 
Aghriljidä  jouer  de  la  flute  :  cela  lui  plut;  eile  devint  amoureuse  de  lui  et  Sa- 
tan lui  persuada  de  le  prendre,  de  Tepouser  et  de  le  faire  regner.  (^uand  uotre 
pere,  l'eveque  Anbä  Psote,  apprit  qu'il  s'etait  assis  sur  le  tröne  imperial  de 
Rome,  il  reconuut  le  mal  que  le  diable  voulait  faire  aux  chretiens,  puisqu^il 
avait  fait  de  ce  royaume  la  demeure  d'Aghribidä.  Des  que  celui-ci  se  fut  em- 
pare  de  l'empire  et  en  futlemaitre,  le  diable  changea  sa  foi;  il  abandonna  le 
Createur  du  ciel  et  de  la  terre  et  adora  les  idoles  de  pierre.  II  apprit  que  saint 
Psote,  Tevequo  pur,  prechait  ses  fideles,  leur  apprenait  ä  s'eloigner  de  l'adora- 
tion  des  idoles.  II  entra  enfureur  et  envoya  un  rescrit  aiiisi  congu  :  «  Si  Feveque 
Psote  ecoute,  obeit  et  otfre  de  l'encens  aux  idoles,  qu'on  l'eleve  ä  une  dignite 
au-dessus  de  la  sienne  et  qu'il  soit  proclame  le  chef  de  tous  les  pretres  des 
temples;  s'il  n  ecoute  pas,  qu'ilsoitlivre  k  lamort.  »  Quand  les  depeches  furent 
arrivees,  le  gouverneur  Arien  (Aryänous)  fit  venir  le  saint,  lui  lut  le  rescrit  et 
lui  proposa  de  se  prosterner  devant  les  dieux  de  Tempereur.  Le  saint  lui  re- 
pondit  :  «  Ge  corps  est  en  ton  pouvoir;  fais-en  rapidement  ce  que  tu  voudras; 
Jamals  je  ne  quitterai  mon  Seigneur  Jesus  le  Messie,  ni  ne  me  prosternerai 
devant  les  dieux  de  cuivre,  d'or  et  de  pierre.  »  Aussitöt  le  gouverneur  ordonna 
d'apporter  un  pressoir.  Le  messager  de  l'empereur  se  mit  en  colere  et  dit  ä 
Arien  :  a  II   ne   t'a  pas   perniis  de   le  torturer,   »   Le  gouverneur,  irrite  des 


534  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [458] 

^LL)  *^\y>-  (3  liyiX  jl  ^^  ^\j  ü^-^o  P-i^l  >_j1ÄjJi  ^[L^\  Xs.  Jl^j  J^^^l 
J  Ujj  'y^ts^j  ^j\  \^i  A-^^J  '-'^"  ^-^  '^-*-^-^J  J;-*^'  ^-»-^«'^  (Jjj  ^^/-i  l^^LkJuj 
jl*j>lj  ^^^ÄuJl  ^Ac  Js^^  -^y^S  iS^A  ^■i^^_i  '6y>-J>\  \xib  AjcJ  ^^  Jj  J^l 
isU JJ    JJ^^     l^,>^J    (JjJJl     '_??V^.    (^     ^'  U?     *^*~.    r-  ^     "^^  fc_-Jai3     ^^=^9    ^^-ViJl    JO« 

^'JL*^  (j"^^^  f5'"^  (*r^  Jl-ai  >^Lr  IjÄi-l  ^Ls-Vi  li^l  L  Ij^j^Äs».  (V-^^^J  ^^V^  «»J 
J  VI  ^Lil  U  ^1  j*^  Jlü  ji^U   ^  «0  1^A.*9  -^Ij  ^L^Vl  \\£.  \^jiJ\  ^Jüi 

4^1  j  vl^Ä=>-lJ  AÜIc-  A^j  '7C— >..<Jl  -A.*,^Üj  <k**Ji  p'-ij'j  (C^-^J  rc-'.-'-o-JI  p-  y-^  (^A»^  »1^  a>sLj 
ljl«j>-j  iLp.>U  OiJ  ?tS^  4.*Ji  J^-o  lj^r"^a=^  (^i-^^J  :iJ\y^\  3s\  Jl  '^^J^  ij-U^j 
JÜä-j  jl  ^1  (JJLLä  Js^^^ij  (^La^l  '^jy-«  J^l-w  ^1  <L,  IjLöjj  *jJL^l  ^Ac-  5$-L.j»- 
Ll,»j>.^.    ^J\    LU^    ^1    *Li_^l   zX\    <i  ^j/iä.;^   "^iJlj    ^j— ^  ^^3    ^    '*>-'^    Ij— 9    :iljj2.-^Vl 


paroles  du  messager,  lui  repondit  :  «  II  y  a  de  nombreiises  sortes  de  tor- 
tures.  »  II  ordonna  sur-le~champ  de  le  mettre  dans  une  chambre  obscure  et 
d'y  entasser  du  furnier  mou  d'ane.  Ou  scella  la  porte  sur  lui  et  il  y  resta  vingt- 
quatre  jours  sans  manger  ni  boire.  Apres  eela,  on  Ten  fit  sortir;  son  visage 
etait  couronne  de  lumiere.  Le  gouverneur  proposa  au  saint,  qui  etait  joyeux, 
de  se  prosterner  devant  les  idoles  et  s'irrita  parce  qu'il  n'obeissait  pas.  On 
retira  le  furnier,  on  en  apporta  d'autre,  on  le  jeta  dans  la  chambre  et  il  y  resta 
pendant  sept  autres  jours.  Puis  on  Ten  retira  et  on  le  trouva  sain  et  sauf  sans 
douleur  parce  que  la  force  du  Messie  etait  avec  lui.  Arien  irrite  ordonna  de 
lui  tranclier  la  tote.  On  emmena  le  saint  qui  etait  revetu  du  costume  sacerdo- 
tal.  Les  freres  et  ceux  qui  etaient  presents  lui  dirent  :  «  Pere,  les  soldats  pren- 
dront  tes  vetements.  »  II  leur  repondit  :  «  Mes  vetements  sont  comme  ceux  de 
mon  Seigneur  que  les  soldats  ont  tires  au  sort.  »  On  lui  presenta  un  peu  de 
nourriture  :  «  Je  ne  romprai  le  jeüne,  dit-il,  que  dans  le  royaume  de  mon 
Seigneur  Jesus  le  Messie.  »  II  pria,  confia  son  peuple  ä  Notre-Seigneur  le  Mes- 
sie et  tendit  le  cou  :  sa  tete  fut  trancliee  et  son  ame  partit  au  plus  liaut  des 
cieux.  Ceux  des  fideles  qui  etaient  presents  remirent  de  l'argent  aux  soldats, 
prirent  le  corps  sur  leurs  epaules,  Tapporterent  sur  le  rivage  de  la  ville  de  Psoi 
et  l'ensevelirent  lä  jusqu'ä  ce  que  la  persecution  fut  finie.  On  lui  bätit  une 
eglise  et  un  beau  couvent.  Dieu  y  fait  apparaitre  jusqu'aujourd'liui  des  gue- 
risons  miraculeuses.  (^)ue  le  Seigneui'  nous  fasse  misericorde  par  sa  priere! 
Amen. 


[459]  28«  KIIIAK    24  DECEMBRE).  535 

c^j      jjj'-i  ^-^^   (VJ   '•^5'r!   "^"^  (1^*  ^^  y.»— 'ij       <»— '1    i^,Jl5o  j.v>J  vjUo   ^1  *roi.  02vn. 

du    1«J1    l^Uj    jl    U    l^(.^^l     ^AlJ     ^L:>.Vi     Jl^*     ^H^     ^jjU     ^H_,^^     ^    j^ 

^It  L^"   ^L-Ul  -»^.--l^^  o3_j^ — ;.j  ^^  jy^^,  '-^^dlia  i\s^j   o^l^j   JU  VjJ  d-s- 

1.  B  ^^.yuxJ!^.  —  2.  A  om.  ...  J.  —  3.  B  ^i^'.  —  4.  B  A-"-''-  —  5.  A  -V.--^^'-  —  6-  B 
C.J'5'  3L.  —  7.  o/?z.  B.  —  8.  B  .,'.  —  9.  B  ^^,  A  ar/c/.  .k".  —  10.  B  om.  .  Ja^J. 
—  11.  B  .,1.  —  12.  B  ^"^^S.  —  13.  B  iJ-^j.  —  14.  B  om.  :^^}^  C^.j  ^^j.  —  15.  Pro 
h j3  -j^  B  habet  'i.^^z^  ..y'  '^^  J^-"  L^»*»»;-*.  —  16.  o/?z.  B.  —  17.  B  'Jj'.  —  18.  Pro 
...  .1  B  hab.  X.  —  19.  B  ii^.  —  20.  om.  B.  —  21.  B  add.  .=^!^J!  ^Clj  J.  — 
22.  Pro  ...  i...!^  B  /möe^   *^;^,   ^l^.  —  23.  A  ^jy.  —  24.  B  JUj.  —  25.  B  J)l. 


viNGT-HUiT  DU  Mois  DE   KiHÄK  (24  decembre). 

En  ce  jour  noiis  celebrons  la  fete  de  la  glorieiise  naissance  de  Notre-Sci- 
gneiir  Jesus  le  Messic,  de  la  Vierge  immaciilee,  Notre-Dame  Marie  (Manjam). 
La  Providence  divine  fit  qiie  Fempereur  Auguste  {Aoughostos)  ordonna  de 
recenser  toute  la  terre  habitee  et  d'inscrire  les  noms.  C/ est  pourquoi  Joseph 
{Yousof)  nionta  de  Nazareth  {En-Nd.sirah) ,  ayant  avec  lui  la  Vierge,  d  BethJeem 
{Be'it  Laham)  pour  qne  .son  nom  fut  inscrit  *  ainsi  que  reliii  de  la  Vierge,  rar  //*ioi.92v' 
etait  de  la  trihu  de  Juda  {Yahoiidd),  de  la  famille  de  David  (Ddoud)  et  de  Beth- 
leem  qui  est  la  ville  de  David,  comme  il  est  dit  dans  le  saint  Evangile.  Quand 
ils  y  arriverent,  son  terme  etait  aecompli.  Elle  mit  au  monde  son  premiev-ne. 
Elle  Venveloppa  et  le  placa  dans  une  creche,  ear  ils  navaient  pas  d'endroit  oh 
descendre.  II  y  avait  Id  des  bergers  qui  faisaient  paltre  leurs  troupeaux,  et  veil- 
laient  en  les  gardant  de  nuit  alternativement.  Un  ange  du  Seigneur  se  tint  de- 
vant  eux,  tandis  qu'une  lumiere  brillait  du  ciel,  et  leur  dit  :  «  Je  vous  annonce 
une  joie  qui  vous  arrive  aujourd'hui  ainsi  qua  toute  la  terre  habitee,  car  il  vous 
est  ne  aujourd'hui   un   Sauveur  qui  est  le  Seigneur,  Ic  Messie,  dans    la   ville  de 


530  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITK.  [400] 

J  A,Ü  JäJI  ^  j_^ybj  j_^— j.  ^:^.^  oU^  dJ^tJl  ^  ^J^-'J  -^J-^  J  Lii^-^_^ 
^cJlij  -LwJl  Jl  ;<JM_J1  Ij-L^  LU  S^l  ^Ul  Jj  ^>U1  ^jVl  ^kj  -%J1 
lyU  lO^J  ^  ^^'^^  '^^^^  r^'^*^  >J  j^  ^  ^]1  U  1^1  8^5  7^^^   -^^j^ 

i-^jj^  l^;l<j  ^'^^^y^  J\  \3^^^  S^^  b-^-~s  *"'j^  '^  ^^"-^  ^-^^^  r^^^^  ^^^ 


1.  P/-0  i>.if  J,  A  Äa^e«  CU-J  ^^fi.  —  2.  B  'J-»^.  —  3.  B  ,_-y-t-.  _  4.  B  p-j^j-*.  — 

5.  Pro  ...  l>yj   B  habet    ^^.liU  ^rbij!    ^^    W-    üCl^U!   ^-^    ^,j:.-rl'-—   -^9^   ''''-'•  — 

6.  B  yii.  —  7.  A  Is^s^:^,.  —  8.  B  l^.  —  9.  B  W^.  —  10.  Luc,  ii.  4-15.  —-11.  B  IJL^. 

—  J2.  Luc,  II.  17.  —  13.  B  .^y^^^^y.  —  14.  B  L^iuo.  _  15.  A  L\^l  —  10.  B  om.  ...  [x^%. 

—  17.  B  J^*-!..  —  18.  Pro  ...  lob,  B  habet  ,  .*J-M   ,.^l      Ji      ^JXM  ^,^'1  ^.^^!U  ^1'. 

—  19.  B  et  Ludolf  om.  hanc  comm   —  20.  Fortasse  ^j-jJJüI. 


David.  IJn  signe  pour  vnus,  c'rst  qiie  rous  trouverez  un  enfant  enveloppe  et  place 
dans  une  creche.  »  Arec  lange  leiir  appanirent  (es  jnasses  Celestes  louaiit  Dien  et 
disant :  «  Gloire  d  Dien  dans  le  ciel,  paix  sur  la  terre  et  Joie  pour  les  houunes.  » 
Lorsqiie  les  anges  fmrnt  remontes  aiix  cieux,  les  bergers  se  dirent  :  «  Allans  d 
Bethleem  pour  roir  ee  que  le  Seigneur  noiis  a  annonce'.  »  Ils  alleren!  ä  cet  cn- 
droit,  irouvcrent  Fcnfant,  sa  mere  Marie,  Joseph  et  Salome  [Sdloumi),  et  cettc 
place  brillante  de  lumiere.  Ils  veconnurent  que  les  paroles  qui  leuy  avaient  ete 
dites  etaient  vraies'- ;  ils  se  prostcrncrcnt  devant  rciifaut  et  revinrcnt  ä  leiir 
place,  annoncant  a  cliaciin  ce  (jii'ils  avaient  vu  et  entendii,  comme  il  leur  avait 
ete  dit.  «  Gloire  perpetuelle  ä  notrc  Dieu  et  a  celui  qui  est  cliarge  de  notrc 
salut !  Amen.  » 

■'  En  ce  jour,  cent  cinquante  lionimes  et  vingt-qualre  femmes  subirent  le 
martyrc.  Ils  etaient  d'Antinöou  [Ansina),  et  paiens.  II  arriva  qu'ils  se  trou- 
vaicnt  pres  du  gouverneur  d'Antinöou,  regardant  saint  Paul  le  Syrien  {Boulns 
es-Sirydni).,  quand  il  le  chatiait.  II  ordonna  de  faire  chaufTcr  des  clous  et 
d'en  crever  les  yeux  du  saint.  La  cliose  faite,  les  ycux  du  saint  creves,  il  fut 

1.  I>uc,  II.  4-5.  —  2.  Luc,  II,  17.  —  3.  Crtlc  commcmoralion  manquc  dans  B  et  Ludolf. 


r461]         •  29«=  IvlllAK  ^25  DECEMBRF,].  537 

jj^\  J  ^:^s^\  Uj  ^\  j  ^J3  V^^  o-:.'^^^  ^  ^^^*^"^  "^'^  ^    '-^^^  *^'^' 
^j^Ljl  j^  ^Ji  ^  ^Vl  is-^  *r^:.  j-^.  V  ^^  \y^^3  l^:^"  f^^  fr'^.  (*^  ^r^  J-=- 

ji^  ^^uJl  jV  ^j^Ji  ^V^  j-^^  ^j-^-  j^  ^^}j  c^'^  ^  ^^  c^^  ^'^y^ 

1.  Le^e  y^J.  —  2.  B  ^r.J.^-^*-''j-  —  5-  ^'"^  •••  J  ß  ^*^'*^^  'V-  —  4.  B  ^^;.J!.  —  5.  A 
jj_V!.  —  e"  B  add.  U^li^j  l^^L  —  7.  B  'il  —  8.  om.  B.  —  0.  o/?2.  B.  —  10.  B  om. 
...  ^\J]    .,^.  —  11.  Pro  ...  ^'^  B  Ä«Ä.  J>3^  et  add.    .,'£'.  —  12.  B  add.  j^f.  —  13.  Pro 


...     J!  B  hab.  ij^^.^y  ^3J!.  —  14.  A  j^j^^j- 

jete  aussitöt  en  prisoii.  Lo  lendemain,  quand  011  le  fit  comparaitre,  ils  se 
presenterent  poiir  le  contempler ;  ils  virent  ses  yeux  *  intacts  :  Notre-Seigneur  *  foi.  93  r-, 
le  Messie  les  avait  gueris,  ainsi  qu'il  est  temoigne  en  ce  joiir,  comme  s'ils 
n'avaient  subi  aiiciine  doiileur.  Ils  furent  surpris  et  reconnurent  qii'aucune  de 
leurs  idoles  n'aiirait  pu  faire  ce  miracle,  sinon  Dien  qui  les  avait  crees  et  qiii, 
ä  l'oriffine,  etait  le  Createur  de  la  nature.  Ils  crierent  toTis  en  une  seule  fois  : 
«  Nous  croyons  au  Dien  de  saint  Paul.  »  Puis  ils  s'avancerent,  se  proster- 
nerent  aux  pieds  du  saint  et  lui  demanderent  de  prier  pour  eux.  II  les  fit 
relever  et  fit  des  prieres  pour  eux.  Puis  ils  se  presenterent  au  gouverneur,  con- 
fesserent  Notre-Seigneur  le  Messie;  il  ordonna  de  leur  trancher  la  tete  et  ils 
re^urent  la  couronne  du  martyre.  Que  leur  intercession  soit  avec  nous!  Amen. 

viNGT-NEUF  DE  KiHAK  (25  decembre). 

En  ce  jour,  nous  celebrons  encore  la  fete  de  la  naissance  glorieuse  de  No- 
tre-Sei(?neur  Jesus  le  Messie,  car  les  Peres,  les  Docteurs  de  l'Eglise  sont  d'ac- 
cord  pour  consacrer  deux  jours  ä  la  sainte  naissance.  En  effet,  eile  eut  lieu  ä 
la  fin  du  28  de  Kiliak  et  le  29*^  jour;  et  aussi,  parce  que,  dans  les  annees  bis- 
sextiles,  la  nativite  tombe  le  28  de  Kihak,  et  dans  les^annees  non  bissextiles, 


538  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  •         [462] 

*Vj-fc  jl  ^h  ^^"^  -^-^  iJ-jij  j^.-iL-Jl  J  ^^J  l-L^,ly  ^^J15  ^. ■■:.:..  jja. 

J  ^i^  i^dO.  AJ^    jl   A;  V  a;1  iö^[^t;   ^  i5j  ^jct   jl^j  1-^lj^U  1^»-1<L.J 
^J^l  "'^^Jlj  '^^u^-;.l^l   i  ^^J  -r'^.  i  v^^^  ^^..  ^''^^^^.  ^'"''^'^  ^^v^r:. 

C>Uf-  ^-'^   A-t  ^_^Ä.J1   ^>l=«B  b_^_LjU.  lo-U  *ptJl  Iäa  "'(*^  !^rr^^  ""'^c-oM^l  ^jV_^; 

1.  A  ow.  .^^/  ^^-.  —  2.  /»/o  ...  J.^  B  habet  ^j-'-^\  j^xj_   J.j.  —  3.  B  'j-.^j'^.  — 

4.  B  U>^.  —  5.  B  o/n.  et  aJäf.     ,"^.  —  (>.  B  Jjy  -V;^!.  —  7.  ow.  B.  —  8.  A  o/n.  ^.'' 

'U.«,j.    _  0.   B  ,  ...s-v'l  Matth.,   II.  1-2.  —    10.    B   add.  l^^.    —  11.   Matlh.,    ii,    2. 

A  om •'oo.  —  12.  o/n.  B.  —  13.  B  La^st^.).  —  14.  B  o/?2.  ...  '-v-5^xi  ..  —  15.  o/n.  B. 

—  16.  B  add.  JjJ.  —  17.  A  X'.  —  18.  o/n.  B.  —  19.  B  add.  'JiS.  —  20.  ISu/n.,  xxv, 
17.  —  21.  B  ^J'   :lJa.  —  22.  Le^e  i-t—  —23.  Pro  ...   wiAl  B  hab.  ^:^>      ,'.  — 

24.  P/-0  *?  Lo   ».ij-^^  B  habet  *>  U.'.  — 25.  B  om.      -'^~^  ^.  — 26.  A  o/n.  ...  v^i»'^-. — 

(         •  ,^       -  \  ^        •  \^^  ■■ 

27.  B  v^ib  UU. 


le  29,  ils  ont  voulu  qiie  les  deiix  joiirs  fussent  consacres  par  honneiir  ä  cette 
sainte  fete.  Le  saint  Evangile  noiis  dit  :  «  Lorsque  le  Seigneur  Jesus  fut  enfante 
ä  Betlileem  de  Juda  {Be'it  Laham  Yahoudd),  au  temps  du  roi  Herode  {Hiroudes).,  des 
Mages  arrirerent  d'Orient  a  Jerusalem  [Yarouehdlim),  disant  :  Ou  est  le  nau~ 
veau-ne,  roi  de  Juda^  ?  »  11  veiit  indifjuer  par  lä  la  vcniic  des  Mages  dans  l'in- 
tervalle  de  deux  ans  apres  la  naissaiice  du  Messie.  Ils  dirent  aiissi  :  «  San 
etoile  nous  a  apparu  en  Orient  el  lunis  snmmes  renus  noiis  prosterner  devant 
lui'-.  »  En  elFet,  ces  Mages  elaient  de  la  race  de  Balaam  [JiilaWm);  ils  etaient 
astrologues,  observaicnt  les  etoiles,  les  connaissaient  et  en  parlaient.  11  y 
avait  cliez  eux,  dans  les  livres  de  Balaam,  qu'inrailliblement  nn  grand  roi  se- 
rait  enfante  dans  Juda,  car  il  dil  :  «  Vne  etoile  sc  Vevera  dans  Jacob  {Ya'qouh)  et 
un  roi  dans  Israel  {Isrdyil)^.  »  Par  la  gräce  de  son  autorite,  Dieu  instruisit  ces 
gens,  leur  parla  par  ce  en  quoi  ils  avaient  confiance,  je  veux  dire  Tobserva- 
tinn  des  astres,  pour  leur  faire  connaitre  la  naissance  du  Messie ;  et  il  leur  fit 
apparaitre  cette  etoile.  Ils  observerent  qu'elle  diüerail  des  autres,  d'abord  par 
les  difrerentes  positions ;  eile  suivait  leur  marciie  du  nord-au  sud,  s'arretait 

1.  Matlh.,  II.   1-2.  —  2.  Matlh.,  ii,  2.  —  3.  Nombr.,  wiv,  17. 


[463]  29°  KIHAK  (25  DEGEMBRE).  539 


SjUJl  ^U   jjj  ^^cJl  Jl  ^'^lyl   jl   J\  p^-^„  Jj;.  ^J  <>.  l_^>^  |*:^J1  pr-^  ^^ 

aJI     ^'^     U"l     ^Vl     /»^       »oX,     '^Oj     JLOI     Ij-UUö       C.9J     J^     J    ^'^^ly  JC      jl     j^s-oj 


^yJ\     CAJ^     IjjI     <\J>I     jj.«     ^ 


1.  Pro  ...  Ui  B  habet  v''  .U^''  *^-!  ij'  i^^  LL'^L  ^a:^M  yLi'  ^J  jj'  oX.'3^ 
...^  ."^  ij"^.  —  2.  A  äer.  *s^v»*j  y.,.^  J',  B  a^c?.  ^— o  *j'  j-^-i  — ^--*^  3  i^W  ^-^  3 
*^V-**o,   —  3.   B  *j-9^^.  — •  4.   P/-0  ...      ,..-0   J   B  Ärt^.  U.U.  —  5.  A   J^^^y.   —  G.  B 

JSJu..^.  —  7.  B   «-.w    UU.  —  8.  B     ,1.  —  0.  /^/-o    ...  !.^.d.U  B  Ärt^e«  'yls^.  —  10.  B 

(■•-'>■•  ^^  C'  ^^  ■  ^    ■ 

I.  _  11.  om.  B.  —  12.  B  ^Jj^L  J'  1^^--'.  —  J3.  B  add.  \^\  U'.  —  14.  om.  B.  — 
14.  Matth.,  II,  7-8.  —  15.  om.  B.  —  16.  B  *,,Uj^^  —  17.  A  j'^.  —  18.  B  w^'  C^.j. 
Matth.,  II,  11.  —  19.  Pro  ...  jj;^^^  B  habet  ly"^  *^^.  —  20.  B  ^^^C  j'. 


quand  ils  s'arretaient,  piiis  leur  montrait  un  endroit  ä  Fexclusion  d\m  aiitre.  *ioi.93v°. 
Quand  ils  arriverent  ä  .Jerusalem,  eile  disparut.  La  necessite  les  obligea 
'd'entrer  dans  la  ville  et  de  s'informep.  Lorsque  Herode  apprit  qu'un  roi  etait 
ne  ä  Jiida,  il  fut  troiible  et  craignit  pour  sa  royaiite,  car  il  avait  appris  des 
Juifs  qu'il  fallait  absoliiment  que  le  Messie  naqiiit;  ils  lui  firent  connaitre 
Tendroit  et  lui  citerent  le  temoignage  du  Prophete,  qu'il  naitrait  ä  Bethleem 
de  Juda.  Alors  //  s'enquit  pres  des  Mages  de  Fepaque  ou  Vetoile  leur  avait 
apparu  et  les  envoya  d  Bethleem  en  leur  disant  :  «  Miez,  informez-vous 
avec  zele  de  Venfaut  et  quand  vous  Vaurez  trouve,  apprenez-le-moi  afm  que 
j'aille  me  prosterner  devant  lui.  »  Mais  ces  paroles  n'etaient  qu'une  ruse  de 
sa  part  pour  le  tuer  quand  il  l'aurait  trouve  suivant  son  opinion.  Lorsqu'ils 
furent  sortis  de  Jerusalem,  l'etoile  leur  apparut  ä  leur  grande  joieei  ne  cessa  de 
les  precederjusqu'd  ce  qu'ils  arriverent  d  la  maison'-.  On  ne  dit  pas  «  la  grotte  ». 
II  est  possible  qu'ä  chaque  instant  ils  s'informaient  de  l'endroit  et,  par  un 
efTet  de  la  Providence  divine,  ils  arriverent  ce  jour-lä  ä  la  place  oü  etaient 

1.  Matth..  II,  78.  —  2.  Matth.,  11,  11. 


* 


540  SYNAXAIRR  ARABE  JACOBITE.  [4G4] 

•»^_^j  x^  a]j  ^  jl^j  i,^UJl  j  Vi  i|^.  (J  ^^^JV  ^A^Jl  jV  <j-^^  (*^J-^'„ 
^;i  ^^U  '^Ui  Lol^"  ^aJ  l^^-^'j  ^^^j\  \^^^3  ^  \ji^^:^ji  ^J^  ^jf^  jj^ 
jl  Ljji  i  ^  S^3  ^-^^  ^>  >  '^S}^  ^'^J  '^^  -^^  c^'^  ^^^  ^*-  ^^ 
ijjUj  ^M^Ji  ^^^"j/  J  ;i>i  J^.>  J  ^>:^-^-:.  ^^i  cT^-?^  L^^^  ^-?^^.  ^ 
MJU"  ^^1  Uil  A^U  Lr  ^JJl  ^^i  y^  ^V  ^^-^  "^"^'^   ""'^^r^:  är:.^^^  C^.^ 

^j.;l  ^__ll  JUi^  J15   ^^y.\\   \Xt^   j^j  '^J::;.i^i  ^Vl  ^J\   Vi  a:.  ^>,  Vj  ^ 

c 


1.  B  om.  ...  ^^Iv*  ^.^i.  —  2.  Bb-V-  —  3-  Pro  ...  Jj  B  äa^».   ^i^  J.\   U.^j  3.-^ 
ij  vNl^.  _  4.  B  JUj.  —  5.  B  arf^.   ^^j/S'  ^>s,\.  —  6.   o;«.  B.  —  7.  o/^?.  B.  —  8.  ^Jallh., 

11.  11.  B  ,.-«.  —  9.  A  iJ^J^.  —  10.  Matth.,  ii,   12.  B  om.  ^,S    j!.  —  11.  B  K.^l.  — 

12.  B  add.  w^^ .  —  13.  Is.,  vii,   4.  —  14.  Cf.  Ezech.,  xlvii,  1. 


Joseph,  la  Vierge  Marie,  et  Tenfant,  Notre-Seigncur  Jesus  le  Messie,  pour 
y  etre  trouves  par  les  Mages.   En  effet,  Notre-Scigneiir  Jesus  ne  fut  eleve 
qu'ä  Nazareth.   II  s'ecoula  moins  de  deux  ans   entre   sa  naissance   et  leur 
arrivee.  L'Evangile  continue  :  Ih  se  prostenierent  devatit  lui,   ouvrirent  kurs' 
coffres  et  lui  presenterent   des    offrandes   :    de  l'or,    parce    qu'il  etait    roi ;    de 
Vencens,  parce  qu'il  etait  Dieu,  H  de  la  mijrrhe'  ä  cause  de  sa  mort  vivifianto. 
Ils  furent  avertis  en  somje  de  ne  pas  revenir  chcz  Hrrodr,  mals  de  paiiir  pour  leur 
pays  par  un  autre  chemin'-.  Ils  se  mirent  eii  route  aniiongant  et  proclaniant  Tap- 
parition  de  Dieu  par  Fincarnation.  G'est  ce  jour  que  prophetisa  Isaie  (Icha'ya) 
le  prophete  en  ces  termes  :  «  Voici,  la  Vierge  sera  enceinte  et  enfantera  un  ßls  qui 
sera  appele  Emmanuel  ( Amänouyiiy .  »  Ezechiel  {Uiz.(iydl)  a  aussi  proplietise  sur 
cette  Vierge  en  disant  :  «  JVn'  vu  a  l  Orient  une  parle  frrmee  et  lr  Seiyneur  ni'a 
Mol.  it'i  r».  ^/^Y  :  *  (Ttte  parte  restera  [er mee;  personne  n'y  rnlrcru   ni  cii  .snrliru  ijur  le  Sei- 
yneur, Dieu  d' Israel  {Israyilj  *.  »  Le  propliete  Daniel  (Dan/yr//)  a  dit  ä  i)ropos  de 
cette  naissance  :  «  Jai  cu  comine  le  /ils  de  ihomme,  au  plus  haut  des  nuayes  du 
cieljusqud  ce  qu'il  s'approrha  et  fut  pres  de  rAncien  des  jours  :  eelui-ei  lui  donna 

I.  Mallh..  II,  11.  —  2.  Maüli.,  ii,  12.  —  3.  Is.,  vii,  10.  —  4.  Ezech.,  xlvi,  12. 


[465]  29«  KIHAK  (25  DECEMBRE>  541 

ic  a5vJ!>1«j   ^c_^ Ji   A_üi   j^j-*;,  ^^■'■'^  ^  ^"^  (^-.'.'^"'^^^  -?  (*r^  (^"^^'   ^i.   v*~^' 

<jL^j   ^Lw^-xJl    v_jl   ^^    ^5!'!    ~  aJj   -Lij   «c»,«^    ^-^^,0    (_j----i   ^^   ^r^J    oLk^I 

1.  Dan.,  VII,  13-14.  B  om.  ...  L\^^'.  —  2.  B  ^*  ^iJ'.  —  3.  om.  B.  —  4.  B^x,'L.  — 

5.  B  ,_»>-•■'   v^'      --'•  —  6.   B  (.tr^-'.  —  7.  Haec  com/n.  deest  in  Ludolf.  —  8.  B  '3j>j. 

—  9.^B  add.  ^.  —  10.  B  ^'.  —  11.  B^^xO.  —  12.  A  io.^,U.  —  13.  B  ^1^'.  — 
14.  B  U.  —  15.  Pro  ...  ^.^t-^  B  habet  ^^\  ^'  j,^'>^.  —  16.  B  L^,L^a.  —  17.  A  ^Ij-:^^- 

—  18.  B  c.y3.  —   19.  i^/'o  ...^j,   B  habet  i-V^Ol  ^  ^j"^  J{^.  —  20.  B  Ji.   —  21.  B 

^^.ILiJ'  ^'^^!.  —  22.  B  A.o, 

Je  pouvoir,  la  royautc.  Je  commandement  et  d'etre  servi  par  tous  les  peuples  et  les 
nations  :  sa  force  est  la  force  du  temps  et  soti  regne  ne  cesserapas  \  »  A  lui  la  gloire, 
riionneiir  et  Tadoration  dans  les  siecles  des  siecles.  Amen. 

TRENTE  DE  KIHAK  (26  decembre). 

-  En  ce  jour  mouriit  saint  Jean  [Younes)  abbe  de  Scete  [Cheihdt).  Qiiand 
il  fiit  place  ä  la  tete  du  coiivent  de  notre  pere  Macaire  {Mäqär),  l'Eglise  fui 
illuminee  par  lui.  II  fut  le  pere  de  nombreux  saints,  desquels  Anba  Georges 
[Djäourdjah)  et  Anba  Abraham  {Abraham),  les  deux  astres  magnifiques,  Anbä 
Mennas  {Mind)  eveque  de  Nama-',  Anbä  Zacharie  {Zakhdryds)  et  de  beaucoup  de 
leur  race.  Mennas  fut  le  salut  d'ämes  nombreuses.  Souvent,  quand  il  donnait 
la  communion  au  peuple,  il  distinguait  le  pecheur  d'avec  les  justes.  Maintes 
fois,  il  apercevait  au-dessus  du  temple  Notre-Seigneur  le  Messie  et  ses  anges. 
Un  jour,  il  vit  un  pretre,  de  mauvaise  reputation,  venant  ä  la  porte  de  l'e- 
glise,  entoure  d'une  troupe  d'esprits  impurs  qui  lui  avaient  mis  une  bride 
dansla  bouche.  Quand  il  fut  arrive  äla  porte  de  l'eglise,  Tange  du  Seigneur 

1.  Dan,,  VII,  13-14.  —  2.  Cette  commemoralion  manque  dans  Ludolf.  —3.  Thinoiii, 
conjecture  d'Amelineau. 


lol 


542  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE.  [406] 

^JajIj   JJ^i    U.Ls  «Cc  ^^fi^ijpj  jU   ^^w    ^^_A.J1    j_«    ^  ^^Jl    d!^.   r^^-^ 

^L*  ^^^'  i^^j  ^AjiJi  ^'1^1  j^  ^-jüi  iLcij  ^_^-v?j  jii  «^  ji-^  ^\jja\  AJA| 

j,_xJlj  ^l?li>Jl  ^1^)1  ^^  ^j^  LjJ>^\  j  JJ  V'^a;!  (V^  ^^>^^  ^^.  ^^  er:."^^ 

jl^  ^^   iJUj   ^Lc  _pcL^   A=^l   J5C)   ^}[^J\  y^   ^'^^J\    ^^j^   J:    ^^^3   oy^5Cjl 
Ij-U  ^*_^^-*-Lp  jJ1-C  Uli    w^Aiül  lÄAj  ^^  ^\j:}\  j^  bU^  Mw  Uj  ^\j  J.A  Ajil  jV 

1.  om.  B.  —  2.  B  add.  ^J-äJt.  —  3.  B  ^  '^'^r"  ^•-.^.i'  —  '^-  A  *>-^^lii.  — 
5.  B  .  f«Jo.  —  6.  A  Uli.  —  7.  /'/•o  ...  Cy>j>  B  /mö.  -j^-U  ..^^  ■^J^JSS  ^.  —  8.  om.  B. 
—  9.  B   .,'.   —  10.   B  J  i^JiJL  —  11.   B  add.    r y^_  IjJ,^.  —  12.  B  om.  !^'  B.  — 

13.  ^  ^.  —  14.  ow.  B.  —  15.  B  add.  J--^'!.  —   16.  B  add.  ^.  ^'.  —  17.  Korn. 

V 


sortit  de  rautel,  tenant  une  epee  de  feii,  et  les  chassa  loin  de  liii.  Lors- 
qu'il  fui  entre  et  qii'il  eiit  revetii  le  costume  de  rofficiant,  il  devint  tont 
entier  de  feii;  il  celebra  la  messe,  distribua  au  peuple  les  saints  mys- 
teres.  Lorsqu'il  eiit  öte  Ic  costume  de  rolFiciant  et  qu'il  sortit,  cette  troupe 
scelerate  le  rcprit  et  le  traita  comme  auparavant.  Voilä  ce  que  raconta  ä 
ses  freres  saint  Anbä  Jean,  pour  leur  apprendre  que  dans  le  service  divin, 
il  n'y  a  pas  de  difTerence  entre  le  pretrc  pccheur  et  le  pretre  juste,  car, 
ä  cause  de  la  foi  des  fideles,  le  pain  devient  le  corps  du  JVlessie.  11  leur 
disait  comme  comparaison  :  «  C'esl  comme  Fanneau  et  le  sceau  du  roi 
Müi.'jiv".  qu'on  applique  sur  le  fer  *  et  sur  Tor  :  Fanneau  est  le  meme  et  ne  change 
pas.  De  meme  le  sacerdoce  est  un.  C'est  Dieu  qui  recompense  cliacun 
Selon  ses  oeuvres,  bonnes  ou  mauvaises ;  personne  n'emportera  a  sa  place 
quoi  que  ce  soit  de  ses  richesses^  mais  ce  que  ses  mains  auront  envoyc  cn 
avant.  Malheur  ä  qui  est  avare  au  moment  de  la  generosite  et  dont  la  main 
s'allonge  au  moment  de  recevoir.  La  richesse  du  monde  entier  n'emplirait 
pas  son  (jeil,  car  Fhonime  est  poussiere,  et  la  poussiere  seule  remplira  son 
ceil.  Ce  saint  dprouva  de  nombreuses  peines.  Entre  autres,  une  fois,  les  Ber- 


[4G7]  30«  KIIIAK  (26  DECEMBRE).  543 

ä^Vl  ■*  ;».»äs  ''^(V'Vl  j!>^^  "^'^^  '  (v^  "^^^   J^ij  jj^o  ^Jl   rc- — Jl  ^^lijijj  ^y^\ 
^M^L  ^^  a-r-^.-^^  '^"^'^    ^^c-:    b^-L-?  ^^"^^   "'^>^^^   ^_^^^^„  j^  P^Ujlj 

^^     Jl   '"^''' L:«^   '^^Ij^^  ^•^ato^.j   «ciy»^   ^_j.ti>   ^j^«JI    <^%JL    y&j   -^Jl  ^1 

yt.  (v^i-1  ^-^  ^J^  o" y^-^  Jir^  rt^^  ^-*'^'^  '^^'^3  j^  ^J  r^^  ^-^  (Jj    * 

1.  B  o/«.  ...  t/V.--Ä3l  [l5-_..  —  2.  B  X*J^j.  —  3.  B  ^j.c^.  ^\  ^_^^iJl  Lv-.  —  4.  B 
add.  Jij.  —  5.  B  ,^rl.^.  —  G.  B  add.  Uj-^.  —  7.  A  ^^/^j-  —  8.  B  om.  .bLL 
j,N|t.  _  0.  B  Ä,>^  ^l.  —  10.  /»/-o  ...  S  B  Aa^».  (jr^[^!j  p^l  ^ii^.  —  U-  B  ^3^'j. 
—  12.  A  ix^.  —  13.  A  Jl.  —  14.  Pro  ...  ,.^-^JiJt  B  hah.  J;"^!  vbJl  -^'!.  — 
15.  /"/-o  ...  Juv!  *j  B  ÄßÄef  iJuJI  J!  5jUäj.  —  IG.  B  i^'  ._.s»^H  ^_^^  ^^j.  _  17.  Pro 
...  2^51  B  ArtZ-ei  Ä.i  *4^jU'..  —  18.  B  Lxiiii.  —  19.  B  sj:^,U..  —  20.  om.  B.  —  21.  Pro 
...  ;5^^  B  habet  jsy  jj.  —  22.  B  ow.  s.^"^!  Üj«.  —  23.  B  ^j::^^'.  —  24.  B  ^U  — 
25.  B  i^r^i.  —  2G.  ow.  B.  —  27.  B  U»..eo.  5^*.  —  28.  B  om.  ,.v)  ^sUl  ^^^  J'.  —  29.  A, 
Ludolf,  Assemani,  Mai,  Wüstenfeld  et  Malan  om.  haue  commemoratiotiem. 


beres  remmenerent  prisonnier  dans  leur  pays.  11  subit  de  grandes  fatigues  et 
resta  chez  eiix  plusieiirs  annees.  Le  Messie  le  ramena  ä  son  couvent.  Avant 
de  quitter  ce  monde ,  il  en  fut  informe  de  par  une  revelation  divine.  11 
rassembla  les  freres,  leur  recommanda  de  garder  les  prescriptions  evangeli- 
ques,  de  marcher  dans  la  voie  des  saints  Peres  pour  obtenir  avec  eux  la  part 
et  rheritase  dans  le  royaume  des  cieux.  Puls  il  fut  atteint  d'une  courte  mala- 
die  et  vit  la  troupe  des  saints  qui  etaient  lä  pour  recevoir  son  äme.  II  expira 
entre  les  mains  du  Seigneur.  Les  freres  l'emporterent  et  teile  etait  la  gran- 
deur  de  leur  affection  pour  lui  et  de  leur  foi  en  Ini  qu'ils  decouperent  son  lin- 
ceul.  Ces  morceaux  servirent  ä  guerir  tous  ceux  qui  soufTraient  de  n'importe 
quelle  maladie.  Ge  Pere  vecut  soixante-dix  ans;  sa  demeure  subsiste  encore 
aujourd'hui  et  eile  est  indiquee  par  une  marque  comme  ä  Nadjidj  '.  Que  ses 
prieres  et  ses  benedictions  soient  avec  nous  dans  les  siecles  des  siecles!  Amen. 
-  En  ce  jour,  le  gouverneur  general  Arien  {Arijänom)  arriva,  lui  et  ses  sol- 

1.  Wustenfeld  :  Bidschih.  — 2.  Gelte  commemoration  ne  se  trouve  que  dans  B. 


544  SYNAXAIRE  ARABE  JACOßlTE.  [4G8] 

«U-U     l^J.clj     i^jUalJl     )ijJ^j3     f>t^J>'    %    <j---^„J     C-^^^"*    ^"^'^     J^J     ^-^^     i^Ü^I     jjO^J 

^^l^^lj  ^Ji_^l  jLi-1  l^Lj  <;:__^1  J  ^1  ^.^.r^'V  ^^  ^j5CJ1  J\  a.   IjUj 
JlUL   j_^LV  -^-Ä^„  V  j_5!^^    J^  ^-*-^  ^y^   *^  jl   (^^   ^'^i.  (^  ^"^^ 

l^^,jc>=±)j        j^,,^,«.-^     v_iiL.Vl     JOJ     ^.^yiJl     ^^**r>-jl«     <CLUl     ctUr     \y\j     jviii.     jj=-     j^J^U 

jV  ^^^1  ^^j   ^-^j  ^5^j  u^Jl   ^>  ^O-^^^  Ji  ->^H  e^::^^  ^y^^^\  <u^(^ 

j     j*^.o.^^_»->.      i^jUsJl      UjJfc      jl      ^;-«Vl      >»i^J      ^.^      Jf-J      (_5^»^      ^^     -^      j^      j»^-A^l 
^_i^l.=.-      (^-^      *i,_ÄJl      j^^/^^yj      r^Y^^.      LS"^       "^^  -^      '^^■^"     •— *''      (^"^'      k_i.Ü^Vlj      A.-.-J50I 

lyl   ^JuJl  J-&1  Ij-Jl^j  iSJ^\   ~-\:*''-?   lt^'  "^^J  w^r*"^^  ^  ^*^  -rr*"^^  -*^  «J^ 
CjLj^jVIj  i'iL^~iJl  o'-^^  jj-^^„j  Tc-*--'«^^  o^J^*^  t^j^   (2r*°   0^     (I^:r*^"^-i^    „ 


1.  Lege  *^^..  —  2.    r:^j? 


dats,  dans  la  ville  de  Chmin  (Akhmim) ;  quand  les  habitants  le  virent,  ils  fureut 
troiibles  et  inquiets.  11  avait  avec  lui  notre  pere,  Anbä  Abadion  (Abäihjoun), 
eveque  d'Aiitiiiöou  (Ansind),  qui  etait  honoro  pres  de  lui  et  circiilait  librement. 
Quand  les  cliretiens  le  trouverent,  ils  se  dirigurent  vors  lui  et  ramenerent  ü 
Teglise  du  Sauveur  {Absoudir)  qui  etait  dans  la  ville.  lis  l'interrogerent  sur 
FafTaire  du  gouverneur  et  sur  les  ordres  qui  arrivaient  par  ses  mains.  II  leur 
fit  connaitre  que  leur  teneur  etait  celle-ci  :  «  Tont  chretien  qui  ne  se  pros- 
ternera  pas  devant  Apollon  (Aboloun),  sera  tue.  »  Ils  ressentirent  un  violent 
chagrin  et  passerent  cette  nuit  le  coeur  aillige.  L'eveque  les  cxhortait  et 
les  encourageait  par  ses  belles  paroles,  vivifiantes  et  utiles,  jusquVi  la  moitie 
de  la  nuit.  II  pria,  oflVit  le  saint  sacriüce  et  donna  la  eommunion  au  peuple 
parce  que  leur  eveque  s'etait  enfui.  Un  mecliant  lionime  alla  instruire  le  gou- 
verneur :  «  Voici,  dil-il,  (|ue  tous  les  chretiens  sont  dans  Teglise,  et  l'eveque 
que  tu  honores,  je  Tai  vu  de  mes  yeux  leur  precher  et  leur  recommander 
de  resistcr  aux  ordres  imperiaux.  »  Aussitot  Ic  gouverneur  entra  en  fureur, 
envoya  unc  force  armee  considerable ;  les  soldats  ne  cesserent  de  niassacrer 
les  chretiens  jusqu'ä  ce  que  le  sang  eoula  de  l'eglise,  sortit  par  les  portes 
et  remplil  los  ru(;s  de  la  ville.  On  saisit  Teveque  et  on  l'amena  a  Arien  qui 
lui  dit  :  ((  11  senible  que  tu  vieuues  deslionorer  ce  qui  me  conccrne.  » 
Les  gens  de  la  ville  viurent  le  trouver  en  foule  en  disaut  :  «  Nous  sommes 
cliretiens!  Nous  confessons  le  Messie!  »  Ils  recevaient  la  couronne  du  mar- 


[409]  30''  KIIIAK  (2G  DECEMBRE).  5A5 

^iVjl  Ij^Aij  :j\_^\  o^5Cu  Ji\  ^j^U  y>^  ^^^  ,jf^J  (v*j  ^jyr-'J  ^ß>.^ 

1.  Ludolf  add.  commem.   Davidis  regis    el   S.   Jacobi  episcopi  Jerusalem.  —  2.   B 
om.  ...  j. 


tyre.  Les  parents  accouraient  ä  Tenvi,  joyeux  et  disaiit  :  «  Nous  allons  vers 
le  royaume  des  cieux.  —  Ils  presentaient  leurs  enfants  au  glaive  et  leur 
disaient  :  «  Ne  craignez  pas ;  ce  n'est  qu'uii  instant  :  vous  irez  vers  le  liance 
Celeste.  »  On  dit  que  le  nombre  de  ceiix  qui  fiirent  tues  dans  la  ville,  tbnc- 
tionnaires,  cliefs,  proprietaires  de  maisons,  sans  compter  ceux  qui  furent 
massacres  dans  Feglise,  le  jour  de  la  Nativite,  s'eleva  ä  cinq  mille  huit  cents 
personnes.  Que  leurs  benedictions  ä  tous  soient  avec  nous!  Amen  '. 
Le  mois  beni  de  Kihak  est  termine  et  acheve. 

1.  Ludolf  ajoule  la  commemoration   de  David  et  de  saint  Jacques,   eveque  de  Jeru- 
salem. 


SARGIS   D'ABERGA 


PATR.    OR.   —   T.    III.  37 


SARGIS  D'ABERGA 

(Controverse  judeo-chretienne) 

PREMIERE  ASSEMBLEE 
TEXTE     ETHIOPIEN    PXJBLIE     ET    TRADUIT 

PAR 

SYLVAIN  GREBAUT 


PERMIS   D'IMPRIMER 


Paris,  le  1"  fevrier  1909. 


P.  FAGES,  V.  g. 


Tous  clroils  r6scrv6s; 


INTRODUCTION 


Le  present  ouvrage  est  contenu   dans  le  ms.  d'Abbadie  n"  .^H  que 
nous  croyons  unique.  II  est  ainsi  decrit  par  M.  Antoine  d'Abbadie'  : 

Sargis.  —  35  sur  27  cm...;  Belle  ecriture  aneienne.... ;  les  e  ou  chiffres  2  sont  faits 
ainsi  :  B,  ce  qui  est  tout  ä  fait  conformc  au  B  grec,  et  prouve  que  Ludolf  avait  raison 
de  dire  que  les  chiffres  ethiopiens  proviennent  de  lalphabet  grec.  Deux  colonnes,  par- 
chemin  beau,  mais  ayant,  commeau  n"  49,  des  trous  et  des  raccommodages ;  157  feuillets. 
1.  «  Ce  qui  arriva  du  temps  de  Haraqal,  roi  de  Rome,  au  sujet  de  l'homme  qui  se 
nommait  Sargis  de  Abirga,  qui  etait  de  l'armee  du  roi ;  il  le  fit  gouverneur  des  deux 
pays  d'Afragya  et  de  Qartagya  (Carthagey),  et  lui  ordonna  de  baptiser  les  Juifs  qui 
s'etaient  convertis  au  Seigneur.  Ce  livre  est  ecrit  par  Joseph,  Tun  des  Juifs  convertis 
contra  leur  volonte.  L'un  d'entre  eux,  nomme  Jacob,  persuade  plus  tard  de  la  verite  de 
la  religion  chretienne,  en  expose  les  dogmes  ä  ses  freres  Juifs.  » 

Premiere  assemblee  (Conference);  40  feuillets.  —  Deuxieme  assemblee;  9  feuillets.  — 
Troisieme  et  quatrieme  assemblees;  2  feuillets.  — Cinquieme  et  sixieme  assemblees; 
7  feuillets.  —  Septieme  assemblee;  5  feuillets.  —  Huiticme  assemblee;  3  feuillets. — 
Neuvieme  assemblee;  10  feuillets. 

Les  caracteres  de  ce  livre  sont  beaucoup  plus  espaces  qu'ä  l'ordinaire ;  le  pctiole  du 
A"  est  tantot  indique  et  tantöt  supprime,  ce  qui  montre  une  periode  de  transition;  les 
lettres  du  troisieme  rang  "/Afi  sont  le  plus  souvent  ecrites  comme  Celles  du  cinquieme 
')i»"fi,  dont  la  prononciation  se  confond  d'ailleurs  souvent  avec  elles'... 

Au  haut  du  fol.   1,  on  lit  l'en-tete  suivant  :  'Wao^th^,  -.  \if\P  '•  t^ttoWi  : 

?iftm.4.S"ft  ••  Hrt<l*  •  (Dtt'l'hiti*'  ■•  at"hn  ■  j?.Vh'>  -•  nftA^i  :  Ä.T(rft  -  aiAfl>-A" 

A  ::  Ce  livre  appartieiit  au  sanctuaire  d'Etie^ine  de  Daga.  Que  celui 
qui  le  volera  et  le  derobera  soit  excommunie  par  le  pouvoir  de  Pierre 
et  de  Paul.  Le  livre  de  Sargis  ^OiVaii  donc  provenir  ducouvent  de  Saint- 
Etienne  de  Daga,  la  grande  ile  du  lac  Tana.  Un  peu  plus  bas,  se 
trouve  la  mention   :  'Wao^t^^  -.  tlh'i(n'i?-t\  «  Ce  livre  appartieiit  ä  Ari- 

1.   Catalogue  raisonne  des  manuscrüs  ethiopiens  appartenant  ä  Antoine  d'Abbadie, 
Paris,  1859,  p.  00-61. 


552  INTRODUCTION.  [6] 

toine.  II  faut  certainement  entendre  par  lä  Antoine  d'Ahbadie,  puisque 
ce  dernler  nom,  ecrit  enfran^ais,  est  place  un  peu  au-dessus  de  la  sus- 
cription  ethiopienne.  En  marge  droite  du  meme  fol.,  la  phrase  ethio- 
pienne  du  commencement  est  repetee  ä  peu  presdansles  memes  termes. 
II  y  a  en  plus  :  nft»"  ;  ^x-ü  '-  (D(D^!t:  -.  flxwj^.ft  .-  4».S.ft  ••  Ä^^^Aln  ''Ak  nom 
du  Pere,  du  Fils  et  du  Saint-Esprit,  uu  seul  Dieu . 

Nous  publlons,  cette  fois,  la  premiere  moltie  de  l'ouvrage.  La  fin 
formera  un  second  fascicule'. 

C'est,  comme  l'a  ecrit  M.  A.  d'Abbadie,  une  apologie  du  christla- 
nisme,  falte,  sous  forme  de  controverse,  par  un  Juif,  nomme  Jacob, 
nouvellement  converti   ä  la  religion  du  Christ. 

Aux  questions  qui  lui  sont  posees  sur  la  venue  du  Christ,  sa 
naissance,  sa  vie,    sa    passion,  sa  mort,  sa  resurrection,  son   ascen- 

r 

sion,  sur  la   genealogie  de  la  Vierge  Marie,  sur  I'Eglise,  Jacob  repond 
avec    la    conviction   d'un   neophyte.     La    base   de    son    argumentation 
est  la  citation  des  textes  de  l'Ecriture.  Ces  textes  ne  concordent  pas 
entierement  avec  I'original  hebreu  ou  la  Version  grecque.  Ils  suppri- 
ment  ou  ajoutent  souvent  quelques  mots,  parfois  un  membre  de  phrase. 
II  y  a  aussi  des  Solutions  de  continuite  dans  les  citations;   plusieurs 
versets  peuvent  etre  omis.  Dans  les  passages  paralleles,  on  trouve  encore 
beaucoup  de  differences  pour  les  details  :  variations  de  nombre  {souvent 
la  premiere  personne  singulier  des  pronoms  et  des  verbes  correspond 
ä  la  premiere  personne  pluriel  des  textes  hebreu  et  grec),  deplacement 
d'incidentes,  etc.  L'auteur,  qui  coupe  les  textes  suivant  les  besoins  de 
sa  polemique,  senible  donc  les  citer  de  memoire  plutot  que  les  trans- 
crire. 

Du  moins,  il  s'ecarte  rarement  de  son  but,  qui  est  la  demonstration 
de  la  foi  chretienne.  Suivre  un  plan  duquel  sont  elimlnes  les  hors- 
d'neuvrc,  voilä  une  qualite  qui  ne  se  rencontre  que  tout  ä  fait  excep- 
tionnellement  chez  un  ocrivain  oriental.  La  logique  s'explique  ici 
naturelloment,  etant  donne  le  cadre  trcs  simple  qui  a  ete  adopte  : 
reponse  a  une  Serie  de  questions   sur  le  christianisme. 

1.  Viennenl  cnsuile,  dans  le  maiiuscril,  la  version  ethioj)iennc  du  Testament  de 
N.-S.  Jesus-Christ,  dont  la  version  syriaquc  a  etc  editee  par  Mb'  Rahmani,  patriarche  des 
Syriens  calholiqucs.  puis  deux  livres  de  (]lümenl  dont  noiis  pujjlions  el  Iraduisons  le 
second  [Le  niijstcre  du  jugenient  des  pecheurs  ,  dans  la  Ilevue  de  l' Orient  chretien^ 
1907-1908. 


[7]  .  INTIIODUCTION.  553 

II  y  a  quelques  remarques  ä  faire  sur  la  morpliologie  :  ä  remplace 
souvent  a  et  reclproquement;  on  trouve  frequemment  ouw,  iy,  wou, 
yi  au  lieu  de  ew,  ey,  we,  ye;  — oi-  se  rencontre  au  lieu  de  — m., 
ä  la  troisieme  personne  masculln  pluriel  du  parfait  des  verbes  en 
terticc  w,  les  consonnes  de  la  meme  classe  permutenl  tres  librement; 
les  Suffixes  sont  parfois  ajoutes  ä  l'imparfait  sans  la  voyelle  de  llaison 
a;  au  pluriel  des  noms  la  voyelle  de  liaison  i  fait  aussi  defaut,  lors 
de  l'addition  des  Suffixes  ;  plusieurs  formes  verbales  et  nominales  sont 
fautives.  Ges  negligences  peuvent  etre  attribuees  au  copiste. 

Voici  quelques  autres  faits  particuliers  au  copiste  :  il  y  a  beaucoup 
de  dittologies  ;  le  signe  ::  n'est  employe  qu'exceptionnellement;  le 
contraire  a  lieu  pour  le  signe  :•:,  qui,  au  lieu  d'etre  reserve  pour  les 
coupures  importantes  du  texte,  precede  habituellement  les  citations 
scripturaires;  les  prepositions  inseparables  sont  suivies  du  signe.-,  par 
exemple  fl  •■  A  s  ;  le  (D —  copulatif  fait  souvent  defaut;  la  confusion 
existe  entre  les  deux  enclitiques  — ^  et  — >.  et  les  deux  suffixes 
— 3:  et  — V;  l'orthographe  est  defectueuse  :  on  trouve,  par  exemple, 
presque  toujours  in,  pour  iju,  <w}\;)[i<p^  pour  ao^^^'t- ■  ao^i\  pour 
<wÄ'K,  etc. 

La  syntaxe,  en  general,  est  classique.  Toutefois,  eile  n'est  pas  par- 
tout irreprochable  :  l'accusatif  est  employe  abusivement,  lä  oü  des 
prepositions  seraient  necessaires  ;  les  adjectifs  sont  trop  souvent  lies 
aux  substantifs  par  l'etat  construit ;  les  rapports  de  genre  et  de  nom- 
bre  sont  exprimes  avec  imprecision  ;  la  confusion  existe  dans  l'emploi 
des  temps ;  la  mise  en  relief  des  mots  est  exageree  ;  plusieurs  pre- 
positions sont  inachevees.  II  faut  noter  que  la  proposition  finale  est 
frequemment  introduite  par  at — ,  suivi  du  subjonctif;  que  la  con- 
jonction  hilh  a  simultanement  le  sens  final  et  le  sens  consecutif : 
enfin,  que  le  relatif  est  trop  souvent  supprime  par  concision,  le  rapport 
de  dependance  etant  exprime  par  l'etat  construit.  L'auteur  emploie 
hCft'tyj,  comme  mot  au  singulier,  dans  le  sens  de  «  chretien  ». 

Nous  editons  le  texte,  en  corricfeant  seulement  les  voritables  fautes 
de  copiste,  et  nous  donnons  alors,  comme  variantes,  les  mauvaises 
lecons  du  manuscrit.  Pour  nous  rapprocher  le  plus  possible  du  ms., 
nous  laissons  meme  subsister  des  formes  qui  peuvent  etre  considerees 
comme  fautives,  si  on  les  considere  au  point  de  vue  strictement  ortho- 


554  INTRODUCTION.  [8] 

graphique  ou  grammatical.  C'est  ainsi  qiie  nous  conservons  des  formes 
comme  ^h9^C,  '^m.W,  '}Afl>-,  ^fl.^^,  M,,  etc.,  au  lieu  de  les  corriger  en 
^h9"C,  '*i(n,h'1',  OAfl).,  Ofl.ie.,  ^•?.,  etc.  Quand  il  nous  arrive  de  les  cor- 
riger, nous  donnons,  en  note,  la  forme  teile  qu'elle  est  ecrite  dans  le 
ms.  Nous  Coupons  le  texte  en  paragraphes'  et  nous  ajoutons  des  titres, 
dans  la  traduction,  pour  en  faclliter  la  lecture. 

M.  Robert  Griveau,  archiviste  paleographe,  qui  a  blen  voulu  nous 
rendre  le  Service  de  parcourir  tous  les  manuscrits  arabes  de  Paris,  ren- 
fermant  des  controverses  judeo-chretiennes,  n'a  trouve  aucun  texte  qui 
ressemble  au  nötre.  D'ailleurs,  nousn'avons  pas  de  raisons  intrinseques, 
permettant  d'affirmer  que  le  present  texte  ethiopien  est  une  traduction ; 
il  nous  semble,  par  contre,  etre  un  original,  car  la  langue  n'est  pas 
obscure ' ,  et  nous  n'avons  releve  aucun  indice  qui  decele  un  ori- 
ginal grec,  copte  ou  arabe.  Enfin,  les  Israelites  (Falachas)  sont  assez 
nombreux  en  Abyssinie,  pour  qu'on  ait  pu  leur  consacrer  un  traite  de 
controverse. 

M.  Eng.  Tisserant  a  eu  l'amabilite  d'etudier  un  certain  nombre  de 
citations  bibliques,  contenues  dans  cet  ouvrage.  Les  textes  de  Baruch 
III,  36-38  (en  ethiop.  iii,  35-37)  et  de  Sagesse  ii,  12-10  sont,  ä  des  minu- 
ties  pres,  les  memes  que  dans  Dillmann,  Veteris  Testameiiti  Aetliiopici 
Tomiis  gi/inti/s.  Divers  textes  des  prophetes  (Is.  viii,  3-4;  ix,  6-8  ;  Dan. 
VII,  13-15)  ont  ete  compares  au  texte  du  ms.  d'Abbadie,  n"  3o.  II  n'y  a 
aucune  dillerence  importante  a  relever;  le  texte  biblique  de  Sargis  est 
bien  celui  de  la  version  ethiopicnne  des  Livres  Saints  ;  c'est  une  presomp- 
tion  de  plus  pour  l'originc  etliiopienne  du  present  texte. 

Nous  remercions  tout  particulierement  M.  I.  Guidi  qui  a  bien  voulu 
corriger  la  derniere  epreuve  de  ce  travail. 

bylvain     Grebaut. 
Le  Havre,  2  .luin    1008. 

1.  En  g-rneral.  les  Iraductions  ethiopiennes  sont  surtout  un  decalque:  leur  langue  est 
confuse  et  enclievetree.  Ici,  rien  de  tel. 


{r4»jP0i>-    :   A^^D-Ä-   ••  ?iA  :  i^ao^'m-     •  -Irrt   ■  h'lll.K'flrh.n   •  ©An  :    nXr/i  '  AC 

^A  '  01^.  •  h^/..7,^  ■•  hm  •  AW-A-rn»- :  ^j^.I^Ä• :  h^  •  (o-M-  -  rii'ry  -  ^^r 

1.  Ms.  0  :  hf^^M.  —  2.  Ms.  hHHt»»-.  —  3.  Ms.  a»A^6.  —  4.  Ms.  fiAV- ;  une  deuxiemc  main 
a  insere  ^  entre  a  et  >..  —  5.  Ms.  t«"»  de  premiere  main;  le  mot  a  ete  complete  de  se- 
conde  main.  —  6.  Ms   im-'i'Tr. 


SARGIS  D'ABERGA 


PREMIERE    ASSEMBLEE  V 


lol.  I, 
1"'  a. 


♦  lol.  1. 
1  ■  b. 


1.  Le  GOUVERNEUR  Sargis'.  — All  nom   du   Pere,  du  Fils   et   du   Saint-    mv.i.  i 
Esprit,  un  seul  Dieu.  0  mes  chers  (freres),  ecoutez  ce  qui  est  arrive  dans  les 
jours  de  Harciqäl  \  roi  de  Rome,  au  sujet  d'un  homme,  appele  Sarrjis  d'Aberga, 

qui  (faisait  partie)  de  Tarmee  du  roi.  Voici  :  (le  roi)  le  mit  gouverneur  de 
deux  provinces '■  Afra(jf/a  et  TartfujijaK  Quant  ä  Sar<jis,  c'etait  un   homme 

fort  et  colerique. 

2.  Le  bapteme  impose  alx  Juifs.  —  Ainsi  est-il  ecrit  dans  le  livre  de  son 
administration.  (II  est  ecrit)  comment  le  roi  misericordieux  ordonna  ä  tous 
les  prcfets,  qui  (etaient)  sous  *  sa  domination,  (comment)  il  (leur)  ordonna  de 

1.  Nous  ajoutons  ces  titres,  qui  nc  figurent  pas  en  tele  du  manuscrit.  —  2.  Comme 
nous  l'avons  dit  dans  rintroduction,  nous  ajoutons  tous  les  titres  des  paragraphes,  pour 
faciliter  la  lecture.  —  3.  Heraclius;  ^.Jo,  et  ^if.  —  4.  Autre  trad.  «  deux  villes  ».  — 
5.  Afrägya  et  Tartagya  designent  peut-etre  l'Afrique  et  Carthage;  mais  Afrägya  serait 
plutüt  la  Phrygie. 


*  fol.  1 
!■■•  b. 


nn 


6  SARGIS  D'AßERGA.  [10] 


v"  a. 


?tA  ■  'Irt'rö-  ■  .^A"  :  flJ'hl'n^-  J  '>?iHH   :•:  flJhö» 'J'Jsrt  :  ^'.n,A-   :  h'ni  '  'J/TliV  • 

>•'  ••  ^fl>-/*7»'  j  .^A  •::  fl)/?.n,A"ö«>.  :  Acxfi  •■  ^r'V\'  ■  ;^/.l^'tfI>•  .•  ^ahv-  ' 

h-t  •  XH.  •  MTO   :   rtC^A    •    rt<:/.'  •   ©Hflrn    '    Afl>-?»'|5   J    fl^A.  •:'  fl>.e.n,A" 

*fül   1,     %    :::    :::   fl)n7.H.'/    ■•   ^iHH    s   jPTi^'^'PöO'   '    0*7^0    '   Hh'HlA   :    <<..^^-öO*    :   'fflO?! 

V  b. 

1.  Ms.  ^Tir+vi<n>-.  —  2.  Ms.  ",n.P.  —  3.  Ms.  /»•>,>..  —  4.  Ms.  hmr"^.  —  5.  Ms.  hTii 

■WC.  de  premiere  main,  mais  corrigc  ä  l'encre  rouoe  en  h,".  —  (3.  Ms.  Atir*  de  premiere 
main,  avec  insertion  de  m  par  un  correcteur.  —  7.  Ms.  i»»<^<j.  —  8.  Ms.  h^-nt  de  premiere 
main,  avec  c.  ajoute  de  seconde  main.  —  0.  Ms.  ^>,hh.  —  10.  Le  scribe  ajoute,  comme  en- 
jolivure,  ces  devix  groupes  de  points  noirs  et  rouges,  separes  par  des  lignes  paralleles 
(deux  noires  et  trois  rouges).  Plus  bas,  dans  les  premieres  pages,  il  mettra  encore  quel- 
quefois  les  deux  groupes  de  points,  sans  les  separcr  par  des  lignes,  comme  nous  Tindi- 
querons.  —  11.  Ms.  ^:cv^. 


baptiser  les  Jiiifs  qiü  s'etaient  convertis  au  Seigneur.  Lorsque  Sanjis  arriva 

dans  la  province  dWfracji/a,  il  ordonna  ä  tous  les  Juifs,  qui  (etaient)  sous  (sa) 

juridiction,  de  venir  vers  lui.  Lorsqu'ils  fiirent  arrives,  il  leur  dit  :  «  N'etes- 

vous  pas  les  serviteurs  du  roi,  qui  ecoutez   sa  parole   et  accompUssez  soii 

ordre?  »  Quant  ä  eux,  ils  dircnt  :  «  Vraiment,  nous   sommes  les  serviteurs 

du  roi  misericordieux.  »  Alors,  Sarr/is  leur  dit  :  «  Voici  :  le  roi  a  ordonne  de 

*foi.  1,    vous   baptiser  au  nom   du   Pere,  du  Fils  *   et  du  Saint-Esprit.  »   Lorsqu'ils 

^"  ^'      eurent  cntendu  cette  parole,   ils   iiirent  pris  d'une  grandc   crainte;  l'epou- 

vante   les  saisit  et  ils  ne  purcnt  repondre  mot.   Sargis  leur  dit  :   «  Pour- 

quoi    vous    taisez-vous?    Ne   repondrez-vous    rien '  ?    ».Alors,    Tun   d'entre 

eux,  appclc  .Injuts,  repondit  et  lui  dit  :  «  Nous  ne  ferons  pas  ceci,  car  le  mo- 

ment  n'est  pas  arrivc  (pour  nous)  d'etrc  baptises  dans  la  maison  du  temple.  » 

A  CG  moment-lä,  Sargis  se  mit  en  colere,  bondit   et  frappa  cct  honimo.  II 

dit  ä  ces  liommes  :   «  Vous,  certes,   vous  n'etes  pas  des  serviteurs,  si  vous 

n'accomplisscz  pas  Tordre  de  votre  Seigneur.   »  Lorsqu'ils  eurent  cntendu 

ceci,  la   crainte   et  Fepouvante    les  saisirent.  Aussitot,   il    ordonna   de   les 

*  foi.  1,    baptiser  par  violencc,  nialgre  leur  volontö.  *  C'est  pourquoi,  un  grand  cha- 

v"  b. 

1.  M.  ä  m.  «  navcz-vous  pas  de  quoi  repondre^  ». 


fll]  PRKiNIIERE  ASSRMBLKE.  557 

^^a»' '"  :  A^A'•l^.^'  ••  <<.fl<^  ■  flJ'hrhiin  ••  fliflJAm  ••  hAOrt.i)-  s  rD'|-m>rtA  ••  h/wi  j 
-^0,11-   :  flJ-fhllA  ••  rhAHfl  <'  ':•  flK^ftP-  •  ^li  •  foc-n  •  O^j?."  •  j?.n,A"  • 

at-h-f:  :  '^•^^m.  •  rhC  s  ©K-l: "  ••  n,'hh    !    (DZwao   :  >(|   :  ?»q:^.h   :   ^<Pf  h  :•:  :!: 

1.  Ms.  (onhtii  —  2.  Ms.  önÄ^i.  —  3.  Ms.  vhV'C..  —  4.  Ms.  Htm«n>4.>.  —  5.  Ms.  <n>^<?. 
—  6.  Ms.  önfifZ-VA.  —  7.  Ms.  >,/"/h./..  —  8.  Ms.  HH-zh.  —  9.  Ms.  0i'^;j,«Pt.  —  10.  Ms. 
^T«Pö»-.  —  11.  Ms.  jBrt^.T.  —  12.  oai.e.  —  13.  Dans  le  ms.,  il  y  avait  fo<yxi:\  le  petit  apex 
du  CD«  a  ele  gralle,  d'oü  a»>i-j:. 


grin  viiit  siir  eiix.  Celui  qui  a  ecrit  ce  livre  dit  :  «  Voici  :  je  suis  Joseph, 
l'un  d'entre  les  Juifs  qui  ont  ete  baptises  et  je  suis  devenu  chretien  '.  »  Le 
Seigneur  sait  qu'un  grand  chagrin  nous  a  atteints  et  que  des  tortures  nous 
ont  saisis,  parce  que  nous  avons  ete  baptises  malgre  notre  volonte. 

3.  Le  docteur  Jacob.  —  Cependant,  dans  la  multitude  de  sa  misericorde, 
le  Seigneur,  misericordieux  et  dement,  qui  veut  le  salut  et  la  paix  pour  ses 
serviteurs,  a  envoye  vers  nous  un  homnie  intelligent,  precepteur-  de  la 
Loi  et  de  la  regle,  appele  Jacob,  qui  etait  du  pays  de  l'orient,  de  la 
ville  appelee  Acca.  Quant  ä  celui-ci,  il  avait  In  beaucoup  d'ecrits  des  pro- 
phetes.  II  vint  dans  notre  pays,  pour  (y)  habiter'  ,  *  vendit  son  bien,  et, 
lorsqu'il  eut  entendu  la  nouvelle  que  Sargis  l'aisait  baptiser  les  Juifs,  il 
craignit,  fut  inquiet,  changea  ses  habits  et  devint  semblable  ä  un  chretien. 
Alors,  le  Seigneur  envoya  un  homme,  pour  lui  acheter  du  bien;  ce  pou- 
vait  etre  trois  habits,  Lorsqu'il  fut  soir,  au  monient  oü  le  soleil  se  couche, 
cet  acheteur  lui  dit  :  «  Va-t'en,  retourne  ä  ta  maison  et  demain  viens,  afin  que 
je  te  paye  ton  bien.  »  Alors,  Jacob  se  leva  (et  prit  conge)  de  lui.  II  descendit 
les  marches;  ses  picds  firent  un  faux  pas.  II  dit  dans  la  langue  hebraique  : 

1.  Dans  le  ms.  le  mot  YiCft-fc^'V  est  pris  quelquefois  au  sens  de  «  chretien  ».  —  2.  «n>v<5 
est  une  forme  peu  usitee.  Dillmann  ajoute  :  «  Lud.  sine  auct.  »  Lex.  aeth.,  col.  144.  — 
3.  Mot  illisible;  A-l^r.  peut-etre;  r.  est  de  seconde  main,  dans  le  ms. 


lol.  2, 
r"  a. 


fol.  : 
r"  a. 


558  SAllGIS  D'ABERGA.  jl2] 


V"  a. 


r-b. 


ful. 


Mol    2,     -^tfjP   :   fl)    hT'W^»?»  :  HJi'jnA  •  dj'-^^  •' 


1.  Ms.  mj^,1,if,.  —  2.  INIs.  vn^,ftfiT.  —  3.  Ms.  ■l-*t'/i\x.  —  4.  .Ms.  nOA.  —  5.  Ms.  h>,cn.^. 

—  6.  Ms.  »tr.  —  7.  Ms.  mnn.  —  8.  Ms.   h.nj^-7.  —  9.  Ms.  hn.t.  —  10.  Ms.  K.7uncn..>.  — 
11.  Ms.  AA.f.  —  12.  :\Is.  >,Tr^h..  —  1.3.  Ms.  fiXiaf^,-!,.  —  14.  Ms.  <D.e'V+°i.«5..  —  15..Ms.  tir"\)i.?. 

—  1().  fl>>irt  est  depremiere  main;  addition  posterieureduoo.  —  17.  Ms.  fl>h.->'^'fl>». 


({  Adonay,  Adonay,  montre-toi  dement  envers  moi.  »  Ayant  entendu  (ces 
*foi.  2,  paroles),  le  maitre  de  la  maison  *  sut  que  celui-ci  etait  Juif.  Aussitöt,  il  alla 
vers  le  gouverneur  Sarcjis  et  liii  exposa  l'histoire  de  ce  Juif,  qiii  etait  devenii 
semblable  aiix  chretiens.  Alors,  {Sar(/is)  ordoiina  de  le  faire  venir  vers  lui; 
lorsque  (Jacob)  fut  venu,  il  lui  dit  :  «  Sois  baptise.  »  Mais  (Jacob)  ne  voulut 
pas  et  dit  :  «  Le  moment  n'est  pas  venu  d'etre  baptise  dans  la  maison  du 
temple.  »  (Sargis)  ordonna  de  le  jeter  en  prison,  et  il  y  demeura  cent  jours. 
Ensuite,  on  le  fit  sortir  de  prison  et  on  lui  dit  :  «  Sois  baptise.  »  II  refusa 
et  dit  :  «  Voici  :  je  suis  pret  ä  etre  erucifie  et  a  etre  tue.  Jamals,  quanl 
ä  moi,  je  ne  serai  baptise.  »  Aussitöt,  on  le  saisit  et  "  on  le  baptisa  malgre 
^"  '^-      sa  volonte. 

4.  Vision  de  Jacoü.  —  Voici  :  vint  en  lui  une  pensee  qui  disait  :  «  Pcut- 
ctrc  qu'ä  cause  de  cela,  il  mc  vicndra  la  foi  en  la  justice.  »  Alors,  il 
commcn^a  ä  cherclicr  et  ä  interroger,  (pendant  de)  longs  jours,  le  Sei- 
gneiir;  il  elcva  les  yeux  vers  lui  et  dit  :  «  0  mon  Seigneur  et  mon 
Diou,  si'  cctte  loi  est  droite,  revele-(la)-moi  et  ne  me  (la)  cache  pas.  »  Cette 
nuit-la,   il  vit  cn  songe  un  homme,  (|ui  etait  vetu  de  pourpre,  (qui)  vint  vers 

1.  M.  ä  m.  «  mais  si  ». 


[13|  PRRMlEPiR  ASSRMBLKR.  559 

A.A/7-  •  CM  ■  fUYiAi;"  :  '(\M,  '  \\y.^'(\l\  •  "ÄA»'  •  fn*^'h  :  -^n.ü-  •  fllJP^fLA"  : 

?ifth  •  ''7?i»f.v-  •  Ihn.  •  'nY.A  •  Jt/"  :  hcA-f-A  :  rDA.p.  •  wn\\,Yx{\ih,i: '  riii.eö»-  • 
oi-M'  -i-  Ai.'iA.n-'/-  :  »/Win  ■■  h''i\i,h-(\ih.i:  ■•  n^/f.  •  f^ii-i-  •  'ta,y.  •  ».^n.  ■  «»a 

rnA  ■  *Ar:  •  Hf-fflA^'.  •  nn.-/-  ^  AJi.r  :•: 

'JrhC  s  at-M'  •  hfivl:  '  t^W}  '^  •  h!h^^^'  ■•  Ahtf»-  ••  n-i-s^^fi.  -•  hh9"C  •  htm  -. 
of^'h  ■  hiwjh't  •  hsfhfi  •  hcft-f-A  !  ohti'l'  •  "/Ai^"'  :  h'w  :  h^:)'ii1''l:'  •  OA-n 

1.  Ms.  «^A^.  ~  2.  Ms.  fliAÄ-.^'  !  nn.  —  3.  Ms.  fi-^rr.  —  4.  Ms.  «n.>^;h'i:^.  —  5.  «».en-,  de 

premiere  main,  est  corrige  en  m^i^.n-.  — 6.  Ms.  merthA.  —  7.  Ms.  fli>,ir.^-><;,  — 8.  Ms. 
AST.  —  9.  Ms.  A^ö*.  —  10.  Ms.  ■h^KVWa»^.  —  11.  Ms.  •>fcnH'.  —  J2.  Ms.  riVVt  •■  "W.  — 
13.  Ms.  fluYl-V.  —  14.  Ms.  üAir.  —  15.  Ms.  h..fri>-|:. 


v°  b. 


fol.  :\, 
r°  a. 


liii  et  lui  dit  :  «  Jiisqu'ä  quand  refuseras-tu  de  dire  que  le  Christ  est  le  Fils 

du  Seigneiir  vivant?  Ne  comprendras-tu  pas  ce  qu'a  enoiice  le  Seigneiir,  par 

la  bouche  du  prophete  David  qui  dit  :  *  Tu  es  man  Fils.  Moi-meme,  je  t'ai  en-    *  fol.  2, 

gendre  aujoiird'hui  '.  »  A  partir  de  ce  jour-lä,  Jacob  commenga  ä  rechercher      ^"  ^' 

la  lecture  des  Ecritures  de  l'Ancien  et  du  Nouveau  (Testament),  ä  comprendre 

les  paroles  qui  (se  trouvaient)  en  elles,  et  ä  s'enquerir  de  connaitre  la  venue 

du  Christ,  le  Fils  du  Seigneur  vivant.  Alors,  il  se  rendit  compte  qu'il  etait  le 

Christ  Celui  qui  etait  venu,  dans  les  jours  d'Auguste  Cesav,  (et)  qui. etait  ne  ä 

BetJileem. 

5.  CoNVERsioN  DE  Jacob.  —  Aprcs  peu  de  jours,  nous  rencontrames  Jacob. 
Alors,  il  nous  dit  :  «  Au  sujet  de  ceci,  ö  freres,  je  vois  que  vous  etes 
chagrins  et  que  vous  etes  tristes.  »  Nous  lui  dimes  :  «  Oui,  vraiment, 
nous  sommes  chagrins  et  nous  sommes  triste?  parce  que  *  nous  avons  *  fol.  3, 
ete  baptises.  »  11  nous  dit  :  «  O  freres,  ne  soyez  pas  chagrins  et  ne 
soyez  pas  tristes  a  cause  de  cela,  mais  plutöt,  rejouissez-vous  et 
exultez.  Venez,  allons  dans  un  endroit,  afin  que  je  vous  revele  ce  que  vous 
avez  besoin  de  connaitre  :  (ä  savoir)  que  Notre-Seigneur  Jesus-Christ  est 
venu  dans  le  monde,  afin  que  vous  ne  le  meprisiez  pas  dans  votre  coeur.  » 

i.Ps.  II,  7, 


r"  a. 


*  lol.  ;?, 
r"  b. 


*  fol.  3, 
v°  a. 


560  SARGIS  D'ABEROA.  [14] 

1.  Ms.  -vn-h.  —  2.  Ms.  fl»,en.A  =  )i.r^>.v.  —  3.  Ms.  op.  —  4.  Ms.  ^^^hfl>.  :  p.  —  5.  Ms.  h 
^.j^flo..  —  6.  Ms.  OihV.  —  7.  Ms.  >,i>"r,fl>,  de  premiere  main.  —  8.  Ms.  id^ü-ä.  —  9.  Ms.  mc^ 
h.  —  10.  Ms.  A,efl»^.  —  11  Ms.  Vf-A».  —  12.  Ms.  urH..  —  13.  Ms.  r^oo.  —  14.  Ms.  9"äN4i. 
—  15.  Ms.  n"ifl,tt.  —  16.  Ms.  (DM..  —  17.  Ms.  it'äM;.  —  18.  Ms.  Arh^ii;.  —  19.'  Ms.  o«»^-.  — 

20.  Ms.  n;hA+/-.  —  21.  Ms.  oi\r\ 


L'un  d'eiitre  nous,  appele  Isaac,  lui  repondit  et  liii  dit  :  «  J'ai  iine  liabitation 
cachee.  Personue  ne  la  yerra.  »  Alors,  nous  allämes  avec  lui;  nous  nous 
reunimes  la  et  nous  fermämes  les  portes. 

6.  La  VENUE  DL  Christ.  —  Jacob  commenga  ä  nous  faire  un  expose.  11  dit  : 

*  lol. ;{,    «  Sacliez,  ö  mes  freres  *  et  mes  concitoyens,  que  la  Loi  et  les  proplietes  ont 
'"  ^-      commence  par  annoncer  la  venue  du  Christ,  Fils  du  Seigncur  vivant.  Voici  : 

h  Soleil  de  Justice  est  venu  \  au  sujet  duquel  la  Loi  et  les  proplietes 
ont  proplietise,  (disant)  qu'il  sera  de  la  souclie  de  Jesse  et  de  Juda  Celui  qui 
revelera  la  foi  el  la  droilurc,  et  donnera  la  vie  ä  tout  etre  qui  se  sera 
tourne  vers  lui.  En  efTet,  les  proplietes  onl  proplietise,  par  FEspiit- 
Saint,  au  sujet  de  sa  venue,  son  Incarnation,  sa  naissauce,  tous  les  mi- 
racles  qu'il    a   faits,  scs   soufTrances,  son  crucifiement,   sa  mort,    sa   resur- 

*  fol.  3,  rection  des  morts,  sa  montee  dans  les  cieux,  *  d'oü  il  etait  descendu  -,  sa 
seconde  venue,  dans  une  grande  gloire,  et,  de  plus,  au  sujet  de  la  venue  du 
laux  Messie.  (Ils  ont  proplietise)  comment  (ce  derniei)  deiiieurcra  sur  la  terre 
sept  ans  et  trois  mois,  et  comment  aussi  il  perira,  lorsquc  viendra  le  Christ 
verilablc,  k  la  lin  du  munde,  et  (lorsqu'ilj  relribucra  chacun  sclon  ses  oeuvres. 

1.  Mal.  i\ ,  2  (?).  —  2.  M.  ä  m.  «  Cümmc  il  itail  descendu  ». 


V"  a. 


[15]  PREMIERE  ASSEMBLEE.  561 

hAHfl!.*    .-  'Z.H.  ■  "TfCh-X-  •  \\f"*  •'  K'i'^il'y  '  «"/».^Arlr»'    •  VT-f-  '  OJh/i'l'iDh 
«h  •  JiAK  •  HK'JOA  :  hCA-f-A    •   Hfl  :  h"?'»  •  ll^o^'h  -  tioo^rYiA'  '  ?tA  •  ? 

doD'Mao'C  i  ni(Dö  :•::  K<wi :  A^'Vdlnö»- .-  ^A-  ••  K:^'K'iO'  •■  AOhtf»-  :•:  aihj>'*rc 
(DdiiA-i: :  ^AVA  •  <:aav  •  öJ^nAV"  •  muML^  •  OA-nv •  h*/»  •  h/öjai'. •  ?i«7 

1.  Ms.  ffln^.  —  2.  Ms.  n^<D-r.Tr-.  —  3.  Ms.  Hh.jft^A^-.  —  4.  Ms.  hAnfl>->.  —  5.  Ms.  toK'r 
ff^t^^  _  G.  Ms.  MCt\*i\  !  V.  —  7.  Ms.  hMiOfV.  —  8.  Ms.  hr'MV.  —  9.  Dans  ms.  jp  est  de  se- 
conde  main.  —  10.  Ms.  niRT.  —  11.  Ms.  hK^a»-.  —  12.  Ms.  th/"<-.  —  13.  Ms.  ^fi^Tif  fl-PO-. 
—  14.  Ms.  9"ÄW4i.  —  15.  Ms.  AW-rt-.  —IG.  Ms.  V'?^.^•.  —  17.  Ms.  ao^hyoK.       18.  Ms.  «ohiift. 


l'ol.  n 


*  fol.  'l, 

r"  ;i. 


V"  b. 


Comme  (l'a)  dit  lo  prophfHe  Daniel  :  Je  vis  dans  une  vision  de  nuil; 
voici  :  sar  une  nuee  du  ciel  vint  comme  un  fils  de  Vhomme.  II  arriva  vers 
VAncien  des  jouvs.  ün  lui  duiina  la  domination,  la  (jloire  et  le  royaume. 
Tous  les  peuples,  les  nations  et  les  tribus  *  le  servirent.  Quant  ä  sa  dominalion,  *  loi.  3, 
c'est  une  domination  pour  les  siecles  des  siecles,  qui  nepasserapas,  et  {son)  royaume 
est  {un  royaume)  qui  ne  perirapas'.  C'est  pourquoi  les  prophetes  ont  prophe- 
tise  et  nous  ont  enseigne  Fepoque  de  la  venue  (du  Christ)',  afin  que  nous 
ne  perissions  pas,  que  nous  n'errions  pas  (hors  de)  son  chemin,  et  que  nous 
ne  recevions  pas  un  autre  (Christ)  que  '  le  Christ  veritable,  qui  est  venu  pour 
le  salut  de  ceux  qui  croiront  en  lui.  0  mes  freres,  le  Seigneur,  notre  Dieu,  a 
dit,  par  la  bouche  du  prophete  David,  dans  le  Psaume  XCIV  :  Lorsque  vous 
aurez  entendu  la  voix  (du  Seigneur),  nendurcissez  pas  votre  co^ur.  Ne  Vexasperez 
pas,  comme  vos  peres  dans  le  desert'.  O  (mes)  freres,  les  Juifs,  comme  vous 
savez,  *  supplient,  jour  et  nuit,  afin  de  voir  la  venue  du  Christ  veritable, 
qu'espere  toute  creature  humaine. 

7.  L'iNGREDULiTE  DES  JüiFs.  —  Cepeudaut,  quant  ä  nous,  nous  avons  ete 
impies  et  nous  avons  peche,  (car)  nous  avons  pense,  dans  notre  coeur,  que 
Celui  qui  naquit  de  Marie,  de  la  sainte  Vierge,  n'etait  pas  le  Christ.  Jamals 

1.  Dan.  VII,  13-14.  —  2.  M.  a  m.  «  de  sa  venue  ».  —  3.  M.  ä  m.  «  en  dehors  de  ».  — 
4.  Ps.  XCIV,  8-9. 


fol.  'i 
r"  a. 


*    ful.  ',, 
1'"  b. 


1"  I). 


562  SARCIS  nWliKUGA.  |lßl 

V'  •  ^l*7ll.^  -  K'r'i'.'r'Vh  •  flJhKvdh  ■  ah  v  •  h*/»  •  K'W'/.\)\\  a-  ajuvm-h  • 

A  I  Vn.,e'>  '  H'IVn«^  •  n^T-l.^ü-  ■  öJV^V  •  m-Af«  •  WA-  j  'Ti^iW:'!-  ••  fl»>\-^Aih''  •• 
XD-VAC  •  fl>9"'i"3i  ■  (\-h(\  •  WA-  ■•  KAH-n  « 

1.  Ms.  YJCft-Pfi/Ji.  —  2.  Ms.  h.ö">\^>'Pt.  —  3.  Dans  ms.  ^  est  ajoute  de  seconde  main. 
—  4.  Ms.  >,jr^9"tYi.  —  5.  Ms.  «Dh.'V^^r-hYi.  —  0.  Ms.  4'.S.ft>.  —  7.  Ms.  ©tv+ö^-  —  8.  INIs. 

h.'V"/A^. 9.  Dans  ms.  /»"et  est  de  premiere  main.  Une  deuxieme  main  a  maladroite- 

ment  insere  mi  ö  hors  de  sa  place;  d'oü  la  lecture  actuelle  r'öCV,  qu'il  faut  corriger  en 
r'CO-l'  comme  nous  Tavons  fait  dans  le  texte.  —  10.  Ms.  ft-ynt-  —  11.  atfitl.  —  12.  flir)Wi,(i" 
>.  —  13.  Ms.  öTirt^.  —  14.  Ms.  hiiy.  —  15.  Ms.  /hm-M-  —  IG.  Dans  ms.  t  est  de  seconde 
main. 


nous  n'avons  voulii  entendre  .sa  mention,  ni  les  Eciiturcs  des  prophetes,  qiii 
ont  prophetise  au  sujet  de  lui.  Bieii  que  nous  lisions  les  Ecritures 
des  prophetes,  nöus  voulons  (les)  Interpreter  comme  (le)  desire  notre 
Ame.  G'est  pourquoi  notre  co3ur  s'est  endurci  et  s'est  epaissi.  Comme  (l'a) 
dit  le  prophete  haw  :  Pourquoi  nous  as-tu  fait  errer,  6  Seigneur,  {hora)  de  ton 
*  foi.  'i,  chemin  et  as-tu  endurci  notre  cwur,  *  afln  ijue  nous  nc  te  craigniom  pas  '  ? 
G'est  pourquoi  le  Seigneur  nous  a  ordonne,  dans  les  Saintes  Ecritures,  de 
prier  et  d'elever  les  yeux  vers  lui,  alln  que  nous  n'errions  pas  (hors  de) 
son  chemin.  Voici  :  quant  a  nous,  nous  ayons  abandonne  tout  ceci,  ä 
cause  du  reglement  du  sabbat;  nous  avons  ete  rebelles  et  nous  avons  dit  : 
((  Le  Christ  tarde  ä  venir.  »  Nous  avons  recuse  la  parole  des  prophetes,  qui 
ont  prophetise  au  sujet  de  lui.  Nous  sommes  parvenus  au  comble  de  l'igno- 
minie,  de  ropprobro,  do  Tabjoction  ol  du  robut  aupres  de  tous  les  peuples. 
Nous  nous  sommes  mis  ä  manger,  au  point  d'eclatcr,  et  a  boire,  au  point 
de  nous  enivrer.  Nous  avons  roriiicpie.  Nous  avons  liiit  le  peclie.  Nous 
avons  regu  des  soudoiements.  Nous  avons  aime  ramoncellement  des  ri- 
chesses.  Nous   avons  juge,  pour  capter  les  faveurs.  Nous  avons  fait  toutes 


J  .  Is.  LXIII.  17. 


[17]  prf:miere  assemblkh:, 


563 


AhJ^-AfP  •  (D-yi-üC  •  W-A"  •  9"*7fl<:  :  *7iVhe  •  aiOA«»-*'  ••  W-A"  •  IhnH-UO-  :  A    *  fo! 


4. 


V"  a. 


(Dh.-'iü^^'  '■  r^'h-f'    •  AJi'lil.hnr/uc:  ■•  K^fi-ti  •  SriCA-fA  •  luh^hifo-f  -.  pi:  .- 

fli>nA  ■  Ar-i-l-  •  n^^^J  :  oo^,h  ':'  hiiao  :  j&n,  :  io,^^  '  ii/?.<<.4'.e.' ' '  ^r^, 

Mil.M  •  AuffrA  :  3nCA-f^A  ••  oih'Vao^.^  •  HVJnA  :  <^.*.e.'f  *  •  fl>/.AP.5:  •  hCA/; 

1.  Ms.  >,rbjR  :  flihAfl»'^.  —  2.  Ms.  fliHnr.-»,ft.  —  3.  Ms.  -v;»,/"/".  — '  4.  ^[s.  r0K.i)A,c.>.  — 
5.  Ms.  9"s^h*.  —  6.  Ms.  t-Ttj^r.  —  7.  Ms.  H,ft/C*.^.  —  8.  Ms.  vhr'c.  —  9.  Ms.  iL.'f^x.  — 
10.  Ms.  wci\±n.  —  11.  Ms.  t^Yi.Rn-.  —  12.  Ms.  R-hao^.  —  13.  Ms.  hrhri/".  —  14.  Ms.  ö»«;». 
-i:^.  —  15.  Ms.  >,>«>,.  —  16.  Ms.  Yicft-fc^-Vt.  —  17.  Ms.  «mYivt.  —  18.  Ms.  ö»Ä;h'i:t. 


V  b. 


(sortes)  d'oeuvres  *  mauvaises.  Noiis  avons  transgresse  tous  les  commande-  *  foi.  v 
ments  du  Seigneur.  Quant  ä  ce  qui  est  dans  la  droiture,  il  convient  que  ^  ''' 
nous  (le)  cherchions  de  tout  notre  coeur.  Nous  avons  delaisse  et  nous  n'a- 
vons  pas  medite  la  venue  de  Notre-Seigneur  Jesus-Christ.  Nous  n'avons 
pas  cru  en  lui.  Nous  avons  dit  :  «  Pourquoi  tarde- t-il  ä  venir?  »  En 
effet,  le  prophete  qui  desirait  que  (le  Christ)  vint,  a  dit  :  Voici  :  il  vicn- 
dra  et  il  ue   tarde ra  pas  '.  » 

8.  Inquietudes  de  Jacob.  —  Jacob  nous  a  dit  de  telles  (paroles)  :  «  Le 
Seigneur  sait  que,  lorsqu'on  m'eut  parle  au  sujet  de  Notre-Seigneur  Jesus- 
Christ,  qu'on  m'eut  baptise,  malgre  ma  volonte,  et  qu'on  m'eut  fait  chre- 
tien,  ä  partir  tle  ce  jour-lä,  ö  (mes)  freres,  je  n'ai  pas  ete  tranquille, 
(ni)  jour,  ni  nuit;  il  ne  m'a  pas  ete  agreable  de  manger,  ni  de  boire; 
*  mais,  au  contraire,  j'ai  intercede  continuellement  aupres  du  Seigneur,  *foi. '* 
par  le  jeüne,  par  la  priere,  par  les  pleurs,  en  lisant  les  Ecritures  de 
la  Loi  et  des  prophetes.  J'ai  continue  ä  apporter  les  Ecritures  ä 
Rome,  ä  aller  ä  l'Eglise  et  aux  oratoires  (totlo?)  et  ä  demander  aux  chre- 
tiens  de  (m')interpreter  les  Ecritures.  Alors,  je  (les)  ai  meditees  dans 
mon  coeur  et  j'ai  dit  ä  mon  äme   :    «  O  mon  äme,  le  peche  surviendra-t-il 

1.  Hab.  II,  3. 

PATR.    OR.   —   T.    III.  3ji 


v"b 


1'"  a 


:,üi  SARGIS  Ü'ABliKGA.  [181 

^^  !  Kr/^iTi^Vh  •  !  d<:T  •  flJAÄf  •  rth-nh  *  fl)S"9"h  •  \\ao  -.  oi(\fi  •  oih 

^  :  mrix'f'^'' '  ?i9"Kn/V  •  hfth  •  h'w  ■•  ^oD^ltx  •'  HÄVv"h''  •  A"'|3  •  (DiD-M-''  •• 
-i'M'O'  •  Ah/hH-n  ■  ai'};](iVA  ••  ^^'Va^  •  Vl^  ••  ?ia»A.  •  htm  ■  <w>x ^  .•  Incft-fA  • 

*  foi  5,   A.  ••  •^fllAA  !  nfl>«*A'l;;'-  ••  (OCD-hl:  ••  AlhA  •  "/^<{.''  ••::  flJ^C9"^A5:  '  >n.jP«  ■■  J?. 

(D-h-U   •  /.hn   ••   AWA-   ■•   'hTI'-'  •  Td-fl  :•:  WlDUfl-'  •■  A.eA^'fl    •  t'-A'i.li-"  :  OlA 

1.  /hAjßn-.  —  2.  Ms.  A>«if:/^f.  —  3.  Ms.  thm.h^.  —  4.  Ms.  Htmjr*.  —  5.  Ms.  h>n-n.  — 
6.  Ms.  hW'Cti.  —  7.  Ms.  AÄ'\>.¥Yi.  —  8.  Ms.  h-^Qii.  —  9.  Ms.  >,9",'hH>,^Yi.  —  10.  Ms.  h^>4' 
WiYi.  —  11.  Dans  le  ms.  h.  est  de  seconde  main.  —  12.  Ms.  9"A\i'i.  —  13.  Dans  le  ms.  il  y  a 
öD'V^.ft  corrige  en  aoi\4.{i  (?)  par  le  premier  scribe.  —  14.  Ms.  HTr^-^h.  —  15.  Dahs  le  ms.  m  est 
de  seconde  main.  —  IG.  La  partie  inierieure  du  second  nombre  est  grallee;  on  ne  peut 
donc  savoir  au  juste  s'il  faut  lire  %  ou  bien  •#,.  —  17.  Ms.  ft<;^.  —  18.  Ms.  n>iÄ.  —  19.  Ms. 
e.:)'"li]A.  —  20.  Ms.  »i'-T^.  —21.  Ms.  anotbfl.  —22.  Ms.  •/•'•A^h^^. 


r"  b. 


r"  a 


((  donc  sur  iiioi,  parce  que  j'ai  ete  baptise.^  »  J'ai  trouve,  dans  ce  qiie  je 
lisais,  une  prophetie  de  Mo'isc.  Jacob,  fils  d'lsaac,  fils  A' Abraham,  a  dit,  par 
rEsprit-Saint,  une  prophetie  au  sujet  du  Christ.  11  a  dit '  dans  la  Loi  : 
fol.  5,  0  Juda,  *  /e.s'  firrcs  tc  fjlorißewnt.  Tes  mains  scront  sur  le  dos  de  tes  ennemis. 
Les  ßls  de  ton  pere  sc  p rosler neront  devant  toi.  Juda  est  uii  petit  de  Hon. 
Monte  de  ta  tanihre,  mon  ßls.  Tu  te  coucheras,  tu  dormiras  eomme  un  Hon  et 
comme  un  petit  de  Hon.  Personne  ne  te  reveillera.  La  domination  ne  dispa- 
rattra  pas  de  Juda,  {ni)  1a  principautc  de  ses  membres,  juscjud  ce  que 
vienne  Celui  qui  est  attendu  pour  [Israel]  et  est  Vespoir  des  peuples'.  (}uant  ä 
nous,  ö  (mes)  freres,  voici  :  nous  voyons ''  que  le  Christ,  Tespoir  des 
peuples,  est  venu. 

Le  prophete  David  a   dit  dans  le  Psaunie   LXXXVl   :   De  Siiui  on  dira  : 

*  fol.  5,    Des  hommes  et  des   hommes  sont  nes  en  eile,   *  et  Lui-meme,    le  Tres-Haut,  l'a 

''    ■      fondee'' .  Quant   au   prophete  Jeremie,  il  a  dit  :    Celui-cl  est  le  Seigneur,  notre 

Dicu.   Nul  autre    ne    deviendra    scniblablc   ä    hii.   Lui-meme  a    trouve   tous    les 

1.  M.  ä  m.  «bii  qui  a  dit  ".  —  2.  Cen.  xi.ix,  .S-lU.  —  .').  INL  ;i  m.  «  je  vois  ».  —  4.  Ps. 
i.xxxvi.  5. 


fol.  5, 

V"  a. 


[19]  PREMIKRE  ASSEMBLER.  5G5 

?i^u-  ■  A^i.jPnA-ft  •  ilay-M'  •  A.^A"  •  UhöCO''  ••  hrA»i  •  ^/'-l  "  :•:  at-iilM  • 

fllH^töV  •  (D-tll-  :  WA-  '  hiliH-ü  ':•  IKD-M'  '  h<w>  :   (Pmj?.^' '    '  .^*A  •  hfl-V  •  J?d* 

•n  :  yti^^  •  H/2.rt,A"  •  Aj&ii-^"  •  «DAS. :  n^<i'V  ^  ?iMh  ■  aj^a  j  hotö»-  •  aäak 
-th'' :  /irt^s. !  Ah  •  ^.*fe*  •  ha-h  •:'  y^Mat*  •  CM-  ■  htm  .-  /?."///.'« .-  n^^d  -.  ao- 
A.  •  wixi-v  ■  yö^-ü  •  nii  •  .*A  •::  h?ir4.  ••  ^T-^^-j  •  h<w» ..  Mr''  -ha  -•  vfAV  ■  *  loi 
An  •  Knrt  -•  4»*?-  •  -^^-nA-A  •  rl\^  •  ^«fe*  •  n?%vi-^'"  •  ^%  <-  iWiao  ■.  ^n, :  h^n 

1.  Ms.  >,n^h.A.  —  2.  Ms.  V'l'-f..  —  3.  Ms.  an\t.  —  4.  Ms.  nöfl.  —  5.  Ms.  h^..  —  6.  Ms. 
M.ß^f>.  —  7.  Ms.  4.m->.  —  8.  Ms.  ao^cv.  —  9.  Ms.  ä.«?«.  —  10.  Ms.  9"!hC^.  — 11.  Ms.  rt,h 
A.  —  12.  Ms.  Hh»Ch.  —  13.  Ms.  m/»^.  —  14.  Ms.  txr'-ttihohc-ty .  —  15.  Ms.  ^m.,ft^.  — 
16.  Ms.  txfiihR.  —  17.  Ms.  A}\'\>,>rj.  —  18.  Ms.  fid,-,,.  —  19.  Ms.  hRV'.  —  20.  Ms.  >,W-,e. 


V"  b 


v°  a. 


cliemins  de  la  sagesse  et  il  l'a  donnee  d  Jacob,  son  serviteur  et  ä  Israel,  son 
bien-aime.  Ensuite,  il  est  apparii  sur  la  terre  et  il  est  devenu  comme  un  komme  '. 
De  nouveaii,  ha'ie  a  dit  :  Voici  :  une  vierge  concevra  et  enfantera  un  ßls.  Oii 
Vappellera  Emmanuel-,  (ce)  qui  (signifie)  dans  son  interpretatioii  :  Le  Seigneur 
est  avec  nous.  De  plus,  le  prophete  haie  a  dit  :  J'allai  vers  la  femme 
prophetesse.  Elle  concut  et  enfanta  un  ßls.  *  Le  Seigneur  me  dit  :  Appelle-le  :  ♦  fol.  .">, 
Active   vite  la  poursuite  du  pillage  ^ 

9.  L'fEUVRE  DU  Christ.  —  Oui,  vraiment,  (ö  mes)  freres,  voici  :  le  Christ  a 
poursuivi  la  mort,  a  rachete  la  proie  de  la  main  du  diable,  dans  le  Scheol,  et 
a  fait  cesser'  le  culte  des  idoles.  Quant  ä  nous,  Juifs,  qui  n'avons  pas  cru  en 
Uli,  il  nous  a  chasses,  nous  a  emmenes  captifs  (hors)  de  nos  regions  et 
(de)  notre  demeure,  et  nous  a  disperses  dans  tous  les  peuples.  C'est  afin 
de  demontrer  (la  verite)  de  la  parole  de  notre  pere,  le  prophete  Jacob,  qui 
dit  ä  son  fils  Juda,  dans  la  Loi  :  Tes  mains  seront  sur  le  dos  de  tes  ennemis. 
Les  ßls  de  ton  pere  se  prosterneront  devant  toi'\  O  (mes)  freres,  voyez  que  ce 
que  Motse  a  dit  au  sujet  de  Jacob,  par  cette  parole,  est  exact^  Sachez,  ö 
(mes)  chers  (freres),  *  (\\xAdam,  le  pere  de  nous  tous,  lorsqu'il  eut  peche,  le  *foi.5, 
diable  l'a  assujetti  avec  ses  enfants  dans  un  esclavage  mauvais.  Comme  (r)a 

1.  Bar.   III,  36-38.  —  2.   Is.  vii,   14.  —  3.   Is.  viii.  3.  —  4.  M.  ä  m.  «  lui  quin  fait 
cesser  »,  —  5.  Gen.  xlix,  8.  —  6.  M.  a  m.  u  est  bon  «. 


V*'  b. 


fol.  (j, 
r"  a. 


r"  a 


oO()  SARGIS  D'ABEHGÄ.  [20] 

nA '  f\\fi^-'- •  n/^p  :•:  flj^n  •  -jA-nh  •  inv  •  ?i^*eii-  •  -^.n  •  Hns"tf«>- •  AxATt-t 

i-^^4.'" :  Mh-tO-''  •  (D^-ü^-''  •  -l'Mira^'  ':•  (Dah-ii-H  •  ^^A-  ■•  WA-  •  -üOn  • 

1.  Ms,  h'^AYi^.  —  2.  Ms.  >,;j'V'Vt.  —  3.  Ms.  .eYiUA«.  —  4.  Ms.  ft.em-v.  —  5.  Ms.  -nH-W. 
—  6.  Ms.  MOKn-  —  7.  Ms.  /»-A*.  —  8.  Ms.  öi>Ä:i5:t.  —  9.  Ms.  an\n.  —  10.  Ms.  je.'^^.  — 
11.  Ms.  nr'd..  —  12.  Ms.  Ä>,öo..  —  13.  Ms.  AÄ'\>i1:.  —  14.  Ms.  amn.  —  15.  Dans  le  ms.  ii-n^h 
est  de  premiere  main;  une  seconde  main  a  accole  le  ^  au  n.  —  16.  Ms.  t/h^*..  —  17.  Ms. 
M>»1:.  —  18.  Ms.  fli+nx.. 


dit  le  Seigneur,  par  la  bouche  du  prophete  David  :  Eii  cff'et,  les  dicu.r  des 
peuples  sont  des  demons\  Quant  ä  la  Loi  et  aux  prophetes,  ils  n'ont  pas  pu 
sauver  les  fils  de  l'homme  de  la  main  de  Satan,  car  beaucoup  de  rois,  de 
savants  et  de  docteurs  de  la  Loi  ont  erre.  Quant  aux  prophetes,  ils  ont  an- 
nonce  d'avance  "  que  le  Christ  deviendra  le  salut  de  toute  la  race  des  hommes. 
10.  Ce  qu'est  le  Christ.  —  Lorsque  vint  le  Verbe  du  Seigneur,  il  se  fit 
homme  de  la  Yierge  Marie,  de  la  descendance  de  David.  II  se  plut  a  devenir 
fol.  6  homme.  II  devint  semblable  aux  hommes  et  il  apparut  dans  *  leur  aspect. 
En  efTet,  il  n'est  pas  possible  ä  l'homme  de  voir  le  Fils  du  Seigneur,  sauf 
seulement  dans  la  chair.  Lorsqu'il  fut  devenu  homme,  svs  mains  fiirent  sur 
le  dos  de  ses  ennemis^,  comme  (r)a  dit  notre  pere,  le  prophete  Jacob.  Quant 
au  Christ,  par  la  chair,  il  est  homme;  mais,  par  le  Verbe,  il  est  le  Dieu 
createur.  Dans  son  Incarnadon,  il  leur  parut  faible,  mais,  lorsqu'ils  ont 
entendu  le  Verbe  de  la  divinite,  ils  se  sont  enfuis.  Lorsqu'il  a  elendu  ses 
mains  sur  la  croix,  ses  ennemis  ont  ete  couverts  de  honte  et  ont  perdu 
espoir.  C'est  pourquoi  il  convicnt  que  lout  genou  se  prosterne  et  s'incline 
devant  le  Christ,  car  il  est  devenu  pour  nous  comme  un  frere,  par  la  chair 

1.  Ps.  xcv,  ij.  —  2.  M.  ä  rn.  «  ils  ont  commence  par  annoncer  ».  —  3.  Gen.  xlix,  8. 


r°  b. 


v"  a. 


pi]  PREMIERE  ASSEMBLEE.  567 

/Kl  •  A.*A  •  rx*n\\.h-i\ih.c' '  rp  •  HV/"^'  •  hrvi  •• 

(D^f.  :  h^A  •  ?i<w»,7|(?fl).^  :  iDHÄVh"  •  'lin  "   ••  -flA-f    •   'W'PÖA  :  ai-ffll-Un''  :  A" 

1.  Ms.  jaft^J^..  —  2.  Ms.  v^fl»..  —  3.  Ms.  Vfih.  —  4.  Ms.  'Phtm-.  —  5.  Ms.  ^l.>,rt"/J?;.  — 
6.  Ms.  'V'7X.ß.  —  7.  Ms.  Jx-nrih-^AuC.  —  8.  Ms.  mUh.  —  9.  Ms.  'hr'ihfa^.  —  10.  Ms.  n«^.  — 
11.  Ms.  rhrt.  —  12.  Ms.  tfl>-;hn.  —  13.  Ms.  nvro-c^.  —  14.  Ms.  (daä-  —  15-  Ms.  to^on. 
— 16.  Ms.  at'i'.a.r'^'.  —  17.  Ms.  uflf.  —  18.  Ms.  h<n»»>i.  —  19.  Ms.  w/hfli^jRft.  —  20.  Ms. 
a^xiti^^,  —  21.  Ms.  Ätj-V.  —  22.  Ms.  ■>«•»,.  —  23.  Ms.  J^r'.&»..  —  24.  Ms.  hiTAn.  —  25.  Dans 
ms.  Ä"  est  de  seconde  main. 


qu'il  a  prise   ä  *  Marie.   Par  sa  divinite,  il  a  vaincu  ses  ennemis,  afin  qiie    *  f^,  g, 
personne  ne  s'enorgueillit  et  ne  dit  :  «  Je  ne  me    prosternerai  pas  devant      '"  •'• 
une  chair,  qui  est,  comme  moi,  creee.  »  Pour  nous,  nous  nous  prosternons, 
nous  nous  inclinons  devant  (le  Verbe)   et  nous  glorifions  le   Verbe  du  Sei- 
gneur,  qui  a  pris  chair  de  nous. 

Comme  (Fja  predit  le  prophete  Daniel  :  Je  vis  sur  une  nuee  du  ciel  comme 
un  ßls  de  Vliomme.  11  arriva  vers  VAncien  des  jours.  On  lui  donna  la  domi- 
nation,  la  gloire  et  le  royaume.  Tous  les  peuples,  les  nations  et  les  tribus  le 
servirent\  Le  prophete  Isaie  a  dit  :  En  effet,  un  enfant  nous  est  ne ;  un  ßls 
nous  est  donne.  La  primaute  sera  sur  son  epaule.  II  sera  appele  VAnge  du  grand 
conseil^,  car  il  fera  vetiir  *  la  paix  pour  les  princes.  Quant  ä  sa  propre  vie,  *  fol.  g, 
//  [la)  donnera  devant  lui.  II  n'y  aura  pas  de  ßn  devant  lui.  Sa  paix  sera  sur 
le  tröne  de  David.  Son  royaume  sera  solide.  11  agreera  la  justice  et  la  droiture\ 
des  maintenant  et  jusqu'd  jamais\  Mo'ise,  de  son  cöte,  a  dit  dans  la  Loi  :  Lorsque 
j'eus  demande  au  Seigneur  Dieu,  sur  le  mont  Horeb,  le  jour  (oü)  vous  vous  ras- 
semblätes  et  vous  dites  :  N'entendons  plus  d  nouveau  la  voix  du  Seigneur,  notre 


\o  a. 


1.  Dan.  VII,  13-15.  --  2.  M.  ä  m.  «  son  nom  sera  appele  l'Ange  grand  de  conseil  ». 
—  3.  Autre  trad.  «  il  sera  re?u  par  la  justice  et  par  la  droiture  ».  —  4.  Is.  ix,  6-7. 


♦  lol.  0, 
V"  b. 


*  foi.  : 

1"  a. 


v>  h 


lol. 

1"  a. 


^<>«  SAPvCIS  D'ABKHGA.  [22] 

'w»X'K  •  yjCrt-f-ft  ■  .'J'A  :  Wl\\.Yxüih,C  j  HüAoi-  •■  jP*ftA  '-  h-ü  ■  ai/^u^j  .-  jr'ftrn. 

^'ö  :  /wA^I-l:  :  htm  :  ^?»A.  -  fl»fl>liny  •  rh^.A  •  i^CO-h"  '  liOfh-U  '-  ai'i%fi\^  :  4» 
•^ft  ::  A'^dhöD^.  :  HJ?,n,  !  <n>rt.  :  >n.f  •  AtV/^Ä*'  •  A"<n>-  :  ?i9"fl>-ft'h  :  K'^'Elf 
ö»-  •  Hh<^h  •  mhih'ü ■'■'  •  .*Af  •  fl>•A'^  .•  ^f D-  -.:  -HAJ-?»'»:  :  hcA-f ft  •  H'WÄh  ' 

1.  INIs.  TrCV.  —  2.  Ms.  h>fj>,.  —  3.  Ms.  >^:n.  —  4.  Ms.  ^Äcn.nft.  —  5.  Ms.  >,o»X/hi.  — 
6.  Ms.  CKWo^X.  —  7.  Ms.  yxhtha*'.  —  8.  Dans  ms.  o»  est  de  seconde  main.  —  9.  Ms.  ta 
ymfi^  !  HTrt  :  ^A.  —  10.  Ms.  «^nm.*;.  —  11.  Ms.  nc^t.  —  12.  Ms.  yx'^r''h.  —  13.  Ms.  >,-^. 
•fl.  —  14.  Ms.'  A^'COH-:  ytc.o'i'  de  premiere  main  qui  a  ete  corrige  en  ^c.o^.  —  15.  Ms.  Yic 
ft-P.  —  16.  Ms.  ^^-v/..  —  17.  Ms.  TfiA>,.  —  18.  Ms.  r'C",^-. 


s 


Dieu ;  (iiiaiit  a  ce  fjrand  feu,  ne  Ic  votjuns  plus,  aßn  quc  nous  nc  mourions  pas, 
le  Seigncur  ina  dit  :  Taut  ce  qu^üs  ont  dit  est  vrai.  Je  susciterai  pour  eux  un 
f(.K  G,  prophete  d'eutre  leitrs  freres  qui  (sera)  comme  toi.  *  Je  mettrai*  ma  parole  dan 
sa  bouehe.  II  leur  e.rposera,  comme  je  {le)  lui  aurai  ordonne.  Toute  äme  qui 
n'obeira  pas  ä  sa  parole,   sera  hijfee  du  lirrc  de  vie-. 

1 1.  Vem  E  m  CmusT.  —  Avez-voiis  vii,  ö  (mes)  freres,  quc  cctte  parole  de- 
montre  et  prouve  que  le  Christ,  lo  Verbe  du  Seigncur,  qui  est  existant 
avec  le  Pcre,  est  venu,  nous  a  cnseigne  le  mystere  de  sa  divinite,  comme 
liomme,  et  nous  a  donne  le  Nouveau  Testament,  c'esl-ä-dire  le  Saint 
Kvangile?  Avez-vous  entendu  ce  qu'a  dit  Moise  :  Je  susciterai  pour  eux 
un  prophete  d'eutre  leurs  freres  qui  (sera)  comme  toi.  Je  mettrai^  ma  parole 
dans  sa  houche''?  Ce  (propliMc),  c'est  le  Christ  qui  a  apporte  le  Saint 
Evangile. 

De  plus,  Ic  prophete  *  Jeremie  a  dit,  au  sujet  du  Testament  du  Christ, 
qu'il  vicndra,  apres  la  loi  de  Moise,  un  aulre  Testament  qui  sera  plus  graud 
qu'elle.   II  a  dit  '  :    Voici  :  des  jours  viennent\  dit  le  Seigncur.  J'etabiirai  pour 

1.  M.  ä  m.  f  jo  donnerai  «.  —  2.  Deut,  xviii,  16-19.  —  3.  M.  a  m.  « je  donnerai  ».  — 
4.  Deut,  will,  J8.  —  r..  M.  ä  m.  «  lui  qui  a  dit ».  —  6.  Autre  trad.  «  des  jours  viendront ». 


|23]  PREMIKRK  ASSEMBLKE.  569 

d  •  h'^'i'U  ■  'w*P(>A  ■  ^.JU  =  ?i^ii.Änrh.t:  •  h(ofi. :  ;h*7f  •  m-fti-  •  aoo»- ' : 

av'  :  (Dhao'i't:'/,  :  ^,hfl>-V-5:  ■  rlhlinf    ::  ffl^AO  ■  «.('."ÄUC  :  K'Jh  •  hr/vS'  •  Ali 
"?<-'    ••    aJhr/iS.    ■   A?i'^li'    ':  CD^,n,A"    :    ^^^C?'   =    A^lll.^rirh.C    :    htl^o  :  yfA- 

©An"  •  <WiK7i  :  InCtl-f-d  :  -J?/^'  :  HO  :  h^Ti  '-  AOh  •  (D'n^  :  Hrh^#.A  >  /" 

cot-  •  hnm  '  VT.*c  •  kam:>"  ••  «djA'^.p/  •  Ah*rAh  ■  h-nc/r  ;  j?.Arh*"  ' 
©jPA^-n  :  rD^.e,"W  •  hrhrA\\i''  •  mPl-  ••  ^^lrwn^-' .■  AK'^ii.^-nrh.c "  •  wa-  • 

1.  Ms.  ficot.  —  2.  Ms.  hioih^MPao^.  —  3.  Ms.  ■ithvy.w^ao'.  —  4.  Ms.  öu^Oi.  —  "j.  >rs.  A 
(löo..  —  6.  Ms.  ^A,TWö»-.  —  7.  Dans  ms.  >,  a  presque  la  forme  de  A.  —  8.  Ms.  hthfi-  •■  h/hfi-. 
—  9.  Ms.  t\^i<..  —  10.  Ms.  i\yxih-i-.  —  11.  INIs.  vhr'<^X.  —  12.  Ms.  hUf-ao-,  —  13.  Ms.  >,ft 
ifi.  —  14.  Ms.^m.hf.öi»-.  —  17).  Ms.  fli>,„ftillfif:.  —  1<).  Ms.  ftn.  —  17.  ^Is.  MM-y.  —  18.  Ms. 
,ftrtwi'>.  —  19.  Ms.  >,'/"'Mi.  —  20.  Ms.  h^rw  ■  r.  —  21.  Ms.  ai■hn\\y^^\^^.v,. 


f(.l. 
r"  1\ 


fol.  7, 


r  b. 


/ft   maison  d' Israel  et  poiir  la   maison  de  Juda  un  Testament  nouveau,  non  pas 

{un    Testament)  comnie   l'Ancien    Testament    que   j'ai  etahli   pour   leiirs  peres, 

lorsque  je  {les)  ai  pris  pav  la  main  '  et  les  ai  fait  sortir  de  la  terre  d/Egypte, 

car,  certes,    ih   ne  sunt  pas  demeures  dans  [V Observation  de)   mon  pacte.  Quant 

d  nioi,  je    les  ai  negliges,  dit  le  Seigneur.  Tel  est  le   Testament  que  j'etablirai 

pour  la  maison,  d^hrael,  apres  ces  *  jours-ld,  dit  le  Seigneur.  Je  nicttrai  ma  Loi   *  fol.  :, 

dans  leur  coeur.  Je  Vecrirai  dans  leur  intelligence.  Je  les  ferai  donc  {mon  peuple) 

et  je  deviendrai  leur  Dieu.  Eux-memes  deviendront  mon  peuple.  Personne  n'en- 

seignera  plus,  qui,  son  concitoyen,  qui,  son  frere',  (ni)  ne  leur  dira  :  «  Connaissez 

le  Seigneur  »,   ear  tous  nie  connaUront,  petits  et  grands,  [et  sauroid)  que  je  leur 

pardonnerai  leur  peclie  et  que  je  ne  nie  souviendrai  plus  de  leur  faute^. 

12.  Le  Nouveau  Testament.  —  Lorsque  est  venu  le  Christ,  le  roi  veritable, 
il  a  preche  FEvangile  du  Nouveau  Testament,   il  nous  a  ordonne  d'aimer 
nos  ennemis  et  d'adorer^  le  Dieu  *  d' Abraham,  dlsaac  et  de  Jacob  et  il  (nous)    *  foi. 
a  sauves  du  culte  des  idoles.   Toute   creature  a  connu  le  Seigneur.   Quant 

1.  M.  ä  m.  <(  par  Icurs  mains  ».  —  2.  M.  ä  m.  «  Tun,  son  concitoyen,  lautre,  son 
frere  ».  —  3.  Jer.  xxxt,  31-34.  —  4.  .M.  k  m.  «  de  nous  prosterner  devant  ». 


V*  a. 


v°  b. 


570  SARC.IS  DABEHGA.  [24] 

<hT<:^  •  nt  ■  i^'co  •  hAÄ'  •  AI'  •  hr*^^/:  ••  <n»-rt. '  hcft-fn  ■  ö^jt-f:  .•  -> 

rh.C  :•:  a)h(>n'  :  ^.tl.  •  r"h'H4'/bA '  '  ^0..^  •  ?%'}«  =  J?.A,n-  '  htm  :  J?.'T|V"/?»  :  f)A?t'  : 

H^/TO  :  -jjtfth  •  (DMat-r*  ■  Ah  •  h.^^f  •  HA^A?"'  •  flJ^H.hC  j  ^S^l-h  :•: 
A  •  ^mf +->  •  9^f{'tx-f-  •  f{hn\\,M  ■  Ä,f  A-A  •  hCA-f  A  •  n/^;^  .-  htioo  -.  -ih-HiP» 

^  :  Ci-üh  '  Ai,jR]nA-  •  c?if  '  •  .*A  :  ?»'7H.^'nrh.r;  •  nKM'/M^'  •  H?i'jnA  ■  ^?i 

mao  ;  ^,0.  •   hM'9^   '   Vn.jP.   :   Ml   :  n^-J-flAV   '   fllMl  :  ^oo^Kn^  •   AA. 

1.  Ms.  YiAh.  —  2.  Ms.  /h«?.  —  3.  Ms.  Hön.  —  4.  Ms.  ;)Ii'M4'^a.  —  5.  INIs.  W6ih.  — 
6.  Dans  ms.  h  est  de  seconde  main.  —  7.  Ms.  >,ftn.  —  8.  Ms.  n+A.  —  9.  Ms.  mßijf:  •.  tb 
nUh-V.  —  10.  Ms.  ÜjRTrt.  —  11.  Ms.  H^-nuA.  —  12.  Ms.  ed.i\:  —  1.3.  Ms.  Mxiro^.  — 
14.  ]Ms.  ff^-ho^.  —  15.  Ms.  \\f!.ec.(\.  —  16.  Ms.  c>i-P.  —  17.  Ms.  HK.,ß^chjß.  —  18.  Ms.  fOx 
öo-.  —  19.  Ms.  H>n>i. 


♦  loi.  : 

V"  b. 


i\  Celui  qui  a  etabli  une  aiitre  loi,  apres  Mo'isc,  c'est  Ic  Christ,  notre  roi  veri- 
table.  Ne  le  meprisons  pas.  Voici  :  il  est  venu,  comme  (l')a  dit  le  Seigneiir. 
De  nouveau,  le  prophete  Ezechiel  a  dit,  comprenant  qirun  aiitre  Testament, 
qui  sera  meilleur  que  la  Loi  de  Moise,  sera  erige  :  Pour  moi,  je  me  souviendrai 
de  rnoii  parte  quo  {j\ii  conclu)  arrr  toi,  lorsque  tu  Hais  petit,  et  j'etablimi pour 
toi  mon  parte  eternel.   Tu  te  souviendras  de  ta  voie\ 

De  plus,  il  a  dit  :  Cette  parole  ne  ßiiira  pas,  {mais  durera)  jusqu'ä  la 
troisieme  et  la  quatribne  generation.  *  Je  tirerai  venyeanre.  Cependaut,  je  ne 
reckunerai  pas  {le  rhdlimcnt)  du  perhc  du  fils  d  la  place  {de  celui)  de  son  pere,  mais 
(j'ayirai)  comme  s'il  ?i'avait  pas  ete  dit  :  «  Les  ancetres  ont  mange  du  fruit  vert; 
(plant  aux  enf'anls,  leurs  dcnts  se  sont  rmoussees.  »  Mais,  au  contraire,  celui  qui 
mangera  du  fruit  vert  sera  donc  rrlui  dont  les  dents  s'emousserojit'-.  Voici  donc  : 
la  Loi,  certes,  a  deniontre  la  vciiuc  de  Notre-Scigneur  Jesus-Christ,  dans 
la  chair,  car  la  racc  des  liommi^s  ne  peut  pas  voir  le  Verbe  du  Seigneur 
qui  est  invisible,  hormis  cependaut  dans  la  chair  qu'il  a  prise  de  nous. 
Ce  (Verbe)  est  le  Christ  veritable. 

Comme  (r)a    dit   le  prophete  Isaie  :  Ce  n'est  pas  pur  ambassadc,   ce   n'est 

1.  Ezech.  XVI,  G0-()1.  —  2.  Lzech.  .wiii,  2-5. 


[25]  PRRMIFRF  ASSEMBr>EE.  571 

h  :  -neo'  !  ^T'fim'  •  Ä.JP.rt'flC  •  flJi*»-0'"  :  Hf^m^ri  •  Ai^^m^X"  :  fMtxa^-  -  nx* 

flj-h*  •  di^ii  •  \ih'i(\^  '  iWao'  :  ai-jiA  ■  4»^.^  •::  öJ^'e-T-J:" '  i^-n. :  vfl.jp«  • 

rt-flA?»  !  Ah'lrt.Ä-nrh.C   '  ft-Arh-l'  •  rh^.A  :::  ©0  '  -^H  •   ^fl.  :  A-nA?»   •  Ji^KÄ" 
SV.    •    rÄ-C   :   Krd'Wi'l'-'  :   f\hy!C.    •    ©nVf-A-  ••  ftrt^'1-  •::  HACA"   •  «JA?"  :  &-\x 

1,  Ms.  Yiöfl.  —  2.  Ms.  HhÄ+C.  —  3.  Ms.  ftöBcn-.  —  4.  Ms.  fl»,ftjB?".  —  5.  Ms.  öi.Tr<f.np. 
—  6.  Ms.  fl»,öo«->,.  —  7.  Ms.  ^^v.  —  8.  Ms.  -flCö.  —  9.  Ms.  *T«fcT.  —  10.  Ms.  fl»fr>H.  — 
11.  h.jßm^X.  —  12.  Ms.  fl>jBnc/lf».  —  13.  Dans  ms.  h,  est  de  seconde  main.  —  14.  Ms. 
fflh^.  —  15.  Ms.  WiAA^.  —  16.  Ms.  ffl^Ärt.  —  17.  Ms.  tYirtt^.  —  18.  Ms.  «^ny^htiö»-.  — 
19.  Ms.  max^-i..  —  20.  Ms.  'hT^r'^.  —  21.  Ms.  n."hr.rt. 


j)«s  7)rt/'  deputation,  (mais)  c'est  en  personne'  qu'il  viendra  les  sauver '\  De 
nouveau,  *  il  a  dit  au  sujet  du  Christ  :  Celui-ci  est  mon  fils  que  j'aime  et  *  j-qj  g 
en  qui  je  me  plais;  je  poserai  mon  esprit  sur  lui.  II  fera  venir  le  droit  pour  '^°  ^• 
les  peuples.  II  ne  criera  pas;  il  ne  vociferera  pas ;  on  nentendra  pas  sa  voix 
au  dehors;  il  ne  hrisera  pas  le  roseau  casse ;  il  n'eteindra  pas  la  meche  qui 
fume.  Au  contraire^,  par  la  justice  il  retablira  le  droit;  il  hrillera;  il  ne  dis- 
paraUra  pas,  jusquä  ce  que  revienne  la  justice  sur  la  terre.  Les  peuples  mettront 
{leur)  conßance  en  son  propre  nom^ . 

13.  Le  Christ  Sauveur.  —  Avez-vous  remarque,  6  (mes)  freres,  comme 
(r)a  dit  le  Seigneur,  le  maitre  de  tout,  que  par  le  iiom  de  Jesus-Christ  toute 
creature  vivra?  Ce  {Jesus)  est  le  Christ  qui  *  est  ne  de  la  Vierge  Marie.  De  .  foj  «^ 
plus,  il  a  dit  :  Voici :  VAncien  (Testament)  est  passe;  le  Nouveau  est  revele.  Je  vous 
le  ferai  entendre\  Qu'est-ce  que  l'Ancien  (Testament)?  N'est-ce  pas  la  Loi? 
Et  qu'est-ce  que  le  Nouveau,  si  ce  n'est  seulement  le  Saint  Evangile? 
Le  prophete  David  a  dit  :  Gloriße:  le  Seifjneur  (par)  une  louange^  nouvelle\ 
Quelque  part,  il  a  dit  :  Glorißez-le  depuis  les  extremites  de  la  terre,  depuis  la 
profondeur  de  la  mer  et  dans  toutes  les  iles\  La  mer,  c'est  le  monde.  Sera-t-il 

1.  M.  ä  m.  «  lui-meme  ».  —  2.  Sans  reference.  —  3.  M.  ä  m.  «  seulement  ».  —  4.  Is. 
xLii,  1-4.  —  5.  Is.  xLii,  9  (?^.  —  6.  M.  ä  m.  «  g-loire  ».  —  7.  Is.  xlh,  10.  —  8.  Is.  xlh,  10. 


r"  b. 


♦  lül.  8, 
V"  a. 


372  SARGIS  D'ABERGA.  .  (26] 

-1:  •  oDf^'ihd,' •  TH-n : nhm'  ■  h'nw.h'üih.c -  nrt'^o"  •  /»'A- •  Arii*! ■  Hj&vnc  • 

A'JAir  !  Vf-A-  :  n^hri  ■  ni^  '  frh^"  j  ©ha  •  ^,hl^*V  •  O-U  '  fm'ni'  '  ^a^'-l-  • 
dA^P   :   fl)<W><(.A''   :•:  /w»<i:-Vfl>- "  :  A>    •■  y^MOi*  '  'i'l'aitW   •-   H'i'l'  ••   ew^'fhd,   •• 

HA"/A1^  ::=  hl\oo  :  't(\J1-  -  '^>nP-  ••  htro  :  h^n^'iiLtl  '  ^-^d  '  Of'hi:  'V-  fl»HA  •■  K 

1.  Ms.  jß^A.'flflJ.V-.  —  2.  Ms.  (Dh.y.j?tiX.  —  3.  Ms.  .cödäT,.  —  4.  Ms.  öo^-w.  —  5.  Ms.  öir 
;^.|N^.  _  0.  Ms.  (OfttH-^:  —  7.  Ms.  Wim.ht.  —  8.  ^SIs.  >,ftYi.  —  9.  Ms.  +ü7.  —  10.  Ms.  h.,ftÄ-V 
•V.  —  11.  Ms.  .e>iö«>-.  —  12.  Ms.  iic-ih-.  —  13.  Ms.  (D?M,e.(D'.  —  14.  Ms.  aos\Ai^.  —  15.  Ms. 
„^„.  —  10.  Ms.  firt-^.?!.  —  17.  Ms.  PUR.  —  18.  Ms.  atao--,^n.  —  10.  Ms.  oi>4.><d-.  —  20.  Ms. 
af^ji,-^-^,  —  21.  Dans  ms.  a»  est  de  seconde  main.  —  22.  Ms.  fl-flr.v^'  qui  est  de  seconde 
main.  —  23.  Ms.  atfiH.X.  —  24.  Ms.  hihV.^.  —  25.  Ms.  (o;h(DH-. 


v°  b. 


v°  a. 


compris  que,  depuis  rorigine,  sa  gloire  est  dans  le  monde  eiitier?  Quant 
au  prophete  Isa'ie,  il  a  dit  :  Le  Sauveur  viendra  de  Sion;  il  ötera  le  pikhe  {loin) 
de  Jacob  et  il  existera  avec  {les  hommes)  jusquä  jamais  '. 

fol.  8,  *Voyez  donc,  ö  (mes)  freres,  ce  qu'a  dit  (FEcriture);  (eile  a  dit)  que  ce  n'est 

pas  par  la  Loi  de  Moi.se  que  seront  sauvces  les  creatures  humaines",  mais 
seulement  que  c'est  par  le  Nouveau  Testament  qu'elles  seront  sauvees  et 
qu'elles  vivront.  C'est  le  livre  de  la  Sagesse,  (dans)  lequel  le  Seigneur  a 
ordonne  d'ecouter  la  parole  de  la  Loi  qui  demeurera  ä  jamais.  Tout  etre 
qui  croira  en  eile  vivra.  Mais,  pour  celui  qui  n'aura  pas  cru  en  eile,  qu'il  meure 
reellement  en  chair  et  (en)  esprit.  11  faut\  ö  (mes)  freres,  que  nous  accep- 
tions  ce  livre  et  que  nous  devenions  forts  par  lui,  afin  que  nous  vi- 
vions  et  qu(!  nous  ne  perissions  pas.  En  eilet,  (ce  livre)  a  dit  :  Tourne- 
toi,  0  Jacob,  (vers  le  Seigneur)  et  couvre-toi  dans  sa  lamiere,  car  c'est  par 
sa  himiere  que  tu  vivras\  Mais  maintenant,  (ö  mes  freres),  je  (vais)  vous 
cxposer  que  le    Nouveau  Testament  du   Christ   c'est  la    lumiere,  la  justice 

i"oL8,  *  et  la  vic  eternelle.  En  cfTet,  les  proplietes  ont  prophelise  qu'il  est  de 
FEsprit-Saint.   Quant   ä  celui  qui   naura  pas   cru  en   lui,  il  ira  '  ä  la  per- 

1.  Is.  i.ix,  20.  —  2.  M.  ä  m.  «  la  creature  de  riiomme  ».  —  3.  M.  ä  m.  «  il  nous  faut  ». 
—  4.  Sans  reference.  —  5.  M.  ä  ni.  «  il  devicndra  ». 


v°  b 


r"  a. 


[27]  l'KEMIERE  ASSEMBLEE.  573 

^^O-fi  •  a)?»A/,.^A"  •  ^A  •  ^-V-IK.  •  ^'V^  •  (D^.fir^^  :  Ar  .-  h'^'i-K^  <• 

fl>-  :  (Dh^^Cfh^  '  hrhn.'i  '  hIH.ÄV  ■  Ä.f  A-A  •  hCA-f-A  '  il-^'i  •  aihr^\\ 
>  •::  hfl>-Ah.  •  ?iA  •  f/AfliJ'  ■  9"AA,li-  ■  ffl/?4l,A-  •  n?i'>'[-  •  9"'}-l-  •-  .ftO.  :  tf^rt,  .- 

fl>-  i  ^/hfflJ-"  •  n^T  :  hff'lh^  •  flJÄ.^d+'fl"  ■  A^ni-''  :•:  «D-^rYiVA  s    JITIA  •  04j 

1.  Ms.  A^?-^A.  —  2.  Ms.  tVÄ'^t.  —  3.  Ms.  -^ir'.  —  4.  Ms.  H^A».  —  5.  Ms.  öifliwO,. 
—  6.  Ms.  Aj^'C^.  —  7.  Ms.  nc:V>.  —  f^.  Ms.  <n»YjTr.  —  9.  Dans  ms.  hu«  est  de  premiere  main; 
une  seconde  main  a  ajoute  n-  entre  h  et  ü«.  —  10.  Ms.  <n»^c.  —  11.  Ms.  fl»n"7'PöA,ü'.  — 
12.  Dans  ms.  ecrasement  de  h".  —  13.  Ms.  (Dh.>iA^h.A.  —  14.  Ms.  AH  s  h9"y.  —  lö.  Ms. 
rhAöH.  —  16.  Ms.  fi!h?ah.  —  17.  Ms.  -vüpöh.  —  18.  !Ms.  «oh.'V+'fl.  —  19.  Ms.  iw-vnt. 


r  a. 


dition   et  ä  la  corruption,  dans   le    siipplice   eternel  qiii    n'aura  pas  de  fin. 

II  ne  faut  donc  pas,  (ö  mes)  freres,  que  nous  vivions  par  la  Loi  des 
Jiiifs,  apres  que  le  Christ,  le  roi  du  monde  entier,  est  venu.  En  efTet,  le 
prophete  Jeremie  a  dit  :  Voici  :  des  jours  viendront,  a  dit  le  Seifjneiir  :  j'eta- 
blirai  pour  David  une  lumiere  de  justice,  dans  ce  lieu-ci\  Nous  savons  que 
David  est  le  pere  du  Christ  par  la  chair.  Voici  :  {le  Christ)  regnera  et  fem  la 
droiture  et  la  justice,  sur  la  terre.  Dans  *  les  jours  [du  Christ),  Juda  et  Israel  *  toi.  ;», 
ne  seront  pas  separes,  mais  ils  demeureront  preserves'-.  On  appellera  {le  Christ)^ 
Emmanuel  '. 

14.  Obeissange  au  Christ.  — Vous  avez  entendu  la  justice  qui  surviendra 
pour  celui  qui  aura  cru  au  Christ.  Ne  vous  separez  pas,  6  (mes)  freres,  et  ne 
vous  eloignez  pas  de  la  foi  (en)  ^  Notre-Seigneur  Jesus-Christ,  notre  roi 
et  notre  Dieu.  »  Ceux  qui  se  trouvaient  avec  Jacob^'  repondirent  et  dirent  : 
«  Pourquoi  Moise  a-t-il  dit  :  Gardez  cette  Loi,  aßn  quon  vive  par  eile'' }  Quant 
ä  toi,  Jacob,  tu  as  dit  :  «  11  ne  faut  pas  que  nous  vivions  par  la  Loi  des 
«  Juifs,  ni  que  nous  gardions  le  sabbat.  »  Pour   nous,  nous  pouvons  garder 

1.  Jer.  XXIII,  5.  — 2.  M.  am.  «  sains  et  saufs  ».  —3.  M.  ä  m.  «  on  appellera son  nom». 
—  4.  Jer.  xxni,  5-6.  —  5.  M.  ä  m.  «  de  la  foi  de  ».  —  6.  M.  ä  m.  «  avec  lui  »,  —  7.  Lev. 
XIX,  37  (?). 


♦  fol.  9, 

r"  b. 


*  fol.  9, 
V"  a. 


fol.  '.) 
v  a. 


574  SARGIS  D'ABERGA.  [28] 

h'h'^irao'  :  Hh*^?  ••  (D^^^^h'  •  Ah  !  MlUK'nrh.C  ••  KrAhh  ■  A"*-!:  ■  iirö 
(D-i-d-üh  •  Hh^nA  •  fl»-Am.  :  (D\\'i  •'  Ä^*  :  '^hhA"  '  rt-Oh  :  i^AA  ■  MH.h-fl 

rh.C  :•:  flJ?i^rt  •  öi»A,  :   KHH   '   ^«-lh+>^   '   Alf-J'!;   :  Vll./?.   '   (D^iirth''  '  .*A"  :•: 

fl)Vl^  .■  <w»K*K  :  -nfl^hl:  •  hCA-f-A  -•  flJHA  •  Khr^  •  O-P  •  (oh^firo'^  •  *A-  s 

/Z.a,  !  rAh^A   :  *n.^.  :  OIJ^.O'C^»  '  O'hf "  :  R*Ä"4»  :  A?»A  :  iP.<(.Cl^  :  A^f  ' 

1.  Ms.  x.*n.  —  2.  Ms.  rt'Vn^-.  —  3.  Ms.  nil.  —  4.  iNIs.  .e^^+fh.  —  5.  Ms.  ViPa^.  —  0.  Ms. 
C)t-i)af^.  —  7.  Ms.  ayxM-fi.  —  8.  Ms.  >,rt^h.A.  —  0.  Ms.  fl>^>fi>..  —  10.  Ms.  ftjrö«p.  —  11.  Ms. 
ao^m.  —  12.  Ms.  öi.ftniT'h..  —  13.  Ms.  <»h,rtir»h.  —  14.  Ms.  n^W.  —  15.  Ms.  ^>,HH.  — 
16.  Ms.  0/hf. 


le   sabbat  et    nous    ne   crovons    pas  *   au   Christ.   »  Jacob  repondit   et  leur 

*  fol.  9,  ..1  ^  i      ^ 

r°  b.  dit  :  «  Lorsque  Moise  ordonna  de  garder  la  Loi,  que  le  Seigneur  avait 
donnee  (aux  Ismelites),  il  dit  au  peuple  :  Gardez-la  et,  lorsque  vous  serez 
entres  dans  la  terre  que  vous  donnern  le  Seigneur,  volre  Dieu,  napprenez  pas 
a  agir  sehn  Vimpurete  des  peuples  \  En  effet,  ils  ont  erre  dans  de  mauvaises 
actions.  C'est  pourquoi  le  Seigneur  les  a  rejetcs.  Quant  d  toi,  Israel,  nagis  pas 
ainsi.  Le  prophete  que  te  donnera  le  Seigneur  sera  d'entre  (tes)  freres-,  lui  qui 
(sem)  comme  moi.  Le  Seigneur,  ton  Dieu,  (le)  suscitera  pour  toi.  *  Ecoutez-le^  et 

obeissez-{lui)\  » 

Mais  maintenant,  (ö  mes)  freres,  voici  :  le  Christ,  c'est-ä-dire  le  Verbe 
du  Seigneur,  est  venu.  II  s'est  fait  homme,  sans  changement.  II  est  devenu 
le  reconciliateur  entre  les  hommes  et  le  Seigneur.  C'est  pourquoi  3foi.se 
a  ordonne  ([u'on  füt  soumis  ä  ce  prophete  et  qu'on  ecoutät  sa  parole. 
Voici  :  (ce  prophete)  est  venu;  c'est  le  Christ.  Quant  ä  celui  qui  n'aura 
pas  cru  en  lui  et  qui  n'aura  pas  ecoute  sa  parole,  Moise  luttera  contre  lui 
au  dernier  jour,  car  il  a  transgresse  son  commandement. 

Le   prophete  Malarhie  a  dit  :  Le  solcil  dr  justice  se  levera  pour  ceux  qui 

l.  M.  ä  m.  «  de  ccs  peuples-lä  >• ;  sens  :  «  des  pcuples  (parmi  lesquels  vous  serez)  ». 
—  2.  M.  ä  m.  «  d'entre  leurs  [=  les]  freres  >^.  —  3.  M.  ä  m.  «  enlendez-lc  ».  —  4.  Deut, 
xviii,  9  et  15. 


[29]  PREMIERE  ASSEMBLEE.  575 

h\\  •  A./V.-V   •::    VÜ-   :   /.rtP-   :    ?i'7ll.^'nrh.C   :    '-flCW   :   ©CV    •   (D\\*P\}Ü^  '-  O^C    *^;;'|^« 
rh  '  nA.A.'>  •  h^  :  y.\\Ü^      ■    rtn?i  •  rh^J/.  :  ^.Tl*  *  :  •S.fl  •   ^ÄC    i:  OlAJiAY.  : 
J&n^.  •  ^#.fl  •   nrlhC  •  erhfl>-<.  •  flÄ^iA-  :=:  OJ^i'rh'W»  :  w^,'^  :  InhO  ••  ÄOrTi  =  Ha>-?i 

-f:  ■  e^je.  !  -ncyv  •  ^^j^a -V  •  .eecd  '  -ncyv  •  (dva'  --  oih'Plfi'fl'h  ••  amo-^^oi'''  •. 
H/?.ÄÄ-A-' :  nA.A.-i[-  •  fl)A,^ncii- ' :  rftA  ■  -flC'/v  ■  o^j&"  •  n</»üA'V  •  hr 

nH<w»*s"ö»-  •  OM'^^A"  ■•  fflCi  ■•  aJh^Ph'fl'ih  •  (DOD'M'O)'^''  .•  ^riCü-''  •  A"ff«>-  ••  n  '  loi  10, 
i-AAm  ■  ■S.n  :  i^^i-"  '  A-nX  •  AdA  •  J^Ä'^-J"'  •  (D'>^Ki-  ■  '^0-^  ■  -i-hnn-  • 

1.  Ms.  Yi^^ü«.  —  2.  Ms.  fli-M-.  —  3.  Dans  ms.  .eiiiA  est  de  premiere  main;  une  se- 
conde  main  a  ajoute  v  entre  Yi  et  A.  —  4.  Ms.  ^^^.  —  5.  Ms.  o^jR.  —  6.  Ms.  ^äc>,.  — 
7.  Ms.  atmc^.  —  8.  Ms.  mao-^tat.  —  9.  Ms.  H,e^A-.  —  10.  Dans  ms.  (oß.nco-  est  de  pre- 
miere main;  une  seconde  main  a  ajoute  h,  entre  jß  et  n.  —  U.  Ms.  ö/hje.  —  12.  Ms.  'hr''tt 
^^,  —  13.  Ms.  wo.  —  14,  Ecrasement  de  rti.  —  15.  Ms.  »KDvno»-.  —  16.  Ms.  fiA/ny.  — 
17.  Ms.  nhJ^ftA.  —  18.  Ms.  ©oDi^flx.  —  19.  Ms.  .encrh«.  —  20.  Ms.  nA^nV-.  —  21.  Ms. 
A^^-flft^n.  —  22.  Ms.  >«i:nt.  —  23.  Ms.  j^.^.^-V.  —  24.  Ms.  -i'Vhh'^. 


r°  a. 


v  b. 


craignent  mon  nom.  La  vie  sera  sous  les  ailes  '  [du  Christ)^.  David  a  dit  :  Le  joiir 

est  d  toi  et  la  nuit  est  ä  toi\  Voici  :  le  Seigneur  a  etabli  *  la  lumiere  de  la  lune    *  foi.  o, 

et  des  etoiles,  (comme)   guide  dans  la  nuit.  afin  qua  les  hommes  puissent 

aller  (leur)   chemin  sur    la   terre.   Pour  ceux  qui    voyagent  sur  la  mar,  ils 

vont  aussi  ä  la  splcndeur '*  (de   cette  lumiere).  Lorsque'  Tetoile  du  matin, 

c'est-ä-dire  le  solail,  s'est  lavea,  la  lumiere  du  jour  fait  cesser   la  lumiere 

de  la   lune,   des   etoiles  et  des    luminaires,  qui  resplendissent  dans  la  nuit 

et  ne    brillent    pas    avec   la  lumiere  du  soleil,  dans  le   jour,  par    suite  de 

Fintensite '  de    la   lumiere    (du    soleil)'.   En  effet,    ce  n'est  pas  que  je  dise 

que  la  lumiere  de  la  lune  et  des  etoiles   ne  soit  pas  bonne.  Loin  de  lä  (une 

teile  pensee)  pour  Celui  qui  les  a  creees.  Mais  plutot,  il  les  a  creees,  leur 

donnant '  la  puissance  de  briller  dans  les  tenehr^s  de  la  nuit.  Tels  sont  donc 

la  Loi  et  les  prophetes.   11s  sont  demeures,  dans  leur  temps,  *  ä  l'image  de   *foi.  lo, 

la  lune,   des  etoiles  et  des  luminaires,  (et)  ont  brille  pour  (les  hommes),  ä 

cause  de  la  puissance  du  diable  qui  avait  assujetti  les  hommes,  dans  ces 

1.  M,  ä  m.  «  dans  ses  ailes  ».  —  2.  Mal.  iv,  2.  —  3.  Ps.  lxxiii,  16.  —  4.  M.  ä  m. 
«  ä  sa  splendeur  ».  —  5.  M.  ä  m.  «  toutes  les  fois  que  «.  —  6.  M.  ä  m.  «  la  multitude  «. 
—  7.  M.  ä  m.  «  de  sa  lumiere  ».  —  8.  M.  ä  m.  «  lui  qui  leur  a  donne  ». 


576  SARGIS  D'ABERGA.  [30] 

ti^-U  :•:  (D^A^  •  H.e>*U  :  An     .'  -^n   :    hlilh'üih.C  •  d,m/^0'  :  "ix^^ü-W^-  ■  ÄA 

ih''  ••:  '^nim  '  A^Anfl.yi<n»-  •  ^jn-n-j  •  fljAi,-l-^cii« "  -i:  ^d-  •  K9"a»)V  :  .ei-n 

1.  Ms.  An-.  —  2.  Ms.  «{.m^ü.  '.  ■hr^nc'i'f.  —  3.  Ms.  ij^-f-Ä.  —  4.  Ms.  wnft.  —5.  Apres 
le  signe  :•:  une  seconde  main  a  ajoute  hÄ«;'ir<n»  [sie).  — 6.  Ms.  aöa.V.  —  7.  Ms.  ^+4».  — 
8.  Ms.  (n?^.  —  9.  Ms.  öitAfl»-.  —  10.  Ms.  qm.  —  11.  Ms.  A«^?»».  —  12.  Ms.  /^^-v^-.  — 
13.  Ms.  fflK.Afl)->.  —  14.  Ms.  Yiftt.  —  15.  Ms.  h.ft,ft^f>.  —  IC  Ms.  b^{\^.  —  17.  ^Is.  V/<;  -. 
^h-vnrt^.  —  18.  Ms.  flih.'j.-cü-.  —  19.  Ms.  tD.e^n+A.  —  20.  Ms.  fl»^.^->».  —  21.  Ms.  hAx^. 
Oh.  —  22.  Ms.  flJM-. 


jours-lä.  En  effet,  il  avait  piiissance  siir  les  ämes  des  liommes,  siir  les 
justes  et  les  pecheurs,  ä  la  fois,  (qui)  lui  obeissaient.  Auciin  (d'eux)  ne  re- 
veilla  son  coeur  vers  le  Seigneur,  son  createur,  ä  cause  de  la  multitude  des 
teuebres  qui  etait  survenue  sur  eux.  Le  crime  et  le  peche  augmenterent 
enormement.  11  y  eut  parmi  eux  des  sots  qui  ont  dit  :  «  Toutes  les  fois  que 
«  vous  avez  entendu  la  parole  des  prophetes,  le  mal  a  ete  cousiderable  sur 
«  nous.  »  Alors,  les  enfants  d'/.srae/,  le  peuple  du  Seigneur,  se  sont  tournes 
vers  le  culte  des  idoles  et  ont  adhere  ä'  leur  souillure.  (Mais),  lorsque  est 
füi.  10,  *  venu  Notre-Seigneur  Jesus-Christ,  le  Fils  du  Seigneur,  c'est-ä-dire  le 
soleil  de  justice,  la  lumiere  du  monde  entier,  (Lui)  qui  peut  guerir  notre 
maladie,  il  fit  lever  sur  nous  la  forte  lumiere "  de  la  Loi  du  Nouveau 
Testament.  Pour  nous,  nous  ne  nous  sommes  pas  inclines  (dovant  Lui)  et 
nous  n'avons  pas  suivi  Gelui  qui  nous  avait  revele  des  merveilles. 

15.  Le  Christ  libehateuu.  —  Comme  (l'ja  dit  le  prophete  Isa'ie  :  Soycz  forts, 
6  mains  debiles  et  pieds  hoiteux!  Consolez  vos  cceurs,  6  pusillanimes,  et  ne  craignez 
pas!  Volci  :  notre  Dicii  retahlira  le  droit;  liii-meme  punira;  il  viendra  et  il 
nous  sauvera.  Ce  jour-ld,  les  yeux  des  aveugles  seront  gueris  et  les  sourds  enten- 
dront.  Cc  jour-ld,  les  boiteux  courront  comme  le  ccrf  et  la  laiigue  du  muet  sera 

1.  M.  il  m.  «  üiit  suivi  ».  --  2.  M.  a  lu.  «  lu  lurce  de  la  lumiere  ». 


[31]  PPiF.MIKIlK  ASSI::MBLEE.  577 

II-  •  nA,A/l*  •  A?»A  ■■  JP'wiAVl-  •  mP-V  :•:  AVA  •  fMnAV'"  :  hCA-f-A  :  O^P''  •  Ä* 
IT'AA"  •  (DCA  •  flJh'Phn^-  •  nA.A.1-  :•:  A,A.'TlA  ■  M'^l''^"'    ■  ÄA«"'l'   '  r*7 

1.  Ms.  -l^A.  —  2.  Ms.  A-Wift-v.  —  3.  Ms.  mfid.H-h.  —  4.  Ms.  Aft-V.  —  5.  Ms.  »^9°.  — 
G.  Ms.  UCW.  —  7.  Ms.  aiflio.  —  8.  Ms.  at'^)H-a>'.  —  9.  Ms.  ^?^.  —  10.  Ms.  ^h\iA>.  — 
11.  Ms.  0rhf.  —  12.  Ecrasement  de«^.  —  13.  Ms.  '/-nftt.  —  14.  Ms.  nhr't\.  —  15.  Ms.  ja-V^^T- 
jr».  —  16.  Ms.  Ä-Air-J-.  —  17.  Ms.  h'^AYit.  —  18.  Ms.  elhfi.  —  19.  Ms.  toh-ttii^.  —20.  Ms. 
>.i»"/hn.  —  21.  Ms.  Yin'^Pa^.  —  22.  Ms,  a»h,9°'i-t:X.  —  23.  Ms.  jOxf^. 


remise  (en  etat)\  Pour  ceux  qui  demeurent  *  clans  les  tenhhres  et  Vombre  de  *  fol.  10, 
la  mort,  la  lumiere  s'est  levee  pour  eux^.  Mais,  ä  partir  de  maintenant,  6  (mes) 
freres,  nous  n'avons  plus  besoin  de  la  lumiere  de  la  lune,  des  etoiles  et  des 
luminaires,  qui  brillent  dans  la  nuit;  (cela  est  bon)  pour  ceux  qui  adorent 
les  idoles.  Mais,  pour  nous,  le  Christ,  le  soleil  de  justice  veritable, 
sufTit.  Voici  :  la  Loi  a  ete  revelee  et  les  prophetes  ont  eclaire  les  hommes,  ä 
l'image  de  la  lune  et  des  etoiles,  dans  la  nuit.  Quant  ä  la  nuit,  eile  signifie 
l'obscurite  de  l'oeuvre  du  peche. 

(Les  pecheurs)  sont  demeures  (dans  leurs  peches),  lorsque  est  venue  sur 
eux  Tadmonition  de  la  part  du  Seigneur,  (annoncee)  par  la  bouche  de  ses 
prophetes,  au  sujet  de  la  malice  de  leur  <]euvre,  de  leur  egarement,  de  leur  infi- 
delite  et  *  de  leur  souillure  avec  les  dieux  etraugers.  Toutefois,  la  voix  du  *  foi.  10, 
Seigneur,  de  TEsprit-Saint,  qui  parlait  dans  la  Loi  et  les  prophetes,  n'etait 
pas  comme  la  lumiere  du  soleil.  Cette  (voix),  qui  les  admonestait,  les  ensei- 
gnait  et  multipliait  sur  eux  les  enseignements  de  la  part  du  Seigneur,  ne  leur 
servit  en  rien,  sauf  cependant  ä  augmenter  l'egarement  et  Finfidelite.  Ils  sont 

1.  Is.  XXXV,  3-G.  —  2.  Ps.  cvi,  10. 


578  SARGIS  D'ABERGA.  [32] 

^  :  -flCyS"  '  :  A?i*iri.^'nrh.C   :    AO-A   ■  ^^n^h  :  fttfo.  :!:  (D\\'i'  '.  htm  :  dfl>-^ />  • 

r  a. 

t\  •'  h-nCO  •  Ä^A"  •  AdA  ■  W-A-  ••  ^Ar  :•:  flJ?»r52.?»H.rt  •  Ä^C^d  •  'i'i-r  '■  flÄA 

^i-  •  A.A.-Th  ■  nhtm  :  >nc> !  -K-Ji-i-  ■  fl-ncyv  ■  st^H-  •  fl>vn.^^-  •  hä,^«^aa  "  • 

r"  b. 

1.  Ms.  H!h1"t-.  —  2.  Ms.  mnvj^R^.  —  3.  Ms.  ^m,w^.  —  4.  Ms.  »Aö».  —  5.  Ms.  -ncfr-. 

—  6.  Ms.  «D'^'V^fl».  —  7.  Ms.  iid.4'.  —  8.  Ms.  -e^?.  —  9.  Ms.  ^Yi^.  —  10.  Ms.  nK,&avi\/\.  — 
11.  Ms.  oAifi.  —  12.  Ms.  fl»«jftö>.  —  13.  Ms.  tiüj^>.  —  14.  Ms.  n-Vfl^.  —  15.  Ms.  n«feO. 

—  16.  Ms.  iitt. 


demeures  dans  les  tenebres  et  le  peche,  comme  (dans)  les  tenebres  de  la  nuit. 
Voiei  :  leurs  yeux  se  sont  obscurcis  et  leur  coeur  s'est  epaissi,  afin  qu'ils  ne 
vissent  pas  la  lumiere  du  Seigneur,  le  Tres-Haut  —  qiie  son  iiom  soit  beni ! 
Ils  sont  devenus  comme  des  aveugles,  qui  ne  peuvent  pas  regarder  la  lune, 

*  foi.  11,  les  etoiles  *  et  les  luminaires. 

16.  Le  Christ  lumiere.  —  Lorsque  s'est  levee  la  lumiere  du  soleil  de  justice , 
c'est-ä-dire  Notre-Seigneur  Jesus-Christ,  il  a  fait  briller  sa  splendeur  sur  le 
monde  entier.  Mais,  a  partir  de  maintenant,  il  n'est  pas  juste  '  que  nousdor- 
mions  dans  les  tenebres  de  la  nuil,  comme  nous  sommes  demeures  ancienne- 
ment  dans  la  lumiere  de  la  Loi  et  des  prophetes,  qui  ne  ressemble  pas  a  la 
lumiere  du  soleil.  Voici  :  autrefois,  nos  yeux  ont  ete  appesantis  de  som- 
meil.  Nous  avons  ete  impies  et  nous  avons  ete  infideles.  Nos  yeux  se  sont 
obscurcis.  Le  pcche  nous  a  couverts,  comme  s'il  etait  (un  vetement)  sain 
et  cliaud-,  alors  que  se  trouvait  avec  nous  la  lumiere  de  la  doctrine  de  la 
Loi  et  des  prophetes.  Quant  aux  hravlllcs^^  leur  confiance  a  ete  de  garder  le 
sabbat  qui  n'a  pas  d'utilite. 

*  ^°^;  ^''         Lorsque  s'est  levee  Tetoile  qui  *  conduit  ä  la  bonne  lumiere,  c'est-ä-dire 

Jean,  fils  de  Zacharic,  (ce  dcrnier)  a  annonce  la  venue  du  soleil  de  justice  sur 

1.  M.  a  m.  «  il  n'est  pas  droit  >>.  —  2.  M.  ä  in.  «  comme  s'il  etäit  sain  et  chaud  ».  — 
3.  M.  a  m.  <(  qiiant  ä  eux  ». 


[33]  PREMIERE  ASSEMBLEE.  579 

'^  :  Ä-A<wi^  :  (DÄ-AA-i-  :  'P^  :  (\hrflfi  :  Ai.A.eft  :  VA./?.  :•    (DK^^lXfi  '•  Vn.J&  .' 

ffrA  •  \\CM^l\  ■  n-lh/h-K  •  fljnffl>-w^    :  (\h9^fit{    •  rtnJi  •  h«»  :  |',<{.a>-A  : 

nJi'Ji-  •  A-flhl-  :  P-rh7A   ■•   OIAA  •   iiUC^tl   :   rÄM-'  :   AlflCA-fA    :•:   .^'ü   :  (|*P 
^'•m^r  :   X.rhJ'':  «T-T-f   :   Ah^lU-n.fi.C   ■   (DOC^'  :  «»Ä^A-f-^' :•:       WA«  '       fol.  11, 

*^ör^  :  ^jr»A?»  •  flJWA-  ■  ai'7C  ■  (D^-üC  •  ^'^^-^h''  :  oijP.Yl-'}.-  ^^ühti''    •  ^     '  "" 

1.  Ms.  f-^Trft.  —  2.  Ms.  Afl/hP.  —  3.  Ms.  AöA.  —  4.  Ms.  ronvo»^^-.  —  :>.  Ms.  nh9"ftA.  — 
6.  Ms.  m^wnr"/.  —  7.  Ms.  h.rt;ß^A.  —  8.  Ms.  j»»}^•^,^l.  —  9.  Ms.  hvfi.  —  10.  Ms.  j\.ü..  — 
11.  Ms.  mhCß.  —  12.  Ms.  aoK^x}^.  —  13.  Ms.  .Gfc^^-.  —  14.  Ms.  «n>ii>,rt.  —  15.  Ms.  öd^. 
^1-.  —  16.  Ms.  «n.n>,rt.  —  17.  Ms.  m&K.  —  18.  Ms.  M-tv.  —  19.  Ms.  Hj-pft.  —  20.  Ms. 
hKlh'T^'.  —  21.  Ms.  (Ofxh-X.  —  22.  Ms.  idhöO.  —  23.  Dans  ms.  m  est  de  seconde  main.  — 
24.  Ms.  H^T-rtiT-fl.  —  25.  Ms.  fl»»iön.  —  26.  Dans  ms.  je;:  est  de  seconde  main.  —  27.  Ms. 
0/hje.  —  28.  Ms.  rtoo«. 


ceux  qui  demeurent  daiis  les  tenebres  et  lombre  de  la  mort,  (agissant) 
ä  l'instar  du  prophete  Elie.  Le  prophete  Elie,  certes,  ne  viendra  pas 
comme  (dans)  sa  premiere  venue.  En  effet,  la  premiere  venue  de  Notre-Seigneur 
Jesus-Christ  a  ete  dans  Fhumilite,  dans  la  douceiir,  dans  la  ressemblance 
des  hommes,  afin  qu'il  guerit  nos  maladies  et  nos  douleurs'.  Quant  ä  la 
seconde  (venue),  eile  ne  sera  pas"  ainsi.  En  effet,  le  prophete  Isaie  a 
dit  au  sujet  de  la  predication  de  Jean,  fils  de  Zacharie,  (et)  de  la  venue  du 
Christ  :  C'est  la  voix  du  crieur  dans  le  desert.  Aplanissez  le  chemin  du  Sei- 
gneur  et  egalisez  sa  route.  *  Que  tout  abtme  soit  comhle ;  qua  toute  colline  et  (toute)  *  loi.  11, 
montagne  soient  abaissees;  que  le  chemin  rahoteux  devienne  iine  mute  droite;  que  le 
chemin  rahoteux'^  soit  egalise.  Tout  {etre,  doue)  d'une  äme,  verra  le  saht  du  Sei- 
gneur,  car  la  bouche  du  Seigneur  a  parle  ainsi  \ 

David  a  dit  :  Vogez,  vous  toutes  les  extremites  de  la  terre,  le  salut  de  notre 
Dieu^.  De  nouveau,  il  a  dit  :  II  descendra,  comme  la  rosee  sur  la  laine  et  comme 
les  gouttes  qui  degouttent  sur  la  terre^ .  De  nouveau,  il  a  dit  :  Avant  le  soleil 
son  nom  existait.  Avant  la  lune,  il  etait  pour  les  generations  des  generations' . 

1.  M.  ä  m.  «  notre  maladie  et  notre  douleur  ».  —  2.  M.  ä  m.  «  ne  deviendra  pas  ».  

3.  M.  a  m.  «  la  voie  du  chemin  raboteux...  ».  —  4.  Is.  xl,  3-5.  —  5.  Ps.  xcvii.  3.  

0.  Ps.  Lxxi,  6.  —  7.  Ps.  Lxxi,  5. 

PATR.   OR.   —  T.   III.  39 


v°  a. 


580  SARGIS  D'ABERGA.  [34] 


*  . 


tiüth^C  •■  hr^ih-  •  htllh.fii  :•:  Hin/.  -•  fn^'iYld-  •  O/h-fc-f:  *  :•=  fll.evlin/.3F]  •  A'W     : 
A-n/Zi-tll-'  :•:  A'JAr  •  flJA'JAiP*  :•: 

>i?ir<-  ••  y*h'*llD'  '  \\oo  :  hCft-f^A'  •  «»A^  '  ?i*^lUh'nrh.C  ••  (0-h-^\h  ■  h9"A 

h  •  ?lft^^bA  •  «^«-fiA?»  •  n-<.h  •  «o-k-ij  ••  a'JA'w»  .•  «jAr  •.::  nh<w  .■  j&n.  •■  ^'e 
•>'  •  n-4.Vi :  n^trof^'h  •  nri'wi '  .•  ?»«7H.h'flrh.c  :•=  Jift'w  ••  incft-fA  •  ©a^  :  ^«e 

•>  :•:  MH.K'flrh.C  •  fl^K'l-'  '  hili-CM  '  M  :•  flJ?i'^rt  ■  l-nA«  •  H'Jh  •  *A  •■ 
flh^'h  ■  rtA-T*^  s  flJA^  •  ^«el-  •':■  ?»'nA]no»-  ■  Tf A  •  A\i\'\'  •  V7/.  •  lT>1:  .•  at-h 
*  :•:  ?iA/wi  :  ^Q.  •  /i,A/2.jPA  "  V(l^  •  h</»  •  hT^COi'''  '  "hth^^  '  (D-hi:  ':•  (DU 
*  fol  12,  ^fllöh"  •  *?i{^3ill-  •  ^V*?/**  •  A^Al»"  :•:  CDjZ.^'BhA-  :  0*  ■  hi1^H'ü  ':'  (DfiifH^'} 
rt  •  K^li^»  '  AÖA  !  VfA-  ■  ^Al^  :  flJ^u'^fl'hA•  ■  h^lyH-ü'-  •  O-J:  :•: 

flJ*}^.  :  ^fU  :  flJ)irt*7'S.  ■•  Ah  !  (Dff^ft,^^  "  J  -mh  •  ?iA<w  :  h'lli.h'flrh.C   •   5^» 

AA.h  :•:  oi^AO  •  Mri.Ä-nrh.c  ^  lih'jnA.h"  -•  nöA'  ■  Mi-  •  ?t'7n.>i'nrh.c  • 

1.  Ms.  fliYiön.  —  2.  Ms.  w?»A1i.  —  3.  Ms.  r"^\ii.  —  4.  Ms.  n/h-fc-J:.  —  5.  Ms.  rtfl».  — 
6.  Ms.  ft-flv-tü-.  —  7.  Ms.  Yicn^irt.  —  8.  Ms.  ä'G^.  —  9.  Ms.  ttiiao.  —  10.  Ms.  >,9"rtcai.  — 
11.  Ms.  fflHj&wÄ-ri.  —  12.  Ms,  hr^hU.  —  13.  Ms.  ai^j^ap.  —  14.  Ms.  nti'^tlii.ln.  —  15.  Ms.  nö 
ja,.  —  16.  Ms.  «Dh.y.öDCTlfi.  —  17.  Ms.  «^u^'ß.  —  18.  Ms.  öd.^-»-*.  —  19.  Ms.  myiöfl 


r°  a. 


V»  b 


De  nouveau,  il  a  dit  :  Tons  les  pcuples  de  la  terre  seront  benis  en  lui  et  toiis 
fol.  11,  les  peuples  le  declareronl  hienheureux.  *  Que  le  Seigneur,  Je  Dieu  dlsrael,  qui  a 
j'ait  seul  des  merveillcs,  soit  beni!  Que  son  nom  ylorieux*  sott  heni  ä  jamais  et  ä 
Jamals  - ! 

17.  Le  Christ  Dieu.  —  Sachez,  ö  (mes)  freres,  que  le  Christ,  le  Fils  du  Sei- 
gneur, est  donc  le  Dieu  d' Israel,  (de)  qui  Ton  a  dit  :  //  est  beni  pourles  siecles  des 
siecles^.  Comme  (l'ja  dit  David  :  Beni  est  Cdui  qui  viendra  au  nom  du  Sei- 
gneur \  En  effet,  le  Christ  est  fils  de  David.  Le  Seigneur,  Lui-meme,  nous  est 
apparu.  Mais,  si  vous  dites  cette  parole  au  sujet  de  Salomon,  fils  de  David,  je 
vous  dirai  :  «  Quant  a  ce  mcnsonge,  c'est  unc  parole  vaine.  »  Car  le  pro- 
phete  Isa'ie  a  dit  que  {le  Christ)  etait  de  la  souche  de  Jesse,  (que)  Celui  qui  *  en 
sortirait  rcgnerait  ä  jamais  et  (que)  les  peuples  mettraient  [leur)  conßance  en  lui^ . 
Or,  Salomon  n'a  pas  regne  sur  le  mondc  eiitier  et  les  peuples  n'oui  pas  mis 
(leur)  conliance  en  lui. 

De  plus,  {Isa'ie)  a  dit  :  Ils  se  prosterneront  devant  toi  et  ils  te  prieront,  car  le 
Seigneur  est  avec  toi.   II  n'y  a  pas  d'autre  Seigneur  que  toi.   Tu  es  le  Seigneur. 

1.  M.  ü  m.  '<  que  le  nom  de  su  g'loire  ».  —  2.  Ps.  lxxi,  17-19,  —  3.  Ps.  lx.\xviii,  53.  — 
4.  l's.  cx\ii,  20.  —  3,  Is.  XI,  1  (?). 


*  ful.  12, 
1"  a. 


♦  lol.  12, 
r  b. 


[35]  PREMiEllE  ASSEMBLEE.  581 

ffl^'T'K-J:    •   Vfl./?.   :   j&n.   :   J&K'f-    :   h*^X   '   hihi?:   :   AO.'/'    :   >J'ß-|-  '  :  Kil'  • 
A  ••  -f'C^-  •  rt-nh  •::  fl>W-A-  •■  htlxH'iX  •■  hA  •  -^.(Lirtfo-  :  '/'Ay"?  •  ^.0.  :  ?»*^ll.^'nju 

4,/*'{,o ' .  jPrtA  .  a7^^L'  •  fliJP.-lV.h-n  ■•  HC?»  •  rAA  •  wCb  -.  ai,e'}Ä<<.Ä-^:  •  ffno,i:  : 

hrhß:(\c  '  (D^iiAoo^r^'"  •  Äfl>-'7r:  •  flj?i//»j['.T  •  %<p  ••  rMi-ne  •  ?tA/-.;i.A  :•: 

1.  Ms.  hTrnft.  —  2.  Ms.  a»^;ihnft»fli>-.  —  3.  Ms.  ^-vnrt.  —  4.  Ms.  ^.«r^.  —  5.  Ms.  (DMr">^. 
—  6.  Ms.  fl»'PöA"ö'»-.  —  7.  Ms.  jß->/»7*'j»'.  —  8.  Ms.  fl»^>-nc.  —  0.  Ms.  «pft?«*.  —  10.  Ms. 
flj^^t«»A9"A.  —  11.  Ms.  fl>K.tfD,^->y.  —  12.  Ms.  m.in.  —  1.3.  Ms.  fiA'iv-.  —  14.  Ms.  \\c.Mx 
Tu-. 


♦fol.  12. 


Nous  te  reconnaissons  [comme)  Ic  Dieii  vivißcatpiir,  le  Dirii  d' Israel,  Je  Sau- 
veur\  De  nouveau,  il  a  dit  :  Le  hup  paitra  avec  les  hvebis;  Je  Uopard  se  repo- 
sera  avec  les  chevres;  le  boßuf  pattm  avec  le  Hon;  un  petit  enfant  les  conduira 
au  licou;  les  hoeufs  paUront  conjointement  avec  les  ours,  et  leurs  petits  seront  eleves 
ensemhle;  le  Hon  broutera  *  de  lapaille,  comme  le  bceuf'-. 

18.  Le  Christ  Roi.  —  Le  prophete  Amos  a  dit  :  Ce  jour-lä,  je  {re)bdtirai  la  '"'  ^• 
maison  de  David  qui  est  tombee.  Je  la  (re)reverai  et  je  la  {re)constrmrai  comme 
autrefois^,  aßn  que  la  recherchent  les  hommes  qui  restent  et  tous  les  peuples, 
sur  lesquels  imon  nom)  a  ete  invoque,  a  dit  le  Seigneur  qui  fem'  cela.  Voici  : 
des  jours  viendvont,  a  dit  le  Seigneur  :  la  recolte  ira  de  pair  avec  la  moisson, 
la  semaison  se  rencontrera  avec  la  germination ,  le  miel  degouttera  des  moti- 
tagnes,  les  collines  verdoieront.  Je  ramenerai  les  captifs  de  mon  peuple  d' Is- 
rael ^ . 

Certes,  Salomou,  fils  de  David,  n'est  pas  devenu  Dieu,  ni  Sauveur.  II 
n'a  pas  rachete  les  captifs  que  le  diable  avait  faits*"'  par  seduction.  Ceux-ci 
sont  demeures  *  asservis   sous   la  puissance  (du   diable).  Bieii   plus,   Salo- 


*  fol.  12, 
v  a. 


1.  Is.  xLv,  21  (■?).  — 2.  Is.  XI,  6-7.  —  3.  M.  k  m.  «  comme  (dans)  leurs  jours  »,  — 
4,  M.  ä  m.  «  a  fait  ».  —  5.  Am.  ix,  11-14.  —  6.  M.  ä  m.  «  la  captivite  que  le  diable  avait 
faite  captive  ». 


582  SARGIS  D  ABERGA.  [36] 

üTi'i'i' '  m-m, '  r'öt\.  -  hf^^\vv  -  mhS'Oo^'C^*^'^  •  A^/iiH-n  •  a?iA  ••  ^nfr  -•  -^ 

fl)Ä,A^.,eA5:  ■  vn.^. .'  .<?.n.  :•:  h^-w  j  ^n,  •  ?i*7H>'flrh.c  ■  ^rAh  •  "hh^h.^  • 
?i*7n,h'nrh.c  •  hi^Ahf ''  ■  ?»rt.'nrhh  •  öiM-n-n"  --  ütirh  •  hdifo  ..  nach''  •  <wi 


r'  a. 


1.  Ms.  iDh.'^fnao'.  —  2.  Ms.  >,9"H^>i.  —  3.  Ms.  Ä'G^.  —  4.  Le  nom  de  la  Vierge  Marie 
est  ecrit  ici,  comme  il  Test  tant  de  fois  dans  les  mss.  eth.,  ä  l'encre  rouge.  —  5.  Ms.  fiA 
^y.  _  6.  Ms.  jajr/hc.  —  7.  Ms.  vh9^<.-i..  —  8.  Ms.  "vo-frö»-.  —  9.  Ms.  fli>,t..  —  10.  Ms. 
(oMbn.  —  11.  Ms.  oih",..  —  12.  Ms.  hiT'Mfuf.  —  13.  Ms.  dhy-flU.  —  14.  Ms.  im.in.  —  15.  Ms. 


mon  a  peche,  dans  sa  vieillesse,  en  presence  du  Seigneiir,  pour  avoir  fait 
des  effigies  de  (faux)  dieux  et  n  avoir  pas  ramene  vers  le  Seigneur  les 
peiiples  qui  pechaient.  Quant  ä  lui,  il  n'est  pas  devenu  le  Verbe  du  Seigneur, 
qui  est  descendu  du  ciel  et  a  pris  (notre)  chair  de  la  descendance  de  David, 
de  la  Vierge  Marie,  et  est  devenu  homme,  sans  changement  dans  la  beaute  de 
(sa)  divinite,  comme  (r)a  dit  le  prophete  Jeremie.  (Le  Christ)  a  souffert,  comme 
(r)ont  prophetise  au  sujet  de  Lui  la  Loi  et  les  prophetes.  Voici  :  il  a  aneanti 
la  puissance  du  diable ;  il  a  aboli  les  idoles  et  il  a  revele  aux  peuples  la  coii- 
*  fol.  12,  naissance  du  Seigneur,  Comme  (r)a  dit  *  le  prophete  Jeremie  :  Voici  :  des 
jours  viendront  :  on  ne  s'enseignera  j^his^  Vun  Vautre,  car  tous  me  comiaUront, 
pelits  et  grands '. 

Le  prophete  Isaie  a  dit  :  Ainsi  a  dit  le  Seigneur,  le  Dieu  d' Israel  :  Ce  jour- 
iä,  l'lwmme  mettra  (sa)  ronßance  dans  son  createur,  et  ses  yeux  regarderont 
vers  le  Saint  d'IsraeP.  Le  Saint  d'Israel,  c'est  le  Christ.  De  nouveau,  [Isaie 
a  dit)  au  sujet  du  royaume  du  Christ  :  Le  Seigneur  regnera  dans  Sion  et 
dans  Jerusalem*.  De  plus,  il  a  dit  :  (0)  Seigneur,  mon  Dieu,  je  te  glorißerai 
et  je  chanterai  ton  nom,   car  tu  as  fait  unc  oauvre  prodigieuse.  Vraiment,  {ton 

1.  M.  ä  m.  '<  personne  n'enscigncra  plus  >^  —  2.  Jcr.  xxxi,  34.  —  3.  Is,  xvii,  7.  — 
4.  Is.  \\iv.  2:5  (yj. 


V  i). 


[37]  PREMIERE  ASSE:MBLEE.  583 

riiH-n  •  ?tA  •  ^-'l'BhA-  ■  *n'i:  :•:  h'iii.^nrJi.c  :  'Ti.eA •  jPVA?»  ■  on.e"  •  rtnii.  •-  *^f  i^ 

hCA-f:^'}  •  Äö»-'}-!:  •  hA  :  flJ-A'h  •  y».e/C  ::=  Vü-  •  h^hl'^  -  nA.»-  •  r'CO-i^-'  - 

1.  Ms.  fliöi>rt<'.t.  —  2.  Ms.  VThTr.  —  3.  Ms.  h.^/h».  ~  4.  Ms.  amcr^n.  —5.  Ms.  hvVfl»«.  — 
6.  Ms.  AÄ^llA-fi  !  flJftt.  —  7.  Ms.  WiTAf.  —  8  Ms.  «».oo-M-ft.  —  9.  Ms.  h,ft,ft^rt.  —  10.  Ms. 
OflP.  —  11.  Ms.  ßiir'h..  —  12.  Ms.  myiön.  —  13.  Ms.  «o^n.  —  14.  Ms.  Htftfi^flnV.  —  15.  Ms. 
ffl-vt/hftjß.  —  16.  Ms.  ntm.e:-^X±y.  —  17.  Ms.  fl»h^..  —  18.  Ms.  nUAö.  —  19.  Ms.  n-f-Yi-V.  — 
20.  Ms.  h-^rt-V.  —  21.  Ms.  r'C'^t/ 


Oeuvre)  a  ete  *  prodigieuse  autrefois,  car  tu  as  rediiit  des  villes  [en]  poussiere  et  tu  *  foi.  13, 

as  fait  tomber  les  villes  des  forts  et  le  fomlement  des  pecheurs.  Lews  villes  neseront 

pas  {re)b(Uies.  C'est  pourquoi  les  villes  du  peiiple  pauvre  te  beniront  et  les  villes 

des  hommes  opprimes  te  beniront,  car  tu  es  devenu  Vduxiliateur  pour  toutes  les 

villes  abaissees  et  tu  as  abrite  '  ceux  qui  sont  tristes,  dans  leur  denüment' . 

0  mes  chers  freres,   voici  :  Notre-Seigneur  Jesus-Christ  est   venu.    II   a 

ramene  les  hommes  du    Service  ^  du  diable  au  culte  du  Seigneiir.  Quant  ä 

eux,  ils  glorifieront  (le  Seigneur)  et  ils  le  beniront.  Gomme  {V)a.  dit  le    pro- 

phete    Isaie  au    sujet  des   peuples,  qui   mettront   (leur)  confiance  *  en  lui  :   *  loi.  i3, 

r"  b 
Le  Seigneur  est  puissant.  II  suscitera  un  grand  predicateur  dans  cette  genera- 

tion-ci.  Quant  ä  eux,  ils  entendront  la  voix  de  VAmi  Celeste'' . 

De  nouveau,  il  a  dit  :  (Le  Seigneur)  a  donne  cette  grdce  ä  tous  les  peuples. 

Ce  jour-lä,  Von  dira  :  Celui-ci  est  notre  Seigneur  et  nofre  Dieu  en  qui  nous  avons 

espere.  Rejouissons-nous  et  exultons  dans  notre   salut'^.  De  plus,  il  a  dit  :  «  Je 

«  les  appellerai  d'un  autre  nom".  Je  dirai  :  Benis  sont  les  chretiens  qui  sont 

cc  sur  la  terre.  Voici :  je  ferai  disparaitre  l'Ancien  Testament  qui  n'est  pas  bon, 

«  et  je  l'ecarterai  de  devant  ma  face.  »  Voyez  ce  qu'a  dit  Notre-Seigneur,  par 

1.  M.  ä  m.  «  tu  as  couvert  ».  —  2.  Is.  xxv,  1-4.  —  3.  M.  ä  m.  «  de  rasservissement  ». 
—  4.  Sans  reference.  —  5.  Is.  xxv,  9.  —  6.  M.  ä  m.  «  par  d'autres  noms  ». 


584  SARGIS  D'ABERGA.  [38] 

V  •  n>lA?t  :  mV  '•    ÖinhAh'    ■    ^^.  :  A,|Z.^Vhf^fl»-*  :  Alf'}'»:   •   fTfi-H-fl   •  hA  : 

fp  ■  A?i'7ii.K'fl^h.c:  ■  n(\h*^'i  •  }in]\.M  •  Ä.f  frft  •  Yicn-f'ti  •-  ^r aJi  :  h-flcyjp»  « 

|?.n.  :  Ti-J*  ■  ih^M    '  (Oxi'V  '  rliTin  ■  YxCMin  ■  ?tA  :  ^^AVI?»  :  A?i*^H.^ 
*  lol  13,    AVh  ••  Mn.h  :  ^rA?1f '°  :  *0n.^.  "  •    HA^Ar  :•: 

m-üdi^  :  (D^.äry.  ■  4».s.A  ■  aa^?.©'!-  ■  «A'JAr  •  öj^väa  ••  Mit^-nrh-c : 

CW-A  '  KT-'}    ::  (D'l'C^'^lh  :   AHf  ■■  flJ'i■|^   ••  MW.h-üth^C  '  f-^ÖOtf»''  :   (D^'^Kth 

1.  Ms.  x,rt.nA.  —  2.  Ms.  nnA>i :  Art-v.  —  3.  flinifiA>i.  —  4.  Ms.  ■hh-^wea^  -.  —  5.  Ms.  h-v 
t  !  WiA!.rt  :  —  6.  Ms.  fi'vn^.  —  7.  Ms.  ^>,HH.  —  8.  Ms.  hctoh.  —  9.  Ms.  H^o4-fl.  —  10.  Ms. 
hr'fWi?.  —  11.  Ms.  "/n..e.  —  12.  Ms.  myiön.  —  13.  Ms.  .e>,t  :  h'^.<j  >  ,e>,t.  —  14.  Ms.  .pa* 


iine  autre  langue  et  par  une  autre  bouchc  :  «  Je  ne  mo  detotirnerai  pas  de ' 
»  lol.  13.  «  ce  peiiple,  qui  est  beni  sur  la  terre  et,  de  plus,  est  *  beni  dans  les  cieiix,  car 
«  eiix-memes  glorifieroiit  Ic  Scigneur  veritable,  Notre-Seigneur  Jesus-Christ, 
«  Dien  di' Abraham.  » 

II  a  dit  :  c(  (11  y  aiira)  im  NouveaiK  (Testament),  ä  cause  du  peuple  des 
«  chretiens  qui  rendront  uii  culte  au  Seigiieur,  Tres-Haut,  et,  (confiants)  dans 
«  (sa)  justice,  croiront  en  lui.  »  Mais,  si  c'est  ainsi,  qu'avons-nous  donc  besoin 
de  rechercher  le  Testament  des  Juifs  et  l'observation  du  sabbat,  et  de 
tränsgresser  le  commandement  du  Scigneur?  En  effet,  le  prophete  Isa'ie  a  dit 
au  sujet  du  uouveau  peuple,  qui  a  cte  choisi  d'entre  les  peuples  :  Ouvrcz  les 
jxirfcs;  qii'rntre  le  peuple  (/ul  rjanlc  la  justice,  oheit  fV  Ja.  droiture  et  protege 
la  paix!  histpi'd  jamais  je  mcltrai  \nia]  vonßanre  cii  lol,  ö  Seigneur,  mon  Dieu, 
*  fol.  13,   *  grand  {et)  eteniel\ 

\}.).  Li:  B.vi'TEME.  —  De  nouveau,  il  a  dit :  Cejour-Ia,  notre  Seigiuiur  se  Jevera 
et  apparaiira  dans  Vhonneur  et  dans  la  gloire.  II  appellera  les  sainfs  a  la  vie 
eternelle.  Le  Seigneur  purl/icra  la  souillure  de  Sion  '.  L'interprctation  de  ceci 
(est  la  suivantej  :  Voici  :  le   Scigneur  lavera  (les  hommes)  et  les  puriliera 

1.  M.  ä  m.  '(  je  ne  deviendrai  pas  etranger  pour  «.  —  2.  M.  ä  rh.  «  ce  Nouveau  ».  — 
3.  M.  ä  m.  «  accueille  ».  —  4.  Is.  xxvi,  2-1.  —  5.  Sans  relerence. 


r"  a. 


[39]  PREMIERE  ASSEMBLER.  585 

4..e.vw"  :  hÖf^-'i'l'^  •   .ftn.  •■  ?»*7lf.h'nrfi.C  •:'•  (DhÖÜ  ■  Ji*-!!.  =  hilf'»  -  i^O  :  '^^.  '  0 

jE^fli- :  flij?.<j.A^.A  ■  dat-M'  ■  'rj^t:  •  Ä-rh-l-  ••  üf  '  n'jA-'}  •  A^ö*pq•.'"  ■  n-n 
<?.(:/">  'V'  flJTl^  •  vn.j?. !  rtnh  •  flihip-f-"  •  n^^-f-  •■  *^^>  <•  (Diön'ix  •  {^c^v.  -. 

1.  Ms.  fl»^>»ift">'.  —  2.  Ms.  fli>,>iMi\iö'»'.  —  3.  Ms.  m^-^KO'.  —  4.  Ms.  h^Ä-Wi^io»«.  —  5.  Ms. 
+Wi«n-.  —  6.  Ms.  <D^>Ä-ü'.  —  7.  Ms.  >,ir^^ö».  —  8.  Ms.  anD-i'bU.  —  9.  Ms.  hir.  —  10.  jMs. 
i\höV4^.  —  11.  Ms.  ;iiA^.  —  12.  Ms.  ^j^°  —  13.  Ms.  (\-nah.  —  14.  Ms.  ru.  —  15.  Ms.  j^-». 
—  16.  Ms.  Wi.ßa»-.  —  17.  Ms.  \i«n..  —  18.  Ms.  >,ft^^bA  :  >..  —  19.  Ms.  nA«J.  —  20.  mM-.  — 
21.  Ms.  anni\i-. 


f  a. 


par  le  saint  bapteme  du  Christ.  Comme  (r)a  dit  le  prophete  Ezechiel  :  Le 
Seigneur  a  dit  :  Je  vous  aspergerai  d'une  eau  pure,  et  vous  serez  pimßes  de 
toutes  vos  souillures.  Moi-meme,  je  vous  purißerai  de  toutes  les  idoles  '. 

Isaie  a  dit  :  Lavez-vous,  soyez  purs  et  ötez  la  malice  de  votre  dme  de 
devant  mes  yeux,  a  dit  le  Seigneur'-.  De  nouveaii,  {Isa'ie)  a  dit  :  En  effet, 
{il  y  aura)  wie  source  d'eau  dans  Je  desert  et  *  un  torrent  dans  wie  region  ♦  foi.  i4, 
dessechee.  Une  foret  poussera  dans  le  desert.  {Une  source)  jaillira  dans  wie 
terre  dessechee.  La  sera  la  fete  des  oiseaux,  dans  wie  region  de  roseaux;  wie 
foret  sera  Id.  Le  chemin  sera  appele  pur;  le  chemin  {sera  appele)  saint^. 
Vraiment,  6  mes  chers  (freres),  c'est  un  fait  que  le  chemin  pur  et  saint,  c'est 
le  bapteme  du  Christ. 

20.  Les  figures  du  Bapteme.  —  Comprenez  donc  que  Noe  et  ses  enfants  ont 
ete  sauves  et  ont  vecu  par  l'eau,  et  voici  que,  comme  lui,  les  enfants  dlsrael 
ont  ete  sauves  par  l'eau  rouge  de  la  mer  d^Erythree.  Quant  ä  Moise,  il  a  regu 
le  saint  bapteme.  C'est  par  Teau  qu'il  a  ete  sauve'  et  qu'il  est  devenu  le  fds  de 
la  fdle  de  Pharaon.  Voici  :  le  prophete  a  preche  et  a  revele  au  sujet  de  l'eau. 

1.  Ezech.  XXXVI,  25.  —  2.  Is.  i,  16.  —  3.  Is.  xxxv,  6-8.  —  4.  M.  ä  m.  «  qu'il  a  vecu  ». 


r°  b. 


586  SARGIS  D'ABERGA.  [40] 

riifl>-<.'  ■  nj^oi :  (Dhwf!.r'  •  ^'><<.ftp'"  •  ^n  ■  Hc?»h  •  ©n^h^f :  aöa  ■  fl>«A-^, 

fol.  14,    i-  •  Iftr'-  •  *h<w»  :  Kft^p-oo-^'  :  AA-H-Af   •   (DtiM-n^  '   ?iA   :    KT^l/^-Vb    :   \\ 

1.  Ms.  n^v^..  —  2.  Ms.  ffl-vy»;»,.  —  3.  Ms.  ■>rti<e>.  —  4.  Ms.  ;&>«•;»,.  —  5.  Ms.  Küfi^ 
A.  —  6.  Ms,  J^J^,r'i\H.  —  7.  Ms.  hnftn.  —  8.  Ms.  ^/ha^*..  —  9.  Ms.  afhHf9°.  —  10.  Ms.  oo-v 
ArtP.  — 11.  Ms.  a»A',t\i.  —  12.  Ms.  7^?°.  —  13.  Ms.  hrt^föo-.  —  14.  Ms.  nö^.  —  15.  Ms.  h 
iTAYi.  —  16.  Ms.  Tr^'^fT.  —  17.  Ms.  -jrti'Ch.y.  —  18.  Ms.  a^a^^.ah.  —  19.  Ms.  'H'hr'*.  — 
20.  Ms.  +Aje. 


V"  a 


*  fol.  14,  NnanuDi,  le  Syrien,  aussi,  c'est  par  Teaii  *  du  bapteme  qu'il  a  ete  purifie  de 
'"  ^-      sa  lepre.  Mais,  pour  noiis,   il  (nous)   a  ete  dit  d'etre  baptises  dans  la  sainte 
Eglise  du  Christ,  et  d'etre  purifies  de  la  souillure  de  nos  peches.  C'est  ainsi 
qu'il  etait   ordonne,  dans  la  Loi,  que  le  pretre  füt  lave  et  l'üt  pur. 

Le  Seigneur  a  dit,  par  la  bouche  du  prophete  Iscue  :  Moi-meme,  je  bifferai 
!('  peche  et  je  ne  me  souviendmi  pas  de  ta  faulet  De  plus,  il  a  dit  :  iVe 
vraius  jm.v,  (d)  man  serviteur  Jacob,  (ö)  inon  eher  Israel,  que  j'ai  choisi,  car, 
moi-meme,  je  donnerai  de  Veau,  dans  leiir  .suif,  ä  ceux  qui  irunt  au  deserl. 
Je  poserai  nion  esprit  sur  ta  desccndance  et  ma  benediction  sera  sur  tes  enfants-. 
De  nouveau,  il  a  dit  :  En   effet,  j'ai  donne  de  Veau,  dans  le  desert,  et  j'ai  fait 

Mol.  14,   couler  (de    Veau)   dans   le  desert,    *  pour  abreuver  mon  peuple  et    mes  elus  que 
j'ai  acquis,  afin  qu'ils  exposassent  ma  gloire'^ . 

Le  prophete  a  dit  au  sujei  du  bapteme  :  //  n'ij  a  pas  d'autre  Dieu  qui 
soit  comme  toi,  qui  pardonne  la  fautc  et  efface  le  peehe.  Voici  :  nous  nous 
tournons  vers  toi.  Aie  pitie  de  nous.  Reunis  tous  nos  peches  et  nos  egarements 
et  jette-iles)  dans  la  profondeur  du  (jouffre  de  la  mer.  Accorde  justice  d^ 
Jacob;  (accorde)  gloire'  d  Abraham,    comme  tu  (l)as  jure  ä  nos  p'eres,  dans  Irs 

1.  Is.  MIM,  25.  —  2.  Is.  xLi,  8  et  xliii,  19  (?).  —3.  Is.  xliii,  20-21.  —  4.  M.  a  m. 
«  donnc  Ic  droit  ä  ».  —  5.  M.  a  m.  «  actioii  de  graces  ». 


v°  a. 


v"  b. 


[411  PREMIERE  ASSEMBLEE.  587 

^ö^  ■  *^^1"  '  ^i^Ah  •  {l-üih'l'  •  h'i'h'^1»^  'l'  hn\lh'(\th,C  •  AöA  •  *1^'1'  •  -fl 

«Pdi-**  •  hryx" 9J\ao^  •  hrft^*  •  O'hie.*'  •  ?iAh'' '  o^-fl  •  j&A.n/h"  •  Are  •  *  [^i  i 

(Ko-ili-  •  h^n-ü  '-  cDhrW-A-  '  hihH-n  -  (Da^(D*c¥^  •  yt^K^h'  ■  d^V  •  AA 

1.  Ms.  n^n^.  —  2.  Ms.  ^-vaä-^ä-.  —  3.  Ms.  ao'^c.  —  4.  Ms.  ©jaTiAiH.  —  5.  Ms.  naionc 
;^,  _  6.  Ms.  fio-R.  —  7.  Ms.  Yi>  :  ftCPP^.  —  8.  Ms.  ;hfia»^.  —  «.  Ms.  'V«n.+^.  —  10.  Ms. 
fliÄ'en.  —  11-  Ms.  KfiHr'C.  —  12.  Ms.  fifin..  —  13.  Ms.  (DKf.'n.mah.  — 14.  Ms.  jP'fi'Pöt.  — 
15.  Ms.  O/hjR.  —  16.  Ms.  >,nY)>.  —  17.  Ms.  jftftn;h.  —  18.  Ms.  mnA^axc.^.  —  19.  Ms.  ömTr.  — 
20.  Ms.  <Dfli»rt'Pöt.  —  21.  Ms.  üHf.  —  22.  Ms.  rt«n»Yi. 


r"  a. 


V  b. 


anciens  jours'.  Le  prophete   Joe7   a  dit   :  Ce  jour-lä,  le  miel  clegouttera  des 
montaqnes;  le  lait  coulera  des  collines  *  et  Veau  jaiUira  (dans)  toutes  les  regions   *  foi.^i 
de  Juda.  Une  source  jaiUira,  sortira  de  la  maison  du  Seigneur  et  alimentera-  le 
ßeuve  du  Sakino^,  avec  sagesse \ 

Avez-vous  vu,  (6)  mes  chers  (freres),  qiie  c'est  par  l'eau  qu'est  survenu 
le  pardon  et  que,  sur  la  volonte  (du  Seigneur),  on  a  represente  en  figure  la 
vie  (donnee)  par  le  saint  bapteme?  Le  prophete  David  a  dit  :  Le  Verbe  du 
Seigneur  est  sur  les  eaux;  le  Dieu  de  gloire  a  tonne;  le  Seigneur  est  sur  les  eaux 
nomhreusesK  De  plus,  le  Seigneur  a  dit  et  s'est  exprime,  par  la  bouche  du 
prophete  Malachie  :  Je  ne  me plais  pas  en  vous,  a  dit  le  Seigneur  qui  domine  tout. 
Je  n'accepterai  pas  le  sacrißce  de  votre  main.  *  Depuis  le  levant  du  soleil  jusqu'au  •  fol.  15, 
couchant,  mon  nom  sera  gloriße  dans  les  peuples.  De  tous  les  peuples  et  {de  toutes) 
les  regions  on  apportera  de  Vencens  d  mon  nom  et  un  sacrißce  pur,  car  mon 
nom  sera  grand  dans  tous  les  peuples,  a  dit  le  Seigneur  qui  domine  tout\ 

1.  Mich.  VII,  18-20.  —  2.  M.  a  m.  «  abreuvera  ».  —  3.  Mot  etranger  :  ^  c/J'^o^,  le  len- 
tisque.  —  4.  Joel  iii,  18.  —  5.  Ps.  xxviii,  3.  —  0.  Mal.  i,  10-11. 


r  a. 


r"  b. 


588  SARGTS  D'ABERGA.  [42] 

*  foi   1 .,  A  •'  V'P'i'  '  <öf>iftC*P'^  ••  Jkwi  :  hCO-i-  •  -nö/"'  '  AO'wiVirtfD.«  :  ?»A  :  J&'H'A-  • 

•Jh  ::•  hA.A"<n»-  •  A?iA  •  J^.-nA?'  '  AhVhJ?/*  •  i*"?^  '  ©Ai*"?^*  ■  KVhJ?«"  *  fl»?iA  • 
jR-flA?»  s  A-flC'/^  ■  KA'w»^  :  (Dtif^fi^ao^  :  -nC'/^  :;:  flJJiA  ■  JP^-flAJ"  !  ATO- 
*r  •'  ao^C.  '  (Dfioo^C  '•  "TO-'J^'  •:'  ^A»A"<n>.  :  ?»A  ■  j^-m-nn«  :  A?tVhi?'"  ■  (Dff.-Ü 
A-  ■  'J/hV  '  Intro  :  nin.O'J  :!:  hA,A«ö»>.  :  AÄ'V-^-J  •  ?»A  •  ß^fl'l'^?'  '  Afl)j&^  ■  TrJ? 
A-}  •  hA  •  M'^^9*  '  A^ÄA  •  fli^Äjei-4'}P  •  ^'>'?'h'    ■  Oi^'i^h^  •  /hA.eV  •■  aij?,-? 

*  fol.  15,    *ÄnA  :•:  htltm  :   /k,^^^»^-  :  rlil  :   MH.h'flrh.C  :   äHM'  :•:   (DhröÖ9*  '  A^S- 
rt  •  htl^'Kfii  "  (D-i-r^ÖO^-  ••  hllKh-üd^C  •  Än^t-lh  :  ODOi-  :  AdA  •  rlhlin-  •  Gih'i 

1.  Ms.  hWco-.  —  2.  Ms.  ffl^h^-n.  —  3.  Ecrasement  de  *.  —  4.  Ms.  ftjra-.  —  5.  Ms.  h. 
ftj&^rt.  —  6.  Ms.  jaftAH-p.  —  7.  Ms.  >«P'>.  —  8.  Ms.  wp^rtCT.  —  9.  Ms.  -flr.^.  —  10.  Ms. 
A"iö»9lf<n>'.  —  11.  Ms.  A>»W-,e.  —  12.  Ms.  fliA>iVir-Jß  :  i»",'.e.  —  13.  Ms.  <DArn-o-{r  :  a»6C..  — 
14.  Ms.  A>.W-.c..  —  15.  Ms.  hth'V^x.  —  16.  Ms.  rD'v/"Ä-j^.  —  17.  Ms.  /hrtc.  —  18.  Ms.  -hiiH:  — 
19.  Ms.  flXiAflA.  —  20.  Ms.  ,&nV"'(l"/*j  —  21.  Ms.  ioy",c.l.  —  22.  Ms.  vr^oo. 


\°  a. 


21.  Rebellion  des  pecheurs,  —  Sachez,  6  (mes)  freres,  que  pour  ceux  qui 
veulent  s'appuyer  siir  la  regle  de  la  Loi  et  des  prophetes  et  garder  le  sabbat 
et  disent  que  le  Christ  n'est  pas  encore  venu,  (sachez  et)  entendez.ce  qu'a 
dit  Isa'ie  ä  leur  sujet  :  Malheur  ä  ceux  qui  trainent  leur  peche,  comme  une 
lonyue  corde,  attachent,  comme  im  jouy  de  bceufs,    leur  ini(juite,  {et)  qui  disent  : 

*  fol.  15,   *  Qu'il  fasse  vite  et  que  nous  voyions  [son  ceuvre).  Le  conseil  du  Saint  d'Israel 

viendra;  connaissüns-[le)  donc.  Malheur  d  ceux  qui  appellent  le  mal,  hien 
et  le  bien,  mal,  (ä  ceux)  qui  appellent  la  lumiere,  tenebres  et  les  tenebres, 
lumiere,  et  [d  ceux)  qui  appellent  le  doux,  amer  et  Vamer,  doux.  Malheur  d  ceux 
qui  sont  sages  pour  le  mal  et  disent  :  Nous  sommes  presque  des  sages.  Malheur 
aux  forts  qui  boivent  du  vin,  (et  aux)  vaillants  qui  melangent  le  moüt,  absol- 
vent  le  pecheur,  recoivent  un  soudoiement  et  fönt  ßechir  la  justice.  C'est 
pourquoi,  de  meme  que  la  paille  brüle  dans  les  charbons  de  feu  et  est  consumee 
dans  la  flamme,  de  meme  leur  racine  sc  pourrira  et  montera  [en  l'air),  comme 

*  fol.  15,   *   la  jwussierc,   cor  ils  nont  pas   tenu  compte  de   la   Loi  du  Seigneur  Sabaoth. 

v°  a. 

lls  ont  mis  en  colere  le  Saint  d'Israel.  Le  Seigneur  Sabaoth  s\'st  mis  en 
coVere  fortement   contre  son  peuple.   II    a   cleve   sa   main   siir  eux   et    il   les   a 


[43]  PREMIERE  ASSEMBLEE.  589 

rh.C  •  -H^*  ■  ATi-n  :  je.+Cn-3r  :  nhV^.<5lftf»>-'*  •  flJnAn<n»A  =  V<P'V'  =  l'^Cr)»*  : 
hr^^  ■  flJh'>'l^  :  JP'^Alfl-J:'*'  ••  at^^lV^'  '  -1'9"ÜC'f'  '  l-hHH'J'  :  Afl?t  :•:  röfl?!'} 
-»•  ■  If'Jis  ■  'i■^^  '  "hf^^nr*  ••  h^AA-l^tf»-^'  •■  Ali^-t  ■  /KiTf-fl  ■  w^'i'.AAö»*  •■  (ohV 

1.  Ms.  AöA-ifö»-.  —  2.  Ms.  «^öYiA.  —  3.  Ms.  mmött.  —  4.  Ms.  /hC.  —  5.  Ms.  fl»h.,ftrt,-nfl>-. 
—  6.  Ms.  iDh.fh9°<'.  —  7.  Ms.  h,jßftirh,.  -  8.  Ms.  flih.jaA-llfli-.  —  9.  Ms.  nA-no»-.  — 
10.  fl»h."/Vrt"o»-.  —  11.  Ms.  h.^'VA'P.  —  12.  Ms.  >,<n»-fiv.  —  13.  Ms.  cDVidn.  —  14.  Ms.  mn 
T<6<Jif<n>«;  «5  est  de  seconde  main.  —  15.  Ms.  >'po.  —  16.  Ms.  fooArbX.  —  17.  Ms.  h¥An-pö»>.. 


fol.  15, 

V  b. 


clidties.  II  s'est  mis  en  colere  contre  les  monfagnes.  Les  cadavres  {de  ses  siijets)^ 
sont  devenus  comme  la  poussiere  au  milieu  du  chemiti-. 

De  noiiveau,  [Isaie)  a  dit  au  sujet  du  peuple  infidele  des  .luifs  :  (Le 
Seigneur)  m'a  dit  :  Va  vers  ce  peuple  et  paiie-leur.  Ils  entendront  certainement, 
{?nais)  ils  ne  comprendront  pas;  ils  verront  certainement,  {mais)  ils  ne 
connaitront  pas,  cur  le  cceur  de  ce  peuple  s'est  epaissi.  Ils  ont  detourne  leurs 
oreilles,  aßn  de  ne  pas  entendre  et  ils  ont  couvert  leurs  yeux,  afin  de  ne  pas 
voir.  (Ils  ont  agi  ainsi),  aßn  de  ne  pas  entendre  avec  leurs  oreilles,  de  ne  pas 
comprendre  avec  leur  intelligence^ ,  *  de  ne  pas  se  convertir,  et  {aßn  que  le  *  fol.  15, 
Seigneur)  ne  se  monträt  pas  Clement  envers  eux\ 

De  plus,  il  a  dit  :  {Ce)  peuple  est  insense  {et)  saus  intelligence.  Alors 
quils  ont  des  yeux,  ils  ne  voient  pas.  Ils  ont  des  oreilles  et  ils  n'entendent  pas. 
Le  Seigneur  a  dit  :  Moi-meme,  j'ai  cree  le  sohle  de  la  mer,  aßn  quelle  ne 
frauclüt  jamais  sa  limited  De  nouveau,  il  a  dit  :  Le  Seigneur  a  dit  : 
Ce  peuple  est  proche  de  moi,  par  ses  levres,  {mais),  par  son  coeur,  il  est  forte- 
ment  eloigne  de  moi.  C'est  en  vain  quils  me  rendent  un  culte.  Ils  enseignent 
la   doctrine   des  commandements  des  hommes.  C'est  pourquoi,  voici   :  je  recom- 

1.  M.  ä  m.  «  leurs  cadavres  ».  —  2.  Is.  v,  18-25.  —  3.  M.  ä  m.  «  leur  coeur  w.  —  4.  Is. 
vi^  9-10.  ^  5.  Jer.  v,  21-22. 


590  SARGIS  D'ABRRGA.  [44] 

^\aoi,.X  ■  öJ/hTi-nfS:''  :  A,me*5:  :•.=  ß'^z-^i.''  '  j^-ft.  '  ^A.A-<n»'  :  AOAfl>-n''  :  \ 

*  foi  16,  A  •  OAflB.^' :  ;h'l  !  ^CW^  •  fli^^Ä-'^  •  fli<H>/^7C^'' :  AdA,lf  *<n»'"  J  AhA  ■•  j^.V-fl 

4-  ■  fl>-A'^  •  T?:C  •:•  oiHT"?  :  fl<PCO^'^  ••  J&flJÄ'4'  •■  flJ-fti^  =  ÄÄ*^  :  flJHVL  s  |Z.fl> 

1.  Ms.  flih;h7^rtoflo-.  —  2.  Ms.  n^Äjp'V.  —  3.  Ms.  ^-hun  :  •^Aiw^Tr.  —  4.  Ms.  <DA'.(i.  — 
5.  Ms.  "ifl^.  —  6.  Ms.  K^nrioh^.  —  1.  Ms.  ^-/"/«f-^r.  —  8.  Ms.  m'^m-y.  —  9.  Ms.  ©Yiöfl. 

—  10.  Ms.  fi?°h.  —  11.  Ms.  a»h»?°h,.  —  12.  Ms.  mhtw)^.  —  13.  Ms.  hhat^X.  —  14.  Ms.  ath 
n^XbAA.  —  15.  Dans  ms.  f  est  de  seconde  main.  —  16.  Ms.  ahfu.  —  17.  Ms.  hhhoh^-^.  — 
18.  Ms.  OAfl»-.  —  19.  Ms.  ffl^h,^.  —  20.  fl>aDft7c^.  —  21.  Ditlologie.  —  22.  Ms.  m'C.^^-. 

—  23.  Ms.  ß^ih-Yi.  —  24.  Ms.  fl»,öi»-v./:ft.  —  25.  Ms.  Wirt^-. 


mencerai  d  deporter  ce  peuple,  d  cUporter,  d  faire  perir  la  sagesse  des  sages  et 

d  faire  oublier  le  conseil  des  co?iseiUers\  De  plus,  il  a  dit  au  sujet  du  peuple 

*  foi.  16,   inlidele  *  des  Juifs  :  En  effet,  (c'est)  im  peuple  rehelle  {et)  d'enfants  de  mensonge, 

'^°  ^"  car  Vohservation  de  la  Loi  du  Seigneur  {nyest  (pas)  grande  {chez  eux)  qui  ont  dit 
aux  proplietes  :  Ne  tious  annoncez  pas;  et  d  ceux  aussi  qui  ont  une'  vision  : 
Ne  nous  exposez  pas,  car  vous  iious  exposez  {des  choses  dures),  {mais)  detourne:^- 
910US  du  chemin'-. 

De  nouveau,  il  a  dit  :  Ecoute,  (d)  ciel,  et  prete  oreille,  (d)  terre,  car  le  Sei- 
gneur a  parle  et  a  dit  :  J'ai  engendre  des  enfants  et  je  {les)  ai  eleves.  Quant 
d  eux,  ils  se  sont  revoltes  contre  moi.  Le  bceuf  a  connu  celui  qui  le  possede,  et 
l'äne  {a  connu)  Vetahle  de  la  maison  de  {son)  seigneur,  mais  Israel  ne  m'a  pas 
connu.  Mon  peuple,  certes,  na  pas  fait  attention  d  moi'\  De  plus,  il  a  dit  : 
Malheur  aux  rehelles  qui  auront  transgresse  la  Loi.  La  crainte,  le  tremhlement 

foi.  16,  et  le  ßlet  seront  *  sur  ceux  qui  demeurent  sur  la  terre.  Celui  qui  aura  fui  par 
crainte  tomhera  dans  le  precipice.  Quant  d  celui  qui  sortira  du  precipice,  le 
ßlet  [le)  saisira.  {Mes  sujets,  certes,)  ne  se  sont  pas  tournes  vers  moi;  ils  ont 
profcre  contre    moi    le    mensonge    et    des    paroles    vaines,   a    dit  le    Seigneur'. 

J.  Is.  xxix,  l.'M^i.  —  i.  Is.  XXX,  0-1 1.  —  :?.  Is.  I,  2-3.  —  4.  Is.  xxiv,  16-18. 


r"  b. 


[45]  PRRMIERE  ASSRMBf.KE.  591 

Afp  ■  fl»Ä,.e?i<wicvi-  :•:  'h«^h4.  •  '\dA,?  s  r3n<:  •  ?iVhe  •  ©^.ß/v-  •  'i"''?ft^  :  n 

(Dh'ii'  •  h'in.h  ••  'V^A  •    ^who-}*  :  Ä-Ä-4»  -•  n^iLt'i  •  An  •  ©Vf-A^-I- '  •  <|:;^  *  fol.  16, 

w-A-  •  Hi-ÄAi«.  ■  n^-j-tM  ■•  n-H •  «jAj^' •  flinhrhh  :•  htD-rh^  •.  (o^tu^p  .■  h. 

1.  Ms.  "iK-h.  —  2.  Ms.  fliYiön.  —  3.  Ms.  h>ir'C.  —  4.  Ms.  (DYi,faocn.  —  5.  Ms.  fl»'VÄ«n»rtrt. 
—  6.  Ms.  ^hfiat-p.  —  7.  Ms.  (oKfiMMC.  —  8.  Ms.  ftöo«.  —  9.  Ms.  oitf-A^^.  —  10.  Ms.  v^- 
AA,t.  —  11.  Ms.  Ä'e^.  —  12.  Ms.  öi»'nA>,P.  —  13.  Ms.  flihfttRV-.  —  14.  Ms.  -nv^h.  —  15.  Ms. 
fl»Ä5rfifr.  —  16.  Ms.  >,9°»w,Ä.  —  17.  Ms.  ää^s^Yi.  —  18.  Ms.  h.hr'V.  —  19.  Ecrasement 
de  «1. 


V  a. 


Le  prophete  Jeremie  a  dit  au  sujet  de  Notre  Saiweur  Jesus-Christ  : 
Voici  :  ils  m'ont  abandonne,  (moi),  Ja  source  de  la  vie'.  De  nouveau,  le  pro- 
phete Jeremie  a  dit  :  0  Seigneur,  fais-moi  voir,  aßn  que  je  connaisse  et  (que) 
j'approfondisse  leur  oeuvre.  Quant  ä  moi,  j'etais  comme  ime  douce  brebis  quon 
conduit,  aßn  de  Vegorger,  et  je  ne  connaissais  pas  le  mauvais  conseil  quils 
avaient  decide  eontre  moi.  Ils  ont  dit  :  Faisons  perir  son  corps  par  le  bois 
et  biffons  sa  vie  de  la  terre;  quon  ne  se  souvienne  plus  de  {son)  nom.  {Mais) 
toi,  6  Seigneur  puissant,  *  juge  de  justice,  qui  sondes  le  cceur  et  les  reins,  *  foi.  16, 
rends-moi  justice  d'eux'.  De  plus,  Notre-Seigneur  Jesus-Christ  a  dit,  par  la 
bouche  du  prophete  David  :  Ils  ont  mis  du  ßel  dans  ma  nourriture,  et  ils  m'ont 
faxt  boire  du  vinaigre,  pour  {etancher)  ma  soif.  Ils  seront  biffes  du  livre  des  vivants 
et  ils  ne  seront  pas  ecrits  avec  tes  justes^. 

22.  Les  70  sem.unes.  —  Craignez  le  Seigneur,  ö  (mes)  freres,  afin  que  nous 
ne  perissions  pas,  par  (notre)  incredulite"*  en  Notre-Seigneur  et  Notre  Saiiveur 
Jesus-Christ.  Mais,  si  nous  ne  croyons  pas  en  lui,  viendra  sur  nous  tout  ce 
qui  a  ete  ecrit  au  sujet  de  nous,  en  ce  monde  et  dans  (le  monde  de)  l'au- 
delä.  »  Ils  repondirent  et  lui  dirent  :  «   Nos   peres,    les  docteurs,  nous  ont 

1.  Jer.,  II,  13.  —  2.  Jer.  xi,  18-20.  —  3.  Ps.  lxviii,  22  et  29.  —4.  M.  ä  m.  «  renie- 
ment,  infidelite  ». 


592  .  SARGIS  D'ABERGA.  [46] 

*  fol.  16,    CD  :  ^ÖJ^'Ü   •  flJjK.n,A-tf»-  ••  rhrt'^    ••   '  in-fl»!«»»»-  ••:  h^^ll  ■  hCft-f  ft  ••  <w»Ä*K  :  (\Ö^: 

^.^.  :  iO-tlb-P'  •  WA-  •  Kli^^V'  ••  <w><pdA    :: 

A  •  fliMÄ-^  •  »^üAe'*  •  4»Ä"<w :  h'iii.h'flrh.c  -  M^Ahf ''  •  nh^i-  •  ^-n^:  • 

A.  :  ^-IhcD'lh  •  ^l'>'^  •  öJ-^AP-''  •  AVlCh"'  ■  flJAn-  •  UChJi"^^  •  ?»fth  ■•  e",ao:h^'  -. 

1.  Ms.  fli»{r;ih^'V.  —  2.  Ms.  hrt^h.A.  —  3.  Ms.  töa.  —  4.  Ms.  (D\\cü;fnX-  —  5.  Ms. 
«Dfi-fe-i:  —  6.  Ms.  hil'^'V.  —  7.  Ms.  jC-  !  ffl  :  ö.  —  8.  Ms.  ä:-><j.  —  9.  Ms.  f.ir'.  —  10.  Ms. 
^h-^fft.  —  11.  Ms.  öDj^-w.  —  12.  Ms.  Ti-vic.  -  13.  Ms.  (DhT/hjB.  —  14.  Ms.  "/AAf.  — 
15.  Ms.  hr'f^M?.  —  16.  Ms.  lihr'iWi.v.  —  17.  Ms.  >,'V7C.  —  18.  Ms.  j^rt-Pöt.  —  19.  Ms.  m 
,en.A.X.  —  20.  Ms.  .Oh.A.  —  21.  Ms.  n^ao.  —  22.  Ms,  >\A-tn.  —23.  Ms.  at^AV.  —  24.  Ms. 
MUM.  —  25.  Ms.  H/f.h.Yi.  —  26.  Ms.  athRao-.  —  27.  Ms.  ^fiAT. 


i-aconte   que   Tepoque  du    roi  dlsrael  n'etait  pas  arrivee.  »  Jacob  repondit  et 

*  fol.  16,  leur   dit :  *  «  Vous  avez  profere  un   mensonge.  Vraiment,  le   Christ  est  venu 
^"  ^"      dans  le  temps  des  jours.  Les  chretieiis  ont  un  livre  qu'ils  appellent  L'histoire 

des  generations,  dans  lequel  sonl  ecrits  tous  les  temps  des  jours. 

Comme  (l'ja  dit  le  propliete  Daniel  :  C'est  apres  69  semaines ,  apres  la 
seconde  construction  de  la  maison  du  temple  que  viendra  le  Christ  Sauveur'. 
Ainsi  a  dit  {Daniel)  :  Tandis  que  je  parkt is,  que  je  priais,  que  je  ronfessais  (7non) 
peche  et  le  peche  de  man  peuplc  d  Israel,  que  jejetais  inuit  niotif  de  pardon  devant 
le  Seigneur,  monDieu,  au  sujet  de  la  montagnedu  temple  de  mon  Dieu,  et  tandis 
que  j'exposais  ma  priere,   vint  Vhoniine,  Gabriel,  que  j'avais  vu  da7is  une  vision 

*  fol.  17,  autrefois;  il  volait.  II  nie  toucha,  au  moment  du  sacrißce  *  du  crepuscule.  II  me 
'   "■      fit  coniprendre  et   sentretint   avec  moi.  II  me  dit  :  Daniel,    maintenant  je  suis 

sorti,  pour  te  faire  coniprendre  la  sagesse.  Au  commencement  de  ta  pribre  la  parole  est 
sortie.  Je  suis  venu;  je  te  raconterai,  car  tu  es  un  homme  de  desir.  Meditc  ce  que 
tu  as  dit  et  comprends  ce  que  tu  as  vu  jusquaux  soixante-dix  annees,  qui  ont 
ete  fixees  pour  ton  peuplc  et  pour  ta  ville  sainte,  afin  que  le  peche  füt  consomme, 

1.  Dan.  IX,  25  (?). 


[47]  PREMIERE  ASSEMBLEE.  593 

fl)j?./w»'H-  •■  i\h^'^'' '  flJA-H/V^  ■•  M-iLin-  •  ©jK-'T-A»* '^A•  •  ?iAh  ■  /^.m'i'h.  :  'J^;»* 

«^  :  Aö»ftV  :•:  ai?»JP'Ä"V<:'H  •■   ^lAi-Che  ••  4»-^A  •  4''^^'J''  ■  HOl-Ji'l:  :  ?i^H.?»V  • 

1.  Ms.  ^ofi^A^'^■r'.  —  2.  Ms.  atfig,aoH{\.  —  3.  Ms,  Mii.  —  4.  Ms.  fl>^5r»>i.  —  5.  Ms.  ii 
tfl^/^Ti.  —  6.  Ms.  i :  ha»^^.  —  7.  Ms.  Ä-  !  fl»i.  —  8.  öDc;ihn.  —  9.  Ms.  a>d.vi\  —  10.  Ms. 
(DfiH-woa>'.  —  11.  Ms.  Ä  :  ms,  —  12.  Ms.  ^-fl«^^.  —  13.  Ms.  v^^b  —  14.  Ms.  nhjßlf.  —  15.  Ms. 
fl>jBÄ-Vö  !  "^*n.;^^  !  n/»"^^  ■■  UH-I.  —  16.  Ms.  ^^rt'Pöir-.  —  17.  Ms.  «ro^iiiü'.  —  18.  Ms.  ©je 
Ä"»,.  —  19.  Ms.  A-dH-^-V.  —  20.  Dans  ms,  ao  est  de  seconJe  main.  —  21.  Ms.  r'Älh^.  — 
22.  Ms.  tDfi'"f{i-^.  —  23.  Ms.  «n»*Äft.  —  24.  Ms.  iD>»ftn.  —  25.  Ms.  '^1^^^[^.  —  26.  Ms.  tof!.^ 
«Pü-n.        27.  ^^ATr. 


\o  a. 


7we  Vegarement  füt  termine,  que  la  faute  füt  bi0e,  que  Viniquite  füt  pardonnee, 
que  la  justice  eternelle  innt,  que  la  vision  des  proplietes  füt  scellee  et  que  le  Saint 
des  Saints  füt  oint.  Tu  {le)  sauras  et  tu  (le)  compremlras. 

Depuis  la  sortie  de  la  parole  *  que  tu  as  prononeee  :  {d  savoir  que)  Jerusalem  *  foi.  i: 
serait  {re)construite,  jusquau  Christ  roi,  il  y  a  7  annees  et  62  (annees).  Les 
places  et  les  murs  redeviendront  (construits)  et  seront  {re)bätis.  Les  jours  seront 
epuises.  Apres  62  annees,  Vonction  disparaUra.  Le  jugement  ne  sera  {plus 
rendu)par  {VOint)\  La  ville  et  le  temple  seront  detruits  par'- un  roi  qui  viendra ; 
on  {les)  retranchera  par  un  deluge.  Continuellement,  on  se  transpercera  et  on 
sentre-tuera,  jusqu'ä  ce  que  les  annees  disparaissent  et  que  {le  mal)  soit  fort,  pendant 
de  nombreuses  heures.  Pendant  la  moitie  de  la  semainp,  Vautel  sera  demoli  et  les 
angles  {de  Vautel)  seront  detruits  ä  jamais.  Rapidement,  la  condition*  de  beaucoup  *  foi.  i7, 
seradetruite  et  {re)deviendra  solide,  en  une  semaine.  {Pendant)  la  moitie  de  la  se- 
maine,  le  sacrifice  et  l'offrande  seront  detruits.  Vimpurete  {existera)  dans  le  temple 
et  {durera)  jusqu'ä  la  ßa  des  annees;  un  temps  sera  donne  pour   la  perdition\ 

1.  M.  am.  «  le  jugement  ne  sera  plus  aupres  de  lui   ».  —  2.  M.  ä  m.  «  periront 
avec  ».  —3.  Dan.  ix,  20-27. 


v"  a. 


594  SARGIS  D'ABERGA.  [48] 

hA<w>  :  Vf-A"öi»-  :  Vn.^^  •  hA  •  -l'dJiOi,'  r  ^*^<n>-  •  MTr^  •  rfCh-^     '  AhCft-f- 

*  foi  17,  ft  s  mmii  •  K^f{'h  •  *JncA-f^ft  ■  hrh^-i-on-a'  •  ^-M  •  v(i^->  :;:  vu-  ■  ^-h 
A^r  •  Hi&ü-^  :  fl>-?i*Vfc'  •'  ^.^'17°  •  HflK«^^  :•:  fl>n^l'>'^'H  ■  '^0CIl'"  •  ^-jn. 

foi.  18,  nn^h'dfh^c  ■  ühoD  i  «^vfl^  :  vn..e^  •  öJitvai.''  ^  h<w> .-  *|z.ha>-'j  •■  hcft-f  A  ■  on 

1.  Ms.  'Vm.'V^.  —  2.  Ms.  öo'VJi'tt.  —  3.  Dans  ms.  -v  a  presque  la  forme  de  +.  — 4.  Ms. 
•fi.^ah.  —  5.  Ms.  iF°>t-|:.  —  6.  Ms.  "hoo  -.  h.tO*n.  —7.  Ms.  tjb*.  —  8.  Ms.  mlh-pM.  —  9.  Ms. 
öD^'W.  —  10,  Ms.  i-dCh.  —  11.  Ms.  fl>tft>i<:.  —  12.  Ms.  A'^a?".  —  13.  Ms.  moiitao'.  — 
14.  Ms.  aiftt.  —  15.  Ms.  mMoh.  —  16.  Ms.  öiAjß^. 


r°  a 


v  b. 


Apres  cela,  est  apparu  le  Saint  des  Saints,  c'est-ä-dire  Notre-Seigneur  Jesus- 
Christ,  qui  a  öte  le  peche  du  monde.  En  effet,  Fange  a  dit  ä  Daniel  :  Apres 
la  venue  de  Nolre-Seigneur  Jesus-Christ,  la  vision  des  prophetes  sera  scellee'. 
23.  Les  propheties  messianiques.  —  Mais,  des  maintenant,  la  venue  du 
prophete,  qui  annonce  la  venue  du  Christ,  n'est  pas  necessaire,  car  tous  les 
prophetes,    qui   ont  ete  envoyes,  ont  commence  par  annoncer  la  venue  du 

*  fui.  17,  Christ.  Mais,  si  *  le  Christ  n'etait  pas  venu,  la  vision  des  prophetes  n'aurait 
pas  ete  scellee.  Voici  :  il  est  manifeste  et  il  est  evident  que  le  Christ,  qui 
est  ne  de  la  Vierge  Marie,  ä  Bethleem  de  Juda,  est  donc  le  Sauveur  veritable. 
G'est  pourquoi  la  prophetie  a  cesse  et  le  royaume  des  Juifs  a  ete  aboli. 
Leur  sacrifice  a  ete  detruit  jusqu'aux  siecles  des  siecles.  En  effet,  le  Christ 
est  venu  au  sujet  duquel  les  prophetes  ont  prophetise.  II  a  libere  les  g6ne- 
rations  des  hommes  du  peche,  et  il  les  a  sauvees  du  culte  des  idoles  et  de 
la  main  du  diable,  leur  ennemi.  Ceux  qui  elaient  perdus',  il  les  a  ramenes 
ä   la   connaissance    du  Seigneur,    comme  (l'jont    proph6tis6  les  prophetes. 

*  loi.  18,  Ils  ont  annoncö  que  *  le  Christ  deviendrait  le  salut  et  la  vie  du  monde  entier. 
Voici  :  le  prophete   Daniel  a  explique  sa   venue,    comme  (le)  lui  avait 

1 .  Dai).  IX,  24.  —  2.  M.  a  m.  «  avaient  peri  «. 


r  a. 


[49J  PREMIERE  ASSEMBLEE.  595 

AlFiv  •  hrje-ii-^"  s  (om^^' '  KrhnA- :  ?»Ah  =  K«»  :  ^'.^hn  •  »fÄ^rii"  •  a« 
>  ••  hs(^h  '  hcA-f A  !  ^T^/^v  ■  ?l*7H.^  •  vf-A- :  nn.-!-  •  ^^r  -  hrh'^v  •  iaa 

nA  !  ^hff^  •  ta^il  •'  C*%  •  Hi-OIA''  '  W-A"  !  ^Ü7•^•'  '  ^il-^i  :•:  flirte? J?/AA  ! 

1.  Ms.  >,rtYi  —  2.  Ms.  .eflAT.  —  3.  Ms.  üb.  —  4.  Ms.  0»n4>A.  —  5.  Ms.  «».u-Pü-.  —  0.  Ms. 
Kih^.  —  7.  Ms.  flirtt.  —  8.  Ms.  oDXA^.  —  9.  Ms.  hW/.  —  10  Ms.  ynjß.  —  11.  Ms.  y^;\^y,ü'f^.. 

—  12.  Ms.  flijrrt'PV.  —  13.  Ms.  wb'i-lh.  —  14.  Ms.  oiftt.  —  15.  Ms.  i-ft>,<:.  —  IG.  Ms.  >,n.t. 

—  17.  Ms.  Hth7A.  —  18.  Ms.  hü?«.*;.  —  19.  Dans  le  ms.  les  caracteres  de  ce  mot  sont 
presque  effaces 


Inl.   18, 

i-  b. 


r"  b. 


expose  Gabriel,  Tange  du  Seigneur,  parce  que  Tange  avait  dit  ä  Daniel  : 
Jusqud  ce  que  leur  peche  füt  consomme^ .  Ce  (peche)  est  donc  d'avoir  crucifie 
le  Christ  sur  le  bois  de  la  croix.  La  ville  et  le  temple  seront  detruits  par'-  uii 
roi  qui  viendra^^  cette  (parole)  veut  dire  le  roi  Aristobule,  lui  que  les  Romains 
ont  emmene  captif  avec  tout  son  peuple,  ses  enfants  et  ses  freres  et  ont 
conduit  dans  leur  pays,  comme  c'est  ecrit  dans  le  livre  de  Denys. 

Voici  :  a  ete  accomplie  la  prophetie  de  notre  pere,  le  prophete  Jaco6,  qui 
a  dit  :  *  La  domination  ne  disparattra  pas  de  Jiida,  (ni)  la  principaute  de  ses  *  foi.  i8, 
membres,  jusqu'ä  ce  qu'il  trouve  Celui  qui  est  reserve  pour  lui,  dans  Vesperance 
des  peuples\  Apres  la  naissance  de  Notre-Seigneur  et  de  Notre  Sauveur 
Jesus-Christ,  notre  Roi  (et)  le  Seigneur  de  tout,  ä  Bethleem,  depuis  lors,  le 
royauipe  des  Juifs  a  ete  renverse%  (ainsi  que)  la  maison  du  temple.  11s 
n'ont  (plus)  eu  de  souverain,  sauf  seulement  Herode  de  Rome,  qui  a  opprime 
toutes  les  villes  de  Juda.  Quant  ä  Herode,  il  etait  fils  d'Antestis  de  Rome. 
Mais  sa  mere  etait  Qafarnada,  femme  qui  (etait  issue)  de  race  arabe. 

Voici  :  elles  sont  devenues  vraies  la  prophetie  de   notre  pere  Jacob  et 

1.  Dan.,  IX,  24.  —  2.  M.  ä  m.  «  periront  avec  ».  —  3.  Dan.,  ix,  26.  —  4.  Gen.,  xux, 
10.  —  5.  M.  ä  m.  «  a  ete  aboli  ». 

PATR.  OR.  —  T.  HI.  40 


596  SARGTS  D'ABERGA.  [50] 

^^  •::   Tü-Vb"  s   rhrtöJ   ••  Kn^i   '   ^d^'fl   '  HA<w»p-   :  h^^H.K'flrh.C  '  hft^KA  :•:   (D 
a^(y%  •  Ärh<f.  '  y^d-t  ••  (Dfi'ih.fii  '  (Ol'üCh,^  •  <w>AWi  !  MH.K'flrh.C  '  HltVöJ  • 

1.  Ms.  fl»^/h>Ä-.  —  2.  Ms.  (Dfi^aoT.  —3.  Ms.  fl>^/h>Ä-.  —  4.  Ms.  ataoct-n.  —  5.  Ms.  n;h 
^..p^  _  6.  Ms.  fflhöCh.  —  7.  Ms.  Yiü>4iao«.  —  8.  Ms.  n-^-PA.  —  9.  Dittologie  de  >n.^^; 
Ms.  s^üT*. 


v°  b. 


la  prophetie  du  prophete  Daniel  ä  qui  Tange  a  dit  :  Sache-{le)  et  comprends- 

*  foi.  18.   (le).   *   Depuis    la    sortle    de    la  parole   que    tu    as   projioncee  :   {d  savoir   que) 
''°^'      Jerusalem   sera    {re)construite  et  (que  ses)  places*  redeviendront  (eonstruites)  et 

seront  {re)häties,  la  vetiue  du  Christ  aura  Heu,  apres  69  semaines,  cest-ä-dire 
h2S  annees-.  Apres  la  (re)construction  de  la  maison  du  temple  et  des 
places',  lorsque  furent  passees  les  69  semaines,  Notre-Seigneur  Jesus-Christ 
est  venu.  11  nous  a  sauves  par  sa  croix  sainte.  II  a  fait  echouer  la 
seduction  de  Satan.  II  a  öte  la  gloire  (loin)  des  Juifs.  II  a  fait  cesser  leur 
sacerdoce  et  il  a  detourne  leur  prophetie  (loin)  d'eux,  comme  (r)a 
prophetise    notre    pere   Jacob.   En   effet,  dans  les  jours  d'Herode,  roi  de  la 

*  lui.  18,  Galilee,  qui  (faisait   partie)  de  la  domination  *  d' Auguste  Cesar,  roi  de  Ronw, 
^"  ^'      est  nc  Notre-Seignear  .Jesus-Christ,  la  trente-troisieme  annee  des  jours  de  sa 

royaute  ',  de  la  Vierge  Marie,  ä  Bethleem  deJuda. 

Mais,  si  un  tel  (Christ),  fo  ines)  freres,  n'est  pas  lui-meme  le  Christ 
au  sujet  dnquel  les  prophetes  ont  prophetise,  voici  donc  :  notre  pere 
Jacob  a  menti,  lui  que  le  Seigneur  a  appele  Israel.  (Ont  menti)  aussi  Moise, 
(qui)  a  ecrit  la  Loi,  Daniel,  Gabriel,  Tange  du  Seigneur,  qui  a  annoncc 
Tepoque  (oü)  le  Christ  viendrait,  et,  de  plus,  TEsprit-Saint  qui  a  parle  par 

1.  M.  ä  m.  «  la  place  ».  —  2.  Dan.,  ix.  20.  —  3.  M.  ä  m.  «  de  la  place  ».  —  4.  M.  a  m. 
«  son  royaume  » . 


[51]  PREMIERE  ASSEMBLEE.  597 

'|5  !  ^i^dd?*  ••  Atro-i^M    :    4»^.A  :  fD'^OlAlrh   :  «wiCIot  :  OlCiTli*  :  hf^'UM  :  ^S« 

flJ'^fr^'J'  ••  atr'h'^'i'  '  fl'irn  :  W-A-  :  ÄrYiH-n  .-  ?irÄ<w  :  j?.rt*l»A  •  YlCM'fl  •  h 

<w>  :  f^A^^9*  '  AhCft-f  ft  !  0  :  d^fl>-  :  ?»A  •  rt9"(l-  :   *A  -'  H^.-flA  :  {\(D'f\a\,^  :  ft. 

1.  Ms.  ^Aü.  —  2.  Dans  ms.,  —  Jf-  -.  t\  sont  de  seconde  main.  —  3.  Ms.  m-vfr^"/.  —  4.  Ms. 
iDr"f'^.  —  5.  Ms.  H-fc  :  >,A^.  —  6.  Ms.  tHCfl»-.  —  7.  Ms.  a»nt.  —  8.  Ms.  nru-ftm..  —  0.  Ms. 
^C.  —  10.  Ms.  öoYiTr.  —  11.  Ms.  tnm.  —  12.  Ms.  ao-^cn^h-l-.  —  13.  Ms.  n>.n^. 


fol.  19, 
r"  a. 


fol.  19, 
1"  1). 


r°  a. 


la  bouche  des  saints   prophetes,  comme  (le)  pensent    ceux  qui  ne    croient 

pas  ä  la  venue  *  du  Christ,  Notre  Sauveur,  et  disent  :  «  11  n'est  pas  venu.  »         *  loi.  i<j, 

24.  Le  CHATiMEiST  DES  JuiFs  iNGREDULEs.  —  Voici  :  a  ete  accomplie  sur  eux 
la  prophetie  du  prophete  ha'ie,  qui  a  dit  qu'eux-memes  ont  mis  en  colere 
l'Esprit-Saint,  ont  accumule  pour  eux  la  malediction  et  se  sont  eloignes  de 
l'Esprit-Saint.  Ils  sont  demeures,  jusqu'ä  maintenant,  740  ans,  en  etant 
affliges,  tristes,  repousses,  couverts  d'opprobre  et  rejetes  aupres  de  tous 
les  peuples,  depuis  le  moment  oü  le  Christ  a  ete  crucifie  jusqu'ä  ce 
jour.  Voici  :  ils  ont  ete  disperses,  ils  ont  peri  et  ils  sont  devenus  les 
serviteurs  des  peuples  dans  toute  la  terre,  parce  qu'ils  n'ont  pas  cru 
au  Christ. 

Le  sage  Josias  a  dit  cela,  lui  quo  le  prophete  Daniel  a  interprete,  *  par  *  loi.  id, 
l'Esprit-Saint.  Lorsque  (les  Juifs)  ont  crucifie  le  Christ,  il  y  a  des  hommes 
qui  ont  entendu  une  parole  disant  ä  l'interieur  de  la  maison  du  temple  :  Le 
Seigneur  Dien  a  dit  :  AUez  {loin)  d'ici;  vous  ne  vous  trouverez  (plus)  d  noiweau 
dans  ce  Heu.  A  cette  heure-lä,  le  volle  du  temple  se  dechira  depuis  le  haut 
jusqu'en  bas.  Ensuite,  Rome  vint.  Elle  fit  sa  proie  des  hommes  de  Juda  et 
fit  brüler  par  le  feu  tous  les  environs. 


r'  1). 


*  fol.  19 
V»  a. 


598  SARGIS  D'ABERGA.  [52] 

-t  ■•  j^.'fiA'P  :  .*/v-  •  of  :  je.^n<.  •  (Dhr*^')d.O'  •  ^Ä-h-  •  c?" '  ©«^u^:!!-  •  ui 

'^  '  rJ^C  •'  h'i'l'  '  ^^«'flA'P  •  ,*A-  ■  K^ha^i^  ■   Cl-üh  '  Cr  '  "l^^Cao^  -  h(l 

*  fol  19  -nduc'  •  ^(\c\i '  AdA.h  :  j&Yh7  s  nt^o' "  •  't-rvc^h  ••  hft*'^» :  vno  :  lo-ft-h  .• 

1.  Ms.  fl»Y)Ah-V.  —  2.  Ms.  th?-«;.  —  3.  Ms.  hHHim*.  —  4.  Ms.  «^öÄt.  —  5.  Ms.  ^iP/hc 
.■J.Y,.  _  6.  Ms.  «TO'VAn'e^-.  —  7.  Ms.  h-ncuYi.  —  8.  Ms.  y,dTrt.  —  9.  Ms.  A>,^H,>l•n^c.  — 
10.  Ms.  nt^'V.  —  11.  Ms.  «^aja.  —  12.  Ms.  ^Yin.  —  13.  Ms.  =>-?»üC^>.  —  14.  Ms.  ^ir-vt, 
—  15.  Ms.  v^nn^».  —  16.  Ms.  Tr?!*'. 

25.  Recompense  des  .Juifs  fideles.  —  A  ceux  qui  ont  cru  au  Christ 
d'entre  les  Juifs  et  les  autres  (hommes)  aussi,  avant  son  crucifiement  et 
apres  sa  resurrection,  le  Seigneur  a  fait  voir  des  miracles.  11  leur  a  or- 
*  loi.  19,  donne  de  sortir  de  *  la  maison  du  temple  et  de  passer,  au  delä  du  Jour- 
^"  *'  daiu,  dans  la  terre  qu'on  appelle  Qalou,  afin  qu'ils  demeurassent  lä.  Apres 
cela,  les  Romains^  sont  venus;  ils  ont  fait  leur  proie  de  la  ville  de 
Jerusalem  et  ils  ont  disperse  (les  Juifs)  ä  toutes  les  extremites  de  la  terre. 
Pour  ceux  qui  sont  demeures  dans  la  terre  qu'on  appelle  Qalou,  les 
Romains  n'ont  pas  connu  leur  demeure,  car  l'Esprit-Saint  les  avait  cachös 
et  les  avait  gardes.  » 

26.  L\  PASSION  DU  Christ  prophetisee.  —  Alors,  les  freres  repondirent  et 
lui  dirent  :  «  Voici  :  tu  es  devenu  une  utilite  pour  nous;  par  ta  doctrine 
spirituelle,  tu  as  illumine  les  yeux  de  nos  coeurs".  Demandons  au  Seigneur 
*  fol.  19,  de  te  benir,  afin  que  ta  doctrine  devienne  une  utilite,  car  *  nous  sommes 
^°  ■  demeures  dans  un  grand  chagrin  et  (une  grande)  tristesse.  Mais,  maintenant, 
nous  chercherons  aupres  de  toi,  6  notre  ■'  frere  Jacob,  notre  doctrine,  afin 
que  tu  nous  developpes  cet  expose  spirituel.  En  effet,  lorsque  nous  avons 
entendu  qu'on  avait  crucifie  Notre-Seiyneur  Jesus-Christ,  qu'on  l'avait  frappe, 
qu'on  lui  avait  donno  des  soufilets  et  qu'il  etait  mort,  notre  Arne  n'a  pas  cru 
que  c'etait  le  Christ,  le  roi  (ThraeJ.  » 

1.  M.  ä  m.  «  Rome  ».  — 2.  Autre  trad.  <<  de  nos  inlelligences  ».  — 3.  M.  ä  m.  «  mon  ». 


r  a. 


[53]  PREMIERE  ASSEMBLEE.  599 

nh<wi ..  ^ih4-'  •  nxrthh  '  'fifr:?'^  !  \\ao  :  Hvtuc  '  ^?tf- '-  Art-n?»  •  ©h-nch  • 

IIP.  .  j-j/^-l-  ;  ?»ft/w»  :  AJiA  •  /wH.Va>-JPtf«»-'  :  iMtx-iUhirao-  .-  ^^1P"<.'  :    liAiP 
a^  i  a)^h^  •'  KCirö?*  •  ^A.'ncD.'  :•:  h*n)Uh  •  <w»V-  •  ^u<^VV  •  .'^AV"  :  tüA^wV-  : 

K ,!  •nhA.  •  ^O»-^  :  fl^Ji-fj  J  (D^ao^T  •  ?»A<w>  :  <^m  !  l>i  •  flJ?»Alrh*l»LT  ••  fl* 

1.  Ms.  -H-vtn.  —  2.  Ms.  flioD^rt^n^.  —  3.  Ms.  «jß^A-hA.  —  4.  Ms.  jB^<fV/h.  —  5.  Ms. 
^>Yi<:.  —  6.  Ms.  ao^hyto'.  —  7.  Ms.  nriohfao*.  —  8.  Ms.  fJi^^CäP-  —  9.  Ms.  jftA.ii}p.  — 10.  Ms. 
^AV.  —  11.  Ms.  tvint.  —  12.  Ms.  fliAfl.  — 13.  Ms.  ^ih^-.  —  14.  Ms.  to/n. 


r"  b. 


Jacob  repondit  et  leur  dit  :  «  Pour  ces  souffrances  et  (ces)  coups,  qui 
devaient  avoir  lieu  sur  lui,  ils  ont  ete  exposes  jadis  par  la  bouche  des  pro- 
phetes.  A  son  sujet,  le  prophete  Isaie  a  dit  :  Voici  :  man  serviteur  com- 
prendra,  *  II  sera  eleve;  ü  sera  illustre  et  il  se  rejouira  enormement.  De  meme  *  m.  -lo, 

r"  a. 

Cfue  beaucoup  s'etonneront  au  sujet  de  toi,  {car)  Vaspect{du  Fils)  de  Vhomme  sera 

comme    cehd   d'un   etranger  et    ta    gloire   sera    {loin)    des   fils   de   Vhomme,   (de 

meme)    de    nomhreux    peuples    s'etonneront    de    lui.    Les    rois    ouvriront     leur 

bouche,  car   ils   devront   connaUre    {les    choses)  au    sujet   desquelles    on   ne  leur 

avait    pas     annonce,    et     ils    comprendront   {les    choses)   quils     n'avaient    pas 

entendues.   0  Seigneur,    qui   na  pas  rejete    notre  parole  et  ä  qui  le    bras   du 

Seigneur  a-t-il  ete  revele*  ? 

Nous  avons  expose  (que  le  Christ)   a  ete  comme-  *  un  eiifant  devant  (le  *  tui.  -lo, 

1"'  ij. 
Seigneur),    et   comme    une    racine    dans    une    terre    dessechee.    II  n'a  pas  eu 

d'aspect  et  il  na  pas  eu  de  beaute.  Son  aspect  a  ete  celui  d'un  {4tre)  rejete  et 

humilie  par  tout  homme.  II  a  ete   un   homme  chätie  et  endolori.  Eu  effet,  on 

a  detourne  son  visage  {de  lui).  On  l'a  meprise  et  on  ne  l'a  pas  estime\  Oui, 

6  mes    chers  (freres),    evidemment  il  a   supporte  nos   souffrances,   il  a  porte 

nos'peches   et  il  est  devenu  semblable  ä  un  {etre)  rejete  et  faible\  Comme  (V)d. 

1.  Is.,  LH,  13-15  et  Liii,  1.  —  2.  yiö»  introduit  ici  une  comparaison  et  non  pas  une 
completive  diiecte.  — 3.  Is.,  liii,  2-3.  —  4.  Is.,  liii,  4. 


*  fol.  20 


ÖOO  SARGIS  D'ABERGA.  [54] 

•n/iA.3:  •  HH  :  »LKü-  ••  r^^  '  n^S"i2  •  toft/hh'  '  aiaoa\9*  •  ?i*7H.K'nrh.C  •  Wtxl 

/.•jnijp  '  noo'  •  nv)«.*?^  ■  (oaibh  •  hn,0'  •■  '^^  :  (o^r  '•■  *^^A  ^  ^hrc-i-  • 
</».^"nv  =  Auf frft  ••  vicA-^A  !  fl'jn.^  •  Vi-nc  •  aift-nrh^' '  rl\^  •  A^^e-i-  =  au 


V"  h. 


r°  a 


1.  Ms.  ft/ht.  —  2.  Ms.  ^>/"jp.  —  3.  Ms.  A-flm-^.  —  4.  Ms.  *.^ft^.  —  5.  Ms.  aä"/?".  — 
G.  Ms.  ffift-ri/h^.  —  7.  Ms.  jßYf-TrV. 


dit  le  prophete  Isaie  :  Lui-meme  a  porte  7ws  peches  et  c'est  ä  cause  de 
nous   qu'il  a  souffert.  Pour   noiis,    nous    l'avom   vu    endolori  et   frappe  par  Ja 

*  foi.  20,  souffrance.  *  Certes,    il    a   ete    Hesse  ä   cause  de   nos  peches  et   il  a   souffert  ä 
""  ^'      cause  de  notre  crime  la  doctrine  de    notre  paix.  C'est  par  ses  propres  blessures 

ijue  nous  acons  ete  gueris^  de  iios  blessures.  Lorsque  nous  etions  perdus,  comme 
des  brebis,  les  Iwmmes-  allaient  chacun  dans  leur  propre  chemin  et  erraient. 
(Alors),  le  Seigneur  Va  livre  ä  cause  de  nos  peches.  Pour  lui,  il  n\i  pas  ouvcrt 
sa  bouche,  dans  sa  souffrance.  En  effet,  on  a  pris  son  äme;  on  na  pas  connu 
sa  naissance  et  on  a  pris  sa  vie.  C'est  par  suite  du  pcche  de  mon  pcuple  qu'il 
est  parvenu  d  la  mort^. 

*  foi.  20.         Comprencz  donc,  6  (mes)  freres,  qiie,  lorsque  *  Notre-Seigneur  Jesus-Christ 
^"  '■      a  etö  crucifie  et  qu'on  a  transperc6  son  cötö  avec  une  lance,  il  en  est  sorti  de 

l'eau  et  du  sang,  L'eau,  c'est  le  signe  du  saint  bapteme.  Quant  au  sang,  c'est 
ce  que  reyoit  le  peuple  des  chr^tiens  pour  la  remission  des  peches.  Quelque 
part,  (l'Ecriture)  a  dit  au  sujet  de  la  lance  avec  laquelle  on  a  transperce 
son  cöte  :  Ce  jour-lä,  ils  verront  Celui  qu'ils  auront  perfore\  c'est-ä-dire  (lors 
de)  la  seconde  (venue)  de  Notre-Seigneur  et  de  Notre  Sauveur  Jesus-Christ, 
dans  Uli  grand  lionneur  et  (une  grande)  gloire,  avec  les  armees  des  anges, 
foi.  21,  *pour  juger  les  vivants  et  les  morts.  Ceux  qui  Tauront  ni6  lo  verront.   Ils 


r°  a 


1.  M.  ä  m.  «  avons  vecu  ».  —  2.  Mol  mis  en  relief.  —  .'].  Is.,  lui.  4-8.  —  4.  Zach.. 
XII,  10. 


v"  a. 


[55]  PREMIERE  ASSEMBLEE.  001 

^th  •  ><h^'^  :  ao^^Axi'  :  n(l^n'^  s  iuh^  •  aih-flmA  '  i^A^'i"  •  A^.^-nA-A  > 

1.  Ms.  >4.r»tn>'.  —  2.  Ms.  h'vn'».  —  3.  Ms.  K^-i^p.  —  4.  Ms.  A5r*rtf.  —  5.  Ms.  AÄÄ'*n. 
—  6.  Ms.  ^«thje.  —  7.  Ms.  >¥0t  s  «"»-«ferh-V.  —  8.  Ms.  rtAfiif.  —  9.  Ms.  ixiB^vat'.  —  10.  Ms. 
fDM-TiVao<.  —  11.  Ms.  öo'P^'A'tü'Oi»-. 

ploureront  amerement  et  leur  ame  criera,  alors  que  cela  ne  sera  utile  eil 
rien.  Leur  partage  sera  (de  se  trouver)  dans  le  supplice  eternel.  » 

27.  La  mort  du  Christ  prophetisee.  —  Les  freres  repondirent  et  lui  dirent : 
«  0  mon  frere  Jacob,  quel  est  le  prophete  qui  a  prophetise  au  sujet  de  la  mort 
de  Notre-Seigneur  et  de  sa  resurrection  d'entre  les  morts?  »  Jacob  repon- 
dit  et  dit  :  «  La  Loi  sainto  a  dit  au  sujet  de  sa  mort  de  telles  (paroles)  :  // 
ragit  comme  im  Uon  et  comme  im  petit  de  Hon  qui  demeure  cachc.  *  Et  qui  *  loi.  t>i, 
Vempechera  de  guetter*  {sa  proie)^?  Le  prophete  David  a  dit  :  En  effet,  tu 
n'abandojineras  pas  mon  äme  dans  le  Scheol  et  tu  ne  permcttras  pas  d  ton  Juste 
de  voir  la  corruption^ . 

28.  Les  ames  delivrees  du  Scheol.  —  Lorsque  fut  eiiseveli  le  corps  de 
Notre-Seigneur  Jesus-Christ,  avec  lequel  (co)existe  le  Verbe  du  Seigneur,  et 
qu'on  Teut  mis  dans  le  tombeau,  (le  Christ)  est  descendu  dans  le  Scheol,  a 
dölivre  les  ämes  des  prisonniers  dans  le  Scheol,  et  a  aneanti  la  puissance  du 
diable,  l'ennemi.  C'est  pourquoi  le  prophete  Üavid  a  dit  :  Le  Seigneur  a  envoye 
son  Verbe.  II  a  fait  lyivre  {les  hommes)  et  il  les  a  sauves  de  leur  mort'.  De  nou- 
veau,  il  a  dit  :  Ils  se  sont  lamentes  *  au  Seigneur,  lorsqu'ils  ont  cte  tourmentes.  *  foi.  21, 
//  les  a  sauves  de  leur  tourment.  II  les  a  fait  sortir  des  tenebres  et  de  Vombre  de 
la  mort  et  il  a  brise  leurs  chaines^ . 

1.  «  De  chasser  ».  —  2.  Gen.,  xlix.  9.  —  3.  Ps.  xv,  10.  —  4.  Ps.  cvi,  20.  —5.  Ps.  cvi, 
13-14. 


r  b- 


v  a. 


ß02  SARGTS  D'ABERGA.  [56] 

y"ftA  :  :?»tV>  ■  flJfl»-M:A  *  •  yod  '  -hmM'fi^  •  A'nfr.''''j^ :  «onh^-t  :  -Trni.^ 

*  fol   21,    f  :  hö»   :   htirö^  •■  ähilxH-ü  :  n4».^''XU-  ■  * (Dh'i^^fi''   '   "Tfi^A   :  V7/*'->  :    flJ>lC 

♦  fol  22,  «0  I  n?t'>i-  •  dAffl-J:  :  a)^nAl^  •■  am?"  •  VfK-  •  W-A-  ■  V^A^i-  !  '%^'J  :  flJhVh^ 

-J  ■  tf»*^'^'' :  iD-A-h  »  A.;^A  :  ^-^-t-  '  AA'HV-  •  A-^^-dA-A  •  äAä,  :•!:  öin-nH-'i  : 
•^ÜA-"  •  (ort'hi'.'t:  '  A?i*7H.K»fl^C  :  A(^A  •  -h^'VC'Ti"  ^  AM  :  ^T^*  :  i.'i 

1.  Ms.  hu«;.  —  2.  Ms.  öDS'^ni'.  —  3.  Ms.  tfl^Ain.  —  4.  Ms.  Tfph-v  s  <Dfl>'>itrt.  —  5.  Ms. 
A-nH-'h/h.  —  6.  Ms.  fliYiön.  ~  7.  Ms.  HGt\.  —  8.  Ms.  >,ri?">,.  —  9.  Ms.  fl)h>n>i.  —  10.  Ms.  m 
hcu-.  —  11.  Ms.  fl»h.^>,>4jp.  —  12.  Ms.  hur-c.  —  13.  Ms.  u^a-vt.  —  14.  Ms.  ;ih..  —  15.  Ms. 
o^'kih-^,  —  16.  Ms.  "/;hA'.  —  17.  Ms.  ^•^Acw. 


V"  b 


De  plus,  (David)  a  dit  :  En  effet,  il  a  brise  la  porte  d'airain  et  il  a  casse 
](>s  harres  de  fer^ .  Le  prophete  haie  a  dit  :  En  effet,  son  äme  a  ete  livree 
d  la  mort  et  il  a  ete  compte  avec  les  pecheurs.  Certes,  il  a  fait  monter  (sur 
lui)  le  peche  de  heaucoup  et  c'est  ä  cause  de  leur  peche  que  lui-meme  a  ete 
livre-.  De  nouveau,  il  a  dit  :  {fai  parle)  ä  mon  Messie,  (ci)  Cyrus,  que  j'ai 
fol.  21,  pris  dans  ma  main,  aßn  de  faire  entendre  les  peuples  deimnt  lui,  *  d'elever  la 
force  des  rois,  d'ouvrir  les  portes  devant  lui,  et  (aßn  que)  les  villes  ne  fussent 
pas  fermees^.  De  plus,  il  a  dit  :  Je  mettrai  [le  tomheau  des)  mechants  ä  la 
place  de  son  tomheau,  et  {la  mort  des)  riches  d  la  place  de  sa  mort*.  En 
effet,  il  na  pas  fait  le  peche,  et  le  mensonge  na  pas  ete  dans  sa  houche.  Mais 
il  a   atme  r/iumilite'^. 

De  nouveau,  il  a  dit  :  //  dira  aux  captifs  :  Sortez;  et  ä  ceux  qui  sont 
dans  l'ombre  de  la  mort  :  Voyez  la  lumiere^.  Quant  ä  la  mort  de  Notre- 
Seigneur  Jesus-Christ,  eile  est  le  salut.  En  eilet,  c'est  ä  cause  de  la 
*  fol.  22,  transgression  et  de  la  faute  d'Ada?n  que  toutes  les  Arnes  *  des  bons  et 
des  mechants  sont  demeurees  enchainees  dans  le  Scheol,  sous  la  puis- 
sance  du    diable,    l'ennemi.  (Mais),  dans   sa   considerable   clemence    et    sa 

1.  Ps.  cvi,  16.  —  2.  Is.,  Mii.  12.  —  3.  Is.,  XLV,  1.  —  4.  M.  ä  m.  «  je  donnerai  les  me- 
chants ä  la  place  de  son  lombeau  et  les  riches  ä  la  place  de  sa  mort  ».  —  5.  Is.,  liii,  9. 
—  6.  Ps.  CVI,  10  (?). 


[57]  PREMIERE  ASSEMBLEE.  603 

A*^*'  =  AKA-i^tf«».  :  (D^.(\ltx  •'  4»Ä"^h  s  äA"-1->  ■  oi^/l'^T  j  9Äh  •  hr»  =  ?iA 

w  j  n^l^'^ :  Air^h  •  *  s-a  i: 

(Df\'^^X  '  Vn,)2.  s  i&n.  :  ?t*1lt^  '-  hK'il  '  A'^^'/:h  •  at^.^:  -  -Irn.*  ••:  <öA,A^« 

*^A3l  •  ^n.  !  ^^Ü  •  ?i*7H.^  •  flJA9"^^  :  -■^ifl^r  :•:  ^A  '  Mn.h'nrh.C  :  WKf^'l   *  fol   22, 


1.  Ms.  fl>>fth.  —  2.  Ms.  n:ijßA.  —  3.  Ms.  h.eirriy.  —  4.  Ms.  Cf««»-.  —  5.  Ms.  hjt^.  — 
ß.  Ms.  flit"/Vft"ö«»-.  —  7.  Ms.  ixr'h. 


V"  a. 


misericorde,  le  Seigneur'  Tres-Haut  a  ete  doux  envers  ses  creatures,  (et)  il 
a  envoye  son  Verbe  autrefois.  (Le  Verbe)  a  pris  de  nous  Fäme  et  le  corps. 
II  est  devenu  comme  nous  homme  parfait  en  toute  cbose,  hormis  le  peche. 
II  s'est  fait  homme  par  rincarnation,  qui  a  ete  manifestee,  sans  corruption, 
ni  Separation,  ni  melange.  Dieu  s'est  fait  homme.  II  est  mort  par  (son)  corps, 
(mais)  il  est  ressuscite  par  la  puissance  de  sa  divinite.Certes,  il  a  delivre  las 
ämes  et  il  les  a  fait  vivre. 

29.  Les  prieres  des  prophetes.  —  Les   prophetes,  bien  qu'ils  eussent  vu 
axiAdam  et  ses    enfants  avaient    ete  vaincus,   eux  qu'avait  faits   captifs  *  le  Mol.  22, 

i  .1         r"  b 

diable,  qui  avait  ete  puissant  sur  eux,  n'ont  pas  pu  les  sauver  et  ils 
n'ont  pas  pu  les  guerir  (de  ses  atteintes).  Pour  eux,  ils  sont  demeures, 
en  priant,  en  demandant,  jour  et  nuit,  au  Seigneur  et  en  disant  :  «  0  Sei- 
«  neu.r,  aie  pitie  de  tes  serviteurs  et  montre-toi  dement  envers  eux.  Ecoute 
«  leur  demande.  Que  notre  priere  penetre  devant  toi.  Ne  detourne  pas  ton 
«  visage  de  nous,  car  nous  sommes  tourmen+ps  enormement.  L'ennemi 
((  nous  a  vaincus.  Mais  toi,  ö  Seigneur,  aide-nous  et  sauve-nous  par  ton  nom 

«  Saint.  )) 

Le  prophete   David  a  dit  :  0  Seigneur,  incline  tes  cieux  et  descemls  vers 
nous\  Isaie*  a  dit  :  Reveille-toi,  6  Seigneur,  pourquoi  dors-tu'?  he  \ erbe  du  Sei-  "  ^^}-^-' 
gneur,  qui  ne  dort  pas  et  ne  meurt  pas,  a  eleve  ä    lui  notre  propre  image 

1.  M.  ä  m.  «  la  misericorde  du  Seigneur...  ».  —  2.  Ps.  cxliii,  5.  —  3.  Ps.  xliii  ,  24. 


604  SARGTS  D'ABERGA.  [58] 


r"  a. 


1.  Ms.  hOiP.  —  2.  Ms.  jß^^i^Ti.  —  3.  Ms.  atf.xii.ah.  —  4.  Ms.  "hV^f.ao.  —  5.  Ms.  A>'Pft 
^.  —  G.  Ms.  r'K-li.  —  7.  Ms.  0^^/".  —  8.  Ms.  oa.  —  9.  Ms.  -hlYO-  —  10.  Ms.  outAA-t.  — 
li.  Ms.  h  :  h;!«!».  —  12.  Ms.  ixao^^x-]-,  —  13.  Ms.  toß^-p-no*  -■  ^f^'i.  —  14.  Ms.  -^a*  .  — 
15.  Ms.  9»>,^<fcrh.  —  Iß.  Ms.  ^-(»«/hn. 


dans  (son)  äme  et  (sa)  chair.  C'est  pourquoi  le  prophete  David  a  dit  :  Lc 
Seiyneur  se  levera  et  ses  ennemis  se  disperseront.  Ses  ennemis  fuiront  de  devant 
sa  f(ice\  Voici  :  il  sauvera  les  ämes  qui  sont  dans  le  ScheoJ,  depuis  Adam 
jusqu'ä  la  venue  du  Christ.  C'est  au  sujet  d'elles  que  le  prophete  David  a 
dit  :  Tu  es  montc  dans  Jcs  {lieux)  eleves,  en  ayant  emmene  captivc  la  captivite ; 
tu  as  donne  ta  ijräce  aux  ßls  de  V komme'-.  En  effet,  lorsque  Notre-Seigneur  Je- 
*  foi.  22,  sus-Christ*  fut  monte  sur  l'arbre  de  la  croix  et  eut  etendu  ses  mains  saintes% 
il  a  vaincu  Satan  et  il  a  fait  captive  la  captivite,  (la  prenant)  des  mains  (de 
Sataii).  Le  prophete  Isa'ie  a  dit  :  Quant  ä  ceux  qui  demeurent  dans  les  tenebres 
et  l'omhre  de  la  mort,  une  grande  lumiere  s'est  levee  pour  eux'. 

30.  Le  complot  contre  le  Christ.  —  Avez-vous  vu,  ö  (mes)  freres,  le  pre- 
dige, qui  est  survenu  pour  le  salut  des  enfants  des  hommes,  (operej  ipar  Notre- 
Seignenr  Jesus-Christ?  Commo  {V)a.  dit  le  prophete  :  Voiei  :  le . laste  '  perira 
et  personne  ne  sera  triste  au  sujet  de  lui.  Les  forts  saus  nomhre  se  rassembleront 
et  detruiront^  le  Juste  par  [leur)  ini(juite.  {Mais)  son  Heu  de  repos  deviemlra  glo- 
foi.  23,  rieux'' .  De  nouveau,  le  prophete  Isa'ie  a  dit  *  au  sujet  de  la  mort  du  Christ  et 
aussi  (au   sujet    de)  ccux   qui  ont   ete  crucifies  avec   lui   :  En  effet,  son   dme 

1.  Ps.  i.xvii,  2.  —  2.  Ps.  Lxvn,  10.  —  3.  M.  ä  m.  «  sa  main  sainte  ».  —  4.  Is.,  ix,  1.  — 
5.  M.  ä  m.  «  la  justice  ».  —  G.  M.  a  m.  «  lourneront  dun  autre  cöt(S  )>.  —  7.  Is.,  lvii,  1-2. 


Y"  a. 


[59]  PREMIKRE  ASSEMBT.EE.  605 

C  •  A8Ä-**  •  hhao  :  hn-Ä-  •  fl^h-f:  !  AV  ••::  (D j*.1' 4* (D*P  :  A9"*7n^V   •.:=   fl)j?,HVr- 

?»>  ■  n-iim.Ä^'  •  A/hT  :•:  at^fy-üY}  ■  M  ■  ?in^  •  -l-ruc-i-v  •::  flij^^-fiA  :  hhr 

'VA.«'  :•:  Inn-Ä-  •  a^hi:  •  AV  :  n/.?i^  '<'  hdtfo  !  Ai,^,-><yDrtA  :  rtlfi  '  Od^'j'  ■ 

't'^a^  •  vn.^^  ■  H-ji- :  ^^n,^-  :•:  (Dd^h-P  '  ah'ii'  •  Miß*  •  h/iksc  •  AdA^if«^  • 

1.  Ms.  a»t::iA+  *  r'iii^  •■  'V'nh'V.  —  2.  Ms.  f^ci.  —  3.  Ms.  rt^'AiP.  —  4.  Ms.  A^jt*.  — 
5.  Ms.  n/hrti,?,^.  —  6.  Ms.  cro-HAÄ.  —  7.  Ms.  UA,S">.  —  8.  Ms.  (iM-i.  —  9.  Ms.  «o^ntnöö  « 
«^•>«54iao-  !  AÄJt^-V.  —  10.  Ms.  >n<.  :  UAfl>  :•:  «»«F^^YlC  •■  -S-^^S-Pö»-.  —  H.  Ms.  Ch,Tl<"»-ii. 


♦  fol.  2:{. 

v"  a. 


a  efe  livree  ä  la  mort  et  il  a  ete  compte  avec  les  pecheurs.  Pour  lui,  U  a  fait 
monter  {sur  lui)  le  peche  de  heaucoup,  [et)  cest  ä  cause  de  leur  peche  que  lui- 
meme  a  ete  livre  * . 

Le  prophete  Jeremie  a  dit  au  sujet  du  peuple  qui  a  crucifie  le  Christ  : 
Lions  le  Jiiste,  car  il  est  pesant  pour  nous.  11  s'oppose  ä  notrc  ceuvre.  II  nous 
ridiculise  ä  cause  du  peche  de  la  Loi.  11  nous  preche  la  faute  de  notre  doctrine.  II 
dit:  Tai  la  science  du  Seiyneur.  II  se  dit  lui-meme  *  le  Fils  du  Seigueur.  II  est  *  ^°^\'^' 
devenu  pour  nous  un  (itre)  refutant  nos  pensees'.  11  est  pesant  pour  nous  par 
son  aspect.  En  effet,  sa  facon'^  ne  ressemble  pas  d  [celle  des)  autres  et  samaniere^ 
est  d  part.  Nous  sommes  devemts  pour  lui  des  (etres)  d  rejeter.  Il  s'eloigne  de 
nos  voies,  comme  s'il  [seloignait)  de  Vimpurete.  II  proclame  hienheureuse  la  ßn 
des  justes.  II  se  glorifie  (d'avoir)  pour  Pere  le  Seigneur.  Voyons  si  sa  parole  est 
vraie'\  Eprouvons  sa  ßn.  Mais,  si  ce  Juste  est  le  Fils  du  Seigueur,  (le  Seigneur) 
le  sauvera  et  le  delivrera  de  ceux  qui  sopposeront  d  lui^. 

31.  Les  pretres  et  les  pharisiens.  —  Avez-vous  vu,  6  (mes)  freres,  ce  qu'a 
dit  le  prophete  Jeremie  au  sujet  (des  Juifs),  *  lorsqu'ils  n'ont  pas  aime  le  Sei-  *foi.  2.3, 
gneur  et  lorsqu'ils  se  sont  dit  malheur  ä  eux-memes?  Car  c'est  ä  cause  de 
cela    que    les   prophetes   avaient  prophetise  ;cette    prophetie.  Cependant,  ä 

1.  Is.,  Liii,  12.  —  2.  M.  ä  m.  «  notre  pensee  ».  —  3.  M.  ä  m.  «  sa  session  ».  —  4.  M.  ä 
m.  «  sa  voie  ».  —  5.  M.  ä  m.  «  existante  ».  —  G.  Sag".,  11,  12-18. 


v"  a. 


606  SARGIS  D'ABERGA.  [60J 


r"  a. 


*  loi  23,  ?»A-  :  htm--}*  '.  e  :  H<wij^  :  ?»A  :  -l!n<.'  •  je.A*A}P  •  A?i«7*M,?l>  •  AuffrA  »  \\ 
Ohtl-i-  i  htll-h»^  •••• 

'  foi  2i,       ffl?t<wiA  :  n :  *?»rK^j>Ä- '  ?iA '  ji-nA-  •  /z-n. :  ^d^-n  ^  H^'^ » fl?l^^'^  •  ^v  •• 

-1'  :  H'^n+A?'<n»•  :  ACVbA'J"  ■  hA  •  hip*  •  'Tf'h^i-'*  •  M-f^ö». :  ^A  •  A^d^-fl  : 

1.  Ms.  fflflut^.  —  2.  Ms.  fioD.  —  3.  Ms.  A-e  :  fl»<(,<J<1fl»'^'V.  —4.  Ms.  Wi-IK..  —  5.  Ms,  üj^4. 

—  6.  Dans  ms.  n  est  de  seconde  main.  —  7.  Ms.  «»A'e  »  W'^oh  :  00^9°^.  —  8.  Ms.  Ah'n'X. 

—  9.  Ms.  n^ujPöo*.  —  10.  Ms.  n>i*<n»*.  —  11.  Ms.  >i?"acp  »  a>»ü7^c  :•:.•  c'hr'.  —  12.  Ms. 

'^in\\roo'.  —  13.  Ms.  H'/ft+A}P<n>*  >  AClf^ft'V.  —  14.  Ms.  -JV^^. 


cause  de  la  malice  qui  est  demeuree  sur  eux  et  de  regarement  qui  a 
aveugle  leurs  coeurs,  ils  n'ont  pas  connu  les  mysteres  du  Seigneur.  Quant 
ä  ceux  qui  se  sont  leves  contre  lui,  ont  lutte  contre  lui  et  Tont  accuse 
aupres  du  peuple,  ce  sont  les  pretres  qui  sont  de  la  lignee  de  Levi  et  les 
pliarisiens  qui   sont  de  la  lignee  de   Simeon.  Ge  sont   les  deux  lignees  qui 

*  füi.  2:{,  se  sont  associees,  afm  de  crucifier  Notre-Seigneur  *  Jesus^Clmst.  La  colere 
(du   Seigneur)   a  demeure  sur  eux. 

Gomme  (r)a  prophetise  (et  r)a  dit  notre  pere,  le  prophete  Jacob,  par 
la  gräce  de  l'Esprit-Saint  :  Simeon  et  Levi  sont  freres.  Ils  ont  faxt  venir 
IHniquite,  ilans  leur  emportement,  avec  leur  lance.  Que  mon  äme  ne  s'abouche 
pas  avec  eux  et  Cju'elle  ne  descende  pas  dans  leur  tumulte,  car,  dans  leur  colere, 
ils  ont  tue  sept  (Iwmnies)  et,  (dans)  leur  desir,  ils  ont  coupe  les  nerfs  des  citadins. 
Maudite  soit  leur  colere,  car  ils  ne  redoutent  {rien,  dans)  leur  indiynation. 
Je  les  diviserai  dans  Jacob  et  je   les  disperserai   dans   Israel* . 

*  foi.^2'i,  Mais,  s'il  y  a  (des  gens)  *  d'entre  les  Juifs  qui  disent  :  «  Jacob  a  dit  ceci 
au  sujet  de  Dina,  sa  fille  »,  nous  dirons  :  «  Ge  n'est  pas  comme  vous 
dites.  ))  En  efTet,  Jacob  nc  les  a  pas  maudits^  parce  qu'ils  ont  tire 
vengeance  des  impurs,  qui  avaient  decouvert  les  parties  honteuses  de  leur 
soeur.  Loin  de  lä  que  Jacob,  le  Beni,  ait  maudit  ceux  qui  ont  tire  vengeance 

1.  Gen.,  xLix,  5-7.  —  2.  M.  ä  m.  «  n'a  pas  ete  celui  qui  les  a  maudits  ». 


V"  b. 


r  a. 


[61]  PREMIERE  ASSEMBLEE.  607 

aol^^    :     ([tm-id^d    ■    4»^.ft'  :  HJ&fl)Ä-?|    :    hr^nC^O^'    :    Oll,/?.'   •    '^rtl.Ä^   :    '['^(1 
^  :  *?lA  !  i''}/^h-  •  AÖA  :  YlCfl-f-tl  ••   <D?irH<w»^.  :   fl^F'i    '    d.dfKD'^'i  :  hA'  : 

<5^fl>-^'>"  !  AdA  ••  hCA-f^ft   :•:   a>n?»^i"H  :   dJ\rth  ••  AdA.l/'<n>-  :   aociao   .\:  j?,n,  : 
h^^ß'^il  ••  >n,JK.  •■  AdA  ••  WÖt^  •  "hhoo  i  #TOh<.  :  hVhe  •■  9"*!^  •■  AÖA  •-  Wr^öo-  1 

1.  Ms.  n<f.Ti.  —  2.  Ms.  AöA.  —3.  Ms.  >,r,oD<..  _  4.  Ms.  */^rt^.  —  5.  Ms.  «^(i.^.  —  6.  Ms. 
yxT'f.i  A-e.  —  7.  Ms.  öA.  —  8.  Ms.  Kitf^^rf.  —  9.  Ms.  «diC^j^joi'^'V.  —  10.  Ms.  >,0"fl.  —  11.  Ms, 
hA,A».  —  12.  Ms.  hhiünD-.  —  13.  Ms.  >,ff-n. 


fol.  24, 
r  b. 


fol.  -^'i, 
v  a. 


des   impurs.   Gependant,  Jacob  a   connu,  par  TEsprit-Saint,  le  graiid  peche 

qui  sortirait  de  leur  descendance.  II  a   prophetise   au   sujet  d'eux    ce    qui 

surviendra  dans  les   derniers  jours,   comme  quoi  ils   sont  de  la   lignee  de 

Levi   les   pretres,  *  qui   se    sont    leves    contre  le  Christ,   et  ils   sont   de  la  ♦  foi.  2'j, 

lignee   de   Simeon    les  pharisiens,   qui   ont  accuse   (le  Christ),   afin   de   le      '"  *'" 

crucifier. 

Voiei  :  a  ete  accomplie  sur  eux  la  prophetie  de  Jacob  qui  a  dit  :  Mon 
äme  ne  sest  pas  plu  {dans)  leur  habitation\  car  lui-meme  a  connu,  par 
l'Esprit-Saint,  ce  que  feraient  les  pretres  et  les  pharisiens  contre  le  Christ. 
C'est  pourquoi  il  a  profere  contre  eux  une  malediction.  Le  prophete  Isaie 
a  dit  au  sujet  de  leur  personne  :  En  effet,  ils  ont  delibere  un  mauvais 
conseil  contre  son  äme;  ils  ont  dit  :  Lions  le  Juste,  car  il  est  dar  et  pesant 
pour  nous.  Mais,  maintenant,  ils  mangent  {leur)  moisson,  {comme)  nourriture'- . 
Malheur  av  *  pecheur  dans  sa  malice.  II  trouver^  sehn  la  malice  de  Voeuvre  *  fol.  24, 
de  ses  m,ains^. 

32.  Passion  et  glorification  du  Christ.  —  0  (mes)  freres,  voici  :  eile  est 
merveilleuse  l'oeuvre  qu'ils  ont  faite  contre  le  Christ.  C'est  pourquoi  ils  ont 
fait    venir  sur  lui  la  malediction  (et)    calamite   sur  calamite,  comme  (l'jont 

1.  Gen.,  xux,  6.  —  2.  M.  a  m.  «  la  moisson  de  leur  nourriture  ».  —  3.  Sag.,  n,  12  (?) 
et  Is.,  III,  10-11. 


v  a. 


608 


SARG  IS  D'ABERGA.  [62j 


'  foi  25,  ^i^*h.\h  •'  ho^'^'i '  (Döci-f-  •  fl>-Ai- '  A<^^^  •  (D-i-m.-f-  •  nf«^*'' !  h-n  :  «D 

h  s  KCÄ-K^  ••  fli^AVL  :  je-l-Am-jPao-i^  .-  H/2.#n>K'?i  »  AdA,lf<n».  :  thtl'i  -  ©jP»^^ 
0.  •  A?iA"  '  hri-  •  nVlCA-f  A  ':•  (Dhöü  •  ^n.  :  ({h'i'i'  •  A^A*  •  AVlCA-J^A  :  at 

1.  Ms.  .e^AP.  —  2.  Ms.  A^iD-^-hni.  —  3.  Ms.  riht.  —  4.  Ms.  öiH^jß^+nc  :  .e^4-nc  =  Tt- 
—  5.  Ms.  jR^hfli*.  —  ß.  Ms.  fl»H  :  filii-i.  —  7.  Ms.  PhCP  i  ^Afl»;  dans  ms.  a  est  de  se- 
conde  main.  —8.  Ms.  >,*je:?".  —  9.  Ms.  fonir-.  —  10.  Ms.  ^^:ifl»•.  —  11.  Ms.  (ivaoy.  — 

12.  Ms.  jB^AöHJPö»-.  —  13.  Ms.  AÖA. 


r  a. 


prophetise  Jacob,  Isate  et  d'autres  prophetes  aussi.  Le  prophete  a  dit  :  Voici  : 
se  leveront  Ich  iniques,  qui  7neditent  le  mal,  injurient  le  Tres-Haut  et  parlent 
Viniquite  enormement.  La  vie  {du  Christ)  apparaUra  (du  haut)  du  hois.  De  [son] 
Corps  couleront  de  Veau  et  du  sang.  Le  Verbe  du  Seigneur  sera  entendu.  11  demeu- 

*  loi.  2'i.  rera  sur  le  bois,  {pemlant)  trois  heures.  *  II  sera  mis  au  tomheau,  lorsquil  sera 
^°  ^-  mort.  II  ressuscitera  d'entre  les  morts.  Sa  {nouvclle)  vie  sera  mamfestee.  11  mon- 
tcra  de  la  tcrre  dans  le  ciel.  II  ne  perira  pas,  (mais)  il  vivra  pour  toujours.  II 
sera  assis  d  la  droite  du  Tres-Haut.  II  se  reposera  sur  les  Cherubins.  II  existait  ä 
lorigine,  car  lui-meme  etait  existant  des  le  commencement ;  d  Vorigine  il  etait 
engendre*.  Les  saints  ont  annoncö  au  sujet  de  lui.  Eux-memes  ont  ete  tristes 
avec  ceux  qui  les  ont  suivis.   Les  peuples  se  sont  leves  contre  eux. 

Avez-vous   vu,    6   (mes)    freres,  comment   le   prophete-   a    explique    le 

'  loi.  25,  crucifiement  du  Christ,  sa  resurrection  *  d'entre  les  morts,  sa  montee  dans 
les  cicux,  sa  session  ä  la  droite  du  Pere,  et  (a  explique)  comment  il  se 
repose  sur  les  Cherubins  (et)  comment  il  est  existant  depuis  Torigine?  De 
plus,  il  a  expose,  au  sujet  des  disciples  et  de  ceux  aussi  qui  les  suivront, 
Taccablement  ■■'  et  le  tourment  qui  viendront  sur  ceux  qui  auront  cru  au 
Christ.  De   nouveau,  il  a  dit  au  sujet  du  crucifiement  du  Glirist  et  au  sujet 

1.  Sans  reference.  —  2.  M.  ä  m.  «  ce  prophete  ».  —  3.  M.  ä  in.  «  le  chagrin  ». 


r  a. 


[63]  PREMIERE  ASSEMBLER.  609 

Ä.^^'+Clnir'?»  :•:  CD0)•fi'^  :  j^'1r^T'}  :  h'i\9i!lx\\aO''t,  :   dA '^rt4'A-  :  '""iM  -  Ob  '  od 

v^^  ■  H'ji' :  w-A-  :•:  irrt.*  :  >n.j&  •  ik,o.  *  ^rhc' '  ^ivwieT  •  -^n  ■  ?i*7H.Ä'flrh. 

C  :  h^^/M  •  hiioo  !  at^^-f:  :  '^wd.'l  •  (D^.^Ohtl  -•  AV  !  öJÄ+'-rtAV"  •  Oi^.l^^Cf 

AH  :  «^f  :•: 

1.  Ms.  öi>mrD«^i>.  —  2.  Ms.  AnflHYi<n>-5:.  —  3.  Ms.  hatf*"i\-  —  4.  Ms.  tfiTfl).  —  5.  Ms.  Tr/h 
C.  —  6.  Ms.  (Dfi^ohti  :  A>  :  aih4".nA> ;  dans  A>,  A  a  presque  la  forme  de  rt.  —  7.  Ms.  öinöfl. 
—  8.  Ms.  +ytYi  :  >.j^h4*^.  —  9.  Ms.  ttRootr.  —  10.  Dittologie.  —  11.  Ms.  \H-^,P:p. 


V"  a. 


r"  b. 


du   Pere   :    Voici  :  vous   m'avez   hat;   poiir  man  Pere,   qui   vous  a  fait  sortir 

de   la    terre   de  VEgypte,  vous   ne  Vavez  pas  aime.  Vous  m'avez  fait  parvenir 

au  tribimal  et  vous  m'avez  livre,  pour  etre  cniciße  sur  le  bois'.  *  Avez-vous  *foi._25, 

compris  qiie  cet  expose,  qu'ont  fait  nos  peres  sur  le  Christ,  est  lumineux  et 

evident?  » 

33.  La  REsuRRECTioN  DU  CiiRisT  pROPHETisEE.  — Lcs  freres  repondirent  etlui 
dirent  :  «  Expose-nous  quel  livre  mentionne  la  resurrection  de  Notre-Seigiieur 
Jesus-Christ.  »  Jacob  repondit  et  leur  dit  :  «  Voici  :  nous  commencerons 
par  exposer  tout  ceci.  Le  prophete  Osee  a  dit  :  AUons  et  retournons  vers 
Je  Seignew,  notre  Dien,  car  lui-mime  nous  a  chäties,  {mais)  il  nous  guerira. 
II  nous  a  blesses,  {mais)  il  nous  donnera  le  remede.  II  nous  fera  virre  le  sccond 
jour.  Le  troisieme  jour,  nous  nous  leverons  et  nous  virrons  derant  lui-.  De 
nouveau,  il  a  dit  :  Oh  est  ton  supplice,  (d)  mort,  et  *  oii  est  ton  aiguillon,  (ö) 
Scheol'?Le  prophete  Zacharie  a  dit  :  Par  suite  du  sang  de  [mon)  Testament  fai 
delivre  tes  prisonniers  de  la  citerne  sans  eau'. 

Le  prophete  David  a  dit  :  Leve-toi,  6  Seigueur,  et  jugc  Ja  terre,  car,  toi- 
meme,  tu  lierites  de  toute  la  terreK  De  nouveau,  il  a  dit  :  En  effrf,  tu  naban- 
donneras  pas  mon  ebne  dans  le  Sclieol,  et  tu  ne  permettras  pas  d   ton  Juste  de 

1.  Sans  reference.  —  2.  Os.,  vi,  1-2.  —3.  Os.,  xiii,  14.  —  4.  Zach.,  ix,  11.  —  5.  Ps. 

LXXXI,  8. 


v°  a. 


v  b. 


610  SARGIS  DABERGA.  [64] 

*  fol.  25,    jr»Ä-C  ■  (Ddh'i'kM  •  aoa\(D  :  'i^fi  r  A'P'Th  :  *flJJ^ftA  !   :VtAi^'  •  i">°A*fe'  :•: 

1.  Ms.  AÄ,^^Yi.  —  2.  Ms.  t\a»c.  —  3.  Ms.  K-bihh:  —  4.  Ms.  fli;6Ä.C.  —  5.  Ms.  füfla^.  — 
6.  Ms.  -Vfi-Po»«  :  A'V^A'V.  —  7.  Ms.  iTh-v.  —  8.  Ms.  tÄA*.  —  9.  Ms.  h.Anfl>1i.  —  10.  Ms.  «'7'V 
A4"f;>.  —  11.  Ms.  yn^io»-.  —  12.  Ms.  >«Rfr.  —  13.  Ms.  /hThTr. 


r  a. 


voir  la  corruptiou'.  Le  prophete  a  dit  :  Lc  Seigneur  se  platt  ä  s'humilier,  d 
öter  les  liens  de  (ses)  serviteurs,  ä  porter  hur  peche,  afin  de  donner  le  salut  aux 
peuples,  et  ä  detruire  les  forts  sur  la  terre.  C'est  ä  cause  de  nous  quil  a  livre  son 

*  fol.  25,  Cime  ä  la  mort  *  et  qxi'il  a  ete  compte  avec  les  pecheurs'^.  » 

'^°  ^'  34.  Fausse  INTERPRETATION  DES  pROPHETiEs.  —  Lgs  freres  lui  direiit  :  ((  (0) 

Jacob,  tu  n'as  pas  compris  cet  expose-ci,  car  nos  docteurs  et  nos  anciens  disent 
(que)  le  prophete  a  donne^  cet  expose-ci  au  sujet  du  roi  Jos  las..  ))  Jacob 
repondit  et  leur  dit :  «  Ils  ont  menti;  il  n'en  est  pas  ainsi.  »  Ils  repondirent  et 
lui  dirent  :  «  Fais-nous  comprendre  et  expose-nous  (ce  qui)  les  a  fait 
errer.  »  Jacob  leur  dit :  «  Le  roi  Josias  n'a  pas  ete  crucifie  comme  un  brigand; 
il  n'a  pas  ete  compte  avec  les  pecheurs;  il  n'a  pas  öte  le  peche  (loin)  de  la 
race  des  hommes;  il  n'a  pas  donne  le  salut  aux  peuples;  il  n'a  pas  detruit 

♦  fol.  26,  les  forts  sur  la  terre  et  il  n'a  pas  livre  son  äme  *  (en)  redemption  (pour)  tous. 
Mais  seulement,  (il  y  a  eu  des  ennomis),  qui  ont  emmene  captif  son  peuple 
et  en  ont  fait  (leur)  proie;  mais  lui,  il  n'a  pas  pu  sauver  (son  peuple) \  Or, 
Notre-Seifjueirr  Jcsus-C/irist  a  ete  crucilie  entre  des  brigands;  il  a  ete  compte 
avec  les  pecheurs;  il  a  ete  mis  au  tombeau  et  il  est  ressuscite,  le  troisiemc 
jour.  Les   peuples,  ayant  vu   sa   resurrection  d'entre  les  morts,  ont  cru  en 

1.  Ps.   XV,  10.  —  2.  Sans  reference.  —  3.   M.  k  m.   «   a  dit  w.  —  4.  M.  a  m.  «  les 
sauver  ». 


r"  a. 


[65]  PKEMTKRE  ASSEMB[.KE.  Oll 

rt'  ••  ^«7Aln-V  •  aiWAl'  ■  hA  •  VfK-  •  öi>-*^'>  ••  öi-ft/-  .-  rt.>.A  •  -Vfl^A.P.  :  ^^, 

H' :  flj^ri  :  nuA.e'> :  .e.n. :  ?i^fi.Knrh.c:  ■  Än>il-  :•:  hr/o-n  .•  ^.o.  .•  h*iu,h'üth, 

K-  '  '>n,h"  :  mj?.ih'l'V^  !  Ah  •  r»/?.'f-AflJ.h  ••  .t^'V<ih  •■  h'in  ■  tfo-^j^-j  .-  ^i^z/jir 

tfo.  :  (D^A^S.  •  Ah  :  a)J?,Ä.AP-    ■    -mh    ■   htltn*    :   ^«iH.K'flrh.t:   •  5P^AA,h  :  flJ^lA 

1.  Ms.  t^n*;.  —  2.  Ms.  >i9°^ni,-F<n>- ;  m.  est  de  seconde  main,  —  3.  Ms.  ciiirt.  —  4,  Ms. 
«OiT^fi^.  —  5.  Ms.  iD<n>'\>,Y)i'..  —  6.  Ms.  .eöDjBooT.  —  7.  Dans  ms.  n.  est  de  seconde  main. 
—  8.  Ms.  YMC.  —  9.  Ms  h.-i:f-?"Ä-^,  —  10.  Ms.  ><»-'i->.  —  11.  Dans  ms.  ->  est  de  seconde 
main.  —  12.  ]Ms.  txiM'hh-nth.C.  ■•  A.C.  —  13.  Ms.  KyrU'SW.  —  14,  Ms.  oi»;h^'e. 


*  lol.  20, 
V"  a. 


r"  b. 


lui.  Lorsqii'ils  eurent  cru,  il  les  a  sauves  de  leiir  peche.  11  a  aneanti  Tim- 
purete  des  (faux)  dieux.  Les  ämes  qui  etaient  demeurees  enchainees  dans 
le  Scheol,  la  posterite'  d'AcJam,  les  prophetes,  les  bons  et  les  fideles,  il  les 
a  rachetes  et  il  les  a  fait   sortir  de  la  geheime. 

*  Le  prophete  Isaie  a  dit  au  sujet  du  Pere  Celeste  :  Voici  :  an  mi  justc  *  m.  -m, 
regiicra.  Quant  u  (ses)  c/icfs,  ils  jugeront  avec  justice.  Moi-meme,  fetahlirai  la  jus- 
tice et  hl  äroiture  dans  tnus  ses  chemius.  Ce  {jow')-Ja,  il  {re)bdtira  nui  rille  et 
il  ramenera  les  captifs'-  de  man  peuple,  iion  pas  par  une  rancon  et  non  pas  par 
Uli  soudoienient,  a  dit  le  Seigiieur  Sabaotli.  Aiiisi  a  dit  le  Seigneur  Sahaotli  : 
LEgypte  et  les  villes  de  VEtliiopie  seront  accablees.  Des  /lommes  lointains  vien- 
dront  veis  toi.  Ils  te  seront  asservis  et  ils  te  suivront  {par)  derriere^,  alors  quils 
seront  enchaines  {par)  les  mains;  ils  se  prosterneront  devant  toi  et  ils  te 
prieront.  Car  le  Seigneur  est  avec  toi.  11  n'y  a  jjüs  dautre  *  Seigneur  que  toi,  *  loi.  26, 
Tu  es  le  (seul)  Seigneur.  Nous  favons  reconnu  (comme)  le  Dieu  vivificateur'' . 
(Ainsi  a  dit)  le  prophete. 

Les  Juifs,  qui  ont  crueifie  {Jesus).,  ne  savaient  pas  que  Lui-meme  etait  le 
Christ,  le  Dieu  vivificateur,  le  roi  d'Israel,  le  Sauveur.  Les  mots  :  En  effet,   le 

1.  M.  ä  Hl.  «  la  generation  ».  —  2.  M.  ä  m.  k  la  captivite  ».  —  3.  M.  ä  m.  i(  derriere 
toi  ».  —  4.  Is.,  XLv,  13-15. 

PATR.    ÜR.   —  T.   in.  41 


\°  a. 


\"  b. 


Jbl.  ; 
r  a. 


012  SARGIS  D'ABERGA.  [66] 

-ll-  :  h9^^.^-tn»  •  (1x1  •  ö»-rt.  J  n/*'CO'i|-  ä  H/*'P  ••  öJKAOö»-  ••  'lh?iHH  -•  flJ/i,0«fen  J 

A»'  •  ^hmv  :  flj?irÄ"V^:  •  </»K7i  ••  ?i*^iuM  •  A,eA«A  •   hcA-f-A  •  n^f  •  ä-ä- 

nh<w  :  ^11,  :  Ä,A^^A  =  Vn.J&  :  nfl>-?i'|:  :  'Wi^PiJA  •  ^.\\(D''i  '    ÜCVl    '-  ©CV  : 

1.  Ms.  "VH^f^.  —  2.  Ms.  HV/ILA.YI.  —  .5.  Ms.  ffl-V-l-Yni.  —  4.  Ms.  Ji-A-. 


♦.lol.  3« 
v°  b. 


Seignoiir  est  avcc  toi'  designeiit  le  Verbe  qui  a  liabite  dans  la  cliair  beiiie, 
qii'il  a  prise  ä  Marie,  la  sainte  Vierge,  et  les  mots  :  //  //'//  a  pas  (Vautro 
Scifjnriir  (fw  ioi'  desigiient  le  Christ  qui  est  Ic  Verbe  du  Seigneur.  II  u'y  a 
pas  d'autre  Üieu  que  lui.  » 

35.  Inutilite  du  sabrat.  —  Les  freres  repondirent  et  lui  dirent  :  *  «  Le  Sei- 
gneur sait  que  tu  as  dit  (une  parole)  vraie  et  que  tu  as  profere  (une  parole) 
droite.  Mais,  des  maintenant,  il  ne  convient  pas  que  nous  soyons  chagrins  et 
que  nous  soyons  tristes  d'avoir  ete  baptises  et  d'etre  devenus  chretien-s.  Mais, 
si  nous  gardons  Ic  sabbat',  cela  ne  nous  sera  pas  utile  aupres  du  Christ.  » 
Jacob  leur  dit  :  a  0  (mes)  freres,  voici  :  le  peuple  est  demeure  autrefois,  avant 
la  loi  de  Mo'isc,  dans  le  Testament  de  la  chair.  (Les  Israelites)  n'avaient  pas 
de  commandements,  ni  Tobservation  du  sabbat.  Cependant,  lorsque  fut  venue 
la  loi  de  Moisc,  {Mo'isc)  leur  a  ordonne  de  garder  le  sabbat  et  tous  les  com- 
♦  loi.  27,  mandements.  (Mais),  apres  qu'est  venu  Nofre-Seigneur  Jesus-Christ,  *  le  Soleil 
de  justice,  il  ne  faut  pas  que  nous  l'abandonnions  et  que  nous  allimis  dans 
la  voie  de  l'observation  du  sabbat. 

Conime  (T)a  dit  le  prophete  Isaic  :  Dans  ccs  jours-la,  hi  htmicrc  de  hi 
June  (Icviendni  coiniHc  la  liiniicrc  da  sojcil.  {(jui  sera)  sept  fois  (plas  forte},  Ic  joar 
oü    le  Sciyitcar  (jaerira  la  hicssarc  de   son  ijcuple  et    (jacrira  la  aialadie'   et    Ic 

1.  Is.,  .\Lv.  14.  —  2.  Is.,  \i.v,  14.  —  :5.  -M.  a  m.  ■<  les  sabbats  ».  —  4.  Autre  trad.  «  la 
souffrance  ». 


r»  a. 


[67]  PREMIERE  ASSEMB[.EE.  ciS 

nh<w  :  ^,0.  :  hM'^ll  '  Vn./?.  •  A^.-1["T!^.<.  ■  W-A-öi»-  :  ?iA  :  ?A'4»air9*  ' 

K^^^ti  ■  vn,jK.  •  tiro->/  '  fiiii-ne  •  mhbrhA'  •  -vn^nfcn  •  ?iA<wi'  .•  ,7»«/  .■  ^m 

1.  Ms.  nn/fi-V.  —  2.  Ms.  >,y»,^<;.  —  3.  Ms.  A-n*»-.  —  4.  Ms.  ftflo->,.i.  —5.  Ms.  >,»öi»-y,.i. 
—  G.  Ms.  v.\i{u*>. 


♦  fol.  27, 
i-'  b. 


fol.  2: 

V"  a. 


r"  b. 


Qou\)    aussitdf.  Voiri  :  Ic    nom    ihi   Set'gneiir  vicndra    dans    im    joiir   lardif.  (Sa) 
colere  brülera.    {Elle  sera)  avec  la  gloirc  de   la  parole   de  .ses  leeres  et  avee  le 
ehätimeiit  de  sa  parole.  Le  chdtiment  de  sa  eolere  devorera'  eomme  le  feii.  So?} 
Souffle  eoulera  comme  *  Veau,  dans  iine  descente,  (/iii  arrire  jusqu'au  eou'- .  Voyez  *  i'oi.  27, 
donc,  ö  (mes)  freres,  que  la  Loi  est  bonne. 

Mo'ise,  certes,  a  ordonne  (aiix  Juifs)  de  garder  le  Testament,  jusqu'ä  ce 
que  vint  le  Christ,  puisqii'il  a  dit  :  Apres  que  raus  serez  entres  dans  la  ferre 
que  le  Seigneur,  rotre  Bleu,  vous  donnera,  le  Seigneur,  votre  Dieu,  eous  doiniera 
un  propliete  d^eutre  vos  freres  qui  sera  eomme  moi.  Le  Seigneur,  rotre  Dien,  Ic 
suscitera  pour  vous.  Eeoutez-le'K  Quant  ä  la  loi  de  Mo'ise,  eile  est  bonne.  Cepen- 
dant,  le  Testament  du  Christ  est  plus  grand  et  plus  glorieux  qu'elle,  soixante- 
dix  fois,  de  Testament  du  Christ),  c'est-ä-diro  TEvangile  saint  *.  *  fol.  27 

Comme  (l')a  dit  le  prophete  Isaie  :  Que  s'>i,;,t  eonfondus  tous  eeux  qui 
sopposeront  ä  lui  et  quils  sen  aillent,  en  etant  eonfondus  ''.  Comprenez,  ö 
(mes)  freres,  que  tout  (etre)  qui  pretend  garder  le  sabbat  des  Juifs  et 
meprise  le  Nouveau  Testament,  fait  defection  '  au  Christ.  De  nouveau,  le 
prophete   Isaie  a  dit  :  Entendez-moi,    (d)  nwn  peuple,  et  ecoutez    mon  avertis- 

1.  M.  ä  ni.  «  mangera  >>.  —  2.  Is..  xxx,  26-28.  —  3.  Deut.,  xviii,  9  et  lö.  —  4.  Is., 
XLv.  25.  —  5.  Autre  trad.  «  est  rebelle  ». 


V"  a. 


(314  SARGIS  DABERGA.  [68] 

1.  Ms.  ©v.'hPi.  —  2.  Ms.  hcnt.  —  3.  Ms.  .ß^^fl»©..  —  4.  Ms.  «i^/hflt-f..  —  5.  Ms.  >,fi<.. 
—  6.  Ms.  MK^iLü-- 


*  fol.  28 
r"  a. 


semeiit,  cur  lu  Lol  proviendra  de  moi.  Certes,  nion  fugement  sera  la  lumiere  des 
peuples.  Ma  justirr  n'endm  rapidement  et  mon  salut  arrivera.  Les  peuples 
mettroiit  {hur)  ronfiance  dans  mon  brus.  Lrs  pniplrs  et  Irs  Urs  rspereront  rn  moi  et 
mettront  (leur)  ronfuuirr  dcms  man  Imis' . 

Mol.  27,  *Le  prophete    Mirhee  a   Jit  :   Dans    lrs  drrnirrs   pnirs   survirndni   Ir  Nou- 

^'^"  veau  Testament.  La  montagnr  du  Srigneur  apparaUra  splendide  dans  lrs  sommets 
drs  moutagnes  et  selevera  au-dessus  des  rollines.  Lrs  peuples  eourmnt  rers  eile 
et  Ijrauroup  dr  pruples  iront  vers  ellr  rl  diront  :  Venez,  montons  ä  la  montagnr 
du  Seigneur  et  [rntrons]  dans  la  niaison  du  Diru  dr  Jacol),  a/in  qu'on  nims 
fasse  voir  son  chemin  rl  <pur  nous  allions  dans  su  Irare.  Kn  rffrt,  (r  rsl)  dr  Sion 
{nur  viendra)   la   Loi,  rl   Ir    Vrrbr  du  Srignrur  {rirndra)  dr  .Irrusalrm  ' . 

36.  Lk  xNolvkal   Testament.  —  Avez-vous  vu,  (u  lues)  chers  (Ireres),  ce 
qu'ont  dit  les  proplietes  :  (ä  savoir),  qu'apres la  Loi  de Moise,  il  viendra  iine  aiitie 

-  lui.  -8  loi.  Yoici  doiic  :  est  venu  le  Nouveau  Testament  de  i\otrr-Seigneur  Jesus' -Christ, 
c'osl-ä-dire  Th^vanj^ile  sainl  que  les  proplietes  ont  appele  la  Lumiere.  II  nc 
laut  pas  que  nous  vivions  par  lu  Loi  des  Juifs,  ni  que  nous  gardions  Ic  sab- 
bat,  afiu  qui'  nuus  iir  devenions  pas  les  ennoniis  du  Soiuneiir   et  les   adver- 

1.  Is..  1.1.  'i  J.  —  2.  Mich.,  iv,  1-2. 


1"  II. 


r"  b. 


[60]  PRRMIERF:  ASSEMBLtiF.  615 

ffl+^cn'JhS:  ■  ^Ä"^?  ■  m-hi:  ••  nvf-A-  •  i.H.  :•:  hj.Wh  ••  ÄAuri-  ■  ?im.Vh  : 

Z*'«^  '  h^'dC  •  (Dh^V9"^  •  a3}ih9^C  '  WA"  •  ^r><P<<.  :  rt"7^.  :i:  ©/*'*  :  7^r 

:^  ••  -^n,?  ••  ÜA"  :•:  *?|fl«J^  :  CrTh-nVh  •-  K?'M\t>\\  •  htl^o   -.   U.^f  :   fl>-?|-|:   :  WA«  •    *  ^'1   ^8. 

A?»*9H,K'nrh.C  •  ^wi/^'Piii'  :  A-flrh'Th  ••::  flJ<i.V-  :  AdA,l/'<n».  :  -flÖ'J'/.-h  :•: 

1.  Ms.  hA.A-.  —  2.  Ms.  >,?!»)>  (s/f).  —  3.  Ms.  "ins.  —  4.  Ms,  fioo-o-X.  —  5.  Ms.  hAU?"^. 
—  6.  Ms.  fl>h.^<?i>. 


V  a. 


saires  des  prophetes,  commc  nous  (Tjavons  dif  jadis.  Commc  (I'la  dit 
Molse  :  Malheur  d  V komme  qiii  lu'coutera  pas  la  parole  du  prophhte  (jui  vien- 
dra  eit   mon  propre   iiom.  Moi-meme,  Je  le   reprimaiiderai  devaut  le  Seigneur'. 

Le  prophete  Malacliie  a  dit  :  Je  ne  me  plais  pas  en  rous,  a  dit  le  Sei(/iieur 
qui  domine  tout,  et  je  {n')accepterai  [pas)  le  saerißce  {pfoüenant)  de  rolre  maiii. 
Ell  effet,  depuis  le  levant  du  soleil  jusijuau  *  couehant ,  mon  noni  sern  f/loriße  *  toi.  •_>«, 
dans  les  peuples,  et  de  tous  les  peuples  et  de  [toutes]  les  regions  on  apporteru  de 
Vencens  ä  mon  nom  et  un  saerißce  pur,  rar  grand  est  mon  nom  dans  tous  les  peu- 
ples,   u  dit  le  Seigiu'ur  qui  doniine  tout  ' . 

Le  prophete  Darid  a  dit  :  Ecoute-nu>i,  (o)  mon  peuple.  Je  te  parlerai,  (o) 
Israel,  (et)  je  t'attesterai  {la  verite).  Pour  moi,  je  suis  Bleu  et  ton  Dieu.  Ce  n\'st 
pas  ä  cause  du  saerißce  que  je  te  reprimanderai.  Certes,  t(ni  offrande  est 
devan.t  moi  en  tout  tenips.  Je  ne  prendrai  j)as  des  (urufs  (prorenant)  de  tu 
maison,  ni  des  Ijoucs  (provenant)  de  ton  troupeau.  cur  toutes  les  heli-s  du  de- 
sert  sunt  d  nuji  [ainsi  que)  les  animau.c  des  numtagnes  et  les  bauifs.  Je  connuis 
tous  les  oiseauj-  du  ciel.  Quant  d  la  Ijeaute  de  la  plaine,  eile  se  troure  aupres  de 
moi.  Si  menw  *  j'ai  faini,  je  ne  te  demanderai  pas,  car  le  nutndc  loiil  cuticr  dans  *  r..i.  -is, 
sa  plenitude  est  d  moi.  Je  ne  mange  pas  la  chair.du  bwu/et  je  ne  Ixiis  pus  le  sang 
du    I)ouc.    OfJ're    au   Seigneur    un    saerißce    de    gloire   et    enroic-lui    tes   r(pu.r'''. 

1.  Deut.,  XVIII,  19.  —  2.  Mal.,  i,  10-11.  —3.  Ps.  xlix,  7-lA. 


616  SARG  IS  D'ABERGA.  [70] 

1.  Ms.  (f\^^ao^x.  —  2.  Ms.  hihK.  —  3.  Ms.  nOA.  —  4.  Ms.  hö^V^f.  — 5.  Ms.  •>?/*•.  — 
6.  Ms.  "hao^'Vö.  —  7.  Ms.  mht\\}^i..  —  8.  Ms.  flJjRflAX.  —  9.  Ms.  mhntim'i.. 


V  b. 


o7.  Le  ))1MA^-CHE.  —  Avez-vüiis  remarque,  fö  mes)  freres,  commcnt  il  a  ete 

exposc  au  sujet  de  la  consommation  de  ja  Loi  par  le  commandement  du  Sei- 

j^neur  misericordieux?  Mais,  des  maintenant,  il  (n')est  (pas)  droit  que  nous 

gardions  le  jour  des  Juifs,  (mais  il  est  droit)  que  nous  fassions  le  saint  sab- 

bat  des  sabbats,  soit  la  fete  parfaiie  de  la  resurrection  de  Notrc-Sci(/iietif  Jdsii.s- 

('Jrristj  car  c'est  le  grand  jour  du   Seigneur  qu'il  a  cree  le  premier.  Oii  Fa 

appel(''  «  Lumiero  »,  afm  que  nous  nous  rejouissions  en  lui.  Commejrja  dil 

Darid  :  HrjoKissoHs-non.s  et   criiltdiis  cii    liil  \   (Ce)   n'fest)   pas  le   sabbat  des 

fol. -28,   Juifs,   (qui)   est  le  dernier  des   jours.   (Mais)   le    dimanchc   est  *  la   lumierc 

du    monde ,    (jour)   dans    lequel    NoIrc-Srii/nciir    .h'sii.s-Christ    est    ressuscito 

d'eulre  les  morts  et  (dans  lequel)  le  Soleil  de  justice    s'est  Icve  poiir  des 

hommes). 

38.  L'Ei ciiMiisTii:.  —  Ix  prophele  l.sair  a  dil  au  sujel  du  corps  cl  du  sang 
de  Notre-Seigneur,  c'est-ä-dire  de  VEiichdrislir  :  Jai  i^ii  de  nies  i/cn.c  le  Sri- 
l/iicnr  Sdhdol/i,  Ic  lioi.  L  im  dCiilrc  A'.s  Srrdji/iiii.s  fiil  ciinHjr  rcrs  iiim.  Dans  \d 
nidiii  rtdil  IUI  c/idrhoii  (jii  il  dvail  pris  tircv  iinc  j)liic('tlc  d  Idiiicl.  II  {/<•)  /il  Imichcr 
nies  li'rrrs  cl  il  nie  dil  :  Voici  :  j dl  fiiil  loiiclicr  les  /rr/v.s  {((rcc)  cc  [clid rhoii).  J  <ii 
du''  les  pi'clu's  cl  les  fiiiilcs:  il  l'ii  jniri/ii'' - .  En  eflel,  c  est  ainsi  quo  les  prelres 
niangenl  de  ce  pain. 


Ps.  rxvii.  24.  —  2.  Is.. 


VI.    .)-/. 


[71]  PRRMIERE  ASSEMBLER.  617 


r  a. 


'^  •  AWA-  :  ^A9"  •  flJP-lJ  •  >%/"/.*  •  -nC'/V  !  iiK'Ärnöo-  -■  ÄiTAr'h'f -Ih  •  fl)•A'^  • 

O^Tj?.  :  Kr  All  :  (Dthff.au  '  ffo'id,fl(D'n  "  3^^^  :  A'JAr  :•:  ÖJ    ÄAn  •  h'^h  :  H^.    *  [^^'^"^ 
flA  •  ^h^'llh  :  flJA^A'JCVl-  :  TfO'  •    iÖ^,"!  ■  .P.n/.   :  hlU.h'üihA:    i:  ?ift»»  :  tm.(\^ 
Ö  ••  AdA  •  W-A"ö»-   •  >i?i9"(?    :   h'^/n.K'nrh.C    •  h'Wi   :  «»7^.  :  -(WVih   :    flniV'>  :  K<bA 

hCA-f-A'  •  AdA.'/  :  tn^n-nc  ■  ¥l-rh  ■  fflc^o  :•:  ?iA'w  :  ,e,rt  •  fljj?.Ä'f-  ■  K'^y. : 

1.  Ms.  Hfl»'*.  —  2.  Ms.  floy<f,^^^-.  -  3.  Ms.  ^WiVä-.  —  4.  Ms.  ncM-. 


V"  a. 


Quant  ä  Mcichiscdcc,  (mut)  qiii  (signifie)  daiis  soii  interpreiatioii  lioi  de 
I((  jiai.v,  *  il  a  persevere  ä  offrir  devant  le  Seigneiir  du  pain  et  du  vin,  *  [o\. -iw, 
c'est-ä-dire  Timage  du  mystere  de  TEglise  du  Christ  Sauveur,  dans  laquelle 
on  ofi're  '  le  pain  et  le  vin.  Certes,  nos  peres  ont  mange  le  pain  du  ciel, 
c'est-ä-dire  Fimage  du  mystere  de  V Eucharistie.  Mais  ceux  qui  ont  mange  le 
pain  de  la  manne,  qui  est  descendu  du  ciel,  sont  morts  tous. 

L' Eucharistie,  c'est  le  pain  que  Notre-Seigiicur  Jesus-Christ  a  donne  fpour) 
le  salut  '  du  monde  entier.  Par  eile  il  a  fait  lever  la  limiiere  el  il  a 
ramene  (les  liommes)  de  l'egarement  au  vrai  culte.  (Par  eile)  les  (etres) 
spirituels  vivront  jusqu'a  jamais.  *  Personne  ne  dira  plus  ä  son  frere,  ni  ä  *  UA.  -lu, 
son  ami  :  Vencz,  ntontoits  {a)  la  moutayuc  du  Sei(jiu'ur'\  En  efTet,  la  nourriture 
est  pour  tous;  la  science  du  Seigneur  est  comme  une  eau  considerable  et 
est  devenue  un  fleuve  spirituel,  qui  coule  dans  une  grande  mer.  Isaie  a  dit  : 
Lr  Sei(jneur  Sabaoth  a  clecrete  dabolir  lopprobre  des  illustres  et  de  eoufoiulre  tous 
les  (/rauds  de  la   terre  '. 

39.  La  cOiNVEKSiOiS  DES  PEUPLEs.  — De  plus,  il  a  ete  expose  qu'il  (re)bätira 
le  tröne  de  Dacid  dans  la  justice,  car  le  Christ  regnera  sur  lui  et  fera  le  droit  et 
la  rectitude.  En  effet,  {Isa'ie)  a  dit   :  Ce  jour-Id,  se   tieudra  delwut  la  ruduc  de 

i.  Verbe   specialement  employe  pour  le   sacrifice  eucharistique.   —  2.  iVutre  trad. 
«  ...  Eucharistie,  pain  que...  est  Ic  salut...  ».  —  3.  Is,,  ii,  3.  —  4.  Is.,  xxv,  8  (V). 


1-^  b. 


751 


618  SARGIS  DABERGA.  [7 

*  foi  29,       fljhdn  :  j&n,  •  K^^^^ti '  V  fl.j&  •  ti<w»ii !  j&n,  •  ^iH.^-nrh.c  •  h9^f{\\  --  hft^ 

^  lol   29     /wi  :  doD-i^M  !  ^SA  •  fl>-M5  '  H**nn  •  hf h  :•:  (D^hHi.  •  'J^^>  '  0?»'}^*  :  ^'i 

'^      ^  r  '^A4'A  :  VlCA-f^A  :  fli'f-4"1hA  •'  (\h'}i'  -  )?.ü-^  '  /.Ä-h«  :•:  flJhfl»-/'^'^  •  ^(i^-fl 

fll^.n,A"<n>-  !  ?iflJ  ■  ^*/*'>  '  ^4»^ö*»•  !  H.'J?'    :   4»S.A^    •   Vn.^>   :   h<W»  :  -fA-flh 

1.  Ms.  >i>.'V'f:ü-.  —  2.  Ms.  .e^/**!*»«.  —  3.  Ms.  jB^-oo/hA«.  —  4.  Ms.  /njB4'>.  —  5.  Ms.  ;j.a, 
—  6.  Ms.  rtiiYh. 


Jessc,  Clin'  n  ötö  rtnhli'r   raiif/f  rlps  ppuph's.  Les   jiciipics    »icfti-ont  {Jfiir)  rniißmirr 

eil  cUe.  Le  Heu  de  repos  de  chacun  deviendva  (jlorieux  '. 

*  toi  -^y  ^^^  nouveau,  le  prophete   Isa'ie  a  dit   :   *  Aiusi   a  dit  Je  Seigneur,  le  Dieu 

^"^-      d'hrael :  Ce  jour-lä,  [le  peuple)  mettra  [sa]  roiißcmee  dans  son  Createur  et  ses  yeiix 

reyarderoiit   rrrs  le   Saint  d^ Israel.  {Les  Israelites)  ii'auront  plus   ronßanre  daus 

leurs  idoles,  (iii)  dans   l'a'un-e  de   leurs  mains,  (iii  dans  cc)   (ju'anronf  fall  Iciirs 

doif/ts  -.   Le  prophete  Zarharie  a  dit   :   Beaueoup  de  peuples  viendront  et  hcaii- 

roup  de  peuples  [arrirci'onl),  en  ehcrchanl  la  face  du  Seif/neur  (jui  doniine  loul,  d 

Jenisaleni,  et  (en)  suppliant  la  face  du  Seigneiiv^.   De  nouveau,  il  a  dit  :  ((Vest) 

ainsi  {(fu^)')!  adrieiidra.  C.c  piur-ld,  les    mnns  des    idoles  dispai'aifront  de    t<>\ite  la 

lerrc  et  pcrsonnc  nc  sc  snuricndra  plus  d  (dies  ' .    n 

40.  La  TitAHisoN  DK  .Il  DAS.  —  Les  freres  lui  dirent  :  «  Voici  :  nous  avons 
remarque  et  nous  avons  compris  quc  lout  ce  que  lu  as  dit  est  vrai.  En 
*  lol.  j'.i,  effet,  c'esl  (inspire)  par  FLsprit-Sainl  ce  que*  la  bouclie  a  profere.  Mais 
^  '■  iiiainlenant,  expose-nous  poiirquoi  le  Christ  a  ete  crucifie  ei  a  ete  tue  ä 
cause  de  Judas,  son  disciple.  »  Jaeol)  repondit  et  leur  dil  :  «  Oui,  (nies)  chers 
(freres),  les  saints  pruphelcs  onl  annonce  d'avance  (}ue  Ic  Verbe  du  Sei- 
gneur s'incarnerait  et  qu'il  prendrail  son  corps  de  nous.  J)e  nouveau,  ils 
ont  prcchö  tont  ce  qui  survicndi'ait  siir  lui. 

I.   Is.,  XI,  10.  — 2.  Is..  .wii,  7-!S.  — :5.  /ach.,  \iii,  22.  — 4.  /ach.,  xiii.  2. 


[73]  PREMIERE  ASSEMBLEE.  619 

rh.C  •■  ^,PA«A  ••  iFiCA-f  A  ■  flJm-h-JjA  •  i-A^  :  ai>AÄ  :  A^^^-f-  ■  f\ö?:  ::=  jP.n.  ■• 

r  b. 
1.  Ms.  ^\ijBÄ-}p.  —  2.  Ms.  Aflrh'C.  —  3.  Ms.  A".  —  4.  Ms.  hyioo.    -  5.  Ms.  möA-t. 


Le  prophete  A///o.v  a  dit  :  Vans  pietinez  Ir  .liisfc  cl  i-oiis  prciifz  des  ran- 
roiis\  Quant  au  prophete  Jeirmic,  il  a  dit  :  Ils  onf  jiris poiir  pri.r  du  Gloricu.v 
trotte  {pieces  d:)argent,  [lui)  qu'ils  oiit  cstime  de  la  part  des  enfaiits  d'lsrael  et 
ils  rollt  donne  (comme)  prix  du  ehaini)  ^^"  P'>fif'>''-  ^w'^'  a  dit  :  Malheur  au 
pecheur.  Daus  sa  nialice  il  trouvera  l\mtrre  de  ses  uiaiiis\  Le  proph("'ie  David 
a  dit  :  Mets  eontre  lui  uii  ueeheur.  *  Q}ie  Satan'  se  tieiiue  debout  a  sa  droite.  *  fol.  30, 
Et  aussi,  lors(juil  sera  en  proees,  (/all  sorte,  en  elaul  raiueu.  Que  sa  priere 
eucore  devienne  pour  lui  uu  rrime.  Que  ses  jours  deviennent  peu  nombreu.r. 
Quant  d  sa  foncfian,  (puin   untre  la  prenne  " . 

N'avez-vous  pas  compris,  ö  (mes)  freres,  comment  le  prophete  Daeid  a 
prophetise,  au  sujet  de  Judas  Isvariote,  les  memes  choses  que  nous 
avons  entendues,  lorsqu'il  prit  le  pain,  sortit  et  livra  le  Seigneur  Jesus- 
Christ.  Quant  ä  lui,  il  fut  expulse  et  un  autre  prit  sa  Ibnction.  Salonnm, 
fils  de  David,  a  dit  au  sujet  de  ce  disciple-lä  •  L'honuin-  /hu  et  ini(iue  ra 
(dans)  des  eheniins  (jui  ue  sont  pas  hons.  Lui-meine  fait  des  signes  aree  l'ißiL  nnm- 
tre  aree  le  pied  et  enseigne  aree  le  sigiw  de  ses  doigts.  [Son)  ewur  pervers 
medite  le  mal  en  tont  temps.  Un  tel  (etre)  fait  renir  Ir  tumulte  sur  lu  rillr. 
C  est  pour  quo  i ,    soudain  *  viendra   sa    perte,   [ainsi    (lue)   Ir   roup   el    lu   l)risurr   '  M.-io, 

I.  Sans  reference.  —  2.  Zach.,  xi.  12.  —  3.  Is.,  iii,  U.  —  4.  Comparei*  le  sens  de 
rhebreu  7ut;  «  un  accusaleur  ».  —  5.  Ps.  cviii,  (J-8. 


620  SARGIS  D'ABERGA.  [741 

ftA^lftf»-  •  htm  •  ^hth-n?"  ■  AVlCA-f ft  •  n^'Ä-n-lh  :•=  flJ/2.n>/t"<nH  ..  HJi-nA«  •  h>  : 
rtAJ^  •  Ah  •  (Dhl\Ö9^  •  h.^l>  :  Ä-IrliP  '  ::=  A-flffl.   :  AiKrhO»-  s  Hh<w»  :  A,TJP  :  ^-^ 

h-hiD'  •  ha^r^h'  •  rD.e,n,A?'  :  h<^^  •  ^ö^-ü  ■  •^W]JE^h  •  A*  :  Ci-h  '-  hlih 
Äh  •  Afl>V.  ■  *7/.  'l'  f»jP.?iH.5:  •  »)/*''>  •  AV  •  Oh'J'l'  '  i^'H*  •  «wiKflo'  .■  ^j^/H.?» 

1.   Ms.  «I-Trib.   —  2.  Ms.    H^Wiü.  —  o.  Ms.  >,'^'ll  :•::  i»'.  —  4.  Ms.  h9"t\'\0^.  —  5.  Ms.    UA^V. 

—  6.  Ms.  hirivht.  —  7.  Ms.  m>'V'Wöi>.. 


v°  a 


r/o;/^   //  //r  t/iirrird  pas.  Kit  c/J'i'l ,   il  sc   ri'joiiil  de   loiit    cc   (juc  liaif  Ic   Srif/iiciir  '. 

Olli,  (ö   nies)  chers  (freresj,   ce  disciple    a  donne   im  signe   aux  Jiiifs;  il 

■     s'est  entretenu  avec  eux,  afm  qu'ils  saisissent  le   Christ   siir  im  signe  (de 

tete)  et  il  leur  a  dit  :   (j'lui  a  (jui  moi-meme  je  diral  :  Pai.r  d  loi,  et  rchii  quc 

je  hdiscrai,  saisissez-lr'-.  Comprenez,  ö  (mes)  freres,  que  le  fait  que  les  frercs 

deJosPi)li  onl  vendn    le   fils    de  Jacob  est  l'image    de    Nofrc-Scujnciir   Jr.siis- 

Chrisl  qui  a  ete  vendu  par  les  Juifs.  Geux-ci  sont  ses  freres  par  la  cliair.  Le 

Seigneur  a   dit   :    Mundil  soll  cclni  ijiti  rcroit    im   soiidoicmciif,  afiii   de  Incr  Ic 

.sdiif/  de  Idinc  pure;  et   tont  Ic  pciiplc  n  dit   :  Amen.   Aiiicii'\  Voici   :  eile  a  ele 

toi.  in,   acc()nq:)lie  *  la  proplietie  de  Moi.sr  snr  celui  qni  a  regu  un    soudoiement  et  a 

livre  le  Christ.    De    nouvean,    il   a   dit  :   Lc  Sciffnciir   nr  roiidra  pas   liii  par- 

douiwr.  Mais   srulcmcnt,    Ic   chdtirnnit    du   Scifjnciir,    ijui  ci'oilra    .snr  la  paivlc 

(du  Srif/ncur)    cl  (juc   {Ic    Scifjnrtir)    fcyn    doiiciircf  snr    Ini,    snrricndrn    snr   Im. 

Commc  cCsl  crril  dniis  l'Kcritnrc   :  San   innn  scrn    hijfc  de  dessons  le  eiel ' .  y^ 

41.  UKPUl)I\TIo^•  Di;s  Ji  iis.  — Les  freres  repondirent  el  Ini  dirent  :  c  \'rai- 
menl,  (o)  Jacob,  tu  nous  as  prophetise  (nne  chose)  droite  (et)  tu  as  elncide 
nn  expose  caehe.  Mais  maintenani,  levrle-nous  pourquoi  le  Seigneur  a  rc- 
jete  notre  peuple.  »  Jaaib  repoudil  et  leur  dit  :  a  Le  prophete  Isnlc  a  dit   : 

I.  Prov..  VI.  12-1."..— 2.  M.illli.,  x.wi,  'iS.       .;.  J)cul..  x.wii,  2.'..  — 'i.  Drul.,  xxix,  20. 


\  ■•  il 


[75]  PREMIERE  ASSEMBLEE.  621 

jr"}'Mi   :    ^0D^^  :  (DiP^J-l-K  :  i-fliHAh    :    Hilf  :    ''il'*7nC   :    in»4''(\^,  :  (DhOt-^C    *  f^l   W, 

ilh-ütluC  :  Än^-I-  •  jPcDÄ^y.  ■  «»J^.+m^'TY.  ■   n^rt.  •  flijL'.AAnh  :  >iAnrt.h  :  m 

WF1A.A  •  hnCh  :•:  (Djfnf^.'^.h-  -■  at-tll-  -.  f\t1^C  ■■  «/O-  •  H^/l-l-V^At'-    ••  (Dt-aoa}' 

T-}  •  AS.«^'  •  M'h  ■  riY.A  :•;: 

i>n  ■  Vin/. '  ^«eih  ■  (D^^^n  -.  öi^ah  •  «f K-np-  •  -th-js"  ■  flj?iAi?.r  :  '/»aä 

1.  Ms.  ti^ViU.  —2.  Ms.   «J,ß7.^if,lri.  —  3.  Ms.   llK,"lf'"A'>.  —  '».  Ms.  >,V""MUni.  —  3.  Ms. 
Ch.\l<n>-1'..  —  6.  Ms.  <BhAn^.  —  7.  Ms.  <Dh<n>7n  :  «»»-"/'nri    :   rohJj°>V. 


lol.   il., 
r"  a. 


Ainsi  a  (fit  le  Seiijnriir  Saltaoth  :  Va  it  In  niai.soii  de  Scihikiii,  /ils  de  Tcinijn,  i't 
dis-Iiii  :  Pourquoi*  rs-tii  venu  ?  Pouyiiiioi  (i.s-fii  ost''  faire  iri  im  lonihraii,  as-hi  *  \a\.  m\ 
creiise  iin  sepulcre  dans  Ir  vor  qni  est  daiis  la  colliiie  et  as-lii  fait  poiir  toi  ime 
mai.soii?  Vaici  -.Je  Seigneur  Sahaoth  fe  fera  sortiv  et  te  l)risei-a,  (toi)  honune. 
II  te  depouillera  de  tes  vetcmcnts  et  de  l(i  roiii-oime  de  fa  (/loire.  II  tc  jellera 
daiis  hl  f/i'diide  nicf  ineoninieiisin'able  et  tu  moiirras  Id.  II  (irilira  tun  lieaii 
eliar.  Üii  pictinera  In  nuiison  de  tes  niinistves.  Tu  serns  destitiie  de  ton  ndini- 
nistration  et  de  In  domination  et  tn  sortirns  de  tn  yloire  '.  L'interpretation  de 
Semnaii  veiit  dire  «  chasse  dehors  ». 

Avez-voiis  vu,  (6  mes)  früres,  que  la  Loi  des  Juifs  a  ete  abolie  et  a  ete  con- 
sommee  ä  son  epoque?  De  plus,  Isaie  a  dit,  en  continuant  sa  parole,  *  au  *  loi.  3i, 
sujet  de  la  venue  du  Christ  :  Ce  jonr-In,  fnppellcrni  nion  serritenr  Klinrim, 
(ils  de  Kilqijou.  Je  le  reretirni  de  tes  vetements  et  Je  liii  donnei-ni  In  conronne. 
Je  le  rhargerai  de  ton  ndniinistration ;  je  Ini  defererai  tn  domination  et  je 
remettrai  (ton  jjonroir)  dans  sn  ninin.  II  deviendra  le  pl're  de  ceux  (/ni  demeu- 
reront  en  Jndn;  je  Ini  donnerai  la  (jloirc  de  David.  II  domine vn  et  pevsonne  ne 
lui  vefuseva   ohei.ssance.  Je   le  mettvai  pvefet  d'une  region   jidele.  Je   le   place- 

1.  Is.,  XXII,  15-19. 


r"  a. 


622  SARGIS  D'ABERGA.  [76] 

*  fol  31,    C  ■  %(\h^  '  AJ?'>+A4'A^'    !    n^rt.  •  HjZ.+fl>-5^   •  fl^A'^   :   'flrh.C  :  KV-l)  :   (D^*^ 

-f:  ■  AW-A«  •  'JAr  :•:   (Dh^'iihC  •  aHxl  •  h^lh^  '  HÄAK  •■  MH.h'flrh.C    i:  Oh 

*  fol  31  /w» :  j?,n, :  (\hd, '  *n.^«  •  «^4»^^^ :  n\\c  •  ojje.n.A?'  •  ^-v'fl>- :  ?i<"»v !  ^n,  - 

1.  Ms.  Arv.'^A^Ah.  —  2.  Ms.  öjv;-!!»,.  —  3.  Ms.  öa^-.  —  4.  Ms.  >,ih5r.  —  5.  Ms.  ötMi. 


vo  a. 


rai  siir  In  f/Ioirc  de  In  niaisim  de  soii  phre  pour  Ic.s  prfifs  et  pniir  Ins  f/rniids.  lls  sr- 
roiit  suspeudu.s  a  Ini,  cc  joiir-ld.  Ain.sl  n  dil  Ic  Seujneuy  Salxiotli  :  Qu'il  chnncclk' 

*  fol.  31,   riioinnic  (IUI   est   dcbout  dans  une  irgion  forlc  Oit  rcnihvera  aussi  *  et  sa  (floirc 

lombcvü  stir  lui,  car  Ic  Scifjiieiir  a  parle  (iiii.si\  Le  prophete  Arnos  a  dit  :  Au 
nom  du  Seigneur,  qui  domine  tont,  voici  :  In  cjloire  de  Jacob  sera  abolic.  Jai 
liat  son  (ßuvre.  Je  lirrcrai  la   rille  d  cause  de  lui'-. 

42.  Le  cKuciiiEMENT  DU  Chhist.  —  AvGz-vous  (rejconiiu,  (6  mes)'  freres, 
que  le  salut  surviendra  par  le  Christ,  lils  du  Seigneur  vivaiit.  Voici  donc  :  il 
convient  que  nous  fassions  fete  le  grand  jour  du  Seigneur,  le  saint  jour 
du  dimanche,  (car)  la  resurrection  de  Notre-Sei(/neur  Jesus-C/irisf  est  une  joie 
pour  le  munde  entier.  N'allons  pas  dans  la  Loi  des  Juifs  que  le  Seigneur  a 
haie,  comme  il  (r)a  dit  par  la  bouche  du  prophete  que  nous  avons  d'abord 

*  i,,i.  ;{|,   mentionne.  »  Les  freres  lui  dirent  :  *  «  Tu  as  dit  vrai,  (ö)  notre  frere.  Voici  : 

iKius  avons  connu  et  nous  avons  reinarque  la  mort  du  Christ.  Cependant, 
nous  t'interrogerons,  aliii  que  lu  nous  exposes  pourquoi  le  Ciirist  est  niort 
dans  un  dur  supplice.  » 

Jacob  repondit  et  leur  dit  :  «  Assurenienl,  il  a  ete  expose  une  teile  (chose  : 
ä  savoir)  que  le  CInist  serail  crucifie.  En  eilet,  la  Loi  et  les  prophetes  ont 
commencö  par  annoncer,  dans  les  anciens  jours,  que  c'est  par  lo  Christ  quo 

J.  lö.,  wii,  2U-24.  —  2.  Am..  VI,  <S. 


\  ■  I). 


[77]  PKKMIRRE  ASSKMBLKE.  (i2:} 

^■'iVj'O»' '  fi*A  :  4».^/^' :  höy.'i-iwrai^'  •  (ohshr'i'  ''•■  oihön  •  ^.n,  •  ^.hfl>-'>  : 
0,'  •  aij&n.A- :  K'^ii.^-nrh.r: :  A<n>rt.  =  «^nr:  •  Ah  •  hc*^  •  ^j-nc?  ■•  '\^  •  ^.»i. 

#Wi<.  :  aiJx9^\\aD  :  >Ah'  ■  hC"?,  •  ry:i\  •  i\nh  •  WA-  ■  HKlAh  •  Ae.CÄP-  :  ÖJfr/l 
f- '  :•:  >d\t^  '  hV  :  hCh^  ■  Oi^hrCl'  :  A'WJA.f.A  :  iHCM-f'tl  :  ^.fl.A "  :  MU.h'üth, 
C  s  Aff»-A.  •  ft4»A  !  hn'B  ?  H-nC^  •  -^.0  :  AÖ  ■•  *1.e,-'W  :::  Oh^/n  :  A+A-  •  fihCß  : 

r^c  '  m^i»"  ••  n^lJP'AA  •  'wA.^A  ■  oiiiv :  ^ä"1!>.  -h  •  A;«mn  •  ?iA^./»,a  ••  ?i  *  f  •  ^- 

r^Ah'f-  s  h/.1l^  •  h'nv-  •  at-K-P  •  <wA+A  •  YlCii-fd  •  oo^rYiJV  ••  AWA-  ■•  Hf 

1.  Ms.  >»ni/^.  —  2.  Dittolog'ie.  —  3.  Ms.  >rtr».  —  4.  Ms.  myw.P. 


r"  a. 


surviendrait  le  salut  poiir  le  iiionde  entier.  Le  prophete  Moisr  a  dit  :  lls  iwr- 

ront  leur  salut  suspemlu  devant  leurs  yeux,  et  ils  uc  cwinnit  pas' .  De  nouveau, 

il  a  dit  :  La  cm  inte  surviendra  joiir  et  nuit,  car  ils  ne  croiroitt  pas  ä  la  Vie  ', 

c'est-ä-dire   au  Christ  qui  aura  ete   crucifie.  Le  scribe   Esdras  a  dit  :   Qiill 

soit  beni  *  pareillement  le  Seigneur,  {liii)  <pii  a  etendii  ses  inaiiis  siir  la  cnn.viel)   *  lul. -il, 

a  satii'e  Jerusaleni'\ 

43.  Le  serpent  d'airain,  iigure  de  la  croix.  —  De  nouveau,  (Moise)  a  dit 
dans  la  Loi  :  Le  Seigiieur  eiivoya  sur  lepeuple  le  serpent  de  terre  qui  tua  et  mordit 
Ir  peuple.  Beaueoiip  de  (jens  inounirent  '.  De  nouveau,  il  a  dit  :  Le  Seigneur  a 
dit  d  Moise  :  luds-toi  im  serpent.  Pluee-lc  (Id)  oii  ils  donnermit  nn  si(jne. 
Toutes  les  fois  ipie  le  serpent  de  terre  aura  mordu  un  lioninie,  nnc  tout  [etre)  (jui 
aura  ete  mordu  le  roie;  il  vivra\  En  effet,  (le  serpent)  est  devenu  l'image 
et  le  signe  de  la  croix  du  Christ.  Le  Seigneur  a  dit  ä  Mo'ise  :  Suspends  le  ser- 
pent d'airain  sur  le  bois,  en  tracers\  De  meme  que  [Moise)  a  suspendu  le 
serpent  de  terre,  dans  le  desert,  ä  l'image  de  la  croix,  et  que  (celui-ci)  est 
devenu  le  salut  *  pour  le  peuple  dlsrael  contre  la  morsure  des  serpents,  de  *  foi.  32. 
meme  la  croix  du  Christ  est  le  salut  pour  tout  (etre)  qui  croira  en  eile,  (salut) 
contre  la  morsure  du  diable,  le  grand  serpent. 

1.  Deut.,  xxvin,  66.  —  2.  Deut.,  xxviii.  66.  —  3.  I  Esdr.,  vii,  27  {?).  —  4.  Nombr., 
XXI.  6.  —  u.  Nombr.,  xxi,  8-9.  —  6.  Nombr.,  xxi,  8  (?  . 


*  fol.  82, 
r  b. 


024  SARGIS  D'ABERGA.  ■  [78] 

A'i'rh  J  Ti^.'Rli-  :  n>»y"AA  ••  <wA+A  :  (DChV-a«'  ■  0*ltU^  ••  HJ-h  :  -l[-?»9"L''h  •  .ft 

wKcr^ti'/,  '  vn.j?.  •  i'.n.  •  n?»^-!-  •  riin-n  •  ?iA  •  A'^a?»  •  aitica-j^a  :•::  > 
u  •  H.ftfliA.e.?»  •  j&Tn'^?*  •  fliÄ^eh/wL-vi-  •  /«vlK.  •  AAA.e  •  rh^:  ■  ?in-f  ■ 

1.  Dans  ms.  *  est  de  seconde  main.  —  2.  Ms.  .ttHIIT  —  3.  Ms.  n-fl^-*..  —  4.  Ms.  n^->iüw 
Ct.  —  ij.  Ms.  +7X..  —  (i.  Ms.  ",>,'>>,  —  7.  Ms.  ü'^iA.4'. 


r  b. 


44,  AüTREs  FiGUREs  DE  L\  cRoix.  —  Hj  »  Uli  autre  sigiiG  de  la  croix.  En  effet, 
lorsqiie  Jacob  a  beni  les  enfants  de  Joseph,  Ephraim  ei  Manasse,  il  a  place  (ses 
mains)  sur  eux,  en  forme  de  croix.  G'est  par  eile  que  surviendra  la  be- 
nediction.  Ouant  au  prophete  Molsc,  il  a  frappe  la  mer  avec  son  long  bäton' ; 
il  u  fendu  la  mer,  et  les  troupes  des  enfants  d^Lsraö/  ont  passe.  Apres  que  les 
armees  de  Phardoii  (les)  eurent  suivies  par  derriere,  le  Seigneur  a  ordonne  a 
Mo/sc  de  frap])er  la  mer  une  seconde  fois  avec  son  baton,  et  la  mer  a  couvert 
fui.  32,  les  ennemis  (d' Israel)  sur  le  signe  de  la  croix.  *  De  nouveau ,  lorsque  Molse 
combattait  avec  Amaiec,  alors  qu'il  se  trouvait  au  sommet  de  la  mon- 
tagne,  il  etendit  ses  mains  en  forme  de  croix.  Ayant  vu  ce  signe,  (les  gens 
d')Amalec  s'enfuirent  de  devant  ia  face  {d' Israel.  Mais),  lorsque  [Moise)  eut 
abaisse  ses  mains  (et)  eut  öte  le  signe  de  la  croix,  immediatement  (les  gens 
d')Ama}er  retournerent  vers  (Israel)  et  eurent  le  dessus. 

Le  prophete  Jerentie  a  dit  au  sujet  du  peuple  qui  a  crucilie  le  Christ  : 
Venez  :  faisons  pei-ir  sa  chair  par  le  hois;  biffons  de  la  terre  sa  rie  et  iie 
novs  soiirenoiis  (phis)  de  son  ii(»n'-.  De  nouveau,  il  a  dit  au  sujet  de  .VoZ/v- 
Seifjiieur  Jesus-Chrlsl  :  Poiir  iiioi,  jelais  eonnne  une  doiiee  brebis  (pii'  hm 
eonduit,    af'ui    de    refjorf/er,   cl  je    nc  eoanaissais   pas    le   eoiiseil    niaurais    (jn'ils 

1.  M.  ä  m.  «  de  la  longueur  de  son  baton  ».  —  2.  .Nr.,  \i.  19. 


V"  a. 


[79]  PREMIERE  ASSEMBEEE.  G25 

Oi'l'iOlD.  '    :    -S.n    .■    h/.')W    :•:    fll^'.tL   :    hM'!ffl    '   'l^S-   -   Ö»WA"  •   K"?./.  :  ?ilPq: 
;ii    -•  ?l^f  -•     AAA  :   rli'H-n   :  ^Afl>-JP'>    :  r»h-h.e,-,e'>  '  :    ^C^.i*.    :  AA*/"  ••    i'-V'i'^."  : 

ÄöJ-/*'h.  •  K'Vfl>-  •  fli.ftn.A}"  •  (io-n  !  weh  •  riii/'Vf  ••  wi-nh  :•::  ?i'r^.?i». 

A  •■  je-.P.   A-  :  'JA**/.?.-  :  A<wiA4»A  •  4»-S.A  •  fliVK-np-  •  rU/n-l:  •  •/•A4'A  •  Ä^ill.?!  '  i'i  v2, 

1.  Ms.  <BHvii4'/n  :  >,i»".e'l<^.  —  2.  Ms.  /V'V.  —  ^i-  Ms.  a>"r{\'h-  —  '».  Ms.  ■/•ööh.  —  ö.  »i 
/h.^-rv.  —  V>.  Ms.  ^,»»'j:<..  —  7.  Ms.  K.W»V<.S;.  — 8.  Ms.  ly»"»'«*. 


V"  1). 


avaieiit  delihnr  roiifi-r  moi .  Us  ont  dif  :  *  Venez,  mpffons  du  hois  dans  son  paiii,    *  iv,i.  :!2, 
cl  suppi'imoiiS'Ic  de  la  terrc  des  n'rcoifs'.  ^'"' 

Le  propliete  David  a  dit  :  Us  ont  cloiir  ntcs  nitiiiis  d  nies  pirds,  cl  ils 
ont  campte  taiis  mes  as.  Quant  ä  eux,  ils  les  ont  ol)serves  (et)  ils  jn^ont  dedai- 
(jne.  Ils  se  sont  pa)ia(/e  entre  en.r  mes  habits,  [pouv  se  les  attrH)ney)  d  eu.v- 
memes,  et  ils  ont  mis  le  sort  sur  man  vetement'.  Le  prophete  Isaie  a  dit  : 
Tons  les  Jours,  fetends  ma  main  snr  im  penple  yethdie  et  infniele,  aßn  de  rair 
s'ils  me  revererant.  Paar  enx,  ils  ne  me  reverent  pas.  Us  in-  ronl  pas  [dans) 
le  chemin  de  la  justice.  Leur  peche  les  suit.  Ce  peuple  est  pervei's.  Ils  nw  nwttent 
en  colere.  Ils  disposent  la  taJ)le  jionr  les  {fan.r)  dieu.r,  et  ils  encensent  les 
demons''.  » 

45.  Exaltation  de  la  croix.  —  Les  freres  repondirent  et  lui  dirent :  «  Tu  as 
expose  (une  cliose)  merveilleuse  et  tu  as  profere  (une  chose)  bonne.  Mais,  des 
maintenant,  il  convient  *  que  nous  nous  prosternions  devant  la  croix  sainte  *  lui.  .j2, 
et  que  nous  exaltions  (la  croix),  sur  laquelle  a  ete  crucifie  Notre-Seigneur  Jesus- 
Christ.  »  Jacob  repondit  et  dit  :  «  Oui,  (ö  mes)  freres,  il  est  droit  que  nous 
l'exaltions  et  que  nous  l'honorions  enormement,  car  les  prophetes  ont  com- 
mence  par  annoncer  sa  grandeur.  Le  prophete  David  a  dit  :  Tu  as  donin' 
nn    siyne   pour    ceu.r   (fui    te  craignent,    afin    (/u'ils  s^echappent  de  la    face  de 

1.  Jer.,  x\,  19.  —  2.   Ps.  xxi,  17-19.  —  3.  Is.,  lxv,  2-4. 


1 


(j2(i  SAUGIS  D'ABERGA.  [80] 

t^r  '  ö).e./?.'  •  \n-v  •  'Vkrc'V  •  m-ftf-  •  t-ä^«^-  ■  A().p.fl>« :  txh  -.  ihn-  •  ahi 

rh<.'  :  AY.*!»  •  (öffl^H  •  flJÄ-'J'^A  •  ai;h9V'/'  '  (Dhlh]-  ■  4»-TlA-  •  flJ.^.9"Afr  ■  WA- 

flJAi.Aj?»^A5:  ••  K?»«^/.  ••  (\f^'idM  •  ^f^tX  '  n^.hO}-'}  ••  öO  •'  'wiA^.A  :•:  j?«n,  • 
*  foi  3i,  h^TöO  '  hCl\  ■  cDfli.yiA'}  '  aitmcfi.^'i  ■  öJ^ÄLA^  •  roA.'R'&'j'  •  ai.e,?i<w   >.  :  h 

/. '  ■  T\\c:  '  A-^.jP-nA-A  •  ©riAo  •■  <w»a*i»a  •  /.Af  •  to-<wi  :  fl>-A^  :  ao  '  ^^y^ 

1.  Ms.  ai,ß/{.>,R.  —  2.  Ms.  fl>-^.,tt.  —  3.  Ms.  ^ir,hri<n>«.  —  4.  Ms.  fl»h.^öD^<:.  —  5.  Ms. 
h.l-^C-nP'ö«»-.  —  6.  Ms.  >,CH  :  TfiYnr  !  fflöwr.rt.'^Tr  :  m+rnc^Tr  :  «DA.««*''/.  —  7.  Dittologie.  — 
8.  Ms.  fl»«5«;.  —  9.  Ms.  öi»<j^. 


)•"  II. 


r"  a 


rarc\  De  noiiveau,  il  a  dit  :  Fais  avec  nous  le  signe  du  bien.  Nos  cnnemis  Ic 
verront  et  ils  seroiit  confoudiis-. 

Le  prophete  Ezechiel  a  dit  :  Le  Seigneiir  nia  dit  :  Entre  au  nülieu  de 
Jerusalem.  Mets  re  sif/ne  au  front  des  liommes  (jui  sont  tristes  a  cause  de 
fol.  33.  tous  *  les  peclies,  tjui  survieiuwiil  nitre  eu.r;  et  il  a  dit  a  res  (homnies),  alors  que 
je  Ventendais  :  Entrez  dans  la  rille  et  transpercez-les.  Que  votre  <i'il  ii'ait 
/JUS  pitie  d'eux.  N'ayez  pas  pitie  du  rieux,  de  Vadoleseent,  de  la  rierge,  des 
enfarits,  des  femnies.  Tuez-{les)  et  retraneliez-{les)  tous.  Quant  a  reu.i-  i/ui  au- 
ront  ee  signe-ri,  n\(pproeliez  pas  <l'eu.r '\  Le  sage  Salonion  a  dit  :  Beni  est  rarl)re 
du  (haut)   diujuel  est  apparu  le  .lusle  ''. 

]sa'ie  a  coniiu,  par  l'Esprit-Saint,  le  buis  qui  estdevenu  celui  de  la  croix.  11 

a  dit  -.[La  eroix  proviendra)  du  hois  de  eedre,   de   buis.de  ini/rte,   de  eypres  et  de 

•  fol.  33,    peuplier\  uflu  ijuils  eroient  '  (jue  (e'est)  la  nial/i  du  Seigneur  {(jui)    a   /dit    ireei), 
r**  b 

el    ijue    [e'est)  le    S((ini  d  Isnd'l    [(jui)  a    fail    roir    eeei*'.  Le    prophete    Mo'ise   (a 

dit)   :    L'i'uu   a/nere,    il  ilja    reiulue   siiare  pur  le  hois'.  G'est    ainsi  que    Notre 

Sauveur  a  aboli  Tanier  conseil   du  diable,    et,   par   le  bois  de  la  croix,  (l'ja 

leudu   suave   dans   le    cceur   des    lideles.   (II  en   va   de    inenie  de)   la  pierre 

I.  Ps.  Lix,  (J.  —2.  Fs.   Lxx.w.   17.  —  3.   Ezeeh.,  ix,  4-ü.  —  4.  Sag.,    xiv,  7  ^?  .  — 
5.  M.  a  m.  >■  peupiiei'  Ijlanc  ».  —  ü.  Is.,  xi.i,  19-20.  —  7.  Ex.,  xv.  25. 


[81]  PREMIERE  ASSEMBLEE.  627 

h-P  •  H-hvn^  •  *vn.^'V !  nh-j-ziKu-  :•:  *  roi.  33, 

^ö^-ü  '  iR-n,  ■  hat «  K'iK»- :  OCl  •  ar'p  ■  ajnvH-H  •  fvnv- :  vn,^'V  :=  ^.n,  = 
^'e^  •  vn.j&  :  OCl  •  hinM'üih.c  •  nj?,nn,  •::  (Dhmjtx'i  -  n*A  •  +0  :•: 


V  b. 


1.  Ms.  ^"haoc-t-.  —  2.  Ms.  tDoo,^'».-'»-.  —  3.  Ms.  ,ftH.5r..  —  4.  Ms.  hAn<o>.  —  5.  Ms.  fli.fti'/-, 
—  G.  Dittologie. 


qae  {Mo'ise)  a  frappee  avec  le  bätoii  et  de  (laquelle)  sont  sorties  douze 
sources  pour  les  enfants  d^Israel.  Geci  est  le  signe  du  cote  du  Seigneur 
qu'on  a  transperce  avec  une  lance.  II  en  a  coule  de  l'eau  et  du  sang,  et 
(cela)  est  devenu  la  purification  et  le  salut  pour  tous  ceux  qui  croient  en 
lui  et  dans  lesquels  habite  l'Esprit-Saint.  Quant  ä  la  pierre,  c'est  le  Christ 
*  au  sujet  duquel  ont  prophetise  les  prophetes.  »  *  foi.  33, 

46.  L'ascension  du  Christ.  —  Les  freres  repondirent  et  lui  dirent :  «  Voici : 
nous  avons  cru  et  nous  avons  admis  ce  que  tu  as  dit.  Mais,  maintenant, 
fais-nous  comprendre  (ceci)  :  Est-ce  que  le  Christ  est  monte  au  ciel  avec 
la  chair  qu'il  a  prise  de  nous  ou  non?  En  effet,  le  Christ,  dit-on,  est  monte 
(au  ciel)  avec  la  chair.  Pour  nous,  nous  ne  croyons  pas  ceci.  »  Jacob 
dit  :  «  Oui,  (ö  mes)  freres,  il  est  monte  (au  ciel)  avec  la  chair.  Au  sujet  de 
ceci  les  prophetes  ont  prophetise.  Le  prophete  David  a  dit  :  Le  Sei(jueur 
est  monte  dans,  la  jubilation  et  Notre-Seigneur  au  son  de  la  trompette  ' . 

Le   prophete  Arnos  a  dit   :  Malheur  aux  hommes  ä  cause  du  Messie  et  de  ce 
quils   feront,   lorsquil  viendra.  Le  Seigneur  seVevera  de  la   tevre  dans  le  ciel, 
le  Seigneur  dont  le  nom  estpuissant  (et)  qui  domine  tont'-.  *  Le  prophete Dftct(/a   *  foi.  33, 
dit  :  {Le  Seigneur)  est  porte  sur  les  Cherubius  et  il  vole  sur  les  alles  du  vent  '.De 
nouveau,  il  a  dit  :  Le  Seigneur  a  tonne  dans  les  cieux.  Le  Tres-Haut  est  aupres 

1.  Ps.  xLvi,  6.  —  2.  Sans  reference.  —  3.  Ps.  xvii,  11. 

PATR.  OR.  —  T.  III.  ^2 


r°  a 


628  SARGIS  D'ABERGA.  [82] 

A  :   n-^n   •  j^A-  :•:  <<.»«»   •   ÄrliJ^Ü-    ••   «DH^?»«»»-   •::    «D^-l    •   J^-O,  :   '^A^Ah  '  h^ 
W,h  '-  nrh|?,Ah  •::  <D0   '  -^0  s  J&O.   •   flJJK.^^l'lr'P '  •  -^^^  •  "hh  •  hr^*V^.^  :!•  <» 

fljhdn  s  jp.n. !  i'A'jAVh  !  ^r^/hH-n'  •  ffl^-A^AYi- :  Txr^c  :•:•  mh.?i  :  -ii 
K'flrfi.c  !  'wjaöai-  !  A*^^^  •  fljnw-A- :  9"Ä-c  •  A-nrh-fcü- '  ■  flin  •  -^n  ;  j?.n.  ■ 

hfit^  '  h-ii^^  ■  ?»Ah  ••  A*^^^  •  S^A^^h  :  (DhMi  ■  Ä<wi*7^  :  K-Ä'4'h*  :•  fi*l 
-^  •  AViCA-f A  •  i[rP  '  Vu-  ••  1'^.Ä'/»'  :  Th-jn.t  •  Kfi?'9li '  >fl.^  •  H^ft»  •-  i^H, 

foi.  34  nr^  '  Ah*7H,?i'flrh.c  :  noci  ■  a^ai-  •  A'^je- '  *h<wi'}7a  •■  ä-aa  :•:  fflhdn  ■  jk. 

r"  b. 

1.  Ms.  ©.ßW-VP.  —  2.  Ms.  >,ir>,rh^'n.  —  3.  Ms.  ^\(\A^t»'.  —4.  Ms.  »ä+Vi.  —  5.  Dans 
ms.  •/  est  de  seconde  main.  —  6.  Ms.  tVÄ«».  —  7.  Ms.  ;&n,A"ö<>«*/hTr  (sjc). 


f/e  50/?  Verhc.  II  a  envotje  ses  fleclws  et  il  a  disperse  {ses  ennemis)'.  De  plus, 
il  a  dit  :  Tu  fes  elcve,  6  Seigneur,  par  ta  force'.  Quelque  part,  il  a  dit  : 
Q}ie  souvreitt  Ics  partes  qui  (existent)  depuis  la  creation,  et  (lueiitre  Je  roi 
de  (/Joire.  Qui  est  ee  roi  de  gloire?  Le  Seigneur,  le  Dieu  des  forts,  est  ce  roi 
de  gloire^. 

De  nouvcau,  il  a  dit  :  Je  me  suis  eleve  des  penples  et  je  me  suis  eleve  de  la 
terre.  Le  Seigneur  des  forts  est  avee  nous  et  le  Dieu  de  Jaeoh  est  notre  refuge  '. 

*  foi.  34,  *  De  plus,  il  a  dit  :  Le  Seigneur  s'est  eleve  au-dessus  des  eieux  et  sa  gloire  a  ete 
''^"  dans  toute  la  terre  \  (^)uelque  part,  il  a  dit  :  En  effet,  ta  miserieorde  est  gründe 
jusqu'aux  eieux  et  ta  justice  jusquaux  nues  ^  De  nouveau,  il  a  dit  :  Tu  es 
monte  dans  Ics  [lieux)  eleves,  en  ayant  fait  captive  la  captivite.  Tu  as  donne 
ta  gräee  auc  ßls  de  l'homme.  Tu  as  rachete  les  ämes  des  (et res)  cnehahies'. 
C'est  ce  qui  a  ete  dit  au  sujct  de  l'ascension  du  Christ  dans  la  chair. 
Voici  :  a  ete  accomplio  la  prophetic  du  prophete  Isaie  qui  a  dit  :  //  a  dit  aux 
(etres)  enchatnes  :  Sortez;  et  d  ceux  qui  sont  dans  les  tenebres  :  Apparaissvz^ . 

"  foi.  34,   David  a  dit  :  Chantez    le  Seigneur  (jui  est   monte  dans  le  ciel  *  rers  rOrient'\ 
'  ^*"      De  nouveau,  il  a  dit  :  Le  Seigneur,   notre  Dieu,  s^est  eleve.  Qu'on  se  prosterne 

1.  Ps.  cxLiii,  G.  —  2.   Ps.   \x,    14.  —  :?.  Ps.  XXIII,  9-10.   —  A.  Ps.  xlv,   11-12.   — 
5.  Ps.  Lvi,  G.  —  G.  Ps.  XXXV,  6.  —  7.  Ps.  i.xvii,  19.  —  8.  Is.,  xlix,  9.  ~  9.  Ps.  lxvii,  34. 


[83]  PREMIERE  ASSEMBLEE. 


629 


fr  :•:  ÖJ*}^.  :  ^(\,  :    hAOA  :  H^Vk-JV  :  Ar^C< 

A3:ii-^  '  9"AA.ü-  :•::  flihdn  ••  JZ-n,  ••  (dm*(p-"1  •  hliiih  i  (D'h'l' :  ^«7y.  :  fli-Af'  :  y. 

?»*7H.?iV   :    Ä.f frA    •    hCA-f  A   s   (\^P   :   fllA7S.  :    A«'|:   :    hC^AiJI-  :•:  fll'/V/.  :  h 

ao'  :  AAö»-h.A  :  'Ihn.  ■  MMh-ütluC  •'  OCl  •-  fl>-A'h  :  fi*^y.  :  h'il"y:'hy.  :•: 

Ih  :•:  tDK^A-Ji   :   h<wi   :   -üCn   -   Ot-Ti-p  'l'  (Dh^C"}^  ■  <»-A'»'   •   h^JPjh  :  fll/.Af  : 

JP  ••  AhCA-f^A  5  ?»A<W>    :   (D-Tx-p   :    ll>   :   0^«&   :   fll^Af   •  <l'4»^   :  «DAA'W»  :  <^?ihA" 
tfo.  :.;:  fl>AuA^.^A5:   !   i&n.    !   TÜ-  :  K^i«^?!  '  :  J^-O.  :  Ji'lll.h'nrh.C  :  (D/?,?»H.  :  M,(\ 

hat-^h  ••  6  :  hrMo}-  :  HAö»'  ■  't?'.^(?A  !  flij?.n.A"  •  hl'l'fi  ■  ^,Ana»-h  .- 

1.  Ms.  *.^mr  !  ü«.  —  2.  Ms.  »n^v.  —  3.  Ms.  »Th.  —  4.  Ms.  M-"/>,. 


*  fol.  3'j, 
V  a. 


v°  a- 


(levant  Im  sur   la  montagne   de  sun  templc\  De  plus,  il  a  dit  :  Cclui  (ini  Juf/cra 
la  terre  s'est  eleve  ". 

Le  prophete  Zacharie  a  dit  :  Le  Seigneur,  mon  Dien,  viendra  nt  tous  srs  .saints 
seront  avec  lui^ .  De  nouveau,  il  a  dit  :  Ses  pieds  seront  dehout,  ce  jour-ld,  .sur  la 
montagne  des  Oliviers  qui  est  en  face  de  Jerusalem,  vers  V Orient  \  En  effet, 
(c'est)  de  la  montagne  des  Oliviers  (qu)'est  monte  (au  ciel)  Notre-Seigneur 
Jesus-Christ,  dans  la  chair.  Ses  disciples  se  sont  prosternes  devant  lui.  Hanna, 
la  mere  de  Samuel,  a  dit   :  Le  Seigneur  est  monte  au  ciel  (et)  a  tonne  ^. 

Le  prophete  Habacuc  a  dit  :  *  -Sa  beaute  couvre  les  cieux  et  sa  gloire  *  foi.  34, 
remplit  la  terre.  Quant  d  sa  splendeur,  eile  est  comme  la  lumierc.  Des  cornes 
sont  dans  ses  mains.  II  a  produit  Vamour'^  par  la  puissance  de  sa  force''.  Voici 
donc  :  nous  (l'javons  compris,  (6  mes)  freres  :  tous  les  peuples  glorifieront 
le  Christ,  car  Lui-meme  est  devenu  le  reconciliateur  et  a  etabli  Tamour 
et  la  paix  parmi  eux.  Isa'ie  a  dit  :  Voici  :  je  me  leverai,  a  dit  le  Seigneur. 
Maintenant,  je  serai  gloriße  et,  maintenant,  je  serai  Heve^.  » 

47.  Eternite  DU  Verde.  — ün  d'entre  les  freres,  appele  Tewoderos,  repon- 
dit  et  lui  dit  :  «  Pour  toi,  tu  n'as  pas  compris  cette  parole  qu'a  dite  le 
prophete  :   Voici  :  je  me  leverai^.  Elle  ressemble  ä  cette  (parole)  qui  est  de- 

1.  Ps.  xcviii,  9.  —  2.  Ps.  xcv,  13.  —  3.  Zach.,  xiv,  5.  —  4.  Zach.,  xiv.  4.  —  5.  I  Rois, 
II,  10.  —  6.  M.  ä  m.  «  la  charite  «.  —  7.  Hab,,  iii,  3-4.  —  8.  Is.,  xxxm,  10.  —  9.  Is., 
XXXIII,  10. 


*  fol.  3'i, 
Vb. 


030  SARGIS  D'ABERGA.    ,  [8/*] 

CK^OO'*!,'  ;  ^-^r».  :  h<W»  :  j^A  :  MH.K'drh.C  •"  UAfl>-  •  fl>-At  ••  >n..e'>  •'  ö» 

1.  Ms.  ch.ifiö«>->..  —  2.  Ms.  r.h.f. 


r"  a. 


loi.  3'i,  venue  vraie,  daiis  les  jours  du  prophete /.vacc.  »  *  Jacob  repondit  et  dit  : 
^°^'  «  O  mon  frere,  la  parole  du  Seigneur  est  vraie  et  est  enoncee  toujours 
par  la  bouche  de  ses  prophetes  saints.  Comme  (r)a  dit  le  prophete  David  : 
Avant  le  soleil  son  uom  existait.  Avant  la  lune  [il  existait)  pour  les  genera- 
tions  des  (jene  rat  Ions  '.  Le  prophete  Jeremie  a  dit  :  Celui-ci  est  notre  Dien.  Nous 
ne  rendons  pas  de  culte  d  d'aiUre  avec  lui-. 

48.  L'Ixc.vRNATioN.  —  Aprcs  ccla,  il  amarche  sur  la  terre  et  il  est  apparu 
avec  les  hommes.  Le  juste  Jot)  a  dit  :  Je  sais  cependanf  (ju^ine  maisou  ne  con- 
tient  pas  ceJui  qui  doit  me  (juerir,  alors  qua  nouveau  je  me  trouverai  sur  Ja 
terre^.  Le   prophete    Isa'ie    a    dit    au    sujet    de   la  chair    que    (le  Christ)  a 

fol.  35.  prise  *  de  la  Vierge  Marie  :  Voici  :  des  jours  viendront,  a  dit  le  Seigneur.  Je 
construirai  pour  David  un  tröne  de  justice.  II  regnera.  Je  {lui)  remetfrai  la 
droiture  et  Ja  justice.  II  regnera  dam  ses  jours,  et  il  sauvera  Juda  et  IsraeJ,  dans 
J\imour  rf  Ja  paix.  Son  nom  sera  appeJe  dans  Jes propJietes  du  Seigneur  SabaotJ}  \ 

49.  Lk  Verbe  .\  PAULE  PAu  LES  PROPHETES.  —  Avez-vous  vu,  (ö  lues)  frcres, 
que  le  Verbc  du  Seigneur  a  ete  existant  dans  les  prophetes  et  quo,  dans  les 
derniers  jours,  il  pris  de  nous  la  chair.  Cependanf,  nous  ne  pouvons  pas  voir 
sa  divinite  cachee.  »  Les  freres  repondirent  et  lui  dirent  :  «  Tu  as  dit  (une 
chose)  vraie  :  (a  savoir)   que    (le   Vcrbe)   lui-meme    a  parl6   par  la  bouche 

1.  Ps.  Lxxi,  5.  —  2.  Bar.,  iii,  30.  —  3.  Job,  xix,  25  (?).  —  'i.  Jer.,  xxni,  5-6. 


r"  a 


[85]  PREMIERE  ASSEMBLEE.  631 

vnj'i- :  tDdh'i'thU'  ■  *>vnp.  ••  ö)AA.iM^  •  j&n.  •  nhd.  •  w-t-  ■  vn.^.  .•:  +vai.  *  foi 
dn  •  ^n,  •  h^  •  (vnö  •  Hj^aift^-jp  .•  A-fvn-nrh  :•:  TV*  •  vrin  ■  nh^s.  ■  ^nj-i*  • 

Ai,AjR^A  •  Vn^«  ••  J&-lhA,^A  :  ltx*n\\J\-ntU,i:  :  nA-frl:  •  ^AöAf-  :  *^C^1P  :  H 

Ä-Ä-^»  '\'  flJhdn  :  ^0,   •   ^d.h^   '   tDff.^d^^lh   :   KA   •    nn^.   :    <»-A'l'   :    K^^A 

rh.C  :  Ä'A-^   •   fl>-A1'   !    hCXAt-'  :   ^Ä-flC   •   fll^"hA.^A   •    OO^ÖM'    •   Kö»-*1L*  : 

1.  Ms.  -VA*.  —  2.  -t-eoh.  —  3.  Ms.  hcfit. 


r«  b. 


*  ful.  :3.-.. 
V  a. 


des  proplietes  et  que  (c'est)  au  sujet  de  lui  '  (qii')ils  ont  proplietise.  Lui-  *  loi.  3; 
meme  a  dit  par  la  bouche  du  prophete  David  :  IIs  ont  cJoik'  mos  mains 
et  mes  pieds  et  ils  ont  compte  mes  os.  Quant  ä  eux,  ih  les  ont  observes  et 
ils  m'ont  dedaigne.  Ils  se  sont  partage  entre  eux  mes  habits,  [pour  se  les  attri- 
buer)  ä  eux-memes,  et  ils  ont  mis  le  sort  sur  mon  cetemcnt'.  De  nouveau, 
il  a  dit  :  (J'etais)  comme  une  brebis  que  Von  conduit,  pour  etre  egorgee'^. 
(Le  Verbe)  a  parle  clairement,  par  la  bouche  des  prophetes,  de  toui  ce  que 
nos  peres  ont  fait  contre  Lui.  » 

Je  leur  repondis  :  «  Moi,  Joseph,  pecheur  et  criminel,  j'ai  dit  :  II  est  juste 
pour  nous,  (ö  mes)  freres,  de  croire  au  Christ,  car  la  Loi  et  les  prophetes 
ont  annonce  au  sujet  de  lui.  Comme  {V)a.  dit  le  prophete  Isa'ie  :  Le 
Seigneiir  s'elevera  seul  au-dessus  *  des  [lieux)  eleres,  dans  la  justice  ^  De  *  foi.  :«, 
nouveau,  il  a  dit  :  (Le)  verront  et  se  rejouiront  ceux  qui  demeuirront  dans 
Jerusalem,  car  le  Saint  d' Israel  a  ete  gloriße  au  milieu  d'eux\  » 

Jacob  dit  :  «  Comment  ont-ils  prophetise  quil  s'eleverait,  si  ce 
n'est  seulement  dans  la  chair  qu'il  a  prise  de  nous?  (G'est)  dans  cette 
chair  (qu')il  est  apparu  et  qu'il  a  marche  avec  nous.  Comme  (r)a  dit  le  pro- 
phete Michee  :  II  adviendra,  dans  les  derniers  jours,  (que)  la  montagne  du  Sei- 
gneur  apparaUra  splendide  dans  les  sommets  des  montagnes  et  s'elevera  au-dessus 

1.  Ps.  XXI,  17-19.  —  2.  Is.,  Liii,  7.  —  3.  Is.,  ii,  11.  —  4.  Is.,  xii,  Ü. 


v  a. 


032  SARGIS  D'ABERGA.  [80] 


Mol   35,    *^aj  :  ^^^  :  MH.K'flrh.C  :  a)a>•A'^  :  0,-/*   :   Al^Ah    •   ^Ö-p-fl    •   (D^Ox^'l  •  ^-T 

Mm?»>  •  K^d-ti  •  yicA-f  A  !  K'^'i^^o)'  :  A>  s  ^üffl>-  •  n/hi :  ^j&ü-Ä-  :•:  nh 

1.  Ms.   >,?">,<n>ir-.  —  2.    ri/J-Ji^.  —   3.  Ms.  .en..  —  4.  Ms.  >,<n>c>.  —  5.  Ms.  -Va^/hrt. 


* 
r«  a. 


(/es  collines.  Les  penples  courront  vers  eile.  De  nombreux  peuples  iront  {vers  eile) 
*  fol.  35,  et  dirout  :  Veiiez,  moiitons  ä  *  la  montaguc  du  Seigneur  et  d  la  maison  du  Dien 
de  Jacob ;  on  ikjus  fem  voir  sa  voie  et  nous  irons  ä  sa  maison,  sur  sa  trace, 
rar  (cest)  de  Sio?i  [que)  la  Loi  sortira,  et  le  Verbe  du  Seigneur  {sortira)  de 
Jerusalem^  c'est-ä-dire  l'Evangile  Saint  du  Nouveau  Testament  que  le 
Clirist  a  apporte.  Pour  nous,  (ö  mes)  freres,  nous  ne  verrons  pas  les  peuples 
venir  ä  (sa)  doctrine,  mais  seulement  (cela  aura  lieu)  d'annee  en  annee. 
Quant  aux  fideles  qui  auront  cru  au  Christ,  tous  les  jours,  ils  apprendront 
la  bonne  voie  du  Nouveau  Testament.  ». 

50.  L'Eglise.  —  Les   freres  repondirent  et   lui  dirent   :   «  Tu  as  parle 
*foi.  36,  clairement,  6  Jacob.  *  Mais,  apres  que  Notre-Seigneur  Jesus-Christ  est  venu,  11 
ne  faut  pas  ■  que  nous  vivions  par  la  Loi  des  Juifs.  Comme  (r)a  dit  le  pro- 
pliete   Moise  :   Le  Seigneur  suscitera  pour  voiis  im  prophhtc  qui  {sera)  comme 
moi.  Ecoutez-le^  et  obeissez-lm\ 

Voici  donc  :  nous  savons  quo  l'Ancienne  Loi  a  ^te  donnee  ä  Mo'ise, 
mais  que  le  Nouveau  Testament  (a  ete  donne)  ä  Notre-Seigneur  Jesus-Christ. 
Ccpendant,  nous  (te)  denumdons  de  nous  exposer  (la  doctrine,  tiree)  des 
Samtes  Ecritures  au  sujet  de  la  Sainte  Eglise,  car  eile  a  ete  exposec  dans 

1.  Mich.,  IV,  1-2.  —  2.  M.  ä  m.  «  il  nc  laut  pas  pour  nous  ».  — 3.  M.  am.  «  entendez- 
le  ».  —  4.  Deut.,  xvni,  15. 


r°  a. 


r  b. 


[87]  PREMIERE  ASSEMBLEE.  G33 

■/  :  (DaoYx-^  :  J2,?^-ft  :  flJ^X'l.-A  :  M^A/UV   '   Arh-^ft  :  4'.^'A>   •    O,-!'   :  "flCMm  ' 

AhA  :  ÄJ^Ir-  •  nhCA-f^A  :•: 

1.  Ms.  >i?°*.s.ft^.  —  2.  Ms.  Dans  ms.  h.  est  de  seconde  main.  —  3.  Ms.  ^oh„tt^^.^i.  — 
4.  Ms.  ^,c^n,.  —  5.  Ms.  ;^ntCP..  —  6.  Ms.  ©HC/bYi,. 


V"  a. 


r  b. 


la  Loi.  »  Jacob  leur  repondit  et  (leur)  dit  :  «  Certes,  l'Eglise  a  ete  exposee 
autrefois  dans  la  Loi  et  dans  les  prophötes.  (Geux-ci)  ont  preche  au  sujet 
d'elle. 

(Mo'ise)  a  dit  dans  la  Loi  *  qua  notre  pere  Jacob  a  epouse  les  deux  filles  ^  lui.  36, 
de  Laban.  La  premiere  etait  IJa.  Gependant,  eile  n'etait  pas  jolie '.  Celle- 
ci,  c'est  le  type  de  l'ancien  temple  des  Juifs.  Comme  (l'ja  dit  le  pro- 
phete  Lsate  :  IIs  ont  des  yeux,  mais  ils  ne  voient  pas-.  La  seconde  etait  Ra- 
chel, qui  etait  beaucoup  (plus)  petite  pour  Tage  '  et  etait  cherie  de  sos  parents. 
Elle  fut  sterile.  Quant  ä  eile,  eile  est  Timage  de  la  nouvelle  (et)  sainte 
Eglise  de  ceux  qui  croient  au  Ghrist. 

Comme  (!>  prophetise  Isaie  au  sujet  d'elle  et  (comme)  il  (Da  dit  :  Elle 
se  rejouira  la  sterile  qui  nenfante  pas.  Elle  sera  ylorifiee  enonnement  et  eile 
exultera,  {eile)  qui  ne  concevra  pas,  plus  que  celL  qui  a  un  mari,  car  nombreu.r 
seront  *  les  ßls  de  la  veuve.  Le  Seigneur  a  dit  :  Elargis  le  Heu  de  ton  habita-  *  foi.  36, 
tion,  ouvre  les  portes  de  ta  maison  et  allonge  les  piquets  de  ta  tente,  car  tu 
apparaitras  par  la  droite  et  par  la  gauche,  et  ta  descendance  heritem  des  rilles 
des  peuples  * . 

1.  II  y  a  un  jeu  de  mots  sur  Af  >  et  A/hf.  —  2.  Ps.  cxiii,  5.  —  3.  M.  ä  m.  «  pour  la 
vie  )).  —  4.  Is.;  Liv,  1-3. 


v°  a. 


634  SARGIS  D  ABERGA.  [88] 

dA.h.  •■  mdxoh^. :  vi/^'-ih  :  a-ncvitu  ••  öi^^HiH-flS:  ■  flÄ^Ah.  :•:  h'i/^K  •  hö 

MUhh.  •:-•  je.rt*7^  !  A-i:  :  ÄVA^  •  m.crA  :  nh?":^  -.i:  K«paa  :  m,ati »  Hjs. 
n.  -•  *n.je. :  ^/hn-n  ■•  ho^'H:  ■  l^^  •  hn^  -•  nhcA-i^A  :  ai-hmr*  :  ahth-t  --  n, 

■t  :  hCA-J^A  :   4'J^A'll-  :•:  fl»n,'^    :   »iCA'fc^'JA  •  'WiC^-f:    :    AVlCA-J^A  '  flil^  :  i^V 

1.  Ms.  <DC>i,e. 


r  a. 


De  nouveau,  il  a  dil  :  Brille,  hville,  (d)  Jerusalem.  Ta  lumiere  est  parve- 
niie  et  la  gloire  du  Seigneiir  s'est  lerne  sur  toi.  Voici  :  les  tenebres  out  couvert 
kl  terre  et  Vohscurite  {s'est  etendiie)  sur  les peuples .  Mais pour  toi  ce  sont  la  lu- 
miere du  Seiyneur  et  sa  yloire;  voici  quelles  sont  apparues  sur  toi.  Les  rois  iront 
ä  ta   lumiere  et   les  peuples   ä   ta  splendeur.  Eleve   tes  yeux,    regarde   autour 

*  foi.  36,  de  toi  et  iwis*  (jue  tes  enfants  se  sont  rassemhles  autour  de  toi,  quon  a  apporte 

de  hin  tous  tes  fils  et  quon  a  parte  tes  filles  sur  les  epaules ' . 

Le  propbetc  David  a  dit  au  sujet  de  l'Eglise  :  Entends,  (d)  ma  fille,  vois, 
ecoute  (avec)  tes  oreilles,  ouhlie  ton  peuple  et  la  maison  de  ton  perc.  Parce  que 
(Dieu)  est  ton  Seigneur,  les  filles  de  Tyr  se  prosterneront  devant  lui  avec  des 
presents^.  Les  filles  de  Tyr'\  (parole)  qu'a  dite  le  prophete,  ce  sont  les  peuples 
qui  croient.au  Christ  et  sont  baptiscs  dans  l'Eglise*  une  (et)  sainte.  Quant 
a  TEglise,  eile  est  l'epouse  du  Christ,  comme  (cela)  a  öte  expose  dans  le 

*  foi.  37,  Cantique  des  Cantiques,  de  nombreuses  fois,  et  comme  (r)a  dit  *  l'epoux,  c'est- 
a-dire  le  Christ,  ä  son  epouse,  (c'est-ä-dire  ä)  l'Eglise,  qui  est  demeuree 
autrefois,  alors  qu'clle  etait  sterile. 

Mais  maintenant,  il  convient,  ö  (mes)  freres,  que  nous  nous  repentions 

1.  Is.,  Lx,  1-4.  —  2.  Ps.  XLiv,  11-13.  —  3.  l*s.  xliv,  13.  —  4.  M.  a  m.  «  maison  du 
Christ  ». 


r"  a 


v  a. 


[89]  PREMIERE  ASSEMBEEE.  635 

rh.C  :  W-Ah*»»-  !  hlM-ü  '<-  iDJZ.rt.'flrlh?»  ••   W-A"«»»*  :  'Ij-fl^A^,'  ••  htxao   :   ^'iQ-Y  : 

rhxC-^  :  AdA.i  :  flJÄ-J^'*A  •  A?i^ll.K'nrh.C  •■  ^tti-  -  A«/A9"  •  lAfl).  -  Mh  •  K 
-V'e**  ••  a>-A  ^  :  A-flr/ii«  •  ao-wao,^  j  ^.«ßl-  :  a)'>K</»7  •  OWA-  ••  A-nV  :  9"AA  ■  *  ';„'i^^'' 
KAH-fl  •  ÄA  •  ^rV-  -  nhCA-f-A  :•: 

^n.  •  ^«iH.K'flrii.c  j  n^<f. :  A,i^^^A  ••  vn.je.  ■  n^^h  •  n.i- :  incA/;^'>  ■ 

h^i-  s  h;]KH'n  :  Vü-  •  M  •  XiPjE.9"  ■  fl>-Ai'  ••  Ä*f-'>  ■  K-n'i  •  fl>-AI-  '  tn>fi^,:i'  i 

h-ni' !  '^ön'i^  !  h-nC'»-  :  (D'^^jj-  :  ht-v  -  nii"^  ■•  '%'n  •  fl>-Ai-  :  </Dip^;i-  • 
iDKAflA.h.  •  n(\Ki^  '  inn-c  :  «dwa-ö»-  :  ^^^Vu  '  9"ii-/j.'j  ■  hr-hd  •  ?i*^iuh 

«fe' :  hro^Ä  •  aiAu-><hCY.  •  (DKi^^^^-üK  •  ^^J^'  ::=  Vii-  '  <CAAn  ••  ^<^Ä"K«  • 

1.  Ms.  ÄVü^.  —  2.  Ms.  vrrv.  —  3.  Ms.  Höi»<.'7.<i-.  —  4.  Ms.  jinnrHn).s.v.  —  5.  Ms.  ^^*. 


de  notre  malice  et  que  noiis  abandonnions  Foeuvre  de  nos  peres,  car  le 
Seigneur,  dans  la  multitude  de  sa  misericorde  et  daiis  la  grandeur  de  sa 
clemence,  s'est  plu  ä  nous  ramener  ä  sa  propre  coniiaissance.  Comme  (r)a 
dit  le  prophete  David  au  sujet  des  peuples,  qui  sont  appeles  dans  la  nou- 
velle  (et)  sainte  Eglise  :  Glorißez  le  Seigneur,  vous  tous  les  peuples .  Toutes  les 
(jenerations  le  glorißeront,  rar  sa  misericorde  a  ete  forte  sür  nous.  Certes,  la 
justice  du  Seigneur  existera  ä  jainais\  Suivons-(la)  donc,  (6)  mes  -  freres, 
*dans  la  glorification  du  psaume  de  Davide  et  croyoiis  de  tout  notre  cceur  *  W-^:"» 
avec  les  peuples  qui  ont  cru  au  Christ. 

51.  Le  Christ,  pierre  angulaire.  —  Le  Seigneur  a  dit,  par  la  bouche  du 
prophete  Isciie,  au  sujet  de  EEglise  des  peuples  :  Voici  :  möi-mSme  je  poserai 
wie  pierre  dans  Sion,  dans  sa  fondation,  wie  pierre  d'angle,  preci^use,  thoisie^ 
d'un  prix  considerable.  {Je  la  poserai)  dans  sa  fondation.  Celüi  qui  aurd  crü 
en  eile,  ne  sera  pas  confondu\  De  nouveau,  il  a  dit  :  Voici  :  moi-nienie  je  ferai 
{ta  garniture)  en  gemmes  qui  hrilleront,  ta  fonaation  en  enieraudes,  tes  miirs 
en  escarboucles,  tes  portes  en  beryls,  tes  habits  en  {tissus,  ornes)  de  gemmes 
precieuses.  Tous  tes  enfants  seront  instruits  par  le  Seigneur.  *  Tes  enfants  seront  Mol.  3 
dans  une  paix  considerable.  Voici  :  tu  seras  bätie  dans  la  justice.  Eloigne-toi  de 
Viniquite,  ne  crains  pas,  et  que  le  tremblement  n'approche  pas  de  toi.  Voici  :  des 
etrangers  viendront  vers  toi  et  se  mettront  sous  ta  garde.    Tu  lessauveras\ 

l.Ps.  cxvi,l-2.— 2.M.äm.  «  (6)  nos  freres  » .  —  3.  Is.,  xxviii,  16.  —  4.  1s.,liv,  11-15. 


v"  a. 


*  lol.  37 
v  b. 


636  SARGIS  D'ABERGA.  [90] 

*  fol   38     ^-J  :  h<w»  :   ^o-^lh  :  X*A   :    je.'^Ü4.   :   ArThTf-fl   :   'PS^'f   :   A?i*7H,M   :   Ä,eA-ft  : 


r"  a. 


1.  Ms.  vyi.  —  2.  Ms.  h,p?»y.. 


Si,  ö  (mes)  freres,  ceux  qui  croiront  en  la  pierrc,  teto  de  l'angle, 
c'est-4-dire  le  Christ,  ne  seront  pas  confoiidiis,  il  est  done  droit  que,  nous 
Juifs,  nous  croyions  au  Christ,  afin  que  nous  ne  soyons  pas  confondus  pour 
toujours.  Le  prophete  a  dit  au  sujet  de  ceux  qui  auront  cru  au  Christ  : 
Voici  :  je  placerai  (laus  Sion  une  liierre  de  rnepris  et  de  scandale.  Tont  (etre) 
qui  croira  en  eile  ne  craindra  pas   certainement^ .  Quant  ä  ceux  qui  ne  croi- 

"  fui.  :{7.  ront  pas  au  Christ,  ils  seront  avilis  et  ils  seront  confondus,  *  car  Lui-meme 
est  devenu  pour  eux  la   pierre  du  scandale. 

52.  Le  chatimem  des  incredules.  —  C'est  pourquoi,  6  (mes)  freres,  le  Sei- 
gneur  s'est  mis  en  colere  contre  nous  et  nous  a  disperses  dans  toute  la  terre. 
Nous  sommes  devenus  des  (etres)  confondus  et  des  (etres)  rejetes  dans  ce 
monde.  Dans  le  monde  qui  viendra  notre  supplice  croitra.  Lorsqu'il 
viendra  dans  sa  gloire,  le  Clirist,  juge  de  justice,  pour  juger  les  vivants  et 
les  morts.  Alors,  ceux  qui  n'ont  pas  cru  seront  envoyes  dans  le  feu  de  la 
gelienne,  qui  ne  s'eteindra  pas  et  n'aura  pas  de  fin. 

Ceux  qui  croiront  en  lui  en  ce  monde  seront  des  (etres)  benis,  (jui 
glorifieront  le  Seigneur  dans   TEglise  une  (et)    apostolique,   dans    laquellc 

*  füi.  38,  les  Docteurs  sont  comme  fondcment,  (eux)  qui  *  enseignent  au  peuple  la 
voie  de  Notre-Seifjneur  Jesus-Christ.  Leur  lumiere  se  levera  dans  le  monde 
entier.  Comme  (r)a  dit  le  prophete  :  Voici  :  moi-meme  je  frrai  {ta  garniture) 
en   fjcmmes   (fui   hrilleront    et    la   fondation    en    enieraudes'\   {Ta    f/arniture  en) 

1.  Is.,  viii,  14.  —  2.  Is.,  Liw  11-12. 


[91]  PREMIERE  ASSEMBLEE.  637 

A£wi  :  »i'lh  •  ?i^H  !  h^'O'fi'H  •  hil-  •  K^f^^  •  ^b^M  •  H'H'  •  Tfln  :•:  flJÄ"1f 

1-  •  iiff'fni  •  flJJiÄAh  !  /hl  •  hCAi:^'J  ^  ©Hlncr-f-  •  AhCA-fA  •  ffl^,^<^.*.e.' '  >i 

H  !  M'oo'il'i  •  AdA  •  hCA-fc^^  '  nW-A-  :  KTfb^  '  fl)?»Ä.?iA"tf»>-  '  <(.J?,'4.^  :•:=  fl»A 
n  ■  i*9i*'  ■  f.*  •  'il-w  •  C?9"  •  n4»^AT^T'}^  ■  inC  !  ^Ärh-nVlF'tf»- '  :  MlCM:,? 

1.  Ms.  ^öH/hn.  —  2.  Ms.  hö-vt.  —  3.  Ms.  h^^.h-Jitt'PöO'. 


v  a. 


gemmes  qui  hrilleront  et  ta  fomJation  en  emeraudes^  signifient  les  saints  Peres 
de  l'Eglise.  » 

53.  GoNVERSioN  DE  Jagob.  —  Lcs  fpercs  repondirent  et  lui  dirent  :  «  Tu 
es  un  (etre)  bienheureux,  (ö)  Jacob,  toi  ä  qiü  il  a  ete  donne  de  connaitre  ee 
grand  mystere.  Evidemment,  c'est  la  doctriiie  de  FEsprit-Saint.  En  effet,  au- 
trefois,  lorsque  tu  etais  Juif,  cette  sagesse  n'habitait  pas  en  toi.  Mais,  apres 
que  le  Christ  t'eut  choisi,  il  a  illumine  les  yeux  *  de  ton  intelligence  et  il  *  foi.^38, 
t'a  fait  comprendre,  afin  que  tu  saches  tout.  »  Jacob  repondit  et  dit  :  «  (O  mes) 
freres,  voici  :  autrefoisje  demeurais  dans  l'egarement  de  Satan;  je  liaissais 
la  loi  des  chretiens  et  la  mention  du  Christ,  et  je  ne  voulais  pas  en- 
tendre  la  prophetie  des  prophetes,  qui  avaient  prophetise  au  sujet  de  lui; 
mais  seulement  je  demeurais  en  machinant  (des  artifices)  contre  les  chre- 
tiens en  toutes  (sortes  de)  maux  et  je  les  outrageais  enormement.  Lorsque 
regna  Fouqa,  roi  de  Rome,  dans  la  ville  de  Constantinople,  j'ennuyai  les 
chretiens  par  de  grands  tourments  et  chagrins,  et  je  devins  semblable  ä 
un  cavalier-,  en  (les)  ridiculisant  et  (en)  les  maudissant.  Dans  les  jours 
de  Marc  VEvangeUste\  *  je  perseverai  ä  les  incriminer,  ahn  qu'on  les  tuät  *  M.ji», 
et  les  brülät  par  le  feu.  Dans  la  ville  dWntioche,  je  demeurai  maintes  fois, 
en   cherchant    ä   tuer    les    chretiens   et,    (pendant)    de   nombreux  jours,  je 

1.  Is.,  Liv,  11-12.  —  2.'  Terme  obscur.  —  3.  Annee  Marc  du  cycle  eth. 


638  SARGIS  D'ABERGA.  [92] 

^H. :  vncvi-  ■  "hin  •  ^-Tf/*'/**  •  <k.4»^A"ö»-  :  MicmiS'^  -  »-nH-v  •  b^'V  •  «nc 

fol.  39,    flJ^n,   :   T^'J'  •  rYiT/n   :   h^lhR'  '-  ?.Mtx^Xü'   •  Ah'VltK'flrh.C  •  i^^l' WH'l   -    KAfl 
A^  :•: 

1.  Ms.  d«fe-n. 


r  a. 


les  lapidai  \  alors  qii'il  me  semblait  qiie  j'offrais  au  Seigneur  une  oeuvre 
bonne.  (G'est)  dans  une  teile  oeuvre  (que)  je  demeurai  dans  ma  jeunesse. 
La  force  de  ma  vaillance  fut  aussi  grande  que  (celle  de)  vingt  hommes. 
Apres  cela,  le  Seigneur,  le  Dieu  de  mes  peres,  le  Dieu  d' AbraJiam,  d^Isaac 
et  de  Jacob,  me  convertit  et,  dans  sa  misericorde,  me  fit  retourner  dans 
son  amour.  II  me   rendit  chretien  malgre   ma    volonte   et,    dans   sa  consi- 

*  fol.  .38,   derable  clemence,  me  fortifia  *  dans  la  foi.  II  mit  dans  mon   coeur  l'amour 

de  la  lecture  des  Saintes  Ecritures  et  de  Fobservation  des  paroles  qui 
etaient  en  elles.  Alors,  je  compris  que  le  Christ  etait  venu  dans  les  jours 
d' Auguste  Cesar,  roi  de  liome,  et  etait  ne  a  Bethlccm  de  Jiida,  de  Marie,  de  la 
Samte  Vievfje,  fille  de  Joachim.  Evidemment,  cela  est  sans  erreur.  » 

54.  Genealogie  de  Marie.  — Un  d'entre  les  freres,  appele  haac,  repondit 
et  lui  dit  :  «  De  gräce,  fais-nous  voir,  si  tu  peux  nous  (r)exposer,  que  Marie 
est  de  la  maison  de  Jada.  »  Jacob  repondit  et  dit  :  «  li^videmment,   le  peuple 

*  fol.  39,   des  Juifs  a  etc  l'ennemi  du  Seigneur.  *  Indolents  de  coeur,  ils  ne  se  conver- 

tiront  pas  et  ils  ne  croiront  pas,  jusqu'ä  ce  que  le  supplice  vienne  sur  eux. 
Le  Seigneur  est  vivantM  Si  les  chretiens  t'entendent  dire  ceci,  ils  te  brü- 
leront  par    le  ieu.  » 

1.  M.  a  m.  « je  les  lapidai  avec  des  pierres  ».  —  2.  Formule  de  sennent. 


[93]  PREMIERE  ASSEMRLEE.  639 

C   ■  f\hn\i.h-üih,C  '■'  (D$f.h\U>/  :  htlhfi-  ■  A?i*7ll.Änrh.C  !  j?.ft/.^.  :  A,'|-  :  WA"  ' 

lA  '  4»S.A  •  K•|^^  !  fl>-Ati3  !  hrh-tiCif^  •  ?iAh  :  f-A.T.  •  IM.r/i<J.  •  A*^C^ 
jr*  !  Ä">^A  :•: 

Vh  ••  ni-i-  ••  ?»A<w>  :  ^h-^.A  s  /^'CO'1'  :   fl>-?i1:  :::  flJ^?tH.3i  :  <w>  *  <p.'l|-fl|.  :  -Vln/"'V  :    *  fol    19. 

1.  Ms.  >,^>,^n.  —  2.  Ms.  J&H.X.  —  3.  Ms.  fhrr.. 


V  a. 


(Isaac)  liii  dit  :  «  Je  te  vois  m'incriminer,  selon  ton  habitude  (de  faire) 
avec  les  chretiens,  toi  qui  as  persevere  a  les  faire  tuer.  »  Jacob  confessa 
soll  peche  et  dit  :  «  Vraiment,  j'ai  fait  toutes  (sortes  de)  maux  siir  cux,  alors 
qu'il  me  semblait  que  j'agissais  bien  ainsi,  (et)  qiie  je  faisais  un  sacrifice  au 
Seigneur.  Mais  maiiitenant,  je  demande  au  Seigneur  de  me  pardonner 
tous  mes  peches  et  mes  fautes.  »  Les  freres  repondirent  et  dirent  ä  isaar  : 
«  Tais-toi,  *  jusqu'ä  ce  que  [Jacob)  nous  ait  demontre  cette  chose-ci,  ä  savoir  :  *  ivii.  39. 
si  Marie  est  fdle  de  David.  » 

Isaac  dit  :  «  Le  Seigneur  (le)'sait,  o  (mes)  freres.  Si  (Jacob)  me  fait  com- 
prendre  que  Marie  est  fdle  de  David,  je  ne  retournerai  pas,  ä  nouveau, 
ä  la  Loi  des  Juifs,  mais  au  contraire,  je  deviendrai  chretien.  En  effet,  pour 
moi,  j'ai  scrute  beaucoup  d'Ecritures,  et  je  n'(en)  ai  pas  trouve  (une)  qui 
m'ait  demontre  que  (Marie)  est  de  la  lignee  de  Juda,  sauf  cependant  FEvan- 
gile  Saint  dans  (lequel)  il  est  ecrit  :  Depuis  Abraham  jusqud  Joseph  qui 
epousa  la  Vierge  Marie  \  » 

Les  freres  repondirent  et  lui  dirent  :  «  Ne  sois  pas  cliagrin,  ö  notre 
frere  Jacob,  de  ce  que  nous  t'avons  interroge  (sur)  ceci,  car  c'est  (dans) 
le  Nouveau  Testament.  Mais  maintenant,  il  faut  *  que  tu  nous  reveles  et  moI.  39. 
que  tu  nous  exposes  comment  Marie  est  de  la  dcscendance  de  Da  cid.  Or, 

1.  Matth.,  I,  18. 


V"  a. 


640  SARGIS  D'ABERGA.  [94] 

j&Ü-^  :  fl^h*  !  H<<.'U.  '   i\*nC^r*  •  J^'i'n^   ■    «DTP*   '   Hj?.n,  •  «D-JIA  :•:   Vü-  : 
Mol   3J     rii  •  *Ai,Ana>«Vl-  :  \\ao  :  hiTHCK'  :  ^«elh  ••  W-/:  •:: 

Mol.  40,  !pi\/.,  r  fl)A^.  •  ^A*e  :    ©4»^/«^  ••  ^l'V•l^'  !  A^^^l-  ••  fl>A^.  ■  A.'R  •  Hh9"a>A 


r"  a. 


1.  Ms.  h.Anfl>-Yi>.  —  2.  Ms.  h.>irt-V.  —  3.  Ms.  >,jrH,?.  —  4.  Ms.  >,9»H/f-h.  —  5.  Ms.  hrt^^. 
—  ü.  Ms.  ^ilh-^-. 


si  tu  ne  nous  fais  pas  comprendre  ce  mystere-ci,  nous  mepriserons  le 
Christ.  »  Jacob  dit  :  «  N'oublie  pas,  6  /.mar,  qiie  Joseph  est  fds  de  notre 
pere  Abraham,  comme  (l'a)  dit  (rEcritiire)  dans  FEvangile  Saint.  »  haac  dit  : 
«  Pour  moi,  je  n'oublie  pas  que  Joseph  est  de  la  lignee  de  Juda,  (lui)  qui 
epousa  la  Vierge  Marie.  C'est  evidemment  ce  que  dit  FEvangile.  Voici  :  j'ai 
lu  beaucoup  d'Ecritures;  j'ai  interprete  '  les  Ecritures  des  Rois  et  j'ai  remarque 
que  Joseph  est  de  la  descendance  de  David  et  de  la  lignee  de  Jiida,  Mais, 

foi.  39.   au  sujet  de  Marie^  *  je  n'ai   pas   compris  qu'elle  füt  de  la  descendance  de 
David.  » 

Jacob  dit  :  «  Mais  c'est  pounjuoi  il  est  droit  que  tu  scrutes  au  sujet 
de  la  generation  de  Marie,  la  Denie,  car  c'est  ä  cause  d'elle  que  beaucoup 
ont  meprise  (le  Christ).  Quant  ä  moi,  j'etais  comme  cux.  Mais  le  Dieu 
d' Abraham,  d'Isaac  et  de  Jacob  a  cnvoye  vers  nous  un  homme  sage  et  docteur. 
Nous  l'avons  interroge.  II  a  repondu  et  il  nous  a  dit  :  «  Pour  Marie,  que 
«  les  chretiens  exaltent,  eile  est  de  la  lignee  de  Juda  et  de  la  descendance 
{(  de  David.  »  Ce  docteur,  c'est  un  Juif  qui  est  du  pays  de  Tiberiade. 

De  nouveau,   il   nous   a  dii  quo  Marie  est  de  la  descendance  de  David, 

loi.  '.(),   (etanl)   Alle  de  Joachim,    fils   de   Qesra,    lils    de  Fihieya*.  Pour  Qesra,   il    est 


1"  a. 


1.  Autre  Irad.  «  j'ai  comniente  ». 


[95]  PREMIERE  ASSEMBLEE.  641 

A4'ft<{.  '  ^n-|l•  •  AÄ.jP'&lT'  :•:  fl»?iir'n|  :  fflAf.  :  '^'nV  •  hTho»'  '  Aed^-fl :  ©A 
^  :  (Ddaof!.?*  i  ^A.  :  flJ^d*'flA  J  OI/uA.  :  eK'T|fl>-  :  (Dht\vl:  •  hToo-  :  (D^H 
<ß(f oo-rt  •  ^■A-^'J  •  hö^-'H:  •::  rO^H   :  T*'/'  :   ^A.  :  htO-AO   :    jP(>*fl  :    nÄA^-f-  : 

P-A.*¥A  ■  flJAA  •  «Pö^-n  :  n/".''  :  flJA^»  ■  AhA.  •  HAT  •  hd^-  •'.'  (DhJ^9°  •   *  f.i   ", 

iP'  :  CDA^  ••  4'ft<{.  !  WhV'  ••  A'^'H^  :  (DA^.  ■  A.^  '  :  ÖJA^.  :  «^AVl.  :•:  fl)p-rt.q:rt  » 

fliA^  s  K-V-Ih  •  A^n-'/  !  Hfl^?l'f:  :  OAA  •  ^d^-fl  -  (D^f.  -.  S';'-'}  •  Ü/^P  -  ai{\ 

1.  Ms.  ^^-n.  —  2.  Ms.  Ti-Vü«.  —  3.  Ms.  ®aä  :  >,y">,ft,t.  —  4.  Ms.  A'C.  —  5.  Ms.  Ai;.  — 
6.  Ms.  n>i7t'H. 


r"  b. 


frere  de  Matat,  fils  de  Levi,  qui  (est  issii)  du  fils  de  Natan,  fils  du  roi  David, 
qui  est  de  la  lignee  de  Jnda.  Lorsque  Nataii,  pere  de  Jacob,  mourut,  Matat, 
fils  de  Levi,  fils  de  Malki,  epousa  sa  femme.  Elle  avait  un  fils,  appele  Jacob. 
II  demeura  avec  sa  mere  ä  la  maison  de  Matat,  frere  de  Qesra,  pere  de 
Joachim.  Ensuite,  Matat  engendra  (de)  la  mere  de  Jacob  (un  autre)  fils.  On 
l'appela  Eli.  Quant  ä  Jacob  et  ä  Eli,  c'etaient  deux  freres.  Leur  mere  etait  uni- 
que.  Mais,  leurs  peres  etaient  differents.  Lorsque  EU  mourut,  Jacob  epousa 
sa  femme,  afin  de  constituer  une  descendance  ä  son  frere.  II  engendra  un 
fds  de  la  femme  d'Eli,  son  frere,  et  il  l'appela  Joseph. 

Quant  ä  Joseph,  il  est*  fils  de  Jacob,  par  la  chair,  (mais)  fds  d'EIi,  par  la  *  foi. '.o, 
rede  de  la  Loi.  Joachim  est  fils  de  Qesra,  frere  de  Matat.  Ceux-ci  sont  en- 
fants  de  Levi  par  la  lignee.  {Joachim')  est  donc  Ic  pere  de  la  Vierf/e  Marie. 
Voici  :  les  lignees  sont  egales.  Marie  est  la  fiUe  de  Joachim,  fils  de  Qesra,  frere 
de  Matat,  fils  de  Levi,  fils  de  Malki.  Pour  Joseph,  il  est  le  fils  du  frere  du  pere 
(de  Marie),  c'est-ä-dire  fils  de  Jacob,  fils  de  Natan,  par  la  chair,  mais,  par  la 
regle  de  la  Loi,  il  est  fils  d'Eli,  fils  de  Matat.  G'est  pourquoi,  Marie  a  ete 
donnee  ä  Joseph,  dans  la  maison  du  temple.  II  ne  semble  pas  aux  chretiens 
que  Marie  est  (sortie)  du  ciel,  mais  seulement  qu'elle  est  engendree  ainsi 

1.  M.  ä  m.  «  celui-ci  ». 


r"  b. 


v°  a. 


642  SARGIS  DABERGA.  [96] 

Mol.  40,    Tf^*  :  MC  *  «^dhAtV  :•:  O^'M   '-   h'^d.  '  *'^*^rhA-  :  «D-h^-AnV   s   ?i?"Uf  :  tDth 

1.  Dans  ms,  Ic  second  "h  est  de  deuxieme  main.  —  2.  Ms.  Jrh.  —  3.  Ms.  Vwh. 


Y"  b. 


V"  a. 


♦  foi.  40,  de  la  descendance  de  David  et  de  la  lignee  *  de  Juda.  »  Ayant  entendu  ceci 
de  lui,  noiis  nous  rejouimes  enormement  de  ce  qii'il  nous  avait  demontre 
la  generation  de  Marie.  En  outre,  l'Evangile  expose  qnEIisabctli  est  la 
parente  de  Marie. 

55.  L\  REINION  DoiT  ETRE  TENUE  sECRETE.  —  Isaac  rcpoiidit  et  dit  :  «  0  mon 
frere  Jacob,  je  veiix  t'interroger  (sur)  une  seule  parole.  Gependant,  je  crains  quo 
tu  ne  me  livres  aux  chretien^j,  (et)  que  (ceux-ci)  ne  fassent  perir  ma  vie 
de  la  terre.  »  Alors,  Jacob  jura  par  le  Dieu  dWbraham,  d' Isaac  et  de  Jacob  et  dit  : 
«  Des  maintenant  donc,  je  ne  fcrai  pas  le  mal  envers  toi,  ni  envers 
personne.  Viens,  conchions  le  pacte  que  nous  ne  ferons  entendre  notre 
expose  ä  aucun  d'entre  les  cliretiens,  mais  que  cet  expose-ci  sera  garde 
fni.  40,  entre  nous.  »  Ce  jour-lä,  *  ils  jurerent  entre  eux.  Ils  se  separerent  les  uns 
des  autres,  (s'eloignant)  de  (cet  endroit)-lä,  et  ils  allerent  ä  leurs  maisons. 

Joseph  dit  :  «  J'avais  jure  de  ne  pas  ecrirc  cet  expose-ci.  Gependant, 
ä  cause  de  ma  confiancc  que  le  Glirist  pardonnera  (ce)  p6che,  j'ai  ecrit  tout 
ce  qu'ils  se  sont  dit  entre  eux.  Ensuite,  j'ai  place  mon  fils  Simeon  der- 
riere  la  porte,  afin  qu'il  ecoutut  tout  leur  expose  et  qu'il  l'ecrivit  dans  un 
volume.  Mais  moi,  je  sortais  toujours  d'aupres  d'eux.  J'ordonnai  a  mon 
fds  de   garder  toutes  les  paroles  (dans)   lesquellcs  ils  s'entretenaient  entre 


V"  b 


\ 


■^»»o<»<»^ 


r"  a. 


[97]  PREMIERE  ASSEMBLEE.  im 

my.  •  "inCS  '  'hl\\\  •   ^Ä'r/i'l-V)-'  :  WA"  :  HVlV  :  "lhX\t)raO'  :.;: 

1.  Ms.  fl»h,ir'V'f:5r,.  —  2.  Ms.  h«w>o:rj-. 


r"  a. 


eiix  et  je  lui  dis  :   «   N'oublie   rieii.    »   (^uaiit  ä  Isaac,    il    liil   etoniie,    lors- 

(ju'il  (me)  vit  eiitrer  et  sortir  "  tont  le  temps.   11  mo  dit   :  «  G'est  bieri  des  *r<)i. '•!, 

{(  fois  que  tu  entres  et  que  tu  sors.  »  Je  lui  repoiidis  et  lui  dis  :  «  Voici  : 

«  (l'etat  de)  mes  intestins  explique  cela  ».  Cependant,  je  n'ai  pas  rev6le  (aux 

chretiens)  le  mystere  de  mon  expose,  jusqu'ä  ce  que  j'aie  fait  ecrire  tout  ce 

qui  a  eu  lieu  entre   eux.  » 

Gloire  au  Seigneur!  Que  sa  misericorde  survienne   sur  nous,  des  niaiu- 
tenant  et  jusqu'aux  siecles  des  siecles!  Amen. 


PAT«.   OR.  —   T.   III.  ''"* 


i 


TABLE  DES  MATTERES 


Pasc.  I.  —  HISTOIRES  D'AHOUDEMMEH  ET  DE  MAROUTA,  SUIVIES 
DU  TRAITE  D'AHOUDEMMEH  SUR  L'HOMME,  publiees  et  traduites 
par  F.  Nau. 

Pages 

Avertissement t- 

o 

Histoire  de  Mar  Ahoudemmeli 7 

[ntroduction >j 

Texte  syriaque  et  traduction  fran^aise 15 

Histoire  de  Marouta 52 

Introduction 52 

Textes  syriaques  relatifs  ä  Marouta 5(; 

Texte  syriaque  et  traduction  frangaise CA 

Traite  d 'Ahoudemmeli  sur  Thomme 97 

Introduction 97 

Notes  sur  le  texte  des  Histoires  d'Ahoudemmeh  et  de  Marouta <)8 

Texte  syriaque  et  traduction  frangaise  du  Traite  sur  Thomme 101 

Table  des  noms  propres 117 

Table  des  citations  de  l'Ecriture HO 

Table  des  matieres 120 

Pasc.  H.  -  REFUTATION  D'EUTYCHIUS  PAR  SEVERE,  EVEQUE  D'ASCH- 
MOUNAIN  (LE  LIVRE  DES  CONCILES),  publice  et  traduite  par  P.  Chebli, 
arclieveque  maronite  de  Beyrouth. 

Avant-propos 125 

Texte  arabe  et  traduction  frangaise I57 

Principales  variantes  fournies  par  le  ms.  155  du  Vatican 327 


646  ,  TABLE  DES  MATIERES.  [lOOJ 

Pages. 
Fasc.  III.  —  LE  SYNAXAIRE  ARABE  JACOBITE,  publie  el  tiaduit  par  Rene 

Basset. 

II.  Les  mois  de  Hatour  et  de  Kihak  (texte  arabe  et  traduction  francaise). 

Mois  de  Hatour ^ 245 

Mois  de  Kihak 367 

Fasc.  IV.  —  SARGIS  D'ABERGA  (PREMIERE  ASSEMBLEE),  publie  et  tra- 
duit  par  S.  Grebaut. 

Introduction 551 

Premiere  assemblee  (texte  ethiopien  et  traduction  fran(,;aise) 555 


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