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Full text of "Patrologia orientalis"

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PATROLOGIA ORIENTALIS 


TOMUS OCTAVUS 


R. GRAFFIN — F. NAU 


PA\TROLOGI\ ORIENTALIS 


TOMUS OCTAVUS 


Ι. — F. NAU. 
Jstan Rurus, EVEQUE DE Μαΐϊουμα, — PLEROPHO 
RIES, C’EST-A-DIRE TEMOIGNAGES ET REVELATIONS 
(CONTRE LE CONCILE DE CHALCEDOINE). 
ll. — M. BRIERE. - 
Les HoMILIAE CATHEDRALES DE SEVERE D’ÄNTIOCHE, 
VERSION SYRIAQUE DE JACQuUES p’EnzssE (Homr- 
LIES LVITALXIX). 
I. — A.-A. VASILIEV. 
Kırag AL-"Unvan (HıstoirE UNIVERSELLE, ECRITE PAR 
Acarıus ΡῈ Mensıns), seconde partie, fasc. 2. 
IV. — )J. PERIER er A; PERIER, 
LA VERSION ARABE DES 127 CANONS DES APOTRES. 
V. — F. NAU. 
LA DIDASCALIE DE JACOB, PREMIERE ASSEMBLEE. 


PARIS 
FIRMIN-DIDOT ET C", IMPRIMEURS-EDITEURS 
LIBRAIRIE DE PARIS, 56, RUE JACOB 


ALLEMAGNE ET AUTRICHE-HONGRIE 
D. HERDER, A FRIBOURG-EN-BRISGAU 


1912 


JEAN RUFUS 


EVEQUE DE MAIOUMA 


PLEROPHORIES 


PATR. OR. — T. VII. — F. 1. 


RECGUEIL DE MONOGRAPHIES 


IV 


JEAN RUFUS 


EVEQUE DE MAIOUMA 


PLEROPHORIES 


TEMOIGNAGES ET REVELATIONS CONTRE LE CONCILE DE CHALCEDOINE 


VERSION SYRIAQUE ET TRADUCTION FRANCAISE 


EDITEES PAR 


F. NAU 


PERMIS D’IMPRIMER 


Paris, le 5 Mai 1944. 


P. FAGES, v. g. 


% 


Tous droits röserves. 


INTRODUCTION 


Il. Les manuscrırs. — 1° Le principal manuserit, add. 14650 (A), 
est conserve ἃ Londres au British Museum. Il a ἐξέ ecrit l’an 1186 des 
Grecs (875 de notre re), d’une &criture jacobite. Quelques lettres et 
quelques mots sont peu lisibles parce que l’encre a disparu. Les Ple- 
rophories vont du fol. 90 τὸ au folio 134 ν᾽ et sont divisees en 89 courts 
chapitres. Un lecteur a indiqu6 en marge les &quivalents d'un certain 
nombre de mots. 

Le manuscrit est form& de cahiers de dix feuillets; le cahier 16 com- 
mence au folio 90 et le cahier 20 au folio 130. Le feuillet du milieu et 
le dernier feuillet de chaque cahier portent en titre dans la marge du 
haut de la page : μαῦρο; Ju, Slevelations des saints; ce titre se 
trouve fol. 94 v, 99v, 10Av, 409v, 11Av, 119ν, 124v, 129v. La nume- 
rotation des chapitres est indiquee, en lettres syriaques, dans les marges. 

3° Le manuscrit de Londres add. 14631 (B), du x® siecle, renferme 
aussi, fol. 17-44, la plus grande partie des Plerophories. Le premier 
recit et les derniers (84 ἃ 89) manquent. Plusieurs pages sont peu lisi- 
bles, 19 r, 26 v, 29 r, 35 r, 42 v, ou m&me illisibles, 17 v, 24 v, 36 v, 
44 v, parce que le frottement a enleve l’encre. D’autres pages ont un 
coin use, comme 23 v, 25 r, 30 v, 3Ar, 34 v, 37 r, ou des trous, comme 
25, 33, Al. Les mots qui figurent en marge de A se trouvent dans le 
texte de B. On serait tent& de croire que A a ete collationnd sur B et 
que les mots de B qui different ont &t& mis en marge de A, mais l’ac- 
cord des deux manuscrits est si grand (ils ne different gu&re que par des 
details orthographiques) qu’on peut croire que le plus ancien (A) a ete 
corrige par un lecteur qui a remplac& les mots mpropres ou tombes en 
desustude par des mots mieux choisis mis en marge. Plus tard un seribe 
a transcrit A, en prenant toujours la lecon mise en marge, et cette 
transcription n’est autre que B. Ce dernier manuscrit eorrige aussi une 


6 INTRODUCTION [406] 


faute de nume6ration de A (cf. chap. 65 bis). A la fin d’une ligne, le 
manuscrit B &erit souvent les premieres lettres du mot qui commence 
la ligne suivante; nous n’avons pas note ce detail ni indique les mots 
ecrits seulement en abreg& dans les manuscrits. 

3° Le pseudo-Denys (manusecrit syriaque de Paris, πὸ 284, fol. 45 et 
43-54) a transcrit les chapitres 1, 2, ὃ, 4, 7, 8, 9, 12, 14, 10 (en partie), 
11, 13. Il ajoute un titre A chaque chapitre. Nous donnons ses variantes 
sous la lettre D. 

4° Michel le Syrien a resum& presque tous les chapitres des Plero- 
phories dans sa Chronique (ed. J.-B. Chabot, t. II, Paris, 1901, p. 69- 
88). Nous le citons sous la lettre M. 

Enfin 5°, dans le manuserit syriaque de Berlin, Sachau 329, fol. 112- 
145, nous avons relev& les chapitres 28, 29, 30 et une autre histoire 
analogue. Ce manuscrit est nestorien et il est assez etrange qu’il con- 
tienne des reecits diriges, d’apres leur auteur, contre les Nestoriens. 
Leur forme est d’ailleurs ici tellement differente de celle fournie par les 
autres manuscrits que nous les avons reproduits et traduits integrä- 
lement, chapitres 90 ἃ 93. 

II. L’aureur. — L’ouvrage contient quelques details autobiogra- 
phiques (chapitres 16, 21, 22, 23, 88, 89) sur son auteur. Il se nommait 
Jean, etait Arabe du Sud de la Palestine', sans doute d’Ascalon; ἢ] ἃ etudie 
le droit ἃ Beyrouth, il est appel& de Beith-Rufin (ou simplement Rufin), 
d’Antioche βαρακ δὶ kuss; Kuss gar, il a ἐξέ ordonne pretre ἃ 
Antioche (476 ἃ 478) par le patriarche Pierre le Foulon dont il avait &te 
syncelle. Il a quitt& cette ville quand le patriarche Pierre en a &t6Chasse 
et il s’est retire A Jerusalem et en Palestine, οἱ il a connu le solitaire 
Isaie et Pierre I’Ibere, &v&que monophysite de Maiouma, pres de Gaza. 
La Vie de Severe (Patr. or., Il, 86-87, 224-225) appelle tantöt Jean 
Rufus, comme nous l’avons mis en titre, et tantöt Jean d’Antioche, 

Il etait ἃ Jerusalem en 485, lorsque Pierre, rötabli A Antioche, 
a envoye sa lettre synodale ἃ Martyrius. Il semble dös lors s’etre com- 
pletement attach& A Pierre I’Ibere (r 1 dee. A488), car il lui a succed& 
comme ev&que de Maiouma, pendant que d’autres dirigeaient son mo- 

I. Autemps de Judas Macchabee, les Arabes plantaient leurs tentes jusqu’a lamnia, 


II Macch., χιι, 9-12. — 2. Litt. : « Jean de chez Rufin d’Antioche. » Comparer P. G., 


t. LXV, 00]. 1245, oü un certain Rufin, architecte d’Antioche, bätit, vers l’an 400, une 
eglise A Gaza. 


[407] INTRODUCTION. 7 


nastere (Patr. or., II, 86). Il a ecrit le present ouvrage pendant que 
Severe etait patriarche d’Antioche (512-518), cf. infra, p. 56, note 3. 

Ill. OBJET DE L’OUVRAGE. — L’auteur veut combattre le concile de 
Chaleedoine. Dans ce but, 1] rapporte une longue serie de visions, de 
prodiges et de predietions, pour montrer que ce concile n’est qu’une 
revanche des nestoriens condamnds au premier concile d’Ephese. L’ou- 
vrage est donc un interessant sp&cimen de l’opinion que les jacobites, 
alors triomphants (512 ἃ 518), se faisaient du concile de Chaleedoine, 
et de leurs procedes de polemique. La plupart des histoires provien- 
nent du cercle de Pierre l’Ibere; elles sont anime&es par des details cir- 
constancies, historiques et g&ographiques, qui leur ajoutent un nouvel 
interet. 

IV. Histoire LITTERAIRE. — Nestorius nous apprend que le premier 
concile d’Ephese (431) avait deja ὁ 6 suivi de publications analogues 


dirigees contre lui : 


li.as :JpäyasD 0001 „orolos Nase] Lulo τς opuy 0001 rel 
Ha, )axs150 .00LL20 0001 ll; hut 30 10001 eh} Aula 
:000 oh! «“»ὶ 9 ΝΣ 0001 na ZN “αἱ ἈΝ ...Joot 

‚Jos; 5} ἃ 9. ooraas 0001 Kusono „> 


Il y aurait beaucoup ädire au sujet des songes qu'ils racontaient; les uns disaient les 
avoir vusäa mon sujet; et d’autres (imaginaient) autre chose. Ils stupefiaient les auditeurs, 
a savoir par les saints qu’ils avaient vus, par les r&velations qu’ils racontaient, et par une 
prophetie qui avait ete imaginee... Ils cherchaient a persuader tout le monde de ce qu’ils 
avaient vu et ils se comparaient ἃ des anges de lumiere (Le Livre d’Heraclide de Da- 


mas, ed. Bedjan, p. 374). 


Le concile de Chalcedoine a suscit& des recits analogues et Jean 
Rufus (ou : de chez Rufin) les a rediges en grece peu apres l’annde 512. 
Ils ont ensuite &t& traduits en syriaque, et Jean d’Asie a sans doute connu 
cette traduetion (avant 572), car nous supposons qu'ici comme ailleurs 
le pseudo-Denys a transcrit mot pour mot chez Jean d’Asie les chapitres 
des Plerophories qu’il a inseres, avant l’annde 775, dans sa compi- 
lation. 

Les Plerophories ont ὁ ό utilisdes aussi par le redacteur de l’/istoire 


8 INTRODUCTION. [408] 
de Dioscore, ecrite par son disciple T', heopiste (Paris, 1903), car on y 
trouve mentionnes les rapports de Juvönal et de Pierre !’Ibere (Nabar- 
nougios); sa defection ainsi que celle de Basile de Seleucie; l’histoire 
de Leontios, eväque d’Ascalon (Pleroph., chap. 17, 18. 19, 25; 93; 

92; Histoire de Dioscore, p. 143-146) et surtout l’histoire de Pampre- 
pios que les Plerophories et l’histoire de Dioscore nomment Panöpro- 
piös (Pleroph., ch. 21; Hist. de Dioscore, p- 148-153 et 180). 

Au ΙΧ" et au χ' siöcle se rapportent les deux manuscrits oü les Plero- 
phories sont voisines des fragments de Jean d’Asie (add. 14650) et de 
l’histoire de Dioscore (add. 14631). Au χα’ siecle, Michel le Syrien resu- 
mait la version syriaque de ces reeits dans sa chronique, resumee A son 
tour par un traducteur armenien (cf. F. Nau, Sur un abrege armenien 
des Plerophories, dans Revue de l’Orient chretien,t. IV [1899], p. 134). 

En 1897 nous avons rencontr& les Plerophories dans notre analyse 
du pseudo- Denys (Aevue de Ü Orient a t. 11 [1897], p. 66 et 457); 
nous avons transcrit le manuscrit add. 14650, nous l’avons resume au 
Xl® congres des orientalistes, en BR. 1897 (cf. Les Pleropho- 
ries de Jean de Maiouma, dans les Actes du onzieme congres interna- 
tional des orientalistes, quatrieme section, 8°, Paris, 1898, p- 99-1412), 
et nous l’avons traduit dans la Revue de l’Orient chretien, τ. I (1898), 
p- 232-259, 337-392, tirage ἃ part, Paris, 1899. M. Clermont-Ganneau 
a comment€ plusieurs passages de notre traduction : La Palestine 
au commencement du VI" si>cle et les Plerophories de Jean Rufus, 
eveque de Maioumas, dans Recueil d’ arch£eologie orientale, Paris, 
1899, t. III, πὸ 42, et M. G. Krüger en a cit& de nombreux extraits’dans 
Die sogenannte Wirchengeschichte des Zacharias rhetor ‚ Leipzig, 1899, 
p- 301 sqq. En 1902, nous avons identifit ἃ Londres le manuscrit ἘΠῚ 
14631 dans lequel les Plerophories ne sont pas signalees au catalogue 
cf. Histoire de Dioscore, Paris, 1903, p- 13, note 1), et nous avons 
collationn& notre copie. En 1903 et 1908 M® Graffin nous a remis gra- 
cieusement une reproduction des manuscrits AB. En 1908, nous avons 
transcrit ἃ Berlin les [ragments du manuscrit Sachau 329 ‚fol. 142-1445. 
Enfin M. l’abb& Briöre a redige une traduction nouvelle que nous &di- 
tons avec le texte syriaque. I] nous a te plus agreable de corriger 


celle-ci que la nötre. Nous avons en general mis en note les mots grecs 
qui ont ὀϊό conserves dans le syriaque. 


[409] INTRODUCTION. 9 


V. Les sourcEs. — Les sources sont toujours orales. Ge sont la plu- 
part du temps des recits de Pierre ’Ibere‘; quelques recits proviennent 
des personnes de son entourage (ch. 7, 9, 10, 41, 16, 20, 44), ou sont 
recueillis directement par l’auteur (ch. 14, 21 a 24, 26, 47, 51, 88, 89); 
il est tres rare qu’il invoque un t&moignage eerit (ch. 10, fin, 36, 89). Les 
seuls chapitres 55 et 59 sont theoriques et ont pour but, non de raconter 
une anecdote, mais de justifier les jacobites auxquels on reprochait de 
n’&tre qu’un petit groupe et de ne former qu’un schisme dans l’Eglise. 
En somme, Jean Rufus a redige en grec, peu apres 512, avec quelques 
anecdotes personnelles, celles qu'il avait recueillies de la bouche de 
Pierre I’Ibere ainsi que des moines et des visiteurs de la laure de 
Maiouma, pres de Gaza, dont il etait &v@que. C’est un recueil d’Apoph- 
thegmes d’un nouveau genre, qui a pour but, non d’editier, mais de 
combattre le concile de Chalcedoine et ses defenseurs. 

VI. Le styue. — L’ouvrage est charg& de mots et de formes d’ori- 
gine grecque, comme on peut le voir en parcourant la Table des mots 
etrangers. La traduction est parfois servile au point de conserver le 
cas des noms propres : ἃ cöt& du nominatif «α...5}}. 76, ou uslol, 78°, 
on trouva l’accusatif Jreall, Mu; AI et an sont les genitifs 
de Σζλτων ou Σαλτόν, p. 100 et 177 et de Ταγαί, Ῥ. 5A; sam As, 99,, 
est l’accusatif de Πτολεμαίς, comme Jos], 126,, est l’accusatif de 
᾿Αφθορίας. D’autres fois la traduction s’6carte du texte, on s’en rend 
compte ἃ ses diflicult6s, aux alterations de certains noms propres, 
comme Pamprepios devenu waxso;sa12, 43,,, et surtout aux modifica- 
tions des textes bibliques, p. 151, 153. L’Eeriture sainte n'est pas citee 
d’apres les traductions anterieures : le traducteur syrien traduit direc- 
tement le texte grec qu’il a sous les yeux. Le manuscrit A met des guil- 
lemets en face des citations bibliques. 

Les manuscrits portent en general les formes pleines du parfait 


pluriel «ρα, 117,, pour asas; ΕΝ 117... pour arm]; 


1. Voir le resume de l’histoire de ce personnage, infra, p. 11, note 2 et Patr. or., 
t. II, p. 219-223. Nous renverrons plusieurs fois a Richard Raabe, Petrus der Iberer, 
8°, Leipzig, 1895 (edition et traduction allemande de la Vie syriaque de Pierre). Pierre 
V’Ibere etait [ὁ 6 chez les jacobites au 25 Novembre et au 1° Decembre, d’apres le Mar- 
tyrologe de Rabban Sliba, dans Analecta Bollandiana, t. XXVII (1908), p. 168, 169. 
La seconde date convient sans doute seule (cf. Land, Anecd. syr., t. Ill, p. 346). 


10 INTRODUCTION, [410] 


mais les semi-voyelles sont ajoutees ou supprimees dans les mots etran- 
gers, selon la place dont le scribe dispose. 

On trouve faams|, Jeaam,.s|, Jaam,s|; woouam, won, 
pam. Nous nous sommes propos& de reproduire fidelement les ma- 
nuscrits, sauf pour la position des points et la reproduction des points 
diacritiques, details d’ailleurs sur lesquels les manuscrits ne sont pas 
d’accord. | 

VIl. TEXTES COMPLEMENTAIRES ET TABLES. — Nous avons ajoute 
quelques textes grecs et syriaques peu ou pas connus, ch..xCIV ἃ cv, 
d’apr&s les manuscrits de Paris syr. 209, 335; Coislin 127 ; fonds grec 
881. 1631, 1596 et d’apres le manuscrit de Londres add. 12173, pour 
illustrer certains röcits des Plerophories (voir leur contenu ἃ la Z’able 
analytique des matieres); ıls sont relatifs souvent aux solitaires dont 
les Plörophories nous presentent une si riche collection. 

Nous ajoutons deux tables syriaques : une des noms propres et 
l’autre des mots etrangers ou remarquables; une table des noms grecs 
et deux tables francaises — table alphabetique et table analytique des 
matieres — pour faciliter les recherches dans ce petit ouvrage qui inte- 
resse ἃ tant de titres l’histoire et la theologie. 


F. Nav. 


SIGLES 


A = Brit. Mus., Add. ms. πὸ 14650. 

B = Brit. Mus., Add. ms. πη" 14631. 

D = pseudo-Denys, Ms. syriaque de Paris, n° 284. 

M = Michel le Syrien, @d. J.-B. Chabot, t. II, fasc. 1, Paris, 1901. 
ἢ. Raabe = Petrus der Iberer, Leipzig, 1895. 

Land = Anecdota syriaca, t. 11, Leyde, 1868 (traduit en latin par W. 1. Van 
Douwen et J. P. N. Land, Joannis episcopi Ephesi Commentarii de beatis 
Orientalibus, Amsterdam, 1889) et t. III, Leyde, 1870 (traduit en anglais par 
E. W. Brooks, The Chronicle of Zachariah of Mitylene, Londres, 1899 et en 
allemand par K. Ahrens et. G. Krüger, Die sogenannte Kirchengeschichte 
des Zacharias rhetor, Leipzig, 1899). 


u ἈΝ 


or 


aamı Zulla τόδιαπόλοο dunar aiadaula Jah 

nZuia Jrhn auwim In ‚an hal al 5 
n ar] ham. ndauınlas hamı το διανῖξλα δισοα 
ua Kıııp mar τ ἀξιοῖ war, Drapı smauımlh 
Kran τ ϑα» ρα, ἀτ΄ ‚nZaclır τυ θοαὶ dusı 


τοῖν Ἢ 


los μϑὶ μβδωϑὶο «αἱ Asa) «ὦ Jo ha — re 
Jana) ro κὸϑ aDasluAuflwaca> Ss ’ fo ωοιοδὶ 13) al 


1, wor 9 M. — 2. D add. 1:89 la,0 al. μου βιοῦν ILp» waszapum any 00 μας δοῖ IN 
μιϑὶν ad lo uno ia bis! 1189 er ba 00 som bo ἐπὶ μοι bisass μμη Ion ons μιϑὶ 
„Jadss wa Ma5 iD plo ‚und Sal N, ξῦϑοι mo Leon’, ads ὡσαμρο Ὁ mamıo 
Aoa.9| lo ILjBo -|Laade Mal waso ΠΝ ars ᾿ἴϑον wel [55 939. Δ ον du μιοῶλϑο 
oo som u bon “μα ἐγ: — 3, Nom “N Ὁ. 


* Ensuite PLEROPHORIES 


Vest-d-dire : temoignages et revelations que Dieu a faites aux Saints, au sujel 
de U’heresie des deux natures et de la prevarication qui eut lieu a Ghaleedoine; 
elles furent redigees par l’un des disciples de saint Pierre U’Ibere, nomme le pretre 
Jean de Beit-Rufin, d’Antioche, eueque de Maiouma de Gaza ' 


I. — Notre pere et &vöque, le vönerable abba Pierre U’Ibere, nous racon- 
tait” que quand il etait encore ἃ Constantinople, avant de renoncer au monde, 


1. M : « ensuite nous &crivons les Plerophories, c’est-A-dire les tömoignages veridiques Ecrits en 
toute exactitude et recueillis de livres autorises par Mar Jean, disciple de Mar Pierre l’Ibere, le sainl 
evöque; 115 montrent clairement, par r&velation du Saint-Esprit, que le concile impie de Chalcedoine 
a eu lieu dans la colere de la justice et l’abandon de Dieu ». — 2. D ajoute la presente anecdote ἃ la 
suite du chapitre correspondant de Socrate. Il debute par : « Au sujet de l’homelie que Nestorius 
prononca dans l’eglise de Constantinople, saint Pierre !’Ibere qui fut t&moin de cette affaire, comme 
il en t6moigna devant nous, dit : — Ce Pierre l’Ibere etait fils du τοὶ des Iberes. Th&odose, τοὶ des 
Romains, le recut comme gage (ὁμηρεία) que (son pere) ne machinsrait rien contre lui. L’empereur 
Theodose l’eleva comme son fils et Pulcherie, seur de l’empereur, (l’eleva de me&me). Quand il eut 
grandi, il aima la conduite pure du monachisme et abandonna la cour. A la fin, il fut eveque d’Apa- 
mee (lire : de Maiouma). — Celui-lä done temoigna et dit... » — La vie de Pierre est resume Patr, 
or., II, 219-223. 


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Γ ἃ. 


12 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [412] 


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„> SL Krohn; Is iläsrs Ir  αλιϑῦν "hraor Jo ὃ βδοδναϑοι 
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6. sie D; was A, — 7. buy Ho ww M. — 8. 0m. D. — 9. Mas 1. — 10. on em Wu Bo M. — 


11. NAD D. In marg. A. — 12. was D. — 13. D add. : mg 202 „| Sao sale San bon 
-köw > Sally SH jaus Run a No Lan ῳὸ 


\ 


lorsque Nestorius vivait encore et &tait eveque : Comme il terminait la com- 
memoraison des (Juarante saints Martyrs ' dans l’&glise appel6e Maria, il se 
leva pour expliquer l’Eceriture devant tout le peuple en ma presence — il 


avalt une voix feminine? et elaire. — Π se mit A blasph&mer et ἃ dire devant 


σι 


ΤᾺ ΤΟ 90. mol au milieu de son alloeution : « Tu ne seras pas glorifi6e, Marie, * comme 

Ὁ Ὁ. . . ᾿ , . . Σ A ö 

si tu avais enfante Dieu; car, ὃ excellente, tu n’as pas enfante Dieu, mais 
τ 


’homme, Vinstrument® de Dieu‘. » Des qu’il eut dit cela, il fut possede par 
un demon ἃ l’ambon ἡ m&me, de telle sorte qu’avee son visage, sa main droite 
[αὐ aussi retournde A l’envers; comme il etait tordu et qu'il stait sur le point 
de tomber, des serviteurs® et des diacres le saisirent rapidement, le porterent 10 
et le mirent dans la sacristie’. Et depuis lors la plus grande partie des habi- 
tants de la ville se söpara de sa communion, surtout les gens du palais*, et 


mol aussi, avant tous (les autres), bien qu'il m’aimät beaucoup ’. » 


1. Sans doute les marlyrs de Sebaste, au 9 mars. — 2. M&me loculion chez Denys bar Salibi, eite 
et traduit infra, p. 162 ἃ 163, ch. xctv. — 3. ὄργανον. 4. Une phrase analogue est attribude ἃ Anas- 
tase, familier de Nestorius, cf. Socrate, Hist. ecel., vi, 32. Nestorius a expliqu& ce passage en disant 
que Marie n’avait pas enfant& la nature divine, mais seulement la nature humaine. Les monophy- 
sites, parce qu'ils ne reconnaissaient qu’une nature apr&s l’union, ne pouyaieut admettre cette 
explication. — 5. βῆμα. 6. HI traduit νεωχόροι, Const. Apost., vIm, 21. — 7. διαχονικόν. — 
8. Palatium. — 9. D ajoute : « C'est ainsi qu’il erra el tomba comme Lucifer du ciel (/saie, ΧΙΝ, 12), et 
Il ne changen pas sa volonte mauvaise parce que Satan ὁ αἰ! entr& en lui 


5 


10 


[413] I-II. CONTRE NESTORIUS ET MARCIEN. 13 


WER u Ja) SA. [5] oa «Ὁ Joa has !uol — a 

"ro Jaaso herr Jo voodislo ‚JLo5Num; 30, οἷν Joa Aulı ‚Lowol 
ug A-baIs amnlo .orol, Jeaamıs]| 2.03 Jän yD sa 
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δ νθ. |Latıse DM. — 6. wduunas M. wollu.sas Ὁ. — 7. ILauso A. — 8. In Ὁ. — 9. Sic AD. 
6% > M. — 10..Sic Ὁ; Ilojd.so A; |Lo5d.sey M.— 11. D add. ho,82y. 


II. — 'Ce pere nous racontait encore au sujet du bienheureux Pelage 
d’Edesse, qu’il menait une vie parfaite. Il etait moine et prophete; et lorsqu'il 
eut entendu les blasphemes d’Ibas?, eveque d’Edesse, et qu'il l’eut repris ouver- 
tement, il eut beaucoup ἃ souflrir de sa part; se trouvant persecute, il vint 
* dans une certaine localite de Palestine et y demeura en paix du vivant de 
Juvenal®, avant le concile (de Chaleedoine) et la pr&varication de la foi. De 
cette maniere la gräce habita en lui; il fut rempli de l’esprit de prophetie 
etil merita d’avoir de frequentes visions. Il allait tres souvent visiter l’abba 
Pierre qui &tait alors en paix dans la laure ἡ de Maiouma” de Gaza : (ces saints) 
avaient, en eflet, une grande affeetion lun pour l'autre; dans une de ces 
rencontres, comme Pelage se promenait avec (notre) pere dans les endroits 
sableux de la laure et qu’il avait avec lui une discussion sur les pensees et 
les perfections qui sont en Dieu, il disait, sept anndes avant le concile®, 
qu Ἢ avait te ravıi (en extase) et qu Ἢ avait vu la prev varlcation qui devait 


1. Ὁ ajoute : « En cette annee (755 — 444) prophetisait Pelagius, pretre d’Edesse, qui fut chass& paı 
Ibas parce qu'il le reprenait ἃ cause de ses erreurs dans la foi. » — 2. Eveque d’Edesse en 438; con- 
damne par Dioscore, et justifi6 ἃ Chalcedoine en 451. — 3. Eveque de Jerusalem de 422 (ἢ) ἃ 458, 
soutint saint Cyrille, puis Dioscore ἃ Eiphöse; abandonna Dioscore ἃ Chaleedoine. — 4 . Ba> laura 
(Patr. or., II, 97) est devenu ja et li par permutation du venb. Λάθρα (pour λαύρα) se Lrouve aussi 
en grec. ΟἹ. ME atfaucon, Bibl. Coisliniana, Paris, 1715, p. 186. — 5. Maiouma etait le port de Gaza. — 
6. C’est-A-dire en 444. A cette &poque, d’apres ce passage, Pierre aurait el& ἃ Maiouma. Il avait alors 


trente-six ans. — Concile est toujours exprime par σύνοδος. 


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14 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [414] 
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Massa SS μα, νι "Lmay)l5] "als locı hanaz wir !"INDoh>o 
1. Ici commence le manuscrit B (add. ms. 14631, fol. 17 1°). — 2. Paa33 A. —3. 09 A.— 4. Sic D. N mu 
loomeb won AB. — 5. D add. I89>. — 6. om. MD. — 7. B add. μϑονο. — 8. „el NsaNao. Lom Aly om 
Las Hd» D. — D ajoute comme titre : 189 loly nMuus;so wuumuly ode μίϑαϑ ὧν ὡδὶ wol 
hunzso any la9lano ao any [50 Wo Lil. 9. wand AB. — 10. 23 189 bl I Ἰοὺ 
on «οοδωὶ D. — 11. om ἐμοὶ D. — 12. woymwam BD. — 13. [39 2 D. — 14. Ilse #0 D. u@ 


Po M. — 15. D add. & — 16. La umo M. Dale D. — 17. «οἱ D. — 18. ‚aid A, — 19. A eradit 
820 οἱ scribit Do: — 20. Kaadozl;l B. amsıL5l D, ὖ 


7m. avoir lieu ἃ Chalcedoine de la part des @vöques; * il prononca meme le 


nom de l’empereur impie Marcien, au temps et par le pouvoir duquel cette 
pr&varication devait se produire, ainsi que les autres * &venemeats pos- 
terieurs, et il dit : « Ge temps nous atteindra, moi et toi aussi, abba, et 
lorsque nous serons persecutes avec tous les saints qui ne consentiront pas 
A acquiescer ἃ cette pr&varication de la foi, nous mourrons durant cette per- 
söeution. » Et finalement, c'est aussi ce qui arriva. 

III. — C’etait de ce m&me abba Pelage qui &tait prophete, que notre 
pere nous racontait lorsqu'il &tait all& avec d’autres saints trouver ce vieillard : 
Il eut encore une autre vision avant le concile (de Chaleedoine) et il se 
mit ἃ dire en pleurant : « Malheur ἃ Pulcherie! Malheur ἃ Pulcherie! Mal- 
heur ἃ Pulcherie. » Et quand nous [αἱ demandämes avec grande insistance de 
(nous) reveler ce que signifiaient ses paroles, il dit : « Pulcherie, qui a pro- 
mis sa virginite ἃ Dieu, qui a chass& Nestorius et qui est representöe par tous 
les saints de tous les pays comme une sainte et une vierge, elle qui se tenait 


ἃ la tete "de l’orthodoxie, elle est sur le point de devenir infidele A sa [οἱ 


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[415] III-IV. CONTRE PULCHERIE ET JUVENAL. 15 


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ala.a>20; Klon Loco ‚Janssen Nor lo ‚unasan Asohal; ’ hans 
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N] "ναὸ ERS μοι :Joa JaDD Das 13 MDax! ΙΝ δυο IN2o,.> 
‚Jar eo 6a] 0 veLh] „20 Jyus δ] ‚Px0 „lo 139 ‚aD Joor 
> Is > Judo .’wollısa, „wollısa, wollısa, „else ura 
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„wollisas; Jooı any Da | Ju A200 :Joyu Kador wordio| "us 
Jkao "Lasooon RT) Asl 9 οομὶ om As! Jen μιϑοι » wollusas: „20| 
1.sie BD. A add. m’Da9. — D add.: 050 may as lomlo. — 2. Ὁ add. Do Amdao. — 
3. nlamyo syoata Ss D. — 4. D add. Ile „ana | 5 ΘΟΕ glass Mt alt 520 jel. D, plus 
loin, resume ἃ nouveau ce chapitre : ὁ ΔΘ 8 -Iası JaNse wamuly du [daD am 09 Wwauo;s 
810 um Way orsyoaa ὧν Liane Day um wsohmN 90 „liche Lidy wire warn 


2,08 Dr τι ΠῚ alas δοδλο .jeaıs μον lom „HI so waal N No ‚alaısıo 
ιϑί οδαίο Laune ΠΟ Hiyoaa ἂν zn] Lad I Als umsols wa. [9 las | Fısı 


ΦὡΩωδο ni > μαοὶ .NauLL ILaısssm onluulao ΠΌΣΟΝ —5.D a le titre : wolusa, ἂχ (ol 
Da;joly. -- δ. μθ95 ἢ. — 7. wlusa (his) Ὁ: walıusa, M. — 8. lowo Las Day & ILuSoD. — 
9. Leo5 B. 


comme ἃ sa virginite et de maltraiter les saints. » C'est aussi ce qui arriva : 
elle renia les promesses de puret& quelle avait faites au Christ, elle se 
maria A Marcien et elle devint l’heritiere de son empire, de son impiete et 
des peines qui lui sont reservces'. 

IV. — Encore? le m&me pretre Pelage, comme le raconta Pamphile, diacre 
de l’Eglise de Jerusalem et son ami, qui &tait entr& une fois avec lui dans le 
saint lieu du Golgotha, pour y prier, tandis qu’il faisait encore nuit — c’etait, 
en οἴει, son habitude — comme il priait debout, il eut une vision, et, sous 
le poids de la tristesse et des larmes, il se mit ἃ dire : « Juvenal! Juvenal! 
Juvenal! » Quand la vision fut enfin termine, le diacre Pamphile se jeta ἃ 
ses genoux ἃ part et ui demanda quel * etait l’objet de cette vision et pour- 
quoi il avait sans cesse crie : Juvenal! Pelage repondit : « Ge Juvenal, tu le 


1. Ὁ &crit encore un peu plus loin : « Marcien prit Pulcherie, seur de l’empereur Theodose le Jeune, 
apres qu’elle eut gard& la virginit6 durant cinquante ans et quelle eut aussi chasse Nestorius. Elle 


transgressa sa promesse faite au Christ et aussi la foi. Pour ne pas partir du palais, elle fut la femme 
de Marcien et la prophetie, faite ἃ son sujet longtemps auparavant par le pretre Pelage d’Edesse, 
s’accomplit : que Pulch6rie transgresserait sa promesse de virginite et la foi, qu’elle Epouserait 
Marcien et que, par eux deux, la foi serait; corrompue, comme c'est £crit plus haut ». — 2. D ajoule 


le titre : « ensuile sur Juvenal de Jerusalem ». 


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16 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [416] 


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verras, si tu vis (encore), porte en triomphe par les romains' et les demons, 
comme tu le vois maintenant, ce Juvenal, porte en triomphe par les moines 
et les clercs. » 

V. Celui-ci (Pelage), voyant en esprit ce qui devait arriver, disait ἃ 
(notre) saint pere et au bienheureux Jean l’Eunuque” : « Meditez la divine 
Ecriture, mes fils, et, quand *le Christ vous confiera ses &glises, priez pour 
moi. » Il leur predisait (ainsi) l’imposition des mains qu’ils devaient recevoir; 
aussi, comme le bienheureux abba Pierre etait dans l’&tonnement et qu’il 
ne trouvait nullement agr&able ce qui venait d’etre dit, car il fuyait jusqu’au 
mot de l’imposition des mains, il dit tout en colere au vieillard : « Tu ne 5815 
pas ce que tu dis, ὁ vieillard. » Mais Pelage, conservant sa serenite, repon- 
dit : « Je sais "ce que je dis, et que celui qui veut s’en aflliger, s’en 
afllige! » 

VI. — Celui-ei (Pelage), au temps de la pr6varication de la foi, faisait 
constamment cette priere : « Seigneur mon Dieu, preserve-moi jusqu’ä la 
fin de transgresser la [Ὁ] orthodoxe et de passer ἃ la communion de ceux qui 

1. C’est-a-dire « jes soldats » 2. Ge Jean ὁ} de Laodicee et il accompagna Pierre, son filleul, 


lorsque celui-ei s’enfuit de Gonstantinople ἃ Jerusalem; cf. Raabe, p. 21-32; il s’appelait wads|;duse, 
ibid,, p. 20. Gf. Land, Anecdota syriaca, III, 126. 


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[417] V-VI. — PREDICTION DE PELAGE. 17 


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“8 „0 ‚Josrao Jo „ns „lo hanas]! οἷν. Jooı v1amo [mass 
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warrsamn|s> sooN.s| „> βαρ ϑὶ "I;As πὶ wur JLoause.soı “rl 
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„IA "" 5] . solo alas δ lao ku h2o „aso opus Alan [}}» 
33 Lea [>] 001 yass „20 Jr ὼς μὴ] οβ ὮΝ ur ἰο 


1. >80 ΜΙ. --- 2. waßSsjan M. — 8. ἀραϑ οι δὲ in marg. A.— 4. wang9 AB. — 5. Sic M. [51555 
AB. — 6.16 ® M. — 7. \elall» M. — 8. wanQ9 AB. 


ont opprime la foi ἃ Chaleedoine. Recois mon esprit oü tu voudras et comme 
tu voudras, möme ἃ l’hötellerie' et ἃ l’auberge*. Garde-moi seulement de 
devenir un rendgat. » C'est aussi ce qui lui arriva en röalite, ἃ Ascalon, chez 
un certain Cyrille, hötelier ἢ orthodoxe, qui avait &t6 chass& de Maiouma ἃ 
cause de l’orthodoxie, s’6tait retir6 ἃ Ascalon et y tenait une hötellerie' ; comme 
le bienheureux Pelage en fuite 6tait cach& chez lui, il y mourut une certaine 
nuit, selon ce qu'il avait demand& et predit. Quand quelques-uns des freres 
z6les de Maiouma eurent appris sa mort, ils vinrent de nuit, emporterent son 
corps et l’ensevelirent dans la laure‘, au monastere de l’amı du Messie Haroun, 
marchand de ble. 


La nuit m&me de la mort (de Pelage) — * comme les &v@ques orthodoxes 
ötaient alors persecutes, l’&vöque abba Pierre etait parti — il se trouvait A 


Oxyrynchos‘ en Thebaide et, ἃ cette distance-lä, il vit dans un songe le bien- 
heureux Pelage s’approcher de lui tout joyeux avec un visage souriant, le 
saluer et (lui) dire : « Pere, prie pour moi et recommande-moi (ἃ Dieu), parce 
que je m’en vais vers le Seigneur. » (Notre) pere ποία par 6erit le jour ou il 
eut cette vision, et il trouva plus tard que c'&tait le jour ol &tait mort le grand 
conlesseur Pelage. 


1. χαπηλεῖον. — 2. Comme loLa9, πανδοχεῖον. — 3. χάπηλος. — ἡ. Supra, p. 13, n. ἡ. — A. Appelce 
depuis Behnesa. Pierre quilta Oxyrhynque ἃ la mort de Marcien (457); cl. Raabe, p. 63-64. 
PATR. OR. — T. VII. ἘΣ 2 


ἜΑ 191 
γ᾽}. 


\f. 91 


1805: 


18 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [118] 
Jam δον αὶ om, οὐ Joa «οιοδἱ οϑι; a NEN EN ee 
"μος ΕΝ 5 Jas.a> EN ha, » sol Jos au }}9 >; 
ER TEN Da cr "ul Aus » -)Nwaaso; Jos Hay! „20 ‚Ausjo 
or μόν Usa „20 Judo ‚Joan hass JoN> ΠΝ ον vorn JNu0: 
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„oA, 051 5 ma; ὁ [αὐτὸ u usa} a ΙΝ N 
u Ἰοο DZ aD μὲ τοῦ τ άβαλοο Dun πῶς N Lo Jost 
"ways Jo] Lab sure] Jan uD Joor Au] „oo ‚badıns jaapl; Ö IAsan5 
oe Fable „dur OAsaui oh μεν ῖν ala Ayon JNSior οὐ Las 
«ὁ 09 “Da UNE ομοα αϑὶο ‚afuaro m IA μμβο „oA; οομ 
Sp» da Sy J Sasuos μοι bl IE u } „"woohl 5A τοὶ 
ao; „An Bun ka) a ΝΆ. 20 ‚)lo5lums [Δ 3995 KAaası Aul 


1. Sic M. w AB. — 2. ἔβαν. — 3. ante A; Jana 20 zu N. — 4. |Lansjeas in marg. A. — 
». D add. titulum : ὧν ϑὶ ‚oo 9,0 Lun;% δ ὸ Nao 4305; δα ;wlo usl| \nsto, WILWERN Sl 
was 0 By; md wolas Ir Jesuma; wojamss. — 6. Lama} I. — 7. wozN ]). Ss M. - 


8. ANo ἢ), — 9. wab D. — 10. Sic D;om. M. psy AB 


La mere de celui-ci, jeünant la semaine, le concut, le mit au monde 
et l’eleva dans la saintete; il &tait homme fait et avait atteint läge mür, 
quand mourut [πῃ ἡ des hommes les plus honorables de la ville; en le voyant 
conduire en terre, il fut accabl&e de tristesse et, aussitöt apres ce convoi, 
il s’enfuit au monastere, car il comprit la vanit&e de ce monde et c'est ainsi 
qu'il devint un vase d’election. ” 

VII. — Le bienheureux Jean, pretre d’Alexandrie, appele de Beit-Ta- 
tiand', homme * connu et honorable, nous raconta : Quand j'etais jeune, 
jeus le desir de renoncer au monde, et comme j’avais l'habitude d’aller 
pres de l’abba Elladios, le prophete des Cellules?, je cours chez lui pour lui 
laire connaitre mon dessein, pour apprendre de lui si le Seigneur approuvait 
mon desir et mon zele, et pour lui demander de prier pour moi. Il me röpon- 
dit: « Attends un peu’, car je ne vois pas maintenant la tranquillit@; mais 
va, tiens-toi en paix en l’occupant de progresser dans les @uvres de la per- 
fection; dans quelque temps, en ellet, une pers6cution atteindra l’Eglise; alors 
fuis, viens icı et sois moine. » Et comme je disais A l’abba Elladios : « Quelle 

Litt De chez Tatianä », ou simplement Jean Tatien, cf. ch. xuvın. — 2. Desert d’Egypte, 


3 de Βοῤιό, ΟΥ̓, P. G., t. LXV, col. 175 : ᾿Ελλάδιος passa vingl ans εἰς τὰ Κελλία, sans lever les veux 
οἷν le τοῖν de l’eglise, Of. infra, ch. ı 


10° 


10 


10 


10 


[419] VI. — PREDICTION D’ELLADIOS. 19 
139 Jr Al ]οόιο Bon Maul JE Al Er 7? gor0lo AD yon 
„yaadh; ἸῸΝ μα ον 5, :lasoy; μοὶ; "aan [5}} οἷν Lsl hl 
Lea-ä- ms] „arSo ‚Juro,so omas, (sus; [als „ro "Πῶς »ol 
‚ano κοι «ϑοῖδνϑ „20 Dal os Ja soo] Jh roh J>Na>; 
«" Il „>| ein αν, [.sa-a-.n..9| omas . aaa uo οἷν. 
sans] "ya lass sy |yor βου οἷν. suohan ΒΟ. wojaam. 
„ol ksams]) Nyhs hip; pas "aalay ‚os Anno δὶ „20. τὰ 450 
SS la] „2° ‚ass aa. Jos Lyulo ER PA» "ol N 
horn λοι |Aäıs οἷν. ya Ιο PA] Pl. pol poll; Kor 
ὡοιαϑομοΣ os ya SAN „wolAsar) μιϑο DS Syar „> ‚ons; as 
> N wohn) ge) 001 SET) ΕἸ wa lr3 NN 1255 :3 ‚Jon Nuksorls 
μοὶ «λοι „Do „Nase ans) Jasamxs|s BIN, SS Nas 
Suzo 5Nas >| ur .‚Lolo Moor Ν᾿ 52 JNaxs .μο (a0 οοι 

ΠΣ 2}»} Des lo Dat wo D. — 4. a2-»do DEN ΤΟΥ Da Desssal w;joms |). — 
6. Syn ϑὲ Duo D. — 7. >» A. Mot peu lisible en B 'semble &tre wyaso) μοὶ D. — 8. D add. 


>. _ 9.0m.D. — 10. δοιαὶ Ὁ. — 11. wajahod D. wasjah;® M. — 12. hau: 1). — 13. |A-war. 
ΣΟ. D. — 1. Sie ἢ. Ddex AB. 


sera cette pers6cution ? Est-ce que le paganisme prendra de nouvelles forces? » 
il me dit : « Non; mais il y aura un empereur impie, nomm& Marcien, qui 
amenera les ev@ques ἃ aflirmer par eerit que celui qui a ete crucilie n'est pas 
*"Dieu; et, alors que tous lui obeiront et partageront son avis, il ny aura 
que le seul eveque d’Alexandrie, je veux parler de Dioscore, qui ne 
luı obeira pas; mais ἃ cause de cela il sera persecute et condamne ἃ 1 Ἔχ", 
ou il mourra. » Comme je lui disais : « Le peuple d’Alewandrie le laissera 
done partir en exil? » il me dit : « Oui, on le forcera (ἃ s’en aller), οἱ, ἃ sa 
place, on mettra un autre (eveque), qui seraun renegat. » Et comme ces paroles 


me faisaient souflrir, il ajouta : « Mais Dieu suscitera ἃ cette epoque un 


prötre qui accomplira sa volonte — il annoncait le bienheureux Timothee — 
et son prödecesseur qui se conduisait en tyran sera tue — il desigmait 
l’impie Proterius* — mais Timothee, apres etre reste peu de temps eveque, sera 


iet6 en exil?. » Ouand ce vieillard eut dit cela et σα} se tut, je fus dans une 
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grande angoisse et je lui dis : « Seigneur (mon) pere, cet eveque orthodoxe ' 
Ὁ oO 3 


1. ἐξοοία. — 2. Proterius a et mis ἃ mort le jeudi saint, en 457. 3. « Sera livre A l’exil» AB 
[ ] 


h. ὑρθόδοξος. 


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90 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. 420) 

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1. do ὧς ἢ, — 2. Ὁ Ὁ. -- 3. ἢ add. ">. — 4. μῷς Ὁς — ὅ. D add. titulum : ol auı Jal ιϑὶ 
Jra,0, μϑονῦο orwam Ss. — 6. auı Jalo eu D. — 7. nuduly 50 D. — 8. βοΐ han Ὁ. — 
9. hasaso aß all D. — 10. 0 wully D. — 11. Hape Ὁ. — 12. Iumnly lass Ἰοδωρ D. — 
13. 88 BD. — 14. Ἰνοδῥϑοο D. — 15. δ] Ὁ. 


ΚΑΤ ον. demeurera * done en exil et la ville (d’Alexandrie) et toute ’Egypte periront 


'» Il se tut; mais comme je persistais dans 


et seront possedees par l’impiete: 
ma demande, il me dit : « 51] en a le temps, 11 reviendra; et, apres e&tre 
restö peu de temps, il mourra dans la vraie foi'. » Apres ces Brote il se 
ΚΒ 18 νην tut; je me jetai A ses genoux desirant * apprendre de sa bouche ce qui S’en- 5 
suiyrait. Mais il me repondit : « Il te suflit de savoir jusqu’ä ce moment-lä; 
car aussitöt apres cela, le temps de l’Antechrist” arrivera. » j 

VIil. Le bienheureux abba Zenon, le mendiant? et prophete de Kefar 
Se'arta‘ — il s’agit de la ville qui porte ce nom en Palestine — en predit 
autant, avant le concile de Chalcedoine, ἃ l’abba Etienne qui 6tait moine et qui 10 
devint ala fin diacre de Jerusalem. Celui-cı, en ellet, voulait aller ἃ l’etran- 
zer’ pour (amour de) Dieu et participer ἃ la perfection de l’exil’; et, pour 
cette raison, il se rendit aupr&s de l’abba Zenon et, apres lui avoir demande si 


Dieu approuvait son zele, il en recevait la reponse suivante : « Pour l'instant 


1. Timothee ABlure fut ev&que durant vingl-deux ans : trois avant son exil (mars 457 ἃ janvier 160), 
dix-sept en exil jusqu’ä 1᾿ἐγχύχλιον de Basilisque (160 ἃ πον. 475). Il fut condamn& de nouveau ἃ Vexil 
n 477, lors de ᾿᾿ἀντεγχύχλιον de Zenon, el mourul le 31 juillet 477. Raabe, p. 80. — 2. ᾿Αντίχοιστος. — 
3. Litt. : « celui qui eircule », ou « gyrovague ». — A. CI. Raabe, Ρ. 48-50. Kefar Sc'arta sigenifie « le 
illage de V'orge s, el se trouvait ἃ 15 milles de Gaza. M. Clermont-Ganneau l'identifie avec Khirbet 
ın'artä, village habite al’&poque des eroisades et dösert aujourd’hui, au nord-est de Gaza. ἃ deux kilo- 
metres et demi au sud-est du village de B’reir, Ziudes d’Arch£eologie orientale,t. II, 1896, p.. 15. 


γι τεία 


10 


σι 


10 


[421] ὙΠ]. — PREDICTION ET MORT DE ZENON. 3 
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Ια. any Daasıs ἘΣ ὡϑαλδλαραν, [5] τὸ Joan ΓΝ ασο. A 
ee EN κου κυ μὴ] ὁ [δὲν Lucio 


Ι. ο a080D. — 9, Jan δ > ;o| er 0m .|Laguas D.— 3. augen A. — ἡ. ILss5L \Laisasn 
D.— 5. lamosljly B.— 6. woyam B. — 7. komy woran Nds Isodal no ὁδοὶ lasyolsly on | 
0,2525 D. Lasuile manque dans D.— 8. H&B (in marg. A). —9. w| B.— 10. Ἰδωῦηξο B.— 11. wopam 
B. — 12. D add. tiluium : DH > In so „many μον οϑο so ‚Las om jaiay Jas,D ωὶ Ns 
las do ἊΝ. mo wormwam. — 13. D add. »»: 


va et tiens-toi tranquille; car une persecution et une revolte des höretiques ' 


vont atteindre l’Eglise ἃ cause * de la foi orthodoxe; et alors, quand bien 
meme tu ne le voudrais pas, tu iras en pays etranger” et, 51 tu aimes l’ortho- 
doxie, tu resteras (dans cette condition de pelerin). » C'est aussi ce qui lui 
arriva, quand, ἃ la fin, il dut aller en pays etranger * et mourir dans cet etal 
ἃ cause du concile de Chaleedoine. 

Le bienheureux Zenon avait coutume de recevoir tous les moines de par- 
tout, d’&couter les pensöes de chacun d’eux et de leur dire ce qui pouvait leur 
etre salutaire®. A la fin, quand il previt les maux qui allaient fondre sur la 
terre, par suite de l’apostasie qui eut lieu ἃ Chalcedoine, il se renferma une 
annee avant cette apostasie et, ἃ partir de ce moment, il ne recevait plus per- 
sonne. Il mourut* ainsi dans le deuil et les g&missements, une annee avant le 
concile des renögats’. 

IX°. — L’abba Innocent de Pamphylie, homme pur et chef de fröres, nous 
racontait, disant’ quiil y aen Pamphylie une vallö&e grande et prolonde ot 

1. αἱρετιχοί. — 2. ξενιτεία. --- 3. Cl. P. G., t. LXV, col. 176-177, n® 3 et 6. — 4. ἐτελείωσεν ὃ — 5. En 


150; ou en 451/2 d’apres M. — 6. D ajoute cetitre : «Sur un saint qui demeurait dans la solitude (litt. : 


en paix); sur la lulte que Salan engagea avec lui et comment il lui revela au sujel du coneile (de 


Chaleedoine) qu’il serait r&euni par lui. » — 7. διηγήσατο, λέγων 


* 


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BT. 191°. 


Β..191 


22 JEAN RUFUS. PLEROPHORIES. [422] 
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zoll ol wu 9. [5] τῆς» I la "waxsrdl Kal -.oursor> 
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» Leanaarsl, Liaas |syas Loc h30r.03 μιλῶ Ion IL] aan 


as Jo Da „m )Numası ἢ N ooonam [σοι]. Loc Ja EN 
g4Nas0 INa.o Nu aa> ao ΗΠ (6. χδο ‚Jorso Jan. ya> δ85. 


Ι. D add. sex. — 2, woyam PB. ἃ. ὩΣ 00 D. — 4. age D. — 5. worwam μὲ wine Io 
)o,odaN }Yatam.9| ‚gmdaD I. — 6. wopam AB. wpam [). — 7. [δα ον Ss A (in marg. laayo, 
loco Δ δ»), 8. wora];hl B. -- 9. Jess A (in marg. bass). — 10. φοομῶδο B. — 11. Batıaco 1). 


un des saints ascetes vit une fois, "avant le concıle de Chaleedoine, le ten- 
tateur venir vers Jui et lui dire : « Tombe ἃ mes pieds et adore-moi. » Et 
comme le saint, rempli de col@re, Yinjuriait, le demon impur s’eloigna en lui 
disant : « Pourquoi ne veux-tu pas m’adorer? Voici, je vais rassembler. tous 
les eveques et faire un coneile, et lA tous les evöques m’adoreront. » 

X. — Les faits qui vont &tre rapportes paraitront peut-etre ineroyables et 
prodigieux ἃ certains, mais, (si je les raconte, c'est que) des hommes purs, 
Ages et dignes de [Ὁ], ainsi que de saints moines les ont contes ἃ moi et ἃ 
ceux qui &laient alors caches * dans le monastere de l’abba Romanus, lors- 
4115 s’etaient rencontres pour sa comm&moraison '. 

LW'abba Atarbius*, homme sincere, l’abba Pragmüus, Vabba Thomas le sourd, 
prineipal disciple de l’abba Romanus, et beaucoup d’autres vieillards ἃ la 
conscience droite, ne cacherent pas le signe qui eut lieu en Palestine pour 
annoncer A l’avance l'apostasie des eveques. "Au moment οὐ le concile irre- 
zulier allait avoir lieu, le ciel devint tout A coup obscur et [ut rempli par des 


tenebres et des nuages sombres, et il y eut, dans la ville sainte, dans tous 


Romanus 6tait föt& le 25 novembre. Of. Land, An. sıyı t. III, p. 3416. — 2. τάρθιος. 


10 


10 


10 


23] IX-X. — VISION ET PRODIGES. 2 


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gan Joa Aslo 2 go kui> «2 mon 000 κ-αϑϑλο οὐ νὴ 
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10. laasaı D. — 11. Ds fsaa ey Ὁ: — 12. ILASS But vid. — 18. ao om.B. — I. lin A ut vid. 


les villages des environs et dans beaucoup d’endroits de Palestine, une pluie 
de pierres ' qui, au point de vue de la forme, etaient absolument analogues et 
ressemblaient ἃ celles qu'on fabrique; il y avait sur elles des marques 
diverses et etranges, si bien que beaucoup de gens en ramasserent; (mais) 
quand certains en eurent use sans ddiscernement, ils devinrent aveugles. Et 
on disait qu’Hesychius?, lorateur > de Jerusalem, en ramassa beaucoup, les 
montra A l’imperatrice Eudocie' et en envoya ἃ Constantinople, comme de- 
monstration de ce prodige qui annoncait la eseit& qui allait frapper le monde, 
par suite de l’apostasie des eveques, selon la parole du prophete Isaie : Les 
serviteurs de Dieu sont aveugles’. On voyait en outre beaucoup de line pous- 
siere placee sous * quelques-unes de ces pierres, ce qui montrait qu’elles 
venaient d’en haut; et quelques-uns de ceux qui avaient etc t&moins (de ce pro- 
dige) disaient qu’on conserve encore maintenant dans le bourg de Gatta” une 


corbeille ’ pleine de ces pierres. Le bienheureux Pierre, notre pere, tömoignait 


de ce fait en disant ainsi : quil avait entendu dire clairement — en ce 
1. Le sens de ce mot est : « limaille » ou « päte » ou « collyre » pour les veux. D’apres la suite, 
il s'tagit d’un corps solide, employ& pour les maux d’yeux. — 2. « Eusebe » M 3. Ou « catöchiste » 


c'est sans doute le pretre qui esl mentionne dans la Vie de saint Euthyme, Patr. gr., ἢ CXIV, col 
629. Ci. 5. Vailhe, Saint Euthyme le Grand, dans Revue de l’Orient chretien, t. XIII (1908), p. 186. - 


4. Epouse de Theodose le Jeune. — 5. Is., XLIT, 19. — 6. Cl. infra, ch. xx. . σπυρίδα. 


"A 1. 98 
v°b. 


Bit. 19.N 


"BL.10v 


9 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [424] 


al ‚Joa 52.20 san Nil J>lo .[βϑα.υδοϑ Jens Das erst Joa 
20 honda oöto Jaxas Loom μοὶ 1] ΝᾺ na Js οιᾶχαν. 5 001 
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wa-.mn[.» (>lo - Jar Jam N Joor sonmwo οἦμμα. [βοϑο Ing> «9 Ν 5 
εἶμοι κοὶν Jyliy μι Joor vor +58] 22 μα Fan εκ 


1. DL Δ, — 2. mad om. A. — 3. Sa B. — 4. om el» A. D add. Litulum : Juaw;0y [Landes Va 
laeda>0 |Lıa> 52.29 Wojax Ur Haas ,5 IN m> mar δὼ» Pas. ἄλλο. 


\ 


temps-lä m&me et ἃ ceux qui l’avaient vu — que ce signe avait eu lieu, alors 
qu’il se trouvait en paix dans le monastere de Maiouma. 

L’abba Andre, son disciple, allirmait que lui aussi avait vu de ses propres 
yeux trois signes : le signe des pierres, le Samaritain qui etait autrefois 
aveugle et qui recouvra la vue en se mettant sur les yeux du sang des saints 
moines qui furent tu6s pr&s de Neapolis au temps de l’apostasie', et l’Eucharis- 
tie qui fut chang6e sensiblement en corps et en sang dans l’öglise des Apö- 
tres ἃ Cesaree. Les saints peres, en ellet, allerent au-devant du renegat Juvenal, 
au moment oü il revenait du concile, pour le röprimander ou *lui persuader 
de se repentir et de revenir ἃ l’orthodoxie; mais le gouverneur? leur defendit 
d’entrer dans Cesaree parce qu'ils etaient nombreux et que beaucoup de 
personnes venaient les rejoindre; il leur persuada de ce£elöbrer l’Eucharistie 
dans l’eglise des Apötres qui est en dehors de la ville, (or) "beaucoup de 
fideles l'’emporterent de ce lieu, ils laconserverent chez eux? et ils la trouverent 
ensuite (chang6e) dans le corps et le sang veritable. L’abba Maxös', pretre 
et homme sineere, temoignait aussi de ce miraele, en disant quil avait vu 
un tel prodige 


1. Gf. Land, III, 127-128. — 2. ἄρχων 3. Gl. chap. LXXXvIT. — ἡ. C'est la lecon de B. Cf. Bedjan, 


tcta mart., I, Paris, 1890, p. 252, @=m.% Μάξυς. A est illisible mais supporle aussi celte lecture. — 


le prodige qui avait eu lieu lä \. 


10 


10 


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10 


[425] X. — PRODIGES SOUS MARCIEN. 25 
2 Ἑλλὰς dor .)Lasoy ID !aaay -.Loon Jar 11} pas αὶ sl «ομίο 

zolla-s00 a5 „20 [το] Νλοο zo Lo’yg orsst Joa ar or ad 
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JAr> 853 fa! Jo Ns 0 Jlasauıyo aamıo .‚ords os 
(san. [ssa-aso looı Jbor.00 ‚Joan 5] ον δο | oh | yol 
aD. [naaj ou ‚usaa il Jlassa,oy Jlaarso .Joor Josı Jos, 
kan. er 0 Nassasii, Jsäamıs!; ao gs yelı Ja 0° 


1. an 1. — 2. kwany 4. — 3. |laala od ὡς εἰν Ὁ. (Bulls A; Sblly Β). ταῖς al D. — 
5. Pa» Ὁ. -- 6. δὲ Ὁ. — 7. οὖν yely Ἰοον Passo 1). — 8. 123 Ὁ. — 9. D add. Ilse — 10. D om. 
A sar>. — 11. Seas D. — 12. Bil ned> Sa fonds Lom Iedsy D.— 13. 0 gel B. — 14. 80 
Ike kaaı 1) 


'Et si quelgu’un se refusait ἃ croire quun signe aussi grand que le 
miracle des pierres ait eu lieu, qu'il en recoive conlirmation, en apprenanl 
un fait semblable qui se passa alors, qui est connu par tout le monde et qui 
est attest& par un 6erit public’. Le jour οὐ l’impie Marcien fut proclam& empe- 
reur et ceignit la couronne, des tönebres &paisses couvrirent subitement 
toute la terre et du sable vint d’en haut; les tenebres furent semblables "ä 
celles qui couvrirent l’Egypte; elles obscureirent en eflet l’atmosphere de 
telle sorte que tous les habitants de la ville imperiale furent tous dans une 
grande crainte et l’angoisse, dans tous les lieux, qu'ils ötaient dans la tris- 
tesse, {115 poussaient de grands cris et qu'ils etaient dans le deuil, comme 
si la fin du monde allait subitement arriver. C'ötait lA une prophetie de 
l’obseurite qui allait couvrir toute la terre par le fait de (ce) tyran, ainsi que 
de l’aveuglement et des tönebres loin de la erainte de Dieu; de m&me toute 
la erdation etait, pour ainsi dire, dans un deuil indescriptible, et elle an- 
noncait d’avance l’infidelit ἃ Dieu qui allait se produire et le rejet de la [οἱ 
orthodoxe que devait accomplir l’empereur impie ainsi que la [oule immense 


1. D ajoute le titre : « Du regne de Mareien, et de l’obscuril& qui regna, lorsqu'il prit la couronne, 


en lömoignage de l’obseurile qui s’elendait sur l’Eglise et sur le monde. » — 2. δημόσιος. 


ΑἿΣ 


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26 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [426] 


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:Lsop JE yas ἌΝΟΝ ΟΣ läd ou [| nad > N ji 
0 fand; Ile Iaaays I τς τ Mioas|; eioı 
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“00 „2 "LaDs oo „2 kaauı "land „zo han od Jamı 
kias har wood yo „Du Jlauas; lopuas, Jjorms os Saar 12.9180 
Don Io] DUs, Das > ΙΝ [οι «οἵδ.» μεοᾶθν. " Laso.so 
|Narlo Jana ads [do opus Juiso (aan μὴὶὶ ΝῺ 
van san Jro user wär ode] JÄmdo ΠἼΝλακοο IN, 


1. Io > bom or» om Je Jon Ὁ, — 2. |Supeise B (in marg. A). So D. — 3. am) ἢ 

4. ϑνδϑο B (in mare. A). 5. nad amso 10, — 6. hulD. — 7. Ilaul;sey D — 8. |Laads 
Do ἢ 9. 12-0 os asus N. 10. 1,00 D. — 11. DaswL| D. — 12. LS“ \. — 13. IMaslo 
A200» D. — Iı. Dax ἢ | 


des eveques de l'univers. Ces tenebres demeurerent ainsi jusqu'au soir'. Et 
la dömonstration, le temoignage et la confirmation * peremptoire de ces faits 
ne r&sultent pas du dehors, mais " des &crits qui furent publies?, (envoyes par) 
letyran qui luttait ἀνθὸ Dieu‘. Quand il viten eflet langoisse et la tristesse des 
soldats’ et de toute la ville et (qu'il s’apergut) que tous auguraient' mal de 
son empire, comme s'il devait etre l’auteur de grands maux ponr tout le 
monde, il fut eflray& et plonge dans une grande angoisse; il commenca (done) 
par composer des &erits publies’, pour user de ruse en face de la colere 
de Dieu, dans l’espoir de tromper le peuple; car il disait, au contraire, comme 
l’enseigne cet &erit ἃ ceux qui le rencontreront : « 1] faut qu’une abondance 
᾿ de biens nombreux soit attendue de mon rögne par tout le monde, car les 
tenebres qui provenaient de l’empereur, mon predecesseur, sont dissipees, 
tandıs que mon supr&me gouvernement est marque par une brillante lumiere. » 
Ge fut la tout ἃ fait la premiere de ses ordonnances. Get &erit, repandu dans 
tout l’univers, fut pour ceux qui ont "des oreilles pour entendre, des yeux 


pour voir et un car pour comprendre ὅς une preuve, une dömonstration Cer- 


llem Jean de Nikiou, Paris, 1883, p. 1473 >. πληροφορῖλ 3. δημοσίω: 1. τυράννου Θεομάχου 


στρατιωτα 6. GC. Matth ΧΠ|. 43 


10 


10 


10 


[427 ΧΙ. — INCENDIE DANS L’EGLISE DE L’ASCENSION. 27 
το ἰοοι; ‚JoN 0 Mara; Axo JasasAso Ans! οιἱουος ἡ» Πα... 
bonn; [9 ορο ϑὶ 
IN is 00-5 "loor har μοὶ; ul Nase un ϑὶ -- τ. 
«δ: οὐν Sax μιὰς aD; "Jod 53 sa} Ina h20.5% N ajols 
Ja5 Joa sol. ἡ» hans (Dam Aus '"oram0 Jo jo Mayo Jia 
„Su, ‚von, Ja Osysy .usNa| Jasdo .Jjas „8 yioll SS —» 
an; |Nassdo "Las [sro] Jan Ni, Nass μα „Jo 
hans 015 Νοὶν "jorasog Judo Jacı οὶ; οὐν «εὐναὶ hau, voran 
Ni, usa I>l τ. Jeaamıs! As [5 "us „>45 Jo — u 
Jhinslo his) Der Εμὶν Maspas .lAoroy  kanftouls ‚Las Jooı 


.. om. D. a ΟΠ ΕΒ: sn ll μα 9ὺ walo gasaso ||asaa Dia D. — 4. Was D. — 5. το 
Da Εν — 6. In τῶν 2 sadajoly Mums Id don o lom my .|>5 ia vol all \As>o 
Nr ὙΑΕΣ 2 } 7. san pl D.— 8. A sec. m. : paallo al boys D. — 9. ὁομθσο ἢ. — 10. han 


ePB.— 11. (Bess A et addit 9 supra Iin. 


taine et un argument £erit,.qui, gräce au soin de ce tyran, faisait connaitre 
aussitöt et sans retard la prevarication et l’eloignement de Dieu, qui fut le 
fait des eveques de Chalcedoine. 

XI. — A la meme öpoque, il y eut encore ἃ Jerusalem une autre demonstra- 
tion semblable ala preeedente, qui annoncait d’avance l’injustice (qu'on allait 
faire) a Dieu. La grande eroix, objet de veneration, qui, depuis de longues 
annees, brillait et &tincelait dans l’eglise de l’Ascension, fut tout ἃ coup con- 
sumee par le feu et röduite en cendres'. Ce fait mit le trouble dans le c@ur 
de tous ceux qui craignent Dieu, de telle sorte que l’imperatrice Eudocie 
qui craignait Dieu, pour consoler le peuple qui le [αὶ demandait, fit mettre 
ἃ la place de l’ancienne (croix) la croix d’airain que l’on voit briller main- 


tenant et qui renferme six mille livres d’airain. 


XII. — L’evöque abba Pierre eut un jour une conversation avec l’abba 
Isaie?, qui demeurait en paix, en la douzieme * * (annde de V’)indietion '; nos 
l. D ajoute que cetle croix avait el placee dans cette eglise par l’imperatrice Helene. — 2. Mort le 


11 aoüt 488, Byz. Zeitschr., 1900, p. 466. On trouve quelques-unes de ses @uyres dans Pafr. gr., 
XL, 1103-1214. Ch. K. Ahrens el G. Krüger, Die sogenannte Kirchengeschichte des Zacharias rhetor, 
Leipzig, 1899, p. 385-386. Une anecdole le represenle comme favorable au conecile de Chaleedoine 
fandis que son diseiple Pierre lui etait oppos6, ef. F. Nau, Les reeits inddits du moine Anastase, Paris, 


1902, p. 66-67. Gf. Patr. or., II, 78.; Raabe, p. 101. 3. δωδεχάτη. — 'ı. En 589. ou 478 1 


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28 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [428] 
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Ana Jlaraı [το „guls opnmxo Jo .)Nzaasa> MN SS Jooı 
‚Keä-anıs| „m Jon οἷν N| Liaas καῇ κοῦ ΝΘ do „| oo 
RE FE τος νοὶ ara wäl JS 0 Joa; As "soolul od 
is Κα 5N05 [also ον 001 ‚Lrspao onaa; „Jade Jod, Pina wu] 


A) "Luna „also Jası μι5) NE as] Jost HALS AND ed AN 


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1. sel 9}. Nas [53ὲ »:L ἢ... --- 3. D add. lom- — 3. bo B. ho D. — 4. Wo No D. — 5. ωἱ 
lisa Ss 1565. μϑὶι ἢ. — 6. |Ls> 10. — 7. wa58u9 NM. — 8. ax Au 


[reres Zacharie et Andre — je parle des syncelles' de l’abba Pierre — v 
assisterent et ils nous raconterent ce qu'avait dit labba Isaie. Il disait : 
« Je sais que jaallai jadis chez l’un de ces grands saints, labba Paul de la 
Thebaide, qui &tait deja Age et qui avait un peu plus ou un peu moins de 
cent vingt ans, et jentendis de sa bouche la prophe£tie (suivante). : Dans 
vingt ans°® il y aura de la part des &eveques une pr6varication, qui sera l’e- 
loignement de Dieu predit par l’Apötre; ce sera le fait d’un homme möchant, 
de l’empereur qui se nommera Mareien, cet empereur mourra apres un peu plus 
de six ans; " apres lui il y aura pendant peu de temps un homme menteur 
et il fera en partie la paix et la tranquillits dans les Eglises; et les ὀνό- 
nements se derouleront ainsi jusqu’ä l’arrivee de l’Antöchrist. » 

XIII. — Voieci (encore) une prophetie tout ἃ fait semblable ἃ la preee- 
dente, ἡ faite par l’abba Zenon, qui etait appel& « des trois cellules » et qui 
demeurait en paix A Enaton d’Alexandrie®, comme le raconta le grand sco- 


lastique Epainetes‘ : Il disait : Quand jetais ἃ Alewandrie, jeune encore, 


l. συγχε)λοί. Gf. Taabe, p. 134, et Patr. or., 11, 85. Gf. infra, ch. Lxx, LXXUr. — 2. La prophetie 
est donc de l’an 431. — 3. Groupe de monasteres silu& au neuvieme mille (Zvvarov) d’Alexandrie. 
\, Crum a montr& quils se trouvaient ἃ Douchela, pres du monastere « du verre » (El-Zouräeg 


qui se nommait aussi, dit Makrizi, El-IManetoun 1. σχολχστιχὺς ᾿Επαινέτης ou "Eraiveros 


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[429] XII-XIII. — PROPHETIES D’ISAIE ET DE ZENON. 29 


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yo ON ol has Jal Νὰ [Da >> τοι οι "ναὶ ol 
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I Nm sas wur 13 ‚aD Da γοὶ ΝΟ AuSol| :Jooı } > 
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Jia 55 (a0 „ol Jsamsl> Amsool;l wollen) usa) Jsaam,s 
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dus ai Jeaam.s! Jos οὐδιϑ 09 in uia bh 5A 
walmsa tu, lu) h3o,3 [IS DIR ss μομῶο Joa os ὑὐδοαλϑο 


1. & supra lin. A.— 2.3 Β et in marg. A. -- 8. em om. B. — 4. Bo A. — 5. hab on. A. 
—6. A add. Ass. - 7. IL»> B. 


et quej'y etudiais, J’avais l’habitude, (inspirce) par la foı, d’aller frequemment 
trouver ce vieillard. Un. jour que. jallai chez lui suivant mon habitude et 
que je me presentai brusquement pres de sa cellule, je le vis (se tenant) 
debout, portant une corde' dans les mains et tenant les yeux tournes vers 
le ciel. Comme je erus qu'il priait, je m'abstins (de lui parler) afın 41] 
terminät sa priere; mais ıl demeura longtemps sans bouger et je pensai en 
moi-meme que Dieu revdlait mes pöches au vieillard et que pour cette raison 
il ne m’avait pas parl& et n’avait eu aucune joie ἃ me recevoir. (Juand jeus 
encore attendu un peu et que le vieillard demeurait (toujours) dans sa vi- 


sion, je me retournai comme si 1 etais sur Je point de partir; mais celui-ci 


me eria ἃ haute voix : " « Pourquoi pars-tu ? » — Je m'inclinai et le saluai — οἱ 
lui, sans m’adresser une autre parole, me dit : « Va et &eris. » — Le bienheu- 
reux patriarche orthodoxe Timothee etait alors en exil®. — Le vieillard me dit 


« Apres un certain nombre d’annees le bienheureux Timothee reviendra d’exil 
il retablira l’orthodoxie‘ et il mourra au bout de deux ans; son archidiacre ἡ 
deviendra Eveque® apres lui et ἃ son epoque il y aura dans les Eglises un 
schisme qui ne sera pas gueri jusqu’ä l’arriv6e de 1 Antechrist", » 


l. σειρά. Il tressait sans doute le jone, comme beaucoup d’anachoretes. — 2. 460-175. Ci. supra, 


ch. vu 3. ἐξορία ᾿ς ὀρθοδοξία. — 5. ἀρχιδιάχονος. — 6. ἐπίσχοπος partout. — 7, ἀντίχριστος 


ἘΞΑ 95 


30 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [430] 
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1.2 bo böpl Jal wol D. — 2. Lbiaas D. Mlajsds B, — 3. Pnp A. — 4. gasao D.— 5. A sec. 
manu »> & beolll ct om. 82. 6. hal D. — 7. jest A. —. aaa D. — 9. bansary D. — 


10. Jsatay B. 


XIV. — L’abba Paul, qui &tait sophiste', nous racontait aussi qu’il avait 
demeur& avec l'’abba Andre, vieillard prophete, ainsi qu'homme travailleur 
et sincere®, qui, avant le concile (de Chalcedoine), fut !’un des grands saints 


de l’Egypte. Celui-ci, dans une vision, vit une immense foule d’eveques 


qui attisaient une fournaise tres ardente * Οὐ ils jeterent un bel enfant 


. ᾽ ν᾽ ν ᾿ x NA - ᾿ 
resplendissant comme l’or et qu'ils fermerent de tous * cötes de sorte qu'on 
nen voyail pas sortir la fumee et que lair n’y pouvait pas entrer; et, au 
bout de trois jours, il vit l’enfant sortir sain et sauf de la fournaise et 


il reconnut que c’etait le Seigneur. Comine il avait coutume de lui parler, 


il Jui dit : « Qui sont ceux qui t'ont fait cela et qui t'ont jet& dans la 
[ournaise? » Gelui-ei lui dit : « Les @vöques m’ont erucifie de nouveau et 


ıls ont decid&e de me ravir ma gloire. » Et 1] avait raison; car les nesto- 
riens sont mglades de la maladie des Juifs, quand ils disent que celui qui 
a et& erucifie, etait un homme purement et simplement, et nullement le 
Dieu incarne. Quand le vieillard regarda encore, il vit dans le lointain un 


vieillard qui se tenait debout, qui n approuvait pas les autres eveques et 


1. σοφιστής, Land, III, 162, 166, 190, 192. (ΤᾺ infra, ch. xxxvumet LVIn. 2. Ges deux derniers mols 
znillent souven!l soldat et sceribe public 


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9 


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15 


[431] XIV-XV. — SUR DIOSCORE ET TIMOTHEE .ELURE. 31 
WEN TR] ” „el ua od rg» Jo „„oorsas [οι |oloNass Jlo 
wooNs] au (am hor.sds olalı „20| Jam 000 ‚uorarao LI 
00 ipmaN; Jeaäm,.s! 5 soo] "woramas μοὶ er 00 
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Jsianss) ' No [οἷν su] Jar] 0 Ja .ur20 „Lad j20/o Sul 
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Ns] pe >/Nıso 0 or μόδα De ka; «οὐ μωϑαο «αλϑολ 
DI; Risen wär κοῦβο Judas Las Aspıl] Ass Kuno 0 
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Ινωὼνβ away sus] MED > "Lrsopaso Jyoy Jans — mu 
wolh a) Nasa) ἊΣ Lama] Sy, οὐι „> ‚Amması Jr οδι 
J>Nas „LAS „5 Jooı waala οἷδνο 1420 βου odın \ par Joot 4,00 
«ον Jo wolle) LAsa) oo Lohan Jooı hr 2 μκας Joa 
una ὁ προ; yol bl Jos δος οἱ so ziolo won: users 


1. Slass Β. — 2. wojanms B, win Ὁ, — 3. μη ]θ B. μοῦ ἢ, — 4. Sic B et in marg. A 
— (I. Def aD οο [015] On22 Τὶς am2s zels.\. om Io» D. — 5. Is μέϑαρ 1), — 6. Lass. — 7. Sir 
ABD. — 8. μίϑολῶλθο B. — 9. ILS Ὰ 


qui ne s'adjoignit pas ἃ eux, ni quand ils attiserent la fournaise, ni quand ils 
y enfermerent l’enfant et sten moquerent. Le vieillard dit ἃ l’enfant : « Quel 
est done ce vieillard? » Et celui-ci lui dit : « C’est Dioscore, * patriarche 
des Alexandrins, qui seul ne participa pas ἃ leurs desseins. » Le vieillard, pre- 


nant confiance ' 


‚ s'enhardit jusqu’a dire au Seigneur : « Seigneur, d’oü vient 
ΠῚ Ὁ δ 
done que tous les &veques d’Alexandrie combattent jusqu’a la mort pour 


la verit&? » Et celui-ei dit : « Depuis que Simon le Cyreneen a ports ma 


eroix — et Cyrene est dans une partie de ’Eyypte — depuis lors j’ai prevu, 


et predit que l’Egypte, dont fait partie (la ville de) Cyrene situse en Libye, 
porterait ma croix jusqu’a la fin, s’attacherait ἃ moi et marquerait son 
zele pour moi jusqu’a la mort. » 

XV. — En confirmation et en t&moignage” de ce qui precede, il me faut 
ajouter A ce τέο! ce que mapprit celui qui accompagna le vönerable Ti- 
mothee en exil’, assista ἃ sa sainte mort ἡ et entendit ses dernieres paroles. 
Il racontait done que, lorsque le venerable Timothee fut sur le point de 


mourir, il convoqua les chefs du clerg@ * et leur dit : M&me si je suis 


l. παῤῥησία. — 2. mimporopia. — 3. ἐξορία 


ἘΠΒ ον 


32 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [432 


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Jasy DZ Ne] 2 Day Ye iyirlı har μ.5}} Iroaao Iso 
ars „u Jam us u ,.5 „aan [Na] ‚Jaamj) Nuocı Sy. 2} „00 
‚Irene μη Ioopas an „uns soprils wiasl .Jodjl JLso Janıo 
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+|sabaaı Jor> als ἢ wolo .Joor βώμωνδο Jl 5) 
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lo .Joor Jy5y war κα Joan Ne] .oue Nords ῦ IMs :hasas ἘΣ 


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SC] ὀμήμωδο „Harsoo [Dis IN>5 Jr ol Sad Maul Aus ‚bay 
J.>0,2> BER 00 ΨΥ ze) OLD Js > \OOML.20 Joel 
dar Jooı [525 oo Insel Kl DosAim „20 Nuss Js 0003 Jhaso.> > 


1. DL x. — 2, Lie B. — 3. asjey in marg. A. 


insensö, comme parle le bienheureux Apötre ', je crois cependant quiil est 
nöcessaire, pour que vous soyez avertis et que vous ayez une connaissance 
parfaite de (notre) temps, que je vous raconte ce qui m’advint, quand j'e- 
tais petit enfant et que jallais un matin ἃ l’ecole*. Un vieillard excellent, 
venerable et ami de Dieu, me rencontra; il me prit la tete dans ses mains 
et il m’embrassa avec un visage joyeux et resplendissant, en me disant : 
« Salut, Timothee, &veque de perlection », et quand il eut repete trois fois (ces 
paroles), ıl disparut, et je ne le vis plus jamais. * 
XVI. — Quand je demeurais A Jerusalem’, je suivis un jour la route qui 
conduit de Siloö, par la vallee, aux lieux ἡ situ6s au-dessus d’elle ὅς (et) il y avait 
avec moi, pendant cette promenade, l’un des notables de la ville qui connais- 
sait tous ces endroits. En regardant du cöt€ gauche du chemin, je vis au pied 
de la montagne situde de ce eöte un grand monastere devenu vieux et tombant 
en ruines; tout autour se trouvalient des arbres de differentes sortes, les 
uns 5605. et les aulres devenus sauvages ὅς et il poussait (la) des &pines et de 
la vigne comme si ces lieux ne servaient plus. Rempli d’etonnement, je dis ἃ 
eelui qui se promenait avec moi : « Je suis stup6fait (et je me demande) com- 
ment il se fait que, quand tant de (moines) ötrangers viennent ἃ Jerusalem et 


ι,11 ΟΟΥ En IT: ὃς, σχολή 3. M attribue ceci ἃ Timothee, mais ἃ tort. — 4. Pour la topo- 
eraphie, voir Clermont-Ganneau, Recueil d’Arch£ologie ori«ntale, t. III, Paris, 1899, p. 227-228. Cette 


vallee est eelle du Cedron 5. A porle en marge : et les autres « qui avaienl ὁ devasles ». 


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[488] XVI. — SUR LE MONASTERE DE JUVENAL. 33 


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Nas :[ Da Auso Jo SD (auaso alsyo ho ΙΝ θο. wauaaı 
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SD τόδ una οὐἱ } .5. Das Aso ᾿ΙνΝνωυμβόῦνδο Ἀ :|NSaas 
wollı sa, Jooı Jyoors οἵμϑ Siam :isol Muulllo ol Kork] 139 
hire Jyoor NgaS Ian Dos "woran, sa, ον νομὸν χοὶ 
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78083 [οομ ἢ Sormtaasiso 
y-l ge as Id bl «ϑὶ oo ‚Assası Μὲ mom Jo — 
7, io. na ASS wollusa.n > on Joor Auls > 
μων. Ja gl jasıamıo :|As.o JNu0 wir Kl; ra Bro 


1. Ὁ Α. -- 2. Im gel A. — 3. wojanmus, Β. — 4. ἰδῶ A, in marg. 738: 


s’appliquent ἃ trouver de nombreux endroits, et ἃ acheter et ἃ construire pour 
leur usage des monasteres et des maisons de repos', ce lieu demeure sans habi- 
tant et reste dösert. Qu’est-ce que cela signifie? » — Et celui-ci, avec un vi- 
sage souriant, me dit en parlant de ce (monastere) : « C’etait le monastöre de 
Juvenal, et ily demeuraiten paix quand ilarriva ἃ l’&piscopat, (puis) quand le 
concile de Chalecedoine eut lieu, (ce monastere), contre toute attente, comme 
“ par un coup de la colere de Dieu, devint desert comme il l’est (maintenant) ; 
comme tu le vois, ce lieu, ἃ cause de la ruine, ne fut plus habitable et il fut 
completement desert attendu que personne ne put y demeurer. » Je fus 
rempli d’etonnement et en meme temps je me lamentai en disant : « En verite 
Juvenal a et le compagnon de Judas, comme l’a dit“ de lui le bienheureux 
Dioscore; c’est pourquoi ce lieu a h£rite de la maledietion de Judas et c'est A 
ce sujet que l’Eerivain inspire a dit : Que son habitation soit deserte et qwiln'y 
ait personne a habiter sous ses tentes”. » 

XVII. — Je me souviens avoir appris le fait (suivant), avec beaucoup 
(d’autres), (de la bouche) de notre pere l’abba Pierre. Comme Juvenal avait 
Thabitade de parcourir, pendant les jours de la sainte quarantaine, les mo- 


1. Le texte porte le singulier : ἀνάπαυσιν ἢ — 2. Actes 1, 20. 
PATR. OR. — T. ΥΠ|. — F. 1, 3 


"AS9%6 


EAST. 197 


A f.96 
vb. 


ΤΑ. 97 


34 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [434] 


Läso Lahn do > sul Ja Jabo JL] gt also don 
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:000 do vw MD er 15. ὩΝ 9 J ΝΞ. 0001 naalıo ‚hatips0o 
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gas 009 ans mo «ΟΣ al „wwollisa, yas 000 Au], «λοι 0001 
AA I 0500 0 ‚woraus „wollı sa, ‚lan „ol „dor ‚2oJAnoy 
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\Opusy 000 du ‚ansasy ‚asoı (00-20 ‚ou Jjaaso ‚os JKu.sas 
JoSd; Jasio ro Joa EN os Jam or gr ‚Jost Kr οϑι 

«Nana 20 „>| Jo JNauro; μασι ἢ oe Jo; 


1. ndeL}» B (in marg. A). — 2. adujusıl A. 


nasteres situ6ds aux environs de la ville sainte et de visiter, suivant. un ancien 
usage, ceux qui sy appliquaient ἃ la perfection, il alla trouver aussi un 
vieillard, un de ces anciens et grands ascetes qui sont proches de Dieu. 
Quand celui-ei sut qu'il approchait, il ferma la porte de sa cellule, ἡ et, apres 
avoir pousse le verrou, il resta tranquille ἃ l’intsrieur. Quand done Juvenal 
fut arrive et que la foule des elercs et des citadins qui l’accompagnaienk [rap- 
paient ἃ la porte, il n’ouvrit pas; et comme ceux-eci persistaient et menacaient 
ou d’escalader le mur ou de briser la porte, le vieillard se mit ἃ erier: « Va- 
ten loin de moi, Antechrist, je ne laisse pas l’Antechrist entrer dans ma cel- 
lule, le traitre Judas n’entrera pas ici. » Et il disait beaucoup d’autres paroles 
analogues. 

Comme ceux qui elaient avec Juvenal se fachaient et qu’en möme temps ils 
rougissaient de ce qui etait dit, Junenal leur dit : « Laissez-le, il a perdu l’es- 
prit; une vie eönobitique trop longue lui a, en ellet, dessöche le cerveau et il 
ne sait plus ce quil dit. » Ceei fut publi6 ἃ haute voix dans toute la ville οἱ 
dans ses environs et tous ceux qui l’entendirent prenaient garde pour voir ce 
qui adviendrait; car ils savaient que ce vieillard &tait un homme saint et un 
ami de Dieu, rempli de ἡ la gräce de l’Esprit (saint) et qui ne disait rien en 


vain. 


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10 


[435] XVII. — PRODIGE A LA PISCINE PROBATIQUE. 


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2-30 ana Ns. Joa sl ἢ 01 „20 ‚Jsälıo Ip sy τ) 
θὲ» Ir „20 Lino [IS vs Joan Auly ana Lama ΚΝ ΘΝ. 


1. «οὶ B οἱ w infra lin. — 2. wsıl in marg. A, — 3. as B. — 4. osx A in marg. nP8. 
XVII. — Il y eut ἃ cette epoque un autre prodige ἃ peu pres du meme 


genre, ainsi que nous le raconta notre pere Pierre, alors qu’ä ce moment-lä 
il demeurait encore a Jerusalem; et il vit lui-meme ce qui arriva. Il disait 


* ou le Seigneur *Br.22w. 


done que dans l’eglise appelee de la Piscine probatique |, 

guerit le paralytique, un jeune lecteur ἢ de ceux qui y etaient en fonction, qui 

accomplissait son jour (de garde), s’etant leve de bonne heure dans le lieu 

saint, vit clairement Jesus, notre Seigneur et notre Dieu, y entrer glorieux et 

entour6 des saints. Quand (J6sus) vit que les lumieres de l’eglise etaient les 

unes eteintes et les autres negligemment placees, il s’eeria et dit : « Que 

ferai-je ἃ ceux auxquels j’ai donn& de semblables biens, de l’huile et du 

vin ainsi que les autres objets utiles? Il ne leur manqua jamais rien, 

pour leur donner une raison d’abandonner et de negliger mon service. 

Malheur ἃ Juwenal! ila fait de ma maison une caverne de voleurs* et il l’a 

remplie de fornicateurs, d’adulteres et de gens impurs. Apres avoir dit cela, 

* ἢ entra Ala sacristie‘ et il ordonna d’ouvrir les armoires οὐ &taient les ve- * A 1.97 

tements sacr6s; ayant vu que la aussi il y avait de la nögligence et d’autres in 

choses semblables, il eria et dit ἃ ceux qui l’accompagnaient : « Prenez cela, 
1. Litt. : « probatique du bapteme », c'est le mot ἃ mol de προδατίχη χολυμθήθρα (dans la Peschitto 

|Dyasamoy | |N209), Jean, v, 2. Cl. Clermont-Ganneau, loc. eit., t. III, p. 228. — ?. ἀναγνώστης. 


— 3, Cf. Matth., xxt, 13. — 4. διαχονιχόν. 


# AT 


36 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [480] 
aan .opas oooı Malz os γλοΐο any! adöıg Νξωΐο umiaso vos 
al a mu mo gro OMAN 050.30 ‚uda ul ago N! wol 
aundmwar οἱ SAN wos (aansıcasy „0 mal „2 . JLoon Jyor „20 Mufla? 
„ans! .[539ι an Jo how .„olo .kalimo Joa masiin NL; or 
‚ala μοὶ I; m0 „udn χω τοὶ ‚uötas| Nun Sau ger 00 . [33 
„.30| »Jooı .9.- 5 ὍΝ λοο 5A :3 μοι ger 0 3 Ὰ μὶ Sr ! Ja» was 
τοὶ or 09 „ylauımooro „0 NM Sao. Nuam As] JolAs .Lis oa 
ia» μιϑοιο ‚Kl yas EN el “I gi yamasıı "oou| ‚ala 
’JNu)N>0 Nas ἢ Ho)so JoreN> οὐν Joa, „eo Sax As .Liso 
. öl es Juisasso αὐοις .Jooı  Jbasas| „> ‚Jo | DIN AN ἢ 
AD 0001 usa) 104000 ᾿ς, , 5] Jason vor) „> ‚Jlasaa> >, bbaxo 
0 » ‚DS Joor Jap ofs2 som „ol "Lmssjas ge) 99ι ΝΣ „hs 
. Jan. za my N > ‚bio ED vo8 po); Don 5354 


1. αοόΐδοο B (in marg. A). — 2. om „| A. — 3. ἰδωῦῦδϑο, Β — 4. ka]ja> αὶ 


vous (autres), lavez-les bien, repandez dessus du fenugrec ' et rangez-les 
comme il faut. » Quand cela fut fait, il sortit de la sacristie*; il vit le lecteur ® 


qui par erainte s’etait retire et s’etait cach6, et il dit: « Et celui-lä, que fait-ıl 


icı? Faites-le sortir d’ieci. » — Mais lui, tombant la face contre terre, dit: 

« Aie pitid de moi! » — Et le Seigneur lui dit : « Sors d’iei, je ne connais 

pas tes @uvres. » — Et comme celui-ci demeurait prosterne et l’implorait, 
* 


le Seigneur lui dit : « Repens-toi done desormais, mets fin Ata negligence. » 
— Et celui-ei lui dit : « Si tes misericordes m’aident, je ferai ce que je 
pourrai. » 

Quand le Seigneur eut disparu, (le lecteur) demeura ἃ partir de ce jour 
et dans la suite dans une stupeur et dans une tristesse qui ne finirent ja- 
mais et il poussait sans cesse des gemissements inönarrables. Quand vint 
le jour, * les diacres de cette eglise et les habitants qui se trouvaient ἃ 
proximite (de ce lieu) accoururent et, en voyant qu'il 6tait si triste et qu’il se 
lamentait (51 fort), 115. luı en demandaient la cause, celui-ci en toute con- 
fiance* leur raconta la vision qu'il avait eue, et il confirma son reeit en leur 
montrant les ornements sacr&s; ayant en eflet ouvert les armoires, ils les 


trouverent brillant d’une lumiere divine et comme couverts, au lieu de fenu- 


I. Plaute odorante, xeparıov; ou caroube ἡ — 2. &:axovınav. — ὃ 


ἀναγνώστης. — 4. παῤῥησία. 


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[437] XVII. — PRODIGE A LA PISCINE PROBATIQUE. 


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μὶ ΚΝ Ὰ Joou Lasäss Ion ‚JNu.se mas Jsoı Ansoha| > ha] 
‚ha yolı iasoıl; oa he adj | 2 u un] ka use ur 
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οὐδ. alas LS Kr Joan kaalıs πὰς aD ΝΟ As relll; 
«“' ho spe JEN Larlo ur har] pas kuss Jo Ju dan 
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ΜΙΝ, Joa μοὶ οὶ ul Dodo οἱ als de ns] Nano λας 
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Nas gl J oa bo κϑο μα. Nuns a „sr Jläsı) Jo 
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ὅν pol I Joy Lob worrer Kurs 00 ἴσοι oh] 
1. |89 A et in marg. ILlu>- — 2. Loo A. 


grec', d'une poussiere qui, chose etrange et tenant du prodige, degageait 
une odeur remarquablement agreable, de sorte que, lorsque toute la ville en 


eut connaissance, les habitants accoururent ἃ cette eglise. Moi-meme et mon 


frere Jean, * que son äme repose en paix! "nous fümes temoins de ce prodige * 


comme nous passions par la. Quand Juvenal apprit cela, il ne put supporter 
la honte et le reproche (qui resultaient) de ce qu’on disait ἃ ce sujet; rien 
en effet ne resta secret; il fit enlever pendant la nuit celui qui avait eu cette 
vision, et le fit disparaitre; comment et ou? Dieu le sait. 

“Le venerable Pierre ajoutait ceci® : « Je connais quelqu’un parmi les 
bienheureux qui vivaient en paix dans la ville sainte — parlait-il de lui ou 
d’un autre, il ne le montra pas d'une facon certaine; 1] dit done : — Je con- 
nais ce (bienheureux) qui, apres avoir eu une vision au temps de Jumenal et 
avoir vu les impuretes qui avaient lieu ἃ l’interieur du sanctuaire, ne voulut 
plus depuis ce jour entrer avec lui (Juvenal) dans l’eglise ni recevoir la com- 
munion de sa main, mais il la recevait ἃ part ἃ la sacristie ‘; la prevarica- 
tion de Chalcedoine en effet n’avait pas encore eu lieu. » Mais quel etait le 
saint qui eut cette vision, il ne nous le dit pas. 


1. χεράτιον. — 2. Sans doute Jean l’eunuque, cf. supra, ch. v. — 3. M place ici le ch. xı2 
4. διαχονιχόν. 


A Sf. 98 
T238: 
FAT.R 
ra 


38 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [438] 


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as aD um! soo Jouzad δι „asaa „as ‚Las; Jlaadım 
NOT Sp RT dgl AD 4 ED aadony ad oem 


1. No B. — 2. μοξαςα A. 5 


XIX '. — Mais notre bienheureux pere, sincere et homme de Dieu, ajou- 
tait au reeit (pr&cedent) ce qui suit : 

Comme il ne pouvait supporter la perversite de ce qui arrivait du fait de 
Junenal, des gens de sa famille et de ses syncelles* et qu'il voyait le scandale 
d’un grand nombre et en general des etrangers qui venaient * la (ἃ cette 
eglise) de partout; par une sorle d'inspiration divine, il s’enferma seul dans 
sa cellule ἃ partir de la neuvieme heure et se prosterna devant Dieu (en ver- 
sant) des larmes ameres et en se lamentant; tandis que fr&quemment il fai- 
sait des genullexions et se relevait, il &tait comme rempli par la personne 
de Dieu et il disait’ : « Que fallait-il que je fasse pour le salut des hom- 
mes, que je π᾿ αἴθ point fait? J'ai consolide le ciel, j’ai affermi la terre, jai 
plante le Paradis, jai fait tourner toute la creation ἃ leur bonheur; apres 
la faute d’Adam, jai donne la Loi, jai envoye les patriarches et les pro- 
phetes, j'aı fait pour les persuader un grand nombre de signes et de prodiges, 
et, en dernier lieu, jai envoye ἃ cause d’eux mon Fils unique qui, (une fois) 
arrive parmı οὐχ, pr&cha le royaume du ciel, accorda le pardon des peches, 
gueritleurs malades, lit voir les aveugles (et) marcher les paralytiques, chassa 


les d@mons, fut erueilie pour eux (et) mourut pour eux, apres avoir detruit la 


1. M omel ce ehapitre 2. συγχέλλοι. — 3. Gest-ä-dire : « il disait, au nom de Dieu » 


10 


10 


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10 


10 


[439] XX. — VISION DE PAUL DE GANTA. 39 


„20 οὐ ΙΝδακος Jam JS us κ᾿ as ass SA „20 Aus 


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Joa Ja J μοι Joy 520 ea lu> os a>Nas [οἱ „pas 


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Joa N>,»0 ass Jar alas) „I χα) . Jos Jo omas, Nur, 
Jäox Ns; .)laası ΠΝ 5 „ass ἸΝ οἱ 5a omas 
aa JS lade ‚Nasa oo Jar oman Jar Jump, Joaso 


1. Joa διδροὶ Β. — 2. A (sec. manu) as #03. — 3. B om. Wan 82. 


mort, sortit du tombeau, affermissant (ainsi) l’espoir en la resurrection, Apres 
&tre monte au ciel, envoya* le (Saint)-Esprit, donna aux apötres et aux 
evangselistes leur mission, renversa les idoles. Et, en retour de tout cela, 
ils m’offensent, foulent aux pieds ma loi et mes commandements et trans- 
gressent ma [οἱ : (aussi) voieci que leur maison reste deserte. » Depuis cette 
vision (Pierre) ne cessa plus d’accomplir tous les jours ce möme oflice, en 
ajoutant les memes lamentations ainsi que des paroles semblables et des 
larmes pendant longtemps, jusqu’ä ce que l’epoque de la transgression qui 
ent lieu ἃ Chaleedoine fut sur le point d’arrıver. 

XXX,“ Lewillage de Ganta' qui se trouve ἃ quinze milles de la ville 
sainte, dans la partie nord, apres avoir appartenu d’abord ἃ l’imperatrice 
Eudocie, appartient maintenant, en vertu de son testament’, ἃ l’Eglise de 
Jerusalem. 11 s’y trouva un pretre, originaire de ce village meme, nomme 


oenre de vie des ascetes et il etait 


Paul: 11 aimait depuis son enfance le g 
orne de toute la perfeetion evangelique : la saintete, la virginite, la purete, 
la bont& * envers les pauvres et ’amour des etrangers ; il etait revere de tous 


Ὁ 


les habitants et de la reine (m&me) et, aupres le Dieu, e’stait un &lu. 1] 


1. Serait Djanie, sa, au nord-nord-ouest de Jerusalem. On trouve pres de la Ouadi Djennata et 
"Ain Diennata qui semblent avoir conserve littöralement le nom cherch6:; Clermont-Ganneau, loc. cit., 


t. III, p. 230. Ci. supra, ch. x. — 3. διαθήχη. 


+ A Tf.98 


* A f. 98 
vd. 


* A: 1.98 


I 


40 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [440] 


a2 Lalo ars Lyuo [55 Jrsoan Ναϑοὶ sau .)A,as > ho 
Jooto ἀπο: Masary 00 ode δ Io .Jooı Lyss Io 
an ac | rar μοι SA Νόμον od Is μ.5.. 
AD Jos uam [χὰ gancı god en) Jay! Dur ‚vos Jooı AL] 
as Ir Muse] JENS yas μαλλὶ} ‚Lo al Jay ἸῸΝ, 
Nds! har nme τ  κογοὶ Js Aal Jror »° ἢν keoys Jo 
.} rl οἱ >> pas Jo, Jıs5ao loc JLaas “OA 5 OL 


Ja oh! Lin Kol Jan, <> Jo Jsaam,s]| >) 


2 2 ho or 5] LAzao Joor zero Lion JoslL>, loAusebo 
onnadın " wooWam Nas » Jas LASa} μοι zo Lo ER ἃ =) 
I S2023 410 jo III, Jos : ACC? nor loc Luis 
ID, Ju JAsas, SS Da.so ass] 5 „solch, οὶ loc Il: JA; 
Jay νὰ δ οἱ <> looı STR jaaıo NL xx so [no ro 


1. >| B. — 2. woram B. — 3 .jamuo αὶ 


fonda dans le village un ceenobium ', c’est-A-dire un monastere, grand et il- 
lustre, et il devint le pere d’une grande foule de moines. Rinalemast 1 fut 
saisi par les habitants du village et fut fait pretre de l’öglise du village. Des 
personnes qui avalent Eprouve cet homme, allırment A son sujet que, quoi- 
qu'ilreunit pendant tant d’annees ce vill: age (aux ollices), hommes et femmes 
ἃ la fois, il eut soin, entre autres vertus, de ne jamais regarder ni (m&me) 
voir le visage d'une femme: quand l’imp6ratrice * Eudoeie eut appris cela et 
quelle "eut connu par experience, elle ne voulut plus, jusqu’a sa mort, 
recevoir la communion que de lui seul et non pas d'un autre, ni d’un eveque, 
ni d’un clere, quand meme il aurait &t6 moine®. Le venerable Pierre, notre 
pere, qui ana beaucoup * οἱ qui eut des relations avec lui. rendait aussi 

tömoignage ἃ la divine perfection de cet (ascete), 

Au moment οὐ l’on convoquait dejäa le concile de Chaleedoine de ces in- 
lideles, le venerable Paul eut une vision de nuit. Il vit une grande plaine 
qui contenait, pour ainsi dire, toute l’humanite et ,‚ au milieu de cette plaine, 
il vit une haute colline et, sur le sommet de cette colline, un bald: aquin * port 
par des colonnes d’or et 4; argent; entre ces colonnes s’elevait un autel. 
[orme de pierres preeieuses et de perles magnifiques et 6mettant une lumiere 


1. χοινόθιον. 2. Litt. domina. — 3. Alh6nais baptisee sous le nom d’.Elia Eudocia, epouse de 


ITheodose le Jeune (421), se retira ἃ Jerusalem (443), apres la mort de Paulin, et y mourut vers 460. 


‘ ΙΓ χιρωρίον 


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[441] ΧΧ. — VISION DE PAUL DE GANTA. Al 


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Tr Io Ju> wO0spudo ‚Haiao iDS>hn J kasdDyo „ol 
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NETTER NS.) » JNuNS0 yaw| JAS5 |Nasrso . Ja. las oo ἢ ua 


πο, -α- ον 5) woran m Joa : 9 > Auls ya» Jay, :s5Anoo Jocı 
Ad (au saıo Da as kan J oa μκοας S| „wolkusa, „o 
„2 .wojlLısa, 001 m.» Joor za κονεφξλϑοα οἷ. Joan as „2 „aa 


Joa „3ölo ‚Lamas ug ad SD Joa Aulı μονοὶ Nasa Joa Jr 


1. \Nath B. — 2. INah om. B. 


indescriptible; tout autour se trouvait une grande foule de saints qui se te- 
naient debout et faisaient le service de l’autel; — parmi ceux-ci, selon son 
dire, il en connaissait qui vivalent encore ἃ ce moment-la. — 11 vint du 
ciel une voix qui dit : « Qu’il soil anathöme, celui qui proclamera deux 
natures »; et ceux qui se tenaient debout autour de l’autel röpondaient de 
leur cöte d’une voix forte : « Ainsi soit-il. » Le* peuple qui remplissait la 
plaine, ' gardant le silence. etait dans la erainte et la terreur par suite 
de P’&tonnement. La voix divine criait de nouveau : « Qu’il soit anatheme, 
celui qui divise l’(Ütre) un et indivisible; que les apostats soient anathe- 
mes »; et seuls ceux (qui entouraient l’autel) röpondaient : « Ainsi soit-ıl. » 
— Quand la vision eut cesse, le vieillard revint alors ἃ lui et il fut saisi par 
une grande angoisse et par des gemissements, en reflechissant en lui-meme 
et en pensant que, si, dans cette vision, il stait fait allusion A quelque scan- 
dale, cela ne pouvait venir que du coneile de Chaleedoine et de Juvenal. 
Cet impie, en ellet, avait passe par le monastere' de Paul lorsqu'il allait 
ala eour?: Junenal le r&everait en ellet en voyant que l’imp6ratrice Eudocie 


avait en lui une grande confiance; et (lors de son passage) il disait au 


1. χοινόδιον. — 2. Ad comitatum, 


* Bi.2L 7% 


ΣᾺ f. 99 
Γ᾿ a. 


*Bf. 24T. 


*ASf.9 
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42 JEAN RUFUS. -- PLEROPHORIES, [442] 


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1. «5 Α, .-- 2, μραξῶγο B. -τ 3, θα ἃ et in marg. ἐομϑί. _ ἡ, kolly B (in marg. A). 2 


vieillard : « Voici pourquoi J'ai passe par ta demeure : c'est que je m’attends 
ane plus te revoir. Nous allons au combat et l"exil' nous est rEServV6, A MOins 
que nous ne foulions aux pieds notre conscience qui est en Dieu: ils nous 
demandent, en elfet, de mepriser et de renier la foı de nos peres” et de penser 
ce que (pensaient) Simon le Magicien et les Juifs, comme si le Christ qui a 
soullert pour nous, n’ötait pas Dieu. Prie done pour nous, seigneur Püre, 
alin que je ne sois point couvert de honte dans ma vieillesse. » * 
Comme il se rappelait ces faits? et eonsiderait avec etonnement l’ob- 
jet de la vision, sans arriver toutefois ἃ le saisir, le vieillard vit de nouveau, 
durant la nuit, Junenal qui se tenait debout dans un coin, depouille (peu 
vetu) et se cachant tout honteux; il etait devenu tout noir comme celui 
qui allume une fournaise? et 1] etait revetu d'une ceinture® sale et 
pleine de pieces. Le vieillard lui dit en criant d'une voix forte : « Seigneur, 
chef des eveques, que t’arrive-t-il ? (Jue signifie cet habit ® dont tu es revctu? » 
Gelui-ci dit : « (Jue lerai-je pour mes peches? voici que tu vois ma honte: 
je rassemble beaucoup d’or pour l’Antechrist, parce qu'il est sur le point 
d’entrer en lutte avec Ia poussiere. » Quand le vieillard s’eveilla, il fut 
stupefait de sa vision οἱ pensa que, dans ce concile, il n'arriverait rien 
1. ἐξορία. — 2. M place ici le ch. XXI. 3. χάμινος, c'est-ä-dire « comme un charbonnier ». — ἡ. xe- 


οἴζωμα , σχῆμα 


10 Ἷ 


10 


10 


10 


[443] XXI. — VISION DE PAMPREPIOS. 43 


‚aa „> Fass; [μὰς Jooı Jam .JLas ‚aD Μὲ] wonamıs Jooı 
>> „o ‚aD Joor Jopus Jam „ori ‚aan yol| yo Nas „20 
SAD wollusa, 001 Jopus ala nos Kr 0 oh]! (us, Lam [σοι 
> 5m „> ΟΝ οἱ as as Io „as „An wadasa υ] 
oh], kars DS Dur ‚saaso "bo [55 aD «δι; hao Io; 
HsiL>s Kran \orhul, Da don Say Iail os has δ 
»waltmsa du! Id (sordo .Lapso yauhı Dong „An er | 
Ja, β αα- ον ADS As, Musa) Sam Jojo «ὃ — τα 
‚De hunmıs Nico July oor> „or Joa Jo „5 ΒΝ ἢν Lil PN» 
»N.001 (asas Io Assas Jira 001 opus κοι „800 Jasas |, Jamaas γ5 
wald, θοῦ DA λάθοι αὐ μόνο his Liam) Nu, AL] 
sarsor2aıs Jooı aa JBaamıs] Joor Jos ‚Nuusk] wu) [5655 


1. 7935. Β. — 2.|yn B, — 3. wa99a19 \ ei ὁ supra lineam inter ὃ et 9. 


de bon, mais plutöt' des scandales; (ἃ cause de cela) il attendait que 


l’evenement confirmät ce tömoignage*. * Quand l’apostasie [αἰ publiee par- 
tout, le vieillard fut etonne de la vision qu'il avait eue; et comme (le 
vieillard) se demandait ce que signifiait ce que Juvenal lui avait dit dans 
la vision au sujet de l’Antechrist qui allait entrer en lutte avec la pous- 
siere, 1] comprit, avec la lumiere de l’Esprit Saint, que ce qui etait de- 
signe par cette poussiere ᾿ 6tait certainement l’'homme qui est fait de pous- 
siere et forme& de terre; et tous ceux qui sont terrestres et attaches ἃ la 
terre, l’Antechrist allait les prendre, les vaincre et les tromper. 

XXI. — Maintenant il me faut raconter, pour 6tablir la verite, une his- 
toire qui inspire la terreur et la crainte. Dieu y temoignait en faveur de 
la verite; car jai contröle sa verite l’ayant apprise en l’entendant raconter 
d’une facon certaine par ceux qui l’avaient vue : * j'en suis (done) certain. 

Il y a en Isaurie la ville de Titopolis’, ainsi appelde parce qu’elle fut 


bätie 14.415 par l’empereur Titus; elle posseda un eveque nomm& Pamprepios ‘, 


1. μᾶλλον. — 2. πληροφορία. 3. Τιτιούπολις, Georges de Chypres, Ed. Teubner, p. 42, n° 832 ı. Nos 
mss. et la Vie syriaque de Dioscore portent Panöpröpiös. Les fragments coptes de la Vie de Dioscore 
ont conserv& la bonne lecon « Pamprepios ». Οἵ. F. Nau, /listoire de Dioscore, Paris, 1903, p. 180. 
Dans la version latine des actes de Chalcedoine, on trouve Mampreto Titiopolis Ciliciae secundae, 


Labbe, Conciles, IV, 87, et Mampreos Titipolitanus, IV, 787. Le grec n'est pas conserve. Le II initial est 
devenu M dans le latin. Une mauvaise lecture du x joint ἃ la lettre suivante, a donn& la lecture vu 


du syriaque (on sait que dans les manusecrits le v porte souvent une queue comme ἰὸ μ 


"AfL. 


*Bf.24 v°, 


rAS 99 


veb. 


. 100 


τή JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [444] 


2x0 «οὐν [515 Jooı Νὴ» Jisas u; Ausol οὶ axsaıso [9.5 EN 
wonam Ἰοοι «Ὁ 2. Nas (δι IA1,203 )Lasorso mg las asaub 
“ρα, ᾽ν oa IN.20, ar Dass du wall ıms honabas 
! +23 09 Lu! Jeaäm,s] ἋΣ omas Lobo odLas | nos N! 13 


Sa am; Jesaass|; ol do, Jsaa => kaoNol, Jo Boa 
RE «“}} 0001 rel: KWOLD 0001 u (005 Zoll, ls 
Jr ομροσοα δὸς 001 alas Jo "wojanm., JusaAD οοοι usaao 
Π 20 wald) Abo Lobo νοὶ, „asNe] [1555 on Jo 
Jia aD, Lisa „Ljaaso SM 0 5A: |NSaas Dol, 
rel ao aa Aion do. 00420 δα ’wojaam., 
Alamjas alas .-N,haıo Jo kr I aba:ol], Jo > ἌΝ Ν no 
Ip /Agiuso Ja20;> Jooı JR ομὸὼν al 720 pass ILS us 
Do Jam :ljera Jos :fsoNin, Loo;so Jipa, Jo „80/0 >> Ja [σοι 
“Ja sıms0 νον Jam x Ne’; ΣΧ ρα ἢ ταὶ ἐξ κ 50 


1. φὡοογομαδῶν ἃ. 2, ωοϊω δα, A, - 3. wjanmsy A, 


homme pur et coenobiarque ', c’est-A-dire chef d’un monastere, qui se 
trouvalit dans ce pays et dont on l’enleva de force pour l’ordonner pretre 
de la ville. Quand eut lieu le coneile de Ghalcedoine, Basile, metropolitain 
de la ville de Seleueie d’Isaurie. en se rendant au concile, emmena egale- 
ment celui-ci ainsi que d’autres eveques. (uand (Pamprepios), areive au 
concile, vit, au commencement. la Iutte pour la verite de la grande majorite 
des &vöques qui tous, pour ainsi dire, anath&matisaient les partisans des 
deux natures, adheraient au bienheureux Dioscore et ne recevaient * ni la 
lettre? de Leon ni ceux qu’on avait rejetös avec raison, (A savoir) Flavien, 
Ibas et Theodoret, οἱ quand ensuite il vit encore que les m&mes eveques de- 
faillaient et tombaient dans l’apostasie, qu'ils rejetaient le defensenr de la 
verite, Dioscore, οἱ qu’ils recevaient contre toute Justice et contre les canons 
les herötiques nommes ἢ prec&demment et les ennemis de Dieu qui recou- 
vraient (ainsi) leurs sieges, il retourna A sa demeure et, apres sy £ire 
enferm&, il veillait dans les larmes et les @ömissements οἱ ceriait vers Notre- 
Seigneur, en disant : « Dieu de verite, Sauveur du monde, lumiere veri- 
table, mon espoir depuis mon enfance, ne me laisse pas, (moi qui suis) ton 


l χοινηβιάρχης τόμος ἡ, αἴρξτιχο 


10 


10 


σι 


10 


[445] XXI. — VISION DE PAMPREPIOS. 45 


JE | ἢ 5..939ι; SA2o yuı wunso| μ) .[3αϑοο Ja, [οοιὶ 
har woö Kant ‚Juan μι Jin Do ὡς μας ay 


wjanmasy „as „aa „Du lo „so ᾿ yaaaı χοὶ: Joa] wonam ' 


ga Jul da οἱ „om hal; οὐ Kipa: jeaämıs| u; 
15. ho .oire ol Ama ‚alas [u Js ml) us; od 
‚Jipa> χαοὶ βοὴν Jo Kuss Jasas "5 ‚Lasse οὶ ylazıdı> 
INS) aa „> Js ...9} >00 „dr Π|διϑὶν Jlausascı Da ταδὶ Jo 
‚Js χα: [Ιομν Jr ϑδοδνδοο Lo χερ yo» „)aDsi>o $asi! 
os bi) Den No ..saa “me Juası .5} hard το μοδοαῤ 
Is. ‚Joa aA JA5505 |A3.Na> Jaxo a» as gl 
(μοι Joy Ip 220 arpu0 | Kaum aD 0499 ‚u 0499 .|y01 Wwo,jas 
Njlo a) das aaa „> EIS Jpu2eo ‚Jasas Jo A553 L4spa> Joa 
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1. Un feuillet manque ici dans B. 


serviteur, perdre ton esperance et devenir rebelle et infidele dans ma vieil- 
lesse; ct parce que je suis un ignorant' et que beaucoup alterent d’une facon 
perfide ta verits, revele-moi, au sujet du jugement infaillible de ce qui s’est 
passe dans ce coneile, si cela arriva selon ta volonte * et quels sont ceux 
que tu approuves : Dioscore, patriarche d’Alexandrie, qu'ils rejeterent, ou les 
autres qui regurent contre la justice les impies deja nommes el qui approuve- 
rent la lettre? de Leon; de la sorte, quand jaurai recu un tömoignage* dans 
ta bont&, sans incertitude et sans crainte je resterai dans la verite jusqu'au 
sang et je ne rejetterai pas la foi de mes peres, ni l’espoir en toi. » 

Quand il eut ainsi passe trois jours et trois nuits, prosterne devant le 
Seigneur et en prieres, il eut le songe que νοϊοὶ : Une grande bande? de 
papier etait depliee depuis le οἷο] et descendait jusqu'ä terre et sur les deux 
cötes, de part et d’autre, il &tait 6erit en grosses lettres : « Anatheme ἃ ce 
coneile: 115 m’ont renie, ils m’ont reni6; quils soient anathömes‘, qu'ils 
soient anathemes. » 

Apres avoir eu cette vision, il posseda un ten oignage’ grand el clair; 
aussitöt, la nuit me@me, il laissa tout le monde ei, par mer, il retourna 


dans sa ville. Apres son arrivee, il reunit tous les habitants de la ville et 


1. ἰδιώτης. — 2. Tönos. — 3. πληροφορία. — \. Il manque ici un feuillet dans le ms. B. 
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46 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [446] 
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1. w A, in margine jas 


il leur raconta tout ce qui s’6tail passe ἃ Chalcedoine, (ἃ savoir) que les &v6- 
ques abandonnerent l’orthodoxie ' et comment il recut du ciel une revelation ἢ 
ἃ ce sujet. Il le leur aflirma et leur dit : « C’est pourquoi jıai eu häte de 
partir et de venir vous apprendre la verite, afın qu’aucune flatterie ou ruse 
ne soit (possible) aupres de vous. Si vous &tes prets ἃ rester fermes avec 
moi sans vous &carter de la [οἱ orthodoxe, si vous vous altachez ἃ mei et si 
vous fuyez les renegats et leur communion, je suis pret ἃ rester avec vous, 
ἃ combattre Jusqu’'au sang pour votre salut et, si c'est necessaire, A donner 
ma vie pour vous. Mais si vous avez le dessein de vous associer au 
metropolitain Basile et ἃ ceux qui pensent comme lui, je serai innocent de 
votre sang; mais je m’en irai οἱ je sauverai ma vie. » 
f. 100 Quand il eut ainsi * embrase leurs c&urs de l’amour de Dieu et du zele 
εἰ pour la verite, il demeura apres cela dix-sept ans dans l"episcopat ' con- 
servant son troupeau intact, sans tache et sans transgression de la [οἱ Or- 
thodoxe, et cela alors que beaucoup de dangers’ et de ruses le mettaient A 
l’epreuve, de la part de Basile, metropolitain d’Isaurie, et de celui qu’on ap- 
pelait le patriarche de la ville d’Antioche‘, aides en outre qu’ils ötaient par 


1. ὀρθοδοξία. ὦ, nAnpopopix. — 3. μητροπολίτης. — ἃ, Aöl-168. 5. χίνδυνοι. — 6, Syr. τ « d’An- 


tiochus » 


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[447] XXI. — HISTOIRE DE PIERRE DE TITOPOLIS. h7 


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sans] 0 γχῖϑοι F +3 Asao μὶ Jaa ἢ +? )laasıs sl, os <> 
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Βα μοῦ ws κϑο m. > am.! μοι Joor ὡϑιοδ 5» Jsaamıs| Js Jooı 
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wa 25,.50.1.3 (usavo LAsalo Was ua) Jlon Joor voodulo 
„Ayo Daias oo alas ir Joor Jaayo δ οὶ u, [τοι ‚Jsaamıs| 
Das jr χ5 . Jans θαι κμ9} as. al. Du Jaias kurs Jooı 


ceux qui suivaient l’infamie de Chaleedoine. Avec la protection et la gräce 
de Dieu, il demeura ferme, in&branlable et sans defaillance, et il conserva 
son troupeau et, de la sorte, il retourna avec gloire pres de Dieu notre Sau- 
veur le Christ, couronn& de la couronne des confesseurs. 

Il me faut maintenant raconter, pour confirmer ce qu'on vient d’appren- 
dre, ἃ quelle occasion je recus ce t&moignage'. 

XXI. — Pierre, qui fut patriarche d’Antioche au temps de l’eneyclique ἢ 
et qui m’avait aussi ordonne pretre malgre mon indignite, " apres etre re- 
venu d’exil’ a Antioche et avoir recu le supr&me sacerdoce, envoya sa letire 
synodale' au chef de la sainte Eglise de Dieu de Jerusalem — e’ötait Martyrius 
— par un homme qu’on appelait l’eveque Pierre. Gelui-ci etait Isaurien par 
sa race, de (la ville de) Titopolis precedemment nommee, et il exercait l’Epis- 
copat, en qualit& de disciple et de syncelle® du tres illustre et venerable con- 
fesseur l’&eveque Pamprepios, dont il &tait Vheritier. Il sembla en eflet αι} 
etait digne de recevoir son supreme sacerdoce et qu'il allait montrer pour 
la [Ὁ] orthodoxe un zele egal au sien. (Pierre) envoya avec lui en outre un 

1. πληροφηρία. M omet cette phrase et le chapitre ΧΧΙΙ. — 2. ἐγχύχλιον (de Basilisque). — Pierre le 
Foulon fut patriarche d’Antioche de 468 (ou 470) ἃ 471, de 475/6 ἃ 477/8 el de 485 ἃ 488 (?). Martyrius 
fut eveque de Jerusalem de 478 au 13 avril 486. Il semble donc que Jean fut ordonne ἃ Antioche de 


4756 ἃ 477/8 et que le present recit se place en 485 au retour de Pierre. — 3. ἐξορία. — ἡ. συνοδίχη. — 


5. σύγχελλος. 


* A f. 101 


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A. 


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18 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [448] 
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Yo as] μαι θ 9 War [a No Ns .kasıoz od aa 
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‚on Jo N] ans); Last ago Iasaıs οὐν κ9μ5) Jar] yaiasols 
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WET) "ρος ἰο Jsols }νδ) Νναϑοὶ SAD; Ing »> I guun ω5 


1. Newam 1. - 5. aaa \ ). Live san > (7). 


pretre de l’Eglise d’Antioche nomm& Salomon, Armenien de race, lequel avait 
ete dans le pass& son syncelle' et le mien en möme temps et que j’aimais 
beaucoup, et il leur ordonna de persuader par tous les moyens ἃ ma faiblesse 
* de retourner vers lui. 

Apres &tre parli en ellet de la ville d’Antioche ἃ la suite de son exjl” et de 
la vietoire des heretiques’, jobtins d’ötre admis dans la familiarit& des saints 
p@res de Palestine et surtout de mon pere, de mon chef, de celui qui accueille 
les etrangers, l’&veque l’abba Pierre P’Ibere et du grand ascete l’abba Isaie. 
Quand jeus goüte amplement l’amour du saint, je deelarai que je demeure- 
rais desormais en Palestine et que je ne me separerais jamais de leur foi, 
de leur esperance et de leur heritage, en habitant en paix ἃ Jerusalem oü, ἃ 
cette epoque, il \ avait une grande [oule de peres orthodoxes' qui (y) avalent 
une demeure et des cellules de tranquillite. Or, quand furent arrives ἃ la 
ville sainte ceux qui avaient apporte les lettres synodales’, je veux dire Pierre, 
eveque de Titopolis, et le pretre Salomon, et quand ıls m’eurent bien cherch& 
et trouv6, ils insıstaient aupr&s de moi avec lorce et sans reläche ἡ me pres- 


sant et s’ellorgant de miemmener de toute maniere, me montrant aussi beau- 


1. σύγκελλος. 2, ἱξορία. — 3. αἱρετικοί, — ἡ, ὀρθόδοξοι. — 5. συνοδικαί 


10 


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10 


10 


10 


[449] XXI. — HISTOIRE DE PIERRE DE TITOPOLIS. 49 


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1. 1Lomy Ἂς 2. Nas in marg. A. 


coup de ἀνάλωμα, c’est-a-dire de viatique pour la route, ainsi que des lettres 
du patriarche Pierre, remplies d’une grande joie et de persuasion, et ajoutant 
aussi pour me persuader : « Nous avons ordre de sa part, afın de te con- 
vainere', de t'engager de toute maniere ἃ venir pres de lui; (voici ce) qu'il 
dit : Qu’il vienne seulement pres de moi pour que nous nous voyions et 
donnez-lui ma parole que personne ne l'obligera ἃ recevoir la communion 
sans qu’il soit convaincu, mais que je le laisserai en paix. » 

Sans retard je fis connaitre cela ἃ mon saint pere et sauveur apres Dieu, 
l"abba Pierre P’Ibere, qui se trouvait alors dans les lieux situes pres de la ville 
d’Ascalon’, et je lui demandais en le suppliant de me röpondre promptement ce 
que, selon lui, je devais faire. Au bout de quelques jours, jen recus la rEponse 
suivante : 


“"LETTRE DE SAINT PIERRE L'IBERE. « 


Apres avoir lu la lettre de Ta Puret&, nous tous qui ’aimons, nous fümes (plonges 
dans la tristesse, langoisse et les gemissements, ἃ la vue des pieges du Calomniateur 
qui s’efforce et cherche de toute facon ἃ tenlever ton espdrance et ton salut en Dieu 


et a deshonorer les travaux que tu as laits pour toi et pour l’orthodoxie. Car il est sür 


1. πληροφορία. --- 2. Pierre l’Ibere, apres son retour d’Egypte, lorsqu il demeurait ἃ IN}3, a dix stades 
d’Ascalon, deeida ἃ quitter le monde un certain Jean qui peul sans doule etre idenlilie avec le nötre, 
Raabe, p. 77-78. M. Clermont-Ganneau voit dans IN} ou IN3 la transeription du mot grec πέλεια 
« colombe », auquel correspond le mot arabe Hamäme « colombe », nom d'un village non loin d AS- 
calon, Etudes d’archeologie orientale, Paris, 1809, t. II, p. 2. 3. ἀπόχρισις 


PATR. OR. — T. VII. — F. 1. ι 


B52HT 


50 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [450] 
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' ἘΞ 
1. B, fol. 25 1°, recommence ici. — 3. 0m B. — 3. ὥϑδιοῦσ A — 4. Β add. udn. — 5. «ον B. 


. d’avance que, si tu vas a Antioche, tu seras trouble, puis convaincu par *tes amis et par 


celui qui est maitre la-bas; (et alors) ou bien tu te joindras ἃ lui, ou bien tu tomberas dans 
son) inimiti® 5} te renvoie. Agis done selon tes lorces, et nous ici, nous ferons tout notre 
possible pour que tu n’ollenses pas Dieu, que tu ne te prives pas de grands biens et que 


{π| ne nous mettes pas dans la douleur, nous qui sommes tes amis. 


Apres avoir regu cette röponse ἧς jappliquai mon caur ἃ obeir aux saints 


plutöt? qu’ä ceux qui trompent el je suppliai notre Maitre et Sauveur de ne 


a pas s’eloigner de moi, lui qui dans sa misdricorde * m'avait fait sortir des 


tönebres et de l’ombre de la mort. 

Or, tandiıs que ceux d’Antioche insistaient energiquement aupres de moi 
et s’efforgaient de toute maniere de m’emmener, ceux d’Arabie, (A savoir) mes 
proches et mes congeneres, vinrent avec eux et ils insistaient aupres de moi; 
apres avolir appris cela et s’en ötre röjouis, parce qu'ils etaient du monde οἱ 
4115. estimaient les choses du monde, ils accoururent aussitöt me trouver, 
tout troubles, sans perdre de temps, au sujet de mon retour ἃ Antioche. 
Comme javais recouru au Seigneur et que je m’ctais aussitöt prosterne 
(levant lui, tandıs que les saints peres combattaient avec ΠΟ] par leurs prieres, 


volcı comment agil la divine Providence : L’eveque Pierre et le pretre Salo- 


l. ἀπουρισ 2. μαλλὴν 


3 


10 


10 


10 


151] RAU. HISTOIRE DE PIERRE DE TITOPOLIS. 51 


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χὰ ums ol J μοι Isa. — χὰ μὶ ass .Jjaas [οοἱο an] 
gu dan Nil 5 va. ass)ı| yauıs aa As kan yil 
ul at bie! ans 20 geil κοΝ οὶ 2, 093 waropinn.so 


1. A om. MÖNL |Ba| δωϑοί et add. in marg. IMONL |dal. — 3, |SsLho B (in marg. A 


mon tomberent tous deux subitement dans une grave maladıe, qui mit leurs 


jours en danger' et qui sappelle ἡμιτριταῖος ---- c'est une partie de trois - 


c’est-a-dire la fievre tierce. (Juand jeus connu leur maladie, il me parut 


eonvenable et utile de les visiter, ce que jusque-lä je faisais avee peine, "comme * 


tout le monde pouvait le voir. Etant «116 ou ils demeuraient, dans une mai- 
son splendide et superbe, je vis evöque, place en face de la porte et (tres) 
agite ὅς quand il apprit (en elfet) mon approche, bien qu'il füt brülant de hevre 
et (tres) agıte?, il sauta du lit et se leva; il me dit d’une voix forte’: « Viens 
en paix, serviteur du Messie — je rapporte ses paroles. — Aie pitie de moi! 
Aie pitie de moi! j’ai peche contre toi; 1 ἃ] peche contre toi. Il depend de toi 
que je vive et que je meure; je vois clairement que c'est ἃ cause de toi que 
je souflre tout cela et que la colere de Dieu est tombde sur moi : le jugemen! 
de Dieu est juste. Ma perte et ma prevarication ne me suflisent pas, mais 


je m’elforcais de te faire soullrir aussi les m&mes souflrances que moi et de te 


rendre apostat, toi qui persistes dans le bien. "Je ten supplie:; ἃ partir de*n 


ce jour nous ne tinquieterons plus, agis comme tu voudras, seulement prie 


pour moi; tu vois en eflet notre chagrin "et le danger ' dans lequel nous nous 


1. zivöuvos — 2. Üest-A-dire « agit& d’un tremblement fievreux 3. Litt l eria et dit 


= Bif. 25V, 


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f. 


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52 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [452] 
NLaso οἷ No Jasohso Moor Zoo lo ad lab .2 ΚΟ 
AI 001 wa „20 yoly Jadwanyo [si ΝΘ dor JOD wor Jusos Moon 
οὐχ ‚Jam ads Κλ Lias 00 IN oe ‚Ja3530 u» Jalas 
οὐδ. Jooı Jos, os .kusamo "Jsanmıs| waxs;saıs LAsa) Am Asamı 
Jaohol Lian 0 [μην „20 οὐ φοογομα 5 Jooı [150 }5}. „one so od [>| ; 
aa ano usa 5ADy L5aaso JLamsesamo Jia ad, Jeanäm,s]; 
"ku „Na Lasse JuJyo „Lad Jo waramo oa Aus 
3-30 ums Jooy Ksaano «μ΄. oo j}5lo Al .sad Π μα.) 
as >o Lusass λον αὶ Jusos Jjaas Jo Luus5Ao J 5A ID Dorn 
ΚΑΤ ον kaasly ‚JAS 001 LAS Ja3,>0 ass  Wuay aa A200 ‚mas 10 


b. 
Ds wann mualllo )oaaamss|; IS τὸ ΝΥ, 
go x hl zJjaas Don wopam; (alas Jooio .‚Jlamascı Wis zaxo 
laasso Lady Jo, zoasari, Jlası> Nınsllo waaıs Kisasllo- Assas 

1. B add. Mom 5]20 ut vid. — 2. Moma9| 1. — 3. wopams B. — /. B add. Sale ut vid.ı 
trouvons tous deux et (tu peux reconnaitre) que nous en sSommes ἃ notre 
dernier soupir. » 

Pour moi, comme j etais dans l’etonnement et la stup6faetion au sujet 
de ce qui avait &te dit, je Τὰ] demandlai la cause de ces paroles et d’un sem- 
blable changement. Il se mit, dans une grande angoisse et dans les larmes, 5 
a me raconter depuis le commencement tout ce que jai rapporte au sujet 
du vencrable eveque et confesseur Pampröpios, qui avait ὁ 6 son pewe et son 
archimandrite, comment il assista au concile, comment, apres avoir vu d’a- 
bord la lutte des eveques pour la verite et ensuite leur trahison et leur apos- 
tasie, ıl seenferma «dans son habitation et y priait le Seigneur, quel t#moi- 10 
gnage' et quelle revelation il obtint, comment il revint dans sa ville, precha 
(aux habıtants) la verite et devoila l’apostasie qui avait eu lieu, et comment 
il demeura jusqu’ä la fin sans flöchir et sans apostasier et mourut ainsi 
couvert de gloire dans une belle vieillesse. Pierre raconta ensuite, dans la con- 

N 1 102 fusion et les larmes, A son sujet, * comment il avait &t& seduit par la desir de 10 
γ b 


"“piscopat, ἀνα] et& du meme sentiment que le metropolitain® Basile, avait 
transgress6 la [Ὁ] et &tait devenu partısan du concile de ces renegats. 
Pour moi, quand jeus entendu cela, je fus rempli de tristesse et je 


compris la grandeur des misericordes de Dieu A l’6gard de mon angoisse. 


453] XXII. — HISTOIRE DE PIERRE DE TITOPOLIS. 53 
‚Jana us) du :ϑ JAsaxo INa.o las Ν οι Inu Jess ;As > 
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Ing» EIS Ira Jay „das as τ. as ‚Lusomas ALS 
Joy ‚ylaslwaruo ya) χοὶ )aso No; yır2oylyo ylaısa.no, 
«ἀϑιυλοο >50 ul umjasıso w>p oh] Jar Dodo Do 
on "won  .JNaf I) ao ya Jam „me δ ϑ]ο «]οοιὶ Jans, „D 
NA ds Jo sc 0,9] κοι Lu .Jj0l050 Jurıso [9555 ὡς 
hl ol 22 mon wor „Ds hl Spas Jar DA „yras yas Iasy non 
ya, SA oa | JE: JA pa>o ‚„saas μος [sl Jam a) 
Die ΝΑῚ orlil dor [2095 80 woraunzas [andy oda κϑὸ 
Jr ἱμοαδο; Nasaz yoly I gro a ΝΑ ΩΣ Loy pro 
τ βραι pl Jlassasoı, Kuo Jo SC, «οὐδ. Ιωας πακοὶ us 


Aussitöt apres cette reponse, je courus ἃ la sainte (eglise de la) Resurrec- 
tion — apres avoir attendu le moment du repos — et je me prosternai 
devant l’autel et le Golyotha venerable, avec des larmes am£res qui venaient 
du fond de mon cur; je eriai et dis : « Seigneur, qui suis-je? Un avorton 
et un chien pourri, un ver de terre, une maison rebelle, une caverne de 
voleurs, un söpulere blanchi'. (Qui suis-je) pour que tu aies ainsi vers& sur 
moi la plenitude de ta misericorde et de tes merveilles et pour que tu aies agi 
constamment selon tes misericordes et ta pitic, de telle sorte que ceux qui 
etaient venus avec lintention de me tromper par tous les moyens, de me 
presser et de m'obliger ἃ devenir un apostat et ἃ abandonner l’espoir en toi 


et la bonne conscience, *ceux-ei, "(dis-je), ont &t& pour moi une confirma- ἡ 


tion, une exhortation et un avertissement? Que rendrai-je donc au Seigneur 
mon Dieu pour tout ce que tu as fait pour ton serviteur*? Pour cela je t'a- 
dresserai ces paroles de David et je dirai : Je confesserai souvent le Seigneur 
par ma bouche et je le louwerai au milieu d’un grand nombre, car il se tient a la 
droite du pauvre pour le delivrer de ceus qui le persecutent". » 

J’ai pense qu'il etait bien juste et fort necessaire de placer devant tout 
le monde, comme sur une colonne publique *, ces deux histoires terribles et 


vöridiques, pour lVinstruction de tous ceux qui eraignent Dieu et qui sont 


1. Of. Matth., xx, 27. — 2. Cf. Ps. cxv, 12. — 3. Ps. ΟΥ̓, 30-31. — A. δημόσιος. 


"AS. 103 
Ε΄ δ: 


ἘΒ ΘΙ 


A108 


δή JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [454] 
a2 (θα „0 DSDS 0; .faaas Jo Jaaı SD „so | amxa/No 
AD |; καλοὶ 00 » Lopnadn, wonam χε ka son 
ga DA aa Do 0 25 κοι ΚΝ. κϑοιραδν „or 000 
har ol -.amo| >ollly Im and, N] Jaaiı hosl|  sam); 
JA Js Ser 5 Jon οὐϊ waradio|! Jusadı wir .")Munal 
 —— in) „ar Jon oa Jan. μον» sus sah! 
 Ksamls N.lsoro sous] (λοιν [οι on 50 «θα „il )ausa.cıy 
»NsLlo dmuNalo usNa] kayk >, 051 „use Sa> „20 „200 
05 μὰ Saa „dor Do gan Dsaao Saas JaoNal 
N] 3305| anaro mans ..19ι el |Nasal il — EN 
„NAm» sam. ον» Jsaamıs] Joor os „waxums; Asoo 
DO, 00 Ν.-...51} 13} 0 [οι yo N] Dso δώμαθ, my Joa 


Lian] <> sa-a-5.,9] 53] ID 0 s| > sul! "opad 


JUN Loas/)l;lo χὰ Joor „Name μοι Yar2r οϑι μου Au) 


1, am B. — 2. byam|> AB. — 3. do B, — ὃ. Po5D9s Δ, 


zeles pour la foi orthodoxe, alın qu'ils soient persuades de toute leur äme et 
sans (autre) explication que c'est du haut du ciel qu'est sortie cette sen- 
tence : « Que le coneile de Chaleödoime soit anatheme ainsi que tout ce qui s’y 


est fait, et tous ceux qui pensent les mömes choses que ceux (de Chaleedoine) 


et les enseignent. » Puisque jai fait mention de V’Isaurie, * il est juste que, 


pour conlirmer ce qui a ete dit, jajoute histoire suivante du bienheureux 
Etienne, qui fut archimandrite du monastere nomme& Tägon! et από A Seleu- 
οἷο KIsaurie. 11 fut le premier qui se montra jadis plein de zele? pour la foi 
orthodoxe et fut le prineipe de cette splendeur qui maintenant eelaire d’a- 
bord l’Isaurie et de la tout l’Orient. Dans la lutte® möme il se couvrit de 
sloire et mourut; ıl combattit le bon combat, ettermina sa course et, A cause 
de cela, il remporta ἃ juste titre la couronne ' 

XXI. Voiei V’histoire, J’&tais, disait-ıl, lami intime de Basile, ui fut 
evöque de Seleucie d’Isaurie. Il passait pour parler avec aisance et logique; 


quand on r&unit le concile de Chaleedoine, il s’y rendit aussi avec d’autres 


o3 eveques" d’Isaurie, (places) sous sa juridietion. Jusque-la on l'avait regarde 


comme (un homme) χόϊό et un orthodoxe ὁ veritable : aussi quand on rapporta 


Il. Tayat, ici Ταγῶν el dans Severe (Brooks, Select letters Londres, 190%, Ρ. 317), ταγαῖς 


, πρωταγωνιστῆς ἡ - ὃ ἀγών. --- /ı. GI. II Tim., n - ὃ, 6095 


ΤῸ 


10 


10 


[455] XXI. — CONTRE BASILE DE SELEUCIE. 55 
rl su NS οἷς co). Joy Jaas ssoNalo ya, Da> vorL| ze 
ya lo pas wa dum.s .9]} 0001 era Jo ‚Jl5a-s0slo Jooı τοὶ 
Ban; Nuooı δον DS ‚vom ro 0 ul nd Παλϑο λα 
ας δ άθελλο Nasız Jooı „Ano : 501 Liam] ur „2 ‚ommano 
aa horn "ORION ‚asloNs, j Js οοοι gl} 22.0001 «339 Ν Jay 
μταὶ >>! Llo Νέοοι N] oorası ‚Ja SA ULDImaa Ljasopns 
wmn.a.s00 N_.00 yaAxo [aan So N.oar δ ὶ » aaa um 
Jar DA Spa αν τ λον. [aDs0 JLamsascıs JaDJ Asooı 
was "od My, Kam] ..oör DIS or Jy200 ‚las. a 


oa! (abaco [Nrasslo [μου μϑο .osjo]l Jos Jar " oduo ya " 


kuzpsas Joor γέ oo : δον δῦ Jo bası kasıs Joa „An „20 SD 
su Mass > [53 go Da .Luröo μὰ as :JNu,0 ms Jlaa,as 
DESSEN ον SEIN ἃ 0:5 „20 handen 00 [050 |μμο ns 
a Al} >} “0; lo ‚Jan "μαι „ao Joan „ho, warsrms 


1, αὐ SD A. — 2, sic B. δ αϑιδοο A. — 3. om. B. 


et qu’on connut partout l’apostasie qui s’y produisit, tous talent salsis de 
stupefaetion et d’&tonnement et se refusaient ἃ croire que Basile et &gale- 
ment apostasid et se füt laisse sdduire par la trahison des autres, et moi plus 
que tous, car j'@tais son ami et son pandgyriste. Comme le metropolitain' re- 
venait en Isaurie, et qu'il &tait sur le point d’y entrer, beaucoup etaient dans 
l’hesitation, en estimant qu'il ne fallait pas’ se joindre ἃ [πὶ avant d’avoir 
recu une pleine confirmation ἡ de la verite. J’&tais de cenombre, disait le bien- 
heureux Etienne; comme j'etais encore s6eulier et que je priais Dieu, et que je 
lui demandais dans la sineerite et la simplieitö de mon cour de me faire 
connaitre la verite sur ce point, aussitöt, dans cette meme nuit, il me sembla 
que je voyais revenir Basile; tout“ le peuple courait ἃ sa rencontre, et avec 
honneur, gloire et louange, il le faisait entrer dans l’Eglise; comme la foule 
de ce peuple nombreux allait etre complete, et que (Basile) se tenait debout A 
l'autel en pr&sence de toute la ville avec les femmes et les enfants, ıl entra 
par la porte oceidentale de l’öglise un homme d’aspect terrible, grand et im- 
posant; ayant travers& l'assistance, il se preeipita sur Basile, qui se tenail 
debout et allait faire la priere, lui enfonca un doigt de sa main droite dans 


la bouche el lui tourna le visage de son οὐ([ό: de la sorte, il le rail et l’en- 


l. μητροπολίτης, — 2. πληροφορία 


"Bf.26 v°, 


BB 


"Bf. 


. 104 


.cachant son igenominie et sa mechancete — = 


56 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [456] 


Vs! „> OS Jooı hp Joan Mu Lusoto . 420,59 ala ySalo οιδοαϑ9 
Joa u! ‚Oha0 O1/0 > 0° a9lo son Joa wisaso Jo Jooı Ja: 
loor kaoı ana im as "so υδοι wi > lass . Jsor <! 
Ja ρα κλυ] IN Adi, ἰϑαδρουϑὶ a; Jjolo 'LNSaJo μ,μο «Ὁ 
<> L>mx Jooio ‚anl\säs, το wuD lo κου δι, ο.5) Das οἱδ αὶ πὰς Ὁ 
λοι I) : Jo ὅμορος N als ‚A mm [53οι > ‚Bro > Jo 
Jooı » "os ἘΞ Jr Loy onaass Jooı [οἱ ‚Lot χε" Ju ;As > 
ID wor Luis od > “oA, Nor ‚home, wowams [jaan 
‚kariıs 00 Jo 2 .bopumo \oouK.] 
ns Jo Lsadso Moos AL] RS ra μαλωὶ Ja μοὶ 10 
Ju po 20 κα ἐλ λον oda Ay. „0 ‚Lö Minen ΠΝ ὰ5 
„ : Sam ΜΙ; Joa ana ΔΝ, ον ο wol vor N Jooı 


"..opas AsloNa}o “SD as Na, Ναὶ hl el "..osa0jo allors mas 


1. Ja00 βάθος [se] B. — 2, wSsmsr 1.3, Bom. ve 2 ον bay. — 4. had B, 


trainait, sans que personne l’en empechät et osät l’arreter, il le fit sortir de 
l’eglise, le chassa et le repoussa. 

C'etait une prophetie de ce qui devait arriver par suite de l’installa- 
tion ! qui vient d’avoir lieu du saint et venerable Severe, (comme) patriarche de 
la metropole d’Antioche ; voici en ellet que le nom de Basile a etE passe soussi- ὁ 


ı lence etrave des diptyques “et qu'ila te reprouve par Dieu ἡ et les saint®®, Des 


lors remarquons que, si Dieu a ὁ[6 patient, la realisation de cette vision a eu 


lieu cependant, de nos jours, apres un certain temps : ἃ savoir apres que se 


fut produite l’apostasie au concile de Chalcedoine, ceux qui la preparerent 
sont depuis ce moment chass6s et anathömatises par Dieu et les hommes. 10 
J’etais alors jeune et sceulier., disait le vieillard Etienne, 


et je n’6tais pas 
expert dans la connaissance exacte des do@mes ' 


divins; en voyant que (Basile) 
les trompait tous — ἢ] agissait en ellet perlidement dans tout ce qu'il disait, 
et il paraissait persuader ἃ chacun qu'il parlait d’une maniere orthodoxe, en 

© [us egalement trompe avec 15 
tous (les autres) et je me Joignis A lui. Mais maintenant que J αἱ ee juge 
digne de eonnaitre [ἡ lumiere de la verite et de partieiper ἃ la communion 
l. χατάστασι: 2 δίπτυχα I. (ὁ 


passage determine la date de la composition des Plerophories, 


ptisque Severe a 6le intronise en 512. — ἡ Οὐγματα. 


wr 


10 


[457] XXIV. — VISION D’ETIENNE. 57 


‚ams)l;|, Lussaas Joöıl Jslassoo .Jjra, Jos ws! Auch] x [ac » 
)lopa Lass Mas Lam „| oo ‚Jap oo Lok] 

ara νομὰς οὖ μοὶ οὐ ds Jo or mol — ‚na 
Jo Ir his) Jor2 20 hunaro; woopas 0 wol; τὰν JUL, bamio 
IA» Moocı [ων 35] Moos za „ulaamse Was 5] 12 «μοι yalı 
(saän,s]| )lamjarso Jasjası Ing» 20 255 μοϑαὶ od Als 5) 
RE „> ‚Joa „35! „AA » KNog Ss Da — Ni lso JE 
Io Ir νὰ ο.Δο Lausoo Jjaas [οἱ .1.5ο] 9. Auso ol | 
μ.5] oo "Joa LA Iaa> » Do ‚Kascı ‚solamjaso „as! Maslo 
Era] ii u DL, Jo Nase Lake] 
μοϑϑοῦ u ol ud Do soo] Jun Jon or Yo bon Jo]; 
)auD>axo Lusas pl )Lausoo “öl >0 osoy » Lao μμωοὶ "Sax 
»Jopu wa ‚anti Jeaamis|, Jao.no 

"\noopam Nr κα > Καθ; ᾿ολρωϑαϑὶ Jo was — ‚ma 


1. Aa&2a9| A. — 2.0om. B. — 3. asıso B (in marg. A). — 4. wnass |}. 


des orthodoxes ', je me suis rappel& cette vision et jen ai recu souvent une 
solide confirmation ἡ. 

XXIV. — (Le meme) ajouta * ἃ ce sujet aussi ce qui suit. Il me dit en ellet 
et me revela (6601) comme ἃ son ami intime : L’un des serviteurs du Christ 
eut autrefois la vision suivante, ou il parle de moi ἡ : « Je eroyais, disait-il, 
voir une grande maison qui ressemblait‘ Aune eglise; dans cette eglise il y 
ἀγα beaucoup de sieges et sur ces sieges etaient assis de nombreux &ve- 
ques. Il me sembla te voir subitement entrer — il parlait de moi; — quand tu 
vis ceux qui 6taient assis, tu t’&crias et tu dis: Voici les renegats et les In- 
fideles; (puis) tu pris un fouet, tu les chassas et les fis sortir, et tu renversas 
leurs sieges. » L’abba Etienne me faisait ce reeit en rougissant et il me deman- 
dait, pour l’apprendre de moi : « (Jue signifie done ’ ce signe? » Et je lui dis 
que Dieu le savait, mais que e’&tait vraiment une vision terrible et qui ne 
serait pas vaine — comme du reste l’&vönement l’a montre elle annoncailt 
d’avance la supr&matie actuelle de la foi orthodoxe, qui vient de lui et par lui‘, 
ainsi que la repudiation* et l’anatheme des &veques heretiques’. 

XXV. — Eecoute encore un autre jugement * sur le coneile de Chaleedoine, 


1. ὀρθόδοξοι. --- 2. πληροφορία. 3. Litt. : « de ma Pauvret6 ». — I. τύπος, — 5. ἄρα, --- 6. Par lilienne, 


cl. supra, p. 5A, 1. 8-12. — 7. alperınoi, — 8. ἀπόφασις. 


58 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [458] 
Was, os kuxo; LASa) Syor20 ὀιγομῶο οοι - ophasıa Jooy wärs ‚home 
ws] Loco rd, INS5 Jans 2,200 Jos a5 Joor οὐν „any Am γος: 
2, .}.λϑο μοδλδ δα „ul yadajol „0 ksa.NS Isar, .)Aro | Jaol 
ad: 0 000 κα ΝδοΣ ‚os Jusı> Joa Nu] Lie, μὰ ς 3 NIS 
a-aso aan ssoha/ μωρὸ RN u.» ‚JaDa 000 grauado 
‚h3a.ä-m_r-9| 0001 ro); :Lbomabas asınl!y ro woll.ı5a., 
y-lo ‚ya Das Jı>&.00 roh] Jraa. JNasso "uuNms  μ5|5 


2 | ἢ ad «κοι ων <> aası γρὸ Js ka. o μας} ἽΝ θοῦ; 


er Hl τοδὶ Jo ro ko ς. 5) Das JB uado Jay ı [5] 
Ια μα ὁ I u LS; "Jlaso.>y "os 0001 mrano μιϑδοοῦ has 
ZA „> al! ->-20,-50 :L aa λον Jlaısa-,or> ἰβοομ Jo ‚Lam 
wouamS 5. Joor „An „2 .wollisas Ljaas m ansas ga od 


|. »aol (in marg. A). 2, lusdoas ἃς 3. leo B (in marg. A). — ἅ. lay? supra lin. in B. 
— 5,0» om. B. 6. \lası20 B. 


\ 


qui est venu du ciel; celui qui l’entendit, celui-la meme l'aflirma et Yannonca 
publiquement, (ἃ savoir) le venerable Romanus ', dont (le nom) retentit par- 
tout; il fut archimandrite et direeteur du grand monastere qui se trouvait du 
eöte de Theeue*, village situ6 ἃ environ quinze milles au sud de Jerusalem, 
et ou il y avait ἃ cette epoque plus de six cents moines, diriges par ce saint 
et demeurant en paix. 

(Juand on connut dans tout l’Orient l’apostasie et la prevarication de 
Junenal et de ceux qui se reunirent a Chalcedoine, auxquels on donnait le nom 
d’eveques, les fideles de tous les lieux et surtout l’armee ἢ des saints moines 
[urent saisis d'une tristesse sans borne et d'une profonde angoisse. Geux-ci 
sortirent de leurs monasteres et ils coururent *en quelque sorte vers leur 
pere commun, revelu "de Dieu, qui se tient constamment devant Dieu, je 
VEUX parler de saint Romanus; ils lui demandaient d’ötre, comme le pro- 
phete Elie‘, anim& du zele convenable pour le Seigneur, et de ne pas tolerer la 
[ΟἹ imposce ni Fimpiete regnante, ui rappelant ce qu'ils avaient appris de 


l"apostasie de Juvenal : comme celui-ci etait sur le point d’aller au eoncile, 


ıl allirmait et disait ἃ tout le monde : « Celui qui adhere ἃ cette lettre®, ale 
I. Appele « le πόνο des moines Raabe, p. 52, et Land, III, 341 44. Gl. infra, ch. ΧΧΧῚΧ et LXXXVIL. 
Palrie du prophete Amos. Ce monastere elait appele « Ja nouvelle lauı Clermont-Ganneau, lo: 
t. III, p. 231: 6. S. Vailh6, dans Rewe de !’Orient chretien. τ. V (1900 Ρ. 16-18 3 τάγμα. 


( ΠῚ Ro xıx. 10.1. — 5. τόμο 


or 


10 


10 


[459] XXV. — VISIONS DE ROMANUS. 59 
aa Jar μοι Kama ma <> .Joor lo δοὺς, Joor yonmmoo 
ΝΞ ον of 109, "ὅσοι. y.lo ΝΟ aD N, Jusasam Jyoon0 Iarı 
waas, Jooı u>LAmo :li.o here Ing» — Joa PN» 00 „20 LEITEN 
» | «ααϑὶ Jia AS, Sao Jbbäs Nuso ze NOMAIO Ofpy κε 
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Δ .kusea 20 Jpvolz Ho Lo war μῶν JAnoä, aba ;A> 0 
20 Il δος ον λυ mxNuslo JS), Jason as ul a 
μ.5.3.. ni Ip ‚Ds " arsaraı χϑοι NDS "088 am 


1. Hoya» B. — 2.08 «λον B. — 3. 19a B, — 1. Badd.(bis) SB 9. — 5. «τ ϑοδ ον in πὶ 
— 6. 10ßaso B (in marg. A.). — 7. Psa95a>9 5, — 3. |was in marg. A. 


meme sort que Simon le Magicien et le traitre Judas, et 1] lui faut recevoir la 
eirconcision comme les Juifs. » 

Presse par la foule des saints moines et prie de sortir de son monastere, 
d’etre anime du meme zele qu’eux et d’accepter tous les travaux pour la 
verite, (Romanus) leur fit cette demande : « Attendez-moi quelques jours; au 
bout de ce temps vous viendrez me trouver et ce que le Seigneur me fera 


connaitre d'une facon certaine', je le ferai. » Apres etre sorti de son monas- 


tere ὅς il se rendit seul *au desert et il y passa dix jours et dix nuits pros- ' 


terne devant le Seigneur et consume par le desir quiil lui fit connaitre sa 
volonte et son jugement sur ce qui se passa ἃ Chaleedoine; car les bruits les 
plus divers eireulaient partout, et (ce qui arriva au concile) ötait rejete et 
juge defavorablement par les uns, et 6tait (au contraire) approuv6 par les 
autres. Au bout des dix jours, il entendit une voix lui dire du ciel : « Va, 
ale, selon ton bapteme, la foi des trois cent dix-huit, et tu seras sauve. » - 

Apres avoir recu ce parfait tEmoignage*, il revint © son monastere* et ıl fit 


eonnaitre cette vision aux savants Inteores et Ares de son monastere ὁ: mals 


l. πληροφορήσει. 2. χοινόδιον. 3. πληροφορίᾳ 


105 


2B[.287T°. 


. 105 


60 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [460] 


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IND, Ια λαοὶ "0001 ra Jar won ‚homasas ‚sul; go 
ΙΝ. Lssa_) 001 ar το αν, χοὶ gan do „„asMusolo 
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«ον. ‚son „9 App χϑοι Non ya ‚Asa ὁ μμαϑοῖν9 Sal 
a DD, rim [599 mo als ‚oe was „20| ro 
or) or duhaD und 00 „ollaıaSty ll ı gamaarı „2 
ale Jo; woran; 0 "Sal [NuaasNvo Jo Ion "Laos, 


1. ss! B. — 2 om. B. 3. bya9sal3 1). 1". A add. δὲ W538» μβϑοο (ΒΝ om.) — 
ὃ, dad βιοῦν ἃς. 6. L5a9sal9 B.—_ τ Lia9zals, ἢ 8. fall ἃ. 


ceux-el Jui repliquerent : « Ceux qui &taient reunis ἃ Chaleedoine aflirmaient 
egalement la foi des trois cent dix-huit et y adheraient pour ainsi dire; et 
c'est pourquoi ils mirent en töte de leurs decrets ceux des trois cent dix-huit, 
pour tromper et induire en erreur beaucoup d’hommes. » 

“(Romanus) retourna seul au desert et il supporta les m&mes travauıx, Se 
livrant ἃ des exercices ascötiques et suppliant le Seigneur de leur donner un 
tömoignage' parfait; et en verite une voix vint qui disait : « Va, attache-toi 
aux enseignements et conserve les traditions? de Pierre, patriarche d’Alexan- 
drie, de Gregoire de Neocesaree, le grand et le thaumaturge, de Jules de Rome, 
d’Athanase, de Basile, de Gregoire, de Jean de Constantinople, de Gyrille, de 
Gelestin et de Dioscore. — Apres avoir recu ce parfait tömoignage', il revint 
plein de joie ἃ son monastere, et, apres leur avoir cite ces saints, il entendit 
dire (ἃ ces moines) : « Ces renegats passent aussi pour les suivre en inter- 
pretant leurs doctrines avec mauvaise foi et ils trompent (ainsi) les simples; 
aussi est-il ndeessaire que tu demandes A la miserieorde de Dieu un t&moi- 


gnage' Gelatant et non equivoque, ἡ (pour savoıir) si le eoncile de Chalee- 


*B1.28 1%. doine a pense mal ou bien. » 


I. πληροφορία. — 2. A ajoule : « el ainsi lu seras sauve 


10 R 


10 


10 


10 


[401] XXV. — VISIONS DE ROMANUS. 01 


Jana as „no καὶ | οἱ bomadı, wonam Nunsl] Arlaını - 


ΝΟ Iiojse Isö, yas μος 5 „LAS. | ksaso JHoppis δωλ]ο 
οἷν Μ]ο .Jasas Jo ILS, wum;coas| Lysoy woran; „0 Jooı Wla 
As ‚Las „o Min [55 „u Lama) Joa aa Jr ‚ar gel 
το ‚Lop0 «ον Lo „omas „par ‚horasası Da (39 κοι οι 
aD. Jufl> apal] [μοι os μιϑα κ οοι Jo so Was “μεθοῦδνθ [τοι 
)asıms Lil Jay μαϑο or, Jar Ja] .Lusaa ᾿μ} laws. Jjra 
ao Lol;l — lad olly Da Jar Syho DENE? No JNaLsas 
wu 5aN ass aaa )| <> "A.Jso,00 ‚krilo kero kr μκαλωὼδϑ9 
oa 1.0 [also oe J;sor0 Mg» )laso,> Jıs » wollısa, 
I worsarsı :)Naus5 iso 1}ι35) βου δ ϑο [5ϑιλα ον  \amıumo wär}, 
) san. | ip die Mo; ομσαλϑομο ‚(ars us} 
ass Dr Daum Ban [aA N Solo Jumsa)Am 
a2-901 er) a5 aD oa | zoäs|> .3 Jas]J ol ad» 


1. ao B (in marg. A). — 2. bsau5al9 1), — 3. soo A, — 4. om. B 


(Romanus) se rendit *au dösert et il mit en @uvre les pratiques de l’as- 
cötisme, la solitude la plus parfaite et la priere jointe aux larmes ameres et 
aux gemissements, implorant de la misericorde de Dieu une reponse' claire 
et non equivoque. Il lui vint la suivante : Au milieu du jour il vit descendre 
du ciel une grande lettre* sur laquelle 1] etait eerit : « Ceux de Chaleedoine 
[urent des apostats; ils ont prevariqu6; malheur ἃ eux et anath&me. » 

Apres avoir τόσα de Dieu ce temoignage*, le bienheureux fut tout entier 
enflamme@ de zele pour la verite et la foı orthodoxe au point d’abandonner 
son monastere et la foule nombreuse des freres, dans une extreme vieillesse 
et avec un corps debile et d’accompagner les moines saints et zeles qui vinrent 
pres de lui d’Arabie et de Palestine. 115. songerent d’abord A aller au-devant 


de l’apostat‘ Junenal qui revenait du concile des infideles, rempli d’arrogance 


et (combl&) d’honneur par l’empereur, pour tenter, " par des eonseils, des + 


paroles persuasives et de douces paroles, de le faire revenir de sa mauvalse 
volonte et de le ramener aux dogmes’ orthodoxes. Mais layant trouve obstine, 
plein de confianee dans un empereur mortel et resolu A plaire ἃ ce dernier 


plutöt° qu’a Dieu, et l’ayant anathematise en face, toute la foule des moines 


1. ἀπόχρισις. — 2. τόμος. — 3. πληροφορία. — . παραύάτης. 5. δόγματα 6. μᾶλλον. 


. 105 


62 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [462] 
— Lane Li,o Li \oors5 „olad; yl ol ‚asınllo „yadsso]l 
Boa αὐ Jo οοοι aasy „Do ‚amsol;| Jeaämıs]o "κἀν Nat 
00 .opp>lo Sao aso;| wollıusa, [DS 2,15 sous —> N.|20.00 
Jooı A-5300 Km Ju} Jsaamıs] 0 Jay! "waarmas yo 5A 
βοῦν munro)l Na) κ.; ol | IND oA Das 5 
JNı..0.> > woasaıo| Jus5o kusopoo kas5o «or voraulo ih 
106 [na sa > ‚JNuso Nas ' ‚ann Jsaäm,s| oo De 2 ‚JNo.o 
| 9 ‚000 Kup 00 u] LEN 1 ERT aduans 000 a 
Eu Des 'p 0-20 Mpoil )a-sasoı> Jooı 51200 ‚Joa za2 aldsadı 
an μοι yeln 4 od ud „Dolls gda> van "" ul «οἱ 10 
ὡοιοδ ὶ » ‚Nass uoso| τ μιϑοοῦ Js] ‚som νος υδι LEN | “arork> 
Jlsa2o, 2 ὄμιδοο ‚kurs, Jsonlo mus; x N sHlly Jasaxtuls 


1. Jau05 fessjus B, — 2, |Lasa> B (in mare. A). — 3. \Loyst lomn B. 


retourna ἃ Jerusalem et la se rassemblerent, pour ainsi dire, tous les saints, 
moines et les seeuliers de toutes les villes ainsi que les eveques orthodoxes 
qui etaient restös chez eux et n’etaient pas alles au coneile. Ils rejeterent 
d’abord et repudierent le miscrable Juvenal par un anatheme erit qu'ils 


publierent', et ensuite d'un commun accord ὁ ils nommerent un evöque zele, 


saint et orne de loute la perfeetion apostolique, je veux dire le vencrable 
Theodose®, (pour suceeder) ἃ Jacques le Mineur, frere du Seigneur, et ils l’eta- 
blirent chef, guide et pasteur dans la ville sainte, puis, par ses soins el 


106 par son autorite, 115. nommerent des evöques " dans toutes les villes, tandıs 


que le peuple accourait avec beaucoup d’empressement, les choisissait τὶ 
aussi (les eveques) et les amenait. I plaisait ἃ tout le monde et il &tait orne 
de la foı orthodoxe et d’@uvres irröprochables. 

Si quelqu’un ne eroit pas ce qui vient d’etre raconte, celui-lA pourra se 
procurer la lettre que leur eerivit Vabba Romanus, pres de "imp6ratrice Eu- 
docte, lors de son sejour ἃ Antioche οὐ l’avait exile impie et le tyran Mareien, 15 

l. Voir Labbe, οποίος, IV, 850-863 el 878-882, des lettres de Marcien aux moines d’Alexandrie el 
(le Palestine, Il aceuse Theodose, deja Gveque de Jerusalem, d’avoir voulu faire tuer Juvenal, οἷο, Il 
demande de le livrer au gouverneur de la province pour qu'il ne trompe plus les simples. 2. ψῆφος. 

Cl. Land, IIT, 129 el 341. Theodose s’enfuit d’abord ἃ Alexandrie, il revint pareourir la Syrie sous 
"habil de soldat, ful arrete aux portes d’Antioche οἱ emprisonne ἃ Gonslanlinople. A la mort de Mar- 


cien (457), lempereur Leon adoueit les rigueurs de son emprisonnement, mais Theodose semble £tre 


mort peu apres, On l’enterra dans l'ile de Chypre et les jacobites le fetent le 30 decembre. 


10 


14163] ΧΧΥΙ. — SUR TIMOTHEE /ELURE 63 
Ns DI Ha aD ‚ya ko ram SA .Jjra os Joor 
karno | N N Dar Ινκ᾿ SA sau 5 ab ‚Jlausdsns 
(aawo usa) Jo INDIA J Jlama,co Ja Hip old; 
)armasado Jia, ILlamo Jasas I; Na. Solaxo kay Na 
ὅμορον, 55) Jsaass 
> ro) Joan au, μα. ον» [arsco Jocı sul Ina Ns aa «Bra 
ἜΞΩ: a N SINE ‚pa.00 Ιλ. ρ ῦνϑϑ, j Hay Sams); Koma 10 
Nam μοι Jr) )ausuc aD. Ju) waro a ud} οὐδὲ „po Joa 
NL wol) Lsäa.m,ıs| 5 Jusaxo LA>a) » „>00 Jooı 
rs oa m aD Dy| ‚Lamas samsl-> Joa vooh.| 


AI aus Lira. od Nly wos κοῦ τῷ ομ.2 6) Mas 
va Joon hy aus or aa 9 ο) Nano Jlas| os or.23 öl 


904 gad0} > χοὶ ‚Do δα, χὰ Moor δα ‚Jaszol, 


1. was Ν. — 2. Jaayoläls B. — 3. Is in marg. A. — 1. B om. & pel 


etil y trouvera un t@moignage! en faveur de toute la verite, sur le fait que 
l’on a rapporte ei-dessus: (cette lettre) en effet est remplie de sagesse et d’en- 
seignement, non seulement ἃ l’occasion de ce qui arrıva alors, mais aussi 
au sujet de la connaissance exacte des dogmes” vrais et de la foi incorruptible 
et sans erreur: et cela suflira A quiconque veut se montrer docile, A luı mon- 
trer d’une facon eertaine et ἃ lui etablir la νύν et ἃ lui faire blämer la 
pr@varieation de Chaleedoine ’. 

XXVI. — "Il y eut ἃ Cesaree un certain prötre (nomme) Apollon‘ qui yrpi.ası 
dirigeait la divine eglise des orthodoxes; e’&tait un homme " vertueux et *A 1. 106 
saint par-dessus tout, honor& et revere de tous; 11 souffrit beaucoup et mon- ὰ" 
tra un (grand) zele pour la foi orthodoxe. 1] racontait et disait que, au temps 
ou le vönsrable et confesseur patriarche Timothee etait encore en exil en 
Chersonese’, ıl alla le trouver pour lui rendre visite et pour obtenir sa 
benedietion. Ayant vu qu'il avalt au pied un mauvais ulcere, appel& par les 
meödecins χαχοήθεις — ce qu'on traduit par (uleere) de nature maligne le 


Ὁ 


quel produisait du pus, jaccusais ses syncelles de negliger la sant« de « 


- 2, δόγματα. --- 3. Voir la contre-parlie P.G., t. LXV, col. 119-152, οὐ le moine 


1. π)ληροφορηθήσεται. 
emble-t-il, 


Gelase resiste ἃ Theodose. 4.« Apolonos » AB. « Apios » M. Auchapitre xxx le meme 


est appel& Altos (AB) οἱ \poläos (M). >, Timothee Alure a &t& exil&e de mars 457 a Janvier 160 


106 


6% JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [404] 


2 rel DD Los uD 000 καθὸ or ad Jam, 'ousSas 
sr Jlanmlo :knass od Non DI waaıı, ou no καθ 5}} [5] 
20 I] [οι Jaoı II ana nay uns| Jo od ya [URS 
gr pda χοὶ al Μ] οἱ» Lil als jaaso "ya Jo "Mani 
aD NasS Ιβα 5 Nooı wobAamo „Lam γον. μὶ “ὦ, hl el » 
‚aa [τοὶ ad; Jadsası „No I ha] «οἷν Hans Jr βωμὸ 
hl Dar ro οδι “D a0 ‚udn ΩΣ ‚bl τοὸὶο Moor aasAino 
μἱ νοὶ Au] Iso Los "yore οδιρ οἰ yas γλοὶ han or 001 „pur 
οομὶ μὲ „ko Jr τα Ir μὲ zölo „el Sa μὲ Sum „> LAD us 
ΙΝ zu I hell Ir pool kino or 001 "Lan DD A] wor Jh 
..Nooor ara Asals „no μὲ „as as JoJo nos yo oör ‚Insel 
kan SA .J;lasoo Lo “Karl aa. us: aa DB wma 
Joa. Jo „saaa lo Lac 1Ν 5 οἱαν μοὶ gr 99 DD Jooı Als οδι 


Ἰ. wosaa> B (in mare. A). 2. δῶ B (in marg. A). — 3. Pr B (in marg. A). — ἀν om B. — 
5. h>oaa B 


vieillard. Mais ceux-ci s’exeusaient en disant : « Bien des fois nous l’avons 
prie et suppli@ de nous laisser nettoyer son ulcere et y appliquer le remede 
convenable et n’avons pas pu le persuader; mais maintenant voici que le 
Seigneur a fait venir Ta Piete, et tu agıras bien en faisant egalement ton 
possible (pour le persuader). » 


Comme je compatissais moi aussi ἃ ce vieillard et que je brülais de cha- 


10 


ritö, je me jetaı aux genoux du saint, en " V’absence des freres, afın quil. 


ne crüt pas que je faisais cela d’apres leur conseil, et je le suppliai en ces 
termes : « Aie pitie de moi et accorde-moi ce que je vais te demander. » — 
1 le saint (me) dit : « Leve-toi, et nous ferons ce que tu demanderas, si 
c'est possible. » — Je restai prosterned le visage contre terre et Jui dis aus- 
siıtöt : « Je ne me leverai pas, si tu ne me donnes pas une promesse. » — 
Et le saint (me) dit : « Quiiln'y ait point de contestation; je Vai dit en eflet 
une [Ὁ15 que je ferai Ge qui sera possible et ce qui plaira ὰ Dieu. )) Je 
me levai et je ui demandaı de me permettre et de me coneeder de faire 
soigneusement ce qui serait possible et utile pour l’ulcere qu'il avait au pied. 

II me dit : « Reste maintenant et assieds-toi ; et tu ne seras plus 


port ἃ me quereller. » Ayant mis le doigt sur son il, il me dit : 


10 


10 


15 


[465] XXVI. — SUR TIMOTHEE ZLURE. 65 
J Jos Al Jen kuss sau u μοὶ μα Sn τῶ ID; yo REN 
ol o! I a RER Jr |Asa-ı yl du Jun ΠΝΞΞΞ Il Jen 


Nils ea] yr> II Jede Μὲ [δὲ «ὁ Μὲ οἷο DS μοὶ one „ol 


Jar karl «ὃ τὰν ΒΜ] DS A] EI — ID — Jalo νοὶ. 
Jbos» Jar, [Nam slo | Ξόμο or Nuoo ra ,9 ad EN 
wol] Jascı yolyo „Imuaao Jsaso! yo Jun, wu] 1] da „m bl 
lo ΝΙΝ si, „> Jude or Ze ou! uns οδι χοὶ ‚Joa ἢ 
Jar „solo Io „sup200 [μαϑὶ aa omas „20 „Ls5 Kama) oir.L> [οοι 
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Milo Luso > Nas (a.508 N hl Do Las DI Duo 
I Jos Μ΄ ya ol ya 09] Al μϑὸϊν yorze Jos Jr ab Il 


A f. 106 


TB 1297 


“Al Sue J oyladnun hl ; Sp „phaal Jyoreo Jo Jar aAoAn At 


wlso Aa_)] SOr> „20 ZEN IN I ul as JIs] 


1. \ta2 B. — 2. lo B. 


« Examine ce que tu vois la; n’apercois-tu pas sur la prunelle de mon 
ΟἿ comme une cicatrice Epaisse ? » — Je repondis : « Oui », — et il me 
dit : « Dusse-je moi aussi ötre insens&', ” pour que tu sois convaincu cepen- 
dant et que tu cesses de m’importuner, il faut que je te raconte comment 
cela m’est arrive. Un jour que je m’etais lev& de bonne heure, que je veil- 


lais et que je m’acquittais du petit oflice, tout ἃ coup il arriva un homme 


terrible, effrayant et completement noir, lequel &tait * tel que le prophöte *B 


Job represente Satan; il entra, apres avoir traverse la muraille, tenant un 
grand livre® dans sa main; et en &tendant et agitant sa main droite, il s’eeria 
et dit : « Voici le seul qui rösiste ἃ ma volonte; voici celui qui ne m’obeit 
« pas; accepte du moins maintenant et signe. » — Il poussait et pressait, 
tout en me menacant; et il pensait m’effrayer par sa voix. Mais moi, encou- 
rage et fortifie par le Seigneur, je lui dis : « Ce que tu dis n’aura pas lieu 


« et je ne ferai pas ta volonte ; je ne serai pas l’adversaire de Dieu ni un 


« rebelle comme toi; je connais * ta faiblesse et tu ne m’eflraies ni me ter- * 


« rifies par tes menaces et tes fantasmagories. » A ces paroles il se fächa et 
s’emporta, et veritablement comme un serpent et un dragon, il fut plein d’un 


1. Cf. II Cor., ΧΙΙ, 11. — 2. τόμος (tome de saint Leon). 


PATR. OR. — T. VII. — F. 1. 


10 


1. 


BEN], 


107 


66 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [466] 


Lsoly yl Joor ynado :udsol] |Nnas J1,0 Lust Las zul Jipaso 
μοι χοὶ» JoJo... Juan Sn ἸΝλαϑ Luso "λ΄ δι μραδοαῤ onmmasna 
Jo .ADaso Las ὁδι Null: ae! Liy «ϑὸ γοὶ I a [13:35 
χοὶ Opus Ku] lad ‚ads Is} ec τ ‚Ja; Lisass Loc J ««βὸ 
Inga yolo Dur his a Neo ἴοι spe ‚Jpnse ho INsaf 
μβϑδογο Jasam| ost „20 ‚yo > Joan ADo .looı Jasıy Ds Jun won 


ol AD τα Θ᾽} 0001 KAmrano τυ βίο 0001 Kaas er De 
rais Νά κοι ml wir por Jess Doro :] > audi, 
yalı kerg rg Ja χοὶν INDS 00 oo; or us) has u 0001 
> loc Ja Karl oe bl ὁ» ΗΪ: ll 2 al Nasa " «μοι 
οὐι “roh -- dus my οὶ wanna) }|9] 9 ‚oull ἢ ‚Jo SA 
μ᾽ Sao Lo ει wa N.001 Jyao Sasasmm> As »> ‚hadas sy 
aD μὴ) unsre wars ‚ON zu 001 -OkLdor par u JL| oa, 
I aaao ‚July DB Bow umlo rin Sn (aba) Jh «οἱδ οἱ a0 


l. om. B. 


venin dangereux; il portait, comme je Τ᾿ αἱ dit, un livre ' dans sa main droite; 
il le leva et avee colere il m’en frappa sur l’eil; et il me causa une douleur 
si eruelle que je erus mon ΟἿ arrach& et tombe& ἃ terre; mais par un bien- 
fait de Dieu, cela n’eut pas lieu. Quand les freres entrerent chez moi au 
matin, ils virent comme une goutte de sang et de chair, qui etait molle et 
tombait de mon ΟἿ], et (ils remarquerent) que d’une lacon gen6rale lail 
dtait entierement &teint et qu’il ne s’y trouvait plus rien de sain de son as- 
peet anterieur; tout entiers aux larmes et A la tristesse, ils me demandaient 
de leur permettre de faire usage des bains et des autres moyens ordinaires 
capables de guerir ces maux; ıls pensaient toujours en ellet que cela prove- 
nait d’un catarrhe? ou d’une cause analogue. " Je ne les laissai pas faire, 
leur disant : « Je sais comment cela m’est arrive; aussi n’entrez pas en dis- 
« eussion (avec moi A ce sujet) et ne m’'importunez pas; car mon seul mödeein 
« est Celui qui est au ciel. » Apres avoir persevere dans la patience, m’ötre 
prosternd devant le Seigneur et avoir implore sa misericorde, son secours 
ne vint : en ellet notre Dieu Jesus-Christ m’apparut en personne, il mit 


sur mon ceil ses mains sans tache et il me gu6rit; il me fit voir et il me 


10 


or 


10 


10 


[407] XXVI. — SUR TIMOTHER ἘΠ ΒΕ. 67 


Ja JA man IN alosasıın, Jlası) Dsaado fang Nn | Lyotaxı 


Jam 05 hass Da N] on Kl Sp NUN, [soo Las » 


- DS “I! Lina [soo 0 20 )auasNasaıs Lac S| οοι 
μϑοι μον, UN Jooı os Nassl] „20 :Lpas Nuss ort har lo 
SA ‚Jlosarım N oo > oMLd0H sl a.03 fasas JIy μοι so 
2 war char Ser ID m wamslo ‚Jah  ylaaaıSs μὲ wauano [γ9ι 
Jumıso JUN 0001 gas! Aszaa Jay μεωΐ 0 JNusal vor 
-- «οἱ 0 ! ? 50) „wol, Jeaänss| air od 0001 Juuınso 
«λλϑαλϑδοο :01laD 0001 REDET, μα; 20 .Lasäm os 000 ascı „a 
wolle) δ ϑαὶ ad] μα" «σι » [EIN 00 Jsams|> οἷν. ooot 
oa Mose Muss] olaıusNasıso al! )amnıaas> Nlos, 
ἀρ μι) 9 Massl] JpaDalz oder > „ol home, wonamı 
Sala wir Jason ul] oo wall: Sud] JNuso.s JNJoo 

“ον „As .3 Sa walas 


1. &o&el B (in marg. A). — 2. solo B. — 3. 1,1} Sl A. 


laissa cette petite cicatrice comme souvenir inoubliable et comme action de 
gräces de sa visite bienfaisante. Et maintenant je sais tres bien que celui 
qui m’a envoye& ᾿ cette epreuve et ce coup, m’a encore, avec la permission 
de Notre-Seigneur, cause egalement cet uleere au pied; et de meme qu’alors 
jjai eu confiance dans le Seigneur et que j'ai recouvre la sante, apres l'avoir 
prie, de m&eme maintenant encore je cerois sans hesitation que sa visite me 
viendra tout d’un coup; c'est pourquoi je prie Ta Purete ' de se tenir tran- 
quille et de cesser de m’importuner sur ce point. » 

Τ᾽ αἱ entendu conter la möme histoire par beaucoup d’autres qui connais- 
saient parfaitement le patriarche Timothee οἱ qui eurent en realit& des con- 
versations avec lui; et de möme par l’un de ses syncelles qui etaient r&öunis 
pres de lui en Chersonese et le servaient en exil!. Des lors le venerable Timo- 
thee, qui avait appris cela par experience, eut raison de donner dans un grand 
nombre de ses lettres et dans ses autres e&crits, le nom de diabolique au 
concile de Chalcedoine, comme r&uni et dirig6 par le diable; c’est le precur- 
seur de l’Antechrist? et c'est la revolte qu’indique l’apötre Paul quand il &erit 
aux Thessaloniciens"’ 


1. ἐξορία. — 2. ἀντίχοιστος. — 3. Ci. II Thess., 11, 3-10 Cette idee est reprise el ce lexle est cite 
d’apres Timothee, dans le dernier chapitre Cf. infra 


ἘΞΑ 107 


ἘΒ θυ; 


108 


68 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [408] 


pw 7) ?& 09 wahl; Jana os Ks | ol) N 


de Ja) Ar Jufadsas θα. βαρ. — ΝΑ] σα 5 Ἶ 
> ‚oda JUL [son dia 0 γα δαὶ [5}}9 „Der Jeans] 
a ον Ἰοοι aa u Jar „aslı Jas> Ἰωὰς (od Daisy Joa Jam 
el: JNusal „Jana Nasa Jooı Isa uNmNeN |1] 13: of 5 
aD Jo TA or μοι Dann Jo soo]; As sul, ‚Jar 
woran Asco uam ma Lem "u Moor „A| μι3 δου 
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IL Am] 20, un öl) wu >>> Ayo CS u rdarı 
u] 5 Sole zB Jael I] JE ira π᾿" 
Inu JNoo.> AN a oma ας. 1:30 «Ὁ «ΘΕ ‚Ja mumpo]l 
‚ID sn || Kusaas θὰ κοῦ} KANSAS Lusolo J Jos Do 
μᾶϑδολο ul Do Ju] IMs ws 50[0 ‚(aaa <> AL Wra800 ; 


1. ul M. — 2. 8253 AB. — 3. Huc incipit M. — 4 Nas B (in mare. A). — 5. om. B. — 6. Ks; 
Ὡς 
ΧΧΥΤΙ.- - Un certain soldat (du nom de) Zenon, primicier de la cohorte ' 


des Daces* casernee A Aleswandrie, fut envoy& par le cubieulaire® Cosme en Pa- 
lestine, pour garder, jusqu’ä son arrivee, l’abba * Pierre, notre 6eveque, et 


abba Isaie, moine paisible‘; ıl attendait (16 moment) de les conduire pres 


or 


de l’empereur Zenon; c'est ainsi, en eflet, qu’on lui avait ordonn& d’agir ἢ 

Arrive en Palestine, il rapportait au venerable, en notre presence, l’histoire 

suivante : Un certain Pierre, qui etait syorzgros", me racontait ce qui 510 
J’ctais un grand ami de Nestorius, jJapprouvais le Concile de Chaleedoine 


et l’empereur Mareien, et bien des fois je m’6levais contre ceux qui les aceu- 


saient. Je vis, pendant la nuit, un homme qui me ge : « Jusques ἃ quand 1 
seras-tu dans l’erreur et refuseras-tu d’adherer ἃ la verit@? Viens done, je 
te montrerai olı se trouve "empereur Theodose N une part et οὐ se trouve 
Marcien d’autre part. » Et il me fit voir, dans un lieu rempli d’une lumiere 
inaccessible, le venerable Theodose dans une gloire inenarrable ἡ et plus bril- 


lante que le soleil; (puis) il me conduisit dans un autre lieu rempli de fumee, 15 


1. Primicerius ἀριθμοῦ. — 2. Ci. Clermont-Ganneau, loc. eit., t. III, p. 231. 3. Cubieularius. — 
4. Sa Vie figure dans Land, III, 346-356, et ses @uvres dans Migne, Patr. gr.,t. XL, col. 1103-1214. Cf. 
supra, ch. ΧΙ et ch. LXV. 5. Cf. Land, III, 192 et 355; Raabe, p. 103-104, et Patrol. or., II, 101. 
6. Oflicier de la garde imp£riale. Cl. Glermont-Ganneau, loc. eit., tl. III, p. 233, et Migne, P. L., 


t. LXXIV, col. 199% 


or 


10 


10 


[469] XXVI. — CONTRE MARCIEN. 69 


Jr sul) Wo. Lolo oh asNaroy Lunopsen Ki] Jen .uD μϑοίο [ρα υο 
rn μων μὰ SD „as μμὸ „solo aaa u ge σοι A 
uNa no [36.. INS „0-3 Ya, kassaas Joa hy κόρον, A,sıno 
»[as)l;5l Nuss Ναὶ] Kuno 
weä.ao ρας 5 as Jr, Jäns wa. Dass lwsansjas — a 
umso ap JUN; JA bol LSA 0001 anlam ‚anal ah 
„> | opas Jay ham sl; woaras | Jän Ai „amualı] ἢ 
oo Ir -Iiposk "Lojano καλοὶ yas Kuası Jlaaıf οἷν Loc Milz "hl 
yalı 2a yalı da m οἱ : "αν οἱ kan ol rar Joh ul) 
paar Lüm Jojo Mus, Nu] INiso,so "yor> „usrolie Jan 
| » Jo ANaas > usNamo .Ny| ass 9 co BR NEN mo 
„st .o> Sau) war > Kur καλοὶ | Jo οἷοι Jyöno || 
04 κ-α--ϑὸ :hoRas, woran „m Jeaäm,s| aascı > kan o Jo 


1. wanljan M. — 2. ons woans LM. — 3. Lojase B. — 4. Lecture douleuse; om. B. 


Ce sont peut-etre les premieres lettres du mot suivant &erites puis eflacdes. — 5. bou@D2y B. 


d’obseurite et de tenebres et ıl me dit : « Vois-tu Marcien dans les tourments 
en ce lieu? » — Je dis: « Je ne vois personne. » — Et il porta ses regards 
vers le ciel et dit: « Seigneur, ecarte un peu l’obscurit6, afın qu’il voie et 
qu'il croie. » — Je vis Marcien suspendu ἃ des crochets de fer au milieu du 
feu et en proie ἃ la souffrance. C’est ainsi que 781 &t& persuade et que je suis 
devenu orthodoxe. 

XXVIII (ef. XCIII). — Cyriaque et Jules, chypriotes de naissance, moines 


integres et dignes de cereance, racontaient au venerable abba Pierre, qu'ils 


savaient parfaitement et qu'ils en &taient persuades par experience, * quil® 


Υ ἃ, dans l’ile de Chypre, le temple d’un certain martyr, dont je ne me rap- 
pelle plus le nom maintenant', lequel accomplissait des choses &etonnantes 
et avait, en particulier, l’'insigne privilege (suivant) : Si quelqu’un lui faisait 
la promesse d’y oflrir une brebis ou une colombe ou un de ces objets ana- 
logues que d’ordinaire l’on oflre * aussi dans d’autres endroits ou 1] ya 
beaucoup de temples; il la chassait (la brebis ou la colombe) de sa maison; 
et elle marchait toute seule et on la trouvait dans le temple® meme, sans 
que personne la dirigeät et sans qu’un de ceux qu. la rencontraient, osät la 
toucher. 


1. M &crit Spiridion, ef. Socrate, I, χα; Migne, P. G., t. LXVII, col. 104. Le Ms. Sachau 329 (infra 
ch. xcrır) raconte une histoire analogue de Marcellus, en Thebaide. 2. Litt. : Martyrium. 


* 


\ f. 108 


.„108 


70 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [470] 


Ιοοὶ (παν ALS. Jos αὶ has Jorer χαὶ ic and 
OD ol το. Jo 0001 hl Iran 0 on JNsio 
ΚΝ ΟΝ ΚΟ} } oo) ul el og > Au! μὶ lo 
Jo al & Na;| ba SA [u hl ‚ass χὰ asloNal JLs}o 
ol μὲ JA 
“μάλ 5, Masns son), zoo sul] sony [τοι — Ja 
JomaD2, wonsa Ku>,50 ‚Lysaso ἘΠῚ: oa Jena kann, Jar] 
Da> οὐ kudulwas [Asalo hrs " »JNooy> > Joa Au] Jyarc,s 
Nuss Ninaal )Aoo3 πὰς Joa Au] ‚ursası2o, opus Joot > > 
Βοος weil N]; > ον δ (msamassıo ‚oo use JyöLm 
me wol „ud. u] Än ἢ") "Prise ‚hohaso Laos καθορῶν 
> waao ann 1 wauojlo su Las τϑ ‚hrsas2o ie ha.0, 
„> :kundufiwas Asa} 001 or ‚Joa oA ul Jr οὐ Ns ‚JNoo,> 


\ 


1. δὲν B.— 2. ug, 1. — 3. Wuso B. — 1. wwojlo B. 


(Quand les evöques revinrent du coneile de Chaleedoine et qu'ils cherchaient 
ἃ tromper les simples comme 51] n’y avait rien de mal, ce saint martyr ap- 
paraissait publiquement par les chemins ἃ ceux qui se rendaient comme de 
coutume ἃ son temple; 11 leur t&moignait et leur disait : « Je suis un tel, 
(celui) aupres duquel vous vous rendez; ἢν allez pas et ne vous joignez pas 
aux renegats; c'est, en ellet, ἃ cause de cela que je me suis eloigne de ce 
lieu et que je ἢν paraitrai plus ». 

XXIX (οἷ. ACH). — Le fait (pr&eödent) a aussi de l’analogie avec ce qui 
se passa ἃ Sebaste en Palestine, οὐ est conserv& le corps de Jean-Baptiste. A 
l’epoque du concile de Chaleedoine, le saint et ven6rable Constantin etait por- 
tier' dans cet endroit ἡ et, en tout temps, il avait le bonheur de voir le Bap- 
tiste. Cet endroit, en ellet, etait une ch: apelle* particuliere du te mple, ornee ὃ 
de grilles‘, parce qu'il y a deux chässes’ recouvertes d’or et d’argent, devant 
lesquelles brülent perpötuellement des lampes® : l!’une est celle de saint Jean- 
Baptiste et l’autre, celle du prophete Elisee; un tröne’, recouvert d’un tapis, 
sur lequel personne ne s’asseyail, est aussi place dans ce lieu. Aussi le v6- 


nerable Constentin, lorsqu'il se levait chaque nuit pour veiller, entrait d’abord 


l. Παραμονάριος 2. ἐξέδρα. — 3. χοσμέω ι, Gancellos. — 5. γλωσσόχομοι. — 6. Candelae. 


10 


; 10 


[471] XXVII-XXIX. — CONTRE CHALCEDOINE. 71 


Joa 0 „> ‚Joa DS Jia! son NJbo.0 ‚Jos [ASS Ss Jooı „ko 
os JawjaadDo ‚Jio gas Joa „as ‚haasaS. gas jonas 
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1. wolle! m. αἱ. ch. xxvı wa89l. — 2. de om. Β.. — 3. way B. — ı. wwiha Β. — 5. Sic B 


(in marg. A). — 6. ba519 B. 


dans cette chapelle et, apres avoir salug les chässes, il arrangeait les lampes 
et recouvrait soigneusement le tröne du tapis. C'est ce que nous a raconte de 
lui le vensrable Apollon pretre, que nous avons mentionnd ci-dessus, lequel 
dirigeait ä Cesaree l’Eglise orthodoxe de Dieu'. Apres etre rest& pres de saint 
* Constantin et etre devenu son diseiple, ıl dit: « Quand je vis que tous les 
jours, 1] avait tant de soin de son tröne°, je tombai ἃ ses genoux en lui de- 
mandant de me dire le motif pour lequel il prenait tant de soin de ce tröne’, 
puisque personne ne s’y asseyait. Il ne voulait pas d’abord le dire; mais 
quand ilme vit demeurer dans la foi, il (me) dit : « D’ordinaire, chaque nuit, 
« lorsque, pour la premiere fois, Jouvre et jentre (dans ce lieu), je trouve le 


« saint Baptiste assiıs sur ce tröne. » 


Pour cette raison, le vencsrable Constantin ἡ ayait confiance en saint Jean; * 


(aussi) lorsque l’oppression se produisit et que les evöques du parti du ve- 


1. Geci semble renvoyer aux premieres lienes du chapitre xxv1, ol ce personnage est appel& Apo- 
lonos ou Apios; aussi nous avons mis le möme nom Apollon, mais les mss. AB portent iei « AlLös » 
et M « Apoläos ». — Cependant, Severe, avant de recevoir Pierre qui est de Gesarce de Palestline, 
eonsulte en partieulier wo», om IS, Si 15. est mis pour M> comme c'est devenu frequent plus 
tard, Severe aurait consulte Blie, qui etait de chez Altos de Gesaree de Palestine, pour lui demandeı 
des renseignements sur Pierre, originaire de cette ville. Dans ce cas, Altos et \pollon seraienl deu 
noms du m&me prötre, cf. Patr. or., |. II, p. 98. — 2. θρόνος. 


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72 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [472] 


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Jooı Js Mas 001 χοὶ Nas ga ana .)laslas οἷν. Joo Au] Lusaa 


1. |La8laa B (in marg. A). — 2. ass B (in marg. A). — 3. Sic B (in marg. A). — I. gl» B. — 
δ. μλμβροὶ πὰ in marg. A. 


x 


nerable patriarche Theodose furent chasses par Marcien, il se trouva dans, 
l'’embarras ἃ la pensee de la double alternative : Οἱ fuir la communion des 
apostals et (ainsi) se priver de la societ& * du saint Baptiste; ou encore de- 
meurer et (alors) devenir apostat. (Aussi) suppliait-il le saint precurseur du 
Christ d’öclairer son intelligence et de lui reveler ce qui plaisait ἃ Dieu. Il 
vit le saint qui lui dit : « Prötre, ne perds pas ton äme ἃ cause de moi et 
ne renie pas ta foi; mais va et garde ta foi sans pr&varication; οἱ que tu ailles, 
je serai avec toi. » De la sorte, une fois parti, dans ses voyages, il persevera 
sans tache dans une vie sainte et dans la foı orthodoxe jusqu’a la fin, apres 
avoir combattu le bon combat' et avoir ὁ 6 couronn& de la couronne des con- 
fesseurs. 

XXX (ef. XCH). — C'est un temoignage” et une vision du meme genre 
qu’obtint celui qui eraignait egalement Dieu, le prötre Zosime’; c’etait un 
etranger', et un homme integre; il mörita de demeurer avec le venerable 
Pierre et de conserver jusqu’ä la fin sans prövarication la foi orthodoxe et il 
fut garde par elle. Celui-ci, apr&s avoir demeur6 ἃ Raithou° et sur le mont 
Sinai et avoir et en la compagnie des Pöres orthodoxes, quitta ces * lieux, 
ainsi 411} me le racontait, et il vint ἃ Jerusalem; ayant aime le genre de vie 
2. πληροφορία. — 3. Cl. Migne, P. G., t. LXXVIII, col. 1680-1701. k. ξένος, « moine 


gyrovague ». — 5. Le ms. A ajoute en marge : « pres d’Alexandrie ». En r&alit& port sur la mer Rouge, 
aujourd’hui ΤΟΙ 


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[473] XXX. — APPARITION DE JACOB. 73 


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1. 1223 B. Lege bay. — 2. Nly B. — 3. hasly B.— αὶ δὲ om. Β. -- 5. 2% B. 


que l’on mene dans ces saintes contrees, il allait et venait, afin de se trouver 
un endroit favorable ala tranquillite'. Il vint ἃ Bethel, ou le patriarche Jacob 
vit l’echelle, et il fut aime par le portier” de cet endroit; celui-ci lui demanda 
souvent de rester en ce lieu, lui promettant de lui procurer un repos conve- 
nable. Il Πα] avoua franchement qu'il ne pourrait pas agir ainsi, parce qu'il 
fuyait la communion des apostats de Chaleedoine; de nouveau (l’autre) lui 
promettait ce lieu de repos en disant qu'il ne lui er&erait aucune difheulte 
sur ce point et en lui disant seulement : « Reste 10], tu chanteras avec moi 
et tu auras soin de ce lieu. » 

Comme l’esprit de Zosime inclinait vers ces propositions, il vit, pendant 
une nuit, le patriarche Jacob, homme aux cheveux blancs, venerable et grave, 
revetu ᾿ d'un manteau et portant un bäton, qui se promenait ainsi en cel 
endroit; celui-ci s’approcha de lui et lui dit : « Comment toi, qui es orthodoxe 
“ et qui es en communion avec les orthodoxes, cherches-tu ἃ demeurer ici: 
Ne trangresse pas ta foi, ἃ cause de moi; mais häte-toi de fuir la compa- 
gnie des renegats et tu ne manqueras ni de biens, ni de lieu (de repos), ni 
de ce qui te sera necessaire. » 


1. Le Zosime gree, Migne, loc. cit., est aussi un errant : il est ἃ Naplouse, 1689 C; Cesarce, 1692 C; 


Tyr, 1693 GC; ἐν τῇ πεδιάδι (plaine de Galilee?), 1667 1). — 3, Παραμονάριος. 


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74 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [474] 


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ku Lo μὰ 20 wuay 061 Jas; |\0oj,.d0r Joor JA, kirs «ὃ 
Jän yası Jar οἷ a 22° EERIAN wosads ?(ä880 ad 5 
Js Ia-an-0 „ol Joa jene has) Joa I > uk ὡς ὦ Kup 
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ΓΑ ΕΟ als > lie ἜΝ ΞΔ. 35 J Nas Lade aD. aD Joor Tool! 


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““Ὧκολοδο Am soo] Nun: Jan, Hamlo ka ar; τὸ 
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Ir>0,> au N, Vol Joa aa Jo Spk] kusoı „20 ‚Jyor yelı ).asaıns 
Jsa-a-S <> “ll <! am wma aan, D “ass Jlaosımms 
„AS „> hot «ken Fa! Jocı μεθ par „20 ‚bass lb or JNiooy 


1. woso.N M. — 2. Kasse B. — 3. Sic M. badoy AB. — 4. ol B. — 5. wre Β. 


I s’enfuit et ainsi il demeura jusqu’ä la fin insbranlable dans les saintes 
actions et dans la foı orthodoxe. 

ΧΧΧΙ. — Le vengrable abba Pierre, &veque, nous racontait (ce qui 501) 
au sujet d’un certain saint qui s’appelait Heliodore, pätre. Celui-ei quitta le 
monde et se rendit sur le sommet des montagnes et dans les forets du-Taurus ὃ 
en Cilieie; ayant &lu domicile avec les animaux sauvages, pendant de nom- 
breuses annöes, il y demeurait dans l'’oubli des hommes; en guise de nour- 
riture, il se servait sans preparation des pousses des arbres et des plantes sau- 


vages ; pour ce m&me motif sa chevelure lui tenait lieu de manteau hiver et 


109 öt6. Or des chasseurs * de cerfs et d’(autres) animaux sauvages, venus selon 10 


leur coutume dans ces lieux, virent le saint de loin et cerurent avoir allaıre 
ἃ un animal ötrange ἃ cause de son &etat' sauvage; ils poserent un filet et 
ils le prirent apres quiil eut passe beaucoup d’annees dans ce genre d’asc6- 
tisme. 

Ainsi d&couvert et ne pouvant plus se livrer aux @uvres d’abnögation et 15 
suivre la eroix, il fut sollicit& ou plutöt* contraint par les habitants de ces 


eontrees d’aller dans le monde; il habita dans un monastere et il devint 


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[475] ΧΧΧΙΓΧΧΧΙΙ, — HELIODORE ET THEODOSE. 75 


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1. «ὄδωμμ» B. — 2. & Μρο Ion Las» \-wasso -\Jası wamuLl hsah Aus „L5lo „Dao πρὶ Dis 
osNa| |Lan.ss ups, ao ‚sanDan Io er bon οὶ. Nun, NSo οἱ —& kan ml Io» „mol» lea 
53cm wa-wW| » ‚pl μὰ μέλοι 2% ..... eL5lo al os pxlo ‚geile alas 15. [00 00. 
lus;xo οὖν ἴοοι Ὁ. — 3. N Juno» B (in marg. A). 


ensuite abb& des moines. Comme il etait pres de mourir, il appela ses disciples 
et leur dit : « Dans vingt-quatre ans! il se produira une apostasie de la foı 
de la part des eveques; mais quand vous verrez le commencement de cette 
perturbation, fuyez en Egypte; car c’est la que se conserveront les restes des 
Orthodoxes "ainsi que dans la Palestine qu'ils ont visitee. » — Notre venerable 
Pere alla en Egyypte, comme il le disait, et il trouva un de ses diseiples, un 
homme ἃρό et saint, qui vivait encore et qui y demeurait : et c'est de lui que 
j ai appris ce qui pr&eede et que j’ai Et& persuade. 

XXXII. — Le venerable abba Pierre dit encore : Je connais un certain 


saint qui, apres la mort du vön6rable et orthodoxe Theodose, empereur, 


“entendit dans sa cellule une voix du ciel qui dit : « Voici que le ciel est » 


ebranle& et qu’il va tomber et detruire la terre, et personne ne s’alllige! car le 
grand empereur, l’orthodoxe Theodose, est mort?! » 

XXXII. — (Notre) Pere nous racontait encore (ce qui suit) au sujet d’un 
certain χομητιανός ἢ, Yun des notables d’Alexandrie. Gelui-ci venait souven! 
le trouver et partieipait de sa main aux myst£res; il [αἱ rapportait (l’'histoire 
suivante) : 


1. Ceci se passail donc en 427. — 2. D menlionne ce fait en 762 (450/1): Theodose est mort le 28 781] 
let 450 (761 des Grecs), ἃ l’äge de 50 ans. Il avait commence ἃ rögner ἃ l’äge de 8 ans, le 1” mai 408, 
Anthemius etant ὕπαρχος. 3. Se (raduit par « officialis comitis », ou « employe d’un comte C'est 


sans doute « Jean » du ehap. LXIT. 


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ZEN 7: 110 


76 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [476] 


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«Ὁ Ν᾿ NoL> somadAso ‚\uram|> omas sol, Sjasas 
Nas karmsmds] JNusals wolisar) Jusa) Jam Jyor Amos 


1. Sic. — 2. was NM. — 3. Mandl A. 


Au temps oü l’impie Nestorius etait en exil en Thebaide, je fus envoy& par 
le comte ' pour donner de l’argent* aux soldats qui y etaient. J’etais ainsi 
dans la necessitö “ de converser avec lui et je l’entendis souvent blasphemer. 
Pendant une de ses conversations, quelqu'un vint lui annoncer qu’on le rap- 
pelait en haut lieu et que le courrier® charg& de le prendre allait venir aus- 
sitöt. Rempli par des pensdes d’orgueil et plein de joie, cet insense dit : 
« Quoi ? Je n’avais done pas tort de dire que le Christ n'est pas Dieu et que 


Marie n’a pas enfante Dieu '! » — A cette parole, sa langue se detacha et 


pendit beaucoup en dehors de sa bouche, et c'est en la mordant ainsi quil 


mourut, un jour seulement avant l’arrivee du courrier? qu’on avait envoye 
dans le but (de le prendre). 

D’apres ce que disait et aflırmait l’abba Theodore, moine, devenu finalement 
eveque 


‚ lequel alla dans ce lieu, l’apprit par experience personnelle et en 
acquit la certitude, la terre elle-m&me ne voulut pas recevoir son corps apres 
sa mort, mais par trois fois elle le rejeta, de sorte que les habitants * de 
l’endroit furent obliges de l’envelopper dans une corbeille et de le suspen- 


dre au mur°. Le bienheureux Timothee insera le reeit de ce fait dans | His- 


l. Comes. — 2. foya. — 3, μαγιστριανός. ı. Nestorius a toujours dit quele Christ est Dieu et homme; 
il s'est bornd ἃ dire que Marie n’a pas enfanle la nature divine. — 5. Peut-ötre Thöodore, eveque 
d’Antino&. Cl. Land, III, 189, 190, 346; Patrol. or., i. II p- 107, 111. — 6. On fit sans doute courir le 


bruit que Nestorius ἀν δὲ! ὁ ὁ enterre ἃ la mode &gyptienne, dans un coflre ἃ momie. 


10 


10 


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10 


[177 ΧΧΧΙΠ-ΧΧΧΙΨΝ. — VISIONS CONTRE NESTORIUS ET PROTERIUS. 77 
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οἷ. Au! Anal Jo my τ un) J Jsaamıs| J,As Il und. 
was Low „Lö uns ana. [msas JoN; > N [οι os 


1. A add. = — 2. 03 un A. — 3. In marg. A (om. B). 


toire ecclesiastique' qu'il eerivit*, et jai juge bon, avec la permission de Notre- 
Seigneur, de l’inserer dans le present &ecrit. 

XXXIV. — Potamon°, Yun de ces saints moines d’autrefois de Scete, monta 
de la et habitait ἃ ce moment en Eyypte dans une cellule. A cette &poque, 
notre Pere, ayant quitt& la Palestine, se trouvait en Eyypte et (y) demeurait; 
il disait au sujet de ce saint quil avait un tel pouvoir sur les demons 
qu'il les chassait, en jetant seulement de l’eau, au nom du Christ, sur ceux 
qui etaient tentös. 

Quand il eut entendu parler d'un bienheureux nomme& Sefalaris '‘, (Pierre) 


alla recevoir sa benediction, en se cachant pour qu’on ne püt savoir ni qui 


nı d’ou il etait, — Proterius habitait alors A Alexandrie et accablait les saints 
“ de mille vexations. — Or Potamon*, (ayant rencontre) notre Pere et ayant su «ar. ıw 


en esprit que * c’&tait Jui, lui dit aussitöt : « N’aie point d’inquiötude ἃ ce sujet, 
abba Pierre eveque, n’aie point d’inquiötude, Dieu en eflet va bientöt pour- 


voir ἃ sa vengeance, car voici que l’Eglise de Dieu intercödera pour vous 


1. ἐχχλησιαστίχη. — 2. Telle est la source de la l&gende qui fait mourir Nestorius d’un cancer ἃ la 
langue. Le contexte et la nature des autres reeits pretds A Timothee JElure ne permetten! pas de lui 
attribuer grand credit. ΟἿ. infra, ch. xxxvI, et la mort de Theodore de Mopsueste au chap. XLV. 


3. Ποτάμων. --- 4. Nom inconnu, ἃ rapprocher peut-elre du nom &gyptien Inzovptz. 


ἘᾺ ΠῚ 
a 
AL 
ak | 


78 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [478] 


3-2 00 46] \wa;gors Ὁ λλο „> Also Jladioo ‚Jia, yas 

> "was; lor3 Sal! ee ISA 
Da «ὃ. ἀπε ἢ ϑμβχος Ὁ Ιοοι word]; Juasanso u] Jooı — σἂ 
5]: 0503 usöro Jooy οὐϊ „warum Jooı omas ‚an Sio in 
5 05 lo ‚aa Numas Joan ὡοιοδο IL ον] 15. words 
ifo bad ana ‚AS Ἀλο LASa) 001 Joor „85lo ‚Jans, Ko as 
oa s who Jspas ara asano „AD ‚anıo Lunaso aD; 
N las οἷ „sl Jusos > Io δας Judo .JLao Jooı „Bas 
ass JooLsıy u οϑι „NS )asassı aD. aNallo  ‚Nussastisah 
Kusad; Nuss, D {1} 20 ‚kaNisoo Jsaämıs] so Jo; ars kpmuur 
Nuss Ay J Mu; Lana μα, Sn Js IAoo, una] .15}} 
Dr ‚oo Jooı N] Jasaıso Ji209 (ci » „ol „ar ia Jasl;)o 
” ‚Jas; Joor vordil; os wor [5] use] στο οὐΐδο Joa Aus 


1. wassaho;9 B. — 2. φοοΐξοῖῦθ PR. 5 
autres &evöques et que ce sodomite et ce meurtrier sera ἰπό » — il parlait de 
Proterius. — Et trois jJours apres Proterius fut tue ". 

XXXV. — Il y eut un certain diacre, originaire d’Antioche, l’un des plus 


remarquables du clerge, nomme& Basile*; il placa sur le chemin du salut l’abba 
Pierre comme il &tait enfant et se trouvait dans la ville imp£riale, et il alluma 
chez lui la flamme de la vie monacale. Notre venerable (Pere) racontait ἃ son 
sujet 41} abandonna le monde, embrassa la croix du Christ et s’y attacha. 
ll demeura et resta seul, durant trente-eing ans, dans le deösert de la The- 
baide, et ıl entendit enlin une voix du ciel qui lui dit : « Basile, va dans les pays 
habites " et combats pour la foi; car il y va se produire un reniement du Fils 
unique de Dieu de la part des eveques et des rois. » — (Juand il fut venu sur 
le territoire du pays de Lyeie, iltrouva sur le bord de la mer une caverne°, 
un endroit non fr&quent6; il y demeura pendant douze ans, en se livrant aux 
mömes exercices de la vie ascetique que ceux auxquels se livra labba Helio- 
dore qui fut pätre et qui a &t& mentlionne ci-dessus*. Mais un navire s’arreta 


en ce lieu et les matelotls ’, descendus pour leurs besoins, le trouvörent et le 


1. 28 mars 457; Pierre 6tait alors en Egypte D’apres les recils suivants il etait encore A la couı 
vers 430. — 2. Un cerlain Basile, diacre et archimandrite, prösente, ἃ Ephese, une requele contre 
Nestorius, Labbe, Conciles, III, 426-431. Il raconte, 427 ἢ, qu’un moine, pour avoir repris Neslorius 
ι l’eglise, a et& Nagell& en publie et exile . Ou « un rocheı ες Ch. ΧΧΧῚ 5. Nautae, 


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[479] XXXV. — BASILE ET NESTORIUS. 79 
aaa lo (lu Am anaı yJäso : 20. Nina JaN 
Is oa Ill Is! x wall! Seh „ Lust „oh JsasasıS „oassolo 
hasro Lie; Jana] Sao «δὶ! 220 ‚Lusaıs; INuspastis Nic 
ia bus; dor Anis Lin or re] an 8 μὼ 
SAa0 Saar Jo 723800 »„Joor soo, ndash Aulması saamxs] 


utufosaan No Aal μου od | "usa > Jo wol +A. 


0 an Saısasoı> zaso BEN wasadms (mus; um5/o mudas 
5,0 ID III „20 adaslı Nulmwacal οὖς ἢ} zaslı J 2 
[as os ερ SE) yo zus Sn „ko, wasadnı ua 
N! ya Ξ 5 Νὴ SISSo N.Jes5 „Jsaamss! > As! pP 80| > 


oa „solo [so Jona y0r> As οὐν „20 .Jlars | Miro! NNaso "Bi.32v. 


Aal, 5AS 0 ya) Vo unsadlmı ya er. was 
el auskal; "aämss|; )aazas sam ὅδοι or .3 μμ- 
> "a sos]l. faS Ja μοι) HuDo „war dm> 001 08205 m,9 


1. B add. Ipsax Sol. A add. (in marg.) \ysaa. — 2. Ιϑρωϑὶ 1. — 3. Maut A. — 4. mayjods 
in marg. A. — 5. om B. — 6. Want, DB. — 7. waumyoll DB. 


firent connaitre aux habitants du pays; ainsi döcouvert, il fut sollicite par 
les gens de cette contree de venir dans les endroits habites de la Lyeie; il 
y alla et fonda deux monasteres' de saints moines, l'un d’hommes et l’autre 
de femmes. 

A cette epoque, l’impie Nestorius etait eveque de Constantinople et pre- 
chait ses blasphemes. (Basile) entendit de nouveau une voix du ciel " qui 
lui disait : « Basile, häte-toi d’aller ἃ Constantinople et reprends l’impie 
Nestorius qui blaspheme et a renie ma [Ὁ]. » — Sans retard celui-cı vint ἃ 
Constantinople,; et, apres etre entre dans l’eglise et avoir trouv& limpie Nes- 
torius deboutau ῥῆμα et faisant un pröne, il le reprit devant tout le peuple en 
disant : « 5015 orthodoxe, &v@que; ton enseignement est mauvais; pourquoi 


renverses-tu et corromps-tu les dogmes* des Peres? » — CGomme (Nestorius 


᾿ s’arretait dans son pröne, Basile lui dit a haute voix : « Sois maudit, Nes- τ Ὁ 


torius, ainsi que ta möchancete. » — Et, apres le döpart de la foule, Basile, 
appele par Nestorius, montra la meöchancete de celui-ci en presence des 
eveques qui etaient la. Enfin il aborda l’empereur Theodose qui passait sur 


la place et il lui dit a haute voix : « Empereur, pourquoi ne confesses-tu pas 


l. χοινόδια. — 2. δόγματα. 


x 


11 


27a 1. 111 
v.'a. 


EA , 4111 
vb 


"Ag 111 


"AT 111 


80 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [480] 
Ναὶ yasas „ [usa !jaDs0 ‚oa μοὶ I; Jlaso .Loaas as 
ja ade πῆς de Au] Jar J αν Ju IN, 
‚hasil 05 wauams „x yanll „20 | NA DAAD, Hoacd; 
„D20 pgihlo u u uD ‚oje wordt wor Jooı wood; 
‚Nu sas [οὶ „yo „oo ah oo hama] a5 0 ulm] „2o 
μγϑο „solo ‚Lsaso] |Nanoy JNASD ‚sous Wale as eo adul! 
Joou 59 oo Iaso os wnnamo ‚lies, οὐι μμὸ ass 13 ..5) Jooı 
gaD05 „20 Ja Ad; DI ρας. wasahas Inuais „nu Jo. 
"marmsoll δ ϑαὶ Kaas ? as „ :Jyor yelı Jhasp2,20 Joa .Joor vorhin! 


oa Val [0,80 ‚öa aa.o DD κο Jso;o Du Jess ı0 


Jg» Ιαο!ο IAD.S Jooro as ee ya ἘΝ, „2° ‚| Jlams 
‚As [τοι Jos; Ja walıns SA οἷς „öl, LI u Ju 
int Jy200 Ja Ni, SA No. τοῖς Au αὶ » SA 
| Jı0 ‚ou ad οἷν Joorı wanass (wo; οἷν aa „0 pad N] 


1.om.B. — 2. ud B. — 3. wumy|l B.— wwounN |, 


la Trinite, alors que tu es baptise au nom de la Trinite? Car ce ἢ qu’enseigne 
Nestorius, est oppos6& A la Trinite. » — Saisi par le Thrace Flavien, qui etait 
alors gouverneur' et tyran, ıl eut beaucoup A souflrir par ses ordres : il fut 
[rapp& et couvert de blessures et, en depit de l’opinion publique, il fut con- 
damne A lexil’. Comme la sentence e&tait publiee dans la ville®, le peuple 


l’enleva et le conduisit A l’eglise de Sainte Euphemie οὐ 11] demeura un certain 


9 


5 


temps, priant et suppliant le Seigneur de verite et lui demandant de ne pas - 


supporter jusqu’ä la fin que l’impie Nestorius osät (agir) contre la piete. 

Sur ces entrefaites, il arriva ce qui 581}: Comme le vönerable empereur 
Theodose &tait dehors sur la place, une brique* tomba d’en haut et l’atteignit 
ala tete : peu s’en fallut qu'il ne füt en peril® de mort. Quand il [αἰ sauv6 
contre toute esperance et quil etait dans la crainte et dans une grande 
[rayeur, il vit la nuit un homme qui lui disait : « C'est ἃ cause de Basile, le 
serviteur de Dieu, que tu as ainsi souflert, parce que tu" ne l’&coutes pas, lui 
qui lutte pour la erainte de Dieu. » — Aussitöt il donna l’ordre de faire venir 

1. μάγιστρος. — 2. Basile rapporte avoir souflert des tourments analogues, Labbe, Conciles, III, 480 


AB, ef. 127 Ὁ 3. Ci. Labbe, III, 4127 D : τοῦ χήρυχος βοῶντος ἔμπροσθεν αὐτοῦ ἧς χεραμίς. — ὃ. χίν- 


ἥωνος 


10 


10 


or 


[481] XXXVI. — ANECDOTE CONTRE NESTORIUS. 81 


gun καλοὶ kl I al er οοι yasıo AD guälso; dor 
woran Jos "αὐ. ΩΝ «κα κᾶϑοο JaD) aa, do DIES 
‚JAsso du wa; Jooıko Jo Vs; unsadas ἰϑνᾶς ammaÄı, 
Joy „a0 ‚Lade wall! Isar Ihre Jod, haus) onu! u, hai 
ρα 5} ΝΟ ἱμο ῥα δου» λον Joolo „wams|> woran 
woLiso Loc als), θα θὲ [μὰ9 [5] So Joa Καθ. al 
IJN2035 βδομνο INo..o JM u ἸΝΩ͂Ν Ξαὶ .asrlor3 Jorsoon Jooı 
Lean... 5] Joous is Nal Jr2 00 Jans „As; YraDasıo 
ia AS ;As > N JuN „ls Jolle SD urull "sasa lan 
Jo aa 8 op an Daslı Aufwaas "saamıs] oA „As Ds 
ku} Jo wasalaı Jost is AD) ;A_3 09 ‚oo Jıs5as an 
elo ‚ups Ja eis, Slam 1}. sAuas odaoly yoollo looı 
„Lo Kurs Najssllo woasya,, Assas „5 ἈΠ ‚uno [}} 5. olohal, 


1. wasjadanıy B. — 2. Jahn 1). — 3. Ιϑαρα,ϑὶ A, — 4. Jjadamı B (in fine lineae). 


le saint et, apres s’ötre excuse aupres de lui, il ui demandait de lui faire 
connaitre ce qui lui serait agr&able, afın d’y pourvoir. Mais celui-ci repondit : 
« Jene demande pas ce qui m’est agreable, mais ce qui plait ἃ Dieu et ce qui 
affermit ses Eglises. Ordonne qu'il y ait un coneile' pour reprimer les blas- 
phemes de Nestorius contre Dieu, le deposer” et le chasser; car telle est la 
volonte de Dieu. » — L’empereur obeit sans retard et il ordonna qu'il y eüt 
un concile ' a Ephese et que Nestorius füt ἀόροβό " et envoy6 en exil. 

XXXVI. — L’abba Pierre, eveque, nous racontait que l’epouse " de Dama- 
rios, prefet du pretoire®, fut la vensrable Eliana‘; e’etait une sainte femme 
qui faisait (beaucoup) d’aumönes et aimait le Christ par-dessus tout. Trois 
ans avant que Nestorius devint &vöque, il lui apparut un ange qui (lui) dit: 


ἘΒ ἢ 3812 


EAST. 119 


* 


Eliana, * Eliana, dans trois ans un tel sera &vöque A Constantinople; (alors) * 


prends bien garde ἃ toi et ne recois pas la communion de lui. — Trois ans 
apres parut Nestorius; elle ne voulut jamais le recevoir dans sa maison lorsqu'il 
se pr&senta ἃ de nombreuses reprises pour lui faire visite, ni möme partieiper 
aux mysteres de sa main. Mais quand elle entendit ses blasphemes et quelle 
[αὐ enflammee d’un zele divin, ne demandant qu’ä connaitre la vörite, elle se 


rendit ἃ l’eglise, et il advint que ce m&me jour, pendant que Nestorius pre- 


1, σύνοδος. — 2. καθαίρεσις. --- 3. ὕπαρχος πραιτορίων. — I. Peut-&tre ᾿Ελένα, Ielen 


PATR. OR. — T. VI. — Fl. 6 


B'f. 337% 


I. 


112 


82 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [A482] 


ΝΟ χ5 Ιοαλϑ 02 τῷ a ἼΩΝ ΜΙ) Spa 'ωωλϑ !ν Loc Luxiso 
aD gonll; 05 :san du |; Jasaa warn ον “μας Js .Joot 
re MIO 0 
οὐϊ ade Jos 2 una du ya bon νοὶ „> lmoju lo 
‚aD 001 Jooı να 5.59 Jia wsl “μα κα ρον DA „Ds SA lu; 
aa tan οἷν. Na, Id; wöro poly [θέον ον] "Jon SAso 
Ναὶ u DA Lu IN Naafı "ya Jedi, orjaaı ‚Liamal> 
3a Jooo .a-a.5,.>0 rolao +22 > wj.o ‚wanmol Isamp]l 
oA 309 )Nimsas VI su wanofl> Ss, ον Sam J .or3llo 
Ιοοι Aue Solo ‚Linn Nusl ws Jan oo Nusl| Jusoy „was τὺ 
μι Da ΒΟ ΠΡΟΣ )ansaso „> asoly 061 kuny> Sud βορὰ 
SR 2 IN. ‚Joy Js5aa>Do ‚Aus IS or κ ads ‚(us 
a5 wol au) ERS ‚Ja DA bau, JNusal 0 |Num won 


1. JaaaS "5 lomly B (in marg. A). — 2. om. Β. — 8. wahl B. — ἡ, 0,5017 B. — 
5. hom$ so B. — 6. ϑαβιρῶ B (in fine lineae). — 7. om. B. 


chait, arriva le bienheureux Basile, diacre d’Antioche, dont nous avons parle 
dans les (pages) preeedentes, et, qu'il le reprit‘. Celle-ci, du haut des porti- 
ques” superieurs, eria ἃ haute voix et le maudit en disant : « Maudit sois-tu, 
Antechrist! » Car elle se souvint de la vision qu’elle avait eue au sujet d’un 
tel, parce que cette vision de signait les heretiques des deux natures. 5 


Puisque [αἱ raconte ce fait, il est juste de nous 6tonner encore de ce qui 


 arriva, A la fin, ἃ Nestorius pendant son exil, * pour confirmer la verite de la 


vision de la vönerable Ehiana. Nestorius avait ὁϊό envoye en exil ἃ P’Oasis’; il 
fut pris par des barbares appeles Μάζιχοι ἡ et, (apres quelque temps de capti- 
vitö), il fut rachete; c'est pourquoi il ne lui fut plus permis de rester Al’Oasis, 10 
mais (il dut demeurer) dans la ville de Pan’, ainsi nommee de cet anımal A 
deux natures"; il y etait garde jusqu'äa la fin, ἃ l’epoque dont nous avons 
parlö; par un coup de la colere de Dieu, il recut sa condamnation, ou plutöt’ 

il fut puni et il mourut“ 


1. V. ch. xxXV. — 2. στοά. }. La grande Oasis, ἃ la latitude de Thebes, cf. Georges de Chypre, 
Descriptio orbis romani, Leipzig, 1890, p. 40 et 139 (au nom "Iews). — 4. Ges barbares sont mentionnes 
en particulier par Raabe, p. 87; Evagrius, list. ecel., 1, 7, Moschus, Pratum spirit., ch. exır etc. 

Πανός (Panopolis ou Akhmim), ville episcopale de la Thebaide, ef. Georges de Chypre, loc. eit., 


p. 30 6. Homme aux pieds de chevre. — 7. μᾶλλον δέ, — 8. Michel omet la fin de ce chapilre. 


10 


10 


[483] XXXVI. — LA MORT DE NESTORIUS. 


3) 


wol au} has: oA Da 501 »-»-οἰ Jeaän,s| ἘΒ [. 38 vv. 


sooN.| » Na δὲ JNumal > hinmaN; vs waaams|,s;| 
ade Ss Sry JAN; kusıso )owa>Nasas os 1.985 Jg 


Joors I Ια 1Ν 5 > ano). D.v ΕΙλξξα ' es Ju At. 113 


“soll J ass 3 οἱ δ. 39 =! os θα ρϑί" hl δι ἱμοονομα ὁ 
ID ga Ds a0 .{16-..λ6- οἱ DA; base ομαλὶ 9 
IyorasS αἱ 0 „aatio Nr Jooy mas Aujlsanmo Saal | 
may Καθ ‚Lo Loso rt 0 oda as "aumso]l LASa) 
Na „ul wor s Nana Lurso Hong > No Jo I 
han) | εἰ ΩΝ spa Juno, ’onolı As un Juno aaa 
oo, od Jsaamxs| Joor as! wwolljorno "sam as [μον Jul 
a Na) <! yl ‚us rS asadms yar Liams) δ] Ara 0 
yaol erg 000 wwoJl5os oo (1a..m00 haar Joa “oh | u | 


1. wopam DB, — 2. ραν DB. — 3. wumworlLA. — 1. kaulj0 B.— 5. In marg. A. — 6. wasjahan BD, 


Pour eonfirmer ce fait, il me parait necessaire d’inserer iei, " dans le + \j.33w 


present e&erit, la partie de l’histoire du venerable Timothee, patriarche 
(d’Alexandrie), qui ya trait. 

(Eırtrait) de Uhistoire que composa saint Timothee, archeveque' d’Alewandrie, 
pendant son sejour a Gangra°. 

A cette &poque, par la permission et la volont& de Dieu, il arriıva, ἃ cause 
de nos nombreux peches, que notre venerable empereur Theodose mourut, 


“un an apres le second concile d’Ephese. Son successeur n’imita pas 500 γα αὶ, 110 


zele ardent pour la foi; aussi toutes les aflaires de l’Eglise furent troubl6es 
et furent contraires A la loiı contre les herötiques*, portee par le venörable 
Theodose de digne m&moire. Depuis lors et jusqu’ä.maintenant, en eflet, ceux 
qui craignent Dieu sont persecutes, et toute langue blasphömatrice et teme- 
raire peut en toute libert* parler contre le Christ. Car, des que Mareien ful 
sur le tröne, il envoya en Eyypte un tribun ἢ des gardes", pour rappeler Nes- 
torius et un certain Dorothee qui fut eveque’ et qui, de lui-möme, alla en exil 
avec Nestorius, de sa propre volonte. D’apres le dire de quelques-uns, ce 


1. ἀρχιεπίσχοπος. --- 2. Juin 460 ἃ πον. 475. Cl. K. Ahrens el C. Krüger, Die sogenannte Kirchenge- 
schichte des Zacharias rhetor, Leipzig, 1889, p. 391. 3. αἱρετικοί. h. παῤῥησία ». Tribunus 
6. Nous lisons IFa& « gardes » au lieu de Ir « notaires ». Ce tribun se nommait Jean; Land, 


II, p. 119, 120, 125. Ci. Evagrius, Hist. ecel., τ, 7. — 7. de Mareianopolis. 


vo 


ἃ, 


ΚΊΑ f. 112 


"AS. 113 


8ή JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [484] 


ag BES Noll; χοὶ eo) hand 53Naly oöı χη) ui 


mol wor  "nsadmıd una] Jar ind] ας zu δι 


)osaaso .Jooı „Luis Jr BR » all No ὁμδ |, waıs 
— χὰ ar > 9 wahl 00 or ar J Ν ΝΣ 5] 
po -.anmso]l [a μι θα το Jooı LAmjamal; Jar] Se „wamo] 
His! aD [τοὶ 20 ‚dur has] Lrspar ode waıs |Numas ὁμ5 
3855 00 gr u Ὅ.᾿ ee gr Joa sooN. |; aumas 
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> Nas οὐι „20 ‚Nisaso [30 Pr ass Jo )Amas > JLuso 
Jar μαϑδὶ yaıdy χοὶ No waras ol; "sah as] lad 
ar Jh: „lo kino Ass «τῶ 9}}} Da (AD was „wol l5os 
wollog er PD nampokly do one Js ‚oo Joou Ir „sl was 
J>oa. > Joa. δα δ ρον}. lau SA So An vous] 


| > ‚onoas καλὸ wie] ud u. 15 ‚Jo JE] nn nad unsjadl 


Ι. ρὲ Β. — 2. ὠοδιϑαβδϑῶνΝ B. — 3. Ἰῆδιϑοῶϑ in marg. A. — ἡ. “Ὁ B. — ὃ. wamso|l A, — 
6. 5agem DB (in line lineae). — 7. wasgmuıD A (in fine lin.). — 8. wasafmy X. 


Dorothee &tait tr&s connu et tres aime de celui qui regna alors. Quand le tribun 
qui avait ete envoy6, fut arrive en Thebaide — beaucoup finirent par le savoir, 
car ce ne fut pas publie. — il trouva Nestorius * dans le lieu nomm& Pan, 
ville de Thebaide, garde daus un chäteau fort et alllige d’une terrible maladie. 
ΠῚ arriva en eflfet que Nestorius fut enlev6, par des barbares, d’Oasis, ou lavait 
exil& le venerable empereur Theodose, et que, dans la ville möme de Pan, il fut 
vendu par eux aux habitants. Lorsque le comte Andre, qui &tait alors en 
Thebaide, Vapprit, du vivant de l’empereur Theodose, il lui fit dire, apres 
son rachat, de rester et de demeurer dans le chäteau fort' et de ne rien faire 
et de ne rien dire de tem6raire. Une fois que l’envoy& de l’empereur eut 
trouv& Nestorius malade dans la ville de Pan’, ainsi qu'il a ete dejä dit, avec 
Dorothee, il leur fit connaitre les ordres qu'il avait recus et, ἃ cause des 
ligyptiens, il leur annonga d’une facon quasi mysterieuse quil n’y avait 
aucune embüche dans le rappel dont 115 etaient l’objet. Or Dorothee demanda au 
tribun d’attendre un peu A cause de la faiblesse de Nestorius, (mais) son etat 
empira de jour en jour; " en ellet sa langue se d&composa et sortit de sabouche ' 


I. Castrum. — 2, Traduction de Panopolis. — 3. M&öme γόοις sur le pape Agapet, P. O.,II, 288; cf. 


infra, ch. XLv. 


10 


10 


15 


10 


[485] XXXVI. - LA MORT DE NESTORIUS. 80 


8; An vol γχα- αν :looı Dan J Ho 120 -μαϑωμὲ οοι ol ooh.| 
oo sp; uns] „JNassoo JAD—; lud 85 Dorn oa J5Nasoo Josı 
μδιρο Joan son] JAN „5 „Luc 5A> κϑὸ j ID Ναὶ han) 
el IN; Da Kor 80 m Joa Islam „pollly dors 
län! „I! Jladuans ‚Nu, waıs Jasaas οδοι I], sold, 
sol! a JAN ‚Joa 0429 008 vonsoslas Jar? aaa] Jo καθ 
‚Musal v2 u, am Man ur JErado Ohm d0I οδι DE Joor 
Ir )Moo> woll;oy orao ‚Kuss "nsja ms 001 „20 Jläs|s ΠΟ λα paso 
9A „20 ‚oo ala ;A_> x Ν᾿» Lanz) oöo omas ὡοιοδ οὶ » 
IOUEERT S EEE ματι 
Nu Lola » ‚Joa Nas 5] > Ναδὰβ Jo wol, er 
ΝΞ} Lass Don 2 ‚Joa „25lo „ol Νοοι ro oan kanasy 


1. Badd. >. — 2. om. B. — 3. ϑαβιδον B (in fine lineae); was A (in fine lin.). — ἡ. wnua9, BeM. 


en presence du tribun; sa parole devint indistinete, et chaque jour sa langue 
se d&composait et se detachait davantage, en sorte qu'il devint un objet d’eflroi 
et d’horreur ', comme l’aflirma le tribun dans la suite ἃ beaucoup. " Dieu &tait 
l’auteur de ce que nous venons de raconter, car (le tribun) rapportait qu'il 
s’empressa de faire venir des medecins experimentös, pour ainsi dire de toutes 
les villes qui etaient dans le voisinage de la ville de Pan, et ils ne purent etre 
d’aucune utilit& au malade; car e’etait Dieu qui l’avait frappe et qui fit con- 
naitre sa mort terrible ἃ beaucoup par le reeit (du tribun) et par l!’intermediaire 
des medeeins. Apres la mort de Nestorius, Dorothee Venterra ὁ dans un certain 
endroit, tandis que le tribun envoy@ par l’empereur etait avee lui et, apres 
la mort de celui-ci, le tribun s’en retourna pour aller ἃ la cour'. 


XXXVII. - ο΄ J’ai encore entendu raconter ceci ἃ (notre) pere quand j ha- » 


bitais avec [π| ἃ Arca, ville de Phenieie' 


1. ΟἿ. supra, ch. xxxum. — 2. D’apres un autre reeit, Dorothee meurt le premier, cl. Με Briere, La 
legende syriaque de Nestorius, Paris, 1910, p. 24. — 3. Ad comitatum ἀπιών. Il est dit des ev&ques qui 
vont ἃ Gonstantinople apres le coneile d’Ephese : « ad pium comitalum vestrum advenerunt », Lupus 
Variorum Patrum epistolae, Louvain, 1682, ch. xxvIim, p. 74; sh. ΟΧΧΥΤ et OXXVIr, p. 269-264. On 
trouve mention, plus lard, d’un patrice Apion, Patr. or., Il, 105, mais ilne semble pas qu’on doive 
traduire : « il s’en retourna au comilalus d’Apion ». Cl. ch. xLv et Lu. 1. Avee Tyr pouı 


metropole, d’abord Ἄρχη, F. Nau, Les suffragants d’Antioche au milieu du Vle siöecle, dans la Revuc 
de U’Orient Chretien, 1909, p. 215, puis Ἄρχαι, H. Gelzer, Georgi Cyprü deseriplio orbis romani 
Leipzig, 1890, p- 50 et 184, et Arca Caesarea, Raabe, p. 22, 99, 105. 


*Bf.3 


56 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [486] 


waaıs Nocı Zoo Kg as waDaslı Auflwaa> Moor „saso Muocı 
lud 15 DA Muss 6. ANas ‚Noc Le Aujauso 
Nas ΠΝ 9 | 1 uno „ars Jo „u „a μϑοὶν ‚Kuno 
of “oo! Hal D) 0 pur 01 „Io ας Jo JAussolso Lumols 
Da word hayad Ju; Jo τοδὶ Jopu> Joor no de ask; 
OD vaso „a I0.D οιακοἱὶἱ mars „lo Jo} JNoop> No omas, 
γεὶ ας aD Joa Asly ‚Loss Jo μϑμονδο Jo [59 Jam Lusass 
Lusors οὐδ aan ru] Juno ΠῚ Ja. j0lo ."Jasany Kmsa) 
„sol wolo hip „KA, gel PD ol Da.so ‚om 20 ar Nasıo 
‚uses do ysada> μόν ΔΙ, Sharm omaso .J>> Jon od 
In a2 u Δ κοοὶ Ipe han [νοῦ Jar od "ssöly words Iayao 
ra, „> I] ‚beaio ΝᾺ oo Inu Saas gu an gu Muaasl 
aD Jooı Aolz Jo "soo : ln e aus δι „ooru] Fuspolhse ἢ 
JNa_.o "αν οὶ I Dal oo Janin bp Jar Ilm 


1. om. B.— 2. Pas» M.— 3. Lire : solo ‚Fass. — 4. > A (9). — 5. Mamas B (in marg. A). 


Lorsque j etais encore enfant, disait-il, et que je demeurais ἃ Constanti- 
nople au palais', observant la vigilance et vivant en ascete, je raisonnai en mon 
esprit sur le myst£re de la sainte Trinite : comment, 1° lorsque nous confessons 
un seul Dieu, nous croyons en m&me temps en une Trinite de meme essence*, 
eternelle, sans commencement; et 2° si celui qui s’est incarne pour nous est 
l’un de la Trinite. 

Ayant eu une vision, il vit, disait-il, l’apötre saint Pierre qui le prit, le 
conduisit dans un lieu &lev6, le placa devant lui comme un enfant et lui montra 
dans le ciel une grande lumiere inaccessible et incomprehensible qui avait (la 
forme d) une roue comme’ le soleil et il lui dit : Voici le Pere; puis une seconde 
lumiere qui suivait la premiere et qui lui ötait semblable en tout et au milieu 


de celle-ci se trouvait Notre-Seigneur reprösente avec les traits du Nazareen, 


ἘΠ et il ajouta : Voici "le Fils; et, en outre, une troisicme lumiere semblable en 


tout aux pr&c@dentes, et saint Pierre lui dit: Voici le Saint-Esprit; une seule 
essence, une seule nature, une seule gloire, une seule puissance, une seule 
lumiere, une seule divinite en trois hypostases; mais, tandis que tous trois 
sont inaccessibles, seul celui du milieu ötait reprösente avec la figure d’un 


homme Nazareen, pour montrer que celui qui a ete crucifie est un de la 


I. Palatium. — 2. ὁμοούσιος ἡ — 3. (ἐπὶ) τύπον 


10 


10 


10 


ar 


10 


[A487] XXXVII. — VISION SUR LA TRINITE. 87 


J 5 Jjora-, NEE ) < Da ‚Jod. J Jul aDo oN.| 
»Luoodso Jo "Kuss Jo as! ro Jus-olim 
„Lassolilo Jasıso [950 Jam >arm| Jo „ul Saul 
kind 5 aa 01 55 μοι «οὗν ᾿ϑὶ sl Joa wood] zu, Hast gl 
Ja sa> Jooı ra Ν 39 „Dur 5] «ὃ |Nsasarıy Saas ον ὶ 
Ds "ΝΞ pero Nas JM] as ol Χο JlaaDs Nunsas „20 
wi) 20 ‚Lo JeloNam μὰ dd, }] JNass)l; «Ὁ» αὐ | RE 
|NaumaAso αὶ LiND "amaop)l5l zur ILlly Loc [γιὸ um Ju 
Nana. ον." Ὁ ‚a. -2 anso Lo Jul δ) Ja! 
aD u HI Jufm>as Jooı ol; Dur J>l μββαλ. 


m en JaN > A| ads. Jan ‚Ausjas [ον Saax 

1} οι y-l: ass. Loo „ano μονο oa „20 Jo wish Jlaslaa 

ao! un msi, „| INausad wor Ass βοῦν μοιδααϑ 
— r 


— ΝΞΟ}. μοι χοὶ! Ιομ "λυ as,o „20 Νικολὸ 


1. aa! No μϑόνδϑο No B, avec des points qui signalent la transposition. — 2. HS =>aa» I, 
— 3, amy|L5l B. 


sainte Trinite et non un autre; loin de la! Mais les deux autres sont seulement 
une lumiere inaccessible, inimaginable, insaisissable et incomprehensible. 
XXXVIl. — Il y eut un certain Anianus, scolastique ' integre, vertueux 
et orthodoxe *; il en &tait d’ailleurs ainsi de son pere. Etant (encore) jeune 
enfant ἃ Alexandrie, il merita de recevoir le bapteme des mains de notre 
pere*; ensuite il demeura en Cilicie; et, apres s’etre fixe dans la ville impe- 
riale, il y prit une femme vertueuse et ormee d’autres qualites, mais qui 
n’etait pas * orthodoxe”, et adherait, au contraire, aux deux natures; bien 
des fois il la tourmenta pour l’amener ἃ Vorthodoxie', mais elle demeura dans 
son obstination, de sorte que, anime par le zele de Dieu et le saint amour, 
il &erivit frequemment ἃ notre bienheureux pere qui etait en Palestine — 


c’est de lui seul, en effet, qu'il recevait Ja communion — pour qu'il demandät 


a Dieu d’arracher sa femme au parti des deux natures. Quand * le saint eut Ὁ 


rie. il arrıva ce qui βϊ : 
’ 


orave maladie, ἃ tel point que les 


Ὁ 


Cette bienheureuse tomba dans une 
medecins en desespererent completement; ainsi proche de sa Iın, elle eut la 


vision suivante : Elle fut conduite par les anges dans un lieu obscur, rempli 


1. σχολαστιχός, c’est-A-dire avocat. — 2. ὀρθόδοξος. --- 3. Of. ch. XLIX 1. Litt. : « pres des orthodoxes 


vb. 


*Bf.34v. 


IT 11% 


88 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [488] 


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KOM aan ws | „na Jar op «οὶ; JS ὥοϊο Jo) 
Jeaämıs! ἊΣ u2loNan; ma ui] μὲν] ga „SloNam 
“an Jools As! μιϑι δ, ,.5οἱ κἱ “βομκοδοο, wonam „Sala, wär 
has), ab UA; θῶ wol As gyamuav . dor χὰ Jlaslas 
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„20 ‚oda JR] «“} 0 N No, DS 0001 gan) ud (am 


1. ol &oB. 


de tenebres et de puanteur οὐ (se faisaient entendre) les voix de ceux qui 
pleurent et qui n’ont aucun repos et aucune consolation; puis de Ἰὰ les anges 
la prirent et la conduisirent dans un autre lieu rempli de lumiere, de gloire 
et d’une joie ineflable; et elle y vit une foule * de saints qui dtaient revetus 
d’habits &clatants et qui glorifiaient Dieu, ainsi que des anges qui lui di- 
saient : « Voiei ceux auxquels ton mari est uni; mais les autres sont ceux 
qui se joignent aux evöques qui approuvent le coneile de Chaleedoine. Si 
done tu veux ötre en la compagnie de ceux-ci (qui sont ici), nous deman- 
derons pour toi ἃ Notre-Seigneur quil prolonge' ta vie d’une annee; leve-toi 
done, sois agr&able A ton mari en ayant Ja möme foi que lui et, dans sa com- 
munion, pröserve ton äme de tout peche et de toute negligence; A la fin de 
l’annde, nous viendrons te prendre et nous te placerons dans ce lieu. » 
(Juand elle fut rötablie de sa faiblesse, (la bienheureuse) appela son mari 
qui, plein de tristesse et revötu d’habits noirs, se trouvait dans une autre 
chambre en compagnie d’un grand nombre de personnes; celui-ci se leva 
sans retard, de sorte que ceux qui etaien! presents erurent qu’elle &tait morte; 
“il alla done pres d’elle et, apres l’avoir trouvee en vie, il les fit tous sortir, 


1. προθεσμία. 


10 


10 


10 


[489] XXXVIII. — RECIT SUR L’EUCHARISTIE. 80 
Ποϑμϑρϑο | Kuisoy Sue Joorı Aduso „a con a9] lasas aa] 
Joy Da rd LULI τοὶ ort „DA Jo „0 Loc wär 
oo „lo .yDklz wor ou] ar -.Jpolo aD Looı Lasyno Ναὶ 
'amsool;], μωρο ββϑίαο „u “D 00 ‚ya Joalo Kal DS Ὁ] Is 
as50 sooh,! JoNis has ara)! gr 0 Aul sloNam; Ja] — 
N. oc Joor 53Namoy ‚Lusjaoo ! οἷν Jo Nu] :Jopu In 2, (ma 


Mono τόμ Suolllo Susascı 2 :jeaamıs| JuAs [5] <> JNıa 
eis Lin Aus Asas 120 ‚Loos ἢ} m SD won ‚NDS Sal. 
ADsoNa| Ni, babass > ‚Jlausl omaso Lumsspolils Jlo5Aumo 
er; ya gan «Ναὶ οἱ Lam Sam 001 - Δ; λον] «“ϑο 
ΕΞ Jaso JLiul ΕΞὶο κα Da μ5ἰο „wa, [5] Jaamıslo 
SS lo u) Las — or „Na! > 1 00maaıs oms0 [3999}} 


1. amsyl5l» B. — 2. wohl AB. — 3. ‚onlaN Β. 


afın d’apprendre de sa bouche quelle etait la conduite que Dieu avait tenue 
a son egard. Elle lui raconta alors clairement toute la vision et, d’une voix 
forte, elle ui dit : « Il depend de toi que je sois guerie; si tu veux que je vive 
et que je reste avec toi, donne-moi part ἃ la sainte communion des ortho- 
doxes ἃ laquelle tu partieipes toi-meme. » Celui-ei, apres avoir acquis la con- 
vietion que e’etait la volonte de Dieu et avoir note le jour ou elle avait eu 
cette vision, —il avait pr&eisöment l’Eucharistie que lui envoyait chaque an- 
nee l’eveque abba Pierre ', — et apres avoir eu foi et confiance en elle et Τὰ] 
avoir demand& sa parole, il lui donna part aux mysteres du salut. Elle se 
leva, vecut d’une vie pure et parfaite dans l’orthodoxie et dans toute * la vertu, 
et, A la fin de l’annde, elle mourut. 

Ces prodiges furent racontes par le scolastique Anianus A ceux qui ac- 
compagnaient l’abba Jean, archimandrite et eveque, l’abba Julien, prötre, 
l’abba Andre, (’abba) Paul et !’abba Theodore, et ἃ toute leur compagnie, lors- 


que, sur le mandat de l’empereur Zenon, ils se rendaient ἃ Constantinople ἡ. 


1. Cf. infra, ch. Lxxviur. Sur celte coutume de recevoir la communion pour une annee, voir aussi 
Moschus, Pratum spirituale, ch. LxxIx. 2. 15 sont menlionnes chez Land, III, p. 159, 190, 192 
Jean le Tabennesiote &veque d’Alexandrie de juin ἃ dee. 482, Theodore eveque d’Antinod, les archi- 
mandrites Paul (le sophiste) et Andre, qui s’&taient separes de Pierre Monge, furent envoyes a Cons 
tantinople. Th&odore d’Antino& est mentionne plus haut, p. 76 et P. O., II, 78. Il ne (011 pas δι "6 
confondu avec Theodore, successeur de Pierre l’Ibere, P. O., II, 86, 87, 107, 111, 223, dont la mort est 


mentionnee, ibid., 224 ἃ 227. 


"AS. 114 


AS. 114 


ZB HT, 35 


90 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [490] 


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Ja; AD Ja, Kucsjas ba ΚΟ] καλὸ yaso .uDssoNa] Jjojo 

»Luaaso δ 595. δὲ ον, IND οἷν Loot 


I. Hoya» M. 


XXXIX. — Semblable ala pr&cedente, est l’'histoire du bienheureux Clau- 
dien, qui stait intendant' sur tous les biens de l’eglise de la ville d’Eleuthero- 


“.polis. Il etait du parti ἢ des eveques; mais il avait la confiance et l’amitie 


du bienheureux abba Romanus et il faisait de nombreuses et abondantes 
aumönes pour son monastere*, pendant sa vie et apres sa mort. Car lui 
aussi tomba malade et, sur le point de mourir, il eut une vision et un tömoi- 
gnage semblable au pr&cedent. Et, sans le moindre retard, il donna l’ordre ἃ 
ses familiers, durant la nuit, alors que personne ne pouvait y voir, de le pren- 


dre et de le conduire au monastere de l’abba Romanus qui etait ἃ eing milles 


7 


10° 


de la). Quand il y fut arrive, * il rendit tEmoignage aux saints Peres et aux m 


archimandrites qui &taient avec l’abba Leontius, et il leur avoua et leur raconta 
sa vision; puis il les supplia ardemment et il leur demanda avec larmes et sou- 
pirs, non seulement de lui accorder de participer ἃ la communion des ortho- 


doxes, mais encore de lui donner l’habit monacal. Apres avoir veeu seule- 


ment trois jours, 1] mourut plein de joie et d’allegresse et il {πὶ enterr& avec 10 


les pretres. La cause de ce salut digne d’admiration fut ’aumöne A laquelle 
rien n’est impossible. 


1. ἐπίτροπος. — 2. Il ne s’agit sans doule pas du monastöre de Thecue (ch. xxv), mais de celui 
que Romanus bälit, vers 457, pres d’Eleuth6ropolis, ἃ deux milles du saint prophete Zacharie, sur le 
territoire du village de Kefar Tourban qui appartenait ἃ Eudocie, cf. Land, III, Ρ. 345, 1. 3-14; ROC., 
t. V (1900), p. 272. C’est pres de ce monastere que Severe et Anastase d’Edesse commeneerent ἃ 


mener la vie monacale, Patr. Or., II, 96-97 ; 228-229. Cl. infra, ch. Lxxxvin. 


10 


IC 


or 


[491] XXXIX-XL. — SUR L’AUMONE. — CONTRE JUVENAT.. 91 


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ι. waßAsas Μ. --- 2. BB» B (in marg. A). — 3. Sie ABM. Lege Pwy- — ἡ, Φροαρδϑυαϑ D, 
5. Ὡοιῶνο ἴῃ marg. A. 


XL. — Le bienheureux Boniface, pretre romain, avait un zele si ardent 
contre le concile de Chalcedoine qu'il ne tint pas m&eme une simple conver- 
sation avec l’un de ses partisans, füt-ce un seeulier, et qu'il ne parla jamais 
avec lui, ἃ moins qu'il ne commengät par anathömatiser le concile de 
Chalcedoine, et cela meme si on le rencontrait sur un chemin; la princi- 


pale raison en etait qu'il avait eu, au temps de l’oppression, la vision sui- 


vante : Il [ἃ] sembla voir un homme ἡ mort, plac& sur un lit devant le saint τ A 1. 110 


5 . . . . . ἡ ς . . r’a. 
sepulere; il sentait mauvais et remplissait l’air de sa puanteur; subitement il 


revint ἃ la vie et il etait pröt ἃ marcher'; il tenait un livre dans la main et, 
l’ayant donne au pretre Boniface, il dit: « Prends-moi ce livre. » Celui-ei etait 
splendidement orne ἃ l’exterieur; mais, quand il l’eut pris et ouvert, il le 
trouva ἃ l’interieur plein de saletes. Cela indiquait que Nestorius, apres sa 
mort, revivrait en Juvenal qui serait U’heritier de sa vaine gloire. 

Le bienheureux abba Pierre disait aussi que le misörable Juvenal avait 
rempli l’öglise d’hommes nögligents, au point que semnblable chose arriva ega- 
lement ἃ son epoque, lorsque l’abba Pierre demeurait en paix dans la ville 
sainte : 


1. Les manuserits portent : « il etait pr&t ἃ donner des avis » 


ἘΒῚ, 


35 γ΄ 


92 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [499] 


)Na_.a> ἰοιδιαϑαδὶν Isa, κὰν 13 ums» βάραλδο u] — τσ 

8 yol χϑορν SS JUL] Jar wloha] ‚Jass Jän Aus [Asa 
Joa das; Sao ds ua "Ada? Nr INsors an 
ou Jlohsa) Isar οἱ :Jocı JLo | oooı ra 5} „20 .‚Lasaso; ko;ns 
» 2} 09 „aD 9,3 μοι bp oa, wollusa, ud; Aa 


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‚allaa> ὡς μοὸ ΚΑ λ, οδιο „ads IE 223 has! upon Lo; 
Du or I! ‚Jr yar alu usa „soho ‚lass ἸῸΝ 5 Joouo 
wollı sa, auıÄ\w > > Karo lol, > ὍΝ /Anoyo 
wohl; μιϑα SA 5] Jooı 526] "Jo SAo0 .|Nasasl 0 Hama 
Joan „Na μοῦ LjLe INausadı Ir 20 Joor words] rör 06 hass 

oo Par xl «9 "Las, Nasa, ol a 


1. ndasaal 58 B. — 2. Day? M. — 3. ρ |je,s0> M (in marg. A). — ἀν om. B. — 5. kagzn 


B (in marg. A). — 6. B om. Faso ort > 0,0. — 7. P5jon &o B (in marg. A). — 8. Pl in marg. 
B. — 9. bass Β. x 
XLI. — Un diacre impudique, apres avoir fait son jour de service au 


saint sepulere et au saint martyrium, eut commerce avec une femme, et il 
vint coucher, comme de coutume, au saint lieu du Golgotha * dans une cham- 
bre du haut et, comme c'etait l’&t&, sur un lit recouvert d'un tapis. Les portes 
etant fermees, une voix se fit entendre : « O de quelle impurete Juvenal a 


rempli ma maison! Ils l’ont souillöe! Jetez dehors cet etre corrompu. » — Le 


-malin, comme les portes restaient ferme6es, on le trouva ἡ sur la place situde 


devant le saint martyrium, couch& dans le lit et il etait un objet de derision; 
de la sorte, comme beaucoup de gens accoururent, il fut röveille, sentit son 
ignominie, se repentit et dit A tout le monde son pöche en pleurant et, ἃ ce 
recit, chacun fut saisi de erainte et de stupeur. C’est pourquoi Juvenal, 
couvert de honte, lui interdit le service. 

A ce propos, (notre) pere nous disait, en parlant du bienheureux Geron- 


tus 


‚ diacre, qui appartenait alors au monastere de la bienheureuse Melanie, 
41} jeunait deux fois® quand il etait sur le point de prendre en ce lieu le 


service du soir’. 


1. Ge n’est sans doute pas ce diacre, devenu pr£tre, qui dirigea, pendant quarante-cing ans (439-484), 
les monasteres de Melanie apres la mort de celle-ei (31 dee. 439), Raabe, p. 31, et Revue de l’Orient 
Chretien (S. Vailhe), t. V (1900), p. 32-36. 11 fut expulse, en 484, par l’archimandrite Marcien qui avail 


ele son ami. — 2. Litt. : Duo duo jejunabat 3. « Du jour » B. 


10 3 


or 


10 


or 


10 


[493] XLI-XL1I. — CONTRE JUVENAL. 93 


Me | oy01.1a..00 rd > wollisa, 001 < I>} — 3» 

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|, woram 1}, 


XLII. — Juvenal voulut, avant le concile de Chalcedoine, ordonner' (notre) 


« 


A: 1.115 
γο Ὁ. 


bienheureux Ρὸγθ, lorsqu'il demeurait dans la ville“ sainte dans une cellule 
placde ἃ cöt& de la tour du patriarche David; le bienheureux en eut connais- 
sance et, pour cette raison, il se tenait sur ses gardes et ne sortait nulle 
part. Un jour oü il y eut une assemblee dans la sainte Sion, (Juvenal) en- 
voya des hommes pour l’enlever de sa cellule, situ6e dans le voisinage, et 
pour le lui amener. Comme ceux qui avaient £&16 envoyes 6taient sur le 
point d’entrer dans sa cellule, Pierre entendit une voix qui lui dit : « Leve- 
toi (et) fuis par cette petite porte, parce que Junenal a envoy& apres toi des 
hommes pour te prendre de force, (et cela) alın de t'ordonner. » Aussitöt il 
se leva et il se jetaä terre du haut d'un toit assez elev&; avec le secours du 
Seigneur qui l’aida et veilla sur lui, il tomba debout sur ses pieds. C'est 
ainsi qu'il &chappa aux mains de ces gens, en s’enfuyant, et, ἃ partir de ce 
jour, il ne voulut plus se trouver avec cet impie* 

XLIII. — Une femme des environs d’Ascalon, la bienheureuse Miya’, qui 
etait * parvenue A l’äge de cent ans en passant toute sa vie dans l’aseetisme, * Ar. 110 
la puret6 parfaite et la erainte de Dieu, eut une &preuve par la misericorde ι 
de Dieu et en recut un temoignage' au sujet de linfidelite qui eut lieu 

Ἵνα χειροτονήσῃ. — Ce chapitre manque dans M, mais se trouve dans Raabe, p. 50, hors la fin 


— 2. Raabe ajoute qu’il s’enfuit ä Maiouma οὐ Paul, neveu de Juv£nal, &tait eveque. II y ΠῚ ordonne 


pretre en ἀπ, — 3. Μίχα et Μίκχα, — ἡ, ἐπληροφορήθη, 


ὍΛΑ {116 


“ᾺΤ, 118 


9% JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. 1494] 
Nssaso, Ds oumo .JoNi; Has), ums op Jooı Aulo „Jon Alle 
BOERISE >  homaDın wonam> Jooy os mad) SA Loon 
„SorN Loc J5ras00 > asloNa] Jy Do Joa loc Laöro ‚smm;s 
As] u SA. 350 la ὁμὰ. IR! “μὰ kdas Lo 
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INalaseh do ‚sun Loc baum, Nam So Nam loc ou]; 
.-3 A» [JENE μϑιο Dur JuäDS 5.20 Jamfuas abo [52.5.5 Sascı 
„aD Iso [πὰ Mlaso ana > ADuul| her» ‚ON ra 
lad μον. wu Say Jr La] .odios! Kuss ‚Limo spass 
Sm.o sa win), JNiöy οὐν Lauao [3999}} [>] Oo «ΑΝ αὶ Jyoro 
‚lasıo 00 Alois κλο 
> sl Jr Lo ὁμδνοὶ JAusssasaso [μια ϑϑοὶ JNausa) — a 
JsaDs> Kaso (usa Asa; san! Aus 2 wi Ks, Jeaämss| 


\ 


au concile de Chaleedoine ; elle le raconta ἃ tout le monde en declarant‘ 
bienheureux ceux qui ne Jui donnerent pas leur adhesion et en les allermis- 
sant: 

Elle vit clairement Satan qui la menaca de mort et lui dit : « Pour- 
quoi as-tu l’audace d’exceiter les gens contre le grand concile et d’en dire 
du mal?» Et apres avoir fait tomber (la bienheureuse), qui etait d'un grand 
äge, de dessus la chaise sur laquelle elle se trouvait, il renversa la chaise, 
en realite et non en imagination', et il en dispersa les planches. Il combattit 
(ainsi) iongtemps avec elle jusqu’ä ce que, fortifiee par la foi, elle prit de la 
poussiere, la lui jeta au nom du Seigneur et, par la, le mit en fuite, de telle 
sorte que depuis lors il n’osa plus l’aborder. 

Cette histoire nous fut racontde par l’abba Theodore, prötre, * qui fut de 
nombreuses fois en relation avec elle et qui l’apprit de sa Vertu et de sa 
Saintete. 

XLIV. La bienheureuse Ourbicia”, diaconesse, etait la fille d’un cer- 
tain eveque de Grete. Apres la mort de son pere, elle quitta le monde par 
amour du Christ, avec son frere, le bienheureux Euphrasius, (puis) elle em- 


brassa le renoncement au monde dans toute son &tendue — je veux dire la 


l. φαντασία. 2. Οὐρδίχια, Ieöminin αἰ Οὐρθίχιος. D’apres Glermont-Ganneau : Urbieia ou Orbicia, loc. 
eit., Ῥ. 237. Cl. ch. 21. — Ce chapitre manque dans M. 


10 i 


10 


ur 


10 


or 


10 


[495] XLIOI-XLIV. — VISION DE MIQA. — EPIPHANE ET OURBICIA. 95 
τοὶ ADas μα. LI (jaas „20 warm);sol Jusa) sa] aa 
‚Sa Jar INa.o June ILlo lu san Nasa » Jarıms! hl 
> ‚oo ol J>Ds_> 54-50 „als, Jr λα INa.o ΙΝ 599 ar 


3, 5A NR ENG ‚Jo;  JNasas\> 0001 uno AN al ἘΒ 1. 361". 


oa. ΙΝ » κ κα. 5....9 = warıa,s| Jsaam,s] ka.00 
INa.o INuneD bo J)arımsl> wasıo (Daaması Als «Ὁ ds 
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J205 aD οἱ JpeDol Das ya or m Jusso Jjjaao 


[SET ai] Nas Ir Daiol; re ano ‚Jo γον τὰ Γ 116 


Js «ον, JR] 15. «οὐ οι καὶ aan Les] | χὰ kadam 
> asloNa| :520lo ‚oo PS „sold Jooı a0, (so yl ‚alo5;Aumo 
.Loor Il INsısa) „20 "olsanio [Dao ap ‚aan Klo Jaam,s! 


1. #0 1. - 2, βοροϑὶ 1. — 3. a5 ΤῈ, — ας Par DB. — 5. οἰδοαυδο AD. 
condition de pelerin — et (pour cette raison) elle abandonna sa ville et 


vint avec son frere dans la ville sainte; pres du saint lieu de l’Ascension (ces 
bienheureux) acheterent un monastere et c'est dans cette solitude quils de- 
meuraient, en s’appliquant au bien ἢ et en 6tant assidus ἃ l’oflice de Dieu. 

Or il arriva au bout de quelque temps que le saint eveque Epiphane, de 
Pamphylie ', apres le retrait de l’encyclique ἢ, ne voulant pas adhörer aux 
autres ev@ques pour ce retrait, fut chasse de son eglise de Pamphylie, partit 
en pays etranger, vint dans la ville sainte, (y) fut recu par eux et partagea 
leur repos et leur vie aseetique pour l’exemple, la confirmation et l’edifica- 


tion de chacun. Le diable, en ayant concu de la jalousie, suscita contre eux 


la persecution * suivante. Le gouverneur de Jerusalem d’alors (leur) envoya » 


done l'’archidiacre? de l’eglise de l’Ascension, avec d’autres hommes, pour les 
reprimander. Quand celui-ei se fut rendu aupres d’eux et qu'il vit leur vertu, 
en sa qualit@ de voisin, il leur donna le conseil suivant : « Adherez a l’evö- 


que, et vous gagnerez votre monastere, ainsi que la tranquillit@ et son ami- 


1. Cf. infra, ch. ıxxxv et Land, III, p. 174, 1.4 et Patrol. or., II, \00. Eveque de Μάγυδον, il confera 


la pretrise ἃ Severe et ἃ Pierre l’Ibere. Cf. Brooks, Select letters of Severus, I, 7; Severe l’enterra 
dans son propre monastere, ibid., p. 248. On raconta ἃ tort qu’un cerlain Isaie n’avait ὁ ordonne 
qu’en lui imposant la main d’Epiphane d&jä mort, ibid., et P. @., 1. LXXXVI pars 1°, col. 45 


2. Apres 477 (Ὁ). — 3. ἀρχιδιάχονος. 


vr’ b. 


FB 


sr”. 


96 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [496] 
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tie. » Et comme la bienheureuse disait : « Comment pourrions-nous man- 


quer ἃ la promesse que nous avons faite au Christ et adhörer au concile de 


Chaleedoine? » — il dit : « C’est A mes risques' que vous adhererez et vous 
ne ferez aucun peche. » — La bienheureuse lui r&epondit : « Dis-moi, Sei- 


gneur Pere, quelle valeur ont tes risques' pour que je livre ἃ ce prix le salut ὃ 
de mon äme! e’est pourquoi @coute : quand meme les saints Henoch, Noe et 
Daniel viendraient me eonseiller de me joindre ἃ vous, et quand bien meme 
du haut du ciel se ferait entendre une voix qui me dirait de vous croire et 


de me joindre ἃ vous, jamais je ne voudrais le faire, ἃ moins que mon p£re, 
"AL 116 


\ le saint moine Timothee, qui ma donn& la foi * orthodoxe en Ürete, ne res- 10 
a. 


suscite et ne vienne me delier de la sentence et de l’anatheme qu'il a portes 
sur moi. (due celui qui a des oreilles pour entendre, entende*°. » 

Pour cette raison ils furent juges dignes d’ötre meprises et persecutes 
pour le Christ avee saint Epiphane, ils furent depossedes de leur monastere 
et des biens qui s’y trouvaient et ils recurent la couronne des confesseurs, 15 
115. vinrent ἃ Alewandrie et ils (y) furent regus avec honneur par les cleres 
orthodoxes de la ville ainsi que par les moines et les s&euliers; de bien des 


facons ils louerent Dieu et ils furent glorifi6s par lui. Enfin ils revinrent A 


τ, κίνδυνος. 2. Cf. Matth., ΧΙ, 9. 


10 


10 


[497] XLV. — CONTRE THEODORE DE MOPSUESTE. 97 


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1. kados μον M — 2. wuheslo B. — 3. asdalo B. — αὶ wor B. 


Maiouma de Gaza; ils y acheverent le cours de leur confession et mouru- 
rent. — Cette bienheureuse et prophetesse, revetue de Dieu et remplie de 
la plenitude de la gräce de l’Esprit-Saint, etait morte quant au corps et 
vivait quant ἃ l’esprit, et on peut dire en vörite qu’ayant choisi la bonne 
part', 6116 ἃ sa demeure au ciel. 

XLV. — (Notre) bienheureux Pere nous parlait de deux saints person- 
nages, * anciens moines de Cilieie, Torquatus* et Hermogene, qui allerent ἃ la 
cour’ au temps ou il s’y trouvait et qui lui racont£rent (ce qui suit) : L’impie 
heretique Theodore, &veque de Mopsueste, partisan des deux natures, qui fut 
avec Diodore le maitre de Nestorius‘, entra dans une telle fureur contre Dieu 
qu'il rejeta, de sa propre initiative’, les lettres qui sont dans les Actes des 
Apötres et l’Evangile de (Saint) Jean; et quand nous allämes le trouver et 
que nous le reprimes, il nous bläma en disant : « Ce n’est pas l’affaire des 
moines de discuter de semblables questions! » et il nous renvoya ainsi cou- 
verts de honte. Trois jours apres il mourut, possede par le d&emon et se 


devorant Jui-m&öme’. 


1. CGf. Luc., x, 49. — 2. Cf. Clermont-Ganneau, loc. cit., p. 237 : Toszovärog. — 3. Ad comitalum αἴ 
supra, p. 85, n. 8. — 4. ΟἿ, Μ. Briere, La legende syriaque de Nestorius, Paris, 1910, p. 17 et 18-19. 
5. Οἱ : « qwil expliqua d’apres son propre sens ». — 6. Theodore aurait dit que les lettres « ıtholiques 


« qui suivent les Actes » dans beaucoup de mss. (avant les lettres de S. Paul), ne sont pas des 

Apötres. Cf. Oriens Christianus, Rome, t. III (1903), p. 555. — 7. Comparer ἃ la mort de Nestorius, 

chap. xxxIli et xxxVvI, et ἃ celle du pape Agapet, P. O., II, 288. 
PATR: OR. — T. VIII. — F. 1. 


ὙΜΑ͂Σ 


116 


v°b. 


* Bf.36 v°. 


98 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [498] 

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1. kai a. — 3. antı9| 1, — 3. amsyol5l B. — ἡ, maaway B. 


Apres l’Eneyclique', beaucoup de moines et de saints de tout pays, (sou- 
tenus) par la force et la gräce du Christ, ne consentirent pas ἃ accepter ce 


retrait (de l’Eneycelique); mais, enflammes d’un zele divin, 115. demeurerent 


. dans la foi * et la confession orthodoxe : 


XLVI. — Voici la dömonstration qui eut lieu en Pamphylie. Des moines qui 
adheraient aux &vöques diphysites, un jour * quils coupaient du bois dans 


une foret, furent aux prises avec des moines orthodoxes” dans une discus- ° 


sion sur la foi; comme la question restait pendante, il plut aux deux partis 
de faire l’öpreuve du feu et d’en accepter le jugement : ils jeterent dans la 


lamme ardente l’Eneyelique ' 


de la foi et la profession de foi du coneile de 
Chalcedoine avec la lettre’ de L&on et ils restaient pour recevoir le jugement 
de Dieu. Immediatement, des que la profession de foi et la lettre® de Leon 
eurent touch& le feu, elles furent aussitöt reduites en cendre et en poussiere, 
tandis que la divine Eneyelique' fut conservee sans tache et sans mal au 
milieu du feu. Aussi les partisans des renegats, apres s’etre repentis, quit- 
törent leur erreur et, remplis du zele de la piete, ils devinrent orthodoxes *. 

XLV1. Et si quelqu’un ne veut pas eroire A ce prodige dont Dieu est 


ἐγχύχλιον. — 2, ὀρθόδοξοι, }. τόμος 


ur 


10 


10 


-10 


10 


15 


[499] XLVI-XLVUI. — EPREUVES PAR LE FEU. 


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ΟΝ... aD Jooı ὧδ ‚Jaı-sacı SA Jooı “uam Jason Kuno 
Jyo lad o00 Kasaus IN.ro wuS ‚oda „20 No eo hu οἱ war 
> re a 539] 5.5 (ρα 9 9115] om Larsao 01 op [σοι 
om hu Aulo L| Ιβομο [3 τρῶν τι κ ϑϑύθιλο Nlalı ost ὡοιονοὶ 
ac | lad; μλωμ hass Ir ol ᾿Ἐ δον. οϑιο JaLs 
«" Nil do I] sd δι]. ‚Jo „öl Jasaıs win N "μ᾽ 
Da or INopo uus ya ll honaı μὲ Jpe μϑοὶο ‚Janao 


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IN-a;,-2,0 ‚asınl io (ao Inn20o Jasooh;l os Was .Jooil, yon 


1. Sic M. sms A. — 2, Sie M. Ἰέμωδον A. — 3. ῦσιροο (ἢ A. 


temoin, en voici un (autre) semblable. Ainsi que nous le raconta le bien- 


heureux Basilide', moine excellent, il arriva quelque chose * d’analogue, dans Ar. 117 
Ὁ ] 
" 7 


un village, situ& ἃ cöte de Ptolemais?, οὐ se trouve le monastere de l’abba 
Claudien, qui, ἃ l’epoque de l’apostasie, fut un defenseur ἢ “616 et un prota- 
goniste pour la foi orthodoxe. Voici done ce qui arriva d’analogue. 

Le prötre de ce village avait une discussion sur la foi avec un des habitants, 
(homme) ignorant ἡ (il est vrai), mais orthodoxe‘ et zel& pour la foi, et il le 
pressait d’entrer dans ses sentiments ou de quitter le village. Comme tous les 
habitants du village etaient rassembles autour de lui, le prötre fit venir l’or- 
thodoxe’ et lui dit : « Tu dösires savoir ce qu'il est bon de croire; allumons 
du feu et mettons, toi et moi, notre main droite dans le feu; celui dont la 
main se conservera sans blessure, il est svident que c’est en lui que se trou- 
vera la foi orthodoxe“. » Comme le laique disait : « Je ne suis σα πῃ laique 
et un pecheur, et toi tu es un pretre, comment pourrais-je ainsi entrer en 


urement avec toi? » les habitants du village qui eiaient presents, approu- 
8 864 


verent, battirent des mains ἃ * cette proposition’ el ils pressaient que cela ΧΑ f. 117 


se fit. L’orthodoxe ’ accepta. Aussitöt on ramassa du bois et la flamme s’eleva 


1. Βασιλίδης, sans doute le compagnon de Pierre Ibere, πὸ ἃ 1845| 18250, Κώμη μαχρά, port non loin 
de Tripoli, Raabe, p. 112. — 2. Le syriaque porle ’nceusalif : Πτολεμαΐδα. — 3. ἀγωνιστής. — 4. ἰδιώτης. 


— 5. ὀοθόδοξος. — 6. Cl. infra, ch. 6. — 7. πρότασις. 


V 


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100 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [500] 
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1. wonsums B. — 2, luyy B (vel Iso say). — 3. eo B. 


en haut. Quand les habitants du village leur eurent lie les mains avec de 
petites branches, ces deux hommes s’approcherent du feu et le touch£erent. La 
main du prötre fut completement brülee, aussitöt et sans delai, tandıs que 
celle du fidele laique orthodoxe demeura sans blessure. 

Ce bienheureux moine Basilide nous affırmait (ce fait) : J’etais alors mar- 
chand d’huile et, comme j’achetais de l’huile dans ces contrdes, jeus 
l’honneur d’entrer en relations avec ce eonfesseur. Je me r&jouis avec lui, je 
[us heureux et je fus confirm& (dans la foi). 

XLVI. Bcoute encore un prodige semblable au precedent, qui eut 


. lien dans un village du Saltou', "nomme {τα ἡ. A cöte de ce village se trouve 


le monastere de saint Silvain le Pere des moines?, et la habitait un moine 
pur, humble et tout penetre de douceur, * qui s’appelait Epiphane; il profes- 
sait avee (tout) le couvent la foi orthodoxe, qu’il avait regue des saints Peres 
et des moines orthhodoxes, je veux dire des bienheureux Tatianä' et Maron, 


qui etaien! de son pays. 


1. Genitil : τοῦ Σαλτοῦ. (est le Σάλτων εραϊτιχὸς ἤτοι Βαρσάμων, ou Gerara. Of. H. Gelzer, Georgü 
Cyprü deser., Leipzig, 1890, p. 52 et 193 Est-ce la ville &piscopale de Palestine a&a9 (Psal- 
toun) mentionnde, dans les actes syriaques du conciliabule d’Epheöse, 64. Perry, p. 189? — 2. "Ayba (var. 
Azdla, dans Josepüue, B. J., IV, ım, 8 3. On liten particulier dans le M. Coislin, 127, fol. 136, παρὰ 
τὸν ποταμὸν, πλησίον τῆς κώμης, ἔνθα ὁ μαχάριος Σιλονανὸς διῆγεν Ev Παλαιστίνῃ. Voir ce recit infra, p. 177. 


ΟἿ S. Vailhe, Monasteres de Palestine, dans Revue de UOrient chretien, τ. V (1900), p. 281. Sur Silvain, 


ef. Sozomöne, Hist. eccl., νὰ, 32; ıx, 17; Raabe, p. 47. — 4. Cf. supra, ch. vun. 


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10 


10 


15 


[501] XLVIII. — SUR LE MOINE EPIPHANE. 101 


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Joa „ao; Lu] 0 Duos Luna! "μϑαὲ kurs al) ” Qasalazı 


1. om. B. — 2. δῶσ B. — 3. JasyL5l B. — αὶ Ip5Lo bl2 ur se B. — 5. many B. — 6. Baadd. 
Bl. 


L’ennemi qui dispose et dresse des pieges en secret, jaloux de leur salut, 
excita contre eux le pretre du village, homme puissant et juge. Quand celui-ci 
vit que seul cet homme se separait de son Eglise et qu'il n’adherait ni ἃ lui, 
ni aux habitants du village, exeit plutöt' par ceux-ei contre lui, il le manda 
et le condamna ἃ des coups, ἃ des opprobres et ἃ des persecutions qu'il en- 
durerait des le jour suivant s’il n’adherait pas et ne se joignait pas ἃ lui. 
Ce pauvre orthodoxe? lui dit : Il m’est impossible de renier la foi que jai 
recue des saints Peres. Une fois qu'il fut libre, il se prepara ἃ la fuite "et ἃ 
offrir ἃ Dieu cette vie errante, lui montrant les peines qui s’y rencontre- 
raient et les alllietions qu’il supporterait pour son nom. — Et le jour suivanl 
ce prötre mourut en bonne sante et sans aucune maladie, de sorte que tous 
les habitants du village furent saisis de crainte et remplis d’etonnement, en 
apprenant ce qui &tait arrive, et quiils laisserent l’orthodoxe” Epiphane οἱ 
qu’ils ne le molesterent en aucune facon. Gelui-ei, ayant recu la couronne 
de son beau zele par ce juste jugement, fut juge digne de tomber 
malade dans le monastere® de notre saint Pere, Je bienheureux Isaie', οὐ 1] 


avait coutume de participer aux saints mysteres; apres y &tre mort, ıl fut 


1. μᾶλλον. — 2. ὀρθόδοξος. -- 3. κοινόθιον, — 4. Ci. supra, ch. xır et infra, ch. Χον 


u 


102 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [502] 
re ‚hass να.» >> was] „ol „soNa! „0 J)> ϑοδ 
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Joan soohlo Joa 1Ν.-» — sa x wu >! ei δὴ 
‚Ssaol| Jas,o ware us] aus καλοὶ 80 αἱ 0 „olo imasl> 
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2, „20 jaus 3) οοι —ı Ja ao ‚As has Joan ou] ὁμ39 


1. Paso B (in marg. A). — 2. |MDamy BD. 


P 


enseveli dans l’eglise au milieu des saints, dans un tombeau qui est isole. _ 


XLIX. — Quand notre Pere eut quitte Maiouma, apres la visite ', et qu'il 
etait ἃ Alewandrie, recu par l’un de ces hommes qui aiment les &trangers et 
les Saints et ignord du grand nombre, l’abba Pior, p&re des moines, pro- 


phete et homme ceelebre en tout lieu*, entendit une voix qui lui dit: « Leve- 


‘toi, va ἃ la ville d’Alexwandrie, * et quand tu seras arrive aupres de l’evöque 


Pierre, le confesseur, qui a &t& chasse et qui est cache dans cette ville, con- 


sole-le et confirme-le et r&jouissez-vous ensemble. » Et apres que l’abba Pior 


eut dit : Qui m’indiquera l’endroit ou il se trouve? — la voix lui repondit : 
« Mets-toi en route et ne linquiete pas. » — "Il se leva de nuit et vint Ala 


ville; quand il eut franchi la porte, il vit une colonne de feu qui le guida, et 
cela non seulement sur la place publique, mais meme jusqu’ä l’atrium et qui 
le dirigea pour monter les escaliers au milieu d’un grand nombre de cham- 


bres, jusqu’ä ce qu'il fut arrive au lieu ou se trouvait saint Pierre. L’abba 


Pior etait monte οἱ apres avoir frappe ἃ la porte — le bienheureux craignait 
de lui l’ouvrir parce qu'il ne savait pas qui e’&tait — il dit : « Ne crains pas, 


abba Pierre; je suis le pauvre Pior; le Seigneur m’a envoy& auprös de toi. » — 


I. Le grec porlail sans doute « apres (qu'il eut recu) l’6piscopat », car ἐπισχοπή conduit ἃ ces deux 
sens, el c'est six mois apres son £piscopat quwil dut prendre la fuite, Raabe, p. 58-60. — 2. ΟἿ. P. G., 
I. LXV, col. 373-376, οὐ l’on raconte qu’il travaillait sans reelamer son salaire, qu'il mangeail en 


marchant pour ne pas y prendre plaisir et qu'il etait indulgent pour les peches des autres, 


or 


10 


1 0 


10 


10 


[503] XLIX. — PIERRE L’IBERE ET PIOR. 103 
ι5] „sol 129 Joa Sp Js As :oD Nas Joa Nuss μοὶ IA 
„aD we Lie. 5ans kam „| μὲ As Jal Dual I aus 
‚as! NL 55050 Ir > puo aa οὗν ϑο 39. „AD „> Jusoio 


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[μϑδν Jiopaa| [μϑοιρ La So SS Imaaad gas ob uns] αι δὶ 
ΘΝ Ξαλν 5 go DAS Jo; Jlanıd Ir yazdı οὐ [Ε] zo „am 


ι. μοὶ Β. --- 2. ϑί AB. 


Lä-dessus il ouvrit la porte et regut le saint; ils se rejouirent ensemble et se 
consolerent grandement. 

Or il arriva *que le maitre de cette maison avait un tout jeune enfant 
qui n’etait pas encore baptise; il demanda A notre Pere de le baptiser' et 
comme le bienheureux refusait parce qu'il n’avait pas de lieu convenable et 
parce que ceux qui devaient ’assister dans la e&r&monie n’etaient pas pre- 
sents, il persevera dans ses eflorts et dans sa demande, de sorte que le vene- 
rable fut oblige de fermer sa porte et de ne plus l’ouvrir απ de connaitre 
la (volonte) de Dieu°; alors, quand il eut ouvert sa porte, le saint trouva le 
petit enfant qui se trainait et se roulait devant lui; le bienheureux en fut tres 
etonn& et, persuad& que e’ötait la volont& de Dieu, il se resolut ἃ baptiser l’en- 
fant. Comme il n’avait avec lui que ’abba Ῥίον qui se trouvait alors prösent, 
et qui n’etait pas elere*, mais laique, il luiı demanda cependant, vu la nöces- 
site, de tenir l’enfant au-dessus du bassin ἧς, afın qu'il püt verser l’eau°’. Et 
quand celui-ci vint pour le tenir “il vit la gräce dı sacerdoce au-dessus de 
la tete du bienheureux, il fut saisi de crainte et s’enfuit en criant et en disant: 
ἃ Alexandrie. — 2. La phrase ἰοὶ 


1. Cf. supra, ch. xxxvim, Anianus avait &t& baptiss par Pierre, 


est incorreete. — 3. χληριχός. 4, lagena 5. Bapleme par infusion 


"af 118 


BEREIT LE 


104 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [504] 
30 was od „unsLanso| "unrkansol: „26/0 'Jooı ῥϑύθο „wso So 
‚ba. o Js > Mar Sans! Mars] „use ‚LASaL aa wo ΚΟΥ 
μοὶ 0, SQ ΟΜ] Jar Ir ost el bon oe Dal I om öl 
Das Lass] yaisio μοὶ Loasopo a] „Jo; ou, zul Loc [γι 
JO or HasıdDo yAsjaslı Joh „I ὅ 
kin Ing has Ip «Jo Jun a ap jaus [5] har οοι — ἃ 
«“-Ἐϑ γ᾽ oa; (oil do ‚oodloehs Sn [35 „ as} urdı 
«Ὁ daD Δ SA Do Do I Dasab vorlmas 
wö .000 pass In > ΩΣ 900 KpAR20I0 μδϑοοο πω 
Ka alioy Jüdalı Jaoholo Lurus [σοι ἡ Kaoy Koralı Looı ἰδφααδον 10 
IoMUNo Io μιὰ SA ZN mil ram > "amsosol;l Kiss 
warcan [5] μιὥγο — als sul Sy wär .coc al oA Ja DD, 


l.om. B. — 2. φοὐοἶδδϑ B (in marg. A). — 3. amdyol;l B. 


Ο Bsois, ὁ Bsois'! c’est-a-dire : Seigneur, Seigneur! Quand le ven£rable l’eut - 
retenu, il ui persuada ἃ grand’peine de s’associer ἃ lui pour cette action 
sainte en lui disant : « Ne erains pas le jugement, comme si tu etais indigne, 
mais comme cela ne se fait que par suite d’une necessite, d’apres la volonte 
de Dieu, (obeis), afin que ce fidele et cet ami des etrangers qui nous a accueil- 5 
lis, regoive ta benediction et la gräce de Dieu. » 

L. — Le meme abba Pior, un jour qu'il eut une vision, vit une foule im- 
mense de moines qui portaient une grande croix sur leurs &paules, par ses 
deux extrömitös, en se tournant le dos les uns aux autres; les uns faisaient 
des eflorts dans un sens et les autres dans le sens oppos& : de la sorte, les 1ὺ 
premiers genaient les seconds et ils &taient aussi genes par ces derniers. 
9 Ceei annongait la seission actuelle * qui provient des controverses et des dis- 
putes entre les moines orthodoxes d’Egypte et de Palestine°, alors que les 
deux partis s'imaginent, ἃ cause de leur grand zele et de leur sineerite, com- 
battre pour la foi. 

C'est aussi ce qu’annonga un saint du temps pass6, l’abba Lucius, (le moine) 


des cellules’, apres l’avoir vu auparavant dans une vision, en disant ἃ ceux 


1. Dans B et en marge de A ona : Betsois. C'est le copte 10016 « le seigneur », d’ol WETGOSC. 
\llusion peut-ötre aux moines de Palestine revenus ἃ l’orthodoxie, avee Marcien, Sabbas, etc. 
— 3. ΑΓ, ch. vıı. Les Apophthegmes connaissent aussi un Lucius, Δούχιος, mais le placent ἃ Ennaton, 


P. G.,t. LXV, col. 253 


or 


10 


1 


15 


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[505] L-LI. — PIOR, LUCIUS, OURBICIA. 105 


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1.1823 A. — 2, laßel> > Β (in marg. A). — 3. ἐβοὶ B. — 4. basl B. — 5. Noy B (in marg. A). 


qui se trouvaient avec lui : Si quelques-uns de vous vivent encore, il viendra 
un temps οὐ deux (hommes) pris pour temoigner en faveur du Christ et de 
l’orthodoxie ne communiqueront pas ensemble. 

L1. — " La vensrable Ourbicia, dont nous avons fait mention ci-dessus', 
eut aussi une vision terrible, qui avait la möme signification. Il lui sembla, 
en effet, qu’elle montait la nuit, selon son habitude, ἃ l’öglise de l’ Ascension 
pour (y) adorer seule en paix; quand elle se fut mise ἃ genoux sur les 
degres, elle vit sous le portique* place devant l’eglise de l’Ascension, une 
femme qui etait revetue d’habits de pourpre et qui &tait brillante de clarte 
sous le portique’; saisie de crainte, elle tomba sur sa face et elle gisait (ainsi) 


ἃ terre. La sainte * Mere de Dieu, — car c’6tait elle, — s’approcha et la releva * 


en disant : « Ne crains pas, mere; ne Vellraie pas », et, l’ayant prise par la 
main, elle demeurait avec elle. Toute brillante de clarte, elle regarda en bas 
en dehors du portique ', et tandis qu’elle examinait la montagne, elle dit ἃ la 
mere Ourbieia : « Vois-tu, servante de Dieu, quel est l’aspect de la monta- 
gne? Regarde done un peu et dis-moi comment tu la vois. » — Celle-ei dit: 


Je vois toute la montagne comme jonchee de morceaux de bois. Et la mere 


1. Gl. ch. xLıv. — 2. Eros. — 3. Νάρθηξ, remplace en marge de A et dans B par στοά. ἧς στοά. 


Σ Α 12 


ἘΒ1.3 


119 


5:1= 


AT. 119 


106 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [506] 


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oo οἱ {ΠῚ ον 5. } χϑόι y2y 001 do ." oha3o 


1. wagvoll 1m. — 2. ἵμνυ wo DB. — 3. Pomd5y A. — 1.00 A. — 5. φίϑιρον B (in marg: A). 
— 6. aa B. — 7. abo B. 


de Dieu dit : « Voiei, de meme que tu vois cette montagne, ainsi l’Eglise de 
Dieu sera dorenavant (remplie) de schismes jusqu’ä la fin (des temps). » 

LIT. — Leontius, Yun de ceux qui passent pour ötre d’une famille illustre 
et renomme6e d’Ascalon, renonca enlin au monde et devint moine et archi- 
mandrite; c’est ἃ lui que saint Zenon, ermite ', fit la prödietion suivante : « Tu 
seras eveque et tu ne mourras pas eveque. » Quand donc il fut devenu-&vöque 
d’Ascalon, selon la prophetie, * il s’efforca de gagner l’amitie et la protection ἢ 
de l’herötique Nestorius qui oceupait alors l’Eglise de Constantinople; il etait 
tout rempli d’hypocrisie et de esprit du monde, et c'est pourquoi, quand 
impie Nestorius ἴα envoy@ en exil, il lui fit parvenir des dons et des pre- 
sents dans son exil’. Puis, quand eut lieu pareillement le concile de Chalee- 
doine, ils’y rendit aussi et, ἃ ce qu’on disait, e’&tait lui plus que tout autre 
qui poussait Juvenal ἃ souscrire A l’apostasie‘. Quand les habitants d’Ascalon 


apprirent cette nouvelle, ils entrerent en colere et ils &taient döeides A ne 


pas le recevoir ἃ son retour, mais ἃ le chasser ou ἃ le lapider, aussi il revint 

I. Diseiple de Silvain, cl. ch. ΥΠῚ et xLvim. — 2. Προστασία. --- 3. Paul, 6veque d’Antarados, fut 
depose par Dioscore pour avoir rendu visite ἃ Nestorius ἃ l’Oasis. Neslorius etait done lenu au cou- 
rant de tous les ev@nements, ef. Le livre d’Heraclide de Damas, Paris, 1910, p. ΙΧ. —4. Au concilia- 


bule d’Ephese, Leonce, avec Dioscore, deposa Eusebe et Flavien, Labbe, Coneiles, IV, 311; ἃ Chalee- 


Jdoine, il deposa Dioscore, ibid., 460. 


10 


10 


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10 


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10 


[507] 111. — MORT DE LEONTIUS D’ASCALON. 107 
Sep Nano] LDSS5 susollo y2a .9 Jar SA “μομύσδος τ οἱ 
οὐδοῦ dor voraus ol. Mus 120 „worsaan „ao -.örs, Jası Kun) 
aa DNS lo das] ον, Also alanllo 


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aN-as|, stm [σοι wood], Loa-scı ul ID μ᾿ > ' 


Do Joa Jam Nolan lo SuanDaslı . Nulwach ro)lo 
Jalı haamaı 30 ‚du; dor [ası> voauad „Nuss „50 ‚JLaumols 
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0 1 aDan uns ol ia) 0 gurr0 0001 aan [Jäs 
μα. αὐτο, σ᾽» “οι gan s0 Or Jason Aa al; an) god 
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duo); IeDa passen wir aD. .basaıso Jain — Yu sa 
AD va 5N 040 Das . balaml oLlo aa) „20 Js Or2 


1. M add. Ing: — 2. wdaaudupwass ας — 3, won Αἴ φρο B. — ας Mandl, αὶ — 
5. bush B (in mare. A), 


et arriva ἃ Ascalon durant la nuit; des quil apprit la colere de ses habitants, 
ilse retira ἃ Chypre. Quand il y fut mort, ses familiers le prireni et s’efloree- 


rent en secret de le ramener ἃ Ascalon et de l’y enterrer la nuit; avant (done) 


trouv& un navire ° qui venait de la cour', ils l’y deposerent. Or, il y avait ἢ 


sur le möme navire le corps d’un cocher” qui &tait * d’Ascalon et qui avait &te 
appel& ἃ Constantinople ou il avait exere& sa profession d'une maniere remar- 
quable. Apres sa mort, les siens l’oignirent de miel, le mirent dans un cer- 
cueil ὁ de plomb, et ils le faisaient parvenir A sa famille. Mais, comme une tem- 
pete violente survint en mer, que les vagues s’eleverent et que l’öquipage se 
trouvait en peril‘ de mort, les matelots’ sortaient et jetaient une partie du char- 
gement, cherchant par laä s’allöger d’autant. Sur ces entrefaites, ils songerent 
Ajeter aussi le corps du cocher et ἃ ne garder que celui de l’eveque, ἃ cause 
de I’honneur dü ἃ l’öpiscopat. Mais la justice de Dieu dirigeant tout cela, les 
matelots’, alloles par les vagues et la tempete, jeterent ἃ la mer le corps de 
Leontius en place de celui du cocher‘. Quand ils eurent termine leur voyage 


par mer et qu’ils furent arrives ἃ Ascalon, ils manderent seer&tement les pa- 


1. E comitatu, cf. p. 85,97. — 2. ‘Hvioyos, sie infra. — 3. Γλωσσόχομον. — Ai. κίνδυνος. — 5. Naulat 


6. Ceci a el& ρου dans l’/listoire de Dioscore, Paris, 1903, p. 145. 


ZA 120 
ra 
ΤΑ A120 
γ Ὁ: 
"AT. 120 
ra 
"A Sf. 120 
r° b. 


108 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. 1508] 


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“So yasasol> }|διϑὶ «> „aislo "woaıo]l. μπαο hl al giuoha| 


1. Mamas, B. — 2. \&osoll Raabe, p. 19. 


rents de Leontius; ceux-ci prirent * le corps pendant la nuit, avant que per- 
sonne ne le süt en ville, et 115. se häterent de l’enterrer. Quand ils ouvrirent 
le cereueil' pour enterrer le corps, ils trouverent le cocher avec tout son cos- 
tume, portant le casque sur la tete, tenant son fouet en main et entoure de 
bandelettes; couverts de honte, ils ordonnerent A ceux qui £taient la de ne 
raconter cela ἃ personne, mais ils conduisirent le cocher ἃ sa derniere de- 
meure comme si c'eüt &t& le corps de l’eveque Leontius,; on disait que c’avait 
ete un homme excellent, et qu’il aimait beaucoup faire l’aumöne et observer 
les ceommandements. C'est ainsi que s’accomplit la prophetie de saint Zenon. 

J’ai entendu allirmer ce fait par beaucoup d’autres; l’abba Zacharie, pre- 
tre, qui ceraignait Dieu, disait au sujet de Zosime, le premier d’Ascalon : « Ce- 
lui-ci me raconta et mallırma l’avoir vu et en avoir ete convaincu ? »; c’etait, 
en ellet, un parent " de Leontius et avec les autres qui furent invites secrete- 
ment A l’enterrement, il en fut un t&moin oculaire. 

LIll. — (Notre) Pere disait : Trois ans avant le concile de Chaleedoine®, 


le bienheureux Theodote‘, quelques Peres et moi, nous nous trouvämes en- 


l. Γλωσσόχομον. 2. IDnpogopndn. 3. En As. 1. Ch, Raabe, p. 19; c'est Pierre qui a decide 


Lheodote A se faire moine. 


- 


10 


10 


1 


10 


[509] EIII-LIV. — VISIONS DE PIERRE L'IBERE. 109 


«ὁ ho .Loaas kasäs ΙΝ 5 ULLI re ‚Boa ri sin 
oh] or Li! Lusaa; ΝᾺ as ho ‚Lspsab ur had „Lues 
ı-a-2.%0 walls ge) MAR Sn aus Jo „001 Jopuo Jun 
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ὍΝ αὐ „5:05 Kuss ipsas Wol aan hal Jo με u 
5 mo] Lisa) un dasl Auloaas Jia νὼ.  loyorms 
a2 5 ‚Las Jooı AKA; μα 05 ln χροὶ; Jsaamıs] 
Io Χο]: μϑα.-.ἃ..ο.., οἱ and > Nil, si Jan δ οὶ 
‚Joa Asa; „> μὰς Ns; [son Lopassyo Yor8o Lmon εὐ mare 
ὁ] ον, οὐν Au sr wood] (sa, οοὐῦ Ναὶ ‚as Sell 13 IEEN 
No ‚ls "sol SUsl ὀΐδδνο, DI grol) Da las — an 
as .οδ οἱ «“Ῥοὶο οἱ aa SD Πα) and]; \ansa ns 


1. 0 yasdıa Ἰοΐν. Jomwo Hau II. — 2. Loss B (in marg. A). 


semble ἃ Jerusalem et, vers la septieme heure du jour, nous vimes tous dis- 
tinctement trois soleils dans le ciel, !un ἃ l’orient, l’autre ἃ l’occident et 
le troisicme au milieu du ciel'. — Or, que signiliait ce prodige et cette vision, 
Dieu seul le savait. Gertainement * l’issue de l’allaire l’apprendra aussi’. 
LIV. — (Notre) Pöre disait : Quand j’etais en Eyypte, au temps ou le bien- 


heureux Theodose, patriarche, mourut ἃ Constantinople pour rendre t&moi- 


gnage ἡ ἃ la verite, je le vis, cette nuit, monter au ciel, revetu de l’habit' " 


blanc que les &veques de Jerusalem " ont coutume de porter quand ils bap- 
tisent, — brillant et &tincelant, — jusqu'ä ce qu'il enträt au ciel. Je ποία! 
ce jour et, quand enfin. jappris sa mort, je trouvai quelle etait arrivee le 
jour m&me ot jaavais eu cette vision” 

LV.— A ceux qui nous disent : « Tout le monde se rend dans les eglises, 
et vous seuls qui ötes peu nombreux, vous &tes des schismatiques et vous 


vous dites (cependant) orthodoxes ® et remplis de zele pour la verite » — les 


1. C’est bien la disposition des parhelies, ou « images päles du soleil qui apparaissent quelquefois 
aux extremites du diamötre horizontal du pelit kalo, un peu en dehors », cf. A. Ganot, Traite de phy- 
sique, 19° edition, Paris, 1884, p. 1102-1103. Il clait pres d’une heure de l’apres-midi, le soleil n’clail 
pas loin du meridien (milieu du ciel). Il pouvait etre entoure d'un ou le plusieurs cereles concentriques 
ou halos (v. supra, ch. xxxvii); sur une ligne horizontale, de part el d’aulre du soleil, on en voyait 
deux images ou parhelies. — 2. Πάντως. — 3. Cf. infra, fin du ch. LXxv. — A. στολή 5. Vers 458; cl 
Land, III, p. 343, 1. 15-19, et Vie d’Euthyme, Gotelier, Ecclesiae gr. monumentla, t. II, p. 234, ou l’on 


trouve mention des habits blancs du palriarche de Jerusalem. 6. ὀρθόδοξοι, 


"BIi.3IT% 


110 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [510] 


“Βα Ν᾿ „oD> Jura μοι} ls] «Ὁ αϑοδν δὶ Jin, Kilo amasol;] 
‚ JNuä Lo {1.599} saso Sp > aası )a>5 as opll * 
‚al Ἰγβρβαϑο ‚oo μέβδνλοο JLa;Am oo νας 5 il 0 ρδωο 
KuaDaso; [53}} δον mo Μὶ ‚das ads ΝΞ} m gas abo 
Jo haaso I>5 Lunso [κωϑὶ βραδὺ Yo ost „oolamas) „us adal| 5 
Jän ‚od „> was wolo ΝᾺ κ᾿ JE as Jooı. J .ölo Jooı 
Jo kuSgrs H oo LS INS dor ‚Jade: ba DS on !hoör 
nd] [ο ἢ aaa „5 (arcı gas al Ja WAos ‚Lass 
oo Län .ooor ears rar IL JaBsäN ode Μὲ -.oiine 
‚sonaso ‚(slanso Joa; As] I, Doscı wel; ad Jr Jo las 10 
μὰς JADE do .Jasa, „> do as ;> sau, ἈΝ „Aus y> Jooık 
δ. οἱ} [νοι wor ‚Laos aD gr Kaas od yas οἱ ‚Sana 
„I SMS A ‚aan woam> honadsas Jon I οι SAso 


1. sone, \.— 2. Lues B (in marg. A). 


Peres nous ont appris A leur faire la reponse suivante : « Rappelez-vous 
combien de milliers d’hommes sortirent d’Eyypte et combien de prodiges 
et de manifestations ils virent, et, ἃ l’exception de deux seulement, tous 
[urent des rebelles et des prevaricateurs et ils perirent dans le desert; non 
seulement ils succomberent sans obtenir les biens &ternels, mais encore il 5 
leur fut döfendu, ἃ cause de leur infidelite, d’entrer dans la Terre Promise. 
Le grand legislateur et prophete tout A la fois Moise donnait des avertisse- 
ments et disait : Ne partieipe pas au mal avec la multitude‘. 

De meme, en Perse, lorsque tous les captils de Juda adorerent la statue 
du τοὶ ὅς, les trois enfants demeurörent sans faillir et sans prevariquer et, 10 
"A ΤΟ 120 par la, non seulement * ils furent glorifies par Dieu, apres l’avoir lou&, mais 
b. encore ils donnerent au roi et aux nombreuses personnes alors presentes le 
bienfait de la vraie connaissance de Dieu. 

Auxquels veux-tu done te joindre et avec lesquels prends-tu parti? — 
Avee Josue, fils de Noun, Caleb, fils de loufna, et les trois enfants de Babylone, 15 
ou bien avec toute la foule qui a ador& la statue d’or? 

Medite ceci, au sujet de la foule immense qui se trouva ἃ Chaleedoine, 


au concile des renegats, — car c'est surtout d’elle qu'il convient de le dire, 


l. Ex., xxım, 2. — 2. Cf. Dan., 11. 


iv 


10 


[511] ΠΥ. — APOLOGIE. — LVI. PIERRE PROTEGE THEODOSE. 111 
IE Ilasıy Lss Lusssl; Jusos ADS us oh Sud] ai 
Ιου" IN Dr Nu aan .wloli οἶδα ξο „Is Dos ‚aba. 
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Lu wollısaD od Joa N.! ENT ZEN 0 — add 0as + 51.301. 


mim ΕΗ] «μοὶ 135. oo ru] --οὐμξοῦδο ομόϑαδς, opan 0001 
2-20 ll] ββϑοιο Aus] Isis χα ya] Nslo .JasAm Jamsucsıo μι] 
r>J Jooı μα. „29 .ooct SL NOTE WR χοὶ )lauans vos » ‚Js 


1. wamdo B (in marg. A). — 2. Pas lies! M. 


— (medite) la parole adressde aux pretres par le prophete Jeremie : De nom- 
breusx pasteurs ont ravage ma vigne et souille mon heritage,; ls ont fait, de ma 
propriete fertile, un desert qui n’est pas frequente'. — Et encore : Un seul qui 
fait la volonte du Seigneur lemporte sur müille®. 

LVI. — Quand le renegat Junenal revint du concile des oppresseurs’, il 
plut aux saints Peres orthodoxes et aux moines de Palestine d’aller ἃ sa ren- 
contre sur la route et de faire leur possible pour l’amener ἃ reconnaitre sa 
faute, ἃ se corriger ἡ et ἃ faire cesser le scandale du monde. Ils demanderent 
aussi ἃ l’abba Pierre, qui demeurait alors en paix dans la laure de Maiouma, 
d’aller avec eux; comme il refusait sous le pretexte qu'il n'avait pas coutume 
de sortir de sa retraite et 41} ne voulait pas avoir de rapports avec les 


seculiers et d’une facon generale avec les gens de la cour — beaucoup 


“ en effet parmi ces derniers suivaient Junenal et venaient avec lui pour le τ} 


secourir et le garder — notre Sauveur lui apparut et lui dit : « Je suis op- 
prime, on transgresse ma foi, et toi tu cherches ton honneur et ton repos. » 
— Remu£6 par cette apparition, (Pierre) se leva et p: rtit‘. 

Tandis que tous marchaient avec joie, ainsi qwils l’attesterent, et que, 


dans une conversation entre les Peres et l’impie Juwenal, le bienheureux 


1. Jer., ΧΙΙ, 10. — 2. Eccli., xvı, 3. — 3. En 452; cf. Raabe, p. 52. 4. Cette vision se place chez 


Land, t. IIT, p. 128, au depart de Pierre pour [ΧΙ], 


N! 


112 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [512] 


— Joan od kr anro]l Lisalo : κοῦ | wollı sa, oral 
IL wor as "op Joorı aa ‚yadsjols Joaamis] 5 JLD Jussöne, 
Ιοοι spe «9 Sa Jar ao I ol us ma>ma> Jooy Liaas 
‚Jos Lore wellisa bu; Liaano "fts|s nadoo „rshus]; os 
00 Kara (ass κϑὸ as ul „aso wollisa, ooı Maul] 
‚ads; huns,; DasaD Yoloo Lady ol „ass Jlomoys hold ‚om 
So ” "wo, μοὶ μλ θολὰ δαὶ) a Jyots os Joor „As „0 
ud Joor So „Jlasamss!, JLas; οἷν. Jooı ἽΝ) Jo :Jooı zoo] Li 
Jun > HD Joor 460 ‚das οἱδδοὶ «πλοῦ ο „add eas „o οὐΐδο 
‚Nisol "oda ol ‚spe N] pas Jama.cı SA A] Jana 
‚Jos Kino NOCH) Jası AU! hl as μι μοι «9,9 « 9) aD 
od πως aS Ho :Lsaa u 19.00 πὰ jö] Auf Ja 
Day., wood] «ϑὸ so λον ο JLu.> οι ]οοι Per ua 


1. om. B. — 2. wjwLLly B (in marg. A). — 3. om. B. — 4. kaas3]9> B. — 5. Paso A. — δὲ Lire 


eplooy, Δ : ajasasy — 7. wi89 B.— 8. Do B. — 9. 982 DB. — 10. 158» aus B. — 11. om. B. 


Theodose, moine, que les fideles nommerent dans la suite patriarche de Jeru- 
salem, condamnait franchement l’apostasie qui eut lieu ἃ Chalcedoine, car 
il avait toujours ὁ[6 present et dtait au courant de tout ce qui s’y etait passe, 
et quil decouvrait ’hypoerisie et l’apostasie, celui-ci " entra en colere et 
ordonna ἃ un ducenarius, Yun de ceux qui le suivaient, de traiter Theodose, 
avec diligence, comme un perturbateur et un adversaire de la volonte 
de l'empereur. Comme celui-ci allait le faire, le bienheureux Pierre qui 
etait encore moine et n’ötait pas honore de l’&piscopat, fut rempli d’un zele 
ardent; ıl connaissait cet homme depuis son s6ejour ἃ la cour'; il lui jeta 


son &tole* sur la nuque ἢ 


et il Τὰ] disait d’un ton prophetique : « Toi qui oses 
interposer dans une question de foi et trancher en tout, n’as-tu pas fait 
telle et telle chose cette nuit-ci? Je suis le moindre de tous les saints qui 
sont ici; mais si tu le veux, je parlerai et le feu descendra aussitöt du ciel 
et te consumera, ainsi que ceux qui te suivent. » — Alors celui-ci, plein 
de crainte et de tremblement, le reconnut, se jeta ἃ ses pieds et lui fit cette 


l. Comitatus, cf. p. 85, 97. — 2. Orarium. — 3. Comparer au geste suivant de Theophile : ἐνειλεῖ 
τῷ ᾿Αμμωνίῳ... τὸ ὡμοφόριον ἐν τῷ τραχήλῳ οἰχείαις χερσὶ, χαὶ πληγὰς ταῖς σιαγόσιν αὐτοῦ ἐμφορήσας..... Pete 


ι, XLVII, col. 23, 


σι 


10° 


10 


10 


or 


19 


[513] LVII. — VISION DE THEOSEBE. 113 


una up ud wasa - add ro AD wma 2? oa; ro 
! ” ΡΨ μϑαλὰ oy2aa (ββοιο ᾿«ὀμνοὶ [σόοι ylarııo Ası ! 
φρο ϑουὺς οὗν λο ‚iro NS 5arınıo| „sol wol, ur] Sa ar 
[mol χϑοιο 
"Joor voroi]y οόι „admxamas| oö Jas [5] Oo Joa Nam — u 
el hoaadz "woran μϑμ5 ‚hr2e200 kin! J>2l Jam oa ;> 
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ἌΌΟΝλο Jooı y-a-2N.200 Joan Ama, οἷν Loc A! ER ΙΝΆμιο 
«δ EEE Naila. ma Joor wm.raso ‚Luis ss) m ang! 
mon as καθὸ An DB Jo Jar SA hun], .olası) 
kurs οἷν upullo „unaadı „Do οἱ ‚Luis ol rohr m)Nar; 
‚Ass, <> fear ὠοιοδν 9 os Jaamo]l :olaı ;30|; Non gel ira. 


1. wemyoll B. - 2.0m. Β, — 3. wyamy A, — ἡ, "9083 B (in marg. A), — 5. «οὐξ B. — 
6. lo A. 


demande devant tout le monde : « Laisse-moi, Seigneur Nabarnougi', je ne sa- 
vais pas que ta saintete etait ici. » — ᾿ C'est ainsi que (le Decenarius) laissa 
le bienheureux Theodose; iln’osa plus desormais rien dire ou faire contre les 
saints; il prit Junenal et rentra ἃ (esaree?. 

LVI. — L’abba Paul, ancien sophiste’, qui etait le compagnon ἡ de l’abba 


5 


Andre, avanc6 en äge, et chef de monastere°, nous racontait : Au temps du 
concile de Chaleedoine, nous vivions tous deux en paix, mon frere Theosebe 
et moi. Q’&tait un homme &loquent, qui avait en outre une grande con- 
naissance des sciences profanes; il etait perplexe au sujet du dogme*® des 
deux natures et il demandait au Seigneur de lui faire la gräce de savoir 
ce qu’il devait penser sur ce sujet et qui il devait suivre de ceux qui refu- 
saient de confesser deux natures ou de ceux qui les admettaient. Saint Jean 
l’Evangeliste’ lui apparut et lui dit : « Theosebe, celui qui etait depuis le com- 
mencement (est) celui que nous avons entendu, celui qui s’est revele ἃ nous; 


nous avons vu de nos vyeux et touche de nos mains le Verbe de vie°. » 


1. C’est le nom iberien de Pierre. — 2. Cf. supra, p- 24. Juvenal retourna ἃ Constantinople et Theo- 
dose fut nomm6, par les moines, palriarche de Jerusalem. Vingt mois plus tard (fin 453), le coml« 
Doroth6e ramena Juv£nal, massacra des moines pres de N&apolis, cf. supra, p. 24, et chassa Theodose 
etles &v&ques qu'il avait cr&6s. — 3. ἀπὸ σοφιστῶν. — I. Litt. : « qui 6tait fils du repos ». — 5. Andr& 
l’ancien et Paul le sopliiste sont mentionn6s : Land, III, 189, 190, 192. Paul l’est encore p. 162, 163, 
166. ΕΟ. supra, ch. ΧΧΧΥΠΙ. — 6. δόγμα. — 7. Εὐαγγελιστής. 8. Cf. I Jean, 1, 1. 


PATR. OR. — T. VIII. Ἐς 1; 8 


Bir. 


Bf. 


40 r° 


ΠΟΥ 


114 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [514] 


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asia 15. oredl „800 wojlısa, Zar u So ‚sus; Fass 


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1.6  SsaanN - Li as zn wol KA, ml BEN „pl 


«Ὁ fao5y οοι ὑοα δος Ναὶ wams|> ger Nil mass 


1. Sie M. AB add. δ δ». — 2. woyem B. — 3. $aßası B (in fine lin.). — 4. as59o B. — 5. model 
μοῦ Β. — 6. JjaßaaıD M. 


— * Aprös avoir regu ce tömoignage et avoir &te ainsi confirme, il devint 
un apötre de la verite. 

LVII. — Un certain Ende' fut pretre et econome de la sainte Eglise de 
Jerusalem; apres l’apostasie, il s’eloigna et, en qualite d’orthodoxe zel6, il 


_racontait au bienheureux Abba Pierre et ἃ l’abba Etienne, pretre?, que lors de 


la r&union du concile d’Ephese ou fut rejete l’impie Nestorius, * il y accom- 
pagna Juvenal. Depuis lors — parce qu'il vit en lui beaucoup d’hypocrisie 
et 4α Ἢ] etait pr&t ἃ trahir, s’il n’avait eu honte et s’il n’avait craint le vene- 


rable Cyrille ainsi que son zele ardent et son franc-parler® — il ne voulut 


plus, ἃ partir de ce jour, recevoir la communion de sa main, comme d’un 
hypocrite et d'un pr&varlicateur. 


LIX. — Si ceux qui se sont montr6s infideles ἃ Chaleedoine, nous disent : 
Pourquoi nous appelez-vous prevaricateurs ou infideles? » — nous leur 


röpondrons : Il y a une loi apostolique qui dit : Si je rebätis ce que 7᾽ αἱ detrut, 
je montre que je surs um prevaricateur ',* Vous done qui a Ephese avez r&eprouve 
Nestorius, le champion des deux natures, qui la-m&me avez refute ce qui 


1. Les mss. A B (M omet ce chapitre) portent clairement Aniä. Cependant Enee est 6erit wawl 
Iundas). Patrol. or., II, 90 et Land, III, 353-354, mais on trouve aussi Jol, Actes, ıx, 34. Il ne 
emble done pas necessaire de corriger en NS « Elie ». — 2. ΟἿ. ch. ıxxıx et Pair. or., II, 56. — 


3. παῤῥησία. μι. Gal., 11, 18, 


9 


ὃ 


10 


15 


or 


10 


10 


[515] LVII. — CONTRE JUVENAL. 115 
mon «ΟΝ ομωΐο .(uis el BCE") NT) wa cm > 42 20 ‚(iin 
Jain ‚an! J Jan] καθ οἱ δον gaurda οἱ Ss μοι. 
ἈΝ» ‚homadas „Aus HN DO opel hAD; non : Ὅλο 
Js βυοιο walussoll λο ‚us; [a2 kaygao Janso Jass| Js 
Inu aus Do μοι Jaa05 ὮΝ ger30 009 Kama „oMDais [u 
as, aA, [or > 05 ."a.s0.uo ἃ οὐ ΝᾺ] lo DU :]Nusy 
N Ja. «ομὰ ΚΌΙ gt volo δοῦν. BON An 13 „Ans, 
AD 22 Doll λας μοι Baron wams|>; wonams „ öl 
> ©0lo ‚JuaDs Luis 5, ar „ls m Dası.Aulwaas wol 
μα ON. » .wams|> log Lil; u wo am NINE HRS 
oaaaxsl, sa ax wollusao :kasoı)l;] Lid woran, Km. 
AD 2 ED .Lusy ud ΝΑ mo ol βοῦν, ON ‚amsool;] 
ol Ama, huaslo oluıs op, womams NLLIN 


1. ΟΡ Εν B. — 2. uxteo u>5lo ΕΝ Το DB. — 3. «οδοόδωο B. — ἡ, oda B, — 5. wi αϑμιβυβιοθοθ 
B. — 6. Mromıaly A — 7. bund2y wopams Β 


tendrait ἃ aflirmer deux natures et qui avez anathematise ceux qui ont οδό 
ou oseraient penser et enseigner ainsi, comment ne seriez-vous pas coupables 
et pr&varicateurs, vous qui avez restaure ἃ Chalcedoine les choses memes 
que vous aviez detruites auparavant', (et cela) par cerainte des hommes et 
pour satisfaire et flatter un empereur impie, et qui avez regu sans jugement 
les impies Theodoret et Ibas, excommunies et deposes pour cette impiete. Et 
ce n’est pas seulement une fois, mais deux, trois, quatre et cinq fois, que 
vous etes tombes dans cette sorte de prevarication; apres avoir renvers6 l’im- 
piete, vous l’avez relevee ἃ nouveau. En eflet, comme je l’ai dit, au concile 
d’Ephese vous avez condamn& ce dogme* impie οἱ ἃ Constantinople vous l’avez 
retabli avee Flavien, le partisan des deux natures; puis, peu de temps apres, 


"au second concile d’Ephese, que presida un homme saint, le patriarche " 


orthodoxe Dioscore, assiste par Juvenal et par la foule des öv@ques orthodoxes, 
vous avez dötruit l’impi6te, et, au bout de quelque temps, vous l’avez restaurde 
publiquement au concile de Chaleedoine, et, comme je l’ai dit plus haut, vous 
avez regu sans jugement Theodoret et Ibas, eux qui Staient deposes pour cette 

1: Nestorius et Eutyches sont d’accord avec notre auteur pour dire que Gyrille et le premier con- 


cile d’Ephöse ont condamne la locution « deux natures ». Cl. Le livre d’Heraclide de Damas, p. 294 ἃ 


298 et passim. — 2. δόγμα. 


"AS. 122 
ν᾽ ἃ. 


2.AT. 122 


116 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [516] 


„00 zord μοι Jaao5 DA0; Dar .(oMDas har Ir Lasoido ads] NS 
? msaam,ars| wolAmas) usa); ollmärs Joy od auscansıls oolo, 
NDS 5A50 „ol AD >lo |Nuidas Jlojaaas Iaaops οἷν 15. οἷν. 
το Jun; war "MU Dar 25 „\asdsoaaıdu| zo)Anor oör> ΟΝ καθ 
„soroN.]; os Dis am. Jo .codun Ins saropıy aa] τοι ass asssl 5 
‚gady3g.800 aaa μοῦ DS „00 „Mocca fo; „0 wol An: Karo 
‚Ass : ον. »α-ϑὸ Jo ap>a-3 Sum ν κϑιδλροβϑο 004.5) 9 
Nuss JupasAn ad edel N ” aa Ad Tina Lusols 
‚aasly :|aDas; or] } fans Jasa|> „lo wsaam ‚cool Am Jolie 
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aaa “AD DAL gauD.> ado „m adan DS \ooono ‚Jar ἢ 
JNuso.o oa ‚olas Jay SAisoo Μὴ ΟΜ] ro auN.] 
το Jo Sam ὦ Da I, ὼς sa Ina wor wame|> 


1. Sie A. waßssyolÖS B — 2. woAnn.aun5l B.— 3, os B. — 4. ϑοῦνο B. — 5. «οι δον B. 
— 6, |Laba”o B (in marg. A). — 7. yoga B (in fine lin.). 


impiete. De nouveau, dans l’Eneyelique' publiee au temps du bienheureux 
archevöque ἢ Timothee, vous avez condamne l'impiete en la reniant totalement 
devant toute la terre ; et peu de temps apres, vous l’avez retablie dans l’acte 


nomme Antiencyelique’. Vous avez accompli ce qu’a dit le prophete Jeremie : 


% 
4 


Ils ont appris a remuer leurs pieds“ et ils n’ont pas Epargne& ce qui existe. Vous ; 
ötes des roseaux que le vent fait remuer; vous &tes agites et secoues par tout 
vent; vous etes toujours boiteun des deux jambes® * et vous ne vous tenez jamais 
dans le chemin de la verite. C’est de vous qu'il est &erit : Je hais ceux qui 
se rendent coupables de prövarication*; et, ἃ leur sujet, Dieu a annonce et dit 
par le prophete Isaie, ἃ la fin? : Vous sortirez et vous verrez les membres des 10 
hommes qui se sont eleves contre moi, car leur ver ne mourra point et leur feu ne 
s’eteindra point et ils seront pour toute chair un objet de euriosite. 

Et ce n'est pas seulement ἃ cause de ce que je viens de rapporter que 
vous ötes des pr&varicateurs et que l’on vous appelle ainsi, mais encore parce 
que vous avez transgress6 le deeret du premier concile d’Ephese qui deposa 15 


Nestorius el qui deereta quil n'est dösormais permis ἃ personne, eveques ou 


1. ἐγχύχλιον. — 2. ἀρχιεπίσχοπος. — 3. ἀντι(εγ)χύχλιον. Voir les textes dans Evagrius, Hist. eccl., 111, 


het 7. — ἃ, Gk. Jer., xıv, 10. — 5. ΟἿ. Matth., ΧΙ, 7; III Rois, ΧΌΠῚΙ 21. — 6. ΠΕ Ps. c, 3. — 


7. Is., LXVI, 24, 


10 


σι 


10 


[517] LIX. — APOLOGIE JACOBITE. 117 
)ausı.cı SA Jade οἱ Jan Is), μα > Jo θᾶ, θ᾽ 
— Nuss ΚΟ» ot eo μὰς any οἱ ol οἱ Ja οἱ mans 
guparıı or dl { ao μο χὰ "oäam.s| zasNisolo {{5οὸν ἢ νι ΤΕΣ, 
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BEIN, .3 ββοονις —! AD ον > Ja-/S00 .)laaam,s] 
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20 "INDDoADo Harman „ad ger 000 KAausäsosı 


hl μα „30 ar ss | oordus hea-anso NOS) 


1. keus B. — 2. Ilo=>l B (in marg. A). — 3. Ιϑοβροιθὶ A. — 4. uwjsae Io um B. — 
5. 9583 A (9 erasum). — 6. Nassoy in marg. A. — 7. Am. Nass B. — 9. KojaANo B (in marg. A). 


cleres', d’&mettre, d’exposer, d’ecrire ou de composer un autre symbole ou 
une autre profession de foi que celle qui a &t& &mise jadis? par les trois cent 
dix-huit &vöques avec (l’assistance de) l’Esprit-Saint, * et que ceux qui +pr4w. 
auraient l’audace de faire quelque chose de ce genre seraient depos6s, les 
eveques de leur Episcopat et les clercs' de leur clericature’. Ceux qui se ras- 
semblerent ἃ Chalcedoine, connaissant tres bien * ce döcret, commenc£rent +» 4 r 150 
aussitöt par protester qu'ils ne voulaient innover rien de semblable, et 115 Vb 
eriaient ouvertement et disaient A haute voix : « Personne ne fera un autre 
symbole; nous n’en aurons ni la hardiesse ni l’audace; les Peres l’ont 
defendu; ce qu’ils ont deeide, suflit; et en dehors de la nous ne pouvons rien 
dire, rien penser, rien deeider; il n’est pas possible qu’il y ait un autre 
symbole; ily a un canon qui dit : Ce qui a dt& deeröte sufit. » — Beaucoup 
de paroles de ce genre se trouvent consigndes dans les actes ' redig6s A cette 
epoque et servent ἃ blämer et ἃ reveler leur hypocrisie et leur prevarica- 
tion. 

Un autre canon apostolique nous ordonne de les anath@matiser; il dit 


Si quelgu’un vous annonce un autre Evangile que celui que je vous al annonce, 


1. Κληριχοί. — 2. « A Nicde » B. — 3. χλῆρος. Cl. Mansi, “οποίος, IV, 1362. — 4. ὑπομνήματα. 


AT. 423 


118 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [518] 


Joa asia, Je oo aD aD Jam κι ὃ „> lo aax RI 


oe a NOTEN aa «δ Jo)» ol wabas μὶ | wolo Por 


an ad οἱ 0 αν ἈΝ δϑο ers „Jap Joan ΘΔ ΟΣ Jar 
μον ϑοῖο JL SAND, woran 0 Da0: Joe 0 As :ὰ. 
"wasafmı N as Is wanms|s, wi — M)uNo las, o |1ὅμ5 
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hs <>” Jo μα] SA ab or „00 Jan Su ‚oda 
LS Ddo Laute μᾶλλον, Kun 7 au mon «Ὁ 
=D N] "so; As00 Jjaano Ki,o Maalı 
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:+30/0 Jooı wasyı.2o „ga pas „Er Da wabas μογωδο Jeaäm,s! 
ud; Lsaio ou] dot „aslaD ud Ljas rd] do 
rd ol κοῦ [μὴν ΝΘ 200 u müs | add „(aa Nuus|s 


1. om. B. — 2. wsjagaudD B, — 3, Po 8a> A. — 4. ᾿βοίμωοο B (in marg. A). 


yu'il soit anatheme '; et encore : Quand meme moi Paul, ou quand meme un ange 
du eiel vous annoncerait un autre Evangile que celui que vous avez recu, qu'il soit 


anatheme*. Et done, parce qu’ils nous ont annonee ce qui ne se trouve pas 


595. dans l’Evangile, ni dans” ce que nous avons regu du concile des trois cent 


dix-huit saints Peres, ni surtout dans les actes du (concile) d’Ephese qui 
deposa Nestorius et röprouva le dogme ἢ des deux natures, mais parce que ceux 


qui se rassemblerent ἃ Chaleedoine nous annoneerent contre tout droit un autre 


symbole nouveau, et que par suite ils sont tombös sous l’anatheme aposto- 
lique, c'est avec justice qu'ils sont anath&matisds par tous ceux qui craignent 
Dieu. Ce n'est done pas de notre autorite ἡ (personnelle) et de notre propre 
jugement que nous les anathömatisons; mais c’est en suivant les canons apos- 
toliques et les d&erets des Saints Peres que nous voyons en eux des preva- 
ricateurs et anathömes. 

LX. — Un homme craignant Dieu vit un jour dans une vision tous les 
eveques r&unis et l’apötre saint Paul qui se tenait au milieu d’eux; celui-ci 
disait d’une voix forte : « Voici les pr&ceptes que je vous ai donnes; volci 


les lois que je vous ai tracdes; voici mes commandements. » Apres les avoir 


l. Gal., 1,3. — 2. Gal 41, 8. — 3, δόγμα ἧς αὐθεντία 


10 


10 


σι 


10 


σι 


10 


[519] LX-LXI. — CONTRE LES EVEQUES. — CONTRE MARCIEN. 119 


"gas „as may a I] Ja Ida m ans) ἡ ας καὶ 
9] NN, 900 κατὸς 5.30 „00 Ja Do Nas μὰ 
ejany Na \anıso „u Jo Juno \solal „solo Kap} dr 
120 „hunojso Jun; μὴ "Lumors ἰοοι kasro eo wujly μὲ waia — rem 
δὰ je] Mlanas Aula fin wi; βα κοι unare 
μροββοο {1} 3993} Jooı as 200.49; Das Nuoot yroA20 opaso ‚Nuoot u;o 
ao aDg,le το „nl „29 :93 A300 Jooı up „0 Do Jooı 
‚Moot opas yo; Was ‚orasl; una so Mo . ab Am/o yaoo janlo 
Ja:>30 899 μῶν 001 p cc Nu yanavoo [ml do: Nu, oöo 
il > Ai yolsan Jo rn! kin Da Jaumao Jötyo a0 
also KaD9I0 καλοὶ Hr j er od » an Il προ} kn! 


oo amullo ap Pall 229 „„anadoı IND» Jo; (us po ah Ἢν". 


»Jiuas0o [μοὼ!5 oysan - (aus; 


1. |apa> B. — 2. «ἔαϑδῳ B. — 3. kaass]® B. 


reprimandes, il leur dit : « Prenez et lavez-vous "la figure dans ce vase. » — 
Au milieu d’eux en eflet &tait place un vase plein d’eau; et, quand ils se furent 
laves, il se trouva que tous les visages furent couverts de lepre; et l’apötre 
leur dit ces paroles : « Pas un de vous n’a te trouv& pur. » 

LXI. — J’entends dire ' qu’un saint &tait tr&s libre ἡ avec l’impie Marcien; 
en refutant le dogme° des deux natures, il [αἱ dit avee spontaneite et saintete 
« J’ai et& pres du Christ et j’allais et venais avec lui en tout lieu quand il 
faisait des prodiges, guerissait et enseignait, quand il etait injurie et perse- 
cute, quand il fut arrete, flagelle, erucifi6 et accabl& de douleurs; quand il 
[αὐ enterre, ressuscita, monta au ciel et s’assit ἃ la droite de son Pere; jiai 
öt& partout avec lui; et celui que j’ai vu enseigner, guerir et ressusciter les 
morts, je l’ai vu, le m&me, ötre fatigue, pleurer, avoir faim et soif et supporter 
les autres souffrances; je n’en ai jamais vu deux en lui, un et un autre, mais 
jai toujours vu le m&me * accomplir ces diflörentes actions, souflrir et ötre 


glorifi6 et Dieu le Verbe * incarne πὰ qu’une seule nature‘. » — Limpie - 


(Mareien) fut jet6 dans l’ötonnement et couvert de honte (en entendant) ce! 
homme et il [αἱ donna cong& en lui accordant des honneurs et la paix. 


2 st la formule du 


1. M omet ce chapitre et les deux suivants. — 2. παῤῥησία. — 3. δύγμα. — A. CH 
pseudo-Athanase, adoptee par saint Cyrille : μία φύσις τοῦ Θεοῦ Λόγον σεσαρχωμένη. Le syriaque supporte 
plutöt la lecture σεσαρχωμένου. 


“0128 


\ = 123 
ve 


gen. 


120 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [520] 


Day waulisas „usa, omas Lunaso Mas μμὶ solo — am 


oo oo]; Joor Jul ds nımas DS ρα 5) Jusä.o20 ' 


a sale less in il or bay or sam Aujadımı so 
Kl JINDoN> Rays ud] Ju ID; Au] Jyanoy ‚oa Jooı „26lo 
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IJNsaa.. SAm .Jad]) ans „oma ' "001 Kas0 aan 

ji aD. ASS Naoul!; 

In Ionsio Luasary, Jose; od Jkaamıs] ua. Is] — Am 
oma; wowan Wo Jooı „6 ‚Lanarso laro Jan ip 
„> kuss “ὯΝ ον „Luuase [μμϑοὶ Augoors Jlo > „Nas 156. 
Ὁ] καθ Ὁ] Jans » JAN καθ As] > N] Jans 

was) Lmso/l;l Lu) sad | wauıs,e [u Daamas — 1 
Jarsa.coı SA Nlars Jooı ΝΟΣ > »ερ IN: lsaamxs] 


1. B om. lon unoduly. — 2. bhlyasy A. — 3. κέαρ 009 (ord. inv.) B. — 4. mmaN |jjia Alu B. 
—5. om. B. — 6. βωραυθῇ A, 


LXII. — Un autre serviteur du Messie, nomm& Jean κομητιανός ', Yun des 
fideles d’Alexandrie, discutait avec son comte ὁ qui appartenait " au parti des 
nestoriens syriens°, car il avait le malheur d’etre imbu du dogme“ des deux 
natures; 11 lui disait : « Tu crois que la Sainte Vierge est mere de Dieu. » Et 
alors’, comme celui-ci dit : « Je crois qu'elle est mere de Dieu et mere du 
Christ », il lui repondit : « Comment! en a-t-elle done engendr& deux ou un? 
— Et l’autre (ainsi) presse resta la bouche close, en sorte que ceux qui 
talent prösents et entendaient furent dans l’admiration et louerent Dieu qui 
ἀν} donn& tant de sagesse ἃ son serviteur pour la v£rite. 

LXIII. — L’abba Jean, evöque, nomme (τῆς) διαχονίας (?) et archimandrite 
d’un monastere d’ lgy pte°, homme saint et savant, disait au sujet du concile 
de Chaleedoine : « Il repete’ en tout temps la parole dite par les Juils au 


23 Christ τ ἡ Pourquoi toi, qui es un homme, te fais-tu Dieu, en l’egalant ἃ Dieu‘? » 


LXIV. — En Pamphylie, Marcien, laic zel& pour l’orthodoxie, r&pri- 
manda, en pr&sence de l’öglise, l’eveque de la ville parce qu’il exposait mal 
1. Ci. supra, ch. ΧΧΧΠΙ. — 2. Comes. — 3. Lire peut-dtre leoras « des nesloriens pervers ». Le 

» indique seulement un g£nitif 1. δόγμα. — 5. εἶτα, — 6. ΟἾ 651 peut-Ötre Jean, öy&que de Sebennytos, 


Patr. or., II, 78. Gf. Land, III, 353. — 7. Litt. il delire ». — 8. Jean, v, 18. 


or 


10 


10 


“0 


[521] LXII-LXIV. SUR LA VIERGE. JEAN ET MARCIEN. 121 


4,5 Nuao Ay Sa ss [Ai0o ALS lass ‚Lass! — yanllo 
Joa a5 „0. An: γον οὶ .5 ala Soll] Jusoo .JLasaD 
ΝΞ. 0 ‚Lusaöpan u Jo öl ung yo od AN 2 hal 
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2 159. aaa οἱ 1:3.α59 M. M. Chabot propose de lire βρόχος et hate sceutica. — 2 Inne M. — 
3. [ums AB. — 4. boy A. — 5. ϑορωθ A. 


la foi; il fut arr&t& par le gouverneur' et il recut sur le dos et sur le ventre 
des coups mauvais et cruels au point qu’il parut mort; et on le conduisit 
ainsi dans sa maison, tout en pensant qu'il &tait mort. Le lendemain il se 
trouva qu’il n’avait aucun mal. Il disait aux fideles : « Au bout de trois coups, 
je voyais un homme vetu d’habits blancs qui se tenait ἃ ma droite et ἃ partir 
de ce moment je ne sentais plus les coups; mais ils me touchaient comme du 
papier?. » — Un homme qui avait une lepre epouvantable et incurable depuis 
bien des anndes, prit avec foi (un peu) du sang qui coulait du corps de 
Marcien, il se lava et il fut aussitöt purifi& de son mal. 

LXV ’. — Au temps oü notre ven6rable Pere, l'abba Pierre, etait eveque 
* et demeurait dans son öglise de Maiouma, ἃ cette m&me &poque l’abba 
Isaie, le solitaire ‘, eut dans sa cellule la vision suivante. Il voyait au milieu 
de la terre habitee une sorte de tas d’ordures large et haut, qui la recouvrait 
pour ainsi dire en entier et qui mettait en fuite beaucoup de gens par sa puan- 
teur; un ange portant une pelle descendait du ciel et disait A l’abba Pierre, 


eveque : « Prends-moi cette pelle et purifie la terre de cette puanteur; car tu 


ΕΓ. ch. xır et xXVIl. 


1. ἄρχων. — 3. πάπυρος. --- 3. M omet ce chapitre. — \. 


"AS. 124 


"Af. 124 


122 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [522] 


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:Jea30 oa Jsaamıs| JA "πὶ 0 :bufaması ms) 5] 


1. Ἰδιρρέέραθιθϑο B (in marg. A). — 2. IS 5. uno B. 


as öt& charge de l’en debarrasser. » Et comme le saint s’exeusait en disant: 
« Je ne puis pas faire cela, car c’est une @uvre qui est au-dessus de mes forces 
et, pour tout dire, au-dessus des forces humaines », l’ange (cependant) ne 
cessait pas de le presser jusqu’ä ce qu'il l’eut contraint de prendre la pelle, 
comme pour purifier la terre. 
"AfL 128 Apres cette vision, l’abba Isaie sortit des l’aube * de sa cellule et vint trou- 
ver le bienheureux ἃ Maiouma'; il le vit et, apres avoir echang& leurs saluts, 
il lui raconta cette vision et il retourna A sa cellule. 


"Blalw, Quelle serait la realisation de cette vision, * Dieu seul qui est sage et 
connait tout, le savait; mais le temps qui vient” en t&moigne mani- 
festement. 

LXV (bis)®. — Le bienheureux Timothee, archeveque d’Alexandrie et con- 


fesseur*, pendant son s6jour enChersonese, raconta (ce qui suit) ἃ l’abba Jean qui 
lui fut envoy& par les Peres orthodoxes de Palestine et par l’abba Pierre eveque 
1. Avant le d&part de Pierre pour l’Egypte, car, apres son retour, il ne semble plus avoir sejourne ἃ 


Maiouma, mais ἃ Πέλεια (ou Hamäme6), ἃ dix stades d’Ascalon, vers 476, cf. Raabe, p. 77-78; Clermont- 
Ganneau, Eiudes d’arch. or., t. II, p. 2-9. C’est sans doute la qu’Isaie est venu le trouver en 47%, 


supra, p. 27, note 4. Plus tard, Pierre a demeur& ἃ Magdal Touta (Thabata), au sud de Gaza, oü 
Isaie, qui demeurait alors ἃ Beit-Dalta, venait encore le voir, cf. Raabe, p. 101-103; Glermont-Gan- 
neau, loc. eit., p. 9-14. — 2. Cl. supra, fin du chap. 1111. — 3. A porte deux fois le numero LXV; 
aussi ἃ partir d’ici sa nume6rolation relarde d’une unite sur celle de B. — 4. Sur Timothee AElure, 


son ordination par deux ou trois 6y&ques (dont l’un &tait Pierre l’Ibere) el le meurtre de Proterius, 
voir les lettres des 6v&ques &gyptiens dans Labbe, Conciles, IV, 891 544. Voir aussi Land, III, livre ΤΥ, 
ch. ΧΙ; Evagrius, Hist., ecel., 11, 8; P. O., 11, 222, et supra, ch. ΥΙ et xXVI. 


10 


10 


σι 


- 40 


or 


10 


[523] LXV-LXVI. — PIERRE L’IBERE. TIMOTHEE ZELURE 123 
Joan Lea Jopus Asp εἰ βομκοδν) woowam Maul] „2 .„olo 
aD «ον αὶ ‚Lusjas aim] Asıo „oo  bipaaN; Io haus 
> Jooıky Looı A: aaa» nass 2 Ν 300 ναὶ 
Is ἰοῦ, Janus 

De) „wolAsan) lodamıs]| "5 Ικβςν οὖν usa, Jar wol — am 
MD (μοι νοὶ» Joy Mopn wouamd Sl woran. δ ϑας Jooı „As 
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EN) Na al aD} As 0° aD; > umso δ}. oma 
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μὴϑ | Ayo ΘᾺ Joor μροαδο Jod Jo US μᾶς oe al 
Joan “oh! [-3}5} oo er Te ae Lasse of k>]eSo aul, 
2 war 


1. buddy wopam B, — 2, μῦμροαδα» B. — 3. Mo] A. — 4, win B. — 5. ni A. 


pour le visiter et le consoler; il (lui) dit: « Quand on rassembla le concile 
de Chalcedoine, je vis dans une vision que l’on celebrait les saints mysteres 
dans l’öglise d’Alewandrie, et quand je m’approchai pour recevoir la com- 
munion, il se trouva que le pain &tait corrompu et le vin change en vinaigre; 
ce qui annoncait l’abandon de la gräce de Dieu qui devait avoir lieu dans 
les eglises. » 

LXVI'. — L’archeveque Timothee raconta encore ἃ cet homme ce qui 
581} : * « Comme le vönerable Dioscore allait se rendre au concile, j'eus la vision 
suivante : (Je vis) le vendrable Dioscore entrer ἃ l’Eeglise de Saint Jean-Baptiste 
pour le saluer en partant et se recommander ἃ ses prieres; apres sa priere, 
il monta les degrös pour s’asseoir, selon sa coutume, et, quand il se fut assis, 
tout le clerg&? se detourna de lui et l!’abandonna; seul, je lui restai fidele; et, 
comme j etais avec lui, voici qu’un grand loup furieux vint au-devant de nous 
et se jeta sur saint Dioscore,; layant pris par derriere, il le mordait; mais 


comme il n’avait point de dents, il ne lui fit aucun mal; je vis un soldat appa- 


raitre et tuer ce loup feroce. » — Or il est manifesie que ce loup etait Pro- 
terüus®. 
1. M omet ce chapitre et les quatre suivants. — 2. χλῆοος. — 3. Proterius est aussi appel& « loup » 


chez Land, II, p. 124, 1. 13 et chez Raabe, p. 58, 1. 20. 


124 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [524] 


wol.) leaamıs] ns; ap DD will os Jo — τῶ 
Ja-00 ps 20 Lumam No Ju οὐν hupay χὰ Moor Kamıas 
Anm Joan op aus „20 ‚pas of Joor a0 υοιαῖδοςς ἐ9 Joa A850 
alas Mus, Jay uns „> ‚aAs5lo ΝΘ sa L| ..oum 
waırcseo [τ] =! Jon soo] μ᾽] αλλ Jo JA Das ον ϑο 
Ὁ] ον. Inpr! alasco ‚(mus οὐι 

wor uns5ao;3 vo od - οὖν ὡδὶ ru] Jopuo «“' Sol — um 
ul ya Nsoor [εν gap OA Ja,D>.o Jooı ὡοιοδ. οὶ] „> -AaAıLs οἷν 
Dos .Joor Ju >” ao ‚> Jar Jooı Sao ‚JS Ss Lord 
Jo LI! ΚΝ „20 ‚Jost hr μῃω}ο ‚Joan DA: mono ‚Joa 8% ! 
Mon „20 Je430 <>» NS, ‚L>+00 Joi gel as No Jan 
hl » f>as, “οὐδ λο rs > alyıd Ιβλομβϑο οἷον As,ol! Jasusl 
μα Ν9 «19 1 ..,.j0,9 0 WusD pD aasnaN Jos [sl [Nas al 


"ALIS ya. du οἱ N] Lan. sl sam. βμωμο 553 > „30/0 


ra. 


»lsaamıs] aaa, Joalo RO EWE-TTE) χὰ N. Ν]ο ἽμΌΝ 


1. 1255053 B. — 2. Β add. ἊΝ — 8. 0m. B. — 4. wojanay A. — 5. [Ἐπὴν B. — 6. Haas A. 


LXVII. — L’archeveque Timothee raconta (encore) ἃ cet homme ce qui 

suit : « Je eroyais A la m&öme &poque voir un cheval sauvage et indompte 

"A412 qui donnait des ruades et troublait le monde; tandis que ἢ tous fuyaient devant 
lui, jeus seul le courage d’aller Asa rencontre; et, apres l’avoir vaincu avec 
laide de Dieu, je le liai et je l’enfermai dans une cellule, et depuis lors il ne 
reparut pas.» — Il s’agissait la, sans aucun doute', de l’impie Mareien et de 
sa mort qui arriva par suite de la colöre de Dieu. 

UXVIII. — Il lui raconta encore une autre vision que Proterius lui-m&me 
lai interpröta ἃ son sujet, alors qu’il 6tait elere? avee lui : « Je voyais un tyran 
qui entra dans l’eglise et il attaquait tout le monde : il frappait ceux-ci, pour- 
suivait ceux-lA, tuait les uns et accablait les autres d’injures. Je fus saisi 
d’indignation, et comme je ne supportais pas cette fureur et cette lutte, je fus 
fortifie par le Seigneur; aprös avoir pris confiance, je m’approchai de lui et 
dans (mon) indignation je le chassai de l’&glise. Le jour suivant, je racontai 
(cette) vision aux eleres® en prösence de Proterius et cedernier (me) röponditen 

"Af.13 ces termes : Apres saint Dioscore, ce sera un * herötique‘ qui prendra la 


direction des eglises; il te faudra le poursuivre, et tu seras 6v&que A sa place. » 


l. ἄρα. — 2. χληριχός. — 3. χληριχη!, — I. αἱρετιχός. 


27 


10 


10 


[525] LXVII-LXX. — TIMOTHEE. PROTERIUS. EVAGRIUS. 125 


: INa-i,.0 ans m al ra ‚Je 336] weasrlo43 001 „2 001 — A 


‚Nzalı Lia.m-.lo man; N.0 ἢ ep saad|> AsxNa| .2 οὐι Jasyss τ θα 


wann ar Ns] woran 5As > Join οὐϊν λγδοὶ woran. 
läge „0 wargran mn] "gadoı A2oyA> 05 κῶς γϑο „wool.| 
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.5.. Joa ϑῖοδν .ϑο ἰϑαδϑ.υϑὴ ἊΣ .3 ws ul ars| haa) —ı 
‚Jess Haas waa.nıso "wollAslo Lin, ΡΩΝ > walls+ıs xy was 
‚ao I. pil JLassa.cı WA Jooı Jmrso ‚Jaxaco [AN [5] Ja so JA] 
SoNso homadın "woowamd You ka Als „20 Jooı „AS 20 
INar „| Jo Me] Jlasasol, "od; > kasıy 00 DIS Jen ou “Ar. 100 
»2 [Fee γοὶ (βοα.. οὐδ ϑὸ ΝΟ 405 Ἰναϑοο Jo, Nas Jr» = 
ho Imyaazo |yor wong ad zoll φοροῦν, Yoruso Soli ΝΣ 
zj139 Ὁ} za as. -)N,o λα. 


1. Lös B (in marg. A). — 2. woraus A. — 3. wojnmayy οὐ δϑ Β. — ἡ, om. B. — 5. wahons Β. 
6. wollad:lo A sec. m. (9 supra lin.). — 7. woneeeN B. — 8, mer ιϑίοδωρ B (in marg. A). — 


9. way A. 


LXIX. — Le möme Proterius disait A une sainte femme de cette epoque, 
lorsqu’on apprit ä Alewandrie * Ja deposition et l’exil' du venerable Dioscore : * Br.42 1. 
« Je (vous) dis que celui qui succ&dera ἃ Dioscore sera un Antechrist. » Aussi 
fit-elle des reproches ἃ Proterius, en face, sur ce point, et, apres avoir beau- 
coup souflert de sa part, elle recut la couronne des confesseurs. 

LXX. — Le bienheureux Evagrius, mon frere ' 
eveques, sortit de Beyrouth avec Zacharie?, Anatolios et Philippe ὃ pour 


,‚ apres avcir adhere aux 


renoncer au monde et s’en vint ἃ Tyr, aupres de l’abba Elie, prötre; et il y fut 
converti A la ἴοι orthodoxe. Comme il devait, le lendemain, anathömatiser le 
concile de Chalcedoine et recevoir la communion d’Eke, il vit, durant cette 
nuit-Ja, un homme dont la langue etait en putrelaction, * (rongee) en quelque * Ar. 195 
sorte par une esp£ce d’ulcere ancien et fetide; il le cracha et il fut gueri. — Ei 
le lendemain, comme je l’ai dit, quand il fut sur le point de communier et 
d’anathematiser le concile, il se souvint de son reve; car cet ulcere fetide 


designait la pourriture des partisans des deux natures. 


1. Καθαίρεσις (χαὶ) ἐξορία. — 1. Est-ce celui qui est πό ἃ Samosale, et qui a eludie ἃ Antioche et ä 
Beyrouth, cf. Patr. Or., II, 54-57 et passim? — 2. Zacharie le scolastique, auleur de la Vie de Severe, 
Patr. Or., II, 1 sqq. Cf. ch. ΧΙ et rxxim. — 3. Anatolios d’Alexandrie et Philippe de Palara (Lyeie), 


Patr. Or., II, 55-56, 80, 87-88. 


ἘᾺ ἢ 125 


126 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [526] 
os : ἱμοιδοὶ μμ9 wadms Klo Ju bad Du ur 09 — Tex 

alas Dass ol] ja τϑ ka dmbarn os Jooı Jos 
οομὶ «οἷν τὸ Ἰκασαϑο Ja.00 ao | Je Jjaan "so Joa 'ϑῦμοδνϑδοο 
oumwo >| As Jsaamıs] YJaio man yS um roll, Aul 3, 
yore So Lau „> Jo As! >orolso μὰ "hass; Au] Sala 
DZ EENENN ι5] τ Jsohol> ger Joor “oo. +2 .Jol τ N.Llo 
DD Joor "μῶν Kama Koh ag ον Joy, Da am TS Kl 
ar, οἷν. Jo) „Sau wodı Kasıny olamsaso ax dtul> Jooı wood] 
[RN <> (>saas [aoo,Xdo Las of uoöl no od > 
no ἘΚ μὼ}} ΠΟΤΕ ΩΝ „oDlLlo ‚so Nuaiollo wanıslo wualllo :Joı 
ΒΝ [sed > S/Aslo lad rs Jooı homadı oa Yrol 


1. ἰοαδιϑῶδδο B.— 2. wahonm>B. — 3. Ὧν Wlodas B (in marg. A). — A. Ἰδοῶ B. — 5. S1oleso 
B (erasum in marg. A). — 6. ρθῶ BD. — 7. Nadal A, 
LXXI. — Le frere Anastase, moine d’Edesse, qui avait ete scolastique 2 


2 


eut un songe analogue?. Comme il &tait encore ἃ Beyrouth et quil adh6rait 
aux renegats, il vit (dans une vision) un saint et venerable vieillard? qui lui 
dit: « Si tu veux &tre sauve, prends un cheval, et cours pres de l’eveque 
Pierre P’Ibere; tu en recevras la vraie lumiere et tu seras sauve. » — Aussitöt 
il se döpouilla de tout et vint trouver (notre) pere, qui etait alors ἃ Aphtho- 
ria‘ pres de l’abba Gregoire,; il lui raconta l’objet de la vision (pr&cedente) ei 
(65 autres plus nombreuses, qu'il avait eues, quand il &tait ἃ Antioche et dans 
son voyage°, et qui lui annongaient par avance qu'il devait se retirer du 
“ monde et qui [αἱ ordonnaient de quitter et de fuir completement ce monde, 


(puis) il fut persuade, convaincu et il fut regu par lui et instruit dans la 


foi orthodoxe; et apres avoir anathematise le concile de Chalcedoine, 11 fut 


moine pres de lui et renonga au monde. 


1. Ci. Patr. Or., II, 55, 96. La presente vision est raconlee p. 83-84. — 2. Litt. : « vit la m&me 
force de songes ». — 3. D’apres P. O., 11, 83, ce vieillard 6tait Pierre l’Ibere. — 4. Les manuscrits AB 
portent, sans doute possible, Aphtoridä, mais on trouve Aphtoria dans Raabe, p. 120, 136 et dans les 
lettres de Severe, ed. E. W. Brooks, p. 132 (texte) et 119 (trad.). Nous avons donc sans doute deux 


cas du m&me nom : ᾿Ἀφθορίας el ᾿Αφθορίαδα. Pierre passa quatre mois ἃ Aphtoria (Raabe, 113) el 
quitta le village apres la Pentecöte (5 juin 488). Il alla de la ἃ Azol oü il &tait encore au mois de 
Techri (oct.-nov. 488); il y tomba malade; on le transporta ἃ Iamnia oü il apprit la mort d’Isaie qui 
avait eu lieu le 11 aoüt, il mourut le 1°" d&cembre 488. — La presente histoire se place donc de mars 


A juin 488. M. CGlermont-Ganneau propose diidentifier Aphtoria avec Arsouf ou Apollonia, Etudes 
d’Archeologie orientale, t. 11, Paris, 1896, p. 18, ou avec Antipalris, Recueil d’Arch. or., t. III, 240- 


941. — 5. Litt. : « dans sa montde » 


10 " 


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[527] LXXI-LXXII. — ANASTASE ET CAIUS. 127 
> Acc „am [ASS 945 15,04 [σοι „As rt τὸ [κοι 
u Se "δὶ "No aradso Ἵν ΠΣ χοὶ καθ Nuca [ων 
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Joan ὡοιοδ ἦν ." EHER {Ἐξεῖτον as5o Ip ]ομὼν οι .3 οοἱ - ar 
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10 


Jy> οὖν co [οοἱ IE ‚Fins Jan SLloNaso hormadısı oa »μω: 
ΣΝ ΠΕΣ ΩΣ γ-οὶ "μᾶς “rar, o lo Jar auady [DS , 


1. SLebay B (in marg. A).— 2. ἴδω B. — 3.0m. B. — A. B Ile. —5. bl zus μὲ > B. — 
6. ἰδαϑο οὶ B. — 7. ως, Β. — 8. aomı9l A. 


Or il nous racontait : « Au moment ou jaallais adhörer (aux orthodoxes), 
cette nuit-lä, je croyais me voir comme un nouveau baptise, j’etais vetu d’un 
habit brillant et beaucoup de personnes marchaient devant moi en portant 
des cierges. Comme j’etais perplexe et que je me demandais comment cela 
pouvait m’arriver, puisque j avais et baptise une fois dans mon enfance, je 
vis le me&me vieillard que j’avais vu ἃ Beyrouth; il me dit: Ne crains pas et 
ne sois pas perplexe; car ce n'est pas un second bapteme; mais tous les 
orthodoxes recoivent cette lumiere, cette gloire et cette splendeur. v 

LXXIL'. — C'est la m&me vision qu’eut Caius”, ami * du Christ, l’un 
des premiers de la cohorte® du gouverneur de Sebaste en Palestine, οὐ se 
trouve le corps de saint Jean Baptiste. Apres avoir rencontre en eflet le vene- 


rable Pierre, * eveque, il fut instruit par lui et en recut la connaissance " 


exacte de la ἴοι orthodoxe; comme il allait anath&matiser le concile de Chal- 
cedoine et se joindre aux saints, il se voyait lui-m&me dans une vision, durant 
la nuit, revetu d’habits blancs; beaucoup de personnes marchaient devant 
lui comme devant un baptise, avec des lampes' et des cierges. C'est ainsi 


1. M omet ce chapitre et le suivant. — 2. « Ga’ayoun » A. Sans doute Γάΐος ou Γαϊανός 3. Τάξις. 


— 4. λαμπάς. 


FBISAu2ye 


rec 


A 1- 126 


"A 1.126 


128 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [528] 


Jooo .Lua-,.0, Jla-slaa <> ars] mal! „> Jusos ‚Jose Jason 


»JarJlo Lasossol;| ᾿ 


Joa wood]; ‚Las or od body «οὐ karfimdann — ἂς. 
Klo Das wol far] :Aäypı> JUN μὰ ὦκα kassı)lil 
aD οι yoly am Ya waljaas Jo vooh.] » ‚Jo wa jlas 
δον αδο Jasaıs yaD „50 ol uscdar „don J1a5 Joor soul 
ol Luyslo ao Βα. δ Das ad; „hans 0001 „>04 Juasaäimo :Jocı 
5}} Jr v5 Ammo ugs 20 Jasıs Jo Jaaa Ir] aD. os Sl «οοοι 
„| „2.08 Jooı JE a5) a ng > Joor wer Lion ΚΕ] Luna! 
2 gone ajallo Lunusi] Dan Ihn τὸ wors ‚ob 
"am soll Joor onen; Leipmat; kauac ur JO Yan; — ar. 
ID el 13) SD u, α.5...5». J}->0,.20 || Ξ  ] any 
soro)is, Id ger ’N.001 xD Jama wa,oladn inaadla; 


1. FSLass B (in marg. A). — 2. mas] M. — 3. 8 Don B. — ἡ, l5oolas A. Iyosanansy M. 


(pleinement) convaincu, qu’il s’eloigna de la communion des schismatiques 
et qu’il devint orthodoxe" zele. 
LXXII. — Le scolastique® Zacharie, celui de Maiouma°, qui etait ortho- 


% 
4 


doxe?, trös zel& et verse dans la connaissance exacte des dogmes', de sorte 
qu’il pouvait par consöquent venir aussi en aide aux autres, eut une vision, 
tandis qu'il &tait ἃ Beyrouth : il Tui semblait 4111] se trouvait dans l’Eglise 
des partisans (du concile) de cette ville; et pendant que l’on ceelebrait le 
saint sacrifice et que les diacres donnaient la coupe sans la proclamer 
d’aucune facon sainte et mysterieuse, mais la traitaient, comme toute autre, 
d’indigne et de me£prisable, il vit, plein d’emotion et d’eflroi, l’abba Isaie, 
pere des moines’, qu’il connaissait — il l’avait vu en eflet tres souvent — 
et qui lui dit : « Fuis l’Eglise de ces partisans des quatre (dieux) et s&pare- 
[οἱ d’eux. » 

LXXIV. — Un prötre d’Alerandrie, amı de Dieu, nomme& Themision®, 
homme remarquable par sa purete et ses maeurs graves, nous raconta : Au 
temps οὐ Salofaciolus' dirigea "Eglise d’Alewandrie*, jetais alors diacre de 
10 


l’Eglise de Rhinocoroura”, javais la garde de la sacristie'° et j'etais charge des 


1. Ὀρθόδοξος. 2. σχολαστιχός. --- 3. Of. supra, ch. LXX. — A. ööypara. — 5. Cl. supra, ch. ΧΙ. — 
6.ThamasionM; Tamison AB; peut-£tre Θεμισίων. — 7. Säfägrios et Salafägrios AB (om. M). Salofagros 
chez Raabe, p. 70. — 8. Juin 460-nov. 475. — 9. Celle ville avait Peluse pour metropole. 10. διαχο- 


γιχόν. Μ πὸ porle que la premiere ligne de ce chapilre, 


or 


10 


10 


10 


[529] LXXII-LXXIV. — ZACHARIE ET THEMISION. 129 
BEN oo J)Naso-al, Li Mosı A-0309 | (ana. Νωοοι yaado 
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(in marg. A). — 7. asSwanıy B. — 8. sl in marg A. — 9. könn A. 


vases du service; (aussi) etais-je fore& de demeurer et de coucher dans la 
sacristie'. Or l’eveque de cette ville fut persceute par les habitants comme 
heretique et, apres etre 4116 aupres de Salofaciolus, ıl se remit en route pour 
revenir * diriger de nouveau son Eglise. Comme jetais charge de la sacris- 
tie‘, ainsi que je Vai dit, je songeai ἃ rester jusqu’ä son arrivee pour lui 
remettre d’abord les vases (sacres) en secret, et ensuite ἃ fuir le demon et 
la calomnie. Je vis, tandis que je dormais ἃ la sacristie' pendant la nuit, de 
nombreuses foules de saints revetus d’habits blanes : la sainte mere de Dieu 
se tenait au milieu d’eux et elle se hätait de quitter ce lieu, apres qu’on ΘᾺ! 
amend, semblait-il, une änesse magnifiquement et modestement paree el 
qu’elle se fut assise dessus, aid6öe par les saints; comme elle 6tait sur le 
point de partir, precedee par les saints, elle me vit, assiıse sur son Anesse, 
* elle me fit un signe de la main et, m'ayant appele, elle me dit : « Va-ten 
d’ici, ne demeure pas (plus longtemps) et suls-mol. » 

Cest pourquoi, celui-ci, apres avoir recu l’ordination ὁ de la pretrise, vint 
ἃ Alexandrie; comme il fut trös aim‘ par les Per>s orthodoxes, apres le 


retour du saint eveque Timothee, il fut en grande faveur aupres de lui, car 


1. διακονιχόν. --- 2. χειροτονία. — 3. Nov. 475-31 juillel 477. 
1 


PATR. OR, — Ὁ 


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* AS. 126 


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130 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [530] 


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Ι. lasmollst a. — 2. Bomlan A. — 3. gamll B. — ἂς «Θομδωΐν 1}. —5. amdoollil 10. — 
6. ammyoly| B. — 7. ἀρέβῦον Δ. -- 8. Πδωοας, Raabe, p. 123. 


26 c’etail * un homme remarquablement orthodoxe ' et orne de (toutes) les 


autres vertus; il fut retenu dans cette ville par l’eveque et il brilla jus- 
qu’a la fin dans la foi, pendant la vie du vencerable Timothee et apres sa 
mort, rassemblant le peuple, l’affermissant et l’edifiant jusqu’ä son der- 
nier soupir. 
UXXV. Il dit aussi ce qui suit : Comme "sveque höretique ἢ dont jaı 
parl&, &tait sur le point de venir ἃ Rhinocoroura, nous qui etions tous des 
eleres orthodoxes', nous songeämes A parlir avant son arrivee. Un habiıtant 
de la ville qui avait un petit enfant non baptise, demandait quil füt baptise 
par des orthodoxes’, avant que !(eveque) höretique ὁ n’arrivät et ne l’obligeät 
ἃ le faire baptiser. Quand la cöremonie du bapteme fut terminde, lenfant 
qui etait baptise s’ceria : « Arrötez, arretez cette colombe qui s’envole et 


s’enfuit. » — Οζα τι evidemment ' le Saint-Bspril qui apparul alors sous la 


; [orme d’une eolombe et montra qu'apres le triomphe des höretiques ' ' la gräce 


de l’Esprit-Saint partirait et abandonnerait les Eglises. 


UXXVI. — Notre Pere nous raconta : Quand nous demeurions ἃ Mäouza 


ὠρθοῦοξος. 2, αἵἱρετιχός. -α 3. ὀρθόδοξοι, — 1. xp” ), αἱρετιχηῖ. 


ὃ 


10 Ἶ 


10 


10 


[581] LXXV-LXXVI. — THEMISION ET PIERRE L'IBERE. 131 


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Sol] Im Kor Lurgo hasopk;] Joor ham !Muso.oz ‚Las Ds 
„al ” ‚Joa JslyS μῆλα JAN 550 waso,AslAus0 was joa 
Mo Nr! hürro > ul Jlojara s4> μὶ „20 ao alas 
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de Jod] am >axo uuaaso Jo; mädo Kino, Käse ‚Lums 


1..Dehe,05 I. — 2. |Nupey B. — 3. M2,0 Bin marg. A). — A. Nuaal in mare. Δ. 


de la ville de Jamnias', au temps οὐ Proterius &tait A Alewandrie?, javais pour 
ami un clere qui avait d’abord passe pour orthodoxe’ et zele, mais qui adhera 
ἃ la fin ἃ Proterius et devint &conome general‘ et görant des aflaires de 
l’Eglise, emporte par sa grande fantaisie ’. Un jour que j’allais rendre visite 
Aun saint et que je me hätais, je le rencontrai dans un endroit etroit de la 
ville, tandis qu’il se promenait avec arrogance. (Juand je le vis, je voulus me 
detourner et, comme il n’y avait pas assez de place, je tournai mon visage 
du cöt& de la muraille. Mais lui, m’ayant apercu et reconnu, accourut ä moi 
en me souhaitant le bonjour; et moi, rempli de erainte et aussi emporte hors 
de moi-möme, je lui repondis et je le saluai en disant : « Sois beni. » 
Lorsqu’il * m’eut dit : « Pourquoi me fuis-tu? Ne suis-je pas ton ami? En quoi 
ai-je p&ch& pour que tu te detournes de moi?» — et que je lui eus adresse 
cette seule parole : « Tu sais bien ce que tu as fait, » — ' je le quittai. Pen- 
dant la nuit, je vis une grande plaine remplie d’une lumiere et d’une gloire 
eöleste, et occupee par la foule des saints et les cohortes des anges qui glo- 


rifiaient et louaient Dieu, et (j'apercus) le Seigneur au milieu d’eux. Des 


1. Au « port » de la ville de Iamnias. Cf. Clermont-Ganneau, loc. eit., p. 242. On lit dans Raabe 
p. 123, que peu avant sa morl, on conduisit Pierre « ἃ l’endroit qui est appel& Mahouza de la ville 
de Iamnin, lequel est au bord de la mer ». C'est le Ἰαμνειτῶν λιμήν nomme aussi Maiumas Janniae 
aujourd’hui Minet, Rubin. Au lemps de Judas Macehabee, la ville de Tamnia (aujourd’hui Yebna) se 


composait deja d’une ville dans les terres et d’un port. CH. T. Vigouroux, Dielionnaire de la Bible, au 


mot Jamnia. — 2. Nov. 451 au 28 mars 157. — 3. ὀρθόδηξος. — , παντεπίτροπος. 5. φαντασία. 


* Bif, 


13 V°, 


132 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. 1532] 


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ala un [οοἱ Au] ΟΝ NE) . )asyamaso “Aus;As N Jooı AU! .3 
‚os γζκο Jlopsaas lab μὲ IL, a2 ze μαμοῦ 0 „20 "Lumuf;so 
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Mil DS yass 20 al 50) .3 In} yar Not Sao Jaas οὐι Ja 
„2 PN La Jo “aD od „m as; ΕΝ Jo. IST] Sp 001 
ki-.o \ooD5 ass „> „musabo Ian Jar Νιϑοινοΐο Malt] 

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N Jardo>aan ars dm μ5] κὸ «Ναὶ Jo - Ἃς 

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Joan "a0, wars Fusı> od hipmadl> EVER ὅσο; 
> head! \oorS Joor OH io 2A yo 5. 0 on 


Ι. kaus31So 15. — 2. om. B 3. aan yILäls B. — 4. Ἰοδιοϑν λον Β. —5. uno Β. \ 


que je le vis, je courus ἃ lui pour l’adorer, et japportai beaucoup d’ardeur 
dans cette dömarche, car je mimaginai au dedans de moi-meme que javais 
une grande intimite et une grande familiaritö' avee lui. Mais quand il me vit 
de loin venir ἃ lui, devant tous ses saints ıl detourna de moi son visage avec 
tristesse et indignation, de sorte que tous les saints furent frappes d’etonne- 
ment; pour moi, je compris aussitöt que la cause de cette conduite #tait la 
rencontre, ἃ savoir la conversation, que javais eue avec ce renegat; je me 
prosternai avec larmes en disant : « Seigneur, aie pitie de moi; toi, qui con- 
nais les caurs, tu 5815 que ce n'est pas de tout c@ur et par ma volonte que 
jai fait cela, mais bien dans ma häte et dans mon trouble. » Ce n'est qu’ä 
orand'peine, apres que tous les saints * eurent intercede pour moi, qu'il 
consentit A me recevoir. 


EIRSVIT Notre Pere nous raconta encore l’histoire suivante au su- 


jet du scolastique Serapion, homme «d'une grande foi, zel&e pour l’orthodoxie ἡ, 


ami des saints, le premier des scolastiques' d’Alerandrie,; au temps de Pro- 
terius, il consolait les saints qui etaient chasses de partout et il les secourait 


(du fruit) de son travail. Aussi il fut favorisö par Dieu de la vision suivante : 


1. παῤῥησία 2, M omel ce chapitre ἡ, ὀοθοδοξία, — ᾿. σχολαστιχοί. — 5. Lill. : « il leur don- 


nait un subside (ἀνάλωμα 


or 


10 


10 


or 


10 


10 


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1533] LXXVII-LXXVII. — MIRACLES EUCHARISTIQUES. 133 


ai u νῇ ὍΝ οἱ Lo χοοὶ: Jo Jod Jar ΩΝ λοο .olisas 
"amsı)l5] hasp>o ‚somaD as; wasdor2r ο Am himaN; 
Ki.o „20 wu] Joor unsaso Jo "Jiyauay Joy 00 No 20 μέ. 
SO 2 μος on Lus)yso Isla „2 kusasopads Jusjas „anıo JÄN, 
AD; Dido Jooı kagIm aluas „2: ansım μαϑοὶ; Ἰοαδ δ σοῦ od 
— Ιοοι PD! <> »εὶ Jaas (ϑαϑο IN55 Nass ”Joor ὡϑιοδ οἱ - Jjaass 
fasaıs 953 ka. o DS; JAsa Als „20 ‚Kor gl μωνρ ars Jısjao 
a0 lien BEE NEN Nas. AI .KOpa8y 0001 Kupd0 hau.o 
Str | wo a2 010} ausm I » Jsö; ὩΣ asian 
NusNa] wie] Ssanso .olah, Jar „ASS Joor Je 10 ‚usaad 
;Aalo NULL] Lısc a. „50 Jj;so u <> Arch> Nix 
„anyol] - a Daslı Aulwaca ans [35.29.59 Joh, pl Jharsasoı> 
No κϑίο ‚Dalası kisamı JLD0o TnsaJors — μκομο al 
hast. po 0, hiyaso Πανὸς Ναὶ Dash. λον ον ” 


1. om. B. — 2. amsoyolläl B. — 3. Rita in marg. A. — 4. Jusalas PB. — 5. om. B. — 
6, ὡοϑυυβυδοοοῶῦν A, — 7. was;h0jd 1». 


(Juand en elfet les chefs d’Alerandrie, pour la satisfaction de Proterius, 
chass£erent les eleres orthodoxes' et les moines de la ville et de tous les mo- 
nasteres situes dans le voisinage, et qu’aucun saint n’osait plus se montrer 
ni celebrer le saint sacrifice pour les fideles, lorsque la fete du Seigneur 
universellement c&lebree, la fete de Päques, fut arrivce, le scolastique” Sera- 
pion dont nous avons parl&, cach@ dans sa maison par crainte du renegat’, 
etait dans une grande angoisse et dans une (profonde) douleur intörieure, 
de se voir) priv de la communion en un jour aussi saint que celui-la. Quand 


arrıva l’heure de la nuit sainte οὐ l’on avait coutume de celebrer le saint sa- 


erifice, 11 sortit dans sa cour en plein air, se mit "ä genoux, et, en pleurant, * 


il pria et supplia Dieu, les mains &tendues vers le eiel. Comme il priait et 
quil &tait sur le point de terminer sa priere, les mains jointes, ıl se trouva 
dans sa main une portion du corps du Seigneur. Apres l’avoir prise, il fut 
ainsi fortifi& et confirme dans la [οἱ : ἃ tel point qu il fut juge digne d’ötre 
livre par Proterius ἃ Marcien ἡ et d’aller charge de fers A Constantinople. Et 


meme c'est apres &tre all& ἃ Constantinople qu’il fut partieulierement favo- 
I I | 


1. χληριχοὶ ὀρθόδοξοι. — 2. σχο)αστιχός. — 3. Par crainte de Proterius 


ἘΒ 5 


*Bf. Ah re, 


13% JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [534] 


"ha; yas Ἀμὼν Io od wmmsAn „,] Jan ro μὴ Ἰνκϑ zu 
kaago .umNs sol Jam Dass yaro m dasfı. Auflwaas jarı | 
ΟΝ αἱ „20lo ‚os Joou Lusoro 
N rd ‚ams/L5] hi maN, μα δάσο κ 3ο | — ὡδὶ 
1127 [Noras Jooı ἕο» ul Juadiol las Lu] yas axısol] „no walupuas ; 
In > "astols I ‚gah>A0 051 waso Au. wu, DS [νὼ 
wol οἱ ug > oa νλο Jyor 0001 pol; hin] mo ‚Jsäamus] „>00 
da lass 5 «δον 13 BONS] "asrol al 20 „sallas 
ao Dr Jörsl & > N] Kuss „opel "Lworas os 
v2 har Jans μϑ,ἰο „olas τοὶ er 001 ga as 011.300 ms] τὺ 
pol or wu ‚usjas as); aa N ame. „auN| Las 
wadus > ‚ms! JUN, amss)15] oordusl; las Do >| ‚Alam 
Jo αλλ μος (aasoı „> Iso Jo 2.20 > yil .} οι as 
Juafio| oo woraSisah Joor yo » [οι χ 9 Se OHIO γὼ as 


1. ka] 1}. — 2. wbaAudugmwans A. — 3, „Lola B (in marg. A). — 4. „ILoda® in marg. A. 
— 5. «ορυϑέοδιωο B. — 6. kaus]a> B. — 7. Der lei BD. — 8, amsıl5l DB. 


rise de la gräce et de la protection de Notre-Seigneur; il parut en eflet si 
modeste devant l’empereur qu'il lui fut permis de demeurer sans crainte et 
en toute liberte' a Constantinople, de prendre rang parmi les scolastiques® de 
cette ville et d’obtenir la premiere place. C’est la qu’il mourut. 
LNXVIN. — (Quelques scolastiques® orthodoxes' d’Alewandrie qui etu- 5 
ΤᾺΝ 127 diaient A Beyrouth, allerent avee d’autres * trouver un stylite qui se tenait 
dans un village ἃ cöt& de cette ville; celui-ei apprit, de la bouche d’autres 
personnes qui l’allirmaient ἃ leur sujet, qu’ils ne recevaient Ja communion ni de 
l’Eglise, ni des eveques el, en colere, illeur dit : « (Οἱ communiez-vous, puis- 
que vous etes Etrangers ἢ.» — Geux-ci repondirent [ranchement’ :« Nous avons 10 
la communion de nos saints Peres orthodoxes* et nous en prenons. » Il leur 
dit: « Comment peut-il convenir que vous qui etes s6euliers, vous vous per- 


mettiez de prendre la communion ἢ.» Ils lui röpondirent : « Nos Peres, les cleres®, 
qui sont de vrais orthodoxes", nous ont permis sans restrietion‘ d’agir ainsi, 
comme si c’6tait permis et convenable. » Quand 115 furent de retour A 15 


Beyrouth et quand vint le dimanche, l’un d’entre eux, se rappelant les paroles 


l. παῤῥησία 2. σχολαστιχοί. — 3. τάξις 1. ὀρθόδοξοι - 5. παῤῥησία. — ὃ, χληριχοί 7. ὀρθόδοξοι. 


10 


10 


[535] LXXIX. — APPARITION DE SAINT ETIENNE. 135 


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Ἔ 99. "Ν9 Als Νωοδν δὶ θα Dar 120 „+0 )ausasoı> δ...) 
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Da hairo „5 |Nwaiz, us JNasıo om Joor u] IL Jasos)l;l Kur) 

Ἰοοι 1) Mflaxsano .Jläs JNıa < om ‚Loc Jans [35 :|s00 rail 

Joa Jona lo ‚Lrsasıe Ἐν kauo,o ‚wwara | hans: han Aus 
kayras Aufsoys Jpulz u] ΜΙ Manny Jlası.o, Nraaso [τοι yo Do 

"OD <a} a0 Spar al Imo Sa "ollı ira Jara Do warnte! 

"μ pas el Nun loc [δϑδδο "bonaadız wosam Joa «πόθι „20 

Jjaas wollisa, as Alu N, IND ‚ak} a8 Jo Jos Muss " A. 128 


1. Sie M. wage AB. — 2. „lo A. — 3. ollo A. — αἰ ἤδιοο A. — 5. bos83y Ἃς — 6. ILa®>o 


"ar lau waaSollo - pass geaD 8190,59 |jely Joa . |A25 |Nsaso I Ado -|Na n5 Lom Ὁ 
washm| οὐ url! las,03 Lie το δ Is al Nana οἱϑ .|ya9s on IB 2» woyam us 382 I. 


du stylite, hesitait ἃ recevoir de sa propre main la sainte communion; " enfin, * A f. 188 
apres s’ötre fait des reproches ἃ lui-meme et apres avoir puise de la force 
dans la foi, il s’approcha et ayant pris une parcelle de la Sainte Eucharistie ', 


il trouva dans sa main un peu de sang. Ce scolastique” nous raconta ce pro- 


19 
dige; ἃ la fin, du reste, il devint &galement moine’. 

LXXIX. — Le bienheureux Etienne, pretre, qui avait &t& archidiacre' ἃ Je- 
rusalem°, orthodoxe‘ zel&, avait une sur sainte qui, pendant les jours benis du 
Car&me, sortait tous les samedis et, pendant le reste de l'annee, sortait les 
de veilles des fötes et venait frequemment au martyrion” de Saint-Etienne et 
Saint-Jean-Baptiste οὐ elle passait la nuit; et elle en arrivaa un tel degre de 
saintetö et de purete qu’elle vit en personne saint Etienne et saint Jean qui 
vinrent vers elle, lui parlerent et la benirent. A l’epoque ou eut lieu le con- 
cile de Chaleedoine, elle hösitait ἃ aller selon son habitude dans ces eglises* ΟἹ 

l. Litt. : « charbon (ardent) », par analogie avec Isaic, VI, 6-7. — 2. σχολαστιχός. 3. ΟἹ. ch. XXXVIL. 
Ce r&eil semble indiquer que la pratique de recevoir le pain eucharislique longtemps d’avance, P. (@., 
ι. LXXXVI, pars 1°, col. 57 A, touchail ἃ sa fin. Scvere d’Antioche la combat dans plusieurs leltres 


ecrites de 513 ἃ 536, cl. E. W. Brooks, Select Lelters..., p- 261-282; on lui envoyail un coflre pour le 


remplir de pain eucharistique, il repond que le mystlere est independant du celebrant et 41] suflit 


done que celui-ci soit orthodoxe. — ti. ἀρχιδιάχονος. — 5. Cl. ch. Lvin. D’apres Raabe, p. 133, il quitta 


le clerg& pour vivre dans l’exil; il mourut sans doute ἃ Maiouma, puisque l’archidiacre de cette ville, 
nomme Nestabous (waaßs), &lail prösent; il eut pour diseiple Jean le Canopite, successeur de Pierre 
l’Ibere 


8. Litt. iei : « la maison des (@moignages »; l’auteur semble avoir voulu rendre un pluriel; cependanl 


; on [&lail sa m&moire le 4 d&cembre. — 6. ὀρθόδοξος, --- 7. Lilt. : « la maison des marlyrs 


*Bf.4a v°. 


ὙΚΑ 7198 
ἢ; 
ΒΓ. ν 


136 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [536] 


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N ll „am Au] Jeroli: — χοὶ ΚΑ Jo BR.) 2 1 rat 
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Mol. >> 20 ΝΣ. βαλ5 Da Aasdo 9} μ}.. μὰ 
mars 03 ol Jasaıs Joous RER Joan ἢ ΙΝ δυο JNao,> τας 09]. 
a-\-2| las Asas wasl; Loc Luna } „29 5) rl] Dr ! 50 
‚MUS Las sa Nass .Laaaıs 001 „Aa; horn has 45 gu 


98 has Ἰωὰς Lo Larr0 „20 .Ausoha] ὦ >, Woras Lorol] 2 ES 


ἃ prier avee ἢ les oppresseurs el surtout avec l’apostat Junenal, qui dirigeait 
alors l’Eglise. Comme elle etait dans l’angoisse (A la pensse) qu'il [αἱ fau- 
drait s’arracher ἃ la compagnie des saints, saint Etienne lui apparut et lui 
dit : « Va, demeure dans ta cellule et tu ne perdras pas ton heritage; ne 
t'afllige pas en te croyant söparce de nous, car οἱ tu seras, nous y serons 
et nous demeurerons avec [0]. » 

LXXX. — Une femme orthodoxe"! de Pamphylie, ayant renonce au monde 


avec ses filles, vint A Jerusalem et elle vecut dans le repos sur le mont des 


. Oliviers?. Une fois qu’elle se rendit au saint lieu ἡ de !’ Ascension pour y adorer, 


il arrıva 411} y avait ce jour-lä une assemblöe* et que les portes furent 
fermees ἃ son insu. Comme elle ne pouvait sortir, elle se tint cachee aupres 


d'un pilier jusqu’ä la fin de lassemblee°’ et elle retourna ἃ sa cellule pres de 


58. ses filles. — A la fin, malade de la maladie dont * elle mourut et proche de 


sa fin, elle criait en disant : « Venez et vovez quelle accusation on porte contre 
moi A cette heure: on me dit : Comment peux-tu done &tre justiliee et ötre au 
nombre des orthodoxes', toi qui, durant la celebration d’une assemblee* de 


ces renegats, as consenti ἃ rester et A voir ces indignes faire partieiper aux 


Michel resume ce chapitre comme s’il n'y clail question que d’une seule eglise : celle de Saint-Etienne. 
1. ὀρθόδοξος. — 2. Comparer ἃ Urbicia, supra, ch. xLın 3). Sans doule σύναξις ou Messe, — 


+. ὠρθόξοξοι 


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[537] LXXX-LXXXI — VISIONS CONTRE CHALCEDOINE. 37 


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3, \loı M. 


1. Ἰδροϑ νοοῖ οί M. — 


saints Mysteres ceux qui ne sont pas plus dignes queux. » — Gela nous fut 
raconte par son fils, nomme Theodule', qui “tait orthodoxe” et qui devint 
diacre. 

LXXXI. — Il ajouta aussi ceei : Elle se vit une fois s’approcher du tröne ἢ 
de Dieu comme si c’eüt ὁ pour le jugement et elle entendit une voix qui {π| 
etait adressce de l'intörieur du tröne? : « Confesses-tu que le Fils de Dieu est 
ne de la Sainte Vierge Marie, mere de Dieu? Gonfesses-tu que le Fils de Dieu 
a ete crucili6 et a souflert pour nous? » — C'est ainsi qu’apres avoir fait cette 
(double) confession, elle fut recue et quelle obtint de sa part un bon 
" accueil’. 

LXXXI. — A Attale de Pamphylie, il y eut une archimandrite et une 
direetrice d’un couvent de vierges orthodoxes’, nomm6e Zo&°; elle fut tres 
pure dans ses actions et dans ses pensdes et elle vivait dans un grand ascc- 
tisme. Tandis qu’elle &tait dans la stupeur apres le retrait de l’eneyclique ' 
elle se vit une fois dans le paradis; au milieu &tait l’arbre de vie et de nom- 
breuses abeilles volaient (tout autour), cherchaient A goüter ἃ l’arbre (de 
vie), mais elles en &taient empöch6es, car elles &taien! chassces par un diacre 


rev6ötu d’habits blanes, qui se tenait pres de l’arbre et qui les chassait avec 


1, Θεόδουλος. 2. ὀρθόδοξος. — 3. θρόνος. 4. Lesyriaque lraduit φιλανθρωπία. — 5. ὀρθόδοξοι, — 6. Sit 


M. « Zota » AB 7. ἐγχύχλιον. Il s’agit sans doulte de l’anti-eneyelique, en 477 


ZEN. 


128 


AS. 129 


ἜΑ [400 


138 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [538] 


IA τόμδο ἈΝΑ] 135. 00 god Joa τὸ sohso :kano Las Yoliso 


> 20 «ad mM] dor DA ..ölas „so| aD ed μδο | 


„2 „2,2 Jar Lab Hopaad2, woran asala ‚adsaas|y orımascı 
wdo;| λα. us Joor ka5Aso σον LI; Jaamıs] IL] 
A>Ns In-k>3 „>lo Jwor> Jooı δῦ οὐρα A| „o)An0y 0045 I! 
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BRETT) > ls „sol „ usa Joor yon Jo SAm0o „(a5 Sun 
sh] ya Saas J JENS 

Nr οὐν χα le hazı> a2 kino m bu] a οἱ — ng 


1. Ns has ΝΜ. - 2. warßvoll Δ. — 3. Ici finit le ms. B. 


son &tole. Elle ui demanda pourquoi illes chassait et il lui röpondit : « Parce 
que ce sont lA ceux qui, apres le retrait de l’Eneyelique', ont adhere au 
concile de Chalcedoine. 

Un jour que l’evöque d’Attale, Claudien?, vint la trouver, et qu’il s’entendait 
reprocher par celle-ci ἡ d’avoir sign& ce qu'on appelle l’Antieneyeligque*, il 
s'exeusait en disant : « Je l’ai signde de la main, et pas de l’esprit ni du 
caur. » Elle lui repondit : « Comment la main peut-elle se mouvoir, si l’es- 
prit ne l’a pas voulu auparavant et 5.11 ne la pas mise en mouvement; un 
mort peut-il se mouvoir? De m&me la main ne peut (se mouvoir) sans l’Ame. » 

LUXXXTIII. — L’Abba Leontius, ermite de Lyecie et e@lebre en tous lieux', 
eut une vision au moment Οὐ allaient avoir lieu la promulgation de ce qu’on 
appelle l’Anti-eneyelique” et le retrait de ’Eneycelique' orthodoxe°. L’autel de 
l!’Eglise etait depouille et les saints (Mysteres) etaient r&öpandus sur la terre. 
Aussi il prenait tout le monde ἃ t@moin en disant : « Je n’adhererai plus 
dösormais a l’Eglise des partisans de quatre dieux. » 

LXXXIV. — Un autre saint vit A la m&me &poque l’Eglise changee, 

l. ἐγχύχλιον, 2. Ne figure pas dans Le Quien, Oriens christianus, I, 1027-1028. — 3. ἀντι(εγ)χύχλιον. 


— 4. Severe menlionne, en Pamphylie, Leontius, saint vieillard solitaire, ef. E. W. Brooks, Select 


Lellers..., I, Ὁ. 242 ), En 477. 


10 


10 


539] LXXXII-LXXXVI. — VISIONS CONTRE CHALCEDOINE. 139 


“ας )aszoo NSS ἢ" Sax, Jaas >olo „anal! Is 
IN-35 Jos Ir φως Joor wood; αλλ ϑὶ oı haa) — mA 

:Jsaam,.s| ° wanıa,s] D&D ἌΝ αν „ul KDaamas Lulo :amsı)i5l; 
Joa „>| Jopus Jooı 2 DD 80 L>Daawo Jooı Arad]. als δι 
No ‚Lusaryso Jooı „lm :wauı,nas| Ira: eaamxs]) Ju, 
„oh Jaxal oA o Ir Lil )ausaoıo 2 75 ΙΒ [ 39. οἷν Jooı 
wanıass]| ομβαδο „slohs| Lomady woonams „ml; „Doro 
20 EADaD ΠΣ μκω5 read) NOT 7 SS iq! Jsaam.s! 
1. hal :manasay| LaN Jooı | wahlass! [5] οοι (κα 
‚ala +20| go οι „ao μοι» MusNa] ‚JA aus Asia! Luc 


0 αἱ al dor „ur IN ar N] Jod oo Aa | 


om Asalıa, koraadıs won SA» .(5] 
Joa aan, Annas no |Naxıs μέμρϑδ 5 sl N — ag 


1: N lmswag> (sic) ad, ao ers! M (in fine capilis). 


semble-t-il, en une ötable' ou se trouvaient toutes sortes d'animaux sans ral- 
son et d'ou s’exhalait une forte puanteur. 

LXXXV. — Le bienheureux Epietete, qui &tait archimandrite d'un grand 
monastere d’orthodoxes en Pamphylie et qui etait (tres) zele, eut un jour une 
vision, selon ce que nous raconta l’eveque Epiphane’ * qui fut son diseiple 
et qui tint (cette histoire) de lui-meme. Il disait que (dans cette vision) il 
avait vu l’övöque de Side®, Amphiloque ‘, — qui passait pour misericordieux, qui 
avait une conduite irröprehensible et qui professait la foi orthodoxe, mais qui 
avait souserit" ἃ la lettre® de Leon et avait adhere ἃ ce qui s’ctait fait au con- 
cile’ de Chaleedoine — ainsi que Epiphane, evöque de Perge, il les avait vus 
tous les deux enfonees dans la boue jusqu’au cou. Tout en pleurs, Yabba 
Epietete disait A Amphiloque : « Comment toi, dont la vie toute remplie de 
vertus a jete un tel &clat, te trouves-tu dans cette Ποῖ.» — Et il lui röpon- 
dit: « S’il yadu bien, c’est de Dieu qu’il vient, mais 51} y a un peche, c'est 
de nous (qu’il vient) : je souflre tout cela, Seigneur Pere, ἃ cause du coneile 


de Chaleedoine auquel jai donn& mon adhesion. » 


LXXXVI. — Une femme d’Alexandrie, venerable et digne de louanges, 

1. Stabulum. 2. Ch. xuıv, — 3. Σίδη, metropole de Pamphylie 4. Amphilochius Sideensis, 

Labbe, Conciles, IV, 449, 791; P. G., t. LXXVIJ, 00], 1515, et Land, III, 123, 142-143, 164. ;. Litb: 
« eerit ». Aussi Michel a rendu cetle phrase par « on dit que c'est lui qui avait &erit la lettre de Leon 


— 6. τόμος. — 7. σύνοδος ubique. 


"A T19 


140 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [540] 


μϑ.ὐν -.or> wor koor JaasIim κολδορα ον Lusascı 5A» „so SEITE 

urn psopa N Jpsoly ‚Jyon WAe hiso o Ans um 10 "arokly Wr! 
oh 20 ΝΣ Is Joan Ip Mo Alaazıı WA Ansoha lo 
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‚|Nuassa> „> Jjax, usa, „20 ΠῚ Se} 0 θῆωσοο aaO OL 
Ja) mans „0,280 Jooı mama ἰδ 5 καὶ Jsläso I» ! J>str> 
«δον ‚aD „2olo „Lino 001 Joor voroslz -.opa2oo aus SS Jocı Yokaz 
ısjas κϑὸ Nass;lo Jod] Muss ‚Nmsad)] μοι „20 „roll Jojo | 
»)laısa.030 5 : JNepso ΩΝ 7])Naaso)l5l LS Juno Luis wosly τος 
> ka 000 κϑομδοὶν el ih 0001 .„'kısoo; Ialı Anand — 18 


or 


ΓΑ Ν 159. Leuam| ον „solar χοὶ ALmo ἰϑαδϑ 599 «ραλϑοοὺ μια Jooı | 


1. ἴδω Las in marg. A. Pant M. 2, wOLodaly 1. — 3. jasaa Lust in marg. A. — 
4. weasboo; N. — 5. amwab9 Ἢ], 


nommee Agathoelee', se trouvait dans l’embarras, apres le retrait de l’ency- 

elique°, sur la question (de savoir) comment il fallait user des choses saintes®. | 
\1.120 Apres avoir demande avee instance au Seigneur de lui adresser un ἢ temoi- 
“  gnage* et de l’exaucer eu egard ἃ sa grande puret6, elle vit dans une vision 


δ δ 


une grande ὀρ] 50. οὐ il y avait deux autels : l’un grand, (mais) sombre et 


nu, etun övöque, l’un de ceux qui adhererent au concile de Chalcedoine, qu’elle 


ur 


connaissait bien, &tait debout ἃ cet autel, ceelebrant et oflrant le saint 
sacrifice; l’autre, ἃ droite, &tait de petite dimension, mais il etait ον ἡ d’or el 
de pierres precieuses et il resplendissait; un petit enfant se tenait debout ἃ 
cet autel et offrait le saint sacrifice; e’&tait le Seigneur et il lui dit : « Recois 
la communion ἃ cet autel. » — Ainsi convaincue, elle loua Dieu, s’eloigna 10 
de la communion des partisans des deux natures et, de la sorte, elle resta une 
orthodoxe" veritable et illustre par sa vie et par sa foi. 

UXNXXVII. — Dans le monastere de l!abba Romanus” 11 y eut deux freres, 
Jean et Timothee, qui etaient originaires de Peluse, des premiers de la ville. 


\1.129 Alors que le bienheureux Romanus vivait encore, * ils renoneerent au monde 15 


et c’est de lui, pour ainsi dire, qu'ils recurent l’habit* monacal. Longtemps 


) 


1. ᾿Αγαθόχλεια. Ce nom est lraduit en marge du ms. A : « bonne appellation ». — 2. ἐγχύχλιον. Vers 


"7. -π 3 Si elle devait communier M. N. πλησοφορία. 5. χοσμάω. — 6. ὀρθόδοξος -7.Cf. οἷν χ 


ΟΙ Χχ — ὃ. σχῆμα. 


σι 


10 


[541] LXXXVII — CONTRE CHALCEDOINE. 141 


-- wolle.) -.kusoo; 5.5} ollasoı "μικω μ5 1Ν5 >> Jlasnın 
| fl οὗν „aha „0 Joa ku! Losaas 13 NusL| (ou 
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‚Nuss Jeans ‚oollaD „sol .yas Aus „ J4a.lo ‚Muse Jia, 001 αὐ; 
‚Joa 2.| nn 139 (μι. τὴ o+oLly0 ‚JLasloyo kuss IND Nusolllo 
ol JM. οἱ „lo Jo Iso .Joor LA ‚Aujunso Joor [315 
EN) > Nor. hal) ..„D Nil Kr Nil JUN. οἱ JUNI 
Kaas μιαάϑδϑοιϑο Νωοοι lo Joel sul Nuss) Nas Jr ACER , 
κοορ δ ἕο .Jyor Asa βόαλο ββαωῦ ass N poll ya Jo > 
Jo Ko_no pl Jausa.cı ya Jh Id, wor ἢ Δα ς.5. 

»bomasas Jyaas, Jlaslas > Jan) «ὃ va Na; JAna 


1. Das \[. — 2. |} A. 


apres la mort de l’abba Romanus', Timothee, Yun d’eux, tomba malade de la 
maladie qui devait ötre la derniere pour lui, et, apres sa mort, les freres le 
prirent, selon la coutume, le laverent et le placerent sur un bane°. Quand 115 
allaient l’enterrer, il se leva brusquement et s’assit, au grand &lonnement et 
a la grande stupeur de tous. Beaucoup de moines aceoururent ἀνθὸ l’archi- 
mandrite d’alors et ils πὶ demandaient si vöritablement il &taıt mort et com- 
ment il &tait ressuseit6 apres sa mort. I leur dit qu'il etait rcellement mort, 
quil avait &te conduit au lieu du jugement et de la justice et qu'il avait ete 
appel& pour &tre juge. En disant cela, il pleurait amerement, poussait des 
gömissements et s’eriait : « Ὁ exactitude, ὁ exactitude, ὃ exactitude! vous 
m’etes t&moins que j’ai eu bien soin, quand jetais " avec vous, de ne scanda- 
liser l’esprit d’aucun des freres bien que j’aie ὁ[6 negligent en tout. Gepen- 
dant ce n’est pas pour cela que jai pu lrouver misericorde et aide ἃ cetle 
heure et &chapper aux tourments, mais c'est pour avoir conserv6 sans lache la 
[οἱ orthodoxe et pour m’ötre eloignd depuis mon enfance jusqu’ä cette heure 


de la sociöte des ren@gats de Chalcedoine. » 


1. Il s’agit done sans doute du monastere voisin d’Eleutheropolis, fond& vers 457, ἃ deux milles du 
prophete Zacharie, sur le lerriloire du village de Kefar Tourban qui appartenait ἃ Eudocie. Ch RG, 
t. V (1900), p. 272 et supra, ch. xxxıx. Avant 512, le superieur se nommail Mamas, P. O., 1. I, p- 


107, 366; οἱ de 513 ἃ 518, il se nommait Eupraxios et plus tard Theodore, cl. Brooks, Select Letters 0 


Severus, t. I, p. 4177; 181. 2. Scamnum. 


142 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [542] 


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ars sol !oD Jo Νὴ oraaa nu Jizo II Jan, boäs Jo] ‚Jams 
‚on Jooı opam Lämo ..loy οἱ kon Haaso SWuIo [a Las; wis] 


l. ®> in marg. A. 


LXXXVII. — Dans Antioche la grande, il arriva le fait suivant que j’ai 
vu; comme je l’ai connu par moi-meme, 1 ἃ] eru necessaire de l’ajouter aux 
traits rapportös ci-dessus, pour augmenter la foi et la convietion' d’un grand 
nombre. 

Il ya dans cette ville un palais* imp£rial qui ne le cede en rien, disent ceux 
qui l’ont vu, ni en beaule, ni en grandeur, ni en toute autre splendeur, A CeuX 


de Rome et de Constantinople; 11 etait alors ferme parce qu'il ne servait pas, 


et il etait seulement garde pour le cas ol l’empereur viendrait par hasard 


“A 1.150 dans ces lieux. " Pres de la grande porte qui etait completement en dehors οἱ 
fermee comme je l’ai dit, vint un homme vetu de l’habit” ordinaire de la classe 
du peuple; il se fabriqua sous cette porle une petite tente et il ν habitait &te 
et hiver dans le froid et la nudite, car il n’avait qu’une tunique ; il gardait le 
silence et il ne disait pas un mot : pendant de nombreuses ann6es il demeura 
aupres de cette porte, ocecupe ἃ prier dans les gemissements et les larmes. 1] 
ne voulait jamais accepter rien de personne, ni or, ni argent, ni möme des 
pieces’ de bronze, mais un foulon son voisin, qui ἀνὰ} la son atelier, lui portait 


sur le soir un peu de pain, un plat d’herbes ou de legumes et de l’eau; 1] 


Ι. πληροφορία. — 2. palalium. — 9. σχῆμα, — u. Nummi 


10 


10 


10 


ΠῚ 


543] LXXXVII. — SUR UN SOLITAIRE D’ANTIOCHE. 143 
<> ans Do .Joor „As Joor Νὰ) Jr οδϑι „jJoo ans auasam „20 
Jar ER) χοὶ Jost arm0 οἷν Jooı Ds oa 0001 eh an 
sul οὖς loc Jaduan ‚os An Ayısca «λοι 15 κ “πὔὐι΄ 
No Dy'lo „Lamb οἷν Joor wär " αν» «er Moor Nm .olal 
“pe 2 ger 001 ads Ad, Ayo pad 2er ΣῈ τοῦδ. | ass 
Spas sul or od Asccı na hau hao a0 Da Lo, 
«Ὁ am no RE kao 2 οἷν Joor Milo vanso uam Jlaaım 
40 Moos ον, ‚lad απ Muns] «“ τ Jlaraıso (ao μ.5] 
wa-sa-1a> ol :|Popa> Do | la, Ku il aus rD 399 
! φϑοῦ!ϑο ρα.» IN-u-38,>0 :)psoto Nun Jyo1 yl |Nimsa> Bl 
μοὺς Ass (usa rel » IDa> ur 001 aa αὶ paad Las 
NA oa Nuoor z36/ „20 ‚I a9 χὰ Jo; .,Jooı ssaaso Jy20,> 
x! hl dal’ Isslo Νωμό ἢ ‚bay “is So As] Jai> JNan Ir! 


1. JBe> ou δὲς in marg. A. 


prenait ce qui lui &tait necessaire et il gardait le superflu et il le donnait aux 
pauvres qui ordinairement venaient le trouver. Il servait ainsi de modele 
"au monde. 

Lorsque j’appris ces faits relatifs ἃ cet homme, jeeus le desir d’aller le 
trouver; je craignais de n’etre pas agreable ἃ ce vieillard et de l’ennuyer par 
ma visite. Cependant, apres avoir invoqu6 le Seigneur, je me rendis aupres 
de lui. Quand il me vit, il me recut avee plaisir et il me regarda d’un 
visage' joyeux. J'avais devant les yeux un homme arrive au milieu de la 
vieillesse, se tenant debout, maigre; sa figure 6tait seche et emacide par le 
deuil, les larmes et la vie ascötique. Comme je trouvai gräce pres de lui, je 
lui demandai : Puisque tu aimes la vie ascetique, pourquoi ne vas-tu pas 
plutöt* dans un desert ou dans un monastere’? Et pourquoi restes-tu dans 


une ville comme celle-ci, splendide el magnifique, et te fais-tu une demeure 


sur une place publique et dans une temperature ' defavorable ἢ — Il etendit 
silencieusement sa main droite vers le ciel, en faisant connailre par ce 
signe : Dieu me l’a ordonne. — Comme je lui disais Pour quel motif pleu- 


"AL 130 


* 


res-tu? — il ne me repondit pas. ᾿ J’osai lui dire : J ai pense que l’epoque * 


de la fin approchait et que tu nous avais 6. envoy6 en lemoignage pour 


l. πρόσωπον. --- 2. μᾶλ)ον. — 3. χοινόδιον, — I. ONpeS. 


AU 


30 


ΕΣ 


18 


144 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [544] 


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2005| JLausasoı2o <=! Joa ωοιοδ οὶ ‚Joy Saslı INS “NS [οοἱ 
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Jooı 120-3 ers! Jeaamıs! οσἱ Jooı Js) οὐμϑ «“ οἱ» — ‚3 
‚Joorı Jaıs A “ζῶο as, Js Jooı Das oa) a 00 bob 
Do Nude; Sau Ds haras Ialz Lohse [Aue JAD5 Js 10 > 
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5 :)IuD κακοῖο DA koarlul «ϑὸ Syllı os :eaamuslo 
Yamır-D) La-anıs| ho 'oD Jo μα ‚Nu as woöt ER JS 20 


1. ba M. — 2. bi>pe in marg. A. — 3. oo supra lin. — 4. A add. > iterum. \ 


l’annoncer au monde en ce lieu. (Mais) il ne faisait que verser des larmes. 

J’allai souvent le trouver pour connaitre par moi-meme sa purete et pour 
m'instruire ἃ sa seule vue, quand javais le desir d’etre instruit. Il stait ortho- 
doxe' et zel& au point de vue de la foi; il attaquait beaucoup les Nestoriens 
et il detournait d’eux son visage; A la fin il fut durement brise de coups par 5 
eux, comme je [ἃ] appris apres mon depart, et, affaibli par ces coups, il 
mourut, rendant tömoignage (A la [Ὁ] orthodoxe). 

LXXXIX. — A la möme öpoque, il y eut un eveque de Qennesrin, nomme 
Nonnus?; il portait depuis son enfance le joug de la vie monastique et 1] pra- 
tiquait l’ascetisme ἃ un haut degre dans le grand et eel&bre monastere d’abba 10 
“Aqıba (situe) ἃ cöte de la ville; ἡ a la fin il devint directeur et archimandrite 
46 ce monastere. Au temps de Martyrius®, nestorien et &veque, qui fut chassd 
d’Antioche pour heresie evidente, alors qu'il se produisit de nombreuses 
disputes dans la ville, l!’eveque Nonnus dont il a ete question plus haut, se 
montra plein de zele. Comme il etait encore archimandrite, il prit ses moines, 10 


vint ἃ Antioche et fut d'un grand secours aux orthodoxes ', jusqu’a ce que 


1. ὀρθόδοξος 2. Näound ou Neönä parloul, mais Michel porte ba qui traduit en general Vonnus. 
Aucun eveque de nom analorue ne figure d’ailleurs ἃ cette date A Chaleis (Kennesrin) dans Le Quien, 


Oriens chrislianus, 11. 786. — 3. Palriarche d’Anlioche de 460 ἃ 468 (ou 470). 1. ὀρθόδοξοι. 


10 


[545] LXXXIX. — CONTRE NONNUS DE QENNESRIN. 145 


„asastu) JLlo on, Jul Daao rss Joa οιοδὶ Son» ὑμαδοὶ 
«οα α-ἐν-59. το κ λοι JNu,o > «9931» on ‚am dö,|L;]) iD jedo 
0 wort :oladmaro ou) DA omas I 2 one Jia „eo 
as and sansly 985 „amso)l;l; Jeaamıs! Lats [ οι; 
Jen «Ὁ I Jar „lab os Joor ul; DA00 „ran jeam,s| 
„DS us Lab Joor any .mesel Jaoy οόν Kam So wu was 
‚Ataırs Joop lad war voaram|) wumıs] ‚om δ] Sr N „0 
Jojo Duo 5A - Jaamss)) I] .aADAn us] ga en „20: ar aa 
Zur 5. Χο Il > [5] bad :lam „as Lo; adu/o χοροὶ; bo 
alnaalo Ihas „0 ΠΝ Jo Asa; SA ὡοια δα Αι ᾽ο «Ἱ > om 
ΝᾺ τα usa μὶ „20 ASS ΝΥ „20 Ds kors "ΝΟ Jper 
2 5aD 0 Jooı iso Do μον Ju „> Lob lsanmus! οἷν. Auocı 
oA wohn! Kon „Lam om "μοὶ 229 Lin <<! μὶ Das, =} 
Ns Juno :Jaans]| ads; lo Asus .„> Jo Asasıs Lsol als An, 


l’heretique Martyrius fut chasse de la ville. Apres cela done, comme il cher- 
chait ἃ le r&compenser de son zele et de son empressement, Pierre, qui fut 
eveque des orthodoxes' A Antioche ἃ l’öpoque de l’Eneyelique*, le er&a eveque 
de Qennesrin. 

Comme il avait pour moi une affeetion extraordinairement erande, il 
m’entendit parler du vieillard, dont il a &t& question plus haut, qui demeu- 
rait pres du palais®. Quand il sut que je le connaissais, il me demanda de le 
prendre avec moi et de le conduire vers ce vieillard pour entrer en relations 
avec lui. Comme nous nous dirigions du cöte " de sa tente, je dis ἃ l’eve- "ar. 18] 
que : « Attends un peu lei, que j'apprenne d’abord ce que fait le vieillard, m 
s’il n'est pas par hasard en priere et si nous ne le derangerions pas, el 
que, en möme temps, je lui fasse connaitre ta Saintete. » (Quand je fus 
arrive et que je l’eus trouv6 en priere, jattendis qu'il eüt fini et, quand il 
eut termine, j’entrai. Tandis que je lui parlais encore, l’evöque Nonnus, voyant 
que je tardais, s’approcha et, desireux d’entrer, il frappait du dehors. Je le 
sus; et, en disant au vieillard : « Voiei celui dont jaai parle ἃ ta saintete », 16 
me levai et allai au-devant de l’öveque. Des que celui-ci fut entre, le vieil- 


I. ὀρθόδοξοι. 3, ἐγχύχλιον. Pierre le Foulon fut palriarche d’Antioche par trois fois : 468 (ou 470 
f Y 
ἃ 71; 475,6 ἃ 477,8: 185 A 488 (?). La seconde fois correspond ἃ l’eneycliqu« 3, Palalium. 


PATR. OR. — T. VI. — Fr. 1. 10 


131 
va. 
"AS. 131 
va. 


146 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [546] 
mgD 20 9.9. war ao JA. Dsllo (ao 20 aD u yauııs 
an Jsaamıs| oo ‚ud Nas <> μὶ Sol, un! .JNisj: 
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ον δέκ ον ὡς οο Jo ὡοιοδὶ ἰϑαοοαϑὴν μὲ τοδὶ » i ad 
Jo su.m0 ala Amel ro > Joa maus 22 er 001 ‚Jasol;ls> 
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βὰς Ja a | vol I» ‚JNaaıs Nasıo Jsaam,.s]) alDas; 
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ΙΝ ο Jared od Ja,aso Iyaxo I>>Daso Nano ΙΝ ον ΝΣ 


1. \Lps»L in marg. A.— 2. «890 in marg. A. 


lard le regarda seulement au visage, fut rempli de colere et se mit ἃ lui souf- 
fler ἃ la figure ἃ de nombreuses reprises, de sorte que moi je fus rempli de 
confusion et que l’Eveque fut tres trouble et couvert de honte; et je priais 
et suppliais le vieillard de ne pas agir ainsi, * en disant que c’&tait un eveque, 
qu'il etait plein de zele et qu'il avait beaucoup travaille pour l’orthodoxie '; 
mais lui, soufllant sur l’öveque, etendant ses mains vers lui et s’agitant 


d’une facon menagante, montrait une grande colere et disait : « Gelui-la, 


celui-la! » au point que je pris l’eveque et sortis tout confus, pour ne pas 


exciter davantage le vieillard. 

J'ötais stupclfait, ne sachant pas pour quel motil le vieillard avait et6 si 
exeite contre Nonnus et ce qu'il avait done’ vu en lui; ἃ la fin, la suite des 
evönements me fit connaitre ce motil. Car le möme homme qui etait ainsi 
zele et ascete et qui passait pour un defenseur des orthodoxes’, prevarıqua 
la foı au temps de l’impie, de 'heretique et du paien Calendion‘ et il se 
joignit ἃ Jui, — ce qui excita la douleur et la pitie chez les orthodoxes', 
et il poussa limpiete jusqu’ä appeler le Christ un homme T'heophore et un 
homme pris (par Dieu), et la Sainte Vierge la mere du Christ et A allirmer 


60066 


I. ὀρθοδοξία. 2. ἄρα ἡδοξοι 1, Patriarche d’Anlioche de AS81/2 ἃ ἀ8ῦ, 


or 


10° 


or 


10 


[547] LXXXIX. — CONTRE LES CHALCEDONIENS. 147 


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„ad, Leise Jim valaishaxn ς λο) | JAN Dsaamo Lira 
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ΝνΝ.β........ Na Dr |N-aaal lası ad, 051 yel dl li 
το his il opelluo ιϑοι ‚amassol;] Jr] srl ass] ol; γοὶ 
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> | ol Ian un μοι ΩΣ Ὁ μορκοδνον wonas so 
‚Jon κα οἱ ID harzio wassagpe Dass 5 koautuls μὰ." λοι 
Isa 8 00 «δν}}} and eh [γᾶ 9 uni pr aan hal 


1. am2lyols! A. 


dans le Christ la confusion, le melange, la dualite et autres choses analo- 
gues ᾿ que nos Peres orthodoxes rejeterent ensuite. Si quelques-uns des a1. 19] 
saints Peres les ont dites, en toute simplieite assurement, ce ne fut pas 
pour professer qu'il y eüt deux fils, ou deux personnes', ou deux Christs 
5 ou deux natures, mais ce fut pour etablir et pour aflirmer que ’Incarnatıon 
ötait veritable et complete, comme nous l’apprenons par leurs &erits et leurs 
livres. Cependant, ἃ cause des heretiques’, qui s'appuyalent ouvertement sur 
de semblables paroles comme si elles eussent conlirme la perversite de leurs 
opinions, e’est d'une maniere absolue, comme je Vai dit, que les Peres or- 
10 thodoxes rejeterent ces locutions; ainsi ils n’admirent pas que l’on aflırmät 
deux natures apres l’union et encore que l’on dit, en donnant la Sainte Eu- 
charistie, cette seule parole « : le corps du Christ », mais bien : « le corps du 
Dieu Verbe », et: « le corps du Christ Dieu Verbe et notre Sauveur », ainsi 
que la enseigne le venerable Cyrille dans ’explication du chapitre AT’, comme 
15 le venerable Timothee dans le traitd qu’il a compose sur la lettre de Leon et 
le eoneile de Chalcedoine. (Juelques-uns du clerge d’Antioche, " au temps ou “Δ. 132 


l’heretique Martyrius dirigeait encore l’Eglise, en vinrent ἃ un tel degre d’im- 


l. πρόσωπα. 2. αἱρετιχοί. — 3. Cl. P. G., t. LXXVJ, col. 312, 372, A48 1. τόι 


148 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [548] 


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ἊΣ JoN ug Pop 0 us Jr Daao τον. Πρραθ Ds καλὴν 
om Jin has] -.jasy μιϑέωϑδο m δ οἱ sy lo ‚as orda 


Ι. war) Peschitlo et grec. — 3. wol Peschitlo et grec. 


piete qu'ils oserent, quand ils donnaient la Sainte Eucharistie, dire cette 
simple parole : le corps du juste. C'est ἃ eux qu'il convient de dire avec rai- 
son la parole de l’Apötre que voici : δὲ en effet celui qui a transgresse la loi de 
Moise, meurt sans miserieorde sur la deposition de deux ou trois temoins, quel 
dur chätiment recerra, selon vous, celui qui aura foule aux pieds le Fils de Dieu, 
qui aura tenu pour un sang vulgatre le sang de son alliance', par lequel nous avons 
ete sanctifies, et qui aura outrage VEsprit de la gräce*? 

C'est une belle parole et un beau temoignage que Dieu a adresses ἃ 


toute la terre, que ce quil a dit au saint Josue, fils de Noun, qui Γαΐ ’heri- 


tier du grand Moise dans son commandement et dans sa charge. En ellet, 
apres les grands prodiges que Dieu fit en Egyypte, sur la mer et dans le de- 


sert, apres la manne”, apres les nombreuses et @clatantes victoires, apres le 


» passage agrecable ἃ Dieu du Jourdain, apres ἢ la prise de Jericho, la chute 


de ses murs au seul eri du peuple, sa destruction complete et sa mise sous 
linterdit, apres tous ces prodiges, A cause du peche d’un seul homme qui 
transgressa l’ordre de Dieu et qui prit et d6roba des choses devouees par in- 
terdit, Dieu entra en colere contre tout le peuple, Israel fut vaincu par un 
petit nombre de combattants, de sorte que beaucoup d’hommes perirent et 


que tout le peuple [ut dans la erainte et la terreur, A tel point que le peuple, 


l. διαθήχη. — 2. Heb., X, 28, 29. — 3. Manna. 


or 


[549] LXXXIX. — CONTRE LES CHALCEDONIENS. 149 
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δ τ προ wis <p Nas Jo „oubas amo;lo bon „u au? 
Joals wol amwo! J ‚ao 000 DA „Komasiss Nasab aywanı 


y compris son chef, le grand Josue, perdit tout espoir : il est &erit en ellet : 
le ceur du peuple fut ebranle et devint comme de leau'‘. Apprenons done, par 
les r&eits qui se trouvent dans les saints Livres ἃ la suite de ces paroles, 
ce qui s’ensuivit et ce qui est raconte en ces termes : Josue dechira ses vete- 
s ments et se prosterna jusqu'au soir le visage contre terre, lui et les anciens du 
peuple, et ils se mirent de la poussiere sur la tete. Josue dit : Je ten prie, Sei- 
gneur, pourquoi ton serviteur a-t-il fait passer le Jourdain a ce peuple pour le 
livrer au.ce Amorrheens qui nous feront perir? * Oh! si nous fussions restes et si 
nous eussions demeure de lautre cöte du Jourdain! Que dirai-je, apres qu’lsrael 
10 a tourne le dos devant son ennemi? Quand les Chanandens et tous ceuw qui de- 
meurent dans ce pays l’apprendront, ils nous envelopperont et nous detruiront de 
la terre. Et que feras-tu pour ton grand nom? — Le Seigneur dit a Josue : Leve- 
toi! Pourquoi es-tu prosterne le visage contre terre? Le peuple a peche : ıls ont 
transgresse mon alliance que je leur avais preserite, ıls ont derobe des choses de- 
15 voudes par interdit et ils les ont placees parmi leurs bagages. Aussi les enfants 
d’Israel ne pewent-ils plus resister ἃ leurs ennemis, car ils sont tous sous lin- 
terdit; je ne continuerai plus ἃ Etre avec vous, si vous ne etranches pas linterdit 


du milieu de vous”. 


1. Josu6, vır, 5.— 2. Josue, vır, 6-12. Le syriaque est traduit directement sur le grec, avec quelques 


nögligences, sans tenir compte de la Peschitto. 


ΠΑ 


139 


νὴ Ὁ. 


150 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [550] 


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Kl ka. „oma pas Nm wonam INS μοι δ μα] vis 
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Ja->)-33 sl ausua> > "ὶ τ᾿ μα SA Jo as 
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1. DH Ws Isar Nuljans Sr wu Ins} ®2 μον dur mo Vs mglo M. — 2. od asie in 


marg. A, 


Si done, pour un 561} parmi tout le peuple qui transgressa l’ordre de 
Dieu et pecha, cette grande colere du Seigneur sclata contre tous les enfants 
d’Israel sans exception, comment n’eclaterait-elle pas maintenant contre l’a- 
bominable ' coneile de Chaleedoine ou il y avait une assembl&öe de nombreux 
6vöques, non seulement une assembl&ee d’eveques, " mais encore un grand 5 
nombre de peuples qui mepriserent et prevariquerent par leur entremise? ils 
ne transgresserent pas seulement un commandement ordinaire, ils ne peche- 
rent pas seulement en matiere profane, mais ils renierent la foı orthodoxe - 
en Dieu et sa confession et ils devinrent anathömes; ils tomb£erent (eux) 
aussi en eflet sous l’anathöme du vönsrable apötre et sous les canons des 10 
saints Peres et des saints conciles preeedents, et de la sorte ils ont appele 
injustement sur toute la terre la colere de Dieu, qui leur dit de möme main- 
tenant : Je ne continuerat plus a etre avec vous, st vous ne retranchez pas l’interdit 
du milieu de vous”; c'est aussi ce qu’a montre clairement l'issue des &vene- 
ments : car voici que depuis lors l’empire romain a cesse et ἃ pris fin, (a 15 
savoir) depuis qu'il a &t& le principe du mal et qu'il a fait paraitre l’abomina- 
tion qu’on appelle la lettre® de Leon, la ville qui etait maitresse ei souveraine 
de tout l’univers a &t& prise et placce sous la domination des barbares '. Q’est 


1, Litt.: « au nom souille ». — ὃ, Josue, ναι, 13. 3. τόμος. 4, Michel s’arröte ici 


10 


10 


1551] LXXXIX. — CONTRE LES CHALCEDONIENS. 151 
‚rst> "> adDKNalo Ans loc JNupastiso sin, |/Nabımo {130 
loan Dr wär ἢ JNu.so Haas As un] solo ss! Hl Suııso 
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aso ΙΝ As <! οι ‚Nass Jlaası) ro .Lus ἰοοι [usnos 
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---Λ al ud μου» Jo Jsauoo ‚röh> Jo δα, olas ‚Jans 
„olAso, ost Jap Jlasua; od, "γ᾽ ass „ml „xo ol] 
„oA No, κοι m [γοι "SQi0 .olh Al! Muss! Kama) 
Jon; DA „‚aasas Jo; hl aman Sa Jr ‚Jo 0 ‚oolalı 


1. 1a 0 A. — 9, na a A. — 9. on Dann Ar 


sur elle que Jeremie pleure et dit : Comment est-elle assise solitaire, cette ville 
"qui etart vemplie d’habitants? et encore : la princesse des provinces a ete sou- 
mise au tribut; la grande ville, couronne de gloire, joie de toute la terre, a ete 
depouillee de toute sa beaute. Jerusalem a multiplie ses peches ; c'est pourquoi elle 
est devenue un objet d’horreur, parce que le Seigneur Va reduwite a la paunrete ἃ 
cause du grand nombre de ses iniquites, parce que Vanatheme ewiste au milieu de 
ses habitants'. De meme Isaie pleure sur cette ville, dans une prophetie sem- 
blable ἃ celle du prophete Jeremie, quand il dit : Comment la eite fidele de Sion 
est-elle devenue une prostitude ? elle etait remplie d’equite, la Justice y habitait, et 
maintenant on y trouwe des gens qui tuent les ämes el qui mangquent a la verite®, 
Cest ἃ eux quil dit, dans un autre endroit, en les deelarant malheureux : 
Malheur a vous, enfants rebelles ! vous avez forme des desseins, mais sans moi; vous 
avez fait alliance, mais sans mon esprit”, C’est la en ellet qu’a ὁ6 compos6, et 
c'est de la qu’est sorti le tr&esor de toute impiötd et de tout blasph&me, qu’on 
appelle le tome ἡ, c’est-A-dire la lettre de Leon : aussi ' peut-on desormais leur 
dire avec justice ce que Dieu a dit : Je ne continuerai plus ἃ etre avec vous, 


parce que Uanatheme ewiste au milieu de vous’. Les enfants d’Israel ne pouvaien! 


) 


1. Lament., ı, 1, 6, 8. Les diflerences sont nombreuses. — 2. Isaie, 1, 21 3. Isaie, XXX, 1. 


4. τόμος. — 5. Josu6, vır, 13. 


"ASf.133 


“As: 133 
νὴ}. 


152 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [552] 
Dasab amwaay δ μὰ. οὐ 5 nu Nas J „alu a 
ad; op yore ‚ol 0 ὃς ΟΝ αν; horn (somaspsas 
ες >” ars δι LSsoNas homnadıs, wuams Joy Kaas Los 
walmsa dsl; οἱδ,} 39 βαθὺ 5, wor JLosopeo u LI el aus 
haar 05 wolAsas) nit Jlaısoroy Juno J LASalo „sols υδι 
JAN; Kuoass οδι ‚ia; Jeaam.s| Labsso α δυο umssol;|s 
> ραν, soo! Jon US „| .3. Spao „also Joa z>0| 
οϑι [νοοῦν aan Iso] AA „5 JA ds JA LK 
IN 2.5 μοι I Aadinly ὺ «Ὁ öl 0 Jbooorr> Joor Joolnaso JI 
hama, ol; οὐν Ina, Lusormoo ‚Lsaaso [οἷ 55 "δος „Ad [Ν5) 
DI er HN] τκλλθθλοο up ao I ul καθ oo „ol 
Ἐν τ ‚Lasadol Jad; Lily Ik hoc Dias Hana 
Pr "soadeng Ds sans ‚Luna wars μον ML a, ui] 


1. Bao A, 2. οἷα in marg. A, 


plus resister ἃ leurs ennemis, tant quon n’eut pas enleve l’anatheme du 
milieu d’eux. Craignons done qu'il ne s’accomplisse, dans cette prövarication 
qui eut lieu au concile de Chalcedoine, la prophetie faite par l’Apötre; je veux 
parler de la rebellion que suivra l’arrivee de l’Antechrist'. Le venerable Timo- 
thee, Vinvincible (champion) de la foi orthodoxe, la colonne, le gardien et le 
docteur de l’orthodoxie?, l’&veque d’Alexandrie, en a parl& egalement ἢ — et 
c'est dans l’esprit de Dieu qu'il parlait, agissait et aflirmait en disant nette- 
ment : 

« C'est dans cette repudiation que saccomplit la parole de l’Apötre; 
voiei que prend fin la souverainetö de l’empire romain, ce qui ne se pro- 
«luisit jamais ἃ Rome, depuis ἢ qu'elle &tait devenue maitresse, mais (ce qui a 
lieu) maintenant. Elle a commis un grand peche, (& savoir l"impiete envers 
Dieu et l’apostasie, et elle a ouvert la voie ἃ impiete qu’on appelle la lettre ‘ 
de Leon qui en est venue, ainsi que nous le voyons et que nous le savons 
maintenant. 

Voicı en entier la prophetie de l’Apötre telle quelle se trouve dans la 
seconde &pitre aux Thessaloniciens : Nous vous conjurons, mes freres, pour ce 
ui concerne sa venue de Votre-Seigneur Jesus-Christ et notre reunion avec lui, 


de ne pas vous laisseı faetlement ebranler dans votre bon sens, et de ne pas vous 


a 2. ὀρθοδοξία , Voir ch ı dont ὁδοὶ parait &tre la suite. — ἦς τόμος. 


10 


10 


I 


[559] LXNXIX. — CONTRE LES CHALCEDONIENS. 153 


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as 02 ‚|Naao, Jar alas I, aD. ‚ists Jo Jasy usa, 
yo .Ioasd κα ον καλὰ asyaso Jo od ὅρη μοι DA 


ik sl |Lasso;>2 in marg. A. — 2. Lire : 9) mas (> uß-0) 90 I Is : 509 avec les 


manuserits grecs etla Peschitto. — 3. in marg. A. 


laisser troubler, soit par quelque parole, soit par quelque inspiration, soit meme par 
quelque lettre qu'on dirait venir de nous. Pour l"’amour de Notre-Seigneur', que 
personne ne vous sedwise d’aucune maniere; (ce jour-la ne viendra pas) que la re- 
volte ne soit arrivee auparavant et quon n’ait vu paraitre U’homme du peche, le füls 
de perdition, l’adversaire qui s’eleve au-dessus de tout ce quon appelle Dieu ou de 
ce qu’on adore en tremblant, jusqu as asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant 
Iui-meme Dieu. — Ne vous souvenez-vous pas que je vous disats ces choses, lorsque 
Jetais encore chez vous? Et vous savez ce qui le retient presentement, afın αι} ne 
paraisse qu'en son temps. Car le mystere d’iniquite se forme deja; (il faut) seule- 
ment que ce qui le retient maintenant, ἡ soit enleve du milieu (de nous). Et apres * A 1. 133 
cela paraitra Vimpie que Notre-Seigneur Jesus detruira par le souflle de sa bouche 
et qu'il aneantira par l’eclat de sa venue. L’apparition de celui-la se fera par la 
force de Satan avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, 
el avec toutes les seduetions de Viniquite pour ceuse qui perissent parce qu ls n’ont 
pas recu Vamour de la verite, qui leur donnerait la wie. Aussi Dieu leur envoie 
une puissance d’egarement, pour qu'ils eroient au mensonge, afin que tous ceumw 
qui n’ont pas eru ἃ la verite, mais qui ont pris plaisir a linjustice, sotent con- 


damnes®. 


I. Tous les manuserits grees et la Peschitto portent : « comme si le jour du Seigneur etail arrive 
La modification est peut-&tre voulue; le correcteur ne l’a pas corrigee en marge. — 2. I Thessal., Ἢ, 


1-13. Le syriaque est traduit sur le grec et n’a pas &t& influence par la Peschitto 


15% JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [554] 
a a Jan an! II JNaaad anacı I | ode anı$ly 
as Ko 00 | sans adanııeb us 02 do Jar Jyliy Imols 
>| Lumoon; Jlaas20, Sdja> So ‚AS 0 > Noll | 
Na Nam; po al ‚aD [μαϑοὶ Jos, ‚Jusiso keöro )L> 
το ὡ-- ἄλλου wor Lo JLamssor> 5,2300 EN μιϑοο ‚Jaä) „Audlo 
Joa τομῶν.» IN ho umwor2 om Aulo Jlasyasmn So 
la sa co Asa. Jo ‚Nalisl| mas μας: δὶ» οὐ uud 
ass po DI oma οὐι :} 55, ums DS du Duazco re 
SID gas ad, 20] was „2 00 Jh kur acc .osı 
Kobsups Kbps Tag gr sd and) I φοας 
Jo Kor Joou Suas Jo :Jaolr wi ms 5.5}. Jans LDmNan 
las so ‚hopmadız wooWam ui] < Jar Lo aluas Lusıs 
0 Nun] Marl [Δ] ὀμδν har Im amso or wön Nama.cı 
AD gas Dur }}} wis Do τυ σεν ti JMuso.o ΠΝ ούο 


1. A add, @y um ἢ, ἸδΦ οὐδ supra, p. 67. 1. 13. 


« (Juant ἃ ce qui vient d’etre dit : que le mystere Miniquite a deja commence 
a se former; (il faut) seulement que ce qui le retient maintenant soit enleve du 
milieu (de nous) — les saints Peres et les Docteurs ont dit qu'il avait parle 
par enigme de la fin de l’empire romain. 

« Qui done sera assez heureux, trois lois heureux, pour demeurer ferme 
dans la foi, pour brüler interieurement du desir de supporter toutes les soul- 
[rances et pour s’y pröparer, pour avoir la confiance' de pouvoir ainsi se donner 
la louange de l’Apötre qui dit : Jai combattu le bon combat, j'ai termine ma 
course, jai garde la foi; ἢ des maintenant la couronne de justice m’est reservee 
et Notre-Seigneur, le juste juge, me la donnera en ce jour-la, et il continue en 
ddisant : non seulement a mot, mais encore a tous ceue qui auront aime sa mant- 
festation * 

« Gest alors en ellet que s’accomplira proprement et clairement la proph6- 
tie du prophete Zacharie" qui dit : I n'y aura plus desormais d’anatheme ni de 
Chananeen dans la marson du Seigneur. le eoncile de Chalcedoine avec sa [οἱ 
perverse ei ses deerets nouveaux est le signe impur de la fin, l’anathıeme, le 
preeurseur de l’Äntechrist‘, et ceux qui y ont participe comme ceux qui y 


Il. παῤῥησία 2. 11 Tim., ıv, 7-8 δ GE XIV, 41: 1. ἀντίχριστος. A la fin du chap. xXXvI, cetle 
parole est attribude ἃ Timothee, c'est pourquoi ce qui preeede parait aussi lui appartenir, 


10 


10 


[555] LXXXIX. — CONTRE LES CHALCEDONIENS. 155 


wurd! DI iu ya γχοὶ Lux NSmso ΠΩ so JA; As 


> «98. sa Nino Sion Nun lo or N) 

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„aan; bl am . |Na,N5 ol ug® Pl ‚oa: wopam.s 
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ar „I so INS» SU; up, οὐ SA ‚|Naas SD ἊΣ 
Jia; JAN μῦν so JA fur volle Aiseo Kir Jlalas 


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Nana; do ‚Lurae wasın Jlaaudı> NL oo Susscı Au 
μ.-ἀ 56. «“οὶ :Lusopo Ku] N ga Jo hör > wu 
„—b Jan Au ἢ} I: N Jr ads u) ol ters 

Kaas μκαν ‚ojaro hop so hasoyg warum kan 6] aa Jh 
[5.5 Ira Jlaisasay Jan Kay] ahol] La Lrsas 4|}} Las 


ont adher& consciemment sont les Chanansens maudits et exder6s, ainsi que 
nous l’avons montr& dans les pages precedentes. » 

Il ya en verite d’autres temoignages, d’autres d&emonstrations et d’au- 
tres pl&rophories, qui furent faites par Dieu, en particulier aux saints et, en 
general, Atous les hommes, au sujet de la pr&varication qui eut lieu au con- 
cile de Chaleedoine,; mais pour ne pas stendre beaucoup ἢ cet &erit, je crois 
que celles qui ont te rapportees (ci-dessus) en toute verite, sulliront aux 
oreilles fideles, qui les accepteront bien, afıin de se rendre agreables ἃ Dieu. 
C’est pourquoi nous allons donner la parole ἃ celui qui doit juger avec jus- 
tice les vivants et les morts, au Dieu de veritd qui connait les c@urs et qui 
juge en comnaissance de cause et par suite d’une maniere parfaite. 

En cela aussi observe le pr&cepte de l’apötre a Timothee : Tor done, mon 
fils, fortifie-toi dans la gräce qui est en Jesus-Christ. Et ce que tu as entendu de 
moi en presence de beaucoup de temoins, confie-le a des hommes fideles qui puis- 
sent Venseigner aussi a d’autres'. — Quant ἃ celui qui confierait le mystere 
de la erainte de Dieu ἃ ceux qui n’en seraient pas dignes, saınt Basile a dit 
qu'il ressemblerait ἃ celui qui mettrait un onguent® de grand prix dans un 


vase sordide. — Voici le commandement de l’Apötre : Combats le beau com- 


I. II Tim., τι, 1-2. — 2. μύρον. 


« 


156 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. [556] 


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Jo „a jo <>” 000 SL )ösow0 was, 903 axııa 
εἰ bo„aas Joan JlaspasAo Luis wusls auomjor So 


1. M termine par : ϑαοραϑὶ Lil |;519 Ι5ὲν nal gen u; jun jdn “u, ᾿Ἰδωξδὶ Do 
:Lom μβων ΠΣ μομο δ [59 woyam δαὶ 3... μα waluny sn Asa . |a,0. 


bat de la foi, parviens a la vie eternelle a laquelle tu as ete appele et pour laquelle 
tu as fait une belle confession en presence d'un grand nombre de temoins. O Timo- 
thee, veille sur le depöt qui ta ete confie, en fuyant * les discours vains et impurs 
et les disputes de la fausse science dont font profession quelques-uns qui ont (ainsi) 


abandonne la verite. Que la gräce soit avec tor! Amen‘. 


Fin des Plerophories, des temoignages et des revelations que Dieu fit 
par l’entremise des saints, au sujet de l’heresie des deux natures et de la pre- 
varlication qui eut lieu ἃ Chalcedoine®. 

1. I Tim., vr, 12, 20-21. — 2. M termine par : « jai place iei ces histoires recueillies diligemment 


par saint Mar Jean, disciple du saint &eveque Abba Pierre l’Ibere, qui montrent quelle grande corrup- 
tion a introduite le concile de Chaleedoine, qui eut lieu par l’operation de Satan 


ur 


u 


APPENDICE 


I. RECITS DU MS. DE BERLIN, SACHAU 329. 


Ya :sorol Names > et Joan Il Lama Li „u Ss wol 
ass a |Lisosls „as Ise,s0 aha ‚Lusans gun u, kun: 
Luls τόθ yaad bis) 8 ou Rune Js > Jr Νω 
„aD Jos Jalası wa, ts Jos Sl μι5 νοι οϑεθ od Jon his ols: 
> Lau Joa Ναὶ | DEN soil Lüs x hass Lö _ μϑρ5 
a DAse worol; haispes hans Jans; „Jans Li „June „el 
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Sl 500 Sy] οὐν Ἀπ οὶ. ode „or as Ds uoä mu os 
> :]Ib Lie! Jjamamsd, 5 ‚ol ads jpll τς bo 
0. 0 Ju Haas od asia: Jul :biss Jilası I} „ad, Ko! 
usa eu " μια oa > ng ‚Sys 5A as .350 


ΧΟ. — Ensuite, sur un moine (qui etait) diacre. 

Il y avait dans la ville meme d’Edesse une Eglise de saint Jean-Baptiste, 
qui a la reputation, jusque maintenant, d’operer des prodiges. C’etait, dans 
cette ville illustre, une habitude * qui y avait ἐξέ contractee depuis longtemps, » 

5. que quiconque souffrait des yeux allait se refugier dans cette eglise pour y 
trouver du soulagement. Or ἃ cette epoque — il y a aujourd hui quatre ans 
— il v avait un homme dont la famille etait de la ville d’Amid, (un) moin: 
pur, instruit dans le saint monastere des Orientaux d’Edesse et qui etait dia- 
ere. Il [αὐ atteint de cette souffrance et de cette maladie des yeux, lorsque, 

; auparavant, ils &taient deja un peu faibles. Il sortit done, alla ἃ cette eglise 
et y demeura jour et nuit, mais la maladie s’aggrava, au point qu'il en arriva 
ἃ un extröme desespoir et qu’il voulut, par desespoir de ceur, se jeter dans 
un puits d’eau qui etait proche de cette eglise. Quand ileut pass# la porte 
pour y aller, le bienheureux " Jean-Baptiste le rencontra et lui demanda : ’ 


” 


Sf.113V 


"Sf.113v 


158 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. — APPENDICE. [558] 


“Sb Iralı τροὶ βαϑακλο κοῦ og. yanaab Au] Fa) Linse obfas 
al. Ι ham; Jr20 yaaıDo saunll || οἷν μοὶ μκρο NE 
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Joa Jusabao ao oa „aols χοὶ van :uasaso 001 «τόθ ομδο ὡς 
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Mauss med 52092 ana orası „120 rads0 Nu]! Ναας 
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Do| N μι» Arco ὡοα.5}} 9 Lusas od. usa So 
am ua δ. dumm. hol, Hin] Nuss) wol 


« Que veux-tu faire? » Ge diacre dit : « Me jeter dans le puits. » Le saint lui 
dit : « Ne tafllige pas, et ne te fais aucun tort » puis; apres lui avoir passe 
la main sur la figure, il lui dit : « Vaä ce bassin d’eau, lave-toi et tu seras 
gueri. Ne m'invoque plus dans cette öglise, car je n’y suis plus : parce que 
les Chaleedoniens l’ont prise, je n’y entre plus; parce qu’ils l’ont souillee, je 
"ai quittee. » Le diaere fit alors comme le saint lui avait dit et il fut gueri. 

Ne doutons pas de ces choses et ne disons pas qu’elles sont niaiserie et 
mensonge, car je te dis comme devant Dieu que les personnes (πρόσωπα) en 
[aveur desquelles ces choses ont te faites, l’ont raconte devant beaucoup 
d’hommes. Toi non plus, ὁ notre [rere, ne * doute done pas de ces choses, 
mais regois-les en toute verit6 et exactitude. Prions, pour garder jusqu’ä notre 
dernier soullle la [Ὁ] que nous tenons, et que chacun de nous se convainque 
de faire les actions qui conviennent ἃ la [Ὁ]. Si nous faisons cela, nous serons 
gratifies du royaume du ciel, par la gräce de Notre-Seigneur Jesus-Christ, 
a qui gloire amsi qu’ä son Pere et ἃ son Saint-Esprit dans les siecles des 
sıeeles. Amen. 

XGH(XXIX). — Ensuite, autre histoire, qui se passa ἃ Sebaste de Palestine 


οὐ est place le corps de Jean-Baptiste. Au temps du eoneile maudit et impie 


10 


15 


10 


15 


[559] XC-XCI. — SUR SAINT JEAN-BAPTISTE. 159 


|Asusjo | Dax woruam; Ju>r>0 Hlyanse una os Jam, 
„hafufoas μας ws JNos.> aaa, Jooı A| Juamus :Lomnadıa, 
„ano τ κοῦ sa igo :Lysasıoı " alyus Jooı yamsAso ya, Way οι 
‚uoraadsı jas0,50 μδοὺὰ ὁ Jooı 12 rd haus ya on N m;/s 
ins, κϑὸ os de warf] <> am, Jsaämxslo 
ἌΝ ον :|3α.5.595. Jlaslas «Ὁ ΘῈΣ κἰν „oäasaus ]οοι > :|mas 5 
„pass Joou ΝΑ lo bpasıe was ao ya Ju m 
„solo τοις ao Jos) aa, wär zo Ju sro Ka Joa aasAmo 
wa-3 :AS A yla1s0..01> yaanlo yanı vaol J) . kanıo „has οἷν. 
:basao was των yas Asl Sy’; Jasllo ..15}».ϑ Ir ylansazcı +30 
»)lasıms|> ya J} ;Aso 
hal Joy Do hör yelı Mopaaa no [ρα οὶ, "el! JMusel 
oh! 2 ha Jans ap „Jums| warno; La.o [οὐ Ds 
JA, 55 je : Ds;oll J.lo Dal us sad /Asas Joa 


1. 20 Ms. 


de Chaleedoine, il y avait un portier (παραμονάριος) qui faisait l’oflice dans ce 
lieu — le bienheureux Constantin — et qui jouissait chaque jour de la vue de 


(Jean) * Baptiste et du prophete Elisce'. A cause de la familiarite (παῤῥησίχ) quil " 


avait avee saint Jean — lorsque eurent lieu l’injustice et l’oppression de 
Chaleedoine, et que les &veques ordonnes par le patriarche Theodose? furent 
chasses par l’impie Marcien — il etait trouble dans ses pensdes parce que 51 
fuyait la communion des ren6gats, il serait priv& de la soeiete de saint Jean- 
Baptiste et, s’il demeurait, il serait transgresseur. Il suppliait le preeurseur 
de lui reveler ce qui plaisait ἃ Dieu et qui lui 6tait utile. Le Baptiste Τα] dit : 
« Prötre, ne perds pas ton äme et ne renie pas ta foi A cause de moi. Pars, 
econserve ta foi sans alteration et, partout οὐ tu iras, je serai avec toi. » Le 
prötre partit et demeura sans tache en pays etranger (Ξενιτεία). 

XCH (XXX). — Auire histoire. * Le pieux saint Zosime°, etranger (ξένος) 
et homme pur, fut gratifie d’une persuasion (πεῖσις) et d'une reponse analogue 
et d’une vision : Lorsqu’il etait dans une cellule sur le mont Sina’, il partit 
et vint ἃ Jerusalem, se cherchant un lieu de repos, et il arriva ἃ Bethel οὐ le 


1. Ch. P. O., I, 533-536. — 2. Sic AB, supra, ch. xXIX. Le present ms. porte ἃ tort Athanase ». 
3. Sie ABM. Le present ms. porte Rösiös, 


ἘΝ, LIT 


"SL. γος; 


Sf. 114 1°. 


*Sf.114v°. 


Sf.115ı 


*"Sf.115 v 


γεν ΜΠ ΕΤῚ μον ἀν 


100 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. — APPENDICE. [560] 
.) AD an a2! 5 vaaın Ju, u]. Su Ausb „Alle Da 

τον JsoNamo . Ma > Amrso .)Naor win James m πε 
455.5] Jan bl anno Ir sol ΗΝ ς τον. ons [αἷδ. Lu 

„> Ἰμμα δον 9 aD ΠΕΣ Bu Ey REN homadın saaso Jlaslaa =” 
N! 230800 δ gas :or> yS On ΠΝ Ir As, JAmäs 


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yoDo (m, als pa 20 Jam Jar Js DEE alas, 
„> Ay] har] vos jelo lab wine :]Ador was Sudsoo JNujase 
J :42a-s, Kojon Muse :jjaas ἊΣ As usloham γον] aasosoh; 
„Saas yası Jlaslan no wors0 on PT. γιαλδανοι Da „asl „ADJ 
Narsasoı> δ Δ] I born omas ΝΘ 9 ro yD μοῦ, Jo 
»| usa Lpil 
>” 954. a-m_s0l50|s — Ju el] sa), vol 
aa 50 ya aaa; oo :\aaso \oomas kan [νοὶ Nat 


| - (säma Ὁ Jr? ul DR Nu μοι (ara Sjasdo ΟΝ. 


patriarche Jacob vit lechelle et il fut aıme du portier (παραμονάριος) de ce lieu 
qui le supplia beaucoup, et qui lui promettait de lui donner la tranquillite 
convenable. Il [αἱ dit ouvertement : « Je ne puis pas faire cela, parce que je 
suis 6loigne (de la communion et de l’apostasie de Chaleedoine. » Le portier 
παρχμονάριος) lui dit avec serment qu’il ne lui ferait pas une seule difhieulte 
pour cela; « demeure seulement pres de moi (disait-il), et chante (les psaumes) 
avec moi ». Comme son esprit, dans sa simplieite, inclinait ἃ cela, 1] vit, 
durant cette nuit, le patriarche Jacob, homme couvert de cheveux blanes, 
venerable et grave, revetu d’un manteau et portant un bäton, qui se prome- 
nait en ce lieu. Il s’approcha de lui et lui dit : « Comment toi, qui es ortho- 
doxe, partieipes-tu avec les renegals el cherches-tu ἃ demeurer icı? Ne 
transgresse pas ta foi A cause de moi, mais häte-toi de fuir la compagnie des 
renögats et il ne te manquera aucun bien. » Par sa fuite, il se maintint, jus- 
qua la fin, dans la foı orthodoxe. 

XCIHI (ef. XNXVIID). — Encore une autre histowre : 

Des que les orthodoxes sont chasses des öglises, le Saint-Esprit part avec 


eux et l’Ädversaire entre avec les heretiques, Pour confirmer ce fait nous 


v’. raeonterons un fait entre autres' devant " les auditeurs : Un saint homme, 


1, Litl, eu de beaucoup 
t 


107 I 


or 


or 


10 


[501] ΧΟΙΙ-ΧΟΙΠΙ. — SUR JACOB ET MARCELLUS. 161 
all 1315 Joa N. hand ru horn ala] anno ala kan.o 
«οἱ RN μᾶ,,.ο Jos Io Jerüu> Jun] „Jo iso) Kalos 
En Ιβϑορο Ιοα αϑο ..‚so Joa JEuAm iel> ialo ON 0001 
aasgi] waadlı 15) ἘΝ 36. :\8oib Jogı Kaas hizan oino oc 
Joa »-lo oocı | And Joa Joa Jah IAssolso :0dasoı 
ΟΝ Soll. wol, J ΠΝ οι alady Jam was; οἷδο δ] 1008 
ol I -JaDLs was Aa a ara) zu Νὰ ol. ALT J 

+ Lusasone „aa SS cl hl JA 


digne d’etre eru, racontait qu'il y avait dans le pays de la Thebaide un 
saint martyr qui op6rait des prodiges et des miracles, de sorte que beaucoup 
d’hommes malades, demoniaques et lepreux venaient ἃ son temple : il leur 
apparaissait face ä face et leur accordait du soulagement des le premier jour 
qu'ils entraient dans son temple. Apres un (certain) temps, les heretiques 
prirent son temple, et il apparaissait par les chemins aux malades qui venaient 
ἃ son monastere, et il leur disait : « Je suis le martyr Marcellus' pres de qui 
vous allez. N’allez plus la; je n’y suis plus; car ceux qui ont renie Dieu ont 
souille ma demeure, je n’y apparaitrai plus. » — Ces (details) sont suflisants 
pour les fideles. 

1. Jean a oublie son nom, et Michel a suppos& que c’etait Spiridion, supra, page 69. Nous ne con- 
naissons qu’un Marcellus, originaire d’Apam&e, qui demeura d’abord dans une caverne du Liban, non 


loin de Beyrouth, puis ἃ Nitrie et enfin au monastöre de Monidion, mais il etait contemporain de 
Moschus, cf. P. L., t. LXXIV, col. 196 et ROC.t. VI (1902), p. 613-614. 


PATR. OR. — T. VII. — F. 1 


Ἐ ρ. 182. 


II. TEXTES COMPLEMENTAIRES 


XCIV. 


Sur Nestorivs (cf. supra, ch. 1). 


Comme nous l’avons dit, p. 12, note 2, Denys bar Salıbi caracterise aussi 
la voix de Nestorius par les mots as et un « feminine et claire ». Nous 
reproduisons tout ce passage parce qu'il est inedit', qu'il corrige la lettre 
de Philoxene ἃ Abou-Nifir? et qu'il correspond sans doute ἃ une tradition 
conservde A Germanicie, puisque Denys, avant d’6crire ces lignes, avait ete 


eveque de cette ville (115%). 


Ss ol wi μα II IAssso)loe wasalaı as, woirell, ὃ. δ 
IN.,0 > | oması I Ἰνρβις ὀκϑομοοις ὁ ‚alı5;lo Don Al. 
„a0 alu) um „20 λα ou» Jsaao ‚Alodus Joan Jam;3 γὶὶ 
> gl 0 „Lo „Dana ON Sylo op ya. : Jar 
IC ern οὐ οὐ Νυ]ο ul ons, 5ASo οὐ yasııs| Ly=lo N 
mol |A-jra> sol für (od aamıo aspso Auso! Lass 
|Niao „ol Duo; Wo Kuss > No : | ul] Dar SS 


ἯΙ 


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In >> hy As > NIX „usso rn No Jos :ὄμιδο 15 


wor;00 [55 οι ϑ an Lo „wasalas Jooı as or, rl: 
«οἱ ano "walsssojl, 0409 05. Lascı yaasus]lo wwasa ls 
aal_o mıs,j ads a5; „20 Ju amd as Nu Darm] 
I so χα. ΚΟ" wasadtas : οοι}}}} aascı „> Jasäs Jloyso 


‚alarsso oo Ια NIEN <> kusa 50 Joan ol lo „ksastuls τ 


Na man, mn; y2| 020 „wojgasn; [5Ν 55 Kst u;ao 


1. Nous en avons seulement donn&e une traducetion, Revue de l’Orient Chretien, τ. XIV (1909), 
p. 301-302 2, Edilce par M. P. Martin dans Syro-chaldaicae instiluliones..., Paris, 1873, p. 71; 
traduite par M. Tixeront dans Revue de Orient Chretien, t. VIII (1903), p. 623-630; cf. La naissance 
de Nestorius, ibid., τ. NIV (1909), p. 424-426. — 3. Manuscrit syriaque de Paris, n° 209, p. 181. — 
4. P(hiloxene) ajoule Kesig- 5. masıa| ἢ, 6. worsoll pP. 


or 


20 


30 


[563] XCIV-XCV. — SUR NESTORIUS ET ZENON. 163 
Is do !INS Lam AS ya or Joa Al; SA ‚Lin omas 
lo Jan am] „0 aDaaıAulwaas al) ass :)luaa Jo 1.5» 
Be TEN.W) ya! > oly ‚os „oh.| aulas! u; y.lı leaäm.s| 
Nr ol 5A20 m Dasau Nulwao, Jsaamıs| as; “0,80 “οιοί μο 
Joa oo Sl am > «“ IHssoll Ns alu ες ra βμοοϑα9 

‚JNu20 wojaan Jsaamn,s] 


Chez Theodore s’instruisirent Nestorius et Theodoret; mais il convient de parler 
(d’abord) de leur naissance, de leur education et de leur famille. 

Il yavait un homme nomme Addai, du village de Atac, perse de naissance ;sa femme 
se nommait ‘Amaled. Quand il eut frappe sa femme et qu'elle eut jet@ un enfant (avort6), 
il se leva, la prit? et alla demeurer ἃ Samosate?, et elle lui enfanta deux enfants : Bar- 
ba’alsmin et un autre Abi‘asoum. Apres la mort d’Addai et de sa femme, leurs enlants 
allerent a Germanieie, * c’est-a-dire Mar ‘as. Ils y prirent des femmes dans le village 
nomme Behedin, qui est aujourd’hui detruit. I] yalä une fontaine, et quiconque y nait 
et en boit, ala voix claire et feminine. Au-dessus du village il ya une caverne oü on dit 
que Nestorius ἃ demeure. Barba 'alsmin eut un fils et llappela Nestorius; Abi'asoum en 
eut un aussi et il l’appela T’heodoret. 115. les mirent ἃ l’&cole greeque, et ils apprirent 
l’ecriture grecque. Quand ils grandirent, 115 allerent a Athenes et apprirent la diseipline 
des Grecs, puis ils retournerent ἃ leurs pays. Nestorius fut fait prötre dans l’eglise 
d’Antioche; il etait interprete ἃ cause de la clarte et de la douceur‘ de sa voix, Il com- 
menca ἃ mediter les livres de Diodore et en tira l’heresie qui est appelse aujourd’hui de 
son nom. Comme il avait un style elegant. une langue deliee et une belle voix, sa 
renommee alla jusqu’a Constantinople; le roi et les ev&ques cerurent qu'il &tait comme 
Mar Jean, qu'ils avaient aussi pris ἃ Antioche. 115 l’appelerent et le firent archeveque 
de Constantinople. (uand il fut sur le siege, il commenca ἃ röveler sa mauvaise 
volonte. Theodoret, fils de son oncle, tait aussi ev&que de la ville de Cyr®. 


XCV. — Sur LE MoInE Ζένον (cf. ch. vım). 


Le Zenon du chapitre vırı est celui qui est mentionne dans les recueils 
d’Apophthegmes : dans Rufin, P. L., t. LXXIII, col. 742; dans Pelage, ibid., 
00]. 866, et dans le texte grec, Ρ. ὦ., t. LXV, col. 176-177, car la Vie de Pierre 
I'Ibere nous apprend que notre Zenon, qui habitait alors ἃ Kefar Sc’arta, etait 
disciple de Silvain Jasa>D), Joa ὠοιον.. ᾽ν os Jaaso βμκωὼω au) μωρὸ 
aD Joa Il Nu] .....Jooı es) ya, Das Sl os μῶν [>55 
Im „ans Jooı za (1.5) 0459 βωμὸ al) las ον ;5 <iea, 

TEN > Ja» ἑῶλν σα, Nun ./N,o 


1. Ἰδδϑδο Ms.— 2.P :« quand il eut frappe une femme..... il se leva, pril ‘Amalcä »; celle lecon 
est meilleure. — 3. D’apres P, ils demeurörent dans le Beit-Soufonoye, avant d’aller ἃ Samosale. — 


4. Lilt. : « la f&mininite ». — 5. P porte, ἃ tort, Theodore, eveque de Mopsueste. 


164 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. — APPENDICE. 564) 


« Saint Zönon, solitaire et prophete, qui etait disciple du grand Silvain... 
(Pierre l’Ib£re) allait souvent avec Jean (l’eunuque), son syncelle, pres de saint« 
76non qui demeuraitä cette epoque ἃ Kefar S6'artä, ἃ quinze milles de Gaza. » 
Raabe, p. 47 et 50. D’ailleurs le Zenon des Apophthegmes etait aussi disciple 
de Silvain : Eirev ὁ 46625 Ζένων ὁ μαθητὴς τοῦ μαχαρίου Σιλουάνου. P, G., t. LXV, 
col. 176 et P. L., t. LXXIII, col. 906 (Pelage). 

De plus, celui-ci, comme le nötre, est « gyrovague ». Il a habite Seete. 
C'est lorsqu’'il voyageait en Palestine qu'il est tent6 de prendre un concombre 
et qu’ils’en punit en restant eing jours expose au soleil; c'est en Syrie qu’un 
fröre egyptien vient le trouver pour se plaindre de ses pensdes; et enfin sa 
maxime 6tait « de ne pas demeurer dans un lieu celebre, de ne pas resider 
pres d'un homme qui a un grand nom, et de ne jamais jeter de fondement 
pour se bätir une cellule ». Nous savons maintenant qu'il est mort l’annee qui 
a precede le concile de Chaleedoine, apres avoir vecu un an en reclus' 


XCVI. — Sur Isaie 1’Ecypriex (ef. χη). 


10 


ι 
Voici, d’apres le ms. 1596, p. 610, du χι" siecle, l’anecdote relative ἃ 


Isaie !Egyptien que nous avons visee plus haut, p. 27, note 28 
΄ x ” ’ 7 Dir Ὁ \ ΄ - " > 0 ΄ \ 
Δύο μοναχοὶ ᾧχουν εἰς Καπαρύιάναν" τὴν κώμην Γάζης, ἐν διαφόροις κελλίοις, ὁ δὲ 
εἷς ἐξ αὐτῶν νυχτὸς καὶ ἡμέρας ἔκλαιε, καὶ λέγει αὐτῷ ὁ ὁ γείτων᾽ a Βλέπε, ἀδε) λφε, un ἀπὸ 


N ΄ “ \ δι, ͵ m Im 
δαιμόνων ἔχης τὰ δάχρυα. » Λέγει αὐτῷ ὁ ἀδελοός" « Συγχώρησον, οὐδὲ φαγεῖν με ἐῶσι 


T 


BIN ? a ἀκ τ Ν > τῷ \ > > ε Fi 
τὰ δάχρυα. » Λέγει αὐτῷ 0 ἄλλος ἀν « Θέλεις ἀπέλθωμεν πρὸς τὸν 3663» Ἡσαΐαν 
nee PR PET N \ ΡΞ N , 5 + N. =: & 
zur ἀναγγέλλεις αὐτῷ τὰ περὶ τῶν δαχρύων; » Ἀπελθόντες οὖν ἐδήλωσαν τῷ ἀδόχ 
Ξ Ἀ Ἢ \ 5 NEN ; = ΑΙ > 2 
Ησαίᾳ τὰ περὶ τούτου διὰ Πέτρου τοῦ μαθητοῦ αὐτοῦ. 
r x ᾽ ΄ - ᾿ x ε 2 , " 3 ᾿ ΝΥ ,ὔ ΓΕ x ‚ PR 
Kar ἀπέστειλε πρὸς αὐτοὺς ὁ γέοων λέγων: Or ἀπὸ δαιμόνων εἰσὶ τὰ δάχρυχ ταῦτα. 
᾽ "» ᾿ “ὦ “ , x ε ΕῚ 
Η οὐχ ἠχούσαστε τῶν πατέρων N των" Ὅτι πάντα τὰ ὑπέρμετρα τῶν δαιμόνων εἰσί; 
ΡΠ, ᾿ τ ΑΝ τς ἜΣ ξ 
Kai ὠφεληθέντες, εἶπον πρὸς ἀλλήλους" Διὰ τί οὐχ ἐρωτῶμεν τὸν χαλόγηρον, ἐξ ὅτε χαλῶς 


FIN 


. SR τς sag 
ἀπεχρίθη ἡμῖν, εἰ χαλῶς ποιοῦμεν χοινωνοῦντες τῇ συνόδῳ. Kar ἐδέάλωσαν αὐτῷ. Ὁ de 


‚ ἮΝ "αὶ ᾽ - - x » ᾿ ΄, N n - | - 
γέρων ἐδήλωσεν αὐτοῖς ΗΝ Οὐδὲν χαχὸν ἔχει ἢ σύνοδος τῆς χαθολιχῆς κχλησίας, ὡς 


"Ἂν ἃ ἢ \ ae . a \ ν ἡ a a. ὟΣ - & δ 
ἐστὲ, χαλῶς ἐστὲ, χαλῶς πιστεύετε, οὐδὲ γὰρ αὐτὸς ἐχοινώνει τῇ ᾿χχλησίχ. Καὶ ἐλθὼν ὁ 
" ͵ , 
5 : ΄ , N „ en 2 
μαθητὴς αὐτοῦ Πέτρος, εἶπεν αὐτοῖς" Λέγει ὁ γέρων' Οὐδὲν καχὸν ἔχει ἡ Ἰυχχλησία, ὁ 


χαλῶς ἐστὲ, χαλῶς πιστεύετε. 1 γὼ δὲ λέγω ὑμῖν" ὅτι 0 γέ ἔρων ἐν τοῖς οὐρανοῖς διάγει, 
x = x 

x \ x AN r \ Ὁ Pr “Ἢ ’ - 

τὰ χαχὰ τὰ γενόμενα ἐν τῇ συνόδῳ. Οἱ δὲ εἶπον: ᾿Αληθῶς ὡς εἶπεν ἡμῖν ὁ 

5 ᾿ 


ΡΝ Ε r Ben IN. ΜΞ Ὁ ἋΣ 
χαλόγηρος ποιοῦμεν. Kar ἀφέντες αὐτὸν, ἀπῆλθον. Ἰδοὺ πῶς ὠφελήθησαν ἐοωτήσαντες 
x 


x ᾽ τὸ 
WAL OUA DLdE 


1. D'apres un ms. inedit, Zenon tenait que le moine devrait compte ἃ Dieu de (toute) charit& qulil 
aurait reque : Einer ὁ ἀδθᾶς Ζήνων ὅτι λόγον δίδει (δώσει ἢ) τῷ θεῷ ὁ μοναχὸς ὑπὲρ ὧν (ἣν ?) Aapbavsı ἀγάπην. Ms. 
1596, p. 656, οἱ Coislin 232, fol. 251. Cela nous explique pourquoi il ne voulait d’abord rien recevoir 
de personne, ἢ. @., 1. LXV, 60}. 176, n° 2, mais il ne pouvait ensuite rien donner; il fächait done et ceux 


qui lui offraient et ceux qui lui demandaient en vain. Aussi il se mit ἃ accepter et ἃ donner. Ibid. 


2. Ou Καμπαδιανάν, mS. Goislin 257, du xı° siecle, fol. 78", 


30 


15 


τῷ 
or 


30 


[565] XCVI-XCVII. — ISAIE L’'EGYPTIEN ET SEVERE D’ANTIOCHE. 165 


τὸν γέροντα χαὶ um πιστεύσαντες ἑαυτοῖς. Καλὸν οὖν ἐστιν ἐν χαιρῷ πειρασμοῦ, γέρουσιν 
ἐμπείοοις χαὶ πνευματιχοῖς ἀναχοινοῦσθαι τὰ χαθ᾽ ἑαυτοῖς. 

D’apr&s ce reeit, deux moines qui habitaient Kaparbiana (w>}s, le bourg 
du tamaris?) vont trouver Isaie. Le vieillard vivait en reclus, ne voyait per- 
sonne et ne communiquait avec les visiteurs que par l’entremise de son 
diseiple Pierre '. L’un des moines qui pleurait constamment, lui fait demander 
si ce don des larmes vient de Dieu ou du demon, et Isaie repond qu'il vient 
du d&mon comme toutes les choses excessives. 

Nos deux moines, enchantes de cette reponse, chargent encore Pierre de 
demander ἃ Isaie s’ils font bien d’adherer au concile de Chaleedoine, et le 
vieillard, qui n’adherait pas lui-möme ἃ l’Eglise, leur fait dire : « Le concile 
de l’Eglise catholique n’a rien de mal; comme vous ötes, vous &tes bien, vous 
eroyez bien. » Pierre leur transmet cette reponse, mais ajoute : « Moi, je vous 
dis que le vieillard vit dans les cieux et ne sait pas les maux arrives ἃ l’occa- 
sion du concile. » Les deux moines s’en tiennent A l’avis d’Isaie et l’auteur 
conelut qu'il est beau de consulter les hommes Eprouves et spirituels. 


XCVIl. — Sur Severe D Antıioche (cf. ch. xxur). 


Le manuserit syriaque de Paris, n’ 335, forme de fragments, renferme au 
fol. 36 une courte biographie de Severe d’Antioche que nous editons comme 
un complement ἃ P. O., t. II, p. 317-318: 


MADaSam „m ομοις 9 oh.) Id Solo > Su 
ll at x m Dasyyamy (saamıs| Joor oo oLanaoo JNu.0 
aD jsamaiıs; αλλ ὅσο „oaso Nun Sy lo ‚uabaus Jooı 
Jo Leänamss|, (as; AS ARIO „Ka „N „> Jos βοὴν 
J-N ee N ‚hrs Jooo ud ll um Ns Juno Ja} 
»Jasasdul> bus Jooro 


Au sujet du Patriarche Severe. Il est originaire de la ville de Sozopoliset son grand- 
pere etait eveque de Sozopolis. Des sa jeunesse il fut instruit dans la science, et il alla 
dans les villes, et il apprit dans toutes les &coles (σχολάς, des philosophes jusqu’a läge de 
trente ans. On voulut le faire archev&que et il ne voulut pas: et il alla aussitöt ἃ un 


1. La Vie d’Isaie (Land, t. III, p. 351, 352) et les textes @dites chez Migne (P. G., t. XL, col. 1103 sqq 
nous apprennent @galement que le prineipal disciple d’Isaie se nommait Pierre (cf. col. 1191), ce qui 
nous permet d’identifier leur auleur, come l’a d6ja fait M. Krüger, el de dire qu'il n’est pas un moine 
egyptien mort en 372, comme l’6crit Migne, mais un moine egyplien mort en Palestine le 11 aoüt 488. 
Les apophthegmes d’Isaie, P. G., t. LXV, col. 180-184, ont toute chance aussi d’apparlenir ἃ ce 
dernier, car l’un d’eux lui appartient certainement. Cf. ibid., col. 182, nole 49. 


ὩΣ τῶι»... ne u ον κὦ παν ὰ 


BIENEN 


166 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. — APPENDICE. [5060] 


monastere au pays de Palestine' et il fut moine; et Dieu le choisit et il fut patriarche 
(πατριάρχης) d’Antioche. 


XCVIIN. — Sur Tu£oposeE LE JEUNE ET LES MOINES (cf. ch. ΧΧΧΥ)." 


I. C'est Nestorius qui a demand& ἃ l’empereur de convoquer un concile 
pour prononcer entre lui et Cyrille; il avait en eflet et depose par saint 
Celestin s’il ne rötractait pas ses erreurs dans le court delai de dix jours, et 
saint Cyrille etait charge de l’execution de la sentence. C'est done lui qui avait 
intöret ἃ porter sa cause, deja condamnde par le pape, devant une assemblee 
d’evöques. Il ne s’ensuit pas cependant que l’histoire du chap. xxxv, qui 
nous donne une cause inedite de la convocation du concile d’Ephöse, soit 
nöcessairement inexacte. Le moine Basile a pu demander, aussi bien que 
Nestorius, la convocation d’un concile, et vainere les dernieres hösitations de 
l’empereur. ᾿ 

2. Le pouvoir des moines sur l’esprit de l’empereur e&tait consid6rable, .car 
« il aimait beaucoup l’habit des moines », dit Nestorius (Le livre d’Heraclide de 
Damas, Paris, 1910, p. 241). Ceux-ei d’ailleurs etaient hostiles en general ἃ 
Nestorius, les uns parce qu'ils le trouvaient trop rigide — ne voulait-il pas 
leur faire garder la elöture! — et le grand nombre par tendre piete, parce 
4115. eroyaient que Nestorius voulait enlever ἃ la Vierge le titre de « Mere 
de Dieu » pour en faire seulement la mere d'un homme. 115. furent done les 
meilleurs auxiliaires de Cyrille qui sut les utiliser en A31, dit Nestorius, pour 
forcer la main ἃ l’empereur: 


Ils firent des reunions de pretres et des attroupements de moines... [15 avaient pour 
auxiliaires tous les eunuques de l’empereur qui scrulaient sa pensce et donnaient confiance 
aux autres. Comme l’empereur aimait beaucoup l’'habit des moines, ils s’unirent tous dans 
une m&me volonte pour lui persuader qu'il n’y eüt pas de jugement, mais que ce qui 
avait el& fait contre moi sans examen demeurät. Et tous les moines s’accordaient en un 
m&me sentiment contre moi, eux qui, en tout le reste, &taient sans charite entre eux, 


envieux οἱ envi6s, surtout pour la gloire humaine. Ils se choisirent pour directeur et pour 


chef, afin de frapper l’empereur d’ö&tonnement, l’archimandrite Dalmace, lequel, depuis de 
longues annees, n’etait pas sorti de son monastere. Une multitude de moines l’entourerent 
au milieu de la ville et ils chantaient l'office, afın que toute la ville se reunit ἃ eux pour 
aller pres de l’empereur, afın de pouvoir emp£cher sa volonte... Quand ces choses qu'ils 
avalent prepardes contre moi furent accomplies, la troupe inique sortit du palais. Chacun 
repandait divers bruits; ils firent sortir Dalmace sur une litiere garnie et couverte; des 
mules le portaient par le milieu des rues de la ville, pour que chacun süt qu’il avait 
vaincu la volonte de l’empereur... Tous les heretiques, qui avaient et& auparavant 
condamnes par moi, se joignirent ἃ eux. Tous, d'une seule voix, criaient egalement mon 
anathıeme... Iis avaient l’audace de frapper des mains, sans rien dire autre que : « Dieu 
le Verbe est mort. » (Le livre d’Heraclide, p. 2410-241, 246. 


1. Il est inexact que l’on ait voulu faire de Sövere un archev&que avant son entree au monastere; 
il n’stait pas m&me prölre. A noler qu'il aurait eu alors trenle ans, 


10 


167 
Sr 


30 


| 


10 


τῷ 
or 


30 


35 


1567] XCVII. — THEODOSE LE JEUNE ET LES MOINES. 167 
3. Ce furent encore les moines — de maniere moins theätrale, mais avec 


le meme sucees — qui briserent la derniere resistance des Orientaux et les 
amenörent Acondamner Nestorius qu’ils avaient jusque-lä proclame orthodoxe. 
Epiphane, syncelle de saint Cyrille, eerit en eflet ἃ l’archeveque de Constan- 
tinople de pousser les archimandrites Dalmace et Eutyches (le futur herc- 
siarque) A agir sur l’esprit de l’empereur. C'est encore Eutyches qui doit 
diriger le tribun Aristolaüs, charg& d’amener les Orientaux A se soumettre ou 


A quitter leurs siöges : 


Et dominum meum sanctissimum Dalmatium abbatem roga, ut et Imperatori mandet, 
terribili cum eonjuratione eonstringens, et ut cubicularios omnes ita constringat, ne illius 
(Nestorii) memoria ulterius fiat; et sanetum Eutychen, ut concertet pro nobis et Domino 
meo (Cyrillo)... Magnificentissimus Aristolaüs, qui pro tua Sanctitate laborat, contristatur 
omnino, quod ei talia seripseritis. Roget itaque Sanctitas tua Dominam jugalem ejus, ul 
seribat ei, rogans illum, ut perfecte laboret. Et ut reverendissimus Eutyches seribat ei, 
(Cf. Migne, P. G., t. LXXXIV, col. 828-829.) 


4. Les Orientaux avaient demand& en vain de ne pas soumettre les questions 
dogmatiques aux moines et ἃ la populace, mais de les discuter dans une 


union des seuls metropolitains aides chacun de deux eveques de leur 


province (Lupus, Variorum Patrum epistolae, Louvain, 1682, chap. vıır, p. 31); 
les partisans de Cyrille, pour fuir toute discussion, apres avoir tranche la 
question ἃ eux seuls, en ont fait ensuite [ἃ matiere d’une sorte de pronuneiamiento 
populaire. Par un juste retour, les moines, associes A Ephöse ἃ l’auvre 
dogmatique d’une partie des &veques, ont voulu encore s'y associer ἃ 
Chaleedoine et ont fonde, en depit de tous les öveques (hors Dioscore), le 
schisme jacobite qui dure encore. Pour donner une idee des relations familieres 
des moines avec l'’empereur, et commenter ainsi le chap. xxxv des Plerophories, 
nous allons ajouter deux anecdotes inedites. 

5. La premiere ne figure que dans le manuserit grec de Paris, n°881, du 
Χ' sıecle, fol. 167' 

Theodose, « l’empereur tres fidele, qui etait calligraphe et qui aimait 
beaucoup les moines », rend visite aun moine prös de Chaleedoine. Il s’assied 
A terre, se fait connaitre et loue les moines de ce qu'ils ont renonce ἃ tous 
les biens terrestres; il prend part ensuite ἃ une frugale agape et avoue que 
depuis trente-huit ans qu’il est empereur? il n’a jamais rien mange d’aussi 
bon. Depuis lors Theodose rendait frö&quemment visite ἃ ce vieillard pour 
s’edifier. 

Cette anecdote a passe dans le chapitre des Apophthegmes « sur U'hu- 
milit& ». Cette fois le moine est egyptien et l’empereur lui demande des 
nouvelles des P£res d’Egypte : Theodose mange avec plaisir, comme dans le 


1, Voir un specimen de ce manuserit dans l’histoire de saint Pacöme, P. O., 1. IV, fasc. 5. 2. Le 
recit se date donc de l’an 446, puisque Th&odose est monle sur le tröne en 408, 


NT. 


ΟῚ: 


γ᾽ 


107 
A, 


* fol. 16 


I 


Σὰ N, 0% er N ΄ τ Νὰ on * 

* fol. 168 εϑεσματα τοῦ παλατίηυ. » πεν δὲ πρὸς αὐτὸν ὁ 
ρυς 

ἃ 


108 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. — APPENDICE. 568] 


röeit pröeedent, mais iei le moine, pour fuir les honneurs, retourne en Egypte 
et nous est ainst un modele d’humilite. > 

6. Le reeit des Apophthegmes dont nous allons donner le texte gree inedit 
a et traduit en latin, Vitae Patrum, 1. V, ch. xv, Migne, P. L., t. LXXIU, 
col. 965, et en syriaque, cf. W. Budge, The book of Paradise, Londres, 1904, 
texte p. 558, et P. Bedjan, Acta martyrum, t. VII, 1897, p. 616; il a möme 6te 
paraphrase en latin dans le livre III des Vitae Patrum, attribue ἃ Rufin, 

19, Migne, P. L., t. LXXIII, col. 749. Dans cette paraphrase le reeit est 
mis dans la bouche de Paemen; le moine demeurait dans le faubourg de 
Constantinople appel@ hebdomon (septieme) et son merite, lorsqu’il fuit en 
Egypte, est longuement mis en relief. Nous avons d’ailleurs trouv@ la version 
syriaque dans le manuserit de Londres add. 12173, qui est du νι ou du 
vır® sieele, au fol. 4 ν᾿. Gelle-ci peut servir de trait d’union entre le gree et 
la paraphrase attribuce ἃ Rufin. 

Texte du manuserit 881 


Διήγησις 


περὶ τοῦ ἐν ἁγίοις Θεοδοσίου τοῦ βασιλέως. ὶ 


. N... Εν» ᾿ € ; Ἐς . δι 

Ο δοῦλος τοῦ Θεοῦ Θεοδόσιος ὁ πιστότατος βασιλεὺς, ὁ χαὶ ἔριν ἦν φιλομό- 

Α = “ τ I δέ ξεν ῃ va ᾿ -" rd * 4 

ναχος πάνυ. Ἣν δέ τις μοναχὸς προορατιχὸς χαθιζόμενος Ev τοῖς πλησιάζουσι " τόποις 

Ἰὰ χλχηδόνος. Ἔν μιᾷ οὖν τῶν ἡμερῶν, ἀπέρχεται πρὸς αὐτὸν ὁ ER μόνος λιτός. Ὁ 

δὲ δι db δρῶν “πὰ εἰοὰν ἐογαζόμενοςε. Ὧ £ ᾿ Rn: 
& μοναχὸς ἦν χαθιζόμενος χαὶ τὴν σειρὰν ἐργαζόμενος. ὥς οὖν παρεγένετο πρὸς αὐτὸν ὁ 


“Ὁ ἡ ͵ - ; “2 ΄ ee x . 
ἔθαλεν μετάνοιαν τῷ γέροντι λέγων' « [Ποἴησον ἡμῖν εὐχὴν, πάτερ. » Ὁ δὲ 


4 Η͂ ER ΣΙΝ ᾿ ΄ Ω \ ΓΝ " 7 INS x 
γέρων τρὸς αὐτόν a ᾿Ανάστα, ὁ Θεὸς εὐλογήσει σε, τέχνον. » Λέγει "δὲ πρὸς 


f B γα» z Β F N x \ 
αὐτὸν ὁ γέρων᾽ « Τέκνον, χαθέζου. » Ἔκάθισεν δὲ ὁ βασιλεὺς eis τὸ ἔδαφος, οὐ γὰρ 
z ε ͵ ’ 2 \ π r x ‚ " ῃ ΄ e Ω ΄ τ 
εἶχεν σχαμινεῖον ὁ γέρων, ἀκτήμων γὰρ ἦν. Καὶ λέγε: πρὸς τὸν γέροντα ὃ βασιλεύς" « Οἶδας 
΄ὕ s EA» ε N αν» ᾽ - er τν,, e Ὁ R 
τίς εἰμι, ἀσοᾶ; » Ὁ δὲ γέρων λέγει αὐτῷ « Ὁ Θεὸς οἷδέν σε, ὁ a σοι" 
πλὴν μὴ θελήσῃς πειρᾶσαί με, ἄνθρωπος γάρ εἰμι ἁμαρτωλός. » » Εἶπεν δὲ πρὸς αὐτὸν ὁ 
RE APP» Ν " er e Ἀν 
βασιλεύς « ᾿ΑὐΟᾷ, ἐγώ εἰμι Θεοδόσιος ὁ βασιλεύς. » Ὁ δὲ 
᾽ ΄ * r N ᾽ m - - ΄ ‚ - 
προσεχύνησεν αὐτόν. ᾿ ΚΚαθισθέντων δὲ αὐτῶν, χαὶ λαλούντων περὶ ὠφελείας ' λέγε: τῷ 
! bc * 
” s + ne ᾿ 2 
γ) ὅτι χατεφρονήσατε πάντων τῶν γηΐνων 


ΝΥ 


γέροντι ὃ βασιλεύς: Μίακάριοί ἐστε ὑμεῖς, πάτερ 
' ' k u Ὶ 


΄ x ΝῚ - r‚ m Τ - U ΄ τ ᾿ 
πραγμάτων καὶ δουλεύετε τῷ Χριστῷ ἀπερισπάστως. ᾿Ωφεληθεὶς ' οὖν ὁ βασιλεὺς παρὰ 
τοῦ γέροντος ἡ. λέγε: πρὸς αὐτόν: « Τὐξα! ᾿ ὑπὲο ἐμοῦ. πάτεο. » Ὁ δὲ γέρο εἶπ οὖς 
το γερο τος, λέγε: πρὸς υτὸ Luce: περ ἐμῶν, πᾶτεο. » € γέρων ELTTEY προς 
᾿ , rm, δ. rı+ , ᾿ ᾿ “ ᾿΄ 4 < δι 
αὐτόν" « Τέχνον, διχ τὸν Κύριον ποίησον ἀγάπην, χαὶ οὕτως ἀπέρχου". » Ὁ δὲ βασιλεὺς 


, > ἢ BT, 5 ἢ ΄ " N 
Ὁ δὲ γέρων ἀναστὰς, ἔοαλεν εἰς τὸ βαυχάλιον ὕδωρ χαὶ ἅλας 


= 
N 
= 
A 
© 
m 
=) 
ΕΝ 


ταξαμάδας, χαὶ ἔθηχεν ἐνώπιον τοῦ βασιλέως, λέγων « Κέλευσον, τέχνον, ποίησον 


᾽ ΄ NS r DEN , - “ἤ δι \ 

ἀγάπην. » Ὁ δὲ βασιλεὺς βῥρέχων τὰς παξαμάδας εἰς τὸ ὕδωρ ἔφαγεν, ἔπιεν δὲ χαὶ τὸ 
ᾷ T 

ns Ὄ δε υξδῶν εἶπεν πρὸς αὐτόν" Budo: AT £ Se να Ede τὰ 

‚Imp- DE γέρων εἰπὲν πρὸς αὐτὸν U ωυγχώρησον MV, τέκνον, OU γὰρ ἔχομεν ὧδε τὰ 

βασιλεύς" « Πίστευξ μοι, πάτερ, 


1. ὁφ. Ms. — 2, γιήνων Ms. — 3. γέρωντος Ms. — ı. εὖξε Ms. — 5. ἀπέρχει Ms. — 6. αἰδ. Ms. 


γέρων ἀχούσας ἀνέστη χαὶ 


30 


10 


15 


30 


35 


[569] XCVIlI. — THEODOSE LE JEUNE ET LES MOINES. 169 
ὅτι ἔχω σήμερον An ἔτη βασιλεὺς, χαὶ τοιοῦτον ἡδὺ φαγεῖν οὐδέποτε ἔφαγον". » "Ereu- 
ξάμενος δὲ αὐτῷ ὁ γέρων ἀπέλυσεν αὐτόν. Ἔχ τότε οὖν ὁ πιστώτατος καὶ δοῦλος τοῦ Θεοῦ 


Θεοδόσιος 6 βασιλεὺς, συχνωτέρως παρέδαλεν τῷ γέροντι ὠφελείας χάριν. 

9. Resume donne dans les Apophthegmes, d’apr&s les manuserits Coislin 127, 
du αι siecle, fol. 240-241 (= C); Coislin 118, du xı? siecle, fol. 224 v’ 
(= D); Coislin 126, du x° ou χι siecle, fol. 231 (= E); la version latine 


loc eit., col. 965 (= L). 
»γ ᾽ ΄ ᾿ ΩΣ ᾿ ER INS 
Ἐμεινέ τις μοναχὸς Αἰγύπτιος " ἐν προαστείῳ Κα ὠνσταντινουπόλεως ἐπὶ Θεοδοσίου 


Fe ‚ 2 δι x ehr ’ ΄ e ar 4m + x 
τοῦ νέου βχσιλέως. Διχδαίνων δὲ τὴν ᾿ ὁδὸν ἐχείνην ὁ βασιλεὺς, χατέλιπε πάντας ἡ χαὶ 


» ΄ 5 ῃ ‚ - ΄ - a6 RN > 5 per? ῃ r = ıN,r 
εἐργετα! μόνος χὰ! χρουεν τῇ θύρᾳ του μονάγου . Καὶ ανοῖζας Ξπέγνω μὲν τις Ὧν, ἐδέξατο 


- LE ΄ τ . α ’ ’, Ἴ ’ \ “3, κὸν Ὅν, A 
δὲ αὐτὸν ὡς ἕνα ταξεώτην. "Os οὖν εἰσῆλθεν, ἐποίησαν εὐχὴν χαὶ ἐκάθισαν. Kar ἤρξατο 


αὐτὸν ἐξετάζειν ὁ βασιλεὺς, « πῶς οἱ πατέρες οἱ ἐν Αἰγύπτῳ: » Ὁ δὲ εἶπεν « Πάντες 


τ 


» 


εὔχονται τὴν σωτηρίαν σουΐ. » Καὶ εἶπεν αὐτῷ" « Φάγε" μικρόν. » Kat ξόρεξεν αὐτῷ 


-“ 10 ιν» \ ” x m. um \ . ἣν I_> N \ 
αύτοὺς 4 Χαι ἔοαλε H.UADOY ἔλχιον χα! ἄλας, χα! ἐφᾶγε, Ku. ἐπέδωχεν χυτῷ ὕδωρ IN 
; ᾿ 

TLEV. 


Εἶπεν δὲ αὐτῷ ὁ βασιλεύς. « Oldas τίς εἰμι; » O δὲ εἶπεν αὐτῷ: « Ὁ Θεὸς 
0 N ? ze > μ ? 1 


οἶδέν σε.» Τότε εἶπεν αὐτῷ᾽ « Eyo εἰμι Θεοδόσιος ὁ βασιλεύς. » Kat εὐθὺς προσεχύνησεν ᾿ 


Pr x 


αὐτῷ ὁ γέρων. Λέγει αὐτῷ ὁ βασιλεύς: « Μακάριοι ὑμεῖς οἱ ἀμέριμνοι τοῦ βίου '"" ἐπ 
᾿ 43 „ . 


Drei ἃ ΩΤ ΧΕΙ͂Ρ IB ὑδέποτε ἀπῶ χαὶ ὕδχτος ὡς σήμεοον:" 
ἀληθείας ἐν τῇ βασιλείᾳ γεννηθεὶς, οὐδέποτε ἀπέλαυσα "ἢ ἄρτου χαὶ ὕδατος ὡς σήμερον 
πάνυ γὰρ ἡδέως ἔ ) 
πάνυ γὰρ ἡδέως ἔφαγον. » 
Y pr N ’ ΄ -Ὁ ᾽ r nn ’ ’ ΄ ᾿ x 7 " 
Ηρξατο δὲ ἀπὸ τότε τιμᾶν αὐτὸν ὁ βασιλεύς. Ὃ δὲ γέρων ἀνάστας ἔφυγε καὶ πάλιν x 
ἦλθεν εἰς Αἴγυπτον. 


10. La paraphrase attribuee (ἃ tort) ἃ Rufin '* porte, loe. eit., 60]. 749 


Le saint vieillard Pcemen disait un jour ἃ ses freres : I] y avait r&cemment a Cons- 
tantinople, au temps de l’empereur Theodose, un moine qui habitait une petite cellule, 
en dehors de la ville, pres du faubourg qui est appel& « au septieme (mille?) », oü les 
empereurs, sortis de la ville, vont d’ordinaire se recerder. L’empereur, apprenant qu'il y 
avait la un moine solitaire qui ne sortait jamais de sa cellule, commenca, en se preme- 
nant, ἃ aller vers l’endroit οὐ &tait le moine susdit et ordonna aux eunuques qui le sui- 
vaient que personne n’approchät de la cellule de ce moine. Lui-m&me s’avanca seul et 
frappa ala porte. Le moine se leva et lui ouvrit, et ilne connut pas que c’etait l’empereur 
parce qu’il avait enleve la couronne de sa tete pour ne pas etre connu. Apres la priere, 
ils s'assirent tous deux et l!’empereur l'interrogea en disant : « Que font les saints Peres 
en Egypte? » Et le moine, röpondant, dit: « Tous prient Dieu pour votre salut '®. » 

L’empereur examinait la cellule avec attention et, n’y voyant rien que quelques pains 
secs suspendus dans une corbeille, il lui dit : « Donne-moi l’eulogie, abba, pour nous 


1. ἔφαγων Ms. — 2. om. CD. — 3. L relie les deux phrases : et dum transiret Theodosius junior 
imperator. — 4. Omnes qui in obsequio ejus erant L. — 5. Venit solus ad cellam ejus L. — 6. χρούει 
τῷ μοναχῷ E. — 7, ἐποίησεν D. — 8. L porte en plus : /mperalor autem eircumspiciebat in cella ejus, 
si quid haberet et nihil illie widit nisi parvam sporlellam, habentem modieum panis, el lagenam 
aqnae. — 9. D aj. μὲν. — 10. ἄρτον CD. — 11. L porte en plus : qui non cogilatis de hoc sweulo. — 
12. ἀπήλαυσα CD. — 13. Sie CL; ἔφυγε πάλιν χαὶ DE. — 14. Rufin est mort en 410. — 15. Ceci semble 


bien indiquer que le moine a reconnu l’empereur, comme le portent tous les autres lexles. 


170 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. — APPENDICE. [570] 


restaurer. » Aussitöt le moine se häta, il mit de l’eau et du sel, y trempa des morceaux de 
pain et ils mangerent ensemble; il lui tendit aussi un verre d’eau et il but. Alors l’empe- 
reur Theodose dit: « Sais-tu qui je suis?» Le moine, repondant, dit : « Je ne sais pas 
qui tu es, Seigneur'. » Il lui dit : « Je suis ll’empereur Theodose, et je suis venu ici par 
devotion. » Quand le moine l’eut entendu, il se prosterna devant lui. Mais il lui dit : 
« Vous tes bienheureux, vous autres moines, qui etant libres et degages des oceupations 
du siecle, passez une vie douce et tranquille, sans avoir d’autre souci que du salut de 
vos ämes, et sans penser ἃ autre chose qu’a vous rendre dignes de recevoir, dans le ciel, 
une vie et des recompenses eternelles. Μοὶ qui suis ne dans la (pourpre) imperiale et 
qui suis assis sur le tröne, je dis en verite que je n’ai jamais pris de nourriture sans 
avoir de souci. » L’empereur le salua ensuite avec grand honneur et le quitta ainsi. 


Viennent alors de longues considerations, egales ἃ la moitie du reeit, pour 
nous dire que le moine, de erainte d’ötre honore, s’enfuit en Egypte, et pour 
nous le proposer comme un modele d’humilite. 

11. Voiei la version syriaque d’apres le manuserit add. 12173, du vı" ou du 
vır® siecle : 


Il y avait un solitaire &gyptien ἃ Constantinople, sous le regne de Theodose, et il 
habitait dans une petite cellule. Comme l’empereur sortait pour se distraire, il vint seul 
pres de lui, la troupe (τάξις, qui l’accompagnait l’attendait ἃ distance. Il enleva la couronne 
de sa tete et la cacha, et il frappa ἃ la porte de ce solitaire. En lui ouvrant, celui-ci 
connut que c’etait l’empereur, mais il n’en tint pas compte et ne le manifesta pas, et ille 
recut comme l’un de ses suivants?; ils prierent et ils s’assirent. Et (Theodose) commenca 
ἃ l’interroger : « Comment sont les Peres d’Egypte? » Et l’autre lui dit : « Tous prient 
pour ta sante. » Et il regarda dans sa cellule et il n’y vit rien σα πὸ petite corbeille 
(σπυρίς), dans laquelle il y avait du pain. Ce solitaire lui dit : « Mange »; et iltrempa du 
pain, il mit dessus de l’'huile et du sel et il le lui donna et il mangea; il lui donna de 
l’eau et il but. Et l’empereur lui dit : « Sais-tu qui je suis? » Celui-ci lui dit : « Dieu sait 
qui tu es. » Etil dit : « Je suis l’empereur Theodose »; et aussitöt il se prosterna devant 
lui. Et il lui dit: « Bienheureux &tes-vous, qui n’avez pas le souci du monde; en verite je 
suis ne dans la (pourpre) imperiale, et jamais je ne me suis rassasie de pain et d’eau si 
ce n’est aujourd’hui; et cela m'a te tres agreable. » Et l’empereur commenca ἃ l’honorer, 
mais le solitaire se leva aussitöt en häte (et) s’enfuit en Egypte. 


12. Ce petit exemple nous montre combien la transmission des Apophtheg- 

mes est compliqude*. Nous avons 10] trois groupes : 15 lems. 881 qui paraphrase 
© 

mais n’a pas la pröoccupation systömatique, comme les deux autres groupes, 
de rattacher cette anecdote ἃ l’'humilite; 2° le syriaque et Rufin; le premier 
traduit, le second paraphrase, mais ils ont en commun plusieurs details : la 
mention de la couronne cachee par Theodose qui manque dans CDEL; la 
corbeille avee le pain sec qui manque dans GDE. Nous sommes done eonduit ἃ 


1. Dans les autres textes, le moine, qui a reconnu l’empereur, lui donne une r&ponse &vasive. — 
2. Litt. : « des fils de sa cohorle (τάξις) »; ces mols traduisent ταξεώτης. — 3. Nous en avons annonce 
une edition dans les premiers programmes de la Patrologie, car ces pelits textes nous preoccu- 
paient des avant 1903, mais les editions preliminaires ne sont pas encore assez nombreuses pour 


permettre de donner des textes classes de maniere definitive. 


25 


30 


gu en 


ὃς 


[571] ΧΟΥΠΙ. — THEODOSE LE JEUNE ET LES MOINES. 171 


introduire trois intermediaires :x (qui rattache le reeit ἃ l’humilite), y (qui ne 
mentionne pas la corbeille) et z (qui ne mentionne ni la corbeille ni la cou- 
ronne), d’oü le schema suivant : 


Original 


| | 
x Ι 
| : ms. 88] 


Syr. δὲ 


Rufin L 5 
| 


| 
Ἢ 

XCIX. — Nous avons trouve, dans les manuscrits grees 881 du χ' sie- 

5. ele (A) et 1631 du xıv° siöcle (B), une seconde aneedote sur Theodose. Un 
‚moine apprend par r&velation que l’empereur est aussi parfait que lui. Il en 
est fort &tonnd et va ἃ Constantinople pour demander ἃ l’empereur quelles 
sont les @uvres qui l’ont conduit ἃ cette perfeetion. Le cadre du reeit est 
classique, c’est celui qui constitue d&jäa la Vie de Paul de Thebes. Il encadre 

10 facilement toutes les vertus du roi que l’on trouve par ailleurs chez les histo- 
riens. Οἵ. Nic£phore Calliste, xıv, 2, 3; Migne, P. 6., t. CXLVI, col. 1057 


564. Le recit se place en l’annee 447 '. 


Γέ 2 27 > Fr, ΄ a} IN 2 N “ 2 N δον 
ξρῶν τις ἐχκαῦε-.ἐτὼ EV en Eon. TWEDIV του Ιορδάνου ar δ' τριψας ἐν αὐτῇ ἐτὴ υ. τν 
΄ Dee 


Ber 3 » ἣν \ τὸ „ ᾽ ern 4 n “7 
15 ἀασχήσει πολλῇ ᾿, οὐδὲ γὰρ εἶδεν ἄνθρωπον Ev ὅλοις τοῖς τεσσαράχοντα ἔτεσιν, αλλὰ 


r 5 N, ‘ r 4 6 - τ ᾿ \ ΄ 
θηρίοις" συνδιΐγων γύμνως, ἠξιώθη γχαρισματος ποουρατιχου Ἂς [Παρεχάλει οὖν τὸν Θεὸν λέγων" 


Ir , 7 ar r Α “ , 5 “ω Ἂν BEN TEN 
« Küste παντοχρατωρ΄; δεῖξόν nor μετά τινος ἢ ἔχω μέρος. » Ἀπεχάλυψεν ὁὲ αὐτῷ ὁ Θεὸς 


r - N IN ΄ “- DW; - r 
λέγων᾽ « Μετὰ Θεοδοσίου τοῦ βασιλέως ἔχεις μέρος. » 
᾿- Ἀν , > 5 ;= vr AN Par, ᾽ ἢ τὸ » gm τ ἐδ τὰ , ς 
Ο δὲ γέρων ἀκούσας ἐλυπήϑη σφύδρα λέγων᾽ « ᾿Εγὼ τοσαῦτα ἔτη" ἐχὼ ἐν τῇ ἐρήμῳ * A fol. 168 

γ Ὁ. 


3 ᾿ Δ ΡΞΌΤΕ ὦ [0] 7 er ἢ ” BR © ur! ἢ > ΄ 
30 συγλαιομένης τῳ χαυσων: τῆς Ἢ μξρὰς, ἈΧ. τῷ TREO τὴς VUATOS γυμνος ἢ χνθοώπου 
᾿ ὃ 0 3 ᾿ 3 


’ 


rn vu,» Sr Sn κ᾿ 3 N N , " 3 
χαραχτήρα οὐκ ἴδον '", ἄρτον οὐχ ἔφαγον, ἀλλ’ ἐν λιμῷ χαὶ δίψη διανυχτερεύω αἴθριος "ἢ 


-- 
> 
R 
x ER an τ ἢ N ΠΩΣ ö 2 
ἔτη μι, χαὶ μετὰ τοσούτους κόπους χαὶ μόχθους, μετὰ χοσμίχου ἔχοντος γυναῖχα χαὶ ἐν 
en δ Des Er 4 H AR Ann sr , ᾽ N, r ; 
τρυφῇ διάγοντος τὸ μέρος μου χατετάγη "᾿ », χαὶ ἔπεσεν ἐπὶ πρόσωπον αὐτοῦ ἐνώπιον Κυρίου, 
De UT. ‚p se ἘΠ r N, N ᾿ \ 3 
ἐν χλαυθμῷ μεγάλῳ συντρίδων "΄ ἑχυτὸν χαὶ λέγων « Κύριε παντοδύναμε, ψμηδαυῶς τοὺς "' 
᾿ ᾿ Ξ u 


I. Gar il est dit que Theodose regne depuis 39 ans (il est mont& sur le tröne en 108) 2. A om. 


- - ’ « x Η [N - ͵ ν > - - n! 
=. τ. Ἴορ. — 3. B om. ἔτη... — 4. ἐνόλης Β. — 5. θυρίοις B. — 6. διορατικοῦ B. — 7. παντοδύναμε B. — 


8. τοίνος B. — 9. ἐτι A, ἐτί B. — 10. τὸ AB. — 11. τὸν παγετόν Β. — 12. οὐχοῖδα B. — 13. ἐν λημῶ χαὶ δύψη 


NL ya ΣΦ , FR Ζ ὌΨΑ 2 n 
ἡστερέδω ὁ ἔθριος B. — 14. χατεάγει A. διΐάγωντος κατετάγην, ἀθάλαμοι B. — 15. —60v A B. — 16. om. B. 


"A fol. 


y° 


ἃ, 


Δ [Ὁ]. 


νὴ". 


ῳ A [Ὁ]. 


a. 


168 


168 


169 


172 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. — APPENDICE. [572] 


D 


x , \ r ᾿ NS τὲ Π ’ x ΄ ΄ \ 
τοσουτοὺς KOTOUS χαὶ μόχθους εἰς οὐδὲν λόγισαι . ἄλλα Du BE μετὰ τινος x 
μέρος. » Kai ἦλθεν ἄγγελος Κυρίου πρὸς αὐτὸν καὶ λέγει αὐτῷ “"« ΕΠπόν σοι, γέρων, ἘΞ 
μετὰ Θεοδοσίου τοῦ βασιλέως ἔχεις μέρος. » Ὁ δὲ γέρων ἀναστὰς εἶπεν ἐν ἑλυτῷ᾽ «Ei μετὰ 


Θεοδοσίου τοῦ βασιλέως ἔχω μέρος, εἰ ἐπὶ ” τοσοῦτον εἴμι εὐτελὴς καὶ ἀχρεῖος ἐνώπιον 


3 


ὦ e \ > er 5 ar ee = τί ι 
Κυρίου, ἵνα μετὰ χοσμιχοῦ xarayo, ei? πολλάχις ἐχεῖνός ἐστιν θαυμαστῆς ἀρετῆς, χαὶ 
" > es » 32, N z x = x r ı_ u 
πράξεως ἀγαθῆς ἔμπλεος, ἀπέρχομαι οὖν χαὶ θεωρῶ τὴν πολιτείαν αὐτοῦ. » 
„on 4 τ n , Be \ y = \ a var r 
EAabev οὖν τὸ μηλοτήριον αὐτοῦ χαὶ τὴν βαχτηρίαν ἐν τῇ χειρὶ αὐτοῦ, χαὶ ἐπορεύθη ἐν 
ἣν ‚ , \ Ν 5 2 x ‚ m ‚ »_» ’ıNnz 
Κωνσταντινούπόλιν, χαὶ διαφθάσας" εἰς τὸ παλατίον τοῦ βασιλέως εἰσῆλθεν". Εὐθέως 
Ri ’ ΄ r ΄ 
δὲ ἐμήνυσαν οἱ λεγόμενο! σελεντιάριοι τῷ βασιλεῖ τὴν ἃ εξιν τοῦ γέροντος". Καὶ ἐχάλεσεν 
γ \ Ξ 
ε a, ’ " r Ξ um 
ὁ βασιλεὺς εἰσιέναι αὐτόν. Ἦν δὲ ὁ βχοιλεὺς Θεοδύσιος φιλομόνχχος πάνυ“, ἐξῆλθεν" δὲ 
EHEN I τῷ τ ᾽ en τῷ r N τὰς, .Ζ 10 In BEN 44 Aa AN > , 
χαὶ αὐτὸς εἰς ἀπάντησιν τοῦ γέροντος, καὶ ὑπαντήσας '" αὐτῷ μετὰ χαρᾶς", ἔδαλον ἀμφό- 
" 41 τ ΘΓ. \ - ΄ > D ΄ 
τεροι μετάνοιαν καὶ γενομένης εὐχῆς" παρὰ τοῦ γέροντος, ἀνέστησαν ἀμφότεροι, ἔδωχαν 
SE A Ὶ ἈΨΉς ᾿ 
αλλήλοις “ τὸν ἀσπασμον. 


* r -- + Dr - " ἡ , 
Καὶ ὁ βασιλεὺς, τῆς χειρὸς τοῦ γέροντος ἐπιλαθόμενος, εὐλαδείχ τῇ πρεπούσῃ '΄, λέγει 


πρὸς αὐτόν" « Tinie'? πατὲρ, πόθεν ei'®, χαὶ τίνος χάριν πρὸς ἡμᾶς παραγέγονας; » Ὁ δὲ 


5) \ ZU ΩΣ 7 ᾿ . ΠΝ : 
τα εἶπεν πρὸς αὐτόν '΄" « Πίστευσον, τέκνον, ἐκ τῆς ἐρήμου τῆς ἁγίας πόλεως εἰμὶ, πέραν 
ἐς ; " : 
οὔ Ιορδάνου, σοῦ δὲ ἕνεχα ἐνταῦθα Sei » Λέγει δὲ πρὸς αὐτὸν ὁ Ῥω λεύς" « Διὰ 


ποίαν αἰτίαν, πατέρ; » ὋὉ δὲ γέρων εἶπεν" « [Ἔχω σοΐ τ' χατ᾽ ἰδίαν eimeiv'®. » Εἰσελθόντων 
δὲ αὐτῶν εἰς τὸν χουδουχλίον '", λέγει πρὸς τὸν βασιλέα. ὁ γέρων᾽ « Εἰπέ μοι, τέκνον, τὰς 
“ποὔξειε λέγε: ὃς αὐτὸν ὁ βθχοιλεύες: Ioixe ποζξεις ἔ: mei, Ὁ be ἄνθς ε 
πράξεις σου. » Λέγε: πρὸς αὐτὸν ὁ βχσιλεύς" « Ποίας πράξεις ἔχω εἰπεῖν, χοσμικὸς ἄνθρωπος 
΄ me | e \ r r ,, Ἔν 2 > [4 “- 

Καὶ λέγε: πρὸς αὐτὸν ὁ γέρων᾽ a Διὰ τὸν Κύριον, τέχνον, εἰπέ μοι ἐν ἀληθείχ πῶ 

8... ) ν 3 ’ ἶ ᾿ 

πολιτεύεσα!. » Ὁ δὲ βασιλεὺς ἐπέμενεν Ev?" τῇ ταπεινοφροσύνη, λέγων πρὸς τὸν γέροντα᾽ 
« ΠΠ2τερ, παρὰ χοσμιχοῦ ἀνθρώπου θαυμάζω πῶς πρᾶξιν χαὶ πολιτείαν ἐπιζητεῖς "" 
ΡΣ 


Φ ak N =, 3 r Te 
. οἷος nv ὁ ἀοδᾶς Ἀντώνιος χαὶ ὁ & 


“ \ \ 4 19 τ 
Πράξεις δὲ καὶ πολιτεία! τελείων ἀνδρῶν εἰσὶν 
x 9 x € ε ΄ ᾿ - > 
» χαὶ ὁ 46685 Ποιμὴν", χαὶ οἱ ὁμοίοι αὐτῶν. Ἐγὼ 


δὲ " IP ih ’ ᾿ ur R ΓΝ Sl, ἰδὲ \ ᾿ « em Ω ΄ ’ © Ὁ 
ε &, ἐνϑρώπος EM AOL. ς χα χμαροτωλός, ! I, WS ορᾶς, ὥχοιλ με. 
c Tate INVEWATOZ εἰ: AIGUNADS BAAR IU.ADTWOAL S, ἴον Y72 WS ρᾶς, ἢ χοαιλεύς SEN » 


‚ ΄ ’ en N + 5 a 
δὲ γέρον ε εἶπεν πρὸς αὐτόν" « []Πίστευσον, τέκνον, ἐγὼ ἔχω διάγων ἐν τῇ 


2 


, N 2 
OR οντα, θηρίοις. συνδιάγων yuuvös””, χαὶ οὔτ 


_ 
o 
Ὁ 
τ 
> I 
5 
© 
ἐν 


ἄρτον - τς γυμνὸς συγχαιόμενος ὅ' τῷ χαύσων: τῆς ἡμέρας χαὶ τες παγετῷ τῆς νυχτός. 


ΟΝ » τ ῷ “1 32 D v ΄ 
Ἐδεήθην οὖν τοῦ Θεοῦ, ἵνα ἀποχαλύψῃ wor” μετά τινος ἔχω μέρος. Καὶ ἀπεχάλυψέν μον ὁ 


134 


νιν ΕΥ; 99 τ᾿ 5 = Ρ >12 AN σ΄; : 
Θεὸς, λέγων ὁ « Μετὰ Θεοδοσίου τοῦ βασιλέως ἔχεις μέρος. » ᾿Ιγὼ δὲ ἀχούσας" 


3 , , , 1, ἢ “ “ ἢ , , \ ΄ 36 
ἐλυπήθην σφόδοα, λέγων" « Εἰ μετὰ τοσαῦτα ἔτη χαὶ τοσούτους χόπους χαὶ μόχθους "", χαὶ 


, ν \ Ὁ Ai ιν ᾿ -.ν 37 , 
( τοσαυτὴν αἀσχῆσιν μετα χοσμάχου ξἐγόντος γυναιχαᾶ. χα: διάγοντος εν τρυφὴ €) ἜΝΙ τὸ 995 


1, λόγησοι B. — 2. Καὶ ἀποχριθῆς ὁ ἄγγελος K. mp. αὖ. λέγει B. — 3. ἢ A. — 4. —pe A. — 5. dtp. B, δηφ. 
pur YY ; Ί ? εἴ 

Ἃ. — 6. ἐν τῷ παλατίῳ πρὸς τὸν βατιλέα Β. -- 7 ἄφηξιν B. — 8. πάνν φιλ. B. --- 9. εἰσῆλθεν Β. 
— 10. ὑπίντησεν A. — 11. πολλῆς χαρίχας B. — A ἃ]. καὶ. — 12. εὐχ. γενωμ. B. — 13. ἀν. καὶ ἐδ. ἀλλ. Β. --- 

17 15 χα! YA t 

. Kat χρατήσας ὁ Bas. τὴν χεῖρα τοῦ γέροντος A. — 15. om. A. — 16. ἢ B. — 17. πρὺς τὸς Bas. A. — 18. A 

l. risteuoor..... ) : ἔχω σοι τί χαθημέραν εἰ — 19. ἐν τῷ χουδουχλίῳ A. --- 20. ὑπέμεινε B. --- 31. ζητῆς Β.- 
22. ἐστιν A. — 23. Β om. καὶ ὁ ἀδ. ΝΜ. -- oo 05 A. — 25. B om. χαὶ ὁ ἀδ. II. — 26. πατὲρ, ἁμαρτωλὸς 


ἀνθρωπός εἶμι B. — 27. τέχνον, ἔχω ἐν τῇ ἐ 28. om. A. — 39. χαὶ οὐχ ἴδον πρόσωπον ἀνθρώπον 


} 


A. — 30. οὐδὲ γὰρ A. — 31. συγγεό. AB. — 32. με B. — 33. ἀπ. pe λέγων Β. — 83... ὅτι μετὰ A. — 


m DD 


35. ἀχούων B. — 36. A 0m. καὶ μ. — 37. ἔχη A. 


- - 


10 


30 


; D : ΠΕ; 2 ε NS ᾿ 
παλατίου, ἀλλ᾽ ἐχ τοῦ ἐργοχείρου μου Eodin'?. » Ὁ δὲ γέρων εἶπεν πρὸς αὐτόν" « Οὐδ 


[573] XCIX. — THEODOSE LE JEUNE ET LES MOINES. 173 


* en 1 »Pr ΑΚ: > - ‚2 D ͵ 4. τ “ΟΝ , h 
«MOD χαταταγῆνα!:, ἀδάλα ἐμοὶ ὅτι ἀπολωμιήν". » Ereunsva” οὖν μετὰ πολλῶν δαχρύων 
Ὲ = τὶ ἢ : , ; nv : NDR τᾶ ᾿ 
δεόμενος τοῦ Θεοῦ ἵνα μοι ἀποχαλύψη μετά τινος ἔχω μέρος. Καὶ ὡς μετὰ τρεῖς ἡμέρας 
ἦλθεν & γέλος Κυρίου πρός με χαὶ λέγει μοι" « Τί οὕτως ἀεὶ ἑαυτὸν Το το ἢ; γέρων, εἰπόν σο! 


\ 


7 : 
« ὅτι μετὰ Θεοδοσίου τοῦ βασιλέως ἔχεις μέρος », χαὶ τοῦτο εἰπὼν" ὁ ἄγγελος ἀπέστη ἀπ 
ἐμοῦ. τὼ δὲ εἶπον ἐν ἐμαυτῷ ὅτι ἐγὼ ἐπὶ τοσοῦτόν εἰμι ἁμαρτωλὸς, χαὶ ὁ χόπος τῶν 

“ \ nv r NG 
τοσούτων ἐτῶν εἰς μάτην ἐλογίσθη, ἵνα μετὰ χοσμιχοῦ ἔχω μέρος, ἢ πάντως ἢ ἀρετὴ τοῦ ἀνὸ- 


ῦ τ - Per? » m Ν " τ 
τελεῖζ ἐστιν παρὰ Κυρίου. Ἀπέρχομαι" οὖν χαὶ θεωρῶ τὸ ἔργον αὐτοῦ. Ἴδοὺ οὖν, 


ΤΣ 


+ . ‚Ar y Φ 2. ΄ + r Ns , 7 
TEAVOY, ἐπληροφόρησά σε. Ως εἰδὼς οὖν ὅτι Κύριος ἀπέσταλχέν pe πρός σε, μὴ δὴ χρύψης 


ὋΦ 2 


o > βχσιλεὺς Θεοδόσιος ἀχούσας, ἐφοδήθη 906 ἴδον μέγαν, καὶ ἔδαλεν μετανοίαν τῷ 


ἢ 2 RS = = PR SEE RE; ᾿ 

γέροντι ᾿ λέγων᾽ « Συγχώρησόν μοι, πάτερ. » Καὶ γεναμένης εὐχῆς παρὰ τοῦ γέροντος, 
τ x Be : 5 x FE ᾿ Η 3 

εἶπεν πρὸς αὐτὸν ὁ βασιλεύς" « ᾿Εγὼ πρὸς τὸ γινώσχειν σε, πατὲρ ὅ, ἔχω ἐν τῇ βασιλείᾳ 

»ν „ft NZ» ı» er » \ z > r N 24% x 

ἔτη λθ΄, χαὶ ἔχω X ἔτη ὅτι ἔσω κατὰ σάρχα φορῶ τρίχινον, καὶ ἔξωθεν τὴν πορφύραν. » 
᾽ ΄ Ὁ > ‚ Ἂ Ä ’ \ EN E 

Ὁ δὲ γέρων λέγει “πρὸς αὐτόν: « Τοῦτο οὐδέν ἐστιν", ἐὰν δὲ ἔχῃς ἄλλο BR εἶπε. » 

Εἶπεν δὲ ὁ βασιλεύς" « Ἔχω 76 χρύνους οὐκ ἐπλησίασα πρὸς τὴν γυναῖχά μου, ἀλλ᾽ ἐν 
= [3 ‚ IN ΞΕ ‚ ᾿ " »,. 

Re διάγομαι "δ. » Εἶπεν δὲ ὁ γέρων. « Οὐδὲ τοῦτό ἐστι τίποτε, ἐὰν δὲ ἔχῃς ἄλλο 

Ἂν ι - ε ΄ ,΄ -" δ Sa 

τίποτε εἶπε. » Ὁ δὲ βασιλεὺς εἶπεν᾽ « Νηστεύω ἡμέριον '' πάντοτε, ἔστιν δὲ ὅτε χαὶ διὰ 


δύ e - ı Bu - x ὃ \ ὃ er 
vo NYEOWY IN d1% τριῶν χΧχαι ιχ ebdon.z 05 ἐσθίω, χαὶ οὐ ΡΝ ὅτι ἔφαγον ἐχ τον 


ἘΦ, 


τοῦτό ἐστι τίποτε, ἐὰν ee ἄλλο τίποτε εἶπε. » 


ἘΠπεν πάλιν " ὁ βασιλεύς: « τ ῳ. λουτρῶν χαὶ θυτῶν 'ἦ, χαὶ ἐχν προσέλθῃ μοί τις 


N 


΄ ’ m - LE 45 3 [4 - r 
AIAOITOVDIDEVOS, ου AWNOUDLL τοῦτό που! ἕως 0) τὸ δίχαιον αὐτοῦ απονέμω" Y.npwv προι- 


“ - “, ΄ ΄ ΄ Ὗ er \ ’ r 
σταμαι, ὀρφανῶν ὑπερασπίζω zul ἑχάστην νύχτα περιέρχομαι τὰς ῥύμας al τοὺς ἐμδό- 
16 ER a \ = , ; Σ ΠΝ ΄ \ \ \ Η 
Aus!” χαὶ τὰς φυλαχὰς τῆς πόλεως παρέχων πᾶσιν τοῖς δεομένοις τὰ πρὸς τὴν χρείαν, 
6 ΄ 

ἘΠ 


N, , nr \ 
μὲν ων τὸ σῶμχ' 8. LITAS LEO μον λουὼ χαὶι σμ. "ἤχω, χαὶ 


Ὅν, Ἵ - 
χαὶ τῶν χαχουμένων "΄ χαὶ λελο “εξ 


\ ». ᾿ r \ τς τὴς ΄ , 
τὰς ἀλλας χρείας αὐτοῖς ἜΣ Γῆ » Εἶπεν δὲ πρὸς αὐτὸν ὃ γέρων' « Πίστευσον, τέκνον, 


\ ΄ ᾽ e ἐξ δ τ \ \ \ y ; 
χαλαὶ μέν εἰσιν αἱ πράξεις χχὶ θαυμχοαταὶ, ὅμως οὖν πρὸς τὸν χόπον τὸν ζητούμενον παρ᾽ 
em ’ ΄ γι δι» ΕΣ ῃ 7 
ἡμῖν οὐδέν ἐστιν" ἐὰν δὲ ἔχεις ἄλλο τίποτε εἶπε. » 
πεν δὲν ὁ βυειλεὺς NEN 2 e Πίστει ve 2205 ey “ 
Limev ὁξ ὁ βασιλεὺς πρὸς τὸν γέροντα᾽ « [Π΄στευσον, πάτερ, καθὰ προεῖπον ἔχω ὅτι 


ὅς N u» Δ' ve ΄ὕ e Nr 19 N Φ Ψ [4 ΄, 
εἰμὶ βασιλεὺς ᾿ ἔτη λθ΄, zul ὅτε γίνεται ἱπποόρόμιον " χατὰ τὸ ἔθος τῆς πολιτείας, χαθέ- 


ep χἀγὼ χατὰ τὸ ἔθος 


τ e j wi μ᾿ 2 2 ᾿ 
λιγραφῶ, χαὶ τῶν δήμων ἱσταμένων AOL εὐφημοῦντών pe N χαὶ λεγόντων μοι ἐπαίνους, 


2 


τῆς βασιλείας, φύρων τὸ στέμμα, καὶ τὴν πορφύραν, καὶ χαλ- 


" € ΄ B r 22 ἅν... ὃ 5 
ἐχόντων δὲ χαὶ τῶν ἁςμάτων νιχόντων χαὶ a ϑμ . καὶ εἰς ἀλλήλους διχμαχομένων, 


fe) 
ἴ 
x ᾿ Ν 34 ΄ ὟΝ, Ν ᾿ ε , ἌΝ x Kl ΄ 
τας μεν φωνας σαλώνω. οὐδέποτε ε ἐνίχησέν δ με ο λογισμός μου, AN Ὥρα τοὺς ὀφθαλμούς 


= 25 


ΨΥ ΑΝ r ΄ 24 sÄaaN\ r 
μῶν AU ἴδον τί πράττουσιν ᾽ ἀλλὰ TODE" 


l. —yivar A, καταγιναι B. — 2. B om. ὅτι ἀπ. — 3. —pıva A. — ᾿. Β ἃ]. πρὸς τὸ γινώσχειν σε el omel 
la suite jusqu’a la ligne 12 πάτερ ἔχω ἐν τῇ Bao. — 5. εἰπὸν A. — ὃ. τοχομε Α. — 7. χρύψις A. — 8. B 
reprend ici. — 9. Β 8]. τίποτε. — 10. διάγωμεν A, διάγωμαι B. Il faut entendre : « depuis l’äge de 32 ans 
(433) ». Cl. supra, p. 40, note 3. — zur ἡμερίων B. — 12. B om. χαὶ οὐ μέμνημαι... — 13. ἀπερχωμένου μου 
λουτροῦ χαὶ θύματος B. — 14. B aj. ἐκύνον. --- 15. ἕως αὐτῷ τὸ δικ, Β. — 16. B om. χαὶ τ. ἐμ. — 17. χαχο- 
χουμέτων A, — 18. τὰ σώματα Β. --- 19. Εἶπεν δὲ ὁ βασιλεύς" τρίάχοντα ἐννέα. χαὶ όταν γένοιται ἐπ 
δρομίαι Β. --- 20. Β om. τῆς πολιτ... --- 31. B om. καὶ εὖφ. με. 22. τυγωμένων B. — 23. ἐχίνησεν B. -- 
24. ὁ λογισμός μου ἣν οὐ χαὶ θεασάμην B. — 25. B aj. μου. 


"Afol. 


τὴ Ὁ: 


= Afol. 


y° 


ἘᾺ [0]. 


γ 


b. 


169 


169 


169 


* A fol. 170 


I 
φὰ πὶ ἢ r 7 ΄ 7 * m Ἔ >” - 
* A fol.170 πρόσωπον οἱουδέποτε ἀνθοώπου, IN TINTOTE χάτω νευὼῶν. ΠΠαρχχαλῶ σε DUV, ἀζξρὰ, 
nah: 


"A fol. 


- ; N PEN \ ΝΕ “ἦν = ER του 
170 πάντα ᾿ τὰ τοῦ βίου, χαὶ ἀπερισπάστως δουλεύων τῷ "΄ Χριστῷ, εὖξαι ὑπὲρ ἐμοῦ, ἵνα χἀγὼ 


174 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. — APPENDICE. [574] 


‚ 0 ͵ en : Ἂ ΣῈ ΞΡ » 
ἀνανεύων εἰς τὸ παντελές" χαὶ ὅτε γίνεται' τὸ νἴχος ", ἐπ᾽ ἂν διδοῦσίν wor? τοὺς στεφά- 


vous οἱ παριστάμενοι πατρίχιοι, χαὶ παρέχω βραθεῖα" τοῖς νικήσασιν", μὴ θεωρῶν 


3 ’ 


8 ὃ N. Σ, ἄνθρωπος Yıo εἰ N οτωλὸς3. δεόμιεν τῆς παοὺ τοὺ Kusaı 
μη σχὰν EN ἰσθης εν εμ.0:) αν ρωπὸος γῦρ εἰμ χυσοτωλος 5 ὁεομεξ νος τῆς παρὰ του ὕριου 
’ - N. m ’ + ’ - RE n Sn Θ ΣῈ Σ ἐν m 
αντιλὴ ψεως, χαὶ διὰ τῆς ἀχράντου αὐτοῦ μητρος τῆς ἁγιᾶς εοτύχου, ἐλπίζω σωβθῆνχι. » 5 


Nr = ’ ᾿ vr εἶ το 10 ὃ ῃ ᾿ ΠΥ ΕΞ ον δ ν 
δὲ γέρων, ταῦτα ἀχούσας, ἐξέστη τῇ ιανοίᾳ αὐτοῦ ἔχστασιν μεγάλην σφόδρα, καὶ 
πέσων ἐπὶ πρόσωπον αὐτοῦ ἐπὶ τὴν γῆν, προσεχύνησεν τῷ βασιλεῖ λέγων᾽ « Μαχάριος εἶ, 


412 


7 “ , konn 11 ὌΝ AN ἀκ, + δὲ ὦ Θεῷ auEr FI) u ER > “ἡ 
τέχνον, ὅτι τοιαύτης γάριτος ἠξιώθης, χάρις de τῷ Θεῷ ἐπι τῇ. ἀνεχϑιηγήτῳ αὐτοῦ 


m ΄ r Ad > - 1: 3 N r ΄ 
δωρεᾷ. ὅτι τὸ μέρος μου μετά σου χατατάξαι ἐπηγγείλατο I ἐπ᾽ ἀληθείας πεπληροφόρη- 
PER, wre) ἱ Ξ v 

5 u > en , " ᾽ m 0 12 \ x x ΄ 
και "". ὅτι οὐχ ἐπλανήθην, οὔτε ἀπόλεσα τοὺς χόπους μου. ᾿γὼ γὰρ; τέκνον, μὰ τὴν ἀγά- 10 
t ’ ϊ ’ ᾽ N 
a Ad N ernanyemaäe 7- ταὐτγης οὐχ E00 IR εὔγου ὑπὲρ ἐμοῦ διὰ τὸν Κύ 
nv, εἰς "ἢ τὸ μέτρον τῆς ἀρετῆς ταύτης οὐκ ἔφθασα, ἀλλ᾽ εὔχου ὑπὲρ ἐμοῦ ὁιὰ τὸν Ἄυριον. 


͵ 


NE δὲ ΝΟΜΕΙ͂Σ ,( seen) 7 « Av va ἢ ἄλλον ee 16 FEN) 

Λέγει δὲ πρὸς τὸν γέροντα ὁ βασιλεύς ὑτὸς μᾶλλον, χαλόγηρε '΄,, ὡς καταλείψας 
Ar = N ae = 18 ε SEN 3 ὙΠ 

χαταξιωθῶ ἐν τῇ ποίμνῃ τοῦ Χριστοῦ εὑρεθῆναι '*. » Ὃ (δὲ γέρων ἐπευξάμενος τῷ βασιλεῖ 


N 2/7 N /, 19 
εἰς τὴν ἰδίαν ἔρημον ὑπέσ τῷ τρεέψεν δοξάζων τὸν Θεὸν '”. 15 


C. — Sur un MIRACLE DE L'EucHAristie (cf. x; xxxvin). 


ι 
a 


On trouve aussi dans le ms. 1596, du xı® sieele, p. 544-546, un reeit 
d’apres lequel l’Eucharistie aurait &t@ changee en corps et sang veritable 
pour temoigner de la foi orthodoxe : Un paysan tres pieux et orthodoxe 
allait souvent chez certain patrice. La femme de celui-ei etait höterodoxe et 30 | 
— suivant l’exemple donn& par l!imperatrice Theodora — elle avait des moines 
hörtiques dans sa maison. Elle voulait persuader au paysan que les Chal- 
cedoniens etaient des Nestoriens et qu’il devait recevoir les mysteres des 
mains des moines, sans doute Jacobites, qu'elle logeait chez elle. Le paysan, 
öbranlsö, demanda au ciel ce qu'il devait faire, et, la premiere semaine des » 
saints jeünes, lorsqu’il alla communier dans l’eglise de saint Mennas, il trouva | 
que le pain s’6tait change en chair. | 


„rn , “ἡ ’ N, ‚ ’ δ " 
Ιὑλεγέ τις τῶν πατέρων, ὅτι πρὸ ὀλίγων χρόνων διάγοντός μου ἐν Κα ωνσταντινουπόλει, 


᾿ ΡΨ ΔΕ ΟῚ \ \ Μ . \ INS] -" er x 

γέγονε πραγμὰ τοιουτον" Δημότης "ἢ γζρ τις, τὰ μὲν LANGEN Bi τὸ ὸξ σχμα 0G0V διὰ N 
IN \ \ ” 
διὰ - 


m r “τΝἮΗ, ΙΝ 
τῆς χώμης χαὶ τοῦ ἐνδύματος ἐπισημαι ίνων, χαὶ τοῦτο, ὡς Oil. ἃ τοὺς πολιτιχοὺς ἄρτους 0 | 


> ‚m “Ὁ ΝΥ e__/ \ xf or n Ἢ x 
παρεχόμενος. Βσχόλαζε δὲ οὗτος ἑσπέρας χαὶ ὄρθρου ἐν τῇ ayız τοῦ Θεοῦ ἐχχλησίχ, καὶ 


᾿ A = ‚ 5 + \ - } " 
ἐν τοῖς λοιποῖς θείοις εὐκτηρίοις, εἶχε δὲ γνῶσιν πρὸς τινὰ τῶν πὰ τριχίων χαὶ συνεχῶς 
’ ΄ ’ - “"" ᾽ ἊΝ . δὲ en 4 Δ ΤῊΣ Nr A δι h 

εἰσήει ἐν τῷ οἴχῳ αὐτου. Hv ὃὲ ἣ τούτου γυνὴ ἑτερόδοξζος, τάχα ὃὲ χαὶ αὐτὸς, πολλάχις 


20 


- ᾽ ΄ vr. m N ,ὔ “2 5 mi’ ’ -“ N AL: ἣν ᾿ - 
οὖν EZELN ὠγλει τῷ δημοτη λέγουσα" « Γίνος yaaı οὐ χοινωνεῖς ὧδε μεθ ἡμῶν ἐν τῷ | 


1. γίνετε A. 2. γένοιται νίχος 1}. 3. δίδωσίν μοι B. — α. ol παραστεχάμενοί μοι Β. — 5. βραδία A. 
-- 8. νιχῶσιν Β. — 7. νέθω B. --- 8. μι A. — 9. uw; A. — 10. τι A. — 11. χάρητος Β. — 12. --γίτω A. 
— 13. ἐπιγγίλατο A. — 1. —göpnme Δ. — 15. τέχνον, ἀλήθιαν λέγω σοι ὀτὶ εἰς B. — 16. τίμιε πάτερ B. — 
17. Β ἃ]. δεσπότῃ. 18. χαταξ. συναριθμῆσαι μετὰ τῶν σωζωμένων 1}. — 19. B ἃ]. ὦ πρέπι πᾶσα δόξα τημῇ 
χαὶ πρὸς χύνησης εἰς τοὺς αἰῶνας τῶν αἰῶνων. ἀμήν. — 20. önuw. Ms. 


10 


30 


35 


[575] C. — SUR UN MIRACLE DE L’EUCHARISTIE. 175 


- Ἧ ΄ " ἐὰ “ N \ 
εὐχτηρίῳ, τῶν μοναχῶν ἐχτελούντων τὴν λειτουργίαν » εἰχον dE τινας μοναχοὺς α Line ETIAONG 


r - " ᾿ > - 2 , IR \ 
ἐν τῷ οἴκῳ, περὶ ὧν ὁ ἀπόστολος εἴρηχεν ὅτι αἰχμιχλωτίζουσι γυναικάρια '. “Ὃ δὲ ἀπεχρί- 

“ - . -- Ἢ Ν, - γι Ds -“ x ω ΝΜ) Pr \ 
varo: ὅτι ἐν τῇ ἁγίᾳ τοῦ Θεοῦ ᾿Εχχλησίχ neradaubavo, ὅπου χαὶ ἐκ παιδόθεν. Τῆς δὲ 


3 Ὁ x ταὶ N ι r - ’ ’ ᾽ FE; ΄- 
λεγούσης μὴ ὀρθῶς φρονεῖν τὴν Ἔχχλησίαν διλ τὴν ἐν Καλχηδόνι σύνοδον, ἀλλὰ τοῖς Νεστο- 
r w -. ev " t - ΔῪ x r ᾿ x - 
οίου δόγμασι συναπάγεσθαι, ἔλεγεν ἐχεῖνος" ὅτι ὅπου ὁ βασιλεὺς καὶ ὁ πατριάρχης, καὶ πᾶς 
ὁ χόσμος μεταλαμιθάνει, χἀγώ. 
Ba: \ a 


m ᾿ r er N 
Τῆς δὲ λεγούσης ὅτι χαὶ ἐπὶ τῶν ᾿Ἰλλήνων οἱ βασιλεῖς τοὺς διωγμοὺς ἐπετέλουν, zul 
᾿ ’ 4 ’ - 24 ’ un. - 27 r INS 2 
οὐχ ὀφείλομεν ἀχολουθεῖν αὐτοῖς, χαὶ ἄλλας δὲ φλυαρίας era ὁ δημότης " ἀχίνητος 


= ’ “ \ ͵ m En. Ν \ 
τῷ φρονήματι ἔμεινεν, ἀλλὰ χαὶ μὴ χοινωνήσας. ἐχ τῶν διεσ σπαομιένων αὐτῆς λόγων KL 


τῶν τοῦ ἀνδρὸς αὐτῆς, ἔσχε δέ τινχς λογισμοὺς ἐνδοιασμοῦ" φθείρουσι γὰρ ἤθη χρηστὰ 
ὁμιλίαι χαχαί ἢ. Τὴν οὖν τοιχύτην διψυχίαν ἔχων, παρεκάλει τὸν Θεὸν λέγων" Κύριε, 
οὐκ οἶδα τὴν βαθύτητα “ἣν λέγουσιν οἱ ἄνθρωποι οὗτοι, ἀλλὰ σὺ ὁ τὰ πάντα γινώσκων, 
ὁδήγησόν με ἐπὶ τὸ συμφέρον, ἵνα μὴ στερηθῷ τῆς ὀρθῆς πίστεως. 

Τῇ οὖν πρώτῃ ἑδδομάδι τῶν ἁγίων νηστειῶν, τῆς συνάξεως ἐπιτελο ουμένης ἐν τῷ νχῷ 


τοῦ ἁγίου Μηνᾶ, ἐκεῖσε γὰρ ἐν πρώτοις τὸ « χατευθυνθήτω » λέγεται, καὶ πᾶσα ἡἣ πόλις 


Η͂ 
! 


΄ ΄ γυ τς Σ -- I _m n 1 m N. - 
αὐτόθι συνάγεται, γέγονε AN αὐτὸς EV TO AUTO τοῦ μάρτυρος vo, χαὶ Οἡ του « KATEU- 


ε ‚ x Ir » ᾽ - 1 - ᾽ - x N 
θυνθήτω » ῥηθέντος, Kal τῆς συνάζεως ἐπιτελουμένης, αὐτὸς EMEXELTO τῇ εὐχὴ τὴν ὁὀέησιν 


ποιούμενος, τοῦ μὴ στερηθῆναι τῆς ὀρθῆς πίστεως. Γενομένης οὖν τῆς θείας π οαχομιδῆς 
3) ἴ 5 ΐ ’ 


’ - x ᾽ x x ’ 
χαὶ πάντων τῶν φριχτῶν μυστηρίων ze Iran, προσῆλθε χαὶ αὐτὸς μετὰ δαχρύων 


-“ 4 INS , « ΄ x - 
μεταλαδεῖν᾽ ἀνοίξας δὲ τὴν χεῖρα, ὁρᾷ, ἀντὶ ἄρτου, σάρχα ἡμαγμένην, καὶ πᾶσαν τὴν 
- m m ‚ m ‚r ΄ 
χεῖρα αὐτοῦ τῷ αἵματι φοινίξασαν. Καὶ δὴ ἔντρομος γενόμενος ἐπὶ τῷ παραδόξῳ θαύματι 
u. Nas ’ ’ δὲ ΄ pr} ΙΝ ΄ὔ , r v » 
ἔλεγεν" « Οὐαί μοι, πόθεν ἐν ταῖς νηστείαις εὑρέθην δεχόμενος χρέα, πάντων ἄρτον δεξα-- 
μένων, πῶς ἂρα ἔχω τὴν σάρκα νηστείας οὔσης uerarabeiv, Ὅμως διὰ τὸ μὴ ὁραθῆναι 
ο ιν. ἂν Ἐπ a > Ἔ 
παρὰ ἄλλων, χλίνας τὰ γόνατα μετὰ φούου μετέλαδεν. “Ὡς δὲ ἦλθε μετασχεῖν χαὶ ἐχ τοῦ 
. “5 REN, ἢ Τρ ἃ , a2 Fr 
ἀγίου ποτηρίου, κατανοεῖ ὁ διάχονος, καὶ βλέπει τὰ χείλη αὐτοῦ ἡμαγμιένα, χαὶ λέγει αὐτῷ" 
7 πὶ „Sa ΄ ΄ ’ , \ ΝΕ 
Τί ἔχεις ἐκεῖ, ἄδελφε; » Kat λέγει" « Οὐδὲν, δέσποτα. » Καὶ ἐξενέγκας τὰς χεῖρας 


x 


en , \ “ ἘΣ “ e , e NS 
αὐτοῦ εἰς τὸ καταμζαι Tr (ει ΛῊ ε" ἐἔθησαν χάαάχεινχι ἡμχΎιυενχι. ὡς δὲ οἱ πεοιεέεστωτες 
3 τϑ ᾽ οι 9 > 


ψηλαφήσαντες 0 οὐχ, εὗρον μώλωπα οὐδὲ ἄλλην αἰτίαν τῆς τοῦ αἵματος δύσεως. ἠρώτων αὐτὸν 

x 4 x Ar x 

τὸ τί ποιήσας οὕτως ἐμολύνθη; Τότε στενωθεὶς, εἶπεν αὐτοῖς τὸ πᾶν τοῦ πράγματος, xal 
LG ΕἸ x ’ B ᾿ ᾿ Ν x 

λαθόντες αὐτὸν, ἀπήγαγον πρὸς τὸν κατὰ χαιρὸν πατριαρχήν. Kai ἀκούσας πάντα παρ᾽ 


m , 


3 n ch r = AN τὶς ῃ Vu a m @: - n ὍΝ θέλ ΕῚ > nr f x Pe > 
αὐτου € IUUAGE τὴν ἀγαθότητα του ξου, τὸν pen EAOYTOS ἀπολέσθαι τινὰ τοῦ πλάσ ματος 


’ - INNE IN ᾿ 3 r ξ x € 

αὐτοῦ. Καὶ αὶ ὁ βχσιλεὺς δὲ χαὶ οἱ ἀχούσαντες, ἐδόξασαν τὸν Θεόν. Ἠθέλησε ὁ πατριάρχης 
x ar * n er Ir * - ᾿ ‚ - f [4 
τὸν φιλόχριστον ἐχεῖνον ποιῆσαι πρεσθύτερον ᾿ τοῦ ἁγίου Μηνᾷ χαὶ παρῃτήσατο, λέγων 


ἀνάξιον εἶνχι τοῦ τοιούτ θιμοῦ 
τς . HU TOLOUTOU Ba μου. 
-ἤ ᾿ NL er 0 7 N , ya e 
Γένοιτο δὲ χαὶ ἡμᾶς τὴν τοιχύτην διάθεσιν μέχρι τέλους ὑπὲρ τῆς ὀρθοδόξ ξου πίστεως 


»Ὑ EA FIG >03 
σω-ξὺν AL ΤῊΝ στ τῷ ἀνδοὶ 


τῷ Ἐγθόντι «ἀπε N ἵνα, καὶ τοῦ ἢ ἘΝ 
δὲ τῷ ἐἑπθέντι ταπείνωσιν χτήσασθαι, ἵνα χαὶ τοῦ θείου βαθμοῦ 


χκαταξιωθῶμεν τοῦ λέγοντος" ὅτι πᾶς ὁ ταπεινῶν ἑαυτὸν ὑψωθήσεται ὃ 


1. II Tim., 11|, 6. — 2. δημώτης Ms. --- 8. I Cor., xv, 33. — 4. ἐφ᾽ ᾧ Ms. — 5. Matth., xx, 12. 


5Ab. 


176 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. — APPENDICE. [57 


CI. — Sur L’EPREUVE DU FEU (cf. ΧΙ). 


Les orthodoxes racontaient aussi qu’un stylite, envoy& ἃ Constantinople 
pour les aflaires de son monastere, avait marche sans chaussures dans le 
feu et avait defi6 ses adversaires de l’imiter, ms. grec de Paris, π΄ 1596, 


p. 541: 5 


as 


ἮΝ τις κιονίτης εἰς τὰ μέρη τῆς ᾿Ασίας πάνυ ἐνάρετος χαὶ θαυμαστὸς, MV δὲ ἔχων 
κάτω μοναστήριον. Χρείας οὖν γενομένης τινὸς, ἠνάγκασαν αὐτὸν οἱ ἀδελφοὶ ἀνελθεῖν ἐν 
ἹΚωνσταντινουπόλει χαὶ αἰτῆσαι τὸν βασιλέα". Καὶ δὴ ἀνελθὼν χχτέλυσεν εἰς τὸ ξενοδογ εἴον 
τοῦ ὀρφανοτροφείου, ἦν δὲ λοιπὸν χειμὼν, χαὶ ἔχειτο ἄρουλλα πλήρης " ἀνθράχων. ᾿χάθηντο 
δέ τινες αἱρετιχοὶ μοναχοὶ θερμιαινόμενοι" ἐκάθισε δὲ χαὶ αὐτὸς τοῦ aa χαὶ ἤρξαντο 1 


χατασπείρειν αὐτῷ iu τῆς οἰκείας αἱρέσεως. Kai λέγει αὐτοῖς" « ᾿γὼ ὀρθῶς πιστεύω, εἰ 


ε ἊΣ - N 
δὲ ὑμεῖς χρεῖττόν μου πιστεύετε, ποιήίσχτε ὡς ποιῶ. » Καὶ ἀναστὰς ἔστη N. εἰς 


ἱ 


I 
m ’ r NS ’ - + ΄ 
τὸ πῦρ ἐπὶ πολλὴν ὥραν, χαὶ οὐχ ἐφλογίσθη. ἰδόντες δὲ ἐχεῖνοι, χατησχύνθησαν ἐχπλαγέντες 
’ ΄ Sr Η͂ r = 
ἢ παραδόξῳ θαύματι, καὶ οἱ ἀχούσαντες ἐδόξασαν τὸν Θεύν. 


GH. — Sur LE MONASTERE DE SERIDOS. N 15 


Citons enfin le recit suivant, ibid., p. 609-610, qui determine l’empla- 
cement du monastere dont les hegoumenes successils ont ete, au vi“ siecle, 
Barsanuphios, Söridos et enfin Dorothee’ 

Le bienheureux Söridos avait un monastere ἃ Thabatha (Thaouatha). L’un 
de ses amis, qui habitait Ascalon, lui envoya un disciple pour lui demander 30 
du parchemin. Seridos le donna, puis, comme il pleuvait et que le fleuve de 
Thabatha avait gonfle, il voulut dissuader le disciple de retourner aussitöt. 
Mais celui-ci dit qu'il avait ordre de retourner et se mit en route. Il enroula 
les parchemins dans ses habits, les mit sur sa tete et se lanca dans le torrent. 
Seridos eroyait n’avoir plus qu’ä envoyer chercher son cadavre sur le rivage % 
de la mer quand il s’apercut qu’il avait pu traverser et il admira son ob&is- 
sance qui lui avait fait ainsi aflronter la mort. 


er " N " Ὃ ᾿ \ = » , 
[8] μακάριος Σέριὸ ος ξχὼν χοινόσιον εις Θαυσθὰ 9 ει εν ἀγαπητόν τινα αἰγύπτιον 
xy 


= ! n Na σῶν nie ἐθῶν Deo Sand N PR 
τὸν μαθητὴν αὐτοῦ μετὰ γραμμάτων πρὸς τὸν ἀοδᾶν Σέριδον, ἐπὶ τὸ ἐνεγχεῖν αὐτῷ στυ- 30 
: ͵ _r FE Ἂν "ἃ > , κι \ 
τάλην χάρτων. "Tpyontvou δὲ τοῦ νεωτέρου ἀπὸ Ἀσχάλωνος, ἔτυχε γένεσθαι ὄμζρον πολὺν 
er ΟΝ \ ® u I 


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N 5 ᾽ ‚- „ \ , ," NS x = ” r | 
οἰχοῦντα ἐν Ἀσχάλων!:, er wur μαθητήν. Συνέδη δὲ αὐτὸν, χειμῶνος ὄντος, πέμψαι ' 
| 
| 
ἢ R ᾿ > ἘΝ ξ 3 A “ . ν᾿ N » »PPp= 
ὥστε χαὶ τὸν ποταμὸν Θαυάθων ἀῶ ἀρεώτερον. Ὅτε δὲ ἔδωχε τὰ γράμματα τῷ 266% | 
Ὶ ᾿ τ τ 


- τ 2. ΒΕ Ξ NN Ὁ 
Σερίδῳ, βροχὴ ἦν, καὶ λέγει αὐτῷ ὁ νεώτερος" « Δός μοι χαρτία ἵνα ἀπέλθω. » Ὁ δὲ εἶπεν 


1. C'est ainsi que Severe a ὁ[6 plaider ἃ Constanlinople la cause des monasteres monophysiles de 
Palestine, ef. P. O., t. U, p. 101, 233. — 2. πλήρεις Ms. 3. CE. S. Vailhe, Repertoire alphabetique 
des monasteres de Palestine dans la Revue de U’Orient Chretien, τ. IV et V, 1899 et 1900 (sous ces 


noms). 


u er 7 


10 


τῷ 
or 


[577] CI. SUR L’EPREUVE DU FEU. — CIl. SUR THABATHA. 177 


ar BAR er ENTE ur 
αὐτῷ" «᾿ Βροχή ἐστι καὶ ποῦ ἔχεις ἄρτι ἀπελθεῖν ; » Καὶ λέγει αὐτῷ ὁ νεώτερος" « Ἔντο- 
x ” L x » Nr 
λὴν ἔχω χαὶ οὐ δύναμα: μεῖναι.» 
es tr RE >. 2 “- \ , \ τὸ 2a , ἢ 
Ὡς δὲ ἐπέμενεν ὀχλῶν αὐτῷ, ἔδωκεν αὐτῷ τὰ χαρτία zul, λαύὼν παράθεσιν καὶ 
πριν ἃ Ξ - = Γ᾿ , f 2m Ana τὰ ΕΜ 
εὐχὴν ἐκ τοῦ ἀδθᾷ, ἀπῆλθε. A ya οὖν ὁ ἀδδᾶς Δωρόθεος '" « ᾿Απέλθωμεν, ἴδωμεν τί ποιεῖ 
εἰς τὸν ποταμὸν, ἐπέκειτο γὰρ χαὶ ἢ βροχή. » 
Ὡς δὲ ἔφθασεν εἰς αὐτὸν, ἀπελθὼν μαχρὰν ἀπ᾿ αὐτῶν, ad τεδύσχτο τὰ ἱμάτια αὐτοῦ, 
x x 1 Ders * - > ’ ’ - x ᾿ ’ nn. 
χαὶ βαλὼν ἐπάνω τῆς κεφαλῆς αὐτοῦ, ἐντυλίσας ἐν αὐτοῖς τὰ χαρτία, εἶπεν αὐτοῖς 
„r x ’ n x 07 € " ’ x 4 
« Ἐὔξασθε ὑπὲρ ἐμοῦ », καὶ ῥίπτει ἑαυτὸν εἰς τὸν ποταμόν. 
en \ - ΄ Ω ΄ x γι vum N ᾿ 
Ὡς δὲ ἐπληροφόρησεν ὁ ἀδόᾶς Σέριδος τοὺς συνόντας, οὐδὲν ἄλλο π προσεδόχουν, εἰ u: 
πέμψαι εἰς θάλασσαν χαὶ εὑρεῖν τὸ λείψανον αὐτοῦ. Ὁ δὲ ἔμεινε πυχτεύων τῇ φοξερᾷ τοῦ 
“ er x ΄ \ “ ΕΣ r 
ὕδατος ῥύμῃ, καὶ μαχράν που χατασυρεὶς, ἔφθασεν εἰς τὸ ἄλλο πέραν τοῦ ποταμοῦ. Καὶ 
΄ x x ἈΜῺΣ ’ ‘N ΄ 4% 80% IS EN NE Aa 
θαυμάσαντες τὴν * ὑπαχοὴν αὐτοῦ τὴν μέχοι θανάτου, ἐδοξάσαμεν τὸν Θεύν. 
“ ’ x ee vr‘ 2 € ΄ EAN »- “" an se (ὃ 
Αὕτη ἐστὶν ἡ ὑπακοὴ ἣν λέγουσιν οἱ πατέρες ἀδιάχριτον, ἥτις πολλὴν παῤῥησίαν δίδωσι 
Pr r ΄ er ’ m Ὁ & 2 NS r -“ - » m 2 
τῷ χχαταξιωθέντι αὐτῆς ἐνώπιον τοῦ Θεοῦ. Καταξιώσει δὲ ἡμᾶς τῆς αὐτῆς χάριτος, ἵνα 
ΥἹ > > 22 > Cr ’ 
ἀμερίμνως χαὶ εἰρηνίκως παρελθόντες τὰς ἡμέροις ἡμῶν, εὕρωμεν ἔλεος μετὰ τῶν πατέρων 


ἡμῶν ἐνώπιον τοῦ Θεοῦ. 


Comme Ascalon est au nord de Thabatha°, il s’ensuit que le monastere de 


‚Barsanuphios, Seridos et Dorothee’ &tait sur la rive gauche du fleuve et non 


loin de la mer. Rappelons que M. Clermont-Ganneau, Etudes d’archeologie 
orientale, t. II, Paris, 1896, p. 12, place Thabatha ἃ Tell el-Adjdjoul, sur la 
rive droite du torrent, et le monastere de saint Hilarion A Choubäna. A vingt 
stades (3 kilom. 700) de Thabatha, sur la rive gauche du torrent et non loin 
de lamer. C’est vers Choubäna qu’il nous faut placer le monastere de Seridos. 


CI. — Sur Sınvaın (cf. xLvim), 


1. Sılvain, mentionn& au chap. xrvru, est encore le Σιλουχνός ou Σιλῥανός des 
Apophthegmes, P. @., τ. LXV, col. 408-412. Celui-ci (1v° siecle) demeurait au 
Sinai avec son disciple Zacharie, tandis que le nötre avait son monastere 
dans un village τοῦ Σαλτοῦ, du Σαλτὸν Γεραρηνῶν, qui est pres d’Eleutheropo- 
lis, d’apres Thöodoret. Cf. Georges de Chypre, p. 193, n° 1027. Le trait 
d’union nous est fourni par Sozomene, Hist. ecel., VI, 32, d’apres lequel 
« Silvain, apr&s avoir te en Ι: gypte et ötre demeur& sur le mont Sinai, vint 
fonder un monastere ἐν Tegzzoız ἐν τῷ χειμάῤῥῳ. Zacharie dirigea ce monastere 
apres lui‘ ». 


1. Le ms. porte en plus τῷ ὄντως ὑμῖν. — 2. Thabatha — Θαυαθά, M. Clermont-Ganneau identifie 
de plus Θαναθά avec \LoLl Ve « la lour du mürier » qui etail « pres du temple de saint Hilarion 
et oü Pierre l’Ibere passa trois ans. A quatre milles de la, au village de Id, 85, demeurait Isaie 
lögyptien (supra, ch. χα). Raabe, p. 101-102; Clermont-Ganneau, Fiudes d arch£ologie orientale, 


ι. II, p. 9-14. — 3. Dorothee est ne vers 540. Ses @uvres se lrouvent P. G., t. LXXXVIIT, col, 1609- 
844. La pr&sente anecdote est resumee, ibid., col. 1637. — 4. En 415, e'&tait Zacharie qui le dirigeait. 
ΟἿ. Revue de l’Orient Chretien, τ. V (1900), p. 282. 

PATR. OR. — T. ὙΠ. — r. 1. 12 


. 610. 


* fol. 1 


r° 


* fol. 1 


a. 


Bart 


178 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. — APPENDICE. [578] 


2. Un röeit in&dit nous montre aussi que son monastere etait « en Palestine 
pres du torrent » et nous apprend de plus que le genre de monachisme 
import& par lui pres d’ Eleuthe ropolis ötait celui du nord de l’Egypte : les 
moines avaient leur cellule particuliere et le superieur allait les visiter indi- 
viduellement. Silvain ne faisait en gen6ral cette visite que le samedi et le 
dimanche. Sövere et Anastase suivirent done la regle generale lorsqu'ils s'iso- 
lerent dans le desert d’Eleutheropolis jusqu’au jour oü le successeur de 
Romanus vint les visiter (Patrol. Or., t. II, p. 96-97 et 228-229). 


Ber a n Br ee \ \ Ὁ r « 
Εἶπέ τις τῶν πατέρων * ὅτι παρὰ τὸν ποταμὸν, πλησίον τῆς χώμης ἔνθα ὁ μαχάριος 
2 


τ' N x ὃ En ’ Π γὃ EN Ἔξς r z u. \ Ἄν ἀπῇ 
“ιἰλῶυᾶνος τηγξν ξεν αλαιστὶν νεν a erDns προσποιούμενος νωὠριᾶν τὰν γὰρ ATNYTA 


= 

S 
ον 
Ξ 
on 


\ 
3 Fra ᾿Ν it "ἢ ΄ 17 \ \ 3 ΄ ΄ INN Ns ΄ὔ 
INT ἀδελφὸς . EU Ἴξως ἐγέλα χαὶ λοιπὸν ἐκ TOUTOUV, ARTE λιμπᾶνον αὐτὸν χα: ἀπῇ βχοντο. 


Συνέξη δὲ τρεῖς τῶν πατέρων παραθαλεῖν τῷ ἀδόᾷ Σιλουανῷ, χαὶ μετὰ τὸ ποιῆσαι εὐχὴν, 
; ΜΗΝῸΣ EA, RN 2 es A νος 
παρεχάλεσαν αὐτὸν ἀποστεῖλαί τινα ᾿ σὺν αὐτοῖς, ὅπως θεάσωνται τοὺς ἀδελφοὺς ἐν τοῖς 
χελλίοις αὐτῶν. Καὶ λέγουσι τῷ γέροντι: Ποίησον ἀγάπην χαὶ παραάγγειλον τῷ ἀδελφῷ, 
“ © = ΄ PR er = ) δι , = de 
ἵνα πρὸς πάντας λάσῃ ἡμᾶς. Ὁ δὲ γέρων εἰπε τῷ αὐ ελφῷ ἐπὶ αὐτῶν᾽ « ὅτι πρὸς πᾶντας 
x “ Ἂ ΄ ὃ ᾿ ΄ - ᾽ m ΄ “3ι7»4͵ἡ 
τοὺς πατέρας ἄρον αὐτούς »" χατ᾽ ἰδίαν δὲ παρήγγειλεν αὐτῷ λέγων" « Βλέπε μὴ λάδῃς 
αὐτοὺς πρὸς τὸν σαλὸν ἐχεῖνον, ἵνα μὴ σχανδαλισθῶσι. » 
ι 
Διερχόμιενοι δὲ τὰ χελλία τῶν ἀδελφῶν, ἔλεγον οἱ πατέρες τῷ ὁδηγοῦντι αὐτούς" 
llornsov ἀγάπην, πρὸς πάντας ρον ἡμᾶς. » Kat ἔλεγεν αὐτοῖς" « Καλῶς. » Ὁ δὲ οὐκ 
ἔλαῤεν αὐτοὺς εἰς τὸ χελλίον τοῦ σαλοῦ, κατὰ τὸν λόγον τοῦ γέροντος. Ὡς δὲ ὑπέστρεψαν 
9 ὯΝ ‚N ” « . Ῥ. x 
εἰς τὸν γέροντα, εἶπεν αὐτοῖς: « Eidere τοὺς ἀδελφούς: » Οἱ δὲ εἶπον: « Ναὶ, χαὶ 
εὐχαριστοῦμεν, τοῦτο δὲ λυπούμεθα ὅτι πρὸς πάντας οὐχ ἀπήλθομεν. » Καὶ λέγει ὁ γέρων 


oo. FH ’ 2 ’ κι ΄ es x r τ ᾽ ΤΑΝ ᾿ e > , 
τῷ λαῤόντι αὐτούς « Οὐχ εἰπόν σοι ὅτι πρὸς πάντας ἄρον αὐτούς: » Καὶ einev ὁ ἀδελφός 


᾽ 


" 3 N} Im ᾿ » [7 v 
« Οὕτως ἐποίησα, πάτερ. » [Πἅλιν οὖν ἐξερχόμενοι οἱ πατέρες ᾿ ἔλεγον τῷ γέροντι" « Ὄντως 


᾽ πὸ er ‚D \ LENSEN \ wor Pr N 

εὐχαριστοῦμεν ὅτι εἴδοιμεν τοὺς ἀδελφοὺς, ἀλλὰ τοῦτο μόνον λυπούμεθα, ὅτι οὐχ εἴδομεν 
΄ ἘΠῚ: + nr IN x x “ιν χδελ 

πάντας. » Tore χατιδίαν λέγει ὁ ἀδὲ λφὸς τῷ γέροντι᾽ « Πρὸς τὸν σαλὸν ade λφὸν οὐχ ξλαξον 

αὐτούς. » 


Or τῆν τ δα π δια χοίνας χα ὁ ΤΟΎΣ BEE: N BD ΡΝ ΞΡ 
Ὡς οὖν ἀπῆλθον οἱ πατέρες, ὀιαχρίνας καθ᾿ εαυτὸν ὁ γέρων τὸ γεγονός, ἀπέρχεται πρ 


san) 


x , N’ 
σισύγριν, αἰφνιδιάζε! τὸν ἀδελφὸν, καὶ εὑρίσχει αὐτὸν χαβεζόμιενον εἰς τὸ κάθισμα, χαὶ δύο 


ἊΣ “ 9 Nr Ὁ ’ m x DI 9.» ᾿ [4 x « Ἂ x ” 
σπυρίδια, ἐν ἐχ δεζιῶν αὐτοῦ χαὶ EV ἐς εὐωνύμων. αὶ, ὡς εἶδεν τὸν γέρ ροντὰ, χατὰ τὸ ἔθος 


1. Goislin 127. fol. 136... Voiei le cadre du reeit : Un frere qui demeurait le long du fleuve, pres du 
village de Silvain, simulait la folie. Quand un frere le rencontrait, il se mellail A rire jusqwä ce qu'il 
partit. Des Peres &lrangers viennent Lrouver Silyain et lui demandent de les faire accompagner pour 
visiter tous les freres dans leurs cellules. Silvain recommande — ἃ leur insu — de ne pas leur montrer 
l'idiot, pour ne pas les scandaliser. A leur depart, ils se plaignent de ce qu’on ne leur a pas montre 
tous les freres. Silvain, voyant qu'ils ont appris, par une sorte de revelation, l’existence de ce frere, 
va le trouver ἃ l’improviste. Il le trouve assis entre deux eorbeilles et lui demande, de la part de Dieu, 
de lui reveler sa conduile. Le frere lui apprend que durant toute la journde, lorsqu'il a une bonne 
pens£ee, il met un caillou dans la corbeille de droile el, lorsqu’il a une mauvaise pensce, dans la corbeille 
de gauche. Le soir il compte les cailloux et, 5] y ena plus ἃ gauche qu’ä droile, il ne mange pas. Ace 
νόθοι. Silvain, en souvenir sans doule des anges qui ont visit Abraham non loin de Ἰὰ, dit que ce sont 


aussi des anges qui sont venus le trouver pour attirer son atlention sur les merites de ce frere. 


ἴνον τὸν ἀδε ελφὸν τὸν ὑποχρινόμιενον τὴν μωρίαν χαὶ ἢ χρούσας αλλ ἠρέ II. ἀνοίξ RS τὸ" 
’ ’ 


30 


or 


10 


τῷ 
Ὁ 


30 


- 


1579] ClII.-SUR SILVAIN. 179 
ἤρξατο γελᾷν. Λέγει αὐτῷ ὁ γέρων" « Ἄφες ταῦτα ἀρτ! χαὶ εἰπέ μοι τὸ χάθισμά σου.» Ὁ 


= ὰ ΞΕ ΤΩ DpP» πα RE UN) Η \ ον = 
E πάλιν ἐγέλα. Λέγει αὐτῷ ὁ ἀοσᾶς Σιλουανός᾽ « Οἶδας ὅτι χωρὶς σαζῥάτου χαὶ χυοιχχῆς 
ἐ £ 


> 


1%, ’ - naar sm. \ - Im x ΄ im « 
οὐχ STEH OMAN EA TOU ZEANLOU, αλλὰ νῦν λθον εἰς TO μέσον τῆς © 


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N Ay e x x 
δομάδος, ὁ γὰ; Θεὸς 


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’ > \ „ -) \ 27 „Rn ΄ = , Pi er ᾿ 
ἀπέστειλέ μὲ πρὸς σέ. )» Φοδηθεὶς οὖν ἔφαλε μετάνοιαν τῷ γέροντι Aal λέγει αὐτῷ" 


« Συγχώρησόν por, πάτερ, ὅτι χατὰ πρωΐ κάθημαι ἔχων τὰς "ψήφους ταύτας ἔμπροσθέν 
x 


μου, χαι 


- x ’ x ρ “ἃ, 1.» ᾿ x Ν ἰῷ x ΓΟ, x ΝΝ" 
οι λογισμὸς ἀγαθὸς, βάλω ψῆφον εἰς τὸ δὲέξιον μαλάχιν, ἐὰν δὲ 


G=2 


\ 


‘ ᾿ Η͂ ’ * 7 τῇ οὖ \ ΄ \ ’ r » -Ὁ Nr 
πονηρὸς, εἰς τὸ ἀριστερήν. ᾿Ἰἱσπέρας οὖν μετρῶ τὰς ψήφους, καὶ ἐὰν εὑρεθῶσι τοῦ δεξιοῦ 
᾿ Ν Ar ’ ΝΜ ) r r x - ᾿ - Ὁ. m 
πλείους, ἐσθίω᾽ ἐὰν δὲ τοῦ ἀριστεροῦ, οὐχ ἐσθίω. Kat τῇ ἐπαύριον πάλιν, ἐὰν ἐπέλθη wor 
x er ΕΣ m - ΄ "Ὁ © Im ’ “, [4 ’ r Ὧν 
λογισμὸς πονηρὸς, λέγω ἐμαυτῷ" Βλέπε τί ποιεῖς, ὅτι πάλιν οὐχ ἐσθίεις. » Ἀχούσας δὲ 
= On - \ ΄ \ τ τ » € £ ‚ , “ 
ταῦτα ὁ ἀδύας Σ'λουανὸς, ἐθαύμασε χαὶ εἶπεν" « Ὄντως, οἱ παραθδαλόντες πατέρες ἅγιοι 
τὲ δ :- N » r Ἔλεος Is za δ x Ξ \ RR \ \ 
ἄγγελοι ἤσαν, τὴν ἀρετὴν τοῦ ἀδελφοῦ θέλοντες δημοσιεῦσαι, χαὶ γὰρ πολλὴ χαρὰ mal 


en 
1.510 
-S 
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Φ 
Ω 


νη γέγονέ μοι τῇ παρουσία αὐτῶν πνευμοαιτιχή. D 


3. Une autre anecdote inedite, conservee dans le ms. 1596, p. 649 
nous montre comment Silvain entendait la priere; il etait peu favorable aux 
oflices chantes et voulait conserver la simplicite des pratiques egyptiennes : 
Un frere luı demandait comment il pourrait acquerir la componction, car il 
succombait ἃ la negligence et au sommeil; lorsqu'il se levait de nuit, il 
pouvait ἃ peine dire l’antienne du psaume et tombait de sommeil. Silvain lui 
repondit : Dire les psaumes avec antiennes est un premier acte d’orgueil, 
comme pour dire « je chante ». Le frere ne chante pas, car le chant endureit 
le caur, le petrifie et ne permet pas ἃ l’äme d’arriver ala componction. Si tu 
veux done l'acquerir, laisse le chant et, lorsque tu te mets en prieres, que 
ton äme medite la portee du verset; pense aussi que tu es devant Dieu qui 
sonde les cours et les reins. Lorsque tu t’eveilles, ta bouche avant tout louera 
Dieu et tu ne commenceras pas l’office aussitöt, mais tu sortiras de ta cellule 
et tu reciteras le Credo et le Pater noster qui es in calis. Apres cela, tu rentreras 
et tu commenceras l'oflice lentement, lentement, en gemissant, et en 
repassant tes peches dans ton esprit, ainsi que Ja punition que tu devras 
endurer. 

Le frere repondit : Depuis que je suis solitaire, pere, je chante l’ordre de 
office, ainsi que les heures et les (hymnes) de l’octoechos. Et le vieillard 
dit : C’est pour cela que la componetion et lalllietion te fuient. Pense aux 
illustres Peres, combien 115 &taient peu instruits, ils ne savaient que quelques 
psaumes. Ils ne connaissaient ni antiennes ni tropaires, et ils brillaient comme 
des astres dans le monde. L’abba Paul, l!’abba Antoine, Paul le simple, Yabba 
Pambo, l’abba Apollo et tous les autres confirment ma parole, eux qui ont 
meme ressuscite des morts et qui ont prevalu contre le d&mon, non avec des 
chants, des tropaires et des antiennes, mais avec la priere et le jeune. Ce 
n'est pas la beaut@ du chant qui peut sauver ’homme, mais la crainte de 
Dieu et l’observance des commandements du Christ. Le chant ena preeipite 


beaucoup au fond des enfers, non seulement des söeuliers, mais aussi des 


* fol. 137 
yo 


8. 


* p. 650. 


180 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. — APPENDICE. [580] 


prötres, elle les a fait tomber dans l’impuret& et dans beaucoup de passions. 
Le chant, enfant, est pour les s&euliers, c'est pour cela que le peuple est r&uni 


dans les £glises... 


ἠρώτησε τὸν usa Σιλουανὸν λέγων' « Τί ποιήσω, ἀδοᾶ, πῶς κτήσομαι τὴν 


Ἀδελφὸς 

- -. er ne ᾽ δι, \ of og 32, m 

χατάνυξιν, πάνυ γὰρ πολεμοῦμαι ὑπὸ τῆς ἀχυδίας zul τοῦ ὕπνου. Καὶ ὅτε ἀνίσταμα: τῇ 
Pr " - " Nr} x ’ ΄ 

τοῦ ἤχου ψαλμὸν οὐ λέγω, χαὶ οὐ δύναμαι: περιγένεσθαι 


0 λέγειν σε τοὺς bar μοὺς μετὰ ἤχου π πρώτη 


x -_- x N 
νυχτι, 7 Ὁλλὰ TUATE ὕω, ALL “ὼρ" 


“ν 


τοῦ ὕπνου. » Kal ἀπεχρίθη ὁ γέρων" « Γέχνον, 


ὑπερηφανία ἐστὶ zul ἔπαρσις, τουτέστιν ἐγὼ νάλλω. Ὁ ἀδελφὸς οὐ ψάλλει, τὸ γὰρ ἄσμα 


τ , > ᾿ ‚3 ra = 
σχληρύνει τὴν χαρδίαν χαὶ πωρώνε!, χαὶ οὐχ ἐξ τὴν ψυχὴν κατανυγῆναι. Εἰ οὖν θέλεις εἰς 


ἥν. ΗΞ v u vo P 
χατάνυξζιν ἐλθεῖν, ἄφες τὸ Bau χαὶ ὅτε ἵστασα' T εὐχὰς ποιῶν, ὁ νοῦς σου τὴν δύναμιν 


N 
ἃς 
τοῦ στιχου ἐρευνάτω, χαὶ λογίς Lou ὅτ! ἐνώπιον τοῦ Θεοῦ παρίστασαι, τοῦ ἐτάζοντος χαρδίας 


\ r Ne νι RL FT dorr Η Η͂ x , 
FEN vEgco. ς. Καὶ τε ἀναστῆς ξχὰ τοῦ UMVOJ, ποῦ πάντων ὁοξζχσε: τὸν Θεὸν το στομα σου. 


ver ΕΟ ΄ ἢ san) Ip » - ἂν ας Fe) x r x 
χαὶ μὴ ἄρξῃ τοῦ χάνονος εὐθύς. ἀλλ᾽ ἐξελθὼν ἔζω τοῦ χελλίου, στιχολόγησον τὴν πίστιν, χα! 
x x ε - ’ “ > m x G ᾽ - x vr, Pr ΄ ’ - ’ “ 
τὸ πατὴρ ἡμῶν ἐν τοῖς οὐρᾶνοις. Καὶ τότε εἰσελθὼν, ἄρξαι τοῦ χανόνος AVETWS “νετῶς, 


x r ΄ x ER x Im ’ - nm 7 “4 
μενος τὰς ἁμαρτίας σου, χαὶ τὴν χόλασιν ἐν Ἢ μέλλεις βαχσανίζεσθα' 


τενζζων zul ἐνθυμοῦ! 


ΕΣ 
ἐν αὐτῆ. » 
᾿ 


ΣΙ πιο 2 ‚N - r m »fpPpP= ve" 3.:.,8 > ᾿ en 

Καὶ λέγε: ἀδελφός" « ᾿Εγὼ, a66a, ἐξ ὅτε ἐμόνασα, τὴν ἀχολουθίαν τοῦ χανόνος χαὶ 
x “ x x - μ ΄ I un 4 πὸ « ΄ = x - \ r 
τὰς ὥρας, χαὶ τὰ τῆς ὀκταήχου ψάλλω. » Καὶ λέγει ὁ γέρων « Διὰ τοῦτο χαὶ ἢ 

΄ » x x ΄ ‚ ‚ x - 3 ΄ x 7. ΄ - ’ - 
χατάνυξις χαὶ τὸ πένθος φεύγει ἀπὸ σοῦ. ᾿Εννόησον τοὺς μεγάλους πατέρας πῶς ἰδιῶτα! 


x ΄ ’ \ πῶ m ΄ ὍΝ ” ” 
ὑπήρχον, χαι μὴ ἐπιστάμενοι, εἰ μη ὀλίγους ψαλμούς. Καὶ οὔτε Ὥχους οὔτε τροπάρια 


: I} 
Bei 


ε 


R Ξ 4 3 5 
ντώνιος, zur Παῦλος ὁ ἁπλοῦς zur ὁ a 


Dfüm ᾿ 


"Δ τ aA E- 
γίνωσχον, χαὶ δίχην φωστήρων ἐν χύσμῳ ἔλαμψαν. Καὶ μαρτυρεῖ μου τῷ πε ἢ ὁ ἀδρᾶς 
ἜΜΕΝ χαὶ ὁ ἀῤί(αᾷς Ἂν 


΄ 


er \ “ x N ‚„ 5 
ἑξῆς, οἵτινες χαὶ νεχροὺς ἤγειραν, χαὶ χατὰ τὰν νων τὴν ἐξουσίαν 


᾽ 


Ἀπολλὼ, χαὶ οἱ χαθ 


ons 


ἐδέξαντο, οὐχ ἐν KONG χαὶ τροπαρίοις Zu Ἴγχοις, AN ἐν προσευγ χαὶ νηστεία. Οὐ γὰρ 


᾿ 
r - a ΣΕΥ e y : v sam ει 
ἡ χαλλιεπία τοῦ ἄσματος ὑπάρχει ἡ σώζουσα τὸν ἄνθρωπον, ἀλλ᾽ ὁ φόδος τοῦ Θεοῦ χαὶ ἡ 
τήρησις τῶν τοῦ Χριστοῦ ἐντολῶν. Τὸ γὰρ ἄσμα πολλοὺς εἰς τὰ χατώτατα τῆς γῆς 


ar r n \ 
- 


κατήγαγε" χαὶ οὐ μόνον χοσμιχοὺς, ἀλλὰ χαὶ ἱερεῖς, εἰς πορνείας χαὶ εἰς πάθη: πολλ 


εξ 


R- 


j . , 4 2a ı ” x ͵ 
αὐτοὺς ἐξόθρισε, καὶ τὸ ἄσμα. TERYOV, τῶν χοσμικῶν ἐστι, διὰ τοῦτο γὰρ χαὶ συναθροίζεται 


Nr : , ᾿ π  φ- e 
Εννόησον, τέχνον, πόσα τάγματά εἰσιν ἐν τῷ οὐρανῷ, χαὶ οὐ 


ζέγραπτα! 7 περὶ αὐτῶν ὅτι μετὰ τῆς ὀχταήχου νάλλουσιν, ἀλλὰ τάγμα ἕν ἀκαταπαύστως τὸ 
2 ᾿ Pr “ Κι νὴ - [4 8. x z an P 
ἡλούϊα ἔδει, ἕτερον τάγμα τὸ ἅγιος ἅγιος Αύριος Σασαώθῃ ἕτερον τάγμα εὐλογημένη 


αλλη 
εν, ᾿ ut .. 2 a N ω ” > x x. 5 Mr a 
ἡ δά ὅόξα Κυρίου, ἐκ τοῦ τόπου χαὶ ἐχ τοῦ οἰχου αὐτοῦ. ZU οὖν, τέχνον, ἀγάπησον τὴν 
x 
παπείνωσιν τοῦ Χριστοῦ, χα: πρόσεχε σεαυτῷ φυλάττων σου τῶν νοῦν ἐν τῇ ὡρχ τῆς προσευ- 


τῷ “ N mn ΄ ε x ’ ΄ \ ya 
ns, χαὶ ὅπου δ᾽ ἂν I FAN ς,), μὴ δειχνύεις ἑχυτὸν αγγχλνοῦν χαὶ χαθηγητὴν, αἱ... 


ταπεινόφρων, καὶ ὁ Θεὸς παρέχει σοι τὴν χατάνυξιν !. » 

1. Dans le reeit pr&cedent, un disciple de Pambo, qui νὰ vendre ἃ Alexandrie le travail du vieillard, 
passe seize jours dans la ville, dormant, la nuil, « dans le narthex de l’eglise, dans le temple de saint 
Mare ». Il voil comment les ch&urs (τάγματα) de l’öglise chantent, il apprend les tropaires et il demande 
au vieillard pourquoi, au desert, on ne chante pas des canons, des lropaires el des canliques avec 
leurs lons (μελωδοῦσιν ἄσματα nal ῥυνθμίζουσιν ἤχους). 1,6 vieillard voit dans tout cela une invasion du 


paganisme el le prelude de maux nombreux, ibid.. p. 647-640. 


£ ΣΝ 


10 


τὸ 
.r 


30 


[581] CIV. APPARITION DE SAINT EPIPHANE. 181 


CIV. — Sur UNE APPARITION DE SAINT ΕΡΙΡΗΑΧΕ (cf. xxvim, 


XXIX, XXX, LVII, ΧΟ ἃ XcCIll). 


Nous avons vu qu'un saint de Chypre, saint Jean-Baptiste, le patriarche 
Jacob et Jean l’Evangeliste 6taient cens6s tre apparus pour eloigner les gens 
du coneile de Chaleedoine; dans un reeit grec inedit on raconte au contraire 
que saint Epiphane est apparu pour ramener ἃ l’orthodoxie un jacobite 
refugie dans l'ile de Chypre. Celui-ci ne communiait que 51] trouvait des 
eleres ou des moines de son heresie pour lui donner la communion, sinon 1 
s’en abstenait, möme le dimanche. Saint Epiphane lui apparait par trois fois, 
et le deeide enfin ἃ communier ἃ l’eglise des Chaleedoniens (Ms. 1596, 


p- 550-552) : 


΄ \ ΄ 2er x er, ’ ΄ ᾽ Ex ΄ N ΄ ‚ 
"Avnp τις, τὸ γένος Αἰγύπτιος, τὸ δὲ ὄνομιχ Ιωάννης, εὐλχσὴς πάν", διηγήσατο μοι 
- - er ’ - N \ 
θαῦμα τοιοῦτον" ὅτι ἐν τῇ χώρχ μου Θεοδοσιανὸς ' ὑπῆρχον, μὴ κοινωνῶν τοῖς ἀπὸ τῆς συνόδου 
" - δ, " “ - >) . er ‚ ἮΝ 
τῆς ἐν Καλχηδόνι, ἤγουν τῇ χαθολιχῇ ἐκχλησίχ. Γενομένης οὖν φυγῆς προφάσει τῆς 
περσιχὴς ἀλώσεως ἡ, ἦλθον ἐν τὴ Κύπρῳ. 
΄ ἜΣ “ , Ei - x “Ὁ ‚ - ‚ 
Διάγων οὖν ἐχεῖ, ὅταν εὑ ὑρέθησάν τινες ἢ χληρικοὶ ἢ μονάζοντες τῆς αἱρέσεώς μου, 
ΓΥΣΣ ΄ x ε ᾿ x ’ x .., 
ἐδίδουν μοι χαὶ μετὰ αλάψδανον. Τὰς δὲ πλείους ἡμέρας, καὶ αὐτὰς τὰς ἁγίας χυριαχὰς, 
τὰ ἜΝ " 8 ῃ ᾽ς Es 5 = ( - PT ἃ P ,ὕ Ns) x r 
ἀχοινώνητος ἔμενον, μὴ θαῤῥῶν προσελθεῖν τῇ ἁγίχ καθολικῇ ἐχχλησίχ, διὰ τὴν πατροπαρά- 
DS D * ᾿ ἔα > - ‚ ‚ - \ ᾿ὕ 
δοτον αἵρησιν. " Καὶ θεωρῶ ἐν μιᾷ κείμενος ἐν τῷ χραδάττῳ μού τινα ἔχοντα τὸν πώγωνα 
, ε r Fer > ei; ᾿ A 0, 
πεπολιωμένον ὡς χιόνα χαὶ λέγοντά por « Τί ἐστιν, 466& Ἰωάννη, ὃ ἀμφιδάλλεις χαὶ οἱ 
” x 4 3 x „ 
προσέρχῃ χαὶ χοινωνεῖς ἐν τὴ ἁγία καὶ χαθολιχῇ ἐχχλησία: ν Ἐγὼ δὲ ἐντρόμος ἐφὴν" 


’ x N = 
« Ἐπειδὴ, δέσποτα. οὐδέποτε ἐχοινώνησα μετὰ τῶν Καλχηδονιτῶν, χαὶ λέγου 


S 
A 
ὧν 
oO 
σὴ 


΄ « NG ». . ἐς ’ Η͂ ΄ na ir 
χαχῶς πιστεύουσιν. » Ὃ δέ φησιν᾽ « Οὐχὶ, ven φοδοῦ, οὐχ ἔχει χαχὸν ἡ ἁγία τοῦ Θεοῦ 
ΝΣ ΄ rm 5 \ ΄ \ + ame. ᾽ ἢ au 
ἐχχλησία, πρόσελθε οὖν χα! χοινώνησον. » Καὶ ταῦτα εἰπὼν ἀφανὴς ἐγένετο. 
Εἰ ΄ x N ’- x ’ ΄ x er £ un ΑΞ - m 
ἰς ἑαυτὸν δὲ ἐλθὼν, ἐνεθυμούμιην τὸ ὅραμα, χαὶ ἀμφέδαλλον τοῖς λογισμοῖς μου 


, 2 3 ἢ nV ARE 3 Ku» - 
λέγων" « Apx ἐκ τοῦ Θεοῦ ἐστιν, Ἢ ἐκ τοῦ διαδόλου; » ὅμως δὲ ΠΣ ινχ "πὴ χοινωνῶν. 
x ,. = € [4 " - 3 ᾽ x ’ Ν 
Καὶ πόλιν τῇ ἑτέρχ νυχτὶ θεωρῷ ἀπαραλλάκτως τὴν αὐτὴν ὀπτασίαν λαξὼν χαὶ τὴν αὐτὴν 


χαὶ οὕτως πάλιν ἐννοῶν τοὺς Ta μου οὕτως μεταλαμθάνοντας, 


ειᾶν, πάνυ γὰρ συνέ ὕχονται τοῖς συναιρεσιώταις" εἰς τα 


% 
ἡμιῶσαι τὰ ψυχιχὰ, Es 


% 
4 x PR) -. ΓΞ ΝΞ Νι" 
χαὶ τὴν τῶν ἑτεροδόξων προσπ 
ὃ 
! 
x 


σωματικὰ μάλιστα v4 μὴ μεταλαμοάνων. 


Θεωρῶ οὖν ὡς ἐν ἐχοστάσει τὸν αὐτὸν ἱεροπρεπῇ ἄνδρα, ἐμιριθέστερον τῷ προσώπῳ, 
χαὶ φωνῇ αὐστηρζ λοντες μοι" « Διατί οὖν παρήκουσάς μου τὸ δεύτερον χαὶ οὐχ ἐχοινώνη- 
σας τοῖς ὀρθοδόξοις: » γὼ δὲ ἐχ τοῦ Gobou, οὐδὲ ἀποχριθῆναι ἠδυνάμην. Εἶτα λέγει 
por « Οὐχ ράσο ἐν τῇ μητροπόλει Kovoravrias; » ᾿Εγὼ δὲ σύντρομος ἔφην᾽ « Ναὶ, 


δ, ᾽ ΓΞ: fi Ἄ ἢ \ rı 9 » “ 
δέσποτα. » « Οὐκ ἀπῆλθές, φησιν, εἰς τὸν ναὸν Ἔπ' ἰφανίου; » Kai ἔφην. « ᾿Απῆλθον, 


rs 


- „ - £ δ᾿ ζ 4 [4 a 5 ἣν 
χύριε. » ὋὉ δὲ λέγει" u Καὶ τί λέγεις ᾿Επιφάνιον, ὀρθόδοξον, ἢ αἱρετικόν; » εἶπον δὲ 


1. Partisan de Theodose, patriarche jacobite d’Alexandrie de 535 ἃ 540. — 2. Sans doute l'invasion 
perse de 613 ä 616. 


* p. 552. 
᾽ 
τ, 
ΤΑ 
= 
J 
᾿ 
᾿ 
5. 
ἢ 
pn. 558. 


1S2 JEAN RUFUS. — PLEROPHORIES. 


APPENDICE. 1582] 


; : ; E R- x ’ : R z 3 
ἐγώ" « Συγχώρησον, δέσποτα, δοῦλος τοῦ Θεοῦ χαὶ ἅγιος ἐστι χαὶ σημειοφόρος. » Ὁ δὲ 
(} [4 ἥ ψΨ," [2 ΄ r « - ’ ἣν x x [2 
ἀπεχρίθη" « ᾿Κπιφάνιος οὕτως πιστεύει, ὡς ἡ χαθολιχὴ ἐχχλησίχ, χαὶ μὴ ἀμφιδάλλης, 
ΚΕΝ x ’ Uran 4 Η Im 
ἀλλ᾽ ἀναστὰς χοινώνησον. Eyo γάρ εἰμι ᾿Επιφάνιος. » 

᾿ ΄ \ τ - m „Nr 4. - . "πὶ ‚ 

υἰπόντος δὲ αὐτοῦ ταῦτα, ἔδοξα προσπίπτειν αὐτῷ αἰτῶν συγχώρησιν, χαὶ εὐθέως 


- ᾽ r r r ‚ δ: x ır ’ f 7] 
ἦλθον εἰς &xurov. Κατασφραγισάμιενος ὃξ καὶ εὐξάμενος, χαὶ τῷ Θεῷ € εὐχαριστήσας, ana ὃ 


γέγονεν ἡμέρα. Καταγνοὺς οὖν τῆς προτέρας πλάνης, χαὶ ἐπιγνοὺς τὴν ἀλήθειαν διὶχ τοῦ 
ἁγίου τοῦ Χριστοῦ θεράποντος "Erıyaviov ἐπιστασίας, μᾶλλον δὲ Θεοῦ, τοῦ pn βουλομιένου 
τὸν θάνατον τοῦ ἀναρτωλοῦ ὡς τὸ ἐπιστρέ έψχι χαὶ ζὴν αὐτὸν, ἀπελθὼν ἐν τῷ χυριχχῷ, 
μετέσχον τῶν ζωοποιῶν χαὶ ἁγίων μυστηρίων, εὐχαριστήσας τῷ Θεῷ, τῷ χἀμὲ τὸν ἀνά- 


72 , 
ἔχον συναριθμιήσαντι τῇ ἄγίχ αὐτοῦ ὀρθοδόξῃ ποίμνη. ’Aumv. 10 


CV. — Sur LE PATRIARCHE AMOS (cf. LXXIX). 


Nous ajoutons un texte qui fait mention, vers la fin du vı° sieele, des 
eglises de saint Etienne et de saint Jean-Baptiste ἃ Jerusalem : Un moine 
avait pöch6, et l’archevöque Amos, au lieu de.se borner ἃ le reprimander, 
lui fit enlever son habit dont il revetit un pore qu'il lächa dans la ville, 10 
puis il fit Nageller le moine. Saint Jean-Baptiste Τὰ] apparut et le menäaca 
de sa vengeance, aussi l’archeveque « commenca ἃ bätir le temple de saint 
Jean-Baptiste, en dehors de la ville, en face du temple de saint Etienne au 
levant ». Mais saint Jean lui apparut une seconde fois et lui dit : « Si tu 
me construisais eing autres temples plus grands que celui que tu .as cons- 20 
truit, le peche ne (te) serait pas remis. » Apres la mort de l’archeveque, 
les Peres enleverent son nom des diptyques (Ms. 1596, p. 552-553) : 


Γέγονέ τις ἐν τῇ ἀγιᾷᾳ Χριστοῦ τοῦ θεοῦ μῶν πόλε,, ἀρχιεπίσχοπος ονύματι Ἀμώς. 
= INS 7 a. ὖ - . “ 
Ἣν δὲ οὗτος, zur’ ἐν έργε ειαν τοῦ Σατ ανᾷ, μασομόναχοξ τοιοῦτος ὡς οὐχ ἂν τις εἴποι ἕτερον. 


x Ds S 
Ἢν δὲ χαὶ αὐτὸς τοῦ ἁγίου σχήματος, εἰ χαὶ ζναξίως ἦν τοῦτο φορῶν. Kara δὲ συγχώρησιν 


25 
. . R \ Α τ γι χ᾿ 5 , 
Θεοῦ, περιέπεσέ τις μοναχὸς εἰς πειρασμὸν, καὶ μαθὼν τοῦτο ὁ αὐτὸς ἀρχιεπίσχοπος, ὁ ὄντως 
re \ = ; \ \ fe 
ανχζιος καὶ τῆς ἱερωσύνης χαὶ τοῦ Χγγελι οὗ σχήματος, φερεν τὴν μονᾶγον, χχὶ ὅπερ ἐπρεπε 
ΠΝ Ἐ ἢε ᾿ ἢ f sn NT: Er \ 
τῇ διδασχαλίχ τὸν ἀσθενῆ RER. χῇ τοῦτο οὐχ ἐποίησεν, ἀλλ᾽ ἐχδύσας αὐτὸν τὸ 
ή 
ε θα, er \ \ 
ἀγγελ LADY οσχ ἅμα 1) νον ε Eve YYF= χοῖο ΟΌΝ, TAVT τῶν he ἑεωρούν των. ἐνέδυσεν αὐτὸν το 
"“ x ’ m ΄ r ν᾽ - 
ἔνδυμιχ τοῦ μοναχοῦ, χαὶ ἀπέλυσε μέσον τῆς πόλεως, τὸν δὲ μοναγ ὃν τύψας οὐ μιχρῶς, 30 


& sm x ’ ΄ mim Ni n \ r ἢ. Fr . “ ᾽ 4 ε x ’ 
ἀπέλυσε χαὶ αὐτὸν. [ἢ ὃὲ αὐτῇ νυχτὶ φαίνεται αὐτῷ ὁ ἅγιος lozvvns ὁ βαπτιστῆς, ἐπα- 
͵ ‘ ” 


- ΄ Ἀ ms ᾽ FR rg. “ ’ ‚ ’ , ᾿ - ᾿ “" » 

πειλούμενος καὶ λέγων αὐτῷ" « ΓΙ οὕτως ἐποίησας ἀτιμάσας τὸ σχὴμ. ὁ μου, ὦ ἄνθρωπε, 
FRE NZ a \ er m ᾽ τ: es £ > > 
μέλλω δικὴν ποιεῖν μετὰ σοῦ τῇ ἡμέρχ τῆς χρίσεως ἐπι τοῦ βήματος τοῦ φοσεροῦ. » Τοῦ 


δι ΄ 1 ‚ 2 N x Ἂν ΄ ᾽, , 4 - ν 
δὲ ὑπνισθέντος μετὰ φόδου, ἄρχεται χτίζειν ναὺν τοῦ ἁγίου Ιωάννου τοῦ προδρόμου ἔξω 
τῆς πόλεως, χατέναντι τοῦ ναοῦ τοῦ ἁγίου Στεφάνου χατὰ ἀνατολὰς, χλαίων ἐπὶ τῷ 35 


Be > ΄ τ κ- Ξ ΓΕΑ \ ἢ \ , 
ατοπῷ TOU πραγματος OU ὯΝ ποιησᾶς. Kai τ ἐλειωσᾶντος αὐτὸυ τῶν νον, χὰ" χαταχοσμίη- 


\ , , N, ὥ en) = , R SB, 
σαντος χατὰ πᾶντα TPOTOV, ἐδέετο τυχεῖν Ma ὧν NWADTEV. ’Erıparverzu δὲ χυτῷ 


. er ΠῚ ͵, " N ’ , 3 Der ur ’ x er ’ 
ὁ ἅγιος Ἰωάννης Ex δευτέρου λέγων" « Αλήθειχν λέγω, εἰ χαὶ ἄλλους πέντε ναοὺς χτίσεις 
: = , 


Di u 


[583] CV. SUR LE PATRIARCHE AMOS. 183 


Br ᾽ \ ee ΄, > . ΔΝ , f 2.3 
μοι οὐ ἔχτισας μείζονας, οὐ un συγχωρηθῇ ἢ ἁμαρτία, ἀλλὰ δίχην πονήσω μετὰ σοῦ ἐν 


τὰ le , ΕΝ r ΄ δι » r \ . ‚ , Ξ 
τῇ φούερῷ Ὡμέρα τῆς χρίσεως. Παρελθόντος δὲ To! ἀρχ'επισχόπου τὸν ἀυῃρώπινον βίον, καὶ 


ὰ A , ῃ ᾽ , " EL. - \ 3 ΝΞ 
ἤδη, τοῦ πράγματος προγνωσθέντος, ο. τότε πατέρες ἔχριναν τοΐ ἐξαλειφθῆναι τὸ αὐτοῦ 


2: τὶ CAR, r ni τ: ee rs ’ B + er ΄ 
ὄνομα ἐκ τῶν διπτύχων τῆς ἁγίας Χριστοῦ τοῦ θεοῦ ἡμῶν ᾿Αναστάσεως, ὁ χαὶ ἐποίησαν ' 


1. Nous avons deja edile ce reeit pour commenter le chapitre xxx, mais il reste encore plusienrs 
points obseurs. Il est probable, mais pas cerlain, que le syriaque mentionne deux eglises distinctes, 
supra, p. 135. S’il en mentionne deux, vers l’an 451, dont l’une de saint Jean-Baptiste, il reste ἃ 
expliquer pourquoi le palriarche Amos plus lard en aurait encore construit une dans les memes 
parages. Enfin rien ne nous permet de les localiser, car les mols « au levantl » disent seulement que 
l’eglise saint Jean elait ἃ l’est de l’eglise Saint-Elienne; ces deux mols n’ont aucun rapport avec l’est 
de la ville οὐ certains grees avaient enterre un marbre, provenant de Bersabee et portant le nom de 
saint Etienne, pour faire eroire ἃ lexistence d'une ancienne eglise, cl. Revue de l’Orient Chretien, τ. NU 
(1907), p. 416-418. Puisque l’eglise d’Eudocie, bätie sur l’emplacement de la lapidalion de saint Etienne 
au nord de la ville, existait deja vers 438, ibid., τ. XIII (1908), p. 9-18, il n’est pas impossible qu'elle 
soit vis6e dans les chapitres Lxxix el cv. , 


ΓΗ 


ERRATA 


x 


τ ass (lie JLaasso). — 13, asoa. (1. aä.). — 20, Ἀντίχοιστος (1. Ἀντίχριστοςὶ. ---- 44, eiamualı 


(l. äamuolı). — 48. oanua (1. au). — 64, »öle (l. polo). 
97, il rejeta (1. il expliqua; ef. P. O., IV, 378-381). — %,, supprimer « εἰ ἃ Pierre 


1 


l'Ibere ». 


Bien des x sont casses. Lire 13, 18; 13,, Jo8or } 1, Liaass! 15, JLabohs; 16, ααύμδιρο Efc., elc. 


De meme 16). un , est casse, etc. 


ἔ 


TABLE 


ya 162.18 
kralli, 
day 104, 

μδϑοιδις 140, 

τ} grand-pere de Nestorius, 
16%, κα 

Fl, 

ol 125, 

ssıol reine, 3, 

Karol Ch. μεροχοὶ 

waumo| (Et wamo!) 82, 84. 

μιϑαϑοὶ Eglise de sainte Euphe- 
mie, 80, 


77 


39, 40, 
ale Ἢ Π! 8 


το ρο ;ϑοὶ 95, 

μμωϑϑοὶ 94, 105, 1 
“οῦ οὶ 13, 15,, 157.5 
zasiol 5. 200 23: Ta 82.) 33, 35, 


4 γε τῶν ΣΕ τ ΤΑΣ τ 

I 770 58 ὅδι, 62, De 108. 
9 Dr. 426. ΕΞ] 1ξ 

109,., 112, 114, 135, 136, 151, 159... 


ὙΠ 5 85. Ὁ 2 93,95 
ΟἿ. 2,33, 39, 62, 9,4 9, 96... 


wars Ds 

auja.! Chrysostome, 163, 

„a. prophete, 65, 

rar! Attale, 137, 133, 
wastuoar; de Pamphylie, 21, 


᾿ 2 ἀκ κα. AT ἘΣ 

Liam! DR m 6, 7, agen-ıa 

— Lian! 55 

Spt 148, 1404.» 150, 152, el 
Vz 150, 

un| 148, 


Ig5dal 22, 67,, 9, 129, 

warLjams| 17,0 

N N u Of. 
DANN 


I820 Jo 147, 
adasjla 90, 
un de Cesaree. Cf. 71, n. 1. 
μὰ pretre de Tyr, 12, 

μὰ prophete, 55, 
ef. 


wor 78, 


ΠῚ 
κ«οϑοοῦο αῦνΝ wo 71 
Bu Bun I, γ᾽ ER. N 
Jan 8, 82.) 


sun prophete, τὸ, 159, 


ἢ 9 3 “Ξ 6 

Hirimaaı 18,, 195.) Ba 315.6. 45, 60 
68, 7a 710 88, 87, 96. 102, 6 120, 
9,13, 15, 12 x { 22 
125. 123, 125, 138. 129. 131, 132, 


133, 134, 199... 152, 


— μήμαροι 72, 

keörienası 128. 128,, 

ohN OU wols! pretre de Ge- 
saree, 71, 

Liaso| 149, 

rool 157, 

warao| 130. eb aan] 
139, 

Ir} archimandrite, 39, 113, 

"μὴ! comte, 84,. CH. Wpl 

su disciple de Pierre l’Ibere, 


DES NOMS PROPRES SYRIAQUES 


“ρόδο! 125, 
μοὶ pretre de Jerusalem, 
ou! COMME wu! 89, 
washus! 87. 89,0 \ 
satau! moine d’Edesse, 
ιϑξϑοοι, washs| 7,5 
„ua! archimandrite 
Tagai, 54, 55, 56,, 57, 
warahus| martyT, 15.9.1314 136, 
‚uam; pretre archidiacre 
de Jerusalem, 135, et had! 


20 


205. 14, 


warm! COMME warme! 

Huasl 77, 

basaml! 17 
108. 


009 τ — 
10 I an 


2-4 


usl (?) 8, 

ψαλδιδαλϑί Sscolastique, 2,,,, 

sauass] eveque de Mayusov, 
96. %,, 139,. Moine, 100,, 101,, 

‚sauassı eveque de Perge, 139, 

aha! 130, 

„wols| OU «wohn Tl, 

ao OU ware] Bi CR. τις 
nes 


24, ; son syncelle, 37. Mas] Il, 
Ip vieillard et prophete, |wamst 81, 83, 114, 5 Mög, 16; 18, 
30 Ina! 100, 
wolads | 1, ν. wohl ΟΣ 126. 
Kirimasıy καρ! 38. μασιν! 50, Gy 
adult 47,5 ὅθ.» 56, 62 82, 126, 5} Ve Kost 
142, 144, 145... 147. 1629 166,4. (ΟἿ. [μανοῦ 97, , 
73, Οὗ καδοὶ 168. hass; prophete, 11, 116, tt, , 
kaaxtsl 18, = ums 48, 
ward Cl. sad! 46, asasoı δ] 110, 
wu 20, BI A| Bur-ız 
42, 43,7 674 125, 152, 154,. Im-|usaı moine, 370 38) 48, 68; 101,5 


precation #2, 


121 


98 
10 128, 


186 


aa} prophete, 23, 116,, 11, 

au] 162, 

zul 162, 

ua) archeveque d’Alexan- 
drie, 60, 

art! 150.. Lire Theodore 


> 


δ 35 110,5 

„05 162, 

wollawas I, 215 

watasas 9, eb ugwas Il, 
Υ. wwolNasas 

wahoras 125, 126... V. wadujan 

waluras 15, 126, 127, 123. 1945 13 

NL Aus 73, 160, 

μαλιὰ Aus IR, 

sam us eglise de Jerusa- 
lem, 2, 

ya nu» eglisede Ü6saree, 2%, , 

a 5 99, 100, 

asım> diacre d’Antioche, 
78, 79.14 80. 82, et μιδιλραϑ 78, 79, 


asums de Seleucie, 44, By. 


ne = 
Yo 105, 7 


το εῷ ἘῈ 
582... 54, 5, 
βαρ 100,, 

ἐς 169 
gamasaasıs 162, , 15 


μεϑὸϑ 34, tl, 


99 
3 


D,aıı 15, 53, 

In 163,,., 

un ὅν 

ag 3%, CE. ng 

web 127, 

aa, archimandrite ἃ 
Aphtorias, 126, 

arg, de Nazianze, 60, 

are, de Neocesarde, ( 

arısın 162, 

ohun 92 


HS Boy Οἷς ug 


2 


03 
3 


0 
8 


„o» TOI, 58, 


8 


Κρ] ον eveque, 831.10 Au-ı2 Ps 


O0. 07, et woraus, 162, 


l. — TABLE DES NOMS PROPRES SYRIAQUES. 


2 
Ju 12, 


5 


“wojaam,z „woramss archeveque 


d’Alexandrie, 18, 19,.,, 3a 
Ba Ds 60 1 Bez 


Ir: 33, 40, — ἃ Ganla, 
10, — βάλαν [515 MA, 

oL.;307 3, 

Wo, prophete, 06, 


ἃ» 68, 

as; 68. En syriaque ao, indi- 
que souvent la ville de 
Tkoou. 


Θ᾽ 


WALL 25. 13 
Ya. eveque d’Edesse, 13 


115, 116, 


312 Mg 

solitaire, 

kss « pä- 

de ὃ βοσχός 
ou βοτανόφαγος « mangeur 
d’herbe ». Voir us; (table 
IM). 

„So; reine, 275 


"δ or20 «970; 17. 


BONO: et DON 
415 Pas“ Appele 


tre », traduetion 


74 


‚al, empereur, 68, #0 
‚al, soldat, #3, 


12 


‚u, solitaire, οἱ 


) 2 06 IS 
71112 27 1065 108 


et war 163,2, 
Jo ΑΔΕ al) 950 
19] 139,4 

ὩΣ OH We 
warm; Premier d’'Ascalon, 

108, 

μιαροὶ wasaıcmo) 725 
19] 137, V. lo) 


ὦ Bu 
kp pretre, 108, 
>) prophete, 154, 
15) le scolastique, 


wars) el. wol) 20 


13, 128, 


>) syncelle de Pierre l’Ibere, 


ka 


„au. patriarche, 90. 


KON δή. 

Nup Jap 136, 

Jaasuoı moia Τίς 

“um jap 72, 159, 

wolhasie.h 97, 

hust 100,, 

alt eMPereur, 45, 

aaa 4, 47, 43. 

wollsaxg apötre, 155, et Ianh 
au vocatif, 156, 

woltsong /Llure, 19,4, 90. 3! 


10-11 12-14 


199, 


32 693, ( 76,. 8 83 2 
5 9 


37 2 

ki} 8-10 43... "18 1 

, 129... 180, 147,, 

wollsas, moine et saint de 
Grete, 9, 

weltsar, de Peluse, 140, 141, 

μαϑ (Ir) 110, ,, 


116, 


123_ 124 152_ 
5 5 


(Ser 


ΟΡ σου 130, 

ho» peuple juif, 110, 

"»οομ Iscariote, 33, , 34, 59, 
μῆοομ 42, 59, 

waslıLsa, cf. “wollısa, 
or 1, Basis 16 


Du 3 88. 11,...3 2, 


Ὡς ἐς 
σι 


δ..8:18 55.8.9 


3.5 3 2 ς > 
ἐδ 5, 12 δι: 62, Ma ““-ο “1.8 
ς ΠΤ" 
113. 14, 15,, 135,, 


“3 
„ Syncelle de 


06 
106, I 


1 4-10 ΠΣ, > 


μρωϑουσοὶ ua 16, 37 
Pierre l’Ibere, 165, 
„ua, apötre, 9, 113, 
Ka «μὰ, pretre d’Ale- 
2 € 
xandrie, 18, 
„wa. abba, 12, 
μαϑοῖ Muss ana, 11, 156, 
„ua. Chrysostome, 60, 
ua. archimandrite 
d’Egypte, ı10,. Archiman- 
drite et eveque, 8, 


kuasay 


ν»} 
In, 


Krane as 70, 1, Al 
1800.10 107,4; 
„wa, de Peluse, 140, 
.warsoan una, 120. GE iM 
Isa, prötre, 80 


B 37 
123, 127,0 


159,4 


u 
as Pape, 60, 


R 48. 149 
raus 18, 49... 


[JS LS 105, 106, 129, 187.. CR. 150. ς 


Lurssaoh τὰν 146,5 

„ass, patriarche, 73,,, 160,., 

it, Saas, Jacques le Mineur, 
62 


> 


wu» van πο, 148. 149, 
μμαλϑο var, 80. 42, 66,, 153... 19%, Ι55.0 
cr. Hr Bır 


» 
53-0416 715 


47 


: 46, 47, 
60, 61... 63, 67,5 
3, 9, 
113, 14, 
da 117, 118, 120, 123, 15, 155. 
127,5 135,0 138, 139... 140, 141. 147. 
150, 152, 154,, 155, 156, , 109... 160, 
kuo,iass 153, 
Jusus 149, 154,, 155, 
μαϑιϑ9 165, 
"kam 5:5 320, 163, 
has;s 83,, 67,12, 
‚sp pape, 4, 45. 8, 139g 197 
150,5 151. 152, 


καξοομ 107,5 108..- 4- CI. warduor 
ar tuoh 106, 107,4 108,2... 

utuoh 90, 

autor Solitaire de Lycie, 133, 
was IR. Ve un 

u tuas 106,. Of. artsop 

hoas 73, 
axsah MOINe, 104, 


x 


wiarsoehs Jjohse 130, et ass 130, 


) 79, 138, 


amst» Prelre, 4, 2A, n. A. 
Gf. Raabe, 139. 

JloL NS n0 177,, 

Bo, dm 0 80, 

JlaaS30 Au,so 25, 78. 87, 


Ia,o |Nu,0 ΟἿ. yssiol 
ἐξ οἱ; Ir20as) 157, 


I. — TABLE DES NOMS PROPRES SYRIAQUES. 


|aas prophete, 110, 148, , 
ans 8, 

Jhauıo 130,9 Y. ΠῚ 
Ing? Beau 1|- 13, 17, 


24 97, 102, 
24, 9, 102, 


ΠῚ 
111, 131,0 133. 128, 
μϑαϑο N, 
alu (Jean l’eunuque), 
107 πὴ. 2. 
hole 92, 
Hana 97, 
μῆμο Bi, 
ip 20, 5, 30, Sr Dyz Te z 88,0 


109.. 110, 1200 148, 
\or2o 100. 
jahre EV 

144, 145, 1 
asa;o Cveque de Jerusalem, 


σα d’Äntioche, 


17, 

μρο eglise de Constantinople, 
12, 

0 12_ τὸς 157. 

τσ ον Lu 76, 

>20 162, 


do Hurozse Ef warıo;e 14, ; ln. 


8.1.4.9. 8. 62,6 

16:18 ἴϑις 195. A de Pan 
69 7 3 9, 133 59 

50... 71, 83,0 119, 133... 189, 


| ause;0 empereur, 15, 124 

| ae μάορο Cf. 25. 

aus; laic de Pamphylie, 
120,2 et Hus;o 121, 

‚wals;so Marlyr, 161, 


ΤΊ. 78 83. 98, 105, 110 
7 18) 88... 9, 105, 119, 


4 6 7 


roh 13, 
kob eveque 
1A 


de Qennesrin, 


% ,: ΝΕ 
[ Ἧ { 
9-13 145,» 146, 


asasıı τή, 
μμοομ 60, 

u, patriarche, 96. 
μω 144. V. hob 
ka 117,. ΟἿ᾽. 117, 118, 


mashmı 135, n: δὲ 


«οοα δα φιραν Cl sad Il, 12, 14, 


τῷ ) 5 
ἀν 23 Iasouı 


ὩΙ 97 
Π { 


7-0-12-18 & 


2, 83.0. 84 


ὥς Pu 84, 8, 


-8-10-13-14 
6 8 62 
16, 118, 16% 1618 


Ines 30,, 120, 144. 


5 


114 


106, 
7 6-13 


hip 86, 1 


Iozojp 128... 130, eb Worolis 


V. lorasaus 


| 

| 

| ; 

(al) ho leur fete, 12, 
hadıs V. hafım! el ara! 20,, 
ὅθι, 

'ομο d’AÄntioche, 56, et ᾿μομο 


᾿ 65, Ι 


Haas 70. 127, et “lmam 153,. 


arsasoann IHD, 


21-2 


kabam(, |Na,o Nor) 95, 130. V. 


μολαρο Ναϑ 
usa 120, 
μδιρο 12,, 2], 65, 9 153,0 156, 
“ara [Ποὺ \ warahe! 


pas pere des moines, 100, et 
Pau 163, 


μιρον A’Isaurie, 44, 54,,,, 

ad 100, 

a;ojfasm eveque d’Alexan- 
drie, 198... 128. et «ρα βαλϑμωο 19, 


Yrjaam 6), 
«ρα δίθιο 7,. Voir Sefalaris (ta- 
ble IV). 


s;o scolastique, 180 


N 


133 


10 5 


laisas 162, 
μβλοϑ (br Ir) 144,5 


ιϑ 


ine 49, n. 3. 


‚asapas Cl «αϑαῤφι9 77, αὶ 
yas archimandrite, 50, 
yas prötre de Ganta, Ὁ 
μαϑ sophiste, 30, 113, 
Mall ya2 28, „, 

saae apölre, 67 


1 


14 2-12" 
150, 152, 
hasas 55, 

ass un, 

‚asadıa Ef \asapas 77, ἢ 

Is as archeveque d’Alexandrie, 


| 


60, 


188 


"9 Pierre l’Ibere, voir «ρος 


6,1517 7,8 33 
Ba Mroıs Fo Br 38. 
Kr 5. 80. Ὁ 4.5.7 
0, 7 99 6 > Bi . ? 74, 9, 71 


9 1 


“12-14 


10 
103, 11, 114, 


12 

02, 12 

156, 

aa I; 68, 

1:82 et wo;4o Eveque de Tito- 
polis, 470 

μεθὶ words VOIT AS I, m Dur 

37, 38, 119. Ch. 9,2 7:'87, 

93, 97. 108,4 109, 130,5 132,, 

weo;äo le Foulon, 47, 49, 145, 
L’apötre, 86, , 


" 
103,..0ὺ 10%; 


52, 


Pe 
48,5 O1, 5240 


Fand 102 45 

μοῤοὶ un 13121 

18, 13 

BA 5 cf. wants 

μοὶ „waLass 80. 

kiase ||» Kg nos I) 

hafasus 163, 

wandus 120, 

ass archevöque de Gonstan- 
tinople, 44, 115, 

‚umass 140, et make 140,, 


e 9 Dr N 
ads 13, 0244 Pan 23, 49 ΘΙ 


΄ 
! δ 16 


16; 17, 11-14-15 


14-17 


70. 5. 7 37 “2 27 
68,5 ΤῸ, 75, 77, 870 ΠῚ: 122, 127, 
et ugs IöR_ 

- ᾿ ἢ 
kids 104,5 
μδαϑϑροαϑ 29.13 %,, 98, 120,4 136, 


157. 130. 3 


oauanas diacre de Jerusalem. 


159,4 
maus (INu,20) 82, 84, 5.00 δῦ: 
“Bars 9a „wars asas Al, 170 


τροῦ αϑος 9 2 

INsasasıoy Jasdiao;o Elise de la 
piscine probatique, », 

2u,;40;5 archeveque d’Ale- 
xandrie, ı 


7] 7: 


ἡμοιθ 0 3, 2-1ὸ 3. 
“4 92 . 09 4a 
126. 125. 1 In 
20,5 110 
Jam, 62, 


ww 9, 151, 


r DE 
30} 125, 


I. — TABLE DES NOMS PROPRES SYRIAQUES. 


N) 


μαδαδιοαο de Sehaste, τὸς αι ΤΙ; 
159, et -ραχαδαξιροαο 71, 


msasugunmas I, DB; 60, 
79. 6.8 ϑί)υ 6, 89... 106, 107, 109, 
- 7 q% 45") με > 
ΠΡ. 159... κι 184, 14924635... GE 


jLaasıo Au so 

Pamas cubiculaire, #8, 

mo;san 107, 

Krsas 60, 

“wosano 163, 

waohisan et wansao moine, 
ΠΕ 

sas.jas archeveque d’Alexan- 
drie, 60,, 114, 147,, 

atLiao hötelier d’Ascalon, 


Baer 

μια 31, 

wan.jaset.wasl-5asmoine, #9, ,, 

Haus 74. 87. 

Mamas 7, 

INurs jun eglise de Jerusa- 
lem, 53, A; 2, 

«οόοϑ’ο 69, 

— mo;saos 69, 
μον» Intendant, 
mandrite, 99, 
sarsaho eveque d’Attale, 1538. 

Iso 18, ,, 105, 

do eveque d’Antioche, 1#,, 
„matmas pap®;, 60, 

raus 144,14 


15. 
5 


Archi- 


90,. 


113, 


4 


Kim 24, 5 63, TI, 
Ηρ 9, 9, 
IN IN50 09, n. 1. Sans doute 
Sarephta, v. 
(table greeque). 
ὃ 


9 


Jpoooı; δύ. 153. et Asoo, 102, 
μιροοο Ha 15,, 16,, 150, 154, 
— μβδοο 152, 

Haooon Ol, 

μέρ ho} 13. 130 2.13 160,, 
— Jlasufı Los 148, 

Ko; archimandrite, » 


3-10 


Koun μαχρα 


ung 
ΟΝ» 721 


τ 

1-10 

2 50...) Μ᾽ 

wau}0o; 110. Θ᾽ waren; Π10... V. 
μρ»οοΐ 


„warmes 159,,. Lire Zosime. 


[588] 


hojasaus 128... et Jozols 130, 
ι 


Δ. 
"μι 2, 7, 
aba 32, 
as pretre armenien, Syn- 
celle de Pierre le Foulon et 
de Jean Rufus, 48, ,, δὲν 
σεν 1620 
μιιαο assas 3L, 


μῃμαι Di, 


Iaall V. anal 17,45 δι, 

arsjL V. oft 76. Big 

“hol 78, 

PB mumos|t V. marmul Do 79... 
16 Ὁ 

io, ὀνόσαθ de Mopsueste, 
I 162, 

ats Eveque de Cyr, 4, 

Lhosolt 108,,. CA. wagsolt 

absoro]L 137, 

hozolı Pretre, 9,, 

oolL moine et eveque, le suc- 
cesseur de Pierre l’Ibere 
(plutöt que l’eveque d’An- 
tinoö), 7,. Evöque d’Anti- 
noe, 89,5 

“wagsolt 108, et Kosolt 108,-, 

aumıolt Evöque de Jerusalem, 
62, 109, 112, 118... V. want 

walusrojt 115, 116, 162, et Hussolt 
162, 163, . 

Ay? beolt disciple de Roma- 
nus, 2, 

auamolL 113, Οὗ Kamolt 113, 

must prötre d’Alexandrie, 
13, 

armzo]L 128, ,.. V. mso|l 

Js warmet (Jjası) 11, 14, My; 


68 τι 8 8 


aussoll 1-12 3 .-8 


Ch. τὰς 35 


μραϑδαϑοῖο Jbeisu Peres de Nicee, 


5-8" 


50, 
23-4 


hkasälmt 67,4 152, 


Ιαοι et waol 58, 13 


μκοὴι (Flavien) le Thhrace, #0, 


ἂν 2 ς 


Il 


TABLE DES MOTS SYRIAQUES ETRANGERS 


wohl] 149, 
kan bl 40... As 100, 102, 
μας! 42, 154, 156, 
Hua! 99. 
umso 104, 
pol 97. 18, 
Ma οἱ 39, 119, 
INS ol 39, 

hamel 86, ,, 

wuuyjol 12, 

lol 112, 138, 
μιδϑιοι 118, 


Iyamal 70, 71, 


Kiama] 19,15 20, 29. 3 42, 47, 
63, 67,76, 80, 81, 82... 83,, 1000 

Joy LAmwjams! 84, 106, 

kıma| 37, 

llasıma[ Do 728 101, 134, 159, 

μεχέδοι 83, 38, 39,, 48, 159,4 

Jiaso| 23, 

oh ds | Öl, 

Inc] 121, 122, 

τ ]} 105, 

al 3, 

mars ii, 

kunt 27, 

Maas 157, 

amsanı du 116, 133, 

μοοδο τς 

Heads 40 

wamsanıl 47, 90. Bu 116,,, 145, 

wamsanılı 449099 9,5%, 138,0 


asadım| 15’ AR 


140 


OU REMARQUABLES 


Jaduel 105, 12.15 

HS Jadım] 32, 

ad! 40, 136, 

made! 14, ; 

Hal 109, 127, 

Habt! 20, 

Jaas! 32, 

Nu «αλασροὶ 162,, 

μαλφιϑοδαϑροὶ 87, 

has! 66, 108, 142, 

— »αλρο 42, 

— br %, 

— Jasper 140... 

Ἰνερϑροὶ 23,0 7 

Nano! 151}. 

καῤιρουλθροαϑὶ 11} 

τρακρωϑαθὶ 57, 

τραλροξραϑὶ 40, DU, 

mum;oag| 61, 

us) (arımv?) 8, 

ἐϑορξιαϑὶ 90. 

ἰϑωρρααϑί ἐϑρρυαϑὶ Jaams| 
etc. 


laaamıs! 12, etc. 


— JAN asus 133, 
μας! 105, 

aasp5l 16l,. V aadior 
wahl 68, 

hasst 24, 121, 

τοῦθ ρα αϑ οί 83, 110, 122, 


aan] 292 Kam 135, 


) 
arm; 102. γ. πο συ ὙΠ. 
μωϑο"}} 70, 99. 101, 14, ΤΌ 


137, 


Πρ 


τ μϑοϑοι δὶ 21, 75 
128, 130, 144 
a Me 


ὃς 
10 994 100, 1, 


160, 

= amsosol}| πο, Il. 15, 130, 5 146, 
147, 160,5 

— amaslyl 137, 

Kassjısl 54, 69, 7 


amssjı5] 48, 57,73 


1 Bo 874 89, 96, 133, 


τ amsyols| 02, 104, 146, 147, 


122 


Ὑ| τ U 
amsosjLi] 90, 98, 122, 


asp] 14, 20, 
Kaasosolsl 39, 132, 
Haaayolsl 20, 87, 

— Jeasoyuif 131, 
— JNaaaslıy] 87, 136, 


136, 145, 


2-4 


τ JNaasosoLio| 137,, 
τ ᾿Νραϑον δ} 140. 


μεραϑϑοι! 46, 105, 146, 152, 


> 


Kol 12, 
Haas 146, 
Ns του 
μεϑαι Lauıs τ, 
Ko INas 92, 
waauısas Aus ID, 
οοῦδναϑ 107, 
Our Mus Ad 


92, 


Η ᾿ - 
IS Nun 69, 70,92, 123, 


Nö Mus 69, 


haslam Aus 95,0 


105 
u 


190 II. — TABLE DES MOTS SYRIAQUES ETRANGERS OU REMARQU. [590] 


055 121, 
Ir ινοϑαϑ 104, 


% 
‚nah 10 Ag 


hassaıı 70,9 N, 107, 108, 
jiasa, la sainte communion, 


135, 


Jain 106, 108, , 


; 


3; 123 10-13 
«λα ον» 112. 


+ bio,» 0 13, ker 106, Las, 2,20 


Hase 27, 

Jon Dir 27, 94, 165, 
— Jo sur 83, 118, 
αὐαδιΞ-ἃ.,» Di, 
μυαρα, 120), 
anınass, 12, 36, 37,5 


mama 3 


μων» 148, 
Haase O3, 


— Nfmarcıy 20 


— ‚amanl|, |NS.N 26, 
I degres, 105, 133, 


μιμοῦ» 11%, 


32) 


Karo 45, 
Hoarsasooı 117. 
«οὐἴφοῦϑ P}200% Bl, 


μιοολ Ip jLaısa,oı 21,.q Di 6,10 


a 407 16 
1, 127, 100. 
pt Jausasoı 100,126, 139, 1412 150, 
Paso 107, 15 108,5, 
μλαῤο, 82, 84, 106. 124,, 129, 190, 
; 7 7 Ἵ 7 
An AA , 
145, 146, 147,_, 


anı do 44, 48, 57, “ 
— αραέθοι 21, “0. 


156 


«ρα αροΐοι II, 144, Ἂ 


INzo,; aumönes, 90... 105. 


Een 
ΠΡΟΣ 


las 


Kurs pam 87, 
has — Jjau αὶ 127,4 129, 
IN&a0r) Id 180 


woLh IB, 

μωϑοας, ἠή. ἠδ... 9, 61, 65, 66, 98,.γς 
139, 147. 150,4 

μωϑας 23, 57, 

Jasası μωϑας δὺς 

009 Hai a 110, 

Keaag 131, 134, 

Kaas, 27, 110, etc. 

— hoad= 11. 

JLaısa.op μὰ 9, 


Ira μὰ 110 


151, 152,5 


Horb 3,0 26, 30, 101, 124, 
— Nho;p 19, 
haso;h 27, 


84. 85 
, ἢ 991-3-8-10 


Le 


haz;b 33, 


aunasas τῶν 120, 146,5 


= 


IN „20, Io» Episcopat, 4, 
K-Las 142, ,, 


hasass 107, 


14 


145 δ 
H " 3 


ps wi 
|haas 19, 21, 24, 46, 10, 132, 18 
1: | 1 130,4 πὴ 
ᾧ 9 k s 
lojaas 21, 2% 106, 16, 


JoN 1 voir aux noms propres 


zaaasor |SSS Joy Jans nu ΠΡ. Ὗς 


4 

N BE. WE. 2 

Kaas 2, 38, 24, Du 43, Ay 90 
112, 114, 152,, 160, 


Jaada> ;a5 106, 136, 140,2 
\Jod}> „;ä> 161, 
kuap> 129, 
Srası hauah 
hat 4 
Hz [BETEN 20, 


9,8 


[5.18.0 17, 11, 
au anal 199, 137. 
Jod] RauaS 97, 


) 


ka μμο 18, 

|Nasaals LS 129, - 

“mo, mo 80, 

Bande 0 ρους 

μαξβο 94, 

950 146, 

‚oraso 159, 

artsso, de 52, Ὁ, 

Iso 50. 6; 82. 101, 143, 

— a» τής (sic A; B illisible) 
aa 13, 


μα» 148, 
Ina 44, 
lo oo) Kap 8, 


‚myamnyo | 40, 


mu 720 a, 


HKS 79, 107 5.43 
Hu SS, 

kur Jboäs 142,4 
|taaas 99,, 


Loasaı ΠΝ 


am — [5}5 am» 116]. 


Ἢ HBl> amd) 114, 


— «ϑοβαϑι9 ame {70 


4 a 499 448 AB 
an Kann 43, 109, 122, 146, 150,1 


— 0595 4, > 


[591] II. — TABLE DES MOTS SYRIAQUES ETRANGERS OU REMARQU. 191 


kojas 42, 
uns EN) 

a3 103,912. δῦ. | 
— ναυρουϑ  νδο y 37, 


Is 102 1.15 — ms Danı 113, 
en (δ. — ana Was 114, Hehe fe 
oa 2, 15 Fitz etc. Ἰοο Kara 120, Sa2 — Imasaıı Ajlsanm δῖ, 
— wopam 21; DD, etc. jpDasas 68, 
1 


Hasam 48, Οἱ 67, 


οὐ δα 28, 38, 


masasam 47, dee 142, 2 ΠῚ 12, 
€ adtumas 80 
Hiasam ἢ Liasone 3l,, 6 5 5 ἴο 
jan symbole 17.7.10 1180 5 sangoas 7, 120, 
. 11-14-15-16 78 
ν᾽ P ausoan 86, 84. 120, 
I ὅς Lion 45, 595 1423 2.1.2 
τ r = Σ μ5α» POUT Jlaslas 72 
wasarm 109..." V. paası — μίαθομδϑ 26, 57, P N ΝΣ ' 
ὃ ὡς 6... eucharistlie, 24 37,, 40. 8 
μαλδιρουδαϑρο 28. 1320 jacke Hi. ΗΞ 6, 24,9 37. 407 8, 
Hp 14: DREH or 2 837, 89, 90., 14, 123, 183,4 134 
μυαφδιρολοϑλρο 126, 132,5 133, 134,4 185,.] — piaepe 48, εἰ er 10 9 ᾿ 47 Pro 
T 135, 140, 
γ΄. μιαξιροδαϑροὶ — ςροαϑοταὰθ Il, a 
5 a — srokuy 127 
jpaam 08, - 100 μιωαϑοϑ 9, 1080 τοι 
on Gr Hole 134, 
Jartasam δ 126,5 - a0 δὲς 140, == 6-8 
5@ : 3 amhmlıs 56, 74 
Jlojasıo ἐπισχοπή, 102, — Liam,jche 6l Ὁς “0 
14 5 INsaro 39, 
men — ja, ID, 
ν aaro,ınn 50), ὅς, 96, , 107, 
— ma.,;90;29 156, 2 Me yore ν 
Yin — war ὅ00 
— a;30PD9 „>> 59, 


— aıio 46, 


— Joy μιαϑοῦλϑ 62,0 
2 is Kanu 137, 


waso;-K3H2 131, 


ul; Ip 18, won Sl, 17, 
adıs 09,192, 194 Ν 
jlaısa,ııp ans 14. 16, 28. 39, 46 = 109. ξ wa 5 h ς FE 
a ἧς Ps “1 2 Jar 40, 103, 147,3 
se kmafıs 94, 131, 
17, 15, ΕΣ x — anıy.do 16, 90» 
Ka h .waaums ὃς ν 

— |layjash0 37, Bo 116, — an.yas 124 14 130_ 

ἥ ae Ινχωραϑ 103, 5 ν᾿ 
— μῆϑοδρδο 114 159, τ ; — μαρτλο 117, 133, 139, 

- r > Sr 5 - E . 
— jiaas 116... 115, 116, 118,, > ἫΝ ὃ ἘΠῚ R Karo 117, 

2 e km.) kai 369.1, Aus 
— Jlaszasts0 Il, 27 en InDo 3%, , 38, 48, Bas. Pl 
2 12 61 2-0 “Ὁ 2-5-8 
— ujastiso J 100, 17, ὃ 3 ‚wos 123, 
Br haa;o 33, 137 i 

Inujpastio τὸν D,, 3% Bug! μουν 124, 131, 

e Jam. BD, 99 ᾿ z 
pa 4, 48, 13 9713 Yrazo 70,, 


„mm  ονθ 99,3 


ἢ arrb0;2 Bl, 
δ» τ JaörD „0 fans al 104,, «θαι 40, Aa 44, 9; 60, 101, 143, 
2 4 { 


OR οἱ - 
asaıs 3%, 98... N 


\p asamlo;3 33 
μασιν (fast) 94. ΟἿ. μα; ee et Sau 79 
Jeoy;3 42, 
k «βοῶν 101 
Ikansa.;a 63 = 
k μυοαχ 36, 


ιϑ arm; Win v \ 
e Kaus Wing 118,, 150, 


Ια ον9 70, ΝΣ 
Ar Nhaıs um 


— 53230549 159, 160, 


: wahr ill, 
Hans 106, 


μμωοονῦϑ 3, δ 112, 114, 119, 134, 154, "ao 103, 
ΚΕ Ξ r RES i 
— μαρῆο 31, 114, 119, 132,, 1340 156):9. 40,56, 125, 13, 19,5 146, M7,| as 84 
4 4 } = a) 
— hai;o 91 188, kasamıs 70 
Br i N}90 150 135, " 
μεροὺ 9 132, δ 8-13 "ον ει 17, 


τὸν 39, 


— Jam,,9 134, ‚Has 1470 


— μμρα.}}}9 150, ‚a-Njano 63, 
hl; In? ΠΝ bo 90, 37, 
hats τὴ jlas;o pour jneipe 3,1, 


μς 9 118... 155, har 127, 


192 II. — TABLE DES 


Iasor2 80,, 


«ραν Bl, 125, 


Φ 
ΙΝ αϑῦ 114, 181. 
soo Kor Precurseur 
μϑϑορο νον 67, 
INCH) 76, 
hass| sary 102, 104, 
hairo arr 102, 
has „Ana, 81. 
ass lass θές 
olauı| Mani 137, 


Ὁ 158 
72, 159, 


JS Das 64, 145 

was; — Παχο νδο 27, 28, 
Nast as 93, 
kalı μοῦ 21, 
lau Lanss Ag 
— Jon u, Ag 


aa DOUr Jah 2, 


jaaza οἷ jaxa 22...10ὲ 239.15 2 


les moines qui se nourris- 
sent d’herbes (Boravoyayaı), 
cf. Migne, P. G., tt. XCIII, 
col. 1688 et Fabricius, 
Bibl. Gr., ed. Harles, VIII, 
227, note 44. Cl. Moschus. 
Pratum spirituale, ch. xıx, 
Ἡλίας ὃ βοσκός. 
39) pua; 25, „ elc. 


ΔΆ. 


μμροοβ5 Las δι 


JLasiaa I, 88, 


141, 160 


310 4-10 


— JyJg> «@lohal 81,, 102, CH. 127, 


pyaxua laic 103, 


μυε5) μα... “0.0 


5 


aa 10, 


—— Jasojr |Nasaal 92, 


MOTS SYRIAQUES ETRANGERS OU REMARQU. [592] 


μδα 95, 

— > oh 27,118, 
— Ja nun 33, 

-— Ιου Ha’33, 9, 

— Jar το 48, 

-- οὐδ 45 113, 


— Jo, |Nasaal 90, 


ki 74, 78,. « Pätre » est sans| — INuıasaaıo 94, 
doute la traduction litterale| sionase 160, 


de βοσκός. Ce mot designe 
dans les ecrits ascetiques 


— φαϑίοναϑο 88, 125, 


στ }Blaase 100 


--- > Ξ 


— [a Kaas 136, 
Pat 58, 

INa,0) JIa-ASL 86, 
— hool> Las 56, 
μμρ ua 154, 
IND: „ADL 28.) 
jLamasoL 125,0 


“ρου οὐ! 70, 71 137, - 
12 h 


5 


88-11 
Has us 82. 87 9 
140,0 156, 
13, 118, 120, 147, 
hs Aust 32.0 


St 2 114... 106, 


jLaısa,oı Rail 17,40 


| 
μαι Lo yil 17, 


93, 113, 115, 118, 125, 


4 


wis „st (Diphysites) 11, 


3 


4 
τ΄. 


5 


ΠῚ 


TABLE GRECQUE DES NOMS PROPRES 
ET DES MOTS REMARQUABLES 


A 


᾿Αγαθόχλεια, 140, n. 1. 
ἀγάπην (ποίησον 168, 2 
Αἰγύπτιος (μοναχὸς) 169, 
Αἴγυπτος 169, 


173, 4.19 


ἀχολουθία τοῦ χανόνος 180, 

ἄλωσις περσιχή 181,5 

Ἀμμώνιος, 112, η. 3. 

Ἀμώς, archev&que de Jerusa- 
lem, 182, 

ἀνάλωμα 49, 

᾿λνάστασις 189, 

᾿Αντίχριστος, 20, n. 2 

Ἀντώνιος 172, 18 = 

᾿Απολλώ 180,, 

Ἄρκαι et Ἄρχη, 85, ἢ. A. 

ἄρτοι πολιτιχοί 174, 

Ἀσία 176, 

᾿Ασχάλων 176, 

Ἄφθα, 100, η. 2. 

᾿Ἀφθορίας, 126, η. A. 


Ἀτάρθιος, 22, η. 2. 


βαθμός ττῦ, 
βαχτηρία 172. 
Βαρσάμων, 100. η. 1. 
βασιλίδης, 99,n.1: 


BauxdAtoy 18 
αυχαάλιον 163, 


Τάζα 164, 

Γάϊος ou Γαϊανός, 127. ἢ 
; TER 

Γεράροις (ἐν) 177,25 

γυναικάρια 175, 


7 


. u 


PATi. OR. 


a 


[ΟΠ ιν τος ΠΕ] Ι 
“πιφᾶνιος 131. 0, 18 


Ζήνων 164... 


| ἦχος 180, 


» VII. — Ρ, 


_—_——— o— 
δίπτυχα, 56, n. 2, 188, 


Δωρόθεος 177, 
E 


“Ἑλένα, 81, πη. 4. 
᾿Κλλάδιος, 18, η. 2. 
“Ἑλληνοι 175, 


"Ewarov d’Alexandrie, 28,n.3 | 


on I AR 
[παινέτης ou ᾿Επαίνετος, 28 
n. A. 

32, 

2-37 

none MM eoeirs 
Enno: τῆς ἁγίας πόλεως 172, 


ΟΕ ΣΕ ΕΣ ΣΥΗΟΣ 
ἑτερόδοξος 174... 


L 


H 
| 
Ἡλιόδωρος 6 βοσχός, 74, Ἴδι, ςὉ oir 
rs; (table II). | 
ἡμιτριταῖος δι, 


Ἡσαΐας 164, , 


5 


3 


ΘΟ 


Θαυαθά 170... 177,5; ποταμὸς Θαυά- 
θὼν 176, 

Θεμισίων, 128, n. 6. 

θεοδοσιανός I8l,, 

Οεοδόσιος le Jeune 168, 2.19.08 


173 


4-10 


ir; "2 
8-17 lg 172 21.93 


Θεοτόχος 174. 


Ἰαμνειτῶν λιμήν, 131, ἢ. 1. 
Ἴδεως, 82, π. 3. 
1: 


| Δούχιος, 104, n. 


TER ἘΠῚ 
Ιόρδανος 171, ΤΣ 


ς Sr ον 17 
ἱπποόρομι ν 173,, 


Iwavvng αἰγύπτιος 181, 


’ 4 7 
Ιωάννης ὃ βαπτιστής 182, 24-38 


χαχοήθεις 63, 

χαλλιγράφος 168,,.. Ch. 173, 

χαλόγηρε 174, 

Καλχηδών 168, 175, 181, 

Καλχηδονιταί 181, 

Καμπαόιανά 164, 

ΙΚαπαρόιάνα 164, 

Κελλία (τὰ), pres de Seete, 
D. 2, 


| χιονίτης 176, 


Κομητιανός 7, 


173 


φᾷ = 
χοσιμιχὸς 172 5 


“20-29-28 
χουδουχλίον 172,9 
χράόαττος 181, 
Kunpaos 181, 
ΙΚώμη μακρά, 99, n. 1. 

M. Clermont-Ganneau l’iden- 
tifie avec Sarephta, cele- 
bre par le miracle du pro- 
phete Klie, Κωμησάρεπτα a 
ete rendu par nass u zod'oü 
Nast Ns, qui se traduit 
par Κώμη μαχρά; Acad. des 
Inser., 6 sept. 1895. 

Ικωνσταντία 181, 


χων τταντινούπολις 169, 172, 174... 170. 
\ 


Adbpa pour Λαύρα, 13,n. /. 


| λειτουργία 175, 


194 ΠΙ. — TABLE 
M 


μαγιστριανός 76, 
Mayudov, 95, n. 1. 
Μάζιχοι 82, 
Μαχάριος 172, 


Mazus, 24, n. A. ΟἿ. Raabe. 


139. 
μετάνοια 168, 172. 1780 
υνηλοτήριον 172, 
Μηνᾶ 17ῦ: 
Μίχα et Μίχχα, 99. n. 3. 


Ν 


μεν, RER 
Νεστόριος 175, 


ξενοδοχεῖον 176, 
[9] 


τ." 
ὀχτάηχος 180. 
ὀρφανοτροφεῖον 176, 


Re Dr e 
Οὐῤῥίχια, Οὐρόίκιος, 94, n. 2. 


ΤΠ 


1 ; Sur 
Ilararorivn, 100, ἢ. 3, 1180 
παλάτιον 173, 


er a 
Παμόώ 180, 


Πανόπολις, 82. n. 5. 


r ID a 
TAZAURORS 108,..90 


παραμονάριος 70 784 100, , 

πατρίχιοι 174, 174, 

Παῦλος ὁ ἀπλοῦς 180, 

Παῦλος, premier ermite, 180, 

Παχούμιος 172, 

ΠΠαχώμιος 172, 

Medicdı (dv ch), 73, 0. 1. 

Πέλεια ou Hamäme, 49, n. 2: 
ἡ αν 1: 

Πέτρος, disciple d’Isaie, θήν 

πληροφορέω ἐπληροφύρησα 173, 177, 

— πεπληροφόρημαι 174, 

ΠΟοιμήν 172,, 

πολιτεία 172, 0, 179,0 

πολιτεύεσαι 172, 

ΠΠοτάμων. 77, n. 3. 

Προδατίχη κολυμόήθρα. 35, π. 1. 

προσχομιδή 175,5 

Πτολεμαΐς, 99, n. 2. 


τ' 
_ 


Σαλτοῦ), 100, 


Σάλτων ] ἐραϊτιχός 


σειρά 108,. 


σελεντιάριοι 172, 


ις, 77, ἃ. 4. Voir Sela- 


[5% 
δὸς δ 
ἘΣ 

3 

= 
-o 


laris (table VI). 


Σίδη, 139, n. 3. 


GRECQUE DES NOMS PROP. ET MOTS REMARQU. [594]. 


Σιλόανός 177, 3 

Σιλουανός, 100, π. 3, 164, 177,178, 
1: 179, 40 180, 

σισόγρις 178, 

σχαμινεῖον 168, 

σπυρίδια 178. 

Στέφανος 182... 

στυτάλη ,άρτων 176, 

σύναξις 170)... 

σφαλερῶς. Voir Sefalaris (table 
vn). 

σχῆμα 174,,, — (ἅγιον) 


σχολάριος 68, 


182,,.00 


T 
Tayat d’oü Tayov οἱ Tayats, 
Sant, 
Ταξεώτης 169,. 170,, 
ἰτιούπολις, 43, ἢ. ὃ. 
᾿Γορχουᾶτος, 97, π. 2. 
τρίχινον 178... 


τροπάρια 180, 


30 


Φ 


Φιλομόναχος 172, 


X. 


Χάρτια 176,43 1775, 


Χριστός 168, 


EV 


TABLE DES RENVOIS A V’ECRITURE 


ANCIEN TESTAMENT 


Exode, RN rear Ar πὴ τ 110 
Nee en a ne sr 149 
— ann Ve ee 149 
ΒΕ Ce 150, 151 
BEROISERVISDN . 202 00 2: 116 
--- ἘΣ 0 νος a en ar 58 
Ἐπ 5: Οἱ Ben. ne anne. 116 
— τ or er EEE 53 
-- ΣΡ λεο οδ “ς Ἐπ Ὅν. 53 
τ 6 I A re Er 111 
re I Nee τος τὴ το τω. 151 
ει ον Ὁ. ον ἂς δ ΚΑ Ὁ: 12 
— Ta le a RE 151 
πεν ΣΝ, τυ ρων. 110 
Varamıe:sxıra 10: νος ΣΤ πος τὰ: 111 
ZINN ee ea 116 
Bamentations, 1,1,.6,8....:.... 151 
Beste A  οπρος 110 


NOUVEAU TESTAMENT 


Matthleusxı, Vera τὰκ τ ρὸν: 116 
— RIM, IE Eee ὦ τὸ 96 

== ἘΠῚ W UI ee 26 
ΧΥ 1 Ian Sean are an am 35 

- ΧΑ ον. τον een 53 
NE N ee 120 
ÄNCtEs 1020 ee ae τς τς 33 
Ὁ τ} ποτ τ 292, 65 
Cal Se 118 
—, 1218, un 0 er ὦ ἐκι τε ἡ ἀν δ πτὶ τ ἃ 114 
ΠΗ hessen 91 Ὁ τς ποδὶ τς ρος 07 
-- τ 1π|5. τ Se 152 
τ τι 12, 20-0]. 0 τος - τς Ὁ 156 
MET = ee τπ 155 
— ν, τ)“ ον ER κυ τον ἢ ες 54 

ΞΟ τν re ρον ιν: 15% 
ΟΕ DEI. en νιὸς: 148 
jean 1 cn es vn ne z 113 


Ν 


K 

2 TABLE DES MANUSERITS UTILISES 

1 ῖ 

% 

bee 

ἡ MANUSCRITS SYRIAQUES ῷ j 

E . 4° de Londres MANUSCRITS GRECS DE PARIS. ' 

᾿ Pages. = Pages. 

add: 14050 (Α). -- - - - 5, 11 ἃ 1566.) 4596... . - -- - 104 ἃ 165, 174 ἃ 177 

Τὰ addı 14631 IB) =. τ... οὐ 198, en De er 179 ἃ 183 

Wan. add. 12173... 0.2. τ 1068.» ,110.1 881 2... em un 168 a 

ΤῊ δ᾽ de Bari 1881:... ee 171 ἃ 174 

7 284 ἰὴ. .-.-. «τ 8. 8ι | cm τὰ ΔΎ. τὰ ΠΝ 

hi BOB an Be 162 ἃ 163 I apa Dr FAR Be 

I" Ξ: Ἵ — 1. 2.22.20 00 169,178 21a 
5535, een ae ne. 165 i 

u a ὁπ 16456 

u 3° de Berlin DT ΝΣ ΡΣ τον ΟΝ 
Sachau 329 . . - - ....» 157 ἃ 161 

T 

» 


VI 


TABLE ALPHABETIQUE DES MATIERES 


A 


Abi‘asoum oncle de Nes- 
torius 163,9-46 

Abou Nifir 162, 

Addai grand-pere 
Nestorius 163, 

Afta village τοῦ Σαλτοῦ 
109,0 

Agapet pape 84, n. 3. 

Agathoelee,sa vision 140. 

Alexandrie 87, 96,5 1024, 
55 155: 195, 198: 5 
129,5 131, 132,5 133, 134, 
139,, 

Altos 71,518 

“Amalcä grand’mere de 
Nestorius 163,, 

Amid 157, 

Amos eveque de Jeru- 
salem manque de res- 
pectenvers l’'habit mo- 
nacal. Saint Jean-Bap- 
tiste Jui annonce qu’il 
en sera puni 182 ἃ 183. 

Amphiloque evöque de 
Side 139,-,, 

Anachoretes travaillent 
le jone 29. — Peuventl 
fermer leur cellule 34. 
Gerlainssenourrissent 
d’herbes. Cf. μὰ (ta- 
ble Il). L’un demeure 
sous le porlique du pa- 
lais d’Antioche 145,0» 
V. Stylite; Moines. 

Anastase d’Edesse 90, 
n. 2. Sa vision 126-127. 

Anatolios d’Alexandrie 
125, 

Andre d’Alexandrie 89, 
1136 τ|ὸ 

Andre comte 84, 


de 


Andre disciple, syncelle 


et l’un des successeurs 
de Pierre l’Ibere, con- 
irme trois prodiges,24; 
raconte une parole 
J’Isaie en 458/9, p. 28. 

Anianus scolastlique, 
baptlise par Pierre ἃ 
Alexandrie (apres l’an 
454) 87 et 103; 89. 

Anlechrist, son arrivee 
est prochaine 20, 28,, 
39,7. Chalcedoine est la 
rebellion predite par 
saint Paul qui sera 
suivie de la venue de 
l’Antöchrist, 152 ἃ 154. 
— Injure adressce ἃ 
Juvenal, 34, 42,5 43;. 
Chaleedoine est son 
preceurseur 67,5. — Le 
successeur de Dioscore 
sera un Antläöchrist 125, 

Anthemius ὕπαρχος lors- 
que Theodose le Jeune 
commence ἃ regner 
1°" mai 408, 75,0 

Antieneyclique 116, 138-- 
12 

Antioche 126, 142, 144g 
145, 147,5 16329-24 1662; 
son palais imperial 
l45z-,. Martyrius ὀνὸ- 
que nestorien d’An- 
tioche 144,,. Pierre eve- 
que orthodoxe 
Calendion herelique 
el paien 146,, 

Antoine (le moine) 172,, 
180,5 

\phtoria 126, n. 

Apocalypse. Vision du 
ciel et de l’enfer 68, 87 


1452. 


7 
4. 


ι Atac 


a 89; 90,-,. Vision du 
paradis 137-138. Timo- 
thee raconte son juge- 
ment 141. 

Apollon pretre dirigeail 
ἃ Cesaree l’eglise des 
orthodoxes, 63.— Ilva 
visiter Timothee/Elure 
en Chersonese (entre 
457 et 460) 63-67. A Ele 
disciple de Constantin 
ἃ Sebaste (Samarie), 
7. 


Apophthegmes. Etude 
des diverses redac- 


tions d’un reeit relatif 
a Theodose le Jeune, 
et essai de classifica- 
tion 16739-171,. Projel 
d’edition 170, n. 3. ΕΓ. 
9. V. Peres du desert. 
Apparitions de Pelage ἃ 
Pierre l’Ibere, 17.— du 
Christ, 35. — de Sa- 
tan ἃ Timothee Elure, 
65-66. — du Christ, 66. 
- — d’un marlyr, 70. — 
de S. Jean-Baptiste, 
71-72. — de Jacob, 73. 
De S. Epiphane, 181. 
Arabie 6; 50,,.. Opposöe 
ala Palestine 61. 
Arca ville de Phenicie 
85,5 
Ascalon 17, 93,,, 176 ἃ 
177. Les habitants veu- 
lent lapider Leontius 
leur ev@que 106-107. 
Ascension eglise 27,; la 
croix est röduite en 
cendres 27 95, 105g. Of. 
95, 136, 


village d’Addai, 


grand-pere de Nesto- 
rius 163, 
Atarbius moine 
Athanase (mis pour 
Theodose) 159, n. 2. 
Athenes, Nestorius y 
etudie 163,5 
Attalede Pamphylie 137,9 
Claudien eveque d’At- 
tale 138, 
Auteursdesreeits,Pierre 
l’Ibere, chap.1, 2,3, 5, 
6,17, 18, 19, 20, 31,32, 
33, 34,35, 36, 37,40, 41, 
42, 45,49, 53, 54, 56, 76, 
77.— Pamphile, ch. 4; 
Jean Tatien, ch. 7; In- 
nocent de Pamphylie, 
ch. 8; Andre et Pierre, 
ch. 10; Zacharie et An- 
(re, ch. 12; Epainetes, 
ch. 13; Jean Rufus, 
ch. 21,22; Elienne, ch. 
23, 24; Apollon, ch. 26, 
29; Zenon, ch. 27; Cy- 
riaque et Jules, ch.28; 
Zosime, ch.30;Anianus, 
ch. 38; Theodore, ch. 
13; Epiphane, ch. ἀφ; 
Basilide, ch. 47; Epi- 
phane, ch.48; Pior, ch. 
50; Ourbicia, ch. 51; 
Zacharie, ch. 82; Paul, 
ch. 57: Ende, ch. 58; 
Jean Rufus, ch. 55,59, 
61 ἃ 64; Jean, ch. 65 A 
69; Evagrius, ch. 70; 
Anastase, ch.71, Gaius, 
ch.72; Zacharie, ch. 73; 
Themision, ch. 74, 75; 
un scolastique, ch. 78; 
tienne, ch. 79; Theo- 
(dule, ch. 80, 81; Zoe, 


99 


2 


1. Nous ajoutons celle table ἃ l’usage des lecteurs qui ne lisent pas le syriaque. Elle ne fait pas 
d’ailleurs double emploi avec les tables prec&dentes des noms propres, car elle est consaeree plus 
sp£cialement aux malieres. 


195 


ch. 82; Leontius,ch. 83; 
Epietete, ch. 84; Aga- 
thoclee, ch. 85; Jean, 
ch. 87; Jean Rufus, ch. 
38, 89. 


B 
Babylone 110,; 
Bapteme par infusion 


conlere par Pierre l’I- 
bere äun enfant 103-104; 
habit des nouveaux 
baptises 127,. Baplise 
des l’renfance 127,. Ha- 
bit blanc 137;:-.6- Bap- 
teme d’unenfant 1305-5 
Barba‘alsmin pere de 
Neslorius 163,,-16 
Basile diacre d’Antioche 
demeure duranttrente- 
eing ans dans la The- 
baide et, durant douze 
ans, dans une caverne 
en Lycie, fonde deux 
monastleres en Lycie, 
reprendre Nesto- 
rius, vers 429, et decide 
l’empereur ἃ convo- 
quer le coneile d’E- 
phese 78-81. Ce Basile 
qui edifie Pierre 
l’Ibere ἃ Conslantino- 
429-430, est 
sans doule le Basile 
diacre et archiman- 
drite quiest menlionne 
dans les acles du con- 
eile d’Ephese. Ce Ba- 
sile ete reprendre 
Nestorius chez lui, 
c’esl un aulre moine 
qui laurait repris ἃ 
l’eglise. Les Pleropho- 
ries altribuent le tout 
a Basile; cf. 78, n. 2; 
80, ἢ. 2 et 3, 82,.. Of. 
166, ἃ 166,4 
Basile de Seleueie parti- 
san de Chalcedoine 44, 
os 525. Vision 
son sujet, 54-56. Il est 
ray6& des diptyques par 
Severe 56. 
Basilide moine 99, 100, 
Bastonnade sur le dos el 
sur le ventre 121, 
Belhel lieu de pelerinage 
avec gardien pour faire 
l’office et chanter 73; 


᾿ 


va 


a 


ple vers 


a 


ΠῚ 


159-160; οὐ le palriar- | 
che Jacob vit l’echelle | 


160, 
Beyrout 126, 127, 128, 
Bible. Imputalion peu 


claire contre Theodore 
de Mopsueste 97-12: 
Lire « il expliqua » (et 
non «il rejeta »). 

Boniface pretre romain 
I11-10 

Briere (Maurice) 8. 

C 

Caius 127, 

Caleb fils de Youfna 110,;, 

Calendion eveque d’An- 
tioche « impie, hereli- 
que et paien » 146,, 

Careme 1355 

Cellules (Les)desert pres 
de Scete 180-158 1047 

Gesardce, miracle dans 
l’Eglise des Apötres 
au dehors de la ville, 
24. — Celte eglise elail 
dirigee par Apollon,63, 
qui est peut-elre nom- 
me Altos 71,n. 1. Les 
moines vont au-devantl 
de Juvenaljusqu’a Ce- 
saree 113, (cf. 24). 

Chaleedoine, episode du 
concile 44-16, 52. — Est 
anatheme Ad; 5’, ΟΊ; 

— Röle de Basile 54-55. 
— Reuni et dirige par 
le diable 67,,. — Ses 
parlisans sont vus en 
enfer 88. — Satan le 
defend 94.— 96,.— Röle 
de Leontius d’Asca- 
lon 106,,-.». Le grand 
nombre des eveques 
n'est pas un signe de 
verite 110-111, 1175. A 
fait un nouveau sym- 
bole 118,.. Du Christ, il 
fait un homme 120,3. 
Vision de Timothee 
contre Chaleedoine 123 
ἃ 124; 125,9. Les Chal- 


eedoniens sont « des 
parlisans de qualre 
dieux » 128, 138,5. 


Eglise changee en eta- 
ble 138-139. Punition de 
ses parlisans 1395-16: 
' Est cause des calami- 
tes 150, ä150,,, comme 
le peche d'un seul etail 
cause des 
d’Israöl 148, ἃ 150,. — 
C'est la rebellion dont 
parle saint Paul, qui 
sera suiviede larrivee 
de l’Antechrist, 152 ἃ 
154. A eu lieu par l’o- 
pcration de Salan 156,.. 


calamiles | 


| 


A .devieverslesdogmes | Croix. La croix de 1᾽6- 


de Nestorius 175, 

Chant. Silvain et Pambo 
le condamnent 179 ἃ 
180. 

Chasseurs prennent dans 
leurs filets le moine 
lleliodore quivivait de 
plantes sauvages (ὁ 
βοσχό:) 7%. 

Chersonese. Lieu d’exil 
de Timothee Alure 63. 
Apollon va l’y visiler, 
recils de Timolhee, 63 
ἃ 67. Ses recils (4 vi- 
sions) a labba Jean 
qui va le visiter en 
Chersonese 122 ἃ 124. 

Chypre. Voir Cyriaque, 
Spiridion, Marcellus. 
Leontius, eveque d’As- 
calon, y meurt 107, 

Gilicie 87, 97) 

Claudien eveque d’Al- 
tale 138, 

Claudien, intendant de 
V’eglise d’Eleutheropo- 
lis 90, 

Claudien superieur d’un 
couvent pres de Plo- 
lemais, 99, 

Clermont-Ganneau 8. 

Cocher ramene de Gons- 
tantinople ἃ Ascalon 
estenlerre en place de 
l’eveque Leontius 107- 
108. 

Coneiles, cause du pre- 
mier concile d’Ephese 
78-81. Voir Ghalee- 
doine; Ephese; Cons- 
tantinople. 

Constantia 
151. 

Constantin, porlier de 
l’eglise de Sebaste en 
Palestine (Samarie) 70- 

Saint Jean-Bap- 
tiste l’engage ἃ partir 
apres le retour de Ju- 
venal (apres 453), 72: 

"158-159. 

Constantinople 86, 

109, 133 

1633325 1699-23 1723: 

Le coneile de Flavien 

relablitle dogme impie 

desdeuxnalures 115,0- 


en Chypre 


72. 


89,5 


134, 142, 


15716 


1 
 Cosme eubiculaire se 
propose de conduire 


Isaie et Pierre I’Ibere 
pres de Zenon, 68. 


Ι Grete 9, 96 


VI. — TABLE ALPHABETIQUE DES MATIERES. 


[598] 


glise del’Ascension est 
brülee; Eudocie la 
remplace par une au- 
tre de 6.000 livres d’ai- 
rain, 27. Les moines 
d’Egypte etde Pales- 
tine tirent la croix en 
sens inverse, 104. 

Gyr 16395 

Cyrene 31, 

Cyriaque et Jules racon- 
tent l’apparition d’un 
martyr chypriote pour 
detourner les gens du 
coneile de Chalee- 
doine, 69-70. ’ 

Cyrille d’Alexandrie 11%, 
14744 

Cyrille chasse de Maiou- 
ma, hötelier orthodoxe 
ἃ Ascalon 17, 


D 


Daces 68,. Les manus- 
erits syriaques portent 
297 qui signifie, dans 
l’histoire de Dioscore, 
« de Tkoou » ville d’E- 
gypte. M. Glermont- 
Ganneau ἃ propose de 
lire @@099 « des Da- 
068 ». 

Dalmace, son influence 
sur Theodose le Jeune 
16635 1675-9 

Damarios ὕπαρχος πραι- 
τορίων, trois ans avant 
que Nestlorius fül Eve- 
que (en 425), 81. 

Daniel prophete 96, 

David τοὶ 93, 

Demon. Tourmente Nes- 
torius 12, emporte Ju- 
venal 16,. — Apparait 
ä Innocent en Pam- 
phylie 22. — Combat 
Mika 9%;-,, 


Denys bar Salibi 162,-, q 
Denys (pseudo), 6. ἜΣ 
Desert au delä du Του -- 
dain 171). 172,est,ap ὦ 
pel& desert de la ville 
sainle 173, m 
Diaconesse, Ourbieia, 
fille d’un &veque de | 

8 


Grete 94,5 

Diacres. Pamphile diacre 
de Jerusalem, 15. — 
Etienne diacre de J&- 
rusalem, 20,135. --- Dia- - 
eres de l’Eglise de la 
Piseine _ probalique 


1599] VI. 
36,4. — Basile diacre 
d’Anlioche 78; 

Diodore (de Tarse) 97,, 
163;, 

Dioscore. Le redacleur 
de son histoire a ulilise 
les Plerophories, 7-8. 
— Son röle est predil 
par Elladios 19, par 
Andre 31.— ἀλρ-ιν 455: 
— Au second concile 
d’Ephöse, il ne fait que 
eontinuer l’@uvre du 


premier 1155-14.  Vi- 
sions de Timolhee 


Elure ἃ son sujet 123 ἃ 
124. Vision de Prote- 
rius, 125 
Diptyques. Severe raie 
des diptyques le nom 
de Basile de Seleucie 
565-5 
Docleurs orthodoxes, 60. 
Dorothee eveque de Mar- 
cianopolis 83,,, accom- 
pagne Nestorius en 
exilet l’enlerre 84-85. 
Ducenarius qui accom- 
pagne Juvenal, 112-113. 


E 


Eclipse de soleil le jour 
οὐ Mareien fut procla- 
me empereur (25 aoüt 
450), 25. 

Eeriture. Les eilations 
sont Lraduiles sur le 
gree, en general sans 
tenir comple de la 
Peschillo 149, n. 2: 
l5l,n.1;153,n.2. D’a- 

es Silvain les illus- 

Peres d’Egypte 
ne savaient que quel- 
ques psaumes 180, ποῦ 

Edesse 157,. Monastere 
des Orienlaux ἃ Edesse 
157, 

Eglises:appelee Maria ἃ 
Gonstantinople 12.—Du 
Golgotha 15, 52; des 
apölresä (esaree,?4.— 
De l’ Ascension ἃ Jeru- 
salem 27.— De la Pis- 
eine probatique ἃ 16- 
rusalem 35,. — De la 
Resurreetion ἃ Jerusa- 
salem 53. — De S£- 
baste : dans l’une des 
chapelles sont les 
chässes d’Elisee et de 
Jean-Baptiste 70-71. — 
De Jacob ἃ Bethel 73. 


— Sainte-Euphemie ἃ 
Constanlinople 80. — 
Droit d’asile, 80--,. — 
«  Portiques 
rieurs » d’une eglise 
de Conslantinople 82,. 
Du Sainl-Sepulere ou 
de la Resurreelion 
(Anaslasie) 91- 92,; du 
Golgolha 92,; eglise de 
"Ascension 105g 
136 ἃ 137; de Saint-Jean- 
Baptiste ἃ Alexandrie 
1235: de Saint-Blienne 
et Saint-Jean-Baptiste 
a Jerusalem 135; de 
Saint-Jean-Bapliste ἃ 
Edesse 157,: de Jean- 
Baptiste et Elisee ἃ 
Sebaste 159,, ἃ Bethel 
159 ἃ 160; de Saint- 
Mennas ἃ Constanti- 
nople 175,;; Saint-Marc 
ἃ Alexandrie 180,,. 

Bglises comme refuges 
de nuit. — Un moine 
passe seize jours ἃ 
Alexandrie  dormant 
la nuit dans lenarthex 
de l’eglise Saint-Marc 
180... Voir Oflices (de 
nuil). 

Ügypte conserve la vraie 


Supe- 


ὉΞ 
99)» 


foi, 31, 75. Potamon 
monte de Seele en 
Egypte 77, 104, 109, 


110, 148,, 
Bleutheropolis 90,. His- 
loire du monaslere 
de Romanus 90, n. 2. 
Lcontius semble en 
elrearchimandrite 90,,. 
Aulres delails 14]. 
". 1, Les moines de 
Silvainlogent dans des 
cellules (el non dans un 
monastere) et Silvain 
les visite le samedi el 
le dimanche, 178 ἃ 179. 
KEliana femme de Dama- 
1rios ὕπαρχος 
81,-.. 825. — Sa vfsion 
contre Nestorius, l’an- 
nee 425, 81. 
116 prelre de Iyr 1255-40 
lie prophete 58,, 
ülisee. Sa chässe avec 
celle de saint Jean- 
Baptiste dans une cha- 
pelle de l’eglise de Sc- 
baste (Samarie) 70-71. 
Elladios prophete des 
cellules predit Mar- 
cien, Dioscore, Prole- 


πραιτορίων 


— TABLE ALPHABETIQUE DES MATIERES. 


rius οἱ Timothee, 18 ἃ 
20. Est connu par les 
apophlhegmes grees 
18, n. 2. 

Embaumemen! au 
107. 

Einaton d’Alexandrie 28,, 

Einevelique 98-014 
116,. Son relrait 98, 

‚13744 13821 140, 

Einee prelre el &conome 
de l’eglise de Jerusa- 
lem 114,. Accompa- 
gnait Juvenal au pre- 
mier coneile d’Ephöse 
UM 

Ephese. Le premier con- 
cilea renverse la locu- 
lion « deux nalures » 
el a maudit ceux qui 


miel 


47 
kin 


oseraient penser ou 
enseigner ainsi 114,-- 


115,. Le second, comme 
le premier, condamne 
ce dogme impie 115g-j;- 
Cause du premier con- 
cile d’Ephese, 78-81. 
II defend d’ajouter 
quelque chose ἃ la foi 
de Nicee 116,;-117;. 

Epictöte. Archimandrite 
en Pamphylie 1394-1, 

Epiphane apparait en 
Chypre ἃ un jacobite 
et le convertit. 181 ἃ 
182. 

Epiphane eveque de Md- 
yvöov en Pamphylie, 
quilte son siege apres 

et va demeurer 

avec Ourbicia et Eu- 
phrasius a Jerusalem. 

Ils vont ἃ Alexandrie, 

eläMaiouma Epiphane 

ordonne 91- 


477 


SEevcre, 


97. Raconte la vision | 


d’Epietele 139, 

Epiphane moine qui de- 
meurait pres d’Alta 
100,5 1013 


Epiphane  6veque de 
Perge 139, 
Epreuve du leu pour 


leneyelique et la lettre 
de Pour 
un prelre el un jaco- 
bite, 99-100. — Pour un 
stylite, 176. 
Esprit-Saint 34,9 4435 979. 
Abandonne les eglises 
apres le triomphe des 
heretiques 130,4-,; 160 


Leon, 98. — 


„16 


Etienne. Archimandrite 


199 


du monaslere de Ταγαί 
a Seleucie d’Isaurie. 
Ses visions contre Ba- 
sile de Seleueie et les 
eveques, 54-57. Il &tait 
encore s6eulier en 451, 


P- 55, 56. 

Etienne marlyr, son mar- 
Ivrion 135-136; 182... 
183, n. 1. 

Elienne moine el diacre 
de Jerusalem, 20-21: 
est sans doute le meme 
u’Etienne archidiacre 
de Jerusalem qui est 
mort ἃ Maiouma, 11, 
135. 

Ütienne  pretre, 
diacre de Jerusalem 
114; 1355. Meurt ἃ 
Maiouma 135, n. 5. Of. 
Etienne moine et dia- 
cre. 

Elole a servi ἃ frapper 
112,112,n.3;137,,&138, 

Eucharistie changee en 
corps el sang verila- 
ble a Cesaree, 9. 
Recueäla saerislie37,;. 
— Pierre l’Ibere l’en- 
voyait ἃ Anianus ἃ 
Conslantinople 87. 
Apres Chalcedoine Ti- 


archi- 


molhee voit le pain 
corrompu el le vin 
change en  vinaigre 


123,-5: Maniere de don- 
ner la 
Miracle en 
Serapion, 

lastiques ont emporte 
avec eux la communion 
eten prennent, un sty- 
lite de Beyroul 
bläme 134. Miracle eu- 
charistiquel35,-,.Id6es 
de Severe au sujet de 
usage de recevoir la 
communion pour une 
annee 3, 136,5 
a 157; sainlts mysleres 
repandus ἃ terre 138,45 
ne recevoir l’Eucharis- 
tie que des orthodoxes, 
133, 1.3, 140, 1-1. Paro 

les dites en donnant la 
communion 147 1-13 148 
.-2. Miracle, en faveur 
du concile de Chalce- 


coupe 128>-,. 
faveur de 


33. Des sco- 


les 


135, n. 


doine, dans l’eglise de 
saint Mennas 
175,,. Le pain se don- 
nait ἃ la main 175,,. 
Apres l’an 6135, un ja- 


175, ἃ 


200 


cobite ne communie 
pas s’iln'’y a pas de 
moine ou de clere pour 
le faire communier 181 
16-18 

Eudocie 23,.. Met une 
croix du poids de 6.000 
livres d'airain, dans 
l’öglise de l’Ascension, 
27. — 395 407. — Chro- 
nologie 40, n. 3. — 
116 — 62,,.— Romanus 
lui ecrit 86, n. 2. 

Euphemie (Sainte) eglise 
ἃ Constantinople 80,. 

Euphrasius fils d’un &ve- 
que de Crete 94, 

Eutyches. Son influence 
en faveur de Cyrille 
1675-1714 

Fvagrius. L’auteur l’ap- 
pelle « son frere »; s’il 
ne s’agit que d'un 
terme d’affeelion, c'est 
peut-etre Evagrius de 
Samosale 125, 

Eveques jettent le Sei- 
gneur dans une four- 
naise 30-;. Leur 
palinodie ἃ Chalce- 
doine 44. — Sont ren6- 
gats et infideles 57. — 
Apostats 58. — Sont 
choisis par le peuple 
62. — Apres Chalee- 
doine,veulent tromper 
les simples 70,.— Mar- 
cien, laic, reprend son 
eveque 120-121. 


F 


Fete des quarante saints 
martyrs 12. 

llavien de Constantino- 
ple 4*,. Retablit, A son 
concile, le dogme im- 
pie des deux natures 
1550-11 

Flavien, Thrace, μάγι- 
στρος ἃ Constantinople 
vers 430, p. 80, 


εἰ 

Gangra 83, 

Ganta (on Galta) village 
situ& a quinze milles 
au nord de Jerusalem, 
legue ἃ l’eglise de Je- 
rusalem par Eudocie, 
39, 23,5 


Germanicie (Mar'ach 
1625 163,5 
Geronlius diacre du | 


monastere de Melanie 
92,3. — Superieur du 
monastere de Melanie, 
92,n.1. 

Golgotha, priere au Gol- 
gotha 15. — Saint-Se- 
pulere (litt. : la sainte 
resurrection) 91: 92. — 
Etait dans l’eglise de 
la Resurreetion 53,-4-;- 
— Un diacre couche 
au Saint lieu du Gol- 
golha 92, 

Graffin (Mer) 8. 

Gregoire archimandrite 

a Aphtoria 126, 


Guerison d’un lepreux 
12179 

H 
Haroun, marchand de 
ble, a un monastere 


dansla laure de Maiou- 
ma 17, 

Heliodore pätre (ὁ βοσχός. 
Voir b&$, table II) vit 
d’herbes dans le Tau- 
rus, dirige un monas- 
tere, meurt vers 427, 
74-75. 


Henoch 96, 


Hermogene moine de 
Cilicie 97) 
Hesychius oraleur (ou 


calechiste) de Jerusa- 
lem, 23. 

Iilarion. Position de son 
monaslere 1773, 

Histoire ecel6siastique 
de Timothee Elure 
mentionnde 76-77; 
tee 83-85. 


ci- 


I 


lamnias 131, οἱ n. 1. 
Ibas eveque d’Edesse en 
438, est repris par le 


pretre Pelage quiil 
chasse d’Edesse (avant 
444) 13. — Al; — de- 


pose pour « l’impiete 
des deux 
recu Sans jugement ἃ 
Chaleedoine 1155-5 
Isaie 


nalures », 


moine, 
11 οὐ! 488. Converse 
avec Pierre l’Ibere en 
458/9, p. 27 et 28. — 
Vers 431 va voir Paul 
de la Thebaide, 28. — 
88. — Epiphane le 
moine meurt dans son 
monastere 1010. 


mort le | 


VI. — TABLE ALPHABETIQUE DES MATIERES., 


vision 121-122; 122... 
128,. Des moines vont 
linterroger sur le don 
des larmes et sur le 
concile de Chaleedoine 
164,5 ἃ 165,5 

Isaie prophete 23, 116,, 
151, 

Isaurie. Histoire 
tienne 54. 

Israel 148,7 150, 151,, 


ΑἘ- 


‚Jacob patriarche. A une 
eglise a Bethel. Appa- 
rait ἃ Zosime, 73; 160. 

Jacobites. Röponse ä 
l’objection tireede leur 
petit nombre 109-110. 
Montrent que leurs 
adversairessont pröva- 
ricateurs parce qu’ils 
n’ont pas 6le conse- 
quents 114-118. C'est le 
meme qui operait les 
prodiges et qui soul- 
frait,iln’etaitpasdeux, 
un aufre et un autfre, 
le Verbe incarne n’a 
qu’une nalure 119,,. 
« Le fils de Dieu est 
ne de Marie mere de 
Dieu; le fils de Dieu a 
eie crucifi6 » 137,-; 
c'est le Seigneur qui 
officie äleur autel 140. 

Jacques le Mineur frere 
du Seigneur 62, 

Jean envoy& par les 
Peres de Palestine 
pour visiter Timothee 
en Chersonese, 122 ἃ 
124. 

Jean d’Asie est 
doute la source 
pseudo-Denys, 7. 

Jean-Baptiste; eglise de 
ce nom ἃ Alexandrie 
123,. Son corps est ἃ 
Sebaste 70-72 127-1 
158,3. Son martyrion ἃ 
Jerusalem 135,,. Son 
öglise A Edesse 157,. 1] 
guerissait les maux 
d’yeux 157,. Il quitte 
son eglise lorsque les 
Chaleedoniens Tont 
prise 158,,; il apparait 


sans 
du 


ἃ Amos 1824-4. Amos | 
| luibätit une eglise 182,, | 
Jean 
Sa | 


de Beit-Tatianä 
pretre  d’Alexandrie 


[600] 


(Jean Tatien ?) 18, 

Jean le Canopite disci- 
ple d’Etienne archidia- 
ere de Jerusalem, 135, 
n. 5. 

Jean Chrysostome 163,, 

Jean τῆς διαχονίας archi- 
mandrite d’un monas- 
tere d’Egypte 120,, 

Jean l’Egyptien ancien 
partisan de Theodose, 
convertli, en Chypre, 
par saint Epiphane 
181 a 182, 

Jean leunuque origi- 
naire de L.aodicee, par- 
rain el compagnon de 
Pierre l’Ibere; Pelage 
lui predit l’imposition 
des mains 16. — Etait 
a Jerusalem avec 
Pierre l’Ibere 37, 

Jean l’evangeliste 113,, 

Jeanxopnriavösd’Alexan- 
drie.120,. αἵ, 75,5: 

Jean de Peluse moine au 
monaslere de Roma- 
nus 140,, 

Jean Rufus auteur des 
Plerophories; son his- 
toire 6-7, 156,,; pretre 
ἃ Antioche vers 477, 
est a Jerusalem en 485, 
48,0; puis a Maiouma 
dont il devient eveque 
apres 488, il ecrit les 
Plerophories apres 
512; il voit le monas- 
tere de Juvenal 32-33. 
Il raconte deshistoires 
personnelles 43 ἃ 54, 
1412 ἃ 146. Ami de 
Nonnus eveque de 
Qennesrin 145,. Etait 
a Antioche lorsque 
Nonnus etait 
1454-15 146, c’est-a-dire 
apres I’an voir 
Nonnus. 

‚Jean (le Tabennesiote) 
archimandrite et eve- 
que 89. 

Jean tribun envoy6& pour 
rappeler Nestorius, 83, 
n. 6: 83-85. 

Jeremie 116, 151 

Jericho 148,5 

Jerusalem. Pierre habite 
une cellule ἃ cöte de la 
tour du patriarche Da- 


476, 


18 


vid 93,. V. Golgolha, 
Ascension. Ses &ve- 
ques portent I'habit 


blanc quand ils bapti- 


eveque - 


[601] 


sent 95,109, 112,135, 
ε 486) 
Josue fils de Noun 110,; 
1485 149 -4-0-12 
Jourdain 148; 149-0 
171,,; Voir Desert. 
Judas. Dioscore dit que. 
Juvenal a &t& le com- 
pagnon de Judas 33... 
cf. 34,,. Les partisans 
du tome de Leon lui 
sont compares 59, 
Juifs. Les nestoriens di- 
sent comme eux que 
celui qui a &te erueific 
est un homme pur el 
simple et nullement le 
Verbe incarne, 30. 
Jules moine chypriote. 
V. Cyriaque. 
Julien pretre 89,; 
Justes, ont et& le petil 
nombre chez les Israc- 
lites et en Perse 110. 
Juvenal eveque de Jeru- 


salem de 422 (?) ἃ 458. 


Sa defection est pre- 
dite par Pelage, 13, 15, 
16. Son monastere est 
desert 32-33; visitail 
durant le Car&me les 
monasleres des envi- 
rons de Jerusalem, 34. 
Injurie par un moine 
3 37.-. 38; ΔΙ κπιο 
42, 43;. Palinodie 42- 
43, 58-59. Les moines 
vont au-devant de lui 
61,etleremplacent par 
Theodose (en 452) 62. 
Massacre et prodiges; 
sansdouleäsonsecond 
relour en Palestline (au 
plus löt en juillet 453) 
24. — Nestorius revit 
en Juv£nal 91... Scan- 
dale au Golgotha ä’son 
epoque 92. Les moines 
vont l’attendre au re- 
tour de Chalcedoine 
111-113. Ramene par 
Dorothee (fin 1453), 
Ρ. 113 n. 2. Craignail 
Oyrille 114,. Appui de 
Dioscore 115... 136, 


ΙΝ 


Kefar-biana ou Kapar- 
biana 165, 

Kefar Se’arta,identifica- 
tion de ce village 20. 
Zenon y habilait 163,, 
164, 


Kefar Tourban, 90, n. 2; 
141, n. 1. 


Laure de Maiouma 18, 
1721195 
Leon empereur; son 


regne est predit et ca- 
raclörise par Paul de 
la Thebaide 285-0 

Leon, pape, sa lettre ἃ 
Flavien est mention- 
nee 44945, 98,139, 153... 
Gelui qui Jui adhere a 
parl avec Simon le ma- 
gicien el Judas 59. Sa 
lettre est un tresor 
d’impiele et de blas- 
pheme 151,; 

Leontius d’Ascalon, 
moine, archimandrite 
puis eveque d’Ascalon, 
meurt ἃ Chypre, est 
jete a la mer, 106-108. 

Leontius ermite de Lycie 
138,5 

Leontius superieur du 
monaslere de Roma- 
nus 90,. Cf. Eleuthe- 
ropolis. 

Lettre synodale de Pierre 
le Foulon 470. — Tra- 
duelion d’une leltre de 
Pierre l’Ibere 49-50. — 
Voir Leon. — Mention 
d’une lettre de Roma- 
nus 62,,, v. Leon. 

Libye 31, 

Liturgie. Voir  Fetes. 
Garde dans les eglises 
35g, cf. 53,4. Les Eve- 
ques sont choisis par 
le peuple 62. Les 
moines et les seceuliers 
deposent un eveque 
(Juvenal) 62. 

Lucius moine des 
lules 10%, 

Lycie. Basile diacre el 
archimandrite fonde 
deux monasteres dans 
cetle province 78-79. 


cel- 


M 


Macaire 172,, 

Maiouma de Gaza 13, 24, 
97, 102, 111, 121, 122, 
128, 

Maladies. Fievre tierce 
913. — Ulcere de Ti- 
mothee /Elure 64-65. 


VI. — TABLE ALPHABETIQUE DES MATIERES. 


Maouza de Jamnias 130,5- 

Marcellus martyr 69,, 
161,,. Marcellus d’Apa- 
mee 161,, 

Marcien, empereur. Pre- 
dit par Elladios 19,. 
par Paul de la The- 
baide 28;; eclipse äson 
avenement 25, 26.— Il 
est vu dans les tour- 
ments 69. — hasse 
les eveques ordonnes 
par Theodose 72,. Des 
son avenement rap- 
pelle Nestorius 83. — 
119; 124 133,5 159, 

Mareien laic miraculeu- 
sement gu£ri, 130 ἃ 131. 

Maron moine 100,, 

Martyrius eveque d’An- 
tioche 144,, 145; chasse 
pour heresie 144,3; he- 
retique 147,4 

Martyrius eveque de Je- 
rusalem (478-486) 47. 

Maxös. Temoin d’un 
miracle de l’Eucharis- 
tie, 24. — Figure dans 
Raabe, p. 139. 

Melanie 92,,; 92, n. 2. 

Mennas, son eglise ἃ 
Constantinople, mira- 
cle eucharistique 17495 
175,4 ἃ 1755, 

Michel le syrien 6. 

Miga. Sa lutte avec Sa- 
tan 93-94. 

Moines d’Arabie et de 
Palestine vont au-de- 
vant de Juvenal 24,61. 
Le deposent et nom- 
ment Theodose 62. — 
Basile reprend Nesto- 
rius Al’eglise 79-80. Les 
moines vont blämer 
Theodore de Mop- 
sueste qui les renvoie 
ἃ leur monastlere 97; 
lutte des moines d’E- 
gypte contre ceux de 
Palestine 104. Von 
admonester Juvenal 
lorsqu’il revient de 
Chaleedoine 111-113. 
Moines chasses d’A- 
lexandrie 133,4. Soli- 
taire loge 
porche du palais d’An- 
tioche 142 ἃ 1A. Leur 
influence sur Theodose 
le Jeune 166,, ἃ 167,5. 
Inconvenients de leur 
action dogmatique 
167,54 167... Deux anec- 


sous le 


201 


dotes (de 446 et 447) 
pour montrer les rela- 
tions des moines avec 
Theodose le Jeune 1675, 
ἃ 174,5. CA. 166,5 168 9-19. 
Heretiques loges chez 
certain patrice 
1751: 

Moise prophete 110. 180 

Monasteres (voir Laure) 
de Haroun, marchand 
de ble 17; de Romanus 
(pres d’Eleutheropolis) 
22, 90; d’Enaton 28,, 
de Juvenal33;de Ganla 
10. — ἃ Jerusalem 
344-4 48 1-13. — de Tayat, 
a Seleucie d’Isaurie, 
54. — de Romanus 
Thecue 58. — de Ba- 
sile en Lycie 793. — 
Voir Eleutheropolis. — 
d’Isaie 101,5; d’Andre 
113,; de Zo& 137}; d’E- 
pietete 139,; de Roma- 
nus140,,; des Orien- 
taux ἃ Edesse 1575; de 
Seridos et Dorothee, 
176 a 177. 

Monophysites, voir Na- 
tures, Nestorianisme. 
« Gelui qui a ete eru- 
eifie est lun de la 
Sainte Trinite » 86-87. 
« Le vönerable Timo- 
{πόδ eutraison de don- 
ner, dans un grand 
nombre de ses lettres 
et dans d’aulres Ecrits, 
le nom de diabolique 
au conceile de Chalee- 
doine comme r6uni el 
dirige par le diable » 
67). V. Chaleedoine, 
Antechrist. 


“ἢ 
1745, 


N 


Narbarnougios, 7-8, 113. 
Voir Pierre l’Ibere. 
Natures; qu'il soit ana- 
theme celui qui pro- 
clamera deux nalures 
41,, et divisera l/ötre) 
un et indivisible /1,. 
Voir Nestoriens. Les 
höretiques des deux na- 
turos 82,; Pan l’animal 
a deux nalures 82}. 
Thöosebe demande qui 
il doit suivre: de ceux 
qui refusent de confes- 
ser deux natures ou de 
ceux qui les admettent 


202 


1139». Le Verbe in- 
carne n’elait pas deux, 
un aulre et un aultre, 
il n’a qu’une nature 
19-15 

Neapolis, moines tues ἃ 
Neapolis au deuxieme 
relour de Juvenalavee 
le comte Dorothee 
(apres juillet 453) 24, 

Nestorianisme.  Nesto- 
rius dit:« Tu ne seras 
pas glorifice, Marie, 
comme si lu avais en- 
fanle Dieu!... » 12. 
(Nestorius enlendail 
que la Vierge n’'a pas 
enfante la nalure di- 
vine, mais la personne 
Dieu et homme.) Nes- 
torius aurait dit « le 
Christ n’est pas Dieu 
et Marie n’a pas en- 
fanle Dieu » 76. Les 
« hereliques des deux 
nalures » (p. 82) sont 
assimiles ἃ Nestorius, 
81-82. Ceux qui «adhe- 


rent aux deux na- 
lures » ne sont pas 
orthodoxes 87... Ge 


qu’on reproche ἃ Thco- 
dore de Mopsueste 97,, 
c'est d’etre diphysite, 
imputalion suivante 
7m; sur lex6gese, 
n'est pas claire. — Les 
eveques diphysiles 
sont oppos&es aux 
moines orthodoxes 
98.-γ. Un jacobile est 
perplexe « au sujet du 
dogme des deux na- 
tures » 113,, Jean l’&- 
vangeliste Jui dit que 
velui qu’il a touche sur 
la terre etait «le Verbe 
de vie » 113,,. Le pre- 
mier coneile « a de- 
pose Nestorius et ἃ re- 
prouve le dogme des 
deux natures » 118,. 
Un saint refule, devanl 
Marcien, le dogme des 
deux nalures 119,. Un 
Comte « apparlenail 
auparti des nestoriens, 
car il avait le malheur 
d’etre imbu du dogme 
des deux nalures » 
120,-,. Vierge « mere 
de Dieu et mere du 
Christ » 120,. Get 
ulcere designail « la 


pourriture des parli- 
sans des deux nalures » 
125,;. Agalhoclee « s’e- 
loigne de la commu- 
nion des parlisans des 
deux natures et reste 
ainsi une orthodoxe 
veritable » 110,.-..θ. Ca- 
landion eveque d’An- 
lioche a appele « le 
Christun homme Theo- 
phore et un homme 
pris par Dieu et la 
Sainle Vierge la mere 
du Christ » et ila af- 
firme « dans le Christ, 
la confusion, le me- 
lange et la dualile » 
146, ἃ 1475. Certaines 
loceutions des Peres ne 
veulent pas dire « quil 
ya deux Fils, ou deux 
personnes, ou deux 
Christs, ou deux na- 
lures »; on ne peut 
plus employer ces lo- 
eulions des Peres ἃ 
cause des heretiques 
147, ἃ 147,. Les saints 
Peres n’admettent pas 
qu’on alfirme deux na- 
tures apres l’union, ni 
qu’on dise « le corps 
du Christ » mais « le 
eorps du Dieu Verbe » 
1479-5. Sous Martyrius 
on en vint ἃ dire, en 
donnant la commu- 
nion, « le corps du 
juste » 148,. La leltre 
de Leon est « le tresor 
de toule impiele et de 
tout blaspheme » 151... 
« Le concile de Chal- 
eödoine foi 
perverse el ses deerels 
nouveaux est le signe 
impur de la fin, l’ana- 
theme, le precurseur 
de !’Antechrist » 154,5. 
« Fin des Pleropho- 
ries... au sujet de l’he- 
rösie des deux nalures 


avec sa 


el de la prevarication 
qui eul lieu ἃ Ghalee- 
doine » 1569-3. (En 
somme Lheologie 


la 


simpliste du νὴ siecle | 


roulait aulour des mols 


« deux » el «un »; 
ἃ ceux qui disaienl 
« deux » on reprochail 
de dire deux « peı- 


sonnes » el de faire du 


Christ un simple 
homme favorisc d'une 
gräce sp6eeiale ou ins- 
pir6 par la divinite; ἃ 
ceuxqui disaienl«un » 
onreprochait de chan- 
ger Dieu en homme ou 
de changer !’homme 
en Dieu, ou de soumel- 
tre la divinile, comme 
les dieux des paiens, ἃ 
la naissance et ἃ la 
mort. Gependant ceux 
qui disaienl « deux » 
(deux natures) affir- 
maient dire aussi un 
(une personne) el ceux 
qui disaient « un » 
(une nature) affir- 
maient rejeler le me&- 
lange et la confusion 
parce qu’ils ajoutaien! 
le mot « incarnee ». De 
rares individualites, 
eondamnees par tous. 
unissaient les natures 
au point de supprimer 
l’une au profit de l’au- 
tre ou, au conlraire, 
les separaient, au point 
d’en faire deux per- 
sonnes, mais les jaco- 
bites et les nestoriens 
condamnaient toujours 
ces deux exces). 
Nestoriens. Disent. 
comme les Juils, que 
celui qui a Ele erucifie 
etait un homme pur el 
simple, 30. Assi- 
miles a Simon le ma- 
gicien el aux juifs /2;. 
Sont les « here- 


VI. — TABLE ALPHABETIQUE DES MATIERES. 


liques des deux na- | 


Lures » 82; 156, 
Nestorius.Desrccilsana- 
logues aux Pleropho- 
ries ont &le diriges con- 
tre luien 431, 7:il avail 


une voix feminine el 


elaire, 121,63. Blasphe- | 


me, est possedepar un 
demon (le 9 mars 429 


ou 430) 12. — A ele 
chasse par Pulcherie 
li. 68,. Sa mortl est 


Pierre U’I- 
bere par un χομητιανός, 
76. Son enterrement ä 
la mode egyptienne 76. 


raconlce ἃ 


— st repris ἃ l’eglise 
par Basile 79. — De- 
pose et exile 81, Re- 


pris par Basile 


| 


1602) 


Eliana 81-82; son exil, 
sa caplivile, sa mort, 
82; reeit de sa mort, 
d’apres Timothee 
Aulure 83-85; eleve de 
Theodore de Mop- 
sueste 97,,: recoit en 
exil des dons et pre- 
sents de L&ontius d’As- 
:alon 106,,; Paul d’An- 
tarados en avyait fait 
- autant, 106, ἢ. 3. 
117,. Est « le champion 


des deux natures » 
114,; 116,5. Son his- 
toire d’apres Denys 


bar Salibi 162 ἃ 163. 

Nieee, concile des trois 
cent dix-huit ὅθι, 117, 
118, 

Νοό 96, 

Nonnus eveque de Qen- 
nesrin 1’rig-j; 145,5 146,15 
est sacr& par Pierre le 
Foulon de 476 ἃ 78. 
145, οἴη. 2. Etait en- 
core eveque sous Ca- 
lendion de 182 ἃ 485, 
Ni6-ıs 


[] 


Oasis lieu d’exil de Nes- 
torius 82, 81, 

Offices et prieres de nuil 
ἃ leglise du Golgotha 
15. Veille nuit ἃ 
celte 6glise 9595. 5-ιο" 
Offices du jour de 
Päques 133 ;des same- 
dis et veilles de fele 
13570; a leglise de 
l’Ascension’136,,. Ol- 
fices ἃ Bethel 73, 160,; 
ἃ sainl Mennas la pre- 
miere semaine du Ca- 
reme 175,, ἃ 175,0. Sil- 
vain est hoslile au 
chant, aux anliennes 
et aux tropaires 179 ἃ 
150: Pambo voit aussi, 

les canons, les 
Iropaires et les can- 
liques, une invasion du 
paganisme 180;5-,. Un 
moine passe 16 jours ἃ 
Alexandrie dormant la 
nuit dans narthex 
de l’eglise saint Marc 
180, 

Oliviers (mont des) 136, 

Ourbicia diaconesse 9, 


de 


(ans 


le 


105-5 


el | Oxyrynehos en Thebaide. 


[603] 


Pierre l’Ibere y ap- 
prend, par revelalion, 
la mort de Pelage 
(avant 457) 17,3 


GE 


Pacöme 172,, 

Palestine visite par les 
orthodoxes (d’Egypte) 
conservera aussi la 
vraie foi, 75; ch. 87, 
164, 166. — 104,5 129, 
am 

Pambo 180,-45 

Pamphylie 21,, 98; 136, 
137,0 13% 

Pamprepios &veque de 
Titopolis adversaire 
du concile de Chalce- 
doine 43, n. 4; meurt 
en 468, p. 46. — 17,4 527 

Pan (Panopolis); animal 
ἃ deux natures et lieu 

. d’exil de Neslorius, 52, 
84, 85 

Parhelies. Description 
de ce phenomene, vu 
par Pierre lIbere ἃ 
Jerusalem en “48, 109,-5 
etn.1. 

Pätre 74,. Traduit ὁ ßo- 
6465, moine qui Se 
nourrit d’herbes. 

Paul apötre 118-5. CH. 
1529-16 1548 

Paul de Ganla superieur 
de monastere et prötre, 
direeteur d’Eudocie 99 
ἃ Δ0, ΑἹ στ 

Paul neveu de Ψανόπαὶ 
ordonne Pierre l'Ibere 
pretre en 445, 93, n. 2 
(en 447, d’apres la Nea 
Sion). 

’aulle Simple 180,, 

Paul sophiste 30, 89 
119 πο 

Paul de la Thebaide πὸ 
vers 311, prophetie 
411} faitälsaie en 431, 
ἃ läge d’environ 120 
ans, p. 28. 

Paul de T'hebes 171, 180, 

Pelage moine d’Edesse, 
sa naissance el sa con- 


1 


version, 18. Reprend 
Ibas d’Edesse. Est 


chasse de cette ville 
13. Predit, en A44, le 
conecile de Chalce- 
doine 13-14, l’avene- 
ment de Marcien 11, 
le röle de Pulcherie 


14-15, et celui de Juve- 
nal 15-16; l’episcopat 
de Pierre l!’Ibere, 16; il 
meurtä Ascalon avant 
457: 1} est enterre dans 
lalaure de Maiouma,au 
ınonaslere de Haroun 
le marchand de ble, 
17. Les Plerophories 
l’appellent « moine el 
propheöte »; le pseudo- 
Denys l’appelle « pre- 
tre », ce qui est moins 
probable. 

Peres du desert: Ella- 
dios, prophete des cel- 
lules, 18. Zenon de Ke- 
far Se‘arla, 20. Isaie 
l’egyplien, 27, 28. Paul 
de la Thebaide, 28. Ze- 
non.«deslroiscellules» 
(τρίχελλος ἢ 28. Andre, 
vieillard prophete, 30. 
Pior, 102-104; Lucius, 
104-105; Zenon, 5816 
163, ἃ 165,6. Les moi- 
nes et Theodose le 
Jeune 166, ἃ 17%,,. Sur 
Scridos et Dorothee 
176,,&177,,. Sur Silvain 
177,, ἃ 180... Zosime, 
Ὁ ἃ 19, 159 ἃ 160, οἵ. 
48. 0.1: 

Perse 110, 

Personnes 158, 

Phenicie δῦ. 

Philippe (de 
125, 

Pierre, apötre 86, 

Pierre de Cesare de Pa- 
lestine, 71,n. 1. 

Pierre le Foulon, pa- 
triarche d’Antioche de 
168 (470?) ἃ 471 et de 
4756 ἃ 477,8 et de 485 
a 488 (2). Il ordonne 
pretre Jean Rufus vers 
477, 6. Il le rappelle ἃ 
Antioche (vers 485)6el 
17-48 — 9,. Cr&ee Non- 
nus eveque de Qennes- 
rin 1452-3 

Pierre l’Ibere 6, 7, 8 ele. 
Voir la table des noms 
propres syriaques. — 
Ne en A408, envoy& en 
otageä Constanlinople 
11, — rapporte un ser- 
mon qu'il a entendu 
prononcer ἃ Nestorius, 
le 9 mars 429 (ou le 
9 mars 430), 12. — En 
44, il est dans la laure 
de Maiouma, 13. —Pe- 


Palara) 


lage lui predit le con- 
eile de Chaleedoine, le 
mariage de Pulcherie 
et l’öpiscopat, 13 ἃ 16. 
Lorsqu'il etait a Oxy- 
rhynque, avant 457, il 
apprend parrevelation 
la mort de Pelage, 17. 
Apres la mort de Mar- 
eien, il revient en Pa- 
lestine, converse avec 
l’abbe Isaie en 158/9, 27 
et 28. — Prodige du- 
rant son sgjour ἃ Je- 
rusalem 35-37, δε; el 
a Ascalon en A85, 49, 
50. Lettre de lui, 49. 
Polamon lui predit la 
mort de Prolerius, 77- 
78. Est amene ἃ la vie 
monacale vers 429-130 
par le diacre Basile, 
78. Souvenird'enfance, 
86-87. Il baptise Ania- 
nus 87. — Scandale ἃ 
Jerusalem durant son 
sejour (430-438 2)92. Ju- 
venal veut l’ordonner, 
93.Il Vest par Paul, 93, 
n. 2. — 102,. Une co- 
lonne de feu lui con- 
duit Pior 102,. Miracle 
lorsqu’il baptise un 
enfant, 103-104. Il etail 
ἃ Jerusalem en A48, 
108... Elaitä Maiouma 
en 452, va au-devanl 
de Juvenal, 111-113; il 
elaitencore moine112,. 
— 114,.— 121,,. Isaie lui 
predit qu'il purifiera 
la terre (vers453?) 121- 
122: 6641227. 15 126;. 
Resume de la fin de 
sa vie 126, n. 4, 127». 
Il est puni pour avoir 
ınanque de charite, 131 
ἃ 132. La vie de Pierre 
lIhere a ete resumee 
en grec dans la Nea 
Sion, t. X (1910), p. 611 
et t. XII (1911), p. 82. 
Voieci la chronologie de 
l’auteur:N& en 409, il 
est envoy& ἃ Constan- 
linople en 422; a Jeru- 
salem en 430; est Or- 
donne pretre en »47 el 
eveque en Ad4;il vaen 
Egyple en 455, puis en 
Thebaide et ἃ Alexan- 
drie en 457; il revien! 
en Palesline avant 476; 
il passe deux ans en 


VI. — TABLE ALPHABETIQUE DES MATIERES. 203 


Arabie vers 480-4813; il 
va en Phenicie en 485; 
ἃ Orthosias vers la 
fete de Päques de 486; 
a Aphloria en 487; il 
meurt le 1° decembre 
488; Ibid., p- 91. 

Pierre disciple d’Isaie 
164 33-30 1656-0-13=32 

Pierre oflicier de la garde 
imperiale 68,. Sa vi- 
sion eontre Marcien, 
68-69. 

Pierre Monge est peul- 
etre Varchidiacre de 
Timothee Elure men- 
tionne 2953-16 

Pierre eveque de Tilo- 
polis ἃ la mort de 
Pamprepios (418) 0. 
n. 4; l’etait encore en 
485, 47, 0. 2. — 48, 
50,8 

Pior 102,-45-17 10312 104, 

Piscine probatique 
(eglise) 35, 

Plerophories, signilica- 
tion du mot (tEmoigna- 
ges) 11; voir son em 
ploi dans la table des 
mols trangers.Manus- 
eritsdes Plerophories, 
5, 6. Voir le contenu, 
table VII. Le premier 
eoncile d’Ephese avail 
deja eerit des sortes de 
Plerophories contre 
Nestorius, 7. Le sous- 
lilre est « revclation 
faite aux saints» 5, 11. 
Date de la redaction, 
56. II y en a d’autres, 
mais celles-la suflironl 
15548 

Poemen 168, 16953 17235 

Potamon moine de Scele 
chassait les demons. 
Predit trois jours d’a- 
vance (25 mars 457) la 
mort de Proterius, 77- 
78. 

Pragmius moine 22,, 

Prodiges. Samaritain 
aveugle gueri ἃ Nea 
polis, 24. — Miracle de 
l’Eucharistie ἃ Gesa- 
r6e, 24. — Le Christ 
euerit Timothee ABlure 
65-67. — Les animaux 
olferts a cerlain mar- 
Iyr se rendaient d’eux- 
memes ἃ son temple, 
69. Voir visions, Eu- 
charistie. 


204 


Prodiges naturels. Pluie 
de pierre, 23. — Eclipse 
ἃ l’avenement de Mar- 
cien (25 aoüt 450), 38. 
— Incendie dela croix 
de l’eglise de l’Ascen- 
sion, 27.Parhelies vues 
par Pierre l’Ibere en 
448, 109,-, et ἢ. 1. En 
punition de la lettrede 
Leon, Rome a Ele prise 
par les barbares (Gen- 
serie, Odoaere) 150 ἃ 
152. 

Prophelies contre Nes- 
torius 7; de Pelage, 13 
ἃ 17; d’Elladios, 18 ἃ 
20; de Paul de la The- 
baide, 28. — d’Helio- 
dore, 75. — De Pota- 
mon sur la mort de 
Proterius 78,-..— Voir 
Pelage, Zenon. 

Proterius, sa ΠΟΣῚ 
(28 mars 457) est pre- 
dite par Elladios, 19. 
D’apres Raabe, 68, il 
aurait el&tuele 4 avril. 
Sa mort predite par 
Polamon, 77-78. — Il 
est appele sodomile el 
meurtrier 78. — Ti- 
mothee le voit sous la 
forme d’un loup qui 
vient mordre Dioscore 
1239-17. — Il interprete 
une vision de Timothee 
19...-. Fait une pre- 
dietion 135.. 131-4 
1331-15 

Ptolemais 99, 

Pulcherie a chass‘ Nes- 
lorius, passe pour une 


sainle el une vierge 
14. 
Punition divine sous 


forme de maladie en- 
voyce ἃ Pierre de Ti- 
topolis, 51. — Brique 
tombant sur la tete de 
Theodose le Jeune, 80. 
Decomposilion de Ta 
lanzue de Nestorius, 
76, 89 a 85; Punilion 
de Theodore de Mop- 
sueste Mg — de 
deux prelres non Or- 
thodoxes, 99, 101; de 
l’empire romain, 150 ἃ 


() 


x 


@ennesrin ilig 


R 


Raithou (aujourd’hui 
Tor), le moine Zosime 
y demeura 72,5 

Resurreetion, eglise ἃ 
Jerusalem, enfermait 
le Golgotha, 53, 183,. 
Voir Sepulcre et Gol- 
gotha. 

Revelations, contre Nes- 
torius, 7. — Faites ἃ 
Romanus, 59-61. 

Rhinocoroura 128,, 130; 

Romanus 22,-,,; «le pere 
des moines » archi- 
mandrite a Thecue 58: 
il recoit revela- 
tion contre Chalce- 
doine, 58-61. Va au-de- 
vant de Juvenal, avec 
les moines d’Arabie et 
de Palestine, 61 ἃ 62.— 
Exile a Anlioche 62;;. 
Son monastere 
d’Eleutheropolis, 
140 a 141. 

kome 142, 152,,; ἃ cause 
de la lettre de Leon, 
elle a ele prise par les 
barbares  (Genserie, 
Odoacre) 150,,. Jeremie 
et Isaie l’avaient pre- 
dit, 151. Saint Paul l’a- 
vait predit aussi, 152 


une 


pres 
90, 


a 155. 

Rösiös mis pour Zosime 
159; n. ὃ. 

Rufin 1695, 

5 
Salofaciolus eveque d’A- 
lexandrie 128,; 1293 
Salomon, armenien, syn- 
celle de Pierre le Fou- 
lon et de Jean Rufus 

18-15 50,9 
Saltou 100 
Σάλτων. 


jo. Genitif de 

Samosalte 163,, 

Satan. Saisit Nestorius 
12,; apparail ἃ Inno- 
cent 21-22; apparail ἃ 
Miga, 94. Greveunwilä 
Timothee ABlure, 65-67. 

Scele 77, 161, 

Schismes sont 
par Pior, 104; par Lu- 
eius, 104-105 , par Our- 
bicia, 105-106. 

Scolastlique. Anianus 87. 
89,,; Anastase 126,, 
Zacharie 128,, Sera- 
pion 132,; 1349 


prevus 


VI. — TABLE ALPHABETIQUE DES MATIERES. 


Sebaste en Palestine 
(l’ancienne Samarie). 


On y conserve le corps 
de saint Jean-Baptiste, 
70, 1270-1; la chässe 
du prophete Elisde, 70, 
158 ἃ 159. 

Sefalaris 77,.C'est peul- 
etre ladverbe σφαλε- 
ρῶς : ὅτε δὲ ἤχονσε περὶ 
τὸν μαχάριον ἄνδρα. σφα- 
λερῶς ἦλθεν. « Lorsque 
(Pierre) eut entendu 
parler de cet homme 
bienheureux  (Pota- 
mon),ilalla avee grand 
danger, — car Prote- 
vius accablait les saints 
de mille vexations, — 
pour recevoir sa bene- 
dietion. » Le traducteur 
syrien a joint σφαλερῶς 
ala phrase precedente 
et en fait un nom Pro- 
pre. 

Söpulere (Saint) 915. 
V. Golgotha et Resur- 
rection (öglise). 

Serapion le premier des 
scolastiques d’Alexan- 
drie 132,, 133;. Est en- 
voy6, charge de fers, 
ἃ Constantinople ou il 
obtient la premiere 
place parmi les sco- 
lastiques, 133 ἃ 13%. 

Scridos archimandrite ἃ 
Thabatha 176 ἃ 177. 

Severe d’Antioche raie 
Basile de Seleucie des 
diptyques, 56. Men- 
tionne, 71, n. 1; 90,n. 
2; 95, n. 1. Combat la 
pratique de recevoirle 
pain eucharistique d’a- 
vance, 135, n. 3..Courle 
biographie, 165 ἃ 166: 
[röquente les ecoles 

jusqu’a l’äge de trente 

ans 16 


Silvain le pere des moi- 
nes 100 1-o0-21 16393 16% πὸ 


177 ἃ Visite les 
solilaires leurs 
cellules le samedi et le 
dimanche 179,;-,. II ne 
veut pas de chants ni 


180, 
dans 


d’antiennes ni de Iro- 
paires, 179 ἃ 180. 
Simon le Cyreneen vaul, 
aux eveques d’Alexan- 
drie, de combattre tou- 


jours pourla verite, 31. | 


1604] 


Les partisans du tome 


de Leon lui sont com-x 


pares 59, 

Sinai. Zosime y demeura 
72%, 15915 : 

Sion (la sainte) 93, 

Soleil. Image de la Tri- 
nite, 86-87. Pierre 
l’Ibere voit trois so- 
leils (parhelies) 109-3 

Solitaire au dela du 
"Jourdain y vit 40 ans 
(407 ἃ 447) sans voir 
personne. Il apprend 
que Theodose le Jeune 
est aussi parfait que 
lui et il va lui deman- 
der quelles sont ses 
@uvres 171, ἃ 174,5 

Songes contre Nesto- 
rius, 7. 

Sozopolis 1657-08 

Spiridion. Michel lui al- 
tribue un prodige con- 
tre Chaleedoine 69,5 
161, 

Stylite dans un village 
de Beyrout bläme les 
jacobites de prendre 
eux-memes la commu- 
nion 134-135. Envoye ἃ 
Constantinople pour 
les affaires de son mo- 
nastere, se soumel ἃ 
l’öpreuve du feu, 176. 

Syncelles de Pierre 
l’Ibere 38). --- De Juve- 
nal 38,. — De Pampre- 
pios 47,3. — De Pierre 
le Foulon et Jean Ru- 
fus 48.. — De Timo- 
{πόθ ABlure 63,5 67,1 

syrie 164, ; 


T 

latiana (Tatien ?) moine 
18, 100, 

laurus de Cilicie. Helio- 
dore s’y nourrissail de 
plantes sauvages 7%. 

Thabatha, 176 ἃ 177. 

Thebaide. Le χομητιανός 
envoy& pour payer les 
soldats de ce pays ra- 
conte la mort de Nes- 
torius, 76; 84. Histoire 
d’un martyr de la The- 
baide, 161. 

Ihceue ἃ quinze milles 
au sud de Jerusalem. 
Monastere de Roma- 
nus 58, 


| simon le Magieien 42,. ı Themision 128,; 


[605] 


Theodore successeur de 
Pierre l’Ibere 89,, 

'Theodore moine devenu 
eveque (d’Antinoe ?) 
raconte que la terre a 
rejete trois fois le ca- 
davre de Nestorius, 76. 
Εἰ. 89. 

Theodore de Mopsueste 
le diphysite expliqua 
d’apres son propre 
sensleslettres qui sont 
dans les Actes des Apö- 
tres et l’Evangile saint 
Jean, sa mort, 97, 163-. 
ΑΙ. P. O., IV, 378-379. 

Theodore pretre 94,5 

Theodoret 44,,. Avait &te 
depose pour limpiete 
des deux natures, est 
recu ἃ Chaleedoine 
sans jugement 1155-16: 
Sa naissance; sa pa- 
rente avec Neslorius 
‚163,7 

Theodose. Les moines le 
nomment eveque de 
Jerusalem; il etablit 
des eveques, 62. Sa vie 
62, n. 3. Sa mort est 
revelee aPierre l’Ibere 
109;-,,. Il reprimande 
Juvenal qui veut le 
faire arreter, Pierre 
l’Ibere le protege, 112- 
113. Mentionn& 159, 

Theodose le Jeune. Il est 
vu dans la gloire, 68. 
— Sa mort est annon- 
cee, 75.—1l est bläme 
par Basile diacre οἱ 
archimandrite, 79-80. 
— Est blesse dange- 
reusement 80, et Basile 
le decide ἃ convoquer 
le concile d’Ephöse, 81. 
— Sa mort, 83.— Pou- 
voir des moines sur 
l’esprit de l’empereur 
166,, ἃ 167,,. Etait cal- 
ligraphe 1673, 168,5 173 
am. Depuis trente ans 
(417-447) il porte un 
eilice sous la pourpre 
173,5-13. I jeüne tousles 
jours 173,.-,8; il gagne 
sa nourriture 173,,.De- 
puis läge de 32 ans, il 
vit dans la puret& 173 


15-1. Autres bonnes 
@uvres 1733-05. Au Cir- 
que il ne prete pas 
attention au spectacle, 
mais il calligraphie et 
s’applique au travail 
des mains 173, 


Theodote 108,, 
Theodule diacre 137, 
Theologie. Voir Nesto- 


rianisme. D’apres Ju- 
venal « ils nous de- 
mandent de penser que 
le Christ... n’etait pas 
Dieu » 42. Voir Jaco- 
bites; Chalcedoine. 


Theosebe 113, 
Thomas le sourd prin- 


cipal disciple de Ro- 
manus, 22. 


Timothee moine de Grete 


I, 

Timothee Elure. Son 
röle est predit par EI- 
ladios, 19, et Zenon, 
chronologie de son 
episcopat, 20,n.1. D’a- 
pres Raabe, p. 68, il 
avait ee consacre ar- 
chev&que, vingt jours 
avant la mort de Pro- 
terius qu'il place au 
4 avril. Pres de mou- 
rir, il raconle qu’un 
vieillard lui a predit 
l’episcopat, 31-32. En 
Chersonese (457 ἃ 460) 
aun ulcere au pied 63; 
raconte que le demon 
lui a crev& un ΟἹ] et 
que le Christ l’a gueri, 
64-67. Son recil, dans 


son Histoire ecclesias-. 


tique, de la mort de 
Nestorius est men- 
tionne, 76-77, et rap- 
porte au long, 83-85. 
- 116,. — Ses re&eits 
en Chersonese (4 vi- 
sions) 122 ἃ 124. ΟἹ. 
122,n. 4, 129,, 1305. Son 
« traile sur la lettre de 
Leon et le concile de 
Chaleedoine » 147,,. Ci- 
tation de Timothee 
pour montrer que Chal- 
cedoine est la rebel- 
lion predite par saint 
Paul 152 ἃ 155. 


Timothee de Peluse, 
moine au monastere 
de Romanus; sa resur- 
rection et sa vision, 
140 ἃ 11. 

Titopolis d'Isaurie, a 
pour eveque Pampre- 
pios 43,;, puis Pierre ἃ 
partir de 468, 46, n. 2, 
47... Pierre 6taitencore 
cveque de Titopolisen 
485, 47, ἡ. 2. — 48,5 

Torquatus moine de Ci- 
licie 97, 

Trinite. Saint Pierre l’ex- 
plique ἃ Pierrel’Ibere, 
86-87. 

Tyr, 125, 


Υ 


Vie monastique. Les 
moines allaient consul- 
ter Zenon, 21. 
Prieres au desert 59, 
60; 61,. — Prieres et 
larmes 61,-.. — Moines 
qui se nourrissen! 
d’herbes 74. — Moines 
voyageurs Zenon, 
20,n.3; Zosime, 72-73; 
Basile, 78-79. 

'ierge mere de Dieu 120, 
129, 174, mere de Dieu 
et mere du Christ 
1205-4 

Vision de Pierre l’Ibere, 

38-39. — D’un lecteur, 
35-36. — De Paul de 


-- 


Ganta, 40-43. — De 
Pamprepios, 43. — 
D’Etienne, 54-57. — De 
Romanus, 59-61. — 


Contre Marcien 68-69. 
— A Chypre 69-70. — 
De Theodose le Jeune 
805. — Vision du ciel 
et de l'enfer, 87 a 89; 
de Boniface, 91: de 
Migqa, 94; de Pior, 103- 
104. La Sainte Vierge 


predit les schismes 
105 ἃ 106; de Mar- 
cien, 121,; quatre vi- 
sions de Timothöe 


Rlure, 122-124 ; d’Eva- 
grius, 125; de Caius, 
127: 


de Zacharie, 128; | 


VI. — TABLE ALPHABETIQUE DES MATIERES. 205 


de Themision, 128- 
129; de Pierre l’Ibere, 
191 ἃ 132; d’une femme 
orthodoxe, 135 ἃ 137; 
de Zoe, 137 ἃ 138; de 
Leontius, 138; d’un 
saint, 138-139; d’Epic- 
tete, 139; d’Agatho- 
clee, 140; de Timo- 
thee, 141. 


Ζ 


Zacharie pretre 
calon) 108,, 
Zacharie prophete 154, 
Zacharie le scolastique 

125, 128, 


(d’As- 


Zacharie syncelle de 
Pierre l’Ibere, 28. 
Zenon, empereur, veut 


voir Isaie et Pierre 
lIbere, 68. Une dele- 
gation d’Alexandrie va 
le trouver, 89. 

Zenon de Kefar Se‘arta, 
20, 21. Connu par les 
apophthegmes grecs, 
21, n. 3. Meurt en 450, 
21. Sa prediction ἃ 
Leontius d’Ascalon 
106, 108,. Etait disci- 
ple de Silvain 164; 
son idenlil& avec le 
Zenon des Apoph- 
thegmes 163,, ἃ 164,4; 
meurt en 450, 164,3 

Zenon soldat primicier 
dela cohorte des Daces 
casernee ἃ Alexandrie 
68, 

Zenon « des Lrois cel- 
lules » (τρίχελλος 3) PrO- 
phetise ἃ Enaton d’A- 
lexandrie entre 460 et 
475, 28,9 

706 (ou Zota) 137,, 

Zosime premier d’Asca- 
lon 108,, 

Zosime demeure ἃ Ray- 
thou, au Sinai, ἃ Je- 
rusalem, ἃ DBethel; 
Jacob lui apparait, il 
rejoint Pierre l’Ibere, 
72-741; meme histoire 
159-160. Est peut-etre 
identique au Zosime 
des Apophthegmes, 73, 
nt. 


VI 


TABLE ANALYTIQUE DES MATIERES 


INTRODUCTION 
Pages. 
er "BEesimanuscklits.s.. 2 ar Ele, 0 N RE ΣΈ 5 
Hi — Tau EUR ee ΟΝ 6 
IN. Objetrdesliouvragen en Fe Me ee σόν 7 
Ver Histomrerlitteraitere m ce Be  ῇ ΠΎΥ ΥΡΕΣΝΕ 7 
Ver LIES:SOUTCES En ee ee nee re eh π΄ ι- ς-  ς ς 9 
ΝΠ: Ξε Abeistyle:- un. er ee re NE 9 
VIE — "Textes complementaires-etitables.. ... 2... ππΠπέττέΠέΠ 10 
SIH les“: nu: ae So ee u ee ee ΕΟ 10 
PLEROPHORIES 
1=]% == CGontre Nestorius.et Marcien ... 2... 2 ae τ σοι τ τ τσ σν-..-Ἄ 11 
ΠΙΞΕΙ͂Υ. = Gontre Pulcherie. etJuvenal@ 2. 22... ee συν" 14 
VYE -—Bredietion.de Pelage κ΄. ὦ. 2 ne Ὁ 16 
ΜΞ Predietion\dBlladiosse 2 τ -- 18 
ὙΠ]. — Prödietion et mort du moine Zenon..... ς΄ πο m. nn: 20 
ΠΧ ΞΕ ον dilnnocent. φτξφΦο|ὼ προ’ ᾷᾳ8ὲΠΠ᾿ Ὃν πος ΣΝ 
X. Prodiges;sous Marcien®. τ τὰ 2 ua ol aan a σὴν 22 
XI. — Incendie dans l’eglise del’Äscension ....... 2.22 mu nnene 27 
XI-XII. — Propheties d’Isaie et de Zenon...... in. con an nn. 27° 
XIV-XV. — Sur Dioscore et Timothee ABlure. . 2: . 2... 2 nun ara... 30 
XV. — Sur le monastere’de Juvenal. .. 2. 2 re 32 
X Vi. —#Juvenal rend visite aux solltaires. 2. 0.200 u ὍΠΠππΠππ-- 33 
XYIII:. — Prodige ἃ la piscine probatique .. 2... .. vv. onen onen 35 
XIX. — Priere de Pierral’Ibere. . : 2... ve Se τὸν 38 
RR Vision de.Paul de απία. ..... . 000. pe 39 
XXL. — "Vision. de-Pamprepiosee: a... ... ers re .- [8] 
XXI. — Histoire de Pierre de Titopolis...... 2: CE o 2 onen 47 
Lettre de saint Pierre l’Ibere. .... 2... 2 con non en en ann nn 49 
XXI C0ntrs.Basile de Seleucie”. . . . .. Cru cu Πρ ΠΠΟῸΎΥΥΣ δή 
ΧΧΙ͂ν. ποῦ d’Etienne un. u und N ee π᾿ 57 
XXV. = Visions .de Romanusı a eu. 0 πσ--.--.- 57 
XXVl. Sur Timothee Aklure. ......... ΠΤ. ἘΠ τὺ 


[607] VII. — TABLE ANALYTIQUE DES MATIERES. 207 


Pages 

BY. — Contrel’empereur Mareien ..... -- es: - ---- «τ nenee 68 
STIER = Gontre Chaleedomer τ... τ .2.: 0.202 een... 69 
BSR. — Apparition de 1800}... ..ὄ .«. - --- - --: ΠΟ: 72 
Bee Dradiction dHeliodore. . -.- τὸ: -ἰ- το. een en nn 74 
ΧΧΧΙΙ. — Revelation de la mort de l’empereur Theodose. ...... 2.2.2... 75 
XXXII. — Premier recit de la mort de Nestorius. ....... 2.2.0 e00. 75 
XXXIV. — Potamon predit la mort de Proterius. ....... 2er rneneee 77 
ΧΧΧΥ. — Basile d’Antioche va reprendre Nestorius ...... 2.2... ee. 78 
BERNIE Amecdote.contre Nestorius . - . . u... men sur nme 81 
Extrait de l’histoire de Timothee /Elure sur la mort de Nestorius ... 89 

RENTE SV sionssur.lau Priniter . 200000 wear ee un ana s5 
EREVIITE —  Reeitisur l’Eucharistie . . . .. 2 nme .0 sn een denne 87 
XNXXIX. — Histoire de Claudien d’Eleutheropolis ne προρον- 90 
DRS EontreJuvenale. “cc ce an 1 en ee ee eine 9 
XLII. — Pierre l’Ibere evite d’&tre ordonne par Juvenal. .... 2... nee. 93 
Bee \isionde Miga . 2... manner none nenne nenne 93 
XLIV. — Histoire de l’eveque Epiphane CH MOUTDICHa aan 94 
REV. — Contre Theodore deMopsueste ... .ὄ -ὄ : - τ τ τὐτὐ τ τ λὲν 97 
ΕΠ ΠΥ Π — Epreuves par 16 fen... - -τ- «Ὁ τττ τ τ νυ σον nn 98 
XLVIII. — Sur le moine Epiphane DATE a NE τς sr dene 100 
Re BierresliiheresetiPior.. .... se ne te A ee nie 102 
Bee Nisions.de Pior et. de Lucius: .. 2. 2-2... ca. sen. nenne nen 104 
Be NT ISIOnRKOULDICHAE ee ee ae re 105 
LII. — Histoire de Leontius, evöque d’Ascalon. .... 2... eeeeennnn 106 
LIII. — Apparition de trois soleils (parhelies)....... rennen 108 
LIV. — Revelation de la mort de l!eveque Theodose. ........ rennen 109 
LV. — Sur le petit nombre des Jacobites. . . - - - ---00-ὐὐὐὐ νον τιν εν 109 
LVI. — Les moines vont au-devant de Τανόπα] et Pierre l’Ibere protege Theodose. 111 
Be EV Tsion:deslheosenass a nr 113 
Aue Contra lu yenal ee ae ς 114 
LIX. — Palinodies des adversaires des Jacobites ....::: 2.0. 11% 
BIS Contrellestevequesan m. een een nn 118 
LXI-LXII. — Le Verbe n’a qu’une nature. ....... 22. 119 
RI Gontrei@haleedoine..... u. 2: 0. un neu samen lee 120 
LXIV. — Prodige en faveur de Mareien, laie de Pamphylie. .... 2... 0... 120 
BERV.— Vision d’Isaie sur Pierre V’Iböre 2. το τὸ... 20.20. 0. nn 121 
LXV (Bis)-LXVIII. — Visions de Timothee Alure. ....... 2.2.0000. 122 
NINE NISIonsdeProteniuse. . 0. 000 0 ὡς το κυ τ κων ne φον 125 
NE So DE ἦν... re 125 
LXX1. — Conversion d’Anastase d’Edesse . ...: 222.22. 126 
NSS EN ISIonrderBarusıe -. name ee nen 127 
LXXIII. — Vision de Zacharie le scolastique .....:: rennen 128 
TRESOR EVISIONKAELHEMIEION: Au ee 128 
PS Sur levsamt-Bsprit. Ὁ τς Ὁ τις Ὁ ὁ εἶδ ernennen ee 190 
ΡΟ SReceit dePierrelIhere ᾿ , . .... Ὁ. τ an wenn en 131 
LXXVII-LXXVII. — Miracles eucharistiques. ..... rer 132 
LXXIX. — Apparition de saint ee ee a δ, τρῶν - 135 


BRRX — Vision contre Ehaleedoine. .: .... τ... 22.0 ernennen mern 136 


208 VII. — TABLE ANALYTIQUE DES MATIERES. 


ΤΥ Χ ΧῚ. — Professionde foil’gacobiter . 0 a Dr ee ee 
UXXXI. — Visiön de Zo& et reponse de celle-ci ἃ Claudien, evöque d’Attale . . . 
LXXXII-LXXXIV. — Visions contre Chalcedoine. . 2 2. 2... zen -.--Ὡ 
LXXNV. — Contre les eveques Amphiloque et Epiphane Sa ἢ ΠΌΝΟΝ ΡΥ 
LXXXVI. — Vision d’Agathoclee.............. 
LXXXVI. GontzerChaleedoine m re ee 
LXXXVIII. — Sur un solitaire d’Antioche. .. ....... ΕἸ ΜΝ τ 
ΕΧΧΧΙΧ. -- Gontre Nonnuside -Qennesrin. -. τ 2 Leer Pe 
Gontreiles.Chaleedoniensn τς cu τὺ ee EEE 


APPENDICE 


XC-XCI. — Apparition de saint Jean-Baptiste... ...... nu .uuen. x: 
NE. Apparition de Jacob... 02 ee πΠ τὸΨ’ 
ACH. > Apparitiondurmartyr. ΝΘ ΘΙ δ, 22.2. zes 
ΧΟΙν: = Denys bar 'Salıbi sur’Nestorius. .....2 En rer ER: 
NEV. Sur le moine/Zenon.s can ea aeg He ee ee: 
KEY. Suriisaie lEgypuen. 2er. οι... -.- ποτ ος 
ΧΕΥ. ΞΞ Sur'Seyere d’Antioche..... . «τ nee ae 
XCVIM-XCIX. — Sur Theodose le Jeune et lesmoines.... „2... 2... 
Ex Surunmiraele de l’Eucharishie, ©... τος u. τὸ ee 
CI. — Epreuve parlefeu. ....... a απ ὐςς ΕΘ Τ᾿, 
ΕἸ. Sur le monastere de Scridos. . N En 
EII2-2SurSilvain. 2. 00.00. nee fra τ τ ee 
CIV. — Sur une apparition de saint Ephiphane. ...... 2.222222. 
EV. — Surlepatriarche Amos... 2 2,2... wer. 
Brratar u ee en re ΣΡ 


TABLES 


I. — Table syriaque alphabetique des noms propres. . .... 2.2.2.2 δ ων νιν ες 
Il. — Table syriaque alphabetique des mots etrangers ou remarquables. . ... . . 
Ill. — Table grecque alphabetique des noms propres et des mots remarquables. . 
IV. — Table.des renvois ἃ l’Eeriture. u... 0cuu mn... mn. 
V. — Table des manuscrits utilises. . 2 2:00.00 ou er 


V1. — Table alphabetique des matieres. . . 


VII. — Table analytique des matieres . . 


{\ 


LES HIOMILIAE CATIEDRALES 
SEVERE D’ANTIOCHE 


TRADUCTION SYRIAQUE DE JACQUES D’EDESSE 
(suite) 


HOMELIES LVIII A LXIX 
EDITEES ET TRADUITES EN FRANGAIS 
Pan 


MAURICE BRIERE 


— British Museum Add. 12159. 


— Vatican ne 141: 


ι-Ξ ᾿" ad =: u u 


AVERTISSEMENT 


Nous continuons l’edition des Homiliae cathedrales de Severe 
d’Antioche d’apres la traduction syriaque de Jacques d’Edesse. Le 
regrett& R. Duval, professeur au College de France, a edite et tra- 
duit en francais les homelies Lı-Lvır dans la Patrologia Orientalıs, 
t. IV, fasc. 1, pp. 1-94. Dans le present fascieule, dont la pagination 
fait suite A celle de R. Duval, nous editons et traduisons en francais les 
douze homelies suivantes, A savoir les homelies LvmI-Lxıx. Ges homelies 
sont toutes inedites, et seule !’homelie 1L.xvir se trouve traduite en latın 
dans A. Mai, Spicileg. Rom., t. X, pp. 211-220, Rome, 1844. 

Nous donnons le texte syriaque d’apres les deux manuserits Brit. 
Mus. Add. 12159 et Vat. πὸ 141 (οἵ. V’avertissement de ἢ. Duval). Nous 
suivons ordinairement le manuscrit de Londres et nous mettons dans 
les notes les variantes que presente le manuscrit de Rome. Gependant 
il n’a pas et tenu compte des differences purement orthographiques, 
telles que μακι5, Sud, >>, kl, al, homdi, Hol, ἢ on, 
rl, el, So, SA, «αἱ, «“-’οι, „oo, au lieu de Jul ὰϑὶ 
ern eeealel, ru, aus, 
ie «-ῦι, Dar, Δαν, ul, Ja, „Sor. D’une maniere generale 
la premiere facon d’ecrire ces mots est celle du manuserit de Londres, 
tandıs que la seconde est celle du manuserit de Rome; mais d’une 
maniere absolue L &erit ΜΝ, (et ses derives) et  βο et V cerit 
MA, et DS. Nous devons encore ajouter que V introduit quelques 
homelies par la formule : οἶδ. .3 Di, c’est-A-dire « Du m&me (Severe) » 
et quil omet toujours la conclusion ....ὄ Jpohe χα c'est -ä-.dire 


« Fin de l’homelıe.... » 


212 AVERTISSEMENT. : [98] 


Dans la traduction nous avons respecte la tournure de la phrase 
syriaque, toutes les fois que la phrase francaise l’a permis; quelque- 
fois, quand la clarte l’exigeait, nous avons ajoute certains mots entre 
parentheses; d’une facon generale nous avons voulu faire une traduc- 
tion litterale. Comme le sujet de ces homelies est souvent theologique, 
nous avons respect& les termes de l’auteur et nous avons toujours 
traduit [us par « nature », Ιβο 9 par « personne », ακο par 
« hypostase » ou « substance » et JA par « essence »; quand le mot 
mo! s’est presente, nous l’avons &galement rendu par « essence », 
mais nous avons ajoute le mot οὐσία entre parentheses. 

Nous remercions tres cordialement M. l’abbe Cersoy, ancien pro- 
fesseur d’Eeriture Sainte au grand Seminaire d’Orleans, et M. l’abbe 
Nau, notre professeur de Mathematiques ἃ I'Institut catholique de 
Paris, pour les conseils qu’ils nous ont donnes dans l’ordre des lan- 


gues orientales et en particulier dans la preparation du present travail. 


Montargis, le 29 juin 1911. 


Maurice BrıErE. 


[μοί mau \;olso 


AD hunassı „aaanı INLpos |Lusjspo Wo Au no woran {1}. οὐ Vs 


„ol uaao iD u κϑσόι; I} WEN Ira 7333 
|Nsaa. u .saiay «Οὐδὲ ‚adsAuo j ΝΑ ρος ra « bilaso Jr 
5 uhr [5] Tool gr> funny wit ΙΪΆδμο 
Ι!.--λα--»ο 1! os koasas NA op on slo ug Ns 
wadas „2 on N lad Jo Loc ui] -.oo0 ray Ao 


1. L et V in margine : 009 „9-%- 


HOMELIE LVIII' 


SUR SON ARRIVEE DANS LA VILLE DE CYR ET SUR 1. ECONOMIE DE 


L'AVENEMENT DANS LA CHAIR DU CHRIST NOTRE DIEU. 


Une coutume ancienne veut que ceux qui viennent dans les eglises et 

5 qui peuvent dire quelque chose d’utile, paraissent en publie ἢ et fassent part 

Aleurs auditeurs de la sagesse et de la science qui se trouvent en eux, s'ıls en 
ont par hasard (ἄρα). 

Sous ce rapport, meme ceux que conduisait encore l’ombre de la Loi 

(νόμος) de Moise, avaient cette sollicitude. Il est &erit en ellet que, quand 


10 Paul et Barnab& prechaient l’Evangile (ΤΠ ὐαγγέλιον) et quiils entrerent dans la 


1. Les Homelies xxxv A Lx ont &t& prononcdes durant la seconde annde de l’episcopat de Severe 
Nov. 513-515). 


TV f. 53 
05 Ὁ. 
ἘΣ 83 
vb 


ἜΤ 2.112 


214 


SEVERE D’ANTIOCHE. 


[100] 


JNaauaS ala kumusı δι san dulso καλοὶ 00 ejpa8o υμϑο 


:)ao.> > da lady I μωαθλο „m Jasamy, οἱ „Mas Jh 5 


ER el „2 gel INsaın uns; ascı ‚sole j Opa . Jeröokss 


»o20| Jar Ἰωὰς JLas; JNSw ‚ans Νυνὶ N | 
| aD, ον! ran „oo I» JA \walas gr 0 lo 


„N, Jay Jo oo DEN) JN-La> οἱ ».Joa JE] οὗ μο δα 
” ass sbaD 8 13: ala γρόὶ 22 Lo [5Ν5 09 Mon 
μοι JS) 1. ΡΟΣ Ινδαϑ | 30 go [195 As γ5}} 


> sl Lu] -LusA>Dasso as. > ham οἷν. Joor words] os 
χοὶ J-slo :Alasy» ab ya No | asögo Josl> vB > Inoh> 10) 


SD ya τον JNuo [γ9ι Is ar, οὐ δὲ Jeso :\Nime'] (Slamso 


“μας JNSsas Ἀ} ..aduo μὲ Iyassası 
De war 80 Jo00 : λον Kl ol Ηἱ Ka) Joa ho Duscr „5 


1. Let V in margine : Deıdey oo us was, un ΟΝ, τ λοβὸν, War ul Ira m N >: 


synagogue des Juifs ἃ Antioche de Pisidie, les 


envoverent 


* quelques-uns d’entre eux, en disant 


chefs de la synagogue leur, 


avez quelque eachortation a adresser au peuple, parlez'. 


: Hommes freres, si vous 


On voit aussi que Paul lui-m&me n’est jamais arrive aupres des hommes 


sans leur avoir adressö la parole, ou sans prendre la peine de les instruire, 


mais qu'il.arrivait aupres de tous de la möme facon, par sa parole plutöt 
| I con, 


que (μᾶλλον... ἃ) par son arrivee corporelle. C’est ce que le Livre divin nous 


montre tr&s clairement, quand il dit de lui 


: Etant arrive en Macedoine, il 


parcourut ces leux et il adressa aux disciples de nombreuses eschortations, pwis il 


5 


se rendit en Grece?. Il avait tant de souei et de sollicitude pour cette maniere 1 


de faire qu'il parcourait encore les differents lieux successivement et qu'il 


en exhortait et instruisait (les habitants) en partieulier, non d’une fagon 


negligee, ni non plus comme en passant, 


breuses paroles. 


* mais en leur adressant de nom- 


Tandis done que je veux, moi aussi, observer cette loi (νόμος) et dire quelque 15 


chose qui soit nöcessaire et utile, je vois (d’un eöte) que celui qui est ἃ la 


tete de cette Eglise sainte’ möne avec toute la science spirituelle et pastorale 


1-2. — 3. Sergius. Cf. infra, p. 


115], 


note 1. 


| 
| 


10 


[101] HOMELIE LVII. 215 
So 09 a μοι Jusos τὸ > Nu Ιλ Ir 
hama γχρῶο Jr uns; Lass Ds or Lapd0 τ 5 ai Lasse [Ausam 
«“: bl ler :lpouo Lass Luid; Jo JulNis on] I] oo Al 
Pe ΠΝ ΠΥ ΡΥ Li, Bad ΠΟΙ 
bl ΜΕΝ Δο pol; wor ὼς Μη βρῶ Jam 0 νοὶ or 
ὄρ Jo Im yo or pohed 

sol JLslo μοὶ J La μῦν οὐν aa u van bir zu aD 
jan :bauı, Jasi] χε; Aus SA „0Min: Jr wor ΟΠ μ᾿ Im 
“öl «δ aD ums ro! INm)Aas gie aus ΝΙΝ ὼς, oma 
helos Jar 2 ums bau I sn I nase Mu]; wir ann; 
«Ὁ kaiab ,5 ..Jipa; KADus Jo Li, dä, ups Ilrasso Joliso 
Das J)NDm3%o IIEN |Nxas gie κακοῦ Jaiado Ιροο 
μν La>» νων wo ul] hass; aaa wu u wi mio 
ds [uns sas οἱ ums] or 


son troupeau vers le päturage bon et exempt de tout germe de eorruption, 
et quil le fait grandir aupres des eaux tranquilles, qui ne contiennent rien 
de boueux, mais sont bonnes ἃ boire, pures, limpides et claires; et je vois 
d’un autre cöte que le troupeau obeit ἃ la voix de son pasteur et le suit 
avec joie, sans se revolter et sans prendre la fuite comme il le ferait ἃ une 
voix etrangere. C’est cela surtout qui m’amene ἃ parler, pour ne dire cepen- 
dant absolument rien de nouveau. 

Nous ne vous pr&cherons pas en effet un autre J6sus que ce pasteur n’ait 
pas pr&ch6, ni non plus un autre Evangile {πὸ vous n’ayez pas recu. Parce 
que, comme un sage architecte, il a bien pose le fondement, nous ne pouvons pas 
poser un autre fondement en dehors de celui qui a ele pose, lequel est le Christ. 
Mais c'est sur celui-ci que nous construirons d’une maniere convenable, en 
mettant l'or, largent et les pierres precieuses : les doctrines * pures et sans 
melange de la verite, et en rejetant le bois, le foin et la paille : les inventions 
trompeuses et abominables et les fictions des heresi>s (αἱσέσεις). * Le fait de 
bien savoir quel est le fondement nous apprendra en eflet ἃ ne construire 


sur lui rien d’insolite ou d’6tranger. 


1. Cl. I Cor., 111, 10-12. 


216 SEVERE D’ANTIOCHE. [102] 


te luca Jod „obs ΜΝ ΙΝ or ou] Dusoı Ku 
| »usjad us ad or Jans . aa 
Nun Jo «»ὁ Ms Jr 051 Jordi; Hure san οὐν Luna 
Pr2o MNlıs) J κ΄ 9:9] or hiaa }: "Doll Il — Do gl 
JsoD 0 οἵδ. Nass ku; ol], οἱ χεὶ ΝοοΝ οο [habs So 
ku ylo Dr oo umols Jas J,> zoo]; Ku] ylo εἰοβοα οΣ 
ud Jia> Io Mumo| am U] od Lau m Laado 
I] ! JASax> „Ja Las ! (usa, y| οἷν. Jalas ομ» | ogıo „Jolh 
pDoh> [sad So hie ἢ woohuls el As μὰν oe 
μοῦ 0 Jo hu Isiy 0 dm Ind 0 HA zasllo 
ἰδ τα τὸν, μαι N Ἴδαν, δα Hans λον τ a 


MLIsas300 „Jo soo] Joony wos ads Jo ἹΝ σοι λο 
wol Holo „aan οἱ Ja od 09 aus ἢ » .Jas;,> Joa Mjurao 


1. L in margine : ὁροῶϑο, V in margine : 9 »alas ον: 


Disons done quel est le fondement. Car c'est par le caur que nous eroyons 
la justice, et c’est par la bouche que nous confessons le salhut'. 

Le Christ, la sagesse et la force de Dieu*, est n& du Pere en tant que Verbe 
sans souflrance et sans corps; cependant il est sans commencement, c’est-A- 
dire ind&pendamment du temps, avant tous les siecles et de toute '&ternit6, 


en tant qu'il est la splendeur de sa gloire et image de sa propre substance°; en 


tant quil est ἡ Fils de la m&me essence (ὁμοούσιος) que son Pere et en tant qu’il‘ 


est Fils unique et le seul qui vient du seul, il possede essentiellement et entie- 
rement tout ce qui appartient au Pre et il en demeure lui-möme comme 
une image (εἰχών) immuable. (Le möme) est descendu des cieux dans les der- 
niers jours, sans avoir de corps, il est entre dans le sein d’une vierge, 
il s’est incarne sans p@ch6e, sans semence humaine et sans concupiscence, 
par l’action’ du Saint-Esprit et de la Vierge, (et il s’est fait) chair de la möme 
essence (ὁμοούσιος) que la nötre, animee par une Ame intelligente. Il n’a pas 
chang& sa’ (nature) divine et entierement et vöritablement il s’est fait homme, 
sans s’etre change lui-m@me en l’äme ou en la chair, et sans avoir non plus 


mele ame ou la chair ἃ l’essence (οὐσίχ) de la divinite; car il est impossible, 


1. Rom., x, 10. — 2. Cf. I Cor., 1, 24. — 3. Cf. Hebr., 1, 3. — 4. Litt. : « comme celui qui est ». 


- 


10 


σι 


10 


[103] HOMELIE LVM. 217 


οἱ may a koias Jr „JloocN; mol aa οἱ ka > 
" Jawol ads οἱ „ads. Nu IAzaD [ad Nan Jo μὴ" ku 
woolul; Lo os “οἷο „m Μὲ „Los 0 pe Ham αν aan 
μαιὶ -JADADS οὐ A| Ja, Aulsoaıo οἷν o01 -- IS „20 .Joot 
kusso „u „Aus Πα mo INis J Jose m his ih 20 
2] Do, paniasey Kurs „u. boann zu .hB0g8 du hie χα nd Ja 
Do JA zmsllo „poll Jan fun. „A υοιονο vo μα. lo 

JD20 Jo; Jay hy wood] yo Lu] ol. Ian, Lad; Jad an 
Ja lo :bayıe is! „Du Hau lad elo '-: hl Ing Ja8 
δὲ : Dose Jr “aD μουν Lolass Ομ Ὶ J Lido :laasıny „aD 
jo Ja eo was öl, ἱμραῦδν 3 Bad ln μου 


hl 


Ja, Nas > od N.| "kuss, 05 walaalı my ma 
Nuss dus s8lo μα Ὡς »Ὲ" μι γον yl μι Jr or 


ou que la nature increce et immuable soit changee en une ereature, ou que 
quelque chose de fait soit chang& et passe en l’essence (οὐσία) inerece. Mais ıl 
est rest ce qu'il etait, et il s’est uni ἃ lui-m&me hypostatiquement un corps 
qui possede une äme raisonnable, de telle sorte que de deux natures, de la 
divinit6 inerede et de l’humanit6 erede, il nous est apparu un seul Christ, un 
seul Seigneur, une seule personne (πρόσωπον), une seule hypostase, une seule 
nature incarn6e du Verbe. 

Tu diras peut-&tre d’une maniere tres agressive : Comment est-il un? Et 
(comment) le Verbe s’est-il incarne et n’a-t-il pas souflert de changement (du 
fait de son union) avec la chair? Ou quel est en somme le mode d’union de 
Dieu le Verbe avec le corps? Pour moi ἡ je repondrai encore ἃ ton attaque el 
je resoudrai la diflieultö, sans examiner le mode (d’union), — j honorerai par 
le silence ce qui est ineflable et je conserverai ἃ ce mystere l'honneur qui 
lui est dü; — et (pour cela) je te citerai les lois (νόμος) des Eeritures ins- 
pirees par Dieu. 

Ecoute en effet Paul qui possede le Christ ἢ lequel parle en lui'. Il montre 
ce qui est incompr&hensible, autant que l’'homme peut le comprendre, et il 


dit? : Parce que done les enfants ont participe au sang et a la chair, il y a par- 


1. Gf. II Cor., zııt, 3. — 2. Hebr., 11, 14. 


“VL. 54 


* 912.112 


ὌΨΙΣ 


b. 


δὰ 
Werd 
V 1.54 
᾿ 


218 SEVERE D’ANTIOCHE. [104] 


> ger sloNa| Ja.20.> > 001 ϑίο . Jan. a8o βοῦν αϑἱοδ δὲ ἜΞΙΕ 
Jo,> NaloNa| "laslı os Lasse aDg; haar λϑοι po] „ars 
Mar I :hyalı Haan, ws Omas Judo Jumwols „20 :j}an.aso 
Ing oa wol Jo} > νος Ναὶ zo } 13 Jay aD oda 
NED, a τωοιοδν ὐν Iso 00 Kabas Jr 5A \ooum „Ds ΜΠ :jaaıl 
Hor> 19 ") igepauh|) ga No el hsN ol» χοὶ τοῖο. ομίδϑο 
JA» us το μου. „uo Kun „20-2 τ ieh) 0 00 als 
SloNa] ad Ho IB55 Ir „2 Jod; Jo 001 | JLa>0.> > - Yanlasoo 
Jawol.> mon „ho ΝΣ fası> Mus au Jum.ado ko 
Ns JlooN ol 0 u jun Jo MjıaN Nav || [uuaso 
ll jaıso.n Alan Jo aD N! NL Dam Jlasslo 
au 565 > aD Jod Ku AD vo ano „polls lo 
an Ὁ SA» “Duo κἂ 5}, «220 061 ΟΝ ρα αὶ sum vor ἕο» 
NJaN lajso „Duo Nulls „aanslls os JAN Aush |} 


1.1, in margine : Na» has». V in margine : Nat2 ‚kiss. 


tieipe aussi lui-meme de la meme maniere. Ainsi donc l’äme de l’enfant, et de 
l’homme semblable ἃ nous, a partieipe au sang et ala chair, et, unie en essence 
(οὐσία) en vertu d’une union intime, elle a complete ’homme pour en faire un 
seul ötre vivant; elle n’a pas ete changee elle-meme au corps et le corps 
n’a pas non plus öt& change lui-meme ἃ l’äme; mais chacune de ces parties 


est demeuree sans confusion ce qu’elle etait, non pas isolement et söparement 


en sorte qu’elles soient comptees deux et que, tout en &tant unies, elles soient 


encore scpardes, mais de telle fagon que par le concours de ces deux &l&ments 
il apparait et subsiste une seule personne (πρόσωπον), une seule hypostase et 
une seule nature. Il en est de möme aussi du Verbe de Dieu lui-möme; sans 
semence et sans p@che il a partieipe au sang et ala chair anım&e par une äme 
raisonnable et il ya ὁ{6 uni en essence (οὐσίχ) et en nature sans avoir &prouv6 
ni changement ni confusion, de telle sorte qu’il est un de deux, ἃ savoir de 
la divinits et de I’humanite qui sont entieres et completes; aussi est-il ne 
Emmanuel et a-t-il τό ainsi design‘. Il a montre « Mere de Dieu » celle 
qui l’a enfante; "car par habitation de l’Esprit elle a produit d’elle-m&eme 
le corps capable d’ötre congu et de naitre, et ἃ cause de l’union ineflable 


elle a concu et enfant6 le Verbe qui s’est incarne. D’une facon digne de Dieu 


10 


10 


or 


10 


10 


[105] HOMELIE LVIN. 219 
& Do Jliamoyk 20 Jen ID Lonohal Mb Ir olsoiohao 
os ka II D spass or „bar san us ΟΝ} as! usaso || 5. ὁ 
5 ιϑὶν ws ..)ADs0 Jo; Js] Mais Huhu isdo „AD Am 
‚ho Jos lo ads „m SS böir wit ass „> kon J Jasasa> 
ΚΔ» οἱ "λον τὰν ὀμθο «ID og su] Tai u τὸ κἱ 
<> No oo] Jorusol us „| .Faao;20 Isa> N δὶ δ 
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aor> 52, "tape ujanıan Sa SU" aa dr Hasipad un 
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Aa no NS Saab [ja τρόμος, url) ur σόν - Jpan.ado 
Asa Aush } Suhl, sauna oe “N Nas 


1. L et V in margine : lag ba gel 


(θεοπρεπῶς) et du fait de cet enfantement &tonnant, elle a &t& appelee ἃ juste 
titre « Mere de Dieu », et c’est par suite de ce miracle, et non par suite d'une 
gräce ou d’une concession humaine, qu’il lui a te attribug cette appellation 
qui proclame le grand mystere qui a eu lieu pour nous et la condescendance 
pleine d’amour (φιλάνθρωπος) de Dieu le Verbe et qui m&eme dans !’'humiliation 
n’exclut pas l’elevation superieure ἃ tous les hommes et digne de Dieu (θεο- 
πρεπής). Car si cet enfantement est ordinaire, * appelle aussi la Vierge « Mere 
de l’homme », ὁ grand par le bavardage et l’impiete, et s’ıl est ötonnant et 
ineflable, laisse-lui cette appellation, parce qu'il est etonnant et excellent. 
Il est en eflet connu par avance qu’elle a enfante Dieu, non pas celui qui ne 
sincarne pas, mais celui qui sincarne et se fait homme. 

Mais, de m&me que, au sujet de notre constitution, nous savons que l’äme 
est unie au corps en nature, sans que nous puissions dire comment ΟἹ de 
quelle maniere, — car cela d&passe notre compröhension; — de möme, "au 
sujet de l’Emmanuel, nous savons que le Verbe a partieipe au sang ΟἹ ἃ 
la chair de la möme maniere que nous en nature et en möme temps au-des- 
sus de la nature; quant ἃ dire : Comment? cela depasse toute parole et toute 


pensce. En eflet, par ce seul exemple qui est emprunte ἃ notre vie et qui 


Vf: 


v°b. 


220 SEVERE D’ANTIOCHE. [106] 
ΙΝ κα. Ju Jo olyo „ASS J ui wood]; oJ) ἣν. wabas 
wa 2 ua yD Fe cl) μόν al Ha Sa un U le 
alas or ον I SS Θὲ τ ϑοίδαν, 
J sol Jar] οἱ . Js Sy οὐ κα ἮΝ en hal 
oda μου. ]ο ‚kurs JI οὐν wa) Da No, θὰ Llın,Kaom 
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Ja ol gr wor ‚Jauo „ro Las Sl 0 τοῦ aD „mol Luc 
SpA Lusaaso [soo.2; dor NauiD ,5 öl "dl Ju] [τοι 
Is NOT | JaNo «sold Ns! I» N! ep 00 χοὶ Il "αὐ Al 
N] N aa „ylNumo „du; Aus Jam „us .$5| Lad Las 


est inelfable, Panl a montre le mystere qui est encore plus ineffable et 
que ne peut saisir aucun esprit. Car si tu poses la question : Comment? 
au sujet de l’union, il te faut egalement la poser au sujet de la descente 
des cieux. 

Comment, en vörite, est-il descendu d’en haut aupres de nous, lui qui 
remplit tout? Ou comment, sans se limiter, est-il venu s’enfermer dans le 
sein de la Vierge, lui qui ne peut etre enferm&? Comment etait-ıl tout 
entier en tout, ou plutöt (μᾶλλον δέ) au-dessus de tout, et etait-il en meme 
temps tout entier en elle? Il est evident que cela est au-dessus de toute parole 
et de toute intelligence, de telle sorte qu'il est 5608] ἃ le savoir. Il est, en eflet, 
impossible de trouver le mode de ces choses &tonnantes, et il ne convient 
qu’ä Dieu de l’expliquer, lui dont la force vient ἃ bout de tout. Qu'il soit des- 
cendu, le Livre saint le dit en eflet par (la bouche de) David : Ineline les 
Ι 


οἱοιια;, Eternel, et descends ", Et cette expression « Incline les cieux » signifie : 


; Ne continue pas, ἢ dit-il, ἃ n’ötre connu que par les Vertus qui sont dans les 


hauteurs et dans les cieux; mais incline les cieux en quelque sorte et fais- 
les pencher ei r&öunis-les A dessein avec la terre en t’ancantissant et en descen- 


dant. C'est en eflfet Vhabitude des Livres saints, de donner souvent le nom 


1. Pg. GXuItI, δ. 


or 


10 


10 


[107] HOMELIE LVIII. 991 


Jamaası asöı "μωρὰ N ENT N Ια Los Kahl Iran 
FERN yraı Jesas lo .Jipa 00 85 .430| Syn sl» αν] 
“οἱ Is ol en ‚aa so : N! wol walas a) TA 


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de ciel aux Vertus qui sont dans le ciel: c’est ainsi qu’Esdras dit aussi : Le 
vraı est grand, et le ciel le benit'‘. 
Paul nous fait egalement * entendre deux choses : il est descendu et il * ur. 113 
s’est incarne (en prenant) notre propre chair. Dans sa lettre aux Galates en 
5 eflet il a ὁ ΡΠ : Lorsque les temps ont te accomplis, Dieu a envoye son Fils, afın 
qwil füt de la femme, qu'il füt sous la Loi (νόμος) ". Jean, le Theologien, le fils du 


tonnerre® 


‚ montre l'indivisibilite en möme temps que l’immutabilite de l’in- 
‚earnation, en disant : Le Verbe sest fait chair, et il a habite parmi nous‘. Paul, 
en se servant encore d'un exemple, a depeint le fait, autant que ’homme le 

10 peut, etil a fait connaitre que le Verbe a &t6 uni Ala chair en essence (οὐσία), 
c'est-ä-dire hypostatiquement; c’est, en eflet, la meme chose, parce que ces 
deux expressions indiquent l’essence et l’union en nature.* Nous avons cite εν ἢ 
dans ce qui a &t& dit un peu plus haut sa lettre aux Hebreux : Parce que 2 
donc les enfants ont partieipe au sang et a la chair, il ya participe, {εἰ aussi, de 

15 la meme maniere’ 

Car il est faux que l’enfant ait preexiste dans le sein de la Vierge et que 


1. III Esdr., ıv, 35-36. — ὃ. Cf. Mare, 111, 17. 3.- Gal., IV, 4. — 4. Jean, 'r, 14 5. Hebr., ıı, 14 


922 SEVERE D’ANTIOCHE. [108] 
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1. V wsjahano wsosollso. 


le Verbe se le soit aussitöt approprie par une adhesion inspiree par l’amour et 
par une charite pleine de misericorde, en vertu d'un dessein döeide par la 
volonte. Si, en eflet, il en a 6t& aınsi, le Verbe lui-möme ne s’est pas incarne 
et ne s’est pas fait homme sans changement; mais il s’est approprie la 
personne (πρόσωπον) d'un homme, et par consequent apres une union de ce 
genre il faut compter deux natures, deux hypostases et deux personnes 
(πρόσωπον), qui sont lies ἔπη ἃ l’autre par l’egalite de nom de filiation et 
par l’ögalitö d’honneur et qui passent pour etre une seule, en vertu d’une 
adhesion d’amour qui a lieu par gräce et concession, comme le disent ceux 
qui vomissent les inepties abominables et infectes de Diodore, de Theodore, 
de Nestorius et de Theodoret. 

Mais si, ainsi qu'il plait ἃ Paul et ἃ la verite, le Verbe a partieipe au sang 
et ἃ la chair de la möme maniere que les enfants, c'est par cette union avec 
le Verbe que la chair a possede sa substance, (la chair) qui venait de la Vierge 
“ et etait animee par une Ame raisonnable. Par la on comprend qu'il s’est 


lui-m&me incarne et fait homme et qu'il est rest@ un sans division, en ce qu'il 


s’est fait homme, bien que cependant, en ce qu'il etait le Verbe et Dieu, il res- 


tait οὐ ötait le meme, (Asavoir) celui qui est avant les siecles et le temps, de 


10 


or 


[109] HOMELIE LVII. 223 
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1. Vadd m. 


telle sorte qu'il 6tait celui qui a ete er&e, qui s’est fait enfant dans la chair, 
qui a et concu, et qui est ne. Apres une union de ce genre veritable et inef- 
fable, il n’est nullement divise; mais de la divinite et de ’humanite, lesquelles, 
avons-nous dit, restent entierement dans leur notion particuliere, il est une 
seule personne (πρόσωπον), une seule hypostase et une seule nature, et il est 
elair que c'est en tant que le Verbe qu'il s’est incarne. 

Je te citerai encore la loi (νόμος) de Gregoire le Theologien, afın que tu 
apprennes que les interpretes des mysteres et les docteurs de l’Eglise, mar- 
chant sur les traces de l’Eeriture inspirde par Dieu, reconnaissaient au sujet 
de l’Emmanuel l’union en essence (οὐσία) et en hypostase. Dans la lettre ä 
Cledonius, en eflet, il a &erit en ces termes' : « Si quelqu’un dit qu'il ἃ agi 
par gräce comme dans un prophete, et qu'il n’a pas et& uni et form6 en 
essence (οὐσία), il sera prive de l’operation parfaite, ou plutöt (μᾶλλον δέ) 1] 
sera plein du contraire. » — Et encore? : * « Si quelqu’un dit que ’homme 


a ete er&d et que Dieu y est ensuite entre subrepticement, il sera condamne, 


l. Gregoire de Nazianze, ἢ, G.. 1. XXXVIIT. οὐ]. 180, 3, Gregoire de Nazianze. P.@.. ft. XXNXVII 


col. 180. 


vb 


a. 
f 


56 


224 SEVERE D’ANTIOCHE. [110] 
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3 [οοἱ δ] j <>) Ir <>” gl N aa, saao <> audio 


„Jbas.D ᾿ zu ga δοῦν 9,5) kJ; χοὶ εἶν )μα5 oD 
= gms] Iaonus Juusopo Jooro 


car ce n'est pas la naissance de Dieu, mais la negation de la naissance. » — 
Et encore : « Si quelqu'un ne confesse pas Marie « Mere de Dieu », il est 
en dehors de la divinite '. » 

Il ressort done de tout cela que, lorsque Theodoret, Nestorius et la foule 
qui combat Dieu de ceux qui se sont r&eunis ἃ Chaleedoine, ainsi que leurs 
maitres Diodore et Theodore, confessaient qu’apres union il y a deux na- 
tures dans le seul Christ, ils reconnaissaient non pas l’union veritable et 
hypostatique, mais l’union inspiree par l’amour fondee sur l’adhesion pleine 
de mis6ricorde et sur la gräce, — de la m&me maniere que le maitre s’associe 
a son serviteur, comme dans les prophetes par exemple, — laquelle n’im- 
plique pas la naissance de Dieu qui s’est incarne, mais qui plutöt (μᾶλλον) 
exclut et nie la naissance et qui n’accorde pas vraiment que la Vierge füt 
« Mere de Dieu », bien que (le coneile) fasse semblant (σχῆμα) seulement 
d’admettre le mot pour tromper et qu'il appelle Nestorius insens& pour induire 


en erreur et flatter un grand nombre, comme celui qui avait &te condamne 


119 par Jui une fois, ᾿ et en realite comme celui qui a afliche des dogmes (δόγματα) 


semblables * aux tenebres et qui est devenu la cause de l’anatheme contre 


leurs Peres. 


l. Gregoire de Nazianze, ἢ. @., 1. XXXVI, col. 1 


=) 


or 


) 


10 


[111] HOMELIE LVII. 


τῷ 
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Aula sool |, [so oo gr Dr aa wooN.] Jr Is 


1. V wos wam. — 2. I, el V in margine: wa. 


Ces paroles, en effet, le coneile (σύνοδος) " de Chalesdoine a fait semblant 
(σχῆμα) de les dire d’une maniere perfide. Expliquant plutöt (μζλλον) par la 
fable et par la fietion trompeuse, lorsqu'il a defini le Christ en deux natures, 
il a dit que son hypostase est une en entendant « hypostase » ἃ la place de 
« personne » (πρόσωπον), ainsi que la ruse a (16. expliquee par Theodoret 
dans sa lettre ἃ Jean d’Egee. Car ou bien 51] ya en realit6 une seule hypo- 
stase, il y aura aussi une seule nature incarnde de Dieu le Verbe, ou bien 
sil y a deux natures, il y aura aussi de toute necesssile deux hypostases 
et deux personnes (πρόσωπον), et la Trinite sera trouv6e une quaternite. Mais, 
disent ces impies, nous allirmons deux natures el une seule personne (πρόσ- 
or), en joignant ces deux natures par l’appellation de Christ, de Fils et 
de Seigneur, et par la puissance. C'est absolument comme si quelqu'un 
estimait un seul deux hommes qu’un roi honore du meme honneur, A cause 
de l’egalit@ et Videntit& d’honneur ou de puissance. Οὐ a-t-on trouve ce 
mode d’union inventöe et inusitde? Disons plutöt (μᾶλλον δέ) ce qui est Ines 
vrai : ἢ que la distinetion est perfide et trompeuse et quelle a pour bul 
de nous faire approuver ce qui n'est pas et de nous faire deelarer laux ce qui 
est vraiment. 


PATR. OR. — T. VIII. Ε. 2 15 


990 SEVERE D’ANTIOCHE. [112] 


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15. > ϑοδ αἱ Oo )a>o,-> > τ᾿ μ 5.90 βο»9 Sl Na] » rl 


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N μι] 220 :hunas John soo] » 0 x NT > 
III! aan | „Laos «“; | ass |Aulsasm 
INS καλὸ gl μαϑὰλ or EN od AL! TE Jo Janus; 
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a | OD As 051 :Joor wood] μοι ἢ gl ΝΑΙ Jlasıdo 
„Ja;> Jo ui Ip badl.än yulı >| wol JIalo ..NSsais 


Personne, en effet, ne peut dire (le mode d’union) en s’appuyant sur les 
Livres divins : ces derniers aflirment que le Verbe a participe au sang et ἃ la 
chair de la meme maniere que nous et qu'il s’est lui-m&me fait chair, c’est- 
a-dire homme sans changement, en demeurant ce qu'il etait; et non pas, 
au contraire, quil a communique sa propre puissance ἃ un homme. Car, 
dans cette hypothese, ıl ne se trouverait pas lui-möme s’etre andanti et 
humilie volontairement, quand il s’est fait homme sans changement et qu'il 
a pris par la la forme du serviteur; mais un autre homme, du nombre 
de ceux qui appartiennent ἃ la terre, se trouverait avoir ὁ saisi par la puis- 
sance divine. 

Mais si, quand il a partieipe au sang et ἃ la chair, il y a participe de la 
meme manlere que nous, il s’est ancantı ὁ lui-m&me, puisqu il est riche par 
nature; et si, apres quilest venu sous les mesures de la pauvrete, cette der- 
niere est ensuite chassde au loin, ilya encore l’apparence trompeuse de l’ima- 
gination (φαντασία). Ge n'est pas, en ellet, avec une sorte de corps eeleste, selon 
"expression des fables de Valentin, que le Verbe est venu parmi nous, parce 
que tel " n’etait pas Adam qui a peche et qui a ὁ livre A la mort et que c'est 
a cause de Jui egalement qu'il a accept& de s’incarner. Il na pas passe non 


plus pour apparaitre homme, ainsi que dans des reves et dans des imagi- 


10 


10 


113] HOMELIE LVII. 227 
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„aho „INA IL [050 Jo Walz οὐι μυὶ „aD voassauol; 
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>04, Mask] Do bes μ5}9 IND [PETE „ADS, Loc N] 


nations, selon l’impiöte d’Eutyches et des Manicheens; car l’apparence ne 
lui suflisait pas pour relever !’homme qui etait tombe& et gisait sous le peche 
et pour operer sa vrale r&demption. Si son intention &tait d’avoir des hallu- 
cinations et de s’imaginer paraitre uniquement, il n’&tait pas necessaire qu'il 
prit la Vierge pour completer l’&conomie, ni quiil füt concu pendant un espace 
de neuf mois, ni qu'il füt envelopp& dans des langes, ni quil passät par la 
grandeur corporelle et par la naissance. 

Mais ceei ne fait aucune diflieult@ que, puisqu'il voulait faire partie de 
la race d’Abraham, comme il est 6crit, nous ressembler a nous ses freres 
en toutes choses' hormis le peche et passer par tous nos etats, afıin de de- 
truire entierement la force du pöche, il s’est incarn& de la Vierge descendant 
d’Adam, d’Abraham et de David, et s’est soumis volontairement aux lois 
(νόμος) de notre nature, sans semence toutefois et d'une maniere inellable, alın 
de nous rendre la libert& ä nous les eselaves du p“che. C'est pourquot il s’est 
fait chair, (en devenant) chair de la m&me essence (ὁμοούσιος) que la nötre, el 
non pas (une chair) inanimde, * mais &galement une (chair) animee, et (animde) 
par une äme intelligente. Car il serait etrange que le Verbe repoussät l’äme 
raisonnable et ere6e A sa propre image et quil la laissät sans guerison, 

1. Gl. Hebr., ıı 


16-17. 


END 


298 SEVERE D’ANTIOCHE. [114] 
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Ἐν ΟΝ 


1. L ei V in margine : pe. 


elle que le bon Pasteur a donnee meme pour ses brebis‘. L’insense Apol- 
linaire, en effet, ne se tourmentera pas au sujet de mon salut et il exclura 
notre intelligence de l’incarnation divine, parce qu'il est insens6 et qu'il pense 
que Dieu ne peut pas Ötre uni d'une fagon indivisible ἃ la chair douse de 
l’ame intelligente. L’element intelligent, en eflet, est apparente au Verbe 
“ et peut lui etre uni d’une fagon beaueoup plus eonvenable que la chair, 
sans 4} rösulte de cette addition quelque alourdissement, comme c'est le 
cas pour les corps, que on juge par la grandeur et la difference du mot: 
Comment? 

Paul explique la cause pour laquelle le Verbe a participe ἃ nous dans les 
memes choses, en disant : C’est afin d’ancantir par la mort celui qui a la puis- 
sanee de la mort, e'est-a-dire Satan, et de delivrer tous ceux qui, par la erainte 
de la mort, etaient toute leur wie retenus dans Vesclavage*. De la sorte done, si 
le Verbe n’a pas pris une des choses par lesquelles la mort est devenue forte 
et puissante, celle-cı est demeurde sous ἡ l’escelavage de la mort : par conse- 


quent, si lVesprit n’a pas &te pris, ainsi que le pretend Apollinaire, il n’a pas 


1. Ch, Jean, x, ΤΊ 2. Hebr.. π΄, 14-15. 


10 


10 


10 


115] HOMELIE LVIN. 229 


ass ya 8 | Nypal] „5 μοι od Jooı Auly od Audio lo -.Jlaises 
— anno „Saas. ἢ} JaN οἷν. > MD gr Aue ans Jooı 2.2) 
er msarn os] or Jasası 85. .lasab mar) as 
AM Ia-50 στο oa, us Lasse aljan.ass . Dsaad, Ja,,.c 
IAsı.a>0 oh 000 ana or Kuss | San) Ja Darıd; 
ἜΝ ρα. «Ὁ <>) INS =” 
INS» horn Lass 5. yDy abi, δι ΝΩ͂Ν ὰ Sud] "ron 
sau ado Mumilo Ass „du; sp χ JS ‚JADLDND 
Iy! Naiolo . kun Luuso [59 οι (maus “aIo.D al yauoly Dorn 


Ne; wid ul Nano ID Lid milor wär. ylohus Δα θοῦ, 
Jams; „ö JADSe wualo Jan; Ho Ir> Lab ‚vos alas 
gaadı (od bang ad I Las wir.) oo Πα σα Dass 
Na .Lussoro Not ls] αν Sn .Lusosoro (a) a3 3] 


1. Let V in margine :\5\y Das. — 2. L et V in margine : Fl |3ana.9| we LaS. Δ [el 
V in margine : aa. — wo .! ol ey SONS ud ar ao ‚Sl sol: μαξμὴ SNLMaDy : 09] spa 
|uojo lo Li or — a. Εν. — b. Ω. 


recouvr& la liberte. Mais tout a ὁ[6 pris et c'est par tout cela qu'a &te brisse 
la puissance de la mort. Satan qui la possedait, quand il a lutte avec !’'homme 
qui τα} capable de souffrir, trouva le m&me Dieu impassible, qui n’a goüt& 
la mort que dans la chair, mais qui, par son impassibilite, a emousse l’ai- 
guillon amer et acer& dirige contre nous, par sa söpulture vivifiante, a 
detruit la corruption, par sa descente au Sch£&ol, a brise les liens inäluctables 
de ceux qui y 6taient enferm6s et, par sa rösurreetion d’entre les morts, nous 
a prepar6 la resurrection. 

C'est lä le fondement de tes doctrines, pasteur' de ce troupeau spiri- 
tuel; tu as mene paitre tes brebis dans ton päturage propre et non dans un 
päturage etranger. Tu les placeras devant lui (le Seigneur) au grand et bril- 
lant jour du jugement, tu recevras la recompense de ton administration 
par laquelle tu as chass& les loups et montre ἃ ceux que tu faisais paitre 
ἃ fermer l’oreille ἃ la voix des mercenaires, et tu entendras la parole de 


la sentence du juge, (parole) pleine de reconnaissance, semblable ἃ une 


priere et agr&able pour ceux qui l’attendent? : C'est bien, serviteur * bon el» 


fidele, tu as ete fidele en peu de choses, je Velablirai sur beaucoupz; entre dans 


I. D’apres une note marginale, il s’agit de l’ev&que Sergius. — 2. Malth., xxv. 21 el 23, 


Ἂν 
I 


Ἐν 


τὰν Nalo au \solso | 


930 SEVERE D’ANTIOCHE. [110] 
Nass IT, Ad od. yr2o3 lo Vans. χα. οἱ Nas | 
Σ Ἷ ἵ | 


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1. V μι. 


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ὃ 
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1.75 Joy banan Iy 2,50 [hal [υοι > /No)Nad; SA — ἀν" | 
b- | 
Jodo καλὸ wars suNu]y ws ἢ.» Null] ya Nor [μὰ 
l. L’homelie LXIV 6lant en grande partie une röpetition de l’homelie LIX, on a indique ἰοὶ 
la correspondance des manuserits pour les parties communes, el on a mis dans les notes de 
homelie ΤΙΝ les variantes que prösente l’homelie LXIV par rapport ἃ l’homelie ΤΙΝ. 
la joie de ton Maitre. C'est ἃ lui que convient la gloire en tout temps. 
Ainsi soit-il! 
FIN DE ΤΠ HOMELIE LVIII, 
nn "HOMELIE LIX 
CETTE (HOMELIE) FUT EGALEMENT PRONONCEE A ΟΥ̓, SUR τ ECONOMIE DE L’AVE- ὃ 


NEMENT DANS LA CHAIR DU CHRIST NOTRE DIEU, CONTRE LES BLASPHEMES 


DE THEODORET. 


Parce que nous avons vu que le fondement qui est Jesus-Christ' a 6te bien 
τ. τὸ pose par le docteur et le sage * maitre-charpentier de cette Eglise sainte, 
h. 
l. Gh. I Cor., ım, 11 


[117] HOMELIE LIX. 931 


lo a2, KEN )Nuasy kar> .3 ἙΝ Αἰο Aus;l| Lamaxsı 
— Jo andy ΒΔ jan)! Ἀν Lyso Also! zuas ΙΝ ον 
oo kom so Hal :layaypo "loagolz N Jo ΙΝαύκαλο Map! 
> Do 1m „Iso ld Js] :lamisAn wasiludas; La) 
lan ‚As «Ὁ; ki ΠΝ 5 lam'sAn wasalns Non Jlarıa 
χ-οὶ «ὦ A] LIması )asuslo Mus JlooN m hl oo Pl 
— lo Mu Sohn Jo ML J τον Luis ws Jo 
dus „mia Jun mo :|saıo mo ἰϑο 9 -" 3 χοὶ :JyolAn Liso 
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1. Let V in margine : Au da. — 2. V wapoly. — 3. V MSN (sic). 
Homelie LXIV. — 1. V in margine : Διχελλα. — 2. Let V waholy- 


qu'il a et& jet@ en profondeur et consolide, apres que votre ca@ur eut 
ete creuse d’une facon tres habile et d’une maniere convenable avec le 
hoyau doctrinal des dogmes (δόγματα) de la piete, et quiil n'est ni ebranle 
par l’imagination manicheenne et athee d’Eutyches, ni sap& par le manque 
impur d’intelligence d’Apollinaire, ni bris& en deux troncons isol6s par la 
folie juive de Nestorius de la dualite des natures apres l’union, mais que (le 
Christ), forme de deux, ἃ savoir de la divinite et de I’'humanite qui sont 


entieres selon leur notion propre, sans ceonfusion et sans division, est con- 


* 


* 


fesse un seul Fils (et) un seul Seigneur d’apres * la seule personne (πρόσωπον), ἡ 


la seule * hypostase et la seule nature incarnde du Verbe, (pour cette raison + 


done) nous continuerons nous aussi de bätir avec precaution sur ce fon- 
dement bien &tablı : car c’est une pierre angulaire, de choix et de grand prie'‘. 
Il est une pierre angulaire, parce que le Christ a reuni les choses qui 


6taient Eloigndes, d’une part quand par le corps de su chair et par le sang 


5 de sa croix, ainsi que dit Paul, il a fait la μαῖα: et la reconciliation entre ce 


qui est sur la terre et ce qui est dans les cieux”, car nous &tions exiles ainsi 


79 


1. Cf. Isaie, xxvıu, 10. 2. Οἵ, Col,, I, 20. et 22. 


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232 SEVERE D’ANTIOCHE, . [118] 


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1. L om» 


que dans une guerre et odieux ἃ Dieu ἃ cause du pöch£, et d’autre part " quand 
par une seule proclamation de l’Evangile Εὐχγγέλιον) il a appele ceux qui appar- 
tenalent ἃ Israöl et ceux qui appartenaient aux peuples depourvus de Dieu 
et enchainds par lidolätrie et que par la des deux partis il n’en a fait qu'un 
seul et qu'il a renverse le mur intermediaire de la haie': le m&me en eflet est 
appel& aussi le mediateur des hommes et de Dieu?. Ei de möme que le propre de 
la pierre angulaire est d’ötre li6e avec les deux murs ἃ la fois et de les unir 
ensemble pour n’en faire qu’une seule chose et que pareillement le pro- 
pre du mediateur est d’etre en relation avec chacun de ceux qui se trouvent 
eloignes et ennemis; "de m&me aussi le Christ lui-meme par nature est Fils 
et de la meme essence (οὐσίχ) que celui qui [ἃ engendr@ et par son amour 
il est devenu sans changement de la meme essence (οὐσία) que nous, afın de 
nous relever en möme temps que lui-meme et de nous faire demeurer en 
compagnie du Pöre eeleste, nous qui &tions söpares et &loignös” et qui 
gisions morts par le fait du peche. Comment done celui qui a r&euni les 
choses qui etaient eloigndes et qui les a amendes ἃ ne faire qu’une seule 
chose, serait-ıl lui-möme divise en deux apres l’union? Car ce qui parait 
provenir de deux @löments dans une seule hypostase, ne confond nullement 


les öl&ments desquels ıl a te reuni en un seul et ne devient pas deux non 


1. Ci. Eph., ı1, 14 2. Ci. 1 Tim., ıı 


10 


10 


[119] HOMELIE ΤΙΝ. 233 


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‚de 520 ‚tel 5 else Jai 

Homelie LXIV. — 1. Liadso- — 2. 1, [139- -- 3. LetVu 5. —4LetVlu 15. —5.LetV 
add >: 


plus dans la suite, alin de ne pas detruire union, " car la dualite est la des- 
truction de l’union. 

Le meme est dit une pierre de choiw et de grand prir, parce que, 
en tant qu’il est Dieu, ıl est le Fils unique du Pere, qui est en dehors de 
toute nature er66e et qui n'est ni compte avec les er&atures ni mis dans leur 


nombre, et parce qu'il est le Seigneur de tout honneur et de toute louange. 


C'est ainsi que l’&pouse du Cantique ἢ des Cantiques, qui figurait l’Eglise ἢ 


ἃ l’avance, dit aussi de lui : Le fils de mon frere est blanc et vermeil, 1] est 
choisi entre die mille parmi ceuxc qui sont nes‘. — Le fils de mon frere, parce 
qu'il a partieipe ἃ la meme nature, lorsqu'il s’est fait homme sans change- 
ment, et parce quil a ete appel& le premier-ne entre beaucoup de [reres* 
Gar nous SommeSs egalement les membres de son corps, feisant partie de sa chatı 
et de ses os’, ainsi que l’Apötre l’a &erit * aux Ephesiens. — Le meme (est dit 
blane ἃ cause de l’öclat et de la lumiere, car il est la veritable lumiere qui eclatre 
tout homme venant dans le monde”, comme le dit Jean le Theologien Θεολόγος : 
— Le meme, et non pas un autre, (est) de plus (appel£) vermeil, A cause de la 


Il. Cant., v, 10. — 2. Cf. Rom., ὙΠ], 29. — 3. Cf. Eph., v, 30. — 4. Jean, 1, 9. 


Vf. 78 
v°’b. 
L f. 126 
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Vf.78 
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33% SEVERE D’ANTIOCHE. 120) 


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ΙΝδϑαλϑοῦ [γα ἊΣ Ja DA Irma! Nuss „0 :LS0 Jän, Kos 


1.1, et V in margine : Aoysız- 
Homelie LXIV. — 1. L et V in margine : Aoysın. — 2. L om De 


couleur rouge du sang qu'il a verse volontairement quand il a porte la CTOIX 

pour nous dans la chair. — (ll est dit) choisi entre die mille parmı ceuw qui sont 

nes, c’est-A-dire qu’il n’est pas compte avec les myriades des anges, mais 
1.9 qu'il est choisi et qu'il se trouve loin ἡ d’eux, A cause de la propriete et de 
1, la realite vraie de sa naissance de son Pere avant“ les siecles : c'est pourquoi 
en ellet le Livre sacr& s’est ögalement servi du mot « naissance » emprunte 
aux choses corporelles et il l’a appele choisi parmı ceusw qui sont nes, alın de 
montrer qu'il est ne de l’essence (οὐσία) du Pre. 

Telle est encore la parole qui semble etre adressce au Fils par la personne 
(πρόσωπον) de Dieu le Pere par "intermediaire du prophete Psalmiste : Je {αὶ 
engendre de mon sein avant l’aurore*. Car le mot « sein » est ötranger A l’essence 
(οὐσία) incorporelle et superieure A tout, mais il indique el signifie la naissance 
vöritable et semblable A la naissance naturelle. Le Livre divin se sert en 
effet de la pauvret& des mots qui sont en usage parmi nous, quand il veut 
*v1.58 elever "autant qu'il est possible I’humilite et le terre A terre de notre esprit 

et le faire monter jusqu’ä la hauteur des pensces divines et quand il s’abaisse 


cause de cela A suivre l’habitude de nos oreilles, afın de peindre en nous 


1. Ps, ΟἿΣ, 8, 


10 


[131 HOMELIE LIX. 235 


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Joa yon ‚Jon ΘΝ αν Joouy δι Ladbo .Joor wood; Jo 01 wanna, 
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ooh]y οὐν SuA-s0r .Joor „öl, oöı »οὶ »olsoNs y.lo „Joa ὡοιοδ ἡ» 


Ἵ οὐ Wa fabnaso Dam [oo Ja Sol Joy Ju] Was 


les images (εἰκών) de la verite et de faire avancer notre intelligence jusqu’ä la 
raison de ses pr&öoccupations par le signe des mots, car ilest impossible de 
montrer en elles-m&mes des actions pures et simples autrement que par des 
mots differents et par des expressions tr&s bien " choisies. 

Le Christ est done le seul ἃ &tre la pierre; il se trouve’ a l’angle, 11 est 
choisi, il est preeieux, il est blanc et vermeil, selon la parole de l’epouse du 
Cantique des Cantiques; le Verbe en effet s’est fait chaır el il a habite parmı nous > 
comme le dit Jean le Theologien et l’Evangseliste (Εὐχγγελιστής), et quoique 
cela ne plaise pas ἃ Thöodoret qui a ose crier contre le Livre sacre des Evan- 
giles (Εὐαγγέλιον) et dire” : « Si done Dieu le Verbe ne s’est pas fait chair, 
c'est en vain que nous prendrions prötexte d’un changement ». Comment en 
effet Dieu le Verbe gut etait au commencement, qui etait aupres de Dieu et qui 
etait Dieu® allait-il abandonner ce qu'il 6tait et se changer en ce qu'il devait 
devenir? Car le predicateur de la verit& nous donnait un avertissement pr£- 
liminaire, quand * il repetait souvent ce mot « il etait »; et, pour ainsi parler, 
il semblait dire : Je te parle de celui qui est, ne te laisse pas aller A une 


opinion dötestable et ne songe pas ἃ un changement au sujet de celui qui 


1. Jean, ı, 14.— 2. Ci. Theodoret, P. G., t. LXXVI, col. 392. — 3. Οἵ. Jean, 1, | 


ZEN 1.79 


236 SEVERE D’ANTIOCHE. 1122] 


„DA Ja» Jocı ᾿ωοοδ οὶ» oo. Aul war „As Will hasNa» 
‚Joa ὠοιοδ οὶ Jr Jo os uns am,olo ."Jooı ooN.|, Jo os να } ” 
Ds. :Jooı ὡοιοδ οὶ ocı „> 09, Dust SA 5. Jr > Jooio 
0. )Naan; > Joan oo ly οὐδὲ «δὶ mas Bol, . Jasr 30 Ass Jo 


N EN oo krslo ehe) 0 gadädd lot Oö „KNdaa 
fast Jo χολϑο ul D Jo8lr «sol wol.og Ada οἱ Jin Ὁ 
O3 "Ol ur o| nam HayO wur uno hair JMD Sur 
“OLD » aD mal Joar-,3 aa, 00 fin ssallo μοῦ 51}"» 
Jo ὡοιοδ.οἱ np ‚Joy “or Ἀ] „aa..5o ru) Joa «οιοδ ἡ» 
No ‚kuyudso, J ol Juin | Joor soo] osı „2 0 ugs 
NS» Mlaslo jo; ol ‚oc > oa a2, Θὲ Das ἢ SER 
EN Jo Ja; Naila a ee) S| -.} μλ84} ar NJoN las οἱ 
„Van, "ad, a, SA Ἀ] «5. Jocı Km! De Sax 
Pay 2 Dr han Du Wo soo his Dr καλοὶ io Nuisso 


I, V Daio. 
IHomelie LXIV. I. V Dussi2. 3.1, ἃ. 2: ϑνν ade. 


est immuable, lorsque tu entends dire : Celui qui est " s’est fait chair ἃ cause 
de nous en ne changeant pas ce quil etait et en prenant en outre ce qu'il 
n’ötait pas, et il s’est fait homme en realite. Parce que le möme etait par 
consöquent parfait comme Dieu et comme homme, Jean dit encore : Celui 
qui etait des le commencement, E ὁρἐ que NOoUSs AVONS entendu, celut que Nous AUVONS 
vu de nos yeuw, celui que nous avons contemple et que nos maıns ont touche, 
eoncernant le Verbe de vie‘... Il a dit aussi lui-m&me : Personne n’a jamais vu 
Dieu?. Comment aflırme-t-ıl done quil a vu et touch& le Verbe de vie et 
vivant? Ou bien il est certain que, en ce quil s’est incarne et s’est fait 
homme, il a consenti ἃ devenir visible et tangible, puisquil a ete vu et 
touche non pas dans ce quil £tait, mais dans ce quil est devenu. En effet 
comme il est un et indivisible, le m&me etait et visible et invisible, et il 
ne tombait pas sous le toucher et il ötait touch6; le meme parlait en Dieu 
* ct en homme; comme il convenait ἃ Dieu (θεοπρεπῶς) il faisait des miracles, 
et conformement ἃ l’&conomie il endurait les souffrances. Ce n’est pas pour 
autre chose qu'il s’est fait homme si ce n’est pour supporter la souflrance 


a notre place et pour dire les paroles qui nous eonvenaient A la place de 


1, I Jean, I, 1. 2. Jean, ı, 18 


10 


10 


10 


[123] HOMELIE LIX. 237 


Nlulo Maas [io Sa Jolo au Jo ..Joor wood] m. 
ty 2090 ΝΕ σοι. 2.130 Ju | go τῷ ‚Jos [a0 
gel En ee u fa, KDalay οὐμβο . ia Alu! o| ΒΒ 
Ja. A u D Jaas.. J lo Ju, (Dalas "ὶ .-JNS30 Jo 
MD gie ua is) το ds αν Lubz; Ἀγ sr Iso 
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Iso „ai μρὼ rss daio IN; AS [a] INS 
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m'sl! > ols a IA ge Kama MD zamchly os Ian, κϑὸ οἷν. 
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ya oo JLslo .JNuso oo Jooı JA ana> “οἷν Pl αν. }! οὐδ. yo 


Homelie LXIV. — 1. L»- 


notre race (γένος). Car lorsqu'il etait sans chair, il ne lui &tait possible nı de 
souflrir ni de parler ainsi humblement et humainement. Mais quand il se fut 
incarnd en prenant un corps anim6 par une äme intelligente et capable de 
souflrir, c'est avec raison qu'il a parle humainement et qu'il a souffert 
dans ce corps capable de soullrance, tout en demeurant lui-meme, en tanl 
que Dieu le Verbe, incapable de souffrance et impassible. Car ce n’est pas 
ἃ cause de la souffrance de la divinite, que quelques-uns nous imputen! 
par ignorance, "que nous le söparons de la chair; c'est la en effet le fait de 
ceux qui sont eflrayes et ebranles, de ceux qui eprouvent de la erainte lä 
οὐ la erainte n’existe pas, qui tombent dans les aceusations qu ils portent 
contre les autres, qui tremblent comme s'il s'agissait d'un Dieu passible 
et qui l’eloignent de la souffrance, en le separant de la chair ἃ laquelle 
il s’est uni. Car nous autres nous sommes persuades que, lorsqu il se 


ἴα! incarnd, il a ete Egalement uni avec la mort par la chair, ce n’etalt 


pas possible autrement, — et quil n’a endure aueune " des soullrances 


dont il &tait incapable. Mais il est devenu lui-m&me la soullrance des soul- 


[rances et Ja mort de la mort, ἢ parce quil na pu ni sortir au-dessus de la 


ehair ni non plus s’approcher completement de l’impassible, mais que meme 


dans la resurreetion il est devenu lui-meme mort et quil na pris non plus 


ἘΣ Ἣν Ὁ 


* L f. 127 


238 SEVERE D’ANTIOCHE. 1124] 
—& ἰοο Sry Luna ons: us kur] „Jo ame 8 aulyz oo 
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| Le lu Ilspas gr pr οἷν Jar wi «JAN 
la op Sure 5 Ds: yol yo „las os ass Ν λα 


jui se eroyait pris par lui, de t sorte donc que le Christ ne crai- 


CR Ile appartenait non pas ἃ 1a ute, maisa T nomie et ἃ notre 


auerison, la parol lad fon ἢ s st pussible, lice s’eloigne 


‚ Celui, en eflet, qui venait ἃ la soufl τὸς un grand desir ἃ cause ἢ 


«αἰαὶ \ ht-ıl, x ite I »?_ c’est- 
sonfl γαὶ ἃ D 2 d’avoir dit au sujet de la prophetie 
xıAl se, δ : s. et qui Juia 
ΙΝ pas 

le meme 
vers quoiil 
seta Mais ud ἰὰ des paroles qui 
S U ἢ n eflet, 


watt \ ς ἂν suades r arbre defendu, 


125] HOMELIE LIX. 239 


a! ὁδὶ „lb bir Jo .fsan. J Ja οἷς » οἷν. θα... 5.500 
Sy a Lodz Lupe Βοαθὰς οὶ οἰκο Io] ‚Mood; Jan Ds 
a, Sun οι! as > 00 om SSOLaN. 1 ww... "νοοῦν. 0001 
ὦ ar Ir Jar I Is dar καθ DS Sl er Dh 
Nyb gas 0 gie hu Ja} Du; lopas ad, μᾶς >> 
„„aobo pa Χμ Ja Lab. πο sy or το mL DS imo 
ad ἦν el Il ..}] [53] μὲ» γεὶ ads "yor>0 μοι kan wu Kan 
ol] μοί hau dr ws up ar Juno] Dur Judas un 
öl Da καθ al er Il oa 2 oo u Pl bl Jo: hu} 
‚ae oe Ds, 001 τὸ ΘΙιοΝ αὶ μκαϑ > ea .,Jooı Jaiso Jooı 
τς [αν ιν ..Joor τι δῖοι Sao "Nase ως Ju Afusyo 
a 0 ΚΟ oara 20 dar Un] .[Δαϑοὶς horn aaıS 
pl „kurs I Kal dan 00 una ya 520 2. 


2. L et V in margine : \Lopasyo. 
Homelie LXIV 1. L et V in margine : \ym2 τον >. 2. L in margine : \lojwasyo. V in 
nargine : \Lowado 


le trouyät Dieu impassible et que de cette sorte il füt vaineu dans Adam qu'il 
avait frustr& de l’espoir de la divinite. En outre il aegalement ferme la bouche 
insolente des Juifs qui seraient alles jusqu’ä dire : Nous ne sommes pas coupa- 
bles d’avoir erueifie celui qui de sa propre volonte a couru ἃ la soullrance. En 
troisiöme lieu par ces paroles il nous donnait une lecon ἃ nous-memes, ἃ sa- 
voir de ne pas courir aux luttes (ἀγών) pour la piete sans y etre appeles, de ne 
pas y aller t&merairement de nous-memes et de ne pas mettre en nous notre 
eonfiance; mais, quand l’occasion se presente, de lever nos regards vers Dieu 
et de dire : Que ce calice seloigne de moi! Gependant, non pas ce que je veuun, 
mais ce que tu veue'. Que cela a ὁ{6 dit pour "notre instruction, c'est, en ellet, 
bien certain, puisque la volonte du Fils et du Pore ἡ n'est pas dillerente, mais 
est une seule et meme volonte. En outre par ces paroles il nous montrait 
encore qu'il a participe ἃ la m&me nature que nous, celui qui etait ellraye par 
la mort et qui a endure volontairement la soullrance de la crainte et de lan- 
golsse, il disait : Mon äme est dans langoisse jusqu a la mort?, alın que ces 
douleurs qui etaient entröes en lutte avec le Christ la force du Pere, fussent 


radiealement arrachses de notre race (γένος). En ellet, de m&me que, | rsqu'ila 


l. Mallh., xxvi, 39 2, Matth., xxvI, 38. Marc, vI, 34 


Vf. 80 
eb. 
ἘΠ 145 
va 
* Vf. 80 
vb 
* 5.122115 
va 


KIN ἢ 59 


240 SEVERE D’ANTIOCHE. 1126] 
Jo - Jlolasse JID op o» los, Na.2 Jlasıl mas ENG 


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1. V „ad. 32. L add Ν δ». 
Homelie LXIV. — 2. L om «λον: 3. L add DS. V om Day 


porte volontairement la mort dans la chair, * ıla plante par elle limmortalite, 
de m&me quand il a endure volontairement la soullrance de la crainte, il a 
seme par elle la force et la vaillance dont ıl arme en vue des grandes luttes 
(ἀγών) du martyre ceux qui ont eru en lui. | 

C'est pourquoi c'est aussi pour nous qu'il a poussd sur la ceroix le eri : 
Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonne'? lorsqu'il a pris sur lui la 


] 
donnes A cause de la desobeissance d’Adam notre premier pere. En eflet, que 


defense (συνηγορία) de toute notre race (γένος): car c'est nous qui etions aban- 


ce n’est pas lui-möme qui &tait abandonne, il le disait A l’avance A ses disci- 
ples lorsqu'il parvenait ἃ la souffrance salutaire : Voiei, Theure wient, et elle 
est deja VENUL, oU VOUS Serez disperses chacun de son cöle el ou vous me laisserez 
seul; mais je ne suis pas seul, car mon Pere est avec moi”. Par consöquent ce 
n’6tait pas lui qui Etait abandonne, mais il a pousse ce eri pour nous qui 
etions abandonn6s, dont il parlait aussi par le prophete David, en disant A 
l’avance les m&mes paroles : Mon Dieu, mon Dieu, ecoute-moi; pourquot m'as- 


tu abandonne?> La voixe de mes peches eloigne mon salut". Ge n'est pas, en eflet, 


1. Matth., xxvir, 46. Mare, xv, 3 2, Jean, ΧΥΙ, 32 . Ps. XXI 


_ 


10 


τὸ 


[127] HOMELIE LIX. 


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2 ΙΝ... JAsto JS Jo .onoaas | μ5. Na  Jolo 
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2. Let V in margine : Sıel- — 3. L om Ion Ws. 
Homelie LXIV. 1.1, wodal Nas. — 2. Let Vin margine > 31,0: — 4. V om bl. 


pour ses propres pech6s qu'il priait, celui qui na pas commis de peche et * dans 
la bouche duquel il ne s’est point trouve de fraude‘. L’Apötre a appel& ce eri un 
grand eri” dont 1] ἃ accompagn& sa priere ainsi que de larmes, parce qu'il 
nous a emprunte les larmes aussi bien que la voix; car grand &tait en realite 
le eriqui a pu, durant tout ce temps, incliner vers nous les oreilles du Pere 
qu’avait detourndes la desobeissance * d’Adam. Comment en effet allait-il 
avoir besoin d’un grand eri, quand le Fils priait pour lui-m&me, alors que le 
publieain * et la femme adultere gemissaient, pleuraient en silence et talent 
exauces? Que c'est A cause de l’&conomie qu'il priait, * et non parce qu'il en 
avait besoin lui-m&me, il l’a fait connaitre lorsqu'il a prie pour Lazare : 
Pere, je te rends gräces de ce que tu m’as ewauce,; pour moi je savals que tu 
m’excauces toujours; mais c'est a cause de la foule qui m'entoure que 7 αἱ parle, 
afın qu'ils eroient que c'est toi qui m’as envoye®. 

De möme done qu’il s’est approprie nos pöches, alors qu'il ne connaissait 
pas de p&ch&, de me&me il appelait aussi notre salut son propre salut et il disait, 
tout en 6tant lui-m&me le Sauveur: La voiw de mes peches eloigne mon salut. 


Cest pourquoi il eriait vers celui qui pouvait le sauver de la mort ἢ et il etait 
1. 1 Pierre, 11, 22; cf. Isaie, Lııı, 9. — 2. Hebr., v, 7. — 3. Jean, ΧΙ, 41-42 
PATR. OR. — T. ὙΠ]. F. 2 16 


vb. 


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ZEV 4.160 


242 SEVERE D’ANTIOCHE. [128] 


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1. Let V in margine : Nhal: 
Homelie LXIV. 1.1, et V in margine : hal. 


ewauce a cause de sa piete'. Bien qu'il demandät ἃ etre Jui-meme sauve de la 
mort, il πὰ pas et exauc& d’une maniere absolue, car il est mort; mais si 
nous nous r6öveillons et si nous comprenons (bien), il a &t& exauce lorsqu'il 
priait pour que nous fussions par lui sauves et delivres de la malediction de la 
mort portöe contre Adam, qu'il a detruite par sa propre mort. De m&me qu’il 
nous a emprunt6 la priere et les larmes, de m&me il nous a emprunte encore 
la piete et le fait d’apprendre Fobeissance par les choses αἱ a souffertes?. En 
elfet ce n’est pas lui-m&me qui avait besoin d’apprendre, lui qui connait tout; 
mais comme il a voulu etre les premices de notre race (γένος), " il a supplee aux 
manques et aux delauts d’Adam. C'est pourquoi il est dit encore qu'il a dt 
eleve a la perfection ’, Τὰ} qui est parfait dans toute sa nature, lorsque, s’etant 
fait homme, il s’est approprie notre imperfection et qu’il nous a donne un 
modele (τύπος) doctrinal et qu il est devenu, pour tous ceuw qui lui obeissent, la 
cause d'un salut eternel‘ 

Comment done Theodoret, en rougissant de ces choses qui sont ainsi 
dignes de Dieu en möme temps que eonformes ἃ l’economie, en eloigne-t-il 


Dieu le Verbe * qui, ἃ cause de ces choses, s’est volontairement aneanti et 


1. Gi. Hecbr., v, 7. — 2. Cl. Hebr., v, 8. 3. GH. Hebr., v,9. 1. Gl. Hehr.; v, 9 


or 


10 


10 


[129] HOMELIE LIX. 243 


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1. L et V in margine > ge. — 2. L ws. — 3. L in margine : ᾿ς τ. Vin margine . ‚Laßup. 
i 093... 5. V .braas, [adbzaso Io Ljalo 
Homelie LXIV. —1. Let V in margine : ge. — 3. L et V in margine ; |leas. — 4. V add el. — 


5.V byiaam ENzoaNo No Ljane. 


abaisse? Car s’il l’eloigne de ces choses comme de choses viles et petites, 
comment apprendra-t-il qu'il s'est abaiss&; mais, ne ἢ comprenant pas la sagesse 
de l'incarnation divine et donnant ces choses A la nature humaine separe- 
ment et ἃ part, il divise " en deux le seul Christ et il demande ' : « Quel 
est celui qui a öte eleve A la perfeetion par les labeurs de la vertu et qui 
n'etait pas parfait par nature? Quel est celui qui a appris l’obeissance par 
l’epreuve et qui ne la connaissait pas avant l’epreuve? Quel est celui 41] ἃ 
vecu ἀνθὸ piöte, qui a presente ses prieres avec des larmes et qui πὸ pouvail 
se sauver lui-m&me, mais priait celui qui pouvait le sauver? » Situ dis et si 
tu penses que le Christ est un, comment poses-tu ces questions en employant 
ce mot « (Juel est celui...? » * comme s’il s’agissait de deux personnes (πρόσ- 
orsy), de telle sorte que tu appliques ces choses ἃ l’homme separement et 
non pas ἃ Dieu le Verbe incarn& et fait homme? Pour nous, tout en sachant 
qu'il est un, en reconnaissant la distinetion et en confessant que parmi les 
paroles et parmi les actions les unes sont dignes de Dieu et que les autres 
sont humaines, nous les lui * attribuons toutes, sans oublier que le m&me est 


Dieu et homme, et nous ne les separons pas et ne les divisons pas entre les 


I. Theodoret, ἢ, @., 1. LXNXVI, col. 436, 


“Vf. 8 


"Vf. 60 
va. 


* Vf[,60 


24h SEVERE D’ANTIOCHE. [130] 


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„IA, Lasa-o μοι omas „sorllo ο“οιοδ οὶ Js a) τ᾽ wi amolo 5 
II am ans un al od Lusas JoNi; Jar χοὶ 
“«-αϑοὶ „gadadın χο κϑῆλϑϑο μοι „Las Lucio [5] 


» (Palo ansarı Jose yad.a 


„Nas \isolso 


"golad δ». „ans wojansı ars; Kusaropo „2 soll! 10 
2 assaı |L5u] Jlassdo |, οὐδ᾽ lab 


deux natures. Car c'est Ja ce que Paul a egalement indique en disant : Celur 
qui, dans les jours de sa chair, a presente des prieres et des supplications I et (par 
la) il connait, sans la chair, avant qu'il se soit fait homme, celui qui a pris 
sur lui ces choses viles et humaines; et il a ajoute : Quoiqu il füt Fils, et (par 
la) il a &t& ὀϊτοππό de toute cette humiliation acceptee pour nous comme de 5 
"humiliation du Fils de Dieu par nature. Nous lui ollrons la louange ainsi 
qu’au Pere et au Saint-Esprit, maintenant, toujours et dans tous les siecles. 
Ainsi soit-il! 
FIN DE L HOMELIE LIX. 


HOMELIE LX 


(CETTE HOMELIE) FUT PRONONCEE, QUAND LES CHRETIENS DE CYR LUI DEMANDERENT 10 
A GRANDS CRIS DE DEMEURER AUPRES D'EUX, AFIN D ENTENDRE ENCORE UNE 


AUTRE INSTRUCTION. 


Il me semble qu’etant donnee la mesure de notre laible force et 6tant 


1. Gf. Hebr., v, 7-8 


πὰ... ὁ ΘὃΘὃὁΠ 


[131] HOMELIE LX. 945 
ll aa JNu,0 laS sans )\o5aruısı ml y.lo „Su 


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μον} od u lAo JeN Ass; Aus) Ran ML. „5 


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 yadsaal |OSl; μοι μα ΣΝ ol, Jua.! oh ‚la> sau, 


10 


15 


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ὉΠ ΟΕ il | aDAu ‚Lana ‚008 „lo „Am Las Jors ha 


donne que nous ne sommes venu dans votre ville que pour la visite, nous avons 
suflisamment pris la parole devant vous au sujet des dogmes (δόγματα) de la 
νύν. * Mais, pousses par votre ferveur et inspir6s par l’amour de Dieu, vous 
avez juge convenable de nous arreter, au moment m&me oü nous nous prepa- 
rions ὁ ἃ repartir. Tandıs que vous nous avez retenu aupres de vous par le 
frein de l!’amour, alin d’entendre encore cette troisieme homelie, nous nous 
sommes rappel& une ancienne histoire. 

Klie le Thesbite, qui &tait embrase par le zele de Dieu et qui disait : 
J'ai ete rempli de zele pour l’Eternel‘, et qui ne pouvait supporter le changemen! 
du eulte de Dieu que de honteux prophetes, comme dit le Livre divin, avaient 
transport ἃ Baal et ἃ de faux dieux abominables, s’6eriait en s’adressant 
ἃ la fois ἃ ceux-ci et au peuple qu'ils avaient tromp6 : Jusques a quand 
boiterez-vous des deux jambes > Si l’Eternel est Dieu, allez et suivwez-le; mais si 


Baal est (Dieu), suivez-le?. Comme il voulait les reprendre de leur ignorance 


; d’une facon parfaite et, puisqu'il n’y avait pas d’espoir de guörison, les 


livrer ἃ la perte par une deeision venue d’en haut, il developpa devant le 


yeuple la proposition * suivante et, s’adressant A ces impies, il dit : Que [ὋΝ nous 
p'o] Ι 


1. Gf. III Rois, xıx, 10 et 14 2. ΟἿ. III Rois, xvım, 21-40 


IV 5.0D 
1) 


* 14.1. 116 
a) 


ἘΨ ἢ 61 


ἘΝ. 60 
v°b 


* Tel. 116 
Tb; 


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246 SEVERE D’ANTIOCHE. [132] 


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Jo ὡοιοδ οἱ οι - Ja Juwa, [uns Jı ot 

am so :Nssm δὲ J)NSso (a) το ὶο Ja, (as us «Ὁ 
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‚oa. Jo ‚Jr Jo alas „> Joa s2 Jo od wu 5 δὶ Dur 
Ira. Jo : iD Jo Joan MM] Jiaso :Joorı soo]! Jraaı Lus » Ἂς, 5. 
κϑοιμσοοι | N Jooı ya? 539 men a Joa yo 
2 yadöy μ᾽. soon) (ad y „ans „sol My) „AL ΟΝ ας 

Jay οι τ musadı Nas 1° asauso Nil] μῆλα ‚oor> „20 


LEE Ha . Kofo Janis] > um „8 us τουδὶ 5A „> JoN; 


DI ousamo :yoor οι ον onmuaS „2 uote wormipu ir Joop 


donne deux taureauw; qu'üs en choisissent un pour eux, el que l’ayant coupe en 
morceaux, is le placent sur le bois sans y mettre le feu; moi je preparerai l’au- 
tre taureau, sans y meltre le few. Invoquez le nom de vos dieux, et moi j'invo- 
querai le nom de ÜEternel mon Dieu. Et que le Dieu qui repondra aujourd’hui 
par le feu, que celui-la soit Dieu. 

(Juand le peuple eut r&pondu et dit : La proposition que tu as faite est bonne, 
il fut permis aux faux prophötes d’ollrir leur holocauste en premier lieu; 
il convenait en ellet que la faiblesse du mensonge füt d’abord reprise et que 
de meme la verit@ monträt ensuite sa force invincible. Ces d&emons criaient 
jusqu’au milieu du jour : Reponds-nous, ὁ Baal, reponds-nous, et il ne faisait 
entendre ni voix ni bruit. Aussi, comme la reponse tardait ἃ venir, qu'il n’y 
avait absolument pas de feu et que l’holocauste restait la sans brüler, [5116 
tournait en derision la vanit& de leur intelligence : Criez avec plus de force, 
disait-il; * peut-Ötre reveillerez-vous Baal qui est endormi. 

Quand ces faits eurent mis en evidence la faiblesse et la faussete de leur 
; ruse, V’homme de Dieu leur suceeda. Il construisit un autel avec douze * pierres 


et lVentoura d’un foss‘. Ainsi, apres avoir coupe le taureau par morceaux οἱ 


10 


10 


10 


[133] HOMELIE LX. 247 
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30 „bada Ira SS Lupo Sn orafio „Lusi; Däs lil οὖς 
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l’avoir plac& sur l’autel avec le bois, il donna ἃ ceux qui se tenaient prös de 
lui l’ordre suivant : Prenez-moi deux eruches d’eau, versez-les sur lautel, sur 
holocauste et sur le bois. Il leur dit : Faites cela une seconde fois; et ils le firent 
une seconde fois. Il ajouta : Faites cela une troisieme fois,; et iüls le firent une 
troisieme fois. Ils remplirent d’eau le [0556 creuse autour de lautel et ils en 
firent une sorte de mer. Le prophete cria d’une voix forte vers l’Eternel, le Dieu 
d’Abraham, d’Isaac et d’Israöl; il invoqua et implora les ancötres du peuple 
et ses patrons, en leur disant qu'ils devaient avoir pitie de leurs enfants qui 
etaient dans l’erreur. Tandis que ces paroles sortaient ἃ haute voix de son 
esprit et de sa bouche, le feu £tait envoy& du ciel en change de ses paroles 
et, une fois venu et descendu sur l’autel, il consuma tout en m&me temps, 
l’holocauste, * le bois, les pierres et les eaux qui inondaient le voisinage, ἃ 
tel point 41} semblait löcher m&me la poussiere. Le peuple tomba ἃ genoux 
et s’ceria : Vraiment l’Eternel est Dieu; c’est hui qui est Dieu. Et, s’etant releve, 
il tua les faux prophetes. 

Nous aussi done, nous avons dit en toute liberte (παῤῥησία) A ceux qui se 
conduisent d’une maniere hypoerite (σχῆμα), en confessant d’abord un seul 


\ 


Christ et en le divisant ensuite en deux par la dualit& des natures apres 


E TVAL-N61 
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248 SEVERE D’ANTIOCHE. [134] 


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«Ἄδα AN), yo [5] » gu An luca, Joo SD ha 
Δ ρα, Jo JNuooı Jo Nuusas Js υοιοῖν, ἐν οὐν Luraso; Jun] „and 


union : Jusques a quand boiterez-vous des deux jambes? Si le Christ est un, 
confessez une la nature incarnee du Verbe, et si apres l'union vous procla- 
mez deux natures, ne faites pas semblent (σχῆμα) de dire un par la langue 
celui que vous avez violemment sceinde en deux. Gependant ceux-ci, comme 
les prophetes de Baal, imploraient le secours qui vient de la fausse science, 


en eitant tantöt le refus du calice , tantöt la parole : Mon Dieu, mon Dieu, 


’'? et la priere oflerte pour nous avec un grand cri 


ἘΝ ΠΟΙ et des larmes*, ainsi que le reste qui a &te fait" et dit selon l’&conomie; et 
vb. 


pourquoi m as-tu abandonne 


comme A ceux-lä elle ne leur a fait entendre pour reponse ni une voix veritable 


ni un bruit. Mais nous, nous avons &tahbli l’autel de la vraie seience sur les 
* L1. 116 douze pierres de la doctrine * inebranlable des douze apötres, nous avons d6- 


a pece ’holocauste spirituel par la subtilite des dogmes δογματαὶ et nous l’avons 
coupe par morceaux. Nous n’avons fait cela que deux fois, en vous parlant 
ces deux jours-ci; mais vous voulez que nous imitions Blie completement et 
vous nous avez donn& l’occasion de le faire une troisieme fois: et voieci nous 

le faisons joyeusement pour la troisieme fois, en vous adressant cette troi- 

sieme homelie. De la sorte le Christ, le feu celeste, immateriel, ineree, — car 
notre Dieu est aussi un feu qui consume*, comme il est &crit, — resplendira 


1. Matth., xxvir, 46. Marc, XV, 34. 7 


2. ΟἹ. Hebr., v, 3. Hebr.. xır, 99 


or 


10 


10 


10 


[135] HOMELIE LX. 249 
joe way au An χοὶ ΙΝ I 00 Jjas SEN BEN “οἱ 
Do. Lywolo κα ο hauss] womdu]; io Dad also - „aslaänıs 
> od )NSasl> 5 aD bass Lu 2:03 μοδς. [νος 
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Ιλ us salz δὲ dor Kusias ou] [-ϑὶν κοΣ ἴομαϑὶ 
Ns 224 00 Luna 001 hu ad zu, Harl Lu "aan 
Jar “al, "Jlasp> 300 „Joa „soo hun, kasası |Aulsasas 
JAolo 2 "Lo Aus 2 grad ᾿ϑ]ο „Ja. Ds las; Mal] .-Jooı 
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INuDo „SEN Jusoy> kasaa „rl sol 20 „a2 „> PT» Jopamo 
os Lasıa Joa sohn] u A „Jos sa] Joor ana dd; dor 
An yl μοι NS.) χοὶ haus ads As οὐιο aa 
od; JENS mas βλαστὸς ἐγ p als οὐν "ol; op; han! 
05 "wososo]l : 19 λον!) JaDJ) Als us Jar D SED „sr :3 ") 


1. Let Vin margine : Paz © „ey wu μθα5,. — 2. V um. — 3. V add us. — 4. V kası9. 


ΞΕ 09 —6.V w;osoll. 


et brillera dans vos c@urs, y consumera tout ce qui est terrestre, liquide 
et susceptible de brüler, et acceptera comme une odeur agr&able tout notre 
holocauste, en en faisant sa propre nourriture; 1] ἃ dit en ellet lui-meme : Ma 
nourriture est de faire la volonte de mon Pere', et la volonte du Pere est notre 
salut qui a eu lieu par la venue du Christ dans la chair. " Comment en ellet 
le Christ ne serait-il pas le feu? Quand il vivait encore sous la mesure de 
’humiliation volontaire et qu'il operait l’&conomie pour nous, ıl s’est trans- 


firur‘ sur la montagne. Dans cette eirconstance il n’a pas ἃΡῚ seulement en 


imagination (φαντασία), et il π᾿ ἃ pas non plus change ce qu'il etait; — chassons 
de partout en effet le changement οἱ l"apparence; — mais dans son visage 


(πρόσωπον) il a brille comme le soleil de splendeurs divines, et dans les vele- 
ments dont il &tait revetu il est devenu blanc de lumiere : car il etait lui- 
me&me le soleil de justice. Il s’enveloppe de la lumiere vomme d’un manteau οἱ 


il etend le ciel comme une tente*, ainsi que le dit David dans les Psaumes, οἱ 


5 lors de son eruciliement il a arröt& les propres rayons du soleil. 


Mais, en rabaissant la grandeur de ce miracle digne de Dieu, limpie 


1. Jean, ıv, 34.— 2. Ps. ΠῚ, 2 


ἘΝ 1262 


δ ΠΣ: 


65 
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2171. 117 
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ἘΝ 5.562 
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121.117 
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500 SEVERE D’ANTIOCHE. [136] 


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Kaas γα "μι 3δ]ο Joor „as Iusaazy Jin os “μι don 
4 wars wma-lso Jooı Jr "ων τω» us Jjomo ansk> 
» ADS oo ul] wir - aaLo EN Joot γί. Jusaso [μὰ 
me Do 00 μευ] Say ϑἱ Jar lo oe worwira βαϑὸ [ϑοι „An 
oJ "sol > ..kabarı Bi] ann “DS τ μον Ama 


|. V wassaßiaıy. - 2, L, in margine : Avusn. 


Theodore, ancien eveque de Mopsueste et maitre de Nestorius et de Theodo- 
ret, dit qu’il n’y a lä rien de grand; « car quand les Egyptiens etaient chä- 
ti6s par Moise, il y eut des tön@bres, non pas pendant trois heures, mais 
pendant trois jours. » Ne rougis-tu pas, lui dis-je, et Atr&s juste titre, ἡ de 
n’avoir pas compris ce que tu dis, ὃ vain? Dans le premier cas en ellet cela 
ne se produisit quen Egypte, mais dans le second cela se produisit sur toute 
la terre; car il 6tait le maitre de toute la terre et de toute la erdation, celui 


qui a endure dans la chair la mort salutaire de la croix. Qu’y a-t-il d’etonnant, 


; puisque comme en figure (τύπος) "par l’intermediaire de Josu&, fils de Nun, ila 


prolong& (la lumiere) du soleil l’espace d’une journde? Gar celui-ci comman- 
dait aux luminaires qui sont dans le ciel et il leur disait : Arrete-toi, soleil, 
sur Gabaon, et toi, lune, sur la vallde d’Ajalon', pour cette seule raison qu’il 
symbolisait le veritable et eöleste Jesus. Qu'il le figurait d’avance, c'est en 
elfet un t@emoignage &vident. Quand Moise &tait sur le point de lui faire 
quitter le dösert ainsi qu’ä d’autres hommes pris dans chaque tribu d’Isra@l, 
afın de leur faire explorer la Terre Promise, comme il s’appelait Josue (jus- 
qu'alors), il changea son nom en celui de Jesus, tandis que d’une maniere 
absolue il ne changea le nom d’aueun autre. Gelui-ci enfin, devenu par 


une deeision de Dieu le chef du peuple apres la mort de Moise, lui donna 


1. Josue, x, 12 


ἔν 


ὃ 


10 


10 


[137] HOMELIE LX. 951 
os ‚as adbua os So un Jo Lu] > ‚AOpas ad War . Joa 
‚.kaasoy alla 5A> > JaN; kamias Ἴοοι kası as „a Jun τ)» 


han, loc N] EN J) .‚kadası 53}. mas Liu ooD ur " 


loor [ναὶ μα θα ἐν Il wa οἷς κόνις, ws 5] oo μοὶ one Lu] 
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μοι Al un Hol τ ϑόὐο Joa ya Io hröon Lado :yaDu. Image 
ger 99. lo oa, «δ or Dr οὐἱ :Lariıs Aus nor 55] 


Ι" ksio u oe al Dt I ὦ; δος δ 5 asp war 
Nas wu | οί «(1 NE] μὴο Jod, μον, Ssalı aan 
ὅδ Lusjo wasıo Vasco το 9 Ns 

ai. Nah ass, ws slo Ja} Sy 'Loi <<! as. 
‚Joa JNsssaa wma ὃς οἱ: Juno μαϑα ον ὀδο > yady ‚oa; 
al ho χὰ ua K> Aus ΠΟ sr ws I5l ya Ἰϑβοοο 
+loa kan 

τοισδὶ Ir Ja (sic) ΒΝ, αι δ yas zoasas ss ϑἱ on 


1. V add has ἕω». 


* par le sort la Terre Promise en heritage. Car il n’appartenait pas ἃ un 
autre nom quel qu'il füt d’entrer dans la terre qui &tait consideree comme la 
figure (τύπος) du royaume des cieux, si ce n’est A celui de Jesus. Pierre 
en t&moigne : (est au nom de Jesus que 7 αἱ queri ce boiteux, et 11 sexpliquait 
aux Juifs en ces termes : IIn'y a pas en effet (sous le ciel) d’autre nom qui ait 
ete donne parmi les hommes, par lequel nous devions etre sauves'. Jesus lui- 
meme le proclame dans les Evangiles : Si quelgu'un ne renait pas de leau 
et de l’Esprit, il ne peut pas entrer dans le royaume des cieuac”. — οἱ, je διεὶς 
la porte. Si quelgu'un entre par moi, il sera sauve, il entrera et δον λα, et trou- 
vera un pälurage ὅ 

(Quant ἃ ces tenebres qui ont eu lieu lors du erucifiement, m&me les au- 
teurs des histoires profanes les ont not6es, parce qu’elles se sont produites 
en dehors de toute &elipse (Zzkerlıs) de soleil determinde et ordinaire, οἱ 
elles rendent t&moignage, ainsi que la terre qui a tremble, que dans ce 
miracle la er&öature souflrait en m&me temps que le Greateur. 


Le prophete Amos, observant exactement les heures, a egalement predit 


1. Gl. Act., ıv, 10 et 12 9, Jean, ΠῚ, 5. 3. Jean, x, 9 


ἘΠ Υ..65 


TVal.62 


Vf. 62 


vb. 


252 SEVERE D’ANTIOCHE. [138] 
„| od [βοααϑ' JooLso ‚Luc - [μον weh zo op ἽΝΑ, |Asa 0 
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oaar, la.s0.> Jooı uaamo 6} baaaso, oda Nasa ad 


1. L in margine : esol ameı HD a9 0er warmdan, an, 


qu’il y aurait des tönebres depuis la sixieme ἡ jusqu’ä la neuvieme heure ', 
en disant : Et voiei, dit V’Eternel, le soleil se couchera a midi et la lumiere se 
changera en tenebres sur la terre au milieu du jour”. 

N’avez-vous pas 6t6 &elaires dans vos esprits, en voyant que "Emmanuel, 


abaisse& dans les humiliations, brille dans les soullrances par des prodiges di- 


 vins? La face prosternee " contre terre, n’adorez-vous pas en disant : Il est 


vraiment l’Eternel Dieu celui qui a etd erucifie pour nous, c'est lui qui est 
Dieu? Ne dötournez-vous pas votre face, ainsi que des prophetes menteurs, 
de ceux qui le divisent et disent qu’apres l’union il est eonnu en deux natures, 
et ne les avez-vous pas en abomination, parce qu'ils alterent et changent 
la religion par une fourberie mechante? C'est vrai, et vous l’avez montre& en 
ellet quand vous avez crie et que vous avez anathömatise ceux qui professent 
ces opinions. 

En reponse ἃ votre foi veritable et orthodoxe, Dieu a encore suscite et 
etabli sur vons ce saint vieillard, A savoir l’excellent pasteur* de votre metro- 


pole (unreomoi:s) ; il est venu avec la plenitude de la benedietion du Christ, 


1. ΟἿ Malth,, xxvii, 45. 2. Amos, ὙΠ, 9 } D’aprös L, il est iei question du metropolitain 
Philoxene de Mabboug 


or 


10 


10 


[139] HOMELIE LX. 253 
LAS Lid Jusos, wir LEN Asia, so Jeoı Ho who os 
„omas horaso Jusys Jay; oo „ars JNu,äsmo JLujs JAdjas οἷο; 
LAS Kuss, [hats Joor zsalasco -‚Joor Lo Ἴοοι waaa Du JENS „> „as 
Jared 00 a μα ad -aailı Hör INäs SS od 
‚us „DsAso Alps) Hui ol I oh J as hare 

„9 aa Ds har SA. anım.0 „10m ıa. οἱ ga 
lopil, Aigen θαι II ΟΝ ΝῚ Μαῦρο HaSt; Jar] SQe 
has aa ἸῸΝ. Jos asia hal um amsık J Lusaa 
JoDs; Jans! Asanjoo Haas 5 Johns Ἴσον word ΚΘΗ} 
> .kmmolo Jrarlo Nuansl Klo; com ‚una was „00,20 [5 
κα ϑοὶ «ἜΝ Χο >>as0 μοι ao Iso 5] 


ΝΑ, JBolso » 
IV \„Arseds,. 


et, ἃ l’exemple de Jacob “qui etait vieux et rempli de jours divins passes 
dans les vertus, il peut donner ἃ ses propres enfants des b&nedietions 
vraies et eflicaces. Si le temps et la maladie ne l’avaient pas abattu, il se 
serait peut-etre leve en entendant mes paroles et il aurait lanc& les flots de 
sa propre langue contre les inventions des paroles des herötiques (αἱρετιχοί). 
Car il est encore rempli de zele pour l’Eternel, et en cela seulement il n’a 
pas vieilli, mais 1] a conserve dans son esprit l’ardeur de l’enfance et de la 
jeunesse. 

Nous vous avons adresse la parole encore en ce jour par amour pour 
vous et nous l’avons fait pour la troisieme fois en l'honneur de la Sainte 
Trinite. Mais vous n’öteindrez pas le feu des dogmes (δόγματα de la [οὶ 
orthodoxe, afın de venir dans le royaume des cieux avec des lampes allu- 
möes. Puissions-nous obtenir tous qu'il en soit ainsi, par la gräce et l’amour 
de Jesus-Christ le Dieu grand et notre Sauveur. O'est ἃ lui que convient la 
louange, l’honneur et la puissance avec le Pre et le Saint-Esprit, mainte- 


nant, et toujours, et dans les sieeles des sieeles. Ainsi soit-il! 


FIN DE L HOMELIE LX. 


ἘΝ 02 


*Vf.63 


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& 


117 


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a ματος ΙΝ Nam :lysamy alas; „x Dsj5o Joor jada „20 


1. L in margine ; &2>Ly \du:a. 


"HOMELIE LXI' 


SUR SON RETOUR ΟἹ SUIVIT LA VISITE DES SAINTS MONASTERES. (CETTE HOME- 
LIE) FUT PRONONGEE LE JOUR DE LA COMMEMORAISON DU SAINT PREGURSEUR 


JEAN-BAPTISTE. 


Moise, le ministre de la Loi (νόμος) divine, occupait parmi les prophetes 
une place si exceptionnelle que le Livre saere dit ἃ son sujet : I! ne s’eleva 
plus dans Isra@l de prophete semblable a Moise, que ἡ le Seigneur avait connu 
face (πρόσωπον) ἃ face (πρόσωπον) "ἡ. Il etait (ainsi) au-dessus de tous les chefs 
de peuples, parce qu’il ne possedait pas l’autoritö en vertu de l’heritage 
par sa descendance d’autres personnes, ni en vertu de la decision et de 
l'eleetion de ceux qui avaient eu le pouvoir, mais en vertu d'une indication 
venue d’en haut : aussi y etait-il ramene, quand il s’enfuyait et quand il 
regimbait et tremblait devant la grandeur de cette charge; car la vertu se 


1. Lindique que la presente homelie marque le debut de la troisieme annde du palriarcat de Se- 


vere, Les homelies LxI A LAXIX dalent de cette lroisicme anncde (nov. 514-515). — 2. Deut., XXXIV, 10, 


10 


10 


10 


[141] HOMELIE LAT. 255 


gar wann . m-aoh onas No ,> do :)o5Au ul! 
af; Nas; o Ja Joor ad.m 25 oa 52 -.Joot Koy20r oöt has 
u. ΘΟ .Jooı surass Lasanı ollaD or aM; Äs san 00 
Juno Maui " Js Sdino 59. Las, Limo las 
‚Jon ze ei aaı> ‚Koasııy, JAS.NaN ..Jooı Sala κι ϑὸ μμθο 
Joan „la οδι Jos, Jana SAso NAH [uordo Lamas 
--3 pw »,Joor weis 'Lusadog |, mals Joa Ir! ol; 
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‚)Nasas laso; Jooı J'oiy say -.Loor ud] or “öl oäs)) Loc ll; 
‚Joa Susi Joe Min oa Sl Il "ας Jia 15:9 }5 adyo 
an ı'so » Lusors οὐν Ms „öl wor τιϑοδν JAnansl μὰς 3 aa 


connait elle-m&me et elle se retire constamment dans la petitesse. Apres 
avoir laisse une fois le peuple dont il etait le chef, il etait monte par ses 
pieds sur le sommet de la montagne d’Horeb, mais il etait arrive par son 
esprit ἡ jusqu’au ciel, ou plutöt (μᾶλλον δέ) jusqu’au Seigneur du ciel et de 
la terre et de tout le monde invisible et visible. Dans ses mains 1] rece- 
vait le texte de la Loi (νόμος), mais dans son äme il 6tait initie ἃ la pro- 
fondeur et ἃ l’esprit du texte. Au sujet du tabernacle du tömoignage qu'il 
devait construire et qui figurait «d’avance ’Eglise du Christ, il entendait 
(dire) : Regarde et fais tout d’apres le modele (τύπος) qui Vest montre sur la 
montagne'. 

Apres avoir et& nourri ainsi uniquement par la contemplation (θεωρία) et 
n’avoir σοὺ! ni pain ni eau pendant quarante jours, il descendit en por- 
tant les tables (de la Loi), tables de pierre, erites par Dieu*. Lorsqu'il fut des- 
cendu jusqu’aux abords du camp ἃ une certaine place, il entendit un eri venir 
ἃ 565 oreilles. La cause en &tait que le peuple &tait dowblement ivre et qu il 
divaguait, parce que non seulement le vin, mais encore .'idolätrie luı avaient 
donn« le vertige : car il avait change sa gloire*, selon l’expression du 


Livre sacre lui-meme, et il avait reporte sur le veau de fonte le culte et 


1. EX., XXV, 40: 3. (Οἵ, Ex., ΧΧΧῚ, 18, 3. ’Gf. Jör., 11, 11: 


Vf. 63 


ἘΜ Γ. 69 


- 


256 SEVERE D’ANTIOCHE. [1142] 
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20, 0 " “9 Jo Jräalo μὲ JlasS Ss alas 
μων «δα »D „Nolan sawadım Jia, Jad Jen <! μὶ el 


1. Lin margine : >19: 


l'adoration dus ἃ Dieu. Josue de Nun, qui se trouvait present en meme 


» temps que lui, dit par ignorance : I! ya un eri" de querre dans le camp!'. Mais 


(Moise) qui avait connu d’avance la passion du peuple et qui en etait con- 


trarid dans son esprit, disait : Ge nest ni le eri de ceux qui chantent dans 


 larmee, ni le eri de ceue qui chantent*a l’occasion d'un combat victorieux : ce 
I 


que jentends, c'est la voiw de ceuse qui chantent par leffet du win”. (65 paroles 
ötaient bientöt justifices par la vue du veau, et ce que l’on entendait &tait 
confirm& par ce que l’on voyait, la danse, le rire, la folie diabolique et tous 
les autres eflets de livresse. A cette vue, il ne s’arracha pas les cheveux, 
il ne döchira pas ses vetements, il ne se repandit point de la poussiere sur 
la tete, car la souflrance etait bien superieure ἃ la tristesse. Mais il brisa les 
tables qui etaient deja meres de la legislation (νόμος) extörieure, superficielle 
et assujettie ἃ la lettre, et qui &taient grosses de la Loi (νόμος) spirituelle 
beaucoup plus profonde. Car dans les passions opposces, les pensces saines, 
vraies οἱ divines se trouvent mises en morceaux d’une facon ou d'une autre 
et se refusent ἃ subsister dans des c@urs mous, deregles et impurs. 


Moi aussi, malgre ma petitesse, je suis monte sur la montagne de la 


EX RX ITS 2, Ex., XXX], 18. 


10 


10° 


10 


143] HOMELIE [ΧΙ]. 57 


Ko fact er Lyss Jaaoyo Lo Jagd; Nasa use [Ds 
da ILoN Jaus Jay SU Mus Jaunz JoD] a8 Arc 
βοαϑαν ad; „andin [usas Ladyo „INDIAN [Liu I! 
N aD U] ad: Lasn ἢ} ..gesaian Nie 5 
BERND Au [καλὰ] ERTL as al Darsıo moi, μοαϑᾶ. 
UM οι oocd καλὰ λο Jane [I] io | Al βοαθ καθὸ 
„AS pin, act kin Lady Joy od rer ao Lama 
Βα. Loss οὐι Han > wa,00 μίαϑοο „ha INsu5, Dodo 
eis Ὁ Kuss [0 01 .᾿μδὸὶο as. „la, χοὶ “ΞφὌ[οδο 
»bjt > Nyb awanı .anı| 
"ων αύῤο Jlasası, ID ” ‚Jpassas ala «οομ δου N βιὰ. 
län Dos „sam > κι αλορῖθο aa uses |Asauo: 
N |s A DO 99 “aso .|Aaaıso Jer>: 04 Jabraas Ha vor 
.„»ols an οἷν. Kama un | .ku5 loaaıı JNu Dax IND. 


1. V geduise. 


philosophie (φιλοσοφία), lorsque je suis alle ces jours-ci' visiter ceux qui 
vivent d’une vie superieure et semblable au sommet d'une montagne et qui 
sont dans l’ötat monastique. J’ai vu non pas Dieu descendre dans le feu, 
mais des hommes enflamm&s par le feu divin des desirs ἡ les plus grands et 
les plus eleves monter vers le ciel. Ils ne recoivent pas la Loi (νόμος) sur des 
tables de pierre, mais ils possedent &erites sur les tables de leur cwur les 
lois (νόμος) de l’Esprit; non seulement ils les möditent le jour et la nuit et ils 
les ont ala bouche, mais ils les accomplissent en realite et ils sont pour 
ceux qui les voient une loi (νόμος) qui dispose la conduite en vue de la vie 
future, qui meprise les biens temporels, qui detourne et eloigne de la cor- 
ruption de ce monde et qui pour ainsi dire erie ἃ tous les hommes ces paroles 
que le Christ a dites ἃ ses apötres : Levez-vous et partons d'iei®. 

Ils ressemblent en effet aux anges des ce monde en saisissant d’avance 
limpassibilite et le bonheur de la resurrection et en jo ılssant par anticipa- 
tion des (biens) que nous attendons. Car ils ont renonce aux changes qui se 
font entre ’homme et la femme, ce qui est la cause efliciente de la pro- 


duction des enfants, et (cependant) ils ont erü et se sont multiplies. Nous 


1. Litt. : mainlenant. — 2. Jean, Σιν, 31 3. Litt dans l’habitation. 
PATR. OR. — T. VII. — ἢ 


"Vf. 64 
I ὶ 
ἘΝ. 6% 
I ὶ 


258 SEVERE D’ANTIOCHE. [144] 
JE el or] II ap wa ku Jo u ans ἢ N 
ἘΠΕ. τι: 

1.6.08. Juoäide ἡ JlDüs Lad Jlausose ‚ob sul] zus Ir abo 
v οὶ Jhasoy> 22 00a orale Jade "Ip INuäal; Jagaı καθ» οὶ Pl 
Njanass .faal ὀδι MN uno rare Jar Jo Nas Jr Der 
Ns [5.5 od 05.8 .uotgaı Ds 008 Kaspar Ir )ja> χα 
ΕΟ ΕΥ̓ΘῪΣ grad RENT <> NNDs0 Jausilyo Juisäa, [5355 
> As lo JUL os ass x Nas [or wöı "Mas: us JAsıos 
mau „Arolo ‚ars ir κὸο Jay Sa ls „N wolo „INA 
ka>öD0 „ao ara ΘΝ Lö EN: μύρα 2 Joy κὸο 
aa er 00a od] Is] DS κϑὸ In> 229 „usa 
yası as Jba5 oo Jar Jar os or ΠΝ ϑβο Di „eier 
ko; Liasas op; Jası.a lab τόδ καιροῦ ol wir ml Ir 
»Jla> | as ra hass) „0, Haase Lusäso ads has » 


1. Let V in margine : go» ‚wa. 


entendons en ellfet notre Sauveur dire : Dans la resurrection les hommes ne 
prendront pas de femmes et les femmes n’auront pas de maris; mars is seront 


comme les andges dans le ciel‘. 


Ce n'est pas en cela seulement qu’ils ont de la ressemblance avec les 
* Lf. 118 puissances " intellectuelles, mais aussi en ceci que par des ch&urs de 5 


7518. Ε Ε ᾿ς Ὁ 4 5 
ἘΝ ἢ οι. louanges continuelles 115. honorent leur Seigneur, en seduisant et en char- 


>” mant leur äme par des cantiques exempts de toute angoisse et de toute soul- 
france, et en ceci que par des [requentes genullexions ıls presentent leur 
adoration A celui seul devant qui tout genou flechit dans le ciel, sur la terre et 
au=dessous de la terre®. 115 finissent leur chant par les larmes de la priere τ 
qui lavent de la leöpre I!’'homme affaiblı et vieilli par le peche et de nouveau 
ils reeommencent leur chant avec une purete encore plus grande. Lorsqu'ils 
cessent leurs cantiques, 115. lisent les Livres divins et par la ils ramassent 
les fruits du Paradis et en reeueillent les fleurs. Par leur corps ils sont sur 
la terre, mais par leur esprit ils habitent dans le eiel. Ils ne se soucient de 15 
la nourriture qu'autant qu'ils savent qu’ils sont lies ἃ des corps; encore ne 
prennent-ils que ce qui est nöcessaire A leur ventre, au coucher du soleil, 


en se consolant uniquement avec du pain, de l’eau et des plats de legumes. 


1. Matth., XXII, 30. 3. GH. Philipp., πα, 10. 


[145] HOMELIE LXI. 359 
ΝΟ. ΑΝ Jlaomso EN Ja, ao). σον, an. 
Koi lin Aus: ws Bla . Lucas “νῷ Ss Jäs us 
o5;Kua> „dor > Ja» JNi.> god Sax wit a [55 
AD κλλυβλο χοῦ N 800 οτος sais5 g® ol ᾿ῳϑομδοὶ Kr 
5. na Kara. „an As JS Jana, „ala [IST ERST) 
„Dar 5 Jasas, Isyoas Jod . Jans, örloras]lo one] Ilopasanı [προ 5 
- )asod.a Juno Jason Masadsas: yo „uam aa yaın) ? 0 
gr da δὲ od gar od ΙΝ θυ ein Nasa pen 
ala ars an SD > «“ 33.) CS N! NLas : Jaasds 
u Di Jojo 0 Jan. Isr00 Joh olana.as „ansäno er 1) 
Ja N.x.0 Ja! Yr No Sy us Ποιὸ Jud.ao er aan 
end ol; “ws ‚Li [39 οἱ a Jo NL sl ὡοιοίμα. [}]} 


= al A EN A es Don “οἱ che Νὰ 550 Da HL. 


aD hast y.l μνϑαὶ Joy 20 Anno udn μὶ ol JhomAäs 


1. V in margine : Se }o+>. 


La il n’y a point de jalousie, car tous egalement recherchent l’abnega- 
tion. Les ruses exercees les uns contre les autres, les accusations menson- 
geres et les citations devant les tribunaux (δικαστήριον) ont disparu. L’ava- 
rice, * la racine de tous les maux ', est en effet absente parmi eux; mais ils 

5 aiment beaucoup la richesse au point de vue de la vertu et 115. la rassemblent 
de partout. Ils apaisent la colere; ils s'appliquent ἃ moderer leur parole; 115 
eontiennent le rire libre par le lien de la tristesse; ıls rappellent l’äme relä- 
chee au souvenir de la douleur sans fin dont elle a (16 menacde; ainsı que 


dans la disposition parfaite des membres et dans un m&öme accord, 115 regar- 


, 10 dent comme les leurs les sucees des uns et des autres. Il y a aussi parmi eux 


l’egalit& des vetements qui cachent et r&chauflent par leur &paisseur, mais 
qui eorrigent et attenuent la violence et la lutte de la chair. De la il resulte 
que tout tumulte se trouve chass& et que la tranquillitö et le silence regnen! 
en tout. C’est avec raison que I’on donnerait le nom de « l'initiation des 

15 mysteres » ἃ leur &tat ou ἃ leur genre de vie. Ils vivent vraiment de la vie 
d’iiei-bas et 115 vivront plus vraiment encore de la vie future. 


"O’est pourquoi jai pleurd aussi sur moi, parce que jai ld prive d’une 


1. Gi. I Tim., vr, 10. 


| 


64 


118 


VI 


rn; 


64 


118 


"Vf. 64 
vH, 


260 SEVERE D’ANTIOCHE. [146] 
„eo NND wir Jain βόοι Lad „IN Kai, Jasas abo ΟἹ] 
Ἔα Aue Sodre Lrape Joobo 
wor δι JADE . Nuooı N] ol „20 Jaas |Na.;o [169 ὃ. 
ΤΉ  JADASS Io air „as; Au] Isis ls] I; Fass Ich 
N->-a.s oa „5 wol Ἀὲ Ja Naso Ν οι Mala: 
I Jar yo Luna 53 ον Jlaslaso Nagppe>o ing . aD 
5] JNAS5L [νοὶ oo his -)526] 9 US loc Lijse βιϑα ον wir τιμαθία ἃ 
> Asia! Dad ‚ers ΘῈ I JS Μ] um ΟΜ] 
kerog os I. kun; Ducı J aan Lie | Jo τ βρὲ καθὸ) 
Joots 
Ja ao ui „20 :061 ad a5 0 “ua Nasor | μϑοι „0 
ET OD > ln } hope ao eur? Jasas Jadyo μὲ τῳδὶ 
Kol, D-A μος os ᾿εϑοὺν kurs As pe ID "INS Jam! 


1. V lBussäso. — 3, V |. 


bienheureuse habitation de ce genre; et je suis descendu dans ἢ cette vallee 
de larmes, dans l’abime (ö%n) de (ce) monde place en bas, qui entraine vers 
le bas l’intelligence faite pour la direetion et portee vers le haut, et qui l’en- 
lace dans les larmes et les gemissements des vaines preoceupations. Comme 
jetais dans ces lieux, jai adresse ἃ mon äme la parole de Pierre : Veuw-tu 
que nous dressions tet une tente‘? Et je Vai vue accourir rapidement et donner 
son consentement. Mais, quand elle s’est remis en mömoire votre amour ainsi 
que le mariage et l’alliance par lesquels le Christ m'a uni A cette liglise, 
elle me reprenait au contraire par ces paroles : Laisse cette pensde, ὁ toi; fu 
es lie a une femme, ne cherche pas a rompre (ce lien)”, nous avons ete rachetes 
Aun prix et ἃ un grand prix (run), par le sang du Christ, et nous ne 


sommes pas les maitres de nos ämes’ 


: que ce ne soit done pas notre volont& 
qui soit faite, mais que ce soil celle du Seigneur. 

Apros avoir ainsi dötournd mes regards du sommet de cette montagne, 

je veux dire de la vie de ces moines qui est sublime et s'envole vers le οἷο], 

- car personne, me meltant en avanıl les faux (moines), ne dillfamera ce divin 


cenre de vie, parce que Judas qui se rendit coupable dans le college des 


1. ΟἿ, Matth., xvir, ἡ 3. Cl. 1 Gor., vis, 27 3. Gt. I Cor.. vr. 19-20, 


or 


or 


10 


10 


[147] HOMELIE LAT. 261 
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„> A>os Mussis Anus I Joy ὁμιοα νι „>> SL NESS 
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5] Η5}0 Jyor Ὅλο :9}5 οοι Auly Ὅρα... oo τ}. yo; Dass 


1. L et V in margine : und. — 2, V Jasso. 
douze, n’a cause aucun pröjudice aux apötres; — “jai songe ἃ descendre οἱ 


apr&s m’ötre remis en esprit limage de cette sainte Kglise, et avoir oublie 
cette philosophie (φιλοσοφία), je lui ai appartenu tout entier et je pensais que 10 
dois me priver m&me de mon sang pour elle. si l’occasion le demande. Car de 
meme quune femme comblöe de tres -grandes richesses, ornde et paree de 
la gloire de la naissance et de la gräce de la beaute, et de plus reellement 
venerable par la pratique et le sceau de la chastet6ö, se trouve liancee, en vue 
du mariage, ἃ un pauvre et A un malheureux qui ne possede absolument 
que des meurs douces; de m&me (cette glise) a agi egalement ἃ mon egard. 
Moi qui suis pauyre et depourvu de toute perfection, el qui ne possede rien 
autre chose que la predication orthodoxe de la foi. * elle m’a r&uni ἃ elle- 
meme, elle m’a fait monter dans sa chambre mystique et elle a estim6& cette 
seule (qualit&) plus que toute la richesse : c'est pourquol, quand je suis pre- 
sent, elle m'aime et, quand je suis absent, elle me r&clame. 

C’est elle-möme qui a 66 fondee la premiere ᾿ de toutes les saintes 


: Tu es 


liglises de tous les lieux de la terre. Celui qui s’est entendu dire 
Pierre, et sur cette pierre je bätirat mon Eglise et les portes du Scheol ne prevau- 


1. Matth., xvs, 18 


ERED 


ἘΝῚ 


*V1.65 


EV f.165 


TEN T.H9 


262 SEVERE D’ANTIOCHE. [148] 
am, Las, JLandım; Ιλ Spam. [| δα κα. 510 le 
1] th 5 Lö: yolo Nas Muss Fayg (δ lsors 
EN κοαὺνςΝ Apadı Jodo :Mujanı oa Las os DER am 
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Po νοὶ Kyle Jlaı>.Ia5 Alalsso μμ5» να." sul; ll 

is, vor JA my 119. οἱ ES L33.Nas ie> am), Ir 


1 »ἰο — 2. Let Vin margine : IE — Λαγοσι. 


dront pas contre elle, et qui a recu les clefs du royaume des cieux, elle a ete 
la premiere Ale recevoir en qualite de pasteur, de mari et de constructeur : 
elle Τὰ suivi comme un pasteur, elle a cohabit6 avec lui comme avec un 
mari en pratiquant la chastete et en reglant sur sa conduite' sa propre 
maniöre de faire, et elle a cach& dans ses tresors le fondement 41] a pose 
comme un constructeur. Elle se revet de l’appellation de chretiens (χριστιανός) 
avant les autres biens ainsi que de quelque chose de superieur, comme d’un 
vötement (στολή) royal et de pourpre. Aussi montre-t-elle son zele surtout 
sur ce point qu’elle ne soulfre pas qu’on altere la parole de la verite et qu’elle 
ne peut supporter ceux qui trafiquent (κάπηλος) les choses de Dieu. Les hom- 
mes qui se sont unis ἃ cette (Belise) d’une facon indecente, apres qu'ils 
eurent cohabite avec elle un long espace de temps et 4115. ne se furent point 
repentis et detournes de leur impiöte, elle les a chasses eruellement en leur 
donnant um acte de repudiation*, et leur portant une juste haine, elle s’est 
refusce A avoir une meme habitation avec οὐχ. Gependant elle n’a pas et 
semblable Τὰ la femme qui est mechante dans la querelle, aime l’inimitie 
et conserve de la rancune, et qui ne sait pas supporter les defauts suppor- 


tables de ses maris, — ce qui est encore le propre des femmes fortes et hon- 


1. Litt. : son habitude. — 2. Gl. Malth., v, 31 


or 


10 


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10 


10 


οι 


[149] HOMELIE ΠΧ]. 263 


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1. Vadd bl- — 2. L et V in margine : nla>22. 


netes; — mais (elle π᾿ ἃ pris cette mesure que) lorsqu’elle a perdu tout espoir, 
parce qu'ils ne pouvaient etre gueris et quils essayaient d’alterer sa pro- 
pre ἴοι et de lui communiquer, ainsi qu'une maladie pernicieuse, leur propre 
corruption. 

C’est pourquoi non seulement je suis confus (de son choix), mais encore 


je suis dans la erainte et dans la frayeur. De meme que le mari qui est 


humble et doux et qui ne possede rien autre chose, temoigne ἃ sa riche 
eompagne, pour en etre aim6 davantage, la distinetion de ses manieres 
d’une facon tres pure et trös vraie; de möme moi aussi Je transmets ἃ cette 
(Eglise) la parole de la foi d'une facon orthodoxe, absolument claire et nette. 
Comme 51] s’agissait“ d’un poids qui doit etre parlaitement juste et d’une 
balance qui doit etre en &quilibre, je erains ou bien de rendre par hasard 
löger et insuflisant l’un des plateaux par suite de l’imagination (φαντασία 
sans hypostase et reveuse de la legerete d’Eutyches οὐ par suite du defaut 


de l’intelligence d’Apollinaire qui exclut, de l’incarnation divine el de notre 


redemption lintelligence, faculte * qui est ἃ la fois la meilleure et la plus * vi 


elevee, ou bien de le faire paraitre lourd et entraing en bas vers la terre 


par suite de la division et de la dualit@ des natures aprös l’union inellable 


LH: 
ν Ὁ: 


ENT 
v°b. 


ἘΤ ἢ 


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118 


65 


118 


26% SEVERE D’ANTIOCHE. 1150] 
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= Jusjas, 
; lad, Asa. s „as sel ΙΝωαϑδο Nun at (dar So 


Mais je pröche ἃ cette Eglise que Jesus est un: il est le meme hier, AU- 
jourd’hui et eternellement'; ıl est ἃ la fin des temps et avant tous les sieeles; 
c'est par ΠῚ que tout a ele fait”. Le meme a souflert dans la chair et, en ce 
41} est Dieu, il est superieur et inaccessible aux souffrances. Car il est un 
de deux, de la divinite et de !’humanite, qui possedent leur integrit@ chacune 
suivant sa notion particuliere. Le möme est Dieu et homme veritable et il est 
connu un en hypostase. Une en effet est la personne (πρόσωπον) et une est 
la nature incarnee du Verbe. En resolvant de nouveau le Christ dans les 
el&ments qui sont l’objet de l’union, nous n’aflirmons pas qu'il y a deux na- 
tures; etparce qu'il a et& de la m&me essence (οὐσίχ) que nous en dehors du 
pöche et de tout changement, nous ne disons pas non plus 4} a renonce ἃ 
etre de la m&me essence (οὐσία) que Dieu le Pere. Que l’on bannisse en effet 
du Christ, pour les tenir ἃ distance et au loin, la division, la confusion, 
l’apparence qui sont des maladies opposees et cependant semblables par 
l’impiete, et de m&me tout ce qui cause la ruine et la perte de notre salut. 

"C’est A cause de cela que lillustre et celebre mere des Eelises brüle 


d’amour pour moi; quand je suis nu, elle me revet de ses propres vetements 


1. Hel xım, 8. — 2. Cf. Jear 


10 


10 


10 


or 


[15] HOMELIE LXT. 265 


Io ως Jay du, LANs Ns N] LS 20. ae 
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Iaasıo -.Lunel „öl πο SA ol, hal μα Limo rl 
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Nu ol ou od Lie [par SA: Nase Lady „ol Sl „oo 
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--- 


1.1, et V in margine : Au Ns. - 2, V (Nuasssss (sic), 


et me fait paraitre riche. Elle n’aime pas que je parte et elle me gronde 
quand je m’attarde. Pour moi, meme pendant mon absence, je ne ai pas 
oubliee. Mais lorsque je vivais au sommet de cette montagne en compagnie 
de ceux qui vivent de la vie superieure de l’etat monastique, j al trouve 
qu’elle &tait gravee sur les mains du Seigneur, comme Isaie | [ἃ dit aussi 
de Jerusalem, et que son souvenir y e&tait frequent dans les prieres et dans 
les supplieations. Apres etre descendu de ces lieux, je suis all& trouver ἡ ses 
filles les plus connues, je veux dire les liglises de son ressort, je leur ai rap- 
pele lanoblesse de leur origine maternelle et l!’orthodoxie des dogmes (δόγματα 
de la religion. Elles en sont arrivees en quelque sorte ἃ cette pensce que c'est 
ἃ cause de leur racine apostolique dont elles descendaient par leur naissance 
et A cause de leur noblesse maternelle, de leur education pure et de leur 
instruetion qu’elles ont rejete loin d’elles tout ce qui est adultere et &tranger 
et qu’elles se sont soucides de la beaute naturelle en meprisant toute invi- 
tation heretique (αΐρετιχός) ainsi que des couleurs tracees et effaeees. 

Quand je suis parti de ces lieux et que j’etais sur la route, ἢ comme je me 
trouvais dans la region qui precede les portes de la ville, ou plutöt μᾶλλον 


Il. ΟἿ. Isaie, xLıx, 16. 


Lf. 119 
l a 


"Vgf.66 
re bh; 


* Vf. 66 
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266 SEVERE D’ANTIOCHE. [152] 


:lawa Nuala |Aniao Jlasoi, Jaaıd; gl N αὐλοὶ 8. ‚Nu 
J-»a-s llama. μᾶς ano Nam "ΜΠ, Jain I La.s3yo 
ΕΞοῦν 220 sölı wär Nnsohro [1095 Ho Pl ar Ja>Jo „oA. 
adalas Na, „ui (ad; Kuadiso „ro; Ir any Lus)a 
μωοα. δ Is] "yo add No ads ml κα δι Jo, Iwaxiın 
Jr Jo -.o ophm> ‚aa rare : :Nfusoı (ans hl Na ons 
092 | Jun. 

‚ar Nato Jaspmio uud Jlaseyy os JH>or>r arsı 
os 3Aso - JA sa ar Jr won 530 αὐοι θυ Jr δι 5A καὶ 
OD ‚hunaroy χεὶ « S Ah go > Slauı asım NOFLISS) 
ans Ay wär PEN S Jap N» ββανίβο 5 ala aD ΘΟ ΕΣ 
> Nana INS „)Assassaso [ia 50 |Kraaa I\rasoy 0 
μον wor op nl ol has [mas οἱ .:]ν-9᾽.-Ξο Jaso,> JNuso 
ἐν ἢ wa 05 Muasärg: Jun] Lad Ἱμροὶο "ann Isa 


Va. 


δὲ) comme j’etais encore loin de cette ville, une voix est venue au-devant 
de moi. Ce n’est pas la voix (qui frappa les oreilles) de Moise, la voix de 
l'ivresse, de la moquerie semblable au rire, et des danses deshonnetes 
qu’executent les d&mons, qui fait briser les tables de la Loi (νόμος) et qui | 
provoque la colere de Dieu; mais c'est la voi.r de lallegresse et de l’action de ὃ 
gräces', selon l’expression de David, qui fait @clater les eris solennels d’une 
föte spirituelle et qui ouvre les tables du caur qui recevront avec empres- 
sement les lois (νόμος) de Dieu les plus hautes et les plus elevees. € epend: int 
j eerirai en vous ἀνθὸ bonheur des lois accessibles, qu'il vous sera facıle 
d’observer et qui n’auron! rien de pesant en elles. 10 
Ceux qui professent l’&tat monastique se pr&occupent de la pauvrete et 
de la nudit&; nous, courons apres ceci : ne pas causer de tort, apres ceci : 
ne pas desirer le bien d’autrui, et apres 6601 : faire part aux nöcessiteux de 
ce que nous avons aulant que nous le pouvons. Ils se soucient de chanter 
avec empressement la nuit et le jour; proposons-nous de nous tenir, par la 15 
langue et par l’ouie. loin des chants insenses et ouvrons notre bouche ou 
pretons notre oreille aux cantiques de l’Eglise parlois le soir et le matin. Ils 


"v 1.66 observent un silence * parfait et retiennent leur langue, de telle sorte qu'ils 
va 


12. 96; ΧΙ Ὁ 


οἱ 


10 


[153] HOMELIE 1ΧῚ. 267 
A rl In Also Nuxa laser che ‚adızası Do Ass 
as Io Se N >” Su „ci rm sans ws 
N. Lady oo Klar be gg d0 Jt — ka 2 .gado 0 
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Ja gina DD NS] aa μὶ INS μωοᾶξα. mon ” 
«λοι Jain, )Niaıdy 05 „sans [Nor 00 Jo .Lusa, “hs aa 
„As Njauas )as-ASo „us! JLo5Mum od x „00 zip re 
a οοι ον, was Las, Jan, (mal en OD 
sro; Kauzy wär Dar old 0 [5}} [τοι Azoren οἱδιθι 5], 
ojarn μα s|y N AD wor an; „anaan| Mlınoo nn] 
Ir! σοῖο. μϑορο 4503 Ια. μέλας, κϑϑμεί ϑο Jos Yoras 


l. L et V in margine : ILasu a8. --ον 5}. 


sont ἰὈΡπιόβ ἃ la moderation pour entendre et pour parler; nous, bannissons 
la calomnie qui est deraisonnable et qui röpand l’amertume. Ils sont unis 
par la charite; nous, faisons cesser les embüches mutuelles. Is pleurent 
afın de laver leur äme des peches; nous, interdisons-nous la course qui 


mene aux theätres (θέατρον). Nous voulons en eflet obtenir le royaume des cleuxX 


ἐν 


\ 


f. 66 


comme eux; * il faut que notre conduite soit du m&me genre que la leur et «ur. 110 


qu’elle ne soit nullement difförente et etrangere; car il n'y a rien de commun 
entre la lumiere et les tenebres ', entendons-nous dire au Livre divin. 

Tandis que je vous ai apport& ces lois (νόμος), Jean vous les pröche par mol 
en ce jour meme, (il est) la voi.e qui erie dans le desert; ıl a ramend les ämes 
des peuples qui &taient desertes et steriles de toute perfeetion, il leur a ouvert 
largement la p£enitence, et le premier il a fait connaitre aux hommes le nom 
du royaume des eieux. Par ses prieres il nous a accord& lui-m&me ce bienfail 
plus grand que lous les autres, que je vous revole et qu je vous embrasse en 
esprit le jour de sa comm&moraison. Il lui est agreable en ellet de preeeder 


par la beaut6 de ses actions * et de montrer par les faits qu’il est le precur- 


1. Cf. IT Cor., vr, 14. — 2. Matth., ııı, 3. Marc, 1, 3. Luc, ııı, 4. Jean, 1, 23. 


h. 


268 SEVERE D’ANTIOCHE. [154] 
μον Jasas; Π|}οϑϑνδαϑ al; ..Dusor οἷν. ash Ναὶ Do ro ya 
el I ao ‚nis Yorio Ip2.| Jaror wöDr sl son Bor 
grund Njany, III: el JaN ws IA Lad OD ao 
ΝᾺ 3... Asın Sun Jo.) Numo )a>saay [| SA .andbopan 
04 una Iuaadoy uda-mcı [Νουα ον |Nuaaseh „| Dmaaso ay> 
aus] Sur 0091 poly 00 2 DA Ja wi « Θὲ} er 
2 Ds οὐι sans soo, λαβὰς οι ‚azaplı ha. Dei» 

eado| Ja Nass 


ud „Narr |}20)20 Da 


seur qui court en avant de tout bien. Prions-le done de nous pr&cedder aussi 
dans le royaume des cieux qu’il nous a pröpare par sa predication faite ἃ 
l’avance; qu'il nous tende la main et qu'il nous prete son assistance dans 
ce chemin etroit, ainsi qu’ä des enfants qui ne savent guere marcher A cause 
de l'imperfection de leurs vertus et qui ne sont pas encore parvenus et 
arrives a P’homme parfait, a la mesure de läge de la plenitude du Christ'. U 
peut nous donner ἃ nous aussi ce qui est parfait, celui qui a dit : Soyez 
done parfaits, comme votre Pere celeste est parfait?. A lui convient la gloire 


dans tous les siecles. Ainsi soit-ıl! 


FIN DE L'HOMELIE ΙΧ]. 


1. Cf. Eph., ıv, 13. — 2. Malth., v, 48 


σι 


10 


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9385 Joor S.d20 Lo JLsl>y οὐι a3; | - )lojannso Jana [15 30 
Asa. „As Joa oh] rel a As | mu. οὐ 5 JaDso 


το war aan 0-2 «3 No Also, Joor Ip > 20a nn 


2 ul: χοῦ [σοι mas od Sn su) Holo :Loa Immo; 


HOMELIE LXII 


SUR LES VERRES QUI FURENT ENVOYES DE PALESTINE ET SUR LES CHARBONS QUI 
FURENT VOMIS PAR DES POSSEDES, ET QUI FURENT MONTRES A LA SAINTE EGLISE 


DE DIEU D’ANTIOCHE. 


Jerusalem 6tait une fois sur le point d’ötre altaquee par les Babyloniens 
et d’ötre livree A une defaite et A une devastation completes; elle etait assaillie 
par les menaces ἢ des prophetes, mais elle ne se converlissait pas; elle n’ctait 
pas attristöe par ces menaces, mais elle restait sans douleur; elle ne s’eloi- 
gnait pas du peche, mais " elle demeurait occeupee par les memes paroles 
et par les mömes actions insensdes. Jer6mie, dont le cur etait brise d’une 
tristesse toute divine, — car il n’y avait pas d’autre personne qui monträt 
al’egard de ses compatriotes une pitie plus grande et une misöricorde plus 
sensible; — voyant que le malheur attendu ötait proche et quil etait dejä 


arrıve et ne pouvant absolumen! faire entendre ses plaintes ἃ personne, 


ZEV: Sf. 67 


NV. 107 


370 SEVERE D’ANTIOCHE. 1156] 
Pas aus οἱ ..„Da5ol DS wars aus .,Joor „36/0 Ἴοοι So, 
Jolı Iocı La.aioy ..Joo bs Asse IN] zu. har yalıd udn 
Ja Ja Sa | yors οἱ μέ gas μα ηϑου οἷς ‚Jod; JLnorD 
Joy Βαμα Ju ais0 βαθὺ Ja, au od „lo Jamar or Μ᾽] 
#Joo "uma30, odı Luis 
„ih Lunan [οὐ }}ὸ ..19 ALNLm |Asso ray τοι Νοῦν οϑὸ 
:hgpdiohe [san JE soo su] [Asian Jr wär Aus μαι 
Na. 2303 Jaan|.>, Ip EN Ir Sl ku Jun ru Jelso 
"Mu Ns sn Nun vr N] Πα ον no ab u οἱ Ja) 
yolıD an . Jans 00 δαὶ JomAm .Jyon μῆλα wol I pU 
Saal ‚| Holo „öl "5" „As som ol II - Jane sası> JAsısoy [οι 
Ιβοα.ο ho, rs). ” Aolo «χα. Ια} Ιβαδιοο Lamo . Joy gl 3 
4203 a „ol JNussly ou lan er Jam sl JH alas 


5 


3 τικ Nujan ol add III N Jo a ,5 arm; ! 


1. Let V in margine : Ἰμρα.5}. 


pleurait et disait : Qui aura pitie de toi, Jerusalem, ou qui eprouvera de la 
tristesse a ton sujet'? 11 cherchait en elfet des plaintes et des larmes telles 
qu’elles fussent capables d’arröter la colere de Dieu, non pas celles qui 
mouillent seulement les yeux et peut-eire m&me coulent sur les joues, mais 
celles qui viennent de la profondeur et comme de l’äme elle-meme et amenent 
un changement dans la conduite de la vie digne de reproches. 

Elles sont louables, en ellet, les larmes qui portent des fruits et qui peu- 
vent flechir Dien. Pareillement celles qui sont inellicaces et accusdes par 
des actions contraires et qui ne possedent aucune force, peuvent möme ἡ exci- 
ter la colere, parce qu’elles sont röpandues sous les dehors (σχῆμα) de I’hypo- 
erisie. N'est-ce pas en ellet de I!’hypoerisie que de pleurer un peu sur le peche 
el de continuer A nous embarrasser dans ses @uvres? C'est pourquoi le pro- 
phete Isaie ne reprouve pas seulement les larmes de ce genre, mais dit en- 
core cette parole tres importante : (Je ne regarde pas) soit que tu courbes ton cou 
comme un erochet, soit que tu etendes sous toi un sac et de la cendre, soit que vous 
appeliez (ces pratiques) un jeune et un jour aqreable a l’Eternel?, Michse parle 


aussi selon le m&me esprit : Dans Tassemblee de UEternel ne versez pas des 


1..JEr., XY, 5. 2. Isaie, 0111, 5. 


or 


10 


10 


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10 


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[157] HOMELIE LXII. 71 


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1. L in margine : Po®- V in margine : 2,00. — 2. \ kinmaN;. 


larmes, et ne pleurez pas ἃ ce sujet'. Joel erie egalement de la meme facon : 
Maintenant, dit U’Eternel votre Dieu, revenez vers mot de tout volre caur, dans le 
jeüne et dans les larmes et dans les lamentations : dechirez vos c@urs et non pas 
vos vetements*. Car il faut un caur contrit et bris6, qui serve le Seigneur avec 
erainte ou avec amour apres la crainte, qui lasse le bien ἃ cause du bien lui- 
me&me et qui marche dans tout commandement, afın d’apaiser la colere d’en 
haut et de rendre Dieu misöricordieux. 

“ C'est pourquoi, lorsque j'appris autrefois la calamits etrange el Inac- 
eoutumee qui frappa ἃ l’improviste la grande ville " d’Alexandrie, je me suis 
avance en public ἢ et, apr&s &tre monte sur cette chaire (ρῆμα) sainte, je deeri- 
vis par la parole le genre de ce flcau; jexposai devant les yeux ces malheurs, 
je lus devant l’assemblöe les menaces terribles «que renferme le Livre Ins- 
pire par Dieu contre les transgresseurs des lois (νόμος) divines, je donnai des 
averlissements, je montrai ce qu’il fallait faire. Vous avez ὁ16 frappes d’ston- 
nement en entendant ce r6eit, vous avez accept‘ la pitie que je vous al 
tömoignde, vous avez pay& mes paroles par des louanges, vous avez gemi, 


vous vous 6tes retenus, vous vous etes assembles pour faire des prieres σὐπό- 


1, Michce, ı, 10. — 2. Ζοῦ], ı1, 12-13. 1, ΟἿ, Homelie uııı, Patrol. or., IV, p- 


NV 8207, 
veih. 


EV. 67 
v°b. 


272 SEVERE D’ANTIOCHE. [158] 


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io an! rl. „and No ὐλδον 9 > oNalls Ik; ag 


rales devant les portes de la ville, vous avez prie Dieu ἃ l’eglise dans les 
hymnes et les cantiques, vous vous 6tes detournes des plaisirs des repre6- 
sentations, ainsi que d’un objet qui cause la perte de l’äme, et de toute la 
mollesse et de la luxure de la concupiscence, vous vous etes appliques et 
vous 6tes prepares ἃ la purete et A la douceur en vue des @uvres du zele et 
du reste de l’honnetet& de la vie. 

Mais maintenant, je vols que vous avez oublie tout cela, ἃ tel point que 
vous ne savez plus si vous avez entendu parler de quelque chose d’eflrayant 
et. de terrible. Que fallait-il * done que je lasse? Carj’apprends que la calamıte 
ἃ laquelle on ne croit pas avant son 6preuve, avance dans le chemin sans 
rien dire, vient, frappe dejä les villes et les autres lieux et qu’on s’attend ἃ 
ce qu’elle vienne sgalement sur nous sans beaucoup tarder, si bien que desor- 
mais on n’en parle pas, mais on la voit. Ne me fallait-il pas vous rappeler 
encore la pönitence et revenir avec les mömes paroles? Mais je ne redoutais 
pas peu, qu'en disant les memes choses, non seulement nous n’excitions en 
vous aucune crainte, mals encore que nous passions aux yeux de quelques 
uns pour etre ridicules comme des gens superllus et bavards. C'est pourquoi 
je vous ai lu les lettres cerites de Palestine, qui sont (l’a@uvre) d’'hommes 


saints et tr&ös pieux, lesquels respirent la verite tout comme l'air et sont 


10 


10 


[159] HOMELIE LXIT. 273 


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ΩΣ oo Jasasy Lian ab dor ΟΝ ϑοι Ἂς HP μαι: Jar Du Lasdo 
Ιναϑοῦ SA Sau Jo weh ” Sol, ΑΝ N Dar Jso 


1. V hasy- — 2. L et V in margine : DS». 


dignes d’etre crus; jai place devant vous comme preuve les charbons öteints 
qu'ils nous ont envoyes avec les lettres et qu'ils virent de leurs yeux m&mes, 
et recurent dans leurs propres mains, une fois quils eurent ete vomis par 
les possedes, (ainsi que) les fragments pointus de verre * brise qui furent 
vomis en möme temps que les charbons. Vous avez entendu, d’autre part, 
que ceux * qui ont &cerit ont encore ajout qu'ils avaient appris que quel- 
ques-uns des possedes faisaient sortir des elous du fond de leurs entrailles 
et les crachaient par la bouche. 

Laisserons-nous done passer ces (faits) sans douleur et sans larmes? Ne 
sont-ils pas capables d’adoucir m&me l’aäme de la pierre, d’eloigner de toute 
coneupiscence et de toute volupte irraisonnable et de nous persuader de 
nous faire violence pour vivre et nous asseoir sur un sac, d’etre dans une 
tristesse et dans une douleur eruelles et de dire avec le prophete Psalmiste : 
Jai mange de la cendre en quise de pain et 7 αἱ melange ma hoisson avec des 
larmes'? Ces (faits) ne sont-ils pas les debuts du tourment futur et sans fin ? 


Qui hesitera et ne croira pas encore au sujet de la Hamme inextinguible dont 


ERS. ΟἹ, 10. 
PATR. OR. — T. VIII. — F. 2. 15 


“Vf. 68 


* Vf. 68 


27& SEVERE D’ANTIOCHE. [160] 


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Igor ἊΝ Ινδαϑοο Aus Sofas :ο αϊον, Lusasan Jsso :]Lhsa 


ΤΩΝ «δ. 


nous sommes menaces, en voyant que les hommes se roulent ca et la sur la 
terre, 4115. sont tourmentes et tortures par les douleurs, qu'ils erient &tre 
consum6ös par un feu secret et cache, mais atteste par le vomissement et le 
rejet de charbons &teints? Quand tu me repondras, en posant alors cette 
question : Comment, apres la resurrection des corps, quelqu'un brüle-t-il 
sans fin et sans * disparition alors qu'il brüle? que ces choses qui sont vues 
soient pour toi, 6 homme, la preuve des choses futures. 

Il fallait encore, en effet, que nous croyions les paroles certaines de l’E- 
vangile (Εὐαγγέλιον) tout comme les faits, surtout quand notre Sauveur crie : 
Le eiel et la terre passeront, matis mes paroles ne passeront pas‘. Gependant, au 
sujet de toutes ces choses, nous hesitons et nous ne croyons pas, en disant 
seulement en parole que nous eroyons et en ne pensant nullement que ce soit 
vrai. C'est pourquoi, möme quand nous entendons ces paroles, qui sont encore 
dites par Notre-Seigneur et qui indiquent un autre genre de tourment prepare 
pour les pecheurs, par lesquelles il dit : Si Ze mauvais serviteur dit en son 
ceceur : Mon maitre tarde a vwenir, et sıil se met a frapper ses compagnons, a manger 


et a boire avec les ivrognes, le maitre de ce serwiteur wiendra le jour ou il ne s’y 


1. Matth., xxıv, 35. Mare, ΧΙ, 31. Luc, ΧΧῚ 


10 


10 


10 


[161] HOMELIE LXII. 975 


Ὁ 


"se Ir ws Ja so Laie Jr οὐ Kosaus oo Ja, oo {1} 


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Is ga )ausos —> als „IA Jauss; Jaosoı aa 0001 lo 
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Juno; pe human [Ια λον Ian? "lau oo Aloror > Jr) 
JDy gr yol kan: μὲ koss Ile Ian dr ΟΝ υοοιδιλοο 
„JNoyasasıo us yayıo „0 SD aohaly wir .huoig Luis lasanın „> 
Πολλοὶ, I Jana μοι Ja; yamı I) [ai could]; \asöı 
Aniy® I “δι Θὲ has „ar: Da ru] ui] Dos 
JADSo — a ado ὐμδ οὶ Lars LAS aan.o "a1 


ἥν «Ξ δϑο». — 3.1, in margine : ϑιεδωλοῦο. V in margine : Alanıs3. — 3. V  auLin. 


attend pas et a l’heure quw'il ne connait pas, et il le divisera', nous hesitons et 
nous ne croyons pas, et, en riant, ou bien nous disons ou bien nous pensons : 
Quelqu’un mourra donc encore apres * la resurrection, tout en etant divise? 
Quel est le genre de cette division ? Ce fait semble incroyable et m&me il est im- 
possible; mais il se presente (ainsi) pour que nous disions ἃ celui qui est dans 
ces dispositions : " Regarde, ὃ sage de ce monde, les pointes de verre vomies 
par lintermediaire d’un membre delicat : la gorge; ils produisent la douleur 
d’une blessure, mais ils passent sans &corcher et sans blesser, parce qu'ils 
ne font dans le corps aucune coupure et aucune division. Que la clarte et 
la fragilit& du verre soient pour toi la figure de quelque couteau spirituel et 
intelleetuel, qui ne coupe et ne divise pas le corps, mais qui depouille, ainsi 
que de la peau, de l’adoption spirituelle qu’avaient autrefois obtenue par le 
Bapteme ceux qui sont condamnes ἃ cette peine. Ces choses qui sont vues 
sont un bläme pour notre iner&dulite, mes freres. C’es: pourquoi, meme ceci 
qu’on vomira et rejettera par la gorge des pointes de verre, fait partie de 
la foi et ne doit pas @tre regard& comme une chose irraisonnable. Car c'est la 
preuve que nous avons m£prise la crainte de Dieu, les paroles de la correction 


1. Matth., xxıv, 48-51. 


"vVf.68 
γο 8. 


ἘῚ, [. 130 
I 


SaVEl68 
v°b. 


NV 5268 
v°b. 


276 SEVERE D’ANTIOCHE. [162] 


ΠΝ KIN da hr wölr . Jar N] τος Want J)oNax 
οἱ ya 80] xD τοῦ ormo Jauo)Asodo No Jloy20, JäDo 
Da bl par μὰς hir 0 ΩΣ 0 Ds μον yaas Aus 
en ER yo ."Jsoly als, χοὶ μραχδω IS „öl, ! ΝΟ 
Jjol Lane, I; Mus SAL τορος io 1ἃ -οὐ Mal «ο un 
I pol wir ol ads Mus "son uDaas Zune δὲ δι 
slo Lohan Musa 5 Slo : οὗν JM Sl un 
lass Srlhl: u DAS τς 5 „aoin — Mia μολὰ, 
κ Ih. )hais lad in au Dur Jay oe Llauneo 
:)Na2 JaS oe md od δὲ Kin); SA Re ey yo χῶ; 
"ποὺ χοὶ Ip omas „Judas „A My wor Il Lancs 


hada> aD ana u29900 - ΝΟ en IN»: 
Jlası.a> „ :Las0' | χοὶ «οι el pP ge "} JM IERNSENN 
el ll )->)o wol Judo I au Jun, ᾿βοοια ὶὶ ἰομαϑδὰ, 


1. V Is [OeNB — 2. L in margine : w-.LLy. 


divine et le repentir. David l'atteste en disant : Perce, c’est-a-dire contiens 
ma chair par ta crainte, car j’al eraint tes jugements '. L’Eccl6siaste * dit de son 
cöt& : Les paroles des sages sont comme des aiquillons de taureaux et comme des 
clous plantes ἡ. G’est tr&s Jjustement qu’il les a appelees « des aiguillons de tau- 
reaux », parce qu'elles nous exeitent au travail comme des taureaux qui la- 
bourent la terre. La parole « comme des clous plantes » est egalement digne 
de provoquer notre admiration : car la erainte de Dieu, les paroles pleines 
d’enseignement de la vertu, les doctrines sont violemment enfonc6es en nous, 
parce que nous avons E16 saisis par la m&chancete et que depuis notre jeu- 
nesse nous sommes portes au mal avec ardeur; mais, des qu’elles sont com- 
pletement enfone6es, parce que notre nature a de l’aflinite pour le bien comme 
une terre trös fertile, elles sont entourdes et enveloppees par l’enfoncement 
des elous ainsi que par les racines de la plante, et elles changent de nouveau 
la violence en l’habitude " naturelle. Mais nous, comme je l’ai dit, lorsque 
nous avons chang& par la möchancete l’'heureuse condition de la nature, nous 


avons encore vomi avee violence et douleur les clous de ce genre. 


1. Ps. cxvım, 120. — 2. Ececl., xıı, 11. 


or 


10 


15 


10 


[163] HOMELIE LXI. 277 


ha] Jod Ssası Asaas Jan or LSZ ϑὲ u. Jod 

N] MfDaiay J Nam [ua πο er} N) li JENS ET 
Kai, - Joa "gaaasas . EL, bbrolaso ‚Jlojlus Lad ob 
SA Jloyo Ir Jo — ro: wa [il )a.s,o kan 
ol Ihsano SA» Joh zu. u .gasdu is „1m [οἶδα JLasDsso 
δ .-yabas Ihe audi, Li SA οἱ „Las; Haas SQ 
μι ol aaa 2 ass no Jos Isar οὗν as ‚Sa Ds 
Jos. wir lose ‚vos Jals :)Asoaas \ooow „> Lusoto "ΠΝ ΣΝ 
μὰν Lojas, KAaoäso JNAS5ND :)lasadıny INDIEN :)Adoo Lam, 
Ds ἴον :fsı 5 um :[2,r0 Jod, 05 Jam..D :)Au5 50 
Pr zo gtaDs Lisa; ‚sodur url aD Lu is: 
Pl :Laiası Me bin DS lu τοῦ Judas vomsaLsasch 
aD; . oord uns κυροῦ Lvasaı [mod ie us July “aD 
„> hal io wa bad ul τ ad Jar, yo ya» 


1. L et V in margine : Pawds0. — 2. Let V in margine : ulaisjsoläses. — 3. V |Loyra>- 


C’est pourquoi, en ellet, meme les enfants en bas äge ont endur& cette 
souffrance, afin que nous apprenions que c’est ainsi que, par notre faute, nous 
avons corrompu la nature, et que dösormais elle ne se porte pas avec plai- 
sir vers la vertu. Il est elairement indique par le vomissement de charbons, 
que ceux qui viennent au monde deviennent les enfants ἡ de la gehenne et du 
feu, quand nous ne leur apprenons pas la science relative au royaume de 
Dieu. Qui parle, en effet, jamais ἃ son propre fils de la rösurreetion, ou du 
royaume des cieux, ou de la vie future et öternelle? Nous ne repoussons pas du 
tout la fatigue pour apprendre l’seriture aux enfants; et de möme, quand ils 
seront en Age, nous leur montrerons l’iniquite qui se commel dans les öchan- 
es du commerce, les motifs de la fraude, les profits et les progres des pro- 
csdes malhonnetes et des gains, la jalousie envers le prochain, la haine des 
hommes, les constructions superbes de magniliques edifices. N’est-ce pas par 
les faits eux-mömes que nous leur conseillons de ne pas croire l’ Apötre qui dit: 
Nous n’avons pas, en effet, ici une cite permanente, mais nous cherchons la (cite 
future‘? Leur avons-nous lu une [ΟἹ (νόμος) spirituelle ? Leur avons-nous appris 


un petit commandement de l’Eceriture? Leur avons-nous montr&e comment, par 


1, Hebr., ΧΙ, 14. 


» Vf. 69 
re a 
*V1.69 


278 SEVERE D’ANTIOCHE. [164] 
a Kol Jasaioo :k num "l; JLsaso Liam Ds; as. 
Da DAS DI ie ars :bi8} Bere By ΟΝ ΔοΣ 
ἐν πῶ are Δ sw aan 0 ᾿ [Ια κϑὲὸ οἰ wa τὰς 
Sp lan, So Lobo IN ug Led Larks κϑομδοὶ ander wär nie | 
ΙΝ Ξοα..» οἱ Io Jasuaa yas gta Lo “>53 μοι god go 5 
I Dr Nano ID SS br 2 ‚Luaoddo Joel μας „joa 
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Jasıso IS ‚-Lauisyo Jaxsl Dar μϑ so Aojldis ‚al jan] wu, 
120 «ἹΝ 55) no JNuaxisno [Ν᾿ ΝΣ vos un as. sa m 
‚aD ou Lsjas ο ΟΝ ΠΝ Jod ΝΟΣ SAse aD; ou] τἰρϑοι 
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sb II "sol. N Nuax „ui „I Nass gan ge 15 


v \lanso}- — 2. Let V in margine : ap: 


la sollieitude pour les pauvres, par l’hospitalit@ donnee aux etrangers, par 
lassistance exerede ἃ l’6gard des aflliges et par les autres bonnes @uvres, 
nous nous bätissons des demeures 6ternelles? Je passe sous silence la mol- 
* v.1.69 lesse ἢ et la döpravation dans laque 116 nous elevons les enfants et par laquelle 
nous leur rendons faciles les mauvais dösirs et toute impurete. A cause de 5 
toutes ces choses qui maintenant ont grandi et se sont fortifiges, m&me l’äge 
de l’enfance est atteint dans une large mesure par cette calamite &tonnante; 
il instruit d’une part notre insensibilite sans nous causer de douleur, et d’au- 
tre part il n’est lui-m&me nullement incommode. C'est ainsi que m&me les 
enfants, tuds ἃ Bethlöhem par Herode, n’ont eprouve aucun dommage du fait 10 
du meurtre, qui les a fait passer rapidement de cette vie misdrable et tem- 
"11.120 porelle au royaume * des cieux; car, ἃ la place de toutes ces douleurs et 
de ces peines qui surviennent ici, A moins qu'elles ne surviennent ἃ cause de 
la peine des peches, ils serviront de paiements, dans la vie future, pour 
ceux qui ont subi les m@mes epreuves; ici aussi, en ellet, e’est ce qui est 15 
observ6 par chacun comme 1] faut. 
Pourquoi done, nous qui entendons parler de ces malheurs et qui les 


vovons suspendus desormais au-dessus de nos tötes, nous preocceuperons- 


10 


10 


- 
σι 


[165] HOMELIE ΠΧΠ]. 279 
„Jansöyso Joow Jiasy gr Halo ihre Kralı INeiolz wlad „> γόον, 
gms] aD are |Nus ar is, a τῇ wen Sl 
dl. Jh IaS JH op .pelo „Di Dar so | „Lil |NDa> 
pas κου ο In N οἱ INDSS θυ} 9] „Del μβαϑοαλ Jar; 
τ το... 9}. 2ὸ }" ul NO Ser) „Nslo .‚olasolo Nu) "as As 
Jo : od} "Lusjas Vs amas0o τκαύδὺ eollad „> galaDıo 
ä Ιναϑο Ds gan Nam opt «Πα sa> al An 
κοῦ μὸ κοὐἱ ra san μὲ Ια λυ )La 5,0 Ks Kr haso rs 
AD du r0 Yard Pop ἈΝ προ a0 "ol Kusars „20 
«ἘΣ na <>” ..} <=! „o Ben JNiso,> arcıl wol. J ..er26lo 
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As, Sun το huasas χὰ; τς Σὰ ascı :Jusoa, Vs in οἱ ® 
rd > „roll los μὰ lad; χεὶ ΝΣ. sul] Jusjas 


1. V geliie: — 2. L et V in margine : >| wi® 3. —3. V bes. 


nous encore du p@che, marcherons-nous dans les mömes chemins de perdition 
et n’imiterons-nous pas les petits enfants? Gar lorsque leurs parents veulent 
les eloigner * des objets nuisibles, ils leur donnent par la parole les aver- 
tissements convenables et leur disent : « Prenez garde, n’allez pas pres du 
puits, de peur de tomber au fond; ne montez ni dans la chambre haute ni 
sur le toit pour regarder, de peur de tomber la tete la premiere et de mou- 
rir. » S’ils les voient ne pas ob£ir, courir vers les m&mes objets, möpriser leur 
commandement et n’ötre pas arretes par cet avertissement, ils dressent alors 
desormais sur ces lieux des personnages terribles et des figures de betes 
sauvages capables de les eflrayer et de les terrifier; et, apres les avoir 
emmenes, ils les leur montrent et leur inspirent de la crainte par quelque 
menace en leur disant : « Ne continuez pas A fouler ces lieux; sinon, vous serez 
devor6s par ces ötres que vous voyez. » Ceux-ci, saisis de peur et de frayeur, 
eontiennent leur esprit par la crainte et repoussert loin d’eux l’'habitude 


nuisible. 
Aujourd’hui done nous aussi, — permettez-moi en effet de vous parler 
avec abandon, parce qu'il slagit de votre salut, — nous nous sommes appro- 


ch& de vous ainsi que des enfants. Autrefois en ellfet, lorsque nous vous 


ἘΜ, 69 


“Vf. 69 


IV. 
veb: 


ΕΙΣ: 
v°b. 


69 


69 


280 SEVERE D’ANTIOCHE. [166] 
ΘΝ ul a a ed DS Jay ale ia 
«ὐ] hop LaD wol aa iu Ἐν NS? 2 μοι .)Nai.aD 
μοὴὸ-ὋὃῬ χοὶ ΝΕ ἘΌΝ kralo ol; )aus3o Normal JaSo OST | 
eäivo :)Lausoo|> mäne Ια λλ Ja; aD „and „ua 
pas hal Ip ad a Jul Ir ws Du 
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Νέδα J „No Aofpas; Span] «δον ‚sold Jo οἱ Lion 
Joan or I IMs) u m ‚Jooı oA Ss „us 0001 am 
Du ui, μὰ ua ‚000 „ansals I. yedajol, asian on 
Jon Dre mais, el bon AD amade usorD hr>am; 
lo Jay an Kan 20 Sy ..Joor sl 3205| Jado „om 
a5; Jjan-o Ausb waslo ..Lörn, Jeräo „oo kan; Jän κ 
as an! κοι Kanp> „ars Lo ΟΝ λον ass (ou 
zasl! μϑοι Πα. Lo τοδὶ ga ΟΣ „So]lo .)5ὰᾺ ga 
rs }}} οὐι pe μββο Llo, un] ..} "οι Ικωροδο μοι βοὸς 


1. Let V in margine : NA: 


avons parl& ainsi «πὰ des hommes, nous vous avons montr& les malheurs par 
la parole. Mais maintenant, quand nous vous voyons comme des enfants aller 


encore aux reprösentations, au der&glement et ἃ la mollesse qui en decoulent, 


ala perte ᾿ et ala corruption de l’äme, nous vous avons montre ainsi qu’ä. 


des enfants non pas des figures trompeuses, faites avec artifice et propres ἃ 
enseigner une crainte qui n’existe pas, mais les fruits m&mes de la colere, 
afın d’effrayer par la vue ceux que la parole n’a pas retenus. 

* C’est ainsi que Dieu s’approchait aussi, par l’intermediaire des prophetes, 
des enfants d’Israöl qui etaient dans une condition pu6rile et tres imparfaite. 
Car, comme il les menagait frequemment de la ruine de Jerusalem, ils n’&cou- 
taient pas. Des lors il les eflrayait, ainsi que de tout petits enfants, par la vue 
terrifiante des faits eux-mömes qui figuraient d’avance la menace. Il disait A 
Jörsmie : Va et achete un vase fait en terre, tu emmeneras des anciens du peuple 
el des anciens des pretres, tu sortiras pour te rendre au cimetiere de leurs enfants 
morts; tu briseras le vase en presence des hommes sortis avec toi et tu leur diras : 


Ainsi parle !’Eternel des armees : C'est ainsi que je briserat ce peuple et cette ville, 


15 


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10 


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10 


10 


[167] HOMELIE LXII. 981 


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1. L in margine : Eıv. — 2. L et V in margine : =bi>am. 


comme on brise un vase d’argile, sans qu'il puisse Etre retabli. C'est ainsi que je 
ferai ἃ ce lieu, dit l’Eternel, et ἃ ses habitants, et je rendrai cette ville semblable ἃ 
une terre deserte‘. 

Il commandait @galement ἃ Ezechiel de reprendre par des figures (τύπος 
semblables et par l’exemple m&me des faits la vie bestiale ei irraisonnable 
du peuple, les cördmonies * melangees, sa conduite, la captivit6 qui Fatten- 
dait A cause de cela, la faim qu’il y subirait, les aliments impurs et illegaux 
dont il se nourrirait : Prends, lui dit-il en effet, du froment, de Torge, des 
feves, des Ientilles, du millet et de l’epeautre, tu les mettras dans un vase d’argile 
et tu len feras du pain. La nourriture que tu mangeras sera du poids de vingt 
sicles (σίχλοι) par jour; tu en mangeras de temps a autre. Tu boiras de leau αὐτοὶ 
une mesure, un sicieme de hin; tu en boiras de temps a autre. Tu mangeras des 
gäteaux d’orge et tu les couvriras en leur presence de fumier d’ewerements hu- 
mains. Tu diras : Ainsi parle l’Eternel le Dieu d’Israel : C'est ainsi que les enfants 
d’Israel mangeront leur pain sowill parmi les nations au milieu desquelles je 
les disperserai®. 

Mais le prophete Isaie lui-meme — quoiqu'il prophetisät plus manifeste- 


1. Jer., xıx, 1-2 et 10-142. — 2. Ezech., ıv, 9-13. 


120.491 
r° b. 


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282 SEVERE D’ANTIOCHE. [168] 
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„la mias ass ‚any ouo τοὶ» IJNssols asp Jon KsoJLl 


ment et plus clairement que les autres — n’&tait pas dispense d’avoir 
part * a ce mode d’avertissement. Il recevait, en effet, l’ordre de marcher 
nu et döchausse, afın de montrer la nudite et la dure captivite de ses com- 
patriotes ' 

Ces choses n’avaient lieu pour aucun autre motif que (pour le suivant) : 
que les auditeurs qui talent d’un esprit grossier, * qui etaient enfants et qui 


n’etaient pas corriges par la parole, fussent touch6s par la vue des faits et 


qu’ils fussent röprimes par la crainte et Ja necessite. 

Soyons done nous aussi dans la crainte, nous qui avons vu non pas des 
figures (τύπος) des malheurs qui doivent arriver, mais bien les signes m&mes 
de la colere. Que chacun ne regarde pas son voisin et quil ne s’imagine 
pas quil sera lui-m&öme sauv& par ceux qui sont agreables ἃ Dieu. (Jue 
chacun songe que c'est ἃ cause de lui que la colere va venir, 51] ne se con- 
vertit pas de nouveau au bien. Car si nous ne nous regardons pas nous- 
m&mes, mais si nous placons nos esperances dans les autres, nous resterons 
tous les mains vides, nous n’aurons absolument aucune ressource de salut 
et c'est ἃ juste titre que nous sera appliqude la parole de Jer&mie : Courez, 
parcourez les rues de Jerusalem, voyez, informez-vous, cherchez dans ses places 


1. Gf. Isaie, xx, 2-4. 


an 


10 


15 


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10 


10 


[169] HOMELIE LXI. 283 


„Ja a-.c Iso Luis vanı “οἱ wol la δὲ5 σαὶ N 
=> Jo! Jum'soo 

“oa 5. >} NOT YT ORRNGEN D Jaus| Aus, slaunc) op 
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‚JNupo Dam βοίαϑ Aufasas [so Joy en) IN Dsaas Jlaa,,,o 
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„Lusuor20 EN ana ΟΝ my a as Jo 0 wso,lasyo Ip’ 
as ‚Lan, sam Lauins; Jlausescı μεθ ϑὶ Jo [>A5 öl, wär 
ΦΈΡ ΝΟ Jlaaäso [udn abo „LI, No | ER usı το 

HN m pam ΝΣ Lass —N| os; Dusoı SA 
᾿ς .Aa4 ua ad yo] pad . Jatası INSgs: bp! 
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Nas. Dd5 „> -3 ὌΞΟΣ a On Sp Jos) voraanı 
οὶ Il 5 hop Lady οὐι as „Kor " vamalı ge τοῖο bes, 
ya u gie οὶ θέα. [ss] usa [οο ‚Lu, Mus lady 001 


(πλατεῖα), si vous y trouverez un homme, si vous en trouverez un qui pratique la 
justice et qui cherche la verite, et je pardonnerai a la ville‘. 

Voyez la grandeur de sa charite; c’est A ce seul homme qu'il veut accor- 
der le salut de tous, et il ne le trouve pas. Il se rencontre en ellfet des cas 
ou la vertu et la justice parfaite d’un seul homme procurent largement le 
salut de toute une ville. Mais on trouve ἃ grand’peine ce bien supr@me, un 
homme qui puisse arröter la colere et &tre exauce par Dieu : c’est une affaire 
* de trouver un homme fidele', comme dit le Livre divin; en eflet, le juste fait 
ögalement connaitre la foi qui est manifestee, c’est-a-dire r&övelde par les 
@uvres, et non pas exaltee par la langue et les levres. 

Parce que done nous sommes tous pauvres el que nous manquons de 
vertu, de möme que dans les aumönes des quetes, faisons le bien chacun 
selon notre pouvoir et procurons l’utilit& commune; car ce qui sera receueilli 
parmi nous tous sera capable de rendre Dieu misericordieux. Prions, pleu- 
rons, faisons-nous violence, jeünons en nous abstenant de toute möchancete. 
Supprimons * non seulement la course qui möne aux reprösentations, mais 
encore celle qui mene aux tribunaux. Soyons charitables envers les coupables, 
car nous supporterons @galement le chätiment. Pardonnons un peu, parce 


1 ΤΟ, v,1. — 9. (αἵ, Prov., XX, 6. 


TV 1: 70 


vb. 


284 SEVERE D’ANTIOCHE. [170] 
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1. V uam, — 2. V am. — 3, V add say’ 


que nous avons besoin d’un grand pardon. Donnons aux pauvres (en pre- 
nant) sur nos vetements superflus, car c’est le comble de la perfection 
d’endurer la faim volontairement, de se mettre nu avec vertu ou d’etre in- 
sense et diffame, si l’operation des d&mons en arrivait la, ce qui ne sera pas. 


Que la femme supprime un anneau d’or ou un collier, et nous subviendrons 


aux victimes de la faim, avant qu’elle soit liee par les chaines et les liens. 


Achetons-nous A bas prix (τιμή) avant la souflrance la faveur de ne pas 
souflrir; car le fait que ceux-ei ont souflert, ils l’achetaient cher avant de 
supporter l’epreuve. * Secourez l’Eglise qui est accablee de peines, qui porte 
un fardeau de dettes, qui est debord6e et qui ne peut ni nourrir tous les 
alfames ni vetir ceux qui sont nus. 

Mais certains hommes ne rougissent pas de demander des interets con- 
sidörables par l’intermediaire de l’Eglise au Christ lui-möme; ıls donnent ἃ 
intöröt de l’argent ἃ celui qui a dit : C’est a moi quappartient Vargent, c'est ἃ 
moi qu’appartient Vor ', et quia donn& la richesse; ils font cela, quelques jours 


apres notre döpart, parce qu'ils voient que les pauvres, n’ayant pas de quol 


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10 


[171] HOMELIE LXI. 985 
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vivre, criaient et se plaignaient au sujet de notre voyage prolonge, 5115 
n’avaient pas recu les dix quadrants ordinaires. Mais je ne sais pas comment 
ces paroles tombent de ma langue; car je crains que les usuriers ne se fächent 
contre nous et que, fermant leurs mains, ils ne veuillent plus nous preter. 
Qu’ils nous pardonnent de toute necessite, parce que c'est preoceupe de 
leur salut que nous avons ainsi parle, afın qu'ils &chappent ainsi que nous 
ἃ la colere placee sur nous. En ayant pitie des pauvres, ainsi qu'il est &erit, 
ils preteront ἃ Dieu', dont ils recevront des paiements genereux et magni- 
fiques dans cette vie et dans le royaume des cieux. Puissions-nous obtenir 
tous quil en soit ainsi, par la gräce et la charite de Jesus-Christ le Dieu 
grand et notre Sauveur, auquel est due ainsi qu’au Pere et au Saint-Esprit 
toute gloire, tout honneur et toute puissance dans les sieeles des siecles. 
Ainsi soit-ıl! 


FIN DE L'HOMELIE LXI. 


τ Ὁ Brov., xıx, 17. 


|NLo „Nas Ἰβοίδο. 


ἀμ Mus Aus ol Ip να" Sn 


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N Ir ge wi : βοῦν A650 JNusaa Ja τ), alas ,5 MNDol| 
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sl Ly> > 2 00 τ hause Js 001 BD ol: LusNas INsis 


1. Let V in margine : \r>L&s. 


*HOMELIE LXII 


SUR LA NATIVITE OU L EPIPHANIE. 


Deux fois deja Κ᾽ αἱ eelebre cette fete avec vous, et ai paru &tre un homme 


non pas sans parole et incapable de nourrir spirituellement les fideles', mais 
trös riche et tres genereux A ce point de vue. Car vous savez vous-memes 
par votre volont& pieuse, que vous serez abondamment nourris par des 
(paroles) moderces et que, apres avolr recu quelques sujets de pensedes, vous 
pourrez les r&duire en miettes entre vous, afın de les faire monter jusqu’ä 
une hauteur digne de Dieu. De meme en eflet qu’une terre fertile et bien 
eultivse par les laboureurs, apres avoir regu la semence, donne un £pi bien 
nourri et elev6, tandis que celle qui n’a pas une bonne nature pour produire 
les fruits et n’est l’objet d’aucun soin, ou qui est gende peut-etre par des 


plantes trop nombreuses’, corrompt m&eme la semence de choix; de möme 


1. Litt. « ceux qui sont appeles ». 2. Litt. « par la germination de la er&ature 


or 


10 


[173] HOMELIE LXIN. 987 
οἱ :FLam >. aumuopeN N] yilo NUN ΜΗ» 8 a. JMsil 
AD Jopas; |DI ad aD 35 : alas Jjas, μϑλᾷ, ,5 
π΄ as das ‚sone «od (od Laien . κοῦ 
Jasja; aD yamzad aa bad aan Jura as 
s Jäso LAbdan J| Jia so ΜΆ) Jans, 3. Asa) gr wi 
wa 2 ..Jlo »; an! μιυαϑα, 05 kadaı ol τοι μα βίο πο 
τ5 en > „Mio ‚ie Sad, hy ον [55,5 ums Suunolo 
ns ΚΝ 5 aolusil as »> ol «(ὦ aan, ὁρμαὶ 
I, Sa u βν 9 μὲ] Sul 2 „Mais ALs505 Asası 


τὸ “] Hol Ja SA 
JaN; Kurs rn ΠΝ ΚΣ μοι ha lan „a ul «οἱ Ir 
2 hl ἤωϊμϑο ἢ" oa JUNI Joe. ΝΕ 


JL>ä> JLoäm> 0-2 23 02 2 001 Nm] Ἰφαλροίαϑοοι wor 
Noll; Haalas ascı laso.> Joa 8 (Ns! u RAN 


1. Let V in margine : &$&.— 2. L et V in margine ; aobaN. — 3. Let V in margine : D ua. 


— αι Let V in margine : ὕποθεσις. 


aussi l’esprit bien conduit et exeree ἃ croire d’apres l’orthodoxie, meme 

lorsqu’il recoit de courtes doctrines qui toutefois ne s’&cartent pas de l’objet 

de la piete, les fait mürir et leur fait porter d’une maniere abondante les 

fruits des dogmes (δόγματα) vöritables qui donnent un pain capable de sou- 

5 tenir * le ceur de ’homme, tandis que l’esprit ingrat, qui a 6te öleve dans 

des paroles impies et qui boite dans des pensees deraisonnables et in- 

sensees, peut rendre infructueuse meme la doctrine droite, quand celle-ci 

a 6te vaincue et affaiblie par la semence de livraie jetee au-dessus delle. 

J’ai grande confiance que c'est avec la möme ardeur que vous venez apros 

10 avoir ouvert la bouche de votre esprit et regu ces quelques pensces dans 

une large mesure, et ἃ cause de cela il n’entre desormais en moi aucune 
erainte. 

Cependant comme [ἃ] ete conduit par la volonte de Dieu ἃ celebrer la 

prösente fete pour la troisiöme fois, je n’ai pas de quoi vous pröparer un 

15 troisieme repas. En effet, comme c'est le meme sujet, si je me sers des 

memes pensees et des memes paroles, vous mepriserez ce repas comme ceux 


qui regoivent en nourriture les mets de la veille; et si je me tourne vers des 


288 SEVERE D’ANTIOCHE. [174] 
N ERS had ὉΠ} Day sat I Jän lab «τὶ milis 
.5 οἱ ka ah 0 I m Dad war] J bl mas wLiojl, 
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[oo za pa μος 7 INDe ον καθ je Ναζον 
0,30 No Jo; Vs „0 Vo ws Lumwo| Lad po: | 


1. V ILa9sjuo. — 2. V om Iyo8. — 3. Let V in margine : ILası. — 4. Let V in margine : Δικελα (sic). 


"1.1. 122 pensdes nouvelles, je erains qu’en * descendant au fond des theories (θεωρία) 
" jene puisse plus en sortir, parce qu'il arrivera l’un ou l’autre de ces deux 
cas, ou bien l’esprit sera incapable de lutter avec ce qui est connu, ou 
bien la parole ne pourra pas exprimer ce qui est connu. Toutefois parce que 
"v271 celui qui est l’objet * de la prösente solennite est riche, il ne faut pas ötre 5 
= nögligent; mais il faut lui demander de nous donner, ἃ nous qui sommes 
faible, une intelligence et une parole vives, puisqu'il donne aussi lui-meme 
la parole a ceuxc qui annoncent avec beaucoup de force le grand mystere de la 
religion '. Ayant la parole, je frapperai le sujet (ὑπόθεσις) present comme on 
[rappe avec un hoyau une terre d’or; et apres en avoir arrache un petit 10 
[ragment, l’avoir travaille, etendu et tird en longueur, jeen ferai un objet en 
or qui sera tres grand. 

Lequel est sans parole, des faits qui se sont passes A la naissance du 
Christ? Lequel ne ferait pas deborder les sources abondantes des paroles et 
ne montrerait pas toute chose comme une seule goutte d’eau, parce qu'il 1 
surpasse toute parole? Si je laisse en elfet ma langue se porter sur la hauteur 


de ce qui regarde l’essence (οὐσία) absolument superieure de Dieu le Verbe, 


1. Cf. Ps. ıxvı, 12. 


10 


οὖ 


[175] HOMELIE ΤΧΠ|. 989 


Bil or aim χὰ Jmus] rs’) Js; JDsaso Las; „use :Joor] 
ho no Mill Fa or Isr2 lass -. „olm'] ads μὲ yassıÄo 
aa aan 5 SAD abo ad» Ὁ] Lady „Doris 
Jo; 0 od har. os ul wo’; m ba> So JMD» N.NDSo 
SM] A, us οἰουμο ον λοο old,  JLNUNH Sol, «2 hamanrs .aası 
al por Jar’) Jul lo :uMussly [us No] Aus κὶ : ol Aal; 
Jaso,> «soylo Nano Sul] ΟΝ αλλ Jh Laxas las Nas 
ans χ᾽ vi, Jasas, De EN Nu οἱ ea haus; wöı 
20 no, As hiop as. 12 τ με MANS öl, Juno ww 
‚Jaswas; alas; As, J lol μὰ Les Jun was u) "N OSLAN 
N] [οὐ ΚΝ. el sa, Auf δι Jlanıo οἱ Mus Jo 
JA Jlaus,ohn Jo ΙΝ λο ἢ lan 13 J-o£>0 Io con 
ws sro HKoäm Ju bank 5As 0 Judo Juin JAN Jod; 


1. Vlasıl. 


si je m’envole et si je vole ἃ la fois par la grandeur de l’expression des paroles 
et par les pens6es, je passerai pour m’etre 6leve seulement de terre comme 
un jeune oiseau qui vient de s’envoler de son nid ἃ linstant meme, (mais) 
qui peut voler plutöt (μᾶλλον) dans les regions voisines de la terre et non 
dans les parties superieures de l’air et qui est ramen6 en bas : car autant on 
s’approche de ce qui est ὀϊονό, autant on se tient eloignd de la hauteur. 
Et si je fixe l’@il de mon esprit sur la profondeur de sa descente ἡ et. de son 
incarnation pleine d’amour pour l’'homme et si je m’efforce de descendre ἃ 
la fois par mon esprit et par ma parole dans cette profondeur incommensu- 
rable, je serai affaibli, abattu et aveugle, ἃ l’exemple de ceux qui nagen! 
dans la mer ou qui se tiennent sur le sommet d’un rocher tres dleve; des 
qu'ils regardent vers le bas, ils sont remplis de tenebres et d’obseurite οἱ 
detournent leurs yeux, car la puissance visuelle de l’ail n'est pas en rapport 
avec une profondeur inaccessible. De möme aussi la facult@ visuelle de l’äme, 
quoiqu’il lui appartienne surtout de diseuter et d’examiner ἃ fond les pensces 
pleines de controverses, * devient en quelque sorte nonchalante, va ca et lä 
et s’enfuit, lorsqu’elle veut considerer l’infinite et l’incomprehensibilite de la 
descente de Dieu le Verbe, et enfin apres d’immenses flots de paroles et de 


PATR. OR. — T. VI. F. 2. 19 


* Vf 74 
v°b. 


* Lf. 122 
τὴ Ὁ. 


LET 128 


290 SEVERE D’ANTIOCHE. [176] 


OD ..joJl örıny> wos Sn „m Juan UN sawalııs Moaad; 
ας us Nas;l! zoo aan) Jo ΙΝ Au) gas 
zuotanunas as Jason Lasasso .Loor ou]; Im — NS 
Jaxasıso Aus βοῦν .-"sulaso al rl τ᾽ ko πὰς karl 
au; Do m Sy os μόν bo ΜΑΣ. od waiss ud 


Pl μοι Jana sans ab τον λον μα So JLo100 Jusos Jul\saso 
Mus yo] od 0 od Jr υϑιοδ ἦν oör „Any oor> οὶ 
μοδιο Du; HaaD un] Ude 0 no Dil LANE Josh] 
una (oNa 50 .-Josı Jsehso ἢ) Jo. Auhsoaro ΙΝ αν σον λο 
Do Ια J οὐ „Mus ka} saw os Lomds οὐι „ipod 
Jan Jene am „as Au, wö oe! μιοαϑ A200 .JuAno 
wo νον, od ‚Jason. me δὲ ‚uoadın Vaio mas ad, "al, 
‚)Jaasyy Kasa.a os :LusoNs J os haras :jlolue J os Al 


1. L et V in margine : Φιλοσοφοθηναι. — 2. L el V in margine : ρα) — 3. V Jauy. 
ΘΟ τ ‘ E 


pensees elle dira necessairement ἃ son tour la reflexion philosophique de 
l’Ecelösiaste : J’ai eprouve tout cela par la sagesse. Jai dit : Je serai sage. Et 
la sagesse s’est retiree loin de moi, beaucoup plus qu'elle n’etait auparavant. Sa 
grande profondeur, qui la trouwvera '? 

Quelle est en eflet l'intelligence qui r&unirait A la fois ces deux points de 
vue, la hauteur et la profondeur, en un seul, et qui entendrait le Livre divin 
“ dire? : Gelui qui est au-dessus de toute domination, de toute autorite, de toute 
puissance, de toute dignite, et de tout nom qui se peut nommer, non seulement 
dans le siecle present, mais encore dans le siecle a venir®, qui existe avant toutes 
choses et par qui tout subsiste, est descendu dans les regions inferieures 
de la terre en s’unissant hypostatiquement ἃ notre chair et ἃ notre Ame intel- 
ligente ἃ l’exception du pöche; et qui (cependant) ne tremblerait pas, ne 
serait pas dans l’admiration et ne rendrait pas gloire en silence ἃ notre 
soutien qui s’est soumis ἃ toute cette humiliation volontaire et A celui qui, 
tout en etant sans besoin, parlait et riche, s’est abaisse A cause de notre 
salut au point de se faire chair et a endure dans sa propre chair les soulf- 
[rances acceptees pour nous jusqu'ä la croix. O prodige! Celui qui possede 


seul Vimmortalite*, la lumiere inaccessible, le soleil de justice, A cause de 


1. Eeel., vi, 24-35. — 2. Epl., 1, 2 3. Ch. I Tim., vi, 16 


ον 


10 


[177 HOMELIE LXII. 


291 
asät Se IN «Ὁ )NoSNo JNuno.o ID. ww DA 
Jod μὲ τοδὶ Lues wu or kausa no :kosoro Le Dim: 
001 INN Jlassouso ds mo „abo : Ljamp]l «οὐαὶ pn 
A) 0 Dr sad Νόμον ΘΝ αἱ 2. Lops „ 
OD wu, Aus „oo usu|z Jar 0 „mas waso m, yaalı 
2000 N. Πα. LSA Ir Js asus 
as Li] ass [σοι Ir :JoSJ Jo „No Jonnsol Kuss μοὶ. » 
bay hasn zoo κου] μον βοὴ «οὐ! Moin Jar ..Joo pl 
JS! Sa )laa,,j)0 Li ano NSoliaıo . Lay, Lay yo 
$bas οοι Kor „Nusl > Ja, Νωϊμοαυ ο ; ‚Jo ρον οὗν JAsSass 
I» :}} αΞ.5. <<! Joy Jalıs 00 010 ..Jer30 woran? οὐν os 
rn ΜΙΝ sl; ‚wo ob ads Je una Lad κοὴν 
Ne » „Jar Ja pl or > τος οὶ Jo μοι ΒΝ ‚so 
.- 3} φοοῦδι 5 oo wo το asp <> μοῦ ana ons (act 


1. Vom ©. 


nous qui avions deshonor& par le p&eche notre premiere formation divine, 
qui tions tombes de notre premiere demeure, je veux dire du paradis plante 
ἃ l’orient, qui avions &t& chasses en exil (ἐξορίχ) A l’occident et qui etions 
en dehors de toute elarte divine, est apparu ἃ l’orient, apres avoir partieipe 
d’une maniere admirable ἃ notre existence, avoir eu part ἃ la semence 
d’Abraham et avoir pousse selon la chair de la souche de {6556 et de David, 
et ainsi il est apparu ἃ ceux qui &taient assis dans les tenebres de l'igno- 
rance et ἃ l’ombre de la mort. 

Le prophete Jer&emie * annongait A l’avance cette apparition admirable et 
bien digne de Dieu en disant : Voici, les jours viennent, dit Ü’Eternel, et je 
susciterai a David une juste apparition; un roi juste regnera, il sera sage el 
pratiquera lequite et la justice sur la terre. Sous ses jours Juda sera sauve ἡ et 
Israel habitera en securite,; et υοἱοὶ que le nom dont le Seiyneur lappellera sera 
Josedee; il est dans les prophetes '. (Jue cette prophetie voncerne sans conteste 
le Christ, c'est ce que disent tous ceux qui s’oceupent du Livre sacr&, möme 
partiellement. Car, depuis David, il n’a regne aucun roi juste, attendu que 
tous ceux qui en descendirent se rendirent coupables, ἃ l’exception d’Ezechias 


1, Jer., xxımm, 5-6 


ΝΟ. 72 


292 SEVERE D'’ANTIOCHE. [178] 


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Joou wu] Jras Jos] Jen oo or Dolpan] ausm [γα- 565. osı 


L. V Nosal. 


et de Josias, apres lesquels Jer&mie a fait cette prophetie. Quelques lignes 
en effet avant les paroles qui viennent d’ötre ceitees, il disait au sujet de 
Jechonias qui devint roi apres la mort de Josias : Est-il meprise, ce Jechonias, 
ainsi qu'un vase dont on na pas besoin '? Il est bien certain d’autre part que 
les paroles de la prophetie descendent jusqu’au temps qui suit et qui est ἃ 
venir. Gependant on ne donnera avee raison le nom de « juste apparition » ἃ 
aucun autre de ceux qui ont regn6 si ce n’est au Christ; il est le soleil de 
justice; il nous a fait briller les rayons de la science de Dieu; il a pratique 
aussi l’equits et la justice sur la terre, lorsqu’il a etendu sur toule la terre 


ses lois (νόμος) d’une justice absolument superieure; simultanement sous ses 


? jours Juda a te sauve et Israöl * a habite en sceurite. En ellet quand ἃ partir 


de l’epoque de Salomon le peuple se fut seind& en deux parties, Israöl et 
Juda, il y eut jusqu’ä la fin deux royaumes s6pards; mais d'une facon gene- 
rale tous ceux qui 6taient söpards se soumirent et ob6irent egalement ἃ la 
prödieation du Christ et ἃ son royaume et ils regurent un seul joug. Toute- 
lois a cause de Juda que l’on interpr&te « celui qui confesse » et d’Isra@l que 
l’on interprete « lintelligence qui voit Dieu », on appellera « Juda qui est 


sauvd » ceux qui maintenant se sont approches de l!’Evaneile et qui tiennent 
| PI 


1. Gf. Jer., XXI, 28 


10 


10 


[179] HOMELIE {ΧΠ1Π. 203 
add wär Mo anlage] ἀϑΘ ΘΕ μοῖρ on oral 
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“sol! or oo :.„25lo Joor Jalımo bsp: os χοὶ 2 .L,äus al 


la place de ceux qui confessent et on appellera « Israöl qui habite en seceu- 
ritE » ceux qui d&jä ont eru et ont passe par la contemplation (θεωρία), qui 
par la connaissent ou voient Dieu, qui sont confirmes par la science et qui 
sont en s&curitö et pour ainsi dire qui habitent et se reposent dans ce qu'ils 
ont connu. Mais ces deux camps (τάγμα) constituent le corps unique de 
l’Eglise et sont places sous la seule autorit6 du Christ, que Jerdmie declare 
aussi avec raison etre appel& Josedec, ce qui, ᾿ traduit en langue greceque, 
signifie « la justice de Dieu ». Et le Christ est la justice de Dieu le Pere ainsi 
que la sagesse et la puissance. Bcoute en eflet Paul qui eerit aux Corin- 
thiens : Lequel est devenu pour nous sagesse par le fait " de Dieu, et Justice et 
sanctification et redemption‘. Quand Jer&emie emettait cette prophetie sur Jesus 
et disait : I! sera appele Josedec, c’est-A-dire « la justice de Dieu », il reconnut 
tres nettement et tres clairement celui quw'il prophetisait et au milieu de 
ses paroles et aussi avec ses propres yeux pour ainsi dire, et il fut &elaire 
par son apparition qui alors 6tait ἃ venir et que maintenant nous voyons. 
Aussi dans sa joie il s’6cria : Il est dans les prophetes, en le montrant ainsi 


qu’avec le doigt et en disant : C'est celui qui a ete dans les prophetes et qui 


1°.12G0r., 1.80; 


78 


294 SEVERE D’ANTIOCHE. [180] 


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les a inspires et qui les a fait de facon diverse 6mettre ces propheties qui se 
rapportent ἃ sa propre personne. 

Au sujet de cette apparition du Verbe qui s’est fait homme pour nous, le 
prophete Zacharie dit aussi d’une facon toute divine : Voici un homme dont le 
nom est orient et il se levera de dessous lui'. Ah! combien grande est l’exactitude 
de la prophetie! Qui ne louerait pas celui qui tant d’anndes auparavant a 
pronone& clairement ces paroles par ses propres serviteurs et qui dans ces 
derniers temps a accompli en fait les paroles dites ἃ l’avance? Son nom est 
orient, dıt en ellet le prophete. Il est la lumiere de la lumiere du Pere, 
celle qui Eelaire tout homme venant en ce monde”; c’est pourquoi il a porte aussi 
le nom de ce qu'il est. Le propre ἡ de la lumiere et du soleil est d’eclairer 
d’en haut et de projeter leurs rayons sur ce qui doit &tre &elair6 et avoir part 
ἃ la clart@ qui en vient. Mais parce que le soleil de justice, la lumiere inac- 
cessible’, s’est fait homme, en prenant sur lui de s’incarner et de se faire 
homme pour nous, il s’est lev6 d’en bas; car quand il a pris une forme de 
serviteur et qu'il s’est lui-meme humilie volontairement, il s’est lev& d’un 


abaissement qui est ainsi tres humble, il s’est montr& lui-m&eme petit ἃ petit 


l. Zach., vr, 12. — 2. Cf. Jean, 1, 9. — 3. Cl. I Tim., v1, 16. 


10 


— u Ὀκς΄--- .«-.-τος-------- 


10 


[181] HOMELIE ΠΧΠῚ. 295 


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as yr> τῷ τἰοικϑοΝ ku,  J)NSEN Soja « Joa 
Ja; as Mo u od μον λο > ul Joan, wor: Dur 


et enfin il a brill& pour ainsi dire de toute la divinite. C’est pourquoi Zacharie, 
quand il annongait d’avance ce prodige, * a dit : Voici un homme dont le 
nom est orient et il se levera de dessous lut. 

Pariant de ce lever qui a lieu d’en bas, David a expliqu& cette pensde 
d’une maniere diflferente et il a dit qu'il s’est lev& ἃ l’occident. Et il crie 
lui aussi avec Jean-Baptiste A ceux qui devaient &tre les t&moins de son 
lever : Preparez la voie du Seigneur, faites droits ses sentiers', en disant : Pre- 
parez la voie a celui qui est monte sur loccident; son nom est le Seigneur?. En 
effet, bien qu'il soit monte sur notre pauvrete et quil ait voile sa gloire 
partieuliere selon l’&conomie, il s’est lev6 en quelque sorte ἃ l’oceident; mais 
cependant son nom est le Seigneur; car m&me quand il est devenu homme, 
iln’a pas renonc& ἃ ötre * Seigneur et Dieu. En effet, bien que (le Psalmiste) 
declare que le soleil se leve ἃ l’oceident, celui-ei ne devient pas lui-meme 
obscur; mais au contraire il montre que l’occident est l’orient. De la meme 
maniere, comme notre tat etait l’oceident, puisqu’il etait noir par le fait du 
peche et quil etait prive de l’action divine, le Verbe de Dieu l’a fait l’orient, 
quand il a beni notre passage ἃ cette nouvelle condition oü, par son incar- 


1. Matth., ıı, 3. Marc, 1, 3. Luc, 111, 4. Jean, ı, 23. — 2. Ps. ıxvıı, 5. 


17.5128 


VEIT 
r? b. 


"7,5123 


296 SEVERE D'’ANTIOCHE. 182] 
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1. V μιραβυ]ϑ}. 


nation par laquelle ont &t& operees les euvres de lumiere et tout ce qui est 
bon parmi les hommes, nous devions devenir justice, purete et l’ensemble des 
autres vertus. 

De m&me quun roi qui veut se rendre dans une ville petite, inconnue et 
absolument incapable de supporter sa venue, souvent se fait petit et supprime 5 
la grandeur de l’orgueil de l’imagination (φαντασία) ou de la gloire qui l’en- 
toure, afın d’ötre supportable ἃ cette ville, et cependant il ne peut pas ne pas 
entrer comme un roi et renoncer d'une facon gönerale ἃ ce qu'il est; de meme 
aussi le Fils et le Verbe du Pere, l’incomprehensible et l'infini, a voulu 
venir sous une forme humaine dans ce monde qui est aupres de lui comme τὸ 
une goutte (suspendue) a un seau', selon l’expression de l’un des prophetes, 

ἘΝ ΤΟ 78. puisqu'il * le remplit d’une maniere divine, et autant qu’il lui etait possible 
ὶ il s’est humili& de sa propre gloire et est venu ἃ l’humiliation, — c'est en 
cela en eflet qu'il s’est andanti et qu'il est ainsi devenu accessible, — (mais) 
apres tout cela cependant, d'une fagon incomparable et d’une maniere 15 
remarquable et sp&ciale qui surpasse toutes les autres, ilest entre dans notre 


monde par une porte divine et tres royale, c’est-ä-dire par la virginite, 


or 


10 


1183] HOMELIE ΤΧΠ|. 297 


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so IJNo.o ΟΝ ΙΝ ον |Ausas 2 ‚No. „> |Ausas 


1. Lom an “ο ϑονξονο du}. 


en ἢ naissant dans la chair du Saint-Esprit et de la Vierge Mere de Dieu. 

Cette naissance extraordinaire et sans semence, par laquelle il se leve 
de la tribua de Juda dont Marie descendait par sa famille, Jacob le premier 
des patriarches la predisait, en renfermant dans quelques paroles toute la 
richesse de ce mystere. Il a dit en eflet : Juda est un jeune lion,; c'est de ma 
race, mon fils, que tu es monte'. 1] appelle le Christ « un jeune lion » parce qu'il 
possede la dignit& royale et linaccessibilite, et « Juda » parce qu'il tirait de 
la tribu de Juda la m&me race (γένος) dans la chair et parce qu'il a confesse 
pour nous qui n’avons aucune liberte (παῤῥησίχ) aupres de Dieu, en disant : 
Je te confesse, Pere, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as cache ces 
choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as revelces ausw enfants. 
Oui, Pere, (je te confesse) de ce que tu las voulu ainsi’. Or Juda, nous l’avons 
deja dit, est interprete « celui qui confesse ». Tandis qu'il le considerait, 
* je veux dire celui qui a confess& pour nous, avec des yeux qui malgre la 
distance voyaient l’avenir ἃ l’avance, il a dit : C’est de ma race, mon fils, que 


tu es monte, en appelant sa propre race la Sainte Vierge de laquelle, ainsi 


1. Cl. Gen., XLIX, 9. — 2. Matth., xı, 25-26, 


ἘΠ. f. 123 


ὍΣ 


ον ἢν 
v°b. 


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[63 


298 SEVERE D’ANTIOCHE. [184] 


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* 11.123 , Α j | 
SM DR U raino Nassı]| as, wö Aue Nas aso υδι | 
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1.V kapı9 >. 


que d’une vigne, le Christ, le raisin, est mont6e sans semence et a pousse. 
Οὐ sont-ils done, en entendant ces paroles, les partisans de la folie d’Eu- 
tyches? Ne donneront-ils pas leur adhösion meme au premier des patriar- 
ches qui dit : @’est de ma race, mon fils, que tu es monte? Tournons en. döri- 
sion la sottise de l’imagination (φαντασία) et confessons que le corps tres saint 5 
du Christ est de notre essence (οὐσία); Marie, en eflet, est de notre race (γένος 
ainsi que Jacob son premier pere, parce que nous sommes formes de la meme 
boue, comme dit le livre de Job ". Gelui qui a ere& et forme est venu restaurer 
et ereer de nouveau non une autre erdature, mais celle qui &tait tombee et 
avait subi la corruption du p6che, par le moyen de lincarnation divine, 10 
quand il s’est 1616 lui-m&me comme un ferment dans toute la masse du genre 
(γένος) humain, qu'il est devenu le second Adam, qu'il nous a delivres par sa 
rösurrection et qu'il nous a fait repasser de l’&tat mortel et terrestre A la vie 
incorruptible el celeste. Comment ne sentez-vous done pas que vous nous 
» privez des biens de ce genre et que vous nous rendez ötrangers ἃ cette incar- 15 
a ε nation qui est un secours et qui a te ordonnee pour” ceux qui sont tombes ? 


. 74 ᾿ ὃ 2, . > ‚ . 
a.  Kstimez-vous ” que notre chair eontracte quelque Impurete ou quelque souil- 


I, Gl, Job, xxXti, 6, 


[185 HOMELIE UNI. 9299 
oA J .5. .JNd00 [οὐ 5. user οὐν Jans wg Ida) οἱ Jr 
Jul Ja or wor lo Balz μίϑϑον wir ὁδοὶ Ian hut 
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Ns Jr Mu Kanoso Maus no Jaas, „eobal NL] Halo „wur Sr 
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Mes )Nusäs Jod has ol bad op. Ἀ] a ΟΝ N; 


lure dans Dieu le Verbe, sans comprendre qu'il n’y a qu’une seule chose 
capable de rendre impur et sale, ἃ savoir la corruption du pech&? Et oü y 
a-t-il trace de peche, la ou Dieu le Verbe s’est incarne sans changement, οὰ 
la mere est vierge meme apres l’enfantement, οἱ le Saint-Esprit descend, oü 
la semence virile est absente, et οὐ la concupiscence est entierement exelue 
et absente et fait defaut? Pourquoi, faisant abstraction de toutes ces eircons- 
tances pures, grandes et remplies d’une bonne odeur divine, vous detournez- 
vous comme des porcs de ce qui est suave et capable de plaire ἃ l’odorat, 
et descendez-vous dans la fange infecte de vos pensdes, — je ne dis pas, de 
notre nature? Car si notre chair est impure, il ne fallait done pas qu'il la 
forme, m&öme des le commencement, celui qui a fait toutes choses belles et 
bonnes et τὸς belles? Mais si cette formation est pure et n’a cause ἃ celui 
qui l’a formee ni dommage ni souillure, comment la seconde formation n’est- 
elle pas plus pure et n’y a-t-il pas lieu de dire que, par la grande distance 
qui existe entre elles, cette formation par laquelle celui qui a form& a u 


lui-meme £tre form& * dans la chair, est plus digne de Dieu que la premie re 


* Vf, 74 


re b. 


ΤΡ 125 
veb. 


Ν 
ἘΠ ..153 


v°b. 


300 SEVERE D’ANTIOCHE. [186] 


Il; & μοὶ μα ο 100 γοὶ Dur ᾿γκῶδ po aasl Luis 
may 2 ‚a vamuol bis] Jans Θὲ „ar lass ΟΝ an 
ll] ws 0 or add ὁμοι δυο ol κϑο ol AuaDo 
U] gar 20 ori and] Julio ui 22 oNarntlo 
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μεν ka] ME] μὲ zoo Dadımo van HU: Plan: dor 
Null: anıao wars (aad | od ? joou J-Auo OD 0004 
+)Lausscı, 8.5 2 x „Nass; ano ; olra. lo 
> wi) κ᾿ )Dae> ὁμοῦ Lass za, 901 ha) 2} wabas δὶ 
:NaD_o u;> JAusas 20: „ol; van „DoD κ δον :Naaı, Ja] 
Ja μα ἡ lasıy ondano IL, "or ΜΔ ον nl a ol μι. 
JA! ar gr wi Joaxu Au) Joosy ΠΟ] > Joonsy oa 
| my) ‚ka δ Ια. „mas Doll ΙΝοΝ 39. μοὶ» uno 


1. V μρόιδυβδο.. 2. V ‚go. — 3. Vom «Ὁ wDely. 


Mais prenez garde de nous preeipiter de cette facon meme dans les fables 
absurdes des Manich6ens et, en mettant notre corps en dehors du mystere 
comme souill& et impur, de lui &tablir aussi un autre er6ateur, comme ils le 
font eux-memes. En eflet vous avez enlev& de la l’imagination (φαντασία), ou 
plutöt (μᾶλλον δέ) vous en avez et depouilles et spolies, et vous etes bien 
dignes de piti&e pour le double motif que vous volez et que vous £tes voles. 
Quant ἃ nous, nous eroyons que celui qui a dit au sujet de ses brebis : Le 
voleur ne vient que pour voler, tuer et faire perir; mot, je suis venu, afin qu'elles 
aient la vie et qwelles soient dans labondance', peut egalement vous faire 
rentrer dans vos biens, parce que vous avez &t& voles et que vous avez perdu, 
et vous faire vivre, parce que vous avez 6t& dejä les vietimes de l’ineredulite. 

Paul de son οὐϊό — il est temps en ellet que nous reprenions de nouveau le 
sujet ἃ l’endroit οὐ nous l’avons quitte, afın de montrer qu'il est d’accord avec 
la parole de Jacob : C'est de ma race, mon fils, que tu es monte, — a &crit aux 
Galates en ces termes : (Quand les temps ont ete accomplis, Dieu a envoye son 
Fils afin qu'il füt d’une femme, afin qu'il füt sous la Lot (vous) ἡ. Ce mot « d’une 
femme » montre que l’Emmanuel est n& dans la chair de l’essence (οὐσία) de 


la Vierge. Il n’a pas dit « par une femme », afın de (ne pas) donner ἃ ceux 


\. Jean, x, 10, — 2. Gal,, Iv, 4, 


10 


10 


vu 


10 


15 


[187] HOMELIE LXIN. 301 


Has ii fun won Ill SA; Ja! ΟΜ vu 
0,5 el οἱ .yor haduas ylıo NA ER SV) A μομα σον υ ὦ 
α΄ iv» ’Ν έν λο [Dan uf ol . Ja DA „an 
aan 6 a dl] οἰ μερί Aus Iro Iloza Sasse, 
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kl 15. - INuss IAasNas μὲ 5 Mlassas „A 2 or bl 
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bon ” .,sas ars loc Juno. Mus Jul N) JM :undlLl I 
„A; Jar] Lab JS) Sun JS Jo Jeoilr Ka, brsas jan 
ham gas Ai; so al „N οἱ Job, „An| au. JAN δὲ 
aD mas οἷν. Joor Ads od Jilan οἱ | -.omr2y vom οἷν. INS 
>00 Jay Lara 0 gas ad 12 an Dr Ja ol Ma wa 
aa lal Jane ad „oJ alamo „a τὸ N Jain 
»JoN; JLo τὸ ra Ικ3 Du u5o n “A| δα, 


1. V kalppl2. — 2. V Its. 


qui ont de mauvaises pensdes l’occasion d’appeler sa naissance un passage 
* d’une maniere allegorique et d’afirmer qu'il a couru comme dans un canal 
et qu'il a passe comme un sclair. C’est pourquoi on comprend qu'il ya eu 
une conception complete, afın de montrer que lincarnation est veritable et 
sans imagination (φαντασία) : Les jours en effet furent accomplis pour quelle 
enfantät'. 

Quant ἃ moi, considerant plus profondement les saintes Beritures, je 
me trouve observer un autre mystere plus grand. En eflet parce qu’ Adam 
n’avait pas &t6 trompe& par le serpent, mais que la femme, une fois trompee, 
avait öt& la premiere dans la transgression, Dieu le Verbe qui a voulu guerir 
cette transgression, a @lev@ la femme ἃ un honneur plus grand. Car quand 
Dieu guörit ou corrige, il n’apporte pas seulement au malade le principal, 
mais il lui accorde en plus m&me la richesse qu'il n’avait pas. C’est lA ce 
4} ἃ [ait aussi pour nous-m&mes, non seulement en nous delivrant par sa 
rösurrection de la condamnation A mort et de la corruption, mais encore en 
nous conduisant au royaume du ciel ἃ la place du paradis et en nous faisant 
fils au lieu d’esclaves. et höritiers de Dieu, 


1. Luc, 11. 6. 


EVA 


"Vf. 74 


vb. 


ἢ 1 FEUER sh Ir δι ad τα 001 NCCSS ara Jlasolo [δαὶ 


302 SEVERE D’ANTIOCHE. [188] 


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a—o| ars od N] Ns kmalido .Joor Muliso JR] κὸ 


1. Vlag — 2. Let V in margine : MI. 


Quel est done cet honneur plus grand, dont il a πρό la femme digne? Je 
vais le dire elairement. Lorsque Paul donne ἃ l’'homme l’autorite et la pre- 
miere place (τάξις) et qu'il assigne ἃ la femme le second rang, ἡ et que pour 
cette raison il dit 4α 6116 doit etre modeste et soumise, il a ajoute : L’homme 
en effet n’est pas tire de la femme, mais la femme est tirde de ’homme', car elle 
a ([6 erde avec une cöte de l’'homme, Mais comme notre existence depend 
de l’union du mariage et du mode du commerce charnel, !’homme aussi a 
exist par la femme : de la vient que l’Apötre lui-möme, les invitant, ainsi 

τ φα ὰ " l’amour et A la bonne entente, ἃ ceci que les hommes n’exercent 
pas avec duret& leur autorite ἃ l’egard des femmes, a _ajoute ensuite 
Toutefois la femme n’est point sans Uhomme, ni Uhomme sans la femme, dans le 
Seigneur. Car de meme que la femme a ete tiree de U’homme, de meme U’homme 
ewiste aussi par la femme”. Mais c'est ἃ juste titre que, nous, nous sommes 
dits avoir exist « par la femme » et non pas « de la femme », car (pour nous) 
la projeetion de la semence virile precede et c'est par elle surtout (μᾶλλον) 
que nous sommes. Le Christ, au contraire, congu sans semence, ἃ exist‘ non 
pas « par la femme », mais « de la femme » ἃ proprement parler, et il [ἃ 


fait monter jusqu’ä un rang (τάξις) qui possöde la sup£riorite. En eflet dans la 


1. I Cor.,xı, 8 9.1 Cor., ΧΙ, 11-12 


σι 


10 


10 


on 


10 


15 


[189] HOMELIE ΤΧΠΠ|. 303 


Jo Aus ! oDd5 ho sum Js) al oA una 053 a το 


la «9 „UL wir 0 "ας Jo μὲς,» has wor 20 
DdoD ode τ δὶ Mol Ja! μοι χὰ σοι „ 
oh, JS. IA Doh> Jar Du > :)Asla.5o JNuss.o rN|: 
0941 |0 „ad ad sa us (ardı μὲ las al 
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rl UT gl „Jar, Jana) «τοὶ aD, el bh 
arg Mund JNupas οἱ ml Nr :Jaadı wsı 
we Sn κοῖς aa ΙΝ. Js ’aDANS5o τ βου» usa SA 


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Ε΄ μου ον το τὸ Den 
μοὶ χὶ Da οὐδοῦ or Nu SS lu Lad ol on 28 
auseNn ΠΝ. 3} al 5 DA [59 νϑο ul yasnaıoı 
Juan J5ora ‚omas ‚oral | -  amdas LS os handy ou ϑἱ ᾿κ- κ᾽) 
yal dla 0; dor 585. βμϑὶ - "ρον Joor 38 ol] 


N τε 25 5 ol ἴ3ο. - 3, V llasdsy0. 
S k 


premiere formation la femme est d’Adam et dans la seconde formation le 
Christ, le second Adam, est de la (femme), et ceci l’emporte autant sur cela 
que la seconde (formation) est plus divine que la premiere. 

“ Puisque vous avez öt& jugees dignes, ὁ femmes, d’un tel honneur, de ce 
qui est le premier et le prineipal, par l’intermediaire de la Vierge Mere de 
Dieu, donnez done ἃ vos maris de tres bons conseils qui les eonduisent A 
la vie future. Si vous trouvez qu’ils sont les premiers ἃ faire leur devoir 
et A vous l’apprendre, pretez-leur l’oreille ainsi qu’ä des maitres qui occu- 
pent la premiere place (τάξις). Si au contraire vous trouvez qu'ils sont lies 
par les desirs et les soucis du monde, qu'ils sont ctoufles par la pensee 
de ramasser de l’or, qu'ils passent les nuits sans dormir et qu'ils se deman- 
dent avec anxict& quel debiteur ils vont mettre en prison, quel prisonnier 
ils traineront et eiteront devant le tribunal, sur la maison de quel homme ils 
tomberont sous prötexte qu’il est sous le poids d'une dette et qu'il est de- 
passe et devor6 par le grand nombre des interöts, quel ötre 115 depouilleront 
meme du vetement necessaire, ne passez pas avec eux une veille ainsi 


pleine de misere et d’anath&me et n’activez pas par vos paroles ainsi que 


NE 


“NG 75 


304 SEVERE D’ANTIOCHE. [190] 
ai rd «Ὁ: Lasa > a) Jans Asani, ᾿Ναβόδδ., .Luorn: ı 
IUyp>> NO op Na. Js EN JNam5As0 : Jo 
4» ERS) 0) „> Jabo „gar κοι us δι ou, 


155 Jän a ΙΝ ἈΚ Sry > ie ana Ds. τ 
0 ode or JNamöls ul ya a κα Kam Χο: 
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Nlossen N δ᾽ ὃ EN οἱ Jon» 1 os -" μοϑαϑν λ um 
ug al ee ie Gr de anal amd 
„a2 00 .,„‚asöı nal ads μα in ans.» μων, 00 
οἱ μὲ Use um. van od, Nano oo οἱ" οἱ - masäsoı 


1. V add !Loku@o. — 2. V |Lassssaso. — 3, V uMul. — 4. V od 


par le vent la flamme de l’amour de l’argent. Mais dans une pensede inspiree 
par l’amour de Dieu et dans un esprit courageux, faites-leur resonner des 
paroles sages et &teignez en eux le desir de l’abondance des seules (ri- 
chesses). Que chacune de vous dise Ason mari : « Dieu nous a donn& une be- 
Γι 124 nödietion suflisante pour nous ” et nous jouissons de la paix et du bonheur 5 
d’en haut; de toute part les biens nous arrivent : " nous nous r6jouissons du 
fait de tes travaux, que celui qui donne les biens a benis en y ajoutant les 
siens propres. » Quand vous verrez qu’il est devenu doux et gai par des paroles 
de ce genre, qu'il s’est montr& bienveillant et qu'il s’est reläch& de la vio- 
lence de sa duretö eruelle, ajoutez aussitöt apr&s : «OÖ mon ami, montre done 1 
([65 sentiments un peu charitables pour les malheureux; ne röclame pas avec 
une telle exactitude le paiement des dettes; recois une partie, et retarde un 
peu ou möme abandonne le paiement «du reste, s’ils sont profondement mal- 
heureux. Nous, nous sommes dans la joie, et eux, ils sont dans les pleurs; 
nous, nous sommes rassasi6ds et nous jouissons du superllu, et eux, ils n’ont 15 
que du pain, peut-ötre leur est-il mesur& ou bien leur fait-il möme defaut 
par suite du degr& du besoin. De mon cöte j'apporterai aussi quelque chose 


en möme temps que l’ellusion de ta bonte et je ne te tourmenterai pas par 


[191] HOMELIE EXIT. 305 


Ινωυξβαϑ y> hl kasa Jo ΝΣ Jan θα yax ul Jr μὶ 
«“ϑο EN anlı Νοοι „Is μα. 051 χὰ μὶ hans .Jyor "Νὰ. 
Ἔξ ὡς ἐξ ἢ: ιϑο ! Il 001 IN} Say vr JNasso βου. INSEL 
aa; Ἂς gAaaD as an mu | wi Nu ‚od 
IN aD m ua) Mass N uD A212 Ια Ns us 
„bau; JoJo ol Ir wir :)lafo οὖς Jooıl. aD — Ja, van, 
Vo Lay Im. .Lasoı yel Laso "sei, va al m οὐ οὐδ 
a musawasıs Da „2 uisd yun| bi «δ Lupus 
> τὰ lau Ἰα 30,5 oh; Joou «Θὲ dpa Sy us] 
EN sl Jo Ja Joons "Las yanjo Muss) ad 5 So 
N.l Ἰοομ «ἱ Hol ..JNaiso JNaxıs Jüü γοὶ BEN) ap: aa [uno 
Nuss N! gas .ϑ3 Io]; 39 Nas o )aSa>De 85 οἷν 
au), JUN 6] ni \>NaS nl " N Na: Ne) 

»a Il Jordi pa Jo τας IN=L τὶ Hay, Sr} „aa 


1. Vom — ιν hass. — 3. VKel. — 4. Let V in margine : Ῥήτορες. 


les soueis de cette annde : je Vabandonne ce vetement que tu devais me 
faire ainsi que ces bijoux en or et cette somme pour cet autre ornement; tu 
ne macheteras absolument rien; les vetements que l’on porte ἃ linterieur 
seulement me sullisent; la misericorde envers les indigents me fournit un 
vetement tr&s honnete, qui lest beaueoup plus que tous les vetements de 
grand prix. A l’interieur j'auraı pour beaute celle qui ne vieillit pas " et qui 
est agr&eable ἃ Dieu, et non pas celle qui est exterieure, se llötrit et tombe 
comme la fleur. Par la je constituerai pour mes enfants une bourse precieuse 
et imprenable. » Quand votre mari vous entendra' tenir ces raisonnements, 
füt-ıl semblable ἃ une bete sauvage, il changera necessairement ses «ispo- 
sitions et il deviendra charitable envers ses debiteurs. Car personne n'est 
capable de persuader ainsi les hommes comme les femmes honnetes et pures, 
meme si l’on avait toute l’eloquence et toute l’habilete des rheteurs. Par 
consequent si vous ne faites pas le bien lorsque vous pouvez le faire, Geoutez 
l’Eeriture qui dit que ce pöche vous sera impute : Celui qui sait le bien qu'il 
faut faire, dit-elle en effet, et ne le fait pas, se rend coupable de peche®. 


I. Litt.: « Quand ton mari Ventendra ». — 2. Jacques, αν, 17. 
PATR. OR. — T. VII F. 2 20 


- 2 
᾿ς: 
ἥ 


306 SEVERE D’ANTIOCHE. 1192] 


la Je wu Gr a Loks Lab, ar Mel el ı 
hard; "aan Lado τὐμέθοδ dor san |N5o] "lade : aD 


EN EN NIS, » .‚Sorols Aufasın Juson μαι] 20h JNaasyo 


ὅμδοο : Ἅνυδμο [raNäis, ΙΝ Ns; ,χεὶ τ ϑύοοι «Οἱ guäs 
ao Aal lad al ei aa MU passe JKun, ἼΝΟΘΙ 
EN, ERS δὶ MNJuN, Jlaasso JJaasıas en ST ol ” κοῦ] 
"ho;sdo .}}}5 pop woarası .. Nuaz Jaäs Juno Jaäas „u 
Nas „o Jr )asnase aD . Ju A Das; gan — «“οδι. N. 
Νύβοι με Joe 00 ΝΌΟΝ λο Jo Nu); Ma ΒΥ ING! 
Ian! Jana LekiuD κϑὸ rel : 35 ga>ı-> IS Lo dar 
IADoN_> soo ας Ns] 000-1 «το 5... (55 «" «.5ο") 
I Luna ar καὶ Sao Land, μὰς do ἸῸΝ sat 
> ado Joa JLNS] ao 0 „JLo5Aumos an yo οὐἱ „Alu im 

Egads Or Παλαιο Jar JlosnaseD wit 00 JA! 


1. Let V in margine :\Og δι — 2. V Lay. — 3. ],elV in margine : Δαφνη. — 4. L et V in mar- 


gine: \poy: — 5. V |8a5ly Seo. — 6. \V heiss. 


De möme quand vous voyez vos maris vous pousser vers la volupte de 


la passion, vers les ehemins frequentes qui menent ἃ Daphne ', vers la vie 


ι humide et depensiere de cet endroit, pour" Jui donner par la un nom honnete, 


lixez votre intelligence sur la Mere de Dieu ainsi que sur le livre des- saintes 


doctrines et, apres en avoir {ΠΡ un esprit pur, faites-le habiter en vous. 


Poussez vos maris vers le bien et faites-leur une lecon en disant : Ilonorons - 


notre vie, ὃ mon marı, surtout par ’honnetet6 et la puret&; par la vie et la 
conduite pures de notre maison faisons du mariage ἢ un mystere, et du lit un 
(lieu) pur; que les allaires du commerce charnel soient pour nous non pas 
une question et une recherche «les desirs mauvais, mais une habitation 
mysterieuse, inellable et donnee par Dieu en vue de la production des en- 
fants. Par ces paroles vous mettrez un frein aux violences insensces de vos 
maris, et de plus les anges vous applaudiront et se r&jouiront ἃ votre sujet 
ainsi que la bienheureuse Vierge et toute l’armöe des saints, et le Christ 
vous couronnera d'une maniere invisible, lui qui livre le combat (ἀγών) de la 
vertu, qui ἃ exist « de la femme » et non « par la femme » et qui par celle- 


ΟἹ a mis en vous cette fermete et ce courage. 


1. Vaubourg d’Anlioche, eclebre comme lieu de plaisiı 


᾽ 


10 


10 


[193] HOMELIE LXIN. 307 


Pl Sag aD all Jade kur «οὐ Jul SA sl 
Jan Ja οἱ μμεὶ ha gm JaSo ACT N gan böy. Ια 9 „As 
oa Jod τ Lam 0 ENTE Naoalı N > all > IS 
Il το ze ul unge homo „se Hiro ner Laup ἨΔῈ 
Jod; οι Jod) zuaa sed ra Jr Nut pol Alina Sl 
„0 ‚Lwasıı m γα μὸν; hie] yo Lisam laS οἱ Sy] hop 
ΙΝνωδδϑοδο 23 (opanro 2 nn Jo Iris mas ᾿ς, 55 [σοι 
«Ὁ nl gl HoNano, οἱ Pl zauds kun ab Ὁ] IAxası 
ul ‚adol Jo ES asaaa „soly oo . <>) Inn NS α.Ν.5]} N 
„asas, Jlaad Sul] ul Kuda el a ul) ulad volbs 
no DE ung NOS ‚Jar Wo; JLaso .Jaaıaı Ian aaa o0öl 
Joolo „> Joou zuaaı hal" polo yazl) za wit sl.:)Nuuzel 
»p5| Da μπὲ zus 
Ir :Jppolas-> Noosı Jaso „> Auocr 5] lan adı Mil ru 


1. θὰ. 


De möme, au sujet de l’education de vos enfants, n’ayez pas de la con- 
descendance pour vos maris. Mais quand ils les conduisent aux representa- 
tions et Atoute autre chose qui blesse et corrompt l’äme, appliquez-vous ἃ 
les mener ἃ l’eglise; opposez ἃ la volupte pernicieuse les m@urs tres bril- 
lantes des saints; touchez-les vivement et pressez-les en leur disant en meme 
temps d’une maniere ferme : Il ne peut pas celebrer les lötes de Dieu comme 
il faut, celui qui va aux representations et A toute autre allaıre du möme 
genre qui se trouve en dehors de la Loi (vous). Lorsque de cette maniıere 115 
auront 616 6leves dans ces maurs et ces habitudes, qu'ils y auront grandi 
et qu'ils seront parvenus ἃ la mesure de l’äge non seulement du temps, mais 
aussi de la vertu, comme ceux qui se sont unis une bonne fois "A celui qui a 
dit : Laissez les petils enfants el ne les empechez pas de venir a moi, car c'est ἃ 
ceu.se qui leur ressemblent que le royaume des eieu.e appartient ' ıls seront pour 


vous un bäton de vieillesse et une consolation pour toute angoisse. Car 115 


15 seront instruits par ces autres paroles : Honore ton pere et ta mere, “afın que 


tu δοὺς heureuw et que tu prolonges ta vie sur cette terre ze 
Vous voyez que ce n'est pas en vain que je disais au commencemenlt de 


1. Matth., xıx, 14. — 2. Deul., v, 16. 


Ὁ ΤΩΝ 


vb. 


124 


308 SEVERE D’ANTIOCHE. [194] 


„an or >| JA, las <> Jan» any Io vum‘ 
LANs od μοι Ja ET Ja -.J>5 Lie sum βονω zul; Jsoo 
ol yarıı ra] τ καλαὶ Jo od; Jän, οἱ Js Naja τς το θυ 


N, 

Ita Das ug ls μὰς ον Sci NOS? | ; 
IN som Lansäso μον ᾶδο yrso βϑᾶδο :jljanse Lola lass horse 
AlaisıD Hua Js) Jay wyo ‚oa, wos Vo 0 «Ὁ war 
"5 karl > rasen yo Dad μ9,) su al; Se. Jolo; 
735 Lam soasssors JA» J) do Sn Lab voaransıo (ou 
ΕΟ 

> Jyoows Ka <> H->0-25 ΙΝ J)NDol5 Jo Nds my» 
οἱ μὰ wu] Sau Jo bar 8 Joor +36] Jar! 0} 
Sa» Län, ΗΝ u γ» ΠΝ Jar Lo a] how Lay u 
kl IAaa 'o oo JNuması Loc sul! may J ‚Loc SuN.| wor9 


1.V 


cette homelie que, si nous prenions une petite graine de pensde dans l’abon- 
dance de la sagesse comme dans une mine (μέταλλον) et que nous la chauf- 
fions, nous en ferions un grand objet; car voici que, apres nous etre etendu 
51 longuement, nous n’avons pas trouve une goutte de ses paroles ou de ses 
pensees, ainsi que dit Job en un endroit ". 

Vous voulez done que nous fassions cet objet encore plus remarquable- 
et que nous y enchässions, comme des pierres precieuses, des pens6es 
varices et prolondes; mais le jour nous abandonnerait necessairement et il 
laut que nous r&eglions suivant le temps la longueur de l’homelie, parce que 
nous sommes obliges de reconnaitre le temps en toute chose. Gependant 
alin de ne pas abandonner et de ne pas laisser cet objet totalement depourvu 
d’ornements, nous allons l’orner en resolvant une seule question. 

Puisque la Vierge Mere de Dieu descend par sa famille de la tribu de 
Juda et de David, comment Gabriel lui * disait-ıl : Vorei, Elisabeth, ta parente, 
a coneu > Gar cette derniere, etant la femme du pretre Zacharie, apparte- 
nait n‘ceessairement A la trıbu des Levites. En eflet ıl n’etait pas conlorme 


ala Loi que celui qui appartenait ἃ une tribu prit sa femme dans une autre 


Gr. Job N 1A 2. Lue, " 


10 


195) HOMELIE EXI. 309 


ro kuusis an sl Jul οὐ Nu Inu] Ans <> „Joa ὡοιοδ | 
wu Loop ans „woanlı Amar ο΄ udn - Jaa „us 
ΟΝ μον Jars, ΗΝ Κα (002 80 Jlolzıs Jununoz [105 Do. Soja] 
„> Aus Jar SA ki οδι9 Zul; IA 0 wi I κὶ 
|ANaja lasNas; :Lon (Na In N; yl |N>js> δ] ama. 
Nam yo |Adjas θα εν .Jalı  ado „as Jan «> 
+ ass χοὶ A| mass; δ 3.35). οὐδοῦ ομδὸ ” 
| Nas JNDoh> ua Sul] sa; sa] Ns Juni] 
00 «οὐδ )Nosa.'; SA οροὶ Jana ἢ oo Duo > 


«αἱ !ν:. μους ΜΞ JomA τοῦ Υ „NA Jar >09 erh) #1: 1,2195 


ar 20 „> ots oo ΠΝ m | rot Te} ha μας 
hrs yore kan „20 μεωὶ ul DA0 153 A|. Jras au. +> 
sol] Lau, y 0 „> 02 OD .-Lor Jasas Ja „Na soo] 
NA» τ „kas0o5 Jay wöt I waNası [uns] τος, :5 Ju 
„Ns; Joor „As amascı μηὅομ mo lo "μη Jbasisn 0; wär 


tribu; car le Seigneur dit par Moise dans les Nombres : Les enfants d'Is- 
rael contracteront mariage chacun dans Uheritage de la tribu de son pere; οἱ 
toute fille, qui par son heritage sera apparentee avec toutes les tribus des enfants 


d’Israel, ‘sera la femme de lun de ceuse qui appartiennent a la famille de son 


5 pere'. C’est pourquoi quand on a dresse la gendalogie de Joseph, etant donne 


que le Livre divin a coutume d’etablir la genealogie d’apres les hommes et 
non d’apres les femmes, on doit avoir dress& (en m&me temps) celle de Marie, 
attendu que d’apres la Loi (νόμος) elle appartient ἃ la meme tribu que son 
fiance. 

Comment la Sainte Vierge est-elle done la parente d’Elisabeth? Quelques- 
uns ont dit par ignorance que c'est parce que toutes deux etaient des Israelites 
et &taient issues du m&me peuple ἡ que Gabriel les a appelees parentes. Or 
on a un motif d’appeler parent celui qui appartient au meme peuple, quand 


on parle d’une autre personne qui appartient ἃ un autre peuple " et que, 


; pour l’en distinguer, on appelle parent celui qui appartient ἃ la m&me race 


(γένος) ; c'est ainsi que Paul, dans la lettre aux Romains, etant sur le point de 


1. Nombr., xxxVv1, 7-8. 


ra 


a er. 
δι ὶ 
Ὁ ἘΦ}. 
γα τ 
Vf 7 
va 


Ἐν [5.19 
vb. 


; Saint-Esprit; e’est pourquoi " elle se 


310 SEVERE D’ANTIOCHE. 1196) 


Pr 


„rl, ass u] ad 8] 13 | wu omı, “us Lssorus 
0 zer hör κοΐ» dpa] κοομδ ὐν asian Du μὰς us 
"μας. .ὦ Li, » Aolo - as ar DA was. SA yar2 Jo 
Ι3οα gl JNDoN> Ja Jojlso Jooı εϑόὶ ..Jbasy oo „> us woot N. 
uni Jar wor] Lunsaaso „5 | κω sau Joy wir one 
Ja> ol SA ‚Jod sl ΗΝ καθ οὖν . uncs μρέραϑιο LEN 
"paoyy OD Amas .,Joor „| bau voran ἀν δ} oa lm ma, 
JAN „I “oorh>} οὐ lu AD Smamı Juaban Ἰὼ, [uns] 
sau N Joy wir ».Lojor οἱ οι μ5οι. καλὸ Joou wo 0 
Aelör sn μὴν Ras La sch] JB {500}: So RSS 
oo Kolaas Jans Kos 2 lo As INSohab Sb Jelr -.hl 
saaıN Ja ον 5 Jo . Joa Jah Ma, οἱ Jod 

»loo (or 
“OLD 2” adsan0y asöy Joa wood] JB οἱ μα δου a Min 


1. Let V in margine : Mama. —_ 9, V das, (sic). L et V in margine : \a>>0>- 


parler de ceux qui parmi les autres nations et aussi parmi les Juifs avaient 
eru, donne aux Juifs le nom de parents en disant : A la place de mes freres 
qui sont mes propres parents selon la chair, qui sont des Israelites ‘. Mais nous ne 
trouverons nulle part quelque chose de semblable sur Elisabeth et Marie: et 
alors que beaucoup de femmes appartenaient au meme peuple, l’ange n’aurait 
pas dit ἃ la Vierge en guise de signe preeis cette parole : Votei Elisabeth ν 
(a parente... Mais comme il &tait le ministre des revelations divines et des 
ordres spirituels, il ἢ ἃ pas pronones cette parole d’une maniere generale. 
En effet lange qui apparut ἃ Joseph en songe, lui disait : Joseph, fils de 
David*, alin de lui rappeler la promesse par laquelle Dieu avait promis que le 10 
Christ serait issu de David. Il en est done de meme ici, et cette parole 
Elisabeth ta parente... 


: Vorei 
est remplie d’un mystöre digne de Dieu. A mon avis, 
cela n’avait pas echapp@ non plus ἃ la Vierge, parce qu’elle partieipait au 
soumettatl galement et courait toul 
aussitöt aupres d’ Elisabeth. 

Parce que le Christ etait le roi des rois® en ce quiil est Dieu el Seigneur 


de l’univers, el parce Δα] a &te de plus appel& grand prötre apres etre devenu 


I. Rom, ΙΧ, 3-4. 2. Matth,, a 3, Gi. I Tim., vr, 15. 


10 


15 


15 


1197] HOMELIE ΧΗ]. 311 


"moi hör wu Θ᾽ 001 gr ϑ9ι soo] Say Krsoo Jo; Aus 
sed; |Nader Kuss: :lusjaoo Kun; So om og „> :lasr> Joa » 
| μῶν aaa | :5} Slo Aus a8 001 βϑββϑϑο c1>3 > JNsolD „0 
> Je Nasrsı| Ars ‚var ook Lö io [Das wabas 
Loos Kasyo .Jyoouı Lade Kan hau, cu Yun DS 
μα...» lau owil «ὃ ‚hör sujo JaSS od Kuna Jun] ads 
Joor Jay ost una yumlI Jr, ..haams un MD „anas 
γον ss Löw us 0 al μοὶ Has oo Ὁ] ames 
„aaa Is san] INS] Jsoor Ama “m my . Kaas 
oıfı.mas το Jh uno .JLsax> Joorı Aus Jo 20 τον Σ Syhunmas 
ho μὰ Ja LUD, No τάλας 5 105. m am kr 
MaspapaD D upuo ar ao ΙΝω oyhusası IL, τοὶ - Luc Kal 
ml wi μ85}} adu| Jar alı wasso Kay ot το. Das Ama, 
ID» „ol, was ya Ja Kr hau 2 υϑι „bpanıoı 


* 1, f. 125 


Tab: 


los ὁμμΣ59 TTS) „Joa wa, al: öl an kann san vs * Vf.77 
ὃ . r 5 17a, 


homme, en ce 411] s’est offert lui-m&me en sacrilice et en oflrande pour 
purifier le peche du monde et en ce qu’il s’acquitte lui-möme de notre con- 
fession envers lui et envers le Pöre : Considerez en effet, dit Paul, Fapötre et 
le grand pretre de notre foi, Jesus', il a et& deeide d’en haut que la race (γένος) 
de la tribu royale de Juda et celle de la tribu sacerdotale de Levi seraient 
röunies, " de telle sorte que le Christ, ΤῸ] el grand pr£ötre, descendit de 
ces deux tribus par sa famille dans la chair. Il est &crit en effet dans !’Exode ἢ 
que, avant que füt porte le commandement qui döfendait de prendre une 
femme dans une autre tribu, Aaron le premier grand pretre selon la Loi 
(νόμος) prit une femme dans la tribu de Juda : Elisabeth, fille d’Aminadab; et 
Aminadab descendait par sa famille de la tribu de Juda. Afın que personne 
n’allat songer A un autre Aminadab, le Livre sacre, ecartant l’erreur et la 
montrant tres clairement, a dit : Fille d’Aminadab, seur de Naasson. Voyez la 
direetion particulierement sage de l’Esprit qui a dirige οἱ fait que la femme 
de Zacharie, la mere du Baptiste, la parente de Marie Mere de Dieu, s’ap- 


pelät Elisabeth, et qui nous reporte jusqu'ä cette Elisabeth, * qu’Aaron avait 


1. Hebr., Π1. 1. — 2. Cf. Ex., v1, 23. 


* 


[. 125 


bh. 


312 SEVERE D’ANTIOCHE. [198] 
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spousce et par laquelle avait eu lieu union des deux tribus, et qui nous 
proclame elairement que c'est par cette Elisabeth que je dois avoir la pa- 
rente avec la Vierge. 

Que personne ne me dise que Ja captivite chez les Babyloniens a jet& de 
la confusion parmi le peuple juif, de telle sorte quil n’y eüt depuis cette 
spoque aucune distinetion entre les races (γένος) et les tribus. Esdras en ellet 
declare que tous ceux qui revenaient de Babylone se donnaient beaucoup 
de peine, pour rassembler autant que possible les enfants d’Aaron et les 
Levites qui restaient; car ils se preoceupaient des habitudes de leurs ance- 
tres et l’historien indique et note non seulement la tribu de ceux qui sont 
revenus, mais encore les villes et les villages. 

De m&me Luc, nous montrant l’exactitude de ce qui a &t& dit, parle de 
Zacharie en ces termes : Sa femme etait d’entre les filles d’Aaron et s'appelait 
Elisabeth'. 

Le Christ, qui a dit de lui-m&me : Il nous convient d’accomplir toute 
la justice?, n’a rien laiss& tomber de ce qui regarde l'exactitude ἃ son 
sujet; mais, apres avoir observ6 toutes les choses, il les a consolidees et les 


a accomplies, car le Christ est le commencement et la fin de la Loi (νόμος) 


1’ Due, ΤῊΣ ᾿ς Malth., ΠῚ. 15 


ur 


10 


10 


[199] HOMELIE LXIV. 313 


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Nass) od με] JAssaus «Ὁ u! Ja > Sl, ‚or leno 
κα οὶ ΕΣ ΟΝ DS har o Jojo Jal ar kruolo 


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0.8 Ir? — ο χοὶ Jı-»a. ol; ad Jade Νώοοι >} — 1 
waoj 0 ua an, "aa δ LS Sn ia] Dur Jo on 


1. Let V in margine : Kara χαινην. — 2, V om 11:38. 


et des Prophetes et le Dieu de l’ancienne et de la nouvelle Alliance (d1x- 
θήχη), et il s’est leve pour nous egalement dans la chair dans ces derniers 
jours. A lui soient la louange et la puissance avec le Pere et le Saint-Esprit 
dans tous les sıeeles. Ainsi soit-il! 
5 FIN DE L HOMELIE LXIIT, 


HOMELIE LXIV 


COMME LES FIDELES AVAIENT DEMANDE QUE L HOMELIE PRONONCEE A CYR CONTRE 
LES BLASPHEMES DE THEODORET LEUR FUT REPETEE, CETTE DERNIERE HOME- 

LIE FUT AJOUTEE, APRES QUE LE COMMENCEMENT EN EUT ETE ADAPTE A LA 

10 COMMEMORAISON QUE ΤῸΝ CELEBRAIT DES ENFANTS MIS A MORT PAR HI- 
RODE, ET APRES QUIL Y EUT ETE FAIT ENCORE QUELQUES ADDITIONS. ELLE 

FUT PRONONCEE DANS L'EGLISE APPELEE χατὰ χαινήν, G'EST-A-DIRE « QUI 

EST DANS LA (VILLE) NEUVE », OU SE GLISSAIENT CES RENARDS DE LHE- 


RESIE (αΐρεσις) NESTORIENNE, 


15 Je voudrais, sachez-le bien, aujourd’hui encore comme autrelois deja, 


elever la voix sur les tout petits enfants mis ä mort par Herode pour le 


ἘΜ 


b. 


314 SEVERE D’ANTIOCHE. [200] 
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ud Nas Sul! [τοι :lasiy as Mass or ao | amwojyan.ly Kusols 


1. Let V in margine : Ἱπποῦρομον. 


Christ. Par une immolation si digne de louange ils sont arrives dans un clan 
imprövu jusqu’ä Z’homme parfait, jusqua la mesure de läge spirituel', et ils 
ont atteste qu'il etait le Dieu puissant, l’enfant de Bethlehem qui est n& pour 
nous et non pas en effet pour lui-m&me, comme crie &galement le pro- 
phete Isaie : Un enfant nous est ne”. Le m&me en eflet etait encore le Fils 5 
du Pere, le Verbe unique qui nous a 6te donne, parce qu'il s’est livre hu- 
meme a Dieu le Pere pour nous comme un sacrifice et une offrande de bonne 
odeur®. 

ἔν 1.7] Ces petits enfants qui ont &te mis ἃ mort avant ce sacrifice, " qui done ne 

les dirait pas bienheureux? Gar ils se sont trouv6 une mort pleine de recom- 10 

pense, et (pleine) (6 la grande röcompense du royaume des cieux; c'est encore 

ce qu’a clairement predit le prophete Jeremie. En ellet, ıl a (d’abord) dit : 

Rachel qui pleurait ses enfants refusait de se consoler, parce qu'ils ne sont plus ' 

en donnant le nom de Rachel ἃ Bethlehem, parce que c'est la qu’etait enter- 

röe Rachel, femme de Jacob; — ce dernier a dit quelque part ἃ son sujet : 15 

Και Ὁ τον “20 Vai enterree la sur le chemin de 1 ἱπποδροόμος, e'est-a-dire del’hippodrome, 


2 qui est Bethlehem’; — il a aJoute ensuite : Arnsı parle VEternel : Retiens les 


1. Cf. Eph., ıv, 13. — 2. Isaie, ΙΧ, 6. — 3. Eph., v, 2. 4. Jer., XXXT, 15. — 5. Gen., XXXV, 19. 


10 


[201] HOMELIE LXIV. 315 
> “mise : 5:5 20 “aD βὰν ‚Lyso ;20/ da a5 N] 
hasay u, Mia) hrs „| wasıa [πὶ οον Maul; SA . ass 
a EINE μὰ TERNE πῶ FOR 
wol Jul ad, ΟΝ 5 Lusds vor ul, ul mans Jaols 
‚Muss (κα 39 N oh] us 1 JMD lomuas ad, Amar 
wu uam Joowo ‚Jais das: μϑϑ) > aus, „>| ss 00 wol 
5) Isa wa.ıs τς Ὁ rar DD μαλῦϑ ansono Lo ;>ö/ 
Se u) BREI re er was wo ums a —e 
IL os ou] Laune 2 Θὲ od Θὲ or Joal.l . vouiau 
Masloh> "Mil; has "ro; Mus un] Lusoro Las] 423 |διϑὶ Aue 
hiams] rar Seid el te grad Dr hai 0 ad ον] τοι 
da Lady Ka) Luvas me ΝΞ κϑὸ DS A| Jam Low 

god LI od wohl AujLDs 


lamentations de ta voww et les larmes de tes yeux; car il y aura une recompense 
pour tes enfants, dit l’Eternel‘. Un autre traducteur en effet a traduit non pas 
«tes @uvres », mais « tes enfants ». Coneede toutefois qu’on pourra penser que 
c'est egalement « l’auvre » de la mere d’avoir livre ses propres enfants ἃ l’im- 
molation pour la piete. Quelle est done la recompense de ses enfants? Le pro- 
phete dit encore lui-meme : Ils reviendront du pays des ennemis et il y aura 
de lesperance pour ta fin, dit l’Eternel, et tes enfants reviendront dans leur terri- 
toire“. En eflet apres avoir quitte le pays de leurs ennemis, des soldats d’II6- 
rode qui mettent les enfants ἃ mort, les tout petils enfants sont revenus dans 
leur territoire, et leur territoire comme le nötre A tous c'est le Paradis, le 
pays et la maison paternelle du premier pere, de telle sorte done que, tant 
que nous sommes "dans ce söjour, nous demeurons en dehors de notre 
territoire ainsi que des sujets chass6s et expulses en exil (ἐξορία). Nous avons 
apres notre fin cette esperance, qui est le retour bienheureux vers ce ter- 
ritoire, que ces enfants ont obtenu rapidement. 

On ne les prendra done pas en pitie comme ceux qui ont support& des 


soulfrances dignes de pitie, mais bien plutöt on les estimera bienheureux, 


1. Jer., xxxI, 16-17. — 2. Jer., xxx, 17. 


N 


vb. 


Ἐν 7] 


γ᾽ Ὁ. 


316 SEVERE D’ANTIOCHE. [202] 
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1. V loo- 


parce qu'ils sont devenus les ainss du cha&ur des martyrs qui ont souflert 
pour le Christ. 


Je voudrais, comme je l’ai dejä dit, leur consaerer toute cette homelie et 


je ne 5815 comment vous m'entrainez dans une autre vole et comment vous 


desirez entendre ce qui a ete dit A Gyr, c'est en ellet le nom de cette 
ville, — contre ceux qui divisent le seul Jösus-Christ notre Seigneur et notre 
Dieu au moyen de la dualit& des natures aprös l’union. Gela me paraitrait en 
verite tres diseutable et bien inutile, si je ne m’etais pas rappel& de nouveau 
image (εἰχών) de Moise et si je ne l’avais pas eonsidöree. Celui-ci en ellet 
avait Ju devant les enfants d’Israöl la Loi (νόμος) que Dieu leur avait donnee 


sur I’Hpreb, et encore apres l'espace de quarante anndes qu'ils avalen! 


passe dans le desert, alors que tous ceux qui talent sortis d’Egypte pour 


ainsi dire * “talent 6]ὰ morts, il repetait aux enfants " de ceux-cl la möme 
[ΟἹ (νόμος) brievement, tandis 41] se trouvait ἃ louest de Moab dans la 
rögion voisine des Slots du Jourdain, avec un recit court et instructif et une 
clart& parfaite : de la vient qu'il a encore donne ἃ ce livre le nom de « τό- 


petition de la Loi (δευτερονόμιον) ». Par consöquent cela ne s’eloigne pas de cette 


10 


10 


6) 


[203] HOMELIE LXIV. 317 


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ey FAN „aa pr> io Ινωων." us Ja Ann. 0001 «“τὸ' 
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a ee ΒΕ ΕΣ μμιϑορο oA χ-ὶ ir “oh. |; | 


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Nas) δ. "ον » :lamıo οὐν Jar 5A m :ῬομοΝ οὐ So 
"N.JLao Jo N]; a )» : 20h Is +5 Jooı „ho, or το. Liaas 
»Lusor "NOMAIO.D Yan JoaN, JANSEN 

RE σον οὐνος ἐφ KEEP, <> JNo]Asd; SA 
= ul 15} Joan I>505 μᾶς SS RERE ΑἸ ΠΗ͂ΗΣ ER, 

Kr Ια ul ang): kin > keins οἱ Mus Lusoı 


1, V ‚sold 2. L in margine :M]Asr»- \ in margine : Des. — 3. CI. supra, pp- [116] a [126]. 


image (εἰκών), que nous aussi, apres avoir quitte cette ville dans laquelle 
il y avait certains hommes remplis de zele au point de vue des dogmes 
(δόγματα) pour l’ancienne idolätrie des Egyptiens et non pour la veritable 
piete actuelle, nous reprenions de nouveau la m&me homelie, et cela quand 
nous sommes charme par vos dogmes (δόγματα) orthodoxes comme par les 
flots du Jourdain οἱ non pas seulement par notre prösence (au milieu de vous). 
Peut-etre en effet y a-t-ıl aussi 101 quelqu'un qui soit Egyptien comme le pre- 
mier par l'impiete. Mais nous avons la confiance que de meme que ceux-ci 
sont revenus de l’erreur de leurs peres, de m&eme ces derniers se repenti- 
ront et abandonneront leur mauvais esprit. 

Voici ’homelie que nous avons pronone6ce dans la ville mentionnde un 
peu plus haut, — apres la premiere phrase ou nous remerciions des le com- 
mencement celui qui etait ἃ la tete de cette Eglise d’avoir servi A ses lideles 
la parole de Dieu sans diminution et sans alteration : 

Parce que nous avons vu. etc.‘ 


Dans quelques manuscrits de l’Evangile (1 ὐσγγέλιον) 1] est encore &erit : 


1. Cl. supra, pp. [1160] ἃ [136]. 


+Vf.80 
va 
414,5: 427 
voa 


318 SEVERE D’ANTIOCHE. [2304] 
aa] τὐμοοι κοῦ λον; Leäg Lasoı> :NoJorumol οὗν Inge oe kon 
ΙΝ μές, OD fo ᾿αϑϑὸ οι χοὶο ARE) om! kuss = 
aN Halo. Nas Jin yolr Lo ud] har ad al. uuılo 
NauDase Mar, ad „0 „No Jocı oh] Has | 
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A] 5 δον aA Jawass [Kol a bus U) nn Ausascnl 


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Ja! :)NDy loss ad, a an μᾶς (5 ‚Lo Na ISA, 
walls wa, Nas ro vo, | » > ra 00 Muss] mas ls 
„2 δὲ Jan) 59 Ja. „20 ‚ade κὸν Jua.| mas Jlasaso 
soa> 0004 [5}}.}.5. . anno sts kaohisl ash An, asöı 
Naar Naais u IAsaas :Jooı oo] 0 un son Sir 


1. Let V in margine L;=2ßeol. —2.V Nds sie). ὃν ΤΠ, om βρη. 


Des gouttes de sang coulaient de son corps d’une maniere surprenante comme des 
gouttes de sueur', alın qu'il füt söch& de notre nature et qu'il devint semblable 
ἃ celui qui rejette et chasse la source de la crainte. Sinon, si ceci ne s’etait 
pas passö d’une maniere symbolique et s’il n’etait pas plus timide et plus 
eraintif que tout le monde ἃ cause de humiliation " et de la faiblesse qui 
sont en dehors de la nature, il devait &tre mouill& par les gouttes de sang 
comme par ’humidite de la sueur. 

Tel est egalement ce qui est dit, — ce que beaucoup eroient avoir et& ajoute 


ἐ 
tenait aupres de la ογοΐα et qui le fortifiait?. Car ceci avait egalement lieu par 


ἃ tort dans quelques " Kvangiliaires (Πὐαγγέλιον) : — Il y avatt un ange qui se 


suite d’une disposition prise A cause de nous. En ellet, dans les combats (ἀγών) 
pour la piet6 comme aussi dans les autros, il nous a lui-meme delivres quand il 
a fait une belle confession devant Ponce-Pilate?, comme dit l’Apötre, et quand il 
a montr& par son propre exemple que ceux qui doivent soutenir des combats 
sacrös et saints auront les anges pour les secourir. Car s'il &tait lui-meme 
la sagesse capable de tout et la force du Pere, comment avait-il besoin d’un 


1. CE. Ταῖς, xxır, Ai — 2. Lue, xxır, 73. Un certain nombre de manuserits grecs omeltent ce versel 


et le suivant. — 3, I Tim., νι, 13. 


or 


10 


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en 
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1205] HOMELIE LAIV. 319 
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aaa a0 [5.5 As ;S| EN [οι ‚Jost χϑόιδδο Nas! Jsusıs 
„| δ UL, A χοὸ mol Mia 2 ger u lo οἷν οοοι 
aD yuas us] was, οὶ Kl aan Jr Asl aim οἱ -.] οι 
mul Duo karl bl änd ask mo „A “μας ῷ 
wasahm Kuda as er vos lo .Jooug wiry Jason „Lido 
Joan As] :JoIi; ΙΝ δα, oo, Ska ὡς Jo ul Aubuor ..0, 
koll> pur bias DS Jun] on αν ‚son χοὶ uuased οἷν 
oA οἱ - (arar <> Joa ον Jasam :fıs) οὐμθ [5] ‚Jon arım 


τὰς as), m u Sam Ja οἷν Joor was J| .-or> Joor pass 
I ΥΩ Sort 


Nil al, .. uam axyo oo δὶ Ns μα] poll kau| od 
N. 2, N Jar ars οἱ „20 od «“ 39 wa 
(arms 09 N “οἱ ad all οὐδ ol «δα N.)y001,0 


ange pour le fortifier, lui qui avait tous les anges ἃ son service en tant que 
Seigneur et Createur, meme quand il vivait humainement au milieu des 
hommes? Et voiei, dit en eflet Matthieu, les anges s'approcherent et ils le 
servaient'. Lui-meme, parlant tout ἃ la fois conformöment ἃ l’economie et 
suivant Y’humilite, disait aussi : Est-ce que tu penses que je ne puisse pas 
maintenant prier mon Pere qui m’enverrait de nombreuw (aides), plus de douze 
legtons d’anges? Comment done s’accompliraient les Eeritures dapres lesquelles il 
doit en etre ainsi?. * Il m’etait agreable de poser cette question ἃ ceux qu'eni- 
vrent les idees de Nestorius : Si le Christ possedait le Verbe de Dieu qui 
habitait en lui, selon leur expression, comment avait-il besoin du secours 
d’un ange? A ce moment-la, etait-il prive de ’habıtation ἢ Ou bien celui qui 
habitait en lui n’etait-il pas capable de le secourir? Gar il est de toute neces- 
sitö que vous disiez un ou. l’autre. Reveillez-vous done, ὁ vous, et sachez 
desormais que vous-memes vous tombez sur vous-memes, que vous derail- 
sonnez sur un point capital et certain en disant que celui qui a ete erucilie 
pour nous est un homme pur et simple, et que vous blasphemez et parlez 


comme les Juils. Car !impur Theodoret ne rougit pas de dire dans sa refu- 


1. Matth., ıv, 11. — 2. Malth., xXvI, 53-54. 


"Vf. 
vb. 


* Vf, 80 
vob. 


"vVf.81 


320 SEVERE D’ANTIOCHE. 1206] 
δ ο Dasadı „adoı > las säam> pas ΙΒ .a-lsoroll 
la. >0 "οι δου alle ar Vs κοῦ .wassao Joa, at 


>) as Ss 05 ae δ. oa Sn yo yud0r 0öl 


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ΦΆΘ αν |20L20 ya 


1. Cl. supra, pp: [136] a [190]. 


tation des « Chapitres (κεφάλαια) » du sage Cyrille que le Christ a besoin du 
secours d'un ange et de poser la question suivante tout en attaquant son 


eoneurrent par la moquerie : « (uel est celui qui a eu besoin du secours 


ὁ: d’un ange '?» * Ils ont m&me reprösente cela sur les murs par l’art des peintres, 


quand ils ont fait des images (εἰχών) par maniere d’imitation, ceux que les 
meömes choses ont rendus furieux comme ce dernier, et qui pensent tourner en 
derision la faiblesse du Christ que nous avons montree etre une disposition 
sage et divine. Gelui qui est venu en ellet prendre nos infirmites et nos ma- 
ladies*, comme dit le Livre divin, comment devait-il se soucier qu'il passät 
pour faible et que nous jugions que "humiliation * qu'il a prise sur [πὶ ἃ 
cause de nous est un deshonneur ? 


(est pourquoi c'est aussi pour nous quila pousse, ete. ἢ 
FIN DE L HOMELIE LXIV. 


Ι. Theodorel, P. @., 1. LXNVI, col. 409 2. Ci. Mallh., vıı, 17. ᾿ς Ch. supra, pp- [126 ἃ 
130). 


10 


lan..o δῶ. \isolw 


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“II Ham.) 0005 5... Imbäo, Imasaıs » | J — mw 
351-203 rd od ΠΝ]: el yol "As pen >> JAussl Jhors 


asiuo ‚add .Jopäs, oorsaaso län; volaisı. ag wir aa no 
JUDisy [las „ILS I Ns γε ὶ «λοι Iso Liam (al 
a κϑο, Is al aus Jjaaao „aa Ni μια Jonas, ws 
8 u oe οἱ οἷο WS olo .Lunas ‚vom AL] Loco ads dos 
ui] Ds 9. N ZEN ano,5 gepal \OHAID hard ss Ihn 


HOMELIE LXV 


SUR SAINT BASILE ET SAINT GREGOIRE. ON RAPPORTE ENCORE, VERS LA FIN (DE 


L'HOMELIE), QUELQUES COURTES PAROLES SUR IGNACE REVETU_ DE DIEU. 


Que personne, consid&rant dans son mtelligence la r&gle (νόμος) des panc- 

5 gyriques, ne porte sur moi le jugement que c’est dans cette pensde que je me 
suis avance en publie, comme le font * ceux qui prononcent des discours 
solennels " et qui composent des pancgyriques selon les regles de l’art; 115 
n'ont qu'un souci et gu une preoceupation, exalter les faits par la gran- 
deur des pensces et par la beaute des expressions, leur donner ainsı) de 
10 Ja majeste, les revetir comme des corps nus du vötement sublime d’une belle 
langue et les montrer beaux par l’aspeet exterieur, tandis que par nalure 
ils ne sont pas ainsi ou qu'ils manquent totalement ou du moins conside- 
rablement de l’aspect qu'ils leur attribuent faussement. Gette pensce en 
elfet est bien loin de moi; car, meme au cas Οὐ jaurais eu le tort de me 


PATR. OR. VL. Fi 2. 21 


ἘΝ 1:85 


1 


"ἃ l’exemple de la panoplie glorieuse des hommes valeureux et illustres 


329 SEVERE D’ANTIOCHE. [208] 


wa os [0] soo ya Alan s so «οὶ; δ ϑοὶ ‚Jon 
JNa5N5 ud, JAus5A> ‚vom N. )5Nuo, Ass ΣΟ 
Εϑμ9 wa. Ds > Ni 300 (aan. ἢ" ar 2030 :)LLaS Jo 
Nas |Nuuslas Is. lasyası os LASa Jo, lass ταν 
Ds Li assı ga u do Δ ‚000 ganuım I du 
an ka2, Lisaso 
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rw a, Das (0m al an wy hass kasa) ab οἱ 


1; V LauSas, 


mettre ä ce point de vue, jasile et Gregoire, puisqu'ils ont dans tous les 
esprits des monuments de vertus &erits et immortels et qu'ils ont men& 
une vie impassible et exempte de toute hypoerisie, ἃ l’exemple du bien- 


heureux habitant du paradis, niauraient pas besom de mes vetements 


de peau; ilny aen elfet ἃ en avoir besoin que ceux qui ont veeu d'une vie . 


exterieure et dtrangere au paradis. 

Mais ce qui me preoceupe partieulierement, c'est que chaque anne, quanıl 
arrive le jour glorieux οὐ le grand Basile est parti pour les tabernacles 
eelestes, je dois paraitre en public devant tout le monde et eelebrer leur heu, 
2z0U 
des tables de la Loi (νόμος) ou de l’exemplaire (τύπος) de la eroix, alın de nous 
elever jusqu’ä la pensce heroique, legale et immatcrielle. N'est-elle pas une 
panoplie, en ellet, la vie de ces hommes qui comme Paul ont fait de leurs 
membres une armure de justice pour Dieu '? Ou bien ne sont-ils pas la Loi (νόμος), 
ΟἿΧ qui ont montre V’auvre de la Lot (von.os) Eerite dans.leurs c@urs, encore selon 
la parole de l’Apötre "Ὁ Ou bien ne faut-il pas les eonsidörer comme un 
13 ᾿ς Rom 


1. Cl. Rom 


10 


| 


[209] HOMELIE LXV. 323 


„aan Jr ol MI Dao. [usa Ν5 aaaso μοι Jan lol. 
ie It wis ie Jlasor> > gr ΒΝ „u, Pain „NS; 
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»Joa >| > Siam Las u Jamsascı won <> χοὶ nano [59 
dos JassD>is: σα. LADI, Laie κασι 0001 oo] Luscı 


1. V olano. — 2. V lau. — 3, Vogt alu — 4, Jar. — 5. Ν᾽ amr. 


exemplaire (τύπος) de la croix, eux qui ont porte la croix c'est-A-dire la con- 
dition mortelle de ce monde et qui se sont mis ἃ la suite du Christ, en 
s’ecerlant aussi comme l’Apötre : Le monde est erucifie pour nous, comme nous le 
Ssommes pour le monde ve de n'est plus Nous qui DIVOnSs, ( est le Christ qui wit EN NOUSS 
ce que nous vivons maintenant dans la chair, nous le vivons dans la [οἱ au Fils" de 
Dieu?. 

De quelle autre chose vivaient done ces tours grandes et indestructibles 
et ces premiers defenseurs de l’Eglise, Basile et Grögoire, et que respiraient- 
ils en dehors de la foi? Car « vivre de la foi » me parait plus grand que « vi- 
vre dans la foi ». En eflet celui qui vit dans la foi est encore saisi et conlirme 
par la foi, mais celui qui respire la foi et en vit, parce quil se tient sur la 
pierre solidement, ou que plutöt (μᾶλλον δέ) ıl est porte encore vers les choses 
sup£rieures, * fait vivre les autres des choses qu'il respire lui-m&me et dont εἰ 
parle, et les rend croyants. C'est pourquoi Paul disait dans certaines cir- 
eonstances qu'il vivait dans la foi, ΟἹ dans d’autres eirconstances ot 1 
s elevait davantage, comme 51] vivait de la foi, il disait que le Christ parlait 
en Jui °. 

Tels etaient ces puissants doeteurs de la verite; par leurs doctrines ainsı 


1. ΟΥ̓́ Gal., vı. 14 2. Gal., 11. 20 3. Ci. II Cor 


2 V:82 
vb. 


324 SEVERE D’ANTIOCHE. [210] 
ad μιϑοιο ΕΠ 90 aD a0, Ik ads [EINS gl 
BR τοῦς Jo) anssrll zoo lLpoik NMassacan Jr Kin ach vl 
La 05 ja ca Kassı ul ko’! Wlo el ax Lusado Δ αλοὶ 
ds wa Lohr πὸ τ. -. 
οἱ «οἱαϑβου Jo, JADS got OD ac DIS 0 Ja Naxo 
INS Nil „Mus se :,,36| „> are ‚lad, "ws ΚΘ 
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Is a Ka MD „galaı5hasas aaa, assı JBäs > era 
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Old) 001 has > ΠΝ σα 
μοι. μ.5,5 alan.ıs lad Ἴγθο ἘΣ bis „As! :hl 09 S| 


1. Vo gay. 2. Velo. — 3. \ Pc. 


{πὸ par des fleches ils ont mis ἃ mort beaucoup d’hommes que la me6chancet& 
endait furieux et ardents etensuite ils les ont fait vivre de la veritable vie de la 
[οἱ orthodoxe et de cette maniere ils ont imite Dieu qui dit : Je mettrai a mort 
et je ferai wivre, je frapperat et je querirai'. Tel est en eflet le bon Dieu qui met ἃ 
mort pour faire vivre et qui frappe pour guörir. Car ceux qui perissent et 


meurent de la mort öternelle sont pour eux-memes la cause de ce genre de 


mort ou de perte et c'est ἃ eux que Dieu erie ces paroles : Pourquoi mourez-' 


sous. maison d’Israel? Car je ne veuxw pas la mort de celui qui meurt, dit le 
Seigneur Dieu, mais (76 desire) αὐ 1} revienne de sa τοῖο οἱ que son äme vwive?. C est 
la ce que font meme maintenant ces docteurs des paroles de Esprit par le 
moyen des travaux qu'ils ont laisses dans leurs derits. Quiconque les lit en ellet 
meurt " au vieil homme qui vit dans esprit de la chair, et vit au ποιοὶ 
homme, eree selon Dieu dans une justice et une saintele veritables et renouwele 
dans la connaissance selon Pimage de celut qui la οὐδ" 

Moi-möme je me ferais illusıon (faeilement) et, quand je eonsidöre la 


mechancele du temps present, je penserans elre quelgun, quoiqwen realite 


je ne sois absolument rien*. Mais, en fixant oil de mon esprit sur ces 


l. Deut... xxx, 39 3, Ezeeh., xvim, 23, 31-32, ΟἹ XXX, 1] 3. ΟἿ, Eplı., ıv, 22-24, et Col., ΠΙ, 


- 


10 


10 


[311] HOMELIE LXV. 325 
yl’ aa το ol yon Jo San a del ul, amt τοῦ She 
:uor any vlomuas SD μὲ ass. ΝΆ. Jun b/ Nas N uması 
laDo ἱ passe Ἢ] Janus „ur el gel mama, Jlası.ado 
ER  NER | EN el ἢ „lm un ἌΚΩΝ usön J ol 
> Hase, ἌΝ 5. od Job „> muss wa, adojl wasa erg 
N ‚lan ον οὶ Joon Jr wär MN] IAs5 τοδὶ Jsarnı οὐμδο 
Joa Ir wir». JAS5 Nas βου ὡδι τ har ara "or öl 
ng Alaıı20,20 Jod, aan (uns ΟἹ Nusas Lu] > “go Aus 
3}. Mara, )AIs> Lila -ὀ u Al Nu son κοὐ ὶ 
ar Jun] aD ads; oo wood, Adel ua zsöly wär lud 
τ διο was 0001 or] Spas ass od „„umdIsar JA, 
„JuD2so Jap asp uräs don Joor wi καλοὶ gold; So 
INS is los Nas Ja .Ja20 ‚Ass by 02 ul ua! 


" )oyor0, JNamal Ja aDaso NSS ol Au! Sol au, Do 


Na. | IND οἱ 


(docteurs)* comme sur un miroir, je constate combien grande est ma folie et 
quelle est la laideur de mon äme : je suis couvert de honte et de confusion et 
je prends la r&solution de corriger mes fautes. Gar il faut aussi remarquer que 
Gregoire le Theologien a &erit dans-un de ses discours : « Il est important, 
pour le partieulier (ἰδιώτης) et pour celu qui fait partie du peuple, de n’etre 
pas mechant; mais, pour le chef des pretres et pour celui qui est ἃ la tete 
du peuple, ce serait au contraire un grand malheur de n’etre pas bien au- 
dessus des autres par ses vertus, alin de pouvoir entrainer ἃ son imitation ses 
subordonn6s'. » En eflet, il n’y a aucun profit dans la parole de l’enseigne- 
ment qui frappe lair?, comme dit l’Apötre, quand les @uvres de celui qui 
enseigne ne parlent pas avec sa parole. Aussi ces hommes etaient-ils röelle- 
ment des chefs de pretres, parce que tout" ce qui doit se trouver chez les pas- 
teurs des brebis spirituelles se rencontre chez eux : la methode, la parole, la 
eonduite, l’instruction qui a reuni des connaissances diverses de toutes sortes 
(γένος) et humaines et divines et qui s’est servie de toutes pour (remplir) le 


devoir de la predication evangelique. 


1. Cl. Gregoire, P. G., t. XXXV, col. #24, et t. XXXVI, col. 548. — 2. ( f. I Cor., IX, 26 


129 


ἘΝ. 88 


*. 1,15129 


r Vf.83 


LT. 


ΝΕ 
ΤΡ 


326 SEVERE D’ANTIOCHE. [215] 
pam ‚od Jay? κϑομομδα κοῦροι al hola ur “I 
kauis | asol! aro..o Je 0 ‚süsse SUN! 15.395. do 
Ma worro ἰλαδὸν fun] .Jonäas ‚com καθαρ hisam Ν 5. χϑὸ 
a er τοὶ Sl Manu Sl N] Solo „öl 2 ya 
“ον (us <> „>| » Nora kaaro od οἷν amı2y Ὁ 
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INS pa> Ds Jasado, IND δι δ βου sa Kusas, lassen 
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1.30 Sara, auis mN| am an MU! ‚asp walas 
© yopı Wo [5] loan wuis Halo LSS suis „UT Jo „Jasa |, 
»5oraso μὰν Il fopan as Sr χοὶ 


1. V in margine : Vepoap.. — ὃ. L et V in margine : Ar.2a Nbsatom. 


II me semble que les noms de ces hommes signifient aussi les actions 
et la realite et qu’ils ont ete donnes d’avance par Dieu, tandis que les hom- 
mes imposent les noms apres les actions. Ainsi Moise appela son fils Guer- 
schom, en disant : Je suis habitant dans une terre elrangere'‘; et la fille du 
Pharaon lui avait donne ἃ lui-meme le nom de Moise, en disant : Je Tai 
retire des eaux “. 

C'est de la m&me maniere que Basile a recu son nom, parce qu’il conduit 
au royaume des cieux ceux dont il est le pasteur, et parce que la parole de 
son enseignement s’avance au milieu du chemin royal en faisant disparaitre 
les heresies (αἱρέσεις) qui, placces de part et d’autre, se trouvent doublement 1 
ecrasees. 

129 Gregoire de son cöte" semble reveiller ceux qui dorment du sommeil du 
monde pour les faire veiller avec Dieu et par le moyen de son nom erier aux 
fidöles avee Paul : Tous, en effet, vous etes les enfants de la lumiere et les 


enfants dujour, et nous ne sommes ni les enfants de la nutt ni les enfants destenebres. 1; 


.s3 Ne dormons done ἢ pas comme font les autres, mais reveillons-nous οἱ verllons ὃ 


Ι. Ex 1, 22. 3, Ex., 11, 10: — 3. I-Thess., v, 5-6 


10 


τῷ 
-: 


[213] HOMELIE LXV. 

NL wor as Asa „A aD 43 το) μὲ las» „> 
Maas 2 SQ bl τοδὶ Is or wa wien oh Kulm 
kiss μὰ lau. lasyıso .Joor Jy5 umaa JaS οὶ ko)As 
NauD>sAsa50 Ja. Da30 . u al N; Joa JaS ars Jo "μα 
Μὲ -Mamsiie αὶ led well Hol lee ups I lagsı χε ΝΗ 
aD δα Ναυαθ us.So ΝΟ JNasaarye us wa 
Δ DL > Saar alopAs lab vmull οἱ 2 Jo „asou Ama 
INN Jos zus » .(sic) INANSo usa) Jh μονα! «Ὁ 
ομδο Sn ol, SA» ΟΝ δοι Jo Nuss mc μοῦ La.so.> 


Ιοο - uk Jod za =.N5 ‚Jlopası Ian μοι 001 od N.| kymamı 

Il aueh br] Joro Ho οὐκ pas Aus Lasan 20 Faso jun 
»)5ocao Jar ı| 

Mora Jar kon os :ϑα κέ οἱ [οὐ ana ol ΜΕΘ. > „m > 


.Let V in margine : aa on => ἃ, μὴ ἂν τα μενν ac heatey lo8ta2, up 0 
μι m WDa9 N μμὶ vopo No :ljen ey an ἐ ΜΑΣ ΠΡΟ ΡΣ ha>-» ΕΝ oda us um las Il: Io 


— a. V in margine : Eıp. 


Mais en considerant dans cet homme surtout lamour de l’etude, je dis que 
c'est en cela prineipalement qu il ἃ ete Grögoire, c’est-A-dire « vigilant ». Car, 
tandis que par la contemplation (θεωρία) il marchait vers le ciel d’une maniere 
eveillee et que de la meme maniere que les puissances super ieures ıl regardait 
la lumisre de la Trinite avec un @il’reveill& et non endormi, (cependant) par 
la penetration et l’elevation de son intelligence ainsi que par des ailes ıl ne 
s’est pas envol& d’une maniere excessive et il n’a pas cherche ἃ saisir ce qui 
est inaccessible. Mais il a cach& son regard avide de recherches et de 
discussions, il a rögle la elart& sur sa propre mesure et il n’a nı combattu nı 
lutte pour obtenir labondance de la gräce. De Ἰὰ 1] nous ἃ fait entendre une 
theologie (θεολογία) exempte de toute erreur et exacle, lorsqu'il s’est tenu 
dans un γόνοι! tout divin A la ressemblance des esprits intellectuels 
immat6riels. Car ils portent eux aussi en vertu de leur activit& le meme 
nom de « γόνοι! »: il est eerit en effet dans Daniel : Voiei que du ciel des- 
cendit un vigilant et un saint‘. Et ce mot « vigilant » ne peut pas eire traduil 
autrement que par « vigilant » ou par « qui est ἃ l’ötat de veille ». 


C’est de la möme maniere qu’lgnace, revetu de Dieu, qui ἃ aujourd’hui 


1. Gi. Dan., ıv, 20 


398 SEVERE D’ANTIOCHE. 1214] 

via )SA—-.30 a; N, od Juan 20,0 Jam Musi , 

ge „Mb sam oo -] ὦ» 0 nä DL, )NuoNiohy 

Ja D-2 a 901 arllue| ομδοδν δὶ τ N am 

1-0 ha] Sya ro: hias oo spe nano Aufluasan 3] moi | 

und: ass Lam ara za ul ‚ja <> syolas „mh 5 | 

Eu f. 139 mas] Ns οἱ JOSya, > οἷν. Joor Al μ5 οι}. «οὐ a0 ‚Jayo _ 

os .Joor wodMNiase ars Luna ad wi IUy>> "INN Asa. 

Incias Karl a.550 JHarizo Jjas Jon „öl Jo oA [BETTEN 13 al 

> aD oo Ko] ga Iao „Joh! Lunar wand νιν ds ον 

asp οἱ Jar SA .Jomsol ls wir .Joor χω ΝλοΣ oo ar 1) 
zaD| Ja y> aD μοὶ an <> . Joor 

Na) Ass JAN on wir :baay Janıpas gas oo aD 

ve83 .6] ΜΠ ward IN“ NLasasorse Ἰοοι DA NO warm 


1. Let V in margine : Da τῶν N aha 1003 „0 Duldua9 au ad, :b3n Sl Sp Ὁ 
Ns wurd) Do οἱ τοδὶ ls 25:0 N Naar po aan δάσο τοῦ» oo Iut20,2 wrodns 
DI οὖν 0 010) |»s00.a0 wol LaaN :fa>sixtsy |NuL)o walusıo Say N-oo 05 so Hal 
Sie σοὺς dar Κῶ Οὐ wor θοὸν : HAI ol Ion DH > wam;a9 „wars 8 —a. V in margine : Iyvey. 


- b. V in margine : ΠΠυρσος. — 2. V \eAseD. 


ἘΝ Τ᾿ 58. place devant nous ce [estin ἡ spirituel ἃ l’interieur de sa propre eglise et qui se 
r6jouit des louables vertus de ses disciples, a aussi regu le nom d’Ignace fort 
ἃ propos A cause des faits eux-mömes, parce 411} connait d’avance lavenir. 
Qniconque en eflet a &tudie la langue latine, meme moder&ment, sait que ce 
nom signifie le feu allume, pour ainsi parler; car les Latins designent par 
1.1.1209 « ignem » le feu qui brüle * et qui est allum6. Quel est celui qui avait ainsi 
en lui la lamme, c’est-A-dire le flambeau (λαμπάς) de l’amour de Dieu et qui 
ταῖς embrase du desir de soullrir pour le Christ? C'est celui qui disait dans 
sa lettre aux Romains : « Que le feu, les bötes, les supplices de toutes sortes 
fondent sur moi, pourvu que jJobtienne le Christ! », et ceci quand il possedait τὸ 
intörieurement celui qui l’aimait, ce qui etonne encore; c'est pourquoi il 
s’6erlalt aussi : « Il me (dit intörieurement : Viens trouver mon Pere ἡ. » 

ἘΝ ΓΙ κ8 Mais la ressemblance * avec Ignace a exist non seulement dans la consi- 
deration du nom, que Dieu a attribu& d’avance ἃ Basile et ἃ Grögoire, mais 


dans leur attitnde courageuse pour la verite, dans leur franchise (παῤῥησία), 15 


1. Ienace, P. (ἡ... V, col. 692 ’, Ignace, P. G.,t. V, col. 693 


υ 


[215] HOMELIE LXV. 329 


ΨΥ “μὰς 5 Jamslas μα ads "μὴ, Βα" 
Nuss Ἀγ οϑι Jo; INDIAN :0001 KaaD200 '000 ud an, JAN 
EN Er as ΙΝ αν) pas ano ad. SDyJ,lo en.s')| 
NJoN J ΟΝ λοο „mas wi Nusalouo Ιναυασα 
| . Jaas. || o> as, } ka a N Kan Jo lass 
ao; μον Jaano „2 .Lai> Joou Jasyamo Jimiam οἱ Mulsıo 
en) “N ams]| . Jooı +36/ > warfhınelo No Dal; 
aD AI κατῶο Vol! gr DS wo, La, Jooıl 
aN .vol <=! wasumls ‚Jo „IA: Ja» ml No ‚Joows Jo. 
Ἀπ σηϑο ΘΕῈ mo .basiz [1α339 3). Jamaa om μοι a 
Nas IN.>» „Istao ;5)lo Lalsaso „JNi>yo an, Nuss, ganoro 
οϑι JAN any wär Jo yul li; οὐδὸς ai No μοι; 
κοῦ han] lass ar Sy Sans „as μον I hujadse || 


I. VIUusoßmio- 


dans leurs combats (ἀγών), dans leurs soullrances, dans "’accomplissement de 
leur predication. Ils savaient en ellet et ils enseignaient qu'il est Dieu, le 
Verbe de Dieu qui s’est incarne sans changement, a &t& erucifi6 pour nous et 
a souffert dans la chair, sans se soucier beaucoup de la döfense (συνηγορία) 
aveugle de Simon et de Nestorius qui se scandalise d'une maniere nullement 
digne de Dieu de la souffrance de la divinite. Ils n'ignoraient pas que la soul- 
france n’atteint pas le Dieu impassible, bien que, suivant l’6eonomie, il soit 
dans la souflrance, en tant qu'il s’est incarne et fait homme, afın d’&mousser 
l’aiguillon de la mort et du peeh6 dirig6 contre nous. Ignace disait : « Laissez- 
moi etre limitateur des soullrances de mon Dieu'. » Gregoire disait τ « Si 
quelqu’un n’adore pas le Crucifie, qu’il soit anath&me et mis au nombre des 
deieides®. » Basile disait egalement®: « Tout le ciel, toute la terre et les 
myriades des mers, les er&atures qui demeurent dans les eaux, ainsi que les 
animaux et les vegetaux terrestres, les astres, l’air, les temps et l’ornement 
varıe de cet univers ne montrent pas la grandeur * de la force de Dieu 
autant que ceci : que le Dieu incomprehensible ait pu, par lintermediaire de 


la chair, ötre uni avec la mort d’une maniere impassible, de telle sorte que, 


1. Ignace, P. @., t. V, col. 693, 2. Gregoire de Nazianze, P. @., 1. XXXVII, col. 180 , Ba- 
sile, αν ΡΟ BRXI, 60]. 100 


ZT 
} 


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330 SEVERE D’ANTIOCHE. [216] 


Maas | od 00 Jans dr or 051 ‚Jasaaı || ass an „us 


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JAN ai; od] ΘΝ θοῦ ass aaa .Jlolau JIDo 
92 gerad göt ano ID Jo; Jlasanı Ἀν Lass Jr Juno 
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che ng ad ni, ΩΝ «5 Jar Ju κῶς ass 
re hasıy oh μὲς pr aa up [Δ τα το; Jlope 2 
Ja I una ἈΝ, oolaisAn, ass μοὶ JA, John So] ..Lasäs 
.3) a, > ISIS μας, us wir 0 2.00 Ja, 05 :JASı0o 
Ju ..Ja5g dar kai «ον nass Yan; od, umlo Nas Jh 
>lyo Mus du; βοῦν .Losas; Jlaassas οὶ μάν Jar yam>No 
τκαϑοὶ «Ὁ Χο κϑῆλϑϑο οι ‚haorD J0330 


»pasano „ar ΘΟ χα 


yar la soullrance, il nous ait procur6 limpassıbilite. » Duant A la question 
I Ι x | 


de savoir comment celui qui, par sa propre souflrance, nous a procure l’im- 


"1.1. 129 passibilite, a pu lui-m&me etre priv de "impassibilite, * de l’incorruptibilite 


V 


h 


et de limmortalite, c'est A ceux qui, par leurs vertus, sont les amis de Dieu 
qu'il convient de la resoudre en m£prisant les vaines apologies de l’impas- 
sibilitö de Dieu le Verbe et les raisons sur lesquelles ils les etahlissent. 

C'est ἃ cause de ces doctrines inspirdes par Dieu et de ces lois (νόμος) 
saintes et apostoliques qui sont un frein pour toute langue impie que nous 
eelebrons la m&emoire de ces saints en vous preparant cette joie spirituelle. 


Gar, dit &galement le livre des Proverbes' : Quand on fait Veloge des justes, 
les peuples sont dans la joie. Que, par leurs supplications, le Christ, Dieu le 
Verbe, qui a eree l’etre raisonnable quest ’homme et qui l’a ere& une seconde 
[ois, nous accorde, apres avoir passe la vie d’iei-bas sans angoisse et selon 
son bon plaisir, d’etre au comble de la joie et de la felicite &egalement dans 
le royaume des cieux avec les saints, pour sa propre gloire et celle du Pere 


et du Saint-Esprit, maintenant, toujours et dans tous les sieeles. Ainsi soit-il! 


IN DI 1. HOMELI LAV. 


ι 


or 


10 


10 


INao dag ἤβοβο: αὶ 


“Ἰὔο Wa 


πε Ξρανο ἃ . μωομὰ Loc Ms] Jr ka» δ — am 
> as sa 0 Da hosar ‚lol mo Be Ινκὰ. 
> Lasım [Ια κοοὶ Jar „ulyo Jar 82 Ssy bl IE Jomolo un J}2003 
lan 5A> 0 μα] pls opsaus oo μον. Joh Suso ."1οοι 
-«, " .1οοι un J er «Ὁ; δι Joa orla:>; Sell „Jan! 
„as o [una] as zo. ws Προ 00 DI -.kollee Jo Ἴν οἱ 
om SIEEN, > μι..." Jooı en > οὐδ. os JAN u 3] 
bay τϑ oa er ca :lol Der wi uno wjar Jr bl νοὶ 
Mod m,o NDS u ol N Noly>, 300 Ns] Asa; 


-HOMELIE LXVI vos 
SUR L EPIPHANIE. 


Oh! auelle etait la tvrannie qui s’exercait contre nous et contre notre peche, 
Ϊ P > 


et quelle &tait la multitude des maladies qui en sont sorties, — jen suis saisi 
5 d’etonnement et de stupeur, — puisqu'il etait besoin de toute cette guerıson 


et d’une telle gu6rison et de Dieu qui guerit et agit en personne, de telle sorte 
que c’est apres la richesse de la guerison {πὰ ete connue la grandeur de la 
maladie inconnue auparavant! Car ce n'est ni un ambassadeur, nı un ange, 
mais c'est le Seigneur lui-meme qui nous a sauwes', s’eerie Isaie, etonne 
ıo comme nous. En eflet, alors que le Verbe de Dieu 6tait πό d’en haut par 
nature, je parle de sa naissance du Pere sans commencement el eternelle, 
quand il a encore voulu lui-m&me par amour pour les hommes et conformement 
ἃ l’&conomie naitre d’en bas, qu'il a pris dans la chair une naissance de la 
Vierge sans douleur, que par lü d'une certaine maniere il s'esl mis ἃ refondre 


1. Οἵ, Isaie, xxxv, 4, 


332 SEVERE D’ANTIOCHE. [218] 


yanız) una "one Jr> yore :nma> ΟΝ 5. 7 δι Da Jr are 
‚ad>L> το. JUNAS Joa; Said und yaso 8} JiraD ον > 
INA. od smauslo oo των] JS NJouml lo] om «σ᾽ 
Eure a I ἘΠ τὸ ἘΠ τ πε SSr Lea ll 
De slasıd> HD wasyamo pe ΠΌΜΑ, 0 Ds N] kuası 
μέιλα.οο. 9 > ΣΟ ρα, χοὶ 13 JNauusaso NS m wi Nous 
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de nouveau notre nature en ajoutant d'une facon admirable ἃ la boue le feu 

de sa propre divinits ou plutöt (μᾶλλον δέ) sa divinite elle-m&öme pour ne faire 

qu’un tout, et 4 1} a arrete et lev@ la sentence portee contre Eve : Tu en- 
"11.130 fanteras dans les douleurs', que ἢ fait-il et οὐ va-t-il? Il nous dispense ἢ et admi- 
vr nistre gratuitement, ἃ nous qui sommes nes d’en bas par nature, la naissance 
“® ἄρα haut et du οἷο]. en nous criant pour ainsi dire par les faits eux-memes : 
« Je suis πό d’en bas pour cela möme, pour que vous naissiez d’en haut. C'est 
pourquoi je ne fais pas non plus loin de la douleur votre naissance mystique 
qui a eu lieu d’une facon prodigieuse en ce qui me concerne. Car moi, je 
suis ne dans la chair du Saint-Esprit et d’une mere vierge, et vous aussi, 
vous naitrez non pas du sang, ni de la volonte de la chair, ni de la volonte de 
!’homme, mais du Saint-Esprit et de Feau?, et cependant vous, (ce sera) afın 
d’avoir part ἃ ma gräce, et moi, au contraire, (ce fut) afın d’avoir part A votre 
nature, lorsijue je me suis uni hypostatiquement A la chair animee par une 
äme intelligente. Par Ἰὰ je suis devenu homme parfaitement sans avoir eprouve 


de changement et sans ötre dechu de ma nature divine. Gependant, tandis que 


1, Gen., ıı1, 16 2. Gi. Jean, 1, 13, el ıl 


10 


τ 


10 


10 


219) HOMELIE LXVI. 
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εν λα wöl aa. |Nsaıasaso „ya ἰὼν μ᾽ Ja yaso 
Its ha. o βμμοιϑο J> so Solar ὧδι ον Ds δι JAssasasıo 
= IsoNal, 
μοᾶϑ SA os “aD > As pas ad ylıo nor SA 
13 ΕΝ τὰ οι ΡΝ οο Loc ss; krsasıoı Juso_So „to 0 
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2 bl Ja Sspeb „LI ol oo Dodo yo ‚Jar ας 5 wa. 
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μεθα. 9 ΠΝ ao ESEN > NAD, ai > yon. od 
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>» ΙΝ ΣΟ. sooX.ls > yl Nass gr ACHTEN al yuaı 
> uyaus N.lsp.>,.800 Ni! Lac ϑἱὶ μοι -, No kom Jsaaıo 


1. Let V in mareine : }22ass. 


je suis ainsi par nature et que je ne manque de rien, par cette naissance je 


serai le premier ἃ vous delivrer, je viendrai au Jourdain avec les coupables 
et par le bapteme de la penitence de Jean jetablirai mon bapteme qui doit 
s’accomplir par le Pere, par moi le Fils et par le Saint-Esprit. » 

C'est pour ces raisons et pour d’autres raisons semblables qu'il s’est 
tenu au milieu des eaux, lui " qui recouvre ses demeures par les eauxe', et quil 
atire sur [ἃ] la main du Baptiste qui 6tait eflrayee et arretee, en meltant 
en lui le courage pour exercer son ministere par ces paroles : Laisse faire 
maintenant?, et en se faisant arroser la tete dans les flots. Peu s’en faut que 
moi-möme je ne commence egalement ἃ etre saisi de frayeur, lorsque je 
considere l’immensite de cet abaissement. Il descend dans l’eau et il est sous 
l’eau, celui qui a dresse les eaux qui sont au-dessus du ciel et qui les retient 
seulement par le commandement, alors qu’elles sont portces vers le bas et 
qu’elles coulent par nature. Mais, de m&me qu'il les a «ressces alors d'une 
maniere ereatrice en tant quil est le Verbe du Pere et le Createur de 
cet univers, de möme maintenant encore, c'est d'une maniere medieinale et 


providentielle que dans le Jourdain il retient, coupe et arrete le cours mul- 


1,.:G% PS: CT, 3 2. Οἵ. Malih., ı11, 15 


"Vf.3 


δ 0 A I) 


N f. 85 


331 SEVERE D’ANTIOCHE. 1220] 


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1. 1, et V in margine :%> Öl μῳς N. μεϑαρου μῶν Pin pitl : as ads, »ἱ had, bomo INS» Las 
je! μων ἘΨΥΨΟΙ Lohse 90, Ἴαξων ses 3 also - yasıa blaue N, : De liya ei ωἱ ‚ol 
“bla "kino „ol N :Dabyu » lite zolte lm ol My :;0l :1OD — a. Ὑδωρ. — b. Υδατα. — c. V 


hu. 3,\ De inne: 


*1.1.130 tiple du peche ᾿ et le torrent qui de la se röpandait sur nous, ainsi qu une 


vn. 85 


corruption gen6rale et indescriptible. 

Il stait celui que le prophete David annoncait elairement ἃ l’avance en ces 
termes : Les eaux Pont vu, 6 Dieu! Les eaux Vont vu, et elles ont eu peur'. En 
effet, ce n’est pas le propre des eaux de voir, et en outre Dieu est invisible 
par nature. Mais, quand il est devenu visible, apres s’etre incarne pour nous, 
alors les eaux l’ont vu, e’est-A-dire les hommes qui se (livertissent mollement 
dans les desirs humides, * et elles ont eu peur. Non seulement elles ont eu 
peur, mais encore elles ont &t6 ellrayces et ebranlses depuis leurs profondeurs, 
ainsi que d'un certain abime, lorsque l’idolätrie qui regnail autrelois et les 
coutumes des ancötres “talent renversces et que la luxure ctait changee en 
purete. Cest pourquoi il na pas dit: « L’eau "a vu» au singulier, mais au 
pluriel : « Les eaux ont vu et ont eu peur », A cause de la νὰν des pas- 


sions el, comme je [αἱ dit, ἃ cause de leur multiplieite. Il a ajoute : Les abimes 


ι 


ὃ 


10 


ont ele effrayes et il “ἃ ΟΝ ΜΗ redoublement du bruit des eauw; une part, ls 


montre une destruction de lancienne habitude depuis sa profondeur, et 


1: 88 xxv1, 17-21 


10 


[221] HOMELIE EXVI. 335 


ϑὲ τοῦ Jun! ‚Lass Jan, kaman or Jusascı Jam 12 τις Jmup! 
as J-og.230 JNu50,0 2-5. ..Jyor Loc Isa a0 ya >55 χὰ: 
2 am go: Jojo ρος. 0001 us: 
Js „on Eu mis 30:00 aa aD or Da γϑ 
del po Kai fun 5 und dr ΡῈς al μὰς ‚| 206 
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Ja_Is; 35 μα βου δ as οἱ „Lupe Johns Luis > aus 
a 0 As ads (a Js saas| hisdo Ju] JA20.>0 
yely kropo pol, Ds wir ooh.] Doll; Nas lola, Limo 
al. unsLlo ask; os Jam) woolpu [-αῦλο je) | [οι 
000 „m Nax; as is gr WA ‚Jain rd Jo aus yL| Jboöorlo 


„0001 (amd saro λαοῦ, aD ls IE) Ja ' > 
04 Kaas J soo Jos ."uoot nis NO SSR lanä..o » 


d’autre part ilindique en m&me temps que cela s’est fait avec un grand bruit 
et une grande agitation de la part des peuples, des villes, des princes qui 
s’elevaient contre la predication de l’Evangile (Τὐχγγέλιον). 

Mais, quand ces choses se trouvaient realisces et qu’elles apparaissaient 
dans l’experience meme, les nuees, dit-il, ont fait retentir leur vwolw; tes 
fleches aussi volent. Il appelle « nudes » les prophetes qui ont fait tomber 
sur nous la pluie du ciel et les revelations predites par "Esprit divin; c'est lä 
en effet Phabitude de l’Eeriture en de nombreux passages; par exemple, 
quand elle dit : Qui, dans les nuces, sera semblable au Seigneur, ou qui sera 
compare au Seigneur parmi les prophetes de Dieu'? Kt dans un autre passage ! 
Je commanderai aux nuees de ne pas faire tomber la plwie sur " (ma vwigne); 
car la vigne de V’Eternel des armees, c'est la maison d’Israel?. Tel est done aussi ce 
{πὰ dit le Psalmiste. Quand les eaux ont vu le Dieu incarne et fait homme 
et qu elles ont eu peur et que les abimes ont &t& eflraycs, les nuces ont fait 
entendre leur voix; e'est-A-dire les prophetes qui passaient autrelois " pour 
n’etre pas clairs parlaient par les faits, alors que leurs propheties etaient 


accomplies; leurs voix ne restaient pas seulement dans Juda, mais comme 


IDPSZEXXKUNT, 7. 2. Isaie, v, 6 


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ἘΠῚ f. 150 


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336 SEVERE D’ANTIOCHE. 22) 
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1. V hasse. — 9. \ Lom- 


des fleches elles volaient et, emportöes par le vent, elles passaient chez tous 
les peuples. Ils predisaient, en eflet, au sujet de ’Emmanuel : Voiei que je 
{αἱ etabli pour etre la lumiere des nations et pour elre mon salut Jusgu aux eactre- 
mites de la terre‘. C'est ainsi que les nudes ont fait retentir leur voix et que 
les llöches ont vole. 

La voix du tonnerre les a accompagnees dans tout le eercle; il dit en effet : 
La voix de ton tonnerre eelate dans le cercle. 11 appelle « voIx du tonnerre » la 
voix des apötres, dont quelques-uns ont recu le nom de fils du tonnerre?, 
parce qu'ils se sont acquittes de la grande predication, retentissante et 
eeleste, qui a fait resonner tout ce qui se trouye sous le ciel, qui a ebranle 
les oreilles de tous les hommes en une seule fois pour ainsı dire et qui ἃ 
ferm6ö la porte aux dogmes (δόγματα) faux et aux inventions humaines. Il y 
avait, en ellet, dans cette voix de tonnerre une sorte de persuasion " exeluant 
(toute) discussion qui entrainait agreablement les auditeurs. Cette voix ἃ 
cclate dans le cerele, et non dans un coin et dans un angle. Le cerele est le 
monde, parce qu'il est pareouru par les m&mes (evenements) : heures, jours, 


nuits, mois, naissances, morls et autres changements divers qui sy prösen- 


l. Isaie, XLIX, 6 2. Gl. Marc, 11, 17 


10 


10 


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10 


[223] HOMELIE LXVI. 337 


UN wolo la; ον ον hun] „| or > wars hrs] 
ἘΜ Ad wol Kudors ur ad dor 800 ‚Laie ‚Nun ass, 
BE I κρλοι ὡς Ero)iat ads 
ἹΝ μον λας „Ds Lois „öl soul εἱς ὡς 9 basir JLo Jocı „> 
ey N Jules 4220 „00,53 Lyrlsas; aid „öl kor> » 
ον λον Jo οὐι S| \wo,s N κὸϑ oo] (sans; easy so Jo 
A, basis Jo τὸ oo Kor -! > “ol! kor> θοῦ um 
„las Χο Bl Jadbyo Mur, mo JNussl 55] Loa JNDax’;o 
„No ol; HI sl wolle kof> un ol J harlı Lass ον 
Ἰοοι SS wo, 5. „20 διὸ "May Syas, Jo ὀϊομμα SA 
„Im oo abo a Asp m od Maas 05 0, od „ul .Joork, 
za AL] > a JOD NE N 
yio| > Bol 13 μμβομβο oo «95Ἀ5 ἜΝ δ ΟΝ καϑοο 


1. L et V in margine : Γενεσεως. — 2. Ν' |. 


tent, de telle sorte qu'il passe pour ötre vieux et encore jeune, pour fleu- 
rir et pour se flötrir, et qu'il est exalte par les choses memes par lesquelles 
il prend fin. C’est pourquoi un autre (6erivain) l’a appele non pas le cerele 
purement et simplement, mais le cercle de l’existence'. 

Lorsque la voix du tonnerre eut Eclat6 dans le cercle, tes eclairs, dit-il, 
ont illumind le monde, lorsqu'il appelle « eclairs » les splendeurs des 
commandements de notre Sauveur, lesquelles lancent des &clairs par les 
vertus. Si en ellet la voix des predicateurs est le tonnerre, n&cessairement 
ce qui la suit et l’accompagne est egalement les &clairs. Lorsque les Eclairs 
ont illumine par le fait de la voix du tonnerre, la terre a ete ebranlee et 
elle a tremble, c’est-ä-dire les esprits sujets au temps et attaches ἃ la 
terre. Mais c’est un sujet digne de remarque, ἃ savoir comment il n’a pas 
dit: Les öclairs illumineront, et: La terre sera &branl6e, mais : 15. ont illuming, 
et : Elle a tremble, ἃ cause de la verite et de l’exactitude de la prophe- 
tie, ” et comment il π᾿ ἃ pas exprime ce qui devait n&cessairement se produire 
de la möme maniere que ce qui etait dejä arrive, en se servant du temps 
futur et non pas du temps passe : car le m&me fait se rencontre souvent. 

"A partir de cet endroit, le Psalmiste ajoute tout etonne : Ton chemin sera 


1. ΟἹ, Jacques, Π|, 6. 
PATR. OR. — T. VIII. — F. 2 29 


338 SEVERE D’ANTIOCHE. [224] 


ul Is Hl Οἱ yore Sp I yMiase Jung sis νος 
δι ΟΝ δος οἱ y>or ἰοαϑο lawarın, [9.5 [sl oolo Lie δὶ 
I Ἰοίυοιβο asus «οὐ wor .bausy (sic) WIN Sul] Jason 
Nuss (al. 5m Kashso .Juso KAaoNamo Jabono μοι Jain, 


"Joy; JADsa5 .)Asaaı, mas .uuro; Aus μοᾶλϑ ΟἹ ᾽ 
Dir Ju 5 Ds Don Li; Hamässas .Jlaio|; Jusäas 
INS Hol; han] Dos Alazı οὶ ΟἹ νον ὅλο gi 
Nas uopso HuDo Je Janazı wir DA „lu γὼ Juäe, 
+)Nuspaalsa> A003 |Nlms 
ash] aso.o Jan oo Nol|; sc 0001 hl J ..Joo; a bon 
act Jaas was was μερᾶβ5 ΚΕ Ὡς, Jr ea 59 pol 
INumsa) ui Jusos 9j;5/)Llo aa’)! a20,.oo „"Logao ᾿μιωνάλδοωὶ 
„arlro J-aa20; > ES gel ya | N N,c ‚Kaas al 


1.1, μύλθδοοι — 2. Let V in margine : με. — byioaaN \oo8 |;20 Kinloll 5 οἱ μιροϑ απβι οὶ 
νῶι ον μϑδλα, Les: > con k2>8> Ἰδοροῖ |LöL! La.s,2, NH : aa ums 


dans la mer et tes sentiers dans les grandes eaux, et tes traces ne seront point 
connues. Je dis et je vois ἃ l’avance, et jen suis saisi de stupeur, dans « le 
chemin » ta legislation (νόμος) &vangelique, ὁ Eternel, — ce qui est tres exact, 
— qui marche, avance et croit dans la mer, c’est-A-dire dans ’humidite et la 
volupt@ des passions de ce monde, et cela de diverses manieres et par les 
sentiers des vertus, ä savoir par les dons spirituels, par la parole de la: 
sagesse, par la parole de la science, par les dons des guerisons, par la 
production des miracles, et cela sur les grandes eaux infiniment varices des 
desirs multiples, rapidement et lögerement, de telle sorte que les traces de 
tes sentiers ne seront plus connues, parce que c'est ἃ la ressemblance de 
quelque chose qui est leger et capable de voler que la parole du salut a couru 
dans le monde. 

Mais ceux qui ont recu l’Evangile (Πὐαγγέλιον) ne viendraient pas ἃ cette 
hauteur, 5.115. n’avaient pas ὁ. conduits ἃ l’avance, ainsi que par des 
maitres superieurs, par les commandements el&mentaires (στοιχεῖον) et prelimi- 
naires de la Loi (νόμος) de Moise et s’ils n’avaient pas 6t6 instruits et inities A 
l’avance par le sacerdoce figuratif conforme ἃ ἰὰ Loi (νόμος). Tu as conduit ton 


peuple comme des brebis, dit-il en ellet, par la main de Moise et d’Aaron. Car 


10 


10 


σι 


10 


15 


10 


[925] HOMELIE ΠΧΥῚ. 339 
oA Nas I)NuSso Ιναωδᾶκο. Is> » DEr U .)9: Nas 
ao] οἷν. 0001 era „sejar 000 «το ol 00 ."jokL20o 
SD 0001 «“) 033 hora asöt βοᾶδδο μον] «Ὁ: om „50 


Kaas «καθ Loc y.lo INN ὁμαοὶ als "σὴ gr an 

ol. UI JOD an Bi ao Ja LS χοίρων on 
JNus5lo aus 0 ano). an ὅλο Jo Jesix JJ| Sao „Joy vadlı 
lo .adDs5o δου . Jo; od Νουα σα... 5 Duo op 
ya Ja, Ds οἱ (pe SA ul ὀμε-2ο[ ᾿χαλοὶ ana, vor 
U «οι od} (sic) JAN. JaıoSaso "yr> .Juasol Loc Bao 
‚Que SS 0 zoll] yraz od kaaas „ul «od;  Joänso 
san οὑκ} sad, ou |Nuuısoro oo Joa INS} rn a 
„is Jo vor „oo DHL u ad ol 0 .00r2 Jo 
Das kor> sjowlo u Hanı Jo; omas lo Sk uno 
EN, Hunt so .„Izasl! bo Οἱ] Aisjo .)Nuspsaniso 


1. L et V in margine : Ἰδωϑ οἱ οἱ sono Pall. 


partout les apötres expliquaient et eclairaient les paroles de la [οἱ et des 
Prophetes et commengaient par la * pour confirmer l’Evangile (Εὐαγγέλιον), 
lorsqu’ils pröchaient la parole (de Dieu) aux Israelites et aux autres nations. 

Mais quelqu’un pourra prendre au pied de la lettre et dans un sens facile 
cette parole : Les eaux tont vu, 6 Dieu! les eaue tont vu. En eflet la 
parole sait parfois erder une personne (πρόσωπον) et attribuer aux choses 
inanimees et inconscientes la conscience et l’intelligence. Les eaux du Jour- 
dain ont done vu Dieu qui est descendu vers elles, elles ont eu peur et elles 
ont te eflraydes. (Quelqu’un dira encore que cette parole : Ton chemin 
sera dans la mer, etait dite ἃ l’avance de Notre-Seigneur qui devait mar- 
cher sur la mer. Cependant la tradition exacte de toutes ces paroles et 
des pensees qu’elles renferment* est observee selon l’interpretation exposce 
plus haut. La descente au Jourdain de Jesus (notre) Dieu (et) notre Sauveur 
a ete pour nous la cause de tous ces biens. De lä les eaux ont eu peur, les 
abimes ont 6te& eflrayes, les nudes ont fait retentir leur voix, les lleches ont 
vol&, le bruit de la voix (du tonnerre) est venu traverser le cercle, les eclairs 
ont illumin& tout le monde, la terre a et& ebranlee, la mer a et& parcourue, 


*"Vf.86 


+ 


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"Vf. 86 


340 SEVERE D’ANTIOCHE. 1226] 


Joa en > „Luosorl μόιαϑο Jaaso a2 os Jwamaso ."o0001 gaaas, 
„so καθὸ Dis, |) Dsaay Las re ago] sol 
aa aD > Jon os ἕω. αὐ Sl yo SD Au] Jusoı ! 159. 
ya Ha ar 05 od war any act Shan! 0 un 
oh ss Ss «οἱ aus Jo τομϑο ann] 1515 „u [255}5} Sp 
ΙΝ Isa "yo .3 .J5ows os Das aus] Juin] «Ὁ: Jan); 
τοῦ 3.9 0001 (00m I] oomin: Ludsia 0 ass Da UL 


gras Dj] pp massalas oo oylıD; hal τἱ ua κα 
aD 2 or Dar Luoigo Ι»53ο Jols Jans Jbasär \oodas 
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«Φαδαΐα „00 JLaisd seh aus;l] » as] au ‚oohisho So „asl 
sis pas] 8 an pl ad Luis ac al μος οϑοι 

»lano Los onasl or NL 


les eaux recevaient les sentiers des vertus, et la Loi (νόμος) de Moise et le 
sacerdoce d’Aaron, en frayant le chemin A l’Evangile (Εὐαγγέλιον), etaient 
remplac6s et caches par la doctrine parfaite des apötres et par l’exercice 
du sacerdoce ἡ et ils les regardaient. 

La figure (τύπος) qui eut lieu autrefois a tömoigne egalement quilen est 
ainsi. En ellet les enfants d’Israöl qui passerent le Jourdain ἃ pied avec Josu6, 
fils de Noun en retirörent douze pierres et les emporterent sur leurs epaules, 
et d’autre part ils en dresserent douze autres au milieu du fleuve '. Ce fait 
montre manifestement ceci, ἃ savoir que les Israelites donnerent au Jourdain 
les douze apötres qui 6taient leurs enfants dans la chair, pour etre les mi- 
nistres de son myst£ere, en allant baptiser toutes les nations au nom du 
Pere, du Fils et du Saint-Esprit, et d’autre part ces mömes douze (apötres) 
qui naquirent spirituellement dans le Jourdain et qui se transformerent 
completement, ils les prirent et les emporterent sur leurs epaules, quand ils 
se soumirent ἃ leurs propres enseignements. Les apötres eux-memes en ellet 
entendaient notre Seigneur qui dit : Jean a baptise d’eau,; mais vous, vous 


serez baptises du Saint-Esprit°. 


1. Cf. Josue, τιν, 1-25. — 2. Act., τ, ὅ 


9 


10 


10 


1( 


[227] HOMELIE LXVI. 341 
5 bias Das ia 8 Jolie ano usa od er Ines 
» kuss an aD ao ΤῸΝ Ju> Ἰα ϑοακλοο Lo; Aus ol 
0 πὰς har’! :loy’Ano some og „> abo :kisaD «ον aramo [oo 
«Ὁ &_o . Kuojaso )lau..oo No Jan, να, Jo <> «Ὁ null 
as, Ars 05 .-Lusir " Aulcd SD Jos Sala ha Jlaser> jab 
Joa oh] PD in JhorsA ‚Luwols Jais „| > od Joa Mu] 
MUllsedo οἷς sa Jim 515). also Ang :IuMD [säs \oo> ; 
Jasauo Ὁ iu; Jun] Ayasanıo 0 am sul Jr Jia] - Loss 
Nu 220 ‚Lars Luopdo [5}} umol> u > > Josı N. ΕΞ 
τ] aD Das pas od ade „> Lid 
yNml Nils sr ‚Log Klo oe Nam ;A> „so ‚ha SA 
„oadn Jooı II lo μα, „sl Joa Mus Jos, ws „Jana 05 Du [Ὲ5 
öl des Juyuso Kaas 50 :—aDor RL 55} 
ck as ir Ne Il Lade 


Le baptöme qui a lieu dans le Saint-Esprit a commence au Jourdain, 
quand l’Esprit d’adoption y est descendu, Car c’est pour nous et non pas 
pour lui que le Christ a 6t@ baptise, lorsqu'il a purilie et sanctifi6 les eaux, 
et non pas lorsque lui-m&me a £te sanctifie par elles. Comment l’aurait-il 
ete en effet celui qui est ne pour nous sagesse par la volonte de Dieu, et Justice 
et sanctification et redemption'? C’est pour nous qu'il recevait exterieurement 
sous la forme d’une colombe la venue * de l’Esprit, 4} possedait en lui- 
meme par nature puisqu'il est de la m&me essence (οὐσία). C’est pourquoi en 
eflfet ce n’est pas quand il 6tait ᾿ sous les eaux elles-m&ömes qu’il a attire le 
tömoignage du Pere qui le declare son Fils et la deseente de l’Esprit, afin que 
personne ne pensät que comme nous c’est par le bapteme quiil a regu l’adop- 
tion : car il la possedait en lui-m&me par essence (οὐσία) ainsi que le Pere et 
le Saint-Esprit. Quand il est descendu dans les eaux pour nous et non päs 
pour lui-m&me, il a rendu le bapteme parfait. 

C'est pourquoi c’est apres qu'il fut remonte de l’eau que se produisit la 
parole : Tu es mon Fils bien-aime?, et le fait que l’Esprit descendait sous la 
forme d’une colombe et qu’il venait sur lui, afin que par ces choses sensibles 


et connues par l’ouie et la vue füt rövele ce qui etait cache. Au contraıre 


1. ΟἿ. I Cor., 1, 30. — 2. Marc, ı, 11; Luc, 111͵ 22 


ἘΝ 1586 
von: 


*Vf.86 
v°b. 


342 SEVERE D’ANTIOCHE. [228] 


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si celui qui a ἐϊό baptise dans le Jourdain ἃ notre place et conlorm&ment ἃ 
l’economie n’etait pas le Verbe lui-meme qui s’est incarne, mais 51. c’etait 
’homme separ& et distinct du Verbe, selon la doctrine de ceux qui pen- 
sent comme Nestorius et qui allirment deux natures apr&s l’union, il fallait 
que sur les eaux particulierement comme sur nous le Saint-Esprit descendit 
et que füt prononcee sur lui la voix qui est venue ainsi que de la personne 
(πρόσωπον) du Pere. Ses eaux 6taient-elles done, selon eux, privees du Pere 
et de l’Esprit, parce que la voix avait ἢ lieu apr&s la montee? C'est apres la 
montöe que se trouve la venue de l’Esprit qui apparait sous l’aspect d'une 
colombe. Mais il est bien certain que le Verbe qui s’est incarne, puisqu'il est 
un et indivisible, lorsqu'il est entr& dans les flots du Jourdain, possedait en 
lui-meme le Pere et le Saint-Esprit parce quils ont la m&eme essence 
(οὐσία), et que, apres quiil fut hors de l’eau, c'est pour nous qu’il recevait 
l’Esprit et que c’est pour nous quiil entendait cette parole : Tu es mon Fils, 
afin qu’en Ini nous soyons appel6s enfants, alors que nous &tions adversaires 
et ennemis ἃ cause du peche. 

Cependant möme cette (parole) est digne de Dieu et conforme ἃ l’eco- 
nomie.En eflet cette parole « Tu es mon Fils » indique la naissance divine, 


incorporelle, veritable et selon l’essence (οὐσία); car il a dit :« Tu es Fils » 


er 


10 


10 


10 


10 


[299] HOMELIE LXVI. 343 


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sl Hu yol ΧΗΣ var) er ar hail, JA od 
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mäslso god :Jooı 90430 ΙΝ 5) “κοι :Jooı wol, us) 


1. Vo8. — 2. V add «δον: 


et non pas : « Tu es devenu (Fils) ». De plus cette parole « bien-aime » 
signifie l’amour qu’il a pour nous; car en lui, ainsi que dans le second 
chef de notre race (γένος), il nous appelle « bien-aimes », nous * qui etions 
dignes de haine, parce que, selon la parole de Paul , e’etait Dieu le Pere 
qui reconeiliait ce monde dans le Christ‘. C’est pourquoi il a ögalement ouvert les 
cieux, afın de nous apprendre que la naissance de l’eau et de l’Esprit, par 
laquelle le Christ nous a delivres sur les bords du Jourdain, est celeste, 
qu’elle nous ouvre les portes du ciel, qu’elle fait briller et luire * les bap- 
tisös comme des £&toiles, qu’elle les lave et les purifie de la boue et qu’elle 
les appelle aux choses d’en haut. Le lieu des ctoiles est en ellet le ciel. 

Le patriarche Abraham, initie ἃ l’avance ἃ cette chose ineflable, y ajouta 
[οὶ et cela lui fut impute ἃ justice?, comme il est &erit. Souvent en ellet il regut 
la m&me promesse et il entendait de Dieu, tantöt : Ein tor seront benies toutes 
les familles de la terre’, tantöt : Je rendrai ta race comme le sable de la terre ἡ 
tantöt : Je te ferai le pere de nombreuses nations et je te multiplierai beaucoup°. 
Autant de fois il entendait ces promesses, autant de fois il y eroyait et il 


1. Οἵ II Cor., v,19. — 2. Gen., xv, 6.— 3 Gen.,xı, 3. — 4. Gen., ΧΠῚ, 16. — 5. Of. Gen., xvIt, 5-6 


ἘΠῚ ἢ 87 


344 SEVERE D’ANTIOCHE. 1230] 
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Nasklo JaD) oral aa wir oh δ blos Mad 


obeissait aux ordres qui lui &taient donnes; et c'est lä, bien que cela n’appa- 
raisse nullement, ce que le Livre sacr& a dit de lui : Abraham cerut a Dieu et 
cela ἐπεὶ fut impute a justice. Mais quand Dieu lui montra la splendeur des 


enfants qu'il devait avoir par la foı au Christ et qui devaient encore ötre ins- 


erits dans les cieux, il le conduisit dehors et il lui dit : Regarde en haut vers: 5 


le ciel, et compte les etoiles, si tu peus les compter. Et il lui dit : Telle sera ta 
posterite'. (Le Livre sacre) ajoute apres cette parole : Abraham crut a 

Dieu et cela hui fut impute a justice. Car meme ce mot « Il le conduisit dehors » 

*v1.87 ne me parait pas "dit simplement; mais il me semble que, apres l’avoir sous- 
ζω trait aux faits presents et sensibles, l’avoir mis dans l’admiration et avoir 
porte son intelligence vers le mystere qui devait avoir lieu, (Dieu) montrait 

ainsi (ἃ Abraham) les enfants qui par la foi du baptöme allaient luire et briller 

“1,1. 181 comme des 6toiles. Et parce que la foi qui lui a ὁϊό manifestee " et montree 
“b 4 T’avance d’une facon mysterieuse 6tait celle qui devait aussi justifier ceux 
qui ont eru, quand Dieu imputait ἃ justice la foi möme sans les @uvres et 


411 accordait le pardon des lautes anterieures, (le Livre sacre) a ajoute en- 


l. Gen., XV, 5-6. 


10 


10 


10 


10 


[281] HOMELIE LXVI. 345 
ws Ἴοοι Je Js wir la aD NJ rl ‚Janus οἷν 
ya) Lo zahl Mu nor rar Loc su] μὸν τ }}}; 
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»Joa Ja 355: ra JLamsenoo .Joor aaso 

—> N. Kusas Am] .-Joor Lusası Ns ϑὶ Suscı Ad 
μοι ln os ‚Ja κοι .Sais γε]; aus ol „0 ‚Jon 
wulo ige κι οόι Jo; uriso ao INyasasıo 0 hun haar) 
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οὐ Ja! SA aa lo οἱ; La] > oa Jjho μικρὸ 
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Ss οἱ Kuss. Jlauuasfas ua Male u | Sy, hal 
wos dor falls poly öl .Laror a5 aa |MbaslsoD ‚Luna 


1. ν rs. 


suite : Abraham erut ἃ Dieu, et cela lui fut impute ἃ justice. Au contraire, 
sice qui a &t6 dit ne regardait pas ce qui devait arriver, il aurait fallu que 
eela eut &t6 confirm& ἃ Abraham d’une mani£re partieuliere, quand il enten- 
dait: Sors de ton pays et de ta famille et va dans le pays que je te montrerat ', 
et qu'il sortait et montrait une [Οἱ veritable par les @uvres. 

C'est ἃ cause de nous qu’eut donc lieu l’ouverture du eiel, quand le Christ 
monta du fleuve; c’est ἃ cause de nous qu’il accepta encore la tentation du 
diable. Il montre que, quand nous nous releverons du bapteme dans un tel 
degr& (τάξις) de splendeur, * et que nous serons devenus les enfants de Dieu et 
les eitoyens du οἷο], il y aura pour nous-.un diable qui sera jaloux de nous A 
cause de notre splendeur et qui nous presentera la tentation et le combat, de 
möme qu’il a &t& jaloux aussi d’Adam ἃ cause de Uhonneur du paradis et qu'il 
l’en a fait sortir par la tentation et la seduction. 

C’est pour nous par consdquent que le Chrisı a engage ἃ l'avance ce 
premier combat (ἀγών) en dötruisant et en ancantissant la force du diable. Vois 
l’analogie de ses ruses et de ses artifices. De m&me en eflet que dans le cas 


d’Adam il a commene& la seduction par la nourriture, de meme aussi dans 


1. Gen., ΧΙΙ, 1. 


EV 87 


ἘΜ, 87 


346 SEVERE D’ANTIOCHE. [232] 


hola Ἴοοι!» JA Je} lo dh] Ir cr 6 lo aD. 
„go JAN „el Del 0 ado)l Lrsas 0 aD ya -.Joor 536] Ἴοοι 
Ja; N] Io fr Jar τοδὶ ber sul; wo 2. Je 
20 το Je] ungllly hulas yol 2 Id peo Dos „20... Jun] 
load N lo Lig; As wär hylir alammadı Θὰ νον, Jooı [5 
er aD Jo In ala Ian Joa wa Kal zu κϑὸ 

1. 132 0 u Re Jyoo,>0 kb Joa sooo ‚od Jooı Au] Nuluasasinoo 
JB) Io" οὐἱ μῷδιανδι „> Lunaso μὲ sun Jo mg No aaa won 
ART ΠΕΣ an ano wu, Mluano lo lu] us] 
ass Ja „Mubrs, Joa ao da ‚dA wi Dt ka! 
wu, θι5 Dy JAN χοὶ .3 my I Nuss! 1165}. Lasalo 
a ol a JB φιλο .Loor ὀμδω Dr Jun 0 Lasops lass 
HD So Nr Joor and : yo) ums rss ad iu da 
Nude: δα μὸν (oh md, [aim „us Jun] μου 


le cas du Christ 11 a fait de la nourriture le commencement du cömbat, en 
disant : Ordonne que ces pierres deviennent des pains‘. La, comme il promettait 
ce qui n’etait pas et qui ne devait pas tre, il disait : Quand vous mangerez 
del’arbre malgre le commandement, vous serezcomme des dieu@”. Mais ici, comme 
il imite ce qui est, 1] dit: Si tu es le Fils de Dieu*. Dans un cas il se moque 
et il se rit d’Adam comme de quelqu’un qui a &t& tromp6, et dans l’autre il 
voulait apprendre le secret du mystere qui lui &chappait. Car il avait entendu 
le tömoignage du Pere qui l’avait declare son Fils, et d’autre part il le voyait 
41.132 sujet A Ja faim : aussi etait-il dans le doute,* dans la lutte (ἀγών) et dans 
un grand trouble, tandis qu'il desirait vivement connaitre ce qui &tait cache. 
Mais leChrist, abandonnant la puissance qui * convient äDieu, lechasse etlere- 
pousse par des paroles convenables, d'une maniere humaine, douce et humble, 
afin de nous montrer ἃ nous, pour lesquels il agissait conformöment ἃ l’e- 
conomie, la seience et l’exemple (τύπος) d’une vietoire humaine. Si en eflet 
ill’avait chasse, apres l’avoir blam& comme Dieu, l’imitation serait elle-meme 
loin de notre pouvoir. C'est pourquoi c’est encore par des choses sembla- 
bles ἃ celles par lesquelles (Satan) tenta Adam qu’il permettait que la ten- 
tation lui füt presentee, afın de guerir par des remedes convenables l’uleere 
ancien du peche. 


1. Matth., ıv, 3 2. Cf. Gen., 11|, δ 3, Matth., ıv, 3 


10 


10 


or 


10 


[233] HOMELIE LXVI. 547 


gr van 009 SA μος δ ιοἱ sol wa κοι er ul ἢ 

20 als Sad om 454 Wolo „Nas INupe> ro Sal aD oh 
ws kun mn Ja ‚oo oo [οι za3.20 Juan basorm OD zamı 
> Jay Jans; Jlayasıo Daisy ΟΝ Ω ον, ML] was An: 


αλλ a te μὰς al Mol A000 0 Virango .\0ord suis] 
rad I DS air wir ao ad um 80 τὸ ie is Als 
Il us Jon Lunaso Jooı „Ns har! AN ——; Js Io οὐι Ja u 
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| „Jar Sy Sau οἱ „od voran Jooı „Im, ws lu m ıDo 
are „2 .uon Lad Joor adDimo .-Joor Liane |Na.o N, la 
AD 001 Nlnso OR ad ni od Jo (ge Nic 


Personne, en entendant les Evangiles (Εὐαγγέλιον) dire de Jesus notre Sau- 
veur : Alors le diable le conduisit dans la ville sainte, et encore : Il le conduwisit 
sur une montagne tres elevee', ne pensera qu'il etait conduit par celui-ci comme 
une bete : car ceci est le propre des hommes qui sont possdd6s par le d&mon, 
qui subissent l’action de l’ennemi, qui lui servent d’habitation et qui sont 
röellement mens par celui-ci. En effet si nous, qui nous conduisons nous- 
mömes avec pleine liberte, nous ne sommes pas conduits par Satan, excepte 
si cela nous est agreable, vers ce que nous ne voulons pas, comment le 
Christ devait-il souflrir cela? Mais cette λέξις ou cette expression « I] etait 
conduit » montre qu’il est Dieu en prenant volontairement sur lui ces fai- 
blesses. Nous, * en eflet, lorsque nous nous deplacons et que nous allons 
d'un lieu dans un autre, nous ne savons pas si Satan ne nous y presentera 
pas quelque piege et quelque tentation. Mais le Christ qui connaissait ä 
l’avance comme Dieu les intentions du diable et les tentations qu'il devait 
lui presenter, allait au desert, partait pour la ville sainte et montait sur le 
haut du temple, en l’exeitant par les lieux eux-memes ἃ lui prösenter les 
tentations convenables et en se livrant lui-m&eme volontairement A ses com- 
bats, afın que, apres avoir &epuise toute sa folie et apres s’ötre trouv& faible 


1, Matth., ıv, 5 et 8, 


ἘΝ 88 


ἘΒΒ 


*Vf.88 
ae 


"Vf.88 


348 SEVERE D’ANTIOCHE. [284] 
Nas ᾿}.......530. aaa olanıa Da, je) Jun .Joor wor, vorasjaN , 
ku τοὶ wol Lyolo ‚JasaasIneb κα Joou I | . June 
5} „> τοῦ ‚ansas lasoıs aD AL no JE, RS 
χοὶ » :Dsaad; wo yalaso ἈΝ, οἷν 09 τὴ ἢ as Da: 
als ‚aa N] Ja: uno, asp sam 00> Hola; 
on τ auacl] ol ey pol 
JNioo, lab 2 Luna 9] Kiss „as! yo yascı' unse aa 
Sl add ‚Io Dal; woasfad os 09 yadual N, aid; 
> as 40] 25 .womn, Jam Mariano so Kusow  ..Lasho zahl 
Am] ara; udn Sl, wi μῦς „dr Ja JÄDL dor 
μιαλοῦ οδι v2 Jam (usas, οὐι ‚Less Asa-ıiz ost > ‚hal! 
ud; χοὶ DIENT) hal eh won Jams Asuio ENT 
haus or ho .JNius od JNas;oo holy „| no > Name 
hunaseh | pad] "os wo Jbäs oo spob wu] χοὶ kaoya> os 


1. Let V in margine : wwadaaS. — 2. Vom > 


dans sa force möme, ıl devint pour nous aussi d’une victoire facile. De m&me 
que quelqu’'un d’excellent, d’illustre, de fort, qui poss@de une force invin- 
cible* comme Samson, se rendra au pays de ses ennemis, se donnera et se 


livrera lui-möme ἃ ses adversaires, leur eriant pour ainsi dire par les faits 


eux-memes : Prenez-moi, je suis entre vos mains, traitez-moi comme vous -» 


voulez; et que, apres qu'ils se reposeront ainsi sur lui, il les renversera et 
les vaincra avec puissance et force; de m&me aussi le Christ, ötant all& dans 
les lieux convenables, se livra lui-m&me aux combats du diable, — et c'est 
pourquoi il est encore 6erit : I! fut conduit, — * et. de cette facon il le vainquit 
a cause de sa grande richesse, en luttant avec lui par les trois passions les 
plus generales qui renferment aussi les autres : par la gourmandise, par la 
vaine gloire et par les biens nombreux : cette derniere, il l’a appelse &gale- 
ment, me semble-t-il, une montagne tres &levee, en tant que la m£re et le 
sommet de tous les maux. Le tentateur a presente au Christ cette tentation 
par sa propre personne (πρόσωπον) pour ainsi dire et par ses paroles et non pas 
par limagination comme ἃ nous, lorsqu'il jette en nous les pensees mau- 


vaises : car le Christ 6tait inaccessible ἃ toute souillure. I! n’a pas commis de 


or 


[235] HOMELIE LXVI. 349 
my Jade yo bös Las. Jas&l » AT) μοὶ Mus; AS abo 
Jolo δον Lin] --ϑ " Maps Je Da, Sad Jon “oo! 
» an ΟΕ ano ums 5A> 0, δι Lab ‚omas Nas ον αἱ 
Ja τὰκ Ja „ua ϑοῖαλο JaNo Ja, χοὶ > .} uns 
> „lad. od Lab „sol my > JUDes N] omas 
op hlo u ya καρ Sy SAD a rd: aD; Juan 
ὀκλδοὶ „(don Nass od δὰ sl 52 ol ua) “Do 20 


»]Na0 „Mar ya 


200 „Nas \;solso ° 


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μνᾶν ο :3α ΙΝ 5 Jo Ku lad, Ἢ] >} ee — wm 
Jo <>” χοὶ Io bl μι ‚San | as Nabö as SAD: 


peche, comme il est &erit, et il ne s’est point trouve de fraude dans sa bouche'. 
C'est de lui que se sont approches les anges apres la tentation *, non pas pour 
le secourir, mais pour le servir comme leur Seigneur et leur Dieu. Mais c'est 
lä le propre de Dieu seul; il est dit, en eflet : Benissez l’Eternel, vous tous 
5 ses anges, vous ses ministres, qui faites sa volonte?. A celui que nous aussi nous 
benirons, qui s’est lev&, qui est apparu, qui nous a sauves et instruits par 565 


tentations, ἃ lui soit la louange dans tous les sieeles. Ainsi soit-il! 


FIN DE (L'HOMELIE) LXVI. 


*HOMELIE LXVII 
10 SUR MARIE, SAINTE MERE DE DIEU ET TOUJOURS VIERGE. 


Lorsque je veux porter mes regards sur la Vierge Möre de Dieu et toucher 
simplement les pensees qui la concernent, des le döbut de mes pas il me semble 


1. I Pierre, ır, 22; ef. Isaie, 111,9. — 2. Cf. Matth., ıv, 11. — 3. Ps. cıı, 20. 


*Vf.88 


+ NGT.:88 


"Vf. 88 
veb. 


" L f. 132 


"Vf, 88 


350 SEVERE D’ANTIOCHE. [236] 


hohl ua Jod roll la ar en μοι, zaölı DIET: 


2] No Is] ol yo Sr wir or ud; κὸ 


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‚ao INN who) m ro Dr ὁδὶ Joois worasas «τ yon μόμο 
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Joa Mu] Kasse :locı ud] I5l 0 a 2 aa or 2 
‚Jo INasy Loc sei] μὰ αὐ od 0 | τὸ μοι" Nuaso as 
as; Jo) du; LAi> Us m or Jaas 0 „ul -)Launmm, 
Joony wor war op aD Duo Ion las Null wor Ns | 
sa Jr Joor “oroh] μὰς Jar ll: om Minis Joel soon] 
oA 2 oA Joor Jos, “or > IN NS N RO 9. κϑο Nordo 
JNuy)io IND DSsoh 30 JI ΠΝ Δ |λο So Suso.-Aisor Lass Aula .Nase ἢ 
gas od ya dba U Ja harte or ir ro Lois 


1. Let V in margine : \rel. 


«que de lapart de Dieu une voix vient me dire et crier fortement ἃ mes oreilles : 


Ne t'approche pas d’iei, öte tes souliers de tes pieds, car le lieu sur lequel” tu te tiens 
est une terre sainte'. Veritablemeng en eflet il faut que nous debarrassions notre 


esprit de toute imagination (φαντασία) mortelle et charnelle ainsi que de sou- 


liers, lorsqu’il cherche ἃ monter jusqu’ä la contemplation (θεωρία) de une des 


choses divines. Quel objet peut-on contempler qui soit plus divin que la - 


Mere de Dieu ou qui lui soit sup6rieur ἢ S’approcher d’elle, c'est s’approcher 
d’une terre sainte et atteindre le ciel. Elle appartenait en ellet ἃ la terre, 
faisait partie de ’humanite par sa nature et etait de la meme essence (οὐσία) 
que nous, bien qu'elle füt pure de toute souillure et immaculee, et elle a 
produit de ses propres entrailles ainsi que du ciel le Dieu qui s’est fait chair, 
parce qu’elle a eoncgu et enfante d’une maniere toute divine (θεοπρεπῶς) : ce 
n’est pas qwelle a donnd ἃ celui qui est ne la nature divine, car il la pos- 
οὐαὶ avant tout commencement et avant tous * les siecles, mais c'est qu'elle 
lui a donne la nature humaine sans qu'il eprouvät de changement, et cela 
par elle-m&me et par la venue inellable et mysteörieuse de l’Esprit-Saint. Et 


si tu veux apprendre comment (cela a eu lieu), tes recherches se trouvent 


1: EX.,.111;% 


10 


10 


15 


10 


[237] HOMELIE LXVI. 351 
— Juan N, J sad gr οὐ θα Js 005 μον .Jlabohs; Isa 
\aso'l > ul pol,» Mus un] ‚uSsyAs, Jo „ol umso \wo,s Ni 
»lasaay [85L oo - [τοι Jo; Jun, Jos - aa lascıs Ilias As > 
ES a ee Se 

„öl, Jun! :Lisos omusaas Ir Loc ouMulo uam Ja) Sr Imasıı 
iS 0,0 Jar “si ΙΝβομο Ss "Jar hu ol «κοι [oA 
DI -Jooausı οἱ Lwsh; bs „lo NL] ze op Ira Shen] 
MD uno [ul εν} οι χοὶ: Ian —' Jor nah ‚Lo, ομαβϑα 
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CET μι IN»; po ws Ja Au 30 Di may Jasäsdı 


1. L ol. 


arrötees par le sceau de la virginite que cet enfantement π᾿ ἃ pas meme viol6e, 
et ce qui est scell& est absolument intangible, cela reste secret et on ne peut 
pas en parler : aussi, &tonne par ce prodige, quelqu’un s’eeriera-t-il comme 
Jacob : Que ce lieu est terrible, c'est la porte du οἱοί ". 

Le Dieu qui est au-dessus de tout est descendu aussi autrefois, lorsqu'il 
promulgua la Loi (νόμος) sur le mont Sinai. L’aspect de la gloire de l’Eternel, 
comme dit le Livre sacr6, etait semblable a un feu ardent, sur le sommet de la 
montagne, en face des enfants d’Israel”. Cependant e’6tait l’aspeet non de l’essence 
(οὐσία) ou de la substance, mais de la gloire de l’Eternel. Cet aspect 6tait 
encore accompagn& de fum6e, d’une nude remplie de tenebres, de la voix puis- 
sante de la trompette, d’&elairs rapides et de tout ce qui pouvait exeiter la 
erainte et &loigner et dötourner de la montagne tous ceux qui se tenaient autour 
d’elle, et cela lorsque ces derniers 6taient sanchifies et purifies; car ceux qui 
6taient des animaux ἡ parleur nature, &taient menaces de recevoir ἡ des pierres 
et des fleches : Si un animal touche la montagne, est-il dit, yuw'il sort lapide or 
peree de fleches®. Tout cela avait lieu pour produire la erainte. (Dieu) s’appro- 
chait (des enfants d’Israöl) comme d’individus qui ötaient encore les sujets et 


1. Gen., ΧΧΥΤΙΙ, 17.— 2. Ex., xxıv, 17. — 3, Ex., XIX, 13. 


ἘΝ. 89 


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352 SEVERE D’ANTIOCHE. [238] 


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I. Let V in margine : \Lo5lL ®. — 2. L "Öl (sic). 


les serviteurs de l'idolätrie ögyptienne et des passions brutales, et partout 
il exeitait la frayeur chez eux, parce qu'il voulait les eflrayer par les bruits 
et les terrifier et de ceite maniere les rendre tres dociles ἃ l’endroit de la 
lögislation. Paul faisait allusion ἃ cet episode, quand il disait aussi A ceux 


qui avaient eru A l’Evangile (Εὐαγγέλιον) : Vous n’avez pas regu en effet un esprit 


de serwitude pour etre encore sous la crainte, mais vous avez recu un esprit d’a- . 


doption'. Dieu voulait en ellet par avance les instruire par la crainte et les 
corriger par la Loi (νόμος) et, une fois qu'ils auraient te eleves au-dessus de 
la condition de serviteurs, s’approcher d’eux ainsi que de ses enfants d’une 
maniere plus parfaite et plus aimante. 

Cependant ils n’ont nullement prolfite de cette lecon antieipee; mais par 
la violence et le debordement de leurs pech6s comme par un torrent 115 ont 
[ait sombrer le secours qui en venait; ainsi dans son immense bonte (Dieu) 
leur donne aussi sa gräce et son esprit * d’adoption avee plus de largesse 
et de liberalit6. De la sorte, ceux qu’il n’a pas attires par la crainte, il les 
soumet par l'’amour et, apres qu'ils se sont montres des serviteurs detestables, 


il en fait des enfants de choix. C’ötait vraiment la la parole dite par Paul 


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[239] HOMELIE LXVII. 353 
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1. Let V in margine : \Lie- — 2. V me. 


avec sagesse : La ol le peche a abonde, la gräce a surabonde‘. Mais la, οὐ 6tait 
l’esprit de servitude, c’etait une montagne fumante, parce qu’elle ne recevait 
que l’aspect de la gloire de l’Eternel sous la forme d’un feu ardent, et Moise 
etait le ministre qui faisait l’oflice d’intermediaire. Ici au contraire, oü est la 


- gräce d’adoption, c'est une montagne spirituelle, la Vierge, que font briller 


et resplendir la purete et la venue de l’Esprit-Saint. Ce n’est pas l’aspect de 
la gloire de l’Eternel, mais c’est Dieu lui-meme, le Fils, le Verbe, l’image 
(εἰκών), la figure de la substance du Pöre. Il ne marche pas simplement ἡ sur 
le sommet de la montagne, mais il s’est incarne et est ne de la (montagne) sans 
changement : Le Verbe en effet s’est fait chair et il a habile parmi nous. C'est 
en personne 411] agit et qu'il nous dispense sa gräce, et il ne se sert pas 
d’un autre ministre; car il n’appartient pas ἃ un serviteur de dispenser la 
gräce de l’adoption : c'est pourquoi il se glorifie de la grandeur du secours 
divin et il s’6crie : Je ne suis pas venu pour etre servi, * mais pour servir®, 1 
se fait d’abord le Fils de l’homme, tout en 6tant par essence (οὐσία) le Fils 
du Dieu invisible, et ainsi il nous declare, nous qui sommes de la terre, les 
enfants du Pere c£leste selon la gräce; il prend ce qui est petit, afın de donner 
1. Rom., v, 20. — 2. Jean, I, 1%. 3. Matth., xx, 28. Marc, x, 45. 
PATR. OR. — T. VIII. — F. 2. 23 


ENTE E, 


ἘΣ 


133 


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354 SEVERE D’ANTIOCHE. [240] 
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1. L et V in margine : \layasso- — 2. L, et V in margine : P> ger ILm2. — 3. V alasa do. 


ce qui est grand, en restaurant ce qui est petit par ce qui est grand, car il 
est ne d’une m£re qui ignore le mariage. 
oO a 
Celui-ci &tait la pierre que le prophete Daniel' vit se detacher de la 
montagne sans le secours d’aucune main humaine, c’est-A-dire que c'est sans 
la semence et sans la cooperation de ’homme qu'il s’est incarne de la Vierge. 
Qu’est-ce done qui m’&tonnera davantage? Sera-ce la montagne? Selon les 


apparences exterieures, elle occupe la partie inferieure; mais, par suite 


de la virginits et du mystere divin qui s’y est accompli, elle est haute et 
slevee. Sera-ce la pierre? Elle est le point eulminant de la montagne, 
la cime et le sommet de toute autorite, puissance et force”; mais elle a voulu 
devenir par la chair un fragment de la montagne, afın d’etre placde comme 
fondement sous tout l’ensemble de l’Eglise : Personne en effet, est-il &erit, ne 
peut poser un autre fondement en dehors de celui qui est pose, a savoir le Christ 
Jesus®. Ge n’est pas parce que la descente du Verbe, semblable au dötachement 
de la pierre, prouve son amour pour les hommes et est un gage de paix et 


que la montagne, loin d’exeiter la crainte, est au contraire facıle ἃ aborder, 


ἘΝ 1.89 (ce n’est pas pour cela) * qu'il ne faut pas que nous soyons purifies, quand 
I I I I Ι 


Ὀ 


nous aurions l’audace de nous prösenter en cet etat. Quel est en ellet celui 


1. Ci. Dan., ıı, 34. — 2. Cl. Eph., ı, 21. — 3.1 Cor., ııt, 11. 


10 


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1241] HOMELIE LXVI. 355 
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ΙΝ ID Mad; Jedasoo Jim Jia Fasiser Jlojasımı 


1. V So 


qui, trouvant que la montagne ne recoit pas Dieu comme (le Dieu) du Sinai, 
mais qu’elle enfante Dieu', n’en congoit pas de l’etonnement, alors quil νοι! 
Dieu descendu sur cette montagne, de laquelle il est ne homme sans chan- 
gement? 

C'est pourquoi, apres etre accouru au pied de cette montagne, ᾿ je veux 
dire (apr&s avoir montr6) les sens exterieurs et superliciels, je crains de porter 
mes regards ἃ l’interieur, ainsi que dans le Saint des Saints; car j'entends 
le livre de la Loi (νόμος) dire au sujet du grand prötre qui entrait dans ce lieu : 
Il prendra un encensoir plein de charbons ardents sur lautel qui est devant ÜE- 
ternel, il remplira ses mains d’encens de fine composition, il entrera de lautre 
eöte du voile et il mettra Vencens sur le feu devant l’Eternel, la fumee de Vencens 
couvrira le propitiatoire qui est sur le temoignage, et il ne mourra point”. 

Il faut en eflfet que celui qui entre pour voir l’interieur soit embrase et 
öprouv6 en lui-m&me par les charbons ardents pris sur l’autel de Dieu et 
ensuite qu’il ait les mains pleines d’encens de fine composition; il est connu 


que l’ensemble des vertus forme la puret& des actions et que la priere donne 


1. Il yavait ici, dans l’original gree, un jeu de mols entre Θεοδόχος et Θεοτόχος.--- 2. Lev., XvI, 12-13 


Ἐν ἢ. 90 
re 
Else: 135 
va. 
Ἐν ἢ 90 
77a: 
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356 SEVERE D’ANTIOCHE. 1242] 


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1. L et V in margine : \yo'o1 &- 


naissance ἃ une intelligence penötrante, de telle sorte * que, melangee au feu, 

cette derniere conduit aux r@velations modörees et susceptibles d’etre com- 

prises, tandis que, celles qui sont au-dessus de nos forces, elle les couvre ä 

la maniere d’une fum6e par un propitiatoire plac& au-dessus de nos ämes el 

ainsi elle ne nous impose pas un fardeau qui depasserait nos forces. C'est 

pourquoi, parce que je ne suis ni pr&par6 ni purifie et parce que je ne suis ni ° 
pourvu ni muni de ce feu et de cet encens, je resterai en dehors et je n’exa- 

minerai pas en detail ce qui se trouve ἃ l’interieur, car il m’est absolument 

impossible d’y jeter un regard et d’adorer le Christ qui a &t& congu par (la 

Vierge) et qui a pris le peche du monde. 

Cependant, en considerant ces choses, je vois encore le souvenir de la 
Vierge Mere de Dieu &elairer mon cur, l’embraser comme le feu et le rem- 
plir, ainsi que l’encens, d’une odeur particulierement suave. Des lors, comme si 
je m’etais oublie et que j eusse &t& frappe d’&tonnement, je suis conduit, em- 
porte et saisi par mon desir et je suis tout entier ἃ linterieur. Je suis ebloui 


par les beautes οἱ les visions symboliques placdes au dedans du Saint des 


5. Saints et je considere !’ Emmanuel " signifi&e et indiqu& de nombreuses ma- 


nieres. 


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[243] HOMELIE LXVIN. 357 


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0 all 00 υοιονο me το ΠΕ καλὸ 001 μοι ylı aD οἱ du, 
JAADuS, J μα] 20 4360 jouse a ao «δὴ: gel JLooN 
Jo; bis Iro μοὶ ka Se De | hats 20 ul Jia, 
I sad > μος οὐ. „yo ΟΝ 5 oo kr. 05 oo JADS 
ὁμδοὶ πὰς Jar Ass Jaaıs aus Pl od oc - jan 
aD 800 say „I kmio Sn Joor yo Jaois sr 
0 ἰοὺ Ἡλι kl Jasadı (sic) UhINID vs 9] οἷς ὡμο 
Joa: Liu] kaio assdo :funas soo] 5 has :lA Dam, } 
oo] Lumwols, Jaiso mu >, Ja ads κοί 9 JUADaS 
pm. ϑὲ [μοι ΝΕ μο IND 08 Il MDa8 Jr ws gr gu 
Dar 2 duo DI 5 Jar 5 Jar aa) Aus, 061 una 


1. V ILauuo>. 


Il l’est d’abord par l’arche (κισωτός), * formee d’or pur et de bois impu- *vr. 90 
tresceibles, l’or &tant applique sur les planches partout, ἃ liinterieur et ὰ 
l’exterieur, el ne laissant absolument aucun endroit nu et manifest& par sa 
propre splendeur. N’est-ce pas ainsi que se presente le Christ? Il est un de 
deux, de la divinit@ comme de l’or qui brille et resplendit d’un vif eelat, et 
de I’humanite soustraite ἃ la corruption comme des bois imputrescibles, ἃ 
cause de la conception de Dieu le Verbe laquelle est pure, sans semence, 
operee par l’Esprit-Saint et la Vierge Marie, en sorte qu'il ne s’est pas uni 
lui-m&me seulement ἃ la chair qui n’a pas d’äme, mais ἃ celle qui est 
animde par une äme intelligente. C'est la en eflet ce que signifie cette 
parole : L’or etait appliqgue sur les bois a V’interieur et a Vexterieur'. 

Remarque encore en cela la justesse du symbole (τύπος). De möme en eflet 
que le bois imputrescible est du bois par sa nature et est de la möme espöce 
(γένος) et de la möme essence (οὐσία) que tous les autres bois que la pourriture 
attaque et ronge, mais qu’il n’a pour propriete speciale que d’etre imputres- 
eible; de meme la chair du Christ animee par une äme raisonnable etait aussi 


1. Εἴ Ex., xxv, 11 et xxxvu, 1-2. 


358 SEVERE D’ANTIOCHE. [244] 


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όμ5 | SER SR oa 0 ai oo has, Ns Yo Ὁ z> ωοιοδ ὶ Joow 
Id 051 .)ADsa πο «dal ΙΟΝΞ. no kuro ho; 20 
a0, «α-όϊ δον. Jun] "yr> ‚aan Has Na] Jlol 2 ! 
0 ua  (aamalı τ λραϑοο 0001 luno 5 JNLADS κϑὸ 
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Inga} ΧῈΡ «οὐ KDalas ο]οοι soo] Jelaaso, Β [79ι. ey οι Halo 
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"11103 090 Ja rar od .’Jhasor μυχῶν [θοὰς οἰῶ J os" Joor Ar] has 


„J] Dana JUNASabo {1365 ον [ers „0 „ob Jos Ar] later Lol; 
NS 20 No |Nauo „as .fojor or 06 HauD μ9) spe Jo po 
yl Jan I pas Sol τα. ..5 as μοὶ u. ΚΝ 
‚una, OmgS va) ΩΝ ἢ 02 any Aus ha] u: 


1. L et Vin margine : Da, 


᾽ δ τ δὲ de la meme esp&ce (γένος), de la möme nature et de la möme * essence (οὐσία) 


* 


1.4 
b. 


que la nötre, mais elle avait ceci de plus, que seule elle füt libre et soustraite 
ἃ la corruption du peche, parce qu’elle a &t& congue du Saint-Esprit et de 
la Vierge et qu’elle a 6t@ unie au Verbe, lui qui na pas commis le peche et 
dans la bouche duquel il n’a point ὀϊό trouwe de ruse'. Gependant, de m&me 
que les bois de l’arche (κιδωτός) etaient au-dessus de la pourriture dont ils 
taient exempts, mais pouvaient etre coupes et brules; de meme le corps 
entierement pur du Christ ne partieipait pas non plus au pöche ou ἃ la cor- 
ruption qui en rösultent, mais il recevait pourtanl les tourments, les coups, la 


division, la mort et les souffrances du m&me genre. Car s'il n’etait pas 


® ainsi, * il n’aurait pas subi l’Epreuve de la mort par laquelle il a brise celui 


qui avait la puissance de la mort?; et quand il est venu jusqu’ä la sepulture 
et ἃ la descente aux enfers, il n’a pas encore connu la corruption qui en 
vient, A cause de sa’rösurrection divine d’entre les morts : car son äme n'est 
pas reside dans le Scheol et sa chair n’a pas vu non plus la corruption ὃ, ainsi qu'il 
est &erit. De la sorte il rösulte que le corps du Christ s’est montre INCcor- 
ruptible en tout, puisqu’il ne fut nullement sujet ἃ la corruption qui vient du 


1. I Pierre, ır, 22; cf. Isaie, Lır, 9. — 2. Cf. Hebr., ı1, 14. — 3. Act., τι, 31. 


or 


10 


10 


15 


10 


[245] HOMELIE LXVI. 359 


0 ger 00 ‚anade, Jod Day Nds dor 0 8 Hand; 
."OLLDO nl Jo or er 21 τικϑὸ y>aax . lass > aso 
Jo Haie J son] Kuaasy !oöı "IND Lad; ir Hau Se 
ΕΚ ΤΕ, 

‚lady οὐν μου oo las a 0 han'as > ol δμϑ5 
JAD» δὶ «δ 9. ‚oo Jos any „DsL| 13: Jan Lyal aD 
as Juasso Jo „wor Ju zu οἱ ‚Jana Joor uno Jason Jo; 
ΠΟ ΡΥ ΟΕ 
»Las00; ro Ioäs gas Lalıso Boris „2 Las (sic) 

«Ὁ vor Lie] Joa, ..SuJaran Vs JUN wir un Jane 
sa ϑὶ .Jkaaso ον. αϑιοδν αἱ δ». Suusoı SA ..20/ .3 \walas 
.JaI; J)ADIS rs Ns Jun] „oo > ον δ᾽ Nlaso,> > 
si Hasuuam „or un ΒΗ ΎΕΨΟ 5.9 sloN.a| "o be as 2 > 
I Dr bes IaeD I Jena ul; ol - Lara so Juas 


1.V oo, 


* 


peche, et que, susceptible de subir celle * qui provient de la mort et de la 
sepulture, il l’a &cartde sans &tre pris par elle, ἃ cause de son union avec le 
Verbe, car il est par nature incorruptible, impassible et immortel. 

Laisse la-dessus la comparaison de l’arche (χιδωτός) et la ressemblance 
qui la concerne. Ce n’est pas en eflet de la m&me maniere que l’or qui, une 
fois travaillö, adhörait aux bois, que le Verbe de Dieu etait aussi uni ἃ la 
chair. Car l’ombre qui est dans le symbole (τύπος) est faible et ne peut pas 
representer la verit6 complötement et entierement, et elle s’ecarte de l’exac- 
titude, apres avoir figure d’avance quelques marques de ressemblance. 

Paul nous donne une (autre) image (εἰκών) de l’union divine realisee au 
sujet de ’Emmanuel, quand il dit : Parce que done les enfants ont participe 
au sang et ἃ la chair, lui-meme a egalement participe auw memes choses de la 
m&me maniere'. Ainsi donc le Verbe de Dieu a part:cipe de la m&me maniere 
que nous au sang et ἃ la chair; or on sait que c'est par une r&union en 
nature et en substance, comme on peut le voir, que notre Ame s’unit au corps 
sans confusion. 


1. Hebr., 11, 14. 


N το 


* Vf. 90 


EV 1:91 
8. 


* ]\f. 134 


* v5. 9 
ra 


*L f. 188 


360 SEVERE D’ANTIOCHE. [246] 


5 Jo ely wi βου βου us! Jans: ws), wol Ἀ] 
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"νὰ Do τπς 7 ἡ a JaD,o Sjanan, kl Lou 
Ja Sy el Il Is Las Do mus |Nuwasıı δι |Assasl, 
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a wär Muaaso :hinse Jon us ηδιϑο χοὶ aa nr 
a οὐι Jod; Ada Joor ssa0 ..Joor aa. Aso NDs. νων, 
NND 0 Μὲ] Ja [κοι | sg SAD 20 ao .-Jooı Au Jan 
kasa) κϑὸ kais .κϑὸ Jlaao Iso „msi MjuoS Nam ἢ" 100 
βοῦν wir nor Jaja oo; „or Joan ‚cos ss [τὰς 9) 
JaN; sad „or Jo ‚Lasse Iigs; au La wir κϑὸ ms 
og apa 5A> „m Luna ‚Jo sa 550 Loc Isa [29ι 1) JADSo 
. aan Do «Ὁ μοι μὰ Bond as ον δὶ Jyarso :)Muss 


1. Let V in margine : wa>- 


Mais, continuant ἃ faire ces considerations (θεωρία) sur l’arche (κιδωτός), 
voici que le vase d’or dans lequel se trouvait la manne m’appelle et m’attire 
vers lui, en m’envoyant des rayons en quelque sorte ἢ intelligents et en me 


prösentant et en me montrant une autre image (εἰκών) de l’Emmanuel. A 


la maniere d’un peintre, le service legal en eflet peint par des figures (τύπος) ° 


successives, comme sur une tablette, toute l’&conomie de la venue du Christ 
dans la chair, attendu que diflerents auteurs rassemblent diverses conside- 
rations (θεωρία) et qu'un seul ne suflit pas ἃ montrer le tout. 

La manne, descendue du * ciel comme une pluie et renfermede dans un 
vase soufll& iei-bas, indiquait le Verbe de Dieu qui descendait du ciel et 
n’apportait pas la chair d’en haut, mais s’ctait incarn6 d’ici-bas et de nous 
sans changement. A propos de l’arche (κιδωτός), les bois etaient la figure 
(τύπος) du corps, et l’or celle de la divinite. Mais iei c’est le contraire : le 
vase d’or presente la figure du corps, et la manne celle de Dieu le Verbe. 
Cette allegorie indiquait et signifiait que le Christ, apres s’eire lui-meme 
offert a Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur', &tre 


1. Cf. Eph., ν, 2. 


σι 


10 


10 


or 


10 


10 


15 


[247] HOMELIE LXVN. 361 


gm >aias οἱ Li] μούασν, asamı EN οὗν Joa ul wol ἢ 
my Ja DER Ingo μοι, 6:9 oo μὲ Sl has. yolıı 
on μοὶ χοὶ do Il u “lu, Do HA} wit aspon2o 
so Jo; In yol μα J ΑΝ J μὲν „ans La,o Ὁοι 
aD DL Nslo ua » Do „zone Jo] Jo, os Kusaasyo ..μ.κ5.5) 
ylladı Sl 2 os ‚Joa wood; Jbo oo was „> I Jose; 
wär Loor ou] yo II] wol san 20 „5 .uotspag ar 0 NEWANCY) 
> wol J οι μ᾽ unssad zmas Arno wo} «ἡ .wabas Joor „>öl; 
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Ἴοοι nal ΝΘ 0 οι siarlg dad > aim, |Mumäs 
has; . AD» Isa Jar a uno Jalyı he 's2,l Melone) 
wa ad, us Jlasora>Do Isar sa 04-5 001 » : Πα 5ο. μοὶ 
es — Lo ὧν καὶ 5.5.0 oe > ga Duo] „> ul 


1. L et V in margine : \\ssas. 


ressuscit& d’entre les morts et par lä s’ötre dösormais donne le nom de pain 
du ciel pour notre vie et notre communion, n’avait plus un corps sujet aux 
maladies humaines et susceptible de supporter les infirmites ἢ du me&me 
genre, je veux dire la faim, la fatigue, la soif, les tourments : car l’&conomie, 
pour laquelle il avait volontairement endure cela, &tait accomplie. Mais tout 
entier, comme ce vase d’or, (le corps) est saint, vivifiant, indestructible, 
impassible, en tant que le corps de Dieu, qui est vie par nature et qui est 
orne d’une gloire digne de Dieu; il ne s’est pas change et translorme en la 
nature de la divinite, mais il est demeure ce qu'il tait, tel qu'il sera vu, ainsi 
qu'il est &erit, par ceuw qui Vont transperee', quand il viendra de nouveau du 
ciel. O’etait la ce que disait Paul : Mais si nous avons connu le Christ dans 
la chair, maintenant nous ne le connaitrons plus’. 

Mais, quand je promene mes regards dans l’arche (κιδωτός), j y vois plaeces 
les tables de la Loi ainsi que la verge d’Aaron’ qui, apres s’ötre dessäch6e, 
a fleuri d’une facon dtonnante et a produit des fruits d’amandes. Cette parole 
signifie que le Christ, de m&me que l’arche (zı6or55), apres avoir renferm& 
en lui-m&me la Loi (νόμος) et le sacerdoce levitique, les a caches et, quand 


1. Οἵ. Zach., ΧΙΙ, 10. — 2. II Cor., v, 16. — 3. Cf. Nombres, ΧΥῚΙ, 8. 


2 vate91 
va. 
ἘΠ {181 
ı° b. 
Ἐν 1.91 
va. 

* Lf. 134 
ı b 


362 SEVERE D’ANTIOCHE. [248] 


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ces derniers se furent dös lors allaiblis et desseches, il leur a fait rapporter 
des fruits par la germination de la vie &vangelique. C'est pourquoi il disait 
aussi : Ne croyez pas que je suis venu pour abolir la Loi (νόμος) ou les Prophetes; 
* je suis venu non pas pour les abolir, mais pour les accomplir'. Quels.etaient 
ces fruits? Des amandes. Et c’est trös juste, car l’amande est le f[ruit de la 
verge legale et röpressive; * l’6corce de l’amande qui est exterieure et qui 
parait est tres amere et tr&s äcre, mais celle qui se trouve apres la preee- 
dente est saine et ferme; et ces deux &corces renferment la partie tendre et 
destinde A la nourriture et au goüt. Tout chätiment en effet, selon la parole 
de Paul, au moment meme, semble etre un sujet non de joie, mais de tristesse; 
mais, dans la swite, il produit un fruit paisible de justice pour ceus qui ont ete 
ainsi exerees?. Il est d’abord un peu amer et triste A cause des ennuis (qu’il 
produit), mais il conserve absolument sain ce qui a te obtenu avec peine et, de 


cette maniere, il remplit d’un charme puissant ἃ raison de ce qui a ete obtenu. 


La verge qui a lleuri toute seule, — ἃ cause de la richesse et de l’abon- 
dance des sens spirituels, — nous annongait encore d'une autre maniere le 


Christ, qui, (issu) de Jesse et de David, a grandi selon la chair; c'est par 


1. Matth., v, 17. — 2. Hebr., xıı, 11. 


10 


10 


1249) HOMELIE LXVH. 363 


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1. Let V in margine : ἰϑϑῶο, — 2. L et V in margine : oon „roD* Inge, He : Lem was, 
μο 5 000 «ϑδοἱ ον ac Ireay hat.>>. 


lui que notre race (γένος), qui avait langui par l’effet du peche, a germ£, fleuri 
* et grandi; c'est de lui que prophetisait Isaie en ces termes : Un rameau 
sortira de la racine de Jesse, et un rejeton s’elevera de sa racıne " 

Le propitiatoire, place au-dessus de l’arche (x:60r5;), sur lequel aucun 
de ceux qui exercaient le sacerdoce legal (νόμος) π᾿ ἃ accompli son ministere, 
ni verse de sang, et qui etait couvert des deux cötes par les ailes des Cheru- 
bins, signifie aussi manifestement le Christ, que Dieu a preetabli comme vietime 
propitiatoire par la [οἱ en son sang*, comme dit Paul. — « Il etait place au- 
dessus de l’arche (χιθωτός). » Par la, il etait indiqu& que toute la raison de la 
venue du Christ dans la chair ou de l’incarnation tendrait et aboutirait en 
möme temps ἃ ceci, qu’il serait la vietime propitiatoire pour nos peches ὃ, ainsi 
qu’il est eerit. — « 1] 6tait intangible aux pretres. » Gar iln’appartenait ἃ aucun 
homme, mais ἃ [αἱ seulement, de s’oflrir lui-m&me : c’est ce quil a fait aussi, 
quand il s’est offert une fois pour porter les peches d’un grand nombre‘; et quand 
maintenant nous exercons le sacerdoce, nous n’immolons pas d’avance (le 
Christ) en figure (τύπος), mais par l’accomplissement des rites mystiques nous 
faisons m&moire du sacrifice * qu'il a offert lui-meme. - * « ]I etait eouvert 


1. Isaie, ΧΙ, 1. — 3. Rom., ııı, 25. — 3. I Jean, 11, 22. — 4. Hebr., ıx, 28. 


"Vf. 91 
v°b. 


364 SEVERE D’ANTIOCHE. [250] 
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«οι “λα. Ὁ 5. laD Jo; " Jassly mar) wor ΠΝ υϑαβϑαλϑα 


1. οὐ. 


par les Cherubins. » Comment cette parole n’indique-t-elle pas clairement que, 
meöme apres etre devenu la vietime propitiatoire selon l’&conomie, il est encore 
Dieu depuis qu’il a souflert pour nous dans la chair? qu'il est terrible et 
inaccessible aux puissances sup6rieures, comme il l’est avant de souflrir? 
qu'il est plus respectable et plus adorable, puisqu'iil a montr&e sa sagesse 
multiforme', ainsi que parlerait Paul, ἃ l’occasion de notre salut? 

Mais, en disant ces choses, je vois que la fumde de l’encens s’eleve et 
monte en haut; elle (me) cache l’eclat du feu et remplit mes yeux de tene- 
bres, elle m’empöche d’aller plus avant et elle me conseille de bien vouloir 
descendre sans danger et de m’en aller ἃ reculons d’une facon süre et tran- 
quille, en levant un pied et en posant l’autre, et de sortir en faisant attention. 
Pourtant l’ornement extörieur de la Mere de Dieu est abondant et rivalise 
pour ainsi dire avec la richesse intörieure. Elle est en eflet le levain de notre 
nouvelle er&ation, la racine de la vigne vöritable dont nous sommes devenus 
les branches par la möme germination du baptöme. C’est lä le terme des 
r&econeiliations ἢ de Dieu avec les hommes, ἃ l’occasion desquelles les anges 


chantaient : Gloire a Dieu dans les hauteurs, et sur la terre paiw et bienveil- 


1. Eph., ııı, 10, 


οι 


10 


10 


—— 


10 


10 


[251] HOMELIE LXVII. 365 


3) Sso .-JoiD]| Joopsa> Lusas, ws [5.5 Ὅσοι eo „old, 
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eaja-0 0.0 Jo mad; ‚Arses » „ul ol No any 
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1. Φωμρο δια ίο..- 2. V lwso- — 3. Let V in margine Ὁ “nal τὸ aQı—a. V b5l. 


lance pour les hommes '. C'est pourquoi le souvenir de la Vierge reveille nos 
ämes, en leur faisant considerer de quelle inimitie irr&coneiliable et de 
quelle κατάστασις ou condition de guerre pour ainsi dire, ἃ quelle paix, ἃ 
quelle familiarite divine et ἃ quelle societ&e nous avons ete appeles par son 
intervention. 

Comment ne s’estimeraient-elles pas grandement les vierges qui courent 
vers (ce qui fait) ’honneur de la Μὸν de Dieu, Marie, et vers la couronne et 
la recompense qui en sont la consequence? Et comment celles qui sont sous le 
joug (du mariage) ne s’acquitteraient-elles point chastement et saintement de 
l’union et du commerce charnels, en regrettant de ne pas pratiquer la virgi- 
nit et en suivant d’une maniere philosophique (φιλοσοφήσαντες) cette (parole) : 
(Que chacun reste dans l’etat auquelila ete appele’," ἃ cause de la loi (νόμος) de 
l’Esprit? Comment tous ne nous eonduirions-nous pas et ne vivrions-nous 
pas pour la gloire de Dieu, qui s’est fait chair et qui nous a juges dignes 
d’une telle et si grande charite ? 

C'est pourquoi, quand vous avez entendu que [ἃ] donn& ἃ la Möre de Dieu 
le nom de Saint des Saints, — * c’est le tabernacle qui se trouve derriere le 


1. Luc, ıı, 14. — 2. Cf. I Gor., νὴ, 20 et 24. 


ἘΤῚ 1: 134 
veb. 


= NV 1292 


E2Vf.292 
vob. 


. 366 SEVERE D’ANTIOCHE. [252] 


Nusy ὁδοῦ Mus Lusor0 ὁμαλοῦ - Muss Ss uwo - aaadsı 
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|N>saseso Joor Dal ala] «ον μα .Joor ΟΡ Νλο JLoyom; 
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JAD> |; baia DD Sl os Joor ὡοιοδ οὶ u 90. Ja, Au 
Sa "Na pe ul “Il JuAs |Asoam om yoro „Io „Nie 
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Jo οὐ δῦ Ἀ] .JAdja> So os 001 au olamıasas Los „2 hans 
So Ja>s han soolu!o Kan " N Yanııs τίσ; ΣἘ5 μιὰ. 
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„Ns . use) nV Wo Νὰ3 es a8 sl, hu! alas δρμὸς 


second voile, — vous avez &t& &galement remplis de ferveur dans vos ca@urs 
et vous avez vivement soupir& apres le temps ol son premier tabernacle, — 
je veux dire sa maison de priere, — serait agrandi par l’adjonction de por- 
tiques (στο). Que manque-t-il, si ce n'est de notre part de vouloir nous mettre 
aA l’ouvre et de commencer, et de la vötre d’imiter, par une bonne et gen6- 
reuse volont6, les enfants d’Israöl qui, lors de la construction du tabernacle 
du temoignage, apporterent tous joyeusement toute la matiere (ὕλη) et le don 
de leurs biens? Dieu ne refusa pas d’accepter m&me le poil des chevres pour 
la fabrication des cordes de erin; c’est lui en effet qui a regu aussi les deux 
quadrants de la veuve et les a mis ouvertement avant tout autre don plus 
important, parce que toute la vie de celle qui les avait donnes en dependait. 
Qu’aucun pauvre donc, honteux de sa pauvrete, ne se dispense lui-meme de 
l’offrande, mais qu'il presente ce qu’il peut; et s’il ne l’est pas en fait, qu'il 
soit pauvre d’esprit; car celui qui recoit cette oflrande, sait d’ou elle est 
ollerte. En se r&jouissant de la ferveur spirituelle de cette foule sainte et de 
l’honneur de la sainte Vierge, il me semble * qu’il erie ἃ celle-ei, ainsi qu’ä 
l’Eglise, ces paroles d’Isaie' : Agrandis ta tente, attache les vorles de ta de- 


meure, n’epargne pas, allonge tes cordages et affermis tes piquets, etends-tor 


1, Isaie, LIV, 2-3. 


0 AM 


5 [μια-οἰο INuaasl ol, ‚oo „aa "5, Jul saasfao ΘΗ. ΚΤ Ἢ 115 


5 louange et l’'honneur, au Pere, au Fils et au Saint-Esprit, maintenant, 


[253] HOMELIE LXVIN. 367 
auöa) usjo| „marl || usaao ad bs, ΝΘ ROLNETRONN 
ol; Da DI .ufass amdo Ju wol ‚wire ad, lamo 
and iu „as ἐμοῦ» JAdjaas „2:08 gun ad Jlanı) 22 in 
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J;oNs 13 „sol! Kurs [βαοοὰ» sony adh « hal and 


1. V IL5y9. — 2. V add oo 


encore a droite et a gauche. C'est pourquoi, en lui rendant gräces, et en vous 
couronnant par les bönedictions de l’Esprit, nous disons : Que l’Eternel, le 

Dieu de nos peres, ajoute sur vous afın que vous soyez mülle fois plus nombreum, 

et qu’il vous benisse, comme il vous la dit‘. * Nous lu oflrons egalement la *Lr 130 
toujours et dans tous les siecles. Ainsi soit-il! 


FIN DE L HOMELIE LXVI. 


HOMELIE LXVII 


SUR LE DEVOIR DU JEUNE. (CETTE HOMELIE) UT PRONONGEI 


AU COMMENCEMENT DU SAINT JEUNE DU CAREME. 


Quand quelqu’un prendrait-il la parole comme il convient, sil ne pra- 


tiquait pas le jeüne? Et comment (vous) enseignerions-nous que le jeüne est 


1. Deut., αὶ 11. 


*Vf.9 


"Vf.93 


368 SEVERE D’ANTIOCHE. [254] 
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πα SS; dor wär Lad aa INUSSADSI0 ..Joy20 Jnasia, 
OO ori is5lo Las woodu], [ Nor ur Ια. 


1. V JS} A>o. 


un festin spirituel, si nous ne dressions pas devant vous une table imma- 
terielle? Comment ne passerions-nous pas (plutöt) pour &prouver de la tris- 
tesse du fait du jeüne, comme ceux qui sont tournes vers leur ventre, si 
nous ne manifestions pas notre joie par des paroles? Par elles nous vous 


nourrissons et nous nous nourrissons nous-meme, ᾿ selon l’expression de 


Notre-Seieneur qui a dit dans les Evangiles (Εὐχγγ ἔλιον) : Ma nourriture est 
δ ἴω δ } ᾿ 


de faire la volonte de celui qui m'a envoye, οἱ d’accomplir son auvre'. 

Il disait cela, quand il avait fait A la Samaritaine un tres long discours 
pour l'instruire et quand ses disciples le pressaient de manger du pain. La 
parole en eflet est le veritable aliment de l’äme; e’est pourquoi, en modifiant 
lögerement la parole du Psalmiste, je dis dans l’allögresse et dans la joie, 
non pas : Mes leures se rejouiront quand je chanterai”, mais : Mes lövres se γό- 
jouiront quand je jeünerai en ton honneur. Car il resulte de ce que nous 
jeünons, que nous chantions et que nous enseignions avec sagesse. Tu trou- 
veras que le m&me jeüne purifie et la bouche du docteur et les oreilles des 
auditeurs, et qu'il force les esprits ἃ estimer les choses d’en haut et ἃ rejeter 


tout ce qui est charnel et terrestre. 


1. Jean, ıv, 34.— 2. Cl. Ps. LXX, 23. 


or 


10 


10 


10 


1255] HOMELIE LXVII. 369 


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aaa wi) DAS 0 1 


1. Let V in margine : @- — 2,L et V in margine : ρα μὲ Βα. 


Gependant, il est des hommes qui sont tellement charnels dans leur intel- 
ligence, qu'ils sont la chair elle-m&me; ils laissent echapper Fabondance de 
leurs ceurs, comme dit le Livre sacr&', et ils disent par suite de leur 
gourmandise et de leur ignorance : « En quoi suis-je utile ἃ Dieu, quand 
je jeüne? Pourquoi, alors que je n’existais pas, " m’a-t-il donne Vexistence 
et a-t-il er&& des aliments de tout genre (γένος), si je devais * jeüner? Gela 
rejouira-t-il le Createur qui est si bon, que je me declare la guerre, que 
je fasse maigrir mon corps, que je le ruine par le jeüne et la faim et que je 
le contraigne ἃ briser les liens qui l’unissent ἃ l’äme? » 

Pour moi, je suis stupefait d’entendre ceux qui tiennent ce langage, et je 
suis si loin d’approuver ces miserables et ridieules seductrices, que je me 
tiens sur la hauteur, que j'’embrasse le jeüne comme un roi venu du οἷο] et 
que je le salue avec beaucoup de respect et d’honneur. Je m’eleve jusqu'aux 
anciens souvenirs et par la japprends, autant qu'il est possible, quelle est la 
raison de ma creation et quelle &tait l’äme de l’homme dans sa (premiere) 
dignite. Mais il faut commencer un peu plus haut. 


1. Cf. Matth., xır, 34. Luc, vı, 45. 
PATR. OR. — Τί VIII. — FT. 2. 


uf. 135 
τῷ 


a! 
V 


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ἃ, 


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370 SEVERE D’ANTIOCHE. 1256] 
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I DE Hau [RENT I) MluNio οὐ οὐ. δ 
1. L in margine : un un20. — 2, 1, el V in margine : hsaa Iy. — 3. L el V in margine : &: 
— 4. V PATE 


Dieu, bienheureun et seul pwissant', pour parler comme Paul, qui apparait 
dans le Pere, le Fils et le Saint-Esprit, dans trois personnes distinctes οἱ 
(cependant) dans une seule et möme essence (ουσία), qui seul est sans com- 


mencement, öternel, sujet A aucun besoin, en tant * qu'il est parfait en 
’ δ 


tout par nature, dans une effusion supreme οἱ remarquable de sa bonte, quand 


cela lui a sembl& bon, a cr&& le monde superieur et spirituel, je veux 
dire les anges et les esprits administrateurs et immateriels. Il a voulu les 
faire participer au bonheur, et ἃ la felieite immense qui sort largement de 
lui-möme ἃ cause de son abondance pour ceux qui possedent Ja meme vie, 
afın qu’ils soient remplis et ravis par la lumiere qui vient de lui comme d'une 
source et quwils glorifient leur soutien, sans cesser et sans se rassasier jamais, 
par des louanges divines et par des chants de fetes”, comme dit le prophete 
dans les Psaumes : car c'est veritablement une fete et un festin continuel 
de louer Dieu sans treve. 


Voulant encore, ainsi qu’a &erit Paul, montrer successivement [infinie 


135 variele * de sa sagesse’, et surtout rejouir les puissances superieures et leuı 


1. Gi. I Tim., vr, 15. — 2. Cl, Ps. xcıv, 1-2. — 3. Cl. Eph., ı1, 10, 


or 


10 


15 


10 


15 


ur 


10 


10 


or 


[257] HOMELIE LXVII. 371 


DI ro nimm Jos "par. ro Kuoöhse Luis gas 
> gan „Aarsio | Knuma] NiIsassoo Il am una 
>: Jlaslaa As οἱ ‚ood NL! Joa ἢ Ινω Jolso :aladı Jlaas,o 
.-3 ΜΝ [Door μοι Sal N] N] Jh | 
m 0; dor [μῶν » ‚billo ‚Johas Aa kasäa> „m ms 
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Ὁ tal. 


montrer quil pouvait ereer, non seulement des natures spirituelles et 
incorporelles et qui par la passent pour &tre voisines de lui, mais encore 
celles qui lui sont compl&tement etrangeres, eloignees de lui et privees de 
son voisinage et qui ne possedent absolument aucune * ressemblance ou com- 
munaute avec lui, 1] a {π᾿ 6 du ndant ce monde mat6riel et visible. Il a donnd 
au ciel la variete de ses etoiles, il a par& la terre des beautes que nous 
voyons ἃ 88 surface, il a acheve tout ce qui s’y trouve renferm&, il a enchaine 
la mer dans les cavitss de la terre, il a reuni les eaux en une seule masse‘, 
ainsi qu'il est &erit, ila entoure la terre par la mer et il l’a disposee, de telle 
sorte que les eaux puissent descendre sur elle et couler autour d’elle: 
hui-meme, est-ıl dit en eflet, il Va fondee sur les mers et il Da etablie sur les 
fleuves*; il a arrange et ordonne avec sagesse les ölöments (στοιχεῖον), la terre, 
le feu, Yeau et l’air, afın qu'ils puissent se melanger entre eux. (Ainsi) il a 
defini avec soin une beaute unique de l’harmonie de toutes ces choses οἱ 
de leur melange sans confusion, pour ainsi parler, alin de tirer une gloire 
partieuliere de chaque er6ature et une gloire generale de la r&union et de 
la totalit& de toutes ensemble. Cependant il est parfait et il n’a pas besoin 


d’etre glorifis, mais il tire de Ἰὰ l"avantage de grandir chez ceux qui louent 


1. Gf. Gen., 1, 9. — 2. Ps. ΧΧΙΠ, 2. 


"AN 1} 


372 SEVERE D’ANTIOCHE. [258] 
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or 


1. V Ida. 


’abondance de la science et de la contemplation (Newsix). Il a temoigne en 
elfet que la erdation du οἷο], ainsi que de la terre et du reste du monde 
qui tombe sous la sensibilite visible, a &te cause que les anges ont aceru 
la gloire et la louange (κλέος) dont Dieu est l’objet; il a montr& le tout par 
*v1.94 la partie, ἡ quand il a dit ἃ Job : Lorsque les etoiles vinrent a Vewistence, tous ὃ 
"mes anges m’ont glorifie et loue a haute voiw; 7 αἱ ferme la mer par ses portes, 
quand elle sagitait et s’elevait et quelle s'elancait du sein de sa mere'. 
Comme ces (mondes) se trouvalent ainsi &loignes et söpares, je veux dire 
le monde spirituel et le monde sensible, sans qu'il y eüt entre eux ni melange 
ni communaut6, il erde en produisant un acte extraordinaire et 1] place τὺ 
’homme entre les deux. Il a form& d’abord un corps avec de la boue, comme 
“1.1. 15 Jui-meme le dit encore A Job dans ces termes : ἢ O toi, apres avoir pris de la 
vb houe, tu as forme avec de la terre un etre vivant, et, Dayant doue de la parole, tu 
las place sur la terre?. Il mit (ensuite) dans ce corps une äme intelligente, spiri- 
tuelle et incorporelle. De la sorte (’'homme) rappelle ἃ proprement parler par 15 


la chair le monde visible, et par l’äme le monde immateriel et invisible ; et, en 


1. Job (LXX), xxxvim, 7-8. — 2. Job (LXX), xxxvin, 14. 


or 


10 


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i 410 


[259] HOMELIE LXVII. 373 
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JADADS Jan, Ass Jo} BEN Jod, Isar <> WooL> ΘΝ ΣΝ Δ 
may οἷν. Joa ὡοιοδοὶ UNS ΝΥ͂Ν οἱ TamsaNm Jajcı <> hass; 
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Ju] aD. Jan Ju "onlil or wöl aaa, Missa u 
ὁμμοὶ κοῖς Joou Nude; won Kal 8] Jap 
„Alıso :[aaıD „oa [ia Ing! as. ul Juunl; may > 
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Jao Hsöso kaslo Nas „0 ERERNN | [WE > )Mdaay als Am; 


1. L et V in margine : &>Nx. 


voyant celui-la avec les yeux de la chair et en considerant celui-ci avec les 
yeux de l’esprit, il d&couvre la sagesse du Createur placde en chacun d’eux, et 
il &prouve de la joie et de l’allegresse, ἃ la pens6e qu'il habite sur la terre 
comme un autre ange, qui est (a la fois) visible et invisible et qui plus que les 
anges montre en lui-m&me l’intelligence insondable de ce Dieu seul sage. 
Le m&me * en eflet est esprit et chair, et est vu et connu (comme tel); il n'est 
nullement entraine dans son intelligence par suite de l’union avec le corps, et 
il n’est pas non plus courb&e ou inclins en bas par les mouvements raison- 
nables de l’äme; car il avait (un corps) leger, tr&s obeissant, port& vers les 
choses d’en haut et suivant, ainsi qu’une autorite, la volonte independante de 
l’esprit, afıin d’en recevoir sa direetion; c'est pourquoi en ellet union des 
deux (elöments) a donnd un seul @tre, non pour que celui qui est inferieur, 
mais pour que celui qui est superieur possede l’autorite. 

Car ce que l’homme sage a dit : Le corps corruptible alourdit läme, et cette 
demeure terrestre entraine Vesprit aux pensees multiples', na eu lieu qu’apres la 
transgression du commandement, ἃ l’occasion de laquelle il a ts condamne ἃ 


la chute du paradis, aux ennuis, aux miseres, aux peines et ἃ la corruption 


1. Sagesse, ıx, 15 


VE 9 


b 


874 SEVERE D’ANTIOCHE. [260] 


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1. μον. — 2. V N3lo.— 3. V add ey: — 4. V Der (sic). 


de la mort; il entendait en effet : La terre te produira des epines et des ronces, 

et tu mangeras ton pain a la sueur de ton front; tu es terre et tu retourneras a la 

terre‘. Mais, avant d’avoir dösobei au commandement de Dieu, qui &prouvait 

sa liberte, il &tait honor6 «de la gräce de l’immortalite; car celui qui a dit: 

“v1.91 Le corps corruptible alourdit l’äme, * a dit un peu auparavant : Ce n’estpas 5 

“® Dieu qui a fait la mort, et il ne se rejouit pas de la perte des vivants”. Les pr&oc-. 

cupations ögalement ont &t& donndes A cause du peche et de la mechan- 

cet&ö; il est &erit en eflet dans le livre philosophique (φιλόσοφος) de Job 


*1,1.136 Toute la vie * des mechants est dans le souei ὃ 


Lea, v . s Ε un 
C'est pourquoi done ceux qui se pr&oceupen! de leur salut, — car ıl faut 10 

de toute necessit&E que nous ayons des pr&oceupations et c'est A cela que 

nous avons ὁ condamnes ἃ cause du p&che de notre premier pere, — tour- 


nent les peines ἃ l’aequisition des vertus, et dirigent leurs pr&öoceupations 
vers les biens cölestes et vers l’espörance future, ainsi qu’il est 6erit dans 
les Proverbes : Un souei peut survenir a homme sage, mais les insenses medi- 15 
leront (toujours) le mal’. 


Et qui est sage, 


sinon celui qui est sain dans son intellisence et qui 


Ι. Cf. Gen., Π|, 18-19. — 2. Sagesse, I, 13 3. Job (LXX), xv, 20. — 4. Prov. (LXX), xvıı, 12. 


er 


10 


or 


10 


[261] HOMELIE ΟΧΎΤΙ. 375 


wa ei 0 a J harlyo ante ᾿Νωδίδλο Loos ku, ΜΞ 
Ινοε ὁ «λοι Dssı μοοι JM μος har ws rs: 
χοὶ αν. Ing> :3 ‚haso.o ost μῶν. om Joor Au )osaanı IJN230 
a1, JMusäs; Jun] :kasıs DNS Ὅσο. [μ5ὲ} Ialamo Joa. 


“0 


Jos βου 051 onan, Sasımsl>  ββαλϑ [:αϑϑὰς Jan „> ER 
„io Nagel IN Dod;  yol Jo] oje μοὶ χα οὶ 
ἘΣ fig So DE hal gel "ERwan al a oh 
Jam ὁμόνοια. JlasNasıo lamso]| AD as hass „od κϑο 
ERS μον ϑὶ "οι λλλο .J,As al )aass NJ/LN>, J μόοιο 
usa «ΚΝ „asp .mohady zul opus 202 τοὶ κϑὸ 
Nil τ] .3 ‚has Jsoll — Jiyy haar oo, ey Da ΒΟΥ 
uno Jo Nıas)] num y>e Las. yrel “sa Asa.mo Dan 
öl δ] 
Μ"ο Ja Hy arsı LED Joor ya; Joe Jane | jo 0 


1. Let V in margine : mMbMoy%. — 2, V sata. 


eonsidere ce qui est de la m&me famille (γένος) que lVintelligence et ce qui 
est divin, (en partieulier le moyen) de ne pas perdre la vie future röservee ἃ 
l’äme raisonnable? Ainsi done le premier homme possedait ces biens excel- 
lents et superieurs de la creation. Ge n’est pas comme un poids et une 
entrave de plomb qu'il a recu le corps en punition, selon que linventent 
les histoires des paiens; mais il montre dans sa nature extraordinaire la 
sagesse * du Createur qui est dit ἃ cause de cela l’ami de !’homme. Ce n'est 
pas (toutefois) qu’il ait de la haine pour les autres ereatures : car comme 
un p£re il est anime de sentiments misericordieux pour toutes; mais c'est 
que, plus que toutes, !’homme publie l’habilete et la varicte de sa erca- 
tion, puisqu’il apparait poussiere et intelligence, sans quil y ait confusion 
dans leur union intime. C'est pourquoi David aussi dit qu'il semble pour ainsi 
dire que les cieus proclament et racontent la gloire d« Dieu': mais ıl conlesse 
que la er6ation de l’homme surpasse toute pensce θεωρία), en disant : Tu 
m’as forme el tu as mis ta main sur moi: ta science eionnante est au-dessus de 
ma portee, elle est trop elenee pour que je puisse la saisır“. 


De la aussi (vient) qu'il avait obtenu, pour demeure et pour habıtatıon 


1. Ps. xvıu, 2. — 2. Ps. cxxxvim, 5-6. 


"Vf. % 
v°b. 


24 V ἴω ΗΝ 
vb. 


376 SEVERE D’ANTIOCHE. [262] 


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Pen χοὶ μι. e gr μϑοι τω τὰ ai Jaa.2D0 Judo 
Ms lu; dor lady us Mau] Pos 455 SS Joa u] os 


adaptces ἃ cette vie immortelle et exempte (de toute angoisse, le paradis, 
riche en plantes donnant des [ruits qui sont capables de nourrir ceux qui 
vivent d’une semblable vie et qui rapportent plutöt (μᾶλλον) ἃ l’äme lutilite 
et le plaisir, selon un Proverbe sacre : Le Juste en mangeant rassasiera son 


äme'. Il est certain d’autre part que le corps etail esralement nourri en meme 


temps que l’äme et qu'il eprouvait avec elle de la jouissance par une cer-. 


taine participation et par le lien commun de leur nature. De meme en ellet 
que, depuis qu’Adam, * apres avoir viol& le commandement, * a 616 revötu 
de tuniques de peau, c’est-ä-dire de la mortalitö qui est la (suite) de la con- 
lamnation ἃ mort, et de la lourdeur et de la pesanteur qui en decoulent, — 
car la peau est le signe de la mortalite, les aliments sont lourds desormais, 
ils nourrissent le corps et plaisent ἃ l’äme, et d’une certaine fagon ils la 
eirconviennent par suite de leur union intime; de meöme, lorsque, avant la 
transgression du commandement, le corps, ἃ cause de sa legerete et de son 
manque de pesanteur, etait eleve et port en haut en m&me temps que l’äme, 
il 6tait egalement nourri en meme temps Aue celle-ci par des aliments 


appropries. Et de m&me que, maintenant que le corps entraine l'äme en bas, 


1. Prov., xt, 25 


σι 


10 


15 


10 


ξ-..- 


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10 


1263] HOMELIE LXVII. 377 


001 N; ga lu, ΘΟ don .Lasr> ]οοι umy>>> 
oa Joh oma) I Jos osı hroaas „29 ET <> Nds J N. 
Joan ὡοιοδ οἱ JH Jay oo .Joor ss οὐἱ βωωκον [219 Las IL! Ju 
ade: "Noras δι Lo ud] JNusilyo ‚u Wal) waaloı 
os μοὶ JE yol may vooal ‚ars As} Ma 0 gas » Juan.sy 
οὐδ οὐ Πα δοῦν «οἱ Ja Joy wur er ad) | fl) 
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Sl amd > LI. el dar oda 00 Labs 


1. V umjise. 


nous sommes portös avec avidite et satislaction vers les aliments mat£riels; 
de m&me, alors que l’äme, gräce ἃ sa nature, avait la pr&epond6rance et 
entrainait (le corps) vers les biens superieurs, !’homme desirait avidemen! 
les aliments du paradis, qui etaient avant tout immateriels. (Il est resulte) 
de la que, apres n’avoir pas reprime la violence * du desir malgre le com- 
mandement de Dieu, il est venu vers le fruit de l’arbre defendu, alors que 
pour un temps il ne pouvait en manger. Que cette fureur du desir relevät 
de l’esprit et non de la chair, c’est ce que montre l’attrait de la seduetion : 
Car vous serez comme des diewr, dit le seducteur, si vous en mangez'. Et ce 
desir d’etre Dieu, bien que ce soit de la folie, est un desir immateriel de 
l’aäme et non du corps. 

Si quelqu’un dit : « Pourquoi done Dieu qui a d’abord fait la terre, la 
faisait-ıl verdoyante, en y mettant l’'herbe nourrissante du bl& et des autres 
plantes, si ’homme ne devait pas s’en nourrir? » je lui repondrai : C'est 
que, parce qu'il est aussi medecin, il prepare les remödes avant la maladie. 
Toi-meme, comment n’abandonnes-tu pas ce qui convient, en ne coneödant 
pas que Dieu puisse, comme le medeein, prendre ἃ l’avance des mesures, 


lui qui connait clairement tout l’avenir? C'est pourquoi, puisque nous 


1. Gen., III, 5. 


"vVf.095 


378 SEVERE D’ANTIOCHE. [264] 
050), are N, je Ινωβμβωοῶϑ ᾿᾽ολωοβδϑμ!ο Lalo roh » 
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00 an Arfa A Soon pp Ἀἱ Lada pol] Juooe 


1. v Bol. 


sommes devenus malades et que nous sommes tombes sous l’esclavage de 
"11.136 l’6tat (κατάστασις) charnel, il nous a prepare d’avance " des aliments conve=- 
nables. Mais de meme que le m&deein nourrit le malade, en supprimant les 
causes ellicientes des maladies et en le faisant revenir A la sante& naturelle : 
de meme Dieu nous nourrit au point de vue corporel ainsi que des malades, 
Vf.9 et il (nous) fait revenir A l’etat (zur4srz515) primitif et tres sain * de l’habita- 
tion du paradis, en (nous) prescerivant le jeüne de ces aliments materiels et 
en rappelant ἃ notre Ame sa premiere dignite par la Loi (νόμος) et les Pro- 
phetes ainsi que par les commandements des Evangiles (Εὐαγγέλιον) et des 
apölres. 

Moise' döereta que le dixieme (jour) du septieme mois, qui est le jour 
de l’expiation, serait un saint (jour) appel& et un jeüne, c’est-ä-dire appele 
par Dieu et non pas invente par les hommes. C'est ainsi que Paul s’est aussi 
donn& lui-möme le nom d’appel& et d’apötre, parce que ce n'est ni de la 
part des hommes, ni par un homme, mais c est par Jesus’, le Sauveur (notre) 
Dieu, qu'il a ete appele du ciel ἃ l'oeuvre de l’apostolat, sans avolr 6&te 
auparavant apötre comme les autres, et c'est de cette maniere qu'il s’est 


donn“ le nom d’apötre. Mais comme (les Hebreux) se trouvaient deja dans 


er 


10 


10 


10 


[265] HOMELIE LXVIN. 379 


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56.20.80 ! san ‚NS > )laua; Ass iD as so | 


une situation trös humble et qu'ils dtaient attaches ἃ la chair, le legislateur 
(νόμος) leur disait : Vous humilierez encore vos dmes'; — οἱ ceci, apres avoir 
donne au jeüne, ainsi qu’ä un grand (jour), le nom de saint (jour) appele. 

Isaie, les relevant de cette humilite, elevait et portait en haut leurs 
esprits en proclamant la grandeur du jeüne; il les poussait ἃ l’allegresse 
spirituelle et chassait de leurs ämes la tristesse et le deuil, quand il leur 
eriait : Je π᾿ αἱ pas choisi ce jeüne et ce jour, pour que I’homme humilie son dme ἡ 

C’est pourquoi Notre-Seigneur, deelarant la splendeur et la gaite du 


ζ 


jeüne, donnait aussi ce commandement d'une voix claire : Mais toi, quand tu 


10 jeünes, * oins ta lete et lave ton visage (πρόσωπον) ἡ. Il indiquait l’6clat et la purete «vr.» 


de l’äme par le moyen des prineipaux membres du corps. Car c’est vers la 
tete et le visage (πρόσωπον) que se trouvent rassemblös la plupart des sens, 
l’ouie, le goüt, la vue, l’odorat, par lesquels, ainsi que par des serviteurs, 
lintelligence exerce son activite; ils la servent dans ce qui doit ötre fait et 
ils operent avec elle d’une facon commune ou le mal ou la vertu. Notre- 


Seigneur lui-möme ordonne done ceci, " d’une part, de se laver et de se *Lf.136 


- 


purifier en s’abstenant du mal, et d’autre part, de s’orner et de briller en 


pratiquant le bien sur lequel resplendit la gräce de esprit. Ce nest done 


1. Lev., xvr, 31. — ὃ. Isaie, ὙΠ], 5. — 3. Malth., vi, 17. 


EV. f. 96 


VAL 96 


380 SEVERE D’ANTIOCHE. [266] 


Js, α- πὰ «αὶ J5or.203 ga „)Näl Jlojarns au aado 
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INA; As lasoyly ὀι α ϑρν, ὅ χϑύμοο δὴν "Joa „oo ‚Jos Way gas 


1. Vadd loauD. — 2. Τ et V in margine : 98. — 3. L et V in margine : wA:o-s. 


pas pour autre chose qu'il aime ceux qui jeünent, si ce n’est parce qu'ils 
rendent par la gloire ἃ sa er&ation; car, apres que la corruption, la mort 
et la pesanteur ont fait pencher le corps en bas, comme s’ils habitaient dans 
le paradis, 115. nourrissent leur äme avec des aliments intellectuels et. imma- 
töriels et, comme cela a lieu avec la balance et l’inclinaison des plateaux, 
115. entrainent le corps et le tirent en haut par l'attrait de ce qui est supe- 
rieur. 

De la (vient) que Paul‘, s’etant mis ἃ parler aux disciples de Troas, 
rcunis autour de lui, pour rompre le pain et prendre la nourriture, oublia 
l’aliment sensible; mais, nourri en lui-meme par les pensses divines, 1] 
prolongea son discours jusqu’au milieu * de la nuit. On put voir immedia- 
tement le fruit d’une semblable philosophie (g:%os0gix). En ellet, il ötait tombe 
un jeune homme, nomme& Eutychus, qui &tait assis sur une fenetre, — la 
maison avalt trois toils; il gisait mort et Paul ressuscitait cet homme 
etendu A terre, en se couchant simplement sur son corps. En temperant et 
en 6toufllant la grandeur de ce prodige ἀνθὸ un esprit humble, il criait 


möme ἃ ceux qui se tenaient autour de lui : Ne craignez pas, parce que son 


10 


10 


10 


[267] HOMELIE LXVII. 381 


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has 0lo .Joo war; Slums] οἷς Joor ara 9555 ie 


1.1, et V in margine : was. 


äme est en lui‘. Apres cela, il monta ἃ la maison et rompit le pain, sans 
cesser de parler des choses excellentes. Mais l’aube du jour le trouva en 
train de parler, parce qu'il avait oublie l’heure du sommeil; aussitöt il se 
mit en route pour un autre endroit. Il regardait comme un agrement les 
travaux supportes pour l’Evangile (Εὐαγγέλιον) ; c’est pourquoi, en le montrant 
clairement, il disait encore : L’amour de Dieu nous pousse*, car le soutien et la 
vie de ceux qui aiment Dieu consistent seulement ἃ aimer. 

C'est ainsi que Moise a pu supporter un jeüne conlinu de quarante jours, 


lorsqu’il recevait les instructions relatives ἃ la Loi (νόμος) sur la montagne 


“et qu'il etait nourri par la contemplation (θεωρίχ) de Dieu. C'est ainsi qu’Elie 


passa, lui aussi, * quarante jours, sans prendre de nourriture, lorsqu'il etait 
sur le point d’entrer en relations avec Dieu, autant qu'il est possible ὰ 
l'homme, dans la caverne d’Horeb. A cause de cela, celui-lä recut les sup- 
plications du peuple qui avait pech& et il le sauva de la colere de Dieu; et 
celui-ci arröta non seulement la pluie, mais möme les goultes de rosee 
pendant trois ans et six mois, lorsque Dieu punissait par la secheresse la 


mechancete d’Israel, et il rendit de nouveau ἃ la terre sa boisson par une 


17Ach, xx, 10. —:2. II. Gor., ν᾽ 14 


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382 SEVERE D’ANTIOCHE. [268] 
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grande abondance de pluies, et c’est par la priere qui est le fruit du jeüne 
qu'il op6rait ces deux prodiges. I/s invoquaient le Seigneur, et celui-ei les 
ecoutait'. Il les voyait en eflet elever leur äme et la faire monter vers sa 
premiere dignite et par elle nourrir leur corps, et il les rö&compensait eomme 
de vrais serviteurs. 

Les apötres, ainsi que ceux qui les suivirent, pratiquaient le jeüne toute 
leur vie, et ils faisaient toutes choses, apres avoir mis en @uvre aupa- 
ravant le jeüne et la priere. Le livre des Actes (Πράξεις) latteste en ces 
termes : Pendant quwils servaient le Seigneur et qu'ils jeunaient, ÜEsprit-Saint 
dit : Mettez-moi a part Barnabe et Saul pour lauvre a laquelle je les ai appeles. 
Alors, apres avoir jeune et prie et leur avoir impose les mains, " ls les en- 
voyerent?. Dans un autre endroit, il dit encore au sujet de Paul et de Bar- 
nabe : Ils firent des pretres dans chaque eglise, apres avoir prie et jeüne, el 
ils les recommanderent au Seigneur, en qui ils avaient cru*. Aussi ils faisaient 
une multitude de miracles et guerissaient des maladies de tout genre 
(γένος). 


Mais, en entendant cela, tu diras : « Ceux-ci avaient un juste motif de 


1. Ps. xcvius, 6. — 2. Acl., XIII, 2-3 8:Acl, XIV, 22. 


or 


10 


15 


10 


10 


[269] HOMELIE LXVII. 383 


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Ὁ κα ο " 


jeüner, puisqu’ils etaient parvenus ἃ une si grande perlection et qu 'ils etaient 
apötres; mais moi, je suis un pöcheur et un homme de rien. » — Eh quoi 
(εἶτα) "16 jeüne etait utile et necessaire aux apötres; mais, pour loi qui es 
pöcheur, il est superllu? — « Oui, dis-je; car ceux-ci jeünalent pour 
faire des miracles et des prodiges; et moi, ce que je recherche, c’est manger 
et boire et passer dans le monde, sans avoir aucune charge. » — ἢ Mais, 
d’abord, c'est le propre d’une äme de pore et de taureau de n’avoir aucun 
amour pour la vertu et la societe de Dieu et au contraire de ne regarder 
que son ventre. Ensuite, les apötres jeünaient pour dompter leur corps, οἱ 
ils n’ouvraient pas leur palais pour faire montre de prodiges; car ils n’ötaien! 
pas esclaves de la vaine gloire. Paul le tömoigne, quand il eerivait " aux 
Corinthiens : Mais je dompte mon corps et le chätie, de peur quapres avoır 
preche aux autres, je ne sois reprouve moi-meme'. Ainsi done, le but du jeüne 
est de r&primer la chair, et les prodiges relevaient du Christ qui les faisait, 
et qui rendait honneur ἃ leur vertu en m&me temps qu'il profitait aux autres, 
pour lesquels avait lieu cette manifestation des prodiges, alin qu'ils eroien! 


ἃ l’Evangile (Πὐαγγέλιον). 


1. 1 ὍΤΙ, IX, 27. 


151.187 


NE RR] 


ἜΝ f.97 


384 SEVERE D’ANTIOCHE. [270] 


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9 od Kawas og zarıs Dun JS lab οἱ; hun] uaaıd sau 


1. Vadd οἷα. — 2. Lloo. — 3. L et V in margine : =. 


Mais tu diras encore : « Geux-ci supportaient le jeüne facilement; pour 
moi, quand je jeüne, je erois que ma chair est bris6e et mon äme dechirce 
et quil s’en faut peu que je n’aie plus de souflle. » — Pourquoi cher- 
ches-tu par ces pretextes ἃ echapper au jene, comme un serviteur A un 
maitre severe, et cela quand 11 commande ce qui procure le salut ? Est-ce 


(x) qu’il te semble, en effet, qu'il traitait sa chair avec une legere violence, 


κι 


celui qui dit : Je dompte mon corps? Gar « dompter » veut dire « faire vio- 


lence »; et c’est ausw violents qu'appartient le royaume des cieuwec'. Mais celui 
qui a ainsi agi avec violence, d'une certaine maniöre, a fait de la violence 
(sa) nature, parce que Dieu ne nous a pas commande non plus des choses 
impossibles, et il est all& jusqu’ä dire : Ce que je vis ἡ maintenant dans la 
chair, je le vis dans la [οἱ au Fils de Dieu, qui m’a aime et qui seest livre lui- 
meme pour moi’. Il faut done que nous traitions avec une legere violence la 
concupiscence de la chair; et il entrera dösormais ἃ la place de celle-ci 
la consolation de Dieu, ainsi que la joie qui en vient, laquelle accomplit la 
parole pleine de philosophie (φιλοσοφηθείς) dite par le Psalmiste : Tes consola- 
tions ont rejoui mon dme’. Des lors le bonheur qui (decoule) de la, passera 


ἰσυτιο σι. BAGESIES ENTE En Pre bien portant, selon ce qui 


1. Matth., xı, 12. — 2. Gal., ı1, 20. 3. Ps. xcıt, 19. 


10 


10 


on 


10 


or 


10 


[274] HOMELIE LXVII. 385 


EN be) „No, vs χοὶ Bere μοῦ laxıo uaso - [5501 
«ο: μῥονιϑο ΝΑ. us Josh ἢ 9] «ὁ: U ‚202 US60 eu 
ala 1.80 ὀιορκαὶ oh vl, ascı kuSig>0 ΞΘ Ns 
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His! 4 wansahs!s οὐ βοῦν J>Nias :3 AD! De μοι el; 
Joan ara u » ‚sss Jon lsaämısl> 09 Twarmhı)l „las 
Jo Kaas) Am Jo asö Jlosll > Jr ΠΝ βοὸς :οασα δ ooı 
0 „A, his u Jo his) Solo ταῖς 0 Jane Kaas, 
ABA soa Ns Ju Nas „> Μοιοῖδν, «οἱ 2 aaa δ 5 N „NLo 
Jo ka.o Jr ll or οϑι yol ᾿οα αν ἡ oolal aan τοὶ 
NuL20,.0 0 Kens0to Jan] uam Joor sooN.lo :Jooı ysko kus-olso 
Ns > as ‚alas oo οἱ ἦν som oll;aso > Joa u] 
N| Warıo wo » “an Ko Ang AD 0001 ep „> 0001 no; 


1.V wamılll. 


est ὅθε : Quand le c@ur est dans la joie, le visage (πρύσωπον) est resplendis- 
sant‘. Si" ΓΘ de l’esprit est purifie et 5] prend plaisir ἃ la eontemplation 
(Beogiz) superieure et aux revelations toutes divines, l’ellusion et la joie de 
ce bonheur passeront @galement dans les os et y penetreront comme un 
parfum; c’est aussi ce que confirme le Livre sacr& en disant : L’eil qui 
voit de bonnes choses rejouit le c@ur, et une bonne nouvelle engraisse les 08°. 
Athanase, ce flambeau eeleste au milieu des eveques, a «erit quelque 
chose de semblable, dans l'histoire de la vie d’Antoine, le modele (ἀν- 
δριάντα) de la vie ascdtique. Antoine en elfet tait parti dans un endroit de ces 
contr&es qui n’ötaient ni fouldes aux pieds ni habitses, dans le desert inte- 
rieur, et il y avaıt demeure longtemps dans une vie" tr&es dure et tr&s severe 
au delä de toute limite. Des hommes l’importunerent, apres avoir ouvert sa 
porte de vive force. « Antoine sortit vers eux, dit ‚Athanase)’, comme de 
linterieur d'un lieu saint et inaccessible, initie aux mystöres et revetu de 
Dieu. C’etait alors pour la premiere fois qu’il apparaissait en dehors de 
son fort ἃ ceux qui etaient venus le trouver. Aussi ces derniers &talen! 
1. Prov., xv, 13. — 2. Prov., xv, 30. — 3, Athanase, P. @., t. XXVI, col, 864-865 


PATR. OR. — T. III. — F. 2. 


= L 5437 


ἘΝ 97 


386 SEVERE D’ANTIOCHE. [272] 


eo JS, oe χοὶ a) Hol θοῦ | χοὶ wma, Jlolo ‚os looı 
Ir as Yon, Μοὶ yo] Joa ou] oo har κοΐ» ka, Joro 
JNana.s Nas 0 el jan 9] Lu hy wol ur ram} "ol 0001 
[5259 οἱ Jaray „or Hals «ἴοι Ja Jlokuı Igor Jlo «λοι Aukl] 
Da > I 59. dr] Ju In RG Iolo ‚los Lasse 
yol ‚aa Ἴοοι vooh,| οἷο J] 15} Ἰοοι „as Mas 0 gel: as 
rd; As Lu] „lo kunam uörso ..Joor oyke Us 0 οὶ 
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εκ Ἐϑ do Luıdöo J Lsawäs „us Lupo] kaaı ERENN 
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„2 yam,so ΝᾺ. EWR.) > ads Das As] born . N90ı ir 
Nas gados 13 gas mm Lass «Ἄλλοι [ER 0 ie „us 
κὸ Με JS [μοὶ Jo Jlolum Ser wer Joorl “«» «θοῦ IA. 
„IA μοι οἷδιον vorm τς τῶ; οδι INS :JoIy; oral als 
τω MLlıas Nas Jo Jans usa 20 οἱ; Jans] :ofS or ya 


1.18: — 2. Vom te 


etonn6s, en voyant que son corps avait Ja m&me physionomie; il n’avait 
pas engraiss‘ par le manque d’exereice et il n’avait pas non plus maigri 
par suite des jeünes et des combats des demons, mais il tait tel qu'ils 
l"avaient connu avant son depart. Son äme, d’autre part, possedait des 
mosurs pures; elle n’ctait en ellet ni abattue comme par le chagrin, ni amollie 
par le plaisir, ni poursuivie par le rire ou la tristesse. Gar il ne fut ni 
troubl& par la vue de la foule, ni mis en gaite par les salutations de tous 
ces (visiteurs). Mais en tout il etait egal comme 51] eüt ete conduit par la 
raison et parce qu'il &tait dans la nature. » Ainsi done « &tre dans la nature », 
c'est donner " de la force ἃ l’Ame par les jeünes et les travaux de la vie asc6- 
tique, et nourrir ἢ le corps par des festins immat£eriels et dignes de celle-ci. 

Nous done, jusques ἃ quand demeurerons-nous en dehors de la nature 
et penserons-nous, dans notre folie, que nous rompons avec cette vie inutile, 
en observant le jeüne ces quelques jours? Pour la vertu nous n’avons aucun 
motil (de jeüner), soit. N’'honorerons-nous pas le Fils de Dieu, le Verbe 
qui (existe) avant les sieeles et qui s’est humilice ἃ cause de nous, ἃ tel 


point qu'il est m&me descendu du ciel, qu'il s’est incarne et fait homme sans 


10 


15 


10 


or 


10 


[273] HOMELIE LXVII. 387 


As 55 so ΩΣ. [90 a, ra ρον IN30 as Nso 
Jo, 0 wii 00,9 Ja. aD. :voasrass J 'olsanszo ou, Asoras 
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„>| Mosı Pr ga Joan I ..gko Ὁ Di τε μ has 
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> inte höre 31 οἱ Jar οἱ ᾿ὰ Kaas τς Lisa „0 
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u ὌΝ aD. Ns (sic) "ALINUIN I] Ja οὐ οὐ. σὺ Sscı |} 
Lass μα Jan.) Ana N Im ie ad wol. „Na-a> 
μαῦρο Ina do I | (χϑο Las Do vl, us Ja, 


1.Lom «£% — 2. L et V in margine : #830. — 3. L et V in margine : Daum. 


changement, qu'il s’est ollert en sacrifice par la croix pour purifier le monde 
et qu'il a souflert selon la chair, (ne I’'honorerons-nous pas) en souvenir de 
sa passion et de sa resurrection, et ne πὶ accorderons-nous pas, en echange 
de sa passion salutaire, de nous aflliger par le jeüne? Mais je passe aussi 
la-dessus. Ne voyons-nous pas que l’attaque des demons est aux portes? Je 
ne vous dirais pas cela ἃ l’avance, si quelques-uns ne se moquaient en disant : 
« Jusques ἃ quand ces supplications publiques, ces oflices chantes et ces 
prieres? » Demeurerons-nous done sous ce mepris? Quand les ennemis sont 
sur nous, nous protögeons les murailles et les portes, en nous ellorcant de 
ne pas &tre vaincus; ἢ et quand des esprits maudits, ennemis des hommes el 
excessivement mechants, sont abandonnes et lances contre nous ἃ cause de 
nos pech6s, nous ne nous protegerions pas et nous ne nous döfendrions pas 
par une muraille spirituelle, le jeüne et la priere? Tl est impossible en effet, 
est-il dit', que ce genre (γένος) sorte autrement que par [1 priere et le jeüne. 

Ne nous dösesperons done pas, mais convertissons-nous entierement, sans 
retourner jamais en arriere : car une seule heure de p£nitence veritable sul- 


fit a detourner la colere la plus violente. Ges jours saints et vönerables sont 


1. Marc, ıx, 28. 


V 


a NA 


D. 


97 


388 SEVERE D’ANTIOCHE. [274] 


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pour nous une sorte de secours, saisissons l’occasion, et celui qui les a ho- 
nor6s par sa passion personnelle et sa resurrecetion, nous exaucera et nous 


sauvera. A lui soit la louange dans les siecles. Ainsi soit-il! 


FIN DE (L’HOMELIE) LXVII. 


HOMELIE LXIX 


SUR LA PREPARATION A L ENTREE AU BAPTISTERE, ΟἹ A LIEL D'ORDINAIRE APRES 


᾿ f. 138 LA SAINTE FETE * DE LA RESURRECTION. (CETTE HOMELIE) FUT PRONONGEE Al 

SOIR DU COMMENCENENT DU JEUNE, LORSQU’ON FERMA LA SAINTE MAISON DI 
BAPTISTERE, 

Pendant ces jours glorieux (πολύδοξος) du jeüne, nous voulons encore vous 

rappeler la raison de la sainte entree dans ce (lieu). De möme en effet qu'une 

Er foıs dans l'annde, lorsque nous examinons, autant qu'il est possible, le 

᾿ 4 retour du jour, οὐ le Christ * a port& volontairement «dans la chair la croix 


or 


10 


or 


10 


[275] HOMELIE LXIX. 389 
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Jo Kaas Jury οὐἱ Dan, Ια Kia, τον LAZL [6}}}} 
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> Ιμμω gan wögto gan as Nass, Sordo ni oa JAuys 
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ΝΦ ν5 οὐ Jar om gie gerad :|N2aa.0, Du Joan in 
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)laumso.n, |Asäıs \00r> „> 109 „Lyr> > „ ΕΞ BEN INus.> 


1. L ho;adso. — 2. L in margine : > unse Wei „Bas, |wad jsats. 


du salut et, apres avoir et& enseveli, est ressuscite, en detruisant par sa 
sepulture viviliante la corruption des tombeaux et en deracinant par sa 
descente dans les regions inferieures de la terre le terrible, cruel et indera- 
einable empire du Scheol, nous nous purilions d’avance pendant les quarante 
jours qui precedent ce (jour), en jeünant et en nous abstenant non seulemen! 
des aliments qui regardent la jouissance et qui enllamment la fureur des 
desirs (mauvais), mais encore de toute malice, alın d’avoır part au sacrıilice 
pur et non sanglant de la brebis qui doit etre sacrifice, de la (brebis) spiri- 
tuelle, de l’Agneau divin, et alin de celebrer la fete non avec du vieu@ levann, 
ni avec un levain de malice et de perversile, mais avec les azymes de la purete et 
de la verite', en ne portant rien du vieil homme entre en putrelaction ou en 
fermentation, et en montrant par les faits eux-mömes que : Quiconque est 
dans le Christ, est une nouvelle ereature, et que : Les choses anciennes sont passees 
et que tout est devenu nouveau’, en sorte que par la dorenavant, en faisanl 
chaque dimanche m&moire de la rösurrection et en honorant le jour qui porte 


le nom de Notre-Seigneur et de notre Sauveur, nous jouissons du meme 


“Vf. 98 


sacrifice souvent et d'une maniere toujours nouvelle: de ἢ möme, pendant Vf. 98 


1. Gf. T’Cor., v, 8. — 2. Cf. II Cor., v, 17. 


b. 


390 SEVERE D’ANTIOCHE. [276] 


re Be ee re 
Sa ur δ bo os zoll Yandladm JNusads „> Luna 
> A] "po br; Nobel; Ijsaia Liasas; Junsbe .. 
DT las <> Jrasaso Jar Ju ae .)laxo Jay Juaam 1Ν 5 
"LEW Las hunaso: ollasası  asöı oo] wor |Nauma] aD „ordo 
καθ ΟΝ λο 

«Ὁ a8 „by; Las 0, δι ΟἹ No [γ9ι sol Sao μοὶ 
Iasaa Miss She Aue, dor |Nrido .sası \ooraas „so 
DA Su nasse Su Ing! — )NaasS 15. τιν Has ‚J5pao 
ie ri Nino] ΜΝ κοῦ sis nase] χοροῦ, ol hanos 
ao yas Jun] Das An: ᾿ς 5 aus; ea; La] ..o> 
hi Ks] 8 a om Nas JNussl; omas Jans „udaso „Dar 
Jod; de] μὲς ode „JlmeAsoo [Kaziy Jo 1Ν πο . Bono 
σου. < OD „ol Jho N | lo » Mus ri 
De .)Asa.a0ı 090 : Jos ᾿ Nuslo JUN us us; ΜΌΝ ΘΙ] or 001 


Ar: N 


1. Let V in margine : wel. — 2. 1, et V in margine : Dwo. 


ces jours de penitence et de purification, nous nous purifions d’avance avant 
le jour, οὐ le Christ, peree au cöte par la lance (Asyyn) du soldat (στρατιώτης), 
nous a fait jaillir le sang et l’eau de la vie et a fait monter la source du 
pardon qui coule continuellement. Et quand cela (s’est-il produit)? Apres le 
döpart de l’äme et apres la mort. Qui a vu la vie et le pardon venir de la 


* 1.1.1385 mort? Certes ce n'est pas etran 


ge, si ceux ἡ qui sont baptises dans la mort 
γὉ. 


5 
du Christ sont rev6tus de la vie. 

Honorons done cette source divine, qui coule des cieux ou plutöt (1zA%ov δέ) 
du eröateur des cieux, et qui envoie aux cieux les plantes qui en naissent 
et y boivent. Mais honorons-la, en «loignant un peu la question du corps en 
vue de la purilication dont ıl a et& fait mention plus haut, et en la regardant 
constamment avec les yeux de l’esprit, de telle sorte que nous arrivions au 
jour de la resurrection avec des pieds purs en m&eme temps que le Christ el 
que chaque dimanche nous marchions et allions avec le m&me esprit dans le 
möme chemin qui est foule et n'est pas foule et qui est (sans cesse) renouvel6; 
car tous les (chemins) qui menent ἃ la vie future ont pour eux de ne connaitre 
ni la vieillesse ni la deeröpitude. Il faut regarder le jour οὐ le cöte viviliant 


V5.58 et resplendissant (du Christ) * a ὁ ouvert et celui de la resurrection 


Ve, 


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10 


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[277] HOMELIE LXIX. 391 
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1. Vom Je. 


comme un seul jour, bien qu'ils soient differents. L’eau et le sang &taient en 
effet les signes de la resurreetion; ils indiquent clairement que celui qui a 
souflert et qui devait &tre enseveli, devait d'une part etre compte, comme dit 
David, seulement avec ceux qui descendent au Scheol', mais non avec ceux 
qui (y) demeurent, et d’autre part se montrer libre parmi les morts” et res- 
susciter en tant que le Dieu vivant. 

Preparons-nous done, de peur de nous 6loigner du chemin des eaux 
vives et de paraitre totalement indignes, en le deshonorant par des pas 
impurs. Quel est le chemin qui mene ἃ cette source? Isaie [ἃ proclame, 
apres en avoir recu dans son esprit la figure et le symbole, en parlant ainsi : 
Des eauwx jailliront dans le desert, et un torrent dans la terre aride; la terre 
sans eaux se changera en forets, et dans la terre aride ıl y aura une source deaux: 
la sera le bonheur des oiseaux, les demeures des sirenes (σειρήν), les roseauw et les 
forets. La il y aura un chemin pur, et il sera appele un chemin saint; Fimpur n y 
passera pas, et il n'y aura plus la de chemin impur. Les egares y marcheront, 


et ne s’y tromperont pas. La il n'y aura pas de lion, ἡ etles betes sauvages qui sont 


ΡΒ CHI, 17. — 2. Οἵ, PS: LXXXVI, 6. 


ἔν . 98 


* 1.138 
Ὗ 8. 


* 1f. 138 


392 SEVERE D’ANTIOCHE. [278]. 


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mechantes n'y monleront pas el ne " sy trouweront pas; mars ceun que l’Eternel 
aura rachetes et rassembles y marcheront'. 

Quelle est la terre qui &tait d’abord deserte et sans eaux, mais qui fut 
enfin rendue grasse par une source d’eaux vives, si ce n'est l’Eglise? Autre- 


[ois elle n’etait pas foulee aux pieds par Dieu, elle etait priv6e de sa connais- 


sance, elle &tait dessech6e par la soil de l'idolätrie et elle ne buvait ni aux 


ots de la Loi (νόμος) ni ἃ ceux des prophetes; mais maintenant elle est com- 
pletement remplie comme la mer par la source du bain de la regeneration 
et, ainsi quune mer immense, elle a regu en elle-m&me tous les ruisseaux 
partiels d’Israöl, je veux dire les prophöties de Moise et des prophetes rela- 
tives au Christ. 

A cela 11 faut encore rattacher ἃ son tour la parole de David qui est ainsi 
concue : Dans les eglises benissez Dieu, l’Eternel, (vous qui etes) des sources 
(d’Israel®, C'est dans cette (terre) qu’a eu lieu le concours des oiseaux, qui ont 
voltig@ et vol& depuis les actions terrestres jusqu'au ciel par la vie evange- 
lique. Autrefois 115. etaient sans voix et A la fin, comme des sirenes (σειρήν), 


ıls ont chante les paroles divines, de la m&me maniere que se sont montres 


1. Isaie, xxxv, 6-10. — 2. Ps. LXVII, 27 


σι 


15 


10 


10 


[279] HOMELIE LXIX. 393 


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I. Let V in margine : osoLl. 


les docteurs excellents de cette (Eglise). Les sirenes (σειρήν) en ellet sont 
une " espece (γένος) d’oiseaux qui ont une voix agreable, qui chantent beau- 
coup et qui aiment, dit-on, habiter dans les deserts. Et tels sont aussi les 
saints qui se complaisent dans la solitude et dans la privation des allaires 
seeulieres et materielles. C’est pourquoi (la terre) a produit des forets, 
tout en 6tant ornde des proprietes du paradis; il est certain que (les saints), 
par les productions des differents genres de vie, rapportent des fruits cent, 
soixante ou trente fois (plus). (La terre) a produit aussi des roseaux dans 
lesquels on peut soufller, et (par la) chanter les louanges et les revelations 
de l’Esprit et charmer et apaiser par leurs chants ceux dont les maurs 
sont barbares. 

Vous voyez de quels fruits elle a et& pour nous la more, cette source de 
vie qui a arrose la terre deserte. Le chemin qui y conduit est saint et pur 
et inaccessible aux lions et ἃ ceux qui sont semblables aux bötes sauvages 
et impurs. Tels sont, en eflet, ceux qui ont te purifies et illumines par le 
saint * bapteme; autrefois ils etaient disperses au milieu des peuples, tandıs 
qu’ils grandissaient sous des lois (νόμος) et des habitudes dillerentes, et main- 
tenant ils ont &te röunis par la gräce et ils se trouvent dans le seul corps 
du Christ. 


BATRSEORS — TI VIII. — FE 


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Nous aussi chassons done de notre esprit tout ce qui est une passion de 
la bete * sauvage : les dösirs bestiaux et impurs des passions inferieures', 
la rapine et la fraude ἃ l’&gard de nos semblables, la fureur, la colere, l’ai- 
greur, les manieres fourbes, linjure soit qu’elle entre par les oreilles soit 
qu’elle sorte par la langue. Vous avez entendu, en effet, que le chemin. est pur 


et saint. Si vous y marchez comme il convient et avec pröparation, Isaie 


ira de nouveau ἃ votre rencontre avec ces paroles sacrces, il vous felicitera . 


de votre pr&paration, il vous poussera jusqu’ä l’entröe par ses felieitations 
(χλέος) et il dira : Le chemin des hommes pieuw est droit et pret; owvrez les 
portes; que le peuple qui garde la justice, qui garde la verite, qui possede la 
verite et qui garde la μαῖα" entre; car il a espere en toi, Seigneur, a jamais’. Que 
le Seigneur vous donne lui-m&me, apres vous etre ainsı disposes et pr&pares, 
d’obtenir encore avec paix l’entree dans ce (lieu) et celle dans le royaume 
des cieux pour sa propre louange; car c'est ἃ lui que convient la louange, 
au Pere, au Fils et ἃ l’Esprit-Saint, maintenant et toujours et dans les siecles 


des sieeles. Ainsi soit-ıl! 
FIN DE (L'HOMELIE) LXIX. 


1. Litt « qui sont sous le ventre ». — 2. Cl. Isaie, xxvi, 7 el 2-3 


or 


10 


15 


TABLE DES MATIERES 


(Nous renvoyons ἃ la paginalion entre crochels.) 


Pages 
Homelie LII. — Sur les Macchabees . .......:. 2. ον τ τ τ πρὸ νον 7 
Homselie LIII. — Sur la calamite qui fut envoyee par Dieu ἃ Alexandrie. . .. . . . 23 
Homslie LIV. — A ceux qui, apres la priere, vont au theätre. . 2.2... 0. 45 
_ Homelie LV. — Paroles d’adieu, lorsqu’il se preparait ἃ partir pour visiter les 
saintes glises des campagnes et des villes et les saints monasteres . . 0... 66 
Homelie LVI. — Sur sa reception a Kinnesrin. .. . . - 9... ν κι σν εν 73 
Homelie LVII. — Deuxieme homelie prononceee AKinnesrin, sur Sergius etBacchus. 83 
PO, τ VII, fase.-2. 
Homelie LVII. — Sur son arrivee dans la ville de γι et sur l’economie de 
l’avenement dans la chair du Christ notre Dieu. .... 2... ce 99 
Homelie LIX. — Deuxiöme homelie prononcee ἃ Cyr, sur le m&me sujet, contre 
les blasphömes de Theodoret. ....-.: recent 116 
Homelie LX. — Troisieme homelie prononcee ἃ Cyr, sur III Rois, xvim, 21-40... 150 
Homelie LXI. — Sur son retour qui suivit la visite des saints monasteres. 0... - 140 
Homölie LXII. — Sur les verres envoyes de Palestine et les charbons vomis par 
ΠΕ ρυΞβό ποτ. - 1... ὉὺὕὉὕὌὕὔὯΧΔὉὌἍὍΔὉὉ.Ὁϑὕψ0Ἃ0 ὕ0ὕὔ0ὅ8 ὅν τ DE 155 
Homelie LXIII. — Sur la Nativit ou l’Epiphanie....... 2er ce0c- 172 
Homelie LXIV. — Repetition de la deuxieme homelie prononeee ἃ Cyr, contre les 
blasphemes de Thöodoret....--- een e rer ernennen 199 
Homelie LXV. — Sur saint Basile, saint Gregoire et saint Ignace. ........- 207 
Homelie LXVI. — Sur P’Epiphanie . ...... τ ὐὉὸν εν τὸ nne nn 217 
Homelie LXVII. — Sur Marie, sainte mere de Dieu et toujours vierge. .. . - Pe) 35 
Homelie LXVIII. — Sur le devoir du jeüne. . .. 2... een 253 
Homelie LXIX. — Sur la preparation ἃ l’entree au baptistere. . . „0.0.0. 274 


ERRATA 


Dans le texte : 1, or lire νοῦ. — 3, tar 1. nano. — 74, olo 1. Jon — 90 xl. 
er — 127, has χροὶ μοι 1. yohor haus μὸμ — 148, jaaasly 1. Jans. — 172, yul ya 1. zei. — 178, yo je 
2. — 200, γοῦν 1. „as. — 2680 os 1. „so. Quelques lettres se sont aussi brisees, sous les 
presses. 


Dans la traduction : 123, parfait dans toute sa nature lire : parfait en tout par sa 


nature. — 158, ridieules 1. ridieule. — ıs6,, perdu 1. peri. 103, , les maurs tres brillantes 


l. la fete tres brillante. — 19, obliges 1. oblige. — οι. prophetes 1. fils. — 20, , et c'est 
la, bien que cela n’apparaisse nullement, ce que le Livre sacre a dit de lui 1. et il ne 
semble pas du tout que le Livre sacre ait dit de lui cette parole. — 21, δἱ 1. ou — 54, 
Psalmiste 1. psaume. 


Dans les notes : 119 note A : fu us 1. kuaus; 126 note 2:2. L add sa» 1. 3. Ladd sa». 


KITAB AL-UNVAN 


IISTOIRE UNIVERSELLE 
ECRITE 
AGAPIUS (MAHBOUB) DE MENBIDJ 


EDITER ET TRADUITE EN FRANCAIS 


PAR 
ALEXANDRE VASILIEV 
Professeur ἃ l’Universite de Youryev (Dorpat |Üpnenn 


SECONDE PARTIE {Π 


EEE BEL u de 


[139] MELECE D’ANTIOCHE. 399 


us N ES WS 18 a en AU ana ll οἷν 
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ls Ale! & gb! Lei, „Les A dan Alu ae I Id A 
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νι bu vn ει ie m. a <l.Y) or “es uryas 5 N 


—n 


en 


1. re. — 2. ων ou (5.15. — 3. Dans le ms. nous trouvons ici ajoute par erreur 


235 qu’il faut supprimer. — 4. „sul. —5., seh. 
ac " u» 


‘ Lorsque les &eveques, (partisans) de Mac&donius, eurent vu cela, 115 
renoneerent ἃ leur affaire, @erivirent plusieurs lettres ἃ Damase, eveque 
de Rome, et s’attacherent ἃ leur religion. 

C’est pourquoi Meletius (Melece), apres son retour ἃ Antioche, dit A 
Paulinus, evöque de cette ville : « Tout le peuple n’est favorablement dispose 
ni pour toi ni pour moi : [πη est pour toi, l’autre est pour moi. Voici 
comment nous pouvons nous arranger : reunis mes partisans avec les tiens; 
si le pouvoir (episcopal) excite la haine entre nous, nous placerons l’Evan- 
gile au milieu de la salle : tu te mettras d’un cöte, moi de l’autre, et celui 
de nous deux qui survivra, occupera le siege. » Mais Paulinus refusa ®. 


A cette epoque-lä, Meletius s’interessa ἃ Diodore et apprit qu'il savait 


bien’ s’opposer aux heretiques et les relutait solidement; et il le fit eveque + 


de Tarse?. 
Ensuite, Meletius et plusieurs evöques s’entendirent pour transferer 
1. Ce fascieule fait suite au fasc. 4 du tome VII, comme l’indique la pagination entre 


crochets. —2. V. Theodor., V, 3. Mich. le Syr., 1, p. 309-310. Chr. Min., II, 156-157. 
Cf. Socr., V, 5. Sozom., VII, 3. — 3. Chr. Min., II, 159. 


x f01..61, 


* fol. 61 v. 


* fol. 61. 


fol. 61 v. 


400 AGAPIUS. KITAB AL-'UNVAN. [140] 
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* fol. 62 werd rg re at „os Ju. rs zahl Jule rss 


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Lv 2. δον AP or op "ἢ ἧς >) 
Σ ] 
6. SE 


Grögoire le Theologien de son endroit A Constantinople, ἃ cause de son 
grand esprit et de l’abondance de sa science, et ils firent cela. Beaucoup 
de gens commencerent ἃ se rassembler aupres de lui, dans la pauvre et 
petite maison qu'il habitait chez un homme qui s’appelait Anastase '; et il 
les instruisait. Deux ans aprös, ils l’abandonnerent et eurent de l’aversion 
pour ses merites; et il s’eloigna de lä-bas. 

Timothee, eveque d’Alexandrie, ordonna ἃ sa place Maxime le eyni- 
que, qui etait un homme vaniteux dans son äme et orgueilleux et qui par- 
tageait les idees d’Apollinarius. | 

Ensuite Thöodose se mit ἃ pers@cuter les Ariens, qui avalent et& maitres 
du pays et des eglises pendant quarante ans; et il exeita une persecution 
violente®. 

Puis il fit convoquer un concile A Constantinople, et cent einquante ὀνὸς- 
ques s’y reunirent. Gela eut lieu en la deuxiöme annde de son regne, qui 
est lan 692 d’Alexandre, le troıs du mois d’ab (aoüt). 

A cette epoque, Damase fut patriarche de Rome, Timothee d’Alexan- 


“fol. 62, drie, Meletius d’Antioche, Gyrille de Jerusalem. * Avec ceux-ci se röunirent 


1. Je crois qu'il s'agit ici de la chapelle fondde par Grögoire ἃ laquelle il donna 
le nom de la Resurrection (᾿Ανάστασις). V. Soer., V, 7. Sosom., VII, δ. — 2. Dans le 
texte arabe « Maxime, fils de Cynique ». — 3. V. Chr. Min., II, 157. Cl. Mich. le Syr., 


I. 310. Socr., N, 7. 


[141] LE Ile CONCILE CECUMENIQUE. 401 


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Ἐπ sel, El a ee es Le EN ὁ 


1. Cod. „ses , Ὁ Je crois qu’il faut lire vr — Tarse (Diodore de Tarse). — 


- 


Denen, Isla - ἢ job.l. δ, „alla. — 6. Peut-etre le nom mutile 
|, -.- - - - =, ὶΕε, “2. 
{ Ϊ Ϊ γ 7 A la S WW FI Na A 
des « Apollinariens »? — 7. 1.9 1}9].». — 8. Nalossä. — 9. eb. — 10. uhr 


Basile, Gregoire le Theologien, (Diodore), eveque de Tarse (?), qui disait 
que le Saint-Esprit a te cree, Maxime, eveque de Constantinople', et 
Nectaire. 

Ils complöterent et confirmerent le symbole (de Niede) et y ajouterent 
que le Fils est de la substance du Pere et que le Saint-Esprit est Dieu et 
Seigneur, vivifiant, procedant de la substance du Pere et du Fils. 115 ana- 
thömatiserent Eustathe, qui partageait les id&es de Macödonius *. 

Ils redigerent quatre canons. Dans le premier ils prononeerent ana- 
theme contre les Eunomiens, les Ariens, les Sabelliens, les Apollinariens (9) ὅς 
les Photiniens et les Macedoniens. Dans les trois autres canons, ils de- 
finirent que les @veques ne passeraient pas d’un endroit ἃ l’autre et que 
chacun d’eux oceuperait son siege jusqu’ä sa mort ou jusqu’ä ce qu’apres 
avoir commis quelque chose d’illieite, il füt exile. Ils ordonnerent que le 
siege de Constantinople füt le premier apres celui de Rome et que l’acceu- 
sation de l’evöque heretique contre l’eveque orthodoxe ne füt pas aceueillie '. 

En la cinquieme annde de Thöodose, Vahran (Fahrän), fils de Sabour, 


monta sur le tröne de Perse el regna onze ans’. 


1. C’est Maxime, philosophe eynique. V. plus haut, p. 60 |140|, n. 2. — 2. Mich. le 
Syr., I, 312. — 3. ΟἹ. Mansi, Conciliorum collectio, t. III, p. 560 : Kat τὴν τῶν Xaber- 
λιανῶν. Μαρχελλιανῶν, χαὶ τὴν τῶν ΦῬωτεινιχνῶν χαὶ τὴν τῶν ᾿Απολλιναριστῶν. 1. Theodor., 


V,9 (vers la fin). Mich. le Syr., 1, 311-312. Chr. Min., Il, 157-158. — 5. Mich. le Syr., 
I, 322. 


* fol. 62 v. 


* fol. 62 v. 


102 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [142] 


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ὃ yes las Ay ὦ Ay (Δ La N δὴ 

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Als ὁ ls κῶν UN οὶ a U al σὴ N a ὁ. 
IN ia aus JE ll a Als Is as AUT IN δ» 
ΟὟ οἱ N de NN ed ee Je 


En cette annee, un rebelle appel& Maxime se revolta ἃ Rome. Theo- 
dose envoya ses troupes contre lui, et il fut tue. 

En la sixieme anne de son regne, un fils naquit ἃ Thheodose, qui l’appela 
Honorius”. 

l.a möme annde, Timothee, eveque d’Alexandrie, mourut. Theophile lui 
suceeda, pendant vingt-huit ans". 

Cyrille, eveque de Jörusalem, mourut et Jean lui suceeda, pendant 
vingt-deux ans‘. 

* Jean, prötre d’Antioche, fut un des savants renommes de cette epoque'. 

En cette annse, Theodose ordonna aux gens de bon conseil de definir et 
de professer par eerit leurs idees religieuses et de ui prösenter cela. Lors- 
qu’ils l’eurent fait et le lui eurent prösente, il se leva et pria. Ensuite il 
ordonna de mettre ces opinions (6erites) sur l’autel; et Dieu lui inspira qu'il 
ny ἃ quune chose vraie, c'est la parole de ceux qui disaient que le Fils 


est de la substance et de l’essence du Pere. Alors il ordonna de faire brüler 


1. Mich. le Syr., I, 306. Gregorü Abulpharajü llistoria Dynastiarum, ed. ab E. 
Pocockio, Oxoniae, 1663, p. 143 (trad. 90); ed. Salhani, Beyrouth, 1890, p. 142. GE 
Theodor., V, 12, 14. Socr., V, 11, 12, 14. Sozom., VII, 13. Sur les details v. G. 
Rauschen, Jahrbücher der christlichen Kirche unter dem Kaiser Theodosius dem 


Grossen, Freiburg im Breisgau, 1897, p. 281-283. — 2. Mich. le Syr., I, 307. Socr., 
V, 12. Sosom., VII, 14. Gr. Abulphar., 1143 (90); ed. Salhani, 142. — 3. Mich. le 
Syr., 1, 320. Chr. Min., 11, 158. — A. Mich. le Syr., I, 321. Chr. Min., 115,458. — 


5. Cf. Mich. le Syr., 1, 319. Chr. Min., I, 157. Jac. d’l:desse ad ann. 69 (ZDMG., 
p. 314; Chr. Min., II, p. 226). 


[143] LA MORT DE THEODOSE. 403 
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toutes ces opinions et d’exiler de la ville leurs partisans; 1] raya des con- 
tröles de ses troupes, de son conseil et de son entourage tous ceux qui 
partageaient les idees d’Arius'. 

Il ordonna de detruire, dans tout le pays, les eglises des Ariens et les 
temples des idoles; et il fit tuer beaucoup de paiens ἃ Alexandrie ὅ, 

Cette annde-lä, une colonne de feu parut dans le ciel et resta pendant 
trente jours. La meme annde, une obscurite terrible eut lieu ἃ midi. 

Ensuite Theodose tomba malade et envoya chercher Honorius, son fils. 
Lorsqu'il fut arrıve, Theodose le fit proclamer (empereur) et l'envoya en 
Oecident; il fit proclamer Arcadius, son autre fils, et l’envoya en Orient. 
Theodose mourut dans ces eirconstances, apres avoir regne dix-sept ans 
et avoir vecu soixante ans. 

Arcadius, fils de Theodose, regna treize ans, * en lan 708 d’A- 
lexandre. 

De son temps, parmi les savants, s’illustrerent Epiphanius, eveque de 


Chypre, Theophile, eveque d’Alexandrie, et Acacius, eveque d’Alep’. 


1. Cf. Socr., V, 5 (Migne, LXVII, p. 588-592). — 2. Cl. Mich. le Syr., 1, 320. — 
3: V. Mich. le Syr., I, 319. Greg. Abulph., 143 (90); ed. Salhani, 142. — h. Gr. 


Abulph., 143 (90); ed. Salhani, 142. — 5. V. Mich. le Syr., 11, 3. Cf. Chr. Min., 
II, 159. 


* fol. 63. 


* fol. 63 


104 AGAPIUS. KITAB ΑΙ, ὍΝΥΑΝ. [144] 
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A Rome, apres Damase, qui oceupa son siege pendant dix-huit ans, vint 
Sirieius '. 

En cette annde-la, apres Nectaire, Jean Chrysostome devint eveque de 
Constantinople. Il etait originaire d’Antioche et, ἃ läge de vingt-huit ans, 
il avait compos@ le commentaire de l’Evangile ainsi que le commentaire des 
Epitres de Paul. 

Devenu &veque de Constantinople, il defendit aux prötres de nombreux 
actes de corruption. Ils l’envierent et se mirent ἃ chercher contre lui une 
faute queleonque pour l’en accuser. En ce temps-lä, il lisait les livres 
d’Origene. Theophile, patriarche d’Alexandrie, envoya chez Epiphanius, 
öveque de Chypre, et chez tous ses evöques, et ils anathematiserent les 
livres d’Origene. Jean n’y fit point attention. Alors tous lui devinrent hos- 
tiles; parmi ses ennemis se trouvait Epiphanius, eveque de Chypre, et An- 
tiochus, evöque de "Akko. 

L’imperatrice, femme de l’empereur Arcadius, avait aussi du ressentiment 
contre lui, parce qu'il avait fait renverser sa statue qui se trouvait pres de 
l’öglise, et parce qu'il Vavait injurice, un jour, dans une homelie et l’avait 
comparce ἃ Jezabel, femme d’Achab, qui avait pris la vigne de Naboth 115- 
ra6lite?. C’est pourquoi elle partit un jour avee vingt-neul ev@ques, aux- 
quels se joignirent sept autres &veques excites contre Jean, et ils arrıverent 

1. V. Mich. le Syr., 1, 309. Chr. Min., II, 160. Socr., VII, 9 (Σιρίκιος). 2.V. ΤΠ οὶ. 


XXI. 


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[145] HISTOIRE DE JEAN CHRYSOSTOME. 105 


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pres de Theophile, " S’etant mis d’accord au sujet de Jean, ils lui envoye- 
rent dire de venir aupres deux; mais il ne vint point. Alors ils l’exeommu- 
nierent et le deposerent. 

Apres l’excommunication de Jean Chrysostome, la population de la ville 
se troubla et se divisa. L’empereur, t&moin de leur division, envoya cher- 
cher Jean et le retablit dans sa dignite. Apres son retour, il composa des 
homelies sur son exil. Dans un de_.ses discours, il designa, un jour, l’impera- 
trice sous le nom d’« Herodiade ». Outr6e de colere, elle envoya chercher 
Theophile, Epiphanius et d’autres eveques, qu’elle reunit ἃ Constantinople ; 
115 excommuniörent Jean et l’exilerent. Cela eut lieu en l’an 8 d’Arcadius, 
qui est l’annde 716 d’Alexandre. I fut exil& dans une ile du Pont-Buxin, 
οὐ il mourut, ἃ l’äge de quarante-six ans; il avait et@ övöque pendant quatre 
ans! 

Peu de temps apres lui, ’imperatrice mourut. Arsacius, frere de Nectaire, 
suceöda A Jean, pendant quatorze mois; apres celui-ei, vint Atticus, origi- 
naire de Sebaste en Arm£nie ἡ. 

Flavianus, eveque d’ Antioche, ort. et Porp ıyrius lui suceeda 

Mich. le Syr., 1, Socr., VI, 3,10-21. Theodor., \, 27-28, 34. Greg. Abulph., 
δ 90-91); ed. ne 149-143. — 2. Soer., VI, 20 : Ἀττικὸς τὸ μὲν γένος ἐχ 
Σεδαστείας τῆς ᾿Αρμενίας κατῆγεν. V. Mich. le Syr., ll, 8, 3. Chr. Min., II, 159. Mich, le 
Syn. Il, 44. Soer:., VII, 9 


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* fol: 63 v. 


* fol. 64. 


* fol. 64. 


406 AGAPIUS. KITAB AL-'UNVAN. 1146] 
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Ensuite, au sujet des restes de Jean Chrysostome, des troubles eclate- 
rent parmi les Grees, en Egypte et en Orient; on les ramena trente-trois 
ans apres. sa mort; on les ensevelit ἃ Constantinople, et l’on consigna son 
nom pour toujours dans le livre de vie (dans les diptyques) ' 

"En lan 5 d’Arcadius, Yezdegerd, fils de Sabour, commenca ἃ regner en 
Perse et regna pendant vingt et un ans. 

Epiphanius, evöeque de Chypre, mourut. Juif d’origine, ıl s’etait fait chre- 
tien et avaitrecu le bapteme. C'est lui qui baptisa Arcadius et Honorius, tous 
deux fils de Theodose*. 

Ensuite Arcadius mourut, ἃ l’äge de trente ans. Il laissa le tröne ἃ son 
fils Theodose, äge de huit ans, qui regna pendant quarante-deux ans, A 
partir de l’an 721 d’Alexandre ὃ. 

En lan 3 de son regne, Theophile, eveque d’Alexandrie, mourut; et 
Cyrille, son neveu, Iui succeda pendant trente-trois ans. 

A Rome, Anastase fut eveque pendant quatre ans; apres lui, Bonifacius 
pendant trois ans, et apres celui-ci, Gelestinus pendant neul ans ® 


1. Mich. le Syr., 11, 10-11. — 2. Cf. Mich. le Syr., 11, 8-9. Greg. a „145 (91); 
ed. Salhani, 143. — 3. Mich. le Syr., II, 2. 1. Mich. le Syr., I, . Chr. Min., 11, 
159. — 5. Mich. le-Syr., Il, 11. Chr. Min., 11, 160. Socr., VII, 11. ἃ notre auteur 


omet deux Eveques de Rome ; Innocentius et Zosimus. 


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[147] HISTOIRE DE YEZDEGERD. 407 


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A Antioche, apres Porphyrius, qui occupa son siege pendant eing ans, 
Alexandre fut eveque pendant dix ans. Il retablit entre les Orientaux et les 
Occidentaux une paix qui avait ὁ troublöe par suite de leur discorde au 
sujet de Paulinus, lequel avait ete eveque d’Antioche au temps de Novatius (?) 
limpie. Apres un episcopat de dix ans, il eut pour successeur Theodotus 
pendant treize ans, et celui-ci eut pour successeur Jean pendant treize ans ' 

A cette &poque-lä *, les chretiens se multiplierent dans l’empire de Perse 
et le christianisme devint tres fort, gräce ἃ Marouta, eveque de Mayafarigin, 
“qui, par l’ordre de Thöodose, se rendit pres des Perses ἢ 

Ensuite Yezdegerd regna; il fut injuste et oppresseur; et ses sujets se 
rövoltaient contre lui, le redoutaient et le maudissaient. Mais voici qu'un 
certain jour, (accourut) un cheval agile, de beau pelage et si beau ἃ voir que 
l’on n’avait jamais vu son pareil; il se mit ἃ courir et s’arreta pres de la 
porte du palais de Yezdegerd. Tous ceux qui le voyaient, en furent stupe- 
faits. Les serviteurs entrerent et previnrent Yezdegerd, leur maitre. I] sortit 
ἃ [ἃ häte pour voir le cheval, le trouva beau et sarr&ta pour le caresser avec 
la main. Lorsqu’il tourna derriere le cheval pour ul caresser le dos, le cheval 
le frappa de ses deux pieds (de derriere) et le χὰ: ensuite il se mit A courir 


Mich. le Syr., 11, 11. Chr. Min., Il, 160. Soer., VII, 9. — 2. Le recit suivant a ete 
traduit en russe par le baron Rosen, op. c., 58-59. — 3. Mieh. le'Syr., 11,2, 3; ck. U, 
15. Socr., VII, 8. Greg. Abulph., 145 (91); 64. Salhani, 145. 


* fol. ba v. 


* fol. 64 v. 


108 AGAPIUS. KITAB AL-'UNVAN. [148] 
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et disparut; et on ne sut pas d’ou le cheval 6tait venu. C'est ainsi que le 
peuple fut delivre de ses persecntions'. 

Ensuite Varahran (Bahräm), son fils, qui [ἃ] succeeda, persecuta οἱ 
opprima les chretiens. 

Cette annee-lä, il y eut une eclipse du soleil. 

La m&me annee, il y eut une bataille entre les Grecs et les Perses, et 
beaucoup de gens furent tuds des deux cötös; les Perses furent mis en .de- 
route, et la persdeution contre les chrötiens cessa?. 

En ce temps-lä, parmi les savants florissait Mar Isaac, diseiple de Mar 
Ephrem; il habita Antioche et composa plusieurs homelies sur les fetes, les 
martyrs, les guerres et les invasions qui avaient lieu ἃ cette epoque; il etait 
originaire d’Edesse ’. 

A la meme epoque, il y avait ἃ Alexandrie beaucoup d’habitants Juils. Un 
beau jour, plusieurs d’entre eux furent baptises; ensuite ils prirent une statue, 
la erueifiörent et dirent : « C’est le Messie! » Une grande discorde eelata 


* fol. 65. entre eux et les chretiens ἢ et beaucoup de gens furent tu6s. 


1. On ne trouve pas cet episode du cheval mysterieux dans la Chronique de Michel le 
Syrien, mais on peut le lire dans les chroniques arabes de Tabari, d’Eutychius, etc. 
V. Nöldeke, Geschichte der Perser und Araber zur Zeit der Sasaniden, Leyden, 1879, 
p. 77 etn.1. — 2. Mich. le Syr., Il, 13. 3. Chr. Min., II, 159 : habitabat Amidae. 


lei se termine la traduction de Rosen, 


[149] HISTOIRE DE NESTORIUS. 409 


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En lan 6 de Theodose le Jeune, furent trouvss, ἃ Jerusalem, les osse- 
ments d’Etienne le martyr, et une eglise sous son vocable y fut bätie'. 

En l’an 10 de Theodose, ἃ Antioche, s’illustra Simeon le Stylite, qui fit 
des miracles et des prodiges*. 

Parmi les savants, furent Cyrille, patriarche d’Alexandrie, Theodoret de 
Gyr, et Acacius d’Alep®. 

Ayant siege pendant vingt-deux ans, Jean, evöque de Jerusalem, mourut, 
et Praylius lui suceöda pendant eing ans; celui-ci eut pour successeur Juvenal 
pendant quarante ans ; 

En Orient fut un homme, qui s’appelait Nestorius; il fut instruit et πάτα 
les livres de Theodore (de Mopsueste) et de Theodoret. Ensuite il arrıya A 
Antioche au temps de Thöodotus, eveque de la ville, et s’installa dans un cou- 
vent. Comme il &tait assidu ala leeture des Livres Saeres, Thcodotus l’ordonna 
prötre. Ensuite Theodose le fit venir et le fit patriarche A Constantinople. 

Il faisait de nombreuses homelies au peuple. Une fois, tandis qu'il faisail 

1. Mich. le Syr., Il, 14. Theophanis Chr. (ed. de Boor), 1, 86. — 2. Mich. le Syr., 
II, 14. — 3. Sur Acacius d’Alep, v. O. Bardenhewer, Patrologie, 2° ed., Freiburg 
im Breisgau, 1901, p. 305-306. Paüms-Koxoey0ss, Rparkiii ouepkb neropin 
cupiliekoii smreparyppr, Petersbourg, 1902, p. 28. — ἡ, Mich. le Syr., ll, 15. 


* fol. 65 v. 


* fol.65 v. 


410 AGAPIUS. KITAB AL- ‘UNVAN. [150] 
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une homelie, au lieu de dire que Sainte Marie est Mere de Dieu, il dit 
qu’elle est mere d’un homme, (Les gens) ne virent aucune mention de la 
divinitö. Anastase, son disciple, qui &tait arrıve avec lui d’Äntioche, disait 
aussi Ja möme chose. Lorsque le peuple en fut trouble ἡ et agite, il monta 
en chaire et en dit encore davantage. Le peuple &couta, fut irritö et trouble'. 

Cette allaire se röpandit, et la nouvelle en arriva jusqu’a l’eveque de 
Rome. Celui-ci envoya ἃ Nestorius des lettres ou il l’exhortait et l’avertissait 
de ne plus tenir de semblables diseours. Gyrille, eveque d’Alexandrie, lui 
envoya egalement des lettres on il lui defendait de renouveler ce qu'il avall 
fait. Jean, evöque d’Antioche, lui &erivit la meme chose. 

Trois ans se passerent ἃ espörer quil reviendrait et retournerait ἃ la 
verite. Lorsquils l’eurent vu persöverer dans son allaire, ils en firent le 
rapport au patriarche de Rome. Alors le patriarche serivit ἃ Gyrille, patriar- 
che d’Alexandrie, [αἰ demandant d’etre son representant et de reunir une 
assemblde d’evöques qui excommunieraient Nestorius, s'ıl ne rötractait pas 
ses opinions. Il en &erivit (egalement) ἃ l’empereur. 

Theodose le Jeune avalt convoque ἃ Ephöse un coneile de 200 eve- 
ques, qui excommunierent Nestorius, patriarche de Constantinople. Dans 


ce synode furent CGyrille, evöque d’Alexandrie, Jean, eveque d’Antioche, 


1. Cf. Mich. le Syr., 11, 14. V. Socr., VII, 32. Evagriü Hist. Eccl., ed. de J. Bide: 
et L. Parmentier, London, 1898, I, 2 (p. 7). Theoph., 88. Chr. Min., II, 161. 


[151] HISTOIRE DE NESTORIUS. 411 
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1. ee — 2 warb 3. σῦν. 5. οἴω. — 6. Dans le ms. La,. 


Juvenal, &vöque de Jerusalem, Memnon, eveque d’Ephese, et Acacius, 6veque 
de Melitöne. Apres avoir 6tudi6 avec soin ses livres et ses £pitres, ils l’ex- 
communierent et trouverent qu'il s’eloignait de la foi de Dieu et s’ecartait du 
chemin de la v£rite. 

*" Apres son excommunication, Nestorius leur dit : « Moi, je n’appellerai 
pas Dieu celui qui a te äg& de deux ou trois mois, et je ne l’adorerai pas 
comme Dieu. » Ensuite Nestorius rassembla les eveques qui etaient de son 
avis, et ceux-ci excommunierent Cyrille, patriarche d’Alexandrie, et Mem- 
non, eveque d’Ephese ἴω 

Aucun des öveques d’Orient n’avait assiste au concile. Lorsque Jean, 
eveque d’Äntioche, et, avec lui, les evöques d’Orient furent arrives, 115 
trouverent Nestorius döjä excommunie, et 115. attendirent. Cyrille envoya 
chez eux plusieurs fois ses compagnons; mais ils ne vinrent pas chez lui. 
Alors Cyrille les excommunla, et eux, ıls l’excommunierent (egalement). 
Lorsque Nestorius eut vu cela, il comprit que lallaire ameneraib pour euX 
une grave dissension; et il se mit ἃ proclamer et ἃ dire : « Non! Qu'on αἰπὺ 
que Marie est Me&re de Dieu! » Le trouble se calma, et Nestorius retourna 


lans son couvent ἃ Antioche ἢ 


1. Socr., VII, 34. Evagr., 1, 2 (p. 8). Theoph., 90. Mich. le Syr., Il, 18. Chr. Min., 
Il, 161. — 2. Soer., VII, 34. Mich. le Syr., 11, 19. V. Epistola Praefectorum ad Ne- 


storium, ut cum honore ad suum monasterium remearet... chez Mansi, Goneiliorum 
Collectio, V, p. 792-793. 


Ὁ fol. 66. 


* fol. 66. 


* fol.66 v. 


* fol. 66 ν 


112 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [152] 

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1: 5)... -ϑο Ὁ er. — 3: Je) c’est mot en marge; dans le texte ον. 
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Ensuite huit &vöques des partisans de Cyrille et huit evöques des partisans 
de Jean se rendirent, ἃ cause de cette allaire, chez l’empereur 'Theodose. 
Lorsqu'ils furent arrives chez [π|. 1] leur ordonna de ne rien dire devant 
lui de l’affaire de Nestorius. Alors chacun d’eux retourna dans son pays. 

Les hostilites entre les Orientaux et la population de ’Egypte ne ces- 
serent point. Theodoret, eveque de Cyr, ei Andre, &veque de Samosate, 
envoyerent les deeisions stablies par Cyrille, eveque d’Alexandrie, definies 
dans sa troisieme £pitre ἃ Nestorius'. 

A Constantinople, " un prötre de bonne conduite, appele Maximianus, 
suceeda A Nestorius*. 

Thsodose le Jeune &erivit au patriarche Cyrille au sujet de l’'hostilite qui 
rögnait entre la population de "’Egypte et la population de l’ Orient. Lorsque 
la lettre fut arrivce A Gyrille, ıl 6erivit ἃ l’eveque d’Alep et le pria de reta- 
blir la paix et la sceurile. Acacıus, evöque d’Alep, avail rassembl&e un nonm- 
breux eoncile d’eveques qui envoyerent une lettre A Cyrille ou ils exposerent 


la foi vöritable; ils envoyerent cette lettre par lintermediaire de Paul, eveque 


1. Le texte latin de cette lettre dans Migne, Patr. Graeca, LXXVII, 57-58 (Epistola 
Cyrilli ad Nestorium). — 2. Soer., VI, 35. Zvagr., I, 8 (p. 16). Theoph., 91. Mich. le 


Syr., 11, 22. Jean de Nikiou, 462. 


[153] CYRILLE D’ALEXANDRIE. 413 
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d’Emese, apres avoir dit entre eux que « la paix entre nous et lui avait dejä 
exist& avant cela ». 

Arrives chez Gyrille, 115. Τὰ] remirent la lettre. Il la lut et agrea leur 
proposition. Ensuite ıl ordonna ἃ Paul, eveque d’Emese, de faire au peuple 
une homelie ἃ l’öglise; et le peuple loua sa parole. Alors Cyrille envoya 
une lettre aux Orientaux οἱ il reconnut la verite de la foi au sujet de laquelle 
ils ui avaient eerit; il les en remercia et s’excusa devant eux des erreurs 
passees. Il remit la lettre a Paul et le congedia. Ainsi, la paix se fit entre 
eux '. 

Depuis la convocation du concile ἃ Niede jusqu’au jour du concile des 
150 eveques ἃ Constantinople, il s’&coula einquante-six ans; depuis ce coneile 
jusqu’äa celui des 200 eveques ἃ Ephöse — einquante ans; depuis le coneile 
d’Ephöse Jusqu'au concile de Chaleedoine — vingt et un ans. 

En l’an 763 * d’Alexandre, Jacques l’intereis subit le martyre ἡ, 

Maximianus, patriarche de Constantinople, mourut, et Proclus fut ins- 
titue ἃ sa place®. 


1. V. Evagr., 1, 6 (p. 10-12). Cf. Mich. le Syr., II, 22. — 2. En marge de notre 
manuscrit nous trouvons cette date plus exacte : « Dans un autre manuscrit, 733 ans » 
V. Nöldeke, Tabari, 420-422. Hallier, Untersuchungen über die Edessenische Chro- 
nik, Leipzig, 1892, p. 108-109 (LIV). — 3. Evagr., 1,8 (p. 16). Cf. Mich. le Syr., II, 
23. Jean de Nikiou, 463. 

PATR. OR. — T. VIII. — F. 3. 237 


* fol. 67. 


* fol. 67. 


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414 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [154] 

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1. ala. — 2. κυ. — 3. 381. — A. ID. 


Quand cette paix fut retablie entre les gens, ils se mirent ἃ disputer au 
sujet des ossements de Jean Chrysostome; et Proclus fit ramener ses osse- 
ments, qui furent döposes dans la grande eglise de Gonstantinople ". 

En ce temps-lä, parmıi les Juifs, parut un homme qui s’appelait Moise et 
qui leur dit : « Je suis descendu du ciel pour vous delivrer * comme Moise, 
fils de ‘Amran ». Cela eut lieu dans une ile de la mer qui s’appelle la 
Grete. Un beau jour qu’ils marchaient avec lui, ainsi que leurs femmes et 
leurs enfants en grand nombre, au bord de la mer, ils arriverent dans un 
endroit qui surplombait la mer; alors il leur dit : « Je vous ferai pas- 
ser la mer, et jirai le premier. » Plusieurs d’entre eux se jeterent dans la 
mer et se noyerent. (Quand les autres eurent assiste au speetacle donn& par 
leurs compagnons qui s’&taient noy6s, ils ne se jeterent pas et voulurent 
capturer Moise; mais il s’enfuit (loin) d’eux, et certains esprits impurs 
(les diables) le regurent. (A cause de cela) beaucoup d’entre eux se firent 
chretiens ’. 

En ce temps-lä, ἃ Edesse, Rabboulä fut evöque. Apres sa mort, Hiba lui 


suceeda '. 


1. Soer., VII, 45 : εἰς τὴν ἐπώνυμον τῶν Ἀποστόλων ἐχχλησίαν ἀπέθετο. Theoph., 92-93. 
Mich. le Syr., II, 24. Jean de Nikiou, 163. — 2. Dans le ms. « pour les delivrer ». — 
3. Socr., VI, 38. Mich. le Syr., 11, 25-26. Jean de Nikiou, 167-168. — Ah. Chron. 
[Üdess., LIX (ed. Hallier, p. 110-111). Chr. Min., II, 159. Jacques d’Edesse, ad 
a. 78 (ZDMG., 315; Che. Min., Ill, 227; ici le suppläment est faux). Mich. le Syr., 


Il, 23. 


[155] SEPT DORMANTS D’EPHESE. 415 
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En l’an 29 de son regne, l’empereur Theodose le Jeune se souvint de 
Nestorius et ordonna de V’exiler en Egypte oü il resta jusqu’a sa mort'. 

*“Ensuite l’empereur envoya ἃ Antioche pour saisir tous ceux qui nex- 
communieraient pas Nestorius, et les exiler. Alors dix-huit metropolitains 
avec beaucoup d’eveques, de pretres, de moines et de laiques furent envoy6s 
en exil. 

L’empereur ordonna de brüler ‚le corps d’Odris (Diodore? Theodore ?). 
Il se trouva en Orient beaucoup de gens qui se resignerent A mourir, mais 
ne le brülerent point; la population fut troublee et dit : « Il ne faut pas 
brüler un homme qui est d&ja mort. » 

Cette annde-lä, les compagnons de la caverne se reveillerent du sommeil 
qui les avait gagn6s sous le regne de l’empereur Decius, depuis 182 ans *. 
L’empereur Theodose sortit ἀνθὸ des evöques, des prötres, des meötropoli- 
tains et des chefs de la ville; 115 les virent, et (les confesseurs) leur parlerent. 
Ensuite ils moururent dans leurs pays. 


1. Socr., VII, 34 : εἰς ἐξορίαν πεμφθεὶς εἰς τὴν "Oacıv χατοιχεῖ, Evagr., 1, 7 p- 13). 
Theoph., 91. Mich. le Syr., 11, 19. — 2. Il s’agit de la legende des Sept Dormants d’E- 
phese. V. plus haut, p. [72]. — 3. Le reeit detaille, d’apres Zacharias le Rheteur, se 
trouve chez Mich. le Syr., Il, 17-21. Greg. Abulph., 145-146 (91); ed. Salhani, 14h. 
Ci. The Syriac Chronicle known as that of Zachariah of Mitylene, translated into 
English by F. J. Hamilton and E. W. Brooks, London, 1899, p. 18-19. Sur d’autres 
textes arabes et syriaques de cette lögende v. /. Guidi, Testi orientali inediti sopra 
i Sette Dormienti di Efeso. Atti della R. Accademia dei Lincei. Memorie, vol. XII, 
Roma, 1884 (1883-1884), p. 356-404. 


* fol, 67 v. 


* [0]. 67 ν. 


* fol. 68. 


* fol. 68. 


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416 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [156] 

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1 2. — 2, I faudrait ici le nom de Domnus. — ὃ. „Ly2. — 4. En marge 
D- (le, 
ajoute „py“ss „ee. — 5. yes“. 


En cette annee, il y eut un grand tremblement (δ terre A Constantinople. 
Beaucoup de gens s’enfuirent hors de la ville, et plusieurs endroits s’&crou- 
lerent '. 

Celestinus, patriarche de Rome, siegea pendant neuf ans et mourut; 
Xystus lui suceeda pendant huit ans et eut Leon pour successeur®. 

Gyrille d’Alexandrie siegea pendant trente-trois ans et mourut; Dioscore 
lui suceeda’. 

A Antioche, apres Jean qui y siegea pendant treize ans, vint Domnus'‘. 

En l’an 33 " de l’empereur Theodose, Varahran (Bahräm), τοὶ des Perses, 
mourut, apres avoir regne pendant vingt (vingt et un) ans; apres lui regna 
Yezdegerd pendant huit ans. 

Cette annde-lä, des gens d’Edesse arriverent A Constantinople avec leur 
öveque (Hiba) et dirent qu’un certain jour il avait fait une homelie dans 
laquelle il avait dit : « Je n’envie pas au Messie ce qu'il a fait, parce que 
dans tout ce qui lui est arrive, je suis comme lui ’. » 

La m&me annde, des gens se rendirent ἃ Alexandrie et dirent devant 


Dioscore au sujet de leur eveque que, lorsqu'il faisait des homelies, il ne 


1. Theoph., 93. J. Malalas, 363-36h. Jean de Nikiou, 158. Michel le Syrien, ll, 22. 
V. Marcellini Comitis Chronicon, ad annum 447. Gr. Abulph., 146 (91); ed. Salhani, 


44. — 2. Mich. le Syr., 11, 23, 33. — 3. Mich. le Syr., 11, 25, 33. — 4. Mich. le Syr., 
11.33. — 5. V. Greg. Abulphar. list. Dynast., 146 (trad. 92); 64. Salhant, 14h. 


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[157] EUTYCHES ET LE CONCILE DE CHALCEDOINE. 417 
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1. ee). — 2. wer. — 3 Il faut voir iei Pulcheria. 


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disait pas que Marie avait enfants Dieu, mais qu’elle etait Mere d'un homme 
et quelle avait enfants un homme parfait, qui ressemblait ἃ Dieu, selon la 
doctrine de Nestorius. 

A la meme epoque, parut un homme qui s’appelait Eutyches. 1 disait 
que le Fils ternel n’a rien pris de Marie, mais quil s’est change, s’est 
transform6, est devenu chair et sang et a passe par Marie sans avoir rien 
pris d’elle. 

Un eoneile fut rassembl& contre lui, et (les eveques) l’excommunierent 
et l’envoyerent en exil. Apres que 130 övöques se furent rcunis A cause de 
πὶ ἃ Ephöse, Dioscore, eveque d’Alexandrie, fut chef du coneile; il chassa 
plusieurs eveques de leurs siöges en meme temps que [αἱ (Eutyches). 

En lan 41 de l’empereur Theodose, la tete de Jean-Baptiste fut trouvee 
ἃ Emöse'. 

Theodose mourut A l’äge de einquante ans. (Apres lui) Marcien regna 
pendant sept ans, * en l’an 762 d’Alexandre ἡ. 

Il epousa Pulcherie (Qloudhiqiyah), s&ur de Thsodose le Jeune, qui gar- 
dait rancune ἃ Dioscore de ce qu'il avait exil& l’&veque de Constantinople 
avec tous les evöques et autres, qui l’avaient ex« ommuni6 dans ce concile; 


elle se mit a pousser l’empereur ἃ se venger de lui. 


1. Chr. Min., Il, 163. Abulpharag. list. Dyn., 146 trad. 92%); ed. Salhani, 1AA-145. 
Cf. The syriac Chronicle... of Zach. of Mitylene, trad. Hamilton οἱ Brooks, 313. — 
2. Mich. le Syr., 11, 35. 


* fol. 68 v. 


* fol. 68 v. 


* fol. 69. 


Ὁ fol. 69. 


418 AGAPIUS. KITAB AL-"UNVAN. [158] 
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Ensuite l’empereur οἱ l’imperatrice &crivirent une lettre ἃ Leon, eveque ἡ 


de Rome, et ἃ tous les @väques, οἱ ils leur ordonnaient de se reunir pour 
examiner les questions theologiques et la conduite de Dioscore dans le 
second concile d’Ephese. Apres qu'ils eurent exprim& le desir que le concile 
eüt lieu ἃ Nicee, l’empereur ordonna que le coneile se reunit ἃ Chaleedoine 
ἃ cause de l’eloignement de Nieee et du voisinage de Chaleedoine. Ce fut en 
l’an 2 de l’empereur Marcien, le 25 du mois de tichrin I (octobre), en l’an 763 
d’Alexandre, que le concile s’y r&unit. Il s’y trouva 630 &veques. 

Ils excommunierent Dioscore et redigerent de nombreux canons. [15 
deelarerent que le Fils a pris une nature sans hypostase, parce que la na- 
ture diflfere des hypostases; qu'il reste une hypostase et deux natures; qu'il 
est dou& de deux substances, de deux actions et de deux volontes; mais 
que ’hypostase est unique et que la substance de Dieu n’a pas trois hy- 
postases '. 

Apres avoir regne pendant sept ans, Marcien mourut ἃ l’äge de soixante- 
cing ans et nomma empereur Leon qui regna pendant seize ans, en l’an 769 
d’Alexandre *. 

En cette premiere annee, Peröz, fils * de Yezdegerd, commenca ἃ regner 
sur les Perses et il regna pendant vingt-sept ans’. 

1. Chr. Min., II, 162-163. Cf. Mich. le Syr., II, 36 sq. Thheodori Lectoris Eecl. Hist., 
I. 3-ı (Migne, Patr. Gr., τ LXXXVI,, p. 167-168). 2. Mich. le Syr., 11, 122. Chr. 
Min., II, 164. — 3. Mich. le Syr., II, 126. 


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1159) LE REGNE DE L’EMPEREUR LEON. 419 
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1. , „lau. — 2. Lo, Paulinus? Il faut voir ici Basile. —3. LI. — ἀν shit. 
vr? ==, v vv.) 
—5. was — 6. vr: - 7. well. — 8. Chez Abulpharag. ls. 


La meme annee, ἃ Antioche, ville de Syrie, il y eut un tremblement de 
terre, et plusieurs endroits y furent engloutis '. 

Apres avoir gouverne pendant vingt-deux ans, Leon, (&veque) de Rome, 
mourut. Hilarius (Ilarous) lui suceöda pendant sept ans; apres lui fut Simpli- 
eius (Simblous) pendant seize ans. 

A Antioche, apres Paulinus (7 Basile) qui siegea pendant trois ans, fut 
Acacius pendant eing ans; apres lui vint Martyrius. 

A Constantinople, ἃ Anatolius qui siegea pendant vingt et un ans, suc- 
ceda Gennadius pendant quinze ans. 

A Jerusalem, ἃ Juvenal qui siegea pendant quarante ans, suce&da Anas- 
tasius®. 

En l’an 9 du regne de Leon, il y eut une £clipse du soleil et les etoiles 
apparurent (en plein jour). En l’an 10, dans l’Orient, il arriva une grande 
disette et ily eut beaucoup de sauterelles ®. 

En l’an 12 de son regne, les Perses se dirigerent contre Amid, l’assiege- 
rent et la devasterent ‘. 


1. Mich. le Syr., II. 141-142. Chr. Min., II. 164-165. — 2. Abulpharag. Hist. 
Dyn., 447 (trad. 92); ed. Salhani, 145. — 3. Abulpharag. Hist. Dyn., 147 (trad. 92); ed. 
Salhani, 145. — ı. Abulpharag., 147 (trad. 92): ed. Salhani, 145-146. 


* fol. 69 v. 


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* fol. 69 ν. 


420 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [160] 
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Ein cette m&me annde, Baläs commenca ἃ rögner sur les Perses et regna 
pendant quatre ans. En l’an 16 du regne de Leon, Qabäd, fils de Peröz, 
commenca ἃ regner sur les Perses et regna pendant vingt et un ans 

Martyrius, eveque d’Antioche, apres avoir sIege pendant treize ans, eul 
pour successeur Julianus pendant quatre ans; Pierre le Foulon lui succeda, 
qui, plus tard, [αι excommunie et exil&°. 

Aux jours de Löon mourut Sim6on le Stylite; il fut le premier qui monta 
sur une colonne*. 

Z&non rögna pendant dix-sept ans, en lan 785 d’Alexandre. 

Nous allons raconter l’histoire de Pierre le Foulon. Ce Pierre s’ötait retire 
a Chaleedome dans un couvent, et il en &tait le superieur. Zenon fit la guerre 
contre !’empereur Leon; ilattacha Pierre A sa personne, le fit son compagnon 
et se rendit avec lui ἃ Tarse, ville de Cilieie. Lorsque Pierre y fut entre, 1] 
dit aux &veques du pays! « Leon m’a envoy& chez vous avec Zenon pour 
que vous me fissiez eveque d’Antioche; si vous voulez vous attirer sa gräce, 
[aites-moi 6v&que avant que Leon ne vous l’ordonne. » La population agrea 
ses paroles et le fit eveque ἃ Yinsu de l’empereur. A cette nouvelle, Leon 
l’excommunia et l’envoya en exil. 


1. Mich. le Syr., 11, 150, 156. — 2. Mich. le Syr., II, 141. Chr. Min., 11, 164. 
Theod. Lect., 1, 20-21 (p. 175-176). Theoph., 113-114. — 3. Theod. Lect., 1, 12.(p. 171- 
172). Theoph., 112,,.,. Chr. Pasch., Migne, NCll, 320. Ps.-Denys de Tellmahre, ad ann. 
177 (Nau dans la Revue de l’Orient Chretien, Il, 1897, 459). Mich. le Syr., II, 142. 


[161] LE REGNE DE L’EMPEREUR ZENON. 121 

Ein DE ie N συ li HE be Sb > 
bus zul μὰ ἀν" ah al, a5 ΟΣ US as Al δ ll Κάθου! 
layy ἴον! a τὸ le a NEL ἐρὸ ἡ ὦ ρον 
ee ee ρου», Ὁ ὁ δεν 9 

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39 pl Al in) τῷ AUT u γὸ οὉ erde ἴον! 
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Öyals Pr ἰδ ya WSUEl 5... Lil ne > Wi 
1. ver. — 2. Il faut voir Εὐχάϊτα. — 8. ,G. — 4. Wal. — 5. Il faut lire 


Ensuite, parut ἃ Antioche un rebelle qui s’appelait Basiliscus. II retablit 
Pierre par la violence dans son rang, sans demander le consentement des 
eveques qui etaient dans le pays; il redigea une lettre ou il le confirmait dans 
sa dignite &piscopale, ordonnait aux &eveques de le recevoir et de contre- 
signer la lettre de leurs mains. Comme les eveques n’acquiesgaient pas ἃ cela, 
il ordonna de les mettre ἃ mort. Alors une partie des eveques et beaucoup 
de moines s’enfuirent et se cacherent dans l’öglise de Mar Thomas qui 6tait 
ἃ Antioche. Pierre envoya les chercher; il les trouva et les {πᾶ tous. 

Apres que le rebelle eut te tue et que Zenon fut devenu empereur, il 
serivit A l’6vöque de Rome et ἃ tous les eveques et les informa de l’alfaire 
de Pierre et de son erime. ᾿ Ayant appris cela, l’öveque de Rome l’excom- 
munia, [πὶ et tous les eveques qui partageaient ses idees. 

Ensuite Zenon l’envoya en exil ἃ Euchaita. Ce Pierre altera les Livres 
Saeres par des interpolations; il rejeta la parole de Jean l’Evangeliste, la 
οὐ il dit : « Chaque chose est dans son pouvoir et il αν a rien qui soit 
sans lui »'; il rejeta &galement la parole de celui qui a dit : « Il a öte erueifie 
pour nous. » 

Apres l’excommunieation de Pierre, ἃ Antioche, Jean lui suceeda pen- 


dant six ans; ensuite fut (eveque) ἃ Antioche ἢ Calandion pendant trois ans. 


l.1,3.— 2. Onlit dans le ms. : « ἃ Constantinople ». 


* fol. 7 


* fol. 1 


0. 


*fol: 70 V. 


* fol. 70 v 


122 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. 1162] 

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ὦ 9 δὰ χὰ UN ei a or 
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Ste ὁ Pa de Be le ὦ 35. (οὐ! glei) an list dl 
im ὁ 9 dal ng do 

in αὶ ὦ ie ὡς σ Ale ü yo ae u Op EI 
τοῦ οὐ τ ον ἢ 

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ne a ode λα ed ὁ» οὐ en, TS EL 


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χ᾽ οὐ 9 - ee 
Ὅς ὩΣ ls Sg ὑξαν 


(Ess ae: ea Ὰ a; Er 
1. mm. τὸ x EZ — 3. Sallustius? — A. wur. — δ. Vi: — 
δι. οί} 7, seh, ΠΡ 9 IRlavion ?ilszler 
le ᾳ = = τ τ 


insuite l’empereur Zenon &erivit ἃ tous les eveques pour les consulter : 
« Est-il permis de retablir Pierre dans son rang; si vous le croyez possible, 
faites-le. » Lorsque Pierre eut appris que l’empereur avait 6erit au sujet de 
cette affaire, il retourna, sans aucune permission, ἃ son siege et l’oceupa 
encore pendant cing ans. 

A Jerusalem, Anastase qui occupa l’Episcopat pendant dix-huit ans, eut 
pour successeur Martyrius pendant dix-huit ans. Apres celui-ci Sallustius ' 
oouverna pendant huit ans. 

όπου mourut ἃ l’äge de soixante et un ans, et Anastase rögna pendant 
vingt-sept ans, en l’an 806 d’Alexandre. 

En l’an 6 de son regne, finit le sixieme millenaire depuis Adam *. 


Apres neuf ans d’episcopat, Felix, (eveque) de Rome, mourut, et Gelase 


-Jui sucedöda pendant eing ans; " apres lui vint Anastase pendant une annde, 


puis Symmaque pendant quatorze ans. 
A Alexandrie, ä Pierre Monge qui oceupa le siege pendant neuf ans, 
succeda Athanase pendant quatre ans; apres lui, vint Jean le moine pendant 


six ans; aprös lui, Jean l’ermite pendant sept ans; apres lui, Dioscore le 


1. Dans le ms. « Djanädil ». — 2. Mich. le Syr., Il, 167. Chr. Min., II, 166. 


[163] LE REGNE DE L’EMPEREUR ANASTASE. 423 
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17 νυ. - 2, Dans ce nom tout ἃ fait defigure il faut voir Euphemius. — 3. ωὉ". 
- (N! N ! - 
--- 4, [.5.. τοι Ὁ Ὁ). 5:5: -- 6. „BUN. -- 7. 2. -- 8. Bu son 


jeune pendant deux ans; apres lui Timothee' pendant quatorze ans’. 

Apres les seize ann6es de l’episcopat d’Acacius, Euphemius fut eveque 
de Constantinople pendant sept ans. L’empereur l’exila dans une ile du Pont’. 
Macedonius [αἰ succöda pendant quatorze ans, et l’empereur Anastase l’en- 
voya en exil, parce qu’il Y’avait bläme et lui avait dit : « Tu es un Mani- 
cheen et tu partages les idöes des Manichdens » τ Timothee lui suceeda 
pendant six ans; et apres celui-ei Jean fut (&v@que) pendant deux ans. 

A Jerusalem, A Saül (Sallustius) qui occupa le siege pendant huit ans, 
suceeda Elias pendant vingt ans; apres lui Jean gouverna pendant quatorze 
ans“. 

La premiere annee de son regne, Anastase fit pörir des enfants de plu- 
sieurs femmes ainsi que des gargons, qui etudiaient la lecture et l’eeriture ' 

in lan 3 de son regne, fut bätie la ville de Dara, qui se trouvait au- 
dessus de Nisibe, A l’endroit oü Darius, (roi) des Perses, avait &t& ἱπέ ἡ. 


1. Dans le ms. « Flavien »? — 2. Dans le texte probablement le nom mutile de 
Flavianus? Cf. B. Evetts, History of the patriarchs ol the coptie church of Alexan- 
dria. Patrologia Orientalis, I, p. 445-451. — 3. I s’agit d’Euchaita dans le Pont. V. 
Mich. le Syr., 11, 154-155. — A. V. Theod. Lect., 11, 26 : ὕδριζον δὲ τὸν βασιλέα, Mavıyutov 
ἀποχαλοῦντες (Migne, UXXXVI, col. 197). Cramer, AnecdotaGraeca, IL, Oxonii, 1839, p. 107. 
Theoph., 15h : ὑδρίζοντες τὸν βασιλέα Mavıyaiov... — 5. Mich. le Syr., II, 154-155. Chr. 
Min., 11, 167. Ps.-Denys de Tellm., ad ann. 509 \. Tau dans la Revue de l’Orient chre- 
tien, 11, 1897, 462). — 6. Mich. le Syr., 11,153, 161. Chr. Min., Il, 167. — 7. Mich. le 
Syr., 11, 15%. — 8. Mich. le Syr., Il, 160, 167. Zach. of Mityl., 165-167. The Chro- 


5701071. 


* fol. 71. 


n24 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. 1164] 

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Ensuite l’empereur Anastase voulut supprimer dans le symbole et ἃ 
l’eglise la phrase : « tu as ὁ 6 erucifi pour nous ». Toute la population de 
la ville se souleva et prit * des pierres pour le lapider. Cette affaire l’eflraya; 
et, ayant peur d’eux, il öta de sa tete la couronne et leur dit : « J’agirai 
selon votre ordre dans tout ce que vous desirez. » Alors le peuple le laissa 
tranquille ' 

En lan 11 du r&ögne d’Anastase, dans le pays des Grecs, il y eut une rude 
famine et il vint de nombreuses sauterelles qui devasterent toutes leurs r&- 
coltes. La m&me annde, il y eut un violent tremblement de terre ®. 

En cette annde, brillait Jacques, &veque de Batnan, qui composa des 
traitös sur la famine, qui survint dans le pays des Grees ἃ cette epoque 
Alors florissait &galement Marinus le moine, originaire d’Apamee, qui com- 
posa ἃ Emöse de nombreux ouvrages'. 


nicle of Joshua the Stylite, ΝΟ (trad. W. Wright, Cambridge, 1882, p. 70). Ps.-Denys 
de Tellm., ad ann. 817 (Nau dans la Rev. de ἐν. Chr., Il, 1897, 464-465). D’autres 
sources chez A. Rose, Kaiser Anastasius I. Erster Theil : Die äussere Politik des 
Kaisers. Halle a. S., 1882, 4-45. V. aussi le chapitre « De Dara communita » chez δ΄. 
Merten, De bello Persico ab Anastasio gesto, 197-201 (Commentationes philologicae 
Jenenses, VII, Lipsiae, 1906). 

Mich. le Syr., Il, 156; 162. Greg. Abulph., 148 (93); ed. Salhani, 146. Theod. 
Lect., Il, 26-27. Theoph., 154. — 2. Mich. le Syr., ll, 154. Cf. Joshua the Stylite, 
xxxıv; xxxvin (trad. Wright, 23, 27-28). Jacques d’Edesse, ad ann. 175 (Chr. Min., 
236). Chron. Edess., ıxxvı; ıxxvi (64. Hallier, 118; 120). Ps.-Denys de Tellm., ad 
ann. 810 (Nau dans la /tev. de l’Or. Chr., II, 1897, 462). Marcellini Chr., 2 ann. 499. 
Greg. Abulph., 148 (93); &d. Salhani, 146-147. — 3. Mich. le Syr., 11, 161; 155. Greg. 
Abulph., 118 (93); ed. Salhani, 147 


[165] LE REGNE DES EMPEREURS ANASTASE ET JUSTIN. 425 
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ΔἸ e’est-a-dire Ay]! — le Jacobitisme, « le Jacobite ». Je prefere voir iei 


1. Aucix 
5 


Sl, V. Greg. Abulph., 148; 64. Salhani, 147. — 2. .lu&uss; voir plus bas. 
- © 2 


En l’an 22 d’Anastase, au mois d’hazirän (juin), ἃ midi, il y eut une 
eclipse de soleil'. 

A cette epoque, parut Severe, eveque d’Antioche, qui fit plusieurs livres 
contre ses adversaires; et il partageait les idees de Dioscore, patriarche 
d’Alexandrie°. 

Ensuite regna Justinus’ pendant neuf ans, en l’an 829 d’Alexandre; il 
etait originaire de Rome‘. Il r&concilia toutes les glises, en chassa les 
gentils et mit en libert& les eveques d’Orient. 

En l’an 7 de son regne, les Grecs et les Perses se livrerent une bataille 
au bord de l’Euphrate, et beaucoup de Grecs se noyerent "ἡ. 

En cette ann6e, de grandes neiges et une forte gelee qui survinrent, 
detruisirent les arbres et les vignes. En l’an 8 de ce regne, les pluies deve- 
nues rares, la recolte fut petite, * et l’eau manqua dans les ruisseaux. 
Ensuite vinrent de nombreuses sauterelles et une terrible peste qui dura 
pendant six ans “ 

La meme annee, l’empereur envoya une deputation pres de Mondhar, roi 
des Arabes, pour’ faire la paix avec lui, parce qu'il avait razzie les Greecs, 
detruit leurs maisons et emmene en captivite la population ἢ. 

1. Mich. le Syr., ll, 154. — 2. Mich. le Syr., Il, 163. — 3. Chez notre auteur Justi- 
nus est appel& Justinianus. — 4. Gl. Mich. le Syr., Π 169. Greg. Abulph., 149 (93); ed. 
Salhani, 147. — 5. Greg. Abulph., 149 (93); ed. Salhani, 147. — 6. Greg. Abulph., 149 
93); ed. Salhani, 147-148. — 7. Greg. Abulph., 149 (93); ed. Salhani, 118. 


ΤΟΙ “ον: 


* fol. I v. 


AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [166] 
ae 2 
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jE lu — 2. Es. — 3. „Lulu. — 4. En marge 6)", 


I 


En cette annde, le Perse, c’est-a-dire Chosroös le Perse, fit une expedi- 
tion contre Edesse ou il tua beaucoup de gens ' 

Une comete parut dans le ciel et resta durant quarante et une nuits®., 

L’empereur Justinianus (Justinus) associa ἃ l’empire un homme qui s’ap- 
pelait egalement Justinianus; e’&tait le fils de son f[rere et il r&gna pendant 
trente-neuf ans’. 

Il y eut un violent tremblement de terre, et plusieurs endroits furent 
engloutis. 

Une discorde sclata entre les partisans de S6vere et les partisans de 
Julien, (6veque d’Halicarnasse). Julien disait que le corps du Christ est 
corruptible. Les partisans de Severe disaient que c'est impossible et ne peut 
jamais ötre ' 

En l’an 3 du regne de Justinianus (Justin) et de son associ6, les Arabes 
attaquerent les Grecs, 

A cette meme öpoque, des causes de grands malheurs survinrent entre les 
Grecs et les Perses; beaucoup de-Grees p6rirent et un grand nombre d’entre 


1. Greg. Abulph., 149 (94); 64. Salhani, 118. — 2. Mich. le Syr., 11, 170. Josue 
le Stylite, xxxvu (Wright, 27). Chr. Edess., uxxvı (llallier, 119; v. aussi p. 30). Ps.- 
Denys de Tellm., ad ann. 836 (Nau, 468). Greg. Abulph., 149 (91); ed. Salhani, 148 


- 3. Greg. Abulph., 149 (94); ed. Salhani, 148. — 4. V. la GOTTES Ὁ entre 
Severe et Julien sur ce sujet chez Zach. de Mityl., p. 234-244 (trad. Hamilton et 


Brool:s). V. aussi The sixth book ol the select letters of Severus naßfidrch of Antioch 
in the syriac version ol Athanasius of Nisibis, edited and translated by Μ΄. IV Brooks, 
Vol, Il, p. I !traduetion), London, 1904, p. 349-350. 


Ὁ 


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[167] LE REGNE DE JUSTINIEN. 427 


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1. lei il faut voir Belisarius, peut-&tre οὐ ? 


eux se noyerent dans l’Euphrate. La guerre entre eux dura pendant quatre 
ans. Le chef des troupes grecques s’appelait Basilides (Belisarius)'. 

Les Juifs de Palestine se revolterent et s’insurgerent contre les Grecs, 
et se choisirent un roi. * Les Grees marcherent contre eux et les tuerent, eux * fol. 72. 
et leur chef °. 

Ensuite l’empereur Justinianus ordonna qu'il ne restät plus de paiens 
dans l’empire gree; ils devraient se faire baptiser et se convertir au christia- 
nisme; s’ils refusaient, ils seraient tu6s et leurs biens confisques. Beaucoup 
d’entre eux se convertirent ’. 

En la einquieme anne de son regne, il ordonna que les evöques partisans 
de Ssvere et de Dioscore tinssent un concile A Constantinople. Lorsqu'ils 
furent rassembles, il les exhorta avec instance et les pria d’accepter la doc- 
trine de Löon, ev@que de Rome, et du concile de Chaleedoine, ἃ savoir que 
le Seigneur le Christ a une personne et deux natures. Mais ils n’accepterent 
point sa proposition. Severe, patriarche d’Antioche, qui &tait present, et 
dont tous les &v@ques orientaux partageaient la doetrine, disait que la Divinite 
est identique avec les hypostases et que le Seigneur le Christ est une seule 
personne et une seule nature form&öe de deux personnes et de deux natures, 
- l’une divine, l’autre humaine. Les eveques de Severe n’accepterent done 


1. Οἵ. Mich. le Syr., Il, 191. — 2. Cf. Mich. le Syr., Il, 191. Jacques d’Edesse, ad 
ann. 207 (ZDMG., 319; Chr. Min., 241). Zach. de Mityl., IN, 8 (/lamilton et Brooks, 
231-232). — 3. Οἵ. Mich. le Syr., 11, 207. 


* fol. 


2101. 728. 


ν. 


428 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [168] 


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point la proposition de l’empereur, qui les renvoya ἃ leurs sieges combles 
d’honneurs ". 

En l’an 6 (de son regne), les Perses attaquerent (les Grees) et conqui- 
rent (leur pays). La meme annde, Qawad (Qabad), roi des Perses, mourut, 
et les Grecs firent la paix avec les Perses. 

La meme annee, les Samaritains se revolterent. Justinianus envoya contre 
eux des troupes qui les combattirent et en tuerent un tres grand nombre*®. 

En l’an 8 de son regne, il y eut une eclipse du soleil, le 29 de nisan 
(avr.), ἃ deux heures de l’apres-midi. 

En cette annee les barbares s’emparerent de Rome’. 

“ Jean, patriarche de Rome, mourut, apres avoir gouverne l’Eglise pen- 
ddant trois ans, et Agapet lui suceeda. 

A cette epoque, Epiphane, patriarche de Constantinople, mourut, apres 
avoir occup6 le siege pendant sept ans; Anthime lui suceeda pendant dix 
ans. 

A Alexandrie, ἃ Timothee qui avait siege pendant dix-sept ans, suceeda 


pendant trois mois Gaianus, auquel suceeda Theodosius ἡ. 


l. Greg. Abulph., 150 (94); ed. Salhani, 148. 2. V. la note 2 de la page prece- 
dente. — 3. Mich. le Syr., Il, 241 (les IHuns). Marcell. Chr., ad ann. 547 (Gothi). Cf. 
Procopi De bello gothico, III, 16 (ed. Haury, 362 sq.). V. Ch. Diehl, Justinien et 
la eivilisation byzantine au νι" siecle, Paris, 1901, p. 615-621. — A. Mich. le Syr., II, 


189-190, 206. Chr. Min., 11, 171. B. Evetts, op. eit. Patrol. Or.,t. 1, p. 455. 


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Salhani, 149. 


1169] LE REGNE DE JUSTINIEN. 129 

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AR ων»: ΒΞ ΟΣ ur — 3. V. Abulph., ed. Salhani, 149 : ne or = 


En cette annee, ıl y eut une &clipse du soleil qui dura pendant un an ΟἹ 
deux mois, en tout quatorze mois. C’ötait en l’an 846 d’Alexandre. Le soleil 
n’envoyait qu’une faible lumiere; les astronomes et tous les gens disaient 
qu'il Τὰ] etait arrive un aceident qui ne cesserait jamais, et que le soleil ne 
reviendrait plus ἃ son tat primitif'. 

En cette anne, vinrent les sauterelles dans tout le pays. En la möme 
annee, U’'hiver fut rigoureux et avec beaucoup de neige, et beaucoup de gens 
en moururent. En l’an 10 de Justinianus, un signe extraordinaire parut dans 
le ciel; la chaleur du soleil se refroidit, et les fruits ne mürirent pas cette 
annde-lä?. 

En cette annce, se rendit eelebre Sergius de Räs’ayn, qui etait philo- 
sophe, tradueteur et interprete des livres, auteur de nombreux ouvrages, et 
en outre medeein. Il arriva pres d’Ephrem, patriarche d’Antioche, et resta 
(quelque temps) chez lui. * Ensuite Ephrem l’envoya chez Agapet, evöque * fol. 7 
de Rome, au sujet des affaires qui Jui &taient arrivöes la-bas. Sergius mourul 
ἃ Constantinople ’. 


1. Mich. le Syr., 11, 220-221. Greg. Abulph., 150 (94); ed. Salhani, 148-149. CH. 
Ps.-Denys de Tellm., ad ann. 842 (Nau, 476). — 2. Cl. Mich. le Syr., II, 194; 221. 
Ps.-Denys de Tellm., ad ann. 842 (Nau, 470). V. Greg. Abulph., 150 (94); ed. Salhani, 
149. — 3. Mich. le Syr.. 11, 199. Chr. Min., 11, 170. Greg. Abulph., 150 (94); ed. 


PATR. OR. — T. VII. — F. 3, 


430 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [170] 

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1: se - 2. „zahl; chez Greg. Abulph. : Re | Saul (150; ed. Sa- 


lhani, 149). 


La m&me annde, sur l’ordre (de l’empereur), 72 eveques se r&unirent ἃ 
Constantinople et condamnerent Petrus et Origene et leurs livres. 

La möme annde, un signe, pareil ἃ une lance de double grandeur, parut 
dans le ciel et resta pendant quarante jours. 

En cette annde, Chosroes, fils de Qawad (Qabad), marcha contre, An- 
tioche, la prit et emmena en captivite ses habitants qu'il conduisit ἃ Baby- 
lone, bätit pour eux une ville qu'il nomma Antioche, connue aujourd'hui sous 
le nom d’Al-Makhüz al-Djedid, et les y installa'. Dans la suite il les traita 
avec bienveillance et les protegea. Ils lui payerent l’impöt et obtinrent son 
öloignement. Apres cela il marcha sur Rakkah et sten empara. 

Cependant les Grees avaient allaire avec les Barbares (Berb£res) et les 
Slaves (Saqalibah), situ6s sur les confins de l’empire. Lorsqu’ils eurent acheve 
la lutte avee eux, ils se tournerent contre les Perses, et cette guerre dura 
sans discontinuer pendant quatre ans” 

1. Au sujet du nom de cette nouvelle Antioche v. Nöldeke, Tabarı, 165-166, n. 4. 
Chez Greg. Abulph. : Al Mahuza nova (p. 94). Procopius Vappelle : ᾿Αντιόχειαν τὴν Χοσρόου 
Procopii De bello persico, II, 14; ed. Haury, 213). Libri Chalifarum : quam Antiochiam 
Chosrois vocavit (Land, Anecdola Syriaca, I, 1862, 114). Chez l'historien armenien 
Seb£eos nous trouvons : Veh Andzatokh-Nosrov ou Sahastan d’Okin. Histoire d’He- 
raclius par l’eveque Seb£os, trad. F. Macler, Paris, 1904, p. 8. V. les notes de Pat- 
kanyan dans sa traduction russe des historiens armeniens de Kalankatouatsi (S.-Pe- 
tersbourg, 1861, p. 330) et de Seb£os (ib., 1862, p. 187-188). Hamzae Ispahanensis 
Annalium libri X, Petropoli, 1844 : Beh ez Endiv Chosru, id est melior quam Antiochia, 
quae eadem appellata est Roma Madainensis (I, A, p. 57, trad. p. 42). — 2. V. Mich. 
le Syr., Il, 206. Nöldeke, Tabari, 165. Greg. Abulph., 150-151 (94); ed. Salhani, 149. 


[171] LE REGNE DE JUSTINIEN. 431 


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ἀπε en, „us. Il faut voir Beli- 
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En l’an 16 (de son r@gne), survint sur toute la terre une grande peste, 


qui dura trois ans. Des uleeres se declaraient aux gens aux aisselles, aux 


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lesses et aux reins, et un tres grand nombre d’entre eux mourut subitement ἡ. 


En cette m&me annee, Belisarıus, commandant de Justinianus, fit une 


expedition contre les Perses. 


La m&me anne, un Arabe, Harith-ıbn-Gabala, marcha contre les Perses. 
Comme Chosroes &tait frapp& de ces uleeres, Harith attaqua avec ses troupes 
les Perses qu’il mit en deroute, " detruisit plusieurs de leurs villes et fit beau- 
coup de captifs. Mais un des satrapes de Chosroes sortit ensuite contre les 
Arabes, les defit et leur reprit tous les captifs *. 


A cette epoque, un signe de feu, de la forme d'une &pee, parut dans le 
ciel et se transportait de l’orient vers l’oceident; il resta (visible) pendant 


tout l’hiver ’. 


En lan 17 de Justinianus, Chosroes, fils de Qawad, monta contre Kafar- 


toutha et Ras’ayn. Mais Basilius (Belisarius) sortit avee des troupes greeques 


contre les Perses et repoussa Chosro&s avanl qu’il se füt empare de ces villes. 


1. V. le reeit detaille sur la peste chez Mich. le Syr., II, 235-240 (d’apres Jean 
d’Asie et Zacharie le Rhöteur). — 2. Cf. Mich. le Syr., 11, 269. Harith-ibn-Gabala — en 
grec Ἀρέθας τοῦ [Γαδάλα. δ΄. Nöldeke, Die Ghassänischen Fürsten aus dem Haus Gafna’s, 
p- 10-11; 17-19 (Abhandlungen der Kön. Akademie der Wissenschaften zu Berlin. Aus 


dem Jahre 1887. Berlin, 1888). — 3. V 


ann. 835 (Nau, 4192-493). 


. Mich. le Syr., II, 271. Ps.-Denys Tellm., ad 


* fol. 73 v. 


* fol. 73 v. 


zZ fol. 


* fol. 74. 


432 AGAPIUS. KITAB AL- “"UNVAN. [172] 


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En l’an 18 de Justinianus, Chosroes monta contre Edesse, llassiegea 


pendant deux mois et, nayant pu la prendre, s’en retourna '. 
En lan 20 de Justinianus, une grande famine sevit en Orient, au point 


que le boisseau (modius) se vendait 13 dirhems. En lan 36 de Justinianus, ıl 


survint une grande peste qui fit perir beaucoup de monde *°. 

Les beufs furent egalement atteints, de sorte que les hommes labouraient 
avec des Anes ou des chevaux. La guerre se ‚leclara entre les hommes, qui ne 
cesserent de s’entretuer, et beaucoup quitterent leur pays natal’. 

En cette anne Justinianus ordonna de eondamner Theodore et ses livres; 
‚le condamner egalement les chapitres compos6s par Theodoret et d’accepter 
les chapitres compos6es par Cyrille, patriarche d’Alexandrie. * 164 eveques 
se röunirent et condamnerent Thöodore, Theoldoret, leurs livres et leur doc- 
Hiba, eveque d’Edesse, et sa doctrine. Mais Vigilius, eveque de 


trine, οἱ 
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Rome, refusa d’apposer sa signature ἃ cette eondamnation et dit 


conque est mort sans etre excommunie, ne peut etre lieitement excommunie 


apres sa mort. » Mais Justinianus insista; alors Vigilius les exeommunia et 


signa avec lOUS les autres eveques leur eondamnation. 


1. Mich. le Syr., 11, 206. — 2. Mich. le Syr., Il, 244. Jac. d’Edesse, ad ann. 227 
LDMG., 321; Ch. Min., III, 243). — 3. Cl. Mich. le Syr., Il, 245. Jac. d’Edesse, al 


ann. 227 (ZDMG,., 321; Chr. Min., 243). Greg. Abulph., 151 94): ed. Salhani, 149. 


[173] LE REGNE DE JUSTINIEN. 433 
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En la meme annee, il y eut un violent tremblement de terre, qui detrui- 
sit plusieurs localites ' 

En l’an 28 de Justinianus, les Grees firent la paix avec les Perses, et la 
paix entre eux dura jusqu’äa la sixieme annee de Justinus le Jeune°. 

La meme anne, il y eut un tremblement de terre ἃ Constantinople, au 
mois de kanün I (dee.)*, et il survint une grande peste ἃ Rome et dans les 
pays environnants. 

En l’an 35 de son regne, Justinien ὁ ordonna d’cerire ἃ tous les &veques 
de eelebrer la Noöl le 24 de kanun I (decembre) et l’Epiphanie le 6 de 
kanun II (janvier), parce que beaucoup de personnes avaient celebre la Noöl 
et l’Epiphanie ensemble, le meme jour, c’est-a-dire le jour de l’Epiphanie, 
le 6 de kann Il ° 

“ En lan 39 de Justinianus, un signe, comme une lance de feu, apparut 
dans le ciel et resta pendant quatre mois et commenca ἃ se deplacer d’un 
endroit ἃ l’autre. 

A cette epoque s’illustra Jean le grammairien ἃ Alexandrie. Il fut philo- 
sophe et &crivit beaucoup de livres sur la grammaire, la philosophie, la 


1. Cf. Mich. le Syr., II, 243-244; 262. — 2. Cf. Mich. le Syr., II, 282. V. Greg. 
Abulph., 151 (94); 64. Salhani, 149. — 3. Cf. Ps.-Denys Tellm., ad ann. 862 ou 867 
Nau, 489, 491). Mich. le Syr., 11, 262. — A. Le passage suivant a ὁ traduit en russe 
par le baron Hosen, op. eit., 59. — 5. V. Greg. Abulph., 151 (94-95); ed. Salhani, 
149 (chez Greg. Abulph. il y a quelque chose d’ajoute). 


* fol. 7% v 


134 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [174] 


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l. 2,9 Halicarnasse! — 2. 


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logique, la religion, ete. Il partageait les idees de Jacques et de Severe; il les 
abandonna ensuite et pretendit que le Pere, le Fils et ’Esprit-Saint sont trois 
hypostases et trois natures que comprend une seule substance qui les ab- 
sorbe '. - ἶ 

En ce temps-lä, se signalerent les partisans de Julien d’Halicarnasse. 
Les uns disaient que le corps du Christ n’avait pas &t& er&e, mais qu'il etait 
descendu du ciel avec lui; d’autres disaient : « Au contraire, le corps a &te 
eröe, mais il est subtil et spirituel. Le Christ n’a pu subir des souflrances 
que s’il a ὁ[6 associe au pöch6; mais le Christ n’a jamais ὁ[6 lie au peche; 
il n’a done pas 6t6 vraiment erucilie, il n’a pas soullert, il n’est pas mort; 
tout cela πὰ et6 qu’en apparence’. » 

Ensuite l’empereur Justinianus mourut, apres avoir regne tout seul pen- 
dant neuf ans et avec Justinus, son associ6, pendant trente-neuf ans. Apres 
ces trente-neuf ans, Justinus, son associe, regna tout seul, en lan 788 
d’Alexandre. 


1. lei finit Ja traduetion de Rosen. I] s’agit de Jean Philoponos. V. Michel le Syr., 
II, 244. Jacques d’Edesse, ad ann. 215 (ZDMG., 320; Chr. Min., 242). V. Krum- 
bacher, Geschichte der byzantinischen Litteratur?, München, 1897, p. 53. Bardenhewer, 
Patrologie ?, Freiburg im Breisgau, 1901, p. 479. V. aussi Niceph. Callistus, ΝΥ ΠῚ, 45 : 
χαὶ τὸν γραμματιχὸν ᾿Ιωάννην, ὃς ἐπεχλήθη Φιλόπονος (ligne, CXLVII, p. 421). Quant ἃ la ques- 
tion, si Jean le grammairien vivait ἃ l’&poque de la prise d’Alexandrie par ‘Amr en ΘΛ], 
dont parle Abulpharagius (180-181 (114); ed. Salhani, 175-176), v. A. Butler, The arab 
conquest of Egypt, Oxford, 1902, p. 401-406. Ci. Rosen, op. eit., p. 59, n. 3. — 2. CI. 
Mich. le Syr., Il, 263-267. V. Abulph., 151 (94-95); ed. Salhani, 150. 


[175] LE REGNE DE JUSTIN LE JEUNE. 135 

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1. Chez Abulphar. 


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En la premiere annee de son regne, il y eut une sclipse du soleil, le 
dimanche le premier ab (aoüt). 

En lan 8 de son regne, on vit dans le ciel un signe de feu, * qui sal- 
luma dans la region du nord et resta dans tout le ciel‘. 

Il survint une obscurit& qui enveloppa l’univers entier depuis neuf heures 
du jour jusqu’ä la nuit, de sorte qu’on ne pouvait rien voir; et il tombait de 
l’air comme des fetus de paille* et de la cendre’. ᾿ 

En cette annee, l’empereur envoya un de ses lieutenants ἃ Apamee pour 
y prendre la eroix de Notre-Seigneur le Christ qu’Helene y avait place. 
La population se souleva et refusa de le laisser sien emparer. Le lieutenant 
serivit ἃ l’empereur pour l'informer de l’evenement; alors l’empereur or- 
donna de partager la croix en deux, de lui apporter une moitie et de laisser 
l'autre ἃ la ville; ainsi fit le lieutenant ‘. 

En l’an 3 de Justinus le Jeune, les pluies devinrent rares, et U'hiver [Ὁ] 
pareil ἃ l’öte. Il y eut un violent tremblement de terre et une grande peste. 

En l’an 6 de son regne, une colonne de feu parut dans le ciel, dans la 
region de l’Oceident, et resta pendant l’annee enticre. 


1. Cf. Mich. le Syr., Il, 283. Abulph., 151 (95); 6d. Salhani, 150. — 2. Pocock 
traduit « pulveri minuto... simile » (Abulph., p. 95). — 3. Mich. le Syr., II, 284. Abulph., 
151-152 (95); ed. Sulhani, 150. — 4. Mich. le Syr., 11, 285. V. Cedr., I, 685 : καὶ τὰ 


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77 (01.2755 


* fol. 73. 


+ (ol. 75 v. 


* fol. 75 v. 


136 AGAPIUS. KITAB AL-"UNVAN. [176] 

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1. δι — 2. 8. το. V. Mich. le Syr., 11, 312 : le 15 de tesSrin 11. 


En lan 7 de son r&gne, le roi des Perses marcha eontre (la forteresse) 
d’Abaran', la pilla, incendia Apam6e, s’empara du bois de la Croix qui s’y 
trouvait, et l’envoya en Perse®. 

La möme annde, une sedition 6clata ἃ Constantinople, et la discorde se 
mit entre les patriciens armeniens. 115. eerivirent A l’empereur Justinus pour 
le prier de leur envoyer quelqu’un qui les mettrait d’accord. L’empereur en- 
voya (quelqu’un) qui les rcconeilia”. 

En lan 8. (du regne de Justinus), Chosroes, roi des Perses, fit une 
exp6dition contre Dara, lassiegen pendant quelques mois, mais ne put la 
prendre. Alors il envoya (un de ses generaux) ἃ Antioche,, qui envahit ses 
alentours et retourna A Apamde. La population d’Apamee, ayant confiance en 
la paix qui rögnait entre les Grees et les Perses, ouvrit les portes de la ville. 
Les Perses y entrörent et s’y disperserent. Ensuite leur chef leur ordonna 
de passer les habitants au fil de l’epee; et ils pillerent la ville et tuerent 
un tres grand nombre de ses habitants. C’etait pendant qu'il assiegeait Dara 
que Chosroes avait envoy6 un de ses marzbans (satrapes) pour s’emparer de 
ces endroits; celui-ci retourna pres de lui avec beaucoup de prisonniers, de 
richesses et de chevaux. Chosroes assiegea Dara pendant six mois et s’en 
empara le 11 de tiehrin (Il) (novembre) ' 


1. Sur la differente transcription du nom de cette lorteresse v. K. Groh, Ge- 
schichte des oströmischen Kaisers Justin II, Leipzig, 1889, p. 105 οἱ n.5. —2. V. 


Mich. le Syr., 1, 312. Cf. Evagr., V, 10 (Bidez et Parmentier, 206). Jean d’Ephese, 
V1,6 (The third part of the Eeclesiastical Ilistory of John bishop of Ephesus, translated 
by Payne Smith, Oxford, 1860, p. 385-387). — 3. Cf. Mich. le Syr., II, 282. — A. Mich. 
le Syr., 11, 311-312. Jean d’Ephese, ΝΊ, 5-6 (Payne Smith, 379-385). Theophylacti 


[177] LE REGNE DE TIBERE I. 137 


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Ensuite Justinus se prepara ἃ faire la guerre aux Perses, mais il devint 
dangereusement malade, tomba en demence, et Ja campagne n’eut pas 
lieu '. 

En cette annee, il y eut une violente et grande peste dans tout le pays 
et partieuli&rement ἃ Constantinople. Une forte gale frappa les gens, et 
beaucoup d’entre eux devinrent aveugles®. 

Justinus soigna sa maladie; il guerit, et la raison lui revint. Il rassembla 
ses patriciens et les chefs de ses troupes et proclama Cesar pour regner 
apres lui un homme nomme& Tiberius, qui appartenait aux notables de l’em- 
pire et se trouvait toujours pres de l’empereur'. 

En lan 11 de Justinus, les Samaritains se revoltörent. L’empereur envoya 
contre eux (une armee) qui les combattit, pilla leur pays ἢ etentua un tres 
grand nombre'. 

Tiberius regna pendant quatre ans, (ἃ partir de) l’an 88) d’Alexandre; αἰ 
etait reste heritier presomptif de l!’empire pendant six ans. 


Simocattae llistoriae, Ill, 11 : ὃ τοῦ [Περσικοῦ βασιλεὺς λαίλαπος δίκην ἐς τὸ Δάρας γεγονὼς 
χαὶ μῆνας ἐξ χαταπολεμήσας τὸ πόλισμα... (ed. de Boor, Lipsiae, 1887, p. 131-132). δραρ»", 
V, 10 (Bides et Parmentier, p. 206-207). Chr. Min., II, 174. Abulph., 152 (95); ed. 
Salhani, 150. ΟἿ. Land, Anecdota Syriaca, I, 114. 

1.V. Mich. le Syr., 313; 312. Jean d’Ephese, Ill, 2-3 (p. 166-169). Abulph., 152 
95); ed. Salhani, 150. — 2. V. Mich. le Syr., II, 309-310. Chr. Min., Il, 174. — ἃ. Cl. 
Mich. le Syr., 11, 334. Jean d’Ephese, ΠῚ, 5 (p. 171-172). Adulph., 152 (95); ed. Sal- 
hani, 150. Jean de Nikiou, 521. Sur d’autres sources et sur les details v. πολ, op. 


Fu eit., 54-59. — A. Ch. Mich. le Syr., 11, 262 (du temps de Justinianus). Jean de Nikiou, 


“fol. 7 


* fol. 76. 


138 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [178] 


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1. Peut-ötre Κιθαρίζων Ὁ V. Theophyl. Symoc., III, 15,12 (de Boor, 142). Jean d’E- 
phese, VI, 14 (P. Smith, 109). — 2. 2,9. —3. NE 


Sous son regne, expira la tr&ve qui avait τό conclue entre les Grees et 
les Perses, et une violente guerre 6clata entre eux. Tiberius, empereur des 
Grees, eerivit au roi des Perses pour demander la paix ou lui dire de döcla- 
rer la guerre. Le ΤῸ] des Perses refusa de faire la paix avec les Grecs et 
promit a Tiberius de venir le combattre dans un endroit qu'il lui indiquait. 
Les Grees se rassemblörent au combat et arrıverent dans cet endroit, οἱ 115 
attendaient les Perses. Mais Chosroes les trompa et ne vint point au lieu 
convenu. Les Perses attaquerent Ras’ayn, al-Khanürin (?) et Kitharızon (?). 
Alors Tiberius envoya contre eux des troupes sous le commandement .d’un 
(de ses patrices nomme Maurice, qui rencontra les Perses et les mit en d6- 
route. Ensuite Tiberius rejoignit Maurice et ses troupes, fit 40.000 captils 
qu'il döporta et etablit dans Tile de Chypre '. 

En cette ann6e, il y eut ἃ Antioche un violent tremblement de terre qui 
renversa deux tours des murailles. En Ja meme anne, l’ete fut tres pluvieux 
et tres froid. L’atmosphere se ternit et s’obsceureit; de nombreuses saute- 
relles parurent qui devorerent la recolte de grains, les herbes et les legumes. 
II v eut une grande peste ἡ. 

521 (Justinianus). /s.-Denys de Tellm., ad ann. 863 (= 552) (Nau, 489). Gregorül Abul- 
pharagü Chronicon Syriacum, ed. Druns et Kirsch, Lipsiae, 1789, 82. 

1. Ch. Mich. le Syr., Il, 338-339; 347-348. V. Abulph., 153 (96); ed. Salhani, 151. 
Jean d’Ephese, VI, 14-15 (P. Smith, 108-412). Theophyl. Sim., II, 15 (de Boor, 112). 
Ci. Menandri Excerpta, 318-327 (ed. Bonn). V. C. Patrono, Bizantini ὁ Persiani alla 
fine del VI secolo. Giornale della Societä Asiatica Italiana, XX (1907), 196-198. — 2. CI. 
Mich, le Syr., II, 352. Abulph., 153 (96); ed. Salhani, 151-152. 


[179] -LE REGNE DE MAURICE. 139 

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A cette öpoque il se trouva des gens qui adoraient les idoles; " et 115 
furent tues'. 

La 4" annde de son regne, Tiberius donna en mariage sa filleä Maurice, 
le plus remarquable de ses generaux, et le proclama (Cesar) avec future suc- 
cession. Tiberius mourut et Maurice regna pendant vingt ans, (A partir de) 
l’an 894 d’Alexandre. 

Maurice &tait homme du bien, d’un commerce aflable, tres charıtable; il 
donnait ἃ manger soixante fois par an aux indigents et aux pauvres; oublieux 
de leur rang, lui-meme et sa femme les servaient ἃ manger et ἃ boire et 
leur faisaient d’abondantes aumönes®. 

En l’an 4 de Maurice, une grande peste δύνῃ! ἃ Constantinople et emporta 
400.000 de ses habitants °. 

En lan 11 de son regne, Maurice prononca le bannissement des Juifs qui 
etaient ἃ Antioche, et ils furent chasses de la ville. Voiei pour quelle raison : 
un chretien avait lou& une maison pour y habiter. Lorsqu'il la quitta, il y 
resta une image de Marie; apres lui, un Juif loua cette maison, et lorsqu'il 


1. Mich. le Syr., 11, 320. Abulph., 153 (96); ed. Salhani, 152. Ci. Jean d’Ephese, 
Ill, 31 (P. Smith, 215-220). — 2. Abulph., 153-154 (96); 64. Salhani, 152. — 3. Abulph., 
154 (96); ed. Salhani, 152. 


* fol. 76 v. 


* fol. 76 v. 


21012 77: 


101. 77. 


440 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [180] 


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y entra, il trouva cette image et urina dessus. Cette affaire parvint ἃ l’empe- 
reur, qui ordonna d’expulser les Juils d’Antioche et leur fit raser le milieu 
de la tete pour qu’on les reconnüt ἃ cette marque. 

En l’an 6 de Maurice et * le 29 de tichrin 1 (octobre), il y eut ἃ Antioche 
un tremblement de terre qui devasta toute la ville; de grands temples, la plus 
grande partie des murailles et des marches et toutes les maisons furent ren- 
verses '. 

On raconte qu'il s’y trouva un marchand originaire d’Apamee, qui, durant 
toute sa vie, s’6tait occupe des indigents et des pauvres et 6tait tres chari- 
table. La nuit du tremblement de terre, il sortit pour chercher dans les rues 
et les march6s de la ville quelque homme ἃ consoler; mais il ne trouva per- 
sonne. Il alla alors chercher hors de la ville et apercut deux anges. Lorsqu'il 
les vit, ils Τὰ] apprirent qu'ils renverseraient la ville, et le previnrent d’en 
sortir, lui et sa famille. II le fit en toute häte et echappa sain et sauf avec 
sa [ortune. 

En cette annee, les Perses attaquerent Mayafariqin et sen emparerent”. 

La möme annde, les Grees de Syrie se r&evolterent et mirent ἃ leur tete 
l’un d’entre eux. Maurice eerivit alors ἃ Gregoire, patriarche d’Antioche, 
pour le prier de pacilfier les Grees. Le patriarche y reussit, et tous les 


Grecs se joignirent au gouverneur que l’empereur leur avait envoy6, et par- 


1. Mich. le Syr., II, 359. — 2. Mich. le Syr., 11, 360. Les sources grecques v. dans 


la note suivante, 


[181] LE REGNE DE MAURICE. A 
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tirent pour Mayafarigin; mais ils trouverent que les Perses s’en etaient 
deja empares; ne pouvant reprendre la ville, ils bätirent pres d’elle une 
bourgade qu'ils appelerent Maurice, et l’'habiterent, en attendant de pou- 
voir s’emparer de l’autre, et tuerent les Perses qui s’y trouvalent '. 

A cette epoque s’illustra Qourya ((oura) le philosophe, auteur de nom- 
breux ouvrages ἡ. 

"En lan 8 de Maurice‘, les Perses assaillirent Hormizd (Hormiz), leur 
roi, Jui ereverent les yeux et ensuite le tuerent. 115. se partagerent en deux 
partis τ lun fut pour son fils Chosroes, l’autre pour un marzban (satrape) 
nomme Bahram. Le parti qui etait pour Chosroes, fils d’Hormizil, prit 
les devants et le proclama roi. Bahram le marzban faisait alors la guerre 
aux Deil&mites et &tait absent quand on proclama Chosroes. La guerre 
avec les Deilemites terminde, il &erivit ἃ Chosroes : « Je ne te eonnals 
pas. Renonce au pouvoir ou c'est une declaration de guerre! » Bahram avait 
de nombreuses troupes. Chosroes, fils d’Hormizd, etait jeune; ıl eut peur 
d’entrer en lutte avee Bahram et songea ἃ demander du secours ἃ l’empe- 


reur des Grecs ' 


1. Cl. Theophyl. Sim., ΠΙ, 5 (de Boor, 118-119). Evagr., ΥἹ, 14 (Dides οἱ Parmen- 
tier, 231-233). Niceph. Call., XVII, 17 (Migne, CXLVII, col. 361). —2. C’est unedes sour- 
ces de Michel le Syrien; v. 11, 358 : « le plus recent de toıs, Qourä, pr&tre de Batna..... 
nous commencerons la ou s’arröte Qourä de Batna ». C'est un auteur inconnu qui Eerivit, 
d’apres Michel, ἃ E.desse, dans quatorze chapitres, sur l’&poque de Justin et jusqu'ä la 
mort de Tibere. R. Duval, La litterature syriaque, 2° @d., 208. — ὁ, lei commence la 
traduction russe de /tosen, op. eit.. 60. — A. Mich. le Syr., Il, 360, 371. Greg. Abulph., 
154 (96) ; ed. Salhani, 152. 


# f0le 77. 


+ [017 72.8e 


2101578. 


fol, 78. 


ἠδ AGAPIUS. KITAB ΑἸ, ὍὌΝΥΑΝ. [182] 


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1. ae. 


Il appela alors un de ses serviteurs de eonfiance et lui fit part de sa 
r&solution. Quand celui-ei eut entendu les paroles du roi, il sortit en secret 
et se mit en route pour le camp des Grees; il y entra, rencontra un chef 
arabe nomme Djafnah, qui avait demande protection aux Grecs, el le mit 
au courant. Djafnah renseignd partit pour Constantinople' et fit tant quiil 
arriva jusqu’ä l’empereur. 

L’empereur s’deria et lui dit : « Que veux-tu? » Djafmah repondit : « Je 
veux communiquer ἃ l’empereur un secret que je possede, et je lui [erai part 
ensuite d’une chose extraordinaire. » L’empereur eraignit que Djafnah ne 
voulüt lui faire du mal, et ordonna de lui öter ses vetements. Djalnah se 
presenta done ἢ devant l’empereur en pantalon seulement et dit : « O empe- 
reur! Je veux ötre envoy6 pres du roi des Perses pour qu'il se soumette 
et !obeisse. » L’empereur dit : « Je erois que tu es fou ». Alors Djafnah 
sortit la lettre que Chosroßs avalt Gerite. L’empereur la lut, la comprit et 
s’en rejouit. 

Einsuite lempereur [πὶ ordonna de faire venir Chosroes chez lui pour 
qu’il Τὰ donnät tout ce dont il avait besoin, et qu'il l’aidät contre ses enne- 
mis. (En m&öme temps) Maurice &erivit la röponse ἃ la lettre de Chosroes. 
Djalnah la prit et s’en relourna avee le serviteur auprös de Chosroes; il 
lui remit la lettre et lui fit part des bonnes dispositions de l’empereur ἃ 
son egard. 


1. lei finit la traduetion de Rosen. 


[188] LA CORRESPONDANCE ENTRE MAURICE ET CHOSROES. AA3 
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ἢ 10]. 98 Ilse. 


Lorsque Chosroes eut lu la lettre, il quitta son royaume, se deguisa en 
mendiant et traversa ainsi l’empire des Perses; il passa par Nisibe et arrıva 
a Edesse, oü il entra. Il se presenta devant le gouverneur et Jui apprit qui 
il ötait. Le gouverneur l’embrassa, le traita avec distinetion, lui fournit tout 
le necessaire et eerivit A l’empereur ἃ son sujet. 

Alors l’empereur &erivit ἃ Chosroes pour lui signifier d’aller ἃ Menbid] 
et d’y attendre l’arrıvee des troupes avec tout le necessaire. Lä, il serait pres 
de son empire et pourrait fondre sur son ennemi, avant quil se füt empare 
de son royaume. Chosroes &prouva une grande joie ἃ la lecture de cette 
lettre de Maurice. 

Ensuite il lui envoya une lettre ainsi concue :"« Au pere beni, maitre 
de l’epee vietorieuse, Maurice, fils du maitre, de la part de Ghosroes, fils 
d’Hormizd, son fils, salut! J’informe l’empereur que Bahram et ses partisans, 
esclaves de mon pere, n’ont point reconnu mon autorite, se sont coalises 
contre moi qui suis leur maitre, ont oubli6 les bienfaits de mon pere, se sont 
revoltes contre moi qui suis leur seigneur, et ont voulu me tuer. Alors je me 
suis deeide ἃ avoir recours ἃ toi, A chercher protection aupres de ta gräce 
et ἃ me soumettre ἃ toi, parce que se soumettre A un rol, comme mol, bien 
qu’il soit un ennemi, me vaut mieux que de tomber entre les mains d’es- 
claves rebelles; mourir de la main des rois est plus noble pour moi que 
mourir de la main d’un autre; je considere cela comme moins ignominienx. 


Je me refugie aupres de toi, confiant dans ta bonte, dans la generosite que 


* fol. 78 v. 


“fol, 78V, 


[ANA AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [184] 
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* fol. 79. πῇ La AUNER ἐγ. als es) ΒΡ ΘΞ οὐδὲ re \: RR 


22101. 


79. 


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Dieu t’a inspiree, et dans ta elömence. Je te demande d’avoir pitie de moi, 
de me faire miserieorde, de me traiter avec bont6, puisque j’ai recours ἃ toi 
et qu’'humblement j'implore ton secours. Je suis venu dans ton empire pour 
remettre mon sort entre tes mains. Häte-toi de me secourir et de me faire 
du bien; ne_sois pas insensible au sort d'un roi comme toi, que des esclaves 
ont vaincu et chasse de son royaume. Si tu agis ainsi ἃ mon &gard, je serai 
pour toi un fils docile et obeissant, ainsi que toute ma famille, mon entourage 
et les sujets de mon royaume, s’il plait ἃ Dieu le Tres-Haut. » 

" Ayant lu cette lettre, Maurice rassembla les commandants des Grees, les 
patrices, les guerriers et les chefs de la ville et leur en fit donner lecture. La 
leeture terminde, chacun demanda ἃ son voisin son opinion. L’empereur pril 
connaissance de leurs r&ponses, et il se trouva seul de son avis. Il decida de 
rcpondre lavorablement ἃ celui qui s’&lait relugie aupres de lui, et d’aider 
celui qui avait implore son secours. Il ordonna aux troupes de se preparer 
ἃ entrer en campagne et «de prendre avec elles l’argent ndcessaire (ἃ Chos- 
roös). L’armee, au nombre de A0.000 soldats, partit vers Chosroes avec le 
at de guerre et beaucoup d’argent. 

Maurice lui &erivit la reponse que voici : « De la part de Maurice, 
serviteur de Jesus-Christ, qu'il soit gloritie! a Chosroes, roi des Perses, 


mon fils et mon frere, salut! 4 αἱ lu ta lettre et jjai appris par elle la conduite 


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[185] LA CORRESPONDANCE ENTRE MAURICE ET CHOSROES. A445 
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1. dies, —2. on). — 3. Telle est la lecon du ms. 


des esclaves qui se sont soulev6s contre toi, leur desob6issance, le mepris 
qu'ils ont fait des bienfaits de tes peres et de tes aieux, et leur rebellion 
contre toi qu'ils ont chass& de ton royaume. J’en ai 6prouve plus de peine 
que je ne saurais l’exprimer, et Ja sympathie m’amöne ἃ plaindre ton sort 
et ἃ te secourir, comme tu me le demandes. Puisque tu dis qu'il est prefe- 
rable de se cacher sous les ailes d'un roi ennemi et de se mettre A l’ombre 
de sa protection, que de tomber entre les mains ὁ des esclaves rebelles; que 
mourir de la main des rois vaut mieux que mourir de la main des esclaves; 
mais que tu preferes une tres noble amitie et que tu l'implores de nous, 
— nous croyons tes paroles et agr&ons ton langage; nous aflermirons ton 
pouvoir, accomplirons ton desir et satisferons ἃ tes besoins; nous louons et 
approuvons tes bons sentiments. Nous t’envoyons donc des troupes et de 
l'argent, parce que tu es abaiss6 et deposs@de de ton rang et de ta dignile. 
Je te fais mon fils et je serai ton pere. Je ne serai avare pour toi ni de 
mon argent ni de mes troupes et je ne refuserai pas de les envoyer ἃ ton 
secours. Prends l'argent, puisse-t-il te profiter! et va avec la benedietion 
et le secours de Dieu. Prends egalement les troupes, et n’&prouve ni angoisse 
ni crainte! Cours vite A ton ennemi, arriere toute negligence et toute len- 


teur! Espere que Dieu te donnera la vietoire sur ton ennemi, le pr£eipitera 
PATR. OR. — T. VIII. — F. 3. 29 


* fol. 79 v. 


* fol. 79 v. 


ἜΤΟΣ 80: 


* fol. 80. 


446 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [186] 
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ἃ tes pieds, rendra ses ruses inutiles et te retablira dans ton rang, si Dieu 


le veut '! » 
Lorsque* les troupes et la lettre de l’empereur furent arrivees pres de 


Chosroes, fils d’Hormizd, et qu'il eut recu l’argent, il marcha contre len 


nemi. Bahram, apprenant la fuite de Chosroes chez les Grees, 6tait alle ἃ 
al-Makhüzah, s’etait empard des richesses contenues dans les trösors, des 
armes et des ellets, * avait brül& toute la ville, dötruit les palais de Chosro&s 
et s’ötait prepare ἃ la guerre. Chosroes, fils d’Iormizd, se porta ἃ sa ren- 
contre avec les troupes greeques et l'atteignit entre al-Madain et Wasit. 
Bahram fut mis en fuite: tous ses hommes furent tu6ös et ses richesses et 
son camp livres au pillage. Chosroes rentra dans son royaume Οἱ il monta 
(sur le tröne), et tout le peuple lui pröta serment. 

Apres un court repos, il appela les Grees, les combla de presents, les 
renvoya aupres de leur maitre et retourna ἃ ’empereur Maurice deux fois 
plus d’argent et de cadeaux qu’il n’en avait recu. Il commenga ensuite par 
restituer aux Grees Dara prise depuis dix-sept ans par les Perses, et de 
meöme, Mayafariqin dont il transporta ailleurs tous les Perses. Chosroes con- 


1. Nous trouvons cette correspondance dont le texte est pourtant abrege, chez Greg. 
Abulph., 153-156 (96-97); ed. Salhani, 152-154 (la source est Agapius). Cl. Zutychü 
Ann., II, 200-207 (64. Pocockii); Migne, CXI, col. 1080-1081. Nöldeke, Tabari, 273-275. 
Theophyl. Simoe., IV, 12-14 (ed. de Boor, 171-181). Theoph., 265. Mich. le Syr., 
II. 371-372. — 2. Le texte suivant a etd traduit en russe par le bar. Aosen, op. cit., 


p. 60-66. 


[187] LE REGNE DE MAURICR, 447 
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Serva aupres de lui une troupe de Grees et les chargea .de garder ses 
tresors, fit bätir pour les chretiens deux eglises, lune, A al-Madain, dedice 
ἃ sainte Marie, et l’autre, A saint Sergius martyr; ensuite il fit venir Anas- 
tase, patriarche d’Antioche. qui les consacra et y etablit des pretres et des 
diacres, Chosroes le recompensa largement, et il (Anastase) s’en retourna. 
Cela se passait ἃ la fin de la 902° annee d’Alexandre ', 

En cette annee, il y eut une grande peste parmi les hommes: ensulte une 
forte gale les frappa. L’annee suivante, ἡ qui etait la 903° annde d’Alexandre, 
au mois d’adhar (mars), au milieu du jour, il y eut une eclipse du soleil, 
et le möme jour se produisit un tremblement de terre. En I’an 14 de Mau- 
rice, des chaleurs excessives brülerent les arbres, le raisin, les vignes et 
toute la verdure. En l’an 16 de son regne, les pluies furent αἱ abondantes 
que de nombreuses villes avec leur population οἱ leur betail furenı englou- 
ties par l’eau. I] fut ensuite une nude de sauterelles comme on n’en avait 
Jamais vu et qui resterent toute "annee ἃ devorer et ἃ detruire (les recoltes). 
En l’an 17 de son regne, il y eut un fort tremblement de terre et il tomba 
beaueoup de neige?, 


A la fin de la 20° annee de Maurice, les magnats et les patrices des Grees 


1. Mich. le Syr., II, 372. Greg. Abulph., 156 (97-98) ; ed. Salhani, 154. — 2, Cl. 
Mich. le Öyr., 373-374. Greg. Abulph., 156 98); 64. Salhani, 154. Theoph. Sim., VIIT, 
6: Καὶ τούτου δὴ γιγνομένου ὑετοὶ ἐπιπίπτουσι λαέροι, συνεπιτίθεται δὲ χαὶ Ψύγους ἐπιδολή (de Boor, 
295). Theoph., 286, 


* fol. 80 y. 


* fol. so y. 


2 [0]. 81. 


* fol. 81. 


Ah8 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [188] 
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1. 8: 


s’assemblörent dans la ville d’Heraelee. Parmi eux etait un patrice nomme 
Phocas quils voulaient proclamer empereur. Mais ils avaient eu auparavant 
l’intention de proclamer Petrus, [rere de Maurice, quand Maurice, apr&s avoir 
conclu la paix avec les Perses, avait supprime la solde aux troupes et ‚avalt 
raye leurs (noms) du röle. 115 firent savoir A Petrus, frere de Maurice, qu'ils 
voulaient le faire roi, mais il s’enfuit d’aupres d’eux et partit pour Constan- 
tinople 2 

Ensuite Maurice s’enfuit ἃ Chaleedoine. Les Grees l’atteignirent, comme 
il etait vetu de haillons comme un mendiant, le tuerent, lui, ses fils et ses 
partisans, et proclamerenl Phocas empereur. Phocas regna * pendant huit 
ans, depuis lan 914 d’Alexandre; il n’appartenait point ala famille imp6-- 
riale°. 

Chosroes, ἃ la nouvelle du meurtre de Maurice, annula le traitö conelu 
entre lui et les Grees, rompit la paix qui les unissait, marcha sur Dara et 
s’en empara ἡ. 

En lan 8. de Phocas, il parut dans le eiel un signe semblable ἃ une 
grande etoile resplendissante de laquelle partaient des rayons comme du 
sang qui s’etendaient äla majeure partie du οἷο] et de lair; et ce signe resta 
(visible) du mois de tichrin 1 (octobre) au mois de nisan (avril). 

1. Mich. le Syr., 11, 375. Abulph., ibidem. — 2. Greg. Abulph., 157 (98); ed. Salhani, 
155. — 3. Mich. le Syr., 11, 377-378. Greg. Abulph., 157 (98); ed. Salhant, 155. Theoph., 
993, 24. Seb&os, ΝΝΙ (trad. de Macler, p. 57; la trad. russe de Patkanyan, 80). 00. R. 


Spintler, De Phoca imperatore Romanorum, lenae, 1905, p- Al. 


[189] LA MORT DE L’EMPEREUR PHOCAS. 449 


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1. 11 faut lire δ. 1.9}. — 2. 5.5. 


= . 4 


En la m&me annce, ıl survint en Syrie un grand malheur. En voiei la 
cause : les Juifs qui etaient la-bas et en M&sopotamie, eurent l’intention de 
tuer les chretiens dans toutes les villes et de ruiner leurs eglises. Pendant 
qu'ils etaient pr&eoceupes de cela, ils furent dönonees aux autorites. Alors les 
chretiens se jeterent sur eux et en tuerent un grand nombre. Ayant appris 
cela, Phocas se fächa contre les chrötiens' et les chargea de lourds impöts 
a Antioche, ἃ Laodiede et dans toute la Syrie et la Mösopotamie. 

La m&me annee, les Perses monterent contre Amid et sen emparerent; 
ensuite ils se tournerent contre (Jinnesrin et retournerent ἃ Idesse?. 

‘n cette m&eme annee, deux rebelles se leverent contre Phocas, empereur 
des Grees : !’un d’eux IHöraclius, l’autre Gregorius en Afrique; " ils envoye- 
rent des troupes avec deux hommes de leurs partisans et leur ordonnerent, 
c’est-ä-dire ἃ Herachius, fils d’Heraclius, et ἃ Nicetas, fils de Gregorius, 
leurs partisans, de tuer Phocas. Ils convinrent entre eux que l’empire appar- 
tiendrait ἃ celui qui arriverait le premier ἃ Constantinople et tuerait Phocas. 
Heraelius, fils d’Heraclius, alla par mer et la trouva favorable et calme, et 
Nieetas partit par terre. Ileraclius devanca Nicetas, entra dans la ville et tua 
Phocas. Heraclius regna trente et un ans et eing mois, depuis la 922° annede 
d’Alexandre ’. 


Il, 378. Greg. Abulph., 157 (98); ed. Salhani, 155. Sebeos, XXIII (Macler, 62; Pat- 
kanyan, 85). Ci. R. Spintler, op. eit., 42. — 3. Mich. le Syr., 11, 378. Greg. Abulph., 


1. Il faut lire « contre les Juils ». Cf. Mich. le Syr., II, 379. — 2. Mich. le Syr., 


* fol. $1 v. 


* fol. 81 v. 


* fol. 82. 


* fol. 82. 


150 AGAPIUS. KITAB AL-'UNVAN. 190) 
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1; un. Je crois qu'il s’agit du fleuve d’llalys. 


En la premiere annee de son regne, Heraclius envoya des ambassadeurs 
au roi des Perses pour faire la paix avec {π|’ mais il ne l’accepta point. 
Lorsque les Perses eurent appris qu’lleraclius &tait monte sur le tröne, ıls 
attaquerent Antioche, tuerent son patriarche et emmenerent en captivite sa 
population. 

Ensuite Nieetas, fils de Greögorius, partit pour Alexandrie et s'en empara. 
Les Perses monterent contre les Grees et prirent Antioche; ensuite ils se 
tournerent contre Apam6e et s’en emparerent; ensuite ils allerent ἃ Em&se 
(Hims) et s’en emparerent. Tout cela eut lieu au mois de tichrin I (octebre). 
Les Grees s’assemblerent et combattirent les Perses pres (du lleuve) d’Halys; 
mais les Grees furent mis en fuite et beaucoup d’entre eux se noyerent 
dans le lleuve. Ensuite les Perses s’emparerent de Cesarce'. 

En cette annde, parmi les Grees, il y eut une grande famine, de sorte 
«ne les hommes mangeaient les cadavres et les peaux des anımaux ἡ. 

Ensuite Niectas, fils de Grögorius, sortit contre le satrape (marzban) 
“ appele Kesrou’an ἧς qui s’ötait empare de ces villes, le combattit et le mit 
en fuite; et des deux eötös il y eut 20.000 hommes morts. 


En cette anne, parurent de nombreuses sauterelles. 


157 (98); 64. Salhani, 155. Jean de Nikiou, 541 sq. Theoph., 298-299. D’autres sources 
chez Butler, The arab conquest of Egypt, Oxford, 1902, 1-41. Spintler, op. eit., 50-53. 
A. Pernice, L’imperatore Eraclio, Firenze, 1905, 25-1. 

1. Mich. le Syr., Il, 100. Greg. Abulph., 157 (98); ed. Salhani, 155. Theoph., 299. 
Seb£os, XXIV (Macler, 65; Patkanyan, 87-88). — 2. Abulph., 157 (98-99); ed. Sal- 
hani, 155. — 3. Ci. Nöldeke, Tabari, 290 et la note 3. 


[191] LA GUERRE D’HERACLIUS AVEC LES PERSES. 451 

oz u 51 ὦ ὧς ἀῶ ον οἱ Ὁ ον.  Ὡὦ ὦ. 
A ee he δ’ 

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a er N ed 
> ao As ὦ ah U a ee al N a ae ον ll A 


1. Le texte de cette phrase est completement abime. Chez Greg. Abulph. nous lisons 
tout simplement (157 (99); 64. Salhani, 155): a op) zb Bl lt ut 3, 
Ras ei 


««(΄ Νὴ Als γα je 
Ξε: Be 23 DR uw, 


En l’an A d’Heraclius, les Arabes commencerent leurs conquetes, c'est- 
ä-dire en l’an 935 d’Alexandre'. 

En l’an 5 d’Heraclius, les Perses sortirent de Cesarce, se mirent en 
marche vers Jerusalem et s’en emparerent. En l’an 8 d’Heraclius, les Perses 
prirent Alexandrie et les pays environnants, pousserent jusqu’a la Nubie, 
attaquerent Chaleedoine et s’en emparerent’. 

in l’an 10 d’Heraclius, les- Arabes se mirent en mouvement ἃ Jathrib, en 
l’an 931 d’Alexandre ®. 

En l’an 15 (d’Höraclius), les Perses firent une ineursion contre Rhodes 
et sten emparerent ἡ. 

En cette annde, Chosroes, fils d’Hormizd, ordonna de prendre le marbre 
des eglises dans toutes les villes dont il s’6tait empare, et de l’emporter ἃ 
al-Madain et al-Makhuzah: et cela causa aux hommes et aux anımaux une 
grande peine. 


1. Le texte arabe est altere; j'ai traduit d’apres le texte d’Abulpharagius, 157 (99); 
ed. Salhani, 155. — 2. Mich. le Syr., ll, 400-401. Greg. Abulph., 157-158 (99); ed. 
Salhani, 155. Jacques d’Edesse, ad an. 292 (Chr. Min., 249). Sebeos, NXIV (Macler, 
65-69; Patkanyan, 89-91). Theoph., 300-301. Nicephori Breviarium, ed. de Boor 
Lipsiae, 1880), 9, 15. Sur la prise de Jerusalem par les Perses v. maintenant l'impor- 
tante publication de N. Marr. H. Mapp?, Aurtioxpß Urparurp. llrbnenie 
lepyca.suma wepcamn BB 614 vr. Tekcrbi m pasbIckanist ΠῸ APMSIHO-TPYSHH- 
οποῦ #m1onorim. Ku. IX (Saint-Petersbourg, 1909). — 3. Greg. Abulph., 155 (99); 
ed. Salhani, 155-156. — A. Mich. le Syr., II, 108. Greg. Abulph., 153 (99); ed. Salhant, 
156. 


* fol. 82 v. 


* fol. 82 v. 


452 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [192] 

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En cette annee, Heraclius fit la guerre aux Perses, s’empara de la ville 
de Kisri, fit beaucoup de prisonniers et partit. Trois ans apres, il fit la paix 
avec les Perses, * c’est-a-dire en l’an 17 d’Höraclius'. 

A cette epoque, il y eut une &clipse de soleil, et cette eclipse dura depuis 
tichrin I (octobre) jusqu’ä haziran (juin), c’est-a-dire pendant neuf mois; la 
moitie de son disque fut Eelipsde et l’autre ne le fut pas; et on ne voyait que 
peu de sa lumiere*®. 

En l’an 18 de l’empereur Heraclius, Chosroes, fils d’Hormizd, roi des 
Perses, [αἱ tu‘, apres avoir regn& trente-huit ans; ensuite Qawad (Wabad), 
son fils, lui succeda; il fit la paix avec les Grees et leur restitua les villes 
que son pere avait prises. En l’an 19 d’Heraclius, Qawad, fils de Chosroes, 
mourut, apres avoir regne un an, et Ardechir, son fils, luı suceeda. Ensuite 
le satrape Chahrabaz ἢ qui avait fait toutes ces conquötes, le tua, fit la paix 
avec les Grecs et leur restitua les villes que lui et les autres avaient prises, 
jusqu’a Dara, qui 6tait situde au delä de Nisibe'. 

En cette annee, parut dans le ciel une comete, dans la region de l’ocei- 


dent’. 


Ensuite Heraclius ordonna aux Grees de quitter le pays (des Perses) et 


I. Greg. Abulph., 158 (99); ed. Salhani, 156. — 2. Mich. le Syr., Il, all. Gre 
Abulph., 158 (99); ed. Salhani, 156. — 3. Sur ce nom v. Nöldeke, op. eit., 292, n. 
— 4. Mich. le Syr., Il, 409-410. — 5. Cf. Mich. le Syr., 11, 419. 


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[193] LES PREMIERES GUERRES AVEC LES ARABES. 453 
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1. 853. 2. 9. — 3. Le nom geographique que je ne peux pas dechiffrer. 


de venir dans le pays des Grecs, parce que les Grecs et les Perses avaient 
fait la paix. Chahrabaz ordonna ä tous les Perses de rentrer dans leurs pays, 
chacun dans sa ville et dans sa famille, et de ne pas semer le desordre dans 
le pays. Mais ils n’accepterent point ses paroles. A la fin de l’an 20 d’Hera- 
elius, les Perses firent une incursion aux bords de l’Euphrate, et Chahrabaz 
fit prisonnieres de nombreuses troupes "de Grecs; un grand nombre des 
chefs des Perses (des Grecs?) et de leurs partisans furent tu6s. 

En l’an 21 d’Heraclius, Chahrabaz, qui avait usurpe le pouvoir sur les 
Perses, mourut, et Bouran, sa fille, commenca ἃ regner et fit la paix avec 
les Grees; ensuite elle mourut, et sa sceur lui suceeda '. 

En cette ann6e, la renomme6e des Arabes se repandit et epouvanta beau- 
coup de gens parmi les Grecs et les Perses. 

En l’an 22 d’llöraclius, les Grees se rencontrerent avec les Arabes sur 
les bords du Yarmouk;; et les Arabes tuerent une telle quantite de Grees que 
(leurs eorps) formerent un pont sur lequel on passait. Cela eut lieu en l’an 
943 d’Alexandre’. 

(De ce temps-läa), Abou-Bekr-Atiq, fils d’Abou-Qouhafah, fut reconnu 
pour leur chef; il söjournait ἃ Yathrib dans le pays de Farous ((arous 9) 
et il envoya des troupes de tous les cötes sous le commandement de quatre 

1. Mich. le Syr., II, 410. — 2. Mich. le Syr., 11, 420. Theoph., 332 : ἣ κατὰ τὸν 
Γαῤιθᾶν λέγω χαὶ Ἱερμουχὰν zul τὴν Δάθεσμον αἱμοχυσία; v. aussi p. 338 : εἰς τὰς στενόδους τοῦ 
Ἵερμουχθᾷᾶ ποταμοῦ... Sur les details v. de Goeje, Memoire sur la conqu&te de la Syrie, 
Leide, 1900, p. 103-136. H. Mnmonuxoss, llaseeruma OTB 3aBoeBanisı ΟΣ apa- 
Öamn. I, S.-Petersbourg, 1902, p. 494-502. 


* fol. 83. 


* fol. 


83. 


* fol. 83 v. 


* fol. 83 v. 


h5h AGAPIUS, KITAB AL-"UNVAN. [194] 
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1. C'est un mot syriaque. 


generaux : Yun (fut envoye) dans le pays des Perses, l’autre ἃ Alep et ἃ 
Damas. Un patrice grec, dont le nom £tait Sergius, residait A Cesare et en 
tait gouverneur pour les Grecs. Il rencontra les Arabes qui le mirent en 
fuite et tuerent ses hommes '. 

in cette m&me annde, il y eut un violent tremblement de terre et ıl parut 
un signe dans le ciel, sous la forme d’une colonne de feu, qui commenga ἃ se 
mouvoir de l’orient ἃ l’occident et du nord au sud et ensuite disparut ἡ. 

Herachius envoya son frere, qui etait A Kdesse, contre les Arabes; mais 
il n’osa s’opposer A eux; alors Höraclius alla ἃ Constantinople, quitta la 
Syrie et envoya contre les Arabes des troupes " qui les mirent en fuite et 
pillerent leur camp’. 

En cette meme ann6e, "Omar, fils de Khattab, se dirigea vers la Syrie 
et arrıva ἃ Jerusalem. Le patriarche sortit au-devant de lui et le fit entrer 
dans la ville. Omar regarda la ville et le temple qui s’y trouvait, et y pria. 
Apres y ötre rest pendant quarante jours, 1] se leva et alla ἃ Damas ou 1] 
sejourna longtemps; ensuite il retourna ἃ Yathrib '. 

Ileraclius, empereur des Grees, mourut, apres avoir regne trente et un 
ans et cing mois. 

En cette möme annee, les Arabes s’emparerent de la ville de Cesare et de 
la Palestine. 

1. Mich. le Syr., II, 113. Cl. Greg. Abulph., 174 (109-110); ed. Salhani, 170. — 


2. Mich. le Syr., Il, 414. — 3. V. Mich. le Syr., 11, 418. — 4. Οὗ, Mich. le Syr., II, 


125-426 


[195] LA CHRONOLOGIE. 455 


Al a eu an  ἐἷ ωλ Ka ge οἱ 


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Ensuite Constantin, fils d’Heraclius, regna pendant quatre mois, en l’an 
953 d’Alexandre, et fut tu6. (Apres lui) Heraclius, fils d’Heraclius, et son 
fils regnerent ensemble pendant huit mois; ensuite ils furent detrönes. En- 
suite Constans regna pendant vingt-sept ans depuis l’an 954 d’Alexandre '. 

En l’an 6 de son regne, les Arabes s’emparerent de Chypre et la conqui- 

5 Ρ 
rent. En l’an 7 de son γὸρῃθ, les Arabes et les Grees se partagerent l'ile de 
Chypre en deux moities. A la fin de la vingt-septieme annee de son rögne, 
les Grecs le tuerent, c’est-A-dire Constans, dans un bain, en Sieile ὅ, 

Depuis Adam jusqu'au deluge il s’&coula 2.242 ans; depuis le deluge 
jJusqu’ä la construction de Ja tour, la confusion des langues a Babel et l’&po- 
que d’Ar'ü, 650 ans; depuis la confusion des langues jusqu’a la naissance 
d’Abraham, A413 ans; depuis la naissance d’Abraham iusqu’ä la sortie des 

ce} l 
Israelites * hors de l’Egypte, 506 ans; depuis la sortie des Isra&lites hors 
de l’Egypte jusqu’ä ce que le premier roi, Saül, reenät sur eux. 696 ans: 
Ol I Ρ I δ 
depuis le τὸρῃθ de Saül jusqu’ä ce que Nabuchodonosor les emmenät en 
: Jusq I 


eaptivite, incendiät le Temple et detruisit la ville, 505 ans; depuis Zahab 


1. Mich. le Syr., 11, 426, 430. 2. ΟἿ Mich. le Syr., II, AA1-142. V. A. Bacu.ness 
(A. Vasiliev), ]losurnueeriss oruomenisı Busanrin u Apa6osp 3a Bpena 
MAKEAJOHCKON unacrin, Saint-Petersbourg, 1902, p. 50-53. /. Kaestner, De impe- 
rio Constantini III (641-668), Lipsiae, 1907, p. 36-37. CI. infra. 


* fol. 84. 


456 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [196] 


IN Aa in ee ee 
Aal ie al A a el sy τς ie 
las ch al ya el als Al 1 0... 
2 Je Se U KU Syn all ie 02 τ 
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ey N Me in) His gli N οὐ δὼ δῷ δῶ διῶ ὁ 


1. J’omets ici la ligne suivante du ms. I ers u. lese So. Ala 
a ἀξ τ γα Ss) 


marge, nous trouvons ἘΔ Ni» = « c'est une faute ». 


(Zedekia), roi des Israelites, lieutenant du roi Nabuchodonosor, et les rois 
des Perses jusqu’ä Alexandre, 2.239 ans; depuis Alexandre jusqu’ä ce que les 
rois des Grecs commencassent ἃ rögner, 280 ans et cing mois; depuis (le 
debut) de l’empire des Arabes jusqu’äa present, c’est-A-dire jusqu’ä la 1.279) 
annee d’Alexandre, il s’ccoula 330 ans et huit mois!. 

Nous rapporterons les anndes des Arabes et de leurs rois, roi par rol, et 
combien chacun d’eux a regne, autant quil sera possible, si le Grand Dieu 
le veut. 

Histoire DES AnaBES. 

En l’an 933 d’Alexandre et en l’an 11 d’Heraclius, roi des Grees, et A la 
fin de la 30° annde de Chosroes, fils d’Hörmizd, les Arabes s’agiterent ἃ 
Yathrib et ötablirent comme leur chef un homme qui s’appelait Mohammed, 


fils d’’Abdallah. Il devint leur chef et leur τοὶ et les gouverna pendant dix 
ans. Sa famille, ses parents et sa tribu se grouperent autour de lui, et il les 


1. lei, en marge du manuserit, nous lisons : « c’est faux ». En eflet la faute existe, 


arce que la 1.273° annde d’Alexandre (= 961) ne correspond pas ἃ la-330° annee de 
I I 
l’hegire 941-042). Il faut, au lieu de 1.273, lire 1.253 9Al). De l’autre cöle, nous 


savons que Masüdi, qui eerivait son Tenbih en 945, connait deja l’ouvrage de Mahboub 
(Agapius). Kitäb at-Tanbih wa’l-Ischraf auctore al-Masüdi. Bibl. geographorum arabi- 
corum, ed. de Goeje, VIII, Leide, 1394, 154. Macoudi, Le Livre de l'avertissement et de 
la revision, trad. par B. Carra de αι, Paris, 1896, 212, V. Posen’ (Rosen), op. 
eit., 66-67. A. Bacu.svess (A. Vasiliev), Araniii Manön,gkckiii, XpuGTianckin 
apadekih neropure X ΒΡ πα. Busanriiieriii Bpemenmmmwp. Al (1904), 580, 586- 


587. 


[497] HISTOIRE DE MOHAMMED. 457 
BEER EBENFEBEBUF «αἱ «ἡ al oe ie rn ln ὦ AS ἅλας 
ar Bl a 539. Be rd A Yon al dl 
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τ ἘΣ Us Ull; Sole Asyl 45.95.9 ss u al San al Ines; 
oe den oe ον γον, A τι 
hl oa ss Sl nl 2 lach all ee 9 0 


fit croire en un seul Dieu qui n’a pas d’assoeie; il les fit rejeter le culte des 
idoles et adorer uniquement un seul Dieu. Il leur ordonna de pratiquer la 
eireoneision, de ne pas boire du vin, * de ne manger ni du pore, ni de bete 
etouflse, ni du sang; de faire la priere et de payer l'impöt (zekat). Gelui 
qui acceptait cela, stait sain et sauf; et si quelqu’un refusait et faısait de 
l’opposition, il lui faisait la guerre. Il tua plusieurs chefs arabes de sa tribu 
et des autres et s’empara de nombreuses villes des peuples voisins. 

Les chretiens arabes et les autres vinrent ἃ lui, et il les protegea et leur 
donna des sauf-conduits. Tous les peuples qui n’6taient pas d’accord avec 
lui, e’est-a-dire les Juifs, les Mages, les Sabeens et les autres, firent la 
meme chose; ils lui pr&terent serment et regurent sa protection, ἃ charge 
de payer l’impöt de capitation et l’impöt foncier. 

Il ordonna ἃ son peuple de croire aux prophetes et aux apötres etä ce 
que Dieu leur avait revele; de eroire au Christ, fils de Marie, et de dire qu'il 
est l’envoy& de Dieu et son Verbe, son serviteur et son esprit; (de croire) ἃ 
l’Evangile, au paradis, ἃ l’enfer et au jour du jugement dernier. II disait 
qu’au paradis il y a mets et boissons, mariages et fleuves de vin, de lait et 
de miel, et des filles aux yeux noirs (houris), que n’ont touch6es ni hom- 
mes ni genies. Il prescrivit le jeüne et les cing prieres et d’autres choses 
dont je ne dirai rien de.peur d’etre long'. 


1. Ch. Georgi Elmacini llistoria Saracenica, ed. Thomae Erpenü, Leide, 1625, 
Ρ. 2-3. Elmaeinus abrege le recit d’Agapius. Mich. le Syr., Il, 403-405. 


* fol. 84 ν. 


* fol. 84 v. 


* fol. 85. 


* fol. 85. 


158 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [198] 


el 1551 Je le eye υὲ a ei U ὁ. 
al a ri ip il ia DI ὁ δ] ah lin ae Ὁ Ki 

αὐ (δ αἱ ὠκδίθι.} N el aan ον τ AZ ER 
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Ren κι ls le SE. in οὐ del er zus πον 


1. 3380), — ὃ. Lems:. δοῦν, 


En la premiere annde de son regne, Chahrabaz, satrape des Perses, 
marcha contre les Grees, assiegea Ancyre, s’en empara et tua ou fit prison- 
niers tous les habitants. 1] s’empara ögalement, ἃ la fin de cette annde, de 
lile de Rhodes et emmena ses habitants en captivite'. 

En lan 2 de son rögne, Ghosroes, fils d’Ilormizd, tyrannisa les popu- 
lations * de son royaume qui ne partageaient pas sa religion, parce qu'il 
[ut saisi d’orgueil et de vanite ἃ cause des nombreuses conquetes qu'il avait 
faites, et A cause de l’extension de son pouvoir. Il leur imposa de lourds 
Jmpöts, doubla leurs eontributions et ordonna de ruiner les eglises de Syrie 
et de Me&sopotamie et d’en emporter le marbre dans son royaume, comme 
nous avons d6ja dit plus haut, avec tous les vases d’or, d’argent et de bois *. 

En lan 3 de Mohammed, fils d’Abdallah, en l’an 14 d’Heraclius et en 
"an 35 de Chosores, fils d’IHormizd, Chahrabaz dirigea une expedition contre 
Constantinople avec une nombreuse armde de Perses et l’assiegea; ensuite 
il donna l’assaut A la ville, mais ne put la prendre et se retira, apres un 
long siege er 
Cette m&me annde, Chosro6s persecuta ceux des habitants d’Edesse qui 


s’en tenaient ἃ la doctrine des Melkites, et leur ordonna de suivre la doc- 

1. Mich. le Syr., 11, 108. Elmacinus, 11. Land, An. Syr., I, 115 (anno 984 =A.D. 
623). Ci. Elie de Nisibe, s. a. 6. F. Baethgen, Fragmente syrischer und arabischer 
Ilistoriker, Leipzig, 1884, 108 (Abhandlungen für die Kunde des Morgenlandes, VIII, 
N. 3). 2. Elmacinus, 12. Cf. Mich. le Syr., Il, 408. Nöldeke, Tabari, 351-352. — 


3. Elmacinus, 12. Mich. le Syr., II, 108-409. Theoph., 315-316. V. Pernice, op. eit., 


112 54. 


1199) EDESSE SOUS CHOSROES. 459 
Ba Eee τ Ὁ δ τ ES BE] FE Bar) οἱό SEPARATEN 
SE Kay 55 Ja ὡ Jul us, 5% Ar ln 36 
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Iyls ὦ μεῖς A ee ἂν νῷ, 
ls dal ns ach a ch JE με Οὗ rl κα 
EN AN da Ihn sl Aral a Is Su aid au, 
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ob way τυ Je ὁ le Hl NL οἱ zb As I ποῦ 

ri σον ἡ da Iyya ον Wal Salsa Wal su 


1. „Lo. Peut-ötre ‚bo Ἴσον Chez Elmacinus .γ.» (p. 12). — 2. C'est un mot 
EI ER ur 


syriaque. 


trine des Jacobites. Voici pour quelle cause : Il y avait un homme Jacobite 
appel& Younan, qui &tait medecin chez Chosroes, fils d’Hormizd. 11 6tait 
parent d’un habitant d’Edesse nomm& Qourrah, qui etait Jacobite. Chosroes, 
fils d’Hormizd, avait charge Qourrah de lever l’impöt foncier A Edesse. Les 
habitants d’Edesse le prirent en haine, le denoneerent ἃ Chosroes et le ca- 
lomnierent aupres de lui, de sorte qu'il fut destitue. Lorsque le mödeein de 
Chosroes eut vu la conduite des habitants d’Edesse envers Qourrah son 
parent, il en ressentit de la colere. Un jour qu'il &tait seul ἃ seul avec le 
ΤΟΙ. il lui dit : « O roi! Il ne faut pas permettre aux habitants d’Edesse 
* de garder leur religion, car ils sont un mauvais peuple. Mais opprime- 
les, tant qu'ils restent dans ton empire, parce que leur foi est celle d’He- 
raclius et de ses partisans et leur doctrine sur Dieu est pareille ἃ sa doc- 
trıne. Ils sont en correspondance avec [πὶ et ils s’envoient des messages. 
Ordonne-leur d’embrasser la doctrine des Jacobites ou des Nestoriens : s’ils 
embrassent une des deux doctrines, linimitis s’allumera entre οὐχ et les 
Grecs; mais 5.115 eroient comme les Grees, ils seront toujours partisans des 
Grecs. » 

Chosro&s approuva sa parole et fit &erire au satrape, gouverneur de la 
Mesopotamie, et lui ordonna de se rendre ἃ Edesse avec ses troupes, de 
eontraindre la population ἃ embrasser la doctrine des Jacobites ou des Nes- 
toriens et de mettre ἃ mort quiconque refuserait. Lorsque la lettre de Chos- 


*f0l.85 v. 


* fol. 85 v 


* fol. 86. 


* fol. 86. 


460 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [200] 


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ζῶ» μὐδ ρσλρο μὸ ργθν τ 55.) Ἔα πα Ile 


roös fut parvenue au satrape, ilse mit en marche et arrıva ἃ Edesse; il as- 
sembla les habitants dans une öglise et leur dit : « Vous ötes ennemis de 
Dieu et ennemis de Chosroös. Vous etes des espions qui tenez ses ennemis 
au courant de ses affaires. Choisissez maintenant une de ces deux choses : 
faites-vous Jacobites ou Nestoriens. Si vous embrassez une des deux doctri- 
nes, (vous resterez) dans votre pays natal avec votre maniere de vivre; si 
vous le refusez, je vous mettrai ἃ mort et je vous enverrai A la cour du roi 
avec vos familles, vos biens et toute votre fortune. Je vous accorde pour 
cela un delai de quelques jours : reflechissez sur ce sujet, avant que le mal- 
heur vienne vous assaillir. » 

* Alors ils se dirent entre eux : « Choisissez une de ces deux choses : ou 
mangez le bauf ötrangle ou l’äne egorge. » Ils entendaient par le bauf 
etrangle le Nestorianisme et par l’äne egorge le Jacobitisme. Le peuple 
choisit le Jacobitisme et ne quitta pas ses demeures et son pays natal. Tous 
les habitants d’Edesse devinrent Jacobites et prirent pour chef un homme 
appele Isaie ' 

Que Iques. mois apres, Chosroes ordonna de transporter en Perse les 
habitants d’Rdesse et 6erivit ἃ ce sujet au gouverneur de la ville. Le gou- 


verneur, qui 6tait un homme missrieordieux, doux et bienveillant, tardait 


, Elmaeinus, 12 (tres court). Mich. le Syr., II, 402-403; el. 411. Nous ne trouvons 
pas ces details chez A. Duval, Nistoire politique, religieuse et littEraire d’ E.desse. Jour- 
nal Asiatique, VII s., XIX (1892), p. Ah-h6. 


1201) HERACLIUS ET CHOSROES. 461 
3 οἷν μας UN LE en οἱ ἐὰν rn νὴ Yl ai Jun & tue, 
dal u Ss dass δὲν. Zaun οἱ EU I; sl ὦ α ya Is u ICE 
A el u, N ut αὔναιο ὦ» ἀρ ὦ ὦ] ὁ. 
Jan" ΧΕ Au a ei 2 ss λα οἱ bb Je li Ir 6 *fol.86 v. 
N N re 105: 5 Ὁ] EEE τῶ δ, eb 
Lo des ale πὸ» dl Je de LE es U! 
ag ol el ee N EL Val as N 
gs oo ὦ «νι Sb οἱ .-5.8.γ9 4 ΒΡ εου Br ΕΞ 388 οὐ» © 
sl, A “μὴ γι ss all al, RN Be 


ἃ exdeuter (cet ordre) et ne les deporta pas tous en une seule fois; mais il 
se mit ἃ les envoyer peu ἃ peu; il espera de la sorte que le coaur du τοὶ fini- 
rait par avoir pitie d’eux, et il cacha leurs torts. Sur ces entrefaites l’empereur 
des Grees attaqua les Perses et envahit I’ Iraq. Chosroes oublia des habitants 
d’Edesse, et le reste des habitants echapperent ἃ la captivite. Personne ne 
se presenta ἃ Heraclius pour le combattre; il tua, emmena en captivite et 
revint en Syrie ' 

En lan 7 de Mohammed, fils d’’Abdallah, il y eut une &clipse de soleil, 
et les ötoiles apparurent en plein jour? 

Chahrabaz campait devant Constantinople jusqu’ä ce moment; ensuite 
il reconnut Höraclius empereur des Grecs, κι et lui preta obeissance. La cause * fol. 86 v. 
de ceci fut que certaines gens avaient denonc& Chahrabaz ἃ Chosroes et lui 
avalent dit qu'il diminuait peu ἃ peu le pouvoir royal et disait : « Cest moi 
qui ai fait toutes ces conquetes »; (on disait) quil s'attaquait au τοὶ, le me- 
prisait, lui et tous les hommes, et qu’il aflirmait que, sans lui, l’empire de 
Chosro&s ne subsisterait pas. Chosroes [αἰ irrite et fit eerire au satrape — 
e’ötait un homme appel& Mardif” qui se trouvait aupres de Chahrabaz — et 
lui ordonna de chercher ἃ couper la tete de Chahrabaz et de la luı envoyer; 
et il le chargea de prendre le commandement des troupes et de continuer 
la guerre. 


1. Mich. le Syr., II, All. — 2. Elmacinus, 15. Cf. Mich. le Syr., Il, All. Land, An. 
Syr., I, 115 (a. 9388 = A.D. 627). — 3. V. on ., 323 : (Χοσρόης) ἀποστέλλει σπαθάριον 
αὐτοῦ μετὰ χελεύσεως αὐτοῦ πρὸς Καρδαρίγαν (= Mardif) τὸν συστράτηγον Σὰ ρβάρου Chahra- 
baz) εἰς Χαλκηδόνα γράψας αὐτῷ, ἵνα τὸν Σάρδαρον ΠῚ "μι, 

PATR. OR. — T. VIII. — Ε. 3. 


* fol. 87. 


* fol. 87 


462 AGAPIUS. KITAB AL-“UNVAN. [202] 


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1: oe. - 2. «ὃ καὶ. — 3. Dans le manusecrit nr: —h. un, 
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Comme l’envoy& de Chosroes se dirigeait vers l’armee de Chahrabaz, 
les Grees le saisirent, quand il arrıva ἃ leurs frontieres, et le presenterent ἃ 
l’empereur Heraclius. Cela eut lieu apres le retour d’Heraclius de la Perse. 
L’empereur prit la lettre et emprisonna l’envoy& chez lui. 

Lorsqu'il eut lu la lettre, il envoya un message ἃ Chahrabaz et le pria 
de venir chez lui; il lui dit de ne rien craindre pour sa personne, ses biens 
et sa famille et lui fit savoir qu’il lui desirait du bien. Chahrabaz entra ἃ 
Constantinople et se prösenta ἃ la cour de l’empereur Heraclius. Celui-ei lui 
fit lire la lettre de Chosroes au satrape et lui amena l’envoy6, qu’on mit ἡ 
devant lui. Chahrabaz le reconnut, lui parla et l’interrogea sur cette affaire, 
et l!’envoy& le renseigna. 

Ayant appris exactement l’aflaire, ıl pr&ta tout de suite serment ἃ He- 


- raclius. * Ensuite 11 composa une lettre de la part de l’empereur, la remit 


a Mardif et lui ordonna de la lire ἃ tous ses chefs et satrapes; et il &erivit 
au satrape : « Est-ce que tu crois possible de faire cela? » Alors les satra- 
pes et les nobles furent pleins d'irritation et de colere contre Chosroes; 115 
vinrent done pres d’Heraclius, lui pröterent serment et se soumirent ἃ son 
obeissance. Höraclius ordonna de laisser partir librement en Perse ceux qui 
‘taient dans leurs troupes, sans leur causer des desagr&ements. Et ils parti- 
rent pres de leur maitre. 

Ensuite Herachus se prepara ἃ la guerre contre la Perse et envoya au 


[303] LES RELATIONS ENTRE HERACLIUS ET LE ROI DES KHAZARES. 463 
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Khagan, roi des Khazares, une lettre οὐ il lui demanda de lui envoyer des 
troupes auxiliaires au nombre de 40.000 cavaliers, et qu'il le prendrait pour 
gendre et lui donnerait sa fille. Heraclius partit pour la Syrie, se mit ἃ 
prendre, une apres l'autre, les villes qui appartenaient aux Perses, et Y 
etablit des gouverneurs ἢ. 

Lorsque Chosroes apprit la conduite de Chahrabaz et de ses compa- 
gnons, leur soumission ἃ Heraclius et les preparatils d’expedition qu’Höra- 
elius faisait contre lui; lorsque sa situation et les conquetes d’Höraclius lui 
furent confirmees, il fut eflray& et trouble et se repentit de ce qu'il avait fait. 
Toutes les troupes perses 6taient dispers6es dans la Syrie et la Mesopotamie, 
et Heraclius, dans son triomphe, les andantissait, l’une apres l'autre. 

La Syrie, l’Egypte, la Me&sopotamie et l’Armenie appartenaient aux 
Perses. Ensuite Chosroes ordonna A un de ses satrapes, appele Rouzbahan ἡ, 
“ de prendre des troupes perses et de marcher contre Heraclius, empereur 
des Grees. Rouzbahan partit et arriva dans la region de Mosoul. Heraclius 
avait deja conquis l’Armenie, la Mesopotamie, ’Egypte et la Syrie; il avait 
battu toutes les troupes perses qui se trouvaient dans ces pays, dont la 
plupart des habitants et la plupart des Armeniens [αἱ avaient prete serment. 

Heraclius se mit en marche avec 300.000 soldats, et 40.000 hommes 


1. V. M. Kalankatouatsi, 109-110 (trad. russe de Patkanyan). Theoph., 315-316. 
Mich. le Syr., II, 409. Elmacinus, 13 (ad Chacanum regem Hararorum!). — 2. Theoph., 
317-319 : Ῥαζάτης. Kalankatouatsi, 112 : Rocveh. Nöldeke, Tabari 295-296 : 
Mich. le Syr., II, 109 : Rouzbihan. Niceph., 19 : Ῥιζάτης. Cedr., 1, 730-731 
Elmaeinus, 14 : Zurabhar, 


Rähzädh. 


ae 
: Ῥαζαστης. 


* fol. 87 v. 


* fol. 87 v. 


* fol. 88. 


* (ol. 88. 


A6A  AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [204] 
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lui arrıverent du eöte des Khazares. Lorsqu'ils eurent pouss& jusqu’ä l’Ader- 
baidjan, Heraclius leur envoya une lettre dans laquelle il leur ordonnait ἀν 
rester jusqu’ä ce qu'il viendrait les rejoindre. Apres s’etre empar& de l’Ar- 
menie, Höraclius continua sa marche, arrıva ἃ Ninive et s’arreta sur le Grand 
Zab. Rouzbahan se porta au-devant de lui; les deux armees se rencontre- 
rent et se livrerent un rude combat dans lequel les Perses furent mis en fuite; 
ils y perdirent plus de 50.000 hommes, et Rouzbahan leur chef fut du nombre 
des morts. Heraclius livra leur camp au pillage. 

Chosroes, ἃ la nouvelle du desastre survenu ἃ Rouzbahan et ἃ ses troupes, 
senfuit d’al-Makhüzah et d’al-Madain. Heraclius y arriva, s’en empara, saisit 
les tresors du roi et emporta tout ce qui s’y trouvait. Ensuite il incendia 
al-Madain, detruisit les villages environnants et emmena les habitants en 
captivite ie 

Chirouyah, fils de Chosroes, avait ete emprisonne par son pere. Il sortit 
de la prison, ἡ rechercha son pere et, lorsqu'il le trouva, le mit ἃ mort et 
rögna apres Jui. Chosroes avait regnd trente-huit ans. Son fils Chirouyah 
commenca ἃ regner en l’an 7 de Mohammed, fils d’'Abdallah, l’an 18 d’He- 


raclius et la 940° annde d’Alexandre’. 


1. Mich. le Syr., Il, 409. Elmacinus, 13-14. Sur les details v. Pernice, op. cit., 157- 
162. E. Gerland, Die persischen Feldzüge des Kaisers Herakleios. Byzantinische Zeit- 
schrift, ΠῚ (1894), p. 362-367. — 2. Mich. le Syr., Il, 409. Elmacinus, 12; 1%. (ΟἿΣ 


[205] LA GUERRE D’HERACLIUS CONTRE LA PERSE. 465 

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Ensuite Heraclius revint sur ses pas et campa pres d’un village qui 
s’appelait Thamanin. C'est le village οὐ s’arreta l’arche al’epoque du deluge, 
du temps de No&'. Il gravit la montagne qui s’appelle al-Djoudi ἢ, examina 
l’endroit de l’arche, regarda le monde, en se tournant vers les quatre points 
cardinaux, et alla ensuite du cöt& d’Amid οὐ il resta pendant tout ’hiver'. 

Chirouyah, fils de Chosro&s, envoya des messagers ἃ Heraclius pour 
lui demander la paix. Höraclius accepta ses propositions, ἃ condition qu'il lui 
restituerait toutes les villes et tous les villages dont son pere (Chosroßs) 
s’etait empar6 et qui avalent appartenu aux Grees; et qu’Höraclius renverrait 
en Perse tous les Perses qui &taient dans son empire ' 

En ce temps-lä, s’illustra parmi les philosophes Stephanus (Etienne), un 
sage d’Egypte et d’Alexandrie, qui fut diseiple du philosophe Olympiodore 
et de Theodore, philosophe de Constantinople ". 

Ensuite Höraclius r&solut de partir pour la Me&sopotamie et la Syrie; 
il manda son frere Thöodore aupres de lui et Jui ordonna de permettre aux 
Perses qui &taient dans toute la Me&sopotamie et la Syrie, de quitter son 


Nöldeke, Tabari, 357-360. Noldeke, Aufsätze zur persischen Geschichte, Leipzig, 1887, 
127-128. 

1. V. Jacut, Geographisches Wörterbuch, ed. F. Wüstenfeld, 1, Leipzig, 1866, 
p- 934-935 : arts. —2. V. Jacut, 11, 144. — 3. Elmacinus, Ih. — h. Mich. le Syr., 
II, 409. Jacques d’Edesse, ad ann. 30% (ZDMG., 323; Chr. Min., 251). Elmaeinus, 14. 
— 5. V. H. Usener, De Stephano Alexandrino, I, Bonnae, 1379, p. 6. Butler, The arab 
conquest, 102. 


* fol. 85 v. 


* fol. 88 v. 


406 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [200] 
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1. Peut-etre faut-il lire Lt, ? 


empire et d’aller en Perse. Theodore partit ἢ avec l’avant-garde, et Heraclius 
visita successivement chaque ville, y etablit ses gouverneurs, n’en omit 
aucune et retourna ensuite dans son royaume ἃ CGonstantinople. Pour ce qui 
concerne' Theodore, frere d’Heraclius, il arriva ἃ Edesse et ordonna aux 
Perses qui s’y trouvaient, d’en sortir et d’aller en Perse. Mais ils refuserent 
d’obeir ἃ cet ordre et dirent : « Nous ne connaissons point Chirouyah, fils de 
Chosroes, et ne sortirons pas de notre patrie. » Alors il dressa contre eux 
des machines de guerre, y mit des pierres* et les lanca sur eux; il lanca ainsi 
sur eux plus de 40 pierres* et tua beaucoup d’habitants. Se voyant trop faibles 
pour resister, ils firent leur soumission; ıl leur accorda la gräce, et 115 
quitterent la ville et s’en allerent en Perse®. 

Theodore ordonna de tuer les Juifs qui 6taient ἃ Edesse, parce qu'ils 
avaient aid& les Perses ἃ pers6euter les chretiens. Lorsqu'il commenga ἃ les 
massacrer, l’un d’entre eux partit, vint pres d’Heraclius, lui apprit ce qui se 
passait, et le pria de leur pardonner et d’etre bienveillant pour eux. 
Iöraclius acquiesca ἃ cette demande et envoya ἃ Theodore une lettre ou il 
lui ordonna d’epargner les Juils et de fermer les yeux sur leurs fautes. 
Lorsque la lettre lui fut parvenue, il ne les inquieta plus‘. 

Ensuite, H6raclius arriva ἃ Edesse et ordonna aux chretiens qui s’y 
trouvaient, d’embrasser de nouveau la doctrine melkite. Alors ἢ ils abju- 

1. Ch. la note dans le texte. — 2. Litt. « änes. » Peut-@tre la machine de guerre 


appelde ine, « mulet », en syriaque. — 3. lei finit la traduction de Rosen. — A. Mich. 
/e Syr., II, 409-410. — 5. lei recommence la traduction de Rosen. 


[207] LA GUERRE D’HERACLIUS CONTRE LA PERSE. 467 
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rerent le jacobitisme, ἃ l’exception de quelques familles, qui sont restees 
fideles jusqu’ä ce jour ἃ la doctrine jacobite. 

* Heraclius passa ἃ Edesse une annde entiere' et fit exiler Qourrah, 
eveque d’Edesse, dans 1116 de Chypre, parce qu'il s’etait apereu que Qourrah 
ne savait pas bien lire l’Evangile. Alors il lui dit : « Ὁ homme, comment es- 
tu devenu öveque, situ ne sais pas bien lire l’Evangile! Va maintenant dans 
cette ile, fixe-toi la-bas et apprends la leeture et d’autres questions d’eglise. » 

Chirouyah, fils de Chosroes, mourut, et Ardechir lui succeda. Mais 
Chahrabaz le tua. Voieci comment : Apres la mort de Chosroes, Chahrabaz 
et plusieurs satrapes employerent des ruses, prirent la fuite du camp 
d’Heraclius et arriverent en Perse ἃ cause de la lettre que Chirouyah, fils 
de Chosro&s, leur avait envoyee. Ensuite Ghirouyah mourut, et son fils 
Ardechir lui suce‘öda. Mais Chahrabaz le tua et rassembla des troupes de 
Perses. Mardigan (Mardif) rassembla egalement de nombreuses troupes, et 
les Perses se partagerent en deux partis®. 

Nous avons deja egalement rapporte qu’apres la conversion de l’empereur 
Constantin avee sa mere Helene au christianisme, celle-ci alla en pelerinage 
pour rechercher l’arbre de la Croix ἃ Jerusalem. Elle rassembla les Juils et 
les opprima jusqu’a ce qu'ils lui produisirent la Croix; et elle la trouva 
cass6e en deux moitiös. Elle en prit une moitie quelle placa a Apamee, et 


1. Elmacinus, 14 (ult.). — 2. [οἱ finit la traduction de Rosen. Mich. le Syr., 1, 
110. Elmacinus, 12; 15. 


* fol. 89. 


* fol. 89. 


* fol. 89 v. 


* fol. 89 v 


168 AGAPIUS. KITAB AL-"UNVAN. | 1208] 
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1. Ici le ms. est tres döteriore. — 2. , „Bw. — 3. Suivent quatre lignes illisibles. — 


- - 
4.CH. Elmacinus, 18. 


apporta l’autre ἃ Constantinople. Les empereurs grees voulurent prendre 
l’autre moiti6 qui &tait ἃ Apamee. Mais les habitants s’y opposerent et ne 


leur donnerent que la moitie de la moitie' " ..... A l’epoque de Justinia- 
nus, les Perses firent la guerre contre les Grecs, pillerent ..... a Apamee, 


prirent [le reste] de l’arbre de la Croix et l’emporterent [en Perse]”. Hera- 
clius pria Chahrabaz de le rendre, et [Chahrabaz] aequiesca ἃ sa demande 
et lui envoya la Croix. Heraclius Ja prit et l’emporta ἃ Constantinople, |l’a- 
jouta] au reste de la Croix et la fit couvrir d’or. La Croix s’y trouve jusqu’ä 
present '. 

En cette annee il y eut un violent tremblement de terre, et le soleil s’obs- 
Ur: 5 

[Mohammed &tant mort, Abou-Bekr lui) suceöda [et regna pendant deux 
ans... Il envoya| quatre generaux ..... avec des troupes : [l'un- en Palestine, 
l’autre] en Egypte, le troisieme en Perse et le quatrieme contre les Arabes 
chrötiens. Quant ἃ celui qu’Abou-Bekr avait envoy& en Palestine, il arriva 


1. Les feuilles 89 v.-90 sont tres deteriorees. — 2. lei il s’agit de la guerre avec 
Chosroes en 540 et de la prise d’Apamee en cette meme annee. V. Procopü De bello 
persico, IT, 11 (ed. Haury, 200-202); v. p. 200 : ἔστι δὲ ξύλον πηχναῖον ἐν ᾿Απαμεία τοῦ 
σταυροῦ μέρος... Chr. Edess., CV (CIV), ed. Hallier. 137. J. Malalas, 480. Nöldeke, 
Tabari, 239. — 3. Au sujet de cette question tres compliquee de la restitution de la 
Croix sous Heraclius, v. Nöldeke, op. eit., 392, n. 1. Pernice, op. eit., append. Ill 
« Sull’ esaltazione della Croce e sul ritorno di Eraclio in Costantinopoli », p. 317-320. 

h. Mich. le Syr., Il, Alı. Elmacinus, 15. Land, An. Syr,, I, 116 (an. 940 -Ξ Α. Ὁ. 
629). — 5. Suivent quatre lignes illisibles. D’apres certains mots qu’on peut lire, on 
voit qu'il s'agit de la mort de Mohammed et de la transmission du pouvoir a Abou Bekr. 
Cl. Elmacinus, 9-10, 15. 


[209] ABOU-BERR. 469 
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Ὁ Οὐ TER 

EU N 525 > a N A [5:2] Su SUN AN ὁ. 
Na neh ol enge τοτνμδὸ ὐδ αδο νυ συῦν “δ το 


1. Suivent six lignes illisibles. 


pres d’un patrice gree nomme Sergius, le tua avec tous ses compagnons et 
livra au pillage leur camp. Les autres trois (generaux) furent vietorleux et 
revinrent ἃ Yathrıb '. 

En l’an 3 d’Abou-Bekr, il y eut un violent tremblement de terre en Pales- 
tine; pendant trente jours ἢ la terre tremblait. En la möme anne, ıl y eut une 
forte epidemie en divers endroits®. 

Abou-Bekr mourut; et apr&s lui regna ‘Omar, fils de Khattab, pendant 
douze ans, depuis la 946° annde d’Alexandre et depuis la treizieme annee 
des Arabes. 

En la premiere annee de son regne, il envoya des troupes contre al- 
Balqä, s’empara de Basra, de nombreuses villes et de grandes forteresses et 
retourna ensuite ἃ Yathrib°. 

En l’an 2 [de son regne], Khalid, fils d’al-Walid, marcha] avec de nom- 


breuses troupes sur al-Balqa et’ ..... en Perse. Khalid rencontra ..... des 
troupes des Grees et les detruisit..... (Heraclius) sortit ἃ Menbidj et 


Mich. le Syr., II, 413. Abulph., 174 (109-110); &d. Salhani, 170. Ci. Elmacinus, 
17-18: duce quodam Romano cui nomen erat Mahani; aussi p. 20. Theoph., 336: Σέργιος... 
χτείνεται. Nicephori Brev., 23 (de Boor). Sebeos, XXX (Macler, 97-98; Patkanyan, 
118-119). Sur les details v. de Goeje, M&moire sur la conqu£te de la Syrie, Leide, 1900, 
21-37 et 176 (appendice). II. Mmonunoss, op. eit., I, 404-421. L. Caetani. Annali 
dell’ Islam, Vol. II, tomo 11. Milano, 1907, 88 305-391 (p. 1110-1192). 2. Mich. le 

r., I, 419. Elmacinus, 19. — 3. Mich. le Syr., Il, 417. Elmaeinus, 18. — A. Sui- 
vent six lignes illisibles. Je donnerai la traduction des fragments qu’on peut lire. 


* fol. 90. 


* fol. 90. 


* fol. 90 v. 


Ἂ [Ὁ] 


90V, 


470 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [210] 


ὧς wert Ja Οἱ ρὲ (3:52 ale asia oa  kK Je Js onas 4533 5:25 
de A τὰς οἱ ΟΝ 5 Ἐν ΤΣ 


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τ Ol a τ 
a) ee, do ARE 
we ol > ru A) WE ai es. ll 
Sr ee en 5 ὑνε 
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We] ΟἹ ou Abs SE se ὁ" lin ala [u] 55,555 οδὲ αὶ 


* 


I. Une partie des fol. 90 v.-91, du haut en bas, est abimee et illisible. 


eNvoya..... contre Khalid et il tua... d’Arabes..... Damas. Ensuite Hera- 
clius partit de Menbid] ..... la Souriyah, qui est la Syrie (ach-Cham), et ap- 


prit avec certitude que les Arabes l’avaient conquise. 

Enalkanre d’'Omar, les Arabes sortirent de Damas avec Khalid, fils d’al- 
Walid. Le patrice grec, qui se trouvait ἃ Antioche, apprit la sortie de Khalid 
avec les troupes arabes. La cerainte et l'inquietude le saisirent, et il rassem- 
bla de nombreuses troupes et marcha sur Damas avec 70.000 guerriers. En- 
suite Khalid se dirigea vers Damas et s’en empara en faisant quartier aux 
habitants, et il marcha contre toutes les villes de la Syrie qu'il prit et aux- 
quelles il fit gräce | 

" Sa’d-ibn-Abu-Waqgqas sortit de Yathrib, marcha dans le desert de 
()adas* et arriva [a Qadisiyah (Kädisiyah) ..... | Koufah ἃ la distance de einq 
parasanges et y resta. Lorsque |Yezdegerd eut appris| l’invasion des Arabes, 
il rassembla de nombreuses troupes et envoya..... (Les Perses) camperent 
sur l’Euphrate en face de Koufah. Ensuite ils se rencontrerent et [engage- 
rent le combat pres de) Qadisiyah (Kädisiyah); et les Arabes mirent en 
dsroute les Perses et les poursuivirent (jusqu’ä al-Madain], ville de Chos- 
roes, qui est sur le Tigre'. 


Ensuite Yezdegerd partit avec ses satrapes et ses guerriers, prit position 


I. Mich. le Syr., II, 418-421. Elmacinus, 21. Greg. Abulph., 178 (112); ed. Salhani, 
173. — 2. Je erois qu'il s'agit du dösert tout pres de Kädisiyah de Kouphah. V. G. Le 
Strange, The lands of the Eastern Caliphate, Cambridge, 1905, 76, 83-84. — ὁ, Mich. 
le Syr., II, A121. Cl. Elmacinus, 22-23. 


[211] LA GUERRE D’HERACLIUS CONTRE LES ARABES. Tl 


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sur la rive orientale du Tigre et y engagea le combat avec les Arabes. 
Les Arabes se jeterent ἃ l’eau, passerent tous avec leurs chevaux, charge- 
rent les Perses et les mirent en fuite; ensuite ils s'emparerent d’al-Madain, 
[ville de Chosro&s], et de ses environs et 115 enleverent les tresors du roi et 
d’autres choses..... Yezdegerd [s’enfuit ἃ Holwan ou il rassembla de nom- 
breuses troupes. Les Arabes [le poursuivirent, l’atteignirent] ἃ Holwan, le 
mirent en deroute et tuerent tous ses soldats. |Yezdegerd| sienfuit et arrıva 
ἃ Nihavend; mais les Arabes le poursuivirent et le mirent en fuite. (Apres 
cela) Yezdegerd s’enfuit au Khorasan '. 

Lorsque Heraclius, qui setrouvait (A Antioche), eut vu la döroute des Grees 
et appris ce que les Arabes avaient fait aux Perses, il fut saisi de colere et 
d’indignation et fut tres afllige. Il &erivit en Egypte, en Syrie, en Mesopo- 
tamie et en Armenie, en ordonnant de ne plus engager de combat " avec les 
Arabes et de ne plus s’opposer ἃ la volont& de Dieu; il les informa que le 
Grand Dieu avait envoy& ce malheur sur les hommes, qu'il ne s’opposait pas 
ἃ la volonte de Dieu, [qui avait promis ἃ] Ismaöl, fils d’Ibrahim (Abraham), 
que plusieurs rois proviendraient de lui ® 

Said et ‘Amrou, fils d’al-"Asi, marcherent sur !Egypte et y entrerent. 
Cyrus (Qourrah), &veque d’Alexandrie, [sortit ἃ leur rencontre| et ΠῚ la paix 

1. Mich. le Syr., Il, 123-124. C£.. Elmacinus, 23. Sur tous ces evenements v. |Vell- 


hausen, Skizzen und Vorarbeiten, VI, Berlin, 1899, 70-73; 94 sq. L. Caetani, op. eit., 
Vol. III, Milano, 1910, 629-713. — 2. V. Genese, xxı, 13. Cf. plus bas, p. 133 [213]. 


ἘΠΙοἵ, 91: 


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fol. 91 v. 


472 AGAPIUS. KITAB AL-"UNVAN. [212] 


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avec eux A condition qu'il palerait chaque annee) 200.000 dinars; leurs 
troupes n’entreraient pas [en Egypte et ne] passeraient pas ses frontieres; 
il preparerait l’argent et le leur enverralt..... ' (Said et ‘Amrou) firent un 
pacte avec lui sur ces conditions. Et Cyrus, eveque (d’Alexandrie], ne cessa 
Das de la gouverner fermement pendant trois ans, et personne des Arabes 
n y entra * 

[Ensuite), un certain nombre d’habitants de I E igypte (allerent] aupres de 
l’empereur Höraclius et aceuserent Cyrus [pres de lui de prendre| l’argent de 
"’Egypte et de le donner aux Arabes ..... et de leur donner l’impöt foneter 
all ον pte qu'il (devait remettre ἃ l'’empereur‘. 

Höraclius [fut irrite]) de cela et envoya en Egypte un patrice [nomme Ma- 
nuel], ui ordonna de destituer Cyrus de l’administration de l’Egypte, d’etre 
investi lui-möme (Manuel) de cette administration et de defendre ses ha- 
bitants. 

L’annde suivante, lorsque les Arabes, selon l’habitude, |vinrent) en Egypte 
pour demander l’or, ils trouverent Manuel campe& en Egypte "avec des trou- 
pes greeques. On les saisit et on les amena devant lui. Manuel leur de- 
manda le but de leur mission, et ils le lui firent connaitre. Quand il entendit 
qu’ils demandaient de l’or, il les chassa avee grande colere et les renvoya 
avee dedain en disant : « Je ne suis pas l’eveque Cyrus qui vous donnait 

I. Mich. le Syr., 1, 124-425. Elmacinus, 23-24. Theoph., 338. Sur la question si 


compliquee de la personne de Cyrusv. Butler, op. cit., 207-209 et 508-526. — 2. Theoph., 


or , \ 
338 : καὶ ταῦτα παρασχὼν διὰ τριῶν ἐ ἐτῶν ἀμέ ἔτοχον ἔστησε τῆς ὀλέθρου τὴν Αἴγυπτον. 


[213] LA CONQUETE DE L’EGYPTE PAR LES ARABES. 473 
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or de peur de vous, car c’est un moine vou‘ au eulte de Dieu, mais je 
suis homme d’armes, de guerre et de courage; vous devez le comprendre 
en me voyant. Je n’ai pour vous que mepris et dedain. Partez du pavs et 
n'y revenez plus; sinon, je vous tuerai. Celui qui a prevenu, est tenu pour 
EeXcuse ". » 

Les envoye6s retournerent pres de leur maitre, lui raconterent cela. Alors 
“Amrou-ibn-al-"Asi se leva, se mit en marche et arriva en ον pte οἱ il ren- 
contra Manuel. ‘Amrou le mit en deroute et tua presque tous ses soldats; 
(apres cela), Manuel arriva ä Alexandrie avec le reste de ses troupes. 
Ensuite les Arabes s’emparerent de l’Egypte = 

A cette nouvelle, Heraclius &cerivit ἃ Cyrus, eveque d’Alexandrie : « Des 
gens t'ont calomnie et t'ont accuse faussement aupres de moi. Depeche-toi 
d’acquiescer ἃ la demande de ces Arabes et de leur accorder ce qu'ils deman- 
dent. Tu sais deja qu'ils sont envoyes comme un fleau sur les hommes; 
que Dieu a promis ἃ Abraham par rapport ἃ Ismaöl que plusieurs rois 
sortiraient de lui’; que les promesses de Dieu sont vraies et qu’on ne peut 

s’y opposer ni les ecarter. Si tu peux calmer les Arabes ἡ et les eloigner 
de l’Egypte par tous les moyens possibles, fais-le; si tu peux leur faire les 
premieres conditions que tu leur as dietees, et les leur faire accepter, fais-le. 


1. C'est un proverbe : « Je vous ai prevenu et je ne reponds plus de ce qui va 
se passer ». V.G. Freytag, Arabum proverbiae, II, Bonnae, 1839, p. 119, prov. 114: 
excusatus est qui monuit. Qui te jussit cavere res quae tibi superveniunt, is a te excu- 
sandus est. — 2. Mich. le Syr., 11, 125. Theoph., 338. — 3. Genese, xxı, 13. Cf. plus haut, 
p. 471 [211]. 


* fol. 92. 


* fol. 92. 


ATh AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [214] 
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Je te mets ἃ la tete de ’Egypte et te confie son gouvernement. Agis au 
mieux de ses interets! » 

La lettre de l!’empereur Höraclius etant parvenue ἃ Cyrus, il dit: « Com- 
ment pourrais-je eloigner les Arabes? Je passe deja pour un menteur aupres 
d’eux; et surtout, ils se sont deja empares de l’Egypte. Pourtant je ferai 
tout mon possible et ensuite j’attendrai les @vönements. » Cyrus sortit 
d’Alexandrie et se rendit au camp des Arabes. Il se prösenta aupres d’’Amrou- 
ibn-al-'Asi et, apres avoir fait des excuses devant lui, lui fit connaitre 4} 
n’etait pas cause de la transgression du traite qui existait entre eux, mais 
que l’empereur Herachus lui avait fait violence et l’avait fait changer d’avis 
sur ce sujet; il le priait done de refaire la paix aux conditions du premier 
traite. 

‘Amrou-ibn-al-"Asi lui röpondit qu’il ne saurait aceeder ἃ sa demande. 
«Je π᾿ αἱ pas, ajouta-t-il, confiance en toi, car tu m’as tromp& une premiere 
fois; d’ailleurs, tu demandes une chose impossible, car nous avons conquis 
’Egypte par nos armes et nous ne l’abandonnerons jamais. » Cyrus retourna 


\ 


done A Alexandrie, sans avoir rien obtenu '. 
Ensuite ‘"Omar-ibn-al-Khattab öta le commandement de la Syrie ἃ Khalid- 
ibn-al-Walid et nomma ἃ sa place Abou-"Obeidah-ibn-al-Djarrah. Cetait en 


lan 15 des Arabes et 26 d’Ileraclius. 


l. Michel le Syr., 11, 125. T'heoph., 338-339. CI. Butler, 263, n. 1. 


[215] LA PRISE DE JERUSALEM PAR LES ARABES. 175 

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‘Omar partit de Yathrib, arriva en Palestine et y campa. ἢ Sophronius, 
patriarche de Jerusalem, sortit ἃ sa reneontre et obtint de lui la securite pour 
Jerusalem et toutes les villes de Palestine. Omar [πὶ donna la securite et lui 
passa un acte, et sur cet acte il etait speeifie : sera priv6 de la protection des 
lois tout Juif que nous trouverons ἃ Jerusalem, ἃ partir de ce jour '; le Juif 
que nous y trouverons, en sera puni de ses cheveux, de sa figure et de son 
argent’. 

Ensuite ‘Omar entra ἃ Jerusalem et y pria; ensuite il entra dans le tres 
grand temple que Salomon, fils de David, avait bäti, et ordonna d’y cons- 
truire une mosquee οἱ les musulmans feraient leurs prieres'. Alors le pa- 
triarche, ayant apergu que les vötements de laine d’ "Omar etaient sales, le 
pria d’accepter de lui un (autre) vetement. Mais ‘Omar refusa. Le patriarche 
insistait. Alors ‘Omar lui dit : « Fais-moi le plaisir, je t’en prie, de prendre 
ces vetements, donne-les au blanchisseur et prete-moi ces vetements que tu 
m’as apportes, pour «que je les mette jusqu’ä ce que mes vetements soient 
lav6s; alors je te les rendrai. » Le patriarche fit ainsi, prit les vetements 
d’Omar et les donna au blanchisseur; apres le lavage, 1] les lui rapporta. 
‘Omar les mit et rendit ses v@tements au patriarche ἡ, 


1. Il s’agit de la defense aux Juifs d’habiter conjointement avec les chretiens de Jeru- 
salem. — 2. Le texte arabe de ce traite v. chez Tabari, Annales, ed. de Goeje, |, 
p- 2405 sq. La traduction francaise chez de Goeje, La conquete de la Syrie, 152-154; 
la traduction italienne chez L. Caetani, op. eit., III, 956-957. La traduction russe de 
ce traite, d’apres as-Souyouti (xv° siecle), chez Mednikov, op. eit., Il, 1204-1206. 

3. Mich. le Syr., 11, 425. Theoph., 339. Elie de Nisibe, 5. a. 17 (p. 110). — A. Mich. le 
Syr., ΤΙ, 425-426. T’heoph.. 339 Cedr., I, 746. 


+ fol. 92 v. 


* fol. 92 v. 


Ὑ Τοῖς. 98. 


* fol. 93. 


476 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [216] 

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nsuite ‘Omar partit de Jerusalem, se rendit ἃ Yathrib, et investit 
Abou- Obeidah du commandement de l’Egypte avec la Syrie. Abou- Öbei- 
dah envoya ‘Abbad-ibn-"Asım ' avec de nombreuses troupes pour parcourir 
toutes les villes de Syrie; et il leur donna la securite et les occupa toutes. 
Ensuite il retourna en Me&sopotamie, s’empara de toutes les villes ἢ et leur 
ıdonna la securit6, apres qu’elles eurent traite avec lui, stipulant qu’elles 
lui payeraient chaque annee 100.000 dinars, et qu’aucun Arabe ne passe- 
rait ’Euphrate, pour quelque raison que ce füt, tant que le maintien de 
ce traite serait ferme. Alors les habitants de la Me&sopotamie apporterent 
ἃ "Abbad-ibn-"Asim le tribut d’une annde. Ce (traite) fut conclu par le pa- 
trice Paul® qui &tait gouverneur d’Höraclius, empereur des Grees, sur la 
Me&sopotamie. 

A cette nouvelle, Heraclius, empereur des Grees, fit destituer Paul, 
l’envoya en exil en Afrique et nomma (ἃ sa place) en Me&sopotamie un homme 
nomm6 Ptolömee, un des patrices '. 

Ensuite les Arabes s’emparerent d’Äntioche et emmenerent en captivite 


les habitants de sa banlieue et de ses campagnes'. 


1. Chez Theoph. : '143 (339-340). Cedr., I, 746, 751-752. — 2. Chez Theoph. : ᾿Ιωάννης 
ὁ ἐπίχλην Καταίας (340) = Cedr., 1, 751 : ᾿Ιωάννης ὃ Καιζᾶς. Chez Mich. le Syr., dans la 
traduction de Chabot : Iwannis (ll, 426). 3. Theoph., 340 — Cedr., 1, 751. Mich. le 
Syr., II, 426. — ἃ, Theoph., 340 = Cedr., 1. 751. 


LES GUERRES CONTRE LES ARABES SOUS HERACLIUS. 477 
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Ensuite Omar öta le commandement en Syrie ἃ Abou- Obeidah et nomma 
ἃ sa place Mo’awia-ibn-Abou-Sofyan. Cela eut lieu en l’an 6 d’'Omar, en 
lan 18 des Arabes et en l’an 29 d’Heraclius. 

“Abbad franchit !’Euphrate et marcha sur Edesse, parce que les Edes- 
seniens n’avaient pas apport& dans la seconde annse ce qu'ils lui avaient 
promis. Lorsqu’il y fut arrive, les habitants sortirent A sa rencontre et lui 
demand£erent gräce pour eux et pour Ptol&mee, leur gouverneur et leur pa- 
trice. '‘Abbad entra A Edesse, en fit sortir Ptolemee et le reuvoya en Grece; 
en quelques jours, il se fit payer ensuite 100.000 dinars', 

* "Abbad quitta ensuite Edesse et arriva ἃ Mawzan’, parce que cette ville + 01. 03 
n'avalt pas encore capitul& comme toutes les autres villes de Me&sopotamie. 
Lorsqu’il y fut arrive, les Grees qui s’y trouvaient, lui firent resistance. Il en 
fut irrit@, dressa contre la ville les balistes et resta pres de cette ville avec 
les Grees (assieg6s), jusqu’ä ce qu'il s’en füt empar6; et il tua les Grees qui 
s’y trouvaient. 'Abbad fit capituler les villes de M&sopotamie auxquelles il 
donna l’aman, excepte Dara; il la prit d’assaut et fit tuer les Grees qui s’y 
trouvaient, nomma des gouverneurs sur toutes les villes de M&sopotamie et 


revint pres de Mo ’awia-ibn-Abou-Sofyan qui etait en Syrie'. 


1. Theoph., 340. Mich. le Syr., II, 426. — 2. Ou Tell-Mawzan. Jacut, IV, 680. Mich. 
le Syr., 11, 426 : Tella. Theoph., 340 : Κωνσταντία. Cedr., 752 : Κωνστάντεια. Elie de 
Nisibe, 5. a. 950 (p. 110) : Tel Mauzelat; Tell Mauzlath. V. Hallier, Untersuchungen 
über die Edessenische Chronik, Leipzig, 1892, 97. Wellhausen, Skizzen und Vorar- 
beiten, VI, Berlin, 1899, 87, n. A. — 3. Mich, le Syr., 11, 126, Theoph., 340. 

PATR. OR. — T. VII. — F. 3. 31 


* fol. 94. 


* fol. 9%. 


478 AGAPIUS. KITAB AL-"UNVAN. [218] 

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1. οἷν 5}. - 2. ee — 3. üb, 


Ensuite ‘Omar ordonna ἃ son gouverneur de frapper d'un tribut toutes 
les contrees de son empire. Les röles furent dresses et le tribut fut impose 
ἃ chaque region, ἃ chaque province, ἃ chaque ville et ἃ chaque village; ce 
tribut consistait en bl&e et en argent'. 

Höraclius, empereur des Grecs, mourut, apres avoir regne trente et un 
ans. Il mourut le dimanche, 7 fövrier, l’an 952 d’Alexandre, le 19 des Arabes 
et Je 7 d’’Omar. Constantin, fils d’Heraclius, regna apres lui pendant quatre 
mois. Une des femmes de son pere le tua, et Herachus, fils d’Heraclius, 
regna pendant huit τηο 15. 

En cette annde, Mo’awia s’empara de Cesaree, ville de Palestine, et y 
massacra 7.000 Grees’. 

* Les Grees augurerent mal du regne d’Heraclius, fils d’Heraclius; ils le 
deposerent. Alors Gonstans, fils de Constantin, petit-fils d’Heraclius, regna 
vingt-sept ans, depuis l’an 954 d’Alexandre. 

En l’an 10 d’'Omar-ibn-al-Khattab, les Arabes attaquerent une ville de 
Cilieie, sen emparerent et en emmenerent en captivitö beaucoup de pri- 


sonniers ἡ. 


1. Theoph., 341 = Cedr., 1, 752. Mich. le Syr., 11, 426. — 2. Theoph., 341. Mich. 
le Syr., II, 126. Cf. Cedr., 1, 752-753. Ce fragment sur les empereurs byzantins a ete tra- 
duit en russe par Rosen, op. cit., 73. — 3. Theoph., 341. Chronique de Denys de Tell- 
Mahre, ed. Chabot, Paris, 1895, p. 6. Mich. le Syr., 11, 430. Elie de Nisibe, s. a. 19 (110). 
— 4. Mich. le Syr., 431. 


| 


[219] LA CONQUETE DE L’EGYPTE PAR LES ARABES. 479 

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UN Al lt ne ΡΣ yaarse olan. 


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Ar >; ὅς Gas, = ae: 


En l’an 11 d’‘Omar, le soleil s'obscureit, le vendredi, le premier tich- 
rin II (novembre) ', - 

En l’an 12 d’Omar-ibn-al-Khattab, un homme nomm& Abou-Loulouah 
se dirigea vers "Omar et ne cessa pas de l’observer avec attention, pendant 
qu'il priait; et lorsque "Omar se fut ineline profondement, ille frappa plusieurs 
fois avec un couteau et le tua?. ‘Omar mourut apres avoir regne douze ans. 
‘Othman-ibn-"Affan regna (apres lui) onze ans, depuis la 958° annde d’Alexan- 
dre et la einquieme ann&e de Constans, 

En cette annde Gregoire, patrice grec qui 6tait en Afrique, se γό- 
volta ®, 

Les Arabes altaquerent Alexandrie οὐ se trouvait Manuel, patrice grec. 
I s’enfuit avec ses soldats; 115 partirent bar mer-et arrivärent en 'Gräce Tes 
Arabes s’emparerent d’Alexandrie et detruisirent ses murailles; ils oceupe- 
rent cette ville et la cöte entre Alexandrie et al-Farama (Peluse). Ensuite. 
la meme annee, ils envahirent l’Afrique et y livrerent bataille a Gregoire, 
patrice gree; ils le mirent en fuite et massacrerent ses troupes. Gregoire 


arriva en Gröce * et fit la paix avec l’empereur ', fol. 


ΠΟ; Theoph., 343. Mich. le Syr., II, 432. Cedr., I, 754. —9. Mich. le Syr., 11. 
430. Theoph., 343. — 3. Mich. le Syr., 11, 440. Theoph., 343. — A, Theoph., 313, Mich, 
le Syr., II, 440-441. Sur les details v. IVellhausen, Die Kämpfe der Araber mit den 
Romäern in der Zeit der Umaijiden. Nachrichten v.d, K. Ges. d. Wissenschaften zu 
Göttingen, Phil.-hist. Kl., 1901, 426. J. Kaestner, De imperio Constantini III, Lipsiae, 
1907, 33-35. 


Jav, 


180 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [220] 

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En cette annde il y eut un violent vent : de grands arbres furent deraci- 
nes: les r&coltes et les vignes furent dötruites, et de nombreuses tours (des 
stylites) s’&croulerent '. 

En l’an 3 d’'Othman, Mo’awia prit la mer, arriva ἃ Chypre et s’en em- 
para. Il s’etait fait accompagner de 1.700 navires charges d’armes et de 
richesses. Il emmena de cette ile et des iles voisines un grand nombre de 
gens en captivite. Ensuite comme il apprit que des troupes greeques 6taient 
envoyces contre lui, il revint en Syrie et assiegea Aroud (Aradus), y employa 
tous ses eflorts, mais ne put la prendre. Il envoya alors un eveque appele 
Thomas qui demanda aux habitants de la ville de quitter [116 et de s’en 
aller en Gröce, pour que les Arabes pussent s’y installer. Quand l’eveque 
fut arriv6 chez eux, ils l’emprisonnerent, ne le laisserent pas revenir pres 
de Mo’awia et ne firent aucune attention ἃ son message. Ensuite Mo’awia 
revint ἃ Damas, parce que l’hiver arrivait et qu'il se trouvait pres de la 
mer. 

Apres l'hiver et au commencement du printemps, Mo’awia revint ἃ ΠῚ] 
d’Aroud avec des troupes plus fortes et plus nombreuses que les premieres. 
Il l’assiegea et traita les habitants avec durete. Lorsque les habitants d’Aroud 
virent la dure situation dans laquelle ils se trouvaient, et les troupes qui 


Mich. le Syr., Il, A445. CH. Theoph., 343 : ... Kal πολλοὺς στύλους χιονιτῶν χατέθαλεν. 
- 2. La ville d’Aradus 6tait situee dans une ile. 


[221] LE REGNE DE CONSTANS. 481 
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les pressaient, ils demand£rent gräce ἃ la condition de partir en Syrie et de 
s’stablir ou ils voudraient. * Mo’awia-ibn-Abou-Sofyan acquiesga ἃ leur 
demande, et ils quitterent la ville. Apres leur sortie, Mo’awia ordonna de 
dötruire ses murailles. On les detruisit, on y mit le feu, et elles furent 
incendiees !. 

En cette annde, ‘Othman-ibn-"Affan envoya son fils Said ἀνθὸ de nom- 
breuses troupes ἃ la poursuite de Yezdegerd, roi des Perses, qui se trouvait 
en ce temps-la dans le Sedjestan. Ayant appris que Said arrivait pour le 
rechercher, Yezdegerd s’enfuit du Sedjestan a Merv oü il resta pendant deux 
ans. Sa'id prit toutes les villes de Khorasan, en leur donnant l'aman, y 
ötablit ses gouverneurs et arriva. ἃ Merv οἱ se trouvait Yezdegerd. Lorsque 
Yezdegerd apprit son arriv6e, il craignit que sa population, e’est-a-dire la 
population de la ville, ne le livrät; il sortit done dans la nuit et se cacha 
dans un moulin qui &tait sur le fleuve, pres de la porte de la ville. Le pro- 
priötaire du moulin le reconnut, [αἱ coupa la töte et la porta ἃ Said. 
Said s’empara de Merv; il prit la couronne et la tete de Chosroes, qui 
s’appelait Yezdegerd, et les porta ἃ son pere. ‘Othman-ibn-"Affan mit (la 
töte) sur un pilier et placa la couronne dans la Kaabah ou elle se trouve 
jusqu’ä cette annee-ci ”. 

Constans, roi des Grees, envoya des ambassadeurs prös de Mo awia pour 
lui demander la paix. Mo’awia se trouvait ἃ Damas et l’envoy@ Manuel, qui 


1. Mich. le Syr., II, 112. Theoph., 344. Elmacinus, 32. Elie de Nisibe, s. a. 28 
(p. 112). Les details chez Kaestner, op. cit., 35-37. — 2. Mich. le Syr., 11, 430. 


* fol. 95. 


+ fol.'95: 


* fol. 95 v. 


#401. 95V: 


482 AGAPIUS. KITAB AL-"UNVAN. [222] 
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1. „mL==. J’ai essay& de restituer le nom d’apres Theophane : ἸΙασαγνάθης (344). — 


SAOER 


2. 
v2 


etait en Egypte, fut envoy& avec un certain nombre de Grecs. Mo’awia 
acquiesca ἃ sa demande ἃ condition qu’un certain nombre des membres de sa 
maison seraient laisses pres de lui comme otages'. 

* En lan A d’'Othman, les habitants d’Armenie se revolterent contre 
Constans, empereur des Grecs, et se soumirent aux musulmans. Leur gou- 
verneur, un des patrices grecs nomme Pasagnathes’, &crivit A Mo’awia et 
[αὶ envoya son fils comme otage. Ayant appris que les Armeniens s’etaient 
rövoltes et insurges, Constans partit avec des troupes greeques et marcha 
sur Cesarde de Cappadoce pour se rendre en Armönie. Pendant quil etait en 
route, cette nouvelle lui parvint et l’attrista; il avait eu lintention de rentrer 
en Armenie, mais ensuite il s’en retourna, ayant desespere de la restituer". 

Ensuite Mo’awia envoya dans l’ile de Rhodes des troupes, qui s’en 
emparerent, y organiserent l’administration et y firent pour les Arabes un 
poste d’observation. Dans cette ile, il se trouvait une statue qui 6tait elevee 
depuis environ trois cent soixante ans‘. Sa hauteur etait de cinquante coud6es. 
Les Arabes l’enleverent et la jeterent ἃ la mer. Gela eut lieu en lan 8 
d’'Othman’. 


1. Ci. Theoph., 3h%4 : πέμπει δὲ ὃ βασιλεὺς ΚΚώνστας Προχόπιόν τινα πρὸς Μαυΐαν ζητῶν εἰρήνην. 
- 2. Theoph., 344. Chez Sebeos : Theodoros (Patkanyan, 152; Macler, 133). — 
3. Theoph., 3hh. Sebdos, XXXV (Patkanyan, 152-155; Macler, 132-135). — A. Theoph., 
345: 1360 ans. Ced., 1, 755 : 1365 ans. —5. NMich.le Syr., Il, 442-143. Theoph., 345. 
Cedr., 1, 755. Zonaras, XIV, 19 (ed. Dindorf, ΠῚ, 31%). Gr. Abulpharagü Chr. Syria- 
cum, p. 111. 


[223] LE REGNE DE CONSTANS. 183 


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1. Le texte est altere. — 2. οὗ. 


En cette annde, le chef (arabe) entra dans l’Armönie avec de nombreuses 
troupes, s’en empara et fit perir tous les Grees qui s’y trouvaient'. 

En cette annde, ‘Othman-ibn- Affan dirigea le pelerinage. 

Il faut que tu saches pour la lecture de notre livre, que les annees des 
Arabes ne s’accordent pas avec les annees non arabes, parce quil y a entre 
elles une difference : trente-deux * anndes non arabes font trente-trois anndes 
arabes; mais je n’omettrai pas de faire la concordance; je donnerai cette 
(33°) annde supplömentaire, comme les Arabes la comptent; je l’ajouterai 
aux anndes arabes” pour accorder leur calendrier avec celui qui etait dejä 
en usage avant leur regne. 

Ensuite, en l’an 9 d’’Othman, 34 des Arabes et 13 de Constans, empe- 
reur des Grecs, Mo’awia-ibn-Abou-Sofyan pröpara une expedition par mer 
contre Constantinople. Mo’awia equipa beaucoup de navires dans la ville de 
Trabulus (Tripoli) situ6e au bord de la mer et y embarqua une grande 
quantite d’armes. Lorsque les navires furent prets et qu'il pensait ἃ se mettre 
en campagne, il se trouva ἃ Tripoli deux freres, (fils) d’un homme nomme 
Boukinator ’, qui 6taient au service des Arabes. Ayant vu les preparatifs 
de Mo’'awia, ils furent saisis d’irritation et de colere; ils vinrent ἃ la prison, 
l’ouvrirent et firent sortir tous les Grees qui s’y trouvaient; ceux-ci 56 
jeterent sur le gouverneur de la ville et le tuerent; ensuite ils mirent le 

1. Theoph., 345 : Ἄδιθος ὁ τῶν "Apabwv στρατηγός... Seb&os, NXXVII (Patkanyan, 108 ; 


Macler, 148). V. Kaestner, De imperio Constantini III, Lipsiae, 1907, AA-15. — 2. Le 
sens de cette phrase ne m’est pas clair. L’abb& Perier propose : « puis je supprimerai 


une ann6e de 33 annees arabes »... — 3. Theoph., 345 : υἱοὶ Βουχινάτορος. 


* fol. 96 


* fol. 96. 


184 AGAPIUS. KITAB AL-'UNVAN. 1224) 
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1. Dechire; restitug d’apres Theophane, 345. — 2. Köp. — 3. av, 


feu aux navires et ἃ l’&quipement militaire, monterent sur un vaisseau et 
arriverent dans le pays des Grecs. 

Ayant appris cela, Mo’awia &quipa contre les Grees de nombreuses 
troupes, qui s’emparerent du pays de Bazantiyah et de Malatie, pousserent 
jusqu’a Hisn-al-Mourrah pres de la porte de Malatie et firent dans sa popu- 
lation 100.000 prisonniers. (En m&me temps Mo’awia) envoyait un homme 

* {01.96 ν ἡ nomm& Abou’l-"Oud' avec de noınbreuses troupes; il entra ἃ Phoenix qui 
se trouve sur la cöte de la Lycie°, et la devasta entierement. 

Ensuite Constans marcha contre lui avec des troupes grecques et envoya 
son frere Yagout (Theodosius?) par mer avec beaucoup de navires. (Les 
Grees et les Arabes) se rencontrerent et en vinrent aux mains. Des le pre- 
mier choc les Grecs furent mis en deroute, et Constans fut sur le point de 
se noyer; il se sauva apres que les gens eurent un tel nombre de morts 
que la mer en &tait ensanglantee. Ensuite les Arabes revinrent vietorieux 
et Constans regagna la Sicile*. 

En cette annse-lä, les habitants de !’Egypte et de l’'Irag allerent chez 
‘Othman-ibn-"Alfan, le cernerent de tous cötes et le tuerent le vendredi 
I9 du mois de zou'l-qa'dah. 


1. Theoph., 315 : ᾿Αδουλαθάρ. Mich. le Syr., Il, ἀπὸ : Abou’l-"Awar. Cedr., I, 756 : 
᾿Αδουλαούαρ. --- 3. Theoph., 315 : εἰς τὸν λεγόμενον Φοίνικα τῆς Auxta;. Mich. le Syr., Il, AA5. 
— 3. Theoph., 315-3146. Cedr., 1, 755-756. Mich. le Syr., I, A45-h46. Elie de Nisibe, 


[225] LE CALIFAT D’'ALI ET DE MO’AWIA. 485 

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I. — 2. ua. —3. Js. — 4. usa. 


La möme annee, “Abdallah-ibn-al-"Abbas dirigea le pelerinage. 

En cette annee-la, Talhah et az-Zobair sortirent ἃ la Mecque au mois de 
rab'i II et s’accorderent pour marcher contre Basra. Alors “Ali-ıbn-Abou- 
Talib sortit de Medine pour les combattre, se dirigea vers Feid' et laissa ἃ 
Medine Sahl-ibn-Hanifah comme son lieutenant. Il lui ecerivit ensuite pour 
lui donner ordre de le rejoindre et confera Vadministration de Medine ἃ 
Abou-Hasan-al-Mazani. (Les deux troupes) se rencontrerent et engagerent le 
combat, et, pres de Basra, "Ali remporta la vietoire. Il defendit ἃ ses troupes 
de massacrer les fuyards et de maltraiter les blessös; m@me celui qui avait 
ferme sa porte, serait en sürete. Apres etre reste ἃ Basra pendant quinze 
jours, ‘Ali alla * a Koufah et laissa ἃ Basra “Abdallah-ibn-al-"Abbas comme 
lieutenant°. 

“Ali eonföra V’administration de l’Egypte ἃ Qais-ibn-Said (Sa’d) qui y 
rösida et la gouverna, mais Mo’awia intrigua contre lui et le fit destituer. 
Ensuite Mo ’awia et Amrou-ibn-al-"Asi allerent pres de Mohammed-ibn-Hazilah 
(Houzeifah) qui etait en Egypte et qu”Ali en avait fait gouverneur. Ils le 
tromperent et le firent sortir ä ‘Arich. Alors 'Alinomma en ligypte Hakam - 
ibn-as-Salt. Mo'awia et "Amrou se dirigerent vers lui et dresserent contre 
lui les balistes; alors il sortit contre eux avec trente de ses compagn ons, 


s.a. 34 (p. 113). V. Wellhausen, Die Kämpfe der Araber mit den Romäern in der Zeit 
der Umaijiden, 419-420. Kaestner, op. eit., A6-48. 

1. V. Jacut, III, 927. — 2. Elmacinus, 36-37. Abulph., 186-187 (118-119); ed. Sal- 
hani, 180-181, 


* fol. 97. 


* fol. 97. 


* fol. 97 v. 


* fol. 97 v. 


486 AGAPIUS. KITAB AL-"UNVAN. [226] 


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1. Supplee selon Adulph., ed. Salhani, 187. — 2. Be. Ἐφ, 


et ils le tuerent. Apres cela ‘Ali envoya en Egypte (comme gouverneur) 
Qais-ibn-Said (pour la seconde fois)'. On preta serment ἃ Hasan-ibn-"Ali en 
l’an 41 des Arabes. Alors Mo’awia alla en "Iraq, et Hasan-ibn- Ali ΠῚ ῊῪ suivit]?. 
Ils se reneontrörent ἃ Meskin dans le Sawad, province [de Koufah], et firent 
la paix par &erit, ἃ certaines conditions et devant temoins oculaires’. 
Mo’awia entra [dans la mosque&e et) y precha, et la population lui preta 
serment. Ensuite, il laissa ἃ Koufah comme lieutenant [Mogair-ibn-Chou θα] 
et partit pour] la Syrie οὐ il etablit Fadalah-ibn-"Abd comme juge. Hasan- 
ibn-'Ali alla ἃ Medine. On lui dit : « Qu’as-tu fait? » Il röpondit : « J’ai 


pris en haine. .... les habitants de Koufah, en lesquels personne ne peut avolr 
confiance : mon pere avait rencontre..... mais il n’avait pu en tirer aucun 
profit, du tout, et ils ne sont bons ἃ rien..... "Atabah-ibn-Abou-Sofyan '. » 


Le pouvoir de Mo’awia fut raffermi; * il domina de Yathrib ἃ Damas et 
s’empara du monde entier, apres avoir 6t& le simple gouverneur pendant 
vingt ans. Cela eut lieu en l’an 972 d’Alexandre, Al des Arabes et 19 de 
Constans, empereur des Grecs ἢ 


1. Comp. F. Wüstenfeld, Die Statthalter von Aegypten zur Zeit der Chalifen, 21-24. 
Abhandlungen der K. Gesellschaft der Wissenschaften zu Göttingen, XX (1875). — 
2. Le debut des huit lignes suivantes du fol. 97 est illisible. — 3. Elmacinus, hh. 
Abulph., 191-192 (122); 64. Salhani, 185. Sur les details v. Weil, Geschichte der Cha- 
lifen, Mannheim, 1846, I, 261-267. 4. Lammens, Etudes sur le rösne du calife omaiyade 
Mo awia I, Beyrouth, 1908, 147-149. — 4. Le texte de ce passage est abim& et illisible. 
— 5. Mich. le Syr., 11, 450. 


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[227] LE CALIFAT DE MO ‘AWIA. 487 
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% Sy. — 2. Le reste de cette ligne est tr&s abim&; nous lisons approximative- 
ment .... οἷ) cr sa: — 3. Dans le texte suit peut-etre .... LK, — 4. Le reste du fol. 
97 v. est presque illisible. — 5. ἊΣ 


(En ce temps-la) naquit la secte des Harourites'; (ils prötendaient qu'ils 
“taient les meilleurs) de tous les musulmans, que leurs adversaires &taient 
dans l’erreur et qu’ils avaient plus de droits ἃ l’empire que personne. Maitre 
du pouvoir, Mo’awia prefsra les habitants de l’occident ἃ ceux de l’orient ἃ 
cause de la soumission que lui montraient les habitants de l’oceident et ἃ 
cause de l’antagonisme de ces?..... 

En l’an 8 (de son regne), une ineursion des Alans partit de l’Arm£nie, 
oü les Grees &prouverent une terrible defaite. Le chef de cette campagne fut 


Bechr-ibn-Artat qui tua un grand nombre de patrices’. Les musulmans | 


firent prisonniers et pillerent..... C’staient les premiers captifs qu'ils firent. 

Mo’awia* donna le gouvernement de la mer ἃ... -ibn-Merwan..... ibn 
et il investit du pouvoir avec lui sur tous..... et sappelait Bechr-ibn-Artat. En 
cette ann&e, ıl nomma..... et il confera la charge du juge ἃ “Abdallah-ibn..... 
“n cette annde, Bechr-ibn-Artat alla...... *" Rahman et Qathim, fils d’Abdallah- 
ibn-al-"Abbas-ıbn-"Abd-al-Mouttalib....... Abou-Laila le rebelle dans le 
faubourg de Koufah. 

En cette ann6e-la, ‘Outbah-ibn-Sofyan dirigea le pelerinage. 


1. Quelques mots mutiles. — 2. T’heoph., 317-348 : οἵ λεγόμενοι χαρουργίται. Mich. le 
Syr., 1, 450. — 3. V. Tabari, 11, 16. — 4. Le reste du [Ὁ]. 97 v. est presque illisible. 


* fol. 98. 


* fol. 98. 


*fol.100v. 


"fol. 100v, 


188 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [298] 
Zazay le lg Ib Ass N Ab] Ὁ 5.095 ὧὐ a N 0 

| Sb ep.) 
2 | A ee nr 
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Ge. (MEY zelnen ὧν ὧὡὦκρ ie EYE 34 pi 2. „La ® Ze 


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ἘΝ ΠΡΌ ἘΣ 8399 (οὐ οδο ὁ» ΤΏΙ «ὕ... [Ya Alb]. so 
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le LS ὁ AS σὺ εὐ ul ans weis ll ae” 
ἘΠ πὴ τ ar 


1. Le reste du fol. 98 est illisible. — 2. au-&!. — 3. [οἱ suivent les [01]. 98 v., 99-99 v. 


et 100 qui, par le fait de ’humidite, &tant colles l’un contre l’autre, sont completement 
illisibles. | 


En l’an 3 de Mo’awia, Bechr-ibn-Artat fit pour la seconde fois une incur- 
sion contre les Grecs et fit beaucoup de prisonniers. Les Grecs fuirent jusqu’ä 
Constantinople. 

in cette annde, Mo’awia ordonna ἃ Merwan-ibn-al-Hakam d’ötre pret ἃ 
la direction du pelerinage. La föte arriva, et il la dirigea. 

En cette annde, ["Amrou-ibn-jal-"Asi mourut en Egypte le jour de la 
rupture du Jeüne, apres avoir gouverne l’Egypte [sous le califat d’‘Omar-ibn] 
-al-Khattab pendant quatre ans, sous le califat d’'Othman pendant trois 


ans et dix mois ..... deux ans et demi. (Apres sa mort) Mo’awia nomma (en 
Egypte) son fils "Abdallah-ibn-"Amrou-ibn-[al-"Asi]..... ' Dieu... ἃ Mo awia 


“Abdarrahman-ibn [-Khalid-ibn-al-Walid..... il poussa jusqu’ä) Aklouniyalı 
(Koloneia) dans le pays des Grecs et revint sur ses pas®. Merwan-ibn-al- 
Hakam’..... 

νων L’eunuque (Andreas)‘ fit amputer les testicules de (Sergius) et 
ordonna de les attacher au bout d’une lance avec cette inscription : « C'est la 
vengeance d’Andreas, eunuque de l’empereur, sur l’envoy& de Sabour le 


rebelle. » 


1. Le reste du fol. 98 est illisible. — 2. V. /bn-Wadhih, qui dieitur al-Ja qubi, Histo- 
riae, 64. Houtsma, Lugd. Bat., 1833, II, 285. δ. W. Brooks, The Arabs in Asia Minor 
641-750) from arabie sources. The Journal of Hellenie Studies, ΝΥ ΠῚ (1898), p. 18%. 
Theoph., 318 : ὃ ᾿λθδεραχμάν, ὃ τοῦ Χαλέδου. --- 3, lei suivent les foll. 98 v., 99-99 v. et 
100, qui sont completement illisibles. — A. La fin du reeit de la r&bellion de Sabour 


contre l’empereur Constans. V. Kaestner, op. cit., 78-79. 


[229] LE CALIFAT DE MO‘AWIA. 189 
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soll IL EUR ὃ γα I 0 Äbaler EE aple Syrah Ahle I Ἰνὼ 


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σέο u ey Dal GE > la! Pla 8 ler τοι. 
ei Y I 13 Ge 


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ἢ" oa ren τ τ ς-- δ' 0, 
- / > ζ- ) nn 


Apprenant comment l’eunuque avait traite lenvoye du rebelle et que 
les troupes de Mo’awia se portaient ἃ son secours, Constans envoya un pa- 
trice nomm& Nic&phore avec des troupes grecques pour faire la guerre ἃ 
Sabour, qui se trouvait ἃ Awdina'. Sabour apprit l’approche de ces troupes 
et se mit chaque jour ἃ sortir pour s’exercer au combat. Un jour qu'il sor- 
tait comme d’habitude et &tait parvenu ἃ la porte de la ville, il donna un coup 
de fouet ἃ son cheval qui se cabra et s’emporta. Sabour heurta de la tete 
contre la porte de la ville et tomba @vanoui; il resta quelques jours malade 
et mourut. Mo’awia lui avait envoy& de nombreuses troupes. Lorsqu'elles 
furent arrivees ἃ Malatie et qu’elles apprirent sa mort, (leur chef Fadalah) 
s’arröta ἃ Malatie et pr&vint Mo’awia en le priant de lui envoyer du renfort 
pour attaquer les Grees. Mo’awia ordonna ἃ son fils Yezid de prendre la 
cavalerie arabe et de rejoindre l’armee, Yezid y courut; ainsi acerues les 
troupes arabes parvinrent jusqu’a Chaleedome qu'elles pillerent et d’oü elles 
emmenörent beaucoup de prisonniers et de butin'. 

En cette anne, il y eut une forte erue des eaux du Tigre, du Nil et de 
l’Euphrate; tous ces lleuves deborderent et ruinerent ἢ plusieurs endroits; * fol. 101, 
la crue du fleuve d’Edesse surtout fut telle qu’il inonda la ville, demolit ses 
murailles et noya beaucoup de gens et d’innombrables animaux '. 


1. Theoph., 350 : Av δὲ Σαδώριος εἰς ᾿Αδριανούπολιν. — 2. Chez T’heoph. nous avons le 
nom Φαδαλᾶς (350). — 3. Theoph., 350-351. Mich. le Syr., II, A51-154. Abulph., 193- 
194 (123-124); 64. Salhani, 187-188. Pour les details v. Wellhausen, Die Kämpfe..., 
422-424. — h. Mich. le Syr., Il, 151. Theoph., 351. 


490 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [230] 
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En l’an 9 de Mo’awia, Constans, empereur des Grees, fut tu& apres son 
retour de l’expedition contre les Slaves. Il ötait alle au bain en Sicile ou il 
avait sa residence. Voici pourquoi il s’etait fixe en Sicile : il avait transfere 
le siöge de l’empire de Constantinople ἃ Rome, apr&s le meurtre de son frere, 
parce qu'il redoutait la fureur du peuple indigne contre [πὶ ἃ cause de ce 
erime. Il s’etait done transport ἃ Rome et de laä Antakiyah (?); puis s’etait 
stabli en Sicile, une ile de la mer, et y residait avec ses gendraux et ses 
soldats. Il envoya ensuite chercher sa famille. Mais les habitants de Cons- 
tantinople ne permirent pas aux siens d’aller le rejoindre et dirent : « Ce 
sont nos empereurs; et nous ne permettrons pas ἃ nos empereurs de nous 
quitter. » Lorsque Constans fut entre au bain, un de ses domestiques prit 
un vase A anse οἱ il mölangea de la guimauve avec du savon, et puis le lui 
versa sur la tete. L’empereur eut les yeux pleins de guimauve et de savon 
et il ne put les ouvrir, Alors le domestique prit le vase, le frappa sur la 
töte et le tua; il sortit en toute häte du bain en fuyant, sans que personne 
l’apergüt. 

Gependant les domestiques attendaient la sortie de l’empereur; ils atten- 
dirent longtemps; le temps passait et (l’empereur) ne sortait pas; alors ils 
entrerent au bain, le trouverent &vanoui et l’emporterent; il v&ecut encore 


ce jour et mourut, apr&s avoir regne vingt-sept ans '. 


1. Theoph., 351-352. Cedr., I, 763. Mich. le Syr., 1], 446 et 450-451. 


[231] LA MORT DE L’EMPEREUR CONSTANS. 491 


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1. Enr: Theoph., 352 : Μιζίζιος. 


Ensuite les Grecs se röunirent et se donnerent pour empereur Mizizi(us), 
Armenien d’origine. 11 ötait sage, robuste et courageux. 

* Quand le fils de Constans apprit ἃ Constantinople la mort de son 
pere, il stembarqua et partit pour la 51.116. Il y aborda, s’empara de Mizizius 
et le massacra; puis il saisit ceux qui avaient pris part au meurtre de son 
pere et avaient proclam& un autre empereur; il tua les uns, emprisonna les 
autres et en envoya d’autres en exil. Ensuite il revint ἃ Constantinople. 
Constantin et ses fröres regnerent pendant seize ans, depuis lan 981 d’A- 
lexandre et l’an 50 des Arabes'. 

En cette annee-lä, les Arabes firent une expedition contre les Grees en 
Afrique et firent 100.000 captifs ". 

En cette annde-lä, iltomba beaucoup de neige et il ν eut un [roid rigou- 
reux; et beaucoup de gens et d’animaux perirent '. 

En l’an 12 de Mo’awia, Bechr-ibn-Artat fit une campagne contre les 
Grecs; il en tua (beaucoup) et en emmena un grand nombre en captivite ἡ. 

En l’an 13 de Mo’awia, il apparut dans les nuages un arc-en-ciel complet. 
La peur et la erainte gagnerent les gens, et beaueoup (d’entre eux) disaient 
que l’heure de la fin du monde etait arriv6e’. 


1. Theoph., 352. Cedr., 1, 763. Mich. le Syr., 11, 451. — 2. Theoph., 352. Cedr., 
I, 764. Mich. le Syr., Il, 454. — 3. Theoph., 353. Cedr., I, 764. Mich. le Syr., II, 456. 
— 4. Ya'goubi, II, 285. Tabari, 11, 87, 111. Brooks, The Arabs in Asia Minor, 186. 
Elie de Nisibe, 5. a. 51 (p. 115) — 5. Theoph., 353. Cedr., I, 764. Mich. le Syr., Il, 465. 


* fol. 101 ν. 


* fol. 101v. 


ἜΠΊΟΙΕ 102. 


* fol. 102. 


492 AGAPIUS. KITAB AL-"UNVAN. [232] 

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Mo’awia prit plusieurs navires, attaqua les Grees, en tua et fit des pri- 
sonniers. 

En cette annde, la peste sevit parmi les populations d’Egypte et de 
Palestine '. 

En l’an 14 de Mo’awia, les Arabes firent par mer une campagne contre 
les Grecs et arriverent en Lycie. Trois patrices se porterent ἃ leur rencon- 
tre et les atteignirent, et les Grees tuerent 30.000 Arabes; les survivants s'y 
embarquerent. Quand ils furent en pleine mer, un Gree les rejoignit avec 
son navire, jeta le feu sur leur flotte qui ἢ fut incendiee tout entiere. Cette 
annce-läa les Grecs furent favorises de la victoire. Ils furent les premiers 
ἃ faire usage du feu (gregeois), et ils s’en servirent habituellement?. 

En cette möme anne, les rats furent nombreux en Syrie, et il en resulta 
une grande famine®. 

En l'’an 17 de Mo’awia, les Greces &quiperent une flotte, prirent la mer, 
gagnerent le rivage de Tyr et de Sidon et y debarquerent; ensuite ils s'em- 
parerent de la montagne du Liban ou ils s’ötablirent. Les gens les appelaient 
al-Kharanigah‘. Les Grees, maitres de la montagne du Liban, s’etendirent 


1. Theoph., 353 : καὶ ἐγένετο θανατιχὸν ἐν Αἰγύπτῳ. — 2. Mich. le Syr., Il, 455. — 
3. Mich. le Syr., I, 457. — A. Chez Mich. le Syr. (1, 455) :« Gargoumaye& », c’est- 
ä-dire « inverecundi, impudentes ». Il s'agit des Mardaites. Chez Al-Beladsori, ed. de 


Goeje, Lugd. Bat., 1865-66, p. 160, : Sal! —=al-Djouradjimah. V. Brooks, The Arabs 
in Asia Minor..., 203. Wellhausen, Die Kämpfe der Araber, 430. Δ. Caetani, III, 959- 


961. 


[233] LA FIN DU CALIFAT DE MO’AWIA. 4193 
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* 


depuis la montagne Sainte jusqu’ä la montagne Noire'. Constantin les avait 
apost6s la pour detourner les Arabes de leurs incursions *. 

En cette möme annee, il y eut un tremblement de terre a Beisan, et Qatnan, 
un des villages de Seroudj, s’allaissa et ses murailles et toutes les maisons 
s’6croulerent. Pareille chose survint ἃ Edesse ou plusieurs endroits furent 
endommages. Mo’awia ordonna de les restaurer et de rebätir les eglises 
d’Edesse qui e&taient tombees. Il agit ainsi parce qu'il avait sejourne ἃ 
Edesse en allant combattre “Ali-ibn-Abou-Talib ’’. 

Ensuite Mo’awia mourut, apr&s avoir regn6 pendanl vingt ans et avoir 


tE auparavant emir pendant vingt autres ann6es. Il mourut le dimanche 6 du 
mois d’iyar (mai) (an) 991 d’Alexandre et fut enterr& ἃ Damas. Apres lui 
Yezid-ibn-Mo awia regna trois ans et eing mois ἡ, 

* En la premiere annde de son regne, un concile d’evöques, au nombre 
de 189, se röunit par ordre de Constantin, ἃ Constantinople. C'est ce qu’on 
appelle le sixieme coneile. Agathon, eveque de Rome, &erivit pour exposer 
l’accord de sa doctrine avec celle de 120 &veques qui n’assistaient pas au 

1. Theoph., 355 : ἀπὸ τοῦ Μαύρου ὄρους ἕως τῆς ἁγίας πόλεως. Mich. le Syr., II, 455: 
depuis les montagnes de Galilde jusqu’ä la montagne Noire. — 2. Theoph., 355. Cedr., 
I, 765. Mich. le Syr., II, 4155. — 3. Theoph., 356. Cf. Mich. le Syr., Il, 456-457. — 


4. Theoph., 356. Mich. le Syr., II, 468. Elmacinus, 48. 
PATR. OR. — T. VII. — FE. 3, 32 


* fol. 102 v. 


*fol. 102 v. 


* fol. 108. u 


* fol. 103. 


4θη AGAPIUS. KITAB ΑΙ,- ὍΝΥΑΝ. [234] 
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1. P’omets iei „„%\&!, qui se röpete dans la m&me ligne. 
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coneile. On redigea des canons que les Melkites seuls accepterent, ἃ l’excelu- 
sion de toutes les autres communautes chrötiennes. 

Einsuite Constantin deposseda ses freres de l’empire et rögna seul. Les 
patrices grecs lui donnerent leur assentiment, parce qu'il les avait contentes. 
Toutefois un patricee nomme Leon ne l’approuva pas, montra du me&conten- 
tement et dit : « Il ne convient pas que les gens qui ont regnd sur nous si 
longtemps soient depossedes. » Alors Constantin ordonna de lui couper la 
langue, les mains et les pieds, et fit exiler ses freres dans une ile de la mer. 

Ensuite Yözid-ibn-Mo’awia mourut. D6jä avant la mort de Yezid, Mouhtar 
le trompeur avait paru ἃ Koufah; il pretendait qu'il etait prophete, et il reunit 
(autour de lui) beaucoup de gens. Yezid ötant mort sans avoir un fils majeur 
pour lui suceeder, des troubles 6claterent et les Arabes se partagerent en 
beaucoup de partis. Ceux qui etaient ἃ Yathrib, dans I "Iraq et en M&sopo- 
tamie proclamerent "Abdallah-ibn-az-Zobeir; ceux de Syrie et de Palestine 
resterent fideles, * par esprit de parti, ἃ la famille de Mo’awia οἱ prierent 
pour elle. Ensuite Dhahhak-ibn-Qais reunit de nombreuses troupes, arriva A 
Damas et declara qu’il faisait la guerre pour 'Abdallah-ibn-az-Zobeir. Or les 


Arabes de Mesopotamie avaient dejä prie pour 'Abdallah-ibn-az-Zobeir; chacun 


1. Mich. le Syr., I, 455-456. Cl. Theoph., 300. Cedr., I, 770. 


[235] LE CALIFAT DE MERWAN Ir. 195 
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commenca done ἃ posseder une province qu’il döfendait et pour laquelle il 
faisait la guerre. Mouhtar fut vietorieux ἃ Koufah. 

Ensuite Merwan-ibn-al-Hakam partit de Yathrib, prit ses enfants avee lui 
et marcha sur Damas. A la nouvelle de son arrivee, les enfants de Yezid-ibn- 
Mo’awia s’assemblerent, avec leurs partisans et ceux des Arabes et des 
aflranchis (maoulah) qui voulaient se soumettre ἃ son obeissance. Merwan 
leur dit :« O peuple! Je suis un vieillard; mon corps est faible et amaigri; 
mes os sont brises; mais lorsque j’ai appris votre discorde, mon äme ΠῚ ἃ 
engag& ἃ exposer ma vie et ἃ user de mon credit pour mettre la paix entre 
vous. δ᾽ ἃ] pense quil ne serait pas digne ou juste ni devant moi, ni devant 
Dieu d’abandonner mon peuple, quand je le vois dans la division, de ne pas le 
pacifier, de ne pas calmer ses discordes, de ne pas l’engager ἃ reconnaitre 
pour chef !’un d’entre eux, ἃ lui obeir et ἃ se soumettre ἃ lui. Si vous m’ap- 
prouvez, faites ce que je vous dirai : Allez chercher trois fleches, &crivez- 
y les noms de trois hommes d’entre vous; puis donnez-les ἃ un homme 
etranger ἃ cette assemblee et ordonnez-lui * de bien les brouiller. Ensuite 
qu'ilen tire une et la donne ἃ l’assemblee; celui dont le nom sortira, rögnera 
sur nous. » 

Le peuple, entendant ces paroles, les approuva; il accepta son conseil et 
consentit A son jugement. On choisit done Hasan-ibn-Malik, de la famille de 
Mo’awia, un de leurs chefs, qui &tait gouverneur de la Palestine et du Jourdain. 


* fol. 103 v. 


* fol. 103 v. 


* fol. 104. 


* fol. 104. 


496 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [236] 
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Il y consentit et accepta. Alors Merwan-ibn-al-Hakam, "Amrou-ibn-Said-ibn- 
al-"Ası et d’autres Qoreichites se reunirent et &erivirent leurs noms sur trois 
fleches que l’on donna ἃ Hasan-ibn-Malik. Il les prit dans la main et les 
remua beaucoup; puis il en prit une et la langa au milieu de l’assemblee. 
On la regarda, et elle portait le nom de Merwan-ibn-al-Maliık. Alors on 
Τὰ] remit l’empire', 

Lorsque Dhahhak-ıbn-Qais eut appris que Merwan-ibn-al-Hakam 6tait 
roi, il marcha sous un deguisement avec une troupe de sa tribu et de ses 
partisans et entra dans l’armee de Merwan pour s’informer ἃ son sujet. 
Lorsqu'il füut au milieu des troupes, un des compagnons d’Hasan-ibn-Malik 
le reconnut et le fit venir pres de Merwan, auquel il preta serment ἃ contre- 
cour. Quand la nuit arriva, il stenfuit et rejoignit ses troupes. Au matin on 
se mit ἃ sa poursuite, mais on ne put le rejoindre. Alors Merwan partit avee 
ses troupes contre Dhahhak * et le rejoignit dans un pr& (mardj) appel& Mardj- 
tahit . Le combat s’engagea, et Merwan tua Dhahhak avec un tres grand 
nombre de ses compagnons; le reste pröta serment ἃ Merwan. 

Puis il retourna ἃ Damas Οὐ ıl se fixa; il epousa une femme de Yezid- 
ibn-Mo’awia et habita dans sa chambre. Ensuite Merwan r6&solut d’aller en 


lEgypte pour faire pröter serment aux habitants. Mais une maladie le saisit, 


1. Mich. le Syr., II, 468-169. Cf. Theoph., 360. — 2. Pas loin de Damas. Jacut, IV, 


488. V. Weil, Geschichte der Chalifen, I, Mannheim, 1846, p. 348. 


[237] LE REGNE D’’ABD-AL-MALIK. 497 


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1. als. — 2. Sauf les deux premiers mots, les fol. 10% v., 105-105 v. et 106, 
- 
etant colles, sont illisibles. — ὁ. gabl. 


et il mourut, apres avoir regne neuf mois. Son fils "Abd-al-Malik-ıbn- 
Merwan rögna apres lui pendant vingt-deux ans, depuis l’an 65 des Arabes, 
l’an 996 d’Alexandre. 

En cette annde, les gens furent atteints d’une grande famine et de la 
peste '. 

La möme annde, "Abd-al-Malik fit la paix avec les Grecs. 

la m&me annee encore, Constantin, empereur des Grees, mourut, et Jus- 
tinianus rögna apres lui pendant dix ans. 

önsuite "‘Abd-al-Malik Eerivit une lettre pour demander la paix. Justinia- 
nus consentit ἃ faire une tr&eve de dix ans : il stengageait ἃ rappeler les 
Grees qui se trouvalent dans les montagnes du Liban et ἃ les [faire rentrer 
en pays gree; de son οὐϊό, 'Abd-al-Malik payerait par jour ἃ Justinianus 
mille dinars, un cheval et un esclave en öchange du rappel des Grees-qui se 
trouvaient dans les montagnes du Liban; [6 de Chypre serait partagee 
de moiti& entre les Grecs et les Arabes °...... 


* fol. 106 v. 


* fol. 101 v. 


ἡ Ρρὸβ de Khagan, τοὶ des Khazares, et tous se noyerent. Khagan, * fol. τοῦ ν. 


ἃ cette nouvelle, envoya ἃ Justinianus une lettre οὐ il disait : « O pauvre 


1. Theoph., 361 : τούτῳ τῷ ἔτει ἐγένετο λιμὸς χαὶ θανατιχὸν μέγα ἐν Συρία. 2. Mich. le Syr., 
II, 469. Theoph., 363 (A. M. 6178). Cedr., I, 771. Elie de Nisibe, s. a. 69 (p. 117). — 
3. Les foll. 104 v., 105-105 v. et 106, etant colles, sont illisibles. ας La suite et la fin 


du σόοι! de l’exil de Justinien II et de son retour. 


* fol. 107. 


* fol. 107. 


498 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [238] 
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1. ἐστι το -- 2. ΝΣ et infra. Theoph., 376 : τὴν Τύανον. 


d’intelligence! Ne te fallait-il pas m’envoyer une personne de ta conflance. 
et je Yaurais envoy6& ta femme et le fils qu’elle t’a donne. Cela valait mieux 
que de faire perir tous ces gens qui se sont noyes. Ou bien aurais-tu cru 
que je ne te l’enverrais qu’apres une guerre ou une bataille, que je serais 
avare envers toi et te priverais d’elle? Si tu veux ta femme et ton fils, 
envoie un messager, et nous les lui remettrons. » Justinianus, ayant lu la 
lettre, envoya un serviteur qui lui ramena sa femme et son fils. Il appela 
son fils Tiberius et le fit regner avec lui. C’etait en lan 22 d’Abd-al- 
Malik-ıbn-Merwan. Tiberius rögna pendant sept ans '. 

En cette meme anne, "Abd-al-Malik-ibn-Merwan mourut, et Walid 
son fils regna apres lui pendant neuf ans et six mois, depuis l’an 1018 
d’Alexandre ἡ. 

La premiere ann6e de son regne, il se mit ἃ detruire des eglises de Da- 
mas, et surtout la grande öglise; il la demolit et construisit A sa place une 
grande mosqude. Il ordonna de ne plus 6erire dans ses bureaux en grec, 
mais en arabe, parce que tous les Arabes qui etaient en Syrie (ach-Cham et 
Souriyah) eerivaient en gree'. 

"En la deuxieme annde de Walıid, Maslamah-ıbn- Abd-al-Malik fit une 


ineursion contre les Grees et entra dans la ville de Tyane ou il resta neuf 


1. Theoph., 375. Cedr., 1, 781. Mich. le Syr., Il, 478. Cf. Nicephori Brev., p. 43 (ed. 
de Boor). — ἃ. Mich. le Syr., Il, 4178. —3. Theopn., 375-376. Elmacinus, 79. Abulphar., 
201 (129); ed. Salhani, 195. Mich. le Syr., 481. Elie de Nisibe, 5. a. 88 (p. 121). 


[289] LE REGNE DE WALID. 199 


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1 „ba. — 3. av. Theoph., 377 : τὴν Κιλιχίαν. --- 3. μ54}9 BBEN LO) μοὶ Philip- 
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pieus. — A. ΕΗ τ λ}5. 0. Au. Theoph., 382 : τὴν Ἀμάσειαν, 
ni u 1] 


mois. Un patrice grec sortit contre lui et le combattit. Les Grees furent 
mis en deroute et perdirent 40.000 morts. Les Arabes ruinerent la ville de 
Tyane, firent captifs les habitants et les brülerent'. 

Cette meme annee, ‘Abbas-ibn-al-Walid fit une expedition et en ramena 
de nombreux captifs. La meme annee, ‘Othman-ibn-Hayan fit une incursion 
dans la Cilicie, y forga beaucoup de forteresses ἃ capituler et en emmena les 
habitants en captivit@ dans la Syrie ἡ. 24 

Cette meme annde, un patrice gree nomme Philippieus, qui se trouvait 
dans une ile de la mer, se revolta. Justinianus envoya alors un certain de 
ses patrices pour le combattre; mais quand il fut arrive pres de lui, ce der- 
nier Jui preta serment et s’unit avec lui. L’empereur, apprenant la nouvelle, 
partit vers la cöte de la mer de Pont. Le rebelle Philippieus et ses partisans 
arriverent ἃ Constantinople οὐ les Grees le regurent et le proclamerent em- 
pereur. Tiberius, fils de Justinianus, et ses patrices furent tus. Puis 
Philippieus fit marcher les troupes ἃ la poursuite de Justinianus; elles le 
rejoignirent. Justinianus fut tue et sa tete fut apportee ἃ Philippieus. Gela 
eut lieu en l'’an 93 des Arabes, l’an 7 de Walid’°. 

En cette m&me annee, Maslamah-ıbn-" Abd-al-Malik fit une incursion contre 
les Grees et s’empara de la ville d’Amasia et de beaucoup d’autres forteresses'. 


1. Theoph., 376-377. — 2. T'heoph., 377 (A. M. 6202 et 6203). Mich. le Syr., II, 479. 
— 3. V. le reeit detaille de Theophane, 377-381. Cedr., I, 781-784. Cl. Mich. le Syr., II, 
4179. — A. Theoph., 382. Mich. le Syr., 11, 479. 


* 01.107 v. 


* fol. 107 v. 


500 AGAPIUS. KITAB AL-"UNVAN. [240] 

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En cette meme annee, Philippieus, empereur des Grecs, ordonna de 
chasser tous les Armeniens de son empire dans l’Armenie. Ils partirent et 
allerent A l’aventure chez les Arabes. * Walid les installa ἃ Malatie. et ἃ 
Samosate'. 

in cette m&me annede, “Abbas-ibn-al-Walid fit une incursion contre les 
Grees, s’empara d’Antioche (de Pisidie) et emmena les habitants en captivit&°. 

En cette annde-lä, il y eut un violent tremblement de terre, pendant lequel 
beaucoup d’habitations furent renversdes ἃ Antioche®. 

Ensuite les Grees se jeterent sur Philippieus leur empereur, lui ereverent 
les veux, le detrönerent et proclamerent Anastase empereur. Philippieus 
ἀνα rögne pendant trois ans‘. 

En l’an 7 de Walid, Maslamah fit une incursion contre les Grees et em- 
mena de nombreux captıls. 

Walid etant mort, Soleiman regna apres lui pendant deux ans et quatre 
mois. 

En la premiere annde de son r&gne, Maslamah fit une inceursion contre 
les Grees, penetra dans la Galatie, s'tempara de beaucoup de forteresses et 
emmena la population en captivite ®. 


En cette möme annde, Anastase, empereur des Grecs, envoya des troupes 
᾽ , 


l. Theoph., 382. Mich. le Syr., Il, 482. —ı2. Theoph., 383 : παρέλαδεν ᾿Αντιόχειαν 
Πισιδίας. Mich. le Syr., 11. 179. Elie de Nisibe, s. a. 94 (p. 121). — 3. Theoph., 383. 
Mich. le Syr., Il, 481. Elmacinus, 72. Elie de Nisibe, 5. a. 9% (p. 121-122). — A. ΟἹ. 
Theoph., 388. Mich. le Syr., 11, 479. — 5. Theoph., 333 (A. M. 6206). Mich. le Syr., 
II, 479. Elie de Nisibe, s. a. 96-97 (p. 122). 


[241] LE SIEGE DE CONSTANTINOPLE. 501 
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1. Une ligne abimee. — 2. σὺν 39: ern. —h. a 


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contre les ennemis qui l’entouraient. Les Grees se jeterent sur leur patrice 
et, apres l’avoir tue, proclamerent un autre empereur. Anastase, ἃ cette nou- 
velle, eraignit d’etre attaque par la population de Constantinople et s’en alla 
ἃ Niece. Puis il envoya des messagers pres de Maslamah, en le priant de 
demander ἃ Soleiman de le secourir avec les troupes arabes. Le rebelle ap- 
prenant que l’empereur Anastase se trouvait A Niese, marcha contre lui. A 
son arrivee, Anastase laissa ἃ sa place un patrice qui pourrait lui barrer le 
chemin. Mais le rebelle entra ἃ Constantinople οὐ les habitants le reguren! 
et le proclamerent το]... ἢ insuite l’empereur ordonna de l’envoyer en exil 
dans une ile de la mer, apres un an et sept mois de son r&egne | 
En l’an 2 de Soleiman, Maslamah dirigea une expedition contre Constan- 
tinople; 11 etablit Soleiman-ibn-Ma’adh et Bakhtari-ıbn-al-Hasan comme 
chefs de son avant-garde avec de nombreuses troupes, qui allerent par 
terre?. I] envoya (egalement) ‘Amr-ibn-Houbairah avec beaucoup de navires '; 
lui-m&me vint ensuite et prit beaucoup de captils ἃ Nicce '. 
Ensuite un patrice, nomme Leon, alla pres de Soleiman-ibn-Ma adh et 
Τα] promit de l’aider ἃ entrer ἃ Constantinople. Soleiman lintroduisit aupres 


1. Cf. Theoph., 386. Mich. le Syr., 11, 479. — 2. Theoph., 386 : Προέπεμψε Σουλεϊμὰν 
μετὰ στρατοῦ διὰ ξηρᾶς. --- 3. Plus correct. « ‘Omar-ibn-Houbairah ». V. At-Tabari, ed. de 
Goeje, Indices, Lugd. Bat., 1901, 411. Brooks, Ihe Arabs in Asia Minor (641-750), 1898, 
195 et. n. 3. Cl. Weil, op. cit., I, 566, n. 1. Theoph., 386 : Οὕὔμαρον δὲ διὰ θαλάσσης. — 
h. Theoph., 386. Cl. Mich. le Syr., II, 483-ASh. Elie de Nisibe, 5. a. 98 (Ρ. 122). 


* fol. 108. 


* fol. 108. 


* fol. 108 v. 


* fol. 108 v. 


502 AGAPIUS. KITAB AL-'UNVAN. [242] 


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1. [οἱ et un peu plus loin, il faut voir « Theodosius ». — 
4. Suivent deux lignes deteriorees. 


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de Maslamah, qui lui fit beaucoup de promesses. Leon sortit de chez lui et 
alla ἃ Nicomedie. Theodose, empereur des Grees, envoya contre lui des 
troupes; Leon les mit en deroute et tua le fils de l’empereur Theodose. En- 
suite les Grees delibererent de faire asseoir sur le tröne le rebelle Löon et le 
proclamerent roi. Il rassembla des troupes, assaillit Constantinople et s’em- 
para de l’empire, apres que Thöodose avait regne pendant un an et sept mois'. 

Leon eommenca ἃ rögner sur les Grecs, et Maslamah attendit l’accom- 
plissement de ses promesses durant tout l’öte. Ayant appris que Leon etait 
deja devenu empereur des Grees et qu'il l’avait tromp6, il se dirigea vers 
Constantinople et l’assiegea pendant une annee entiere. Quand il apprit la 
mort de Soleiman, il cessa de faire la guerre et resta ἃ 58 place. 

A la mort de Soleiman, ‘Omar-ibn- Abd-al- Aziz lui suceeda et regna 
pendant un an, quatre mois et six jours. Il eerivit... ἃ Maslamah-ibn-Mo- 
hammed*... °. 

En cette meme ann6e, il y eut un violent tremblement de terre, ἡ et beau- 
coup d’endroits furent endommages ἡ. 

‘"Omar-ıbn-'Abd-al-"Aziz manifesta sa d&votion et sa crainte de Dieu; il 
chassa de son empire les gens corrompus, interdit aux musulmans... (le 
vin?) et les boissons fermentees et eut une conduite exemplaire. Il &cerivit ἃ 


1. Ch. Theoph., 390. Mich. le Syr., 11, 484. — 2. Il faut lire « ibn-"Abd-al-Malik ». — 
3. Cl. Theoph., 395,3.18; 399; ς- — A- Theoph., 399.0. Cedr., I, 791... Mich. le Syr., II, 
190. Elie de Nisibe, s. a. 99 (p. 122). 


[243] LE REGNE DE L’EMPEREUR LEON Il. 503 
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et 

alle! 

ἧς > er & ‚\.s. — 3. « Les Nubiens ». [οἱ il faut voir les « Bulgares »; chez 
4 


Tabari „ap (111317): 
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l’empereur Leon pour engager ἃ se faire musulman; et il attaqua dans sa 
lettre la religion chrötienne. Leon lui repondit en r&futant ses arguments; il 
lui prouva la perversite de sa doctrine et lui demontra la lumiere du christia- 
nisme par les preuves tirdes des Livres revel6s, des lois de la raison et des 
t&moignages du Coran'. 

Ensuite un certain patrice gree* envoya& l’empereur exile Anastase une 
lettre οὐ il denigrait l’empereur Leon et disait que l’empire ne {πὶ convenail 
pas; « l’empire te convient davantage ». Il disait que cette lettre exprimait le 
sentiment unanime des habitants de l’empire sur l’avenement de Leon et lexil 
de son rival; qu’Anastase devait agir en consequence el chercher les moyens 
de revenir. Anastase [πὸ cette lettre et fut söduit. Puis (le patrice) lui eerivit 
sous le nom des autres patrices, en le priant d’arrıver. Einsuite Anastase s’en- 
fuit pendant la nuit, arriva pres du roi des Bulgares’, röclama sa protection 
et lui demanda du secours. Le Bulgare (le Nubien) l’aida avec de nom- 
breuses troupes. (Alors Anastase) partit et arrivaä Constantinople. Mais les 
Grees ne le recurent point. Lorsque les Negres (— les Bulgares) virent que 
les Grees ne l’acceptaient pas, ils le livrerent aux Grecs et ἃ Leon leur em- 
pereur, qui le mit aux fers et l’emprisonna ἃ perpetuite. Apres cela, des 
troupes nubiennes (— bulgares) retournerent prös de leur roi. Ensuite Leon 
fit perir Anastase et les patrices. 

I. Theoph., 399......0. Cedr., 1, 791-792. Mich. le Syr., 488-489. — 2. Νικήτας ὁ Ξυλι- 
νίτης (Theoph., 400,,). Niceph. Brev., 55,7. — 3. Dans le texte: « le roi de Nubie ». 


* fol. 109. 


* fol. 109. 


504 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [244] 
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1. gps. — 2. ὁ». — 8. BED — 4. 2289. — 5. er — 6. Cf. fol. 102 |, et 


la traduction correspondante. 


* ... 'Omar-ibn-al- Aziz mourut au septieme mois de la seconde annde. 
Yezid-ibn-"Abd-al-Malik commenga ἃ rögner, en l’an 1025 d’Alexandre. 

En la premiere anne de son regne, un homme, nomm& Yezid-ıbn-al- 
Mohallab, se revolta dans l’'Iraq, et les Arabes orientaux se grouperent 
autour de lui; Maslamah-ibn-"Abd-al-Malik sortit alors contre lui, le mit en 
«löroute et le tua avec ses partisans'. 

En cette möme annde, parut un homme des habitants de Mardin®. Il dit 
aux Juifs qu'il etait le Messie. (Cet homme) avait &t& chretien et puis s’etait 
converti au judaisme. I] pretendait ötre venu pour les delivrer et il recueillit 
beaucoup d’argent. Il avait appris de nombreuses jongleries et des tours de 
magie; et il se mit ἃ les leur faire voir et ἃ les fasciner. Yezid-ıbn- Abd-al- 
Malik apprit cela et le fit ἀπιὸν ἡ. 

En cette meme annde, Leon, empereur des Grees, commenca ἃ convertir 
au christianisme les tribus de son empire d’une religion differente et qui 
s’opposaient au christianisme. Il fit embrasser la religion chretienne aux 


Juils et aux... et on les appela nouveaux chreötiens '. 


1. Theoph., 401, : ᾿Ιχὶδ Mouadaßi. Cedr., I, 793. Mich. le Syr., 11,498. — 2. Theoph., 
hO1l,, : ἀπὸ Λαοδικείας. — 3. Theoph., 101-402. Cedr., 1, 793. Mich. le Syr., II, 490. — 
1. Mich. le Syr., Il, 490 : on les appela νεαπολίτας, c’est-A-dire « nouveaux ceitoyens ». 
ei? Theoph., 401,597, ou il sagit du bapt&me des Juifs et des Montaniens. Cedr., 1, 
793. Elie de Nisibe, s. a. 101 (p. 122). 


[245] LE REGNE DE WEMPEREUR LEON III. 505 


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1. aus. Sur les differentes variantes de la Paphlagonie en arabe v. de (Goeje, 
Bibl. geogr. arabicorum, VI, Lugd. B., 1889, 105, n. p- 


Ein cette m&me annee, “Abbas-ibn-al-Walid fit une incursion contre les 
Grees; il entra dans la Bärhlaganie: la devasta, en emmena en captivite 
20.000 habitants et s’empara d’une forteresse qui s’appelle...' 

Ensuite Yezid-ıbn-"Abd-al-Malik mourut, apres avoir regne quatre ans. 
Apres lui, Hicham, son frere, regna pendant dix-neuf ans, " depuis l’an 105 
des Arabes°. 

Il pereut de grands revenus de la plupart des villes de son empire, des 
caravans6rails, des cabarets, des petites maisons, des villages et des ha- 
meaux. Il fut le premier qui s’appropria des biens-fonds des Arabes. Il 
deriva les eaux de beaucoup de fleuves abondants dans des canaux et detourna 
le cours du fleuve qui se trouvait au-dessus d’al-Raggah. Il fit faire des 
plantations de tout genre dans la M&sopotamie et la Syrie. Et ses revenus 
depasserent l’impöt foncier de son empire ὅς 

En cette annde, Kethir-ibn-Rabi’ah fit une incursion contre les Greecs. 
Mais les Grees massaerörent ses soldats, et Kethir ne se sauva qu'avec quel- 
ques personnes‘. 

1. Le nom n'est pas clair. Tabari, II, 1437 et n.g : « Rasala ». /bn-al-Athir, ed. 
Tornberg, V (1871, Lugd. Bat.), p. 77,, : « Dalisa ». Theophane ne dit rien sur cette 
incursion. V. Brooks, The Arabs in Asia Minor..., 1898, 197. Cl. Mich. le Syr., U, 489 : 
les Arabes s’emparerent d’une forteresse solide, dans le pays de Cilieie, appelee Siza; 
v. aussi ἢ. 12. Pas de renseignements chez Wellhausen, Die Kämpfe der Araber..., 
p. 442-443. — 2. Theoph., 408,5. Mich. le Syr., II, 190. Elie de Nisibe, 5. a. 105 
p- 123). 3. Theoph., A033,.07- nn le Syr., II, 490. Denys de Tell-Mahre, ed. 


25 


Chabot, Paris, 1895, 23-24. Chr. Min., 11, 178. — 4. Theoph., A0337.28- 


* fol. 109v. 


* fol.109 v. 


ΜΒ 101. 110. 


* fol. 110. 


506 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [246] 


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{τ τ} VSp. [290]. — 2. προ 3: Sale τὸ Ξ- εἰ Be) 


En cette m&me annee, Leon ordonna d’arracher des eglises, des maisons 
et des couvents les images des martyrs. Gregoire, patriarche ' de Rome, 
apprenant cela, en fut irrite et defendit aux habitants de Rome et d’Italie ® 
de lui payer Fimpöt'. 

En lan 3 d’Hicham, Maslamah fit une incursion contre les Grees; ıl 
s’empara de la ville de Ne&ocesarde et emmena ses habitants en captivite '. 

A cette epoque il y eut une violente peste en Syrie, et les gens furent 
[rappes de difförents bubons et d’uleeres’. 

En cette möme annee, Mo’awia-ibn-Hicham fit une incursion eontre les 
Grees, mais il ne reussit pas. En l’an 4 d’Ilicham, Mo ’awia-ıbn-Hicham fit 
une incursion contre les Grees; il s'empara de beaucoup le forteresses et fit 


de nombreux captils". 

En cette m&me annee, le fils de Kagan, roi des Khazares, sortit * contre 
l’Aderbaidjan et envahit de nombreuses provinces. Djarrah ἵν gouverneur de 
l’Armenie, le rencontra. (Le fils de Khagan) le combattit, mit les Arabes 
en deroute, tua environ 20.000 ämes et fit deux fois plus de captils‘. 


1. Dans le texte « patrice ». — 2. Dans le ms. « Antioche ». V. Thheoph., ἀθήςς : 
τοὺς φόρους τῆς Ἰταλίας χαὶ Ῥώμης ἐχώλυσε. — 3. Theoph., ἄθάςς. Cedr.,1, 794. Mich. le 
Syr., 11, 191. — ἃ, Theoph., AOhyz.,, : τὴν Καισάρειαν (Καππαδοκίας — Cedr., 1, 794. Mich. 


le Syr., 11, 490 : Neocesarde du Pont. Chronicon ad a. 86, ad a. 1037 : Neocaesa- 
ream Ponti (Chr. Min., 11. 178). Tabari, 11, 1491 : Kaisariyya (Brooks, 199). Kitab al- 
“Uyun, p. 89 : Kaisariyya (Fragmenta historicorum arabicorum, |, ed. de Goeje et de 
Jong, Lugd. Bat., 1869). Elie de Nisibe, ad a. 107 : Caesarea (p. 123). Denys de 
Tellm., 24 : Neocesarde. — 5. Theoph., 404, ,. Cedr., 1, 794. Mich. le Syr., II, 491. — 
6. Theoph., 40%,5.17;5 40723: 7. Theoph., 407, : Γάραχος. Il s’agit de Djarrah-ibn- 
"Abdallah. V. Tabari, 11, 1530 54. Elie de Nisibe, s. a. 112 (p. 124) : Garrah-ibn-"Abd- 
allah. — 8. Theoph., 107, ,. Mich. le Syr., II, 490. Ci. Chr. Min., ll, 178,,.,,. Denys 


de Tellmahre, 21. 


[247] LE REGNE DE L’EMPEREUR LEON Il. 507 
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Use> Sic 3 09, am se 3,2 W! a ἘΠῚ 


En l’an 5 d’Hicham, Maslamah fit une incursion contre les Khazares. 
Mais ils le mirent en deroute, tuerent un tres grand nombre de ses soldats, 
et Maslamah chercha son salut dans la fuite'. 

Ensuite Mo’awia-ibn-Hicham marcha contre les Grees, s’empara de 
nombreuses forteresses et fit beaucoup de captifs *. 

En lan 8 d’Hieham-ibn-'Abd-al-Malik, Maslamah marcha contre les 
Tures et arriva jusqu’a la Porte’ (— Delile), qui se trouvait entre eux et les 
Arabes; n’ayant pu la franchir, il conclut la paix et s’eloigna‘. 

En cette m&me annee, Leon, empereur des Grees, s’apparenta au roi 
des Khazares dont il demanda la fille pour son fils, et le mariage fut conclu la 
meme annee’. 

En cette annde, Mo’awia marcha contre les Grecs; il entra dans la Pa- 
phlagonie, seempara de la ville der. emmena en captivite ses habitants οἱ 
l'incendia®. 

En cette annee, Hicham-ibn-"Abd-al-Malik envoya Merwan-ibn-Moham- 
med comme gouverneur de l’ Arm£nie ἡ. 

En l’an 10 (d’Hiecham), Mo’awia fit une incursion contre les Grees et 
s’empara d'un grand nombre de forteresses. 


1. Theoph., 407,,.,1;. Cf. la note precedente. — 2. Cf. Tabari, Il, 1506 ult. Kitab 
al-Uyun, p. 90. Brooks, 199. — 3. Il s’agit du eelebre defile de Derbend. Theoph., 
409,5 : τὰς Κασπίας πύλας. — h. Theoph., 409,795. Οἵ. Mich. le Syr., 11, 501. Denys de 
Tellm., 21.— 5. Theoph., 409,531. Cedr., I, 800. Mich. le Syr., II, 591. — 6. Thheoph., 
410,,. —7. Denys de Tellm., 23. 


*fol.110v. 


* fol. 110 νυ. 


508 AGAPIUS. KITAB AL-'UNVAN. [248] 


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En cette m&me annee, il y eut une violente peste en Palestine et en 
Egypte. En cette meme annee, au mois de tichrin 1 (oct.), parut dans le ciel 
la figure d’une epee en feu'. 

En Yan 11 d’Hicham, Mo’awia fit une incursion dans l’Asie (Mineure) 
“ou il fit de nombreux captifs. Puis il fit une seconde expedition et encore 
des captifs; mais il sortit un jour, tomba de cheval et se ἐπα". 

En cette m&eme annee, Merwan-ıbn-Mohammed marcha contre les Kha- 


zares et fit chez eux de nombreux captils. 
En lan 12 d’Hicham, Soleiman-ibn-Hicham marcha contre les Grees; 
il arriva jusqu’a l’Asie, stempara d'une forteresse appelee Soudour et emmena 


les habitants en captivite®. 


En lan 13 de son regne, Maslamah-ibn- Abd-al-Malik fit une ineursion 


contre les Grees. Lorsquil assiegeait Anceyre, Hicham alla ἃ Malatie et, 
apres y &tre reste pendant quelques jours, rentra ἃ Damas. Maslamah s’em- 


para d’Änceyre et y prit de nombreux captils ἡ. 


1. Theoph., 410,9.20 et a4... Mich. le Syr., 11, 50%. — 2. Theoph., 410,, et 30.35. Sur 
toutes les invasions de ces anndes-la v. Wellhausen, Die Kämpfe der Araber..., 443. 


Ci. Elie de Nisibe, s. a. 114-118 p- 124). — 3. Theoph., 411,0... : τὸ λεγόμενον Σιδηροῦν 
χάστρον. Cedr., 1, 801 : τὸ Σιδηρόκαστρον. Tabari, 11, 1635 : 3, Sandarah; il faut 
lire 5,2... — Sidarah; dans un autre passage de Tabari nous trouvons la traduction de 
ce nom ΕΞ} er: le fort de ler (Tabari, Il, 1236,). V. Wellhausen, Die 
Kämpfe..., 144. Brooks, 201 : Sindira. — A.-Cl. Tabari, Il, 1667 : Maslamah... stempara 
de Mathamir — „albs, Brooks, 201. Mathamir — c'est une partie de la Cappadoce. V. 


lbn-Khordadbeh, cd. de Goeje, 108 (80). Jacut, IV, 563. 


[249] LE REGNE DE L’EMPEREUR LEON II. 509 
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En cette möme annde, Zeid-ibn- "Ali-ibn-al-Housein-ibn- Ali-ibn-Abou- 
Talib se rövolta ἃ Koufah; il attaqua les gens, tua et fit des captils en beau- 
coup d’endroits. 

En cette m&öme annee, les habitants de l’Afrique se revolterent et mas- 
saererent leur gouverneur et tous les musulmans qui s’y trouvaient!. 

La meme annde, Soleiman-ibn-Hicham marcha contre les Grecs. Les 
Grecs le mirent en deroute, massacrerent ses troupes et emmenerent en 
captivitö plus de 20.000 Arabes®. 

En cette möme annde, ἃ Constantinople, il y eut un violent tremblement 
de terre; la plus grande partie de ses maisons s’ccroulerent, et l’eau com- 
menca ἃ couler des montagnes’. 

in cette meme annde, Leon, empereur des Grees, mourul, apres avolr 
regne vingt-trois ans et trois mois et demi. Constantin son fils regna apres 
lui pendant trente-quatre ans, depuis l’an 1042 d’Alexandre '. 

En l’an 12 d’Hicham, Soleiman-ibn-Hicham fit une incursion et ἢ assie- * fol. 1]. 
gea une des forteresses d’Asie. La peste se mit dans ses rangs, et beaucoup 
de soldats moururent; la famine sevit; les Grees en massacrerent un grand 
nombre; la plus grande partie de leurs chevaux perirent ; un tres grand nom- 
bre d’entre eux se röfugierent auprös des Grees et se firent chretiens A cause 
du malheur qui leur &tait arrive. (Apres cela) Soleiman retourna en fuyant. 

1. Theoph., hllygag- Ci. Tabari, 11, 1716,,13. — 2. Theoph., Allı,sc- Tabari, 11, 
1716, 4-45: — 3. Theoph., 412,0. Cedr., 1, 801. Niceph. Brev., 59;.1.- Mich. le Syr., 11. 
504. — A. Mich. le Syr., 11, 502. 


PATR. OR. — T. VIII. — F. 3. 33 


*fol.111v. 


*fol.111v. 


510 AGAPIUS. KITAB AL-'UNVAN. [250] 

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En cette möme annee, les Grees marcherent contre Malatie, Balletent et 
devasterent tout le pays environnant. Les Grecs prirent ceux ng s’y trou- 

vaient, et les amenerent dans le pays des Grees 

En cette m&me anne, un rebelle nomm& παρ (Artavasde) se revolta 
contre Constantin, empereur des Grees, entra ἃ Constantinople et s'arrogea 
le pouvoir imperial. Constantin ὁ} absent. Constantin, ἃ cette nouvelle, 
revint pour le punir; et ils en vinrent aux mains. Pendant qu'ils se battaient, 
Soleiman fit une incursion contre les Grees et entra dans la Paphlagonie. 
Personne ne lui resista, parce que les Grees etaient occup6es A se faire la 
guerre; et Soleiman massacra 50.000 hommes ". 

Puis Hicham-ibn- Abd-al-Malik mourut et Walid-ibn-Yezid lui suceeda et 
regna pendant un an et deux mois. En la premiere annse de son regne, il 
maltraita fortement les gens de la famille d’Hicham ἢ 

Ensuite Constantin, empereur des Grees, expödia un envoy6 pres de 
Walid avee de nombreux presents. Artabaz le rebelle lui expedia egalement 
(un envoy&) ἡ 

Ensuite, en cette annde-la, les pluies firent döfaut et les sources et les 
fleuves baisserent. " Il y eut une forte famine et de nombreux et frequents 


tremblements de terre‘. 


1. Theoph., 414-115; A1535.,. Mich. le Syr., 502. Niceph. Brev., 59 sq. — 2. Theoph., 
415-416. Mich. le Syr., IL, 502. — 3. T’heoph., 416,.,,. Cedr., II, δ..1..- — 4. Theoph., 
416, 1.13. Cedr., 11, 5,,-,,. Mich. le Syr., 506-507. Denys de Tellm., 30 54. 


[251] LE REGNE DE CONSTANTIN COPRONYME. 511 


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En cette annde-la, dans le Y&men, les singes attaquerent les hommes qui 
s’eloignaient de leurs maisons; et ils en tuerent plusieurs '. 

En cette m&me annee, le rebelle Artabaz sortit de Constantinople ἃ la 
recherche de l’empereur Constantin. L’ayant rencontre, le rebelle fut mis 
en deroute, et tous ses partisans p6rirent = 

En cette meme annde, "Omar-ibn-'Abd-al- Aziz fit une incursion contre 
les Grees; il tua et fit des captifs. 

Au mois d’haziran (juin), un grand signe apparut dans le ciel, sous 
l’aspect de colonnes de feu qui flambaient et restaient immobiles. Ge fut un 
premier signe. Ensuite, au mois d’eloul (septembre), un autre apparut sem- 
blable ἃ une flamme de feu, et il s’etendit de l’orient A l’oceident’. 

Walid-ibn-Yezid fit döporter les Chypriotes de leurs foyers et de leur pays 
pour les installer ἃ al-Mahour (?) qui est situ& au bord de la mer, entre Tyr 
et Sidon ‘. 

La m&me annde, au mois de kanoun II (janvier), apparut un autre signe 
sous la forme de la lune; et l’atmosphere fut terne et sombre °. 

Walid-ibn-Yezid fut tus A Tadmor. La cause de son meurtre fut telle : 
Yözid surnomm& le Simple *, provenant de la tribu de Bedr, alla en secret ἃ 
Damas. Il rassembla ses partisans de la tribu de Bedr, et ils s’emparerent 


1. Mich. le Syr:, 11, 507. — 2. Theoph., 419-420. Mich. le Syr., II, 502; 506. — 
3. Mich. le Syr., 1, 507. Theoph., A18,,. Cedr., Il, δ... — 4. Theoph., 417, „ : τῷ δ᾽ αὐτῷ 
ἔτει Οὐαλὶδ τοὺς Κυπρίους μετῴκισεν εἰς Συρίαν. --- 5. Cf. Mich. le Syr.. 11, 507. — 6. Τλοορλ., 
48, : Ἰζιὸ δ Λειψός. Cedr., II, 6,. 


512 AGAPIUS. KITAB AL-"UNVAN. [252] 
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de la ville et pillerent les tresors royaux. Puis 1] envoya contre Walid de 
nombreuses troupes sous le commandement d’'Abd-al-"Aziz-ibn-al-Hadjadj, 
et celui-ci tua Walid, qui avait fait Ja guerre ἃ une tribu arabe et &tait 
arrive ἃ Tadmor. Apres le meurtre de Walid-ibn-Yezid, Yezid le Simple 
s’empara d’'Othman et de Yezid, * fils de Walid-ibn-Yezid, et les empri- 
sonna. Lorsque “Abd-al- Aziz-ibn-al-Hadjadj fut revenu en portant la tete de 
Walid, Yezid ordonna de la dresser sur une lance, de l’arroser du vin et de 
la promener dans la ville avec cette inseription : « Voilä une tete qui 
aime le vin! » Les Arabes, ἃ la nouvelle du meurtre de Walid, furent jetes 
dans un grand trouble; leurs opinions se diviserent et se partagerent; la 
discorde et la division se mirent parmi eux; les chemins furent coupes, 
la eonsternation domina partout et le malheur s’appesantit sur les hommes. 
Soleiman-ibn-Hicham, qui &tait en prison, en sortit et arrıva ἃ Damas, οἱ 
ses soldats preterent serment ἃ Yezid-ibn-al-Walid. 

Merwan-ibn-Mohammed, qui, comme nous l'’avons dit, se trouvait en 
Armenie, ne reconnut pas Yezid. Il partit d’Armenie pour aller en Meso- 
potamie; il se dirigea vers les Arabes de ce pays qui lui pröterent serment. 
Alors il r&solut de passer !’Euphrate et de marcher contre Yezid le Simple, 
de le combattre et de venger sur lui le sang de Walid. 

Ensuite Yezid le Simple renvoya chez eux les Chypriotes que Walid avait 
fait deporter de leur pays. 


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[253] MERWAN ET SOLEIMAN. 513 
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Il apparut dans le ciel un feu qui flambait. 

Yezid mourut, apres avoir regne eing mois, et son frere Ibrahim lui 
suceöda. Les gens lui preterent serment, excepte Merwan-ibn-Mohammed et 
les habitants d’Eme&se qui etaient partisans de Merwan. Ensuite Merwan passa 
l’Euphrate avee de nombreuses troupes et fit eroire aux gens qu'il allait 
delivrer les deux fils de Walid qui se trouvaient emprisonnes ἃ Damas, et 
les faire regner * ἃ la place de leur pere. Lorsque "Ibrahim apprit l’arrivee 
de Merwan, il envoya 'Abd-al- Aziz-ibn-al-Hadjadj avee de nombreuses 
troupes contre les habitants d’Emöse, parce qu'ils ne lui avaient pas pröte 
serment; et (en meme temps) ι envoya Masrour son frere avec de nombreuses 
troupes ἃ Haleb (Alep) pr&s de Bichr, qui y habitait. ‘Abd-al-"Aziz, arrive ἃ 
Emese, l’assiegea et engagea le combat contre ses habitants qui attendaient 
leur secours de l’arrıvee de Merwan. Or Merwan avait march& sur Damas et, 
s’etant empare d’HHaleb, avait fait captifs Bichr et Masrour, fils de Hadjadj. 
‘Abd-al-"Aziz, apprenant que Merwan s’etait empar&e d’Haleb et avait fait 
captifs ses deux fils, partit d’Emese pendant la nuit et retourna ἃ Damas. 

Puis Merwan alla ἃ Emese', et les habitants de cette ville sortirent ἃ sa 
rencontre et lui preterent serment. Ensuite il marcha sur Damas contre 
Ibrahim. Ibrahim, apprenant qu’il approchait, envoya Soleiman-ibn-Hicham 
avee une arm6e ἃ sa rencontre. Soleiman partit de Damas et arriva dans un 


Εδεσαν. 


1. Theoph., 418,.. : ἔρχεται εἰς 


*fol.112v. 


* fol.112 v. 


201.113. 


* fol. 113. 


514 AGAPIUS. KITAB AL-'UNVAN. 1254] 
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ik 12. Theoph., "1S,, : εἰς κάμπον λεγόμενον Γάρις. 


village entre Loubnan' et Tell-Gara°. Merwan marcha contre lui et le ren- 
contra; mais il fit alors semblant de se diriger vers le Jourdain et prepara ἃ 
son ennemi une embuscade sur ses derriöres. I] feignit done de s’eloigner et 
Soleiman marcha avec ses soldats ἃ sa poursuite. Quand son armee fut divisde 
et l’ordre rompu, l’embuscade sortit par derriere et se mit ἃ les massacrer. 
(Les soldats de Merwan) se jeterent sur les troupes et sur les richesses 
qu’ils pillerent, et 115 tuerent tous ceux qu’ils purent. 

" Soleiman et ses troupes, ayant appris la nouvelle, en furent decourages 
et prirent la fuite. Merwan et ses soldats se jeterent sur eux et les firent 
perir. Il en perit ce jour-lä 12.000 hommes. Soleiman-ibn-Hicham s’echappa. 
avec un petit nombre de ses partisans. Ibrahim prit les richesses de Damas 
et s’enfuit de cette ville avec Soleiman-ibn-Hicham. "Abd-al-"Aziz-ibn-al- 
Hadjadj entra dans la prison et tua les deux fils de Walid-ibn-Yezid; ensuite 
1] retourna chez lui, mais les habitants de la ville l’attaquerent et mirent le 
feu ἃ sa maison qui brüla. 

Ensuite Merwan marcha sur Damas;: ses habitants lui ouvrirent les 
portes, et il y entra. Les Arabes s’assemblerent et lui preterent serment. 
Puis il campa ἃ la distance de trois milles de Damas, (dans un village) appel& 
“Aliyah. Il fit enlever Ὑ όχι ἃ le Simple de son tombeau et le fit pendre. Ensuite 


1. V. Jacut, IV. 347. — 2. V. la note au texte. Tell = la colline. Sur le nom de cet 
endroit v. Weil, I, 682-683, ἢ. 1. Chez Tabari, II, 1876 et 1877, : "Ain-al-Djarr 
=! .re = la source al-Djarr. 


Al δου 


[255] MERWAN ET SOLEIMAN. 515 


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II τιν vi 
Sy). — 8.9 


il fit comparaitre les Arabes de la tribu de Bedr et leur infligea un chätiment 
exemplaire : il fit couper les mains et les pieds aux uns, en fit pendre 
d’autres; il en fit massacrer certains et en fit envoyer d’autres en exil. 
Merwan ordonna d’apporter les tresors royaux dans ses tresors, ce qui fut 
ex&cute. Ibrahim se presenta ἃ lui et en obtint le pardon. Quant ä Soleiman, 
il alla dans le dösert de Phönicie et s’y cacha pendant quelque temps'. 

En cette m&me annde, Constantin, empereur des Grees, entra ἃ Constan- 
tinople, s’empara du rebelle qui s’etait revolte contre lui et le fit mettre ἃ 
mort; apres cela il occupa le tröne. Cela se passait en lan 1040 (?) 
d’Alexandre, 127 des Arabes*. 

Les Arabes du dösert, " qui s’appellent les Kelbites, se reunirent autour 
de Soleiman et marcherent sur Tadmor qui se trouve dans le desert, au 
levant de Rousafah '. 

En cette annee-lä, apparut une comeöte ἡ. 

La meme annee, un rebelle nomm& Thabit se rövolta en Palestine’; 1] 
rassembla de nombreuses troupes et s’empara de la Syrie. La m&eme annee 
encore, ἃ Koufah et ἃ Deir-al-"Agoul, se revolta Dhahhak-al-Harouri'; il stem- 


1. Le recit de cette histoire depuis la mort de Wal d-ibn-Yezid est tres court chez 
Theoph., 418-419. Cf. Mich. le Syr., II, 502-503. Plus de details chez Tabari, II, s. a. 
126-127. — 2. Mich. le Syr., II, 506. Cf. Theoph., 420-121. — 3. Ch. Thheoph., 4223.53. — 

IM 


h. Theoph., "21,7 : τούτῳ τῷ ἔτει χομήτης μέγας χατὰ τὴν Συρίαν ἐφάνη. Cedr., 1 
) 


11. 


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5 


5. Theoph., A215: ἐστασίασε Θεδὶτ... --- 6. Theoph., A2l,;: Aayax ὃ τῶν ᾿Αρουριτῶν. 


* fol.113 v. 


*fol.113v. 


* fol. 11&. 


* fol. 11%. 


516 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [256] 
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tal &= a nal Ole 659 \y,b Eye“ - ‚el ee εἰ οἰστοοὶ ὧς δου 
El U ee (αἱ a Sb 
il ala el) u de da a τ 1» ὁ ἐπ 


ler Pa essaye de restituer d’apres Tabari, II, 1895,, mais je ne suis pas βὰν de 
la lecon proposee. 


para de la plus grande partie de 1 Ἴνα. remarcha contre Merwan et, lors- 
qu'il fut A proximite, il lui envoya une deputation, lui pr&ta serment et recut 
de lui seeurite. Lorsque Dhahhak eut prete serment et que Merwan-ibn- 
Mohammed [π| eut ordonne de retourner dans son pays, Merwan passa 
'Euphrate et marcha contre Thabit le rebelle de Palestine. Thabit, apprenant 
Farrivee de Merwan, se porta vers Tabariyah (Tiberiade). Comme Merwan 
passait par imöse, un homme de ses habitants s’y revolta : il rassembla 
les Kelbites et fut maitre d’Emöse. Merwan lattaqua, sen empara et le tua 
avec tous ses partisans qu'il fit pendre, et il exila tous les Kelbites d’Emese ': 
il fit ensuite pratiquer une grande bröche dans le mur d’Emöse. 

Gependant Thabit avait marche sur Tabarıyah. Les habitants de la ville, 
informes de son arrivee, firent chaque jour des sorties pour le combattre; ils 
firent perir environ 10.000 de ses hommes et pillerent ses richesses. Thabit* se 
dirigea ensuite avec ses fils el un certain nombre de ses partisans vers Moul- 
tan (?), ou il resta errant et fugitif. Merwan arrive en Palestine apprit com- 
ment les habitants de Tabariyah avaient trait“ Thabit, et il s’en montra tres 
satisfait; il traita bien les habitants de la Palestine et apprecia leur secours. 
Il s’arreta et envoya des troupes ἃ la poursuite du rebelle Thabit qui fut 
rejoint dans les montagnes de..... °; les troupes s’emparerent de lui et 
des partisans qui l’accompagnaient, et les amenerent ἃ Merwan qui ordonna 


1. Theoph., h2ly, : 


ἐν ᾿Εμέση δὲ px Kuarbevobg ἐφούρχισεν. --- 2. Le nom des montagnes 


n'est pas clair. 


Br ‚#7. 


[257] LA REVOLTE DE THABIT. 517 
ὧν üb we ol Οὐ δ üb a Nat 
Aa Gb Ki Zins I ln deu 
Ey δἰ I Jul! Je se 05 GEN I (5325. ihr den! οἰ 
N ον. su We μῦν a ΟΝ a le Hl Οἱ an ir ὦ» Sk 
153 Ol ὦ» U a Lu le N ee δὴ 
iu Ol & 156 Al oa Ge „u Ziele) oye 2:9 elia ὦ» Sedo > 
sl N en üb ἃ Le Ole N u de το. 
δὴν ade a ll 51 δῶ οὐ N Ὁ ΦΣ 
iss U Gl ge al de Al in αὐτοὶ u di le par 


ai, I Al Sal ed ὁ yo I ea I am Οἱ ὁ 


1. Luus?. Restitud d’apres Tabari, 11, 18975. — 2. 


de couper ἃ Thabit la main droite et le pied gauche. Merwan quitta ensulte 
la Palestine et alla A Damas οὐ il fit tuer Thabit. 

Ensuite Merwan alla de Damas ἃ Ragqgah, avec lintention de descendre 
dans 1 Iraq. Soleiman-ıbn-Hicham [π| envoya une deputation pour demander 
la paix; Merwan la luı accorda, et (Soleiman) se prösenta ἃ lui. Merwan elant 
parti pour Raqgah, Soleiman lui demanda la permission d’aller ἃ Rousafah et 
d’y rester pendant quelques jours. Merwan le Iui permit, et Soleiman partit. 
Quand Merwan fut ἃ Qirgisiyah, Soleiman-ibn-Hicham se revolta et rassembla 
les Arabes de Syrie; la plus grande partie des A rabes qui etaient avec Merwan 
prirent le parti de Soleiman qui resolut de marcher sur Harran. Merwan, 
inform& de ces övenements et sachant que Soleiman avalt fait de nombreuses 
recrues, abandonna le dessein qu’il avait forme, alla ἃ Raggah et se transporta 
d’un endroit ἃ l’autre, en faisant la guerre. Soleiman le rejoignit, et ils en 
vinrent aux mains. * Soleiman fut vaincu, et 7.000 hommes de ses partisans 
furent tus. Soleiman &chappa, gagna le desert de Phenicie et alla ἃ Tadmor. 
Merwan ordonna de devaster les domaines d’Hicham qui se trouvalent sur 
l’Euphrate et en d’autres endroits. Ensuite un certain nombre de partisans 
d’Hicham se fortifierent dans un fort qui etait situe sur 'Euphrate, en face 


de Rahbah, et se mirent ἃ insulter et ἃ injurier Merwan. Il envoya contre 


ἘΝ fol. 114 v. 


*fol. 114 v. 


* fol. 115. 


* fol. 115. 


518 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [258] 


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eux des troupes et les reduisit. On leur coupa la tete, Ils etaient au nombre 
d’environ 400) hommes !. 

Les habitants d’Emese se r&volterent ensuite contre Merwan; ils tuörent 
"Abdallah, son gouverneur ἃ Emese, et reparerent la breche que Merwan avait 
faite dans la forteresse. Les Arabes Kelbites prirent le parti de Yezid-ibn- 
Hicham, arriverent ἃ Damas et l’assi6gerent. En Palestine, les fils de Thabit 
sinsurgerent, furent maitres de la contrde et firent la guerre A ceux qui res- 
taient fideles ἃ Merwan. Dhahhak-al-Harouri s’agita ἃ la möme epoque dans 
"Iraq et rassembla de nombreuses troupes contre Merwan. 

Iintoure de tous cötes de malheurs et cerne d’ennemis, Merwan envoya 
son fils "Abdallah avec des troupes ἃ Nisibe, parce qu’il avait appris- que 
Dhahhak s’y dirigeait; et (en meme temps) il envoya des troupes avec Yezid- 
ibn-Houbeirah ἃ Qirgisiyah. Merwan leur fit, ἃ tous deux, ses recommanda- 
tions et leur dit: « Dhahhak s’est lev6ö; que l’un de vous le combatte; le second 
aura alnsi ses mouvements libres, * il descendra dans l'Iraq, oceupera le 
pays et seen emparera! » Merwan se dirigea vers Emöse. Les habitants, 
informes de sa marche, envoyerent contre {π| un homme nomm& Mo 'awia avec 
des troupes pour lui faire resistance; ils choisirent ensuite Sa'id-ibn-Hicham 
el le mirent A leur tete. Soleiman-ibn-Hicham &tait de connivence avec eux. 


Arrive A Qinnesrin, Merwan apprit que Mo’awia se dirigeait contre lui; il alla 


l. Sur toutes ces revoltes de Dhahhak, de Thabit et de Soleiman, 'Theophane ne dit 
que quelques mots (Theoph., 121-122). Cf. le recit de Tabari, Il, 1892 54. 


[259] LA REVOLTE DE DHATHAK. 519 
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ἃ sa rencontre, l’atteignit, le mit en deroute et le tua lui et la plus grande 
partie de ses hommes; il marcha alors contre Emese et lassiegea au prin- 
temps; il envoya ἃ la ville ses messagers, promettait securit@ aux habitants, 
les avertissait et leur promettait le pardon. Mais ils refuserent de se sou- 
mettre. Voyant cela, Merwan dressa les balistes et attendit avec patience. 

Gependant Dhahhak-al-Harouri marcha sur Mossoul, [πᾶ le gouverneur 
de Merwan qui s’y trouvait, puis arriva ἃ Nisibe et l’assiegea. A cette nouvelle, 
Yezid descendit en ‘Iraq, tua tous les partisans de Dhahhak et les membres 
de sa famille qu’il trouva et maintint dans l’ordre tout ’Orient. 

Merwan envoya Abou’l-Ward ' avec de nombreuses troupes en Palestine. 
Il y trouva un fils de Thabit qu'il mit en deroute, le fit prisonnier et l’amena 
pres de Merwan qui se trouvait ἃ Emöse. Le siege d’Emese trainait en 
longueur et les habitants refusaient d’ouvrir les portes ἃ Merwan; 1] ordonna 
alors ἃ ses troupes de parcourir la province * et les villages d’Emese et de les 10]. 115 v. 
devaster. Les habitants d’Emese, ἃ cette vue, &erivirent (A Merwan) et deman- 
derent l’aman. Merwan le leur accorda, excepte ἃ Sa'id-ibn-Ilicham qu’il ne 
gracia pas. (Les habitants d’Emöse) ouvrirent ensuite les portes. 

Pendant que les gens subissaient ce malheur, l’empereur des Grees lit une 
incursion en Syrie et arriva ἃ Delouk *. Apprenant que Merwan s’etait empare 
d’Emöse, il redouta d’ötre attaqud et retourna A Constantinople avec de 


nombreux captils ὃς 


1. V. Tabari, 11, 1894,,. — 2. Theoph., 422. 


: Δουλιχία. --- 3. Cl. Theoph., 422, 1.13- 
NicepR.,622,12,.. Cedr.., Al, 7,45: 


* fol. 116. 


* fol. 116. 


520 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [260] 
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1: Sr — 2. σῦν et infra. — 3. ©, Ihe a! et infra. 


A 2) 


En cette m&me annee, il y eut d’epaisses tenebres qui se prolongerent 
pendant eing jJours au mois d’ab (aoüt); l’atmosphere fut terne et obscure; le 
soleil ressembla au sang et sa lumiere fut faible. Ce n’etait pas une Eclipse 
de soleil, mais une grande obseurite dans le ciel'. 

Merwan fit detruire les murs d’Emöse et de Ba'lbek: puis il retourna 
a Harran et y campa; ensuite il se leva pour aller a Nisibe ἃ la rencontre de 
Dhahhak-al-Harouri. Dhahhak, informe de l’arrivee de Merwan, sortit de la 
ville et se porta Asa rencontre. Soleiman-ibn-Hicham avait dejä pris le parti de 
Dhahhak. Dhahhak arriva ἃ Kafartoutha et l’assiögea. Merwan arriva ἃ Ras- 
'Ayn et en sortit contre Dhahhak, qu’il rencontra entre Ras’ayn et Kafar- 
toutha. Le combat s’engagea entre eux et bien des gens succomberent des 
deux cötes. * Dhahhak et ses partisans prirent la fuite; Merwan les pour- 
suivit, les atteignit et les fit perir tous avec Dhahhak. 

Apres la mort de Dhahhak, les Harourites prirent pour chef un homme 
nomme Khaibari. Ce Khaibari se deguisa et pen6tra dans le camp de Mer- 
wan; ille parcourut et parvint ἃ la tente de Merwan. Puis il attaqua ἃ l’im- 
proviste Merwan et ses partisans. Merwan et ses partisans furent vaincus. 
Merwan lui-meme aurait p6ri, sans son fils 'Abdallah et un groupe d’Arabes 
de ses compagnons qui revinrent apres leur deroute, attaquerent les Harou- 
rites et les chasserent de leur camp. 

1. Ci. Theoph., A22,g.19 : ἀπὸ δεκάτης δὲ τοῦ Αὐγούστου μηνὸς ἕως πεντεχαιδεχάτης σχότος 


ἐγένετο ὁμιχλῶδες. Cedr., II, 7....ς- Mich. le Syr., II, 520. 


& 


[261] LA REVOLTE DE DHAHHAR. 
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Ge dal all) ar al ae ll a Yo zes ζ au ὁδόν 


4. ο΄ 


΄ 


Ensuite les Harourites se rdunirent de nouveau et ölurent pour chef un 
homme nomm& Cheiban, qui forma une armee et marcha ä Ninive. Merwan 
alla contre lui et s’arreta ἃ proximite. La guerre entre eux continua peu ἃ peu 


*fol. 116v. 


et se prolongea pendant deux mois. Ensuite les troupes de Merwan assail- ' 


lirent les Harourites, les mirent en deroute et atteignirent en les poursuivant 
l’Aderbaidjan. (Merwan) envoya alors ‘Amrou-ibn-Sanarah avee de nom- 
breuses troupes ἃ la poursuite des Harourites. Puis Merwan en fuite retourna 
ἃ Harran et y resta. 

A cette &poque, Constantin, empereur des Grees, fit une incursion dans la 
Syrie (ach-Chamat et Souriyah), attaqua plusieurs endroits et s’en retourna. 

Au mois de kanoun II (janvier), il y eut un violent tremblement de terre 
sur le littoral de la mer de Palestine. Beaucoup d’endroits furent devastes, 
“et beaucoup de gens perirent, surtout ἃ Tiberiade, οὐ il succomba plus de 
100.000 hommes ". 

Les gens &taient plonges dans ces malheurs et ces guerres, quand un 
homme de nom Abou-Mouslim se rövolta ἃ Koufah et ἃ Deir-al-"Agoul*; il 
confera confidentiellement avec la population et leur fit partager ses idees; 
les gens r&pondirent a son appel, et il prit avec ses parlisans le vetement 
noir’. Il y eut avec lui 14 hommes des chiites. Ils firent prolession d’absti- 

AV Dheoph:,.229n4n3: Gedr., 11; W477. Ci. Mich. le Syr., Il, 510. Elie de Nisibe, 
s. a. 131 (p. 126). — 2. Theoph., 42h,, : ἐκπέμπουσιν ἀπόδουλον αὐτῶν τινα λεγόμενον Ahoumous- 


λίμ... — 3. V. Theoph., ἀλλά. : λαοὶ ol λεγόμενοι Χωροσανῖται Maupopopat... 


*fol. 116 v. 


01. 117. 


(01.119. 


522 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [262] 
πὸ τ τ -ῖς:. 
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1. Apres cela, dans le manuserit, nous avons quelques mots dont le texte est proba- 


blement mutile : Ὁ) Se I b, spe] ur )9.». — 2. 8101.35 


= δ 
- 


nence, de mortilication et d’attachement pour la famille de Mohammed-ibn- 
“Abdallah qui avait ete l’origine de l’empire des Arabes, et laissörent pousser 
leurs cheveux. Beaucoup de gens du Khorasan se joignirent A eux et forme- 
rent un grand parti. Quand 115 furent un parti assez important, ils preterent 
serment ἃ Ibrahim-ibn-Mohammed '. . .. 2 222222222020. ilarriva 
dans le camp fortifi& de Ilarran et massacra les chefs principaux des Arabes 
et des Khorasaniens. 

Ensuite cette nouvelle parvint ἃ Merwan, qui fut saisi de tristesse. Il Eerivit 
a Amrou-ibn-Sanarah qui se trouvait A cette epoque dans Iraq, et lui 
ordonna de marcher contre Ibrahim et de le combattre. Abou-Mouslim s’ötait 
empare de Djordjan, de Ray, de Qirmisin (Qirmanchah) et de la plus grande 
partie des villes du Khorasan et avait contraint les habitants A preter serment 
ἃ Ibrahim-ibn-Mohammed. ‘Amrou-ibn-Sanarah marcha contre lui et le ren- 
contra pres d’Ispahan. Les habitants du Khorasan le mirent en deroute et le 
tuerent avec ses partisans. 

Yezid-ibn-Houbeirah &tait gouverneur de la part de Merwan-ibn- 
Mohammed sur tout l’Orient. ἢ Apres la mort d’'Amrou-ibn-Sanarah, Yezid- 
ibn-Houbeirah rassembla des troupes de "Iraq et campa pres de Madain. 
Lorsque 'Abou-Mouslim l’eut vu, il I’y rencontra et Yezid s’enfuit devant 
Abou-Mouslim et fit halte entre les deux fleuves, c’est-A-dire entre l’Eu- 


phrate et le Tigre. Alors Abou-Mouslim le Khorasanien marcha contre lui, et 


l. Theoph., A2h,, : πρωτεύοντος dv αὐτοῖς Aboatu. 
20 r ΕΣ 


[263] LA REVOLTE D’ABOU-MOUSLIM. 523 


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a Ὁ. {π| 5931 
- 


(Yezid) s’enfuit (de nouveau), entra ἃ Wasit et s’y fortifia. Abou-Mouslim 
livra au pillage son camp et ses richesses. Yezid-ibn-Houbeirah avait dejä 
ramassc ἃ Wasit les richesses et les biens dont il avait besoin. 

Ensuite Abou-Mouslim alla ἃ Deir-al-'"Agoul, y rencontra un homme de 
son parti et ui demanda conseil sur ce qu'il fallait faire. La famille d’Ibrahim- 
ibn-Mohammed etait inquietee en ce temps-la ἃ Koufah. Merwan avait 
envoy& (des troupes) contre Ibrahim, s’en &tait empare, l’avait mis en prison 
ἃ Harran; et tous ses freres avaient pris la fuite. Ibrahim mourut en prison, 
apres avoir designe pour successeur son frere "Abdallah surnomme Abou’l- 
"Abbas. Ensuite Abou-Mouslim alla trouver 'Abdallah dans sa retraite, le fit 
sortir et le proclama roi avec tous les Khorasaniens qui se trouvaient avec 
lui. 

Lorsque 'Abdallah-ibn-Mohammed fut devenu roi, il envoya un homme 
appele Abou-'Aoun, avec des troupes du Khorasan, contre Mossoul; il 
envoya Hasan-ibn-Qahtabah avec des troupes contre Yezid-ibn-Houbeirah qui 
se trouvait ἃ Wasit. A cette nouvelle, Merwan " envoya son fils "Abdallah 
avec de nombreuses troupes ä Mossoul; il envoya encore son autre fils 
‘Oubeidallah ἃ Qirgisiyah. Abou’l-'Abbas envoya son [rere aine ἃ Wasit 
eontre Ibn-Qahtabah, le chargea du commandement de ces troupes et lui 
ordonna de leur faire pröter serment. Il envoya (ögalement) son oncle "Abd- 
allah-ibn-"Ali a Mossoul contre Ibn-Abou- Aoun, [αἱ conföra l’administration 


*fol.117 v. 


*fol.117 v. 


* fol. 118. 


* fol. 118. 


524 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [264] 
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1.2, — 2, el. 3. 2. 


de cette ville et [πὶ ordonna de faire pröter serment aux troupes oceiden- 
tales et ἃ d’autres. “Abdallah-al-Mansour, arrive a Wasit, trouva qu Hasan- 
ibn-Qahtabah l’assiegeait et evitait le combat. Alors il ordonna ἃ ses troupes 
de se pröparer au combat. Les deux partis s’ebranlerent, et le combat s’en- 
gagea entre eux et dura quelques jours. 

Alors Merwan-ıbn-Mohammed assembla les troupes de Syrie, d’Egypte 
et de M&sopotamie et marcha sur Mosoul. ‘Abdallah-ibn- "Ali, arrive avec des 
troupes du Khorasan, fit halte sur le Grand Euphrate pres de Mosoul. 
“Abdallah-ibn-Merwan y arriva egalement et s’arreta sur la cöte occi- 
dentale, en face d’'Abdallah-ibn- "Ali; mais 115 n’engagerent pas le combat, 
en attendant larrivee de Merwan. Lorsque les lettres (de Merwan) furent 
arrivdes ἃ son fils Οὐ il lui enjoignait de passer (le fleuve) du Zab, * de camper 
sur sa rive orientale et d’entourer son camp d’un fosse, ‘Abdallah executa 
ces ordres; il construisit sur le Zab un pont, pr&para ses soldats au combat et 
equipa les cavaliers et les fantassins. 

Des la premiere rencontre, Merwan trouva que les Khorasaniens &taient 
braves, qu'ils ne c@daient pas dans le combat (et &taient) comme des blocs de 
pierres sur lesquels ne pouvaient rien ni le fer ni le feu; — quils etaient 
courageux et vaillants. La guerre entre les deux partis se prolongea, et ils 
firent chaque jour des pertes que Dieu seul connait; bientöt les soldats de 


Merwan manquerent d’ardeur et perdirent courage, tandis que les Khorasa- 


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1265] THEOPHILE D’EDESSE. 525 


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niens restaient fermes et d&cidaient vite la victoire '. Les Syriens sentirent 
la faiblesse; (les Khorasaniens) les attaquerent avec tant de force qu’ils les 
menerent ἃ la deroute; (les Syriens) prirent la fuite et s’entasserent sur le 
pont, les uns sur les autres; la plus grande partie tomberent dans l’Euphrate 
et se noyerent; les autres moururent foules aux pieds et &crases; le reste 
perit dans la bataille ou fut fait prisonnier. 

Et Thöophile l’astrologue, chez qui nous avons puise ces reuseigne- 
ments, raconte : « Moi-möme, j’ai &t& tout le temps temoin oculaire de ces 
combats, j'ai noi& beaucoup de choses et rien de ce qui les concerne ne 
m’a echappe. » Theophile a compose sur ce sujet plusieurs livres d’oü nous 
avons extrait cet abröge, et nous y avons ajout6 ce que nous n’avons pas 
eru devoir passer sous silence, mais nous avons Evite la longueur ἡ, * autant 
que nous l’avons μὰ ἡ. 


1. Le pässage suivant a ete traduit en russe par le Baron Rosen, op. eit., 74. — 
2. Iei finit la traduction de Rosen. — 3. C’est une source d’Agapius tres interessante. 
Il s’agit de Theophile d’Edesse, fils de Thomas, astronome distingue, qui vivait sous 
le calife al-Mahdi et mourut en 785. Il etait l’auteur d’oeuvres, aujourd’hui perdues, qui 
comprenaient une histoire et une traduction syriaque de l’Iliade et de !’Odyssee. Abdul- 
pharagius (Bar-Hebraeus) mentionne et loue Theophile (Hist. dynastiarum, 98 (63), 
10 (26), 228 (147-148); ed. Salhani, 98, 40, 219-220; Chronicon syriacum, 13%). Nous 
trouvons le nom de Theophile chez Mich. le Syr., II, 358 : Theophilus d’Edesse, qui 
etait chaleödonien et regardait comme son heritage la haine des orthodoxes, laissa 
frauduleusement de cöt& toutes les histoires dans lesquelles on faisait m&moire de l’un 
des nötres... Nous empruntons ἃ la Chronique de celui-ci quelques parties parmi les 
choses exactes quine s’ecartent pas de la verite. — V. W. Wright, A short History of 
Syriac Literature, London, 1894, 163-164. #. Duval, La Litterature syriaque, 2° &d., 
Paris, 1900, 384. Pairms-Koroeuoss. Kparkii oyUepkB ICTOPpim cnmpilickon 


aureparyppı, Saint-Petersbourg, 1902, 113-114. €. Frick, Die syrische, die arme- 


nische und die georgische Uebersetzung der Homerischen Gedichte. Berliner philolo- 
gische Wochenschrift, XXX (1910), p. 444-446. 


PATR. OR. — T. VIII. — F. 3. 


* fol. 118 v. 


*fol. 118 v. 


526 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [266] 

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ὦ oe ὁ dal en ἀξ ud en iu In nel a 
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Reprenons notre Γέο! : Lorsque "Abdallah-ibn- "Ali eut remport6 la vic- 
toire et que Merwan et ses soldats eurent et& completement defaits, Merwan 
et son fils '‘Abdallah se sauverent A Harran. Merwan reunit sa famille et ses 
elients, fit charger autant de richesses et d’armes qu'il put, passa l’Eu- 
phrate et marcha vers ‘Ascalon pour y attendre ce que les Khorasaniens 
[eraient. Puis 'Abdallah-ibn- Ali, ἃ la tete de ses troupes, marcha contre les 
troupes de Merwan, s’empara des richesses, des armes et des autres choses 
qui s’y trouvaient, et rapporta le tout pres d’ Abdallah-ibn-Mohammed, qui 
6tait ἃ Koufah. Apres la fuite de Merwan-ibn-Mohammed, les Arabes de 
Syrie et de M6sopotamie, ainsi que les habitants de M&sopotamie non arabes, 
preterent serment ἃ "Abdallah-ibn-"Ali. Le combat entre "Abdallah-ibn-"Ali 
et Merwan-ibn-Mohammed eut lieu sur l’Euphrate le samedi, le 21 de 
kanoun II (janvier), en lan 133 des Arabes. 

En ce jour-lä. l’empire passa des Omayyades aux Hachimites. Abou 1- 
"Abbas-'Abdallah-ibn-Mohammed commenca ἃ regner et son frere Mansour 
lui succeda. 

"Abdallah-ibn-"Alı alla ἃ Harran avec des troupes du Khorasan et or- 
donna de ruiner les chäteaux de Merwan qui s’y trouvaient. Il fit disparaitre 
ses traces et confia le gouvernement de la Mesopotamie ἃ Mousa-ibn-Ka’'b 


du Khorasan; ensuite il marcha ἃ la poursuite de Merwan. 


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[267) LE DEBUT DES ABBASSIDES. 


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N ee a Je Ale Sl, des Sl el, 
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ὦ ὦ HE) au 05 Alan al ll Ju λον LU 8.» Je cl 
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U 5a ὧν Ay aber 80 Je lie aid un; alas Jr ὃ 
Auel le ol ol a Ile ne za ag Ib ul Jul Je Sul „oe 


Lorsque Walid, qui se trouvait A Damas, eut appris l’arrivee d’Abdallah- 
ibn “Ali, il se fortifia et se prepara au combat; Merwan le lui avait pres- 
erit. * "Abdallah-ibn-"Ali arriva et assiegea Damas. Il prepara des echelles οἱ 
les appuya contre la muraille, de connivence avec des habitants de Damas; 
mais ceux qui 6taient pour Walid, combattirent les troupes d’'Abdallah et 
ne les laisserent pas monter, de sorte que le combat sengagea entre eux. 
Alors un des ennemis de Walid courut et ouvrit les portes de la ville. Les 
soldats d’'Abdallah-ibn- Ali y entrerent et passörent (les habitants) au ΠῚ 
de l’epse; pendant trois heures, ils ne cesserent de couper les tötes dans 
les marches, dans les rues et dans les maisons et s’empar£rent des richesses. 
A midi. ‘Abdallah-ibn-'Ali ordonna de faire cesser le massacre. Walid etait 
au nombre des tuss; un grand nombre de chretiens et de Juifs avaient peri. 

"Abdallah-ibn-Mohammed envoya son oncle Salih-ibn-'Ali avec de nom- 
breuses troupes ἃ la poursuite de Merwan et lui ordonna d’aller par le chemin 
de Qadisiyah et de se diriger vers l’Egypte pour rejoindre son frere “Abdal- 
lah; puis de se joindre ἃ lui pour se mettre en route ensemble ä la poursuite 
de Merwan. 

“Abdallah-ibn-Mohammed-al-Mansour restait toujours pres de Wasit, ἃ 
combattre Yezid-ibn-Houbeirah. La situation de Wasit &tant devenue tres 
dure, les habitants demanderent ἃ Υ 6214 de partir; 115 lui dirent: « Si tu refuses 
(de partir), nous aiderons tes ennemis. » Alors Yezid entra en pourparlers 


avee Mansour au sujet de la sceurite; et Mansour promit sceurite A lui et ἃ 


* f01.119. 


* fol. 110. 


* fol. 119 v. 


* fol. 119v. 


528 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [268] 


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πο noleel Si, SU a,b del le Sb ee an ee 
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1. Suivent quatre lignes abimees. 


ses soldats. A ces conditions ils passerent chez lui; mais 11 ordonna de 
lui couper la töte et de d&molir la muraille * de Wasit; apres quoi, ıl retourna 
avec cette nouvelle pres de son frere Abou l- Abbas. 

insuite Abou’l-"Abbas fit construire pour lui-m&me une ville οὐ il s'ins- 
tallerait. La ville lui fut bätie sur l’Euphrate; il lappela al-Anbar' et il s’y 
fixa. 

Lorsque Merwan eut appris ce qu”Abdallah-ibn-"Alı avait fait avec le 
corps de Walid et que les habitants de Damas avaient prete serment ἃ Abou l- 
“Abbas, il perdit l’espoir et s’enfuit A la häte avec un petit nombre de ses 
elients et de membres de sa famille, qui se dirigerent vers ’Egy pte; puis il 
prit la route du Nil et arriva aux limites de la Nubie. Mais il eut affaire ἃ 
Salih-ibn-"Ali qui avait devance son frere "Abdallah. Ce dernier s’etait attarde 
sous les murs de Damas, puis 6tait entre dans la ville et s’y etait arrete. 

Arrive en Egypte, Salih-ibn- Ali envoya un de ses partisans, nomme 
‘Amir-ibn-Isma’il, avec des troupes pour chercher Merwan- ibn-Mohammed, 
qu'il trouva campe sur le Nil. Alors il l’attaqua de nuit; les partisans de 
Merwan l’abandonnerent, et il resta seul. Il se refugia sur une colline qui 
se trouvait la, et ne cessa de combattre que lorsqu’il tomba; il fut tue, et 
ses deux fils, "‘Abdallah et ‘Obeidallah, s’enfuirent sous un döguisement avec 


1. Mich. le Syr., 11, 522 : Bagdad. 


[269] LE DEBUT DES ABBASSIDES. 529 
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* fol. 120. 


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1. _42%. — 2. Suivent eing lignes abimees. 


tous les gens ....... qui etait sur le Nil. Ensuite "Abdallah quitta ‘Obeidallah... 
ἃ la Meeque. ‘Obeidallah marcha ἃ ... en route; et il mourut. “‘Amir-[ibn- 
Isma'il] fit charger ... les richesses * qui 6taient avec lui, et retourna pres de 
Salih-ibn- "Ali qui se trouvait en Egypte. Il fit mettre en croix le cadavre de 
Merwan et embaumer sa tete', qu'il apporta a Abou ’]- Abbas, fils de son frere. 

Salih-ibn- "Ali etait son lieutenant en Palestine; environ 70 hommes des 
Omayyades se rassemblerent pr&s de lui et s’en approcherent en lisant le 
Coran et en trainant leurs paroles, et pensant que cette facon de faire le 
disposerait ἃ leur pardonner. Il avait deja promis seeurite pour leur vie et 
leurs richesses, quand un jour il leur ordonna de se prösenter ἃ son chäteau. 
Il placa pres de chacun d’eux deux hommes du Khorasan qui tenaient dans 
leurs mains une massue pointue. Pendant qu'ils lui adressaient la parole, il 
fit signe avec les yeux aux Khorasaniens qui massacrerent ces Omayyades 
avec les massues. Salih prit leurs tetes et les envoya ἃ Abou’l- "Abbas; puis 
il saisit leurs richesses, se mit ἃ poursuivre le reste, et 1] les persecuta en 
Palestine avec tant d’acharnement qu’il les aneantit. 

Les Arabes de Syrie se repentirent de ce qu'ils avaient fait, quand Abou l- 
‘Abbas les exposa ἃ la honte et ἃ la domination des etrangers qui habi- 
taient leurs maisons et s’emparaient de leurs richesses; ils en furent troubl6s 
et agitös et refuserent de preter serment. [Habib-ibn-/Mourrah, de la tribu 


1. Theoph., 427,., : ἐλθούσης δὲ τῆς κεφαλῆς τοῦ Mapovan ἐσμυρνισμένης... --- 2. Elmacinus, 
95. V. Weil, op. eit., 11. 8. 


* fol. 120. 


* fol. 120 v. 


* fol. 120 v. 


530 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [270] 
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de Qais'..... qui habitait Ramlah et sa province et Abou’l-Ward..... 
ses environs et Mansour-ibn-Mohammed..... ils furent jetös dans un trouble 
et il y eut une sedition..... Hachim. Ensuite... les Arabes... * et sten empa- 


rerent ®. 

Abou’l-Ward rassembla un grand nombre d’Arabes et marcha contre 
‘Abdallah-ibn- Ali. ‘Abdallah partit de Palestine pour Emese; il campa ἃ 
Merdj ®, äl’est d’Emese, et ordonna ἃ ses troupes de se preparer au combat. 
Abou’l-Ward arriva. ‘Abdallah voyant les nombreuses troupes d’Abou’l- 
Ward, s’effraya quelque peu. Le combat s’engagea et des deux cötes 1] 
tomba beaucoup de gens; finalement Abou’l-Ward et ses troupes s’enfuirent. 
‘Abdallah prit les habitants de Syrie et retourna ἃ Damas, οὐ il rencontra 
Habib-ibn-Mourrah et le fit perir avec ses partisans. Apres cela il fit preter 
serment aux habitants de Damas et ἃ toutes les villes de la Syrie. 

Ensuite Ishagq-ibn-Mouslim se r&volta ἃ Samosate, et les chefs de la 
tribu de Qais prirent son parti. Il avait deja mis un Arabe ἃ la tete de la 
plus grande partie des villes de M&sopotamie, ἃ Qirgisiyah, ἃ Ras’ayn, ἃ 
Tell-Maouzen (Maouzala), ἃ Kafartoutha, ἃ Thamanin, ἃ Amid, ἃ Mayafa- 
rigin et en d’autres villes. Harran reconnaissait le pouvoir de Mousa-ibn-Ka’'b 
qui s’y trouvait. 


Il. Cing lignes abimees. — 2. De Weil, op. cit., II, 8-9. — 3. C'est er! Di 
Merdj-al-Aklıram. Tabari, ΠῚ. 5A. V. Weil, 11,9 etn. 2. 


[274] LE DEBUT DES ABBASSIDES. 531 
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1. Won. 


Ensuite les Arabes de Mesopotamie se r&unirent, marcherent sur Harran 
et combattirent Mousa-ibn-Ka'b. Lorsque les Arabes apprirent qu’A- 
bou I-Ward avait 6t& tu6, ils se diviserent et prirent la fuite jusqu’au dernier. 
A cette nouvelle, “"Abdallah-ibn-Mohammed envoya “Abdallah-al-Mansour 
avec de nombreuses troupes dans la Me&sopotamie pour faire la paix avec 
la population de leurs villes et pour combattre ceux qui ne preteraient pas 
serment. Arrive ἃ Qirgisiyah, il y nomma gouverneur un * de ses partisans 
et alla ἃ Harran. Quant ἃ Abdallah-ibn-"Ali, il fit preter serment aux habi- 
tants de la Syrie (Chamat et Souriyah) et pendant l’hiver marcha sur Samo- 
sate. Puis il retourna contre Ishaq-ibn-Mouslim et Mansour-ibn-Dja'ounah, 
leur promit securite, et ils vinrent vers Jui. Ensuite il s’empara de Samosate 
et fit pröter serment ἃ ses habitants. Egalement “Abdallah-al-Mansour s’em- 
para de toutes les villes de la M&sopotamie et fit preter serment ἃ la popu- 
lation. Les malheurs ne discontinuerent pas pendant neuf mois. 

Pendant que les gens se trouvaient dans ces guerres, l’empereur des 
Grecs attaqua Malatie, s’en empara, fit captils les habitants et s’en retourna'. 

En cette meme annee, Kousan (Kouchan), chef armönien, prit la plus 
grande partie des habitants d’Armenie et les deporta dans le pays des 
Grecs’. 

insuite "Abdallah-ibn-Mohammed alla ἃ Harran et fit transporter ἃ 

1. Theoph., 427,,. Niceph., 654.12. Cedr., II, 10,.,. Mich. le Syr., Il, 518. Elie de 
Nisibe, 5. a. 133 (p. 127). Ja‘qubi, 11, 435. Ci. Tabari, Ill, 121. V. E. Brooks, Byzantines 
and Arabs in the time of the Early Abbasids. The English Historical Review, oct. 1900, 
p- 731-732. — 2. V. Denys de Tell-Mahre, p. 56-57 (ed. Chabot). V. A. Lombard, 
Constantin V, empereur des Romains (740-775), Paris, 1902, p. 35. 


*,f01. 1233 


* fol: 121. 


* fol. 121 v 


* fol. 121 v. 


532 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [272] 
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1. Jo. —2. 61.3. pa. — a οἱ. 


Anbar les tresors royaux des Omayyades. Puis il nomma Salih-ibn-"Alı gou- 
verneur de l’Egypte et des pays avoisinants; "Abdallah-ibn-al-Mansour, 
gouverneur de la Mösopotamie et de l’Armenie; Yahya-ibn -Mohammed, 
gouverneur de Mosoul et de sa province. Arrive ἃ Mosoul, Yahya-ibn- 
Mohammed ordonna que les Arabes de Mosoul et leurs chefs se r&unissent 
dans la Grande Mosquee, et il les fit massacrer tous ἃ la fois; leurs enfants 
et leurs femmes p6rirent (6galement). Les Arabes furent alors saisis de 
douleur et couverts de honte et d’humiliation. Les Hachimites multiplierent 
leurs exactions contre tous les gens qu’ils accablerent d’impöts, et ils s’em- 
parerent des richesses de tous les Arabes '. 

Ensuite, un homme des Qoreichites nomme& Habib se r&volta en Alrique; 
il s’en empara et tua le gouverneur®. 

insuite "Abdallah-al-Mansour entra en Armenie, imposa la capitation 
aux nobles, confisqua leurs richesses et leur fit subir toutes sortes de 
vexations. 

* Ensuite ‘Abdallah-ibn-Mohammed &erivit ἃ Abou-Mouslim qui se trou- 
vait alors dans le Khorasan pour lui ordonner de venir le trouver; 6 
ordonna ögalement) ἃ “Abdallah-al-Mansour de revenir vers lui en toute 
häte. Quand ils furent arrivss pres de lui, il ordonna ἃ 'Abdallah d’aller ἃ la 
Meeque et de diriger le pelerinage, et il ordonna ἃ Abou-Mouslim de l'ac- 


compagner. (En m&me temps) il prescrivit en secret ἃ son [rere que 5}}] 


1. Mich. le Syr., II, 522. — 2. Mich. le Syr., 11, 526. 


[273] LE CALIFAT D’AL-MANSOUR. 533 
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pouvait prendre la töte d’Abou-Mouslim, de s’en emparer. Ils partirent done 
ensemble tous deux, ἃ la tete de nombreuses troupes d’Arabes et de Perses. 
Ensuite (‘Abdallah-ibn-Mohammed) &erivit ἃ "Abdallah-ibn-"Alı pour lui 
ordonner de faire une expedition; il attaqua done les Greecs, mais ne rem- 
porta aucun sucees et revint. 

‘Abdallah-al-Mansour entra ἃ la Mecque, assista ἃ la fete et sen retourna; 
cependant Abou’l-"Abbas- ‘Abdallah-ibn-Mohammed mourait. Sa mort eut 
lieu le dimanche le 7 d’haziran (juin), ’an 136 des Arabes; son regne avait 
dur& quatre ans et dix mois. Il lögua le califat ἃ Abou-Dja far-"Abdallah-al- 
Mansour et ensuite ἃ son cousin Isa-ibn-Mousa ' 

En cette m&me annde, Constantin, empereur des Grecs, reunit ἃ Cons- 
tantinople un concile d’environ 300 evöques au sujet des images qui etaient 
dans les öglises. Ils examin£rent et regarderent si l’on devait les venerer ou 
non. Puis ils s’accordörent avec l’empereur qu’on ne devait pas les venerer 
et que cela ne pouvait en aucune fagon tre permis; ils apporterent des 
tömoignages des Livres Sacres de l’Ancien et du Nouveau Testament e! 
des traitös des Peres. [15 anathömatiserent Jyannis (Jean), fils de Mansour, 
de Damas, et Gregorius (Georgius) de Chypre et redigerent beaucoup de 
canons, C'est ce que l’on appelle le septiöme concile °. 

1. Theoph., 42515.19 : τὴν ἀρχὴν ἀπένειμαν τῷ ᾿Αδουλαξᾶς, nal μετ᾽ ἐκεῖνον τῷ ἀδελφῷ αὐτοῦ 
᾿Αὐδελᾷ, καὶ μετὰ τοῦτον τῷ ᾿Ισὲ ᾿Ιδινμουσέ. ΟἿ. Mich. le Syr., 11, 518. V. Weil, 11, 24. — 
2. Theoph., 427-428. Niceph., 65-66. Cedr., 11, 10-11. Mich. le Syr., II, 520-521. Sur 
les details Lombard, op. eit., 134-138. 


201.122, 


*101.122, 


534 AGAPIUS. KITAB AL-"UNVAN. [274] 
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“Abdallah-ibn-Alı apprenant la mort εἰ Abdallah-ibn-Mohammed et voyant 
qu Abdallah-al-Mansour et Abou-Mouslim &taient loin, desira avidemment 
empire et ordonna aux Arabes * et aux Khorasaniens qui etaient avec Jui, 
de lui pröter serment. 115. lui pröterent serment, ἃ l’exception de son [rere 
Salih-ibn- Ali, qui refusa. (Abdallah-ibn-"Ali) avait projet@ une incursion 
(contre les Grees); mais quand il aspıra ἃ l’empire, il y renonga et se jeta sur 
la Mesopotamie. Il y avait alors, ἃ Harran, un homme appel&e Mougatil et 
surnomme Al’akkı, avee de nombreuses troupes σα Abdallah-al-Mansour 
ἀνα] 6tablies pour garder sa place jusqu’a son retour du pelerinage. Har- 
ran resta ferme et ne pröta point serment ἃ "Abdallah-ibn- "Ali. Ce dernier y 
arriva, dressa contre la ville les balistes avee lesquelles il combattit les habi- 
tants pendant quarante jours. Ensuite ils lui demanderent l’aman qu'il leur 
accorda; et on lui ouvrit la porte de la ville. Harran prise, ‘Abdallah-ibn- 
‘Ali se leva pour aller dans "Iraq. Il preferait les Arabes aux Khorasa- 
niens, les choisissait pour les hautes dignites, et il se mit ἃ tuer les Perses 
et A conlisquer leurs richesses pour les donner aux Arabes '. 

Ensuite ‘Abdallah-al-Mansour revint de la Mecque avec Abou-Mouslim 
et entra ἃ Koufah. Il parla en chaire et demanda pour lui le califat; et les 
gens lui pröterent serment. Avant son arrivee, “Isa-ibn-Mousa avait dejä 
rassembl& les Arabes d’Orient et les Khorasaniens, leur avait lu le testa- 


1. V. Tabari, III, 94 et 93. Cl. Theoph., 428,9... Mich. le Syr., 11, 518. 


[275] LE CALIFAT D’AL-MANSOUR. 535 
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1. «Ὁ etinfra. 


ment d’Abou ’l-' Abbas, leur avait deelar& χα Abdallah-al-Mansour lui succe- 
dait, et par des exhortations et des promesses les avait amenes ἃ preter 
serment ἃ '‘Abdallah-al-Mansour. A son arrivee, Mansour trouva des troupes 
qui lui &taient soumises; l’empire lui fut assure et son pouvoir fut consolide. 

* 1] ordonna alors ἃ Abou-Mouslim d’aller avec de nombreuses troupes 
ä Mosoul ἃ la rencontre d’‘Abdallah-ibn-"Ali qui se trouvait en ce moment 
a Qirgisiyah. ‘Abdallah-ibn-"Ali apprit qu’Abou-Mouslim avait dejäa quitte 
Anbar et avait pris la route de Mosoul. “Abdallah- ibn- "Ali, qui campait 
sur l’Euphrate, prit la route (du fleuve) de Khabour, se dirigea vers le con- 
fluent de l’Hirmas' et du Khabour, puis longea le cours de l’Hirmas et arriva 
ἃ Nisibe qu’il assi6gea. Mais Abou-Mouslim fit semblant de se diriger vers 
Ras’ayn; alors ‘Abdallah-ibn- "Ali alla ἃ sa poursuite. Abou-Mouslim, appre- 
nant cela, quitta la route de Ras’ayn, se detourna, revint par un autre 
chemin et arriva ἃ Nisibe ou il campa et se mit ainsi entre "Abdallah-ibn- 
"Aliet la ville. 

Ayant appris qu’Abou-Mouslim s’6tait empare de Nisibe, ‘Abdallah en 
fut eflraye quelque peu et, chaque fois qu'il se transportait d'un endroit A 
l’autre, il commengait par entourer son camp de fosses et de gardes et par 
placer les haies herissees de pointes. Ensuite les deux troupes se rapproche- 
rent; chaque jour fut marqu& de quelque combat, et des deux cötes les pertes 
furent consid6rables. 


1. V. Jacut, IV, 962: 


* fol. 122 v. 


*f0l.122 v. 


* fol. 123. 


#101.:423. 


536 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. D78] 

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Il apparut dans le ciel un signe comme une lance de feu qui s’ötendait de 
lest a l’ouest et tantöt grandissait, tantöt diminuait. Pendant tout ce temps, 
se prolongea la guerre d Abdallah-ibn- "Ali. 

Ensuite Abou-Mouslim, dans une de ses attaques, fondit sur ‘Abdallah- 
ibn- "Ali, qui prit la fuite devant lui avec ses partisans. (Les soldats d’Abou- 
Mouslim) se mirent ἃ massacrer les partisans d’'Abdallah-ibn- "Ali et pillerent 
leur camp. 'Abdallah s’enfuit, se cacha dans une retraite ignoree et resta 
ainsi inconnu jusqu’ä ce 41] arriva A Basrah, * pres de son frere Soleiman- 
ibn- ΑἸ]. 

Puis Salıh-ibn-"Alı envoya d’Egypte en Palestine Abou- Aoun avec de nom- 
breuses troupes; il poursuivait les tribus des Arabes, se mit ä les massacrer 
et les fit perir jusqu’au dernier. Leurs biens et leurs troupeaux furent pilles. 

Puis 'Abdallah-al-Mansour envoya ἃ Qirqisiyah un homme nomm& Djaou- 
her, ἃ la tete de troupes de Khorasaniens; il entra dans la ville et y fit perir 
20.000 Arabes. Il envoya (ögalement) avec lui Houmeid-ibn-Qahtabah ἃ Mo- 
soul. I] avait appris en ellfet qu Abdallah-ibn-"Alı etait arrive ἃ Harran et en 
(’autres villes de M&sopotamie. Il (al-Mansour) fut ainsi le chef de tous les 
Arabes de M&sopotamie et de Syrie, apres qu'ils avaient desesper6 et avaient 
perdu l’espoir de conserver la vie. 

Ensuite Abou-Mouslim revint d’Harran en passant par Mosoul; puis il 


[277] LE CALIFAT D’AL-MANSOUR. 


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quitta le chemin de Koufah et d’Anbar, prit la route de Helwan, entre l’ Ader- 
baidjan et Iraq, et deeida de ne pas revenir pres d’Abou-Dja far. Abou- 
Dja far apprenant qu’Abou-Mouslim 6tait parti pour le Khorasan, connaissant 
ses projets, envoya contre lui ‚Isa-ibn-Mousa. Ce dernier le rejoignit et ne 
cessa de lui montrer de la bienveillance et de la douceur, de lui faire des pro- 
messes, de l’adoueir par des paroles flatteuses et rusees. Il fit tant qu'il le 
detourna de ses desseins et qu'il y renonca. Puis ‘Isa-ıbn-Mousa vint avec 
Abou-Mouslim vers Abou-Dja far-al-Mansour, qui ordonna de le tuer juste 
ἃ son arrivee, comme il entrait pres de lui. 

Il y avait un des chefs d’Abou-Mouslim nomme Cheibah, Mage en meme 
temps, qu’Abou-Mouslim avait approch& de sa personne et qui se trouvait dans 
l’Aderbaidjan, ou il attendait l’arrivee d’Abou-Mouslim. Quand il apprit sa 
mort, il se revolta et decida de venger son sang. * Alors il vint ἃ Ray et 
pervertit les idees des Mages, des Deilemites, des Indiens et des autres, qui 
prirent son parti. Cette nouvelle parvint ἃ Abou-Dja far, qui envoya contre 
Cheibah un homme appele Djaouher. Gelui-ei arrıva ἃ Ray et attaqua Cheibah 
le Mage qui prit la fuite. Djaouher fit mettre ἃ mort tous ceux des Mages 
qui avaient pris son parti, au nombre d’environ 50.000; il sempara de leurs 
familles et de leurs biens et contraignit les habitants de Ray ἃ preter serment 
ἃ Abou-Dja far-al-Mansour. Ayant fait cela, ıl resta la et ne retourna point 
pres de Mansour. Alors Mansour envoya contre lui Ibn-al-Ach’ath qui le 


“fol. 123 v. 


* fol. 123 v. 


* fol. 324. 


* fol. 124. 


538 AGAPIUS. KITAB AL-‘'UNVAN. [278] 
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5. ἘΞ @ Dh 


vainquit et le fit perir avec tous ses hommes. Ensuite Mansour ordonna ἃ son 
cousin Salih-ibn- "Ali d’etablir Abou-'Aoun comme gouverneur de l’Egypte et 
d’envoyer Cheibah en Syrie et dans le pays du littoral. Mansour envoya 
ensuite Mousa-ibn-Ka’b dans le Sind et ses regions oü il rencontra un rebelle 
nomme Asbagh-ibn-Davoud; il le vainquit, le fit perir avec ses partisans, con- 
traignit les Arabes et les autres habitants ἃ preter serment, &tablit un gou- 
verneur sur le pays et s’en retourna. Cela eut lieu en l’an 137 des Arabes. 

Ensuite Constantin, empereur des Grees, attaqua Qaligala (Theodosio- 
polis), sten empara et emmena en captivite sa population. Salih-ibn- "Ali fit 
une incursion contre les Grees avec des troupes d’Arabes et de Perses; 
ensuite il partit sans sucees; mais il emmena les Armöniens et les Alans que 
les Grees avaient fait venir de l’Armenie ἀνθὸ Kouchan leur patrice, et les 
ötablit dans la Syrie. Depuis ce jour-la, les rois des Grees defendirent d’eta- 
blir "dans leur empire personne des Armeniens et surtout dans les endroits 
proches de la frontiere '. 

A cette öpoque-lä, “Abdallah-al-Mansour fit rebätir Malatie ruinee par les 
rois des Grees et y &tablit des hötelleries qui serviraient d’habitation aux 
militaires * 

En Mesopotamie se revolta Harouri surnomme Moulabbid ἡ. Un grand 

1. Cf. Theoph., 427, ,.16: Mich. le Syr., 521-522. Elie de Nisibe, 5. a: 140 (p. 128). — 
2. Theoph., 429,,5,. Mich: le Syr., 522. — 3. V. Elie de Nisibe, s. a. 137-138 (p. 127). 


[279] LE CALIFAT D’AL-MANSOUR. 539 
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1. λα. — 2. a». 
- 


- 


nombre de Khorasaniens prirent son parti. Cela effraya 'Abdallah-al-Mansour 
et cette affaire limpressionna beaucoup. Lorsque (le rebelle) fut arrive pres 
de Mosoul, ‘Abdallah-al-Mansour envoya contre lui Hazim-ibn-Houzeimah 
qui le vainquit, le tua avec ses partisans et revint. ‘Abdallah-al-Mansour 
nomma gouverneur du Khorasan un homme appele "Abd-al-Djabbar, qui se 
revolta contre lui. Cela eut lieu en lan 140 des Arabes. 

En cette möme annöe, un fils d’ Ali-ibn-Abou-Talib se revolta et s’appela 
Mahdi. Une partie des Arabes prirent son parti. ‘Abdallah-al-Mansour envoya 
contre lui quelqu’un qui le tua et fit perir ses partisans. 

En cette m&me anne, Ach’ath fit une expedition contre l’Afrique; il la 
conquit et fit pröter serment ἃ ses habitants'. 

En cette m&me annde, 'Abdallah-al-Mansour ordonna de rebätir Qaligala 
(Theodosiopolis) ruinde par les rois des Grees, d’y etablir une garnison et de 
faire passer les routes. 

En cette meme annee, ("Abdallah-al-Mansour) nomma son fils Mohammed 
gouverneur du Khorasan et envoya avec lui des chefs et des troupes. 'Abd- 
al-Djabbar le rebelle se trouvait a Merv. Ensuite un rebelle appele Hasan- 
ibn-Harran se r&volta &galement ἃ Djordjan. Ce pays est entoure de mers el 
de montagnes; les Deilemites sont ἃ l’ouest de ui; l’Aderbaidjan, au sud. 
Les defilds en sont diffieiles et les chemins etroits, ce qui en rend l’acces 


penible. Sa longueur, en suivant le rivage de la mer de l'est ἃ l’ouest, est 


1 ΟΜ ον 16. Syn, 522. 5. &1071. 


*fol. 124 v. 


*fol.124 v. 


540 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [280] 


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de quarante parasanges, et sa largeur, * du nord au sud, est de vingt 
parasanges. Il s’y trouve des prairies vastes, grandes et larges, des sources 
abondantes, des arbres touflus et de nombreux fruits. On y rencontre eing 
villes; chaque ville a deux ou trois murailles; un grand nombre de forte- 
resses sont placdes sur le sommet des hautes montagnes. Son peuple a le 
corps delicat, le teint tres beau; il est tres habile dans les divers meötiers; 
c'est un peuple nombreux '. L’Isbehbedh ὁ qui 6tait en ce temps-lä, s’ap- 
pelait Kourchib’®. 
Mohammed-ibn-"Abdallah-al-Mansour lui envoya des messagers; il l’acca- 
bla d’impöts et lui augmenta le tribut; il lui ordonna de les lui payer ou de 
sortir contre lui et de declarer la guerre. L’ambassadeur qu'il lui avait 
envoy& etait Abou-’Aoun avec quelques compagnons. Lorsque l’ambassadeur 
se fut present et eut lu la lettre, Isbehbedh le traita bien et envoya ἃ 
Mansour une lettre ainsi congue : « Je suis un homme qui compare les 
alfaires les unes avec les autres; et ma place est petite et &troite. Lorsque 
je pense ἃ la guerre, aux malheurs, aux epreuves, aux calamites, aux peines 
et ἃ l’alllietion qu’elle entraine avec elle, je redeviens sage et je me retiens. 
Pour ce que j’ai dit, je suis pröt ἃ donner mes richesses. Avec ceci je con- 
serverai mon honneur et ma vie et la delivrerai de ce qui peut l’atteindre. Ce 


l. Mich. le Syr., II, 522. — 2. C'est le titre du prince du Tabaristan. V. Weil, II, 39. 
— 3. ΟἹ. Weit, II, 39, n. : Churchid. 


[281] LE CALIFAT D’AL-MANSOUR. 541 

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ΕΣ ae ee τ ἀμ Ὁ ὡς ΟΝ A 5 U a! 


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ΜΕ „eh Su > in σῦν Ὧν τ A el νρο a er Gl, 
WE AN Je ἘΠ cl AM Nyl Il Sy U Je 


1. Suivent trois lignes deteriorees. 


que je payais ἃ d’autres que toi qui t'ont precede, te sera donne egale- 
ment...... tout cela. Prends! » 

Lorsque l’ambassadeur eut regu la reponse [d’Isbehbedh et] fut parti, 
Isbehbedh se häta de mettre en sürete, dans ses forteresses, ses richesses, 
ses armes et ses tapis et se fortifia. * Sa lettre parvint ἃ Mohammed-ibn- 
“Abdallah. La lecture le remplit de colere et de fureur, et il envoya contre 
[αὶ Abou-"Aoun avec toutes les troupes du Khorasan. [15 entrerent dans le 
Tabaristan, se disperserent dans ses villages et ses campagnes et y habite- 
rent; ıls assaillirent les habitants et causerent de grands ravages. Isbeh- 
bedh avec sa famille se sauverent dans les forteresses ot ils se fortifierent. 
En voyant les nombreuses troupes qui arrivaient dans son pays, il compril 
qu'il ne pouvait leur resister. Les troupes attaquerent une forteresse, s’en 
emparerent et y trouverent de grandes richesses, des eflets, des tapıs, des 
pierres pröcieuses et d’autres objets. Lorsque Isbehbedh vit cela, il decida 
de sortir pour combattre les troupes. Il sortit done contre eux avec ses 
soldats; mais les troupes le vainquirent; il s’enfuit et arriva chez les Deile- 
mites. Puis il rassembla chez eux des troupes d’hommes et retourna contre 
ses ennemis; mais ils lui infligerent une nouvelle defaite; alors il passa chez 
les Deilemites pour la seconde fois et y resta jusqu’ä sa mort. Alors les 
ennemis attaquerent ces forteresses, s’emparerent des richesses, des armes 
et des tapis et firent captifs les habitants; ensuite elles conquirent tout le 

PATR. OR. — T. VII. 2:33 35 


ἮΤΟ Σ 195: 


101-195. 


ἘΠῚ]. 125 νυ. 


*fol.125 v. 


542 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. 1282) 
es ab EN as Ak abet - ve] >>, layikiı 
A u ee... | 

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las al a „N al Ib | οἷ ὁ a 9 ὦ» 3, ἐξ: 


1. Trois lignes abimees. 


pays, le prirent tout entier et se retirerent. Ensuite Mohammed-ibn- 
‘Abdallah partit de Ray et arriva a Nisabour (Niehapour) qui est situe ἃ la 
distance de... parasanges de Djordjan et ἃ la distance de 70 parasanges de... 

in celte meme annee, Japparut] * une comete. Elle etait dans le Belier, 
devant le soleil, lorsque le soleil ötait dans le Taureau. Elle marcha jus- 
quw’ä ce qu'elle arriva sous les rayons du soleil; puis elle alla par derriere 
et resta pendant quarante jours'. 

Vers la fin de cette annee-la, Mohammed-ibn- Abdallah retourna du 
Khorasan et dirigea le pelerinage avec "Abdallah-al-Mansour. Ensuite 
"Abdallah-al-Mansour fit bätir une ville sur le Tigre au-dessus de Madain 
et lappela ville de la paix (Bagdad). Il ᾽ν etablit et y fit venir sa cour ?. 

Ensuite il envoya son fils Mohammed dans le Khorasan et lui ordonna 
de se fixer ἃ Ray. Il partit et, y ötant arrive, ıl fit bätir, ἃ cöte, une autre 
ville qu’il appela Mohammediyah'. 

En l’an 9 d’Abdallah-al-Mansour, ἃ Medine, se revolta un rebelle de la 
famille de Fatimah appel& Mohammed; il descendait d’Hasan-ibn- Ali-ibn- 
Abou-Talib. Le peuple lui preta serment. Alors "Abdallah-al-Mansour 


envova contre [αἰ son cousin Isa-ibn-Mousa et Houmeid-al-Tousa avec de 


1. Mich. le Syr., 11, 524. — 2. Mich. le Syr., 11, 522. — 3. Ye Jacut, ἘΝῚ RSl sn Ne 
7 


aussi G. Le Strange, The lands οἵ the Eastern Caliphate, 214-215. 


[288] LE CALIFAT D’AL-MANSOUR. 543 
Il N ul ai Se get ar alle I in αἱ οἱ us al, 
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Ἰρων 5 158 Sa a EL a ὦ Ku al Ye Sl al ie 
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1. Dans le ms. se trouve encore ici le mot ES que j'omets. Frere de Mohammed’? 


nombreuses troupes. (158) le fit perir avec ses partisans, prit sa tete et l’ap- 
porta ἃ Abou-Dja’far'. ‘Abdallah avait dejäa quitte sa ville et marche sur 
“Agoul οἱ il avait camp6, quand il apprit la mort du rebelle et recut sa tete. 
Il n’avait agi ainsi que parce qu'il redoutait une revolte des habitants de Kou- 
fah qui "avaient d6ja ainsi que ceux de Basrah et des villes avoisinantes prete 
serment au rebelle appel& Ibrahim. Celui-ci, arrive ἃ Basrah, fit preter 
serment aux habitants et se döcida ἃ faire la guerre ἃ “Abdallah-al-Mansour. 

Lorsqu’il eut appris que son frere avait 6te tue, il se leva avec de nom- 
breuses troupes, marcha contre Abou-Dja'far et s’approcha d’’Agoul. II n’etait 
- söpar6 d’Abou-Dja far que par une distance de quinze parasanges environ. 
Alors ‘Isa-ibn-Mousa sortit contre lui avec de nombreuses troupes. (Isa) le 
vainquit et fit perir la plus grande partie de ses partisans. Ibrahim s’enfuit 
et ne fut pas tue dans le combat. Ensuite ‘Isa-ibn-Mousa se mit ἃ le pour- 
suivre, latteignit et, apres l’avoir tue, apporta sa tete ἃ Ahbou-Dja far. 
Apres la mort d’Ibrahim les guerres s’apaiserent et les malheurs s’arrö- 
terent °. 

Ünsuite les Khazares firent une incursion contre Haroun (2), Lazigah el 
toutes les Portes des Alans et firent captils 50.000 Arabes avec de grandes 
richesses et des troupeaux. Mousa-ibn-Ka’'b alla ἃ leur rencontre. Mais les 

1. V. Mich. le Syr., 11, 522. Elmacinus, 102. Theoph., ϑ2ς, 55: Elie de Nisibe, 


s. a. 145 (p. 129). — 2. Elmacinus, 102-103. Οἵ. Theoph., 4333,.20- Elie de Nisibe, 
ibidem. 


* fol. 126. 


* fol. 126. 


“01.126 v. 


* {01.126 v 


277 AGAPIUS. KITAB AL-‘UNVAN. [284] 
αἱρετοὶ ale ἡ. 9. wu; = ὧ sr Nas le 5,45 Il ΖΞ Br ea) 


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1. wel, 
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Khazares le vainquirent et tuerent la plus grande partie de ses soldats'. 

En cette möme annee, “‘Abdallah-ibn-Mohammed-al-Mansour viola le ser- 
ment de son cousin ‘Isa-ibn-Mousa que le peuple lui avait pr&te et selon 
lequel ils s’&taient accordes de le faire τοὶ apres 'Abdallah-al-Mansour. Puis 
le peuple pröta serment ἃ Mohammed-ibn-"Abdallah et le proclama heritier 
de l’empire des musulmans. 

Constantin preta serment ἃ son fils Leon et le fit heritier de l’empire 
grec”. En cette m&me annee, Constantin, empereur des Grees, fit bätir 
plusieurs villes et y fixa des Armeniens et d’autres populations”. 

* En l’an 10 d’'Abdallah-al-Mansour, les Arabes s’emparerent d’une ville, 
dans le pays de !’Inde, qui s’appelle Kaboul'. 

En cette m&öme annee, dans le Khorasan, il y eut un violent tremblement 
de terre, qui deplaca des montagnes et ne laissait ni arbres ni pierres. 
Quand la terre tremblait en dessous, les arbres et les pierres volaient en 
eclats et disparaissaient’. 

En l’an 14 d’'Abdallah, les Mages se r&volterent dans le Khorasan et 
secouerent l’autorite d’’Abdallah-al-Mansour pour la raison que voici : Dans 
une ville du Khorasan qui s’appelle Far'is (?), il y avait une montagne d’oü 
l’on tirait beaueoup d’argent. 30.000 ouvriers s’occupaient specialement de 

1. Theoph., 433g4.9, : Toöpxa ἐκ τῶν Κασπίων πυλῶν... Tabari, II, 318,647 : les Tures 
et les Khazares... Mich. le Syr., Il, 522 : les Khazares. — 2. Theoph., 4239.20. — 
3. Cl. Theoph., "299.23. Niceph., 661.13: ἃ. Mich. le Syr., 11, 522. — 5. Mich. le 


Syr. 11, 524. 


[285] LE CALIFAT D’AL-MANSOUR. 545 
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1. ya]. 


l’exploitation de cette mine et de son öpuration. Les ouvriers etaient des 
Mages ἃ qui la montagne avait ete concedee. On y decouvrit une mine tr&s 
riche. Le Sultan voulut leur enlever la montagne et la donner ἃ d’autres. 
Ils s’opposerent ἃ l’ex&eution de ce projet, et le Sultan frappa un Mage. 
Alors ils se jeterent sur lui et tuerent un grand nombre de ses soldats. 
Apres cela, le Sultan eerivit a Mohammed-ibn-"Abdallah-al-Mansour qui se 
trouvait ἃ Ray, pour lui apprendre ce qui se passait. Celui-ci lui envoyä 
34.000 soldats qui formerent son avant-garde; ensuite il partit, Iui-meme, 
ögalement contre les Mages, ἃ la tete de 30.000 soldats. * Les gens qui + fol. 127. 
formaient l’avant-garde arriverent pres de la montagne Οὐ se trouvalent 
les mines et les Mages; ils engagerent le combat, mais les Mages les vain- 
quirent et en firent perir un tres grand nombre. Mohammed-ibn- Abdallah, 
apprenant la defaite de ses soldats, resta ἃ l’endroit ou il etait et envoya 
ἃ "Abdallah-al-Mansour une lettre οὐ il lui faisait connaitre le sort de ses 
troupes et l’affaire de la mine. Il etait alors ἃ l’endroit qui sappelle Arfasir (9), 
et il y passa l’hiver. 

L’hiver passe, il envoya contre les rebelles un homme appel@ Hazim ἃ 
la tete de 40.000 soldats. Lorsqu’il fut arrive pres des rebelles, (ses soldats) 
les attaqu£rent, les vainquirent, en firent perir plus de 20.000, firent captifs 
les survivants quils envoyerent ἃ Mohammed-ibn- Abdallah qui se trouvait 
sur le Tigre, en face de Bagdad '. 


1. Ci. Mich. le Syr., 11, 522-523. 


*fol. 127 v. 


* fol. 127 


546 AGAPIUS. KITAB AL-'UNVAN. [286] 
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el rel ee a VL Ὁ ὁ» 
ἘΠῚ &s u 20 lee Sl an 3 Al ei Br 


2.5.9 


1. lci, dans le ms., nous avons encore re B2 — et des gens les remercierent, 
- 


avec deux signes de croix en dessus; je crois qu'il est mieux de ne pas les traduire. 


En l’an 15 de Mansour, les habitants de l’Afrique s’insurgerent et luerent 
‘Amrou-ibn-al-Mouhallab et ses troupes. Alors Yezid-ibn-al- Mouhallab 
marcha contre eux avec de nombreuses troupes, en ΠῚ perir 30.000 hommes 
et s’en retourna'. 

insuite Mansour partit avec toutes ses troupes et se rendit en Μόβορο- 
tamie oü il resta quelque temps; il passa ensuite l’Euphrate et arriva en 
Palestine. Il opprima tous les gens, leur causa plus de peines et de 
malheurs qu’aucun des rois ses predecesseurs; il les traita avee tant de 
duret& qu'il n’y eut personne, ni ouvrier, ni serviteur, ni chamelier, ni fos- 
soveur, ni agrieulteur, ni homme charitable, * nı quelque autre classe de 
gens qu'il ne soumit ἃ l’impöt et «dont il ne confisquät les biens. Les gens 
furent röduits A un tel degr& de misere que les uns fouillaient les tombeaux, 
s’emparaient des cadavres, les faisaient cuire et les mangeaient; les autres 
tuaient les chiens, les faisaient rötir et les vendaient dans les marches. 
L’argent disparut des mains des gens. Une dötresse inimaginable les saisit, 
et pour comble de malheur, la peste commenga ἃ sevir parmi eux’. 

Pendant qu'ils etaient ainsi dans le malheur, Mansour mourut, apres 


avoir regne vingt et un ans et trois mois et demıi. 


1. Mich. le Syr., Il, 526. — 2. Mich. le Syr., Il, 526-527. Cf. Denys de Tell-Mahre, 


147 sq.; Theoph., 139, s. a. 6258. 


[287 LE CALIFAT D’AL-MANSOUR. 547 
el Kr Sala al Al οἱ an a) EU als 35 τὰ aa 34 
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ICI FINIT LE MANUSCRIT DE FLORENCE 


En cette m&eme annee, Constantin, empereur des Grees, mourut, apres 
avoir regne trente-quatre ans et trois mois. 

Mohammed-ibn- Abdallah-al-Mahdi, fils de Mansour, commenga ἃ regner 
en l’an 158 des Arabes. Il ordonna d’ouvrir les prisons et de mettre en liberte 
tous ceux que son pere y avait renfermes'. 

Leon, fils de Constantin, regna sur les Grees pendant cing ans, depuis 
lan 1084 d’Alexandre. Il mit en liberte tous ceux qui se trouvaient dans la 
prison de son pere, et rappela tous ceux qu'il avait exil6s. 

En l’an 2 de Mohammed-ibn- Abdallah-al-Mahdi, ‘Abbas-ıbn-Mohammed 
fit une incursion contre les Grecs et arriva jusqu’ä Ancyre, ville de Galatie; 
il y entra, mais n’y fit rien ®. 

En cette m&me annde, quatre rebelles se r&volterent dans l’Orient : !’un 
dans le pays de Said, l’autre dans le Södjestan, le troisieme dans le Bahrein 
et le quatrieme au delä de la riviere... 

1. Mich. le Syr., ΠῚ, 1. — 2. Ja'qubi, 11, 486. Tabari, Ill, 159. Brooks, Byzantines 


and Arabs in the time of the Early Abbasids. The English Hist. Rev., oct. 1900, 731- 


735. Cf. Theoph., 449,.,.- 


— 2 me ma 


TABLE DES 


ÄVERTISSEMENT. 
Histoire d’Auguste οἱ a’ ἽΝ 
Histoire des Mages. 
Histoire d’Herode. 
Histoire du Christ. 
La mort du Christ. 
Histoire d’Abgar. 
Histoire des Apötres. . 
Les soixante-dix disciples. 
Histoire de Caius. 
Protonice, Simon le Maiden: 
La eroix du Christ. . 
Les sectes des Juils. 
Livres recus par les Apötres. 
Histoire de Neron. 
Destruction de Jerusalem 
Titus-Domitien. . 
9: ıtrophilus et Ursinus. 
Jean l’Evangeliste. Ar ee 
Menandre le Magicien οἱ Sehne, 
Adrien. . : 
Ἰόνο! ο des Juifs sous aus Ἢ. 
Valentinus, Gerdon, Marcus, heretiques. 
Doctrine de Mareion. . 
Heresie de Tatianus. 
Heresie de Florinus. 
Histoire de Bardesane. 
Ev&ques sous Caracalla 
Eveques sous Gordianus. . 
Novatius l’heretique. 
Heresie de Sabellius. 
Histoire de Mani. 
Eveques sous Dioeletien. . 
Constantin le Grand. en 
La guerre entre Constantin et Maxentius. 


MATIERES 


Pages. 


wo w 


“Δ 


13 


a 
[289] TABLE DES MATIERES. 549 
Pages. 
onvorsion de Constantin. “nn = m nn nme nd 80 
a ne ee τ 9 ἡ - 88 
Son elle As Ras τ τς οὐ Ὁ 2έ τς τε 80 
τ ΡΠ ΠΣ monde - - . » » ur rec 97 
A ee ee, - 106 
Breeesous Constance... . > m 2 ae 109 
Constance et les Ariens. . . - De ΥΥ Οὐ Op REF E h| 
Histoire d’Athanase, ev&que d’ Mexandiie, ΠΥ al ea mil und 
Doctrine de Macedonius et d’Eunomius. . - - ee mnn τυ 117 
EBENE ATollinarıue nt Ce ee al ne --- 119 
Ererocerdeiinlien 1’Apostat u ne en ee 121 
ee τε ee a Pr Sr EZ Ze 126 
rer ee rn Se ee 129 
ea remdenValens ee 131 
ro erraten une ee " 135 
Bea Nielsen ee Kay ce ik Je Er Be 2 2 SE SEE Zu 139 
Bene Concıle wcumenique, 22. mm nn πὸ εὐ τὺ τς 140 
Bor de Theodoseo ca m Nenn τ θεν 143 
Histoire de Jean Chrysostome. . - - nn 144 
Enstorerde ΟΠ ΡΤ en 2. τ τ τ ἢν nn στρ δ τον 147 
TER ARONESIOFTUS EEE το "ὃ. ὦ τ τὺ ae 149 
Erzllediälezandrie, το τι: Ὁ. τ msn mes 152 
Sept dormants d' Ephese. . . ΝΥ τὺ 
Eutyches et le Concile de ΠΕΣ τς ΠΥ ee 157 
Leregne del’empereur Leon... nn τ 159 
Le regne de Yempereur Zenon. - . een 160 
Le rögne de l’empereur Anastase. . . τ τ τ τ τ τ τὺ τὺ τ τ 163 
Le regne de l’empereur ἥπει τς φυσι λοις τ he τα an ae 165 
Le rögne de Justinien. - - » - nn 2 166 
Le rögne de Justin leJeune. . nn τ πον 17 
Derreenerde ΤΙ ΕΠ nen 2 nn ee το τὸς 177 
Le regne de Maurice. . - 5 Be se zig ra 
La correspondance entre Nee et Chösrsaa. Ba rear ταν 10 
La mort de l’empereur Phocas. . τό. ἰὸς ὁ - τὸ 180 
La guerre d’Ileraclius contre les Dr A Ne ee eh 
Les premieres guerres contre les Dh? SEE We MRS rer GE ee u 100 
Tescheonolopie  .: Mr. τς ge - τ Ὁ τὸ τ" 195 
HistorredesMohammed. -. . u. 0 a ee 196 
Bidessetsous Chosroesge: -: cu ve u ae ee en ee δῆ πεν 198 
Heraclius et Chosroes. . - 6 3 N ME Er τ ΤΣ 
Les relations entre lHeraclius et or roi A Khssares u NS 
La guerre d’Heraclius contre la Perse. . nn τὺ τὺ τ 205 
Abou-Bekr. . . . ee ee 900 
La guerre d’ ΠΥ Ὁ contre ‚les ΤΣ τ ,: σιν". 
La conquete de l’Egypte contre les Arabes. . . - ee De, ΤΙΣ 
La prise de Jerusalem par les Arabes. . - - τ τ τ τὺ 215 
Les guerres contre les Arabes sous Heraclius. . . . - - τ Ὁ Ze 217 
La conquöte de l’Egypte par les Arabes (eontinuation).. - » - - + ne» 259 


PATR. OR. — T. VII. — F. 3. 35” 


550 TABLE DES MATIERES, 


Le regne de Constans. 5 
Le califat d“Ali et de Mo 'awia. 
La mort de l’empereur Constans. 
La fin du califat de Mo‘awia. 

Le califat de Merwan I. 

Le regne d’‘Abd-al-Malix. 

Le regne de Walid. 

Le siege de Constantinople. 

Le regne de l’empereur Leon III. 
Le regne de Constantin Copronyme. 
Merwan et Soleiman. 

La revolte de Thabit. 

La revolte de Dhahhak. 

La revolte d’Abou-Mouslim. 
Theophile d’Edesse. 

Le debut des Abbassides. 

Le califat d’al-Mansour. 


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LES 127 CANONS DES APOTRES 


TEXTE ARABE 


EN PARTIE INEDIT, PUBLIE ET TRADUIT EN FRANCAIS 


D’APRES LES MANUSCRITS DE PARIS, DE ROME ET DE LONDRES 


Jean PERIER 


PROFESSEUR A L’INSTITUT CATHOLIQUE DE PARIS 


Augustin PERIER 


DIPLOME DES LANGUES SEMITIQUES 


-- 


PERMIS  D’IMPRIMER 


Paris, le 17 mai 192. 


INTRODUCTION 


La litterature canonique apoeryphe de l’Eglise primitive est contenue 
presque tout entiere dans les ouvrages suivants qui ont 6t& et seront long- 
temps encore l'objet de nombreuses recherches : la Didache ou Doetrine des 
Apötres, la Didascalie, les Constitutions apostoliques, le recueil eelebre de 84 ou 
85 Canons grees, les 27 ou 30 Canons apostoliques, les Canons d’Hippolyte et 
enfin les 727 Canons des Apötres que nous publions iei. Ces derniers se divi- 
sent en deux series : la premiere contient les 7/ Canons ecelesiastiques, et la 
seconde, les 56 Canons apostoliques' ; c'est une collection precieuse pour !’his- 
toire du droit canonique et de la liturgie des Eglises de Syrie οἱ d’Egypte. 

Dans cette introduction l’espace nous est forcöment mesure A cause de 
l’etendue de la publication elle-m&me : nous ne pouvons done songer ἃ faire 
une etude d’ensemble de toute cette litterature canonique οὐ des savants 
distingues nous ont devane6s?. Notre unique but est de donner une bonne 
et commode &dition d’un texte arabe fort maltrait& par les seribes avec une 
traduction francaise claire et fidele. Nous voulons espörer que la presente 
publication jointe ἃ l’edition parallele du texte copte, qui est en preparation 
et qui paraitra 6galement dans la Patrologia Orientalis, aidera aux recherches 
des travailleurs. 


1. Rappelons tout de suite que cette serie de 56 canons n'est qu’une traduction, avec 
variantes et ἃ l’usage de l’Eglise copte, des 84 ou 85 canons grecs dont il vient d’etre 
question. — 2. Nous utilisons surtout les ouvrages dont voici la liste : σ᾽ F. X. Funk, 
Die apostolischen Konstitutionen, in-8°, Rottenburg, 1891, et Didascalia et Constitu- 
tiones apostolorum, in-8°, 2 vol., Paderbornae, 1905; δ) ΝΥ. Riedel, Die Kirchenrechts- 
quellen des Patriarchats Alexandriens, in-8°, Leipzig, 1900; 6) F. Nau, Canons des 
Apötres, dans le Dietionn. de theol. cath., in-4°, t. Il, col. 1605 et suiv., Paris (le t. II 
porte la date 1905; mais l’article de M. Nau avait paru avant l’ouvrage suivant); 
d) Rev. ἃ. Horner, The Statutes of the Apostles or Canones Ecclesiastici, edited with 
Translation and Collation from Ethiopie and Arabic Mss.; also a Translation of the 
Saidie and Collation οἵ {πὸ Bohairie Versions; and Saidie fragments, in-8°, London, 
1904; e) H. Leelereq, Canons apostoliques, dans le Diet. d’archeol. chret. et de litur- 
gie, in-A°, fasc. XVII, Paris, 1909. 


σι 
σι 
ον 


INTRODUCTION. [4] 


Les 71 cANONS ECCLESIASTIQUES. 


Ces canons avaient &t& traduits du grec en latin, sans doute vers la fin 
du ıv° sieele. Les restes de la version latine, conserves dans un palimpseste 
de Verone, ont ete edites par M. E. Hauler, Didascaliae Apostolorum fragmenta 
veronensia latina; accedunt canonum qui dieuntur Apostolorum et KEgyptiorum 
reliquiae, Leipzig, 1900, p. 91-121. 

. Cette serie se subdivise elle-meme en trois parties distinctes ἡ : 

a) Canons 1 ἃ 20, nommes Le reglement apostolique (Apostolische Kirchen- 
ordnung). L’antiquite chretienne nous en a conserv& le texte grec original qui 
est distribug en 30 canons” et qui depend de la Didache. Selon l’opinion 
commune, celui qui l’a redige vivait en Egypte au τα sieele®. 

b) Canons 21 ἃ 47, nommes Le reglement ecelesiastique eqyptien (KEgyptische 
Kirchenordnung), qui eorrespondent au livre VIII des Constitutions apostoliques 
et aux Canons d’Hippolyte‘. Sur la date de composition et sur les sources de 
ces 26 canons les erudits sont partages : les uns, comme Achelis, Die Canones 
Hippolyti, p. 27, en placent la r@daetion dans le premier quart du ıv* siecle 
et la considerent comme un remaniement des Canons d’Hippolyte et comme la 
source du livre VIII des Constitutions; d’autres, comme Funk, lui refusent 
une antiquite plus haute que le ν ou le vı" sieele — ce qui parait inadmissible 
— et la font venir du livre VIII. Quant aux Canons d’Hippolyte, ils depen- 
draient du Reglement et des Constitutions. 

ec) Canons 48 ἃ 71, qui font parfois double emploi avec les preeödents 
(21 ἃ 47) et sont paralleles au livre VIII des Constitutions. Mais, «dans cette 
derniere partie, le compilateur a dispose les matiöres dans un ordre different; 
il a ajoute, retranch@ ou modifie maints details concernant les dons surnatu- 
rels, la liturgie, la priere, la diseipline; 1] a multiplie les exemples tires de 
l’Eeriture. 

Toute ceite premiere serie nous est parvenue dans des versions coptes, 


arabes et ethiopiennes, l’&thiopien venant de l’arabe, larabe du copte et le 


1. Cl. F. Nau, Canöns des Apötres dans le Dietionn. de theol. cath., t. Il, col. 1612 
etsuiv. — 2. On peut lire ces 30 canons dans F.X. Funk, Doctrina duodecim apostolo- 
rum, Canones apostolorum ecclesiastiei, in-8°, Tubingue, 1887, p. 50-73. — 3. Voir 
dans H. Leelereq, op. eit., col. 1928, un resume de la controverse. — 4. Voir H. Achelis, 
Die Canones Hippolyti, in-8°, Leipzig, 1891. dans Texte und Untersuchungen, t. ΥἹ, 
lase. 4,-p. 38-137. Cette traduetion du texte arabe a ete reproduite par M#" Duchesne, 
Origines du culte chretien, 2° edit., Paris, 1898. Appendice VI, p. 504-521. —5. Cf. 
. X. Funk, Die apöstol. Konstit., p. 261, 279-280, et Das Testament unseres IHerrn 
und die verwandten Schriften, in-8°, Mainz, 1901. 


Pe Pi 


[5] INTRODUCTION. 555 


copte du gree. La question de la dependance des versions est souvent 
delicate, et une demonstration scientifique de ce que nous regardons iei 
comme une certitude, ne sera tout ἃ fait possible qu’avee le secours d'une 
edition eritique de tous ces textes. Il nous parait certain ‚toutelois que la 
traduetion ethiopienne, de basse epoque, a &t& faite sur un manuserit arabe 
quelque peu apparente ἃ ceux de la recension AAB (Voir ei-dessous, p. 15- 
18). En eflet,. dans les passages ou le texte arabe est defeetueux et diflicile 
ἃ comprendre, l’ethiopien paraphrase, resume ou bien encore traduit obseu- 
rum per obscurius. Nous y retrouvons la plupart du temps les contresens, les 
bizarreries, les inexactitudes de la version arabe. 

Dans celle-ci, pareillement, des phenomenes analogues se sont produits. 
Quand l’auteur ne connaissait pas les &quivalents des termes coptes ou qu'il 
ne les comprenait pas, il les transerivait dans sa version sans les traduire. 
(Voir ci-dessous les canons 27 et 62 de la premiere serie, p. 47 et 96, et les 
comparer avec les canons correspondants de la version copte Al et 75, dans 
l’edition de Paul de Lagarde ou dans la traduction anglaise de M. Horner '.) 

Les additions considerables de la version ethiopienne consistent surtout 
‚dans des prieres. Elles prouvent ou que le traducteur interpolait des details, 
pris dans sa propre liturgie, ou bien qu'il avait ἃ sa disposition un manuscrit 
arabe plus developpe, dans certaines parties, que les nötres*®. En eflet, les 
canons coptes et les canons arabes qui traitent des ordinations, de la messe et 
du bapt&me parlent explieitement de prieres qu’ils supposent econnues, et dont 
ils ne donnent pas la formule (Voir ci-dessous, p. 40-41, 51, 86-87). Si l’on 
ne tient pas compte de cette partieularite interessante, la version ethiopienne, 
considör6e en elle-m&me, ne peut ötre placde qu’au dernier rang, par ordre 
de valeur, et ἃ une assez grande distance de sa mere et de sa grand'mere. 

(Quant au texte m&me de notre edition, il constitue la version arabe la 
plus repandue. Il est etroitement apparente ἃ la version copte publide par 
Paul de Lagarde’®. 

Une seconde version arabe de cette premiere serie est celle de l’Octa- 


teuque de Clement, apoeryphe conserve dans plusieurs manuserits : Biblio- 


1. Paul de Lagarde, Aigyptiaca, in-8°, Göttingen, 1883, p. 239-291; Horner, Sta- 
tutes..., translation of the Saidie, p. 311-313, 351-352. — 2. Cl. Horner, op. eit., In- 
troduction, p. ıx. Ce dernier sentiment est celui du savant professeur Guidi, Revue 
biblique, 1901, Il Canone biblico della chiesa copta, p. 173. Dans les additions de la 
version ethiopienne, M. E. von der Goltz voyait soit des fragments des &crits litur- 
giques et canoniques d’Hippolyte, soit du moins des &crits du τα" ou du απ sieele. Ci. 
Unbekannte Fragmente altchristlicher Gemeinde ordnungen dans les Sitzungsbe- 
richte der kön. Preuss, Akad. der Wissenschaften, 1906, p. 141-157, et Zeitschrift 
für Kirchengeschichte, 1906, p. 1-27. Dom. Donatien de Bruyne, dans la /levue Bene- 
dietire, τ. XXIII (1906), p. 422-429, tient ces hypotheses pour prematurees. — 3, Paul 
de Lagarde, op. cit. 


556 INTRODUCTION. [0] 


theque Nationale, arabes 251, fol. 278 ἃ 299", et 252, pages 539 ἃ 561; Va- 
tican 150, fol. 44 ἃ 5%. Elle forme les livres Π ἃ VII de l’Octateuque. Des 
notes marginales avertissent le lecteur que le contenu de l’ouvrage est 
identique ἃ celui des 71 canons, mais que la redaction en est differente et 
renferme quelques additions. Verification faite, cette @uvre a des chances 
de n’ötre qu’une assez mauvaise version du texte syriaque dont M. Nau pu- 
blie une traduction francaise dans le Ganoniste contemporain'‘. En voici, ἃ 
titre de specimen, deux extraits inedits, suivis d’une traduetion frangaise : 
Canon 33 sur l’ordination des pretres — 22 de notre texte. 


il IS u al) Je al au το N a δῶν ll Wie Joy 


N a οἷἷν ὦ ὃ" Ki; es ] Se Jess Js Ja 5 Jeäh 


« Des intercesseurs et [de l’ordination] du prötre par l’imposition de la main de l’e- 
veque. — Il lui placera la main sur la tete, tous les pretres le touchant, et il dira comme 
il a ete indique ei-dessus; il dira, comme pour l’eveque, pendant qu’il prie debout et impose 
les mains au pretre : Ὁ Dieu, pere de Notre-Seigneur et Roi Jesus-Christ, jelte les re- 
gards sur ton serviteur... Et la suite ®. » 


Canon 67 sur les sepultures — A6 de notre texte. 


8 all SV ers hal as εἰς ee ya 
dir yUS us la ich a LS oh ie el AS U 
- ($tC) sy) οἷς 
« Des eimetieres. — Que les pauvres ne soient pas assujetlis ἃ un sureroit de travail 
dans les cimetieres etablis; car ce ne peut &tre que l’ouvre du fossoyeur, moyennanl 
salaire, et du gardien, moyennant une largesse. Que l’eveque nourrisse celui qui s’en 


oceupe et celui qui y reste, en sorle que ceux qui viennent ne soient pas assujellis ἃ 


des corvees®. » 


Les 56 CANONS APOSTOLIQUES. 


La deuxieme serie des 127 canons arabes, qui en contient 56, etait 


restöe inedite jusqu’ä ce jour. Elle constitue un arrangement quelque peu 


1. ΟἿ, Riedel, Die Kirchenrechtsquellen, p. 156-157 et Nau, op. eit., 60]. 1616. Voir 
la traduction de l’Octateuque syrien par F. Nau, dans le Canoniste contemporain, 
Paris, 1907, p. 452, 669; 1908, p. 78, 139, 301, 468, 587; 1909, p. 203, 332; 1910, p. 522; 
1911, p. 272. — 2. Paris, 251, fol. 280", et Vat. 150, fol. A5‘. — 3. Voir ci-dessous le 
canon XXIl de la premiere serie, p. Al. — A. Paris, 251, fol. 284", et Vat. 150, fol. 48. — 
5. Voir ci-dessous le canon XLVI, p. 66. 


[7] INTRODUCTION. 557 


difförent — avec des suppressions et des additions — des 85 (ou 84) canons 
eonserves en grec et publies dans tous les grands recueils de conciles. 

Leur lieu d’origine est probablement la Syrie' et leur compilateur semble 
etre le rödacteur des Constitutions apostoliques. Il est certain, dans tous les 
cas, 4115. ont &te tires en majeure partie du concile d’Antioche de 34l et 
des Constitutions®. 

Ces 84 ou 85. canons grees ont et souvent traduits; vers l’an 500, Denys 
le Petit donnait des 50 premiers deux versions latines dont l’une a eu de 
nombreuses &ditions. Puis, parurent les deux versions syriaques, la version 
copte, les versions arabes et la version ethiopienne°’. Toutes les versions 
arabes sont restees jusqu’a ce jour inedites. Nous en connaissons au moins 
trois, tres difförentes par leur redaction : 

a) Gelle que nous publions, distribu6ce en 56 canons. 

b) Une seconde version, divisee en marge en 86 canons : manuscrits de 
Paris, arabe 251, fol. 292‘ ἃ 295‘, et du Vatican 150, fol. 55' a 57°. Cette 
version, en langue barbare, mediocre travail d’&colier, est conforme au syria- 
que. Elle porte en tete : « Nous commencons, avec l’aide de Notre-Seigneur 
Jesus-Christ, ἃ ecrire les canons des saints Apötres qui forment le huitieme 
‚livre) de Clement. » Voici le texte arabe inedit et la traduetion des ca- 
nons 40 et 47 ἃ 50 (de cette version) qui manquent tous dans la serie des 56. 
Les numeros de ces eing canons correspondent exactement avec ceux de 
l’edition greeque de Funk‘. Nous y remarquons la longue addition au 
canon 50 (ou 49). Notre citation comblera en quelque maniere une lacune de 
notrertexte”. 

Manuscrits de Paris 251, fol. 294; 252, p. 564; Vat. 150, fol. 56°: 


: 5. te 6, “5, SR “- ie 

Ar 38 ol BEL Li alas & En οὐ οἱ om κα we) u yE 
ms 725 u In οἱ 

BI το ee, αμώρις κ 
ee ΟΝ τῶ οἶος Δαν Se de u ar 

Α arte ““Ἷ F = .. | ( Br 13 μα m 

BL als > ur Ss Bean Ip τι» Er (δὶ zb 
1. Ci. Nau, op. cit., col 1610. — 2. Cf. Funk, Die apostolischen Kınstitutionen, 

p- 291, 202, 294-2)5; Nau, op. eit., cl. 1610; Leclercy, 09. ert., vol. 1919-1920. 
3. Le texte copte de cetie serie — divise en 71 canons — a ie Elite, sans Lradluction, 


par Paul de Lazarde, „Eryptiaca, in-8’, Göttingen, 1883, p. 209-238. La version eihio- 


pienne en 56 canons a ὁϊ6 publiee et traduite en latin par M. Fell, Canones apostoliei 


aethiopice, in-8°, Leipzig, 1871, p. 13-47. — 4. Nous adoptons la division de cet auteur 
qui compte 85 canons dans son ouvrage, Didasc. et Consi. apostol., τ. I, p. 565-5V5. 
— 5. Voir ei-dessous, p. 129-130. — 6. Vat, nel, Paris 252 air. — 7. Vat. inter 
lin. et Paris 252 in textu addunt Lö. — 8. Mss. Li. — 9. Mss. ων « flatter ». 


΄ 


558 INTRODUCTION. [8] 

Be SE Be I er δ υϑ Zur οὐδὲ ee “9 
ee U YA Yy ὡς στ 

apa οἱ role Als Play U in “δ. Eur --ν 
el I hä hal Gl ar μὰ Joy Zub a ΘΠ εἰσι 
ΠΡ τα εὐ ΟὟἹ Οἱ le VI al πο οὐ Οἱ mb ans, 
Ach aus ον al IK CU ui τονε ΟΝ 
ee N ER τὸ ἀρ ΟΝ ραν 5:2] or al 
JE 0 AST EAN Je zo, all. δ τὸ al WI ie Στ 
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gl ποῦν ΔΝ u a »γῶυ N N a ale ΟὟ ὦν 
| ui ὡς Sie ὡς & (225: Ol Οἱ a 3 ol ll ar μὸν 
A al ai A ge Labs Ayla, 8 5b u dal Ill ul 
Eee ie „as 3 στ ἀθῶο a πὶ 
τον ya 
15. — L’eveque, le prötre ou le diacre qui feront simplement des prieres avec les 
hörötiques seront chasses; mais s’ils leur ordonnent de faire [quelque chose] en tant 


que clercs, ils seront deposes. 
17. — L’eveque ou le prötre qui ne baptise pas d'un baptöme veritable, sans souil- 


lure — sinon ce serait le bapteme des infidöles$® — sera depose, comme tournant en 
derision la croix sur laquelle le Seigneur est mort et ne discernant pas le sacerdoce du 


[aux sacerdoce. 
48. — Si un laique repudie sa femme et en prend une autre, qui a et& elle-m&me 
repudide, qu’il soit excommunie. 


49. — Si un ev&que ou un prötre ne baptisent pas selon le reglement du Seigneur, 
l. Reliqua desunt. — 2, Vat. et Paris 251 in marg. „= bel, = 3, Barıs 252 U). 


— 4. Paris 252 ln — 5. Paris 251 et Vat. in marg. hie add. numerum Y3 (= 51). 


— 6. Mss. „el&,. — 7. Paris 251 et Vat. Luls,, Paris 252 ib. — 8, Le traducteur 
arabe n’a pas compris ce passage. Dans Funk, op. cit., 1, 578 : "Ertoxoros ἢ πρεσβύτερος 
τὸν χατὰ ἀλήθειαν ἔχοντα βάπτισμα ἐὰν ἄνωθεν βαπτίση, ἢ τὸν μεμολυσμένον παρὰ τῶν ἀσεδῶν ἐὰν 


Yan , ἢ e m 
μὴ βαπτίσῃ, χαθαιρείσθω ὡς γελῶν. 


[9] INTRODUCTION. 559 


[au nom] du Pere et du Fils et de l’Esprit-Saint, et non en trois Peres ni en trois Fils 
ni en trois Consolateurs, [qu’ils soient d&poses]. 

50. — Si un eveque ou un prötre ne baptisent pas par trois baptömes (en marge : 
par trois immersions) qui en signifient un seul, mais ne donnent qu'un baptöme en 
memoire de la mort du Seigneur, qu’ils soient deposes; car Notre-Seigneur ἢ ἃ pas dit: 
Baptisez les morts (sic) ', mais : Allez, instruises toutes les nations et baptises-les 
au nom du Pere et du Fils et de !Esprit-Saint?. 

Enseignez done? au baptise que le Pere n’a pas ete erucifie, qu'il n'est pas πό, ne 
s’est pas fait homme, que le Saint-Esprit non plus ne s’est pas fait homme et n’a pas 
souffert, parce que celui qui s’est fait homme et a soustrait le monde ἃ la colere, c’est 
celui qui est engendr&, le Fils unique. C'est lui en effet qui s’est incarne par amour des 
hommes et a pris un corps [dans le sein] de la Vierge, suivant ces paroles : La Sagesse, 
(comme| l'ouvrier, s’est bäti une maison‘; il a endur& le supplice de la croix et a, par 
son obeissance, rachete le monde de la colere ἃ laquelle il &tait en butte. Nous sommes 
baptises au nom du Pöre, mais non parce qu'il s’est fait homme ou qu’il a souffert, et 
au nom du Fils, parce qu'il s’est incarne en personne et qwil a support& la croix, a 
souffert, est ressuscite, et au nom du Saint-Esprit egal au Pere et au Fils. Que ceux 
done qui baptisent comme s’ils ignoraient ce mystere de piete soient deposes. 

Celui qui dit : Le Pere a souffert, commet une impiete plus grande que les Juifs 
al’egard du Christ, et est etranger au P£re ®; celui qui nie l’incarnation du Fils unique 
et ses souflrances sur la croix est un adversaire de Dieu et un ennemi des Saints; celui 
qui appelle le Saint-Esprit : Pere, est un ignorant et un insense. Car le Fils opere 
avec le Pere, partage son tröne, commande avec lui, est l’auteur de la r@surrection. 
Le Saint-Esprit lui est egal, car ce sont trois personnes 6gales en divinite. 

Simon le magicien s’est repandu en injures contre nous, [αἱ qui s’est attribue l’Esprit 
devant le peuple @gare, qui est agite et mechant, qui deraisonne quand il dit que les 
trois noms [sont seulement des manieres dilferentes de designer) Dieu®, et qui enleve 
aussi toute realit& a la passion du Christ et a sa naissance. 

Pour vous” qui croyez en un seul Dieu, Pere, Fils et Saint-Esprit, baptisez par 
triple immersion, selon la science de Dieu et nos reglements dans l’Esprit. 


c) Signalons enfin une troisieme version en 81 ou 82 canons : mss. de 
Paris, arabes 234, fol. 23 ἃ 34; 251, fol. 11 ἃ 17 et carchouni 223, fol. 119 a 
126 (Zotenberg, Catalogue, p. 169, col. 2). 

Dans 251 nous lisons : « Voici les Absatlousät (apostolica) susdits que les 
disciples ont compos6s et que Clement a publies. Les Apötres les avaient 
reunis et arr&tes avec lassistance du Saint-Esprit pendant qu'ils etaient 
dans le cönacle de Sion... » Les titres different quelque peu avec les manus- 


1. Dans le grec, loc. cit. : Eig τὸν θάνατόν μου βαπτίσατε. --- 2. Matth., xxvim, 19. — 
3. Les manuscrits font observer dans une note marginale que cette longue addition 
manque dans l’edition des 56 canons. Cf. Funk, Didasc. et Const., p. 580-581, en note, 
— ἅ. Prov., ıx, 1. —5. Dans le grec : χαὶ τὸν πατέρα προσηλῶν « el crucifie le Pere ». — 
6. La traduction arabe des lignes qui concernent Simon le magicien est ἃ peu pres 
inintelligible. On lit dans le gres : Ἐφ᾽ ἡμῶν γὰρ Σίμων ὁ μάγος ἐξηρεύξατο, σπάσας τῷ λαῷ 


ἘΣ Ἶ Ε R [ ; ν᾿ ar ; 
πλάνον χαὶ ἄστατον χαὶ πονηρὸν εἰς ἑαυτὸν τὸ πνεῦμα, καὶ ἕνα διώνυμον εἶναι φλυχρήσας τὸν θεόν, etc. 


ΟἿ. Funk, op. eit., p. 581, en note. — 7. Le grec ajoute : ὦ ἐπίσχοποι, 


560 INTRODUCTION. [10] 


erits. Ainsi, 234 appelle ce recueil Titlasät (tiruli), au lieu de Absatlousät. Ges 
canons, appeles aussi Ganons des Disciples, par exemple dans le manuserit 
carchouni de Paris, πὸ 223, ne sont qu’une traduetion nouvelle et paraphras6e 
des 85 canons grees. A remarquer que les numeros 47, 49 et 50 du gree 
n’ont pas d’equivalent dans cette version qui donne, par contre, les numeros 
45 et 48. omis, ainsi qu’on [ἃ vu plus haut, dans la serie des 56. 


Voiei ces deux derniers d’apres 251, fol. 14: 


wa RE ὦ I le ey οἸοὶ ον 
al ee a Ir le! ae lu ah μόν 
‚L>y2 ὧς A il Sal se 3 


Canon 43 (= 45 du texte grec). — Tout eveque, pretre ou diacre qui aura prie avec 
les höretiques sera destitu& par son patriarche; les prötres et les clercs inferieurs seront 
destituds par l’Ev&que. Et si ce dernier leur permet d’entrer avec lui ἃ l’autel et les main- 
tient au nombre des clercs, il sera lui-m&me prive de sa dignite. 


alle I lae osl Sl εὐ. ὦ Ob Ai ag ἰῷ ine AL 
al dan ὦ δ ὦ κὸ 9 ὦ ὁ» 


Canon 45 (— 48 du texte grec). — Si un croyant laique expulse sa femme de chez lui, 
sans raison ni tmoignage probant, sans qu’une vilenie ait merite cette mesure, [mais] 
dans le dessein d’&pouser encore une autre femme, par exemple une röpudide pour 
adultöre ou autre, qu'il soit chasse de l’Eglise de Dieu. 


D’autre part, la r@daction des trois manuserits 251, 234 et carchouni 
223 presente des differences assez importantes pour qu’on y puisse voir trois 
recensions d’une m&me traduction. Le manuscrit 234 reproduit mieux, sans 
doute, le type de la version primitive'; dans le manuscrit 251, le texte est 
parfois amplifie ®; dans 223, la redaction prösente quelques varlantes et 
surtout des additions et des suppressions : les titres des canons manquent. 
Dans tous les trois, la longue addition au canon 56) (ou 49) est omise. Le 
style est plus soigne que dans la version pr&cedente. 

Cette troisiöme version des 81] ou 82 canons grees a ete faite sur un 
texte syriaque. Nous la trouvons en ellet dans le Nomocanon de David, 

1. Le texte du ms. 234 se trouve encore dans les mss. suivants de la Bibliotheque 
Nationale, et les canons y sont appeles pareillement Titlasät : Fonds arabe, mss. 2535, 
fol. 37 ἃ 52: 236, fol. 23 ἃ 35; 242, page 43 ἃ 67; 243, fol. 17 a A0 : ce dernier avec une 


table des canons. — 2. M&me texte dans le ms. 252 de la B. N., page 19 a 37. 


[11] INTRODUCTION. 561 


contenu dans le manuserit d6ja cite, carchouni 223. Ce David &tait metro- 
politain des Maronites; son ouvrage [ut « traduit du syriaque en arabe par 
Thomas, eveque de Kaphartab, avec des additions et des corrections con- 


formes A la doctrine monothelite » 


Apres ces considerations generales, nous allons caracteriser notre propre 
travail. 

Nous avons deja signale l’edition des 71 premiers canons arabes pu- 
blies, ἀνθὸ une traduction anglaise tres littrale, par le Rev. G. Horner en 
1904 °. Le texte, reste jusqu’alors inedit, a et& tir6 du manuserit 149° du 
Vatican. A la fin du volume, M. Horner ajoute la collation en anglais du 
manuserit de la Bodleienne, Huntington A458, restaure en 1667‘. Le tradue- 
teur a tire assez bon parti du texte mediocre quil avait sous les yeux et 
si son uvre contient des obscurites et pas mal de fautes, elles sont impu- 
tables principalement au manuserit dont il se servait. Publier et traduire 
de tels ouvrages d’apres une seule copie est une entreprise diflieile. Les 
copistes, ne comprenant pas toujours le texte, aiment ἃ le modifier pour lui 
donner un sens, et ils n’arrivent trop souvent qu’ä le deligurer au point de 
le rendre inintelligible. Quant ἃ la contribution de M. Horner, elle suppose 
un labeur considerable. La reunion des trois versions ethiopienne, arabe et 
copte des 71 premiers canons en un seul volume a 6t6 pour nous d'un grand 
secours. Et toutefois l’imperfeetion du manuserit 149, les fautes nombreuses 
qui se sont glissees dans l’edition du savant anglais justifient, ceroyons- 
nous, notre entreprise de donner une edition basce sur de meilleures et plus 
abondantes sources. 


Voiei, a lusage des arabisants, quelques-unes des inexactitudes (nous pourrions 
aisement allonger cette liste) relevees dans The Statutes of the Apostles, au hasard de 
notre lecture. Nous les signalons maintenant pour n’avoir pas ἃ les introduire dans 
notre apparat ceritique et nous placons entre parentheses la lecon correcte, en recli- 
fiant le sens quand il yalieu : 


Canon II, p. 89, 1. 16, nous lisons dans Horner οἈ9] au lieu 46, 545}), 


1. Rubens Duvar, Literature syriaque, 3° edition, in-12, Paris, 1907, p- 168. CH. 
Zotenberg, Catalogue des mss. syriaques de la Bibliotheque Nationale, πὴ 223. p. 169, 
00]. 2. Le nom de l’auteur n’est pas mentionne dans ce ms.; mais il se trouve dans une 
copie du meme ouvrage, conservee au Vatican. Cf. Assemani, Cat. Vat., τ. II, p- 202 
et suiv. Quant a l’eveque monothelite Thomas de Kaphartab, il parait avoir falsilie 
certains £crits. Cf. Assemani, Bibl. Or., t. I, p. 508 et 514. 2. Voir ci-dessus, p. 3, 
note 2. — 3. Et non 150 (Horner, op. eit., p. xxxvır et 421). — A. Plusieurs lecons de ce 
ms. semblent indiquer que la traduetion primitive y a subi des retouches. Pour notre 
edition, nous nous sommes contentss de consulter les variantes notees par M. Horner. 


562 INTRODUCTION. [12] 


Can. IV, p. 90, 1. 8, le mot la est imprime deux fois de suite; 1. 11, .9 (pour ΕΥ̓ 
Σ : € 
Can. VI, p. 91,1. 3, \,& 13! (au lieu de 1; !>N). Cette derniere lecon est dbnned 
par tous les mss. 
Can. X, p. 91, 1. 21, Lu. (au lieu del Lu). 


Can XI, p.392, 1.11 Igiso, (au lieu de Igissn3). 


ῷ 
- 


(δὴ: ἈΠΕ p.93, 1:3, DES (au lieu de & Sa! qui existe dans tous les mss., mais a 
ete rejete en note par Boa: 1. 5, iu (au lieu de _we2); 1. 6, zen (au lieu de zen 
qui est dans tous les mss.); 1. 18, 5, (au lieu de Sir qui est dans les mss.); 1. 19, 
N als 3; « not make ande » (au lieu de ᾿υΔ δὰ « et quiils soient sans trouble »). 

Can. XIV, p. 94, 1. 2, ᾿νε. (au lieu de ᾿Ξ}: 

Can. XV, p. 94,1. δ, lems. 149 du Vatican et Horn. ἃ sa suite omettent la phrase : 
LG on ἴδ οἱ une PEN er οἱ RE 9» LS Ya ἀμί} « Quant aux 
diacres, qu'ils soient institues comme il est eerit : Toute affaire sera etablie sur la 
deposition de deux ou de a temoins '»; 1. 7, Vat. _uow, Hor. 3 « irritates » (au 
lieu de δὰ» « deprave »); 1. 10, Its; (au lieu de ll); 1. 12, les mots 5}. 
1; Hp ete. sont traduits, p. 242 u 5: « Those who are rejected they shall expel at once » 

au lieu de : « quant aux in s, ils les a une bonne fois »). 

Can. XVI, p. 9, 1. Gb (au lieu de WS, tous les mss.); Vat. et Horn. omettent 
„ul « deux » apres MR et la phrase est obscure. 

Can..XVIL, p. 95,11. 3, et (au lieu de ler ‚tous les mss.): 1. 7, sl, ‚au lieu de 
Ida). 

Can. XIX, 9:95; 1.13, ae! « the Teacher » (au lieu de a! « la doctrine », tous 
les mss.); dans la möme ligne est omise la conjonction SL ὅτι, quia, « que », qui se 
trouve dans tous les mss. 

Can. XX,p. 95, 1.16, ‚o N) au lieu de N); passim (au lieu de „S, tous les 
mss.); 2 « we find » (au De de 2? « nous assignons » ou « nous fixons »); 1. 19, les 
MOLS pe ss sont traduits « a good work » (au lieu de « un bon ouvrier »); l. 20, 
Vat. et Horn. „> « we assure you » (au lieu de „23 « nous avons regu l'ordre »). 

Can. NXIV, p. 97, 1. 9, Horn. 5. 3: (au lieu de =>, tous les mss.), as au lieu 


de ‚>, tous les mss.). 


΄ς ΠΥ - n r 1) tx 5 
Can. XXVIL, p. 97, 1. 28, Vat. οὐ Horn. „p! ge Fit οἱ « which... they should 


give up who » (au lieu de ee \gie 1,50 .,' « dont ils doivent s’abstenir. Geux qui »). 


Dr 
Can. XXVII, p. 98, 1. 1. 17, ga ur ΛΩΝ (au lieu de pe ur a3 « de 
celui qui se revöt de pourpre », tous les mss.). La trad. litt. du texte de H. serait : « des 
gens rouges »; mais la version anglaise, « persons in red », evite cette bizarrerie. 
Can. XXXI, p. 99, 1. 16, γαῖ. et Horn. BR au lieu de τ .}. 17, Vat. et 


Ilorn. omettent le mot er « volle », et la phrase, incomplete, ne presente aucun 
sens. 


san. XXXIII, p. 100, 1. 9, ib au lieu de aus&.!3, tous les mss.). 
5, ῥὲὸ 


Yan. XXXIV, p. 100, 1. 14, Vat. et Horn. ale 2, »! « or running (down) upon it » 


I. Matth., xvim, 16. Cl. Funk, Doctrina duodecim apostol., Canones apostol, eccle- 
siastiei, p. 67, Canon XX, 1. 3. 


[13] INTRODUCTION. 563 


(au lieu de ale „= οἷ «ou ytombera d’en haut »); 1. 17, ‚LS Jay! (au lieu de Ja, 


„LS, tous les mss.); 1. 21, Horn. As, Vat. asus; p. 101,1. 15, wu (au lieu de 


Rab p-402,.122, N! (au lieu de u, tous les mss.); 1. 11, Vat. et Horn. rem- 
placent le mot |& par »» et le texte est inintelligible. { 
Can. XXXV, p. 102,1. 19, a (au lieu de a tous les mss.). 
Can. XNXVII, p. 104,1. 2, Horn. ajoute !;2.3 « let them invite » qui n'est pas dans 
les mss.; 1. 3, _S\} (au lieu de ea tous les mss.) 
Ic 


Can. XXXIX, p. 104, 1. 5, N], (au lieu de spe tous les mss.);l. 7, ‚S (au lieu 


τ 


de ‚IS!, tous les mss.). 
Can. XLI; p. 105, 1. 1,11 


tal! «let... report to » (au lieu de Yu) « qu'ils soient 
attentifs a », ou « devouesä ... »). 

Can. XLVII, p. 106, 1. 18, _S72 el «Ὁ Ze) ωδ « because Christ in that (hour) 
was stripped » (au lieu de ΞΕ ΝΣ « fut Monte », tous les mss.); 1. 20, „= (au lieu 


de Sr tous les mss.); p. 107, 1. 12, so22 ar > « (and) purify. — And those 
who believe » (au lieu de ... Ὁ} ars «et purifient ceux qui croient »). 

Gan. ΧΡ p. 109,’1. 5, Vat. et Horn. ps « as the purifier » (au lieu de 
pe comme il est evident »);1. 7, ἂν !as? , (Vat. !;s=.) « and produces it (sc. the sign) » 
(au lieu de 3 Ts’, «et ils seront admonestes par lui »); 1. 9, Horn. A2%, Vat. gie; 
l. 17, \S>, (au lieu de !S» 9», tous les mss.); 1. 20, N (Vat. =!) «the escape » (au 
lieu de Se « Vaffranchissement »); 1. 21, =>, est traduit « the folly » (au lieu de 
« voile »). = 

Can. XLIX, p. 111, 1.9, ss! (au lieu de —_ı!zs)!, tous les mss.); 1. 10, aus 
(au lieu de aa). 

Can. L, p. 111.1. 11, sont mis entre erochets les mots U! ΡΞ „» lu er εἰ ur 
« tout homme qui prophetise n’est pas un servileur de Dieu ». Dans tous les mss. 
cette phrase est derite deux fois de suite : elle sert d’abord de titre; elle forme ensuite les 
premiers mots du texte de ce canon. Elle est donc supprimee ἃ tort dans la version 
anglaise. /bid. 1. 13, IL (au lieu de J\»). 

Can. LI, p. 112, 1. 5, Vat. et Horn, pp 3 «in (the time of) Adratarsis » (au 
lieu de mus? joa 3 « ἃ l’epoque de Josias »). 

Can. LIV, p. 115, 1.6, As! si» spa al 15}9 « and if the confessor is angry 
with such an ordinance » (au lieu de ...._! !>!; « et si un confesseur s’empare 
d’une telle dignite »). 

Can. LXIII, p. 118,1. 9, γαῖ. et Horn. s2.2 « with him » (au lieu de Se « son 
esclave »). 

Can. LXIX, p. 121,1. δὴ Καῖ. et Horn. Us „> ΕἾ: le! Be) ω from {Ππ|5 world. — 
Ο presbyters... » (au lieu de ... Ὁ» ... « de ce monde. Vous tes pretres »); 1. 13, Vat. 


et Horn. I. 


Or « those who follow Ihe name » (au lieu de Nas 5 


« ceux qui ont Ele marques du nom »). 


Can. LXX, p. 122,1. 1, Vat. et Horn. N) 22,05 a « which are its limits for him » 


Γ : - Be . i ὟΝ 5 τι 7] : 
(au lieu de N ἰν ὅς. ©) « [les limites] qu’ils lui ont fixees »); 1. 5., SI} (au lieu de 


al, tous les mss.): 1. 8, οὐ} (au lieu de ur tous les mss.);1l. 17, is «in the 


likeness » (au lieu de ss « est comparable », tous les mss.); p. 123,1. 8, Lö, N 


564 INTRODUCTION. [14] 


bis Ss «οἱ als mäe st « God has make us know of a great deed, revealing [what] 
happened to γα » (au lieu de ... plb τον « Dieu nous a fait connaitre un malheur 


eclatant dont il frappa Osias ». tous les mss. ). Etc., etc. 


Si etablir un texte d’une maniere satisfaisante est toujours une rude 
besogne, ici l’infinie variete des fautes d’aceord et de flexion, les per- 
petuelles inconsequences dans l’orthographe des noms propres, les obscu- 
ritös de certains passages, mal rendus parce que, visiblement, le traducteur 
nen comprenail point le sens, compliquaient singulierement notre täche. 
Pour ce qui est des noms propres, nous ne nous flattons point d’avoir tou- 
jours aceueilli la forme que dut adopter le premier traducteur : c'est la 
lecon la plus conforme ἃ l’orthographe greeque, ou donnde par tous les 
manuserits, ou la plus usitöe chez les Arabes qui a arrete notre choix. — 
Nous n’avons pas adopte les mots, les expressions, les constructions de 
phrases qui etaien! des retouches posterieures. Saul dans des cas tres rares, 
e’est-A-dire quand il nous &tait impossible d’avoir un sens, nous avons pre- 
för& sans hesiter la redaction la plus ancienne, quoique souvent plus rebar- 
bative et plus incorreete. 

Mais nous avons voulu supprimer les inconsequences les plus choquan- 
tes, dont tous les manuserits fourmillent, afin d’eviter nous-m&mes l'arbitraire. 
Les adjectifs, les pronoms, les desinences nominales ou verbales, dans la 
möme ligne et pour le m&me cas, se rencontraient &erits une fois correcte- 
ment. une autre fois d’une maniere vieieuse : nous avons adopte la forme 
röguliere. Au reste, toutes les variantes, möme orthographiques, ont ete 
not6es dans l’apparat eritique : exceptions faites pour le hamza qui manque 
trös souvent, surtout dans Paris 241 et 251, pour les points diacritiques ( (quand 
la raeine, la forme ou le sens des mots ne pouvait donner lieu ἃ aucun doute) 
souvent omis dans Vatican 149 et Paris 252, pour certains accusatifs, 
surtout celui de l’adjectif ΠΡΌ «un » et δας « unique » que le copiste du 
ms. de Paris 243 6erit uniformöment Na!, et !\a!, Atous les cas, et enfin 
pour la Elan} des inversions contenues dans le ms. du Barberini, Orient. 
1. Nous n’avons pas relev&e non plus l’orthographe des mols el chose », 


t 


ι. ΚΖ «tout ce ἧς > 3 Be ] | nos 
es « ce qui», .„ | « quiconque », Ks « peche », que tous nos 
er 


manuscrits erivent constamment ὦ, 1, μὰ λα, 
ἘΞ 


Notre traduetion, aussi littörale que possible, s’est ellorcce de respecter 
les exigences de la langue [rancaise, en se tenant ἃ ögale distance d’une 
slegance infidele et d’une fidelite incorrecte. Nous serions heureux si ce tra- 
vail de patience et d’abnegation pouvait dispenser nos confreres orientalistes 


de le reecommencer bıentöt. 


[15] INTRODUCTION. 


σι 
& 
or 


Les Manuvscrits. 


Nous avons recollationne le manuserit 149 du Vatican, ἀό]ὰ utilise par 
M. Horner, sur une reproduction mise gracieusement ἃ notre disposition 
par ΜΕ Graflin. Toutefois, la riche collection des manuserits arabes de la 
Biblioth@que nationale nous a fourni deux nouvelles copies des canons, copies 
inedites, plus anciennes et plus correctes que celles dont disposait M. Horner. 
Elles ont servi de base ἃ cette edition. Nous avons egalement mis ἃ profit 
les variantes de cing autres manuserits. Il nous reste ἃ etudier rapidement 
ces huit ouvrages qui representent trois recensions. 

PREMIERE RECENSIoN. a) Paris, B. N., Fonds arabe, 241. Volume en papier, 
164 feuillets, 0",25 x 0,173, 18 lignes par page. Sans date. Le Catalogue 
du B’” de Slane le fait remonter au xıv° siecle. Plusieurs indices, surtout la 
qualite du papier, tres use, les formes de l’&criture qui s’efface, mais qui fait 
de ce livre un petit chef-d’®uvre de calligraphie, nous donnent la tentation 
de l’attribuer ἃ la fin du xrııı? siecle ou au commencement du xıv“. De plus, le 
style est generalement plus correct que dans les manuscrits de la recension 
suivante; la redaction dans son ensemble prösente les mots, les tournures 
de phrases, usites dans le recueil d’Ibn al-'Assäl qui eerivait au χα" sieele 
(B. N., arabe, 245 et suiv.). C'est, croyons-nous, la plus ancienne copie que 
nous ayons. Elle a servi de base Anotre travail. Les canons y sont precedes 
d’une table a la suite de laquelle vient le texte qui s’etend du fol. 6 au fo. 50. 

Nous appelons ce manuscrit A. 

b) Rome, Borgia, 60. Volume en papier, 19 lignes par page. Cette 
copie porte sur plusieurs folios la date 1064 des martyrs (1348 de J.-C.). 
Comme la suivante, elle contient un prologue ' suivi d’une table des canons. 
(Le tout, fol. 223 ἃ 266 selon le copiste oriental, et fol. ὃ ἃ 53 selon l’euro- 
peen qui a num6rote le livre, en commencant par la fin.) Nous y voyons 
egalement une traduction arabe de la Didascalie ἃ la fin de laquelle se 
trouve un interessant colophon, qui se rapporte peut-etre ἃ iout le volume. 
Voici ce colophon : 


ὧς ὦ ο u ul ee lol an U 8 u Ka das us 
or ὦν δ Ju we iso by! el als A) ζω ἡ ΕΝ ὦ sub or 
A οὐ ae Ad cl El Alu κὸν Ale di ze oe 


1. Voir ei-dessous, p. 17. Ce prologue de Borgia 60 est identique ἃ celui du ms. de 
Paris 243, mais il n’y est pas fait mention des Jacobites ni d’Ibn al- ‘Assäl. 


566 INTRODUCTION. [16] 
sul, κάρεν «ἰδ. Ir all Kal all Anal Aalen dl UN 5 
ao AN ee οὐ bs ii ὦ lol Se I. wi 
| au mr „al ale) 2 a ee Ken 
ee N 8:3 a In ροῖ ὦν εἰ τ es ine 
σ᾽ ἰνῶν a δ Sin ai all πὸ ee οἱ ὥρεὶ εἶ ζω 
as LS Iia > {53 ll ua 51] ὁ x ἀρ rt Mas eo 


„ia JE Aal συν οἱ gl ὧν au 5 ὧν Ξε τὶ sa A 
A 5 5-} war sa Moly alla al [le :θ᾽ iS I a Lu 
aa ee N de 
ὁποῦ | A 55V an ie al) Gill nel ee ah al di Ser 
a es ὧν ΣΝ ee a Ali 
I NE Bay Al es Naar εν 

| Ga all ee ὧς 


« La copie de ce livre a &i6 achevee a l’aube de la nuit du vendredi matin, le 29 du 
mois de toubeh de l’an 1064 des saints Martyrs, qui correspond au 23 du mois de 
chawwäl de lan 748 de I’hegire arabe (27 janvier 1348 de J.-C.?). Et cela, au Caire, la 
ville bien gard6e, dans le haut quartier des Grees (Ar-Roum) et dans le voisinage de 
V’öglise du glorieux archange Michel (Mikhäyyil\, eglise connue sous le nom d’Al- 
Fahädin. C’est Jean (Youhannä), pecheur miserable ἃ ses propres yeux, surnomme An- 
Naqgäch (le graveur), qui a fait cette transeription sur une copie qui est de la main 
du Pere saint, Chams ar-Riyäsa ibn ach-Chaikh an-Nalfis, secretaire des Armees vic- 
torieuses ἡ. archidiacre de l’eglise du grand martyr Mercurius (Margourious) au Gaire 
(Misr), la bien gardee. Voici la conclusion de cette derniere copie : 

« {αἱ transcrit cet ouvrage sur un manuscrit de la main du cheikh @minent, sage et 
vertueux Tädj ar-Riyäsa Abou Ishägq, fils du distingue Fadl Alläh (que Dieu accorde le 
vepos ἃ son Ame!), lequel raconte qu'il l’a traduit du copte en arabe. Voici au reste le 
dötail de ce qu’on trouve &crit de sa main ἃ la fin de son manuscrit : 

« Le pauvre pecheur Abou-Ishäg ibn Fadl Alläh a traduit du copte en arabe et ecrit 
« lJui-möme ce livre pour que cette copie fasse foi. Il demande ἃ tous ceux qui en pren- 


dront connaissance d’&tre indulgents pour les fautes qu’elle peut contenir et ἀν 
« eorriger ce qui est vicieux. A Notre-Seigneur, permanente et eternelle gloire! Ce 
< travaila @te fait pendant une periode dont le dernier jour est le jeudi de la quatrieme 


semaine du Jeüne saint, soit le 7 de barmahät 1011 des martyrs, qui correspond au 
« 14 de rabi‘ second de l’annce 694 de l’hegire (2 mars 1295 de J.-C.). » 

1. Dis. ul. — 2. Ms. ΝΣ τοῖν, — 3. Nous 6tablissons ici les dates de l’ere chre- 
tienne en tenant compte des dates de !’högire indiquees par l’auteur de ce colophon. — 
4. On sait qu’au moyen Age beaucoup de Coptes, laiques ou ecel6siastiques, oceu- 
paient des postes de secrötaires dans les divers bureaux du gouvernement &gyptien. Ge 


Chams ar-Riyäsa [ut employe sans doute au ministere de la guerre. 


[17] INTRODUCTION. 567 


« Cet auteur raconte plus haut qu'il a traduit cet ouvrage du eopte en arabe sur une 
copie ancienne Eerite par Anbä Cosme (Qosmäs), patriarche d’Alexandrie, et portant la 
date de l’an 643 des Martyrs qui correspond ἃ l’annee 313 de U’hegire (926 de J.-C.). » 


Ainsi done, la pr6sente copie fut faite au Caire par un certain Jean 
(Youhannä), connu sous le nom d’An-Naggäch (le graveur,) en 1348. Jean 
copiait un exemplaire &erit par Chams ar-Riyäsa ibn ach-Chaikh an-Nafis, 
archidiacre de l’öglise du saint martyr Mercurius, au Caire. Ce Chams ar- 
Riyäsa disait ἃ la fin de sa copie qu'il transerivait un exemplaire exeeute par 
Tädj ar-Riyäsa Abou Ishäq ibn Fadl Allah, lequel, ainsi qu'il le declarait 
lui-m&me dans son travail, avait traduit le copte en arabe en l’an 1011 des 
Martyrs (1295 de J.-C.), en prenant pour base un ancien codex copte £erit 
par Anba Cosme, patriarche d’Alexandrie, et dat de l’an 643 des Martyrs 
(926 de J.-C.). 

D’apres cette note, cette traduction arabe de la Didascalie a te faite en 
"an 1295 de notre ὁγο, Mais il est possible que ce n’ait &te qu’une revision 
de la traduetion ancienne, revision « qui ferait foi 
de l’auteur'. 


», selon une expression 

Quoi qu'il en soit, Ja traduction arabe des 127 canons est anterieure A 
l’an 1295 de J.-C. et date au moins du xnı® sieele. Sans parler du moine Macaire 
(Magära), le canoniste Ibn al-'Assäl, qui vecut au milieu du xın® sieele, cite 
textuellement dans son recueil un tr&s grand nombre des canons des deux 
series ἡ. Τὰ] ar-Riyäsa n’a done pas fait en 1295 la presente version arabe des 
canons coptes, qu'ıl dut trouver aussi dans le livre du patriarche Cosme. 

La reproduction du manuserit Borgia nous est parvenue quand notre 
travail etait deja avance; mais nous avons pu en utiliser les variantes. Elles 
sont indiquees par la lettre italique A que nous adoptons pour designer cette 
bonne copie. 

c) Paris, B. N., arabe 243. Volume en papier, 228 feuillets, 0,205 
x 0",15, 13 lignes par page. Ce manuserit date de l’an 1357 des Martyrs 
(1641 de J.-C.) contient les deux series des Canons, fol. A1l-94, avec lin- 
troduction suivante, fol. Al : 


A a N le he N A AN 
oh AM 5 I) yo Ak il a Je late ls ον} u]! 
Ὁ gel au Ex ae sd ac οἱ ὸ' σῶν κων EP 


- 


gel as WS τὼ Je 5b ae wie, ol, χρίων αἷς AUS ua 


1. Le reeueil d’Ibn al-“Assäl, qui gerivait au milieu du χα" siöele, contient deja la 
Didascalie arabe. — 2. Nous avons fait cette verilication sur les mss. 245 et 249 de la 
Bibliotheque nationale. Le premier est de la fin du xın® sieele. 

PATR. OR, — T, VIII. - Fr. ΙΣ 3 


568 INTRODUCTION. [18] 
Us κα ἴρβισξι εὐθ La U sb ὁ ὦ «οἷ Eh zu, > 
sy A 350} Up Say A>| Lars! σὰ N ὦ. ee la ol Lo. 
„>Y! oe as A Y Jaaäll sIacl ale ga RER SA) “ἢ yÄas Gb 


gi N Wr cl hl Ai ὦν κε β ade ul ὁ 
ar all ar αὐ δι 


a: 


« Au nom du Dieu unique, le Pere et le Fils et le Saint-Esprit, un seul Dieu. Les 
saints Canons ecomposes par nos Peres les saints Apötres et publies par Clement, 
diseiple de l’apötre Pierre, le chef des disciples. Les Melchites, les Nestoriens et les 
Jacobites syriens en ont fait une version arabe en un seul livre. Le recueil des Melchites 
comprend 83 canons. Les Jacobites de Syrie en ontle m&me nombre. Les Nestoriens, 
d’apres le recueil intitule La Jurisprudence des Chretiens, par le nestorien Ibn at- 
Tayyib, en comptent 82. Les Coptes en ont tire deux livres, dont le plus @tendu compte 
71 canons et l’autre 56. Ces trois editions s’accordent quant au sens et ne different en 
quoi que ce soit, si ce n'est par le nombre des chapitres. — Get expos& est transcrit mot 
ἃ mot de la preface du recueil canonique du docteur As-Safi ibn al-“Assäl; que Dieu 


le couvre de sa miscricorde ®! » 


Apres la table des 71 canons, qui vient ἃ la suite, le manuserit ajoute cette 


glose dans le texte möme, fol. 41": 


ge BE N EN EN Aa a Οἱ aa in De Si Li 
ol al al Cole KU A A a el 


« Glose. — D’apres Youhannä ibn Mauhoub, ceci est le debut du livre second de l’Oc- 
tateuque transmis par Clement. Gräces soient rendues ἃ Dieu eternellement, dans tous 


les siccles. Amen. » 


Ce manuserit döpend du pröeeödent. Il est l!’auvre d'un copiste peu intelli- 
gent qui a fait des retouches assez souvent maladroites ou m&me extrava- 


gantes. Un seul exemple, emprunte au canon 52 de la deuxieme serie : 


Na Zi Ab ol EN om) 


« I ne faut pas qu’un &vöque confere la dignite de l’episcopat ἃ son frere ou ἃ sa 
mere‘..... » 
Nous designons cette copie par la lettre B. 
Ir ” -/ . . 5 . . 
1. Ms. add. \S γώ. — 2. Ms. 228. — 3. Voir une traduction approximative el 
abregse de cette page dans le Catalogue des manuscrits arabes par le baron de Slane, 
p- 64. — A. Voir ei-dessous, p. 138, var. 5. A noter aussi une longue lacune, fol. 90 : 


voir ci-dessous, p. 130, var. 1, 


119] INTRODUCTION. 569 


DEUXIEME RECENSIONn. — a) Paris, B. N., arabe 251. Superbe ms. en 
papier, 366 feuillets, 0",345 x 07,25, 24 lignes par page, de l’an 1069 de 
l’ere des Martyrs (1353 de J.-C.), contenant la colleetion canonique de Ma- 
caire, pretre du monastere de Saint Bou Bahnas le Bref dans le desert de 
Secte. Il vivait au Χαμ sieele '. — Les deux series des canons : fol. 23-12. 

Les manuserits AA et 251 prösentent le meme texte. Toutefois les va- 
riantes sont nombreuses et donnent ἃ ce dernier ouvrage le caractere d’une 
recension nouvelle. L’omission du mot er « volle », A la fin du canon 31 de 
la premiere serie, est caracteristique : ce mot existe dans le copte ainsi que 
dans AA et B. Le copiste du manuserit 251 l’aura rencontre sans points 
diaeritiques et l’aura omis, faute d’en comprendre la signification. Sans 
lui, la fin de la phrase n’oflre plus aucun sens. Disons tout de suite que ce 
mot manque &galement dans les quatre copies qu'il nous reste ἃ deerire. Le 
canon 58 de la premiere serie a ete oublie par le copiste distrait. 

Enfin, le prologue contenu dans A et B est ici supprime. Il en est de 
meme dans tous les manuserits suivants. 

Nous designons celui-ei, le meilleur avec A et A, par la lettre C. 

b) Vatican 149°. En papier, grand in-fol. de 302 pages. Beriture elegante 
sur deux colonnes, 25 lignes par colonne. Probablement du xıv® siecle, peut- 
ötre postörieur®. Les 71 premiers canons ont ὁ publies et traduits par 
M. Horner d’apres ce manuscrit ' : pages 49 ἃ 69. 

Il peut &tre class&e dans la meme recension que le preeedent : mais il omet 
souvent les points diacritiques. Il presente des variantes assez nombreuses, 
dont quelques-unes interessantes. Comme G il oublie le canon 58. 

Nous n’avons pas eu A notre disposition la photographie des 56 derniers 
canons du Vatican. La copie suivante a supplöe ἃ ce qui nous manquait. 

Nous appelons le manuscrit du Vatican D. 


c) Paris, B. N., arabe 252. Volume en papier, 724 pages, 05,30 x 05,21, 
28 ἃ 30 lignes par page, copie au Caire, en l’an 1664, par les soins du domi- 
nicain Vansleb. Les deux series des canons, p. 53-96. 

Le texte est identique ἃ celui du manuserit pr&cedent, dont il reproduit 
les divisions, les gloses marginales et, en y ajoutant les siennes, jusqu'aux 
distractions et aux nögligences. Il derive de D sans intermediaire. Mauvais 
travail en somme. Nous ne pouvions pas raisonnablement nous encombrer de 
ses varlantes; nous ne les avons guere utilis6ces que pour la seconde serie ol 
D nous faisait defaut. 

Nous designons 252 par la lettre E. 


TroısıkmE RECENSIONn. — a) Rome, Bibl. Barberini, VI, 33, aujourd'hui 


1. Οἵ. Riedel, op. cit., p. 121-122. — 2. 150, d’apres M. Horner, op. cit., p. xxxvır et 
421; mais voir Mai, Seriptorum veterum nopa collectio, t. IV, p. 275-277. — 3. Cl. Riedel, 


>» 


op. eit., p. 122-123, — A, Voir ci-dessus, p. 3, note 2 et p. 11 et suiv. 


570 INTRODUCTION. [20] 


Barb. Orient. A. Volume en papier; 25 lignes par page. Le seribe a date la 
copie de la 1" sörie du 11 kihak del’an 1066 des martyrs (7 decembre 1349); 
et la copie de la 2° sörie du 14 kihak de Y'an 1056 (sie) (14 decembre 1339)'. 
Les deux series des canons, fol. 22-42 (pagination du copiste). 

C'est bien une nouvelle recension de notre texte que renferme le present 
manuserit. Certains passages dependent de la premiere AAB, la plupart de 
la seconde CD. Le copiste avait, sans doute, un exemplaire de chacune 
de ces deux recensions. Il dut en trouver le style parfois trop incorrect 
ou trop barbare, car il est visible qu'il etait assez lettr6; c'est pour- 
quoi il retablit souvent les r&gles d’accord et de regime, vocalise presque en- 
tierement sa propre copie, remplace des tournures inelegantes par le terme 
abstrait ou par linfinitif, supprime des expressions banales et ajoute quel- 
ques öpithetes. Une poignee d’exemples pris au hasard : Gan. 34, p. 55, 1. 10 
de notre texte, le scribe a supprime les mots I» x or; can. 42, il Ecerit 
ω 
de „an οἱ πὸ ὅθ ibid., il ajoute iss! au mot »}}}.}; ἐδίά., il Eerit 
able 6, ge! er ale >; au lieu de al δα 3, BL ὟΣ δα. 45, Saal) 


al rw aulieu de „san Ip; can. 44, he „I Hl N, au lieu 


au lieu des gs! Jill 9}, ete. Cet ouvrage, quoique ancien et en soi ex- 
cellent, est done une copie arrang6e de la version primitive. Nous l’appe- 
lons F. 

b) Londres, British Museum (Rich. 7207). Volume en papier, de grand 
format, 191 feuillets; deux colonnes par page. En carchouni. Cette copie, 
date de lan 2040 des Grees (1730 de J.-C.), fut faite par un certain Παπὰ ıbn 
Yousof, diacre de Mossoul, dans un des faubourgs de cette ville, appel&e Al- 
Qal’a « le Chäteau », sous le pontilicat d’Ignace Chokr Alläh, patriarche des 
Jacobites*. Elle contient la m&me redaction que la pr&cedente; mais elle la 


modifie parlois de maniere ἃ denaturer le sens du texte; elle aime les ara- 


maismes, ex. : Can. 13, eh) N er”, au lieu de eh) un”; can. 34, 
ς . Ar nn »r° rel [“ ε . 

=, au lieu de es! 23; ibid., => re! > 05°» au lieu de 

\ 

ul I. ht < τ : ᾿ ΠΝ Re}. 

=> (wel 8 οἷοι Nous notons les lecons principales qui distinguent 


cet ouvrage moderne du preeedent, en d’autres termes, celles qui le caracte- 
risent et lui donnent une physionomie ἃ part; mais nous avons, de parti pris, 
neglige toutes les autres comme parlaitement inutiles. — Les deux s6ries des 
eanons, fol. 36-61. 

Nous designons ce manuserit par la lettre G. 

Cette troisieme recension ayant &t& redigee sur des exemplaires qui con- 


I. Voir ei-dessous, p. 113, var. 8. et p. 143, var. 7. — 2. CI. Catalogus codicum 
manuscriptorum orientalium qui in Museo britannico asservantur. Pars prima codices 


syriacos et carshunıcos amplectens, in-[ol. Londres, 1838, p. 107-109, 


[21] INTRODUCTION. 571 


tenaient la premiere et la deuxieme, nous sommes autorisös, apres les remar- 
ques pröcedentes et tout ordre chronologique des manuscrits mis ἃ part, ἃ 


dresser le schema suivanl 


3° recension 
nn EU 


| | 
F G 


Nous devons ἃ l’extr&me obligeance de M® Graflin une commode reproduc- 
tion des manuscerits ABCDFG et ἃ l’amabilit& de M. Nau beaucoup de 
conseils et de renseignements precieux. Que ces deux savants, ἃ qui l’his- 
toire des Eglises orientales sera si redevable, veuillent bien recevoir Ici nos 


tres vils sentiments de reconnaissance. 


Paris. le 4 mars 1911, en la fete de saint Casimir. 


TABLE DES SIGLES 
A = Paris, B.N., 241. 


A —= Borgia, 60. 

ΒΓ ΞΞ Paris? ΒΝ 243. 

G = Paris B.N., 251: 

D = Vatican 149. 

= !Paris; BIN. 252. 

F — Barberini, Orient., 4. 
G = Londres, 7207. 


ΕΣ 


572 INTRODUCTION. [22] 


NOTE SUR LA VERSION ETHIOPIENNE 


Nous nous &tions d’abord propos& de faire suivre cette edition des Canons arabes, 
d'un appendice donnant les variantes de la version ethiopienne. Une comparaison atten- 
tive des deux textes nous a fait abandonner ce projet : les differences qu’on releve dans 
la version ethiopienne sont trop grandes pour qu’il soit possible de la considerer comme 
une simple traduction du texte arabe que nous possedons aujourd’hui. La concordance 
parfaite entre les deux versions existe seulement pour les 20 premiers canons, et 
encore sont-ils divis6s en 21 dans l’ethiopien. Cette premiere partie, nous l’avons dejäa 
dit, correspond aux 30 canons grecs-latins publies par F. X. Funk, Doctrina duodeeim 
apostolorum, Canones apostolici, ete., p. 50-73. 

A partir du canon 21, les variantes sont parfois tr&s importantes. C'est tantöt l’arabe, 
tantöt l’ethiopien qui semble se rapprocher davantage de la rödaction primitive, et.cor- 
respond mieux au texte donne par Funk. Cf., pour les canons 21 a 47, Didascalia et 
Constitutiones apostolorum, t. Il, p. 97-119; pour les canons 48 ἃ 71, ibid., τ. I, p. 460- 
563. 

Mais l’thiopien se separe surtout de l’arabe par des additions nombreuses, quel- 
ques-unes [ort importantes. Le 40° canon &thiopien par exemple, tres etendu, auquel 
rien ne correspond dans l’arabe, est un veritable sacramentaire que l’on peut rap- 
procher de celui de Sörapion. D’autres canons, le 22° sur l’ordination des &vöques, 
le 24° sur l’ordination des diacres, le 35° sur la maniere d’administrer le bapt&me, 
et plusieurs encore, nous donnent des prieres qui ne se trouvent pas dans la version 
arabe, mais que l’on rencontre dans les Constitutions apostoliques. 

Aux Canons &thiopiens sont enfin jointes un certain nombre de prieres qui semblent 
avoir ie detachees des canons eux-mömes ou ne former que des variantes des prieres 
qu’ils contiennent : priere du matin, priere pour les malades, pour les voyageurs, pour 
la pluie, pour les fruits de la terre, pour les eaux des rivieres, pour le roi, pour ceux 
qui font une offrande, pour les catechum£nes, pour les defunts, pour la paix, pour la 
Communauted, pour le Pape. Toutes ces additions forment plus du tiers du texte 
ethiopien. 

Donner en appendice, apres le texte arabe, les variantes et les additions de la version 
ethiopienne, c’&tait se condamner ἃ reproduire la moitie du texte &thiopien pour ne 
rien faire de definitif. ΜῈ Graflin et M. Nau ont estime qu'il &tait preferable, dans ces 
conditions, de preparer une edition ceritique de tout le texte thiopien. Ce travail, qui 
aura pour base les manuscrits de Paris, de Londres, de Rome et de Berlin, paraitra 
plus tard, s’il plait a Dieu, dans la Patrologia orientalis et fera suite au texte arabe 
que nous donnons aujourd’hui et au texte copte qui est en pr@paration. 


--- τ. --.----.β------ 


3 } ΒΞ Ν } 5 * Ms. A, 
ΕΘΝ Ay! ga «2 ΘΝ}. ὧδ] ΟΣ: Paris, 241, 

18 ΤΕ 2. " τὴς oe ΠῚ ἢ’ νο Ale ἴοι: 8. 

>] . Bewer A ‚se us μὰ lau) N Ju! an ins ΣΧ 
101. ὦ I ... NL 

1. D 90} up υἱ.... - 2. AACDF hune titulum ΚΜ ete., omittunt, quem 
cum nostram optime materiam diyidat, servare magis libwt. — 3. Apud B legitur : 
ἴσα... 4} Be) το» ΟἿ N all N aus; CDF haec habent : NS ER 
UN til SL satt. Notandum etiam codices AAB tabulam 
omnium canonum praeposuisse; sed illam rejiciendam ut inutilem duximus. — ἃ. Apud 
A (fol. 1) haec et alia nonnulla leguntur : IL ker) 2,233 5:9) ἘΣ εκ ὡϑ ee 
EUER er Ele Son: ἐτοῖν ἔτι, ἀπ ἢ ἀπὸ, τὸ Ἔ 1 
ee μοὶ IS νι Uli ἴω bb any ἢ | Sa el ὦ 
Lu Be) Sal; et apud A etB, alia (cl. Introduction, p. 15, 17-18). — 5. ΒΚ 50} 
— 6. CD ss. — 7. Dom. ὁ «ὦ. — 8. A om. Be a εἷο. - 9. D om. 

als. — 10. Pro ὅλ, BED habent 9. 
LES CANONS DES APOTRES 
LIVRE PREMIER 
CONTENANT 71 CANONS. 
* Au nom du Pre et du Fils et du Saint-Esprit : un seul Dieu. τ fol. 6r. 


Voici les Canons que nos Peres, les Apötres, ont etablis pour l’institution 
de l’Eglise, par la main de Clöment. Rejouissez-vous, ὁ mes lils et mes filles ', 
dans le nom de Notre-Seigneur Jesus-Christ. 


1. Dans le grec : Χαίρετε, υἱοὶ καὶ θυγατέρες, « Salut, fils et lilles »; cf. Funk, Doetrina 
duodecim apostolorum, Canones apostolorum ecclesiastiei, p. 50. Le lecteur pourra 
comparer le texte des 30 canons grecs qui nous ont el conserves avec les 20 premiers 


I 


canons arabes qui leur correspondent. Cl. Introduction, p. δι. 


574 LES CANONS DES APOTRES. [22] 
δ 1 
Ei a IE — Ara ll 5. τ — IM U 


εν lol Tri νὴ PAUL Oyäny Daun ἢ Al δ 
U ae a Lian base ὦ ale EN gg Las u Pony 59 


in „Sr Ange Kr ol en, ες re gli Yl lunis ὁ SCH Je 
> Yu Ay μεν" gi Las 14 ἀπο dl Am σον! τὺ 
Be sel Ἐ { ur Je zul „ul 16 229 ΞΕ 
le ey Sal on FE Mage el Ipan > EP u! 
δὶ Ule >; x! εις & ὃν λα u; öl er „Spin N Sarım 


1. Codices AACDE plerumgue om. W , B habet \ei! : quod semel notasse 
suffieiat. — 2. C om. sl. — 3. AB Ban en — 4, Titulus iste legitur in Ms. 
A, fol. 1; sed in hoc loco desideratur; post verbum urbsE DE ponunt verba U 
Ih, deinde ... 3 =, postea... ἧς EN EN et tandem iterant Is N Aal Quoad initium ms. 
B, vide : Introduction, p. 17-18. — 5. B ur — 6. BCD sth . CE, wi: 
AB om: — 8. CD L 9. AB add. ,9} 93]. — 10. DG add. -. — 11. Be = 
12. Mss. „IS. — 13. ae ΕἸ, — 14. Mss. omnes. — 15. AAF nu] 
B el}. — 16. 6 Ss 17. Mss. &, κλο, — 18. ABCDF se — 19. CD ul. 
— 20. CD Il, ‚ AH habeni \Eas#, — 21. Mes. \ Fl! Io. — 22. E 
om. — 23. CD om. .. 


I. — COoMMENCEMENT DU CANON DES AÄPÖTRES ET MENTION 


DE PLUSIEURS D’ENTRE EUN. 


Jean, Matthieu, Pierre, Philippe, Simon, Jacques, Nathanael, Thomas, 
Gephas, Andre, Barthelemy, Jude et Jacques ont dit par l’ordre de Notre- 
Seigneur et Sauveur Jesus-Christ : Lorsque nous fümes reunis tous ensem- 
ble, il nous donna ses ordres en disant : « Vous ne vous &tes pas (encore) 
partage les contrees, alın que chacun de vous puisse prendre sa place [mainte- 
nant) selon votre nombre'. Determinez les degres de dignite des eveques, les 
seances des pretres, l’activite des diacres, les capacites des lecteurs, la pro- 
bit& des veuves et les @uvres sur lesquelles et avec lesquelles il faut &tablir 
les fondements de l’Eglise, afın que [les hommes) puissent connaitre l’image 
de ce qui est dans les cieux pour se garder de toute souillure, sachant qu'au 
jour du jugement ils devront repondre de ce quils auront entendu et 
n’auront point observe. » [Le Seigneur) nous a ordonne d’envoyer cette 

1. Dans le grec : « Partagez-vous les provinces au sort, comptez en detail le 
nombre des lieux » (Funk, Zoe. eit.). 


125] LIVRE I. — CANONS I-II. 575 
ha N NEN ee ER 
A An Lö 8 A aß 


my U m ον oe ὃν ἢ JE ὦ» key ey — zul SU 
L JS je sb UN Je Ss = δι! τὰ EL ὦ, οὐ - τώ. 


u 


ste ΠΡ Ξ 7) sa] 135] ων sis x =.» 3] a 10% Wa 9 A25 
ΟΣ a, = ῳ ir - ᾿ τ 

les) Ian PL ga oJ) da ἐν οἱ τῆ un Ylı Ja al 

(pe ὧς 15 - Dal ἜΞΩ MU ea Oase &| Us. Ὁ 13 6, .Y ᾿ ἰ εἰς 


Kor ie sl all Sl as Οἱ Ma ya il ad DE as 


1. F om. „ss. — 2. CD τς 3. Pro »ῦ; AAB habent »Ὁ οἱ. -- 4. AAB 
si, ES. — 5. AACDF 5:5} B Sl. — 6. Dom. N.—7.Foup. —8. F om. 
ae‘ 2. — 10. D N. — 11. Bla! 3). — 12. Mss. us. — 13. B om. 9. 
— 14. BG ll. — 15. BG ige)! 


parole dans l'univers habite; et chacun de nous a le devoir de se confor- 
mer ἃ ce que le Seigneur lui a revel& selon la volonte de Dieu le Pere, 
par l’entremise de l’Esprit-Saint : c'est pourquoi nous rappelons sa parole 
“ et en commandons l’observation en la rem&morant et l’enseignant frater- 
nellement. 


II. — De LA REPRIMANDE DE CELUI QUI TIENT DES PROPOS QUI NE 


CONVIENNENT PAS. DE L’AMOUR DE DiEU ET DU PROCHAIN. 


Jean dit : « O hommes, mes freres! Nous savons que nous rendrons 
compte de tout ce qui nous aura ὁ ordonne. Que nul ne fasse done accep- 
tion de quiconque est chez lui; mais s’il arrive ἃ l’un de ceux qui sont chez 
lui de dire ce qui ne convient pas, qu’il le reprenne d’avoir dit ce qui π᾿ 651 
pas bien. » 

[Les Apötres] designerent Jean pour parler le premier. Et Jean dit : « Il 
y a deux chemins (litt. lieux), celui de la vie et celui de la mort '; mais il 
est entre les deux chemins une grande difference. Le chemin de la vie est 
le suivant : Tu aimeras, de tout ton ceur, le Seigneur ton Dieu qui ta eree?, tu 
le glorifieras, lui qui t’a sauv& de la mort. Voila le premier commandement; 


1. Cf. Deut., xxx, 15, 19. — 2. Matth., xxıı, 37. 


* fol. 7 


* fol. 7. 


NOLTE. 


a (0) Mr 


576 LES CANONS DES APOTRES. [26] 


- 


> all) ? IV AL a ag ὦ». ll ia an Ice 
ς Aalen ἐν IE yyalll in .elus u sl u οἱ sin 


ee N ae 
el "el ‚ale Voazar und οἱ Dan il a A a τυ 
A ee N 


Go ai δ VE Ye JE Al ey — δ U 


Gi Ca ον ὕοι RS YES Y ρει τ Y Die 
al ass 4yy Ast) Lie Bas y ans ὡς ol τς u Yale 5 


1.G om. cl Is 2 B N Ü Il: — 3. InE NS retroagitur post ἘΝ 
- 4. AABCD ler ΒΩ las. — δ. 6 om. N. —6.D SS s» |». — 7. CDF praeponunt 
ΑἹ verbo pybs. — 8. & οἰκο», — 9. CD om. 9. — 10. BEDF „5S Ὁ. — 11. BCDF 
3, —.42.0DE BES N. — 13. AABCD „is N. — 14. CDom. 9. 


> 


U 


et vwoici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-meme. De ceci dependent 


toute la loi et les prophetes '. » 
III. — Qur TU SE DOIS PAS FAIRE A AUTRUI CE QUE TU HAIS |POUR TOI-MEME|. 


Matthieu dit : « Tout ce que tu ne veux pas qui Varrive, toi non plus ne le fais 
pas a autrui?, en d’autres termes : ne fais ἃ autrui| rien de ce que tu Παῖς ὃ 
pour toi-m&me). Et toi, * ö Pierre, mon frere, enseigne-leur cette parole. » 


IV. DES COMMANDEMENTS. 


Pierre dit : « Tu ne tueras pas, tu ne seras pas adultere*, tu ne souilleras pas 
de petit garcon, fu ne voleras pas’; tu ne seras ni devin, ni astrologue, ni 
soreier; tu ne tueras point de foetus dans le ventre de sa mere ou apres la 
naissance; lu ne convoiteras rien de ce qui est d ton prochain‘;, tu ne hairas per- 
sonne; tu ne diras pas de [απ temoignage? ; tu ne tiendras de propos medi- 


sant contre personne; tu ne te proposeras pas de faire le mal; tu ne seras 


1. Matth.,xxır, 38-40. — 2. Tobie, ıv, 16. Cf. Matth., vır, 12; Lue, vr, 31. — 3. Tobie, 
ibid. — 4.Ex., xx, 13-14; Deut., v, 17, 18; Matth., xıx, 18. — 5. Ex., xx, 15; Deut., 


7 
ν, 19; Matth., xıx, 18. — 6. Ex., xx, 1-7. — 7. Ex., xx, 16. 


[27] LIVRE I. — CANONS Il-V. 577 


Ay gell die ol λον ον al ge dir Yon 15V σύρον 
EBENE Tr N a ld el Yu 5 
BE YES, Case νη el u δοκῶν» ES Yo μι 
Bell 2» Bela Ye en] rd TE Yarasan 

Ai N een 


ὅκα al οὐ ES NE ee et 
Da sy ZU TEN ne Do a Pay" a 
u Bun z Se se Fl ὥ 


1. AACD ὦ: Β I 53] or — 2.CD om. ;. — 3. 6 ἕο. — 4.CD om. 9. — 
5 \ its Ἢ 21) " : 
all ὁ δ ὦ» οϑο το 6. ACER Bu — 7.0 38 N — 
Sr ma). .— 10.'AAB Lie. — 11. Mss. is δ DER 
le. — 13.0 221. — 14. Β ge. — 15. ACF pe) — 16. CDF 3», D om. 9 864. — 
17. CD 158.—18.B om. ς}}. — 19. F pro _s)} N habet ς. —20. ACDF „UL. 
vV- Ge Ω ἘΣ - & 
MOM. — 2%, A Ja: τ 23.0 9. — 24. D „sy. 
€ Be 


pas homme ἃ deux pensdes ni ἃ deux paroles : car la duplieite de la langue 
est un piege mortel. Ta parole ne sera ni vaine ni mensongere. Tu eviteras 
de rechercher la part la plus grande, de rien prendre de vive force, d’agir 
avec hypoerisie, d’avoir un c@ur m6&chant, d’etre orgueilleux, de former de 
mauvais dessein contre ton prochain. Tu ne hairas personne ; mais tu repren- 
dras les uns et tu auras pitie des autres; fu prieras pour ceux-ci et tu aime- 
ras ceux-lä plus que toi-m&me. » 


V, -- ÜoNTIENT UNE EXHORTATION ET INTERDIT LA COLERE, LENVIE 


ET L’OBSTINATION. 


Andre dit : « O mon fils, fwis loin de tout mal' et hais tout mal. Ne 5015 
pas irascible, car la colöre m&ne au meurtre : ἢ la colere, en effet, est un 
mauvais demon. Ne sois ni envieux, ni obstins. ni violent, car ainsi tu 


attirerais ἃ toi plusieurs maux. » 


ADPSEXXXYVI 27. 


* fol. 8. 


* fol. 8. 


578 LES CANONS DES APOTRES. 128] 


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1. AACDF si. — 2. ACDF om. ... 25: deinde CDF om. la Ms 
ie — ἃς Οὐ N. — 5. 2155. an, — 6. AAB Sa F SS. — 7. AACD Je) 
Bo. Mean 0, Mad ne 1,8 — 10. Mss. ΚΟ. — 11. Μ55. 

ἊΣ - vw . - 
\öyal. — 12. Mss. 19}. -- 13. Mss. \syo web — 14. Mss. \aayoy. — 15. B 18». 
VI. — ÜOoNTRE LA CONVOITISE. ENCORE DE LA COLERE. 


Philippe dit : « O mon fils, ne sois pas plein de desirs, car la convoitise 
mene ἃ la fornication et conduit l’'homme par force : la convoitise, en eflet, 
est un dömon femelle ', et quand le d&mon de la colere est uni avec celui du 
plaisir, ὁ 'est la ruine de celui qui les aceueille. Le chemin (litt. lieu) de !’ esprit 
mechant, c’est le pöch& de l’äme; s’il trouve une petite entree, il elargit le 
passage, prend avee lui tous les mauvais esprits et ils entrent dans cette äme 
et il ne permet plus du tout ἃ cet homme de se relever pour voir le vrai*. 
Que votre colere garde une limite, brisez-la et retardez-la, de peur qu’elle 
ne vous entraine ἃ faire un grand mal. La colere et le plaisir sont mauvais; 5.115 
durent continuellement ἧς ils deviennent deux d&mons : quand ils semparent de 
l’homme, ils brülent son äme, et, apr&s l’avoir amen& ἃ commettre l’injustice, 
ils le tournent en derision et se r&jouissent de la ruine spirituelle de cet 
homme. » 


1. Cl. Jacques, ı, 15. —2. Cf. Lue, xı, 24-26. — 3. Dans le grec : « 5115. durent 


longtemps ». 


[29] LIVRE I. — CANONS VI-IX. 579 


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„el. Sehr add. Br ΞΞΞ Ὁ: Miss. οςοῦν > F ut in textu. — 7. Mss. ee ἘΦ 
BEAABDE ἢ > on. Wall 10. Bl — 1.0 οὐ. — 12.6 
. '..: Ss” Kt 
EN. 13, Bas. — 14. AAOD_ 253 85 Fa ae N 15.B οὐ]. 
v- ς 5 5 ῴὡ- ΄ I Ww- >. 


16. ABN;. — 17. Ey N. — 18. Fi ὁ, 


* VI]. — CoNTRE CEUX QUI TIENNENT DE MAUVAIS PROPOS. 


Simon dit : « O mon fils, ne sois pas de ceux qui tiennent de mauvais pro- 
pos, ne 5015 pas eflronte, car cela engendre l’adultere. » 


VIII. — CoNTRE CEUX QUI PROFESSENT LES VAINES OBSERVANCES, 


L'ASTROLOGIE, LA MAGIE ET AUTRES CHOSES DE CE GENRE. 


Jacques dit : « O mon fils, ne professe pas les vaines observances, car cela 
mene ἃ l’'idolätrie; garde-toi de la magie, de la fixation des heures, du choix 
des jours et de l’astrologie; ne desire [m&me] pas connaitre ces choses, car 
tout cela engendre l’idolätrie. » 


IX. — CONTRE LE MENSONGE, L’AMOUR DE LOR ET LA VAINE GLOIRE. 


Nathanaöl dit :« O mon fils, ne sois pas menteur, parce que le mensonge 
mene au vol; ne sois pas avide d’or ou de vaine gloire, car tout cela t'en- 
trainerait au vol. O mon fils, ne murmure pas, car le mecontentement gron- 
deur mene l’'homme au blaspheme; ne sois pas dur ni malveillant, car tout 


* fol. 8”. 


* fol. 8”. 


* fol. 9. 


5019: 


580 LES CANONS DES APOTRES. [30] 


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1.6 urn pro L&b. — 2. AAB add. ee. EEE N ΞΕ τ 7 ΠΣ — ὅ. ἃ add. 


0. -τ 8. Ὁ ἔξ F εν, . 7. AG „= ABF wisse. — 8. ACDF J&s N AB 
Nas, ΟΣ B.0ms... —10, AB ie. — 41. Bene 19) Ba,S, E 0. 
— 13. CESSE τ op τ 1.8. ἡ]. — 15. Eu. — 16. A EN. — 


17. B add. |S.— 18. A NL. CDF U. 


cela mene ἃ linfidelite. Sois dowe, car les doue auront le royaume des cieux 
en heritage'; 5015. indulgent, misericordieux, pacifique, le c@ur pur de tout 
mal et exempt de peche, doux, paisible, bon, gardant avec crainte les paroles 
que tu as entendues. Ne t'eleve pas toi-meme, ne te place pas parmi les 
superbes, mais frequente les justes et les humbles®”. Les evenements qui te 
surviennent, accueille-les avec actions de gräces, sachant * qu'il n’arrive rien 
que de la part du Seigneur. » 


X. — ÜCELUI QUI T'ANNONCE LA PAROLE DE DIEU ET ΟἹ EST DEVENU POUR ΤΟΙ 
UN INSTRUMENT DE| VIE, TU LHONORERAS ET TU LE NOURRIRAS DE TON 


LABEUR (litt. DE TA SUEUR). 


Thomas dit : « O mon fils, celui qui !annonce la parole de Dieu et qui 
est l’auteur de ta vie, qui la donne l'anneau le plus pröcieux, tu dois 
l’aimer comme la prunelle de ton «il, penser ἃ lui nuit et jour et l’'honorer 
comme le Seigneur, car la οὐ est mentionnde la souverainet6, la aussi est 
le Seigneur. Recherche tous les jours sa compagnie et celle des autres 
saints, et tu trouveras le repos dans leurs conversations : le compagnon 
insöparable des saints devient lui-m&me saint. Honore-le selon ton pouvoir, 


1. Ps. xxxvı, 11; Matth., v, 4. — 2. Rom., xıı, 16. 


[31] LIVRE I. — CANONS X-Xl. 581 
Ber! > wo” Al \ Be Ab> Us ER 38 13} ROBEN BERN ?elö,s 
el σύ μα lb ὦ οἱ πον Ale ai ὅλ σις, In, 


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ν cl an is sl da „Kar AM ὁ ὁπ }» SV Mess JS 


1. B εν». — 3. ΒΟ «9,» u. —3. Bo CD Oo, Ἐς οὐ op τά. Ms. 

add. Lslouas; Giamen om. — 5. A om. οἷα... 6. AAB Kr. — 7.B iz 
6:5 

8.4 τυ I — 9. 6 seribit la τ" N pro IE ὲ 5 ἊΣ 10 ΒΝ ἘΞ 

11. CD om. .. — 12. F 3bIS)}. — 13. Bom.- κἂν — 14. B N,.— 15. B,) CDF N e. 


[le nourrissant) de ton labeur (litt. de ta sueur) et du travail de tes mains. Si 
le Seigneur [ἃ rendu digne de recevoir par son intermediaire une nourriture 
spirituelle ' et une vie eternelle, il te faut, ἃ plus forte raison, lui fournir une 
nourriture perissable et temporelle. L’ounrier merite son salaire. Tu ne musel- 
leras pas le beuf au battage’. Nul ne plante une vwigne et ne mange pas de son 
fruit‘. » 


XI. — NE cAUSE POINT DE DESUNION, MAIS RECONCILIE CEUX 


QUI SONT DIVISES. 


Gephas dit : « Ne cause point de desunion, mais reunis dans la paix ceux 
qui sont divis6s. " Juge avec equite” et ne fais pas acception de la personne du 
pecheur dans son peche, car, aupres de Dieu, la richesse est sans pouvoir, la 
dignit& sans consid6ration, la science sans influence; toutes choses sont 
egales A ses yeux. Ne sois pas homme ἃ deux pensdes dans ta priere, te 
demandant si ce que tu desires s’accomplira pour toi ou non. Ne fais pas 


1. Dans le grec et le copte « une nourriture spirituelle et une boisson ». Dans tous 
les manuscrits de la version arabe, sauf G, et dans l’ethiopien, nous lisons « une 
nourriture spirituelle et corporelle ». Nous avons relegue dans les variantes cette Epi- 
thete bizarre. — 2. Luc, x, 7; I Tim., v, 18; cf. Deut., xxıv, 14 et Matth., x, 10. — 
3: Deut., xxv, 4: I Cor., ıx, 9; I Tim., v, 18. — 4. I Cor., ıx, 7. — 5. Deut., ı, 16; 
Prov., xxı, 9; cf. Jean, vıı, 24. 


* fol. 9”. 


* fol, 9% 


582 LES CANONS DES APOTRES. [33] 
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Se σι ass [5] οἱ τὸ Gr 13 SS y "ιν ὧς eye ll a3 
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el 14 a ir ee ν. 12) Br el lila οἱ we ES (na ἜΣ 5. la ιω Er 
a a εἶ Br ® Am Rx ER 15,8 Ans «οἰ. 


1: Kom. 5. 2 Bass. — 9. Mss: Kn>25; —hA om. 3; Οἱ scribit 
ω 2 5 - 


bp _Jb E _Jb. --5.A „bl. — 6. Mss. 5). — 7. C a 6 εἶσι N. 


-- 8. Β Lex. - Ὁ. ἃ Sb 9». — 10. A | 3. — 11. CD Lulin. = 

12. CD g yasl. — 13. AABF add. κν. — 14. F ls}. — 15. Mss. 5,8325. — 16. CDF 
{Ἐπ — ? 

a «Ὁ 


ne] G (= Sal. 


attention quand tu &tends la main [pour recevoir] et qu’apres avoir fini tu 
la ramenes ἃ toi'!. Si tu as quelque chose dans la main, tu demanderas, en 
le donnant, la römission de tes pöch6s?. Ne sois pas homme ἃ deux pensees; 
mais, si tu donnes tes richesses, reconnais qui te dedommagera. Ne repousse 
pas le mendiant, mets tout en commun avec les nöcessiteux. Ne dis pas : 
« Ce que [ἃ] m’appartient en propre »; car si vous entrez en partage pour 
les biens immortels, combien [plus] pour les biens perissables *? » 


XII. — ΕΧΗΟΆΤΑΤΙΟΝ ἃ L’AUMÖNE. 


Barthelemy dit : « Je vous supplie, ὃ mes fröres, tandis que vous en avez 
le temps et le pouvoir, de faire le bien‘ au prochain. Ne cessez de donner tant 
que vous aurez (uelque chose ἃ donner, car le jour du Seigneur approche ou 
periront, avec les möchants, tous les etres visibles. Le Seigneur viendra 
avec sa retribution’. Soyez observateurs de la loi pour vous-memes, soyez 
dlocteurs pour vous-mömes, comme le Seigneur vous l’a enseign& : Observe 


1. Ge passage est corrompu; cl. Eecli., ıv, 36; Funk, op. eit., p. 58,1. 3, oü on lit: 


« Ne tends pas les mains pour recevoir et ne les ferme pas pour donner ». — 2. (ΟΥ̓ 
Eccli., τα, 33; Dan., ıv, 24. — 3. Cl. Rom., xv, 27. — A. Gal., νι, 10,— 5. Isaie, xı, 10; 


cf. Apoc., xxıı, 12. 


[33] LIVRE I. — CANONS XII-XII. 533 


er Le A tan καῖ; νὴ Ile a5 Ya U Ibis, 


“σοῖο a IE a EL δ ιν EEE ge BB ag Pia" EV en 


Ἰὼ Bo 06 Ol ae δι (ον! ζω ey — Ze all ZU 
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Na IS el u ιν. ΟΣ ὺ. Er 5 99 90 
ἢ ας ee τὸν 98 DE 55 a I 2X Ὁ ὁ] ὁποῦ ‚ia ai le 


1. G-lbsal.. = 2: Bl. — 3, Mss. „ale. — A. Mes. — 5. F om. is. 
SITE A - a = x : ᾿ Ne : 

6.B om. 8-17. B om. a2. — 8. AABD 5 „b€ url Ja Fb" oS. 
— 9. CDF 1,2). — 10. B Js). — 11. CD om. 23. — 12. CD wer Fa. — 
13. Mss. „S. — 14. 6 I. — 15. F no)! „u. — 16. B N, — 17. Be. — 
18. Boom. 95. F 55,5. — 19. CDF,SN!.— 20.D οὗ N. — 21. B om. ». 


ce que jai dit :n'y ajoute rien et n’en retranche rien*'. » — Pierre dit : «Ὁ mes 
freres, les Beritures leur enseigneront ἡ les autres preceptes. Quant ἃ nous, 
nous allons leur annoncer ce qui nous a dte commande. » Ils dirent alors 
d’un commun accord : « Que Pierre parle! » 


ΧΙ]. — De L’oRDINATION DE L’EVEQULE*, 


Pierre dit : « Si les fideles d’une localite sont en si petit nombre que la 
reunion devant proceder ἃ l’eleetion de l’eveque ne compte pas douze hom- 
mes, on 6crira aux Eglises voisines, la οὐ les fideles sont en grand nombre, 
pour faire venir trois fideles dignes de confiance, choisis dans ce lieu-lä, et ils 
feront une diligente enquete sur celui qui merite la fonetion, (examinant! s’il 
Jowit d’une bonne reputation devant les peuples’, s’il est sans peche, sans colere, 
ami des pauvres, indulgent, eloigne de V’ivrognerie et de la fornication, pas ra- 
pace ‘, ni detracteur, ni hypocrite ou autres choses semblables. Il est bon qu'il 
n’ait pas de femme, mais 51] en a &pouse une avant d’etre evöque, qu'il reste 


1. Deut., xıı, 32. — 2. Cf. H. Leclercq, Diet. d’arch. chret. et de liturgie, t. II, col. 
1929-1930. — 3.1 Tim., καἰ, 7. — A. I Tim., πὶ, 2-3; Tit., ı, 6-7. 


ἤ 38 


PATR. OR. — T. VII, — F. 4 


* fol. 10, 


Et0l.#107, 


* fol. 10". 


584 LES CANONS DES APOTRES. [34] 
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1. Mss. οἷ UA ds. — ἃ. Mss. „505 τ ἀν AABCEF „2 — 5. Bom. οὐ. 
— 6. Mss. 5 εἰ ΞΕ, ΑΒ add. 43... ---- 8. Bin. — 9. CDF er: ABD ee 
— 11. CD 16. — 12. D „pl. — 13. AABCD ..»» 625. — 14. Mss. ss. — 15. BCD 
a F om. — 16. Mss. =" .. — 17. CD, All ur F BER) de. —_ 48. Aom.o),, 


19. ἃ praemittit δ. L verbo 5). --- 20. CF gr — 21. AABCD sb. — 22. F per) 


5. — 25. Mss. \yu. — 26. C Ὁ 


pro Io „ab 3, Miss: 158. — Dh A Ὁ 


rl. — 27. FE DB: 


avec elle. Qu’il soit verse dans toute bonne doetrine' et capable d’expliquer les 
BEeritures: et, 51] ne sait pas 6crire, qu'il soit douw et plein de charite® pour 
tous les hommes, afın qu'il ne puisse Etre inerimine" et reconnu coupable. » 

Jean dit: « L’övöque qui est institue, 511 connait la vigilance et l’amour de 
Dieu de ceux qui sont avec lui, * ötablira deux prötres qu’il aura Eprouv6s prea- 
lablement. » Tous les apötres dirent alors : « Non pas deux, mais trois, car 
il y a vingt-quatre vieillards : douze ἃ droite, douze ἃ gauche. » Jean re- 
pondit : « Il est bon que vous me l’ayez rappele, ὁ freres; les douze de 
droite, ayant regu les coupes des archanges, les presentent au Seigneur; 
ceux de gauche commandent tous les anges. Il faut que les pretres aient 
le caractere des vieillards qui ont passe l’Age de s’approcher d’une Epouse, 
qu'ils s’associent aux saints Mystöres avec l’evöque, quils Tassistent 
en tout, etant unis dans l’amour de leur pasteur. Les prötres de droite pren- 
dront soin de ceux qui travaillent ἃ l’autel, pour &tre dignes d’honneur, 
et pour ecarter ceux qui möritent d’etre 6cartes, Les pretres de gauche 


1. Tit., 1,9. — 2. Tit., 8, — 3. ] Tim., ıu, 7. 


[35] LIVRE I. — CANONS XIV-XV. 585 


Ya ae I Pad Pa N ge gl Aal, us, ΟἹ ὥρα 


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dns IS 15,5} 78 SE ea sl λαὸ de u öl up ya LS 


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1. F J5Jl. — 2. AAB Iysip. — 3. BCDF a. — 4. Fiss. —5.B 
Come] DF bit. — 6. Mss. — 7. Β pw]. — 8, CDN,. — 


9. Mss. hie et in duobus loc. 866. ἡ. — 10. ΑΒΟΕ In4@. — 11. CD con. -- 
ῴ»΄ INS - 
12. ACDF ζϑ..9.99}..-- 13. CDF 038 — 14.,CD syüs. — 15. ACF om. Su. = 


6. ἘΠ οι, ὁ. — 17. CD om. ... iwlsill. 


s’oceuperont de l’assemblöe pour qu'elle soit paisible, sans trouble, instruite 
en toute doctrine et parfaitement obeissante'. » 


XIV. — De L’ORDINATION DU LECTEUR. 


Jacques dit : « Le lecteur sera institu& apres une probation prealable. 1] 
ne sera ni bavard, ni ivrogne, ni railleur; mais de bonne conduite, ami du 
bien, empress6 ἃ se rendre aux assemblöes ou l’on parle du Seigneur, obeis- 
sant, bon leeteur; il saura que le devoir du lecteur est de mettre en pratique 
ce quiil lit. Gelui qui * remplit [de sa parole] les oreilles d’autrui ne doit-il pas 
savoi Ἢ dit? N’est-il seri (defaut] le rendrait coupable dev: 

avoır ce qu ildıtz N est-ıl pas &erit que ce (defaut| le rendrait coupable devant 
Dieu ?? » 


XV. — Ds L’ORDINATION DES DIACRES. 
Matthieu dit : « Quant aux diacres, qu’ils soient institues comme il est 
6erit: Toute affaire sera etablie sur la deposition de deu ou trois tEmoins®. Οἱ τὶς 


1. Cf. Apoc., ıv, 4, 10; H. Leclereq, op. cit., col. 1930-1931. — 2. Voir Funk, Doetr. 
duodecim apost., Canones apost. eccl,, Ρ. 64-66; Nau, Canoniste contemporain, 1910, 
p- 527. — 3. Matth., xvıu, 16, 


* fol. 11. 


* fol. 11. 


ol. 11% 


* fol. 11”, 


586 LES.CANONS DES APOTRES. [36] 
BL) 123 „sul ad) 153 su>ls i>4) ἕ Ina ee) ἄρὶς5- εὐ Ar) 
Sy na 2 93, ale τι τ ls Nun 
ΤΣ le 7 ya Ὑ 9 uieyl oo. δαὶ, Iy, Kol 
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1. CDF 3). — 2.CE u D en. — 3. AB om... — 4. Ο 3b. —5.6 
Vals. — 6. AB sn .— 7. Ὁ Οὐ 5 Ύ]. — 8. ὍΝ... ὁ . AABF er ΕΞ 


10. AABCD De — 11. AABF ον. — 12. AABUD „2; ne ΞΡ ὙΠΟ -- 


14. AABCD ἮΝ — 15. Mss. |.}5.. — 46. A Dr B wu ΞΞ Ὁ 7,755. I; „1 9. > 
18. AB ΝΣ -- 90. ΟὉ gr. — 20. Mss. »l&). — 21. CDF om. ... „öl AB habent 
„3. — 22. Mss. \;öj&3. — 23. ACDF JaN;. — 24. ABCD 12, 23. 


soient eprounes dans tout ministere, que l’assemblöe t&moigne qu'ils ont veeu 
avec une seule epouse et qu’ils ont eleve saintement leurs enfants. Qu’ils soient 
missricordieux, doux, sans murmure; pas hommes a deux pensees ou prompts 
ἃ la colere, car la colere deprave l’homme sage; qu’ils ne fassent pas accep- 
tion des riches et n’oppriment pas les pauvres; qu'ils ne boivent pas beaucoup 
de οἷν". Qu’ils travaillent pour les mysteres cach6s, beaux et consolants®. 
Qu’ils obligent ceux des freres qui possedent ἃ donner aux indigents οἱ 
qwils s’associent eux-mömes ἃ leurs aumönes. Quiils honorent l'assemblee 
de toutes les marques du respect, de la reserve et de la crainte; qu’ils mettent 
tout leur soin ἃ instruire ceux-ci, A interroger ceux-läa et A prier pour d’au- 
tres. Quant aux contempteurs, ils les expulseront une bonne fois, sachant que 
les opposants, les pervertis et les detracteurs sont vos veritables adversaires. » 


XVI. — Des vEuvEs. 


᾿ Cephas dit : « Trois veuves seront instituges, deux qui vaqueront ἃ la 
priere en faveur de tous ceux qui sont dans les tentations et qui desirent etre 


1. I Tim., παι, 8-13. — 2. Il s'agit des aumönes. Οἷς Funk, op. cit., p. 67, note 8. 


[37] LIVRE I. — CANONS XVI-XVII. 587 
a an De tal BSLN Pe A EN ae 1 ς »ῪΝ 
“Ὁ 5 Y dass 5 5,X 7,5 Ya) Ps HEY X ὦ deal 
ἢ Do οὐ ge Jain Aue IYsl μὰν δ᾽ Handy Soll Iäl, „A 


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Ay, εξ" ὧδ ὁ Al Al 5 Bar BY aller 18 Zul all 
das MU ag sul Ἰβνον Ey! syn Nie Yy süamll Je Pissls 
ml καὶ I » „u; di sel εε Ian 5 "οἱ Be ἘΝ Iyu;by 


{.D εὐ" — 2. Mss. In pl. — 3. AB plpb. — 4. CD „pas. — 5. AC 
ai. —6.BL= SN.—7. ABF om. „8. —8. AN, — 9. C sl. — 10. Mss. 
2. — 11. CD οἷ. — 12. CD iu! NN. — 13. CE Lust ENT „Le; D idem, 
sed tamen scribit \s5W. — 14. B om. ‘9. — 15. DE \aa30 α pn. — 16. AUDF 
Sao For Sal an. — 17. ABS CDF le. — 18. Bo. — 19. ABF Sssuabl,. 
20. AA ᾿Ξ» BD, sy Chen. —21.B “9 bo. 


>. 


eclaires sur l'avenir par revelation; l’autre qui restera aupres des femmes 
eprouv6es par la maladie pour qu’elles soient bien assistees. Elle sera vigi- 
lante et avertira les pretres de ce qui arrive. Elle ne sera ni cupide, ni 
ivrogne, de crainte qu’elle ne devienne negligente et ne puisse veiller pour 
le service de nuit. Si une veuve desire faire de bonnes @uvres, qu'elle les 
fasse dans la tendresse de son c@ur, car la bonte du Seigneur a t& an- 


noncee la premiere '. » 
XVil. — Des DIACRES : QU’ILS DOIVENT FAIRE DE BONNES (EUVRES. 


Andre dit : « Les diacres vaqueront ἃ de bonnes @uvres nuit et jour, en 
tout lieu. Ils ne s’eleveront pas au-dessus des pauvres et ne feront pas 
acception de la personne des riches; ils devront connaitre les indigents et 
leur donner le superflu. Ils obligeront ceux qui possedent ἃ faire provision 
de bonnes @uvres et A prendre en consideration la parole de notre Maitre : 
Vous m’avez vu affame, et vous 'm’avez donne a manger’, et: Cewn qui remplissent 
convenablement et sans p&che leur ministere s’acquierent la place‘ pastorale. » 

1. Cf. I Tim., v, 3-16; Funk, op. eit., p. 66-68 et les notes. — 2. Matth., xxv, 42. — 
3. I Tim., ıı, 13; Funk, op. cit., p. 68, 1. 13 et 14. 


2101212. 


* fol. 12, 


588 LES CANONS DES APOTRES. [38] 


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1. Β φεῦ} CDF_Slewl. — 2. B 63! — 3. Mss. Ἰοὲ γὰρ, deinde B ss. — 


5 (€ 
4. Mss. ey. —5. Ba. —6.BW 22a, — 7. Mss. aut. — 8. CD ἀπ or 
9. F 32. — 10. AB ar — 11. AF om. 9. - 

XVII. — Le STATUT DES LAIQUES. 


Philippe dit : « Le laique &coutera avec bienveillance les ordres qui luı 
sont donnes; il obeira ἃ ceux qui sont vouds au service de l’autel ; chacun cher- 
chera ἃ contenter Dieu * dans la condition οὐ il a ete mis et fixe. Ils &viteront 
de se disputer entre eux au sujet de ce que vous leur commanderez; mais 
chacun marchera dans la voie qui lui a ete assignee par Dieu' et πὰ] ne fera 
honte ἃ son frere pour la condition ou il est. Les anges eux-memes &vitent 
de franchir les limites qui leur ont 616 marquees. 


XIX. — Ou ıL EST RAPPELE QUE LE SACRIFICE EST LE CORPS 


DU GHRrIsTt. — ÄUTRE QUESTION. 


Andre dit : « Nous avons d6ja defini ceci au sujet du sacrifice qui est le 
corps et le sang du Christ et nous le declarons avec fermet&®. » 

Jean dit : « Vous avez oublie, ὁ freres, qu’au moment ou le Maitre demanda 
du pain et du vin et les benit en disant : Ceci est mon corps et ceci est mon sang, 


il n’ordonna pas aux [femmes] de preter leur concours. » Marthe dit : « C'est 


1.1 Cor., vır, 20.—2. Dans le grec on lit, Canon XXIV : « Andre dit : Il est utile, 
mes freres, d’assigner un ministere aux femmes »; puis, les paroles suivantes : « Nous 


avons dejäa defini, ete. », sont placdes sur les lövres de Pierre. — 3. Matth., xxvı, 26, 28. 


[39] LIVRE 1. — CANONS XVII-XX. 589 
a de al ὁ u a Mn > za Ἰλὰ 
Be 3 . . 5 a ER . je) ie ! “115 5 Fer 


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I Les li es al I. 9:0, 5 he 1 


1. ACDF ao A ls Big. — 2. D N F CN», A add. il. — 3. Α }»». 
— 4.0 nel). — 5. CD). — 6. B om. s023. — 7. ACH Isim AB hai. — 
8. AACDF 1»... — 9. B nel bass bel sis N). — 10. AB 1. — 1. Β ααά. 
in margine Be)! se — 12. A ἰφλο. -- 13. ACDF om. ars! — 14. AB add. 
&3. — 15. CDF Lola! en) — 16. ABCDF salyl; sed B inter lineas glossam 
ponit : 22! 3; A add. Sal! in marg. — 17. AB add. Ws}. — 18. CDF ur. — 19. B 
inter lineas glossam adducit > ἃ. — 2.B ae 


a cause de Marie, quIl avait vue rire. » Marie r&pondit : « Ge n'est pas parce 
que j'avais ri; mais la doctrine dit : Il faut que le malade soit gueri par celui 
qui est bien portant'. » 


XX. — QUE LES FEMMES NE DOIVENT PAS PRIER DEBOUT, NI AVOIR D’AUTRE 
MINISTERE QUE LE SOIN DES INDIGENTS. — DE LA CHARITE ET D’AUTRES 
SUJETS. 


Cephas dit : « Certains enseignent qu’il ne faut pas que les femmes prient 
debout, mais qu’elles doivent se tenir prosternees ἃ terre. » 

Jacques dit : « Comment pourrions-nous assigner aux femmes un minis- 
tere, si ce n’est le seul ministere d’assister * les indigents? » 

Philippe dit : « O freres! certes celui qui fait la charite samasse un beau 
tresor, et celui qui stamasse des richesses pour le royaume des cieux” sera compte 
comme un bon ouvrier aupres du Dieu qui vit öternellement. » 

Pierre dit: « Ο freres! nous ne gouvernons personne par la contrainte®, 
mais selon les ordres que nous avons regus du Seigneur. Et nous vous deman- 


1. ΟἿ, Leclereg, op. eit., col. 1927. — 2. Matth., νι, 20; xıx, 21.—3. Ci. Il Cor., vu, 8. 


fol; 12% 


Ἐ fol; 12% 


590 LES CANONS DES APOTRES. [40] 
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Sl Nie ΟΊ Aeill 3 νὰν eh Play Es u Pan a «ὑσὶ 

ran ὦ» οἷ 


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1. ABCDF ὯΝ ar nz quibus verbis B glossas superimponit %> & ... ul 3. — 


2. Bw. — 3. CD om. .. — 4. AACDF ah ar: — 5. Bin margine : 253 
SI FRE) Δ» 6) N dr or) lag > Bei] δ» Als δ} Ὁ Όξ eh 


ri 33 de N le er ll; eadem in A leguntur a verbis 
las τ - 6. ΟΕ om. 9; omnes codices : ls. — 7.-CD 1,83. — 8. F Bon 
— 9.6 \pins 9. — 10. AB om. er; CDF ae] el πὰ ee Ἵ1Ὶ}0 In. — 12. A 
el CDF asll,. == 13: CDF OL en „ > = 14, F BER — 15. B Ilse — 


15. 0D sah 153}. al. -Ξ 17. Ὁ εἰ: 


a ῶ 
- ee, 


dons d’ecouter et d’observer les preceptes, de n’y rien ajouter et de n’en rien 
retrancher ', au nom de Notre-Seigneur Jesus-Christ ä qui appartient la gloire 
dans tous les siecles. Amen. » 

Ayant acheve d’exprimer chacun son avis sur la premiere section, les 
Apötres döereterent ce qui suit?. 


XXI. — De L’ORDINATION DES EVEQUES ET DU COMMENCEMENT DE LA MESSE. 


L’evöque sera ordonndg comme nous l’avons dejä dit. Il sera choisi parmi 
toute l’assemblee des fideles, et exempt de peche. Quand il aura et nomme& 
et agre6, toute l’assemblee des fideles avec les prötres et les diacres se r&u- 
nira le dimanche. Tous les evöques se grouperont avec allögresse et lui 
imposeront les mains; les prötres se tiendront debout en silence et tout le 
peuple sera ögalement silencieux; et ils prieront interieurement le Saint- 
Esprit de descendre sur lui. Et l’on demandera ἃ l’un des evöques, chacun 
etant debout, de faire l’imposition des mains sur celui qui est ordonne 


1. Deut., ıv, 2; xır, 32. — 2. Cf. Funk, Constitutiones ecelesiae aegypliacae, dans 
Didascalia et Constitutiones apostolorum, t. 11, p. 97-119. 


[#1] LIVRE I. — CANONS XXI-XXI. 591 
“οἵ 3 15 δι u Il... Ka ale ὅρα.» δι ui ἂν 
BL An, an ὍΘ. πὶ Ay Su ΟΝ Se Ku, Punk me 
= | 10 2 2.9 Sara el Ss as SH ρὰ οἱ Jess 

Ben Bu a in es. di ill 1 9,2. 


ol 510. 5] ale Bes gu U 
sU_ls gl JEIS Le alas sn) οὐό al 1.1} Je ar Jans 17 I) 


a er 

1. G add. ne. — 2. AA om. 9; Bom. , et habet de. — 3.CD eb. — 
.B los! CD aal.. —5. CD οὐ τι} — 6. ACD Jl5B Jsis. — 7. Fhabet ana. 

— 78. Mss. 8: — 9. F m All. — 10. AR: om. 9». — 11. C om. .. — 12. C 
SS. — 13. CDF om. .p. — 14. B haec habet : Nas erib οἹ ΟἹ Si, 
ΟΠ il bar u bar ol ES ei 

ΟΡ ΤΙΣ > So δ up Js, IS eis; Sr"; et addit inter lineas characteris 


copticis 5 EXWAE 'sic) TPOC "TON Kit. ὅλα 2 EXWUREN "TAC KApDmIac. EYYAPIC- 
πησώλλεν mw καὶ — 15. CD „pas. — 16. Bull. — 17. FE. 


δ et de prier sur Jui en ces termes... Et lorsqu’il aura ὁτ6 ordonne eveque, 
chacun le saluera et le baisera sur la bouche. 

Le diacre apportera les oblations au [nouvel] eveque, qui placera sa main 
en meme temps que tous les prötres sur cette offrande et rendra gräces en 
disant : « Le Seigneur soit avec vous! » Tout le peuple r&epond : « Et avec 
votre esprit. » L’&veque dit : « Oüu' sont vos c@urs? » Le peuple r&pond : 
« Ils sont avec le Seigneur. » L’eveque ajoute : « Rendez gräces au Sei- 
gneur. » Et le peuple röpond : « C’est juste. » Et l’eveque prie ainsi et dit 
la suite en se conformant aux rubriques (litt. regles) de la messe. 


XXII. — DE L’ORDINATION DES PRETRES. 


Quand l’övöque voudra ordonner un prötre, il αἱ placera la main sur la 
tete, tous les prötres le touchant, et röcitera sur lui la möme oraison que 
nous avons indiqude pour |l’ordination de] l’eveque. 


1. Le mot grec-copte ἄνω a 6te traduit en arabe par l’adverbe interrogatif or «ou?» 
Dans le copte:: « En haut vos cours ». Ci. Horner, The Statutes, p. 307. 


201213 


* 01.19: 


( 
ἘΠ Ο]: 49. 


ΤΟΣ: 13”, 


592 LES CANONS DES APOTRES. [42] 


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> ζῶν} 51 U Il) say ale sa Day] en ὁ vl RS gi Veit 
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16 5,8 zu il I τ ΣΙΝ} Boys el οὐδ εὶς τὸς bon εὐ ΞΕ 
RZ sA>y als „Als Ε ἘΞ ΕΘΝ τ". ὧδ ale BEN 1 ὦ 5.9. Am 
Pill u ga nl Y Mia db Hlbl ἃ e OL, I 
= i.Y] Aus sA>3 
1. ΒΟ ud. — 2. AB add. οἷ. — 8. Ο om... ‚U 13) san, — 4. CDF om. sl! — 
5. Β lo. — 6. AA 54V. — 7. CDF sl io ol e en ἐπὰν rg! Β.»» 5}. 
— 10.F ωδ. — 11. AABDF ὃ 55, las CE ὅδ 1. — 12. AF praemissä part. 


„in A. —13.A δῶσ, A add. inter lineas 2923 s.p., Bom. — 14. B add. .». — 15. B 


habet NS loco 03. — 16. AAB IS ji. — 17. AAB Io ,, CD om. 9. — 18. CD. τα 
19. F ls — 90. ΑΟὉ οἱ FALI. — 21. Fo, sl 5 Θ᾽ re‘, Roms... as: 


τ. 


XXIII. — De L’ORDINATION DES DIACRES. 


Quand l’eveque voudra ordonner un diacre, il le choisira comme nous 
l"avons deja dit et lui imposera seul les mains. Pourquoi avons-nous dit que 
l’eveque fera seul lımposition des mains sur le diacre? La raison en est que 
le diacre n’est pas @lev@ au sacerdoce : il est simplement l’un des auxiliaires 
de l’eveque pour executer les ordres qui lui viennent de sa part. Il n'est 
pas "ordonn& pour instruire tout le clerg&, mais pour s’oecuper de ce qui est 
nöcessaire' et en informer l’evöque. Il n’est pas &tabli pour recevoir l’esprit 
de grandeur auquel les pretres partieipent, mais pour se devouer et meriter 
la confiance de l’evöque dans les charges que celui-ci lui confie. Aussi 
"eveque lui fait-il seul l’imposition des mains. Mais pour ce qui concerne 
le prötre, il recoit l’imposition des mains de l’eveque et de tous les 
pretres qui l’accompagnent, car c'est le m&me esprit qui descend sur lui. 
Toutefois le prötre est celui qui ne fait que recevoir : il n’a pas le pouvoir 
de donner les ordres; et c'est pour cela qu'il n’ordonne pas les eleres; il 


nordonne que les prötres de concert avec l’eveque?. 


1. Dans Constitutiones ecclesiae aegyptiacae, on lit: « pour prendre soin des ma- 
lades ». Funk, Didasce. et Const. apost., t. Il, p. 103, ın. — 2. Cf. Funk, op. cit., p. 10%. 


[43] LIVRE I. — CANONS XXII-XXIV. 593 


EN NE Site Pl Jey — 69 u 

I 3 le ae Ela Bl Are το μ ονςς ὅοι 
a RE Δ] EN θα ὅν Tl a Sale m Ya al μεν 
En 36 Il, dl ale us MG) sl ll le Zl a 
Glan ch a ὦ νον Slblı ie ν ΩΣ Na bon 
5 gab 19.18 et x a! 3 ai Ss IT χὰ, 28 yAoy res) 
Bi lo u I LI EN 1. Any ale al ann Wie 
EN ee TON Kay Kin Wall Pu οὐ "all il ZU 


1. ACD BSR — 23. ἢ sy - ὃ. Β om. 6 D habet BL Zu. ce, Ξ 
5. Fäus)l,. — 6. CD om. Ser 7 a. — 8.C ll. —9.Bom. «5. — 


- S 


10. AA is. — 11. AAB om. οἵδ. — 12. Boom. δ, — 18, B Ὁ) (sic). — 
14. AABCD —.!. — 15. CD Br — 16. CDF add. ». — 17. CDF om. ὅν, Je. 
— 48. D- 578. — 19. CD JS F JS. — 20. Ὁ N DES FON. — 
21% Ἢ Br — 2. πο LE LS. — 23. A add. 5. — 24. E om. Hypes — 


25. AABCF I;la. — 26. F \yalb. — 27. A a. 


XXIV. — Des CONFESSEURS QUI SOUFFRENT DES TOURMENTS POUR LE NOM 
DU CHRIST 5 QU’ILS DOIVENT AVOIR LA DIGNITE DL DIACONAT ET DU SA- 


CERDOCE. 


Lorsque le confesseur aura &te dans les chaines pour le nom du Sei- 
gneur, il ne recevra pas l’imposition des mains pour etre investi des fonc- 
tions du diaconat ou de la pretrise, car il a acquis ’honneur de la pretrise 
par sa confession. Mais 511 est eleve ἃ l’episcopat, il recevra l’imposition 
des mains. S’il a rendu tömoignage de sa foi sans avoir &te traduit devant 
les tyrans, sans avoir ete condamne aux chaines ni ἃ la prison, sans avoir 
6t& plac& dans une situation tres dure, mais si c'est acceidentellement qu'il 
a te möprise dans sa seule personne, ἃ cause du Seigneur, el. maltraite ἃ 
la maison, * ayant confesse, il recevra par l’imposition des mains tous les 
degres du sacerdoce, dont il est digne, et sera ordonne. L’&veque rendra 
gräces comme nous l’avons dejä indique. Il est necessaire de rappeler ce 
que nous avons dit auparavant, ἃ savoir quiil [ne] doit |pas röciter par coeur 
les actions de gräces ἃ Dieu, mais se mettre ἃ la portee de chaque per- 
sonne en priant. Et si quelqu’un est capable de faire avec onction une 
priere grande et elevee, c'est bien; sil prie et dit les louanges (de Dieu| 


* fol. 14. 


* fol. 


* fol. 14”, 


59% LES CANONS DES APOTRES. [44] 
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Yale ALIEN “για U) 

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De: ehe! ὧν ὁ: zul ver Salo 12.2318 öl εἰ: Be Ya 135 au 
5 MY ὩΣ Pan a bis El AUT ὁ a PL) ae Sul 
eV N REN YA U Yon ΟΡῪ EV a Ada Mas 


By Ib gold ? Ey Ay — a0 N SL 


1. AAF 5Lo.. — 2. ἢ »».. —3. B om. ... ser ωϑ 55. — 4. CD it. — 
5.6 om. ‚au. —6.B N. — 7. CD ΣΌΝ — 8. Ἀ005ι. — 9. Mss. eb. — 


΄ 


10. B om. 3. --- 11. AABCF ς Ὁ". — 12. F om. ee 3. Be ἀπ Mas: 
u aut ud, AD uw 5. p.F aus. — 15. Mss. u). — 16. Mss. 20%». — 17. Mss. 
ζ ζ Ὥ ζ ' z 

=. — 18. A om. δ - 19. Mss. αω. — 20. D er" — 21. C un -- 


ΩΝ" 
22. ΑΒΟΒΕ om. Ἐκ ΣῪ, — 28. ΟὉ..5.0».}. 


avee moderation, nul ne l’empöchera de prier tant qu'il restera ferme dans 
l’orthodoxie. 


XXV. — DE L’INSTITUTION DES VEUVES. 


(Juand une veuve sera institude, on ne l’ordonnera pas : elle ne recevra 
que le titre de veuve. Elle sera instituee si son mari est mort depuis long- 
temps; mais si son mari est mort r&cemment, ne te fie pas [A elle]. Möme 
si elle est avancde en äge, elle sera &prouvee quelque temps, parce que les 
passions pers6övörent (litt. vieillissent) avec celui qui leur fait place en lui- 
möme. La veuve sera institude par la parole seule et r&unie aux autres veuves. 
On ne lui imposera pas les mains, parce quelle n’offre pas de sacrifices 


> Iaywarnp as de inistere [saere|: ]Ὁ dinatı ;t » les ] s Acaus 
et n exerce pas de mınıstere ‚sacre, : Lordınatıon 65 poul es ClercSs a cause 


de leurs fonctions; la veuve est pour la priere, laquelle incombe ἃ chacun. 


XXVI. -—— Des LECTRURS, DES VIERGES, DES SOUS-DIACRES 
ET DU DON DE GUERISON. 


"Quand il instituera un lecteur, l’&v@que lui remettra le Livre ', mais ne 18] 


1. Les Const. ecel. aegypt. et la version copte eerivent : « le livre de l’Apötre », c'est 


[45] LIVRE I. — CANONS XXV-XXVI. 595 
den Yy LS 0 ar μῶν ΔΝ ἰδέ ἡ. ἀμ iu Jay, 
ὩΣ Hi Be EN lang Wie dh elde de ta ὅδ» Ya ὡς 
οἱ al ὧδ 5] ELLE gan 10 I me dam dh οϑθσο Je Bu 
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ERS] ee Fl κ᾿ obs) m εἰ ὁ & is εὖσ- 


17 B Vie. — . Biterat _5,\S I JaY. -- 8. Mss. 5. -- h. EN, — 5. CDF 
om. el — 6, Mss. bis in hac Tr Sr: B iterat N! AST: 83 3 
ΟΡ = 3187 BES 9.CD ST L.], Ξ- 10. Boom. a RR — 11. Mss., 
A ER iterant Δ... iss ΛΩΝ, — 12. Mess. ag N, vel 83 ΝΞ 15. ΑΞΡῊ 5: 
— 14. FG —?— 15. 692 — 16. CD ar; a. — 17. AACD .4.}}. — 18. (Ὁ om. 
I Mes. en — 19. CDF „N. — 20. AB «π΄. — 21. Dial οἱ. — 28. C om. 

A 


3. — 23. AACDF om. ebaseles—06, Bus 25... Ἴ ἘΦ ΡΣ 
ῳ-- τ - ”. Ἐν es, 2) ῳ U 


se. —26.B om. Sal. 


imposera pas les mains. On n’imposera pas les mains ἃ une vierge, car c'est 
son propos Interieur seul qui la fait vierge. On n’'imposera pas les mains aux 
sous-diacres, mais on les appellera « les suivants des diacres ». Si quelqu’un 
dit : « J’ai regu, par revelation, le don de gu6rir », on ne lui imposera pas 
les mains, car l’&v&nement montrera 51] dit la verite. 


XXVI. — Des noUVvEAUX VENUS QUI VEULENT ENTRER DANS LA FOI, 
ET DES OCCUPATIONS AUXQUELLES ILS DOIVENT RENONCER. 


Les nouveaux venus, qui se presentent pour entendre la parole, seront 
conduits tout d’abord aux docteurs, et interrog6s sur le motif qui les amene 
ἃ demander la foi. Ceux qui les am&nent t&moigneront ἃ leur sujet s’ils peu- 
vent ötre instruits. On s’informera de ce qu'’a &i& leur vie, s’ils ont une 
femme, 5.115 sont esclaves. L’esclave d’un fidele, 51] a l’autorisation de son 
maitre, sera instruit; mais si son maitre ne t@moigne pas en sa faveur, il 


a-dire les Epitres de saint Paul. Cf. Funk, op. eit., p. 105 et Horner, T’he Statutes, 
p- 309. 


* fol. 145. 


* fol. 15. 


Ὁ fol. 15. 


596 LES CANONS DES APOTRES. [46] 
108 οἱ a ἔξ οδ δον a a “9. ad 55) Ιλ 
Splash WEL" Δ Bas Ὁ al SE οἷν. Anti Se WI εὐ,» ὅῶ» 
Roc δ᾽ ,ο] δὰ δ. Tal, 08 ob de SV Br m; Sl οὐκ, 
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12 N MEY ΠΩ an Eli 5 ὁ, ὦ ὑῶν! Joy 

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0 “ἢ a role ereNeslels, 1 TE eV 5 a ze ἡ ον] 
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1. Pro. |» E habei 13. 5. 055]... 3.8 ΞΘ ἀρ τ᾿ ΡΞ ΟΕ 

: Ἔ 2 τ 32 

ἘΣ ἀξ) \oals 8.3 ge — 7. AACDF Sal, B Isa. — 8. Pro . B habet 
9 AA is 4]. — 10. B om.  AACDF Sal. — 11. E om... „8 ba. — 12. A 
sb. — 13. Böbes)l. — 14. AAB Sp E Sp — 15. AACDF Sal. — 16. Mss. 


> 

aan al, — 47, B 5 6 Le, 9: 62 — 19.6 „us N (sie), το ὦ 
ba = N - ) J ῳ 

21. CDF a 5). — 22. AACDF >, ἢν Isa. 


sera renvoye. Si son maitre est un idolätre, on s’informera s’il lui donnait 
satisfaction, erainte de scandale. S’il s’agit d’un homme ou ἡ d’une femme 
mariös, ils sauront que I’'homme doit se contenter de sa femme, et celle-ei, de 
son mari. S'il s’agit d’un celibataire, il saura qu’il ne doit pas commettre de 
[ornication, mais qu'il doit se marier selon la loi, ou vivre conformement ἃ son 
ötat. Si quelqu’un est possede du demon, il ne sera pas admis ἃ entendre la 


parole du docteur'. 


Des OCCUPATIONS ET DES PROFESSIONS EN DEHÖRS DES OCGCUPATIONS;, DES 
OCCUPATIONS EXERCEES PAR CEUX QUE 1 ῸΝ CONDUIT A L'INSTRUCTION. — Si quel- 
qu’un entretient des courtisanes, il cessera ou sera exelu. Si c’est un fabricant 
d’idoles sculptees ou peintes, il sera instruit d’avoir ἃ renoncer ἃ son art, et 
s’il ne veut pas l'’abandonner, il sera exelu. Si quelqu’un frequente les lieux de 
spectacle, il devra cesser, sinon 11 sera exelu. Si quelqu’un enseigne les petits 
enfants, mieux vaudrait qu'il s’abstint : pourtant, 511 n’a pas d’autre profes- 
sion, il sera excuse. Celui qui va aux fetes des idoles devra cesser, sinon il 


1. Les Constitutiones et le copte ajoutent : « Jusqu’a ce quiil soit purifie ». Funk, 
op. cit., p. 106; Horner, op. eit., p. 311 


[47] LIVRE I. — CANON XXVI. 597 
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1. A galyl. — 2.6 m. τα 8. B 9 Ὁ». — 4. A = Οὐ} Ὁ ie. 

— 5. CDF 5. — 6. CD 9». — 7. BCD nn — 8. BD © ΤῊΝ ἘΝ 3. —10. AB 

a N, — 11.C0D poll. — 12. B 25. — 13. B add. us et omittit Je. — 

MRS] τ CD. a τ. 16. B 1558 6) 13211. — 17. 2158. la!, F 
u w z --. 2 =. - 


tamen ges>- — 18. C ar B Pe 


sera exelu. Si quelqu'un est gladiateur ou s’il enseigne cette profession ou 
encore s’il enseigne la lutte, la guerre ou les armes, il cessera ou sera excelu'. 
Si quelqu’un est prötre des idoles ou gardien des idoles, il devra cesser, 
sinon il sera exelu. Le soldat d’un souverain ne tuera pas : s’il est mis en 
demeure de le faire, il refusera, et dans ce cas, ilsera admis; sinon, il sera 
exclu. 


XXVIIN. — DE cELUT QUI SE REVET DE POURPRE ! QUE LES FIDELES QUI ENTRENT 
DANS LA MILICE ἡ OU SE FONT ASTROLOGUES, SORCIERS, ETC., DOIVENT CES- 


SER, SINON ILS SERONT EXCLUS. 


Le prince qui a pouvoir sur le glaive, ou le prefet d’une ville, lequel est 
revötu de pourpre, devront se dömettre, sinon ils seront exelus. Le catechumene 
ou le fidele qui ont pris le metier de soldat, seront exeommuni6s, parce qu'ils 
se sont &loignes de Dieu. La prostitude, ’homme perverti ou encore celui 


1. Cf. Funk, op. eit., p. 107. D’apres Horner, op. cit., Ὁ. 249, traduction et note 3, le 
mot « abarmakhos — pharmakos, maker of potions ». Nous ne pouvons adopter cette 
interpretation. « Abarmakhos » nous parait &tre une corruption de « monomakhos » (gla- 
diateur) qui existe dans le m&me passage de la version copte, ou encore de « therio- 
makhos ». Les copistes arabes, qui n’entendaient pas ces termes, en ont defigurd les deux 
premieres syllabes, mais ils ont conserv6 intactes les deux dernieres makhos avec un khd. 
« Pharmakos » eüt et transerit par un käf. Cette remarque legitime notre traduetion, 


* fol. 15% 


* 301.290, 


598 LES CANONS DES APOTRES. [48] 
τον ὦ εἰ Is ΟἹ del 5 ὁ ae τῶν 
EN ee TEEN ΟΥ el EV last 255 
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1. Fl; — 2. Blysels. — 3. Bom. 3. —4. Bl SICDF SUNSN. — δ. Ὁ 
alu. — 6. AABDF 9. — 7. CD _ she. — 8. AABC ἰ. — 9. ΟΕ)... ls ὦ». 
D 5! er ar — 10. AB „bil. — 11. CDF nyially. — 12. BF οὐκ Ὺ. — 13. C 
δ'Ξ 5... 14. AA pro us! habent 6, oh CDF habent ωϑ οὐ lo BE οἷ. 
Ξ 46. C 31, D Iöly.— 17. B ei — 18. ΔΑΒ 14° CDF 1GB, — 19. AU, Β 


om. ἰ..5. 


qui fait ce qu'il n'est pas convenable d’exprimer seront exclus, car ils sont 
immondes. Le sorcier ne sera pas admis non plus dans les rangs des fideles. 
L'astrologue, le possesseur d’astrolabe, le devin, l’agitateur du peuple, 
celui qui achete des 6toflfes aux fossoyeurs, ou celui qui fabrique des phylac- 


teres, devront cesser, sinon ils seront renvoyes. 


XXIX. — Des coNncUBINES. — (JUE SI NOUS AVONS OMIS QUELQUE CHOSE, 


VOUS DEVEZ PRENDRE VOUS-MEMES LA DECISION QUI CONVIENT. 


Si la coneubine d'un homme est son esclave, qu’elle ait &lev& ses enfants, 
qu’elle n’ait νόου qu'avee lui, elle sera admise ἃ l'instruction; mais s’il en 
est autrement, elle sera renvoyce. Celui qui vit avec une concubine doit ces- 
ser, et se marier selon la loi; s’il refuse, il sera rejet6. Si nous avons omis 
quelque chose, vous prendrez vous-mömes la decision convenable, car nous 
avons tous l’Esprit de Dieu '. 


1. Cf. 1 Cor,, vıı, 40. 


[49] LIVRE I. — CANONS XXIX-XXXI. 599 


— I IL5Y am ὁ» AS εν οὐ ον ey — ol UN 
DE > Play 3 a 06 EN Am ie Es Po ἱ! 
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EN u Ele Bas, Ἰνώ Zul ὁ Erd 
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1. In ms. F titulus : ὡς! Ἂ τ πο JaN. —2. Mss. Be Js). ΒΞ στα 
ἀξ, — 4. Mss. Noris, D Ira. — 5. C oe, sed in marg. ie — 6. DE 1555 3. 
ΒΞ ΟΝ 8 &le =, G om... 0: = u AAB Je CDF Je. — 9. AAB 
nie). — 10. F Be: — 11. Mss. es; -- 2. AAB 19; hanc vocem CDF 
omittunt. — 13. Mss. 5 F vero Bi . αὶ add. . „Bas. — 15. CD .. — 16. B 

Las)l. — 47. CD 131. — 18. B τ — 19. Β΄ is, C add. „. — 20. ( 
Mi), DF öl, — 21. B BEL ss a. ἘΞ 5. Β᾽" ΠῚ 

. 
XXX. — PENDANT COMBIEN DE TEMPS IL FAUT SE FAIRE INSTRUIRE APRES AVOIR 


RENONCE AUX OCCUPATIONS |ENUMEREES DANS LES CANONS PRECEDENTS|. 


Les catöchumenes devront entendre la parole [de Dieu] pendant trois ans. 
Pourtant, si l’un d’eux est bien dispose et plein de zele, qu’on ne le juge pas 
selon le temps, ᾿ mais que sa conduite seule serve ἃ prendre une determi- 
nation ἃ son egard. 


XXXI. — DE LA PRIERE DES CATECHUMENES ET DU BAISER DE PAIX. 


Quand le docteur a fini son instruction, les catöchumenes doivent prier 
seuls, separ6s des fideles. Les femmes, soit fideles, soit catechumenes, se 
tiendront toutes dans un endroit ἃ part, A l’eglise. La priere finie, les femmes 
catechumenes ne s’embrasseront pas parce que leur baiser n'est pas encore 
pur, mais les femmes dejä fideles se donneront mutuellement le baiser de 
paix : les hommes le donneront aux hommes, les femmes aux femmes; les 
hommes ne le donneront pas aux femmes. 

Toutes les femmes se couvriront la töte de leur pallium ou de leur 


PATR. OR. — Τὶ VIII. — Ὁ. ἤ, 39 


* fol. 16. 


* fol. 16. 


32 f01,,16*: 


* fol 


16°, 


600 LES CANONS DES APOTRES. [50] 


Ὁ ὦ» ae 1,2 Se 


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1. AAB Br UDEF und — 2. wre: — 3 D re: — 4. B om. ». — 
5. CDF om. es — 6. ΟὉ rl: — 7. Mss. Lab, — 8. 1155. le... ἈΞ ἢ 
sw. — 9. BIC} 151. — 10. ACDF om. iss. — 11. DF N. — 12, Mss. ur: 


— 13. BIS} sb. — 14. ΟἹῈ om. ὅϑει,, — 15. BF baly. — 16, BF. 


. 
manteau, mais non d'une simple etoffe de lin, qui ne serait pas un voile 


pour elles'. 


ΧΧΧΙ]. — De L'IMPOSITION DES MAINS AUX CATECHUMENES, 


Lorsque le docteur impose les mains aux cat&chumenes, apres la priere, 
qu'il prie et qu'il les congedie ensuite. Que le doeteur soit ecelesiastique 
ou laique, il agira ainsi. Si un cat&chumene est appröhende ἃ cause du nom 
du Seigneur, 4 1} ne soit pas homme ἃ deux pensees dans son temoignage. 
Si, en ellet, il est opprim« et mis ἃ mort avant d’avoir recu le pardon de ses 


fautes, il sera justifi6, car il aura ὁ baptise dans son propre sang. 
"XXXII. — De cevx οὐἱ VOXT ETRE BAPTISES. 


Apres avoir choisi celui ou ceux qui se pr&parent au bapteme, on exa- 
minera s’ils ont mene une vie chaste pendant leur cat&chumenat, 5115. ont 


honor6 les veuves, visite les malades, accompli toute bonne wuvre. S’ils ob- 


1. Dans les Constitutiones ecel. aegypt. : « Toutes les femmes se couvriront la tete 
d’un pallium, qui consistera seulement en une etoffe de lin : c'est ce qui constitue le 
voile. » Ci. Funk, op. eit., p. 108, 1. 8. Le copte, d’apres la traduction anglaise, est d’ac- 


cord avee nolre texte arabe. Cf. Horner, The Statutes, p. 311, I. 13, 


[51] LIVRE I. — CANONS ΧΧΧΊΧΧΧΠΙΙ. 601 
ee ON eye ee KR  ρ,η 
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II mr Joh IE λον ae as Warzen ll li „ende 


AL m I EV τον Ib PEalb ga I ae Χ6} κὐν θο ρα 


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1. CDEILS])..— 2. ὍΘΕ — 3. Mss. „N FuaN. — ἃς 0 8. — 
5. 1155. ey. — 6. AABCD au, F ae. — 7. Ὁ NS, — 8. CDF om. a 
9. CDF καὶον. — 10. Mss. Im. — M.AA ο(. — 12. F 2». etom. SI. — 
13. Mss. alb. — 14. Boom. Y. — 15. B nal. — 16. AACDF Is B Iyaaan. — 
17. ACDF || .. — 18. B μος — 19. BED 9. — 20. AA Nas; BEDF ara. — 
21. A 1.05». — 22. AAB \sasxu. — 23. ACDF Sal, ee Aal, ὃ 5.-- 2%. F 
eg) a ὦ — 25. B ts:. — 26. Ὁ a (sic) E πε - 27. B!Sb.— 28. F 


tiennent de ceux qui les amenent un tel temoignage, ἃ partir de ce jour-lä 115 
entendront l’Evangile, et recevront l’imposition des mains pour etre exoreises. 

Quand le jour du baptöme est proche, l’&veque fait preter serment A 
chacun d’eux, pour savoir s’ils sont purs. Si l’un d’eux n’a pas la purete 
(requise|, il sera mis ἃ l’ecari, parce qu'il n’a pas ecout6 la parole de Dieu 
avec foi, et parce qu'un homme &tranger [ἃ ces dispositions) ne saurait jamais 
etre baptise. On avertira ceux qui doivent etre baptisös de prendre un bain, 
et de se laver le einquieme jour de la semaine. 5.1] se trouve parmi eux une 
femme ayant ses rögles, elle sera mise ἃ l’ecart pour etre baptisee un autre 
jour. Geux qui veulent &tre baptises jeüneront le vendredi. Le samedi, l!’eveque 
les r&unira tous dans un m&me lieu; il leur ordonnera de prier et de s'’age- 
nouiller. Et leur faisant l’imposition des mains, il conjurera par ses exor- 
cismes tout esprit dtranger de s’cloigner d’eux et de ne plus revenir en eux 
desormais. Apres avoir fini ses adjurations, il soufllera sur οὐχ, signera 
* leur front, leurs oreilles, leurs narines et leur commandera de se lever. 


* fol 


* fol. 


17% 


602 LES CANONS DES APOTRES. [52] 
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LS y, pro Ns. — ἃ. E om. Sa!ls. — 3. Mss. Ian. — 4. ΒΞ ΟΡ 
sel. ΟΣ, Go. sel, D vero apponit in margine. — 6. Pro: ... BL G sceribit κεν 
οἷα. el „lan Js! (sie) ts. — 7. Boom. AN Be 255 CDF 
3. — 9. ΒΟ Lab. — 10. Β om. U) SICH 5 MEABSSICHE Ξ᾿ 
en Mn oe Sc B ΘΙ 
— δ Ὁ 5᾽. 13.1 ΡῈ σώ: 12 — 14. C Al — 15. Mss. \s2&0 ,, verumtamen 
B habet \az2;. — 16. Ο Ἰρλωσῦν, — 17. C JUL! ul. — 18. CDF add. Ὑ 9]. --- 19.CDF 
ar -- 2. In A ls, sed in marg. 83. — 21. F >. — 22. BE eh! D. el! 
— 23. B add. \S», F habet ala ως - 24. AF om. OL 


Ils veilleront pendant toute cette nuit, ecoutant des lectures et des exhor- 
tations. Celui qui doit etre baptise ne portera rien avec sol; mais chacun 
rendra gräces ', car il est convenable que celui qui est digne apporte aussitöt 


son oblation. 


XNXNIV. — DE L’ORDRE |DES CEREMONIES| DU BAPTEME, DE LA PROFESSION DE 
ΓΟῚ ET DE LA CONFESSION AU BAPTISTERE. — DE LA MESSE. — Du Lat ET 
DU NMIEL. 


Au chant du coq, |l’&vöque) priera d’abord sur l’eau. L’eau, si possible, 
coulera ἃ travers le reservoir, ou y tombera d’en haut. Il en sera ainsi, hors 
le cas de necessitö; mais 51} y a necessit6, on versera (dans le r&servoir) 
l’eau que l’on pourra trouver. (Les eatechumenes) se depouilleront alors de 
leurs vetements et les petits enfants seront baptises les premiers. Ceux qui 
peuvent parler en leur propre nom et preter serment parleront; quant a ceux 
qui ne le peuvent pas, les parents ou quelqu’un de leur famille repondront ἃ 


I, C’est-A-dire « apporlera ce qu’il faut pour l’Eucharistie », 


[53] , LIVRE I. — CANON XXXIV. 003 
al το. See any Gays Tölz ΚΔ Gh N στον se 
ea ὺπ| set = με ἐδ 
ΝΣ ἀεὶ; ERBEN) =) Vi U 3 An τὰ "Pa Je zz)! εξ, 
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7 ame Ip ze ἰδ IL sl I Aus I hl A ol a) 
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Mss. Js. = DIEMSS: Be — 3. B om. δ», quod CDF praeponunt verbo 
„ is. τ 4. AABCD 1,0. — 


ς 


— 6. D alas. — 7. BF ii, N CD &2,la,l. — 8. BEI). — 9. B NN 


. ED omittunt Z» > ‚Je, D tamen addit in margine. 


et addit in m. _: NN Fe) di; Ο ns σα ey Ze, habet ze (Hase). 

— 10. F 5. _11.BlB.— ἢ ul. —13. Casa, — 14. Ὁ ἂν F ps] ὦ». 

—15. Bypl3. — 16. ΒΚ". — 17. Β SD u. —18.CD iz. — 19. B N, 
C C 

— 20. AABECD 6,32 — 21. ACD ». — 22. Omnes codices perperam N. 

23. ACD „u. —_ 24. om. .b. 


leur place. On baptisera ensuite les hommes adultes et, en dernier lieu, les 
feommes. Gelles-ei denoueront leurs cheveux, et mettront de cöt& les bijoux d’or 
qu’elles pourraient avoir sur elles : nul ne doit descendre dans l’eau avec 
un objet ötranger. A l’heure du bapteme, l’eveque rendra gräces sur V’huile 
“quiil a mise dans un vase, et qu'il appelle : huile d’action de gräces (litt. 
huile de l’eucharistie). Il prend aussi une autre huile, sur laquelle il fait 
des adjurations et qu'il appelle : huile de l’exoreisme. Le diaere qui porte 
cette derniere, se tient ἃ gauche du pretre; un autre diacre portant lhuile 
d’actions de gräces se tient ἃ sa droite. Quand le prötre touche l’un apres 
l’autre ceux qui doivent &tre baptis6s, il leur ordonne d’abjurer, en disant : 
« Je te möprise, ὁ Satan, toi, tout ton service et toutes tes @uvres Impures. » 
Apres cette confession, le pretre l’oint avec U’huile de l’exoreisme, en disant : 
« Que tout esprit malin s’eloigne de lui. » Et il le remet ainsi, döpouille de 
ses vetements, ἃ l’öveque, ou au pretre qui se tient debout pres du baptis- 
tere. Le diacre accompagne le cat6chumöne vers l’eau, et lui suggere de vive 
voix : « Crois-tu en un seul Dieu, le Pere tout-puissant et a son Fils unique 


eo NFr 


01,10%; 


” fol. 18. 


ot. 18. 


604 LES CANONS DES APOTRES. [5%] 
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Eee N νοὶ ς ον nn en 50 ἐδ παρ εἰσ. a eu 
Gall Ag DK al IA N Ad u Ze 


1.AAB pl. — 2.A Οὗ. —3. Ball. — ἃ, BED. — δ. Ὁ Sul — 
AABCD üb. — 7. Ὁ 625024. — 8. Fila, —9. FUN. — 10.B 53. — 11. B 


ls. — 12. F om. 1385. — 13. A din. — 14. Ci. — 15. 6. .}.5». — 16. ΒΒ ἰδ». 
— 17. BC us. — 18. CF 552,2 πῶ: — 19. B om. 9. — 20. BÜDF Sy. — 21. B 
3.— 22. F „bu. — 23. CD ll „a. — 24. ΑΒΕ nbsp). — 25. AABC „5 D 
ur — 26. AABEC „ss D ω»»». — 27. BED 8 EN 


Jösus-Christ Notre-Seigneur et notre Sauveur, et ἃ son Saint-Esprit qui vivifie 
toute erdature : Trinitö en trois personnes @gales, divinite une, souverainete 
une, royaume un, une seule foi, un seul bapteme dans l’Eglise eatholique, 
une vie öternelle; amen? » Le catechumene, de son cöte, repond de meme : 
« Oui, je erois... » Et alors celui qui baptise place sa main sur celui qui regoit 
le baptöme et le plonge par trois lois, ἢ faisant, ἃ chaque fois, la meme pro- 
[ession. Il lui dit ensuite : « Grois-tu en Notre-Seigneur Jesus-Christ, fils 
unique de Dieu le Pere, |erois-tu) que, par un miracle incomprehensible, il 
s’est fait homme du Saint-Esprit et de la Vierge Marie, sans f&condation hu- 
maine, qu'il a et& erucilic au temps de Ponce-Pilate, est mort de sa propre vo- 
lont& pour notre commun salut, est ressuscit® des morts le troisieme jour, a 
delivre les captils, est monte aux eieux, est assis A la droite du Pere et qu'il 
viendra, dans l’apparat visible de sa royaule, juger les vivants et les morts? 
Crois-tu au Saint-Esprit, bon et purificateur dans la sainte Kglise? Crois-tu 
A la rösurreetion du corps pour chaque homme, au royaume des cieux et au 
jugement &ternel ? » Le baptis& röpond A toutes ces questions : « Oui, je crois 


a cela ». Ensuite il sort de l’eau, et le pretre l’oint avec l’huile de l’action de 


[55] LIVRE I. — CANON XXXIV. 605 
πα το SE τὴ ἱ τς νι κε σον Ὧν 
ΕΠ Γ΄ τ πων τ -ἡ χοῦ a 2 


"u eur le su σον os BE en == ER 


os ae Sul 91 (ς} N iin Ya Js a zen 
else) Au ats Any ya ya yo οἱ gi „an 
οϑ ὁδὶ il Luc 5. δι τυ ob οι ἐν" al 96 
ΠΣ εἰς Lu | ya] Syn iR & en 3 ag el AN 
---ὐὸ κι τῇ Re ke dl a BE 5 ῶ  JS 
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le An ὧς nn een ‚Jos, & N Js us e kn RUN Ans 


30] ἄς y N ἃ es a I „as ge e gi \\a ar Bear 5 ξοῦ 


τὸ a Ss - δι. a und ao N e- 


. Mss. εὐ —2.F al. 8. Β ia, Fl), — 4. AABCD Tod = 
5. Pro τ Β ΠΕΣ 9. — 6. Mss. \l& 5. — 7. CDF om. NW — 8. BCDF Js 3. — 9. Bom. 


b. — 10. B =). — 11. AABDE [ἴδω C \,lis. — 12. B spa, — 13. ODF 85 3. 
BR EN! F ie) 5. — 15. BCD 9". 46. Eon. #0. 800 
Δαν ps. — 18. Fom. 20. — 19. F add. Ra inter lineas. — 20. B om. ἡ. 

- " 


gräces en disant : « Je t'oins avec l’huile sainte. » Ces cör&monies terminees, 
(les n&ophytes] reprennent leurs vetements. Puis ils entrent dans leglise οἱ 
l’eveque leur impose les mains et prie en disant : « O Seigneur, ὃ Dieu! qui 
avez dispos& ceux-ci ἃ recevoir le bain qui leur confere une seconde naissance 
avec le pardon de leurs fautes, rendez- les dignes d’etre remplis du Saint- 
Esprit, et envoyez sur eux votre gräce, afın qu'ils vous servent selon votre 
volonte. * Gloire ἃ vous, ὁ Pere et Fils et Saint-Esprit, dans la sainte E glise, 
maintenant et ἃ tout jamais! Ainsi soit-il! » Apres cela, l’eveque verse un peu 
d’huile d’acetion de gräces dans le creux de sa main, et la repand sur la tete 
de ehacun d’eux en disant : « Je t’oins de l’huile sainte, au nom du Pere tout- 
puissant et du Christ Jesus, son fils unique, οἱ du Saint-Esprit ». Et quand il 
les a tous sign6s sur le front, il les embrasse en disant : « Le Seigneur soit avec 
vous! » et celui qui recoit le baiser röpond : « Et avec votre esprit. » (Quand 
toutes ces cöremonies sont accomplies, chacun d’eux peul prier avec tout 
le peuple. Mais il ne peut prier avec les fideles qu'apres [00 omplissement 
de tous les actes qui viennent d’etre mentionnes. 


012185 


* fol. 


IS”, 


fol 19: 


*fol. 19. 


606 LES CANONS DES APOTRES. 156] 
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N za de any! Kal EM gab Lu Ss Dralst 
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ὦ ass ll Pr > Er N N οἱ Je A NE 
9 A Ele SS any ρὲ all an γα ὁ Ples Jubl u 17 sis a ον 


N N BE I Pa al Ey) Oral IS ia AKT Bd 
Ja AP ab ul u ον ze ia Ins II u Ha at 

1.B add. 5:2. — 2. BCD 1b. — 3. Mss. ΒΡ ΣΈ — 4. Blow ee. —5. F 
ee 3. —6. Mss. aa. — 7. CD „el. — 8. Post Be) B habet en) ze 
Ἐπ). 15 a) I SSR EC we. — 10. B om. &. — 1. Mss. 
ae. 42,7 ae. 13 Mel ur aan, > An, ΔΑΒ ΛΠ, 
erzeh> - a. (Or @ . ὦ, SS, N 5 I. . als Or 5 
Yusz D Be or — 16. CDF add. »23. — 17. B om. Ss, CD iterant w». — 18. A 
‚wol Jul. — 19. ABD \l=3. — 20. Mess. Pb. — 21. CD δ — 22. Fa. 


— 38. CD κ᾿ — 24. Da. — 25. 255. eh. 


La priere terminee et le baiser de paix mutuellement accord&, les diaeres 
entreront pour porter les oblations ἃ l’eveque. CGelui-ci rendra gräces sur le 
pain, pour qu'il devienne le corps du Christ, et sur le calice, pour qu'il se 
change en ce m&me sang qui a &td röpandu pour nous tous qui croyons en 
ui. Quant au melange de lait et de miel, on en donnera ἃ boire aux nou- 
veaux baptises, pour signifier l’accomplissement de la promesse faite par 
Dieu ἃ nos peres, quand il leur parla d’une terre ou couleraient en abondance le 
lait et le miel‘. Il designait par la le corps du Christ que lui-meme nous a 
livre, et dont nous sommes nourris comme de petits enfants "nes de lui par 
la foi*, auxquels la suavite de sa parole adoueit toute l’amertume du cur. 
L’eveque instruira soigneusement de tout cela celui qui est baptise, et, apr&s 
avoir rompu le pain, il en donnera une part ἃ chacun en disant : « Voici le pain 
celeste, le corps du Christ » ; et le communiant repondra : « Amen. » Si les 
pretres n'y sullisent pas, les diacres prendront le calice, se rangeront en 
ordre et distribueront le corps de Notre-Seigneur Jesus-Christ; e’est Πα] qui 


est le lait et Je miel*. Quant ἃ celui qui donne la communion avec le calice, 


1. Lev., xx, 24. — 2. Cf. I Petr., πὶ, 2. — 3. Le traducteur arabe n’a pas compris 
ce passage du texte copte dans lequel nous lisons : « ... ils donneront le sang du Christ 


Jesus Notre-Seigneur, et [a leur suite viendra] celui qui a le lait et le miel ». Tel est 
evidemment le sens qu’il faut adopter. 


ὦ 


157) LIVRE I. — CANON XXXIV. 607 
hl y geile Ἰρλδ, 2 N La A Το γος, ES N dya, 
7A u cl das „Kually U ga ὅλα uud Fey kan us 
ah IE EN da ln δι. π 09} gg La 0 ya ἰλὰ 
el NN a al a δῖ SE gas „au 
le; 25. le Logan! A>Y del Süde 11a ul dus 3 (is 
u -- 5 οὐ Ὁ ὁ Bol „ou ya LS Kal) | δ ey Kar 
Δ ls Hl an Προς Y Pan. br sel any nSÄl 
Nat Yin aan el ie eK οἱ a. WE LE WAT a 

BES Au ll air a RS Aal 


1. Mss. \48. — 2. C om. I. εν SL EE Eon. alu 25 A 
om. 5. — 6. CD om. Js et add. .». — 7. F om. I. — 8.B om. . — 9. AB 
JS. — 10.B us! 9}}. — 11. CDF add. 43}}. — 12. CD 3, — 13. A a 
14.BL& 2 8 — 15. A inter lineas corrigit : 8523. — 16. ACF is D .5.,.} (Vide 
supra, p. 33. 1. 4). — 17. CD om. ᾿ξ Ξ 15. as. — 19. In A legitur 99} pro 


leg ) > 
JS). 20. CDF om. .r- 


il dira : « Ceci est le sang de Notre-Seigneur Jesus-Christ », et le commu- 
niant repondra : « Amen. » 

Apres avoir ete instruit de la sorte, chacun s’appliquera au bien et ἃ ce 
qui est agreable ἃ Dieu, frequentera l’eglise assidüment, mettra en pratique 
l’enseignement recu, et progressera dans le service de Dieu. 

Voilä nos instructions patentes sur le bapteme et sur la messe. Nous avions 
dejä fini de vous catechiser sur la resurreetion de la chair et le reste, con- 
form&ment ἃ ce qui est 6erit. Si nous avons omis de rappeler quelque point 
important, l’eveque en instruira celui-la seul qui communie. N’en instruisez 
pas un infidele, tant qu'il n’aura pas ete admis ἃ la communion. Tel est le 
me&morial sacre dont Jean a dit : Sur ce memorial est eerit un nom nouveau que 
personne ne connait, si ce n'est celwi qui le recoit'. 


Voici les sections qui viennent apres [celle du) bapteme. 


AFAPOC., 11,17. 


* fol. 19. 


% fol. 19". 


608 LES CANONS DES APOTRES. [58] 


AN ea El 35 ie Ομ νοοῖ — ὁ εἶδ, ee N 

Ss 5 lc A u ds Be ρον ΞΟ 

> N a Pol ll il TV a EL a de ze 

ἅς, “45 Kay ul sl za a πεῖς Jo u) ἘΣ 10%. _ 
Sa a 


El ee Y a5 IN (055. le 5 a ὰ 
Οἷς νεῖ, ΟἹ de me In οἱ ET ἰδ. ΩΝ  Ἰρὶ οἱ 


1. CD die. — 2. A Ina AB Ira CD „u F πιὸ — 3. AD „la 
ABER uales — 4. Mss. Δ]. --- 5. AB „ya, 0 era — 6. AABUF 7 
11. AAU ,S, omissd praep. ..5} B om. je wn;D habet \us, om. etiam praep. y- 


— 12. Mss. 892 — 13. CD pro SL 6) habent ID 


*XXXV. — Des VEUVES ET DES VIERGES. — EN QUEL TEMPS 


DOIT JEUNER L'EVEQUE. 


[Les veuves et les vierges] feront ce que nous avons d6jä indique plusieurs 
fois'; de plus elles prieront dans l’eglise. Les prötres et les diacres jeüneront 
quand ils voudront. Mais l’&veque ne pourra jeüner que le jour ou tout le 
peuple jeünera. Car si quelqu’un desire apporter ἃ l’&glise quelque chose qui 
ne peut etre refuse, |’eveque], apr&s avoir rompu le pain, devra le goüter et 
en manger avec les autres fideles qui l’entourent. Ceux-ci recevront succes- 
sivement un morceau de pain de la main de l’ev@que, avant que chacun rompe 
le pain qu’il a devant [αἱ ὁ : c'est une eulogie, et non une oblation comme le 


corps du Seigneur. 


XXXVI. — Du TEMPS OU IL CONVIENT DE MANGER. 


ΟΕ LES CATECHUMENES NE DOIVENT PAS MANGER AVEC LES FIDELES. 
Chacun, avant de boire, doit prendre une coupe et la benir, puis manger 


1. 1] s’agit du jeüne des veuves et des vierges. — 2. Cest-a-dire « son propre 


pain ». 


ιν 


[59] LIVRE I. — CANONS XXXV-XXXVI. 609 
[1 25, 1,5 50 5. Oi) 2|iKa ‚ip > FIF Pepe) ale Is 5 
ET ayaäll dee Ὑ το σϑ δ᾽ a EL οἱ oil m Ὕ ὦ «εν 
KL ἘΞ 195. des sl δι IA U ον... N 
ai. ὥρα a Νὴ el \ia Jo 
ν᾽ «ὐϑ onen ὁ μόν — Le Yo al li EL Hl Le ΟἹ eV 
8 N Amnel „de Ser Äl ρα» Ὁ μά, ἘΠ UK] 
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I Ey Pa Mae MW Syes 1510. Jay es eb cu ὦ, 5 x 
rn Call SM 175 οἱ οἱ ἡ or οἱ les RN alien else Jan SF 
2). ia Joy My ci Kress A IS sl a 5.5. 150 


1. B ySos. — 2. ABC om. 9. — 3. Mess. \saw. — ἃ. ACDF Is. — 5. A 35.36, 
Ba ΒΒ οὐ. ν--- ἢ raue. - 8. Β om. «ὁ. — 9. Mss. \gapiuls KL. — 10. Mss. 
2 { ZINE : nn En ; 
he — 11. ἃ add. “ὁ el, — 12. AB ul Yan gr — 13. B ni. =: 
14. Mss. IL. — 15. ΑΒ. οἰξζ.. — 16. Miss. er: — 17. Mss. «ol. — 18. CDF 
pro !>! habent LEN. — 19. ΑΒΕ add. OL — 20. Bi om. ‚io. 


. 
et boire dans la purete. Pareillement, les catöchumenes recevront le pain 
des eulogies et une coupe. 

* QUE LES CATECHUMENES NE DOIVENT PAS MANGER AVEC LES FIDELES. — Les 
catechumenes ne s’assieront pas au festin du Seigneur avec les fideles. Le 
convive, toutes les fois qu'il mange, se souviendra de son höte, car c’est pour 
cela 41} Jui a demand& d’entrer sous son toit. 

Qu’It. FAUT MANGER AVEC MODERATION ET RETENUE, ET EVITER LIVROGNERIE, 
— Vous mangerez et boirez avec bienscance; vous ne boirez pas jusqu’ä 
l’ebriets, de peur que les gens ne vous tournent en derision et que votre höte 
ne soit offense de votre dereglement : qu'il puisse, au contraire, demander A 
ce que les saints entrent chez lui, [car le Seigneur] a dit : Vous etes le sel de 
la terre‘. 

Si toutes les portions sont apportees ensemble, tu ne prendras que la 
tienne. Si vous tes invites A manger, vous mangerez avec moderation, @vi- 
tant tout exces, pour que votre höte puisse envoyer ἃ qui il veul ce que 
vous aurez laisse, car ce sont les restes des saints, et que cet höte ait lieu de 


se r6öjouir de ce que vous etes entres chez lui. Le convive, toutes les fois 


1. Matth., v, 13. 


01220: 


* fol. 20. 


= ΤΟΙ; 


* fol. 20° 


20”. 


610 LES CANONS DES APOTRES. [00] 
σ ΒΓ > ἕλκον ὁδὶ, ὅ 5 ελ «δι». ui u on οἱ 
abs ae οἷς, οἱ Del; az Yl 


N 36 ον al BL N ὡς I oe ale „U 

LK EL N ET ee EN ee 

3 Yo ad bee 1 ἀξ οἷ, ὦ 560 N oT 

os Ge 38 Mol De N τῦ ἡ ὁ" 127Syl Nils Al) 

& gran Nögälee Se a el IB a Laos > re 
20LSy, ne A me Y El ϑὰρ 15 am 


1. ΟΕ a a τ τ - 2..AAB Bean) CD er. — 3. AACDF ...)5- 


24.6 35. 0D 34). — 6./CD nad. Je. 2 ABl, — 8.0D om: 
πο - σὺ dl, — 10. F el. — 41 AABCRN SB aN,! 
GES Ὁ MAP || F La; AAUD add. ἊΣ _g!: haec duo verba F in margine 
ponit. — 13. CDF wu! ea 19}.: — 15, ἢ οὐδ}. — 46. Mss: όσα. 

7: Β ups F Be ganze pro Ben, „SI & seribit sl — 418. Mss. μι 
unpble. — 19. E ἘΞ οἷν -- 20. C REN D Fan ΓΕ χα sa, G add. ᾿Ξ» «οἷ. 


qu’il mange, se souviendra de son höte : c'est pour cela qu'il lui a demande 
d’entrer sous son toit'. Pendant le repas, les invites mangeront tranquille- 
ment et sans dispute; mais, si l’öveque permet ἃ quelqu'un de poser une ques- 
tion, celui-ei lui repondra. 


XXXVII. — ΟὐΥἙ LORSQUE L’EVEQUE PARLE, CHACUN DOIT SE TAIRE, ET Οὐ ΕΝ 
SON ABSENCE 1 ΕΌΠΟΟΙΕ SERA REGUE |DES MAINS| D’'UN PRETRE οὐ ὟΝ 
DIACRE. 


“ Quand l’evöque parle, chacun doit garder un profond silence jusqu'ä ce 
que l’öveque linterroge. En l’absence d’un öveque, quand il n’y a que des 
fidöles au festin, ils recevront l’eulogie, de la main d’un pretre, 51} yenaun, 
et, A son defaut, de la main d’un diacre. Les catöchumenes prendront aussi 
le pain de l’exoreisme. Si la reunion est composee exclusivement de laiques, 


ils mangeront paisiblement; mais le laique ne doit pas faire l’eulogie.. 


1. Cette röpetition, contenue dans tous les manuscrits arabes, manque dans les 
versions copte et &thiopienne, Horner, op. eit.,p. 322 et 148, et dans les Const. eccl. 
aegypt., Funk, op. cit., p. 118. En revanche, l’ethiopien a dslay& tout ce paragraphe de 
la facon la plus fastidieuse. Cf. Horner, traduction anglaise, p. 148. 


[61] LIVRE I. — CANONS XXXVII-XXXIX. 611 


öl so ἐξ ὁ al sul ll — UNI εν - ol „al JUN 
EU rs ee Me 1 UN κα 
ὁ Toll ὦ». Des δῶν λα FR N AN ey Take Y OL 
an WS δ δῥη: 

zz “ πος LE AS Joy — N δ- ΟἹ ZU 
ee us is ge 25 13 = er, 
= Eee οἷν Χο ον ἢ 
ΠῚ τσ 19 U JE) ἢ iss Ἢ = 17 | cu 


τ U IK alle I ὦ a5 I Ey ὅδ» 
1% Be — 2.C το. — 3. Mss. ee, rd. — 4. Mss. “ἜδΩ Na 
5. Mss. ἜΣ — 6. Mss. “οὐ — 7. Mss. BELLE — 8. Mss. ee: — 9. Mss. 


ya p. 
WER 
40, CD, en), „en. — 11. AACDF 0» Bi. — 12. AABCF ἐν 
-- 18. Β ὡϑο Ε οὐδ. — 14. Mss. „sh. G om. — 15. Mss. we — 16. ABD 
scribunt 5), Mss. ἃ. — 17. CD om. )s!. F habet Jsb. — 18. Mss. er — 19. AACDF 
als B ἐς a 20. B a. 


ἂν 
a) 


XXXVII. — Du rESTIN DES VEUVES. 


Si quelqu’un veut jamais inviter des veuves, elles seront toutes ägtes; 
il apaisera leur faim et les congediera avant la tombee de la nuit. S’il leur est 
impossible [de venir], ἃ cause des fonctions (litt. du rang) qui leur sont 
echues, on leur donnera du vin et des aliments qu'elles mangeront, ἃ leur 
στό, dans leurs maisons. 


ΧΧΧΙΧ. — Des PREMICES DES FRUITS QUE L'ON APPORTERA 


A L'EVEQUE ET LEUR ENUMERATION. 


Chacun s’empressera d’apporter ἃ l’evöque les pr&emices des fruits de sa 
röcolte. L’eveque, de son cöt6, les prendra, les benira et (era memoire de 
celui qui les lui aura apportes, en disant : « Ὁ Dieu! nous vous remercions, et 
nous vous oflrons les premices des fruits que vous nous avez donnes pour notre 
usage; vous les avez fait mürir selon votre parole; vous avez ordonne A la 
terre de les produire ἃ sa surface, pour la joie et la nourriture * de l'homme et 
de tous les animaux. Nous vous remereions, Seigneur, pour ce |bienfait), et 


pour tous les autres dont vous nous faites jouir, vous qui avez dispos6, dans 


* fol. 21. 


* fol. 


612 LES CANONS DES APOTRES. [62] 
2 ll ale alu ea ge ee Tee 

5 2 83. : 2 Ξ 2 >=23 
el aa Aal N il zoll am AU dl > ll a lan ul 

O5 EN eh de ul I U a tie — UV Fisyı 
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Id ee Ber A One 


U αὶ ὦ „ul ST ἫΝ SS NN U 


u) Pa ol oa Y la = Br y a Ὁ ME ὦ» ὩΣ 


ὼ 16 κοῖς 58 1319. las > y\ N Yo ach BE | Joy ΘΝ ΟΣ ara 


Mss. er “8 ge \arino (ACD ss) Br we N: — 2. AAB om. ἜΘΟΣ: 
— 3. BCD Sl F ἘΞΦ ΕΣ — A. B add. ἘΞ} — 5. AB semper omittunt 9 in illa 


enumeratione. — 6. Β »=!. — 7. AAB δ oDr . — 8. Iss. Sr ἢ 2. }} Ks. — 


Ὁ. B.. - 10: B δεῖς, ἘΞ ἢ. CDF 2 ei E — 12. B υἱὦ ἢ ἐσ. 
13. AB er Ber} ὃς — 14, Mss. (559) I. — 15. AB add. ;».. 


votre er6ation, des [ruits varies : par votre fils, Jesus-Christ Notre-Seigneur, 
de la part de qui vous vient la gloire, en m&me temps qu’ä lui et au Saint- 
Esprit. Amen. » 

Kurosie DES Frurrs. — Voici les fruits qui peuvent ötre benis : les raisins, 
les figues, les grenades, les olives, les peches, les pommes et les cerises. 
Mais ne seront b£enis ni les figues d’E gvpte, nı les oignons, ni les aulx, ni 
les coneombres, ni aucune sorte de Jegumes. On pourra oflrir egalement des 
roses, mais ἃ l’exelusion de toute autre |fleur). Pour tout ce qui se mange 


on rendra gräces ἃ Dieu, et on le savourera pour sa gloire. 


XL. — Qu’ τὰ FETE DE PAQUES PERSONNE NE DOIT PRENDRE AUCUN ALIMENT 


AVANT LE TEMPS OU IL EST PERMIS DE MANGER. 


Ce jeüne ne comptera pas pour le glouton qui mangerait avant le 
moment de la fin du jeune, Si quelqu'un est malade et ne peut jeüner durant 
les deux jours, il jeünera [seulement) le samedi par necessite; mais il se 


contentera de pain et d’eau. Si quelqu'un est en mer, et qu'il ignore le jour 


[63] LIVRE I. — CANONS XL-XLI. 613 

a Gum) An ἢ 65,53 48. γα ΝΝ 913} \ia u! BL a Ne 2.36 13 ΒΗ ll * fol. 217, 
Abs eye Ale 50) Ale za ch lin Min za 

FE LEN le a en οἱ 


iz N] οἱ Ὁ ἘΦ Ὁ er Lil ὦ oh 6 — NN 


18 ἐς ars 131 SQ ei ὦν zz Ne τὰ 

ZN — DU ls cn Pal τ ὁ ZEN UN 
Us ΔῸΣ Sl Salz ge δεῖς τὴ ar Des On Pal } 
DE Miganı lyzay οὐ sie Pils 5 05 Nil al N Τὸ ἀπὸ 


1.6 il 8. — 2.Com. οὐδ΄ 1519, D om. 15] —3. AB _ ὁ e — 4. CDF ze!!! 
— δ. Β αἀά. ..5. — 6. CDF is. — 7. Moss. abi. — 8. F lSun ᾿ Se 


‚7. — 10. CDF la, Abm ee: — 12..AB 7..2..5 CD Isa). —13.C 
ss — 14. CD pl. — 15. CD ns). — 16. AABCD Il. — 17. AABCD 
ads. — 18, A a. — 19. Fo 95a; — 20. AABCD Nam. 


de la Päque, il jeünera pour ne l’avoir pas su, " apres la Pentecöte; ce n'est * fol. 910 
J I 
as la Päque qu’il observera, mais quelque chose de semblable : ıl v est 
I 
oblige par compensation ' 


XL1. — τὲ LES DIACRES DOIVENT OBTEMPERER AUX ORDRES 


DE L EVEQUE. 


Chacun des diacres et des sous-diacres doit &tre devoue ἃ l’eveque, et 
lui signaler les malades pour qu'il puisse les visiter; car lorsque le prince 
5 Ι I I 
des prötres les visite, {il les console en leur montrant qu'on se souvient 


d’eux. 
XLII. — Du TEMPS OU IL FAUT PRIER. 


Les fideles, au moment de leur γόνοι! et de leur lever, et avant de faire 
quoi que ce soit, prieront le Seigneur; la priere finie, ils vaqueront ἃ leurs 
occupations. Mais, 5.1] y a dans la localite une instruction, ils lui donneront 


la preference, et ils iront entendre cette parole divine qui rallermit les ämes. 


1. Cf. Funk, Didasce. et Const. apostol., 11, p. 115, 1. 6 et suiv, 


24101.322. 


* fol. 22. 


614 LES CANONS DES APOTRES. [64] 
N AAN N Ryan Ian EN ee οὶ 
N ὁ δὶ 


N ee ei Sn 

or Jin 5 «οἷ δ lanes Ir A 0: ρα öl Js ur Jos ga ἜΡΟΝ (ἢ 

αν τοῦ = al αἱ &> 10\;1, aalis ἊΝ 4.8 51% ὯΝ ‚es δὰ ΘΙ ι ὦ» “ἢ 
ὃ ya 


as BB EN ΡΕ τὸ ὺ ὦ U) 
ὍΘ ὧς ao Jun y οὶ φῶ, 5: Ss δ Ὁ - τ (ἢ ὧς eig“ EN οὶ 


1. ACD "θυ AB ἰ5ε γε, — 2. ACD Isa AB Iyas5 F „ul. — 3. Pro ποὺ 
s! CD habent‘N N, F idem, sed om. N. — 4. αὶ Ze οἱ Sn SS le 
als? — 5. 8 a3] rl &; Ν᾽ αν. 3). —7.Bom. τὸ -- 8.06 
ἢ ταν 329. ὍΠΗ add ia 10, Ἀπ ον, on GERN τ. 
— 12. D ls; in & habetur Διο G pro le — 13. B ld. — 14. CD om, 
— 15.0 u F öl & Wall ie N. — 16. AAB za). 


ΠῚ 


Ils seront empresses ἃ se rendre ἃ l’eglise, lieu οὐ l’Esprit habite et produit 


des fruits. 


XLII. — (Que LES FIDELES DOIVENT RECEVOIR LEUCHARISTIE EN PREMIER 


LIEU, AU MOMENT CONVENABLE, ET AVANT D’AVOIR PRIS AUCUN ALIMENT. 
Chaque fidele aura soin de participer aux Mystöres avant * d’avoir pris 
aucun aliment. 5.11 communie avec [Ὁ], alors meme qu’un poison mortel hut 


serait presente, il ne {εἰ fera point de mal‘. 


XLIV. — Qu’iL FAUT GARDER AVEC GRAND SOIN LES MysTtEres 


ET Qu IL NE FAUT RIEN REPANDRE DU CALICE. 


Chacun aura le plus g grand soin de ne laisser participer aux Mystöres que 
les fideles, d’en eloigner les rats et tout autre anımal, de n’en rien laisser 


1, Marc, xvı, 18, 


[65] LIVRE I. — CANONS XLII-XLV. 615 
u ii Bay “οὐ ὦ bie ἡ T üly> Ὑ» Ey LAN on ge 
we ΔΑ ς 50. Ἴ» ὦ διό, ὅπ... 
τος} μον N I ὁ» ὦ δυο οἱ «σῷ δ᾽ Je Y 
“ἫΝ N u κου Yo U Lin! Ὁ --ἱὶ ν δ] au lan 
in Ba ua, HL, en 5 ,κ ζν 


‚10% a el | 


als de Bin, ra Le a μα οὧἱἱ 
LT ee NE MO yga, Pelz; Lues — EN] κὸν» 
Non 8 Plyae οἱ lg 6 deals Zul PN Ian Οἱ aa May! 


1. F add. ΔΑ", — 2. F haec habet ul, Js „el er ale er — 8.0 
om. a. — 4. F sb. — 5.CDE add. ». — 6. F ls. — ἢ. ὧδ om. „. — 
8.6 le — 9. A om. hune titulum ... &) Ja. — 10. CD N. — 11. D 
ya. — 12. 0 Au F (οἴνο. — 13. CD 58. — 14. Β W. — 15. Pro .... 19 


sl F habet ὦ ol 2 Bus] BR quod in marg. corr. ut in textu. 
— 16. F »n. — 17. F iwlill, Lil. — 18. AABCD Is. — 19. CDF LS! 


ohell,; idem in lin. seqg. — 2. AABCD \ass!. — 21: F N! 22 ΕἸ 


22. ἘΔ san οἱ rl — 23. DF add. ὁ 


tomber et se perdre; car c'est le corps du Christ, dont tout fidele s’alimente, 
et il ne convient pas de le traiter avec negligence. 

Qu’iL NE FAUT RIEN LAISSER TOMBER DU CALICE. — (Juand tu as beni le 
calice au nom du Seigneur et que tu communies, c'est vraiment le sang du 
Christ : garde-toi avee un soin extreme d’en rien repandre, de peur que les 
esprits etrangers ne le lechent, et que tu ne sois tol-m&me un contempteur, 
qui s’est rendu coupable du sang du Christ, en meprisant le prix de ton 
rachat. 


ΧΙ. — (VE LES DIACRES ET LES PRETRES DOIVENT S’ASSEMBLER 


CHAQUE JOUR DANS LE LIEU |DESIGNE PAR] αὐ νου. 


Les prötres et les diacres se r&uniront chaque jour dans le lieu ou l’evöque 
leur aura command& de se rendre. Les prötres et les diacres n’apporteront 
aucune negligence ἃ se rdunir chaque jour, excepte sils en sont empeches 


PATR, OR. — Τὶ VIIL — F. ἡ. 40 


*:101.222% 


fol. 227. 


616 LES CANONS DES APOTRES. [66] 


Ay Μ᾽ UK LE ὁ N plus hal "NEE a U mia οἱ 
sl N ee ee 


* 


πὸ Ὁ ya el al Y — old ey — ad eu UN 


an N se Se ὁ ΟἿΣ οὐ» κα 


Lelzal gl, ἰῷ Dal m MN DEN JeY — oa all [u 
Ilm Sl δ ὦ» lad ls 5] A Eee 
EM AS Iskay Ib des la aa Play gl la Pr 


)! 


„J 
“> 


ἀρῶν — δ. F add, „öl. — 6. AACDF „u. — 7. AABF Js. — 8. CD 0.5. —9.B 


= 


1. CDF add, 2Ö5 p. — 2. Βα Io. — 3. CD λα], — 4, File IE 


om. δ LS. — 10. ABCD SS. — 11. FSU.» ἴοοο δ.4}}. — 12. ἅς, 


— 13. Ἢ τσ 9: -— Ah, Mss. EUCH 


v = 


par la maladie. Quand 115 seront r&unis, ils instruiront le peuple qui se trou- 
vera dans les &glises et, pareillement, apres avoir prie, ils retourneront 
chacun ἃ ses propres occupations. 


XLVI. — Des cImETIERES. 


(Jue personne ne soit assujetti ἃ un surcroit de travail pour les enter- 
rements dans les ceimetieres : c'est l’auvre de tous les pauvres; mais [ἃ la 
condition) qu'il soit donne un salaire ἃ l’ouvrier-fossoyeur ainsi qu’au gardien 
qui prend soin de ce lieu. L’eveque pourvoira ἃ leurs besoins avec les reve- 
nus des eglises'. 

XLVII. — A QUELS MOMENTS IL FAUT PRIER, 


ECOUTER LES INSTRUCTIONS ET FAIRE SUR LE FRONT LE SIGNE DE LA CROIX. 


Tout fidele, homme ou femme, A son lever du matin, et avant de faire quoi 
que ce soit, se lavera les mains et priera Dieu; ensuite il vaquera ἃ ses oceu- 
pations. Sil ya une instruction, chacun s’empressera d’aller dans le lieu 
οὐ se preche la doctrine, intimement persuad& que ce qu'il entend c'est la 


I. Voir d’autres redactions de ce canon, Introduction, p. 6, et Funk, op. eit., Il, 
Ὧν 116, 


[67] LIVRE I. — CANONS XLVI-XLVII. 617 
ες al ga Panne κα [ΟἹ al Ma aus il 225 Οἱ se οἱ Ὁ ae 
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Us Jamy Ta ὁ 25 Ἰδ)5ὺ M u, U El BE (ὧς ὁ 


1. F add. a. 90500 30m. ὁ. Δ CDE 28 2 — 5. CD 
er. — 6. Mss. [ΒΗ ωϑ „ L Es; verum F puncta superne et inferne scribit. 
ΞΟ CHE». τ 00. — 9. CD EN... = 10. F pro... ey haber _— 

Ξ 2 


el al 5 Er οἱ SL. — 11. 0 Salı,. — 12. CD bs. — 13. BF ‚Le. 
—41, Aa). — 15. BCD'!S],. 


parole de Dieu lui-m&me qui parle par la bouche du predicateur, car Dieu 
röside dans l’eglise, et il a le pouvoir d’eloigner le mal de chaque jour '. Celui 
qui a la crainte de Dieu estimera comme une grande perte pour lui de ne 
pas aller al’endroit oü se fait l’instruction, surtout quand il sait lire. Lorsque 
le catechiste est present, que [16 fidele] ne reste pas eloigne de l’eglise οὐ 
se donne l’enseignement. Alors il sera donne ἃ celui qui parle de dire ce 
qui est un gain pour chacun; tu entendras * ce ἃ quoi tu ne pensais pas, et tu 
feras ton profit de ce que l!’Esprit-Saint te suggerera par l’entremise de celui 
qui enseigne : ainsi ta foi sera consolidee par ce que tu auras entendu. Dans 
ce lieu, on te dira egalement ce que tu dois faire dans ta maison : c'est pour- 
quoi chacun s’empressera d’aller ἃ l’eglise, qui est le lieu οὐ l’Esprit jette 
son &clat. Le jour ou il n’y aurait pas d’instruction, chacun restera dans sa 
maison et, prenant un livre saint, y fera une lecture suflisante de ce qu'il sat 
etre bon. 

Dans ta maison, tu prieras et loueras Dieu ἃ la troisieme heure; si tu es 
autre part ἃ ce moment-lä, tu prieras Dieu dans ton cur, parce que le 


1. Cf. Matth,, vı, 34, 


* fol. 23 


* fol. 23 


*f01.123. 


+ fol. 23°. 


618 LES CANONS DES APOTRES. [68] 


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org RAD“ al B al C Lab; in eadem lin. CD seribunt δ... -- 


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10. AABDF Tui € Ya E ἰάον — 11. B ὡεῖλ95}} κὸν — 12. Bla C Ἰοκλνα). 
DE se, — 15. CS Dee ED Pe — 45. AABCD 15,15 
F 45,2: — 16. E pro 4023 habet su. — 17. AABD om. „. — 18. AAB =. — 
19. B om. o!. — 20. CDF add. >. — 21. E ‚Ü. 

{3 ΄ 


Christ, ἃ pareille heure, fut montre eloue sur le bois. C’est pour cela que, dans 
l’Ancien Testament, la loi ordonnait d’oflrir le pain de proposition ἃ la trol- 
sicme heure, comme figure du corps et du sang tres saint du Christ, et 
d’immoler l’agneau, type du parfait Agneau : le pasteur, en eflet, est le 
Christ', et il est aussi le pain descendu du ciel?. 

Tu prieras ἃ la sixieme heure, parce que, le Christ etant suspendu au bois, 
ce jour-lä fut interrompu, et il y eut des tönebres. On lfera done, A cette heure, 
une priere puissante qui ressemble ἃ la voix de celui qui pria et couvrit de 
tön&bres toute la er&ation pour les non-eroyants. 

"A la neuviöme heure ögalement, ils feront une grande priere accompagnee 
de louanges, afın que tu puisses connaitre le modele, selon lequel les ämes 
des justes benissent le vrai Dieu, lui qui s’est souvenu de ses saints, et leur a 
envoy& son Fils, qui est son Verbe, pour les &clairer; car, A cette heure, 
son cöte fut peree et il sortit du sang et de Peau* : apres quoi, il rendit la lumiere 
aux autres [hommes], durant le reste de ce jour, jusqu’ä la nuit, 


1, Cf. Jean, x, 11, 14, — 2. Jean, νι, 50. — 3. Jean, xıx, 34. 


[69] LIVRE I. — CANON XLVI. 619 
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BEA πὴ} ἰ τα had el er ὁ A ὁρῶ 


1.6 sun a — 3. AABCD Ss. — 3. Bol. —uF 


om. og" .B Er —6. A Le. — 7. BD „= a 8. Β ΠΝ — 9. Mss. 

er 40. AA ee — 11. AABCD 153. — 12. CDF 136. — 13. D lau. er 

Mss. 220. — 15. C om. ». — 16. Mss. \yyda. — 17. AAB Ἰροῦ ΟΕ 9». — 
N en DE si re 

18.B Ist Jos Flle οἱ οὐδ. — 19. CDF τ». — 20. B 1,22. — 21. AAB 

Ὁ pro $: — 22. AABCD es. — 23. ΒΟ om. 92; Didem om., sed seribit usb; 
zu re ha NT lab. — 24 CDF om. ἡ]. 
ων u ve > 


C'est pour cela aussi que lorsque le jour finit, que tu en commences un 
autre et que tu donnes [ἃ ton lever] l’image de la Resurrection, tu devras prier 
avant de procurer ἃ ton corps le repos du lit. Et quand tu te leveras ἃ minuit, 
tu te laveras les mains avec de l’eau et tu prieras. Si tu as une Epouse, vous 
prierez tous deux ensemble; si elle n'est pas encore ua tu iras ἃ l’6cart 
pour prier seul et, de nouveau, tu retourneras ἃ ta couche. Toi qui es dans 
les liens du mariage, tu ne laisseras pas de prier, car votre union n'est pas 
impure. Ceux qui ont 6t& baptisös n’ont pas besoin d’ötre laves une seconde 
fois, car ils sont purs. Lors done que tu souflles dans tes mains et te signes 
avec la salive qui sort de ta bouche, tu es pur de toute ta personne jusqu’aux 
pieds : tel est [le don] du Saint-Esprit; les gouttes d’eau du baptöme mon- 
tent de la source qui est le cour des fideles, puri iant ceux qui ont la foi. 
Nous sommes tenus de prier ἃ cette heure-lä, parce que telle est la tradition 
des anciens. A la meme heure, tous les ch&urs angeliques remplissent 
leur ministere, et les ämes * des justes chantent les louanges de Dieu : voilä 


pourquoi les fideles doivent la consacrer ἃ la priere. Du reste, le Seigneur a 


* fol. 24 


* fol. 24. 


620 LES CANONS DES APOTRES,. [70] 


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AM ea gell hans UT so οὐ Ὅτ οἰ τ 4 ie il aus 15} 
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Lan θοροῦ, 59 8 ϑεραας, 11 Payuze a κῆρ! Us ὁ 
le ὅπ... ini le “οι y Ss 12 ua 
tl Ur sl al 5, 7 JE ya in ige 1 Jean el 
u El ae 9 ἘΠ alle Il > ip 
ee! N ddl ΟὟ DL Je 


1. CD WW. — 2. B .S1.—3.0D om. οὐ. — 4. ΒΟ 6 ae —5.B ds 
—6.6 2. al) ΡῈ «2.3» (sic) Sl, ne " pro 955}. ἘΟ ( Br 
BE ot. — 9. AACDF mes, B' 40232867 40: Mss. ol, 1,85. — 11. CF add. 
Lau. — 12. ABF si). — 13. ABCDE „ Se N. — 14. Mss. I Ὁ. — 15. AABF 
1635, CD 1... — 16. CDF om. «3.35 ἢ εὖ. — 17. ABCDF U). — 18. ABC 
pn F add. δὴ: -- ἴδ, Β om. ὁ, ὦ σῦς 


dit : Au milieu de la nuit on eria : Voici que l’epoux est venu, sorlez ἃ sa rencon- 
tre'. Il a dit aussi : Veillez! car vous ne savez pas le jour οἱ, il viendra, ni a 
quelle heure?®. 

Au chant du coq, quand tu te leves, tu prieras, car c'est au chant du coq 
que les Israelites renierent le Christ, [αὶ que nous connaissons par la foi, 
attendant avec confiance ce jour de la lumiere eternelle qui brillera sur 
nous, A la rösurreetion des morts. 

Si vous accomplissez ces choses, ὃ fideles, si vous vous les rappelez, 5 
vous vous instruisez mutuellement A les mettre en pratique, vous souvenant 
du Christ ἃ tout moment, personne ne pourra vous tenter, et vous ne tom- 
berez jamais. En tout temps, signe ton front avec crainte, car c’est le signe 
manifeste et connu, qui cause la ruine du diable (Iblis). Quand nous le fai- 
sons avec foi, nous ne le montrons pas seulement aux yeux des hommes, mais 
nous le faisons! avec la conscience qu'il nous protege comme une armure : 
le malin, en effet, ne regarde qu’ä la seule force du caur, et lorsqu’il voit 
que l’homme interieur est doue de raison et marque au dedans et au dehors 


‚ar le siene du Verbe, il prend la fuite pr&eceipitamment, mis en döroute par 
| 8 I precip 


1. Matth., xxv, 6. — 2. Matth., xxv, 13. 


[71] LIVRE I. — CANON XLVII. 621 


ver > ὧς 2 lo CI re. ἢ ug — een Als Ban ,a &\s 


re a A a il ὅν! 3 ac a. a 
ac B1.Y! "golar Bann gl οἱ a el a lules 


BEER αν. ARt«) Gi ὺ nn. ep] Ὥ N ΖΏΝΙ υϑνω 

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ea \giss οἱ De 5.5 ον ΑἸ ΤΙ ΚΎ ΣΕΞ Ss I a ον εἴ δον εὐ ui 
SL ὃν κοὐ οὐδὲ Ν a) en 2“ ὦ" δ θὰ. 5] «ον οὐ ὁ} 
Igdaz οἱ 56 VEN FILMS iS 7 Ace 


Bley 25. Hl. ὦ og Tanz. ἢ Pu any εὐλιό α. SR ΠΡ 
Mss. :) ἝΞ Jals. TR = len — 3. CD ed) — Δ, Mss. Gerz 
5.B add. \ä». — ὃ. CDF 2.9. — 7. CD „glee) E οἱ 5]. --- 8. ΒΒ. 9]. — 9. CDF 


ΟἾΚΟΙ, — 10. CD „I. --- 11. Mss. τ N. — 12. Flma,. — 13. Bom. u. — 
14. BDF 05. — 15. F add. ὁ», 6 „)) 9. — 16. Mss. Iris. — 17. AAB a CD 


* fol. 24”. 


Ὁ Εἰς Οὐ — 18. ΒΟ F NEN ll. — 19. B ‚Lis. — 20. ACF „sun! B 
„as D ein. = 21, CD a DR 333. 0D ELSE ξε 
24. Β oyS1 CD 5,8. — 25. CD out). — 26. Mss. Isar aa — 27. Mss. 


3a. — 28. CD L,3, F bl; A add. inter lineas LS. 


l’Esprit-Saint, lequel r&side dans l’'homme qui [αἰ a fait une place en lui- 
meme. Ü’est ce que " Moise, par l’immolation de l’Agneau pascal, nous ensel- 
gnait deja, lorsqu’il ordonnait d’asperger de son sang les deuw poteauw et 
le linteau des portes', nous revelant la foi qui habite en nous maintenant, et qui 
nous a {6 donnde par le parfait Agneau. C'est pourquoi, lorsque nous signons 
nos fronts avec la main, nous sommes delivres de celui qui desire notre mort. 
Si vous faites cela avec action de gräces et avec une foi droite, vous serez 
aflermis (litt. edihies), et vous obtiendrez la vie eternelle. 

Voilä ce que nous vous conseillons d’observer, ἃ vous qui avez du sens 
(litt. des c@urs). Quiconque, ayant entendu la doctrine des Apötres, la 
met en pratique, ne pourra etre &gar& par aucune atteinte de l’heresie. Ainsi, 
les heresies se sont beaucoup multipli6es, parce que les pr&poses, au lieu de 
se pönötrer de la pensde intime des Apötres, n’ont voulu suivre que leur pro- 
pre fantaisie, faisant ce qui leur plaisait et non pas ce qu’il fallait. 

Si nous avons omis quelque chose, ὃ mes bien-aimes, Dieu le manifes- 


1..Exod., xıı, 22. 


* fol. 24”, 


* fol. 25: 


* fol. 25. 


622 LES CANONS DES APOTRES. [72] 


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Fi ὃν ταις al ὧν ll Sud LE Jay — ad al τὺ 

BAY Ra) Gl El N ia U a5 u gr Le U" — so Je 
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15 = ον e a N ἘΠΕ ἤ Ὡ ΞΕἰ ER re σις 
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ἀν hl sole 19 πα US WIEA,E Το Sy Lo ll Lea 


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Sl ehsBız margine : \S» ., 5s> Ja L& Bei] is als sn 3 I 

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BB Se "CDF \s.7. AR loN]. ΞΞ Ei C was. —9. ACF es B Ποῦ, Ὁ 


less sine punctis. — 10. B om. ὁ. — 11. ACF Κρ... — 12. Badd. -»:--- 13. CDF 


νι, — 14. CD St. — 15. B Lust, — 16. CDF Ua} u. — 17. CDF om. jl. 


— 18. B 58. — 19. AAB ae) DEI, Br SNNg! 4.) Οἱ om. 9 


tera ἃ celui qui en est digne, et conduira I’ lg ‚lise pour celui qui le merite vers 
le port tranquille'. 
Tels sont les canons de l’Eglise. 


XLVII. — Des DoXs ET DES ORDINATIONS: 


(JUE PERSONNE NE DOIT SE PREVALOIR DU DON QU’IL PEUT AVOIR RECU. 


* Notre Dieu et Sauveur J&sus-Christ nous a legue ce grand mystere du 
service de Dieu°, et il appelle les Juifs et les Grees ἃ la connaissance de Dieu 
le Pere, seul vrai Dieu, comme il le dit lui-möme dans un passage ou il rend 
gräces du salut de ceux qui ont eru : {αἱ manifeste ton nom aux hommes que 
tu m’as donnes, et 7 αἱ accompli toute l’euvre que tu m’avais confice?. Etil a parle 
de nous ἃ son Pere en disant : ὁ) Pere saint! le monde ne {ἃ pas connu, mais 
ceuw-ci Vont connu‘. Ge quil faut maintenant, c’est quiil nous parle, ἃ nous 
tous, et ἃ ceux qui sont devenus parfaits, des dons qu'ils nous a accordes, 


1. Le vöritable sens de ce passage nous est indiqu& par la version copte et par les 
Constitutions : « et conduira l’Eglise, car elle le mörite, vers le port tranquille ». — 
2. ΕΓ. 1 Tim., παι, 16. — 3. Jean, xvır, 6, 4. — A. Jean, xvıı, 25. 


[73] LIVRE I. — CANON XLVIl. 623 
> ὦ ὧδ ὁ» gs lol al A ale 
Τὸ gell ἔ- τ ΞΘ mer Selle gar, Dal Ay y 3 jet | 
Ku ὁ ΝΣ Jess all nia 5,5 N Je er Ines az 
> [Ye no) ad a IS JE JE Κ᾽ οὐν σϑοὴ ὁ 
PIC er N Da Er SAN ὦ μὰ en υ 
el all αὶ ἐλ. 4. γι el ale) N YA ee 
SAN EN Lob Lei U es ge ad BR 
in hass YOIE5 Pl ξ ai ie ΟΝ οἱ ὦ el ἀρ 
See lol al Le οἱ 


1. CD 61. — ἃ. CD, D „Bl. —3. Bom. UL. — 4. B ρει .. — 5. F 
all. — 8.5 οἷα. — 7. B N. — 8. ACDF 55.9.48 1559. — 9. AACF si 
B a2, D 53). — 10. 7755: ΩΣ — 11. Mss. »͵. -- 12. B SI. — 13. AABCD 
us. — 1A. Mss. δ. — 15. B om. ee ΤῊ CD ἜΣ al B Fr κἂν. — 
17. CDF om. ...5. — 18. Mss. ya. — 19. C iterat 1}, F ada. Neal - 50. Νὶ 


om. Sb. 


par son Saint-Esprit : Voiei les signes qui accompagneront ceuse qui erotent en 
moi : ils chasseront les demons en mon nom, ils parleront \de nouvelles) langues, 
ils prendront les serpents dans leurs mains, et s’ils boivent un poison mortel, il ne 
leur fera point de mal; ils imposeront les mains aux malades, et |les malades| 
seront gueris'. Ges dons furent d’abord accordes ἃ nous les οὐ νῶν, au 
moment oü Il nous jugea dignes d’annoncer l’&vangile ἃ toute er&ature ἡ, pour 
les transmettre ἃ ceux qui croiraient par notre ministere, [et cela non pas] 
pour notre profit ἃ nous qui les faisons, mais en faveur de ceux d’entre vous 
qui croiraient : en sorte que ceux qui n’auraient pas te touches par la 
predication fussent convaincus par la vertu des miracles; car les signes ne 
sont pas pour nous qui croyons, mais pour les ineroyants', Juils οὐ Grees. Cen’est 
pas un gain pour nous de chasser les demons; le gain est pour celui qui est 
purifi6 par la volonte du Christ, comme nous l’enseigne le Seigneur dans un 
passage, ou il explique la chose en disant : Ne vous rejouissez pas de ce que les 
demons vous obeissent, mais rejouissez-vous de ce que vos noms sont eerits dans les 
cieux*. Chasser les d&mons depend de sa puissance, mais que nos noms 
soient 6erits dans les cieux, cela depend de notre volonte, de notre cons- 


1. Marc, xvı, 17, 18. — 2. Cf. Marc, xvı, 15. — 3. 1 Cor., xıv, 22. — A. Luc, 
x, 20: 


* (01.'25° 


* fol. 25”. 


2101.26. 


* fol. 20. 


624 LES CANONS DES APOTRES. [74] 
τ De a EAST as AES DE στ σον 
NN he ee ne N A ὡς- 
οὐ [5] 0ϑ de 0565 u Kr Sal nie Zei sl ὅτων IR 
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2.9 bl Boa, Ho Pal ae al al Pa ἱ ρ N yale 
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a! AA an ὦ» „oe Dee] ee or > "τῷ ΦΙΥῚ si 
Piz N il MEY I N en οὐ» ἐδ ὦ ὦ 
AN sol al κι. ὦ Je ll AS N UV 

1. B 0].. — 2. ACD lol! BF LU. — 3. A io ze Β 9» I. — ἃ, Β ἰ59}}}. = 


5. CD ὕ,.9. — 6. AD „IK. 7. Ὁ ὕ..}}. --- 8. B ul. — 9. F ω»»- — 10. AABC 
1. 3, DF 1,6 FERN — 11. Mss. Incl, — 12. Mss. εἰ — 13. Mss. ur? RP 


— 14. CD 6. — 15.0 en — 16. E 2443. — 17. Β li et add. in margine 
Las}. — 418..0DF See. — 49. B All. — 20. Com. ERN.. — 31. CDE om, — 
22. Badd. ἔνε. yäy. — 23. ACD SS. — 24.0 zuusl. — 25. B om. ... WW} N, 
cience, de notre doctrine — et de son assistance evidemment. Mainte- 


nant, il n'est pas necessaire que tout fidele chasse les demons, ou ressus- 
cite les morts, ou parle les langues : celui qui merite cette faveur, l’obtient 
pour une raison, (A savoir| pour etre un argument ἃ ceux qui [ne] croient [pas] 
et une remontrance. Parce que les hommes n’ont pas accepte la revelation de 
la parole, Dieu a transmis le pouvoir de faire des prodiges, pour les mettre 
dans la possibilit de se sauver. Aussi bien, les ineroyants et les hypocrites 
n’eprouvent pas de confusion d’etre semonces par les miracles; Dieu lui- 
m&me en temoigne quand il dit dans la loi : Q’est avec des lanques et avec des 
levres que je parlerai a ce peuple, et ils ne m’obeiront pas malgre cela, dit le Sei- 
gneur'. Les ligyptiens ne crurent pas non plus, lorsque Moise opera ces grands 
miracles et ces prodiges au milieu d’eux°; ni la plupart des Juils ne erurent 
ἃ celui qui est plus grand que Moise, au Messie, lorsqu'il querissait parmi 
eux toute maladie et toute infirmite’. A ceux-lä, le baton, quand il se chan- 
gea en serpent, ne servit pas de lecon, ni la main qui devint blanche, * ni 
’eau qui devint du saı 


ıg. Geux-ei non plus ne furent pas satisfaits quand 


1. I Cor., xıv, 21; cf. Isaie, xxvın, 14-12. — 2. Οἷς Ex., un-xıv. — 3. Matth,, ıv, 23. 


[75] LIVRE I. — CANON XLVIN. 625 
3 play οὖν ana any sl al Il Ya ler Al al Ya le 
le LS I μὰ πλεῖν ὁ ZEN Pe Kal im 
ar PAS eb ὦ Al 2 des? any ΠΩΣ ὦ 
οἱ ὁ" ee LA A a γα wäh 2} τ 
al AV AN ie ee ey IS .Iy 
oe Tas ον ἕο ὦ, Po I a ill ἡ ἀρ ὁ» ul U 
ae a  PIYI SU I Ib ων! BES don σὰ; 
N 3 νυν „VI ον ὧν 5». ὦ ὦ ui, 21, ΠΣ a Al ΤΠ 
AU Us Sl 5 RR Hd ea να ὧδ ὁ a 


1. CD ἴ5..}}. — 2. A lin! CDF län. --- 8.Α. pls οὖν Β »" σι — 4. AA 


a 

ὃ» lwl,.—5. C 5,2.—6. AC Ὁ B 8, ID ὲ οἷϑ.: --7.Β „eb, 
F 915. sed in marg. eis, οὖν. — 8. F om. lo} 1Δ5 Β΄... li». -Ξ 9. F LS. 
10. F >. — 11. AB οἰ} B εν], — 12. F as pro 2a; — 13. B ss 

@ μ᾿ ὶ ἤ ᾿ 
— 44. Mes. 15, πὸ — 15. CD Sl. — 16. CD Ju ἡ. — 17..Ὁ sel Fü. 
— 148. 00 3,8 55 „FE HS. — 19. 0 N ΒΟ Ὁ SL. — 20. DF 
om. 5. — 21. CD om. .. — 22. F 35. — 23. AB BL δὲ om. 5. — 24. AA 6, 

ur ; 7 γ᾿ 
Bil,se CDE 2.9}. 
- ΄ 


les aveugles virent, que les δοϊίοιιαΣ marcherent, que les morts furent ressuscites ' 
Celui-la (Moise) trouva de l’opposition dans Janes et Mambres (Yänds et 
Yamräs), ei celui-ci (J6sus), ἃ son tour, fut insult& par Anne et Caiphe (Anndäs 
et Qiyäfäs). Voila comment les miracles ne servent pas de lecon ἃ tous les 
hommes, mais seulement aux humbles; c’est pour eux que Dieu, comme un 
mödeein et un intendant sages, veut accomplir des prodiges, non par la puis- 
sance humaine, mais par son bon vouloir. 

Nous disons cela afın que ceux qui ont obtenu ces dons ne s’exaltent pas 
au-dessus de ceux qui ne les ont pas obtenus; nous avons parl& de ces dons 
de Dieu, qui sont marques par des signes, car il n’est personne de ceux qui 
eroient en Dieu par son Fils tres saint qui n’ait recu de don spirituel®. L’aflran- 
chissement du culte impie des polytheistes, en eflet, et l’entree dans la [οἱ au 
Pere, au Fils et au Saint-Esprit sont un don et une gräce de Dieu, vu que sur- 
tout nous avons repouss6 loin de nous le voile des Juils et que nous avons eru 
par la volonte du Pere et de son Fils qui est coeternel avec son Pere avant 


1. Matth., xı, 5. — 2. Rom,, ı, 11. 


#f01..,26X. 


* fol. 26”. 


626 LES CANONS DES APOTRES. [76] 
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Ne in ἃ a ἱ ἐς Ar lan" N ὦ Ὁ» ὁτοῦ οἱ 
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τα ον ee al el ae Y5 Sul 
SE RIEF RE ver) τί U Eh Je sl UL ὧδ JE NLiR „a 
Sy aa ἀν da an Col sa res ie Ba ὁ ἡ or.) 


1. Omnes codices, & excepto, seribunt yi eo), pro ab, — 2. C om. 3). = 
3. ABEF „0. — ἅ. B Job. — 5. CD WR m ὦ a Ὁ 
6. Fl cl N 4}. — 7. CDF add. “. το 8. Ὁ κὸν ὅν. — 9. BCD lol). 


\ 
— 10. CD lo F ul. 231. CD Sl, 185. Ἐπ Far Dr le 
ale, — 14. B om. ἰδ in secundo loco, F 152. — 15. AAB RR) οἱ CDF ἘΣ -- 


16. -ΒΌ om. 5. — 17. Mss. 22 


tous les sieeles, qui est πό de la Vierge immaculse, sans semence humaine, 
qui a veen de la vie des hommes, mais sans pech6, et a accompli toute la Justice ' 
de la loi; et, par la volonte de Dieu le Pere, le Verbe a souffert la crois, et 
meprise V’ignominie?, est mort, a &te mis dans le tombeau, est ressuscite le 
troisieme jour d’entre les morts, est rest@, apres sa rösurrection, quarante 
jours avee les Apötres® et, " leur ayant donn& tous ses ordres, a &t& eleve en 
leur presence vers celui qui l’avait envoye, Dieu le Pere. Gelui qui eroit cela, 
non pas tout naturellement et sans raison, mais avec discernement et assen- 
timent, a obtenu le don de la part de Dieu. Il en est de m&me pour celui qui 
est exempt de toute herösie. 

ΝᾺ] de vous, par consöquent, πὰ le droit de juger un de ceux qui ont cru, 
parce qu'il n’aurait pas merite ce don des signes et des miracles qui vient 
de Dieu. Diverses sont les gräces quil departit aux hommes : toi, tu as 
obtenu ceei: celui-la a obtenu les paroles de la sagesse ou de la science‘; cet 
autre a obtenu autre chose, soit la prescience de l’avenir, 5010 les paroles ins- 
tructives, soit lendurance, soit une belle vertu’. Moise lui-meme, Ü'homme 
de Dieu‘, quand il faisait des miracles en Egypte, ne s’öleva pas au-dessus 


de ses freres, et, quand il fut appele Dieu’, il ne s’eleva pas au-dessus de 


1. Matth.. παι 15. — 2. Hebr., xır, 2. — 3. Act., ı, 3. — 4. 1 Cor., χιι, 8. —5. Dans 


le copte : « la continence ». — ὑ. Deut., xxxıı, 1. — 7. Οἵ. Ex., vin, 1. 


[77] LIVRE 1. — CANON XLVM. 627 


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ee ze Zar ee 

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RN τ5. 5 Je Nora) x Ju = Al N υδῦς 
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NN ὦ» πὸ Ὁ μείρυυί, Ya] u BLEI U Ya glei Slael cn iz 


1. CD RB BET SE KABSLCDISLE Bl. 4. Alu BO a. -- 


Ss 


5. ABCD „2! — 6.6 „>pro 281. 7. CD eön. —8. Bl. — 9. ΑΒΕ εὐ! CD ul. 
ἘΞ FrA οὶ ar ει: Β add. inter Tineas ,,) .49 59. — 11. ABCF — 12.0 add: 


κὸν — 13. Mss. Us! δι, — 14. Pro &4$ CDF habent sus). — 15. CDF om. » 

—46. F 381. — 17. CD 1. — 18. AC ig. — 19. BCDF el); CD add. wo! 

ΠΥ ΟΣ Mas 5) SSIECOHE μι]. Ξ- 25. CD as. — 58; CO „eva, D 
= & 


55 \ ω-- C 
ara. — 24. CDF τ ΟἹ. τ 25. Dy Ν — 26. B „öl. — 27. E om. οὗ 
le. — 28. CD a8. — 29. CDF 39). 


son prophete qui etait Aaron'. Josue, fils de Noun, qui conduisit le peuple 
apres lui, ne s’enorgueillit pas ni n’exalta son ceur au-dessus de Phines 
(Finhäs) et de Caleb (Kälib), lorsque, pendant la bataille qu'il livrait aux Jebu- 
s6ens (Aousiyyn), il arreta le soleil au-dessus de Gabaon ((λὰ Ailoun) et la lune 
au-dessus d’Aialon (Aloum)?, parce que le jour entier ne lui suflisait pas pour 
remporter la vietoire. Samuel non plus, quand il fit de si grands miracles, ne 
meöprisa pas David, l’ami de Dieu, tous deux &tant prophetes, l’un, chef des 
pretres, et l’autre, roi. Et parmi les δορί mille hommes saints qui n’avaient pas 
flechi le genou devant l’idole de Baal’, “nul ne fut choisi pour faire des miracles 
et des prodiges, si ce n’est le seul Elie avec son disciple Blisde ; pourtant ni 
Rlie ne se moqua d’Abdias, lintendant, qui eraignait Dieu, mais ne fai- 
sait pas des miracles', ni Elisee n’oublia ou n’abandonna son serviteur tout 
tremblant, qu’entouraient ses ennemis®. Les trois enfants, sauves de la four- 
naise de feu°, ne tournerent pas davantage en derision leurs compagnons, 


1. CH. Exod., vu, 1. — 2. Ces noms propres sont identifies a l’aide du recit bi- 
blique; cf. Josue, x, 12. — 3. III Rois, xıx, 18; Rom., xt, 4. — A, Ill Rois, xvııt, 
— 5, IV Rois, νι. — 6. Dan., τ 


* fol. 27 


* fol. 27. 


#f01.'277, 


* fol. 27”. 


628 . LES CANONS DES APOTRES. [78] 
SUN wi ügain al τος Tall in ya Iyale wi el le a SU 
45: EEE EI TE Rx BE Nr ἢ δ» 9 
USE AN δ EN 5 [ν] ΟἹ el οὐ δ9} «δὲ δος 
Kai ol sul χὰ Δ. αὖ TEE ΩΝ στ EN a  Ὁ 

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Lulel Je τἀ λων! Pu ya dl "U ρῶν ἀκα 


1. ΒΕ ΧΑ ων». — 2. AABED lan. — 3.6 us! «οἷο Yu Se. — 4. CD er 
— 5. CDF lol. — 6. AA „I CDF „I. — 7. CD ΕΣ — 8. C τ — 9. Mss. 
aß. — 10. CDF al. — 11.CD öl. — 12. Pro sSL.2, B habet 32\-,. — 13. Codices, 


confusione facla, in eo loco scribunt numerum capituli \19, et verba quae sequuntur N 


: τ } ΑΞ - 2 TITLE ᾽ ) f 5 CR 
ir eur up! or rubro atramento plerique delineam. - 14,0 ya HH 
». — 16. Boom. 9. — 17. ΟΕ». — 18. CDF 9]. — 19. Mss. Io. — 20. B. 


per — 31. CR SI, = Da Mss. lau N 


sachant bien qu’ils n’avaient pas &t6 delivres de ce mal par leurs propres 
forces, mais que c’&tait par la puissance de Dieu {115 faisaient ces miracles 
etqu'ils &chappaient aux soullrances. Done, que nul d’entre vous, 51] est pro- 
phete ou s’il fait des prodiges, ne s’eleve au-dessus de son frere. 5.1] arrı- 
vait quil n’y οἷν d’ineroyant nulle part, tout miracle deviendrait inutile ". 
Que l’homme soit le serviteur de Dieu, cela depend de son bon ceur; quant 
a faire des prodiges, cela depend du pouvoir eflicace du Tres-Haut : la 
premiere chose est notre affaire; la seconde est l’auvre de Dieu qui agit. 


XLIX. — Au sSUJET DES ACTIONS QUE NOUS AVONS DEJA MENTIONNEES. 


Le τοὶ ne doit pas möpriser les troupes et les soldats qui sont sous ses 
ordres; les chefs ne doivent pas mepriser leurs inf6rieurs ni mepriser non 
plus leurs superieurs; car les chefs ne seraient rien, s’ils n’avaient personne 
ἃ commander; un royaume ne pourrait subsister, s’il * n’avait des troupes et 

t. Litt.: « S’il etait donne qu'il y eüt un ineredule en quelque endroit, avant que 
quelqu’un des signes ne soit rien » ἦν Le traducteur arabe n’a pas compris ce passage. 
Nous nous sommes inspires du copte pour lui donner un sens. 


[79] LIVRE I. — CANONS XLIX-L. 629 


ARE ΞΟ εν ΚΟ oa an AK (ὦ ᾿ Ba, τὰν ? ls Yy lelzal, 
Εἰς οἰ: mn zei ol ὦ .4 ee, Sale 
10,0 ° Ya kb U ga ab N a ΤΠ 3 70: 4 ἀπ} ἢ A ὁ“: 
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1. Bu) „IC. 0m“... N) as Ἂς: Ξε Mss. lan Ὁ: — 3. Mss. ar l. 


r De pe? 

—4:CD N, er re pn al Be ἈῸΡ Ὁ 
ῳ τ I PA w 

9. Bom. 95: — 10.C A}. — 11. CD ὕ]. — 12. AA Te 13. BCD 01. — 14. AAB 

a. — 15. BCD a). — 16. ABCD ...}. — 17. A ὕκὸ. — 18. ABC Ale. — 19. A 


so. — 20. CD (, „els FÜLS. — 21. Mss. \Jsö, = D tamen BLIT A ls, 


des soldats, [Pareillement] l’eveque ne doit pas s’elever lui-m&me au-dessus 
des diacres et des pretres, ni les pretres au-dessus du peuple, car l’Eglise est 
constitude des uns unis aux autres. S’iln’y avait pas de laiques, ἃ qui seraient 
preposes l’eveque ou le pretre? Il nous appartient ἃ tous d’ötre chretiens, 
c’est-A-dire nazardens (nasärd); quant A etre apötres, eveques ou revötus de 
quelque autre dignite, cela ne depend plus de nous, cela depend de Dieu, 
qui est le distributeur des dons. Nous avons tenu ici ce langage ἃ l’adresse 
de ceux qui ont merit6 les dons ou dignites. Et voici une autre observation 
que nous ajoutons ἃ ce discours. 


L. — QuE TOUT HOMME QUI PROPHETISE NEST PAS UN SERVITEUR DE DIEU. 


Tout homme qui prophetise n’est pas un serviteur de Dieu, et tout 
homme qui chasse les demons n'est pas un saint. Ainsi, Balaam, le 
devin, fils de Phagor, n’etait pas un homme de Dieu et il prophetisait'; (de 
mente] Caiphe (Qdifäs), appel& le prince des pretres*, par une epithete men- 
teuse. Le Diable (Iblis), et les d&mons sous ses ordres, predisent bien des 
choses sans &tre nullement au service de Dieu : ils se complaisent eux- 


1. Nombres, xxıu-xxıv. — 2. Jean, xı, 51. 


* fol. 28. 


5501.28. 


630 LES CANONS DES APOTRES. [80] 
I Aays gl zul Joy Ay za aaa ὅμολ9 ὁ γῶν οἴῳ: Ἰώ! 
ΡΩΝ ll Ya" aeg Bl ὁγάϑο, ὁϑυλῶ Li Ost Plz 5] öl αν 
de lan μνῶν Ol la Is ll 9 Ey PL TS Ye ΩΣ 
“9 ἴθ ὦ Ν᾽ CU „ulm ὁ 9 ὁ νομὸν Pszalluey Wien οὐ 

τ λίρα σα ὦ ὦν ᾧ A 


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m “Ὁ ων 20. 5. 4A a 19 2 καὶ 18 Lo καὶ „a! oe ol | 1718 — 
Kl 5 allen ul u UNE αν πε a 


1. BES. — 2. Mss. len. —3.B audil. — 4. Ms. διλαῶ, —5.AA οὖ. —6.F 


Ze 


erbladie — 7.0D 15 N. — 8. AABCD ‚ubl. — 9. FI. — 10. A Isa AB 


1,2922 CD Iris BF lim. — 11. F Jal ω». -- 12. Β 10». — 18. Ε δ». — 
14. AABCD «“(Ὁ. — 15. CF 45 D 95». — 16. Hss. eh). — 17. AA pro \S 
seribunt ΟἿ», B om. us — 18. AR As A B Ks! — 19. AAF = οἷ. — 


90: Mas. ai, — U. AABE LIES SI FAR ehe 
ΝΣ ῳ εν vv “ 


mömes dans lignorance ἃ cause du mal qu’ils commettent'. Il est clair que 
les impies, quand ils prophetisent, ne peuvent cacher leur impiete ἃ l’aide 
de leurs propheties, * et de möme, les d&emons, lorsqu’ils chassent d’autres 
demons, ne deviennent pas saints [pour cela], parce que, en agissant ainsi, 
ils se trompent les uns les autres, comme des gens qui, pour s’amuser, font 
des tours de passe passe, ἐραγόβ et egarant ceux qui les supportent. 

Le roi qui devient impie n'est plusun roi : c'est desormais un adversaire ἡ. 


LI. — De 1L’EvEQUE QUI SE COMPLAIT DANS SON PEU D’INSTRUCTION, 


SON IGNORANCE OU SA HAINE SECRETE. 


Tout &eveque qui se complait dans son peu d’instruction, son ignorance 
ou sa haine secrete n’est pas un eveque : il porte un titre menteur; il n'est 
pas etabli par Dieu, mais par les hommes, comme Hananias’ et Söme6ias ' 


en Israöl, comme Sedecias et Achias (Akidb) que le roi de Babylone fit 


1. Dans le copte : « ils se plaisent dans leur ignorance concernant le mal qu'ils de- 
sirent faire »; dans les Constitutions : « ils sont opprimes par leur ignorance, ἃ cause de 
leur m&chancet& volontaire ». — 2. les autres versions : « un tyran », — 3. Cf. Jer., 


xxvıut, 15-17. — 4, Cl, Jer., xxıx, 31-32. 


[81] LIVRE I. — CANON LI. 631 
Das ὦ» 955 δ λον Ab U 35°, da Sl, lila 
οἱ pe gale ὦν ai SEI) As in gl ul Je ὦ 
I el «δὼ ee ὁῦδι οὐ! 8 δ ed Tal 
Fr a οἱ al Yoga 10 Aal Az al ΟἹ a μῤχκῦ 
IN SWS UF le nel A nel χω 

re a ei! eV asp Ὡς 55 Ar 
SPY ug ze dl aa τ Bl yy55 Late y 59,29 
οἱ τοῦ a I as Pre als SE Sal os ld 


1. B löle. — 2. ACD pe). — 3. CDF „ds. — 4. AACDF 5, C üterat 


9 


IL Le. — 5. Binter lineas addit vs. — 6. B om. Ὁ]. --- 7. B Js. — 8. AA 


om. 9. — 9. B pays. — 10. Bom. .». — 11. D 338. — 12. AAD οὐ» δ9 BC 
δῦ Ε οὐῦ. — 19.) Δ( ara D rl) B in margine ve N! = B3EL ΕΞ 
14. AABCD Zus F li. — 15. Ο 1,82. — 16. Mss. pay. — 17.0231. — 


18. ACDF yo A yon Bus. — 19. Mss. Zu, Dom. — 20. CD ill. 
ν» 37 w — I ὃ εν 


tous deux mettre ἃ mort et rötir dans des marmites (de fer, ainsi que la ra- 
conte le prophete Jeremie'. Nous disons cela, non pour dönigrer les vrais 
prophetes, sachant que leurs @uvres et celles des hommes saints procedent 
de l’Esprit de Dieu, mais pour eloigner la duret& de c®ur des ambitieux 
et leur faire savoir que Dieu retire ses dons ἃ de tels hommes. Car Dieu 
resiste aus superbes et donne la gräce aux humbles®. Silas et Agabus furent 
propheötes sous nos yeux *, mais ils ne s’öleverent pas " au-dessus des apötres 
et ne sortirent pas de leurs limites, parce qu’ils aimaient Dieu. Des femmes 
m&me ont prophetise dans l’ancienne loi : telles Marie, seur de Moise et 
d’Aaron', puis Debora’; enfin Holda (Aoudallä)® et Judith (Yahoudit), celle-lä 
au temps de Josias (Yousis), celle-ci sous le regne de Darius. Dans la loi 
nouvelle, ont prophetise la mere du Seigneur, et Elisabeth‘, sa cousine, et 
Anne" et aussi les filles de Philippe "δ. Ces femmes ne se sont pas exaltdes au- 
dessus des hommes, mais ont gard& la mesure. C’est pourquoi, hommes et 


1. ΟἹ, Jer., xxıx, 22. la version copte et la version &thiopienne ainsi que les Cons- 
itutions donnent ici d’autres exemples qui manquent dans la version arabe. (ἵν Horner, 
The Statutes, p. 191-192, 338-339 et Funk, Const. apostol., I, p. 468-469. — 2. Jac., ıv, 
6; I Pierre, v, 5. — 3. Οἵ, Act., xv, 32; xı, 28; xxı, 10. — 4. Exode, xv, 20. — 
5. Juges, ıv, 4. — 6. IV Rois, xxır, 14. — 7. Judith, vi. — 8. Luc, ı, 42-56. — 9. Luc, 
11, 36. — 10. Act., xxı, 9. 


PATR. OR. — T. VII. — F. ἡ, Al 


Ἐ fol. 98", 


* fol.. 28° 


* fol. 29 


= hl, 20. 


632 LES CANONS DES APOTRES. [82] 
ia 31,912 1sl 293, N ch Zange si Ko οἷ als: ἡ 
ll EN El ἱ δα ον ὧδ οὐ ὅς Gel 1 1.6} 

Ἢ lass A Ya Tall] Jay AI τὰ Plz y5 er Re 
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1.11 e- PR Lab a ie ll u! ἱἷ, ir Söll 
ln da A ia A 5.::..} 


συ τ EN En 

1. AACD „Su B Ip Ε ων. — 2. AACD 835 0 B ,..45 9] bl. — 

3. Β SE. — 4. B add. IS. — δ. Β bel .S. — 6. B La CD 

7. Mss. Ba, Mss. ΤΕΣ ae. — N ae — 10. Mss. \aräh. a AABCR 

st. — 12. Mss. 5b. — 13. Mss. EI — 14. Mss. Is». — 15. AABCF 

Io; D lan. — 16. A Sb. — 17. B οἷ. --- 18, BGN. — 19. F nee. — 

20. AABF „Jaös. — 31. F add. ul. — 22. € a — 233. Fo ya. — 

24. CDF add. <> I! sed F om. 1δ.. — 3. CD N! EN) Ἑ 189} Isis. —26. BF om. 
or. 


femmes, 5115. ont partieipe ἃ ces gräces, doivent rester humbles. Dieu aime 
cette disposition, > qui a dit : Qui regarderai-je, sinon les humbles qui trem- 
blent a mes paroles ' 

Nous avons d’abord promulgu6 ces paroles concernant ces |dons] que 
Dieu a accordös aux hommes selon sa volonte; |nous avons dit] comment 
des menteurs peuvent sen attribuer les apparences, ötant mus par des 
esprits etrangers, et comment Dieu a permis ἃ des möchants de prophetiser 
et de faire des prodiges. Le sujet nous conduit maintenant ἃ aborder le 
chapitre des reglements de l’Eglise, afın que vous, qui avez ὁϊό faits &veques 
par nous, selon le commandement du Christ, quand vous aurez recu de nous 
la connaissance de cette hierarchie, vous fassiez toutes choses en vous con- 
formant aux ordres du Christ et au commandement qu'il vous a donne, et que 
vous sachiez que celui qui recgoit de nous, regoit du Christ et recoit aussi de 
Dieu le Pere®, * a qui est la gloire dans les sieeles des sieeles. Amen. 


1. Isaie, ıxviı, 2. — 2. Cl. Luc, x, 16. 


ι 


[83] LIVRE I. — CANON LI. . 633 


στιν τυ N — Sul) ὡϑ Ὁ 

ΕΝ 65 ὡ ὑχίν el, Las ἰώ 23: ws 63 131 Io el sub), 
DIL ol le θὰ, a ll N οἷ... 
IE (δὴ Ey λον Lil nie Zi a a, 10a a ρον 
ἜΝ in ἄπ 17 a 1,9 Cu τ lol Ib est & a2.) uno 
>» 0a dis ὡς Cal BEE N Sl κ»Αδὶ 1a, lg ΟΥἹ ὧν 


1. Hie CD habent gr). — 2. A in margine : es! LS ul Na 
(ste) ur ex se δόλῳ} Sl! ! 0 B in margine : | Ba ls 


3 
“Ὁ > 


| er we [53 ΓΕ ss! Ns = er ER 9 LER (8 hai! ὩΣ 13 


ὙΠΕΡ «οἷς δόλῳ su. —3. ABF , οἷν. — 4.CDF om. ». — 5.B il: 
6. Mss. add. De 5}. — 7. ADF lt. — 8. B duas annotationes apponit in 


margine : ur τις Ν τ ἀν 7» 2915 5.9} ΝΕ Ὁ ste Lan ΡΝ er 
url LASSEN - as]. — 9, Mess. eg — 10. CDF om. Low! — 11. Mss. 
\5. — 12. Mss. bl. — 13. Fadd. «9.5. — 14.0 5.9.9. — 15. C hub. 
win τ: " EZ 

LIl. — De L’ORDINATION DES EVEQUES ET DE LORDO DE LA MESSE. 


L’eveque devra etre ordonne comme nous l’avons dejäa indique, quand 
nous avons prescrit ἃ tout le peuple assembl& de choisir un homme vertueux 
et saint en toute chose, @lu par le peuple. Quand cet homme aura ὅτ nomme 
et agree, les prötres et les evöques avec tout le peuple se rassembleront le 
dimanche. Le premier d’entre eux questionnera les prötres et les evöques en 


disant : « C'est bien celui-ci que vous avez choisi pour votre chef? 
repondent aflirmativement, il leur demandera encore : « Meörite-t-il cette 
eminente dignite ? s’est-il adonne ἃ toute bonne @uvre avec une piete sincere 
envers Dieu? a-t-il observe la justice ἃ l’ögard des hommes? a-t-il bien gou- 
vern& sa famille? a-t-il mene une vie integre, irröprochable '? » S’ils repondent 
tous ensemble : « Il en est ainsi veritablement et sans hypocrisie; et Dieu 
le Pere, et le Christ et le Saint-Esprit sont juges de ces choses », on leur de- 
mandera encore une troisieme fois : « M6rite-t-il cette dignite? » afın que 
toute affaire soit elablie sur la deposition de deux ou trois t@moins*. Sl est 


repondu une troisieme fois : « Il est digne », tous tendront la main ἃ l’e- 


1. Cf- 1 Tım., ın, 4,2. — 2. Deut:, xıx, 15; Matth., xvıı, 16 et II Cor., xım, 1. 


+ fol. 


29° 


* fol. 29 


634 LES CANONS DES APOTRES [84] 
is alle Ile 150 SS ve a) er) ei u u) ia 1 de 


τ κότον A IL LE TE I EEE a υρόθοις Ἢ 


a Je will τ εἶθ GELY! Si u a ii =. zaly) 

In ls οἷς u ge RE Katy! Be al = 
ἔθ" y aol) heony ale a N] Je 1.8 ale re we 
PIOEp ER τς Ὁ πα ζο de EL By a Pr οἷς ἐς 
Ki Kal PH Nu a es 1b a 16 5 Ss) Paz 
Slam al ig dl! gu ie Pa dis WS EN 2, sl δον! 
AL JE I u El A 9 As El 


1. BED 5. — 2. CDF 925. — 3. AAC BD F 9.5. — 4. Mss. „a1. — 
) BES —6,B om. λωδίῳ!. = 7. Mss. ἯΣΣ Im co). Mss. SD. 


— 40. CD 0.9... — 11. CDF a ὌΝ — 19. CD οὖ. — 13. Mss. πξυ, — 14. C 
151... — 15. CD 8.5; deinceps Mss. 15 A. — 16. B om. 3. — 17. ee \yrb. — 18. B 


». — 19. ACD op. — 20. F ice! IS. — 21. Miss. Say. — 22. A di. — 
: : a f Dr 
23. F ΠΕΣ --ὁἡ Β rm . 


ες vöque'. Ceei accompli avec joie, * l’on fera silence, et un eveque choisi parmi 


les prineipaux prendra avec lui deux evöques, tandis que tous les autres 
eveques, se tenant debout avec les prötres pres de lautel, prieront en 
silence, et que les diacres tiendront les saints E vangiles ouverts sur la töte 
de l’ordinand. Et tous prieront Dieu pour lui, en möme temps que l’eveque. 
L'un des evöques mettra de l’encens? dans les mains de cet ordinand, et les 
evöques le feront asseoir sur le siege qui lui aura et prepare. Puis, quand 
tous lui auront donne le baiser du Seigneur, on lira un passage du Livre 
saint, et, la lecture de l’Evangile finie, lordinand saluera toute l’assemblee 
par ces paroles : Que les gräces de Notre-Seigneur Jesus-Christ, Famour de 
Dieu et la societe du Saint-Esprit soient avec vous tous". Tous repondront 
« Et avec votre esprit. » Apres ces mots, il adressera au peuple quelques 
paroles de consolation. 

Cette instruction finie, le diacre montera dans une place elevee et dira 
ἃ haute voix : « Que πὰ] infidele ne reste dans ce lieu! » Pareillement, 


1. En siene d’assentiment. 2. Dans le copte et les Constitutions : « placera l’o- 


blation ». au lieu de « mettra de l’encens ». — 3. II Cor., χπὶ, 13. 


[85] LIVRE 1. — CANON LI. 635 
ca Y Ὁ Da = we a Aus τ a ur ὡς 
ic es een ar abe Terz 9a el 

in BREINEL. 17 10 Ka A τ ς: | μι, ya Ὁ oszlls „ai. 
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1. B 156. — 2. ABDF sa03. — 3.0 3. - 4 Mes. Ju, a. — 5. CD 


sh δ AA Layll. — 7. AAB Las, — 8. CD ers, — 9. CR ον, — 
10. AABCF os D al — 11. AAB ΟἿ]. — 12. Mss. Is... — 13. CD 


- 


SE το 14. A psy — 15. AABF il, CD - “ὦ 9. — 16. Β οὐβοσον! D 
ἘΠΕῚ Ε sale. — 17. Mss. äh .. — 18. B add. >. — 19. In codice D 
habetur a. sed in margine 2; F 2. — 20. Β om. 3.— 21. F „es. — 22. AABDF 
EL C 0350 5. Ὁ ba. ἀπ ἘΠ} — 25. AABED- SI 
τ : wer Sk Ὡς 
ara — 206. BED „1,8: — 27. CDF om. Sal. — 28, ΟἹ...» 


lorsque l’eveque aura termind toutes les prieres qu'il doit reeiter pour 
les malades et les autres personnes, le diacre dira ἃ l’assemblee : Donnez-vous 
les uns aus autres le saint baiser'! Alors les pretres embrasseront l’eveque; 
parmi les laiques, les hommes embrasseront les hommes, ἡ et les femmes, les 
femmes. Les enfants se tiendront pres de l’ambon et un autre diacre les 
surveillera pour r&eprimer leur turbulence. D’autres diacres ceirculeront, sur- 
veillant les hommes et les femmes, pour qu’il n’y ait parmi eux, ni trouble, 
ni clignements d’yeux, ni signes, ni assoupissement. Les sous-diaconesses * 
se tiendront pres des portes r&servdes aux femmes, et des diacres pres des 
portes röservees aux hommes, pour empecher quiconque de sortir ou 
d’ouvrir les portes pendant le saint Sacrifice, alors möme qu'un fidele se 
presenterait pour entrer. Un sous-diacre apportera de l’eau avec laquelle les 
pretres se laveront les mains, pour signifier la puret& de leurs ämes ele- 
vees vers Dieu. Un autre diacre eriera : « Que nul catechumene ne reste 


1. Rom., xvı, 16; I Cor., xvı, 20.— 2. Le copte : « un sous-diacre » ; les Constitutions 


et les deux mss. arabes DF : « les sous-diacres ». 


* fol. 30 


*f01,.30, 


* fol. 30”. 


* fol. 30”, 


636 LES CANONS DES APOTRES. [86] 
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1. AAB om. 9. — 2. CDF „us! “= ὦ. — 3. AABCD ἰἝφ!. — 4. B aa! Lab, 
— 5. Bby1.—6. BE τὸ ),D EN. - 7A la; B ln sed 
“Je — uU) τς 


inter lineas προσφεριν; CD oh F ob pP, Οἱ om. — 8. AABCD ale 
Sl EN 1. —10.B nal Sl. — 11. BD E> SF ST .— 1% Mas. 


ab. — 13. CD 8.8}. — 14. AA — „er; in omnibus OR a — 15. ABC 
tel. — 16.F usa Je. — 17. > za — 18. Mss. we F om. — 19. CD 
= — 20. B Sy, CF sei. — 21. BF Ἐπὶ Nun. — 22. FON I — 
23. Mss. sy, Fvero syn. — 24. μην: — 235.0 ,581. -- 58 Ὁ pn. 


ich, ni aucune des personnes qui entendent les instructions, mais ne par- 
ticipent pas aux mysteres, ni aucun infidele, ni aucun höretique. Femmes, 
retenez vos enfants. (Jue nul ne garde d’animosite interieure contre son 
prochain, que nul ne se tienne ici avec des sentiments hypoerites. Soyez sin- 
ceres envers le Seigneur. Tenons-nous avec crainte et tremblement. » 

Orrerrorre. — Cela fait, le diacre apportera le pain ἃ l’eveque, qui est ἃ 
l’autel. A gauche et ἃ droite de !’evöque, se tiendront debout les prötres, 
comme des disciples qui assistent leur maitre. Deux diacres, debout de chaque 
cöte de l’autel, auront A la main des &ventails faits de matiere lögere, de plu- 
mes de paon ou de line soie, * avec lesquels ils @carteront les moucherons 
qui voltigent, de erainte qu'il n’en tombe quelqu'un dans le calice. Ainsi, le 
chef des pretres priera sur loffrande, suppliant l’Esprit-Saint de descendre 
sur elle : sur le pain, pour le changer au corps du Christ; sur le calice, pour 
le changer au sang du Christ. 

(uand il a fini toutes les prieres 41] doit reeiter, l’eveque communie le 


‚reimier; apres lui, communient les pretres, ainsi que les diacres et les sous- 
| ] 


[87] LIVRE I. — CANON LIT. : 637 
EN ES rn er rl 220: Mia ul el χλὼ 
le ee ας day ll > ga hie a, N] 
NER Rz Js sl) 8 en λα ---.ἹἹ ep ars; ὁ 5.9 a Tal 
ἘΠῚ re 12 > ie JE Ἂν u ao an = 
ge “= Us I ΠΕ = sul ei: οἱ Arc u γε 
μα ὃ τος {85 a, Ὁ ἢ = zur E m 1,5} al 


1. F om. SS. — 2. B 5. — 3. AACF öl! B el D κ᾽» 05» Ὑ!. 


— 4. Loco ... iu) ls, habetur in ms. F ων» EI Ἂν su. —5.B 
Jede. — 6. C hie seribit nl Il SE =) ip ;. — 17. Bis. a — 8. Mss. 
1.}.25., sed loco ... Br in F habetur : et u) “Δ δλο. - 9. CD Juli. 
— 10. Mss. ip. — 11. Mss. in primo loco Pat, in secundo ΕΟ; B.om: «ος 1575: 
pro in F habet — 12. AABCD rl — 13. F habet Lo! äh _ 

. AAB \r. Ἐς ὁ ,3Ὁ} et om. ae Ss. — 16. FW. — 17.8 15] L&. 
— 18. FU} ». — 19. CDF Jo. — >20. CF &,.— 21. F „bl. — 22. F Su. 
— 23. B 5b. — 24. AACD Sl B 145,2. — 25. CD Jälb. 


diaeres, puis tout le peuple. En donnant la communion, l’eveque dit : « Ceei 
est le corps du Christ », et celui qui la recoit repond : « Amen. » Les dia- 
eres prösentent ensuite le calice en disant : « Ceci est le sang du Christ; ceci 
est la coupe de vie », et celui qui communie röpond : « Amen. » L’on chante 
jusqu’ä ce que tous alent communie'. 

Apres la communion des hommes, et apres celle des femmes, quand le 
chantre a termine son cantique de louange, le diacre dit A haute voix : 
« Nous avons recu le precieux corps du Christ : remercions done celui 
qui nous a rendus dignes de partieiper ἃ ses augustes et saints Mys- 
teres. » Puis, quand l’eveque a prie, et quil a rendu gräces pour s’etre 
nourri du corps du Christ et abreuv& de son sang, quand il a fini les prie- 
res qu'il doit reeiter, le diacre dit : « Inclinez la tete * devant le Seigneur, 
qu’il vous benisse. » La benedietion achevse, le diacre ajoute : « Allez 


en paix. » 


1. On ehantait, pendant la communion, le psaume xxxtt. ΟἿ. Funk, Constitutiones, 


I, p. 519 et la note. 


7 fol> sl. 


* fol. 31. 


638 LES CANONS DES APOTRES. [88] 
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1. F om. EN. — 2. AAB „N. — 3. AABCD Ile; F add. „N, ii); 
--4. Β Ve ne — 5. CD om. öl} et conj. sequentem. — EN BN,F Ἢ 
— 7. In cod. F pro Ὁ Bl or Tegitur u. — 8. Fi; — 9. B Isal,; C om. 
ἴδω; F loco Isa abet N Ns1; CD ada. us. — 10. B 25 pro .. er NW; F habet , 

ee οὐ ττ ας ΟΣ ΒΘ Ὺ 12.00 9}. — 13. C ΠΥ 
— 14. ΑΒ 9)» A ἊΣ — 15. AABCD ER — 16. ΑΒ, ACD blu F 5J,l5; 
Mss., F eh & N a;, > us - 47. CD add. bl. 48. m re ls SL52NT.. — 
A IN 55 Ὁ N — 20. F ,»ὶ 


Quant aux parcelles du Sacrement qui sont de trop, les prötres et les 
diacres veilleront ä ce qu’il n’en reste rien, se gardant soigneusement d’en 
laisser une partie considörable, erainte d’encourir un redoutable juge- 
ment, comme les fils d’Aaron ou les enfants WEI que l’Esprit-Saint fit 
perir pour avoir möprise le sacrifice du Seigneur'. A combien plus forte 
raison [seraient punis] ceux qui traiteraient ἃ la legere le corps et le sang 
du Christ, simaginant qu’ils regoivent une nourriture corporelle, et non 
wme nourriture spirituelle! Voilä ce que nous vous commandons ἃ tous, 
ὃ 6veques, prötres et diacres, concernant le service des saints Mysteres. 


1111. — DE L’ORDINATION DES PRETRES ET DES DIACRES. 
DES DIACONESSES, DES SOUS-DIACONESSES ET DES LECTRICES. 


Toi, ὁ eveque, ordonne le prötre; fais-lui l’imposition des mains, tous 
les pretres et diacres &tant debout : prie et ordonne-le. Ordonne &galement 
le diacre en priant et en faisant sur sa tete l’imposition des mains, pendant 


1. I Rois, τι. 


[89] LIVRE I. — CANONS LIII-LV. 639 
I Aal ans 1 rl ach Fly Lu 1.5 ὁ il a 
δον εν δου δον» Sue toys Sul) 8 Aral) Fly ale 

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1. CDR οἱ: εἰς. --2..Α AB de. —3.B Js, de. — 4. BED JeN;. 
Beer esl5l3., 3). ΘΠ ABER len, — 7. Mes. or. — 8. Pro ul, SI F 
seribit 2,1. — 9. Ὁ 515, — 10. AABCD us „| ἐξ], — 11. Β 59, — 12. E 
sg. — 13. AABDF Sal, — 14. B 3. — 15. AACDF „5 By]. — 16. C ja) ων 


2 ᾿ A 
ον D ω» = en Wr 


que tous les prötres et diacres se tiennent debout. (Juant aux diaconesses, 
aux sous-diaconesses et aux lectrices, nous nous sommes dejäa exprimes ἃ leur 
sujet '. 


* LIV. — Des CoNFESSEURS. * fol. 317. 


Le confesseur n'est pas ordonn& : ötre confesseur depend de la volonte. 
Mais il merite une grande consideration pour avoir confesse le nom de Dieu 
et de son Fils devant les peuples et les rois?. Et si la necessite exige quiil soit 
ordonn& &v&que ou pretre, il sera ordonn£. Si un confesseur s’empare d’une 
telle dignit& sous pr&texte de sa confession, il sera excommuni6, car il n'est 
qu’un rebelle aux ordres du Christ, et il est devenu pire qu'un infidele®. 


— LV. — Des VIERGES, DES VEUVES ET DES EXORCISTES. 
On n’impose pas les mains ἃ une vierge, parce que le Seigneur nen a pas 


1. Iln’a pas &t& question de l’ordination des femmes dans les canons precedents; mais 
d’apres les Constitutions, l’ordination des diaconesses se faisait par l’imposition des 
mains. Cf. Funk, op. εἰ... p. 524-525, xıx, et la note correspondante. — 2. Act., 1x, 15, 
— 3. I Tim., v, 8. 


01 15. 


(numerus 

hujus fol. 
desidera- 
tur in cod.) 


* fol. 31! 


640 LES CANONS DES APOTRES. [90] 
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U a le te κι Ὁ 

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1. Mss. Sy — 2. CDF add. ». — 3. B Ip Ξ Ἢ ΞΡ το, ke 

6; CF ΓΕ ΕΣ ἘΞ ΕΝ — 9. AABCF Lo 
E 

Diss. 4080 0m πὸ =, F seribit N) — 11. CD She 12. B 

Ἐξ 95. - 18. BDF ἰδ. — 14. B om. sl. — 15. CD Pro» 28) JS habent u 

( re! IS. — 16. Mess. ur οἱ ur A il, sed in ms. F legitur ur pro 


ud, — 17. B za D ao. 
- { ἘΞ 


wi 


donne Vordre' : cette lutte sainte ne releve que du secret propos. Ce n'est pas 
que la virginite tende ἃ diserediter le mariage, mais elle vaque exclusive- 
ment au service de Dieu. 

Des veuves. — On n’'impose pas les mains ἃ une veuve. Mais si son mari 
est mort depuis longtemps, et quelle ait νόου dans la continence, sans qu’on 
puisse rien lui reprocher, si elle a pris un soin convenable de sa famille ?, ἃ 
l’exemple de Judith et d’Anne’, alors elle sera placde au rang des veuves. 
Mais si son mari n’est pas mort depuis longtemps, elle devra etre Eeprouv6e 
pendant une longue periode avant de me£riter confiance, parce que les pas- 


" sions " pers&verent (litt. vieillissent) avec l’'homme, quand elles ne sont pas 


maitrisdes par de solides renes. 

DE L’exoreiıste. — L’exoreiste n'est pas ordonne, car cette chose depend 
du vouloir de l’intention et est un don de Dieu et du Christ Jesus. L’homme, 
en effet, en qui reside le Saint-Esprit, et qui recoit la faveur de guerir, laisse 
transparaitre la gräce qui est en lui et qui brille pour tous, Si la necessite 
demande que l’exoreiste soit ordonn& eveque, pretre ou diacre, on lui im- 
posera les mains. 


1.1 Cor., vır, 25. — 2. I Tim., v, 10. — 3. Judith, vın; Luc, ı1, 36. 


[91] LIVRE I. — CANONS LVI-LVI. 6A 


ie N! Ol nn Al εν — Ole a ll 
IE οἷν gel 9) EL A de EN en ll il 50» 
L> ὦ» ne el τὺ ga δ Ol „gäbe ale a aiy ill wol ii! ya 
Bike Al Tl ἡ 9 un Palbel Joy us οἱ del is Jal sol 
ὌΝ ὦ 52.» a ἃ 12 9 3 Da sl. re ὧς 9 νυ 
ὅτ ὦ is ὅς Yo u ρον -- Bo δο ws U 
any" — E17 τὺ τόνος als BIS Y al 6 5 ν᾽ Lil 
ee. Sy sy! 19 La, ἰδ ll hey „ul u, He Ju Yu 


1. ΟΕ om. Ss. — 2. ἢ om. On 3. In E desiderantur verba ω N 
a. — 4. AB δὼ NE deinceps A scribit jest. — 5. CDF ada. rn. Boom. 
>, F add. N! — 7. AA u. — 8. F om. SS. — 9. AABF 5; Sl CD 
Kl. — 10.B ya οὐ. — 11. AACDF „S. — 12. B var DI, 6 Nr 
— 13. B in marg. ΠΣ Js er Yin az) ball in Als ,οδὰ» RE λρ 
ee A idem a verbis ... \ «9 14. CDF Sid. BCD om. ΟΝ — 16. In 


ms. F, 523 praeponitur vocibus Bea 470 OR 2,3 > ἘΠ [511 BIS 


— 19. AACDF \=;. — 20. AAE ΜΕ B 59}. } CDF &aJ;,N} (Vide supra p. 60. 


LVI. — CoMmBIEN IL DOIT Y AVOIR D’EVEQUES A L’ORDINATION 


D'UN AUTRE EVEQUE. 


Il est necessaire que l’öveque recoive l’ordination des mains de trois eve- 
ques ou de deux. Si un seul eveque lui impose les mains, cet eväque sera 
excommunie. Si c’est dans une necessite urgente qu'il a te ordonne par un 
seul, parce que, soit ἃ cause d’une persöcution &tendue, soit pour tout 
autre motif, il etait impossible ἃ plusieurs &veques de se reunir, dans ce 
cas il sera justifie par une assemblee d’eveques qui lui donneront licence 
et institution. 


LVII. — Que L’EVEQUE DONNE LA BENEDICTION, MAIS NE LA REGOIT PAS, 
QU’IL DEPOSE CELUI QUI MERITE D’ETRE DEPOSE:; QUIL NE PEUT TOUT SEUL 


DEPOSER UN AUTRE EVEQUE. — REGLES POUR Li BENEDICTION. 


*" L’eveque donne la benedietion, mais ne la regoit pas. Il confere les 
ordres, offre les sacrifices et recoit l’eulogie de la part des ev@ques, mais 
non des prötres. L’&veque depose tout clere qui merite d’etre depose, mais 


ἘΠ ἢ) ey Ai 
(/dem.) 


+ fol, 317 MU 


2101032. 


* [ol. 32; 


642 LES CANONS DES APOTRES. [92] 
Ey VI ὡδὶ Se eb 08 a ὃς ΣΤΟΥΣ el dee gb LN! 
Il δ ΠΟΥ Last. δ Ν᾽ ayals ὧν Ka des Il Ku ze τι 
al al 2 de u AN ie ISIN AR de UL Ὑ» 
"5 ὁ" το» ον» πὰ Ὺ ὡς, UN des es Tl X, δὰ 
ΠΝ ὅν Yu AL YA ia οἷο, al οὐ 15T κὸν 
u> 185} UL, km δὲ αὐ Ya en) rs ii) io ir rl; 
TE ee ee δ,» al 1A ray] 


iS ol TU ed Bo A U 
95 a Pal IS He 5 τς ΟἿΑΙ ee an IP ul A, ὁ.» 
ὑπο οὐκ νυ re ἀξ Ὶ ἀρ 


1. AA il]. — 2. CD Ἐς ἐδ." —3. AB om. ... & N}; CDF Sl, — ἀν CD ὼς. 
— 5. ΑΔΒ i=,N} BODF ia). — 6. F38y& Öl. — 7. B in marg. hie seribit : 
So SL ἃ» Ms, öl er add. in 3N post 5. —8.B N Je. — 9.A 
De N. — 10. CD 9]. --- 11. Ut supra var. 5, omisso N. — 12. F add. La. — 
13. A... ua Ὁ CD εν Fl. — 14. CD 9. — 15. Fl. — 16. C »»». 
— 17. FIR! — 18. Canon LVIIl in mss. CD desideratur; AB in marg. „> .p So 


Di 


Su) „lan, 19. B Koll a0. Baal 
u - x D- 


un &eveque ne peut ἃ lui seul döposer un autre öveque : pour cela, il doit etre 
assiste de plusieurs de ses pairs. Le prötre donne la benedietion et ne la 
recoit pas; il regoit l’eulogie de la part de l’eveque et de la part de son propre 
associe dans le sacerdoce; il la donne egalement ἃ ses pairs. Il impose 
les mains aux gens, mais il ne confere pas les ordres; il ne depose pas : 
il expulse ses subordonne6s, 51] en est qui möritent ce chätiment. Le diacre 
ne benit pas; il ne donne pas l’eulogie, mais la recoit de l’&veque ou du 
pretre; il ne baptise pas et n’oflre pas de sacrifice; mais quand l’eveque ou le 
prötre celebrent, c'est Jui qui prösente le calice au peuple, et cela non pas 
en tant que pretre, mais comme serviteur des pretres. 


LVIII. — QuE UL CLERC D’UN ORDRE INFERIEUR AU DIACONAT NE DOIT 
EXERCER LES FONCTIONS DU DIACRE. 


Nul elere d’un ordre inferieur au diaconat ne doit exercer les fonctions 
du diacre. Les diaconesses ne donnent pas la benedietion ἡ et n’exercent au- 


[93] LIVRE I. — CANONS LVII-LX. 643 
rd a yes eV N) ? yo Sul Il ἰδ As 
a ya ce Al ον PL τον 

JlyI IS — 6 ,L2eyh κα ον — Om ai „ul 
ἀκ Mas 1 ey (129 uU Lu Aal, as I Bl 
«ΟΡ a A ASYh. IB LSL „us > Se I sy ουλαν νι 
Na ll Pan LAU I a 

N οὐ αὶ ὁ» "Ye ΡΝ da ὦ ὡς — ὁ U 
sh οὐ ον! Je ὡς ul anal on οἱ ως ZN ge Kai al ον! 


1. Β 9. -- 3. Bliss. — 3. Mss. pas. — 4. AAB Inu. — 5. Pro... aur 
u 
F habet N us! 3% εὐ. — 6. A add. ἘΞ δα: οὖν B in marg. N GE 


LE - or πῆς Fe, A Dr 4 Ὁ 5}. I — 8.AAB 

\ös F 32: — 9. Mss. see HE "Ὁ πα} les = 1|. Moss. a -- 
- Ve u a “ ὭΣ wi. 

12. CD (nr 15% SIR.) BEE — 13. AAF öl B el CD sb. — 

14. CDF om. >. — 15. F ἘΞ aape. — 16. BCD ai τὸν NL pro N ve 

— 18. AB in marg. LEN a ὍΣ Ge: . AAF ten! KARA | ED 

Sa. — 20. C wb. 


cune des fonctions des prötres ou des diacres; mais elles gardent seulement 
les portes, et assistent les prötres dans le lieu ou ils baptisent les femmes : 
voilä, en effet, ce qui est convenable'. 


ΙΝ. — Des Pr&EMmICcES ET DES DIMES. 


Toutes les pr&emices seront apportees ἃ l’evöque, aux pretres ou aux 
diacres pour leur alimentation. Les dimes seront pergues pour la nourriture 
des cleres, des vierges, des veuves et de tous les pauvres en general. Les 
premiers fruits ou pr&mices seront reserves aux seuls prötres et ἃ leurs 
ministres. 


LX. — De ΟΕ Οὔἱ RESTE DES OBLATIONS ET N’EST PAS OFFERT 


AU MOMENT DES MYSTEREsS. 


Les eulogies qui restent des Mysteres, οἱ elles n’ont pas 6te ollertes, 
seront distribudes par les diacres au clerge, selon le bon vouloir de l’eveque 


1a Lim. 1, 9: 


* [01.32”. 


τ fol 


3 


. chacun une part. Il est bon οἱ convenable aux yeux de Dieu 


6A LES CANONS DES APOTRES. [94] 
lach hl τὰν ὁ τοῖν ee EN rt N! 
Ν Js ar ἨΔ Koss a ΤΕ ΞΕ Sr A > 


πε re εἶν Ὁ δ "Ὁ" 145 “αι ἐξ =, 


ὅδ», NT ZN Ile Sl a cn deY — alle Fo  Ὡι 
Er IL ἀρ ὁ 10} Las) re »,.ἃ τες ὯΝ 
De ea ΤΡ ol er u za τ τ᾿ ea 314 


1. CD .. — 2. ACDF wi. — 3. Β om. ... ὃ: — 4. CDF ud. — 5. AACD 


rleille. — 6. AABCD 5 F vi .— 7. AAB „Lee, „Sb2sNICDE Beer | 
mwN, — 8. 1155. nlyelz. . AABF RR, -- 0: AAF πα op ya 
— 11. ABDF |. Ἶ Α Ξ pro σας. --- 12. ΟἿ om. 5. --- 18. CDF add. ‚23. — 14. A 
ζω" ὁ BLU. 15. AABF 2 — 16. A dp. — 17. Bin marg. JE ῳ». 
Jr) sr idem A in textu. — 18. BCDF 5, li Br 19: Com, 4... - 


20.6 „= pro ἐπε δον ΞΕ ἢ ACDa 2: συ. 3.— 28. CD ..}}. — 24. AABF 
Isa Ola D Ip. — 25. Miss. 92. —26. AABCD De — 27.& om. la. 


ou du pretre. L’eveque recevra quatre parts, le prötre, trois, et le diacre, 
deux. Tous les autres, sous-diacres, lecteurs, chantres, diaconesses recevront 
' que ἢ chacun soit 
honor& en raison de sa dignits : l’Eglise n’est pas une 6cole de confusion, 
mais de bon ordre. 


LXI. — De cEUX QUI VEULENT PARTICIPER AUX MYSTERES. 


Ceux qui veulent partieiper aux saints Mysteres, c’est-A-dire au service 
de Dieu, seront conduits par les diacres ἃ l’eveque ou aux pretres, pour etre 
interroges sur le motif qui les engage ἃ venir entendre la parole du Sei- 
gneur. Geux qui les auront amenes porteront temoignage ἃ leur sujet, 
s’informant avec le plus grand soin de leurs actions. 


i. L ΤΊ. ὟΣ 9. 


[95] LIVRE I. — CANONS LAI-LAXTI. 645 


m le Id) — μουν gel Ley — ὀρ a ul 

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‚dab da la ol Gi don > gr "ὼ το Ὁ st a) 
N a Je le 559 νν, σὰ» Li ee Te ya οὐ 5. 
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iz dl Sue 3 Gm Ya ὁ 06 συ» le Ne Οἱ Iyadade 
"5 οἷ οὐ .18 2} AS a a ls Pe Re El φῦλ 
16 zu, SB Sa οἱ αὐδὰν Ya az οἱ Ab üles "ae μου 
DE la de a 


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3. AABCD Se. — 4.CD za! — 5.CD 13. — 6. AAF om. δ, C iterat verba τ 15) 
Δάυ.-- 7. AACDF 2.2. — 8. AA δι: ..-9. AACDF als. — 10. AACDF om. ... \sela.l. 


Mr Ayadd. Bu or gr B in marg. Sup! une Js οὐ Ξ-τ 2: Fo. 


—11.B a — 12. CD ΝΣ — 13, B haec verba ... δας ϑΒ 41 scribit in marg., 

BCDF N;)!. — 14. Mss. 2a15. — 15. A om. γ5}.0}.. — 16. D bs. — 17. ΑΒΕ add. 

ei — 18. Bom. ΕΞ τ. — 19. CD —&J; haec verba ... Js, lu! B λαοὶ in marg., 
LXII. — Des μήτι ΝΒ ET DES OCCUPATIONS. 


On s’informera avec diligence de leurs actions et de leur eonduite, [de- 
mandant) s’ils sont esclaves ou hommes libres. 5.1] sagit d’un eselave, on 
demandera ἃ son maitre 51] peut rendre temoignage en sa faveur; si ce tEmol- 
gnage n'est pas obtenu, |Vesclave] sera renvoye jusqu’ä ce quiil s’en soit 
rendu digne; moyennant ce temoignage, il sera accueilli. Si c'est l’esclave 
d’un idolätre, on linstruira ἃ plaire a son maitre, de erainte que la parole du 
Seigneur soit blasphemee*. 511 s’agit d’un homme ou d’une femme mari6s, 
on les instruira A se contenter |l’un de l’autre]; s’ils ne sont pas mari6s, on les 
instruira A 6viter la fornication et ἃ se marier selon la loi. Si le maitre de cet 
fesclave], &tant un eroyant et sachant qu'il commet la fornication, ne lui fait 
pas epouser une femme, ou s’il ne donne pas de mari ἃ une servante, ce 
maitre sera exeommuni6 et chasse. S’il s’agit d’un ἡ possede, il sera instrult 
dans la piete, mais ne sera pas admis ἃ la participation aux Mysteres, avant 
d’avoir ete purifie; il sera admıs ἃ l’heure de la mort. 

Tout homme plong& dans le monde devra s’abstenir, sinon il sera refuse. 


A=G$2 canon AXVLL. — 2.-Tit.,ın, 9,5. 


* fol. 33. 


* fol. 53. 


646 LES CANONS DES APOTRES. [96] 
51 slalı Fall a ach SE Us „se al Eu ll τ ll, 
αὶ Ts ἢ N! ὠ IS 13} sl. Ar SIDE .ζ.55. οὶ ax Jon 


- 


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ἘΞ . Ιδ μον" lo ἡ The ἡ μα πὸ ἡ οἱ» ἃ {55 es 
a ze ὦ» ὁ Poly le sl yo sl EV eh Sell da 
Sy οἱ 34 εἷος u gl le! ΠΝ ἄς τ Fee 


Kaas 


et seribit & | pro IRRE as δ ab; deinde addit in textu : al, ee 


a5 mo ὦ cl _5 ah! er (sic) sh. 

1. B add. ao» 2. —2. Β 5. --- 8. ΟἹ 56, — 4.C0D „Ll. — 5.CD ada. 6.2 
— 6. CD ab. — 7. CDF ws, quod F expungit prave supra lineam war -- 
8. Mss. ΠῚ sine punctis. — 9. CD δ, ἰδεῖς. — 10. B add. (5... — 11. Mss. ΠΣ 
— 12.B ga. — 13.B 6. — 14. CDFN 1. — 16. Β ΤΠ». — 16. Β ya). -- 
17. Mss. tele 9) us“ κ᾽ als , ) 276 οἷ, B tamen sceribit _: she | =” „1. — 18. ABF 
ee — 19. Mss. G3&. — 20. B ordinem invertit : Ga οἱ bb eu οἱ 
— 21. Dom. ...»». — 32. Mss. ως: — 23. CD „la „le. — 24. D ie, _ 
25. CDF om. N. 


a 
- 


Si une courtisane desire tre admise, elle devra changer de vie, sinon 
elle sera rejetee. Si c'est un fabriecant d’idoles qui desire etre admis, 
il devra laisser [ce metier], sinon il sera exelu. Si quelqu’un, homme ou 
femme, est acteur, s’il est conducteur de chars, ou coureur aux jeux 
olympiques, ou joueur de cornemuse, ou joueur de cithare, ou joueur de 
[lüte, ou maitre de danse, ou cabaretier ', il devra renoncer [ἃ sa profession |, 
sinon il sera rejet6. Si un soldat se presente, il sera instruit a eviter l’oppres- 
sion et Vinjustice et a etre content de sa paye?; 51} y consent, il sera admis; 
mais s’il refuse, il sera renvoye. L’'homme infäme, c’est-A-dire qui couche 
avec un homme, l’efl&mine’, le magicien, l’astrologue, le devin, le pos- 
sesseur d’astrolabe, celui qui s’occupe des heures et du choix des jours, 
le fabricant de phylacteres, le charmeur de serpents, celui qui devine ἃ 
l’aide de quelque instrument, celui qui interprete le mouvement des membres, 

1. L’auteur de la version arabe a transcrit les mots grees-coptes sans en comprendre la 
signification : la traduction que nous donnons de ce passage est faite en realite sur le 
texte grec des Constitutions. Cl. Funk, op. eit., I, p. 534. — 2. σ᾽ ταὶ, 14.43 Τ ΟΣ 
Rom., ı, 26-27 et I Cor., νι, 10. 


[97] LIVRE I. — CANONS LXIU-LXIM. 647 
ul AS "un ὧς N 8» 13] a,b ss 4] ee N rl ee 
8 cn WEST 156 ἐῶν} ao zul ΟὟ ὁ κα Tlyza Ya Ste ὦ δ» »Κ, Pol 

gs Yo 15°, Nö, ode" all Ihn 


EV δ Jo any ἃ ζέγό το a Sl ab 5] u δ το γο -- 5 
Ku Bus & eis al a al ‚Aa sa ee 
οἱ 59 ll la mil Go a Pb δ Nass as pl le 
ag Ei τος «αν οἱό 5] ao ze Vie Neger, 


Ale διό» ἐδ οἱ ur de oe οἱ 


1.6 5. — 2. CD ‚Bl. — 3. Mss. Isle. — 4. AB llis Ὁ δ DF So 


EN. — 5.6 91. — 6. CD „8. — 7. AAB le. — 8. AC ὁ. — 9. CD a, 
2. - N 

omissa con]. 5. — 10. A ΟΣ AB in marg. add. Jap) use JS er. — 4. CD 

Sale». — 12. B om. 9. — 13. D 322. — 14. Mss. add. la: B tamen habet tantum Ks 


oe — 15, A ln — 16, Basis. — 17.6 a. pro τῶ, — 18, Β 9. 
G” Vz 2 SIE = 


celui qui augure du vol des oiseaux, celui qui se garde de la societe d'un 
boiteux ou d’un aveugle, celui qui observe le chant des volatiles, celui qui 
tire un presage de la parole des gens pour y trouver des indications, tous 
ceux-lä seront &prouv6s pendant un temps, car le mal est diflicile ἃ arracher. 
S’ils s’abstiennent de cette maniere d’agir, * ils seront admis; sinon, ils 
seront renvoy£s. 


LXIII. — De La CONCUBINE APPARTENANT A UN INFIDELE OU A UN FIDELE. 


ῬΒΟΠΙΒΙΤΙΟΝ DE MAINTES CHOSES, 


La eoncubine appartenant ἃ un infidele, si elle est esclave et n’a com- 
merce qu’avee lui seul, sera admise; si elle se prostitue avee d’autres, elle 
sera rejetee. Un eroyant ayant une coneubine, qui est son esclave, devra se 
separer d’elle en se faisant chretien et se marier selon la loı; mais si c'est une 
femme de condition libre, il agira avec elle selon la loi '; 5} ne veut pas y 
consentir, il sera chass6. Si quelqu’un adopte les eoutumes des paiens ou les 
contes fabuleux des Juifs, il devra cesser, sinon il sera renvoye. Quiconque 


1. Dans le copte : « Un eroyant qui a une concubine esclave devra la renvoyer οἱ se 
marier selon la loi; mais si c'est une femme libre, il vivra avec elle. » Le texte des Cons- 
titutions presente le möme sens. Cf. Funk, op. eit., p- 536-537. 

PATR, OR. — T. VIII. F. 4. 42 


* fol. 33°. 


* fol. 33”, 


* fol. 34. 


Ὁ fol, 34. 


648 LES CANONS DES APOTRES. [98] 
Sl N ill ala οἱ el ig In eh m 3 ax 
ale ge οὅ οὐ ποθῶν Ale ἘΞ AL τς πὸ 2yl, 
ὁ bc EV μὴν dab an an ὐϑ 
12 lan RS ea] u 3 Hola za AL ll ως za 
ge Je al or 
IS — πρίων BL al des μεν — al δ SU 
la ΤΕ zes Im O1" Eee τ Al 
el δ εὐ Igel 25 ὡ Ali 18 „| DS Es \3l Mila ἈΠῸ een 


1. BC er”. Di ya, — 2: CDF .!. — 3. Mss. low. — ἃ, F Exil et inter 
lin. Less. — 5, AQ &S. — 6. InB; loco:... > ἡ λα legitur : Seren br οὐ 
Fe) ee ee 


- 
: a Ir we: x ἜΣ Slas σα 3 n ex 
la! δ᾿ ep) «οἷο „> u ΟΝ Ja > rote Vide supra can. xxx). 


— 7. Mss. N Sl, sed inB pro nn habetur u. — 8. Mss. _62b. — 9. Mss. 2] 

ὍΣ, ἘΠ᾿ 10:0 0m. we quod DF postponunt verbo BL — 41. AACDE 1,35. - 

12.B ὡστόσον, — 13. B om. sl. — 14. Bin marg. Ju) ur Ale ω A eadem 

in textu. — 15. B add. ἜΣΚΕ insel an, τ 10. ΟΕ add. τς. 1 5: 
ae ΣΙ ΣΞ5 ω 


Δ}: = 18. AAB 3 


> 


I 


ala folie d’assister aux spectacles, [aux combats] des lutteurs ou des betes 
föroces, [sera admis], s’il cesse; sinon, il sera exclu. 

Celui qui commence ἃ se faire instruire continuera ainsi pendant trois 
ans. Mais si quelqu’un est diligent et bien form£, s’il manifeste de la droiture, 
il sera admis, car nous ne considerons pas le temps, mais l'intention et la ma- ° 
niöre de vivre. 5. y a un laique enseignant la parole et d’une bonne con- 
duite, [il sera autoris6 ἃ enseigner]); car ils seront tous instruits par le Seigneur', 


dit le prophete. 
LXIV. — De L’ARLUTION DES MAINS ET DE LA PRIERE. 


Tout eroyant ou toute croyante, ἃ leur lever du matin et avant ἡ de vaquer 
ἃ une oceupation queleonque, auront soin de se laver les mains avec de 
l’eau, et de prier. S'il doit y avoir un sermon ou une conference catechistique, 


115 feront passer cette instruction avant le travail. 


1. Isaie, Lıv, 13; Jean, νι, 45. 


199] LIVRE I. — CANONS LAXIV-LVI. 649 


me, nn, Be Ne 
Es Vu ib δορί, ΟἹ in A! a 5 1: 
ΛΟ 0, Wo 8 a sa lu en Ὁ al ann Iyalrl 
SN Al en Pi 


Zn) 23. | Hey De OS LI - 9 το rau! „U 
= ΕΈΘΝΙ Aal! ἐν SA νὼ οι en. sn) ao Fe 14 lm Ya 
Be RU ὉΠ 50 - 
1. AABDF .. — 2.F 
A in marg. 2 8 οὐ. — 4 AB 9. — 5. Mss. a. — 6. AABCD Is. — 7. BF 
hä. — 8. AB Sb. — 9. F 9a 5. — 10. CD om. lal, A add. 3. — 11. Ὁ 
gr — 12. CDF set. — 13. Boom. LEN 52, — 14. AF „en NY, A λων, 


= 

\ 
ἷ 
ὃ 
| 


; : 
3. Bin marg. ur 5 la ae τι 65. ΠΣ 


=, 


15. AB add. 5. — 16. D 25. — 17. CDF ie}, — 18. Ε ὅν", — 19. B add. 


ΝΜ 
ll. — 20. BED 15 }} — 21. Β 19}. — 22. ΒΝ CD) N. — 233. B Ilm 
y ν᾿ vo. τὸ 
N iR yY 
F las. 
LXV. — Que TOUT CROYANT OU TOUTE CROYANTE DEVRONT PRENDRE SOIN DE 


LEURS ESCLAVES [ET LEUR PROCURER| LE REPOS DU SAMEDI ET DU DIMANCHE. 


Tout eroyant ou toute croyante traiteront leurs esclaves avec bienveil- 
lance, ainsi que nous l’avons deja ordonne et enseign& dans les BE pitres'. Les 
esclaves vaqueront au travail eing jours par semaine; mais le samedi et le 
dimanche, ils se consacreront uniquement Al’eglise, pour y apprendre ἃ ser- 
vir Dieu : c'est, en effet, le samedi que Dieu se reposa, apres avoir acheve 


l’univers; quant au dimanche, c’est le jour de la resurreetion du Seigneur. 


LXVI. — [QuE LES ESCLAVES] NE DEVRONT PAS TRAVAILLER NON PLUS PENDANT 


LA SEMAINE DE PÄQUES. — KNUMERATION DES FETES. 


(Les esclaves) ne travailleront pas non plus pendant la grande semaine 
de Päques, ni pendant la suivante, qui est [encore] la fete : lune est la 
semaine οὐ le Seigneur fut crucifie; l’autre, celle de sa resurreetion d’entre 
les morts. Rien ne leur est plus necessaire que d’apprendre que le Christ est 
mort et ressuscite d’entre les morts. 


1. C£. Eph., vı, 9; Col., ıv 


* fol. 34°. 


x 101. 34°. 


650 LES CANONS DES APOTRES. [100] 
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N any Pre 

1. CD bs}; verba . 2 B seribit in marg. — 2. CD add. 22, F habet 2.2 3. 


el 
1. — 4. AA les ν΄ --5. Ba3 ΟΥ̓ τ δ. AAF - 5). -- 7. AA ΟΝ 


—3.A pl. — 


—8.C0D οὗ. — 9. ΟΕ ἐμ! τος 86} a3. — 10. BEDE δ λα): — 1 AA N, 


12. E om. .3..— 13. Εὶ add. | „o!; deinceps D & Ne AACDF ou — 45. BF 
5. — 16. Fila, — 17. F Se — 18. B om. 1. — 19. B ‚LI F 6:3. = 


w 


20. AAD [1.5 N,. — 21. Badd. 3. — 22. CD ς.}}. — 23. F ἜΤΟΣ 24. ΤΈΩΣ 
- 23.Fom. ( al), --ς 90. AABD en δ; CDF add. ὁ. — 27. AA Be: B 

δίσκο CDE , „blut. — 28. B add. „NS. — 29. B om. .pS). — 30. F om. 2925, 
\w vv \ x vr \ «Ὁ .«Φ 


Ils ne travailleront pas le jour de l’Ascension, parce que ce jour marque 
l’accomplissement de la mission du Christ; ni le jour de la Penteeöte, car 
c'est [le jour de] la manifestation du Saint-Esprit qui descendit sur ceux qui 
eroyaient * en Jösus-Christ. Ils ne travailleront pas non plus le jour de la nais- 
sance du Christ, parce qu’en ce jour, la gräce fut donnee tout A coup aux 
hommes, lorsque Dieu le Verbe, Jesus-Christ, nous naquit de la Vierge Marie, 
pour sauver le monde. Ils ne travailleront pas davantage en la föte de ’Im- 
mersion, parce que c'est en ce jour que se manifesta Ja divinite du Christ : le 
Pöre lui rendit Iömoignage au moment de son baptöme, le Saint-Esprit des- 
cendit sur lui sous la forme d’une eolombe, et celui qui tömoigna pour lui 
se manifesta aux assistants en disant : « Celui-cı est le vraı Dieu et le fils de 
Dieu'. » Ils ne travailleront pas non plus le jour des Apötres, car ce sont eux 
qui furent vos maitres dans la eonnaissance du Christ et qui vous ont rendus 
dignes de partieiper au don du Saint-Esprit. Ils ne travailleront pas le jour 
de |saınt] Etienne, premier martyr, ni des autres saints martyrs qui ont ame 
le Christ plus que leur propre vie, 


1. G£. Matth., τι, 13-17. 


[101] LIVRE I. — CANON LXVN. 651 


ὦ lol I EL 5 5] — Poll lu — Ol a „U 
dein tl wär Fl) οἷ Anl) el Ily sth del Il, U Eu 
οὐ Ὁ] ll ον Τὸ δ (ὧἱ 153 We Kl al 56 55 Ὁ οὐ] 
WEINE N ds ΠῚ En > ne Br EL) 
les Das αἷς <> un on: WB 1 JS & ea, Fr NS ul El 12 3, 
es TE EL LE Sy ie io ὦ 
U N UN SI a5 Ey KL BT, Sl μεῖς οἱ 
al Ne τὰς 3. οἱ μος PREV AAN Pan ch ὁ» JA 
ya zu) lcd; μι 


εἰς 10 RCHER, JaN. — B.add. |, Rt, NUN 3; A.ada. in textu, B vero in mar 8. 
ua Js. — 3. AA il F = Zr — 4. Bom. ch): — 5. CD ὥς G u. — 
6. BD Ll,. — 7. BC je 8.0 el. — 9. A LS, F add. %5.— 10.F „bir. 


— 4. F pro... SS 3 habet ἰς.3. — 12. CD om. 3.— 18, F LS oJ. — 1a AAB 


πα re. — 15. ABCD L> F > ob. — 16. Mss. Sl. — 17. G om. „si 
role. — 18. Β[5}0. — 19. FUN 3, B 5]. — 21. CDF om. a = 
22. CD ee: — 23. B om. 23. — 24. AA er ΒΟ Eyessen) F δον 

LXVII. — Heuaes DE LA PRIERE. 


A votre lever du matin, priez; priez ἃ la troisieme heure; priez ἃ la 
sixieme heure; priez ἃ la neuvieme heure; priez ἃ la tombee de la nuit et 
au chant du coq : des le matin, parce que Dieu nous &£claire, fait dis- 
paraitre la nuit et nous donne le jour; ἃ la troisieme heure, parce que c'est 
'heure oü Pilate condamna le Seigneur; ἃ la sixieme heure, parce que c'est 
’heure οὐ le Seigneur fut erueilie; "a la neuviöme heure, \parce que c'est 
’heure ou) il rendit l’esprit, οὐ toute la nature se troubla, ou de son cöte 
peree sortit du sang et de Veau', ou, en presence du Seigneur erucilie, toute 
la er&ation fut saisie de frayeur et de tremblement’, ἃ cause du forfäit des 
Juifs impies, et ne put supporter le spectacle de son Maitre Ραϊοιιό. La 
nuit venue, rendez gräces, parce qu’il vous l’accorde pour vous reposer des 
fatigues du jour; et au chant du coq, parce que vous avez regu l’annonce 
de la venue du jour, pendant lequel vous pourrez vaquer A vos oceupations 


et faire les &uvres de la lumiere ’ 


1. Jean, xıx, 34. — 2. Cf. Matth., xxvır, 51. —3. Cf. Rom., χει, 12, 


* 101.35. 


* fol. 35, 


fol. 357 


#101. 85°. 


τ τὺ 


652 LES CANONS DES APOTRES. [102] 


EN a All I ya ΟἹ air li oe αὐ οἱ 
N oe an I Fa — LS Ze ll ὅν! lo an ἢ laäll 
ld ae Yu el, ὁ ΟἽΩΙ ἐδ Ne a2 ἘΠῚ -Ὁ 
N ie ll κα ΟὟ ὦ ὁ" 7 N le δ 
Ey LS ὧν ws le OL N Je θυ δι 3a 13] 
τ ποτ τ u ὦ’ es δ irn N el a all 
ll ὁ am ar ae οἱ 
Ga cl Ey τ Pal τ ὁ οἱ Del 
ΝΥ ὮΝ N N da Gem Ve ἐν eu. PEN 5 


1. AAB 6, — 2. AB in marg. un Br «7 — 3. BCD 59. — 4. Mss. „ 
Ian ab. —5.B ap gell. 6.B om. N. — 7. I — 8. AAE .j=!B 
᾿5,55} Ο ἢ.» 56] Ὁ 1. 58} 6 lyopel. —9. C „ls! — 10. CDF 15». — 11. CDF un 
Ja). — 12. CD Sys. — 13. Β [λα] Hs — 14. CD oil. — 15. AACDF 5; 
Β «1.4... — 16. Fon. — 17. 6 om. ... op! ων. — 18, ACDF Lb. — 49. AAB 
el! εὖ. — 20. AABCD Ὁ. NY F Br N. — 24. ABCD nu). B 
raue! 

LXVIII. — QuE sı voUS NE POUVEZ VOUS RENDRE A L’EGLISE, L'EVEQUE 


DEVRA CELEBRER LA MESSE DANS SA MAISON; CAR CEST L’HOMME SAINT QUI 
SANCTIFIE L’EGLISE. 


Sil’on ne peut se rendre ἃ l’eglise, ἃ cause des infideles, eelebre la messe 
dans ta maison, 6 ev@que, pour que les serviteurs de Dieu ne s’assemblent 
pas avec les impies; car ce n'est pas l’eglise qui sanctifie l’'homme, c'est 
homme qui sanctiflie l’eglise. Si les impies s’emparent de l’Eglise, fuis 
loin d’elle, car ils l’ont souillee : de m&me, en eflet, que l’'homme saint 
sanctifie l’eglise, de m&me l’eglise est souillde [par la prösence] d’hommes 
impurs. S'il est impossible aux fid@les de se r&unir ensemble, ἃ la maison 
ou ἃ l’eglise, * chacun devra psalmodier, lire et prier οἱ il se trouvera ; |de 
meme) s’ils sont lä deux ou trois, car le Seigneur a dit: La ou deux ou trois 
seront assembles en mon nom, je suis au milieu d’eux '. Que les fideles ne prient 
pas ἃ la maison avec les catöchumßnes : il n’est pas juste que celui qui par- 


ticipe aux saints Mysteres soit souill& [par le contact] de ceux qui n’y partici- 


1. Matth., χνπι, 20. 


[103] LIVRE I. — CANONS ΠΧΥΠΙΡΗΧΙΧ. 653 
Sa ol LEN NEE uk Var a de ὁ 
( Bre\ Δ. gl Cu 3 Ys bla δ: zz > zu Ya Ber» 316 Υ 
LS! ur >, 84 | Isa @ Το. λαὸ 13 ui ur ir» ‚EN! 


— 1915, SV 1 us ἸΌΝ ΛΕ EN = Old a U) 

SM N de aldi zul Plz, za δι 12m 
ice ΟἿ JENS al es al Play τυρὸν AN DE all Mio 
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zes 5] Bl u any All OL ey dus; Ma. Ei Dot ls 
lb ya 5er all Il Ya Ya an Σὰν ΩΣ 3 ns ἱό 


Mss. I22. — ἃ. AC ρον. —3.D N. — 4A As N, ABC Lu N, 
DF ee Io — 5. Ba pro ἍΝ. -- 6.6 Se ΒΒ ἜΣ in marg. Re SR 
SED) 8. BD... Ὁ. AABR add. cl. — 10. B ΩΝ et addit τὴ ἘΠῚ Ἐπ 
IEyesaeN) ABCD Isar. — 12. AA Isis D Isis F re — 13. AB in marg. ον 
or une ὦ. — AAF I\arei, BD so; Cr gas — 15. A au, F 


u 
ig. — 16. AA = B lau, CD Isa ἰλῖφο Fo „gxuaiy. — 17. AABC δ F 
ν" 
Jr. — 18. AABCF [.59..5.. — 19. F [ΠῚ — 20. B add. . Sl. — 21.D „SS, 


B add. ge 


pent pas. Que les serviteurs de Dieu ne prient pas avec les hördtiques, m&me 
ἃ Ja maison : “Ὁ a-t-il de commun entre la lumiere et les tenebres '? 

Tout fidele, homme ou femme, qui aurait commerce avec des esclaves, 
ou bien se söparera d’eux, ou bien sera mis hors de l’Eglise. 


LXIX. — Des souURS OU IL FAUT FAIRE MEMOIRE DES TREPASSES. 


On ceelebrera le troisi&me jour du deces par des psaumes et des prieres, 
en souvenir de Celui qui est ressuscit& le troisi&me jour. On eelebrera le 
septieme jour en faisant m&moire des vivants et des morts. On eelebrera 
aussi la fin du mois, selon l’exemple donn& jadis par le peuple, lorsqu'il pleura 
la mort de Moise?. On fera de möme ἃ la fin de l’annde, en me&moire d’eux, 
et ’on donnera aux pauvres, en souvenir du döfuni, une partie de ses biens. 
Nous disons cela pour les seuls serviteurs de Dieu. Quant ἃ l’impie, donne- 
rais-tu pour Jui aux pauvres tous les biens de ce monde, cela ne lui servi- 


1. II Cor., νι, 14. --- 2. Cf. Deut., xxxıv, 8. 


* fol. 3 


>. 


* fol 


36. 


654 LES CANONS DES APOTRES. [104] 
Isle za Sl ὦν Pill Ass 9 ὅν ul za 5.4. Mae τὸ, Al 
Se dr τοῦ IS a es Pläl „Taless Οὗ] 15,5 ὧν Oral u 
le ol ὩΣ 10 zul, „N a ce Mast nl de Ir οἱ ER A a 
LE a a Ed N σὸ. ὄπ τον 
N Ὁ a Wh on Y οὐ οὐ Bde ol 
Lulailly εἰ: an] say JS LS AN 0 pay Au .“-- Beten) 
lol as YEY Inn Ὑ 150) κῶν Οἱ στ a 8, Κι ἴηι 6 
las Yo N dir Lu I Ach νυ Wi al «ὦ. 


1. Ὁ ἰῷ Div. — 2.F „oe. —3.CD Sb. —4 Fl ae. — 5. Mss. ll». 
— 6. BEDF \os)l. — 7. A lass. — 8. B !>b. — 9. AABCD nö — 10. Ὁ .5] 9]. 
- 11. Β 5. - 12. BD us). — 18. BCD Islas. — 44. B om. yo δ er add. in 
marg. rs) Sn zu. — 45,2CH 2, — Mo. B E— In &N. — 17. Mss. 
bl. — 18.B Jo, F om. So» Jsö. — 19. B ar — 20. AAB dus. — 21. A las N. 


rait de rien; il est clair, en effet, que celui qui a et& l’ennemi de Dieu * en 
cette vie le restera apr&s la mort, car il n’y a pas en Dieu d’hypoerisie ', 
il est juste et aime la justice°. [L’Eeriture]) dit aussi : Voici I’'homme et son 
@uvre ὅ. 

51] vous arrive d’etre invites A un repas [funebre), vous mangerez avec 
biensdance et erainte de Dieu, car vous pouvez avoir ἃ prier pour ceux qui 
ont emigre de ce monde. Vous &tes pretres ou diacres du Christ, et vous 
devez &tre circonspects en tout temps, vous-mömes et les autres [aussi] ', 
alın d’ötre aptes ἃ enseigner la parole de l’Eeriture : L’homme puissant et colere 
ne boira pas de vin, de peur quen buvant il n’oublie la sagesse et devienne inca- 
pable de juger selon la droiture ὅς Or, apres Dieu tout-puissant et son Fils 
unique, les prötres et les diacres sont les grands de l’Eglise. Nous disons 
cela, non pour leur defendre de boire, car il ne nous appartient pas de 
meöpriser ce que Dieu a er&& pour la joie des hommes, mais pour leur inter- 
dire de boire au point de s’enivrer. Les l:critures n’ont pas defendu de boire 


6 


du vin; que disent-elles? Ne bois pas de vin jusqu'a Vivresse®, et encore : Des 


epines poussent dans les mains de "ivrogne’. Geei est dit, non seulement pour 


1. Cf. Jean, vır, 18.— 2. Ps. x, 8. — 3. Isaie, χα, 11. —%A. Dans les Constitutions 
Funk, I, p. 554-555) : « Vous devez &tre toujours sobres tant pour vous que pour les 


autres ». — 5. Prov., xxxı, A, 5. — 6. Eph., v, 18. — 7. Prov., xxvı, 9. 


[105] LIVRE I. — CANON LXX. 655 
Bar, iS CU ΠΣ τ Y lan κι ἃ [ὰΞ 
gie IS Jey Pas συν! ὁ > ὁ5 u J, Ἰλὰ EN = 

Kl ey ϑδ Ὁ ya Ἐπ - a Er Se Page 
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ias ls u)! 5 18 22 u Sy ΝΟ εἴθ α: ἐὺ au οἷ ἀνα 


92 ἘΠ 2}, 20» 
> u Il οὐ ἢ \yin Sl” εὐ «ἐπ „al BE.NeR) ens " ἘΞ or ὍΣ 


1. AA SB CD do. — 2. A ὦ YBD ya N Fu N -- 8. σ᾽. ὧὐὶ 
G om. — 4. CDF 55H). — 5. — Com. Pr — 6. AF Ns B Ἰ»»» Ὁ \,s. 
— 7. AACDE pro .ys' habent 4. — 8. A 3; JE. τ 9. B „geb CD sie); 
ΒΞ» — 10. AABF μον», — 11. BD = 45, KHABCD-)Us, 15.Ὁ 


egbl. — 14. A Pro _uw habet Ja. — 15. AB in marg. 55 N pp. 


\ - 22 | ER, w. ῷζο 
— 10. Bom. ... or ὦ JaN.. — 17. FON. — 18. AABCD 153)». — 19. C om. 
car! „). — 20. AABCD Ἢ = 3. AABOD 18... — 22.6 add. > (2,9). ΞΕ 23.6 
7 ἰδ Te) - 2) 
Ale se Er: Ri 
a #8) ὯΝ: 24. F ie BI 25. B om. ec“ : 


le clerg&, mais pour tous les laiques chretiens qui ont et marqu&s du nom 
de Notre-Seigneur Jesus-Christ. [Les ivrognes] sont ceux dont il est dit : 
Pour qui les ah! * pour qui le trouble, la dispute, la contention 2 qui a les yeuw 
obscureis? pour qui la querre et les blessures? n’est-ce pas pour ceuw qui boivent 


constamment du win et demandent os ils pourront en trowver "ἢ 


LXX. — DE cEUX QUI SONT PERSECUTES POUR LA FOI ET DE QUICONQUE FUIT 
DE VILLE EN VILLE POUR LA MEME CAUSE : QU’ILS DOIVENT ETRE ASSISTES 


ENSEMBLE,. 


Quant ἃ ceux qui, ἃ cause de leur foi, fuient de ville en ville?, se souve- 
nant de la parole du Seigneur et sachant que lesprit est prompt, ma is que la 
chair est faible°, qui passent d’un endroit dans un autre et acceptent d’ötre 
d@pouilles de leurs biens pour conserver en eux, sans le renier, le nom du 


1. Prov., xxıır, 29-30. — 2. Cf. Matth., x, 23. — 3. Matth., xxvı, Al. 


* fol. 36”. 


* fol. 36” 


Ὁ fol. 37. 


* fol. 37, 


656 LES CANONS DES APOTRES. [106] 
Ber al, us N Syn u AS μὴ Isa Fuagiel Tamm IV 
rl ὡς σὸν 9 d dr Al Al ὁ se Werra, Mora 
«ἐρῶ δ ὁ» ΟἹ νὰ ΝΣ ὦ ea re ὦ ὅδ 09 ὁ IE ee 
sl ὁ «ὁ «050 Rex .5.05}} ὁπ WPD) tr | unsre REP οἱδ ὦ» er 
me la 18 7 a IE SET les ee 
Mh SL ab yl ρα all 1? el Al LE a 17 116 „al 
„as a Js Lan ἰαϑ-- ei >! us en Stell, N) "un ou5y! 
{09 GNEI Bas len Is ὁ ale> a) 7 N By Paz MAY > U 
ΡΟ YO] Ks le ENTE ὅν) μοῦ Yy ul ae JA οἱ 


1.C N, DEN 
an BCE - — ἡ, AB PR ACD ἰ ον. — 5. Pro u »" δὰ B Ὅν tantum 
las. — 6. ABC ο}}. ἐπ 7.-D bs, Elsa ον ΒΘ ὉΡΑΤΌΝ 
>. — 10. CD ubique scribunt |, ;l. — 11. CF om. a. — 12. CF om. W. — 13. B 
1. — 14. A add. al. — 15. AABCD ie Fo δάσο. — 16. B (ibl. — 


— 2. A 55 CS AFSu2SS! Dass. —3. A ers AD 


17.0 2621. — 48, Mes. — 19. B sl a ud. — 20. B Be, 
CR ΞΟ, — 21. ABF om. 9... 22. Mss. εὐ „— 28. Mess. ΝΣ ΒΞ 
25. ΑΒΟΡΕ u, 3. ποῦ. δ᾽ om τὸ — ΚΑ om: en). — 28. F 3) sed 
inter lin. ale. — 29. A om. ... el Jal; B Je 35 — 30.B As. 


Christ, assistez-les et leur fournissez tout ce dont ils auront besoin, et vous 
accomplirez [ainsi] le precepte du Seigneur. 

Nous vous prescrivons tout ceci en meme temps : Que chacun de vous 
reste dans l’ordre qui lui a &te confere et ne depasse pas les limites qui lui 
ont &t& marquees. Ges |limites) ne viennent pas de nous, mais de Dieu le 
Seigneur qui a dit : Gelui qui vous ecoute, m’ecoute et celui qui m’£coute, 
scoute celui qui τη ἃ envoy&; celui qui vous meprise me meprise, et celui qui me 
meprise, meprise celui qui m’a envoye '. Si les er&atures de Dieu, qui n’ont pas 
d’äme, eonservent l’ordre qui leur a &t& assigne, * comme le jour et la nuit, 
le soleil et la lune, les etoiles et les el&ments, la variation des temps, les 
mois, les semaines et les heures, toutes choses qui sont esclaves de la 
necessitö que Dieu leur a imposde, selon cette parole : Il leur a pose une 
limite qwelles ne franchiront pas ἡ et, au sujet de la mer : Je lui ai place une 
borne, je luwi ai mis des verrous et des portes οἱ je lu αἱ dit : Arrive jusqu'icı 


et ne va pas au dela°, ἃ combien plus forte raison &tes-vous obliges vous- 


1. Luc, x, 16. — 2. Ps. cııı, 9. -— 3. Job, xxxvın,10-11. 


[107] LIVRE 1. — CANON LXX. 657 
6, 5. 5} Alle 501 ΟὟ El Fonda a N Ton Las [ri 
12 1 οἷ» 10,- - ἵ Oper Se, “I 7. 

> Ss De Ys- Lo, Ass as als pe) σις εἴ Pe] 
PA >) Ὁ SI οἱ a las SS Er 5, 
Ya Al by us" du 18 Solar, a ἰπ δὸς se u 
"Ὁ τ So Er la Jul Pi εὐ. ll el τῷ 
5 a a 58 οὐκὶ gl a en SD ὁ μδν 
30 ll ον ia eu) 0 ἜΠΗ 3 ον το δια, 299553 


32 31. 
τ ὁπ ρας ὦ" RE 13) ls Bus ee ha 
1. CD 532.— 2. AAE 125 C Ion & I» Or — 8. Β οἱ»: — ὁ. CDF 
Ἐπ, - 5. AAB N. — 6. AA [91 CDF ἰ π᾿. — 7. AAB om. =". SB 
Sl. — 9. CD a — 10. AACD as. — 11. Fo ne 35, Ξ 42. CDE om. 
> — 13. ACDF bs; — 14. B US. — 15. AAB „>! CDF 43}. 
— 16. A geld. — 17. Mss. ale, — 18. Mss. Ns, — 19. E om. =. — 20. CD 
13,2. — 21. Mss. £r- — . AABCD Il, F BE} — 23. F om. Hs. -- 
24. CD ..-.).. — 25. Mss. a — 26. AAB \ssein, CD Iso, — 27. A150 B 
BT Er ER .B om — 30. Mss. WI)l. — 31. AABCD 
»)> & I Ὁ νυ - 
SI. — 32. Mas, by. — 33. Β ἀρ N, Ε ὑπ ίθον!». 


memes de ne rien deranger, dans ce qui vous a ὁιὁ marque selon la volonte 
de Dieu? Plusieurs considerent comme chose sans importance de confondre 
les ordres. Pour vous, ne confondez pas l’ordination que vous avez reque, 
chacun pour votre part. N’usurpez pas pour vous-memes les ordres qui ne 
vous ont pas &ie conferes; ne prenez pas sur vous tyranniquement de 
mettre les autres en possession de choses sur lesquelles vous n’avez aucun 
pouvoir. Ceux qui agissent ainsi irritent Dieu, comme les fils de Gore 
(Qourih) et le τοὶ Osias ("Ouzyd) qui usurperent les fonetions sacerdotales 
sans l’ordre de Dieu : aussi, les premiers furent dövorös par le feu, et 
le second eut le front couvert de lepre', 115. provoquent la colere du Sei- 
gneur Jesus qui a 6&tabli les choses ainsi; ils contristent le c@ur du Saint- 
Esprit? et meprisent son tömoignage; ils font fi, en v6rite, de la responsa- 
bilitö qui pese sur les auteurs de tels actes, et de la nögligence qu'ils 
apportent dans les sacrilices et l’Eucharistie, ” en sorte que, les oflrant de 


1. Nombres, xvı; II Paral., xxvi. — 2. Eph., ıv, 30. 


* fol. 37%, 


* fol. 37". 


658 LES CANONS DES APOTRES. 1108] 
ΟΝ rs 1a a LK Kin le ΤῸ 
ON ὁ Br Pd ὁἱ ἐῶ  Fayza οἱ EI LK u! > 
be oh Ko) Hy al αὐλός] ae il di Tea ey a 
IV] ol Loy aba sl al Eu 51 10. τὶ ei J IE οἱ al. 
N a sl, AK Ash) bey οἷν 
Bl ll ὡς BE LK ὁ ea 
Jay δὰ ὦ al BILL ie 
Yo nass sl AL ls vol ES IE a rn 


12 CD’om.. 2» δ „ur. — 3. AAB 37» CDF 15,» Glss». — 4. AABF Ὁ 5] 
CD Ilkol,. — 5. AC „a D Ὁ F το 6 γον. — 6. AD yo Αἴ B 


ὩΣ 
la O6 la ἘΠΊ ΣΟ Fiyus. -- 7. AAD ἊΣ Β = UF „le. — 8. AACF 5 D I. 
— 9A δ. — 10. AF el. — 11. CD bla, — 12. Hie F iterat verba N 
all a: Bade, ib. ἘΞ 8. ΟΠ σάν N AED 
u ΄ =) w r x τὸς 


ae. — 16. CD om. BES — 17. C add. So". — 18. B om., C er. — 


19. AA US Β Ὁ: —20. CDFb,E lo. 


leur propre initiative, sans en avoir le droit, ils consid&rent l’honneur du 
sacerdoce, dont la grandeur est comparable ἃ celle du souverain prötre Je- 
sus-Christ, notre roi, comme une affaire d’amusement. Nous avons &te con- 
traints de leur donner cette lecon, car plusieurs deja sont retournes a leur 
folie'. Nous disons que Moise, a qui Dieu, dont il 6tait appel& le serviteur ἡ, 
parlait face a face, comme un homme parle a sonami’, ἃ qui il dit : Je te connais 
mieuw que tous les hommes‘, ἃ qui il parla face ἃ face, [non] par des signes 
ou des miracles, [ni] par des songes οὐ l’on voit des anges, [ni] par des 
interprötations®, [nous disons que] Moise, dans le temps οὐ Dieu lui imposait 
la loı sainte, dötermina strietement ce qui devait ötre accompli par le 
grand prötre, ce qui devait ötre fait par les pretres, ce qui concernait les 
levites, et distribua ἃ chacun ce qui lui convenait et 6tait approprie ἃ son 
ministere. Et ce qu'il ordonna aux grands pretres de faire, il n’appartenait 


pas aux prötres de s’en charger : ce qui eüt ete contre la loi; et ce qulil 


1. I Tim., v, 15. — 2. Nombres, xıı, 7. — 3. Exode, xxxıu, 11. — 4. Exode, 17. — 
5. Les negations entre crochets sont empruntdes ἃ la version copte et aux Constitu- 
tions. Klles n’existent dans aucun de nos manuserits arabes. Cf. Horner, T’'he Statutes, 


p- 359; Funk, op. eit., p. 558-559. 


[109] LIVRE I. — CANON LXXI. 659 


>, SE ch en 3 4 SEEN ὃ ϑϑλλῶν Υ ae «| u vn Ιλ ll Aal, 
oe Mose ash 9sän Il lie ze ὅ 9 in 5 N Ὁ a Tas 
[᾿ I\a ξ εν] 44. lol REN) (A 13 Dar, 12a Sg a sin! ds; al SA * fol. 38. 


Lige Al KU al un ind) εν 1 EN ea LE ον N ὦ 


ls δ... Ale Οἱ yo 1 «| eds ἘΞ ὡς 15. 3- ἔτι τσ "ἢ ΤΩΣ 


ἋΣ 0 Lei Fi all. \| οἷς ἀῶ easy Τα Ne nt SE: lol αἰ “ς as 


lalı:! e) 3,‘ Zul EN RN ὧς u 


σ a Be) — I asıı>3 5,01 18 ἌΧ J>Y — Ogmudls al U 
les ὁ az. y>l dl. 12 „ex. as Sl He ee) als OL le 
1. D ω»5}}». — 2. BED. — 3. AcD 1,0 N. — 4. AABCD ns). — 5. B 
om. Ὁ -- 6. Β Δ} urre- FIR SIEH Ὁ 8. B om. .. — 9. BCD 
\as5. — 10. ΟΕ 2° — 11. CDF add. 5. 5). — 12. CDF 5». — 13. CF δυο 
14. CD „Sb... — 15. Mss. ὅρι4}}. — 16. B pro. ss! seribit _cSS\. — 17. AABDF 
Ba „a ὃ (dr — 18.B —): — 19. A in textu = B in marg. ἘΠῚ Ὁ ΩΣ Js 8, 
= 20. CDF ἰω. — 21. CD εὐ). — 22. CD lu. τ 38. 00 Bl. — 24. A ud. 


2. 


ordonna aux prötres de faire, les levites ne devaient pas l’entreprendre, 
mais chacun gardait le ministere propre qu'il avait recu, sans en sortir; et 
si quelque transgresseur s’ecartait des fonctions qu'il avait recues, il etait 
puni de mort. Ceei est &elair& * prineipalement par ce qui advint ἃ Saül : lors- * rol. 38. 
qu’il voulut offrir des vietimes, en l’absence du prophete et grand prötre 
Samuel, il attira sur Jui-m&me le peche et une maledietion öternelle '. Mais le 
prophete ne fut pas arröte (litt. effray&) par l’onetion qu'il Iui avait donn6e 
pour le faire roi. Dieu nous a fait connaitre [encore] le malheur &elatant qui 
frappa Osias : il ne tarda pas ἃ se venger de lui pour l’opposition qu'il 
avait faite; [cette opposition) le fit eloigner du tröne, parce qu'il avait con- 
voit6 la dignite de grand pretre ὅ, 


LXXI. — Des DEGRES DU SACERDOCE ET DE LEUR REGLEMENTATION. 


Vous niignorez pas ce que nous avons deja reglemente : vous savez que 


nous avons appel& les uns &ev@ques, les autres pretres, d’autres diacres, par 


1.Cf. I Rois, χα, 9 et suiv. — 2. Cf. 11 Paral., xxvr, 16 et suiv, Le τοὶ Osias fut 
[rappe de la lepre et sequestre comme les lepreux. 


+ fol. 38”. 


1101.88” 


660 LES CANONS DES APOTRES. [110] 
Ξε de in wel IS Us ἷ a De ls > 
a = a un Sal. ie Ale ESBIES Fa, τς πε 
᾿ ΠῚ ἘΠ IE al. ER IR Wh ἀρ μον il (ὁ 
NN ὦἱ ἡ ων φῦ re ee,‘ 
PEN αἱ "λυ καὶ Il. Gels Ju, öl AN 0. >, A a 5 A les) 
IS τον ve el ol] ἬΝ Yale τ ἢ 
Tl Oel 90 μον de Ed 
A ee > ag ea νι Ins lgal er lag 9 5b 


1. Fla02. — 2. AABS222.— 3. B ἔωΐζω, — 4. ΒΟ.» a πε σύκα 

6. ΑΒ ἔρμα ἐς. — 7. AADF ilsäll,. — 8. AAB nz, CD iteranı Ls<J!. 
.AB ὁ Ὁ πξν — 10. Mss. a5. — 11. CDF all. — 12. AAF ἈΦ", 

B 3,5.) cn N. — 13. By). — 14. Β ἐμὰ FyS. — 15. Fada. 6}. — 
16. Mss. _aly. — 17. D κῶν, —18.B 5}. — 19. 2155. el). — 20. C IL 


F σπου, — 21. AAB sl CDF ὁ}. — 22. AAB „ib CODE ib — 
23. AACF \sawı.. — 24.B om. ;. 


la priere et par l’imposition des mains, et que nous avons assigneä chacun un 
ordre d’apres la diversite des noms. Aupres de nous, ce n'est pas celui qui veut 
remplir nos mains ' qui obtiendra de notre part ce qu'il desire, comme [si nous 
pouvions imiter] les pretres des veaux [d’or] fabriqu6s par Jeroboam ἢ : ceux- 
Ιὰ furent abjeets devant Dieu. 5.1] n’y avait pas de loi ni de diflerence d’or- 
dres, il aurait sufli d'un seul nom pour perfeetionner toute er&ature; mais, 
ayant appris du Seigneur la serie des fonetions, nous avons departi aux &v6- 
ques ἢ le souverain sacerdoce, la pretrise aux prötres, et aux diacres le service 
des deux [ordres pr&eödents], pour que les @uvres du ministere puissent se 
complöter mutuellement. Il ne convient pas aux diacres d’oflrir des sacrifices, 
de baptiser, de donner l’eulogie aux grands ou aux petits, ni aux prötres de 
signer, c’est-A-dire d’ordonner quelqu'un, car il faut &viter d’intervertir les 


ἢ 


ordres. Dieu n’aime pas la confusion’, et les inferieurs ne doivent pas usurper 
audacieusement ce qui appartient aux elus ἡ, se fabriquant une loi nouvelle 


pour leur propre perte et ignorant que la chose temoigne contre eux, 515 re- 


1. 1II Rois, x, 33. — 2. Cf. III Rois, xıı, 28 et xıu, 33. — 3. 1 Cor., xıv, 33, — 


ἦς Dans le copte et les Constitutions : « aux superieurs ». 


— du 


[111] LIVRE I. — CANON LXXI. 661 
Er a ee μει un: ΟἹ ρεῖς 
u er le in al lan | LS el ὦ ὍΝ IS ey 
ὧπ wel ἀρ ὦ Yan ἐς τὰ lal ah ον» SS = >elnz, al 
iS ls Tal Ins AS δὼ he ins al TUE N de 
gie LA τ. 20 2 Οὐ]. uch) μοῦ, ls ὦ US (δ᾽ Ss ὧν 
NAT ALS a dan I a u Paz 
(= Pu, 

ον la πὸ ul ul Ka Ley cl „Pu W Kia 
» ον ne = οἱ lan τον. za 
BES LH Ss ON Ca Sl a ae IS TE 
Au 19 asue dla lei, Zus) Lil es A δ, U nd ὦ ano Le u 


1. AADF Iyep. — 2. F u EM, Br Ξε δ ar — 5. AACF .L.,,. 


— 6. 2155... 5.85. — 7. A add. \, B add. 9 0". — 8. C .ἱ»» De. — 9. AAF er 
B win. — 10. Mss. uns, — 11. CD ἽΝ, — 12. CF add. 252. — 13. In cod. 
A pronomen ΙΔ» postponitur verbo ee Ἢ F Bl δι AABCD De B 131, 
1.16. — 16. Mss. nel. — 17. Mss. saw. — 18. CDF | δ} — 19. CD se. 


gimbent contre les aiguillons'. Ce n’est pas a nous que de tels hommes foni 
opposition, mais 115 resistent ἃ l’evöque de toute er&ature, le Fils de Dieu, 
le grand prötre, Jesus-Christ Notre-Seigneur. Par Moise, ami de Dieu, 
furent &tablis des grands pretres, des pretres et des levites*; par le Sauveur 
furent institues aussi treize Apötres, et, par les Apötres, nous avons ete 
stablis, nous, Clement et Jacques, avec d’autres encore que nous ne pouvons 
pas mentionner tous un ἃ un. Tous en commun, nous avons 6tabli, ἃ notre 
tour, des prötres, des diacres et des lecteurs. Le premier, le vrai, le seul sou- 
verain pretre est le Christ qui ne s’est pas empare lui-meme* de cet honneur, 
ἡ mais a 6t& &tabli par son Pere. Lorsqu’il est devenu pour nous souverain 
pretre, il a oflert la Vietime spirituelle a Dieu le Pere, avant d’ötre erucilie; 
et c’est ἃ nous seuls qu’il a commande de faire cela‘. Il y en avait d’autres 
parmi nous qui croyaient en lui, mais il n’a pas donne ἃ chacun de ses 
adeptes d’etre pretre ou de me£riter la dignite pontilicale. Apres son Ascen- 
sion, nous avons olfert, par son ordre, un sacrilice saint, non sanglant, et nous 
avons 6tabli des &veques, des pretres, ainsi que des diacres au nombre de sept. 


1. ΟΣ Actes, ıx, 5. — 2. Ex., xxvıı-xxıx. — ὃ. Hebr., v, 4. — A. Cf. Luc, xxır, 19. 


* fol. 39. 


* fol, 39 


01.39% 


* fol. 39”. 


662 LES CANONS DES APOTRES. [112] 
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BL re ἡ ns Ἐς Kr all ἀρ ὦ» μὰ dh sa 


1. B add. «>, F habet Be I». — 2. AA like! Bo „bull! DF we. 


Mss. ost. --ὦ ἢ ο. 5 ΟΝ — 6. ἫΝ πῶς. --- 7. Ἐ a, — 


8. AABCD 53 ,.. — 9. AABF & „ala! CD el. — 10. Β 5; conjunctio s habe- 
tur tanltum in ms. E. — 11. C ὃ D εν — ΡΥ 11) a. — 5. Al 44 BODE 


2: — 15: F Js. — 16. F add. sl. — 17. CDE us. — 18. AABF lisa. — 
19. Badd. „2'123. — 20. CD om. st. — 21. BE W& Ὁ δοῦν 6 Sb. — 22. B om. 
.—23.B ἘΠ ππι CDF Sl. — 24. Mss. bis in lin. Ws. —25.AA ä Gr «» 


Β ὼς ΚΕ KB — 26. ABDF 5,4S)!. 


Parmi ceux-et il y avait Etienne, le saint martyr, qui ne nous le c&dait pas 
en amour de Dieu, et qui manifesta pour lui un tel devouement dans sa [οἱ et 
un tel amour de Jesus-Christ Notre-Seigneur, qu'il donna sa vie pour lui; 
et les Juifs, meurtriers du Seigneur, le lapidörent et le firent mourir'. Or, ce 

grand homme, qui stait sous action de V’Esprit, qui υἱέ les portes du ciel ouvertes 
et le Seigneur a la droite de Dieu?’, nous ne le voyons dans aucun passage 
faire ce qui n’appartient pas aux diacres, par exemple oflrir des sacrifices ou 
imposer les mainsä quelqu’un, mais il garde jusqu’ä la fin l’ordre du diaconat. 
Accomplir et garder [65 fonctions de] son ordre : voilä, en eflet, ce qui con- 
venait A un martyr du Christ. * Et si quelqu’un inerimine ici le diacre Philippe 
et Ananie, le frere fidele, le premier pour avoir baptise l’eunuque, le second 
pour m’av οἷν baptise, moi Paul, celui-la ne comprend pas ce que nous disons. 
Nous avons dit : Que nul n’usurpe pour lui-meme le sacerdoce, mais qu'il le 


reeoive de Dieu’, comme Melchisedee ' et Jac ob, ou du prince des pretres, comme 


1. Οἵ, Actes, vır, 58-59. — 2. Actes, vır, 55-56. — 3. Hebr., v, 4. — 4. Gen., xıv, 18. 
᾽ 1 .} ᾽ 


[113] LIVRE I. — CANON ΧΧΙ. 663 

λα ω.- ol LWAA>s u, Lk .! Isa a ἔμ. οἷ ΦᾺΣ gr ὧ" ιν &\ 03.2 
a la ᾿ στ αι 

οὐ Pan ale! Bde ὑ, Da sl ρῶν N elle 


IS al al 7 il an Je il ln al a Lyl 


1. AAF Lisa; in C \sla praemittitur voci und. — 2. AABCF us,. —3.F 
a —%4,B pro a nabet s!, FSN!. — 5. D habet >| inter lin. et om. 9 seq. — 
Mss. si. ΞΘ ΑἸ ΟΣ. Verb Je) " Ui 2 = 8 mPro 1.5 C habet 


In 1,1 Wis, D vero 6 N s) So, Lues | \w!2. Post vocem 2 alia legun- 


tur sat discrepantia in codieibus B et F; haec in B: RR ἘΠ RC RT N δ le 


gl en Bl EN et de a ΟἹ τροσι 
Ἧς - | : < .. “ rn hu τ | 

ωϑ9 πο LI ll ἰς 9 op! ‚ss us μα BAR] ἐς Pl Je 
ἘΠ ἜΗΝ | τ [.9] ἰω A st Let lat al 83 Js 

Haec autem in F : 5, «ἀπὸ Sal „as ἃ » ἀβοω! Ber) ER A 12 Nu) or 


Ulaz; use! IE)! AAN ὰ at Is πρὸ Lö, Spy ut FOR WEN N} SgN 


9 
οἰ} ED A, θοῦ ie Die > ἡ 45 ERS κὸ 0 .. N] 


Aaron', qui le recut de Moise. Quant ἃ Philippe et ἃ Ananie, ce n’est pas 
eux-mömes qui choisirent leurs fonctions; ce fut le Christ qui les ehoisit tous 
deux, lui qui est le vöritable grand pretre du Dieu incomparable. 

Fin des soixante et onze Canons apostoliques qui sont au nombre de 
quatre-vingt-un dans le grec et que les Apötres ont transmis par Clement. 
A Dieu soit une grande gloire! 


1. Nombres, xvıt. 


PATR. OR. — T. VIL — Ε΄ ἄς 13 


* fol. 40. 


* fol, 40. 


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al N ὦ Ienäle ΡΟΣ zig lache 10 N ΠΩ ΟΣ οἱ τσ 
1. ACDF Ahunec om. titulum; οἵ. supra p. 23, var. 2. — 2. Pro ri! W7rabet 
N ar" er ΟἿ on: — 3. Mss, a3. — 4. An. — 5.0 9}. — 
6. B, post titulum EN WS, haec seribit : De we, ‚LEN! Joop N,5} > 


er ἢ ἾΞ a NE een P {5 τς ἜΤ σ᾿ 
er! ET) a 2° > U τ. url _ de u! 2 a) Io ee] 
Εἰ 35}; in A quaedam alia habentur; in cod. F verba ... RE 1 deleta sunt, 
— 7. Hic et deinceps omnes codices omittunt _,\\. sed in cod. B ubique scribitur 
ll; AB ütulos omnium canonum praemittunt et poslea iterant in textu, — 


8. AABCE !,,o=. — 9. Bi! du). — 10. F ol. τὸ αν Bil, 


LIVRE DEUXIEME 
CONTENANT 56 CANONS. 


“Au nom de la Trinite sainte, un seul Dieu. Canons de la sainte Eglise 


ransmis par Ole 1 (les apötres| avalent envoy6. 
transmis par Clement que | 


I (1)'. — ComBIEN D'EVEQUES DOIVENT ASSISTER A L’ORDINATION 


DE L’EVEQUE*°. 


L’eveque sera ordonne par deux ou par trois eveques; le prötre, le diacre 


et les autres eleres seront ordonnes par un seul öveque. 


1. Les chiffres entre erochets indiquent les numeros des canons grecs correspondants, 
dans l’edition de Funk, Didascalia et Const. apostol., |, p. 564-594. — 2. Les titres des 
56 Canons apostoliques furent traduits en francais par le P. 1. M. Vansleb, domini- 
cain du Couvent de la Minerve, ἃ Rome, des l’an 1677, dans son Histoire de l’Eglise 


d’Alexandrie, p. 2417-251. 


[115] LIVRE II. — CANONS [-Π|. 665 


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1.B 39. -- 2. F 53.—3.ACEL 5. — 4. F add. „sel 5.0 Jan. 

& Ἢ: : 

- 6.8 pl. —7.Bom. οἱ. —8.E —e. — 9. B 5. — 10. ΔΕ 55. — 

11. B ‚WIN. — 12. Mss. lud. — 13. F om. ωϑ. — 14. 7155. it — 15. AACE 

BERN Eee BO RN. — 17, CE u Ehe 
Demunä)e B re F 33. 16,0, 8.3 17. CE vum F uns. 


18. E add. „x. — 19. AB &a55. — 20. Fl. — 21. B any. — 22. Fadd. . 
» - w u - 


II (2, 3, 4). — De cE ΟἿΌΝ DOIT OFFRIR A L’AUTEL. 


Si un ev@que ou un prötre apporte ἃ l’autel de Dieu, pour l’oflrir en sacri- 
fice, quelque chose d’ötranger ἃ ce qu'il a et& ordonne d’oflrir, s'il apporte 
du miel, du lait, des oiseaux ou tout autre animal, en un mot quelque chose 
que ce soit, en dehors de ce que Dieu a presecrit, qu'il soit depose. Il ne 
faut apporter ἃ l’autel que des 6pis mürs et des raisins en leur saison; de 
’huile pour la lampe sainte, et de l’encens pour le moment du saint Sacrifice. 
Les autres fruits seront θην ον ὁπ. comme pr&mices ἃ la demeure de l’eveque et 
des prötres, mais ne seront pas oflerts ἃ l’autel; l!’eveque et les prötres les 


partageront entre eux et les autres clercs. 


ΠῚ (5). — QUE L’EVEQUE ET LE PRETRE NE DOIVENT PAS RENVOYER 


LEUR EPOUSE. 


L’evöque, le pretre et le diacre ne renverront pas leur epouse, sous pre- 
texte du service divin. S’ils la renvoient, ils seront excommunies, et 5115 


refusent de reprendre avec elle la vie conjugale, ils seront deposes. 


* fol. A0r, 


* fol. 41. 


* fol, 41. 


666 LES CANONS DES APOTRES. [116] 


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3.—6.B „bi N us Y; ie Ss στὸ οὐ Lie 


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8.6 Bar] pro ὡ5}5}.. — 9. BE ib. — 10. Fu. - 1. FF yS — 12. F 
l,,:\t Ep ἡ Mm 323} ᾿ tu ἡ ἰδ ΘΙ ἘΞ π᾿ Ἢ" Be » (m 
ΟὟ a — 18. CE 5] pro 1 --- 14. Β [55 Ὁ 5}... -- 15. F δῷ ες τ 16. CE 
bt; — 17. AABCE 125. — 18. E om. ... 8]. 
IV (7). — Du TEMPS AUQUEL IL CONVIENT DE CELEBRER LA PAQLE. 


Si un &veque, un pretre ou un diacre cölebre la Paque sainte en meme 
temps que les Juifs, avant l’ö&quinoxe [du printemps], il sera depose. 


V (6). — Qu’un ECCLESIASTIQUE NE DOIT PAS SE MELER 


DES AFFAIRES SECULIERES. 


l’övöque, le prötre ou le diaere ne s’immisceront pas dans les allaires 
de ce monde : s’ils le font, ils seront deposes. 


VI(8). — Οὐκ St QUELQU’UN S’ABSTIENT DE COMMUNIER, IL DEVRA 


S’EN EXCUSER. 


51 πῇ eveque, un pretre ou tout autre elerce ne communie pas au moment 
de la messe, ou bien il dira pour quel motif et, si [ce motif] est convenable, 
il sera pardonne; ou bien il ne donnera pas de raison, et 'alors) il sera excom- 
munid, parce qu'il a te une cause de scandale pour le peuple, “en lui donnant 
le soupcon que celui qui a ollert les Oblations, ne les ollrait pas dignement 
(litt. avec purete). 


[117] LIVRE II. — CANONS IV-X. 667 


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habetur „ps μὲ. — 8. Mss. en N 09, Pro... 8x 
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.r; E vero haec verba om. — 10. Οἱ 3, uw. 
w Ὁ . 


=> B seribit tantum modo 


VII (9). — (Juve sı TU ENTRES A L’EGLISE ET ENTENDS LES PRIERES, TU DOIS 


PARTICIPER AUX MYSTERES. 


Tout fidele entrant ἃ l’eglise et &coutant les Eeritures, mais ne restant 
pas jusqu’a la fin des prieres et ne recevant pas la sainte Eucharistie et la 
benedietion, devra tre excommunie, car il est une cause de division et de 
trouble dans l’eglise. 


VIII (10). — Qu’iL ΝΕ FAUT PAS PRIER AVEC UN INFIDELE. 


Si quelqu’un prie avec celui qui ne participe pas aux Mysteres, serait-ce 
ἃ la maison, qu'il soit excommunic. 


IX (11). — Qu’IL NE FAUT PAS PRIER AVEC UN [CLERC] DEPOSE. 
Si un clerce prie avec un autre clere depose, il sera depos& lui-me&me. 


χα 19.51.5). -Ξ- ()UE PERSONNE NE DOIT ETRE ACCUEILLI SANS LETTRES 


TESTIMONIALES. 


Si un clerce ou un laique, excommuni6 ou admis ἃ la communion, se 
rend dans une ville, chez quelqu’un admis ἃ la communion dans cette ville, 


fol. Ar, 


* fol. 41”. 


668 LES CANONS DES APOTRES. [118] 
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1. F EINER — 22. Brom: Ne α Je’. -- 3.8 ans. — Ah. F 9. inter lin. 
— 5. Mes. - &. — 6. ABCRF le, — 7. BEN), 82 BEE ae  - 
9. B 29. — 10. A «δῷ B abi). — 11. F 3. — 12. AABCE SS F spp. — 
ἐν eu B abi, © 
13. B “5 2 
Den 


sans avoir des lettres testimoniales, et qu'il y sejourne, il sera excom- 
muni6, ainsi que celui qui lui donne l’hospitalite. Si c'est un excommunie qui 
a 6t6 aceueilli, la durde de son excommunication sera prolongee, car 1] a 


trompe l’Eglise de Dieu. 
ἕξ 
"XI (14). — Qu’un EVEQUE NE DOIT PAS QUITTER SON SIEGE. 


Un evöque ne doit pas quitter son siege pour en occuper un autre, alors 
meme que plusieurs voudraient l’y contraindre, excepte pour un plus grand 
bien, quand on le presse d’accepter parce qu’il est capable de gagner, par la 
parole de verite, ceux qui se trouvent la. Toutefois, il n'agira pas ainsi de son 
propre mouvement, mais d’apr&s la d&eision de plusieurs eveques et [cedant 


ἃ leurs] vives instances. 


XII (15-16). — Οὐκ L’EVEQUE OU TOUT AUTRE CLERC QUI PASSE A UN AUTRE 


SIEGE DEVYRA ETRE DEPOSE. 


Si un eveque, un prötre, un diacre ou tout autre membre de la hierarchie 
sacerdotale quitte son eglise et se transporte dans une autre οὐ il sejourne 


un temps considerable, sans avoir pris A son depart l’avis de son eveque, 


[119] LIVRE II. — CANONS XI-XIl. 669 
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6) ἰδ pro ὅλ». — 6. CE 609}. - 7. Α οηι. ὁ3 ὅλα. ].. -- 8:..4 ς. - 9. CE om. 


3. — 10. BCEF om. ..,»- — 1. B —äl. — 12. 8 9]. -- 18. B 5958 1.3, αὶ om. 
ιν — 14 B pls. — 15. CE (ul. — 16. Bl. — 17. R pro 


ge N, habet VD N EN Aka „pe an Ὅν, — 18. CEF el ... 


nous ordonnons qu’il ne soit plus admis, dans la suite, A exercer un ministere 
queleonque, surtout si son eveque lui ayant ordonne de retourner dans sa 
rösidence, il n’a pas ob6i : il sera alors destitu6 de sa dignite et admis 
seulement) ἃ la communion laique dans le lieu οἱ il se trouve. Si l’evöque, chez 
lequel il demeure, l’accepte comme membre du elerg6, pensant que la sanction 
que nous portons est nulle, cet eveque sera excommunie comme fauteur de 
desordre dans la hierarchie. 


XIII (17, 18, 19). — De cervi QUI SE MARIE ᾿ΕΝ SECONDES NOCES, OU EPOUSE 
UNE VEUVE, UNE COURTISANE, UNE ESCLAVE, UNE FEMME OBJET DE SOUPCONS 
OU QUI VA DANS LES LIEUX DE DIVERTISSEMENT, ET DE CELUI ΟἹ A COHA- 


BITE AVEC DEUX S(EURS OU AVEC SA NIECE. 


Celui qui s’est marie en secondes noces apres le bapt&me ou quia vecu dans 
le coneubinage, ne peut devenir eveque, ni pretre, nı diacre, nı ötre admis en 
aucune facon dans la hierarchie ecelesiastique. Celui qui a epouse une veuve, 
une femme objet de soupgons et deshonor&e, une courtisane, une esclave 
ou une femme qui va dans les lieux de divertissement, ne put devenir 


* fol. 


* fol. 42. 


670 LES CANONS DES APOTRES. [120] 
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1. CE N. — 2. F om. luus „1. 3. CEF N. —4.CiuSV. — 5. CEF hune cano- 
nem omittunt; F seribit ya an! tantum ,; A manu posteriori, Ss er ei! L I 
abi bl! ‚ran a! ων BE „Lasst. — 6. Pro ΞΘ N CEF 

Sr N Ok: % Ξ 
habent in eo loco N! 6.206. 6 JaN; religua ut in textu. — 7. CEF . πα 
8.0 5. -- 9. BEN. — 10. E om. Al. — 11. F ZW. — 12.6 Js pro uns. 


OxT 


413,6 ae — 14. F ab. 


evöque, pretre ou diacre, ni etre admis en aucune maniere dans la hierarchie 
sacerdotale. CGelui qui a cohabite avec deux seurs ou avec sa niece ne peut 
devenir membre du clerg6, pas plus que celui qui ayant epous& deux femmes 
a vecu simultanöment avec les deux. 


XIV (20). — Du cLERC QUI SE PORTE CAUTION. 
Le clere qui se porte caution pour quelqu'un sera depose. 
XV (21, 22, 23, 24). — Des EUNUQLUES. 


L’eunuque que les hommes ont rendu tel malgr& lui, ou ἃ qui ils ont coupe 
les parties viriles dans une persöcution, ou qui est nd ainsi, s’il merite l’epis- 
copat, sera fait eveque; s’il s’est mutil& lui-m&me, il ne sera pas admis dans 
la elericature, parce qu'il est devenu homicide de soi-meme et ennemi de ce 
que Dieu a cr6c. 

Un clere qui se mutile sera d&pos6, ἢ car il est homicide de sa propre per- 
sonne. Le laic qui se mutile sera excommunie pendant trois ans, pour avoir 


attente A sa propre vie, 


[121] LIVRE 11. — CANONS XIV-XVII. 671 


BES ae a IS ET N - ὡς a οῦι 
Es I He ie eg 
‚al eb Je yes de VS οἱ I SS ον Pr VS εἰϑὲῦ 


ἄχ, ὕω!» A δον ans ἀν — ze δ „U 
> 5u οἱ 11 enlauzel εὐ el> ω a) ΣΕ >=) a3 „lb 35 13 „| 


NN N 9 οδο 
Ts gi BE a a a ey — Be ll [U 


εξ πῆ τ a Ds EI Fu zeige! 


Ber \ 
a Gl — Sole) 


1. Με6. Ὁ. -- 2. ER „pa pro ..—3.FL5K.- 4. Ε öl. — 5.Fäla. — 6. CE 
era —T. F LAS. — 8. Mss. ES= > N. —9. AABCE me. — 10.B om. er) 
> — 11. AACF edel B 7 el. — 12. Mss. byols. — 13. Boom. 


uU 
— 14. Mss. une. — 15. In F canones xvıı-xxxnı alia manu delineata fuisse 
pvidentur. — 16. F PO. — 17. FE U „3. — 18. BE ur? „2. — 19. F seribit 15) 
. Ko A δ τος ν᾿ Ω t ᾿ Fern) \ 
Or 2:3 ur =: 20: Mss. μα] 24, Mss. Dy2e 
XVI (25). — DE cELUI QUI EST COUPABLE DE FORNICATION, PARJURE 


OU VOLEUR. 


L’eveque, le prötre ou le diacre qui seront convaincus de fornication, de 
faux serment ou de vol, seront deposes. Mais ils ne seront pas eXcommunli6s, 
car il est dit dans l’Eeriture que le Seigneur ne chätie pas deux fois pour la 


meme action ' 


XVII (26). — Du MARIAGE DES LECTEURS, DES CHANTRES ET AUTRES CLERCS. 


Que les leeteurs et les chantres qui entrent dans les ordres se marient, 
s’ils le dösirent. Mais nous leur ordonnons de le faire tandis qu'ils sont lec- 
teurs, car cela n’est plus permis ἃ aucun clere [d’un ordre superieur'. 


XVII (27). — Du uiınıstRE SACRE QUI FRAPPE OU QUI MAUDIT, 


Nous ordonnons de deposer tout &v@que, pretre ou diacre qui frappe des 
infideles ou des fideles quand ils sont coupables, voulant par ce moyen ins- 


1, Nahum, 1, 9. 


672 LES CANONS DES APOTRES. [122] 


* fol. 43. ur er @ Aa Ja ἢ οἱ ὧν) lol N Apr 6) τ [re gu el τὶ κ 
ai 5 ὅδ. al Ya Pay ze a oa EA ale 


4 ran] & ΞΞΞ xx Sa So ἐπ ὦ εν — ms ae U) 
AN οἱ ΤῈ τοὶ; es Ans ἀξ. οἷς ὧν 3 στ οἱ 5 
As IS aus Ka ὁ αὶ ag 


| Alı> . 


ee ME Mi, μὰ ὁ» eV — βόδι U 
dns 15 ik Al Yan ll is ib Pr. al a ln 
ler Ὁ δ πη. 


1. Mss. «εὐ ἢ. - 2. Bom. ὡλϑϑ. — 8. ABCF om. \sY. — 4. CE om. ὅπ. 


S ς = 
— 5. F 23. — 6. Fom...—7.Bom. 5. — 8. ΟἿΣ...» 499}. — 9. CE 98». — 
10. CE « ἐδ} οἷ. — 1. F op, E om. uud οἱ. — 12. C on. — 13. C 
One uam). 


* fol. 43. pirer de la crainte aux gens : nulle part le Seigneur ne nous enseigne ἃ "agir 
ainsi; au contraire, il supportait les coups avec patience, il etait maudit et ne 


maudissait pas, maltraite, et ne sirritait pas‘. 
AIX (28). — DE CELUI QUI A ETE JUSTEMENT EXCOMMUNIE. 


L’eveque, le pretre ou le diacre, justement d&pos@s pour une faute ma- 
nifeste, qui oseraient approcher et toucher ἃ une fonetion quelconque du 
ministere qui leur 6tait autrefois confi6, seront tout A fait retranches de 
l’Eglise. 

XX (29). — DE cELUI ΟἹ EST ORDONNE PAR SIMONIE. 

L’eveque, le pretre ou le diacre qui obtiendraient leur dignite par simo- 
nie seront deposes, ainsi que celui qui les aurait ordonn6s, et ils seront retran- 
ches tout A fait de la communion, comme le fut Simon le magicien par mol, 


Pierre ?, 


1. I Pierre, τι, 23. — 2. Cf. Act., νει, 21-22. 


[123] LIVRE II. — CANONS XIX-XXI. 673 


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1. CE ΤῊ — 2. ACEF us, et in lin. segq. Aus, 1 en: CE om. a). — 

ET Bil, ΞΘ ACH les; A idem, sed om. »; F ag Ss. — 6. AABF as, 

£ CE om. τὴν ΞΞΞ 9 BE SL et add. εἰ. -- . CE er et sie in sequentibus. 

— 10. Ο 13. — 11.C om... Sy, [5].Ψ -19,B ᾿ς — 13. CE 845. — 14. F st. 

—45.F ol, & om. Is gl N. — 16. AABF b,. — 17. A 63 οὐ Ὁ} IS 

E ΌΞΕΞ ΔΎ! I LTE "51 er 6. ELSE — 18. B λα. — 19. CE ως su), .—20. Mss. 
5a. — 21. ΒΟ " ωϑο En) οἷ. — 22. CE ab 3, alü cod.: ln, 


XXI (30). — DE cELUI QUI A RECOURS AUX PUISSANCES DU SIECLE 


POUR OBTENIR UNE EGLISE. 


Si un &veque a recours ἃ quelqu’une des puissances de ce monde et 
obtient par elles une eglise, il sera d“pose; |de plus], lui et tous ceux de sa 


communion seront expulses. 
XXII (31). — Du PRETRE QUI MEPRISE SON EVEQUE. 


Si un prötre, me&prisant son &veque, regoit en dehors de lui des collectes 
et se dresse un autel, sans qu’il puisse ἃ bon droit rien reprocher ἃ l’eveque, 
concernant le service de Dieu * et la justice, il sera d6pos6, ainsi que tous 
les eleres qui l’auront suivi, comme ayant ambitionng le pouvoir; car c'est un 
rebelle. Les laiques qui l’auront suivi, seront egalement excommunies. La 
peine sera portöe contre lui apres une premiere, un» deuxieme et une trol- 
sieme sommation de l’evöque. 


* fol. ἡ 


h2r 


* fol. 43 


* fol. A. 


* fol. Ak 


6714 LES CANONS DES APOTRES. [124] 
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1. CE om. il. — 2. A add. inter lineas _ ‚oo .J.—3. AF pro... „Ss IN) 
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scripserunt Ἰὼ 6) S1.—4. BE om. el. — 5. Mss. LU, — 6. CE ὡϑ' -- 7.0 
πὸ. — 8. ABEF > G „os. — 9. Mss. ne. — 10. A us, Gom.— 11.BÄ£. 
— 12. A Jel. — 13. CE 3523. — 14. Pro u) 8! Zegitur in B ah. -- 
15. ACE „ab ὅς. -- 16. AAF zu), >47: Ν᾽ ALS 15: Mes. > ο09] sa 
SI . -- 5 “.- \ wer «ὦ. 
XXIII (32). — Du PRETRE οὐ DU DIACRE ΟἹ ONT ETE CHASSES. 


Un pretre ou un diacre renvoy6s par un &veque ne seront pas accueillis 
par un autre, A moins que celui qui les a renvoyes ne soit present ou ne soit 
mort. 


XXIV (33). — QuU’UN CLERC ETRANGER NE DOIT PAS ETRE ACCUEILLI 


SANS LETTRES TESTIMONIALES, 


Aucun clerce &tranger, eveque, pretre ou diacre ne sera regu comme tel, 
sl n’a des lettres testimoniales. 5.1] en a, elles seront examinees, et 51] est 
messager de la verite, il sera introduit; sinon, on lui fera donner ce dont il 
aura besoin, mais il ne participera pas ἃ la communion|, car beaucoup de 
choses s'’accomplissent ainsi, comme la subreption. 


XXV (34). — QUE LE PRIMAT DES EVEQUES DOIT ETRE CONNU. 


Il faut que les eveques de chaque rögion sachent quel est leur primat; 
ils le regarderont comme leur tete et ne feront rien d’important "sans l’avis 


[125] LIVRE II. — CANONS ΧΧΠΙ-ΧΧΥ͂ΠΙΙ. 675 
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1. AACE ς.}}. — 2. Mss. „1. — 3. F 5. — 4. F 68. — 5. Pro... us 
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—8. F > — 9. BCE cls- — 10. AF N]! gr CE « ἐπ} sine praep. ..»». — 
— 11. CE 3 9]. —12. CE les sl. — 13. CE 14. B oo y. — 15. CH 


zig. — 16. B om. 5. — 17. Mss. 


τος 
| 7 ς- 


de leur superieur, se bornant chacun aux seuls actes qui importent au bien de 
son siege et des localites soumises ἃ sa juridietion. De son cöte celui qui est 
nomme chef ou primat ne fera rien sans l’avis de tous les eveques. Il y aura 
ainsi unite parfaite et Dieu sera glorifie par le Christ Jesus et l!’Esprit-Saint. 


XXVI (35). — DE LA DEPOSITION DE CELUI QUI CONFERE LES ORDRES 


EN DEHORS DE SON DIOCESE. 


Un evöque n’aura pas la temerite de faire des ordinations dans des loca- 
lites ou villages plac&s hors de sa juridietion. S’il etait convaineu d’avoir agi 
ainsi, sans l’avis du chef de l’öglise de ces villages ou villes, il sera depose, 
lui, et ceux qu’il aura ordonnes. 


XXVII (36). — DE cELUI QUI AYANT ETE ORDONNE EVEQUE, PRETRE 


OU DIACRE, N’ANNONCE PAS LA PAROLE DE DiıEU. 


Si quelqu’un ayant et& ordonne eveque n’annonce pas la parole de Dieu, 
n’exerce pas son ministere ou ne prend pas soin du peuple qui lui est conlie, 
il sera excommunie. Le pretre et le diacre seront traites de möme. Si, quand 


il est arrıve, on a refus& de l’aceueillir, non parce qu'il le voulait ainsi lui- 


* fol. Aur 


* fol. ἃ 


676 LES CANONS DES APOTRES. [126] 
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1. AAB  .=? F ul. — 2.CE u.. — 3. A es ὅλ scripsit SON. — 


Ἂς B Inwslair) (sic). —5.0E Lei. — 6.6 ὍΔ pro οἷ». — 8 BOCH ESS US: 
ΞΡ Ute. = 9: Mss. aa — 10. Fom. 3. — Αἴ. ἘΠ om.- „|. 12. Hiecinsper- 
ne 


sione arabica aliquot verba desiderantur. — 13. B Je 8. Ῥ. 


meme, mais par suite de la malveillance du peuple, il restera eveque; quant 
au clerge de la ville, il sera excommunie pour n’avoir pas enseigne A ce 


peuple-la l’obeissance. 
“ XXVII (37). — Que LES EVEQUES DOIVENT S’ASSEMBLER DEUX FOIS PAR AN. 


Les övöques feront un synode deux fois par an pour s’entretenir des 
dogmes de la religion et resoudre les diflieultes qui pourraient surgir dans 
IE Eglise. Le premier synode se tiendra la quatri&me semaine apres la Pen- 


tecöte, et le second, le 12 [du mois) de Babeh'. 


XXIX (38). — QUE L’EVEQUE DEVRA PRENDRE SOIN DES BIENS 


DE SON EGLISE. 


L’&vöque prendra soin des biens de son öglise et les administrera comme 
sous le regard de Dieu. Il n’en devra rien distraire pour s’enrichir lui-meme, 
ni donner ἃ ses proches, m&me s’ils sont pauvres, ce qui appartient ἃ Dieu*; il 
ne devra pas, ἃ cause d’eux, trafiquer des biens de ! Eglise. 


nr 


1. Funk, op. eit., I, p. 574 et 575 : ... δεύτερον δὲ "Vrepßsperatou δωδεκάτῃ — secundo 


vero die Octobris duodecimo. — 2. Cf. Funk, ἰδία. 


[127] LIVRE II. — CANONS XXVIU-XXNI. 677 


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1. CE add. .». — 2. B ada. nal. — 3. F add. 9»: —h. CE N] Job. — 
5. BCE SO} SL er. — 6. Mss. >: — 7. BCEF „2. — 8. Mss. αν, F vero 
«ὅν. —9. 6 2,2. — 10. A om. b; BCE N} οἷο. — 11. F om. > —12.E .. 


— 13. E 9. — 14. BE om. ». — 15. Mss. JS2. — 16. B =” s. p., & „es — 17. BF N 


ΩΣ 18. CE ὁ ἐκ! τον — 19. CE 3, omissa voce Lot. — 20.B N} ον CE 
hie seribunt Les}. — 21. CE ΘΚ Ἢ Ὁ. — 22. Mess. m. — 23. CE 13. 
XXX (39). — QUE L’EVEQUE DOIT ETRE CONSULTE. 


Aucun pretre, aucun diacre ἢ 'entreprendra quelque chose sans avoir 
pris l’avis de l’&veque; car c'est ἃ lui que le peuple du Seigneur a ete confie; 
c’est Τὰ] aussi qui repondra de leurs ämes. 


XXXI (40). — DE LA DISTINCTION DES BIENS DE L’EVEQUE 
ET DES BIENS DE L’EGLISE. 


"Les biens de l’eveque, s’il en a, seront distinets, distinets aussi les biens 
du Seigneur, afin que l’&veque en mourant puisse laisser ἃ qui il voudra ce 
qu’il possede et que ses biens ne soient pas alienes au profit de l’Eglise, alors 
qu'il a [peut-etre] une famille : &pouse, enfants, proches, serviteurs. Il n'est 
pas juste devant Dieu ni devant les hommes! que l’Eglise perde ses propres biens 
parce qu’on ne connait pas ceux de l’eveque, ni que les biens de ce dernier 
ou de ses proches soient saisis comme biens d’Eglise, en sorte que ses pro- 
ches, tombes dans la p@nurie, soient amenes ἃ blasphemer contre sa mort. 


1. Luc, us, 52. 


* fol. 45. 


* fol. 45. 


ἈΠῸ] LAST. 


* fol. 46”. 


678 LES CANONS DES APOTRES. [128] 


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> 435.» δίλοὶ οἰ ποτ} Aal a sol kin yBSy a ὧ» 


ον ΡῈ >) gar Be ol, ἜΝ U) 


IR δ» Θ pro N). — 2. Mss. ». —3. A πῶ - 4. AACEF er. -- 
5. Mss. ge. — 6. ΟΕ οἡ ἘΠ — 7. AABF aa CE om. — 8. Mss. BEE — 
9. AAC BR — 10. Mss. ὅ9.5}}. — 11. Gomez... gl. — 12. Sic omnes codices. 
— 18. Β om: 83. — 14,.B SH. — 15. E ur omissa con). =. — 16. ΑΒΕ ul, 
BL, Ὁ u, 


XXXII (Al). — Que τι νέου! EST PREPOSE AUX BIENS DE L’EGLISE; QU'IL DOIT 
LES ADMINISTRER ET PRENDRE CE DONT IL A BESOIN POUR LUI ET POUR SES 


PRETRES. 


Nous ordonnons egalement que l’eveque ait en son pouvoir les ressources 
de l’Eglise : les ämes precieuses des hommes lui ont 6t6 confides; or, que 
sont en comparaison tous les biens mat£riels qu’on lui remet, pour qu'il les 
[asse administrer et en nourrisse les pauvres par l’intermediaire des pretres 
et des diacres, avec cerainte de Dieu et tremblement? De ces biens, il pren- 
dra aussi ce qui lui est necessaire, s’il est dans le besoin, et ce qui est 
nöcessaire ἃ ses freres etrangers qui le visitent, afın quils ne manquent 
d’auceune des choses indispensables. La loi de Dieu ordonne', * en eflet, que 
celwi qui s’est consacre [au service) de l’autel, puisse vivre de Vautel?, car pas un 


soldat ne fait la querre ad ses propres frais? contre les ennemis du roi. 
g 


XXXII (42, 43, 44). — Des CLERCS, EVEQUES, PRETRES, DIACRES ET AU- 
TRES, ET DES LAIQUES QUI VONT AUX JEUX, S’ADONNENT A LIVRESSE ET A 


L'USURE. 
L’övöque, le pretre ou le diacre qui se livrent aux jeux, qui vagabondent, 


1. Οἵ, Deut., xvıfı. — 2. 1 Cor., ıx, 13. — 3. I Cor., 7. 


[129] LIVRE II. — CANONS ΧΧΧΊ-ΧΧΧΙνΝ. 679 


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EB bl us 4 —2..CE 5 — 3, C wdl.— 4. CE. — 5.Gom. I.. 
— 6. AABCE =, F om. — 7. CE Fe — SR OH E79, CE „nl IF 
59 0 }.}}. — 10. ABCEF N} 51. — 11. CEF rl. — 12. CE add. ὧδ Bl. 


13. A ou B op. — 1A. Mess. Be — 15. CEF 23. — 16. Mss. 


17. AACK Ion Bl F δος — 18. ER po! j2. 


ee - 


qui s’abandonnent ἃ l’ivresse, devront cesser, sinon ils seront deposes. Le 
sous-diacere, le lecteur ou le chantre qui agiraient ainsi 
seront excommunie6s; il en sera de m&me des laiques. 


. ou cesseront, ou 


L’eveque, le prötre ou le diacre exigeant une usure de celui ἃ qui ıls ont 
fait un pret devront cesser, sinon ils seront depos£s. 
XXXIV (46)'. — De ceLv1 ΟὐἹ va AU BAPTEME DES HERETIQUES. 

Si un evöque, un pretre ou un diacre vont au bapteme des herötiques ou 
communient A leur sacrifice, nous ordonnons qu’ils soient prives de leurs 
dienites, ear il ne peut y avoir d’accord entre le Christ et Satan: el quel rapport 
peut-il y avoir entre le fidele et Vinfidele? > 


1. La canon gree 45 est omis. Ci. Introduction, p- 7-8 et Funk, op cit., p. 578. 
21V. Gor., νι 15. 


PATR. OR. — T. VIII. — F. 4. 


" fol. 46. 


* fol. 46. 


680 LES CANONS DES APOTRES. [130] 


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All ΓΝ il bs | Ὁ Ξ ΖΞ" SH) ds 5 a] N 15 ᾿ Al) οἱ AN Ν 
13,6 15| as, εἰ δ re TE 


1. In B canones xxxv-xxxvir desiderantur. — ἃ. CE eh. — 3. CEF ur 
h.A ἀκα]. — δ. AA habent N vr ee 6. Mss. NS. — 7. CEF Pe 
8. Mss. Fe we — 9. Mss. = 31. 10° AACH F om. — 11. F 9}. u 
12. CEF 85...}}, δου]. — 13. CE 31. —14.CE is J FL J.— 16. CEF κἱϑ!. 

= et ΠΡ τ᾿ 2 
-- 16. ΔΑ». — 17. Ε΄ς ἢ Isla. Ἐς ,»5. Sal, bi 
ΧΧΧΥ (51)'. --- "ΤῈ LA DEPOSITION DE CELUI QUI TIENT 


QUE LE MARIAGE, LE VIN ET LA VIANDE SONT IMPURS. 


Tout elere, eveque, pretre, diacre ou autre qui övite de se marier, de 
manger de la viande et de boire du vin, non par ascetisme, mais parce [qu'il 
regarde) ces choses comme des impuretös, quoique l’Eeriture avance qu’elles 
sont toutes tres bonnes® et que Dieu a eree U’homme mäle et femelle‘, et blas- 
pheme de cette maniere, ou bien stamendera ou,’sinon, sera depos& et chasse 
de l’Eglise; le laique sera traite de meme. Mais 51] pratique cette abstinence 


par penitence et par pi6te, il le peut lieitement. 


ΧΧΧΝΥῚ (52). — DE 14 DEPOSITION DE CELUI QUI NE REGOIT 


PAS LES PECHEURS REPENTANTS. 


Si un eveque, un pretre ou un diacre ne veulent pas recevoir celui qui 
revient de son p&ch6, 115. seront d&pos6s, parce qu'ils allligent le e@ur du Sei- 
gneur qui a dıt : I! y aura de la joie dans le ciel pour un seul pecheur qui se 
repent ' 

1. Voir les quatre canons qui manquent ici, dans Introduction, p. 7-10 et dans 


Funk, op. cit., 1, 578-580. — 2. Gen., ı, 31. — 3. Gen., 1, 27. — 4. Luc, xv, 7. 


[131] LIVRE II. — CANONS XXXV-XXXV. 681 


Sa . -»- ἥ er μῶς τ OBER. ἡ ἢ \ \ 
3.9 Kr u dh Ὑ ὦ» Je) or a u 
ὌΠ ΠῚ 0 τ νυν SL. — ὧν del 
ἘΠῚ ee 5| 4,19 Tas mu ö Ley ls] ὦ ὈΡΡΣΞ ὧς Ξ > or) « fol. 46”. 


10a πόλεις 


NEN il EP Ku dey — ποθ οὐδ᾽ οὐ 

ir 3 13] -- Selle οἱ 38 14cag a GE) ur > ur αἱ ὄρ or 
ἔν ey sa κα ὁ» οἱ ME eh! 
Ans a JE ὧν ale EN SV ὃ» als ze 9.18.6 ἐμ 177,0, 


1. CE el, U 0». —2. CR 9. --- 8. CEF N. —4. CE. -- δ. E el 


Sr 
ze, E 655} 52 — 7. Mss. u. zes ᾿ξ ῦϑ, - τὸ CHR ἘΞ — 10. CEF 


om. \sb&ls. — 11. In cod. B canon xxxvııı numero sl, „else! designatur. — 
- . HZ “Ὁ ὃ 
e < ER e ἢ a: Ζ rm 
12. A Kb, is ῳ». — 13. AC rer Fydga um MC ὡ» δ. — 15. F 
5 Ξ 7 > x sale ; 5 . ee 
Lille, & om. ... ΒΚ υ»Κ. — 16.6 ‚Ab et ita plerumque in sequentibus pro sl, 
- 2 IE SD 
-—— 47. CH ro. —- 18. Dada. „EN: 
- “5. .“ 
XXXVIL (53). — DE LA DEPOSITION DE CELUI QUI NE GOUTE PAS UN PEU 


DE VIANDE ET DE VIN LES JOURS DE FETE. 


Si l’eveque, le pretre et le diacre ne mangent pas un peu de viande et ne 
boivent pas un peu de vin les jours de föte, * eroyant dans leur eonscience ces * lol. 16. 
choses illieites, et deviennent ainsi une cause de scandale pour plusieurs, 115 
seront deposes. 


XXXVIII (54, 55, 56, 57). — Des CLERCS QUI MANGENT ET BOIVENT DANS LES 
AUBERGES. — DE CEUX QUI OUTRAGENT LES [CLERCS|. — Du CLERC οὐ DL 


LAIQUE QUI FRAPPE UN INFIRME. 


Si un clere est trouve mangeant ou buvant dans une auberge, ıl sera 
excommuni6, except6ö si les nöcessites d’un voyage le forcent ἃ loger dans 
une hötellerie. 

Si un elere outrage son evöque, il sera depose, car N’Eeriture] dit : Ne 
medis point du prince de ton peuple‘. Si un elere outrage un pretre ou un 
diacre, il sera excommunie. 


1. Exode, xxır, 28. 


01247. 


682 LES CANONS DES APOTRES. [132] 


gs Il ει Dis ἡ N τ a Ze il en ae Si Y 

«γι, en A, Ξ 4 re A rs οἱ a! ae] or >! 
‚Ida Js 151 ων Amis IiKap 

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N 5 SS yes ἐρῶ Στ έἘοΨσ τ 

εἶ An Ἵ Jill GER ns 18 ;|, ὦ ἈΠῈ 1 EZ) a) θα τς -- sul 


1. Mss. ὅλα ala,, Gom.—2. F WU os. — 3.018; hie in cod. B duae 
2, =) «5 : - : 


paginae albae, οἱ legitur in marg. al sb Lo «ὦ (?) cn οἱ ES cl 

125. lv τ ον 3. ΠΕ, (Ra Em ΒΞ», {ἘΠ Εἰ 
Jbusye Ὁ} δι. 4.8. 3; ACEF add. „le 9]. --- δ. Β΄ κ9 etadd. „les 9]. 
Ξε ala. — 7. F ei. — 8. CEF _,,) pro N. ἢ B5b. — 10. B 
ur. — 11. AABCE 23 in F legitur BE) pro Sp. — 12. F und -- 
13: F Ss. — 414. AACH Si, ἘΠ: 55». -Ξ 15. 0m... pad εἰ ar), 6 Ὁ 

DEE On 

3 u legitur in E 3353.J; F slsss. — 17. Β aa», G@ om. — 18. Β !>6 CEF δ: 


19. F inter lin. add. \» 221. — 20. BE li». — 21. CEF σΞιρῦς 
fu 


51 un elere frappe un sourd, un boiteux, un aveugle ou un bancal, il 


sera excommunie; sera traite pareillement le laique qui agirait ainsi. 


IOSUBEER)E Di: LA DEPOSITION DE LEVEQUE OU DU PRETRE 


OUI N'ENSEIGNE PAS AU PEUPLE LE SERVICE DE DıEv. 


L’öveque ou le pretre negligent " a l’egard des eleres et du peuple et ne 
leur enseignant pas le service de Dieu sera excommunie; et sl persevere 


dans sa negligence, il sera depose. 


XL (59). — DE LA ΡΕΡΟΒΙΤΙΟΝ DE L'EVEQUE OU DU PRETRE 


QUI NASSISTE PAS UN CLERC INDIGENT,. 


Si un &veque ou un pretre, sans souci de l'indigence d’un elere, ne 
lassiste pas en lui donnant le n&cessaire, il sera excommunie; et, 51] per- 


siste dans son insouciance, il sera döpose comme assassin de son irere. 


[133] LIVRE 11. — CANONS XXXIX-XLIV. 683 


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tantur, usque in finem operis. 5.F 73 3 οἱ. —6.CE 3.—7.C om. Dil 


—8.A1b1.—9. F SS. 


XLI (60). — DE CELUI QUI PROPAGE LES LIVRES DES ADVERSAIRES. 


Si quelqu’un propage dans l’Eglise des livres &erits par les impies, en 
les presentant| mensongerement comme saints, pour prendre au piege le 
peuple et le clerg6, il sera depose. 

XLII (61). — Du ΜΙΝΙΒΤΒΕ SACRE CONVAINCU DE FORNICATION, ETC. 

Si un &veque est accuse et convaineu de fornication, d’adultere ou 

d’autres choses analogues et defendues, il ne fera plus partie du clerge. 
XLIII (62). — DE cELUI QUI RENIE LE ÜHRIST OU LE SACERDOCE. 

Si un celere, par erainte des hommes, juifs, paiens ou heretiques, renie le 
nom du Christ, * il sera excommunig; 51] renie le nom du sacerdoce, il sera * ol. 17) 
depose. 51] se repent, il sera regu et admis comme laique. 

XLIV (63). — DE CELUI QUI MANGE DE LA CHAIR AVEC LE SANG. 


Si un 6vöque, un pretre, un diacre ou tout autre clere de la hierarchie 


* fol. 48. 


* fol. 48 


684 LES CANONS DES APOTRES. a 
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—13. AB 3,3. — 14. A pro .»" εἶ habet .„;. B ; tantum. 


sacerdotale mangent de la chair avec son propre sang ‘, c’est-ä-dire la chair d’un 
animal dechire par une bete feroce * ou d’une bete morte*®, ıls seront deposes 
comme la loi l’ordonne: si c'est un laique, il sera excommunie. 


XLV (64). — De cELUI QUI JEUNE LE SAMEDI ET LE DIMANCHE. 


Sl se trouve un clere jeünant le dimanche ou le samedi — sauf le 
grand samedi de la Päque — il sera depose; si c'est un laique, il ne sera pas 
admis ἃ la communion. 


XLVI (65). — DE cELtı ΟΥἹ ENTRE DANS LE LIEU DE REUNION 
DES JUIFS ET DES INFIDELES. 
Siun clere ou un laique vont ἃ [ἃ synagogue des juifs ou au temple des 
heretiques pour prier, le clere sera depose et le laique excommunie. 
XLVII (66, 67). — De ceLtı QUI FRAPPE QUELQU’UN ET CAUSE 
SA MORT, OU QUI ENLEVE UNE VIERGE. 
“6. clere qui frappe quelqu'un dans une rixe et cause sa mort sera depose 


1. Gen., ıx, 4. — 2. Exode, xxıı, 31. — 3. Deut., χιν, 91. 


[135] LIVRE II. — CANONS XLV-XLIX. 685 
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1. BCEF ς ὅς, ACEF add. lo,2 .|. — 2. CEF 5:9. —3.Bom. 2. —4.B ol: 


F WW. — δ. ΒΕ [5]5. — 6. F ll. — 7. Mss. 5,32. — 8. Mss. _SS)!, sed BF 
inter lin. add. N. —9. 6 u. — 10. BSuN!. — 11. Pro vocibus u end οἱ 
legitur in CEF ἘΞ 5 Br rl s! res 9 ur -- 12. B u. — 13. Badd. ua. 
— 14. F Isa. — 15. ΑΒΕ 5. — 16. CE |»»͵ϑ, — 17. Boom. οἷ. — 18. ΑΒΕ om. 


Neo Α ᾿ξ μοι Ξοῦ. EB. - DA μὲ]: 
Er w μ᾿ w 


pour sa violence; si c'est un laique, il sera excommunie. 51 un laique enleve une 
vierge non encore fiancde et qu'il habite avec elle, il sera excommunie; il ne 
pourra pas en epouser une autre, mais il restera avec celle qu'il a violentee, 
meme si elle est pauvre. 


XLVII (68). — De σευ! QUI EST ORDONNE DEUX FOIS. 


Si un öveque, un pretre ou un diacre regoivent deux foıs l’ordination, 115 
seront deposes, ainsi que celui qui les aura ordonnes, except‘ 51} appert 
que |la premiere) ordination leur a te conferee par des heretiques; car ıl ne 
se peut point que ceux qui ont ete baptises ou ordonnes par de telles gens 


solent devenus fideles ou celercs. 


XLIX (69, 70, 71). — DE cELUI οὔἱ NE JEUNE PAS PENDANT LE GAREME, 


NI LE MERCREDI ET LE VENDREDI. — DE CELUI QUI JEUNE EN MEME TEMPS 


x 


QUE LES JUIFS OU CELEBRE LEURS FETES OU ACCEPTE DE LEUR PAIN AZYME. 
DE ΟΕ] OQUI PORTE DE LHUILE οι UNE LAMPE AU TEMPLE DES JUIFS ET 


x 


DES GENTILS. 


* L’eveque, le pretre, le diacre, le lecteur ou le chantre qui ne jeüneratent » tor. a8. 


7 [Ὁ]. 


NS“, 


086 LES CANONS DES APOTRES. [150] 
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m ;ule, 29T SW). ΠΌΤ Ron. Sl MER re - 19. Biadd. κοῦ ἡ 

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&bl)l. — 13. AF om. io, B add. RR EN, — 15. F ne πε τ 
16. Mss. is... — 17. In AB loco ... ἢ Is legitur in textu : Des 3] N) ia 1} 


pas pendant la sainte quarantaine, ni le mereredi et le vendredi, ἃ moins 
qu'ils ne soient emp@ches par une maladie corporelle, seront deposes; si 
c'est un laique, 1] sera excommunie. 

Si un evöque, un pretre, un diacre ou un clere jeünent en meme temps 
que les juifs eelebrent leurs fötes ou acceptent leurs cadeaux de fete, tels 
que pains azymes et choses semblables, ils seront deposes; un laique sera 
exeommunie. 

Si un laique porte de l’huile ou une lampe ἃ un temple paien, ou ἃ la 
synagogue des juifs, il sera excommunie. 


L (72, 73). — De cELUI QUI VOLE DE L’HUILE, DE LA CIRE, DES VASES 
D’ARGENT OU DES VETEMENTS APPARTENANT A L'ÜGLISE. 
Si un celere derobe ἃ l’eglise de la eire ou de l’huile, il sera excommunie 
oblig6 ἃ restituer le quintuple de ce qu'il aura νο]ό. 

Pour ce qui est du mobilier sacre; ou des vases d’or et d’argent qui 
sont aux prötres, il n’est jamais permis ἃ personne de les employer ἃ des 
usages profanes, car c'est eontraire ἃ la loi; si quelqu’un le fait, il sera 
chätie et chasse de l’Eglise. 


] LIVRE II. — CANONS L-LIl. 687 


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55 abs ll I» οὐδ 202; ia lu! sah N, ἔμ 65 (Β 15») Nayab 89 
ls, ar ΙΔ» τ: Is; B add. etiam textum nostrum in marg. 
1. F am. — 2. B seribit tantum „> EA rd! er: — 3 AACEF ERS) 
ἦς, B _ 5215 Mss. z.s=. — 6. (ἘΚ add. “- τ — 7. Mss. Er. — 8. F 
sb 853. — 9. Mess. τς “Ὁ AAU u TE a σι 
1,343. — 13. A al 9]. — 14. AACE „„äiel. — 15. BE om. verba ... ΩΝ 9; 
sed E add. Us! post > a - 16. B 3. 
LI (74). — De L’EVEQUE INCRIMINE. 


Si un eveque est inerimine par des fideles dignes de conliance, ἢ il devra 
ötre traduit devant les ev@ques. S’il se prösente, avoue sa faute et est con- 
vaineu, on lui appliquera la peine 411 merite. 5.1] ne repond pas ἃ Fappel, 
il sera convoque& une seconde fois par Vintermediaire de deux dveques qui 
lui seront deputes; 51} n’obeit pas davantage, on le convoquera une troisieme 
fois en lui deputant encore deux eveques; et si, meöprisant cette eonvocation, 
il refuse de comparaitre, le synode lui infligera une peine en rapport Javee 


sa faute], pour qu’il ne soit pas comme un coupable qui echappe ἃ la justice. 


111 (75, 76, 77, 78, 79). — Qu’on NE RECEVRA PAS CONTRE UN EVEQUE LE 
TEMOIGNAGE ΟΝ ADVERSAIRE, NI CELUI D’UN SEUL EVEQUE. — (JUE L EPI- 
SCOPAT NEST PAS HEREDITAIRE. — (JU'UN POSSEDE NE PEUT DEVENIR PRETRE 
QU’APRES SA GUERISON (litt. PURIFICATION). — ()UE L'HOMME AFFLIGE D'UN 
DEFAUT CORPOREL PEUT DEVENIR PRETRE, SIL LE MERITE. — (JU UN AVEUGLE 


OU UN SOURD NE PEUVENT DEVENIR EVEQUES. 


On ne recevra pas contre un eveque le tömoignage d’un herötique, ni 


* fol. 49 


* fol. 


49. 


688 LES CANONS DES APOTRES. [198] 


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* fol. 49°. er "Ὁ τ "τὸν En Ne sy, "7 la sl Sa.) N > >Y iz)! ib 
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1. ACEF 35gS0l. — 2. AB „as. —3. A om. ... δίς N. — 4. ACE en 
5. Badd. »N αἷς —6. A δ. 9) B a F auN el. — 7.B% 3 οἱ .—8.B „| pro >, 
τ 9. Ms. 5.5. — 10. AABEF 23. — Mss. 1.5. — 12. B „UN. — 13. ACE 
ra! A ur B er>? F om! τ voces corruplae pro _u. N. Ξ Au. JA 


15. AF day. — 16. CE UN) Io. — 17. CE LS! Sb. — 18. Mss. Lo ὃ. 
ς. Ἂν» 


celui d’un seul fidele, ni celui ἀπ seul eveque, car toute parole sera etablie 
sur la deposition de deue ou de trois temoins ". 

Un eveque ne donnera pas la dignite de l’episcopat ἃ son frere, ἃ son fils 

"fol. 49% ou ἃ ses proches, " et n’ordonnera pas qui il veut; il n'est pas convenable 
qu'il laisse une famille heriter de l’&piscopat en donnant, pour des intöröts 
humains, ce qui appartient ἃ Dieu; il ne convient pas qu’il laisse l’Eglise 
du Christ devenir hereditaire : si quelqu’un agit ainsi, l’ordination sera 
nulle, et lui-möme sera chätie par sentence. 

Gelui qui est borgne ou boiteux sera fait eveque, s’il merite l’episcopat; 
car ce nest pas un defaut corporel qui peut souiller, mais l’impurete de 
l’äme. 

Un sourd ou un aveugle ne seront pas faits eveques, non qu'ils soient 
impurs, mais pour @viter la dilapidation des biens de l’Eglise. 

Un possed& ne sera pas fait clere et ne priera pas avee les fideles; mais, 
apres sa delivrance, il sera admis dans l’assemblöe des fideles) et, s’il le 


merite, promu ἃ la elericature. 


1. Deut., xıx, 15: Matth., xvru, 16. 


[4139] LIVRE II. — CANON LM. 659 


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ISCH 3 Ὁ: — 2. Mss. al. — 8. Αὖ Aw, B Sam 5. p. — 4. CEF SsSa. -- 

5. AABF om. „.—6.B se Β = s.p.— 7. F 11. —8. Bil. — 9. A add. 

Sy. — 10..B „1. —11. BEiap. —12.B SE πὴ Ε΄ ge. — 18. Ε 8x N 

— 14. AACEF Δα], Eom. οὐ. is. Ἢ url — 16. CEF 1... — 17. AAE SB 92 

CE φα & ὅκα. — 18. BE Zu). — 19. Bom. ir). — 20. B Br Fol! 
Mss. Ss... — 22. Mss. op; 5959 


LIIT (80, 81, 82). — Qu’ın ne FAUT PAS CONFERER L’EPISCOPAT A CELUI ΟἹ A 
ETE BAPTISE RECEMMENT OU [QUI SORT] ΝΕ VIE DEREGLEE. — (JU UN EVEQUE 
NE DOIT PAS ETRE PERCEPTEUR. — (JU'UN ESCLAVE NE PEUT ETRE ORDONNE 


SANS L’AVIS DE SES MAITRES ET [QU’ALORS| IL SERA AFFRANCHI. 


Celui qui sort du paganisme ou d’une vie dereglee ' ne peut pas etre 
fait eveque sur-le-champ; car il n’est pas sdant que celui qui n’a pas ete 
eprouve devienne docteur des autres, ἃ moins que ce ne soit par un don 
[special] de Dieu. 

Il ne faut pas, nous l’avons dit, que l’eveque siege pour lever l'im- 
pöt, mais 1] doit se donner tout entier aux aflaires de son Kglise; sinon, ıl 
devra abdiquer u: opat, car le Seigneur a döcrdtö que personne ne peut 
" servir deusc maitres ” 

Nous ne voulons pas qu’un eselave soit promu ἃ la elericature, sans 
l’avis de ses maitres, de erainte qu'ils n’en soient contraries; car cela boule- 
verse la famille. S’il arrive qu’un esclave merite de gravir la hierarchie 
sacerdotale, comme le Seigneur nous l’a montre pour Onesime, et que ses 
maitres veuillent l’affranchir, le liberer et lui permettre de quitter leur 


maison, il pourra etre ordonne. 


1. C£. I Tim., ın, 6; Tit., ἃ; 6. — 2. Matth., νι, 24. 


* fol. 50 


* fol. 


50. 


fol. 50. 


τ ΟἹ] δῦ 


690 LES CANONS DES APOTRES. [140] 


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5. B Be Ξε δ. Ἢ ΕἸ er m τ, CE Ai l—8. CH EM ἘΞ τὰ 
un .— 11. AABCE Jule F LS. — 12. AB ab ACEF lb. 
— 13. C sie — 14. CE hie add. RS 2,15. CH hieom. Ss) τὸ Τὸ 
3J- — 17. AABCE „all; Εν, — 18. AAF „> Boom., CE 9». — 19. B 
add. a. — 20. Mss. — 21. BE en) — 22.B Joylo. — 23. A om. ho. 
LIV (83, 84). — (JvE L'EVEQUE, LE PRETRE OU LE DIACRE NE PEUVENT SERVIR 

DANS L’ARMEE. — Οὐκ L'EVEQUE, LE PRETRE OU LE DIACRE NE DOIVENT PAS 


MEPRISER LE ΠΟΙ. 


Gelui qui se voue ἃ la milice et veut exercer deux fonetions ἃ la fois, un 
commandement humain et le sacerdoce, sera depose. |Le Seigneur]| a dit 
Rendez a Dieu ce qui est a Dieu, et au roi ce qui est au γοὶ " 

CGelui qui meprise, contre toute Justice, le roi ou le magistrat, sera puni 


de deposition, s’il est elere, et d’exeommunicalion, 5.1] est laique. 


LV (85). — Dies Livaes DE LWÄNCIEN ET Du Nouveau [TESTAMENT] 


RECUS DANS LEGLISE. 


Ὁ cleres et laiques! vous regarderez comme saints et vencrables tous 
les livres que voicı : dans l’Ancien Testament, les einq livres de Moise, la 
Cröation, !Exode, le Levitique, les Nombres, le Deutöronome; Josue fils de 


Noun; le livre des Juges; Samuel; * les quatre livres des Rois : le premier 


4. Matth., xxıı, 21. 


[141] LIVRE II. — CANONS LIV-LV. 691 
ES ll gel, „ll A US al SS al SU a οἱ 
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12 ia oe ὧπ- >, il 3,2‘ ed εν >> x 10 a τὶς 
πο ον τον δὴν πο τῶν τ οΞ} ya 1 


ae a Al Pe sind Alu, Us) Kl 18 = ἘΣ ΟΣ oo 17 || .9 


ae, ΣΟ ΘΝ 21 ad ἴων 


1. Mss. Be — 2. In Ἐ legitur 5, je og ΠΝ En _ LE. — 3. C om. quae antea, 
ΒΝ 7. AABCH |, ao F ee κα ΟΕ Jurst. - 9. Mss. 
10. A vu. 11, -BCH Kr — 49%. Mss. - 


a vocibus ... δ ἡ Ὁ — 2. E rss: — Mss. c£N\. — 6. AACEF σὺ 

ΤΡ Ὲ Ξ 
N.» m 5. AAB _cS!, CEF om. 
— 14. CEF 343). — 15. AAF UN}. — 16. AF Sol. — 17. Ms. ala, sed F 
om. 4. --- 18. B = CE ἐδ. — 19. F ἴσο DL... — 20. ABCE jüe dal. — 21. F 
ad. — 2. B ua, CE Re ὙΠ" 23. ΑΑΒΟᾺ Las, Β 


: ! ς γ . . . > . Pr 
add. „ie St, In cod. ἃ libri δ. Seripturae sie brepiter indieantur τς οἱ N,» No 


et le second formant un seul livre ', le troisiöme et le quatri@me formant 
un autre livre; les deux livres des Paralipomenes; Ruth la Moabite; le 
premier et le second livre d’Esdras, qui f[orment un seul livre; Job; les Psau- 
mes, au nombre de cent einquante ; les Proverbes de Salomon; l’Eeelesiaste, 
c’est-a-dire le Colleetionneur; le Cantique des cantiques; les douze petits 
Prophetes; Isaie; Jeremie; Daniel; Ezechiel; — et ceux-ci que vos enfants 
liront avec profit : la Sagesse de Salomon; Judith; les trois livres des 
Machabees; la Sagesse de Jesus, le docte fils de Sirach ?. Nos livres compo- 
sant le Nouveau Testament sont : les quatre Ιῦν rangiles : Matthieu, Mare, 
Luc et Jean; les Actes des Apötres; les deux Epitres de Pierre; les trois 
p pitres de Jean; VE pitre de Jacques; VE pitre de Jude; les quatorze E pilres 
de Paul; l’Apocalypse de Jean 


1. On sait que Samuel est le titre des deux premiers livres des Rois dans la Bible 
hebraique. Les canons arabes donnent ici, par erreur, une double d« 'nomination a un 
möme ouvrage. — 2. Dans cette liste qui mentionne le troisicme livre des Machabees, 
il manque Tobie et Esther. Tobie manque aussi dans le grec. — ὦ. l,es canons grecs 
ἀρ πὸ l’Apocalypse; mais ils ajoutent les deux E pitres et l’Oetateuque de Clement; 

. Funk, Didascalia et Constilutiones, I, Ὁ. 590-592. 


692 LES CANONS DES APOTRES. [142] 


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url is ω e ἘΠῚ ὉΣ 
1. A τ τ] pro pl. — rom: ΩΝ — 8. Mss. er — 4. Mss. ne ἐξϑι 


7. C 9: — 8. Mss. 


. 5. AABCE =”. — 6. AAB Il, CE Il, Fo 3 sd, 
rem net — 9. Mss. 2253. — 10. Mss. „y>.—11.B Lau F ga). — 12. Omnia quae 
sequuntur in ms. A manu recentiori scripta sunt in margine. — 13. AABCE ὦ. -- 


14. CE Vo Nass. — 15. F om. Say. — 16. CE JO F “0. — 17. A ls 
ΒΟΟΣ |,les, = 18, 4.5 53} ὦ. 
er Io F2 { 


VI (sans numero dans le grec). — RECOMMANDATION DES APÖTRES 


AUX EVEQUES; LEUR BENEDICTION. 


Tels sont les commandements que nous vous faisons, ὃ eveques, tou- 
chant les canons. Si vous les observez fid@lement, vous &chapperez aux dan- 
gers, vous serez sauves et vous aurez la paix jusqu’ä la lin; sı vous ne les 
agr6ez pas et relusez de vous y soumettre, vous serez des objets de derision, 
vous provoquerez une guerre permanente les uns contre les autres et vous 
recevrez ensuite le chätiment que vous aurez merite par votre desobeis- 
sance. 

(Que Dieu lui-meme avec son Fils unique et "’Esprit-Saint, ereateur de 
l’univers, vous ctablisse tous et chacun dans la paix et vous dispose a toutes 
les bonnes @uvres', sans inconstance, sans souillure et sans peche; qu'il vous 


rende dignes du sejour de la vie öternelle par son fils bien-aime, Jesus- 


1. Hebr., xım, 21. 


[143] LIVRE II. — CANON LVI. 693 


ΣΌΝ a 


ὑπ Ep a ἀξ. a? ee N el au 


᾽ς pro pocibus ... zes), ha- 
2 er 


7 [Org 
betur in F el a3 & sl 4,3. — 4. ACE 959}. — 5. E ball. — 6. ΔῈ 


ve. —7.InA,pro ... Lu, legitur >» ‚U; 3 er) υ,9 var LEER ol» Re 


᾿Ξ FEN — 
j vs Ν “ z χ. Δ Δ - - " \ 
ΠΟΣῚ al οἱ; era jo! in up ie! ie ων ul; in C vero, ἀφ} ἃ. 
> ne] Wels. In Bpro... URS legitur tantum up! Wut Bar us. 


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Christ, vrai Dieu et notre Sauveur! Que par lui et avec lui, gloire 501} au 
Pere et A l’Esprit-Saint pour jamais! Amen. 


Fin des Canons que les Apötres ont transmis par Clement et qui sont 
au nombre de einquante-six. A Notre-Seigneur soit une gloire permanente! 
Amen. 


TABLE 


(Les chiffres romains indiquent le livre; 


les chillres gras, le nıumero du canon; 


ALPHABETIQUE 


les aulres chillres, 


la pagination du faseieule.) 


A 


Aaron. 1. 48, 77; 51, 81 

Abdias. I. 48, 77. 

Ablution. I. 47, 66, 69; 

Abou Ishaq. Intr. 16. 

Acception de personnes. I. 2, 25: 
15,305.412,. 37: 

Achelis. Intr. A. 

Achias. I. 54, 80. 

Acteurs. I. 62, 89. 

Adultere. I. 4, 26; 7, 29; 11. 42, 153. 

Adversaires. I. 50, 80: 71,111. 

Affaires seculieres. Il. 5, 116. 

Il. 53, 139. 


64, 95; 67, 101. 


Affranchissement. 
Agabus. 1. 54, 81. 
Agitateurs du peuple. I. 28, 48. 
Agneau pascal. 1. 47, 08. 71. 
Aialon. I. 48, 77. 

Ambitieux. 1. 58, 851. 

Ambon. ]. 52, 55. 


Ame. 1. 6, 28; 63; 47, ; 70, 106; 
1.807127: ἦῳ 128. 
Amour de Dieu. I. 2, 25; 13, 34; 52, SA; | 


74, 112; — du prochain : 


4,27. 
Amour de l'or. 1. er 29. 
Ananie. 1. 74, 112, 1 
Andr& (Paroles d'). Ἶ 5797247.37; 
Anges. 1. 43, 34; 18, 38; 47. 69; a 108. 
Animal. 1.44, 64; II. 2, 115. 
Anne. 1. 48, 75. 


[.). I. 54, Sı; 55, 90. 
11-43,133. 


Anne 
Apostasie. 


92, 88:.74.,.113. 


1.2.96: 3. 26: 


Apostoliques (Canons). Intr. 6. 
Apostoliques (Constitutions). Intr. 3, A, 7. 
Intr. A. 

Apötres. — Leurs noms: 1.4, 24; leur voca- 
tion: 1. 48, 73; 49, 79; leur reunion :1. 4, 
24,2, 25; auteurs des presents canons : 
Intr. 9, 18; I. titre, 23; 20, 40; annoncent 
les ordres qu'ils ont recus : 1. 42, 33; 47. 
741; 


Apostolique (Reglement). 


etablissent les ev&ques, les pretres, 


les diacres : I. 74, 111. 
Apötres (Doctrine des). Intr. 3. 
Arabes (Versions). Intr. 5, 07 7, 14540,17,918: 
Ascension. 1. 34, 54: 48, 76; 66, 100; 74, 


144% 
Assemani. Intr. 11. 
Assemblees. I. 45, 65; 


52, 83; 56, 91568 


102. 
Astrolabe. I. 28, 48; Ἢ 96. 
Astrologues. I. 4, 26; 8, 29: 28, 18; 62, 90. 
Auberge. II. 38, ες 
Augure. I. 62, 90. 
Aumöne. 1. 14, 32; 12, 32: 45, 86: 69, 
103; 70, 106; m 39, 132. 
Autel. I. 48, 38; II. 2. 115; 32, 122 
Avarice. 1. 6, 28; ΕΞ 33 


Aveugles. 1. 62, 97; 11. 38, 132; 52, 137 


Azyme (Pain). Il. 49, 
B 
Baal. I. 48, 77. 
Babeh. I. 28, 126. 
| Babylone. 1. 58, 80. 
[| Bain. I. 34, 51; 34, 55. 


[145] 


Baiser de paix. I. 24, Al; 34, 49; 34, 55, 
56; 52, 84, 85. 

Balaam. I. 50, 79. 

Bancal. 11. 38, 132. 

Bapteme. Intr. 8, 9; I. 33, 50; 34, 52, 57; 
47, 69; 74, 110. 

Bapteme de sang. 1. 32, 50. 

des heretiques. Il. 34, 129, 48, 155. 

Baptistere. I. 33, 52. 

Barthelemy (Paroles de). I. 12, 32. 

Benediction. I. 37, 60; 39, 61; 52, 87; 57, 
91; 58, 92; 11. 7, 117; 56, 142. 

Biens. I. 44, 32; 70, 105. 
— de l’Eglise. I. 46, 66; II. 29, 126; 
31, 127; 92; 1285.52, 137. 

de l’eveque. Il. 34, 127. 

Bijoux. I. 34, 53. 

Blaspheme. I. 9, 29; 62, 95; 11. 35, 130. 

Boiteux. I. 62, 97; 11. 38, 132; 52, 138. 


(® 


Cabaretiers. I. 62, 96. 

Caiphe. I. 48, 75; 50, 79. 

Calen. 1. 48, 77. 

Calice. I. 34, 56; 44, 64; 52, 86; 57, 92. 

Canoniste contemporain. Intr. 6; 35. 

Canons. — Les presents canons viennent des 

Intr. 9, 18. I, titre, 23; 47, 71; 
II. titre, 56, 143; ont te transmis par 
Clement: Intr.9; I.titre, 23; II. titre, 114. 
— Voir I’Introduction. 

Catechistes. I. 47, 67. 

Catechumenes. — Leur &tat : 1. 27, αὖ: leur 
instruction : I. 30, 49; 33, 50; 61, 94: 
63, 98. — Leur bapt&me : 1. 33, 50; 34, 
52; leur priere 


apölres : 


: 1. 34, 55; leur repas : 1. 

36, 58;37,60; n’assistent pasä la messe: 

:1.28, 
47; cat&chumene martyr : I. 32, 50. 

Caution. II. 14, 120. 

Cephas (Paroles de). I. 46, 36; 20, 39. 

Ceremonies. Voir : Baptöme, Messe, etc. 

Chair. 1. 70, 105; II. 44, 133. 

Chams ar-Riyäsa. Intr. 17. 

Chantres, I. 52, 87; 60, 94 : leur mariage : 
II. 47, 121; leur deposition : 33, 129; 
leurs jeünes : 49, 135. 

PATR, OR, - Τὶ 


Ι. 52, 85; leur excommunication 


vum — F, ἤ, 


TABLE ALPHABETIQUE. 


695 

Charite. 1.43, 33; 20, 39. 

Charmeur de serpents. I. 62, 96. 

Chastete. I. 33, 50. 

Chefs. I. 49, 78; 52, 83. 

Chours des anges. I. 47, 69. 

Chretiens. I. 49, 79; 69, 105. 

Christ. Voir : Jesus-Christ. 

Giel. I. 34, 54; 48, 73, 74, 112; II. 36, 130. 

Cimetieres. I. 46, 66. 

Cinquieme jour. 1. 33, 51. 

Clement. Intr. 5, 7, 9, 18; I. titre, 23; 74, 
111, 113; II. titre, 114; 56, 143. 

Clercs. I. 58, 91; 59, 93; 60, 93; 69, 103; 
leur excommunication : Il. 6, 116; 10, 
117; 44, 120; 24, 126; 38, 131; 43, 133; 
49, 135; 50, 135; leur deposition : I. 57, 
91; II. 9, 117;42, 118; 45, 120; 38, 131; 
44, 133; 43, 133; 45, 134; 46, 134: 47, 
134; 49, 135. Voir : Sous-diacres, lec- 
teurs, exorcistes. 

Colere. I. 5, 27; 6, 28; 43, 33; 45, 36; 70, 
107. 

Collectes. II. 22, 123. 

Commandements. I. 4, 25; 4, 
48, τὸ: 51, 82. 

Communion. I. 34, 56, 57; 43, 64; 52, 80, 
873 12671165 7, 117540) 147: 

Communion laique. II. 12, 119; 43, 133. 

Conception de N.-S. J.-C. 1. 34, 54; 48, 76. 

Concile d’Antioche. Intr. 7. 

Concubinage, excelut de la clericature. II, 
43, 119. 

Concubines, I. 29, AS; 62, 97. 

Conducteurs de chars. I. 62, 95. 

Confesseurs. I. 24, 13; 54, 89; leur excom- 
munication. I. 54, 89. 

Connaissance de Dieu. I. 48, 72. 

Constitutions apostoliques. Intr. 3, A, 7. 

Convives. I. 36, 59. 

Convoitise, I. 6, 28. 

Coptes (Versions). Intr. 5, 6, 7, 11, 16, 17. 

Coq (chant du). I. 34, 52; 47, 70: 67, 101. 

Core. I. 70, 107. 

Gorps de J.-C. 1. 


26; 20, 39; 


49, 38. 

Cosme. Intr. 17. 

Coups. II. 48, 121; 38, 131: 47, 134. 
Coureurs. |. 62, 05. 

Gourtisanes. I, 27, 416: 28, 47: 11. 43, 119. 


ne 
[Ὁ 


696 LES CANONS DES APOTRES. [146] 


Coutumes. 1. 63, 97. 

Creatures. I. 70, 106; 74, 110, 111. 

Croyants. I. 62, 95: 63, 97; 64, 98; 65, 9. 

Crucifiement. I. 48, 76; 66, 90: 67, 101; 
71.1.14. 


D 


Danse. 1. 62, 96. 

Darius. 1. 54, 81. 

David. 1. 48, 77. 

David, metropolitain desMaronites. Intr. 11. 

Debora. I. 54, 81. 

Defunts (Prieres pour les). I. 69, 103. 

Demons. I. 5, 27; 6, 28; 34, 53; 47, 70; 
48, 73: 50, 80; II. 34, 129. 

Denys le Petit. Intr. 7. 

Deposition. Voir: Eveques, pretres, diacres, 
clercs. 

Desordre. II. 42, 119. 

Devins. I. 4, 26: 62, 96. 

Diable : voir Demons. 

Diaconat. I. 24, 43: 58, 92; 71, 112. 

Diaconesses. I. 53, 89; 58, 92; 60, 94. 

Diacres. — Leur institution : I. 74, 111. Ver- 
tus requises : I. 45, 36; 44, 63; 69, 10%; 
— leur ordination : I. 45, 35; 23, 42; 
53, 88: 71, 109; II. 4, 114; — leur carac- 
töre : I. 23, 42; — assistent l’eveque : 
1° pour le bapt&me : I. 34, 52: 2° pour la 
messe : I. 24, 41; 34, 56; 52, 84-87: 57, 
90; 3° pour les ordinations : 1. 57, 92; 
4° pour l’administration des biens de 
l’eglise : I. 23, 42; 60, 93; II. 32-198: 
— S’occupent des pauvres : 1. 45, 36; 
417. 37. Instruisent : I. 45, 66; ne bapti- 
sent pas : 1. 57, 92; 74, 110; n’offrent pas 
le sacrifice : 1. 57,92; 74, 110; ne donnent 


pas l’eulogie : 1. 57,92; 71, 110; excepte 
s’ils sont seuls : I. 37, 60: — leurs reu- 


nions : 1. 45, 65; — leurs jeünes : 1. 35. 
58; leur mariage : Il. 3, 115; lautes qui 
entrainent leur excommunication : Il. 3, 
115; 49, 122; 27, 125; leur deposition : 
II. 3, 115; 4, 116; 5, 116; 42, 118; 46, 
121; 48, 121; 20, 122; 33, 128; 34, 129; 
35,.130; 36, 130; 37, 131; 44, 133; 54, 
140, 
Didache. Intr. 3. 


Didascalie. Intr. 3, 15, 17, 22. 

Dieu. Unique en trois personnes : Intr. 18% 
I. titre, 23; 34, 52,53; 48, 72; eternel : 
Ι. 20, 39; 47, 75; tout-puissant : 1. 48, 
73, 78; 69, 104; cr&eateur : I. 2, 25; 65, 
99; 70, 106; 11. 35, 130; accorde ses dons: 
I. 49, 75; tout est vain a ses yeux: 1.44, 
31; reside dans l’Eglise IRA OTETE 
gouverne : 1. 47, 72; il faut lui plaire : 
I. 18, 38; 34, 57; le louer : I. 24, 43; 
52, 82; le prier : 1. 47, 67, 69; eviter sa 
colere : 70, 109. 

Dimanche. I. 24, 40; 65, 99; II. 45, 134. 

Dime. 1. 59, 93. 

Disciples (Canons des). Intr. 10. 

Dissension. 1. 44, 31; 48, 38. 

Docteurs.I. 12, 32; 27, 45; 31,49; 32, 50. 

Doctrine. I. 47, 66, 71; 48, 74. 

Dons (de Dieu). I. 21, 45: 48, 72, 75, 76; 
49, 79: 51, 82; 55, 90. 

Douceur. I. 9, 30. 

Duchesne (M®"). Intr. 4. 

Duplieite. I. 4, 27; 44, 31; 15. 36; 32, 50. 

Duval (Rubens). Intr. 11. 


E 


Eau (du bapt&me). I. 34, 52. 

Ebriste. I. 36, 59; 69, 103. 

Ecclesiastiques. I. 32, 50; II. 5, 115. 

Ecritures. I. 42, 33; 43, 34; 69, 103; 11.7, 
117; 55, 140. 

Eglise. 1° Societe : fondee par les Apötres : 
I. titre, 23; sa constitution. I. 4, 24: a 
une hierarchie: I. 70, 106; 74, 109; aime 
l’ordre:: I. 60, 94; 70. 106; conduite par 
Dieu : I. 47, 71; loue Dieu : I. 34, 55; — 
catholique : 1. 34, 54. 

%°Lieu de reunion. 1. 34,57; 35, 55; 42, 
64,45,66; souillde:68, 102; biens de l’—: 
I. 46, 66; 47, 67; II. 29, 127; 32, 128; 
distinets des biens de l’evöque: 11.34, 127. 

Egypte. I. 48, 76. 

Egyptiens. Ι. 48, 74. 

Election : de l’eveque : I. 13, 33; 21, 40: 
52, 82: 11. 52, 138: 53, 139; des pretres ; 
I. 13, 34. 

Eli, I, 52, 88. 


[147] 


Elie. I. 48, 77. 

Elisabeth. I, 54, 81. 

Elisee. I. 48, 77. 

Encens. II. 2, 115. 

Enfants. I. 27, 46; 34, 52; 52, 85, S6. 
Enfants dans la fournaise. I. 48, 77. 
Enfants d’Eli. I. 52, 88. 

Envie. I. 5, 27. 

Epis. II. 2, 115. 

Episcopat. II. 51, 137; 53, 139. 
Epitres. I. 65, 99; 11. 55, 141. 


Epoux. I. 25, 44; 47, 69; 55, 90: 62, 95; 


113; 115. 


Equinoxe. II. 4, 116. 
Esclaves. — Catechumenes : I. 27, 15; 62, 


95; jours de travail: I. 65, 99; jours de re- 
pos : I. 65, 99; 66, 99; leur mariage : 
I. 62, 95; 63, 97; leur affranchissement : 
11. 53, 139: peuvent &tre eveques : 11.53, 
139. 


Esprit-Saint; est Dieu, egal au Pere et au 


Fils : Intr. 9; I.. 34, 56; 39, 61; 52, 83; 
son röle dans I'Incarnation : I. 34, 54: 
descendit sur les Apötres : I. 66, 100; les 
inspire : Intr. 9; I. A, 25; 29, 48; habite 
dans les ämes : I. 47, 71; 48, 73; 54, 81: 
se communique ἃ l’ordinand : I. 24, 40: 
paeifie l’Eglise : I. 34, 54; yhabite: I. 42, 
64; 47, 67; fit mourir les enfants d’Eli : 
I. 52, 88. 


‘sprits mauvais. I. 6, 28; 33, 51; 34, 53: 


44,65; 51, 82. 


Ethiopiennes (versions). Intr. 5, 7, 11, 22. 
Etienne. I. 66, 100; 74, 112. 

Etoffes defendues. I. 28, 47; 31, 50. 
Eucharistie. Est le corps et le sang de N.-S. 


ΞΟ 19. 55: 34, 50,57; 35, 58:44, 
64; 52, 86, 88; 70, 107. 


Eulogie. I. 35, 58; 37, 60; 39, 61; 57, 91. 
Eunuques. 1. 74, 112; II. 45, 120. 
Evangile. 1233, 51:45, 785. 52; 82. 
[νόχαθβ. Sont les chefs de l’Eglise : I. 44. 


63; 45, 65; 49, 78; 52, 83; 60, 93; 69. 
104: 71, 109; Il. 30, 127; leur election : 
1743233; 21:7605.52583:. I. 525 137; 
53, 139; leur ordination : 43, 33; 24, 40; 
52, 83, 54, 89; 56, 91: II. 1. 114; leurs 
vertus : I. 43, 33; 24, 40; 54, 80; 52, 


TABLE ALPHABETIQUE. 697 


83; leurs fonetions : instruisent : I. 34, 
57; 37, 60; 61, 94; benissent : I. 35, 58: 
39, 60; baptisent : I. 33, 51; 34, 52: or- 
donnent 165 evöques : I. 24, 40; 52, 84; 
56, 91; Il. 4, 114; les pretres : I. 22,41: 
les diacres : 23, 42; recoivent les sous- 
diacres : I. 26, 45. les lecteurs : I. 26. 
4A; disent la messe : I. 34, 56; 52, 85: 
57, 92; 68, 102; jugent leurs pairs : 11. 
54, 137; donnent l’eulogie : I. 37, 60; 
39, 61; 57, 91; leurs assemblees : II. 
28, 126; leur nourriture : 1. 59, 93; II. 2, 
115; leurs jeünes: I. 35, 58; leur mariage: 
I. 43, 33; II. 3, 115; leurs parents: II. 34, 
127, 52, 137; leurs biens:: II. 31, 127; 
administrent les biens de l’Eglise : II. 
39, 126; 32, 128. — Fautes qui entrai- 
nent leur excommunication: 11. 3, 115: 6, 
116; 42, 119; 49, 122; 27, 125; 39, 132: 
40, 132; leur deposition : H. 2, 115; 3, 
115: 4, 116.427 112: 16; 1215 20, 292: 
24,123; 26, 125; 33, 128; 34, 129; 35, 
150: 90; 1305 37,131: 39,132; 40, 132: 
44, 133; 48, 135: 49, 135: 54, 140. 

Exclusion. II. 19, 122; 20, 122; 42, 133. 

Excommunication. Voir : Cat&echumenes, 
cleres, diacres, eveques, fideles, laiques, 
pretres. 

Exorcisme. I. 33, 51: 34, 53: 37, 60. 

Exoreistes. I. 55, 89. 

Expulsion. Intr. 10; 45, 20: 27, αὐ: 28, 17; 
17.237 124% 35, 130; 425 133; 50, 130. 


Ε 


Famille. I. 834. 52; 52, 83; 55. 90. 

Fell. Intr. 7. 

Femmes. — Leur baptöme : I. 33, 51: 34, 
52; 58, 93; ne prient pas debout : I. 20, 
39;leur place al’eglise: 1.34, 49; 52, 85, 
87; se couvrent la tete : I. 34, 49; n’ont 
pas de fonclions sacrdes : 1. 49, 35; leur 
ministere est de secourir les pauvres : 1. 
20, 39; femmes malades : I. 16, 37; 
femmes prophetesses : 1. 54, $1. — Voir: 
Concubines, epoux, veuves, vierges. ἢ 

Festin. I. 36, 59; 37, 60 
— (des veuves). I. 38, Öl. 


698 


"etes. I. 66, 99. 

Fidöles. Partieipent ἃ la nomination de 
l’ev&que : 1.43, 33; 24, 40; 52, 83; leurs 
reunions : I, 68, 102; leurs prieres : I. 
42, 63; 68, 102; leur communion : 43, 
64; leurs repas : 35, 36, 58; fidele maitre 
d’esclaves : I. 27,45; 68, 103; leurexcom- 
munication : I. 28, 47; 78, 103; II. 7, 
117,38: 4117. 

Foi. I. 34, 54, 56; 47, 67, 

75; 70, 104. 

Fonctions sacerdotales. I. 79, 107, 109, 110. 

Fornication. I. 6, 28: 13. 33: 27, 46; 62, 
95; 11. 46, 121. 

Fossoyeur. Intr. 6; 1. 28, 48; 46, 66. 

Fuite. 70, 105. 

Funk. Intr. 3, 4, 7, 8, 22, 23, 35, 36, 40, 42, 
45, 46, 47, 50, 60, 63, 66, 81, 89, 96, 97. 
108, 114, 126, 130, 141. 


69, 70, 71; 48, 


G 

Gabaon. 1. 48. 77. 

Gladiateurs. 1. 27, 47. 

Gloire (vaine). 1. 9, 29. 

Gräce. I. 48, 75, 76: 54, Sı, 82; 52, 84; 
55, 90. 

Gräces (rendre). I. 9, 30; 24, 10; 24, 43; 
34,52:39, 323.525 82: ΟἿ, 101. 

Graffin (M®). Intr. 15, 21, 22. 

Grecques (versions). Intr. 1, 5, 7, 10. 

Grecs. I. 48, 72, 73. 

Guerison (don de). 1. 55, 90. 

Guidi. Intr. 5. 


I 
Haine. I. 4, 26; 54, 80: 52, 80. 


Hana Ibn Yousof. Intr. 20. 
Hananias. I. 51, 80. 
Ileresie. 1. 47, 71: 48, 70. 
Heretiques. I. 52, 86; 68, 103; 11. 34, 129: 
52, 137; ordination des — II. 48, 135. 
Heures. — de la priere. I. 42, 63; 47. 67: 
67, 101; fixation des --- : I. 8, 2°. 

Hierarchie. 1. 4, 24; 54, 82; 70, 106; 74, 
109; II. 42, 119; 13, 119; 44, 133; 53, 
139. 

Hippolyte (Ganons d'). Intr. 3, A, 5. 

Ilolda. I. 54, 81. 


LES CANONS DES APOTRES. 


[148] 


Hommes. 1.1, 24: 34, 53; 52, 85, 77. 

Horner (G.). Intr. 3, 5, 11, 15, 19, Al, 45, 
40, 47, 50, 60, 81, 108. 

Hospitalite. I. 36, 59; 11. 10, 118. 

Huile. II. 2, 115; 49, 135. 

d’action de gräce. 1. 34, 53, 55. 
—  d’exorcisme. |. 34, 53. 

Humbles. I. 48, 75, 78; 51. 81, 82. 

Humilite. I. 48, 75. 

Hypocrisie. 1. 4, 27; 52, 86; 69, 103. 

Hypoerites. I. 43, 33: 48, 74, 


| 


Ibn al- ‘Assäl. Intr. 15, 17, 18. 

Ibn at-Tayyib. Intr. 18. 

Idolätres. 1. 27, 46: 62, 95. 

Idolätrie. I. 8, 29. 

Idoles (fabricant 4}. I. 27, 416; 62, 96; fötes 
des—: I. 27, 46. Pretresdes—: 1. 27,47. 

Immersion. Intr. 9; 1. 33, δά: 66, 100. 

Impies. I. 69, 103. 

Imposition des mains : a l’eveque : 1. 24, 
10; 24, 413; 52, 84; 74, 109; aux prötres: 
1. 22, 41:,23,242:.53, 88: 174%, 109 τς 
diacres : I. 23, 42: 53, 88; 74, 109; aux 
catöchumönes : I. 24, 43; pas aux confes- 

24, 413; ni aux lecteurs : I, 26, 

I. 26, 44; ni aux 


seurs ! 
Ab; mi aux vierges : 
veuves : 1. 25, AA. 

Impöts. II. 53, 139. 

Incarnation. I. 34, 54: 48, 70. 

Incroyants. I. 47, 68; 48, 7A, 78. 

Infideles. I. 34, 57: 47, 69; 48, 74; 52, 84, 
86; 54, 89; 63, 97; 68, 102; II. 34, 129. 

Infidelite. I. 9, 50. 

Infirmes. 11. 38, 131. 

Injustice. I. 6, 28. 

Instructions. 1. 31, 49; 84. 57; 42, 63; 47, 
66; 52, 80; 64, 98. 

Israöl. 1. 54, 80. 

Israelites. I. 47, 70. 

Ivrognerie. I. 44, 36; 46, 37; 36, 59; 69, 
104; 11. 33, 129. 


Jacob. 1. 74, 112. 
Jacobites. Intr. 15, 18, 20. 


[149] 


Jacques (Paroles de). Ι. 8, 29; 14, 35; 20, 
39. 

Jacques (diacre). I. 74, 111. 

Janes. 1. 48, 75. 

Jean (Paroles de). I. 2, 25; 43, 34:49, 35; 
34, 57. 

Jean le graveur. Intr. 16, 17. 

Jebuseens. 1. 48, 77. 

Jeremie. I. 54, 81. 

Jeroboam. I. 74, 110. 

Jesus-Christ : est le Verbe, le Fils de Dieu, 
est Dieu : Intr. 9; I. 34, 54, 55; 39, 62; 
47.68: 48, 75; 52, 83; 69, 103; est le 
Messie : I. 48, 74; s’est incarne : Intr. 9; 
I. 34, 54: 48, 76; a souffert, est mort, est 
ressuseite : Intr. 9; 1. 34, 54; 47, 68; 48, 
76; 66, 99; 67, 101; 69, 105; 71. 111; 
est monte au ciel : I. 34, 54; 48, 76; 74, 
111: est assis ἃ la droite de Dieu : I. 74, 

I. 24, 40; est le 

souverain pretre : I. 70, 108, 111; nous 

a sauves : I. 34, 5A, 56; 


112; digne de gloire : 


nous sommes 
marques ἃ son nom : 1. 69, 105; a donn& 
ses instructionsaux Apötres : Intr. 9; 1.4, 
24, 25; 47, 37; 47, 70; 48, 72; 52783; 
70, 105: 11. 418. 120; 36, 130; ses mira- 
οἷος : I. 48, 74. Voir Eucharistie. 

Jeüne. I. 33, 51: 35, 58; 40, 62; 49, 135; 
jeüne eucharistique : 1. 43, θά. 

Jeux. 11. 33, 128. 

Jeux olympiques. I. 62, 96. 

Josue. I. 48, 77. 

Joueurs (de flüte, cithare, ete.). I. 62, 96. 

Jours. — de fetes. 1. 79, 103; II. 37, 131; de 
prieres : 69, 103; — distinetion des jours: 
1. 8, 29. 

Judith. I. 54, 81; 55, 90. 

Jugement. I. 4, 24; 2, 25; 12, 32; 34, δά: 
52, 88. 

Juifs, 1.48, 72, 73, 74, 75; 63, 97; 67,101; 
71,112; 11. 4, 116; 49,135. 

Juridiction. 11. 25, 125; 26, 125. 

Jurisprudence des chretiens. Intr. 18. 

Justes. I. 47, 69. 

Justice. 1. 52, 83. 

Justification. I. 32, 50. 


TABLE ALPHABETIQUE. 


699 
Ι, 


Lagarde (de). Intr. 5, 7. 

Laiques. 1. 48, 38; 32, 50: 37,60: 49, 72; 
leur excommunication : Intr. 8, 10; II. 
10, 117; 45, 120; 22, 123; 33, 129; 38, 
132; 44, 133; 45, 134; 48, 134; 49, 136. 

Lait. I. 34, 56; II. 2, 115. 

Lampe. 11. 2, 115; 49, 135. 

Langues (don des). I. 48, 73, 7%. 

Latines (versions). Intr. 5, 7. 

Leclercq. Intr. 3, 35, 39. 

Lecteurs. 1. 4, 24; 60, 94: leur ordination : 
I. 44, 35; leur mariage : 11. 47, 121; leur 
deposition : II. 33, 129. 

Lectrices. 1. 53, 89. 

Lectures. I. 34, 52: 47. 67; 68. 102. 

Legumes. 1. 39, 62. 

Lepre. I. 70, 107. 

Levites. I. 70, 108, 109; 74, 111. 

Libre. 1. 62, 95. 

Lieux de spectacle, de divertissement (theä- 
tres). I. 27, 46; II. 43, 119. 

Livres saints. I. 47, 07; 52, SA; leur canon : 
II. 55, 140. 

Livres des höretiques. Il. 44, 133. 

Loi. — de Dieu : I, 2, 25; 12, 32; 32, 128; 
62, 95: 63. 97; 71, 110; loi ancienne : 
Ι. 47. 68: 48, 74; 51, 81; donnee ἃ 
Moise : I. 70, 108; loi nouvelle : I. 54, 81. 


M 


Macaire. Intr. 17. 
Magiciens. I. 62, 90. 
Magie. 1. 8, 29. 

Maitres. I. 27, 15; 62, 95. 


Mal. I. 4, 26: 5, 27; 6, 28; 47, 67; 48, 78 
50, 81: 62, 97. 
Malades. I. 46, 37: 49, 39; 33, 50; 40, 62; 


41,63; 45. 66; 52, 85. 
Malediction. !. 70. 109; 11. 48, 121. 
Mambres. I. 48, 75. 

Manuserits. Intr. 6, 7, 9, 11, 12, 13, 
18, 19, 20, 21, 22. 

Mariage : est une chose bonne. I. 55, 90; 
doit &tre regulier : 1. 29, 45; 62, 95: 63, 
97; demande la fidelite : I. 27,46; permis 


700 


aux clercs de tous ordres : II. 35, 130; 
— des ev&ques, des prötres et des diacres: 
1. 43, 33; II. 3, 115; 43, 119; des clerces 
inferieurs : 11. 47, 121. 

Marie, mere du Sauveur et vierge. Intr. 9: 
1. 33, 54; 48, 76; 66, 100. 

Marie, βὰν de Moise. I. 54, S1. 

Marie, βὰν de Lazare. 1. 49, 38. 

Marthe. I. 49, 38. 

Martyrs. I. 32, 50; 66, 100; 74, 111, 112. 

Ere des — : Intr. 16, 17, 19. 

Matthieu (Paroles de). I. 3, 26. 

Medisance. 1. 4, 26. 

Melchisedech. I. 74, 112. 

Melchites. Intr. 18. 

Mensonge. I. 4, 27; 9, 29; 54, 82. 

Mereredi. Jeüne du —:1. 49, 135. 

son institution : I, 19, 38: est le 
sacrifice du corps et du sang de J.-C.: 
1. 19. 35; 34. 56 ; 52, 86 ; ses cer&monies: 
1. 24, Al; 34, 57; 52, S6; oü peut-on la 
celebrer : I. 68, 102. 

Messie. Voir : Jesus-Christ. 

Metiers. Voir : Professions. 

Miel. I. 34, 56; II. 2, 115. 

Ministere. I. 15, 36; 17, 37; 20, 39; 11.49, 

122. 

Miracles. I. 48, 73, 75, 76, 77, 78; 70. 108. 

Voir : Prodiges. 

Mobilier de l’eglise. Il. 49, 135. 

Moise. I. 47, 71; 48, 74, 76; 54, 81; 69, 

103; 70, 108; 74, 111, 113. 

Monde. 1. 62, 95; 11. 5, 115. 

Mort. I. 2, 25; 47, 71; 62, 95; 69, 103; 
70, 109. 

Morts. 1. 48, 74; 69, 103. 

Mossoul. Intr. 20. 

Murmures. I. 9, 29. 

Mysteres (saints). 1. 43, 34; 45, 36; 44, 6%; 
48, 72: 52, 86, 87, 88: 60, 93; 64, 94; 
62. 95; 68, 102; 11. 8, 117. 


Messe : 


N 


Natanaöl (Paroles de). I. 9, 29. 
Nau. Intr. 3, 4.6, 21. 52. 35: 
Nazareens. I. 49, 79. 

Neophyte. I. 34, 55; II. 53, 139. 


LES CANONS DES APOTRES. 1150] 


Nestoriens. Intr. 18. 

Niece. II, 43, 119. 

Noces (secondes). Il. 42, 119, 

Nom du Seigneur. I. 24, 43; 32, 50; 70, 
105. 

Nomocanon. Intr. 10. 

Nourriture des ouvriers evangeliques. 1. 
10, 30. 


0 


Oblations. 1. 24, A1; 33, 52; 
58; II. 6, 116. 

Observances (vaines). I. 8, 29. 

Obstination. 1. 5, 27. 

Octateuque. Intr. 5, 7, 18; 141. 

ÖOceupations. Voir : Professions. 

(Euvres (bonnes). I. 46, 37; 47, 37; 
50; 54, 81; 52, 83. 

Offertoire. 1. 52, 80. 

Öffrandes. I. 52, 86: 60, 93: II. 22, 141. 

Oiseaux. I. 62, 97; II. 2, 115. 

Ölympiques (jeux). I. 62, 96. 

Onesime. 11. 53, 139. 

Ordination. — de l’eveque : 1. 24, 40; 24, 
33; 55, 90; 74, 110; 11.4, 114; du pretre: 
1..22,, A13"24, 335.55#90; 71. 10 
diacre : 1.45, 35; 71, 90; du sous-diacre: 
I. 26, 44; du lecteur : I. 14, 35; 26, AA; 
de l’exoreiste : 1. 55, 89: du confesseur : 
I. 24, A3; double ordination : Il. 48, 135. 

Ordres. — de Dieu : I. 20, 39; 51, 82; 55, 
90; 70, 106, 107; 71, 111: ordres sacer- 
dotaux : I. 57, 91; 58, 92; 70, 106, 107; 
74,111: 

Orgueil. 1. 4, 27: 9, 30; 18, 

Orthographe. Intr. 14. 

Osias. 1. 70, 107, 109. 

Outrage ἃ des clercs. 11. 38, 131. 


56: 35, 


33, 


38; 54, 81. 


P 


Paiens. 1. 63, 97. 

Pain (azyme). I. 49, 135. 

Pain (Eucharistique). 1. 49, 38; 34, 56; 
80. 

Pain (de proposition). I. 47. 08. 

Päques. 1. 40, 62; 56, 100; II. 4, 116. 

Pardon des peches. 1. 44, 32; 32, 50; 
55; 11. 36, 130. 


52, 


34, 


151] 


Parents. I. 34, 52; — de l’evöque : II. 29, 
196; 951. 197: 52, 137. 

Parole de Dieu. I. 4, 25; 
33, 51: 42,63; 47, 67; 
61, 94. 

Part des clercs. I. 60, 93; 11. 2, 115; ne 
pas rechercher la plus grande part : I. 4, 
27,60, 94. 

Pascal. Voir : Agneau. 

Passion de N.-S. J.-C. Intr. 9; I. 34, 54; 
47,68; 48, 76; 67, 101; 11. 48, 121. 

Passions. I. 25, 44: 55, 90. 

Patriarche. Intr. 10. 

Paul (Paroles de). I. 74, 112. 

Pauvres. 1. 45, 36; 47, 37; 20, 39; 46, 66; 
59, 93; 69, 103; II. 32, 128. 

Beche. 1.6, 28; 44, 31;713,, 33; 17, 37; 
21,40; 43, 133; 48, 76; 70, 109. 

Pecheurs. I. 44, 31; II. 36, 130. 

Ped£erastes. 1. 4, 26; 28, 47; 62, 96. 

Penitents. II. 36, 130; 43, 133. 

Pentecöte. I. 40, 63; 56, 100; II. 28, 126. 


40, 30: 30, 49: 
48, 74; 51, 82: 


Pere. — Dieu le —, premiere personne de la 


sainte Trinite Intr. 9, 18; 1. titre, 23; 34. 
53; 48, 72, 75; 52, 83; tout-puissant : 
I. 34, 53, 55; a envoy& son Fils : I. 48, 
75; digne de louange : I. 54, 82; gloritie 
par le Fils et le Saint-Esprit : II. 25, 125. 
Voir : Dieu. 

Persccutions. I. 24, 13; 32, 50; 56, 91; 70, 
105; II. 45, 120. 

Personnes divines. I. 34, 54. Voir : Trinite. 

Perte de l’äme. I. 6, 28: 69, 103. 

Peuple. I, 24, 41; 34, 55; 52, 82, 86, 37; 
54,89; 57, 92; 69, 103; II. 6, 116; 27, 
126; 44, 133. 

Phagor. I. 50, 79. 

Philacteres. 1. 28, 48; 62, 96. 

Philippe (apötre) (Paroles de). 1. 
20, 39. 

Philippe (diacre). I. 74, 112, 113. 

Phines. I. 48, 77. 

Pierre (Paroles de). I. 4, 26; 42, 33; 20, 
39; II. 20, 122. 

Piete. I. 52, 83; 62, 95; Il. 35, 130. 

Points diacritiques. Intr. 14. 

Polygames. 11. 43, 120. 

Polytheistes. I. 48, 75. 


48, 38: 


TABLE ALPHABETIQUE. 


701 


Ponce Pilate. I. 34, 54; 67, 101. 


Possedes. I. 27, 416; 62, 95; 11. 52, 138. 

Pourpre. 1. 28, 47. 

Predications. 1. 47, 66. Voir : Instructions. 

Predictions. I. 50, 79. 

Prefet. I. 28, 47. 

Premices. I. 39, 61; 59, 93; 11. 2, 115. 

Presages. 1. 62, 97. 

Prescience. 1. 48, 75. 

Pret. II. 33, 129. 

Pretres. Leur institution : I. 74, 111; leur 
election : I. 43, 34; vertus requises : 1. 
43, 34: 52, 85; leur caractere : I. 23, 42; 
leur ordination : I. 22, 41: 52, 88: δά, 
89; II. 4, 114; leur dignmite : I. 49, 79; 
69, 104: 74, 109; leurs fonetions : Instrui- 
sent: 1. 45, 66; donnent l’eulogie : I. 37, 
60; 57, 92; 1423) 
42; prennent part A l’ordination de l’eve- 
que : 1. 21, 40; 52, 83-86; et du pretre : 
I. 23, 42; 53, 88: ne donnent pas les or- 
dres : I. 23, 42; 57, 92; assistent l’eveque 
pour le bapt&me: I. 34,53; pourla messe: 
1.43, 34; 34, 56; pour l’administration 
des biens de l’eglise : II. 32, 128; leurs 
reunions : I. 4, 24: 45, 65; leur nourri- 
ture : 1. 59, 93; II. 2, 115; leurs jeünes : 
Ι, 35, 58. Fautes qui entrainent leur ex- 
communication : II. 3, 115; 6, 116; 49, 
1927 27. 125. 3951325740. 1822 leur. 
deposition : Il. 3, 115; 4, 116; 5, 116; 
12, 118; 16, 121; 18. 121; 20, 122; 22, 
123: 33, 128: 34, 129: 35, 130; 36, 130: 
37,131; 39, 132; 40, 182: 44, 133; 48, 
135; 49, 135: 54, 140. 

Pretre (grand). I. 70, 108, 109; 74, 111. 

Priere (heures de la). I. 42, 63; 47, 66; 
64, 98. Prier pour les autres : I. 4, 27; 
46, 36; pour les malades : I. 52, 84; pour 
les defunts : 1. 65, 103; priere des cate- 
chumenes : I. 31,49; 34, 55; 68, 102; 
des fideles : I. 68, 102; 
I. 34, 49; — des vierges el des veuves: 
Ι. 35, 58; ıvec les heretiques : Intr, 10; 
I. 68, 103. 

Primat. 11. 25, 12%. 

Prince. I. 28, 47. 

Prince des Pretres. I. 74, 112, 113. 


imposent les mains : 


— des femmes : 


702 LES CANONS DES APOTRES. [152] 
Prochain. I. 2, 25; 3, 26; 4, 27: 12. 32: | Salut. 1. 34, 54; faire son — : 1. 48, 74. 
52, 86; II. a 1m. Samedi. I. 40, 62; 65, 99: II. 45, 134. 
Prodiges. Ι. 48, 73, 76, 78; 54, 82. Voir : | Samuel. 1. 48, 77: 70. 109. 
Miracles. Sang deJ.-C.1I. 34, 56, 57; 44, 65: 52, 86, 


Profession de foi. I. 34, 52. 

Professions defendues. I. 27, 
30, 49. 

Prophetes. I. 2, 26: 48, 76, 77. 78: 49, 79: 
50, 79: 54, 80, 81, 82: 70, 109. 


45,.28, A 


Propos (mauvais). I. 2, 25: 4, 26: 6, 29. 
Prostituees. Voir : Courtisanes. 


Purete. 1. 33, 51; 36, 59. 
Purification (du possed6). 1. 62. 95: Il. 52, 
138. 


Rachat. I. 44, 65. 

taisins. II. 2, 115. 

Rapt. Il. 47, 13%. 

Reconnaissance envers celui qui annonce la 
parole de Dieu. 1. 40, 30. 

Reglement apostolique. Intr. 4. 

Repas. 1. 36, 58; 38, 61: 69, 103. 

Repos. Jours de — : 1. 65, 99. 

Reprimande. 1. 2, 25. 


Repudiation. Intr. 8, 10: II. 3, 115. 

Resurrection. I. 34, δι; 34, 57: 47, 69: 
48, 74,76; 65, 99: 66, 99. 

Reunions. Voir : Assemblees. 


Revelation. I. 48, 74 
Revenus. [. 46, 66. 
Riedel. Intr. 3, 6, 19. 
Roi. I. 49, 78: 50, 
109; II. 54. 140 


79; 54, 89; 70, 108, 


S 

Sacerdoce. 1. 24, 13: 70, 108: 74, 109, 
110, 112. 

Sacramentaire. Intr. 22. 

Be I. 52, 88. 

Sacrifice. I. 49, 38: 25, AA; 52, 85, 88: 
27, 92: ΕΣ 1075.74, 110, 1415142: II. 
2, 115. 

Sagesse. si 9:1. 48, 76. 

Intr. 8; I. 40, 30; 36, 59: 47. 68 

‚19; ‚so 80: 54, 81; 68, 102. 

a .1.40, 31: 46, 66. 


87, 88. 

Sang d’un animal. II. 44, 133. 

Satan. Voir : D&mons. 

Saül. 1. 70, 107. 

Sauveur. I. 2, 25; 33, 53; 55, 143. 

Seandale. II. 6, 116; 34, 131. 

Science. 1. 48, 76. 

Seculieres (Puissances). II. 24, 123. 

Sedecias. I. 54, 80. 

Seigneur : gouverne tout: 1. 9, 30: maitre 

1. 40, 30; digne d’honneur : 
I. 40, 30; sa bonte : I. 46, 37; appelle ἃ 
la [οἱ : 1. 10, 31; accorde ses dons: I. 39, 
61; = 98; donne ses ordres : I. 20. 39: 
36, 59; habite dans les ämes : I. 24, Al: 
recompensera : I. 42, sa colere : 
I. 70, 107; souffrir pour le nom du — : 
I. 44, 35; assemblees oü on parle du —: 
1. 44, Dieu, Jesus-Christ. 

Semaine de Päques. 1. 66, 99. 


du monde : 


32; 


35. Voir: 


| Semeias. I. 54, 80. 
Sepulture de N.-S. J.-C. I. 48, 76. 


Serapion. Intr. 22. 
Serment. 1. 33, 51; 34, 52. 
Servantes. I. 62, 95. 


Service de Dieu. I. 48, 38; 34, 57; 55, 
90; 64, 94; 65, 99; 74, 109, 110: II. 3, 
1155 22, 123; 39, 132, 

Serviteurs de Dieu. I. 48, 78: 50, 79: 68, 
103; 69, 103; 70, 107. 


Siege episcopal. Il. 44, 118: 42, 118. 
Sigles. Intr. 21. 

Signe de la Croix. I. 47, 69, 70, 
Signes. I. 70, 108. Voir: 
Silas. I. 54, 81. 

Simon (Paroles de). 1. 7, 
Simon le magicien. Intr. 9; 


14: 
Miracles. 


29. 


II. 20, 122. 


Simonie. 11. 20, 122. 
Slane (de). Intr. 18. 
Sours. Il. 43, 119. 
| Soldats. I. 27, 47: 28, 47; 49, 78; 62, 96: 


54, 140 


| Sommation. Il. 22, 123. 


70, 107. 


Songes. |. 


[153] 


Soreiers. 1. 4, 26: 28, 48. 

Sourds. 11. 38, 132; 58, 137. 

Sous-diaconesses. I. 52, 55; 53, 88. 

Sous-diacres. I. 26, 45: 52, 85; 60, 94. 

Spectacles. 1. 63, 98. 

Synagogue. 11. 46, 134; 49, 135. 

Synode. Il. 28, 127; 51, 137. 

Τ 

Tadj ar-Riyäsa. Intr. 16. 

Temoignage : accorde a sa foi : 1. 24, 43; 
aux catechumenes : I. 27, 45: 33, 50: 
61, 94: 62, 95; aux diacres : 
a l’eveque : I. 52, 83; contre l’eveque : 
1. 54, 137; faux temoignage : I. 4, 26; 
70, 107. 

Temple des heretiques. Il. 46, 134; — des 
paiens : I. 49. 155. 

Temps de Päques. Il. 4, 116. 

Tentation. I. 46, 36; 47, 70. 

Testament. I. 47, 68; Ancien — : 1. 55, 
140; Nouveau — : 11. 55, 140. 

Testimoniales (lettres). II. AO, 117; 24, 124. 

Thomas (Paroles de). I. 40, 30. 

Thomas de Kaphartab. Intr. 11. 

Travail. I. 64, 98; 65. 99. 

Trepasses. Voir : Defunts. 

Trinite. Intr. 8, 9, 18. I; titre, 23; 33, 53; 
34, δά; 48, 75; 52, 83, 84; 11. 56, 142. 


U 
Usure. 11. 33, 129. 


TABLE ALPHABETIQUE. 


I. 45; 56; | 


703 
| Usurpation. I. 70, 107; 74, 110, 112. 
V 

Vansleb. Intr. 19; 114. 

Veaux d’or. I. 74, 110. 

Vendredi. I. 33, 51; II. 49, 135. 

Verbe de Dieu. I. 47, 68, 70. 

Vertus. I. 9, 30; 48, 70. 

Veuves : leur institution : I. 46, 
AA; ne sont pas ordonnees : I. 25, Ah: 
55, 89; leurs vertus : I. 4, 24; 46, 36; 
leurs prieres : I. 35, 58; leurs fonctions : 
I. 16, 36; 25, AA; leurs repas : I. 38, 61: 
59, 93; ce qu’on leur doit : I. 33, 50. 

Viande. Il. 35, 130; 37, 131. 

Victimes. I. 74, 111. 

Vie eternelle. I. 34, 54; 47. 71: 11.56, 142. 

Vierges. — ne sont pas ordonnees : Ι. 26, 
15:55. 89: leurs devoirs : I. 59, 93; leur 
nourriture : I. 59, 93; — Vierge enlevee: 
II. 47, 134. 

Vin. I. 38, 61: 69, 103; 11. 35, 130; 37. 131. 

Vin eucharistique. I. 49, 38; 34, 506. 

Visites. I. 41, 63; Il. 32, 128. 

Vol. 1. 4, 26; 9, 29; 11. 50, 130. 

Voyageurs. I. 40, 62. 


36; 25, 


y 
Youhannä ibn Mauhoub. Intr. 18. 


Z 


Zotenberg. Intr. 11. 


II 


TABLE DES PASSAGES DE LA BIBLE 


xv, 20 
xx, 13, 14, 15,16, 17 
— xx, 28 


ΧΧΊΙ, ΟἹ 


-- XXVIII-XXIX . . 


XXX, 11 
beyitique, xx, Du. 2 ss 
Nombres, x, 7 ec... 


— KIIIISXXKIV . .ὄ 2.08 νος. 


Deuteronome, 1, 16 . 


RIx, 10,5, 00. Eee 


ΧΧΧ 10. 19... Ὁ τς 


= xxx, 1 


-- XIXIV Ὁ ὦν 


Josus, X, 15. none πο ποτ ν΄΄- 


|Tosu&; xy ee 51 
Jüges, var Ss ee 81 
ROSA Tage ee Er 88 

= RIIT, SINE SU Ve τιν 109 
τς τ LOB ν ΡΣ 110 
— (ERWIN er πΠΠὺ- “77 
ΠΡ ΟΙΒ: χε, 8 τ΄... 5 ---- 110 
es KIR TS ERS ER Ad 
— AK, 99. a ee ee τ 110 
ΕΝ Ἐλοϊδιών A ee ee 77 
Ξε ΧΙ ι 81 
II Paralipom£nes, xxvı, 16 et suiv. 107, 109 

Job xxxvr “0.11 er 106 

PSaumes x, 8. rt. er ee 10% 
— RRXITT, ZN, Sr σον. 30 

= 20.0000 EL cc Se 37 

| -Ξ KARVI AT 00 ς πὰρ ν.: 90 
| — ἜΧΧΟ 270 De ρΠ -: 27 
= οὐ, 9. 2. 20 > Se 106 

-- ΧΙ O2 τς τ πο. 100 
Proverbes, χε 022 2 31 
— XXIII, 29-30, Sue. 105 

-- KXVLG ee τ 1: 104 

| KEXT A (Do or ὙΣ 104 
| Isafe; αν 11 AD 2 74 
Ξ ἌΧ IN Ra Be τ ΓΝ: 32 
LIV; 13: νὰ νὰ ἡ τ 98 

— LET, AU a ee: 104 
— GEXVI 2 ς τὸ τ .- 82 
Jeremie, xxyıı, 15,417. nn. 80 
-- ΧΧΙΧ, 5 sl 

— KXIX, 3-32 De «τὰ 80 
['Däniel; nn u. Zr. τ 77 


[155] 


Daniel, ıv, 


TABLE 


24 32 


Nana ΠΡ ΟΣ sa ee 121 

Inch, garen Se ee τ τς 81 et 90 

Προ log ar. ee. 26 

Eeclesiastique, τ, 3. .......- 32 

-— IVSSOPE Ὁ. -: - 32 

Matthreus 19. AZ ΠΡ rear 100 

_ el ce 9 rc 76 

IR Eee ὦ ὦ, ae 7A 

Ξ el re τς 30 

ee ee org: 59 

RN Br ae er 39 

N ED ee 139 

— νη an ee a 67 

SE NEROR een 68 

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Ξε Ἐς EEE DER “1 

— ον ἐκ τα ee 68 

ΞΟ ον Per τος 105 

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τοι IVO, ae 35, 83 et 138 

RN 0 ae ne 102 

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— τ ΡΥ 5’. 99 

— a ee 68 

u ee ee τ τ ἢ Ὁ 140 

-- KIT 3 7 We en EN ΕΞ 25 

EHI, 38-A0,, See 26 

— IE ΧΟ, 15.5.0. en τσ ς 70 

— ΠΑ ΧΧν τ τέως προ - Ὁ πότ 37 

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ERRANG ee ne 105 

— RR VI Dee «ἃ 101 

Mare αν 15, INA Sr. aan, 79 

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το B2E50. 0, 2. are 81 

ΞΟ τ. πος 81 οἱ 90 

ἘΞ ΜΑΣ τ Be πζνεῖν ,ῶ ὦ 127 

NER a ee a 81, 96 

ΞΘ SE ROE ρρτ ORr 26 

ἘΞ Bee ONE RER 31 

EX E NORR N ee her era 82 et 106 

SAN) ΠΟΥ ΤΑΣ 73 

— λήκθ. a re 28 

— SH Oo ET DORETEEE: 130 

— Χ ΧΙ 10 ARE NE NORD FENG AR 111 

EUER LA N EEE 98 
ΞΡ we Sen A Fre: 68 | 


DES PASSAGES DE LA BIBLE. 


705 

Tan Say NO en. 10% 
VITA ee ΧΡ “1 
— BE τ Τα 08 
EN DT ΣΙ a 79 
—  xvurs, A, 6, 25 ED 
ee  ο’. ἡ ΡΟ λ, .Ὑ.}. 63 et 101 
ἈΞ TE SU RE ea 76 
I ΟΠ 112 
ΞΘ I ER er 122 
ee ae en 111 
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RT DS πο ον ἀκ ἐς ον 81 
— I ee SR ὦτορνῶο κα 81 
EEK IA a era 81 
ὑπ Alb a as ee 75 
— 1, 2022 ee 96 
— Kick er Seen 77 
— KIT OR τ πὸ een 30 
= KIT, Ὁ en epae 101 
E= SR er BE 32 
= KUN 100 τ τιον τ Bee 85 
15. σείπεη: u, 10a er 96 
— VI, 200 2 ΡΣ: 35 
= VII DD ee 90 
— VIL θυ τς gen 48 
— 6 7 ee a ὩΣ 128 

— TRAIN SE Er 31 

— RI AU DSDS en) ae 111 
— KIT AB ee ee 76 
= XIV POIs 73 

-- Εν De ee: 7 
— XIV Od ee. .- 110 
- RU DÜe ma 85 
ΠΡ Ομ πίῃ. yes -πι--π--Ὸ- 103 
-- ὙΠΟ aa a al 129 
— ΜΠ O2. ee see, = 39 

— παῖς Too. ee > ΤΣ: 33 

— ES CE u δή 
Galates, νὰ, 10: τῶν προς τὸ: 32 
üphes., IV 30.28 Ze ee 107 
-- πα οέΕἘΨσΨΓ͵ΕὁΕοΨὁΠΕΡΓΕ[ἔι ΡΣ. 104 
ai... (: VE EEE 99 
GOlOssiensaw.d.: . sa. τ τὼ τ Ὁ 99 
ITimothee, τὸ, 8. Ὅν τὸῸ 0... «Ὁ 93 et 94 
--- ες na ea 33 

τς TI 2 a τὼ: 33 

-ο τ) ὍΣ ον γὴν ee. ae 139 

- {Π||.7 33 οἱ 34 


706 LES CANONS DES APOTRES. [156] 
Τα που πόθ, πὸ S- 15er 90.657} [τοῖν 9; 5. προ τΠΠ ΠΡ ΉΉΝ 95 
- ον ΑΝ 722\\Hehreux va ee 111 et 112 
- LATE 33 — ΧΙ, ΠΥ Et u 76 
— Ve ΠΕΣ 33 - χα, 2. RER 142 
-- v, 3-16 377 | Jacques reiben ee ON 28 
- kenne Ar 89 -- IV ΟΣ τ a Tr, 81 
= ee ΠΩΣ ἐν οὐ ΣΟΥ 90" iI@Bierre, 1792, 2 56 
- dos 108 — 115235. 1.0 τ Σ A 122 
> rn δ. 31 — A TEENS 81 
Προ Sr τσ ΤΉ ἸΉ,. 139°| Apocalypse, τι, 17. - 2 0m 57 
τἰϑξγ oe ee ee Ὁ 33 Iv, A-10.08 He: 35 
πὸ Che a τ cke 34 - Χ ΧΙ Πὲς τος 32 
ΠῚ 
TABLE DES CHAPITRES 
LES CANONS DES APOTRES 
LIVRE PREMIER CONTENANT 71 CANONS 
I. — Commencement du Canon des Apötres et mention de plusieurs d’entre eux.. 24 
Il. — De la röprimande de celui qui tient des propos qui ne conviennent pas. De 
l'’amour de Dieu et du prochain, . . cl. u. ke 25 
III. — Que tu ne dois pas faire ἃ autrui ce que tu hais [pour toi-m&me]... . . . 26 
IV? —#Des cöommandements.. 2... 0 26 
V. — Contient une exhortation et interdit la colere, l’envie et l’obstination. . . ... 27 
VI. — Contre la convoitise. Encore de la colere. 2 2 cc cr 28 
VII. — Contre ceux qui tiennent de mauvais PFOPOS. τς Ines ἡ ee en 29 
VIII. — Contre ceux qui professent les vaines observances, l’astrologie, la magie 
et autngs’choses de ce Genre... 0. 0. 29 
IN. — Contre le mensonge, l’amour de l’or et 1 vaine ΕΣ ἌΣ ΚΝ 29 
X. — Celui qui !annonce la parole de Dieu et qui est devenu pour toi [un instru- 
ment de] vie, tu l’honoreras et tu le nourriras de ton labeur (litt. de 
ta ΒΘ). πὶ νος de ER τ ER  ἿΝ 90 


[157] TABLE DES CHAPITRES. 


XI. — Ne cause point de dissension, mais reconcilie ceux qui sont divises. . . . . 
XII. — Exhortation ἃ laumöne. ........ 


RUTER—uDe.Rordination.ded’eyeque..r.. 7--. alu... 
ΠΝ mesliordination du lecteurse ran 
XV. — De l’ordination des diacres. .... 2.2.2... 


DRUTEE  BD) OSEVEUVEBT Be en πο ρνως 
XVII. — Des diacres : qu'ils doivent faire de bonnes muvres ....... 
BAY IT Ξ Leistatutrdes- laiquesı v2 een re. see PR 
XIX. — Oü il est rappel& que le Saerifice est le corps du Christ. — Autre le nan 
XX. — Que les femmes ne doivent pas prier debout, ni avoir d’autre ministere que 
le soin des indigents. — De la charite et d’autres sujets ......... 
XXI. — De l’ordination des öv@ques et du commencement de la messe... ..... 
RI. — De l’ordination des. pretres. . . . 2... unsern. Se 
ΝΠ Derktordination.des diacresı. τον. τ 2 τε ν Ὡς 
XXIV. — Des confesseurs qui souffrent des tourments pour le nom du Christ : 
qu'ils doivent avoir la dignite du diaconat et du sacerdoce. . . . . 
Εν Der linstitution desiveuvess... sau ὑπ. nenne: 
XXVI. — Des lecteurs, des vierges, des sous- IE et du don de guerison . . . 
XXVII. — Des nouveaux venus qui veulent entrer dans la foi et des occupations 
auxquelles ils doivent renoncer ... 2... 2... eenerenen 
XXVII. — De celui qui se revet de pourpre : que les fideles qui entrent dans la 


milice ou se font astrologues, sorciers, etc., doivent cesser, sinon ils 
SELONWEXClUS Tan en 


XXIX. — Des concubines. Que si nous avons omis quelque chose, vous devez 
prendre vous-mömes la deeision qui convient. .... 2... een. 
XXX. — Pendant combien de temps il faut se faire instruire apres avoir renonce 
aux occupations [&numerees dans les canons preeedents) . .......- 
XXXI. — Dela priere des catechumenes et du baiser de paix. .. 2... 2... 
XXXII. — De l’imposition des mains aux catechumenes. ... 2... 0.000. 
XXXII. — De ceux qui vont ötre baptises....... ... 2... 0er nen 
XXXIV. — De l'ordre [des cer&monies] du bapt&me, de la profession de foi οἱ de 
la confession au baptistere. — De la messe. — Du lait et du miel. . 
ΧΧΧΥ. — Des veuves et des vierges. En quel temps doit jeuner l’eveque. 
XXXVI. — Du temps oü il convient de manger. — Que les cate chumenes ne doi- 
vent pas manger avec les fideles.....- 2. ce oenereren 
XXXVII — Que lorsque l’eveque parle chacun doit se taire, et qu’en son absence 


l’eulogie sera recue [des mains] d’un prötre ou d’un diacre.......- 
ΣΧ ΨΠΠ, Ξ Dustestinrdesiveuves. Ὁ νὸς a τὰ...  aae een τος οὐ νος 
XXXIX. — Des premices des fruits que ΤΠ apporteraä l’eveque et leur enumeration. 


XL. — Qu’ä la föte de Päques personne ne doit prendre aucun aliment avant le 
temps oü il est permis de manger. .. . . . 2er 

XLI. — Que les diacres doivent obtemperer aux ordres de l’evöque. . 

XLII. — Du temps oü il faut prier.....2..... ae EEE 

XLIII. — Que les fidöles doivent recevoir l’Eucharistie er premier lieu, au moment 
convenable et avant d’avoir pris aucun aliment. .. . ...0-0τὙ τ τ Ὁ 

XLIV. — ΟἹ] faut garder avec grand soin les Mysteres et quiil ne faut rien 


repandre du calice...........- σον ὟΝ 
XLV. — Que les diacres et les pr&tres doivent ἘΈΡΈΕΤΤΕΙ ame jour dans le 


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ὡϑ ὧδ 9 
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Ne) 


708 LES CANONS DES APOTRES. [158] 


lieu. [designenpan]Mlievequemuee τ τ οὐ ὙΠ ee 65 
XLVI— Desicimetieres®r . u ee ne Fe ΤΥ τ τὰ 66 
XLVII. — A quels moments il faut prier, @couter les instructions et faire sur le 

front le'signe de Jatereix. . u. 2 2... oa nr BANN. ee 66 
XLVII. — Des dons et des ordinations. (Jue personne ne doit se prevaloir du don 

4} peutiayoirrrecu.. τς. το νος ΘΠ κατ 78 
XLIX. — Au sujet des actions que nous avons deja mentionnees. .... .. Es 18 
L. — Que tout homme qui prophetise n’est pas un serviteur de Dieu. ....... 79 
LI. — De l’eveque qui se complait dans son peu d’instruction, son ignorance ou 

Salhaineisecrete Men. a A ee N ἰεἰς {00 ς- 80 
11. — De l’ordination des eveques et del’ordo de la messe. ............ 89 
ΠΠ|. — De l’ordination des prötres et des diacres. Des diaconesses, des sous-dia- 

conessestet.des.lectriees.... nase ne ΠῚ τ re 88 
EIV..—Desiconfessaurs. u... τος + ea ea a re Pe De N 89 
ἘΝ. - Des.vierges,.des veuves’et des exorcistes.. 2. ee ER 89 
LVI. — Combien doit-il y avoir d’eveques ἃ l’ordination ἀ ἀπ autre eveque. . . ... 91 
LVII. — Que l’eveque donne la benediction, mais ne la recoit pas; qu’il depose 

celui qui merite d’etre depose; qu’il ne peut tout seul deposer un autre 

eyeque, — Heolespour la’benediction-. 0. 2. Eee 91 
ΠΥΠῚ. — Que πὰ] elere d'un ordre inferieur au diaconat ne doit exercer les fonc- 

tionsrduNdiacne. eu. A. Br ee NE τς ὸΣ 92 
LIX.. = Des premices:et’desadimes.ne@ sn. 2 ππΠ τ re Bee Le 93 
ΓΝ. — Dece qui reste des oblations et n'est pas offert au moment des Mysteres. . 93 
LXI. — De ceux qui veulent participer aux Mysteres. . . ... 2... 2.222000. 94 
LX1I..— Des’metiers’et des occupäations. Na. es Ser τ το 95 
LXIII. — De la concubine appartenant ἃ un infidele ou ἃ un fidele. — Prohibition 

de»maintes. chioses:.. .. ER... σις 2 WARE τ Se ρ  σο 97 
LXIV. — De l’ablution des mains, de laspriere ...... ..u.u2.m.. A 098 
LXV. — Que tout croyant et toute croyante devront prendre soin de leurs esclaves 

[et leur procurer] le repos du samedi et du dimanche ........... 99 
LXVI. — [Que les esclaves] ne devront pas travailler non plus pendant la semaine 

de/Päques. — Enum£ration: des fötes; τ nn. le ea 99 
EX VIL#—- Heures.de.la priere=.®,, 20.2 . τοι ana a ae ee 101 
LUX VIII. — Que si vous ne pouvez vous rendre ἃ l’eglise, l’eveque devra eelebrer 

la messe dans sa maison; car c'est ’homme saint qui sanctifie l’eglise. . 102 
LXIX. — Des jours oü il faut faire memoire des tröpasses. .. . .ὄ : 22... τως 103 
UXX. — De ceux qui sont perseeutes pour la foi, et de quiconque fuit de ville en 

ville pour la möme cause : qu'ils doivent &tre assistes ensemble. ..... . 105 
LUXXI. — Des degres du sacerdoce et de leur reglementation. . ..»...... 10 


LIVRE DEUXIEME CONTENANT D6 CANONS !| 


I (1). — Combien d’eveques doivent assister ἃ l’ordination de l’eveque. ... ... 114 
II (2,83,4): =Deice quion doit-offrir ἃ lautel. . οὖς τ τ προ en. 115 
III (5). — Que l’eveque et le pretre ne doivent pas renvoyer leur Epouse. .. . . - 115 


1. Les chiffres entre parentheses indiquent les numeros des canons grecs correspondants dans 
l’edition de Funk, 


- 


[159] TABLE DES CHAPITRES. 

IV (7). — Du temps auquel il convient de celebrer la Päque. ... .. - - τ τ τ 

Υ (6). — Qu'un ecelesiastique ne doit pas se meler des affaires seculieres . . . . - 

VI (8). — Que si quelqu'un s’abstient de communier, il devra s’en excuser. . . . » 

VII (9). — Que si tu entres ἃ Vglise et entends les prieres, tu dois parliciper aux 
RI A 3. aa en oe σο τυ τς 


VIIT (10). — Qu’un fidele ne doit pas prier avec un infidele. ..... 2... 


IX (11). — ΟἹ] ne faut pas prier avec un [clere] depose..... cr con 
X (12-13). — Que personne ne doit ötre accueilli sans lettres testimoniales. . . . - 
XI (14). — Qu’un ev&que ne doit pas quitter sonsiege »...-- τὉ.00.0.Ὁ του στ 
XII (15-16). — Que l’eveque ou tout autre clere qui passe a un autre siege devra 

Binendeposa a Eee Da A AP Re Se ae 
ΧΙΠ (17,18,19). — De celui qui se marie en secondes noces, ou Epouse une veuve, 


une courtisane, une esclave, une femme objet de soupcons, ou qui va 
dans les lieux de divertissement, et de celui qui a cohabite avec deux 


Εν ΘΈΣΕΙ IOCEN An. aa en here Fame nur ons ee 2 
XIV (20). — Du clere qui se porte CAULON AT. 12 REP Man: 
IV (51.95.35... — Des eunaques... » u τ Ὁ une en ee 
XVI (25). — De celui qui est coupable de fornication, parjure ou voleurr ze 
XVII (26). — Du mariage des lecteurs, des chantres et autres cleres. ..... - » 
XVIIL (27). — Du ministre sacre qui frappe ou quimaudit .. .....ττὐὐὐὐ τ 
XIX (27). — De celui qui a et& justement ESCOMMUNIEE no. a το τὺ τιν: 
XX (29). — De celui qui est ordonne par ΝΥ ἡ ehe. Abe ern hen er 
XXI (30). — De celui qui a recours aux puissances du siecle pour obtenir une 
Sat RES a 
XXII (31). — Du prötre qui meprise son eveque. . ern 
XXIII (32). — Du pretre ou du diacre qui ont ὀϊό chasses. .. 0.0. . 
XXIV (33). — Qu'un clerc etranger ne doit pas &tre aceueilli sans lettres tes- 
ENOIAlOS A ee De a Be Sn ΓΕ 
ΧΧΥ (34). — Que le primat des ev&ques doit ὀϊγθ connu . . - - τ. τ ceennnn 
XXVI (35). — De la deposition de celui qui confere les ordres en dehors de son 
ΠΥ RE ee ee a elle ae a anne 
XXVIL (36). — De celui qui, ayant te ordonn& ev&que, pretre ou diacre, n’annonce 
paa la parole de Dieu. u nur une een een een 
XXVIII (37). — Que les eveques doivent s’assembler deux fois paran. ..... - 
XXIX (38). — Que l’eveque devra prendre soin des biens de son eglise.....-.- 
XXX (39). — Que l’evöque doit Etre ΟΠ ΒΗ δ NE ne nn enlarge 
ΧΧΧΙ (40). — De la distinction des biens de l’evöque et des biens de l’Eglise. . . 
XXXIT (41). — Que l’eveque est prepose aux biens de l’Eglise; qu'il doit les admi- 
nistrer et prendre ce dont il a besoin pour lui et pour ses prölres. «ὁ. . - 
XXXII (42, 43, 44). — Des cleres, &v&ques, pr&lres, diacres et autres clercs, et 
des laiques qui vont aux jeux, s’adonnent ἃ livresse et A DUSsUre een 2 
XXXIV /46). — De celui qui va au bapteme des heretiques. . . 2... rer. 
XXXV (51). — De la deposition de celui qui tient que le mariage, le vin et 
Ἷ ande SOnkIMDUrE: 2 a ua en ne es 
XXXVI (52). — De la deposition de celui qui ne regoit pas les pecheurs repen- 
N er SR ic. 1: OR a ναὶ ξο τρευ τ 
ΧΧΧΥΠ (53). — De la deposition de celui qui ne goüte pas un peu de viande et 


de vin, les jours de fäte.. een ὌΝ 


ot 


> 


> 
DD Ὁ τῷ 
ΣΌΣ 


-- 
1.10 


- 


-- 


710 LES CANONS DES APOTRES. [160] 


XAXVII (54, 55, 56, 57). — Des cleres qui mangent et boivent dans les auberges. 
— De ceux qui outragent les [elercs]. — Du clerc ou du laique qui frappe 
un infirme 


XXXIX (58). — De la deposition de l’eveque ou du prötre qui n’enseigne pas au 

peuple’le,serviee.de"Dieu s% .2u 20 „una 
XL (59). — De la deposition de l’evöque ou du prötre qui n’assiste pas un clerc 

NET ee ἡ να, ὑρρ τ γος ἨγΣ ee: 
XLI (60). — De celui qui propage les livres des adversaires ... . 0 Ὁ 2.2.... 
XLII (61). — Du ministre sacr& convaincu de fornication, etc... 2. > 22.2.2... 
XLIN (62). — De celui qui renie le Christ ou le sacerdoce............ 
XLIV (63). — De celui qui mange de lachair avecle sang... ......... 
XLV (64). — De celui qui jeüne le samedi et le dimanche............ 
XLVI (65). — De celui qui entre dans le lieu de r&union des juifs et des infideles. 
XLVII (66, 67). — De celui qui frappe quelqu'un et cause sa mort ou qui enleve 


une vierge. 


XLVIII (68). — De celui qui est ordonne deux fois 


XLIX (69, 70, 71). — De celui qui ne jeüne pas pendant le caröme, ni le mercredi 
et le vendredi. — De celui qui jeüne en m&me temps que les Juifs ou οὐ- 
lebre leurs [ὁ 65. ou accepte de leur pain azyme. — De celui qui porte de 
l’huile ou une lampe au temple des juifs et des gentils.......... 

L (72, 73). — De celui qui vole de l’huile, de la cire, des vases d’argent ou des 
vetementszappartenant,..a lleglisee. mare nee 

1 {74}: "De. lieveque tincrimine τς era ee  ᾷπΠΠΠ- 

LIL (75, 67, 77, 78, 79). — Qu’on ne recevra pas contre un &veque le tömoignage 


d'un adversaire, ni celui d’un seul eveque. — Que l’Episcopat n'est pas 
hereditaire. — Qu’un possede ne peut devenir pretre qu’apres sa guerison 
(fitt, purification). — Que ’homme afllige d’un defaut corporel peut deve- 
nir pretre, siil le merite. — Qu’un aveugle ou un sourd ne peuvent deve- 
TIIEyEqueSE Eee 


ΠῚ (80, 81, 82). — Qu'il ne faut pas conferer l’Episcopat ἃ celui qui a te baptise 
recemment ou qui sort d'une vie dereglee. — Qu’un ev&que ne doit pas 
etre percepteur. — Qu’un esclave ne peut ötre ordonne sans l’avis de 
ses maitres et [qu’alors] il sera affranchi. ...... con 2222... 

LIV (83, 84). — Que l’eveque, le prötre ou le diacre ne peuvent servir dans l’ar- 
mee. — Que l’evöque, le prötre ou le diacre ne doivent pas mepriser 
le: τοὶ δον το τὴν een a πον τνς ante τ are RE a ee 

ΠΥ (85). — Des livres de l’Ancien et du Nouveau [Testament] recus dans l’Eglise. 

LVI (sans numero dans le grec\.— Reecommandation des Apötres aux evöques; ἢ 
leur benedietion. 


139 


140 
140 


[LITTERATURE ANTI-JUDAIQUE. — ἢ 


LA DIDASCALIE DE JACOB 


TEXTE GREC 


ORIGINAL DU SARGIS D’ABERGA (2. 0, 11, 4) 


EDITE 
PAR 


F. NAU 


PREMIERE ASSEMBLEE 


A = Athos, n° 2071 (Esph. 58). 
B = edition Bonwetsch, Doctrina Jacobi. 
C = fol. 4-7 du Ms. Coislin 299. 


Eth. Sargis d’Aberga, P. O., III, fasc. 4. 
F = Florence, Plut., IX, Cod. xıv. 


L = Egerton 2707 (Brit. Mus., Londres). 
M = Bibl. Ambr., πὸ 534 (Milan). 
P = Coislin 299. 


5. — Version slave, d’apres B. 
om. = omittit o« omittunt. 
add. — addit ou addunt. 
: — habet ou habent. 
l. = loco. p- = post. a.=ante pr. = primum. 


Nous indiquons en marge la pagination de P, folio et colonne, et le commencement 
des feuillets de F (toutes les lettres f en marge indiquent les folios de P et les lettres 
F ceux du Ms. de Florence). 


Tous droits reserves 


LA DIDASCALIE DE JACOB, 


BAPTISE CONTRE SA VOLONTE SOUS HERACLIUS, 


INTRODUCTION 


M. S. Grebaut a edite et traduit la version &thiopienne d’une controverse 
judeo-chretienne, intituldee Sargis d’Aberga, Patr. Or., t. III, Ρ. 956-643. 
Pendant que M. Griveau cherchait en vain le texte original dans les manus- 
erits arabes, Revue de l’Orient chretien, τ. XIII (1908), p- 298, et que nous le 
trouvions dans un manuserit gree, ibid., t. XV (1910), p. 325, M. N. Bon- 
wetsch en donnait une excellente edition, Doectrina Jacobi nuper baptizatı, 
4°, xvır-96 pages, Berlin, 1910, que nous aurons souvent occasion de louer. 

l. L’ouvraGe. — C'est un ecrit de controverse occasionn6 par les tenta- 
tives faites, aux alentours du regne de Phocas, pour convertir les juifs de 
gre ou de force. 

A la fin du νι" sieele, le pape saint Grögoire avait dü &erire plusieurs 
lettres ἃ Pierre, eveque de Terracine (en 591)"; A Janvier, &vöque de Cagliari; 
au sous-diacre Pierre‘ et au diacre Cyprien ‘, en Sieile; ἃ Vigile, eveque 
d’Arles, et a Theodore, &v&que de Marseille, pour leur defendre de baptiser 
les juifs malgre eux. A Cagliari, c’ötait un juif nouveau converti qui avail 
chass& de leur synagogue ses anciens coreligionnaires. Saint Gregoire loue 
l’evöque de ce qu'il n’a pas consenti ἃ cette violence et l’exhorte ἃ rendre 
la synagogue, car les conversions doivent s’obtenir par la douceur, puisqu’il 
est 6erit : « je vous oflrirai un sacrifice volontaire, Ps. rt, 8 ». Mais le pape 
et les evöques 6taient souvent impuissants contre le zele exagere des laiques 
et m&me des renegats, comme celui que nous venons de voir usurper la syna- 
gogue de Cagliari. En 610, l’empereur Phocas, peu qualifie cependant pour 
faire montre de zele religieux, ordonnait de baptiser tous les juifs et causait 
ainsi des seditions ἃ Antioche et ἃ Alexandrie, cf. Lebeau, Histoire du Bas- 
Empire, 1. LV, ch. 18. Les juifsde Jerusalem, rassemblös par le prefet Georges 
pour etre baptises par force, ibid., devaient s’en venger plus tard en mas- 
sacrant quatre-vingt mille chretiens, qu'ils avaient rachet6s aux Perses, ibid., 
1. LVI, ch. 9. L’invasion des Perses avait fait esperer aux juifs qu’ils pour- 
raient secouer le joug des Romains et rötablir le royaume d’Israöl®. En 613, 

1. Migne, P. L., t. LXXVI, col. 489 (1. I, n° 35). — 2. /bid., col. 944-945 (). IX, πο 6 3. Ibid., col. 


566 (l. II, πο 32). — 4. Ibid., col. 729-731 (l. V, ne 8). — 5. Ibid., col. 509-511 (l. I, n 47). 
6. D’apres notre ouvrage (Coislin 299, fol, 52), les juifs ont profit& de l’invasion des Perses pour 


71A LA DIDASCALIE DE JACOB. [4] 


115. s’etaient donn& rendez-vous ἃ Tyr pour s’emparer de la ville par surprise, 
et marcher de la sur Jerusalem. Aussi Heraclius, ἃ l’exemple de Phocas, 
ordonna encore, en 614, de les pers&cuter et de les baptiser de force, ibid., 
l. LVI, ch. 6-7, et persuada ἃ Sisebut, τοὶ des Visigoths en Espagne, d’en 
faire autant dans ce pays, ibid. Le concile de Tolede de 633 dut encore 
prendre la döfense des juifs et interdire, dans le canon 57 ', d’user de con- 
trainte ἃ leur &gard; cependant « ceux qui ont ete contraints ἃ se faire chre- 
tiens du temps du roi Sisebut, parce qu'ils ont deja regu les sacrements, ἃ 
savoir le bapteme, l’onetion du saint chreme, le corps et le sang de Notre-Sei- 
gneur, doivent ötre contraints ἃ garder la foi qu'ils ont regue par force, de peur 
quelle ne soit exposde au mepris et que le nom de Dieu ne soit blaspheme ». 

C'est dans ces conjonetures {π᾿ ἃ &te &erit le traite que nous editons. ἢ 
est cense du ἃ un Juif, Jacob, converti malgre lui, qui expose ἃ d’autres 
juifs, convertis aussi malgr& eux, le rösultat de ses recherches sur la verite 
de la religion chrötienne. L’auteur suppose meme que l’ouvrage ne devait 
pas etre &erit, parce que ces juils ne voulaient pas donner cette satisfaction 
aux chretiens : c'est par subterfuge que l’un des assistants, nomme& Joseph, 


en obtint une copie. 


J’avais jure, dit-il, de ne pas &cerire cet expose-ei. Cependant, a cause de ma con- 
fiance que le Christ pardonnera, [ αἱ eerit tout ce qu'ils se sont dit entre eux. Ensuite, 
jai place mon fils Simeon derriere la porte, afın qu’il &coutät tout leur expose et quiil 
l’&erivit dans un volume. Quant ἃ moi, je sortais toujours d’avec eux. J'ordonnai ἃ mon 
fils de garder toutes les paroles (dans) lesquelles ils s’entretenaient entre eux et je lui 
dis : « N’oublie rien. » Quant ἃ /saac, il fut &tonne, lorsqu'il (me) vit entrer et sortir 
tout le temps. Il me dit : « C’est bien des fois que tu entres et que tu sors. » Je lui 
repondis : « Voici : (’&tat de) mes intestins explique cela. » Cependant, je n’ai pas revele 
(aux chretiens) le mystere de mon expos£&, jusqu’ä ce que j’aie fait ecrire tout ce «αὶ ἃ 
eu lieu entre eux. Patr. Or., t. Ill, p. 642-643; cf. infra, p. [70]. 


Toutes les precautions sont done prises pour donner confiance aux nou- 
veaux convertis et leur faire eroire qu'ils sont en presence, non d’un ouvrage 
dt a un chrötien, mais de conförences tenues par des Juifs et qui ne 
devaient jamais sortir de leur cercle. On esp6rait ainsi sans doute les amener 
A imiter Jacob et ἃ passer, de l’adh6sion force au christianisme, ἃ une 
adh£sion rationnelle et volontaire. 

Ce n’est pas un dialogue; les auditeurs n'interviennent — assez tard d’ail- 
leurs — que pour demander quelques eclaireissements, c’est-A-dire pour 
fournir une transition d'un sujet A un autre. C'est done bien une Didascalie 
ou instruction. Jacob eite de nombreux textes et les met brievement en 
relief. Il ne donne pas de developpements philosophiques ou ὁ ‚atolres comme 


brüler les eglises et massaerer les chretiens. — Cf. 1. Pargoire, L’Eglise bysanline, Paris, 1905, p. 14- 
16; 172-174. 
1. Labbe, Conciles, t. V, col. 1719; dans Mansi, t. X, 60]. 633; P, L., t. XXXIV, 00]. 379. 


[5] INTRODUCTION. — L’OUVRAGE. 715 


saint Justin contre Tryphon' ou saint Jean Chrysostome contre les juifs?®, 
ses textes m&me ne ressemblent pas ἃ ceux que saint Gregoire de Nysse a 
r&unis contre les juils ’. 

ll. Le coxr£rencier. — Jacob nous est pr&sente de maniere ἃ le rendre 
sympathique aux juifs (ef. infra, p.[66)). Sous Phocas, il avait alors vingt-quatre 
ans, il courait partout ou il y avait des troubles et cherchait toujours, dans 
le but de servir Dieu, ἃ causer des afllietions aux chrötiens. Lorsque Phocas 
regna, Jacob prit d’abord parti pour la faction Verte; il poursuivit les chrötiens 
comme s’ils faisaient partie de la faction Bleue et il les surnomma juifs et 
Mamzirs (bätards). Lorsque les Verts eurent le dessous, il passa ἃ la faction 
Bleue; il poursuivit les chretiens comme s’ils faisaient partie de la faction 
Verte et il les surnomma Manicheens. Il accompagna Bonose ἃ Antioche et 
l’aida ἃ poursuivre les chrötiens comme Verts et ennemis de l’empereur ‘. Plus 
tard, lorsque les Verts massacrerent Bonose ἃ Constantinople, Jacques les 
aida encore, parce que Bonose etait chrötien; ἃ Rhodes plus tard, il se donna 
comme Vert et fit massacrer, par les constructeurs de vaisseaux, les Bleus qui 
s’y 6taient refugies, en les faisant passer pour des partisans de Bonose. La 
plupart de ces details ont disparu de l’ethiopien sans doute parce qu’un tra- 
ducteur n’a pas reconnu les deux factions du eirque : les Verts et les Bleus, 
qui ont joue un si grand röle sous Phocas. Les details conservös par le greec 
sont conformes ἃ ce qu’on sait par ailleurs. Les Verts qui avaient d’abord 
pris parti pour Phocas ont et ensuite poursuivis par lui, Lebeau, loc. cit., 
l. LV, ch. 19; Jean de Nikiou, trad. Zotenberg, p. 552. 

Apres ces luttes intestines, Jacob serait devenu un paisible marchand 
qui imitait les chretiens pour ne pas ötre soupceonne d’ötre juif et ne pas ötre 
baptis6. Il fut cependant reconnu ἃ Carthage et baptise. C'est apres cela qu'il 
aurait etudi6 la religion chrötienne, se serait convaincu de sa verite et aurait 
expos& ἃ ses coreligionnaires le resultat de ses recherches p. |36-37 |. 

III. Date vu TRraıtk. — D’apres tous les textes, l’ouvrage aurait 6te 
compos& sous Heraclius ; le gree fournit en plus, au cours de la discussion, la 
date de 640, change ἃ tort dans l’&thiopien en 740, Patr. Or., t. III, p. 597. 
Ontrouve d’ailleurs mention de la faiblesse de l’empire romain (fol. 67 r° a), des 
juifs qui s’unissent aux Sarrasins (fol. 66 v’ a), de la mort de Sergius (fol. 65) 
et de la joie des juifs qui avaient eru voir leur prophete marcher avec les 
Sarrasins; nous pouvons done conserver cette date de 640°. 


1. P. α., τ. VI. — ἃ. P. G., 1. XLVII. — 3. P. G.,t. XLVI, col. 193-234. Par exemple, Gregoire de 
Nysse, sur la Passion, cite lestextes suivants: Is. 35-44; Ps. 2,-2; Thren. 439; 15. 53-9112; 15. 50,; IS. 532,8; 
Ps. 21-10; Jer. 11,9; Zach. 11,, ete., tandis que notre auteur, sur les souflrances et la croix (526), eite : 
Is. 523,3-15; 5335; Zach. 12,0; Gen. 49,; Nombres 245; Ps. 10659,13-18; 15. 533-0; IS- 45,3; IS. 49 elc. 

4, L’auteur est d’accord avec Jean de Nikiou, trad. Zotenberg, Paris, 1883, p. 539-540, d’apres lequel 
Bonose n'a pas sevi A Antioche contre les seuls Juifs, mais encore contre toute une faction chretienne. 

5. La finale, P, fol. 69 (7° annde de l’indiction), conduit ἃ 634, mais c'est trop töl. Nous croyons, 
d’ailleurs, que cette finale a ὁ 6. ajoutee apres coup. 


716 LA DIDASCALIE DE JACOB. [6] 


L’ouvrage aurait &t& redige ἃ Carthage, mais, puisque nous le regardons 
comme pseud£pigraphe, il n’est pas probable que le veritable r&dacteur ait‘ 
nomme la ville dans laquelle il &erivait en röalite, parce que sa supercherie 
aurait pu etre d&couverte plus facilement; il nous semble done que le v£ritable 
rödacteur vivait en Egypte ou en Syrie et a plac6 la scöne de son reeit ä 
Carthage, car, d’une part, ses citations bibliques le rapprochent constam- 
ment des Peres egyptiens : Didyme, Origene, Athanase, Cyrille, et d’ail- 
leurs, m&me apres les persecutions, la Libye &tait restee la forteresse des 
Juifs' et le pays des controverses, tandis que, d’autre part, un certain nom- 
bre de details nous reportent en Syrie. Il est possible cependant qu’un &erivain, 
refugie ἃ Carthage comme saint Maxime, y ait eerit l’ouvrage pour l’adresser 
de la aux autres provinces de l’empire. ὲ 

IV. Les versions. — 1° L’ethopien est plutöt un remaniement qu’une tra- 
duetion. Les textes ceites sont allonges ou raccoureis, et parlois changes. 
Il semble bien que le traducteur n’a pas traduit les textes de l’Eeriture, 
mais les a remplacös par les textes correspondants de la Version &thiopienne 
de la Bible. Gette liberte d’allure du traducteur pouvait le faire passer pour 
un auteur original, Patr. Or., t. Il, 554. On trouve aussi quelques additions 
plus ou moins heureuses, comme la mention d’un historien Denys, p. 595, et 
les noms du pere et de la mere d’Herode, ibid. L’histoire du bapteme de Ja- 
cob, qui figure A la fin dans le gree, a t& transportce iei au commencement, 
p- 997-559, et toutes ces conversions forcdes sont attribudes A un gouverneur 
de l’Afrique et de Carthage, « homme fort et colerique », nomme& Sargis 
d’Aberga (= ἔπαρχος), dont on ne trouve aucune mention dans le grec. 

On trouve du moins un certain Sergius, gouverneur de l’Afrique sous 
Justinien, vers 543, « presomptueux, arrogant, ... qui abusait sans cesse de 
son pouvoir et se rendait egalement odieux aux ofliciers, aux soldats et aux 
Africains », Lebeau, Histoire du Bas-Empire, 1. XLVI, ch. 57. Ce gouverneur 
a laiss& mauvais souvenir etil est possible qu’un traducteur — qui n’en &tait 
ait voulu le 


pas ἃ un anachronisme pres puisqu’il remplacait 640 par 740 
rendre responsable de la conversion fore6e des Juifs®. 


L’ethiopien se termine en P au fol. 67 v° b (Bonw., p. 89) : 


Jusqu’ici je n’ai pas montr& ἃ Jacob ce que j'ai derit, car il ne voulait en aucune ma- 
niere qu’on apprit ce qui le concernait. Il avait vu quelqu'un en songe, en eflet, — A ce 


1. C’est la loculion employ&e par Antiochus, P. @., t. LXXXIX, col. 1692, qui dit d’un moine du 
Sinai converti au Judaisme : ἀπῆλθεν εἰς Νόαρα χαὶ Λιθυάδα, τὰ ὁρμητήρια τῶν ᾿Ιουδαίων, «il partit pour 
Noara οἱ la Libye, les forteresses des Juifs ». 

2. Nous allons voir que le slave attribue ces conversions ἃ Georges, &parque de Carthage, qui n'est 
aulre que le Georges, eparque de Jerusalem, sous Phocas, du Pseudo-Denys. Les eparques du nom 
de Georges ou de Sergius sont nombreux, mais le seul correspondant de saint Maxime : τὸν δοῦλον 
τοῦ θεοῦ, κύριον Γεώργιον, τὸν πανεύφημον ἔπαρχον ᾿Αφριχῆς, P. G.,t. ΧΕΙ, col. 364, 58%, 641, 618, — qu’on 
identilie parfois avee le gouverneur Gregoire, devant qui saint Maxime a discul& avec le monothelite 


Pyrrhus, en 645, pourrail peul-ELre se localiser ἃ Carlhage ἃ notre &poque (6/10). 


[7 INTRODUCTION. — LES VERSIONS. 717 
qu'il me raconta, — qui lui dit : « Sors, ὁ Jacob, du milieu des hommes, recherche le 


jeüne, la priere et les larmes ἃ l’occasion de tes peches et du mal que tu as fait ἃ 
l’Eglise. » Jacob se retira dans une caverne et y mourut en paix. 


Le texte de la Didascalie a d’ailleurs dü passer par diverses vieissitudes : 
il nous semble qu'il faut supposer un intermediaire arabe entre le grec et 
l’ethiopien : on lit en eflet, p. [51], que les chretiens, avant la prise de Jeru- 
salem, se sont retirös au dela du Jourdain, εἰς Πέλλαν. Ce Πέλλαν est devenu 
dans l’ethiopien, PA, Qälou, et semble supposer un intermeödiaire arabe : 
ωβ est devenu ur et (5. De meme Πάνθηρ, pere de Joachim, est devenu, dans 
l’ethiopien, PA, Qesrä, p. 68], ce qui semble supposer les intermediaires 
arabes ‚3 yet. L’arabe explique encore facilement la transformation du 
nom de l’historien Josephe en celui de Josias, p. [50], 1. 26. 
2° Nous avons trouv& en eflet une version arabe dans un catalogue qui nous 
a et& adresse. Voici la description du manuscrit qui sera utilise par 
M. Grebaut pour editer la fin du Sargis : 


xvır° sieele, 23 cm. X 17. — 1° Nil; massacre des religieux du Sinai. 2° Livre des preu- 
ves attribue ἃ Jacques le juifchristianise. 3° Lecons du venerable Estomathalassa (ou bou- 
che de Mer), et lesdouze pr&ceptes qu’il adonnös ἃ son leve Taou. 4° Discours de saint Jean 
Damascene sur l’Annoneiation. 5° Discours du patriarche Euthymius d’Antioche pour 
consoler les fideles d’Alepä cause de la peste violente qui a frappe cette ville en l’an 1630. 
6° Prefaces qui se lisent ἃ l’election d’un patriarche, d'un ev&que, d'un pretre, d’un 
diaere. 7° Units et Trinit& de Dieu. 8° Les causes de I’Incarnation. 9° Exögese de 
certains livres de !’A. T. pour y prouver la divinit& de la religion chretienne. 


Pour nous assurer que le n? 2 etait bien notre ouvrage, nous avons demande 
de nous envoyer le texte et la traduction des deux premieres pages et de la 
derniere. Voici la traduction, avec lineipit et le desinit du texte! 


EN a! οὐ 
ar 9. Ma nl (RE) οὐδ μι δα ὁ ὁ ὁδ get 
ποὺ» il ζει. far ad ia ala ον 
a ὦ δ Bu u gl ala ὁ ὁϊ Ni Gys Ὁ „Lie in 
«(5 κα el az! Il Gr 31 Ian οἱ all won Se ὁ ὁ» a οἱ 


Livre des preuves attribug a Jacob le juif christianise. 
? Mes amis, il y avait au temps d’Heraclius, roi des Grecs, un oflicier du nom de 
Sergius al-Abrah®; ce roi lui delivra un diplöme d’investiture par lequel il le nommait 


1. Nous aurions @dit& volontiers loul le texte, mais un de nos »mis, pressenli par nous pour nous 
en donner une copie lisible pour les ypographes francais, nous a renvoy& ἃ plus lard; nous avons 
done fail seulement une copie de l’ineipit et du desinit que M. l’abbe Jean Perier a eu lamabilite de 
corriger- 

2. Le slave ajoute encore un paragraphe preliminaire, ef. infra, p. 12). 


3. Sergius leparque. Le slave porte « Georges l’eparque ». Voir le Pseudo-Denys syriaque qui 


718 LA DIDASCALIE DE JACOB. [8] 


gouverneur de la ville d’ Ifrigiya et de Carthage. Sergius etait un homme de haute 
importance et un grand tyran. L’edit qu'il avait en mains disait que le τοὶ tres elöment‘ 
ordonnait ἃ tous ses sujets de baptiser tous les juils qui se presenteraient avec le 
veritable desir de se faire chretiens. Sergius, des son arrivee en Afrique, commanda de 
r&unir les juifs dans sa cour. Or Joseph le converti, lui qui avait pris soin, avec la colla- 
boration de son fils Simon, d’ecrire le present ouvrage,raconta que' nous &tant presentes 
devant lui il nous dit : « N’&tes-vous pas les serviteurs du τοὶ tres clement? N’&tes-vous 
pas ses sujets obeissants? » — Nous r&epondimes unanimement:: « Oui, il est vrai, nous 
sommes les sujets du roi tres cl&ment. » Sergius dit : « Le τοὶ veut que vous soyez 
baptises. » En entendant ces paroles, nous fümes grandement effrayes et pas un de nous 
n'osa mot dire. Sergius reprit : « Pourquoi vous vois-je sileneieux? Pourquoi ne repon- 
dez-vous pas? » L’un de nous nomme& Jonas (ω 5) lui dit : « Nous ne ferons rien de ce 
genre, car le temps du saint baptöme n’est pas encore arrive. » A cette reponse, Sergius 
se mit en colere et, se pr&cipitant sur cet homme, il le frappa. Puis il ajouta : « Vous 
n’etes done pas des sujets fideles; car vous n’obeissez pas ἃ votre maitre. » Nous 
demeurämes dans une grande inquietude et une grande peur, ne pouvant rien repondre. 
Il ordonna done de nous faire baptiser malgre nous; puis, bon gre mal gre, on nous 
baptisa. Aussi nous restämes dans une grande tristesse. . 
Gependant Dieu tres bon et misericordieux qui donne la paix ἃ ses sujets, nous fit 
connaitre un homme habile dans linterpretation de la loi, nomme Jacob. Il £tait de 
l’Orient, de la ville de Saint-Jean d’Acre (&& rim Ge Jo! or); il avait 
approlondi les livres des saints prophetes. Il vint dans notre ville pour faire le trafic. Des 
qu'il eut appris la conduite du consul relative au bapt&me des juils, il fut saisi de peur 
et, par pr&caution, il se donna le nom de chretien. Par sa grande bonte, Dieu menagea ἃ 
Jacob un homme qui lui acheterait sa marchandise et, apres en avoir discute le prix, il lui 
acheta trois pieces. Or, e’&tait le soir. « Le temps nous manque, — dit l’acheteur ἃ Jacob; 
— vous viendrez demain matin prendre l’argent qui vous est dü. » Jacob l’ayant quitte, 
descendit les escaliers de Ja maison. Tout ἃ coup le pied lui manque. « Adönai, Adönai, 
repeta-t-il en hebreu, aie pitie de moi. » Le maitre de la maison l’ayant entendu ainsi 
parler, reconnut qu'il etait juif (>: 3! „ss wu! _alo axsus). Cependant ces mots, 


prononces en hebreu, n’&etaient pas pour "πὰ la preuve certaine du judaisme de Jacob, 
jusqu’a ce que, l’ayant pris au bain, il vit qu'il ötait eirconeis. Il tint alors pour certain 
ce qu’il n’avait jusqu’alors que soupconne. A linstant m&me, l’acheteur court aupres du 
eonsul et l’en informe : « Voiei, dit-il, un juif qui se fait passer pour chretien. » On le 
saisit et on lui propose le bapt&me et il dit : « Le temps du saint bapt&me n'est pas 
arrive. » On le met en prison et il y demeure cent jours. Ensuite on lui propose de 
nouveau le bapteme, et il dit : « Je suis pret ἃ supporter la mort, la croix et le feu 
οἱ tel, il), mais je ne me ferai pas baptiser. » On se saisit alors de 1αἱ et on lui 
administre le bapt&me... 


Desinit..... Or le prophete Daniel, jet dans la fosse aux lions pour y mourir, n’y 
mourut pas. Ces animaux, au contraire, s’enfuirent ἃ sa vue, et ]ui furent soumis?. Ce 
prophete a et& la figure du Christ qui a ete mis au tombeau et dont le corps n’a pas connu 
la corruption, mais il a depouill& l’enfer et, chassant les döämons, il a delivr& les captils. 
— Le roi-prophöte dit encore: Dieu a brise leurs dents dans leur bouche et le Seigneur a 


porte Georges, mais place la scene ἃ Jerusalem, tandis que le slave et l’arabe la placent ἃ Carthage. 
l. Gette phrase manque dans le slave qui en a mis l’&quivalent plus haut, aprös le Litre. 
2. Dan., ΥἹ, 16, 22. — 3. Ps. LVII, 6. 


[9] INTRODUCTION. — LES VERSIONS. 719 


broye les dents des lions; Job a dit ἃ son tour! : Les portes de l’enfer vous ont ete 
ouvertes avec effroi et les portes de l’enfer, ἃ votre vue, se sont troublees. Le prophete 
Zacharie a dit? : Vous aves donne la liberte aux prisonniers, les retirant d’une citerne 
sans eaux. Le prophete Jerdmie a dit? : jJ’ai ete leur derision et tous m’ont connu 

ARE ge Bu » x . ΩΣ ΤΩ Br A ΝΗ 
(SFr = . Ainsi ont fait nos pöres quand 115 ont erucifie le Christ; ils se sont moques 


de lui. Et le prophöte David dit? : Je suis un ver et pas un homme, 7᾽ αἱ ete opprobre 
du peuple et tous ceux qui m’ont vu m’ont tourne en derision, ont remue leurs levres et 
secoue leur tete. Ainsi nos peres ont traite le Christ, la verite m&me, quand 115 l’ont 
crueifie; car 115 secouaient la töte et 115 disaient? : Si Dieu l’aime, qu'il le sauve; si Dieu 
Va choisi, quil le delivre, car il s’est dit le Fils de Dieu. Telestle texte diete jadis par le 
prophöte, — Jesus, fils de Sirach, demontre que le Christ est le Fils de Dieu, quand il 
dit : Beni soit Dieu qui a etendu les bras et qui a sauye Jerusalem‘. Et David le 
prophete a dit? : J’ai etendu mes mains vers toi tout le jour. Et le prophete Isaie dit®: 
Jai etendu mes mains vers le peuple toute la journee et il n’a pas compris; il πα pas 
suivi le bon sentier, et ils ont persiste dans leur peche. Ce peuple m’a irrite, il m’a 
abandonne et il a sacrifie aux demons. De m&me®?: Vous m’appellerez et je ne vous 
ecouterai pas et vous mourrez dans votre peche. 

Est fini le Livre des preuves, avec l’aide du Roi tres miserieordieux. Amen. Amen. 


σὲ ὧν kl τῶ al NASE a N I 
„Al Sy Kr ae WE φῆνσο SS 
„el el SEN EU SU Ὁ.» Ja, „iS 5 


L’arabe s’arrete donc en P, fol. 64 ν" b (ed. Bon., 85, 1. 25), trois feuillets 
avant l’ethiopien. Il est certain que l’argumentation est terminde, mais la 
conversion de Justus n’est pas un hors-d’ouvre, puisque c'est contre lui que 
Jacob argumente ἃ la fin. Nous eroyons done que cette conversion figurait 
dans l’original (comme elle se trouve partout, hors dans l’arabe) et que le pre- 
sent manuserit n’est qu’une copie &courtee. Il est certain par la qu'il n'est pas 
l’original de la version ethiopienne puisqu’elle porte quelques pages en plus. 

3° La version syriaque. Nous ne savons pas si tout l’ouvrage a τό traduit en 
syriaque. Il ne nous reste en cette langue qu’un texte historique, parallele A 
l’introduetion historique du slave et de l’arabe, inser@ par le Pseudo-Denys 
(Josu& le stylite ?) dans son histoire, et deux pages relatives ἃ la gensalogie de 
la Sainte Vierge conservees dans le manuserit du British Museum, add. 
17194, fol. 51 (ef. W. Wright, Catalogue of the syriac manuseripts, Londres, 
1872, p. 1003, col. 1-2), qui est une compilation d’extraits des Peres greos el 


syriens sur divers sujets bibliques et th&ologiques ' 


1. Job, xxxvin, 17. — 2. Zach., ΙΧ, 11.—3. Cf. Jer,, xx, 7. —4. Ps. ΧΧΙ, 7-8. — 5. Cf. Matth., xxvir, 43. 
— 6. Sans reference, altribue ailleurs ἃ Esdras, cf. infra, p. [61], n. 7. — 7. Ps. Lxxxvin, 9. — 8. 15% 
.ΧΥ, 2,3, 11. — 9. ΟἹ, Jean, vııı, 21, 

10. Nous avons relev6 les fragments de Mar Aba, "disciple de saint Ephrem, conserves dans ce 


manuserit, cf. Revue de !Orient Chretien, τ. XVII (1912), p. 69 ἃ 73. 


720 LA DIDASCALIE DE JACOB. [10] 


L’importance du syriaque provient surtout de l’anciennete du temoignage 
qu’il nous fournit, car le manuserit add. 17194 est date del’an 1197 des Grees 
(886 de notre &re) et le Pseudo-Denys &erivait en l’annde 1086 des Greecs 
(775 de notre £re). 

Voiei ces deux fragments : 

I. — Psreuno-Dexys, Vatican, ms. syr. 162, fol. 123' 


NOS Gras, La>» [oa s „a2 010 rmso Jbalssl Νὰ 
sl aIado yadsjojl I,s0or Nun Oejpao Are Nu, Lsöors 
Nu 2 or har ara do, oda (al oh ku δυο. 
“Oa-0.-0 "also ee pe N ash, [ssoöt. ‚oomal as] uno 
OD 586 1 el sasgeo „Jade νον Jän oo μοὶ „oomusioi 
μοὶ ας Ν9 οἷς auıs Jo a.oNa wa omas; ls oo was 
320 0 u or Luis ‚La, ΝΟ ΟΝ καθὸ J| [iso Sn „oo 
gad0 aus ΕΔΗ} So „as; Jo 855 :780/0 (Las) La» omasy (0015; 
> A Dass Sy DA „ade una | INS or [τοι 
“Ouudeo yaso ‚Aulsjo; Aal] καλοὶ was .5 Jo,2001 “hau. o Iesa> 
Ns! gras las ! Nil Ina «ἷν „solo οιᾶϑ᾽ ΝΣ, (μα ἡ [WR 
ea ende rn σὰ 
κοι 

PETE NEN de warnsllo Lou, vaaı s—An μ5, Las 


L’an 928°, P’empereur Phocas ordonna que tous les juifs places sous sa domination 
recussent le bapt&me. Il envoya le prefet Georges ἃ Jerusalem et dans toute la Palestine 
pour les contraindre ἃ recevoir le bapt&me. Celui-ci descendit (dans ce pays) et reunit 
tous les juils de Jerusalem et des environs. Les principaux d’entre eux 6tant entres en sa 


presence, il les interpella : « Etes-vous les serviteurs de l’empereur? » — « Oui, » 
repondirent ceux-ci. — Il reprit : « Le Seigneur de la terre ordonne que vous soyez 
baptises. » Ils garderent le silence et ne r&öpondirent pas un mot. Le prefet leur 


demanda : « Pourquoi ne dites-vous rien? » L’un des principaux d’entre eux, du nom de 
Jonas (Nonnus?)*, repondit en disant : « Nous consentons ἃ faire tout ce qu’ordonnera le 


l. Ce texte, resume en cing mots par Assemani, B. O., t. II, 102, a &t& traduit en latin par Mai, 
Spieil. Rom., t. X, p. 223, el sa traduclion a &t& reproduite par Migne, P. G., t. CXVII, col. 1609-1610. 
Il a ete edite et Lraduit par J.-B. Chabol, La quatrieme partie de la chronique de Denys de Tellmahre, 
Paris, 1895, p. 4-5 (texte) et p. 4 (trad.). Nous avons dispose en plus d’une photographie du manuserit 
que ΜΕ. Graflin a bien voulu mettre ἃ notre disposition. 

2. Sic Ms. —3. 928 des Grecs = 616-617, mais l’auteur place le commencement du regne de Phocas 
en 923 (611-612, au lieu de 602), ces &v@nements auraient done eu lieu la cinquieme annde de Phocas et 
pourraient £tre places en 607. En 616-617, regnait Heraclius, mais Jerusalem &lait au pouvoir des Perses. 


, Mai et Migne, loe. eif,, ont traduit Nunus et, de fait, le manuscrit se prete aux deux lectures, 


[11] INTRODUCTION. — LES VERSIONS. 721 


Seigneur de la terre; mais pour la chose presente nous ne pouvons la faire, parce que le 
temps du saint baptöme n'est pas encore venu. » Le prefet, en entendant ces paroles, 
entra dans une violente colere; il se leva, frappa Jonas (Nonnus?) au visage, et leur dit: 
« Si vous &tes serviteurs, pourquoi n’obeissez-vous pas ἃ votre maitre? » Puis il ordonna 
415 fussent baptises et les forca tous, bon gr& mal gr&, a recevoir le bapt&me. 

A cette &poque brillörent Jacob le juif; Athanase, patriarche d’Antioche... 


On peut se demander si ce texte est tird de la Didascalie de Jacob, en 
remplacant Heraclius par Phocas, 640 par 617, et Carthage par Jerusalem, ou 
si, au contraire, le texte pröcödent, ou plutöt un texte historique parallele, n’a pas 
6t& rapproch& de la Didascalie de Jacob, comme le fait dejä le Pseudo-Denys', 
et insere posterieurement dans l’introduction, en remplagant Jerusalem par 
Carthage dans le slave et « Georges, &parque de Jerusalem » par « Sergius, 
öparque de Carthage » dans l’arabe et l’ethiopien. Nous preferons, pour 
l’instant, la seconde hypothese, parce que Jonas (Nonnus) ne figure nulle part 
parmi les interlocuteurs de Jacob. 

II. — Fragment du ms. add. 17194, fol. 5l. Le manuscrit porte en marge 


a0 DS, « Sur Manıe ». Ch. infra, p. [68]. 


Ss Jan, ‚Jade Jojo 0-10 Noll „many Band ΙΝ αι 
Ξ; το ham „ao aaslı ΠοϑμΣ Adlas >05 μοῦ} war ΘΔ) nr r0 
J+ad> Koax Jooı Ds 
Ns, 05 soon] ol hin; Also hr li ul! Ja 
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ING | — τοὶ μι. 5οιο θα} 5) ya ‚Do Δ] amas vaaı 
a5 yl oh.| κι ϑὸ Im ama. La ana, Joh; [85 san! 
AD» Ya d0r Sal «κ᾽ 2. so Koasaımı χοὶ <<! [559 ‚vaarı 


say voäıs soil or N] aD „oan| Jo 000 .„.N123 


M. Chabot a donn& son edition d’apr&s une copie, mise gracieusementl ἃ sa disposition par M° Graflin, 
qui porte Pas, mais le manuserit au second endroit porte μῶν, au premier il porte plutöt bas et il faul 
tenir compte aussi de ce que lauleur gerit quelquefois y comme n. Il est remarquable que les 
deux textes slaves portent l’un Joan et l’autre Nonus. 


1. Car il ajoute aussitöt la mention de Jacob. 


722 LA DIDASCALIE DE JACOB. [12] 


aly> ya AN] Jooiks χοὶ ‚ran, Jlausaaso yl ol kl, 
a by χοὶ awaS Asoullz; δι „uadro woran] „Mus „> καθ} 
Asa u; 


Demonstration de Jacob, baptise recemment par l’empereur Heraclius, montrant que 
Marie est de la race de David et de la tribu de Juda; (demonstration) qu'il a puisee 
chez un scribe illustre qui enseignait la ἰοὶ ἃ Tiberiade. 

Marie est fille de Joachim (/äkin) et fille d’Anne; Joachim (/äkin) est fils de Panther; 
Panther est frere de Melki, d’apres la genealogie et la tradition des juifs a Tiberiade. 
Melki est le fils de Levi et, apres la mort de Matthan (Matan), pere de Jacob, il prit la 
femme de Matthan, qui &tait veuve lorsque Melki — frere de Panther, pere de Joachim 
(dkin) — entra pres d’elle. Lorsque Melki eut engendr& Heli de la mere de Jacob, il se 
trouva que Jacob et Heli etaient fils d’une m&me mere, mais fils de pere de maniere 
differente. Et lorsque Heli encore mourut apres son mariage (γῆμαι), Jacob fut contraint, 
selon (ce qui est &erit) dans la Loi, ἃ prendre la femme d’Heli, pour susciter une 
progeniture ἃ son frere, et il engendra ainsi, de la femme de son frere, un fils qui. fut 
appele Joseph. Ce Joseph etait donc la prog£niture, selon la nature, de Jacob, et il etait 
fils, selon la loi, d’Heli. Mais Joachim (/@kin), pere de Marie, 6tait fils de Panther, qui 
etait frere de Melki, car tous deux etaient fils de Levi (et) parents de Joachim (/dkin), 
selon la tradition des Hebreux; de sorte que Marie etait fille de Joachim (/dkin), fils 
de Panther frere de Melki, elle qui fut donnee ἃ Joseph, selon la coutume de ces 
patriarches. 


4° La version slave. Nous en devons la connaissance ἃ M. Bonwetsch, 
p- Iv, qui en avait transerit, des 1904, introduction historique sur un manus- 
erit de Sergievo, pres de Moscou (S'); il a pu utiliser depuis le texte entier, 
edit“ au mois de decembre des Tschetji Minei, d’apres un manuscrit du 
milieu du xvı® sieele'. 

Voici le titre et l’introduetion historique d’apres M. Bonwetsch, loc. eit., 
p- 1-3. 


Livre appele : Jacob, le juif qui est devenu chretien, ecrit par Joseph, Uun des juifs 
noupeau-baplises en Afrique sous le regne d’Heraclius. [οἱ et Antilogie des juifs 
baptises en Afrique et a Carthage?. 

1. Un signe, ou plutöt un miracle arriv& de nos jours, πη ἃ pousse, moi le pecheur 
Joseph, le nouveau baptise d’entre les juifs, ἃ &crire, afin que nos ämes, apres l’avoir 
entendu, en recueillent beaucoup de profit et louent le Dieu philanthrope qui ne veut pas 
quwaucun homme meure, mais (desire) que tous les p&cheurs soient sauves®. Maintenant 
je puis me taire et vous preterez une vigilante attention ἃ l’entretien (qui suit), car le 
recit est plein d’utilite et d’encouragement. 

2. L’empereur MHöraclius ordonna que les Juifs fussent baptises partout. Lorsque 


1. Le manuserit des Mönces, ou vies des saints pour chaque jour de l’annde, comprend 12 volumes 
(un par mois). 

2. Sie S!, tandis que S a pour titre : « Foi et anlilogie des Juifs baptisdes en Afrique et ἃ Carlhage; 
el sur les questions, les röponses et les demonstrations du Juif Jacob. » 

3. Cf. II Pierre, ın, 9; I Tim., ıı, 4; Ez., xvIs, 32, 


[13] INTRODUCTION. — LES VERSIONS. 723 


Georges, qui etait eparque, fut venu en Afrique, il nous ordonna de nous reunir auprös 
de lui, nous tous les premiers d’entre les juifs. Lorsque nous nous fümes r&unis auprös 
de lui, il nous dit : « Etes-vous les serviteurs de l’empereur? » Nous lui repondimes et 
nous dimes : « Oui, Seigneur, nous sommes les serviteurs de l’empereur. » Et il dit: 
Le bienveillant a commande que vous soyez baptises. » Lorsque nous entendimes cela, 
nous fümes tous eflrayes et saisis d’une grande crainte, et aucun de nous n’osa donner son 
avis; et lorsqu'il dit : « Ne r&pondez-vous rien? » l’un de nous nomme& Joan! repondit en 
disant : « Nous ne ferons rien de semblable, car ce n'est pas le moment pour le saint 
bapteme. » L’&parque se leva tout en colere et le frappa de ses mains au visage en disant: 
« Si vous &tes des serviteurs, pourquoi n’obeissez-vous pas ἃ l’ordre de notre maitre ? » 
La crainte nous petrifia et il ordonna que nous fussions baptises et nous fümes baptises 
sans le vouloir. Or nous &tions dans un grand doute et une grande tristesse. 

3. Par la Providence du Dieu philanthrope, qui veut que tous les hommes soient 
saupes et viennent a la connaissance de la verite?, voila qu’un certain docteur de la loi, 
nomme Jacob, vint de Constantinople, avec une grande cargaison, appartenant ἃ un 
homme riche, qu'il devait vendre. Lorsqu’'il vit ce qui arrivait, il commenca ἃ jurer par le 
Christ et par sainte Marie, tandis qu'il se donnait pour chretien, afin de ne pas £tre 
reconnu, saisi et baptise. Parun effet de la divine Providence, qui prevoit toujours l’utile 
. ἃ travers les epreuves, comme pour Joseph, il vint pres de lui quelqu’un qui voulait 
acheter de sa cargaison. Et il lui prit les trois meilleurs habits, en ayant l'intention d’aller 
en chercher le prix. Et comme il y allait, c’6tait deja le soir, il lui dit : « Prends les 
habits, reviens demain et recois (alors) leur prix ἃ l’amiable, car voici deja le soir. » 
Et lorsqu’il eut passe la porte, son pied glissa dans un trou et il eria : « Adonai, Dieu, 
aide-moi!» Mais l’autre se pencha d’en haut pour voir et se dit en lui-m&me : «En verite, 
celui-la est un juif. » Et lorsqu’il alla dans un &tablissement de bain, il le regarda et il 
vit quwil etait eirconcis; et il sortit et il le denonca. Et on le saisit et on lui dit: 
« Laisse-toi baptiser! » Et il dit : « Je ne me laisse pas baptiser, parce que ce n'est pas le 
moment du saint bapt&me. » Et on le mit en prison. Il y passa cent jours et on lui dit ἃ 
nouveau : « Laisse-toi baptiser! » Et ildit : « Je ne me laisse pas baptiser. Voilä du feu, 
voila des chaines, voilä des tortures; si vous le voulez, vous pouvez en user, mais je 
ne ferai rien de semblable. » — Et ils le saisirent et ils le baptiserent de force, qu’il le 
voulüt ou non. Et depuis ce moment-la, il commenca ἃ pleurer et ἃ prier Dieu de lui 
faire connaitre s’il etait bien baptise ou non. Un £tre resplendissant (Lichtträger) lui 
apparut dans un songe nocturne et lui dit : « Pourquoi te chagrines-tu de donner au 
Christ le nom de Fils de Dieu? Est-ce que Dieu par David n’a pas parl& de sa naissance 
dansla chair : Ze Seigneur m’a dit : tu es mon fils, je ai engendre aujourd’hui ete.*. » 
Depuis ce moment il commenca ἃ scruter avec ardeur les livres divins du Nouveau 
Testament, et il trouva que c’etait le Christ qui etait ne a l’Epoque de l’empereur 
Auguste. 

4. Et il nous rencontra ἃ l’ecart et il nous dit : « Pourquoi &tes-vous tristes et 
aMliges? » Et nous lui dimes : « Nous sommes maintenant en grand chagrin et doute, ἃ 
cause de ce qui nous est arrive. » — Et il nous dit : « Allons, ne soyez pas allliges ni 
pusillanimes, mais dites-moi oü nous pourrions nous retirer, pour parler ἃ ce sujet. » 
— Et Isaac, "ἀπ de nous, dit : « Je connais une maison cachee, oü personne ne nous 
entendra, quand möme nous parlerions et crierions. » 

5. Apres nous £tre reunis certain samedi, lorsque nous fimes entres, que nous nous 
fümes assis et que les portes eurent &t6 fermees, Jacob ouvritla bouche et dit : Freres et 


1. Sic S!; « Nonus » dans 5. — 2. I Tim., Ir, 4. — 3. Gen., L, 20. — 4. Ps. 11, 7. 


72 LA DIDASCALIE DE JACOB. [14] 


compatriotes : ὃ νόμος ὃ ἅγιος καὶ οἵ προφῆται etc. (comme les manuserits FCLM qui 
commencent ici). 


En sus des variantes que nous avons relevees d’apres l’edition de 
M. Bonwetsch, le slave ajoute encore quelques gloses. La plus longue figure 
P, fol. 21 τὸ a, infra, p. [47], 1. 24, apres ἀκάρδιος, au milieu du texte de 
Jeremie; le slave porte : 


Car les juils ont rejete le Sauveur de leur ceur, mais, s’ils se convertissent et 
deplorent leurs peches, je les consolerai. Car il dit : Qu’üls se tournent vers moi ceux 
qui te craignent et qui connaissent tes temoignages'. Quels sont ceux qui connaissent les 
temoignages? — Ce sont les prötres, les gardiens de la loi, qui vivent dans la crainte de 
Dieu. Car ils gardent bien la loi. Les yeux sont les prophetes (ef. Hipp., De antichr., 2) 
et maintenant le texte des Evangiles annonces au monde crie par le prophete Jeremie. 


’ 


Vient ensuite : « ils ont des yeux et ne voient pas »; cf. Jer., v, 21 et 
Mare, vr, 18. Les autres gloses sont courtes. 
P, fol. 21 v°a, infra, p. [48], 1. 8, au mot Ἰσραήλ : 


Israöl designe l’esprit qui voit Dieu, le nouvel Isra&@l sont les chretiens ; car l’Eeriture 
dit: Son esprit est un miroir pour Dieu; a savoir un (esprit) pur. 


Quelques additions sont communes ἃ S et ἃ l’ethiopien Tef. infra P, 
f. 46 r° a,65 ν᾽ b) et remontent done au moins au prototype de l’arabe (source 
de l’ethiopien) et du slave. 

En quelques endroits le slave corrige le grec. Lorsque celui-ci porte, 
0]. 22 τὸ τη γα 0. 149]: L 2%: 


Il parle d’Aristobule, le dernier chef des juifs, qui a et pris par les Romains et qui ἃ 
et emmene prisonnier ἃ Rome avec les femmes et les enfants de son frere Simon qui 
avait ete fait prisonnier par les Parthes... 


le slave retablit : 
Il parle d’Aristobule, le dernier chef des juifs qui a et& pris par les Romains et {αὶ ἃ 
etE emmene prisonnier a Rome avec ses femmes et ses enfants; son frere Hyrcan, 


comme le dit Josephe, ayant et£ fait prisonnier par les Parthes, par les generaux Pacorus 
οἱ Barzapharnes. 


Le slave est d’accord avec Josephe qu'il invoque (cf. Ant. Jud., XIV, xııı, et 

De bello Jud., I, xırı); Simon est une faute. On ne peut pas admettre qu’un 

texte grec aussi preeis que le slave : « son frere Hyrcan, comme le dit 

Josephe », ait pu etre transcerit par « son frere Simon » qui est une faute, tandis 

qu’on concoit tres bien qu’un tradueteur instruit, sinon un copiste intelligent ἢ, 
ait corrig6 la faute du texte primitif avec renvoi aux sources. 

1. Ps. cxvim, 79. — 2. Gar nous ne savons pas si la presente correction est due au tradueleur 


slave, ou appartient au grec prototype du slave. Elle ne figure pas dans l’&thiopien, qui renvoie 


cependant ἃ l’historien « Denys ». 


[15] INTRODUCTION. — LES MANUSERITS. 725 


De meme, ἃ l’occasion d’Herode l’Ascalonite, le prototype du slave et de 
l’arabe ajoutait, apres τῶν Ἰουδαίων (infra, p. [49], 1. 28) : « 11 etait fils 
d’Antipater, Idumden de race; sa mere etait Kiprias, une personne libre 
d’Arabie'. » 

De möme (p. [50], 1. 7), lorsque le gree porte : « Aristobule ayant ete fait 
prisonnier, avec ses enfants, par les Romains », le slave complete : « avec 
ses enfants par Pompee, general des Romains ». Le slave ajoute aussi, plus 
souvent que le grec, le numero des psaumes vises dans les citations. 

Enfin le slave s’s6tend A la fin aussi loin que le grec et se trouve done 
seul jusqu’ici ἃ prösenter deux fois l’addition historique : au commencement, 
comme l’arabe et l’sthiopien, et encore ἃ la fin comme le grec. Il represente 
done le dernier stade des am&liorations apportees au texte primitil”. 


V. Voiei maintenant les Maxuscrits qui nous ont conserve tout ou partie 
de la Didascalie de Jacob; deux seulement sont importants : Coislin 299 et 
Flor. IX, 14. Les autres ne renferment que de courts fragments ou des 

 resumes et auraient pu en somme ötre negliges : 

1° Le Ms. Coislin 299°. Ce manuserit (P) a ete ecrit au xı° siecle, ἃ 
V’exception des folios 4 ἃ 7 qui sont relativement recents (C); il a d’abord 
appartenu ἃ la laure de Saint-Athanase au mont Athos, d’oü il a passe au 
monastere de la Sainte-Vierge τῆς φοδηνῆς, cf. Montfaucon, Bibliotheca Coisli- 
niana, Paris, 1715, p. 415-416. Le scribe, le clerce Nicolas, se nomme au 
fol. 189 v. 


Χριστέ, ἡ πάντων τῶν ἀγαθῶν αἰτία : 

ἡ κ᾽ -- ‚ ᾽ ΄ 
Δέξαι χειρῶν πόνημα εὐτελισμένον, 
᾿Αμοιθὴν δωρούμενος πταισμάτων λύσιν" 
Τῷ πονήσαντι χληριχῷ Νιχολάῳ. 

x - [4 x x 4 4 A 
Καὶ τῷ χτομένῳ τὴν σὴν χάριν παράσχου 

; Bey, 93 ΠΟ ΤΟΣ ΤΣ 
Λύτρωσαι αὐτὸν ἀπὸ βλάοης παντοίας 


᾿Αμήν. 


1. L’6thiopien porte Herode « de Rome ». ᾿Ἀλλόφυλος = Philistin = paien = grec --- romain a pu 
conduire ἃ cette traduction, sinon c'est une faute de lecture pour Herode d’Idumee. L’ethiopien porte 
ensuite : « Quant ἃ Herode, il etait fils d’Antostis (lire : Antipater), de Rome (lire : d’Idumee). Mais 
sa mere 6tait Qafarnada (lire Kipriada = Kiprias) ; femme qui (etait issue) de race arabe. » Ci. Josephe, 
Ant. Jud., XIV, ναι, 3. Le texte de Josephe porte Cypron; nos auteurs, en lisant Kypris (ou Kiprias), 
rattachent ce nom ἃ Venus. 

3. M. W. Lüdtke nous a signal& (par lettre privee) le titre d'un autre texte slave, analogue ἃ la 
Didascalie de Jacob, dans Abramovich, Beschreibung der Handsenriften der Sofien-bibliothek der 
Petersburger Geistlichen Akademie, 3 (1910), p. 270 : « Dispute qui a eu lieu röcemment ἃ Jerusalem, 
sous l’archevöque Sophronius (contemporain d’Heraelius), sur la foi chretienne et la loi hebraique, 
lorsqu’il y eut une r&union de chretiens et de Juils. » 

3. 295 feuillets, plus les feuillets A, B (onciales, en l&te) el le feuillet 181 bis; parchemin; 24 cm. sur 
20. Eeril sur deux colonnes avec vingl-six lignes par colonne. Les textes de l’Beriture sont signales 
par des guillemets, mis en marge au boul de chaque ligne, 


726 LA DIDASCALIE DE JACOB. [16] 


Christ, la cause de tous les biens, accueille cet humble travail manuel; accorde, 

, - . . Ἔν ι 
en echange, le pardon de (ses) fautes au elere Nicolas qui (y) a peine, et donne la 
gräce a celui qui le possede; preserve-le de tout dommage. Amen. 


Le manuserit etait reli&e entre deux feuillets en onciales du ıx’ siecle et 
deux du vı®', Montfaucon, ibid., p. Al6. Le catalogue porte, ibid., p. Al5: 
fol. 1. Sermo quidam initio carens, nam desunt quaedam folia, prima vwerba sunt : 
Ἔν χραιπάλῃ χαὶ μέθῃ ἐπλανήθημεν, est eliam in fine mutilus. 

Fol. 4 (ἃ 69). (Texte du titre, comme ci-apres, Διδασχαλία etc., puis) : Doctrina 
Jacobi nuper baptizatı, qui praeter sententiam suam baptisma susceperat sub 
Heraclio, adversus eos qui Judaeorum manu recens baptızatı sunt, occasione bona 
ipsis oblata ut cognoscant Dominum, quod non oporteat sabbatizare post Christi 
adventum et quod ipse sit vere Christus qui venit, et non alius. 

Cette notice, reprise en abröge par M. Omont dans son Invenlaire som- 
maire des manuserits grecs de la Bibliotheque Nationale de Paris, doit ötre cor- 
rigee comme il suit : 

Les fol. 1-3 appartiennent ἃ l’ancien manuserit et portent le commencement 
de la Didascalie de Jacob (a la suite du premier feuillet qui est perdu). Les pre- 
miers mots ἐν χραιπΖλῃ καὶ μέθη se trouvent ci-dessous, p. [36], 1. 14. Ces trois 
feuillets prösentent d’ailleurs, au milieu des pages, trois ou quatre lignes illi- 
sibles ou peu lisibles par suite d’un pli du parchemin, aussi un scribe poste- 
rieur a retabli, d’apres un autre manuserit, le feuillet perdu et les feuillets 
1 & 3 qui ont des lignes illisibles. Ce nouveau travail figure fol. A ἃ 7 et fait 
done double emploi, hors pour le commencement, avec les [0]. 1 ἃ 3. En 
somme les feuillets 1-3 ne doivent pas etre appeles Sermo quidam, mais 
Didascalie de Jacob. Le titre doit aussi se traduire par: 


Didascalie de Jacob, nouveau baptise — baptise contre sa volonte sous Hera- 
- 
chus le tres ρίοιια empereur — adressee a ceux des Jwifs qui venaient d’etre 


baptises par force (yet), comme une bonne occasion qui lui avait ete offerte de con- 
naitre le Seigneur : (Qu’il ne faut plus observer la loi jwive (litt. : feter le Sabbat) 
apres larrivee du Christ, et quw'il est vraiment le Christ qui doit venir et non un 
αὐ}. 

Le texte grec de la premiere assemblee (fol. 1 ἃ 40) est complet, mais 
contient cependant une interversion. Les feuillets 12 ἃ 17 doivent &tre ports 
dans la seconde partie, fol. 40 ἃ 69, qui prösente des lacunes apres les folios 
41,43, 45, 48, 52. 

Fıutes. Le manuserit est tres bien 6erit et, en general, assez correct 
(hors les fol. ἅ ἃ 7); on y trouve cependant de nombreuses fautes : voyelles 
longues en place de breves : συνήξουσι (pour συνέξουσι) ; ἐλογησάμεθα (pour ἐλογισ.): 
on trouve aussi assez souvent x final pour ε : »udasısdisceche: (pour —he); 


\ 


5 


1. Ces deux derniers, qui figuraient ἃ la fin, en ont &te retires. 


[17] INTRODUCTION. — LES MANUSCRITS. 727 


ἀναγγέλλεται (pour —re); d’autres fois les voyelles br&eves remplacent les 
voyelles longues : δίδοσιν (pour δίδωσιν), ou les longues permutent : dvax— (pour 
vor —), συνήσης (pour συνήσε:ς), Tres souvent, ἃ la fin des mots, ἡ remplace εἰ : 
περχάση (POUT περχάσει) ; ἀδοξήση (pour ἀδοξήσει). Les esprits et accents manquent 
quelquefois et d’autres fois se permutent ἀλεῖται (pour ἀλεῖτα!), μῦρον (pour 
μύρον), φωνῆ (Pour φωνή), δεξιάς (pour δεξιᾶς); νίχος (pour νῖκος). 

Cırarıoss ve 1’Ecrıtune. Le principal interöt de ce traite consiste dans 
ses nombreuses eitations de l’Eeriture. Elles reprösentent un manuserit qui 
ne peut etre posterieur au commencement du νι" sieele et qui peut etre beau- 
coup plus ancien. Elles different tres souvent du texte regu et, dans ce cas, 
elles concordent souvent avec les textes cites par les Peres : Didyme, Ori- 
gene, Athanase, Eusebe, Cyrille. Par exemple, dans Michee, ıv, 1, lorsque 
l’on trouve partout χαὶ σπεύσουσιν, il est remarquable que saint Gyrille est 
d’accord ἀνθὸ notre manuserit et porte aussi χαὶ ἥξουσιν p. (64), 1. 13. Citons 
encore le texte suivant (ls., xxvıu, 16): 


Texte recu Didascalie de Jacob 
εἰς τὰ θεμέλια αὐτῆς χαὶ ὁ πιστεύων οὐ χαὶ πᾶς ὁ πιστεύων εἰς αὐτὸν οὐ 
μὴ καταισχυνθῇ. χαταισχυνθήσεται (p. [66], 1. 1). 


Ces deux redactions sont bien diflerentes, mais si la premiere a pour elle 
les manuscrits de la Bible, la seconde peut se recommander des Peres de U’E- 
glise qui utilisaient des manuserits plus anciens : en ellet Eusebe et Chry- 
sostome omettent aussi εἰς τὰ θεμέλια αὐτῆς. Eusebe porte : χαὶ ὁ πιστεύων εἰς αὐτὸν 
et Theodoret: χαὶ πῶς ὁ πιστεύων. Enfin Eusebe et Theodoret portent, comme 
notre manuserit : οὐ χαταισχυνθήσεται. Nous avons signal6, d’apres Holmes, un 
certain nombre de ces coincidences. Elles sont assez nombreuses pour donner 
une certaine autorite A notre texte. 

Il ne faut pas oublier cependant que les seribes, du vıı’ au xı° siecle, ont 
pu introduire bien des fautes. Par exemple, dans Is.,xxır, 15, Σολομῶνα est cer- 
tainement mis pour Σομνᾶν (ou un seribe a eru voir l’abr&viation de Salomon), 
car, aussitöt apres le texte d’Isaie, on trouve Eopväsavecl'explication de cenom 
(p- 59). De meme dans [5816 τι, 5, la legon isolee τῷ yo (p. [56], n. 6), en place 
de ταχύ, s’explique sans doute par une mauvaise lecture de ce dernier mot qui 
aura &t6 partag6 en deux'. Citons encore Isaie, xxır, 24, ol le texte grec recu 
omet compl&tement la traduction des mots : NIINT D3N jep7 9 99 « tout 
ustensile qui est petit, l’un des ustensiles (appeles) les bassins », et notre 
manuscrit porte (p. (60), 1. 13) : παντὸς σχεύους τῶν μικρῶν ἀποσχυάσοις τῶν ἀτανώ!. 


Heureusement une vingtaine de manuserits viennent completer le texte regu 


1. Voir au contraire le $ 19, p. [45], 1. 25, oü notre ms, a peul-&lre conserve la bonne lecon de 
Isaie, xxvI, 2 : ἐν βολῇ au lieu de ἐν βουλῇ, 
PATR. OR. — Τ᾿ YULL — Εν 5, 17 


728 LA DIDASCALIE DE JACOB. [18] 


et nous montrer les fautes du nötre'. 115 portent : πᾶν τὸ σκεῦος τὸ μιχρὸν ἀπὸ 
σχεήους τῶν ἀγανώθ. C’est une espece de mot ἃ mot qui a conserv6 le dernier 
mot höbreu, faute de pouvoir le traduire. Il semble des lors que παντὸς dans 
notre texte a 6t& form& en joignant τὸ ἃ πᾶν, ce genitif a ensuite entraind 
σχεύους ; μιχρῶν dans notre texte est probablement une faute pour μιχρὸν qui a 
ensuite entraine τῶν au lieu de τὸ. Les deux mots ἀπὸ σκεύους ont encore &te 
fondus en un seul ἀποσχυάσας, et enfin un y change en + (chose facile dans les 
manuscrits oü le y minuscule a la forme reduite du majuseule ΓΤ) a produit 
ἀτανώθ. Ces fautes nombreuses proviennent de ce que le passage etait incom- 
prehensible et de ce que rien, par suite, ne guidait les seribes dans leur 
transeription. Nous n’avons heureusement vu aucun autre passage aussi mal- 
traite, mais il faudra toujours avoir une certaine defiance du t@moignage de 
notre manuserit lorsqu’il sera isole. 

Signalons encore que la Sagesse (c’est-ä-dire un deuterocanonique) est 
eitee (p. [54], 1. 1), que Baruch est toujours appele Jeremie, que Daniel est eite 
d’apres Theodotion (p. [49)) et que les deux textes attribues ἃ Jer&mie et ἃ 
Isaie par Matth., xxvır, 9 et Rom., ıx, 33 sont cites dans notre Didascalie 
(p- [59], 1. 1 et [66], 1. 14) sous la forme qu'ils ont dans le Nouveau Testament. 

Ce manuserit est complet& et parfois corrig6 par le suivant. 

2° Manuscrir DE Frorexce (F). Ce ms., Plut. IX, cod. xıv, du xı® siecle, 
118. feuillets, renferme les vies et martyres de quelques saints, surtout du 
[8 au 31 mai (ef. A.M. Bandini, Catalogus codd. manuser. Bibl. Mediceae Lau- 
rentianae, Florence, 1764, t. 1, p. 412), comme Sires, 1; Patrice de Pruse, 19; 
Thalelaius, 22; Epimaque, 38; Donat, eveque, 44‘; Marthe, mere de Simeon, 
53; Melece le stratelate, 90; Therapon, 127; Eliconis, 131; Theodule, 138; 
Marie d’Antioche, 149; Hermeios, 154; Marine, 158; Dialogue de Pallade 
sur Jean Chrysostome, 161; Anastase le Perse, 260; Jacques le juif, 284; 
Constantin, juif converti, 339; etc. 

Jacques le juif oceupe les feuillets 254 ἃ 335 et 387 a 403, car deux 
cahiers, qui auraient ἀ se trouver entre les folios 331 et 332, ont et trans- 
poses en cette derniere place. — M# Graflin nous a procure gracieusement 
une photographie de ce manuserit. 

F complete quelquefois des textes dont P remplace la fin par χαὶ τὰ ἑξῆς 
(ef. p. [57],1.. 17: [59], 1. 3); il se rencontre quelquefois iei avec l’ethiopien et 
le slave; il explique un plus grand nombre de mots hebreux (ef. (59] 
a [601); il ajoute quelques explications (ef. [43], 1. 13; [45], 1. 3). Parfois, 
mais moins souvent, c'est P qui ajoute l’explication et F qui presente une 
lacune (ef. p. [49], 1. 21-29). Voir aux varliantes. 


3° et A’. Dans la Bibliotheca Bibliothecarum manuseriptorum nova, auctore 


|. Parmi eux, le codex Alexandrinus porle ces mols en plus petits caracteres et le codex Marcha- 
lianus (Vat. 2125, ecrit en Egypte du νι" au γι᾿ siecle) les porle en marge. 


U ὡς 


--»... 


[19] INTRODUCTION. — LES MANUSERITS. 729 


Bern. de Montfaucon, Paris, 1739, t. I, p. 261, on trouve l’analyse du manus- 
erit de Florence (F) avec, sur notre ouvrage : 

Jacobi Neobaptistae, sive recens baptizati sub Heraclio imperatore et 
Georgio Cartaginensium eivitatis praefecto praeter suam mentem, disserta- 
tio, quod non oporteat sabbatizare post Christi adventum et quod vere ipse 
est Christus ille qui venit, et non alius, ad judaeos recens baptizatos; ew 
autographo deseripta, et P. D. Jo. Mabillonio tradita. 

Bandini, loc. cit., serit aussi, d’apres Montfaucon, qu’une copie a ete faite 
pour Mabillon. Nous avons cherche en vain cette copie dans les manuserits 
du fonds latin qui proviennent de Mabillon et dans les manuserits du fonds 
grec qui proviennent de Saint-Germain; du moins nous avons trouv6 deux 
carnets de notes de Bigot, Paris, mss. grees, n® 3095 et 3114, qui renferment 
des extraits de notre ouvrage'. Leur interet intrinseque n’est pas conside- 
rable, mais ils montrent du moins que l’importance de la Didascalie de 
Jacques n’a pas echappe ἃ nos erudits : Mabillon, Montfaucon et Bigot. 

Gree 3095, 15 x 11 cm., 98 feuillets, porte, fol. 23, l’ineipit et le desinit 
de la Didascalie de Jacob, et grec 3114, 18 x 12 cm., 7 pages, renferme, 
p. 1-2, le resume de notre &erit, les explications seripturaires, les notions his- 
toriques et les mots rares, par exemple : er mss® cod. Bibliothecae Florentinae 


ee e Sr, ‚ » > \ , ι - - , 
vidi, Ἡσαΐας λέγει" Πορεύου εἴσελθε εἰς τὸ παστοφόριον πρὸς Σομνᾶν τὸν ταμίαν" 


« 


Ἐ 
> 
Eouinvavstaı ὡς διρηται" 


ἑρμιινεύεται de ἀπόστα ἔξω. Jacobus item mow : Σομνᾶς ὁ 


᾿Απόστηθι ἔξω. Οἵ. infra, p. [59-00]. 
On trouve ce qui concerne les Bleus, les Verts et Bonose avec les mots 


remarquables, comme : ἡ 'Ῥωμανία, imperium romanum. ὁ Ἑρμόλαος ἔλθῃ, 


ν 0 nm Im ε - > n ’ “Ὁ USE RR, y "ὦ \ 

Ὥγουν Ὁ Σατανᾶς. — ἀπῆλθεν ὁ ποῦς αὐτοῦ εἰς κλαῦθαχαν, χαὶ ἀνέχραζε. --- βάλλει τὸ 
᾽ ῳ . x GO - ’ Ὁ Tea Ψ. ἘΝ ΄΄ » ’ 

φαχιόλιον αὐτοῦ εἰς τὸν τράχηλον Ιαχώρον, χαὶ λέγει" ὄντως πνίγω σε. --- ὀσπίτιον. — 


χαράθιον etc. etc. 

5° Un manuserit du Mont Athos (n° 58 du monastere Esphigmenou) ren- 
ferme, ἃ [ὰ fin, un fragment de trois feuillets qui appartient ἃ la Didascalie de 
Jacob. M. Bonwetsch tenait que ce fragment pouvait ötre du ıx° sieele, sinon 
plus ancien. M. Spyr. P. Lambros le date du vı“*. Il est &erit en onciales 
inelinees ἃ la gauche du lecteur et porte les accents et les esprits; ἃ cöte de 
bonnes lecons il porte aussi des fautes et n’a done pas chance d’etfe anterieur 
au vır? sieele. 

Voici les phrases transerites par Δ. Lambros (ef. P, fol. 39 τὸ b ἃ 40 τὴ b, 


1. Nous avons lrouv& par contre les transcriptions du Dialogue de Pallade sur Jean Chrysostome 
faites sur le meme manuscrit par « Salvinius, rogante F. Nerlio », suppl. grec 536, et par E. Bigot, 
grec 3081, landis que le ms. suppl. 837 contient sans doute la copie sur laquelle l’edilion princeps ἃ 
et6& faite, Paris, 1680, par Bigot (et non par Bandini, Bonw., p. ΤΥ, 1. 18-19). 

2. Catalogue of the Greek manuseripts of Mount Athos, t. I, Cambridge, 1895, p. 177, πο 2071, Ces 
trois feuilles figurent ἃ la fin d'un ms. du xıv° sieele renfermant les Mendes du mois d’aoüt. 


730 LA DIDASCALIE DE JACOB. [20] 


infra, p. [68], et 13 τ΄ ἃ ἃ 14 v’b); nous reproduirons, d’apres M. Bonwetsch, 
les variantes des autres passages. 

. ρίας τῷ νοὶ δὲ (B : τῶν οιδε) αὐτοῦ ἐμπέζων ὅτι τοῦ Ἰούδα ἐστὶν, ἦν δὲ ὁ ἸἸουδαίος 
ἐχεῖνος μέγας νομοδιδάσχαλος Τιδεριάδος χαὶ ἔλεγεν. τί μεγοαλύνουσιν οἱ χριστιανοὶ τὴν 
Μαρίαν; θυγάτηρ ἐστὶν τοῦ Δαδὶδ καὶ οὐ θεοτόκος" γυνὴ γάρ ἐστιν. Ἢ Μαρία γὰρ θυγά- 
τὴρ ἐστὶν τοῦ ᾿Αχεὶμ., μητρὸς δὲ "Avvns. ᾿Ιαχεὶμ. δὲ υἱός ἐστιν τοῦ ΠΠχνθῆρος. Πανθὴρ δὲ 


υἱός ἐστιν τοῦ Μελχὶ ὡς ἔχει ἡ παράδωσις ἡμῶν τῶν Ἰουδαίων... Καὶ χατωτέρω᾽ — 


- 


r ᾿ ν. ͵7 1. r r " r x ε , ΄ 

Καὶ 106 λέγει" ζῃ Κύριος ὁ οὕτω με χρίνας καὶ ὁ παντοχράτωρ ὁ παραπιχράνας μοὺ 
AN ! Η ἊΣ - x τὰ 0 ῳ x \ ’ en Ky FR τ Ξ r K x 

τὴν ψυχὴν χαὶ πνεῦμα θεῖον τὸ περιὸν Ev ῥῆσιν μου Κύριον χαὶ παντοχράτορα... Καὶ χατω- 
+ ’ 4 r 53. Γ᾿ \ ΄ὕ " " r 

τέρω: ᾿Αποχρίνονται πᾶντες οἱ ἐχ περιτόμιης χκράζοντες χαὶ λέγοντες" ὄντως αὕτη ἐστὶν ἢ 


τῆς ζωῆς χαὶ πᾶντες οἱ κρατοῦντες αὐτὴν εἰς ζωὴν ἀπελεύσονται, οἱ δὲ χαταλείποντες 


ῶ- 

= 

©: 
ν᾽ 


αὐτὴν εἰς θάνατον χαὶ χόλασιν ἀτελεύτητον... 

Τέλ. — Ὄντως γὰρ ἐν ἀληθείᾳ κωφὸς χαὶ οἱ πάντες ἀσθενὴς ψυχῆς χαὶ σώματι χαὶ 
αἱ γλῶσσαι τῶν ἀνθρώπων αἱ ψελλίζουσαι αἱ ὥμινοιον κατὰ (510) τῶν ματαίων εἰδώλων 
ποτὲ ἔμαθον λαλεῖν, εἰρήνην τὰ περὶ Χριστοῦ. Χριστὸς γὰρ εἰρήνη ἐστὶν χαὶ σωτηρία 
τοῖς πιστεύουσιν εἰς αὐτόν. Φησὶν γὰρ ὁ Θεὸς διὰ Ἥσχίου περὶ τῶν πιστῶν... 

6° Un fragment de notre ouvrage est contenu dans le manuscrit gree 
n’ 534 (M 88 sup.) de la bibliotheque Ambrosienne de Milan (ef. /E. Martini 
et D. Bassi, Catalogus codieum graecorum Bibl. Ambrosianae, Milan, 1906, t. II, 
p- 645-651). Ce ms. sur papier, du xın“ siecle, apporte de 1116 de Chio en 
1606, est form& d’extraits, empruntes surtout ἃ Cyrille d’Alexandrie, et se 
termine par quelques pieces relatives aux juifs, aux armeniens et aux latins. 
Le fragment de la Didascalie de Jacob figure fol. 239 ἃ 245 τ (M). Nous en 
avons obtenu une photographie gräce ἃ la bienveillante entremise de M. le 1)" 
A. Ratti. M. Bonwetsch a utilis& les folios 239-244 dont on trouvera aussi les 
lecons aux varlantes. Voici le desinit du fol. 245 : 

Ἰζαλῷς διδζσχεις ἡμᾶς. (fol. 245 1°) Ἀποχρίνεται "Ixrwbos χαὶ λέγει τῷ ᾿Ιούστῳ᾽ 
Ικύρι Ἰοῦστε, Δανιὴλ ὁ προφήτης πότε λέγει τὴν παρουσίαν τοῦ Χριστοῦ ' ; 

᾿Αποχρίνεται ὁ Ἰοῦστος: Μετὰ ξθ΄ ἑδδομάδας χαὶ πᾶσαν προφητείαν χαταπαύειν, 
χαὶ μετὰ χρόνους τινὰς, τὴν ἔλευσιν ᾿Ερημολάου τοῦ πλάνου" ἔπειτα εὐθέως τὴν ἡμέραν 
χυρίου τὴν μεγάλην χαὶ ἐπιφανῆ τὴν ἔνδοξον τοῦ Χριστοῦ τοῦ υἱοῦ τοῦ ἀνθρώπου, ἣν εἶπε 
Δανιὴλ ὁ προφήτης. 

᾿Αποχρίνεται ᾿ἸΙάκωῤος καὶ λέγει τῷ ᾿Ιούστῳ᾽ Τί γὰρ, δύο παρουσίας λέγεις; ---- ᾿Ιοῦστος 
εἶπεν" Ναί: ζῇ κύριος" περὶ τῆς πρώτης λέγει Ἰωήλ᾽ « Ὁ ἥλιος μεταστραφήσεται εἰς 
σχότος, χαὶ εἰς αἷμα, ἡ σελήνη, πρὶν ἐλθεῖν τὴν ἡμέραν χυρίου τὴν μεγάλην χαὶ ἐπιορανῆ. 
Καὶ ἔσται ὃς ἂν ἐπιχαλέσηται τὸ ὄνομα χυρίου σωθήσεται. » Περὶ δὲ τῆς δευτέρας τοῦ 


ἔγει Σοφονίας᾽ « Ὅτι ἐγγὺς ἢ ἡμέοα κυρίου ἢ μεγάλη" ἐ 


„ 
© 
a 
ἢ 
[Ὁ] 
Ὁ 
A 
Ὁ 
=> 
oO 
= 
a 
> 
“} 
Ὁ» 
ς.- 
Ὁ 


Εἶπεν 'lazwbos‘ Κἀγὼ οὕτως πιστεύω, χαὶ οὕτως χρατῶ, Kar περὶ τῶν τεσσάρων 


, 


βηοίων, τί λέγεις, κύρι Ιοῦστε: ᾿Αληθεύει: ὁ προφήτης, ἡ οὖ; 


1. Ci. P, fol. 45 vb. 


Des Er 


[21] INTRODUCTION. — LES MANUSERITS. 731 


Aroxpiverar ᾿Ιοῦστος χαὶ λέγει. Ναὶ, ζῇ κύριος: ὅτι τὰ δ΄ θηρία, ἃ εἶπε Δανιὴλ ὁ 
προφήτης, τέσσαρες ας ει εἰσι᾿ χαὶ μετὰ ταῦτα εἰς δέχα χέρατα, τουτέστιν εἰς δέχα 
βασιλεῖς, καὶ εὐθέως τὸ μιχρὸν χέρας ὁ διζόολος. Kat εὐθέως", μετὰ τῶν νεφελῶν τοῦ 
οὐρανοῦ, τὸν υἱὸν τοῦ een ἐρχόμενον μετὰ δυνάμεως πολλῆς ἀγγελικῶν ταγμάτων. 

Λέγει Ἰάκωδος: Εἶτα ἦλθεν ὁ Χριστὸς, μετὰ τὰς ξθ' ἑδδομάδας, καὶ οἱ προφῆται 
ἐπαύσαντο τοῦ προφητεύειν, ἣ οὔ; — Λέγει ᾿Ιοῦστος" Ναὶ, ζῇ κύριος, οὐ ψεύδομαι. "EZ 
ὅτε γὰο ἦλθεν ὁ Χριστὸς, προφήτης οὐχ ἐφάνη. Kal ταῦτα εἰπόντες ἀνέστημεν. 

Vient ensuite un court extrait sur les fötes des juils. Apres le titre : Ai 
τῶν ἙΦΡδρχίων ἑορταί, ν vient l’ineipit : Νηστεύουσιν οἱ “Ἑδραῖοι τὴν ἑορτὴν τῶν ἀζύμων 
οὕτως... 

7° Un fragment analogue est contenu dans le ms. du British Museum 
Egerton 2707, fort in-8°, sur parchemin, du xııı? sieele, tronque au commen- 
cement et ἃ la fin. Ce manuserit debute par une colleetion canonique avec 
commentaires; au fol. 183 ν᾽ on trouve « l’histoire ecelesiastique mystago- 
gique » de Basile, archevöque de Gesaree de Cappadoce. L’extrait de la 
Didascalie de Jacob se trouve fol. 198-206 τὸ (L). 

Ineipit : Λόγος τινὸς Ἰχχώβξου νεοβαπτίστου ἀπὸ ἰουδαίων᾽ βαπτισθέντος ἐν Ἀφοιχῇ 


> 


ἴς χρόνοις Ἡρακλείου τοῦ βασιλέως, περὶ τῆς χινηθήσεις αὐτῷ Me Περὶ 


Lc 


ἐπὶ τοῖ 
Ἰωσὴφ Θεοδώρου χαὶ Ἰσαχίου χαὶ αὐτῶν ἀπὸ ᾿Ιουδαίων νεούχπτίστων. ᾿Ἰάχωξος" Ὁ νόμο 
ὁ ἅγιος χαὶ οἱ προφῆται τὸν ἐρχόμενον SD ἐκήρυξαν. 

Des. (cf. infra, Ῥ. [61-62]) : τὸ ξύλον τὸ μεταποίησαν τῆς μερρὰς τὰ πικρὰ 
ὕδατα εἰς γλυκύτητα, τύπον ἦν τοῦ σταυροῦ, χαὶ ἣ ῥάδδος n σχίσας τὴν θάλασσαν, περὶ 
τῆς ἀναλήψεως, χῦρι Ἰάχωύε. ᾿Αποχρίνονται οἱ ἐκ τῆς περιτομῆς" λέγουσιν οἱ προφῆται, 

Ce manuserit se termine done sur une virgule, au bas de la page 200 τ΄; 
d’ailleurs la page 206 ν᾽ est blanche?, comme si le seribe s’etait reserv& de 
pouvoir continuer sa transeription; viennent ensuite d’autres canons ecel6- 
siastiques. 

Nous avons vu ce manuserit en juillet 1911. Son texte est presque iden- 
tique ἃ celui de M. Nous n’en donnerons done pas plus de variantes que ne 
Τα fait M. Bonwetsch. 

Tous les manuserits grees (F, P, L, ΜῈ) ont un titre öquivalent et com- 
mencent au möme endroit, sans preface historique; F et Pavec le slave portent, 
ala fin, une notice historique que le slave a encore repetee au commencement, 
tandis que l’arabe, l’ethiopien et sans doute le syriaque ne la portent qu'au 
commencement. Il semble done bien que la seule partie ancienne est celle 
qui est commune ἃ tous les textes et versions, c’est-A-dire la discussion. 
Quant Ala notice historique ajoutse sous une premiere forme (consaeree au 


1. PF omettent (faute d’homoioteleutie) depuis τὸ μιχρὸν. M qui se rapproche plus de F que de P ne 
peut done pas cependant en provenir direetement. 

2. M. Bonwetsch, p. 33, note de la ligne 22, &erit que la page 206 vo « est illisible ». La photogra- 
phie semble peut-£tre porter quelques caracleres vus par lransparence, mais en realile la page est 


blanche. 


732 LA DIDASCALIE DE JACOB. [22] 


seul Jacob) ἃ la fin de FP, et sous une seconde forme (consacree ἃ Jacob, 
comme pr&cedemment et, en plus, au gouverneur Sergius ou Georges) en tete 
de l’arabe et de l’&thiopien — tandis que F introduisait Georges dans son titre 
et que le slave conservait les deux formes de la notice, l’une ἃ la fin et l’autre 
au commencement, bien qu’elles fassent double emploi pour les deux tiers 
de leur contenu, — cette notice n’est qu’une addition posterieure. Elle porte 
d’ailleurs, ἃ la fin du gree et de S, une date (634) inconciliable avec la date 
640 qui est fournie dans le corps du texte. Nous avons done mis plus haut, 
dans l’introduction, les notices qui figurent en tete et nous separerons du 
corps du texte celles qui ont &t& ajoutees ἃ la fin. 

VI. Discussion DES TEMOIGNAGES relatifs au bapteme des juils. 

Nous avons dejä dit que les papes et les ev@ques avaient condamne toute 
violence, mais il ne faut pas se dissimuler que les juils, au temps de leur 
puissance, avaient aussi abus& de la force. Sans remonter ἃ l’epoque oü 115 
exterminaient les hommes du pays de Canaan pour prendre leur place et 
leurs biens, le grand pretre Jean Hyrcan, de la secte des pharisiens, apr&s 
avoir conquis l’Idumee, avait mis les habitants dans l’alternative ou de quitter 
leur pays ou de se faire eirconeire et d’embrasser la religion juive : ἐπέτρεψεν 
αὐτοῖς (Ἰδουμαίοις) μένειν ἐν τῇ χώρχ, εἰ περιτέμνειν τε τὰ αἰδοῖα χαὶ τοῖς Ιουδαίοις 
νόμοις χρῆσθαι θέλοιεν, Josephe, Ant. Jud., XIII, ıx, 1. Plus tard, le roi Aris- 
tobule I” placa les Itur&ens dans la m&me alternative : ἀναγχάσας τε τοὺς 
ἐνοιχοῦντας, εἰ βούλονται μένειν ἐν τῇ χώρα περιτέμνεσθαι, χαὶ χατὰ τοὺς Ἰουδαίων νόμους 
ζῆν, ibid., XUI, xı, 3. Plus tard encore, les empereurs Honorius et Theodose 
n’ont pas cru inutile d’edieter des peines contre les juifs qui eirconciraient 
leurs esclaves : Quodsi aliquis judaeorum maneipium vel Christianum habuerit, 
vel sectae alterius seu nationis crediderit ex quacumque causa possidendum, et id 
eircumeiderit, non solum mancipiü damno muletetur, verum etiam capitali sen- 
tentia puniatur, ipso servo pro praemio libertate donando. Datum IV Id. April. 
Constantinop. Honorio A. XI et Constantio V. C. 11 Conss. (417); Codex 1, 
tit.x, 1. — C’etait un moyen facile de reeruter des adeptes, qu’une marque 
indelebile et peu envice pouvait rendre ensuite d’autant plus zeles pour la 
transmettre ἃ d’autres. — Dans son argumentation contre les juifs, Theo- 
phane, mötropolitain de Nic&e, commengait par dire que les juils, ses contem- 
porains, n’avaient plus rien de commun avec les anciens juifs, ni la langue, 
ni la race'. Qui pourrait dire en effet le nombre de ceux qui descendaient 
des Idumeens, des Iturdens et des esclaves circoncis par force! 


1. Ci. ms. grec πὸ 778 de Paris, fol. 165 : Τοῦ μαχχρίου μητροπολίτου Θεοφάνους χατὰ Ἰουδαίων λόγος 
πρῶτος, ἐν ᾧ δείχνυται τοὺς χαλουμένους νῦν Ἰουδαίου: μηδαμόθεν προσήχειν τοῖς παλαιοῖς Ἰουδαίοις μήτε χατὰ 
τὴν εἰς θεὸν πίστιν, μήτε χατὰ τὴν ἄλλην θείαν λατρείαν, μήτε κατὰ γένος, μήτε χατὰ τὴν γλῶτταν, χαὶ, διὰ τοῦτο, 
οὐδὲ τῷ ᾿ἸἸονδαίων ὀνόματι χαλεῖσθαι δίχαιον εἶναι. Theophane, on le voit, aflirme que les juils, ses con- 
lemporains, n’ont m&me pas la foi et la liturgie de leurs ancelres; les papyrus juifs d’Elephantine 


viennent lui donner raison dans un sens assez inaltendu, car ces juifs du v° sieele avant notre ere 


[23] INTRODUCTION. — DISCUSSION DES TEMOIGNAGES. 733 


Les lois des empereurs qui nous sont conservees ne sont pas partieuliere- 
ment defavorables aux juifs; elles leur accordent le repos le jour du sabbat, 
Codex I, tit. ıx, 2et 13; döfendent aux soldats de prendre logement dans les 
synagogues, ibid., A; permettent aux [115 de se juger selon leurs usages, 
ibid., 8; de relever les synagogues qui tombent en ruines, ibid., 18; elles 
prevoient seulement des precautions contre le proselytisme et l’orgueil des 
juifs, elles leur defendent de prendre plusieurs femmes, comme le porte leur 
loi, et de prendre des chretiennes pour femmes, ibid., 6 et 7; de lapider les 
juifs convertis, ibid., 3; de eirconeire les chretiens et leurs esclaves, ibid., 
16 ettit. x, 1; de brüler des croix en signe de m£pris pour la religion chre- 
tienne, Codex I, tit. ıx, 11; apres avoir defendu de brüler les synagogues 
et les demeures des juifs et de leur causer aucun tort lorsqu'ils sont innocents 
et avoir proclame qu’ils ne relevent que du droit publie lorsqu'ils sont cou- 
pables, la loi ajoute : Id quoque monendum esse censemus, ne Iudaei forsitan 
insolescant, elatique sui securitate quidquam praecipites in Christianam reveren- 
tiam ultionis admittant. Ibid., 14. Nous n’avons trouve aucune loi vexatoire; 
les quatre decrets d’Höraclius conserv&s dans plusieurs manuserits ne con- 
cernent pas les juifs'. 

Les historiens, par contre, nous ont conserv& les recits de nombreuses 
luttes et pers&cutions qu'il nous faut concilier. 

Sous Phocas (602-610), les juifs (aides sans doute par les Verts) massa- 
erent Anastase, patriarche d’Antioche, vers 610; Phocas charge Bonose de 
reprimer energiquement cette r&volte. Le Pseudo-Denys, sans mentionner 
ce fait, raconte que Phocas a ordonn& de baptiser tous les juils et que le 
prefet Georges a ex&cute cet ordre ἃ Jörusalem (ef. supra, p. |10))°. Jusquiici, 
nous n’avons pas trouve cette mention ailleurs et nous supposons que le 
Pseudo-Denys est la source de Lebeau cit& plus haut, p. (3). Le fait en 


sont loin d’&tre des modeles ἃ suivre. Je suis m&me le premier qui ail cherch@ ἃ les laver du poly- 
theisme en attribuant les documenis polytheistes ἃ leurs voisins les Samaritains avee lesquels ils 
vivaient d’ailleurs en fort bons termes, cl. Revue de l’Orient Chretien, 1911, p. 342. 

1. La prötendue loi d’Heraclius contre les juifs, visee par Baronius (ad annum 614) qui renvoie ἃ 
Bonefidius (Ennemond Bonnefoi, + 1574), Juris orientalis libri III, Paris, 1573, 8°, n'est qu’un extrail de 
Cedrenus que nous trouverons plus loin (defense aux juifs de s’approcher ἃ plus de trois milles de 
Jerusalem), Les quatre deerets d’Heraclius que nous avons lus dans le ms. grec de Paris, n® 1324, 
fol. 375, 379, 382°, 384”, et qui ne concernent pas les juifs, sont adresses ἃ Sergius, patriarche de CGons- 
tantinople, Voici en effet le titre du dernier : Ἡράχλειος xx! Ἡράχλειος νέος Κωνσταντῖνος, πιστοὶ ἐν Χριστῷ 
Αὔγουστοι᾽ Σεργίῳ τῷ ἁγιωτάτῳ καὶ μαχαριωτάτῳ οἰχουμενιχῷ πατριάρχῃ οἰχείῳ πατρί. Si Heraclius avail 
legifere contre les juifs, il aurait peut-Ötre encore adresse le deeret ἃ Sergius, patriarche, el ce litre 
aurait pu conduire l’auteur de la notice hislorique qui figure dans larabe et l’ethiopien ἃ introduire 
Sergius l’Eparque. 

2. D’apres Agapius de Mabboug, ed. Vassiliev, supra, p. 439, Maurice, en l’an 11 de son r&gne (592), 
avait dejä fait chasser les juifs d’Antioche parce que l’un d’eux, qui avait achete la maison d’un chre- 
tien, avait urine sur uneimage de la Vierge qui s’y trouvait; et, d’apres Jean de Nikiou (trad. Zotenberg, 
Paris, 1883, p. 535), Domitien (evöque de Melitene?), cousin germain de Maurice, « ordonna que l’on 
forcät, par eontrainte, les juifs et les samariltains ἃ recevoir le baplöme οἱ ἃ devenir chretiens. Mais 
ce furent de faux 'chreliens ». 


73% LA DIDASCALIE DE JACOB. [24] 


lui-möme n'est pas invraisemblable, car les massacres entre juifs et chretiens 
sous Phocas sont bien attestes' et il n’est pas impossible qu’un soudard 
comme Phocas ait pu penser que le meilleur moyen d’y mettre un terme 
etait de supprimer les juifs, mais nous n’avons que le t@moignage du Pseudo- 
Denys. 

Il nous reste au contraire de nombreux temoignages relatifs aux pers6- 
cutions et baptömes des juifs sous Heraclius. D’apres les uns, c’est une 
vengeance justifice par l’appui que les juifs avaient prete aux Perses; selon 
les autres, e’&tait une pr&caution politique parce qu’un songe ou des calculs 
astrologiques avaient appris ἃ Heraclius qu’un peuple circoncis mettrait son 
royaume en danger, et il avait rapporte aux juifs, auxiliaires des Perses, ce qui 
concernait, en somme, les Arabes. 

L’appui prete aux Perses par les juifs est bien atteste. Des 521, 115 
auraient offert ἃ Chosro&s de lui fournir 50.000 hommes et de lui livrer la 
Palestine (cf. Theophane [a. 6021), P. @., t. CVIII, 412-413). En 614, lorsque 
les Perses ont pris Jerusalem, ils auraient massacr& les chretiens et brül& les 
eglises. En retour, d’apres Theophane, Heraclius leur aurait döfendu d’ap- 
procher ἃ plus de trois milles de Jerusalem. Cette defense, rapportee par 
Theophane ἃ lan 620, est rapportee par Cedrenus (transerit depuis par 
E. Bonefidius, Juris orientalis libri III, Paris, 1573, p. 2) äl’an 19 d’Heracelius 
(629). Il n’est pas impossible qu’on les ait mis dans l’alternative de se faire 
baptiser ou d’emigrer. Eutychius dramatise cet incident et Jui rattache un 
jeüne des Coptes (P. G., t. CXI, col. 1089) : Il raconte qu’apres la vietoire 
d’Heraclius, les juifs lui portent des presents et en obtiennent par &erit la 
promesse de ne pas &tre inquietes. Plus tard, a Jerusalem, Heraclius apprend 
la conduite des juifs, comment 115 ont massaer& les chretiens et voulu livrer 
Tyr aux Perses (cf. ibid., col. 1083-5), on lui demande de les supprimer, de 
crainte que lors d'une nouvelle invasion ils ne fassent encore cause commune 
avec les ennemis. Enfin on lui promet d’instituer un jeüne pour expier la 
violation de son serment. C'est pour cela, dit Eutychius, que les Coptes jeünent 
encore, sans manger de fromage, d’eufs ou de poisson, la semaine qui 
precede le grand jeüne. Cette histoire est encore resum6e dans Georges le 
moine, P. G., t. CX, col. 833. 

Agapius (ed. Vassiliev, II, P. O.,t. VIII, p. 466) raconte une histoire ana- 
logue des juifs d’Edesse. Thöodore avait donn& l’ordre de les massacrer parce 


Il. Voiei encore le Lemoignage d’Agapius de Mabboug, &d. Vassiliev, supra, p. 449 : « En la m&me 
annee (8 de Phocas), il survint en Syrie un grand malheur. En voiei la cause : Les juifs qui &tait lä- 
bas et en M&esopotamie, eurent l'intention de tuer les chreliens dans toutes les villes οἱ de ruiner 
leurs eglises. Pendant qu’ils 6laient pr&oceupes de cela, ils furent denoncees aux aulorils. Alors les 


chreliens se jeterent sur eux el en tuerent un grand nombre. Ayant appris cela, Phocas se fächa contre 
les chretiens [Michel le Syrien, II, 379, @erit : contre les juifs] et les chargea de lourds impöts ἃ 
Antioche, ἃ Laodiece et dans Το la Syrie et la M&sopolamie. » 


ιν 


en 


[25] INTRODUCTION. — DISCUSSION DES TEMOIGNAGES. 735 


qu'ils avaient aid6 les Perses ἃ persdeuter les chretiens. Mais lun d’eux alla 
trouver Höraclius et obtint la vie sauve pour tous les autres. D’apres Sebeos, 
les juifs d’Edesse, apres le döpart des Perses, avalent ferm& les portes de la 
ville devant les Grees et s’ötaient ensuite röfugies en Arabie d’ou ils avaient 
appel& les Arabes A leur secours (Histoire d’Heraclius, trad. Fr. Macler, Paris, 
1904, p. 94). 


D’apres l’histoire des patriarches d’Alexandrie, 64. Evetts, P. 9., t. 1,492: 


Höraclius eut un songe dans lequel il &tait dit : « Une nation circoneise viendra contre 
toi, elle te vainera et elle prendra possession du pays. » Heraclius pensa que c’etait les 
juils et il ordonna de baptiser tous les Juifs et les Samaritains dans toutes les provinces 
qui etaient sous sa domination. 


Ce passage a ete repris par Pierre ibn Rahib, Chronicon Orientale, trad. 
Cheikho, Paris, 1903, p. 129-130. 

C'est en Oceident que nous trouvons le plus de details : Fredegaire le 
scholastique, contemporain d’Heraclius, nous apprend que l’empereur etait 
astrologue et avait prevu que l’empire serait ravage par des peuples eirconcis, 
il avait done &erit A Dagobert, vers 628, de faire baptiser les juils®: 


Cum esset litteris nimium eruditus, astrologus eflicitur (Heraclius) °, per quod cernens 
a eircumeisis gentibus divino nutu imperium esse vastandum, ad Dagobertum regem 
Francorum dirigens, petit (ab eo) ut omnes Jud®os regni sui ad fidem catholicam 
baptizandos praeeiperet. Quod protinus Dagobertus implevit. Heraclius per omnes 
provincias imperii tale idemque facere deerevit, ignorabat enim unde haee calamitas 
contra imperium surrectura esset. Chronique de Fredegaire le scholastique (suite de 
Gregoire de Tours), ch. ıxv (annee 629), P.L.,t. LXXI, col. 646-647. 


C’est encore Heraclius qui aurait persuad& ἃ Sisebut, roi des Wisigoths 
d’Espagne, de 612 ἃ 620, de faire baptiser les juifs de son royaume ᾿ς Voiecı la 
loı portee par un Wisigoth, et telle que nous n’en avons trouv6ö aucune chez 
les Romains et les Grees : 


1. S6b@os raconte encore, ibid., p. 102, que les juifs, pour prix de l’appui pr&t& par eux aux Arabes, 
avaient concu le dessein de r&edifier le temple de Salomon et avaient voulu faire massacrer les chre- 
liens. L’appui pret@ par les juifs aux Arabes est encore mentionne par saint Maxime, lettre 14 (ἃ 
Pierre), P. @., t. XCI, 540. 

2. Ce conseil πὰ pas dü paraitre trop extraordinaire, car Chilperie, en 581, avait dejä fait baptiser 
beaucoup de juifs et avail 66 lui-meme le parrain de plusieurs; Gregoire de Tours, Historia Franco- 
rum, VI, 17, P. L., t. LXXI, col. 388. 

3. Ce temoignage d’un contemporain n'est pas ἃ dedaigner et se 'rouve conlirme par le contenu de 
quelques manuscrits grecs qui altribuent ἃ Heraclius des &erits astrologiques et astronomiques, 
οἵ. Appendice, infra, p. [32]. 

4. Isidore de Seville dit que c’est au commencement de son regne que Sisebut a voulu convertlir 
les juifs de son empire : « Initio regni, judaeos ad fidem christianam permovens, aemulationem 
quidem habuit, sed non secundum scienliam : poleslate enim compulit quos provocare fidei ratione 
oportuit. Sed (sieut seriptum est) sive per occasionem, sive per veritatem donee Christus annuntielur, » 
Opera, Cologne, 1617, p. 277 A; Migne, P. L.,t. LXNXXII, col. 1073. 


736 LA DIDASCALIE DE JACOB. [26] 


Cum veritas ipsa petere et pulsare nos deceat!, praemonens quod regnum coelorum | 
vim patitur : in nullo est dubium, quod ille indultae gratiae munus abhorreat, qui ad eam 
accedere ardenti animo non festinet. Proinde si quis judaeorum, de his scilicet qui 
nondum sunt baptizati, aut se baptizare distulerint, aut filios suos vel famulos nullo 
modo ad sacerdotem baptizandos remiserit, vel se suosque de baptismo subtraxerit et vel 
unius anni spatium post legem hane editam quispiam illorum sine gratia baptismi 
transierit : horum omnium trangressor quisque ille repertus fuerit, et centum flagella 
decalvatus suscipiat, et debita mulctetur exilii poena : res tamen ejus ad prineipis 
potestatem perlineant, qualiter si incorrigibilem durior eum custodierit vita, perpetua 
in ejus cui eas princeps largiri voluerit, potestate permaneant’?. 


Signalons enfin que, d’apres Elie de Nisibe et Theophane, Leon ΠῚ (717- 
741) aurait ordonne « que tous les juifs qu'il y avait dans son royaume fussent 
baptises » ’, et que, d’apres Symeon magister, « la 7° et la 85 annee de son 
regne (873-874), Basile le Mac&donien a baptise tous les hebreux de ses 
etats » '. 

Pour coneilier tous ces textes, il faut remarquer d’abord que la multipli- 
cite des baptömes n’est pas impossible a priori. Maurice, Phocas, Heraclius, 
Lson, Basile peuvent avoir ordonne de baptiser « tous les juifs ». Des chro- 
niqueurs racontent qu’au temps οὐ l’on donnait un habit aux nouveaux 
baptises, les envahisseurs normands se laissaient volontiers baptiser plusieurs 
fois et n’en changeaient guere leurs habitudes. On congoit done tres bien 
qu’un ou plusieurs baptömes ne pouvaient prevaloir contre la circoneision 
et que les baptemes des juifs commenees sous Maurice (Jean de Nikiou) aient 
pu continuer sous Phocas (Pseudo-Denys), puis au commencement du regne 
d’Heraclius (Espagne, France), et enfin ἃ partir du triomphe d’Heraclius (629); 
le texte du Pseudo-Denys serait un tömoin des premiers ellorts, et la Didascalie 
de Jacob, completee bientöt par un resume final sur la vie de Jacob, t&moi- 
gnerait des derniers. Enfin le texte du Pseudo-Denys aurait et& porte dans 
le r&sum& historique et reproduit au commencement de la Didascalie en rem- 
placant Jerusalem par Carthage (slave) et en remplagant de plus Georges 
par Sergius (arabe et öthiopien) — le slave conservant encore le r&sume final. 
— Nous aurions done le schema suivant : 

l. Leg. Wisig., \. XII, tit. ım, l. 3; οἰ. par Baluze, ad annum 614. Celle loi a ὁ portee par 
Ervigius (680-687). Cf. Monum. Germaniae historica; Leges Visig., 1,432. Les lois de Sisebut de 
lan 612 sont moins radicales, ibid., p. 418-423. 

2. Ado de Vienne raconte que les juifs qui ne voulaient pas &lre baptis6s en Espagne ont emigre 
en France, P. L., t. CXXIIL, col. 112. 

3. ΟἿ᾽ Elie de Nisibe, Chronographie, trad. L. J. Delaporte, Paris, 1910, p. 100, οἱ Th&ophane, P. ἃ, 


ι. GVIII, col. 809. Elie place ceci en 719-720 οἱ Th&ophane (ἃ tort) en 714; item Agapius, supra, p. 50%. 
4. P. L., t. CIX, col. 752-753. 


[27] INTRODUCTION. — CLASSIFICATION DES NSS. 737 


DIDASCALIE PSEUDO-DENYS 


| 


DIDASCALIE | 
+ RESUME FINAL 


A | T 
| = = | DIDASCALIE 
| | + RESUME ET PSEUDO-DENYS EN TETE 
I 
ren Su 
L | | 
| \RABE 
DIDASCALIE MS ETHIOPIEN 
+ RESUME FINAL ἍΠΑΒΕ 
+ RESUME ET PSEUDO-DENYS EN TETE 
SLAVE 
VII. Hıstoire LITTERAIRE DE LA DivascauıE DE Jacop. — Lhistoire des 


serits utilises par Jacob (ou qui l’ont utilise) supposerait une vue d’ensemble 
des controverses anti-juives que nous ne pouvons encore donner. Nous nous 
bornerons ἃ quelques notes sur deux 6erits eites par M. Bonwetsch : La Doc- 
trine d’Andronieus et le Dialogue de Papiscos et de Philon avec un moine, et 
sur un &erit de l’an 1500, analogue par sa cause, son auteur et son but ἃ la 
Didascalie de Jacob. 

1° Doctrine d’Andronicus. M. Bonwetsch a utilise le ms. grece de Vienne 
n° CCLV (not& autrefois 339 parmi les Cod. theol. graeci), ef. Lambeeit Bibl., 
ed. Kollar, pars V, Vienne, 1778, p. 355 (pour Nessel, Catalogus, Vienne, 
1690, p. 198, le ms. porte le πῇ 118). C’est un in-folio de 138 feuillets, erit 
sur papier et achete ἃ Chio par Jean Sambucus le 14 aoüt 1567. Un autre 
manuscrit se trouve ἃ Munich, cf. Hardt, Catalogus codieum manuseriptorum 
Bibl. regiae Bavaricae, t. II, Munich, 1806, p. 85. Ce ms. grec, cote m CNNAI, 
est un in-folio du xvı® siecle, &crit dans l’ile de Candie. — Lambecius et 
Hardt font l’histoire de l’ouvrage, loc. cit. 

Nousen avons trouv6 ἃ Paris un nouveau manusecrit, non signale au cata- 
logue parce que la fin du titre, qui contient le nom de l’auteur, a &t& grattee. 
C’est le ms. 2750 A, fol. 109-249 v°, attribu& au xın" sieele par le catalogue. 

Ineipit : Ἢ δογματιχὴ τῶνδε τῶν λόγων χάρις, τὴν ἑδραϊκὴν ἐξελέγχουτα 


9155 


ANY, 


πλ 
\ n ΄ τ τ © ”y2 N a Ν 7 , ‚N. ͵ 
τὰς εὐσεθεῖς δείχνυσι τοῖς πιστοῖς τρίῤους. Ϊ ἔγραψα δ᾽ αὐτὴν ᾿Ανδοόύνιχος ἐκ πόθγυ, ἀδελφύ- 
h € 


738 LA DIDASCALIE DE JACOB. [28] 


παις Ἄναχτος ' Αὐσόνων γένους Kouvnvonvouc”, ἐχ σεῤαστοχοάτορος εἰς γῆν προχγχθεὶς. χαὶ 
ταις τος ' Αὐσόνων γένους Κομνηνοφύους ", ἐκ σεδαστοχράτορος εἰς γῆν προαχθεὶς, χαὶ κ 
γλύκυ βλέψας φάος] ὅ. 


’E δ. ΡΟΝ ἘΞ - ῃ AR ὃ ΄ ’ 2 r Pe 5 δ :6 
une TED TOAAO ἢ {1.9} A ι 7 τας 10% 7 ... 
πειὸ περ πολ AOL τὴν τῶν πὰρ ἄνομ. ων ουόαιων ἐπεχειρησαᾶν πα αστῆσαι OUGGEDELAY 


(Lambecius :) Dogmatica horum sermonum gratia, Hebraeorum refutans errorem, 
pias fidelibus demonstrat semitas; scripsi autem illam amore Christi ego Andronicus, 
filius fratris imperatoris Romanorum genere Comneni patre Sebastocratore natus, et in 
dulcem hane vitae lucem editus. [(Hardt :) Huic Andronicus auctor est sacer studii frater 
(fratris filius) potentis Ausonum late soli, proimperator, quem satu Comnenides eduxit 
orbi et solis alıno lumini]. 

Quum multi transgressorum judaeorum conati sunt demonstrare impietatem... 


Resume : Dans un court exorde, l’auteur nous apprend du moins 411} i 
habite Constantinople : I 
ὡς δ᾽ ἐνέτυχον οὐ μόνον ἐν ταύτη τῇ περιφήμῳ χαὶ βασιλίδῃ τῶν πόλεων, ἀλλὰ χαὶ Ἵ 
ἐν ᾿Ορεστιάδι χαὶ Θετταλία σοφισταῖς χαὶ νομομαθέσι τῆς τῶν Ἰουδαίων ἀντιποιουμιέ- | 


νοις θρησχείας.... 


Lorsque j’eus rencontre, non seulement dans cette ville tres celebre et imperiale, 
mais encore dans l’Orestiade et en Thessalie, des sophistes et des docteurs de la loi qui 
discutaient au sujet de la religion juive... 


Nous trouvons tout un cours de religion. L’auteur se sert de l’exemple 
des mathematiciens qui, dit-il (fol. 116°), commencent par les elements pour 
conduire peu ἃ peu leurs disciples vers la perfection. Il traite de l’inconnais- 
sable (fol. 112); du Pere sans commencement (fol. 114°); du Fils (fol. 115°); 
du Saint-Esprit (fol. 125°); de la Sainte Trinite (fol. 127); des deux natures 
etde l’unique hypostase du Christ (fol. 135). Il commente l’Ancien Testament 
depuis Adam et montre comment il prepare le Nouveau (fol. 135°). Il montre 
que la Vierge est de la race de David‘ (fol. 182°) et que le Christ est venu 
(fol. 184°); car lestemps predits par Daniel sont &coules (fol. 1493) : 


, \ > e er ε - ERBEN Pr Ὄ ’ » De n 
Γέγονε μὲν οὖν ἡ τῆς Ἱερουσαλὴμ. ἀνάλωσις, ἐν τῷ εφξ΄ τρίτῳ ἔτει τῆς ἀπὸ τοῦ 


1. ἔλναχτου Vienne. — 2. --φροῦς Ν, 

3. Les mols entre erochets ont &t& gratles dans le manuserit de Paris, mais les accents et les jam- 
bages quı subsistent encore permeltent de constater qu'il portait le m&me titre que les manuserits de 
Vienne et de Munich. — Voir la traduelion latine, P. G., τ. CXXXIIL, 797-924. 

4. Andronieus cite ici ses sources, il eite un ouvrage juif : οὐχ ἀπὸ τῶν ἡμετέρων βίδλων τε χαὶ 
δογμάτων, ἀλλ᾽ ἐξ ἑτέρας βίδλου τινὸς ᾿Ιουδαιχῆς ᾧ δὴ βίθλῳ Ev ᾿Ορεστίᾳ διενέτυχον παρ᾽ Ἡλίᾳ τινὶ ᾿Ιουδαίων 
νομομαθεῖ. Le texte ressemble beaucoup ἃ celui de Jacob, mais le livre 6tait different, car il renfermait 
une longue addition, inconnue de Jacob, sur la gendalogie de Joseph, qu’il nous parait interessant de 
signaler : Εἶχε δὲ γενεαλογίαν ἡ αὐτὴ βιόλος nal περὶ Ἰωτὴφ ἀπαράλλαχτος τῆς ἐν τῷ κατὰ Ματθαῖον ἅγιον 


εὐαγγέλιον γενεαλογίας. "Ἔλεγε δὲ ὅτι ἔσχεν ὁ ᾿Ιωσὴφ υἱοὺς τέσσαρες (lol. 184) ᾿Ιάχωδον Σίμωνχ Ἰούδαν χαὶ Ἰωσὴν 


ἐχ Σαλώμης τῆς γυναιχὺς αὐτοῦ, χαὶ θυγατέρας τρεῖς τήν τε ᾿Εσθὴρ καὶ τὴν Θάμαρ χαὶ Σαλώμην, ἥτις καὶ συζυγεῖσα 
Δεθεδαίῳ τόν τε ᾿Ιάχωδον χαὶ τὸν εὐαγγελιστὴν ᾿Ιωάννην προήνεγχεν. La suite est analogue au fragment 
altribue ἃ Hippolyle, eveque de Rome, par Nicephore Calliste, II, 3; P. @., τ. CXLV, col. 760, et se 
trouve resume par Sophronius, P. @., t. LXXXVII, 3, col. 3372. On lit enfin :... ὥστε εἶναι τὴν τε 


Σαλώμην, καὶ τὴν ᾿Ελισάδετ χαὶ τὴν παρθένον θυγχτέρας ἀδελφῶν θηλειῶν τριῶν. οὕτως ἡ βίόλος τὴν περὶ τῆς 


f NEE N RER RE IRRE ΚΤ f = Sur a πὰ ὉΣΣΟΣ ἩΑΔΙΝΝ ἢ 
παρθένου γενεαλογίαν ἠχριδολόγησεν, ἐδήλου δὲ χαὶ περὶ γεντᾶς ἑτέρων τινῶν ἰουδαίων περὶ ὧν οὐ χρεία νῦν λέγειν. 


[29] INTRODUCTION. — LA DOCTRINE D’ANDRONICUS. 739 


χόσμου χτίσεως. Εὑρίσχονται δὲ ἕως τοῦ ἐνεστῶτος ἑξαχισχιλιοστοῦ ὀχταχοσιοστοῦ ὀχτωχαι- 
δεχάτου ἔτους αἰχμάλωτο: οἱ ᾿Ιουδαῖοι χαὶ ἀθασίλευτοι ἐπὶ χρόνους χιλίους διαχοσίους 
πεντήχοντα πέντε... 

La perte de Jerusalem est arrivee l’an 5563 de la creation du monde (5563 — 5508 — 
55). Jusqu’ä la presente annee 6818 (6818 — 5508 — 1310), les juifs sont demeures pri- 
sonniers et sans roi durant 1255 ans (1255 + 55 = 1310). 


L’auteur justifie le eulte des images : le Christ lui-meme, en envoyanl 
son image ἃ Abgar, a montre que leur eulte lui plaisait (fol. 197). Apres 
l’histoire de image « non faite de main d’homme »', viennent celles de !image 
de Beyrouth (197°) et de limage pres du puits de l’eglise de la Sagesse de Dieu 
(Sainte-Sophie) (fol. 199). Le bapteme et ses figures (fol. 200); ne plus observer 
la loi juive (fol. 206‘), car Dieu a rejete le peuple juif (212°). Sur les souffrances 
du Christ (222°); la resurreetion (223); le dimanche (224)). Un etre humain 
peut-il eviter la corruption (231). Pourquoi dit-on que le Christ a mang6 
apres la resurrection (231'). Seconde venue du Christ (235°). Les chätiments 
(239). 

Desinit : παρὰ γὰρ τῆς Being γραφῆς φίλον εἶναι τὸ χατὰ δύναμιν τῷ θεῷ δεδιὸζγ- 
μεθα. Οὐχοῦν τῷ ἀνάρχῳ καὶ ἀθανάτῳ βασιλεῖ, χαὶ ποιητὴ τῶν αἰώνων μόνῳ σοφῷ θεῷ, 
εἴη δόξα, χράτος, τιμὴ καὶ προσχύνησις, σὺν τῷ μονογενεῖ χαὶ συμφυεῖ χαὶ συναϊδίῳ υἱῷ, 
χαὶ τῷ παναγίῳ χαὶ ἀγαθῷ καὶ ζωοποιῷ πνεύματι, νῦν χαὶ ἀεὶ χαὶ εἰς τοὺς αἰῶνας τῶν 
αἰώνων. Ἀμήν. 

D’apres le passage que nous avons reproduit et qui se trouve aussi dans 
les mss. de Vienne et de Munich, l’ouvrage a done &t& eerit en 1310 et ne 
peut plus ötre attribu& ἃ Andronie Comnene (+ 1184). Le manuserit de Paris 
n’est pas un autographe, car il semble avoir &t6 6erit par un seribe de pro- 
fession qui laissait en blanc la place des lettres A mettre en rouge et 6erivait 
en marge en face la lettre convenable. Pour une partie de l’ouvrage la lettre 
rouge n’a pas &t& derite. Le manuscrit 2750 A ne serait done pas du χα" siecle 
mais, au plus töt, de la fin du χιν" ἡ. 

(Juant au contenu, on trouve certainement des points de contact avec la 
Didascalie de Jacques, comme la designation du Messie juif par le mot 
Ἠλειμμιένος et quelques discussions chronologiques. Mais l’ouvrage d’Andro- 
nicusa plus d’ampleur, un plan tout different, des eitations diflörentes rang6es 
dans un autre ordre; nous ne croyons done pas quil y ait eu aucun emprunt 


1. Le reeit est analogue ἃ celui des Mendes : Abgar avail envoy&e son meilleur peintre pour lui 
rapporter le portrait du Sauveur et le peintre ne pouyait le fixer parce qu'il y decouvrait toujours de 
nouvelles beaut6s. « Ges choses ne pouvaient echapper ἃ celui qui sonde les reins et les cmurs, » mais 
il demanda un linge (ὀθόνην) que l’on a coutume d’appeler μανδύλιον, il lappliqua sur son visage, y 
imprima son image et la donna au peintre pour la porter ἃ Abgar, 

2. II n’en est pas moins le plus ancien et servira de base ἃ notre edition, si nous avons un jour le 


loisir d’editer (ou de röediter) l’ouvrage d’Androniceus. Ci, Krumbacher, Bys. Lit., Munich, 1897,’p. 91, 


740 LA DIDASCALIE DE JACOB. [30] 


immediat. La genealogie de la Sainte Vierge, dont M. Bonwetsch a reproduit 
un fragment d’apres Andronicus, suflit ἃ demontrer notre assertion. Elle 
s’etend chez Andronicus plus loin que chez Jacob et ne peut done pas avoir 
ete prise chez ce dernier (cf. supra, p. [28], note A). 

2° Le Dialogue de Papiscos et de Philon avec un moine. 

Ge Dialogue a et& edit par A. C. Mac Giflert d’apres trois manuserits : 
Paris I111, Venise 505 et Moscou 314. Il donne aussi au Messie juif le nom 
Ἠλειμμένος, de plus il commence aussi par demander aux chretiens pourquoi 
ils adorent les croix et les images'. Il est done, sous sa forme actuelle, pos- 
terieur ἃ la Didascalie de Jacob, mais il ne semble pas non plus en döpendre 
direetement. Signalons du moins qu'il existe ἃ Paris, non pas un, mais quatre 
manuscrits de ce Dialogue qui sont : 1111, du χι" sieele; 854, du xın? siecle, 
fol. 220°-225; 1000, du xıy® siecle, fol. 254-264; 1788, de l’an 1440, fol. 
239-246‘. Dans les deux derniers manuscrits, l’ouvrage est anonyme et oflrs 
d’ailleurs de nombreuses differences avec l’edition : 

Ineipit du 1788 : Διάλεξις ᾿Ιουδαίου καὶ Νριστιχνοῦ. 


’ 2 4 ὃ m r ῃ ΡΣ \ ΄ - -Ο Im \ m 
Ηρώτησεν ᾿Ιουδαῖος Χοιστιχνὸν λέγων" Διὰ τί τοῦ θεοῦ παραγγείλαντος μὴ προσχυνεῖν 
v 3 ἴ ἷ ΐ 5. u 
Yı=n e m Ὁ ι » \ ‚ \ \ ’ r 
ζύλοις, ὑμεῖς ταῦτα σήοεσθε χαὶ προσχυνεῖτε, τὸν σταυρὸν φημι καὶ τοὺς εἰκόνας ; 
r x FT x Pe " - ως m! - ΄ > ΄ ΄ 
Ο Χριστιανὸς eine: Διὰ τί ὑμεῖς προσχυνεῖτε τὸ βισλίον τοῦ νόμου ἐχ δέρματος τυγχάνον, 
> > ( , z MEN“ PERS ıPp , BEN Be ἐν = eupN 
ἐν ἀκαθαρσίχ χατειργασμένον, ἢ διὰ τί ὁ ᾿Ιαχὼ προσεχύνησεν ἐπὶ τοῦ ἀχρου τῆς ῥζοδου 
N 
τοῦ ᾿Ιωσήφ: 
ιν No = ; Ai SUR, 02% N; . Ἐπ ; = , 
O Ιουδαῖος εἶπεν: Ἐγὼ χἂν προσχυνῷ τὸ βιθλίον τοῦ νόμου, οὐ τὴν φύσιν τῶν δερμάτων 
3 Ὶ | Bau) τ f 
Ὁ ΠῚ \ \ ‚ = e ΄ ’ ᾽ Re r A xp ΄ δὰ» N 
προσχυνῶ, ἀλλὰ τὴν δύνχμον τῶν ῥημάτων ἐν αὐτῷ. Kat ὁ ᾿Ιχκὼ6 προσεχύνησε τὴν δάῤδον, 


᾿ r, ᾿ RR \ R IHN ’ BE, 
οὐ τὸ ζύλον προσεχύνησεν, ἀλλὰ τὸν χρατοῦντα αὐτὸν Ιωσὴφ ἐτίμησεν. 


Dispute d’un juif et d’un chretien. 

Le Juif demanda au chretien : Pourquoi, lorsque Dieu ordonne de ne pas adorer les 
bois, les rövörez-vous et les adorez-vous? — je parle de la croix et des images. 

Le Chretien dit : Pourquoi, vous aussi, adorez-vous le livre de la loi qui est fait de 
peau et (confeetionne) dans l’impuret6, et pourquoi Jacob a-t-il adore l’extremite du bäton 
de Joseph? 

Le Juif dit : Lorsque j'adore le livre de la loi, je n’adore pas la nature des peaux, 
mais la vertu des paroles qu'il contient. Et Jacob adora le bäton; non qu’il adorät le bois, 
mais qu'il rendit honneur A Joseph qui le portait. 


Nous chercherons peut-ötre un jour sil’on n’a pas Ja un simple remanlie- 
ment, posterieur aux persccutions iconoclastes, du petit trait& attribus ἃ saint 
Athanase qui figure ἃ la fin des questions ἃ Antiochus, P. @., t. XXVIH, col. 
68%, mais que l’on trouve souvent isol& et m&me anonyme, comme dans le ms. 


1. On sait que, d’apres le palriarche Nicöphore, P. αἷς. t. C, col. 528, c'est un juif de Tib&riade qui 
a dechaing la persscution iconoclaste en promettant longue vie au calife Yezid (680-683) s'il faisail 
detruire loute figure et toule peinture d’hommes et d’animaux. Theophane, ἢ. ας, τ. CVII, col. 809, 
rapporte le m&eme fait de maniere moins exacle, 


[31] INTRODUCTION. — PAPISCOS ET JOHANNES BAPTISTA. 741 


add. 34060 du Brit. Mus., du xv® siecle, fol. 396 et dans les mss. d’Oxford, 
Misc. VII, du xvı° sieele, p. 86 et Misc. LVI, du χν" sieele, fol. 50°-60. 

3° Il existe un ouvrage assez curieux qui ressemble sinon pour le con- 
tenu, du moins pour le mobile et le but, ἃ la Didascalie de Jacques; c’est 
le Liber de confutatione hebraice secte magistri Johannis Baptistae gratia Dei 
artium et medicine doctoris. Ex oflieina Martini Flach, civis Argentinensis, 
1500. 

Jean Baptiste est aussi un juif, qui a eu l’occasion d’entendre les domini- 
cains de la Minerve interpreter les propheties. Il s’est converti, s’est fait 
dominicain et il &erit aux juifs pour leur persuader de se convertir aussi. 

L’ouvrage est divis&e en trois parties : I, De la premiere venue du Christ, 
des mysteres accomplis ἃ sa venue; treize propheties'. Il, De la seconde 
venue du Christ au temps de Gog qui est l’Antechrist; douze propheties 
(Deut., xxvuı; Isaie, 1; Jer., xx111, xxx, VII,XXXI; Ezech. ‚xxxvır, XXXVIII, XXXIX: 
Joel, τι; Abdias; Michee, ıv; Zacharie, xr-xıv). III, Les juifs sont refutes 
per probabiles figuras et per exempla et morales rationes. L’ouvrage est pr&cede 

de deux lettres, l’une Zleverendissimo Bernardino Larauagail, sacro sancte 
romane ecclesie tituli sancte erueis in hierl'm presbytero cardinali episcopo sagun- 
tino, Vautre adressee aux juifs. Voici les quelques lignes de cette derniere 
qui nous renseignent sur l’auteur: 

Johannes baptista gratia Dei* : a deo patre et domino nostro Iesu Christo 
rege regum et domino dominantium de lacu miserie et de luto fecis ad eternam 
salutem vocatus : judeis omnibus conversionem et sanioris consilii spiritum. 

Quum causas non sperate apud vos conversionis mee amicorum plerique 
a me perquirerent, quum earum que sepius et his precipue temporibus judeos 
ad christi fidem ducunt : nulla in me reperirent. Non enim vis, non bonorum 
fortune ante conversionem indigentia... nec vestre discipline seu rerum 
ignorantia ad christi fidem me traxit. Ideirco per has meas vigilias lucubra- 
tionesque eas vobis aperire et demonstrare proposui. Scitis enim cum vetus 
testamentum hebraicasque super eo expositiones : ac thalmuthaicam doetrinam 
apud vos didicissem : inter religiosos postea ordinis predicatorum fratres 
sancte Marie apud minervam in urbe me diu versatum fuisse ipsorumque 
predicationes ac expositiones super prophetiis de messya loquentibus sepius 
audivisse quas cum ab expositoribus vestris variare pereiperem : que a teneris 
annis hebraieis imbutus eram : illas a vero prophetiarum sensu alienas putavi. 
Unde et fidem vanam quoque censebam. Sed cum judeis adessem : audi- 
remque sepius : ambiguus hesitare cepi... 

Il est interessant de trouver r&alis6es au xv° siecle les conjonetures ima- 
gindes pour Jacob au νη", ἃ savoir : un juif, Jean Baptiste, converti par per- 


1. Jean Baptiste eite ἃ l’occasion l’hebreu, le latin, l’exposition des juifs, Ongelos, le chaldeen, 
2. L’auteur figure donc dans les catalogues ἃ : Gratia Dei, qui est donne comme son nom, 


742 LA DIDASCALIE DE JACOB, [32] 


suasion, qui &erit sur la venue du Christ pour convertir aussi ses anciens 
coreligionnaires. 

Mops p’epırios. Nous n’indiquons pas en gendral les changements de 
ponctuation et d’accents. Nous indiquons les changements de lettres. Nous 
laissons subsister des v prosthetiques que l’auteur prodigue et de petites ir- 
regularit6s comme μετὰ ἐλέου (pour μετ᾽ ἐλέου) qui caracterisent ce texte. Un 
certain nombre de mots manquent d’ailleurs dans nos Dietionnaires. 

Nous n’ajoutons pas de traduction francaise, parce que la traduetion 
donnde par M. Grebaut pour l’6thiopien est suflisante pour guider le lecteur 
du gree; d’ailleurs la moitie du texte est form6e de citations de l’Eeriture que 
l’on trouve traduites partout. Le present travail peut done &tre plac& ἃ la 
suite du premier fascieule du Sargis d’Aberga (t. ΠῚ, fasc. A) οὐ se trouve sa 
place logique, et nous editerons le reste du texte grec ἃ la suite de la se- 
conde partie du Sargis d’Aberga qui va paraitre. Nous indiquons dans notre 
texte les paragraphes de la traduction de M. Grebaut et, entre erochets, en 
caracteres gras, les pages correspondantes du tome III (555 ἃ 643), pour 
permettre au lecteur de trouver facilement, dans le tome III, la traduetion 
frangaise qui correspond au grec. Nous rejetons aux variantes tous les pas- 
sages qui ont chance d’etre des additions. Les mots entre < > sont ajoutes 
par nous. Les tables des noms propres, des mots et des locutions remar- 
quables, des matieres par ordre alphötique et analytique se trouveront ἃ la 
fin du Sargis et du grec. Voir le tableau des sigles ἃ la page [3]. 


E. Nav. 


APPENDICE 
HERACLIUS ASTROLOGUE ET ASTRONOME. 


I. — Deux manuscrits de Paris renferment des fragments d’une petite 
piece astrologique attribudce ἃ Heraclius. Ge sont suppl. grec 684, fol. 195*- 
196" et grec 1630, fol. 76'-77". Voici le commencement du texte 68% : 

Βροντολόγιον ἀποτελεσματιχὸν χατὰ μέτρον τῶν δώδεχα ζωδίων, καθὼς ὁ πίναξ τοῦ 
ζωδιακοῦ περιέχει, συνταχθὲν ὑπὸ Ἡραχλείονυ τοῦ βασιλέως, ἐχ τῆς ἀστρονομίας χινή- 


σεως. 


IT» \ I\5} ᾿ [4 » “ 
Εἰ στὶ δὲ ὁ πίναξ οὕτως. 
R Pr x ’ ex ἢ N Ξ \ τ \ ἢ 
Ἀπρίλλιος᾽ — Μὴν Ἀπρίλλιος, α΄ χαὶ δευτέρα τοῦ μηνὸς xp" Ὑ χαὶ δ΄ ταῦρος" 
τ N 
% \ ΥΣ δι} \ ‚ \ ͵ , r \ ͵ ει’ ͵ ᾿ NY) Ἶ 
ε χαὶ ς΄ δίδυμος: ζ΄ καὶ η΄ χαὶ 0 χάρχινος U χαι τα λεών" ιδ΄ χαὶ Υ παρθένος" ιδ΄ χαὶ 
x ap Da PL 


ve χαὶ τις ζυγός τς χαὶ un σχόρτίος ιθ΄ χχὶ χ΄ χαὶ χα΄ τοξότης 46" χαὶ xy αιγοχέρως" 


Nr \ I eN RR = Vol χοαὶ χη χαὶ ee Jh 
I χαι %E υϑροχοος 75 καὶ χί χαὶ Χὴ KA ZU AL λ ιχϑὴς. 


Brontologion qui tire les presages d’apres la disposition des douze signes selon 


τἬθΥ 


[38] INTRODUCTION. — HERACLIUS ASTRONOME. 713 


que la table du zodiaque les contient, compose par l’empereur Heraclius, d’apres le 
mouvement astronomique, 

Voici cette table : 

Avril. — Au mois d’avril, 1” et 2, le Belier; 3 et 4, le Taureau; 5 et 6, les Gemeaux; 
7,8 et 9, le Cancer; 10 et 11, le Lion; 12 et 13, la Vierge; 14, 15 et 16, la Balance: 
17 et 18, le Scorpion, 19, 20 et 21, le Sagittaire; 22 et 23, le Capricorne; 24 et 25, le 
Verseau; 26, 27, 28, 29 et 30, les Poissons'. 


Il n'y a aucun presage, mais seulement une table analogue pour les 
mois de mai, juin, juillet, aoüt; puis on trouve un autre sujet au fol. 196". 
Le Ms. 1630 a pour titre : 


Σύνταγμα Ἡραχλείου βασιλέως ἐκ τῆς ἀστρώας χινήσεως. 
Traite de l’empereur Heraclius, d’apres le mouvement astral. 


On trouve ensuite la table pr&eedente, hors la difference signalee en note 
du 27 au 30. Le present manuserit ajoute aussi les noms macedoniens des 
mois : ᾿Απρίλλιος ἤτο: Ξαντιχός, puis mai, juin, juillet, aoüt, septembre, octobre: 
on trouve ensuite May Νοέμόριος ἤτοι Atos, mais le reste de la page est blane 

II. — Plusieurs manuserits renferment un traite astronomique, pour servir 
d’introduction aux r&egles manuelles de Ptolömöe, que l’on a de serieuses 
raisons d’attribuer ἃ Heraclius : 


Ineipit : Ὅσα δεῖ προειδέναι τοὺς ἀρχομένους τῶν προχείρων κανόνων" 

Ὅτι ἡ σύστασις τῶν κανόνων γέγονε"... 

Le trait@ est anonyme dans les manuserits grecs de Venise 323 et 325, 
du xv® sieele (ef. J. Morelli, Bibl. regiae divi Marei Venetiarum custodis Bibl. 
manuseripta, 1, Bassani, 1802, in-8°, p. 205). Il est anonyme aussi dans le 
manuscrit de Paris gree 2492, du χιν" siecle, mais on lit au haut dans la 
marge : « Ce livre est de l’empereur Heraclius, comme on le voit aux anndes 
ecoulees depuis Philippe » : ἄναχτος ἐστὶν ἡ βίδλος “Πραχλείου... 

Le Ms. de la Bodleienne d’Oxford, Cromw. XII, du χνὸ et du xvı® sieele, 
porte notre traite, p. 1025, avec le titre ἄναχτος ἐστὶν ἡ βίδλος Ἡραχλείου (cf. 
Catalogue Co.xe, p. 438). Comme ce traite est pr&eced& et suivi des memes 
traites dans le Ms. de Paris et dans le Ms. d’Oxford, nous nous demandons 
si le dernier n'est pas une transeription du premier et 51 n’aurait pas mis 
dans le texte le titre qui figure ἃ Paris en marge. Il semble done bien que le 
trait& est anonyme, mais, comme le dit le manuserit de Paris, il est date elai- 
rement et attribue ἃ Heraclius par une phrase du premier chapitre que nous 
citons, d’apr&s Morelli, avec les variantes du manuserit de Paris, fol. 117° (P): 


e τ ᾽ ᾿ ἊΨ ΄ Μ πὶ ον ‚ ΒΨ" ΄ εν. » τοῦ 
ὡς εἶνχ! ἀπὸ τοῦ ποώτου ἔτους Φιλίππου μέχρι τῆς ἐνισταμένης Eodoung ἐπινεμή- 


1. LeMs. 1630, idenlique jusqu’ici au 684, porte mainlenant : 26, 27, les Poissons; 28, 29, 30, le Belier, 


2. Desinit (fol. 167) : καὶ εὑρισχόμεθα χατὰ τὴν ἀποστολιχὴν καὶ τῶν ἁγίων πατέρων παράδοσιν τὴν ζωοποιὰν 
ἀνόστασιν Χριστοῦ τοῦ ἡεοῦ ἡμῶν ἐπιτελοῦντες, χαίροντες, καὶ δοξάζοντες τὸ πανάγιον αὐτοῦ ὄνομα σὺν τῷ 
ἀνάρχῳ πατρὶ χαὶ ζωοποιῷ χαὶ παναγίῳ πνεύματι, νῦν nal ἀεὶ χαὶ εἰς τοὺ: αἰῶνας τῶν αἰώνων ’Auınv. 

PATR. OR. — T. VIII, F. >. 18 


Zul LA DIDASCALIE DE JACOB [34] 


σεως τοῦ ἐννάστου ἔτους τῆς εὐδοκίχ θεοῦ ἡμετέρας βασιλείας ἔτη μ᾽, τουτέστιν ἀπὸ 

ΤᾺ Π ER 1 4 An , = ΄ “ = ᾿ ΄ δ 
τοῦ αὐτοῦ χρόνου ' Φιλίππου, μέχρι τοῦ πρώτου ἔτους τῆς βασιλείας ἸἹξζωνσταντίνου τοῦ 
τῆς θείας λήξεως τυχόντος [ἔτη χλα΄]", καὶ ἀπὸ Κωνσταντίνου μέχρι τῆς ἐνισταμένης 
ζ΄ 5 ἐπινεμήσεως ἔτη vun *, 

De sorte qu’il y a, depuis la premiere anne de Philippe jusqu’ä la presente septieme 
anne de l’indietion — qui est, par la gräce de Dieu, la neuvieme annde de notre regne 
- 942 ans, c’est-aA-dire depuis l’epoque de Philippe jusqu’a la premiere annde du regne 
de Constantin, d’heureuse fin, 631 ans (Paris : 627) et, depuis Constantin jusqu’a la pre- 
sente septieme annde de l’indietion, 311 ans (Paris : 315). 


L’ouvrage a done ete serit en 618, οὐ la neuvieme annde d’Heraclius con- 
corde ἀνθὸ la septieme annde de Vindietion’. La difference des chiflres des 
deux manuserits a peu d’importance, parce que le chiffre 942, qui est le plus 
important, leur est commun et se trouve encore röpete plus loin dans le 
manuserit de Paris. 

Etienne le philosophe, qui vivalt peu apres Heraclius (cf. Agapıus de 
Mabboug, ed. Vassiliev, supra, p. 465), nous apprend aussi que l’auteur de cet 
ouvrage 56 nommait Heraclius®, et Fredegaire le scholastique, nous l’avons 
vu, eerivait que l’empereur Heraclius &tait un astronome. Nous avons done 
bien des motifs pour lui attribuer ce traite. Ducange en a edite trois chapitres 
en appendice ἃ la chronique pascale, edites deja par Dodwell dans l’ap- 
hendice ad Dissert. Cyprian., p. 128”. — Nous n’avons garde cependant de 
I 5 δ Ι 
conclure avec Fredegaire que c'est l’astronomie qui ἃ pousse l’empereur ἃ 
persecuter les Juifs. Heraclius, qui avait eru trouver dans le monothelisme 
un terrain d’entente pour les monophysites et les diphysites, et qui avalt 
voulu les contraindre ἃ se reconcilier, a pu vouloir aussi, dans une simple 
vue politique, faire entrer les Juifs dans une unit& qu'il revait en vain. 

F. Nav. 

1. χρόνου αὐτοῦ P. 2. P: ἔτη χχζ΄. — 3. ἑδδόμης P.— 1. τιε΄ P. 

5. D’ailleurs la premiere annee de Philippe est l’an 323 avant nolre ere et 942 — 324 --- 618. Mais, 
d’apres le manuserit de Paris, Ilsraclius place la premiere annde de Gonstanlin en 618 — 315 303, 
au lieu de 307. Gette date 315 est d’ailleurs encore r&pelee ἃ la page suivanle et n'est done pas une 
faute de scribe. ? 

6. Etienne dit que Theon, Heraclius et Ammonius se sont servis des anndes de Philippe et des 
noms des mois 6gyptiens, landis que les plus recents ont pris les anndes des chefs perses οἱ les an- 
nces arabes (ef. De arte mathematica, cite dans le Catalogus codd. astrologorum graecorum, II, 
Bruxelles, 1900, p. 181); notre auteur utilise pr&ecisement les anndes de Philippe (on le νοὶ! deja dans 
les quelques lignes que nous en citons) el les nowms egypliens des mois. Cest done sans doute lui 
qu’Elienne a en vue. 

7. Ch. P. G.,t. XCII, col. 41 et 1124-1132 


—— Im ———n 


10 


20 


30 


35 


. 9 en IN ‚ 2 ΄ τ € ‚ r 
τον MOV τῆς διχαιοσύνης", ἕχ χηρυς ξαν. Αὐτὸς ΟΝ 0 νομὸς χαὶ 0! προ ται, τὸν 


* ATAASKAAIA ἸΔΙΚΩΒΟΥ 


νεοθαπτέστου. απτισθέντος ἐπὶ Πωχχλείου τοῦ εὐσεθεστάτου 
βασιλέως παρὰ γνώμην ἐδέαν. πρὸς τοὺς ἐξ Ἰουδαέων χεερὲ ven- 
υπτίστους. προφάσεως ἀγαθῆς αὐτῷ γεναμένης. τοῦ ἐπεγνῶνας 
τὸν Κύρτον. “Ὅτε οὐ Bei σχθοατέζειν μετὰ τὴν Κυρέου παρουσέαν- 


ΤΣ ’ = ᾿ ΄ ’ . r x x “ 
καὶ ὅτε ἀληθῶς αὐτός ἐστε ὁ Χριστὸς ὁ ἐλθὼν χαὲ οὐχ ἕτερος.- 


LA vVENUE Du CHrist. --- Ὁ νόμος χαὶ οἱ προφῆται τὸν ἐ όμενον Χριστὸν, 
θοὸς 


> 
N 


’ \ 


ω - 


' x τῆς 
et, T: Ne SAEN ὃ ἐγ SR f s 

sung Ἰεσσαὶ" ἐρχόμενον, χαὶ δικαιοσύνην ἐζωσμένον τὴν ὀσφὺν αὐτοῦ χαὶ ἀλήθειαν ἠλε!μ.- 

+ ᾿ - x ᾿ “Ὁ ἃ ’ = τα N ’ - 

μένον τὴν πλευρὰν αὐτοῦ  «(ἐχήρυξαν". Προεμήνυσχν τὴν αὐτοῦ ἔλευσιν, χαὶ δι’ αὐτοῦ 

ΕΣ ᾽ ’ Ny ᾿ ΄ " " “ὦ . ᾿ 

σώζεσθαι πᾶσαν τὴν φύσιν τῶν ἀνθρώπων ἐδιχχίωσαν, ἐμπνεόμενοι ὄντως ὑπὸ τοῦ ἁγίου 

τεῳ ὡς \ \ ᾿ ᾿ τ > = 

πνεύματος, χαὶ τὴν γέννησιν τοῦ ἠλειμμένου, καὶ τὴν ἐνχανθρώπησιν, χαὶ τὰ δι᾽ αὐτοῦ 


μέλλοντα γίνε σθαι θαύματα, χαὶ τὸ πάθος, zur τὸν σταυρὸν χαὶ τὸν θάνατον, χαὶ τὴν ἐχ 


= ᾿ fi ᾿ 5 \ EEE EN x \ em 

νεχρῶν ἀνάστασιν, χαὶ τὴν εἰς οὐρανοὺς αὐτοῦ ἀνοῦον. Καὶ τὴν μετὰ ταῦτα ἔλευσιν ἕρμο- 
Ὁ Im x ΝΥ ΄ un “ = =; 3 : x \ 

γζου τοῦ διαβόλου χαὶ πλά ἄνου, ἐδηλοπ τοίησαν αὐτὴν ἕως τριῶν Ἥμλισυ ἐτῶν". AL τὴν 

᾿ m ᾽ Ε ᾿ \ PR? r ‚Nr \ £ x 

αὐτοῦ ἀπώλειαν, χαὶ τὴν δευτέραν χαὶ μεγάλην ur 0 περένόοξον χα! φούερᾶν χα ἱ φριχτὴν 

παρουσίαν τοῦ αὐτοῦ πάλιν Χριστοῦ, τὴν μεγάλην ἡμέραν Κυρίου χαὶ ἐπι ιφανῇ ® . χαθῶς 


7 


τ ᾿ ΄ Ἴ mn ΕΣ “- « r x ᾿ er x 
εἴπαν ᾿ οἱ προφῆται, ἐν ἢ μέλλει ἀποδοῦναι ἐχάστῳ χατὰ τὰ ἔργα αὐτοῦ ‚ [861] χαθὼς 


I. Voir Sargis d’Aberga, p. 560. Les premieres pages de l’ethiopien (p. 555-560), de l’arabe οἱ du 


slave manquent ici, mais les pages 557-560 (moins l’ineident de Sergis) se retrouveront ἃ la fin du 


grec. — 2. Mal., ıı, 20. — 3. Is., ΧΙ, 1.— 4. Cf. Is., ΧΙ, 5.—5. Au lieu de lrois ans et demi, l’ethiopien 
porte « sept ans et trois mois ». — 6. Joel, τι, 11; cf. Actes, ı1, 20. — 7. Cf. Rom., τι, 6. 

1. G : Ἡραχλίον (syr. : Phocas) | F eradit ἐνσεδεστάτου || 2. F add. (p. Bac.) χαὶ Γεωργίου (arabe οἱ 
elh. : Σεργίου), ἐπάρχου τῆς Καρθαγεννησίων πόλεως (syr. : Georges, prefet ἃ Jerusalem et dans toute la 
Palestine) (PLM om. F : ’Iovö. νεοθαπτίστους χαίρειν || 3. Ο : αὐτῶν | IF : γενο | 4. F: τὴν τοῦ 
Χριστοῦ παρ. || 5- GC om. (pr.) ὁ || 1-5. LM habent διαίκαν: : Λόγος τινὸς ᾿Ιαχώδου νεοδαπτίστον ἀπὸ "lou 


αὐτῷ ἀμτιδολίας" περὶ Ἰωσὴφ Θεοδώρον χαὶ Ἰσααχίου (Ἰσαχίου L). καὶ αὐτῶν ἀπὸ Ιουδαίων νεοθαπτίστων 


δαίων᾽ βαπτισθέντος ἐν ᾿λφριχῇ ἐπὶ τοῖς χρόνοις Ἡραχλείου τοῦ βασιλέως περὶ τῆς χινηθείσης 


6. Μ: ὁ νόμος ὁ ἅγιος IF (1. Χρ.) : Ἰησοῦν 7. M(l. τὸν ἥλιον — προφ. τὸν) : ἐχήρνξαν εἶναι τὸν ἥλιον τῆς διχ 
Y ' ᾿ Ί Ί ρος if ὶ 


M : ἐρχόμενον ἐχ τῆς ῥίζης || 8. ΟΣ : ἐζοτμένος | TL: εἰλιμμένον ; M: εἰλημμένος; C : ἠλιμμένος | 9. M : τὰς πλευρὰς 


Μ om. προεμ. τ. αὖ. &). | GF : αὐτοῦ. Προεμήνυσαν τὴν; B : αὐτοῦ προεμήνυσαν, <i> τὴν | 10. M : σώζεσθαι 


post ἀνθρώπων | Εἰ : ὄντος || 11. M : τοῦ αὐτοῦ ἤλειμμ. [(Ο.: ἡλιμμένου | S om. (a. τὰ) καὶ || 13. M : αὐτοῦ 


avast. | M add. (p. ἄνοδον) χαὶ τὴν ἐχ ὮΝ Eurer χαθέδραν | M : ἐρημολᾶον || 14. S om. (pr.) καὶ. [8: 
ἐζήλ). πλάνον | FM : ἐδήλωσαν τὴν ἕως | M : καὶ ἡμ.; C : ἡμίσεως | 15. M : πάλιν ἀπώλ.; (ΟΣ : ἀπόλειαν (ΕΜ add 
χαὶ τὴν τοῦ χόσμον συντέλειαν | M om. za: μεγ. χαὶ ὑπ. καὶ φοῦ. καὶ φρ. || 16. MI’ om. πάλιν | F:(l. Xp.) 


᾿ησοῦ | M om. τὴν --- προφῆται || 17. M : ἀποδιδόναι | MT add. (p. ἐκ.) ἀνθρώπῳ | F om. τὰ 


Ava. 


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Ur? 


b. 


746 LA DIDASCALIE DE JACOB. [36] 


, \ ε r r \ ΄ ’ wann Η - - - m 
λέγει Δανιὴλ ὁ μέγας rpopnTng- Φησὶ γάρ’ « ᾿Εθεώρουν χαὶ ἰδοὺ μετὰ τῶν νεφελῶν τοῦ οὐρανοῦ, « 


, 


« ex » Auer) “ τῷ n =: « m \ BE ART, r ’ x x 
ὡς υἱὸς ἀνθρώπου, zur ἔφθασεν ἕως τοῦ παλαιοῦ τῶν ἡμερῶν Aal αὐτῷ ἐδόθη ἢ ἀρχὴ χαὶ 
ἢ τιμὴ χαὶ ἡ βασιλεία, καὶ πᾶσαι φυλαὶ «“χαὶ!- γλῶσσαι δουλεύσουσιν αὐτῷ ". » 
"κ᾿ ἔπι Η Far r e ‚ - x ΄ 3). δὲ = 
Ἐδίδαξεν οὖν ἡμᾶς ἡ θεία γραφὴ, ἵνα nr, πλανηθῇ ua δέξηται ἄλλον ἀντὶ τοῦ 
Σ» - ’ ‚ “ ΄, ι x r m ’ ΄ m r - ν᾿ ,ὔ 
ἀληθινοῦ ἐρχομένου ἠλειμμιένου, zul τοὺς χρόνους τῆς ἐλεύσεως τοῦ Χριστοῦ ἐμήνυσεν. 


Ὃ πατὴρ δὲ τῶν ὅλων, ὁ οὐράνιος Θεὸς ἡμῶν διὰ Δαφὶδ᾽ οὕτως λέγει πὶ ερὶ τοῦ υἱοῦ αὐτοῦ" 


n ε 


« Σήμερον ἐὰν τῆς φωνῆς αὐτοῦ ἀχούσητε, μὴ σχ)ιηρύνητε τὰς χαρδίας ὑμῶν ὡς ἐν τῷ 


παραπικρασμῷ, καθὼς ἐπείρασάν με οἱ πατέρες ὑμῶν ἐν τῇ ἐρήμῳ". » Πᾶν δὲ τὸ ἔθνος 


«. ὦ» -»Ἥ ’ δαί a Note ον En ͵ θ Ν "N un Er r Ta ΓᾺΡ 
Ἡμῶν τῶν Του αιῶὼν νυχτὸς χαι ἡμξραᾶς γομ.: αι ἰδεῖν τὴ» ξλευσὶν TOU Χριστοῦ, χαῇως 


γινώσχετε, τὴν σωτηρίαν ὅλου τοῦ κόσμου. 


I N an νομίζοντες μὴ εἶναι τὸν Χριστὸν τὸν Ex τῆς ἁγίας Μαρίας 


uniRzE ἀχοὴν γὰρ ἀχοῦσαι περὶ τοῦ Χριστοῦ οὐχ ἠθέλαμεν, [562] τὰς δὲ θείας γραφὰς 


τὰς περὶ Χριστοῦ, οὐδὲ έπειν ἡδέως εἴχομεν. « ᾿Ἐπαχύνθησαν γὰρ αἱ χαρδίαι ἡ ἡμιῶν ἀληθῶς, 


7, « r 4 € r , ΄ Α ΄, 4 r 1 N ΄ 
. χαθὼς λέγει Ἡ σαίας " 6 προφήτης, ἐν χραιπάλῃ χαὶ μέθη" », ἐπλανήθημεν ὑπὸ τοῦ διαόλου, 


27 \ . ’ τ * \ x 5 , ἘΣ ΄ € , N NER = er) = 
ἵνα μιὴ γνώμεν χαὶ ἰαθώμεν, τὴν γὰρ ἁγίαν τοῦ σαφράτου ἡμέραν, δι αὐτὸ τοῦτο ἔδώχεν 


ἡμῖν ὁ Θεὸς, ἵνα εὐχώμεθα χαὶ ἐρευνῶμεν τὰς ἁγίας γραφὰς, ἵνα γνῶμεν πότε ἔρχεται ὁ 


“Ὁ 


Χ ὃς χαὶ διχαιώσει ἡμᾶς" ἡμεῖς δὲ χατὰ σζδόατον ἐτρά ey ἕως τοῦ ψοφῆσαι nude 
2 PLOTOS RL ιχαιώσει NIS NDELS E χατὰα σχοοῦτον ETEZYOV.EV EWG τοῦ VODNER! NURSy 


a. χαὶ ἐχοιμώμεθα χαὶ ἡμαρτάνομεν " μετὰ τῶν γυναικῶν ἡμῶν, μεθύοντες καὶ πορνεύοντες, 


χαὶ τὰ τοῦ χόσμου ἔργα ζητοῦμεν φιλαργυροῦντες, [563] καὶ οὐ μέλει ἡμῖν περὶ τῶν 
“ὦ. Ὁ Pr N v Ὁ r ῳ \ » 4 ’ Ns 
heixav, χαὶ διὰ τοῦτο οὐχ ἐνοήσαμεν τὴν ἔλευσιν τοῦ Χριστοῦ, χαὶ οὔτε ἐζητήσαμεν διχ 

* 5 3 
ὅν" χαὶ πάλιν 


Ὃ ‚NS 3 ΄ - ε » ΄ ω» ’ -“ 
τί ἐδρά ἄδυνεν, ᾿ εἰπόντος τοῦ προφήτου" « ὁ ἐρχόμενος ἥξει χαὶ οὐ χρονιεῖ 


μήπως ὁ ἐλθών ἐστιν. 

8. Conversion ΡῈ 4Ἀ608. — γὼ δὲ ὡς ἐνώπιον τοῦ Θεοῦ ἐπληροφορήθην ὅτι 
αὐτός ἐστιν ὁ Χριστὸς ὁ ἐχ τῆς ἁγίας Μαρίας revvndeis, χαὶ εὐχαοιστῶ τῷ Θεῷ ὅτι χαὶ μὴ 
Ρ ., \ ΄ P ͵ ὟΣ τ pP 5 R 
θέλοντα ἐθάπτισάν με χαὶ ἐποίησάν μὲ χριστιανον. ΕΣ ὅτε δὲ ἐδαπτίσθην, νυχτὸς zul 


ἡμέρας μετὰ δα αχρύων χαὶ χλαυθμοῦ χαὶ νηστείας, οὐκ ἐπαυσάμην ψηλαφῶν τὸν νόμων χαὶ 


1. Dan., ΥἹΙ, 13-14. — 2. Ps. xcıv, 8-9 (Hebr., ıı, 8-9). — 3. Cf. Is., vr, 10. — 4. Luc, ΧΣΙ, 34. — 
5. Hab., τι, 3. Le texte recu porte : ὅτι ἐρχόμενος ἥξει, χαὶ οὐ μὴ χρονίσῃ. — Eusebe, Alhanase, Cyrille 
et quatre mss. : ὁ ἐρχόμενος: Alhanase, Gyrille et un ms. portent : καὶ οὐ χρονιεῖ. 


1.M : ὁ προφ. Δανιήλ. PS: (l. φησὶ γάρ᾽ 88.) ὅτι ἐθεώρουν, φησί (om. M) || 2. ΕΝ add. (p. ἀνθρ.) ἐρχό- 
μενος (CS om.) ἔφθασε (ἔφθασαν L) post ἡμερῶν M | ἐδώθη ἃ || 3. GC om. (a. τιμὴ) ἡ ! ἃ : τιμή] α: 
βασιλεῖα | M : καὶ πάντες οἱ λαοὶ φυλαὶ γλῶσσαι | (Σ : δουλεύσωσιν || 4. 5. : ἡ θεία καὶ ἁγία (Μ : ἡ ἁγία) (Ὁ : 
δέξεται | B : (1. καὶ δέξ.) [καὶ εὔξηται! | MS om. καὶ δέξ. (FC add.)|M om. τοῦ || 5. C : ἀληθεινοῦ (ἃ : 
ἡλιμμένου: M : Χριστοῦ ἠλειμμένου | MS add. (p. nA.) δεχόμενος (PC om.) | M om. χαὶ τοὺς — μήπως ἐλθών 
ἐστιν (in fine 2 7} 1 : (1. Xp.) Ἰησοῦ | C : ἐμήνοισαν; S : ἐμήνυσαν οἱ προφῆται || 6. Δᾶδ ubique | FMS 
om. οὕτως || 8. (ὁ : καθῷς || 9. 5. : ἡμέρας χαὶ νυχτὸς | Β : εὐχόμεθα || 11. Fi: ἀλλ᾽ || 13. 5. om. γὰρ | Tom. 
τοῦ | I : ἠθέλομεν | Som. δὲ || 13. F om. τὰς (S : καὶ τὰς) | Fi οὔτε (ὦ : εἴχωμεν. Αἰπαχυνθ. || 14. ἐν χραιπάλῃ. 
Hie ineipit P fol. 1 BS add. (p. μέθη) καὶ | I: πλανώμενοι. || 15. CF: τὴν ἀργίαν γὰρ τὸ σαῦ. οἱ om. 


ἡμέραν | CF : διὰ τοῦτο || 16. PC : εὐχόμεθα (1 : ἐρχώμεθα) | I : l. ἁγ.) θείας (om. Ο) αὶ : (l. ἵνα yv.) τὸ || 


17. F : (1. καὶ διχ.) ἵνα σώσῃ | (ἃ : ἐτρόγαμεν: Γ᾿ : ἐτρώγομεν:; B : ἐτρώγαμεν | 85 : (1. ἕως τοῦ Ψ. ἢ.) usque ad 
mortem | F om. ἡμᾶς || 18. F : ἐχοιμόμεθα: 1 Kane θα | P ἁμαρτάνομεν: (Σ : ἡμαρτάνωμεν || 19. FT: 
ἐζητοῦμεν; CS : ἐπιζητοῦντές (C add. χαὶ) | FÜ: οὐχ ἔμε)λεν || 20. C om. (pr.) καὶ | B : οὐδὲ || 21. FC 
om. καὶ πάλιν || 22. P om. ὁ || 23. M om. ὡς ἐνώπιον --- νηστείας || 24%. F om. καὶ || 25. 5. : (l. δὲ) γὰρ ἢ 
26. PS om, δαχρύων χαὶ ) Ü : χλανθμῶν | M : οὐχ ἐπαυσ, — βιδλίᾳ. post ἐπλανήθην 


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[37] PREMIERE ASSEMBLEE, 7-9. 747 
τοὺς προφήτας τῇ ἑλληνίδι γλώσσῃ ἀπὸ τῆς ἐχχλησίας χρώμενος βιόλία διχ φίλων 


x Η " 


N 
Χριστιανῶν, ᾿ ἀπὸ ἑνὸς μοναστηρίου ἐν Καρταγέννῃ, ζητῶν μήπως ἐπλανήθην βαπτισθεὶς 
ἐς x ΑΝ. , πε τς ΩΣ r x % , * .. m - N x 
χαὶ γενόμενος χριστιανός. [564] Καὶ εὗρον λέγοντα τὸν χύριν ᾿ Μωῦσῆν, μᾶλλον δὲ τὸ 
ὩΣ Net \ er ᾿Ξ ΤΣ ἢ e N 
πνεῦμα τὸ ἁγιον διὰ Μωυσέως ὡς ἐκ τοῦ πατρὸς ἡμῶν Ἰχαχὼδ οὕτως « Ἰούδα, σε 
BI ἡ e N [4 nr BR ‚ - ’ m “ 
αἰνέσουσιν οἱ ἀδελφοί σου. Αἱ γεῖρές σου ἐπὶ νώτου τῶν ἐχθρῶν mon" προσχυνήσουσίν σοι 
EINE a ’ Sn, δ > - - er en em 
υἱοὶ τοῦ πατρός σου. Σχύμνος λέοντος Ἰούδα, ἐκ βλαστοῦ, υἱέ μου, ἀνέφης". » Καὶ ὁρῶμεν 
x bl , r x er - ’ , „ x x - x . 
τὸν ἐλθόντα Χριστὸν, ὅτι Ex τοῦ Ἰούδα ἐστὶν, ἄνθρωπος ἀληθινὸς καὶ θεὸς ἀληθινὸς, ὁ 
ἯΓ.Ξ \ Lu r 
αὐτὸς εἷς Χριστός 


΄ \ r DIN >. ΄ φΦ r r ι 
Λέγει γὰρ ὁ Δασίδ᾽ « Εὐλογημένος ὁ ἐρχόμενος ἐν ὀνόματι Κυρίου. Θεὸς χύριος χαὶ 


x 


΄ὕ΄ « “«τᾷὠ 92 ι , ᾿ r , ᾽ ᾽ “ὦ ’ 
ἐπέφανεν ἡμῖν". » Καὶ πάλιν λέγει" « Καὶ ἄνθρωπος ἐγεννήθη ἐν αὐτῇ χαὶ αὐτὸς ἐθε- 
μελίωσεν αὐτὴν ὁ Ὕψιστος ἡ. » Καὶ πΖλιν Ἱερεμίας λέγει" « ᾿ Οὗτος ὁ Θεὸς ἡμῶν, οὐ λογι- 


σθήσεται ἕτερος πρὸς αὐτόν ἡ. » [565] Καὶ πάλιν « Μετὰ ταῦτα ἡ ἐπὶ γῆς ὥφθη χαὶ τοῖς 
ἀνθρώποις συνανεστράφη ". » Καὶ ὁ Ἡσχΐας εἶπεν "" « 


€ Ἰδοὺ ἡ παρθένος ἐν γαστρὶ ἕξει ἴ χαὶ 


΄ N x ᾽ x - ον 
τέξεται υἱὸν, χαὶ χαλέσουσι ᾿ τὸ ὄνομα αὐτοῦ "Eppavound. » Καὶ πάλιν. « προσῆλθον 


᾿ IN - ι > N 
ρος TAN προφῆτιν, και ἐν YATTO: Erd 


A 
ὃς 


Dev χαὶ ἔτεχεν υἱὸν, χαὶ εἶπεν Κύριος" Κάλεσον τὸ 
» ᾽ FR um 2 
ὄνομα αὐτοῦ, Ταγέως 642UREU70V ἜΣ: προνόμευσον ". » 

{1 ᾽ ϑ ᾽ ἴ 


9. L’&uvre Du Curist. — Ἐσχύλευσεν γὰρ ὁ Kolare τὸν θάνατον καὶ τὸν "Adnv, 


x x » ’ ᾿ er - 2 r " IN 2 x nr 
χαὶ τοὺς αἰχμαλώτους ἐχ τῆς γειρὸς τοῦ διαφόλου ἠλευθέρωσεν, χαὶ τὴν διχοολιχὴν πλάνην 


τῶν εἰδώλων χατήργησεν, χαθὼς εἶπεν Mwöshs. Φησὶ γ2ρ᾽ «A! χεῖρές σου ἐπὶ νώτου τῶν 


3 - N‘ ΄ - ΄ ε 
ἐχθρῶν σου, χαὶ προσχυνήήσουσίν σοι υἱοὶ τοῦ πατρός RT: » Καλῶς οὖν ἐλάλησεν ὁ 


* 5 x ’ ar - ‚ ’ - ε - « x 
προφήτης" ᾿ ἁμαρτήσαντος γὰρ Αδὰμ. τοῦ πρώτου ἀνθρώπου, πᾶσα ἡ ἀνθρωπότης ᾿ ὑπὸ 
m Ν ΄ 


m . r B * x 55 - 
του διχοόλου ἡπόγχειριος γξγονὲν, χαὶ χατεπατήθη, χαὶ τοῖ ς δαμλοσιν ελχ ἄτρευ GEV πασα 


Ψ N 


ἡ χτίσις, 566 | ὡς λέγε: ἡ θεία γραφή" « Τὰ εἴδωλα τῶν ἐθνῶν δαιμόνια "". » Καὶ οὔτε 


ὁ ἅγιος νόμος, οὔτε οἱ προφῆται ἐῤ 


1. Gen., XLIx, 8-9. — 2. Ps. ΟΧΥΙῚ, 26-27. — 3. Ps. ΟΧΧΧΥῚ, 5. — 4. Bar., 1π|, 86. — 5. Bar., ΠΙ|, 38. 
— 6. Is., vır, 14. — 7. Sie Eusebe, Cyrille. Le texte regu a λήψεται. — 8. Sic Const. Ap., Orig., Eus., 
Did., Cyr. Le texte recu porte : χαὶ χαλέσεις. — Nous n’avons fait cette comparaison que pour un 
certain nombre des textes prophetiques. — 9. Is., vırt, 3. — 10. Gen., xLIxX, 8. — 11. Ps. xcy, 5. 


1. P : DAnviön | F: γλώττη | C add. (p. γλώσ.) ἀναγινώσκων. χρώμενος el om. (P. &xr.) χρωμ. | M om. 
διὰ — Καρθαγέννῃ | C : (1. διὰ φίλ.) διαφόρων || 2. S : ([. ἐν) horum qui sunt hie in | M : φοθούμενος (1. 
ζητῶν) μήπως ἐπλ. Post χριστιανός | Ü : καὶ ἀναζητῶν || 3. M : (1. λέγοντα --- nv.) λέγον τὸ πνεῦμα 1 S add. (p. 
Mwüsfv) περὶ Χριστοῦ || 4. F: τὸ ἅγιον nv. |M : (1. διὰ Mw.) διὰ τοῦ στόματος τοῦ γυροῦ μωσέως | FÜ: (]. 


ὡς ἐκ) περὶ [Μ om. ἡμῶν | FÜ add. (p. Ἰαχὼδ) λέγοντος (om. 1) ἐν τῇ εὐλογίᾳ τῶν τεχνῶν | (Σ om. οὕτως 


| ὅ. Τ' : αἰνέσαισαν: Οὐ : αἵνεσαν | Οὐ : χεῖοαις ἐπὶ νότου [ add. (a. προσκ.) καὶ | FCL : (l. σοι) σε || 6. 
M :oi via| P: (l. ἀνέδης) ἐδλάστησας || 7.5: (l. ἐστὶν --- θεὸς) θεὸς ὧν ἀληθινὸς χαὶ ἄνδρ. ἀναμάρτητος 


ὧν [Ὁ (bis) : ἀληθεινὸς | PF om. χαὶ θεὸς ἀλ. 8. CM: (l. εἴς) Ἰησοῦς || 9. FM om. (pr.) ὁ | S : θεὸς καὶ 
χύριος || 10. CM om. λέγει | S add. (p. λέγει) ἐν τῷ ὀγδοηχοστῷ ἔχτῳ ψαλμῷ | C om. (sec.) καὶ || 11.M om. 


πάλιν Ἵερ. λέγει [Εἰ : Inpepios| S : χαὶ οὐ || 12. L : ἔτ. παρ᾽ αὐτοῦ | M om. χαὶ πάγιν — συνανεστράφη | I 
(1. πάλιν) μετὰ βράχεα | I : υμεταῦτα | Ci : τῆς γῆς || 13. CP om. ὁ FC : (I. εἶπεν) λέγει | M om. ἐν — ἜἘμμ- 


ἐγγαστρὶ | 


πρὸσῆλθεν (sic) || 15. C : προφήτην | F: 
; 17. FC om. ὁ | M add. (p. ὁ) ἐλθὼν | 18. Ο om. 


ανουήλ. || 14. C om. πάλιν | M : (1. πάλιν) αὖθις ὁ αὐτός (ἃ : 


F add. (p. einev) μοι | Com. κάλεσον --- αὐτοῦ || 16. C : ὁ 


τῆς | F :(l. διαθ.) ἅδον | M : ἠλευθέρωσε καὶ τὴν τῶν εἰδ. πλάνην κατήργησε || 19. C : εἰδόλων | M om. χαθὼς — 


τὸν διάθολον χατήργησεν (2 10, 1.4) 30. C : (l. σοι) σε | F add. (a. viot) ol FC : ἐλάλησαν ol προφῆται || 21. 
F add. (p. γὰρ) τοῦ | FS : ἀνθρ. τῷ διαδόλῳ in. (ἃ : ὑπ. τῷ διαθ. || 22. F : ἐλάτρενεν || 23. S : (l. καὶ οὔτε) 


οὔτε γὰρ 


ἘΠ sirch 


ἘΠ ΝᾺ ἫΣ 


burn. 


748 LA DIDASCALIE DE JACOB. [38] 


x 


χαὶ αὐτοὶ οἱ προφῆται ἐχινδύνευον χαὶ βασιλεῖς ἐπλανοῦντο οἱ τὸν νόμον εἰδότες χαὶ 

- x y = € e -- er ἢ Ὁ 
προφῆτας: 'Ayaab χαὶ Μανασσῆς καὶ οἱ λοιποί. 3 ἔλεγον δὲ οἱ προφῆται, ὅτι διλ τοῦ 
ἐρχομένου Χριστοῦ γίνεται 7 σωτηρίχ τοῦ χύσμου 

10. — Ἐλθὼν δὲ ὁ Λόγος τοῦ θεοῦ χαὶ σάρχα ἀναλαδὼν ἐκ τοῦ σπέρματος Ἰούδα, 
᾿ καὶ ἄνθρωπος γενέσθα: εὐδοχήσας διὰ τὸ μὴ ὑποφέρειν τοὺς ἀνθρώπους γυμνὸν θεὸν 
θεωρῆσαι, « τὰς χεῖρας αὐτοῦ ἐπὶ νώτου τῶν ἐχθρῶν αὐτοῦ ' » τέθειχεν, ἄνθρωπος γὰρ ὧν ὁ 

Η \ \ δ ‚ \ v ‚ ᾿ x ΄ 

Χριστὸς χαὶ θεὸς, τοὺς ᾿ δαίμονας φεύγοντας χαὶ τρέμοντας ὄπισθεν διώχει" ὁ γὰρ φεύγων 


ῃ ᾿ > ᾿ \ x NY ΄ 
ὄπισ Ev δέρεται ἀλλὰ χαὶ τὰς χεῖρας EATEL ίνας εἰς τὸν σταυρον. τὸν διχοολον χατηργησεν. 


ϑᾶς 
Ροσχυνεῖ δὲ αὐτῷ τῷ Χριστῷ ἡ ἀνθρωπότης ὡς ἀδελφῷ, διὰ τὴν σζοχα [667] τὴν ἡμετέ- 


an er 5 Sf N ἧ R 
ραν ἣν Averabev ὁ Θεὸς, θέλοντες χαὶ uch θέλοντες, χαὶ οὐδεὶς τολμήσει εἰπεῖν" οὐ προσκυνῶ 


τὴν σά ἔρχα ὅτι χτιστή ἐστιν, ὥσπερ οὐδεὶς τολμᾷ εἰπεῖν ἘΝ εἴ ἔχδυσαι τὸ ἱμάτιον σου ὃ φο- 


> r - 


΄ Ὁ ’ x ne * ” - " Ne ΄ 
- pELG, ἐπεὶ οὐ προσχυνῶ σε, ἀλλὰ ΤΙΝ ng ὁ βασιλεὺ μεθ᾽ ὧν φορεῖ" οὕτως Aal ὁ Λόγος 


θρ - ’ z £ ΡΥ κα re - -“ ΕΣ ᾽’ UP 
τοῦ θεοῦ προσχυνεῖται μετὰ τῆς σαρχὸς αὐτοῦ ἧς a εξ ἡμῶν τῶν ἀνθρώπων. χαβὼς 
* 


᾿ λέγει Δανιήλ᾽ « ὅτι ἰδοὺ μετὰ τῶν νεφελῶν ἐρχόμενος ὡς υἱὸς ἀνθρώπου, χαὶ αὐτῷ 


»Ν ε r e \ - ar 
ἐδόθη ἡ ἀρχὴ χαὶ ἡ τιμὴ καὶ ἡ βασιλεία" καὶ πάντες οἱ λαοὶ, φυλαὶ, γλῶσσαι δουλεύσουσιν 


αὐτῷ“. » 0% χαὶ Ἡσαΐας λέγει" « Παιδίον ἐγεννήθη ἡμῖν, υἱὸς καὶ ἐδόθη, ἡμῖν" Θεὸς 


ἰσχυρὸς, πατὴρ τοῦ μέλλοντος αἰῶνος ἧ. » Καὶ Μωὺῦσῆς λέγει ἐν τοῖς ᾿Αριθμοῖς" « « ᾿Ἐξελεύ- 


» ’ m ΄ = ’ - - r ε 
σεται ἀνθοωπος ἐκ τοῦ σπέρματος Ἰσραὴλ, χαὶ χυριεύσει ἐθνῶν πολλῶν, χαὶ ἀρ ἡ 


re er ἔῃ 2? BE rate A Sr u ἤει N N kN 
βασιλεία αὐτοῦ ἔδεται ἔθνη ἐχθρῶν αὐτοῦ χαὶ τὰ rin αὐτῶν ἐχμυε Let, χαϊ τοῖς βέλεσιν 


αὐτοῦ χατατοξεύσει ἐχθρόν ᾿. » Kat πάλιν᾽ « ᾿Ανατελεῖ Ei ἐξ Ἰαχὼύ, χαὶ ἀνχοτήσετα! 


"» FE) = ΄ ἐν Er 
ἄνθρωπος ἐξ ε: war χυριεύσει. ἐθνῶν πολλῶν, » Καὶ πάλιν ἐν τῷ Δευτερονομίῳ 
air x , m ’ κ᾿ m τ Gr τ 
Keys « [Ἐὰν εἰσέλθῃς εἰς τὴν γῆν ou, ἣν Κύριος ὁ θεός σου δίδωσί σοι, οὐ μαθήσῃ 
ἘΠ ΗΝ LE ERR \ βδελύ es ΖΛ τὸ 327 6 x an, Des) D 
ποιεῖν χατὰ τὰ βδελύγματα τῶν ἐθνῶν Exeivav! » χαὶ τὰ ἑξῆς" ᾿Αλλὰ « προφήτην ἀνα- 
στήσει σοι Κύριος ὁ θεός σου ὡς ἐμὲ, αὐτοῦ ἀκούσεσθε, χχατὰ πάντα ὅσα ἠτήσω παρὰ Κυρίου 
- “ur ’ ’ \ \ r . - Ei - ἢ 
θεοῦ σον ἐν Χωρὴζ, λέγοντες: οὐκ ἀχούσομεν τὴν φωνὴν Κυρίου τοῦ θεοῦ ἡμῶν, [568] 


3 


- > ΦΉΣ ( v \ ’ x > ΄ T EN ἊΣ ΓΙΌΣ, 
χαὶ πῦρ τὸ μέγα EZELVO οὐχ ὀνόμ. υεθα ἔτι. χαὶ οὐ μὴ ἀποθάνωμεν ». Kat ELTEV Κύριος 


1. Barn., v, 10; Gen., xLIx, 8. — 2. Dan., vır, 13-15. --- 3. Is., |1Χ, 6-7. — 4. Nombres, χχιν, 7-8. Ge 
passage, qui differe tant de V’hebreu et de la Vulgate, a ὁ6 omis dans l’ethiopien. — 5. Nombres, 


xxIv, 17. — 6. Deut., xvum, 9. — 7. Deut., xvırı, 15-16. 


1. FP om. αὐτοὶ (C add.) | FC : ἐπλανήθησαν | PC : χαὶ τ. npop. anle εἰδότες | P : εἰδόντες: G : löwreg 


| 2. GF add. (a. προφ.) τοὺς | S om. Ἀχαὰδ — λοιποί | I: καὶ ἕτεροι πλείονες (GC om.) | F : ἔλεγον || 4. F 
om. (sec.) τοῦ | FC : (1. Ἰούδα) Δᾶδ || 6. F: θεωρεῖν: C : θεωρεῖσαι | P om. τέθειχεν || 8. S om. ἀλλὰ 


[( : ([. εἰς) πρὸς || 9. M : προσχυνεῖ (bis) | P om. A| M : τὴν ἣμ. σάρχα | 10. Μ : Daßev | (ἃ : ὡς den; F: 


ὡς θεὸν. Lege forsan : ὁ θεός. Προσχυνοῦμεν οὖν τῷ Χριστῷ ὡς θεῷ | FC add. (p. θεὸς» γὰρ; M add. δὲ; S 


add. μᾶλλον | M : τολμήσειεν || 11. M : τῷ βασιλεῖ (P om.) | CFM om. σον] Ὁ : (]. δ) τὸ || 13..1, : (l. σε) 
σαι | M om. ἀλλὰ --- θεοῦ | P om. (pr.) ὁ 1 Ὁ : μετὰ τῶν | 13. Μ add. (ρ. προσχ.) τοίνυν | Μ om. αὐτοῦ 


ἀνθρώπον || 14. CF add. (p. vep.) τοῦ οὐρανοῦ | (ἱ : ἐρχόμενον | F : ἔρχεται | F om. ὡς νἱὸς ἀνθρ. | (ἃ : υἱὸν | 


15. M om. ἐδόθη — δουλεύσουσιν αὐτῷ | FC om. οἱ CS add. (a. Yo.) καὶ {ΡΟ : δουλεύσωσιν || 16. 1" : 
(1. ὡς) 6|M : ὁ ‘Ho. παιδίον | FCM om. χαὶ ἐδόθη ἡμῖν | FC : (1. θεὸς) υἱὸς θεοῦ || 17. M om. αἰῶνος | P: 
Μωσῆς | M : ἐν τ. ἀρ. λέγει | F add. (p. Ἀρ.) διὰ Βαλαὰμ || 19. M om. ἔδεται --- ἐχθρόν | F : ἔδειται | PC om. 


ἐχθρῶν | PS om. αὐτοῦ | FC add. (p. ἐχθ. αὐτοῦ) περὶ τῆς διαθολιχῆς πλάνης λέγει | FC om. (p. βέλ.) αὐτοῦ || 


20. TC om. πάλιν |M : ἐν Ἰαχὼδ. || 31. (Σ : χαταχυριεύση | M om. πάλιν | PS : (]. ἐν τῷ Δευτ.) Μωῦσῆς || 22. CM 


om. λέγει | Mom. σον | B om. (p. θεός) σου | 23. M om. καὶ τὰ ἑξῆς || 24. M om. ὁ θεός σον | (: om. ὡς 
σον (F : μὴ οὖν ἀπειθήσετε αὐτῷ ὡς) | M om. zara ἐξ αὐτοῦ (in fine 2 10) || 25. B add. (a. θεοῦ) τοῦ | P 


ἀχούσωμεν | U: τῆς φωνῆς | 26. CF : τὸ πῦρ | FÜ : οὐχ | P : ἀποθανοῦμεν 


10 


20 


30 


35 


410 


10 


20 


30 


35 


AD 


[39] PREMIERE ASSEMBLEE, 10-12. 749 


πρὸς Μωυσῆν « ὀρθῶς πάντα ᾿ ἐλάλησαν προφήτην ἀναστήσω αὐτοῖς ἐχ μέσου τῶν 


᾽ν - ὩΣ ἂν er r Ν ῃ ΄ ᾿ “- , ᾽ a u. [4 
ἀδελφῶν αὐτῶν ὥσπερ σε. Καὶ δώσω τὰ ῥήυατά μου ἐν τῷ στόματι αὐτοῦ, χα! λαλήσει 


> -" x > an ‚_- r ἀπε" ,3) e x \ 5 ΄ “ nr Ar 
αὐτοῖς χαθὼς ἐντέλλομαι αὐτῷ. Καὶ ᾿ ὁ ἄνθρωπος ὃς ἐὰν μὴ ἀκούσῃ τῶν λόγων αὐτοῦ 


“ .»" ’ ΄ ΄ ᾿ = E ’ , x ’ no 
ὅσα ἐὰν λαλήσῃ ὁ προφήτης ἐν τῷ ὀνόματί μου, ἐγὼ ἐχδιχήσω ἐξ αὐτοῦ ".» 
ΠῚ Ὁ - - ᾿ er 5 ε r \ ᾿ \ 2 - . x - 
11. — * “Ορᾶτε, ἀδελφοὶ, ὅτι ἦλθεν ὁ Χριστὸς, ὁ χαὶ Λόγος τοῦ Θεοῦ, ὁ μετὰ Θεοῦ 
΄ “" x -᾿ ΝᾺ: r - - - x « “- 
πάντοτε ὧν, χαὶ ὡς ἄνθρωπος διδάσκων ἡμᾶς τὰ μυστήρια τοῦ Θεοῦ χαὶ τὴν βασιλείαν τῶν 


᾽ - Σ - ᾽ N em , « , “ Ἃ r PER. 
οὐρανῶν διχ τῶν εὐαγγελίων, νόμον διδοὺς ἡμῖν νέον ὡς νομοθέτης ἵνα ἀληθεύση Μωυσῆς 
A ἫΝ 5 ᾿ , 5 β e 3 ΄ are , 
εἰπών. « Ὡς ἐμέ, φησί, νομοθέτην τινὰ ἐρχόμενον ὅ.», χαθὼς Ἱερεμίας ᾿ ἐκήρυξεν λέγων 
4 x ͵ ΓΝ ΄ “ er ’ “- -" « ΄ [4 
παύειν τὸν νόμον Μωυσέως, καὶ ἕτερον νόμον βελτίονα στῆσαι, ἐν ᾧ πᾶσα: α΄ ἀμαρτίαι 


συγχωρηθήσονται τοῖς ἀνθοώποις, φησὶ γὰρ Ἱερεμίας" « Ἰδοὺ ἡμέραι ἔρχονται, λέγει 


Ur x κι - IN δ 
Κύριος, χαὶ διαθήσομαι [69] τῷ οἴκῳ Ἰούδα διαθήκην καινὴν, καὶ οὐ χατὰ τὴν διαθήχην 
“ ᾿ με ΄ ᾽ $ 2 ΄ ΡΞ x ’ - BI - ᾽ > 
ἣν διεθέμτην τοῖς πατράσιν αὐτῶν, ἐπιλαθομένου μου τῆς γειρὸς αὐτῶν ἐξαγαγεῖν αὐτοὺς ἐχ 
- , Gm ΕἸ er > x 5 ΄ » er 4 ᾽ ΝΜ ΕΣ 7" » en , 
γἧς Αἰγύπτου" ὅτι αὐτοὶ οὐχ ἐνέμειναν ἐν τῇ διαθήχη μου, χἀγὼ ἠμέλησα αὐτῶν, λέγει 
΄ -“ “ PN δ ΄ n ’ x € » , x 
Κύριος: Ὅτι αὕτη ἡ διαθήκη ἣν διαθήσομαι τῷ οἴχῳ [οὐδχ. μετὰ τὰς ἡμέρας ἐχείνας, φησι 
΄ ὄνος 3 , * ᾿ πες ᾿ NyZ ’ S, ΄ ’ 
Κύριος, διδοὺς "νόμους μου εἰς διάνοιαν ᾿ αὐτῶν χαὶ ἐπὶ καρδίαν αὐτῶν γράψω αὐτοὺς 
ὃ δ» 


χαὶ ἔσομαι αὐτοῖς εἰς θεὸν, χαὶ αὐτοὶ ἔσονταί μοι εἰς λαὸν, χαὶ οὐ μὴ διδάξει ἕκαστος τὸν 


ΠΝ ἘῸΝ ὡς ER Ἂν ἀρ ἢ δ \ BER σπο) - Tırt \ N er, EN τε -- 
πλησίον " αὐτοῦ χαὶ ἕχαστος τὸν ἀδελφὸν αὐτοῦ λέγων Γνῶθ: τὸν Κύριον: ὅτι ἀπὸ μικροῦ 
“ = N ἜΣ ΤᾺ 5, ae ee Ἢ A 
ἕως μεγάλου αὐτῶν εἰδήσουσί με’ ὅτι ἵλεως ἔσομαι ταῖς ἁμαρτίαις" αὐτῶν, χαὶ τῶν ἄνο- 
ΠΕ 10.5 τ ΣΝ: Be ER x X ; 
NOV’ αὐτῶν χαὶ τῶν ἀδιχιῶν αὐτῶν οὐ μὴ μνησῃώ, φησὶ Κύριος" » 
- En ur - ᾿ “= - \ ε \ ,΄ N r F 
12. Le Nowvsau Testament. — * Ἦλθεν γὰρ ὁ Χριστὸς νέαν διαθήκην χηρύσσων 


\ 


er Di Pe een 2 nn LE ὃ δά Η = R ur 2 θεὸ re ’A6o Σ 
ἀγαπᾶν καὶ τοὺς ἐχθροὺς ὑπερόζλλουσαν ἀγάπην, διδάσκων προσχυνεῖν τὸν θεὸν τοῦ ΛΌρακμ,, 
Nr - [4 Ὡ » - ’e en ,ὔ ΝΡ» - \ Ἂν 
χαὶ ἐχ τῆς πλάνης τῶν εἰδώλων ἐῤῥύσατο τὰ ἔθνη, θεογνωσίαν διδάξας πᾶσαν τὴν χτίσιν. 


[570] * Ὄντως οὖν ὁ Χριστὸς νομοθέτης μέγας ἀνεδείχθη, καὶ ἔστιν ὡς Λόγος θεοῦ. 


r [4 . pi z N 3, - ΄ \ δε, Ὁ vu. ’ ’ 

Ὁμοίως ὁ Θεὸς πάλιν διὰ Ἰεζεκιὴλ λέγει ὑπὲρ τὸν νόμον Μωύσέως ἄλλον νόμον Ava 

φύεσθαι μέλλοντα « Μνησθήσομαι τῆς διαθήχης μου * τῆς μετὰ σοῦ ἐκ νεότητός σου, 
“N , ᾽ \ r x «δ΄ Mi 

χαὶ διαθήσομιαί σοι διαθήχην αἰώνιον, χαὶ μνησθήσῃ τὴν ὁδόν σου΄. » 


“ 


4 x D x « - * Ύ ,ὔ x na HE EN m 
Καὶ raw « Οὐ μὴ ἔσται ἡ παραθολὴ ἢ λέγουσα. ἕως τρίτης καὶ τετάρτης γενεᾶς 


1. Deut., xvıus, 17-19. — 2. Ibid. — 3. Sie Cyrille. — 4. Sic Athanase, Gyrille, le cod. Marchalianus. 


— 5. Sie Cyrille — 6. Jer., xxxı (grec, XXxvin), 31-34. — 7. Ez., xvi, 60-61. — 8. Of. Ez., xvıu, 2-3. 


1. ἘΞ: (l. Mo.) με. | CF add. (p. πάντα) ὅσα (PS om.) | F: ἐλάλησα | Ρ : μέσῳ (FC om.) ἢ" 3. Ο : ὡς σὲ 
|| 3-%. F : ((. ἐὰν) ἂν (bis) | PC : λαλήσει; Τὶ :λαλῆ ΠΡ: (1. ὀνόμ.) στόματι || 5. B add. (p. ἀδ.) μον | BP om. 
p. Χρ.) ὁ1 M om. λ. τ. 6.|C om. ὁ | FC add. (a. θεοῦ) τοῦ || 6. M om. ὡς |M : ὁ διδ. | S om. (sec.) καὶ || 

FC add. (p. τῶν) ἁγίων |M : (l. νόμον — κτίσιν, δὶ 12, 1.3) ἃ χαινὴν διαθήχην ὁ Ἱερεμίας ἐκάλεσεν | P 
Pr: 


C : δώσας | : νέον νομοθετήσας || 8. C om. ma | add. (p. καθὼς) χαὶ || 9. ὦ : παύη 
ἀνίστασθαι || 10. FC : (1. ἀνθρ.) ἔθνεσιν | FÜ om. "leg. | 11. F om. (sec.) zat || 14. S om. 
ἐχείνας | P add. (p. φησὶ) λέγει || 15. 1᾽ : (1. γράψω) ἐπιγράψομαι; Ο : ἐπιγράψωμεν || 16. 1 : διδάξη | S om. 
τὸν — ἔχαστος || 17. F add. (p. ὅτι) πάντες || 18. FC om. (pr.) αὐτῶν | 19. F om. xat τῶν ἀδιχ. αὐτῶν || 
M om. οὖν |M : pey. von. 


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41. PS om. xat || 22. F : (l. r. τὴν vr.) πάντα τὰ ἔθνη || 23. M (bis) : ὄντως 


ἐδείχθη | F : ὃς χαὶ ἐστι λόγ. | C om. ὡς | M om. καὶ — θεοῦ || 24. M (l. ὁμοίως --- μέλλοντα) : χαὶ ὁ Ιεζεχιὴλ 


παρὰ τοῦ (L : παρ’ αὐτοῦ) Χριστοῦ δοθέντος ἡμῖν νόμον λέγει | C om. ὁμοίως | FC: (1. ὁ θεὸς π. διὰ) καὶ πάλιν: 
S : πάλιν ὁ θεὸς διὰ | ΕΞ : (I. ὑπὲρ --- μέλλοντα) περὶ τοῦ νόμου τοῦ ἀναφ. μέλλοντος | Ü : τοῦ ἄναφ. μέλλοντος 


νόμου || 35. S add. (p. μελλ.) λέγει γὰρ [1 : (1. τῆς δια.) διαθήχην | F: (I. τῆς) τὴν M om. μετά σον || 26. 


S : (l. αἰώνιον) χαινὴν | M om. καὶ μνησθῇ. --- ἔσωσεν ἡμᾶς oclo lin. infra || 27. S om. xat 


* 


9 158. 
ὃν». 
287. 
δ Ὁ Ὁ: 
ZW 
71 Ὧν 
.3 γοᾷ. 
7 νὸ ἃ. 
3 γο ἢ; 
7 γ6}. 


ΚΒ ἃ 


ı ΠΡ 288: 


ΚΕ 8. 5. Ὁ: 


SIE 


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.8vob. 


750 LA DIDASCALIE DE JACOB [40] 


’ r \ ’ 5 ͵ ει ε ΄ ᾽ r x er 

ἀποδώσω, za οὐ un anoraon υἱὸς ὑπὲρ πατρός" ἀλλ᾽ ὁ φαγὼν τὸν ὄμφαχα. αὐτοῦ αἰυνω- 
΄ Η ’ 2, 7 - x ΄ - ΄ - 

διάσουσιν οἱ ὀδόντες. » Βλέπετε, ἀδελφοὶ, ἀνατοοπὴν νόμου, μᾶλλον δὲ πλήρωσιν τοῦ 


T } N 


EG, , 2 
ἀγίου νόμου χελεύσει (Θεοῦ: ὁ νόμος γὰρ " χαὶ οἱ προφῆται ἐχήρυσσον τὴν ἔλευσιν τοῦ Θεοῦ 


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x ΄, Ν ὩΣ δ x 53 
σαρκὶ φαινομένον. Οὐ γὰρ ἦν δυνατὸν φανῆναι τὸν ἀόρατον Θεὸν, εἰ μὴ διὰ σαρχός. 


Ἀπρόσιτος γὰρ ὁ Λόγος τοῦ Θεοῦ τοῖς ἀνθρώποις. 
Ὅτι: δὲ Θεός ἐστιν ὁ Χριστὸς, “Ἡσαΐας λέγει" « οὐ πρέσόυς οὐδὲ [5271] ἄγγελος, 


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ἀλλ᾽ αὐτὸς ὁ Θεὸ 


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ὧν 
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« = r PEN r 7. x - NS R r er 
ἔσωσεν ἡμᾶς". » Καὶ πάλιν ὁ Θεὸς λέγει διὰ “Πσαίου περὶ τοῦ 
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A N ἢ 2 - EB ae 1. ε 2 
Χριστοῦ: « ἰδοὺ ὁ παῖς μου, ὃν ἡρέτισα, ὁ ἀγαπητός μου ἐν ᾧ εὐδόκησεν ἡ ψυχή μου". 


, " - G ’ ᾽ Ἵ m er ΒΡΗ͂Ι Σ ’ ’ " 4 A 
Θήσω τὸ πνεῦμά μου ἐπ᾽ αὐτὸν, καὶ κρίσιν ’ τοῖς ἔθνεσιν ἐξοίσει, Οὐχ ἐρίσει οὐδὲ χραυγάσει. 


ἊΝ 


χάλαμον συντετριμμένον οὐ χατεάξει ", καὶ λίνον καπνιζόμενον οὐ σόέσει, ἕως ἂν θὴ 
ἐπὶ γῆς κρίσιν, ἀναλάμψει καὶ οὐ θραυσθήσεται, ᾿ zur ἐπὶ τῷ ὀνόματι αὐτοῦ ἔθνη ἐλπιοῦσιν ὅ..» 
13. — "Idere, ἀδελφοί μου, ὅτι χαθὼς εἶπεν ὁ Θεὸς ἡμῶν, τὰ ἔθνη εἰς τὸ ὄνομα τοῦ 
Χριστοῦ ἐλπίζουσιν, καὶ αὐτός ἐστιν ὁ τοῦ Θεοῦ υἱὸς, ὁ ἐκ Μαρίας τῆς παρθένου γεννηθείς. 
Καὶ πάλιν Ἣσαίας λέγει" « Τὰ ἀρχαῖα παρῆλθεν, καινὰ ὑμῖν ἀναγγελῶ, χαὶ πρὸ τοῦ ἀναγ- 
γεῖλαι ἐδηλώθη ἡμῖν. Ὑμνεῖτε τῷ Θεῷ ὕμνον χαινόν ΄ »" τουτέστιν τοῦ Χριστοῦ τὴν νέαν 
διαθήκην. Καὶ πάλιν « Ἢ ἀρχὴ αὐτοῦ ἄνω δοξάζεται, δοξάζουσι τὸ ὄνομα αὐτοῦ οἱ ἀπ᾿ 


ἄχρου τῆς γῆς οἱ χαταθαίΐνοντες εἰς θάλασσαν καὶ πλέοντες αὐτὴν, καὶ αἱ νῆσοι πᾶσαι. » 


5792 = en. , - Ἢ - ὙΞ 3) 2 - 3 - Ὦ ΓΑ ΑδΣ 5 4225 - 
: Ιϊ ] ὃς, 0 vEos νώμος Toy Χριστοῦ, καὶ ἄνω ἐν τοῖς ουρᾶνο!ς καὶ ἐπὶ γῆς an. G0ETAL. 


\ ΄ e ἢ AN δ r f 6 ε ᾿ > ΄ Dr an 
Καὶ πάλιν Ἡσαΐας λέγει: « Ἥξει ἐκ" Σιὼν ὁ ῥυόμενος, zul Zap ἀσεθείας ἀπὸ 


Ιχχῴςφ. Kar αὕτη αὐτοῖς ἡ παο᾿ ἐμοῦ διαθήχη, ὅταν ἀφέλωμαι τὰς ἁμαρτίας αὐτῶν ""-» 

v Na ῃ er Ὧν νον cd Jaayv N un 
lderz, ἀδελφοί μου, ὅτι οὐ διὰ τοῦ νόμου Μωῦύσέως σώζεται ἡ χτίσις, ἀλλὰ δι ἄλλου 
νόμου νέου ἀναφύοντος, χαθὼς χαὶ Ἱερεμίας λέγει" « Οὗτος ὁ Θεὸς ἡμῶν οὐ λογισθήσεται 
ξεν, ΔῸΣ “ Ψ ἜΣ - = 586 ’ s \ ξὸ N 1 2 NG δ δὶ 
ἕτερος πρὸς αὐτόν. Ἐ ξεῦρεν πᾶσαν ὁδὸν ἐπιστήμης, καὶ ἔδωχεν αὐτὴν ᾿Ιαχὼῦ τῷ παιδὶ 

2} Dr Ν Ὁ " Ἂν er . 7» 
αὐτοῦ. Μετὰ ταῦτα '' ἐπὶ τῆς γῆς ὥφθη, χαὶ τοῖς ἀνθρώποις συνανεστράφη, Αὕτη ἡ βίόλος 
τῶν προσταγμάτων τοῦ Θεοῦ, καὶ ὁ νόμος ὁ εἰς τὸν αἰῶνα ὑπάοχων᾽ " πάντες οἱ χρατοῦντες 


\ 


χὐτὴν εἰς ζωὴν, οἱ δὲ χχαταλιπόντες αὐτὴν ἀποθανοῦνται '?. » Κρατήσωμιεν οὖν, ἀδελφοὶ, τὴν 


1. Is., ΨΧΠΠΙ, 9. — 2. Ἰδοὺ, οἰο., sic Didyme. — 3. Θήσω, etc., sic Juslin. —/. Sie Basile, Diodore, 
Gyrille. — 5. Sie Justin. — 6. Is., xrır, 1-4. — 7. Is., xLıı, 9-10. — 8. Is., xLır, 10. — 9. Sic Origene, 
Chrys. — 10. ὅταν, etc., sic Theodoret; Is., Lıx, 20-21. — 11. Sie Origene, Cyrille, etc — 12. Bar., II, 
36-1v, 1. 


1. GF add. /p. ἀποδ.) ἁμαρτίας | F om. καὶ | Ü : ἀπολαύη | I: οἱ 08. αἱμοδ. | P : ὠμοδ.: BF : αἰμοῦ.: C: 
μοδιάσονυσιν || 2. (Σ : βλέπεται || 3. ὁ νόμος γὰρ, hie desinit GC | F (bis) : ἐκήρυξαν ! F:(l. θεοῦ) Χριστοῦ || 
ας I : φαίνουσαν | P om. δυνατὸν || 5. P om. τοῖς || 6. P : πρέσδης || 7. M : (l. καὶ πάλιν — Χριστοῦ) περὶ 
τίνος ἄλλου λέγει ὁ Ἡσαΐας || 7. F add. (p. θεὸς) καὶ πατὴρ | F om. τοῦ | 8. P : ἠρέτησα | F : (]. ἐν 6) 
εἰς ὃν | F: εὐδόχησεν || 9. P : ἐρήσεται; M : ἐρίσεται | F : (l. χρανγ.) κηρύξεται || 10. S add. (pP. xpavy.) 
οὐδὲ ἀνούσει τις ἐν ταῖς πλατείαις τὴν φωνὴν αὐτοῦ | M om. χάλαμον --- θραυσθήσεται || 11. F : ἀναλάμψεται 

F add. (p. θραυσθ.) ἕως ἂν ἐπὶ γῖς χρίσιν ἐξοίσει | P om. ἐπὶ || 13. Ὁ : εἴδετε | M om. u — χηρύσσεται, 
septem lin. infra | F om. τοῦ || 13. F add. (p. ἐστιν) ὁ Χριστὸς | F: (l. υἱὸς) λόγος | Τὸ: (1. παρθ.) ἁγίας |] 
4. BF: (l. καινὰ) καὶ νέα | B : ἀναγγέλλω; PT : ἀναγγελῶ | 15. FT: ὑμῖν | P : τὸν θεὸν | PF : τὸν Χρι- 
στὸν; S : τῷ Χριστῷ || 16. F add. (a. οἱ) καὶ || 17. S : ἐπ᾽ αὐτῆς | F om. (p. αὐτὴν) χαὶ || 18. Fom. "Ie|T: 


ὁ δὲ νόμος ὁ νέος | S om. νέος || 19. M : (l. καὶ π. Ἡ. λέγει) περὶ τίνος ἄλλου εἶπεν ὁ αὐτὸς προφήτης | M 

om. χαὶ ἀποστρ. --- αὐτῶν || 21. P : εἴδετε: M : βλέπετε | M om. ἀδ. μὸν | F om. μον | Τῇ : ἀλλὰ μᾶλλον 

διὰ νόμον νέυυ | B add. (pP. ἄλλον) διὰ || 22. L : ἀναφανέντος | M om. καθὼς — συνανεστράφη | I om. χαὶ 

| 23. P : (l. αὐτὴν) αὐτῷ || 2%. F add. (p. αὐτοῦ) καὶ Ἰσραὴλ τῷ ἠγαπημένῳ ὑπ᾽ αὐτοῦ || 25. M om. (pr.) 

ὁ | M:6 ὑπάρχων e. τ. αἰῶνα | F om. τὸν || 26. T add. (p. ζωὴν) ἐλεύσοντα: | M om. χρατήσωμεν — 
ταδιχαζομένους 


30 


er 


10 


30 


40 


[41] PREMIERE ASSEMBLEE, 13-14. 751 


φ “- - ΄ Ν Ὁ er τ x = ’ ‚ ’ - . 
βίόλον τῆς ζωῆς τὴν νέαν διαθήκην τοῦ Χριστοῦ, ἵνα μὴ τῇ ἀπιστίχ ἀπολώμεθα" φησι 


ῃ 


Na 


πες: sp» > NZ N fi = B 
ya « Erisrp ὍΝ Ιχχὼφ. χαὶ ἐπιλαφοῦ αὐτῆς, διόδευσον πρὸς τὴν λάμψιν, κατέναντι 


τοῦ φωτὸς αὐτῆς '. » Βλέπετε, ἀδελφοὶ, ὅτι τὴν νέαν διαθήχην τοῦ Χριστοῦ. φῶς χχὶ ζωὴν 


χαλεῖ ὁ προφήτης ὑπὸ ἁγίου πνεύματος κινούμενος, χαὶ τοὺς χαταλιπόντας αὐτὴν εἰς θάνατον 
ὟΣ 


x »ı τῆς ΄ ΄ 
αἰώνιον [578 χαὶ χόλασιν ἀεὶ διαμένουσαν χαταδιχαζομένους ; 


5 - \ ᾽ N. - na ε e ‚ Kun ’ x 5 
Οὐ χρὴ οὖν λοιπὸν ἰουδαΐζειν ἐλθόντος τοῦ Χριστοῦ, ὡς καὶ Ἱερεμίας ᾿ λέγει" « [δοὺ * 1.9 ma. 
5 ; ᾿ ᾿ IN ᾿ , ἷ 
ἡμέραι ἔρχονται, λέγε: Κύριος, καὶ ἀναστήσω τῷ Δαχρὶδ᾽ ἀνατολὴν δικαίαν, zur βασιλεύσε: 
β κλος δίχαιος, καὶ ποιήσει χρῖμα χαὶ διχαιοσύνην ἐν μέσῳ τῆς γῆς; ἐν ταῖς ἡμέραις αὐτοῦ 
’, 


σωθήσεται Ἰούδας, χαὶ "Ice 


N : x ἢ Fuer Se 
ραὴλ χατασχηνώσει χαὶ ἔσται πεποιθὼς ἐπ᾽ αὐτῷ, χα! τοῦτο 


Nur; SE ER ξς τῶν Ξ ἂν NZ \ DR | 
τὸ ὄνομα αὐτοῦ ὃ χαλέσε. αὐτὸν χύριος" Ἰωσεδὲκ, χύριος δικαιοσύνης ἡμῶν" χαὶ αὐτὸς ἐν 
τοῖς προφήταις". » 


’ ΄ »" ἘΠ ἣν ΄ B N Ὁ -“ , = 
14. — Ἡχούσατε χρῖμα χαὶ διχαιοσύνην τὴν νέαν διαθήκην τοῦ Χριστοῦ; μήτις οὖν 
N pa ᾿ Pr ἐς 2 ᾿ 
διστάσῃ τῇ εἰς Χοιστὸν πίστει. — ᾿Αποχρίνονται οἱ ἐχ περιτομῆς χαὶ λέγουσιν" Καὶ διὰ τί ᾿ 
& * 7289. 
εἶπεν Mwücns‘ « Τὸν νόμον τοῦτον " φυλάξατε χαὶ ζήσεσθε ἐν αὐτῷ " », καὶ σὺ λέγεις, ᾿ Up "1. 9 ch. 


Ἰάκωδε, ὅτι οὐ χρὴ ἰουδαΐζειν ἡ onbbartlev, [574] ἡμεῖς καὶ σαῤρατίζειν θέλομεν χαὶ τῷ 
Χριστῷ πιστεύειν. ---- ᾿Αποχρίνεται ὁ Ἰάχωόος χαὶ λέγει" Μωσῆς μὲ ὁ μέγας νομοθέτης 
διδάσχε, ἡμᾶς λέγων" « Φυλάξατε τὸν νόμον τοῦτον ὃν ὁ Θεὸς di ἐμοῦ ἔδωχεν ὑμᾶν" χαὶ 
μετὰ τὸ εἰσελθεῖν ὑμᾶς εἰς τὴν γῆν τῆς ἐπαγγελίας, pn ποιήσητε χατὰ τὰ βδελύγματα τῶν 
ἐθνῶν ἐχείνων" διὰ γὰρ τὴν πλάνην τῶν βδελυγμάτων αὐτῶν ἐξαλείψει αὐτοὺς Κύριος" σὺ 


δι ᾽ φ “ιν ᾽ Ϊ᾿ en « 
δὲ οὐχ οὕτως, ἀλλὰ προφήτην ἀναστήσει ao! Κύριος ὁ θεός σου ἐχ τῶν ἀδελφῶν σου ὡς 
δι. Ξ "ὦ A - }) Dan ἘΔ var anna \ ἡτοῦ 
ἐμέ » — τουτέστιν νομοθέτην μέγαν, καὶ μεσίτην Θεοῦ χαὶ ἀνθρώπων ἢ --- « αὐτοῦ 
ἀχούετε χατὰ πάντα. » 


= ’ ΄ 
Ἦλθεν οὖν ὁ Χριστὸς, Λόγος θεοῦ ὧν χαὶ ἄνθρωπος, γενάμενος ἀτρέπτως, χαὶ Θεοῦ + 1.9 ν" 
5 5 € 


5 


χαὶ ἀνθρώπων μεσιτεύων, χαθὼς εἶπεν ἡμῖν ὁ μέγας προφήτης Mauer: ἀχούσωμεν ALTE 


πάντα τοὺς λόγους τοῦ ἐλθόντος Χριστοῦ, ἵνα μὴ χαὶ ὁ Μωύσῆς χατήγορος ἡμῶν γένηται 


ἐπὶ τοῦ μέλλοντος. 


Dr 


Μαλαχίας λέγει “ « ᾿Ανατελεῖ γάρ, φησί, ἥλιος διχαιοσύνης τοῖς [575] φούουμένοις 


1. Bar., ıv, 2. — 2. Jer., xxıı, 5-6. — 3. Lev., xıx, 37; ef. ΧΥΠΙ, 5. — 4. I Tim., 11, 5. 
1 


5. Deut., xvııı, 9, 12, 15-16. 6. Mal., ıv, 2. L’elhiopien complete la eitalion. 


1. P : ἀπιστεία || 2. PF : ἐπιστράφου | F : καὶ διόδευσον | S add. (p. λάμψιν) αὐτῆς || 3. Fadd. (p. 
#5.) μου || 5. F om. ἀεὶ | P om. zaradın.; S : ἀποδαίνειν λέγει || ὁ. M : ἰουδαίζειν τὸ λοιπὸν | M om. ὡς 
χαὶ — τῇ εἰς Xp. πίστει | F : (l. ὡς καὶ) καὶ πάλιν || 8. P : βασιλεὺς δικαιοσύνης ἐμμέσω | S om. καὶ |] 10. I om. 
αὐτοῦ | F:— σύνη | F om. ἐν. 12. F : ἀκούσατε | F add. (p. διαθ.) λέγων || 13. P : ötorage: | F: τὴν ἐν Χρι- 
στῷ πίστιν | L om. (pr.) καὶ | F om. (sec.) Kat | 14. F : φυλάξασθε F om. χύρι || 15. M om. ὅτι | B add. 
(p. χρὴ) λοιπὸν (PF om.) | FM Eee 2 lovö. | M om. ἡμεῖς --- πιστεύειν | 16. M om. Ἀπ. ὁ ax. χαὶ | P om. 

| 


ö| Som. μὲν | M om. μέγας || 17. (1. διδ. ἡμᾶς λ.) εἶπεν | M om. ὃν -— οὐχ οὕτως | I: δέδωχεν 30. Μ. (]. 
ἀλ)ὰ) ἀλλ᾽ εἶπεν ὅτι (om, 1.) καὶ | iR om. (pr.) σου | 21. M om. τουτέστιν | F om. (pr.) χαὶ F : ἀκούσετε; 
L : ἀχούσατε || 23. F om. οὖν | ΒΝ add. (p. οὖν) ἀδελφοί (FP om.) | F om. (pr.) θεοῦ | FM : γενόμενος 
| M om. χαὶ — Μωῦσῆς | I : θεῷ χαὶ ἀνθρώποις || 24. Fi ὁ προφήτης F' add. (p. ἀχούσ.) οὖν | M: 
(1. χατὰ — Χριστοῦ) αὐτοῦ || 25. P : τοῖς λόγοις | F add. (a. Xp.) τοῦ | MS om. χαὶ | F om. ὁ || 26. M 
om. ἐπὶ τοῦ u. | F add. (p. ui.) αἰῶνος || 27. BMS : λέγει γὰρ B add. ὁ) Mad.; Τὶ : καὶ γὰρ καὶ ὁ 


Ma). λέγει | F om. γάρ φησι | 3 om. φησι | F add. (ἃ. τοῖς) ἐπὶ 


if: 


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.10r° a 


10 10 b. > 


* 70290, 


ον 


10 ν6 8; 


752 LA DIDASCALIE DE JACOB 


’ G 7) r € » Paar) G ‚r m x 4 
αὐτόν. » Aubıd λέγει". « Ση ἐστιν ἢ ἡμέρα, χαὶ σή ἐστιν ἡ νύξ'. » Τῇ δὲ νυχτὶ « ἐποίησεν 
{ 


ὁ θεὸς φωστῆρας »., τὴν σελήνην « χαὶ τοὺς ἀστέρα 


ΟῚ ῃ ar ’ r € \ x 
ρας». Προσφόρως οὖν ἐποίησεν ὁ Θεὸς τὴν 


΄ x " ᾽ ᾿ = ’ x Pr “Ψ r nur x - 
σελήνην χαὶ τοὺς ἀστέρας, τῇ νυχτὶ φαίνειν ἐπι τῆς γῆς χαὶ θαλάσσης, ἀλλὰ χαὶ λύχνοι 


γ᾽ \ - ’ 
ΟΝ" ἀνατείλαντος δὲ του προξωσφορον 


τ 
\ 


> Nr r * 
ἐπιτηδείως χαιομένοι τὴν νύχταν φαίνουσιν εἰς ῃ 


ε 


3 , IN ΄ ΄ \ EN > tar Νὰ 29 Ω 
ἀστέρος, προσδοχίχ λοιπὸν τοῦ φωτὸς τῆς ἡμέρας χαὶ τοῦ ἡλίου" τοῦ ἡλίου δὲ ἀνατεί- 


λαντος, οὔτε σελήνης φῶς φαίνεται, οὔτε ἀστέρος" ἀλλ᾽ ἀργοῦσιν τοῦ φαίνειν, χαὶ λύχνοι οὐ 
φαίνουσιν τὴν ἡμέραν, διὰ τὴν ὑπερύάλλουσαν λαμπρότητα τοῦ ἡλίου. Οὐ λέγω, μὴ 
2 " ἢ ᾿ wu #te > N ΑΚ ΤΑ " εἰ Ὧν τ δ 
γένοιτο, ὅτι ἡ σελήνη καὶ οἱ ἀστέρες οὐκ εἰσὶ χαλοὶ, ἀλλ᾽ ὅτι ἔθετο ὁ Θεὸς, εἶπον, τὴν 


, > ’ \ <=: ‚3 ᾽ x Nr x m AUF δὲ 

σελήνην « χαὶ τοὺς ἀστέρα ς εἰς ἄἀρχᾶς τῆς νυχτὸς" ». ἄλλα δὲ χαὶ χειμῶνος πολλάχις μηθε 
δὲ ᾽ , ὃ \ \ ΄ Een m ΄ ΕΣ Uhr ur) ΄ 

σελήνην μηδὲ ἀστέρας φαίνειν, διὰ τὸ χαλύπτεσθαι ὑπὸ τῆς Bar “τητος χαὶ ἀμαυρότητος 

τῶν νεφελῶν. Οὕτως χαὶ ὁ ἅγιος νόμος χαὶ οἱ προφῆται, ὡς ἐν νυχτὶ . διὰ τὴν διχδολιχὴν πλά- 

τ N ‚ _ \ Ὁ I» ’ m 1 - en - ᾽ ’ x 

γὴν τὴν χατέχουσαν πᾶσαν τὴν γῆν, [576 ἔφαινον ἐν ταῖς ψυχαῖς τῶν Heoncbov ἀνθρώπων, χαὶ 


’. " ‚ x x m nm [4 
μόλις ἠδύνατο ἀνανεῦσαι ἄνθρωπος πρὸς τὸν ποιήσαντα αὐτὸν, χαὶ ἐκ τοῦ πολλοῦ σχότους 


χαὶ ἀνειχάστου, ἔλεγον οἱ ἀνθοωποι" ὅτι ἐξ ὅτε ἀιχούομεν τῶν προφητῶν, χαχὰ ἡμᾶς χατέ- 


’ 


R ER De Ε Fe 8 e et 
λαύεν. ᾿Αλλὰ χαὶ ὁ λαὸς τοῦ Θεοῦ Ἰσραὴλ, πάντοτε ἐπλανᾶτο χαὶ εἰδωλολάτρευεν. ᾿Ανα- 
4a δι « τ en / - r - 0m - Pr} ” 
τείλαντος δὲ, ὡς εἶπον, τοῦ ἡλίου τῆς δικαιοσύνης Χριστοῦ τοῦ υἱοῦ τοῦ Θεοῦ ἔχοντος ἴασιν 
- ΄ a ’ ὌΝ Ψ \ ) Η͂ > n 37 5 * ΄ x , 
ἐν ταῖς πτέρυξιν αὐτοῦ" λέγω τὰ δι᾽ αὐτοῦ ἐξαίσια " θαύματα τὰ γενόμενα. 


F , \ = « : ε , 8. ἣν 1 
15. Le Curist LIBERATEUR. -— Καθὼς εἶπεν Ἡσαΐας ὁ προφήτης" « Ἰδοὺ ὁ 


A , > "δ er) Sr , > , » - \ un x 
YUV KDLGLV ἀνταποδίδωσιν χαι ἀνταποδώσει, τοτε ἀνοιχθήσονται ὀφθαλμοὶ τυύλων, χαι 


4 
ὦτα χωφῶν ἀχούσονται. Τότε ἁλεῖται ὡς ἔλαφος ὁ χωλὸς, καὶ τρανιεῖται γλῶσσα μο- 
γιλάλων ". » [577] Kar πάλιν" « Κατέπιεν ὁ θάνατος ἰ ἰσχύσας, καὶ ἀφελεῖ ᾿ ὁ θεὸς δχρυον 
> \ r Ὶ NZ, ” = an 
ἀπὸ παντὸς προσώπου ἡ. » Οὐχέτι λοιπὸν υἱοὶ φωτὸς ᾿ ὄντες χρήζομιεν τοῦ οχότους" χαλῶς 


\ ᾿, - , \ - « ε - x € [4 4 
“εν ἔφαινον ὁ ἅγιος νομος χαὶ οἱ προφῆται, ὡς ἡ σελήνη χαὶ οἱ ἀστέρες ὡς ἐν νυχτὶ τοῖς 


δ 


ῃ-: ‚ e - [4 Er ΄ δ ar ἧς τῶν ἐν Ὁ , 
ἀνῇρώποις. Φῶς γὰρ ἦν μέγα ἡ τῆς θείας γραφῆς χηρυσσομένη διδασχαλία, ᾿ διὰ τοῦ νόμου 


᾽ \ m » “Ὁ Νὰ - z e 
χαὶ τῶν προφητῶν τοῖς ἀνθρώποις χατὰ τῆς πλάνης τῆς ματαίας τῆς εἰδωλολατρείας" ο 


λόγος γὰρ ὁ τοῦ θεοῦ χαὶ τὸ Πνεῦμα αὐτοῦ τὸ ἅγιον, ἐλάλει διὰ τοῦ νόμου χαὶ τῶν προ- 


m Ζ x x x - 3 ΄ ΝΙΝ ἃς \ nr m m ε 

φήτων. καὶ μετα τας πολλὰς EREIVAG θεοδιδασχαλίας KL! παρχγγελιᾶς τῶν προφήτων, “ 
, Se τῷ \ τα EN ER, an e > 

χώσμις ETTARVATO χαι ἐσχοτίζετο τῇ διαδολιχῇ πλχνη, 578) WORTE &? Ev νυχτὶ νεφέλαι μαῦραι 


χαι παχεῖαι σχοτίζουσιν τοῖς ἀνθρώποις τὸ φῶς τῆς σελήνης χαὶ τῶν ἀστέρων" 


1. Ps. ıxxu, 16. — 2. Gen., 1, 16. — 3. Gen., 1, 16. — 4. Sans doule pour τρανὴ ἔσται, comme Ori- 
gene, Alhanase, elc. 5. 15. xxxv, 4-6. — 6. Is., ΧΧΥ, 8. 7. I Thess., v, 5. 

1. F add. (a. Aaö) καὶ | M om. Δαδιδ τῶν ἀστέρων, in fine 2 15 || 2. F om. προσφόρως --- ἀστέρας || 
3. I: ὥστε φαίνειν τῇ νυχτὶ | F add. (a. 00.) τῆς || 4. F : ἐπιτήδειοι | F : νύχτα || 5. F om. τοῦ ἡλίου 
δὲ || 6. F om. φῶς φαίνεται | I : οὔτε ἀστέρων χρεία" ἀλλὰ | TS add. (P. λυχ.) χαιόμενοι || 7. F: τῇ ἡμέρα 

F : τοῦ ἡλίον λαμπ. | 1 : λέγω δὲ [| 8. BE: εἰπὼν | 1 : τῇ σελήνη || 9. F om. ἀλλὰ δὲ χαὶ el πολλάκις 
| BS add. (p. πολλ.) συμόχίνει | 1" : μήτε... μὴ δὲ; B : μήτε... μήτε || 11. Fo: τὴν χατέχ. πλάνην || 12. F: 
ἐμφαίνων... θεοσεθούντων || 13. I : ἐδύναντο ἀναπνεῦσαι οἱ ἄνθρωποι | 1" : (1. αὐτὸν χαὶ) αὐτοὺς ἀλλ᾽ ἐκ 15° 
1" : ἐπλανῶντο καὶ εἰδωλολάτρουν || 16. 7: (1. einov) ἔφην || S om. ὡς einwv | F om. τοῦ υἱοῦ || 17. F : λέγω δὴ 


‚ost αὐτοῦ | 1"; γεγονότα ἐξ. θαύματα | F om. τὰ γενόμενα || 18. TS om. Ἡσαΐας || 19. F om. καὶ ἀνταπ. — 
Ι γέενοι | 


τυφλῶν || 20. Τ᾽ ; τρανὴ ἔσται | Τ᾿ : μογγιλ. || 21. F add. (p. πάλιν) Ἡσαΐας φησίν | 1" : χαὶ πάλιν ἀφεῖλεν 
I’ add. (p. θεὸς) πᾶν || 22. F : (l. τοῦ σχότους) τῆς νυχτός || 23. FT: μὲν οὖν ἔφαινεν Γ' : (l. ὡς ἀστέρες 
δίχην σελήνης χαὶ ἀστέρων | S : τοῖς ἀνθρ. ὡς ἐν νυχτί. -- F om. διὰ || 25. Τὸ : (1. τῆς εἰδωλ.) καὶ εἰδωλ. || 


26. 5 om. γὰρ el αὐτοῦ || 27. I om. καὶ μετὰ --- προφητῶν || 38. FT add. (p. φῶς) τὸ | F om. καὶ τῶν --- 
Yaf | \ ? 


διχαιοσύνης (PM add. 


10 


20 


30 


10 


10 


20 


30 


πὸ 


[48] PREMIERE ASSEMBLEE, 15-17. 753 


᾽ Im x Ὁ . [2 “ ᾿ E77 " ’ - er 
16. —  "Avareidavros δὲ τοῦ ἡλίου τῆς διχαιοσύνης. ἔφαναν αἱ ἀστραπαὶ αὐτοῦ τῇ 


: » ; x ᾿ " Ἀ. s £ : Ξ , 
οἰκουμένῃ. Οὐ χρὴ χοιμᾶσθχι, πρὸ γὰρ τοῦ διαφχῦσαι ἀνεπαυήμεθχ ἐν τῷ νόμῳ χαὶ ἐν" 


τοῖς _— Η 


προφήταις, χαὶ διε ἐφύγομεν τὸν χλύδωνα χαὶ τὸ σχότος τῆς νυχτὸς χαὶ 


5 βροχὰς % χαὶ 
τὸ ψύχος χαὶ τὸ πάγος, θερμαινόμενοι ὡς ἐν ταῖς χοίταις ἡμῶν zul ἀμφίοις οἷς ἐχαρίσατο 
ἡμῖν ὁ Θεὸς, διὰ τῆς διδαχῆς τοῦ ἁγίου νόμου καὶ τῶν προφητῶν. 

Οὗτός ἐστιν ὁ τρόπος τοῦ σαδῥατίζειν" ἀνατείλαντος δὲ τοῦ προεωσφύρου περὶ τὸ διΖ- 
φαυμα Ἰωάννου τοῦ προδρόμου χαὶ ἐρημίτου, [579] τοῦ χαὶ ἐν τῷ σχήματι Ἡλίου τοῦ 


Θεσόίτουν, ἐλθόντος. ᾿Ἐπειδὴ γὰρ αὐτὸς Ἡλίχς οὐχ ἔμελλεν ἔρχεσθα!: εἰς τὴν πρώτην 


΄- [ ner 3 ῃ » - ε “ * D . “/ 
παρουσίαν, σχήματι Ἡλίου ἄλλος τις ἐρημίτης ἜΧΕ: -. ὡς Ἡσαΐας ᾿ λέγει" « βασιλέα 
N aan | τ " - ταν 5 e 2 \ ed 7 N.’ 
μετὰ δόξης ὄψεσθε: φωνὴ βοῶντος ἐν τῇ ἐρήμῳ᾽ ἑτοιμάσατε τὴν ὁδὸν Kuptou, εὐθείας 
BAT \ 2 Ἂς ἘΣ τις τ ἐ r = ͵ 5 ni nn \ 
ποιεῖτε τὰς Tplbous τοῦ Θεοῦ ἡμῶν: πᾶσα φάραγξ πληρωθήσεται, χαὶ πᾶν ὅρος χα! 


Ω NS run: ( ᾽ ’ - ᾿ «Ὁ a} 
βουνὸς ταπεινωθήσεται, χαὶ ἔσται τὰ σχολία εἰς εὐθεῖαν. χαὶ αἱ τραχεῖαι εἰς ὁδοὺς λειᾶὰς΄, 


BA ge 2 . Nr " » -φε -- 2 
χαὶ ὀφθήσεται ἡ δόξα Κυρίου, χαὶ ὄψεται πᾶσα σὰρξ τὸ σωτήριον τοῦ Θεοῦ ἡμῶν ”. » 


ὶ 
' 
5 R οι εὐ ΚΗ un , τ ΡΞ R , a = 
> χαὶ Δαδὶδ λέγει"᾽ « Εἴδοσαν πάντα τὰ πέρατα τῆς γῆς τὸ σωτήριον τοῦ Θεοῦ 


ἡμῶν ὅ . Καταδήσεται γὰρ ὡς ὑετὸς ἐπὶ BE) χαὶ πρὸ τοῦ ἡλίου διαμένε: τὸ ὄνομα αὐτοῦ. 


χαὶ πρὸ τῆς σελήνης εἰς γενεὰς γενεῶν ᾿. 1580| Καὶ ἐνευλογηθήσονται ἐν " αὐτῷ πᾶσαι αἱ 


(-.-) 
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8 
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a. 
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ς. Πάντα τὰ ἔθνη μακαριοῦσιν αὐτόν, φησί, λέγοντες" Εὐλογητὸς Κύριος ὁ 
5 : 

θεὸς τοῦ ἸΙσροχὴλ ὁ ποιῶν ER μόνος, χαὶ εὐλογημένον τὸ ὄνομα αὐτοῦ εἰς τὸν αἰῶνα, 
χαὶ εἰς τὸν αἰῶνα τοῦ αἰῶνος ". » 


I} 
- u > ‚N. ΄ διὸ Ω ΄ ᾿ ᾿ ΕΣ 
17. - Ἴδετε αὐτὸν, ἀδελφοί μου, ὅ υἱὸς τοῦ Δαδὶδ᾽ ὁ Χριστός ἐστιν" καὶ ἄνθρωπός 


: \ R OR: Ξ Ε = ᾿ πρὸ 
ἐστι χαὶ Θεὸς, καὶ Θεὸς Ἰσραὴλ χαλεῖται" « εὐλογημένος εἰς τοὺς αἰῶνας" ». « Εὐλογη- 

᾿ x « (Ὶ ΄ > ’ ΄ & ” x ΄ x 3 ΄ . - 7 3 ἽἋν 
μένος, φησὶν, ὁ ἐρχόμενος ἐν ὀνόματι Κυρίου. Θεὸς χύριος, χαι ἐπέφανεν ἡμῖν “".) AM 
>\ ν “ \ - = τ BEN EN I Ν᾿, ᾿ \ ἊΣ 
ἐὰν εἰπωμεν ὅτι περι Σολομῶντος ὁ Δαβὶδ εἶπεν τοῦ υἱοῦ αὐτοῦ, ψευδόμεθα᾽ φησὶν 70 


\ » , » an x» PR 
a τοῦ Ἰεσσαὶ, χαὶ ὁ ἀνιστάμενος ἄρχειν ἐθνῶν, ἔθνη ἐπ᾽ αὐτὸ 


: ΩΣ RM, Re 
Ἡσαΐας « Ἔσται ἡ ῥί Ὁ 
ἐλπιοῦσιν ὅ. » 


Καὶ πάλιν: « Ἔν σοὶ προσεύξονται. χαὶ ἐν σοὶ προσχυνήσουσιν ὅτι ὁ Θεὸς ἐν σοί ἐστιν, 


᾽ “ Η͂ Pr? " \ ze δι" e | ᾿ ᾽ ν *e \ Pr 

χαὶ οὐχ ἔστιν Θεὸς πλήν σου" σὺ γὰρ εἶ ὁ Θεὸς ἡμῶν", [581] καὶ οὐχ ἤδειμεν:" ὁ Θεὸς τοῦ 

1. Sie Juslin, Cyrille. — 2. 15., xL, 3-5. — 3. Ps. xcvIl, 3. —%. PS. ΧΙ, 6, 17,8. δι Ps. ıxxi, 
17-19. — 6. Ps. ıxxxvın, 53. — 7. Ps. exvır, 26, 27. — 8. Is., ΧΙ, 10. — 9. Sie Cyrille. 


1. M add. (p. τοῦ) ἀληθινοῦ || 2. F add. (a. οὐ) χαὶ | Mom. Οὐ χρὴ — τοῦ Θεοῦ ἡμῶν 2 16, 1. 15 | F : πρὸ 


τοῦ γὰρ! S. om. καὶ || 3. F : διεφεύγομεν |P : καὶ τὰς βροχὰς τῆς νυχτὸς || A. 1° : τὸν παγον | F: ὡς ἐν σχότει 


χαὶ ὀμτίοις || 6. 1 : ἑωσφόρον || 7. 7 om. προδρόμου ΓΞ : (l. ἐρημ.) Νεχεμίον || 9. BI add. (a. σχ.) ἀλλ 
&v| F: (l.Me:) ἀλλ᾽ w;]| P | F om. ἔρχετα!: — μετὰ | S (]. Ey.) ἐγχρατείας | S om. ὡς || 11. ὃ br: 
9. ἡμῶν) αὐτοῦ || 12. F add. (p. ταπειν.) τὰς δυνάμεις τῶν δαιμόνων οὕτως χαλεῖ 1": (l. ἔσται) οὕτως | 1’ 
add. (p. εὐθεῖαν) ἐκ τῆς πλάνης τῶν εἰδώλων εἰς θεογνωσίαν | P : λίας || 13. F add. (p. κυρίου) περὶ τοῦ Χριστον 
λέγει || 14. F: (l. ὡς καὶ) καὶ πάλιν | S om. καὶ | BS add. (p. λέγει) ἐν τῷ ἐννηκοστῷ ἑδδόμῳ Ψαλμῷ | P: 
εἴδωσαν || 15. BF add. (a. Kara6.) καὶ πάλιν (PS om.) | BE om.yäa | ΕΜ μι: καὶ || 16. P M om. εἰς | S: 


Kai πάλιν’ xail| 17. S: καὶ πάντα | Τὶ : (l. φησ. λέγ.) καὶ ἐπάγει | Με αὐτὸν λέγοντα || 18. EM om. τοῦ | Bl 


add. (p. ὄν.) τῆς δόξης 


M om. χαὶ εἰς τὸν αἰῶνα || 20. Ρ : Eiöere, M om ἐπέφανεν ἡμῖν | IS 


om. αὐτὸν | F om. τοῦ el ει || 21. F add. (p. pr. θεὸς) εὐλογημένος et om. (pr.)  : (1. φησὶν) 
γὰρ | M: (l. ἀλλ᾽ — Ἡσαΐας) ἀλλὰ περὶ (1, : παρὰ) Σολομῶντος λέγετε εἰπεῖν ταῦτα τὸν Δᾷδ χαὶ πῶς Ἡσαΐας 


λέγει || 23. F: (1. φησίν) λέγει || 24. ΝΜ : (1. ἔθνη --- τοῦ σώζειν) καὶ πάλιν | F : Er’ αὐτῷ ἔθνη || 26. 5: χαὶ πάλιν 


εἰ (om. F) | B add. (p. ἐστιν) σὺ γὰρ εἴ θεὸς ἡμῶν (PI'S om.) || 27. F om. καὶ οὐχ ἔστιν θ. π. σὺν 1 om. 


pr.) 6 | F: εἴδημεν et om, (560.)ὁ 


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f.10 v°b. 


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291. 


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5 [5 18.09.8 
Ὁ ΓΒ ἢ 
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54 LA DIDASCALIE DE JACOB. [44] 


σώζειν". » « Tore, φησὶν. βοσχηθήσεται λύχος μετὰ ἀρνὸς, χαὶ πάρδαλις συναναπαύσεται 
ἐρίφῳ, καὶ μοσχάριον καὶ ταῦρος χαὶ λέων ἅμα βοσχηθήσονται, χαὶ παιδίον μιχρὺν ἄξει 
Καὶ βοὺς χαὶ ἄρχος ἅμα βοσκηθήσονται, χαὶ λέων χαὶ ταῦρος ἅμα φάγονται 
ἄχυρα". » 
Σ 


18. 


τῇ ἡμέρᾳ ἐκείνη, λέγει Κύριος, ἀναστήσω τὴν σχηνὴ Δαξὶδ ᾿ τὴν πεπτωχυῖχν, χαὶ ἀνο!χο- 


I 


μιαίνει ὧδε ὁ προφήτης τὴν θεογνωσίαν τῶν ἐθνῶν, ὥς φησι χαὶ ᾿Αμώς" « Ἐν 


δομιήσω τὰ πεπτωκότα αὐτῆς, Zul τὰ χατεσχαμμιένα αὐτῆς ἀναστήσω: χαὶ ἀνχστήσω αὐτὴν 
χαθὼς αἱ ἡμέραι τοῦ αἰῶνος, ὅπως ἂν ἐπιστρέψωσιν οἱ υἱοὶ τῶν ἀνθρώπων χαὶ πάντα τὰ 
ἔθνη ἐφ᾽ οἷς ἐπικέκληται τὸ ὄνομιζΖ μου ἐπ᾽ αὐτοὺς, λέγει Κύριος ὁ ποιῶν ταῦτα. Ἰδοὺ 
ἡμέραι ἔρχονται, λέγει Κύριος, καὶ χαταλήψεται ὁ ἀλωητὸς τὸν τρυγητὸν, χαὶ περκάσει ἡ 
σταφυλὴ ἐν τῷ σπόρῳ, χαὶ ἀποσταλάξει τὰ ὄρη γλυχασμὸν, χαὶ πάντες οἱ βουνοὶ σύμφυτοι 
ἔσονται, καὶ ἐπιστρέψω τὴν αἰχμαλωσίαν τοῦ λαοῦ ou". » 

Σολομὼν δὲ οὔτε θεύς ἐστιν πρὸ τοῦ ἡλίου χαὶ τῆς σελήνης διχμένων, * οὔτέ θεός 
ἐστιν τοῦ σώζειν, οὔτε τὴν σχηνὴν Axbid, τουτέστιν τὴν ἀνθρωπότητα. τὴν ἀπὸ τοῦ ᾿Αδὰμ, 
ἀνέστησεν, οὔτε τὴν αἰχμαλωσίαν τοῦ χόσμου τὴν διὰ τοῦ ᾿Αδὰμ, χρατουμένην ὑπὸ τοῦ 
διχξόλου Ἡλευθέρωσεν, ἀλλὰ δὲ [82 καὶ αὐτὸς ὁ Σολομὼν εἰς τὸ γῆρας αὐτοῦ, τὸ πονηρὸν 
ἐνώπιον Κυρίου ἐποίησεν χτίσας ναοὺς εἰδώλων ", χαὶ οὕτως ἀπέθανεν λυπήσας τὸν Θεὸν, μηδὲ 
τὰ ἔθνη ἐπιστρέψας πρὸς τὸν Θεόν. Ὁ δὲ Λόγος τοῦ θεοῦ χατελθὼν ἐξ οὐρανοῦ χαὶ σάρχα 


ληθείχ ἀτρέπτως, καθὼς λέγει "Tepe- 


Vote 


ἀνα)γαφὼν &4 τοῦ Δαξὶδ ’ 73) ἄνθρωπος γενάμενος ἐν 


ἘΜῈ τς N ᾽ Nr ΄, 6 \ ᾿ z 
. μίας" « Καὶ ἀνθρωπός ἐστιν, καὶ " τίς γνώσεται αὐτὸν “ », φησὶν, ὅτι Θεὸς ἐστί. Καὶ ὡς 
᾽ φ ᾽ 


ἄνθρωπ πος μὲν ἀπέθανεν. χαθὼς προεμιήνυσαν οἱ ἅγιοι ποοφῆται χαὶ ὁ ἅγιος νόμος. Or πε 
Θεὸς ἐθαυματούργησεν, ἰχσάμινος πάσας τὰς νόσους τῶν ἀνθρώπων, χαὶ τὴν διχξολιχὴν 
FL κἰ r - ΄ ἰδώ) \ , ἐδίδ c \ Be. βθὼς τ 

τὸ ΛΑΝῊΝ ALTNDYNGEV των PATALOY ει λων, χαι θεογνωσίαν εὸι αζεν τὸν κόσμον, χαύως ELTTEV 
. ΓΑ 5: > ΄ R nr 37 Nr 7. $ Δ “ \ 
[ερεμίας « ἰδού, φησιν, NYEDKL EpYOYTAL, eyEl Κύριος, χαὶ οὐ un AT) EXAGTOS τὸν 


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- r ᾽ na? - x a} er ν᾿ “δι ᾽ 4 
πλησίον αὐτοῦ λέγων᾽ Γνῶθι τὸν Κύριον, ὅτι ἀπὸ πον ἕως μεγάλου αὐτῶν εἰδ᾽άσουσί ἴεν: 


Καὶ Ἡσαίας λέγει: « Τάδε λέγει Κύριος ὁ θεὰς Ἰσρχήλ᾽ τῇ ἡμέρα ἐκείνη, πεποιθὼς 
λέγ ἴ ς ἴ ” ’ 
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. ἔσται ὁ ἄνθρωπος ἐπὶ τῷ ποιήσαντι αὐτόν" ᾿ οἱ δὲ οὐ αὐτοῦ ἐπὶ τὸν ἅγιον τοῦ ᾿Ισραὴλ 


ἐμόλέψονται ἧ. » Ἔστιν δὲ ὁ ἅγιος τοῦ ᾿Ισραὴλ, ἀδελ φοὶ, ὁ Χριστός. Καὶ πΖλιν Ἡσαΐας 


; . Ν ΡΥ R NER, τ 
λέγει περὶ Χριστοῦ" « ]θασιλεύσει Κύριος ἐν Σιὼν χαὶ ἐν “Ἱερουσαλὴμ, καὶ ἐνώπιον τῶν 
1. Is., xtLv, 14-15. — 2. Is., xt, 6-7. — 3. Amos, ıx, 11-14. — 4. Cf, III Rois, x1, ὦ 7.—5. Cf. Rom., 
1,3. — 6. Jer., xvIl, 9. — 7. Jer., XXXI(grec, XXXVIIT), 34; cf. supra, 2% 11. 8. Is., xVII, 6, 7. 
1. Μ om. χαὶ πάρδαλις — ὄχνοα || 2. F add. (a. καὶ nad.) περὶ τῆς χλήσεως τῶν ἐθνῶν || 5. Τ᾽ : Διὰ τούτων 
ὁ ηφ. τὴν Deo. δηλῶν τῶν Eh. M om. ὡς φησὶ --- λαοῦ wou| M : τὴν τῶν ἐθνῶν θεογν. διὰ τούτων σημαίνων 
πρήφ. τὴ { Ί [ 1 AN t 
|| 6. P : &vwxodop. || 7. S om. ἀναστήσω | FT om. χαὶ ἀναστήσω αὐτὴν | S om. αὐτὴν || 8. F:(l. ἐπιστ.) 
ἐχζητήσωσιν | T om. οἱ et τῶν || 9. Τ' : ἐφ᾽ οὖς | F om. μου | F add. (a. ἰδοὺ) χαὶ πάλιν (PS om.) || 


10. PF: ἀλωητὸς | P : περκάση || 11. P : ἀποσταλάξη || 13. FS om. πρὸ --- ἐστιν | M om. οὔτε — σώζειν II 


14. M : (l. οὔτε — ἀνέστησεν) τὴν πεπτωχυΐαν σχηνὴν ἀνέστησε᾽ τὴν ἀν(θρωπ)ότητα λέγω | I om. τὴν ἄνθρ. 


— οὔτε || 15. Μ : (1. τὴν αἷχ. --- ἠλευθέρωσεν) τῆς αἰχμαλωσίας τοῦ διαθόλου ταύτην ἐλυτρώσατο || 16. F om. 
δὲ | M om. αὐτὸς ὁ Σολ. | F om. εἷς — αὐτοῦ | M om. αὐτοῦ || 17. F : ἐποί. ἐνώπιον κυρίου | S : (l. 
up.) θεοῦ | M om. κτίσας — αὐτὸς χύριος post 25 lineas | P : μήτε δὲ; F:yn; Β΄: μηδὲ || 18. F om. χαὶ 
| 19. F ; ἀνέλαθεν | S: ἐχ σπέρματος Δᾶδ | 1" : γενόμενος || 20. S om. αὐτὸν | BF : (]. φησὶν) τουτέστιν | 
BF add. (a. θεός) χαὶ | S om. Καὶ || 21. F: (l. ἔπαθεν | F om. ἅγιοι | F: ὁ νόμος ὁ ἅγιος || 
23. Τ᾽ : τῷ χόσμῳ || 24. Tom. φησιν | S om. λέγει χύριος || 25. P : (1. αὐτῶν) αὐτὸν (S om.) || 26. REG 


λέγει) φησίν | BF add. (a. Ἰ1σ.) τοῦ || 27. F om.6 | BF: (1. ἐπὶ) εἰς || 28. Fi ἀποθλέψωνται || 29. BI add. 


a. Xp.) τοῦ | F : &x Σιὼν. 


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[45] PREMIERE ASSEMBLEE, 18-19. 755 


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πρεσθδυτέρων αὐτοῦ δοξασθήσεται" Κύριε ὁ θεός μου ὑμνήσω σε χαὶ δοξάσω τὸ ὄνομά σον, 


ὅτι ἐποίησας θαυμαστὰ πράγματα" [583] βουλὴν ἀρχαίαν χαὶ ἀληθινὴν, γένοιτο, γένοιτο" 


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“, w " ᾽ - 4 ᾽ x Ὁ ᾽ ne ᾿ “" * ’ ῳ im 
ὅτι ἔθηχας πόλεις εἰς χῶμα, πόλεις ὀχυρᾶς τοῦ πεσεῖν᾽ αὐτῶν τὰ θεμέλια" ἀσεξῶν πόλεις 


᾽ x Bine . ᾿ ὴ , x - 7 r \ r \ \ L 
εἰς τὸν αἰῶνα Οὐχ 0140 ομιηθήσονται. Διὰ τοῦτο ευλογησεν σεο Ananas μ] TTWY0S, χα' πόλεις 
΄ 


ἀνθρώπων ἀδικουμένων καὶ φοδουμένων σε εὐλογήσουσί σε. ᾿Εγένου ᾿ γὰο πάσῃ πόλει 


ταπεινῇ βοηθός". » 
Tr ΄ » ῳ r > ’ - 2 e DEN r εν τς 
Ελθόντος γὰρ τοῦ Χριστοῦ, ἀδελφοί μου, οἱ ἄνθρωποι οἱ ἀδικούμενοί ποτε ὑπὸ τῆς 
Er ἮΝ » ΄ ns ᾽ ἘΝ x m Η͂ x 
πλάνης τοῦ διχόόλου, εἰς θεογνωσίαν ἐλθόντες, εὐχαριστοῦσιν χαὶ εὐλογοῦσι τὸν Θεὸν, χαθὼς 


ı Hoxiac διὰ τὴν τῶν ἐθνῶν χλῆσιν" « ΠΠοιήσει Κύριος Σαδαὼθ πᾶς: τοῖς ἔθνεσιν ἐπὶ 


λέγ 
τὸ ὄρος τὸ Σιών’ πίονται εὐφροσύνην" πίονται οἶνον’ χρίσονται μύρῳ ὅ. » 


e ; ee N N, Be 
Καὶ πάλιν" « ἡ γὰρ βουλὴ αὐτοῦ ἐπὶ πάντα τὰ ἔθνη, χαὶ ἐροῦσιν ἐν τῇ ἡμέρα ἐκείνῃ" 


ἰ ‘ ‘ 
» Ne en τῷ > a ᾿ ΄ A ER πὸ & ἥν Ὁ \ 
Ιδοὺ ὁ Θεὸς ἡμῶν ἐφ᾽ ὃν ἠλπίσαμεν, καὶ ἀγαλλιασόνεθχ ἐπὶ τῷ σωτῆρι ἡμῶν, χαὶ σώσει 
. u De. ᾿ Α e ΄, « x τὰ Ἂ τ ΄ N ΄ τς 
ἡμᾶς αὐτὸς χύριος ‘.» Ὁμοίως Ἡσαΐας λέγει περὶ τοῦ νέου νόμου τῆς νέας διαθήχης τοῦ 


Χριστοῦ" «ἢ Τάδε λέγει Κύριος" τοῖς δουλεύουσί μοι κληθήσεται ὄνομα χαινὸν, ὃ εὐλογηθή- 


σεται ἐπὶ τῆς γῆς. Τὐλογήσουσι γὰρ τὸν Θεὸν τὸν ἀληθινὸν, καὶ ἐπιλήσονται τῆς θλίψεως 


5 ar ar ’ r ἘΝ ΓΥ “ ε Ω en z 7 
αὐτῶν τῆς πρώτης". » Κατανοήσωμεν οὖν, ἀδελφοί μου, ὅτι ὁ Θεὸς ὁ ὕψιστος einev' [584] 


IN ΄ ‚ ΄ ” ΄ Di ’ ΄ TEN n ’- ΄ 
« τοῖς δουλεύουσίν por χληθήσεται ὄνομα καινόν, ὃ εὐλογηθήσεται ἐπὶ τῆς γῆς" εὐλογήσουσι 
Yo, φησί, τὸν Θεὸν τὸν ἀληθινόν. » Kat οὐκ εἶπεν" « εὐλογήσουσί με τὸν Θεὸν τὸν ἀληθινὸν », 


ἀλλ᾽ « εὐλογήσουσιν τὸν (Θεὸν τὸν ἀληθινὸν», τουτέστιν τὸν Χριστόν. 


ıpN 5 N \ e “ἠ fi sı 2, 2 \ “ ε ΄ ον r e Er r 

Ἐὰν οὖν μαρτυρῇ ὁ Θεὸς ὁ ὕψιστος ὁ τοῦ Αδραὰμ,, ὅτι ὁ νέος λαὸς οὗτος ὁ τῶν Χρι- 

= ᾽ ᾿ PR * es = ΄ Fe \ , > Na 
στιχνῶν τὸν ἀληθινὸν Θεὸν προσχυνοῦσιν ᾿ χα! ὀρθῶς πιστεύουσι, τί λοιπὸν θέλομεν ἰουδαϊ΄ειν 


2 "Ὁ -“ ὧν m \ x , r r Η ΄ ΒΝ ΄ 
χαὶ σαδθατίϊειν καὶ ἀνταιρεῖν Θεῷ ; Φησὶν γὰρ πάλιν “Ησαίας περὶ τοῦ νέου λαοῦ" « ᾿Ανοίξατε 


τοῦ 
πύλας" εἰσελθάτω λαὸς δίχαιος φυλάσσων διχαιόσύνην, ἀγαπῶν ἀλήθειαν, ἀντιλαμιδανόμιενος 


Y ἌΡ 4 > - ey aralr x r um Ἢ 
δικαιοσύνης, φυλάσσων ἀλήθειαν, ἀγαπῶν εἰρήνην, ὅτι ἐπὶ σοὶ, Κύριε, ἤλπισαν ὅ. » 

19. Le βαρτὴμε. — Καὶ πάλιν « Τῇ ἡμέρα ἐκείνη, ἐπιλάμψει ὁ Θεὸς ἐν βολῇ ἢ 

. 5 BEINE En ἘΞ Ne: NY, \ - h: 3; DE , 

μετὰ δόξης ἐπὶ τῆς γῆς, τοῦ ὑψῶσαι χαὶ δοξάσαι τὸ καταλειφθὲν τοῦ Ἰσραήλ". » Καὶ 

2 er 2 , - ΣΝ ἘΣ ᾿ er - es N οἱ f , era) m ΝΣ 

πάλιν « ὅτι ἐχπλυνεῖ Κύριος τὸν ῥύπον τῶν υἱῶν χαὶ τῶν θυγατέρων Σιών". » Τὸ δὲ 


= ir Ser Ὶ ya , N r See x 97,9 ΝΥ Ἢ 
« ἐχπλυνεῖ Κύριος » ἐστὶν [585] τὸ ἅγιον βάπτισμα τοῦ Χριστοῦ ὡς χαὶ ἸἸεζεχιὴλ μαρτυρεῖ 


1. Sic Athanase, Eusebe. — 2. Is., XXIV, 23-XXv, A. --- 3. 15., XXv, 6-7. — ἡ. 15.. χχν, 7 et 9, differe 
des editions, — 5. Is., Lxv, 15-16. — 6. Is., xxv, 2-3. Diflfere des editions. La fin ressemble ἃ Vet. 
Lat. — 7. On lrouve partout ἐν βουλῇ pour traduire αν. Cependant ἐν βόλη se rapproche davantage 

ο 


du radical 72%, processit in bellum, exült, οἱ a chance d’&tre la lecon primitive. — 8. Is., ıv, 2. 


9: Is., IV; 4 


2. BF: (1. sec. γένοιτο) χύριε || 3. F : χόμα | F add. (p. χῶμα) τὴν δυναστείαν τοῦ διαθόλον λέγει || ᾿. BI 


: Σιῶν P : μῦρον || 11. Bl 


εὐλογήσει | F om. ὁ (bis) || 8. F: (l. θεὸν) κύριον || 10. FF : (1. Σιών) ἅγιον; P 


l. αὐτοῦ P) : αὕτη || 12. Εἰ : ἐφ᾽ ᾧ [1 add. (p. ἠλπίσ.) περὶ Χριστοῦ λέ l. ὁμοίως --- κύριος) 
ἢ οὐ γέγραπται ἐν τῷ ἡσαΐα περὶ τοῦ "ἔου λαοῦ || 14. M om. ὁ εὐλογ. — Ἰσραήλ). post 12 lineas || 15. BST 


add. (a. ἐπιλήσ.) οἱ ὀμνύοντες (om. 1) ὁμοῦνται τὸν θεὸν τὸν ἀληθινόν | F add. (p. ἐπιλ.) γὰρ || 16. I’ om. αὐτῶν 
F om. οὖν | F (l. εἶπεν) : ἔφη || 17. F: (l. χληθ.) δοθήσεται || 18. FF om. Καὶ || 19. S ὁπ. ἀλλ᾽ ἀληθινόν 


| 
20. P : μαρτυρεῖ | T : ὁ θεὸς τοῦ ἀδραὰμ, ὁ ὕψιστος | PS om. οὗτος ὁ || 21. I: προσχυνεῖ... πιστεύει || 22. P 


ἀντερεῖν || 23. Ε΄ : εἰσέλθετε || 24. Τὸ : ἤἥ)πισα || 25. I: βουλῇ || 26. 1ὴ : καταληφθὲν | M : (]. καὶ πάλιν᾽ ὅτι 
χαὶ περὶ τοῦ ἁγίου βαπτίσματος || 27. F om. Κύριος ἔχπλυνεῖ | M om. (sec.) τῶν | M om. τὸ δὲ Χριστοῦ || 
98. E: ἔστι δὲ | F om. τοῦ Χριστοῦ | M : (1. ὡς — λέγω") χαὶ Ev τῷ ἱεζεκιήλ | Som. χαὶ ! P : ἱἐζεκιὴ) 


ubique 


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207° 


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293. 


h. 


756 LA DIDASCALIE DE JACOB. [46] 


" λέγων" « ῥανῶ ἐφ᾽ ὑμᾶς ὕδωρ χαθαρὸν, zul καθαρισθήσεσθε ἀπὸ τῶν εἰδώλων ὑμῶν χαὶ 
5 ᾽ ι 


τῶν ἁμαρτιῶν ὑμῶν ". » 
Καὶ Ἡσαΐας λέγει" « Λούσασθε, καθαροὶ γένεσθε ὃν.» Καὶ πάλιν" « Ὅτι ἐῤῥάγη ὕδωρ ἐν 


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δ, “ ΄ ’ 

δίψει τοῖς πορενομένοις ἐν ἀνύδρῳ χαὶ ἔσται ἡ ἄνυδρος εἰς ἕλη, καὶ εἰς τὴν γῆν τὴν διψῶσαν 
\ DAN v ’ " 000 [1 δι PNA ΠΝ 3 » 

πηγὴ ὕδατος ἔσται, ἐχεῖ ἔσται ὁδὸς χαθαρὰ, χαὶ ὁδὸς ἁγία κληθήσεται". » Ὄντως γὰρ; 

ἀδελφοὶ, ὁδὸς ἁγία ἐστὶν τὸ βάπτισμα τοῦ Χριστοῦ. 
20. — Διὰ γὰρ τῆς ἐρυθοᾶς θχλάσσης,; μέσον τῶν ὑδάτων ὁ λαὸς ἐσώθη, ἀλλὰ χαὶ 
a ‚ ae ᾿ \ Pre a ὃν ΕΝ ΒΝ 

Μωυὺῦσῆς εἰς προτύπωσιν τοῦ ἁγίου βαπτίσματος, διὰ τοῦ ὕδατος τοῦ ποταμοῦ, υἱὸς θυγατρὸς 


* 


βασιλέως ἀνεδείχθη χαὶ " ἐσώθη. ᾿Αλλὰ zur "Eitoozios τὰ ὕδατα ἡγίασεν, προτυπῶν τὰ 


νυστήρια τοῦ Χριστοῦ. [586] ᾿Αλλὰ καὶ Νεεμὰν ὁ Σύρος διὰ τοῦ βαπτίσματος ἰζθη ἀπὸ 
τῆς λέπρας, εἰς προτύπωσιν τῶν μελλόντων βαπτίζεσθαι ἐν τῇ ἁγίχ χολυμδήθρᾳ τῆς ἁγίας 
ἐχχχησίας χαὶ ἀπαλλάττεσθαι τῆς λέπρας τῶν ἁμαρτιῶν. ᾿Αλλὰ χαὶ ἐν τῷ νόμῳ; φησὶν, 
« λούσεται ὁ ἱερεὺς χαὶ οὕτως ἔσται καθαρός ἷ. » 

Καὶ -πάλιν ὁ Θεὸς διὰ Ἥ σαίου λέγει" « Ἔγώ εἰμι ὁ ἐ Exrheipwv τὰς ἁμαρτίας σου ", zul 


οὐ μὴ μνησθῶ: σὺ δὲ μνήσθητι χαὶ χριθῶνμεν ἅμα: σὺ δὲ λέγε τὰς ἁμαρτίας σου πρῶτον ἵνα 
[ p- v δ \ (5 : ᾿ 


N Se R N 4 ‚ Ἐν , ‚N * NW ‘ en 
a. δικαιωθὴς ἢ. Ὅτι δώσω ὕδωρ ἐν δίψει τοῖς πορευομένοις ἐν ἀνύδρῳ" ᾿ καὶ ἐπιθήσω τὸ πνεῦμά 


"». 


9; " Ν "- ῃ ᾿ \ „ r x Im € ’- . 
μου ἐπὶ τὸ σπέρμα σου, χαὶ τὰς εὐλογίας μου εἰς τὰ τέχνα σουΐ. » Καὶ πάλιν: « Ὁ ἐλεῶν 
᾿ ἢ \ : > \ va RER ὃ , 2 > 8 
αὐτοὺς Θεὸς, ἰχτειρήσει αὐτοὺς, χαὶ διὰ πηγῶν ὑδάτων ἐξάξει αὐτούς “. 
\ ‚ ΄ - ΄ r γεν, -« x ‚r r . 
Καὶ Μιχαίας λέγε: περὶ τοῦ ἁγίου βαπτίσματος" « Τίς ὡς σὺ Θεὸς, ἐξαιρούμενος ἁμιαρ- 
΄, % « fr [4 δ ,ὔ ΠῚ τ ΄ “ὦ # ΕἸ ΄' γι x 
τίας χαὶ ὑπερδαίνων ἀδιχίας ", τοῖς χαταλοίποις τῆς χληρονομίας σου, οὐ συνέσχεν ὀργὴν 
. ΄ ᾽ -»" © - x ’ " , ᾽ ΄ " x 
εἰς μαρτύριον αὐτοῖς, ὅτι θελητὴς ἐλέους ἐστίν. Αὐτὸς ἐπιστρέψει χαὶ οἰχτειρήσει AR. χαὶ 
δ. ι . + r er » . + “ὦ ΄ 
χαταδύσει τὸς ἁμαρτίας ἡμῶν εἰς τὰ βάθη τῆς θαλάσσης '".» [587] Καὶ Ἰωὴλ λέγει" « Ἔν 
» + ‚ ıY 3) - r 
τὴ ἡμέρχ ἐκείνη ἀποσταλάξει τὰ ὄρη γλυχασμὸν, καὶ οἱ βουνοὶ ῥυήσονται γάλα" καὶ πᾶσαι 
ne, τ Ὁ " zZ ‚ voeN 2 ΄ 4“ 
ἀφέσεις ᾿Ιούδα, ῥυήσονται ὕδατα, χαὶ ἐκ τοῦ οἴχου Κυρίου πηγὴ ὕδατος ἐξελεύσεται '". » 
= Ε - a e ἌΚΟΣ EN NE RE ᾿ τ 
Ω δλὸς ελφοὶ, « βᾶθος τῆς τοῦ θεοῦ σοφίας "ἢ »,orı ἀφέσεις Ἰούδα δι ὑδάτων γίνονται. Ὅτι 
δι > x [3 
δὲ εὐδοχίχ Θεοῦ ἐστιν τὸ ἅγιον βάπτισμα, Δαδὶδ λέγει" « φωνὴ Κυρίου ἐπὶ τῶν ὑδάτων, ὁ Θεὸς 


> Sr ’ ’ - 
τῆς δόξης ἐθρόντησεν, Κύριος ἐπὶ ὑδάτων πολλῶν "᾿.» Ὅτι δὲ ὁ Θεὸς μισεῖ τοὺς ἰουδαί- 


1. Ez., XXXVI, 25. ἁμαρτιῶν upon remplacer ἀχαθαρσιῶν des edilions) se Lrouve dans Didyme. —- 
2NUS:,T, 10: 3. IS., XXxv, 6-8. Le commencement differe des edilions. Cf. XLIV, 8; XXXV, 7, 8. — 
4. Gf. Lev., χιν. 8. — 5. Sic a 6. ISs., Xu, 25-26. — 7. 15:; XLIV, ὃ: — 8. 1Ὁ-. XI, 210: 
9. Sie Didyme, Gyrille, ete. — 10. Mich., vır, 18-20. — 11. Joel, π|, 18. 12. (ΙΓ. Rom., ΧΙ, 33. — 13. Ps. 
XXVIIL, 8. 


1. P : χαθυρισθήσεσθαι | M : ano τῶν ἁμ. ὑμ. | F om. χαὶ τῶν u. ὑμ. || 3. M : Καὶ ἐν τῷ Ἡσαΐᾳ 
πάλιν | F add. (a. λέγει) πάλιν | LS add. (a. χαθ.) καὶ | M om. πάλιν | MS om. ὅτι || A. Ε : δίψη 11: 
εἰς τ. διψ. γῆν || 5. M om. γὰρ || 6. M add. (p. 5.) μου | M om. ὁδὸς — Μωνσῆς el ponil μέσον τ. 
üb, οἱ πατέρες ἡμῶν διῆλθον χαὶ μωυσῆς post τ. ἅγ. τούτου βαπτίσματος || 8. 1 om. ἁγίον || B: δι᾽ αὐτοῦ 
δ. (PFMS : διὰ τοῦ) || 9. M : τοῦ Pac. | F 1 M om. χαὶ ἐσώθη Max | M om. προτυπῶν 

ἀλλὰ | F: τὸ μυστήριον || 10. FT om. ἀλλὰ | F: Ναιμὰν || 11. M om. εἷς γίνονται post 15 lin. || 12. 


P : ἀπαλλάσεσθαι | S om. χαὶ || 13. F : λούσασθαι τοὺς ἱερεῖς χ. οὕτως εἶναι χαθαρούς || 15. F om. (sec.) δὲ 


19. F : Ὁμοίως 


0 

pi 

BT : πρῶτος |! 16. I : δίψη 17.P: (1. Ent) el; || 18. P : οἰκτειρήσῃ et ἐξάξῃ (Ε : & 
f ἢ ? ) per ἴ 


πεοὶ τοῦ Ay. βαπ. Μιχ. 2 | F: ἐξαίρων || 20. F om. οὐ || 21. P : οἰχτειρήση || 38. F: πᾶσα ἄφεσις | 
an. F : ῥνήσεται ὕδωρ || 25. Τὴ : ὅτι χαὶ αἱ ἀφέσεις | ]" : διὰ | M:(l. ὅτι λέγει) χαὶ δᾶδ ὁ μεγαλοφωνό- 
τατος χραζει || 26. M om. ὁ θεὸς — πολλῶν || 27. P om. ὁ M : (1. ἰουδ. χαὶ 006.) τὰ ἰουδαιχὰ φυλάσσοντας 


30 


or 


10 


20 


30 


τὸ λύγιον τοῦ ἁγίου Ἴσρχὴλ παρώξυναν. Kai ἐθυμώθη Κύριος Rn A ἐπὶ τὸν λαὸ 


[47] PREMIERE ASSEMBLEE, 20-21. 757 


* - r ΄τΝ ε , . " 
ζοντας χαὶ σαῤδατίζοντας μετὰ τὴν παρουσίαν τοῦ Χριστοῦ διὰ Μαλυγίου λέγει" « Οὐχ ἔστιν 
“" " gie ’ ’ = - 4, “᾿ ᾽ ΝΥ ’ 
μοι θέλημα ἐν τοῖς υἱοῖς ᾿Ισραὴλ, χαὶ θύσιαν ἐχ τῶν χειρῶν αὐτῶν οὐ προσ σδέξογιαι, διότι 
ER ’ > Rn “ ὃ - \ ν + ὃ Σ »Υ ᾿ ς νῇ n N,ry ᾿ ’ 
ἀπὸ ἀνατολῶν ἕως δυσμῶν, τὸ ὄνομά μου δοξάζεται ἐν τοῖς ἔθνεσιν, καὶ ἐν παντὶ τόπῳ 
ἍΝ * - ᾿ -- ᾽ ΄ " 7 - ᾿ 
θυμίαμα " τῷ ἐμῷ ὀνόματι προσάγεται, ὅτι μέγα τὸ ὄνομά μου ἐν τοῖς ξήνεσι. Ζῶ ἐγὼ, 
λέγει Κύριος παντοχράτωρ'. » 
ς r - , , ı Ν! = \ , 
21. [588] RegeLLıon ΡῈΒ PEcHEURS. — Περὶ δὲ τῶν θελόντων μετὰ τὴν παρουσίαν 
τοῦ Χριστοῦ ἀχμὴν ἰουδαίζειν καὶ σαδδατίζειν, χαὶ λεγόντων ὅτι ἀχμιὴν οὐκ ἦλθεν ὁ ἠλειμ- 
μένος, καὶ περιμένω σαξθατίζων χαὶ ἰουδαΐζων φυλάσσων τὸν νόμον Μωυσέως, Ἡ σαίας λέγε: 
περὶ αὐτῶν" « οὐαὶ οἱ ἐπισπώμιενοι τὰς ἁμαρτίας αὐτῶν ὡς σχοινίῳ μαχρῷ, χαὶ ὡς ζυγοῦ ἱμάντ' 
IN - x ’ ΄ Se nr x ΄ 5 , Kon ΄ « x " PA 
δαμάλεως τὰς ἀνομίας αὐτῶν, λέγοντες" Τὸ τάχος ἐγγισάτω ἃ ποιήσει ὁ Θεὸς, ἵνα ἴδωμεν’ 
χαὶ ἐλθάτω ἡ βουλὴ τοῦ ἁγίου ᾿Ισρχαὴλ, ἵνα γνῶμεν. Οὐχὶ οἱ λέγοντες ᾿ τὸ πονηρὸν χαλὴν, 


χα! τὸ χαλὸν πονηρόν" οἱ τιθέντες τὸ φῶς σχότος, χαὶ τὸ σχότος φῶς" οἱ λέγοντες τὸ πικρὸν 


γλυχὺ, χαὶ τὸ γλυχὺ mızpöv”. » Kai πάλιν' « Αἰχμάλωτος ἐγενήθη ὁ λαύς μου, διὰ τὸ 


δ τὴν Ν Ä 24 q - 5 ἐ € u Sr, ν 
μὴ εἰδέναι αὐτοὺς τὸν Κύριον ἡ. » Καὶ πάλιν « Ἢ δίζα αὐτῶν ὡς χνοῦς ἔστα!;, χαὶ τὸ ἄνθος 


αὐτῶν, ὡς χονιορτὸς ἀναφήσεται οὐ γὰρ ἠθέλησαν τὸν νόμον Κυρίου σαφαὼθ ποιεῖν, ἀλ)ὰ 


« 


αὐτοῦ, χαὶ ἐπέδαλε τὴν χεῖρα αὐτοῦ ἐπ᾿ αὐτοὺς, καὶ ἐπά ταξεν αὐτούς ". » [589] Καὶ πάλιν 
Ἡσαΐας λέγει περὶ τῶν ἀπίστων Ἰουδαίων: « "Axor ἀκούσετε χαὶ οὐ μὴ συνῆτε, χαὶ βλέ- 
ποντες ᾿ βλέψετε καὶ οὐ μὴ ἴδετε, ἐπαχύνθη γὰρ ἡ χαρδία τοῦ λαοῦ τούτου, καὶ τοῖς ὠσὶν 
αὐτῶν βαρέως ἤκουσαν, καὶ τοὺς ὀφθχλυοὺς αὐτῶν ἐκάμμυσαν, ὑμήποτε ἴδωσι τοῖς ὀφῇα)- 
μοῖς, χαὶ τοῖς ὠσὶν ἀχούσωσι, χαὶ τῇ χαρδίχ συνιῶσιν καὶ ἐπιστρέψωσιν, καὶ ἰάσομα! 
αὐτούς". » 

Μωῦυσῆς λέγει" « οὗτος λαὸς μωρὸς χαὶ οὐχὶ σοφός. » Καὶ Ἱερεμίας λέγει" 
« Λαὸς μωρὸς χαὶ ἀκάρδιος, ὀφθαλμοὶ αὐτοῖς χαὶ οὐ βλέπουσιν, ὦτα ἔχουσι χαὶ οὐχ ἀχούου- 


- ΄ 


᾽ END A v 
σιν. χαὶ ἐμὲ οὐ ee: χαὶ ἀπὸ τοῦ προσώπου) μου οὐχ εὐλαδηθήσεσθε, τὸν τάξαντα 


-o 


" er 5 ͵ A Ra 7 “τ'ῷ'ό 5 διε iR 
ἄμμον ὅριον θαλζσσηῃ, πρόσταγμα αἱ ὦών'ον χαὶ οὐ παρελεύσεται΄. » Καὶ πάλιν διλ Ἥσαϊου 


᾽ Ἐπὴν 


Ep® ει (2 ὁ λαὸς οὗτος τῷ στόματι αὐτῶν χαὶ τοῖς χείλεσιν αὐτῶν 


’ ἐμοῦ, μάτην δὲ σέθονταί με, διδάσχοντες 


τάλματα οὐδ ων χαὶ ἘΉΟΡΗ διὰ τοῦτο ἰδοὺ προσθήσω [590] τοῦ μεταθεῖναι: τὸν 


1. Mal., ı, 10-11. — 2. Is., v, 18-20. — 3. Is., v, 13. 4. Is., v, 24-25. 5. Is., vi, 9-10. — 6. Deul., 
XXXII, 5, 6. — 7. JEr., v, 2 


1. Fom. χαὶ σαδό. | M : αὐτοῦ | S: ὁ θεὸς γὰρ διὰ Mad. | M : Mr ιχαΐον || 3. B add. (p. avar. 
ἡλίου χαὶ (ΡῈ om.) | M: (l. ἕως) μέχρι || A. 1 : τῷ ὃν. μὸν M om. ὅτι παντοχράτωρ || 5. I : χύρ. ὁ 
θεὸς ὁ παντοχρ. || 6. M om. μετὰ iovs. χαὶ || 7. M om. καὶ λεγ. — Μωυσέως | 1: ἀχμὴν post ἦλθεν 
P : εἰλημμένος; F : εἰλιμμένος || 8. 1: χαὶ περιμενόντων καὶ διατοῦτο σχϑθατιζόντων Kal φυλασσόντων τῶν 
νόμον | M : (l. Ἡσ. αὐτῶν) λέγει ἡσαΐας | 9. P : σχοινίον μαχρὸν | M om. χαὶ — γνῶμεν u 


10. F add. (a. λέγ.) οἱ || 11. F: ἐλθέτω || 12. M om. ol τιθέντες ἴδητε post 7 lineas || 13. 1 om. πάλιν 


|| 18. P : ἀκούσητε || 19. P : βλέψητε | M om. χαὶ τοῖς --- αὐτοὺς || 20. F om. (pr.) αὐτῶν || 


1 : ἰάσωμαι 


|| 23. 5. om. Καὶ Μω. — οὗτος | F : ([. Καὶ M.) Μω. γὰρ M om. λέγε οὗτος | S om. Καὶ Ἵερ λέγε: 
| M om. λέγει || 24. M om. ὀφθαλμοὶ --- παρελεύσεται  Ῥ : ἔχωσι | P : ἀκούσωσιν || 25. T : (l. καὶ ἐμὲ 
ἢ ἐμὲ (S : εἰ ἐμὲ) | S om. καὶ ἀπὸ τὐγαῦ. | Τ' : τοῦ τάξαντος | 26. PT: θαλάσσης | M om. πάλιν 
[F: (1. διὰ ‘He. ὁ 6.) Ἡσαΐας || 27. M om. λέγει | M om. καὶ τοῖς — τῷ Χυιστῷ post 7 lin. | F om. 
(sec.) αὐτῶν | 29. F : (l. Eve. — διδασκ.) διδασκαλίας ἐντ. ἀνθρ. χ. GW. P : διατοῦτο ᾿ Τ᾿: διδασχαλ)ίας dvr. 


ἄνθρ. x. did. | F om. ἰδοὺ | P : μεταθῆναι 


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b. 


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758 LA DIDASCALIE DE JACOB. [48] 


x ἘΝ . ᾽ x ΄ “-“ ΄ - - τὸς 

λαὸν τοῦτον, zul μεταθήσω αὐτοὺς μεταθέσει, καὶ ἀπολῶ τὴν σοφίαν τῶν σωφῶν αὐτῶν ', χαι 
, ἐπὶ en Be ΄ ΟῚ \ 4 er , ᾽ z ER 

τὴν σύνεσιν τῶν συνετῶν αὐτῶν! χρύψω ᾿ς» Καὶ πάλιν « ὅτι λαός μου ἀπειθής ἐστιν, υἱοὶ 


δι» END 
ψευδεῖς, οι λεγόντες τοῖς προφήταις" | u: ἀναγγέλλετε ἡμῖν, χαὶ τοῖς τὰ ὁράματα ὁρῶσιν" μὴ 


. λαλεῖτε ἡμῖν ὀρθῷ ἧς ἀλλὰ λαλεῖτε ἡμῖν λαλιὰν, χαὶ ἀναγγείλατε 5 ἑτέραν πλάνησιν.» 


Καὶ πάλιν ὁ Θεὸς διὰ Μαλαχίου λέγει" « Οὐχ ἔστιν μοι θέλημα ἐν τοῖς υἱοῖς Ἰσραήλ΄. 
Kat Ἡσαΐας περὶ τῶν ἀπειθούντων Ἰουδαίων τῷ Χριστῷ" « Αχουε, οὐρανὲ, χαὶ ἐνω- 
τίζου, γῆ, ὅτι Κύριος ἐλάλησεν. Υἱοὺς ἐγέννησα χαὶ ὕψωσα, αὐτοὶ δέ με ἠθέτησαν. "Ἔγνω 
βοῦς τὸν χτησάμενον, χαὶ ὄνος τὴν φάτνην τοῦ χυρίου αὐτοῦ, ᾿Ισραὴλ δέ με οὐχ ἔγνω, καὶ ὁ 
λαύς με οὐ συνῆχεν". » Καὶ διὰ Ὡσηὲ λέγει ὁ Θεός" « ᾿Βπιδάλων ἐπιδαλῶ Er’ αὐτοὺς τὸ 


Ν' » ΄ ΕῚ “4 - “᾿ er 
δίχτυόν μου, χαθὼς τὰ πετεινὰ τοῦ οὐρανοῦ. χατάξω αὐτούς. Παιδεύσω αὐτοὺς ἐν τῇ ἀχοῇ 


“2, ke n ᾽ν» er 37 
299. τῆς θλίψε ὡς αὐτῶν. Οὐαὶ αὐτοῖς, ὅτι ἀπεπέδιησαν ἀπ᾿ ἐμοῦ. Δείλαιοί εἰσιν, ὅτι ἐσέξησαν 


᾽ x x ᾿ ᾿ - NE x ” 
. εἰς ἐμὲ, ἐγὼ δὲ ᾿ ἐλυτρωσάμην αὐτοὺς, αὐτοὶ δὲ χχτελζλησαν 297 ἐμοῦ ψευδη, χαὶ οὐχ 


> e NZ HER ΄ 6 
ἐοόησαν αἱ χαρδίαι αὐτῶν πρό ἧς μὲ, λέγει K ὕριος “. » 


[591] Καὶ πάλιν ὁ Χριστὸς διὰ Ἱερεμίου λέγει" « ᾿Εμὲ ἐγκατέλιπον πηγὴν ὕδατος 


Y%n 555. τῷ - - ’ ’ vum Ir . N v ΄ 
ζῶντος ἘῸΝ Ka: TAN" « Or Eveyeip: GEN λόγον εις GUARNZEN μου, αι παγίδας ἔχρυψάν μιν, 


σ᾽ Κι. 4 ξ χα τὴν ἐ 6 urn ) y.07 A) Io: zur ἡ ίχες αὐτῶ “αὶ τὰς 
συ “ριε, ἔγνως πασὰν τὴν ἐπιοουλὴν αὐτῶν, vn INWWONS τὰς συρτιας αὐτῶν, AR τὰς 


, 


’ N ᾿ Pr x ἐξ 
ἀνομίας αὐτῶν ἀπὸ προσώπου σου μὴ ἐξαλείψης, γενηθήτωσαν αἱ ἀσθένειαι αὐτῶν ἐνάντιόν 
σου, ἐν χαιρῷ θυμοῦ σου ποιήσεις αὐτο Ὁ » Καὶ πάλιν ὁ Χριστὸς διχ Δχρὶὸ λέγει" 
vn N Η NP ar ͵ Ἀν δὴν 72 > 
ἔδωχαν εἰς τὸ βρῶμα μου X ἣν, χαὶ τὰ ἑξῆς: ᾿Εζαλειφθήτωσαν ἐκ ᾿ βίδλου ζώντων, 
χαὶ μετὰ δικαίων μὴ Are ραφήητωσαν . » 
22. Date ΡῈ L/ARRIVEE DU ÖHrıst. — Μὴ οὖν ἀπιστήσωμεν, ἀδελφοί μου χαὶ 
πατέρες, τῷ Χριστῷ, ὅτι αὐτός ἐστιν ὁ σώτηρ τοῦ χόσμου. 'Txv γὰρ ἀπιστήσωμεν αὐτῷ, 
r x 3 x ΄ - Ὡ] - - ’ Pr mn -- ἘΠ ] - 
πάντα τὰ χαχὰ τὰ γεγραμμένα καταλείψεται ἡμᾶς, καὶ ἐν τῷ νῦν χχιρῷ χαὶ ἐν τῷ μέλλοντι. 
ΕῚ er r x x + ᾿- ΄ 4 ’ ΄ - 
— ᾿Αποχρίνονται οἱ ἐκ περιτομῆς καὶ λέγουσιν αὐτῷ' « Καὶ διὰ τί οὖν λέγουσιν, χύρι ᾿ΙΖχωύε, 
r , I 9 - e , Pr ΄ - ω er 
οἱ πατέρες ἡμῶν, [592 ὅτι ἀχμὴν οὐχ ἔφθασαν οἱ χρόνοι τῆς παρουσίας τοῦ Χριστοῦ τοῦ 


σωτῆρος τοῦ ᾿Ισραήλ; » --- Καὶ λέγει Ἰάχωδος: ᾿Αληθῶς χατὰ τὸν χρόνον αὐτοῦ ἦλθεν ὁ 


1. Sic Justin. — 2. Is., ΧΧΙΧ, 13-14. — 3. Is., xxx, 9-10. — 4. Mal., 1, 10. 5. Is., 1, 2-3. — 6. Osce, 
vır, 12-14, L’elhiopien remplace ce texte par Is., xx1v, 16-18, qui lui ressemble un peu. — 7. Jer., 


11, 13. 8. Jer., ΧΥΠΙῚ, 22-23. ΤΡ (ἢ. Be ce texte par Jer., χι, 18-20. — 9. Ps. Lxvun, 22 et 29. 


1.1: (l. αὐτοὺ:) αὐτὸν | P om. (sec.) καὶ || 2. S om. ὅτι | FS om. μον || 3. P: ἀναγγέλλεται; Τὸ : 


| BF add. (p. ἀναγ.) ἡμῖν ||5. T:&& Mar. ὁ θεός || 6. BF: Καὶ πάλιν 


ἀναγγείλητε || 4. F 


"Hs. λέγει M δῇ ya | 5. : χαὶ ἔγνω | S add. (p. χτησ.) αὐτὸν || 8. P om. με | M om. καὶ — συνῆχεν 
| 9. F: Καὶ πάλιν ὡσηὲ λέγει (M : wong) | M om. ἐπιθαλὼν αὐτῶν | F om. ἐπιδάλων | P : ἐπιδάλω || 
11. 1 add (p. ἐμοῦ) περὶ τῆς σταυρώσεως λέγει || 12. M : (l. pr. δὲ) μὲν (om. S)| M om. καὶ οὐκ — κύριος 
| Lom. καὶ || 14. BF : Καὶ πάλιν ἐχ προσώπον τοῦ Χριστοῦ λέγει Ἵερ. | S : ὡς ἐκ τοῦ Xp. Ἵερ. λέγει || 
15. Μ΄: ἐνεχείρισαν | I : εἰσύλληψίν | 1᾽ : παγίδα || 16. BE : καὶ σὺ | M om. σὺ χύριε — ποιήσεις αὐτοῖς 


| F om. αὐτῶν | BES add. (p. αὐτῶν) ἐπ᾽ (om. 1) εἰς θάνατον | FT om. χαὶ τ. av. αὐτῶν || 17. BF: 


: (I. πάλιν — λέγει) Δᾶδ | F om. πάλιν [[ 19. F:(l. χαὶ τὰ 


ἐσθωσαν || 18. S om. θυμοὺ | F: αὐτοὺς 


5) χαὶ εἰς τὴν δίψαν μου ἐπότισάν με ὄξος | I om. ᾿Εξαλειφθ. --- λέγουσιν αὐτῷ || 20. S om. καὶ || 91. I 
om. pov || 22. Τ᾽ : ἡ σωτηρία || 23. BF : καταλήψεται Τὸ : (]. καιρῷ) αἰῶνι || 24. M : (in marg.) ἐρώτησις | B 
add. (a. περιτ.) τῆς (FP om.)  Μ: (!. διὰ τῇ πῶς | S om. χαὶ διὰ τί οὖν | Fom. Kai | M : λέγουσιν 
post Ἰάχ. (5. : λέγ. ante ὅτι ἀχμὴν) || 25. BESM add. (post rar. ap.) χαὶ νομοδιδάσχαλοι (M om. καὶ) 
| M om. ὅτε | M om. τοῦ owr. τοῦ Ic. || 26. BF: (l. σωτ.) βασιλέως | BF ; ὁ Ἰάχ. |M : (in marg.) 
ἀπόνχρισις | M om. χαὶ λέγει τῷ ἦγ. τῷ ἐρχομένῳ (2 23, 1. 12 

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πὸ 


[49] PREMIERE ASSEMBLEE, 22-23 759 


x x % er x , τ ᾿ 
Χριστὸς, χαὶ χατὰ γενεᾶς ἔχουσιν χρονογράφην οἱ Χριστιανοί. ᾿Αλλὰ καὶ χαθὼς εἶπεν ὁ 
, * im er? ἐν ἜΣ x 
δίχχιος " Δανιήλ' μετὰ ἑξηχονταεννέα ἑῤδομάδας μετὰ τὸ χτισθῆναι τὸ ἁγίασμα χαὶ τὴν 


ee x 5 ls A 3 Fi ΡΞ 2 δ Δ 
Ἱερουσαλὴμ, ἦλθεν ὁ Χριστός. "ἔχε: γὰρ οὕτως ἡ βίδλος τοῦ Δανιήλ᾽ Φησὶ γάρ᾽ ἐδέετο τοῖ 
ea EL ἘΝ N τὰ τ τὸ ἐνὶ u EN τ MEN , 
Θεοῦ ὁ Δανιὴλ νηστεύων διχ τὸν λαὸν, χαὶ εἶπεν αὐτῷ Vasen ὁ ἄγγελος" « Εδδομιήχοντα 


630 "δ᾽ Ξ 2, Mi > x n B BENER SEN x rn ἂν PT, = fi ’ Pax 
ξ 7}... ες GUVET pen 7 η συν ἐπ Y τὸν λαὸν σου χα' ἐπὶ τὴν πολιν τὴν FEN, του σφραγίσαι τας 
n > x r \ Fr - x N ‚ ΤΣ 

ἁμα ρτίας, χαὶ τοῦ συντελεσθῆναι τὰς ἀνομίας, χαὶ τοῦ ἀπαλεῖψα! τὰς ἀσδιχίας, χαὶ τοῦ 
- ᾽ Y \ 


‚r E 7 
ἐξιλάσχσθα!: τὰς ν᾿ μίας χχὶ τοῦ aa εῖν διχαιο οσύνην αἰώνιον, χχὶ του σφῳοαγίσα! ΟὐΑσιν AL 
᾽ ἐπὶ aba ῖ 


en: χαὶ τ χρίσα! ἅγια ἁγίων | .» 


— [594] Ἔστιν δὲ ἡ διχχιοσύνη ᾿ ὁ Χριστὸς, ὁ συγχωρήσας πάσα 


ἐν 
ΠῚ 
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ὧν 
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- U : \ ”„ δι ap , ῃ “Ὁ ’ ’ 
τοῖς a χαὶ ἔχτοτε οὐχ ἦλθεν προφήτης. Ἔλθοντος γὰρ τοῦ Χρισ τοῦ, οὐχ ἔτι χρεία 


προφήτου, ἵνα εἴπῃ ὅτι ἔρχεται ὁ Χριστός. Εἰ γὰρ μὴ ἦν ὁ ἀληθινὸς Χριστὸς ὁ ἐχ τῆς a 


Inoixe ve “θεὶ “ - - ΄ ε τα ον Ἀπ Δ δ. ᾽ δῖε, ΕἾ ἜΣ x 
Μαρίας γεννηθεὶς, ἕως ἄρτι εἶχον χηρύσσειν οἱ προφῆτα:, ἀλλ᾽ αὐτὸς ἔστιν ἀληθῶς ὁ Χριστὸς, 
« x x , , a DEN , er > 

ὁ χχὶ τὸν χόσμον ἐκ τῆς πλάνης τῶν εἰδώλων ἐλευθερώσας, χαὶ πάντα τὰ ξθνη εἰς θεο- 


͵΄ ᾿ \ = τ \ ι Ξ ἜΣ ἢ n 
ἡνωσίαν ἀγαγὼν ὡς προεῖπαν οἱ προφῆται. Διὰ γὰρ τοῦ Χριστοῦ λέγουσιν οἱ προφῆται 
ἱ h l vr 


eohar τὰ ἔθνη, οὕτως λέγει ὁ προφήτης χαὶ περὶ τῶν χρ ούνων. 
x r \ , »r Re εν n 
Φησὶν γΖρ' « Καὶ γνώσῃ χαὶ συνήσεις ἀπὸ ἐξόδων λόγου τοῦ ᾿ ἀποχριθῆναι χαὶ τοῦ 
- 


᾿ N ὡ x . er r x > “δ 
οἰχοδομῆσαι τὴν “Ἱερουσαλὴμ, ᾿ ἕως Χριστοῦ ἡγουμένου ἑδδομάδες ἑπτὰ, καὶ ἑσδομιζδες 


RR , δύ Ἔν, Ὁ x ῃ , 3 4 
ἐζηχοντα ὦνο, και ἐπιστρέψε ı KARL οἰχοδομηθήσεται τεῖχος χαὶ ἜΣ Bar AR ξχχενωθήσονται 


οἱ καιροί, [595] Kat μετὰ τὰς ἑξήχοντα δύο ἑδδομάδας, ἐξολοθρευθήσεται χρίσ 


σμα, χαὶ χρῖμια 


ΟῚ 


ρχομιένῳ =» 


ns 


ΕΣ e » m m 4 " “ - x - . , -- 
004 ἣν ἐν αὐτῇ, χαὶ τὴν πόλιν καὶ τὸ ἅγιον διαφθερεῖ σὺν τῷ ἡγουμένῳ τῷ 


-" - ΓΙ ΄ ΄ ᾽ -“ ΕἸ ΄ m ᾿ G x 
Περὶ τοῦ Bar Ὡγουμένου λέγει Ἀριστοβούλου τῶν Ἰουδαίων, τοῦ χρατηθέντος ὑπὸ 


Ῥώμη αἰγμαλῴτου σὺν γυναιξὶ χαὶ τέκνοις τοῦ ἀδελφοὶ 
pn 'χυ. ΔΟΊΗ 5 Y > (αι TE G Ο φοῦ 


N * 


51 / . , - ΄ x 1 ᾽ r ἊΝ “ἊΝ 
Σίμωνος τὴ} ἀναλωθέντος ἢ ὑπὸ Πύρθων, ἴ ἵνχ ἐχλείπη ἄρχων χαὶ ἡγούμενος ἐχ τοῦ Ἰούδα, 


, ᾿" ε 


x x ΄ „> N - . 
χατὰ τὴν προφητειαν τοῦ διχαίου πατρὸς ἡμῶν Ἰαχὼς τὴν λέγουσαν 


v ’ ’ ‚> e r‚ ’ -“ - "» m er 
« Οὐκ ἐχλείψει ἄρχων ἐξ Ἰούδα χαὶ ἡγούμενος ἐκ τῶν unp@v 2 ἕως οὗ ἔλθη ᾧ 
" ι 7. = 13 
ἀπόχειται. χαὶ αὐτὸς προσδοχία, ἐθνῶν ". » Γεννηθέντος οὖν τοῦ Χριστοῦ τοῦ ἡγουμένου ἡμῶν 
’ ς πῇ - N 


\ 7 ͵ 
και πασὴῆς “τισεως δεσπό 


Ἃ τς : 1 er ; 
ἀλλόφυλος ἀσχαλωνίτης " ἐχρά ἅτησε τῆς χώρας ἡμῶν τῶν EN χαὶ ὑπὸ Powuatsus 


τοῦ χαὶ Θεοῦ χαὶ βασιλέως ἐν Ι»ηθλεὲν, τῇ Ἰουδαίχς, “Πρώδες 


ἐγενόμεθα ἕως σήμερον. 


Dan., ıx, 3, 4, 21, %: d’apres Theodotion. — 3, Dan., ıx, 25-26; diflere dans eth,, 592-593. — 
3. Cf. Josöphe, Antiqu., XIV, ıv. 5; De bello Jud., I, vır, 7 el ΧΠῚ. — 4. Gen., XLIN, 10. — 5. Cl. Justin, 
Dial., 52; supra, p. [15]. 
1. F: γενεὰν | F : ἔχουσι γὰρ | F : χρονογράφον | S om. (sec.) χαὶ || 3. F add. (a. μετὰ) ὅτι | S 
om. xai || 3. F om. τοῦ | S add. (p. Δαν.) τοῦ προφήτου | F om. φησὶ γὰρ | 4. F : ἀρχάγγελος || 5. 5 


συντελ. τὰς au. | 6. F om. (ult.) καὶ | 8. F om.zat | P: (l. ἅγια) ἀπὸ || 9. S add. (p. ἀμ.) αὐτῶν | I : τοῖς 


ἄνθρ. πάσας τ. Ay. || 10. F : (1. οὐχ) οὐχέτι || 11. F om. εἰ — Χριστὸς || 12. T you.sv || 13. I om. τὸν 
χόσμον ἐχ || 14. F : προεῖπον | I om. τοῦ | I om. (sec.) ot προφ. I| 95. 7 add. (p. οὕτως) δὲ || 16.15 om. 
(pr.) καὶ | F : γνῶθι καὶ συνήσεις | P : συνήσης | BE : ἐξόδου | 17. Τ' om. τὴν || 19. 1 : χρίμα || 20. Pi διαφθει- 
ger || 21. F om. περὶ — ὁ Δανιήλ. post 10 lineas | M : (l. περὶ — &x τοῦ ᾿ἸΙοὐδα) 2 εἰ οὐχ ἔφθασαν οὔτε μὴν 
ἦλθε.) ὁ Χριστὸς ποῦ ἐστιν ὁ ἐχ τοῦ μηροῦ τοῦ Ἰούδα ἄρχων καὶ ἡγούμενος | Ἐ : ᾿Αριστοῦόλον Ι.38. BS: (l. 
Σίμωνος) Ὑρχανοῦ, ὡς γ)έγει ᾿Ιώσηπος (cl, De bello Jud., 1. xıu S om. τοῦ a τοῦ") | BS add. (p. 


Πάρθων) ὑπὸ Παχόρου καὶ Bag Re τῶν στρατηγῶν (εἴ, Josephe, De bello Jud., 1. xıu S: ἵνα un || 
%4. M om. διχαίου || 25. M (l. ᾧ) 5 || 26. M : τῶν ἐθνῶν | B: (l. οὖν) γὰρ || 27. L add. (p. πάσης) τῆς 
| M om. καὶ ©. καὶ Bas. || 23. M om. τῶν Ἰονδ. || 29. M add. (p. σημ.) δοῦλοι 


PATR. OR. — T. VII. - Ε. ὃ. 1) 


*+f,23reb. 


lt 


„2a re q. 


760 LA DIDASCALIE DE JACOB. [50] 


Καὶ ἠλήθευσεν ἡ προφητεία τοῦ πατρὸς ἡμῶν Ἰαχὼζ υἱοῦ ᾿Ισαάκ. [96] Φησὶν γὰρ ὁ 
Aavını“ « Καὶ γνώσῃ ᾿ χαὶ συνήσεις ἀπὸ ἐξόδων λόγο" τοῦ ἀποχριθῆναι χαὶ οἰχοδου ηθῆνα! 
᾿Ξ 
19) 


τὴν ᾿Ἱερουσαλὴμ., ἕως Χοιστοῦ ἡγουμένου" ἑ δομάδες ἑπτὰ χαὶ ἑξήχοντα δύο ἑσδομάδες 'y: 


7 " N r er - en \ 3 - n 
τουτέστιν ἔτη τετραχοσία ὀγδοηχοντατρία. Καὶ οὕτως ἦλθεν ὁ Χριστὸς ἐν τῷ τετρχχοσιοστῷ 
» ὃ m ΄ v 3.. ἣν = ῃ2 " Η \ x ΄ ’E - Ῥ ER x nr 
ογ ONAISTD τετάρτῳ ἔτει ἀπὸ TOU χτισθῆναι τὸν ναῶν AR Τὴν πολιν. “πιλα ομενης yrr τῆς 
PN ΟΣ εἰς N ΄ Ω \ ᾿ εἰν x »Ἥ N + SZ, 
ἑδδομιηχοστῆς ἑδδομάδος, ἐπεφάνη 0 Χριστὸς χαὶ ἔσωσεν ἡμᾶς, καὶ τὴν τοῦ διχδόλου πλάνην 


Sch : R ; Ν a h 
χατήργησεν. ᾿Αριστοδούλον γὰρ τοῦ ἡγουμένου αἰχμαϊλωτισθέντος σὺν τοῖς τέχνοις ὑπὸ 
ε ΄ ΝΖ εε - \ \ ΄ ε “Δ x sy ν΄ N ΄Ν x 
Ρωμαίων ΄, διέφθειραν οἱ Ρωμαῖοι χαὶ τὴν πόλιν Ἱερουσαλὴμι, χαὶ τὸν ναὸν ἡνδραπόδισαν σὺν 
τοὶ r ΄ . m - - N, > 7 x er , ω ’ Nr - 
τῷ ἡγουμένῳ ἡμῶν τῶν ᾿Ιουδαίων Αριστοδούλῳ, χαὶ οὕτως κατέπαυσεν ἡ ἀρχὴ ἡμῶν, 


« Ν NN r ΄ « Near \ ’ -- " ‚ \ φ, 
Πρώδου τοῦ ἀλλοφύλου. βασιλεύσαντος ὑπὸ Ῥωμαίων, ἱερὰν ἐσθῆτα ἐνδυσαμιένου, χαὶ οὕτως 


* 


an [4 ᾽ ν r r a =, ’ Ns ᾿ x + “οὖ ᾿ 
ἐξέλιπεν ἡ ἀρχὴ χαὶ ἢ ἱερωσύνη ἡμῶν τῶν Ἰουδαίων, κατὰ τὴν προφητείαν τοῦ πατρὸς 
« - 3 Aw 2] ᾽ ΄ F} « r$ 5 ‚ ΄ 7 Η ᾽ - e δ ἐν, δ te 
ἡμῶν Ἰαχὼύ, χαὶ εὐθέως ἐπὶ “Ηρώδου ἐγεννήθη ὁ Χριστὸς ἐν Βηθλεὲμ., ἡ προσδοχία χαὶ ἣ 


x 
RN 
σωτηρία τῶν ἐθνῶν. 


Ei δὲ οὐχ ἔστιν ὁ Χριστὸς ὁ ἐλθὼν ἐπὶ Ἡρώδου χαὶ Καίσαρος Αὐγούστου, ὄντως ψεύστης 


Pf [3 \ . m N .. - . ΄ x YA \ a, 
χὼδ ὁ πατὴρ ἡμῶν, Aal Mwücis ὁ συγγραψάμενος τὴν Κτίσιν τὴν λέγουσαν 


Br A ET >; Σ ἌΘΕΟΝ ᾿ Sr ee 
. περὶ τῆς προφητείας Ιαχώδ. Wevorns δέ ἐστιν ὁ Δανιὴλ ᾿ ὁ προφήτης, χαὶ ὁ Γαδριὴλ ὁ 
a De " ᾿ SR, Re Ἢ a Da , 3 
λαλήσας αὐτῷ περὶ τῶν χρόνων τῆς ἐλεύσεως τοῦ Χριστοῦ. ᾿Αλλὰ χαὶ ψεύδεται τὸ Πνεῦμα 
. κα τι N ἐν Nas 2 ἦτ ΚΑῚ \ ER a) ͵ = 
τὸ ἅγιον 1897] τὸ « λαλῆσαν διὰ τῶν προφητῶν ’ » χατὰ τὸν λόγον τῶν ἀπιστούντων τῷ 
r - 4 -“ » x ᾽ za ᾿ 7 , 
Χριστῷ, χαὶ λεγόντων ὅτι ἀκμὴν οὐκ ἦλθεν ὁ Χριστός. 
24. Le CHATIMENT DES JUIFS INCREDULES. — Καὶ πληροῦται εἰς αὐτοὺς ἡ προ- 
2 e r a Η \ 5 , Η͂ a DR) us + 
φητεία Ἡσαΐου ἡ λέγουσα φησὶ γάρ" « Παρεπίκραναν τὸ Ilveöux τὸ ἅγιον, χαὶ ἐστράφη 
ae Dr ΤΥ ΤΑ vr ἢ Ξ νἀ Br Re 4 ᾽ N, ΑΙ τ ἢ 
αὐτοῖς εἰς ἐχθούν΄. » Ὄντως γὰρ εἰ μὴ ἀπέστη ἀφ᾽ ἡμῶν τῶν [Ιουδαίων τὸ {Πνεῦμα τὸ 


ἅγιον, οὐκ ἂν ἐπὶ ἑξαχόσια τεσσαράχοντα ἔτη ” ἐπατούμεθα ὑπὸ τῶν ἐθνῶν, ἐξ ὅτε γὰρ οἱ 
ἣ 


΄ ε Fr € Σ Er ’ r \ ΄ vr " ΄ δ "να ,ὕ fi 
πατέρες ἡμῶν οἱ Ιουδαῖο: ἐσταύρωσαν τῶν Χριστὸν, ἔχτοτε ἕως σήμερον δοῦλοι ἐσμεν ὅλων 


h 
τῶν ᾿ ἐθνῶν χαὶ καταπάτημα. 

“ δ ἊΨ 7 ’ " m x “ “ -- r -» » ’ € 

Or δὲ ἐχθρός ἐστιν τὸ Πνεῦμα τὸ ἅγιον τῶν μὴ πιστευύντων τῷ Χριστῷ, Ιώσηπος ὁ 

Ι. Dan., ıx, 25. — 2. Josephe, loc. eilt. — 3. Symb. Nicee-Constanlinople. — 4. Is., x, 10. — 

5. Ceei date l’ouvrage de 640; l’&lhiopien porle ἃ [ΟΝ 740, car il le rapporle aussi ailleurs a Hera- 


elius (610-641). 


1.M om. χαὶ — Ἰσαάχ | S om. sat | BS add. (p. τοῦ) δικαίον | S: (l. φησὶν — Δαν.) καὶ τοῦ Δανιὴλ 
τοῦ προφήτου φησὶν γὰρ | M om. || 2. M om. (pr.) καὶ | BF : ἐξόδου | Μ΄: χαὶ τοῦ οἰκοδομηθεῖναι I 3- 
/ | %. I : τριαχοστοογδόω εἰκοστοτετάρτω || 5. I: (l. ἀπὸ τοῦ) μετὰ 

τὸ | M add. (p. νχὸν) Σολομῶντος || P : (1. ἐπιλαθ.) ἐπιομένης | 1: αὐτῆς τῆς || 6. Fi ὀγδυηχοστῆς || 7. PL: 
ἀριστοθόλου | M add. (p. Ἰουδαίων | BS add. (pP. ὑπὸ) πομπηίου τοῦ στρατηγοῦ τῶν | P : ot 


Ῥωμεῖς | BE: Ῥωμαῖοι τὴν ἁγίαν πόλιν χαὶ | FM: (1. καὶ τὸν v.) χαὶ τὸν λαὸν (B add.) (M : λαὸν τοῦ 


Ἰσραὴλ) | M om. σὺν — Ἰουδαίων (sec.) || 9. F om. ἡμῶν | F add. (p. Ἰουδ.) ὡς εἴρηται | BE add. 
(p. ἀρχὴ hp.) τῶν ἸΙονδαίων | 10. M : (1. ἭἩρώδον — ἐνδυσαμένου) χαὶ ἡρώδη τῷ ἀλλοφύλῳ τὴν βασιλείαν 
παρέσχον" τῷ var τὴν ἱερὰν ἐσθῆτα ἐνδυσαμένῳ | BI add. (a. ἱερὰν) καὶ | I: (1. ἱερὰν) ἑτέραν || 11. I om. 
χαὶ ἡ ἱερωσ. nu. τ. Ἰουδ. | M. om. τῶν ᾿Ιουδαίων | M (]. τὴν --- Ἰαχὼ) τὴν ἰχχὼδ χαὶ δανιὴλ προφητείαν 
| 13. Μ om. καὶ εὐθέως --- ἐφ᾽ ὑμᾶς (in fine αὶ 39) || 13. 1 Ι. χαὶ εὐθέως) εὐθέως δὲ || 14. FP om. χαὶ (BS 
add.) || 15. BT add. (p. ἡμῶν) ψεύστης ἐστὶ | P om. (ult.) τὴν || 16. T om. δὲ | BF add. (p. ἐστιν) καὶ 
| F om. (a. Δαν. et Tab.) ὁ || 17. F: τὸ πνεῦμα τὸ ἅγ. ψεύδ. || 18. F: ἀπειθούντων | 19. BI om. ὁ Χριστός || 


| F : ἔχθραν | Fom.et μὴ | FT: (l. ἀπέστη) ἀπεστράφη | Β : εἰ μὴ 


91. S om. ἡ λέγ. | T om. φησὶ γάρ || 3: 


οὐκ ἂν || 31. 1 : τῶν Ἰουδαίων || 26. B : ἐχθρόν (PF : ἐχθρός) | BE 


«καὶ» ἀπέστη || 23. 1 


τοῖς μὴ πιστεύουσι | 1" : ἰώσιπος 11’. ; Josias. 


10 


90 


30 


ι 


a2 Ber = 


5 


10 


"Ὁ 


τῷ 
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30 


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40 


[51] PREMIERE ASSEMBLEE, 24-26. 761 


ἌΡΑΣ ὃ 2 EN ἢ “ " > , ε \ \ x ἐν ἃ > ΄ 2» BR 
00905 Του ALOS λέγει "“( οτι 078 ἐσταυρώθη u Χριστὸς, τινὰς φωναᾶς αγιὼν NADDGRUEN ev τῷ 


- - - r ” " ΄ τὸ ᾿ ΄ = sr 
ναῷ τοῦ Θεοῦ λεγούσας᾽ ᾿Αγωμεν, οὐχ ἔτι μένωμεν ὧδε, χαὶ τὸ χαταπέτασμα τοῦ ναοῦ 


F ν w ae ἌΝ ΡΟΝ ἃς. Ν - as NS 
sy:ohn ἀπὸ ἄνωθεν ἕως χάτω. » ᾿Αλλὰ χαὶ οἱ Ῥωμαῖοι ᾿ ἐπόρθησαν πᾶσαν τὴν Τουδαίχν 


ΒΡ x ΄ \ s , 
μώραν, καὶ πάντας τοὺς χατὰ τόπον Ἰουδαίους, ἡ θείχ δίκη ἐνέπρησεν 
» Γ | " Ἀν ΡΝ - - x 
25. — [598] τοὺς δὲ πιστεύσαντας τῷ Χριστῷ χαὶ πρὸ τῆς a χαὶ μετὰ τὴν 
r N, rs , 4 ’ & ῃ ’ ER ΓΙ, x ΄ * “Ὁ δ 
σταύρωσιν, δι’ ὀπτασίας φανείσης αὐτοῖς θείας, Bee ἐχέλευσεν, καὶ πέραν ᾿ τοῦ ᾿Ιορδάνου 


εἰς Πέλλαν ᾿ οὕτω λεγομένην χώραν οἰχεῖν πρὸ σέταξεν. ᾿Ελθόντων οὖν τῶν Ρωμαίων χαὶ 


m \ > \ z x 5 x \ ᾿ ᾽ 2 > 
πᾶσαν τὴν ἀνατολὴν χρατησάντων, τοὺς Ἰουδαίους χατὰ πόλιν χαὶ χώραν ἀπώλεσαν, εἰς 
iu = \ ı ἊΝ nn 2 -- » ” - x - ε ᾿ 
Πέλλαν δὲ πρὸς τοὺς πιστεύσαντας τῷ Χριστῷ οὔτε ἤγγισαν᾽ ἧσαν γὰρ φυλαττόμενοι ὑπὸ 
ὦ εκ ὦ (4 
τοῦ ἁγίου Πνεύματος. 
LA Passıon DU ÜCHRIST PROPHETISEE. — Αποχρίνονται οἱ ἐχ περιτομῆς χαὶ 


nr ’ = Codes N ε 75} ΄, “ nase ΄ 
λεγουσιν᾽ ὨὨφέλησας μας, ἄδελφε, ο Κύριος εὐλογήσε! σε, 07 TOAM! AKATERECANEV 


τ ͵ ͵ ΨΥ Dr : 
θλιβόμενοι, μήπως ἐπλανήθημεν βαπτισθέντες, ὠφέλησον ἡμᾶς, χύρι ᾿Ἴζχω 
δ᾽ Ὁ ᾿ 


λόγου τούτου: ὅταν γὰρ ἀκούωμεν τοῦ μεγαλείου ὅτι ὁ Χριστὸς νεχροὺς ἤγειρεν, ἡδέως 
ἔχομεν, ὅταν δὲ Ἐς δε ᾿ ὅτι ὑδρίσθη, χαὶ ἐῤῥαπίσθη χαὶ ἀπέθανεν, λέ) 
Χριστός 


[699] Λέγει αὐτοῖς Ἰάκωύος" ᾿Αδελφοί μου zul πατέρες, Eder παθεῖν τὸν Χριστὸν ὡς 


yau.ev ὅτι οὐχ ἔστιν ὁ 


τ . ἜΝ Ὁ , ε = 
προεχήρυξαν οἱ ἅγιοι προφῆται», φησὶν γὰρ Ἡσαΐας ὡς ἐχ τοῦ Θεοῦ" « ᾿Ιδοὺ συνήσε: ὁ παῖς 


> 


ὃν τρόπον ἐχστήσονται ἐπὶ 


> 


N sl ᾽ ἂν ΤΟΝ Ψο , x ἢ ᾿ Ν᾿ 
μους AI DN ωὠβθήσεται χαι δοξασθήσετα' και μετεωρισ INGETAL 
x “ ‚Nr, ER ’ ( ΄ x δ, s Tann a) - en Ὡ 
σὴ", Οοὐτῶς 6%) οζήσει ἀπὸ ἂν ἡοώπων το Eidos NM, FAN 00L4 σου ἀπὸ των υἱῶν τῶν 

’ r er ἢ ΄ » Ὡς ἌΝ ς 2. ἃ »»" ᾿ 12 nm \ , 

ἀνθρώπων ς ὕυτως ἡχυμασοντα! ἔθνη πολλὰ ἐπ 2 AUTO, χα! συνέζουσιν ἀσιλεῖς τὸ στόμα 
En er τ >; 5. "- - - »} = N "\ ΘῈ ee ne 6 600) 

UNTWV, OTL οἷς ΟὉΧ ENDYYENN περὶ AUTO ονόνται, AL οὐ οὐχ χχήηχοασι συνήσουσιν.) ' 


Καὶ πάλιν: « Ανθρωπος 


as 
x 


- N ax ΄ -“ 5" x 
πληγῇ ὧν, ᾿ εἰδὼς φέρειν μαλακίαν, ὅτι ἀπέστρεπται τὸ 


᾿ Ε " 7 N ‚ ’ « “-“ x 
πούσωπον αὐτοῦ, ἠτιμάσθη, χαὶ οὐχ ἐλογίσθη. Οὗτος τὰς ἁμαρτίας ἡμῶν φέρει nal περὶ ἡμῶν 


ξςς ὌΣΞ Ar nn ΄ ΄ ᾿ > 4 
ὀδυνᾶται, καὶ ἡμεῖς ἐλογισάμεθα αὐτὸν εἶναι ἐν πόνῳ χαὶ ἐν χαχώσει, Be δὲ ἐτραυμα- 


, N.» SEiRe - Er, = , \ ᾿ 5 ᾽ Aue eu Pr B 
τίσθη διὰ τὰς ἁμαρτίας ἡμῶν, χαὶ μεμιχλακίσται διὰ τὰς ἀνομίας ἡμῶν, τῷ υώλωπ'ι χυτοῦ 


7 


ER: = 8 
ἡμεῖς πάντες ᾿ ἰάθημεν “. » 


? 5 - NE FR = 3: ἐὰν Στ τη 
Ira ῥωθέντος Ὑὰρ τοῦ Χριστοῦ, τῇ λόγχῃ Evugav αὐτοῦ τὴν πλευρὰν οἱ στρατιῶται", 


υ 
Υ ΡΟ ὅδ᾽ δὲ " ΡΣ yo Ω x }: € Be“ > 
AAN ἐξῆλθεν αἷμα χαὶ u wo, τὸ ὁε-. ὑδὼρ προετυπου τὸ VD Bart UA (,) το 0: αὐμο τῷ σωμα 


1. Ce texte manque dans le grec, Bell. jud., VI, 3, mais se (rouve dans les addilions slaves. 

Ε΄. Matth., xxvu, 51. — 3. 1: est devenu ΒΕ ΩΝ pour le tradueteur @lhiopien, ΟἿ, Eusebe, ἡ 
E., III, v, 3. —4. C'est l'6vandile, eomme on Te trouvera elairement plus loin. 5. Sie Orig., Chrys. 
et de nombreux mss. — 6. Is., τι, 13-15.— 7. Sie Ath., Chrys. —8. Is., Lıtt, 3-5. — 9. ΟἹ. Jean, XIX, 3. 

1.P : τινὲς {11 : ἤχουσεν; B : ἤχουσαν || 2. S add. (p. ἄγωμεν) πρὸς αὐτόν PF : μένομεν ||3. S om. 


πᾶσαν | F : ἰουδαίων || 5. S : πιστεύοντας || 6. F : αὐτοὺς | Po: ἐχέλενεν | S om. τοῦ — προσέταξεν || 7. 15. om. οὕτω || 


8. 9 : (1. zoane.) ἐλθόντων || 12. S om. ἄδε)φε | P : εὐλογήση : S : εὐλογήσει BE : εὐλογήσαι | FB: (l. πολλοὶ) 
τ ) φ' 


πο)λάχι: || 13. BT add. (a. ἡμᾶς) δὲ | P : ἀκούομεν τοῦ μεγαλίου | S add τοῦ εὐαγγελίου | BI add. (p. pey- 


γέγοντος |]17. F om. αὐτοῖς | BI add. (a. az.) ö || 18. F om. ἅγιοι | F: (1. φησὶν) λέγει | BF add. (p. θεοῦ 
χαὶ πατρὸς || 19. 1 : (1. ἐπὶ σοὶ) ἀπὸ σοῦ || 20. P : ἀδυξήση || 21. 1} : (1. οὕτω:) ὥστε | P : συνήξουσιν || 22. P 
ἀναγγξλγει; 1᾽ : ἀνηγγέλλη || 23. 1 ὁπι. πάλιν | BF: καὶ εἰδὼς | P : ἀπέστρεπται; 1 : ἀπέστρεψεν || ?4. Som 
οὗτος || 25. P om. ἐλογγσάμεθα | F om. αὐτὸν || 26. 1 : Avon. A. . ἅμαρτ. zaov(ordine inv.) | P : (In marg. 


χαὶ μεμαλαλίσθαι διὰ τ. Avon. ἡμῶν || 27. BE : tab. πάντες || 28. 1 ἤνοιξαν [1 add. Ip. mer.) αὐτοῦ || 29. " 


om. δὲ | PF : προετύποι | I’ um. τὸ σῶμα 


7.297: 
*(‚.211°b 


> f,94 


va. 


a ER 

7298: 
Bo 
(25V. 
ἘΠ 95. νὴ Ὁ 


- πάχη αὐτῶν ἐχμυελιεῖ, χαὶ 


762 1A DIDASCALIE DE JACOB. [52] 


αὐτοῦ, τὰ ἅγια Be τῶν χριστιχνῶν. Διὰ δὲ τὴν λόγχην ὁ Ζαχαρίας εἶπεν" « [Γοψονται 


᾿ ᾿ Ὦ ΄΄ 
εἰς ὃν ἐξεχέντησα Ἔν τῇ γὰρ δευτέρα τοῦ Χριστοῦ παρουσίχ, ὅταν « μέλλῃ χρίνειν 
: N) 
ζῶντας χαὶ εὐ πὶ », οἱ ἀπιστήσαντες τῷ Χριστῷ ὄψεσθαι αὐτὸν ἔχουσιν μετὰ ἁγίων 
ἀγγέλων ἐρχόμενον, [601] καὶ τότε χλαύσουσιν πικρῶς μιηδὲν ὠφελοῦντες, ἀλλὰ τῇ αἰωνίᾳ 
2 ‚N 
κρίσει παραδίδονται, 
ΤᾺ MoRT ET LA RESURRECTION. — ᾿Αποχρίνονται οἱ ἐκ περιτομῆς, καὶ λέγουσιν" 
Bupt Ἰάκωδε, ποία γραφὴ λέγει ὅτι ὁ Χριστὸς ἀποθνήσχει Kuh ἐγεΐρ εται ἐχ νεχρῶν; --- 
᾿Ἰάκωδος εἴπεν᾽ Ὃ ἅγιος νόμος λέγει περὶ τοῦ θανάτου τοῦ Χριστ ᾿Αναπεσὼν ἐχοιμήθη 


ε , τ ἐς ᾿ τ 3 v 3 Ὁ 
ὡς λέων χαὶ ὡς σχύμινος" τίς ἐγερεῖ αὐτόν ὃ: » Καὶ πάλιν’ « “. "πὴ ἐπ᾽ ἐχθρῶν, καὶ τὰ 
τοῖς βέλεσιν αὐτοῦ χατατοξεύσει ἐχθρόν. Ιἀ αταχλιθεὶς ἀνεπαύ- 
σχτο ὡς λέων χαὶ ὡς σχύμνος" τίς ἐγερεῖ αὐτόν 

ns 7 Ὁ « “- Ἂ ΕῚ x r Ὁ ΩΣ ’ 1m 

28. — Tug:v γὰρ τὸ σῶμα τοῦ Χριστοῦ, ὁ ἐνοιχῶν εἰς αὐτὸ Λόγος τοῦ θεοῦ, ἐσχύλευσεν 
“- \ r on N 4 6 \ \ ‚ e a 
πᾶσαν τὴν δύναμιν τοῦ διχξόλου χαὶ πᾶσαν τὴν ἀνθρωπότητα τὴν χεχρατημένην ὑπὸ τοῦ 


\ 


διχϑόλου ἠλευθέρωσεν. Δαβὶδ λέ ἐγει" Ἀπέστειλε τὸν Λόγον αὐτοῦ χαὶ ἰάσατο αὐτούς". » 


, 


᾿Εχέκραξαν, τ πρὸς Ἰλύριον, χαὶ ἐχ τῶν ἀναγχῶν αὐτῶν ἐῤῥύσατο αὐτοὺς, τοὺς καθη- 


᾿ 
, ᾽ , x Er N x r‚ Α , ’ 
μένους ἐν σχότει χαὶ σκιζ θανάτου, τοὺς πεπεδημένους ἐν πτωχείᾳ καὶ σιδήρῳ" [602] πύλας 
ν nn , \ REN \ ha Ἢ Die 7} a » -“ 
γὰρ χαλχᾶς συνέτριψεν χαὶ μοχλοὺς σιδηροὺς συνέθλασεν “. » “Ἡσαΐας λέγει' « ᾿Απὸ τῶν 
᾿ n = N ” . ‚ Ν᾿ ΝΟ; ᾽ x [0 - 
ἀνομιῶν τοῦ λαοῦ μον) ἤχθη εἰς θάνατον καὶ δώσω τοὺς πονηροὺς ἀντὶ τῆς ταφῆς αὐτοῦ, 
χαὶ τοὺς πλουσίους ἀντὶ τοῦ θανζτου χὐτοῦ ὅτ' ἀνομίαν οὐχ ἐποίησεν οὐδὲ noeh τ δόλος ἐν 
-- r Ε ns e «dh Ὧν, x m Br \ ε “ r 
τῷ στόματι αὐτοῦ ὅ. » Ἡσαΐας λέγε: περὶ τοῦ σχυλεῦσαι τὸν "Adv « Οὕτως λέγει Κύριος 
τῷ γοιστῷ μου οὗ ἐχράτησα τῆς δεξιᾶς χύτοῦ: Ιὑπαχοῦσχ! ἔμποοσθεν αὐτοῦ ἔθνη, zul ἰσχὺν 
ῃ ! \ - 087 ἰ ’ 


αἰ ἂν, ze ” ’ 4% vr ’ x ΄ ᾿ x 
"ασιλέων διαῤῥήξω, ἀνοίξω ἔμπροσθεν χὐτοῦ πύλας, χαὶ πόλεις συνθλασθήσονται: ἐγὼ 
v 2 > \ 9 > Ü Il 


. πορεύσομαι ἔμπροσθέν σου, χαὶ ὄρη ὁμαλιῶ, πύλας χαλχᾶς συντρίψω, χαὶ μοχλοὺς σιδη- 


* \ ’ , { 


nr Π] \ ’ r 
οοὺς udn", χαὶ δώσω σοι ᾿ θησαυροὺς σχοτεινοὺς. ἀοράτους, ἀποχρύφους ἀνοίξω σοι N) 
; 


1} 

Kai πάλιν’ « Τοῖς ἐν δεσμοῖς ἐξέλθατε, χαὶ τοῖς ἐν τῷ σχότει ἀνακαλύφθητε '".» Ὁ 
θάνατος γὰρ τοῦ Χριστοῦ, σωτηρία τοῦ χόσ σμιου ἐγένετο" τοῦ ᾿Αδὰμ, γὰρ ἁμαρτήσαντος, πᾶσαι 
χἱ en τῶν ἀνθρώπων μετὰ τὸ ἀποθανεῖν χαὶ χωρὶς θανάτου σώματος, ἐχρατοῦντο ὑπὸ τοῦ 
διχέξόλου ἐν τοῖς χαταχθονίοις. Τῇ πολλὴ ἀγαθότητι αὐτοῦ [608] ὁ Θεὸς ὁ ὕψιστος ὡς φιλαν- 


ΞΕ EN , ΠΕΡ 63 \ ΄, RL ! \ \ r 6.» 
ἥρωπος ἀπέστειλε τὸν Λόγον αὐτοῦ εἰς τὸν χόσμον, εὐδοχήσας αὐτὸν ψυχὴν χαὶ σάρχα λαρεῖν 


χαὶ ἀληθινῶς ἐνανθρωπῆσαι « ἀσυγχύτως χαὶ ἀτρέπτως "? ίχς, δυνηθῆ 
κα! αἡ)ηθινῶς € ρωπῆσαι « χσυγχύτως χα! ἀτρέπτως » ἵνα, διὰ τῆς ἡμῶν οὐ σίας, δυνηθῇ 


1. Sic Ath., Didyme. Zach., xır, 10. Ε΄, Jean, xıx, 37. — 2. II Tim., ıv, 1. — 3. Gen., ΧΙΙ͂Σ, ὃ. — 
. Nombres, xxIv, 9. 5. Ps. cvı, 20. — 6. Ps. cvt, 6, 10,16. — 7. οὐχ εὑρέθη, Justin. — 8. Is., LIT, 8-9. 

9. Sie Orig., Eus., Gyr. et un bon nombre de mss. Les autres portent συγχλάσω. De meme suv- 
θ)ασθήσονται Louve plus haut est vemplace dans les mss. par οὐ συγχλεισθήσονται. — 10. 15. XLV, 1-3. — 
11, Sie Orig., Ath. Is., xLıx, 9. 12. Symbole de Chaleedoine. 

1.F om. 6] 2. Ῥ : μέλλει | F : χρῖναι ||. P : χλαύσωσιν | 1: ὠφελήσαντες || 7. Τ' ; καὶ ποία || 9. 


l! : σχύμος | BI’ om. Er’ || 10. BIT: ταῖς βολίσιν || 12. FT: εἰς αὐτὸν || 13. F: (l. τοῦ 806.) αὐτοῦ || 14. T 
add. (a. λέγει) γὸρ || 17. T om. γὰρ | F: συντρίψας οἱ συνθλάσας | BF: φησὶ γὰρ ‘Ho. | F om. ἀπὸ τῶν 


ἀν. τ. λαοῦ μον || 19. 1’ om. ὅτι — αὐτοῦ || 20. Β] add. (a. Ho.) Καὶ πάλιν | T om. “Ho. | F : λέγει post 
ἄδην | S om. περὶ — ἅδην || 21. S add. (P. μον) Κύρῳ | F : ἐπαχούσονται || 22. : βασιλέως | FT om. 
ἀνοίξω | BF : πο). οὐ συγνλεισθήσονται || 23. P : ὠμαλιῶ || 25. BI add. (a. τοῖς) λέγων | F: (1. σχότει) 
ἄδη || 26. F : (l. %0.) χυρίου F : τῷ χόσμῳ || 27. BI l. ywp. θαν.) χωρισθῆναι τοῦ | S Sans (Ρ. θαν.) 
τοῦ || 28. BE: τῇ οὖν π. | S add. (p. θεὸς) ὁ zat || 29. I om. τὸν Λόγον | BT : ἀναλαδεῖν || 30. 


1 om. δυνηδῇ οὐσία: 


10 


15 


20 


30 


35 


τῷ 
or 


RS 
σι 


[53] PREMIERE ASSEMBLEE, 27-31. 763 

> m EINE, δ N ΕΝ ΟΡ SE Es , . » A \ , y ͵ 

ἀποθανεῖν, ᾿ χαὶ διὰ τῆς χὐτοῦ οὐσίας τῆς ἀφθάρτου χαὶ ἀνχταλήπτου, τὰ πάντα Ξωυπονήστι», "Γ' 30 γὴ ἃ 
χαὶ ἐλευθερώσῃ ἐχ τῶν δεσμῶν τοῦ διχρόλου. 


20 Ἴδα BERN? Fe BR Ἢ en a A 5 =: Aa Rn or x 
2). — ὄντες γὰρ οἱ ἅγιο! προφῆται τὰ τραύματα τοῦ AORU. γενόμενα ἀνίχτα, χα! 
τὰς ψυχὰς τῶν Eraser μετὰ θάνατον ὑπὸ διχθόλου χρατουμένας καὶ βῥασιλευομένας ὑπὸ 
Suravı χαὶ θλιδο ὡς ἐχ τῆς ἀνθρωπότητος ἔχραζον λέ Br Πα ὺ προ; 

= α χαὶ μδομένας, ὡς ἐκ τῆς ἀνθρωπότητος ἐχραζον λέγοντες « ἰαχὺ προχᾶ- 


ταλαθέτωσαν ἡμᾶς οἱ οἰχτιρ ομιοί σου, Κύριε, ὅτι ἐπτωχεύσαμεν Sul βοήθησον ἡμῖν, ὁ 


SEE EN ee 0: ΠΡ ΤΑ ΑΕ AR 
Θεὸς, ὁ σωτὴρ ἡμῶν ". » Καὶ πάλιν" « ᾿ΑνΖστα, Κύριε, βοήθησον ἡμῖν" n, καὶ τὰ ἑξῆς, χαὶ 


« ἐξεγέρθητι, ἵνα τί ὑπνοῖς, Κύριε 


: BE, ἐς ἘΠῚ τὲ ΝΡ : 
Or. δὲ ὁ λόγος τοῦ θεοῦ ὡς ἀνύσταχτος χαὶ ἀθάνχτος ἤνελλεν ἐγ εἴρειν τὸν ναὸν τὸν ΚΤ. 30 γ b. 


‘ 
EN ΡΝ Ἴ ΄ = κι μ ᾽ r c E 
ἴδιον ὃν ἐξ ἡμῶν ἔλαδεν, [604] τουτέστιν ψυχὴν χαὶ σῶμα, Δαῤδὶδ λέγει" « ᾿Ανχστήτω 9 "1 30». 


᾽ x N 2 u.a ‚ -φ ἡ ι er x x 
Θεὸς καὶ διασχορπισθήτωσαν οἱ ἐχθροὶ αὐτοῦ ᾿ », καὶ τὰ Orı δὲ χαὶ τὰς ψυχὰς τὰς 


ἀπὸ τοῦ ᾿Αδὰμ ἤμελλεν ἐλευθεροῦν ὁ Χριστὸς ἐκ τῆς χειρὸς τοῦ διαθδύλου, Δαρδὶδ λέγε!" 
᾿Ανέῤδης εἰς ὕψος, MEN eeice. αἰχμαλωσίαν ἡ.» Καὶ Naoby. δὲ ὁμοίως λέγει" « Πύλα: 
τῶν πόλεων διηνοίχθησαν, καὶ τὰ βασίλεια χατέπεσαν, ὑπόστασις ἀνεχαλύφθη, χαὶ αὕτη 


ar N ‚ Ἢ Σ᾿ τς "5 © «he . 
ΟἸΡΉΘΝ αἱ δοῦλα: αὐτῆς ἡγοῦντο ὡς αἱ! περ'στεραὶ μελέτη δ » Κχὶ πάλιν Ἡσαΐας « Οἱ 


χχταθαίνοντες ᾿ ἐν γώοχ χαὶ ἐν σκιᾷ θανάτου, φῶς Yaunber ἐφ᾽ ὑμᾶς.» ἘΠ. 36 ν6 ἃ. 
> Ay hi 7 vr {1 

5 DNS Ἂν ‚S ΄ Δ r ΄ ΞΡ yr - r n ’ 5" 

30. — Οἴδατε οὖν, ἀδελφοὶ, ποία. σωτηρία 9 θάνατος τοῦ Χριστοῦ γέγονεν τοῖς ἀνθροώ- 


r x m + ER r ῳ PAN R - r ’ - x 
ποις, χαθὼς λέγει Ἥ σαίας περὶ τοῦ θανάτου τοῦ Χριστοῦ, ἴδετε ὅτι ὁ δίχαιος ἀπώλετο χαὶ 


δ, 


x δί " Rn RER R x 
οὐδεὶς ἐχδέχεται τῇ καρδία, χαὶ δίκαιοι αἰρονται zul οὐδεὶς χατανοεῖ, « ἀπὸ προσώπου γα 


NE; 3 e Nr ν > er δ \ SEEN κ΄ πὶ . , 8 r.. ΄ 
ἀδιχίας, Ὥρτα! ὁ δίχαιος. Ἑστα: ἐν εἰρήνῃ ἢ ταφὴ αὐτοῦ, Ὥρτα! ἔχ μέσου ». Καὶ πά- 


έγε"" 


%.» Ἡσαίας περὶ τοῦ θανάτου χαὶ τῶν ληστῶν τῶν συσταυρωθέντων τῷ Χριστῷ, λέῃ 


.605᾽ « Παρεδόθη ἰς θάνατον ἡ ψυχὴ αὐτοῦ, χαὶ μετὰ ἀνόμων ὅ ἔλο γίσθη '". » 

Καὶ Ἱερεμίας λέγε: ὡς ἐκ προσώπου τῶν ἀθλίων ᾿ ἡμῶν πατέρων τῶν σταυρωσάντων * [.36 ν᾽". 
τὸν Χριστόν" « Δεῦτε χαὶ ἐμδάλωμεν ξύλον εἰς τὸν ἄρτον αὐτοῦ, χαὶ ἐχτρίψωμεν αὐτὸν 
&2 '! γῆς ζώντων "".» 

31. Les PRüTRES ET LES ΡΗΛΆΙΒΙΕΝΒ. — Καὶ Σολομὼν λέ ἔγει περὶ τῶν σταυρω- 


σάντων ᾿Ιουδαίων τὸν Χριστόν. « Ταῦτα [606᾽ ἐλογίσαντο χαὶ ἐπλανήθησαν, ἀπετύφλωσε 


1. Ps. ΟΥΧΥΤΙ, 8, 9. - 2. Ps. xuı, 27. — 3. Ps. xuım, 24. — 4. Ps. ıxvu, 2. — 5. Ps. ıxvi, 19. — 
6. Nah., τι, 7-8. — 7. Is., IX, 2.— 8. Is., vr, 1-2. — 9. Sie Const. Apost., Orig. — 10. Is., Lır, 12. — 
11. Sie Justin. — 12. Te ‚19. L’eth. ajoute Sag., ıı, 12-18. 


1. F : ζωοποιήσει || 2. PF : ἐλευθερώσει | F: (1. δεσμῶν) δαιμόνων καὶ | 3. Ρ. εἰδόντες | U’ om 
γὰρ || 4. ΒΕ : ὑπὸ τοῦ || 5. P add. (p. ἀνθρ.) οἱ προφῆται el om. λένοντες. || 7. S add. (p. πάλιν) Yeyer | 
FS: a „na ἐξῆτ) λύτρωσαι ἡμᾶς ἕνεκεν τοῦ ὀνόματός σὸν | BS add. (p. ult. χαὶ) πάλιν || 9. ΕΞ : (l. ὡς) ὁ 
| F add. (p. ἀθάν.) ὑπάρχων | 1 : ἔμελλεν || 10. F om. ὃν ἐξ ἡμῶν ἔλαθεν || 11. FS : (l. τὰ ἑξῆς) φυγέτωσαν 
ἀπὸ προσώπου αὐτοῦ οἱ μισοῦντες αὐτόν | F om. τὰς || 12. F: (l. A.) δου [| F: ἔμελλεν | B : ἐλευθεροῦν 
(PF : —oiv) || 13. S add. (p. ὕψο!) καὶ | 14. F add. (p. διην.) περὶ τοῦ ἄδου λέγει | B: arena). | F add. 


(Ρ. ävexal.) ) ἡ ψυχὴ σὺν τῷ λόγῳ (B add. p. αὕτη) | P : αὐτῇ (S : αὐτὴ) || 15. F add. (p. ἀνέδ.) καὶ | P: 
δούλα: | F: (l. αἱ δοῦλα: αὐτῆς) χαὶ ἐδούλενεν αὐτοῖς | Ε' : ἤγοντο [ I 1. ὡς — wer.) ὡσεὶ περιστεραὶ μελέτητι 
χαὶ αἱ ψυχαὶ τῶν ἀνθρώπων εὐχαριστοῦσαι (Β : ὡσεὶ περ., αἱ ψυχαὶ τῶν ἀνθρ. «(μελετῶσα!ι2» μελέτη <xat> εὐχ.) 
.| BF add. (p. Ἡσ.) λέγει || 16. F om. || 17. M ineipit iterum : (l. οἵδ.) βλέπετε | B : ἴδετε | M om. 


οὖν | FM add. (p. &.) μον | F (I. yiy.) ἐγένετο || 18. M : (I. χαθὼς — Χριστοῦ) A οὐ λέγει περὶ αὐτοῦ ὁ 


ε --- κατανοεῖ || 19. UM om. γὰρ || 30. M 


Ἡσαΐας | BF add. (p. x28@;) πάλιν | P: 
(1. ἔσται — Χοιστῷ) καὶ || 21. BE ponunt λέγει post ‘Hs. | F om. χαὶ el τῷ Χριστῷ || 23. T : τῶν σταυρ. 
περὶ τῶν ἀθλίων mar. ἡμῶν | M om. ἀθλίων | M om. τῶν --- Χριστόν || 24. F om. τὸν Χριστὸν (S : αὐτόν) -- 
M om. αὐτόν |] 26. Μ: (1. Καὶ --- Χριστόν) Καὶ Σολομών | FT add. (a. Σολ.) ὁ. || 27. F ; ἀπεπλανήθησαν. 


ἴδετε | M om. Wer 


*f,27voa. 


764 LA DIDASCALIE DE JACOB. [54] 


NS ᾽ ᾿ a N ΤῊΝΣ ἢ Κἴ τὸ \ ’ “, \ ΄ m 4 » δι \ 
γὰρ αὐτοὺς h χακία αὐτῶν, χαὶ οὐχ ἔγνωσαν τὰ μυστήρια τοῦ Θεοῦ ". » "Avvas δὲ χαὶ 
Κ “ἡ ἌΡ τς -- “" ΄ ῃ ΄ x x 3 ῳ 4 5 = r δὲ 

αἴάφας οἱ ἀρχιερεῖς οἱ ταλαίπωρο! οἱ σταυρώσαντες τὸν Χριστὸν, ἐχ τοῦ Λευΐ ἧσαν" οἱ δὲ 
γραμματεῖς ἐκ τοῦ Συμιεών ". 


BR ei dee SEE | Ne ΤῸΝ ES τ Ἵ δ , ΤΣ ἘΠ ἢ za 
PODNTEIWY Ὧν ἢ μαχάριος LOG, ὦ τ τὴ ἡμῶν τῶν οὐόσιων, λέγει CULEOVY και 
4 


Λευὶ συνετέλεσαν ἀδικίαν ἐξ αἱρέσεως αὐτῶν. Εἰς βουλὴν χὐτῶν vn" εἰσέλθῃ ἡ ψυχή μου, 


δ στ αν -- ΄ m \ ‚ eo r er " Ὁ = Im ᾽ ΄ 
AR ER. τῇ συστῶσε' χὐτῶν μη ἐρίσηται τὰ πατὰ 90}, OT! EV τῷ θυμῷ αὐτῶν χπέχτειναν 


᾽ 


ἀνθοώπους, χαὶ ἐν τῇ ἐπιθυμία αὐτῶν ἐνευροχόπησαν ταῦρον. ᾿ πιχατάρατος ὁ θυμὸς ΠΝ 


3 


“ "ὯΝ a ΚΟΜΒΝΕ κ 
ὅτ' αὐθάδης, χαὶ ἣ μῆνις αὐτῶν ὅτι ἐσχληρύνθη, διχμεριῶ αὐτοὺς ἐν Ἰαχὼζ, χαὶ διχσ σπείο 
αὐτοὺς ἐν Ἰσραήλ". » 
von en N x ι - εἶ \ ’ Pr - 67 “ - n 
Καὶ ἐὰν εἴπωμεν" διὰ τὴν Δῖναν τὴν ἀδελφὴν αὐτῶν — ἀλλ᾽ οὐκ ἔστιν οὕτως" ᾿Απελογή- 


σαντο γὰρ τότε τῷ πατρὶ αὐτῶν λέγοντες" « ἀλλ᾽ ὡς ἐπὶ πορνείχ ἐχρήσαντο τῇ ἀδελφῇ 
Η m 4 \ Ν . N r Ἢ n Y x ΄ “ 
ἡμῶν ᾿;» "Kai αὐτὸς δὲ ὁ δίχαιος Ἰαχὼδ [607] μετὰ ταῦτα χαριζόμενος τὴν πόλιν τῷ 


3 x B G 72 ᾿ ὔ * 2 3, " 5" 2 x - » 
Ἰωσὴφ, λέγει" « Δίδωμί σο! ἐξαίρετον Σίχημια ἣν ἔλαδον πόλιν ἐν μαχαίρᾳ μου χαὶ τῷ τόξῳ 

5 er = ἈΠ τ τι ε Ἴ EN > ἐξ ΄, as “π᾿ \ ER 5 ΄ = 
μου" », ὥστε χαὶ αὐτὸς ὁ Ἰακὼ τὴν ἀπολογίαν ἐδέξατο τοῦ Συμεὼν χαὶ Λευί. Πάντα οὖν 
ἐπληρώθη τὰ ῥηθέντα ὑπὸ τοῦ πατ τρὸς αὐτῶν, ἀλλ᾽ ἐπειδὴ, ὡς εἶπον, "Avvas χαὶ Καΐάφας τῆς 
φυλῆς τοῦ Λευΐ ἦσαν, χαὶ οἱ γραμματεῖς ἐκ τοῦ Συμεών. 

IL τ =) ΄ am δὴ ᾿ r ᾽ m ΄ 

Ἐπειδὴ οὖν τῇ τούτων γνώμῃ καὶ βουλῇ παρεδόθη ὁ Χριστὸς, δι αὐτῶν zu ἀνηρέθη, 

΄ ᾿ \ \ > r \ r 

προφητεύων ᾿Ἰαχὼδ λέγε!" « Eis βουλὴν αὐτῶν μὴ εἰσέλθη ἢ ψυχή μου". » Ως καὶ Ἡσαίας 
- 27 ie Or x 2 Ὁ , -ὦ N 2 7 n " « = ΕἸ ΄ ἐ 
λέγει" « Οὐαὶ τῇ ψυχὴ αὐτῶν, διότι ἐδουλεύσαντο ΄ βουλὴν πονηρὰν za” ἑχυτῶν εἰπόντες 
Δήσωμεν τὸν δίκαιον, ὅτ: δύσχρηστος ἡμῖν ἐστιν ", " καὶ ἐπὶ τῇ συστάσε: αὐτῶν μὴ ἐρίσετα! " 
τὰ ἥπατά μου, ὅτι ἐν τῷ θυμῷ αὐτῶν ἀπέχτειναν ἀνθρώπους χαὶ ἐν τῇ ἐπιθυμίᾳ αὐτῶν 
ἐνευροκόπησαν ταῦρον ἐπιχατάρατος ὁ θυμὸς αὐτῶν '". » 

32. — Βλέπετε οὖν, ἀδελφοί μου, μῆτις ὑμῶν ἀπιστήσῃ τῷ Χριστῷ, ἵνα μὴ ἐπὶ τοῦ 
μέλλοντος, [608] καὶ ᾿Ιακὼς χαὶ Ἡσαίας καθ᾽ ἡμῶν εὑρεθῶσιν '". 

33. Resurreerion. — [609] ᾿Αποχρίνονται οἱ ἐχ περιτομῆς καὶ λέγουσιν 110’. 
ENr 


Ἰζχωύος λέγει: Ἔν τῷ &600 "ἡχοστῷ ἑοδόμῳ 
τῆς 


γραφὴ λέγει τὴν ἀνάστασιν τοῦ Χριστοῦ; 


Sag.,ıı, 21-22. —2. Cf. Hipp., Bened. de Jacob, 14; Tert., Adv. Jud., 10; Adv. Mare., 111, 18. --- 8, Gen., 
XEIX, 5-7. — 4. Gen., XXXIv, 31. — 5. Gen., XLVIII, 22. — 6. Gen., XLIX, 6. — 7. Sic Ath., Eus. — 8. Is., 


ΕΗ, 9-10. — 9. Les Editions porlent ἐρίσαι. — 10. Gen., XLIX, . est etrange que l’auleur passe ainsi 
d’Isaie ἃ la Genese sans averlir, aussi l’ölhiopien er Genese par la suile du texte d’Isaie (ΠῚ, 
10-11). — 11. L’ethiopien ajoute ici deux lextes (p. 608-609) qui ne se lrouvent pas dans la Bible. 

1. F om. τὰ el τοῦ 6 δὲ || 2. F om. ot &py. | M om. οἱ σταυρ. τ. Χρ. || 4. M ee (a. τῶν ’ILcud.) 
περὶ τῶν napaödor. | FF: (1. λέγει) ἔφη | I: ἐξετέλ. | Β : εἰσέλθοι (T : ἔλθοι) || 6.F : (1. ἐπὶ) ἐν | Mom. τῇ | 
F : ἐπισυστάσει | P : ἐρήσεται | I'M : ἐρξίσεται (S : Eupde n) || 7. F : ἄνθρωπον || 8. M om. διαμεριῶ — Ἰσραήλ 
| F:(l. διασπείρω) διασχορπιῶ || 10. M om. (pr.) τὴν 1 : Δῖνα (M : Atvav) | F add. ıp. αὐτῶν) ταῦτα 


εἰρῆσθαι | FM om. ἀλλ᾽ || 11. F om. τότε | M : πόρνη | BE: χρήσονται || 12. F: (]. τὴν πόλιν) πάλιν || 13. M : 


Ex. ἐξαίρ. | I om. πόλιν | FM om. τῷ et μον || 14. M om. ὥστε --- αὐτῶν | PF om. ὁ | BF: (l. πάντα) πού 


115. F: πληρωθῇ | M : (l. ὡς εἶπον --- βουλῇ) τῇ ἄννα καὶ χαΐάφα γυώμῃ || 17. I: | BF : χαὶ δι᾽ αὖ. ἀν. 
| M om. δι’ αὐτῶν [{-18. M : (l. προφητ. — μον) τὴν τοιχύτην προφητείαν προεφήτευσε | Τ᾽ : ἔλθοι | Μ : 
(I. ὡς — λέγει) χαὶ ἡσαΐας δὲ ὁμοίαν αὐτῇ λέγων (S: Jacob, comme Isaie, disent) || 19. M : ὅτι | F : βεδουλεύν- 
ται | M : χαθ᾽ ἑαυτοὺς | P : einwvres (M add. ὅτι) || 20. M om. χαὶ ἐπὶ — εὑρεθῶσιν (in fine 32) | F 
om. χαὶ | P : ἐρήσεται (1 : ἐρείσηται) || 21. F om. τῷ | FF: ἄνθρωπον. || 22. 1᾽ add. (p.- ταῦρον). περὶ 


Χριστοῦ λέγει || 23. T om. οὖν | Som. μὸν || u. F add. (p. μέλλ.) αἰῶνος | FT: (l. 7.) ’Icaax.|| 25. M 


᾿Ἀπεχρίθησαν αὐτῷ cl om. χαὶ λέγ. || 26.M ; (1. λέγει) εἶπεν | Tom. ἐν — ψαλμῷ | P : ἑδδομικοστῶ (L om.) 


10 


20 


30 


10 


10 


15 


20 


25 


30 


[55] PREMIERE ASSEMBLEE, 32-34. 765 


ψαλμιῷ Δαξὶὸ λέγει" « Καὶ ἐ ἐξηγέ ἔρθη ὡς ὁ ὑπνῶν Κύριος, ὡς δυνατὸς χεχραιπαληχὼς ἐξ οἴνου. 


\ 
᾿. 


Kat ἐπάταξεν τοὺς ἐχθροὺς αὐτοῦ εἰς τὰ ὀπίσω, ade αἰώνιον ᾿ ἔδωχεν aurois'.» Κα 


Ὡσηὲ λέγει: « Αὐτὸς πέπχιχε χαὶ ἰάσετα!, μοτώσε: χαὶ ὑγιάσει ἡμᾶς μετὰ δύο Ἡμέρας 
οας 


ΟῚ zZ ER PL ᾽ ΄ ῃ ’ ‚ ’ Fran) ) 7 x , n ,, x 
ἐν τῇ τρίτῃ ἡμέρα ἀναστησόμεθχ ἐναντίον αὐτοῦ ΄. » Καὶ πάλιν’ « Ποῦ σου, θάνατε, τὸ 


νῖχος, καὶ ποῦ σου, ἽΛδη, τὸ χέντρον ᾿. » Καὶ Ζαχαρίας λέγει" «Kai σὺ ἐν αἵματι διχθήκης 


» » ἢ ERS 
σου, ἐξχπέστειλας δεσμίους σου ix λάχχου οὐκ ἔχοντος ὕδωρ '. » 


TEEN £ ᾽ ε \ n Ge 
Καὶ Δαξὶδ λέγει" « ᾿Ανάστα ὁ Θεὸς, χρῖνον τὴν γῆν ἡ», καὶ τὰ ἑ 
‚ = = Ze NE ῃ .- ‚ Er N 
rei" « Βούλετα! Κύριος ἀφελεῖν ἀπὸ τοῦ πόνου τῆς ψυχῆς αὐτοῦ, εἴξα! αὐτῷ φῶς, πλάσα!: 


Ὁ» ΞΕ N A = Nr τΝ - , “πο m \ x r r - > ΄, 
τῇ συνέσε', διχαιῶσαι δίκαιον εὖ δουλεύοντα πολλοῖς, χαὶ τὰς ἁμαρτίας αὐτῶν αὐτὸς ἀνοίσει. 
Διὰ τοῦτο αὐτὸς χληρονομήσει πολλοὺς, χαὶ τῶν ἰσχυρῶν ---- τῶν πη λον — μεριεἴ σκῦλα, 
ἐλογίσθη, 


ἀνθ᾽ ὧν παρεδόθη εἰς θάνατον ἡ ψυχὴ αὐτοῦ, καὶ μετὰ ἀνόμων — τῶν Ans 
χαὶ αὐτὸς ἁμαρτίας πολλῶν ἀνήνεγκεν, χαὶ διὰ τὰς ἁμαρτίας " αὐτῶν 1159 θα 

34. FaussE INTERPRETATION DES PROPHETIES. — Λέγουσιν οἱ ἐκ περιτομῆς" Κύρ! 
᾿Ἰάχωδε, ἐπλανήθης. ὡς γὰρ λέγουσιν οἱ διὸσχαλοι ἡμῶν, περὶ Ἰωσίου τοῦ βασιλέως εἶπεν ὁ 


H De 1% 2 ΣΦΊΕΞΕ δ Ψ \ " τὰ er ’ ΄ Η » 

σαίΐας. ---- Ἰλκωῦος εἶπεν ᾿Ῥ εὐδονται" οὕτως γὰρ πάντοτε πλανῶσιν ἡμᾶς. ᾿Ιωσίας γὰρ οὔτε 
al ΓΞ Im 

3 KR ων - ’ 2 [2 r Η͂ ΄ n ’ $ » δι 

μετὰ ἀνόμων λῃστῶν ἐσταυρώθη οὔτε ἁμαρτίας ἱκανὸς ἐγένετο συγχωρῆσα: ἀνθοώπῳ, οὔτε δὲ 
x ᾽ n ᾿ * τ - “- ᾿ x x “ ᾿ ᾿ ’- ‘ \ e 

μετὰ τὸ ἀποθανεῖν αὐτὸν εἶδεν φῶς, οὐδὲ τὰ ἔθνη ἤλπισαν ἐπὶ ᾿Ιωσίχν, ἀλλὰ χαὶ ὁ λαὸς 

ἡμῶν εἰς αἰχμαλωσίαν ἀπῆλθεν, [611] εἰς Χριστὸν δὲ χαὶ τὰ ἔθνη. ἐπίστευσαν, ὁ Χριστὸς 

-“ .δν \ ’ τος 9 Ν ’ 
γὰρ καὶ πᾶσαν τὴν πλάνην χατήργησε τῶν εἰδώλων, καὶ τὰς ψυ) ἃς τὰς ἐν τῷ Adın ἀνήνεγαε 
Ὶ ’ al az ! { Ὶ 


χαὶ ἠλευθέρωσεν. Λέγε: γὰρ Ἡσαΐας, ἘΝ &x τοῦ Πατρὸς καὶ Θεοῦ περὶ Χριστοῦ" « 'Eyo 


x N s 2) ΄ \ - «νι ’ - ’ = τ ’ N , 
ἤγειρα αὐτὸν μετὰ δικαιοσύνης βασιλέα, καὶ πᾶσαι αἱ ὁδοὶ αὐτοῦ εὐθεῖαι, οὗτος οἰκοδομνήσε! 
x " 5 - m ’ [4 ᾽ \ r ” x 
τὴν πόλιν μου, καὶ τὴν αἰχμαλωσίαν τοῦ λαοῦ μου ἐπιστρέψε!, οὐ μετὰ λύτρων οὔτε μετὰ 
2% ent 
δώρων, εἶπεν ἸΚύριος σαδαώθ "". » Καὶ πάλιν λέγει "Hoxtas'”" « Οὕτως λέγει [Κύριος casa 


᾿Εχοπίχσεν Αἴγυπτος, ᾿ καὶ αἱ ἐμπορεῖαι Αἰθιόπων, καὶ Σαύαεὶν ἄνδρες ὑψηλοὶ ἐπὶ σὲ ἀνέ- 
13 ὃ N- δεὸς: οοπέδαις, zu 
σονται "΄, χαὶ σοῦ ἔσονται δοῦλοι" χαὶ ὀπίσω σου ἀχολουθήσουσιν δεδεμένοι χειροπέδαις, χαὶ 


διαξήσοντα! πρὸς σὲ χαὶ προσχυνήσουσίν σοι, χαὶ ἐν σοὶ π προσεύξ ονται ὅτ' ἐν σοὶ ὁ Θεῦς ἐστιν, 


1. Ps. ıxxvir. 65-66. — 2. Sie de nombreux mss. Οϑ., ΥἹ, 1-2. — 3. Sic Ath. Os., ΧΠῚ, 14; cl. I Gor., 
LXXXI, 8. — 6. τῶν dar. est une er — 7. Sic Gonst. Ap., 


χν. 55. —4. Zach., ıx, 11. — 5. Ps. 
Marchalianus, ele. — 10. Is., LIT, 


Orig. — 8. τῶν ). est encore une explication. — 9. Eus., codd. Alex., 
10-12. — 11. Is., ΧΗ, 13. — 12. Is., xLv, 14-15. — Cf. Justin, Dial., 19; 'Tert., Adv. Jud., 2. — 18. B. 


porte ἀνίσωνται. Les öditions portent διαδήσονται ou ἀναθήσονται. 


1. F om. χαὶ | B : ὡς ὑπνῶν | BF add. (p. dw.) χαὶ | PL’: κεχραιπαλικὼς || 2. M : καὶ ὄνειδος 13. 
Μ΄: ἐν τῇ ἧμ. τῇ te. || 5. Bl 


om. αὐτὸς | S (1. por.) πατάξει [Γ᾿ : μωτώση χαὶ ὑγιώση || A. IM : χαὶ ἐν 
) \ 


7. F add. (a. Δα.) πάλιν | BS add. (p. λέγει) ἐν τῷ ὀγδοηχοστῷ 


om (pr.) καὶ || 6. F om. (a. &x) σον | 


πρώτῳ ψαλμῷ P : χρίνων | BF : (1. χαὶ τὰ ἑξῆς) ὅτι σὺ καταχληρονομήσεις ἐν πᾶσι τοῖς ἔθνεσιν (M om. 
x μῳ \ 13) p \ 
9, M : καὶ πλάσαι || 10. FM om. τῶν δαιμ. | I add. (p. σκύλα) τῶν δαιμόνων λέγει || 11. IMS om. τῶν 


ληστῶν | F add. (p. ἐλογ.) τοῦτ᾽ ἔστιν τῶν λῃστῶν δηλονότι || 13. M om. Κύρι — ἡμῶν || 14, F : λέγ. γὰρ 
M add. (p. εἶπεν) ταῦτα || 15. IF om. ὁ | M add. ‘p. “Ho.) xat οὗ zent Χριστοῦ | M : (l. Ἰακχ. — ἡμᾶς) 
ἀπεχρίθη ἰάχωδος" ὄντως πλανῶνται ol τοῦτο λέγοντες | M om. γὰρ 1 :ὑμῶὸς 1 16. BE: ἀνθρώπων (δ : ἀνθρώποις 
| Mom. ἄνθρ. {Εἰ : (l. οὔτε) οὐ || 17. BF : οὔτε || 18. Ῥ : (1. Au.) μόνον (S om.) | Mom. χαὶ | 1" : (]. ὁ χρ.) αὐτὸς 
[19. M : τῶν elö. κατ. || 20. Ῥ ; ἐλευθ. | P om. (p. ‘He.) ὡς | Μ΄: τοῦ θεοῦ χαὶ πατρὸς | Som. περὶ Χρ. | δ: 


ρ 
Ὁ 
P : οἰχοδημήσω || 22. F om. τοῦ || 23. FM om. Καὶ πάλιν --- saß. || 34. 1 ὁπ). αἱ τ: 


χαὶ ἐγὼ ἐγείρω || 21. 
: (1. ἀνίσ.) διαδήσονται || 25. BI: καὶ 


αἱ πορεῖαι | BF add. (a Σαδ.) οἱ | I: σεδωὶν (M : σαδδαῖϊν) | BFM 
σοὶ | P ; ἀχολουνθήσωσιν || 26. S om. (pr.) σοι | P ; προσεύξωνται (M : προσέξονται). 


u 


ΒΟ 


>. 


A, 


Ὁ ἢ 


SF 


af: 


[.28 v° ἢ 
„29702, 
229/10 Ὁ: 
* 1) 302. 

ZN ἃ. 


166 LA DIDASCALIE DE JACOB. [56] 


χαὶ οὐχ ἔστιν Θεὸς πλὴν ol" σὺ γὰρ εἰ Θεὸς, χαὶ οὐχ ἤδειμιεν , ὁ Θεὸς τοῦ Ἴσραγλ σωτήρ.» 


Τὸ δὲ [619] « ἐν σοὶ Θεός ἐστιν» διὰ τὸν Λόγον λέγει τοῦ θεοῦ τὸν ἐνοιχήσαντα εἰς τὸ 


σῶμα τοῦ Κυρίου, χαὶ τὸ « οὐχ ἔστιν Θεὸς πλὴν σοῦ » ὅτι ἀληθινὸς Θεός ἐστιν ὁ Χριστός. 


« 


35. Ἰνυταμτῆ Du ΘΑΒΒΑΊ. — ᾿Αποχρίνονται οἱ ἐχ περιτομῆς χαὶ λέγουσιν: Ὁ Θεὸς 
p LEO. Y 


δώσει ἀληθινοὺς εἶναι τοὺς λόγους σου, ἵνα μὴ μεταμεληθῶμιεν χριστιανίσαντες, τί δὲ 


. βλάπτει " ἡμᾶς ia χαὶ σαξξατί". ἴζωμεν; 


Ἰάχωύος λέγει" “Ὥσπερ οἱ πρὸ τοῦ νόμου Μωῦσέως, ὑπὸ τὸν φυσιχὸν νόμον Ὥσαν χαὶ οὗν. 
ἫΝ ἘΝ ΕΟ ΟΝ PP Uees 206 Ἐς ὩΣ ß Dan 2 £E 
ἐχρῆν αὐτοὺς σχοοατίζειν᾽ ἐλθόντος δὲ τοῦ νύμου, ἐπικατάρατος ἦν ὁ μὴ oabbarilwv, 
„ r BEN ‚ Ὁ r Ὁ - \ m - Ir 53 
οὕτως πάλιν ἐλθόντος τοῦ Χριστοῦ τοῦ φωτὸς τοῦ ἀληθινοῦ, καθὼς λέγει Ἣ σαΐας᾽ « ᾿Εν τῇ 
. ΄ » ‚ 3 n ΄ ͵ ᾽ὔ » 
ἡμέρχ ἐκείνῃ ἔσται τὸ φῶς τῆς σελήνης ὡς τὸ φῶς τοῦ ἥλιου, χαὶ τὸ φῶς τοῦ ἡλίου ἔσται 


ἑπταπλάσιον ὡς τὸ φὼς τῶν ἑπτὰ ἡμερῶν! „Ev τὴ ἡμέρα ὅταν ἰάσηται Κύριος τὸ σύντριμμα 
“" m Ὁ > = ῳ ’ ni 5 >38 2 m ἊΝ 

τοῦ λαοῦ αὐτοῦ, καὶ τὴν ὀδύνην τῆς πληγῆς αὐτοῦ ἰάσεται, [613] ἰδοὺ τὸ ὄνομα τοῦ Θεοῦ 

ἔογεται διὰ γρόνου, χαὶ τὸ πνεῦμα αὐτοῦ ὡς ὕδωρ ἐν φάρυγγι διασυρίζον ἡ. » 

En Xp νυ. % το ξυμ. τον 6 ΐ φυρ ΥΥ (1, Δ] ους Ὁ . 

Ὥστε οὖν, ἀδελφοί μου, χαὶ ὁ νόμος χαλὸς χαὶ ἅγιος, ὡς ὑπὸ Θεοῦ δεδομένος, zur ὁ 
μαχάριος Μωὺῦσῆς εἶπεν ἡμῖν φυλάττειν τὸν νόμον, ἕως οὗ ἔλθῃ ὁ Χριστὸς, φησὶ γὰρ Μωυσῆς" 
. Ὅταν εἰσέλθῃς εἰς τὴν γῆν ἣν ὁ Αύριος δίδωσίν σοι, προφήτην ἀναστήσει a0! Κύριος, αὐτοῦ 
ἀκούσετε κατὰ πάντα ὅσα ἂν εἴπῃ duty”. » Ἦν οὖν ὄντως χαλὸς ὁ νόμος, ἀλλ᾽ ἑπταπλάσιον 

παν ΟΡ 2 ᾿ 
καλλιοτέρα ἢ τοῦ Χριστοῦ παρουσίλ. 
N τ ε dh ἃ ’ , \ Rs , ᾿ ἘΠ Ἅ 
Ἰζχθὼς εἶπεν  σαΐχς᾽ « Αἰσχυνθήσονται Ὁ χαὶ ἐντραπήσονται: πάντες οἱ ἀντιχείμιενο! 
αὐτῷ, χαὶ πορεύσονται ἐν αἰσχύνη 9» Ἰδοὺ οὖν, ἀδὲε ἐλφοί ı μου, οὗτον οἱ θέλοντες σχοθατίζειν 
ἐντραπήσονται ὡς ἀντικείμενοι ᾿ τῷ Χριστῷ. Καὶ πάλιν Ho σαΐας λέγει" « Τίς ἐστιν ἐν ὑμῖν 
ὁ φοδούμενος τὸν Κύριον ; ὑπαχουσάτω τὴς φωνῆς τοῦ παιδὸς αὐτοῦ ". » Θέλημια οὖν Θεοῦ 
ἐστιν ἀχούειν Χριστοῦ τοῦ παιδὸς χὐτοῦ. Καὶ πΖλιν ὁ Θεὸς διχ "Hoarou λέγει" « " ᾿Αχούετέ 
Ν ’ 4 » 
μου, λαύς μου, καὶ οἱ βασιλεῖς πρός με ἐνωτίσασθε, [614] ὅτι νόμος παρ᾽ ἐμοῦ ἐξελεύσεται, 
REN 2 3: “ΩΣ -“" ’ Ὑ ae a vr. r - \ ἘΣ ΤΡ τ εἰς n_ ᾿ 
καὶ ἡ χρίσις μου εἰς φῶς ἐθνῶν, ἐγγίζει ταχὺ “ ἡ διχαιοσύνη μου, καὶ ἐξελεύσεται ὡς φῶς τὸ 

, r Ν \ Ὁ pr m ’ x 
σωτήριον μου, χαὶ εἰς τὸν βραχίονά μου ἔθνη ἐλπιοῦσιν, ἐμὲ νῆσοι ὑπομενοῦσι, χαὶ εἰς τὸν 
βραχίονά μου ἐλπιοῦσιν ΄. » 

4 ι 0 D n , r - γ . er ᾿ Μὴ. 4 

Καὶ Ne λέγει περὶ τοῦ νέου νόμου τοῦ Χριστοῦ τῆς νέας διαθήχης" « Eoraı ἐπ 


* \ x 


> n « n \ yo r , Ψ > ἢ aa Sr \ 
ἐσ ST, ἄτου ὃ τῶν NpEpWV, ἐμφανὲς το ρος Κυρίου, ἐἑτοῖμον ἐπι τὰς χορυφας των ὀρέων; χα: 


1. Ces six derniers mols se trouvent aussi dans de nombreux mss. — 2. Is., XXX, 26-28. Les edilions 


portent σύρον. --- 3. Deut., ΧΥΠῚ, 9 et 15. — A. Is., ΧΡ 11 ou xLv, 16. — 5. Is., L, 10. — 6. ταχὺ des 
editions et de Τ᾽ est devenu τῶ χῶ. dans P. — 7. Is., LI, 4-5. — 8. Sie Justin et plusieurs mss. 

1. 11, (non PM) om. xat οὐχ --- θεός ἐστιν | P:: Bonus || 2. F : τοῦ θεοῦ λέγει | M om. λέγει || 3. 5 : 
(l. κυρίον) θεοῦ (M : Χριστοῦ) | FT om. (pr.) θεὸς | F : ὁ Χριστός ἐστιν || A. F : Ἀποχρ. καὶ λέγ. ol ἐκ περ. 
M om. χαὶ λέγ. --- yparotıavioaute; || 5. P om. (p. λόγους) σου | P : χριστιανήσ. | FT: (1. δὲ) δαὶ || 6. Μ : 
χαὶ ἐὰν | I : σχύδατίσωμεν (M add. χαὶ τὸν Χριστὸν ἀγαπῶμεν) || 7. P : (l. ὥσπερ ol) ὅσο: | M om. Mwü- 
σέως | 8. M add. (a. 0866.) τότε | S : (l. δὲ) γὰρ | M add. (p. 0u66.) τότε || 9. BS add. (p. πάλιν) οὐ 
χρὴ σαδδατίζειν | BI’ add. (p. Ἣσ.) φησὶ γὰρ | Mom. ἐν τῇ — διασυρίζον || 11. P : ἰάσεται || 12. Γ΄ : (l. 
68.) δύναμιν | F: (1. 0205) χυρίου || 13. F : διασύρον || 14. Tom. ὡς | 1 : τοῦ θεοῦ | M om. χαὶ ὁ way. 

χαλὸς ὁ νόμος |i 15. P : (bis) Μωσῆς || 16. BI : (l. ὁ Κύριο!) χύριος ὁ θεός σου | P : ἀναστήση || 17. 1 
om. Ἣν οὖν ὄντως (S : ἐστὶν οὖν) || 18. M : χκαλλιωτέρα | I om. τοῦ || 19. BF: add. (p. “Heo.) ὁ προφήτης 
| I’ om. γὰρ || 20. BI! : (l. ἰδοὺ) ἴδετε | M om. ἰδοὺ Χριστῷ | TS om. μου | BI : (l. οὗτοι) ὅτι οἱ || 
21. M :(l. "Ho.) 6 αὐτὸς || 22. οἵη. ὁ | S : (1. χύριον) θεὸν | M : ἐπαχονσάτω | Mom. θέλημα — ἐφώτισε τὰ 
σύμπαντα (in fine 37) || 23. T : ἀκούσατέ || 25, P : (l. ταχὺ) τῷ Χριστῷ || 26. F om. ἐμὲ --- ἐλπιοῦσιν || 28. S : 


καὶ τῆς || 29. B : Eoyarwy, 


- 


15 


20 


30 


35 


[ΟἹ 


10 


15 


90 


30 


τ 


[57] PREMIERE ASSEMBLEE, 35-38. 767 


x wen Ἐπ τὰ ς mn m En ze Ser, ET ΠΣ, ποΐ .ἢ ᾿ ΨΚ ΒΑ 
ὑψωθήσεται ὑπεράνω τῶν βουνῶν, χαὶ ἥξουσιν ἐπ᾿ αὐτῷ ' ἔθνη πολλὰ χαὶ λχοὶ πολλοὶ χαὶ 

ἊΝ Ἂς = ᾿ Ὁ , f τ S ἐσ. ΠΡ ᾽ 
ἐροῦσιν" Δεῦτε, καὶ ἀνχσῶμεν εἰς τὸ ὄρος Κυρίου, χαὶ εἰς τὸν οἶκον τοῦ Θεοῦ Ἰακὼβ, χαὶ 


᾿ - 
LG 


δείξουσιν ἡμῖν τὴν ὁδὸν αὐτοῦ, χαὶ πορευσόμεθα ἐν ταῖς τρ 
λεήσεται νόμος, χαὶ λόγος ἸΑύριου ἐξ Ἱερουσαλήμ. * a] 

80. —- Ἴδετε, ἀδελφοὶ, ὅτι μετὰ τὸν νόμον Μωύσέως ἄλλος νόμος χηρύσσεται ὁ τοῦ 
Χριστοῦ, τὰ ἅγιχ εὐαγγέλια τῆς νέας διαθήχης τὸ ὑπὸ τῶν προφητῶν φῶς λεγόμενον ἑπτα- 
πλάσιον, un οὖν λοιπὸν θελήσωμεν ἰουδαΐζειν ἢ σαδοατίζειν, ἐπεὶ ὄντως ᾿ ἐχθροὶ χαὶ ἀντάρται 
ἐσμὲν τοῦ Θεοῦ χαὶ [615] τῶν προφητῶν. Εἶπεν γὰρ ἐν τῷ ἀνωτέρῳ ὁ προφήτης Ἡ σχΐας" 


’ 


« Αἰσχγυνθήσοντα! πάντες. χαὶ ἐντραπήσονται οἱ ἀντιχείμενοι αὐτῷ, χαὶ πορεύσονται. ἐν 
L ἴ ἱ ᾿ 7 h 


a 


΄ Ὁ “᾿ “Ὁ -.- v A \ x ’ ’ - - 
αἰσχύνη. » Καὶ Moücns λέ ἔγει ὡς ἐχ τοῦ Θεοῦ" « Ανθρωπος ὃς ἐὰν μὴ ἀκούση τῶν λόγων 


ΕΟ τες ENT. Σ MER: ; STR 
αὐτοῦ ὧν ἐὰν λαλήσῃ ὁ προφήτης ἐπὶ τῷ ὀνόματί μον, ἐγὼ ἐχδιχήσω ἐξ χὐτοῦ ᾿.» 
Καὶ Μαλαχίας λέγει" a Οὐκ ἔστιν μοι θέλημα ἐν τοῖς υἱοῖς Ἰσραὴλ, καὶ θυσίαν ἐκ τῶν 


» - ᾿ »Ῥ ΄ ᾽ ᾿ ᾽ - G ΄, x N Fr ae » 
χειρῶν αὐτῶν οὐ προσδέξο DUAL , τόνος ἀπὸ ἀνατολῶν ἡλίου χαὶ μεχοὶ δυσμῶν, τὸ ὄνομα μου 


“ων 
, 


ΠΕ ον δὴ ποτε 20 NE = ῃ a al ΡΣ ἜΝ πα 
οξαζεται ἐν τοῖς ἔθνεσιν, χαὶ ἐν παντὶ τόπῳ υμίαμα τῷ ᾿ ἐμῷ ὀνόματι προσάγεται, διότι 


x 5 3 ΄ ’ - ΕΝ -- ΄ ἧ 
τὸ ὄνομιζ μου μέγα ἐν τοῖς ἔθνεσιν. = ἐγὼ, λέγει Κύριος παντοχράτωρ΄. 
v0. m TI) ΄ ' er ᾿ ε ΄ ΄ v ΄ \ 
Καὶ ἐν τῷ τεσσαραχοστῷ ἐννάτῳ ψαλμῷ λέγει ὁ Θεός: « "Axoucov, λαός μου, χαὶ 


᾿ ’ \ N ΄ \ ᾿ 

γαλήσω σο!" Ισραὴλ, χαὶ διαμαρτύρομαί σοι», καὶ τὰ ἐξῆς 
᾽ \ wi 3 

y- r av EIN , ER Naar - Ἂν 

37. — [616] Ἴδετε, ἀδελφοί μου, ἀνατροπὴν νόμου, μᾶλλον δὲ πλήρωσιν νόμου, Θεοῦ 

χελεύσαντος; χρὴ γὰρ τὴν ἀναστάσιμον near τοῦ Χριστοῦ ἑορτάζειν τὴν ἁγίαν ἹΚυριαχὴν, 


ἐν ἦ ἀναστὰς ὁ Ei ς ἐφώτισε τὰ σύμπαντα. 


38. — Ὡς καὶ Ἡσαΐας, τὸ ἅγιον σῶμα τοῦ Χριστοῦ προχηρύττων, ἔλεγεν" « " τὸν βα- 


΄ ‚ N 
σιλέα ἸΚύριον 64540 ταὶ 


7 » "Ὁ 4 x 4. ΠῚ x 
ν τοῖς ὀφθαλμοῖς μου. Καὶ ἀπεστάλη πρός με ἕν τῶν Σεραφὶμ,, καὶ 


ΓΝ 


* er x τ "» " - “δ x ’ - ω 
ν᾽ τῇ χειρὶ εἶχεν ἄνθραχα, ὃν τῇ λχδίδι ἔλαδεν ἀπὸ τοῦ θυσιαστηρίου, καὶ ἥψατο τοῦ 


, 


στόματός μου χαὶ εἶπεν" Ἰδοὺ ἥψατο τοῦτο τῶν χειλέων σου, χαὶ ἀφελεῖ τὰς ἀνομίας σου, 
χαὶ τὰς ἁυαρτίας σου καθαριεῖ “. » 
χες Ἂ Ἄ ARE 
᾿Αλλὰ χαὶ Ev τῷ νόμῳ, οἱ ἄρτοι τῆς προθέσεως οὺς οἱ ἱερεῖς μόνοι ἤσθιον ’, [617] ἀλλ 


χαὶ Μελχισεδὲκ, ἄρτους καὶ οἶνον προσέφερεν τῷ Θεῷ ἢ 


> Sale 
f „ES πρῦτ' TOO τῶν ἁγίων μυστηρίων 


er “», ἢ » > ΄ , 
τῆς ἁγίας ἐκχλησίας, « χαὶ ἄοτον οὐρανῶν ἔδωχς: ev αὐτοῖς I, εἰς τὸ τὴς ἐχχλησίας μυστήριον 


1. Differe des edilions. -- ?. Mich., ıv, 1-2. — 3. Deut., χνπι, 19. — 4. Mal., ı, 10-11. Il y a plusieurs 
differences avec les Editions. — 5. Ps. xLix, 7. F et l’ethiopien donnent la suite. — 6. Is., vi, 5-7. — 
7. Lev., xxıv, 9 (Luc, vı, 4; Matth., xır, 4). — 8. Gen., xıv, 18. — 9. Ps. Lxxvir, 34. (Jean, v1, 31). 


2. BF : τοῦ χυρίον | 5. Ρ: εἴδετε | BI add. (p. &.) μου | 6. F : ἤγουν τὰ εὐχγγέλια | I: τὰ λεγόμενα 
ἑπταπλασίονα || 8.’ om. ἐν τῷ || 9 .F: er ἐντραπ. πάντες || 10. "Ὁ : Μωσῆς | BF add. (a. ἄνθρ.) ὁ | I : ἂν | I 
(l. ὧν) ὃν (5. : ὡς) [Ρ : λαλήσει || 11. 


5; χαὶ ζῶ || 10. Τ' : τεσσαρακοστοενάτῳ N F om. ὁ θεὸς |] 17. F: (l. καὶ τὰ ἐξῆ:) ὁ θεὸς ὁ θεός σον εἰμὶ ἐγώ. Οὐχ 


(l. ἐπὶ) ἐν || 13. P : προσδέξωμαι || 14. F om. καὶ ἐν — ἔθνεσιν || 15. 


ἐπὶ ταῖς θυσίαις σου ἐλέγξω σε, τὰ δὲ ὁλοχχυτώματά σου ἐνώπιόν μού ἐστι διαπαντός. Οὐ δέξομαι ἐχ τοῦ οἴχου σον 


μόσχους, οὐδὲ ἐκ τῶν ποιμνίων σου χιμάρου:. ᾽᾿Εμὰ γάρ ἐστι πάντα τὰ θηνία τοῦ ἀγροῦ, χτήνη ἐν τοῖς ὄρεσι χαὶ 


βόες. Ἔγνωχα πάντα τὰ πετεινὰ TU οὐρανοῦ, καὶ ὡραιότης ἀγροῦ μετ᾽ ἐμοῦ ἐστιν. Ἐὰν πεινάσω, οὐ μή σοι εἴπω, ἐμὴ 
γάρ ἔστιν ἡ οἰχουμένη χαὶ τὸ θέλημα αὐτῆς. Μὴ φάγομαι χρέα ταύρων αἷμα τράγων πίομαι; θῦσον τῷ θεῷ 
θυσίαν αἶνέ 


ws nal ἀπόδος τῷ ὑψίστῳ τὰς εὐχάς συν, χαὶ ἐπιχάλεσαί με ἐν ἡμέρᾳ θλίψεως σον || 18. Ρ : Εἴδετε | 


S om. μὸν || 21.M : (l. ὡς — σῶμα) φριχτοῦ σώματος χαὶ 


i δὲ τῆς μεταλήψεως τῶν ἁγίων μυστηρίων τοῦ 


αἵματος | F add. (p. Ἡσ.) λέγει διὰ | 1: (1. προχηρ. ©.) ἵνα προσχυνῆται (Μ: οὐ προχηρύσσων ἔλ. ἡσαΐας || 22. PT: 
ἴδον || 23. Ὁ add. (ρ. χειρὶ) αὐτοῦ || 25. BI : περιχαθαριεῖ || 26. M ὁπι. ἐν τῷ νόμῳ | 1 : ἤσθ. μόνοι πρ τύπωσις ἣν 

FM om. ἀλλὰ || 37. M : (]. Μελχισ. — οἶνον) ἡ τοῦ μελχισεδὲκ θυσία᾽ ἣν | 1 add. (p. Μελχ.) δὲ | I : προσήνεγχεν 
τῷ Χριστῷ καὶ θεῷ | M add. (p. θεῷ) ol ἄρτοι nat ὁ οἶνος | P : προστύπωσιν | M (!. εἰς --- τελειοῦται) τί προεμῆννον 


| F:d. ἁγίων) φριχτῶν | FT: τ. Ay. ἐχχλ. μυστ, 


ει Ὁ: 
80» ἃ 

F. 303. 
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30 vb. μὲ 


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768 LA DIDASCALIE DE JACOB. [58] 


τελειοῦται, οἱ γὰρ πατέρες ἡμῶν φαγόντες τὸν ἄρτον, τουτέστιν τὸ μάννα, ἐξωλοθρεύθησαν, 


5a : ar 3 
χαὶ οὐδὲν ὠφέλησεν χὐτοὺς ", « χατεστρώθησαν γὰρ ᾿ Ev τῇ ἐρήμῳ », ὡς παραπικράναντες 


τὸν Θεόν. 
[in Net - ῃ ὦ r τὸ > \ z > ’ er ‚ . ’ 
O ὁὲ ἄρτος, ὁ τοῦ Χριστοῦ, πζσὰν τὴν χτίσιν ἐφώτισεν ἐχ τῆς πλάνης τῶν εἰδώλων, 


3. το \ ὃ δ᾿ .“ \ 4 δ, ᾽ ω ur) x ’ x ’ - ᾽΄ 

οὐκέτι γὰρ « ιδάσχε! ἕχαστος τὸν πλησίον αὐτοῦ χαὶ ἕχαστος τὸν ἀδελῳὸν χύτοῦ λέγων" 
1 

ee Nr : ἔν; FAR, ; 3 a er = x 

Πνῶηι τὸν Κύριον ϑν, Ἐπλήσθη γὰρ ἢ σύμπασα τοῦ γνῶναι τὸν Κύριον, ὡς ὕδωρ πολὺ 


χαταχαλύψαι θαλάσσας. 


39. — « Καὶ ἔσται χείνῃ ἡ ῥίζα τοῦ Ἰεσσαί: [618] καὶ ὁ 


ζ αὶ ἔσται ἡ ἀνάπαυσις αὐτοῦ τιμή ἜΡΩΣ 


ἀνιστάμενος ἄρχειν ἐθνῶν, 

Καὶ πάλιν: « Ὁ ἄρχων ἀπώλετο ὁ χαταπατῶν τὴν γῆν"; διορθωθήσετα! δὲ θρόνος 
μετὰ ἐλέου, χαὶ χαθιεῖται ᾿ ἐπ’ αὐτῷ μετὰ ἀληθείας ἐν σχηνῇ Δαδὶδ, κρίνων χαὶ ἐπιζη- 
τῶν χρῖμα, nal σπεύδων δικαιοσύνην ἡ. » Kat πάλιν Ἥ σαΐχς" « Tide λέγει Κύριος ὁ θεὸς 


΄ "» Ye x » 13 „ “Ὁ ’ ᾽ x e x > 
ἰσραήλ' TR ἡμέρᾳ ἐκείνη πεποιθὼς ἔσται ὁ ἄνθρωπος ἐπὶ τῷ ποιήσαντι αὐτὸν, οἱ δὲ ὀφθαλ- 


μοὶ αὐτοῦ εἰς τὸν ἅγιον τοῦ ᾿Ισραὴλ ἐμολέψονται, χαὶ οὐ μὴ πεποιθότες ὦσιν ἐπὶ τοῖς 
N 5 \ er ᾿ς VE ron ae 

ϑουνοῖς ”, οὐδὲ ἐπὶ τοῖς ἔογοις τῶν χειρῶν adrav®. » Καὶ Zu αρίας λέγει περὶ τοῦ νέου 
5.) Ξ € 78 Ὶ 


λαοῦ τῶν Χριστιανῶν" « Ἥξουσιν ἔθνη πολλὰ καὶ λαοὶ πολλοὶ ἐχζητῆσα! τὸ πρόσωπον Ku- 


ἴου ἐν Ἱερουσαλὴμ., ἐξιλάσασθα! τὸ πρόσωπον Κυρίου". » Καὶ πάλιν « Ἔν τῇ ἡμέρᾳ 


‚ iz \ ’ ‚ = Ὁ \ er - x ’ 
κείνη, λέγει Ἰζύριος, ἐξολοθοευθήσοντα! τὰ ὀνόματα '" τῶν εἰδώλων ᾿ ἀπὸ τῆς γῆς, καὶ οὐκ 


ἔτι ἔσται αὐτῶν μνεία "' 2) 
A 1 9 ΄, es ἍΝ ἀν "», 
10. La ΤΆΛΤΙΒΟΝ DE JUDAS. — ᾿Αποχρίνονται οἱ ἐχ περιτομῆς καὶ λέγουσιν: "Ὄντως, 
’ τω . r ER ’ [7 e NE ᾿ξ ‚ ” . 
"Iurwbe. ἀληθῆ εἰσιν πάντα ἃ ἐλάλησεν ὁ Θεὸς διὰ τοῦ στόματός σου σήμερον, οὗτοι γὰρ 
« r FE RIR - » x ε ᾿ 3} 
οἱ λόγοι τοῦ ἁγίου Πνεύματός εἰσιν. ᾿Ωφέλησον ἡμᾶς διὰ τί ἀνεσχέθη ὁ Χριστὸς ὑπὸ τοῦ ἰδίου 
Ὁ ῳ “Ν᾽ -- m \ « > 
μαθητοῦ τοῦ Ἰούδα παραδοθῆναι; — - Ἰάχωῤος λέγει" "Ede τοῦτο γένεσθαι ἐπειδὴ οἱ προφῆται 
r 5 N ΜΟῚ Σὲ ᾿ 229 ‚ ; 
προεχήρυξαν, ἵνα δειχθῇ ὅτι ἀληθινὴν ἀνέλαξεν σάρχα ὁ Λόγος τοῦ θεοῦ. [619] ᾿Αμὼς γὰρ λέγει" 


ρ Η͂ δ, “ 4 r ’ ’ ΗΝ δῷ 
« ᾿Απέδοντο ἀργυρίῳ '" τὸν δίκαιον '". » Καὶ Ζαχαρίας ὡς ἀπὸ τοῦ Χριστοῦ λέγει" « Καὶ 


[ 14 ve , , 3 νον * » 
ἔστησαν τὸν μισθόν ı μου τριζχοντα ἀργύ aa.» Καὶ Ἱερεμίας ἔγει" « Edwzav τριάχοντα 


k 
, ’ eo * \ vrN ᾿ \ ’ 
ἀργύριχ τὴν τιμὴν τοῦ τετιμιημιένου ὃν ἐτιμήσαντο ἀπὸ υἱῶν Ἰσοαὴλ, χχὶ ἔδωχαν αὐτὰ εἰς 
. Cf. I Cor., X, 8, ὅ. — 2. Cf. Hehr., π|, 16. — 3. JCr., XXXT, 3%. — 4. Is., χι, 9,10. — 5. Sic de nom- 


ne mss. — 6. nn ΧΥ͂Ι, 4, — 7. Les Editions portent βωμοῖς. --- 8. Is., XVII, 6-8. — 9. Zach., ὙΠ, 22. 
— 10. Diflere des Editions. — 11. Zach., ΧΠΙ, 2. — 12. ἀργυρίον dans les Editions. — 13. Am., 11, 6. — 


14. Zach., ΧΙ, 12. 


1.M:(l. οἱ γὰρ) ἢ οὐχὶ οἱ μὲν | M om. τὸν ἄρτον, tour. | PL’: ἐξολοθρ. | 2. M om. χαὶ οὐδὲν — τὸν 
θεὸν | BI : αὐτοὺς ὠφέλ. ||. M (l. ὁ 88 — ἐφώτισεν) οἱ δὲ τὸν οὐράνιον ἄρτον ἐσθίοντες ἀξίως τὸ σῶμα τοῦ Χριστοῦ 


ζήσονται εἰς τὸν αἰῶνα" οὗτος ὁ ἄρτος ἐφώτισε πᾶσαν τὴν οἰκουμένην | Μ: (]. ἐκ --- εἰδώλων) χαὶ τῆς τῶν εἰδώ - 


λων πλάνης ἐρρύσατο || 5. Μ om. χαὶ Ex. τὸν ἀδ. αὐτοῦ | BE add. (p. αὐτοῦ pr.) χαὶ Ex. 
εἰρῶν αὐτῶν || 8. F om. (pr.) καὶ || 10. I add. (pP. ἀπώλετο) περὶ τοῦ διαδόλου 


Be: 


τὸν πολίτην αὐτοῦ 


6.M om. ὡς ὕϑωρ — 
τὴν | P : διορθώσεται | BF : ὁ θρόνος μετ᾽ ἐλέους (1 add. περὶ τοῦ Χριστοῦ λέγει) || 11. 


ον | F om. 

(1. μετὰ) ἐπ᾿ || 12. F om. ‘He. || 13. Tom. ὁ || 14. P : ἐμδλέψωνται || 15. BF add. (a. Kat) ὁμοίως | Som. Kat 
M : (l. λέγει) φησὶ || 16. M ; (1. τῶν Χρισ.) τοῦ πιστεύσαντος el; τὸν Χριστὸν | M : (l. τὸ προσ. K.) τὸν Κύριον 
17. M om. ἐν Ἵερ. --- Κυρίον | BFladd. (a. ἐξιλ.) χαὶ | M om. πάλιν || 18. Τ᾽ ; ἐξωλοθρευϑήσεται | L : εἰδόλων 

| FM om. τῆς | L om. καὶ || 31. M : ἀληθεὶς εἰσὶν οἱ λόγοι σου | 1 : ἀληθές ἐστιν | M om. πάντα --- εἰσιν 


I’ om. τοῦ || 22. BT’ add. (a. ἡμᾶς) δὲ | BF : ἠνέσχετο || 23. FM : προδοθῆναι | 1" : (1. λέγει) ἔφη | M om. 
25. M : apyupiou | I’ : λέγ. ὡς ἀἁ. τ. Xp. |M om. 


οἱ | I: ὅτι ἀληθεία || 2. 1᾽ : χαὶ γὰρ Aus ὁ προφή 
ἀργύρια | Som. χαὶ [Μ om. λέγει | M : (1. ἔδωχαν) ἔστησαν | 27. P : ἠτιμήσ. 


λέγει" Καὶ || 26. I om. Καὶ “leo. 
Y ( 


| P : ἔδωχεν 


20 


35 


0 


er 


30 


40 


[59] PREMIERE ASSEMBLEE, 39-41. 769 


τὸν ἀγρὸν τοῦ χεραμέως '. » Καὶ Ησχΐας λέγει" « Οὐχὶ τῷ ἀνόμῳ, πονηρὰ γὰρ BUN ζήσεται, 
’ x 
τῷ \ ᾿ι Ἂν - n ῳ ἢ r »᾿ GO ’ ’ ᾿ . a‘ 
αὐτῷ κατὰ τὰ ἔργα τῶν χειρῶν αὐτοῦ ". » Καὶ Δαδίδ- « ΚΚατάστησον ἐπ᾿ αὐτὸν ἁμαρτωλὸν, 
( h 
F ὶ διάξολος ’ 3 δεξιῷ ᾿ 8 x \ eYm 
χαὶ διάδολος στήτω ἐχ u αὐτοῦ ὅν», καὶ τὰ ἑξῆς. 


> 


‚N - Er ᾿᾽ - ’ “ z x r \ 
᾿Ιούδα, εἰσῆλθεν ἄλλος ἀπόστολος, ἐν τῷ λέγειν τὸν Axbid" « Καὶὶ 


᾿Εχόχηθέντος γὰρ τ' 


- er Ἢ 


τὴν ἐπισκοπὴν αὐτοῦ λασέτω ἕτερος '. 


SZ 


x > ᾿ ᾿ Ὁ Nr ᾿ 
» Καὶ Σολομὼν δὲ λέγει περὶ τοῦ προδότου" « ᾿Ανὴ 
' p 
” \ ΄ ᾿Ξ ΩΣ en‘ ’ ’ ῃ D Im ΄ \ > { - -- ΄ δι 
ἄφρων καὶ παράνομος πορεύεται ὁδοὺς οὐχ ἀγαθάς. Evveusı μὲν ὀφθαλμῷ, σημαίνει δὲ 
\ \ \ J τ \ Τ Ks} n 
\ δ᾿ x. ΄ N r IN ΄ ᾽ 
ποδὶ, διδζσχει δὲ ἐννεύμασι δακτύλων, διεστραμμένη δὲ χαρδίᾳ τεχταίνεται χακὰ ἐν παντὶ 
=. . τ" a a τὸ 3, r « Fr 
χαιρῷ. Ὁ τοιοῦτος, ταραχὴν συνίστησι πολλὴν, διὰ τοῦτο ἔρχεται ἐξαπίνης ἡ ἀπώλειχ 
Be 
αὐτοῦ". » 
r AITER ar Ξὰ 5 N BEN St , \ x 
[620] ᾿Αλλὰ χαὶ τὸ πραθῆναι τὸν Ἰωσὴφ ὑπὸ τῶν ἰδίων ἀδελφῶν “, προεμιήνυεν τὴν τῶν 
x ΄ » ΄ὔ Ν .- n r - « Ὁ r “ 
χατὰ σάρχα Ἰουδαίων ἀδελφῶν τοῦ Χριστοῦ προδοσίαν. Η τοῦ μαχαρίου Μωσέως προφη- 
- « x x Η ’ ni ‚ - m , 
τεία πληροῦται, ἡ τὸν προδώσαντα τὸν Χριστὸν ἐν τῷ Δευτερονομίῳ δηλοῦσα" « "Erinarzpa- 


“" a - /f2 δ NS ’ 7 \ e ’ 
τος ὃς <av> 1460 δῶρχ πατάξα' ψυχὴν αἵματος διχαίου ἧ. » Ka πάλιν « οὐ μὴ 


θελήσῃ ὁ Θεὸς εὐϊλατεύειν αὐτῷ, ἀλλ᾽ ἐκκαυθήσετα: ὀργὴ Κυρίου χαὶ ὁ ζῆλος ᾿ αὐτοῦ ἐν τῷ 


’ 7; 3 , \ r > eo. x = δ r ΄ m καὶ EN 
EA 702.20) ἐχείνῳ, καὶ χολληθήσονται πᾶσα: αἱ ἀραὶ τῆς c τιαθήηχης ταύτης αὐτῷ ἡ. » Και πά- 


DENN r τὸ Ἢ ; πῇ - ΤΣ ΔΕ ᾽ s 
‚nv « ᾿Ἐξαλείψει Κύριος τὸ ὄνομα αὐτοῦ ἐκ τῆς ὑπ οὐρανόν". » Καὶ Γιεζὴ ὁ μαθητὴς 


\ 
7 
\ 


’E) r ΠῚ ΄ Pre] ‚N 
ὑλισσαίου ’, προτύπωσιν εἶχε τοῦ Ἰούδα. 


Al. ΠΕΡΟΡΙΑΤΙΟΝ DES Juirs. — ᾿Αποχρίνονται οἱ ἐχ περιτομῆς καὶ λέγουσιν᾽ Ὄντως 
DEN BRIAN, Ὁ δὴν.» , ὃ \ ΄ ΄ »Tı Ὁ \ x r x 
μεγάλως ἀπέδειξας καὶ ἀπεθεράπευσας" ιὰ τί, χύρι Ἰζκωῦε, τὴν συναγωγὴν ἀπώσατο ὁ Θεὸς, 


ὡς λέγεις, τοῦτο οὐ πείθεις ἡμᾶς" πρώτη γὰρ σωτηρία τοῖς ἀνθρώπ' τοῖς ἡ ἁγία συναγωγὴ τοῦ 


᾿Ισραὴλ εἰς θεογνωσίαν. ---- Λέγει Ἰάκωόος: Διὰ Ἥ σχίου [621] λέγει ὁ Θεός" « Πορεύου εἴσελθε 


> Neu EN \ 3‘ Ed πὶ 27 
εἰς TO παστοφύριον, πρὸς Σομνᾶν 10 τὸν ταμείαν, καὶ εἰπὲ αὐτῷ Τί σοι ὧδε, χαὶ τί σοί ἐστιν 
Ν 


ὧδε; " ὅτι ἐλατόυνησας σεαυτῷ ὧδε υνημιεῖον, καὶ ἐποίησας σεχυτῷ ἐν ὑψηλῷ τάφον, χαὶ 


ἔγλυψας σεχυτῷ ἐν πέτρα σχηνήν; Ἰδοὺ ἸΚύριος σαδαὼθ ἐχδαλεῖ ἄνδρα καὶ ἐχτρίψει σε, καὶ 
5 Τὰ ον αν ὦ, ἌΡΗΙ ΣΤᾺΣ (δ γ Ὁ x 2 ΄ x ἔνδοξ SZENE In F 
ἀφελεῖ τὴν στολήν σου χαὶ τὴν κίδαρίν σου "' καὶ τὸν στέφανόν σου τὸν ἔνδοξον. χαὶ ῥίψει σε 


1. Zach., χι, 12. L’auteur suit iei Matth., xxvır, 9. — 2. Is., 1Π,11.. -- 8. Ps. evt, 6-7. — 4. Ps, Cvılt, 8. 


— 5. Prov., νι, 12-15., — 6. Gen., xxxvIt, 28. — 7. Deut., xxvır, 25. VI— 8. Deul., ΧΧΙΧ, 20. ---ϑ. IV Rois, 
v, 20. — 10. P porte Σολομῶνα au lieu de Σομνᾶν. Un scribe ἃ eru voir la une abrevialion. — 11. Sie 


eingq mss. 


1. M om. λέγει | P : πονηρᾶ | FM om. γὰρ || 2. BE add. (p. Δαδ.) λέγει || 3. BF : (l. καὶ τὰ ἑξῆς) 
ἐν τῷ κρίνεσθαι αὐτὸν ἐξέλθοι χκαταδεδιχασμένος, χαὶ ἡ προσευχὴ αὐτοῦ γενέσθω εἰς ἁμαρτίαν γενηθήτωσαν αἱ 


ἡμέραι αὐτοῦ ὀλίγαι καὶ τὴν ἐπισχοπὴν αὐτοῦ λάόοι ἕτερος (Mom. χαὶ ἢ - ἁμαρτίαν) | S add. in fine lextus 


χαὶ τὰ ἑξῆς πονηρά || 4. M(l. ἄλλος) ἕτερος | BI om. ἐν τῷ λέγε 


Y 


— ἕτερος ||5. FM om. δὲ || Ὁ. M : πορεύ- 
e ῆ 


S add. (p. 
T add. (a. διεστρ.) καὶ | F om. δὲ || 8. BEM : ταραχὰς | B : πολλάς (ME : πόλει) | L om. ἔρχεται | 


σεται | Τὸ : (1. ἐνν. μεν) ἐννεύων (Δ : ἐννέδευμεν) | BE : ὀφθαλμοῖς | I: σημαίνων || 7. 


| P om. ἣ || 10. S om. χαὶ | Μ (1. προ:μ.) προετύπον | FM om. τὴν || 11. BE: ἀδ. τοῦ Xp. 
τὴν προδοσίαν (1 : πονηρίαν) | BES add. (a. ἢ) καὶ | BEP : Μωυσῇ || 12. BF: ( 


| 1, om. τὸν | BF: (1. ἐντ, Δ. δηλ.) φησὶ γὰρ ἐν τῷ A. || 13. Omnes om. ἂν | T 


πάλιν | P : (l. οὐ) ὃν || 14. M : θέλη | BF add. (p. ἀλλ᾽) ἢ τότε | M ἡ ὀργὴ || 15. 1 Ρ. #0) 
αὐτῷ et om. p. ταύτης | F: (1. ἀραὶ) ἀρεταὶ | M om. πάλιν | M add. p. Γιεζὴ) δὲ | 17. 1 


0 
λ 


μόν {{18.Μ : 


᾿Ἐβλισσαιὲ | M add. (p. Ἰούδα) χαὶ Δχδὶδ λέγει" ὁ ἐσθίων» ἄρτους μὸν ἐμεγάλυνεν in’ ἐμὲ πτερνισ 

(Ι. ᾽Ἀποχρ. — Ἰάχωθε) χαλῶ: ἀπέδειξας κύρε Ἰάχωδε' Λέγουσι» οἱ ἐχ περιτομῆς 19. 1" : ἐθεράπευσας 
ἡμᾶς | M: τὴν δὲ || 20. Mom. ὡς — θεογνωσίαν | 1 : τοῦτο wei | F: (l. ἁγία) πᾶσα || 21. 1" : (1. διὰ 
θεὺς) ἡσαΐίας λέγει | Δ : οὕτως λέ | M : τὸν παστοφόρον || 22. Τ᾽ : (1. Σομν.) Σολομῶνα (1, : ἑσπέραν) | 1" 
ταμίαν (M : ταμιέα; [0 ; ταμίαία). P add. ἑρμηνεύεται δὲ ἀπόστα ἔξω | M om. ὧδε χαὶ τί σοι. || 23.  : ἑαντῷ 


(pr.); Δ : ἑαυτῷ... ἑαυτῷ || 24. L om. (pr.) καὶ || 25. P : ῥίψη 


=, SUvedr 
ἘΠ 31eveih: 
“s.22aa 


δ 9 5} 

1, 305. 
ὙΓ,89.νὁ ἃ 
*f,32vob. 


770 LA DIDASCALIE DE JACOB. [001 


εἰς χώραν μεγάλην χα! ἀμέτρητον, χαὶ ἐχεῖ ἀποθανῇ" zur θήσει τὸ ζομα σοὺ τὸ χαλὸν εἰςι 

ἀτιμίαν, καὶ τὸν οἶχον τοῦ ἄρχοντός σου εἰς χαταπάτημα, χαὶ ἀφαιρεθήσηῃ ἐκ τῆς οἰκονομίας 

σου χαὶ ἐχ τῆς στάσεώς σου καθελεῖ σε". » Σομνᾶς δὲ ἑ ἑρμιηνεύεται « ἀπόστηθι ἔξω >». 
Οἴδατε οὖν, ἀδελφοὶ, πῶς χαταπαύει τὸ Toudaklei χαὶ πληροῦται " τῷ ἰδίῳ καιρῷ. 


NEN 2 ἢ Ὁ Ὡς ΕΣ ε a N ar 5 δι 
Περὶ δὲ τῆς παρουσίας τοῦ Χριστοῦ, εὐθέως χχτάποὺδχ λέγει Ἡσαΐας" « Kar ἔσται ἐν τῇ 


> z 


5. ἡμέρχ ἐχείνῃ, καὶ χαλέσω τὸν παῖδ μου 'Erıxzein τὸν * τοῦ Χελκίου, καὶ ἐνδύσω αὐτὸν 


\ ἘΝ \ \ 7 x es Ἢ : \ > ΄ 

τὴν στολήν σου), χαὶ τὸν στέφανόν σου δώσω χὐτῷ χατὰ en χαὶ τὴν οἰχονομίαν σου 
Nr δος Ὁ ς ᾿ DR ee: - 3 ee 

δώσω αὐτῷ εἰς τὰς χεῖρας αὐτοῦ" καὶ ἔσται ὡς πατὴρ τοῖς οἰχοῦσιν ἐν ᾿Ιερουσαλὴυ., καὶ τοῖς 


SEN Ὁ ΄ σιν De , N vr 
ἀνδράσιν ᾿Ιούδα. Kai δώσω αὐτῷ τὴν δόξαν Δαδὶδ χαὶ ἄρξει, καὶ οὐκ ἔστιν ὁ ἀντιλέγων ἢ 


ἜΣ BR TON ENGE! x ΄ ΝΥΝ Ρ \ > v ET RN, \ , 3x 
χαὶ ἀνοίξει, ATIN οὐδεὶς χλείσει AI κλείσει, WAL οὐχ ἔστιν 9 ἀνοΐγων. Καὶ στήσω αὑτὸν 


ἄρχοντα ἐν τόπῳ πιστῷ, χαὶ ἔσται |622] εἰς θρόνον δόξης τῷ οἴκῳ τοῦ πατρὸς αὐτοῦ" 


A > nm 5 


* x = ’ EL Y DER \ GR 2 > n " -Ά x x Fre 
χαι ἔσται TER οιθὼς πας ἐπ αὐτῷ ἔνδοξος ξν τῷ 0120 του πατρὸς INFO), χπὸ YerZBON εως 


μεγάλου, παντὸς σχεύους τῶν μνιχρῶν ἀποσχυΐσας τῶν ἀτανώθ ᾿" χαὶ ἔσονται ἔπικρεμ, (ἅμιενο! 


. 


αὐτοῦ ἐν τῇ ἡμέρᾳ ἐκείνη " 


Aa ῃ 

42. LE cRUCIFIEMENT DU ΟἨΠΙΒΊ. — Βλέπετε οὖν, ἀδελφοί μου, ὅτι χέλευσις 
θεϊχη ἐστιν τὸ πιστεύειν εἰς τὸν Χριστὸν τὸν υἱὸν τοῦ Θεοῦ, καὶ τὴν ἀναστάσιμον αὐτοῦ 
ἡμέραν ἑορτάζειν τὴν ἁγίαν χυριαχὴν. du ἧς ἀνενέωσε τὸν χόσ σμον ὁ Χριστός; — λέγουσιν ο 
ἐχ περιτομῆς" ᾿Ωφέλησας ἡ ἡμᾶς, δοῦλε τοῦ Θεοῦ. καὶ ἐπληροφόρησας, παραχαλοῦμιεν δέ σε, 
χύρι Ἰάκωδε, διὰ τί τοιούτῳ ἀσχήμῳ θανάτῳ ἐσταυρώθη ὁ Χριστός: 

᾿Αποχρίνετα! ἡ Ἰώκωξος ar λέγει" "Edeı σταυρωθῆναι τὸν Χριστόν" ὅτ' ὁ νόμος χαὶ οἱ 
προφῆται οὕτω προεχήρυξαν [629] σώϊεσθχ! τὴν ἀνθοωπότητα διὰ Χριστοῦ. Μωὺῦσῆς γὰρ 
λέγει" « Ὄψεσθε τὴν ζωὴν ὑμῶν χρεμαμένην χατέναντ' τῶν ὀφθαλμῶν ὑμῶν ". » Ὅτι δὲ 
Θεός ἐστιν ὁ σταυρωθεὶς Χριστὸς, "Ἔσδρας λέγει" « Εὐλογητὸς Κύριος ὃ ἐχπετάσας τὰς 
χεῖρας αὐτοῦ, καὶ σώσας τὴν “Ἱερουσαλήμ. ΄. » 


43. — Καὶ ὅτε οἱ ὄφεις ἀπέχτεννον τὸν λαὸν, ὄφιν χελεύσε: Θεοῦ κρεμάσας Moüs7; 


I. Is., xxır, 15-19. — 2. Il ya ici une omission, comme dans eing mss. — 3. Sie neuf mss. — A. Il 
faul retablir (comme dans une vinglaine de mss.) !: πᾶν τὸ σχεῦος τὸ μιχρὸν ἀπὸ σχεύους τῶν ᾿Αγανώθ. Voir 
Vintroduction, p. [17] . — 5. Is., xxIr, 20-25. — 6. Deut., xXvIls, 66. — 7. I Esdras, vır, 27 (Ὁ), attribue 
plus loin, P f. 61 ν᾽ ἃ, ἃ ποῦ Ci. supra, Ὁ. [9], π. 6. 


1. L: (1. μεγ.) paxpav | M om. (sec.) «xt | M : Amodaveis | P : θήση (S : θῆσαι) || 2. PM add. (p. 
ἀρχ.) σου | P : ἀφερεθήσυ, | 3. F om. ἐχ | P: σωμνᾶς (1, : σεμνὰς) | I’ add. (P. Epp..) ὡς εἴρηται || 4. BF : ἴδετε (L : 
Wera) | F:(l. τὸ) τοῦ | M om. χαὶ πληροῦται || 5. M : εὐθὺς | BF : κατὰ πόδας || 6. FLS om. (pr.) καὶ 


| M : Ἐλιαχὶμ (FT add. οὗ ἐστιν ἑρμηνεία θεοῦ ἀνάτπτασις) | F om. τὸν | F add. (p. Χελχ.) ὃ Epunvev 


ı εὐπο- 


α 
οἷα ἀνισταμένων || 7. Μ : (l. χατὰ) χαὶ τὸ | M om. αὐτῷ || 8. F om. ὡς | FM : τοῖς χατοιχοῦσιν “Iep. 
|| 9. P: ἀνδρᾶσιν | PF : ἄρξη | BF 


: ἔσται || 10. Ῥ ; ἀνοίξη, | F: (l. οὐδ. χλ.) οὐχ ἔσται ὁ χλείων | P : χλείση (L : χλή- 


σει) |! M om. καὶ χλείσε: — ἀνοίγω» | P : καὶ χλείση (om. 5) | ΒΤ] : ἔσται || 11. P : (1. τόπῳ) τῷ | F: πιστῶν | P: 
ἐχθρόνων | FT : ἐν οἴκῳ (M : τοῦ οἵχον) | M om. καὶ ἔσται — αὐτοῦ || 13. 1 add. (pP. μεγάλου) αὐτῶν | M 
om. παντὸς — ἀτανώθ. ᾿ I : πᾶν τὸ σχεῦος τὸ μιχρὺν ἀπὸ σχεύους τῶν ἀναηῶν [S : ἀγαθῶν) || 11. MS : αὐτῷ 
BF : ἐπ᾽ αὐτῷ) | 17. L: (1. δύ ἦ:) &v’ ἧς || 18. Μ om. Ὠφέλ. --- Ἰάχωδε | Ε add. (p. ἐπληρ.) ἡμᾶς | 1 

σε δὲ || 19. L: σχήμα | I : dav. ἀσχ. || F: (l. ἐσταυρ.) ἔπαθεν (Δ : ἀπέθανεν) || 30. 1, : (1. καὶ λ.) λέγων || 


21. F : οὕτως ἐκήρυξαν | 1 (]. ὃ. Xp.) δι αὐτοῦ ||22. L : ἡμῶν | F : ἀπέναντι || 33. M : ὁ σταυρ. Xp. ὁ 


θεός ἐστι | M : φησὶν "Εσδρας | M 


Κύριος) ὁ θεὸς τοῦ Ἰσραὴλ || 24. M om. αὐτοῦ | M : (]. τὴν Ἵερ. | 
τὸν λαὸν αὐτοῦ | I add. (p. ‘Iep.) κατέναντι τῶν ὀφθαλμῶν ἡμῶν || 25. L : ἀπέχτενον | Τὸ : (l. ὄφιν) 
Τ᾽ ponit τὸν ὄφιν post ξύλον | L : χρεμμάσας 


10 


30 


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[01] PREMIERE ASSEMBLEE, 42-15. 771 


I 


τ» »-- rm P 5 r ε ΜΞ , 
ἐπὶ ξύλου, ἔλεγε" « Τούτῳ προσέχετε, καὶ οὐ μὴ ἀποθανεῖσθε '. » Kar Ἱερεμίας λέγει ὡς iz 
, a Ξ , Nor FL ᾿ v 
προσώπου τῶν σταυρωσάντων τὸν Χριστόν: « Δεῦτε zur ἐχοάλωμεν ξύλον εἰς τὸν ἄρτον 

αὐτοῦ ᾿ χαὶ ἐχτρίψωμεν αὐτὸν ix” γῆς ζώντων ἧ. » 
Al. — [6294] Καὶ ὁ Λόγος τοῦ Θεοῦ ὁ Χριστὸς διὰ ἹἹερειμίου λέγει" « ἐγὼ δὲ ὡσεὶ ἀρνί 
- ᾽ ’ » r ’ τι Pr 175 Jg - ' --- 
ἄχαχον ἀγόμενον τοῦ θύεσθαι, οὐχ ἔγνων. [625] "Er ἐμὲ ἐλογίσαντο λογισμώόν᾽ Δεῦτε, χαὶ 
Σ, x 4 
ἐμδάλωμιεν ξύλον εἰς τὸν ἄοτον αὐτοῦ ΄. » 


ι 
Καὶ πάλιν διὰ Δαδὶδ᾽ λέγει ὁ Χριστός" « 


ἘΦ 


΄ \ ‚N . 
ἃς μου χαὶ MOdag μου, χα! 
? 
Eu ᾿ 
"ἢ 


, e “ \ x ern 2 r - δι ‚ h ms e 
μερίσαντο τὰ ἱμάτιά μου ἑαυτοῖς », χαὶ τὰ Eng” Καὶ πάλιν διχ “Ἡσαΐου λέγε: ὁ 
ει « Διεπέτασα τὰς χεῖράς μου ὅλην τὴν ἡμέραν πρὺς λαὸν ἀπειθοῦντχ χαὶ ἀντιλέ- 
γοντα, οἱ οὐκ ᾿ ΤΥ, ἼΠῸ ὁδῷ ἀγαθῇ, ἀλλ᾽ ὀπίσω τῶν ἁμαρτιῶν αὐτῶν᾽ ὁ λαὸς οὗτος ὁ παρο- 
Er € H n\ -κ5 ὃ τω ΥΩ 
ξύνων pe, οἱ ἑτοιμάζοντες τῷ δαίμονι: 


τράπεζαν.» 


A. een DE LA ὕμοιν. — ᾿Αποχρίνονται οἱ ἐχ περιτομίῆς χαὶ λέγουσιν: “Ὄντως 


m, NS, e - - 7 NS e = ‚ \ m “ιν 5 er N 
χχλῶς διδζσχεις ἡμᾶς, ὠφέλνησον δὲ ἡμᾶς, κύρι, καὶ τοῦτο χαλὸν ἐστι προσχυνῆσαι τὸν 


0 
΄ 


τύπον τοῦ σταυροῦ τοῦ Χριστοῦ; βαρὺ γὰρ φαίνεται ἡμῖν. ---- ᾿[ζκωδος ee Ναὶ, χαλόν 


Ὶ ES 
5 


5» m x ΄ -“ N, EN “1 * _ 

ξστιν" οἱ προφῆται! γὰρ ἡμᾶς διόάσχουσι" Δχοὶδ γὰ #0 λέγ εἰ « ᾿δωχας Οἵ φοδουμένοις 
΄ m _ 

σε σημείωσιν τοῦ φυγεῖν ἀπὸ π 


ροσώπου [626] τόξου ΄. » Καὶ πάλιν: « ποίησον μετ᾽ ἐμοῦ 
= a 1.8 Men. pn 
σημεῖον εἰς ἀγαθὸν ® », χαὶ τὰ ἑξῆς. 

r ε Ne.s x ΄ δι \ ’ \ ΄ - 

Καὶ ὁ Θεὸς διὰ Ἰεζεχυὶλ λέγει: « δὸς τὴν σημείωσιν ἐπὶ τὰ μέτωπα τῶν ἀνθρώπων 
EL Eee, NEE N , ᾿᾽ ΄ ᾽ ΄ χαὶ διέλθ ee 7 “Par 
τῶν χχταστεναζόντων χαὶ χατωδυνωμένων ἐν πάσαις ἀνομίαις. χαὶ διέλθχτε τὴν ᾿ πόλιν χαὶ 
er Dee meleng 63 ᾿Ξ ΠΗ ΕΝ ἈΠ τ θ: an ARE AU 
χόπτετε, χαὶ μὴ ἐλεήσητε πρεσδύτερον χαὶ νεανίσχον χαὶ νήπια θηλάζοντα, πάντας ἐξαλείψατ 
u δὲ : ἐς rl, 9 Nov δὶς πὸν ὁ x 
Ἐπὶ δὲ τοὺς ἔχοντας τὸ σημεῖόν μου, μὴ ἐγγίσητε". » Καὶ Σολομὼν διὰ τὸν ἅγιον σταυοὸν 
- PR N Ν ‚ 
λέγει: « Εὐλογεῖτε ξύλον δι’ οὗ γίνεται δικαιοσύνη '”. » 

r re ΄ τ Net] > n . ’ x , 

Καὶ “Ησαΐας λέγει πόθεν ἦν τὰ ξύλα τοῦ σταυροῦ" « ἐν χυπαρίσσῳ χαὶ πεύχῃ χαὶ χέδοῳ 


N », ET Σ᾿ γεν . 
» χαὶ δοξάσαι τὸν τύπον τὸν ἅγιον. Καὶ Μωῦσῆς δὲ, ξύλον βαλὼν εἰς Μεῤῥὰν χαὶ εἰς 


ι 
\ N a; τ Z 23 
τα πιῶ ὕδατα, ἐγλύχανεν αὐτὰ ' Diele τύπον Toy στχυροῦ του Χρισ στοῦ. τοῦ γλυχὰ v7. το 


Ὶ ντος 5; 


1. ΟἿ. Nombres, ΧΧΙ, 6-9. — 2. Sic Justin. — 3. Jer., xt, 19. — A. Ibid. — 5. Ps. ΧΧΙ, 17-19. — ὁ. 1S., 


LXY, 2-4. — 7. Ps. ΠΧ, 6. — 8. Ps. LxxXv, 17. — 9. Ez., ΙΧ, 4-6. — 10. Sag., xıv, 7. — 11. Is., Χμ, 19. 


1. Som. ἐπὶ ξύλου | L : τούτο | F : προσέρχεσθε | FM : ἀποθάνητε | M om. λέγει — Χριστόν || 2. 1, 


ἐμδάλομεν | M om. eis — ζώντων || 4. M om. ὁ Λόγος τοῦ θεοῦ | I : (l. Ἵερ.) τοῦ αὐτοῦ προφήτον | I: 
ὡς || 5. F: ἡγόμην [Γ΄ : καὶ οὐχ | ΤῊ om. ἐπ᾽ ἐμὲ — αὐτοῦ || 7. Μ om. πάλιν | FM om. διὰ | IF: ὡς &x 


τοῦ Χριστοῦ | S add. (p. Xp.) ἐν τῷ εἰχοστῷ πρώτῳ Yun | M om. χαὶ διε: — ἑξῆς || 8. FT: (l. χαὶ τὰ 


za ἐπὶ τὸν ἱματισμόν μου ἔδαλον χλῆρον | MS add. χαὶ πάλιν ὅλην τὴν ἡμέραν διεπέτασα πρός σε τὰς 


χεῖράς μου | Mom. πάλιν | 1 : (]. διὰ Ἣσ.) Ἡσαΐας | M om. λένει ὁ Χο. [1 : ὡς ἀπὸ τοῦ Χριστοῦ || 9. Μ': 
ἐξεπέτασα || 10. Μ om. οἱ οὐχ ἐπορ. --- καὶ τοῦτο || 18, Μ: χαὶ χαλόν | BE : προσχυνεῖν || 14. I om. τοῦ σταυρὉ 
ΓΜ : (l. τοῦ Xp. — ἡμῖν) εἶπον οἱ ἐκ περιτομῆς | P :βαρὺν | Μ: (l. Tax. λ.) ἀπεχρίθη ᾿Ιάχωδος || 15. M add. 
(p- διδασκ.) περὶ τούτου | M : ὁ μὲν Δα. λέγων | Som. γὰρ | S add. (p. λέγει) ἐν τῷ πεντηχοστῷ ἐννάτῳ 
Ψα)μῷ || 16. S add. (p. πάλιν) ἐν τῷ ὀγδοηχοστῷ πέμπτῳ ψαλμῷ (ΝΜ: ὁ αὐτὸς 17. BE : (1. καὶ τὰ ἑξῆς 
χαὶ ἰδέτωσαν οἱ μισοῦντές με χαὶ αἰσχυνθήτωσαν || 18. M : Καὶ πάλιν ὁ Ἰεὸς λέγει διὰ Ἰεζεχοή} (M : Ἱερεμίον 
S om. ὁ θεὸς --- Δ : (1. per.) πρόσωπα | F om. τῶν ἀνθρ. || 19. M om. τῶν χαταστεν. y l 
dere | F om. τὴν πόλ. || 20. F add. (a. vÄrıa) γυναῖχας καὶ || 21. P : Σαλομῶν | F ponit διὰ τ. äy. στ. λέγων 
post δικαιοσύνη | M : λέγει διὰ τὸν ἄγ. ar. || 22. BE : εὐλόγηται || 23. 7: (1. ἣν) εἰσὶ | M τ. ἁγίον or. φησὶ 
γὰρ | F : χυπαρίσω (1, : χυπαρύσσω) || 24. BI om. καὶ | BE: τόπον | I : ἅγιόν μὸν | M l. Μωῦσῆς εὶς 
τὰ) τὸ ξύλον τὸ μεταποίησαν τῆς μεῤῥᾶς τὰ | BE om. (ult.) καὶ | Mom. εἰς τὰ || 25. Μ I. ἐγλύχανεν — 


Χριστοῦ) εἰς γγυχύτητα. Τύπος ἢν τοῦ σταυροῦ | M om. τοῦ Yun. — χόσμον | I: γ)υχᾶνοντος 


*f 


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. 43.152. 


ἘΠ 88. Ὑ9}. 


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,. ἔχτῳ, λέγει" « 


772 LA DIDASCALIE DE JACOB. [62] 


x 


τῆς πιχρίας τῶν ματαίων εἰδώλων τὸν χόσμον '. Καὶ ἡ ῥάδδος Μωυσέως" σχίσασα " τὴν πέ-ι 
roav, [627] τύπος ἦν τοῦ σταυροῦ τοῦ Χριστοῦ τοῦ οχίσαντος τὰς χαρδίας τῶν ἀνθρώπων, 
χαὶ ἐμθαλόντος τὴν χάριν τοῦ ἁγίου ΠΝνεύμιχτος. 

40. L’Äsaornsıon. — "Aroxgivovrau οἱ ἐχ περιτομῆς χαὶ λέγουσιν" Högpavas ἡμᾶς 
χαὶ εὐχαριστοῦμεν, ἀλλὰ παραχαλοῦμεν ἔτι μιχρὸν χοπώθητι χαὶ θεράπευσον ἡμᾶς, πῶς 


> ΟΝ ῃ: > \ > ἢ ἐπ > , δ 7 e \ » 
ανε no 7η εις τῶν a 1) Χριστὸς ἕν σώματι ως λέγουσιν 0! χριστιῦνο! ὅτι ἡμεῖς ου πι- 


στεύομεν, οὐδὲ Y ὰρ ἐνδέχεται. 


Ἴζχωζξος er πεν" Δαδὶδ᾽ λέγει" « ᾿Ανέθη ὁ Θεὸς ἐν ἀλαλαγμῷ, Αύριος ἐν φωνὴ σάλπιγ- 


3 ZN en “Ἂν , ἢ VER ER 

vos”. » Καὶ ἐν τῷ ἑξηχοστῷ τρίτῳ ψαλυῷ" « Ὑψωθήσεται ὁ Θεός". » Καὶ ᾿Αμὼς λέγει: 

ζῳ οἴ) οἰχοδομιῶν εἰς οὐρανὸν Thy” ἀνζθασιν αὐτοῦ, καὶ ἐπὶ γῆς θεμελιῶν τὴν ἀσφάλειαν “ 
5. el € > ΄ x ὧν -Ό r 0 r) ΄ SE Ἦν 2 Ban ΄ ΄ 7 
αὐτοῦ, ὁ προσχαλούμενος τὸ ὕδωρ τῆς θαλάσσης, καὶ ἐχχέων αὐτὸ ἐπὶ πρόσωπον πάσης 

τῆς γῆς, Κύριος παντοχράτωρ ὄνομα αὐτῷ ὅ. » Καὶ Δαδὶδ᾽ λέγει" « πέδη ἐπὶ Xepoubiu. 
vo. ΄ REN ΄ 3207 f' r FEN ey? 

χαὶ ἐπετάσθη" ἐπετάσθη ἐπὶ πτερύγων ἀνέμων ". » [628] Καὶ πάλιν. « Ὑψώθητι, Κύριε, 


2 5 ὃ ΜῈ 10 IN - F » im 3%, ε ΒΞ Nuss + 
ἐν τῇ δυνάμει σου ᾽". » Καὶ πάλιν᾽ « Αρατε πύλας, οἱ ἄρχοντές, ὑμῶν, χαὶ ἐπάρθητε. 


ya ΠΩ Zah + A = - oe 
πύλαι αἰώνιοι, καὶ εἰσελεύσεται ἡ βασιλεὺς τῆς δόξης ''», καὶ τὰ ἑξῆς. 


\ Im 3 n n » er RAN \ n R Ἄς ἢ Ἐν 
Ιαὶ πάλιν ἐν τῷ TEGORILAOTTO TEUTTO ψαλμῷ" ( Σχολάσατε, RUN γνὼτε τι ya εἰμι 


3 


ὁ Θεὸς, ὑψωθήσομαι ἐν τοῖς ἔθνεσιν. ὑψωθήσομαι Ev τῇ γῇ "".» Καὶ πάλιν ἐν τῷ πεντηχοστῷ 


ἸῸΝ τι ε τοὺς οἱ Ye 3 Θεὸς χχὶ ἐπὶ πᾶσ ν τὴν “ἦν ἡ δόξ 
ὅθητι ἐπὶ τοὺς ουράνους, 0 Θεὸς, χαὶ ἐπὶ πᾶσαν τὴν γῆν ἡ ὁόξα 


σου '*. » Καὶ πάλιν" « ᾿Ανέδης εἰς ὕψος. ἐχμναλώτευσας αἰχμαλωσίαν ᾿ἦ », χρατουμένας γὰρ 
En : IE; 


τὰς ψυχὰς τῶν ἀνθρώπων ἀπέλυσεν, ἵνα πληρωθῇ ἡ προφητεία, φησὶ γάρ' « Λέγων τοῖς ἐν 


δεσμοῖς ἐξέλθετε, χαὶ τοῖς ἐν τῷ σχότε! ἀνακαλύπτεσθε "ἡ. » Kar πάλιν λέγει" « 'ϑάλατε τῷ 


ἐπιδεθηχότι ἐπὶ τὸν οὐρανὸν τοῦ οὐρανοῦ χατὰ ἀνατολάς 


δὺ 


16 mine es) 55; ἃ 
.» Καὶ ἐν τῷ ἐνενηχοστῷ τρίτῳ 


ε « 17 ze “3 -- » Ir ey = r x 
« Yıo “τι ὁ χρίνων τὴν mv.» Kai ἐν τῷ ἐνενηχοστῷ ὀγδόῳ" « Ὑψοῦτε ἰλύριον τὸν 


1. Cl. Justin, Dial., 86. — 2. Nomhres, xx, 11. — 3. Ps. xLv1, 6. — 4. Ps. LxIII (LxIV), 8. — 5. Sic 


Didyme. 6. Les Editions porten! ἐπαγγελίαν. --- 7. Sie Didyme. — 8. Am., ıx, 6.—9. Ps. xvır, 11. — 
10. ἘΠ: ἘΣ, ἡ — AN PS: RR; 9-10: 12. Ps. xzv, 11-12. — 13. Ps. ıvI, 6. — 14. PS. rxvıı, 19. — 
15. Is., XLIX, 6. Sic Gyrille. — 16. Ps. LxvIs, 34. — 17. Ps. xcııt, 2. 

1. : (1. par. εἰδ.) δαιμόνων | BP : Μωνσῇ | 1 : (1. Mw.) δὲ (om. M) | L : (1. πέτρ.) θάλασσαν || 2. M 


) 


om. τύπος --- θηράπευσον ἡμᾶς || 3. 1 ἐμθαλὼν || A. BI add. (p. λέγ.) τῷ ᾿Ιαχώδῳ | I: εὔφρανας | BF 


add. (p. ἡμᾶς) κύρι Ἰάχωδε || 5. BT’ add. (p. eöy.) σοι | F om. παρακαλ. | P : χοπόθ. || 6. Hie desinit 
L | I om. ὅτι — ἐνδέχεται el add. (in marg.)A οὔ || 8. BI add. (p. λέγει) Ev τῷ τεσσαραχοστῷ ἔχτῳ Ψψαλμῷ 
| 9. SM: (1. ἐν — ψαυμῷ) πάλιν | F add. (p. Ψψαλμῷ) λέγει: Καὶ (BS add. προσελεύσεται ἄνθρωπος χαὶ 
χαρδία βαθεῖα, χαὶ) | M om. λέγει |j 10. Mom. ὁ el add. (a. οὐρ.) τὸν || M om. καὶ — ὄνομα αὐτῷ || 13. T 


add. (p. Kat) πάλιν | S om. Aa6. λέγει | S add. ἐν τῷ ἑπταχαιδεχάτῳ Ψαλμῷ || 13. M om. ἐπετάσθη ἐπὶ 


— ἀν. Κι. πάλιν | S om. Καὶ πάλιν el add. ἐν τῷ εἰχοστῷ ψαλμῷ || 14. M om. Καὶ πάλιν (S add. ἐν τῷ 


‚ - = . 5 ’ ᾿ er ’ ΄ ji x ᾿ N tr2 x 7 x απ ἢ 
εἰχοστῷ τρίτῳ ψαλμῷ) || 15. Μ om. zat εἰσελ. --- ἐγώ εἰμι ὁ θεός | BS : (]. καὶ τὰ ἑξῆς) τίς ἐστιν οὗτος ὁ βασιλεὺς 


τῆς δόξης: χύριος δυνατὸς, οὗτος ἐστὶν ὁ βασιλεὺς τῆς δόξης || 16. F om. ἐν τῷ τεσσ. π. Ψ. || 17. Μ om. Καὶ -- 
)έγει || 18. S add. (p. ἔχτῳ) ψαλμῷ || 19. M om. Καὶ πάλιν | ΒΔ add. (p. πάλιν) ὅτι ἐμεγαλύν)η ἕως τῶν οὐρα- 
νῶν τὸ ἔλεός σου χαὶ ἕως τῶν νεφηλῶν ἡ ἀλήθειά σου (S add. ὑψώθητι ἐπὶ τοὺς οὐρανοὺς, ὁ θεὸς, καὶ ἐπὶ πᾶσαν 
τὴν γῆν δῦξα σον). Καὶ πάλιν (S add. ἐν τῷ ἑξηχοστῷ ἑδδόμῳ ψαλμῷ) [ΝΜ : χεχρατημένας | IS om. γὰρ 
50. FT om. τὰς | P: ἀπέδειξεν | BF add. (p. προφ.) ἡ λέγουσα (S add. διὰ Ἡσαΐου) || 21. M : ἀναχαλύφθητε 


ἰδ (S add. ἐν τῷ 


Mom. Καὶ π. λ. | BI’ add. (p. πάλιν) Δαῦ ἑξηχοστῷ ἑδδόμῳ ψαλμῷ) | BS add. (p. 


Ψψάγατε τῷ χυρίῳ || 22. M om. χαὶ — τρίτῳ (Τ΄ : πάλιν) || 23. F : (l. Καὶ — ὀγδόῳ) Kat πάλιν (M om.) 


15 


25 


30 


εὖ} 


10 


20 


30 


40 


[68] PREMIERE ASSEMBLEE, 46-48. 773 


᾿ « m x r »Ὕ N. ᾽ - \ N Um r 
θεὸν ἡμῶν χαὶ προσχυνεῖτε [6239] τὸ ὑποπόδιον τῶν ποδῶν αὐτοῦ '»," χαὶ τὰ ἑξῆς. Καὶ αὶ 


Or 


Ζαχαρίας λέγει" « Kat Est Κύριος 


στήσονται οἱ πόδες χὐτοῦ ἐν τῇ ἡμέρα ἐκεί ἴνη εἰς τὸ ὄρος τῶν' ἐλαιῶν ξξ ἐναντίας “Ἱερουσαλὴμ. 


0 


3 


ΑΝ αι AN ef‘ , - 
χατὰ ἀνατολὰς ὑψωθήσετα! ἡ. » Εἰς τὸ ὄρος γὰρ τῶν ᾿Ἰἱλχιῶν ἀνελήφθη ὁ Χριστὸς * αὶ 


προσεκυνοῦν AUTO οἱ μαθηταὶ αὐτοῦ, διὸ λ λέγει" « ἸΚύριος avebn εἰς οὐρανοὺς καὶ ἐδρόντησεν, 


αὐτὸς χρινεῖ ἄχρα. yäs δίχχιος ὦν". » 
ENG I Ω nr ΛΔ a x E82 \ ᾽ - \ τὰ r 7 ’ = 
Καὶ Aubaxobu. λέγει" « ἜἜχάλυψεν οὐρανοὺς ἡ ἀρετὴ αὐτοῦ, Kal τῆς συνέσεως " αὐτοῦ 


’ ἱ 


πλήρης ἢ γῆ. » Καὶ ὁρῶμεν ὅτι πάντα τὰ ἔθνη αἰνοῦσ! τὸν Χριστόν' Ἥσχΐας γὰρ 


νειν Ω - , \ Ν 8 

Ἰδοὺ συνήσει ὁ παῖς μου χαὶ ὑψωθήσεται, χαὶ δοξασθήσεται χαὶ μετεωρισθήσετα! ἧ. » 
Ne L or . r ’ “-Ὕρ΄ * +» € 
Kar πάλιν διὰ “Ἡσαΐου λέγει ὁ Χριστός" « Νῦν ὑψωθήσομαι. λέγει ᾿ Κύριος ὅ. » 

ri ’ " Η = ’ “ ’ "δ ’ = " 
47. --- ᾿Αποχρίνεται εἷς τῶν ἐχ περιτομῆς ὀνόματι Θεόδωρος, χαὶ λέγει αὐτῷ Ὄν- 

, ,ὔ΄ 2 n » ’ ’ x - 67 N x z ᾿ r m 
τὼς, χύρι Ἰάχωύε, τοῦτο οὐ πείθεις με, ἀλλὰ πλανᾶσαι. Οὐδὲ γὰρ ἦν ὁ Χριστὸς ἐλθὼν 
x e he ΄ ᾿ ᾿ f ἊΝ n Sn x x ᾿ " N ἢ 
[680] ἐπὶ Ἡσαΐου, --- Λέγε: ὁ ᾿Ιάχωδος: Ὃ ΠΣ τοῦ Θεοῦ ἦν ἀεὶ, ua αὐτὸς ἐλάλει διὰ 

[4 - ΄ ” [4 x - [23 x me ΄ + \ v 
στόματος τῶν ἁγίων προφήτων. χαθὼς λέγει ὦ Abit" « Ὅτι πρὸ τοῦ ἡλίου διαμένει τὸ ὄνομα 
τοῦ υἱοῦ τοῦ βασιλέως, χαὶ πρὸ τῆς σελήνης γενεὰς γενεῶν '".» Καὶ “Ἰερεμίας λέγει" « Οὗτος 

19m 


. ὁ Θεὸς ἡμῶν, μετὰ ταῦτα ἐπὶ γῆς ὥφθη, ἀνθρώποις συνανεστοζφη » 


48. L’incarxarıon. — Περὶ τῆς σαρχὸς ἧς ἀνέλαθεν ix τῆς ἁγίας παρθένου Μαρίας ὁ 


ἅγιος Λόγος τοῦ θεοῦ" ὡς χαὶ “Ἱερεμίας λέγει" « " ᾿Ιδοὺ ἡμέραι ἔρχονται. χαὶ ἀναστήσω τῷ 


\ 


AN 2 N N \ Ἂ ΕῚ 
Δαρὶδ ᾿Ανατολὴν διχχίαν. χαὶ βασιλεύσει βασιλεὺς δίχαιος "΄. 


\ n ı NR 

χαὶ ποιήσει χοῖμα καὶ διχαιο- 
‚ ’ ΄ -- - ’ - e ‚ ᾿ m ΄ ; ‚N | ı- 

σύνην ἐν μέσῳ τῆς γῆς. Ἔν ταῖς ἡμέραις αὐτοῦ, σωθήσεται Ἰούδας. χαὶ ᾿Ισραὴλ κατασχη- 


γώσει πεποιθὼς ἐπ᾿ αὐτῷ" καὶ τοῦτο τὸ ὄνομα αὐτοῦ, ὃ καλέσει αὐτὸν χύριος, Ἰωσεδὲχ. 
Κύριος διχχιοσύνη ἡμῶν, χαὶ αὐτὸς ἐν τοῖς προφήταις 'ἧ. » 

l. Ps. xevım, 5. L’ethiopien donne le verset 9 qui commence de la meme maniere. — 2. Qualre 
iss. ajoutent, en effet, a la fin du verset 3 : Καὶ πάρεσται Κύριος ὁ Θεός μον, χαὶ πάντες ol ἅγιοι μετ᾽ αὖ- 
τοῦ. -- 3. Zach., xIv, 3-5. Le dernier mol est propre ἃ notre auteur. —/. Luc, XXIV, 50-51. — ὅ. 1 Rois, 
11, 10. — 6. Sie un seul ms. Ce mot est mis pour αἰνέσεως. — 7. Hab., 1π|, 3-N. 8. IS, 10, 11. -- 
9. Is., ΧΧΧΤΙῚ, 10. — 10. Ps. ΕΧΧῚ, ὅ. πο 11. Bar., It, 35, 37. —12. Ce mot remplace χαὶ συνήσει. Dix-sept ınss. 
portent δίκαιος χαὶ συνήσει. C'est un pleonasme, car l’hebreu ne porle qu’un seul mot. — 13. Jer., xxııı, 
5-6, 9. Les Seplanle porlent les versets 7 et 8 ἃ la fin du chapitre et joignent au verset 6 le premier 
mot du verset 9. Au lieu de DIN2> 12773, les Septante ont lu : DIN212 0371 Arm, Josedek et ille 
in prophetis. Plus lard, on a intereale, apres Josedek, la fraduction de ce nom propre. 


1.Som. προσχυν. — ἑξῆς | BI : τῷ ὑποποδίῳ | BI : (1. 3) Καὶ πάλιν ὑψοῦτε χύριον τὸν θεὼν ἡμῶν 
γαὶ προσκυνεῖτε εἰς ὄρος ἅγιον αὐτοῦ (M : ὅτι ἅγιός ἐστι) || 3. M om.»eya | F Οὐ). μου | Tom. μετ᾿ || 3. 7 
αὐτοῦ οἱ πόδες | M om. τὸ | M om. ἐξ ἐναντίας --- ἐλαιῶν || A. BE add. (p. ἀνατ.) καὶ | P om. εἰς | S 


om. yap | Μ: ἡ γὰρ || 5. I : προσεχύνησαν αὐτὸν | S add.l 1. διὸ. λέ 
" ἸᾶρῚ 1 | \ 


ι) χαὶ πάλιν ἐν τῶ ἑχατοστῷ 


ἑῤδόμω bar } ᾿γψώθητι ἐπὶ τοὺς οὐρανοὺς ὁ Θεὸς χαὶ τὴν γῆν ἡ δόξα σον. Καὶ πάλιν ἐν τῷ 


πρώτῳ τῶν θασιλείων λέγει | F add. (ibid.) Καὶ ἡ τῶν βασιλειῶν βίδλος (IM : Καὶ πάλιν εἰς τὴν πρώ- 


τὴ" τῶν βασιλείων) || 6. S : at αὐτὸς | M om. αὐτὸς — ὧν || 7. Β MS (1. συν.) αἱνέ- 
σεως || 8. Bl’ : Καὶ “Ha. λέγει (M : Καὶ διὰ Ἡσαΐον ὁ θεὸς χαὶ πατὴρ περὶ τοῦ υἱοῦ αὐτοῦ Ἰησοῦ Χριστοῦ 
|| 10. M : (1. πάλιν — Χριστὸς) ὁ Χριστὸς διὰ τοῦ αὐτοῦ προφήτου || 11. M om. Ἀποχριν. Ἰωσήφ. Ρν. 776, 
1.29 | F: (l. τῶν ex περ.) ἐξ αὐτῶν | S om. καὶ λεγ. αὐτῷ | Tom. αὐτοῦ || 12. P : πλανᾶσε | NS: (1. ἐλθὼν 
τότε || 14. F om. ἁγίων el ὅτι | BS add. (p. Δαδὶδ) ἐν τῷ ἐθδομηχεστῷ πρώτῳ ψαλμῷ | B : διαμενεῖ 


τ 
15. F : (l. τοῦ υἱοῦ τ. Bao.) αὐτοῦ | I’ add. (p. Bao.) καὶ ἐνευλογηθήσονται ἐν αὐτῷ πᾶσαι αἱ 


γῆς | T om. Οὗτος — Ἱερεμίας λέγε: || 16. BS add. (p. ἡμῶν) οὐ λογισθήσεται ἕτερος πρὸς αὐτόν' 
πᾶσαν ὁδὸν ἐπιστήμης καὶ ἔδωχεν «αὐτὴν: ἸἸαχὼδ τῷ παιδὶ αὐτοῦ καὶ Ἰσραὴλ τῷ ἠγαπημένῳ ὑπ᾽ αὐτοῦ RB 
add. (a. ἀνθρ.) χαὶ || 17. BS add. (p. oapxo:) λέγει || 18. S : (1. ἅγιος) ἀεὶ ὧν | S add. (a. Ἵε.} πάλιν 


l ἀναστήσει || 21. F om. τὸ ὄνεμα | S : (1.6) ᾧ | F add. (p. Ἰωσ.) καὶ 


θεός μου, καὶ πάντες ᾿ οἱ ἅγιοι μετ᾽ αὐτοῦ". Κὶς 


ὩΣ ΒΡ ΟΣ 
ἌΡ ν. ἢ: 
ἘΤ͵ΤῚ 308 
δ ἘΠ 95. 5}. 
π᾿ 3658 


774 LA DIDASCALIE DE JACOB. [64] 


7 en . P n R 2 = 
A9. — Ὁρᾷς ὅτι ὁ Λόγος τοῦ θεοῦ αὐτὸς ἦν ἂν τοῖς 7 προφήταις. ὁ σάρχα ἀνχλχοὼν ἐξ ἯΙ 


ἐπ᾽ ἐσχάτου τῶν ἡμερῶν, διὰ τὸ μὴ ὑποφέρειν τοὺς ἀνθρώπους γυμνὴν θεωρεῖν τὴν θεό τητα' 


x \ 
— ᾿Αποχρίνονται πάντες χαὶ λέγουσιν" Οὕτως ἔχει ἡ ᾿ ἀλήθεια, 881. χαὶ γὰρ χαὶ τὸ « Beulen 


nr \ [a\ N r ΔΤ ς ΄ D « - AN \ e r 
EP 7 μὴν κα. πόδας μου, χα" διεμερίσαντο τα wu. τιχ μον EXUTOLG, KAAL ἔπι τὸν IMATLGU.DY 
ἔφα - An ΟῚ \ \ ε “ SEN \ » 3 τ ΄ zZ 
“οὐ EDAAOY KAnpOV », και τὸ ( ὡς TOOOATOY ETL σφ γὴν ἤχθη », προχεχηϑυγμενα NOIN. 
᾽ 2 ’ ’ x \ ΄ » m . ῃ Ω ᾿ , “ “Δ 
ἈΑποχρίνομα! ξγὼ Ιωσὴφ χα!" ἌΝ Ὄντως PEYANn N πίστις ἢ εἰς Χριστὸν, οτι διὰ 


τοῦ νόμο" χαὶ τῶν προφητῶν ἐχηρύσσετ ο. Λέγει γὰρ Ἥσαϊΐας" « “ὑψωθήσεται ἸΑύριος μόνος 


e 1 


’ - € + ΕΣ 7 e , ΄ [4 3 ΄ Ζ: 3 
ἐν τῇ ἡμέοχ ἐκείνη, ὑψωθήσεται ὑπεράνω τῶν βουνῶν, ὑψωθήσεται Κύριος BERRY) 


En 
ν 


χρίματι". » Kor πάλιν" « Ὑψωθήσομαι, εἶπεν ὁ ἅγιος ὅ. » Καὶ πάλιν « ᾿Αγαλλιᾶσθε χαὶ 


a. εὐφραίνεσθε οἱ χατοιχοῦντες Σιὼν, ὅτι ὁ ἅγιος τοῦ Ισραὴλ ὑψώθη ᾿ ἐν μέσῳ αὐτῆς“. 


τῶν νῷ 


᾿ς δὰ ΝᾺ - y ? 

ΠΠοῦ δὲ ἐδέετο ὑψωθῆναι ὁ Ὕψιστος, εἰ μὴ διλ τὴν σάρχα ἢν ἔλχόεν ὁ Θεὸς ἐξ ἡμῶν. ὁ 
συναναστοαφεὶς μεθ᾽ ἡμῶν τῶν ἀνθρώπων. ὡς χαὶ Mi υχαίας λέγει" " ὙΨωθήσεται Κύριος 
ὑπεράνω [682] τῶν βουνῶν, χαὶ ἥξουσιν ἐπ᾿ αὐτῷ ἔθνη πολλὰ καὶ λαοὶ πολλοὶ χαὶ ἐροῦσιν" 


Δεῦτε χαὶ ἀνχδῶμεν εἰς τὸ ὄρος Κυρίου, χαὶ δείξουσ!ν ἡμῖν τὴν ὁδὸν αὐτοῦ. χαὶ πορευσόμεθα 


ΓΝ 


ἐν ταῖς τρίθοις αὐτοῦ" ἐχ γὰρ Σιὼν ἐξελεύσεται νόμος, χαὶ λόγος Κυρίου ἐξ ° Ιερουσαλήμ. ἧ. » 


Οὔτι ὁ Μιχαίας περὶ τοῦ Μωσαϊχοῦ νόμου λέγει" ὁ γὰρ νόμος ὁ διὰ Μωυσέως δοθεὶς ὑπὸ τοῦ 
Θεοῦ τοῖς ἀνθρώποις, πρὸ Μιχαίου ἦν, χαὶ ἐν τῇ ἐρήμῳ τοῦ Σινᾶ ὅρους ἐδόθ.. " Τὸ οὖν 


ER: \ r τ ΤΙ u 2 7 ΄ s 
εἰπεῖν τῶν προοφητην᾽ « Εχ Σιὼν ἐξελεύσεται νόμος. χαὶ Λόγος χυρίου € 


I 


“Ἱερουσαλὴμ. ». 
Be \ sw > , Nr \ 9 - . 
ἐσήμανε τὴν παρουσίαν τοῦ Χριστοῦ. Νόμον δὲ τὸν ix Σιὼν χαὶ ἐξ “Ἱερουσαλὴμ.. τὰ μεγαλεῖα 
τοῦ Χοιστοῦ +7 £ dad χαὶ ταΐθνε & 9 nenn DER 5 Ale 
τὴῦ Χριστοῦ τὴν νέαν διαθήχην, καὶ τὰ ἔθνη ἃ θεωροῦμεν ἐρχόμενα χατὰ χαιρὸν χαὶ πιστεύοντα 
ἂν \ 72= . EN ( ΄ \ "Nr ER r =; \ \ ΤᾺ ’ ns x £ 
εἰς τὸν Χοιστὸν χαὶ μανθάνοντα τὴν ὁδὸν τοῦ Χριστοῦ χαὶ τὰς τρίφους αὐτοῦ τὴν νεᾶν 
Ὰ 
διχαθήχην. 

50. L’Ecuıise. — Ὄντως, χύρι Ἰάκωύε, οὐ χρὴ λοιπὸν ἰουδαίζειν, τοῦ νέου νόμου τοῦ 
Χριστοῦ ἐλθόντος, χαθὼς προεμνήνυσαν ἡμῖν οἱ προφῆται, ἘΣ χαὶ Μωὺῦσῆς ὁ μέγας προφήτης 


λέ ει" ( Π met ἡμῖν ἡ στίς 5 2 Κύριος ῃεὼς σας ΣΝ ΨΩ) od: Ton 
Eye! ( poon ΤῊΝ DULV INACTNOW, KEY ει θιὴς ὁ ξος,. ὡς ze. Dior, you ETNY, αὐτου 


* 


. ἀχούσατε χατὰ πάντα ὅσα EV ee ὑμῖν "..» 


» 


N \ \ » ae Se r ᾿ 
Οὐδεὶς γὰρ ἄλλος ἔδωχεν ἡμῖν διχθήχην τὴν παλαιὰν, εἰ μὴ Mwüchg, χαὶ ὁ Νριστὸς 
r "ὃ N , er es, ’ “17 
νόμον ἔδωχεν ἡμῖν, τὴν διαθήκην τῶν ἁγίων εὐαγγελίων. 
θ ΡΨ νοι, κι: ΣΣ ᾿ ἢ ent ΄ δι - r ln 
33| Ἰάχωύος λέγε!" Κύρι ᾿Ιωσὴφ, ἡ ἐχχ)λησία προετυποῦτο διὰ τοῦ νώμου χα! τῶν 


1. Barn., 1Y,.10— 2. Ps. Χχι, 11-18. — 3. Is., Li, 7. τ 4. 15... 11, 11, 14, 17. — 5. 1s., v, 16. — 6. 15: XII, 
6. — 7. Sie Cyrille. — 8. Mich., ıv, 1-2. — 9. Deut., ΧΥΠῚ, 15. 
3. BF add. (p. θεότητα) τοῦ Λόγου S : (I. mavre:) οἱ ἐχ περιτομῆς || 4 BI add. (p. πόδας μου 


ἐξηρίθμησαν πάντα <TA> ὀστᾶ ou’ αὐτοὶ δὲ χατενόησαν χαὶ ἐπεῖδόν με T om. (sec.) χαὶ [] 9. Fom. πάλιν | S 


om. εἶπεν || 10. 8 : ἐν Σιών | BF: (l. αὐτῆς) σὸν | : (1. δὲ) γὰρ | BF: ἣν ἀνέλαθεν ἐξ ἡμῶν ὁ θεός || 


12. F : ἀναστραφεὶς οἱ Μαλαχίας || 14. BT add. (a. ταδὶ τοῦ | IF om. χαὶ — αὐτοῦ | BS add. (a. δείξουσιν) 


εἰς τὸν οἶχον τοῦ θεοῦ ᾿Ιαχὼξ, καὶ | S : δείξει | T : πορευσώμεθα || 16. Ρ: Ὅτι | BES : μὴ οὖν νομίσητε ὅτι (8 : 


νομίσῃ τις) | 1 om. (pr.) ὁ el τοῦ P : δωθεὶς || 17. P : (1. τὸ) τότε || 18. Ὁ : (l. τὸν προφήτην) τῷ προφήτῃ 
19. Τ' : νόμος | 1" om. τὸν | S : τὸ εὐαγγέλιον (τοῦ 3) μεγαλείον || 20. Fom. ἃ | ὃ. : χαὶ πάντα χαιρ. (?) 
21. F om. (pr.) καὶ | I’ add. (p. αὐτοῦ) ἤγουν || 23.8 : ὄντως οὖν | F om. λοιπὸν || 24. Som. ἡμῖν || 
25. BES : (l. ro. λέγει) προεφήτευσεν ἡμῖν λέγων (S om. ἡμῖν) | F: ἀναστήσει ὑμῖν | BFS om. λέγει | BT 
om. φησι el add. τουτέστι | S :(l. vowod.) τινα || 26. F : ἂν || 27. F: (l. οὐδεὶς) οὐ | BFS : ἡμῖν νόμον εἰ μὴ 
Μωυσῆς τὴν παλαιὰν διαθήχην (I om. διαθ.) | TS om. ἡμῖν | BFS add. (a. διαθ,} νέαν || 28. F : τὸ ἅγιον εὐαγ- 
γέλιον | S om. ἁγίων || 29. BF: ἀλλὰ καὶ ἡ ἁγία ἐνχλ. 


35 


10 


20 


30 


40 


[65] PREMIERE ASSEMBLEE, 49-51. 77 


προφήτων, φησὶ γάρ᾽ ERabev δύο γυναῖχας "Iaxbb ὁ πατὴρ ἡμῶν ', τὴν Λείαν τὴν νειζοτέραν, 
χαὶ τὴν Ραχήλ τὴν νεωτέραν, τὴν Ραχὴλ δὲ πλέον ἠγάπησεν. ἯΙν δὲ Λείχ τύπος τῆς συν- 
γωγῆς μὴ ἐμθλέπουσα χαλῶς", χαθὼς εἶπεν ὁ προφήτης" « ὈΟφθχλυοὶ αὐτοῖς χαὶ οὐ βλέ- 
πουτιν .» Ἡ δὲ Ῥαχὴλ, καὶ καλὴ ἦν, χαὶ ἐφιλεῖτο ὑπὸ τοῦ ἀνδρός" στεῖρα ᾿ δὲ ἦν εἰς 
τύπον τῆς ἁγίας ἐκχλησίας. 


ἡ}. dh ‚ Ἂν Ω ᾽ r en? \ e ᾿ 
Ὡς χαὶ Ἡσαΐας λέγει" « 1ὐφράνθητι, στεῖρα ἡ οὐ τίχτουσα" ῥῆξον χαὶ βόησον, ἡ οὐχ 


er x ΄ τες ’ Ev a οὦ “ „N 
ὠδίνουσα: ὅτι πολλὰ τὰ τέχνα τῆς ἐρήμου μᾶλλον ἢ τῆς ἐχούσης τὸν ἄνδρα. Εἶπεν γὰρ 


Ἴ x m ΞΡ \ x ‚ve - - m 

Ἰζύριος: Πλατύνω τὸν τόπον τῆς σχηνῆς σου χαὶ τὰς δέ ἐῤῥεις τῶν αὐλαιῶν σου πήξω, 
x x Im ΄, 4 ᾿ N? ı 

μὴ φείσῃ: μαχρύνω τὰ σχοινίσματά σου, χαὶ τοὺς πασσάλους σου χατισχύσω᾽ εἰς τὰ δεξιΣ 


x ’ x 3 Ω -᾿ x ΄ ἡ 
χαὶ εἰς τὰ ἀρίστερὰ ἐχπετάσω χαὶ χληρονομιήσει ἔθνη τὸ σπέρμα. σου“. » 


[684] Καὶ πάλιν « Φωτίζου, φωτίζου, “Ἱερουσαλὴμ. ἤχει ὍΝ GO τὸ φῶς, χαὶ ἡ δόξα 


Kuslov ἐπὶ σὲ ἀνχτέτχλχε Ἰδοὶ m . Υ̓ URN Bone ἐπ᾿ ἔθνη" ᾿ ἐπὶ 
υρίου ἐπὶ σὲ ἀνατέτχλχεν. ᾿Ιδοὺ γὰρ σχότος χαλύψει γῆν, χαὶ γνόφος ἐπ᾽ ἔθνη ἐπὶ 
δὲ " ΕΞ Κύ = = Ne N x OLE a BE ΄ Ω m 
& σὲ φχνήσετα: Κύριος, καὶ ἡ δόξα αὐτοῦ ἐπὶ σὲ ὀφθήσεται: χαὶ πορεύσονται βασιλεῖς 
= ΄ vu 5 ͵ νι ἢ Ri u " Sex 
τῷ φωτί σου, κα' ἄρχοντες “ τῇ λαμπρότητι σου. "Aoovy χύχλῳ τοὺς ὀφθαλμούς σου, χαὶ ἴδε 


συνηγμένα τὰ τέχνχ σου" χαὶ οἱἩ υἱοί σου ἀπὸ μακοόθεν ἥκασιν, χαὶ αἱ 


οὦμων ἀρ ἐπῆε τῶι 1) 


> ar Ν " , x» \ 7 
Ἵνα χαὶ Δχδὶδ᾽ ἀληθεύσι, λέγων" « Ἄκουσον, θύγατερ, καὶ ἴδε χαὶ χλῖνον τὸ οὖς so’ ». 

x Ur N N , aw7 " ἤ 
χαὶ τὰ ἑξῆς. "Καὶ « θυγατέρες Τύρου ἐν δώροις ὅ. » « Θυγατέρες Τύρου » τὰ ἔθνη αἰνίτ-- 


τεται ὁ προφήτης. Νὺν οὖν χαὶ ἡμιεῖ Is, ἀδελφοὶ. ἐπιλαθώμεθν τῶν πιτριχῶν ἡμῶν πονηρ!ῶν 


᾿ γεν 


ΣΕΥ DTARIE.- Be Te ΔῊΝ 
RN ἀπιστιῶν, ἵνα zug ὁ Υἱὸς τοῦ θεοῦ τοῦ ἜΣ: τῆς υυχῆὴς ἡμῶν, καὶ τῶν χαλῶν 


χαὶ θεοπρεπῶν ἔργων. εἰ [696] γὰρ χαὶ Δαδὶδ περὶ χλήσεως τῶν ἐθνῶν" « Αἰνεῖτε τὸν 
x en , ’ “ Ὁ N ι ᾿ er 
κύριον, πάντα τὰ Ἔνι », χαὶ τὰ ἑξῆς. ᾿ς οὖν τοῦ Ax6ıd, χχὶ μετὰ τῶν ἐθνῶν 


΄ Pr 7 ὦ 1 δ δὶ 
πιστεύσωμιεν τῷ Χριστῷ ἐξ ὅλης χαρόίας, 
[24 \ « x δὺς “2. a " ἽΝ u ὁ Dtm ’ \ 
51. — Φησὶ γὰρ ὁ Θεὸς dir Ἥσαΐου τῇ ἐξ ἐθνῶν ἐχχλησίχ᾽ « ᾿Ιδοὺ ἐγὼ ἐν άγλω εἰς τὰ 
1. Gen., ΧΧΙΧ. 2, 16 546., 30-31. — 2. Ceci est developpe dans le Dialogue avec Tryphon, πὸ 134. — 


3. 1Ξ.. ΟἹ, 10. /. Is., Liv, 1-3. — 5. Ce mot est propre ἃ notre auteur, mais cing mss. portent βασιλεῖς 
ici (comme l’hebreu). — 6. Is., Lx, 1-4. — 7. Ps. xrıv, 11. — 8. Ps. xLıv, 13. 9. Ps. exvı, 1. 


1. F:6 Ἰακ. ct om. ὁ πατὴρ ἡμῶν | FT: Atav | Bl! : τὴν μείζονα (M : μείζω) || 3. M : πλεῖον | F: 
(1. ἦν) A| Μ : ἡ Λεία (FT : Αἰα) | B:els τύπον (Τ᾽ : εἰς τόπον) | I: συν. ἣν || 3. M : βλέπουσα » 
(l. αὐτοῖς) αὐτῆς | Som. χαὶ || 4. FM om. (pr.) χαὶ | M add. (p. ἀνδρὸς) αὐτῆς | 1 : (1. ult. δὲ) γὰρ 
6.M om. χαὶ | M : (l. λέγει) φησίν || 7. PF : ἢ 1 M om. Εἶπεν --- ἀρθήσονται. Ἵνα || 8. BE : πλάτυνον 
| S (I. τὸν τόπον τ. σχ.) τὴν σχηνὴν | P : δέρρας (5 : τὴν σχηνὴν) | P : τῆς χὐλέων (BI : αὐλεῶν) || 9.P:: (l. μὴ) μι 
οἱ (l.geion) φησὶ | P: μαχρύνων (BI : πήξον... μάκρυνον) | I om. τὰ | BI : κατίσχυσον || 10. BF : ἐχπέ- 
zasov | PF : χληρονομήση | 12. P : (l. ἐπ᾽ ἔθνη) ἐπέλθη || 13. F om. καὶ — ὀφθήσετα! || 1. I’ om. συνηγμένα 
115. F om. χαὶ ot υἱοί σου || 17. Pl : ἀληθεύσει | P om. ἀληθ. λέγ. || 18. BI : (l. χαὶ τὸ 


θου τοῦ λαοῦ σον χαὶ τοῦ οἴχου τοῦ πατρός σου. χαὶ ἐπιθυμήσει ὁ Baal: 


ὺς τοῦ χάλλους σου. 
χύριός σου καὶ προσχυνήσεις αὐτῷ | M om. Καὶ θυγατέρες --- ἔργων | IF: θυγάτηρ | 1’ om. ὕνγ. τύρον | 1 
ἔθη || 19. F : (l. νῦν) &| S : χαὶ F : πονηρευμάτων || 20. 1" : ἀπιστειῶν (Ξ6 δ, m. ---τιῶν om. (}}. 


ὧν) χαὶ 


χαὶ || 21.F : ἡμῶν ἔργων {Μ|: ( πάλιν ὁ αὐτὸς | BI" : (". λέ 


γὰρ) ὥς φησι | BI add. (a. 


τῶν) τῆς | 22. BF : (l. χαὶ τὰ ἑξῆς) ἐπαινέσατε αὐτὸν 


οἱ γαοί ὅτι ἐχρχταιώηη ἐφ᾽ ἡμᾶς τὸ ἔλεος 


αὐτοῦ χαὶ ἣ ἀλήθεια τοῦ χυρίου pie τὸν αἰῶνα | M om. οὖν | 1°: (1. τοῦ) τῷ | 1 om. χαὶ | M : πιστ 
χἂν μετὰ τ. ἐθν. || 23. FT add. (a. πιστ.) χαὶ | P : πιστεύσομεν || 2. M : (l. φησι οὐχὶ ἕως τῆς ἁγίας 


Μαρίας, Ρ. 68,1. 3) αὐτὸς γάρ ἐστιν ὁ ἀχρογωνιαῖος λίθος ὃν λέγει “Πσαΐας, χαὶ οὐ μὴ χαταισχυνθῶμεν εἰς τὸν 


αἰῶνα | BS add. (p. ‘Ho.) λέγων (F : λέγει) | S : (. τῇ 


ὲ ἐχχλησία) περὶ τῆς ἐξ ἐθ. ἐχχλησίας | 1 
ἐμδαλῶ 


PATR. OR. - πὶ VIII. — FE - 


“FR 


. 


40" 


ὅν 


δῶν 


υ. 


dl. 


309, 


ἢν 


\ x , N ja ” \ x 1m 7 4 * x 
a. GELOOV, χα! τὰς ἐπάλξεις σου LXOTIV, χαὶ τὰς πύλας σου λίθους χρυστάλλου, ᾿ χαὶ τοὺς 


776 LA DIDASCALIE DE JACOB. 166) 


ΞΕ δ δ ᾽ - (θ - ae x 7 δι 3 x 32 Ὁ x ‚ ’ 
ἠεμέλια Σιὼν λίθον πολυτελχὴ χαὶ ἔντιμον, ἐκλεχτὸν, ἀχρογωνιαῖον, καὶ πᾶς ὁ πιστεύων εἰς 
αὐτὸν οὐ χαταισχυνθήσεται '. » 


΄- Ν : x r x ᾿ Ἢ δ’ , 
Καὶ πάλιν" « Ἰδοὺ ἐγὼ ἑτοιμάζω τὸν λίθον σου ἄνθρακα, zur τὰ θεμέλιά σου σζπ- 


x 


περιθόλους σοὺ λίθους ἐχλεχτοὺς, χαὶ πάντας τοὺς υἱούς σου διδαχτοὺς Θεοῦ" χαὶ ἐν πολλῇ 
FAR; \ ΄ \ ’ , ’ ὃ r ’ - x r 
εἰρήνῃ τὰ τέκνα σου. Καὶ οἰκοδομηθήσῃ ἐν διχαιοσύνῃ. ᾿Απόστα ἀπὸ χαχοῦ χαὶ τρόμος 


᾿ 
ITS: r dr? ᾿ “ N ΩΝ , x \ \ ἫΝ ᾿ 
οὐκ ἐγγιεῖ σοι. ᾿Ιδοὺ προσήλυτοι dr ἐμοῦ διελεύσονταί σοι, χαὶ πρὸς σὲ παροιχήσουσι χαὶ 
‚£ 3 
ἐν σοὶ χαταφεύξονται". » 


[636] Ei οὖν ὁ πιστεύων εἰς τὸν « ἀκρογωνιχῖον λίθον τοῦτον », τουτέστιν εἰς τὸν 


3 


Χριστὸν, « οὐ μὴ χαταισχυνθῇ ». χαὶ ἡμεῖς οὖν οἱ ἐχ περιτομῆς πιστεύσωμεν τῷ Χριστῷ, 


x ’ \ - x \ - > ΄ ἘΞ ΟὟ} ε r »INX 
χαὶ οὐ ἡ χαταισχυνθῶμεν, περ' γὰρ τῶν ἀπιστούντων τῷ ἐὐνε, λέγει ΗἩσαίας: « Ἰδοὺ 


--τ-κ 


; ᾿ 
. τίθημι. ἐν Σιὼν λίθον προσχόμματος Kal πέτραν σχανδάλου, καὶ πᾶς ᾿ ὁ πιστεύων εἰς αὐτὸν 


οὐ μὴ χαταισχυνθῇ εἰς τὸν αἰῶνα ἡ. » 


52 Ὥστε οὗ ἱ A πιστεύο «τῶ Χ 3 N ρ΄ παι εἰς τὺ 10 Ἢ 
92. — λάστε οὖν ον μὴ πιστεύοντες τῷ Δριστῷ; χαταισγὺν ἡσοντᾶι εἰς τὸν αιωνᾶ TOU 


Im x τῷ ΄ Ν r ’ , ᾽ N > ’ - 2 
αἰῶνος, zul ἐν τῷ χόσμῳ γὰρ τούτῳ, ἐσχορπισμιένοι εἰσὶ χαὶ ὑπὸ τῶν ἐθνῶν χαταπα- 
- την } “ὦ “. Bu ev EAN x r ῃ -ΞΙΝ δόξ - τ Ἶ 
ποῦνται, χαὶ ἐν τῷ μέλλοντι αἰὼν: ὅταν ἴδωσι τὸν Χριστὸν μετὰ δόξης, χλαύσονται φυ- 
᾿ ; 
ὶ παραδοθήσονται. 


- x \ r (} Im yo m 
λαι χαὶ αἰσχυνθήσονται εἰς αἰῶνα αἰῶνος, χαὶ τῷ πυ 


Histoire DE LA CONVERSION DE Jacon. --- [637] ᾿Αποχρίνονται οἱ ἐκ πε- 

-“ \ ’ ” , ’ . ΄ γῆς} δὲ m ΄ 
ϑιυτομιῆς καὶ λέγουσιν" Ovros μαχοιρία ἐστὶν ἢ ψυχή σου, ἡ ἀξιωθεῖσα τοιούτου γχαρίσμα- 
x 


΄ \ ar, 3 \ r διδ , \ ΄ x ΄ > ἐδιὃ 
τος. Πνεύματος Y%P 7.199 ἐστιν Ἢ ©: σιγῇ σου. χαὶι οὐχ τι προ τούτου οὐχ εὐϊόᾶσχες τὸν 


λαὸν ταῦτα, ἀλλ᾽ ὡς λέγεις, οὔτε ἀχοῦσαι ἤθελες περὶ τοῦ Χριστοῦ; 
᾿Αποχρίνεται ᾿Ἰάκωδος χαὶ λέγει" Ὅτι πεπλανημένος ἤμην ὑπὸ τοῦ διαθόλου, χαὶ ἐμί- 
σοὺν τὸν Χοιστὸν μὴ θέλων ἀχοῦσα! τῶν περὶ Χριστοῦ προφητειῶν, ἀλλὰ χαὶ τοῖς τὴν 


fa ΒΞ ἐδ 17 x er 2Ρ m &D - τς 2 IN [2 « ΄ 
στιᾶνοις χαχὰ ἐνέὸ ειζα, χαὶ OTE εοσσιλευσε WAS ἐν IKWVYGTAYTIVOUTOREL, ὡς a 


παρεδίδουν τοῖς Βενέτοις τοὺς Χριστιανοὺς, χαὶ Ἰουδαίους χαὶ Μαμζιροὺς ᾿ ἀπεχάλουν. Kat 


- ᾿ ai r “ »» x ΄ ἢ z τ \ e ᾿ 
ὅτε οἱ Ilozaıvor ἐπὶ K οουχίου * ἔχαυσαν τὴν υέσην", χαὶ εἶχαν τὴν κακὴν, ὡς ᾿Ξ ons, 


1. Is., xxvrir, 16. Sie Eusebe, Theodoret. — 2. Is., Liv, 11-15. — 3. Gf. Is., vım, 1% (cf. I Pierre, 
11, 7) et xxvin, 16. La presente eitation correspond ἃ Rom., ıx, 33. hors les trois derniers mols. — 
. D’apres Sophocles, Greek Lexicon. Boston, 1870, c’est I’hebreu ἽΤΖῚΖ = νόθος, bätard. — 5. Man- 


ne dans les dielionnaires, comme plusieurs mols el formes de ce passage. C'est peut-Elre Jean, sur- 
3 


nomm& Κροῦχις, chef des Verts en 603: οἷ, ἢ @., 1. NCH, 60]. 973. — 6. Le milieu de la ville de 


CGonstanlinople. 


S: zal ἐχλ. ] F : in’ αὐτῷ || 2. BF add. (p. οὐ) μὴ] 3. F:xar περὶ 


1. P : πόλυ:ελεῖ | ΕΞ om. χαὶ 
Χριστοῦ λέγει πάλιν | F om. ἐγὼ ὦ": σαπφίρω || 1. P : ἐπαλύξεις | BF : χαὶ τὸν mepi6orov || 5. F : (l. ἐν 
τέχνα) πόλλη εἰρήνη τοῖς τέχνοις | 6. P : οἰχοδομήση || 7. 8: δι’ ἐμὲ || 8. BF: (l. ἐν σοὶ) ἐπὶ σὲ || 9. F: 
(1. ei) πᾶς | FS om. τοῦτον || 10. S om. οὖν || 11. F: (l. γὰρ) δὲ | 1᾽ : πιστενόντων || 12. F: προσχώμ- 
| F: ἐπ᾿ αὐτῷ || Ir. S : πιστεύσαντες || 15. BS add. (p. αἰῶνος) λίθον γὰρ προσχόμματος xal πέτραν 


ματος 
σχανδάλον ἐνόμισαν τὸν Χριστόν | om. γὰρ | 1 add. (p. τούτῳ) διὰ γὰρ τοῦτο | F: (]. ἐσχ. εἰσὶ) ἔσχορ- 
ίσθημεν | Τὶ : χαταπατούυεθα || 17. 1 : πυρὶ τῷ ἀσθέστῳ παρχδοθήσονται ἀχαταπαύστως || 20. BE add. 
a. Πνεύμ.) διδαχῆς γὰρ et om. (p. πνεύ.) γὰρ | Fi (l. διὰ τί Dane ae πῶς | 21. F: (1. ἀλλ᾽ ὡς λ.) ἀλλ᾽ 
οὐδὲ | BE : οὐδὲ | F : ἀκούειν || BES add. (p. Ὅτι) ὄντως, ἀδελφοί «μου» (F om. μου) || 23. BS 
add. (p. θέλων) οὐδέποτε (Τ᾽ : ποτὲ) | I: ἀχούειν | F : (l. Χριστοῦ) αὐτοῦ || 2%. ni : ἐνεδειξάμην | P: πράσινος ; 
F: END (B : πρασίνονυς) Ι1 BS add. (p. πρασι) φησί (F add. δῆθεν) || 25. ΓΞ : (1. παρεδ. τ τ. Bev.) χαχὰ ἐποίουν 
S add. σὺν αὑτῷ ΠᾺ : τοῖς Χριστιανοῖς | Le ou; | F : ἰουδαίοις el υαζείρους 
E T : χαχίαν | Tom. φῆσι, πάλιν 


S : ἀποχαλῶν 90. P : ἔχλαυσαν | P : μέσιν 


1 


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90 


35 


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[67] PREMIERE ASSEMBLEE, 52-54. 777 


4 * 3 ’ x ΝΣ ᾿ « ᾿ « £ ᾽ν} x r ar 
πάλιν * ἐχύλλωνα τοὺς Χριστιανοὺς ὡς Πρασίνους ὑσρίζων, zur ΚΚαυσοπολί 


χαὶ Μανιχαίους. 


΄ ἘΠ ὟΝ ἢ ᾽ 


Καὶ ὅτε ὁ Βόνοσος ἐν ᾿Αντιοχεία ἐτιμώρε: τοὺς ΠΙρχσίνους χα! ἐφόνευσεν ". ᾿ ἀπῆλθον “ΓΤ. 37 νη ". 
Ψ . τ ͵ L 
’ 4 N > ’ x m x ’ ’ , om 
eis ᾿Αντιόχειαν, χαὶ πολλοὺς ἐδάχλισα Χριστιανοὺς ὡς Πρασίνους, καὶ ἀντάρτας ἀπεχάλουν; 
{ ΐ 


« ᾿ x ᾽ --» πον δ᾽ εἶ “ 2 x ’ r 
ὡς Beverog χαὶ εὐνοῖτῆς βασιλέως. Καὶ ὅτε ἐν ΚΚωνσταντινουπόλει ἔσυραν τὸν Bövasov οἱ 


"» 


Πράσινοι. μετ᾽ αὐτῶν Eau 
p μ. 


ι er NG Δ ν - 5 \ 

px αὐτὸν ἐξ ὅλης χαρόίας ὡς Χριστιχνόν. ᾿Εγὼ γὰρ ἐθνιστὶ 

Fi ΄ m “ “Ὁ P \ EHEN, 

ἐχρώμεν τοῖς Χριστιανοῖς, [658] νομίζων, ὅτι τὸν Θεὸν ἐθεράπευον. Ἤμην γὰρ KL νεώτερος 
“ J ι - 
- 3 - ᾽ 5 πὶ ", » 

τῷ σώματι ὡς ἐτῶν εἰχοσιτεσσάρων, μάταιος, χαὶ ὅπου ἐὰν εἶδον ἢ ἤχουον μάχην ἔτρεχον. 

- ' ΄ 


δοὺς RER εν, a Me τὰ ͵ ΣΑΙ, καὶ ; 
Αντὶ δὲ τούτων τῶν χαχῶν, ὁ εὔσπλαγχνος Θεὸς τοῦ πατρός ou Adsuzu. συνέπο- 


δε» a5 ΄ BRFEN TEEN ,ὕ SL De 2 + r x \ R 
δισέ με εἰς τὸ συμφέρον, καὶ ἀπὸ βίας, ὡς εἶπον", ᾿ ἐποίησάν με γενέσθα:! Χοιστιχνὸν, κα' * 1.3817 ἃ. 


ἐνέδαλεν ὁ Θεὸς εἰς τὴν χαρδίαν μου, ψηλαφήσλ! τὰς γράφας, χαὶ υρὸν ἀληθῶς ὅτι αὐτός 
ἐστιν ὁ Χριστὸς ὁ ἐλθὼν ἐπὶ Αὐγούστου Καίσαρος, ὁ γεννηθεὶς ἐν βηθλεὲ. τῆς Ἰουδχίχς 
ἀπὸ τῆς ἁγίας Μαρίας τῆς θυγατρὸς Ἰαχὶμ. ἐκ φυλῆς Ἰούδα. 

δά. GENEALOGIE DE MARIE. — ᾿Αποχρίνεται εἷς ἐκ τῶν τῆς TEptToung ὀνόματ' 


Ἰσαάκιος μετὰ θυμοῦ, χαὶ λέγει’ Ὄντως οὐ δειχνύεις ὅτι ἡ Μαρία ἐχ τοῖ Ἰούδα ἐστίν" 


τ 


ἀλλὰ πεπλανημένος εἰ, καὶ πλανᾶς πάντας καὶ οὐ πιστεύομέν σοι. --- ᾿Αποκρίνεται Ἴζχωζος 


Lay - - \ “ὦ. Fl - 2 . 
χα! ον - Ὄντως ἀεὶ ὁ λαὸς ἡμῶν τῶν Ιουδαίων σκληροτράχηλος ἐγένετο, χαὶ ᾿ ἀπει- " Γ 38 751», 
Ὧν 


ῃ 


θὴς χαὶ er ἄρα, ἐὰν ἀχούσωσιν οἱ Χριστιανοὶ, οὐ χαίουσ' σε; 
ΠΩ Ἀπεχοίθη ᾿Ισαάχιος χαὶ εἶπεν: Νομίζ ω οὐ λέγεις τοῖς Χριστιανοῖς περὶ ἐμοῦ τί 
x ᾽ ᾿ 5 m 
ποτε χαχὸν, ἐπεὶ, ταλαίπωρε χαὶ Ahr. Ἰάχωόε, γινώσχῳ τί ἐποίησας εἰς τὰ Mao χέλλου"", zul 


© 
ΠῚ 


εἰς τὰ Ἰουλιανοῦ λιμένα ἐν ωνσταντ ινουπόλει τοῖς Χοιστιανοῖς, χαὶ εἰς πύλας Πέρα," καὶ 


᾽ x 


x \ » : N; nz Se νι AN 
εἰς τὰ Πυθία", zur εἰς en χαὶ εἰς τὸν Χάραχα, χαὶ εἰς Αἰγέας΄, χα! εἰς Πτολεμαῖδα, 


᾽ 


[4 ‚ra ’ - x ‚ ,ὔ 
πόσους ἀπώλεσας Χρ οιστιχνοὺς. χαὶ λέγω αὐτοῖς καὶ φονεύουσι σε. 


x \ Ν v - m - ε si , ὦ ἡ 
Ἀποχρίνεται rulos χαὶ λέγει’: Μὰ τὸ ὄνομα τοῦ Θεοῦ τοῦ ὑψίστου, οὐδέποτε + 1.38 ν᾽}. 
-“ν ΄ Ἵ x \ A 172 x οὐ r Pr δι AN 
oo ἄνθρωπον, εἰ um τὸν Βόνοσον ὃν ἔσυρα μετα τῶν Χριστιανῶν, πληγὰς δὲ πολλὰς 
» ε "δ \ x ΄ ε 
ἔδωχα τ is Χριστιανοῖς, ὡς νομίζων τὸν Θεὸν τοῦ ᾿Ισοαὴλ θεραπε — Ἀποχρίνονται οἱ 


“- 


Ex περιτομῆς, καὶ λέγουσ: τῷ Ἰσχαχίῳ: Ἄνθρωπε, ἡσύχασον καὶ μὴ ὀργίζου, δειξάτω 


as 


ἡμῖν τὴν Μαρίαν, εἰ ἔστι θυγάτηρ τοῦ Aubid. 


Ἀποκρίνετα! Ἰσαάκιος χαὶ λέγει" Μὰ τὸ μέγα ὄνομα τοῦ Θεοῦ τοῦ λαλήάσαντος τῷ ΔιΙωὺ- 


σῇ,» ἐὰν δείξῃ μοι ὅτι ἐχ τοῦ Ἰούδα ἐστὶν ἡ Ναρία ἐξ ἧς ἐγεννήθη ὁ Χριστ τὸς, οὐ un ἰου- 

. Cf. supra, p. [5], nole 4. — 2. Ü’est la faction verte qui a proclame d’abord lIeraclius empereur 
ἜΣ Le eorps de Bonose a le brüle ἀνθὸ ceux des parents et amis de Phocas. Lebeau, Histoire 
du Bas-Empire, liv. LV, ch. xxxtm-xxxIv. — 3. Cl. p. [36-37]. — αν M. P. Maas propose de lire Μαχέλλου; 
ci. P. G., CXL, 640 et Sozomene, ἢ. E., V, 2. — 5. Sic P: ou εἰς Πύλας (en Bilhynie) χαὶ Πέραν I. — 
6. En Bithynie. — 7. En Cilieie. 

1. S add. (p. ὡς) φησὶ | Β : ἀποχαλῶν || 3. F om. pr.) καὶ FF : ἐτιμωρεῖτο ὡς πρασίνους 
P :(l. ἀπεχ.) φησὶ | T add. ..) χαὶ τοὺς πρασίνους || 5. 1 : εὔηθης βασι) T om. (se« 
χαὶ || 6. P : tl. ἐθνιστὶ) ἐθνιοτεῖ || 7. P : vopitov | F om. χαὶ BF add. (p. νεώτ.) καὶ μέγας || ὃ. l" : εἰχοσιε- 
νὸς | F : ματαίως δὲ | P : ἴδον | F: ἤκουσα | . BF add. (a. γραφὰς, ἁγίας || 13. 1: (1. ἀπὸ ix | Bl 
τοῦ Ἰωαχεὶμ, || 11. BF om..2x || 16. BF : πιστε ύω > BE add. (a. αν.) ὁ || 18. F : οὖκ ἐῶσί σε || 19. Ρ: 
νομίζω νομίζω | 1": τί ποτε περὶ ἐμοῦ || 20. BF add. (a. γιν.) οὐ 131. BI : (l. τὰ) τὸν F : πύλας χα! 
πέραν | FT om. (ult.) καὶ || 22. 1 om. (lert.) χαὶ | Fi: πτολείμιάδα || 25. PS om. ὃν | 1 : (1. τῶν πολ)ῶν 
|| 26. F : ἐνόμιζον || 27. P: 1]. δειξάτω) ἀσδείξη Ὁ ἐὰν 1 59. FS om. (a. δ).) μέγα | 1 

ὄνομα τὸ μέγα | F: Mwvssi || 30. 1°: (1. μοι.) ἡμῖν | 


90 1.0.8 


zen 


39 ro 


b. 


778 LA DIDASCALIE DE JACOB. [08] 


Ns r ’ ΄σγ-- x χε x r n . [ ε 
δαίσω ποτέ. Ζῇ γὰρ ἸΚύριος, ἐμὲ πολὺ σχανδαλίζει τοῦτο, ὅτι οὐδεὶς δύναται δεῖξαι ὅτ. ἡ 


. ἁγία Μαρία ἐκ τοῦ Δαδίδ ᾿ ἐστιν καὶ τὸ μεγαλεῖον γὰρ τὸ χατὰ Ματθαῖον, ἀπὸ τοῦ 


’ \ ” “" 3 .} x ea ΄ » 
Ἀῤρχὰψ. ἄρχεται ἕως ᾿Ιωσὴφ, οὐχὶ ἕως τῆς ἁγία ς Μαρίας. 
Ἀ 5, ͵, ΡΞ * 6 3% 2; Nam 27 al Ξ AR Α Ky Ἢ 72 6 ’ erg 
Ἀποχρίνονται " οἱ ἐχ πεοιτομῖῆς χαὶ λέγουσιν τῷ Ιχχώσῳ᾽ Kup ᾿Ιάχωσε, ἀμνησιχάχω 
δ ἴ ι 3 3 ᾿ 
Bas" navy γὰρ μαχώμεθα διὰ πίστιν, ὡς ἀδελφὸς ἡμῶν βάσταξον ἡμᾶς, χαὶ ἀπόδειξον ἡμῖν 
τοὶ Ns πὶ 3 Ba = N 


> 


ὅτι ἡ Ayla Μαρία ἐκ τοῦ Δαξρίδ ἐστιν": ἐπεὶ ἐὰν μὴ δείξης, (6401| πολλοὶ ἔχουσι σχαν- 


n 


NN x ER BER SENT a Ei 2 ᾿ en Er > 
δαλισθῆναι ὅτι οὐκ ἔστιν ὁ Χριστὸς ἐκ τοῦ Δαδὶδ, χαθὼς εἶπεν ΜΙωῦσῆς χαὶ οἱ προφῆται. 


Ἀποχοίνεται Ἰάχωξος χαὶ λέγει αὐτοῖς: Ὁ μολονεῖν ὁ χύρις Ἰσαάχιος, ὅτι ἀπὸ ᾿Αὐραὸ 
Ἀποχρίνεται Ἰάχωοος χα! λέγει αὐτοῖς μολογεῖ, 0 χύρις Ἰσαάκιος, OT! ἀπὸ ρααμ. 


. τοῦ πατρὸς ἡμῶν χατὰ 64024 ὁ Ἰωσὴφ υἱὸς αὐτοῦ ἐστι, ᾿ χαθὼς λέγει τὸ μεγαλεῖον τῶν 


᾿ 
Χριστιανῶν ; — ᾿Αποχρίνεται ᾿Ισαάκιος χαὶ λέγει" Ναὶ ὄντως ἀχριδῶς γινώσχω ὅτι τὸ με- 


γαλεῖον τὸ χατὰ Ματθαῖον ἀλήθειαν λέγει" ὅτι Ἰωσὴφ, ὁ τὴν Μαρίαν πιστευθεὶς, υἱός ἐστι 


FEN \ \ , , x ’ 7 ® r‚ 
Ἰούδα, πολλὰ γὰρ ψηλαφήσας τὰς θείας γραφὰς χαὶ τὰ ἀπόχρυφα, εὗρον ὅτι ὁ Ἰωσὴφ ἐχ 
ZN \ ’ ΄ 5 vr» ’ ’ - ER € \ ‚ \ τοὶ 
σπέρματος Δ Δαξὶδ χαὶ Ἰούδα ἐστίν" χαὶ ἀνάθεμα ἀπὸ τοῦ Θεοῦ ἔχει, ὁ μὴ λέγων τὸν Ἰωσὴφ 


σπέρμα εἶναι τοῦ Δαρὶδ, δὲ Μαρίαν οὐχ εὗρον ὅτι ἐκ τοῦ Aubid ἐστιν. 


Ἀποχρίνεται ΠΕΣ χαὶ λέγει" Ὄντως οὐ μέμφομαί σε, χύρι Ἰσαάχιε ", ζητοῦντα πόθεν 


οὐ 


\ - τ ’ ur, 
στὶν ἡ ἁγία Μαρία, τινὲς γὰρ τῶν ᾿Ιουδαίων ᾿ ἔλαθον ἀλλοεθνεῖς, καὶ πολὺ ἐσχανδαλιζό- 


" gi x „anaI) Ὁ ) x m 2 G - ’ Ὁ ᾽ ΝΣ. x ’ r 
μὴν χἀγὼ, ἀλλ ὁ Θεὸς τῶν πατέρων ἡμῶν Α VORAN, χαὶ loaxz, χαὶ Ἰαχὼξ ὁ ἀποχαλύπτων 


» Na m 


μυστήρια, ἔπεμψέ τινα Ἰουδαῖον ἐν Πτολεμαίδι, χαὶ ἐξηγεῖτο τὴν γενεὰν τῆς ἀγίας Μα- 


ins φησὶν ἐμπαίζων, ὅτ: τοῦ Ἰούδα ἐστίν Ἣν δὲ ὁ Ιουδαῖος ἐχεῖνος μέγας νουοδιδά- 

\ ἐν \ 3 ᾽ Le \ 

οχαλος Τιδεριάδος. 

Καὶ ἔλεγεν. Ti μεγαλύνουσιν οἱ Χριστιανοὶ τὴν Μαρίαν; Θυγάτηρ ἐστὶ τοῦ Δαύὶδ, 

χαὶ οὐ Θεοτόχος, γυνὴ γάο ἐστι, θυγάτηο τοῦ Ιαχὶν, μητρὸς δὲ ἴΆννης. ᾿Ιχχὶμ' δὲ υἱός 
70} v 3 ᾿ Kl At ἵ Le 

ἐστ: τοῦ Πάνθηρος, Πάνθηρ" δὲ [641] ἀδελφὸς ἦν τοῦ Μελχὶ, ὡς ἔχει ἡ παοΐδοσις ἡμῶν 
ἵ ᾽ x% ἵ N 


> 


τῶν Ἰουδαίων ἐν I "ıhepıd (δι, ἀπὸ σπέργατος τοῦ Νάθαν τοῦ υἱοῦ Azbıd ἐχ σπέρματος 
> - N ς x 
[οὐδα. Μελχὶ δὲ ὁ υἱὸς Λευΐ, ἀποθανόντος Ματθὰν τοῦ πατρὸς Ἰχχὼδ, ἔλαδε τὴν γυ- 
- rs T ( \ EIER): Μὴ \ a ͵ τὰ Ὁ ον = 0 r x “- 2 
ναῖχα τοῦ Ματθὰν, χήραν οὖσαν, τὴν μητέρα τοῦ Ἰαχὼ τοῦ συνελθόντος μετὰ τῆς ιδίας 


μητρὸς πρὸς Μελχὶ, τὸν ἀδελφὸν τοῦ Πάνθηρος, πατρὸς τοῦ Ἰαχίῳ. Μελχὶ δὲ γεννήσαντος 


1. 39 54. est conserv6en traduelion syriaque. Voir l’introduelion, p. [11].— 2. Ge nom est devenu @esrü 
dans l’ethiopien, sans doute par lintermediaire de larabe „3 d’on Ba puis ud, 


1. S om. ἐμὲ {3.. B : (1. Aa.) Ἰούδα | S om. χαὶ | S add. (a. τὸ uey.) τὸ εὐαγγέλιον | P : μεγαλίον 
! MEY Y μεῪ 


". M.om. Arorp. -- χαὶ | 5: (l. τῷ Ἰχχ.) τῷ Ἰσααχίῳ | M om. ἀμνησιχ. --- ἡμῶν || 5. P : μαχόμεθα | ΝΜ: 
βάστασον || 6. M om. ἐπεὶ προφῆται | BI! - || 7. S om. οὐκ | BF: (l. Μωυσῆς | ὁ νόμος || 8. 
M : ὁμολογεῖτε | M : (]. ὁ zip. ’Io.) τέως | F om. ὅτι M: τοῦ ’A6p. || 9. M om. 6 | S : (l. αὐτοῦ) τοῦ Ἰούδα | 
S : τὸ εὐαγγέλιον τὸ μεγαλεῖον | P : μεγαλίον (1) add. τοῦ ματθαίου) |] 10. M :(l. ’Amoxp. — λέγει) λέγουσι | M om. 
ὄντως -- ὅτι | S : τὸ εὐαγγέλιον τὸ μεγαλ. || 11. P : μεγαλίον | 1" : (l. τὸ κατὰ M.) τοῦ ματθαίου | ΒΡ : 
Ματθαίον | 'P om. ὁ 1 1} : !l. πιστευθεὶς PR) μνηστευθεὶς || 12. M : (l. Ἰούδα) Δαδὶδ | M om. πολλὰ --- Δα- 


Οἰδ ἐστιν | F om. τὰ || 14. P : οὐχ ἢὗρον I 15. F add. (a. lex.) ὁ | Ν om. «at λέγει | M : (l. σε --- 
Μαρία) ὑμᾶς ἀπορεοῦντας περὶ τούτον | P : Ἰσαάχη || 16. BF add. (p. ἀλλοεθ.) γυναῖχας | M add. (a. πολὺ) 


χαὶ ἐξ αὐτῶν πολυπραγμονήσας εἰς τὰ ἀπόχρυφα᾽ eupov τὴν Μαρίαν θυγατέρα τοῦ Ἰωαχείμ' μητρὸς δὲ ἄννης" 


ἐχ σπέρματος Δαδὶδὸ τὸ κατὰ σάρχα. Ἐπεὶ κἀγὼ. || 17. 7 : χαὶ ἐγὼ (om. M)|M om. ᾿Αδραὰμ. --- μυστήρια 
|18. P : ἐξεγεῖτο || 19. ΠΙο (ρίας) incipit A, οἵ. Introd. p. [30] | Τὴ : (1. φησὶν) ὡς ἐδόχει (M : ὡς φησιν) | F 
om. ὅτι τ. Ἰ. &ctiv|| 21. M om. οἵ | 22. BE add. (p. ἐστ) ἡ Μαρία | BI’ add. (p. θυγ.) ἐστὶ | F 
Ἰωαχεὶψ. | P : Ἄννας || 23: M : πανθὴρ | M om. ἣν || 34. 1᾽ : (1. Τιό.) τῇ ἐδραΐδι |.M : (1. Νάθαν) Ματθὰν 
M om. τοῦ aM : (l. ἐκ or.) φυλῆς || 25. P : Μελχὶς | ΔῈΝ om. ὁ | F add. (p. ἀποθ.) δὲ || 26. M 
αὐτοῦ τοῦ Ἴαχ. | ALM : συνεισελθόντος | M : πανθῆρος | M om. (a. Ἰαχ.) τοῦ | B : Ἰωακεὶμ. | A: ᾿Αχεὶμ 


10 


15 


τῷ 
οι 


30 


35 


10 


y 
- 


10 


τῷ 
or 


30 


[09] PREMIERE ASSEMBLEE, 55. 779 


x ᾿ \ -- ὦ 3 = e N r " 2 x ἘΞ 
τὸν ἬἨλεὶ ἀπὸ τῆς μητρὸς τοῦ ἸΙαχὼδ ἧσαν οἱ δύο, ὅ τε Ἰαχὼδ χαὶ Ἠλεὶ, ὁ ὁμουνήτοιοι ἀδελ- 
+ x IN » 15 ᾽ N \ \ x 
φοὶ, πατέρων δὲ ζλλων. Τελευτήσαντος δὲ τοῦ Ἡλεὶ ἄπαιδος ı μετὰ τὸ γῆμαι χατὰ τὸν 
ἢ » ln STEINE Nee ὃ 4 x - 
νύμον, ἐναγχάσθη ὁ ᾿Ιχχὼρ Anberv τὴν γυναῖκα τοῦ ἀὸδε ἐλφοῦ αὐτοῦ Ἠλεὶ, εἰς τὸ « στῆσα! 


Ἐς τῷ. ἀδελφῷ αὐτοὺ ! Οὗτος ἐγέννησεν. ἐχ τῆς γυνχιχὸς ᾿ τοῦ ἀδελφοῦ χὐτοῦ Ἡλεὶ 
σπέρμα τῷ & ελφῳ αὐτοῦ De τος ἐγεννησέν. ἐκ τῆς γυναιχὸς του ZC Ero0y Y.UTOU hei, 
παῖδα λεγόμενον ᾿Ιωσήφ. 

τ δεῖ ὁ. 1 \ x ΄ -« 2 \£ ἐν δι : FR | \ \ 
Οὗτος δὲ ὁ Ιωσὴφ. γέννημα μὲν κατὰ φύσιν τοῦ ᾿Ιαχὼδ, παῖς δὲ τοῦ Ἢλεὶ κατὰ τὸν 

΄ NE . \ δ ΄ x ’ x . ‚ *“ » - 
νόμον. ᾿ἸἸαχὶμ δὲ ὁ πατὴρ τῆς Μαρίας, χαὶ ὁ τούτου πατὴρ Πάνθηρ. χαὶ ὁ τούτου ἡ ἀδελ- 

ἣ Fa N er . - Νὰ ἜΝ \ + 5 ER 
905 Μελχὶ οἱ ἧσαν υἱοὶ τοῦ Λευΐ, συγγενεῖς δὲ τοῦ ᾿Ἰαχὶμ χαθὼς ὁ νοῦς ἰχνηλατῶν ἐκ 

er € ... N » ,r - γ ΄ 2 Gr \ r na 
τῶν ἑδοχϊχῶν παραδόσεων ἐοίσταται ᾿ ἀχηλουθία, ὥστε εἶνα! τὴν Maoiav Se τοῦ 

3 x - mn m ΄ - ελ -" - ᾽ \ ῃ x δ, 
Ἰαχὶμ. τοῦ υἱοῦ τοῦ [Πάνθηρος τοῦ a ἐλφοῦ Μελχὶ, δοθεῖσαν τῷ Ἰωσὴφ χατὰ τοὺς δύο 


΄ 


πατριάογας", Ναθαν τε χαὶ Ἔν τὸν ἐχ τῆς συγγενείας es χατὰ π 
ῖ 7, \ 9 Y 


3 - n 


δὲ μητέρα τοῦ ᾿Ηλεὶ ἀνεψιοῦ αὐτῆς πατρὸς Ιαχὶ ἵν» ἐκ τῆς συγγενείας φύσει «(τοῦ 


4 zT ΄ὔ € x [23 r ΄ ᾿ - ’ - 
ΔΛευίξΞ. Μὴ οὖν νομίσωσιν οἱ Χοιστιανοὶ ὅτι ἡ Μαρία ἐχ τῶν οὐρανῶν ἐστιν. 


“᾽ν 
as 
ΓΝ 
on 
ς 
«ὶ 
ον 
= 
το 


[642] Ταῦτα ἤχουσχ ἐχ τοῦ νομοδιδασχάλου ὡς ἐνώπιον τοῦ Θεοῦ, ὦ 


= 
ὧς 


k 
. n ἘΝῚ > Bun Ni ΝΡ» ι x R x , > 
ἔλε γὲν ταῦτα ὁ Ἰουδαῖος, ἐγὼ de ἐδόξασα τὸν Θεὸν τὸν τὰ ἀπόχρυφα φανεροῦντα, 


Yı x \ - a 7 re = Σ 115 q 4.2 
ἘΠΕ δὲ χαὶ τὸ μεγαλεῖον λέγον τὴν Μαρίαν συγγενῆ τῆς ᾿[ὑλισλδετ", ἐμίγησαν γὰρ 
r x Ἐπ Ν ᾿ nm 
ἢ φυλὴ τοῦ ᾿Ιούδα χαὶ τοῦ Λευί, 

35. LE COLLOQUE DOIT ETRE TENU SECRET. — ᾿Απεχρίθη ᾿Ισαζχιος, χαὶ εἶπε τοῖς 


εὐπεῖν πρὸς ταῦτα, χα' εἴ τις 


: Τὰ -ο ᾽ Es vr ’‚S x ’ 32’ 
ἀχούουσιν τοῖς ἐκ περιτομῆς" ᾿Ὅντως, ἀδελφο!, οὐχ ἔχω τ 
“ > 3 Yg x . [4 r ἣν er ε x ΄ - ’ ‚N 
λοιπὸν οὐ λέγει τὴν ἁγίαν Μαρίαν Er τῆς ῥίζης τοῦ Ἰεσσαὶ τουτέστιν τοῦ Ἰούδα, 
ἀνάθεμα ἔστω. 
\ FE a} RR ΄ 5 τ 2 , Δα 5 ΕΞ 2. 
"Kot πάλιν λέγει ὁ Ἰσαάχιος: Κύρι Ἰάχωδε, τί ποτε ἤθελον εἰπεῖν χαὶ φούοῦμαι, 


\ DER 


μήποτε ὀξυνθῆς καὶ παραχενώσης με τοῖς Χριστιανοῖς, χαὶ ἐπ᾿ ἀληθείας χαύσωσίν — Ko: 


N 


εἶπεν Ἰάχωδ' Μὰ τὸν Θεὸν τοῦ ᾿Αὔραὰμ, καὶ ᾿Ισχαὰχ, καὶ Ιαχὼδ, οὐδέποτε εἴπω χατὰ 


τῶν ἀδελφῶν | μου τῶν ἀπὸ ᾿Αδραὰμ. 44439. Διὰ τοῦτο χαὶ ήλοις ἵνα ήτις 


΄, 


γράψῃ ταῦτα, καὶ φανερωθῇ τοῖς Χριστιανοῖς, ἀλλὰ καὶ διὰ τοῦτο ἐν ἀποχρύφῳ οἴχῳ χατη- 


σφαλισμιένο. καθήμεθα, ἵνα υηὸ εἰς γνῷ εἰ μὴ μόνος ὁ Θεός. Ἀλλὰ χαὶ ἃ λαλοῦμεν παρερ- 


1. Deut., ΧΧΥ, 6. — 2. Le syriaque s’arrete ici. — 3. Cl. Luc, τ, 36. 


1. ΒΕ :ἢλὲ | M om. τοῦ | M add. (p. pr. ᾿Ιαχὼδ) γυναιχὸς δὲ ματθὰν γενομένης | S: (l. οἱ) δὲ | 3. M 
ἔγημεν | A: γῆμε || 3. Μ οἴη. ὁ Α : δὲ { M : ἀναστῆσαι || A. P: or. τοῦ ἀδελφοῦ | M add. (p. αὐτοῦ pr. 
mi| BF: (l. οὗτος) καὶ οὕτως | BE: | A : Dill 6. M om. οὗτος δὲ ὁ Ἶωσ. | M om. μὲν οἱ τοῦ | M: 
A: ᾿Αχεὶ 


χατὰ νόμον δὲ τοῦ ML | BEM:7& JA: ἐλὲ [ΑΔ om. τὸν || 7. P: Ἰαχίν (BF : Ἰωακείμ) ΕΓ: 


καθὼς ὅ νοῦς ἐνετείλατο ἐκ τῶν ἐδ, παρ. ὑφιστὰ ἡ ἀχολουθία | M add. (ρ. ἰχνηλ.) καὶ ἀκριδευόμενος | 10. AP 


ἰαχίν | ΒΕ : Ἰωαχείμ | M : πανθῆρος | PF: rn II 11. BF Νάθαν τε χαὶ Σολομῶν 


— ὀντος) ΓΜ’: (1. Ne.) Ματθᾶν || 19. Εἰ : τὴν un. | P: Ἠλεῖ ΝΜ : Ἰαχὼδ) | 5. : ([ ἀνε.) υἱοῦ 
| M add. (a. αὐτῆς) τοῦ | A : ᾿Ἀχεὶμ | P : ἰαχὶν (BF om. φύσει ad finem | PF om. 
τοῦ Λευὶ (BS add.) || 13. P : νομίσουσι | F: ( Ι. 1 : (l. ὁ Ἰονδ.) ἐχεῖνο 16. Al 


λοιποῖς | A: om. τ, ἐκ 


μεγαλίον | A : λέγων | F: συγγενίδα || 19. 1 : (l. 2. 
AT om. ὁ ’Ic.| A om. K. ’Iox 


(pr.) τοῦ | P:: (l. ᾿Ιοὐδα) υἱοῦ Aa6:6 || 22. AT: 


σοι || 23. ΕΞ : (1. napaxev.) παραδώσεις | BE : καὶ ἀληθείᾳ | P: καύουσίν | S om. καὶ || ?ı. 
primo loco A | BF : ὁ Ἰάχωδος | BF add. (p. sec. ’I&w6) τῶν πατέρων ἡμῶν | Di οὐ Fe! 
(1. ’A6p.) ἑδραίων | P : ὀμώσαμεν || 26. PS: χαὶ χατησφαλισμένῳ (IT om. χαὶ 97. ΒΤ : ὁ θεὸς μο"ό Ι" 


χαὶ τὰ λαλούμενα |  : (1. ἃ) ὡς | I : παρέρχονται 


ἘΔ} 


ἘΝ 
j 


39 v° 


b. 


‚1017 a. 


750 LA DIDASCALIE DE JACOB. [70] 


, \ a \ „ € RG ’ Ὁ ͵ \ 7 
*[.n0voa. χόμεθα, χαὶ λησμονοῦνται, χαὶ οὔτε ἁἡμιεῖς ᾿ γινώσχομεν τί ἐλαλήσαμεν. Kar χατέπαυσαν 
Ρ ᾽ I N 
χαὶ ἀνεχώρησαν πάντες EV εἰρήνη τὴν ἡμέραν ἐκείνην '. 
᾿Εγὼ δὲ Ἰωσὴφ, ὡς ἐνώπιον τοῦ Θεοῦ, ἐν δισταγμῷ ὧν περὶ τοῦ πιστεύειν εἰς τὸν 
Χριστὸν, ἐδουλευσάμην, χἂν ὥμοσα μετ᾽ αὐτῶν μὴ γράψα! τοῦ Θεοῦ συνεργοῦντος, χατα- 
ale ee ea Τλ κω» ες \ E Bazye 2 2 ΡΥ 5 
N 4 ’ “-- ͵ N ᾿ ’ A “ x 
γράψαι λάθρα αὐτῶν πάντα, ἃ διελέγοντο πρὸς ἀλλήλους ᾿Ιάχωύος χαὶ οἱ ἐκ περιτουιῆς, χαὶ ὃ 


N τα ΡΞ ᾿ x ’ A 
διὰ τοῦ υἱοῦ μου Συμέων διὰ πινχχιδίων χαὶ χαρτίων κατὰ διζλεξιν ἐσημιείουμνην διὰ θυρί- 


ὃ 3 "γα "» ’ 2 er ” r„ x er m 
05 ἐν πλησιάζοντι οἴχῳ. ᾿Απερχόμενος ὅπου ἤμην χρύψας τὸν υἱόν μου Συμεῶνα χατεγρά-- 
Κααθ νον. φάμεν. [648] Πλειστάκις δὲ ὁ ᾿Ἰσαάχιος " ἔλεγέν μοι’ Τί 226’ ὥραν ἐξέρχῃ; Καὶ ἔλεγον᾽ 
S) 2P Er ev 2) ae ΕΣ NEE en Ζ ’E x δὲ ᾿ Er; er ἴδ er 
Συγχωρήσατέ μοι, ὅτι βιασμοὺς ἔχω χαὶ χαταφέρομαι. ᾿Εγὼ δὲ χατέγραφον, ἵνα ἴδω μή- 


πως ἐπλανήθην βαπτισθεὶς χαὶ Χριστιανὸς γενόμενος". 10 


1. [εἰ se termine la premiere conference (ou assemblee); elle forme un loul complet, avec meme une 
sorte de eoncelusion formulee dans les lignes qui suivenl. Les lextes grees ne porlenl aucune division. 
— 2. Les tables figureron! ἃ la fin du second fascicule. 


1. BF : κατεπαύσαμεν || 2. F om. εἰρήνῃ. F: τῇ ἡμέρᾳ Exeivn | BF add. (p. ἐχείνην) ὡς ἐποίουν Kai 
τὰς ἄλλας ἡμέρας || 3. S : (]. δὲ) γὰρ | Som. ὡς --- θεοῦ | Fom. τὸν || 4. F : χἂν ὠμόσαμεν αὐτῷ | BF: 15 
(l. συνεργ.) συγχωροῦντος || 5. BF : διαλέγονται | BF : ὃ Ἰάχωδος | S om. (ult.) καὶ || 6. F: πιναχι- 
δίου || 7. P : θυρ. πλησιάζοντι τῷ οἴχῳ | P : Συμεὼν | BF add. (p. Zur.) χαὶ | T: χατεγράφομεν || 8. P: 
> 


Ἰσχάχις | P : χατὰ ὥραν | 
| ix 


—— SS. 


TABLE DU TOME ὙΠ] 


JEAN RUFUS, evöque de Maiouma. — Plerophories, c’est-ä-dire t@moignages 
et revelations (contre le concile de Chaleedoine). 


Introduetion.. . . - . Sl, 0 a Se 2 - : οἰ. . 5 
Texte syriaque et reiten. ae. ee A 
Appendice I. — Reeits du ms. Sachau 329. . 2.22 een. 457 

- II. — Textes complömentaires. . . . er are “05 


Tables : I. des noms propres syriaques; Il. des mots syriaques etrangers ou 
remarquables; III. des noms propres grecs et des mots grees remar- 
quables; IV. des renvois ἃ l’ecriture; V, des manuserits utilises; 

VI. alphabetique des matieres; VII. analytique des matieres. . . . . 185 


LES HOMILIAE CATHEDRALES DE SEVERE D’ANTIOCHE. 


Avertissement. . . . 5 : ἐγ ΚΟ 
Texte syriaque et reduction as de ἘΠῚ es L V ΠΙ a Ι. XIX. nn AB 
aplexdesehomeles een - 895 


AGAPIUS DE MENBIDJ. — Histoire universelle. 


Texte arabe et traduction francaise de la fin de la seconde partie 11.2. . . 399 
Taplerdesinatieresu ee end 


LES 127 CANONS COPTES-ARABES ATTRIBUES AUX APOTRES. 


Introduction. . . . . . ΝΕ έν 1 re δδ 
Version arabe et traduction Hank aise. . μ Ber os. 575 
Tables :I. alphabetique: II. des eitations de r Eeriture; Ill. analytique. . 696 


LA DIDASCALIE DE JACOB. 


rocken. 2 re 2 en |; 
Texte grec de la premiere assemblee. . . 2. 2m nenn 7 


SLIPS FROM THIS POCKET 


Le 


PLEASE DO NOT REMOVE nr 
F 
# 


CIECULATE AS MONOGRAPR 


UNIVERSITY OF TORONTO 
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