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IL3LA UN NOUVEAU DEALER EN VILLE ! 




LEGENDE & GAUMONT 

présentent 






PAULETTE 



Un film de 
JÉROME ENRICO 



BERNADETTE LAFONT 

CARMEN MAURA 

DOMINIQUE LAVANANT 

FRANCOISE BERTIN 

Produit par 
ILAN GOLDMAN 

Durée:1h27 

SORTIE LE 16 JANVIER 2013 



Tous les elements (dossier de presse, affiche et photos) 
sont téléchargeables sur le site presse : www.gaumontpresse.fr 






DISTRIBUTION : 
GAUMONT 

Carole Dourlent & Quentin Becker 

30 Avenue Charles de Gaulle - 92200 Neuilly/Seine 

01 46 43 23 14 / cdourlent@gaumont.fr 

01 46 43 23 06 / qbecker@gaumont.fr 



RELATIONS PRESSE : 
AS COMMUNICATION 

Sandra Cornevaux & Aurélie Formichella 

1 1 bis, rue Magellan - 75008 Paris 

Tél. : 01 47 23 00 02 

sandracornevaux@ascommunication.fr 








SYNOPSIS 



Paulette vit seule dans une cité HLM de la 
banlieue parisienne. Avec sa maigre retraite, 
elle n'arrive plus å joindre les deux bouts. 
Lorsqu'un soir elle assiste å un curieux trafic 
en bas de son immeuble, Paulette y voit le 
signe du destin. 

Elle décide de se lancer dans la vente de can- 
nabis. Aprés tout, pourquoi pas elle ? 
Paulette était påtissiére autrefois. Son don 
pour le commerce et ses talents de cuisiniére 
sont autant d'atouts pour trouver des solu- 
tions originales dans l'exercice de sa nou- 
velle activité. 
Mais on ne s'improvise pas dealer ! 




INTERVIEW DE 

JÉROME ENRICO 

RÉALISATEUR ET CO SCÉNARISTE 




Comment est née PAULETTE ? 

L'histoire ressemble å un conte de fées ! Je donne des cours sur le scenario dans une école de cinéma, l'ESEC, 
j'y ai monté des ateliers d'écriture et PAULETTE est née dans Tun d'eux. Bianca Olsen, une de mes étudiantes, 
est tombée sur un fait divers qui nous a marqués : l'histoire d'une vieille dame vivant dans une cité qui se 
langait dans le deal de cannabis pour boucler ses fins de mois. . . J'ai trouvé le point de départ å la fois tres fort 
et tres drole. Bianca, Laurie, Cyril et moi avons développé ensemble l'histoire et le séquencier du film pendant 
pres d'un an. Aprés quoi, il ne m'a fallu que deux mois pour écrire les dialogues, et je me suis retrouvé, debut 
201 1 , avec le scenario de PAULETTE. Tout le monde y croyait beaucoup, å commencer par mon agent qui, bille 
en tete, s'est mise å faire le siége de Legende. C'était pratiquement la premiere production å laquelle nous le 
faisions lire. Quelques semaines plus tard, un dimanche matin, lian Goldman m'a appelé pour me dire qu'il 
trouvait ga formidable. II m'a dit : « Si vous voulez, je produis votre film et on le fait d'ici la fin de l'année ! » C'est 
tres exactement ce qui s'est passé ! lian a bouclé le montage financier et il m'a donné les moyens de faire un 
casting extrémement fouillé - je crois que j'ai rencontré pratiquement toutes les actrices entre 60 et 80 ans de 
la place de Paris ! Six mois plus tard, on tournait. 

Bernadette latent dit que le film lui rappelle les comédies italiennes des années 50, d'autres specta- 
teurs ont évoqué un univers å la Ken Loach : comment vous, qualifieriez-vous Paulette ? 

D'abord, ga me touche et ga me fait extrémement plaisir parce que cette comédie sociale italienne de l'aprés- 
guerre, dont Ken Loach est d'une certaine maniére l'héritier britannique, était mon modéle. Paulette est une 
comédie sociale sur la délinquance du troisiéme åge, sur une société qui bien souvent ne propose pas d'autres 
alternatives å ses anciens que de faire les poubelles. Paulette est odieuse, Paulette est raciste, mais pourquoi 
est-elle devenue comme ga ? Peut-on se sortir de la précarité et de la solitude quand on ne travaille plus ? Dans 
quel espéce de monde vivons nous qui se fout å ce point de ses racines ? C'est un théme qui n'a pas beaucoup 
été traité au cinéma. « Paulette » n'est pas un film sur le cannabis, c'est un film sur la précarité et la solitude du 
troisiéme åge. . . et puis c'est surtout une comédie ! 

Votre long-métrage précédent, L'ORIGINE DU MONDE avec RoschdyZem, Angela Molina etAlain Bashung 
était « une tragedie antique tournée avec des caméras en plastique », pour vous citer... Pourquoi 
étes-vous passé directement å une comédie avec des caméras... en dur !? 

D'abord, je vous répondrais que les grandes tragedies font les meilleures comédies et c'est d'ailleurs tres vrai 
dans le cas de PAULETTE, mais je ne suis pas passé directement de l'un å l'autre. . . Mon second long métrage 



* ; 











était une comédie décalée basée sur un livre d'Arto Paasilina, avec Jean-Pierre Marielle et Jacques Villeret. Malheureusement, 
Jacques est mort å quelques jours du debut de la préparation et le prajet est tombé å l'eau. J'ai mis du temps å m'en remettre et 
pendant quelques années, j'ai enseigné, écrit et réalisé pour la télé uniquement. C'est aussi pour ga que la confiance d'llan Goldman 
et de Legende, en PAULETTE et en moi, a été un extraordinaire cadeau. 

Pourquoi avoir choisi Bernadette latent ? 

Quand je l'ai rencontrée la premiere fois dans un petit café en face de chez elle, au-delå de son amabilité et de sa gentillesse, j'ai 
pensé qu'elle pouvait avoir cette gouaille, ce coté ours mal léché et råleur de Paulette. C'est dråle, parce que Bernadette me l'a avoué 
plus tard, elle voulait absolument incarner Paulette pour les mémes raisons : elle savait qu'elle avait tout cela en elle ! Et puis elle me 
semblait avoir aussi le courage de Paulette, qui est quand méme ce qui sauve le personnage: Ce sont toutes deux des battantes. Enf in, 
Bernadette avait l'åge du personnage et je me suis rendu compte que dés qu'on rajeunissait Paulette, ga ne marchait plus. II fallait 
qu'elle donne cette impression de fragilité pour que le décalage avec l'univers des dealeurs fonctionne. Le casting a avance de fagon 
singuliére : plus nous rencontrions d'actrices, plus Bernadette s'imposait ! 

Lesjeunes sont aussi tres importants dans le film ? 

Oui, et je dois å Coralie Amedéo qui s'est occupé du casting d'en avoir rencontré la plupart. Au départ, je ne connaissais qu'Aymen 
Saidi que j'avais vu dans DERNIER ETAGE GAUCHE et L'ASSAUT, et Soufiane Guerrab que j'avais vu dans LES BEAUX MECS. 
Pour la bande des dealeurs, je voulais des acteurs issus des cités, pas des comédiens qui jouent les racailles ! Paco Boublard, qui 
incarne Vito, s'est imposé å moi comme une évidence dés qu'il est entré dans le bureau. II ne jouait pas, il était. . . Mais aussi Samir 
Trabelsi, Chemci Lauth, Mamadou Coulibaly, Kamel Laadaili. . . des comédiens professionnels mais qui venaient ou qui avaient cotoyé 
de pres les cités. 

L'une des premieres scenes que nous avons tournées, celle ou Paulette se fait malmener et piquer ses gåteaux par les petits dealers 
est un grand souvenir pour moi. Bernadette qui ne les avait encore jamais rencontrés est venue me demander : « Ils ne vont pas me 
faire mal ? », et alors j'ai su que c'était gagné ! 

Dans un autre registre, la « bande » de Paulette n'estpas mal non plus ! 

Ah, les copines de Paulette ! Je les adore ! Au cours des essais, Frangoise Bertin que je connaissais, a fait une impro formidable autour 
d'une vieille qui perd un peu la boule, une impro qui a conquis tout le monde. Carmen Maura adorait le script. Je crois qu'elle aurait 







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aimé jouer Paulette, mais en méme temps elle comprenait bien que Paulette ne pouvait pas étre une immigrée au risque de raconter 
tout autre chose. J'étais tres heureux qu'elle accepte de jouer Maria, en quelque sorte la meneuse du groupe. Elle en a fait du coup 
la copine immigrée de cette Paulette, raciste et xénophobe. Dominique Lavanant a accepté, elle, de jouer Lucienne, une vieille fille 
coincée mais qui en a sous le pied. Sur le papier, ces deux personnages n'ont que quelques répliques, mais pourtant on ne voit 
qu'elles ! C'est un grand honneur, un grand bonheur, devrais-je dire qu'elles aient accepté toutes les deux de jouer dans le film. 

Un mot sur Walter, le tombeur de ces dames. . . 

Je trouve qu'André Penvern a fiére allure ! Walter est un element comique tres important dans l'histoire, il permet de raconter la trans- 
formation physique et morale de Paulette. Une certaine classe, un certain charme du personnage m'ont été inspires par mon onde qui 
se nomme. . . Walter ! Au moment d'écrire, j'appelle souvent les personnages par des prénoms de gens qui me sont proches et dont 
les traits de caractéres ont quelque chose de semblable. Aprés, je change les prénoms. J'espére que le vrai Walter ne m'en voudra pas 
d'avoir conservé le sien, tout comme la vraie Paulette, je n'en connais qu'une seule ! 

Paulette a aussi une famille avec laquelle elle est d'une tendresse exquise. . . 

Quelle carne, n'est-ce pas ? En méme temps, elle ne triche jamais, elle ne dissimule pas et lorsque les choses vont commencer å alier 
mieux, ga va changer. . . Axelle Laffont qui incarne sa fille, en sort d'ailleurs la tete haute, car elle a surement le råle le plus ingrat du 
film. Elle se prend sans arret toutes les portes dans la figure et reste simple et émouvante sans jamais tomber dans le pathos. 

Paulette n'est pas la premiere comédie corrosive sur le troisiéme åge. Vous n'avez pas eu peur de passer aprés la Tatie 
Daniéle deChatiliez? 

Non, parce que je pense que les deux films n'ont en fait pas grand chose å voir. Méme s'il y a dans les deux quelque chose de politi- 
quement incorrect sur la fagon d'aborder le troisiéme åge, Tatie Daniéle, merveilleusement interprétée par Tsilla Chelton est une petite 
bourgeoise de province qui n'évolue pas, alors que Paulette, elle, est une déclassée qui s'inscrit dans un contexte social bien particulier. 
Et elle change, physiquement et moralement, au fur et å mesure qu'elle retrouve sa dignité. 

Je ne suis pas un donneur de legons. Mon ambition premiere est que les gens qui verront ce film passent 1 h30 de detente et de rire, 
mais s'il y avait une « morale » å cette histoire, c'est que les choses vont mieux quand on est moins dans la précarité et la douleur. On 
devient meilleur avec son prochain. Le racisme, la méchanceté, le refus de l'autre. . . I'argent a quand méme une incidence sur tout ga. 




FILMOGRAPHIE DE 

JÉROME ENRICO 



CINEMA 

2013 PAULETTE - Auteur et Réalisateur 

2000 L'ORIGINE DU MONDE - Auteur & Réalisateur 

Prix du jury Festival de Mulhouse 2001 

Prix de la critique Festival de Belgrade 2002 

TELEVISION 

2010 ALICE NEVERS : kontamination mortelle» (TF1) - Ego Productions 
2010 BLACK OUT (TF1) - Ego Productions 
2010 FRANCIS LE BELGE (Canal +) - LGM 
2005 PRISE AU PIEGE (M6 : 90 min) - Réalisateur 

avec E. Skornik, N.Tavernier, C. De Havilland, F. Négret 

L'ECHAPPEE BELLE (FR2 : 90 min) - d'aprés le roman de C. Gutman - Auteur et Réalisateur 

avec C. Charmetant, E. Devos, R. Goupilleau, L. Hamon, M. Matheron. 
2001-03 Serie TV : POLICE DISTRICT (M6 : 6x52 min) 

Capa Drama - Réalisateur - avec 0. Marchal, L. Andre!', F Renaud. N. Fossier. 

Nominé aux 7 d'Or 2002 («Meilleur metteur en scéne» et «Meilleur scénario») 

et Prix de la «Meilleur série» au Festival de StTropez en 2002 






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DOCUMENTAIRE 

L'EUROPE, SI C'ETAIT (52 min) - INA- Réalisateur 

PORTRAIT D'EDGAR REITZ (Arte : 26 min) - Image & Compagnie - Réalisateur 



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AUTRES 

Assistant de R. Enrico, R Chereau, A. Corty, R. Altman 

Direction des Ateliers d'écriture de l'ESEC (Ecole Supérieure d'Etudes cinématographiques) 



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INTERVIEW DE 

BERNADETTE LAFONT 



INTERPRETE DE PAULETTE 



Quelle a été votre premiere reaction en lisant le scenario de PAULETTE ? 

J'en faisais des bonds sur mon canapé ! J'ai immédiatement eu envie de faire ce film ! J'ai été séduite par le 
coté « comédie å l'italienne », ce parfait équilibre entre humour et social et surtout, par la fraicheur qui se déga- 
geait de l'écriture, ce je-ne-sais-quoi de pas convenu, pas banal. Plus tard, lorsque j'ai appris que le script avait 
été co-écrit par des jeunes au sein d'un atelier d'écriture, ga ne m'a pas étonnée : quelle modernité ! 

Etait-il prévu des le départ que vous ayez le premier role ? 

Je crois que Jérome Enrico avait pensé å moi, mais il fallait convaincre la production, d'autres comédiennes 
étaient sur les rangs. Je ne connaissais pas du tout Alain Goldman mais pour la premiere fois de ma vie, j'ai 
vaincu mon trac et pris mon téléphone pour dire mon envie et mon enthousiasme. II a été tres charmant mais 
j'ai attendu longtemps la réponse. Un jour, j'ai eu un coup de fil me convoquant dans les bureaux de Legende. 
Je me doutais que c'était pour me donner un role, mais était-ce Paulette ou l'une des copines ?? Who knows ! 

Pourtant, au debut du film, Paulette est raciste, méchante, au bord de la clochardisation. .. Cane vous a 
pas faitpeur d'incarner une teigne pareille ? 

Au contraire ! C'est le coté joyeusement amoral du personnage qui m'a séduite ! Et méme si le film est une 
fable, les Paulette, ga existe dans la société actuelle... Pour prendre sa défense je dirais que Paulette est une 
femme abimée par la vie, mais dont la force vitale est intacte. Sa combativité et son courage font qu'elle mérite 
que les choses s'arrangent pour elle, méme si tout cela n'est pas tres legal ! 

Quand méme, elle est odieuse avec sa famille, vacharde avec ses copines, mal embouchée avec tous 
ceux qu'elle rencontre. . . 

Certes, mais elle évolue considérablement au fil de l'histoire, et méme au debut, je trouve qu'on sent chez elle 
une énergie et une vitalité prometteuses, malgré sa situation financiére catastrophique... C'est la vie, la mål- 
chance qui l'ont poussée å se cadenasser dans la haine de l'autre, mais dés le debut elle a sa fierté -elle préfére 
faire les poubelles plutot qu'aller å la soupe populaire- et son amour inconditionnel pour son défunt mari la rend 
touchante. J'aime qu'elle ait le courage d'essayer de changer son destin alors que vieille, pauvre et seule, elle n'a 
strictement aucun atout en mains. Ca passe par la délinquance, certes, mais elle n'a pas le choix ! Aprés avoir 








lu le scenario, je me suis fait la réflexion que Paulette entrait en résonance avec deux des films les plus 
marquants de ma carriére : les héroifnes de LA FIANCEE DU PIRATE de Nelly Kapian et UNE BELLE FILLE 
COMME MOI de Frangois Truffaut étaient, elles aussi, des personnages « border », décalés, transgressifs. 
Si elles avaient vieilli, elles auraient pu devenir des Paulette ! 

Le tournage a-t-il été difficile ? 

Oui et non. J'ai adoré faire ce film, mais j'ai quand méme mis deux mois å quitter le personnage. Au delå 
des scenes de bagarres, tres physique, il m'a fallu apprendre å tout « låcher », au sens propre comme 
au figuré. 

Que voulez vous di re ? 

Le moins qu'on puisse dire c'est que Paulette n'est pas gåtée physiquement et å part la perruque, nous 
n'avons utilisé aucun trucage. J'ai du m'entrainer å laisser tomber mon visage, en quelque sorte, å ne 
plus essayer d'étre le plus pimpante possible, chose qu'on essaye d'ordinaire. . . å tous les åges ! J'avais 
un peu peur du resultat mais j'ai trouvé la lumiére du chef opérateur Bruno Privat magnifique, elle permet 
d'oublier -un peu- la « tronche » de Paulette ! En amont du tournage, nous avons beaucoup travaillé avec 
le réalisateur, tant sur le script que sur l'allure du personnage. Je me souviens que je trouvais le fichu 
sur les cheveux « too much » mais Jérome m'a assurée que beaucoup de femmes de mon åge, dans les 
cités, en portent encore un. Et en arrivant sur le tournage å Bagnolet, j'ai constaté qu'il avait raison : les 
mes étaient pleines de Paulette ! 

Quelles scenes avez vous préféré tourner ? 

Les scenes comiques m'ont ravie : celle ou Paulette se confesse au prétre gabonais et lui dit qu'il « aurait 
mérité d'étre blanc » m'a enchantée. . . Celles des parties de cartes avec les copines m'ont donné l'occa- 
sion de travailler avec des actrices que j'admire depuis longtemps : Dominique Lavanant, Carmen Maura 
et Frangoise Bertin sont exceptionnelles de justesse et de drolerie. Mais par dessus tout j'ai aimé tourner 
avec les jeunes acteurs : Paco Boublard, qui interpréteVito, le chef des dealeurs m'a bluffée, ses acolytes 
patibulaires étaient « plus vrais que nature », bien qu'adorables et respectueux dés que la caméra ne 
tournait plus. Et aussi Axelle Laffont, qui joue ma fille avec profondeur et retenue. . . Mon Dieu, il faudrait 
les citer tous, tout le monde a tellement assuré sur ce film ! Etre face å des comédiens si justes oblige å 
se surpasser, c'est contagieux en quelque sorte. 

Sur le fond, le film est sombre. Pensez-vous, vous aussi, que la société abandonne ses personnes 
ågées ? 

Je ne suis évidemment pas dans la méme situation materielle que Paulette. . . Mais je pense qu'au delå 
des milieux sociaux, il y a une constante quand on vieillit : un sentiment d'inutilité et méme parfois 
d'abandon. Pour une comédienne de mon åge, avoir un premier role dans un tel film, c'est un cadeau 
inespéré ! Si Paulette peut faire passer le message : « Ne nous laissez pas tomber, on peut encore 
servir » ce serait déjå bien ! (rires) 



FILMOGRAPHIE SÉLECTIVE DE 

BERNADETTE LAFONT 



2013 ATTILA MARCEL de Sylvain Chomet 

PAULETTE de Jérome Enrico 
2011 LE SKYLAB de Julie Delpy 

2009 BAZAR de Patricia Platiner 

2008 LA PREMIERE ÉTOILE de Lucien Jean-Baptiste 

2007 LES PETITES VACANCES de Olivier Peyon 



1975 ZIG ZIG de Låszlo Szabo 

UNE BALEINE QUI AVAIT MAL AUX DENTS de Jacques Bral 

VINCENT MIT L'ÅNE DANS UNPRÉ 

(ET S'EN VINT DANS L'AUTRE) de Pierre Zucca 
1974 PERMETTETE, SIGNORA, CHE AMI VOSTRA FIGLIA 

de Gian Luigi Polidoro 





BROKEN ENGLISH de Zoe Cassavetes 




1973 


LA VILLE BIDON de Jacques Baratier 




2006 


PRÉTE-MOI TA MAIN d'Éric Lartigau 




LES GANTS BLANCS DU DIABLE de Låszlo Szabo 




LE PRESTIGE DE LA MORT de Luc Moullet 




LA MAMAN ET LA PUTAIN de Jean Eustache 


2002 


LES PETITES COULEURS de Patricia Plattner 




ELLE PLUS ELLE de Peter Foldes 


2000 


UN POSSIBLE AMOUR de Christophe Lamotte 


1972 


L'CEUF (DE FÉLICIEN MARCEAU) de Jean Herman 


1997 


NOUS SOMMES TOUS ENCORE ICI d'Anne-Marie Miéville 




UNE BELLE FILLE COMME MOI de Frangois Truffaut 




GÉNÉALOGIES D'UN CRIME de Raoul Ruiz 




WHATA FLASH! de Jean-Michel Barjol 


1996 


LE FILS DE GASCOGNE de Pascal Aubier 




OUT 1 : SPECTRE de Jacques Rivette 




RAINBOW POUR RIMBAUD de Jean Teulé 


1971 


LES STANCES Å SOPHIE de Moshé Mizrahi 


1994 


PERSONNE NE M'AIME de Marion Vernoux 




VALPARAISO, VALPARAISO de Pascal Aubier 


1992 


VILLE ÅVENDRE de Jean-Pierre Mocky 




L'AMOUR C'EST GAI, L'AMOUR C'EST TRISTE 




1991 


CHEROKEE de Pascal Ortega 




de Jean-Daniel Pollet 






SISSI LA VALSE DES CCEURS 


1970 


SEX POWER, OU L'HOMME de cæur d'Henry Chapier 






(SISI UND DER KAISERKUSS) de Christoph Boll 




ELISE OU LA VRAIE VIE de Michel Drach 






DINGO de Rolf de Heer 


1969 


PAUL de Diourka Medveczky 




1988 


LES SAISONS DU PLAISIR de Jean-Pierre Mocky 
PRISONNIÉRES de Charlotte Silvera 




JE,TU, ELLES... de Peter Foldes 

LA FIANCÉE DU PIRATE de Nelly Kapian 




1987 


WAITING FOR THE MOON de Jill Godmilow 
MASQUES de Claude Chabrol 


1968 


LE RÉVÉLATEUR de Philippe Garrel 
PIÉGES de Jacques Baratier 




1986 


INSPECTEUR LAVARDIN de Claude Chabrol 




LES IDOLES de Marco 




1985 


L'EFFRONTÉE de Claude Miller 


1967 


UN IDIOT Å PARIS de Serge Korber 




1984 


CANICULE de Yves Boisset 
GWENDOLINE de Just Jaeckin 




LE VOLEUR de Louis Malle 

MARIE ET LE CURÉ de Diourka Medveczky 




1983 


CAP CANAILLE de Juliet Berto et Jean-Henri Roger 


1965 


COMPARTIMENT TUEURS de Constantin Costa-Gavras 




UN BON PETIT DIABLE de Jean-Claude Brialy 




BONS VIVANTS de Georges Lautner (segment Les Bons Vivants) 


1981 


LE ROI DES CONS de Claude Confortés 


1962 


UN CLAIR DE LUNE Å MAUBEUGE de Jean Chérasse 


1980 


RETOUR EN FORCE de Jean-Marie Poiré 




ET SATAN CONDUIT LE BAL de Grisha Dabat 




CERTAINES NOUVELLES de Jacques Davila 




1961 


LES GODELUREAUX de Claude Chabrol 




UNE MERVEILLEUSE JOURNÉE de Claude Vital 




1960 


MEFAIREQAÅ MOI de Pierre Grimblat 


1979 


LE LARRON (IL LADR0NE)de Pasquale Festa Campa 


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L'EAU Å LA BOUCHE de Jacques Doniol-Valcroze 


1978 


VIOLETTE NOZIÉRE de Claude Chabrol 






LES BONNES FEMMES de Claude Chabrol 




CHAUSSETTE SURPRISE de Jean-Frangois Davy 




1959 


Å DOUBLE TOUR de Claude Chabrol 




LA TORTUE SUR LE DOS de Luc Béraud 




1958 


LE BEAU SERGE de Claude Chabrol 


1976 


NOROIT de Jacques Rivette 




1957 


LES MISTONS de Frangois Truffaut 




L'ORDINATEUR DES POMPES FUNÉBRES de Gérard Pirés 




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INTERVIEW DE 



ILAN GOLDMAN 

MM PRODUCTEUR 

Jérome Enrico dit que son agent a fait le siége de « Legende » avec le scenario de Paulette. . . 

Ce n'est pas le souvenir que j'en ai ! Des qu'on m'a parlé du prajet, je l'ai lu. En fait, pour decider de faire un 
film, il faut qu'il me donne deux fois envie. Une premiere fois, avant de lire le scenario, je demande qu'on me 
resume l'histoire et je réagis exactement comme un spectateur : ce théme m'intéresse, m'amuse, m'émeut ou 
pas ? Si c'est le cas, je lis, et lå, une fois l'histoire déroulée, si j'ai toujours envie, je fonce ! 

Et qu'est-ce qui vous a fait deux fois envie, chez Paulette ? 

Le pitch, en premier lieu : « C'est une vieille dame qui vend de la drogue », ga suffisait å m'intriguer. Et aprés 
la lecture du scenario, j'ai aimé la dimension sociale qui se dégageait du prajet. Chez Legende, nous etions 
tous unanimes : c'était tres dråle, mais « pas que ». Comme tout bon sujet de comédie, on aurait pu en faire 
un drame. L'histoire m'a fait prendre conscience du double abandon dont sont victimes les personnes ågées : 
L'état n'a plus les moyens de les soutenir, les structures familiales s'effritent, et cela s'en ressent sur les liens 
de solidarité au sein de la société. Å mon sens leur solitude et leur précarité s'expliquent aussi par le fait que la 
France est devenue une civilisation faite pour les actifs : non seulement les vieux, comme les enfants, ne rap- 
portent rien, mais ils génent. Une vieille dame qui met longtemps å payer son pain, c'est comme un enfant qui 
joue dans le TGV : un nuisible. Un phénoméne qui n'existe ni en Afrique, ni en Asie ou l'on sait encore respecter 
l'expérience et valoriser... I'espérance ! 

Åviez-vous entendu parler de la « vraie » Paulette, celle qui a inspire les scénaristes ? 

Non, mais le fait que l'histoire s'inspire d'un fait divers, done soit anerée dans le reel m'a d'autant plus touché 
et amusé: depuis, j'ai appris que des « Paulette » existaient un peu partout, pas seulement en France : j'ai lu 
qu'aux Etats-Unis, on a mis en prison une « Ma Dalton » septuagénaire qui contrålait 400 dealeurs sur 5 etats. . . 
Elle avait réussi å degager tous les « jeunes » qui dirigeaient les réseaux ! Pour autant, je crois que des le debut 
Jérome Enrico et moi avions la méme vision du prajet : il ne s'agissait pas de faire un film sur la drogue mais 
sur la précarité du troisiéme åge. 

Ce n'est pas un sujet tres glamour, ga ne vous a pas faitpeur ? 

Pas vraiment. Déjå, parce que le scenario était tres dråle et pour avoir vu le premier long de Jérome Enrico, 
j'étais rassuré sur ses capacités, son æil, sa finesse de metteur en scene. Ensuite, pour ce qui est des par- 
tenaires (chaines, distributeur. . .) nous avons la chance qu'on nous fasse confiance. Nous ne faisons que 
deux ou trois films par an, alors ils connaissent notre enthousiasme et notre investissement personnel. Si on 
y va, c'est qu'on y croit å fond. C'était le cas, et nous avons pu monter Paulette plus rapidement que ce que 
j'espérais au départ. 






Jérome Enrico dit que le tournage a été un réve. . . est-ce que 
le producteur confirme ? 

Oui ! Et je ne suis pas dans la langue de bois, pramis ! Mais quand 
on voit le boulot genial de Bernadette Lafont, la rigueur et l'en- 
thousiasme du réalisateur, l'implication de tout le monde, on ne 
peut étre qu'un producteur heureux. 

Vous étes un habitué des cartons au box office (LES RIVIERES 
POURPRES, 99 FRANCS , LÅ MOME, LÅ RAFLE, CASE DEPART 
etc), pensez vous que PAULETTE ait le méme potentiel au- 
prés du public ? 

Nous n'avons pas fait que des succes, rassurez-vous ! D'ailleurs 
ce serait louche... Difficile de prédire le succes ou l'échec d'un 
film atypique comme PAULETTE mais d'une certaine fagon, ga 
m'est egal. J'en suis fier, comme je suis fier du travail qui a été 
accompli sur ce film. Maintenant, si comme moi, les spectateurs 
abordent le film en pensant simplement rire et qu'ils en sortent en 
ayant un peu modifié leur regard sur les personnes ågées, en plus 
d'étre fier, j'en serais touché. . . et heureux ! 



FILMOGRAPHIE 



2011 


CASE DEPART de Fabrlce EBOUE, Thomas NGIJOL 




et Lionel STEKETEE 


2010 


LA RAFLE de Rose BOSCH 




MY OWN LOVE SONG de Olivier DAHAN 




FATAL de Michael YOUN 


2009 


COCO de Gad ELMALEH 


2000 


BABYLON AD de Mathieu KASSOVITZ 


2007 


99 FRANCS de Jan KOUNEN 




LA MOME de Olivier DAHAN 


2000 


ANIMAL de Roselyne BOSCH 


2004 


L'ENQUETE CORSE de Alain BERBERIAN 




LES RIVIERES POURPRES 2, les Anges de l'Apocalypse 




de Olivier DAHAN 


2002 


LE PACTE DU SILENCE de Graham GRUIT 


2001 


LA MENTALE de Manuel BOURSINHAC 


2000 


LES RIVIERES POURPRES de Mathieu KASSOVITZ 




VATEL de Roland JOFFE (Ouverture du Festival de Cannes) 


1990 


BIMBOLAND de Ariel ZEITOUN 




EN PLEIN CffiUR de Pierre JOLIVET 


1997 


XXL de Ariel ZEITOUN 


1995 


CASINO de Martin SCORSESE 


1992 


1492 - CHRISTOPHE COLOMB de Ridley SCOTT 




I 




LISTE ARTISTIQUE 



PAULETTE 


BERNADETTE LAFONT 


MARIA 


CARMEN MAURA 


LUCIENNE 


DOMINIQUE LAVANANT 


RENÉE 


FRANQOISE BERTIN 


WALTER 


ANDRÉ PENVERN 


LEO 7 ans 


ISMAÉL DRAMÉ 


OUSMANE 


JEAN-BAPTISTE ANOUMON 


AGNES 


AXELLE LAFFONT 


VITO 


PACO BOUBLARD 


IDRISS 


MAHAMADOU COULIBALY 


MOMO 


KAMEL LAADAILI 


RACHID 


AYMEN SAIDI 


ZAK 


SOUFIANE GUERRAB 


PIERROT 


SAMIR TRABELSI 


TIT'YVES 


ALEXANDRE AUBRY 


LE PERE BAPTISTE 


PASCAL N'ZONZI 


FRED 


LIONEL ASTIER 


JEREMY 


MATHIAS MELLOUL 


TARAS 


MIGLEN MIRTCHEV 


L'HUISSIER 


PHILIPPE DU JANERAND 






LISTE TECHNIQUE 





Réalisateur 


JEROME ENRICO 


Scenario et adaptation 


BIANCA OLSEN 




LAURIE AUBANEL 




CYRIL RAMBOUR 




JÉROME ENRICO 


Dialogues 


JÉROME ENRICO 


Produit par 


ILAN GOLDMAN 


Producteur associé 


CATHERINE MORISSE-MONCEAU 


Directeur de production 


CATHY LEMESLIF 


Directeur de post-production 


ABRAHAM GOLDBLAT 


Chargé de production 


AXEL DÉCIS 


Premier assistant réalisateur 


NATHALIE ENGELSTEIN 


Directeur de la photographie 


BRUNO PRIVAT 


directrice de casting 


CORALIE AMÉDÉO 


Décors 


CHRISTOHE THILLIER 


Costumes 


AGNES FALQUE 


Montage 


ANTOINE VAREILLE 


Musique 


MICHEL OCHOWIAK 


Opérateur Son 


JEAN-LUC RAULT CHEYNET 


Monteurs Son 


RAPHAEL SOHIER 




BRUNON REILAND 




Mixeur 


THIERRY LEBON 




Une coproduction 


LEGENDE FILMS 
GAUMONT 
FRANCE 2 CINEMA 




Avec la participation de 


CANAL + 
CINÉ +