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THE J. PAUL GETTY MUSEUM LIBRARY
BULLETIN
DE LA
SOCIÉTÉ POUR LA CONSERVATION
DES
MONUMENTS HISTORIQUES
D'ALSACE
I? SERIE. - VINGTIEME VOLUME
>Vvec mi iilaiiciies
SIRASBOURG
I -M P lu 3\r E JM E S T R A S B 0 U R G E 0 I S E
anc' K. ScuüLTz & C*
1902
MITTHEILUNGEN
DER
GESELLSCHAFT FÜR ERHALTUNG
DEK
GESCHICHTLICHEN DENKMÄLER
IM ELSASS
II. POLSB. — ZWANZIGSTER BAND
Mlit ae Tuf ein
STRASSßURG
STRASSBURGER DRUCKEREI & VERLAGSANSTALT
vorm. R. Schultz & Co.
1902
THE J PALM. GETTY CEHTlh
LIBRARY
INHALTS-VERZEICHNISS. - TABLE DES MATIÈRES.
I.
Mittheilungen. — Mémoires.
Soite
H. Weisgeubek, La Corporation des chirurgiens- barbiers de Ribeauvillé
1680- 1791 I
C. Hoffmann, L'Abbaye de Marbach et le INécrologe de MCCXLl 67
Jos. LÉvY, Necrologiuni Monasterii Sancti Joannis ad Gaules (St. Joliann bei
Zabern) 231
H. Danzas , Notes sur Bergheim, le château de Reichenberg et Thannenkirch . 289
Ernest Blech, Le château d'Echery (avec 3 planches) 32S
R. Henning, Elsässische Grabhügel (mit 4 Tafeln) 352
Jos. LÉVY, Lrkundenbüchlein der ehemaligen Ritterburg zu Dehlingen (Unter-
Elsass) 359
IL
Sitzungs-Protokolle. — Procès- Verbaux.
Vorstands-Sitzung am 10. Februar 1899 /|
Vorstands-Sitzung am 3. März 1899 4
Vorstands-Sitzung am 28. April 1899 7
Vorstands-Sitzung am 9. Juni 1899 14
Vorstands-Sitzung am 7. Juli 1899 15
General-Versammlung am 12. Juli 1899 18
Vorstands-Siizung am 20. September 1899 31
Vorstands-Sitzung am 3. November 1899 33
Vorstands-Siizung am 15. Dezember 1899 36
Vorslands-Silzung am 2. Februar 1900 39
Vorstands-Sitzung am 9. März 1900 41
Vorstands-Sitzung am 18. Mai 1900 43
Vorstands-Sitzung am 22. Juni 1900 45
General-Versammlung am 27. Juni 1900 47
Vorstands-Sitzung am 26. Oktober 1900 60
Vorstands-Sitzung am 2. November 1900 6t
Vorstands-Sitzung am 14. Dezember 1900 63
Vorstands-Sitzung am 28. Dezember 1900 64
Vorstands-Siizung am 15. März 1901 65
Rechnungen 1898/1899, 1899/1900 und 1900/1901. Compte rendu des recettes
et dépenses des exercices 1898/1899, 1899/1900 et 1900/1901 67
— VI —
IIL
Fundberichte und kleinere Notizen.
Seite
Karl Gutmann, Die arcliäologisclieii Funde von Egisheim 1888 — 1898 (mit
17 Tafeln] 1*
R. FoRBtK, Ausgrabungen im Grauflhal 88*
EcG. \\ali)aer (Dr.), BaugeschichtlicJies aus dem alten Colmar (mit 1 Tafel). . 97*
ToEOBALD Walter, Fin alles Ihrwerk der Rufacher Kirche (mit 1 Tafel). . . . 104*
IV.
Auszüge aus den Zeiliingen 106*
LA CORPORATION
DES
CHIRURGIENS-BARBIERS DE RIBEAIJVILLÉ
1680— 1791.
Documents pouvant servir à l'histoire de la chirurgie en Alsace
au dix-huitième siècle.
Un peu d'histoire.
Avant d'étudier los quelques documents qui concernent une corpora-
tion de chirurgiens-barbiers au dix-huitième siècle, rappelons en quelques
mots l'histoire de la chirurgie.
Après avoir, chez les anciens, fait partie intégrante de la médecine, la
chirurgie, au moyen âge, avait été complètement abandonnée par les
médecins, qui auraient cru se déshonorer en touchant un instrument.
Faire œuvre manuelle était tenu pour avilissant. Lorsqu'ils jugeaient une
opération nécessaire, ils se contentaient d'y assister et prétendaient la
diriger, en se réservant, bien entendu, tout le mérite en cas de réussite.
De même ils professaient l'anatomie dans les écoles; mais ils se conten-
taient de présider du haut de leur chaire aux démonstrations pratiques et
aux dissections qu'exécutaient des sortes de manœuvres.
L'étude de la chirurgie était dornt négligée. Les petites opérations cou-
rantes, telles que le pansement des plaies, la saignée, l'ouverture des abcès,
après avoir été, pendant quelque temps, faites par les moines, étaient
devenues le monopole des barliiers; ceux-ci, comme les autres métiers, se
groupèrent en corporation, soi-disant dans l'intérêt général, mais surtout
pour défendre leurs propres intérêts.
Les grosses opérations, telles que la taille, la trépanation, étaient le
plus souvent réservées à des chirurgiens spécialistes, qui ne faisaient
qu'une seule sorte d'opération et pouvaient par cela même acquérir une
très grande dextérité. La plupart de ces spécialistes allaient de ville en
ville, opérant les clients qu'ils trouvaient sur leur passage. Mais celte
B. XX. — (M.) 1
Q
façon d'agir ouvrait la porto bien i^rande aux charlatans, qui devaient être
en nombre et former la irrandi' majorité de ces opérateurs ambulants,
puisque, encore au commencement du dix-huitième siècle nous trouvons
dans un diilionnaire de médecine de cette époque', à l'article Labium
leporinum, <|u.' le bec de lièvre était traité.généralementpar des onguents,
très rarcniL-nt par une opération réservée aux charlatans des places pu-
bliques. {Marcktschrei/er, littéralement: crieur sur les marchés.)
Celle situation était à peu près la même dans tous les pays civilisés.
Cependant un muiivenient de renaissance parti d'Italie au commencement
du quinzième siècle se propagea lentement, mais ne s'accentua sérieuse-
ment qu'au commencement du dix-huitième siècle dans les grands centres
intellectuels . Depuis, les chirurgiens ont largement pris leur revanche, et
leui- rôle dans la médecine modei-ne, grâce aux perieclionnemenls acquis,
a pris une importance très considérable.
Nous avons dit que les chirurgiens, se servant d'instruments et taisant
usage de leurs mains, étaient considérés comme exerçant une j)rofession
médiocrement relevée et, encore à la fin du siècle dernier, regardée
comme très inférieure à celle du médecin. En consultant la liste générale
des métiers de Paris au seizième siècle nous trouvons que les barbiers
et chirurgiens sont classés au «Deuxième rang qui sont les mesliers
d'enlre les meilleurs et médiocres» sur la même ligne que les bouchers,
chaudronniers, écrivains, etc., après les apothicaires, épiciers, mégissiers,
mais avant les armuriers, cordonniers, gantiers, menuisiers, serruriers,
(jui manient des outils plus volumineux et plus lourds.
Les phases par lesquelles passa l'histoire des barbiers-chirurgiens furent
à peu près les mêmes dans les différents États de l'Europe. En France, au
douzième siècle, on avait peu à peu confondu les barbiers avec les chirur-
giens proprement dits, chacun empiétant sur le domaine de l'autre. On
distingua les chirurgiens de robe longue qui opéraient, mais ne devaient
«faire le poil», des barbiers-chirurgiens de robe courte qui faisaient le
poil et pouvaient, en outre, faire des saignées, arracher les dents, panser
les plaies, réduire les luxations, etc. En 1311 parut l'édit de Philippe
le Bel, destiné à réglementer les corporations des barbiers, mais sans
donner de résultats satisfaisants, puisque de nombreux édits furent suc-
cessivement prunmlgués, prenant partie, suivant les iniluences du moment.
1. Nrdicinisclie Schatz-Kammer , de Woyt. Leipsig, 173i. Voy. aussi ce que dit à ce
sujet Daniel Mahtin dans la Vie ù Strasboin-fj ati dix-septième siècle. — Cil, Nerlinoer
Bévue d'Alsace, quarante-liuitième année, p. 421, note.
tanlôf. pour les chirurgiens contre les médecins et les barbiers, tantôt
contre les chirurgiens.
L'étlit de 1613 décide que le corps des chirurgiens de robe longue et
des barbiers-chirurgiens est fondu en un seul et même corps. En 1691
Louis XIV créa les maîtres barbiers -baigneurs-étuvistes- perruquiers; il
détendit en même temps aux maîtres chirurgiens-barbiers de faire aucun
commerce de cheveux et perruques, et aux barbiers-baigneurs-étuvistes-
perruquiers aucun acte de chirurgie. Mais ce ne fut que par l'édit du
23 avril 1743 que la barberie fut enfin totalement séparée de la chirur-
gie, en exigeant des élèves une éducation libérale et des litres acadé-
miques. De ce fait la maîtrise en chirurgie se voit relevée, son accès est
rendu plus difficile et on imposa des examens sévères à ceux qui vou-
laient se faire recevoir maîtres. Mais cette transformation ne se fit pas en
un jour, et il se passa encore une trentaine d'années avant que cet édit
eût produit tous ses effets bienfaisants dans la corporation qui nous
occupe. En somme, avant 1743 l'histoire de la chirurgie est surtout
l'histoire des querelles entre médecins, chirurgiens et barbiers.
Il est intéressant de constater que de nos jours encore, si la chirurgie
est bien distincte des attributions des barbiers, les anciennes traditions
persistent toujours et permettent aux barbiers de faire acte de chirurgie
dans les campagnes reculées, par exemple, d'arracher les dents, de ven-
touser, de même que les baigneurs sont souvent pédicures.
En certains pays ces traditions sont officiellement reconnues; ainsi à
Copenhague un rôle assez important est réservé aux barbiers en cas d'acci-
dent sur la voie publique. Tous les barbiers de la capitale sont tenus, par
la loi du 30 janvier 1861, de recevoir dans leurs boutiques et de soigner
les victimes des accidents qui ont lieu dans les rues; mais celte assistance
temporaire est rarement de beaucoup d'importance. Des postes de se-
cours sont en outre organisés là où il y a de grands établissements indus-
triels et où il est difficile do trouver l'assistance médicale. Ces postes sont
dirigés par des barbiers instruits pour cet objet. Chez nous les pharma-
ciens sont chargés de donner ces premiers secours.
Les barbiers-chirurgiens se réunirent de bonne heure en corporation,
pour résister aux empiétements des professions voisines. L'État, en favo-
risant et en réglementant ces corporations, pensait en empêcher les agis-
sements abusifs et donner des garanties au public'.
1. En Alsace, outre les grandes villes, il existait des corporations de barbiers-chirur-
giens dans plusieurs localités : Wasselonne, Münster, etc. D'après Dag. Fischer il n'y en
eut pas à Saverne.
_ /(, —
certains (locumonts-manuscrits concernant la corporation ries chirur-
giens-ltarliiers «le Rilteauvillé étant tombés entre nos mains, nous nous
proposons ici de les analyser et de les étudier. La période que ces docu-
ments intéressent va de 1680 à 1701, et quoique assez courte, embrasse
précisément cette époque de transition qui fit rentrer les cliirurgiens dans
le sein de l'Université et les prépara à jouer le rôle important qu'ils
occupent dans la médecine contemporaine.
Ribeauvillé.
La ville de Ribeauvillé, construite à l'entrée d'une étroite vallée des
Vos^res, se trouve à peu près au milieu de l'Alsace. Au dix-septième
siècle, après la L^uerre de Trente ans, sa population était d'environ 2,500
âmes. Elle était le chef-lieu de la puissante seigneurie de Ribeaupierre,
qui embrassait dans sa circonscription une portion considérable de
l'Alsace, un grand nombre de localités de la plaine et de la montagne. En
effet, de la seigneurie dépendaient le bailliage de Ribeauvillé, celui de
Rergheim, de Guémar, de Zellenberg, d'Orbey (seigneurie de Holienack),
de Sainte-Marie-aux-Mines (côté allemand), de Heiteren et de Wihr-au-Val,
comprenant quarante-huit bourgs ou villages'. Malgré le chiffre assez faible
de sa population, la ville avait une importance assez grande comme chef-
lieu et résidence de la seigneurie.
Tombée dès 1634 sous l'influence française, la seigneurie de Ribeau-
pierre fut reconnue française par les traités de Westphalie en 1048; mais
au lieu d'être purement et simplement annexée, elle resta sous la suze-
raineté des comtes de Ribeaupierre, qui, conservant leurs droits et privi-
lèges, relevaient directement du royaume de France. La seigneurie gardait
ses lois et coutumes spéciales, comme différentes autres régions d'Alsace.
En 1073 la ligne masculine de la maison de Ribeaupierre s'était éteinte
dans la personne du comte Jean-Jacques, décédé à l'âge de 75 ans. Sa
fille aînée avait épousé en 1667 le prince palatin Christian II, duc de
Bischwiller-Birkenfeld, issu d'une ])ranche cadette de la maison de Deux-
Ponts* et descendant des comtes palatins du Rhin. Le comte Christian,
colonel au service du roi de France, commandait le régiment d'Alsace et
icçui. fil récompense des services rendus, l'investiture définitive des fiefs
1. Voy. l'Alsace en 17S9, par F. C. Ilrcnz. Strasbourg, 1860. Tableau des divisions lerri-
loriaies et des difTérentes seigneuries de l'Alsace existant à l'époque de l'incorporation
de celle province à la France.
-!. De celle famille est issue la laiiiillc régnante actuelle de liavière.
de Ribeaiipierre, relevant nulrcfois de la maison d'AulricliL' elde l'Kmpire,
mais, depuis le traité de Westphalie, de la couronne de France.
La réunion de l'Alsace à la France, en mettant un terme à ces longues
guerres qui avaient dévasté et ruiné le pays, amena un grand nombre
d'améliorations, et la prospérité commença à renaître. Le prince de
Birkenfeld, blessé en 1678, dut prendre un congé et revint s'établir dans
la seigneurie dont il venait de recevoir l'investiture; il eut ainsi le loisir
(le s'occuper de l'administration de ses sujets, et entre autres eut l'occa-
sion d'organiser la corporation des chirurgiens-barbiers dont il s'agit ici.
Le seigneur, représenté par ses officiers, gouvernait directement le fief;
en vertu du décret d'investiture, les édits, décrets et ordonnances du roi
de France ne pouvaient être appliqués qu'après avoir été promulgués au
nom du seigneur par la chambre ou chancellerie seigneuriale {hochfürsl-
liche Cantzley), mais, par contre, la chancellerie ne pouvait prendre
d'arrêtés qu'après les avoir fait homologuer par le conseil souverain de la
province, au nom du roi de France.
A côté des pouvoirs représentant le gouvernement se trouvait l'admi-
nistration municipale, dont les membres étaient, soit nommés directe-
ment par le seigneur, soit choisis par lui sur une liste présentée par la
bourgeoisie. A la tête de la municipalité se trouvait le prévôt ou bailli,
nommé comme tous les autres magistrats par le seigneur.
Il s'élevait nécessairement des conflits entre ces deux administrations,
ils étaient portés devant le conseil souverain de la province; celui-ci, en
1698, fut appelé à résider dans la ville de Golmar.
Ces quelques mots sur le régime administratif étaient nécessaires pour
mieux faire comprendre les différents événements qui se produisirent
pendant l'existence de la corporation des chirurgiens-barbiers de Ribeau-
villé'.
Documents.
Nous avons été amenés à entreprendre ce travail sur les chirurgiens-
barbiers de Ribeauvillé, par le fait que nous avons retrouvé, parmi de
vieux papiers de famille, trois registres provenant de ladite corporation.
Ces registres étaient tenus par le greffier de la ville, faisant fonction de
secrétaire et touchant pour cela une indemnité payée par la caisse de la
corporation. Ils sont rédigés en langue allemande, entremêlée souvent de
mots français et latins, ce qui en rend quelquefois la lecture assez diffi-
l. Pour plus de détails voir les Recherches sur l'histoire de lu cille de Ribeauvillé,
de Bernard Behnhard, publiées par X. Mossmaïui en 1888.
— 6 —
eile. Le premier de ces registres reiiterme les procès-verbaux des assem-
blées des maîtres de la corporation; il s'ouvre eu 1080, et le dernier acte
inscrit porte la date du 21 décembre 1701. La corporation fut dissoute
vers cette époque, comme toutes les corporations de citoyens de même
état et profession, à la suite du décret du l-i-17 juin 1701, appliqué un
peu tardivement.
Le second registre renferme la comptabilité embrassant la même
période.
Le troisième registre contient les engagements d'apprentis et finit avec
l'année 1703; il était probablement suivi d'un second exemplaire, qui a été
perdu'. Nous trouvons, en effet, dans le registre de complabilité, mention
de quelques versements faits par des apprentis inscrits postérieurement à
1763, mais peu nombreux.
Pour compléter ces documents, nous avons recbercbé les pièces qui
pouvaient se trouver, soit aux archives de la ville de llibeauvillé, soit aux
archives départementales de Colmar, où se trouvent tous les documents de
la seigneurie de Ribeaupierre.
Les trois registres en question, de format in-folio, sont en bon état de
conservation, mais ils n'étaient pas tenus d'une façon très régulière; les
procès-verbaux des séances sont, jusqu'en 1730, indifféremment insérés
dans le registre 1 ou % quoique le premier fut plus spécialement destiné
aux affaires de maîtrise, et le second à la comptaltilité.
D'après les différentes pièces existantes aux archives, on peut aussi con-
clure que tous les procès-verbaux des assemblées n'ont pas été transcrits
régulièrement sur les registres, soit par négligence, ce qui est probable',
soit pour toute autre raison.
Registre iiT. — Ce registre, gros volume in-folio, relié en parchemin,
eontient environ 200 feuilles; il est intitulé:
Buch (kr Einschreibung Kanlzer Ehrender Löblicher Meisterschaft der
Barbierer und vjunddrtzt Under ihrer Hoch für sllichess Durchleucht
Hertzog, Christian, PfaUzgrav bey Bhein Hertzog in Bayern, Grav zu
Voldentz Sponheim und Bappoltstein, Herr zu Hohenack Jurisiiction auf-
gerichtet Anno Domini 1680.
1. Le registre s'est probablement perdu, parce que quelques pages seulement en
étaient remplies par les écritures,
2. Les occupations du greffier de la ville étaient assez nombreuses, et on peut bien
admettre qu'il y ait eu beaucoup d'irrégularités de ce fait.
3. .Nous avons ainsi numéroté ces registres pour faciliter le travail.
— 7 -
Livre d'immatriculation do la toute noble et honorable maîtrise des
barbiers et chirurj^Meiis, instituée sous la juridiction de Son Altesse Sérénis-
sime le duc Christian, comte palatin du Rhin, duc de Bavière, comte de
Voldentz, Sponheim et ilibeaupierre, seigneur de Ilohenack en l'année
1680.
Les trois cimjuièmes du registre sont, occupés par les procès-verbaux
en question, les autres feuilles sont blanches, sauf dans les dernières pages,
où se trouve un inventaire dressé vers 1789 des instruments de chirurgie
appartenant à la corporation et dont les maîtres avaient le droit de se
servir.
Registre n^ II. — Ce registre, de même format que le précédent, de 100
feuilles environ, simplement cartonné avec dos en parchemin, est intitulé
sur la couverture :
Prolocollium Einer Löhl. Zwift der chirurgonim allhier m RappoUs-
iveyler, über JäJtrl. Einnahm und Aussgaab.
Protocole des recettes et dépenses annuelles de l'honorable corporation
des chirurgiens de Ribeauvillé.
Le registre porte également la date de 1680, mais le premier procès-
verbal est du mardi 22 février 1701, et le dernier du 7 octobre 1783. Ce
registre de comptabilité n'est rempli qu'aux deux tiers environ.
Au début les comptes sont fort peu détaillés, ils se résument à dire que
pendant telle année la caisse a touché une somme de . . . et dépensé
tant . . . reste tant. Plus tard cependant la comptabilité est plus détaillée,
chaque versement est inscrit avec le nom du maître, du valet ou de l'ap-
prenti qui l'a fait; pour les dépenses le détail figure de même; sommes
versées à l'aubergiste qui tient le poêle, frais d'enterrements des maîtres,
secours versés aus valets pauvres de passage, etc. Ce registre donne plus
de détails sur la vie intime de la corporation et sert en même temps à
contrôler les deux autres; il n'est réellement bien tenu que de 1730 à
1783 et difficile à déchiffrer.
Registre n" IIL — Ce registre, semblable au précédent, est intitulé :
Protocolliiim Einer Löbl. Zunft der Barbierer und Wundärlzt allhicr
zu Rappoltzweyler über die gewohnliche aufdingnngen.
Protocole des engagements ordinaires d'apprentis de l'honorable corpora-
tion des barbiers et chirurgiens de RibeauviUé.
Sur la première page du registre sont inscrites les lignes suivantes
(ce sont des vers allemands, mais écrits à la file sans être reportés à la
ligne) :
— 8 —
Wass Mein Gott will, dass geschehe allezeit, Seyne nnll der ist der beste
zu helfen dann Er ist bereit, die an ihn glaube veste, so hilff mir Gnädig-
licli, dass ich lerne wohl und werde Geschiglich, Gott zu loben, Meinem
Nechstem zu dienen biss an dass Ende meines Lebens. Amen.
Que la volonte de Dieu se lasse en tout temps, ce qu'il veut est toujours
le mieux, car il est prêt à secourir ceux qui croient fermement en lui.
Aide-moi donc dans la miséricorde, afin que j'étudie bien et que je de-
vienne lialtile, pour la gloire de Dieu et le bien de mon prochain, jusqu'à
la fin lie ma vie. Amen.
Cliacjue procès-vtibal est contresigné par le ou les doyens, les asses-
seurs, le maître (jui prend l'apprenti, le père, le tuteur ou le correspon-
dant de l'apprenti.
D'après ces titres nous voyons que le titre officiel était: Corporation des
barbiers el cliirur.^Meus. titre qui se maintiendra jusqu'à la Révolution; et
cependant il ni- s'agit que des cliirurgiens, l'examen ne porte que sur la
cliirur^'ie, et en 1704 et 1732 nous voyons deux barbiers se faire recevoir
chirurgiens. Partout dans les registres les maîtres ou les candidats sont
qualifiés de chirurgiens (wundartzt ou chirurgus). Le terme de barbier
figure encore par habitude, bien (|u'il ne s'agisse que de chirurgie. Il dis-
paraît complètement à partir de 1751.
Chirurgus paraît avoir été un titre plus relevé (jue Wundartzt, plus
liunoritique, réservé aux chirurgiens ayant fait des études universitaires,
munis de diplômes plus relevés ou investis de fonctions officielles. Le
titre (le Wundartzt était réservé au menu fretin de la corporation.
Cependant chirurgie cl Wundartzney ne sont pas des mots équivalents;
ce dernier s'applique plutôt au j)ansement des plaies et n'a pas un sens
aussi large que celui (jue nous donnons aujourd'hui au terme de chirurgie.
Kn français le litre d'officier de santé nous permet de traduire assez
exactement wundarlil. D'ailleurs, cette distinction un peu subtile disparaît
completement en 175:3, et les procès-verbaux n'emploient plus que les
mots chirurgus el chirurgie.
Organisation de la corporation.
Kn 1.550 les seigneurs de Ribeaupierre avaient promulgué des statuts
venant confirmer de plus anciens, remontant au moins au quatorzième
siècle. Ces statuts ou règlements concernent du reste uniquement les
individus et ne sont point des statuts de corporation, les diverses indus-
tries étant encore tro|i peu nombreuses dans la ville à cette époque pour
- 9 —
pouvoir êlre organisées en corps de métier, c'est ce qui nous explique
pourquoi les barbiers-chirurgiens n'y figurent pas'.
IMus tard cependant on sentit le besoin, la population de la ville ayant
sensiblement augmenté, de réunir en corporations les différents métiers.
Nous n'avons pas trouvé les statuts qui réglaient l'exercice de la chirurgie
à Ribeauvillé avant 1680, il n'y en avait probablement pas, puisque à
cette date le prince de Birkcnfeld organise la corporation et lui donne des
règlements.
Le prince eut naturellement recours pour cela à son médecin ordinaire,
M. Fatio, docteur en médecine de la faculté de Monipellier, qui l'avait
accompagné dans ses campagnes et qui, élevé dans les idées françaises ^
devait chercher à les appliquer en les conciliant le mieux possible avec les
coutumes du pays.
Le premier acte du prince fut de prendre le 14 novembre 1680 un
arrêté que nous trouvons inséré en tête du registre des maîtres (pièce I)
et dont voici la traduction:
«Le très noble prince et seigneur Christian, comte palatin du Rhin, duc
en Bavière, comte de Voldentz, Sponheim et Ribeaupierre , seigneur de
Hohenack, notre très gracieux prince et seigneur, voulant faire cesser et
prévenir à l'avenir les désordres très nuisibles qui jusqu'à ce jour se
sont introduits parmi les chirurgiens et les barbiers, et qui pourraient
encore se produire, a été amené, dans l'intérêt public et pour le bien
même des chirurgiens, à leur donner règlement et ordonnance profitable.
«Après avoir très gracieusement examiné le cas, il lui a paru d'al)ord
absolument nécessaire qu'à l'avenir, non seulement les deux maîtres jurés
élus par la maîtrise^ mais aussi tous les autres qui se proposeraient
d'exercer publiquement ici, soient régulièrement examinés et interrogés
sur leur science, et qu'il soit fait une enquête sur leurs capacités.
«Pour remplir les intentions de sa très gracieuse seigneurie, et à dater
de ce jour, le très noble et 1res savant sieur Fatio, docteur en médecine
et en chirurgie, médecin ordinaire attitré de Son Altesse, médecin de la
cour et de la ville, fera passer l'examen en présence de nous, Jean iMuller
l'aîné, secrétaire du conseil, soussigné, rédacteur de la présente et
1. Archives de la Ville. Histoire de la Ville, par B. Bernharij.
2. Nous ne savons de quel pays le docteur Fatio était originaire. Peut-être de Suisse?
En 1712 un Nicolas Fatio, inathéniaticien, protestant ardent réfugié à Londres, ut imprimer
dans cette ville : La Cri d'alarme, ou Avertissemenl aux nations qu'ils sortent de Hahy-
lone, des ténèbres, pour entrer dans Je repos de Christ. On trouve actuellement encore le
nom de Fatio en Suisse.
— 10 —
membre du magislrat (de la ville) en qualité de juré délégué et de plus
ancien maître, sur Tordre dudit médecin de la cour, sur les lésions tant
internes qu'externes de la tête, sur les accidents des yeux, des oreilles, de
la Itouilic et du nez. sur la façon dont peuvent se produire les différentes
luxations du cou, de l'épaule, du coude, de la main, de la hanche, du
genou et du jtied et sur la manière de les traiter et do les guérir; en
outre sur toutes les lésions externes de la partie supérieure ou inférieure
du corps, produites par des coups, des instruments tranchants, piquants
ou par des armes à feu, sur les fractures du bras, du dos et de la jambe.
L'fxainen et les interrogatoires porteront sur les traitements appropriés,
notamment sur les moyens de reconnaître les effets du froid et des brû-
lures.
cTous ceux qui, après s'être soumis de bonne grâce à l'examen, auront
fait preuve de savoir, seront reconnus capables par le susdit médecin de
la cour.))
Cet arrêté ne visait que Texamen des maîtres qui auront le droit
d'exercer la ihirurgie dans la seigneurie de Uibeaupierre, et tout spéciale-
ment dans la ville de Ribeauvillé; des statuts venaient le compléter, mais
comme ceux-ci devaient être homologués par le conseil souverain d'Alsace,
ce n'est que le 3 avril 1085 que ces statuts furent enfin promulgués
(pièce n" VI), après avoir subi de très légères modifications.
Le conseil souverain devait tenir la main à ce que ces statuts fussent
conformes aux édits des rois de France et semblables à ceux en vigueur
dans le reste de la France.
L'arrêté du iA novembre 1680 avait donc surtout pour l)ut d'éliminer
les charlatans et d'exiger des chirurgiens des connaissances suffisantes. Le
prince usait de ses droits seigneuriaux sur ses terres, mais sous le con-
trôle de la Chambre souveraine agissant au nom du roi.
Les statuts, tels que nous les connaissons, ne suffisaient pas à déter-
miner la forme suivant laquelle les candidats devaient être examinés. Il
existait sans doute un règlem.cnt qui imposait aux candidats la marche à
suivre, les démarches et les visites à faire; ce règlement devait être sem-
blable à celui dont nous avons trouvé le brouillon aux archives de
Colmar' et qui se trouvait avec un projet de statuts destiné à la corpora-
tion des chirurgiens-barbiers de Riquevvihr, petite ville située à une lieue
fie Iiibeauvillé, mais dépendant des princes de Wurtemberg.
Une de ces pièces est intitulée: Statuts et règlements de la maîtrise des
I. Archives de Colmar, foad de I\iquewilir.
— 11 —
chyrurgiens des comtés d'Horboiiry, sch/ncurie de Rùiuewihr et Ostlicim.
Ce n'est qu'une reproduclion en mauvais irançais île statuts très sem-
blables à ceux des maîtres de Ribeauvillé. L'autre nous intéresse plus,
puisqu'elle comble une lacune et supplée au document qui nous manque
(pièce VII).
Si nous comparons cette pièce aux rèi^dcmcnls qui étaient en vigueur en
France, on constate que les iormalilés étaient bien moins grandes en Alsace'.
Ces deux pièces ne portent point de date, mais d'après l'écriture elles
sont de la fin du dix-septième siècle et prouvent qu'on voulut créer à
Riquewihr une corporation analogue à celle de Ribeauvillé, mais ce
projet n'eut pas de suites, puisque en compulsant la liste des maîtres
reçus à Ribeauvillé, on peut constater qu'un certain nombre de ces chi-
rurgiens exercent à Riquewihr ou dans ses dépendances: llunawihr,
Beblenheim, Ostheim, Mittelwihr.
La corporation ainsi organisée se composait essentiellement:
1" des jurés {geschworenen meistern) qui auraient dû être les chefs de
l'association, chargés de l'administration de la tribu et de faire observer
les statuts. Le nombre en fut assez variable; un trésorier leur fut adjoint.
Nonnnés d'abord à l'élection par l'assemblée des maîtres, ils furent plus
tard désignés par la chambre seigneuriale. Le président de droit des
jurés, qui formaient ce que nous appelons dans nos sociétés modernes le
bureau, était le médecin ordinaire de la cour et de la ville {hojf, statt und
landphy siens), auquel on adjoignit bientôt un ou deux conseillers {rath)
de la seigneurie, spécialement délégués par elle;
2« des maîtres {mitmeistern) nommés par la corporation après examen
chirurgical préalable, ou après production de pièces, états de services,
certificats prouvant la capacité et les aptitudes du candidat;
3" des valets ou garçons {gesellen) ou candidats en chirurgie {candi-
datus chirnrgiae), qui, munis d'un certificat d'étude délivré par les maîtres
de la corporation ou par une corporation étrangère, pouvaient pratiquer
sous les ordres, la surveillance et la responsabilité d'un maître, et qui
devaient voyager au dehors pour augmenter leur bagage scientifique
avant de se présenter à la maîtrise^;
4;0 des apprentis {lehrjungen) qui pendant trois ans étudiaient sous la
direction d'un maître avant de recevoir leur certificat d'apprentissage.
1. statuts de la cité de Verdun. Journal du Musée lorrain, t. 6, p. 11. — Statuts des
chirurgiens de province. Orléans, 1745. Paris, 1735. Aix, 1743.
2. Voir les Statuts.
_ 42
Ces deux dernières calciiories étaient surveillées et contrôlées par la
corporation, mais ne pouvaient se mêler ni de son administration ni des
élections. Valets et apprentis pouvaient, en cas de besoin, porter leurs
doléances devant rassemblée des maîtres, qui y faisait (boit s'il y avait lieu.
Le fonclionnement de la tribu ne paraît pas avoir été toujours très
régulier, j)uisque nous voyons des modifications se produire à divers
moments et l'adunnislration seij^^iieuriale intervenir à diflérenles reprises
pour lâcher de rétablir l'ordre.
Toutefois les statuts, homologués par le conseil souverain, restèrent en
vigueur jusqu'à la Révolution; mais vers la fin du dix-huitième siècle,
conséquence probable de l'édit de 17-43 qui séparait définitivement les
barbiers des chirurgiens, et de l'édit de 177G qui supprimait en France les
corporations, sauf quelques exceptions, celles des barbiers par exemple,
on jugea nécessaire de les renouveler.
En 1781 le docteur Steinbrenner avait élaboré un nouveau règlement,
qui fut proposé par le D'' Busch au conseil seigneurial; celui-ci chargea le
-1 juin 1781 le procureur fiscal Rencker de l'étudier et de le comparer
aux statuts des chirurgiens de Colniar, de Strasbourg et de l'évêché',
pour établir un nouveau projet. De celui-ci il ne fut question qu'en 1789,
mais perdu dans la tourmente révolutionnaire, il ne vit jainais le jour.
Les chirurgiens jurés.
Comme nous le voyons par la pièce 1, le premier juré (geschworene
meisler) lut désigné d'office pour être adjoint au docteur Fatio et l'assister
dans le choix du second juré. Le choix se porta sur le plus ancien
maître de la ville, (|ui, étant en même temps mendire du magistrat,
offrait à l'administration des garanties suffisantes.
Nous constatons en diverses circonstances que le droit d'ancienneté
était généralement respecté, surtout pour la nomination des chirurgiens
jurés.
Le bureau étant ainsi constitué, procéda aux examens et à la réception
des maîtres (mitmeistern). Mais il ne paraît pas avoir attaché à l'examen
une valeur très grande, puis(|ue dès le début nous voyons Müller le jeune,
fils du premier juré, être reçu maître, malgré un mauvais examen con-
staté par le procès-verbal. Il fallait ménager des droits acquis, et Müller le
jeune exerçait depuis environ vingt ans; il aurait donc été bien lard pour
le refuser et le foi'cer à son âge (40 ou 50 ans) à se replonger dans les
t. Procès- icrhinix de lu chancellerie seigneuriale. Arcliives de Colinar. li. 'JGI Ct 'J<'>9.
— 1?) -
livres. Le père Millier, pour sauver au moins les apparences, n'assistait
pas à rexaiiieii et avait délégué en sa place un des maîtres déjà reçus.
Müller le jeune fut donc admis dans la compagnie, le mot est en français.
Le chirurgien juré, ainsi nommé à cause du serment qu'il prêtait,
change ce titre en 1705 en celui de doyen (altmeister) pour redevenir
après 1750 chirurgien juré.
Il nous faut ici établir une distinction entre, le chirurgien juré, admini-
strateur de la corporation, du chirurgien juré, qui, dans diverses localités,
était nommé par l'administration et chargé de fonctions officielles, telles
que: expertises, constats de décès ou suicides, autopsies médico-légales.
Ce dernier devait en outre ses soins gratuits aux pauvres et recevait pour
cela une indemnité spéciale.
Le choix de l'administration pour ces chirurgiens jurés portait aussi de
préférence sur le chirurgien le plus âgé et le plus respectable. (Voy. pièce
no IX.)
Ces places de chirurgiens jurés dans les petites localités étaient assez
recherchées; ainsi nous avons retrouvé aux archives trace d'une pétition
d'un sieur Quirin Drey, de Munchhausen, en Haute-Alsace, qui demande à
la seigneurie l'autorisation de s'établir en qualité de chirurgien juré à
Lapoutroye; on lui répondit d'avoir d'abord à se faire recevoir dans la
tribu des chirurgiens à Ribeauvillé; c'était probablement un refus déguisé,
puisque nous trouvons plus lard, le 9 décembre 1769, que le sieur
Georges Bernard Fuchs, ancien officier du régiment de Nassau infanterie,
est autorisé à exercer la chirurgie au val d'Orbey, bien qu'il ne fît pas
partie de la corporation.
Ainsi que nous l'avons dit plus haut, le premier bureau s'était recruté
lui-même sous la présidence de droit du médecin ordinaire. En 1705 un
membre étant décédé, on dut le remplacer et on procéda pour la première
fois à une élection à laquelle prirent part les maîtres.
En 1713 des modifications assez importantes furent imposées. La
seigneurie, après avoir constaté que des abus s'étaient introduits dans la
corporation, fit venir le D'" Gloxin de Colmar, pour, avec le titre de con-
seiller, réorganiser la tribu. A partir de cette date, sauf de rares excep-
tions, la seigneurie se fit représenter aux assemblées générales, outre
le médecin ordinaire, par un conseiller (ratli) spécialement délégué,
chargé de faire observer les statuts, de maintenir l'ordre, et en cas de
besoin de faire la police.
Plusieurs chirurgiens des environs, soit des localités dépendant de la
seigneurie de Ribeaupierre, soit de villes dépendant d'autres seigneuries.
^ u —
telles que Riquewihr, s'étaient fait recevoir dans la corporation de Ribeau-
villé, et pour encourager cette tendance, autant que pour ménager les
droits de ces maîtres étrangers, il fut décidé qu'il y aurait deux doyens et
deux assesseurs, choisis l'un parmi les maîtres résidant en ville, l'autre
parmi ceux résidant dans une autre localité. Ainsi les maîtres de Rique-
wihr eurent deux places du bureau, et souvent même trois, lorsque le tré-
sorier {rechnvngsfïihrcr) était pris parmi eux.
Le bureau, à partir de 1705, lut nommé à l'élection par les maîtres,
mais d'une façon assez irrégulière jusque vers 1758, date à laquelle l'admi-
nistration reprit le droit de nommer elle-même directement les chirur-
giens jurés, comme le prouve une pièce par laquelle le chirurgien Gäch
demande aux autorités la succession du chirurgien juré décédé Faick.
(pièce VIllO
Cette modification dans le recrutement du bureau ne figure pas dans les
procès-verbaux, et nous n'avons pas de document qui dise pourquoi elle
eut lieu.
Mais en étudiant les registres, on constate que les élections qui devaient
avoir réglementairement lieu tous les ans, puis tous les deux ans, ne se
firent pas d'une façon régulière, le bureau restant souvent en fonctions
bien plus longtemps, cinq ans par exemple. Ces élections irrégulières
provenaient de ce que les maîtres, qui devaient assister aux assemblées
générales, n'étaient pas très zélés et n'y venaient qu'en petit nombre'; une
seule fois ils furent 12 ou 13, la plupart du temps ils étaient 6 on 7. Ce
peu (le zèle tenait en grande partie à l'époque qu'on avait fl'abord choisie,
les environs de Noël, pour ces assemblées. Le mauvais état des routes en
hiver empêchait les maîtres habitant par exemple Sainte -Marie, de se
mellrc en route. Cette assemblée fut plus tard remise au printemps, mais
les maîtres n'y vinrent pas davantage. Il fallut élabhr un règlement disant
que tout maître qui, sans excuse valable, n'assisterait pas aux assemblées
générales, serait passible de 2 livres d'amende. Mais ce règlement ne
paraît pas avoir été observé, puisque les comptes ne font pas mention de
la rentrée de ces amendes.
Aux assemblées générales les membres du bureau formaient la majorité,
puisqu'ils étaient 5 sur 7. Abusant de cette situation, ils prirent l'habitude
de se renommer eux-mêmes, un nouveau membre ne pouvant prendre place
parmi les anciens qu'après une vacance, produite en général par un décès.
1. Ainsi qu'on peut le voir par les signatures apposées à la (In des procès-verbaux.
(Registre I.)
- 15 -
L'adminislration seigneuriale dut constater les abus qu'amenait cette
situation, car elle reprit son droit de nomn^cr directement les chirurgiens
jurés, les choisissant parmi ceux ollVant des garanties sérieuses d'études
et d'honorabilité. Cette modification se fit d'une façon très douce, puis-
qu'elle garda l'ancien bureau, se contentant de nommer de nouveaux
membres aux places vacantes.
L'édit de il AS de Louis XV qui séparait enfin les barbiers des chirur-
giens dut aussi en partie être cause de cette modification, car on constate
qu'à partir de celte date le nombre des maîtres diminue progressivement
à Ribeauvillé; en 1789 ils ne seront plus qu'un ou deux. Les chirurgiens
de Riquewihr se faisaient aussi plus rarement recevoir maîtres. Les futurs
chirurgiens durent faire leurs études dans les universités, à Strasbourg
par exemple, sous la direction de maîtres plus savants et plus capaldes.
Les jurés, vers les derniers temps de l'existence de la tribu, ne firent plus
qu'enregistrer, sur la requête de la chambre seigneuriale, les nominations
de maîtres, et en 1791 le bureau ne se composait plus que d'un seul
membre, le Dr Eberhard, qui avait fait ses études à Strasbourg et dont
nous possédons encore la plupart des cahiers d'étude. C'est parmi ceux-ci
que se trouvaient précisément les trois registres de la corporation.
Apprentis.
Tout individu qui voulait faire des études chirurgicales commençait par
faire trois années d'apprentissage chez un maître-chirurgien appartenant
à la tribu.
Muni de son certificat de baptême, de natureté, comme disent les statuts,
qui remplaçait à cette époque l'acte de naissance', il se présentait chez un
maître, qui le prenait à l'essai pendant quelques jours ou même trois ou
quatre semaines. Puis étant convenu du prix de pension et d'apprentis-
sage (voir les statuts), le maître d'une part, l'apprenti {lehrjung) de l'autre,
accompagné de son père, à défaut du père par le tuteur (vogt) ou un
correspondant habitant généralement la ville, se présentaient devant le
doyen et les assesseurs de la tribu. Le maître s'engageait à instruire dans
son art son nouvel élève, et l'apprenti promettait de se conduire hono-
rablement et de travailler avec zèle. L'acte d'engagement (aufdingung)
était dressé, enregistré, l'apprenti versait le montant des droits s'élevant à
9 livres, sur lesquels le greffier prélevait 1 liv. 10 sols, le doyen et l'asses-
1. En France ne pouvaient produire cet acte que les catholiques seuls, mais en Alsace
les protestants étaient admis à le produire. Voyez à ce propos dans Mémoires historiques
de Valenciennes la reproduction d'une lettre de maîtrise accordée aux chirurgiens.
- Iß —
seiir cliacun 1 livre, le trésorier 10 sols, la différence étant mise dans la
boite.
Ces formalités remplies, on allait laire une collation aux frais de
l'apprenti, soit chez les parents, soit an poêle de la tribu. La dépense était
fixée par les règlements et ne devait pas être dépassée. L'assemblée de la
tribu dut plusieurs fois s'occuper de ces collations pour les réglementer,
fixer l'endroit où elles pouvaient avoir lieu et le nombre des personnes
qui pouvaient y assister. En particulier, lorsque furent établis un second
doyen et un second assesseur, on dut stipuler qu'un seul doyen et un seul
assesseur pourraient prélever leur part des droits versés par les apprentis
et assister à la collation. Cette mesure était prise, d'une part pour ali-
menter la caisse, d'autre part pour empêcher les apprentis ou leurs parents
d'être entraînés à de trop fortes dépenses. En dehors des invitations
réglementaires les apprentis avaient le droit d'inviter leurs parents et
amis.
Tout maître appartenant à la tribu pouvait prendre des apprentis, qu'il
habitât la ville ou une autre localité; le père pouvait prendre son fils en
faisant les déclarations de rigueur, mais ne payait que 6 livres de droits
d'inscription.
L'apprenti, d'après les calculs que nous avons pu faire sur les rares
données des pièces compulsées, pouvait avoir au moment de son engage-
ment de 14 à 22 ans, et même plus. On ne paraît pas avoir engagé d'ap-
prentis plus jeunes, ni être tombé dans les abus signalés dans la corpora-
tion des chirurgiens-barbiers de Valenciennes par exemple, où pour
gagner du temps on mettait en apprentissage des enfants de 9 ans'.
Le maître dirigeait les études de l'apprenti dans les différentes branches
de la chirurgie, anatomie, ostéologie, etc.; il lui prêtait les livres classiques,
lui enseignait l'art des petites opérations et des pansements et la prépara-
tion des quelques médicaments h l'usage externe que les cliirurgiens
avaient le droit de préparer et de vendre. La mémoire jouait un grand
rôle dans ces études, surtout pour l'analomie.
Si, en cours des années d'apprentissage, le maître venait à mourir, l'ap-
prenti passait sous la direction d'un nouveau maître, et un procès-verbal
constatait ce nouvel engagement.
Au hont (les trois années d'apprentissage l'apprenti recevait un certificat
d'étude. Ce certificat s'obtenait sans examen; le maître attestait avec beau-
coup de phrases (pièce III) devant la tribu que l'apprenti avait passé ses
1. Méinoirts hislorigues. Valoiicicuiies, t. I, latJô.
— 17 —
trois années d'étiitle, qu'il ne s'était pas compromis à donner des bains ou
à ventouser', qu'il était honorable et connnissait son métier.
Réglementairement on exigeait trois années d'apprentissage, mais des
exceptions étaient faites par exemple pour des fils de maîtres; on tournait
la difficulté en faisant des années de huit mois (cas Messnschmidt) chez
trois maîtres différents.
L'apprentissage terminé, l'élève était libéré {ledigspreclmnfj) en payant
les mêmes droits qu'à son engagement; ces droits se répartissaienl de la
même façon.
Le registre des apprentis prouve qu'ils furent assez nombreux, surtout
vers 1730. Après 176.^ le nombre des apprentis se fait de plus en plus
rare, et le dernier fut engagé en 1781 par Joseph Gonraux, maître à
Willer; c'était la conséquence forcée de l'édit de 1743 et de l'obligation
des études universitaires.
Valets.
L'apprenti libéré devenait valet ou garçon {gesell), mais il n'avait pas
encore le droit d'exercer; il était tenu de faire un stage de plusieurs
années chez un maître de la tribu et à l'étranger. Chaque maître pouvait
avoir plusieurs valets, qui, munis de leurs certificats d'études, avaient le
droit de faire les pansements et les petites opérations sous la surveillance
du maître. Le valet ne devait pas être rétribué, surtout au commence-
ment de son stage, mais le maître était tenu de l'entretenir, de le loger,
de le nourrir en échange des services qu'il lui rendait dans sa clientèle-.
Les valets rendaient de vrais services aux maîtres qui cherchaient, bien
entendu, à les exploiter. La tribu dut même intervenir et limiter à deux
ou trois seulement le nombre des valets que chaque maître pouvait avoir.
Si le maître venait à mourir, la veuve avait le droit de tenir boutique
et de conserver un valet qui contribuait ainsi à la soutenir, mais ce valet
n'avait pas le droit de prendre un autre valet. C'est ce qui nous explique
pourquoi nous ne voyons jamais, aux dépenses, figurer de secours versés
aux veuves. La mort du maître restreignait, mais ne supprimait pas le
gagne-pain quotidien.
1. Si, même comme apprenti, un barbier chirurgien était convaincu d'avoir donné
un bain ou posé des ventouses, il ne pouvait être reçu dans aucune corporation et ne
pouvait par conséquent exercer la cliirurgie.
2. Les valets ou compagnons recevaient souvent du client soigné par le cliirurgien
une gratification supplémentaire. Voy. Jm Vie à Strasbourg au dix-septième siècle. Rev.
d'Als., 1897. p. 418.
E. XX. — (M ) 2
— 18 -
A plusieurs reprises la corporation dut mettre différents maîtres en
demeure de produire dans les quinze jours les certificats de leurs valets,
suus peine d'une amende de 10 livres. Le valet pouvait avoir des certifi-
cats de provenance étrangère et avoir étudié sous un maître appartenant à
une autre corporation. Pour rendre ce stage plus efficace, le valet ne
devait pas le passer sous la direction d'un même maître; il devait en
changer et surtout aller à l'extérieur, voyager, visiter les corporations
étrangères, et souvent, dans ces temps de guerre, il suivait les armées
avec le titre de garçon-chirurgien ou d'aide-chirurgien. Ce stage durait
environ une dizaine d'années et donnait aux chirurgiens une expérience
que les livres qu'ils avaient eus entre les mains pendant les années
d'apprentissage ne pouvaient leur donner.
Les maîtres ne toléraient pas qu'un valet restât trop longtemps dans la
même localité sans demander à être reçu maître; on le forçait à passer
son examen de maîtrise sous peine de se voir interdire l'exercice de sa
profession.
Le valet en voyage devait s'adresser à la corporation des localités qu'il
traversait et en obtenait même des subsides en cas de besoin.
Comme exemple de l'existence d'un candidat en chirurgie il y a cent
cinquante ans, nous n'avons qu'à reproduire les états de service de Stein-
brenner, tels qu'ils sont donnés par le procès-verbal de sa réception à la
maîtrise. (Voy. plus loin au chapitre Maures.) Steinbrenner fut certaine-
ment un des sujets les plus distingués, mais cela prouve toutefois qu'on
ne pouvait être reçu maître sans avoir vu le monde.
Dans les petites localités éloignées du chef-lieu, les chirurgiens qui
exerçaient ne se faisaient pas toujours recevoir maîtres, à cause des frais
qu'entraînait cette réception, ou s'ils le faisaient, c'est qu'ils y avaient
intérêt, par exemple, lorsqu'arrivait le moment où un fils devait com-
mencer ses années d'apprentissage. (Peyer de Baldenheiiu par exemple.)
Maîtres.
Ne pouvaient être reçus maîtres que les candidats qui, après avoir étudié
comme apprentis pendant trois ans et obtenu un certificat d'études {Lehr-
brief. Vuir pièce III), avaient accompli un stage plus ou moins long, en
général de n<'uf ou dix ans, chez un maître de la localité, ou hors de la
seigneurie, et se soumettaient à l'examen de maîtrise.
Cet examen se passait devant l'assemblée des maîtres de la tribu, pré-
sidée a l'origine par le médecin ordinaire de la cour et de la ville, puis
plus tard par un conseiller spécialement délégué par la seigneurie. L'ex-
- 10 —
pression officielle dit que le candidat se présente devant la boîte ouverte
et l'assemblée des maîtres (vor offener Lade und samtlicher Meistershafft).
Comme nous l'avons dit plus hnut, le candidat devait produire un cer-
tificat de baptême et un certificat d'études, plus les pièces justifiant de son
ou de ses stages et de son honorabilité. Il versait 30 livres à la boîte, sur
lesquelles six revenaient au médecin ordinaire, trois au greffier, deux à
chaque doyen ou assesseur, et une au trésorier, la difîérence servant à
alimenter la caisse. Cette dernière somme variait nécessairement suivant
le nombre des membres du bureau qui assistaient à l'examen, la caisse
bénéficiant de la portion revenant aux absents; mais à partir de 1760 les
candidats durent verser à la caisse une somme fixe de 18 livres, et verser
directement aux jurés la somme qui leur était allouée.
Tous les maîtres pouvaient assister à l'examen de réception et inter-
roger le candidat. Le médecin ordinaire posait le premier les questions
roulant sur les différentes parties de la chirurgie, après lui venaient les
doyens, les assesseurs et les maîtres. Pour terminer, l'examen portait sur
la préparation d'un chef-d'œuvre, que le candidat devait exécuter de ses
propres mains; mais dans certains cas et moyennant une indemnité versée
à la caisse, on lui permettait d'énumérer simplement de vive voix les diffé-
rents ingrédients entrant dans la composition d'un emplâtre, d'un baume
ou d'un onguent, en exposant la façon de procéder. Après celte dernière
épreuve, si le candidat était reçu, il prétait serment, devant la tribu, de
toujours se bien conduire, de se soumettre aux règlements et statuts,
d'exercer honorablement son art, et, chose importante, d'appeler en consul-
tation, dans les cas graves, un maître expérimenté ou le médecin ordinaire.
Dans plusieurs cas les réponses des candidats n'ayant pas paru suffi-
santes, ceux-ci furent reçus quand même; mais les certificats de réception
stipulent des restrictions aux droits des nouveaux maîtres. (Pièce IV.) Le
nouvel élu ne pouvait par exemple pas prendre d'apprentis avant un ou
deux ans, il s'engageait à étudier encore tel ou tel auteur désigné, à ne
soigner ses malades qu'en présence de son père, lorsqu'il était fils de
maître ou d'un autre chirurgien.
Les procès-verbaux de réceptions de maîtres (voir pièces IV et V) sont
nombreux et remplissent presque tout le registre L Ils énumèrent d'abord,
avec leurs titres, les membres présents, disent que le candidat est inter-
rogé sur l'anatomie et la chirurgie, sur les luxations et les fractures, plu-
sieurs même donnent un programme précis des questions posées. Ainsi
en 1681, pour la réception du deuxième maître, le candidat est interrogé
de la façon suivante :
- 20 —
l*^ Élaiil dûiiiié (ju'uii homme tombe d'un lieu élevé sur la lêle, s'il
n'y a pas de plaie, comment pourra-ton reconnaître qu'il existe une
lésion du crâne'?
2° Qu'y a-t-il à faire en cas de plaie de tête, comment amener la cicatri-
sation du péricrâne?
3" Que faut-il faire pour réprimer le bourgeonnement des plaies?
4° Comment faut-il traiter les contusions de la tête?
5" Comment faut-il soigner et traiter les lésions des yeux?
6» Que faut-il faire en cas de lésions du nez, des oreilles ou de la
langue?
7° Comment faul-il arrêter les hémorragies des grosses artères du cou?
8° Comment faut-il traiter les lésions du poumon en cas de plaie du
thorax ?
9'' Comment traiter les lésions des reins, du péritoine et reconnaître
qu'ils suppurent, comment y remédier?
10'^ Comment traiter les plaies des cuisses, des jambes et des pieds?
11'' Qu'observe-t-on en général dans les plaies par arme, à feu?
12*' Comment les soigner?
13" A quoi faut-il faire attention en cas de fracture di' jambe?
14" De même qu'observe-t-on en cas de luxation?
Le 26 juillet 1729 nous trouvons un questionnaire qui diffère sensible-
ment du précédent et dont les questions sont plus générales.
1° Qu'est-ce qu'un chirurgien?
2" Qu'est-ce que la chirurgie et en quoi consisle-t-elle?
3° Qu'est-ce que l'anatomie et comment la divise-t-on?
¥ On passe ensuite à l'ostéologic et l'on demande comment elle se
subdivise.
ö'' Quelles sont ses parties et comment les nomme-t-on?
0" Quelles sont les principales parties du corps humain?
1^ Comment divise-t-on le corps humain et en combien de parties?
8° Comment l'homme est-il fait à l'intérieur?
9^' Comment désigne-t-on les différentes parties internes, où et comment
sont-elles situées, quelles sont les remarques à faire pour chacune?
10° On passe en revue les multiples maladies et les accidents auxquelles
elles sont exposées.
I. iiu du cerveau, le iiKhne mol alleniaml servant à désigner le contenant et le
contenu.
- 21 -
11° Toute l'anatuniie sera traitée au point de vue général ot spécial.
12" Les jurés et les assesseurs interrogent ensuite le candidat sur les
différentes branches qui se rapportent à la chirurgie et surtout au point
de vue professionnel.
13° Enfin on examine l'épreuve pratique qui a été imposée au candidat
et qui consiste en deux préparations: emplâtre, baume ou onguent.
Le 24 janvier et le oO avril 1730 ce même questionnaire est reproduit
à peu près littéralement.
Le procès-verbal suivant que nous traduisons permet de se rendre
compte des états de service de certains candidats et de leur valeur.
— Fait à Ribeauvillé le 24 juillet 1752 en présence de M. le conseiller
Wittmann, de M. le D' Schott, de M. le maître juré Windholtz, de MM. les
deux chirurgiens jurés^ Schreiber et Winter, de M. l'assesseur Bœr, du
trésorier Molitor et de moi, l'actuaire :
A comparu M. Valentin Schmitt, candidat chirurgien et praticien, demeu-
rant à Sainte-Marie-aux-Mines, alléguant, que nonobstant la permission de
son altesse sérénissime notre Seigneur et Prince, datée de Strasbourg du
8 mai 174-4, de demeurer et d'exercer à Sainte-Marie, et sa nomination
par décret du dit seigneur, au titre de valet de chambre^ héréditaire
{cammerdiener von hauss aus); qu'au su de la corporation il a dans diffé-
rentes cures prouvé ses connaissances chirurgicales ; pour ne pas se soustraire
aux règlements en vigueur il veut se soumettre à l'examen habituel et
prie la corporation de vouloir bien le recevoir {admittiren).
Par suite le candidat ayant produit, outre le décret dont il a été parlé,
un diplôme authentique d'étude daté de Zurich le 6 décembre 1724, un
certificat prouvant qu'il a servi 6 ans et 6 mois en qualité de chirurgien
de compagnie à l'honorable régiment des Suisses et qu'il exerce la chirurgie
depuis longtemps, la corporation passe à l'examen. Le D'' Schott commence
par interroger le candidat sur l'anatomie, MM les maîtres jurés et assesseurs
sur la chirurgie, les fractures, les différentes plaies, leur traitement interne
et externe. Le candidat a répondu à toutes ces questions d'une manière
convenable et suffisante, ayant ensuite exécuté le chef-d'œuvre, consistant
en emplâtre, vésicatoire et baume d'Arcéus, et après avoir pris connaissance
des règlements, il prête serment et est nommé maître à Sainte-Marie, à
1. Les mots en italique sont en français dans le manuscrit.
2. Molii:re était valet de chambre du roi Louis XIV. Ce mot avait un sens différent,
plus honorifique que celui que nous lui donnons aujourd'hui.
QQ
la condition de ne pas soigner seul un client grièvement atteint, mais
d'appeler en consultation soit un autre maître, soit le médecin.
Ont signé: Wittmakn, Windiioltz, Schott, Schreiber, Winter, B^r,
MoLiToR, Fischer.
Voici encore copie d'un certificat d'étude délivré en français par le
D"" Renaudin à un autre candidat, en exécution de l'édit de 1743:
— Nous soussigné conseiller du roi, médecin-inspecteur des hôpitaux
militaires cl des pharmacies, examinateur des chirurgiens, apothicaires et
sage-femmes de la province d'Alsace: Certifions que le nommé François
Josepii Beigerl, natif d'Oherhergheim, âgé de vingt-deux ans, qui a fait
son apprentissage chez le nommé Gäch, maître-chirurgien de Rabswir' et
en suite des cours d'anatomic, de physiologie, de bandages et d'accouche-
ment à Strasbourg, s'est montré intelligent et instruit sur les saignées
et leurs accidents, sur les plaies, les fractures, les luxations simples et
compliquées, que nous le trouvons capable de pratiquer, avec l'attention de
faire appeller d'autres chirurgiens expérimentés dans les cas graves et
compliqués: Exigeant d'ailleurs de lui qu'il fasse un second cours d'ana-
toniie, et qu'il se perfectionne de plus en plus par l'étude des hvres que
nous lui avons indiqués. En foi de quoi nous donnons le présent certificat
pour valoir à ce que de raison, à Strasbourg, le iO septembre 1775.
Signé: Renaudin l
Signalons la similitude qui existe entre ce certificat et le procès-verbal
de réception de maître. La corporation maintenant ses privilèges, ne dis-
pensa pas, malgré le certificat de Renaudin, le candidat Beigert de passer
l'examen pour être reçu maître et membre de la corporation.
Nous donnerons encore le procès-verbal de réception d'un chirurgien
que nous avons déjà cite et dont le nom et la famille sont fort honorable-
ment connus en Alsace:
— Fait à Ribeauvillé le 27 février 1781 en présence de M. le conseiller
Steinheil senior, du médecin ordinaire M. le D'" Busch, du doyen M. Gäch,
du plus ancien des chirurgiens qui exercent actuellement ici, M. Üeger-
mann, et de moi, l'actuaire.
A comparu M. Jean David Steinbrenner, candidat en chirurgie, né à
1. Pour Rapsclnvir : Ribeauvillé.
2. En 178<i et années suivantes Renaudin émarge an budget de la seigneurie de
Ribcaupierre pour une somme de 100 livres, représentant le quart de 400 livres d'hono-
raires payés par la llaule-ALsace, probablement à titre d'inspecteur des chirurgiens, etc.
— ^2f\ —
Wasselonne, Basse-Alsace, (jui, d'après le certificat, aiillicnliquc qu'il a
produit, a étudié sous les ordres de feu M. son père, chirurgien breveté
et ancien bourgmestre de Wasselonne, et d'après le certificat d'étude
délivré le 29 septembre 1760 par la corporation des chirurgiens de cette
ville*, a dûment étudié, qu'en outre, d'après le certificat du professeur
Lobstein de Strasbourg, il a complété ses études analomiques et suivi les
cours de médecine opératoire, qu'il a servi pendant 8 ans comme garçon
chirurgien, sous les ordres de M. le chirurgien-majeur Berger à l'hôpital
royal de Wissembourg et du chirurgien-majeur Steinbrenner à l'honorable
régiment Boccard, et enfin qu'il a servi en qualité d'aide-chirurgien à
l'hôpital royal de Garhaix en Bretagne, qu'il croit donc avoir fait ses preuves,
et prie de l'admettre à l'examen accoutumé et de le recevoir comme maître
dans l'honorable corporation. M. Busch ayant questionné M. le comparant
sur l'anatomie et ce qui concerne le traitement externe et inlerne, les autres
chirurgiens l'ayant aussi interrogé, et les réponses ayant été satisfaisantes,
il a été décidé qu'on recevrait le comparant à la condition de se soumettre
et de se conformer aux règlements de la corporation et de ne pas traiter
de patient gravement atteint sans demander l'avis des médecins. Laquelle
promesse ayant été faite, ont signé :
L. G. W. Steinheil. .1. J. Busch.
F. G. Gach. Degermann.
Fischer, actuaire.
Les statuts des corporations favorisaient les fils de maître, en les dis-
pensant de certaines formalités et en réduisant les frais d'inscription et
de réception. De plus, l'indulgence des maîtres était acquise aux fils de
collègues; les procès-verbaux en font souvent foi en consignant que tel
candidat, fils de maître est reçu malgré la faiblesse qu'il a montré à
l'examen, avec recommandation expresse de continuer à étudier ses
auteurs et de ne pas entreprendre d'opération sérieuse sans le concours
d'un confrère plus ancien et plus expérimenté.
Ges abus et d'autres certainement qui ne sont pas consignés aux procès-
verbaux provoquèrent à plusieurs reprises l'intervention de l'administration,
comme nous l'avons déjà signalé plus haut.
Jusqu'en 1791 furent ainsi reçus 84 maîtres originaires d'un peu par-
tout, de France, d'Allemagne, mais surtout d'Alsace, établis soit à Ribeau-
1, Le sceau de cette corporation est reproduit et décrit par Grenser, Alfred, Zunft-,
Wappen- und Ha7idiverker-Insignien. Francfort, 1889.
- u -
ville même, soit dans des localités plus un muitis éloignées, de la haute et
basse Alsace. La corporation devait donc jouir d'une certaine notoriété,
puisque des chirurgiens établis sur des terres relevant de seigneuries autres
que celles de Hiheaupierre, venaient s'y faire recevoir maîtres.
Nous avons déjà dit que pour exercer la diiruriirit.' à Uibeauvillé et prendre
des apprentis il fallait se faire recevoir maître de la corporation; les maîtres
jouissaient encore d'un autre avantage, qui mettait à leur disposition un
certain nombre d'instruments de chirurgie dispendieux et cependant d'un
emploi assez rare, achetés et entretenus aux frais de la boîte.
Cette coutume éminemment pratique ne paraît pas avoir existé dès l'ori-
gine de la corporation, ce n'est qu'en 1735 que figure à la comptabilité
l'achat d'un couteau à incision (pour autopsies?) ayant coûté une livre dix
sols. En 17-40, 72 livres sont consacrées à l'achat d'instruments, qui mal-
heureusement ne sont pas spécifiés. Plus tard nous relevons dans les comptes
de dépenses de petites sommes dépensées pour frais de transports, de
réparations diverses, chez le coutelier, le serrurier, le gaînier, etc.
Le plus ancien chirurgien était chargé de la garde et de la conservation
de ces instruments et c'est chez lui qu'on allait les chercher en cas de
besoin.
Grâce aux inventaires qui figurent dans les livres nous possédons la liste
exacte de ces instruments.
Le premier inventaire est de 1760 et comporte :
1° Un couteau courlte à amputation;
2° Une scie;
30 Un petit couteau pour détacher le périoste;
Le 4e ne figure pas, par erreur;
50 Une sonde d'honune en argent;
Ö'' Une sonde de femme;
7" Un Irois-quarts;
8° Un grand abaisse-langue.
9° Un écarteur des mâchoires (Mtmdschraube);
lO'j Un tourniquet à vis;
Ho Une pince à pansement (Kornzangé);
12° Un livre de chirurgie du D<- Heister*, acheté en 1748 pour 10 livres,
jjIus 3 livres pour reliure;
1. r/esl la Chirurgie de Lorentz Heistkii, 3« édition. Nous possédons ce volume, mais
le litre est à moilié arraché et la préface de Tautcur est datée de Helmstad le 28 février
1731. .Nous possédons aussi l'édition de 17i;3.
— -25 -
13° Une armoire vitrée pour conleiiir ces instinments et, les préserver
de la poussière.
La même année les comptes perlent une tlépense de 1 livre 12 sols
pour réparation d'instruments ayant servi à différentes autopsies.
De nouveaux iiislrumenls pour amputations furent achetés en 1775 au
prix de 84 livres. Ils comprenaient:
1^ Une scie à amputation avec deux lames;
4" Deux couteaux courbes;
3'^ Deux couteaux longs à virole d'argent;
4° Une petite pince.
5" Une vis (tourniquet);
6<^ Deux aiguilles courbes;
7" Un ruban de soie avec deux plaques d'éeaille.
En 1783 furent achetés pour 30 livres:
[^ Un étui contenant une sonde pour jeunes filles;
2° Deux autres pour garçons et une sonde courbe;
3° Un étui contenant des aiguilles de chirurgie;
4« Trois pinces à polypes de différentes grandeurs ;
5° Deux paires de ciseaux courbes;
6° Une sonde en argent.
En 1789 un nouvel inventaire avait été fait par le D' Eberhard; l'arsenal
chirurgical depuis une trentaine d'années s'était bien perfectionné, et les
chirurgiens entreprenaient des opérations bien plus sérieuses que leur
prédécesseurs, telles que l'opération du tripaii et de la cataracte. Il est
vrai que les études plus sérieuses qu'on exigeait d'eux leur permettaient
plus d'audace.
Voici l'inventaire de 1789:
Description des instruments de chirurgie appartenant à l'honorable
corporation.
I. Les instruments d'amputations contenus dans un grand écrin noir se
composent de:
2 couteaux courbes;
1 scie, avec deux lames;
2 couteaux droits;
1 pince à artères ;
- 26 —
1 tourniquet et
2 grandes aiguilles rourbes'.
II. Le trépan dans un écrin noir se compose de:
I rugine
1 élévateur ou levier;
1 pcrforatif;
1 tire-fond ou vis;
1 petite scie;
1 brosse;
1 petit couteau lenticulaire et
1 clef.
III. Un étui noir contenant des sondes en argent, soit:
2 sondes d'hommes, dont une courbe;
2 sondes de garçons;
1 sonde de femme;
1 sonde de petite fille;
1 vis de Larzey, aussi en argent';
IV. Un étui noir contenant diverses aiguilles courbes et 4 droites en
argent pour bec de lièvre.
V. Une petite boîte blanche contenant quatre instruments pour l'opé-
ration de la cataracte, savoir:
2 petits couteaux;
1 aiguille à cataracte et
I petite ruiller.
Eoia. — Les quatre pièces précédentes ont été données par Monsieur
le conseiller et médecin Busch, qui en plus a versé six livres à la caisse.
VI. Un Ir ois-quarts avec une petite canule en argent pour hydrocèle,
dans un écrin.
Nota. — Ce trois-quarts a été fait sur les ordres de l'Altmcister actuel,
.1. D. Eberhard, qui, en outre a fait réparer et affiler différents instruments;
le tout a coûté 12 livres, dont il a fait don à la caisse.
VIL Une petite armoire vitrée contenant les instruments suivants:
1 couteau courbe;
1. Ce sont les iastruments achetés en 1775. Nous les possédons à peu près au com-
plet, ainsi que les suivants.
2. Sonde formée par une lamelle d'arpent enroulée et très souple.
— 27 -
1 couteau droit;
l scie;
3 pinces à polypes ;
1 autre pince*;
2 ciseaux courbes;
1 écarteur pour la bouche;
1 instrument destiné à abaisser la langue et
1 tourniquet à vis.
VIII. Aux frais de la corporation ledit sieur Eberhard a fait faire chez
Jacob Weber, coutelier à Strasbourg :
1 Trois-quarts florentin à 10 livres;
1 Bronchotome à 6 »
I Sedaceum- à 1 » 10 sols;
Port iO »
Total 18 livres.
IX. Pour un pharyngotonie argenté il a été payé . 14 » 12 sols.
Au coutelier d'ici pour réparer les couteaux et scies
à amputations 14 »
Total 15 livres 6 sols.
X. Le 14 février 1789 il a été encore payé à Weber à Strasbourg pour
une sonde élastique, port compris, 4 livres 12 sols.
Ce dernier inventaire prouve que la corporation avait de Tordre, puisque
les premiers instruments achetés y figurent encore. Il est probable qu'on
ne s'en servait guère.
Après la dissolution de la corporation ces instruments restèrent entre
les mains du D'' Eberhard, et c'est ainsi qu'ils nous sont parvenus avec les
registres que nous avons décrit plus haut.
Epreuve pratique.
Nous avons déjà dit que le candidat à la maîtrise devait subir une épreuve
pratique, c'est-à-dire, par analogie à se qui se passait dans les corporations
d'autres métiers, exécuter un chef-d'œuvre, consistant en la confection
d'un emplâtre, baume ou onguent. Il fut un temps où cette épreuve con-
sistait dans l'obligation pour les candidats de forger eux-mêmes des instru-
ments de chirurgie, de confectionner des lancettes par exemple; mais cette
1. La pince à pansement.
2. Aiguille à séton.
— '28 -
coutume, à l;i suite de plainlos nombreuses, était tombée en désuétude
dès la fin du seizième siècle, et le chef-d'œuvre, à la fin du dix-septième
siècle était purement thérapeutique. Dans certains cas, avec rautorisation
<\es jurés et moyennant une certaine somme versée à la boîte, le candidat
pouvait faire venir ses chefs-d'œuvre tout faits de la pharmacie (1719).
Les chirurgiens avaient en effet le droit de préparer certains médicaments
externes et élisaient ainsi concurrence aux pharmaciens; ils étaient
naturellement tentés d'outrepasser leurs droits et d'exécuter d'autres
préparations qui étaient réservées aux pharmaciens ou apothicaires. Ces
abus provoquaient nécessairement des plaintes et l'administration civile
était obligée d'intervenir pour rétablir la paix entre pharmaciens et
chirurgiens.
Pour mieux fixer les droits qu'avaient, sous ce rapport, les chirurgiens,
nous reproduisons ici un décret rendu par le conseil de la ville de Colmar
à la suite des réclamations des pharmaciens de celte ville et après rapport
conforme du D*" Gloxin, le même sans doute qui fut en 1712 chargé de
réorganiser la tribu des chirurgiens de Ribeauvillé :
«Il est défendu aux chiruri-ieiis de préparer des remèdes composés, tels
que sudorifi(|ues, purgatifs ou autres, ou bien d'en [)rescrire sans l'assis-
tance «l'un médecin; mais il leur est permisde préparer des remèdes simples,
des eaux vulnéraires, des dentifrices, gargarismes et autres médicaments
employés en chirurgie'».
Voici d'ailleurs la liste des préparations demandées aux candidats que
nous avons relevées dans le registre I.
Emplâtre composé de minium (dessicatif).
» défensif rouge (à l'oxyde de fer, styptique).
» de mélilot?
i) oxycroccum.
» de minium camphré (de Nuremberg).
» diaphorétique de Mynsicht?
» résolutif (ou des quatre-fondants).
» divin (acétate de cuivre).
» diapalme.
miraculeux (savon camphré, pharmacopée wurtembergeoise.)
> ammoniacal.
» acétique de Grollius.
» pour la cicatrisation des plaies.
1. Archiva ilr Col mur.
— 29 —
Emplâtre maltito (malico?) avec gomme.
» opodeldoch de Minderer.
» oxycrocciim de Nicolas.
» slyptique de Crollius (sulfate de zinc, momie, hématite).
» opodeldoch de Wurlz.
» mucilagineux.
» gris.
» diachylon gommé
» vésicatoire (1752).
» vésicatoire officinal.
1^ blanc cuit (à la céruse).
Sparadrap.
Baume d'Arcœus.
« vulnéraire vert (de Metz).
» vulnéraire de Blancard.
» de Miderer (Minderer?).
» Lemort.
» iraumatique de Blancard.
» vulnéraire anglais (teinture balsamique).
» d'acier.
» miraculeux.
» vulnéraire de Hollande.
Onguent Agyptiae (escharotique).
» des apôtres (à l'acétate de cuivre).
» d'Althsea.
» brun (onguent de la mère?).
» digestif composé.
5) blanc camphré (pansement des brûlures).
» rouge de Nuremberg (oxyde de plomb).
» rouge camphré.
Le baume d'Arcœus devait jouir d'une très grande vogue, puisqu'on le
demande au tiers des candidats environ*. En général, ces préparations
étaient assez compliquées et il entrait plusieurs corps dans leur composition.
1. D'après l'Officine tle DorvauU ce baume se composait de :
Suif de mouton ... 200
Térébenthine .... 150
Élémi 150
Axonge 100.
C'est un détersif excitant.
- 80 —
Les remèdes dans lesquels entraient des éléments bizarres et répugnants
n'étaient plus de mode, et même ils étaient formellement réprouvés,
puis(jue nous voyons par les procès-verbaux que plainte est portée contre
un maître accusé de donner à ses malades des prescriptions exécutées avec
des ingrédients fournis par le bourreau. Le fait ayant été formellement
nié par l'accusé, la plainte n'eut pas d'autres suites.
Contestations et procès.
Los contestations qui [louvaient s'élever entre maîtres paraissaient devant
l'assemblée et étaient jugées par elle. Le conseiller, représentant le gou-
vernement, présidait la séance et rendait l'arrêt. Les différentes parties se
soumettaient en général à ce jugement; dans le cas contraire les parties
allaient devant le Conseil de la ville qui jugeait en première instance, puis,
vn dernier ressort, devant le Conseil souverain siégeant à Colniar.
Les contestations entre maîtres et personnes étrangères à la corpora-
tion ressortissaient du Conseil seigneurial, réuni en tribunal, présidé par
le bailli, puis, en appel, on allait devant le Conseil souverain de la province.
Les contestations entre maîtres consistent le plus souvent en plaintes
portées par l'un ou l'autre luenibre de la corporation contre les maîtres
n'observant pas les règlements, mais tout spécialement, et surtout au
commt'Hcement, contre les maîtres et môme les chirurgiens jurés qui
débauchaient les clients des autres. Alors, comme aujourd'hui, le procédé
était des plus simples : on pénétrait chez un malade traité par un concur-
rent, en discutant la maladie, sous prétexte que le chirurgien traitant
pouvait avoir mal reconnu le mal, on levait le pansement, critiquait le
traitement et débinait Ir chirurgien pour prendre sa place. Cette façon
d'agir était prévue par les statuts (art. 8) et punissable d'une amende, et
la contestation, portée devant l'assemblée des maîtres, se terminait géné-
ralement par une condamnation à une amende de 10 livres.
Les rapports entre confrères n'étaient pas toujours très parlementaires;
on s'attrapait de temps à autre devant les clients en se disant des injures;
le délinquant était alors condamné à faire rcparalion d'honneur. Mais
comme l'adversaire n'était pas toujours sans reproche, l'amende se parta-
geait entre les deux parties en cause, le plus coupable était condamné
par exemple à payer 20 livres, et son adversaire 10. Ces amendes étaient
versées dans la caisse, mais ne l'alimentaient cependant pas suffisamment
pour combler les déficits fréquents.
Dans le>) piernières années d'existence de la corporation on était con-
damné à une amende en nature; elle consistait naturellement en vin.
- 31 -
8 moos par exemple (16 litres environ), que l'on consommait en grande
réunion au poêle de la tribu pour fêter la réconciliation des adversaires.
La réparation d'honneur, précédée d'excuses de la part du condamné,
se faisait devant la maîtrise assemblée.
Telles furent les premières contestations qui s'élevèrent entre les
maîtres; peu à peu d'autres abus surgirent, tels que celui de prendre des
apprentis sans faire enregistrer leur engagement et nécessairement sans
payer les droits, celui de prendre des valets non munis du certificat
d'étude, ou bien encore de soigner un client de compte à demi avec un
chirurgien n'appartenant pas à la corporation ou n'étant pas en règle vis-
à-vis d'elle.
A partir de 1750 les registres ne font plus mention ni de plaintes, ni de
jugements et condamnations. Le mode d'administration de la corporation
s'étant modifié, celle-ci n'eut plus à s'occuper des plaintes dont les maîtres
pouvaient être l'objet. Le Conseil seigneurial fut saisi de toutes les ques-
tions disciplinaires et les renvoya, pour être jugées, au procureur fiscal'.
Les chirurgiens rentrèrent donc dans le droit commun longtemps avant la
Révolution. A côté de ces querelles intestines la corporation eut à sou-
tenir des procès plus graves, portés jusque devant le Conseil souverain
d'Alsace et qui occasionnèrent des frais considérables. Le trésorier Wind-
hollz, exclu de la corporation, lui intenta un procès et le gagna. 11 dut être
réintégré après réparation d'honneur. Les procès-verbaux sont, pour la
circonstance, assez sobres de détails, mais on peut admettre qu'il existait
des coteries à la tête desquelles se trouvaient les chirurgiens jurés,
doyens ou assesseurs; cela prouve que le choix n'en était pas toujours
très judicieux.
Dans les Noies d'arrêts du Conseil souverain d'Alsace est relaté fout au
long un procès entamé en 1742 contre un nommé Koch, cloulier à Berg-
heim, à la suite de plaintes des médecins, chirurgiens et apolhicaires de
Ribeauvillé qui l'accusaient de leur faire illégalement concurrence. Mais
le Conseil souverain, constatant qu'il n'est pas prouvé que l'accusé ait
causé préjudice aux malades qu'il soignait, le relaxe en lui reconnaissant
le droit de donner chez lui les remèdes composés de simples dont il a la
connaissance.
Les charlatans et les rebouteurs faisaient donc concurrence aux méde-
cins comme aux chirurgiens et aux pharmaciens.
Voici d'ailleurs une lettre qui se trouve aux archives de Colmar; elle
1. Conf. les registres des protocoles des affaires de la chancellerie. Archives de Colmar.
«>,2
est adressée par le chirurgien Dufrézier de Sainte-Marie-aux-Mines aux
membres du magistrat de Ribeaiivillé:
«Messieurs,
(ij'ay l'honneur de vous écrire pour vous représenter le préjudice con-
sidérable que :^ ou '( particuliers qui se sont establisdans ces lieux depuis
quelques années portent à plusieurs personnes en se meslant d'un métier
qu'ils n'ont jamais apris que par routine, qui est la chyrurgie, art que l'on
ne sauroit être trop habile et qu'après avoir étudié et travaillé pendant
plusieurs années dans les hôpitaux sous d'habillés gens; l'on ignore encore
de bien des choses, à plus forte raison doit on empescher ces empiriques
et charlatans de donner des remèdes et faire des hopérations auxquels ils
n'entendent rien, estropient et faisant mourir plusieurs personnes, ce qui
cries vengeance devant Dieu et les hommes, c'est pourquoy nous vous
prions de donner des ordres pour empescher un pareil abus qui est de la
dernière conséquence, et nous serons tous obligés de prier Dieu pour la
conservation de vos illustres personnes à qui nous avons l'honneur
d'estre avec un profond respect, etc. Dufrizier à Sainte-Marie-aux-Mines
1/f 8^- 1716.»
Les contestations avec les perruquiers ne manquent pas; le registre des
comptes signale une dépense de 2 livres faite le 25 juillet iT^O pour le
vin ei Ir pniii consommés lors d'une assemblée extraordinaire convoquée
à cause du perruquier; malheureusement nous ignorons la cause et le
résultat de cette affaire. Le registre des protocoles de la chancellerie nous
signale aussi que le 21 janvier 1774 la corporation porte plainte contre
Jacob Karcher, perruquier, accusé d'avoir pratiqué une saignée, et traduit
devant le prévôt.
A propos de ces procès nous pensons devoir relater ici un événement
particulier d'une importance assez considérable, puisqu'il menaçait dès
1753 les droits de la corporation des chirurgiens et plus particulièrement
celui de faire passer un examen aux maîtres avant do les recevoir et de
les autoriser à exercer. Il existe aux archives de Colmar un certain
nombre de pièces, prouvant l'importance que le Conseil seigneurial atta-
chait à cette question, qui atteignait les privilèges du seigneur.
Incident Gervasy.
En 1753 l'intendant d'Alsace voulut, au nom du roi de France, et en
exécution des lois opplirables en France, faire procéder à l'examen de
luu> les individus exerçant la chirurgie dans les différentes localités de la
province d'Alsacß'. Mais il empiéJail, et en |»ailicnlicr à Rilieauvillé, sur
des droits seigneuriaux (lui avaient été rormellemcnt réservés par les
traités de Westphalie et confirmés en 1675 lors de l'investiture du fief de
Ribeaupierre à Christ an II.
Comme les prétentions de l'intendant portaient en mémo temps atteinte
aux droits d'autres principautés ou seigneuries d'Alsace, celles-ci cher-
chèrent à s'entendre pour mieux sauvegarder leurs droits. Il s'établit
ainsi une correspondance entre les officiers du comte de Hanau-Lichtem-
berg, de Bouxvviller et les seigneurs de Ribeaupiei-re, pour s'opposer col-
lectivement à cet empiétement sur des droits jusqu'alors respectés, entre
autres sur la faculté de disposer des places de chirurgiens jurés. Les pour-
parlers avec l'intendance durèrent plusieurs années et passant outre aux
réclamations des seigneurs, l'intendant, M. de Lucé, se décida en 1756
à envoyer à Ribeauvillé M. Gervasy, directeur général des hôpitaux
d'Alsace, pour examiner tous les chirurgiens de la seigneurie et leur
délivrer des brevets selon leurs capacités. En France, les directeurs géné-
raux des hôpitaux de province avaient en effet dans leurs attributions
l'examen des chirui'giens, des sages-femmes et des pharmacies.
Le 19 octobre 1756 M. Gervasy adressa une lettre à M. Fuchs, bailli de
Ribeauvillé, pour lui faire convoquer les chirurgiens et les sages-femmes
de la tribu de Ribeauvillé.
Cette lettre souleva les protestations de l'administration; mais le duc
de Deux-Ponts cessant, sur les conseils de l'avocat Ghauffour, de s'op-
poser aux prétentions de l'intendant, il fallut se soumettre. Parmi les chi-
rurgiens les uns firent une sourde opposition, tandis que d'autres firent
les empressés auprès de M. Gervasy. Il en résulta que les premiers lurent
tenus pendant deux heures et plus sur la sellette par l'inspecteur, tandis
que les autres ne passèrent que pour la forme (^t (jue leur examen fut
expédié en 15 minutes.
A côté du docteur Gervasy siégeaient un médecin de Schlestadt, Brunck,
et un chirurgien de Strasbourg, Saupé, qui devaient au besoin servir
d'interprètes.
De bons certificats furent ainsi délivrés à MM. Winter, Jean Guillaume,
I, A la suite de cette inspection peu satisfaisante l'intendant de Lucé fit imprimer à
Strasbourg- en 1755 cliez Fr. Cliristmann un petit volume renferinaat sous forme de ques-
tions et de réponses des instructions aux chirurgiens et aux sages-femmes. Ce petit
livre publié en allemand, sous la direction de M. Gervasy, devait être distribué aux cJii-
rurgiens et aux sages-femmes d'Alsace. (Anfangs-Grnmle der Wioul-Art-ney-Kunsl und
Unterricht für die Hebammen unter der Aufsicht des Herreu Gervasy. Strasbourg, 1755.)
E XX, — (M) 3
- u —
âgé de 36 ans, établi maître-chirurgien depuis douze ans; Philippe Jacques
Schneider, 51 ans, établi depuis vingt-huit ans; François Charles Gäch,
40 ans, et 9 ans; Valentin Schmid, 59 ans, exerçant depuis quinze ans à
Sainte-Marie; Jean Georges Rœsch, 36 ans, cinq ans à Hunawihr; Ignace
Silbermann, 50 ans, vingt ans à Oberbergheim; Martin Matheus, 60 ans,
trente-six ans à Bergheim; Chrétien Schmid, 50 ans, quatorze ansàRique-
wihr; Pierre Flach, 45 ans, dix-neuf ans à Riquewihr; Mathieu Irion,
30 ans, établi à Hunawihr.
Voici copie d'un certificat délivré à cette occasion par M. Gervasy:
«Nous soussigné, Ecuyer, Médecin du Roi, Inspecteur général des hôpi-
taux, chirurgiens, Pharmacies et sages-femmes de la Province d'Alsace,
certifions que le nommé Jaques Gäch, âgé de 39 ans, établi depuis 9 ans
en qualité île chirurgien à Ribeau ville, a été examiné en notre présence
par M. Saupé, chirurgien juré, Examinateur et accoucheur de la ville de
Strasbourg que nous avons choisi pour nôtre examinateur interprète de
la <lite province, le dit Gäch ne sait rien de l'anatomie, il a une médiocre
théorie et pratique de la chirurgie, pour ce qui concerne les saignées,
abscès et fractures simples, ce que nous luy permettons de faire en luy
enjoignant d'étudier davantage et de se faire guider par des chirurgiens
expérimentés dans tous les autres cas de la chirurgie qui ne sont pas
menlionnés cy-dessus.
Donné à Strasbourg, le 3 Janvier 4757. Gervasy.»
Tous les certificats ne sont pas aussi mauvais que celui-ci, mais Jacques
Gäch, fils et frère de chirurgiens, se croyait sans doute dispensé de savoir
quelque chose pour exercer. Les conclusions du certificat auraient été, si
l'on en croit une plainte, dont il existe une copie non signée aux archives,
rendues favorables, grâce à un écu de trois livres glissé subrepticement
par le frère aîné dans la main de M. l'inspecteur.
Jacques Gäch, candidat à la maîtrise, avait été refusé par la tribu; son
ignorance était notoire et sa clientèle nulle, mais l'argument du thaler
était probablrnii-nt irrésistible. Les sages-femmes ne furent tenues sur la
sellfUr par la commission que huit minutes environ chacune; le pharma-
cien, M. Rosé, fut examiné en un quart-d'heure, et malgré lui, d'après la
plainte ci-dessus, il fut obligé de débourser son thaler.
Ajoutons que les frais de transport et de séjour de la commission
furent réglés par la ville. La visite de M. Gervasy coûta en outre à la cor-
poration la somme de 5 livres 18 sous pour frais divers.
La conduite de l'inspecteur ne paraît donc pas avoir été correcte; cepen-
— 35 -
danl en cas de réclamation il avait une défense toute prête. En effet, les
ordonnances royales en vertu desquelles avait lieu cette inspection, et qui
règlent les inspections annuelles des chirurgiens, pharmacies et sages-
femmes, établissent que chaque examiné devra verser un droit de 3 livres
pour l'examen*.
Soit que les protestations de Messieurs de la régence de Ribeauvillé
aient été couronnées de succès, soit que les plaintes sur la conduite
intéressée de l'inspecteur aient été entendues en haut lieu, cette inspection
ne paraît pas s'être renouvelée. Cependant c'est vers la même époque que
de notables changements eurent lieu dans l'organisation des chirurgiens-
barbiers. La tribu, tout en conservant le droit de recevoir les maîtres
et d'immatriculer les apprentis, perdit celui de s'administrer elle-même.
Par la force même des choses elle se transformait en simple association
de chirurgiens, possédant en commun quelques instruments de chirurgie
payés et entretenus par les droits versés par les apprentis et les maîtres
reçus, droits qui représentaient la cotisation à la caisse commune.
Comptabilité.
D'après ce que nous avons déjà dit, on peut se rendre compte de ce
qu'était la comptabilité. Le trésorier ( Rechnung sführ er J était chargé de la
caisse, et sous sa direction le greffier de la ville tenait les comptes. Le tré-
sorier était comme les jurés et doyens, élu aux assemblées générales; il
devait rendre ses comptes tous les deux ans, mais cela se faisait d'une
façon fort irrégulière.
La caisse consistait en un coffre en bois, garni de serrures dont le doyen
et le trésorier devaient chacun avoir une clef; ces clefs se perdaient d'ailleurs
assez fréquemment, puisque souvent nous les voyons figurer au compte
des dépenses.
La caisse elle-même ne servait guère, puisque le trésorier acceptait les
versements sans mettre l'argent dans la caisse et pouvait ainsi solder les
dépenses, sans être obligé de chercher le doyen pour ouvrir le coftre. Ces
irrégularités devenaient nécessairement la source de nombreuses erreurs :
l'aubergiste par exemple, qui tenait le poêle, n'était pas payé régulièrement,
et ne devait pas se tromper à ses dépens. Un trésorier quitta le pays sans
rendre ni ses comptes ni l'argent; le doyen, dont la responsabilité était
engagée, dut puiser dans sa poche pour combler le déficit. Un autre trésorier
l. Voy. les 1% LXXX et LXXXI des statuts de 1735.
— .no -
élaul moil, on ne jml rien obtenir des héritiers. Ainsi s'explique l'état peu
brillant des finances de la corporation.
La caisse, outre l'argent, devait renfermer un exemplaire des statuts, les
registres et les papieis de la tribu. Voici d'ailleurs le texte des statuts de
1735 concernant la boîte, ces statuts confirmant en ce point les coutumes:
<!§ XII. Tous les anciens Registres, titres et papiers de chaque commu-
nauté seront enfermés dans un cotîre ou armoires sous trois différentes
clefs, dont le Lieutenant, le Greffier et le Prévôt en (iiarge, auront chacun
une; à l'égard des Registres courans des Réceptions et Délibérations, ils
seront entre les mains du greffier (|ui en sera chargé pendant trois années,
après lequel tems ils seront clos |)ar le Lieutenant, le Prévôt en charge et
le Greffier, et renfermés ensuite avec les anciens titres. »
Nous avons indiqué les recettes qui alimentaient la caisse; parmi les
dépenses nous signalerons le remboursement à l'aubergiste des frais des
assemblées, les honoraires de l'exprès chargé de porter à domicile les con-
vocations pour les assemblées, pour les enterrements. Lors du décès d'un
maître la caisse payait une croix de G livres plus l'inscription qu'on y
mettait. (Vers inscrits sur la croix d'un doyen décédé 1 livre A sols.) En
1730, lors de l'enterrement du maître Kiener de Riquewihr, la caisse dut
rembourser 9 livres au doyen, qui avait fait servir une collation aux
apprentis qui avaient porté le cercueil et aux maîtres venus pour rendre
les derniers devoirs au défunt. Notons à ce propos que rarement on disait
un tel est mort, le greffier, suivant la coutume de l'époque, se servait
d'une périphrase et disait, un tel a payé son tribut à la nature, est parti
pour l'éternité {mit dem ewigen verwechseln).
On dépensait en moyenne 5 livres par an en viatiques aux valets pauvres
de passage. Le doyen leur délivrait un bon pour l'aubergiste du poêle,
qui faisait le nécessaire et était remboursé par la caisse. Celle-ci prenait
aussi à son ronipte les frais extraordinaires lorsqu'un de ces valets de
passage tombait malade. Cette coutume de secourir les confrères pauvres
se ronserva jusque dans les derniers temps.
De 17.39 à 17/f2 les recettes furent de 102Hvres et les dépenses de
9-2 livres 2 sous 1 1 deniers. De 1742 à 1745 recettes 231 livres 17 sous
1 «lenier, dépenses 161 livres 13 sous. De 1781 à 1783 recettes 47 livres
lli sols, dépenses 14 livres 20 sols. Mais la «aisse était plus souvent en dé-
ficit, et plusieurs fois les doyens durent verser de leur poche une somme
assez importante pour rétablir lu balance.
Jusqu'en 1720 la monnaie de compte est le lloiiu, divisé en 15 batz et
- 37 -
le batz en dix deniers. A partir de celle date on ne compte plus qu'en livres,
sols el deniers. Trois florins' valaient six livres ou deux écus (Tlialer).
Ce dernier mot est souvent employé, mais pas en comptabilité. La livre
valait 40 sols.
Taxes, médecins, pharmacie, sceaux.
Les chirurgiens-jurés étaient taxés pour leurs opérations. L'arrêt de 1742
décide que les chirurgiens pour leur voyage, y compris leur rapport,
loucheraient 4 livres; pour leui' rapport et simple visite dans le lieu de
leur résidence quarante sols, et lorsqu'il y aura une exhumation à faire,
ouverture de cadavre ou autre opération plus difficile que la simple
visite, il sera payé aux chirurgiens outre leur voyage s'il y en a, 4 livres.
(Archives.)
En 1786 le registre des comptes du bailliage de Ribeauvillé signale que
48 livres ont été versées à Conrad André Gelarius, chirurgien à Andols-
heim , pour avoir soigné un pauvre de Wyhr.
Les soins médicaux étaient aussi bien assurés pour les pauvres que les
soins chirurgicaux; il y avait pour cela un médecin de la ville el de la cam-
pagne (Stadt- und Landphysicus) qui, lorsque la cour résidait encore à
Ribeauvillé, était en même temps médecin de la cour. Tel fut le cas du
D'" Falio, nommé médecin particulier du Seigneur et médecin ordinaire
de la Seigneurie en 1679, et qui à ce titre est chargé de l'inspection, visite,
examen et information de sages-femmes et barbiers, de la visite delà phar-
macie, et qui pour cela reçut 50 florins argent, 2 quarts de seigle, 6 de blé,
4 d'orge, 2 foudres de vin, 2 foudres de foin.
Le D"" Papelier lui succède en 1700 et reçoit 100 écus, un foudre de
vin, six quarts de seigle, six quarts de blé, à titre de médecin de la cour.
Le titre de médecin de la ville et de ses dépendances lui valut 868 livres
à charge du traitement gratuit des pauvres et de la visite des 8 bailliages
qui contribuaient pour les sommes suivantes:
Ribeauvillé 150 livres
Guémar 130 »
Zellenberg 88' -^
lleidern 70 »
Wyhr 60 »
Sainte-Marie-aux-Mines. . 80 »
Val d'Orbey 90 «
Bergheim 150 »
l. C'était le florin de compte de la Basse-Alsace.
- 38 -
En 1768 cette indemnité est de 100 écus.
Au [)«• Papelier succéda le D'- Auiber, 1713—1731; puis Oiton Philippe
Sriiotl. 1730—1753; B. Lorenlz, 1700—1700; Rosé, 1767; Buscli,
1777-1700'.
Le médecin avait fait ses études dans une université et était pourvu
du diplôme de duileur en médecine. Cette place était recherchée, puisque
en 1 7r»i le docteur Strœhlin de Strasbourg, muni d'une lettre de recomman-
dation de la dame Louise de Bock née de Landsberg, sollicite la survivance
du médecin titidaire Schott, qui ne mourut qu'en 1757-.
Les conseillers de Riheauvillé consultés, répondirent que le D'" Schott
était encore parfaitement et pour longtemps en état d'exercer ses fonctions.
Il n'y avait qu'un médecin à Riheauvillé; en 1708 (pièces XIII, XIV
et XV) il y eut une pétition pour faire nommer un second médecin, mais
celle pétition ne paraît pas avoir eu de résultat.
Avant la Révolution il n'y avait aussi qu'une pharmacie à Riheauvillé.
Les corporations avaient un sceau; nous citerons entre autre celui de
Wasselonne, reproduit par Alfred Grenser ', et qui représente un écusson
piriformc surmonté d'un casque fermé et empanaché, dont le cimier est
formé par une poupée coiffée d'un chapeau et tenant dans sa main droite
trois petits instruments ou bâtonnets, peut-être des lancettes ; dans l'écusson
se trouve un nid renfermant un cygne (un pélican d'après Grenscr) et ses
trois petits.
Le sceau d'autres corporations de barbiers-chirurgiens représente soit
divers instruments de chirurgie, soit le pélican. Nous n'avons pu retrouver
ni à Riheauvillé, ni aux archives de Colniar, le sceau de la corporation,
mais nous possédons un cachet en argent qui provient également du
U^ Eberhard, dernier doyen de la tribu.
Ce cachet ovale, de 23""^ sur 20, représente un écusson de même forme
mais plus petit, surmonté d'une espèce de casque grillagé et empanaché,
dont le cimier est représenté par un flambeau allumé; dans l'écusson, dont
1. Ces dates sont celles de la première et de la dernière signature du médecin au
registre I.
2. Voici la lettre de nomination du D' Scliolt:
Aux Dcnx-Ponts, le 3« Janvier 1735.
J'ai reçu, Monsieur, la lettre que vous m'avez écrite et par laquelle vous désirez d'ôtrc
pourvu de la charge de .Médecin de la comté de Uibeaupierre que M^ Auiber occupait. II
m'a sufTit de savoir votre intention pour ne pas hésiter un moment à vous en gratifler;
puisque je sais qu'elle ne peut être mieux remplie.
3. Zunft-Wappen und Uandwvrker-Insignien, par A. (iHENSER. Francfort, 1889.
- 39 -
le fond bombé est poinlillc, figure un autre flambeau également allumé. En
exergue se lisent les mots Aliis in servicndo consumor, qui se rapportent
évidemment au flambeau- Ce cachet veut-il dire que son propriétaire est
un flambeau de la science? C'est possible, mais bien prétentieux, quoique
conforme aux coutumes de l'époque.
Il est possible que ce cachet ait appartenu à la corporation des (îhirur-
giens-barbiers, et dans ce cas-là on pourrait lui trouver un autre sens plus
religieux et se rapprochant de l'invocation inscrite en tète du registre des
apprentis. On pourrait voir dans le flambeau inférieur la lumière sous le
boisseau, et dans l'autre la lumière sur le boisseau, dont parle l'écriture,
et la devise aurait le même sens prétentieux que le symbole du pélican
qui figure sur les armoiries de plusieurs autres corporations de barbiers
et chirurgiens d'Allemagne.
On a probablement voulu combiner les deux sens, car dans le premier
cas un flambeau suffisait.
Liste des noms relevés dans les trois registres
de la corporation.
Nous terminons ce travail par la liste de tous les noms relevés dans les
trois registres manuscrits qui ont servi de point de départ à ce travail.
A., signifie apprenti.
M., » maître.
A. M., » qu'il existe une inscription d'apprenti et une réception de maître
au même nom.
Méd., » médecin ordinaire.
G., I) conseiller délégué par l'administration pour assister aux assem-
blées de la tribu.
La date est l'année de l'inscription ou de la réception. Nous avons ajouté
les quelques renseignements qui pourraient intéresser le lecteur.
A. 1737. Adam, Jean Jacob, fils de feu Gonst., Ueutenant des troupes {trouppcn)
impériales, né à Constance.
A. 1710. Amberger ou Hamberger, Jean Jacob, fils de Jean Dicbolt, pré-
senté par M. Laurent,
M. 1751. Ammel, Philippe Henri, fils de Martin, ancien chirurgien à Ittenheira,
élève de Vogel, chirurgien à Strasbourg.
A. 1733. Andres, fils de feu Jean, bourgeois de Rorscliwihr, présenté par
son tuteur François Georges Kubier.
M. 1772. Antoine, Joseph, de Wissembourg.
Méd. 1713. ÂULBER, Martin, docteur en médecine, nommé physicien de la
ville en 1713; appelé à Deux-Ponts en 1734 par la comtesse Caroline.
- 40 —
A. 1697. Rahl. Hanss David, fils de David, hourgeoi? de Reblcnheim.
A. M. 1684. B.üiR, .lohaiii), de Baltenhein], a élé reçu raaitrc, mais cette récep-
tion ne figure pas aux procès-verbaux. S'établit à Sainte-Mari(;.
A. M. 1716. B.ÄHR, Ulrich, (ils du précédent, est reçu maître en i730. Assesseur
de 1748—1752.
A. 1718. B.\MPEL, Nicolas, fils de feu .Vdam, bourgeois et meunier ù Golmar,
présente par Jacob Rothmüller, meunier à lUbeauvillé.
M. 1718. B.AHTH, Louis, de Riquewihr, va s'établir à "Wettolsheim.
A. 1736. IUrth, r.ottfried, fils du précédent, présenté par Michel Birkel.
A. 1734. B.vYER, Jean Frédéric, de Baldenheim, reçoit son certificat d'appren-
tissage, mais ne figure |)as aux engagements.
M. 1689. Bech, François Joseph, de Dambach, s'établit à Ribeauvillé. Nommé
doyen en 1705, mort vers 1710.
A. 1757. Beckmann, Christian Jacob, fils de Jean Gebhard, jardinier de la
cour [hof-lust und Orangengärtner).
A. 1720. Beck, Henri, fils de feu Henri, présenté par Jean Blanck, secré-
taire du conseil, sou beau-frén^, et Balthasar Felss, son tuteur.
A. 1710. Berking, Henri, fils de André, bourgeois et tailleur de pierres à
Berne.
.M. 1704. Berna, Jean David, bourgeois et barbier à lUbeauvillé.
M. 17 77. Bernhard, Jean-Baptiste.
1734. Beysser, aubergiste.
1781. Beysser, Sébastien, aubergiste du Soleil.
M. 1707. BiRKKL, Jean Micliel, s'établit à Riquewihr, trésorier en 1717.
A. 1726. Birkel. Michel Frédéric, fils du précédent, bourgeois et chirurgien
à Riquewihr.
.M. 1707. Birkel, (Chrétien Dietrich, s'établit à Sundhausen.
A. 1723. Birkel, Philippe Charles, fils du précédent, présenté par Jean
Ulrich, chancelier du conseil et procureur de l'administration, son
tuteur.
1713. Birkel, Jean lieinhard, secrétaire de la tribu {zunpschreiber\
tient les registres des procès-verbaux de 1713 à 1740. Signe quelquefois
(gerichlsclireiOrv) gi'eflier de justice.
A. 173!). Birkel, Frédéric Louis, iils du jjrécédent, procureur du bailliage
(amtscliaffner).
A. 1743. Birkel, Georges Frédéric, fils de l'eu Jean Reinhard, procureur
du bailliage de Zellemberg, frère du précédent et neveu du chirnigicn
Lehmann, maître de la corporation, établi à Deux-Punis.
\. 1716. lliRiavEiLi:n, Chrétien Jo.^epli, iils du Jean, membre du grand
sénat a Slrasbonf;^.
M. 1781. RöBEL, Hartmann, de Sainte-Marie.
M. 17:îO. Bock. Henri. Iils d'un aticicn cdiiseiller.
— M —
A. 1707. BonS'ay, Jean Jacob, fil? de Louis, de Ribeauvillé.
M. 1700. Bopp, Félix, de Kochenthiirn, Francoiiie. dernier niaitrc reçu,
postérieurement à la loi de dissolution de toutes les corporations.
A. 1714. Bosch, Jean Michel, fils de Joseph, chapelier à Ettenhcim (évêchc
de Strasbourg).
M 1732. Hreto, Joachim Andre, barLier de la cour.
Méd. I75(i. Brunck, médecin de Schlestadt. adjoint à l'inspecteur Gervasy.
A. 1723. Blking, Jean Frédéric, de Trarbach, Palatinat, présenté par le
pasteur Schmidt de Ribeauvillé.
Méd. 1777. Busch, docteur en médecine, médecin ordinaire, conseiller de la
cour (Hofratli) en 1789.
1736. G.-vROLiNE, princesse et dame, veuve de Chrétien III, comte palatin
du Rhin, duchesse de Bavière, comtesse de Voldenlz, Sponheim et
Ribeaupierre, dame de Hohenack, née comtesse de Nassau, Saarbruck
et Saarwerten, dame de Lahr, Wiesbaden et Itzsheim, tutrice en chef
et régente.
1786. Celarius, Conrad André, chirurgien à Andolsheim, touche une
gratification de 48 livres pour avoir soigné un pauvre de Wyhr.
M. 1685. Chemets, Jean, de Sainte-Marie-aux-Mines.
G. 1760. Ghormann, conseiller.
1680. Christian II, duc, comte palatin du Rhin, duc de Bavière, comte
de Voldentz, Sponheim et Ribeaupierre, seigneur de Hohenack, mort
en 1717.
M. 1769. Gonraux, Joseph, de Willer.
A. M. 1721. Cron, Jean Louis, fils de Frédéric, barbier et chirurgien à Esche-
ringen? Margraviat de Bade, Parent du superintendant, s'établit à
Riquewihr et est reçu maître en 1738. Il paye 15 livres pour ne pas
exécuter le chef-d'œuvre et 30 livres pour le dîner. La pièce IX con-
cerne probablement son fils.
A. M. 1726. Dauber, Jean, fils de David, bourgeois d'Ostheim, présenté par
Paul Ortlieb, bourgeois et tonnelier à Ribeauvillé. Est reçu maître en
1737 et exerça à Ostheim.
M. 1760. Degermann, Adam, fils d'un membre du magistrat de Ribeauvillé,
est qualifié en 177!) de plus ancien chirurgien.
A. 1730. DoLTER, Jean, fils de Jean, bourgeois de Rorschwihr.
M. 1704. DuRRENBERGER, Jean, bourgeois et chirurgien à Börsch.
A. 1718. Dureté, François, fils de feu Pierre, bourgeois de Weyler, présenté
par son tuteur André Klein.
A. 1720. DvcHELiN, Fabien, fils de feu Christian, bourgeois de Mackenheim,
présenté par Jean Gérardin, bourgeois de Berckheim, son beau-frère.
M. 1786. Eberhard, Jean Daniel, dernier chirurgien-juré, avait fait ses
études à l'université de Strasbourg vers 1760 et était docteur.
— 42 —
A.' 1683. Engler, Jean Georges, fils de Jean Georges, Haubt-Kant* de la
ville de Colmar, ^premier apprenti inscrit.
A. M. 1706. Falck, Georges l'iiiiippe, fils du pasteur de Volgelsheim, s'établit
à Ribeauvillé, reçu maître en 1713, nommé assesseur de 1716—1719,
supplée le doyen Gech pendant sa maladie et jouit de la moitié de
ses profils {nutzen), doyen de 1734—1750.
Med. 1680. Fatio, Jean, docteur en médecine de la Faculté de Montpellier,
médecin ordinaire de la cour et physicien de la ville, mort vers 1695.
M. 1695. Fehr, Jean David, de Riqucwihr, nommé assesseur en 1705, doyen
{altmcistci') en 1710 et successivement réélu, donne sa. démission le
17 juin 1734.
A. 1730. Fj-hr, Jean David, fils du précédent.
A. 1722. Felckeniiauer, Auguste Philippe Jean, fils d'Augustin, secrétaire
particulier du prince de Wurtemberg et de Montbéliard, présenté par
Jean Henri Löss, valet de chambre héréditaire du prince de Birkenfeld
et maître de la tribu. L'apprenti signe Felgcnhauer.
1749. Fischer, greffier (acluarius), prend aussi le nom de prolocollist.
Est en fonction jusqu'en 1781.
A. 1722. Flach, Jean Georges, fils de Michel, bourgeois et membre du
comité {aiisschuss], de Kiquevvihr.
A. M. 1729. Flach, Jean Pierre, fils de Jean, bourgeois de Riquewihr, présenté
par son beau-père Jean Louis Kron ou Gron. Reçu maître en 1738.
M. 1716. DU Fraizier, prévôt de Sainte -Marie, recommandé par M. de
Waldner*, est reçu maître sans passer d'examen. 11 signe du Frézier,
il avait été reçu maître à Saarlouis en 1697.
1756. FrcHs, bailly de Ribeauvillé.
1730. Gangolff, aubergiste.
M. ]7!2. Gäch, François Joseph, dit le jeune, assesseur de 1713—1716,
de 1719—1726 et de 1732—1746. Est accusé en 1720 par le doyen
Fehr d'avoir soigné le sieur Niedern, meunier à Ribeauvillé, avec des
ingrédients fournis par le bourreau {scharfrichter). Plainte rejetée. Se
dispute en 1739 avec Schreiber. Meurt en 1746.
A. M. 1733. Gäch, François Joseph, fils du précédent. Reçu maître en 1743,
assesseur en 1748 et doyen en 1764?
1. Le Ilaubt-Kunnt ou llaupt-Kann était rhôtelier salarié que la Société du Waglicller de
Colmar avait à son service. Le Wagkcller était une sorte de cercle de la noblesse où l'on se
réunissait pour manger, jouer et surtout boire.
Le plus ancien des Haupt-Kann connus est Henri Vogler, qui exerçait en 1465, le dernier
fut Jean Georges Engler ou Englert, qui cessa ses fonctions en 1688. {Yoy. Ancienne Alsace
à table, deGÉnARD. 2' édil., 1877, p. 344.)
2. Appartenant i une des plus anciennes familles nobles de Ribeauvillé.
— 43 -
A. M. 1736. Gägh, François Charles, frùre du précédent. Reçu maître en 1749,
dit le jeune, nommé doyen en 1750, figure encore en 1781 comme
chirurgien-juré. Mort au printemps 1782.
A. M. 1739. Gägh, Jean Jacob, frère aîné des précédents. Est reçu maître en
1748 après plusieurs mises en demeure de passer l'examen.
A. 1745. Gägh, François Louis, fils du maître François Joseph II.
M. 1789. GvCH, François Joseph, peut-être fils du précédent, passe ses
examens à Golmar et est nommé deuxième chirurgien-juré par la
Seigneurie'.
A. 1769. Germain, Nicolas.
Méd. 1756. Gervasy, écuyer, médecin du roi, inspecteur général des hôpitaux,
chirurgiens, pharmacies et sages- femmes de la province d'Alsace.
Méd. 1712. Gloxin, arbitre du trésor (cammerschatzscheidcr) , docteur en
médecine et en chirurgie à Golmar, est chargé de réorganiser la
corporation.
A. 1758. GÖREL, Hartmann, fils de Valentin, veneur seigneurial. Valentin
Göbel étant paralysé de la main droite, ne peut signer.
A. 1745. GÖTZ, François Ignace, fils de feu François Joseph, maître d'école
à Härlesheim (Herlisheim).
A. 1750. Gressel, Jean, fils de Jean, de Hombourg.
1730. Gretzinger, vicarius, c'est-à-dire adjoint au greffier. Georges
Frédéric Gretzinger figure comme receveur de 1725 à 1741 et comme
procureur fiscal en 1732. (Archives de Golmar.)
M. 1685. Grillon de la Parade, à Agenois, Pierre, demeurant à Sainte-
Marie. Reçu grâce à la protection de M. Colliquet.
A. 1736. Haderer, Jean-Baptiste, fils de Jean, bourgeois et vitrier à
Bergheim.
A. 1751. Hammerer, François Antoine, fils de feu F. A., receveur des deniers
de la ville de Selestat, présenté par son cousin Maurice Montfort,
bourgeois et négociant à Ribeauvillé.
A. 1741. Hasselmeyer, Jean Georges, fils de feu Eberhard, bourgeois et
chirurgien, figurant comme maître au procès-verbal, mais probable-
ment pas de la tribu de Ribeauvillé.
A. 1769. Haupt, Henri, de Sainte-Marie.
M. 1699. Heimel, Jean Christian, de Riquewihr, assesseur en 1705, second
doyen en 1713.
M. 1789. Heimel, Jean Frédéric, de Bergzabern, fait le 4 septembre 1789
une demande à la chancellerie afin de pouvoir se faire examiner et
être reçu dans la corporation.
A. 1 744. Heller, Christophe Frédéric, fils de Christophe, diacre à Munster.
I. Le nom de Gach s'écrit également Gech.
— 44 -
A. I7i7. IlEMANN, Jean Ferdinaïul, (ils de Jean, bourgeois el fabricant de
boutons à SchletL^ladt.
A. 1732. Henki:l, Juste Ludoiplie, Hls du premier valet de chambre et
chirurgien du prince de Birkenfeld à Bischwiller.
A. 1761. Hettiger, Jean David, fils de J. D., bourgeois de llunawihr.
M. 17-20. iliLDENBRAND, Johann, né à Kaysersberg, établi à Châtenois, puis
en 1728 à Colmar.
A. 1713. HiNDERMAN, Jeaii Jacob. Ois de Jean l'hilippc, tisserand el bourgeois
de Mitlelwihr.
A. 1732. IIOCHHELMER, Jcau Clément, fils de J. C, procureur de bailliage à
Wihr eu plaine, présenté par Jean Pierre Koch, receveur général
[renlmeisier) à lUbeauvillé.
A. 17 IV). HuRSTEL, François Joseph, fils de Simon, directeur de la poste,
bourgeois émérite et aubergiste à la Couronne à Benfeld.
A. 1760. Imfeld, ïheobald.
A. 1712. Je.\ndrl\, Jean David, fils d'Arnold, bourgeois et conseiller à
lieickheira.
M. 171?. Jängkr, François Ignace.
A. 1721. J.^NGER, François Louis, fils de François Antoine, chirurgien et
maître d'école ù Kogenen (Kogenheini).
A. 1708. JöRDT, Sébastien, lils de Matheus, bourgeois et marécbal-lerrant
à Gbâtcnois.
A. 1718. Karcher, Jean, fils de Lorenlz, bourgeois à lierckheim.
1774. IvARCHER, Jacob, perruquier, est accusé le 21 janvier d'avoii' pra-
tiqué une saignée et cité devant le prévôt pour être condamné.
17X0. K.ÄLFER, menuisier, a réparé la boîte.
1711. Kalifmann, Jean Michel, aubergiste de la Fleur.
A. 1763. Kaysser, François Joseph, fils de Jean Michel, bourgeois el maître-
tailleur à bischwiller.
.M. 17li. KiENER, Andreas, de lli((ue\vilir.
A. .M. 1761. Klei.n, Jean Frédéric, fils de Mathias, aubergiste du Mouton et gour-
met a Ribeauvillé, s'établit à Sainte-Marie et est reçu maître en 1779.
A. 1709. Kleinlogel, Joseph, fils de Jean-Haptiste, maire {srhulthciss\ de
lîorschwilii'.
M. 1680. Klingel, Jean Henri, fils de Grégoire, procureur du conseil. En
lOllt un Grégoire Klingel était slutthalier (prévôt).
A. 1750. Kobelen, Henri, fils de feu Jean, hôtelier de la Cigogne à
Schleltslatt, jirésenlé par son tuteur Schweig.
A. 1748. Köbehle, Antoine, fils de feu Ilippolyle, bourgeois de Sainl-
Hippolyle. Dans le registre II ce nom est inscrit Kübele.
M. 1761. Koehli:h, Jean Frédéric, fils de Jean, bourgeois et maîlre-tonnellier
à Ilibi'iiiivillc. est nommé chirurgien-juré en 1762 et doyen en 1764.
— ^5 —
V. 1761. KoEHLER, (le SaiIlte-Marie-a^x-^fines.
A. I7(i'.i. KoKiiLER, Jean.
A. 1740. Kreib, Jean Jacob, fils de Jean, bour}>eois de Matzenheim.
(;. 1729. Kroeber, conseiller qualifié de hochverordneter Oberherr.
A. 1732. Kimmer, Jean Frédéric, fils de Jean Jacob, bourgeois de Mühlberg,
présenté par Georges Frédéric Gretzinger, procureur üsc-AUHofschdßiier).
A. 1767. KuMMiCH, François Joseph, de AViller.
A. 1781. Klmmich, François Xavier, de Strasbourg, est le dernier apprenti.
M. 1751. Laurent, Jacob, fils de Michel, grcITier du bailliage de Zellenberg,
s'établit à Châtenois.
A. 1773. Laurent, de Châtenois, fils du précédent.
1786. Legermeyer, chirurgien-juré du bourg de Sigolsheim, touche, en
exécution de l'ordonnance de Mgr. l'intendant, une gratiflcation de
100 livres pour avoir soigné les pauvres du bailliage d'Orbey.
M. 1733. Lehmann, Jean Gottfried, fils de Jean Christian, ancien chirurgien
de la ville minière de Sangerhausen (Saxe), va s'établir à Deux-Ponts.
A. M. 1717. Leininger, Georges Frédéric, fils de Christophe, bourgeois et
charron à Ribeauvillé, s'établit à Riquewihr et est reçu maître en 1732.
M. 1736. Leist, -Nicolas Leopold, de Rexen, écrit ailleurs llixcn (Rixheim).
A. 1732. Leitsch, Frédéric, fils de feu Etienne Balthasar, tonnelier de la
cour à Emendingen, Margraviat de .Bade, présenté par son beau-frère
Bernhardt Greiner.
A. 1762. LoFFET, Benedict, fils de Nicolas, bourgeois et chaudronnier à
Colmar.
Méd. 1735. Lorentz, Adam, médecin aulique et physicien de la cour en 1757,
meurt en 1766.
A. 1752. Lorentz, Franciscus, fils de Jean Michel, huissier seigneurial,
présenté par Jean Meyer, bourgeois et tonnelier à Ribeauvillé.
Méd. 1768. Lorentz, Bernard, fils d'Adam, médecin surnuméraire du Roy,
est envoyé en Corse. (Voy, pièces XIII et suivantes.)
M. 1721. Lösch, Jean Henri, fils de feu Jean, hôtelier à Nuremberg. Était
valet chez Chr. Ulrich et après sa mort a continué à tenir boutique
chez la sœur de ce dernier, et même prit un valet. Sommé en 1720
de passer l'examen de maîtrise, il est reçu avec la plus grande in-
dulgence. En 1726 il est nommé trésorier de la tribu. En 1729 il
est de nouveau l'objet d'une plainte pour avoir occupé deux valets
sans produire leurs certificats d'études.
A. 1760. Low, Joseph, fils de Kilian, bourgeois et raaltre-tonnelier à
Ribeauvillé.
M. 1715. LuDWiCx, Michel, de Riquewihr.
A. 1731. Mäglin, Louis, fils de feu Louis, procureur du bailliage de Marckols-
heim, présenté par son oncle Mathieu Schilling.
- AQ —
A. 1760. Marchal, François Lorentz, fils de Jean Nicolas, liuissier royal à
Uibeauvillé.
A. 1732. Marchanquez, François Ignace, fils de Joseph Antoine, docteur
en médecine à Épisnal, présenté par sa mère et Jean Herr, huissier
fvar. Marchanguezl
M. 1704. Mattiss, barbier et chirurgien à Rorschwihr.
A. 1720. Malritz, Georges Christophe, fils d'Ambroise, bourgeois de Behlen-
heim.
A. 1708. MESSERSCfiMmT, Jean, fil.« de Jean Georges, bourgeois, maître
d'école, membre du conseil de fabriiiue et de sa profession cor-
donnier à Rorschwihr'.
M. 1719. Meyer, Johann, bourgeois et ciiirurgien à Ammerschwir.
A. 1719. Meyer, Jean Jacob, fils de Jean, bourgeois et maître de l'hôtel
de l'Ours à Uibeauvillé.
A. 1751. Meykr, Jean Georges, valet employé chez le maître Rösch, n'est
pas muni de certificats valables et doit être renvoyé dans les 24 heures.
M. 1749. MoLiTOR, Henri, né à Mayence, certificats de Mayeiice. Nommé
trésorier en 1751, il part pour l'armée royale avant 1759, en oubliant
de rendre ses comptes et en emportant environ 55 livres qu'il avait
encaissées.
A. 1769. MoLLiNERi, Charles.
A. 1767. MoN'TAGNON, Valentin.
A. .M. 1729. MossEDER, Lorentz, fils de feu Jean Jacob, négociant à Kehl,
s'établit à Willer, est reçu maître en 1745.
M. 1680. Miller, Jean, dit l'aîné, bourgeois et chirurgien de Uibeauvillé,
secrétaire du conseil et membre du magistrat, est nommé chirurgien-
juré et assiste aux premiers examens.
M. 1681. Müller, Jean, dit le jeune, exerce depuis environ 20 ans et est
nommé maître avec extrême indulgence.
M. 1700. Müller, Jean, de Bercklieim.
L'un des trois Müller était assesseur de 1713 à 1728 et trésorier
en 1732.
A. M. 1714. Mlller, Martin, fils de Jean, assesseur, reçu maître en 1729.
A. 1767. Naigeot, François Joseph.
A. 1719. NusswiTz, Jean, fils de Jean, bourgeois à Reblenheim.
1780. Ortlied, relieur.
Méd. 1695. l'APELiER, docteur en médecine et en philosophie, médecin ordi-
naire du prince et physicien de la ville, meurt vers 1710.
1. C'est la seconde fois que nous voyons un maître d'école exercer en m<?me temps une
autre profession (voy. Jauger). Le titre de maître d'école au commencement du dix-huitième
siècle était surtout honoriüque et peu rémunérateur.
— 47 —
G. 1733. Patrick, conseiller, fait un intérim en 1733 et assiste le con-
seiller Krœber en 1735.
A. 1705. Petser, Beatus, présenté par son tuteur Matheus Hegelbacli.
M. 1746. Peyer, Henri, de Golmar, habitant Baldenheim.
A. 1746. Peyer, Jean Philippe, fils de Henri.
M. 16<S5. PiNNEAU ou PiNO, Hilarius, de Saumur, muni d'un certificat de la
ville d'Amsterdam.
G. 1745. Radius, conseiller.
A. 1715. Raffel, Jean, fils de Mathis, maître.
M. 1775. Reigert, François Joseph, de Bergheim.
A. 1741. Reitz, Georges Guillaume, de Traben?
1786. Renaudin, conseiller du Roy, médecin inspecteur des hôpitaux
militaires de la province d'Alsace, reçoit de l'intendance du bailliage
de Ribeauvillé comme honoraires une somme annuelle de 120 livres.
A. 1718. RiOT ou RiOTTE, Jean Jacob, fils de J. J., bourgeois et portier,
de Berckheim.
M. 1751. Rösch, Jean, fils du pasteur luthérien de Hunawihr, s'établit à
Sainte -Marie et prend le titre de berg chirurgus, chirurgien des
mines'.
A. 1711. RoHMER, Ernest Ignace, fils de Fabius, grefiier de la ville de
Benfeld.
A. Méd. 1753. Rosé, Félix Eberhardt, fils de Louis, bourgeois et négociant
(pharmacien) à Ribeauvillé, nommé médecin ordinaire en 1767.
A. 1758. RÖSSEL, Jean Michel, fils de J. M., aubergiste du Gerf et gourmet
à Riquewihr, présenté par Jean Weiss, boucher et par son tuteur
Jean Jacob Herz.
A. 1729. ROTHGLTZ, François Jacob, fils de Jean Georges, bourgeois de
Rorschwihr.
A. 1736. RüBERT, Mathias, fils de feu Jacob, cuisinier de la bouche {Mund-
koch) du général Buschau à Vieux-Brisach, présenté par son beau-père
François BischoCf, bourgeois de Bergheim.
1756. Saupé, chirurgien strasbourgeois, interprète de l'inspecteur Gervasy.
A. 1730. Say, Georges Leopold, fils d'Antoine, au service de veuve la
princesse de Montbéliard, présenté par Jean Gharles Loch, son secré-
taire.
A. 1714. ScHECHTEL, Jean Simon, fils de Lorentz, bourgeois de Dambach.
M. 1772. ScHEY, Jean, né à Stebach en Souabe.
M. 1722. ScHLAPPRiSKY, Jean Antoine, né à près de Rhinfelden,
établi à Obernai.
1. Au moment où Ton s'occupe de remettre en exploitation les mines de Sainte-Marie, il est
intéressant de constater que les mineurs avaient leur chirurgien.
- 48 —
A. M. 1730. ScHMin. Cliristiaii, (ils de feu C, (enmer de \-d ûime (zcliendmeycr)
du [jrinco palatin à Riquewilir, présenté par son tuteur Jean iacoh
Hertz, s'étal)lil :"i lliquewilir et est reçu maître en 1738.
A. 173:. ScHMiD, Jean Frédéric, frère du i)récéden(, présenté par son oncle
Jean David Minder, assesseur de justice à IFunawilir.
A. 1735. ScH.MiDT, Jean Christophe, fils d'André, membre du conseil de
Hiquewihr. s'établit dans cette ville et est nommé en 17(S1 chirurgien-
juré par la seiirneurie. sans avoir été reçu maître par la corporation
de lUbeauvillé.
M. 1752. Schmitt, Valentin, de Sainte-Marie.
A. M. 1752. Schmitt, Valentin, fils du précédent, s'établit à Sainte-Marie et
est reçu maître en 17(t9.
A. 1756. ScHMiü, André, lils d'A., de Saint-Hippolyte.
A. 1745. ScHNKiDER. François Louis, de Sclileslatt, présenté |)ar son tuteur
Chrétien Kress, bourgeois de llibeauvillé.
M. 1753. Schneider, Antoine, de Soullz.
Méd. 1734. Schott, Otton Philippe, docteur en médecine, nommé médecin
ordinaire (Hof-, Suitt- und Landphysirus), meurt en 1757.
M. 1744. Schott. Charles Guillaume, de Heblen (Lieblenheim).
A. 1745. Schott, Frédéric Jacob, fils de Jean Christian, conseiller du consis-
toire du prince do Wurlemberi.; et pasteur à lieblenheim.
A. 1755. Schott, Charles Frédéric. Ills du médecin, est inscrit gratuitement,
M. 1737. Schreiber, Philippe Jacob, de Constance, a pratiqué à Wintzen-
heim, a fait partie de la corporation des chirurgiens de Haguenau.
puis vient s'établir à Ribeauvillé et paie trois louis d'or de droits
d'entrée sans passer d'examen, élu trésorier en 1748, chirurgien-juré
en 1751, remplit de nouveau les fonctions de trésorier et meurt vers
1756; la famille ne peut rendre l'argent de la caisse.
A. 1770. Schreiber, Christophe Henri.
M. 1781. Schreiner, Jean Chrétien, (ils du chirurgien-juré de neblenheim;
a fait ses études à Strasbourg .^ous la direction du chirurgien-juré
Schmeller, et produit un certificat signé do MM. Diebold, Isengarth,
D'Corvinus, prof. Flirmann, I)'' liœderei', prof. Lobsteiu et de M. Chairon,
chirurgien-majeur de Ihôpital royal de Golmar.
M. 1732. ScHi)ssLER, Jean Hlie, de Munster, valet de chambre héréditaire,
avait épou.sé Dorothée Ulrich.
A. M. 1733. ScHWARTz, Jean, fils de Joseph Uernhard, bourgeois et conseiller
à Munster, présenté par ,son oncle Gretzinger, est reçu maître en 1740.
A. 1740. ScHWARTz, Jean Frédéric, frère; du précédent, présenté par
Gretzinger.
M. 1786. Schweitzer, Protasius, né à Vieux-Brisach,
V 177G. Sichler, Dominique, de Guémar.
— /iO —
A. ITlfi. SiGEL, François Ignace, fîls de Josepli, maître de poslc à Denreld.
A. ITl'.K SiEGFJL, François Antoine, fils de feu Üieboll, bourgeois et liôte-
lier à lienfeld, présenté par Jean-Baptiste Kümmerer, son beau-père.
A. 1754. SiGRiST, Abraham, fils d'A., chirurgien et opérateur, présenté par
son beau-père IMiilippc l'.eycr, candidat en chirurgie à Jebsheim ou
Haldenbeim.
M. 1735. Silbermann, Ignace, bourgeois et chirurgien à Oberbergheim.
A. 1753. Silbermann, Joseph, fils du précédent, est accusé en 1773 d'exercer
sans avoir passé l'examen, d'avoir mal soigné un jeune garçon; il
est sommé i)ar le conseil de produire dans les huit jours au i)ro-
cureur fiscal un certificat d'examen.
A. 1707. Simon, Emmanuel, fils de Georges Jacob, apothicaire à Barr.
M. 1730. Stägmann ou Steegmann, fils de Jean Ghristopiie, fils de Joseph
Adam, de Friedring (Saxe-Gotha), élève de Justo Christoph Eissner,
statt und land chirurgo à Eissenach.
M. 1781. Steinbrenner, Jean David, de Wasselonne, nommé chirurgien-
juré la même année.
G. 1716. Steinheil, conseiller, député de la seigneurie {hochfiirstl. Dcpv-
tirter), justificator.
G. 1743. Steinheil, Frédéric Jacob, fils du précédent. Suppléant du con-
seiller Patrick, délégué du conseiller Krœber en 1744, assesseur
en 1745.
G. 1777. Steinheil, L. G. W., senior.
1786. SÜFFERT, L., grelTier.
M. 1767. Thierfelder, Jean Ghrétien Gottfried, de Munsiedel, burggraviat
de Nuremberg. A fait son apprentissage chez son père, Jean Gbris-
tophe. Est accusé en 1768 de ne pas se conformer aux statuts (art. 8).
S'excuse de son ignorance, le greffier absent en 1767 ne lui ayant
pas lu les statuts; ceux-ci lui sont lus, mais il paye les frais de
cette séance extraordinaire.
M. 1764. Thim, Jean Gottfried, de Beblenheim.
A. 1725. Tirant, Jacques, fils d'Elisée, inspecteur royal des grandes routes
à Strasbourg.
A. 1721. Träger, François Joseph, fils de Mathieu, hôtelier éraerile {vor-
nehmer) et maître de poste à Schlesladt. Il signe Dreger.
M. 1680. Ulrich, Jean, dit l'aîné, bourgeois et chirurgien à Ribeauvillé,
est nommé chirurgien-juré; meurt en 1705.
M. 1702. Ulrich, Jean, dit le jeune, fils du précédent, nommé trésorier en
1724, en 1729, assesseur en 1734; meurt en 1746.
M. 1705. Ulrich, Jean Philippe.
M. 1712. Ulrich, E. Christophe, trésorier en 1718; meurt en 1719.
M. 1720. Ulrich, Jean, fils du procureur de la ville et du bailliage.
E. SX. — (M.) ^
— 50 -
A. 1723. ULRICH, Jean, fils de feu Jean, barbier de la cour et maître.
A. 1735. Ulrich, Jean, llls du maître et assesseur Jean.
A. 1739. ULRICH, Christian, llls du maître.
A. 1744. Ulrich, Jean Michel, fils du maître.
M. 1680. Vogel. Jean l>aul.
M. 1705. VopORTSKY, Joseph Jean Guillaume, né à Mittehvihr et demeurant
à Jebsenheim (Jebsheim).
1719. Waille', bailli {Ambtmann).
A. 1708. Wälder, Henri, fils de Jean Pierre, bourgeois et potier à Ribeauvillé.
1780. Weber, Jean Jacob, coutelier à Strasbour^i, fabricant d'instruments
de chirurgie,
M. 1720. Weyh, Antoine, né à .Marckolsheim, demeurant à lieickheim.
A. 1716. Willencourt, Jean Baptiste, fils de Jean Louis, médecin à
Berckheira.
M. 1714. WiNDHOLTz, François Ignace, trésorier en 1720—1723, doyen en
1748.
M. 1718. W'inter, Jean Guillaume, fils do feu le pasteur évangélique de
Boftzheim. Ancien Compagnie feldscherer, assesseur de 1729—1731
en 1748, cliirurgien-juré en 1752.
A. M. 1734, Winther, Guillaume, fils du précédent, reçu maître en 1745.
A. 1744. Winther, Georges Louis, frère du précédent.
A. 1774. W^inter, Jean Charles, fils de Guillaume? maître à Jebsheim.
A. 1723. Wirth, Ignace, lils d'Erasme, bourgeois et chirurgien à Kustach,
présenté par Michel Laurent, huissier à Ribeauvillé.
C. 1746. Wittmann, conseiller.
A. 1712. Wix, Philippe Henri, fils de Jean Henri, de Riehen, margraviat
supérieur de Schöpfen?
A. 1715. Wursting, PhiUppe, fils d'Alexandre, chirurgien à Darabach.
A. 1713. Zeheder, François Louis, fils de Charles Emmanuel, de Berne
présenté iiar Jean Georges Hann, bourgeois et tonnelier à Ribeauvillé.
M. 1764. Ziegel, Mathias Adam, d'Ingersheim, a été reçu maître de la tribu
de Colmar où il s'était d'abord établi, mais voulant s'installer à W'ihr-
au-Val, il se présente à la tribu de Ril)(>auvillé et est reçu sans examen,
en payant comptant deux louis d'or.
1. Maugue dans son Histoire naturelle de la Province dWlsace, manuscrit de la bibliothèque
nationale, raconte à son sujet riiistoire suivante, p. G60. — J'ay vu M. Vale Bailiif de Ribau-
viller, homme d'un bon esprit et d'un esprit orné, pâlir à la veue et à l'odeur des pommes
qu'on avait servi sur la table. Il m'a conté avoir eu un frère qui avait la même antliipathie
pour les pommes; ses parents se mirent en teste de la surmonter en lui en faisant manger
déguisées dans quelque ragoust. Us y réussirent, car il en mangea sans s'en appercevoir, mais
un quart d'heure après, il lui survint des cardialgies et des violens vomissements qui ne se
terminèrent que par la mort.
- 51 -
A. M. 1714. Ziegler, Âmbroise, fils de Jean Paul, recteur à Golmar, reçu
maître en 1725.
A. 1726. ZiEGLER, Jean Paul, fils de Balthasar, recteur de l'école évangé-
lique de Riquewihr, s'établit à Munster; reçu maître en 1735.
Â. 1754. ZiEGLER, Jean Paul, de Munster, fils du précédent, ne figure pas
aux engagements.
A. 1745. ZiEGLER, Bastien, fils de Joseph, bourgeois de Soultzraatt.
M. 1753. ZiEGLER, Sébastien, de Soultzmatt ou d'Isenheim, est refusé et se '
représente en 1766. {Probablement le môme que le précédent.)
M. 1789. Zimmermann, Jean Guillaume, né à Mülheim, duché de Bergen.
A. 1730. ZiRCKEL, Christian Reinhard, fils de Jean Reinhard, procureur du
bailliage de Zellemberg (amptschafjher).
En résumé, dans l'espace de 110 années furent inscrits 133 apprentis et
reçus 90 maîtres, dont 18 seulement avaient fait leur apprentissage à Ribeau ville
même.
Les apprentis se recrutaient dans toutes les classes de la société. Parmi les
pères dont nous avons pu établir la profession, 45 étaient bourgeois et
exerçaient un métier quelconque, 24 étaient fonctionnaires et 6 pasteurs.
11 y avait par contre 38 apprentis qui étaient fils ou frères de chirurgiens,
médecins ou apothicaires. On peut même remarquer que certaines familles
fournirent un nombre considérable de chirurgiens : 6 Birkel, 6 Gäch, 3 Kœhler
3 Lorentz, 4 MuUer, 4 Schott, 9 Ulrich, 4 Winter.
La profession de chirurgien était donc assez recherchée; mais, comme de
nos jours, elle ne paraît pas avoir toujours été lucrative pour tous. Ainsi nous
savons que la famille Schreiber, après la mort du chirurgien, ne peut rem-
bourser les petites sommes qui devraient être dans la caisse de la société,
mais qui ont été détournées de leur destination. Molitor file avec la caisse et
ne reparaît plus. Tous les ans on est obligé de donner des secours de voyage
à des compagnons de passage, etc. . . .
Il n'y a pas longtemps on pouvait encore entendre, à Aubure par exemple,
qualifier le médecin de «Monsieur le barbier», sans vouloir y mettre une
intention malveillante.
Pièces justificatives.
Pièce I. (Registre I.)
Ordonnance portant création de la corporation des chirurgiens-barbiers
de RibeauviUé.
D. 14. novembris 1680.
Nachdem der Durchleuchtigste Fürst und Herr, Herr Christian, Pfaltsgrav bey
Rhein, Hertzog in Bayern, Grav zu Voldentz, Sponheim und Rappolstein, Herr zu
— r)3 —
llohenack «unser gdstr. fiirst und Herr», zu abstoll- und Verhütung allerhand
schädlicher Unordnung, so undcr den Wundärtzteii und Barbierern allhie,
biesshero eingeschlichen sein möchte, und noch ferner einreißen könte:
bewogen worden, vermittelst stabilir- und ertheilung gewisser dem gemeinen
wessen, so wohl als ihnen den Wundärtzten selbst nützlicher Arlicul und
Ordnungen, ein gnadigsten einsehen zu haben, vor zu dann allerl'orderist nölhig
erschienen, daß nicht allein die von der sambllichen Meisterschaft, erkiesene
zween Geschworne Meisler, alli auch folgents alle die überige welche hiesigen
orts Ihre Kunst durch öffentliche Praxim zu exerciren gedenken, ordentlicher
weise examinirt und Ihrer Habenden Wissenschaft und capacität Kundschaft
eingezogen werden: In massen dann zu unterlhänigste folge, Höchst gedacht
Ihrer Durchl. gnädigsten Intention, am heut dato der anfang gemacht, und
durch i\en Wohl Kdel, Vest und Hochgelehrten Herrn Johannem Fatio Medi-
cinae et Ghirurgiae Doctorem unserer gnädigsten Herschaft Wohlbestelten Leib
und Hoff Medicum auch Hiesiger Stadt Physicum, da(5 examen vorgenommen,
und in gegenwart mein des zu end subscribirten llathschreibers allhie,
II. Johann Müller der ältere und des Raths, alli von übrigen chyrurgis er-
kiester gescliworner und ältister meister der Artzney, von wohlgedachtem
Herrn Hoff Medico, sowohl über innerlich al(5 äußerliche Kopf Verwundungen,
dergleichen über die Zufällen der Augen, Ohren, mund und nassen, Wie nicht
weniger über alle Verrenkungen, sowohl des Halses, der Schultern, achseln,
Ellenbogen, Hände, Hüpfen und Knie Fuß wie vielerley wege sich solche
Begeben und zu tragen, können, und wie je nach Beschaffenheit deuenselben
mit einriebt- und Heilung zu begegnen; Sodann über alle so wohl am obern
alß undern Theil des Leibs Begebende äußerliche Verletzungen, alß hieb,
stich, Schüsse, auch Arm, Bücken und Beinbrücke, ordentlich und mit gehörigen
umhsländen, sonderlich umb die erkantnuß des Kaltenbrandts und Verhütung
desselben examinirt und lîelVagt worden:
Welcher dann darauff, sich nicht allein dem Examini gutwillig submittirt,
sondern auch darauf seine Wissenschaft also an Tag gegeben, daß Wohl-
ernanter fürstr. H. Hoff Medicus sich damit vergnügt gehalten.
Registre I, p. 1.
Pièce II. (Registre Hl.)
Engagemenl d'apprenti.
Anno 1G83.
Erscheinte bey versamieler Meisterschaft allhier der löblichen Chyrurgia und
gei^chworenen wundlärtzen Heri' Johann Ulrich burger und geschworenen wundt-
arlzl allhier in l'.appoltzweir und Brachte vor ermelten Herrn, das weillen er
Hanß Jörg Englern weyli : Hanß Jörg Englers gewessenen burgers und Haubl-
- 53 -
liants' der statt Colmar ninterlassenen Hhlichen Sohn zu sich evmelle Kunst
zu erlernen auchmcn, willens seye, deswegen n;ich weil.) und ortnung löblicher
Meisterschaft ersucht solchen einzuschreiben;
nachdeme nun in difi sein lUlliges Begehren eingewilliget wordten, zu vor
aber er II. Johann Ulrich mit handt und mundt zugesaget, das nr gedachten
Kiigler als künftiger Lehrjung seinen besten V(;rmögen nach zu Informirn,
hingegen aber ist ermelten Jungen genugsamlich vorgetragen wordten das er
sich in werender seiner dreyjahrig lehrzcit g(;horsarn fleißig from und auf
rocht verhalten solle, d(!ss(!n er auch versprochen nach zu kommen, wie auch
Ist zu gleich sein geburlhs briefî produciert wordten, und all.) aulV derer heilen
billiches begehren durch beshehne umbfrag bewilliget und eingeshriebeu
wordten. In beyseyn untershribenen, llappshweir, d. 12. Jannuarii.
JopiAN Fatio, Med. Et chir. d. fürsll. llaplt. llochfürstlicher Leih undt
Hoff Medicus auch ordinari Statt Yisicus.
Johann Muller, des raths und geschworen, altmeisler.
Johann Paul Vogel, Chirurg.
Johann Heinrich Klingel, Chirurg.
Registre 111, p. 1.
l'iÈGE 111. (Archives de Colmar.)
Lehrbrief ou certificat d'études délivre après trots années
d'apprentissage^.
Wier hernach benahnnte vor unl.i und mit Nahmen samtlicher Privilegirt
und Examinirter Meister der Barbier und Wundartzney-Kunst alhier zu Rappolls-
weiler und Mariakirch teutsclier seilen, allj Johann Ulrich der Aeltere, Frantz
Joseph Cecli und Johann David Fehr, Urkunden und bekennen hiermit und
in Krafft diljes, dalj an heut zu Endgemeltem dato vor unli erschienen der
ehrenhaffte und Kunsterfahrne Herr Johann Heinrich Klingel Barbierer und
WuQdartzt und dilier Zunfft Mitmeister zu erkennen gebend, wie das ihme
furweil-ier dilöes der ehrsame und bescheidene Gregorius Klingel sein ehelicher
1. Le Haupt-Kann ou Huupt-lvant était l'hôtelier salarié que la Société du Wag Keller Au
Colmar avait à son service. C'était eu quelque sorte le gérant de ce cercle. 11 était dépositaire
responsable du mobilier, des gobelets d'argent et de vermeil, du linge, de la vaisselle, des
jeux, etc. ... Il gouvernait la cuisine, il s'engageait à respecter les associés, à obéir aux deux
délégués de la compagnie, à ne point surfaire les échos et à traiter les consommateurs avec
zèle, droiture et attention sur le pied de la taxe convenue à son entrée en charge. Le plus
ancien de ces Haupt-Kann connus est Henri Vogler, qui exerçait en 14G5, le dernier fut Jean-
Georges Englert, qui cessa ses fonctions en 1088. (Gékaud, Ane. Alsace à table, 1877, p. 34i.)
Y a-t-il eu erreur de Gérard, ou bien notre jeune apprenti est-il devenu à son tour Haupt-
Kann, ce que pourrait faire croire la similitude des prénoms.
2. Archives de Colmar, série E, liasse 244-1.
— 54 -
Sohn den 22. Docembris 1G99' in damahliger ge^^^nwarth IIcMTn Hilarii Pineau
ppschworenen , Herrn l'ierre Grillons beedcr barbierer und Wundartzl zu
Mariakirch Teufscher seilhen auch dießer Zunft mitmeistern, sodann unserer
obgemelt für einen Lchrjungen der Barbier und Wundartzney Kunst ordentlich
der gewohnheit nach, auff drey Jahr eingeschribiMi worden, derselbe daraull
hin seine 3 jiihrige Lehrzeit völlig aufigestandten und erstritten auch erwehnte
Barbier: und Wundartzney Kunst und wa(:> derselben anhängig, bestem seinem
Vermögen nach erlernet nuiimehro aber zu vcrhoffender fernerer Promotion
solch seiner autïrecht und redlich erlernten Kunst, wie auch bisherigen Ver-
haltens halber Scheins und Idirbriels solchem anbehörigen Orthen haben für-
zuweiüen benöthiget wäre dannenhero um dessen erlheylung lleyljigst ange-
sucht und gebellen; wann wir nun sein Grcgorii Klingeis angesucht begehren
nicht unbillig erachtet, benebenst die Wahrheit sonderlich gegen denen so
sich ehrlich verhalten ohnedem zu befördern geneigt nicht weniger obange-
reglcr herr Johann Heinrich Klingel alß lehrmeistor dato bey seinen wahren
wortten Ehr und Treuen aufjgesagl dali bemelter Gregorius Klingel s(;in Sohn
und gewester Lehrjung angezogen 3 jähr völlig ausgestanden, die Rarbier und
Wundarztneykunst zimlich ergriffen sich des Badens und Schrepfens niemahlen
thcilhaftig gemacht, inzwischen sich auch jederzeith al(i einem ehrUebenden
Lehrjungen geziemet auffrichtig redlich getrau willig und gehorsam erzeigt
dergestallten daß er Herr Klingel samt den seinigen ihme nichts als Liebs
und Guts nachzusagen weiß, ihme auch alle Beförderung hertzlich gerne
gönne, alß haben wir um angeregter motiv seines wohlvcrhaltens nach-
beschehener Umbfrag ihme Gregoriiim Klingel allerforderist seiner erstrittener
Lehrjahren halben ledig gesprochen, auch ihme zu Steur der Wahrheit gegen-
wärtigen schein und lehrbrief mittheilen also seinem billigmäßigen Petito
willfahren und attestiren wollen, daß derselbe angeregte drey Jahr wie recht
gelernet ordenüicher weisse eingeschriben anbenebenst in angezogener lehrzeit
sich yederzeith (änderst unß nicht vorkommen) fromm, redlich, auffrichtig,
gehorsam und willig erzeigt, und seinen Abschied mit wissenden dingen ge-
nommen; gelanget dennoch an jedermännighchen waß Standes und Würden
die seyn sonderlich aber an diejenige besagter Kunst erfahrner Meister und
Gesellschafften unßer respective ünterthänig unter dienstlich und freundlich
bitten, Ihme Gregorio Klingel seiner aufrecht und redlich erlernten Kunst
auch sonsten wohlverhaltens halber aller orthen Beförderung zu erweißen,
und ihme dießes unseres Attestati mercklichen Genuß empfinden, auch bestens
llecommendirt seyn zulassen so wir bey allen Begebenheiten bestmöglich zu
reciprociren erbietig zu Mehrer Bestättigung dessen ist gegenwärtiger Lehrbrief
auff unßer unterthänigstes ansuchen mit deß durchleuchtigsten Fürsten und
Herrn, Herrn Christian des Jungern Pfaltzgraf bey Rhein, Hertzogen in Bayern,
1. L'engagement de cel apprenti ne figure pas dans le registre d'inscription.
- 55 —
Grafon zu Voldcrifz, Sponhoim und llappolstoin etc. Unseros Gnadipslnri Fürsten
und Herron aiiliangendoin gewohnlichem furstl. Gantzeh^y Secret, nebst unserm
der MoisterschafTt fjewohnlichem ZunOTt Innsigel begräffliget worden.
So geben Rappoltzweiler den '{. Januar 1703.
L. S. L. S.
Pièce IV. (Registre I.)
Réception de Maître {par ordre).
Donnerstag den 27. Septembris 1685.
Ist in Beyseyn Herren Joh. Fatio Hochfürst. Pfaltz Sponheimischen HolT
Medici, H. Johann Ghemets, H. Johann Ulrich, Johann Paul Vogels, Johann
Heinrich Klingeis, Johann Müllers und Hilarii Pinneau zugegenstehender Pierre
Grillon de la Parade à Agenois dem gewohnUchen Examini fürgestellet
werden. Ob man nun wohlen anfänglich Bedenken, getragen, selbigen in An-
sehung Er denen in Händen habenden Articuln gemäß keinen Lehrbrief pro-
duciret, sonderlich aber auch in Theoria alß praxi Bey vorgehabter Examination
seine Ignorantz genugsam an Tag geben, zu admittiren, so hat man jedoch in
favor und respect Herren Colliquets, auch nach eingehohltem Bericht von
denen Hochfürstlichen Herren Käthen allhier sich dahin erklärt, daf5 Bedagter
Grillon zwar dem Gorpori inscrirt Ihme jedoch auf Ein Jahrlang, weder Lehr-
jungen noch Gesellen anzunehmen, verwehret seyn solle. Biß nach verfließung
gedachten Termins Er bessern Beweiß mehrerer Gapacitaet von sich geben,
und Behörigen orts wieder anmelden werde; Wobey Ihme annoch injungirt
worden, keinen gefährlich Scheinenden patienten inner solcher zeits allein,
sondern Jeder zeits mit Zuziehung H. Ghemets oder obged'' Hilarri Pinneau zu
tractiren, auch versprochener maßen seinen Lehrbrief zu banden zu bringen
und gebührend zu produciren.
Pièce V. (Registre I.)
Réception de Maître. N" 2.
Actum Rappoltsweyhr d. 13. Jully 1744. Pres. S. T. H. Assessor Sleinheii,
Herrn D"" Schotten alß Physici der beyden 11. assessor. Bechen undt Ulrichen
undt der beyden H. mitmeisterm.
Erscheine H. Garl Wilhelm Schott chirurgiae candidatus von Bebten, zeigte
geziement an, was gesfelten Er 7. Decembris 1733 dem Ehrengeachten, und
kunst Erfahrenen H. Johann Joseph Spachen, die Barbier und wundarzney
kunst zu erlernen auflfgedingt und den, aufiF bemete Zeit 1736 vor offener
Ladt ledig gesprochen, auch ihme ein formlicher Lehrbrief mitgelheilt worden ;
nachdem Er nun auf dießer seiner erlernten Kunst, seit hero gereißet ver-
schiedene Barbier stuben frequentirt sich zu perfectionirt, dermahlen aber
sich entschloßen Sich dem Examini zu submittiren als wolte er gebetten
- 56 —
haben, ihne zu admittiren; wari man nuo sein vor undt anbringen, der
Wahrheit gemäli bel'iiudcn alli hat man denselben würklich admittirt; da dan
durch vor Edelged. Herrn D' Schotten, der anfang mit der Chirurgie folglich
der Anadomie und nacligehendts mit der osteologie gemacht, nach dießem
continuirlo H. assessor Bach, und H. Johann üh'ich mit crocurischen fragen,
über wunden, Bein, und armbruch, aucii andern chirurgischen zufallen,
Endlich wird derselben, über daß Ihmc vorgeschribenen und auferlegte meister-
stQck SU in Euj|)Iastra Opodeldoch wurtzii und daß Balsamuni vulnerarlum
Lemort bestehet cxaminirt, und auf art und \v(!is er solclies coinponiren wolle,
wan nun aulj allen denen beschchen antworten, wahrgenohmen, dafi der
H. Candidatus, denen Herrn Examinatoribus satt seine satisCaclion geleissel,
auch über daß moisterstUck, genügsame ktmzt-ichen seiner Wissenschaft an Tag
gelegt, als hat derselbe den wiirklichen Eydt auf die articuls zur Ladt ge-
sprochen, mit hin dießem Prothocollo alß mitmeister dießer Zunft incorporirt
worden Jcdocli daß derselbe nebst dei' ordinari gebühr 15 liv. vor daß meister-
slück crb'gen solle. Alles getreulig und ohne gefährde actum vt sujira.
FniEnRiCH J.\C0B Steinheil als Otto I'hilipp Schott, Med. D'
Üeputalus von Herren rathen et Physic. ordinär. Gomilatus
Kroeber. Bappolsteinensis.
T. Joseph (Jäch.
J. Ulrich.
Windholtz.
BiRGKEL vor dießermahl requirirt.
Pièce 6. (Arcliives de Colmar. Ë. 47.)
Capie de l'Extrait des registres da Conseil souverain d'Alsace,
du 3* avril 1685.
Règlements et articles pour les Mai.^tres chii-urgiens en la ville de Ribcauvillé
et Sainle-Maiie, dressés et accordés entr eux pai' le corps desdits cliiriirgiens,
avec la permission de Monsieur le Prince Palatin de Birkenfeld et à l'assis-
tance du sieur Jean Fatio Docteur en Médecine de la faculté de Montpellier,
médecin ordinaire dudit sieur Prince de Birkenfeld et de la ville de
Kibeauvillé.
1.
Premièrement il ne doit être permis à aucun chiruigien et Barbier d'exercer
l'art de chirurgie et d'être reçu pour maître, audit lieu, qu'il n'ait été aupa-
ravant examiné par le médecin ordinaire ou à son deffaut par un autre
médecin du voisinage dans les terres du lloy, conjointement par les deux
maltres-jurés et (|iie par v.\\\ il soit jugé suffisant et capable.
'En man'e: homoloyuê.)
57 —
Secondement; celui (|ui veut faire piot'ession de la chirurgie, et être reçu
pour maître, doit avoir appris sou métier, non d'un lUiigneur, mais d'un
maitre du même métier, et doit savoir toutes les choses nécessaires et requises
à la chirurgie, niéme doit avoii' pratiqué ailleurs et hanté les Pays étrangers,
pour le moins le temps de quatre années, et ensuite subir Texamen.
(Rn marge : le moi étranger cl {sic) a ôler de cet article.)
3.
Tiercement; Celui qui prétend se faire examiner doit auparavant produire
sa lettre d'apprentissage valable et authentique et de i)ayer la somme de dix
écus blancs, dont six seront mis dans la Boette de la maîtrise et les quatre
autres partagés entre ceux qui l'auront examiné.
Hontolorjiic.
4.
En quatrième lieu, ceux qui seront ainsi reçus, examinés, et trouvés capables,
pourront non seulement faire le poil et saigner, mais aussi faire l'exercice de
la chirurgie en toutes choses appartenantes à icelle et en toutes les occasions
qui se présenteront, toutes fois afin que personne n'ait sujet de se plaindre
ils se conformeront aux taxes de cy après.
Homologué.
5.
En cinquième lieu, s'il se trouve que les cures qu'ils ont à faire, sont de
conséquence, dangereuses et difficiles à entreprendre, en sorte qu'ils doutent
d'y réussir, ils doivent en ce cas consulter le médecin du lieu avec les maîtres-
jurés et en prendre leur avis.
Homologué.
6.
En sixième lieu, ayant des blessures reçues en querelle à traiter, soient
mortelles ou non mortelles, ils en doivent toujours donner avis audit médecin,
ou en son absence à l'un des maîtres-jurés, qui aussitôt après en doivent
faire leur rapport là ou il appartiendra.
Homologué.
7.
En septième lieu, toutes les visitations se doivent faire par ledit médecin,
et les maîtres-jurés afin que tout se passe dans le bon ordre, tant pour le
bien du blessé que pour la décharge de celui qui le traite.
Homologué.
8.
En huitième lieu, il ne sera permis à aucun maître de visiter les cures de
l'autre, à son inçu, ou a son absence de lever son appaieil, non plus que
- 58 -
d"en piiiier mal en derrière lui, sous peine d'amande arbitrale mais vivant
eDseral)lc? en bonne correspondance sans attirer l'un les chalans de l'autre.
Ajoute: S'il n'en est requis par le malade ou ses proches qui l'assistent.
9.
En neuvième lien. H est deffendu absolument (à peine de j)unitio7i exem-
plaire ri d'amande arbitrale) aux chirurijfiens d'icy, de donner purpation ou
médicament, lesquels peuvent provoquer les ordinaires des femmes, et leurs
accouchements, ou autres médicaments violents sans le çu et le consentement
du médecin de la ville, à peine de cinq écus d'amande, dont la moitié sera
mise dans la lioette, et l'autre moitié pour le seigneur du lieu, auquel aviendra
toujours la moitié de toutes les autres amandes, et ne doivent lesdits chirur-
giens saigner aucune fille ou autre personne soupçonnée de grossesse au pied,
sans un billet d'un médecin.
10.
Tour le dixième. Ils ne doivent prendre aucun apprentis sans en parler
aux maîtres jurés, et l'ayant eu avec leur permission cliés eux pour épreuve,
pour le moins pendant trois ou quatre semaines, le feront ensuite inscrire
dans le livre en présence desdits, maîtres-jurés, après qu'il aura auparavant
montré sa lettre de nalureté et il ne doit cire loué à moins que de trois
années d'apprentissage.
Homologué.
11.
Pour l'onzième; ne doit aucun maître prendre moins d'un apprentis que
soixante florins ny plus aussi que cent florins pour ses apprentisages, dont la
moitié sera payé à l'enlrée et l'autre moitié à demi terme d'apprentisage, et
si cependant le garçon viendrait à quitter son maître sans cause légitime,
ledit arpent payé ne pourra pins être répété, mais demeurera audit maître
sans contredit, il sera permis néantmoins à tout maître d'apprendre Luy-même
son enfant propre et de l'instruire dans l'art de chirurgie, pourvu qu'il se
fasse aussi inscrire dans le Registre aux mêmes charges d'un autre apprentis.
Corrige ainsi qu'il en suit^ qu'il sera à la libertr des Maîtres de prendre
moins de soixante florins.
12.
Scavoir est en douzième lieu, chaque apprentis doit payer tant à son louage
que lorsqu'on lui passera sa lettre à chaque fois, deux écus blancs dont l'un
sera rais dans la Boette et l'autre distribué en cette manière, savoir douzes
bazes au greflier qui l'inscrira et à chaque maître-juré un demi florins pour
leur peines, payant ledit garçon sa lettre d'apprentisage à part.
lioinolognr.
Collalionné et signé: Dumaille, Bérillon, le 24" Mars 1G85.
Louip par la Grâce di- Di'-n lloy de France et de Navarre, etc. . . .
- 59 -
Pièce VII. (Archives de Golmar, fond do Riqiiewilir.)
Règlements et statuts qu'Us doivent être observé^ et tenu a un Examen d'un
candidat dans le comte de Horbourg, Seigneurie de Riqueioihr et Ostheim.
1.
Si un candidat en chirurgie demande a être examine, il se présentera
quinze jours avant l'examen chez le Président et agent de S. A. S. Physicien
et chyrurgiens jurés pour demander le jour de son examen.
2.
Le récipiendaire paraîtra au jour à luy fixé et être pourveu des lettres
Baptismaux apprendifs et autres bons certificats.
3.
Le Récipiendaire promettra en donnant la main avant l'examen de se con-
former aux statuts règlements et articles qu'on luy donnera lecture.
4.
Le candidat seras examiné toute l'avant midy par le Physicien des Comte
de Horbourg et Seigneurie, de l'anatomie et l'ostéologie et un heure après
midy des tumeurs, des glandes et des osses.
5.
Après 1 heure d'examen du Physicien le candidat subira l'examen des
chyrurgiens jurés, des opérations, Luxations et fractures.
6.
Après cet Examen des chyrurgiens jurés, le candidat tirera deux billets
numérotés au sort, sur lesquels seront marqués des différents bandages après
quoy tout finira pour ce jourd'huy.
7.
Le lendemain à deux heures après midy on se rassemblera et le candidat
donnera à connaître à l'assemblée ses connaissances, lumières et expériences,
tant en Theorie qu'en Pratique de tous les Bandages. Après le candidat sera
encore examiné par le Physicien de la Materia mcdica et de l'accouchement,
et l'examen finira par là. Donc on enregistrera le tout dans le Protocole des
Maîtres chyrurgiens et Procès verbal sera dressé en conséquence et l'expédi-
tion délivré ayant payé les honoraires de l'examen auparavant.
8.
Pour le bon ordre il y aura deux fois par an des assemblées des Maîtres
et garçons, un, six semaines avant Noël, l'autre six semaines avant S' Jean
pour juger les différents entre les maîtres et garçons et autres di0icultès
s'il y en a.
1. Nous respectons le style et l'orthographe.
- 60 —
!).
Chatiue garroii cliynirginn payera deux l'ois par an v'uv^l quatre sols dans
la boele des garçons cliyrurgiens pour soulager des pauvres garçons chyr.
passants et autres bons œuvres, et la boete sera toujours dépose auprès des
chyrurgiens jurés.
l'iÈCE VIll. (Archives de la ville de lîibeauvillé.)
Pctilion du chirurgien Gäch, pour cire nommé chirurtjien Iure
n\ remplacement du sieur Falck, dècèdè.
A Messieurs les Bailly, Prevot et Magistrats de la ville de lîibeauvillé.
Supplie très humblement François-Charles Gäch, bourgeois chirurgien et
assesseur de la tribune' des chirurgiens de cette ville, Disant que par le
deced du S"" Georges-Philippe Falck en son vivant du Magistrats et Chirurgien
juré à ladite ville, la place de chirurgien est devenue vacante et que cette
place sera indoubitablement remplacé par un autre M* chirurgien expéri-
menté dans cet art.
Ors Messieurs, le suppléant se croyant capable de succéder l'eu le sieur
Falck en la place de eiiirurgien juré danlaiit qu'il a servy plusieurs année
dans les ho])itaux et dans les trouppes en qualité de chirurgien major, il a
lieu d'éspèrer qu'il sera clioisy dans cette place préiérablenient à un estran-
ger, Estant fils de bourgeois et de chirurgien de la ville, c'est dans cette
confiance qu'il a Ihonneur de vous présenter sa très humble requête.
Considère Messieurs Veu l'exposé de la présente requête et y ayant égard
il vous plaise recevoir le suppliant au lieu et place de feu le S' George Phi-
lippe Falck pour chirurgien juré de cette ville, c'est la grâce que le sup-
pliant vous demande et pour cet effet il offrira ses vœux au Ciel pour la
conservation de vos santés et ferez bien.
F. Gäch,
Mars 1758.
Pièce IX. (Archives de Colmar E. H.)
Nomination d'un chirurgien jure à Riqueioihr. Avis du recor. Seign. de Riquc-
wyhr par lequel il propose le iV« Fabian en qualité de cJiirurgien juré de
la Seignerie de Riquewyhr cl Osihcim le il Juin 1181.
Avis.
S'il faut un homme expérimenté dans l'art de la chirurgie, intègre et de
bonne foi pour l'office de chirur;,ùen juré de la Seigneurie de Riquevir et
d'Oslheim, vacant par la mort du S. Christofle Schmid, le choix ne sera pas
difficile a rain- entre les deux Requeltes ci jointes des Srs Jean Fabian et
LouiK Cron Bour^ieois chirurgiens Praticiens à Riquevir. Autant que le pre-
I. l'our Iribii.
— fil -
micr joiiit à juste tilro d'une réputation et d'une probité reconnue, autant les
qualités cliiruriiieales et morales de Louis Cron sont elles révoquées en doute
dans le public. On lui irapuno une ignorance aussi grasse qu'une cupidité
reprèhensible, tandis ((u'on ne sauroit se louer assez de l'habileté désinté-
ressée du S'. Fabian.
Ce considéré, le très h : soussigné, estime sous le bon plaisir d(^ Nossgrs
du Conseil de la Régence, que le dt Sr Jean Fabian soit reçu comme chirur-
gien juré d(! la Seigrie de rwilir et d'Ostheim au lieu et place du S"" Christofle
Schinid déffunt.
Fait à rwihr ce 11 Juin 1781.
Thüringer.
Cet avis commençait par les lignes suivantes biffées:
Le S. Louis Gron Houigeois chirurgien à Riqnevir n'est rien moins le sujet
qu'il faut pour remplacer feu le S' Christofle Sclimid en qualité de chirur-
gien juré.
S'il faut etc.
Pièce X. (Registre II.)
Réparation d'honneur.
Actum Rappoltzvveyler den 10'«° Jan. 1719. In praesent : S. F. Herrn D. Aulbers.
Herrn Juslif. Steinbeilen und sambtiicher Meistershaft.
Ershiene H. Johann David Fehr Altmeister, zeugte gebührend an, was
gestalten Er ohnlängsten den wieder H. Windholtzen im Nahmen sambtiicher
Meisteshaft geführten Procer5 sowohl vor H. Amtman Waille als nachgehends
au Conseil souverain verlohren und zu praestirung geziemender réparation
d'honneur condemnirt worden, sich anbey offerirent solchem Urthel vor
offener Laden und gesamter Meisterschaft ein genügen zu Leisten. Herr Wind-
holtz zugegen, hat solches offertum hiermit angenommen, Worauf ged. Herr Fehr
Ihne vor offener Laden und Versamleter Meisterschaft vor Einen ehrlichen
Man und Chirurgum erkennet, Ged : Herr Windholtz hingegen versprochen,
künfttig hin keiner fernere Feindschaft gegen Ihne H. Fehren noch auch
sambti. mitmeistere zu hegen, auch denen Zunftordnungen gemäs sich zu
verhalten. Welches dann von seitlien H. Fehren und der Meisterschaft auch
Ihme H. Windholtzen hirmit acceptiret worden. So ist auch unter beiden
Partheyen diesses abgeredet und verglichen worden, daß Er. H. Windholtz
wegen der in dem Zunftprotocoll inserirter 7 liv. 10 s. S. Herrschaft straff
bey gndstr Herrschaft umb Nachlass unterthänigst supplicando einkommen
solle, und falls ihme solche nicht nachgelassen würde, offerirt man sich von
seithen der Meisterschaft, solche nebst denen Ihnen zu kommenden 7 liv.
IG s. übersieh zunehmen; Hingegen hat Er H. Windholtz versprochen, die
von hiefiigen Magistrat aufgelegtene und bereits durch Ihne bezahlte Unkosten
der Lad so lang zu borgen bifj die Lad bey bestem Mittlen sein wird solche
— 62 —
zu reslituiren; welches beide thcil hirmit freywillig angenommen und sich
alhier im Protocol! nebst denen von gstr. hochfrstl. Herrschaft zu dieser
versamlung deputirten HH. Commissariis unterschrieben, actum ul snpra.
J. Fr. Heimel. Ludwig Barth. J. Fehr. ^VINDHOLTZ.
Johann Müller?? Andreas Kiener. Aulber. m. Physic. ordin.
G. Ph. Falc.k. MI. Benedikt. BCtting. Fred. Jacques Steinheil
F. J. G.\CH. Johann. Wilhelm Winter. als deputirter.
Gh. Ulrich, chy. Johanes Meyer.
Johannes Barr.
Pièce XI. (Archives de Golmar.)
Plainte contre lea charlatans et empiriques pointée par le chirurgien Diifrizier
(le Sainte-Marie-aux-Mines devant le Conseil seigneurial.
Messieurs,
J'ay Thonneur de vous écrire pour vous représenter les préjudices considérables
que 3 ou 4 particuliers qui se sont establis dans ces lieux depuis quelques
années portent à plusieurs personnes en se meslant d'un métier qu'ils n'ont
jamais appris que par routine, qui est la chyrurgie, art que l'on ne saurait
être trop habile et qu'après avoir étudié et travaillé pendant plusieurs années
dans les hôpitaux sous d'habillés gens, l'on ignore encore de bien des choses
à plus forte raison doit-on empèscher ces empù-iques et charlatans de donner
des remèdes et faire des hopèrations auxquels ils n'entendent rien, estropient
et faisant mourir plusieurs personnes, ce qui crie vengeance devant Dieu et
les hommes, c'est pourquoy nous vous prions de donner des ordres pour
empèscher un pareil abus qui est de la dernière conséquence et nous serons
tous obligés de prier Dieu pour la conservation de vos illustres personnes à
qui nous avons l'honneur d'estre avec un profond respect, etc.
Dufrizier à Sainte-Marie-aux-Mines, 14 octobre 1710.
Pièce Xll. (.\rchives de la ville.)
Nomination du docteur Papelier.
Extrait des registres des audiences du Grand Baillage de la Conitée et Seigneurie
de Ribeaupien-e et Honack du 30« août 1700.
Son Altesse Sérénissime Monseigneur Le Prince Palatin de Birckenfeld
Comte de Piibeaupierre, ayante voulu pourvoir sa Gomtée d'un Physic ou
médecin pour soulager ses suiets en cas de besoing dans leurs maladies et
ayante sur le rapport qui luv a esté fait de la Personne du S' Eberhard
Papelier Docteur en Médecine; honoré des provisions de Médecin ou Physic
dans toute la Gomtée, Nous le Grand Bailly de la Gomtée de Ribeaupierre,
sur je.s ordres que nous avons reccus de sadite Altesse avons ycelluy présenté
au Magistrat lesquels l'ont reconnu estre leur Physic et Médecin en la Ville,
— G3 -
ainsi qu'il a plust à sadite Altesse Sérénissime de luv accorder les provisions,
tant pour la ville que toute la Gomtée pour eu jouir suivant celles qui luv
sont expédiés ou accordées par Sa dite Altesse.
Fait à Ribeauvillé le 30'' Aoust trois heures de relevées 1700.
Pièce XIII. (Archives de la ville.)
Délibération pour la nomination d'un second médecin subventionné.
Gomme dans une assemblée de Nous les Bailly, Prévôt et Magistrats, il
nous aurait été référé que le S'. Bernard Lorentz médecin surnuméraire du
Roy, fils de feu le S^ Adam Lorentz en son vivant physicien du Comté de
Ribeaupierre était sur le point d'accepter le physicat de la ville d'Altkircli,
qui lui avait été offert, et étant convaincu de la nécessité d'avoir dans la
ville de Ribeauvillé deux médecins qui puissent se soulager mutuellement
dans une communauté aussi nombreuse que celle-cy, et à qui la plus grande
partie des habitants du Comté de Ribeaupierre, et toute la Seigneurie de
Berg^ieim avaient recours dans les maladies qui se présentaient.
Nous aurions jugé convenable au bien public d'arrêter ledit S'. Bernard
Lorentz par la fixation d'une pension provisioneile de trois cents livres qui
lui serait payée annuellement à compter du premier Janvier dernier et ce
pendant tout le temps et jusqu'à ce que Monseigneur l'Intendant aura statué
sur le mémoire qui lui sera présenté par la Sérénissime Seignem'ie et la
Ville, dans lequel l'on demande le rétablissement des anciens honoraires
imposés à tous les endroits du Département de Ribeauvillé et dans des taux
qui pourront assurer le sort dudit S'. Lorentz, à quel Effet nous feront
accéder un nombre suffisant de bourgeois qui nous ont déjà sollicités aux
présentes promesses, Nous nous engageons en conséquence tant au nom de
la Communauté qu'en tant que besoin serait en nos propres et privés noms
au paiement annuel des susdits honoraires de trois cents livres aussy long-
temps qu'il n'y aura point été rendue d'ordonnance favorable sur le susdit
mémoire. Nous supplierons encore Monseigneur le Duc de Deux-Ponts notre
Seigneur auquel appartient le droit de nomination d'agréer et nommer ledit
S'. Lorentz pour second médecin à tel titre que son Altesse Sérénissime
Jugera à propos de ses terres en haute Alsace, en foy de quoy avons signé
avec les Elus et bourgeois notables de cette ville audit Ribeauvillé ce onze
mars mil sept cent soixante huit. Signés et sousmarqués à l'original.
{Suivent 229 signatures.)
Gollationné :
GuLDENFELS, greffier.
- (vi ~
Pièce XIV. (Archives de la ville.)
Rèt'dilion de la pii-ce prrcédrnfr.
1)11 23 avril 1773.
Nou.< les Hailli, l'révol el Magistrats de la ville de Ribeauvillé Etant
aujourd'hui assemblés sur l'hotei de ville nous nous sommes fait représenter
notre délibération du 11 mars 1768, suivis du consentement général de toute
la bourgeoisie, par La(|uelle nous avons tiré en considération la nécessité
absolue d'avoir deux médecins dans la ville de Kibeauvillé (|ni pourraient se
soulager mutuellement dans cette communauté nombreuse et alors sous
l'agrément de Monseigneur llnlendant promis au Sr. Lorentz médecin sur-
numéraire du Roy une pension annuelle de trois cent Livres à compter du
I" Janvier 176S mais comme ledit S'. Lorentz a été peu de tems après cette
délibération appelle à l'armé de Corse ou il se trouve encore, ladite pension
ne lui a jamais été payée.
Et comme nous reconnaissons que la présence d'un médecin habile est
très nécessaire en cette ville et que le S'. Charles Henri Rose médecin de la
cour de Monseigneur le Duc de Deux Ponts a acquis une jéputation générale
depuis plusieurs années qu'il fait les fonctions, et afin de le conserver en la
ville, nous sommes unaniment de l'avis que les trois cens livres que l'on
avait destiné au S^ Lorentz, soient à compter du 1" Janvier dernier payés
au S'. Rosé et aussi longtemps et jusqu'à ce que Monseigneur l'Intendant
aura statué sur le mémoire qui luy sera piésenté par Monseigneur le Duc
des Deux Ponts, et la ville dans lequel l'on demande le rétablissement des
anciens honoraires imposés à tous les endroits du Département pour assurer
l'Etat de deux médecins.
Nous supplierons aussi Monseigneur le Duc des Deux Ponts, auquel appar-
tient le droit de nomination d'agréer et nommer outre le S^ Rosé un autre
médecin a tel titre que son altesse jugera à propos de ses terres 'de la haute
Alsace à la résidence de Ribeauvillé pour qu'il y ait toujours lui médecin
catholique et un Luthérien, afin que la populace puisse avoir le choix.
Délibéré à Ribeauvillé le 23 avril 1773.
Signés à l'original: J. S. Licht^nberger; J. R. K^ss, prévôt; Speisser:
r..\NGOLi !• •. Dons; J. F. Rospî; LoRENTz; DT'r:AS.SE; 11. Kühlwein;
liARTii el OuLDENFELS, avec paraphes.
Pièce XV. (Archives de la ville)
ilêmc siijfi.
A Monseigneur de Mlair Conseiller d'Etal du Roy, Intendant de Justice,
Police el Finances en Alsace.
- G5 - ,
Renvoyé à M. Liclitenberger' pour se faire remeltre une copie de l'ordon-
nance qui a du intervenir sur la délibération du 11 Mars 17G8 et renvoyer
ensuite le tout avec son avis à Strasbourg.
Le 29 May 1773. Signé: Desmarais.
Supplient très humblement, les Prevosts et Magistrats de la ville de Ribeau-
villé.
Disants que le grand nombre de Bourgeois de ladite ville de Ribeauvillé
et la fréquence des maladies qui y régnent, rendent les secours de deux
médecins à demeure absolument nécessaire, c'est la force de ces motifs qui
engagea la Bourgeoisie le 11 Mars 1768 à se réunir pour supplier Votre Grandeur
de l'authoriser au payement d'une pension annuelle de cent écus en faveur
du S. Loren tz, qui n'en a pas joui pour avoir passé en Corse.
Les suppliants de concert avec leurs cobourgeois désirent de voir trans-
porter celte Pension à la Personne du S. Rosé médecin célèbre qui a rendu
pendant l'Espace de 14 ans à la bourgeoisie les services les plus importants
et dont la réputation est très avantageusement établie tant en Alsace qu'au
dehors par les traitements les plus Epineux et les Guérisons les plus heureuses.
Votre Grandeur a fait la même grâce au plus grand nombre des villes de
la Province d'Alsace, les suppliants attendent avec autant de respect que de
connance de sa Bonté, la même faveur et la gracieuse authorisation de leur
délibération du 23 Avril 1773 qu'ils ont l'honneur de joindre.
Signés à l'original: G. B. K^ss, Prevot; Speisser; Dors; Lorentz; Barth;
Gangolph; J. F. Rosé; Du casse et J. G. Kuhlwein.
Vu la présente requête, etc. ... à la charge par le S' Rose de donner ses
soins de préférence aux habitants de la dite ville et de secourir gratuitement
les Pauvres qui s'y trouvent.
Principaux auteurs consultés.
Statuts des Chirurgiens. Paris, 1701, in-4°.
Statuts pour la communauté des Maîtres-Chirurgiens jurés de Paris. 1738, in-4°.
Collection de Lorraine. Bibl. nat., vol. 4 GO, fol. 4.
Malgaigne, Introduction des Œuvres complètes cVAmhroise Paré, 1840.
Franklin, Alfred, La Vie privée d'autrefois, t. 12: Les Chirurgiens, 1893.
Berriat-Saint-Prix, Recherche sur l'Histoire et la Législation des Barbiers-
Chin(,rgie7is. Mém. de la Soc. des antiquaires de France, t. XllI, 3* de la
2» série, p. 248.
BouoN, Corporation des Chirurgiens-Barbiers à Valencienncs, 1592 — nG2.
Mém. hist. sur l'arrondissement de Valenciennes, t. I, 1865.
1. Grand bailli de Ribeauvillé.
B. XX. — (M.) 5
— 60 —
GossELiN, Les Barbiers et les Chirurgiens en Normandie avant 1792. Rouen,
1864, iQ-S".
Desbarreaux-Bernard, Slatuls et règlements des Chirurgiens- Barbiers de
Toulouse, Mém. de l'Ac. imp. des Sciences, Inscriptions et Belles-Lettres de
Toulouse, 6* série, t. III, p. 1.
Closmadeuc, Chirurgiens-Barbiers de la Bretagne avant 1789. Bull, de la
Soc. polymatJiique du Morbihan^ années 1868—1869.
Stephane de la Nicollière Teijeiro, Le Chef-cV Œuvre des Maîtres-Chirur-
giens de Nantes en 1568. Rev. des Soc. savantes^ 5^ série, t. V, p. 298.
WiEGER, Geschichte der Medicin. Strassburg, in-8°, 1885.
Levasseur, Histoire des classes ouvrières en France. Paris, 1859.
Nerlinger, Th., La Vie à Strasbourg au dix-septième siècle. Le Barbier.
Revue d'Alsace, 48« année, p. 414—424. Belfort, 1897.
L'ABBAYE DE MARBACH.
I.
L'abbaye de Mar1)ac]i' fut fondée dans le Mandat supérieur, territoire
de l'évêclié de Strasbourg, par Burcliard de Geberswiler, vassal de l'Église de
Strasbourg et administrateur du Mundat, voici à quelle occasion. Burcliard,
fatigué de la chasse, s'endormit un jour au lieu appelé Marbach*; c'était
en l'année 1000, si l'on en croit une notice rédigée par le dernier prieur
J. Herrgott. Pendant son sommeil il eut une vision. Jésus-Christ, la très
sainte Vierge et saint Augustin lui apparurent et lui commandèrent d'ériger
en leur honneur un couvent au lieu même où il reposait'. Cette tradition
n'a point laissé de trace dans les anciens titres de l'Abbaye; il ne commence
à en être question qu'au seizième siècle*. Aussi bien les anciens titres de
l'Abbaye que nous possédons encore sont tous, ou à peu près, ce qu'on
appelle aujourd'hui des papiers d'affaires; et il n'est pas étonnant que des
papiers d'affaires ne relatent pas une vision, c'est-à-dire un fait surnaturel,
qui aurait été le motif déterminant de la libéralité de Burcliard.
Quoiqu'il en soit, Burcliard se mit aussitôt à l'œuvre. Pendant que l'on
élevait les constructions, il s'occupa de doter la nouvelle fondation, lui
donna une grande partie de son patrimoine «magna prediorum et famille
sue parte donavit» ", et pour en assurer la durée ou la perpétuité, il voulut
que la propriété des biens dont il se dépouillait appartint à douze vassaux
1. Les plus anciens documents appellent l'Abbaye, Marbach (1096, 1118, 1191,
1194, etc.) Au treizième siècle, on employait les deux formes: Marbach et Marpach. Au
seizième siècle, on écrivait aussi Marppach. Un titre de 1462 porte Morpach et un con-
trat de 1308 même Marchbach. En 1501 , on trouve Margkbach.
2. Ce lieu doit son nom à un ruisseau qui, de nos jours, comme du temps de Grandi-
DiER [Œuvres inéd., III, p. 117), se «voit à peine . . ., ne se forme même qu'à la fonte des
neiges ou dans les temps de grandes pluies». Cependant le jugement de 1 188 le nomme
«torrens Marbach«. Aurait-il été plus considérable en 1188?
3. Cependant les documents appellent indifféremment, ce semble, Marbach : monas-
terium omnium Sanctorum, — ou S. Augustini, Irenei et omnium Sanctorum, — ou S. Au-
gustini, — ou bien encore S. Irenei, tout court.
4. La notice du prieur Elten, que Grandidier cite en note (Ibid., p. 118), est de 1502;
la chronique de M. Berler est de 1510.
5. Charte de l'empereur Rodolphe, 1270.
- 68 -
de l'Église de Strasbourg, sous la protection desquels le futur monastère
était spécialement placé'. Ces donations, pour devenir irrévocables et
recevoir leur plein eflet, furent faites ou plutôt confirmées dans un plaid
public des seigneurs de la province, convoqué par Otlion de Habsbourg,
comte de la Haute-Alsace*, selon les formes usitées à cette époque. D'autre
part, outre Burcbard, plusieurs seigneurs se montrèrent généreux envers
Marbacli; et parmi les libéralités qui formèrent les biens de première
fondation, il convient de signaler plus particulièrement les deux suivantes:
Gérard, le premier comte de Vaudemont, et son épouse Heilwige, à
laquelle appartenait le comté d'Eguisheim, abandonnèrent quelques im-
meubles au nouveau monastère^; à leur exemple, un peu plus tard, en
1092, Albert, comte d'Eguisbeim et de Muba, leur parent, lui fit donation
d'un bien considérable sis à Herrlisheim, à la propriété duquel était attacbé
le quart du droit de patronage et la buitième partie des dîmes de l'église
de ce lieu*.
Les constructions furent acbevées vers 1094'. Pour peupler le nouveau
monastère, Burcbard s'adressa à Manegold, alors prieur ou doyen de
l'abbaye de Raitenbucb en Bavière ^ Manegold était une grande figure
dans l'Église. Sa science et ses vertus lui avaient acquis une considération
universelle et une grande autorité, qu'il employa toujours au service du
bien. Dévoué au pape saint Grégoire VII, il avait soutenu ce dernier par
1. «... Predictum loctim cuin omnibus appendiciis suis, Duodecim conparlbus suis
.Vr^rentiiiensis Ecclesie Ministcrialibus, in propi'ietalem dédit, lali conditione, ut fratres
ibidem dco servientes et bona Ecclesie manutenentes, et quicquid in posterum donatione
vel oblatione alicujus juste ac ratiouabiliter eidem Ecclesie conferretur, sue jurisdictioni
flrraissime asscribcrent, atque omnia proprietatis jure fidelissinie tuerentur.» (Ibid.)
2. «Que omnia prediclus Burchardus, auxilio Comitis ottonis de babesburc et omnium
comprovincialium suoruni teslimonio, in generali placilo publice confirmavit.» (Ibid.)
3. «.Miquid prcdiorum suorum Marbaccnsi ecclesie pro remédie animarum suarum
conlulLTunt.i Cbarte de 1092. C'est le plus aucien document concernant Marbacb que
nous possédions; il a été publié dans Würdw., Nov. Sub., VI, p. 254; Grandidieb, llist.
d'Als., 11, p. 158, et plus récemment Bulletin de la Société pour la co7is. des mon. fiist.
18G5, p. 103, avec une traduction française, malbeurcusement fautive.
■i. Ibid.
5. Manegold de Lautcrd>acli est-il le môme que Manngold, ou Mangaud, le pliilosopbe,
l'émule du bienheureux Lanfranc, de saint Anselme de Gantorbery, de saint Bruno, le
maître du bienlieurcux Theotgcr, évoque de Metz, de Gérard de Loudun, de Guillaume
de Cbanipeau, l'ami de saint Ives de Cbartres, etc.? La question est controversée.
V. GRA.vmiJiKR, Œuvres inédites, 11, p. 257 et s. — Giesebrecht, Ueber magister Mane-
gold. (Bull, de l' Ac.de Munich, 1808, II, p. 297). La discussion de cette intéressante ques-
tion nous mènerait beaucoup trop luin.
— 69 —
la parole el par ses écrits contre les partisans de l'empereur. Aussi
atlira-t-il leur colère sur le couvent de Lautenbach, dont il était alors
chanoine'. Lautenbach l'ut détruit; les chanoines durent prendre la fuite
et se virent réduits à se cacher chez leurs amis'^. Mais Manegold, qui avait
attiré cet orage sur leurs têtes, fut spécialement recherché. L'un de ses
livres intitulé : Liber Manegoldi ad Geberhardum, archevêque de Salz-
bourg^, le désignait plus particuhèremenl à la colère de l'empereur, dont
il dénonçait les fautes en termes très vifs, sans ménager pour autant les
évoques qui avaient embrassé son parti. Aussi persécuté, poursuivi avec
plus d'acharnement pour cette raison, il fut contraint de chercher un asile
en Bavière, à l'abbaye de Raitenbuch, dont il devint doyen vers 1080.
Lorsque Burchard eut fondé Marbach, il saisit avec empressement l'occa-
sion qui lui était offerte de rentrer dans sa patrie et prit possession du
nouveau monastère avec quelques-uns de ses anciens confrères de Lauten-
bach et plusieurs religieux venus de l'abbaye de saint h'énée, près de
Lyon: c'est du moins ce qu'assure le prieur H. Elten dans sa notice (1502)*.
1. De là peut-être son nom : Manegold de Lautenbach. Toutefois on admet plus com-
munément que Lautenbach est le lieu de sa naissance.
2. Lautenbach, fondé au commencement du neuvième siècle, vers 810, par Béatus,
abbé de Honau, cessa d'appartenir aux bénédictins en même temps que Honau, en 1079
environ. Si M. le docteur Hiirbin, recteur du gymnase et du lycée de Lucerne, avait
ouvert Grandidier {Hist. de l'Égl. de St., I, p. 411, ou Œuvres inédites, I, p. 162), il
aurait évité plusieurs erreurs dans son livre sur Pierre d'Aiidlau (p. 106 et s.). Il aurait
vu que Grandidier ne se fonde pas sur une simple tradition, mais sur un titre dont
l'authenticité n'a pas encore été révoquée en doute, pour fixer la fondation de Lauten-
bach vers 810; il n'aurait pas fait de Lautenbach une abbaye de bénédictins, précisé-
ment à l'époque qui nous occupe; enfin il aurait appris que la bulle d'Innocent II, de
1135, que Schœpflin regardait à tort comme le titre de fondation de Lautenbach {Als.
m., II, p. 448), est relative, non à Lautenbach, mais à l'abbaye de Honcourt, erreur que
Schœpflin a reconnu dans son Alsatia; diplomatica (I, p. 479, note s.), et ne peut par
conséquent en aucune façon se comprendre de la reconstruction de Lautenbach après sa
destruction par Henri IV.
3. Se trouve à la bibliothèque de Carlsruhe et a été publié dans les Moiiumenta Ger-
ma7iiae : libelli de lile imperatoi-um etpontificum, 300 — 430, 1891. Gfr. Uist. lilt. de
France, W, p. 280. — Manegold dit, dans la préface de ce livre, qu'il ne récrivit que
virtute obedientiae; par conséquent ses confrères et lui étaient unis de coeur et de senti-
ment dans la querelle entre le sacerdoce et l'empire.
i. «Itaque cum huic operi insisteret Burchardus, singulaque edificia prout congruum
est, ediûcata fuissent, magister Manegoldus, canonicus ecclesie S. Michaelis de Luten-
bach, assumptis fratribus, quorum aliqui de Lutenbach, nonnuUi vero de monte S. Irenei
martiris juxta Lugdunum Gallie, referuntur advenisse, disciplinam regulärem apud
Marbach instituere cepit, seque unum eorum clericorum communiter et regulariter
— 70 —
Au conlrnire, le dernier prieur J. Ilerrgoll (177;'.) prétend que la pre-
mière colonie qui peupla Marbach vint de saint Ruf d'Avignon', et notre
Nécrologe nous apprend que les chanoines de Marbach se souvenaient
plus particulièrement dans leurs prières de leurs frères de saint Ruf,
aunde inslitulionis canonice religionem, quam maxime traxiuius » *. Si
donc rette première colonie ne sortait pas directement de saint Ruf, il
faut croire que les religieux de saint h'énée s'étaient soumis à la règle
professée dans cette abbaye, de telle sorte qu'ils en apportèrent l'esprit
avec les institutions. Manegold devint leur supérieur et prit le titre de
prévôt, prepositus. On conçoit que dans la position particulière dans
laquelle se trouvait le nouveau prévôt vis-à-vis de l'autorité impériale, il
se préoccupa avant tout de rechercher la protection du Saint-Siège. Les
services qu'il avait rendus à la cause de l'ÉgUse l'avaient d'ailleurs depuis
longtemps désigné à la bienveillance du pape, dont il était personnelle-
ment roimu, puisque Urbain 11, dans la bulle qu'il lui accorda à Tours
en 1006, l'appelle son ami: familiärem filium noslrum'.
De retour à Marbach, Manegold se mit à l'œuvre. Insensible aux menaces
comme aux promesses de l'empereur^ il travailla avec plus d'ardeur que
jamais à l'extinction du schisme en Alsace. Sa parole ardente, son cœur
d'apôtre cl le zèle qu'il sut inspirer à ses religieux, reveillèrent dans notre
province la foi qui y était complètement éteinte*. Profitant des calamités
publiques, et surtout à l'occasion d'une peste (|ui ravagea cruellement
viVLMitiuiii esse Vdluit.» (Cité par Grandidier, Œuvres inéd., III, p. 120.) Ce fut sans doute
la raison pour laquelle Manegold obtint de l'arclicvôque de Lyon des reliques de saint
Irénée: «Hugo Lugdunensis archicpiscopus magistro Manegoldo rcliquias S. Hyrenei
martiris transmisit, quae huiusque in Marhacensi ccclcsia digne honore servantur.»
(1098. Ch. de Marbach, Motiument. Genn., XVII.)
i. «Die Congrégation St. Rufi in Gallia batte von Uiren Männer geschickt für Marbach
mit frommen geistlichen Chorherren anzupflanzen.» C'est également l'avis d'AMORT(I), de
Petrus (IV) et de Zung (II), d'après lequel la congrégation de Saint-Ruf était «tune per
lolum orbcm celeberrima» (p. .j77).
2. A Schwartzenthann on célébrait également au li janvier «Commemoratio fra-
trum S. Rufl».
' 3. Cette bulle est publiée dans Grandidier, lUsl. d'Als., II, p. 104. — Würdwein, No.
Sub., VI, p. 205. — Gallia Christ., V, p. 474. — Original: 1". de RoufTacli (H. Mundat).
Archives départ.
4. «Slrenuus assertor vcritatis ... a qua ficc promissis, nec minis schismatici régis
flecti potuit.» {An. MeUic. cités par Gra.ndidier, ibid., II).
5. "Religionem in Al.<alia jamdndum extinctam omnino, Dec miserante, reaccendit.»
(Ch. de Marbach, Mon. Genn., XVIi, p. 157.)
— 71 —
notre pays, il s'éleva avec plus de l'urce encore contre le schisme et
prêcha la pénitence. Il fut entendu. De toute part on accourait à Marhach
se jeter à ses pieds; et comme Manegold avait obtenu du pape Urbain II
le pouvoir d'absoudre, il réconcilia avec l'Église romaine et releva de
l'excommunication une foule innombrable et la plupart des seigneurs
d'Alsace. Tant de succès éveillèrent l'envie et la fureur dos schismatiques.
L'empereur Henri IV, sur leurs excitations, donna l'ordre d'enlever
Manegold et le condamna à une dure et longue captivité: l'Église tout
entière en gémit! s'écrie Berthold de Constance'. Ou peut croire que
durant sa détention, la maison dont il était le chef subit toute espèce de
vexations. Aussi dès qu'il eut recouvré la liberté, Manegold recourut de
nouveau au Saint-Siège, et sur sa demande, le pape Pascal II lui renouvela,
en les confirmant, toutes les faveurs que lui avait accordées Urbain II
(2 août 1103)'. Toutefois, usé par le travad et brisé par les épreuves, il
mourut bientôt, le 2 janvier d'après notre Nécrologe, le 24 mai d'après
ceux de Zwifalten et de Schwarlzenthann, sans que l'on sache l'année de
sa mort.
Le successeur de Manegold fut Gerung, ou Gerungus. Celui-ci ol)tint,
en 1119, du pape Calixte II la confirmation de tous les privilèges que ses
prédécesseurs avaient accordés à Marbach, en même temps que la con-
cession de quelques faveurs nouvelles, nous ne savons pas dans quelles
circonstances'. Sans doute la mort de Manegold devint l'occasion d'un
redoublement de persécution, et le prévôt Gerung ne put se défendre
qu'en se mettant derechef sous la protection du Saint-Siège. L'année
suivante, en 1120, mourut à Gueberschwir, Burchard, le fondateur de
Marbach, âgé de plus de 90 ans. Gomme il avait exprimé le désir de
reposer à Marbach, il fut enterré dans l'église du monastère, près du
1. Nam invalescente apiid illos diuturna mortalitate, omnes pêne majores et militares
ad ipsum catervatim couveiiere, et de excommunicatione, per potenliam a domino papa
Urbano sibi concessam absolvi meruerunt. Unde et magnam invidiam sibi apud scis-
maticos excitavit, adeo ut apud Henricum accusatum, ab eo aliquandiu deteatus fuit.»
(Ch. de Marbach, Mon. Germ., XVII, p. 157.) — «Hujus autem obedientie, Manegoldus
maxima causa fuit .... Manegoldus, venerabilis prepositus canonicorum apud Marbach
degentium, a Henrico Rege diu in captione detentus est . . . unde et lola Ecclesia lojige
lateque condoluit.» (Berthold.)
2. Cette bulle a été imprimée par Grandidier, ibid., II, p. 189. — Würdwein, ibid.,
VI, p. 277. — Collection Migne, t. 163, p. tI6.
3. Original, F. de Rouffach (H. Mundat). — Cette bulle a été reproduite par Gran-
DiDiER, ibid., II, p. 296. — Würdwein, ibid., VII, p. 33. — Gallia Christ, V, p. 475.
— 72 —
niaître-autcl, du «oté île révanj:ilc'. Geruni,' lui survécut dix ans et mourut
le 2i- août 1130, d'après le Nécrologe et les Annales de Marbacli. Ses
successeurs lurent: Arnold (f 14 avril 1144), Dutto (f 27 mai 1150) et
Marquard (f 10 avril 1159).
C'est sous le irouvernement de ces prévôts que l'abltaye de Marbach
eommenra à briller d'un vif éclat. Plusieurs religieux tirés de Marbach,
lurent jugés dignes, d'après la notice du prieur Eltcn, d'occuper des
sièges épiscopaux, entre autres ceux de Salzbourg, de Constance et d'Eich-
slelt. Puis les constitutions, œuvre de Manegold ou de Gerung, peut-être
des deux conjointement, lurent adoptées dans la plus grande partie de
l'Allemagne et pénétrèrent jusqu'en Bohême'; et il est très probable que
la plupart des cent deux couvents, ou du moins un grand nombre de ceux
dont le Nécrologe de 1241 fait l'énumération, contractèrent à cette époque
leur union de prières avec l'Abbaye.
Jians ces conditions, il n'est pas étonnant que Marbach devint le berceau
il'un grand nombre de couvents de chanoines réguliers, tant en Alsace,
qu'en Suisse et en Allemagne. En 1128, le prévôt Piupert et cinq religieux
sortirent de Marbach pour peupler le couvent d'Undenstorfî en Bavière,
l'ondé en 1120 par le comte palatin Othon, père d'Othon, plus lard duc de
Bavière. En W-l'^ une colonie alla s'établir à Backnang, aujourd'hui ville
du ^Vurlemberg, et prit possession du couvent que le margrave de Bade,
Hermann II, avait fondé en 1116. S. Léonard de Bâle, fondé par l'évêque
de Bàle, Adalbéron et un chanoine du nom de Ezelin, reçut également
des religieux de Marbach en 1130. Il en fut de même d'Interlaken et de la
prévôté régulière de S. Martin de Zurich.
En Alsace même, l'institut des chanoines réguliers de Marbach fut
1. »BurcLarJus war ctlicli iieutzig Jalir ail, als er zu Gueberscliwyr iodes verblich,
wurde nacli seinem Willen sein Leiclinam zu Marbach beerdigt, liegt neben denvgroscn
AUar, a lat^re Evangelii, in der Mauer. Der Grabstein hat die Ueberschrift : A. D. MCXX. IX
kal. niartii obiit bune inemorie Burchardus miles de Gcbliswiller. Fundator hnius loci.»
— Celle pierre se trouve aujourd'hui au musée de Colmar.
2. Asionr MW. Discipl. ('cm. rerj. et secul, I, p. 383) : «Arno snprarelalus, ac scriplor
scculi XII, describens consuetudinem sui ordinis, canonicorum videlicet regularium,
saltem per Germaniani ferme nullas alias recenset, nisi quae in his constilutionibus con-
tinenlur.» — Voici la courte analyse que fait Graiididier de ces coiislitutions : «elles
forment 1,53 articles;.., elles défendaient tonte propriété quelconque; elles prescri-
vaient un étroit silence; elles ordonnaient l'olTice de la nuit; elles établissaient un
dortoir commun; ... un refcctoir commun, qni était en inûnie temps celui du prélat.
L'usage de la viande était permis depuis I'äques ju.squ'au 13 sejjtenibre, tous les
dimanches, mardis et jeudis de la semaine. Mais deiiuis ce jour ju.squ'à l'Avant, et depuis
— 73 —
adopte par Œlenl)cri,% dès le coininenccmeiU du douzièmo siècle', cii 1135
par Goldbacir, en 1137 par Itlenwiller près EpriL,^ par S. Arhogast de
Noël jiis([u'à la Scptuagésiine il n'était autorisé qu'aux diniauches, aux fêtes do neuf
leçons et dans les octaves; la viande ainsi que la graisse étaient défendues pondant le
reste de l'année. On n'osait môme se servir d'œufs et de fromage depuis la Quinqua-
gésinie jusqu'à Pâques. On n'était pas reçu à profession avant l'âge de 13 atis. CvAui qui
la faisait était obligé de; promettre obéissance, suivant la règle canonique de saint
Augustin, au prévôt de la maison et à ses successeurs qui seraient élus canoniquement.
L'élection du prévôt se taisait par coni|)romis. Dès que l'ancien était mort, on appelait
les prieurs des maisons dépendantes, et le chapitre de tous les chanoines assemblés
nommait trois d'entre eux, lesquels choisissaient celui qu'ils jugeaient le plus propre à
remplir cette charge. Le nouvel élu était alors présenté au chapitre, où il était aussitôt
reconnu et confirmé par chacun dos chanoines, qui promettait entre ses mains l'obéis-
sance. Chaque monastère avait des ofTiciors particuliers, parmi lesquels le principal était
le prieur, qui était amovible et choisi par le prévôt ou prélat, dans le nombre do ceux
qui y demeuraient. On y élevait aussi des enfants, à la tête desquels on mettait deux
anciens, l'un pour veiller sur eux et l'autre pour les instruire. Chaque maison avait aussi
un hôpital, situé près de l'église, où l'on recevait les pauvres et les pèlerins et auquel
était affecté les dîmes de tous les biens et de toutes les offrandes du monastère.» (Ibid.,
1. 111, p. 122.) Ces règles sont imprimées dans Amort, 1. c.
1. OElenberg fut fondé par Heihvige, mère de saint Léon IX. Ce couvent demeura aux
chanoines réguliers de Saint-Augustin jusqu'à la guerre des Suédois. A cette époque,
devenu vacant, il fut d(mné en commande à des séculiers; et comme l'abbé de Creutz-
lingen, des chanoines réguliers au diocèse de Constance, ne put ni payer les 6,000 florins
que réclamait le commanditaire pour renoncer à ses droits, ni repeupler le couvent faute
de sujets disponibles, l'archiduc Leopold donna OElenberg aux jésuites, malgré les efforts
du prévôt des Augustins de Fribourg, qui eut désiré le conserver à son ordre. Cette dona-
tion fut approuvée par l'empereur Ferdinand II et le pape Urbain VIII. Les jésuites
avaient à OElenberg trois pères et quelques frères ordinairement.
2. Goldbach fut fondé dans la principauté de Murbacli, en 1135, par un prêtre du
nom de Bernher, en l'honneur de saint Laurent, martyr, pour des chanoines réguliers de
Saint- Augustin, sous le gouvernement d'un prévôt. Gomme la mort avait fait degrands ravages
parmi eux et qu'ils ne parvenaient pas à se recruter à cause de leur pauvreté, le couvent
fut donné plus tard à des religieuses augustines, sous la direction spirituelle de Marbach.
En 1312 l'évêque de Bâle réunit Goldbach à Steinbach, que Marbach dirigeait également.
A la fin du quatorzième siècle les religieuses, qui régulièrement devaient être au nombre
de douze, n'étaient plus que deux. La règle ne pouvant plus être observée, l'évêque de
Bàle, Humbert de Neufchatel, crut se conformer aux intentions du fondateur et des dona-
teurs, en décidant qu'après la mort des dernières religieuses, les chanoines réguliers de
Marbach rentreraient en possession de la prévôté (1402). Après la mort de Henri Saas,
prévôt de Goldbach (1471), le prieur de Marbach, auquel il appartenait de nommer le
successeur, conféra cette dignité à dom Henri de Regesheim 0. S. B, custode de
Murbach, sur les sollicitations de l'abbé de Murbach. A la suite de cette nomination
Murbach contesta les droits de Marbach sur Goldbach. Il y eut procès; mais le jugement
ordonna que chaque partie conserverait les droits dont elle était en possession :
— 74 —
Strasboiirp: en IIW et enfin {»ar le couvent de la Sainte-Trinité de la
même ville en 1150-.
N'ouldions pas de menliüinicr Schwartzenlhann, qui date également de
celle époque. Burcliard de Gueljcrscliwir avait fondé auprès de Marbach
un couvent de femmes, soumis à la règle de S. Augustin, sous la direction
des clianoines réguliers de l'Aliliaye. Après sa mort, les religieuses acquirent
le lieu appelé Schwartzentljann, y construisirent un couvent et s'y éta-
lilirenl en liW. Schwartzenlhann devint dans la suite pour Marbach la
• Cavcatur do cctcro, ôcrivit le religieux qui raconte ce difTéreiid, iic ulli alieiio coiice-
datiir prcpositura propter fallacias hümirmin.» (1172). Cependant les revenus de Gold-
bacli ne tardèrent pas à diminuer. Les usurpateurs des biens de la prévôté devinrent de
plus en plus nombreux; les débiteurs et les fermiers ne payaient plus ni renies ni
canons, de sorte qu'il fallut plusieurs fois les y contraindre par des nionitoires, avec
menace d'excommunication. D'autre part les religieux à Marbach étaient devenus si peu
nombreux, qu'on pouvait à grand peine détacher un prêtre à r.oldbach. Aussi le prieur
de Marbach, L. Creutznach, prit le parti de vendre Goldbacli à l'abbé de Murbach en
I5C7; nous verrons plus loin dans quelles circonstances.
I. Ittenwiller fut fondé dans les terres de l'évêché de Strasbourg en 1137 par Gom-ad
de Geroldseck, chanoine et plus tard évoque de Strasbourg, en l'honneur de sainte
Christine. Eii 145i Robert, évéque de Strasbourg, unit ce couvent à Saint-Arbogast. Plus
tard il l'en détacha de nouveau pour le donner à Truttenhausen; puis en lit une prévôté
indépendante, qu'il exempta de toute contribution épiscopale. En 1525 Itten^viller fut
saccagé par les paysans. Depuis ce moment le couvent déclina de plus en plus, jusqu'à
ce qu'enfin il lit retour à l'évêché de Strasbourg titulo dcrelictionis. L'évêché y installa
un receveur laïque, et en 1765 c'était à peine si l'on pouvait reconnaître la destination
primitive des bâtiments qui existaient encore.
Saint-.Vrbogast fut fondé vers 1031 par l'évêquc de Strasbourg Hetzelin, et sécu-
larisé au commencement du douzième siècle. En 1137 Charles, doyen de la cathédrale
de Strasbourg, qui était prévôt de Saint-Arbogast en même temps, introduisit dans ce
couvent, avec l'aide de l'évèque Burcliard et d'Eberhard, écolàlre de la cathédrale, la
règle de saint Augustin, telle qu'elle était professée à Blarbach. En 1530 le magistrat de
Strasbourg s'empara du couvent et le fit démolir. (Grandidier, Ilist. de l'Égl. de Str.,
1, 215. — Œuvres inédites, 11, 28.)
2. Le couvent de la Sainte-Trinité, également appelé Domus in insula Viridis, ou bien
Im Grünen W'erd, fut bâti hors des murs de Strasbourg, dans le lieu appelé Grünen
Werd, en 1150 par Wernher de Hunnenburg, grand-maréchal de l'évêché de Strasbourg.
Donné aux chanoines réguliers de Marbach et peuplé par une colonie venue de Saint-
Arbogast, «non sine grandi impensa Marbacensium» , ce couvent en fut de nouveau
séparé en 1250 par l'évoque Henri, pour demeurer soumis à la juridiction épiscopale.
En 1263 il fut uni à l'abbaye bénédictine d'Altorf. Puis, comme les bénédictins
semblaient vouloir l'abandonner, il fut acheté en 1367 par un gentilhomme de Stras-
bourg, nommé Rulmann Mœrswin, qui le donna à l'ordre de Saint- lean de Jérusalem,
après l'avoir fait réparé. En 1633 le magistrat de Strasbourg en prit possession et le fit
raser, parce qu'il était trop près ries fortifications de la ville. (Grandidier, Œuvres
iné'lites, 111, 21.)
3. Voir sur Schwartzenlhann : «Schwartzenthann» Revue catholique, 1894.
- 75 —
source de difficultés sérieuses assez nombreuses, pour ne pas êlre passé
sous silence.
Ce qui, sans doute, l^vorisa quelque peu ce développement, celle expan-
sion de la vie religieuse, telle qu'elle était professée à Marbacli, c^'esl que
les pouvoirs publics, de persécuteurs, étaient devenus bienveillants, si
bien que le prévôt Marquard obtint, en 1152, de Frédéric I des lettres par
lesquelles l'empereur prenait expressément l'Abbaye sous sa protection'.
Marquard mourut le 10 avril 1159 et eut pour successeur Ettelin ou
lletzelin. Celui-ci reçut de l'anti-pape Victor un bref lui confirmant la
direction spirituelle des sœurs du couvent de Sleinbacb que l'évcque de
Bàle, Ortbeb, avait confiée à son Abbaye (21 mars IIGO). Cette intervention
d'un anti-pape prouverait-elle que la première ferveur de Marbacb com-
mençait à se refroidir? Il semble que non, car après la mort du prévôt
Ettelin, qui arriva le 7 ou le 17 janvier 1166, son successeur, Bernard,
envoya une colonie de ses religieux à Trultenbausen, au pied de la mon-
tagne de Sainte-Odile. Trultenbausen venait d'être fondé par llerrade de
Landsperg, avec l'aide de Gunlber ou Gautbier de Jugenhege, en l'iion-
neur de saint Nicolas et de la très sainte Vierge, et le premier supérieur
de cette nouvelle maison fut Volcmar, religieux de Marbacb, que Frédéric,
duc d'Alsace, qualifie de «venerabilcm et religiosum virum» dans ses
lettres confirmatives de 1181 ^ Deux ans plus lard une nouvelle colonie
1. Ces lettres sont relatées, de verbo ad verbum, dans un diplôme de 1275 de l'em-
pereur Rodolphe, dont l'original existe encore (F. du Mundat sup.) et qui a été repro-
duit par WtJRDWEiN, ibid., VII, p. 158.
2. Truttenhausen fut réformé en 145i par les religieux de la Congrégation de Windis-
heini, sous la conduite du prieur de Bodeck, au diocèse de Paderborn, Arnold de Holdt,
le même qui réforma Marbach en 1462. En 1525 le couvent fut pillé par les paysans.
Quelques années plus tard un incendie éclata dans la salle des bains et flt d'assez grands
ravages. Gomme les religieux ne se pressaient nullement de faire les réparations néces-
saires, les nobles de Landsperg, dont une partie avait passé au lutliérianisme, profitèrent
de leur négligence pour s'emparer du monastère, après les en avoir chassés. La Congré-
gation de Wiiidisheim, cependant, ne perdit pas l'espoir d'en recouvrer la possession. En
1549 l'évèque de Strasbourg lui en fit espérer la restitution à bref délai, si le général
voulait bien maintenir à Marljach le prieur J. Landstein, qui venait d'être appelé à
Schwabenheim. En 1612 le prieur de Marbach, Stœrckliii, écrivit au général que selon ses
instructions il s'était sérieusement occupé de la question de Truttenhausen. En 1630 le
général ordonna au prieur de Marbach J. Kling d'agir par les voies contentieuses, puis-
qu'il ne réussissait pas par les voies gracieuses. 11 y eut en effet un procès engagé à ce
sujet devant la régence de Saverne, procès qui dura fort longtemps «per multos annos»,
et dont l'issue fut favorable à la Congrégation de Windisheim. Mais les malheurs des
temps ne permirent pas de faire exécuter la sentence. En 1637 le commissaire général
- 76 —
sortit (le Marbacli, se reiulil à Ulm el prit possessluii du couvent fondé
dans cette ville par le comte d'Allteck Wittignon, en l'iionneur de saint
Michel, couvent appelé monasterium S. Michaelis ad insulas Wengenses.
A la même époque le prévôt Bernard était aux prises avec des difficultés
qui se renouvelèrent périodiquement, pour ainsi dire, sous une forme ou
sous une autre pendant plusieurs siècles, et ne trouvèrent de solution
définitive que par un arrêt du Conseil souverain du 23 décembre 1673,
comme on le verra plus lard. Grandidier résume parfaitement les faits;
mali^ré l'emploi de quelques expressions peu juridiques, nous ne saurions
mieux faire que de lui laisser la parole: «Werner, Conrad cl Eppon de
lladlstatt contestèrent au monastère de Marbacli la quatrième partie du
droit de patronage et la huitième des dîmes de Herrlisheim, qu'Albert,
comte d'Eguisheim, lui avait données sur la fin de l'onzième siècle, en
prétendant que l'une et l'autre faisait partie de leur fief. La cause fut
d'abord plaidée devant l'évcque diocésain, qui était Henri de Bâle, et qui
ne put la terminer. Elle fut ensuite portée par appel au métropolitain
Thierry, archevêque de Besançon. Celui-ci délégua pour le jugement
Henri, évêque de Strasboui'g, seigneur avoué et territorial de Marbach.
Bernard, qui était prévôt, prouva la possession par le secours de sept
témoins, tant laïques qu'ecclésiastiques, entre lesquels se trouvaient les
(le la Congrég-atioii pour la Germanie inférieure, et en 1639 le général lui-même, ordon-
nèrent néanmoins à Pierre Kropenberg, le futur prieur de Marhach, de prendre possession
du couvent par acte notarié, ce qu'il fut obligé de faire à Cologne à cause des guerres.
En 1614 le général députa le prieur de Frenswegen aux plénipotentiaires français à
Munster, dans le but de défendre les intérêts de la Congrégation et le chargea, par
l'article 7 de ses instructions, de demander la restitution de Truttenhauscn. En 1661
l'évêque de Strasbourg, Leopold Guillaume, voulut faire exécuter la sentence de la
régence de Saverne, dont nous avons parlé plus haut; mais les Landsperg s'y opposèrent
par la force. En 1G81 le général écrivit au prieur de Marbach de ne pas perdre la ques-
tion de Truttenhauscn de vue, et s'il en était besoin, de céder les droits de la Congré-
gation aux chanoines réguliers de France, dans le cas où ceux-ci paraissaient avoir plus
de chance de réussir. En 1689 le prieur de Marbach conféra eu commande le prieuré de
Trultenhausen à Nicolas Le Laboureur, prévôt de Saint-l'ierre-le-Yieux. Celui-ci obtint une
bulle conflrniative de la Cour de Rome en 1689 et des lettres d'attache de Versailles en
1697, qu'il flt enregistrées au Conseil en 1698; mais on décida que l'on attendrait la fin
de la guerre pour les mettre à exécution, «rallaire ayant été remise après la paix à
cau.se des conséquences qu'elle pouvait avoir» et parce que les membres protestants de
la famille des Landsperg fondaient leurs droits sur la règle de l'armée décrétoire du
traité de .Munster. Enlin en 17'i9 les Landsperg vendirent Trultenhausen à l'évêché
et au chapitre de Strasbourg, qui depuis lors en restèrent possesseurs sans contradiction,
ju.squ'à la Révolution française.
— 11-
deux prévois d'Itlenwiller et de Trullenhausen, Reinbold et Frédéric,
anciens religieux de sa maison. L'évêque de Strasbourg tint son consis-
toire dans le chœur de sa cathédrale, où, en présence des chanoines de
celte église et des officiers de son évêché, il prononça en faveur de Mar-
bach. Le jugement de Henri de Strasbourg, daté de l'année 1188, fut
rendu en présence de l'archevêque de Besançon et de l'évêque de Baie
qui le ratifièrent. Il fut aussi confirmé par le pape Clément III qui venait
de monter sur le Saint-Siège»'.
A celle même occasion l'évêque de Strasbourg mit fin à une autre diffi-
culté. Les Hatlstatl revendiquaient également un vaste terrain en nature
de pré, appelé la Baumatt, propriété de Marbach depuis sa fondation,
prétendant que ce pré faisait partie du fief de Lengenberg qu'ils tenaient
de Gunon de Ilorbourg. Toute tentative de conciliation avait échoué
jusqu'alors. Mais en ce jour, l'évêque et ses officiers obtinrent des Ilatlslall
la renonciation pure et simple à toute prétention sur la Baumalt d'une part,
et la résignation de tous leurs droits sur celle partie du fief du Lengenberg
d'autre part entre les mains de leur suzerain, Gunon de Ilorbourg, lequel
la céda en toute propriété à l'évêque de Strasbourg; l'évêque de son côté
en transmit la propriété à l'abbaye de Marbach, moyennant la somme de
vingt-cinq marcs d'argent qu'elle devait compter aux nobles de Hallstalt.
Toutes ces cessions, renonciations et résignalions se firent publiquement
devant l'évêque et ses officiers selon les formes usitées à cette époque, et
acte en fut dressé à la suite du jugement dont nous venons de parler plus
hau II
Bernard mourut le 17 mars 1189. Son successeur Otto ne vécut que
quatre ans et décéda le 28 janvier ou le 1®"" février 1193, après avoir
obtenu du pape Céleslin III, par une bulle du 21 janvier 1192, confirma-
tion de tous les privilèges de son Abbaye. Grégoire le remplaça, mais le
suivit dans la tombe quelques jours après, le 2G février 1193. Le prévôt
Louis, qui lui succéda, n'est connu que par la charte par laquelle, Arnold,
abbé de Murbach, confirma, en 1196, la donation de quelques biens faite
à l'abbaye de Marbach par son prédécesseur Conrad d'Eschenbach. Le Né-
crologe le passe absolument sous silence. On ne connaît pas l'année de sa
mort. Toutefois le chanoine Voss fixe son anniversaire en novembre, dans
un petit Nécrologe dont nous parlerons plus loin. Frédéric, son successeur,
figure comme témoin dans une charte de 1202, dans laquelle Conrad II,
1. Grandidier, Œuvres médites, III, p. 134.
2. Ces documents sont publiés dans Würdwein, Noo. Sab., X, p. I i5 — 1 48.
- 78 —
(leHunnenbourg, évêque de Strasbourg, donne acte de la libéralité que le
cbapitre de Laulenltacb fit au couvent de Schwarlzentbanii, en l'exemptant
de toute espèce de dîmes sur une vaste étendue de terrain, moyennant
une rente annuelle d'un demi marc'. Le même évêque avait remis à
Marbacb l'année précédente, 1201, certaines rentes annuelles qui gre-
vaient les deux cours dont cette Abbaye était propriétaire à Roufi'acb et à
Westliolten, à condition de fonder un anniversaire annuel pour le repos
de son mue et de celles de ses prédécesseurs et successeurs sur le siège
de Strasbourg et de servir à tous les religieux, le jour où il serait célébré,
une réfection un peu plus copieusel Frédéric mourut le 4 mai ou le
10 septembre 1203. Burcbard, son successeur, ne vécut pas même un art
et mourut le 16 juillet 1204. Rodolpbe, qui le remplaça, oljtint du pape
Innocent III, le 4 juillet 1212, la confirmation de tous les droits et pro-
priétés de son Abbaye, que la bulle énumère en détail, sans oublier les
dîmes et le droit de patronage de Herrlisbeim l Nous ignorons quels
dangers extraordinaires pouvaient menacer Marbacb, pour que l'on ail
pris soin de faire insérer dans la bulle, avec tant de précaution, le nom
de tous les lieux où le monastère était possessionné : jusqu'alors on s'était
toujours contenté d'une mention tout à fait générale.
D'autant plus qu'à cette date Rodolpbe n'était plus en possession de la
prévôté. Cbassé depuis quelque temps de MarJjacli, il venait d'être déposé
comme dissipateur des biens de son église* par une sentence de l'abbé de
Pairis, rendue conformément aux lettres que les religieux avaient obtenues
du Saint-Siège. Toutefois Rodolpbe, qui s'était laissé condamner par défaut,
1. Würdwein, Nov. Sub., X, p. 20G.
2. WüRiJWEiN, Ibid., p. 197.
3. WüRDWEiN, Nov. Sub., X, p. 2C0. Original au fonds de Rouffacli. Voici ces posses-
sions avec les noms propres tels qu'ils sont écrits dans l'original; «Specialiter auteni
octavam partem decimarum, cum jure palronatus in ecclesia in lierlichem, Curtes in
Weggelthem, in hamstat, iu Gundolisliem, in Wurtmuleii, in Pliaflinliem, in Gebelihes-
wilre, in badistat, in Voclielmisehem, in morswilre, in Reitholze, in Egensliem, in Wetels-
liem, in Sulzpacli, in Bumatin, in Colmare, in Kazendale, in Ongishein, in Kestenholz, in
Crehislicm superiori et inferiori, in Lisclionisliem, in TubJkein, in Kumniliem, in liusen,
in Gnizenheren, in Ellesliem, in Argentina, cum omnibus pertinenciis carumdem, et alla
bona vcstra .... » — Une .«econde bulle du 21 mai 1213 accorde la même confirmation
pour la nouvelle cour que l'Abbaye avait acquise à Wekeltbem : «novam curtem cum
appenditiii suis.» (V. Putrologic de Migne, t. 215. — Original, Ai-ch. dép.)
k. t . . . quod canonici Murbacense.^, dictum R. .super perjurio duplici, dissolulione
vite, furliva .substractione privilegiorura Ecclesie, ac dilapidationis vitio, coram abbate
l'arisiensi, et suis conjudiclbus ddegalis a noliis, impctercnt ...» {Biifle d'Innocent III.
Cuil. Migne, t. 2 IG, p. 812.)
— 79 -
ne demeura pas sous le coup de ce jugement. Il en appela à Rome; mais
nous ne savons s'il put grandement se féliciter du succès de son appel.
Sans doute, le pape Innocent III, par une bulle datée du VIII des Ides
d'avril 1213, cassa la sentence de l'abbé de Pairis et chargea les abbés de
Marbacli et de Salem et le cellerier de l'évêché de Bfde, Henri, de restituer
le prévôt Rodolphe dans ses droits; mais ce fut à condition de lui ad-
joindre deux religieux, sans le consentement desquels il ne pourrait faire
aucun acte d'administration si les accusations portées contre lui semblaient
avoir quelque fondement, et avec ordre de recommencer le procès, leur
donnant le pouvoir, si le prévôt était reconnu coupable, de le déposer et
de procéder à une nouvelle élection canonique sans autre formalité'.
1. Patrologie de Migne, t. 21 G, p. 812. — Le prévôt Rodolplie se donnait comme
victime : Parce qu'il eut le courage, disait-il dans sa défense, de publier, voce intrepkki,
l'excommunication d'Othon IV (1211) devant une nombreuse assemblée du clergé, de la
noblesse et de beaucoup de laïques, il fut persécuté par ses religieux, partisans secrets
de l'empereur; car ceux-ci, soutenus par quelques seigneurs, conspirèrent contre lui et le
chassèrent honteusement de Marbach, turpiter ejecerunt, il y avait près de deux ans (en
1213). Il obtint sans doute en Cour de Rome des lettres donnant pouvoir à l'abbé de Lu-
celle de forcer les religieux, au besoin par les censures, à le recevoir de nouveau comme
leur légitime prévôt, ainsi que des lettres recommandant à l'évêque de Metz de veiller à
ce que les partisans de l'empereur ne lui fissent aucun mal. Mais ses religieux avaient pris
les devants et arraclièrent par surprise au Saint-Siège d'autres lettres donnant pouvoir à
l'abbé de Pairis de prononcer sur les diverses accusations dont il était l'objet de leur
part. L'abbé de Pairis, dont il avait de graves motifs de décliner la juridiction, l'assigna
dans un lieu où il ne se croyait pas en sûreté. Néanmoins il répondit à l'action princi-
pale, en demandant, sous forme d'exception, à être restitué dans sa prévôté avant de
fournir ses défenses. Sur le refus du tribunal d'accepter cette exception, il en appela au
Saint-Siège. L'abbé de Pairis cependant passa outre, et bien qu'on eut parlé d'un com-
promis par lequel on choisissait l'évêque de Bâle pour arbitre, cependant il condamna le
prévôt absent à être déposé sans qu'il y eut litis contestatio. Pour toutes ces raisons
Rodolphe demandait que toute cette procédure fut cassée comme contraire au droit
canonique; il voulait de plus être restitué dans sa charge de prévôt et pouvoir forcer à
l'obéissance, même par les censures, des adversaires qu'il regardait comme excommuniés
pour participation avec un excommunié. — Le procureur de Marbach, Henri, répondait
que les religieux accusaient leur prévôt de véritables crimes, (nous les avons énumérés
plus haut) et non de choses légères. Cité devant l'abbé de Pairis, Rodolphe eut recours à
de vains subterfuges, jusqu'à proposer des causes de suspicion contre un des juges,
causes qu'il ne put prouver. L'exception qu'il opposait ne pouvait évidemment pas être
admise, «ne daretur eidem in re familiari grassandi facultas». Son exception repoussée, il
restait au prévôt une actio ad agendum, qu'il devait intenter, non devant l'abbé
de Pairis, mais devant celui de Lucelle, seul compétent. Il ne le fit pas. D'ailleurs l'eut-il
fait, que le procès engagé devant l'abbé de Pairis eut dû recevoir une solution
auparavant, «quiaordineproposilionisprece-sserat, precedeie terminacione debebat.» C'est
- 80 -
Rodolphe eut-il encore le temps de se faire réintégrer ou fut-il déposé?
Nous l'ignorons, car il mourut le 22 juillet 1:214, mais prol)ablement avant
que justice n'ait été faite. Quoiqu'il en soll, il fut le dernier prévôt, car
son successeur olilint du Saint-Siège la dignité abbatiale.
II.
C'est à cette époque que l'abJjaye de Marbacb atteignit son apogée. Elle
était alors, dit Grandidier, «le chef-lieu d'une congrégation particulière
de chanoines réguliers, établie dans différentes parties de la liante Alle-
magne, qu'un écrivain de l'ordre, sans doute en exagérant, fait monter à
près de trois cents monastères. On y tenait le chapitre général et les
études ordinaires de la congrégation »\
Il faut remarquer cependant que les arciiivesdeMar])ach n'ont conservé
aucun souvenir qui se rattache à ce fait, à notre connaissance du moins.
Quoiqu'il en soit, si l'abbaye de Marbacb sous le gouvernement de ses
pourquoi le tribunal de l'abbé de Pairls retint la cause principale et la jugea, d'autant
plus que les lettres pontificales lui accordaient le pouvoir de prononcer non obstant
appel. Le procureur demandait en conséquence confirmation pure et simple de la sen-
tence. Sur le rapport du cardinal Robert, chargé de l'examen de la cause, le Pape cassa
toute la procédure qui avait été faite contre le piévôt comme contraire au droit,
«maxime occasione litterarum que veritate tacita fuerant impetrate», restitua le prévôt
dans sa charge et donna pouvoir aux commissaires, auxquels il adiessait le bref, d'em-
ployer à cette fla les censures, à cette condition cependant que : «si prefatus prepositus
merito fuerit de dilapidatione suspectus, adliibeatis eidem circa curam temporalium
duos viros providos et fidèles, sine quorum consilio et assensu administrationem tempo-
ralium nequeat exercere, ne per usuin adiiiinistrationis inutilis, bona Marbacensis
ecclesie dissipentur. Deinde super aliis que liuinc inde fuere proposita, quia de ipsis
nobis constare non potuit, vos partibus convocatis, et auditis que duxerint proponenda,
quod canonicum fuerit, appellatione postposita, statuatis. Et si prescripta crimina contra
dictum prepositum légitima probatione patuerint, vos ipsum a regimine Marbacensis
ecclesie in perpetuum amoventes, appellatione remota, facialis Kcclesie supradicte de
alio viro idoneo in prepositum per electioneni canonicam provideri, nuUis litteris
obstantibus, prêter assensum partium, a sede aposlidica impetratis. Quod si non omnes. , .
duo vestrum. . . »
1. Gra.nuidier, /. c, p. 139. — J. Manburne, In Ve7iat. c. g.: « quae domus, quam
late efiloruerit, quam dislrictam vitam duxerit, quam sublimata fuerit, testimonio sunt
capilularis congregatio, fere 300 monasteriorum, constitutiones, reliquiae, etc.» (Cité par
I'enxot: Griieralis tot. ord. cleric. canoni, hisloriu, 2, G6.) — Zunü (lUstoria generalis
et specialis de ord. eau. reg. S. Aug., II, p. 576) trouve le chifTre de 300 exagéré et suppose
qu'il faut lire dans le manuscrit XXX, dont les lignes supérieures et inférimucs auraient
été ctTacéos par le temps, de sorte que les X ressemblaient à dos G; il déclare d'ailleurs
n'avuir pas vu ce manuscrit.
— 81 -
prévôts, grâce à la forte discipline qu'elle avait reçue de Manegold et de
Gerung, parvint à jeter quelque éclat, elle ne sut pas maintenir ses tradi-
tions sous le gouvernement de ses abbés. Ce lut d'abord le besoin, même
la misère contre laquelle elle eut à lutter, puis vint le relâchement, la
décadence et la ruine, si bien que les deux évoques de Strasbourg et de
Baie ne purent rendre une vie nouvelle à ce corps qui se mourait, qu'en
appelant à leur secours des religieux d'une autre Congrégation.
Falco, successeur de Rodolphe, auparavant prévôt de Truttenhausen,
échangea bientôt son litre de prévôt contre celui d'abbé. Vers 1210 en
effet, d'après le prieur Ellen et la chronique de Maibach', il obtint du
pape Ilonorius III, par l'entremise de l'empereur Frédéric II, la dignité
abbatiale avec l'usage des ornements pontificaux pour lui et pour ses
successeurs. Si cette distinction augmenta quelque peu aux yeux du monde
le prestige de l'Abbaye, elle n'empêcha nullement les enfants de ceux qui
avaient été partie au jugement de 1188 (sur lequel nous nous sommes
longuement étendu), de contester le droit de patronage sur l'église
d'Herrlisheim qui appartenait à Marbach depuis 1092. L'affaire devint
assez sérieuse pour devoir être soumise à des arbitres en 1220. L'abbé de
Murbach, Hugo, et Hugo, chantre du grand chapitre de Bâle, furent chargés
par les deux parties de prononcer. Ils profitèrent d'une grande assemblée
qui avait été convoquée in palenti campo sur la colline appelée Ollens-
biihl, dans le but d'accommoder le différend qui s'était élevé entre les
nobles de Hattslatt et ceux de Junghollz. La cause entendue, les arbitres
se prononcèrent en faveur de Marbach-. Falco mourut quelque temps
après, le 12 février 1221, selon les Annales de Colmar, ou 1222 selon
notre Nécrologe et celui de Schwartzenthann. Il semble avoir été vrai-
ment un personnage puisque les annales et les chroniques du temps ont
pris soin d'enregistrer son élévation à la dignité abbatiale ainsi que l'année
de son décès.
Son successeur, Frédéric (f 30 mai 1248), obtint en 1222 du pape
Honorius III confirmation de tous les droits de l'Abbaye et en particulier
de ses droits de propriété sur la «villa de Ilamerstats^ nous ne savons à
quel propos. D'autre part, tout en recherchant la protection de Rome, le
1. Monumenta Germ., XVII, p. Ii4.
2. Würdwein, Nov. Siib., XIII, p. 254. — Les Hattstatt, dont on parait s'être quelque
peu (léflé, durent, avant toute procédure, prêter serment sur les saintes reliques de se
soumettre à la décision des arbitres quelle qu'elle serait. — La sentence reconnut à
l'Abbaye le droit de présentation au quatrième tour.
3. Würdwein, ibid., XIII, p. 263.
B. XX. — (M.) 6
— 82 —
nouvel abbé ne négligea pas l'occasion d'agrandir le patrimoine de son
monastère; et nous pouvons citer parmi les ac(|uisitions qu'il fit, l'acbat
d'une grande propriété sise à Königsbofen, que lui céda en 1225 maître
Ulrich de Bollingen, cbanoine de Saint-Tbomas de Strasbourg, au prix
de 185 marcs d'argent, ainsi que l'acquisition de tous les biens que l'abbaye
de Meinau possédait à Alwilre, Soullz, VuUersbeim et Isenlieim et que
l'abbé Hermann se vit contraint de vendre, en 12-42, pour alléger les
charges de sa maison complètement obérée.
Guno (t 10 août 12G7), qui succéda à l'abbé Frédéric, fit en 1250 l'ac-
(piisilion du Lengenberg, alors appelé Mons lignifer. Le contrat, il est vrai,
a la forme d'une donation; mais il est aisé de se convaincre qu'au fond il
s'agit d'un acte essentiellement onéreux. Cette prétendue donation est
faite en effet par Conrad Wernher de Hattstatt: uit inter nos pax et con-
cordiaperenniterhabereturî>;en conséquence l'Abbaye, pour la reconnaître,
lui cède la pleine propriété de ses biens de Soultzbach', ensuite (!t surtout
elle renonce à élever quelque réclamation que ce soit au sujet des injures
et des rapines dont elle avait été victime de la part des Haltstal t: (.(Indul-
gentes nichilominus, si quid in eostem actenus aliquibus injuriis presumpsi-
mus vel rapinis.'ä Ces mots injuriis et rapinis dans la bouche de Werhner
de Hattstatt font assez comprendre combien il devait être un voisin turbu-
lent, de sorte qu'après tout, cette prétendue donation est un véritable
échange, dont les avantages qui pouvaient en résulter pour l'Abbaye ont
tous les caractères d'une indemnité, d'une réparation ou d'une restitution.
Toutes ces acquisitions sont loin de prouver que Marbach se trouvait
dans une position embarrassée. Et cependant, si l'on en croit Zung, l'Abbaye,
à cette époque, était ruinée par les guerres: aenormiter hellorum injuria
defecisse T> ; en peu de temps, dit-il, la pauvreté devint de l'indigence, au
point qu'en 1244 l'évêque de Strasbourg, Berlhold, permit aux religieux
de solliciter la charité publicjue-. Nous ignorons les causes qui ont amené
une pareille extrémité, ile pourrait être, par exemple, quelques grandes
calamités qui s'abattirent coup sur coup sur l'Abbaye. Plus tard, comme
nous le verrons, elles n'épargnèrent pas Marbach. Mais jusqu'à présent nous
n'avons nurmif connaissance d'un malheur exceptionnel, extraordinaire
1. l'our inileuiuist'r Wernlier d'um- ôvictiuii (|u'il subit plus laid, l'Abliaye lui versa
la soiiinic d(; 20 livres, dont il se dôclara satisfait.
2. Hist. Ord. canon, reij. S. Auy., Il, p. 576. — L'abbé lleir^olt dit dans son Inventaire :
•Ungefehr gegen initl»; des dreyzelinliundcrten jalirs geritte Marbach tlieils durch Krieg,
undt tlieils dunli die Wucherer also in arniutb, dass die jieistlielic mUssten almoosen
begehren.»
- 83 —
qui ait frappé ce monastère. Nous n'entendons point prétendre, pour autant,
que l'abbaye de Marbacli était alors dans une situation opulente. Non; elle
avait des dettes et l)eancoup de dettes; les documents contemporains ne
permettent point d'en douter, comme on le verra plus loin.
Quoiqu'il en soit, eu 1253 Marbach devint la proie des flammes. Cet
incendie, dont nous ignorons la cause, dut être d'une certaine importance,
puisque Tévéque de Bàle, Berlliold, sur la demande des religieux, accorda
des indulgences à tout fidèle qui contribuerait, par ses aumônes, à la
restauration du monastère'. D'autre part il fallait que le désastre eut été
bien grand cl l'Abbaye absolument dénuée de ressources, pour lui en pro-
curer par ce moyen extraordinaire'. De fait, elle avait de lourdes dettes
que le malbeur dont elle venait d'être frappé rendit sans doute plus
pesantes, car quelques années plus tard, en lî^V^, l'évêque de Strasbourg
se vit réduit à faire confisquer ses biens, afin de payer ses dettes, «l'abbé
et les chanoines ne pouvant s'accorder pour les acquitter», dit la chro-
nique l Combien ces dettes devaient être pour ainsi dire accablantes, nous
pouvons le conclure de la manière dont s'exprimait l'évêque de Bâle dans
un document de 1288 dont nous parlerons plus bas; il y déplore en efl'et:
«miserandam ac merito delestandam subvertionem bonorandi coUegii
Monasterii marpocensis, ... a multis retroadis temporibiis, ex usurarum
voragine et intollerabilium debitorum onere pregravaii . . .)^ Quelle était
la cause et l'origine de ces immenses dettes? Nous l'ignorons. Cependant
deux diplômes de l'empereur Rodolphe, l'un de 1270, l'autre de 1275,
nous apprennent que Marbach avait de puissants ennemis qui ne craignaient
point de s'attaquer à ses biens. Dans le diplôme de 1270, l'empereur con-
firma les dispositions qu'avait prises Burchard de Gueberschwir, le fon-
dateur de Marbach, pour assurer le temporel de l'Abbaye, parce qu'il veut,
dit-il, protéger et défendre les lieux consacrés au service de Dieu et
1. «Littere petitorie domus Marbacensis, post combastionem, ab Episcopo Basiliense
sub suo sigillo date 1254. — Bertholdus, episcopus Basiliensis dat indulgciitias omnibus
lidelibus qui ad restaurationem Monasterii aliquid in elemosinam dederint, 1254.»
(Inventaire des titres de l'Abbaye, 1579. — Index du livre intitulé: Copia lillerarum,
aujourd'bui perdu.)
2. C'est peut-être sous l'empire do ce présent besoin que l'abbaye de Marbach se vit
contrainte de vendre à Hohenbourg ses biens situés à Ergerslieim pour la somme de
216 marcs d'argent (1253).
3. «Episcopus argentiiiensis precipit advocato in Rubiaca, ut confiscarel res ecclesie
Marbacensis et solveret débita, quia abbas et canonici in solutione debitorum non pote-
rant concordare.»> 1274. — Chr. des Domin. de Colmar , p. 42. — Annales Colm. {Mou.
Genn.,X\U, p. 147.)
- 84 -
garantir leurs biens contre les attaques des méchants: «ut eorumcjue bona
a malefactoribus conservemus illesa». Dans celui de 1275, Rodolphe re-
nouvelle et confirme les droits et privilèges (|ue l'Abbaye avait obtenus de
l'empereur Frédéric, un de ses prédécesseurs, et menace de la colère
impériale quiconque oserait les enfreindre ou les violer'. Quels étaient
ces ennemis? L'Abbaye s'était-elle délivrée de leurs vexations en leur
versant une somme d'argent qu'elle avait empruntée?
Toujours est-il (jue les dettes pesaient lourdement sur le monastère
jusqu'à compromettre son avenir. Dans ces circonstances Pierre I, qui
était alors alibé, fut assez heureux d'obtenir du comte de Ferretle, Thié-
baut, donation du droit de patronage sur la paroisse de Woffenheim, après
que Werhner de Ilattstatt, dit le jeune, qui le possédait en fief, eut renoncé
à ses droits solennellement à Hheinfelden le jour de Pâques 1276. Il obtint
également, la même année 127G, du même Werhner de ïlattstalt, donation
de la part qui lui appartenait dans le droit de patronage de Ilerrlisheim,
dont un quart, nous le savons, avait été donné à Marbach en 1092 par le
comte Albert d'Kguisbeim'. Ces deux libéralités, la première surtout,
paraissent avoir véritablement soulagé, presque relevé l'Abbaye. C'est ce
que constate l'évêquc de Bàle dans le document dont nous parlions plus
haut (1288): aNunc m bono resurgendi statu positi, pro habundantiori
ipsius reformacione, cum spiritualia sine temporalibus diu subsislere non
valeant». Aussi pour favoriser de son côté et bater de tout son pouvoir
cette résurrection, l'évêque déclarait consentir à l'incorporation de Woffen-
heim à Marbach, ses droits épiscopaux réservés, et le pape Nicolas IV, dans
une bulle du 31 mars 1292, accorda sa confirmation pour le même motifs
Ces espérances toutefois ne se réalisèrent pas ! Et d'abord la donation
du droit de patronage sur Ilerrlislieim ne tarda pas à être contestée par
les deux frères de Werhner le jeune, Conrad et Sigfrid. Il fallut de
nouveau avoir recours à des arbitres. En 1280 le prévôt du chapitre
t. Wl'rdweim, Nov. Sub., VII, p, 158.
2. Mateh.ne Bei\ler, p. 22. Voy. au.^si prôc^dcmment, page 474.
3. «... quod voncraliilis fralcr no.'^tcr l\ üasilionsis episcopus, attendons quod
inonasterium vostiuni debitorum et panpcrtati.s erat onerc pregravatum , ot cupiens
illud ab finorc buiusniodi ix'levari, voslrequc indigentie snbvciiire, eccifsiam de Wofen-
heni, cuiaiii aniniaruin habcnlem, cujus iiatroni cxi.stilis, sue diocesis, eum omnibus
juiibus et peitinentiis suis vobis ot inonasleilo veslio, sui capituli ad id accendente
coiisensu, aucluritale pmpria, in usus propilus deputavit, resorvala de redditibus
ipsius ecclesie vicario in eadoni occlesia poipotuo servituro congrua porlione, ex
quibus pos.^jil comiiiode susienlail, ac opiscopalia it alia incnniliontia silii nnera snppor-
laie ...» {Arch. départ.)
- 85 -
Sainl-Marlin de Colmar, dont le nom ne nous est pas donné, el Frédéric,
chanoine de Bâie, après un mûr examen des [tréLcnlions de chaque parlie,
se prononcèrent encore une fois en faveur de Marbach'. Cette sentence
cependant ne ramena la paix ((uc pour bien peu de temps, puisqu'elle dut
elle-même être confirmée huit ans après, en 1294, par l'un des fils de
Sigfrid, Wernher, dit Gi^Uman, tant en son nom qu'au nom de ses frères et
des enfants de son oncle Conrad, dont il était le tuteur légitime. En second
lieu, comme il eut été difficile de mettre encore une ibis en question la
valeur de celle donation, les fils de Wernher le jeune, George el Jean, se
prétendirent lésés par la renonciation que leur père avait faite en 1276
au droit de patronage sui- l'église de Woiïenheim. Ils cherchèrent donc
chicane à Marbach de ton le manière et ne reculèrent pas devant des
mesures violentes. L'Abbaye, pour éviter de plus grands dommages, du
consentement de l'évêque de Strasbourg, seigneur temporel el protecteur
de Marbach, crut devoir composer avec ses adversaires el leur compta
trente marcs d'argent fin, ad redimeiidamvexam, h laconô'illon que ceux-ci
ratifieraient expressément, tant la renonciation de leur père au droit de
patronage sur l'église de Woffenheim, que la donation du même droit sur
l'église de Herrlisheim (1296)^ Enfin, au milieu de toutes ces difficultés,
en 1290, un violenl incendie ravagea el ruina de nouveau l'Abbaye. A celte
occasion le monument de Burchard, fondateur Je Marbach, qui se trouvait
primitivement dans le chœur de l'église principale, fut placé du côté de
l'évangile, dans la nouvelle église, avec l'inscription suivante, qui con-
servait en même temps le souvenir de ce sinistre:
Anno millesimo bis centeno nonageno,
Post Christum natiim, fuit hoc quod fccit exustum
Burcliardus teinpluni, translatus in id monumeiitum'.
1. Ils décidèrent que, tant que la donation de 1276 ne serait pas révoquée, l'abbé
aurait droit de faire deux présentations : l'une au nom de son Abbaye, l'autre au lieu et
place du donateur; les deux autres tours appartiendraient aux Hattstatt, Mais si la dona-
tion était annulée, alors l'abbé ne pourrait plus présenter qu'une fois, tandis que les
Hattstatt auraient droit à trois tours.
2. Materne Berler, p. 22.
3. Grandidier, l. c, p. 126. Nous rapportons ce fait sur la foi de Grandidier. Cepen-
dant nous soupçonnons fort notre historien d'avoir mal lu et mal reproduit l'inscription
sur laquelle il se fonde. Elle serait bien plus correcte et plus intelligible, si ellc! était
ainsi conçue : Anno etc. . . . fuit hoc qui (et non pas quod) fecit exustum Burchardus
templum, translatus in id monumentura. — Il est vrai qu'alors l'année 1290 deviendrait
la date de la translation des cendres de Burchard et non pas celle d'un incendie, qui
pourrait fort bien n'être que celui de 1253.
-so-
ll est très probable que cet incendie d'une part, les frais occasionnés
par CCS conleslalions inlcrminaitles de l'autre, et la forte somme d'argent
qu'il fallut verser aux llallslatt, aggravèrent sérieusement la position de
Marbacli, déjà si embarrassée. Aussi tous les actes, tous les contrats qui
furent passés à cette époque, nous parlent plus que jamais d'une situation
extrêmement obérée, de dettes qu'il faut payer, de grands besoins auxquels
il faul subvenir, etc. Tous les efforts des abbés furent dirigés vers ce but;
et c'est au milieu de ces préoccupations que l'abbé Dietberius ou Dietrich
(t 25 février ou 5 mai 1309) acheva le treizième siècle et commença le
quatorzième'.
Le gouvernement de l'abbé Godefroy qui lui succéda (f 1320), paraît
avoir été réparateur. En 1312 il obtint de Wernher et Conrad de Ilatlstatt
donation pure et simple, sans aucune charge, de toute la part du droit de
patronage sur l'église de Ilerrlisheim qu'ils possédaient encore'. Sept ans
après, en 1319, Godefroy acheta de Burchard et Wallher de Horbourg la
moitié de^Veltolsheim, avec tous les revenus seigneuriaux correspondants,
y compris le droit de patronage sur la Feldkirch, pour la somme de 715
marcs d'argent fin, poids de Strasbourg, du consentement de l'évêque de
Strasbourg, Jean, suzerain de cette terre. L'année suivante (1320) l'évêque
de Bàle, Gérard, et son chapitre consentirent à l'incorporation de la Feld-
kirch à l'Abbaye, afin d'améliorer la situation matérielle de celle-ci, en lui
procurant quelques nouveaux revenus: «vobis et monasterio vestro in
subsidium, dit l'évêque, ac in solutionem gravium et urgentium debi-
torum vestrornm, et ut omnia spiritualia et temporalia que vobis fréquenter
1. Ea l'année 1300 l'Abbaye envoya quelques-uns de ses religieux fonder le monas-
tère de la Toussaint à Fribourg en Brisgau. Une nouvelle fondation est toujours une
occasion de dépenses. — Le Kécrologe de Sclnvartzciitliaun, si sobre d'ordinaire, fait en
ces termes l'éloge de cet abbé : Anno domini M. CGC. nono, sancte memoric pius paler
Domnus Dietberius presbyter et abbas Marpacensis. » 11 célèbre son anniversaire
le 5 mai.
2. «Quod cum Strenui Milites Werberus et Gonradus dicti gutman de Hadstat, pure ac
sinipliciter, propter deum ac in remedium animarum suarum et eorum progenitorum,
donatione irrcuocabili intcr viuos dcderint, douaueririt, ac tradidcrint, Religiosis viris...
Abbati et Conuenlui Monasleiij Marpacensis .... omne lus quod ipsis communiter vel
diuisiiii in jun; patronatus Ecclesie de Herlisheim .... competebat seu competere
videbatur, nullo jure in eodem jure patronatus vel in bonis dolis eiusdcm Ecclesie,
cum eorumdcm iiertinencijs, eis aut eorum beredibus siue successoribus aliqualiter
reservato . . . . • L'évêque de Bâle, Gérard, conflrme la donation et consent à l'incorpo-
ralion de llerrlislieim à la mense de l'Abbaye (1312— 1315); ce que le pape Clément V
conflrma également plus tard.
- 87 -
ex diversis causis incuiiihuiil fücilius valealis Ne propter defeclum
sustciilationis, aut pecunic, aliquo uiiquam tempore, cullus diviiius, qui
semper lioiiorificc in vcstro liucusque viguit monasterio, deficiat, vel
minualur in poslerum».
La chapelle de Saint-Marlin, qui se trouvait au villnyc même de Wellols-
heim, avait été exceptée de la vente. Mais quelques années plus tard, en
1337, comme elle avait fait retour à l'évcché et au grand chapitre de
Strasbourg, ceux-ci en firent donation pure et simple à l'abbaye de Mar-
bach, en. reconnaissance des grands services rendus à l'évèché tant par
l'abbé Eberhard (f 1347), alors à la tête de la maison, que par plusieurs de
ses prédécesseurs: «Cum honorandus et religiosusvir Eberhardus Abbaset
Conventus Monasterii Marpacensis... et eorum in dicto Monasterio prede-
cessores eidem Ecclesie Argentinensis, nonnulli diutius impenderint servitia
ulique fruduosa...)). Nous ignorons quelle était la nature de ces services.
Il semble que Marbach eut beaucoup de peine à désintéresser Wallher et
Burcbard de Horbourg, dont elle avait acquis la moitié de Wettolsheim, y
compris le droit de patronage sur la Feldkirch. En 1319, l'année même
de cette acquisition, l'Abbaye vendit une rente de plus de 200 rézaux de
grains, constituée sur ses terres de Griesheim, cum onere retrovenditionis
cependant'. En 1323 l'abbé Jean I, successeur immédiat de Godefroy et
prédécesseur d'Eberhard, aliéna de vastes terrains situés dans la môme
localité*, en se réservant également la faculté de rachat, pour une somme
de 120 livres strasbourgeoises, sons doute, parce qu'il croyait que l'embarras
d'argent dans lequel il se trouvait n'était que momentané. En 1329 encore,
le même abbé vendit une nouvelle rente constituée de 40 hvres strasbour-
geoises pour se libérer de ses dettes: «.ad redimendum debüa^\ etc.
Cependant le produit de ces aliénations et d'autres encore dont nous
ne parlons pas, ne suffît pas à rétablir les affaires de l'Abbaye, tant elle eut
à souffrir dans la suite du temps. En 1335 un vent violent endommagea
l'église et arracha la croix du clochera En 1348 le suffragant de l'évêque
1. Ist der Brief lialb von den Mausen zerfressen, dit l'Inventaire de 1758; hat nicht
können copiert, noch dessen ganzen Inhalt hier angebracht werden.
2. C'était 34 '/* Acher de champs et 3 Plauz de pr6, vendus à Gunzo dit Mecrschwin.
3. Litterae quibus Abbas et Conventus Marbacensis 40 libras denariorum argenti super
quibusdam bonis suis ad redimendum débita eorum, salva reemptione, divendunt, sub
suis et Bertholdi electi et conflrmati episcopi argentinensis sigillis. 1329.
4. «Kalendas Novemliris, qui tunc fuit dominica proxima ante festum omnium Sancto-
rum, et cira horam vcspertinam, venit ventus nimis horribilis et validissimus, qui de
nostro pinnaculoseu campanili ejecit crucem cum suo gallicano.» [Ann. Marbach, 150.)
— Cfr. KüNiGSHOFEN, 123. — Trith., II, 179.
- 88 -
de Bàle réconcilia le monastère, tous les autels et les deux cinietières,
nous ne savons à la suite de quelles profanations'. Trois ans après un
nouvel incendie plus cruel que les piécédcnts détruisit l'Abbaye, comme
le fait entendre l'inscription suivante que nous a conservée Grandidier:
«Anno niilleno post Cliristum treccnteno et quinquagcno primo, non tempore pleno,
in Marbaconse sévit crudeliter ensc claustrum flamma furens penitus decus pcrurcns,
anno millono quod erat factum bis centeno nonagcno.»
Pour comble de malbeur, en 13G0, l'Abbaye fut dévastée, pillée par
les troupes anglaises qui ravagèrent l'Alsace à cette époque; et Materne
Berler, bien qu'il ne nous donne aucun détail, montre bien que ce fut
sans aucun ménagement et sans pitié'.
En 1355 l'abbé Jean II (t 1306), sans doute pressé par la nécessité,
avait vendu à l'évêclié de Strasbourg, pour une rente annuelle de 8 marcs
d'argent, tous les droits que l'Abbaye avait acquis sur le village de Wettols-
beim des nobles de llorbourg, le patronage de la Feldkircb excepté. Mais
cette renie, bien qu'elle fut très élevée, n'était pas suffisante pour satis-
faire tous les créanciers de Marbacb. Devant leurs exigences, il fallut em-
prunter. Et comment s'étonner que le crédit de l'Abbaye à cette époque
fut à peu près nul, pour ainsi dire tout-à-fail perdu? Aussi l'abbé Pierre II
en 1373 ne trouva plus d'argent qu'à des conditions extrêmement dures:
il n'obtint un prêt de 144 livres strasbourgeoises qu'en hypotbéquant tous
les biens que l'Abbaye possédait à Epfig et en s'engageant à payer un
intérêt annuel usuraire de 12 livres: «sub bis quidem adbuc durioribus
conditionibus, remarque l'abbé Herrgott en 1757, videlicet: si Marba-
censes solulionem 12 liljrarum non rite annuatim facerint, ad urgendam
solutionem Abbas se censurac cxcommunicationis et Gapilulum se
censurae inlerdicti et suspensionis ab officio divino, ferendae a judice
curiae Argentinensis dioecesis subjacerunt, consentienle et approbantc
Joanne episcopo Basiliensi, tune lemporis Jurisdictionen! spiritualem
exercentcî.
En 1414 Marbach acheta en bloc tous les biens que l'abbaye de
Scbulleren possédait à Ilerrlisbeim" pour la somme de 150 marcs d'argent
et 450 florins d'url II se peut que l'abbé Nicolas de llüsseren et ses pré-
1. I3i8, Litière recoiiciliationis monastcrii in Marbach, oimiium alfarium et duorum
cimctcriorum, cum iiidulyenttis, data per SulTrag. Basil.»
2. Chron., p. 39.
3. C'étaient 10!J Jucharl de champs, 27 Juchart 3 Ructh de prés, 20 Juchart de forôt,
un bien appelé die Forst, avec ses dépendances, la colunge, un moulin, une dime à lierr-
lisheim et la dlmc appelée Schütter zehend à Mederhergheim.
— 89 -
décesseui'o aient relevé les aflaires «le l'Alihaye par leur administration
sage et éconume, ;iu point de pouvoir se permettre celle importante
acquisition. Toutefois Marhach avait un intérêt majeur à réunir à son
propre domaine de Herrlislieim celui de l'ahljaye de Schütteren. Les deux
Ahbaycs on effet étaient en conflits perpétuels au sujet de leurs droits et
de leurs propriétés. En 1315 déjà elles avaient choisi pour arbitre l'évêque
de Strasbourg, avec l'engagement de se soumettre à sa décision, sous
peine de 100 marcs d'argent par celle des deux parties qui la violerait,
sans compter la déchéance ipso jure des droits qu'elle prétcnderait. Une
clause pénale aussi sévère permet de conclure à la gravité et à l'impor-
tance du différend. Si ces diflicultés lurent alors aplanies, il en surgit
d'autres non moins sérieuses dans la suite, et le seul moyen assuré d'y
mettre un terme certain, était évidemment l'acquisition par l'une des
parties de tous les droits et de toutes les propriétés de l'autre.
Quoiqu'il en soit, l'effet immédiat de cette nouvelle acquisition fut
d'augmenter le passif de Maibach d'une manière assez sensible. D'autre
part les ressources diminuaient de jour en jour. Plus les temps deve-
naient mauvais, plus il était nécessaire de compter avec la ruse et la
mauvaise foi de ceux avec lesquels l'Abbaye était en relation. Nous
ne parlons pas des monitoires qu'il fallait employer pour obtenir quelque
chose même de simples fermiers. L'Abbaye avait d'autres ennemis
plus redoutables. En 1435 le concile de Bâle nomma des commissaires
qu'il chargea de revendiquer les biens usurpés sur Marliach; et
quelque temps après, en 1439, il donna à la sollicitation de l'Abbaye la
bulle : « Genobio Marbach ; de non gravandis Monasterii Marbach bonis et
personnis».
D'autre part il est certain que cette gêne, cette détresse à peu près
continuelle dont souffrait l'Abbaye, était rendue plus sensible par l'incurie
ou l'incapacité de ceux qui gouvernaient la maison, autant que par le
relâchement de ceux qui devaient obéissance. Malheureusement cet esprit
de forte discipline, auquel Marbach était redevable de tout son éclat, se
refroidit insensiblement et finit par s'éteindre sous le gouvernement des
abbés. Peut-être les supérieurs de Marbach n'avaient pas eu la main assez
forte pour maintenir la discipline régulière; peut-être aussi l'esprit d'un
siècle corrompu et corrupteur pénétra jusque dans le cloître malgré leurs
efforts; et puis les circonstances où l'on se trouvait, les événements qu'il
fallait subir et la situation qu'ils imposaient, n'étaient guère favorables à
la régularité. Aussi toutes ces causes réunies sans doute, avaient fini par
briser les hens de la discipline, au point qu'une bulle du pape Clément VI
- 00 -
dut absoudre de rexcommunicalion plusieurs religieux de Marbach qui
l'avaient encourue par leurs excès'.
Un dernier malheur semble avoir comble la mesure. En 1 W9 les
Armagnacs envahirent l'Alsace. Une partie d'entre eux, venus d'Epfig, se
jeta un jour sur llattslatt, Morschwir, VögtlingshofTen, Gueberschwir et
Pfa(Tenheim, où ils passèrent la nuit. Materne Berler nous apprend qu'ils
n'épargnèrent pas Marbach ^ D'ailleurs, s'il cchajipa quelque chose à ce
j)iomirr pillage, ce ne lut que pour être, cinq ans plus tard, la proie de
nouveaux envahisseurs. Eni^M, en effet, les Armagnacs, au nombre d'en-
viron 100;000 hommes, reparurent en Alsace sous la conduite du Dauphin.
Ils scjouniérent huit semaines à Ensisheim, dont ils firent le centre de
leurs déprédations. Et comme, d'après Materne Berler, ils étaient plus
méchants que ceux qui les avaient précédés'^, on peut bien s'imaginer
qu'ils n'ont pas manqué de se jeter sur l'Abbaye et achevèrent de la
ruiner*.
Dès lors c'en lut fait de toute vie régulière à Marbach. L'abbé Nicolas
Surgant de Gueberschwir ne parvint pas plus à rétablir les affaires tempo-
relles de son Abbaye, qu'à ramener à l'observation de la règle ses religieux
qui s'en étaient écartés. Ils n'étaient d'ailleurs plus que quatre, si l'on en
croit le prieur Pierre Kropenbergl Aussi les deux évoques de Strasbourg
et de Bâle, Conrad de Bussang et Jean de Vönningen, le premier en qualité
de seigneur temporel du Mundal, le second parce que Marbach se trouvait
dans son diocèse et sous sa juridiction, résolurent de mettre un terme à
des scandales qui déshonoraient le sanctuaire. Us déterminèrent en 1462
l'abbé Nicolas Surgant à se démettre, moyennant une pension annuelle de
100 florins pour lui'^ et de 12 florins pour ceux de ses chanoines qui
abandonneraient Marbach avec lui^ Puis ils s'adressèrent à la puissante
Congrégation de Windisheim, au diocèse d'Utrechl, en Hollande, et lui
1. Litterae dispensatioiiis, quorum lunoru Glciuuiis papa, sub suo sigillo plumbeo,
indulget quibusdam monacliis in Marbach, cxcossorum corumdcm et cxcommunicatioiiis
veniani, praevia tanieii penitenlia. Aniio poiitiûcatus sui primas.
2. Chron., p. 55.
.3. Ibid. «Disse Armaiiieckcn woven vil bosser dan die firslen» (p. 59).
4. GnANDIDIER, /. c, p. 139.
5. D'aprd'S Grandidier, ils auraient été six ou sept. [Ibid., p. liO.)
G. Il se retira à Bàlc, où il mourut en 1474. (GnANmniEn, /. c, p. 140).
7. Il semble que deux des ancic?is religieux demeurèrent à l'.Vbbaye et passèrent
à la congr/'gation de Windisheim, si du moins on peut comprendre en ce sens les
mot.«: tujius de anliqvis», qui se trouvent deux fois dans le Nécrologe: au 28 avril
(Fr. H. Steck) et au 23 juillet (Fr. Scliedclin).
- 91 —
offrirent le moiiaslère avec tous les revenus encore existants. L'acte d'in-
corporalion lut signé le 1 i décembre 140^, mais nun sans de laborieuses
négociations'.
III.
La Congrégation de Windisliciiii n'avait point d'abbés. Le supérieur de
chaque maison portait le titre de prieur, ou piicur-prélal, prior-j)raeIatus;
il en était le chef spirituel et temporel, mais non pas avec pouvoirs absolus.
La règle prenait soin de déterminer les limites dans les(juelles il pouvait
agir et se mouvoir librement, quand il devait prendre l'avis, quand il avait
besoin du consentement de son chapitre ou du général de la Congrégation \
Outre les religieux de chœur et les frères convers, les constitutions de
Windisheim avaient cela de particulier, qu'elles admettaient encore des
donats, donati, et des laïci familiäres. Les donats, prêtres ou laïques peu
imjtorte, ne faisaient point de vœux solennels; ils promettaient seulement
par vœu simple obéissance au prieur de la maison et au chapitre général
de la Congrégation, faisaient au couvent donation de tous leurs biens
présents et à venir et renonçaient à toute espèce de propriété. Les laïci
ou familiäres faisaient simple promesse d'obéissance au prieur, résignaient
leurs biens entre les mains du procureur, non pas pour toute leur vie,
comme les donats, mais seulement pour le temps qu'ils resteraient au
couvent. Us avaient en effet la faculté de quitter quand ils le jugeaient à
propos, comme le prieur de son côté avait toujours le droit de les con-
gédier; mais dans l'un et l'autre cas le procureur leur restituait les biens
qu'ils avaient apportés en entrant dans la maison. Ces mots donati, laïci,
familiäres reviennent assez souvent dans le Nécrologe pour nécessiter
cette explication.
1. Au 19 mai on célébrait un anniversaire pour Antoine de Hattstatt et ses parents
«qui multum iaboraverunt pro reformacione » . On eut sans doute quelque peine à
décider Nicolas Surgant et ses chanoines à abandonner Marbach. Puis la liquidation de
la situation qu'ils laissaient ne dut pas être précisément chose aisée, d'autant que,
d'après ses statuts, la Congrégation de Windisheim ne pouvait pas recevoir à l'aniliation
une maison qui n'avait pas les ressources sufTisantes pour l'entretien d'un supérieur et
de huit religieux de chœur au moins, avec le nombre de convers et de domestiques
nécessaires. Il se rencontra peut-être encore d'autres obstacles dont nous n'avons pas
connaissance.
2. En général chaque emploi avait un titulaire. Mais si dans les communautés peu
nombreuses on pouvait confier plusieurs charges à un seul et même religieux, cependant
il n'était jamais permis au prieur ou au sous-prieur d'être en môme temps procureur ou
économe.
- 92 —
L'a( le (jiii incorporait Marbacli à Wiiidisheim portait la date du 14- dé-
cembre \\Q'2; loulcfuis il ne reçut son exécution (pi'en 1^64 En cette
année Arnold de iloldl, prieur à Bodeck, diocèse de Paderborn, assisté de
Berlbold, prieur de Kirchgarlen, et de Jean, prieur de Trutlcnhausen, prit
solennellement possession de Marbach au nom do la Congrégation et installa
dans ce monastère cinq religieux avec quelques couverts, auxquels il donna
pour prieur Frédéric a Kempis, parent, croit-on, de l'illustre auteur de
riiiiiliition de Jésus-Clirist'.
La rélurme était à peine opérée, qu'il s'éleva un diiïérend dont le petit
couvent de Schwartzentbann fut l'objet et l'occasion. Scbwartzenlliann,
autrefois couvent de feimnes, venait de faire retour à Marbacb, par ordre
du concile de Bàle, et les religieux de Windisbeim croyaient y avoir des
droits en vertu de l'acte d'incorporation de l'Abbaye à leur Congrégation,
d'autant plus que de temps immémorial les biens de ce couvent, indivis
avec ceux de Marbach, n'avaient jamais formé une mense séparée. Ils
lurent donc 1res surpris d'apprendre un jour que Guillaume de Ribeaupierre
avait obtenu de l'évêque de Bàle la permission de rétablir à Schwartzen-
tbann une conmiunauté de femmes, à conrlilion que le couvent serait
séparé au moins au temporel de l'abbaye de Marbach. Lors même qu'ils
se méprenaient au sujet de leurs droits, la cessation de l'indivision aurait
pu devenir véritablement désastreuse pour la nouvelle colonie, si l'on y
avait procédé sans beaucoup de ménagement, et même alors, ouvrir une
ère de procès dont le résultat infaillible, tout en supposant à ces procès
toujours l'issue la plus favorable, eut été d'appauvrir et de ruiner en fin
de compte l'Abbaye au grand détriment de la régularité. Telle n'était pas
cependant l'intention de l'évêque Gaspard Ze Rhein, qui comprit les légi-
tijiies inquiétudes des religieux. Il leur envoya donc des commissaires
avec mission de terminer le diflérend. Les négociations aboutirent en 1484.
Schwarlzentbann fut rétrocédé au seigneur de Rii)eaupierre avec les terres
conliguës que le contrat spécifiait, sous réserve de la ratification des
1. Grasdidiek, l. c, p. I io, — Voici d'après le .\6cruluge les religieux qui accom-
pagnôrcnl Kr6iif''ric a Kempis: I" 9 Martii, Uenricus Sasz, prior in Basilea, presbytcr hic
profcssiis et unus tic priiais hic missus pro refonnatione f 1505. — 2» 13 Aprilis, obiit
honorabilis frater Henricus Hœrter de Paderborn, quondam prior in Ittenwiller, hic
autcni supprior et senior pusl refm-niationem. f 1 i98. — 3» 15 Augusti, Anniversarium
Fr. Theodorici de Weralia, sacerdotis, qui el primus post huius nioaasteriireformationcm
suivit mortis debitum, in flore adiiuc suc juventutis. f 1471. — 4° 3 Novembris, (li)iit
Fr. Gotfridus Lippie, prcsbyler, profcssus hic, unus de primis qui fuit missus hic pro
reformatione. f li7i. — iNous ne connaissons pas le cinquième.
— 93 —
évêques de Bûle et de Strasbourg. L'évêquc de Strasbourg confirma pure-
ment et simplement l'acte qui lui fut soumis. L'évêque de Bàle déclara, eu
le ratifiant, que Guillaume avait traité avec Marbach par sa permission et
qu'il mettait pour condition expresse de son approbation que jamais les
nouvelles religieuses ne pourront élever contre l'Abbaye aucune réclama-
tion au sujet de biens qui ne leur auraient pas été restitués, sous quelque
prétexte que ce fut.
Cette dernière condition était capitale pour Marbach. Aussi l'Abbaye,
soucieuse de ses intérêts qu'elle avait senti gravement menacés, résolut-
elle, pour plus de sécurité, de solliciter en Cour de Rome la confirmation
du traité passé avec Guillaume et de la ratification des deux évêques.
Après une enquête de commodo separationis, laite par l'ofiicial de Bûle,
une bulle d'Innocent VIII confirma la séparation des deux couvents et
ordonna expressément que les deux parties conserveraient les biens qu'elles
possédaient à la date de la bulle, sans qu'elles pussent jamais s'inquiéter
l'une l'autre à ce sujet (1488).
Il ne suffisait pas de conjurer les menaces de l'avenir, il fallait encore
songer au présent. La communauté s'était accrue. Composée de six per-
sonnes à l'origine, elle comptait en 1490 dix-huit religieux de chœur,
un prêtre donat, six frères convers et quinze laïques, soit en tout quarante
personnes. Or, plusieurs bâtiments menaçaient ruine par suite de vétusté
ou faute d'entretien, et le couvent lui-même n'était pas clos de murs. Le
prieur Mathias Dalen (1488 f 1500) pourvut à tout. Par ses soins les bâti-
ments furent restaurés ou reconstruits; et le mur d'enceinte, commencé en
1491, terminé en 1490, se voit encore aujourd'hui. Ces travaux se firent
à grands frais, nous dit le Nécrologe, et imposèrent de grandes fatigues aux
religieux, car tous, prêtres, frères ou laïques ne répugnèrent pas à faire
le métier de maçon dans ce qu'il avait de plus rebutant.
L'œuvre capitale de Mathias Dalen paraît avoir été la refonte des
cloches. Elles étaient sept autrefois, d'après la Chronique des Domini-
cains'. Mathias Dalen les réduisit à quatre, sans doute pour que le son
gagnât en ampleur et en sonorité. Maître Jacques de Mensbach, très expert
dans l'art de fondre les cloches, nous dit le Nécrologe, fut chargé de ce
travail, qu'il entreprit avec le concours de ses deux frères François et
Nicolas. Il avait à peine pris les premières dispositions, qu'il tomba malade
et mourut. Ses frères achevèrent son œuvre. Les quatre nouvelles cloches
furent suspendues, non plus à leur ancienne place, mais dans la tour dite
l. citron, des Dom., p. 233.
— u —
lies Abbés, qui se trouvait, du côté de Guebersvvilir. On put les sonner
pour la première fois le jour de la Toussaint 1500.
Tous ces travaux avaient coûté fort cher. Pour éteindre celte dette et
faire vivre la communauté, il n'était pas trop de toutes les ressources
de l'Abbaye. Aussi le prieur Mathias, de crainte qu'on ne lui contestât, sous
un prétexte ou sous un autre, les droits dont il était en paisible possession,
— (cela était arrivé pour Schwarlzenlhann) — s'adressa au cardinal Ray-
mond, léiral du pape pour toute l'AllGmagne, qui se trouvait alors à Baie.
Il lui exposa que les énormes dépenses faites pour mettre l'Abbaye en
étal, avaient absorbé toutes ses ressources, de sorte qu'il devait compter,
tant pour pouvoir vivre que pour faire honneur à ses engagements, sur
les revenus des cinq paroisses et du prieuré de Goldbach, incorporés à
Marbach avant la réforme de Windisheim; il priait donc le légat de con-
firmer de nouveau cette union, imdorüate npostolica. Le cardinal se rendit
à ses désirs le A des calendes de mai ou 28 avril 1504.
Cependant le prieur avait porté ses vues plus loin. Il pressentait de
nouvelles difficultés dans un avenir prochain, et pour les prévenir, il
demanda et obtint du cardinal en même temps confirmation de la bulle
d'Innocent VIII relative à Schwartzenthann. Schwartzenthann à celte époque
appartenait aux augustines «lu Petit-Lucelle. Celles-ci avaient acheté ce
couvent de Guillaume de Ribeaupierre en 14-95 et s'y étaient fixées avec
l'autorisation de l'évêque de Bâle, tant dans l'espoir d'échapper aux per-
sécutions, que dans celui d'améhorer leur position matérielle. Mais elles se
trompèrent sur ce dernier objet et ne gagnèrent absolument rien au
changement à ce point de vue. Bientôt poussées par la nécessité, elles ne
virent pas d'autre moyen de se tirer d'embarras, que de s'en prendre à
Marbach et de demander à cette Abbaye au moins la restitution de la
compétence assignée à ses religieux, du temps qu'ils occupaient le couvent
avant le traité de 148-4. Les sœurs prétendaient de Marbach bel et bien
une residuUon, dans la persuasion que les bulles d'Innocent VIII, dont on
connaît les prescriptions, n'ayant pas été obtenues contre elles, ne les
obh'geaient pas; et elles avaient déjà prié Albert de Bavière, évêque de
Sliasbourg, et Christophe (rüttcnheim, évêque de Bâle, d'être leurs inter-
[irêles auprès de la Congrégation de Windisheim, toutes prèles à agir par
la voie contentieuse, si leurs réclamations n'étaient pas agréées. Ainsi le
même ilanger qui avait menacé Marbach lors de la cession de Schwartzen-
thann au comte de Ribeaupierre allait donc reparaître, et déjà les reli-
gieux voyaient anéanti le résultat d'efibrts persévérants et le fruit de
laborieuses négociations. Mais le prieur Mathias parvint à conjurer l'orage
— 95 —
qui menaçait son Abbaye. Pour empêcher qu'on ne donnât à ces réclama-
tions la l'orme d'une revendication, il demanda et obtint du cardinal
Raymond confirmation des bulles d'Innocent VIII. Dès lors il devenait
certain que l'intention du pape avait été de faire défense aux religieuses,
propriétaires de Schwartzenthann, quelles qu'elles fussent, d'inquiéter
Marbach au sujet des biens qui ne leur avaient pas été restitués. Aussi
toute équivoque ayant ainsi disparu, les sœurs durent mettre de côté la
question de droit. Il ne leur restait plus ouverte que la voie gracieuse, et
elles ne purent que faire appel à la charité des religieux.
En 1505 deux visiteurs de la Congrégation, Jean Dulman, prieur de
Bodeken, et Jean de Zusato, prieur do Merxhusen, nmnis de pleins pou-
voirs, vinrent à Marbach pour terminer cette affaire. Ils trouvèrent en
effet que les sœurs de Schwartzenthann élaient dans une position voisine
de l'indigence; et pour venir à leur secours, ils leur cédèrent, au nom de
la Congrégation, quelques biens qu'ils affectèrent spécialement à l'entretien
d'un prêtre chargé du service religieux. Comme ils entendaient faire acte
de charité et nullement accomplir une obligation, ils firent cette donation
à la condition expresse que jamais les sœurs ne pourraient disposer
de ces biens sans le consentement préalable du prieur de Marbach, et
cela à peine de révocation ipso jure. Cet acte ne reçut son exécution qu'en
1507; le prieur Mathias étant mort le o mars 1500, il fut passé au nom
de son successeur Antoine de Wyck (1506 f 1508).
Antoine de Wyck commença la reconstruction de la chapelle de Saint-
Augustin. Selon la tradition cette chapelle était bâtie sur l'emplacement
même où Burchard de Gueberswilir avait eu sa vision. On croit que les
premiers religieux de Manegold y célébraient le saint office avant d'avoir
pu prendre possession de l'église principale. Quoiqu'il en soit, cette cha-
pelle était devenue un lieu de pèlerinage assez fréquenté, comme le té-
moignent les nombreuses indulgences qui y étaient attachées. On ignore
si elle avait été détruite par quelqu accident, à l'époque dont nous parlons,
ou s'il fallut la démolir pour une autre raison. En tout cas elle fut recon-
struite à nouveau depuis le sol — a solo renovatam — dans le style ogival,
qui était le style de l'époque. Antoine de Wyck mourut avant son achève-
ment. Son successeur, Henri Elten (1508 à 1518) la termina, de sorte qu'elle
put être consacrée le 3 septembre 1509 par le frère Telamon Limpcrger,
des ermites de Saint- Augustin, évêque de Tripoli, suffragant de Bâle*.
1. Il plaça la chapelle sous rinvücalion de Sainl-Augustin, Jes saints martyrs VUe,
Pancrace, Théobald, Antoiue et de sainte Monique; de plus il accorda quarante jours
— 9G -
En celle même année (1509) le prieur Henri oblinl du pape Jules II
une bulle confirmanl lous les privilèges que Marbach avait obtenus des
papes, ses prédécesseurs, et maintenant expressément l'Abbaye en la
possession des biens et des bénéfices dont elle était, à celte date, paisible
propriétaire. Sans doute le prieur prévoyait l'avenir. A celte époque mal-
heureuse, où les théories les plus subversives élaient partout en grande
faveur, peut-être devina-t-il les affreux malheurs dont la société était
menacée et crut-il qu'une nouvelle sanction pontificale accordée aux droits
de son Abbaye pourrait être un jour de quelqu'utililé. Il s'en faut d'ailleurs
que Marbach ait été alors dans l'opulence, comme le témoigne le prieur
dans une lettre de \i)\A à l'évêque de Strasbourg; il était donc de son
devoir de ne rien négliger pour assurer la conservation de ses biens.
Henri Kllen se démit en 1518, nous ne savons pas pourquoi. Il eut
pour successeur Bruno de Unseren (1519 f 1541). L'orage, qui depuis
longtemps grondait sourdement, ne larda pas à éclater. D'un bout de
l'Alsace à l'autre les paysans fanatisés se soulevèrent en masse et se
purlèrent contre les villes, les châteaux et les couvents dont ils méditaient
le pillage. En 1525 ceux des environs de Marbach, en bandes nombreuses,
se ruèrent sur l'Abbaye. Le prieur a consigné le récit de cet événement
dans rUrbaire de 1512, qui malheureusement n'est pas ari'ivé jusqu'à
nous. Deux phrases seulement nous en ont été conservées dans une lettre
de 1G71; elles suffisent pour deviner les excès auxquels se portèrent les
paysans et pour admirer les sentiments qu'inspirait au prieur et à ses
religieux le malheur dont ils étaient victimes. D'après le prieur, les gens
de Gondolsheim élaient les plus âpres à la curée, quoique ceux des
villages voisins les secondaient dignement, et lous, «contra Marbacences
débâchait fuerint, omnia altaria prophanaverint, et insanierinl, imo reli-
qua omnia, prêter tecta, deslruxerint». Aussi leur fureur tint du délire: ils
profanèrent l'église, détruisirent ce qui leur tombait sous la main et ne
laissèrent subsister que les toit,s'. Mais, ajoute le prieur, Dieu certainement
J'intlulgence à tout fidèle qui conlribuerail à .-JOn ciitrelicn par qiielqu'auiiiùnc, nu qui la
visiterait le jour de la Uédicace ou de la lôte de l'un des patrons, et il permit, sur la
demande des religieux, à lous ceux auxquels les lois canoniques interdisaient l'entrée
du couvent, de gagner dans la chapelle de Saint-Augustin les indulgences attachées à la
«■liapelle de la Très-Sainle-Vierge, qui se trouvait dans la clôture.
1. «im Bauerenkrieg, welcher sonderlich a». 1ô23 heftig war, plündirten die Nach-
l)aren Marl)acli rein aus.» (Notice de l'abbé Herrgott). Nous savons aussi par le
prieur lieywandt que quantité de documents des archives furent brûlés, déchirés ou
volés par les pillards. Cependant les pièces qui parurent les plus importantes avaient été
mises (Ml si'iri'ié à Eguisheim par le prieur Bruno, avec beaucoup de peines.
— 97 -
a permis toutes ces choses très justement, de sorte qu'il ne faut pas les haïr
pour cela, mais les aimer néanmoins selon le commandement du Seigneur:
«Quae quidem sine dubio Deus justissime fieri perniisil, et idcirco non
sunt ob hoc odio habendi, sed diligendi secundum mandatum Domini.»
Les religieux durent tout abandonner et se réfugier à Eguisheim. Ils
trouvèrent un asile dans la maison (jui leur appartenait et ils se virent
réduits à y rester assez longtemps, pour que le prieur put appeler Eguis-
heim dans ses lettres, le lieu de son exil, locus exiliV.
Cependant il fallait vivre ! Dans un besoin aussi pressant le prieur ne
Irouva pas d'autre moyen pour se créer des ressources que de vendre
l'ancien couvent de Saint-Léonard, au-dessous du Schauenberg, dont il ne
restait plus alors que la chapelle avec une métairie \ Le lundi après la
Saint-Jean-Baptiste, 1525, la commune de Pfaffenheim en devint acquéreur
moyennant la somme de 100 florins, à condition de faire dire annuelle-
ment un certain nombre de messes. Celte vente n'avait été autorisée ou
confirmée, ni par l'évoque de Strasbourg, ni par l'évêque de Bàle, ni par
le général de la Congrégation, comme il eut été requis par sa parfaite
validité. Elle n'avait donc en droit que la valeur d'un simple projet. Aussi
lorsque les temps furent devenus plus calmes, l'un des successeurs de
Bruno se demanda-t-il sérieusement s'il n'y avait pas lieu de la faire
annuler. Non pas qu'il élevât quehiue accusation contre Bruno, l'extrême
nécessité où celui-ci se trouvait le justifiait amplement; mais il trouvait
quelque injustice à ce que les habitants de Pfaffenheim, après avoir pillé
alors Marbach sans façon, tirassent maintenant quelque profit d'une vente
qu'ils avaient en quelque sorte rendue eux-mêmes nécessaire, d'autant plus
qu'à cette époque ils n'acquittaient plus aucune des charges du contrat.
En 1526 l'ordre fut de nouveau rétabli, du moins à la surface. Le pre-
mier soin du prieur fut de commencer la restauration de l'Abbaye. Les
villages dont les habitants avaient pris part au pillage furent condamnés
par autorité de justice à l'indemniser, après une longue procédure. Puis,
dans le but de recouvrer plus facilement ses biens volés ou usurpés, il
demanda et obtint du pape Léon X (1526) une bulle conçue dans les
mêmes termes identiquement, sauf deux ou trois mots, que celle de Jules II
de 1509'; mais il rencontra tant d'obstacles, qu'il se vit obligé de faire
1. Ils y demeurèrent jusqu'en 1527.
2. La cliapelle existe encore aujourd'hui, mais en très mauvais ôtat.
3. Serait-ce une preuve que ces deux bulles avaient le même but dans l'intention de
ceux qui les sollicitaient?
B. XX. - (M.) 7
- 98 —
faire à grands frais, avec l'autorisation de l'évêque de Strasbourg (1531),
le renouvellement général des biens de son Abbaye.
Scbwartzenthann avait subi le même sort que Marbach. Lorsque le
calme fut revenu, huit religieuses seulement, sur vingt-trois, consentirent
à rentrer au couvent, qui d'ailleurs n'était plus qu'une ruine. Mais la paix
n'existait qu'à la surface. Si les religieuses se trouvaient à l'abri d'un coup
de violence de la part des révoltés, elles avaient encore lout à craindre
des tracasseries, des persécutions, de l'audace de leurs ennemis. Elles ne
parvenaient pas, malgré leurs démarches, à rentrer en possession des
terres qui avaient été usurpées; elles vivaient sans cesse dans l'inquiétude,
exposées à toute espèce de voies de fait, sous le coup de fréquentes
menaces d'incendie; on ne les défendait pas efficacement conire les vols
avec effraction dont elles étaient journellement les victimes. Bref, il n'y
avait plus de sécurité à Schwartzenthami, ni pour leurs personnes, ni
pour leurs biens, parce qu'un puissant parti excitait contre elles toutes les
convoitises et voulait à tout prix les faire apostasier, ou les forcer à se
disperser, afin de partager leurs dépouilles. Découragées, avancées en âge,
incapables de se défendre, sans appui du côté des officiers de l'évêché,
elles résolurent donc de chercher un autre asile plus sûr, moyennant
l'abandon de tous leurs droits et leurs propriétés. Elles s'en ouvrirent à
l'évêché de Strasbourg et à Marbach. Il y eut des pourparlers; on discuta
les propositions qui furent faites de part et d'autre. Mais comme il y avait
péril L'u la demeure et que l'issue de ces négociations se faisait trop
attendre à leur gré, les religieuses demandèrent et obtinrent du cardinal
Laurent, légat a latere pour l'Allemagne, leur incorporation pure et simple
au monastère de Schonensteinbach (1530). A cette nouvelle l'évêque de
Strasbourg, Guillaume III, en appela au pape Clément III, parce que la
supplique des religieuses au cardinal était, disait-il, obreptice et subrep-
tice, c'est-à-dire cachait l'entière vérité, et parce que l'acte d'incorporation
rendu à son insu, violait les droits incontestables de l'évêché et du grand-
chapitre, en qualité de seigneur temporel (1533). Sur l'invitation de
Guillaume, le prieur de Maibach se joignit à lui, parce que la direction
spirituelle de Scbwartzenthann était enlevée sans motif à son Abbaye et
passait aui: dominicains, et parce que la donation de 1507, faite sous con-
dition résolutoire qui paraissait maintenant arrivée, réservait expressément
les droits de Marbach sur les immeubles qui avaient été cédés aux reli-
gieuses à cette époque. Ces deux appels effrayèrent les religieuses. Cepen-
dant, après bien des démarches, elles réussirent à obtenir le désistement
de Guillaume 111 (15:i4); et le prieur Bruno, pour ne pas paraître faire
— 00 —
cause commune avec leurs persécuteurs, consentit également à retirer sa
plainte. Dès lors les sœurs de Schônensteinbach demeurèrent en la paisible
possession de Schwartzentbann.
Six ans plus tard, après que la dernière des augustines de Schwartzen-
tbann fut morte, Schônensteinbach revendit le couvent à l'évèché de
Strasbourg (1530). Lorsqu'il fut de notoriété que la vie religieuse avait
complètement cessée à Schwarlzenlhann (1541), Bruno de Huseren pensa
pouvoir sans inconvénient faire valoir les droits que lui réservaient les
titres authentiques qu'il avait en sa possession. Il réclama donc la restitu-
tion de tous les immeubles que les visiteurs de la Congrégation n'avaient
cédés à Sehwartzenthann que sous condition, puisque maintenant, aux
termes mêmes du contrat, la donation était résolue de plein droit sans
aucun doute possible. Nous ignorons si le prieur dut, ou non, en appeler
aux tribunaux pour se faire rendre justice; mais il est cerlain que ses
réclamations aboutirent et qu'il rentra en possession de ces biens \ Ce fut
la dernière affaire que le prieur mena à bonne fin. Il mourut en effet le
16 novembre 1541. Le Nécrologe dit de lui: «Qui iterato post bellum
ruslicanum domum nostram restauravil ». Sans doute il releva l'Abbaye de
ses ruines; mais, ce qui valait mieux, il sut défendre ses religieux contre
le relâchement et, .-Tialgré quelques défections, maintenir parmi eux l'esprit
de règle et de discipline au milieu de la corruption générale.
Jean Landstein, son successeur (1541 à 1549), avait toutes les qualités
et les vertus nécessaires pour poursuivre avec succès l'œuvre de relève-
ment qu'avait entreprise son prédécesseur. Doué de beaucoup d'énergie
et d'une grande piété^ il sut pendant les huit années qu'il gouverna
Marbach inspirer à ses religieux l'amour du devoir, tout en achevant la
restauration ou la reconstruction de l'Abbayel II parvint même à relever
le crédit de sa maison au point qu'il trouva à emprunter de l'argent sans
intérêt. Certes, comme le remarque un de ses successeurs, qui se trouva
dans une position beaucoup plus désespérée, il fut aidé par les circon-
stances. Mais s'il rencontra des hommes qui le secoururent dans ses
besoins, il sut leur inspirer de la confiance et ne trompa pas leur attente.
En 1540 le couvent de Passenschwabenheim, dont il était profès, vint à
1. Pour plus (le délails, voir la Notice sur Sehwartzenthann publiée par la Revue
catholique, 1894.
2. «Vil' prudeiis, justus et doctus.» (Letlre du général de Windislieim. lôW, à l'évoque
de Strasbourg.)
3. «... Quam, per tuinultu rustico oliin misère destrucfara, peneque desolalam.
iafatigabili diligentia, bona ex parte, pulclire restauravit.» (Ibid.)
— 100 -
perdre son supérieur, dont l'administration avait été déplorable à tous les
points de vue. J. Landstein fut élu prieur à l'unanimité. L'évêque de
Strasbourg, qui l'appréciait à sa juste valeur, prévoyant (jue son départ
deviendrait fatal pour Marbach, se hâta de réclamer son maintien. Mais
le général de la Congrégation ne put l'accorder, parce que, d'après les
statuts de l'Ordre, la maison où l'on avait fait profession conservait par
privilège tous ses droits sur ses sujets, fussent-ils prieurs dans un couvent
étranger.
IV.
Les temps étaient devenus mauvais. La Réforme, après avoir divisé
l'Église, avait jeté la discorde entre les rois, les princes et les peuples et
provoqué ces luttes acharnés qui ensanglantèrent si longtemps la plus
belle partie de l'Kurope, L'Alsace souffrit beaucoup de ces violentes
querelles. Lorsqu'elle n'était pas le théâtre de la guerre, elle était sillonnée
en tous sens par des bandes armées qui se rendaient aux camps des belli-
gérants. Les campagnes se trouvaient à la merci de ces aventuriers, dont
les excès demeuraient impunis. Il n'y avait plus de sécurité nulle part,
sauf peut-être dans les villes; mais si les remparts de celles-ci les garan-
tissaient contre les dangers extérieurs, ils ne les défendaient pas cependant
contre les discordes intérieures qui les déchiraient pour la plupart.
Outre les dangers résultant de son isolement, l'Abbaye avait encore
tout à craindre de voisins trop turbulents, maintenant surtout qu'elle ne
pouvait presque plus compter sur la protection des deux évêques de Bâle
et de Strasbourg, eux-mêmes aux prises avec les plus grandes difficultés.
Puis la guerre et le peu de sécurité des roules rendaient impossibles les
relations régulières entre Marbach et le chef-lieu de la Congrégation. La
mission des visiteurs, que les statuts de l'Ordre regardaient avec raison
comme de la dernière importance, était entravée par des obstacles exté-
rieurs invincibles. Les visites devenaient forcément de plus en plus rares
et par conséquent de plus en plus inefficaces. D'autre part Windisheim fut
pris et pillé par les Réformés; on put à grand peine sauver les archives
et les mettre en sûreté à Cologne. De là, dans l'administration de la Con-
grégation, un véritable Itouleversement qui fut nécessairement funeste à
l'Ordre tout entier. Dans ces conditions, il eut fallu à la tête de l'Abbaye
des hommes d'énergie et de cœur, capables de maintenir inflexible l'em-
pire de la règle sans le secours des moyens ordinaires sur lesquels on ne
pouvait plus compter. Les hommes de cette trempe sont rares. Nous en
trouverons au siècle suivant. Mais alors il ne s'en rencontra pas, ou ceux
— 101 -
sur lesquels on eut pu foiider quelques espérances moururent trop lot
pour les réaliser.
Le successeur de Jean Landslein fut Léonard Creulznach (1549 f 1570).
Ce prieur continua l'œuvre de son prédécesseur, restaura ou reconstruisit
en particulier les maisons, granges, écuries et autres bâtiments de service
dont l'Abliaye était propriétaire dans les endroits où se rccueillüient ses
principaux revenus. Ce lurent évidemment des dépenses considérables qui
grossirent d'une manière très sensible le passif que n'avait pu couvrir Jean
Landslein en quittant Marbach, et cela d'autant plus, que Léonard ne
paraît pas avoir toujours agi avec la prudence, l'économie ou la modéra-
tion que commandaient les circonstances. Les dettes augmentèrent donc.
Or, quand sous le coup de pressants besoins, il faut recourir à l'emprunt,
aulieu de sortir de misère, on ne fait en quelque sorte qu'aggraver ses
embarras. Car dans peu de temps, les intérêtsaccumulés, presque toujours
usuraires dans les temps difficiles, pèsent sur le débiteur d'un poids bien
plus intolérable que les nécessités matérielles auxquelles il avait espéré se
soustraire. Aussi bientôt Léonard ne vit plus moyen d'alléger les charges
excessives de son Abbaye que dans l'aliénation de quelque immeuble. Il
s'en était plusieurs fois ouvert aux visiteurs. Ceux-ci semblaient toujours
abonder dans son sens, mais ne lui donnèrent jamais les autorisations qui
lui eussent été nécessaires. En 1566 l'abbé de Murbach, Jean Rodolphe,
manifesta le désir d'acquérir la petite prévôté de Goldbach, propriété de
Marbach, quoique sur le territoire de Murbach. Le prieur se plaignait de
tout temps des embarras que lui causait cette prévôté, dont les revenus,
d'après lui, ne suffisaient jamais aux dépenses; il avait même trouvé tant
de mauvaise foi parmi les détenteurs des biens du prieuré, il avait été
victime de tant de fraudes et de perfidies de leur part, qu'il dût, en
1562, demander un monitoire apostolique, leur enjoignant, sous peine
d'excommunication, de restituer à bref délai les biens qu'ils avaient usurpés
et de payer les sommes dues qu'ils retenaient indûment. Aussi accueilla-l-il
avec faveur les ouvertures du prince-abbé, d'autant plus qu'il se flattait, par
le moyen de cette aliénation, de dégrever Marbach, sans diminuer les revenus
ordinaires de l'Abbaye. Dans l'impossibilité de demander à ce moment au
général de la Congrégation les permissions nécessaires, il se contenta de
solliciter l'approbation des deux évéques de Bâle et de Strasbourg et vendit
Goldbach au prince-abbé de Murbach le 10 novembre 1566 pour la somme de
2,000 florins, non pas, comme il aurait dû le faire, sous la réserve de l'appro-
bation de son général, mais purement et simplement. D'ailleurs il fut trompé
dans ses calculs, la vente de Goldbach n'améhora pas même sa position.
— 102 —
A la même époque Léonard Crculznach était en difficulté avec les
villages de Hatlstatt et de Vögllinshofien au sujet du droit de pâturage et
de glandcc qu'ils prétendaient les uns et les autres exercer réciproquement
dans leurs forêts respectives. Toujours pressé par le besoin d'argent, il
vendit en 1568 à quelques bourgeois de Colmar 20 arpents de bois à
couper dans la forêt du Sparren, précisément l'une de celle dans laquelle
ces deux villages prétendaient avoir la glandée. A cette nouvelle, ceux-ci
élevèrent les plus vives réclamations. Leur seigneur, Nicolas de Ilattstatt',
peut-être l'instigateur de la querelle, épousa leurs intérêts, fit saisir le
bois coupé et de plus revendiqua la propriété du Sparren, comme faisant
partie de son fief. C'était à tort, certainement, car l'Abbaye pouvait prouver
ses droits par les titres les plus autlientiques. Mais Nicolas de ilattstatt avait
quelque sujet de mécontentement contre ßaltbasar Schneider, bourgeois
de Colmar, cousin du prieur Léonard, et régisseur ou administrateur
laïque des biens de l'Abbaye. Ce Balthasar, d'un caractère dominateur et
orgueilleux, s'était totalement emparé de l'esprit de son cousin, le prieur,
et abusait de l'ascendant qu'il exerçait pour agir en maître absolu en tout
et avec un sans-gêne qui souvent offensa gravement les religieux eux-
mêmes.
Non content de revendiquer la propriété du Sparren, Nicolas de Ilattstatt,
pour mieux atteindre l'Abbaye, souleva de nouvelles difficultés au sujet des
bénéfices de Herrlisheim. Les deux autels de Notre-Dame et de Saint-
Nicolas, dont Marbach était le patron, avaient été fondés et dotés par ses
ancêtres. L'Abbaye, dans l'exercice de son patronage, tenait compte habi-
tuellement des recommandations de la famille de Ilattstatt par un senti-
ment de déférence qui se comprend. Nicolas voulut y voir la preuve de
ses droits prétendus et fit écrire au prieur, alors titulaire du bénéfice de
1. Nicolas de Hattstatt, dernier desccudaut de la famille de ce »diu, parait avoir Hé
un esprit aventureux. En 1536, au mépris de la défense de l'empereur Ferdinand, il prit
du service dans l'armée française avec quelques bourgeois de Hattstatt et servit avec le
grade de colonel. Déféré à la régence, il fut condamné, et ses biens conflsqués furent mis
sous séquestre. Après la paix, en 1538, il n'osa pas revenir chez lui, mais se retira à
Bâlc jusqu'à ce que l'empereur l'eut nommément gracié. En 1552 et en 1569, cependant,
il fut fidèle à son souverain. En 1553 son parent, Frédéric de Hattstatt, étant venu à
mourir sans enfants, il réunit entre ses mains tous les Oefs de sa famille. Partisan plus
ou moins déclaré des doctrines nouvelles, il se retira à Bàle sur la fin de ses jours, y
embrassa ouvertement la Réforme et y mourut en 1585, sans laisser d'héritier, si ce n'est
un enfant nalarfl, George Philippe. Celui-ci réclama sa filiation légitime, mais échoua
devant les tribunaux, de sorte qu'il fut légitimé par un acte de la puissance souveraine
et devint ainsi la souche de la nouvelle famille des Hattstatt.
— 103 -
Saint-Nicolas, qu'il cnlenrlait désormais percevoir les revenus de ces deux
autels à son profit, puisqu'il en était devenu propriétaire par droit de
succession. De[»uis lors ce fut entre deux parties, les gens de l'Abbaye et
ceux do lïattslalt cl de Vôgtlinsbofîen, des chicanes, des vexations conti-
nuelles, une véritable guerre ouverte, car on ne reculait pas même devant
les voies de fait contre lesquelles on ne trouvait aucune protection auprès
des pouvoirs publics durant ces temps troublés. Dans cette extrémité le
prieur Léonard réclama l'intervention des évêques de Strasbourg et de
Bàle. La régence de Saverne s'occupa beaucoup de l'affaire du Sparren et
proposa une transaction qui ne fut admise par aucune des deux parties.
L'évêqiie de Bâle, Melchior, demanda à Nicolas de Ilaltstatl la preuve de
ses droits. Toutes ces difficultés, bien loin de s'applanir, paraissaient au
contraire s'aggraver, lorsque le prieur Léonard vint à mourir en 1570, de
chagrins que lui causa Balthasar Schneider, chagrins sur lesquels nous
n'avons aucun renseignement.
Son successeur, Nicolas Trawen (157011579)', se hâta de sacrifier
un administrateur qui était la cause secrète et véritable de tous les em-
barras dont l'Abbaye se trouvait accablée. 11 le révoqua de ses fonctions le
7 février 1571. Aussitôt Nicolas de Hattstatt se désista complètement de
toutes ses prétentions et fit la paix avec les religieux. Mais Balthasar
Schneider se plaignit amèrement d'avoir été sacrifié, sans égard pour les
services qu'il avait rendus, et réclama l'intervention du magistrat de
Colmar pour sauvegarder ses droits et venger sa réputation que le nouveau
prieur, disait-il, avait gravement compromise. Le magistrat, qui n'était
pas le juge naturel de Marbach, ne put qu'offrir ses bons offices pour
terminer la querelle. Toutefois les religieux lui donnèrent l'assurance
qu'ils n'entendaient nullement priver leur ancien administrateur des
droits et avantages que l'ancien prieur lui avait accordés, mais que son
mandat étant périmé, ils ne l'ont pas laissé continuer ses fonctions, parce
qu'ils avaient à se plaindre de son extrême insolence, et qu'ils ne voulaient
pas porter la peine et la responsabilité des actes de violences que Schneider
se permettait envers leurs voisins et pour lesquels il avait déjà été quelque-
fois judiciairement condamné; s'il avait éprouvé quelque dommage véri-
table à cause d'eux, durant son administration, ou s'il lui était dû quelque
chose, on ne se refusait pas à l'indemniser dès qu'il aura rendu ses
comptes. Dans ces conditions l'affaire ne présentait plus aucune difficulté.
Aussi la régence de Saverne, qui fut saisie de la question, maintint la
1. Parait avoir été de Coblence ou des environs.
- 104 —
révocation de Ballliazar Schneider et fixa en môme temps la somme que
les religieux eurent à lui verser pour le désintéresser complètement.
Une fois débarrassé de son administrateur laïque, Nicolas Trawcn voulut
régir lui-même les biens de l'Abbaye. Mais, soit qu'il n'eût pas les apti-
tudes nécessaires, soit pour toute autre raison, il ne réussit pas mieux
que son prédécesseur et fut bientôt dans le cas de recourir à l'emprunt.
11 se vit même forcé de donner en empliytéose, à des conditions très
désavantageuses, un grand bien dont sa maison était propriétaire à Gon-
dolsheim. Pour la validité de l'emphyléose comme pour celle d'une vente,
les statuts de Windisheim exigeaient l'autorisation préalable des supé-
rieurs majeurs. Le prieur ne la demanda pas et conclut quand-même. Il
est possible qu'il en ait été empêché par les circonstances, mais nous
savons aussi qu'à celte époque le relâchement s'était introduit à Marbach.
Depuis la guerre des paysans, la communauté diminua sans cesse. Le
prieur Bruno, nous l'avons vu, eut à déplorer la défection de quelques
religieux. Ces vides ne furent jamais remplis. Aussi le couvent depuis
cette époque, d'après une notice du prieur Pierre (1664): «1ère totaliter
periit, et proinde, per sex, Septem aut octo canonicos, usque ad annum
1635 fuit inhabitatum ». Déjà du temps de Nicolas Trawen il ne résidait
plus à l'Abbaye que trois religieux, dont un seul prêtre'. On comprend
donc que par la force des choses la règle ne pouvait plus être observée.
De là le relâchement.
Dans ces conditions ne pouvait-on pas, ne devait-on pas prévoir le
moment où la mort certainement, et peut-être à bref délai la défection des
religieux, allait faire de l'Abbaye en quelque sorte un bien vacant? Il
semble que l'évêché de Strasbourg, comme la régence d'Ensisheim, se
soient sérieusement occupés de cette éventualité. Strasbourg pouvait,
certainement, avec quelqu'apparence de droit, prétendre à la propriété de
Marbach, tiliilo advocaliac, une fois l'Abbaye abandonnée, car elle était
située dans le Mundat supérieur, terre de l'évêché, et placée sous le pro-
tectorat particulier de l'évêque. Plus tard le prieur Pierre Kropenberg,
dans une des nombreuses notices qu'il a laissées, remarqua que
Strasbourg parvint à s'emparer sous ce prétexte de llohenbourg, d'ittcn-
willer et d'autres couvents encore, et il soupçonna l'évêché d'avoir
nourri les mêmes vues intéressées sur Marbach. Quoiqu'il en soit, après
la guerre des paysans, vers 1540, le prieur Bruno, soit sur la demande de
1. li est probable que d'autres religieux étaient détachés dans les paroisses qui
dépendaient de l'Abbaye; mais nous ignorons en quel nombre.
— 105 -
l'évêché qui voiilail. pcut-èlre préparer l'avenir, soit de son propre mouve-
ment afin d'avoir un appui sérieux à cette époque troublée, mit de
nouveau son Al»baye sous la protection expresse de l'évêque Jean, par un
acte solennel, Vertrag, dans lequel l'évcque lui garantissait en retour les
droits et privilèges de sa maison, notamment Ymmimité, dont Marhach
avait joui depuis sa fondation'. Vers la même époque la régence d'Ensis-
heim émit de son coté, mais encore timidement, quelques prétentions et
s'immisça dans les affaires de l'Abbaye, comme si celle-ci faisait partie des
étals autricbiens et non pas de l'évêché. Les officiers de RoufTach qui
signalent ce fait à Saverne, accusent également l'évêché de Bàlc d'avoir
nourri quelqu'arrière pensée à ce sujet. Nous croyons qu'ils se trompent.
Marbach faisait incontestablement partie, comme tout le Mundat supérieur,
du diocèse de Bàle. Quoiqu'exempte de la juridiction de l'ordinaire en
vertu de l'acte d'incorporation à Windisheim, l'Abbaye figurait néanmoins
dans les rangs du clergé do Bâle, était en relations continuelles avec
l'évêché, surtout à cause des paroisses sur lesquelles elle avait le droit de
patronage, et supportait sa part dans toutes les charges matérielles qui
pesaient sur le clergé de ce diocèse. Rien d'étonnant donc, si l'évêque de
Bâle se fut préparé de loin à laire valoir un jour ses droits d'ordinaire et
à réclamer la propriété de l'Abbaye et de ses biens, titulo derelictionis.
Mais c'est aller trop loin que de lui prêter cette intention, uniquement
parce que la curie et l'ofïicial de Bâle se mêlaient souvent des affaires qui
intéressaient Marbach, car ils en avaient l'obligation. Ce qui est vrai, c'est
que l'évêché de Strasbourg, pour faciliter sans doute la réussite de ses
projets, s'efforçait d'arracher le Mundat tout entier, ou à peu près, et
Marbach en particulier, à l'évêché de Bàle, pour l'annexer au diocèse de
Strasbourg et y exercer la juridiction spiriluelle,7wreorc/mar<'o, de manière
à pouvoir un jour revendiquer Marliach (puisque nous ne parlons ici que
de cette Abbaye), non seulement titulo advocaliac, mais encore titulo
derelictionis. Mais ce fut sans succès, car les deux délégués que l'évêché
envoya à Porentruy dans ce but, le 3 octobre 1581, ne réussirent pas dans
leur mission-; et nous n'avons pas connaissance d'autres démarches qui
eurent le même objet.
1. «Dass daselbe aller Collecten und Schätzungen, wie die nur erdacht oder ÎVahmen
haben können, mögen, gäntzlich entschultet. b
2. Jean Wilhelm, amhtmann de Rouffach, et Valentin Adam Confz, docteur en
droit. Ils étaient chargés de réclamer l'incorporation au diocèse de Strasbourg des
paroisses et des couvents du Mundat, notamment de Marbach, Lautenbach, Saint-Marc,
Rouffach, Soultz, etc., cum eorumdem personis, beneficiatis et residentibus, qui tous, à
— 106 —
On conçoit donc la raison pour laquelle les officiers de Rouffach avaient
à celte époque l'œil tout parliculièremenl ouvert sur ce qui se passait à
Marbacli. Aussi lorsque le prieur Nicolas Tiawcn tut sur le point de
mourir, se hàlèrent-ils d'en prévenir la régence de Saverne et de prendre
ses ordres, d'autant, disaient-ils, qu'il fallait extrêmement se défier et de
l'offîcial de Bàlc et de la régence d'Ensisheim (M février 1570). Pour le
même motif le nouveau prieur, Simon Kleindicnsl, originaire de Sainte-
Croix (ir>70 à 1582), dut, sans larder, signer une nouvelle reconnaissance
des droits de Strasbourg et prendre l'engagement de ne jamais demander
ni reconnaître d'autre prolecteur que l'évêché (1579).
Avec Simon Kleindiensl, l'Abbaye tombait véritablement de mal en pis.
Le nouveau prieur donnait lui-même le scandale. Presque toiijours absent,
il ne rentrait à Marbach que pour y mettre le désordre. Il aimait un peu
trop le vin, et quand il était en état d'ébriété, il devenait violent; c'était
alors des disputes continuelles et bruyantes avec le régisseur laïque, avec
les religieux, avec la domesticité qu'il excitait contre les religieux et le
régisseur, de telle sorte que l'Abbaye devait être appelé, anil ein Gotzhiis,
sonder ein hus des tmfridens )) . En avril 1581 le prieur dut aller au synode
de Délémont. Les religieux profitèrent de son absence pour appeler
ralteiition du bailli de Rouffach sur la triste situation de leur maison et
se plaindre amèrement de leur prieur: les domestiques, disaient-ils, excités
par lui, ne veulent plus, ni obéir, ni travailler; ils passent leur temps à
l'auberge, de sorte qu'à Marbach on sème, quand partout ailleurs on
récolte, €wan Aridere schneiden, wir erst seyeny>; le prieur fait tout par
lui-même sans en référer à qui que ce soil, contrairement aux statuts; il
vend les récoltes personnellement aux marchés, ou par le moyen de son
frère de Sainte-Croix et n'a jamais rendu aucun compte; en parlant pour
Délémont, il a emporté, sans même les en prévenir, les pièces les plus
leur avis, étaient inwiediaie sous la juridiction de l'évèquc de Strasijouig, «als in dessen
Landtfùrsteriiclien Obrigkeit, Sciiutz, Scliirni und Protection, nit allein iu leinpo-
ralibus, sondern auch in spiritualihus unterworfen, wie dann solches mit der unfür-
denckliclicn Possession, jirioüerjiis, exemplionibus und vielen nctibus zu beweisen».
Comme les preuves qu'ils alléguaient n'étaient nullement concluantes, l'évoque de Bâle
lui-même les assura qu'il entendait respecter tous les droits de Strasbourg ou privilèges
légilimenienl acquis, mais qu'il ne saurait admettre aucun empiétement de la part de
qui que ce soil, pas plus que Strasbourg ne souIFrirait les empiétements d'une autorité
étrangère quelconque dans son diocèse. Au surplus, disait-il, il serait odieux de voir un
évoque chercher à supplanter un autre évoque, et il exprima lespoir que Strasbourg ne
prendra pas pour modèle l'Aulriche, qui essaie tous les jours par sa régence les nou-
veautés les plus insupportables. (3 oct. 1581.)
— 107 —
importantes de leurs archives, etc., etc. H semble que cette dernière
accusation ait fait le plus d'impression sur le bailli. Que peut faire le
prieur de ces précieux docunienls, écriva-t-il à l'évêque de Strasbourg,
en lui rendant compte de ces incidents, dans quelle intention les a-t-il
emportés, si ce n'est pour chercher un autre protectorat? Aussi ai-je cru
devoir en avertir votre seigneurie par un messager spécial (3 avril 15(S1).
L'évêque Jean IV avait déjà reçu quantité de plaintes à son sujet; celle-ci
mil le comble à la mesure. Il répondit donc qu'il était résolu, puisque les
circonstances l'exigeaient impérieusement, de réformer lui-même l'Abbaye,
à défaut des supérieurs ordinaires, in spirilualibus, aussi bien {\uin tcm-
poralibus, afin de mettre fin à tous ces désordres'.
En effet, le 22 avril, il se rendit personnellement à Marbacb, assisté de
ses deux conseillers, Adam Contz et Jean Werres. Il rappela sérieusement
les religieux et leur prieur à l'observation plus fidèle de leur règle et les
avertit de mener une vie plus exemplaire, puis il établit <icine bessere
Ordnungi), en vertu de ses droits supérieurs ^unserer höchsten geistlichen
OberkeitJ), sans qu'il nous ait fait connaître les mesures qu'il crût devoir
ordonner. Puis, afin d'assurer la durée à son œuvre, il dépêcha en même
temps son conseiller, J. J. Wormbs, aux prieurs de Neus et du Corpus
Christi à Cologne, pour leur demander quelques bons sujets, «in vila,
moribus et doctrina qualificatos et idoneos», sur lesquels il put compter.
Cependant il n'oublia pas de réunir les chartes, toutes les lettres, tous les
titres, contrats et documents intéressant l'Abbaye, et après les avoir serrés
avec le plus grand soin, de manière à ce que les sceaux ne pussent être
endommagés, il ordonna de les déposer à Isenburg, sous prétexte qu'ils
ne se trouvaient pas en sûreté à Marbachl
Toutefois le prieur Kleindienst qui se sentait coupable, effrayé par ce
qui s'était passé, redoutait vivement l'avenir. Aussi depuis ce moment, il
disposa plus que jamais en maître des dîmes, des grains, des vins de
l'Abbaye, en un mot fit argent de tout, aivas er gekhont, ailes zu geltt
gemachte, et se tint prêt à toute éventualité.
Au mois de janvier 1582 deux religieux de Westphalie,WernherTitianus
1. «Dartzue dann die Superior vnnd Visitatores durch Ire nun vill Jar heer vnnderlas-
senen schuldigs einsehen, vnsers erachtens vrsach geben, so sein wir ails der Ordinarius
Schutz vnnd Schirmherr nottwendig bewegt! worden derowegen einsehen zuthun, damift
sollich Gottshaus nit gar verderbtt vnnd verschwendt würde.»
2. «Haben demnach auch wegen dieser sorglichen geschwinden Zeitten, obbestümbte
Jura bey Euch im Gloster, alls an einem vngewarsamen ortt, also pleiben zu lassen
gefärlich vnnd nitt Rahttsam ermessen.»
- 108 -
(de Dietz) et Adolphe Viefelkoven, envoyés par leur supérieur, vinrent à
Strasbourg se mettre à la disposition de l'évêque. Celui-ci les accueillit
avec joie et donna les ordres nécessaires pour qu'ils trouvassent à Marbach
la soumission, l'obéissance et le respect qu'il convenait. L'un d'eux,
Wernher, était sous-prieur du couvent de Neus et portait le titre de visi-
teur. En avait-il également les pouvoirs? II semble (jue oui^ Quoiqu'il en
soit, il était à peine depuis quelques jours au couvent, que le prieur
Kleindienst jugea prudent de s'enfuir. Non content d'emporter avec lui
la somme d'argent qu'il avait amassée depuis longtemps, il s'appropria
do plus toute l'argenterie du couvent qu'il avait pris soin de mettre
secrètement en dépôt chez Jost Barner, hôte de l'auberge zur Blume, à
Colmar. A cette nouvelle, l'évêque de Strasbourg ordonna à ses officiers
de Roufîach de poursuivre et d'arrêter Kleindienst et ses complices et, en
attendant l'élection d'un nouveau prieur, il nomma Wernher administra-
teur (9 mars 1582). 11 semble que l'évêque dépassait quelque peu ses
pouvoirs et violait les statuts de la Congrégation en nommant de son
propre cbel" un administrateur, et c'est peut-être pour ce motif que les
religieux procédèrent sans tarder à l'élection d'un nouveau prieur. En
effet c'est à ce moment seulement que l'on peut placer l'élection de
Hermann de Ü-^tmerheim, dont nous ne savons du reste que fort peu de
choses. Notre Nécrologe nous apprend que ce religieux mourut en 1584,
et le chanoine Voss ajoute à son nom l'annotation suivante; «Qui, ad
adventum D. D. Visitatorum, ex Marbach disccssit et amplius non com-
paruit»-. Nous ignorons de quels visiteurs il s'agit. Mais comme peu de
temps après la fuite et la déposition de Klcindienst, Wernher Titianus
échangea son titre de visiteur contre celui de prieur et qu'il remplit ces
fonctions jusqu'en 1585, il n'y a pas moyen de fixer à une autre époque
l'élection de Hermann. Toutefois cette élection ne paraît pas avoir été
bien sérieuse, puisque aucun écrit, aucune lettre, du moins parmi celles
qui nous sont parvenues, n'y fait la moindre allusion. Aussi nous ne la
mentionnons que pour mémoire.
1, «Iiiprimis inouaslcrium juxta régulas ordinis vcstri per vos visitari curavimus.»
(Lettre de l'évêque i Wernher).
2. Le charKjiiic ne savait pas quel rang lui doimer: «Reperitur quoque iuter Priores
l'raelatos, Ileriiiannus Yeliiiersheiiii, .sed quotus in numéro non addebatur, quem proinde
ioco 16' ponendum censco.» Si Hermann est mort en 1584, il ne peut être le seizième
prieur, parce que le quatorzième prieur de la liste du chanoine, Ulrich Buob, 61u en
1590, mourut en 1002. 11 y a doni- ici une erreur évidente. Cette annotation de l'écriture
de Voos fut rayée plus tard, et une main inconnue éerivit en regard en grosses lettres:
De mortuis non uisi bcne!
— 109 —
Quoiqu'il en soit, Wernher Titianus, auquel la qualité et les pouvoirs
de visiteur rendaient peut-être inutile le titre d'administrateur, fut bientôt
après nommé prieur, «mediante légitima electione», eise mita l'œuvre
avec courage et énergie. Il lui en fallait certes, parce que les devoirs qu'il
avait à remplir ne pouvaient, guère lui gagner les sympathies de ses sub-
ordonnés, il'autant que son compagnon, Adolphe, qui lui avait été donné
comme sous-prieur, parut bien vite s'accommoder de la vie facile que
l'on menait à Marbaeh. Néanmoins, au bout de peu de temps, il vit ses
eflbrts couronnés de quelques succès, si bien qu'il put dire, lorsqu'il
quitta l'Abbaye : <î ut cultus divinus, ibidem propemodum desolatus reflo-
resceret, et disciplina monastica, ibidem sepulta, revivisceret».
Toutefois la situation matérielle de l'Abbaye, si compromise par ses
prédécesseurs, ne fut pas le moindre de ses soucis. Il dut satisfaire des
créanciers exigeants, résister aux prétentions dénuées de fondement de
prétendus créanciers, défendre les biens de sa maison contre les empié-
tements de ses voisins, surtout des gens de Hattslalt et de Vögtlinshofen ;
il fut même obligé de citer ces derniers en justice, afin de statuer un
exemple, et se vit contraint d'exiger par la même voie le paiement des
rentes et des canons dus à son Abbaye et retenus par des débiteurs de
mauvaise foi, etc. Ce qui augmentait ces embarras continuels, c'est que le
prieur n'avait pas sous la main les archives de l'Abbaye et ne connaissait
qu'imparfaitement ses droits et ses obligations. Il supplia plusieurs fois
Tévêque de Strasbourg de lui rendre les titres de sa maison qui se
trouvaient toujours en dépôt au château de Rouffach. Mais il n'obtint le
plus souvent que la permission d'en prendre copie, sans déplacement,
toujours sous prétexte que Marbaeh ne présentait ni sécurité, ni garantie
pour leur conservation. D'autre part les visiteurs avaient cassé et annulé
la vente de Goldbach passée par L. Creutznach et l'emphytéose de Gon-
dolsheim consentie par N. Trawen, comme faites en violation des statuts
de la Congrégation et des prescriptions du droit civil et ecclésiastique, et.
le général, M. Lentius, ordonna à Wernher, virlute ohedientiae, d'agir par
toutes les voies de droit, afin de récupérer la possession de ces biens
injustement aliénés. Puis le même général, en 1583, nomma le prieur
commissaire général et visiteur de quatorze couvents de la Congrégation
avec les pouvoirs les plus étendus. Quelques-unes de ces maisons étaient
sans doute entre les mains des Réformés. Mais le devoir du commissaire
était alors de tout tenter pour en recouvrer la possession, ce qui évidem-
ment ne diminuait pas le nombre de ses difficultés ni celui de ses em-
barras.
— 140 -
C'est au milieu de ces soucis et de ces préoccupations continuels que
Wernher reçut tout-à-coup de son général l'invitation de se rendre à
Cologne. Sentant combien sa présence était nécessaire à Marbach, il voulut
la décliner, mais il dut obéir à l'injonction formelle de son supérieur, (jui
le menaça des censures en cas de refus. A Cologne en effet la situation
était grave. Le couvent de Neus, dont Wernber était profès, avait été
dévasté et brûlé par les bérétiques, et de puissants ennemis s'étaient con-
jurés pour arracber à la Congrégation le Coi'pus Cbristi de Cologne, dans
lequel le général de la Congrégalion, chassé de Windisbeim par les Réfor-
més, avait trouvé un asile. Dans ces circonstances le général voulut être
entouré de ceux que les statuts faisaient ses conseillers, et, de leur avis,
pour éviter la perte des deux couvents, il réunit provisoirement en une
seule maison à Cologne les deux communautés de Neus et du Corpus
Cbristi. Lorsque l'on fit l'élection du nouveau prieur, tous les suffrages
ilésignèrenl le prieur de Marbacb. Celui-ci, malgré ses prières et ses
supplications, dut s'incliner devant la volonté du ses frères, parce qu'il
était profès de Neus, les statuts ne lui permettant pas de refuser.
Marbach allait donc perdre son supérieur! Muni des pleins pouvoirs du
général, Wernher revint à l'Abbaye, rendil ses comptes à la communauté
assemblée et fit élire son successeur, selon l'ordre qu'il avait reçu, d'après
les usages de la Congrégation: «secundum formam statutorum nostrorum,
quam tanquam regulaiii legitimam sequi debemus» (10 juillet 1585).
Adolphe Viefelkoven fut élu (f 19 juillet 1586) et eut pour sous-prieur
Simon Kleindienst, l'ancien prieur destitué, nous savons pourquoi, que
Werbner avait de nouveau admis au couvent, après qu'il eut donné des
preuves d'un repentir sincère. Lorsqu'il eut réglé toute chose, aussi bien
que le lui permettaient les circonstances, Wernher repartit le 27 juillet
pour Cologne, accompagné de deux novices, que le général voulait sans
doute soustraire à la contagion du mauvais exemple.
Toutes ces choses s'étaient passées à l'insu de l'évêque de Strasbourg.
Dès que les officiers de Rouffach en eurent connaissance, ils en rendèrent
compte à leur maître. L'évêque en fut vivement blessé. Dans une lettre
latine datée du 8 août 1585 et adressée à Wernber, il rapj)elle à celui-ci la
bienveillance qu'il lui a toujours témoignée et la confiance sans borne
qu'il eut en lui, jusqu'à mettre à sa disposition une somme d'argent assez
notable; puis il lui reproche d'avoir fait faire une nouvelle élection de
prieur sans son consentement et au mépris de ses droits, d'être parti pour
Cologne sans avoir rendu ses comptes, d'avoir spolié le monastère pour
parfaire ses frais de voyage et celui des deux novices qu'il emmena, en
— m —
un mot, d'avoir trompé intlignemenl sa confiance et répondu par l'ingra-
titude à ses bienfaits, le sommant, en vertu de son serment, nomine
praesliU lui juramenU, de revenir au plus tôt à Marbacli pour répondre
de sa conduite. Wernher se justifia aisément; il ne pouvait contrevenir aux
ordres exprès de son général auquel il doit obéissance, et les statuts de
l'ordre ne lui permettaient pas de refuser la charge de prieur dans la maison
où il avait fait profession; il a rendu ses comptes avant son départ à la
communauté assemblée, qui les a approuvés sans objection, et il peut
prouver (ju'il a employé dans l'intérêt exclusif de l'Abbaye tous les fonds
dont il avait eu la disposition; quant à lui, il n'a dépensé pour sa personne
que la somme d'argent que ses parents et le général lui avaient donnée,
et s'il n'a pas informé lui-même l'évêque de ce qui se passait, c'est que la
communauté lui a refusé le vialicum nécessaire à ce voyage: «meum enim,
quod adhuc ex muluo accepto lestabat frugale admodum erat, nec ad iter
versus Goloniam absolvendum satis sulTiciens fore videbatur». L'honneur
de Wernher sortit sain et sauf de cet incident'. On peut cependant reprocher
au prieur d'avoir gravement manqué à la déférence et à l'obéissance qu'il
devait à l'évêque de Strasbourg, dont il connaissait les droits et qu'il eut
pu facilement prévenir par lettre ou faire prévenir, s'il avait voulu; et
c'est sans doute en quoi il fut blâmé par son général.
Voici, d'après le prévôt de Rouffach, la raison pour laquelle Adolphe
Vifelkoven fut élu prieur*: a da zu jetzigen Gelegenheil, auch nill ivohl
ein bequemer im Couvenl dan denselb Adolphus zu haben gewesl». Ce
n'était faire l'éloge ni des conventuels ni du nouveau prieur. Wernher qui
regardait, non sans quelque raison, le prieur Adolphe comme la cause
principale des désagréments qu'il éprouvait de la part de Strasbourg, l'avait
dépeint à l'évêque dans sa défense comme un fourbe: «hic enim quia
per propria sua virtute eniti nequeat, diffamando alios atque delrahendu,
aliquid se esse videri cupit»'. Qu'attendre d'un tel homme? Il ne vécut
1. Wernlier fut ôla quelques années plus fard, vers IGll ou 1G12, général de la Con-
grégation, et il n'est pas probable que cette cbarge ait été confiée à un homme dont la
réputation eut été quelque peu douteuse et riionnôteté problématique. — Il mourut en
ICI 5, accablé de travail et dévoré de soucis, au monastère de Bodeck en Westpbalie,
«in ipso actu visitationis», de sorte qu'on inscrivit sur son mausolée: «Visitantem me,
visitavit Dominus.»
2. 11 semble que l'évêcbé ne confirma pas cette élection, de sorte qu'à ses yeux
Adolphe ne fut que simple adminisiraleur.
3. «... Ad mendacium confingendum et dilTamandum natus est . . . Sciunt mecum
fratres, quod eundem sepissime mendaciorum suorum in fratres suos ibidem et multos
alios conflctorum publice in conveiitu ad ruborem et confusionem usqutj redarguerim . . .
— 112 —
qu'un an à peine, et, à sa mort, le désordre était tel à l'Abbaye que le
bailli de Uouiïacli se transporta à Marbach avec quatre ou cinq fusiliers,
fit fermer les portes avec défense d'y laisser entrer quelqu'étranger que
ce fût, jusqu'à ce qu'il eût apposé les scellés, et ne se relira qu'en confiant
la garde du couvent au greffier assisté de deux bourgeois de Rouffacb.
Dans ces conditions, l'évêque remit à plus tard l'élection d'un prieur et
nomma administrateur de l'Alibayc Simon Klcindienst, qui avait regagné
sa confiance par une conduite tout à fait régulière'. Toutefois le nouvel
administrateur rencontra parmi ses confrères un esprit d'opposition, de
contradiction tel, qu'il ne pouvait pas remplir ses devoirs. L'évêque envoya
ses conseillers, Jean Dullard et Alexandre Fabri à Marbacb, avec mission
de procéder à la visite et de rétablir l'ordre dans le couvent. La visite eut
lieu le 2 mars 1587. Mais les résultats qu'elle produisit ne furent pas de
longue durée, car en 1589 l'administrateur se plaignit à l'évêque, que
les religieux maintenant s'étaient avisés d'exiger, outre leur entrelien, un
(iJalirgclih, ce qui est tout à fait contraire à leur profession et aux statuts
de la Congrégation. Et comme il pensait que tout ce désordre provenait
de ce que l'Abbaye élait sans chef régulier, il suppliait l'évêque de vouloir
bien lui procurer à bref délai l'élection d'un nouveau prieur, d'autant que
les difficultés du dehors s'ajoulaiont à celles du dedans. L'évêque alors
chargea le greffier de [louffacb et le prieur de Lautenbach de se rendre à
Marbach, de vérifier les plaintes de l'administrateur et de liaire respecter son
autorité, en attendant l'élection d'un nouveau prieur (20 mars 1589). Cette
élection d'ailleurs eut lieu quelque temps après, et Simon Kleindienst fut élu.
La régence d'Ensishcim, qui, dans le principe, n'avait que timidement
manifesté les prétentions de l'Autriche sur Marbach, s'était enhardie à la
faveur de tous ces désordres. En 1574 l'Ordre du clergé (Prelatenstand)
In D. Gcneralem, nosfninique priorcm, etiam in priorcm Insula? apud Conflucnl. nostri
ordinis, et confraircs siins ibidem Marpachii, me et aliis pracsculiijiis, (luam turpia coii-
gesscrlt, pudet rcfcnv •>
1. «Wan wir uns dann erinnern welcliermassen gemeller Klcindiensl sieli liiclx'vur
gehalten, deswegen wo! befuegt gewesen ine gentzlich ausz und abzuscbalTen. So ist er
uns doch seines berümi)len gebesserten Verhaltens unnd wollauseiis halben nach-
gehendls dermassen conimendirl worden, das wir demnach leiden mögen sicii gemelts
Clusters administration unnd verwalliing bisz auf unser fernere Verordnung zu unler-
zielien.» — Voici en quels termes Kleindienst implorait encore son pardon dans une
lettre de 1589 : «Als bltt ich underlhenig E. F. G. die voile ailes dasjenig so ich hiebevor
ausz unverslandl dem Gottshausz zu schaden, und E. F. G. zuewider gehandelt haben
niüchle, mir aus lauter Gnaden, und umb Gnltes willen verzeihen, wie ich dann derhalbeii
bei den ln-rren palribus zu Molslieim mich auch ilcniuelig erzeii;!, und in furo conscienliae
absülvirt wurden bin.»
- 113 —
des états antérieurs de l'Autriche avait pour la première fois réclamé à
l'Abbaye une contribution annuelle de 30 florins, qui devait être levée
quatorze fois. L'Abbaye jouissait de l'immunité depuis sa fondation en
vertu de diplômes impériaux: elle refusa; tout fut tranquille jusqu'aux
dernières années. En 1588 en effet la régence lui fit réclamer le paiement
immédiat de l'arriéré et de l'année courante avec menace de saisie-exécu-
tion. L'évêque de Strasbourg lui conseilla de persévérer dans son refus,
car selon les décisions de la diète de Ratisbonne de 1570 et de celle
d'Augsbourg de 1582, Marbach faisant partie du Mundat supérieur et étant
sous la juridiction de l'évêcbé de Strasbourg, devait payer coniribulion
avec l'évêcbé, même pour ses terres situées dans les étals de l'Autriche,
et ne pouvait être imposée justement par une autre autorité que par son
seigneur légitime. Marbach obéit. Mais la régence n'entendit point raison
et fait faire une saisie-arrêt, comme si la supériorité territoriale sur l'Abbaye
appartenait à l'Autriche. Devant cet acte de rigueur, Strasbourg conseilla de
céder pour celte fois, par conséquent de payer les frais elle principal, afin
d'obtenir la levée de la saisie, mais de protester que l'Abbaye ne cédait que
devant la force et qu'elle entendait faire valoir les droits de l'évêcbé de
Strasbourg, autant que ses propres franchises, injustement violés et mécon-
nus, à la prochaine réunion des étals (20 mars 1589). Cette réunion eut lieu
à Fribourg en avril 1589. Simon Kleindienst s'y rendit, accompagné d'un
conseiller de la régence de Saverne; mais ils n'obtinrent aucun succès.
Ces 402 florins, plus la somme énorme que coûtèrent les frais de saisie,
grevèrent lourdement le budget de Marbach. Il s'en ressentait encore,
lorsqu'un terrible accident vint frapper l'Abbaye et aggraver la situation
financière déjà si fortement compromise. En 1592, le vendredi qui pré-
céda le troisième dimanche après Pâques, à 5 heures du matin, la toiture
de la grande église s'écroula avec un grand fracas, et dans sa chute ruina
toute l'église, aussi bien que les murs extérieurs. Grâce à l'aclivilé du
prieur, le dégât matériel fut réparé en cette année encore, et l'on put
l'année suivante la meubler de nouveau, y mettre de nouveaux autels,
une nouvelle chaire et de nouvelles stalles. On peut se figurer, dit le reli-
gieux qui nous a conservé le souvenir de ce fait, ce qu'il en a coûté de
peines, de travaux et d'argent pour remettre notre église dans son premier
état'. Aussi le Nécrologe dit de Simon Kleindiensl : «Qui in collapso liuius
Monasterii templo restaurendo plurimum laboravit.» (3 avril.)
1. Ce fut une année de grande cliertô «ein flertel fruclit muste man kaufen umb siben
gülden, ein fuder wein umb hundert gülden.»
B. XX. — (M.) 8
— \u -
Le successeur de Simon Kleindienst, Ulrich Buob (159611602)', ne
paraît pas avoir payé volontiers la nouvelle contribution que l'Autriclie
exigeait des états antérieurs, pour soutenir la guerre contre les Turcs.
En 1597 Marbach l'ut averti que le Landtag, tenu à Ensisheim le 14 avril,
s'était engagé à payer à l'empereur 100,000 florins en quatre termes
annuels; la part qui incombait à l'Ordre du clergé était le quart de la
somme totale, et la cote de Marbach avait été fixée à 00 florins. Nous
savons que le prieur s'exécuta, mais non sans peine, à la dernière heure;
car en 1601 il y eut encore des négociations à ce sujet, sans qu'on ne
nous en ait fait connaître le détail.
D'ailleurs à ce moment les Truchsés de Reinfelden contestaient à
l'Abbaye la propriété des forêts du Lengenberg et du bien appelé Baumatt-
L'Abbaye avait acquis des nobles de Hattstatl le Lengenberg ou Mojis lignifer
par échange en 1250, et elle était propriétaire de la Baumatt depuis le
temps du prévôt Bernard, en vertu du titre de 1188, qui mit fin à la
querelle entre elle et les Hattstatt au sujet du droit de patronage à Ilerrlis-
heim. Les Truchsés prétendaient au contraire que ces biens leur appar-
tenaient, comme faisant partie du fief qu'ils tenaient de la maison de
Wurtemberg, successeur des Horbourg. La régence de Saverne soutint
les prétentions de Marbach; elles étaient d'ailleurs fondées sur tant de
litres, qu'il était impossible de les méconnaître, si l'on était de bonne foi.
Les officiers du Wurtemberg au contraire prirent fait et cause pour les
Truchsés; c'était l'intérêt de leur maître. Les deux parties nommèrent des
commissaires pour terminer le diff'érend. On devait se rencontrer à Hattstatt
une première fois en 1597, le 25 novembre; mais l'affaire fut remise sur
la demande du sieur de Truchsés. Enfin, en 1599, le 21 avril, la commis-
sion put se réunir. Les deux parties firent valoir leurs prétentions; le
lendemain la commission fit une descente des lieux et ordonna le main-
tien du slalu quo jusqu'à ce qu'elle eût rédigé son avis et fait faire le
plan des terrains en litige. Le 15 juillet le sieur de Truchsés demanda à
la commission de se réunir, non plus à Hattstatt, mais à Gueberschwir. Le
26 juillet, nouveaux plaidoyers. Les commissaires du Wurtemberg pro-
posent alors une transaction en vertu de laquelle Marbach conserverait la
Baumatt et céderait le Lengenberg aux Truchsés. Mais l'Abbaye refuse son
consentement à un acte qui la dépouillait de ses droits légitimes, dont
elle faisait seule tous les frais, et qui par conséquent n'avait de transaction
I. S(in ML'ctioM, ([U()i([iJi; irr^gulière, fut r(»iirnTii('_'c itar les supérieurs di' la Congréga-
tion, à t'aij.SL' (l(?s lcMi|i.s (alamiti.'UX.
— 115 —
que le nom. Après discussion, les commissaires, qui ne parvinrent pas
à s'accorder, décidèrent qu'il fallait remettre la solution du procès jusqu'à
la paix, et qu'en attendant les parties resteraient en possession de leurs
droits respectifs et devaient vivre en bons voisins. Celte décision, qui ne
terminait rien, fut loin de ramener la paix entre les deux adversaires. Dès
lors il n'y eut de parts et d'autres que des vexations et des chicanes con-
tinuelles; et comme durant ces temps troublés les pouvoirs publics étaient
sans force et ne pouvaient se faire respecter, les ouvriers et des domes-
tiques des uns et des autres s'insultaient réciproquement et se portaient
à des voies de fait qui ne pouvaient être réprimés; puis on faisait des
coupes de bois sur lesquelles chaque partie avait des prétentions et que
chaque partie se disputait, etc., etc.
C'est au milieu de ces préoccupations que vécut le prieur Ulrich, et son
successeur, Jacques Sinwel (1602 t 1006), n'en vit pas la fin'.
Ces embarras augmentèrent encore par suite de nouvelles exigences de
la régence d'Ensisheim.
Depuis longtemps la régence d'Ensisheim, nous le savons, affectait de
considérer Marbach comme situé sur terre de la maison d'Autriche. Un
long mémoire, dans lequel on cherchait à établir ce point, était tombé par
hasard entre les mains de l'évêque de Strasbourg en 1586 et avait pro-
voqué ses réclamations. La régence n'y fit pas grande attention, mais elle
devint plus prudente dans la poursuite de ses fins. Ainsi que nous l'avons
remarqué, elle procédait avec lenteur. Après s'être avancée très timide-
ment d'abord, elle s'enhardit à la suite des désordres qui affligèrent
l'Abbaye, jusqu'à ordonner une saisie-arrêt en paiement des contributions
qu'elle réclamait. Dans le principe ces contributions n'étaient que tempo-
raires et devaient cesser après quelques années. Maintenant elle exigea
une contribution ordinaire permanente. Ce fut d'abord 20 florins, puis 4-0,
puis 82 fl. 30 kr., puis enfin 96 fl. 10 kr.-. Strasbourg, qui n'entendait en
aucune façon se laisser supplanter et abdiquer ses droits sur l'Abbaye, ne
sut pas mieux faire pour les sauvegarder que de réclamer de Marbach, à
titre de reconnaissance ou Schirmgeld, une somme analogue à celle que
le couvent payait à l'Autriche. Ce fut donc 20 florins d'abord, et lorsque
1. L'affaire n'avait pas encore eu de solution en 169G, c'est-à-dire cent ans après
qu'elle avait commencé. Nous ne savons exactement comment elle se termina; mais
tout fait croire que les Truchsès n'osèrent pas contester devant le Conseil souverain les
droits beaucoup trop bien fondés de Marbach.
2. Cette somme fut encore augmentée de 16 fl. 30 kr. en 1G27, pour fournir aux
besoins de la garnison de Brisach.
- 110 -
la régence en exigea '40, Strasbourg en demanda autant; puis, lorsque les
états autrichiens fixèrent la contribution ordinaire à 82 fl. 30 kr., Stras-
bourg alla jusqu'à 83 fl. G ß 8 A A côté de ces contributions ordinaires
il y en eut d'autres que l'on appela extraordinaires, levées par les deux
parties. En 1619 l'évêcbé réclama de Marbach à ce titre 200 florins en
quatre termes, puis en 1020 une somme de 800 florins sous le nom de
contributions pour l'Union chrétienne. En 1019 et en 1621 deux Landtage,
convoqués dans les élats autrichiens, accordèrent à l'archiduc Leopold
des subsides extraordinaires pour trois ans. La part de Marbach devait
être de 700 fl. 5 ß en 1020, 000 fl. en 1021 et 771 fl. 2 ß en 1622, etc.
Ces contributions, qui augmentaient tout à coup dans une si forte pro-
portion, aggravaient d'une manière bien sensible les embarras financiers
de l'Abliaye. Les deltes que la nécessité avait obligé de contracter étaient
considérables. Le relâchement qui s'était introduit à l'Abbaye et qui eut
pour conséquence une administration économique vicieuse, déplorable,
les nombreux procès qu'il fallait engager ou soutenir pour la défense et
la conservation de ses droits, avaient grossi et grossissaient encore à tout
instant son passif. D'autre part les revenus diminuaient tous les jours.
Profitant de ces temps calamiteux ' dans lesquels ils n'avaient rien à
craindre, des usurpateurs plus ou moins avoués mettaient audacieusement
en œuvre tout ce que la mauvaise foi, l'esprit de lucre et de chicane
pouvaient inventer, pour s'emparer des biens de l'Abbaye, ou se soustraire à
leurs obligations envers elle, si bien que le prieur J. Sinwel, dans un état
des revenus de sa maison qu'il fournit à l'évêché, ne croit pas exagérer
en aflîrmant que chaque année les fermages, les canons et les rentes
diminuaient dans une proportion telle, que, si l'on n'avait recours à un
renouvellement à bref délai, il n'en restera presque plus rien en moins
de 100 ans!
Son successeur, Melchior Störcklin (1006 t 1628), toujours sous la
menace d'une saisie-exécution de la part de Strasbourg, et surtout de la
part d'Ensisheim, eut recours à l'emprunt, pour se tirer de cette position
diflicile. Ce moyen présente toujours quehjue danger. Mais il devient véri-
tablement désastreux, lorsque le crédit du débiteur est perdu et que les
temps sont mauvais, nous l'avons déjà remarqué: on échappe à quelque
embarras pour le moment, mais pour tomber plus bas l'instant d'après.
1. D'après une lettre du prieur Störcklin, dat^-e de tGt2: «Gott habe das g-antze
Elsass über einial mit Kr\eg, Huiifjer und l'est lieiniyesucht; wobey Marbach drei priester
und zwei fratn.'s laicos verhjrcn.»
— 117 -
Ell 1G20 donc, le prieur cmpruiila d'un nomnic Samuel VVelzel, de Colmar,
1000 florins, abaiidoinianl au ciéancier le droit de prendre chaque année
sur la dîme de Sainte-Croix la quantité de 200 rézaux de grains en nature,
à un prix très inférieur (pie fixait le contrat, jusqu'à ce qu'il serait entière-
ment remboursé, capital et intérêt. En 1622 nouvel emprunt de 1200
florins du sieur Loclmer, avocat à la régence d'Ensisheim. En cette même
année, le prieur vendit encore une rente de 100 florins au sieur J.J.Tector,
bourgeois d'Altkircli et receveur du grand chapitre de Bâle, moyennant
un capital de 2000 florins, dont la moitié seulement était destinée à payer
les contributions, tandis que l'autre moitié servit à rembourser la créance
Wetzel qui était usuraire, attendu que les fruits et les denrées avaient à
ce moment une valeur presque huit fois supérieure à celle que fixait le
contrat de 1620. En 1023 autre emprunt de 300 florins du sieur Linsen-
meyer, pour payer le salaire de la domesticité du couvent, etc., etc.
Vers 1627 le prieur se plaignit amèrement à la régence de Saverne de
l'état misérable et précaire dans lequel se trouvait Marbach. Durant ces
dernières années le couvent, dit-il, a dû payer plus de 6000 florins, deux
foudres de vin, 28 rézaux de grains, etc., pour contributions à Ensisheim
et à Strasbourg, afin d'éviter du moins les frais énormes qu'entraînaient les
saisies-arrêts dont on était sans cesse menacé; d'autre part les frais de
culture, de l'entretien du personnel augmentent de jour en jour, tandis que
les revenus diminuent; de sorte que si l'on ne pouvait obtenir la diminu-
tion des charges insupportables qui pèsent sur l'Abbaye, il serait prochaine-
ment dans la nécessité de renvoyer les religieux et d'abandonner le couvent.
L'évêque de Strasbourg chargea son conseiller, Walter Didenheim, d'aller
vérifier sur place l'exactitude de cette requête. Celui-ci se rendit en effet
à Marbach le 25 juin 1627, examina la situation, interrogea le prieur et
les religieux, alors au nombre de dix, et sur leur demande leur accorda
un délai de huit jours pour spécifier par écrit leurs gravamina. Toutefois
l'impression qu'il emporta de cette visite fut défavorable au prieur. Toute
la faute, dit-il, provient d'une détestable administration; le prieur veut
jouer au prélat, ne sort qu'avec deux ou trois chevaux, donne souvent à
dîner; chaque religieux suit son caprice, va se promener et dépense à son
gré: en somme il n'y a personne qui surveille le ménage, la culture des
terres et la domesticité ^
1. «Ist allein der fehler bey der Economia, dann ich eusserlich soviel in erfarnuss
gebracht, dass der jetzige Prior ein sehr schlecht haushälter, will sich prselalisch halten,
mit 2, 3 pferden ausreithen hinnen und wieder in das Gotteshaus höf und hausen, allwo
— 118 —
Il semble bien que le conseiller avait raison, pour partie du moins. Le
prieur, non seulement ne savait point conduire sa maison, mais aimait par
trop le faste et la dépense. Ainsi un voyage qu'il fit à Cologne pour se
rendre au chapitre général de la Congrégation coûta 300 Reichsthaler, et
les frais de séjour qu'il fit à Bruxelles en 16::iG furent tels, que le chapitre
général permit à l'Abbaye d'aliéner un fonds de terre pour éteindre la
dette qu'il avait contractée ^ Le prieur Stôrcldin d'ailleurs avait si bien
conscience de ses fautes, qu'en 1628, lorsqu'il sut que la visite canonique
devait se faire de nouveau à Marbach, après une interruption de plusieurs
années, il n'attendit pas l'arrivée des visiteurs et disparut, sans qu'on ait
jamais pu savoir ce qu'il était devenu.
Les visiteurs trouvèrent Marbach dans le plus déplorable état: «miseri-
mum et cxirema omnium rerum inopia»-. Leur premier soin fut de déposer
Melchior Störcklin et de faire élire à sa place Jean Kling, natif de Trêves
(1620 t 1632). Lorsque celte élection fut connue, l'évéché de Strasbourg,
qui n'avait été ni averti, ni consulté, se montra vivement offensé. Il céda
néanmoins aux sollicitations du nouveau prieur et confirma son élection,
à la seule condition que celui-ci reconnût par un acte authentique les
droits de l'évéché et du grand chapitre, et déclarât qu'il n'avait voulu leur
porter aucune atteinte, et qu'il entendait bien les respecter à l'avenir.
L'évéché avait de graves raisons pour se contenter de celte déclaration.
L'empereur Ferdinand, en effet, venait d'écrire à Strasbourg qu'il allait
nommer une commission, chargée de régler le différend existant entre
l'évéché et la régence d'Ensisheim, au sujet de la supériorité territoriale
sur Marbach, Saint-Valentin et Lautenbach, et au sujet du droit d'imposer
ces trois monastères. La déclaration du prieur de Marbach fournissait aux
députés de Strasbourg un argument de plus; aussi, pour lui donner plus
de poids, fut-elle rédigée avec un soin exceptionnel, énumérant en détail
es zimbliclie Gastereyen zeuclit. Auch der überig-eii Couventualen, folgt ein jedewederer
nach seinem belieben, ausspazieret, und in summa nicmandt vorhanden der auf das
hauswesen, ackerbaw und Gesind aufsehnt halt.»
1. II s'était rendu, nous ne savons pour quel motif, auprès de l'infante Elisabetli
Claire Eugénie archiduchesse de Brabant, laquelle, pour reconnaître le don qu il lui
avait fait de reliques provenant de la sacristie de Marbach, offrit à l'Abbaye un magni-
fique ornement complet et une chapelle pour les offices pontificaux.
2. Cela était si vrai qu'après la fuite de son prieur, la communauté supplia Saverne
de vouloir bien lui accorder, pour pouvoir vivre, main-levée de la saisie des revenus de
l'Abbaye à Eguisheim, parce que Marbach était ruiné et tellement privé de ressources,
que les anniversaires fondés ne pouvaient plus se célébrer. (1628, 16 mars.) Saverne
accorda.
— 119 —
les droits de l'évêché et du grand chapitre, sans omettre l'engagement
formel pour le prieur de ne jamais chercher d'autre seigneur et d'autre
protecteur que l'évcché, sur le territoire duquel l'Abbaye était incon-
testablement située. Malgré toutes ces précautions, Strasbourg ne réussit
point au gré de ses désirs. La commission se réunit en efTet à Ensisheim
vers 1631; et décida que ces quatre maisons pouvaient être imposées à
l'avenir par la régence d'Ensishcim, mais seulement pour toutes les terres
qu'elles possédaient dans le territoire de la maison d'Autriche.
Il semble qu'en attendant la décision de la commission, Strasbourg et
Ensisheim, avaient redoublé de rigueur dans le recouvrement des contri-
butions. Les saisies succédaient aux saisies'. En 1628, quelque temps
avant l'élection du prieur, le couvent supplia la régence de Saverne de lui
abandonner au moins la moitié des fruits saisis, afin de n'être pas absolu-
ment réduit à la misère en ces temps difficiles; et le receveur de Rouffach,
de son côté, engageait la régence de Saverne à se montrer moins rigou-
reuse pour cette fois à cause de la détresse réelle de l'Abbaye. En 1629,
le 21 août, la régence d'Ensisheim menaça d'une saisie-exécution, si
Marbach mettait quelque retard à s'acquitter envers elle. Et comme si tous
les maux devaient s'abattre à la fois sur le malheureux couvent, la curie
de Bâle fit saisir les dîmes de Sainte-Croix en 1630, parce que Marbach,
qui faisait partie du clergé de Bâle, n'avait acquitté aucune des charges
imposées au clergé de ce diocèse, entre autre la contribution exigée pour
l'érection du séminaire de Porrentruy, qui était due depuis 1622.
Dans ces conditions on peut s'imaginer quels furent les embarras du
prieur. D'un côté, s'il voulait éviter les saisies ou faire lever les saisies
déjà faites, il devait payer sans délai les contributions qu'on exigeait de
tous côtés; car si Strasbourg se laissait toucher et patientait quelquefois,
Ensisheim, du moins, était toujours inexorable. D'autre part il avait à satis-
faire de nombreux créanciers, véritablement intraitables; car ils recou-
raient pour le moindre retard aux moyens d'exécution qu'ils s'étaient
réservés par contrat. Pour parer aux besoins les plus urgents, Jean Kling,
à bout de ressources, emprunta un peu de tout côté, engageant ou hypo-
théquant les biens de l'Abbaye, mais toujours de l'avis et avec la permission
de ses supérieurs. La nécessité était si pressante, d'ailleurs, que même la
recette de Rouffach lui avança un jour 300 florins au nom de l'évêché.
Le prieur, qui était un homme d'ordre, voulait du moins préparer un
meilleur avenir, et, dans ce but, il commença la réforme intérieure du
1. «1628 waren unsere fruchten arrestirt, wegen schuldigen Schätzungen, geltern.»
— 120 -
couvent; car le plus souvent, non pas toujours, le désordre dans les
finances, surtout quand il se prolonge indéfiniment, est le signe extérieur
d'un désordre intérieur, qui a pour cause le relâchement de ceux qui
obéissent. Du temps de Melchior Slörcklin en effet toute discipline avait
pour ainsi dire disparu. Voici les raisons pour lesquelles, d'après le con-
seiller de révèché, AValter Diedenheim, il eut été impossible alors d'avoir
un peu d'ordre dans les finances: «der ein nimbt da, der ander dort; der
einpackt da, der ander dort zue Marck, und vcrlhuet ein jeder pro bene-
placilo . . .». D'un autre côté le conseiller nous apprend également que
les religieux (iwagiren aus, gleiclisamb pro beneplacito, unter dem pretext
etwas einzutreiben oder pfarrgeschaft zu verrichten, und pleiben zu zeilen
viel lag aus . . .». Le prieur Kling voulut mettre un terme à ces abus; et
le même conseiller nous apprend qu'il le fît avec sévérité, sans nous ren-
seigner sur les mesures qu'il crut devoir prendre à ce sujet.
Toutefois le prieur ne vécut pas assez longtemps pour voir ses efforts
couronnés de succès; il mourut le 17 janvier 1632. Dès qu'elle reçut la
nouvelle de sa mort, la régence de Saverne fit apposer les scellés et
ordonna à ses officiers de Rouffach de faire garder le couvent, tant il lui
parut nécessaire de prendre des précautions. A ce moment il n'y avait
plus que trois profès de Marbach à l'Abbaye. Gomme s'ils venaient d'être
délivrés d'un joug intolérable par la mort de leur prieur, ils usèrent et
abusèrent de leur liberté, au point que dans peu de temps ils n'eurent
plus de religieux que le nom. Le comte de Salm, gouverneur de Saverne,
leur imposa un administrateur laïque, pour sauvegarder de son mieux les
intérêts matériels de l'Abbaye, et, d'accord avec eux, il fixa au lundi 8 mars
l'élection du nouveau prieur, dont dépendait la résurrection spirituelle de
la maison'.
Au jour convenu, avant de commencer, le délégué de Saverne, le pré-
1. «Quo defaricto, subito omiiis canonica et regularis disciplina, quae ipso vivcnte
paulo aatc utcumque (lorcscerc ccperat, paiilatiiii ita expirare coepit, ut brcvi tempore
vix vestigiurn et umbra caiioiiicae et regularis discipliiiac appariiciit. Très tantumodo
rcsidui Converituales, jugum disciplinae cxcutientcs, textuni canonici juris : Canonicos
reguläres laxiori servirc regulac quam Monaclios, — maie et sinistre intelligentes, ad
tempus solo habitu exterlore et tonsura conlcnti, de inferiore autem et vera rcliglosa
perfcctione nihil solliciti, tandem utrumque religionis suae habitum exuere .... Huic
malo occurere volens .... perillustris et gcncrosus i). comes a Salm, tune temporis
gubernator in Zabern .... in dicte raonasterio oeconomum secularem constituit, insuper
paulo post, certos commissarios deputavit, praescntibus quibus a tribus residuis con-
ventualibus eleclio habita est .... » (Lettre d'un religieux, témoin oculaire, à l'abbé de
Kreulzlingen).
— 121 -
sident, qui était le suffragaiit de Strasbourg, les scrutateurs, qui étaient le
gardien des Franciscains de Iloufïacli et le prévôt de Saint-Marc, adjurèrent
««m/s aller ernsUick)) les trois religieux, qui seuls avaient droit de vote,
de ne choisir qu'un chef irréprochable, doué des qualités requises par
leurs constitutions; ils pouvaient, au besoin, le prendre dans une autre
maison, ou choisir parmi les trois pères de Franconie, que la guerre avait
forcés à se réfugier à Marbach, celui qu'ils croyaient le plus digne, et
parmi eux on désignait plus particulièrement à leurs suffiages le père
Oswald Weis, très histruit et d'une conduite exemplaire, qui avait fait sa
théologie au collège germanique de Rome. Mais cet avis ne fut pas de
leur goût: «es hatt aber bey Ihnen ein solches nicht verfangen; sondern
einen von Ihnen cligiren wollen», et Sébastien Dicilmann obtint la
majorité. Toutefois les scrutatem's, qui connaissaient le passé du nouvel
élu, «denen sein leben und wandel amb besten bekannt war», hésitèrent,
et se demandèrent assez longtemps s'il fallait ou non donner suite à une
telle élection. Mais avoir bien considéré que les deux autres étaient encore
moins dignes et capables, «die übrigen beide viel weniger aptiores noch
digni», qu'il serait dangereux de laisser sans chef pendant ces temps cala-
miteux un couvent aussi éloigné du chef lieu de la Congrégation, ils se
décidèrent néanmoins à la publier. Cependant ils crurent de leur devoir de
faire venir l'élu avant de le proclamer, de lui donner «.per monüionem
cvanrjelicam)) quelques avis pour sa conduite future, de lui interdire
absolument certaines choses et d'exiger de lui la promesse de ne jamais
modifier en quoi que ce soit les sages ordonnances de son prédécesseur.
Sébastien Diellmann promit tout ce qu'on lui demanda, mais ne tint aucun
de ses engagements. Il était en effet comme s'exprime un témoin ocu-
laire: «pro tali officio, inhabilis, incapax, utpote toliis idiota, rndis,
nullius scientiae, experientiae, zeli religiosi».
Aussitôt que le général et les commissaires-visiteurs pour la Germanie
inférieure eurent connaissance de cette élection, tout à fait contraire aux
statuts de la Congrégation, ils protestèrent vivement contre une telle
violation de leurs contitutions* et déclarèrent le nouvel élu déposé de
1. Les religieux, dans la lettre dans laquelle ils demandent la Cüufirmation du nouvel
élu à leur général, prétendent qu'ils lui ont écrit afin d'obtenir les autorisations
nécessaires pour procéder à l'élection, mais que ne recevant pas de réponse, ils
avaient cru devoir passer outre, à cause du malheur des temps. D'autre part le prieur de
Frenswegen, le P. Quirinus Steghman, vint à Marbach au commencement de mars, avec
le titre de «capituli Windesh. deputatus commisarius». Mais, comme il était en laïque, il
fut mal reçu et éconduit, parce qu'il parut suspect aux religieux. Sa protestation contre
122 ~
plein droit; et comme d'après une disposition formelle de la règle, le droit
de nommer le nouveau prieur était dans ce cas dévolu au général, celui-ci
confia cette charge à Adolphe Kousen, profès du Corpus Christi'. Adolphe
Kousen lut dans l'impossibilité absolue de se rendre en Alsace avant 1635.
Les comniunicnlions en effet étaient interrompues, et la guerre, qui
sévissait avec fureur, ne permettait pas de tenter le voyage. Pendant
ce temps, Sébastien Diellmann, oublieux de ses promesses, ne conserva plus
aucune retenue. Voici ce que raconte un témoin oculaire: «Dictus
P. Scbaslianus Dillmann, cum totali et omnimoda ruina disciplinae et
oeconomiae in sua pcrmansit possessione Omnis disciplina exulare
coepit, negligi cullus divinus, clausura violari, lectio mensae abrogari,
nullum silenlium servari, vota frangi, contemni; hinc ad majora pro-
gressum, plurimi enormes excessus cum scandalo plurimorum perpe-
tiari » Pour comble de malheur les Suédois, qui occupèrent Eguis-
lieim après la prise de Colmar-, se jetèrent sur l'Abbaye comme sur une
proie et la pillèrent de telle sorte qu'il n'en resta plus que les murs^ Les
religieux avaient fui. Le prieur, ou soi-disant prieur, s'était réfugié à
Guebwiller, son lieu d'origine; les deux autres avaient trouvé un asile,
l'un dans la maison de Colmar, l'autre à Eguisheim. Comme ils se
haïssaient mutuellement, — «animis inter se divisi, se odio mutuo prose-
quuiituD), — ils ne cherchèrent pas même à se réunir et à rentrer à
l'Abhaye lorsque les Suédois se furent retirés, de sorte que Marbach
abandonné, sans soin, sans réparation, exposé sans défense à foutes les
intempéries de la saison, devint une véritable ruine, presqu'inhabitable —
cette élection fut faite à Haltstatt et datée du 14 mars. — On fut peut-être très heureux
de trouver un prétexte pour reconduire, car, à cette époque, il était presque nécessaire
de revêtir des habits laïques à qui voulait voyager.
1. Cette nomination fut considérée comme faite conlrairement aux droits de l'évêché
de Strasbourg; aussi les ofTiciers de Rouffach protestaient. Cependant la régence de
Saverne, tout en approuvant leur altitude, disait que, si le prieur élu en 1G32 con-
sentait à se démettre en faveur de celui qu'avait nommé le général, le consentement de
l'évêché ne devait pas lui être refusé. — A. Kousen avait été religieux à Marbach de
162i à 1631; il n'était donc pas un inconnu. En 1631 il avait été présenté par le comte
de Salm, au nom de l'évêché, pour la cure d'iiguislieim. Mais les habitants de cette ville
durent l'abandonner ans hinigci- timlt nolh, et Adolphe se vit obligé à chercher un asile
à lirisach. De là il fut appelé par ses supérieurs à Cologne, où il se trouvait au
moment où .se passaient ces choses.
1. Au nombre de trois compagnies.
3. Ils .<e faisaient aider par les paysans des villages voisins qu'ils avaient réqui-
sitionnes.
— 123 —
«omnia aedificia praestantissiniam riiinam minantur, ut nullo modo habita-
tioni deservire possiiil'.»
C'est dans ces circonstances que le nouveau prieur, Adolphe Kousen,
qui avait accepté cette charge après beaucoup d'hésitations et de ré-
pugnance', parvint, au péril de sa vie, à gagner l'Alsace (1635). Sébastien
Diellmann ne fit aucune difficulté à le reconnaître pour vrai et légitime
supérieure Son premier soin fut de s'établir à Eguisheim, pour être plus
près de l'Abbaye, que la présence des armées ennemies et leurs incursions
continuelles ne permettaient pas d'occuper définitivement. Vers car-
naval, l'armée du duc de Lorraine passa le Rhin près de Brisach,
I. "Qua de causa, quam primum reverendissimus generalis caeteriquc commisarü et
visitatores in inferior! Germania residentes, hanc subrcptitiam, ordini et constitutionibus
e diamctro repugnantem electionem intellexerunt, per proprium inhibitorium mandatum,
ut illicitam, illegitimam, nullius valoris et roboris, contra juris dispositionem peractam.
repudiarunt, annihilarunt, novum dictum Priorem, non canonica et débita via electum,
nuUa potestate et jurisdictione quacumque pollere, ipso jure et facto depositum et
amotum, declararunt, ejus vero loco, pro canonico et legitimo Priore, R. P. Adolphum
Küssen, Monasterii Corporis Christi Coloniae professum, designarunt, ipsique quocumque
tandem tempore advenerit, tanquam vero legitimo et canonicc electo Priori, omnem
obedientiam, reverentiam exhibendam mandarunt. Interim cum melior sit conditio possi-
dentis, et subrogatus Prior novus, ob tumultus bellicos Colonia Marbachium venire
hactenus non potuerit, dictus P. Sebastianus Dillman, cum totali et omnimoda ruina
disciplinae et oeconomiae, in sua permansit possessione, et in ea, languente morbide
capite mcmbra quoque languida morbida esse necesse est, omnis disciplina exulare
cepit, negligi cultus divinus, clausura violari, lectio mensae abrogari, nullum Silentium
servari, vota frangi, contemni; liinc ad majora progressum : plurimi enormes excessus,
cum scandale plurimorum perpctrari . . . donec ultimo, ante annum, Suecus miles
omnium quasi malorum coronidem imposuit, templum proplianavit, altaria violavit, Orga-
num dejecit, campanas abstulit, monasterium funditus despoliavit, depilavit, omnia,una
cum vasis, frumenta, victualia avcxit, omnem suppellectilem domesticam amovit,
fenestras, januas, fornaces dejecit, ita ut pro nunc, nihil ex Monasterio Marbacensi, quam
parietes et turres conspiciantur. Insuper, ob supinam negligentiara, incuriam rcsarciendi,
reparandi tecta, ex defectu congruae et debitae restaurationis, ob pluvias, injurias et tem-
pestates coeli, omnia aedificia praestentissimam ruiuam minantur, ut nullo modo habi-
tationi deservire possint .... Residui dicti loci professi Conventuales très, hinc inde
dispersi, animis inter se divisi, se odio mutuo prosequuntur. Prior hic, apud nos, in Geb-
weiler moratur, alter . . . Colmariae, tertius ... in Eguisheim prope Golmariam . . . etiamsi
dicti très conventuales ad suum monasterium sunt redituri, quod facile, modo velint,
nunc impetrare possunt . . . , ab illis . . . nihil solidi expectandum.» (Ibidem.)
2. «... Und selbiges (das Priorat), nach langer Verweigerung, a». 1635 aus obli-
genden und einmal verlobten Gehorsam, anzutrctten gezwungen ..."
3. "Da er . . . sein jus praetense electionis, mir alsbald, in adventu mco plenissime,
tanquam legitimo, confu-mato Priore, cum traditiune sigilli, resignirt hat . . : »
— 1-24 -
occupa tout le pays, mais se retira bientôt après. Cette première invasion
avait partout répauLlu la terreur, et (pioitiue l'un n'eut pas eu trop à se
plaindre des soldats, cette fois-ci du moins, tous ceux qui habitaient la
campagne cherchèrent néanmoins, même après leur départ, à mettre en
sûreté dans les villes le peu qu'ils possédaient encore. Marbach avait déjà
soustrait de celle manière un assez grand non)bre d'objets précieux à la
rapacité des Suédois en 1632. On avait mis en sûreté chez des amis de
l'Abbaye ou dans des couvents, à Guebwiler, à Thann, à Eguisheim, à
Ammcischwir, à Roufl'ach, etc., quantité de linges, de livres, de tableaux, de
meubles, etc. On avait surtout réfugié à Brisach, chez les pères augustins,
les meilleurs ornements d'église, les reliques indignes', ainsi que les
chartes, parchemins et autres documents les plus précieux des archives.
On avait même enterré à Marbach des objets difliciles à transporter, ou
que l'humidité ne pouvait gâter, comme de la vaisselle d'étain. Le départ
des soldats loi'rains ne ramena pas la confiance. L'avenir demeurait si
menaçant, que non seulement on ne retira pas les dépôts que l'on avait
faits, mais on chercha par tous les moyens à les augmenter; et ce ne fut
pas sans raison! Le mercredi après la Pentecôte l'armée lorraine repassa
le Rhin près de Brisach et vint camper non loin de Sainte-Croix. Un
détachement de soldats fut envoyé à Eguisheim. Non content de mettre
celte petite ville à sac-, il se porta vers Marbach, détruisit, anéantit ce (|ue
1. Les reliques fui\Mit d'abord déposées au ciiuvcnt d'Eiigelsport à Guebwillcr, puis
do là transportées plus tard à Vieux-Brisach, où on les crut plus en sûreté.
2. «Da haben sie alles ausgeplündert, die Kirche gantz verberget, alle Kircbeuziehr
weggenolinien, die Leuth gemordet, kleine unmündige Kinder um das Leben gebraclit,
die Köpf entzwey geliauen; tlieils aufgeheiickt, tbeils blos ausgezogen, und mit bonig
geschmiert, in die federen gelegt, und zum spott in der Stadt herumgefülut, viele haben
sie die bände auf den Rücken gebunden, ein stuck holtz oder beyelhelm in den Mund
gesteckt, und mit Mistlachen oder harn von Menschen und vieh aufgefilhlt, und daruacb
mit ihren fiissen wieder auf den bauch getreten, dass das Wasser wieder heraus gespritzt
ist; dies haben sie gethan bis man ihnen gelt vers[»rochen hat.» (Relation d'un contem-
porain : Mathias Hertzog d'Eguisheim). — Le mémo nous apprend que durant quatre
semaines les habitants d'Eguisheim, ne trouvant plus de sécurité chez eux, se réfu-
gièrent dans les forêts, wie die wilden tliieren. Les papiers de l'Abbaye nous disent que la
misère était si grande, que quantité d'habitants d'Eguisheim abandonnèrent cette ville,
'die Einwohner, aus hunger und noth, das stüllein verliessen laid nitmehr bei haus und
ho/ bleiben lionnten»; ils vivaient d'aumônes, particulièrement en Suisse; beaucoup mou-
rurent en exil; ceux qui revinrent, ne le purent qu'après la prise de Brisach (car jus-
qu'alors tout le pays était ravagé par les armées ennemies) et retrouvèrent leurs champs
en friche et leurs maisons en ruine, dépouillées de tout ce qu'elles contenaient. — A la
paix, il n'y avait plus que sept personnes dans tout le village de HQsseren. (Arrêt du
Conseil souv., ii juin 1703.) — Voir l'autobiographie de Mathias Herzog dans Miscellanea
ulsalicu de M. l'abbé Ingold, 1897.)
— 125 —
les Suédois avaient épargné, ou ce (jue l'on avait pu réparer, et réussit à
découvrir le trésor de l'église que l'on avait enterré aulieu de le mettre
en sûreté dans quelque ville ou quelque couvent, comme il fut fait pour
quantité d'autres objets.
Après les deux pillages de 1GP)2 et 1635, on pourrait croire qu'il ne
restait plus rien à voler à Marbach. Erreur! Les Colmariens surent encore
y faire du butin. Ils envahirent l'Abbaye et chargèrent leurs chariots de
tuiles, de chaux, de portes, de fenêtres et de tout le mobilier qu'ils purent
ramasser; ils enlevèrent jusqu'aux tuyaux d'orgue!' puis ils se jetèrent
dans les forêts de l'Abbaye, où ils coupèrent plusieurs centaines d'arbres
magnifiques, qu'ils s'approprièrent sans façon-.
D'autre part, le pays était continuellement sillonné en tous sens par des
bandes de soldats qui faisaient main basse sur tout ce qui leur plaisait.
Pas de récolte possible! Les moissons, nous venons de le dire, furent
détruites par les soldats lorrains; la vendange devint la proie des Suédois:
«wiederumb totaliter beraubt, dit le prieur, durch die huenerfusischen
Swedischen Reuter, unter Oberst Sleuffen». Puis il y a les aventuriers et
les voleurs, toujours prêts à tirer leur profit des malheurs publics, quand
ils sont sûrs de l'impunité surtout! Bref, il n'y avait plus de sécurité à
1. «Gives Colmai'ienses, cum bigis et quadrigis suis, tiirmaliin "m Marbacum monas-
terium confluxerint, et ingenti prius quantitate vivae calcis, laterum et tegularum, non
obstante quod Canonici nostri deprecarentiir et protcstarentuv, per apertam vim et vio-
lentiam ablata, deinde etlam januas, fenestras, plumbi laminas, ferramenta et instrumenta
diversi generis, oUas, libros, et ne quid deesset libidini suae, iistulas organi omnes,
cum aliis plerisque quae in cubiculis et officiniis mobilia erant, secum avexerint, ila
demum Canonicam nostram omni sua supellectili nudaverint, ut, ipsi etiam aeatliulici
milites, cum religiosis, multo religiosius vixerint,et hanc saltem laudem a nobis acce-
perint, quod, prater stramen, gramen, foenum, granum, panem, et liospitium, nihil; illi
sine delectu, omnia .... »
2. «Accedit et verificari potest, quod Civitas Colmariensis, per aurigas suas, multa e
sylvis nostris maximarum arborum centena, nobis rationabiliter invitis, et isla tem-
peslate sub altissimis praedictoruin coronarum — (Suède et France) — protectionibus
notorie degentibus, pro su(t privato usu, non alio quam nocendi animo, exiraxerit, cum
alias sylvas viciniores et quocumque génère lignorum liabuerit abundantiores.» En
1G3G, le prieur porta plainte à la régence de Fribourg, mais inutilement. «A". 163C
beklagt sich Marbach bey der Regierung zu Freiburg, dass die statt Golmar a". I tJ33 (c'est
une erreur de date, il faut lire 1G35) «in dem Marbacher walt vill lioltz gehauen zur
bevestigung dieser statt, und auch zu heilig Criltz die Marbacherfruchtzehnten bey 200
viertel mit gewalt hinweg genommen. Die Regierung antwort und sagt : so bald die
kriegsunruhe werde gestillt seyn, wirdl man dem Gotteshauss verhiiflich seyn.» (Inv. de
l'abbé Herrgott, 1757.)
— 126 —
iMarbacli pour les personnes; la culture des terres était à peu près im-
possil)le, et comme on ne pouvait compter sur le paiement ni des rentes,
ni des dîmes, il fallait, dit le j)rieur, user de toute espèce d'expédients
pour ne pas mourir de faim : adass man leider dem Hunger zu entfliehen,
zur Lebensconservalion alle Schlüpf suchen müsse, ist ohne zweifei
genungsamb bewust».
En 1637 Adolphen Kousen fut appelé à Cologne pour l'élection d'un
nouveau général. Il s'y rendit sur la fin de juillet et y tomba sérieusement
malade. A peine guéri, le nouveau général, Michel Caersius, le nomma
commissaire-général pour le Palatinat, avec ordre de poursuivre dans ce
pays la restitution de tous les couvents qui avaient été enlevés à la Con-
grégation. La Congrégation en effet avait perdu trente-cinq couvents
durant les troubles, un grand nombre d'autres étaient encore menacés, et,
comme un décret impérial ordonnait la restitution des maisons confisquées
depuis la paix de Passau à l'ordre qui les occupait précédemment, le
général de Windisheim jeta les yeux sur Adolphe Kousen pour faire valoir
ses droits, d'autant plus que le retour du prieur en Alsace était absolu-
ment impossible, tant la guerre sévissait avec fureur.
Pendant qu'Adolphe Kousen remplissait sa mission, les Suédois, qui
avaient pénétrés dans la Ilaute-Alsace sous le commandement de Bernard,
duc de Saxe-Weimar, tenaient la forteresse de Brisach étroitement assiégée
(1638). Durant le siège, le duc de Saxe-Weimar ordonna la confiscation de
tous les biens ecclésiastiques abandonnés, ou dont les possesseurs ne
s'étaient pas placés sous la protection de la Suède et de la France. Quoique
Marbach, à l'exemple d'autres maisons du iMundat supérieur, eut obtenu
la protection de la Suède après la reddition de Benfeld*, néanmoins
l'Abbaye fut confisquée et donnée au suédois George Welcker, (qui portait
le titre d'auditeur général), jusqu'à concurrence d'une somme de 10,000
florins, représentant son arriéré de solde et la récompense de ses services,
«cum hac clausula, ut receptis etiam in gratiam fugitivis Patribus,
Monasterium, cum juribus et obventionibus, teneat, fruatur, nec de istis
rationem reddat, donec dicti nummi persoluti». D'autre part les dîmes de
Sainte -Croix, les biens de Colmar, ceux de Wetolsheim et les revenus de
Basse-Alsace furent exceptés de cette prétendue libéralité et donnés, avec
1. «Dedilo, jaiii in puieslate Suedici exercitus redaclo Benfeldio, ad exeinpluiii quu-
ruudani eliain cpiscopatus Argciitiiiensis subditoruin viciriürum uoslroruni, nus sub pro-
tfclioiiein, Pt salvaguaidiani vivani, ni vucant, et sciiplaiii Suedici exercitus . . . .
adeoquc satis directe ipsius Suedicae Curuiiac dcdidimus. »
- 127 -
autant de droit, pour en jouir jusqu'à la conclusion de la paix, sans être
tenus d'aucune charge, aux villes de Golmar et de Strasbourg-'.
Les religieux, privés, dépouillés de toute ressource, ne pouvaient certes
pas se fixer à Marbach et y résider, comme on leur en avait laissé la
faculté, car ils devaient gagner leur vie; d'autre part la prudence ne leur
eut même pas permis dans ces temps troublés de passer, ne iut-ce qu'une
nuit, dans un lieu tellement isolé, «ubipernoctare, dit le prieur dans une de
ses lettres, propter latrunculos nec ipse D. Auditor suadet»! Ils se disper-
sèrent donc de tous côtés; les uns se réfugièrent dans un autre couvent de
leur Congrégation; les autres cherchèrent de quoi vivre en exerçant le
ministère dans quelque diocèse voisin plus tranquille. Ceux qui demeurèrent,
vécurent dans la plus profonde misère, si bien que le frère George se vit
réduit un jour par le besoin, à déterrer et à vendre de la vaisselle d'étain :
«F. laïcus Georgius aliquot libras de his effodit et pro sustentalione vendidit».
Le prieur Adolphe Kousen, toujours retenu dans le Palatinal par
les affaires de la Congrégation, recevait lettre sur lettre, l'engageant à
revenir en Alsace dans le plus bref délai, de peur que dans peu de temps,
disait-on, il ne fut plus possible de trouver un remède efficace à la situation.
Enfin il put se mettre en route au commencement de mai 1041, et parvint
à Strasbourg le 25 mai, après avoir couru mille dangers^ ! Il alla trouver le
ministre de France et en obtint uies lettres de protection et de recomman-
dation, qui lui permirent de gagner Brisach et Colmar. L'auditeur Welcker,
qui n'avait pas été l'un des moins ardents à solliciter son retour, vint à sa
rencontre très poliment, «humaniter et multis complimentis me excipie-
bat», lui faisant les propositions les plus engageantes pour le déterminer
à accepter la rétrocession de l'Abbaye, moyennant le paiement des 10,000
florins qu'il tenait de la libéralité du duc de Saxe-Weimarl C'était lui
1. "Argentinenses et Colmavienses optimos flores nostrarum obventionum tenent.«
2. «Non exiguo certe periculo me commisi ex locis hostilibus liuc proDciscendo.
Omnes mihi noti in Breisacli, et alibi, stupebaiit attonifi auüaciam meam et jam me oippis
mancipandum credebant. Pessime apud D. D. Ministres Régis christianissimi delatus
fueram, quod scilicet nonnullarum pasquillarum author, quod interfuei'im alicui Austria-
corum concilio . . . , quod Colonieiisis totus hispanisatus, in aulis Bruxellensi et impe-
rial! meos habeam correspondentes, hue appulerim, potius ad exploranda praesidia,
quam recuperandum monasterium.»
3. L'auditeur s'était fait illusion sur la valeur du gage qu'il détenait. Il y avait si peu
de sécurité partout et il recueillit si peu, que jusqu'en 1641 les dépenses à sa charge
avaient été supérieures aux revenus : «fateor, dit le prieur, plus hactenus impendit,
quam recepit ex omnibus obventionibus», d'autant que l'ancien régisseur du couvent
qu'il avait continué dans ses fonctions «inique et siOi soli villicavit«. Puis, en l'année
1642, il n'y eut ni moisson, ni vendange.
— 128 -
demander l'impossible dans la détresse actuelle, malgré toutes les facilités
qu'il lui offrait. Le prieur en effet était sans ressource aucune. Pour vivre,
il dut s'établir à Eguisheim et de cette petite ville administrer les paroisses
dont le patronage appartenait à Marbach; et encore était-ce avec peine
qu'il trouvait le nécessaire: «In paupertale juxla status qualilatem vivo
pauper; pauperibus evangelizo . . . cjuatuor meae pareciae cum capellania
alere me solum hoc anno (1642) non possunt. Res mihi certe augusta
domi est, et curla suppellex; mullis diebiis solo olere el pane sustentor...y> '.
Dans celte extrémité il supplia le magistrat de Colmar, qui détenait toujours
les dîmes de Sainte-Croix, de lui délivrer une certaine quantité de grain,
parce qu'il administrait la paroisse de Morschvvir, et en obtint la quantité
de 15 rézaux à titre de compétence annuelle^
L'auditeur Welcker, malgré d'instantes démarches, ne put faire con-
firmer par la France la donation que lui avait faite Bernard de Saxe-
Weimar. D'autre part le général de la Congrégation, à l'instigation d'Adolphe
Kousen, députa le prieur de Frensw^egen, Hermann Raynond, aux pléni-
potentiaires français qui se trouvaient à Munster, pour réclamer en son
nom la restitution pure et simple de Marbach en premier lieu, puis, s'il se
pouvait, celle de Truttenhausen et des autres couvents alsaciens qui avaient
été enlevés à la Congrégation, et cela avec d'autant plus d'instance, que
l'auditeur Welcker était entré en relation avec les jésuites et leur avait
offert la cession de Marbach à des conditions que ceux-ci n'avaient pas
précisément rejetées (löM). Soit que le prieur de Frenswegen réussît
dans ses négociations pour partie du moins, soit plutôt que l'on eut obtenu
cette faveur par l'intermédiaire de la Reine-mère, comme l'assure le prieur
A. Kousen\ au commencement de mai 1645, le commandant de Colmar,
du Clausier, reçut directement l'ordre exprès du Roi de France de faire
restituer l'abbaye de Marbach et ses appartenances, de gré ou de force, à
ses légitimes propriétaires. Cette restitution ne se fit pas volontiers. Mais
1. «llab inif.li (les juris patronalus bcsliclfcn wollen, und deren meinem Gottesliauses
zugeliüri^en I'farrn . . . administration, zuvorderest zu Elircn Gottes und dem gemeinen
Volek zu heil und Irost, selbst an die band genomen; und jedoch uitt ersehe wie bey
solcher bewantnuss der Saehen, ieh dabey zu erhallen, und nilt liaimblich nott leiden
iiiQesse ...»
2. C'était sur les dîmes de Sainte-Croix que se prenait d'ordinaire la oonipôtence du
curé d'Obermoschwir. Le prieur paraît avoir obtenu cet adoucissement par l'intermé-
diaire du stetlmeister Moog, pour lequel il eut toujours la plus grande estime. Il dit
dans une de ses lettres : «Clarisinius Dominus Mogg murus suae civitatis est.»
:j. Cf. CuANDiuiEH, Œurres inédites, ill, p. l'il.
- 129 -
comme le commandant était accompagné de soldats, toute résistance
devenait inutile; il fallut céder et le 27 mai le prieur Adolphe Kousen,
accompagné du sous-prieur G. Bellz, reprit possession d'une maison
(ju'ils avaient perdue depuis 1C38. Toutefois l'auditeur ne se tint pas pour
battu; deux, trois fois la semaine il venait harceler le prieur, le menacer
d'exécution ou d'autres mesures de rigueur, si bien que celui-ci, ad redi-
mendam vexam, sur le conseil du commandant, signa le 10 juillet une
soi-disant transaction par laquelle il s'obligeait de livrer à l'auditeur, dans
le délai de dix ans au plus, 30 foudres de vin blanc et 5 foudres de vin
rouge, pour lui tenir lieu de prétendues améliorations qui n'existaient pas'.
A cette date du 10 juillet Adolphe Kousen, quoiqu'il demeurait à la tête
du couvent, n'était plus prieur de Marbach. Il avait été élu le 12 mars 1645
prieur de Neus, alors uni au Corpus Christi de Cologne, maison dans
laquelle il avait fait profession-. Sentant combien en ces temps difïlciles il
était nécessaire que Marbach eut un chef prudent, sage et énergique, Kousen
signala au choix du général un jeune père du nom de Pierre Kropenberg,
profés d'Aix-la-Chapelle, qu'il avait eu l'occasion de connaître et d'apprécier
pendant sa mission dans le Palatinat. Son avis fut goûté, et Pierre Kro-
penberg, qui était alors à Frankenthal, reçut l'ordre de se rendre à
Marbach pour prendre le gouvernement de celte maison (août 1046)1
Pierre Kropenberg, que l'on regarde avec raison comme le second
fondateur de Marbach, ne se faisait aucune illusion: aMiiss cbenfals,
i. L'auditeur fut complètement payé jusqu'en 1G49. Il se montra peu satisfait et
voulut exiger davantage. Pour l'obtenir, il fit démarches sur démarches à l'intendance et
auprès du subdélég'uô-général, réclama à grands cris un exécutoire contre Marhach;
mais ne put rien obtenir. Les frais de livraison de chaque chargement de vin s'élevèrent
à 20 11. environ et la valeur totale du vin livré était de 16 à 1700 û.
2. Adolphe Kousen fut élu général de la Congrégation en 1G52 et mourut en 1654.
3. P. Kropenberg avait été envoyé à Frankenthal avec le titre de «concionator»,
pour assister le père Pierre Reynl)oats qui était rector ou curé, afin de conserver à la
Congrégation un couvent et une paroisse que lui disputaient les jésuites. En 1644 il unit
à ce titre celui de curé de Diirenstein. Mais après deux ans de luttes et de fatigues, il
demanda à être déchargé. C'est à ce moment qu'A. Kousen le désigna au choix du
général pour être mis à la tète de Marbach (21 août 1646). Son premier mouvement fut
de refuser une charge pour laquelle il ne se reconnaissait pas les aptitudes nécessaires
et se croyait beaucoup trop jeune. Mais il dut se soumettre et obéit "in nomine Dominii».
Il fut obligé de se rendre à Marbach en toute iiâte et ne put même pas s'arrêter, en
passant, au couvent où il avait fait profession. Il était accompagné du frère George
Weis de Marbach, réfugié à Cologne depuis 1636,
B. XX — (M.) 9
— 130 —
disait-il . .. ins Elend hinein!)^ Et en efTet il trouvait un couvent en ruine,
dont les meilleurs revenus étaient quatre et même cinq l'ois hypothéqués
ou engagés, les terres en friche ou la proie de quelque usurpateur. Avec
cela, un passif qu'il évaluait à l-^OOO florins environ, pour lesquels il
devait payer de gros intérêts tous les ans; puis i! était étranger dans un
pays qui venait de passer sous une domination nouvelle, sans connaissance
du passé, sans conseil même du côté de ses religieux, car la mort avait
enlevé tous ceux qui furent témoins de la guerre de Trente ans. Certes,
dans ces conditions, cette parole aMnss ins Elend hineiny> n'avait ahsolu-
ment rien d'exagéré, surtout si l'on tient compte de la situation particu-
lière dans laquelle se trouvait alors notre pays.
Le premier soin du prieur fut de rendre l'Ahhaye au moins habitable,
quoiqu'il en put coûter, et d'y rétablir l'office canonial interrompu depuis
1632. Il comprit que s'il voulait rétablir à Marbach la vie religieuse, «nisi
novella, et alia planlatio regularis disciplinae ibidem plantetur, nihil
solidi expectandum». Il n'hésita donc pas. Malgré ses soucis quotidiens,
malgré le peu de ressources dont il disposait, il demanda partout des
religieux «in subsidium». Il en réunit d'abord sept (1047), ou huit (1652).
Bientôt il en compta quinze, et en 1664, outre quinze profès de chœur, la
communauté comprenait er.core un frère et deux novices, auxquels un
religieux dominicain était spécialement chargé d'enseigner la théologie.
Depuis que les religieux avaient recouvré l'Abbaye, ils cherchaient à
rentrer en possession des objets mobiliers, qu'en prévision des malheurs
qui les menaçaient, ils avaient mis en dépôt un peu de tous côtés. Ils ne
réussirent qu'avec beaucoup de peines et en partie seulement. Ainsi le
magnifique ornement pontifical, don de l'infante Elisabeth, Glaire, Eugénie,
archiduchesse de Brabant, qui avait été confié aux Augustins de Vieux-
Brisac.h, ne se retrouva plus après la prise de celte ville. Mais si quantité
d'objets avaient été, comme celui-ci, la proie des soldats, beaucoup de
dépositaires trouvaient dans un prétendu pillage un prétexte pour ne pas
rendre. En 1659, et en 1668, le prieur Pierre se plaignait encore du peu
d'objets qui lui avait été restitué à Guebwiller. Il accusait même les
Franciscains de Rouflach, non seulement d'avoir retenu toute la literie
qu'on leur avait confiée, mais encore de l'avoir vendue à leur profit'.
1. L'Alibaye, quand elle lo put, reconnut les services qui lui avaient t'-té rendus. Une
sœur converse Catliarina, des Dominicaines d'Engelsport ce semble, leur avait été d'un
grand secours «pro quiiius laboribus, nicrllo ipsl aliquando debelur lioiiorarinm», 6crit
le prieur Koiiscn. Nous savons que les |)ùres Augustins de Vieux-biisacli iccurenl en
reconnaissance une certaine quantité de denrées et 15U florins; les Anionites d'Iseiilieiin
et de RuutTacli furent aussi récompensés, etc., etc.
- 131 -
Ce qui lui fut le plus sensible, c'était la perte irréparable d'un grand
nombre de documents, contrats, lettres, livres, tels qu'urbaires et colli-
gendes, etc., d'un usage journalier, qui ne purent être retrouvés. Le
défaut de ces pièces mettait le prieur, pour ainsi dire, à la merci de débi-
teurs comme de créanciers avides et audacieux, toujours prêts à tirer
profit des incertitudes de la situation et des hésitations ou de la faiblesse
des pouvoirs publics, à cette époque de troubles et de guerres continuelles.
Les uns réclamaient avec insolence, et souvent avec violence et menaces,
une dette déjà remboursée en grande partie ou même entièrement; les
autres niaient effrontément l'existence ou le montant d'une dette et se
refusaient à tout accommodement raisonnable ; les uns et les autres
cherchaient à surprendre la bonne foi du prieur, qui n'avait pas une
connaissance exacte des choses et ne pouvait s'en faire instruire', de sorte
qu'il aurait fallu soumettre ces différends à la justice. Mais dans le désarroi
et la confusion dans lesquels la guerre de Trente ans ;ivait jeté le pays,
la justice, trop souvent, n'était qu'un vain épouvantail, surtout quand on
avait affaire à forte et puissante partie. Dans une lettre du 3 octobre 1G54
au magistrat de Colmar, le prieur Pierre remarquait que parmi les 14,000
florins de dettes, il y avait beaucoup de créances suspectes; que jusqu'à
ce jour un grand nombre d'erreurs ont été découvertes; et il se plaignait
discrètement des désagréments et des embarras continuels que lui causaient
sans cesse quantité de créanciers peu raisonnables ((unverständig)), se
fiant par trop aveuglément à eux-mêmes. Ces plaintes visaient sans aucun
doute le magistrat lui-même; qu'on en juge!
Dans le principe, lorsque les religieux rentrèrent à l'Abbaye, ils n'avaient
d'autres revenus que ceux qu'ils tiraient de l'administration des paroisses
1. Le pharmacien G. Sopfer, de Colmar, réclamait 201 fl. 13. 7.; ses livres vérifiés, il
ne lui restait dû que 4 ou 5 11. tout au plus (1GG3). — G. Kirscliner réclama 14 H. depuis
longtemps payés (IG59). — H. Meyerhoffer demandait 184 fl. 36. 5.; 'après vérification de
ses livres, il se trouva que cette dette était payée jusqu'à concurrence de 51 fl. (IG50);
ce qui n'empêcha pas ses héritiers d'en réclamer le paiement intégral encore en 1G54.
— Les héritiers du sieur Lochner demandèrent une première fois, en 1658, le rem-
boursement de leur créance de 1200 fl.; le prieur leur répondit que cette créance avait
été remboursée, capital et intérêts, par une saisie que fit Lochner sur les dîmes de Sainte-
Croix; nouvelle demande en 1662; même réponse, qui cette fois ne satisfit pas; l'Abbaye
est assignée en remboursement devant le Conseil souverain; mais l'arrêt du 1" février
1664 la renvoie des fins de la plainte sans dépens. — Daniel Mader réclame au prieur
une dette assez considérable, dont le montant nous est inconnu; vérifications faites,
ledit Mader s'était remboursé en percevant les dîmes de Griesheim et se trouvait encore
redevable envers Marbach d'un excédant de 459 fl. 3. i., etc., etc.
- 132 -
düiil le patronage leur appartenait '. Ayant recouvré le couvent, ils devaient
évidemment chercher à rentrer par toutes les voies de droit en possession
des biens, dont ils avaient été injustement dépouillés; il était de leur devoir
autant que de leur intérêt de libérer l'Abbaye le plus tôt possible du far-
deau sous lequel elle succombait. Le magistral de Golmar, on s'en souvient,
s'était emparé des dîmes de Sainte-Croix et des biens de Marbach sis à
Colmar et à Wetolsheim sous le couvert d'une prétendue donation du duc
de Saxe- Weimar. Or, il venait d'apprendre de source certaine que la paix,
tant de l'ois annoncée en vain, venait enfin d'être signée. Aussitôt pour se
garantir contre des revendications, que ses jouissances plus ou moins
légales n'eussent pas manqué de provoquer, il fît offrir, comme pure
grâce, au prieur Pierre la restitution immédiate et soi-disant anticipée,
(puisque sa prétendue donation ne devait prendre fin qu'avec la guerre),
de tous les biens qui en faisaient l'objet, à condition que le prieur, de son
côté, reconnût la donation pour légitime et renonçât à faire valoir contre
la ville toute espèce de prétention pour le passé. Le prieur, qui ignorait
la conclusion de la paix, signa tout ce que l'on demandait, s'estiment trop
heureux de recouvrer à si peu de frais les revenus les plus importants de
son Abbaye (l^ mai 1048). Mais il ne tarda pas à s'apercevoir combien il
avait été joué, d'autant plus que les années suivantes (1651 — 1652), le
magistral fit régulièrement main-basse sur une bonne partie des dîmes de
Sainte-Croix, ou plutôt força les dîmiers à verser une grosse partie de la
dîme entre les mains des officiers de la ville, prétendant qu'il était créan-
cier de Marbach lui-même, ainsi que plusieurs de ses bourgeois, pour une
grande somme d'argent. Où trouver justice alors contre de pareilles pro-
cédés?
Le magistrat fit encore mieux un peu plus tard. Le prieur, qui n'était
pas encore parvenu, en 1050, à recouvrer la dixième partie des biens et
des revenus de l'Abbaye, harcelé par les créanciers autant que par le
besoin, remonta et mit en état son train de culture, afin de tirer tout le
parti possible des terres de Marbach demeurées depuis si longtemps en
friche ou à peu prèsl Grâce à la générosité d'amis et de bienfaiteurs de sa
1. «Da alU's verberget, und kaum mehr undcr dcu tadiloseii gebawen zue
woliiicn, iiierj^erid anders Avas wir durcli plarradministration doppelt verdient zum
Unterhalt einzunehmen gehabt, und gewust ...» (Le prieur à l'évéque de Strasbourg,
IG8Ü.)
2. Le prieur .se plaignait à l'évoque de Strasbourg de ce qu'il ne trouvait pas à
affermer quantité de terres de l'Abbaye et se voyait dans la nécessité de les cultiver lui-
même.
— 133 -
maison, et en y consacranl plus de 200 thaleis d'économies personnelles
dont la règle de la Congrégation lui permettait de disposer, il y était
parvenu, lorsque la guerre éclata de nouveau. Sur la fin de 1051, dans la
crainte d'une invasion de l'arniée ennemie, il fit transporter à Golmar,
croyant les mettre en sûreté, le vin et les grains emmagasinés à Marbach
et à Eguislieim pour la subsistance de ses religieux. La précaution ne fut
pas inutile, car le samedi de la sexagesime, 1052, les soldats de l'armée
du duc de Lorraine, sans aucunement tenir compte de la sauvegarde
(salvaguardia) (jue le prieur avait obtenue de leur général', envahirent
l'Abbaye, la mirent au pillage et s'approprièrent tout le bétail et le train
de culture: abstraction faite du dommage causé aux toitures, portes,
volets, meubles, etc., le prieur estimait la valeur des objets volés 2070
florins ^ Peu de temps avant la guerre des Suédois, la ville deColmar avait
acquis de la succession de Nicolas de Ilattstatt, décédé à Bâle en 1580, un
certain nombre de rentes foncières, parmi lesquelles se trouvait une renie
annuelle d'un foudre de vin, due par l'Abbaye et sise sur des biens de
.Gueberschwir. Après la guerre, le sieur de Poltier, la ville de Bàle, le
sieur de Schauenbourg et la ville de Golmar réclamèrent, tous à l'envi,
comme successeurs de Nicolas de Ilattstatt, le paiement de celte renie.
Gomme il ne pouvait y avoir qu'un seul créancier légitime, le prieur Pierre,
nouveau venu dans la province, ignorant ce qui s'était passé, demanda les
délais nécessaires pour faire des recherches et pria les créanciers de lui
communiquer leurs titres, ou de lui indiquer sur quels biens reposait la
rente foncière en question. 11 ne reçut aucune réponse. Mais lorsque le
magistrat de Golmar eut appris que le prieur avait fait conduire à Golmar
les fruits et les vins de Marbach, pour les soustraire à la rapacité des
ennemis, il fit faire main-basse sur neuf chariots de vin, qui représentaient
le paiement de la rente pour l'année courante et pour les années échues,
même celles durant lesquelles les religieux, expulsés de l'Abbaye, avaient
été dé])ouillés des biens débiteurs de la rente. G'étail une injustice criante,
1. «Schriftlich und leheiidig» dit le prieur. Sans doute, le lieutenant-général Fauge
avait donné ses ordres par écrit, avec quelques soldats qui devaient les faire respecter
et ne le firent point. Ces soldats demeurèrent dix jours au couvent et on leur donna
6 fl. par jour, 11 semble que les envahisseurs furent plutôt de ces vivandiers qui
suivaient l'armée, que des soldats; car le prieur les appelle ailleurs : teutsche lothringer
Bmiern.
2. On pourra se faire une idée de ce que valaient 2076 llorins au pouvoir actuel
de l'argent, lorsqu'on saura qu'un cheval était alors estimé 48 fl., un hœuf 30, une
vache 24.
- 134 -
contre laquelle le prieur, destitué de tout secours, ne put protester (i que
par des larmes « '.
Tous les créanciers de l'Abbaye ne purent pas évidemment agir avec le
même sans-façon. Mais la plupart n'étaient guère plus délicats; ceux de
Colmar surtout se montrèrent, dans les commencemenls, avides et durs, et
le prieur assure qu'il ne parvint à faire taire les plus afl'amés, qu'en faisant
de lourds sacrifices, «in diesen hcrden Zeiten und unserem also beschwer-
lichen Anfang der Marbaichcn Wohnung »l Le pillage de l'Abbaye par les
soldais du duc de Lorraine les força nécessairement à prendre patience;
et comme deux ans plus lard, en 1653 — 1654-, les soldats du maréchal
de la Ferté-Senneterre firent subir le même sort à Marbach\ ils durent
1. La ville de Colmar était réellement seule créancière légitime de cette rente, et
Marbach continua de la payer. Mais lorsque le prieur eut ramassé «de côté et d'autre ce
qu'on a pu retrouver des titres de l'Abbaye«, il trouva dans un de ses livres de recette,
que la rente en question était rachetable moyennant 7Ü fl. d'or, prix dérisoii-e à cette
époque, mais en proportion avec la valeur du vin au moment où la rente fut créée.
Colmar prétendit au contraire que les Hattstatt, en aliénant cette rente plusieurs fois,
s'étaient toujours réservés à eux-mêmes et n'avaient jamais consenti à d'autres la faculté
de réméré à raison de 70 fl. Le successeur du prieur Pierre, en 1689, s'appuyant sur son
livre de recette, refusa désormais de payer la rente et offrit de la rembourser à 70 fl. 11
y eut procès au Conseil souverain. Un premier arrêt de 1693 ordonna aux parties de
bailler leurs titres. Marl)ach, qui les avait perdus par le fait de la guerre, ne le put pas
évidemment, et Colmar s'y refusa absolument, de sorte que le 20 septembre 1700 il
intervint un arrêt définitif, par lequel Colmar fut maintenu en sa possession, sauf aux
défendeurs leur action au pétitoire; Marbach fut condamné aux frais qui s'élevèrent à
275 U. 8. 6. — Les arrérages en retard faisaient une somme de 1,100 8", mais Colmar se
contenta de 600 8", plus un foudre de vin de 1699. (2 avril 1701.)
2. En 1653 le prieur fut obligé de donner en anticbrèse les immeubles de l'Abbaye
aux créanciers o gezwungenerweise . . . eine solche Repartition, dass sye ailes, ohne die
Pfarrpfrunden und dero incorporisten Kirchenfàlle, bis zue ihrer völlige Zahlung ein-
ziehen sollen."
3. « l'aldt daruff durch lothringische, und als Es (das Gotteshaus) kümmerlich sich
wieder ein wenig erholt, durch die lafertischen Kriegstruppen giinzlich ausgeplündert,
vcrhert und verderbt worden.» (Le prieur à l'évoque de Strasbourg, 1605.) — Le maré-
chal de La Ferlé avait été envoyé en Alsace pour «réprimer la mauvaise conduite et
rébellion du comte de la Suze, gouverneur de lielfort», qui avait pris parti pour la
Fronde. A la tète de 6000 hommes, il assiégea Belfort et força le comte de la Suze à capi-
tuler le 7 février 1654; puis il marcha contre le comte d'Harcourt et M. de Charleroy, qui
avaient embrassé le môme parti et les força à signer un traité qui fut agréé par Versailles.
(Cf. SrnODEL, Valerl. Geschichte. V, p. 15). — D'après deux lettres de Louis XIV à la ville de
Colmar, le maréclial vint à Colmar en décembre 1053, et sur la demande du Roi, obtint l'ar-
tillerie de la ville, à charge de restituer les canons «incontinent après que l'occasion de les
employer sera passée». (Communication de M. Waldner, archiviste de la ville de Colmar.)
— 135 —
attendre, bon '^lé, nialgrû, bien plus lungtenijjs qu'ils ne l'eusbent
souhaité!
Cependant, pour les satisfaire, il n'est rien que le prieur négligeât. C'est
dans cette vue, autant que poui- subvenir aux besoins de sa maison, qu'il
s'efforçait de refaire le jiatrimoine de Marbach et d'arracher les biens de
son Abbaye aux mains qui les détenaient injustement. Toutefois il n'achetait
le succès qu'au prix d'efforts persévérants. Nous avons dit qu'en 1050 il
n'était pas encore parvenu à recouvrer la dixième partie de ses revenus.
En 1064, c'est-à-dire quatorze ans plus lard, le prieur écrivait dans un de
ses livres qu'il appelait Nolanda : «Annui reditus fuerunt aliquando mé-
diocres; nunc, pro lot dehitis, onerihus, gravaminibus, necessariis restaura-
tionibus, suppellectile ecclesiastica et profana, vinearum et agrorum incul-
toruni expurgalionibus, eorumque et censuum rcnovationibus et plurium
religiosorum vestimenlis et alimenlis, alisque quotidianis emergentiis,
admodum exigui)). Et dans une lettre à l'évêque de Strasbourg, Eggon
de Furstenberg (1665), il insiste sur ce point: Marbach, dit-il, «an seinen
jahrlichen einkomen, durante hello, solchen abgang und schmälerung
erlitten, das von iSOO fierlel fruclU, so zu fridenszcit jahrlich eingebracht
werden könten, an jetzo kümmerlich 420 zu crlialten; zu denen, weil die
jüngeren CoUigenden verlohren, und die Urbaria zu alt, in die 22 fuder
jahrlichen bodenzinses gar verlohren gangen, die besten aber und die
gibigster gefalle zu Egisheim slarck oppignorirt.. .». Aussi, s'écrit-il, il
reste à peine assez de quoi, «post tot accepta damna, die Creditores umb
etwas zu geschweigen, die nothwendigen alimenta für 15 geistlichen und
gesind beyzuschaffen, und die noch stehenden gebaw in sartis tectis zu
erhalten»! Aussi bien le prieur rencontrait à chaque pas de grands obs-
tacles; il avait souvent à lutter contre de puissants adversaires. Ainsi les
Truchsès de Rheinfelden, renouvelant leurs anciennes prétentions, firent
couper dans les forèls litigieuses vingt-cinq chênes qu'ils purent enlever
et vendre, grâce à l'appui que leur prêta le commandant de Colmar (1652).
En 1667 Rodolphe de Schauenbourg fit assigner l'Abbaye au Conseil
souverain, l'accusant d'avoir fait couper quarante des plus beaux chênes
dans une forêt qu'il prétendait à tort faire partie de son fief. Les fermiers
et les débiteurs refusaient partout de payer les canons ou les arrérages
qu'ils devaient, parce qu'ils étaient soutenus et encouragés dans leurs
prétentions par Messieurs du magistrat de Colmar, « pour lors les tous-
puissants dans le pays et la terreur de leurs voisins», et même parles
officiers de l'évêché. Les Schauenbourg allèrent jusqu'à disputer à l'Abbaye
les droits de patronage sur Herrhsheim et les dîmes qui y étaient attachées!
— 136 —
Ces droits, conteslés pour la première fois en 1188, du temps du prévôt
Bernard, reconnus depuis la propriété de Marbach par un si grand nombre
de titres irréfragables, faisaient, d'après eux, partie du fief qu'ils tenaient
de l'évêché de Strasbourg et ils s'en mirent en possession, à la première
occasion, de leur autorité privée, comme il sera expliqué plus loin'.
Ces difficultés de toute sorte, suscitées par les créanciers autant que par
les débiteurs et les usurpateurs des biens de l'Abbaye, cette quantité de procès
qui en étaient la suite, avaient transformé Marbach en un vrai bureau
d'affaires, en quelque sorte, en étude de procureur. Ce sont les religieux
qui s'en plaignent : «Quia tanta judicialium processuum forragine hactenus
obruti, et in continuis discurtiouibus, distractionibus procuratorum, advo-
catorum et aliorum tabularum forensium quotidianis salutalionibus, ado-
ralionibus etgenuflexionibus, insuper super sumptibus ex aerario et promp-
tuario Cbristi in nimis nolabili summa desumplis, usquc ad juslissimam
impatientiam et rationabilem indignationem pertaesi sunt et attaediati».
I. Les Scliaucnbourg affichèrent pour la [iremièrc fuis leurs prétentions vers 1627.
Mais après la guerre des Suédois, ils ne gardèrent plus aucune mesure dans la poursuite
de cette affaire, s'emparant des dîmes avec violence, ainsi que des revenus des bénéfices
et de la cure, nommant eux-mèaies un curé, etc. Cependant ils ne triomphèrent, ni à la
régence de Saverne, ni à l'oilicialitô d'Altkirch, ni devant le Conseil souverain; et l'arrêt
du 23 décembre 1673 reconnut les droits de Marbach et condamna les deux barons de
Schauenbourg aux dépens, avec dommages-intérêts et restitution de tout ce qu'ils avaient
indûment perçu. Néanmoins, dans l'intérêt de la paix et pour conserver des rapports de
bon voisinage, Marbach fit remise aux barons des dommages-intérêts et des restitutions,
qui pouvaient s'élever à 1500 thalers environ. — Voici comment les Schauenbourg fon-
daient leurs prétentions, d'après les pièces fournis au procès: les Hattstatt avaient
constitué leurs alleux en fiefs oblats de l'évêché de Strasbourg en 1310, moyennant
680 marcs d'argent. En 1585 le dernier descendant légitime de cette famille étant mort à
Bàle, les fiefs firent retour à l'évêque de Strasbourg. En 1603 le cardinal de Lorraine, qui
était alors évoque de Strasbourg, les conféra aux Schauenbourg moyennant 19,800 gülden,
qu'ils payèrent à la maison de Lorraine. Les Schauenbourg prétendaient que les Hattstatt,
tenant en fief de l'évêché les sept huitièmes des dimes et les trois quarts du patronage de
Herrlisheim depuis 1310, n'avaient pas pu en disposer sans le consentement du seigneur
direct pour plus longtemps qu'eux-mêmes, selon les principes du droit féodal. Or ces
droits n'ont été cédés à .Marbach qu'en 1312; donc cette cession était annulée par le retour
des fiefs au seigneur direct. On a vu plus haut que Marbach était propriétaire de la
moitié de ces droits dès 1276; et comment croire que la cession de l'autre moitié en
1312 ait été faite san.s l'assentiment de l'évêché, au préjudice de ses droits, puisque
jamais l'évêché n'a fait la moindre objection à ce sujet. La possession actuelle prouvait
donc, à défaut de litre, que le patronage et les dimes avaient été cédés à Marbach en
1312 en pleine propriété, soit de l'agrément de l'évêché, ou bien parce qu'ils avaient été
exceptés expressément de l'acte de 1310.
— 137 —
Cependant le prolecloral de l'évèclié de Sliasbouig était, f)uui' le prieur,
une source non moins féconde de cruels embarras. Marbacli, situé dans le
Mundat supérieur, considérait toujours l'évêque de Strasbourg comme
son seigneur légitime et son protecteur spécial, malgré l'annexion, parce
que le traité de Munster n'avait porté aucune atteinte aux droits des
seigneurs immédiats. Aussi, dans toutes les difficultés qui l'assaillaient de
tous côtés, le prieur n'osait prendre aucun parli, sans en avoir référé à
son seigneur et protecteur. Celui-ci, jaloux de conserver ses prérogatives
et ses droits, empêchait de tout son pouvoir Marbach de s'adresser, ou de
répondre à la justice royale, au Conseil souverain, parce qu'il était lui-
même le juge naturel de l'Abbaye. Pour ce motif il obligeait souvent
Marbach à se soumettre, ou à passer des transactions qui, certes, n'étaient
pas dans son intérêt. Ainsi, dans une difficulté que suscita l'abbaye de
Munster en 1662, au sujet d'une rente de sept mesures de vin sise sur
des biens de Rouffach, le prieur, assigné devant le Conseil souverain, ne
put se défendre; il se soumit aux exigences de Munster: «ex nostra parte,
gehörte diese Sache ad tribunal Episcopi argentinensis; habe darumb nit
antworten können: satisfeci anno 1671». En 1661 et en 1668, la régence
de Saverne fit les plus vifs reproches au prieur de ce qu'il avait consenti
à se défendre devant le Conseil dans des affaires personnelles «in perso-
nalibus » *.
Cette attitude réservée, presque défiante, que l'évêché imposait à Mar-
bach, n'exempta nullement l'Abbaye de figurer sur les rôles du clergé de
Haute-Alsace pour les impositions royales, à titre de sujet du roi. En 1651
le prieur fut dans l'impossibilité matérielle de payer la cote qui lui avait
été demandée; on lui saisit, pour en tenir lieu, 10 rézaux de grain. En
1656 nouvelle imposition qui devait durer quelques années. La cote de
Marbach, d'après la répartition approuvée par l'intendant, fut fixée à
14 florins 9 batz. par an. L'Abbaye réclama. Sur l'ordre de l'évêché, sans
doute, le prieur députa à Ensisheim, où se tint en cette année l'assemblée
du clergé, le sieur Pierre Jäger, lequel représenta que Marbach, étant de
la juridiction temporelle de l'évêché, devait payer contribution à Saverne
seulement, même pour les terres situées dans la domination du Roi, parce
1. En 1658, lors de l'installation du Conseil à Ensisheim, le prieur fut invité par le
premier président, Colbert, à assister à la cérémonie. Saverne, consulté par exprès, eut
le bon esprit de répondre qu'il serait imprudent de s'abstenir, mais que le prieur devait
se faire accompagner par deux de ses religieux. — Toutes ces choses sont de petits in-
cidents de la question plus importante de savoir quels étaient les droits qui appartenaient
à la France sur les terres immédiates cédées par le traité de Munster.
— 138 -
que, d'après les lois de la province, il n'était dû de contribution que in
loco domicilii; sous les Autrichiens on avait fait violence à l'Abbaye malgré
ses protestations; elle demandait donc non une faveur, mais simplement
justice. L'abbé de Lucelle, qui était président, répondit qu'il ne lui appar-
tenait pas d'accueillir les réclamations de iMarbach, parce qu'elles auraient
pour effet une innovation dans les traditions reçues et suivies jusqu'alors.
Il fallut donc se soumettre bon gré malgré.
Cependant, dès que l'intendant eut appris par l'un des secrétaires-inter-
prètes que Marbach se réclamait du protectorat de l'évôché, il manifesta
publiquement son mécontentement, de telle sorte que les Scbauenbourg,
qui étaient alors en contestation avec l'Abbaye au sujet du droit de patro-
nage de Ilerrlisheim, se sentirent encouragés, et comptant bien qu'elle ne
serait ni soutenue, ni protégée par personne, s'emparèrent par violence,
sans citation préalable, sans arrêt qui les y autorisât, des dîmes et de tous
les biens qu'elle possédait à Ilerrlisheim. C'est le prieur qui nous l'assure
dans une lettre à l'évêché, dans laquelle il se plaint amèrement des em-
barras continuels que lui causait ce protectorat inefficace, auquel cependant
il n'entendait pas se soustraire.
C'était pour assurer la conservation de ce protectorat que l'évêché
exigeait régulièrement de l'Abbaye le droit de protection annuel, Schirm-
ou Schalzungsgeld, et lui faisait sa part dans toutes les impositions qu'il
levait sur ses sujets'. D'un autre côté le Mundat supérieur, dans lequel se
trouvait Marbach, faisait au spirituel partie du diocèse de Baie, et l'Abbaye,
pour ce motif, était cotisée avec le clergé de ce diocèse, de sorte qu'il
arriva ce que le prieur redoutait dès 1652 dans une supplique à l'évêque
de Strasbourg: s'il fallait, disait-il alors, payer contribution au Roi, nous
qui sommes déjà imposés par l'évêché, «wir, arme Geistliche, die ohne
dem, cum clero Basiliensi als ein mcmbrum dioccesis jederzeit contri-
buiren, und ferner in emergentiis zu contribuiren schuldig seindt, pro
iisdem bonis, zumahlen dreyfachen collecten underv^'or(Ten, und con-
sequenter mehr als keiner im gantzen Bischtumb gravirt wehren». II en
fut ainsi jusqu'à ce que, par la force des choses, l'évêché se vit obligé de
renoncer à son protectorat; le moment ne tarda pas d'ailleurs.
En 1665, l'évêque de Strasbourg, auquel les traités garantissaient la
1. Le droit de protection était «3 11. Ü ß. 8 -3. par an. — En 1063 il lixa a 20 florins
par an la cote de l'Alibayc dans riniposilion destinée à subvenir aux frais de la guerre
contre les Turcs, et à 25 llorins celle qu'elle aurait à payer pour le rachat d'Oberkircli,
baillagc situé sur la rive gauche du Rhin et engagé à un hérétique, que l'évoque Eggon
de Fürsteuberg, à peine nommé, avait résolu de racheter.
— 139 —
supériorité territoriale, recoiiiiul volontaireiiieiil, par un traité secret, la
souveraineté de la France. Dès lors le protectorat qu'il exerçait sur Marbacli,
ne pouvant plus être que nominal, n'avait aucune raison d'clre. On le con-
serva néanmoins, sans doute parce qu'il était une source de revenus. L'année
suivante, 1666, l'Abbaye convint avec l'évêqne, sous forme de transaction,
qu'elle continuerait à payer à l'évôcbé, d'une part l'imposition pour le
rachat d'Oberkirch durant le temps qu'elle restait à courir, et le droit de
protection d'autre part, mais celui-ci réduit à 30 florins par an aulieu
de 83, sauf à être augmentée dans quatre ans, si les revenus du couvent
avaient augmenté; l'évêque de son côté s'engageait à faire exempter
Marbach de toute imposition royale, sinon à lui remettre le droit de pro-
tection, et de toute manière à rayer l'Abbaye des rôles du clergé de
Strasbourg pour l'inscrire dans celui des ^weltlichen Orteil)) du Mundat.
Cette transaction améliorait sans doute la position de l'Abbaye au point de
vue des contributions, mais laissait toujours subsister le prétendu protec-
torat de l'évéché. En 1673, un bourgeois de Soultz demanda permission
d'assigner au Conseil Marbach comme immatriculé à l'ordre du clergé,
pour y répondre d'une affaire personnelle, et le Conseil l'accorda sans
difiiculté. — Nous voilà, de fait, passés sous une autre domination, écrivit
le prieur à l'évéché. Que faire? Refuser de nous reconnaître sujets du Roi,
serait encourir la disgrâce de l'intendant et nous exposer à toute espèce
de représailles, comme nous en avons fait autrefois la triste expérience. —
La régence de Saverne crut sauvegarder ses droits, sans exposer l'Abbaye,
en ordonnant au bailli de RoufTach de citer devant lui les deux parties,
puisque le demandeur était également sujet de l'évéché, et d'user de toute
son influence pour les accommoder. Nous ne savons s'il y parvint, mais
l'arrêt du Conseil subsista et ne permettait plus de douter des intentions
du gouvernement. Dès lors ce ne fut plus qu'une question de temps; et
bientôt le Roi exerça sur l'Abbaye tous ses droits de souveraineté, si bien
qu'en 1711 et en 1741, les représentants de l'évêque de Strasbourg ne
furent plus même admis à l'élection du prieur, malgré leurs protestations.
Grâce à son énergie et à sa persévérance, au prix de soucis, d'embarras,
de luttes continuels, le prieur parvint, non pas à relever l'Abbaye, le mot
serait trop ambitieux, mais du moins à la sauver d'une ruine presque cer-
taine et à lui préparer un meilleur avenir. Toutefois, sur la fin de 1674,
la guerre, qui avait éclaté de nouveau, faillit encore une fois compromettre
un résultat si péniblement acquis. L'Alsace avait été envahie; et bien que
le prieur eut obtenu une sauvegarde de l'électeur de Brandebourg,
néanmoins Tennemi imposa à l'Abbaye une contribution de guerre de 400
— 140 -
thalers et le logement de dix cavaliers avec dix-sept chevaux. Le prieur eut
beau se [tlaiiulre d'une contribution excessive pour un couvent lui-même
aux abois, d'aulanl plus que les soldats firent main-basse sur les fruits et
denrées qu'il avait cru mettre en sûreté chez ses voisins, il ne fut pas
écoulé et dû s'exécuter. Mais la bataille de Türckheim força les Impériaux
à une retraite précipitée, de sorte que le prieur n'eut pas à déplorer
d'autre ruine ou d'autre catastrophe, semblable à celles que jusqu'alors,
périodiquement, toutes les guerres avaient entraînées avec elles.
Avant sa mort, le prieur eut encore la consolation de prouver à l'un
des adversaires les plus fougueux de son Abbaye, qu'il ne lui gardait pas
rancune. Pendant la guerre, Heirlishcim avait été ravagé par l'ennemi et le
château du sieur de Schauenbourg pillé et réduit en cendre ainsi que ses
dépendances'. Sur la demande de ce seigneur, le prieur lui permit de prendre
dans les forêts de Marbach, qu'autrefois ses sujets avaient tant maltraitées
à son instigation, tout le bois nécessaire à la reconstruction et aux répa-
rations de ces ruines.
Le prieur Pierre Kropenberg mourut le 24 octobre 1680, après un
gouvernement de trente-quatre ans. Cet homme, ce religieux, avec Dieu
seul pour appui, fort de son droit, exposé sans secours, livré comme une
proie à la rapacité de ses adversaires, presqu'accablé sous leur nombre,
trouva cependant dans sa foi et la justice de sa cause, la force et l'énergie
de leur faire face à tous dans des temps difficiles. Il triompha de toutes
les violences comme de toutes les disgrâces, au point d'arracher à l'avidité
d'ennemis tous-puissants les dépouilles de sa maison qu'ils s'étaient parta-
gées. Ce spectacle édifie et console de la défection ou de la faiblesse de
quelques-uns de ses prédécesseurs. Les religieux, auxquels il avait rendu
leur première ferveur, lui vouèrent une grande reconnaissance. L'un
d'eux l'appelle «doctissimus juriumque nostrorum defensor accerbissi-
mus»; on écrivit même sa vie: VUa P. Kropenberg, qui malheureusement
n'est pas arrivée jusqu'à nous.
Quoique dans l'élection du successeur du prieur, on observa à peu près,
cette fois encore, les formalités traditionnelles, néanmoins l'évêché de
Strasbourg dut comprendre que son prétendu protectorat n'était plus
qu'un vain mot. Le nouvel élu en effet, qui ne put plus être choisi que
1. "Das aacli denen im jüngst vorbey gangenen beschwerlichen Landl- und Leut-
verdcrhliclien Jalu'en, under anderen uns ejjen das laidige Unglück getroUcn, dass nit
allein unsere Herrschaften insgemein die gröstc lUiincn durch feindliche Völcker aus-
gestanden, sondern auch imscr Wohn- und liesidenzschloss zu Herrlesheini sambt alle
liiülcrlassenen Mobilien, durch feuer und Flamen verzehert und eingeäschert ...»
- lil -
[)armi les religieux sujets du Roi, devait se retirer par devant Sa Majesté,
solliciter des lettres patentes, ou connme ou disait, des lettres de don,
rautorisant à s'adresser à Rome ou à ses supérieurs pour en recevoir
les bulles de confirmation, les faire enregistrer au Conseil souverain, et
obtenir un arrêt ordonnant remise du temporel de l'Abbaye, après (\u\\
avait prêté serment de fidélité. Bien mieux , dans les lettres de don
qu'obtint Augustin Bey wandt, le Roi disait expressément, en parlant de
Marbacb: «la nomination et la présentation nous appartiennent par droit
de patronage, régale ou autrement.»
VI.
Les bouleversements qu'avaient produits des guerres aussi longues que
fréquentes, la confusion des intérêts qui en fut la suite, suscitèrent par-
tout quantité de difficultés et de différends, (ju'il appartenait aux tribunaux
de trancher, maintenant que l'ordre était rétabli. Sans doute, on n'avait
plus à craindre ces coups de force, ces violences, dont le prieur Pierre
avait tant eu à souffrir, parce que la justice suivait un cours régulier'.
Mais ce fut alors véritablement l'ère des procès et par conséquent le règne
de la chicane. Et, certes la chicane n'épargna pas l'Abbaye! A cette époque
les procès étaient devenus un mal nécessaire. Encore en 1742 le com-
mandeur de l'ordre de Malte, baron de Forel, regardait les procès comme
«un ma\ presque inévitable à celui qui a du bien..., quoiqu'a]outait-il, à
parler franchement, je m'en passerais. . . » Pour l'époque qui nous occupe,
le mot presque est de trop. Il n'entre pas dans notre sujet d'énumérer et
de raconter par le menu, la quantité de procès que les successeurs du
prieur Pierre durent soutenir ou intenter. Aussi serons-nous très court
sur la vie de la plupart d'entre eux, puisque tous leurs moments étaient
pour ainsi dire absorbés par des procédures compliquées dont le récit
serait monotone et fastidieux.
Le successeur du prieur Pierre, Augustin Beyvvandt, natif de Kaysers-
berg (1680 f 1711)-, suivit en tous points les traditions de son prédé-
cesseur. Ses efforts d'ailleurs furent couronnés de succès. Il finit par
améliorer la situation matérielle de l'Abbaye, de telle sorte que le manus-
1. Ainsi un arrêt du 22 juin 1703 ordonna restitution à l'Abbaye de la dîme novale de
douze arpents de terre sises à Hiiseren, dîme dont le sieur Cliristophe de Poltier, seigneur
pour un tiers de ce village, s'était emparé clandestinement et à main armée deux années
de suite.
2. «Ex nobili Alsatarum stirpe progenitus, etc.« Kuehn, Collect. Script, rerum hist.
monast. eccl., t. IV.
— U2 -
crit (le La Grange, dont on connaît le caractère officiel, estimait le revenu
Je Marbach en 1697 à A ou 5000 îi par an. Certes, ce n'était guère pour
l'enlrelien d'une communaulé nombreuse et des domestiques qu'exigeait
le train de culture, soit cinquante personnes au moins. Et cependant,
grâce à une économie sévère, le prieur parvint, non seulement à faire face
à tant de besoins, mais il put encore consacrer une assez belle somme
d'argent aux réparations qu'exigeaient les bâtiments de l'Abbaye et surtout
la grande église'. L'une des listes d'abbés dit de lui : «(pii 30 annis lauda-
bililer regnavit et mulla reslauravit, praesertim Ecclesiam et ornamenla
illius et donium hospidum aedificavit.» Grandidier prétend que le prieur
Augustin «fut le premier qui se fit bénir et qui porta la croix pectorale, la
crosse et la mitre, exemple suivi par tous ses successeurs^» C'est une
erreur. Le prieur de Marbach eut toujours le droit de faire usage des
ornements pontificaux; c'est la raison pour laquelle il était appelé prior
inßdalus, et occupait un rang privilégié au chapitre général de la Congré-
gation, au même litre et pour la même raison que le prieur de Rebdorfl
1. Il «rétablit lï'glise telle qu'on la voit encore aujourd'hui; car il n'y a que le portail,
dont l'architecture parait être du douzième siècle, qui soLt de l'ancien édifice brûlé par
les rustauds d'Alsace». ( Grandidier, Œuvres inédites, III, p. lit.)
•2. OEuires inédites, III, p. 141.
3. On se souvient que le prôvût Falco obtint du pape Ilonovius III, vers 12 lu, par
l'entremise de l'empereur Frédéric II, le droit de se servir des ornements pontificaux,
pour lui et ses successeurs, avec le titre d'abbé. Lorsque Marbach fut incorporé à la
Congrégation de Windisheim, les supérieurs continuèrent, comme les abbés qui les
avaient précédés, à user de ce privilège. Mais puisque le titre d'abbé n'était pas connu
dans la Congrégation, Us furent appelés, connue leurs confrères, prieur ou prélat, ou
quelquefois les deu.v mots rdüms, prior-praetalus , auquel titre cependant on ajoutait
le qualificatif infulntus, mitre, pour les distinguer des autres prieurs qui n'avaient point
ce droit. Comme ils partageaieid cet honneur avec les jjrieurs de Rebdorf, ils occupaient
les deux, pour cette raison, une place distinguée au chapitre de la Congrégation. Quoique
la bulle d'Honorius 111 se perdit ou fut détruite au milieu des bouleversements dont eut
à souffrir l'Abbaye, cependant il ne vint à l'idée de personne de faire la moindre objection
à l'usage des pontificaux par les prieurs de Marbach, tant la chose allait de soi et paraissait
naturelle. Ainsi, Melchior Störcklin se servait habituellement d'un cachet sur lequel se
voyait la crosse et la mitre au-dessus de ses armes. Et s'il en avait été autrement,
comment aurait-on pu lui reprocher d'aimer le faste en jouant au prélat? Quel cadeau
eut été pour lui le magnifique ornement pontifical dont le gratifia l'archiduchesse' de
Lrabant, l'infante Elisabeth, Claire, Eugénie, s'il n'avait pas eu le pouvoir de s'en servir?
Le commissaire de la Congrégation, Th. Metzmecker, dans la lettre par laquelle il
annonçait à Pierre Kropenberg que le général le nommait prieur de Marbach ilG4C), écri-
vait pour la même raison: olectus in priorem, sive potius in ubbatem Marbacensem. En
1C58, le même Pierre Kropenberg acheta à Strasbourg une crosse, sur l'ordre des visi-
- 143 -
Augustin Beywandt mourut le 7 août 1711, et eut pour successeur
Joseph, Antoine, Preys (1711 f 5oct. 1741'), lequel, comme son prédéces-
seur, vécut accablé de procès : «Ich, meines ïheils,» répondait-il le 3 mai
1724 à une réclamation que lui avait adressée le baron RoU de Soleure,
«suche auch die allen wegen denen Kriegszeilen zurückgebliebenen Zinzen.
Allein muss Ich mich mit authentischen Brief und Schriften, mit nennung
der Guelher, sambt ihre auslösen und gewanden praesendiren; sonst werde
ich zu meinem aigenen spott und schaden lähr abgewiesen.» Parmi ces
nombreuses difficultés, nous ne pouvons omettre de mentionner les pré-
teurs, qui considéraient que toute la Congrôgation avait intérêt à la conservation du pri-
vilège des prieurs de Marbacli. Cependant après la mort du prieur l'ierre, le Nonce de
Lucerne lit faire défense expresse à son successeur, Augustin lîey wandt, de se servir
des pontificaux, à moins qu'il ne put présenter un titre émanant du Saint-Siège qui lui
en conférât le droit. 11 parait que d'iiabitude les prieurs de Marbach, à peine élus, pre-
naient la croix et l'anneau et pontifiaient sans avoir reçu la bénédiction abbatiale. Le
Cardinal-protecteur consulté, déclara que c'était un abus. Mais pour corriger cet abus,
fallait-il exiger la représentation d'un titre, alors que la bulle d'Honorius III, dont on ne
pouvait contester ni l'existence, ni le contenu, avait été détruite par le mallieur des
guerres? Quoiqu'il en soit, pour obéir à l'injonction du Nonce, on fouilla les archives de
l'Abbaye en tout sens, on s'adressa même à Rome aux archives du Vatican. Mais comme
ces recherches n'aboutissaient à aucun résultat, le nouvel élu pria le sufTragant de Bâle,
Haus, son ami particulier, d'intervenir en sa faveur. Sur les démarclies de celui-ci, le
Nonce se désista et retira sa défense, de sorte que l'évêque de Bâle consentit à donner
la bénédiction abbatiale au nouveau prieur, qui depuis ce moment porta la croix et
l'anneau. Graudidier n'eut de tous ces incidents qu'une connaissance imparfaite; de là
Terreur que nous avons relevée un peu plus haut.
Lorsque Augustin Beywandt fut mort, la communauté entière supplia l'évêque de
Bâle d'user de son influence à Rome pour obtenir de nouvelles bulles en faveur de ses
successeurs, puisque les anciennes bulles étaient perdues. Sa prière fut entendue sans
doute; car le 18 décembre 1712, le prieur Ant. Preis reçut la bénédiction abbatiale des
mains de Jean Christopliore Haus, évoque de Domitiopolis, sulTragant de Bâle, à Notre-
Dame-de-la-Pierre, en présence des abbés mitres de Notre-Dame-de-la-Pierre et de Belle-
lay de l'ordre des prémontrés. Son successeur, Elisée Kieffer, éprouva de nouveau cepen-
dant quelques dilTicultés, mais ce fut, semble-t-H, parce qu'à l'exemple de ses prédé-
cesseurs, sauf le dernier, il avait pris la croix et l'anneau avant la bénédiction abbatiale,
usage contre lequel le sulTi-agant Haus s'était vivement élevé. Le général, auquel le prieur
avait demandé conseil, engagea celui-ci à beaucoup de prudence et à user de ménage-
ments. De fait, les clioses s'arrangèrent bientôt de leur mieux et, depuis ce temps, l'usage
des Pontificalia ne donna plus lieu à aucune difïlculté.
1. De la famille de Ehrenpreys (Petrus, IV.), — Alsacien de naissance, peut-être de
la famille du conseiller à la régence d'Ensislieim, Preys, pour lequel se célébrait un anni-
versaire à Marbach. — «Vir decorandi ordinis cl canonicae nostrae zeio plenus, nuliique
secundus", d'après une lettre de l'abbé Herrgott (1757).
— \AA —
tenliüiis que les barons de Schauenbourg affichèrent en 1732 ou 1733.
Les barons, qui ne pouvaient plus revendiquer la propriété des forets qu'ils
avaient convoitées, après l'arrêt de 1673, imaginèrent d'y réclamer le droit
de chasse. Le droit de chasse, disaient-ils, est un régalien; et comme les
llatlslall tenaient leurs biens en fief, ils ne pouvaient en disposer que
du consentement du seigneur direct. Or le titre de 1188 est un titre
faux (pii porte en lui-uiêine les preuves de sa falsification; puis les
évêques de Strasbourg ne devinrent seigneurs territoriaux de Marbach
que cinquante ans plus tard; enfin les terres dont il s'agit faisaient partie
du fief des Schwarlzenberg et n'appartinrent jamais à celui des Ilorbourg,
qui par conséquent ne purent valablement les céder, ni à l'évêque Henri,
ni à l'abbaye de Marbach, etc.; autant d'erreurs que de mots! Inutile d'in-
sister. C'était pour la première fois, depuis plus de 500 ans, que le titre
de 1188, si souvent contesté et attaqué, était suspecté de faux! L'affaire
d'ailleurs ne fut pas soumise aux tribunaux; une transaction y mit fin le
12 septembre 1734.
Le prieur, aidé de l'infatigable doyen Elisée Turstenlob', acheva la res-
tauration de l'Abbaye et releva les maisons de recette établies dans les
endroits voisins. C'est de (|uoi on le loue particulièrement: «Qui 30 annis
regnavit . . ., aedificavit lotam canoniam, rursus aream ac stabulum vacca-
rum et taurorum, nec non et domum in Ileilig-Creulz, una cum area,
domum in Ilerrlisheim, denique in ecclesia Marbacensi, nova sedilia in
choro et nova organa iecit construi . . . » ; les orgues seuls coûtèrent
G-400 S", sans les frais de montage.
Le successeur du prieur Joseph*, Elisée Kiefîer, natif de Kaysersberg,
était cousin de l'avocat Kieffer, celui qui devint le beau-père du premier
pi-ésident de Boug. Il fut élu le 28 décembre 1741. D'après le droit cano-
nique français, tout bénéfice vacant pouvait être chargé d'une ou plusieurs
pensions par le Roi, en vertu de sa qualité de patron féodal et ecclésias-
tique, antérieure à tout concordat'. A l'occasion de l'élection du prieur
Elisée Kiefîer, le Roi, par ses lettres de don, imposa à l'Abbaye une pen-
sion viagère de 1000 E« par an, en faveur du sieur de Boisgautier, con-
seiller clerc au Conseil souverain. Cette charge nouvelle, ajoutée aux
impositions ordinaires (elles ne montèrent en 1741 qu'à la somme de
2G9 U 01, mais atteignirent l'année suivante le chiffre élevé de 1,260 a^),
1. l'ETRUS, IV. 17G5.
2. II mounil à(^('. de 75 ans, la ôC« année de sa jirofession (abbt IIrrrcott 1757).
3. ArrrLs iiolnhlcs , I, p. Oi, 30 aofit 1718.
— l/i5 -
aggravait considérablement la position de l'Abbaye, qui n'était pas opu-
lente, tant s'en faut. On fit des démarches pour en être déchargé. L'avocat
Kieffer écrivit plusieurs lettres à Paris, à des personnes de marque dans
ce but, mais n'obtint aucun résultat (1742)'.
Le prieur avait 09 ans quand il fut élu. Il n'accepta cette charge qu'à
regret. Soit qu'il se défiât de ses forces, soit que sa santé laissât à désirer,
il voulut même se démettre en 1743, mais le général l'en dissuada.
Cependant il ne tarda pas à tomber malade et mourut le 5 mars 1745,
frappé d'apoplexie, de mort subite, mais non pas imprévue, dit l'abbé
Herrgott, à 73 ans, après quarante-huit années de profession.
Son successeur, Joseph Jehl, d'Oberhergheim, fut élu le 4 mai 1745.
Les religieux, en demandant en Cour l'autorisation de procéder à cette
élection, avaient supplié le Roi de ne point leur imposer de nouvelles
charges, parce que les revenus de leur Abbaye étaient si maigres, que
sans les paroisses qu'ils administraient, ils ne pouvaient pas joindre les
deux bouts. Ils avaient cherché à intéresser en leur faveur le cardinal de
Fleury, le marquis de Breteuil, ministre de la guerre, le cardinal de
Rohan, le maréchal de Broglie, l'intendant et M. de Brou, ancien inten-
dant d'Alsace, alors garde des sceaux. Mais ils ne réussirent point, el on
leur imposa une nouvelle pension viagère de 500 î? au profil du sieur
Gobel, prévôt de Colmar.
Le nouveau prieur ne sut pas maintenir l'esprit de discipline et de
régularité dans l'Abbaye. En peu de temps les anciens abus reparurent au
grand scandale des religieux demeurés fidèles. De là, comme conséquence
nécessaire, le désordre dans les finances, de telle sorte que «bona tempo-
ralia hujus Ahbatiae», dit le général de Windisheim dans son ordonnance
du 11 décembre 1754, «quantumvis tenuia, tam maie ac injuste fuerint
administrata, ut nisi adhibuissemus modum, continuis iisdemque notabili-
bus furtis ac defraudationibus in materia gravi, eadem domus Marbacensis
redacta fuisset in infimam miseriam et paupertalem». Mais les temps
étaient passés où l'autorité ecclésiastique se trouvait réduite à l'impuis-
sance, et où les pouvoirs publics se montraient froids et indifférents, lors-
qu'ils n'avaient aucun intérêt à favoriser le désordre dans les maisons
religieuses. Par un acte daté du 19 juin 1754 le promoteur de l'ofïîcialilé
d'Allkirch, au nom de l'évêque de Bàle, somma les prieur, doyen et reli-
gieux de l'abbaye de Marbach «de pourvoir dans les trois mois, pour tout
délai, au rétablissement de la discipline régulière dans leur maison et à la
1. La pension ne fut servie qu'à partir de 1743.
B. XX. — (M.) 10
— 1^6 -
bonne administration des biens et revenus d'icelle, par une visite cano-
nique qu'ils feront faire par leurs supérieurs réguliers...; faute de ce
faire dans ledit délai, ledit promoteur se pourvoira en conformité de
l'édit de 1G95», dont les dispositions autorisaient les évêques à visiter
tous les monastères quelconques de leur diocèse, lorsqu'ils le jugeaient à
propos.
Aussitôt que le général de la Congrégation, Balthazar de Culenbourg,
eut connaissance de celte sommation, il résolut de faire la visite en per-
sonne. Il se pourvut donc à Versailles des autorisations nécessaires, et en
attendant qu'il les eut obleiuics, il ordonna d'enfermer le prieur et de le
faire garder à vue par les serviteurs de l'Abbaye. Toutes formalités rem-
plies, le général, assisté du prieur du couvent de Bethlehem, se rendit à
Marliach le 2 octobre'; il y demeura jusqu'au mois de décembre. L'en-
quête minutieuse à laquelle il se livra fixa les responsabilités. Le il dé-
cembre, après avoir félicité les religieux demeurés fidèles et puni ceux
qui étaient coupables, il ordonna diverses mesures qui devaient prévenir
le retour de pareils abus, et comme le prieur avait manqué le plus grave-
ment aux devoirs de sa charge, il le suspendit de ses fonctions, le con-
damna, sous le bon plaisir du Roi, à (juinze années de bannissement et
nomma administrateur jiar intérim Joseph Herrgott, religieux profès,
natif de Guebwiller'. Le Roi ratifia toutes les mesures qu'avait prises le
général, et par lettre de cachet, assigna pour résidence au prieur l'abbaye
bénédictine de Mousson en Champagne, au diocèse de Reims, «l'espace de
quinze années, sans pouvoir en sortir pour quelque raison et sous quel-
que prétexte que ce puisse être, à peine de désobéissance» (13 no-
vembre 1754). La détention du prieur ne dura pas quinze ans, car le
13 août 1755 il fut frappé d'apoplexie et mourut ^
1. Loagissimo et dilücili itiiiere die 15 sept, se eommittens, Marbacum die 2 oct. salvus
adveait.
2. C'est à cette occasion que le général rappela aux religieux, surtout à ceux qui
avaient charge d'âmes, l'obligation où ils étaient de se livrer à l'étude: «quod ut melius
suura sortiatur effectum, moncmus R. Adra. Dominum Administratoren!, ut bibliothecani,
quae optimum est ornamentum Abbatiae, per statuendum librarium, qui se conformet
legibus praescriptis in statutis nostris (ch. XI), purgari et ornari curet, et quantum facultas
domus permittit, per emptionem annuam, quorumdani librorum augeri. . . » Le mauvais
état des finances de l'Abbaye ne permit à Joseph Herrgott d'y songer qu'en 1757. — Voir
sur la bibliothèque de Marbacii, Revue catholique, 1883 : Le derniei- abbé de Murbach.
3. Il avait quitté Marbach le IG décembre 175i. Les frais de séjour, d'entretien, de
maladie et d'enterrement s'élevèrent à la somme de I6C0 S 3 sols. Il était âgé de 60 ans
et avait trente-neuf ans de profession.
— 147 —
Jusqu'alors l'Abbaye avait échappé à tous les périls, qui pendant 200 ans
environ ne cessèrent de menacer son existence, et à peu près secoué
l'immense fardeau de ses dettes, sous le poids desquelles, selon toutes les
prévisions humaines, elle aurait dû infailliblement succomber. Mais pen-
dant que le général corrigeait les ;djus et rétablissait l'empire de la règle,
un puissant paiti s'était formé dans le but d'obtenir la sécularisation de
Marbach et sa réunion au chapitre Saint-Martin de Colmar. On faisait à
l'intendance et auprès du Roi les démarches les plus pressantes, exagérant
sans doute ce qui s'était passé et représentant ({ue cette solution était le seul
moyen certain de prévenir tout désordre à l'avenir. Cependant, grâce à
l'intervention énergique de l'évêque de Bàle, le danger fut écarté'; et tout
obstacle étant levé, l'élection d'un nouveau prieur put se faire librement
le 10 décembre 1755. Tous les suffrages se réunirent sur l'administrateur
par intérim François Joseph Herrgott, âgé deSGansl
Cependant le Roi, pour prix de la bienveillance qu'il témoignait à l'Ab-
baye en lui donnant un chef, lui imposa une nouvelle pension de 1 000 S^
pour huit années, destinées aux réparations de l'église de Saint-Louis à
Strasbourg. Celte nouvelle pension était évidemment une charge trop
pesante. En 1757, l'année où elle devait être payée pour la première fois,
les impositions ordinaires de Marbach et les anciennes pensions faisaient
un total de 4683 ^ 2 s. 8 -^ sur un revenu tout au plus de 12000 u, y
compris le rapport des cinq paroisses desservies par les religieux. Res-
taient donc au maximum 7316 U 17 s. 4 --i)', qui suffisaient à grand'peine
1. «Ante quatuordeclm annos, nos defenderat (Episcopus Basiliensis), contra Canonicos
seculares Colmarienses, qui omnem lapidem moverunt ad supprimendam canoniam nos-
tram, et ad istiiis proventus uniendos suae collegiatae Ecclesiae in Colmar » (Les Reli-
gieux à leur général, 24 septembre I7G8.) — «Je ne vous dis rien du projet de M. Gobel,
prévôt de l'Église de Colmar. Les sécularisations et les réunions ne se font pas si aisé-
ment qu'il se l'imagine. On ne nous en a pas encore parlé ici, et je vous assure que si
l'on vient à m'en parler, je rejetterai la proposition de tous mes efforts. Ce que vous
auriez le plus à appréhender là-dessus, ce serait que M. l'Évêque de Bâle consentit à la
suppression et sécularisation de votre Maison. C'est un très digne Prince et un très ver-
tueux Évoque. Je suis persuadé que tant que l'abi)aye de Marbach se soutiendra dans la
régularité, il en sera le protecteur, loin de penser à la détruire. Ainsi tout dépend de la
manière dont vivront vos Religieux; ils n'ont rien à craindre tant que leur conduite sera
édifiante et conforme à leur état.« (Lettre de l'évêque de Mirepoix au général, 27 jan-
vier 1755.)
2. Cfr. sur l'histoire de Joseph Herrgott : Revue catholique, 1883 : le dernier abbé de
Marbach, où fou trouvera sur l'église, les cloches, la sacristie, la bibliolhèque, les reve-
nus, le patrimoine de l'Abbaye, etc., quantité de détails trop minutieux pour figurer dans
cette courte étude.
— 148 -
aux dépenses ordinaires de l'Abbaye : entretien de seize ou dix-sept reli-
gieux sans les novices, salaire de vingt à vingt-cinq domestiques, frais de
culture, entretien coûteux des bâtiments, frais du culte, aumônes, etc.
Comment trouver cesl 000 S"? Le prieur fit les démarches les plus actives
pour faire décharger son Abbaye de ce nouveau fardeau; il ne fut pas
entendu. Dans l'impossibililé de payer, il s'était résigné, après ses récla-
mations inutiles, à se faire assigner et à souffrir une saisie-exécution, lors-
que le plus ancien de ses pensionnaires, le conseiller de Boisgautier, vint
à mourir inopinémcnl. La somme que l'on réclamait pour Saint-Louis deve-
nait donc subitement disponible. Le prieur se hâta de satisfaire son nou-
veau créancier, et put ainsi éviter un procès désastreux qu'il aurait in-
failliblement perdu.
Quelques années de calme avaient permis à l'Abbaye de respirer. Les
impôts avaient quelque peu diminué et la situation financière, sans accuser
une grande prospérité, était néanmoins assez satisfaisante pour que le
prieur, au milieu des préoccupations que lui causaient les procès, put
s'occuper de la restauration et de l'embellissement de son église '. Tout
allait pour le mieux, lorsque tout à coup un édit de mars 1768, re-
gistre le 3 septembre, vint mettre la communauté dans une cruelle
nécessité. Dans cet édit le Roi, empiétant sur les droits du Saint-Siège, à
titre de «souverain temporel et de protecteur de l'Eglise», réglait de sa
seule autorité ce qui regardait le noviciat, le nombre de conventuels de
chaque monastère, leurs rapports avec l'ordinaire, etc., et par l'article 6
défendait à tous les religieux du royaume d'être affiliés à une Congréga-
tion étrangère, sous peine de passer dans le délai d'un an, ipso facto, sous
la juridiction de l'ordinaire. Ainsi donc Marbach se vit obligé de rompre
les liens qui l'unissait à la Congrégation de Windesheim depuis 1402! En
1721 il en avait déjà été sérieusement question; même une démarche en
ce sens avait été faite en Cour de Rome. Mais l'affaire n'eut point de suite;
et depuis longtemps tout était oublié, lorsque l'édit de 1768 vint faire
l'effet d'une mise en demeure. Le général Nicolas Zorn en conçut une vive
1. • C'est au même prélat que l'oa doit la décoration et rembellissement de l'église,
qui est d'un l)on gDÛt et une des plus belles de la province (années 1704 et suivantes).
Le tableau du maltre-autel, qui est tout en marbre de Flandre, garni de bronze, représente
tous les saints, au bas desquels se trouvent saint Irénée et saint Augustin avec un ange,
tenant le plan de Marbacb.» (Grandidier, Œuvres inédiles, III, p. 142). — Ce tableau se
trouve aujourd'hui dans l'église de Colraar; au plan de Marbacb on a sulistitué le plan de
saint Martin. (Voir Le dernier abbé de Marbach, p. 67.) — D'après les comptes du prieur,
il fut dépensé par l'église et la sacristie 131.089 5, depuis 175G jusque et y compris
1787; cette somme provenait en grande partir de dons et de legs fails dans ce but.
— 149 —
douleur. Mais que faire contre la nécessité? Il délivra donc une autorisa-
tion provisoire (5 novembre 1768)\ parce que le chapitre général seul
avait le pouvoir d'accorder l'excorporation définitive*. Le 17 août 1769
Simon Nicolas de Monijoic, évô(|ue de Bâle, sur le vu de cette autorisation
définitive, rendit une ordonnance par laquelle il déclara que le monastère
de Marbach, détaché de la Congrégation de VVindesheim et nouvellement
passé sous sa juridiction, serait visité par son vicaire-général et sulTragant
Gobel; et pour ne laisser aucun doute sur la réalité de cette séparation,
le prieur Joseph Herrgott reprit officiellement le titre d'abbé, titre qui
était inconnu dans la Congrégation'.
1. Marbach était eutré immédiatement en négociation avec l'évêclié de Bâle, et une
ordonnance épiscopale du 28 septembre avait accepté ses propositions, sauf à elle à se
mettre en règle vis-à-vis de la Congrégation de Windisheim.
2. Elle fut accordée le 13 juin 1769. L'arrêt ou l'édit de mars 1768 n'était obliga-
toire qu'à partir du 3 septembre, date de l'enregistrement. L'ordonnance de l'évoque de
Bâle qui recevait Marbach définitivement sous sa juridiction, fut rendue le 17 août 1769.
Néanmoins plus tard, l'évêque d'Autun soutint que les religieux ne se soumirent à la juri-
diction de l'ordinaire que «plusieurs années après» l'édit, «ce qui les met, dit-il, dans
le cas de la suppression» 1 (Mém. de l'abbé Herrgott, 1788).
3. L'abbé Joseph Herrgott crut devoir à cette occasion demander la restitution des
archives de l'Abbaye qui étaient à Saverne. On se rappelle pourquoi et dans quelles cir-
constances l'évêque de Strasbourg, Jean IV, s'en empara eu 1581, et les fit déposer avec
beaucoup de soin à son château d'isenbourg, dans un coffret à deux clés, doat l'une fut
remise à l'Abbaye et l'autre resta entre les mains du bailli de BoufTach. Plus tard on
crut les mettre davantage en sûreté, en les transportant à Saverne. Depuis ce temps les
prieurs de Marbach, malgré leurs réclamations continuelles, n'en eurent plus que très
rarement communication; on se contentait de leur en donner en cas de besoin des
copies vidimées. Même en 1657, 1658 et 1659, le prieur P. Kropenberg, qui regrettait
tant la perte des urbaires, colligendes et autres livres usuels de sa maison, ne put plus,
pour y suppléer en quelque manière, obtenir la permission d'en faire prendre des copies
vidimées. En 1731, lorsque le protectorat de l'évêché avait certainement disparu,
l'Abbaye renouvela ses instances, d'autant plus vivement qu'à cette époque on faisait
faire des renouvellements dans tous ses environs. L'évêque de Strasbourg ordonna alors
de dresser un inventaire de tous les documents intéressant Marbach qui se trouvaient à
Saverne. L'Abbaye apprit par son agent, que cet inventaire comprenait plus de 250
articles, mais ne put jamais en obtenir communication. En 1769, alors que Marbach fut
de nouveau soumis à la juridiction spirituelle de l'évêque de Bâle, Josepli Herrgott se
flatta qu'une nouvelle démarche faite en son nom par son évêque, aurait quelque chance
d'aboutir, d'autant plus qu'il croyait pouvoir compter sur le bienveillant appui du prési-
dent de la régence de Saverne et de l'évêque d'Arath. Mais il ne réussit pas. Aujourd'hui,
les archives de Marbach qui étaient à Saverne, ou plutôt ce qui en reste, se trouve aux
archives départementales de la Haute-Alsace, fonds de RoufTach.
«Unter anderm Stück, dit J. Herrgott, dans son Inventaire de 1759, hat Marbach
— 150 -
L'orage semblait conjuré, même dissipé, lorsque bientôt il se reforma
plus menaçant que jamais et d'une manière tout à fait inattendue. On se
rappelle qu'en 1755, on avait inutilement essayé d'obtenir la réunion de
l'Abbaye au ebapitre Saint-Martin. Or, en 1786 ces démarclies furent
reprises. Averti par l'intendant (2G avril 1786), l'évêque de Bâle ordonna
à son ministre à la Cour de France, l'abbé de Raze, «de faire toutes les
démarches possibles et nécessaires pour que ce projet de réunion . . . n'ait
pas lieu»; et lui-même se plaignit à l'intendant des persécutions conti-
nuelles dont Marbach était l'objet*.
umbsonst nouiinatim l)ittlicli ])egeliret, litteras fundationis und ein bcrf^anienten buch
darin, per modum clironici, alles fleisig pro notitia posterorum solle verzeichnet seyn.»
Les lettres de fondation étaient perdues et ne se trouvaient pas à Saverne. L'autre livre
en parclieniin disparut lors de la guerre de Trente ans, selon le prieur Augustin Bey-
wandt. Voici ce que ce dernier écrivit le 26 novembre 1689 à l'auteur de la Colleclio
scriptorum rei-um historico-monastico ecclesiasticorum variorum Religiosorian ordinum
(IV): «Acerbe doleo quod, ob defectu principalium documentorum nostrorum, quae jam
sub decursu seculi dccimi sexti, tempore belli ruslicani a potiori pericruut et a seditiosa
tumultuantium agricolarum turba vulcano tradita, vel violenter fuerunt decerpta, per-
dida et ablata, ampliorem inforinafionem dare haud possim. .\ostro decurente seculo,
usque ad annum 1633, superfuit apud nos, insigne quoddam et inestimabile Ghronicon,
ab antiquis canonicis Marbacensibus, ab integris quatuor saeculis, magna sane sedulitate
conscriptum, in quo praeter diversa nolata, mirabilis quoque rerum ac temporum meta-
morphosis, mutationes item statu um, ordinum, provinciarum ac monasteriorum accurate
fuerunt annotata. Hujus proin libri raritas et praestantia, quam plurimos patriae nostrae
magnâtes, viros doctos, imo doctissimos, isthuc Marbacum atlraxit, qui non tam animi
relaxandi causa, quam ob hauriendam tam certam et evidentem peritiam, pluribus
diebus isthuc sese detinebant, legebant, seque cum maxiraa mentis oblectatione diverte-
bant. Verum hujus modi Ghronicon, postmodum, tempore belli suevici, una cum thesauro
et pretiosissimo Ecclesiae nostrae ornatu (quem ex puro puto auro confectum Isabella,
Clara, Eugenia, illustrissima Belgarum princcps nobis donaveral), Brisacum tanquam ad
commune Patriae nostrae asylum tutissimum fuit translatum; ubi tandem jure belli, ad
BernardiWeimmariensis, ducis Saxoniae,generalem, uti vocant, auditorem, Georgium
Welck, patria Norinbergensem, acatholicum devenit; et sic haud sine gravissima injuria
a nobis ablatum periit.» — La chronique de iMarbach a-t-elle été réellement retrouvée de
nos jours et publiée dans les Monumenta Germaniae de Pertz? A-t-elle été véritablement
écrite à Marbach, ou faut-il n'y voir qu'une compilation? Quels en sont le ou les auteurs?
etc., etc. Autant de questions sur lesquelles s'est exercée la sagacité de plusieurs cri-
tiques, qui, selon la coutume, démolissent les opinions les uns des autres, solennellement,
avec un grand appareil d'érudition. — (Pertz, Arkiv., XI. — La traduction allemande de
la chronique de Marbach j)ar Grandaur, etc.)
1. Il ajoutait que s'il fallait venir au .secours du chapitre de Colmar, il serait plus sage
de lui incorporer le chapitre de Lautenbach; et il indiquait «le moyen d'indemniser
monseigneur le cardinal-évéqnc de Strasbourg de la perle île la juridiction sur le chapitre
de Lautenbach, en lui conservant les nominations aux canonicats transférés. . . », etc.
— 151 —
Ceppiidaiit «M. le haroii tic Flaclislanden, maréchal de camp, neveu de
l'abbessc d'OtImarshcim, gendre de M. de Landenberg de Soullzmalt,
ayant eu connaissance de ce qui se tramait à l'intendance contre Marbach,
eut à ce sujet de longues conférences chez son dit beau-père à Soultz-
malt, dont le résultat fut de profiter de cette occasion pour demander à
M. de Brienne, archevêque de Toulouse, protégé de la Reine, son grand
ami, et à M. de Marbœuf, évoque d'Aulun, administrateur chargé de la
feuille des bénéfices, lié le plus étroitement avec ledit archcvêifue de Tou-
louse', la suppression de l'abbaye de Marbach en faveur du chapitre des
dames nobles d'Oltmarsheim et de Boussières, pour en réunir les revenus:
ce qu'il obtint par arrêt préparatoire du Conseil d'Etat du 25 août 1786,
signifié à ladite Abbaye le 29 septembre de la même année »l Toutefois on
agit avec la plus grande circonspection, et l'on garda le plus profond
secret, si bien que l'arrêt de suppression fut rendu sans l'avis préalable,
ni de l'intendant de la province, ni de l'évêque du diocèse, ni du Conseil
souverain, sans les formalités civiles ou canoniques d'usage, de sorte qu'il
fit l'effet d'un coup de foudre. Il est vrai que l'arrêt n'avait qu'un carac-
tère provisoire. Mais pour qui savait comprendre, c'était un moyen de
tourner une difficulté que l'on n'aurait pu vaincre en l'abordant de front.
Il aurait fallu céder devant toutes les réclamations, les vives protestations
qui se seraient élevées de toute part; tandis qu'une fois la suppression
ordonnée et toutes les mesures prises en cette vue, malgré leur caractère
provisoire, il n'eut coûté, pour les rendre définitives, que la peine de les
déclarer telles, sans plus provoquer la moindre opposition. Quoiqu'il en
soit l'arrêt, considérant que l'abbaye de Marbach se trouvait réduite à un
si petit nombre de religieux qu'elle ne pouvait plus subsister aux termes
des art. 7 et 9 de l'édit de mars 1768, ordonna sa suppression par voie
d'extinction. En conséquence il était interdit aux religieux de se recruter ;
leurs biens étaient confisqués et mis sous séquestre pour être employés
selon que le Roi jugerait à propos de l'ordonner en temps et lieu, tout en
annonçant dès maintenant le projet d'augmenter la dotation des chapitres
nobles de Boussières en Lorraine, ou d'Ottmarsheim en Alsace ^ Or, il
1. Depuis 1766 une commission permanente, instituée à Versailles, sous prétexte de
réformer le clergé, s'occupait de diminuer le nombre de couvents par voie de sup-
pression. Voir sur cette commission: Taine, La Révolution, I, p. 213. — Elle fit si bien,
qu'en douze ans neuf Congrégations avaient entièrement disparu, et au bout de vingt ans
386 maisons étaient supprimées.
2. Mémoire de l'abbé Herrgott relatif à la suppression de l'Abbaye, 1788.
3. «Le dispositif fait défense à Marbach de recevoir des novices, et en remet les reve-
nus en séquestre sous l'administration du sieur Bruder, avocat, secrétaire-interprète à
— 152 —
élait absolument faux que Marbacli ne comptait i)lus le nombre de reli-
gieux fixes par l'étlit de 1708. Depuis de longues années ceux-ci ne furent
jamais moins que 17 ou 18'; et comme telle élait la seule raison alléguée
pour justifier leur suppression, les religieux ne perdirent point l'espoir de
faire révoquer cet arrêt'. L'évoque de Bâle écrivit plusieurs lettres en leur
faveur au maréchal de Ségur, ministre de la guerre, à rarchevéque de
Paris, à l'archevêque de Toulouse, à l'évoque d'Aulun, au comte de Mont-
morin, et recommanda vivement à l'abbé de Raze, son ministre à la Cour
de France, de prendre en main leur cause. Le 5 avril 1787 il s'adressa
même directement au Roi cl lui représenta combien il lui serait pénible de
voir disparaître pour des raisons absolument inexactes et controuvées une
Abbaye dont les religieux, par «la régularité.. ., leur zèle pour le salut des
âmes, leur charité envers les personnes misérables, sont devenus des
objets de vénération, de confiance et de gratitude publique». M. de Salo-
CoLmar et hailly du château de Wagenbourg, appartenant à M. de Landenberg de Soultz-
matt. Ledit sieur Bruder, en qualité d'économe-séquestre, est chargé de la recette et de
toute dépense non claustrale de l'Abbaye, de l'entretien des bâtiments, de fournir le
nécessaire pour l'église, de payer les impositions royales, les contre-cens, les frais pour
la culture des vignes et des terres labourables, comme aussi de tirer ceux de son admi-
nistration, sans ôtrc obligé d'en rendre compte qu'à M. l'intendant, enfin de verser le
restant dans les mains du procureur claustral, qui servira à l'entretien de l'abbé et ses
religieux.» (Mém. de l'abbé Herrgott.)
1. Aux termes de l'édit de 17G8, le minimum de religieux variait, selon les cas, de
quinze à neuf, pour qu'une maison put subsister. Voici, d'après une lettre de l'abbé Herr-
gott à son avocat de Paris, l'origine et le fondement de cette accusation fausse dirigée
contre .Marbach : «Je me ressouviens. . . que l'an i 782 la chambre ecclésiastique, à laquelle
préside iM. de Klinglin, pour former un nouveau cadastre et régler les impositions d'un
chacun selon la justice distributive, m'a demandé le dénombrement des sujets rcsidmit
dans l'Abbaye. 11 faut remarquer que l'on n'a pas demandé celui des profès. .l'ai donc
donné un état des religieux alors existants et résidant dans la maison, sans avoir fait
mention des exposés dans les cures, comme de juste, car ceux-ci sont confondus et im-
posés sur le même pied que les autres curés du clergé séculier. Qui est-ce qui aurait cru,
qui aurait même osé soupçonner qu'un homme en place, un grand-vicaire, serait capable
de se prévaloir malicieusement de cet état pour me dénoncer comme prévaricateur de
la loi énoncée dans l'édit de 17G8? Il faut le dire, c'est M. de Klinglin qui a eu la noirceur
de se rendre coupable d'une action aussi détestable. Il a mis en mains cet état à nos
ennemis, dont lui-môme en est le plus cruel, comme dénombrement complet des sujets
de l'Abbaye, sans rien dire des exposés . .» (29 avril 1787.)
2. «Dans le même temps M. de Flachslanden, par une lettre du I" octobre, une autre
du li et une troisième du 22 du môme mois, tentait de nous engager de nous retirer
avec une pension; mais remarquant que nous étions intentionnés de faire porter la vérité
jusqu'au pied du trône, ce seigneur a cessé de faire des propositions ultérieures.» (Ibid).
— 153 —
mon, second président du Conseil, de son côté, assura le garde des
sceaux, M. de Ségur et M. de Vergennes, que si vérilablemenl aTabbaye de
Marbacb avait manqué de se conformer à l'édit de 17G8», le Conseil ne se
serait pas laissé prévenir et n'aurait pas giirdé le silence'. Les religieux
eux-mêmes n'épargnèrent ni prières, ni démarcbes, ni dépenses, lis ven-
dirent toute l'argenterie dont ils pouvaient disposer, contractèrent divers
emprunts pour un total de 24000 ÏÏ, firent imprimer plusieurs mé-
moires et envoyèrent à Paris deux députés, les chanoines Week et
Ebelin. Ceux-ci, sur les conseils de MM. de Tissol, secrétaire du Roi, et du
Closey, avocat au Conseil d'État, firent requête au garde des sceaux, re-
commandèrent leur cause à M™'' Louise de France, tante du Roi, fi-appèrent
à toutes les portes et dépensèrent une somme énorme en sollicitations.
Mais ils luttaient contre un parti pris, et tout fut inutile'.
A celte époque, on regardait les privilèges de la noblesse d'un œil
d'envie, car les idées égalitaires avaient fait leur chemin. Aussi dès qu'on
vit que Marbach était la victime d'une injustice évidente dont la noblesse
seule devait profiter, la cause de l'Abbaye trouva les plus chaudes sympa-
1. L'intendant s'intéressa également en faveur des religieux, sans que nous puissions
préciser quelles démarches il fit.
2. Pendant ce temps, les prétendants à la succession de Marbach faisaient à Paris les
démarches les plus actives pour obtenir chacun une bonne part de ses dépouilles. Un
moment le chapitre Saint-Martin se crut favorisé; mais bientôt l'abbaye d'Ottniarsheim
parut l'emporter de nouveau (lettres de l'abbé de Raze, 16 mai et 7 juin 1787); puis l'on
fit courir le bruit que «l'arrêt de suppression sera supprimé, mais à la condition de
payer dans l'espace de huit ans soixante mille S' aux dames d'Ottmarsheim». (Lettre de
l'abbé Herrgott, 19 avril 1787.) — Dans cette incertitude, «M. le baron de Flachslanden,
ce grand ami de Mgr. d'Autun et protégé du Ministre principal, partit pour Paris avec son
frère, le chevalier, commandeur de l'ordre de Malte, président de l'Assemblée provinciale
d'Alsace» (28 février 1788), afin d'assurer le succès définitif d'Ottmarsheim. — Toutefois
un arrêt du 16 juin 1787 rejeta purement et simplement la requête de Marbach, débouta
les religieux de leur demande et ordonna l'exécution pure et simple de l'arrêt du 25 août
1786. L'avocat, M. du Closey, en avertissant l'abbé de Marbach de Pinsuccès apparent de
ses démarches, l'engageait cependant à ne pas désespérer, et considérait, quant à lui, ce
dernier arrêt comme ayant «pour objet de concilier la dignité du Conseil avec la justesse
de nos représentations, et de ne pas révoquer subitement et ouvertement le premier».
Aussi l'abbé adressa le 18 octobre 1787 une nouvelle supplique à Parchevêque de Tou-
louse, plus pressante que jamais. Mais «pour toute réponse Mgr. Parclievêque de Toulouse
nous a fait signifier le 31 octobre 1787 Parrêt du 16 juin précédent; ... et nos trois-
novices ont quitté Marbach le 4 novembre suivant». Cependant «la déposition du Ministre
principal» fit renaître Pespoir au cœur des religieux, et Pavocat du Closey annonçait le
27 août 1788 à Pabbé, qu'il se préparait à «faire revivre la défense de notre affaire aussi-
tôt» que la tranquillité publique serait rétablie: moment qui n'arriva jamais.
— 154 —
thies auprès du liers-étal. La suppression des chanoines de Saint-Anloine
et du Saint-Esprit au profit de l'ordre de Malte avait déjà surexité les
esprits peu d'années auparavant; la suppression de Marbach les révolta
«plus que jamais., dans toute la province, attendu qu'il en résultait une
nouvelle perte pour les familles de roture de quatorze à quinze places» ^
La première assemblée complète du district de Colmar, en 1787 et, en
1789, tous les cahiers du tiers et du clergé dans toute la province, même
le cahier des dix villes impériales, protestèrent unanimement contre toute
suppression de chapitres, corps ou maisons régulières, ouvertes aux per-
sonnes du tiers, et quelques-uns réclamèrent nommément la conservation
de l'abbaye de Marbach'. L'unanimité de ce témoignage d'intérêt en
faveur de leur Abbaye ranima la confiance des religieux.
Aussi bien l'année 1789 réservait encore bien des surprises. Au mois
de juillet, le peuple des campagnes se souleva partout et chercha dans le
désordre la réalisation immédiate de ses aspirations. Une proclamation de
la Commission intermédiaire, mal rendue en allemand, encouragea les
émeuliers dans leurs revendications aulieu de les calmera Le peuple
fanatisé se rua sur les châteaux; la vie des seigneurs et de leurs officiers
ne fut plus en sûreté; les couvents, pour peu qu'ils fussent en contesta-
tion avec quelques communautés, couraient les plus grands dangers, sur-
tout s'ils étaient isolés. Marbach ne fut pas épargné. Linge, vaisselles,
meubles de toute sorte furent soustraits, abimés, brisés ou détruits; les
personnes elles-mêmes n'étaient plus guère en sûreté, tant les aggressions
violentes se multipliaient. Et nous ne disons rien de la dévastation des
forêts !
Lorsqu'on apprit à Colmar que la vie et les biens des religieux de
Marbach étaient en danger, toutes les anciennes sympathies pour cette
maison si éprouvée se ravivèrent. Le 21 août, les chefs et représentants
catholiques de la ville et de la bourgeoisie de Colmar prirent un arrêté
par lequel ils offraient à l'Abbaye «leur sauvegarde», si celle-ci consentait
à sa réunion au chapitre Siunt-Martin. Dans des circonstances aussi cri-
tiques, cette démarche des bourgeois de Colmar parut aux religieux une
1. Moniteur universel, 15 février 1790, discours de Gobel.
2. Aux assemblées de Bclfort, il y eut môme à ce sujet des motions «très vives» sur
lesquelles nous n'avons aucun détail.
3. Ce n'est pas le lieu de raconter en détail cette insurrection de juillet; nous avons
essayé de le faire un peu plus longuement dans «Le dernier abbé de Marbach», 1883, et
surtout dans un travail d'une certaine étendue, qui a pour titre : »la Haute-Alsace durant
i Adminislralinn provinciale» , liv. V et VI.
— 155 —
véritable planche de salut. La communauté, réunie en chapitre, s'em-
pressa, le 25, de donner le consentement qu'on lui réclamait. Dès lors les
chefs et représentonis s'occupèrent à tenir leurs promesses. Une com-
pagnie de la garde nationale, sous les ordres de Martin Stockmeyer, bien
connu, se rendit en (ouïe liàle à Marbacli. La présence des baïonnettes
effraya les émeutiers', et grâce à cette protection, la sécurité reparut quel-
que peu à l'Abbaye.
Toutefois la réunion de deux corps ecclésiastiques ne se fait pas sans
de nombreuses et de longues formalités. Or, il y avait urgence, presque
péril en la demeure. Aussi le 16 septembre, les représentants de la bour-
geoisie, impatients de tout relard, prirent un arrêté par lequel les reli-
gieux furent requis de se rendre à Golmar sans délai. Sur le vu de cet
arrêté, le Conseil souverain, par arrêt du 18 septembre, les autorisa par
provision et pour un an, à se réunir au chapitre, sauf à se retirer dans
l'année, tant par devant Sa Majesté que par devant leurs supérieurs ecclé-
siastiques, pour faire confirmer en définitive lesditcs réunion et transla-
tion. Le chapitre Saint-Martin, auquel fut également communiqué l'arrêté
de la bourgeoisie, promit de les recevoir comme capitulaires dès qu'ils se
seraient rendus à Golmar. Mais comme l'Abbaye ne pouvait quitter le lieu
de sa fondation, même ad intérim, ni le chapitre l'admettre légitime-
ment dans son église, sans une autorisation de l'évêque de Bàle, leur
supérieur commun, le chapitre dépêcha le même jour, 18, son doyen, le
chanoine Réech, à l'évêque, qui ne refusa point son consentement.
Le lundi, 29 septembre, à 7 heures du soir, les religieux de Marbach
arrivèrent à Golmar. Ce fut une véritable ovation. La municipalité vint à
leur rencontre et leur fit cortège, avec une foule nombreuse et sympa-
thique, jusqu'à l'hôtel de Pairis, gracieusement mis à leur disposition, en
attendant que leur propre hôtel fut en état de les recevoir. Ils amenaient
avec eux, chargés sur des chariots, les ornements d'église, les vases sacrés,
les meubles et le linge de première nécessité, réunis en toute hâte. Depuis
ce jour ils se réunirent au chapitre, auquel ils abandonnèrent leur sacris-
tie tout entière, sauf la chapelle de l'Abbé qui était la propriété particu-
lière de ce dernier. La présence des religieux jeta un certain lustre sur le
chapitre. Celui-ci, en effet, réduit à cinq ou six chanoines, s'augmentait
l. stockmeyer savait faire l'ordre d'une manière un peu trop militaire, qui froissa le
Bureau intermédiaire de Golmar. Aussi le Bureau pria le comité permanent de Golmar,
le 3 octobre 1789, de veiller à ce que "les armées» destinées au maintien de l'ordre,
ne troublassent pas le repos des citoyens, en attendant les fruits des travaux de
l'Assemblée nationale.
— 156 —
tout à coup de neuf membres nouveaux', parmi lesquels il s'en trouvait
un, l'abbé, qui avait le droit de se servir des ornements pontificaux.
Ce départ si précipité ne se fit pas sans beaucoup de désordre, et les
comptes du procureur signalent la soustraction d'une quantité d'objets
mobiliers ilisparus à cette occasion. Il ne faudrait pas croire cependant
que l'Abbaye fut complètement abandonnée. Non; les deux religieux, curés
de llüsseren et d'Obermorschwir, continuèrent à y résider par la force des
choses, ces deux villages n'ayant j)oint de cures pour les loger. On leur
adjoignit même un troisième religieux. L'église ne fut pas non plus totale-
ment dépouillée; on se contenta d'enlever les objets qui pouvaient le plus
exciter la convoitise.
Mais le temps avait marché, et l'Assemblée nationale, sous l'empire
d'idées de plus en plus révolutionnaires, avait décidé de procéder à une
organisation radicale, civile et religieuse, de la France entière, en faisant
table rase de toutes les institutions existantes. Le 22 février 1790, le con-
seil général de la commune de Colmar recommanda vivement la ville qu'il
représentait à la bienveillance de l'Assemblée, et envoya deux délégués à
Paris, les sieurs de Salomon, second président au Conseil souverain et
Jean Buob, stettmeister, afin de demander la conservation des étabhsse-
ments civils et religieux existants et notamment la réunion de l'abbaye
de Marbach au chapitre Saint-Martin. La municipalité, de son côté, adhé-
rant aux vœux du conseil général, pria par une adresse les députés alsa-
ciens à l'Assemblée, d'appuyer les sollicitations des délégués de Colmar.
Mais ils ne réussirent à préserver de la suppression prononcée par les
lois des 2 novembre 1789 et 5 et 13 février 1790, ni l'Abbaye, ni le cha-
pitre.
Cependant l'année pendant laquelle les religieux avaient été autorisés à
se retirer à Colmar touchait à son terme; et ceux-ci considéraient leur
suppression complète et immédiate comme si peu possible, qu'ils son-
geaient à retourner de nouveau à Marbach, malgré l'incertitude de l'ave-
nir, lorsque le chanoine Réech, doyen et curé de Colmar, parvint à les
faire changer de sentiment, et grâce à l'appui de la municipahté, obtint du
département l'autorisation pour eux de continuer leur séjour à Colmar.
Toutefois la position matérielle des religieux devenait de jour en jour
plus critique. En 178G leur patrimoine avait été déjà mis sous séquestre;
mais du moins les revenus leur en étaient intégralement versés tous les
1. Sans compter cinq religieux qui étaient dans le ministère et ne pouvaient résider
à Colmar.
— 157 -
ans. Lorsque l'Assemblée nationale s'empara des biens du clergé et sup-
prima les couvents, elle assigna aux intéressés une pension annuelle
en compensation des biens dont elles les dépouillait. Le total des pensions
auxquelles devaient avoir droit les chanoines réguliers de Marbach était
bien supérieur à celui des revenus de l'Abbaye. Mais avant de les toucher,
les pensions devaient être liquidées, et celles-ci du moins ne le furent
jamais : de sorte que depuis lors, les religieux, entièrement spoliés, étaient
littéralement sans ressource, d'autant que la loi du 5 novembre 1790
anéantit les droits de patronage que l'Abbaye possédait sur cinq paroisses
et faisait déjà prévoir le moment où les religieux-curés seraient eux-
mêmes privés de leurs bénéfices^ L'installation de l'évêque constitutionnel
fut l'occasion d'une perte d'un autre genre. Le département enjoignit à
l'abbé de remettre sans délai à la sacristie de Saint-Martin tous les orne-
ments épiscopaux de sa chapelle «sans exception», quoique cette cha-
pelle fut incontestablement propriété particulière et privée, et que les
lois n'avaient encore confisqué que les biens communs.
Les exigences du pouvoir, maintenant franchement persécuteur, deve-
naient de plus en plus impérieuses. D'un nutre côté la population, tou-
jours très sympathique aux religieux, avait souvent donné des marques
non équivoques de sa mauvaise humeur, lorsque l'administration essayait
de porter la main sur les choses de la religion. Aussi, craignant que la
suppression des couvents ne devint une cause de trouble, les autorités
résolurent d'agir avec beaucoup de prudence, même d'employer la ruse
pour les prévenir. Le 2 mai 1791 le département, auquel il appartenait de
fixer le lieu de leur résidence aux religieux qui avaient opté pour la vie
commune, prit un arrêté ordonnant aux chanoines réguliers de Marbach de
se rendre de nouveau à l'Abbaye dans la quinzaine, « si mieux ils n'aiment
user de la liberté à eux accordée par les décrets». Les religieux, qu'aucun
motif ne retenait plus à Golmar depuis l'installation de l'évêque constitu-
tionnel, furent heureux de retrouver la solitude, le silence et le recueille-
ment dans leur ancienne Abbaye, en échange des ennuis de chaque jour
qu'ils rencontraient. Cependant ils ne tardèrent pas à s'apercevoir à
quelles illusions ils s'étaient abandonnés. L'Abbaye pouvait loger vingt
religieux. Or ceux de Marbach n'étaient plus alors que treize, et le dé-
partement voulut faire occuper les sept places vacantes par sept bénédic-
tins de Munster. L'abbé, dès qu'il en reçut la nouvelle, fit requête au
département, demandant de vivre en commun à l'Abbaye sans mélange
de religieux d'un ordre différent, s'offrant au besoin de payer à titre de
loyer la somme qu'il plairait à l'administration de fixer. Le district, dans
— 158 —
la séance da 24 mai, fut d'avis de faire droit à cette requête, moyen-
nant un loyer annuel de 000 S", plus les réparations localives. Mais le
dépaitemenl la rejeta le 12 juin, eu déclarant qu'il n'y avait pas lieu de
délibérer. Cependant les bénédictins furent tous envoyés à Lucelle, nous
n'en savons pas la raison. Il est très probable que la vente de Marbacb
étant résolue en principe, on es^tima fort inutile d'y faire venir des
bénédictins, pour avoir à les transporter ailleurs un peu plus lard.
Nous ne savons quel jour les chanoines réguliers durent abandonner
définitivement l'Abbaye. Mais dès le mois de septembre, on commença par
la dépouiller des objets mobiliers qui s'y trouvaient. Ce travail n'était pas
même achevé, que déjà le 17 octobre 1791 les sieurs Roux Jacques et
François Xavier Schedehn, les deux de Neuf-Brisach, se rendaient adju-
dicataires' de tous les bâtiments et du terrain compris dans l'enclos connu
sous le nom de Marbacb, pour la somme de 32,000 S"; la mise à prix
avait été de 21,200 8".
C'est ainsi que tomba pour ne plus se relever l'abbaye de Marbacb,
après plus de 700 ans d'existence. Elle avait eu pour fondateur un homme
illustre par la science autant que par la piété, qui laissa en mourant le
meilleur héritage qu'un religieux put laisser à ses frères: de grands
exemples de vertu à imiter, le souvenir de services signalés rendus à la
religion et surtout une règle austère, la force et la gloire de Marbacb,
tiint (ju'elle fut religieusement observée. Lorsque le relâchement menaça
l'œuvre de Manegold, l'Abbaye trouva dans la puissante Congrégation de
Windeshuim une sève nouvelle et vigoureuse, qui produisit des fruits
abondants de sainteté, jusqu'au moment où les idées de réforme soule-
vèrent la plus belle partie de l'Europe contre l'autorité de l'Église. Depuis
ce moment, comme un rameau séparé du tronc, à peu près isolée du
centre par les malheurs de la guerre, elle languit, abandonnée à elle-
même, et fut bien près de mourir. Mais lorsque le traité de Munster
eut ramené la paix, elle s'épanouit de nouveau, grandit, se développa,
jusqu'au jour où le pouvoir la frappa d'un coup mortel.
Depuis 1253, date de la première catastrophe, dont le souvenir a été
conservé, jusqu'à sa suppression, elle a été consumée trois ou quatre fois
par le feu et mise dix fois au pillage. En 1038 les religieux en furent
même violemment expulsés et en restèrent dépossédés pendant sept ans.
El lorsqu'ils y rentrèrent, par la protection du Roi de France, ils durent
1. 11., avaii.iil pour coadjudicataires les sieurs Giroy, Joseph, Nicolas et Jean, de la
môme ville.
— 159 —
reconquérir, au milieu de diflicullcs sans nombre, un à un chaque pouce
de terrain, sou par sou chacun de leurs revenus. Toute fortune particu-
lière, toute entreprise commerciale, eut mille fois sombrée sous le coup de
pareils désastres. Il ne fallait rien moins que des religieux pour ne point
céder au découragement et poursuivre envers et contre tous le relève-
ment d'une maison qui semblait fatalement condamnée à périr. Ils réus-
sirent cependant, à force de patience, d'énergie, de privations et de sacri-
fices. Ils ne se laissèrent rebuter ni par les embarras, ni par les procès, ni
par les chicanes et les persécutions que leur suscitaient les usurpateurs
plus ou moins avoués de leurs biens, et commençaient à refaire le patri-
moine tout à fait compromis de Marbach, lorsque le gouvernement les
surchargea d'impôts. Cependant ils firent encore face à ces nouvelles diffi-
cultés, et malgré le pillage de 1789, lorsque l'Abbaye fut supprimée, elle
était, pour ainsi dire, dans un état de prospérité qu'elle n'avait jamais
connu.
Après la suppression de l'Abbaye, l'abbé François Joseph Herrgott
trouva un asile à Colmar, à l'hôtel même de Marbach, bien que déjà vendue
Le 3 août 1792, il obtint exemption de la mesure ordonnée par le conseil
général du département, avec autorisation de résidence continue à Col-
mar, à cause de son âge et de ses infirmités. Cependant le 27 juillet 1794
il fut enfermé au collège à titre de reclus. Toutefois il n'y demeura pas
longtemps, car le 22 août 1795, (5 fructidor an III), à 6 heures du soir, il
mourut, âgé de 7G ans, en son domicile, à Colmar, rue Saint-Nicolas,
2« section. François Joseph Herrgott était, avant tout, un véritable reli-
gieux, fermement attaché à ses devoirs. Son amour du bien et son zèle
pour la discipline lui avaient mérité l'estime et le respect de ses contem-
porains. C'est en toute vérité qu'il put écrire dans le Mémoire relatif à la
suppression de sa maison: «aucune maison religieuse de l'Alsace ne sur-
passe cette Abbaye en régularité de mœurs, en exactitude à remplir le ser-
vice divin, en union des membres avec leur chef et entre eux, et en dis-
tribution d'aumônes proportionnées à leurs facultés en faveur des pauvres
des lieux circonvoisins»^ Aussi l'auteur de la Vie de M. Pierron ne craint
1, Le 21 mai 1790, au sieur Milssel de Colmar, pour la somme de 20,100 S', sur une
mise à prix de 16,000 U.
2. L'évûque de Bâie rendait le même témoignage en faveur des religieux dans les
nombreuses lettres qu'il écrivit pour le maintien de l'Abbaye, notamment dans sa lettre
au Roi du 4 avril 1787: "... Je croirais manquer au zèle que doit ma sollicitude à la
conservation d'une communauté ecclésiastique qui édifie les ouailles dont la garde m'e.st
confiée, si je ne me joignais à elle pour conjurer Votre Majesté de lui être favorable. 11
— IGO -
pas de citer l'abbé de Marbach parmi les membres qui firent le plus d'hon-
neur au clergé à cette époque, et n'hésite pas à le mettre sur la même
ligne que Casimir de Rathsamhausen'.
L'abbaye de Marbach, malgré la présence des forestiers d'Eguisheim
qu'on y avait logés, souffrit quelque peu de l'audace des maraudeurs qui
en voulaient principalement «aux ouvrages en fer». Elle ne larda pas,
d'ailleurs, faute d'entretien, à être dégradée par l'humidilé du sol et l'in-
tempérie des saisons. Gomme elle n'était d'aucun rapport, le sieur Roux,
qui ne voulait pas sacrifier sa fortune personnelle pour la conserver, la
revendit en l'an VI à quelques bourgeois d'Eguisheim, au prix de 28000 fr.
payables en or ou en argent. Depuis ce moment les propriétaires ne pa-
raissent plus avoir attaché aucune importance aux bâtiments; ils les
démolissaient et en vendaient les matériaux. Aussi bientôt l'Abbaye ne fut
plus qu'une ruine. Au commencement de ce siècle, en 1818, les deux
tours de l'église se trouvaient encore debout; mais l'église elle-même et
les cloîtres étaient détruits depuis longtemps. En 1822 la tour de gauche,
celle du côté de Gueljerschvvir, appelée la tour des abbés ou lurris prae-
positonim, avait totalement disparu. Vers 18.S0 la seconde tour subit le
même sort. De nos jours, à part quelques petits débris de colonnes et
quelques rares chapitaux, il ne reste plus rien de l'Abbaye; et si ce
n'était le vieux mur d'enceinte, commencé en 1491 et terminé en
1496 par le prieur Mathias Dalen, on ne se douterait presque plus de
l'endroit où s'élevait naguère le monastère dont nous avons esrjuissé
l'histoire à grands traits.
VIL
Il existe dans le fonds de Marbach, aux Archives de la Haute-Alsace, deux
catalogues des supérieurs de l'Abbaye. L'un se trouve à la fin du livre
intitulé: Index liUerarum de 1G54, et le second est l'œuvre du chanoine
Voss qui l'a mis en tête de son petit Nécrologe. Ils diffèrent quelque peu
est connu, Sire, combien ces sortes d'exemples sont rares dans le siècle dépravé dans
lequel nous vivons, et combien par là mi^me ils deviennent précieux et nécessaires pour
arrêter le progrès de cette dépravation. Il serait malheureux pour moi et infiniment aflli-
geant pour les âmes chrétiennes, si la destruction de l'abbaye de Marbach devait faire
cesser l'heureuse influence de son pieux institut sur les mœurs publiques. . . » — Nous
avons cité précédemment, déjà, un extrait de la môme lettre, tout aussi élogieux pour
les religieux.
1. Histoire de la vie de Fr. Pierron, chmioine-curé de ïîelfort , page 32, 1S2C. —
M. l'ierron, chanoine-curé de Belforl, mourut dans celte ville le 11 décembre 1780, en
odeur de sainteté.
161 —
l'un de l'autre, et nous n'avons pas tarde à nous apercevoir qu'ils étaient
tous deux inexacts et incomplets. Notre Nécrologe assigne à chacun des
supérieurs dont il enregistre le décès un numéro d'ordre, mais on peut
lui faire le même reproche qu'aux catalogues dont nous venons de
parler.
Voici la liste des supérieurs de Marbach, depuis l'origine jusqu'à la
suppression de l'Abbaye, telle que nous ont permis de l'établir les
documents authentiques que nous avions à notre disposition. La première
colonne de gauche renferme les numéros d'ordre du Nekrologe; on y
remarquera, sans que nous ayons besoin de les relever davantage, les
erreurs, même les quelques omissions auxquelles nous faisions allusion
plus haut.
i Prévôts.
1
1, 2
2
3
4
11
12
Manegoldus
Gerungus
Arnoldus
Dutto
Marquardus
Ettellnus
Bernardus
Otto
Gregorius
Ludovicus
Fridericus
Burckardus
Rodolfus
B. XX. — (M.)
1094: premier prévôt. Son anniversaire se célèbre le
2 janvier. On ignore l'année de sa mort.
meurt le 24 août 1130 (Glu-onique de Marbach. — Né-
crologe de Marbacii et de Schwartzentliann) , ou le
4 juillet, suivant la correction du chanoine Voss.
meurt le !4 avril 1144. (Nécrologe.)
meurt le 27 mai 1150. (Nôcrologe.)
1154 est la quatrième année de son gouvernement,
d'après le manuscrit de Gutta. Meurt le 10 avril 1159.
{Nécrologe. )
ou Hetzelinus, reçoit un bref de l'anti-pape Victor, le
21 mars 1160. Il meurt le 17 janvier, selon le Nécro-
loge, ou le 7 janvier, 1 166, d'après Graiididier (Œuvres
inédites, III, p. 132), et le Nécrologe de Schwartzeu-
thann.
témoin dans un contrat de 1 184. Meurt le 17 mars, selon
le Nécrologe. Grandidier ajoute la date de 1189. (Ibid.,
p. 135.)
meurt le l^' février selon le Nécrologe, ou le 28 janvier
1193, selon le Nécrologe de Schwartzenthann.
meurt le 26 février, selon le Nécrologe. Grandidier (ibid.)
ajoute la date de 1193.
figure dans une charte d'Arnold, abbé de Murbach, de
1196. Le Nécrologe n'en fait pas mention. Le petit
Nécrologe du chanoine Voss fixe son anniversaire en
novembre.
témoin dans une charte de 1202. Meurt le 16 septembre,
d'après le Nécrologe, ou le 4 mai 1203, d'après Grandi-
dier (ibid., p. 1 38) et le Nécrologe de Schwartzenthann.
meurt le 16 juillet, selon le Nécrologe; Grandidier
ajoute la date de 120 't. (Ibid.)
reçoit un bref d'Innocent 111 en 1213. Meurt le 22 juillet,
selon le Nécrologe de Marbach (qui ne lui donne pas
de numéro d'ordre), et celui de Schwartzenthann;
Grandidier ajoute la date de 1214. (Ibid., p. 138.)
11
1G2 -
Falco
2
Fridericus
-
Cuno
-
Petrus I
4
AValllierus
5
Conradus I
6
Hermannus
7
Wilhelmus
10
11
12
13
14
15
17
Dietherius
Godefridus
Johannes I
Eberhardus
Johannes II
Nicolaus I
Conradus II
Petrus II
Nicolaus II
Nicolaus III
de Hiiseren
Abbés.
I obtient la dignité abbatiale en 1216. Meurt le 12 février
1222, selon le Nécrologe de Marbach et celui de
Schwartzenthann, ou 1221, selon les Annales cobna-
rienses.
son nom se trouve sur un contrat de 1242. Il meurt,
selon le Nécrologe, le 30 mai 1248.
meurt le 10 août 1267, selon le Nécrologe, qui ne lui
assigne pas de numéro d'ordre.
ne se trouve dans aucun catalogue; le Nécrologe n'en
fait aucune mention; mais il figure dans des contrats
parfaitement authentiques de 1277— 1278— 1279.
figure dans un contrat de 128G, meurt le 1" janvier
1288, selon le Nécrologe, ou le 4 septembre 1288,
selon le Nécrologe de Schwartzenthann.
son anniversaire se célèbre le 5 janvier.
son anniversaire se célèbre le 2 mai.
son anniversaire se célèbre le l" février.
Ces trois abbés ne nous sont connus que par le
Nécrologe et les diCfôrents catalogues; on n'indique
nulle part l'année de leur mort.
contrats de 1290—1301 — 1308—1309. Meurt le 25 fé-
vrier 1309, selon le Nécrologe du chanoine Voss, et le
5 mai 1309 selon celui de Schwartzenthann.
contrats de 1312 — 1315 — 1310 — 1318—1319—1320.
Meurt le 1" avril 1320 et non 1324, comme pourrait
le faire croire une charte de 1324 mal lue: c'est la
remarque du prieur Pierre.
contrats de 1320—1321 — 1323—1327—1329—1330—
1334. Son anniversaire se célèbre le 15 avril. Année
de sa mort inconnue.
1341 — 1344—1347—1350.
Son anniversaire se célèbre
contrats de 1336—1337-
Meurt en 1350 ou 1351
le l^"" juin.
contrats de 1351—1356—1358—1361. Meurt le 9 août
1366, selon le Nécrologe.
son anniversaire se célèbre le 27 mai.
son anniversaire se célèbre le 3 juillet.
Ces deux abbés ne nous sont connus que par le
Nécrologe et les divers catalogues, sans indication de
l'année de leur mort.
contrats de 1370—1371 — 1372—1373—1381 — 1385
— 1387—1388—1401 — 1402. Son anniversaire se cé-
lèbre le 16 août. Année de sa mort, inconnue.
contrats de 1408 — 1409. Le Nécrologe n'en fait pas
mention, quoiqu'il figure dans les catalogues. Le petit
Nécriilogc du chanoine Voss fixe son aimiversaire en
novembre.
contratsde 1 4 1 3— li 1 4— 1 4 1 7— 1 422— 1 426— 1 427. Son
anniversaire se célèbre le i décembre. Année de sa
iiiurt inconnue.
— 463 —
Nicolaus IV de Bück
.Nicolaus V Surgant
ultimus abbas
contrats de 1432— 1 i37— 1438— 144i. Son anniversaire
se célèbre le l""' octobre. Année de sa mort inconnue.
élu selon Grandidier (ibid., p. 139) en 144G. — Couliats
de 1440—1451 — 1454—1459—1460, démissionnaire
en 14G2; se retire à Bàle et meurt en 1474. Son anni-
versaire se célèbre le IG mars.
Prieurs de la Congrégation de Windisheira.
Fridericus a Kempis
Hermannus
Johannes de Heist
Mathias Daten
Antonius de Wyck
Henricus Elten
Bruno de Hueszen
Johannes Lanstein
Leonardus
Criitznnacher
Nicolaus Trawen
Simon Kleindienst
Hermannus
Ûetmerszhensis
Wernerus Titianus
Adolplius
Wiefelkovensis
Simon Kleindienst
Ulricus Bub
Jacobus Sinwell
Melchior Störcklin
Joannes Kling
Sebastianus Dielmann
Adolphus Kousen
Petrus Kropenberg
Augustinus Beywandt
Jos. Antonius Freys
Eliseus Kieffer
Joseph Jehl
Joseph Herrgott
nommé en 1464, meurt le 12 juillet 1473, dans les Pays-
Bas, selon le Nécrologe.
contrats de 1476 — 1470—1480. Son anniversaire se
célèbre le 5 décembre. Année de sa mort inconnue.
contrats de 1485—1 187. Meurt le 8 août 148«.
1488; meurt le 3 mars 1506.
150G; meurt le 28 novembre 1508.
1509; démissionne en 1518 et meurt le 2 mars 1522.
1519; meurt le 16 novembre 1541.
contrat de 1543; transféré à Schwabenheim en 1549;
meurt le 17 septembre 1553.
contrat de 1551 ; meurt en 1570 et non en 1579, comme
l'indique le Nécrologe,
contrat de 1573; meurt le 7 octobre 1579.
(de Sainte-Croix), 1579; destitué en 1582.
dont l'élection ne fut pas confirmée par les Supérieurs.
Il mourut le 6 avril 1584, selon le Nécrologe, où il
n'a pas de numéro d'ordre,
nommé en 1582; transféré à Neuss en 1585 et meurt en
1615. Son anniversaire se célèbre le 22 octobre,
élu le 19 juillet 1585; mourut le 19 juillet 1586.
(de Sainte -Croix), senior et prioratsverwalter 1586 à
1589 ; réélu prieur avant le 5 avril 1589; meurt 3 avril
1596. Le Nécrologe dit de lui decimus tertius prior;
mais le mot tertius est rayé.
élu le 13 novembre 1596; meurt le 11 janvier 1602.
élu en 1602; meurt le 15 octobre 1606.
élu en 1606; déposé en 1G28. Son anniversaire se célèbre
le 22 octobre, sans qu'on sache le jour ou l'année de
sa mort.
élu en 1628 ; meurt le 17 janvier 1632.
élu le 12 mars 1632; ne fut pas confirmé par les Supé-
rieurs; mourut le i novembre 1636. Le Nécrologe ne
lui donne que le titre de senior.
nommé en 163 i ou 1635; transféré à Neuss en 1645.
Il mourut en 1654. Son anniversaire se célèbre le
1 1 décembre.
nommé en août 1646; meurt le 2i octobre 1680.
(de Kaysersberg) , élu en 1680; meurt le 7 août 171 1.
élu le 28 août 171 1 ; meurt le 5 octobre 1741.
(de Kaysersberg), élu le 28 décembre 1741; meurt le
5 mars 1745.
(d'Oberhergheim), élu le 4 mai 1 7 45 ; meurt le 1 9 août 1 755.
(de Guebwiller), élu le 10 décembre 1755; reprend le
titre d'Abbé en 1708 ; meurt le 6 fructidor an 111
(22 août 1795), après la suppression de l'Abbaye.
- 164 -
Nous disions que les deux catalogues du fonds de Marbach sont inexacts
et incomplets. L'un et l'autre en effet classent le prévôt Bernard au
neuvième rang, au lieu de lui donner le septième, omettent l'abbé Pierre \^^,
oublient de mentionner que Simon Kleindienst fut prieur à deux reprises,
passent sous silence Hermann Oetmersheim et Sébastien Dielmann. Le
chanoine Voss cependant parut avoir ressenti quelques scrupules au sujet
de Hermann Oetmersheim. 11 écrivit en marge la note suivante: «Reperitur
quoque inter Priores Praelatus Hermann Oetmersheim, sed quotus in
numéro non addebatur, quem proinde, loco 16'' (qui ad adventum D. D.
Visitatorum ex Marbach discessit, et amplius non comparuit), ponendum
censeo». Celte petite parenthèse eut le don de déplaire; car un inconnu
traça quelques grosses lignes sur la note entière, après avoir écrit ces
mots à côté: De mortuis non nisi bene! Nous en avons d'ailleurs déjà fait
l'observation.
Remarquons aussi que le catalogue de YIndex admet dix-huit abbés
au lieu de dix-neuf que contient le catalogue du chanoine Voss, ou de
vingt si l'on veut tenir compte de l'abbé Pierre I^r. Quelqu'un ajouta au
dix-huitième abbé, qui est un Nicolas, le nom de Surgant, avec cette
remarque: «Qui debuit admitlere Wyndesheimenses.« Le mot dehuil
choqua sans doute, car il fut relevé par une écriture récente en ces termes :
«Non debuit, sed quia voluit, et quia R''^ Episcopus Basiliensis, Ordinarius
et visitator, ob perversos mores illius saeculi, ad introducendam melio-
rem disciplinam regulärem, liberum consensum suum. ...» Quoique le
surplus ait été coupé par le relieur, il est aisé d'y suppléer.
Tous ces deux catalogues ont été continués. Celui du chanoine Voss
s'arrête à Joseph Jehl (1755), tandis que celui de X Index, moins sobre de
détails sur les derniers prieurs, mentionne encore l'élection de Joseph
Herrgott.
LE NECROLOGE
DE
L'ABBAYE DE MARBACIl.
Le Nécrologe de Marbach que nous publions, est un grand in-A^ de
59 feuillets de parchemin. Il n'a point de titre, ou plutôt le titre qu'il
porte, d'une écriture toute moderne, se trouve sur une feuille de papier
assez récemment collée en tête du volume'. Le recto du premier feuillet
de parchemin a été lavé à l'exception de la dernière ligne. Un contem-
porain, dont nous ignorons le nom, a cru devoir y consigner le souvenir
des réparations faites à l'Abbaye de 1490 à 1494, de la refonte des cloches
en 1500, d'autres restaurations de 1501, et enfin de la grande mortalité
que les chaleurs de l'automne de celte même année ont occasionnée dans
le pays. La dernière ligne, — qui a été respectée, — contient les premiers
mots des matines de l'office des Morts, tel qu'il se chantait anciennement
à Marbach et qui se poursuit durant huit pages l A la page 10 commencent
des litanies qu'on a laissé inachevées'; elles sont suivies d'autres litanies
des Morts, assez longues, dans lesquelles la plupart des Saints d'Alsace ne
sont pas oubliés, et qui se terminent par une oraison.
Il est d'usage dans les maisons religieuses de prier pour les défunts les
unes des autres. Marbach avait contracté une union de prières de ce
genre avec un assez grand nombre de couvents, dont l'auteur du Nécro-
loge fait rénumération à la page 15®, après nous avoir exactement ren-
seignés sur la manière dont les religieux de Marbach s'acquittaient de
cette obligation.
Le Nécrologe proprement dit ne commence qu'à la page 18® qui forme
le verso du neuvième feuillet de parchemin. Toutes les pages invariable-
1. Peut-être la reproduction d'un titre plus ancien, nous l'ignorons. Le voici : «Necro-
logium Gonventus Marpach, prope Eguisheim, in Alsatia superiori, Inceptuni anno
MCCXLI. — Liber seu Catalogus Fidelium defunctorum, Fundatorum, Benefactorum, et
omnium Confratrum hujus Fundationis.» Ces derniers mots se lisent également, écrits à
l'encre rouge, sur une ancienne étiquette de papier collée sur la couverture.
2. Les antiennes sont annotées selon l'ancienne méthode ; on n'indique les psaumes
que par les deux ou trois premiers mots.
3. Il semble qu'à cet endroit un feuillet de parchemin a été détaché et enlevé.
— lüG —
ment sont divisées en sept, (juehjuefois en huit parties, par des lignes
horizontales. Chaque partie devait être consacrée à un jour; mais la
nécessité que l'on ne pouvait prévoir alors, força plus d'une fois l'écrivain
à ne pas respecter cet arrangement. Le verso du feuillet sur lequel com-
mence le Nécrologe est divisé en quatre colonnes verticales à l'encre
rouge. La première renferme à leur date les fêtes que l'on célébrait à
l'Abbaye, avec différentes indications liturgiques relatives à l'office du
jour: le nombre de leçons, les mémoires, la qualité de la messe. La
seconde colonne, très étroite, ne contenait que la lettre dominicale. La
troisième était réservée à la date qui s'indiquait selon l'usage romain, par
calendes, nones et ides; toutefois on y a ajouté assez récemment le quan-
tième en chiffres arabes, tel qu'il se trouve en usage de nos jours'. Le
reste de la page, ainsi que tout le recto du feuillet suivant qui lui fait
face, contiennent sous chaque jour la mention des anniversaires. On a
essayé quelquefois d'établir un certain ordre dans l'inscription de ces
anniversaires. On trouve en tête de certaines pages ces mots : Anniversaria
fralrum, — fraternitatis, — communia, ou bien : conversorum, — laïcorum,
— communitatis, etc. Mais en fait, ceux qui furent chargés de la rédaction
du Nécrologe, ne s'accommodèrent pas d'un pareil arrangement.
On lit sur le dernier feuillet de parchemin ce qui suit :
Anno M.GC.XL.I. scriptus fuit liber iste ab indigno sacerdote Weriihero.
Precipe conscribi cum justis, obsecro, Christe,
Nomen Wcrnheri, per quem liber cditur iste.
Ce Nécrologe a donc été commencé en 1241 par un religieux de Mar-
bach du nom de Wernher. Il a été continué jusqu'en 1731, date de l'in-
scription la plus récente^ Chaque siècle y a laissé son empreinte; on y
trouve les écritures les plus diverses. Toutefois il est certain qu'il ne
renferme pas tous les anniversaires célébrés d'habitude à Marbach.
Grandidier, qui a eu entre les mains «le Nécrologe en parchemin...,
écrit en 1241», comme il l'assure dans son Histoire de l'Église et des
Evêques de Strasbourg, cite un assez grand nombre d'anniversaires qui y
figuraient et dont aucun ne se trouve dans le Nécrologe que nous possé-
dons; nous en donnons en note le texte tel que Grandidier l'a relevé sur
1. Celui qui fit cette addition omit le 13 au mois de juin, et nianiua le 1" novembre
au 31 octobre, de sorte que les deux mois de juin et de novembre, qui n'ont que 30 jours,
en reçoivent tous deux 31. Nous avons eu soin de corriger cette erreur.
2. iR. D. Georgij Jacobi Schoch, presbyteri Canonici professi huius domus 1731.» —
(18 février.)
- 167 —
le manuscrit lui-même'. Bien plus, dans la note seconde de la page 137,
notre historien, après avoir cité les mots qui terminent le Nécrolo^^e
ancien", ajoute la réflexion suivante: «c'est dommage qu'il ne soit pas
entier et qu'il y manque les feuilles qui renferment les trois derniers
mois.» Or le Nécrologe en parchemin que nous possédons est ahsolument
complet; il n'y manque pas un feuilleta On pourrait presque croire que
Grandidier a connu notre Nécrologe et qu'il le distingue avec soin de celui
de 1241. En effet, pour déterminer le jour de la mort de Manegold, le
premier prévôt de Marbach, il s'appuie sur le «Nécrologe de Marbach et
celui de Zwiefalten», qui, tous deux, donnent la date du 24 mai, dit-il;
puis il ajoute en note: «le premier (celui de Marbach), porte IX kal. Junii
magister Manegoldus presbyter. Un nécrologe plus nouveau le rappelle
ainsi au 2 janvier: IV non. Januarii Manegoldi primi praepositi hujus
domus, olim canonici Lutenbacensis, nec non in sacrosancta theologia
doctoris eximii'». Or ce sont exactement les expressions dont se sert
notre Nécrologe à la date du 2 janvier, ou quatre des nones de janvier, en
les faisant précéder toutefois des mots : Anniversarium Adm. Reverendi et
Amplissimi Domini Manegoldi, etc., mots de style que l'écrivain emploie
régulièrement pour enregistrer les anniversaires de tous les supérieurs
de Marbach, et que Grandidier pouvait, pour cette raison, négliger sans
aucun inconvénient^
1. Œuvres inédites, t. li[, p. 136 ; XXXmartii, Arnoldus abbas Murbacensis. — X junii,
Fridericus Imperator. — XXIX julii, Urbanus II papa. — XXI januarii, l'asclialis papa. —
XXIX januarii, Gelasius II papa. — XI januarii, Gebeliardus episcopus de Argentina. —
XX augusti, Burchardus episcopus argentinensis. — XVIII augusti, Ortlieb episcopus
Basileensis. — XXXI maii, Lutoldus episcopus basileensis. — VI maii, Heriniannus episco-
pus metensis. — XXIV martii, Bruno abbas. — IV augusti, Bertholtus abbas S. Blasii. —
XVI septembris, Fridericus abbas S. Georgii. — IX septembris, Udalricus cornes. —
VI augusti, Ludewicus cornes. — Ibid., t. II, p. 273: 14 janvier: Commemoratio fratrum
S. Ru(i, etc., etc.
2. «An. dorn. M.GC XLI. scriptus fuit liber iste ab indigno sacerdote Wernhcro. »
3. Grandidier confond évidemment: «Les trois derniers mois» manquent au Nécrologe
de Schwartzenthann et non pas à celui de Marbach.
4. Ibid., t. II, p. 278.
5. Ibid., t. III, p. 138, note 2, nous lisons : «L'ancien nécrologe de Marbacli, que nous
avons déjà souvent cité, porte : IV non. maii dom. Fridericus presbyter et prepositus
Marbacensis, an. 1203 Le nouveau nécrologe de Marbach place fautivement le jour
de son décès au 16 septembre.» Or notre Nécrologe n'indique rien pour le mois de mai
et lixe l'anniversaire du prévôt Frédéric au 16 septembre: «XVI Kal. septembris, Anni-
versarium Reverendi et Amplissimi domini Friderici Praepositi et Praelati huius domus
undecimi.»
— 168 —
Il est vrai que notre Nécrologe mentionne également un Manegold à la
date du 24 mai, en des termes un peu différents de ceux qu'a copiés
Grandidier: «VIII kal. (Junii), magister Manegoldus noster presbyter hic'.»
Il est certain que ce Manegold était religieux de Marbach, comme l'indique
le mot hic. Mais il n'est pas moins certain que ce religieux, appelé Mane-
gold, n'était pas le fondateur en quelque sorte de l'Abbaye, ou du moins
son initiateur dans la vie religieuse et son premier prévôt. Car il serait
inexplicable que le Nécrologe ne l'eut pas distingué au moins par quelque
qualification particulière^ et que seul de tous les supérieurs de Marbach,
il lui refusât le titre qui lui appartenait et que lui reconnaissaient les
diplômes pontificaux les plus authentiques l Et la preuve que les reli-
gieux de l'Abbaye l'entendaient ainsi, c'est que le petit Nécrologe, qui se
trouve aujourd'hui aux Archives de la Haute-Alsace et dont nous parlerons
plus loin, classe ce Manegold, non parmi les Praelali, ni même parmi les
Officiales, mais le met simplement an nombre des Canonici presbyleri,
sans aucune mention particulière.
Non seulement un grand nombre d'anniversaires que Grandidier a
relevés sur le Nécrologe de 1241 ne se trouvent pas dans celui que nous
possédons, mais on y chercherait en vain la mention de plusieurs autres
anniversaires que l'Abbaye s'était engagée à célébrer par des contrats dont
les originaux sont arrivés jusqu'à nous. Nous n'en citerons qu'un seul
exemple. En 1276 Tliiébaut, comte de Ferrette, fit don à Marbach du droit
de patronage sur l'église de Woffenheim, à la condition, dit l'acte authen-
tique qui existe encore, «ut Abbas et fratres ibidem Deo servientes,
sollempniter anniversaria nostra singulis annis, orationibus assiduis,
ut mos est, célèbrent et preces Domino effundant*.» Or notre Nécrologe
ne fait aucune mention du comte de Ferrette. Inutile d'insister.
1. Le xNécrologe de Schwartzenthann dit également au 24 mai «Manegoldus presbyter
magister».
2. Le mot magister se rencontre encore trois fois dans le Nôcrologe : aux 21 janvier,
3 mai et 17 avril. La lettre n, pour noster, se trouve également au 3 octobre.
3. Ce serait d'autant plus singulier, que de tous les religieux qui ont vécu à Marl)ach,
.Manegold a été incontcstaljiciacnt le plus illustre, ou plutôt le seul illustre.
i. Arch. de la Haute-Alsace, fonds de Marbach. — La chronique de Materne Bcrlcr,
p. 22, parle d'une donation analogue faite par les Hattstatt sous pareille condition, et l'on
chercherait en vain dans notre Nécrologe un anniversaire pour ces Hattstatt. Würdtwein
(t. X, p. 197; reproduit un titre de 1201, dont voici l'analyse- d'après le livre appelé Copia
Litterarnm: "Gonradus episcopus argentinensis, ad fundationcra annivcrsarii in Ecclesia
Marbacensi peragendum, confert 30 solidos, minus sex denariis, super curtibus in Ruffach
et Westhalden, 1201.» Notre Nécrologe n'en fait aucune mention. L'Index litterarnm de
- 169 —
Il est certain que notre Nécrologe a subi de nombreuses corrections.
Une ligne, quelques mots imparfaitement effacés qu'il n'est plus possible
de reconstituer, trahissent souvent la main maladroite qui a voulu faire
une suppression; et en maints endroits, le peu d'épaisseur du parchemin
nous avertit que le grattoir s'employait sans trop de ménagement. Mais si
l'on peut expliquer ainsi les changements et les modifications que nous
venons de signaler, par qui, dans quel but et à quelle époque ont-ils été
faits? Il est évidemment impossible de répondre à ces questions autrement
que par des conjectures. Voici ce qui nous paraît le plus probable.
Il est assez naturel de penser que les anniversaires s'inscrivent dans
un Nécrologe par les contemporains de ceux qui sont décédés; et il n'est
pas croyable qu'on ait attendu un grand nombre d'années, même plu-
sieurs siècles, avant d'y admettre le nom d'un défunt, surtout s'il a été
supérieur de la maison. Or, il se trouve que dans notre Nécrologe les
anniversaires de huit prévôts sur treize (1094 à 1214); treize abbés sur
vingt (1216 à 1464)'; cinq prieurs sur vingt-trois (1464 à 1711)*, sont
d'une écriture qui date de la fin du dix-septième siècle ^ Personne n'ima-
ginera que les religieux de l'Abbaye aient attendu jusqu'au dix-septième
siècle pour se souvenir dans leurs prières de ceux de leurs anciens supé-
rieurs, dont les anniversaires ne figurent au Nécrologe que depuis cette
époque. Or il est certain qu'ils n'avaient pas un autre Nécrologe plus
ancien, plus détaillé, plus complet, ou réservé à certaines catégories de
personnes, aujourd'hui perdu. L'abbé Herrgott, dans un inventaire des
archives de sa maison qu'il fit en 1758, ne mentionne que celui de 1241 ;
et quelques mots écrits de sa main sur la couverture de celui que nous
possédons {Todenbuch e i24i^ mots qu'a respectés le relieur lorsqu'il
répara les outrages que les années avaient faits au volume), prouvent
bien que l'abbé entendait décrire celui-ci et n'en connaissait point d'autre*.
1497 fournirait beaucoup d'autres exemples, qu'il serait trop loug de rapporter. — En
1666 Marbach s'obligea par une transaction avec l'évêché de Strasbourg à célébrer un
anniversaire pour i'évêque Léopuld Guillaume \", anniversaire dont nous ne trouvons
aucune trace dans notre iNécrologe, etc., etc.
1. On peut croire que l'inscription de ceux qui étaient morts avant 1241 était de la
main de celui qui a commencé le Nécrologe.
2. Les quatre derniers prieurs sont postérieurs à 1731.
3. La même main a de plus écrit, ou inscrit, quantité d'autres anniversaires, changé
quelques-uns de date et opéré plusieurs autres corrections, sans doute pour des motifs
de convenance.
4. «Todenbuch auf perganient, geschriben a". 1241, wie in fine zu lesen. Am ersten
Blat ist zu sehen was zu Marbach a». 1490 bis 1501 merckwürdiges geschehen, subMathia
de Dalen Priore. Mehr, am sibenden Blat et seq. lisset man jene orte mit welchen damahl
Marbach brüderschaft gehabt; waren überhaupt 104.»
- 170 —
Ce inénie Aécrologc devait avoir une certaine valeur aux yeux des reli-
gieux, puisqu'il a été copié par le chanoine Guillaume Voss, sous-prieur
de Marbacli (f 1697), sous le titre suivant: «Apographuni ex Mortuali
nostro Marbacensi pervetusto in perganiine conscripto per Adni. Rduni
Dominum Wernlierum Sacerdotem professum, anno ab incarnatione Dni.
h2il'.» Nous disons copié; il serait plus exact d'écrire remanié. Le
fbanoine Voss en effet partage chaque mois en deux parties, et divise
chaque partie (qui comprend la moitié du mois) en six sections; la pre-
mière est réservée aux Praelati, tant de Marbach que de monastères étran-
gers; la seconde aux Oßiciales; la troisième aux Canomci professi sacer-
dotes; la quatrième aux Canonici professi non sacerdotes; la cinquième
aux Laïci professi et la sixième aux Benefactores. Dans chacune de ces
sections, les anniversaires sont rangés sous un numéro d'ordre, sans égard
à la date à laquelle ils étaient fixés dans l'ancien Nécrologe; et si les noms
des défunts sont les mêmes, du moins le chanoine Voss a pris soin de
supprimer, à quelques exceptions près, tous ces petits détails, ces petits
renseignements auxquels nous attachons aujourd'hui tant de prix et qui
font le grand intérêt des anciens Nécrologes. Cet abrégé, ou ce corrigé du
Nécrologe de 1241, qui se trouve aujourd'hui aux Archives de la Haute-
Alsace, a été complètement écrit manu propria par le chanoine Voss; c'est
l'abbé Herrgott qui nous l'apprend dans une note écrite sur le premier
feuillet*. Or, en comparant l'écriture de ce petit livre avec celle des addi-
tions si récentes que nous venons de signaler dans notre Nécrologe, il est
aisé de se convaincre qu'elles sont toutes deux de la même main et que
le chanoine Voss est l'auteur de l'un comme des autres ^
1. Il s'agit bien de notre Nécrologe, car le titre continue par ces mots: Huic Mor-
tiiario subscribit hos versus : Praecipe conscribi cum justis, obsecro, Christe, — Nomen
Wernheri per quem liber editur iste.
2. Cooscripsit hune libellum A. R. et religiosissimus Dis Guilielmus Voss, senior et sup-
prior hic. — Ce Nécrologe a été continué après la mort du chanoine Voss, dont l'anni-
versaire est enregistré en ces termes: «Anniversarium adni. Rdi et Religiosissimi Dni
Wilhelmi Voss supprioris et horum iiominum sc?i/Jton*^ senioris, qui lu nov. 16 —
obiit» (1697).
3. Une note relative au prieur Storcklin s'exprime ainsi : «Venientibus dominis com-
missariis ex Bclgio, ad visitandam Canoniam Marbacensem, evasit, invisibilis factus usque
adhuc, nec unquam scitum quorsum advenerit; hoc notât 1'. W. V. subpr. Marb. 1688;
c'est-à-dire frater Wilhelmus Vuss subprior Marl)acensis. Or voici en quels tonnes notre
Nécrologe note l'anniversaire du prieur Storcklin : «XI kal. nov. (22 oct.) Anniversarium
Adm. Rdi et Amplissimi Domini Melchioris Storcklin int'ulati l'rioris huius domus, decimi
sexti. Hic advenientibus Dominis Commissariis ex Belgio invisibilis factus usque ad-
huc». — Ne peut-on pas en conclure que le chanoine Voss est l'auteur de cette inscrip-
tion (comme de toutes celles qui sont de la même écriture), et qu'il la ht en 1688V
— 171 —
Quelle fin se proposait-il dans son travail? On ne peut raisonnablement
soutenir que les auteurs de notre Nécrologe aient omis par inadvertance,
et encore moins de propos délibéré, une si grande quantité de supérieurs
de l'Abbaye, sans que personne ne s'en soit aperçu avant le chanoine Voss.
Que l'on eut oublié la mention de l'un ou de l'autre, soit! On peut se
l'expliquer. Mais quel cas laudrait-il faire d'un Nécrologe, (juelque ancien
qu'on le suppose, s'il passait sous silence les noms de vingt-cinq religieux
qui, à des époques diverses, ont tous gouverné la maison? Que se propo-
sait donc le chanoine? Est-ce peut-être de substituer une formule plus
élégante, plus distinguée, plus respectueuse, selon le goût de son temps, à
celle un peu sèche et sévère dont se sont servi ses prédécesseurs'? Mais
alors pourquoi s'être contenté de l'ancienne formule dans un grand
nombre de cas, et ne pas l'avoir remplacée chaque fois qu'elle se rencon-
trait'? Nous ne savons.
D'autre part il est à remarquer que, sauf deux ou trois exceptions, on
a eu soin d'effacer ou de faire disparaître les anciennes inscriptions, sans
doute comme faisant double emploi avec celles du chanoine Voss, aux-
quelles on donnait la préférence. A quel moment se fit celte suppression?
On ne peut pas en accuser le chanoine. Il était mort depuis longtemps
lorsque Grandidier lisait encore dans notre Nécrologe l'ancienne inscrip-
tion des prévôts Otto et Hezelin', et y relevait ce grand nombre d'anni-
1 . Le chanoine emploie régulièrement la formule suivante : Anniversarium Adm. Rdi
et Amplissimi domini ... ou l)ien : Reverendissimi et Religiosissimi domini . . . , tandis
que ses prédécesseurs se contentaient d'inscrire le nom, la dignité du défunt et quelque-
fois l'année de sa mort. Ainsi au 12 février on lisait simplement: Falco abbas primus
M.GCXXII. On passa un trait de plume sur ces mots, et le chanoine Voss inscrivit à côté :
Anniversarium Reverendissimi domini Falconis Gonradi Abbatis huius domus primi. Anno
1222. — Tour Burckard, le fondateur de l'Abbaye, le chanoine Voss ne fut pas content des
mots par trop modestes: Burchardus fundalor domus huius. Toutefois, sans supprimer
cette inscription, il se borna à écrire vis-à-vis : Anniversarium generosi et praenobilis
domini Burckardi militis de Geberswiler et ministerialis Ecclesiae Argenlinensis, Funda-
toris huius domus eximii. Anno 1060. — Au 30 mai, les mots : Fridericus abbas M.GGXLVIIl
eurent également le don de déplaire; mais le chanoine, renonçant à sa formule de style,
se contenta de changer abbas en abbatis et d'ajouter : praelati huius domus secundi.
2. On retrouve l'ancienne formule le 24 août (Gerungus) — 14 avril (Arnoldus) — 27 mai
(Duto) — 10 avril (Marquardus) — 22 juillet (Rodulfus) — 16 août (Guno) — 9 août (Jo-
hannes); elle a été seulement modifiée le 12 février (Falco) — le 30 mai (Fridericus), etc.
3. V. Kal. febr. an. 1193, domnus Otto prcsbyter, prepositus Marbacensis. — VU idibus
janu. anno ab incar. dom. 1166. Hezelin prepositus Marbacen.sis. (Ibid. 111, p. 135, 132.)
Le chanoine Voss a écrit : Kal. feb. Anniversarium Adm. Reverendi et Amplissimi domini
Ottonis septimi Praepositi et Traelati huius domus — XVI Kal. febr. Anniversarium Adm.
Reverendi et Amplissimi Domini Etzelini Praelati et Praepositi huius domus sexti: ce sont
ces inscriptions que Fou a conservées.
— 172 —
versaires dont nous avons parlé et qu'on y chercherait en vain aujour-
d'hui. On peut donc croire que notre Nécrologe n'a subi ces grandes cor-
rections qu'à la fin du siècle dernier.
Mais à quoi bon nous arrêter à ces détails minutieux, à ces petites ques-
tions? Il est bien certain qu'au siècle dernier notre Nccrologe avait cessé
depuis longtemps d'être un livre usuel. Il ne pouvait tout au plus que faire
nombre sur les rayons d'une bibliothèque, ou occuper quelque coin pou-
dreux des archives. Peut-être y eut-il alors, comme il y a encore aujour-
d'hui, des lettrés qui honoraient ces reliques du passé d'une estime égale
à l'ulinté qu'elles avaient. Et si l'un d'eux s'est emparé de ce Nécrologe,
il a pu s'en servir pour une foule d'expériences dont il ne nous est plus
possible que de constater les résultats. Néanmoins il nous sera permis de
conclure que si notre Nécrologe est bien celui de 1241, comme nous le
pensons, il a subi dans le cours des ans, et surtout à la fin du dix-huitième
siècle, des corrections, des remaniements, des altérations regrettables,
pour ne point dire des mutilations.
>5^&çe=-^
SICILLum CAPITULI MARPACENsis
ttl C C L, e s lE , s ub titulo Episcopi SCS Augustirii
1316 scea.u,cire blanche — 1324 id cire verte.
1376 cire blanche— 1356. id— 1465: cire verte — 1Ö3Ö. cire vertt
parfaitement net. — 1548. imprime sur papier
(Préfecture H.R. K de^arbach )
SIGillum CONVENTUS M0NASTE:RI!
SANCT! AUGUSTINI
I N
/VVARPACH
16Ô1. cire roucje -1706, grosses Co u^.^e. nts JnsigelrC ire vert^.
-174! papier sur cire, avec la Signatur eiElisœus
Turstenlob.decanus et Capitulurn Marbacense
(Préfecture H H. F. de /^larbac.h
NECROLOGIUM CONYENTUS MARPACH,
PROPE EGUISHEIM, IN ALS ATI A SUPERIORI,
INCEPTUM ANNO MCCXLI.
Liber seu catalogus fidelium defunctorum, fundatorum,
benefactomm et omnium confralrum htijus fundalionis\
Notum sit presentibus et futuris quod anno M** CCCC° XC» sub domino
priore Mathia Dalen plurima sunt erecta edificia cum magnis expensis
et laboribus fratrum qui tune temporis aderant. Fratres enim a mane
vsque vespere laborabant feruenti spiritu. Aliqui portabant lapides,
aliqui parabant cementum, aliqui portabant. Anno igitur XCI incepimus
edificare murum per girum monasterij et compleuimus anno nonagesimo
sexto. Item anno XC edificauimus nouam domum circa superiorem
portam. Item anno XCIIP edificauimus nouum refectorium. Item multa
alla antiqua et ruinosa restaurauimus sicut patet intuenti. Item sciendum
eodem tempore fuerunt in marpach decem et octo fratres conuentuales
et unus sacerdos donatus sex conuersi et alij layci quindecim demptis
mercenarijs.
Anno ab incarnacione domini M° quingentesimo sabbato ante festum
Marie magdalene venit ad Marpach dominus iohannes schad de mersbach
cum duobus fratribus suis franscisco et nycolao omnes magistri in
arte fabrili, ceperuntque hic laborare et transposuerunt campanas
nostras de vna turri ad aUam que est turris abbatum versus geberswyler
et pendent in ea quatuor campane quarum maior habet inferius
latitudinem quatuor pedum et est dedicata in honorem quatuor euan-
gelistarum quorum habemus duo capita scilicet sanctorum mathei et
luce. Idem vero magister iohannes famosissimus in arte fabrili
maxime in fundendo reformando et meliorando campanas, cum essemus
in medio opère cepit repente vexari febribus qui tandem ad extremum
veniens dormiuit in pace et iacet sepultus in ecclesia ante chorum.
Idem magister Johannes dédit canonicis marpachensis* ecclesie octo-
I. Titre écrit sur une feuille de papier placé en tête du volume, écriture moderne.
2. Cod. marpachcensis.
— MA —
genta florenos pro tricenario et anniuersario perpetuo et quod predicti
fratres eius curam habuerunt. Obijt autem anno quo supra in festo
sancti egidij abbatis et compleuerunt fratres eius omnem reliquum
laborem ante festum omnium sanctorum patronorum nostrorum.
Anno domini M» quingentesimo' primo in festo exaltacionis sancte
crucis fecimus fontem rétro capellam béate marie virginis pro fratribus
ad balneandum et ad lauandum vestimenta eorum et currit aqua per
plumbea canalia que sunt posita in ligneis canalibus. Eodem tempore
fuerunt diu magni calores in autumpno et magna pestilencia circa
marpach que cciam inuasit nos. [Sancta Trinitas vnus deus miserere
animabus eorum. amen'.]
Après l'office des morts, annoté selon l'usage de l'époque se trouvent
des litanies incomplètes, inachevées, plutôt un essai de litanies, d'une écri-
ture plus moderne, que nous nous abstenons de reproduire; puis viennent
les litanies suivantes:
Kyrie eleison. Christe eleison.
Christe audi nos.
Pater de celis deus miserere animabus
omnium fidelium defunctorum.
Fili redemptor mundi deus miserere
animabus eorum. Spiritus sancte deus
miserere animabus eorum.
Sancta trinitas unus deus miserere ani-
mabus eorum.
Sancta Maria intercède pro animabus
eorum.
Sancta dei genitrix intercède pro ani-
mabus eorum.
Sancta uirgo uirginum i. p. a. e.
Sancte Michahel i. p. a. e.
Sancte Gabriel i. p. a. e.
Sancte Raphahel i. p. a. e.
Omnes sancti angeli et archangeli
intercedite pro animabus eorum.
Sancte Johannes baptista intercède
p. a. c.
Omnes sancti patriarche et prophète
intercedite pro animabus eorum.
Sancte Petre intercède p. a. e. •
Sancte Pavle i. p. a. e.
Sancte Andrea i. p. a. e.
Sancte Jacobe i. p. a e.
Sancte Johannes i. p. a. e.
Sancte Thoma i. p. a. e.
Sancte Jacobe i. p. a. e.
Sancte Philippe i. p. a. e.
Sancte Bartholomee i. p. a. e.
Sancte Mathee i. p. a. e.
Sancte Symon i. p. a. e.
Sancte Thattee i. p. a. e.
Sancte Mathia i. p. a. e.
Sancte Lvca i. p. a. e.
Sancte Marce i. p. a. c.
Sancte Barnaba i. p. a. e.
Sancte Thimothee i. p. a. e.
Omnes sancti apostoli et ewangeliste
intercedite pro animabus eorum.
1. Cod. quingintisimo.
2. Ces derniers mots sont d'une autre main.
- 175 -
Sancte Stephane intercède p. a. e.
Sancte Line i. p. a. e.
Sancte Clete i. p. a. e.
Sancte Clemens i. p. a. e.
Sancte Alexander i. p. a. e.
Sancte Vrbane i. p. a. e.
Sancte Fabiane i. p. a. e.
Sancte Corneli i. p. a. c.
Sancte Syxte i. p. a. e.
Sancte Cypriane i. p. a. e.
Sancte Laurent! intercède,
Sancte Vincenti intercède.
Sancte Ypolite intercède.
Sancte Sebastiane intercède.
Sancte Blasi intercède.
Sancte Leudegari intercède.
Sancte Georgi intercède.
Sancte Vitalis intercède.
Sancte Pancrati intercède.
Sancte Oswalde intercède.
Sancte Felix intercède.
Sancte Maurici cum sociis tuis inter-
cède.
Sancte Yrenee cum sociis tuis inter-
cède.
Sancte Ciriace cum sociis tuis inter-
cède.
Sancte Eustachi cum sociis tuis inter-
cède.
Omnes sancti martyres intercedite pro
animabus eorum.
Sancte Siluester intercède p. a. e.
Sancte Leo intercède.
Sancte Gregori intercède.
Sancte Ambrosi intercède.
Sancte Augustine intercède.
Sancte Augustine intercède.
Sancte Martine intercède.
Sancte Bricci intercède.
Sancte Nicholae intercède.
Sancte Remigi intercède.
Sancte Arbogaste intercède.
Sancte Florenti intercède.
Sancte Vdalrice intercède.
Sancte Seruati intercède.
Sancte Seuerine intercède.
Sancte Felix intercède.
Sancte Eusebi intercède.
Sancte Bénédicte intercède.
Sancte Jeronime intercède.
Sancte Egidi intercède.
Sancte Antoni intercède.
Sancte Columbane intercède.
Sancte Galle intercède.
Omnes sancti confessores intercedite.
Sancta Félicitas intercède.
Sancta Perpetua intercède.
Sancta Agnes intercède.
Sancta Agatha intercède.
Sancta Lucia intercède.
Sancta Cecilia intercède.
Sancta Anastasia intercède.
Sancta Columba intercède.
Sancta Prisca intercède.
Sancta Margareta intercède.
Sancta Katherina intercède.
Sancta Barbara intercède.
Sancta Walpurgis intercède.
Sancta Sabina intercède.
Sancta Gerdrudis intercède.
Sancta Petronella intercède.
Sancta Scolastica intercède.
Sancta Brigida intercède.
Sancta Odilia intercède.
Sancta Regula intercède.
Sancta Helena intercède.
Sancta Afra intercède.
Sancta Maria magdalena intercède.
Sancta Vrsula cum sociis tuis intercède.
Omnes sancte uirgines intercedite.
Omnes sancti intercedite pro anima-
bus eorum.
Propicius esto libéra animas eorum
domine.
Ab hoste malo libéra a. e. d.
A iaqueis diaboli 1. a. e. d.
A potestate demonum 1. a. e. d.
Ab ira tua 1. a. e. d.
A dampnatione perpétua 1. a. e. d.
A pénis inferni 1. a. e. d.
Ab omni malo 1. a. e. d.
Per natiuitatem tuam 1. a. e. d.
- 176 —
Per crucem et passîonem tuam 1. a. e. d. Ut eas ab inferorum cruciatibus libe-
Per mortem et sepultu'ram tuam 1. a. e. ^^^^ digneris t. r. a. n.
Pergloriosamresurrectionemtuaml.a. ^^ ^"^ g""^^'^ succurreme mereantur
euadere iudicium ultionis t. r. a. n.
Per admirabilem ascensionem tuam 1. a.
Per aduentum spiritus sancti paracliti
1. a. c.
Peccatores te rogamus audi nos.
Ut eis placidam et quietam mansionem
tribuere digneris t. r. a. n,
Vt eas in pacis ac lucis regionem
constituera digneris t. r. a. n.
Ut animas omnium fidelium defunc- y^ ^^^^ exaudire digneris t. r. a.
torum de principibus tenebrarum et de p^j ^^. ^j^erere animabus eorum.
locis penarum liberare digneris te roga- ^^^^ j^j ^^^. ^^jj;^ p^^^^^^ ^^^^^.^
mus audi nos. miserere animabus eorum.
Vt remissionem omnium peccatorum ^gne dei qui tollis peccata mundi.
eis donare digneris te r. a. p^rce eis domine.
Vt quicquid uiciorum fallente diabolo Agne dei qui tollis peccata mundi.
contraxerunt. clementer indulgere digne- dona eis pacem et requiem eternam.
ris t. r. a. n. Christe audi nos. Kyrie eleison. Christe
Vt quicquid in hoc seculo proprio eleison. Kyrie eleison. Pater noster. A
reatu deliquerunt. pie delere et miseri- porta inferi. erue domine animas eorum.
corditer abstergere digneris t. r. Dominus uobiscum.
Devs origo pietatis. pater misericordiarum. solamen tristium. indultor
criminum, de cuius munere omne quod bonum dicitur procedit. respice
propicius supplicum preces. et quamuis nos propria indignos députer
conscientia. te dignum nostris flecti peticionibus. tamen pulsamus
quantulumcumque conceditur auras tue pietatis. Nam si omittimus. in
utroque ueremur esse rei. quoniam et te precipis a peccatoribus
exorari. nostroque ac si non merito hoc agendum te prestante tribuitur
ministerio. Ergo sancte pater omnipotens eterne deus. qui unicum
filium tuum dominum nostrum ihesum cliristum incarnari de uirgine
constituisti. quo uetustum solueret proprio cruore peccatum. quique
gratia coopérante sancti spiritus. legem mortis pati dignatus est ut
uitam redderet mundo, te quesumus ipso opitulante et beata maria
semper uirgine cum omnibus sanctis intercedente. ut animas omnium
fidelium dcfunctorum. ab crgastulo cemilente materie exemptas, ab
omnibus piaculis absoluas. Amen. Non paciantur insidias occursantium
demonum. propter quas ad terras misisti unicum filium tuum. Amen.
Libéra et absolue eas a tetra uoragine inferni. quas redemisti precio
unigeniti tui. Amen. Libéra et absolue eas ab estuantis incendio
géhenne, collocans in paradisi amenitate. Amen. Non sentiant piissime
pater quod calet in flammis. quod stridet in pénis. Amen. Sicque
misericordia tue magnificentic preuenientc. mereantur euadere iudicium
— 177 —
ultionis. et béate requiei ac lucis eterne felicitatibus perfrui. prestante
eodem domino nostro ihesu christo. qui tecum uiuit et régnât, in
unitate. spiritus sancti deus. per omnia secula. seculorum. Amen.
Cvm secundum bcati iacobi apostoli sententiam indubitabilem. multum
ualeat deprecatio iusti assidua. exhortantis fidèles orare pro inuicem
ut saluentur. optimum est consilium. ut qui ad supernam patriam
festinant in Christi societate firmiter uniti. manus orationum mutuas sibi
inuicem prebere non desinant. Scriptum quippe est. frater fratrem
adiuuet. et sic ambo consolantur. Quod genus solacii. gratiam scilicet
sancte orationis. quam a multis congregationibus nos suscepisse
gaudemus. quid nos sociis nostris rependere debeamus. scribere cura-
uimus. ne obliuionis uel negligentie arguamur. Quamuis tamen aliis
plus, aliis minus, prout inter nos et quosdam specialiter condictum
est superaddere soleamus. Generaliter itaque cunctis quibus huius
modi societate confederati sumus. hec impendere conuenimus. Quando
ipsorum obitus ad nos uenerit. pronunciatio usque ad proximum capi-
tulum difFertur. et finito capitulo cantatur pro eo eundo in ecclesiam
verba mea. cum pulsatione signorum. Postea uero aguntur pro illo
in conuentu septem vigilie pleniter cum nouem lectionibus. et septem
misse, et totidem verba mea. Vnusquisque etiam sacerdotum missam
unam pro eo célébrât, ceterorum quisque sciens psalmos L. ei décantât.
qui psalmos nescit. quinquagies dominicam orationem pro eo dicat.
Sunt autem iste congregationes monachorum seu canonicorum quibus
prememoratum debitum persoluendum spopondimus.
De hirsaugia. De sancto Georgio. De sancto Blasio. De muren. De
sancto albano (basilee). De Erlao. De beinwilre. De Lucela. De trvbach.
De Golpach. De Mvrbach. De Lutinbach. De sancto Marco. De sancto
Gregorio. De paris. De alospach. De hugonis curte. De sancta cruce.
De sancti pétri monte. De mavrimonasterio. De Ebirsheim. De altdorl.
De Slecistat. De Erstheim. De Eschowe. De sacra silua. De herde.
De hegene. De sancto Albano (Moguncie). De sancto Jacobe (Moguncie).
De sancto Euchario (treueris). De selse. De Lintburc. De monte
sancti Disibodi. De spanheim. De flanheim. De frankendal. De sancta
trinitate. De nouo Castro. De sturcelbrunnin, de crochtal. De sancto
Johanne. De sancta Waltpurga. De reitinbvch. De brûnual. De
alpersbach. De sancto Trutperto. De scaphusin. De rinowe. De ettin-
heim. De kamberc. De Otinheim De burre. De Genginbach. De
B. XX. — (M.)
12
— 178 —
swarzaha. De sancto vlrico constanciensi. De steinuelt. De Gotesowa.
De sconowa. De zviueltun. De monte iouis. De itingen. De chunis.
De freistorf. De monte turicino. De wettinhusin. De vndisdorf. De
loco crescente. De bellifonte. De lucca. De sexto. De luxeim. De
{iltkilchin. De sancto Stephane (argentine). De sancto thoma. De
sulzberc. De monte romarici. De uilla masonis. De wezzinsbrunnin.
De herbrehtingin. [De sancto Arbogasto. De Monasterio nostri ordinis
quod dicitur Interlacus'].
Non nuUa quoque monasteria. prelibata quidem a nobis adepta
sunt oraminum bénéficia, scilicet quia longinquis distant a nobis
locorum spaciis. adeo ut raro nostros queant ipsi. uel nos illorum
obitus percipere pre commeantium raritate. statuimus utrinque semel
in anno soUempniter defunctorum commemorationem celebrare. ut sie
aliquatenus suppleamus in omnium ofiiciosa commemoratione. quod
negligere conpellit ignorantia in singulorum emigratione.
Igitur. XVIIII k. februarii fratrum de sancto Rufo commemo-
rationem agere debemus. unde et institutionis canonice religionem
quam maxime traximus. Similiter et coloniensium monachorum de
sancto pantaleone. de sancto Martino. et de Brunwilre. De sigeberc.
Calmosiacensibus uero. tuUensibus. De sancto Leone. De cella sancte
Marie. De sancti petri monte in episcopatu metensi. De Salzburc.
De lierde. De liirsaugia. Riedensibus. Berenriet. tanquam nostre pro-
fessionis fratribus affiniori societatis tabula conscripti. uelut ex ordinata
in nobis caritate. ista pre ceteris superaddita uicissim inpendimus.
prebendam ad obitum. annotationem pro anniuersarie commemorationis
obsequio. et. IUI. k. octobris. plenariam eorum commemorationem
agimus.
Canonicis quoque de sprengerisbach et de Rauengersburch. idipsum
inpendimus. nisi quod prebendam illis non damus. Super hec omnra
hiis congregationibus que a nobis fundationem et institutionem religionis
acceperunt. uidelicet Baggenant. Reinunga. Itenwilre. Drutenhusen.
De sancto Arbogasto. De sancto Leonardo. Interlacus. très prebendas
et totidem unusquisque presbyter missas exsoluimus. ceteris qui litteras
I. Ces derniers mots sont d'une autre main.
— 179 -
sciunt tociens quinquaginta psalmos. et qui litteras nesciunt. tociens
dominicas orationes explentibus. S; et obitus eorum in iialendario
nostro notamus.
Rescriptum litterarum quibus fratres landinenses quid fratribus nostris
defunctis. et uiuis ad se uenientibus facere decreuerunt. nobis res-
cribentes insinuare curauerunt. B. preposito marpacensi. et eiusdem
ecclesie uniuerso capitule. P. prior lantinensis. et uniuersitas eiusdem
ecclesie. utriusque hominis sospitate uigere. Longa licet nos terrarum
spatia semoueant. tamen quos ordinis identitas copulauit. mentis obtu-
tibus speculamur. Et quia pro salute mutua orare precipimur. oratio-
nibus uestris iuuari cupientes. ex communi fratrum consilio statuimus.
quandocunque obitus canonici uestri nobis denunciatus fuerit. si hora
idonea fuerit in ecclesia conueniemus et campanas pulsabimus. miserere
mei deus et orationem dicemus. VIL uigilias et totidem missas pro
eo in conuentu cantabimus. et usque ad trigesimum diem Verba mea.
Domine ne in furore. Dilexi. Credidi. Deprofundis. in capitulo dicemus.
Preterea unusquisque sacerdos unam missam priuatim cantabit. quisque
uero reliquorum leget unum psalterium. conuersi etiam nostri. L. pater
noster dicent. Pro conuerso uestro statuimus unam uigiliam et unam
missam in conuentu cantare. et quisque sacerdotum priuatam missam.
ceteri uero canonici. L. psalmos legent. et usque ad. VIL™, diem
V psalmos supradictos in capitulo dicemus. Conuersi etiam ut superius.
L. pater noster. Pro anniuersariis quoque statuimus. XVIII. K. februarii.
soUempnes exequias celebrari. Si uero canonicus uester ad nos
peruenerit. sicut unus ex nostris in choro. refectorio. dormitorio. reci-
pietur. in capitulum uero nisi nocetur non ueniet. valete.
Nos uero predictis fratribus omnia impendere promisimus. que hiis
qui nobis pre ceteris maiori familiaritate coniuncti sunt impendere
solemus. excepto quod prebendas eis non damus. et canonicis eorum.
Illes missas. vel. III^s quinquagenas. in hoc formam ab ipsis accipientes
dicimus. SoUempnem quoque comraemorationem defunctorum. XVIIIL
k. februarii. celebramus. Si ipsorum canonicus ad nos uenerit. eo modo
quo ipsi nos recipiunt. et nos eos in omnibus excepto capitulo reci-
piemus.
Rescriptum litterarum quod miserunt ad nos fratres Salzburgensis
ecclesie. pro antique fraternitatis amicicia renouanda. Dilectis in Christo
fratribus et amicis karissimis. F. venerabili abbati. totique coUegio fratrum
Marpacensis ecclesie. A. miseratione diuina prepositus. eh. Decanus.
et vniuersitas capituli Salzburgensis ecclesie. fraterne dilectionis per-
— 180 —
seuerantiaiTi et orationum instantiam. Gratias agimus omnium largitori
bonorum, cuius opus est ab inicio, deformata reformare. dispersa con-
gregare. et diuisa in unitatem spiritus reuocare. qui etiam sinceritati
mentium uestrarum istis diebus malis et a feruore caritatis pêne torpen-
tibus, dignatus est infundere. ut puluerem oculorum nostrorum pre
uetustate caligantium. manu fraterne salutationis abstergere curaretis.
Visis siquidem litteris uestre dilectionis. de priori fraternitate mentionem
habentibus. ualde in domino gauisi sumus. et scintillam dilectionis mutue
per dominum conservatam. per uos autem nobis exhibitam. inquantum
domino coopérante ualebimus. in ignis lucem et feruorem accendere
satagemus. De cetero rogamus in domino, ut si quando nostrates ad
uos. aut uestrates ad nos transitum facere contigerit. statum uestrum
nobis intimetis. super omnia autem memoriam nostri in orationibus
uestris habeatis. eandem uicissitudinem in quantum dominus donauerit.
a nobis recepturi. scientes quod si malicia temporum permiserit. cor-
porali presentia uos libentissimine uisitabimus.
Venerabilis abbatissa Rilindis. que canonice religionis ordinem in
hohenburc restituit. ad nos ueniens. hoc fideliter impetrauit. ut in
orationibus et in ceteris obsequiis. talia pro sanctimonialibus defunctis
hohenburgensibus suffragia faciamus. sicut pro nostris sororibus facere
solemus. Ipse uero quia pauciores nobis habent sacerdotes. ut orationes
elemosinis restituant. XXX^. prebendas pauperibus in obitu cuiuslibet
defuncti canonici fratris nostri dare promiserunt.
xAnniuerfaria fratrum Jraternitatis communia. '
JANUARIUS.
Kalendis Januarii. i. Circumcisio domini.
Anniversarium Reverendissimi Domini Waltheri Abbatis
huius domus quarti.
Frater Paulus de Wyler laycus donatus professus anno
domini M« CCCCC» secundo.
IUI. Non. 2. Octava stephani.
Anniversarium Adm. Reverendi et Amplissimi Domini
Manegoldi primi Praepositi huius domus^ olim Cano-
nici Lutenbacensis, nee non in sacrosancta Theologia
Doctoris eximij.
III. Non. 3.
II. Non. 4.
Nonas. 5.
Anniversarium Reverendissimi Domini Conradi Abbatis
quinti huius domus.
Frater Jeronimus suevus laicus familiaris 1508.
VIII. Id. 6. Epiphanie Domini.
VII. Id. 7.
Anno Domini 1686. obijt in Domino R. Dominus Jo-
hannes PaefFrath professus huius Domus, ac Vicarius
in Wettoltzheimb.
VI. Id. 8.
V. Id. 9.
Frater Petrus de Crutzenagh subdyaconus professus Anno
domini M. D. II.
Hans Aenfrouwe et Barbare vxoris sue etc. dederunt
XIII solidos heller annuatim pro XIII florenis emptis.
Pie in Christo vitam finiuit R. Pater Joannes Dirr quon-
dam Supprior huius domus ac professus. Anno léii.
I. Voyez sur ces mots les remarques de la page 166.
IUI. Id. 10.
III. Id. II,
IL Id. 12.
Idibus. 13.
— 182 -
Canonicus hie, qui fuit praeco Divini verbi suo tem-
pore celeberrimus.
Waltiieri sellatoris de Rufach et uxoris sue ac omnium
progenitorum suorum.
Übijt venerabilis Pater Fr. Ulricus Bub Prior huius
Domus decimus quartus. Anno 1602.
Anniuersarium F. Martini Räss de Rottenburg huius
conventus professi ac presbyteri anno 99"°.
Obijt Reverendissimus P. F. Joannes Kling Treuirensis.
Prior huius domus 17"% per Triennium et quatuor
menses. Professus vero in Clusa Eberhardica. Anno
M.D.C. XXXII.
Eodem Anno. Mense. Die. Hora. Obijt R. P. F. Joannes
Schceberus. Domus huius Professus ex Pfaffenheimb.
XVIIII. K. Februarii. 14.
Anniversarium honesti viri Joannis Wannot de Albaye-
ron ex Valle Luseronensi sub praefectura de lugares,
ac omnium Progenitorum suorum.
XVIII. K. 15.
XVII. K. lé.
XVI. K. 17.
XV. K. 18.
XIIII. K. 19.
Anniuersarium fratris Wilhelm! subdiaconi de Ruremonda
M. CCCCC. XIV professi huius domus.
Anniversarium Adm. Reverend! et AmpHssimi Domini
Etzelini Praelati, et Praepositi huius domus sexti.
Anniuersarium fraternitatis honorabilis domini Nicolai
Bosinger cappellani ecclesie coUegiate in Tannis qui
dedit nobis XX florenos pro anniuersario et in alijs
multis nobis benefecit.
Fratris Philippi layci familiaris anno IX".
XIII. K. 20. Fabiani et Sebastiani. Villi. 1.*
Vrsule Metzigerin de Morszwyler et maritorum ac filio-
rum suorum quae dedit nobis i florenum.
I. L., c'est-à-dire: lectiones.
- 183 -
XII. K. 21. Agnetis virginis. VIIII. 1.
Frater Magister Johannes Franckfordie presbiter professus
qui fecit multa obsequia hic scribendo etc. Obijt
Anno domini M. CCCC. XCIX.
XI. K. 22. Vincentii diaconi. VIIII. 1.
Hans Huseler ac suorum heredum.
X. K. 23.
R. D. Andreas Franciscus Willeman canonicus Professus
huius Domus ex Türckheim. anno 1729'.
VIIII. K. 24. Thimothei apostoli. III. 1.
VIII. K. 25. Conversio sancti Pauli. VIIII. 1.
Fratris lohannis de Augusta presbiteri professi anno
M. Vc. IX.
Obijt Johannes Hausman Treuerensis Custos ecclesie
ac prebendarius noster anno domini 1590.
Anniuersarium Nobilis viri domicelli Theobaldi Stör
senioris et eius vxoris legittime nobiHs dominae
Margarethe de Tachszfeldenn.
Eodem die Anniuersarium nobilis viri domicelli Theo-
baldi Stör junioris et filij prescripti senioris et vxoris
eius legittime nobilis dominae Anastasie de Habszperg.
ac omnium progenitorum et liberorum eorumdem\
VII. K. 26.
VI. K. 27. Johannis Crisostomi. III. 1.
Obijt in Domino R. D. Joannes Henricus Koler Cano-
nicus hujus Domûs p. t. Vicarius in Wetolszheim 1709.
Theodorici Banij macellatoris in Hadstatt a quo recepi-
mus XIII florenos anno 1518.
V. K. 28. Octava Agnetis. III. I.
Fratris Johannes Oldenseel presbiteri professi Anno 1538.
un. K. 29. Valerii episcopi.
Anniversarium Reverendi Domini Jacobi Dalen Canonici
presbyteri et professi huius domus. eodem anno xxvij.
1. Ce religieux dit sa première messe en 1704.
2. Anniversaire fondé en 1531. «Dieser Theobalt Stör hat Marbach 34 fl. be-
zahlet etiam für ihm und seiner fraw, wie auch seinen Eltern ein jahrzeit auf ewig
zu halten.» (Inventaire de l'abbé Herrgott, 1759, Wetosheim.)
III. K. 30.
IL K. u.
— 184 —
Fratris Hermanni de Colonia et parentum eius. Anno
Mo. Vc. XIXo.
Fratris Johannis de Zusato presbiteri hic professi qui obijt
anno M^ V^o septimo.
Anno Domini 1628 Mensis Januarii tricesimo primo
hic in Domino obdormiuit Reverendus P. F. Hiero-
nymus Betz Altkirchensis Presbyter ac Professus huius
Domus.
FEBRUARIUS.
Kalendis Februarii. i. Brigide virginis. III. 1.
Anniversarium Reverendissimi Domini Wilhelmi Abbatis
huius domus septimi.
Anniversarium Adm. Reverendi et AmpHssimi Domini
Ottonis septimi Praepositi et Praelati huius domus.
IIII. Non. 2. Purificatio sancte Marie. VIIII. 1.
III. Non. 3. Blasii episcopi. VIIII. 1.
Anno Domini 1631. Obijt Pr. Fr. Nicolaus Schlabardus
Presbyter et Professus in Clusa Eberhardj prope
Treuerim, qui in servitio huius domus pie obijt.
II. Non. 4.
Nonas 5. Agathe virginis. VIIII. 1.
VIII. Id. 6.
Johannis rasoris donati.
Anniuersarium Mathie Meiger de HerHsheim et vxoris
sue ac omnium progenitorum et benefactorum eorum
qui dederunt XX fl.
VII. Id. 7.
VI. Id. 8.
V. Id. 9.
Honesti Hansz Vsselman et Barbare vxoris eius qui dede-
runt nobis subsidium ad ornatum ecclesie.
Peter Bender resignatus.
Anno 1 6 1 1 obijt fr. Georgius Leo. Laicus familiaris.
professus.
Frater Henricus conucrsus de Lippia obijt anno XXII.
— 185 -
IUI. Id. 10. Scolastice virginis a. et or.'
Burcliardus presbyter. S.'
Frater Arbogastus Piscatoris presbyter professus 1535.
III. Id. II. Imenee virginis a. et or.
II. Id. 12.
FALCO abbas primus M. CC. XXII°.^
Anniversarium Reverendissimi Domini Falconis Conradi
Abbatis huius Domus primi Anno 1222.
Johannes acolytus hie.
Idibus. 13.
Heinricus episcopus Argentinensis M" CC» XXX" IUP.
XVI. K. Martii 14. Valentini martyris. III. 1.
XV. K. 15.
XIIII. K. lé. Juliane virginis et martyris a. et or.
Petri ortulani iamiUaris.
XIII. K. 17. Dedicatio hospitii ante portam.*
Wernherus de Bisconish. presbyter hie. — Qui multa
bona contulit nobis in ecclesiasticis ornamentis et
fratrum necessariis.^
Fratris Andrée donati laici.
Nota. — Quod quater in anno seruetur anniver-
sarium scilicet in quatuor angarijs domini Martini
Stör miHtis et domine Marthe de Masmunster vxoris
sue legittime et domicelU Joannis Jacobi fiHj eorum.
Vnum e quatuar solemne erit sicut fundatoris reliqua
tria simplicia, dedit centum talenta Basilien.
XII. K. 18.
Berhtoifus presbyter prepositus Baggenatensis.
Dominus Fredericus Morch Capelianus in Rubyaco qui
delegauit nobis X aureos pro anniuersario perpetuo
Obijt Anno domini M« CCCCo XCVIJ.
1. A. et or. , c'est-à-dire: Antiphoita et oratio.
2. Dans les inscriptions primitives, on trouve à la suite du nom du défunt quelques
indications au sujet de son lieu d'origine, de ses fonctions, de la date de sa mort,
etc. etc. Ces indications sont très sommaires ; beaucoup d'entre elles s'expliquent
et se comprennent facilement. Mais nous ignorons ce que l'écrivain entendait par
S., a. ou st. par exemple.
3. Cette inscription est rayée d'un simple trait de plume.
4. Les mots ante portam sont d'une écriture plus récente.
5. Ces mots se trouvent écrits dans la colonne réservée au calendrier.
— 18Ü -
R. D. Georgij Jacobi Schoch presbyteri Canonici pro-
fessi huius domus 173 1. Sub tumba 17' e latere arae
S. Annae.
XL K. 19.
Anniversarium Generosi et Praenobilis Domini Bur-
chardi Militis de Gebcrswiler, et Ministerialis
Ecclesiae Argentinensis Fundatoris huius domus
eximij. Anno loéo.
Anniversarium Praenobilis Dominae Judentae Contho-
ralis Domini Bure hardi Fundatoris nostri.
Anniversarium Praenobilis Dominae Margarethae fiHae
Fundatoris nostri.
Gerboto presbyter hic. Hilteradus canonicus hic.
Burchardus fundator domus huius — qui singulis annis
pronuntiabitur M" G" XX".-
Nobilis domicellus Marquardus Sconenberch fautor
noster qui dédit nobis XX aureos pro anniuersario.
in vigilia omnium sanctorum anno M. CCCC. XCII".
Nota. — Vxor fundatoris nostri dicta est Judenta
et fîlia eius Margaretha quae etiam plura dédit
monasterio. '
X. K. 20.
Wido presbyter hic. Waltherus presbyter S.
Fratris Roberti Schryner layci resignati Anno VIII".
VIIII. K. 21.
Anniuersarium Marci Herman et vxoris suae legitimae et
omnium progenitorum suorum.-
VIII. K. 22. Cathedra sancti Pétri. VIIII. 1.
Anniversarium nobilis, ac spectabilis Viri Pauh Preys
civis Colmaricnsis et Asistentis olim in celso Regi-
mine Ensesheimiano sub Austriacis, ac omnium pro
quibus ipse desiderauit.
VII. K. 23.
Conradus presbyter hic. Heinricus acolitus hic.
Frater Paulus presbyter professus anno XV^" XII".
Frater Johannes Swollis presbitcr professus anno 3. 3".
1. Cette note se trouve dans la colonne réservée au calendrier.
2. Ces derniers mots d'une autre écriture.
— 187 —
Franciscus Emmanuel Dieterich Käyscrsbergensis fidelis
famulus noster per 22 annos obijt Anno Domini 1709.
Conradi vinitoris laici familiaris anno XX.
VI. K. 24. Mathie apostoli. VIIII. 1.
Gisilbcrtus presbyter prior S.'
V. K. 25.
Frater Martinus Spengler presbyter professus huius domus.
eodeni die anniuersarium totius parentele sue, dederunt
duos florenos annuos.
Anniversarium Reverendissimi Domini Dietheri Abbatis
huius domus octavi.
IIII. K. 26.
m. K. 27.
II. K. 28.
Frater Hermannus Embricensis presbyter professus huius
domus obijt anno 1552.
Anniversarium Adm. Reverendi et Amplissimi Domini
Gregorij Praepositi et Praelati huius domus octavi.
Anniversarium Domini Henrici Acolyti.
MARTIUS.
Kalendis Martii. i.
Honesti Hans Wysz kornmesser in Columbaria et vxoris
eius legittime qui dederunt nobis medium florenum
annuatim.
Anniuersarium fraternitatis honorabihs domini Lamperti
de Lochem qui fuit caplanus in Eigeszheim de quo
plura emolumenta prouenerunt domui.'
VI. Non. 2.
Frater Henricus Elten quondam prior sextus huius domus
obijt anno 1522.
Anniuersarium cuiusdam Ciuis Columbariensis dicti Peter
von Bloetsen qui dédit ornamentum et alia vtensilia
multa.
1. En 115411 y eut un Gisilbertus, prieur à Schwarzthann, selon le manuscrit de
Gutta. La lettre S, signifierait-elle Schwartzenthann ?
2. Voir le 6 mars.
- 188 —
V. Non. 3.
Fratris Mathie Dalen prioris quarti huius domus qui
multum laborauit in renouacionem bonorum huius
domus Obijt anno M. V^" sexto.
Domini Johannis Dauid olym decani in Luttenbaco et
postea caplani maioris ecclesie in Basilea qui dédit
nobis centum florenos et seruabitur eius anniuersarium
quinquies in anno videlicet in quatuor angarijs et in
die depositionis sue ut infra.
Proxima feria quatuor temporum semper agetur anniuer-
sarium fraternitatis nobilis domini Conradi de Buze-
nagh parentum et amicorum suorum et pro quibus-
que ipse desiderat.*
Domini martini Stör militis et vxoris ac filij ut supra.
IIII. Non. 4.
III. Non. 5.
II. Non. 6.
Anniversarium Adm. Reverendi et ornatissimi Domini
Joannis Abt curati in Nidermorschweir.
Quadrante post tertiam matutinam Anno 1693 obijt
placidissime in Domino R. A. D. Simon Thurn
Mosellanus ex Witlich septuagenarius requisitis sacra-
mentis rite munitus.
Anniversarium Reverendi Domini Lamberti de Lochern
capellani in Egesheimb.*
Nonas. 7. Perpétue et Felicitatis.
Martinus Serer ciuis Columbariensis et Elizabeth Mitten-
dorffin vxoris eius legittime. Johannis Serrer et
Katherina Serrerin monialis zu Hinderhnden hberi
sui. et parentum eorumdem. Nam idem Martinus
fecit nobis gratis presbiterium in choro et multa
alia seruitia pia qui postea sciUcet anno M" V^" YUl'^
obijt hic cuius filius dédit nobis annuc VI florenos
et sunt redimibiles cum centum XX florenis in
Richenwiler.
1. Conrad de Busnang, évêque élu de Strasbourg, de concert avec Jean de Voeni-
gen, évêque de Bàle, introduisit à Marbach la réforme de Windisheim, comme il a
été dit ailleurs.
2. Voir le i" mars.
- 189 —
VIII. Id. 8.
VIL Id. 9.
Frater Hinricus Sasz prior in Basilea presbyter hie pro-
fessus et unus de primis liuc missis pro reformacione
obijt Anno M« V^« quinto.
VI. Id. IG.
Reuerendi ac deuoti singularis huius domus benefactoris
Domini Martini Traub curati Wintzhemensis, eiusdem
etiam parentum omniumque pro quibus orare desi-
derat. Contulit gratis citra 100 fl. uel ultra.
V. Id. II.
Guntrammus presbyter hie.
Anniversarium Adm. Reuerendi et Religiosissimi Domini
Conradi Arnheimb Prioris Praelati ad Sanctum Leo-
nardum Basileae Canonici professi huius domus. '
IUI. Id. 12. Gregorii pape. Villi. 1.
Maehfridus presbyter S. Christianus presbyter. S. Wern-
herus presbyter hie.
Fratris Johannis sutoris iaicij donati.
Anniversarium Adm. Rdi. et Eximij Dni. Reinoldi pres-
byteri et Praepositi in Iterwiler.*
III. Id. 13.
Sifridus presbyter hie. Hugo presbyter hie. Wernherus
presbyter hie.
Frater Fredericus de Basilea dyaeonus professus Obijt
Anno domini M^ CCCC» XCIXo adhuc juvenis.
Parentum fratris nostri Jasperi videlieet Johannis Men-
sert et Cornelie vxoris eins legittime neenon et filij
eorum dicti Hynrici Mensert de quorum bonis rece-
pimus eirea centum et XV florenos renenses ex
parte legittimi patrimonij ejusdem fratris nostri Jasperj.
Fratris Georgij Etlin Colmariensis Subdiaconi hie pro-
fessi Anno 1594.
Anniversarium Adm. Rdi. et Eximij Dni. Godefridi pres-
byteri et Praepositi in Iterweiler.
1. Voir le 21 mars.
2. A été témoin dans le jugement de 11 88. — Cf. p. 77.
II. Id. 14.
- 190 —
Idibus, 15.
Rudegerus presbyter hic.
Frater Jacobus Badenheim presbiteri hic professi qui
obijt anno 1562.
XVII. K. ApriHs 16.
Gotefridus presbyter prepositus Itenwiler. Sifridus pres-
byter hic.
Anniversarium Reverendissimi Dni. Nicolai Surgandt
Abbatis huius domus vltimi Anno 1474.^
XVI. K. 17. Gertrudis virginis.
Anniversarium Adm. Rdi. et Amplissimi Dni. Bernardi
Praepositi et Praelati huius domus noni.
Fratris Mathie donati.
XV. K. 18.
Anniversarium Claudij Teütsch, et Mariae EHsabethae
Schülerin civ: Molshemiensium ac Parentum R. D.
Confratris nostri Joannis Josephj Teütsch. Marbaci.
Cujus Pater 1675. die 5. hujus, Mater vero 1696
18. Octobris in Domino obijt.
Antonij Tennien Rembolt gerber et vxoris eius et pro
quibus desiderauerit a quo recepimus XX florenos
aureos. Et pronuntiabitur quarta post letare.-
Henricus presbyter hic. Gotefridus diaconus hic.
Fridericus presbyter hic.
Ludowici de Truttershen procuratoris nostri in curia
nostra Argentine et Brigide vxoris sue qui dédit
XXX florenos.
XII. K. 21. Benedicti abbatis. VIIII. 1.
Otto presbyter hic. frater Conradus Arnhein prior in
Basilea professus huius domus Anno M^ CCCC XCIII".^
XIIII. K. 19.
XIII. K. 20.
XI. K. 22.
Albero diaconus hic.
1. Voir le 25 mars.
2. L'acte de fondation est de 1460, sabbato post festum purificationis. (Index litt.,
1497. f- 27-)
3. Effacé jusqu'au mot huius exclusivement. Voir le 1 1 mars.
— 191 —
Fratris Andrée laici familiaris 1536.
Decimo Kalendas Aprilis, in coena Domini, Anno 1690.
post trium dierum infirmitarem, circa sextam vesper-
tinam obijt R. D. Hieronymus Becker procurator et
professus huius domus C. A. R. I. P. Amen.
X. K. 23.
Eggebertus presbyter hic.
Obijt Dominus Nicglaus Surgant ultimus abbas huius
monasterij anno M. CCCC. LXXIIII. '
Nicolaus presbyter.
Obijt venerabilis Pater Leonardus Crützennacher prior
nonus huius Monasterij. Anno 1579.*
VIIII. K. 24.
VIII. K. 25. Annunciatio domini. VIIII. I.
Heinricus episcopus Argentinensis.^ Otto subdiaconus hic.
Anniuersarium honesti Caspari Gilg quondam ciuis
Columbariensis et vxoris eius Katherine ac progeni-
torum eiusdem. seruabitur ante vel post festum
secundum congruitatem festi aut temporis.
VII. K. 26.
VI. K. 27.
Frater Georgius sartor conuersus professus Anno domini
Mo Vco 20.
Rodolf. S.
Obiit pie in christo R. P. F. Jacobus Zumbach Schar-
meniensis in Monasterio Rauernsberghem. ibidem
laboransproHaereticorum conuersione.* Domus Huius
Professus, et quondam Supprior. 1631.
Hansz Müller et Katherine vxoris sue legittime ac
omnium progenitorum suorum a quibus recepimus
XXX florenos in auro pro anniuersario perpetuo.'
1. Effacé. Voir le 16 mars.
2. Effacé et à peine lisible. Voir le 14 juin. La date de 1579 est erronée.
3. Henri I", l'un des bienfaiteurs de Marbach. — Cf. p. 76.
4. «... in ducatu Simmerensi et pie sub his curis defunctus est in Ravensgirsburg.»
(Nécrologe du ch. Voss.)
5. L'acte de fondation est de 141 4, quinta feria ante festum S. Benedicti. «pro anni-
versario peragendo cum vigiliis et missis solitis nobis.» (Index litterarum de 1497, f. 15.)
V. K. 28.
m. K. 29.
m. K. -,o.
II. K.
— 192 —
Cono presbyter hic.
Anniversarium Dni. Conradi Acolythi.
Anniversarium Dni. Rudolphi.
Berhtoldus presbyter hic. Conradus acolytus hic.
Reinboldus canonicus hic.
Wignandus prepositus S. Arbogasti. Trutwinus presbyter
hic.
Folcmarus presbyter hic.
Fratris Teobaldi de Thannis supprioris huius domus.
Obijt anno 1538.
APRILIS.
Kalendis Aprilis. i.
Burchardus presbyter prior st.
Anniversarium Reverendissimi Dni. Godefridi Abbatis
huius domus noni.
Anniversaria fraternitatis
Honorabihum ac deuotarum personarum
HonorabiHs Domini Joannis SpideHj vicarij Hattstatt-
ensis.
Honorabilis Domini Andrée Heinrici vicarij HerHs-
hemensis.
Laurentij Heinrici et coniugis eius Barbarae Hueberin
Herlishemensium.
Matthiae Gsell et uxoris eius Catharinae Wägbächerin
ciuium Egishemensium.
Marci Gsell et vxoris eius Vrsulae Ränckhin coniu-
gum ciuiumque Egishemensium.
Melchionis Körtz et coniugis eius Rosinae Rielrerin
ciuium coniugumque Moltzhemensium.
Sebastiani Räntz Sauldorffensis. Hic aeconymi.
Joannis Wächter ciuis Ammcrsch[w]yrensis inclusus.
Hi singuli tabulas affabre pictas, de Passionc Domini^ ac
circuitu nostro applicatas, suis sumptibus fieri cura-
uerunt.*
I. Ces peintures, «Picturae de passionc Domini majores, quae pendere solebant
in ambitu interiori Marpacensi», furent déposces cliez les pères aiigustins du Vieux-
Brisach pendant la guerre des Sucdois.
im. Non. 2.
m. Non. 3.
— 193 —
Honorabilis Dni. Theobaldi seratoris plebani in Hab-
chisen a quo prouenerunt Domui nostre emolumenta
plurima.
Adelbero prior hic primus.'
Obijt frater Laurentius de Glatbach presbyter professus
et procurator huius domus anno 1534.
Anno 1596 Venerabilis Dni. Simonis Kleindienst de
Sancta Cruce, prioris decimi qui in collapso huius
Monasterij templo restaurando plurimum laborauit.
II. Non. 4. Ambrosii episcopi. VIIII. 1.
Folmarus subdiaconus hic.
Nonas 5.
Fridericus presbyter prior Marpacensis. S.
VIII. Id. 6.
Hartpertus diaconus. S.
Obijt frater noster Harmannus Oetmerszhensis professus
huius domus quondam prior nobiscum LXXXIIII.
Obijt frater Heinricus Firsten dyaconus M. 520.
VII. Id. 7.
Albertus diaconus hic.
Anno domini 1629 obiit Casparus Mörck ex Sueuia qui
ex diuturno laboriosoque salarie domui nostrae Mar-
pacensi 50 florenos delegauit.
Fridericus presbyter cantor hic.
Waltherus presbyter hic.
Reuerendus Dominus Carolus Offermans Sacerdos obijt
in Belgio Anno 1703.
Marquardus prepositus hic quartus M. G. L. VIIII.
Johannes acolitus. a.
Henricus acoHtus hic.
I. En II 54 il y eut un Adelbero prieur à Marbach, selon le manuscrit de Gutta.
Cette charge aurait-elle été créée vers cette époque?
B. XX. — (M.) 13
VI. Id. 8.
V. Id. 9.
IIII. Id. 10.
m. Id. II.
— 194 —
II. Id. 12.
Wernherus acolitus hie.
Idibus. 13.
Obijt honorabilis frater lienricus Hoerter de Paderborn
quondam prior in ytewiler hie autem supprior et
senior post reformacionem. Anno domini Millesimo
CCCC" XCVIIIo in parasceue domini. vixitque vltra
LX annos in ordine laudabiliter.
XVIII. K. Mali 14. Tyburcii. Valeriani et Maximi. III. 1.
Arnoldus prepositus hie secundus M. C. XLIIII.
Obijt frater Johannes de Hammone presbyter professus
noster.
Wernherus presbyter. S.
XVII. K. 15.
XVI. K. 16.
XV. K. 17.
XIIII. K. 18.
Reinherus acoHtus hie.
Anniversarium Reverendissimi Domini Joannis Abbatis
deeimi huius domus.
Frater Jaeobus antiquus laieus donatus M. 520.
Anniuersarium fraternitatis parentum fratris nostri Con-
radi presbyteri donati professi seiHeet Jeekel Lisenson
et vxoris eius Katherine ac filij corumdem Johannis
Lisenson de euius vero ae legitimo patrimonio reee-
pimus cirea dueentos florenos. '
Hugo de Onaugia presbyter hie Magister.
Anniversarium honesti viri Jaeobi Linsenson; vxoris suae
Catharinae, et Joannis Linsenson filij eorumdem.
XIIL K. 19.
XII. K. 20.
Berhtolfus presbyter hie.
Frater Theoderieus de Weert layeus donatus Anno M° V^"
quinto.
XI. K. 21.
Obijt frater Johannes de Nouamagio presbyter professus
anno 34".
I. Rayé, comme faisant sans doute double emploi avec l'inscription du 18 avril.
— 195 -
X. K. 22.
Hartungus presbyter. a.
Anniversarium Honestae Viduae Annae Mariae Duri-
vallin Domesticae 1720. 22. Aprilis.
VIIII. K. 23. Georgii martyris. VIIII. 1.
Ruihardus presbyter hic.
VIII. K. 24.
Folmarus presbyter.
VII. K. 25. Marci ewangeliste. VIIII. 1.
Folmarus canonicus hic.
VI. K. 26.
Fratris Martini laici donati.
V. K. 27.
IIII. K. 28. Vitalis martyris. III. 1.
Frater Hinricus Steclt presbiter professus vnus de antiquis.
Anno domini M« CCCCo XC«.
Fratris Stepphani laici et resignati.
m. K. 29.
Anniversarium Perillustris Dni. Conradi de Butzenach
electi episcopi Argentinensis parentum et amicorum
eius, et pro quibus desideravit.
II. K. 30.
Fratris Wilhelmi conuersi nouicij.
MAIUS.
Kalendis Maij. i. Philippi et Jacobi. VIIII. 1.
Reuerendus Dnus. Bartholomaeus Sieger anno 1705
Sacerdos in Domino obdormiuit prima Maij.
Anno Domini 1609 obijt honorabilis vir Martinus Dill-
gast ciuis Friburgensis qui pro nigris dalmaticis faci-
endis dédit 50 florenos.
VI. Non. 2.
Anniversarium Reverendissimi Dni. Hermanni Abbatis
sexti huius domus.
Fratris lacobi sutoris anno V^o VIII».
V. Non. 3. Inuentio sancte crucis. VIIII. 1.
Honorabilis magistri lacobi Fedderer de Friburga sacre
IUI. Non. 4.
m. Non. 5.
- 190 —
Theologie bacchalarij formati Obijt Anno domini
M*' CCCCC primo in Zwartzendan specialis amicus
Marpachcensium.
Fratris nostri Nicolai laici hic professi, qui obijt anno
Domini millesimo quingentesimo nonagesimo.
Domini Bernhardini Knelling de than et parentum eius
et omnium progenitorum et benefactorum eius.
Domini Conradi Kcmpff canonici in Luttenbach qui dédit
annuatim vnum florenum sicut habetur in littera de
columbaria.
Domini Johannis Ernst de Luterborn presbyteri in Her-
leshem et Elizabeth ancille sue et parentele et filiorum
ancille Ab hijs accepimus XIIc'" florenos qui venerunt
ad restauracionem, tecti ecclesie nostre.
II. Non. 6. Johannis ante portam latinam. VIIII. 1.
Adilhoch presbyter hic.
Obijt Hinricus Meister frater noster laycus familiaris.
Nonas. 7.
VIII. Id. 8.
VII. Id.
Richardus prepositus Vndisdorf.
Frater Conradus conuersus obijt anno 1 531.
Johannes canonicus hic. Berhtoldus acolytus hic.
Anniversarium Bertholdi acolyti.
Gerungus presbyter Triefinstein. Fridericus canonicus hic.
Anniversarium Praenobilis Dni. Martini Stör et suorum.*
VI. Id. 10. Gordiani et Epiraachii. III. 1.
Conradus canonicus hic.
Anniversarium Ehsabethae de Herlisheimb parentum et
liberorum eius.'
I. En 1505, M. Stör acquit 12 schätz de vignes, sises à Gueberschwir et grevées
d'une rente de 3 mesures de vin rouge au profit de Marbach. Il légua ces vignes à
r.\bbaye pour la fondation de cet anniversaire. «Nota. A tcrgo litterae est notatum
quod nobilis Dominus .Stör istos 12 schados legavcrit Marbacensibus pro anniversario
celebrando.« (Inventaire de l'abbé Herkgott, 1737.J
— 197 —
V. Id. ri. Gangolfi martyris. III. 1.
Domicelli Andrée Hùngersteyn et suorum.
Henricus presbyter hie ad succ. XII marcas.
Obijt frater Henricus Arnhemensis Supprior et concano-
nicus noster Anno 1576.
Obijt frater Martinus laycus familiaris anno 1532.
IUI. Id. 12. Nerei et Achillei. III. 1.
Fridericus presbyter hie.
f Obijt in domino R. D. Albertus Glattbach canonicus
huius Domûs, p. t. Sacellanus Egishemij MDCCIX
sub tumba.
III. Id. 13. Seruacii episcopi. Villi. 1.
Hugo presbyter. S.
II. Id. 14.
Idibus. 15.
Obijt frater noster Johannes Oetmerszheymensis presbyter
professus M» CCCCo LXXXVI".
XVII. K. Junij 16.
Albero presbyter ad succ, Rodolfus presbyter prior st.
Obijt frater noster Conradus Dichter presbyter professus
anno 1561.
XVI. K. 17.
XV. K. 18.
XIIII. K. 19. Potenciane virginis.
Wernherus diaconus hie. Gebo acolytus hie.
Domini lohannis Dauid olym decani in Luttenbach bene-
factoris nostri.
Proxima feria quatuor temporum semper agetur anniuer-
sarium nobiUs conradi de Buzenagh. parentum et
amicorum suorum et pro quibuscumque ipse deside-
rauerit.
I. «A". 1660 ist ein Kaufbrief über ein quart an weinzehnten zu herrlisheim für
Marbach, erkauft von Elisabetha von Rishach, geborene von breitenlandenberg, und
ihrem H. söhn hans Rudolph von Rishach, herrn zu Imendingen. Der kaufschilling
wäre 675 Pfund, das Pfund ad 12 batz. Von diser summa hat gedachte Frau Elisabeth
dem Gotteshaus Marbach 5 5 5 Pfund als ein fundation zu einer jahrtzeit überlassen.
Notât a tergo litterae H. Kroppenberg, dass Er der adelichen fundatrici klar ange-
deutet, dass dises Anniversarium concurrenter mit andern anniversariis einmahl im
jähr gelesen wird.» (Inventaire de l'abbé Herrgott, 1759.)
— 198 —
Anniuersarium domiccUi Anthonij de Hatz^tat et omnium
progenitorum suorum qui multum laborauit pro refor-
macione.
_ XIII. K. -20.
Lupoldus presbyter hie. Billungus acolytus hie.
XII. K. 21.
Anniversarium honesti viri Jeremiae Linsenmeyer civis
Brisacensis et suorum.*
XI. K. 22.
Berhtoldus presbyter hie.
Anniversarium Rdi. Dni. Georgij Gauchenawer Vicarij
quondam in HerHsheimb.
Anniversarium Dni. Joannis Kienlein Archigrammatei in
Thüringheimb et vxoris suae Annae Mariae Huetin.
X. K. 23.
Villi. K. 24.
iManegoldus presbyter magister noster hie. Harmvdus
subdiaconus hie.
Obijt frater noster Hinricus de Susato presbyter pro-
fessus anno M. CCCCo LXXXVI. qui scripsit duo
gradaUa pro choro et aha plura.
VIII. K. 25. Urbani pape et martyris. Villi. 1. — Gregorius
papa VI^^
Cvnradvs presbyter abbas Celle sancte Marie.
VII. K. 26.
VI. K. 27.
Dvto prepositus hie tercius M. C. L. — et praelatus huius
domus tertius. ^
Fratris Nycolai Saltzman presbyter professus. Anno
domini M" CCCCC" primo.
Anniversarium Reverendissimi Dni. Nicolai Abbatis
huius domus decimi et tertij.
1. Anniversaire fondé en 165 1, en remboursement de 50 florins qui restaient dus
sur les 300 florins empruntés en 1623 par le prieur M. Storcklin au sieur Jérémie Lin-
senmeyer, chef de tribus de Brisach.
2. Ces mots d'une écriture plus récente.
— 199 —
V. K. 28.
Anniversarium Praenobilis ac generosi Dni. Rizacher de
Milheim in Svevia, ac omnium pro quibus deside-
ravit.
IUI. K. 29. Maximini episcopi a et or.
m. K. 30.
Fridericus abbatis et Praelati huius domus secundi
M. ce. XL. VIII. '
Anniversarium strenui Dni. Hübschman ac omnium
progenitorum.
II. K. 31. Petronelle virginis a. et or.
Anniversarium R. D. Francisci Joacliimi Boîtier Yprensis
canonicus regularis hujus Domus, qui post 9 dierum
infirmitatem febri correptus, in Domino obijt, aeta-
tis 33, die 30 Mai] 1712 c. a. r. i. p.
JUNIUS.*
Kalendis Junii i.
Anniversarium Reverendissimi Dni. Eberhardi Abbatis
huius domus vndecimi.
IUI. Non. 2. Marcellini et Pétri. III. L
Obijt frater noster Johannes de Harn conuersus professus.
Anniuersarium domini martini Stör militis et domine
Marthe de Maszmunster vxoris sue legitime et
domiceUi Johannis Jacobi Stör filij etc. seruabitur
quater in anno vt supra in principio quadragesime
signatum est.
m. Non. 3.
Bruno presbyter mortuus apud iherusalem.
Anniuersarium honesti Mathie Vorer et Katherine legit-
time vxoris sue et omnium progenitorum suorum
qui dédit vigenti florenos.
I. L's du mot abbas a été transformé en un t; et ce qui suit est d'une écriture plus
récente.
2. Voir la note i, page 166.
— 200 —
IL Non. 4.
Nonas. 5. Bonifacii et sociorum eius. III. 1.
Henricus prepositus s. Leonardi Basilee. Nibelungus
prcsbyter. S.
Hermannus abbas Celle sancte Marie.
VIII. Id. 6.
Dictericus presbyter prior hic M" CC" XXXI".
Anno 1698 Obijt Adm. Reverendus D. Godefridus
Müller Parochus in Exen et senior huius domus.
VIL Id. 7.
VI. Id. 8.
Wcrnherus presbyter scriptorbibliothcce nostre Reinungin.
V. Id. 9. Primi et Feliciani. III. 1.
IIII. Id. 10.
III. Id. II. Barnabe apostoli. VIIII. 1.
IL Id. 12.
Conrat Weysz et vxoris suc ac omnium suorum de
quibus recepimus X. florenos in auro.
Idibus 13. Basilidis. Cirini. III. h
Wernherus Windemacher laycus resignatus. Anno domini
M" CCCCo XCVIIIo.
XVIII. K. Julij 14.
Honesti Lodowici olim hospes czum schlössel in Colum-
baria et Katherine vxoris sue qui dederunt nobis
XXcim florenos.
Anno Domini M" CCCCO primo.
Anno domini 1579 Obijt venerabilis pater Leonardus
Crützennacher nonus prior post reformationem huius
domus.*
XVII. K. 15. Viti, Modesti et Crescentiae. III. 1.
XVI. K. 16.
XV. K. 17. Antidii episcopi. III. 1.
XIIII. K. 18. Marci et Marcelliani. IIL l
XIII. K. 19. Geruasii et Prothasii. III. L
I. Voir le 25 mars. La date de 1579 ^^^ erronée. Cfr. p. 103.
— 201 —
XII. K. 20.
Praenobilis ac Generosus Dominus Philippus Ludovicus
S. B. de Kageneck colonellus Imperialis etc. et anni-
versarium ejus Praenobilis Dominae conjugis Mariae
Annae 1720 Friburg. Brisg.
XI. K. 21. Albani martyris. VIIII. 1.
X. K. 22. Memoria reliquiarum. VIIII. 1.
VIIII. K. 23. Vigilia.
Egelolfus presbyter hic duos mansos.
Anniuersarium honestae matronae Apoloniae Seylerin
ex Schlierigen. Obijt Anno 1603. Q^ae nobis pro
ornamentis faciendis dédit 24 Florenos. Cujus anima
quiescat. Amen.
VIII. K. 24. Nativitas s. Johannis bap. VIIII. 1.
Bertholdus presbyter prior Baag.
VIL K. 25.
VI. K. 2é. Johannis et Pauli. VIIII. I.
V. K. 27.
Daniel presbiter hic,
Frater Conradus faber donatus laycus. Anno M^ V^o
quinte.
IIII. K. 28. Yrenei et sociorum eius. VIIII. 1. vigilia.
Frater Johannes Horst subdyaconus professus. Anno M^
V^o quinto.
m. K. 29. Pétri et Pauli. VIIII. 1.
Obijt in Domino R. D. Joannes Henricus Stumpff
professus hujus domus sacellanus in Egisheim Anno
Domini 1696. Die 30 Junij.
Anniversarium Josephi Studer famuli fidelissimi huius
canoniae.
II. K. 30. Commemoratio sancti Pavli. Marcialis episcopi. VIIII. 1.
JULIUS.
Kalendis Julii. i. Octava S. Johannis bap. VIIII. 1.
Fratris Hermanni Colonie et parentum eius qui diuersa
donauerunt filio et domui.
- 202 —
Anniucrsarium Fratris Francissi Laici familiaris huius
domus. Anno 1558.
Tengeii Rembolt vnd syner husfrawenn Elizabeth
Berlerin et Michahele filio eius.
VI. Non. 2. Processi et Martiniani. III. 1. — Visitatio B. Marias
virginis. '
Anniversarium Venerabilis domini Georgij Griieber
quondam prions in Rebdorff. Obijt anno 1586.^
Anniucrsarium honestae Matrone ac viduc Margarete
Deckclmennin et maritorum ac lïliorum suorum
quae diu seruiuit nobis, deditque pro Anniuersario
23 florenos Anno 1592.
V. Non. 3.
Fridericus presbyter hic.
Anniversarium Reverendissimi Domini Conradi Abbatis
huius domus decimi quarti.
IIII. Non. 4. Vdalrici episcopi. VIIII. 1.
Walto subdiaconus hic.
Anniversarium Adm. Reverendi et AmpHssimi Dni
Gerungi Praelati et Praepositi huius domus secundi.'
m. Non. 5.
Hermannus presbyter hic.
II. Non. 6. Octava apostolorura. VIIII. 1.
Obijt frater Wolfgangus Leimberer Marckdorffensis
Professus huius domus. Anno Domini Millésime
Sexcentesimo tertio.
Anniversarium Reverendi ac Religiosissimi Domini
Arnoldi de Holt Prioris Praelati in Bodicken refor-
matons huius domus ex parte Capituli Wyndes-
heimensis.*
Nonas 7.
VIII. Id. 8. Kyliani et sociorum eius. III. 1.
Otto diaconus hic.
1. D'une écriture plus récente.
2. "... liic dc-functi et in Capitulari domo sepulti.» (Nécrologe de cli. Voss.)
5. Voir le 24 août.
4. Voir le 26 août.
VI]
[. Id
• 9-
VI.
Id.
10.
V.
Id.
II.
IUI.
Id.
12.
III.
Id.
13-
II.
Id.
14.
— 203 —
Procopii martyris. III. 1.
Septem fratrum. III. 1.
Lutoldus prcsbyter ad succ.
Waltherus presbytcr hie.
Fratris Frcderici Kempis primi prioris huius monastcrij
post reformacionem. Obijt in partibus inferioribus.
Henricus presbyter hie.
Bvbo presbyter hie.
Idibus 15. Margarete virginis. Villi, I.
Obijt frater Conradus de Roetwiler presbiter professus
Anno domini 1 5 3 1 .
Anniuersarium fraternitatis honorabilis domini Nieolai
Habermenger Canoniei ae scolastiei ecelesie Col-
legiate Columbariensis speeiaHs benefaetoris nostri
Qui ultra benefieia nobis prius per eumdem exhibita
ut in alijs locis patet scilicet ubi exprimitur donaeio
viginti florenorum cum anniuersario sui et suorum
circa festum Bartholomei Jam denuo donauit nobis
sexaginta florenos propter deum et seruabitur secun-
dario eius anniuersarium et suorum omnium circa
festum sancte Margarete virginis et martiris.
XVII. K. Augusti 16.
Anniversarium Adm. Reverendi et Amplissimi Domini
Burchardi Praepositi et Praelati huius domus duodecimi.
XVI. K. 17. Alexis confessoris a. et or.
Hesso presbyter senior hie.
XV. K. 18.
XIIII. K. 19.
Anno 1586. Obijt venerabilis pater Adolphus Wiefelk-
ouensis hie a Marcello Lentio generafi priore, una cum
venerabiH patre V/ernhero Titiano uisitator huc des-
tinatus postea electus in priorem huius domus unico
saltem anno hie praefuit. Fuit autem professus domus
nostre Nouesianae modo destructae prior duodecimus.
- 204 —
XIII. K. 20.
XII. K. 21. Arbogasti episcopi. VIIII. 1.
XL K. 22. Marie magdalene. VIIII. 1.
Rodolfus prepositus hic.
X. K. 23. Apollinaris raartyris. III. 1.
Rûdegerus presbyter hic prior Steinb.
Domini Judoci Schedelen qui fuit vnus de antiquis.
MIII. K. 24. Christine virginis. Vigilia.
Pctri Zigcler de Ammerszviler et Anne vxoris eius qui
dederunt nobis decem florenos.
VIII. K. 25. Jacobi aspostoli. VIIII. 1.
Burchardus presbyter. S.
Vrbanus sartor laicus donatus.
VIL K. 26.
VL K. 27.
Wolfhelmus canonicus hic.
V. K. 28. Pantaleonis martyris. VIIII. 1.
IUI. K. 29. Felicis pape et martyris. VIIII. 1.
Obijt frater Wilhelmus Stralin presbiter professus anno
Domini 153 1. Supprior domus et procurator.
III. K. 30. Abdon et Sennen martyrum. III. L
Marquardus subdiaconus hic.
IL K. 31.
AUGUSTUS.
Kalendis Augusti. i. Ad uincula sancti Pétri. VIIII. L
III. Non. 2. Stephani pape et martyris. VIIII. 1.
III. Non. 3. Inuentio S. Stephani. VIIII. 1.
Wernhcrus presbyter hic.
Magistri Martini lapicide ciuis Rubiaccnsis et vxoris sue
legittimc ac omnium progenitorum suorum qui dona-
uerunt domui nostre XX florenos et alia plura pro
anniuersario perpetuo. Anno domini M. CCCC» XCVI.
IL Non. 4.
Wernherus diaconus hic.
Anniuersarium honesti virj Balthasarj Stürcl<.Hn Ciuis in
Wûnheini et omnium Progenitorum Suorum pro
— 205 —
quibus ipse desiderauerit. Obijt Anno 1614. Qui
nobis dédit 80 florenos in restaurationem rempli.
Cuius anima Deo viuat.
Nonas. 5. Oswaldi régis. III. 1.
VIII. Id. 6. Sixti felicissimi et agapiti. VIIII. 1.
Hugo subdiaconus. S.-Obijt venerabilis pater Johannes
de Heist professus in insula circa Confluenciam tercius
prior huius domus post reformacioncm anno domini etc.
M. CCCC. LXXXVIir>.
VIL Id. 7. Afre martyris. VIIII. 1.
Hartmannus presbyter hic.
Anniversarium Reverendissimi et Amplissimi Domini
Augustini Beywandt Praelati huius Domûs 20"^'
qui speciahs majoris Ecclesiae nostre Restaurator
extitit, et generoso animo placidissime in Domino
obijt 67 annorum. Regiminis 30. Anno M. DCCXI.
(C. A. R. I. P.)
VI. Id. 8. Ciriaci martyris et sociorum ejus. VIIII. 1.
Bvrchardus presbyter S. Emicho presbyter hic.
Georgius portarius et Anna vxor eius de quibus rece-
pimus XX florenos aureos.
Anno 1675 Die 8 Augusti pie in Domino obijt R.
P. Joannes Hieronymus Schick Professus huius Domus
et pro tempore Vicarius in Egeszheim. Requiescat
in pace*.
V. Id. 9. Romani martyris a. et or.
Anno domini M. CGC. LXVI. Johannes abbas XII"' hic.
IUI. Id. 10. Laurencii martyris. VIIII. 1.
Burchardus presbyter hic.
Obijt frater Benedictus custos anno domini 15 15".
Johannes Breytensteyn et Barbara vxor eius filiaque
Ehzabeth. dederunt nobis curiam in Colmar^
1. Cette inscription est placée au 3 août dans le manuscrit.
2. Prévôt de Goldbach et sous-prieur à Marbach en 1509.
3. «A". 1477, hanss Breitenstein übergibt sein hauss sambt allem begrif an Marbach,
gelegen in der St. Niclaus gass, stossendt mit der schür an die ahe statt rinckmauer, mit
den Stallungen zum theil an den weinleuthenhofif, undt zum Theil an hanssen seeligen
— 206 —
Dominus Jacobus Brun plebanus in Herlishen contulit
pro anniuersario suos libros. Johannes Carpentator
laycus familiaris.
III. Id. II. Tyburcii martyris. III. 1.
Arnoldus prcsbyter prepositus sancti Arbogasti. *Wimarus
canonicus hie.
IL Id. 12.
Fratris Petrj donati layci. Anno domini M. CCCC. LXXI.
Idibus 13, Ypoliti martyris et sociorum eius. Villi. 1.
Hesse presbyter decanus Argentinensis. Henricus pres-
byter hie.
Fratris Johannis Fyck alio nomine Priesterhansz, de
Waldkilchen laici donati. Anno domini 1542.
X Villi. K. Septembris 14. Eusebii confessoris vigilia.
Anniversarium Adm. Reverendi D. P. Joannis Baptistae
Baveray canonici regularis oUm subprioris et senior
d'] aetatis. Obijt 171 3'.
XVIII. K. 15. Assumptio sancte Marie. Villi. 1.
Fratris Theoderici de WesaUa sacerdotis qui et primus
post huius Monasterij reformacionem ex fratribus
soluit mortis debitum in flore adhuc sue iuuentutis.
Anno M" CCCC» LXXI».
XVII. K. r6. Theodori episcopi. VIIIL 1.
Hugo prcsbyter hie.
Anno domini M» CC» LX» VII» Cvno abbas.
XVI. K. 17. Octava sancti Laurenti a et or. et prior missa.
Conradus subdiaconus hie.
XV. K. 18. Agapiti martyris a et or. et prior missa.
Emieho canonicus.
hof zum Palmen, mehr mit dem garten undt hinterem hauss auf Roggenbachsgäss-
lein.i) Cette maison, qui fit partie depuis lors du Marbachorhof, quoique grevée de
quelques petites rentes foncières, fut achetée aux conditions suivantes : «für disen hof
verspricht Marbach dem hanss breitenstein lebcnlanglicli jahrs auf S. Laurentii
15 rheinische gülden, undt nach seinem Todt solche 15 gülden auch seiner Tochter
lebenlänglich, item soll jährlich für ihm undt den seinigen nach unserer artli ein jahr-
zeit gehalten werden. .•) (Inventaire de l'abbé Herrgott, 1738.)
I. Vicarii in Herlisheim. (Nécrologe du eh. Voss.)
- 207 —
Anno Domini 1635, 18. Aug. obiit Colmarie R. P.
Balthasarus Ziegler Friburgensis Brisg. Sacerdos et
professus huius domus. Jacet sepultus Colmariae in
Monte Oliueti.
XIIII. K. 19.
Frater Augustinus de Brisaco presbyter professus huius
domus Anno XCIJ".
XIII. K. 20.
Wernherus canonicus hie — qui dedit nobis vineam cum
curte GebeUswiller et VI mansos Rubiaci et castel-
lum Sahsinheim cum appendiciis suis'.
Conradus subdiaconus hie.
XII. K. 21.
Henricus presbyter S. grecus.
XI. K. 22. Octava sancte Marie Villi. 1. — Thimothei et Sim-
phoriani.
Otto presbyter hie scriptor. M'J C" XXXII.
Anniuersarium Seuerini Bücher et Dorotheae uxoris eius
legitimae qui suis sumptibus fenestram a sinistro
cornu altaris summi facere curaverunt. Anno 99"".
X. K. 23. Vigilia.
Obricus presbyter hie. Karolus subdiaconus S.
Fratris Wimanni de Dalem laicus (sie) resignati.
Villi. K. 24. Bartholomei apostoli. Villi. I.
Gervngus prepositus hie primus M^ C" XXX"^
VIII. K. 25.
VII. K. 26.
Anniuersarium fraternitatis Domini Nicolai Habermenger
Scolastici ecclesie CoUegiate Columbariensis bene-
factoris nostri Qui contulit nobis circa viginti florenos
renenses et peragetur proxima die feriaii post festum
sancti Bartholomej apostoU.
Berhtoldus presbyter hie.
Venerabilis patris Arnoldi de Holt prioris in Bodeken
reformatons huius domus qui obijt M" CCCC LXIIII" '.
I. Ces mots sont écrits dans la colonne réservée au calendrier.
2.' Voir le 4 juillet.
3. Voir le 6 juillet.
— 208 —
Burchardus sartor et vxor eius contulerunt emolumenta
viiius prati valentis viginti florenos semel.
VI. K. 27. Dedicatio capelle sancti Augustini'.
Odalricus episcopus Constanciensis. Otto presbyter hic.
Honesti Cûnrat MûUer et Anne vxoris sue legittime
ac pro quibus desideratum est, inde prouenerunt
domui nostre XX 8".
V. K. 28. AUGUSTINI episcopi. VIIII. 1. Hermetis martyris a. et
or. et prior missa.
Honorabilis domini Conradi Lysenson de Dreckzchusen
donati sacerdotis hic professi qui obijt anno
M. CCCCC« III".
Anniuersarium magistri Pétri de Aquisgrani Canonici in
Thannis qui dédit nobis propter deum circa X Hbras
obulorum. Et in aHjs eciam benefecit nobis.
IUI. K. 29. Decollatio sancti Johannis bap. VIIII. 1. Sabine martyris.
III. K. 30. Felicis et Adaucti, III. 1.
Otto presbyter iiic.
II. K. 31.
Wipertus presbyter hic.
Anniuersarium Nobilis FamiHae de Metzger ex SchUengen
et eorum pro quibus desiderarunt.
SEPTEMBER.
Kalendis Septembris. i. Egidii confessoris a. et or. Verene virginis.
HonorabiUs dominus lohannes Schad de Meyrszbach qui
delegauit nobis LXXX florenos. Obijt anno domini
M° d'^ Eodem tempore transposite sunt campane
nostre de vna turri ad aham cum magnis expensis.
Carpentarij laborauerunt ad dccem ebdomadas et fuit
prccium eorum L et vnus florenus precium uero
fratrum predicti domini qui compleuerunt opus edi-
ficij fuit XX^' et sex floreni in auro demptis cibarijs
et lignis quorum precium non est taxatum nec
ferrum quidem. Oretur pro eo.
I. La chapelle de saint Augustin, selon la tradition, avait été élevée sur le lieu
même où Burchard eut la vision qui le détermina à fonder Marbach. - - Cfr. p. 473 — 501.
— 209 -
IUI. Non. 2. Antonini martyris a. et or.
Rudolfus acolitus.
III. Non. 3. Dedicatio capellarum sancti Johannis bap. et sancti
Laurentii. Villi. 1.
Obijt Mathias Früeh prebendarius iîiiius cenobij.
II. Non. 4. Octava beati Augustini. Villi. 1.
Obijt Reuerendus patcr fr. Joannes Conradus Schilling
Rubeaquensis professus huius Canonicae. Anno 1629.
4. septembris quondam subprior^
Anniuersarium Welschin Haberer quondam sculteti in
Eygesheym et vxoris eins legittime Ennelyn ac
liberorum suorum et pro quibus desiderant. Qui
contulerunt nobis annuatim duos florenos.
Nonas 5.
VIII. Id. 6.
VII. Id. 7.
Frater Matheus de Wert presbiter professus Anno domini
M« do quingentesimo, scripsit diurnale pro choro
et aha.
Parentum fratris nostri Ruthgeri de Wert videlicet
Rutligeri Cristiani et Aleydis Moels vxoris sue legittime
qui dederunt XX'» aureos.
Petrus presbyter iiic de Rubiaca.
VI. Id. 8. Natiuitas sancte Marie. Villi. I.
Obijt fr. Fabianus Arnoldi professus in Rebdorff
Anno 1584 hie sepultus".
V. Id. 9. Gorgonii martyris. III. 1.
Anniuersarium Fratris Johannis Jacobi Frawenfelder
Fryburgensis, hie Professus Diaconus Anno 1586.
im. Id. IG.
Domicelli Egidij Kempff ciuis Columbariensis.
III. Id. II. Prothi et Jacincti martyrura. Villi. 1.
II. Id. 12.
Sintramus presbyter Basilee. Cvno canonicus hie.
1. Est écrit dans la colonne du 3 septembre.
2. «... qui hic mortuus et in domo capitulari sepultus est. » (Nécrologe du chanoine
Voss).
B. XX. — (M.) 1 4
— 210 —
Idibus 13.
Fridericus presbyter hic. Henricus presbyter. S.
XVIII. K. Octobris. 14. Exaltatio sancte crucis. VIIII. 1. Cornelii et
Cipriani.
Willehelmus presbyter hic.
XVII. K. 15. Nichomedis martyris. III. 1.
Ebirhardus presbyter prepositus Itenwiller.
Prima feria IIIIoi' temporum semper agetur fraternitatis
anniuersarium nobiHs domini Conradi de Buzenagh
parentum et amicorum suorum et pro quibus ipse
dcsiderat.
Simih modo et simul agetur anniuersarium domini
Martini Stör et domine Marthe vxoris et filij
eorumdem.
XVI. K. 16. Evfemie virginis. III. 1.
Anniversarium Reverendi et Amplissimi Domini Friderici
Praepositi et Praelati huius domus vndecimi.
Anniversarium Reverendissimi Domini Pétri Abbatis
huius Monasterij decimi et quinti.
XV. K. 17. Lamperti martyris. a. et or.
Wernherus presbyter hic.
Anno domini 1553 Obijt Venerabilis Pater Johannes
Lansteinnus Octauus Prior post Reformationen! huius
domus. Obijt autem Prior in Schwabenheim.
XIIII. K. 18.
XIII. K. 19.
Anniversarium Per Illustris Domini Conradi de Butzenach
Electi Episcopi Argentinensis, parentum et amicorum
eius et pro quibus desideravit.
Henricus canonicus hic.
Fratris lohannis Windemacher de Thurego et olim
canonicus in thannis prepositus in Gohpach et hic
procurator obijt M« CCCCC" 1°.
Anniuersarium Reverendi Domini Joannis Schweren
Nouesiensis presbytcri professi huius domus: Obijt
anno 1667 in domino pijssime actatis 26. sacerdotij
2. infirmitatis die ista.
— 211 —
XII. K. 20. Vigilia.
Conradus presbyter prior hic M" C" XO' I*^.
XI. K. 21. Mathei apostoli. VIIII. 1.
Frater Johannes Paderborn. Gustos professas huius domus
presbyter. Anno 148... (i482)'
X. K. 22. Mavricii et sociorum eius. VIIII. 1.
Villi. K. 23. Tecle virginis a. et or.
Berhtrammus diaconus hic.
VIII. K. 24.
Obijt frater Henricus de Kempis laicus famiHaris
M. CCCC. LXXIIII.
VII. K. 25.
VI. K. 26.
V. K. 27. Cosme et Damiani. III. 1.
Henricus diaconus scriptor hic.
Honorabilis domini Conradi Bomgarti qui fuit olim
primissarius in Hatzstat qui ad nos veniens resignauit
se et sua Anno domini M'^ CCCC'^ XCIIIIo Obijtque
XCVIIo.
IUI. K. 28.
Henricus imperator 6'"« M" G" XG« VU«'.
Anniuersarium Johannis Rorici de Fridperg et sui filij
Johannis emptoris et omnium progenitorum suorum
et benefactorum qui contuHt nobis ij florenos annui
census.
III. K. 29. Michahelis archangeli. VIIII. 1.
Reinboldus subdiaconus camerarius hic.
II. K. 30. Jeronimi presbyteri. VIIII. 1.
Domini Johannis Dauid decani olym in Luttenbaco et
posiea caplani maioris ecclesie in Basilea. Obijt anno
domini M"^. GGGGG« secundo.
Anniversarium spectabilis Domini Joannis Jacobi Tec-
toris ex Altkirch et suorum.
1. Cette date nous est fournie par un autre document; le Nécrologe ne porte que
148; le dernier chiffre est illisible.
2. Un des bienfaiteurs de Marbach qui lui devait la plupart de ses reliques
insignes. (Grandidier, Œuvres inédites, III, p. 137. — Berler, Chr., f 348.)
— 212 —
OCTOBER.
Kalendis Octobris. i. Remigii episcopi. VIIII 1.
Anniversarium Reverendissimi Domini Nicolai Abbatis
huius Monasterij decimi octavi.
VI. Non. 2. Leudegarii episcopi et martyris. VIIII. 1.
Anniversarium honesti viri Joannis Salch ex Gebers-
wiler et suorum.
V. Non. 3. Ewaldorum presbyterorum a. et or,
Rodolfus presbyter hic noster medicus.
IUI. Non 4.
Anno domini M" CCCC" LXXXII'' obijt frater Johannes
Faber laycus familiaris.
m. Non. 5.
Frater Albertus laycus donatus Anno domini
Mo CCCC" CXVII".
II. Non. 6. Fidis virginis a. et or.
Nonas 7. Marci pape. III. 1. Sergii et Bacchii a. et or.
Berhtolfus presbyter hic.
Anniversarium Adm. Reverendi et religiosissimi Domini
Nicolai Traven Prioris Praelati huius domus decimi.
Dominus Georgius Feger.
VIII. Id. 8. Amoris confessoris a. et or. Libarie virginis a. et or.
Fridericus presbyter hic prepositus Trutinhusensis'.
Heinricus canonicus cellarius hic.
Obijt frater Martinus conuersus anno domini
M. CCCCC XIK
VII. Id. 9. Dionisii et sociorum eius. VIIII. 1.
Andreas Titianus Juliacensis Subdiaconus secularis a ge-
nerali Priore Marcello Lentio ad fratrem suum huius
coenobij Priorem cum litteris missus, paucis interiectis
diebus morbo correptus fatis concessit, anno 1584
aetatis 23, in domo capitulari sepultus domini bucci-
nam mortuos resuscitantem expectat^
1. Témoin dans le jugement de 1188. — Cf. p. 77.
2. «Anniversarium R. D. Andreae Titiani subdiaconi et germani B. Werneri Titiani,
quondam praelati Prioris hujus domus, qui Andreas hic obiit et in domo Capitulari
sepultus est.» (Nécrologe du chanoine Voss.)
— 213 —
Anniversarium honesti viri Fridcrici Hügclin civis
Gebweilerensis, et suorum.
VI. Id. 10. Gereonis et sociorum eins. Villi. 1.
V. Id. II. Dedicatio basilice. Villi. 1.
IUI. Id. 12. Translatio sancti Augustini. Villi. 1.
Diepoldus presbyter prepositus Itenwillerensis. Nibelungus
canonicus hie.
III. Id. 13.
IL Id. 14. Kalisti pape et martyris. Villi 1. Celestis episcopi.
Anniuersarium Bartholomei Textoris de Francfurdia Ciuis
Basiliensis et vxoris eius legittime Otilic De quibus
prouenerunt domui nostre Marpacensi LV floreni
Ex parte fratris nostri dilecti Johannis de Franckfordia
germani dicti Bartholomei hereditario jure.
Obijt frater Johannes sartor conuersus professus hie
inuestitus post reformacionem anno M« CCCC LXXIIII.
Idibus. 15. Aurelie virginis.
Anno Millesimo Sexeentesimo sexto obijt VenerabiHs
Pater Jacobus Sinwell Prioris huius Domus 15°.
XVII. K. novembris 16. Galli abbatis. Villi. 1.
XVI. K, 17.
XV. K. 18. Luce ewangeliste. Villi. 1.
Obijt Simon Bene frater Nouitius anno 1541.
XIIII. K. 19. Januarii et sociorum eius a. et or.
XIII. K. 20.
Anno Domini 1634. 22. oetobris obiit in Egisheim
R. P. Benedietus Kästlin Rubeaquensis professus huius
domus.
Fratris Johannis Schmidt hiicus famiharis.
Elizabeth Sehilingerin, mariti sui ae omnium progeni-
torum suorum.
XII. K. 21. Vndecim milium virginum. Villi. 1.
XL K. 22. Cordule virginis et martyris a. et or.
Anniversarium Reverendissimi et Amphssimi Domini
Werneri Titiani Praelati Prioris huius domus duo-
decimi qui in canoniea superioris Claustri apud
- 2U -
Novesienses suos conprofcssos electus, tandem in
dignitatem Generalatus pie defunctus est.
Anniversarium Adm. Reverendi et Amplissimi Domini
Melchioris Störcklcin infulati Prions huius domus
decimi et sexti. hic advenicntibus Dominis Comis-
sarijs ex Belgio invisibilis factus usque adhuc.
X. K. 23. Seuerini episcopi. III. 1.
VIIII. K. 24.
Anniversarium Adm. Reverendi et Amplissimi Domini
Pétri Croppenbcrg Prioris Infulati huius domus decimi
noni. obijt Anno 1680 die 24.
VIII. K. 25. Crispini et Crispiniani. III. 1.
VII. K. 26. Demetrii martyris. a. et or.
Obijt Melchior Rotweiler huius domus professus frater et
custos Anno 1541.
VI. K. 27. Vigilia.
V. K. 28. Symonis et Jude. VIIII. 1.
Adam laici familiaris.
IIII. K. 29.
III. K. 30.
IL K. 31. Quintini martyris a. et or. Vigilia.
Otto presbyter hic camerarius. Henricus presbyter ad suce.
NOVEMBER.'
Kalendis Novenibris. i. Festiuitas omnium sanctorum VIIII. 1.
IIII. Non. 2. Commemoratio omnium fidelium defunctorum. VIIII. 1.
Zerzilinus presbyter hic.
III. Non. 3.
IL Non. 4.
Sifridus canonicus. S.
Obijt frater Gotfridus Lippie presbiter professus hic unus
de primis qui fuit missus hue pro reformacione Anno
Domini Mo CCCC LXX IIII.
Adelbertus presbyter hic de Munew(illcr?).
Anno 1636 Obijt Colmariae vcnerabilis P. Sebastianus
I. Voir la note i, page 166.
Nonas ^.
VlII. Id. 6.
— 215 —
Dielman profcssus hic presbyter et Senior, sepultus
Colmariae in cemitcrio extra muros.*
Gerwigus diaconus hic.
Lödwich Zûlen Et EHzabeth Smeden vxoris sue.
VIL Id. 7. Florentii episcopi. VIIII. 1.
Obijt frater Nicolaus Nouesianus presbiter et professus
anno 1564.
Anno domini 1628 Die 7 Nouembris obijt in domino
Honesta Matrona ac vidua Susanna Herrbortein Mater
Sebastiani Dielman Gebweylerensis presbyter et pro-
fessus huius domus.
Anniuersarium Christophori Bägstätter Ex Valesia qui
legauit nobis 40 fl.
VI. Id. 8. Octaua omnium sanctorum VIIII. 1. Quatuor corona-
torum.
V. Id. 9. Theodori martyris. III. I.
Obijt frater Lucas de Breda doctor Hcentiatus presbiter
professus Anno domini M« CCCC» LXX IUI» ipse
scripsit duo lectionaHa estiuaha pro choro.
IIII. Id. 10.
III. Id. II. Martini episcopi. VIIII. 1.
R. D. Joannes Wolff Senior et pro tempore presbyter
Sacellanus in Herrlisheim anno 1704.
Fratris Hynrici de Telget clerici.
IL Id. 12.
Fratris Johannis Wintertur qui fuit cellerarius et donatus
professus hic anno 93.
Idibus 13. Brictii episcopi. VIIII. 1.
XVIIL K. decembris 14. Rufî episcopi. III. 1.
Fratris AUexandri de Senheim presbyter professus anno
1534-
I. ftAnn. R. D. Sebastiani Dielmann Canonici hujus domus, quondam senioris et
procuratoris, qui tempore belli Suevici, inter aerumnas Colmariae, in curia nostra
defunctus et ibidem extra muros ad Sanctam Annam sepultus est.» (Nécrologe du
chanoine Voss.)
— 210 -
XVII. K. 15. Dedicatio maioris ecclesie.
Rodolfus presbyter hic. Jmmo dlaconus hic.
Anno 1541 Obijt Venerabilis Pater Bruno de Hueszsen
septimus Prior post Reformationem qui itcrato post
bellum Rusticanum domum nostram restaurauit.
Anno 18. Obijt nobilis et generosus domicellus de
Swigardus de Schouenberg qui delegauit XL flerenos
pro se et fiUa agneta (nihil dédit).
XVI. K. 16. Othmari confessons a. et or.
Obijt Adm. Rcvcrendus Dominus Willhelmus Vosus
quondam supprior et senior huius domus 1697.
XV. K. 17.
XIIII. K. 18.
Berhtolfus presbyter hic. C vnradus prepositus Baggin(ensis).
Obijt frater Theodericus monasterij nouicius anno
M CCCC LXX IIII.
Anniuersarium F. Itelecij Ottonis presbyteri ac professi
huius domus Anno 1599°'.
Frater Johannes Franck famiHaris.
loannis Georgij Hug Rhedarij 1720.
XIII. K. 19.
XII. K. 20.
Rûdegerus presbyter de Wegen. S. a.
Fratris Euerhardi Enderlyn sacerdotis qui fuit vnus de
antiquis LXVI.
Meinlochus presbyter custos hic.
XI. K. 21.
X. K. 22. Cecilie virginis et martyris. VIIII. 1.
VIIII. K. 23. Clementis pape et martyris. VIIII. 1.
Symon presbyter hic. Nordewinus canonicus hic.
Fratris Nycolay qui longo tempore seruiuit in bostario
obiit anno M« V".
VIII. K. 24. Crisogonii martyris. III. 1.
Gotefridus presbyter S. Rudegerus diaconus hie.
Willeheimus subdiaconus hie.
VII. K. 25. Katherine virginis et martyris. VIIII. 1.
VI. K. 26.
V. K. 27.
217 -
Fratris Antlionij de Wick prioris huius domus quinti
post reformacionem obijt anno M" V^^ VIII".
Anno Domini 1630 Obijt Pr. Fr. Jodocus Tector
Altkilch presbyter professus.
Fratris Ulrici muratoris layci faniiliaris XV^ X".
im. K. 28.
Rubertus presbyter hie. Arnoldus presbyter st.
III. K. 29. Saturnini. Crisanthi. Mauri a. et or. et prior missa
vigilia.
IL K. 30. Andrée apostoli. Villi. 1.
DECEMBER.
Kalendis Decembris. i.
Johannes presbyter hie. Wolframmus presbyter hie. Hen-
ricus subdiaconus hie.
Anniversarium domini Caspari de Berg Canonici praes-
byteri huius domus.*
IUI. Non. 2.
Constantinus presbyter hie.
Fratris Ruperti de Paderborne Conuersi professi Anno
XVc X"^».
III. Non. 3.
Anno 161 1 obijt frater Christianus Brenner laicus pro-
fessus huius Domus.
II. Non, 4. Barbare virginis a. et or.
Anniversarium Reverendissimi Domini Nicolai Abbatis
huius domus decimi et septimi.
Anniuersarium vnius deuote matrone in Argentina que
contulit nobis aliquas elemosinas.
Nonas. 5.
Anniversarium Adm. Reverendi et Religiosissimi Domini
Hermanni Prioris Praelati huius domus secundi.
I. Voir le 7 décembre.
~ 218 —
VIII. Id. 6. Nicholai episcopi. Villi. 1.
Beringerus presbyter hic. Ebirhard diaconus hic.
Anniuersarium domicelli Hansz Diderich Rebestock de
Argentina a quo habuimus XXX florenos ad struc-
turam ecclesie nostre.
VIL Id. 7. Octava sancti Andre a. et or. et prior missa.
Ottü presbyter prior S.
Obijt hic frater Jaspar de Bcrg presbiter professus hic
Anno Mo CCCC LXXIIIL'
Frater Henricus praesbyter 1475.
VI. Id. 8. Evcharii episcopi a', et or.
Anno 161 1. Obijt frater Joannes HäusHn Rubeaquensis.
hic pie vitra annum in nouitiatu vixit.
V. Id. 9. Joachym confessoris.
Honorabilis domini Pétri Fridperg rector in Hochsol.
Item domini feUcis Saltzman canonicus ecclesie
béate virginis in Murbach et omnium parentum ac
benefactorum eorumdem. Idem dominus Petrus dédit
fratribus in Marpach vnam Ubram annuatim super
vnam domum in Murbach prout habetur in littera.
Item, idem dominus petrus dédit nobis XX'' aureos in
testamento suo obiit autem Anno domini M« CCCCC"
secundo.
Item Hans Höhender et vxoris sue et filiorum ac
carorum eius. Qui dédit nobis III florenos renenses
in Conszhen Et sunt reemibiles cum quinquaginta
florenis vt littere desuper confecte approbant.
Conradi laici de Wesalia famiharis.
IUI. Id. 10.
Frater RutgerusNussie presbyter professus obijt anno 1526.
III. Id. II. Daraasi pape a. et or.
Anniversarium Reverendissimi et Amplissimi Domini
Adolphi Kousen Infulati Prioris Marbacensis decimi
octavi qui in Praelatum Priorem Canonicae Nove-
siensis in superiori Claustro tanquam professus ibidem
I. Voir le i décembre.
— 219 —
CanonicLis Anno 1645 clectus, tandem post Com-
missariatum Provinciac supcrioris ex omnium laude
administratum, in dignitate Praepositi generalis Wyn-
desemensis pie defunctus Novesij, et sepultus sonum
Angelicae tubae expectat.
Anniversarium Adm. Reverendi Domini Joannis Got-
thard quondam in sua professa Canonica Clusa
Eberhardica Prioris tandem hic post exantlatos in
vinea Domini plurimos labores mortui et in maiori
Ecclesiae propc suggestum sepulti.'
IL Id. 12.
Idibus 13. Lucie virginis et martyris. VIIII. 1.
XVIIII. K. Januarii. 14.
XVIII. K. 15.
XVII. K. 16.
Frater Nugand anno 151 1.
Domini lohannis Dauid olym decani in Luttenbaco benc-
factoris nostri.
Proxima feria IIIIo'" temporum semper agetur frater-
nitatis memoria nobilis Conradi de Buzenagh et
parentum et amicorum suorum et pro quibuscumque
ipse desiderat.
Item Anniuersarium domicelli Anthonij de Hatzstatt et
omnium progenitorum suorum.
XVI. K. 17.
XV. K. 18.
Anniversarium Joannis Hecker Civis Colmariensis'.
Obijt R. Pr. Matthias Dillgast Friburgensis presbyter
ac professus. Anno 1610.
Obijt frater Adamus Domannus Zellensis concanonicus
noster. Anno 1579.
1. Le Nécrologe du chanoine Voss, dans une note sur les religieux exilés aux-
quels Marbach donna l'hospitalité, dit que le chanoine J. Gottard vint à l'Abbaye en
1657, fut curé à HerHsheim et à Eguisheira pendant quinze ou seize ans, «ac in domo
scholari in Eguisheim, anno 1680, cum notae sanctitatis obiit, et in majori Ecclesiae
nostrae Marbacensi, rétro suggestum sepultus.«
2. Voir le 21 décembre.
- 2-20 —
Obijt fratcr Petrus conuersus professus de Kempis.
Anno Mo CCCC LXXIIII.
Martini Hemmerlin.
XIIII. K. 19.
Conradus presbyter electus Argentinensis.
Fratris Ruthgeri de Wcrdt prcsbiteri professi Anno
domini M" CCCC" XCVIII".
Fratris Hermanni de Geyszken conuersus professus
Anno XV '' decimo.
XIII. K. 20. Vigilia.
Anniuersarium vnius deuote matrone cum viro et filio
que diu seruiuit monasterio in bostario dicte Kese-
muter,
XII. K. 21. Thome apostoli. VIIII. 1.
Johannes presbyter hic. Wernherus presbyter hic. ad suce.
Item Anniuersarium commune vnius ciuis Colum-
bariensis dicti Hansz Heclcer qui contulit nobis ele-
mosinas'.
XL K. 22.
Henricus subdiaconus hic.
X. K. 23.
VIIII. K. 24. Vigilia.
VIII. K. 25. Natiuitatis domini VIIII. 1.
Immo presbyter hic.
Frater Gerardus donatus professus.
VII. K. 26. Stephani prothomartyris. VIIII. 1.
Fratris Bernardi de Nouomagio presbiteri professi Anno
XV c decimo.
I626. Honestorum coniugum Georgij Steühr et vxoris
suae Agathae. Qui ex diuturno laboriosoque salarie
suo nostrae domui Marpacensi 40 florcnos dele-
garunt.
VI. K. 27. Johannis ewangeliste VIIII. 1.
Frater lohannes de Fryburgo supprior obijt anno
Mo CCCCCo VIIIo.
I. Voir fc 17 décembre.
- 221 -
Ludewicus presbyter camerarius hie.
Anno 1647 Die 27 Decembris Vcnerabilis Pater Gabriel
Beltz supprior vltimus huius Domus professus clericus
diris ventriculi cruciatibus lente exhaustus et euis-
ceratus tandem placidissime in Domino obijt in
Egesheim in acdibus Georgij Lichtlin ciuis ibidem'.
V. K. 28. Sanctorum Innocentium. Villi. 1.
Burchardus presbyter hie.
IUI. K. 29.
III. K. 30.
Waltherus presbyter hie.
Anno 1661. 30 Deeembris obijt frater Georgias Wesehle
Laieus eonuersus aetatis 61. professionis 32. natione
Sueuus. huius domus professus.^
IL K. 31. Siluestri pape Villi. 1.
Wisandus aeolytus et earros rub. S.
Die vltima Mensis deeembris Anni 1694 post peraetum
summum sacrum, quod pro alio ex fraterna eharitate
eelebravit, tactus apoplexia infra spatium 6 horarum
usque ad vltimum sibi praesentissimus sacramentis
requisitis provisus devotissime obijt R. D. Gode-
fridus Bremen Juliaeensis professus huius domus.
Oswaldum Weisz viee praepositum.
Petrum Bemmerieh.
Joannen! Ziegler professos in Triffenheim Expulsos a
Rege sweeo perbenigne ad nostrum Conuentum
suseepimus.
1. Ann. . . venerabilis Dni Gabrielis Beltz, canonici professi et subprioris hujus
domus, qui fuit ultimus inter sues clericos confratres post bellum suevicum superstes,
et in urbe Egisheim, ejusque cura parochiali, anno 1646, pie defunctus in majori
Ecclesiae Marbacensi sepultus quiescit.» (Nécrologe du chanoine Voss.)
2, «Ann. . . Fratris Georgii Weschle laici conversi Ultimi post bellum suevicum ex
Suevia, cum nota sanctitatis defuncti in Marbach et prope suggestum, in majori
Ecclesiae sepulti, aetatis 61, professionis 32,» (Nécrologe du chanoine Voss.)
_ 222
Anno M» CG« XL. L^ scriptus fuit liber iste ab
indigno sacerdote Wernhcro.
Precipe conscribi cum iustis obsecro Christe,
Nomen Wernheri per quem Über editur iste.
(Ce qui suit est écrit sur la feuille de papier qui termine le volume ; écriture moderne.)
pr. fr. Casparus Böchen, professus Coloniensis, supprior
hic anno 1627.
Jodocus Thonaeus, professus Balheimensis in West-
plialia hic nobiscum per annum commoratus anno
163 1 sed propter infirmitatem stomachi iterum
discessit.
Fr. Hubertus conversus, professus in Clusa Eberhartica
hic per annum et ultro nobiscum vixit, cellariae
servivit.
Formula promulgationis minorum anniversariorum est
sequens :
Hodie servabitur anniversarium fidelium defunctorum,
fundatorum, benefactorum, Confratrum, Parentum,
Fratrum et Sororum: et anniversarium N.N. (legendo
nomina secundum ordinem in quovis mense des-
cripta). In fine additur : horum et omnium fidelium
animae per misericordiam Dei requiescant in pace
De profundis cum cons. . .
INDEX NOMINUM.
Abréviations : épis. ~ episcopus — abb. = abbas — pp. = prepositus —
pr. = prior — subp. = subprior — pbr. = presbyter — can. = canonicus —
diac. = diaconus — subdiac. = subdiaconus — acol. = acolytus — fr. = frater —
f. = famulus — cap. = capellanus — vic. ^ vicarius.
(Les noms des supérieurs de l'Abbaye sont en italique.)
Becker, Hieron., procurator. 22 mars.
A.
Abt, curatus in Nidermorschweir. 4 mars.
Adam, fr. 28 oct.
Adam Domannus, can. 18 déc.
Adelbero, pr. 5 avril.
Adelbertus, pbr. 4 nov.
Adilhoch, pbr. 6 mai.
Adolphus IViefelkovensis, pr. hic.
19 juillet.
Aenfrouwe, Hans, 8 janvier.
Albero, diac. 22 mars.
Albero, pbr. 16 mai.
Albertus, diac. 7 avril.
Albertus, fr. 5 oct.
Allexander de Senheim, pbr. 14 nov.
Andreas, fr. 17 février.
Andreas, fr. 22 mars.
Antiquus, Jacob., fr. 15 avril.
Antonius de JVick, pr. hie. 27 nov.
Arbogastus Piscatoris, pbr. 10 février.
Arnheim, Conrad, pr. ad S. Léon. 1 1 mars.
» » 21 »
Arnheim, Henricus, subp. 11 mai.
Arnoldus, pp. hic. i4 avril.
Arnoldus, pp. S. Arbog. 11 août.
Arnoldus, profes. in Rebdorff. 8 sept.
Arnoldus, pbr. 28 nov.
Augusta (de) Joh., pbr. 25 janvier.
Augustinus de Brisaco, pbr. 19 août.
B.
Badenheim, Jacob., pbr. 15 mars.
Baegstätter, Christopborus, 7 nov.
Banius, Theod., 27 janvier.
Baverey, Joan., subpr. et senior. 14 août.
Beltz, Gabriel, subp. 27 déc.
Bender, Petrus, fr. 8 février.
Bene Simon, novit. 18 oct.
Benedictus, custos. 10 août.
Beringerus, pbr. 6 déc.
Berg (de), Gaspard, pbr. i" déc.
» » Jaspar, pbr. 7 déc.
Berhtoldus, pbr. 22 mai.
Berhtoldus, pbr. 26 août.
Berhtolfus, pp. Bagg. 18 février.
Berhtolfus, pbr. 20 avril.
Berhtolfus, pbr. 7 oct.
Berhtolfus, pbr. 18 nov.
Berhtrammus , diac. 25 sept.
Berlerin, Elisabeth, i" juillet.
Bernardus, pp. hic 17 mars.
Bernardus de Novomagio, pbr. 26 déc.
Bertholdus, pbr. 29 mars.
Bertholdus, acol. 8 mai.
Bertholdus, » 8 mai.
Bertholdus, pr. Bagg. 24 juin.
Betz, Hieronimus, pbr. 31 janvier.
Beyiuandt Aug., pr. hie. 7 août.
Billungus, acol. 20 mai.
Boîtier, Franc. Joach., can. 31. Mai.
Bomgartus, Gonrad., pbr. 27 sept.
Bosinger, Nicolaus, cap. in Thann. i9Janv.
Breda (de), Lucas, pbr. 9 nov.
Bremen, Godfridus, pbr. 31 déc.
Brenner, Christianus, fr. 3 déc.
Breytensteyn, Joh. et uxor Barbara filia-
que Elizabeth. 10 août.
Brun, Jac, plebanus in Herlishen. 10 août.
Bruno, pbr. 3 juin.
Bruno de Hiiesien, pr. hie. 15 nov.
22i —
'Bub, Ulrictis pr. hic. ii janvier.
Bubo, pbr. 14 juillet.
Bûcher, Severinus et uxor ej. Dorothea.
22 août.
Burchardus, pbr. 10 février.
Burchardus de Geberswiler fundator.
19 février.
Burchardus, pbr. pr. st. i'"'' avril.
Burchardus, pp. hic. 16 juillet.
Burchardus, pbr. 25 juillet.
Burchardus, pbr. 8 août.
Burchardus, sartor et uxor ejus. 26 août.
Burchardus, pbr. 28 déc.
Buzenach (de) Conradus épis. Arg. elect.
5 mars.
Butzenach (de) Conradus épis. Arg. elect.
29 avril.
Buzenach de, Conradus épis. Arg. elcci.
19 mai.
Buzenach fde) Conradus épis. Arg. elect.
15 sept.
Butzenach (de) Conradus épis. Arg. elect.
18 sept.
Buzenach (de) Conradus épis. Arg. elect.
16 déc.
c.
Carpentator, Joh., fr. 10 août.
Christianus, pbr. 12 mars.
Cono, pbr. 28 mars.
Conradus, abb. hic. 5 janvier.
Conradus, pbr. 23 février.
Conradus, vinitor, fr. 23 février.
Conradus, acol. 28 mars.
Conradus, acol. 29 mars.
Conradus, fr. 7 mai.
Conradus, can. 10 mai.
Conradus abb. C. S'^-Mar. 25 mai.
Conradus, faber, fr. 27 juin.
Conradus, abb. hic. 3 juillet.
Conradus de Roctwiler, pbr. 15 juillet.
Conradus, subdiac. 17 août.
Conradus, subdiac. 20 août.
Conradus, pbr., prior. 20 sept.
Conradus, pp., Bagg. 18 nov.
Conradus de Wasalia, fr. 10 déc.
Conradus, pbr. elect. arg. 19 déc.
Constantinus, pbr. 2 déc.
Croppenberg, Tetrus pr. hic. 24 oct.
Crutzenagh (de) Petrus subdiac. 8 janv.
Crül:ieniiacher, Leonardus, prior, 14 juin.
» » j) 23 mars.
Ciino abb. hic. 16 août.
Cuno can. 12 sept.
D.
Dalcn, Jacob, can. pbr. 29 janvier.
Dalen, Mathias, pr. hic. 3 mars.
Daniel, pbr. 27 juin.
David, Joh., dcc. in Luttenbach. 3 mars.
» » » » 19 mai.
» » » » 30 sept.
)) » » » 16 déc.
Deckelmennin, Margareta, 2 juillet.
Dichter, Conradus, pbr. 16 mai.
TDiehnann, Sebast. pbr. et senior. 4 nov.
Diepoltus, pbr. pp. Itenwil. 12 oct.
Dieterich, Emmanuel famulus nostr.
23 février.
Dietericus, pbr. pr. 6 juin.
Dietherius, abb. hic. 25 février.
Dillgast, Martinus, i^' mai.
Dillgast, Matthias, pbr, 18 déc.
Dirr, Joannes, subp. 9 janvier.
Domannus, Adamus, can. 18 déc.
Duriwallin, Anna Maria. 22 avril.
Duto, pp. hic. 27. mai.
E.
Eberhardus abb. hic. i" juin.
Ebirhardus, diac. 6 déc.
Ebirhardus, pp. Itenwil. 15 sept.
Egelolfus, pbr. 23 juin.
Eggebertus, pbr. 23 mars.
Elisabetha de HerHsheim. 10 mai,
Elisabeth ancilla. 5 nov.
Elten, Henricui, pr. hic, 2 mars.
Embricensis Hermanus. 26 février.
Emicho, pbr. 8 août.
Emicho, can. 18 août.
Enderlin, Everhardus, pbr. 19 nov.
Ernst, Joh., de Luterborn, pbr. 5 mai.
Etlin, Georgius, subdiac. 14 mars.
El:(elinus, pp. hic, 17 janvier.
— 225 —
P.
Falco, Conradus, abb. hic. 12 février.
Fedderer, Jacobus, mag. 3 mai.
Feger, Georgius. 7 oct.
Firsten, Heinricus, diac. 6 avril.
Folcmarus, pbr. 51 mars.
Folmarus, subdiac. 4 avril.
Folmarus, pbr. 24 avril,
Folmarus, can. 25 avril.
Franck, Joh., fr. 18 nov.
Franckfordie, Joh., pbr. 21 janvier.
Franciscus, fr. i" iuillet.
Frawenfelder, Joh. Jacob, diac. 9 sept.
Fredericus de Basilea, diac. 13 mars.
Fridericus, pbr. 20 mars.
Fridericus, pr. 5 avril.
Fridericus pbr. cantor. 8 avril.
Fridericus, can. 9 mai.
Fridericus, pbr. 12 mai.
Friedericus abb. hic. 30 mai.
Fridericus, pbr. 3 juillet.
Fridericus, pbr. 13 sept.
Friedericus, pp. hic. 16 sept.
Fridericus, pbr. pp. Trutenh, 8 oct.
Fridperg, Petrus, rector in Hochsol,
9 déc.
Früeh, Mathias, prebendarius. 3 sept.
Fyck, Joh. dit Priesterhans, fr. 13 août.
G.
Gauchenawer, Georg, vie. in Herlisheim.
22 mai.
Gebo, acol. 19 mai.
Georgius, portarius et uxor Anna. 8 août.
Georgius, sartor, fr. 26 mars.
Gerardus, fr. 25 déc.
Gerber, Tennien Reinbolt 18 mars.
Gerboto, pbr. 19 février.
Gerungus, pbr. 9 mai.
Gerimgus, pp. hic. 4 juillet.
Gerungus, pp. hic. 24 août.
Gerwigus, diac. 6 nov.
Geyszken (del, Hermanus. 19 déc.
Gilg, Casparus et uxor ej. Katherina.
25 mars.
B. XX. — (M.)
Gisilbertus, pr. S. 24 février.
Glatbach (de) Laurentius, pbr., procu-
rator. 3 avril.
Glattbach, Albertus, can. 12 mai.
Godefridus, pp. Itenwil. 14 mars.
Godefridus, abb. hic. i'^'" avril.
Gotefridus, pp. Itenw. 16 mars.
Gotefridus, diac. 19 mars.
Gotefridus, pbr. 24 nov.
Gotthard, Joan., pr. Glus. Eberh. 11 déc.
Gregorius, pp. hic. 26 février.
Griieber, Georgius, pr. in Rebdorf
2 juillet.
Gsell, Marcus, i«^"" avril.
Gsell, Matthias, i" avril.
Guntrammus, pbr. 1 1 mars.
H.
Haberer, Welschin et uxor ej. Ennelyn.
4 sept.
Habermenger, Nicolaus, can. in Colum-
baria. 15 juillet; 25 août.
Habszperg (de) Anastasia. 25 janvier.
Hammone (de), Joh., pbr. 14 avril.
Harmannus Oetiners:(lienensis, pr. hic.
6 avril.
Harmudus, subdiac. 24 mai.
Harn (de), Joh., fr. 2 juin.
Hartmannus, pbr. 7 août.
Hartpertus, diac. 6 avril.
Hartungus, pbr. 22 avril.
Hatzstat (de), Antonius. 19 mai.
» » » 16 déc.
Häuslin, Joa., novi. 8 déc.
Hausman, Joh., Trevirensis custos.
25 janv.
Hecker, Joan. 17 déc.
>) » 2 1 déc.
Heinricus, épis, argent. 13 février.
Heinricus, acol. 23 février.
Heinricus épis, argent. 25 mars.
Heinricus, Andreas, vie. Herlis. i«"" avril
Heinricus, Laurentius, i" avril.
Heinricus, can. cellarius. 8 oct.
Hetst [de], Joh., pr. hic. 6 août.
Hemmerlin, Martinas. 18 déc.
15
— 226 —
Henricus de Lippia, fr. 9 février.
Henricus, acol. 27 février.
Henricus, pbr. 19 mars.
Henricus, acol. 11 avril.
Henricus, pbr. 1 1 mai.
Henricus, pp. S. Leonardi. 5 juin.
Henricus, pbr. 13 juillet.
Henricus, pbr. 15 août.
Henricus, pbr. 21 août.
Henricus, pbr. 13 sept.
Henricus, can. 19 sept.
Henricus, diac. 27 sept.
Henricus Imperator 28 sept.
Henricus, pbr. 31 oct.
Henricus, subd. 1" déc.
Henricus, pbr. 7 déc.
Henricus, subd. 22 déc.
Hermanus de Colonia. 30 janvier.
Hermanus, Marcus, 21 février.
Hermanus, Embricensis, pbr. 26 février.
Hennanus Oetmers^hensis, pr. hic. 6 avril.
Hennannus, abb. hic. 2 mai,
Hermannus, abb. Cel. S^'-Mar. 5 juin.
Hermannus, Colonia. i" juillet.
Hermannus, pbr. 5 juillet.
Hermannus, pr. hic. 5 déc.
Hermanus de Geyszken, fr. 19 déc.
Herrbortein, Susanna, 7 nov.
Hesso, senior, 17 juillet.
Hesso, decanus arg. 13 août.
Hilteradus, can. 19 février.
Hinricus de Susato, pbr. 24 mai.
Hollendcr, Hans, 9 déc.
Holt (dci .\rnoldus, pr, in Bodikcn.
6 juillet.
Holt (de) -Vrnoldus, pr. in Bodiken.
26 août.
Horst, subdiac. 28 juin.
Horter, Henricus, pr. in Iterw. 13 avril.
Hùbschman. 30 mai,
Hueberin, Barbara, i'^'' avril.
Hug, Georgias, rhedarius. 18 nov.
Hûgelin, Fridcricus. 9 oct.
Hugo, pbr. I3 mars.
Hugo, pbr. magister. 17 avril.
Hugo, pbr. 1 3 mai.
Hugo, subdiac. 6 août.
Hugo, pbr. 16 août.
Hüngersteyn, Andreas. 1 1 mai.
Huseler, Hans. 22 janvier,
Hynricus de Telget, clericuss. 11 nov.
I. J.
Jacobus, antiqus, fr. 1 5 avril.
Jacobus, sutor, fr. 2 mai.
Jaspar de Berg, pbr. 7 déc.
Jeronimus, suevus fr. 5 janvier.
Immo, diac, 15 nov.
Immo, pbr. 25 déc.
Joannes abb. hic. 15 avril.
Johannes de Augusta, pbr. 25 janvier.
Johannes de Fryburgo, subp. 27 déc.
Johannes rasor fr. 6 février.
Johannes, acol. 12 février.
Johannes sutor fr. 12 mars.
Johannes, acol. 10 avril.
Johannes de Hammone. pbr. 14 avril.
Johannes de Novamagio, pbr. 21 avril.
Johannes, can. 8 mai.
Johannes Oetmerszheym, pbr. 15 mai.
Johannes de Harn, fr. 2 juin.
Johannes abb. hic. 9 août.
Johannes Carpentator, fr. 10 août.
Johannes Faber, fr. 4 oct.
Johannes, sartor, fr. 14 oct.
Johannes, pbr. i*'" déc.
Johannes, pbr. 21 déc.
Itelecius, Otto, pbr. 18 nov.
Judenta uxor Fundatoris. 19 février.
Kageneck (de), Philip. Lud. et u.Kor
ejus Maria-Anna, 21 juin.
Karolus, subdiac. 23 août.
Kästlin, Benedictus. pbr. 20 oct.
Kempff, Conradus, can. in Luttenbach.
5 mai.
KempfF, Egidius. 10 sept.
Kempis, Fredericus, pr. hic. 12 juillet.
Kempis (de), Henricus, fr. 24 sept.
Kempis (de) Petrus, fr. 18 déc.
— 227
Kesemuter. 20 déc.
Kienlen, Joan., archigram. 22 mai.
Kleindienst, Simon, pr. hic. 3 avril.
Kling, Joannes, pr. hic. 13 janvier.
Kneling, Bernardinus. 4 mai.
Körtz, Melchior. !«■' avril.
Koler, Joan. Henr., can. vie. in Wetolsh.
27 janvier.
Kousen, Adolphns, pr. hic. 11 déc.
Kroppenherg, Petrus, pr. hic. 24 oct.
Lamberti de Lochern, cap. in Eguish.
i«"" mars; 6 mars.
Landstein, Johannes, pr. hic. 17 sept.
Laurcntius de Glattbach, pbr. 3 avril.
Leimberer, Wolfgangus, pbr. 6 juillet.
Lentius, Marcellus, gen. prior. 19 juil-
let; 9 oct.
Leo, Georgius, fr. 9 février.
Linsenmeyer^ Jeremias, 21 mai.
Linsenson, Jacobus, 18 avril.
Linsenson, Jechel, uxor et filius ejus
Johan. 16 avril.
Lippie, Gotfridus, pbr. 3 nov.
Lippia (de), Henricus, fr. 9 février.
Lodovicus et uxor ejus Catherine. 15 juin..
Lucas de Breda, pbr. 9 nov.
Ludewicus, can. 27 déc.
Ludovicus de Trutterschen, procurator.
20 mars.
Lupoldus, pbr. 20 mai,
Lutoldus, pbr. 10 juillet,
Lysenson, Conradus, sacerdos donatus.
28 août.
M.
Machfridus, pbr. 12 mars.
Manegoldus, pp. hic. 2 janvier.
Manegoldus magister. 24 mai.
Margareta filia Fundatoris. 19 février.
Marquadus, pp. hic. 10 avril.
Marquardus subdiac. 30 juillet.
Martha de Masmunster, 17 février; 2 juin.
Martinus, fr. 26 avril.
Martinus, fr. 11 mai.
Martinus lapicida, 3 août.
Martinus, fr. 8 oct.
Matheus de Wert. 5 sept.
Mathias, fr. 17 mars.
Matrona in Argentina. 4 déc,
Meiger, Mathias. 6 février
Meinlochus, pbr. custos. 20 nov.
Meister, Hinricus, fr. 6 mai.
Mensert, Johannis et uxor ejus Cornelia
et filius Hynricus. 13 mars.
Metzger (de). 31 août.
Metzigerin, Ursula. 20 janvier.
Mittendorffin, Elizabeth. 7 mars.
Moels, Aleydis. 6 sept.
Morch, Fredericus capellanus. 18 février.
Mörck, Casparus, f. 7 avril.
Müller, Hans, et uxor ejus Catherina.
27 mars.
Müller, Godefridus, pbr. senior. 6 juin.
Millier, Cîinrat et Anna uxor ejus. 27 août.
N.
Nibelungus, pbr. 5 juin.
Nibelungus, can. 12 oct.
Nicolaus, Surgandt, abb. hic. 16 mars;
23 mars.
Nicolaus, pbr. 23 mars.
Nicolaus, fr. 3 mai.
Nicolaus, abb. hic. 27 mai.
Nicolaus, abb. hic. i" oct.
Nicolaus, novesianus pbr. 7 nov.
Nicolaus, abb. hic. 4 déc.
Nordewinus, can. 23 nov.
Nùgand, fr. 16 déc.
Nussie Rutgerus, pbr. 10 déc.
Nycolaus, fr. 23 nov.
o.
Odalricus épis. Const. 27 août.
Oetm.ers7[hensis, Harvtanus, pr. hic. 6 avril.
Oetmerszheim, Johannes, pbr. 15 mai.
Offermans, Carolus, sacerdos. 9 avril.
Oldenseel, Johannes, pbr. 28 janvier.
Obricus, pbr. 25 avril.
Otto, pr, hic. i«"" février
Otto, pbr. 21 mars.
Otto, subdiac. 25 mars.
Otto, diac. 8 juillet.
Otto, pbr. scriptor. 22 août.
Otto, pbr. 27 août.
Otto, pbr. 30 août.
Otto, pbr. camerarius, 31 oct.
Otto, Itelecius, pbr. 18 nov.
Otto, pbr. pr. 7 déc.
Paderborn, Johannes, custos. 21 sept.
Paderborn (de), Rupertus, fr. 2 déc.
Paeffrath, Johannes, pbr. 7 janvier.
Paulus de Wyler, fr. i«' janvier.
Paulus, pbr. 23 février.
Petrus de Crutzenagh, subdiac. 8 janvier.
Petrus, ortulanus, fr. 16 février.
Petrus von Blœtsen. 2 mars.
Petrus, fr. 12 août.
Petrus de Aquisgrani magister, can. in
Thannis. 28 août.
Petrus, pbr. 7 sept.
Petrus, abb. hie. 16 sept.
Philippus, fr. 19 janvier.
Piscatoris, Arbogastus, pbr. 10 février-
Portarius, Georgius et uxor ejus Anna.
8 août.
Freys, Paulus, 22 février.
Priesterhans (J. Fyck), fr. 1 3 août.
R.
Räss, Martinus, pbr. 13 janvier.
Känckhin, Ursula, i" avril.
Räntz, Sebastianus. 1" avril.
Rebestock, Hans Diderich. 6 déc.
Reinboldus, can. 29 mars.
Reinboldus, subdiac. camerarius. 29 sept.
Reinbolt. Tennien Gerber. 18 mars.
Reinbolt, Tengen et uxor ejus Elizabeth.
!«'■ juillet.
Reinherus acol. 15 avril.
Reinoldus, pp. Itenwil. 12 mars.
Richardus, pp. Undisdorf 7 mai.
Rielerin, Rosina. i"" avril.
Rizacker de Milheim. 28 mai.
Rodolfus. 26 mars.
Rodolfus, pr. st. 16 mai.
Rodolfus, pp. hic. 22 juillet.
Rodolfus, pbr. medicus. 3 oct.
Rodolfus, pbr. 15 nov.
Roricus (Joh.) de Fridperg et filius ejus
Johannes, emptor, 28 sept.
Rotweiler, Melchior, custos. 26 oct.
Rubertus, pbr. 28 nov.
Rudegerus, pbr. 15 mars.
Rudegerus, pr. Steinb. 23 juillet.
Rudegerus, pbr. 19 nov.
Rudegerus, diac. 24 nov.
Rudolfus, acol. 2 sept.
Rudolphus. 28 mars.
Rupertus de Paderborn. 2. déc.
Rutgerus Nussie, pbr. 10 déc.
Rüthardus, pbr. 23 avril.
Ruthgerus, Cristianus. 6 sept.
Ruthgerus de Werdt, pbr. 19 déc.
S.
Salch, Joannes. 2 oct.
Saltzman, Felix, can. in Murbach. 9 déc.
Saltzman, Nycolaus, pbr. 27 mai.
Sasz, Hinricus, pr. S. Leonardi. 9 mars
Schad, Johannes, i" sept.
Schedelin, Judocus, pbr. 23 juillet.
Schick, Joan. Hieron., pbr. 8 sept.
Schilingerin, Elizabeth. 20 oct.
Schilling, Joa. Conrad., pbr. 4 sept.
Schlabardus, Nicolaus, pbr. 3 février.
Schmidt, Joh., fr. 20 oct.
Schœberus, Joannes, pbr. 13 janvier.
Schoch, Georg Jacob, pbr. 18 février.
Sc[h]onenberch, Marquardus, 19 février.
Schonenberg (de) Swigardus. 15 nov.
Schryner, Robertus, fr. 20 février.
Schülerin, Maria Elisabeth. 18 mars.
Schweren, Joan., pbr. 19 sept.
Sellator, Waltherus. 10 janvier.
Serator, Theobaldus, plebanus. 2 avril.
Serer, Martinus. 7 mars.
Serer, Johannes. 7 mars.
Serrerin, Katherina, monialis. 7 mars.
— 229 —
Scylerin, Apolonia. 23 juin.
Sieger, ßartholomeus, pbr. i*''' mai.
Sifridus, pbr. 13 mars.
Sifridus, pbr. 16 mars.
Sifridus, can. 3 nov.
Simon, Bene, novit. 18 oct.
Sintramus, pbr. 12 sept.
Sinweïï, Jacob, pr. hic. 1 5 oct.
Smeden, Elizabeth. 6 nov.
Spengler, Martinas, pbr. 25 février.
Spidelius, Joannes, vie. in Herlis. i*^^' avril
Steck, Hinricus, pbr. 28 avril.
Stepphanus, fr. 28 avril.
Steühr, Gcorgius et uxor ejus Agatha.
26 déc.
Stör, Theobaldus, senior \
_, , , , . . \ 2\ janvier.
Stör, Theobaldus, junior )
Stör, Martinus. 9 mai.
Stör, Martinus, et uxor ejus Mart.ia et
filius Johannes Jacobus. 17 février,
2 mars, 2 juin, 13 sept.
StôrcMein, Melchior, pr. hic. 22 oct.
Störcklin, Balthasar. 4 août.
Stralin, Wilhelmus, pbr. 29 juillet.
Studer, Josephus. 29 juin.
Stumpff, Joan. Henricus, pbr. 29 juin.
Surgant, Nicolaus, abb. hic. 16 mars;
23 mars.
Susato (de) Hinricus, pbr. 24 mai.
Swigardus de Schonenberg. 13 nov.
Swollis, Johan. fr. 23 février.
Symon, pbr. 23 nov.
T.
Tachszfeldenn (de) Margaretha. 23 janvier.
Tector, Jacobus. 30 sept.
Tector Jodocus, pbr. 27 nov.
Telget (de) Hynricus, fr. 1 1 nov.
Teütsch, Claudius. 18 mars.
Textor, Bartholomeus, et uxor ejus Odilia.
14 oct.
Theobaldus de Thannis subp. 31 mars.
Theodericus de Wesalia, pbr. 15 août.
Theodericus de Weert, fr. 20 avril.
Theodericus, novit. 18 nov.
Thurn, Simon. 6 mars.
Titianus, Andreas, subd. secularis. 9 ocf
Tilianus Wernherus, pr. hic. 22 oct.
Traub, Martinus, curatus in Wintz. 10 mars.
Traven, Nicolaus, pr, hic. 7 oct.
Trutwinus, pbr. 30 mars.
u.
Ulrichus, murator, fr. 27 nov.
Urbanus, sartor^ fr. 25 juillet.
Usselman, Hans et Barbara, uxor ejus.
8 février.
V. •
Vorer, Mathias et Katherina, uxor ejus.
3 juin.
Vosus, Willlielmus, subprior et senior.
16 nov.
w.
Wächter, Joannes, i^'' avril.
Wägbächerin Catharina. i" avril.
îValtherus, abb. hic. 1" janvier.
Waltherus, sellator. 10 janvier.
Waltherus, pbr. 20 février.
Waltherus, pbr. 9 avril.
Waltherus, pbr. 11 juillet.
Waltherus, pbr. 30 déc.
Walto, subdiac. 4 juillet.
Wannot de Albayeron, Joan. 14 janvier.
Weert (de) Theodericus, fr. 20 avril.
Werdt (de) Ruthgerus, pbr. 19 déc.
Wernherus, pbr. 17 février.
Wernherus, pbr. 12 mars.
Wernherus, pbr. 13 mars.
Wernherus, acol. 12 avril.
Wernherus, pbr. 14 avril.
Wernherus, diac. 19 mai.
Wernherus, pbr. scriptor. 8 juin.
Wernherus, pbr. 3 août.
Wernherus, diac. 4 août.
Wernherus, can. 20 août.
Wernherus, pbr. 17 sept.
Wernherus, pbr, 21 déc.
Wert (de), Matheus, pbr. 3 sept.
Wesalia (de), Theodericus, pbr. 13 août.
— 230
Weschle, Georgius, fr. 30 déc.
Weysz, Conrat, et uxor ejus. 12 juin.
JVick (de), Antonius, pr. hie. 27 nov.
Wido, pbr. 20 février.
Wiefelkoveiisis, Adolphus, pr. hie, 19 juillet.
Wignandus, pp., S. Arbog. 30 mars.
Wilhelmus, subdiac. 15 janvier.
Wilhelmus, abb. hie. i" février.
Wilhelmus, fr. novit. 30 avril.
Willelielmus, pbr. 14 sept.
Willeheimus, subdiac. 24 nov.
Willeman, Franeiscus, can. 23 janvier.
Wimannus de Dalem, fr. 23 août
Wimarus, can. 11 août.
Windemacher, Wernherus, fr. 13 juin.
Windemacher, Joh., olim. canon, in
Thannis. 19 sept.
Wintertur, Joh, fr. 12 nov.
Wipcrtus, pbr. 31 août.
Wisandus, acol. 31 déc.
Wolflf, Joan., senior et sacell. in Her-
lish. II nov.
Wolfheimus, can. 27 juillet.
Wolframmus, pbr. i*' dcc.
Wyler (de), Paulus, fr. 1" janvier.
Wysz, Hans, i" mars.
z.
Zerzilinus, pbr. 2 nov.
Ziegler, Balthasarus, pbr. 18 août.
Zigeler, Petrus, et uxor ejus Anna.
24 juillet.
Zülen, Lödwieh. 6 nov.
Zumbach, Jacob, subp. 27 mars.
Zusàto (de), Joh., pbr. 3 1 janvier.
NEGROLOGIUM MONASïERII
SANCÏI JOANNiS AD GAULES (ST. JOHANN BEI ZABBRN).
0 Herr ! gib alleu liierin Verzeicluieten
auch sonst allen christgläubigen noch zeitlich
büfienden Seelen die ewige Rulie, und das
ewige Licht lass ihnen leuchten. Lass sie,
Ô Herr ! ruhen in ewig seligen Frieden. Amen.
(Kleines Necrologium.)
VORVS^ORT.
Vor etwa zwei Jahren erhielt ich von der Familie Fritsch zu Zeinheim
(las kleine Necrologium der alten Abtei St. Johann bei Zabern'. Es wurde
in der stürmischen Zeit der französischen Revolution durch die Aeblissin
Holder und die Schwester Maria Gertrud Fritsch in dieses am Fusse des
Göftberges gelegene Dörflein geflüchtet. Dort fand auch Herr Kanonikus
Dacheux das grosse Nekrologium, welches in zuvorkommender Weise mir
zur Verfügung gestellt wurde. Dies letzterwähnte Todtenbuch im fßTJahr-
hundert begonnen, umfasst 1. das Verzeichniss der Feste des Klosters, der
gestifteten Gottesdienste für die Verstorbenen und der Anlheilhaber am
allgemeinen Gebet, 2. die Art und Weise den Todtkranken das Viatikum
zu überreichen, die Entschlafenen zu bestatten und ihrer sowohl im Gebet
als in Werken der Barmherzigkeit zu gedenken, und 3. die Liste der
Aebtissinnen und etlicher Schwestern, die nach Aussterben des Stifts
«wieder aufgenohm und Profeß gethan». Im kleinen Nekrologium, das mit
zwei Titelbildern geschmückt ist, die Tod und Fegfeuer daisteilen mit ent-
sprechenden Inschriften, sind 1. die Zuschriften an die Aebtissin Maria
1. Es führt den Titel: if Necrologium par theniae ad S. Joann. Ahbatiac Chorale, daß ist
alltägliche, ordenliche, abgekürtzte Verzeichnuß deren in dem Hern Abgestorbenen deß
jungfräulichen Klosterstiffts und Gotteshauß Sanct-Joanu Stifftern, Obern, Vorsteherin,
Seelsorgern, Gut-thäteren, Einverleibten, angehörigen Freunden, Gönnern auß dessen
grössern außführlichen Nécrologie zum täglichen Chor-gebrauch gezogen und in diese
Form eingeordnet unter hochlöbl. ahbteylicher Regierung der hochw. in Gott geistl.
Fr. Fr. Mariae Odiliae Payer im Hoff Abbatissin. Von F. M. Z. 0. S, P. B. pf.«° Maurim. zum
andern Mahl P. et P. daselbsten. Anno Dni. MDGGXXXV».
Odilia Payer im Hoff und die Schwestern des Konvents über das Gedächlniss
der dem Gotteshause anbefohlenen armen Seelen, 2. ein Vorbericht, 3. ein
kurzes Verzeichniss der Stiftungen, 4. die Reihenfolge der Vorsteherinnen
und 5. alle übrigen Verpflichtungen der Klosterinsassen gegenüber den
Sterbenden und Verstorbenen, enthalten.
Im Interesse grösserer Uebersicbtlichkeit sind die beiden Nekrologe ver-
einigt und mit erläuternden Anmerkungen versehen worden. Möge diese
Arbeit ein bescheidener Beitrag zur Geschichte des altehrwürdigen Hei-
ligthums ad Sanclum Joannem ad Gaules sein.
Jos. Lévy, Pfarrer.
— 233
[Zuschrift an Ihro liochiv. (jn. die hochw. wohhjeborn in Gott andächtig
geistliche Fr. Fr, Maria Odilia Payer im Hoff a Corde Jesu deß wohl-
edel hochlöbl. Jungfraiven-Stiffts und Gottcshavß St. Johann Ord. S. P.
Ben. hey Elsaß-Zabern hochverdiente Fraive Aebtissin.
M. H. G. Fr.
Hochwürdig-wohlgeborn in Gott vnd geistlich sonders hochgeehrte
gn. Fraw.
Es ist nicht ongefähr noch zur zutäUiger Weiß geschehen, wie ich der-
mahl beobachte, daß die Verfertigung dieses schon zur Zeit wohliöbl und
hochverdienter abbteyHch. Regierung weyl. Fr. Mariae Gertrudis ew. hochw.
Fr. Vorfahrin seel. unterfangenen Werckleins sich verweylet biß anhero
zur Zeit, da hiesig, wohledel-hochlöblichen Jungfrawen-Stiffts Verwaltung
ew. hochw. gn. rühmlichster Obsorg anvertraut und übergeben zn seyn
daß Glück hat. Es hat Gott, ohne dessen Verhängnuß nichts geschieht,
also belieben wollen, auf daß die Vollziehung des in diesem VVercklein
enthaltenen Vorhabens, nemlich die Einführung der bey unsers h. Ordenß
Gottesdienst anderwerths sonst täglich gewöhnliche benahmete Gedächt-
nuß der unß anbefohlenen Abgestorbenen derojenigen Sorg und gött-
seeliger Anordnung vorbehalten und überlassen würde, welche von unseres
Vatterlands und Ordenß hl. Patronin Odilia mit dem Nahmen zu mahlen
auch ererbet deroselben kundbares Mitleyden und sonders hilf-fährige
Lieb gegen die auf jener Welt zeitlich leydent und unserer Fürbitt anbe-
fohlenen Seelen.
Und glaube ich nicht ohne Ursach, es haben Ihro hochw. gn. die ewigen
Andenckens hochwürdige Fr. Maria Anna von Davier ew. hochw. gn. alß
damahl hochdero geistlich wertheste Tochter eben darum den Nahm Odilia
a Corde Jesu zugeeygnet, weilen hochselbe in ewer hochw. gn.Mitleydigen
Hertzen schon voran beobachtet die unter anderen fürleuchtent und meist-
belobte Tugent der hl. Odilia, nemlich die zarlhertzig-mitleydig- und hilff-
willige Lieb gegen die in dem Läutherungsfeyr schmertzlich büßente
Seelen ; alß welche an ew^ huchw. gn. auch jetziger Zeit sich so rümlich
verspüren laßt, daß wir dero hochw. geistl Fr. Mutter und höchstbelobt.
Fr. Vorfahrin Maria Anna von Davier billig so zu frohlocken, als schuldigst
zu danken haben, daß hochselbe ihren von der h. Odilia goltseeliglich er-
lernten, hochlöbhchen, hochverdienstlichen Hilfseyfer gegen unsere ab-
— 234 —
geleble Zu- und Angehörige durch die Goltseeligli.eil eW. hochvv. gn. in
hiesig hoehlöblichen Gotteshauß fortzusetzen und ohnsterblich zu machen
sich so glücklich alß klüglich habe angelegen seyn lassen.
Dieses ist eygentlich und fürnemlich waß mich veranlaßet diese in fol-
genden Blättern, alß viel bißhero möglich war, verfaßt und benahmste Ge-
dächtnuß hiesig hüchlöblichen Gottes-Haußes abgelebter Stifteren, Oberen,
Seelsorgern, Einverleibte, Guththätern und anderer Ein- und Angehörigen
eW'. hochw. gn. dermahl zum geistlichen Bandt oder Ehren-Strick auf
dero hohe Nahmens-Fest so ehr-alß hilffwilligst zu zuschreiben, zu widmen
und zu überreichen; damit wie ich dermahls durch dieses zwar gering-
fügige Ehren-Bandt und geisll. Strick meinen ehrwilligst abgelegte Glück-
wunsch begleithen gedencke, also zumahls auch ewer hochw. gn. hoch-
verdienstlich löblichem Seeleneyfer dardurch verhilflich an Hand gehen
möchte, und also hochselbe hieran ein zweyfelsohn beliebiges Mittel und
Bandt haben mögen, alle dero sowohl dermahl glücklich Untergebene, alß
in hiesig hoehlöblichen Gotteshauß nach folgente gottseeliglich zu ver-
binden, zu leithen und anzuführen zur beharrlich ohnsterblichen Nachfolg
und erwünschte Verewigung dero gegen die abgelebte büßente Seelen
hilffwilligen Gottseeligkeit: Dardurch einfolglich zue verhoffen, daß gleich-
wie wir in dero hochw. Person schuldigst zu verehren haben eine andere
Odiliam oder Otiliam, nemlich eine hochansehnliche, einträchtige, linde,
mildmüthige Mutter, undt ohnermüdlich, sorgfältige Wiedererbawerin
hiesig Gottcßhauß, dermahl gantz baufälliger Wohnung ihrer geistlichen
Kinder und Dienerin Gotteß, also die in Gott abgelebte sonderlich hier
unß anbefohlene Seelen an deroselben tröstlich zu hoffen und zu lieben
haben eine mildreiche gütige Helfferin, und, wie die hl. Odilia, nach dem
liebreichen Hertzen Jesu gerichtete Erlöserin, durch dero Vermittlung sie
auß jenem entsetzlichen feyrig Straf-Kerker erhoben, zu der ihnen ver-
ordneten Wohnung im Himmel seeliglich gelangen und Gotteß Ehr, Lieb
undt Glory zu vermehren helfen mögen.
Ew. hochw. gn. belieben dahero dieses wenige Ehrenbandt, doch aber
hoffentlich nützliche Ililfwercklein, in sothaner Meinung zugenaden auf
und anzunehmen, und dero hochverdienstlich, mitleydig, löblichen Seelen-
eyfer auß Einfluß dcß liebreichen Hertzens Jesu newe Flammen anwachsen
zu laßen, umb dardurch die zu dergleichen gotlseeligen Liebbezeigungen
leichlich sich zu entzünden geneigte Ilertzen dero glücklich Untergebenen
zue Vollziehung dieses Vorhabens hinführo löblich anzuführen.
— 235 —
St. Johann den 13. Xbr. 1735.
Ew. hochw. gn.
Geisll. Dienstbereilhvvilligster in Chsto
F. M. Z. 0. S. B. p. t. p. ibid.
Zuschrift an die ivohlehrw", edel- und ivohlgehorne in Gott andäclUig
geistliche Fr. Fr.
Fr. Maria Elisabetha llauger à S'^' Scholasticâ, jubilaeirte Chorfrau, und
Priorin.
Fr. Maria Scholaslica Michel von der Heimsuchung Maria, jubilaeirte
Chorfrau u. Subpriorin.
Fr. M. Francisca Scharpf, jubilaeirte Chorfr. Senioriii.
Fr. Josepha Blanck von S'. Josepho.
Fr. M. Agatha Uhrwiller von dem verborg. Leben Chri.
Fr. M. Anna Payer im Hoff von der Himmelfarth Ghri.
Fr. M. Flavia Daegelin von Wangen vom II. Geist.
Fr. M. Abundantia Schwarz vom süßen Nahm Jesu.
Fr. M. Juliana de Sauleque von der Todangst Christi.
Fr. M. Richardis Grass von d. Creuzigung Chri.
Fr. M. Catharina Eppel von St. Maria Magdalena.
Fr. M. Mechtildis Dürrenberger vom Namen Maria,
Fr. M. Georgia Bender von der Erscheinung Ghrî. ^
Fr. M. Benedicta Sutter von dem Hertz Maria.
Fr. M. Cunegundis Stahl von den hh. Engelen.
Fr. M. Joanna Bapt^. RiefFel von der Menschwerdung Chn.
Alle dermahl würdige Profeß- und Ghorfrawen deß wohledel hochlöbl.
Gotteshauses St. Johann*].
(Hier fehlt ein Blatt im kleinen Necrologium.)
[Nothwendiger Vorbericht für die allhier angehente Ghor-Frauwen be-
langent sowohl die alltäglich nach Ordnung der Monath, alß auch und
sonderlich die nach Ordnung der beweglichen Fest- und Sonntagen zu
lesen fürkommente Gedächtnus der Abgelebten.
1. Wann nichts Sonderbares bey täglich nach der im Chor geendigten
Prim öffentlich zu geschehen pflegenler Gedächtnuß der Abgestorbenen
zu lesen fürkombt, so wirdt nur gelesen : Die Gedächtnus aller abgelebten Täglicher
Brüder, Schwestern undt Angehörigen unsers heiligen Ordens: wie auch Seeldienst.
1. Die Notizen in den eckigen Klammern sind aus dem kleinen Nekrologium ent-
nommen.
— 236 —
aller Gulhthälern dieses unseres hiesigen Sliffts, und Gotteshaus. Worauf
die Fr. Superiorin sagt : Reqidescant in pace. Folgt Psal. De profundis.
2. So aber ein oder mehr sonderbare Nahmen der Abgestorbenen zu
lesen fürkommen, so wird daß Necrologium also fürgelesen : Die Gedächl-
des
nus j- N. N. wie auf den Tag so fürfallt, befindlich, folgends wirdt hinzu
gesetzt wie hieroben : und aller abgelebten Brüder, Schwestern usw.
3. Es wird daß Necrologium fürgelesen wie daß Martyrologium, nemlich
nicht die Nahmen, so auf den fürfallent oder gegenwärtigen Tag deß
Monalhs verzeichnet seyndt, sondern diejenige so auf den folgenten Tag
geschriben stehn; damit nemlich der Chor sich zu richten wiße, wegen
etwan bey folgenter Vesper, oder auf folgenten Tag fürgeschriebenen
Officium Def. und anderen Seeldienst, wobei dannoch ferner und zwar —
4. Ist zu beobachten, daß wann etwan ein Seelvigil, Anniversarium
oder anderer sonderbarer Seeldienst zu verkündten fürkombt auf folgenten
Tag, da wegen etwan einfallentem Sontag, Feyrtag, oder anderer für-
fallenter Hinternuß solhaner Seeldienst nicht kan gehalten werden , solcher
auch auf solchen Tag nicht gelesen oder verkündigt werde; sondern
für jenen Tag, welcher entweder in dem Directorio oder Ghorordnung
hierzu verzeichnet, oder von den Oberen hierzu verordnet wirdt; auf eben
die Weiß wie es in Lesung deß Martyrologii mit den Pestis translatis oder
verschobenen Chor-Festen zu geschehen pflegt.
5. Demnach die hochw. undt von hiesigem Gotteßhauß högstverdiente
Fr. Abbatissin Maria Anna von Davier bey dero 55. jährige Regierung
unter viel und ohnzahlbar anderen ewigen Andenkens und dankenswürdige
Verrichtungen beobachtet, daß theylß wegen langwirrig schädliche Kriegs-
Zeiten, theylß auch wegen vorjährigen Unordnungen in zeitlich undt geist-
licher Regierung hiesigen Gotteßhauß viele auch bestifftete Gedächtnuß der
Abgelebten in Vergeß gerathen, auch wegen viele der neu eingeführten
Chor-Festen, die von der Kirch verordnete Gedächtnuß, Vigil undt Commé-
moration bey der Hl. Meß, so auf jeden ersten Tag da daß Officium in dem
Monath de feria ist, für die Abgestorbenen geschehen soll, gröseren theyls
außer Gebrauch undt Acht gekommen, Sie aber zur liebreichen Hilff undt
Fürbitt für die in den zeitlichen Straf- feyr büßente Seelen sonders geneigt
wäre, hat Selbe fürsichtiglich geordnet. Erstlich daß die veraltete Gedächt-
nuß der Einverleibte, Stiftern, Gut-thätern undt Freunden hiesigen Gotteß-
hauß auß einem alten zerrissenen und schier ohnleßbaren Mortuario oder
Hauß-Todebuch aufgesucht undt ausgeschrieben wurde, umb damit, so
viel möglich, mit Haltung der vormahlen bestifl"teten Seelvigil undt Hl. Meß-
— 237 —
opferen dem Rechten ein genüges geschehn möchte, welches dann
A». 1718 R. P. Placidus Müller ord. S. ß. auß dem Gotteßhauß Schwartzach
am Rhein hier verordneter Prior undt Pfarrherr auf Anhalten hochwohl.
bemeldter Fr. Abbtissin in einem in-folio beschriebenen Mortuario ver-
richtet, undt die schuldige Anniversaria oder jährlich theylß mit, theylß
ohne dem Chor-officio oder Seelvigilien, biß dahin verordnete Seelmessen
auf 35 verzeichnet und auch folgents A". 1720 in einer quart-form sonder-
lich zur Anweisung undt Gebrauch eines jeweiligen R. P. Prioris allhier,
außgezogen undt beschrieben; wie dan solches nachgehends zu noch
leichterer Anweisung in die A". 1728 beschriebene Chor-Ordnung dieses
löblichen Golteßhauß jedes an seinem Orth eingetragen undt beschrieben
befindlich. Zweydens hat hochwohl bemeldte Seeleyfferin, undt Fürste-
herin hiesigen Golteßhauß nebst dem waß auf Allerseelentag über die
sonst von der Kirch verordnete Schuldigkeit allhier zu geschehen pflegt,
verordnet, daß alle Samßlag nach der im Chor vollendten Vesper, auch
die Seeivesper gebettet werden, sowohl für die durch die Woch in der Wochent-
Christenheit abgelebte, alß auch für diejenige, für welche daß Gotteßhauß ^^^^^^
sonderlich zu betten einige etwann nicht mehr sonders bekandte Schuldig-
keit hat.
Drittenß umb die von der Kirch verordnete monatliche Seelgedächtnuß
allhier in löblichem Gebrauch zu erhalten, ohnangesehen solche Schuldig-
keit gröseren theyls wegen viele deren dermahligen Festen gehoben undt
verhindert wird, hat Selbe klüglich undt gottseeliglich verordnet, daß nebst
solcher von der Kirch verordneten monatlichen Seelengedächtnuß, daje-
zuweilen solche ohngehindert gehalten wirdt, auf jeden ersten Werck-
Dinstag jeden Monaths da nemlich kein Feyrtag einfallt, nebst Montags-
abends vorgehenter Seelvesper, die kleinere Seelvigil mit der Commémora-
tion in der hl. Meß gehalten werde, dieweilen aber solches keine sondere
Schuldigkeit ist, alß hat Selbe mit Genehmhaltung damahligen löblichen
Convents undt Hrn. Seelsorgern Fürsichligkeit geordnet, daß sothaner
monatlicher Seeldienst dienen solle zu Ersetzung deren dermahlen ohn-
bewußten Schuldigkeiten, und geschehen solle für diejenige, für welche
das Gotteßhauß einig veraltete und dermahl olinbekandte sonderliche
Schuldigkeit undt Pflicht haben mag, wie dan solches hienachfolgent
durch alle Monath auf jeder deroselben ersten Tag ordenlich verzeichnet
und befindlich ist. Dahero dan —
6. Auf Montag vor dem ersten Werckdinstag jedens Monaths wird für Monatlicher
diejenige deren sonderbare viellicht auch bestifftete oder sonsten etwan Seeldienst,
absonderlich verdiente Gedächtnuß bey so viel und langwirrigen Kriegs-
— 238 -
Zeiten und anderen hiesig Gotteßhauses verderblichen Schicksalen in Ver-
geß und außer Acht geralhen, primo loco oder zuforderst in Ablesung deß
Necrologii gelesen, wie zu dem End auf jedes Monaths ersten Tag ver-
zeichnet und angewisen ist, und so ferners nichts sonderes mehr auf
solchen Tag zu lesen fürkombt, beschlossen wie alltäglich hieroben N^ 1
gemeldet.
Item hat hochwohlbemeldte Fr. Abbtissin von Davier nicht nur durch
ihren löblichen Seeleyfer zu wegen gebracht, daß in hiesiger dem Golteß-
hauß allzeit angchöriger Pfarr, in dero Begräbnuß-Capell S^^ Agatha* zum
Trost aller auß der Pfarr abgelebten, auf jeden Mittwoch deren vier Fron-
fastenzeiten ein öffentlicher Seeldienst mit Umbgang auf den Gräbern ge-
halten werde; sondern ebenfallß mit Verwilligung des Convents und da-
mahligen Hrn. Seelsorgers verordnet, daß ein gleiches mit einer gantzen
Seel-Vigil auf dem Chor, und gesungenem Ambt sambt Kesp. Libéra, doch
ohne Umbgang auf den Begräbnusen auf jeden Freytag oder so etwan
solches verhindert, auf den Sambstag der vier Fronfastzeiten gehalten
werde für alle deß Gotteßhauß sonderlich hierunder begrabenen Ange-
hörige. Dannenhero —
Fronfasten 7. Auf Tonnerstag vor den vier Fronfast-freytag oder so etwan dieser
Spßldipn^t • •
' emer wegen emfallentem Feyrtag verhindert würde, wird auf solche Frey-
lag für so folgente Sambstag in dem Necro-logio also gelesen : Die Ge-
dächtnus undt gewöhnlicher Fronfasten-Seeldienst für die insonderheit
ohnbewnste Sliffter, Obern, Seelsorger, Einverleibte, Gut-lhäter von hie-
sigem Gotteshaus sonders verdiente, Anverwandte und hierunden begraben;
undt so nichts ferner sonderlich zu lesen fürkombt, wird beschlossen mit
dem alltäglichen: Auch alle abgelebte Brüder usw. wie hieroben Nr. 1
verzeichnet.
8. Gegen End deß Jenners, oder Anfang February, oder so es kanlich
geschehen kan, den Tag nach S^^^ Scholasticae, oder wann es die Obern
zum bequemesten zu verordnen befinden, wird mit groser Seel-Vigil auf
dem Chor, undt zwey hohe Ämbteren einem nemlich de Requiem, dem
anderen de officio diei hochfeyrlich gehalten der so genante Hohe Slifter-
Jalirtag oder Anniversarium iür die hochgräflich gottseelige erste Stiffter
1. JJie St. Afc^atha-Kapelle stand auf dem Gottesacker, unweit der Klosterkirclie. Sie
wurde des Einsturzes lialber 1 828 niedergerissen. Dag. Fischer, Notice Inst, de Vahbaije
de Saint- Jean-des-Choux, 5G. Auf dem Friedliof lag' auch «der üärner (Beinliaus), in
welcliem am hl. Weinacht Abendt, in der hl. Osternaclif, der Lostenfastnaclit, an aller
Seelen Nacht und an der Stidler Juhrtag eine iij 41ingli Waxkertz die ganze Nacht für alle
Abgestorbene gebrändt wiidt.» Grosses Necrologium.
- 239 —
hiesigen Gotteßhauß Petro, Ida undt Reginaldo ihren Sohn gewesne
Herren zu Lülzelburg undt Eigenthumbs Herren deß hiesig zur StifTlung
von ihnen Golt gewidmeten Gulhs. Den Tag zuvor wird solches in dem
Necrologio forderst also angekündet: Die jährliche hohe Gedächlnus ge-
sungene grose Vigil und gewöhnlich hoher Seeldienst für Grafen Petro ^
Idda seine Gemahlin und Reginaldo ihren Sohn, Grafen zu Lüzelburg,
vormahl Eigenthumsherren hiesigen Guts undt Urhebern hiesiger Slifftung
undt Gotteshaus. Item die Gedächtnus etc. wie etwan auf solchen Tag son-
derlich oder alltäglich zue lesen fürkombt, wie auch bey dem ll'<^" Febr.
zu End sonderlich verzeichnet'.
9. Auf Sonlag oder Montag Quinquagesimae da bey Eingang der Hl.
viertzig-tägigen Fastenzeit den Closterfrauen einige auserordentliche Freud
und Ergötzlichkeit erlaubt wird, damit hierbey der Verstorbenen nicht
vergessen, sondern durch dero öffentliche Gedächtnufi sothaneErlustigung
in den schrancken gebührenter geistlichen Eingezogenheit gehalten werde,
wird auß Verordnung mehr hochberaeldlen hochw. Fr. Abbtissin von
Davier mit Verwilligung damahligen löbl. Convents undt Hrn. Seelsorgers
ein auf folgenten bequemen Tag bestelltes Anniversarium primo loco also
verkündet undt vorgelesen: Die jährlich gewöhnliche Gedächtnus mi7 Gewöhnlicher
ganzer Vigil undt Seelambt für alle hier geivesne Oberen, Seelsorger, „^^."^'^
Chorfrauen, Layschtveslern und Slifftsgenossen hiesigen Closters. Item die
Gedächtnus, wie etwan ferner auf solche Tag sonderhch oder alltäglich
zu lesen.
iO. In der Woch nach dem 3^^" Sontag nach Ostern, vor dem Tag, so
in dem täglichen Ghor-Directorio hierzu verzeichnet ist, wird deß R. P.
Raynaldi Dürr hiesigen Gotteßhauß sonderbaren Gutthäter auf diese Zeit
gestelltes Anniversarium also voran verkündet und gelesen : Die Gedächt- Anniversar.
nus und das mit Einivilligung der Obern gestifftete Anniversarium >'^>l '.. ' ^^'T J
ganzer Vigil undt Seelambt des Wohl-Ehrwürdigen Palris Raynaldi Dürr
hiesigen Gotteshaus gewesnen Seelsorgers und Gulthäders. Item die Ge-
dächtnus, wie auf solche Tag sonderlich oder alltäglich zu lesen.
11. Auf Sonntag S. S. Trinitatis wird für den folgenden Montag, wann
solcher nicht verhindert ist, voran gelesen : Die Gedächtnus mit ganzer Seeldienst
Vigil undt Seelambt für alle hierunden und bey SK Agatha begrabene '" ^'" °^
Stiffter und Gutthäter des Gotteshaus, deren Nahmen und gegen dem. Heil. Dreyfal-
Closter gemachte Pßicht undt Verdiensten dermahl ohnbehandt. Item. Die tigkeit.
Gedächtnus, wie etwan auf solchen Tag ferner sonderlich oder alltäglich
1. Siehe unter 27. Februai*.
- 240 —
zu lesen. Ist doch waß diesen Arlicul betriiït (so ebenfallß von der hochw.
Fr. Maria Anna von Davier zu Entladung ihres und dero Nachfolgerinen
Geu'issens, undt zu Ersetzung der außer Acht undt in Vergeß gefallener
daß Glosters dißwertigen Schuldigkeiten eingeführt worden), allhier zu
beobachten, daß wann dieser Montag, wie öffters zu geschehen pflegt dem
ersten Werckdinstag deß Monaths Juny nahe beyfallet, die auf selben Dinstag
gesetzte kleinere Vigil undt monatliche Gedächtnuß für die ohnbekandt
wordene Stiffter undt Guth-thäter mit diesem Seeldienst könne vereinigt
werden, undt nicht nothwendig seye, auf sothanen ersten Werckdinstag
Juny die kleine Vigil undt Commémoration zu widerholen, wann dieser
grösere Seeldienst für die nemliche ohnbekandt wordene Stiffter undt
Guthäter kurtz vorangeschehen, oder gleich darnach geschehen sollte,
weilen es der nemliche Seeldienst ist.
12. Auf den nächsten Sontag nach SS. MM. Felicis et Adaucti, alß auf
welchen die jährliche Festivitet der Abbteylichen Kirchweyhe allhier ein-
fallet, wirdt für den folgenden Montag in Lesung deß Necrology voran
verkündet und gelesen: Die jährliche Seeleng edächtnus mit ganzer Vigil
und Seelambt für alle Stiffter, Sliffts- undt Pfarrgenossene hiesiger Kirch
undt Gotteshaus usw.
13. Umb oder gegen den 20'«" Octobris da zum Beschluß deß Herbsls
undt der gewöhnlichen kleinen Herbst-zeillichen Ergötzlichkeiten denen
Closterfrawen einige clösterliche Erlustigung gestattet wirdt, wollte aber-
mahl oft hocherwehnte Fr. Abbtissin von Davier, alß gottseelige Refor-
matrix undt Ernewerin hiesiger löblichen clösterlichen Disciplin, daß auch
die in hiesigem Gotteßhaiiß abgelebte dabey ihren Trost, die lebente aber
durch öffentliche Gedächtnuß der Abgestorbenen eine heylsame Erinne-
rung der geistlichen Eingezogenheit haben sollten, dannenhero Selbe mit
Genehmhaltung damahligen Hrn. Seelsorgers allhier löblich eingeführt,
daß auff solche Zeit deren hier in Gott abgelebten Oberen undt Geistlichen
mit öffentlichen Seeldienst solle gedacht werden. Wirdt also nach ein-
gemachtem Herbst für den nächst bequemen hierzu von den Obern be-
stimbten folgentcn Tag zu Anfang deß Necrology also gelesen: Die jähr-
liche Seelgedäcldnus mit ganzer Vigil undt Seelambt für alle hiesigen
Gotteshaus abgelebte hochwürdige Fr. Abbtissin, Hrn. Seelsorger, Chor-
frauen, Leg- Schwestern und Bediente'].
Kalendis. JANUARIJ.
For dise Comm. so alle Monett kombt, bett daß Convent
ein kurtze Vigil am erste Dinstag deß Monatß mitt dem
Montag vorhergehender Vesper, der Pfarrher nimbt ein
Comm. in der Meß.
Weyln vile Jartcäg auch mitt 2 Priester zue halten in diesem
Buch vermeldett, so dieser Zeitt vor schlechtem nitt mer also
können gehalten werden und schon von langen Jahren
her nitt mehr seindt gehalten worden, werden also mitt
disem Zeichen t NB. gezeichnett, diejenige so noch gehalten
werden, welche aber nitt mer sindt gehalten worden o 0
gezeichnett.
Dargegen seindt die Fronfasten-Jahrtäg angefangen und fleisig
gehaltten.
9. Den 9. Tag obijt Helena . . . von Ziewyler, hat dem Gotts-
hauß vermacht 1 1 Fl. 8 ß und ein schön gemalte Taffel.
10. Herr Cuono ein Ritter Grisella sin Husfrow von Altorf*.
12. Octava Epiphaniae. Frauw Elizabeth Margaretha Catharina vnd
Beatrix Aly von Wickersheim.
13. Den 13. Jenner 1680 ist in Gott verschiden Frau Scolastica
Schönekhin, Closterfrau alhie, ligtt zue Vickhenspach be-
graben, weihlen sie wegen deß Kriegs im Elsass zue ihrem
Bruder in daß Allgew- geflohen wahr.
Obijt an diesem Tag 17 19 der hochwürdige Hr. Ambrosius
Samuel Kopp, gewester Canonicus beym Jungen St. Peter
in Straßburg, welcher dem Gotteshauß vermacht 100 Fr.
und seiner Frau Baaß seelig Mariae Catharinae Zollerin,
gewester Closterfrau 100 Fr. wird also nach seinem Be-
gehren jährlich für ihnen ein- Anniversarium gehalten.
15. Mauri Abbatis. Obijt die ehrwürdige geistHche Frauw Anna
Maria Müllerin, Conuent Frauw disses Gotzhauß, 1634.
1. Ein adeliges Geschlecht aus der Pfalz. Bernhard Hertzog, Ehässische Chronik,
1592, VI. Buch, 151 und 217.
2. Landstrich zwischen Hier, Donau und Tvrol. Herder, Convcrsattons-Lexikon,
I, 95.
B. XX. — (M.) 16
— 242 —
i6. Marcelli papae.
17. Anthonij abatis.
Her Eberhart von Walthen vnd Margaretha, Anna, Elizabeth.
Herr Wernher von Walthen Ritter, die haben S'' Johanniü
Caplaney wider auff ein Weitefj gestüfft, darum ihnen auff
den 19. ein Jartag gehalten wirdt mit gesungen Ambt,
Vigil, Libéra, Berauhung des GrablJ. ^ NB.
20. Sebastian! martyris.
21. Agnetis virginis.
23. L . . . B . . . zu Sant Johann hatt geben zwei Gulden auf das
gemein Gebett^
24. Frow Demut von Mülhusen. Disen Tag ist Bruder Call auff
St. Michelßberg- 9 Jahr wohnendt^ im 4 gemeinen Waldt
todt geschlagen worden. Welcher den andern Tag gefunden
und fon deß Closterß Schaffner, wie auch dem Schultßen
Andemann Gerichtßmann von St. Johan. 3. von Ernolz-
heim auff einem Pferdt gehollett und in St. Michelßkirch
gelegt worden, den 3'=" Tag hernach auf Befehl der Frau
Abbtissin durch einen Barbirer und 2 Geschikten deß Ge-
richts by St. Johann besichtigt und deß andern Tag auff
St. Agathakirchhoff begraben worden, den 28'^° Jenner 1690,
49 Jahre alt v. Mülheim auß Bayern gebürtig. Gott sey
seiner Seehl gnadig.
25. Conversio Pauli *^ Obijt Herr Hanß von BerHngen, Pfarher
allhir gewessen, welcher Jahrdag umb Pauli Bekörung
gehalten soi werden.
26. Magareta vo Wildsperg\ Anno Dmi. Xvvijij jar.
1. Ist ausgestrichen.
2. I Kilom. hinter St. Joliann.
3. Er wohnt in einem bei der Michaelskapclle stehenden Häuschen. S. Dag.
Fischer, La chapelle de Saint-Michel im Samstags-Blatt oder Feuille du Samedi,
1868, 124. Bezirksarchiv des Unterelsass, H. 2895.
4. Die mit diesem Zeichen versehenen Festtage sind im Manuscript mit rother
Tinte geschrieben.
5. Die Edeln von Wildsperg (Wildesperg, Wilsperg) schrieben sich von dem
bei Pfalzburg gelegenen Dorfe gleichen Namens ; sie kamen schon anfangs des
13. Jahrhunderts vor und erloschen zu Zabcrn im Juli 1387. IIkrtzog, Chronik,
VI. Buch, 210 u. 21 1.
— 243 —
27- Frav Anna von Wachsenstein.
29. Valerij episcopi.
Nochfolgende Psalter bettet daß Conventt aufF die hohe Fest
for die Versaumnuß auß Andachtt.
1. It. in dem Advent zur Ehre der Menschwerdung Christ.
2. Weinachten zur Ehren der Geburtt Christi.
3. Auff der stüfifter Jartag.
4. Auff Herren Fastnacht oder quinquagesima vor die Sünder.
5. In der Fasten zur Ehren der Leiden Christi.
6. Auff St. Benedictßtag wirdt zur Büß im Capitel geben.
7. Auff den Carfreytag wirdt gleichfalß zur Büß geben.
8. Auff Ostern zur Ehre der Verstandt Christi.
9. Auff Pfingsten der 3'^° göttl. Person dem hl. Geist.
10. Auff Corporis Christi zur Ehre des hl. Sacramentt.
12. Auff St. Johanneßtag.
13. Auff Maria Himmelfahrtt derisigst.
14. Auff Kirchweihung.
15. Auff S. Michelßtag zu Ehren aller hl. hl. Engelen.
16. Auf aller Seelentag.
Auff diese Fest würdt der Pßalter im Capitel angesagtt.
Nach jedeß guetten Gelegenheit zue betten und auß-
getheillt nach Zahl deß Convents.
f 1 7. Auff den hl. trey Königtag.
f 1 8. Auff St. Josephstag.
f 19. Auff St. Georgentag.
f 20. Auff deß Schutzengelstag.
3. May auff hl. Creüz.
Kalendis. FEBRUARIJ Hornung hat XXVIII Tag.
1. [Auff den Montag in der Faßnacht wirdt ein mitt gesung Ambt
und Vigil jährliche Gedächtnuß gehalten aller Verstorbenen
diß Conventß].
Auf dissen Tag starb die ehrwürdige geistliche Frauw Barbara
Stiesin [Professa und] Chorfrauw allhie gewessen zu Sant
Johann, gedenken ihr umb Gottes willen'. Ann. 1614.
2. Purificatio Marie*.
I. Das Jahrgedächtniss wurde am 2. Februar abgehalten. Kleines Necrologium.
— 24/p —
3. Die Gedächtnuß* Michel[is] Schafner vnd Conrat Schnabel
[Gutthaedern].
3. [Die Gedächtnuß der wohlerwürdigen Fr^" Maria Edmonda
Bartolony alhicßigen Gotteshauses Professe und Chor-
frau 1787].
5. Agate*. An diesem Tag begehett man St. Agathafest prime
classis vnd wirdt der Gottesdienst in der Capel mit gesungen
beedcn Vesperren, Ambtt und Predig gehalten, nach der
zweiten Vesper ein Seelvesper for die Verstorbene und deß
anderen Tags eine hl. Meß auch in der Capel und gehett
der Herr mit dem Missere auff die Gräber wie auch alle
Fronfastenwittwoch da eine hl. Meß for die Abgestorbene
in der Capel gelesen wirdt, darfor bezahlt St. Agatha dem
Herren 3 Fl. 5 ß.
6. [Die Gedächtnus] Nela Hufler3'n vnd ir Mueter vnd Adelheit
von Buswiler [Buchsweiller].
[Item Hrn. Johannis Démonté, Guthäter.]
Commemoratio fratrum: 4: NB.
8. Auff dissen Tag starb die ehrwürdige edele geistliche Frauw
Scholastica von Wangen-, gewessen [Professa und] Conuent-
frauw in dissem Gotzhauß. Anno 1636.
IG. Scolastice virginis. Obiit Margareta von Rietheim [hiesigen
Gotteshauß gewesen Abbtissin].
II. Wilhelm Benner vnd Ennell sin eliche Husfrowe habent geben
ein Meßgewandt an das gemein Gebett.
[Item Frau Maria Flavia Dägelen von Wangen hier gewesnen
Chorfrau /770].
13. Claus Bock^ vnd Gertrud Merschwinn^ sin Husfrowen vnd
Adam Bock [Gutthäder].
14. Valentini martyris. Obijt die ehrwürdige edele christliche
1. Im kleinen Nekrologium ist überall Gedächtnus anstatt obiit zu lesen.
2. Dieses Geschlecht, das seinen Namen von Dorf Wangen hat, blühte schon
im 12. Jahrhundert. Hertzog, VI. Buch, 286.
3. Das Geschlecht der Bock hat seinen Ursprung von dem edlen Geschlecht
der Franken, es wohnte zuerst bei dem Bocksberge; «1283 wurden die Bocken
Hausgenossen zu Straßburg». Hertzog, VI. Buch, 225 u. 227.
4. Die Edlen von Mörschwein blühten von 1256 bis anfangs des 16. Jahr-
hunderts. Hertzog,,, VI. Buch, 187 u. 188.
— 245 —
Frauw, Frauw Vcronica von Ramstein' gewessene Frauw
Meisterin diesses GotzhaulJ.
15. 1709 Jahr den 15 February zwüschen ein vnd 2 Vhr ver-
schide in Gott die liochwohlgeborne Fraw Gerdruet dcß
Geschleicht der der Schöncken von Kastei, Abbtißin deß
adeHchen Stiiffts vnd Gotteshauß Urspringen^ im 72 Jahr ihres
Alters, 44 Jahr ihrer Regierung, 56 Jahr Profession, deren
Gott gnädig sey ; hatt unserem Gotteshauß St. Joann, zum
Almußen daß gollische Erbthcil, so durch Länge der Zeit
vnd allerhand Unfall endthch nur auff 333 F. 6 ß. 8 d.
Item ein andermale 200 F. sambt einem schönen Mceß-
gewand, so etliche 30 F. gekost. Item als die Kelch vnd
Meeßkändlein gestollen, ein ît vnd ein FierHng vooU ge-
wogen Bruch Silber sambt 3 Tugaten zum vergulten; ge-
dencken ihrer vmb Gottes willen, als einer Gutthäterin.
Obijt Herr Bartolome Rauch ge wester Hoffmeister zu Ur-
springen, welcher ein sonderbahrer Güthäter vnßeres Gottes-
hauß vnd Vrsach daß diße 300 F. dem Cluster seint ver-
ehrt worden. Gedenkhen seiner auch.
Hat letztmalige Fraw Abbtißin Frincisca Gielen von Biel-
sperg diße 200 F. zum Allmußen geschenket dem Closter
S. Joann 17 14. Gedenkhen ihrer auch vmb Gotteswillen.
lé. Her Berchtol Münch von DeUingen Ritter der wah Schült-
heß zu Zabern* vnd Adelheit sin Husfrow vnd Frow Sa-
lome von Dellingen ein Meisterin diß Gotzhuses, Hensel,
Symon, Cuoman vnd Friderich ally von DelUngen*.
[Item] Den 16. Feb. 1696 Donnerstag Abendts zwischen
4 vnd 5 Vhren starb Frau Maria Idda Brüderin Conven-
1. Sie stammt von den Edeln von Ramstein am Wassgau ab, die im 13. Jahr-
hundert blühten und in der 2. Hälfte des 16. Jahrhunderts ausstarben. Hertzog,
VI. Buch, 196.
2. Bei Schelklingen in Schwaben.
3. Fischer {Geschichte der Stadt Zahern, 152) lässt die Oberschultheisscn Bcrthold
Münch 1350 und dessen Sohn 1379, ebenfalls Berthold genannt, von Wilsperg stammen.
4. Ein Rittergeschlecht, das im 13. und 14. Jahrhundert die Burg von Dehlingcn
im Eichelthal bewohnte. Archiv der evang. Kirche von Saarunion. Bezirksarchiv
des Unterelsass, Fonds Saarwerden, Nr. 11 u. 21. Staatsarchiv zu Wiesbaden.
Königl. Arch. von München. Fischer, L'ancienne seigneurie de Diemeringen. Cl.\uss,
Wörterbuch des Elsass, 241.
- 2/i.G —
tualin deß Closters St. Johann lo Jahr 5. Monett nach
ihrer Profession, deren Gott gnädig sey.
17. 4^ NB Ohijd Caspari Biderman' Mayger gewessen alhie zu
Sanct Johann, hat geben 20 Gd Gelts, jhnn alle Jahr ein
Jar Zytt zu halten. Anno 1608 — Gott sey der Selen
gnädig.
[Item] den 17. Febr. 1675 am Sontag zwischen 8 vnd
9 Uhren ist in Gott verschieden der wohlerw. Herr P.
Augustin Wiser Conuentual zue Gengenbach ^ Prior vnd
Pfarrer alhie im 3'^" Jahr, ligtt in der Closterkirch begraben
neben den grof5en Grabstein gegen der Kantzel.
[Item die Gedächtnus der wohlwürdigen Fraw Maria Genova
Schirmer, allhießigen Gotteshaußes Chorfraw.
18. Die Gedächtnus der hochw. Fr. Gertrudis Scheneken von
Kastei, Abbtissin zu Urspringen].
20. Frow Gertrut von Utenheim' ein Custerin difi Gotzhuses.
22. Hatt Peter Krämer vnd Barbara seine ehrhche Haußfrauw
Burger zue St: Johan, haben zur Ehre St: Johannß deß
heiligen Patronen alhie ein Kestenberg am Pfaffenberg
verehret, soll der St: Johaneßberg genant werden. Dero-
wegen zur gedenkhen ihrer beider Seellen heilL ist ge-
storben 22. Hornung 1687.
24. Mathie apostoli*. Mathia apostoli 1704 Gebetag starb Hanß
Jörg Wiebel', Wirt zum Schwane, gutter Freind diß
Gotshauß.
[Item die Gedächtnus Fr. Merrier Mergdalener Tender geb.
Uebelmernnin, Mumbler der dato regierenden Fr. Abbtißin
Maria Georgii Bender, als sonderbahre Gutthätterin hießigen
Gotteshaußes 1783].
25. Hans Rorer vnd Heinrich Küfflys [Gutthädern].
1. Vndt Vrsula sin Haußfrau. Im kleinen Nekrolog ist zu lesen: Die Gedächtnus
Caspari Bidermann und Ursulae seiner Hausfrau, StifFtcren einer iährlichen Seel-
meß. Siehe auch unter 12. September.
2. Lag jenseits des Rheines und gehörte an die Diöcese Strassburg. L. G.
Glœckler, Geschichte des Bisthums Strassburg, II, 345.
3. Ein adeliges Geschlecht, das schon 1266 zum Vorschein kam. Hertzog, VI.
Buch, 285.
4. Im kleinen Nekrologium steht Würmcl. Dies ist auch der richtige Name.
Siehe Dag. Fischer, Das alle Zaheni, 194 u. 220.
— 247 —
27. Stiffter Graf Peter von Lützelburg vnd Ita sin Husfrow vnd
Reingold sin einiger Sun [gewesner Eigenthumbs-herren
und Urheber hiesiger Stifftung und also Stifftern hiesigen
Gotteshauß].
Dise Jahrzeiit wirtt mitt etlichn Pristern vnd nach vermögn
herHch gehaltn mit 2 gesungenen Anibtren, gesunger
Vigil, auch betten die Priester unter den Ämbtren vnd
wirdt nach Vermögn ein Almuß den Armen geben vnd
wirdt den Sontag vor hero von der Cantzel verkündt den
Burgern vmb sich fleisig bey dem Gottel^dienst vnd Opfer
ganz ein zu stellen'.
Kalendis. MARCIUS Mertz XXX Tag.
[Auf Montag vor dem ersten Werckdinstag wird gelesen :
Die Gedächtnus und kleine Seelvigil für alle sonderbare
Gutthäder hiesigen Gotteshaus, deren absonderliche Ge-
dächtnuß verlohren gangen].
I. [Die Gedächtnuß] Fr. Elisabetha Villenpächin [von Willenbach]
Priorin 1516.
4. Commemoratio benefactor. 4^ NB. [Die Gedächtnus der edlen
Wilberti, Susannae Saiome dessen GemahHn, auch Philippi
und Jacobeae von Ramstein Gutthädern].
6. [Die Gedächtnus] Frow Kungünd von Hochfelden-, Junkher
Burckel von Mühlenheim ^, Brida [Brigitta] und Ennel beide
von Hochfelden*.
7. [Die Gedächtnus des hochwohl. edel geb. Herrn Baron von
Wangen, Herschaft zu Wilsheim, sondern Gutthäders hies.
Gotteshaus].
8. Obijtt die wohlehrwürdige geistliche Frauw, Frauw Margaretha
Wolzin^, gewessene Abbatissin disses Gotzhauß Anno 1621.
1. Später wurde diese Stiftung auf den 11. Februar gesetzt. Kleines Necrologium.
2. Die Edeln von Hochfelden erschienen bereits im Jahre 1 196 als Zeugen in
einer Urkunde Kaiser Heinrichs VI. Eine gewisse Kunigunda von Hochfelden,
Johanns Tochter, war mit Volmar von Wilsperg vermählt. Vier. Châtelain,
Ein Vasallenver:(eichnis der Herren von Flnstingen aus der Mitte des XIII. Jahrhunderts, 43.
3. Aus dem berühmten Geschlechte der Mühlenhcim, ursprünglich Mülheim
genannt, das sich in 12 Aeste theilte und sich bis auf den heutigen Tag fortpflanzt.
Dag. Fischer, Geschichte der Stadt Zähem, 153. Hertzog, VI. Buch, 260.
4. Bezirksarchiv zu Strassburg, H. 2888, Legs de Brigitte de Hochfelden 1437.
5 . Dag. Fischer (Notice sur l'abbaye de St.- Jean des Choux) schreibt Walz von Hagenau.
— 248 -
[Item] obijt die ehrwürdige geistliche Frauw Anna Gris-
bächin gewessene Suppriorin disses Gotzhaufi, gedencken
ihrer urab Götz willen. Ao. 1621.
[Item Hrn. Joann. Dormerque des Gotteshaus geheimen Freunds
undt Wohlthäters].
10. Den IG. Martij Anno 1593 ist in Gott verscheiden die wür-
dige edele geistlige Frauw Frauw Beatrix, geborne vo Hattstein
[hiesigen Gotteshaus gewesnen ChorfrauJ.
Item Fraw Eva Schmittin von Bibelisheim, gewessene Küchen-
meysterin undt Closterfrau disses Gotzhaufi zu St. Johan.
Gedenken ihr umb Gottes wiillen in dem gemeynen Gebett.
[Item am 10. Mertz] soll auch gehalten werden die Jahrzeit
für Niclauß Rinck, Burger und deß Gerichts zu St. Johann,
wobey die Jahrzeit seiner Haußfrau Brigidae (nach dem
Absterben) auch solle eingeschlossen sein wegen Stifftung
40 Fl. welche auß jährHchen Zinß außgeben worden,
ir. Die Gedächtnus Hrn Graf Hans von Sarbrücken vnd Johanna
sin Dochter Grefin auch zu Nassaw'.
[Item] Eberhart Schoupe ein Ritter vnd Vialin cliché Husfrow
vnd Neß siner Dochter.
12. Gregorij papae. Die Gedächtnus Materni Anstctt und Annae
Klein, Stiifteren einer jährlichen Seelmeß.
[Item der ehrengeachtcn Fr. Anna Maria Dürrenbergerin,
gebohren Jayrette, Stifterin einer jährlichen Seelmeß 1748].
13. Die Gedächtnus Annae Guthin, Hanß Guth, weylandt
Schultheis zur Rohr hindlaßene Wittib, welche beede
Eheleutt sich in das Closter verpfrindtett, verschied den
j^ten Mcrtzcn 1675 ^^i^"' Mitag und ligt auff unserm Kirchhoff
begraben.
Obiit Othiha Frantzen Michels eliche Hußfraw, hat geben
20 Gulden, Meinung ir alle Jor die Jorzüt halten, so lang
dis Cluster steet mit einer Messen. Anno LXXXXVIJ Jor
ist sy verschieten. 4^ NB.
14. Obijt Frantzen Michel, hat auch geben 20 Guld ihm ein
I. S. Fried. Köllner, Geschichte des vormaligen Nassau- Saarbrück' sehen Landes
und seiner Regenten, I. JoH. Georg Hagelgans, Nassauische Geschlechts-Tafel des
IValraniischen Stammes,
— 249 —
Jahr Zeitt zu halten, ist zusammen 40 Gulden, für sich
und sein Haußfrauw järlich zu bedencken mitt einem
Jarzeitt'. Anno 16 17.
16. Obijt Lorentz Schwitz Schumacher vndt Bürger allhier zu
St. Johann, hatt geben 8 Gulden Gelts, gedenken sein vmb
Gottes willen.
17. Frow Elsa Zornin vnd Junckher Claus Zorn ir Vatter" mit
III Priester dem Prior i ß eim Caplan X d. 00.
18. Obijt den 18. Mertz 1685 starb der hochwürdige Joannes
Franciscus [Scherer'], Abbt defi Gotteshaufô St. Georgen
auff dem Scwartzwalt zu ViUingen, wahre erwählt 1661
an dem Fest Praesentatae in templo Virginis.
19. Joseph Ernervatter Jesu, ist im Jahre 1669 vom Convcnt zue
einem Patron vnd Schirmherrn angenohmen worden, auch
zue ewigen Zeitten dißer Tag feyrlich zue halten ange-
nohmen worden mitt Bewilligung defi Visitatorß.
20. Die Gedächtnus der Frau Marian Walpurgis Gruntz, Chor-
frau hiesigen Clusters.
21. Benedicti Abbatis*. Feiertag im ClosterhofF aber nit im Dorf.
Auff St. Benedictustag bettet daß Convent den ganzen
Psalter.
[Die Gedächtnus Theobaldi hier gewesnen Meyers und Elsae
seiner Hausfrau, Gutthädern]. Diese Jarzeit soll in der Vigil,
einem Seelenampt und den Nebenmessen bestehen. Dem
Prior gibt man ein ß d und yedem Prister X d*.
[Item die Gedächtnus der Frau Philipp Jacob Barth hiesigen
Gotteshauß Schafner und x\mbtschreiber.
22. Die Gedächtnus Fr. Mariae Waldburgis Baumgartnerin hiesigen
Closters Chorfrau].
1. Im vorigen Jahrhundert wurde für alle Beide nur ein Seelenamt gesungen.
Kleines Necrologium.
2. Im kleinen Necrologium steht: Die Gedächtnus der edlen Nicolai Zorn undt
Elisabethae seiner Gemahlin Gut-thädern.
3. Er verwaltete das Kloster von 1661 bis 1685. Die Aebte von St. Georgen
hatten von 1126 bis zum 18. Jahrh. die Aufsicht über das Kloster von St. Johann.
K. Th. Kalchschmidt, Geschichte des Klosters, der Stadt und des Kirchspiels
St.-Georgen, 156 u. 169. Am 6. Septembris 1661 entschlief Michael II. Kederen,
Abt zu St. Georgen. Grosses Necrologium. Kalchschmidt, a. a. O. 169.
4. Früher wurde sie «uff Dinstag nach Mittelfast gehalten». Grosses Necrologium.
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25- Annuntiatio Marie*. Fraw Agnes vn Mittelhusen'; die man
nennt die ruyde, hatt geben ij Guldin, daß man sy in dem
gemainen Bet hab.
[Item Gedächtnus des wohlehr. Hrn. Patris Joseph Weisrock
von Schlettstadt Capitul. der Abtey Maursmünster, hier
gewesnen Prior Pfarrherrens und Seelsorgers 1771-].
26. Die Gedächtnuss des hochw. Herrn Joh. Doegermann (Deger-
mann), Pröpsten des CollegiatstifFts zu Zabern, hiesigen
Gotteshaus sonderbaren Gönners und Guttäders'^].
28. Die Gedächtnus der hochw. Fr. Uttac von Uttwiller*, hier
gewesnen Frw. Abbtissin.
[Item der wohlchrw. Fr. Margareta Priorisin].
[Item I Her Gothid von Ut willer Ritter und Ottilia sin
eliche Husirow Anna vnd Dina von Vtwiler. Vnd Frow
o o
Vtta von Vtwiler Meisterin diß Gotzhuß. Margaretha Priorin
disß Gotzhuses^.
Kalendis. APRILIS Aberel hat XXX Tag.
Hanß Jacob Klein gibt St. Joannes . . 5 F.
Hauff der Muttergottes Altar 5 F.
auff St. Michelsberg 5 F.
sich darmit in das gemein Gebett zu befehlen, anno 1712.
[Auf Montag vor dem ersten Werck-Dinstag wirdt gelesen
die Gedächtnus, ganze Vigil und Seelenambt für alle
hiesigen Gotteshaus abgelebte Abbtissin nnd FürsteherinJ.
I. [Die Gedächtnus Melchioris Denninger, gewesnen Schultheisen
allhier undt Gutthäders, 1737].
1. Die Edeln von Mittelhausen blühten schon um die Mitte des 12. Jahrliunderts
und starben im Januar 1634 aus. Ihr Stammschloss stand zu Mittclhausen, Kanton
Hochfelden. B. Hkrtzüg, VI. Buch, 264 u. 65. Jag. B.^quol, L'Alsace ancienne et
moderne, 227.
2. Er Hess sich am 23. August 1741 in die St. Michaclsbrudcrschalt aufnehmen.
Bruderschaftsbuch der Pfarrei St. Johann.
3. Er endigte sein Leben am 27. März 1732 und wurde in das Chor der Stifts-
kirche zu Zabern beigesetzt. Dag. Fischf.r, Das alte Zabern, 99.
4. Ein Rittergeschlecht, welches schon anfangs des 14. Jahrh. blühte, und ver-
muthlich Ende des 15. Jahrh. verschwand. Hertzog, VI. Buch, 209 u. 210.
S- Die Gedächtnus des edlen Gottfridi von Uttwiller und Odiliae seiner Ge-
mahlin, auch Annae und Dinae ihrer Kinder. Kleines Necrologium.
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3- Cuoniman vnd Meister Hans Denling von Santerfor und
Her Hans Früomesscr'.
4. Ambrosy episcopi. Anno 171 1 den 6. April am Oster Montag
abens zwischen 9 unnd 10 Uhren, starb der wohl ehrwür-
dig Herr Pater Joann Evangelist Gruber Convendual zu
St. Georgen aufF dem Schwartzwalt, Prior und Pfahrherr
allhie zu St. Joann, 13'^" Jahr [seines Amtes], seines Alters
aber 40 Jahr 6 Monath 13 Tag; wurde bei St. Benedictus
Altar begraben, unnd in daß Grab gelegt alwo anno 1639
Herr Jacob Sältzele, Profeß zu St. Georgen aufF dem
Schwartzwalt, auch Prior unnd Pfahrherr alhie gelegt worden,
und anno 1659 Herr Pater Benedict Roner von Allmen-
dingen, Convendual und Proffeß zu Münster im Gregoritall.
7. Commemoratio Abbatissarum. Ambt Vigil nach Osteren 4^ NB.
[Die Gedächtnus Joannis Klein hier gewesnen Burgers undt
Gutthäders].
[Item] Glovb- Hensel vîî Agneß sin Husfrow [Gutthädern].
8. Obiit die wirdige geistUche edele Frauw Frauw [Maria]
Dorothea von Ingenheim'', Closterfrauw allhie zu Sanct Jo-
hann Anno 150/8^3.
[Item Frau Maria Mechtildis Dürrenbergerin, hiesigen Closters
Chorfraw 1742].
9. Heintz Brandenburg, Agnes Kretzköpfin, Claus Meiger vnd
Claus Koler [Gutthäder].
[Item die hochwierdige Frau Maria Georgia Bender, hiesigen
Closters hochverdienten Abbtissin, 1788].
12. [Die Gedächtnus der Schwester Maria Margaritha Barbier,
hiesigen Gotteshauß Porterin].
14. Tiburcij et Valeriani martyrum.
15. Am 15. April 1702 starb Meister Stephan Schoeneck, ein
Glaßer auff der Sucht ist in Gott seelig verschieden; hat in
unser Kirch geben ein baar silberne Armbant unnd 10 F.
an Gelt, dem Gott gnädig sey.
1. Die Gedächtnus hrn. Cumanni, auch Joannis DentHnger, und Hrn. Joannis
Priesters und Früemessers, aller von und zu Saaralben. Kleines Necrologium.
2. Glaub. Kleines Necrologium.
3. Dieses Geschlecht, welches seinen Namen vom Dorf Ingenheim hatte, lebte
schon 1377, es erlosch im 16. Jahrh. Hertzog, VI. Buch, 179 und 180.
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Anna sein Fraw vermacht auch lo F. sich in daß gemeine
Gebett zu befehlen.
17. Frow Demut von Ernoltzheim, Her Dielmans seligen sin
Muoter, Otten Diebold von Lutenheim deß Schafnerß,
Anna Blochholtzin.
19. Leonis papae.
20. Den 2on. Tag Aprillis 1699 am Ostermontag for Tag starb
Schwester Oteha Guttgsellin von Villing gebürtig, ihreß
Alterß 66 Jahr 9 Monat 14 Tag, im 36 Jahr vohn ihrer
Profession, welche geschehn im Jahr 63, 26. Junij deren
Gott gnädig sey.
[Item Michael Meny Gutthätters].
21. Den 21. Aprilen 16 14 an einem Sambstag Morgenß zwischen
5 vnd 6 Uhren starb die edel geistl. Frau Maria Salome
Späthin von Zwifalten', Conventualin zue Urspringen, alwo
sie auch gestorben^ hatt unsrem Gotteßhauß durch ihre
Mühe und schwere Reisen bey Geist und WeltHchen im
Jahr 1656 gesamblett und umb Gottes willen erbetten bey
600 Fl. so an daß verbräme Gewölb gewendet selbiges wider
under daß Tach zum bringen, hatt 6 Jahr die Administra-
tion diseß unser Gottshauß löbHch versehen. Requiesc.
23. Georij martyris* cum octava i classis. Obijt Bndictus prior
ano Xv'"xvj d* ij Mesgewand vn Alben vn ain Caps zu dn
Sac'met".
Anno 1609 auff Sanct Georgij Dag ist die Dugentreiche
Frauw Ursula Schäfferin auß disser Welt verschiden, ist
ein Pfrunerin in dissem Closter gewessen. Item hatt geben
20 Gld. Gelts und für ihr Pfrune hatt sie die Scheffer-
matten wiederumb zum Kloster geben.
Nach dem Sontag nach Cantate würt ein Jahrzeit gehalten
mit einem gesungenen Ambt, auff den Abent die seel.
Vesp. für den wohlchr würdigen Pater Reinolt, ordinis
S. Benedicti, Profess zu Amerspach, welcher in dem fran-
1. In Wurtemberg.
2. 15 16. Dedit II Messgewand und Alben und ein Caps zu dem Sacrament
(Kapsel zur Aufnahme des Viaükums, Schüch, Pastoraltheologie, 97$). Im kleinen
Necrologium steht: 29. Aprilis. Die Gedächtnus R«" Patris Benedicti Prioris undt
Gut-thaeders allhicr.
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zösischen großen Krieg sich aufhaltete im Landt. Und zu
großer Guthatt gibt er dem Closter loo F, auch zu Ehren
St. Joannis Babtistae verehrt obgemelter Pater Reinolt ein
silberes Haubt St. Joannis auff einer silberen Blatt, so über
300 F. wert.
Georgius Abbt der 2'' dißNahmens von Villingen zum Geschlecht
Geißer (Gaisser)* erwählt 1685 — obijt den 22. April 1690,
Der Meiger des Closters zu Mutzig hat gesetzt sin Jorzit zu
haben uff Zinstag nach Jergentag mit eim gesungene
Seelenampt und Vigilien, deß hett er geben drey Schilling
Gelts nach Lütt eines versigeltten Brieff. 00.
25. Marci evangeliste*. [Gedächtnuß der wohlehrwürdigen Fra:
Maria Wiborada Barth allhießigen Gotteshaußes Chorfrauen.
27. Die Gedächtnus des wohlehrw. Hrèn Joannis von Behr-
lingen Prioris allhier und Stiffters einer jährlichen Seelmeß].
28. Vitalis martyris. Obijt Her Jacob von Mittelhussen, [Probst
zu Neuwiller% Stiffter eines Anniversarij mit Vigil und
Seelambt, hat] dem Gotzhuß geben zwentzig gültten in
anno Xv°xij Jare. 4^ NB.
30. Quirini mris. Octa Georij. [Die Gedächtnus Joannis Meyer
des Gotteshaus Bedienten undt Gutthäders.
Item der Leyen Schwester Maria Ottilia Schamberin].
Kalendis. MAY hat XXXJ Tag.
[Auf Montag vor dem ersten Werckdinstag wird gelesen die
Gedächtnus und kleine Vigil für alle hier gewesne herren
Beichtvätter, Prioren und Pfarr-herren sambt Seelambt undt
Reponsorio Libéra 1736].
I. Philippi et Jacobi*. [Die Gedächtnuß der wohlehrw. andäch-
tigen Fr. Mariae Elisabethae Haugerin, jubiloirten Chorfrau
und hochverdienten Fr, Priorin allhier 1736.
Item die Gedächtnuß der wohlehrwürdigen Frawen Mariae
1. Es war Georg III. K. Th. Kalchschmidt, a. a. O. 169. Ein Vorgänger
von ihm, gleichen Namens, ist Verfasser von Tagebüchern, welche bei F. J. Mone,
Quellensammlung der hadischen Landesgeschichte, II, 159 — 528, abgedruckt sind.
2. Er war Propst von 1499 bis 1507. Im letztgenannten Jahre resignirte er «in
favorem» zu Gunsten von Reinhard Hanauer. Dag. Fischer, Abtei und Stadt Neii-
zueiler, 79. L. Walter, Les Regestes de l'abbaye de NeiciuiUer. Liste des prévôts.
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Scholastica Michelin, jubiloeirtcn Ciiorfrau und Supriorin
allhier 175 1.
Item die Gedächtnuß der wohlwürdig Fraw Maria Theresia
Nodier, allhießigen Gotteshaufies Chorfrauen |.
3. Inventio crucis"^'. Anno Domini 1657 am H. Creuz Erfin-
dungs Abent ist in Gott verschieden Hanß Guth, gewesener
Schultheiß zu Rohr undt Pfründer in dießem Gotteshauß,
deme Gott gnädig.
4. Commemoratio Fratrum. [Die Gedächtnus der edlen Joannis
von StilP, Hedwigis und Hugolini (Hugo) seiner Kindtcr].
5. Johanis ante portam latinam.
6. Commemoratio aller Pfarherrn alhier gewesen ^ NB.
7. Den 7. May 1702, den 3. Sontag nach Ostern, zwischen
II und 12 Uhr zue Mitag ist in Gott seelig verschitten
Fraw [Chorfrau] Maria Gcrdrut Michalin [Michelin], im
42 Jahre ihres Alters, weniger 8 Tage, und 20 nach ihrer
Profession deren Gott gnädig sey.
8. Apparitio St. Michaelis Archangeli. O. Her Claus Bezer Ritter
|undt Gutthäders]. Den andern Tag wirdt NB. ein hl. Meß
auff dem Berg gelesn, welche Clauß Weiß ein Burger
allhie gestifftett und seine Frindt und Erben järlich bezahlen
müssen.
10. [Die Gedächtnus Fr. EUsabethae Mergln und Fr. Margarethae
Mergin, Gutthäderen].
NB, Jahrzeitt gehalten for BrüJer und Schwestern der
Bruderschaft St. Michaels auch wegen der Caplaney, so
aber nitt mehr ist.
[Item des Hren] Jacoby Steyb Canonicy des Stiffts zum
Jungen St. Peter zu Straßburg, hatt gestührt zwehn tamasten
Levittenröck, gedenken sein umb Gottes willen.
11. Gangolffi.
12. Pangracy. Dedicatio chori et aharis, dupl. maj.
13. Obijt Flerr Hänrich Katz gewcßener (bischöflicher) Landt-
schreiber zu Zabern, hatt den Fronaltar undt sanct Johannes-
altar undt die zwen Engel, die vor dem Fronaltar hencken,
1. Die Edeln von Still lebten vom 13. Jahrh. bis in die 2. Hälfte des 15. Jahrh.
Hertzog, Chronik, VI. Buch, 206 u. 207.
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lassen schnitzlen undt molen undt dem Kloster zu einer
Gedechtniß' vcrehrtt neben andren Gutthaten, gedencken
sein jährlich mitt einem Jahr zeitt. Ao. 1615^
lé. Frow Junta von Alben, Catherin Stengin, Ennel zu der Meid,
Agnes von Fischbach, [Gutthäderin].
17. Obiit Herr Fetter Bachler Salz flictor zue Reütten in dem
Tirol, hatt dem Gotteßhauß geschenkhtt den greyffen-
steinischen Haußplatz, so for 100 Thaler verkaufft worden,
item noch etwelche stückh so schint von dem longisclien
Erb zurstandig 1681, so sich belaufl'en in allem 212 fl. 5 ß
mit obigemelten.
[Item Gedächtnus des hochw. Hrn Bernardi, Abbten zu
Ebersheimmünster, Visitatoris allhier und GutthädersJ^
19. Potentiane' virginis.
20. Den 20 May Anno 1590 ist die wirdige edele geistliche
Frauw, Frauw Elisabeht von Nassauw in Gott verschiden,
gewessene Closterfrauw'.
21. [Die Gedächtnus Fr^" Euphrosinae Langin Anverwandt und
Gutthäderin].
Anno 1605 hatt die edele dugentreiche Frauw Frauw Doro-
thea von Fegersheim", geborne Häsin, geben 10 'u gelts,
daß man Gott für sy soi bitten.
24. Im Jahr 1672 an einem Dinstag den 24. May Abends um 7
ist in Gott seeHg verschiden F. Benedictuß Heim, Con-
ventual zur St. Georgen, Prior und Pfarrer allhie im
9 Monat 36 Jahre seineß Alterß.
26 Urbani episcopi*. Anno 1674 ^^^"^ Sambstag abentt zwischen
5 und 6 Uhren den 26n May starb die edele Frau Johanna
von Brandt, Äbtissin diß Gotteßhaus im 78 Jahr ihreß
1. Für ihn und seine Frau. Kleines Necrologium.
2. Siehe auch Dag. Fischer, Das alte Zabern, 209.
3. Bernhard Röthelin von Freiburg in Baden stand vom 18. Februar 1675 bis
zum 17. Mai 1715 der Abtei Ebersmünster vor. A. M. P. Ingold, Nouvelles œuvres
inédites de Grandidier, III, 191, Kalchschmidt, Geschichte des Klosters St. Georgen, 156.
4. VermuthUch soll es Pudentianae Virg. heissen.
5. Sie wurde wahrscheinlich am 16. April 15 15 geboren. J. G, Hagelgans,
Nassauische Geschlechts-Tafel, 54.
6. Die Edeln von Fegersheim tauchten anfangs des 13. Jahrli. auf. Hhrtzog,
VI. Buch, 244 und 245.
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Alterß zue Zabern, alß wicr im Krieg geflohen wahren',
ist in daß Closter geführtt und begraben worden.
27. Fraw Sophia Bernachin Meisterin-, Jenta Her Burkartz Dochter
von Rorbach eines Ritter.
[Item Fr. Mariae Catharinae Doegermann, Gutthäderin].
28. Am Montag den 28'^° 1674 zwischen 12 und i Uhren deß>
Nachts, starb Johan Michel Eptensteiner [Eppensteiner]
Schaffner des Closterß ein getreyer Diener. Gott sei ihm
gnadig, ist auch in daß Closter geführett nnd begraben
worden.
29. Obijt der ehrsam bescheiden Johannes Bürck undt Anna
Käfferin sein gewessene Haußfrauw, haben dem Gotzhauß
verehrtt undt vermacht ein Acker Reben, neben anderen
Wolthatt, dennen hatt man versproch ein Jahrzeytt zu
halten, so lang daß Kloster steht. Ao. 1627.
30. [Die Gedächtnus Herrn Georgij Caroh Zoller].
31. Petronelle virginis*.
Kalendis. JUNIUS Brachmonat hat XXX Tag.
[Auf Montag vor dem ersten Werck-Dinstag dieses Monaths
die Gedächtnus und kleine Vigil für alle hiesige Stiffter,
sonderlich diejenige, deren Nahmen und Stifftungen durch
die länge undt üble der Zeiten verschwundten undt ver-
lohren gegangen].
Uff Mendag nach Trinitatis, auch uf Mentag nach Johannis
Baptiste legât man Jarzit aller der Guttätter und deren
Cörper hie ruowend by der Capcll und hie im Closter
allwegen. t NB.
3. Erasmi episcopi.
Commemoratio fundatorum. 4^ NB.
5. Bonifacij et al. Meister Michel Adam, Kieffer und Burger all-
hier, hat geben vor jährlich ein Seelmeß und auff daß
1. Der ehemalige Greifenstein'sche Hof diente den Klosterfrauen bis zur i. Hälfte
des 17. Jahrh. als Zufluchtsort. Dies Gebäude wurde aber in dem Schwedenkriege
zerstört und nicht mehr von der Abtei St. Johann hergestellt. Dag. Fischer, Das
alle Zabern, 210.
2. Dag. Fischer nennt sie Sophie Bcrnacli von Küttolshcim. Notice sur l'abbaye
de Saint- Jeati.
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Grab zu gehn loo F. mehr gibt in die Kirchen, 30 F, in
daß gemeine Gebett zu befehlen, sarb den 5. Juny 171 3'.
7. Her Götzo Feßlcr ein Ritter vnd Elizabeth sin Husfrow,
[Gutthäderen].
[Item der hochwürdigen Fr"^ Mariae Annae von Davier (aus
Dänemark stammend-), in das sechs und fünfzigste iahr
högstverdienter Fr. Abbtissin, so im geist- als zeitlichen
gleichsam anderen Stiffterin hiesigen Gotteshaus]. Den
25. 7. obiit Schwester Margaretha Ottin verschieden ge-
denckhen ihrer umb Gottes willen gewessene Convent
Schwester im Jar i66o^
8. Medardi.
9. Anno 1568 ist die ehrwürdig edele geistliche Frauw Frauw
AmeUa von Oberkirch* verscheiden, gewesnen Frauw
Meisterin disses Gottshauß.
II. Barnabe apostoli*.
15. Viti, Modesti et al. Vix von Türigen vndt seiner Hausfraw
Susana handt geben ein Altarduch\
[Item] Petri Schmidter von Saarburg hat geben ein Roß.
[Item] die edle tugendtreiche Frauw Frauw Anna Lißbeth
von Wangen, hatt geben ein schwartz geblümbt samett
Meßgewandt, gedencken ihrer umb Gottes willen.
16. Im Jahr 1671 den 16. Juny zwischen 3 und 4 Uhren
abendts Dinstag ist in Gott seelig verschiden Fr. EUsabetha
Ursin Conventfrau allhie zur St. Johan, ihres Alterß 60
und etlich Jahr, Gott sey ihrn gnädig.
18. Marci et Macelliani. Obijt Antony Schmidtt uxoris eius
Katherine et filii eius iohannis anno XL'"iiij'.
1. Siehe Kleines Necrologium.
2. Dag. Fischer, Notice, 58.
3. Siehe unter 26. Juni.
4. Das Geschlecht der Edeln von Oberkirch blühte schon um die Mitte des
12. Jahrhunderts; sie trugen ihren Namen von dem eingegangenen Dorfe Oberkirch
das nach Dag. Fischer, {Geschichte der Stadt Zabern, 153) bei Oberehnheim lag.
Hertzog, vi. Buch, 268. Hissen, Relation des excursions faites par le congrès archéo-
logique à Saverne, Saint-Jean des Choux etc., 1859, 5.
5. Die Gedächtnus Viti von Dürningen et Susannae seiner Hausfrau, Gut-thädern.
6. Die Gedächtnus Antony Schmidt, Catliarinae seiner Hausfrau und Joannis
ihres Sohns, Gutthäderen. Kleines Necrologium.
B. XX. — (M.) 17
— 258 —
22. Decem milium martyrum.
23. Vigilia*.
24. Johannis baptiste*. Her Xpi [Crispini] Caplan zu Hert
[hiesigen Gotteshaus Gutthädern]. Diesen Tag solle nach
gantzen Vermögen herrlich gehalten werden, 2 gesungene
Aembter dazwischen ein Predig, Vesper, darnach ein
gesungene todten Vesper.
25. [Die Gedächtnus und großer Jahrtag] mit etlichen Priestern,
2 Aembtern, gesungenen Vigil, ein Psalter, [für alle hie-
sigen Gotteshauses abgelebte Oberen, Chorfrauen, Ley-
schwestern, Gutthädern, Stiffteren, Stiffts- undt Pfarrge-
nossene allhier].
26. [Die Gedächtnus Margarethae Ottin hiesigen Clusters gewesner
Con vents-Schwester] .
27. [Die Gedächtnus Joannis Schwirzel und seiner Ehfrau], hat
gen zwen Gultin im und seiner Hausfrau zu ewiger
Gedechnis in dysem wirdigen Gotzhus.
28. Vigilia*. [Die Gedächtnus Frauen Annae Gutthäderin].
29. Petri et Pauli apostolorum*. Focz eilen hat geben vinf ß
zu einer ewigen Gedechnis.
Kalendis. JULIUS Haumonat hat XXXI Tag.
[Den Montag vor dem ersten Werckdinstag dieses Monaths
die Gedächtnus undt kleine Seelvigil für alle hier abgelebte
Chorfrawen undt Leyschwestern].
2. Visitatio marie*. O.die wirdige edele geisthche Frauw Frauw
Susanna geborne Firnimren, gewessene Closterfrauw alhie
zu Sanct Johan.
4. Udalrici*.
5. Com: aller Fr. vnd Schwestern ^ NB.
Frow Susanna von Lamperten [Lampertheim*] Otilia von
Ramstein.
I. Ein uraltes Geschlecht, das Ende des 15. Jahrh. erlosch. Hfrtzog, VI. Buch,
184 u. 185.
— 259 -
8. Kyliani et sociorum.
9. Frow Margareth Forsterin', Juiickher Hans Förster ir Vatter,
Anna von Sal ir Miioter, Berclitold, Marty ir Brüoder,
Brida vnd Eisa ihry Schuostercn- [Gütthader], begat man
nymer.
11. Commemoratio benedicti abbatis*.
12. Auff dissen Tag starb die würdigo geistliche Schwester Odilia
Meltzin Conuentschwester disses Gotzhauß. Ao.: 1639.
Da wahren wir schon in dissem geschenckten Haufi.
13. AufF dissen Tag den 13 en July 1683 starb die wohlehrwürdig
Frau Beatrix Deckerin Couventfrau alhie ihres Alterst
im 30».
14. Hans Metzger vnd Berchtold sin Sun, dicti, die Ritzen
[Gutthäder].
15. Margarete virginis. Obijt die edele tugendtreiche Frauw
Dorothea von Fegersheim, geborene Häsin, hatt geben
hundertt gülden gelts in 9 Goltstücken, daß man ihr järlich
ein Jahr Zeitt soll halten, gedenck ihr umb Gottes willen.
Ao. 1613. ^ NB.
17. Alexij.
21. Arbogasti episcopi.
22. Marie Magdalene*.
24. Anno 1583 ist die ehrwirdige edele Fra Frauw Catarina
von Ingenheim [Gutthäderin undt ] gewessene Frauw
Meisterin disses Gottshauß verscheiden, Gott sey derselben
gnedig.
25. Jacobi apostoli*.
26. Anne matris marie*. Die ehren- vndt tugendtreichen Frauw
Eva [Weinundbrot] des erbaren Diebolt Krantzen ehliche
Haußfrauw, hatt geben 30 Gulden in disses Gotzhauß zu
einer Gedechtniß, dz man ihr järUch ein Jahr Zeitt soll
halten, ist ein Jarzeitt + NB.
1. Diese Edeln stammten von Bitsch und besassen im i). Jahrh. einen Hof in
Zabern. Dag. Fischer, Das alte Zabern, 198.
2. Ist ausgestrichen im grossen Necrologium.
— 5f)0 —
27. [Die Gedächtnus Fr^. Mariae Benedictae Rissin von der
Aufferstehung Cliristi, hiesigen Gotteshaußes Chorfrauen
undt Gutthäderin.
Item die Gedächtnus mit gantzer Vigil und Seelambt für Chris-
tine Hgmbßin(?) etle Jungfrau, Gutthäderin und Freundin.
29. Die Gedächtnus Francisci Karg hiesigen Gotteshauses Bedienten
undt sonderen Gutthäders].
30. Abdon et Sennen. [Die Gedächtnus Herren Antoni Laurant
hiesigen Closter Schaftner und Ambtschreiber allhier.
31. Die Gedäclitnus Frauw Beatricis Domerg gebohrnen Pallas,
des Closters sonderer Freundin und Wohlthäterin].
Kalendis. AUGUST' Augstmonat hat XXXI Tag.
[Auf Montag vor dem ersten Werck-Dinstag dieses Monaths
die Gedächtnus undt kleine Seelvigii für alle hier begrabene
Christgläubige].
2. Vincula Petri.
Com: aller hir begrabenen Christgläubigen t NB. [Die
Gedächtnus der wohlerwürdigen Fr"^ Maria Ildephonsa
Hannong hiesigen Gotteshauses Chorfrau 1787].
3. Invent. Stephani. [Die Gedächtnus und gestifftete Seelmeß
für Jacob Blatter] hat gedient bei einem Melcker im Closter
St. Johann, nach seinem Absterben, wali er gehabt, so
sich lauffe bei 60 F., 10 F. darvon ligt an Zinß, solle
jährlich ein hl. Meß gehalten werden; ist gestorben den
3. Äugst 171 3.
4. Den 27. 7. 1664. Martinß N: Mathaeus zue Monsweiller hatt
verehrt 2 Tafflen in der St. Johaniß Kirch gedenckhen
seiner 'umb Gottes willen.
6. Sixti papae.
8. Frow Margarcth Ryftin, Priori ij ß den Caplanen eim i ß d. 00.
IG. Laurentij*. [Die Gedächtnuß der ehrw. Frw Maria Francisca
Scharffin von S. Scholastica biß in das 56 Jahr hier geweste
Closter Frau 1741].
II. Tiburtij martyris. Obiit Conradt [Schneider] sonst genannt
Ballcnschneider, zue Gotteshausen wohnhaftt, hat dem
Closter geben vor seinem Todt 20 specie docaten zum
— 261 —
bon alß es im franzosischen Krieg verdörbt wahr. Hat in
seiner Jugent im Closter for ein Knecht gedient, alß daß
Gewölb i5'43 abgebrannt. Gott tröst sein Seel, ist zue
Gotteshausen begraben 1674.
12. [Die Gedächtnuß der wohlehrwürdigen Frauen Maria Agada
Urweillerin, hiesiges Gotteshauses Chorfrau, 1742.
Item die Gedächtnuß der wohlwürdigen Frau Maria Chuni-
gundis Tahl, jubiHertcn Chorfrau allhier 1789J.
14. Vigilia*. Obijt Herr Johannes Stephanus Bossius, Kayserlicher
Leutnant zu Wien in Oesterreich, Anno 1657. Hat dem
Gotteshaus allhier durch seinen Vettern Herr Doctor Zvanger
verehrt 10 f.
15. Assumptio Marie*.
17. Octava Laurencij.
20. Bernhardi abbatis. Den 20. Augusti verschiedt in Gott der
ehrwürdige geistlich vndt wohlgelehrtte Herr Jacobi Sälzel,
gewessen Prior [und Seelsorger] alhie und Conventual zu
St. Georij auff dem Schwartz Waldt, Ao. 1629.
24. Vigilia*.
25. Bartholomei apostoli*.
26. Den 26. 7. wirdt Jahrzeitt gehaltten mitt gesungenen Ambtt
[und Seelvesper] ganz für die Villisch — Hasselt — und
Billikunische FamiUen. Die Jahrzeitt ist von dem Convent
und Gotteshauß angenommen w^orden aufF Ewig für und
umb 331 Fl. altt im schwedischen Krieg und darnach bis
1669 versessener Zins von 400 Fl. capital, so daß Gotteß-
hauß den Villischen Jarzins aus der Bilikunisch Freund-
schaft Erbgutt verHhen und umb Anemung dieser Jahr-
zeitt sontirt, die 31 Fl. seindt abgeredt, hatt daß Gottes-
hauß 30 Fl. landtgebiger Müntz, der Fl. zu 15 Batzen;
darfor die Freindtschafft ein seiden Meßgewandt mit Goldt
verbrembt sambt dem Kelchtuch, Pala, Corporaltasch a
44 Fl. 2 ß 8 d bezahlt und ist dise Abredt geschehn und
bederseits angenommen worden, verschriben 2 gleich lau-
tende BriefF auff gesetzt und jeden Theil ein Exemplar
zuegestellt worden den 10. 8^" 1695 mit Betheilung deß
ordenlich Visitatorß.
— 262 —
27- Frow Gertrut Schwarwerin vnd ir Bruoder Claus Schuarwer.
Dem Prior iiij ß iiij d eim Caplan als vil als einer
frowen. oo.
[Item] Obijt die tugentreiche Jungfrauw Christine Gamsin,
Pfrünnerin in dissem Gotzhauß, hat für ihr Pfrunn geben
6 hundert Gulden undt daß man ihr auch all Jahr ein
Jahrzeitt soll halten, Ao; i6i6. 4: NB.
[Item der wohlehrw. Frw Mariae Johannae Reichardin bis
an das 50ste Jahr hier gewesnen Closterfrauen 1735].
28. Augustini Pelagii*.
29. Decollatio Johannis Baptiste*.
30. Fiacrij*. Obiit 1675 Matheis Götz vnd sein Hausfrau haben
geben 9 FI. Geltts an daß gemein Gebett.
Kalendis. SEPTEMBER Wolmonat hat XXX Tag.
[Auf Montag vor dem ersten Werckdinstag dieses Monaths
leset: die Gedächtnuß undt gantze Seclvigil für alle ab-
gelebte Eltern, deren hier lebent und abgestorbene Closter-
frauen].
I. Egidij.
3. Anthonini. Dedicatio monasterij *. Den naegten Sontag nach
Felicis et Audaucti wirtt alle Jahr Kirchweyh gehalten
den Montag darauff ein Jahrzeitt mitt gesungenen Ambtt
Vigil 4: NB. [1126]'.
5. Comm. aller hie gewenthn vnd wohnendn Vatter vnd Müttern
deß Closterß ^ NB.
6. Magni.
8. Nativitas Marie*.
9. Obiit 1688 9tcn 7'"' Hanß Jacob Rössel an einem Donnerstag
zu Mittag zwischn 11 vnd 12 Uhrn, ist ein getrevcr Freindt
vnd Unterthan deß Gotteßhaus gewesen.
II. Proti Hyacinthi et aliorum. Den 11 tn obijt der hoch würdig
Herr Georgias Geisser Abbt zuc St. Georg vff dem
Schwartzwaldt unser gnediger Herr Visitator.
I. Nach ElssEN (Relation des excursions, 4), Glœckler (a. a. O., II, 456) u. s. w.
wurde die Kirche des Klosters am 5. Februar 1127 eingeweiht.
^_ 263 —
12. Anno 1609 ist die dugentsame Frauw Ursula Caspar Bider-
manns Haußfrauw gewessen verscheiden, hatt geben
20 Gulden daß man ihr alle Jahr soi gedencken mit einem
Jahrzytt'. Die ist zu jhrem Haußwirdt gelegt.
14. Exaltatio crucis*.
15. Den 15. September anno 1713 starb Anna Hanssin von Roher
welche bey 28 Jahr ein Pfrüntnerin hier im Closter gewest.
16. Endres Meiger vnd sin Husfrow Eva, Cûnrat sin Knecht
[Gutthäder].
17. Lamperti episcopi. [Die Gedächtnus der wohlehrwürdigen
Frau Maria Joanna Baptista RiefFel Closterfrau allhie].
18. Den i8t. Septembris Anno 1637 ist die edle erw. vnd
tugentrichs Frauw Ursula Eurin Herrn Secretarii Thaeussen'
selig Haußfra. in Gott verschieden, vnd dem Closter
St. Johann eine Behaußung in der Statt Zabern eigen-
thumbhch vermacht, dern Selen Gott der Herr genadn
woUn.
20. Vigilia.
21. Mathei apostoli*.
22. Mauricij et al*. Obijt die geistliche Schwester Anna Geilerin,
gewessene Conventschwester in dissem Gotzhauß, gedencken
ihrer vmb Götz willen Anno 1620.
23. Obijtt Hanß [Gärtner] ist verscheiden anno XCVIIJ Jar
[hiesigen Closters Bedienter undt Gut-thäder].
24. Festum Gonceptionis sancti Johanis Baptistae.
25. Lorentz Christman vnd sin Frau haben geben den Geltes
60 Gulden for ein ewig Jorzit einer hl. Meße 4: NB [Ge-
dächtnus und gestiffte Seelmeß],
[Item die Gedächtnus Frauen Mariae Abundantiae Schwartz
hiesigen Gotteshaus Chorfrau 1767].
26. [Die Gedächtnus Hern Vincentij Böz und seiner Angehörigen,
hiesigen Closters Gutthädern]. Bötz hatt dem Closter geben
20 Fl. Gelttß an einer Schuldt. Item er wird seine Döchter
1. Ist gestrichen im grossen Necrologium,
2. Johann Heinrich Theus war Sekretär der Rentkammer 1603. Dag. Fîscher,
Geschichte der Stadt Zabern, 211.
- 264 —
Männer etliche Fenster in dalVCioster machen lassen, auch
ein guter Theil Glaß zue den übrigen Fenster gesteürett.
[Item die Gedächtnus der wohlerwürdigen Frauen Maria
Juliana de Sauleque, hießigen Gotteshaußes jubiloeirten
Chorfrau 1786].
27. Obiit Martin Letz, Schultß zue Eckharßweyler, hat St. Johanß
Glockh von 2 Zentner 20 U machen lassen, dem Convent
40 FL geht for Kleider vermacht und 600 Fl. der Kirche
auff St. Michelsberg vermacht zum bauen', auh die Cantzel
in der Closterkirch machen lassen 1684.
28. [Die Gedächtnus Hern Joannis Christophori Sutter Gut-
thäders]. Circa festum St. Michaelis hat Ihro Hochwürden
Herr Doctor Zwanger^ dem Gotzhauß zue Aufbauung eines
Altars (?) verehrt 8 Taler od. 12 FL, item hatt dem Gottes-
hauß in seinem Testament vermacht 50 Stükh Schafft und
ein Stük Geht die frendt haben 22 Stükh Schafft geHffert
sonstn nichts, ist gestorben 1669.
29. Michahel archangelus*. Joannes Urster von Zabern [Gut-
thäderj. Hat sich empfoUen in das gemeine Gebett.
30. Jeronimi presbyteri. Den esten Tag nach St. Michelßtag
wirdt ein hl. Meß auff dem Berg gelesen für bemelten
Martin Letz, sein Haußfrau vnd alle Brüder und Schwestern
der St. Michaelsbrüderschafft (pro anima omnium defunc-
torum congregationis)^ Dise Meß sollen bezahlen Hanß
Bernhardt deß«Schmidtß Erben von einem Kestenberg im
Veldtberg*.
1. Die Miclielskapelle soll 1126 von Peter von Lützelburg errichtet worden
sein. Im Laufe der Zeiten ging sie völlig zu Trümmern, wurde aber 1593 wieder
aufgebaut. Anno 1686 Hess M. Letz das Kirchlein «von Fundament aus abbrechen
und erweitern». Während der franz. Revolution (1792) theilweise zerstört, ist es
1844 neuerdings restaurirt und am 6. August 1848 eingeweiht worden. La Feuille
du samedi, 1868, 121 — 126. Bruderschaftsbuch. Kraus, Kunst und Allerthum des
Uuterehass, 1 20. Geographische und geschichtliche Noti:^en :(ur Schulwandkarte des Kreises
Zabern, 46. Baquol, L'Alsace ancienne, 181.
2. Johann Karl Zwanger von Zabern gebürtig, war Probst und Pfarrer in Zabern.
Bruderschaftsbuch. Er schloss seine irdische Laufbahn am 20. Mai 1669 und fand
sein Grab in der St. Katharinakapelle, die er gegrütidet hat. Dag. Fischer, Das alte
Zabern, 102.
3. La Feuille du samedi, 1868, 125.
4. Sie wurde 1642 gestiftet. La Feuille du Samedi, 125.
— ^65 —
Nach St. MichcKitag wird Jarzeitt gehalttn mitt einem ge-
sungenem Ambtt vnd Vigil wegen der Caplaneij auf dem
Berg. 4:NB.»
Kalcndis. OCTOBER Herbsmonat XXXI Tag.
[Den Nagst komliciien Tag nach eingemachtem Herbst wirdt
für den folgentcn hierzu von den Obern bestimbten Tag
gelesen : die Gedächtnus, ganze Vigil und Seelambt für
alle hiesigen Gotteshaus abgelebte Frw Abbtissin, Hern
Prioren, Chorfrauen, Schwestern undt Bediente].
I. Remigij episcopi. Herr Burckhat vö Friberg, Chorher vö
Augspurg, dt. I vergultin Schal und funftzig Guldin Xviij.
3. Die edle Frauw [Susanna] von Uttenen, Sampsons von
Razamhusen- Husfrauwe haben vns begabt mit Vij Meß-
gewant zur eyner ewigen Gedächtnis vnnd zu Trost yrcr
Selen und aller deren von denen es her kumpt. Der Selen
gedencke umb Gottes willen.
4. Francisci. Frauwe Susanna Klonkeller [Gutthäderin] hat geben
ein schwartz samet syden Meßgewant und zwe Alben und
ein Altarduch und ein syden Duch über unser Hergott,
um das gemein Gebett.
[Item des hochwürdigen Hern Edmundi Fronhoffer, Abten
der hochlöblichen Abbtäy Ebersmünster, hiesiges Gotteshaus
sondern Freunds und Gutthäders*].
6. [Die Gedächtnus der Frauen Maria Barbara Korgin, gebohrene
Dürrenbergerin sonderbahre Gutthäderin hiesigen Gottes-
haußes.
1, Im September hat auch der 1675 verstorbene N. Sector, Barbier zu Zabern,
dem Cluster 10 Fl. gegeben, «um seiner zue gedenken». Grosses Necrologium.
2. Die Dynasten von Rathsamhausen w^aren ein uraltes Geschlecht, das sich
laut Hertzog, (Chronik, VI. Buch, 270 u. 271) nach dem Dorfe gleichen Namens
bei Schlettstadt gelegen, nannte. Sie besassen ein Schloss in der Nähe von Ottrott.
J. Baquol, L'Alsace ancienne, 280. E. Müller, Le magistrat de la ville de Strasbourg
et notices généalogiques des familles de l'ancienne noblesse d'Alsace depuis la fin du XVII^
siècle, 196 — 203.
5. Er wurde zu Kiensheini geboren und verwahete das Kloster Ebersmünster
von 1730 bis zu seinem Tode, der am 4. Oktober 1771 erfolgte. Ingold, Nou-
velles œuvres de Grandidier, lll, 192. Sein Bildniss wird im bischöfl. Seminar zu
Strassburg aufbewahrt. Gütigst mitgetheih von Hrn. Pfarrer Wetterwald.
— 266 -
Die Gedächtnus Frauen Maria Beniharda Joiion, hiesigen
Gotteshaus Chorfrau 1767].
7. Her [Johann] Gorg Kintel [Kuntel] vnd Margret weylant
syn Hußfrauw, Ostwalt Claus, Ursula Tresin syn Hußfrauw
vnd Ursula Klemyg [Klemmig] Closterfrauw zu Sant Johan
und all ir Geschwisteren lebendig und doit han gestifF ey
Jorgezijt mit zwey Messen eyner fygiligen. 00.
9. Obijt Jungfrauw Anna Zwangerin von Zabern Herr Doctor
Zwangers Schwester, Alters schier bey achtzig Jahren,
Anno 1659, hat dem hiesigen Gottshauß geschenckht vier
Ohme Wein.
IG. Gerconis et al.
II. O. die ehrwürdige edele vnd geistliche Frauw Frauw Cristina
von Schattenauw gewessene Priorin dises Gotzhauß, ist
verscheiden Anno 16 10, denckent jhrer umb Gottes willen.
Auch auff dissen Tag helt man ein Jahrzeyt für alle Conuent
Frauwen, vndt Schwestren so auß dissem Götz hauß ver-
scheiden sindt, oder auch noch verscheiden werden. Gott
sey allen genedig vndt barmhertzig, vndt gedenck ihrer
aller vmb Götz willen.
Com. mitt ein gesung Ambt vnd Vigil aller Abbissin
Beuchttvätter, Frauw vnd Schwestern deß Conventß. ^ NB.
[Item Gedächtnus des wohlehrw. Patris Placidi O. S. B.,
professi zu Schwarzach, hier gewesnen Seelsorgers.
Item des wohlehrwürdigen andächtigen Herrens Laurentij
Faber, Pfarrherrens zu Waldolvisheim, hiesigen Closters
sonderen Freunds und Gutthäders].
15. [Die Gedächtnus des hochw. Hern Anselmi, Abbten zu
Maursmünster hiesigen Gotteshaus Fürstehers, Visitators
undt Gutthäders*].
16. Galli abbati. Margrede Wein vnd Brottin hat gesetzt ir Jor-
ziit für sii vnd ir eUchen Gemahell Arbogast Wein vnd
Brot, Blassen Schmalren vnd Scheffen Claus VeHnn, alle
I. Anfangs des vorigen Jahrliunderts stellte der Bischof von Strassburg das
Kloster von St. Johann unter die Aufsicht des Abtes von Maursmünster, der zum
Visitator des Gotteshauses ernannt wurde. Dag. Fischer, Notice sur St. Jean, 51.
Revue catholique d'Alsace, 1885, 646.
— 267 —
Jore zu thun vnd halten mit eim gesungen Sellampt und
zwo Neben Messen vnd gibt dem Prior i ß vnd ycdem
Capplan X d vnd gesetzt v ß Gelts mit XX abzulösen, oo'.
i8. Luce evangeliste.
19. O. Burchhat vô Aichelbèg [Burckardt von Eichelberg Gut-
thäder] dedt i Sâmat zue zwin ruher.
21. XI Milium virginum.
22. Hat die cdelc Jungfuainin [Maria] Jacoha Naegelin ein miss
daffede Zig geben zu cim Meßgewandt, begert daß gemeine
Ge. vir sy zu dun, anno 1601 iar den 23ten October.
23. [Die Gedächtnus der hochw. Frw. Mariae Gertrudis Dürren-
bergerin, hiesign Closters hochverdienten Abbtissin 1733.
Item Herren Joseph Barth in die 43. Jahre hiesigen Closters
Schaffner und Ambtschreiber allhier].
25. Crypini et Crypiniani.
26. Die Gedächtnus Hern Martini Weinundbrodt, hiesign Gottes-
haus Schaffners undt Gutthäders.
27. Vigilia*.
28. Symonis et Jude*.
31. Wolfgangi*, Vigilia*. [Die Gedächtnus der in Gott andächtigen
Jungfrau Catharinae Kleinin Bürgerin allhier, Gutthäderin].
Kalendis. NOVEMBER Schiachmonat hat XXX Tag.
1. Omnium Sanctorum*. [Wann heüt nicht Sambstag also daß
es der morgige Sontag verhindere, in welchem Fall wird
morgen als daß Necrologium also gelesen : Die Gedächtnus
mit dreymahliger Vigil und hohen Seeldienst für alle abge-
lebte Christgläubige büßente Seelen, sonderlich aller Brüder,
Schwestern und Angehörigen unsers h. Ordens, wie auch
Stiftern, Gutthädern, Anverwandten, Stiffts- undt Pfarr-
genoßen hiesigen unsers Stiffts undt Gotteshauß.
Item der geistlichen Schwester Marthe Heitz Convents-
Schwester allhier].
2. Omnium animarum*. O. Frow Ursula vö Rott [Roth] Maistrin
zu Johanns gewesn obijt âno domini tusent her huder vnn
nun vnd nutzig ^
1. Ist gestrichen im grossen Necrologium.
2. Das Jahrgedächtniss fand am 3. November statt. Kleines Necrologium.
— 268 —
4- Die wohlerwürdige geistliche Frauw JuUana von Brandscheidt
Priorin ziie St. Johan, gedenckhet ihr im Gebett. Starb
sie den 9ten Novembris I660, 70 ihres Alters'.
5. Commemoratio omnium fidelium defunctorum huius Monas-
terii. + NB. [Die Gedächtnus der wohlehrw. Fraw Annae
Benedictae Rheding von Bibereck in das 54te Jahr hier
hochverdienten PriorinJ.
6. Leonardi. Die Gedächtnus der wohlwürdigen Fraw Maria
Elisabetha Weimer allhießigen GotteshauCks Chorfraw 1785].
7. Florenty episcopi. [Die Gedächtnus der wohlehrwürdigen
Fraw Maria Catharina Eppelin Closterfrau allhier 175 1.
Item die hochwürdige Frau Mariae Odiliae Payer im Hoff
(Peyrimhoff) hiesigen Closters hochverdienten Abbtissin
1756].
11. Martini episcopi*. O. Martini Vyn vnn Brot et uxor cius
Kathina procurator huis monasterij.
12. Eustasij abbatis. Martin Wyn vnd Brot Katherina habent
fir sie^ ir Kinder, Vatter, Mutter vnd Vorfahren Selen
willen gesetzt ein Jarzit zu haben vnd begen mit ein ge-
sungen Vigilien am Abent, am Tag ein gesungen Selampt
vnd zwe Nebenmessen 9 ß Geltz ab zu kouffen mit 9 G.
vnd soi dem Prior i ß sunst eim Caplan 9 d davon werden*.
Umb Martini Episcopi A". 1621 ist der er würdig vnd geist-
liche Herr Pater Christoff Humelcr [Humler] gewestencr
Beichtvatter deß Closters St. Johann bey Zabern, in Gott
seliglich entschlaffen deß Seelen Gott der Herr genadc
wolle.
[Die Gedächtnus des wohlehrw. Hrn Patris Coelest. Ziß
(Züß) Profctkn und Capitularen der Abtey Maursmünster,
damahlen Prioris und Beichtvatter zu Biblisheim, hiesigen
Gotteshaus Guth-thäter''].
13. Den 13. Novemb. obijt die wohlehrwürdige Fraw Maria
Catharina Zollerin geweste Clostcrfrauw allhier anno 17 18
1. Das Jahrgedächtniss hatte am 9. November statt. Kleines Necrologium.
2. In dem kleinen Necrologium wird nur die Stiftung vom 26. Oktober erwähnt.
3. Von 1708 bis 1731 kommt er abwechselnd als Pfarrer von Hägen und Reuten-
burg vor. Gefällige Mittheilung des Herrn Pfarrers Sigrist von Bitschhofen.
— 2G9 —
ihres Alters im 46. der hl. Profession aber im 19 Jahr
und 7 Monath. Requiescat in sancta et perpétua pace.
14. [Die Gedächtnus Frawen Maria Ludgardis Zugmeyerin hie-
ßiges Gotteshauß Closterfraw, 1748.
Item des wohlehrw. Herrn Patris Leonardi CoUonet (Colonel)
Professen und Capitularen der Abtey Maursmünster hier
gewesnen Priors Pfarrherrens und Seelsorgers 1756'].
16. Othmari abbat. O. Ursula [Deny] vö Henhingen [Henningen
Gutthäderin | d* i Meßgewand.
[Item die Gedächtnus mit ganzer Vigil und hohen Seelambt
für Fr. Beatrix Billony].
Item der geistlichen Schwester Mechtildis Roßelin bis in das
50" Jahr hier wohlverdienten Leyschwester.
19. Elizabeth vidue. Obiit Herr Jacob Suntz*, Probst zue Neü-
weyler 1677 [Gutthäder], gedenckhen sein vmb Gotteß
willen, weil er alß ein gutter Freundt solches begehrtt.
[Item die gedächtnus der geistlichen Chorschwester Mariae
Annae Frohnhoffer, Novizin allhier 1736.
21. Praesentatio Marie*.
23. Obijt die ehrwürdige geistliche Frauw [Maria] Anna Antonij
gewessene Conuentfrauw undt Organistin disses Gottzhauß,
gedencken ihrer umb Gottes willn. Ao. 1626.
23. Katherine virginis*. Obijt die geistHche Schwester Ursula Ky-
schin* Conuentsschwester in dissem Gotzhauß Anno 1632.
[Item die Gedächtnus mit ganzer Vigil und Seelambt für die
Stiffter und Gutthaeder St. Catharinae Altars.
Item die Gedächtnus des hochw: Herrn Patris Martini Zug-
meyer (von Hagenau) groß Keller (und Professor der
Philosophie^ des hochlöblich. Gotteshauß Maursmünster
zum zweyten Mahl Prior und Seelsorger allhier*, großer
1. Am 29. September 1750 wurde er in die Bruderschaft des hl. Michaels auf-
genommen. Bruderschaftsbuch.
2. Er war Probst von 1670 bis 1677, wo er sein Leben endigte und in die
Stiftskirche von Neuweiler begraben wurde. Dag. Fischer, Abtei und Stadt Neu-
weiler, 80.
3. Das kleine Necrologium nennt sie Kürsch.
4. Er war Prior vom 16. Oktober 1723 bis zum i. Dezember 1728 und vom
8. Januar 1734 bis 1741. Bruderschaftsbuch.
- 270 - •
Gutthaeter des Clusters, so er mit geringeren Kosten
erbawet', hat ein gestüfft Seelmeß 17 51].
Nach St. Catharinatag wirdt Jarzeitt mitt einem Ambt auff
deren Altar und Vigil wegen St. Catharina Caplaney. Item
solle alle Montag eine Meß auff disem Altar gelesen
werden, t NB.
26. Ciinradi episcopi*. Paulus Bernhart von Monswiller vnd
UrsuUa sin eliche Hußfrowe habent gesetzt jr Jarzüt für
sü vnd iren beden Eltteren zu hegende alle Jare mir eyner
gesungen VigiUien vnd Sellampt vnd zwo neben Messen
vnd geben dem Priori i ß d vnd yedem Capplan 9 d
vnd hen gesetzt an das Closter. 00.
28. [Die Gedächtnus deren edlen Gabrielis von Kirrweiler Gilsae
Juden, und der sambtlichen edlen Familie Juden von Bitsch
sondren Gutthädern-].
29. Vigilia*.
30. Andrée apostoli*.
Kalendis. DÉCEBER Wint'monat hat XXXI Tag.
[Für den ersten Werckdinstag dieses Monaths wird gelesen
die Gedächtnus mit kleiner Vigil und Commémoration in
der hl. Meß für die drey letztabgelebte hochw. Frauen
Abbtissin].
1. Obijt Frauw [Maria] Birgita Bürhin [Bürckin] Fraw Meystrin
deß Gotzhauß St. Johan starb jm Jahr 1645 den 6. (?) deß
Monatz gedenken jhr vmb Gotzdes Wülle im gemeynen
Gebettl
2. Com. der 3 lezt verstorben Abbtissin 4: NB.
4. O die wirdige edele geistUche Frauw Frauw Ursula von
Ingenheim, [Gutthäderin und] Clostcrfrauw alhic zu Sanct
Johann.
1. Pater Zugmej'cr war auch ein tüchtiger Kanzelrcdncr und Verfasser ver-
schiedener theologischen und asketischen Werke. Revue catholique d'Alsace, 1885, 646.
2. Gabriel von Kirrweiler und Elisabeth Judin von Bitsch, seine Gemahlin, über-
liessen im Jahre 1475 der Abtei St. Johann, «Gott dem allmächtigen und Maria
seiner hochwürdigen Mutter zu Ehren, was ihnen am Büchelberg eigentümlich
gebürt, und sie zu allen Zitten mit dem Wald Wilsperg genossen haben». Dag.
Fischer, Das alle Zabern, 168. Bezirksarchiv des Unterelsass, H. 2891.
3. Das Jahresgedächtniss wurde am 2. Dezember abgehalten. Kl. Necrologium.
— 271 —
4- Barbare virginis*.
5. Frow Margaret vnd Agnes Beid von Windeg [Windeck*]
mit iij Priestern dem Prior 1 1 ß eim Caplan i ß d.
6. Nicolai episcopi*. Anno 16 10 hatt der Herr Heinrich [Katz]
Landsclireiber zu Zabern dem GotzhauCJ zu einer Vereh-
rung loßen mahlen die groli Taffei auff deß Chorßaltar^
auch daß groß Vesper bildt loßen anstrichen vnd den Schank
zu der Küstery lossen machen vnd bezahlt. Denken sein
gegen Gott, t NB.
8. Conceptio Marie*.
11. Her lohans von Monburnen ein Ritter Her Hans sin Sun
Duomher zîi Nuwiler [Neuweiler] vnd Frow Otilia von
Monburnen haben ins Gottshauß St. Johann wegen
gemeinen Gebetts gestifft ein fiertel Korns, so zu Zebers-
dorff fällig.
12. Obijt R. P, Benedict! Renner von Elhmendingen, gewesner
Prior [und Pfarrherr] allhie, anno 1659.
Im Jahr 1674 starb am Mittwoch den i2n lobr Morgenß
zwischen 7 vnd 8 Vhren Frau Gertrudis Veylerin Conventt-
frau alhie ist zue Zabern gestorben vnd in daß Closter
geführett vnd begraben worden, ligtt bey der Todtenhaüß-
lein am Buxbaumstokh.
13. Lucie virginis. [Die Gedächtnus der wohlehrwürdigen Fraw
Maria Gertrudis Meyerin Closterfraw allhier 175 1.
Item der wohl ehrwürdigen Frau Maria Anna Payerimoff
gewesnen Chorfrau allhier].
17. Frow Margaretha von der Wyten Müly Meisterin vnd Cuonrat
Schnabel.
[Item die Gedächtnus Hanß Martin Stupffet, verpfrienter undt
sunderen Gudthäders hießigen Gotteshaus.
19. Den ign darauff selbigen Jahreß vnd Monats (Dez. 1674)
auch am Mittwoch zwischen 6 vnd 7 Vhr Morgens ist
gestorben Frau Francisca Krämerin Conventtfrau alhie auch
zue Zabern in Krieg wardt auff St. Johann geführett vnd
I. Die Edeln von Windeck blühten vom 15. Jahrh. bis Ende des 15. Jalirli.
Hertzog, vi. Buch, 216 u. 217. Sie besassen Schlösser zu Katzcnthal und unweit
Niederbronn. J. Baq.uol, L'Alsace ancienne, 182 und 261.
• — 272 —
aida begrabn rechtt hinder dem Coraltar aufF dem Kirch-
hoff*.
20. Vigilia.
21. Thome apostoli*. [Die Gedächtnus der edel und ehrw. Frauen
Cunegundis von Reinach Conventualin allhier\
22. Die Gedächmus der geisthchen Schwester Rosa Fund Leyn-
schwester allhier 1771].
23. Ist Schwester Anna Langyn verscheiden, dencken jr umb Gots
Willen anno Xvij Jar.
24. Vigilia. Obijt die edele Frauw Beatrix des Herrn Docktors
und Cantzlers Pillonij [Billonij] Frauw seilig, [Stiffterin eines
auf den i6'*° Novembris verordneten hohen Seeldiensts]
geben hundert Gulden für sie all Jahr ein Jahr Zeitt zu
halten. Anno 16 12.
25. Nativitas Domini*.
26. Stephanie*. [Die Gedächtnus der geistl. Schwester Ida Ziß,
Convents Schwester allhier].
27. Johannis evangeliste*.
28. 171 5 obiit der ehrwürdiger P. Reynold Dürr, Profeß zu
Amorsbach, Mentzer Bistumb, Prior und Beichtvater allhier
[und Stiffter eines auf eine andere Zeit verordneten
Hohen Seeldienst ^], ahn den Unschuldigen Kindlein Tag
morgens zwischen 8 und 9 Uhren, seines Alters im 68 Jahr,
vnd wardt die Ceremony zu halten erbetten worden Herr
Pater Prior von Mauersmünster, beyde Chorherren von
Montzweiler vnd Steinburg, die Vicarj von Neyweiler, auch
3 PatQT Franciscaner. Vor gemeltn Herrn sein Jahrtag
wirdt gehalten den Sonntag nach Cantate.
31. Siluestri pape. [Die Gedächtnus aller dis Jahr abgelebten
unsers heiligen Ordens und sonderlich hiesigen Orths An-
gehörigen.
1. Siehe oben 12. Dezember.
2. Ein altes auswärtiges adeliges Geschlecht, das durch Heiratli und öfteren
Aufenthah im Elsass bekannt wurde. Hertzog, VI. Buch, 275. Kunigunde lebte
noch im Jahre 1698. Bruderschaftsbuch.
Î. Siehe Vurbericlit.
— 273 -
Item die Gedächtnus der wohlehrwürdigen Frawen Maria
Josepha Blanchin, hiesiges Gotteshauß Closter Chorfraw].'
Deo gratias.
I- Decembris. Obiidt hatt Herr Martin Lez Schultheiss zuc Eckharzweiller Burgers
Sohn von St. Johan, zur Ehrn dem heilligen Patrone St. Johanes ein Canzel zue
machen versprochen ii F. soll biss uff St. Julians Tag 1653 gemacht werden.
Zue gedenkhen seiner Seilen Heil in Beisein Johan Niclauss Würdt alhie.
Hie bey bekenne ich mich Martem Lez wie ob stet. Grosses Necrologium. Siehe
auch oben 27. September.
(M.)
^21A —
\^V'er:(eichnuß dessen waß allhier für die Sterbente^ und Verstorbene ;^/,/e
geschebn undi gebettet :(il werden pflegt.
1. Demnach allhier eine hochw. Fr. Abbatissin, Hr. Seelsorger oder
Closterfraw die Schuld der Natur bezahlt und die Seel in die
Hand ihres Schöpfers aufgegeben, sollen die bey solchem Ableben
Anwesente sogleich daß Resp. Libéra sambt den Psal. Miserere
undt De profundis sambt der Collect. Absolve quaes. mit einander
betten.
2. Soll sogleich nach dem Ableben mit allen Glocken hierunden
und bei St. Agath ein dreyfaches Zeichen geläuthet werden,
es sey dann daß zolches Ableben in der Nacht zwischen der
Complet undt Matutin sich zutrüge, in welchem Fall gleich nach
der Metten daß Scheydzeichen geläuthet wirdt.
3. Solle biß nach der Begräbnuß, Morgens, Mittags undt Abends
zur gewöhnhchen Bettglockzeit ein dreymaliges Zeichen geläuthet
werden.
4. Wann eine hochw. Fr. Abbtissin alß Herrschaft stirbt, solle solches
Zeichen 30 Tag lang, so wohl zu Eckardswiller, alß hier drey Mal
deß Tags gegeben werden, und wird dem Schulmeister zue
Eckardswiller deßwegen etwann i Thalr. gegeben.
I. Wenn eine Von Gott heimgesucht und mitt den hl. Sacramenten versehen
(solle) werden, sollt die Krankhen-Warterin, nachdem daß Zimmer gesäubert,
wohl beräuchert, daß Bett weiß bekleidet, daß Scapular Weihl, Rosencrantz
darauff gelegt, durch die Custcrin den Tiscii oder Ahar mit weissen Tuchen,
Leuchter, Crucifix, Weihwasser, Wein, Büscheln auf einem Teller, 2 geweihte
Lichtern und was nötig lassen bereiten, daß Convcntt mit einem Zeichen zusammen
beruflfen, daß Hochwürdige helfen begleitiien, und bey der Kranken zu betten.
Das Convent soll waß möglich liegen und stehen lassen und dem End beywohnen
mitt geweiht Licht und Wasser, eüffriges und stehles Gebett, Lesung der
hl. Passion, Litaney, Rosencrantz, und nach Vermögen lieKTcn den letzten Streitt
verbringen. Grosses Necrologium.
— 275 —
5- Gleich nach dem Hinscheyd soll die Frau Custodiii sorgen, da()
der Leichnam nach Ordens-Gebrauch ehrbar begleydet, auf ein
Brett in Luft gelegt, der Todensarg verfertigt, solcher mit ge-
weyhter Asch und Weyhwasser besprengt, der verstorbene Leich-
nam eingelegt und unter dem Gebett der dabey wachenten nach
cliristlichem Gebrauch versorgt werde.
6. Sobald es nach dem Ableben geschchn kann, vcrfücgt sich daß
Convent in den Chor undt bettet die gantze Seelvigil, wie auch
nochmal vor der Begräbnuß,
7. Bey oder unter den 3 fachen Scheyd-Zcichen bettet wer kan,
die 7 Bußpsalm sambt der Collect: Absolve quaes., wer aber hiezu
die Zeit nicht hat, bettet den Psalm miserere oder De profundis
mit Kyrie, Pater noster. Orat. Absolve quaes.
8. Die Begräbnuß solle wie auch der Sibendt undt Dreysigste und
folgente Jahrtag gehalten werden mit gantzer Vigil, wenigst
3 heilig Messen undt 2 gesungene Aembtern, daß eine nemUch
Missa Requiem, daß andere Missa de officio diel.
9. Durch den gantzen Dreysigsten, nemlich 30 Tag nach der Be-
gräbnuß gehet der Priester tägHch nach der hl. Convents-Meß auf
daß Grab, und bettet den psal. Miserere, De profundis & or.
Absolve, welches sambt dem Resp, Libéra unterdeßen auf dem
Chor gebettet wirdt, unter Geläuth der Closter Glocken, welche
Andacht, sofern es seyn kann auf den 30'*" Tag mit dem soge-
nannten dreysigsten hohen Seeldienst beschlossen wirdt, und
bleibt biss dahin die Todenbaar oder doch 4 Leuchter so unter
der hl. Meß angezünden werden vor dem Altar stehen zur Er-
innerung der Abgelebten in dem hl. Gebett je allzeit zu gedencken.
IG. So wird auch in dem Refectorio an dem Orth der Verstorbenen
auf ein schwartzes Velum gestellt das Cruzifix sambt der Portion
deren Verstorbenen, welche nachgehends den Armen außgetheilt
wirdt durcli den gantzen Dreysigsten.
II. Wird täglich nach der Prim daß Crucifix, sambt brennenter Kertz
in dem Capitel fürgesteUt und nach der Gedächtnuß deren Gut-
- 270 —
thäder und Psal. De profundis gebettet den Psal. Voce mea auß
der Freytags- Vesper sambt der Collect. Absolve, nebst oder nach
der gewöhnlich Oration Deus venia für die Abgelebte gebett
durch den gantzen Dreysigsten.
12. Wird auch soviel möghch, doch ohne Schuldigkeit so zur Slind
verbinde, vor jeder Closterfraw für die im Gottcshauli Abgelebte
gebettet, ersthch 30 Mahl daß Officium def zweydens 30 Rosen-
kräntz, drittens 7 Mahl die 7 Bußpsalm undt 2 Psalter Davids in
privat oder Sonderheit. Der erste Psalter soll, wann es seyn kan,
gebettet werden in den 3 ersten Tagen des Dreysigsten; der andere
nach Gelegenheit in folgentem Jahr biß zu dem Anniversario.
13. Für diejenige Hrn. Patres undt Confrates, so auß der Congrégation,
deren daß hiesige Gotteshauß Ao. 171 5 in dem General Capitel
zue Altdorff ist einverleibt worden, wirdt zu folg der Constitution
so in hochbemeldtem Altdorffer Capitel gemacht worden, theylß
auch zu folg hiesigen löblichen Gebrauchs in dem Chor gebettet
daß gantzc Officium Def. folgends ein Seelambt mit dem Resp.
Libéra. Die Leyenschwestern betten 3 Rosenkräntz.
14. Wann eines der Eltern, daß ist Vatter oder Mutter hiesiger
Closterfrawen stirbt, bettet mann im Chor daß gantze Officium
Def. und die 7 Bußpsalm. Wirdt ein Seelambt und daß Resp.
Libéra gesungen, undt 30 Taglang in dem Chor nach der
hl Convents-meß gebettet, daß Resp. Libéra, der Psal. Miserere,
De profundis mit der Collecta Absolve'.
15. Wann sonst ein Verwandter, Freündt oder Gmhäter deß Gotteß-
hauß stirbt, wirdt von den Obern deß Clusters absonderHch ver-
I. Wan eine Person auü der Bruderschaft stirbt, aucli Vatter, Mutter, Brüder
und Schwestern deren im Closter bey leben und auß den Clustern St. Georgen,
Ambtenhausen hcltt man folgendes : ein gesungenes Ambt wenn es eine Person
aus den Clöstern ist (ist es eine Weltliche der Freindschaft ein hl. Mess, darum
der Herr ersucht wirdt), den Tag der Besingnus eine lange Vigil, am Abent
forher die Vesper, am 7'^" Tag die 7 Busspsalmen sambt der Litaney, am 30"^" Tag
eine kurtze Vigil und 30 Tag dalj Libéra sambt dem Miserere. (îrosses Necrol.
— 277 —
ordnet wafj gebettet oder sonst verrichtet werden soll, nach
Erforderung der Gutthaten, Diensten oder anderen GefäUigkeiten,
so von dem Verstorbenen dem Closter geleistet worden.
i6. Zufolg ohnlängst neu errichteter Confoederation mit dem Gotteß-
hauß ßibclißheim, so der Congrégation dermahlen nicht einver-
leibt, wann eine auß alldorthigen Closterfrawen unserer geistlichen
Mitschwestern auß diesem Leben entscheidet, soll hier für die-
selbe in dem Chor gebett werden daß gantze Officium Def
den folgenten Tag ein Seelambt und daß Resp. Libéra gesungen
werden. Die Leyensch western betten drey Roscncräntz].
278
Ferieichnuß der Aehtissinen.
Frau Utta von Uttwiller hau regiert 1341.
(Frau Odilia 1354'.)
Frau Salome von dem edlen Geschlecht der Münch von
DeUingen Abbtissin, ist gestorben 1389.
Frau Flisabeth L- von WieherfJheim ■* [wardt den 7. May 1389
canonice erwählt, lebte aber in der Regierung nitt lang und
nach ihrem Absterben (1396) folgte]
Frau Sophia von Bernachin, [lebte aber auch nit lang den anno
141 3* v/ardt erwähltj
Frau Gcrtrudt von Schwarbern^
Frau Margaretha I. von der Weitenmühl [kommt schon 1420
vor, stirbt 1452].
Frau Elisabeth IL von Mittelhausen, erwählt 1452 [stirbt 1464].
Frau Barbara von Blumenau^ erwählt 1464 [und regiert bis 1480].
(Frau Anna Ruckerin von Finstingen, erwählt 1480^)
1. Ingold, Nouvelles œuvres médites de Grandidier, 111, 292. Dieser Geschichts-
schreiber irrt sich in Betreff einiger Namen und Daten.
2. Cam. Schœll, Noies sur îarrond. de Saverne. Ms. in der StadtbibUothek von
Strassburg.
3. Die von Wieherssheim (Wickersheim) waren ein adehges Geschlecht, das
schon 1585 sein Haupt emporhob und im Juni 1732 mit Johann Philipp erlosch.
E. Müller, Le magistrat de la ville de Strasbourg de i6y4 à 1790, 245.
4. Damals waren folgende Schwestern im Kloster: Frau Agneß von Lampert-
heim, Fr. Catharina von Ueber . . . hHngen, Fr. Hertha von Uttesweyler, Fr. Marga-
retha von Uttesweyler, Fr. Margaretha von Dummofessel, Fr. Gertrudis Schwa-
berin ^ die edle, Fr. Agneß von Freuden, Fr. Enneline von Dellingen, Fr.
Enneline Schwarberin die edle. Fr. Agneß von Schwarberin die edle und Fr. Elisa-
beth von Velembachin, Priorin. Grosses Necrologium.
5. Aus dem edlen vom 13. bis zum 15. Jalirh. blühende Geschlecht der
Schwarber. Hertzog, VI. Buch, 205 und 206.
6. Die Edeln von Blumenau kamen schon 1266 vor; ihr Schloss lag «zu Straß-
burg in der Vorstadt-). Hertzog, VI, 220.
7. Bezirksarchiv des Unterelsass, H. 2910. B. Hertzog, VI. Buch, 199. Chate-
LAIN', Ein VasaUenver:^eichnis der Herren von Finstingen, 49
- -270 —
Frau Anna auft dem edlen Geschlecht der Böckh', (BechUn)
von Bleßheim^ hatt gelebt umb die Jahr 1480 [undt regiert
noch 1494].
Frau Ursula au(i dem edlen schwäbischen Geschlecht deren von
Rott [RothJ hatt gelebt umb die Jahr 1496, starb 1499.
Frau Veronica von Ramstein, erwählt 1500 [regiert noch 1505'']
Frau Margaretha II. von Rietheim [regiert] 1506.
Frau Amalia von Oberkirch erwählt 1527, gestorben 1568 [re-
gierte also 41 JahrJ.
Frau Katharina von Ingenheim, [erwählt 1568, stirbt nach 6 jäh-
riger Krankheit 1583*].
Frau Ehsabetha III. von HeydorfF [HeiidorfJ wardt aufj dem löb-
lichen Gotteshauß Urspringen in Schwab postuHert [1586] hatt
nach etlich Jahren wieder resignirt' vnd wieder in ihr Closter
gezogen.
Frau Margaretha Voltzin postulirt aus dem löbl. Gotteshaus
Biblißheim 1593 [erste nicht Adehche], ist gestorben 1621,
[18. März].
Frau Brigittha Bürckh, [Bürckhen], erwählt 1621, [lebt armselig
im Schweden-Krieg zu Zabern wohnhaft, stirbt alldorthen,
wird hier begraben 1645].
Frau Johanna von Brandt zue Teulsh auß edlem Geschlecht in
Frankreich gebohren, erwählt 1646, ist gestorben den
26'*° May 1674, hatt wegen hoch Alterß etlich Jahr vor ihrem
Todt die Abtey resignirt anno 57, hatt doch die Administration
noch müssen behalten biß 68.
[Frau Maria Anna von Davier, erwählt und postuUert von Ur-
springen den 25. Octobr. 1668, nahm nach der Antrettung
der abbteylichen Regierung vom Convent die Obedientz und
1. Dag. Fischer (Notice sur l'abbaye de Saint-Jean) schreibt Bock. S. auch
E. MüLLHR, Le magistrat de la ville de Strasbourg, 121 — 125.
2. Dieses Geschlecht war schon 1266 zu Strassburg bekannt. Hertzog, VI, 231.
3. Hertzog, VI. Buch, 196.
4. Sie hatte zwei Schwestern hier im ^Kloster gehabt, von welchen die eine
Ursula hiess. Grosses Necrologium. S. auch Bezirksarchiv des Unterelsass, H. 2910.
). Denn im Kloster St. Johann war alles ausgestorben bis]^auf eine Schwester
Namens Anncl, welche 2 Jahre allein die Haushaltung führte. Grosses Necrologium.
— 280 —
von den Unterthanen del.j Dorffs St. Johann und Sarnhofen'
an (27. Nov. 1668), den 19. August 1669 am Sontag zu
Villingen in der Closterkirche benedicicrt, regiert als eine
andere Stiffterin hiesiges Gotteshaus 55 Jahr, stirbt den
7. Juny 1724.
Maria Gertrudis Dürrenbergerin von Strasburg, einhällig erwählt
und öffentlich ernennt den 10. July 1724, hier benediciert
den 27. Aug. 1724, regiert hochverdienstlich bis in das zehnte
Jahr, stirbt den 23. Octobr. 1733.
Fr. Maria Odilia Payer im Hoff von Lanzer, einhälliglich erwählt
den 15. Jan. 1734, benediciert zu Strasburg den 16. May 1734,
regiert bis in das 23. Jahr, stirbt den 23. Novembris 1756.
Fr. Maria Georgia Bender von Strasburg, einhälliglich erwählt
und öffentlich ernennt den 20. Decembris 1756, benediciert
zu Mauresmünster den 13. Mertz 1757, regiert bis in das
32. Jahr, stirbt den 9'=° Abril 1788.
(Frau Maria Gertrud Holder, letzte Aebtissin, 1788, stirbt in
Zeinheim ^)
1. Sornhof. Siehe Glœckler, a. a. O., II, 457.
2. Sie stiftete daselbst ein Seelenamt, dessen alljährliche Célébration auf den
2. Juli gesetzt ist. Regist. anniversariorum. S. auch Bezirksarchiv des Unterelsass,
H. 2910.
— 281 -
Ver:(eichnuß etlicher Klosterfrawe, so nach Auß sterben wider auffgenohm
vnd Profeß gethan.
Frau Ursula Clemyg, Closterfrau allhier.
Frau Christina von Chatenau auß Lotringen 1595, Priorin.
Frau Anna Longin von Zabern 1595.
Frau Anna Griessebächin, Supriorin 1595.
Schwester Ursula Kierschin ein Leyschwester 1600.
Frau Christina Drägerin 1600.
Frau Barbara Stöffin 1600.
Frau Anna Anthoni, Organistin 1603.
Frau Juliana von Brandtscheidt 1605.
Frau Brigitha Bürkhin Abbtissin.
Frau Johanna von Brandt auß Frankreich obgemelter von Scha-
tenau Schwester Dochter Abbtissin 161 2.
Schwester Margreth Ottin, ein Leyschwester 161 2.
Schwester Otilia Möltzin, ein Leyschwester 1612.
Frau Elisabeth Vesin von Hagenau 161 8.
Frau Anna Maria Müllerin 1618.
Frau Maria Cleopha.
Frau Scholastica von Wangen 1628.
Frau Scholastica Schöneckhin 1666, f 1680.
Frau Francisca Krämerin 1666.
Schwester Otilia Guttgsellin, ein Leyschwester 1666.
Frau Gertrudt Weylerin 1670.
Schwester Mechtildt Roßlerin, ein Leyschwester 1670.
Frau Beadrix Deckerin 1675.
Frau Gertrudt Michaelin 1682.
Frau Elisabeth Haugerin 1682.
Frau Maria Scholastica MichaeUn 1682.
Frau Maria Ita Brüederin 1685, f 1696.
— 2(S2 —
Frau Walpurg Baumgartiieriii von Münsterlingen 1683.
Frau Francisca Scharpsin 1685.
Frau Johanna Reichardin von Bregentz 1685.
Frau Catharina Zollerin 1698.
Frau Josepha Blanckin 1698.
Frau Kunegunda von Reinach 1699.
Frau Agatha Veronillerin 1706.
Schwester Martha Schrederin 1699.
Schwester Ita Zeliin 1707.
Frau Othiüa Peyerimhoff 17 13.
Frau Bertrandt Dirrenbergerin 171 3.
Frau Benedicta Rissin 171 5.
Frau Maria Anna PeyerimhofF 171 5.
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NAMENREGISTER.
A.
Adam, Michel, >. Juni.
Adclheit von Buchsweiller, 6. Febr.
Agnes von Fischbach, i6. Mai.
Anna von Wacliscnstein, 27. Jan.
Anna, 28. Juni.
Anna von Sal, 9. Juli.
Anseimus, Abt zu Maursmünster, 15. Oct.
Anstett, Maternus, 12. Maerz.
Antonij, Anna, Organistin, 25. Nov.
B.
Bachler, Peter, 17. Mai.
Barbier, Maria Margaritha, Pförtnerin,
12. April.
Barth, Philipp Jacob, Schaffner, 21. Maerz.
Barth, Maria Wiborada, Chorfrau, 25. Apr.
Barth, Joseph, Schaffner, 23. Oct.
Bartolony, Maria Edm., Chorfr., 3. Febr.
Baumgartncrin , Maria Walb., Chorfr.,
22. Maerz.
Beatrix von Wickershcim, 12. Jan.
Bender, Maria Georgia, Aebtissin, 12. Apr.
Benedictus, prior, 23. April.
Benner, Wilhelm und Ennel sin Hussfr.,
II. Febr.
Berchtold, 9. u. 14. Juli.
Bernach, Sophie, von Küttolsheim, 27. Mai.
Bernachin, Sophia, Meisterin, 27, Mai.
Bernardus, Abt zu Ebersheimmünster,
17. Mai.
Bernhardt, Hanss, 30. Sept.
Bernhart, Paulus, von Monswiller und
Ursula sin Hussfr., 26. Nov.
Bezer, Claus, Ritter, 8. Mai.
Biderman, Caspar, Mayger, 17. Apr.
Bidermann, Ursula, 12. Sept.
Billonij, Beatrix, 16. Nov. u. 24. Dec.
Blatter, Jacob, 3. Aug.
Blanchin, Maria Josepha, Chorfr., 31. Dec.
Blochholtzin, Anna, 17. Apr.
Bock, Adam, 13. Febr.
Bock, Claus, 13. Febr.
Bossius, Joh. Steph., Kayserl Leutnant,
14. Aug.
Böz (Bötz), Vincentius, 26. Sept.
Brandenburg, Heintz, 9. Apr.
Brandt (von), Johanna, Aebtissin, 26. Mai.
Brida, 9. Juli.
Brüderin, Maria Idda, Conv., 16. Febr.
Bürck, Joh., 29. Mai.
Bürckin Birg, i. Dec.
Burchardt von Eichelberg, 19. Oct.
Burchhàt, 19. Oct.
Burckhat von Friberg, Chorh., i. Oct.
Bürhin, i. Dec.
Burkartz, Jenta von Rorbach, 27. Mai.
c.
Catharina von Wickersheim, 12. Jan.
Christman, Lorentz, 25. Sept.
Claus, Ostwalt, 7. Oct.
Collonet, Leonardus, 14. Nov.
Colonel, 14. Nov.
Crispini (Xpij, Caplan zu Hert, 24. Juni.
Cumann, 3. Apr.
Cunrat, 16. Sept.
Cuoniman, 3. Apr.
Cuono u. Grisella, von Altorf, 10. Januar.
284
D.
Dägelen, Maria Fl. von Wangen, Chorfr.,
II. Febr.
Davier (von), Maria Anna, Aebtissin,
7. Juni.
Deckerin, Beatrix, Conventfr., 13. Juli.
Degermann, Joh., Propst zu Zabern,
26. Maerz.
Démonté, Joh., 6. Febr.
Demut von Mülhusen, 24. Jan.
Demut von Ernoltzheim, 17. Apr.
Denling, Hans, von Santerfor, 5. Apr.
Denninger, Melch., Schulthciss, i. Apr.
Dentlinger, Joan., 3. Apr.
Deny, Ursula, von Henningen, 16. Nov.
Diebold, Otten, von Lutenheim, 17. Apr.
Dielman, 17. Apr.
Doegermann, Joh., 26. Maerz.
Doegermann, Maria Cath., 27. Mai.
Domerg, Beatrix, 31. Juli.
Domerque, Joan., 8. Maerz.
Dürr, Reynold, Profess zu Amorsbach,
28. Dec.
Dürrenbergerin, Anna Mar., 12. Maerz.
Dürrenbergerin, Mar. Barb., 6. Oct.
Dürrenbergerin, Maria Gert., Aebtissin,
23. Oct.
Dürrenbergerin, Mar. Mecht., 8. Apr.
E.
Elizabeth von Wickersheini, 12. Jan.
Ellen, 29. Juni.
Elsa, 9. Juli.
EnncI zu der Meid, 16. Mai.
Eppelin, Maria Cath., Closterfr., 7. Nov.
Eppensteiner, Joh. Mich., 28. Mai.
Eptensteiner, 28. Mai.
Eurin, Ursula, 17. Sept.
P.
Faber, Laur., Pfarrer zu Waldolvisheim,
II. Oct.
Fegersheim (von), Dorothea, 21. Mai u.
15. Juli.
Fessier, Elizabeth, 7. Juni.
Fessier, Götzo, Ritter, 7. Juni.
Firnimren, Susanna, Closterfr., 2. Juli
Förster, Hans, Junker, 9. Juli.
Försterin, Marg., 9. Juh.
FrohnhofTcr, Anna Maria, Chorschw.,
19. Nov.
Frohnhoffer, Edm., Abt zu Ebersmünster,
4. Oct.
Fund, Rosa, Laicnschw,, 22. Dec.
G.
Gärtner, Hanss, 23. Sept.
Gaisser, Georgius, Abt zu Villingen,
23. Apr.
Gall, Bruder, 24. Jan.
Gamsin, Christine, 27. Aug.
Geilerin, Anna, Schwester, 22. Sept.
Geisser, 23. Apr.
Geisser, Georgius, Abt zu St. Georg,
II. Sept.
Gielen, Francisca von Bielsperg, Aeb-
tissin, 15. Febr.
Glaub, Hensel, \
Glovb, > 7. Apr.
Glovb, Agnes, )
Götz, Math., 30. Aug.
Grisbächin, Anna, Subpriorin, 8. Maerz.
Gruber, Joan., Evang. Conventual zu
St. Georgen, 4. Apr.
Gruntz, Mar.Walpurgis, Chorfr., 20.Maerz.
Guth, Hanss, Schultheiss zu Rohr,
13. Maerz.
Guthin, Anna, 13. Maerz.
Guttgsellin, Otelia von Villing, Schw.,
20. Apr.
Hannong, Mar. Hidelph., Chorfr., 2. Aug.
Hans, Frühmesser, 3. Apr.
Hanss von Berhngen, Pfarrer, 25. Jan.
Hanssin, Anna von Roher, 15. Sept.
Hasin, 21. Mai u. 15. Juli.
Hattstein (von), Beatrix, Chorfr., i o. Maerz.
Haugerin, Maria Elis., Chorfr,, i. Mai.
- 285 —
Heim, Bened., Conventual 7.11 St. Georgen,
24. Mai.
Heitz, Martha, Schw., i. Nov.
Helena . . . von Ziewyler, 9. Jan.
Hgnibssin, Christine, 27. Juli.
Hochfelden (von), Brida, Enncl u. Kun-
günd, 6. Macrz.
Hufleryn, Nela, 6. Febr.
Humeier, Christ, Beichtvater, 12. Nov.
Humler, 12. Nov.
I. J.
Jayrctte, 12. Maerz.
Ingenheim (von), Dorothea, Closterfr.,
8. April.
Ingenheim (von), Cath., Meisterin, 24. Juli.
Ingenheim (von), Ursula, Closterfr.,
4. Dec.
Joannes, Priester, 3. Apr.
Joannes von BehrHngen, Prior, 27. Apr.
Jolion, Maria Bern., Chorfr., 6. Oct.
Juden, Gilsa u. Juden von Bitsch, 28. Nov
Judin, Elisabeth, 28. Nov.
Juliana von Brandscheidt, Priorin, 4. Nov.
Junta von Alben, 16. Mai.
K.
Karg, Franciscus, 29. Juli.
Käfferin, Anna, 29. Mai.
Katz, Heinrich, bischöfl. Landschreiber
zu Zabern, 13. Mai u. 6. Dec.
Kintel, Georg u. Margret syn Hussfr.,
7. Oct.
Kirrweiler (von), Gabriel, 28. Nov.
Klein, Anna, 12. Maerz.
Klein, Jacob, Apr.
Klein, Joan., 7. Apr.
Klein, Cath., 31. Oct.
Kleinin, Cath., 31. Oct.
Klemmig, Ursula, Closterfr., 7, Oct.
Kleniyg, 7. Oct.
Klonkeller, Susanna, 4. Oct.
Koler Claus, 9. Apr.
Kopp, Samuel, Canonicus beym Jungen
St. Peter in Strassburg, 13. Jan.
Korgin, Maria Barb , 6. Oct.
Krämer, Peter u. Barbara, seine Haussfr ,
22. Febr.
Krämerin, Francisca, Conventfr., 19. Dec.
Krantzen, Diebolt, 26. Juli.
Kretzköpfin, Agnes, 9. Apr.
Küfflys, Heinrich, 25. Febr.
Kuntel, 7. Oct.
Kiirsch, 23. Nov.
Kyschin, Ursula, Schw., 23. Nov.
L.
Lampertcn (Lampertheim) (von), Susanna,
5. Juli.
Langin, Euphrosina, 21. Mai.
Langyn, Anna, Schw., 23. Dec.
Laurant, Antonius, Schaffner, 30. Juli.
Letz, Martin, Schultss zu Eckhartss-
weyler, 27. und 30. Sept.
Lützelburg (von), Peter, Ita u. Reingold,
Stiffter des Klosters, 27. Febr.
M.
Margareta, Priorin, 28. Maerz.
Margaretha von Wickersheim, 12. Jan.
Martinss, N. Mathaeus, 4. Aug.
Marty, 9. Juli.
Meiger, Claus, 9. Apr.
Meiger, Endres und sin Husfr. Eva,
16. Sept.
Meltzin, Odilia, Conventsch., 12. Juli.
Meny, Mich., 20. Apr.
Mergin, Elisabetha und Marg., 10. Mai.
Merschwinn, Gert., 13. Febr.
Metzger, Hans und Berchtold sin Sun,
14. Juli.
Meyer, Joan., 30. Apr.
Meyerin, Maria Gertr., Closterfr., 13. Dec.
Michalin, Maria Gertr., Chorfr., 7. Mai.
Michel, OthiHa, 13. Maeriz.
Michelin, Maria Scholastica, Chorfr.,
I. Mai.
Michelin, Maria Gertr., 7. Mai.
286 -
Mittelhusen (von), Agnes, 25. Maerz.
Mittelhusen (von), Jacob, Probst zu Neu-
weiler, 28. Apr.
Monburnen (von), Johans, Ritter, Hans
sin Sun und Otilia sin Frow, 11. Dec.
Mühlenheim (von), Burckel, Junker,
6. Maerz.
Müllerin, Anna Maria, Conventfr., 15. Jan.
Münck (von), Dellingen, Berchtol, Adel-
heit, Salome (Meisterin), Hensel, Sy-
mon, Cuoman und Friderich, 16. Febr.
N.
Naegelin, Maria Jacoba, 22. Oct.
Nassauw (von), Elisab., Closterfr., 20. Mai.
Nodier, Maria Ther. , Chorfr. , i. Mai.
o.
Oberkirch (von), Amelia, Meisterin,
9. Juni.
Ottin, Margaretha, Schw., 7. u. 26. Juni.
P.
Pallas, 31. Juli.
Payer im Hoff, Maria Odilia, Aebtissin,
7. Nov.
Payerimoff, Maria Anna, Chorfr., 13. Dec.
Peyrimhoff, 7. Nov.
Pillonij, 2}. Dec.
Placidus, Profess zu Schwarzacli, 1 1. Oct.
R.
Ramstein (von), Veronica, Meisterin,
Wilbertus, Susanna, Salome, Philip-
pus, Jacobea u. Otilia, 14. Febr.,
4. Maerz u. 5. Juli.
Razamhusen (von), Sampson, 3. Oct.
Reichardin, Maria Joli., Closterfr., 27. Aug.
Reinach (von), Cunegund, Conventua-
lin, 21. Dec.
Reinolt, Profess zu Amerspach, 23. Apr.
Renner, Benedictus, Prior, 12. Dec.
Rlieding, Anna Maria von Bibereck,
Priorin, 5. Nov.
Rieffei, Maria Joan. Bapt. , Closterfr.,
17. Sept.
Rietheim (von), Margareta, Aebtissin,
10. Febr.
Rinck, Niclaus u. Brigida, 10. Maerz.
Rissin, Maria Bened., Chorfr., 27. Juli.
Roner, Benedict von Allmendingen und
Profess zu Münster (Oberelsass), 4. Apr.
Rorer, Hans, 25. Febr.
Rössel, Jacob, 9. Sept.
Rosselin, Mechtildis, Schw., 16. Nov.
Roth (von), Ursula, Meisterin, 2. Nov.
Rott, 2. Nov.
Ryfifin, Marg. , Priorin, 8. Aug.
s.
Sältzele, Jac , Profess zu St. Georgen,
4. Apr.
Sälzel, 20. Aug.
Sarbrücken (von), Hans und Johanna,
II. Maerz.
Sauleque (de), Maria Juliana, Chorfr.,
26. Sept. '
Schäfferin, Ursula, 23. Apr.
Schafner, Michael, 3. Febr.
Schamberin , Maria Ottilia , Schw. ,
30. Apr.
Scharffin, Maria Francisca, Closterfr.,
IG. Aug.
Schattenauw (von), Cristina, Priorin,
II. Oct.
Scherer, Joan. Franciscus, Abt zu St.
Georgen, 18. Maerz.
Schirmer, Maria Genova , Chorfr.,
17. Febr.
Schmalren, Blass. , 16. Oct,
Schmidtt, Antony, Kath. et Jobannes,
18. Juni.
Schmidter, Peter, von Saarburg, 15. Juni.
Schmittin, Eva von Bibelisheim, Küchen-
meisterin, IG. Maerz.
Schnabel, Conrat, 3. Febr. und 17. Dec.
Schneider, Conradt, 11. Aug.
287
Schöncken, Gerdrudt, von Kastei, Aeb-
tissiii, 15. und 18. Febr.
Schoeneck, Stephan, Classer auf der
Sucht, I). Apr.
Schönekhin , Scolastica , Closterfrau ,
13. Jan.
Schoupé, Eberhart, Ritter, Vialin und
Ness, II. Maerz.
Schuarwer, Claus, 27. Aug.
Schwartz, Maria Abund., Chorfr., 25. Sept.
Schwarwerin, Certrut, 27. Aug.
Schwirzel, Joan., 27. Juni.
Schwitz, Lorentz, 16. Maerz.
Sector, Sept.
Späthin, Maria Salome, von Zwifalten,
21. Apr.
Stengin, Cath., 16. Mai.
Steyb, Jacob, canonicus des Stiffts zum
Jungen St. Peter zu Strassburg, 10. Mai.
Stiesin, Barbara, Chorfr., i. Febr.
Still (von), Joan., Hedwrigis und Hugo-
linus oder Hugo, 4. Mai.
Stupffet, Hanss Martin, 17. Dec.
Suntz, Jacob, Probst zu Neuweiler,
19. Nov.
Sutter, Joan. Christoph., 28. Sept.
T.
Tahl, Maria Chunig., Chorfr., 12. Aug.
Tender, Merrier Mergd., 24. Febr.
Thaeussen, Sekretär der Rentkammer zu
Zabern, 18. Sept.
Theobaldus und Elsa seine Hausfr.,
21. Maerz.
Theus, Joh. Heinrich, 18. Sept.
Tresin, Ursula, 7. Oct.
u.
Uebelmernnin, 24. Febr.
Ursin, Elisabetha, Conventfr. , 16. Juni.
Urster, Joan., von Zabern, 29. Sept.
Urweillerin, Maria Agada, Chorfr.,
12. Aug.
Ulenheim (von), Certrut, Custerin ,
20. Febr.
Uttencn (von), Susanna, 3. Oct.
Utwiler (Uttwiller) von, Gotfrid, Ritter,
Ottilia, Anna, Dina und Utta, Meiste-
rin , 28. Maerz.
V.
Velinn, Claus, 16. Oct.
Vcylerin, Gertrudis, Conventfr , 12. Dec.
Villenpächin, Elisabeth, Priorin, i . Maerz.
Vitus von Dürningcn und Susanna seine
Hausfr., 15. Juni.
Vix von Türigen, 15. Juni.
Vyn und Brot, Martin und Kath., 11. Nov.
w.
Walthen (von). Eberhart, Margaretha,
Anna, Elizabeth u. Wernher, Ritter,
17. Jan.
Walz von Hagenau, 8. Maerz.
Wangen (von), Scholastica, Conventfr.,
Baron und Anna Lissbeth, 8. Febr.,
7. Maerz und 15. Juni.
Weimer, Maria Elisabetha, Chorfr.,
6. Nov.
Weinundbrot (Wein und Brot), Eva,
Arbogast, Martin, 26. Juli, 16. und
26. Oct.
Wein und Brottin, Margrede, 16. Oct.
Weisrock, Joseph, von Schlettstadt,
Capitul. der Abtei Maursmünster,
25. Maerz.
Weiss, Claus, 8. Mai.
Wiebel, Jörg, 24. Febr.
Wildsperg (von), Margareta, 26. Jan.
Windeck (von), Agnes Beid, 5. Dec.
Windeg (von), Agnes, 5. Dec.
Wiser, Augustin, Conventual zu Gen-
genbach, 17. Febr.
Wolzin, Margaretha, Aebtissin, 8. Maerz.
Würmel, 24. Febr.
Wyn und Brot, Martin und Katherina,
12. Nov.
Wvten Müly (von), Margaretha, Meiste-
rin, 17. Dec.
— 288 —
Z.
Ziss, Coelest. , Capitul. der Abtei Maurs-
münster, 12. Nov.
Ziss, Ida, Schw. , 26. Dec.
Zoller, Georgius Car., 30. Mai.
Zollerin, Maria Cath., Closterfr., 13. Jan.
und 13. Nov.
Zorn, Claus, Junker, 17. Maerz.
Zornin, Elsa, 17. Maerz.
Zugmeyer, Martin von Hagenau, «gross
Keller» der Abtei Maursmünster,
23. Nov.
Zugmeyerin, Maria Ludg, , Closterfr.,
14. Nov.
Züss, 12. Nov.
Zwanger, Joh. Karl, Probst und Pfarrer
in Zabern, 14. Aug. und 28. Sept.
Zwangerin, Anna, von Zabern, 9. Oct.
NOTES
SUR
BERGHEIM, LE CHATEAU DE REICHENBERG
ET THANNENKIRCH.
Bergheim'.
C'est à Bergheim qu'en 1848, en fouissant une vigne, on découvrit la
remarquable mosaïque dont s'orne aujourd'hui le musée de Colmar. Ce
morceau de l'art gallo-romain a, sans nul doute, appartenu à l'édifice
central d'un riche domaine, duquel, suivant les vraisemblances, dépendait
un établissement agricole à Rorschwir, où des objets antiques ont aussi
été découverts, et un autre au Willer, nom d'un hameau qui existait au
moyen âge à deux kilomètres de la ville, sur le chemin de Thannenkirch.
A Bergheim s élevait ainsi l'habitation du maître, la maison de luxe et de
plaisance, la villa proprement dite ou villa prœloria; à Rorschwir et au
Willer on trouvait, comme leur nom le dit encore, le villare^, c'est-à-dire
des groupes de bâtiments ruraux, cabanes, granges, étables, pressoirs,
forges et autres ateliers pour la population attachée à la culture et aux
industries accessoires par le colonat ou le servage, sous la direction
d'un villicus. Les charbons qu'on a rencontrés dans les fouilles nous
apprennent que la belle demeure a péri par les flammes, ce qui dut
arriver lors de la désastreuse irruption des Alamans au milieu du
1. Les travaux récemment exécutés au château de Reiche iiberg près Bergheim ont
réveillé l'intérêt sur le passé de cette résidence seigneuriale. Au cours d'une recherche
qui s'y rapportait, il nous a paru que l'histoire de Reichenberg est inséparable de celle
de Bergheim, et celle-ci, en divers points, de l'histoire de Thannenkirch. Nous réunissons,
touchant ces trois localités, les notes que nous ont fournies les archives municipales et
le cartulaire de l'église de Bergheim, élaboré par M. l'abbé Hans, curé de la paroisse,
qui a bien voulu nous aider de ses connaissances sur le sujet, ainsi que M. l'abbé Weber,
curé de Thannenkirch. Il nous est agréable de reconnaître ici leur obligeance et tout
ensemble, celle de M. Müller, archiviste de Bergheim.
2. Villare, mot bas latin, plus particulier à la Gaule et aux terres décumates.
B. XX. — (M.) 19
~ 290 —
quatrième siècle, calamité que d'autres allaient suivre, et dont l'Alsace fut
deux siècles à se rétablir, grâce à la sécurité que lui apporta enfin la
main-mise de Clovis sur le pays et le gouvernement de ses successeurs.
Au septième siècle, qui fut pour l'Alsace l'ère de la renaissance reli-
gieuse et économique, aucune trace, aucun souvenir de la villa principale
ne paraît avoir subsisté, pas même un nom, car celui de Bergheim se
compose d'éléments entièrement nouveaux. Ce qui s'appelait alors Berg-
beim était un patrimoine territorial, correspondant peut-être par son origine
et son étendue à celui de l'époque antérieure, et qu'un seigneur franc
tenait, comme on peut l'imaginer, d'une concession royale. Ce domaine
devait être encore faiblement peuplé, car les écrits auxquels nous devons
quelque lumière sur cette époque lointaine le nomment simplement
praedium et non villa, qui est la désignation ordinaire des villages dans
les titres et chez les annalistes. Il y existait cependant une église, dotée
déjà de beaux revenus, et placée, comme elle l'est encore après douze
siècles, sous l'invocation de la Vierge Marie. Le maître du lieu, un noble
franc nommé Hagio, fit donation d'une grande partie de sa terre à l'abbaye
de Moyenmoutier, dont la fondation au-delà des monts était toute récente;
puis son successeur, Téodoald, qui embrassa la vie cénobitique sous
saint Ilydulphe, premier abbé du monastère, transféra, en quittant le
monde, à celte maison pieuse la propriété de l'église et de sa dotation.
Dans la suite le domaine rural aussi bien que l'église furent disputés avec
des succès divers entre plusieurs prétendants. Il paraîtrait, d'après un
bref d'Alexandre IV, qu'au treizième siècle l'église était une appartenance
de l'ordre du Temple, qui avait une commanderie située dans le Willer,
mais auquel on ne voit pas comment et à quel titre cette autre possession
serait advenue. Quoiqu'il en puisse être, on trouve dans les âges suivants
la paroisse entièrement séparée de la seigneurie, deux séries distinctes
de patrons et de maîtres du sol jusqu'à la fin du quinzième siècle. Les
deux prérogatives se réunirent alors dans une même main, celle des
archiducs d'Autriche, pour n'être plus séparées sous le gouvernement de
ces princes ni de leurs successeurs.
Moyenmoutier conserva toujours à Bergheim, aux termes d'une trans-
action arrêtée en 1132, des vignes, une cour ou maison de recette, et
certaines dîmes. On peut voir encore à Rorschvvir le beau clos de vignes
et la vaste maison construite à la lorraine, qui appartenait encore à l'abbaye
en 1789. Ces immeubles seraient du nombre des objets de la transaction,
car Rorschwir au douzième siècle ne se distinguait pas encore de Berg-
heim, et d'ailleurs ce village, avec celui de Rodern, demeura toujours
- 291 —
inséparable de Bergheim, dont il a suivi toutes les destinées. Les habitants
de ces deux localités avaient la bourgeoisie dans la ville, avec tous droits
et charges, de sorte qu'ils y participaient à l'administration de la justice et
au service des armes, dans la compagnie des arquebusiers.
Mais, si uni que fût en lui-même ce petit corps politique, il ne cessa
dans le cours du moyera-age de changer de maîtres. On le voit par alter-
natives aux mains, tantôt comme terre salique, d'un possesseur allodial,
tantôt d'un feudataire, d'un engagiste; et sans trop vouloir fatiguer ceux
qui prennent la peine de me lire, il me semble curieux d'esquisser rapide-
ment une hste de ces différents détenteurs.
En premier lieu paraissent les leudes francs, puis le monastère lorrain,
l'abbaye de Munster, celle de Marbach, l'évèché de Toul, l'abbaye de
Hohenbourg, les ducs d'Alsace et de Souabe, les seigneurs de Gilbwiller,
l'évêque de Strasbourg, le duc de Lorraine, le comte de la Petite-Pierre,
la maison de Ribeaupierre, l'Empire, les Geroldseck, la maison d'Autriche,
encore les Ribeaupierre, puis de nouveau l'Autriche, les nobles de Müllen-
heim, ceux de Hattstatt, le margrave de Bade et encore les Ribeaupierre,
l'Autriche cette fois définitivement. La liste en est longue comme on voit,
et j'affirmerais à peine qu'elle soit complète, mais c'est toujours une assez
belle particularité que vingt à vingt-cinq gouvernements successifs pour
un élat, même en 800 ans.
La bourgeoisie (on peut bien le comprendre) se lassa de ces vicis-
situdes; d'autre part elle en était venue à s'attacher d'affection entre ses
autres maîtres à la maison d'Autriche, qui était le seigneur direct ou
indirect depuis le commencement du quatorzième siècle. L'Autriche, en
effet, a eu cela de gagner le cœur de ses sujets, étant peut-être le seigneur
en Europe qui les a le moins foulés, mérite auquel s'ajoutait le prestige
de sa grandeur. Nos pères en Alsace furent les témoins au commence-
ment du siècle des profonds regrets de la population du Brisgau, lors-
qu'elle se vit arrachée à l'Autriche pour être annexée à la souveraineté
badoise'.
Mais par là même que l'Autriche ménageait ses peuples, elle se trouvait
toujours à court d'argent pour ses entreprises, et ainsi en venait à
engager ses terres. Le cas est arrivé pour Bergheim jusques à quatre fois
1. Certain nombre d'années après rérectiou du Grand-Duclié, formé de pièces et
morceaux par Napoléon, un Alsacien traversant le Rhin à Brisac risqua d'être jeté à l'eau
par le passeur, pour avoir rappelé à l'endroit de l'empereur François le sobriquet de
Froesche-Fraentzel , que le goût pour la pêcbe à la ligne avait valu à ce bon prince.
— 292 —
différentes, outre les inféodations et les ventes à réméré. Et trois
fois, avec une générosité dont leurs descendants peuvent se faire honneur,
les habitants se rachetèrent des mains de l'engagiste pour revenir à la
seigneurie de leurs préférences. Ce faisant, ils stipulaient, et c'était bien
juste, qu'ils ne seraient plus à l'avenir engagés ou inféodés, promesse qui
](uv fut, hélas! bien mal tenue, par exemple de la part d'un certain duc
Albert le prodigue. L'empereur Maximilien enün retira une dernière fois
le gage avec de l'argent que la communauté lui prêta, et qui, possible, ne
lui fut jamais remboursé. Depuis, durant un laps de 137 années, les gens
(le Bergheim eurent le contentement de vivre sous une même adminis-
tration, jusqu'au jour où le dur suédois, Gustave llorn, s'empara de la
ville en 16.^2, comme épisode à une plus grande entreprise, le siège qu'il
allait mettre devant Séleslat.
Ce fut alors à recommencer pour la commune de passer d'un seigneur
à un autre. Les Suédois, deux années après, mis hors d'état de conserver
leurs conquêtes par la grande défaite qu'ils essuyèrent à Nordlingue, les
délaissèrent à la couronne de France. Bergheim et ses deux annexes, qui
formaient avec elle un bailliage, fut octroyée par Louis XIH en récom-
pense de services de guerre à un colonel de l'armée weimarienne, le
comte de Nassau, en lü39. Cet officier mourut peu après, et la seigneurie,
qui avait fait retour au domaine royal', en fut de nouveau détachée en
faveur du célèbre duc de Montausier', lequel en jouit durant 38 ans, de
1041 à 4G79, pour la vendre un jour à Christian, comte palatin du Rhin,
héritier de la famille de Ribeaupierre, qui venait de s'éteindre. A son tour
le Palatin la revendit au baron de Biberach, mais à pacte de rachat.
L'acquéreur la transmit lui-môme à trois membres du magistrat de
Strasbourg. Elle fut ressaisie finalement en 1708 par le vendeur, figurant
depuis lors parmi les domaines de la maison de Deux-Ponts et dans le
beau comté de Ribeaupierre, qui réunissait huit bailliages, cinq villes
murées, quarante-deux communes rurales avec une population de plus de
30,000 Ames. C'était l'état des choses à l'heure de la Révolution.
Bergheim n'a pas été dans le passé une ville libre, c'est-à-dire qu'elle
a toujours vécu sous l'autorité d'un seigneur. Mais, dit M. Bernhard dans
la savante notice dont il a fait précéder l'inventaire des archives commu-
1. En fait, non en droit; car la souveraineté ne fut transmise que par Je traité de
Westphalie neuf ans plus tard.
2. Il commandait alors à Sélestat. Sa gracieuse épouse, Julie d'Angeimes, dont tous
les beaux esprits du temps ont tressé la guirlande poétique, se trouve avoir été dame de
Bergheim, Hodern et iiorscliwir.
- 293 —
nales, dès le quatorzième siècle, l'époque à kiquolle celle cité fut incor-
porée aux domaines que possédaient les arcliiducs d'Autriche en Alsace,
elle obtint d'eux divers privilèges analogues à ceux des villes libres, fut
dotée comnne ces villes d'une administration stable et d'une organisation
civile régulière. Cet état de choses, qui lui donna au moyen-àge une
importance particulière, se rattache comme point de départ à l'érection
de l'ancienne bourgade ouverte en ville fortifiée, ce qui lui fut octroyé en
1312 par l'empereur Henri VII de Luxembourg. Dès ce moment Bergheim
possède une administration communale de 12 à 15 membres, renouvelée
d'année en année par moitié par le conseil sortant, hors le bailli et le
prévôt, qui sont à la nomination du seigneur. Ce système fonctionne
depuis sans interruption. «L'existence dans une petite cité, dit encore
M. Bernhard, d'un corps administratif, se maintenant avec cette stabilité,
et dont les délibérations remontent aussi haut, esta signaler comme un fait
remarquable et qui constate une forte organisation de cette magistrature.»
Comme c'étaitde règle dans toutes les communes urbaines en Alsace,
ce corps municipal exerçait le pouvoir judiciaire en première instance. On
y apportait à Bergheim un grand appareil. Dans les affaires capitales il se
tenait des assises extraordinaires présidées par le prévôt, où venaient
siéger des bourgeois de la ville et des communes de Rodern elRorschwir
jusqu'au nombre de vingt-quatre juges, non compris sept assesseurs, pro-
bablement des juristes qui avaient à faire connaître la loi. Malheureusement
ce tribunal, qui offrait par sa composition des garanties si exceptionnelles,
a rendu des sentences atroces en matière de sorcellerie.
Bien plus anciennement, au onzième siècle, les évêques de Toul, alors
seigneurs à Bergheim, avaient obtenu de l'empereur Henri [II le droit d'y
battre monnaie. Puis trois cents ans après, en 1375, l'archiduc Leopold II
fit de cette prérogative des anciens seigneurs un droit propre à la ville, et
le lui conféra en privilège; mais elle paraît n'en avoir point usé, car on
ne connaît pas de monnaies marquées à son coin. La faveur briguée par
les évêques était motivée par le fait qu'ils possédaient en même temps des
mines d'argent dans le territoire de Sainte-Marie; mais il en exista dans
celui de Bergheim. Des Silberlœclier et Silbergruohen sont mentionnés
dans les états de libéralités pieuses du quatorzième siècle. Leur situation,
il est vrai, n'est pas indiquée, mais je la supposerais vers le vignoble de
Birlenberg. En effet, la formation géologique de celte montagne se pro-
longe dans la banlieue de Rodern, sous le nom de Silberberg, témoignage
assez probable d'anciennes exploitations minières.
C'est de ce temps lointain et de la rnème autorité épiscopale que date
— 294 —
l'institution du marché de Bergheim. Les braves femmes qui y portent
leurs fruits et leurs légumes le mercredi ne savent guère, ne tiennent
même pas beaucoup à savoir que ce fut ainsi réglé une fois pour toutes
par un vieil évêque, il y a huit à neuf cents ans.
Le plus curieux privilège de la ville de Bergheim est le droit d'asile
qu'elle possédait déjà d'ancienneté lorsqu'il lui fut confirmé par le même
Leopold IL Cet usage, qui opposait quelque tempérament aux mœurs
violentes des temps féodaux, en arrêtant les vengeances privées, les
rigueurs précipitées et irréparables, et qu'une ordonnance de Louis XIV
abolit dans son royaume loi'squ'il n'avait plus de i-aison d'être, a été propre
à nombre d'autres villes en Alsace, mais nulle part il ne reçut une orga-
nisation aussi parfaite. Il pouvait être invoqué par les individus poursuivis
pour homicide et ()Our quelques autres délits, mais non sans condition.
Il fallait, pour être admis à la sûreté, une décision du corps de ville, qui
suivait en cela des règles précises. L'homicide devait être excusable,
exempt de préméditation et de la volonté de donner la mort. L'asile
encore était une sauvegarde pour les débiteurs en butte à des poursuites
trop rigoureuses; mais la preuve leur était demandée qu'ils fussent
devenus insolvables par suite de malheurs et non par leur faute. Pour
une durée de 82 ans', comprise entre 1530 et 1667, dont les registres de
déclarations existent, on trouve 752 suppliques de réfugiés appartenant à
toutes les classes de la société. Sont accueiUies favorablement 744
demandes, et 8 sont rejetées. La sûreté s'accordait pour cent ans; mais
c'est là une de ces évaluations imaginatives dans le tour d'esprit de nos
aïeux. En pratique cette faveur était provisoire; son objet, dit M. Bernhard,
n'était pas de soustraire indéfiniment le prévenu à l'action de la justice,
mais de lui laisser le temps de préparer sa défense et d'entrer en
arrangement avec l'oflensé. On ne trouve en effet dans les archives aucun
indice que ceux qui viennent se réfugier à Bergheim s'y établirent défi-
nitivemenl, et que l'asile ait été converti en droit de bourgeoisie. Le statut
des réfugiés, en leur prescrivant de résider dans une auberge publique,
prouve au contraire qu'ils étaient considérés comme étrangers à la ville.
On ne se figure pas trop en effet que personne s'aille loger pour cent ans
dans une auberge.
Jusqu'à nos temps il s'était conservé à Bergheim un symbole matériel
et plaisant de cette institution secourable. C'était, en bas-relief, la figure
d'un individu qui retourne malicieusement sa personne vers des gens qui
l. En plusieurs fois : 1530 à 1587; 1611 à 1632; 1662 à 1667.
— 295 —
n'ont pas su l'attraper, représentation consacrée, dit-on, par la reconnais-
sance d'un habitant de liodern qui s'était bien trouvé du droit d'asile.
Après tout elle réjouissait le bon peuple et le faisait rire, murée qu'on la
voyait hors la porte supérieure de la ville, au coin d'une ancienne redoute.
Or, il advint un jour que le maire de Bergheim se trouva estomaqué par
l'aspect de cette drôlerie. Est-ce que l'administrateur y voyait une atteinte
à la morale publique, ou bien peut-être un ridicule jeté sur la cité de son
gouvernement. A mon estime, c'est une pareille susceptibilité qui pas-
serait pour ridicule. Toujours est-il que pendant l'obscurité d'une nuit
d'hiver, en 1852, la sculpture grotesque fut arrachée de sa place et mise
en morceaux; les restes en allèrent s'engloutir près de là dans une
fondrière, précautions qui révèlent que ses auteurs appréhendaient le
déplaisir du public. L'ancien objet des souvenirs et de la gaieté populaires
avait disparu pour toujours. En face du Heu qu'il avait occupé nous voyons
s'acheminer vers le même sort le tilleul antique, naguère encore incom-
parable par sa beauté, contemporain de la maison de Souabe, mais pliant
désormais sous le poids des siècles, et que la génération qui s'avance ne
connaîtra pas. Ceci était fatal; mais je demande ce qu'il y a de gagné à
avoir anéanti l'œuvre, fùt-elle un peu hardiment naïve, d'un facétieux
artisan du vieil âge? Or, le gain, le voici: aussi longtemps que celte œuvre
a frappé les yeux, elle a été comprise, commentée, elle a fait vivre la
mémoire d'une particularité locale intéressante, d'un privilège singulier
et fort honorable pour les aïeux; à l'heure où nous sommes, notion qui
se perd de vue, et dont, avant peu d'années, rien ne restera dans les
esprits; en résultat, pour la communauté, un effacement dans son histoire.
D'autres destructions encore y ont succédé.
C'est que, à mettre le marteau dans une vieille maison, il est impossible
qu'on s'arrête. L'enlèvement du bas-relief fut suivi à peu d'intervalle de
la ruine de la redoute où il adhérait, de celle de l'avant-porte en arc
ogive qui donnait issue vers la campagne. Bergheim, comme d'autres
villes dans la province, s'est dépouillée sans utilité de ce qui lui donnait
de la physionomie et de la tournure, et si on voit debout les cinq tourelles
dont le rempart du nord est toujours flanqué, c'est que, par un favorable
hasard, elles sont devenues propriété privée; sinon, dès longtemps, la
municipalité en aurait vendu les pierres; mais enfin il reste quelque
chose, assez pour que M. l'abbé Clauss, dans son dictionnaire, ait pu
qualifier Bergheim: altes, allerthümliches, interessantes Landstaedtclien.
Ces murs et ces antiques défenses qui éveillent en nous la curiosité
d'une lointaine histoire avec la secrète émotion de la poésie et de l'art,
— 296 —
avaient pour les hommes qui en ont élevé la slructure un objet tout
positir et actuel : celui de mettre en sûreté deux choses, leur famille et leur
avoir. Les annales de la ville témoignent assez que celte préoccupation
était motivée. Bergheim en efl'et a subi quatre sièges, et on a vu sa résis-
tance victorieuse. En 1374, attaquée par le duc île Lorraine à la tête d'une
puissante armée et avec toutes les ressources de l'art mihtaire du temps,
sa défense dirigée par un chef liabile, llildebrand de Müllenheim, rendit
vaines toutes les attaques, preuve, dit Schœpflin, de la force des murailles
de Bergheim et de la vertu guerrière de ses habitants.
Un jour ces braves gens ont fait mieux encore que de se défendre. Ce
fut au quinzième siècle, lorsque vingt à trente mille Armagnacs dans la
contrée s'étaient rendus maîtres d'une vingtaine de villes. Saint-Ilippolyte
capitula devant eux après une fort belle résistance, mais ils n'osèrent
s'aventurer contre Bergheim, qui les fit reculer par l'aspect de ses tours
et l'attitude de sa population. Celle-ci, non contente d'être restée hors
d'insulte, fournit un corps de gens armés qui, soutenus par un secours de
la seigneurie de Ribeaupierre, allèrent délivrer Saint-IIippolyte et y ramener
les habitants, qui s'étaient dispersés dans la montagne.
Au seizième siècle la ville fut moins heureuse. Elle ne put tenir contre
la formidable insurrection rurale de 1525, et lui ouvrit ses portes,
peut-être à raison d'un manque d'accord entre les habitants, car on sait
qu'en plusieurs lieux, une partie de la bourgeoisie se montra favorable aux
revendications du peuple des campagnes. Les rustauds firent leur entrée
en ville au nombre de 5000 hommes. Il faut dire que ni meurtre ni
violences graves ne furent à leur reprocher. Tout le pis de leurs faits et
gestes fut de s'abreuver du vin des bourgeois, largement comme on peut
croire, et de vexer les Juifs, un plaisir exquis pour des villageois. On ren-
ferma les malheureux dans une maison tous ensemble; leur synagogue fut
mise à l'envers, et de leurs livres hébreux il se fit une flambée. Dans
leurs habitations restées désertes les paysans saisirent les objets mis en
gage, appelant les débiteurs à les retirer en acquittant la dette, mais dans
leurs mains à eux insurgés et à leur profit. Les gens du Willer, qui étaient
serfs, prirent occasion de l'événement pour secouer le joug et se joindre
aux aggresseurs. La ville, pour finir, fut contrainte de fournir un renfort
de soixante hommes à l'armée paysanne, lorsqu'elle reprit sa marche,
allant au devant de la catastrophe (|ui devait mettre le terme à celte
grande émotion populaire.
Un siècle avait passé. Les maux sans nombre de la guerre de Trente-
Ans sévissaient en Alsace. Après le comte de Mansl'eld, qui vint acquérir
- 297 —
chez nous le tllrc d'Altila de la Chrétienté, les armées impériales ajou-
lèrent pour leur comple aux misères du pays, apportant la peste, dont
ces troupes avaient loujouis le germe par leurs contacts fiéquents avec
la Turquie. A Bergheim la contagion emporta le curé après une foule de
ses paroissiens. Une infection insupportable régnait dans la bourgade,
l'unique représentant qu'y possédât l'art médical, le barbier, paitagea le
même sort. Il ne nous reste pas môme qui sache soigner un malade,
disent les relations de l'époque.
11 y eut pour la piovince un relâche de huit à dix ans pendant que le
conflit se poursuivait en d'autres parties de l'Empire; mais en 1632
l'armée suédoise franchit le Rhin. Son chef, Gustave Horn, ayant réduit
Benfeld après un siège de six semaines, vaillamment soutenu par le baron
de Boulach, étendit ses opérations autour de Sélcslat, préludant à l'at-
taque de cette cité importante par la prise des petites places. Markolsheim
se défendit et fut emporté d'assaut. A Châlenois la population essaya une
résistance qui fut malheureuse dans l'espèce de citadelle qui domine le
bourg. Les autres lieux fortifiés, Barr, Andlau, Epfig, Dambach ouvrirent
leurs portes sur la première sommation ; puis le général vint de sa per-
sonne diriger une attaque sur Bergheim. Nous savons que la ville fut
prise, nous savons aussi que l'assaillant n'y est pas entré par la brèche; si
elle s'est mise en défense et sut retenir l'ennemi en échec plus ou moins
de temps, nous l'ignorons. Elle en avait quelques moyens'. Les rigueurs
qu'elle a éprouvées à la suite de l'événement feraient croire à une attitude
de résistance. Mais la place était dominée. Après les premières volées de
canon tirées des hauteurs, la position parut impossible à tenir, et force
fut de se soumettre. C'est le vraisemblable. Les suites furent affreuses.
C'est premièrement une famine. Les armées avaient mangé le pays,
1. Voici l'état des armes et munitions qui, l'année suivante, furent transportées de
Bergheim à Sélestat par l'ordre du commandant de cette dernière ville pour la Suède,
Hocliberg-.
Artillerie. — Bronze: 1 pièce de quatre, 4 d'une livre.
Fer: 2 canons d'une livre, 2 mortiers d'une livre, 4 mortiers de quatre,
112 boulets d'une livre.
Mousqueterie. — 40 arquebuses à croc, 68 mousquets.
Armes blanches. — 30 épées, IG piques, 16 cuirasses.
Munitions. — 2G0 livres de poudre, 1 quintal de plomb.
Il se peut bien que tout ou partie de ces armes lussent en mauvais état de service,
comme c'était souvent le cas. Reste à savoir, ce qui n'est pas de ma compétence, si la
petite artillerie de Bergheim était en rapport avec le pourtour de ses murailles, qui
avaient près de 1,000 toises.
— 298 —
suivant l'expression reçue chez les gens de guerre. A cet instant com-
mence la période la plus cruelle des hoslililés dont l'Alsace fut le théâtre.
Elle servait de champ clos à toutes les puissances et à toutes les passions:
protestants et catholiques, Suédois et Lorrains, Impériaux et Français s'y
heurtaient dans un conflit sanglant, sans trêve. Les habitants abandon-
naient tout devant la violence étrangère, se sauvant en Suisse, en Lor-
raine, en Boui'gogne. Mais rien n'a égalé la fureur des Suédois.
Une pièce conservée dans les archives locales, qui est de 1649, c'est-à-
dire d'une époque d'accalmie et de restauration, laisse entrevoir dans sa
brièveté ce (|ue Bergheim avait eu à souffrir à la suite de l'occupation
suédoise. «Durant les longues guerres, y est-il dit, l'oppression des quar-
tiers militaires et les pilleries des soldats avaient réduit à rien la popu-
lation. La faim a fait périr le plus grand nombre; le reste s'est enfui.
Après des années et après le retour des fugitifs la bourgeoisie s'est
trouvée réduite à 20 hommes au lieu de 300 qu'elle avait comptés avant
la guerre. Quantité de maisons étaient en ruine; dans le nombre les
poêles de nos deux tribus des artisans et des vignerons. En IG4G enfin
ces tribus ont pu se reconstituer et se mettre à rebâtir leurs locaux. d
Le plus fort des troubles était passé que les temps restaient durs pour
les pauvres curés de Bergheim. L'un d'eux, en 1635, lorsqu'à la suite de
la défaite de Nordh'ngue l'armée suédoise avait évacué l'Alsace, se
plaignait de la suppression de ses revenus et de l'indiff'érence de ses
ouailles, qui le laissaient sans aide. A Rodern la détresse du curé était
pareille. L'excès des maux avait resserré les cœurs. Aussi la fonction
devint elle vacante faute de sujets qui voulussent la remplir. On allait à
Guémar y faire baptiser les enfants.
Nous savons déjà que le bailliage de Bergheim fut attribué en seigneurie
au comte de Nassau. Ce militaire paraît s'être soucié faiblement de la
sécurité et du bien-être de ses sujets, car il existe une requête des officiers
municipaux de Bergheim, Rodern et Rorschwir à l'adresse du résident de
France à Sélestat, laquelle a pour objet, tout en exprimant leur soumis-
sion envers leur seigneur, de rappeler qu'ils sont dans la protection du
Roi, et de réclamer de son autorité une sauve-garde efficace. Le docu-
ment est daté de 1634, et dès ce temps, dans l'Alsace malmenée par les
Suédois, peu satisfaite des Impériaux, nombre de lieux recouraient au
patronage royal. Les villes libres demandaient garnison française.
A peu d'années de là ce n'était plus la simple protection, mais la sou-
veraineté de la couronne de France qui s'établissait sur le pays. Pour un
quart de siècle l'Alsace connut enfin le repos, et commença à se refaire
— 299 —
de ses violentes secousses. Nombre de villages avaient disparu du sol,
qui ne se sont jamais relevés; d'autres allendaienl des habitants. Le gou-
vernement royal en appela de l'étranger. Beaucoup de familles suisses,
dont la tiace peut se reconnaître, à Rodern entre autres, ont aidé à
repeupler la Haute-Alsace.
Louis XIV, courroucé contre les Hollandais, attaqua leur pays en 1672,
et l'Alsace en eut le contre-coup. Dès que le Roi fut engage à fond, et
aux prises avec des difficultés assez grandes, l'empereur Leopold, son
cousin germain et son ennemi, saisit le moment guetté de récupérer
l'Alsace. Ses troupes, avec celles de plusieurs princes de l'Empire, se
portèrent en 1074 dans la province, qui leur fut disputée pied à pied par
le maréchal de Turenne; puis ce grand général, après s'être replié en
Lorraine, leva ses quartiers en décembre, et, dans les neiges, achemina
ses troupes par détachements séparés vers Belfort, où leur rendez-vous
était marqué. C'est de là qu'il fondit inopinément sur les alhés, qui étaient
distribués par échelons jusqu'à Beiifekl. Une brillante affaire de cavalerie
sous les murs de Mulhouse fut suivie de la victoire de Turckheim, qui eut
pour conséquence l'évacuation de l'Alsace par les troupes de l'Empire.
Les cœurs en ce temps n'étaient pas encore gagnés à la domination
française. A l'arrivée des Allemands la bourgeoisie de Colmar s'était
déclarée en leur faveur et avait pris les armes. Le mieux possible, on
relevait les défenses de la ville, rasées par ordre du Roi dans sa visite
d'inspection l'année précédente. L'électeur de Brandebourg amenait sa
femme dans la ville comme en triomphe. Dans le Sundgau l'armée autri-
chienne, sous Bournonville et Caprara, se voyait bien accueillie, et de
Thann on allait au devant d'elle jusqu'à une demi-Heue avec la croix et
la bannière. Le curé d'Ensisheim faisait des prônes contre les Français
sur le texte du jugement dernier, leur donnant le rôle des boucs et aux
Allemands celui des agneaux. «On peut juger par là, dit un homme de
sens et d'esprit, qui eut l'occasion de visiter l'Alsace, combien il faut de
temps pour faire d'une nation conquise des sujets fidèles, puisqu'après
avoir vécu vingt-sept ans sous l'obéissance d'un prince, un curé n'a pu
oublier ses anciens maîtres'».
11 paraît toutefois que d'autres sentiments régnaient aussi dans la pro-
vince, et la correspondance de Turenne y fait des allusions. Par exemple
le curé de Guémar se vit maltraiter par les Brandebourgeois pour avoir
fait tenir des avis au commandant français de Brisac. Ils incendièrent sa
1. Mémoires de deux voyages en Alsace, 1674—1681. Mulhouse, veuve Bader.
— 300 —
maison. Le ninrûclial, qui vint prendre L,^ilc à Giiéniar trois jours après la
bataille, parle de lui dans ses rapports comme d'un hoinme aljedionné au
service du Roi, et le recommande pour un secours de 50 écus.
Parmi ces événements c'est le sort de Beri,dieim qui nous intéresse, et
voici quelle était la situation de la petite ville au milieu des mouvements
militaires.
Avant l'apparition inattendue de l'armée française, l'Alsace supérieure
était inondée de troupes, dont nous connaissons les emplacements. Caprara
tenait le Sundgau; Bournonville avait ses quartiers à Ensislieim; l'Électeur,
logé à Sainte-Croix, étendait les siens de Guémar jus(ju'à xMunsler et
Thann; le duc de Holstein occupait Kibeauvillô; le duc de Lorraine Lièpvre,
Ville, Châlenois, avec son quartier à Saint-IIippolyte; les troupes de Zell
et de Lunebourg étaient cantonnées autour de Sélestat jusqu'à Obernai et
Benfeld. Une seule localité importante se maintenait libre de cette occu-
pation militaire. Les Allemands n'entrèrent pas à Berglieim.
Ce n'est pas qu'on l'eût oubliée. Un parti formé de contingents de Luné-
bourg et de Brandeboung, belles troupes et les meilleures de l'armée, se
présenta pour prendre ses logements dans la ville. Elle leur ferma ses
portes.
Disons premièrement ce que rapporte la tradition locale. Au son du
tocsin les habitants coururent aux murailles. A cet instant critique ils
appelèrent sur eux, du rempart même, par un vœu proféré, la protection
de la sainte Vierge. Gomme par un secours du ciel l'assaut des Allemands
fut repoussé, et leur chef, un Lunébourgeois, fut abattu par un coup tiré
de la tour verte, voisine du chœur de l'église. Aucun vestige ne subsiste
ni de la porte vaillamment défendue, ni de la tour verte, ainsi nommée de
sa couverture en tuiles vernies. On verra plus loin comme a disparu cette
construction antique, témoin d'un fait si singulier et si mémorable ; mais
jusqu'à nos jours il en subsiste un autre monument, la })rocession solen-
nelle qui remet en mémoire tous les deux ans les vœ.ux exaucés et la
délivrance de la ville. La coutume s'en est conservée nonobstant certains
obstacles survenus à la traverse.
Au dix-huitième siècle l'autorité ecclésiastique, voulant parer à quel-
ques abus, supprima plusieurs de ces cérémonies dans le diocèse de Baie,
et dans le nombre la procession votive de Bergheim. Mais la bourgeoisie
réclama avec chaleur le maintien d'une de ses traditions les plus chères'.
Le 7 juillet 1752 les curé, prévôt et élus de la ville exposaient à
!. Carlulaire de t'eg/ise de Berrjheim, p. "209. Uocuuienl français.
— 301 -
l'évêqiie que leurs prédécesseurs uvaienl reconnu en diflerenles occasions
la puissante protection de Dieu et de sa sainte mère, notamment pendant
le siège de la ville par les troupes de Lunébourg et Brandebourg, quatre-
vingts ans en ça, dont ils furent délivrés miraculeusement par l'intercession
de la sainte Vierge. En raison de quoi ils demandent à pouvoir faire leur
procession comme ci-devant. Il fut fait droit à leur demande.
Plus de trente ans s'étaient passés lorsqu'une nouvelle interdiction
arriva de Porrentruy. Aussitôt, en date du 14 juin 1786, les prévôt, bourg-
mestres, magistrats et bourgeois notables (non le curé) rappelèrent à
l'évèquc que dans le siècle passé la ville, assiégée par les troupes de
Lunébourg et Brandebourg, fut miraculeusement délivrée sur un vœu
solennel des ancêtres. Les suppliants regardaient comme un des plus
grands malheurs la suppression décrétée, et cette seule circonstance,
disaient-ils, avait jeté la terreur parmi les habitants.
La suppression était provoquée par le curé, qui de ce chef se mit très
mal avec sa paroisse; mais celle-ci eut encore gain de causée
Le premier de ces documents est postérieur de soixante-dix-sept ou
soixante-dix-huit ans aux faits qu'il rapporte et qui étaient sans aucun
doute encore bien connus dans leurs traits principaux. L'impression de
terreur qu'ils avaient laissée et dont c'est ici le témoignage, les avait forte-
ment marqués dans les esprits. Les hommes de 60 à 70 ans, c'est-à-dire
nés de 8 à 18 années après les événements, avaient connu leurs témoins
oculaires; mais la prose délayée du rédacteur nous laisse ignorer des cir-
constances d'un intérêt essentiel, qui devaient être alors dans le discours
de tout le monde. C'est qu'il est assez ordinaire d'apporter en des con-
jonctures le moins d'attention à recueillir précisément ce qu'elles ont de
plus notoire. On néglige de consigner ce qui est présent à l'esprit de tout
un peuple. D'ailleurs la pensée des auteurs de la supplique n'allait pas à
faire de l'histoire, mais à obtenir le redressement d'un tort qui leur était
sensible. La substance de ce qu'ils attestent se réduit donc à ces quelques
points. Une attaque fut dirigée contre la ville et non pas un coup de main,
mais un véritable siège; elle était souverainement redoutée par ses con-
séquences; la population porta un vœu vers le ciel et se trouva délivrée.
Par quels moyens fut opérée cette délivrance, avec quelles particularités?
Rien du tout ne le fait apercevoir. Le curé de l'époque, Wolfgang Buergi,
avec l'habitude qu'il avait de tenir un cahier de notes, aurait pu nous ren-
seigner en dix lignes sur ce que nous avons intérêt à connaître; mais
1. Cartulaire de l'église de Berglieim, p. 2"21. Docuiucul fiançais.
^ 302 —
l'excellent homme, beaucoup moins préoccupé de l'histoire locale que
d'un point de liturgie pour son église, se borne à marquer comme quoi,
en 1G75, on commença à faire la procession votive et à sonner la cloche
à 11 heures, à cause que la ville s'était vue délivrée des Brandebourgeois
qui la tenaient assiégée. — Anfang der Votivprocession nach V.L. Fr. von
Kienzheim und des Elfuhrlautens wegen der Befreiung Bergheims von
den die Stadt belagernden Brandenburgern. Carlulaire, p. 30G.
Les sources que je viens de citer ne datent même pas l'entreprise sur
Bergheim. On peut croire seulement que le fait par où fut déterminée la
retraite des agresseurs s'est produit à 11 heures du matin. Mais quelques
lumières nous viennent d'autre part touchant cette question de date et
sur la cause qui a rendu possible la résistance de la petite cité.
On supposerait à peine que la bourgeoisie, réduite à ses propres forces,
ait osé tenir tête, avec la chance même du succès, mais avec la perspec-
tive d'une attaque renouvelée en plus grande force et d'une redoutable
exécution militaire. Sans doute, cette région de la moyenne Alsace avait
d'incessants rapports avec Brisac, où résidait l'intendant, M. de la Grange,
Brisac qui était gardée à la France par ses propres habitants, organisés
en compagnies d'armes. Celte place alors était bloquée et ne pouvait dans
les circonstances fournir aucun appuie La vérité, c'est qu'il existait dans
Bergheim une troupe forle ou faible détachée de l'armée de Turenne.
Le maréchal, pendant que le Roi poursuivait la conquête de la
Franche-Comté, avait pris position à Hesingcn, où il couvrait le siège de
Besançon contre une diversion du duc de Lorraine, qui avec sa cavalerie
se tenait aux aguets dans la Souabe. Après la ('hule de celte grande place,
le 22 mai, Turenne leva son camp pour se porter dans le bas pays, qui
était menacé à son tour par une autre armée, celle des Impériaux. Fran-
chissant le Rhin, il les alla battre à Sinlzheim, IG juin, mais leur jonction
avec le duc de Lorraine les rendit assez forts pour s'engager en Alsace à
la faveur du pont de Kehl, qui leur fut livré par la république de Stras-
bourg. Les forces combinées furent encore défaites par le maréchal le
4 octobre à Entzheim. Cette fois les positions étaient renversées; l'armée
française faisait face au Midi, et comme l'adversaire fut renforcé presque
1. Vers l'époque de la bataille d'Eiizheim le pays entre Colmar et Sélestat 6lait battu
par des partis détachés, Français sortis de Brisac, Lorrains venus par la montagne. Dans
une occasion les premiers eurent le dessous; leurs blessés et une trentaine de fuyards
se sauvèrent à Ribeauvillô, où ils étaient en pays ami. «Ils y sont encore, attendant les
ordres de Brisac», est-il dit dans une lettre de la régence au maréchal de Créqui, 7 octobre
1674, dans Rocholl, Peldzug des grossen Kurfürsten , p. 25. Berlin, 187'J.
- 303 -
aussitôt par les vingt-mille hommes de l'Électeur de Brandebourg, le
général français successivement se replia sur la Zorn, la Moder, puis sur
Lorraine, où il prit son point de départ pour une nouvelle et audacieuse
campagne. Auparavant, dans sa marche depuis les confins suisses, faite en
esprit de retour, il avait laissé quelques postes garnis. De ce nombre était
le château de Stotzheim, qui se rendit à l'Elecleur devant le déploiement
de son artillerie. Nous savons que Bergheim avait aussi garnison fran-
çaise par la relation d'un nommé Chemnitz, économe de l'église de Rique-
wihr. Il nous apprend que dans sa localité on reçut de l'armée qui opérait
sur la Bruche une réquisition de vivres et de fourrages. On dut répondre
que les charrois ne pourraient suivre la route avec sûreté, comme elle
passait à portée de Bergheim, où se trouvait de la troupe française. Il fut
donné ordre aussitôt dans le camp à l'envoi contre Bergheim d'un régi-
ment de Lunébourg, pourvu d'artillerie légère et chargé de réduire la
place. Le fait a dû se passer vers le commencement de novembre, alors
que la masse de l'armée s'ébranlait pour aller prendre ses quartiers d'hiver
dans le haut pays, moins épuisé et voisin de la Franche-Comté, sur laquelle
on avait des projets. Les emplacements des corps sont connus du lecteur.
Ajoutons que le duc de Brunswick-Lunébourg avait son quartier-général
à Séleslat, ses troupes s'échelonnanl de Benfeld à Ribeauvillé.
Celles qu'on avait dirigées sur Bergheim furent rejointes après coup
sans doute par un renfort de Brandebourgeois. S'étant détachées du gros
de l'armée campée encore au loin dans la basse Alsace, elles ont dû
arriver au terme de leur marche antérieurement à l'occupation de
Sélestat par leur prince, qui s'avançait à la suite des régiments de Brande-
bourg. De ceux-ci l'avant-garde parvint le 2 novembre à Colmar, où
l'Électeur, sa cour et son quartier-général arrivèrent un peu plus tard
seulement. Cependant à Sélestat un lieutenant du duc de Lunébourg, le
colonel Rumarsen, intima aux habitants de se rendre avec pelles, pics et
pioches devant Bergheim pour travailler aux cheminements. Us s'y pré-
sentèrent le 17 novembre. Le jour d'après, le siège se termina par un
accommodement, aux termes duquel les Français se retirèrent à Brisac'.
Cette donnée est encore bien succinle et laisse le champ large aux con-
jectures. Quelle pouvait être la force du détachement français? Avait-il du
canon? Impossible de le savoir. Les habitants eurent-ils dans la défense
de leurs foyers un rôle quelconque? Il n'existe pas de documents qui
1. Chronique manuscrite du bourgmestre de Sélestat, Jacques Frey. Je dois cette
communication à Tobligeance de M. l'abbé Gény, arcbiviste de la ville.
- 304 —
nous en instruisent, mais le cas n'est pas impossible. Nous savons en effet
que pendant la guerre de la ligue d'Augsbourg, 1G88 — 1G07, la bourgeoisie
de Bergheim fut associée à la défense du royaume. On trouve dans les
archives locales pour cette époque des ordres d'armer les bourgeois pour
repousser les troupes ennemies, d'envoyer des hommes avec armes pour
la garde du Rhin. Rien ne dit que mêmes mesures n'aient pas été prises
du temps de la guerre de Hollande, quand vingt-cinq années d'une paix
ininterrompue sous le sceptre du Roi très chrétien s'étaient écoulées pour
la province.
Ce qui est certain, c'est que la cause de l'événement fut ici tout autre
qu'à Stotzheim. La résistance paraît avoir eu quelques jours de durée,
nonobstant l'effet des pièces de campagne, puisqu'il fallait en venir contre
la place à des travaux d'approche et de terrassement. Est-ce que, dans la
vérité, on s'est battu, et le sang a-t-il coulé? La réponse devrait être fournie
par le registre des inhumations, mais il n'en existe point de l'époque.
J'inclinerais, tout considéré, pour l'hypothèse d'une lutte armée; le fait de
l'officier lunebourgeois tué par une arquebusade ne serait pas une pure
imagination. Voici ce qui me paraît y conduire.
La teneur du placet de 1752 laisse apercevoir que les notions touchant
le siège de [QIA étaient encore précises. A y supposer rien de vague et
d'effacé, les réclamants, comme du reste le fit le curé en 1675, s'en
fussent rapportés au fait dominant et le plus notoire, à l'invasion d'une
armée de Brandebourg sons le prince de ce pays. Le nom des corps
subordonnés et d'autre origine aurait perdu sa place dans les souvenirs.
Mais, tout au rebours, l'énoncé est exact. Non seulement il y est fait mention
des troupes de Lunébourg, mais c'est en première ligne qu'elles sont
nommées; on comprend que celles de Brandebourg n'ont pris part à l'entre-
prise qu'à titre d'appoint. Cet indice s'accorde merveilleusement avec le
rôle principal rempli dans l'affaire par les gens de Lunébourg, tel qu'il est
attesté par d'autres données certaines, tel que le voulait d'ailleurs l'état
des cantonnements. La mention exprimée en 1752, reproduite et con-
firmée en 1786, dénote chez la population de Bergheim au dernier siècle
une fraîcheur de souvenirs autorisant dans quehjue degré la tradition
orale qui se perpétuait à côté des documents écrits.
Mais qu'a été cette délivrance, sujet d'une si ardente gratitude envers
la protection céleste, depuis lors célébrée dans la durée de deux siècles et
d'un quart de siècle? Je ne peux me figurer la conjoncture comme l'abord
d'un corps de troupes, suivi tout uniment d'un envoi de parlementaires et
d'une capitulation. D'après les émotions dont l'écho nous est conservé, la
— 305 —
venue de l'ennemi a été des plus menaçantes et la population s'est vue
tout près d'une catastrophe. D'autre part le vœu public qu'elle a formé,
suivi d'un prompt effet, dont l'heure même a été retenue dans In coutume
locale, suppose quelque trait subit et frappant. Ce serait par exemple la
mort du Lunébourgeois, rencontre qui, jointe à l'altitude des défenseurs,
aurait rabattu les prétentions de l'aggresseur et lui inspirant la crainte de
trop chèrement acheter le succès, l'aurait disposé à entrer en transaction.
Quoiqu'il en soit, Bergheim n'a pas été rendue. Le commandant français a
stipulé pour la ville, non seulement la sûreté des personnes et des biens,
mais la dispense de recevoir des troupes étrangères, autrement on ne
comprendrait pas qu'elle ait été délivrée du siège, Befreiung von den die
Stadt belagernden Brandenburgern. Elle est alors demeurée en paix sous
la garde de sa bourgeoisie parmi le conflit des armées. Les Allemands se
sont tenus satisfaits, comme d'un avantage de valeur, d'avoir écarté de
leur flanc une force militaire active, gênante et surtout dangereuse dans
le cas d'une disgrâce sur le théâtre de la guerre.
A l'égard des motifs de la terreur apportée par leur présence, il me
suffise de renvoyer aux historiens qui ont décrit l'état de l'Alsace lors de
l'occupation de 1674, en particulier aux pièces publiées dans ces dernières
années par Rocholl, aumônier militaire prussien, et qui m'ont fourni
plusieurs données intéressantes. Der grosse Churfürst in Elsass. Strasbourg,
Trübner, 1877. Feldzug des grossen Churfürsten. Berlin, 1879.
Après le succès de Turckheim le baron de Monclar se porta avec 3,000
chevaux sur le Landgraben; toute la plaine entre Bergheim et Guémar se
remplit de troupes françaises; il est même avancé que Bergheim eut à
loger huit régiments, détail suspect à mon estime. Il est peu croyable que
Turenne ait accablé d'autant de logements militaires une commune qui
venait de se faire des titres à sa faveur, plus encore, d'après les idées du
temps, qui avait pour seigneur un homme d'autant de considération et
de crédit à la cour que le duc de Montausier, gouverneur de l'héritier du
trône. Cette rigueur est d'autant moins admissible de la part du maréchal
à côté de la courtoisie dont il usa à l'égard de Ribeauvillé, seigneurie du
prince de Birkenfeld. Les députés de cette ville étant venus le saluer à
Ingersheim, il les reçut avec une extrême bienveillance. Ils pouvaient, leur
dit-il, se tenir pour aussi bien en sûreté que dans Paris par sa considé-
ration, dit-il, pour leur sérénissime prince. Le comte de Roye, l'un de ses
lieutenants, leur parla de son côté du prince avec une haute estime. Les
officiers de la régence, enchantés, envoyèrent au maréchal un gâteau. Il
l'accepta gracieusement. Ainsi Turenne a mangé du Gouglof. La mémoire
B. XX, — (M.) 20
— 306 -
de ce grand homme est resiée vivante en Alsace; sa campagne y est
toujours racontée, pendant que le nom et les prouesses de ses émules,
Créqui, Villars, du Bourg, se sont effacés dans l'oubli.
A partir du traité de Nimègue, qui termina la guerre de Hollande, à
partir surtout de la réduction de Strasbourg en 1681, l'Alsace fut à
couvert et n'eut plus à subir l'invasion. Les attaques du dehors furent
toujours promptement repoussées. Bergheim, au sein du repos jusqu'à la
Révolution, n'a plus d'histoire.
En ce temps un objet de sollicitude pour le magistrat, à cet égard fort
différent de ses successeurs du dix-neuvième siècle, était l'entretien des
murailles et des portes de la ville, dont la solidité se montrait parfois com-
promise. Il se rencontre dans la correspondance du petit gouvernement
local avec les intendants plusieurs demandes d'autorisation à l'effet d'exé-
cuter aux frais de la commune des travaux urgents de réparation. Les
vues auxquelles le magistrat tenait essentiellement, étaient d'empêcher
que la nuit on sortît de la ville ou on y pénétrât, et ainsi de prévenir les
vols par les étrangers à l'intérieur ou par les habitants dans la campagne,
surtout à l'approche de la vendange. On se persuaderait en vérité que les
plus suspects étaient les derniers, lorsque les gens de garde étaient logés
extérieurement dans les avancées des portes, tenant de la façon sous leur
tour de clé dans Bergheim petits et grands, jusqu'à M. le bailli lui-même
et à M. le prévôt. Cet usage d'une incomparable bonhomie a été suivi
jusqu'en 18.j0 à peu près. C'est de cette ère seulement (jue date dans nos
petites localités l'homme moderne, fier des lumières qu'il s'attribue, fort
dédaigneux du passé et hostile à tout ce qui en rappelle la mémoire.
On se figure bien que ces braves magistrats, avec leur esprit conserva-
teur, n'auraient eu garde de toucher à la tour verte. Elle était encore
debout, quand il arriva en 1701 que la France se donna une Constitution
fort célèbre, ingénieuse autant qu'inexécutable. Par un effet de cet acte
législatif la tour se trouva perdre le droit à l'existence. Gela résultait du
système appelé constitution civile du clergé, suivant lequel désormais ne
devaient plus exister d'autres lieux de culte (jue les églises paroissiales.
En même temps l'exercice des fonctions pastorales était délégué aux seuls
prêtres assermentés. Le premier qui parut à Bergheim se retira dans les
vingt-quatre heures devant l'attitude irritée de la population. Trois autres
se succédèrent en six semaines; enfin le nommé Philippe tint bon jusqu'à
la fin de 1793. Un de ses premiers soins fut de porter plainte au direc-
toire départemental contre le culte ancien et rival, en ces termes: «Le
numbre de mes j)aroissiens conformistes a singulièrement diminué par le
_ 307 —
fait de vini^l prêtres réfraclaires retirés en la même ville, qui VüiiL dire
leur messe les jours de dimanches et fêtes dans les six chapelles qui se
trouvent dans la banlieue et insliguent les citoyens d'y assister à l'exclu-
sion du service de la paroisse.»
Au nombre de ces chapelles se trouvait celle du Tempelhof et une autre
en ville dans une dépendance de l'ancienne commandei'ie, le Kanselhof
(hôtel Saint-Jean'). La tour verte, et ce fut son malheur, était disposée en
chapelle dans son rez-de-chaussée sous l'invocation de l'archange saint
Michel. La municipalité, contrainte par des ordres supérieurs, procéda à
la fermeture de ces sanctuaires, mais ensuite, cédant à la réclamation vio-
lente des habitants, elle se dessaisit des clés et l'exercice du culte proscrit
recommence jusqu'à ce que, la Révolution allant plus avant, les chapelles
furent démolies sans exception. Toutefois, par un singulier hasard, à la
tour verte ce qui échappa à la destruction totale, ce fut le local môme
de la chapelle, dont la voûte seulement fut défoncée, comme on l'eut sous
les yeux très avant dans le cours du siècle. Ces restes valaient assurément
une restauration, ou du moins d'être épargnés à titre d'objet d'art et pour
la circonstance historique qui s'y rapportait. Mais un jour, en conseil
municipal, il fut trouvé plus expédient de désceller les pierres de taille,
de briser les membres d'architecture ogivale et de mettre à la place, pour
en faire quelque chose, une échoppe à renfermer du bois.
Aux plus sombres moments de la Révolution Rergheim s'est noblement
distingué comme le refuge de nombre de prêtres poursuivis, qui trou-
vèrent à y vivre cachés aux persécuteurs dans des familles chrétiennes et
courageuses. Quelques-uns administraient les sacrements par délégation du
curé Anstett, réfugié autre part. Je rencontre ici des souvenirs domestiques.
Ma famille maternelle possédait en dehors des murs, au lieu dit Engel-
garten, un jardin et dans son enceinte un pavillon carré, mais intérieure-
ment coupé aux quatre coins, d'oii résultaient quatre cabinets triangulaires
et un salon octogone. Les cabinets servaient de cachette pour les per-
sonnes, et on y serrait les objets nécessaires au culte. A certains moments
la messe se disait dans le salon. Une remarque qui m'a été transmise est
celle de la discrétion admirable des plus jeunes enfants, dont pas un
n'aurait dit un mot ou fait un geste pouvant révéler la présence d'un prêtre.
Notre petite cité a fait encore parler de soi en 1832, quand sa popula-
tion se souleva contre les juifs. Des gens du dehors vinrent se mêler à
cette mutinerie, qui rendit nécessaire l'appel à la force armée. Les soldats
1. Aujourd'hui propriété de M. le docteur Halbedel.
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ne pénétrèrent dans la ville qu'en faisant usage de leurs armes. Il y eut du
sang versé, et un jeune homme de ma connaissance particulière perdit la
vie à cette occasion'. Ce sera là, si on veut, le cinquième siège de Berg-
heim. Tous les papiers des juifs avaient été jetés par les fenêtres; les
débiteurs les ramassaient dans les rues pour trouver leur promesse et la
détruire, mais par un hasard nul ne mit la main sur la sienne et aucune
créance ne fut perdue. Il en a coûté à la commune un long procès, une
indemnité de 131,000 fr. aux individus lésés et des frais énormes. Le tout
ne put être acquitté qu'en vingt ans. Les familles juives riches quittèrent
Bergheim pour s'établir dans les grandes villes.
Il existait jusqu'à présent, non pas une tradition, mais une opinion, sui-
vant laquelle saint Bernard, quand il vint prêcher la croisade dans nos
pays en 1146, se serait arrêté à Bergheim. Récemment le fait a été con-
testé par M. l'abbé Glœckler dans la Revue catholique d'Alsace de sep-
tembre 1896. Mon respect pour la personne et la science de l'auteur n'a
pu toutefois me détacher du sentiment reçu.
L'itinéraire du saint nous est connu par le journal de l'un de ses com-
pagnons, Philippe, archidiacre de Liège, et voici, touchant la question qui
nous intéresse, les données fournies par ce document.
Le jeudi 20 décembre Bernard partit de Bâlc avant le jour pour aller
gîter à Ronascle. Il y prêcha le lendemain 21. Le samedi 22 on le trouve
in ecclesia Berche. Le dimanche il s'embarquait à Strasbourg, passait la
nuit à Hagenbach et le jour suivant arrivait à Spire.
Les noms de Ronascle et Berche sont défigurés, mais on y a re-
trouvé, nous semble-t-il à juste cause, RoufTach et Bergheim. L'écrivain
a rédigé sa relation d'après des notes hâtives, faites en cours de route
Après coup il a pu facilement prendre pour une n la double ff du mot
RoufTach, ce qui donnerait Roffascle, forme déjà peu différente de la
véritable; et Berche pour Bergheim ne fait pas de difficulté, lorsque chez
nous la finale heim est substituée dans les noms de lieux par un simple
e muet.
De Bâle à Rouffac on peut compter de 48 à 50 kilomètres, distance
facile à parcourir en voiture et en six ou huit heures, même par les
mauvais chemins de l'époque. De Rouffac à Bergheim 28 kilomètres. Le
saint, ayant prêché à Rouffac le matin, a pu, dons l'après-midi, gagner
Bergheim, où sa présence est constatée dans l'éghse le 22. De là restaient
dix lieues à faire pour atteindre Strasbourg, ce que les voyageurs ont pu
1. Il s'appelait Sfhad, mon camarade d'école.
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faire après leur messe matinale. Ils purent de la sorte, le lendemain
dimanche, à Strasbourg, prendre le bateau pour Hagenbach et Spire.
Suivant M. Glœckler, Ronascle serait Rhinau, et Berche Mittelbergheim.
Bernard, en partant de Bâle, aurait pris la voie du Rhin comme la plus
commode pour se rendre à Spire. Commode, c'est ce qu'on peut contester,
vu la saison, qui ne laissait que sept à huit heures de jour pour vingt-cinq
lieues à parcourir entre le point de départ et Rhinau. On aurait eu à se
guider pendant plusieurs heures de nuit et à grand péril sur un fleuve
aussi capricieux que le Rhin dans ces parages, aussi embarrassé d'îlots et
de bancs de sable. A partir de Strasbourg les obstacles à la navigation
allaient en diminuant. Du reste, l'auteur du journal, qui remarque la cir-
constance de l'embarquement à Strasbourg, n'a rien noté de pareil à Bâle-
Le contexte fait même entendre assez clairement que la distance de Bâle
à Strasbourg a été franchie par voie de terre. Cette opinion est celle d'un
savant que j'ai tenu à consulter, M. l'abbé Vacandard, auteur d'une Vie
récente et très estimée de saint Bernard^
J'estime que les églises de Rouiïac et de Bergheim doivent être main-
tenues dans l'honneur d'avoir hébergé l'apôtre du douzième siècle,
honneur de grand prix, car il semble que la prière d'une âme sublime
laisse après elle dans un sanctuaire comme le parfum d'un encens évanoui.
L'usage, en parlant français, est de prononcer Berquem. Dans le parler
populaire ce nom devient Parike.
Le Reichenberg.
De mille filets d'eau qui filtrent sous la mousse dans les sapinières de
Thannenkirch naît un ruisseau limpide allant déboucher de la montagne
en face et à une demi-lieue de Bergheim. En ce point la vallée déjà étroite
qu'il vient de parcourir laisse tout au plus ce qu'il faut d'espace pour le
courant, pour un chemin et pour un martinet tenant la place d'un moulin
d'autrefois. L'étranglement du passage résulte de deux puissants reliefs
du sol, qui sont dirigés l'un vers l'autre. C'est à gauche, par rapport à
Bergheim, le mont du Schlüsselstein aux hardis et nobles contours, où
on peut recueillir comme dans un amas de choses curieuses les jaspes
historiés, l'agalhe, l'améthyste, les géodes à cristaux, la baryte en crête de
coq et autres raretés minéralogiques. A l'opposite c'est le Birlenberg, d'où
se lire la pierre extraordinairement dure qui est voiturée au loin pour le
chargement des routes. L'extrémité de cette montagne se relève sous la
1. Une édition allemande a paru à Mayence chez Kirchheim.
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forme rl'un cône rocailleux, semblable à un homme armé (|ui garderait
l'accès de la gorge. Sur cette éminence se voient les restes du château de
rieichcnberg ou Rychenberg, suivant l'ancienne orlhügraphc; mais ces
noms sont ignorés du peuple, qui sans aucun souci de l'histoire appelle
tout uniment le moulin Schlossmehl, et le château Mehlschloss; et c'en
est toujours assez pour faire entendre de quoi on parle, qui est l'essentiel.
A l'entour s'étendent des prairies ombragées, des châtaigneraies, de riches
vignobles, des vergers arrosés par le ruisseau poursuivant sa course vers
la petite ville, qu'il ira traverser.
La ruine aujourd'hui en était vraiment une et se réduisait à fort peu
de chose: deux ou trois pans de murs croulants, et jusqu'à ces derniers
jours d'incommodes monceaux de décombres ^ Un seul détail serait encore
intéressant : c'était une fenêtre ouverte sur la vallée, qui de là s'offre avec
un aspect singulièrement romantique. La baie prise dans l'épaisseur d'un
gros mur et garnie de deux banquettes de pierre formait un de ces
cabinets où l'imagination se plaît à entrevoir une noble jeune femme
filant sa quenouille de lin ou touchant le luth sonore. Mais celte partie
même de la bâtisse était sans style, sans signalement qui permît de la
rapporter à une épo(jue (jnelconque. La grossièreté des matériaux et leur
appareil à peu près nul ne laissent prise à aucune conjecture. On a
construit avec du moellon brisé sur j)lacc, et je ne crois pas qu'on eût
trouvé dans toute l'enceinte une seule pierre de taille. Cet indice d'éco-
nomie, joint à la dimension fort médiocre du manoir, donnerait à penser
que les maîtres en étaient d'assez petits seigneurs; or il n'en est rien,
comme on le verra par la suite de cet exposé: les Ueichenberg étaient
riches et ne dérogeaient pas à leur nom significatif. Je verrais là plutôt le
témoignage d'une antiquité exceptionnelle de l'édifice, lequel daterait
d'une époque où le transport des matériaux à dislance était encore peu
pratiqué.
En effet, de fort bonne heure, en 13(32, le donjon du château est
qualifié der alte türm, désignation qui à partir de là devient habituelle et
consacrée dans les actes. Au seizième siècle cette tour était déjà assez
atteinte par la vétusté pour que la moitié s'en écroulât. C'était en 1572,
et toutefois ce qui demeurait de la construclion se trouva encore assez
résistant poui' s'être maintenu debout |)assé deux siècles, jusqu'à la veille
(le la Révolution. D'après des contemporains (pic j'ai connus le plan de la
1 . Cette description se rapporte a l'ôtat des choses lors du début des travaux entrepris
au Reichenberg.
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tour était hexagone, cl le meunier voisin l'aurait mise à bas pour
rechercher un liésor clans les décombres, espoir (jui (ut justement déçu.
On employa la mine à celte œuvre de vandalisme.
Philippe de Reichenberg est le premier membre de la famille de ce
nom qui apparaît dans l'histoire, et c'est comme un seigneur très con-
sidéré. On le trouve en li23ü le représentant d'un aussi grand personnage
que le comte Henri de Werd, landgrave de la basse Alsace. Un autre
Philippe, fils peut-être du premier, entra dans la ligue formée en 1:202
sous la direction de Rodolfe de Habsbourg en faveur de la ville de Stras-
bourg, revendiquant ses libertés contre son belliqueux évoque, Walter de
Geroldseck. Ce Philippe est titré comte de Reichenberg, qualification
d'un ordre éminent au treizième siècle et marque d'une situation hors
ligne de la famille.
Celle-ci devait remonter plus haut: jusqu'au douzième, peut-être au
dixième siècle. On sait qu'un des résultats de la chute de l'Empire
romain fut, dans les Gaules, l'effacement des noms de famille. C'est là
un fait accompli avant le septième siècle, cause pour les historiens d'in-
surmontables difficultés dans la recherche des généalogies du haut moyen-
âge. Les hommes puissants n'avaient point alors d'appellation propre à
leur lignée, mais des noms tout individuels, et par contre souvent ils les
attachaient à leurs domaines. Ainsi un Amalric appela sa terre Amalrici
villa, Ammerschwir. Avec la féodalité, à l'inverse, ce fut le seigneur
qui prit le nom de sa terre. Comme exemple on peut supposer qu'au
temps des Dagoberts un nommé Uto ait fondé en Alsace un établissement
rural intitulé Utenheim; puis qu'au douzième siècle cette terre se soit
trouvée dans la possession d'un seigneur qui en prit le nom à toujours
pour lui et sa descendance. Ou bien encore c'est une même lignée
continue et qui, à raison de nouvelles circonstances sociales, prend un
nom de terre formé du nom personnel d'un de ses ancêtres. Il se peut, au
cas particulier, qu'un certain Richard ait anciennement nommé Reichen-
berg le tertre où il fut le premier à bâtir, et qu'après maintes générations
ce nom soit un jour devenu l'appartenance de sa famille. C'est à celte
période des secondes origines que se placerait celle de la puissance des
Reichenberg, et suivant toutes les probabilités la construction de leur
manoir.
La seigneurie était au treizième siècle un fief mouvant du duché de
Lorraine, comme l'étaient dans le même temps le château du Kœnigs-
bourg, le village d'Euzheim en basse Alsace, l'advocatie de Moyenmoutier
à Rorschwir et la bourgade même de Bergheim.
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On relève comme propriété de la maison de Reichenberg, outre le
château et ses jardins, la forêt de l'Ermelspach; celles de l'IU et duGastel-
wald, des terres à Ellenwir, village disparu près de Ribeauvillé, des droits
sur le mont Birlenberg, le patronage de la chapelle de Saint-Pierre, qui
était la paroisse du Willer, ce hameau lui-même avec les serfs qui en
étaient les habitants et sa justice territoriale, ziaing und bann, d'autres
hommes propres dans Bergheim, les droits de marché dans la ville, la
cour colongère de Saint-Pierre, la dîme des foins à Bergheim, les villages
de Stützheim et de Berolsheim en basse Alsace, une colonge et d'autres
biens à Widensol, des prairies et des vignes, à Guémar des biens consi-
dérables, entre autres une colonge, ou du moins part à la colonge du
prieuré de Lièpvre. Dans cet établissement les terres étaient surveillées
par quatre bangards, nommés chacun par l'un des intéressés, savoir le
prieur, le comte de Ribeaupierre, celui de Reichenberg et le préposé du
chapitre de Saint-Dié.
Au début du quatorzième siècle ce petit château se trouvait à la fois
indivis et plus ou moins partagé quant à ses dépendances entre plusieurs
membres et même entre plusieurs branches de la famille, comme on le
voit par un traité intervenu le 22 mai 1307 entre Volmar de Reichenberg
et d'autre part les ducs Frédéric, Jean et Leopold d'Autriche. J'analyserai
cette pièce à cause des circonstances caractéristiques qui s'y rencontrent.
Volmar abandonne aux princes autrichiens :
1» Sa part au château et l'avant-cour en entier.
2° Un jardin traversé par le ruisseau et un vivier; un autre jardin
s'élevant vers les vignes ; un troisième derrière le château à côté de nos
cousins, dit le cédant.
3» Le bois d'Ermelspach et cinq arpents de vignes.
4° La justice territoriale depuis le manoir jusqu'aux étaux de boucherie
à Bergheim.
5" La cour colongère du cédant avec les droits y attachés. Toutefois il
s'y réserve un champ, une prairie et les cens lui revenant de la colonge.
Ces choses réservées il les tiendra en fief de messieurs les ducs.
6» Ses hommes propres à Bergheim et au Willer.
Ici une clause fort singulière: Volmar se réserve encore et de même
au titre de fief de messieurs les ducs, huit hommes dénommés avec leurs
femmes et enfants, plus une femme appelé Sigmut.
Quel pouvait être le motif de cette stipulation? Était-ce l'avantage du
maître à raison d'une valeur exceptionnelle des individus réservés, de
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leur industrie peut-être? Était-ce intention favorable et protectrice à leur
égard? Le texte ne fournit pas la réponse, mais, de ce qu'une femme est
personnellement comprise dans la réserve, j'inclinerais vers la dernière
opinion.
70 Les forêts de l'Ill et du Castelwald avec leurs hangards ou écuries (?)
burgstall.
S° La moitié des droits de marché à Bergheim.
En échange le cédant reçoit:
io Le château de Ramstein au val de Ville (Obrechslhal), voisin de celui
d'Ortenberg, et la forêt de Mlchelwald entre deux.
2° Les domaines ayant appartenu dans la vallée aux sires de Iloncourl.
3° Droit au bois d'œuvre et de chauffage dans les districts d'Ortenberg
et de Ramstein.
4° Le village d'Erlenbach, ses hommes, sa terre, sa justice. Les habi-
tants n'auront à plaider que devant le juge du lieu.
Le tout en fief; et comme ce qui est abandonné par Volmar est le plus
vaillant, il a reçu de messieurs les ducs une soulle de ICO marcs d'argent.
Ortenberg et Ramstein auront à s'entr'aider et ne point se nuire, à
maintenir ensemble la paix dans la montagne.
Par l'effet de ce traité la maison d'Autriche en ses trois membres
devient coseigneur du Reichenberg avec les collatéraux de son cédant.
Ses droits s'entrecroisent avec les leurs, avec ceux-mêmes que le cédant
a retenus. Ces complications étaient fort usitées dans notre moyen-âge.
On pouvait être copropriétaire non seulement d'un château, mais d'une de
ses tours, être seigneur ou engagiste d'une chose incorporelle, d'une
créance, d'un droit de retrait.
En 1357 Hugues, comte de Reichenberg fut investi à nouveau par la
maison d'Autriche des fiefs d'Erlenbach et de Ramstein. Il mourut quatre
ans plus tard et fut inhumé à l'abbaye de Honcourt, le dernier de sa race,
du moins le dernier mâle.
En effet, un document du seizième siècle nous fait connaître deux filles
de Reichenberg mortes anciennement sans alliance, à Bergheim, paraît-il,
vu l'affection qu'elles ont témoignée à cette commune. Elles s'appelaient
lia et Ela, par un reste de l'habitude antique chez les Germains d'imposer
aux membres d'une même famille des noms presque semblables, comme
par exemple Théodoric, Théodebert et Théodebald. Ces dames avaient
une part dans l'héritage, entre autres la prairie dite Eschenbach et la
dîme des foins. De l'une et de l'autre elles gratifièrent la cité, dont les
- 314 —
leprésentanls déclarent en 1560 qu'elle jouit de ces droits en toute
franchise par l'abandon des anciens. Les tombes des deux bienfaitrices se
voyaient l'une à côté de l'autre auprès de l'église de Saint Pierre.
Après l'extinction des Reichenberg leur ancien domaine, en divers
temps, passa par des mains différentes et à différents titres. On trouve,
occupant la seigneurie les princes d'Autriche, les Ilattslatt, les Müllen-
heim, les Waldner. 11 y aurait une œuvre de haute érudition à entre-
{)rendre de dater, de classer, de définir les droits et les prérogatives de
tous ces possesseurs, si un tel travail pouvait offrir de l'intérêt.
Ce qui ressort de l'ensemble des faits, c'est qu'à partir du milieu du
quatorzième siècle environ les destinées du Reiclienberg se confondirent
avec celles de la commune de Berglieim. Nous voyons par exemple que
les archiducs avaient engagé ville et manoir aux nobles de Hattstatt pour
1,400 marcs d'argent et 1,000 florins, que l'un et l'autre furent en même
temps dégagés par la bourgeoisie prenant la dette sur elle. En recon-
naissance de cet acte généreux les princes octroyèrent à la cité: 1° le
droit de battre monnaie; 2" aussi longtemps qu'il y aurait des paiements
à effectuer sur la créance, la faculté de faire son profit des prestations
que la ville devait aux seigneurs ou à leurs engagistes de Hattstatt; 3° le
pouvoir de revendiquer, comme le ferait le seigneur lui-même, les parties
du domaine qui auraient été usurpées. — En même temps les archiducs
prumeltent de ne plus jamais engager la ville ni le château, et dans le cas
d'une disposition pareille, autorisent les habitants à n'en \mnl tenir
compte.
La charte de concession est de 1375. En 1377 la dette se trouvant
pleinement acquittée, la ville obtint: 1" la propriété des fossés de ses
remparts; 2" le droit d'établir un moulin sur le ruisseau de Reichenberg,
en lieu ù son choix, à charge d'y moudre et non ailleurs; 3° les droits à
percevoir sur les étalages des marchands dans la ville et sa banlieue.
Comparaison faite de ces données diverses, l'idée se présente à l'esprit
que la haute seigneurie appartenait à la puissante maison d'Autriche, et
que les autres détenteurs n'étaient que ses ayants-cause. Malgré tout,
cette maison n'était encore que feudataire sous la suzeraineté des ducs
de Lorraine, et cette situation ne lui a pas même appartenu d'une manière
constante. Le fait ressort des réversales délivrées au duc Charles de Lor-
raine en 14-04 par Frédéric de Hattstatt, comme tenant de lui en fief la
tour, le patronage de Saint-Pierre et les manants d'entre le château et
la ville. Ainsi les Autrichiens, au début du (pjinzième siècle, se trouvent
dessaisis du domaine; on ne voit pas qu'ils soient intermédiaires entre le
— 315 -
suzerain cl son vassal. Les armes des IlallsIalL qui se voient daii-s le
chœur de l'église de Beryheim, témoignent qu'ils avaient dans ces lieux
une situation prépondérante.
Mais à la fin du même siècle il n'est plus question de la Lorraine; la
maison d'Autriche, dans la personne de l'empereur Maximilien, nous
"appaïaît saisie de la pleine souveraineté tant sur le Reichenberg que sur
Berglieim, qui ne forment plus qu'une seule et même seigneurie. L'admi-
nistration du manoir et de ses dépendances est confiée au bailli de la cité,
qui en adresse des rapports à la régence autrichienne à Ensisheim. En
1590 par exemple cet officier fait connaître que moitié de la tour s'est
écroulée il y a dix-huit ans. Il se plaint des passages et charrois vers la
forêt, qui font que bêtes et gens causent des dommages le long du
château, et demande des instructions à ce sujet. En 1618 autre rapport
sur une demande de renseignements de la régence, qui ne sait plus très-
bien ce que c'est que le Reichenberg: «c'est, répond le bailli, un vieux
manoir tombé en ruine, situé au delà du Tempelhof.»
Au dix-huitième siècle les choses sont restées sur le même pied, sauf
que les princes de Deux-Ponts tiennent alors la place de la maison
d'Autriche. Les divers emplacements du château, remparts, fossés, cours
sont affermés en partie, le i"este laissé à ra])andon. En 1754 le moulin
qui fut établi anciennement au pied du château en vertu de la concession
ducale de 1377, se trouve être la propriété du meunier Grœninger, qui
est à la fois le locataire des débris du manoir. Cet homme demande au
magistrat de lui céder en emphytéose un terrain dans les prés de l'Erlen-
bach, à l'efiét d'y créer un potager et des vignes, ce qui est accortlé, à
charge de ne rien détruire de la tour ou des murs. Il pourra toutefois en
prendre des pierres pour revêtir le canal du moulin.
La légende n'a pas manqué de se faire une place dans ces ruines comme
en beaucoup d'autres vieilles résidences féodales. Il est parlé d'une dame
blanche qui descendait de la tour pour puiser au ruisseau. Un homme qui
la suivit comme elle s'en retournait découvrit un trésor au lieu où elle
avait disparu. De leur côté, les sorcières ont trouvé l'endroit favorable
pour leur sabbat, qu'elles célébraient aussi au Grasberg, cette colline
dénudée en forme de dôme aplati, qu'on aperçoit de la plaine entre
Rorschwir et Bergheim.
Le Reichenberg vient d'être relevé de ses ruines par M"® Engel et
M. Ehret de Strasbourg, qui en ont fait une résidence agréable.
i^if'^"' -.'ïf'
— 317 —
Le Willer et le Tempelhof.
Le domaine du Tempelhof, qui lors de la suppression de l'ordre du
Temple, fut attribué aux chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem, est situé
à mi-chemin de Bergheim et du Reichenberg. Le nom de Willer est
propre à l'étendue comprise entre l'ancienne commanderie et le château;
il existait là au moyen âge un hameau habité par les serfs de la seigneurie
de Reichenberg. Celle-ci du reste étendait ses droits et sa justice jus-
qu'aux portes de Bergheim sur la terre, sur les quelques manants qui y
vivaient dispersés, sur quelques-uns même, comme on l'a vu, qui demeu-
raient dans la ville. Le seigneur était de plus propriétaire de la colonge
de Saint-PierrC;, située non loin des remparts.
Le lecteur sait que les hommes du Willer se joignirent en 1525 à
l'armée des paysans. Ils ont dû la suivre dans sa marche et subir avec
elle un même sort dans les terribles journées de Scherwiller et de
Lupstein. On ne saurait dire si aucun d'eux a revu ses foyers. De là est
résultée la décadence et enfin la disparition de cette petite localité. Vicus
Willer prope Reichenhergam, dit Schœpflin, ante aliquot saecula periit
C'est un peu trop dire. Aux termes du rapport envoyé à la Régence en
1618, il subsistait dans le Willer deux groupes de bâtiments de ferme,
Hofstaaten, et toute trace d'habitation n'était pas encore effacée à la fin
du dix-septième siècle, car je vois le lieu marqué sous le nom Imwiller
sur une carte française de 1690.
La chapelle de Saint-Pierre entre le Tempelhof et Bergheim, à laquelle
attenait un cimetière, était, comme on l'a vu plus haut, le siège de la
paroisse du Willer. De ce hameau dépendait un gibet auquel se rapporte
un petit monument érigé au bord du chemin, une croix de misère, Elends
Kreuz, devant laquelle le condamné à mort faisait sa dernière prière.
Renversée pendant la Révolution, elle fut relevée en 1820 par les époux
Radat, qui ont exprimé leur pensée sur l'événement dans cette inscription
incorrecte et naïve :
0 Elents Kreuz we bist du veruniert worden.
Le Tempelhof ne fut pas relevé en commanderie par l'ordre de Saint-
Jean. Il ne fut désormais qu'une propriété de rapport de la commanderie
de Sélestat, fort beau domaine du reste, comme on le reconnaît aux
débris de l'enclos de murs qui renfermait les vergers. Le ruisseau de la
montagne y alimentait un vivier à truites; au-delà s'étendait un plant de
vignes de tout premier ordre. Le Kanselberg, le mont Saint- Jean, témoigne
- 318 -
du discernemenl reconnu aux ordres religieux pour deviner la terre du
bon vin; et d'après le proverbe les Templiers étaient brevetés dans le
royaume de beuverie.
Les bâtiments ont été reconstruits au seizième siècle, suivant la date
de 1552 gravée sur les impostes. J'ai dit dans quelles circonstances la
cbapelle qui en dépendait fut démolie. Des dispositions intérieures on peut
reconnaître encore un local qui était décoré avec soin, un salon d'honneur
sans doute. Entre autres ornements on remanjue aux baies des fenêtres
des colonnes torses, dont une ou deux encore existantes, fort endom-
magées au moment où j'écris; mais la plus remarquable, autant par ses
dimensions que par la beauté de ses contours, et qui était dans le
trumeau, où je l'ai vue plusieurs fois dans ma jeunesse, a été barbarement
détruite.
Thannenkirch.
Thannenkircli se trouve nommé en li^'ii), 17 décembre, dans un docu-
ment daté d'Avignon, où la cour pontificale résidait alors depuis douze
années. C'est une concession d'indulgences émanée par une parlicularilé
fort singulière, non du pape régnant et présent, Jean XXII, mais de treize
évêques ou archevêques, dont aucun n'avait le moindre rapport avec
l'Alsace, et dont la moitié sont des orientaux au moins par le titre de leur
siège, par exemple un patriarche d'Alexandrie. Je ne saurais découvrir
par quelle circonstance cette faveur spirituelle fut sollicitée, ni pourquoi
obtenue en cette forme. Elle concerne l'église de Sainte-Marie à Bergheim
et sa filiale l'église de Sainte-Catherine à Thannenkirch. Le décret en fut
rendu exécutoire l'année suivante par une ordonnance de l'évêque de Bûle'.
Thannenkirch ne formait alors qu'une seule paroisse avec Bergheim,
toutefois en deux bénéfices distincts et dont la collation pouvait s'accorder
séparément. Leur commun patron était alors Frédéric d'Usenberg. En
1343 ce genlilhommc cédait à Jacques et Jean de Ralhsamhausen la fon-
dation de Sainte-Catherine qu'ils avaient eux-mêmes constituée pour le
repos de l'âme de leur frère Härtung. Faut-il entendre ou que leur fonda-
tion était plus ancienne en date que le décret d'indulgences, ce qui la ferait
remonter à environ 25 ans, ou que Sainte-Catherine jusqu'aux derniers
temps existait sans dotation propre et vivait sur les revenus de l'église de
Bergheira. Le dernier sentiment me paraît le plus probable, puisque
Sainte-Catherine est appelée la fille de Bergheim, autrement dit sa création.
1. Il y est dit: Peéri et Pauli apostolorum auctonlate confisi , saus aulre référence
à l'autorilé jioatilicalu. Daté Jounnis Papae XXll anno V.
— 319 -
Une dixaine d'années plus lard Frédéric renonça au patronage niême
de l'église de Sainle-Maric de Berglieirn en laveur du comte de Bade el
de floclibei'g. Vraisemblablement ce fut lui encore qui céda aux Ralh-
samliausen la seigneurie du village de Thannenkirch, possédée par cette
t'amille au quinzième siècle, époque où elle la revendit aux Ribeanpierre
ensemble avec le patronage de la chapelle. Celle-ci était desservie à
certains jours du mois par les prêtres de Berglieim.
De ce moment Thannenkirch dépendit au civil du bailliage de Ribeau-
villé, et quant au lien religieux de la paroisse de Bergheim.
A la fin du seizième siècle, en conformité d'une prescription synodale,
le curé Seyser de Bergheim établit un registre des baptêmes — 1594. — Les
actes y furent couchés en allemand. Une annexe nous apprend que les
enfants de Rodern, Rorschvvir et Thannenkirch étaient alors baptisés à
Bergheim.
L'allemand, comme on le verra plus loin, n'était pourtant pas le langage
populaire à Thannenkirch; cette appellation n'est pas originaire. Une
requête est encore signée en 1683 par les officiers du village de Sainte-
Anne vulgairement appelé Thannenkirch, et je suis possesseur d'une carte
gravée à Nuremberg au dix-septième siècle qui inscrit Annakircli,. Il est
né des circonstances une méprise étymologique. Le village se trouvant de
toutes parts entouré par des sapinières, la forme Sant Annakirch est
aisément devenue Thannenkirch. Schœpflin lui-même y a été trompé
lorsqu'il écrit: hi monte abletihus, unde nomen accepit, consilo.
Le culte de Sainte-Anne dans ce village retiré est plus ancien, même
supposé-je beaucoup plus ancien que celui de Sainte-Catherine. La pre-
mière sainte n'a pas cessé d'y être honorée; on voit dans l'église sa statue
qui remonte à 1G49; sa fête est la plus solennelle dans la paroisse. Voici
comme on peut rendre compte de ces choses.
Il aurait existé au douzième ou au treizième siècle dans ces vallons
alors couverts de futaies un ermitage sous l'invocation de Sainte-Anne.
Puis à l'entour s'est groupée une colonie de bûcherons et de charbonniers
lorrains qui allaient vendre les produits de leur travail à Ribeauvillé, à
Bergheim, à Sainte- Marie-aux-Mines, à Sainte-Croix. Leur langage était le
patois français, et la mémoire en est conservée dans les noms des familles
et des cantons locaux'. Les constructions qui n'ont pas été refaites dans
1. Exemples: Noms de famille: Maréchal, Ancel, Finance, Glaudot, Gardon, Couvaux,
liaigaisse, Hambert, Maire, Antoine, Dumoulin, etc.
liieux dits: Biénatte, Gliamp de la vigne, Champ de la croix, le gros champ, la Côte,
le Bas- Vaux, Legolte, etc.
— 320 -
notre siècle offrent la tournure lorraine : la petite porte en cintre du rez-
de-chaussée, les profils droits du comble au lieu de la combinaison, assez
disgracieuse, préférée en Alsace, d'une croupe et d'un pignon en trapèze.
Enfin, les habitations se voient dispersées comme dans la montagne lor-
raine, lorsque dans nos villages elles se serrent les unes auprès des autres.
C'est chez les gens de Bergheim que le nom de Thannenkirch s'est
accrédité, pendant que ceux du village ne lui connaissaient que le nom
de Sainte-Anne. On comprend ainsi que l'expression Thannenkirch se
rencontre déjà dans le décret des treize évêques, lesquels n'ont eu con-
naissance de la localité que par un exposé venant de Bergheim.
En 1683 les habitants, depuis peu sujets du prince palatin de Birken-
feld, représentèrent que leur commune, après avoir été ruinée par les
guerres, était maintenant assez rétablie pour avoir un curé à soi, pourvu
que le seigneur voulût bien leur abandonner les dîmes du village et les
revenus de la fondation de Sainte-Catherine. Moyennant cela ils s'en-
gageaient à entretenir l'église, le presbytère et le curé. Leur requête fut
accueillie sans égard à l'opposition du magistrat de Bergheim, qui aurait
voulu retenir l'administration des fonds de Sainte-Catherine. Le traité qui
s'en suivit fut homologué par arrêt du conseil souverain d'Alsace le
11 novembre 1698. D'avance le curé Benoît Quirin s'était installé. Il
avait ouvert dès 1682 les registres paroissiaux, qui furent d'abord rédigés
en français, langue des habitants, puis, à partir de 1700 et jusqu'à nos
jours, en latin.
On voit que durant des siècles, alors que la commune dépendait de
l'empire germanique, et nonobstant ses rapports de voisinage, le parler
français s'y était maintenu. Mais ce qui est bien plus fait pour surprendre,
c'est que la langue française commença à décliner à Thannenkirch et finit
par s'y éteindre sous le gouvernement français. Cette transformation selon
toute apparence a été favorisée par le curé Bernauer de Colmar, qui
exerça les fonctions pastorales à Thannenkirch durant un demi-siècle, de
1749 — 1798. Déjà d'ancienne date on avait vu des familles allemandes
venir se fixer à Thannenkirch, comme le prouve le fait de la rédaction
accidentelle des actes paroissiaux en allemand dès 1594. Ce groupe de
population avait grossi au temps de l'abbé Bernauer, et, sans doute, à
l'effet de simplifier son service, de n'avoir qu'un prône et qu'un caté-
chisme, de satisfaire aussi une préférence personnelle, il s'appliqua durant
son long ministère à faire prévaloir l'allemand sur le français. Aussitôt
installé, il prononça le premier sermon allemand qu'on ait ouï dans la
paroisse. On lit dans Schœpflin au sujet de Thannenkirch : idioma hoc ex
— 321 —
Lolhar'mgico et Germanico conflalum in usu. A la lettre cela voudrait
dire qu'il s'était formé là un idiome composite, tel que la langue anglaise;
mais c'est plutôt que les deux langues se parlaient l'une à côlé de l'autre,
non sans quelque mélange. Schœpflin écrivait en 1761: cette année est
celle de la naissance de ma grand-mère, à laquelle, étant garçon de
10 ans, j'ai souvenance d'avoir ouï dire que du temps de sa jeunesse le
langage à Thannenkirch était français. Mais le français y était maintenant
ignoré; il avait achevé de mourir dans le cours de la Révolution, de
l'Empire au plus tard. L'école du village était purement allemande,
comme partout en Alsace avant la loi de 1833, qui, par une mesure géné-
rale, inscrivit la langue française au nombre des matières d'enseignement.
Sous la Restauration encore, plus d'un maître d'école alsacien n'en savait
pas un mot. Pour ce qui est du cas singulier de germanisation que je
viens de décrire, les autorités de l'ancien régime n'en avaient pris aucun
souci. En ce temps là on laissait les choses à leur cours naturel et les
populations à leurs préférences; on ne croyait pas, du moins en France,
que la grandeur de l'État et l'attachement des sujets dépendissent de
leur façon de s'exprimer. Par contre, jamais il ne s'est vu autant de choses
obligatoires, autant d'ingérence de l'État dans la vie privée que dans
notre siècle de libérahsme. Quoiqu'il en soit, ce point était curieux à
noter, que les gens de Thannenkirch, étant allemands, parlaient français,
et que, devenus français, ils se sont trouvés parler allemand.
Comme dernier vestige une coutume atteste encore les origines et les
anciennes conditions de Thannenkirch. C'est, à la Sainte-Anne, l'affluence
des pèlerins de langue française, venus d'au-delà des monts, pendant que
cette solennité laisse indifférente la population du vignoble, où c'est
l'allemand qui est parlé. Longtemps on a prêché ce jour là un sermon
français, usage qui fut abandonné, on ne voit pas pourquoi, vers 1805.
On pourrait, pour clore l'histoire de Thannenkirch, rapporter un fait
qui lui serait d'assez grand honneur, à le supposer bien authentique. On
le racontait jadis à Bergheim; le souvenir en est aujourd'hui perdu. En
1814, à la suite de l'engagement où les dragons d'Espagne maltraitèrent
si fort les cosaques dans la forêt de Sainte-Croix, la cavalerie française
s'étant repliée pour rejoindre Napoléon sur la Marne, les cosa({ues s'avan-
cèrent jusqu'à Bergheim, et de là se portèrent vers Thannenkirch. Mais les
habitants, groupés au haut de l'escarpement qu'il faut gravir pour aborder
le village, et armés à leur manière, auraient intimidé les envahisseurs et
leur fait tourner bride.
B. XX. — (M.)
21
— 322 —
Une bévue étymologique du genre de celle de Schœpflin sur le nom de
Thannenkircb legarde, dans le voisinage, la roche du Schlüsselsleiu, si
bizarre, qui couronne la montagne entre notre vieux château et la ville de
Hibeauvillé. Comme son nom éveille l'idée d'une clé, M. de GoIbéry,je
crois, et d'autres observateurs ont découvert l'image frappante d'une clé
dans cet objet naturel. Oi' le Schlüsselstein ressemble moins à une clé
qu'à une chose quelconque, et M. Kirschleger a bien mieux vu, lorsqu'il
décrit dans sa Flore «cette roche dénudée, très grande et fort curieuse,
qui, vue de loin, a l'air d'une ruine ou d'une ancienne tour démantelée».
C'est bien cela. Dans mon jeune âge, l'apercevant des crêtes en arrière
de Rodern, je crus longtemps que j'avais devant les yeux une tour féo-
dale, un quatrième château de Ribeauvillé. Nous sommes ainsi amenés sur
la voie de l'étymologie. Sans aucun doute, d'après cette ressemblance, la
roche a été nommée primitivement Schlœsselstein, Rochefort, en langage
du pays Schlèsselstein; puis, dans le cours du temps l'E ouvert s'est
changé en E fermé, Sddésselslein, ce qui appelle l'orthographe allemande
Schlüsselstein, et l'idée d'une clé s'est ainsi logée dans les imaginations.
Ces roches de jaspe et toutes celles de même nature qu'on voit saillir
sur les pentes de la montagne, sont traversées par des filons d'améthyste.
Lorsque, par une cassure heureuse, on rencontre, adhérente sur le jaspe,
une plaque de cette pierre diaphane et pourprée, on en obtient par la
polissure un effet singulier et superbe. De ces fragments polis se voient
dans nos musées d'histoire naturelle. Il y a quarante à cinquante ans un
industriel pensa à tirer parti de ces jaspes améthysés pour en façonner
des objets d'ornement. Mais la part du hasard était trop grande dans la
recherche des morceaux de prix, et presque toujours on se trouvait avoir
brisé les plus beaux avant de les amener au jour. L'entreprise dut en
rester là.
H. Danzas.
LE CHATEAU D'ECHERY.
(Avec 3 planches.)
I.
Les châteaux d'Echery et de Zuckmantel.
Le château d'Echery a été décrit déjà par Grandidier dans les Vues pit-
toresques de l'Alsace, de Walter'; le savant historien se home toutefois
à constater qu'on n'en voit plus que quehpies ruines, et fait suivre cette
courte mention d'une notice sommaire sur la famille noble des Eckerich,
qui a donné son nom à cette forteresse.
On désire fixer ici l'état actuel de cette ruine ^ et rechercher quels en
ont été les possesseurs successifs. Il sera question incidemment du
château de Sainte-Croix-aux-Mines, connu sous le nom de château de
Zuckmantel, qui doit avoir été construit par la même famille et dont il ne
reste plus rien.
Le château d'Echery est situé au fond du vallon du Petil-Rombach, qui
débouche dans la vallée de Sainte-Marie-aux-Mines à l'exlrémité ouest du
bourg de Sainte-Croix. Il importe de ne pas le confondre avec le village
actuel d'Echery, dont il est distant d'environ 6 kilomètres et dont il se
distinguait, du reste, par l'appellation de Ilaut-Echery (en allemand Iloh-
Eckerich), tandis que la dénomination d'Alt-Eckerich s'appliquait plutôt
au hameau appelé aussi Saint-Guillaume et connu aujourd'hui sous le
nom de Saint-Biaise. L'origine de ce nom d'Eckerich, que l'on peut tra-
duire par glandée, ou par pâture des faines', est douteuse; la plupart des
auteurs le font dériver d'Acheric, l'un des solitaires qui seraient venus
au dixième siècle se retirer au fond du val de Lièpvre, alors que son com-
pagnon aurait donné son nom à l'église et au village de Saint-Guillaume.
Mais le vocable Achinis ragni figurant déjà dans un diplôme de Charle-
magne de l'an 774, pour désigner le rain de Saint-Biaise ou d'All-Eckerich,
1. Vues pittoresques de l'Alsace, 6« livraison, Strasbourg 1785. Voir aussi: D. Risi.kr,
Histoire de la vallée de Sainte-Marie-aux-Miiies , Saiüte-Marie-aux-Mines, 1873, et
Rothmüller, Musée pittoresque et historique de l'Alsace.
2. Nous donnons, pi. I, une vue du château prise du pi(>d de la montagne, et pi. il,
une vue des ruines prise au-dessus de la maison d'école.
3. H. Ueuss, y Alsace au dix-septième siècle, 1, p. fjGi.
— 324 —
il semble plus plausible d'attribuer le nom d'Eckerich aux forêts de
chênes et de hêtres qui couvraient alors le fond de la vallée'.
Le château s'élevait sur un pic rocheux, formant saillie à l'intersection
des vallons de la Vraie-Côte (ou Ravaiecôle) et de Jaboumont, les deux
branches du Pelit-Rombach, et dominait le fond de la vallée d'une hau-
teur d'environ 100 mètres, de sorte (ju'il n'était accessible que d'un côté,
vers le nord-ouest.
Il n'en reste plus debout aujourd'hui que quelques pans de murs du
corps de logis, auxquels on accède par un escalier taillé dans le roc, et
une portion notable des murs de la chajielle appuyés de contre-forts, qui
forment encore actuellement la partie la plus saillante de la ruine. Celte
chapelle, d'une construction plus récente que le reste de l'édifice, était
bâtie avec une grande hardiesse sur le rocher en avant du château.
Suivant une note ajoutée par Fr. Reber au texte de Grandidier {His-
toire de la vallée de Lièvre, extraite de la 3® livraison des Vues pitto-
resques, p. 51), la façade du château avait trois étages, et en 1810 elle
était encore assez bien conservée; on voyait à cette époque les pilastres
ayant supporté la voûte de la chapelle, qui, ilit notre auteur, était d'un
«goût gothique». Ad. Lesslin, dans les notes manuscrites qu'il a laissées
sur l'histoire du val de Lièpvre, dit que l'emplacement du château con-
sistait en un carré long, précédé à l'ouest d'une vaste cour polygonale,
entourée de murailles et flanquée de tours aux angles. Un fossé de 4 à
5 mètres de large, autrefois recouvert d'un pont volant, séparait le châ-
teau de la montagne. Pour arriver au donjon, situé au nord, il fallait
franchii' 5 portes protégées par des tours et gravir 4 escaliers taillés
dans le roc. La chapelle était située à l'est, en dehors de l'enceinte.
Un trou carré existe au milieu du château; suivant une légende accré-
ditée dans le pays, sa profondeur devait atteindre le niveau de la rivière
qui coule au fond du vallon. Des fouilles pratiquées en 1(S56 prouvent
que cette croyance est fausse et que ce prétendu puits n'était qu'une
citerne. Les mêmes fouilles ont mis à nu plusieurs fragments de fenêtres
ogivales, ainsi que des plaques de poterie en couleur provenant d'un
poêle, des fers de lance et de flèches, une épée, des boucles de cein-
turon, etc., qui sont conservés dans les collections de M. Lesslin, ainsi
qu'une pierre taillée qui passe pour avoir été la clef de voûte de la cha-
pelle. Les côtés de ce bloc de grès présentent cinq saillies, paraissant
I. Aujourd'liui encore un canton forestier, loncliaiil le village d'Uchery d poupK' de
jeunes chênes, csl apptdé les Chèneaux.
— 325 —
correspondre aux arêtes de la voûte; sur l'une des faces sont sculptées en
relief des armoiries qui ne laissent pas que de nous embarrasser: l'écu
porte en effet trois émanches, qui répondraient aux armes des llarm de
Soulz'; mais nous n'avons trouvé aucune trace de celte famille dans les
documents concernant le château d'Echery et nous croyons plutôt que
ces armoiries étaient celles des Waldner de Frcundslein, dont les trois
merlettes surmontant les émanches auraient été négligées par le sculp-
teur. Gomme nous le verrons plus loin, la chapelle fut construite vers
\àQO par le chevalier Adam d'Andolsheini, alors détenteur d'une partie
du château, qu'il délaissa plus tard à son cousin, Hermann Waldner de
Freundstein, ce qui rendrait notre hypothèse assez vraisemblable. A cette
époque l'autre moitié du château était entre les mains des llattstatt, dont
les armes n'avaient aucune analogie avec notre écusson. Quoiqu'il en soit,
nous donnons, pi. 111, une reproduction de ce dernier ^ laissant à de plus
habiles le soin de décider à quelle famille il doit être définitivement
attribué.
Nous possédons des souvenirs plus certains des sires d'Eckerich : ce
sont deux pierres tombales provenant du prieuré de Lièpvre, où ils
avaient leur sépulture. L'une', qui a servi longtemps de table d'autel dans
l'église du village, se trouve actuellement dans le cimetière entourant cette
église, et porte en bordure sur trois côtés de la face l'inscription sui-
vante en caractères gothiques :
t Hie Ligent |1 Die Von Eckeric und Ruwent In || Gottes Friden
(Ici sont couchés ceux d'Eckerich et reposent dans la paix de Dieu.)
L'autre pierre tombale parvenue jusqu'à nous est beaucoup plus fruste;
elle est conservée à Lièpvre dans le jardin de MM. Dietsch, dont le vaste
établissement industriel est construit sur l'emplacement même de l'ancien
prieuré, et l'inscription, disposée comme sur la première tombe, est illi-
sible, à l'exception des deux mots Eckerich et Mililis; ce dernier fait
croire qu'elle recouvrait les restes d'une châtelaine d'Echery.
Tous nos historiens, Schœpflin'' et Grandidier"^ en tête, s'accordent à
fixer au treizième siècle la fondation du château d'Echery. Ils se basent
1. KiNDLER DE KiNOBLOGH, Der (Ute Adel im Oberelsass, p. 33.
2. Un moulage de ce fragment d'architecture existe dans les cüllectiüus de la Société
pour la conservation des Monuments historiques d'Alsace [Bulletin, t. XVII, p. 135).
3. Voir pi. III.
4. Alsatia illuslrala, II, p. 123.
5. Vues pittoresques, Echery, p. 1 1 et Œuvres inédites, I, p. 307.
- 326 -
sans doute sur ce qu'en dit Richer dans sa chronique de l'abbaye de
Senones, écrite vers l'an 1204: «le nom d'Acheric sert encore aujourd'hui
«à désigner un village où demeurèrent plus tard de nobles hommes, dans
«le temps desquels on découvrit des mines d'argent De leur famille
«descendirent des hommes qui de nos temps (donc au XllI'^ siècle) fon-
«dèrent un château dans la vallée Lebralh (ou de Lièpvre), qu'ils appe-
«lèrent du dit nom d'AcherîcK-R
Don Galraet reproduit cette citation dans sa Notice de la Lorraine^:
Par contre le chanoine Jean Ruyr, dans son curieux ouvrage sur les
Sahidcs Antiquités de la Vosge, dont la 1''^ édition a été imprimée à
Saint-Dié en 1625, parlant de Guillaume et Acheric, qui passent pour
s'être retirés au vallon d'Echery dès le neuvième siècle, afin d'y vivre
dans la soUtude'', écrit*:
«Environ cinquante ans après le décès des premiers culteurs (Guillaume
«et Acheric), aucuns gentils-hommes curieux de nouveauté, firent creuser
«la montagne d'illec, pour en tirer mines d'argent, et du profit de ce,
«en bastirent une forteresse à peu près de là, nommée la Tour d'Escheiy.»
D'après J. Degermann®, ce serait là l'origine de notre château, dont la
fondation remonteiait donc au dixième ou au onzième siècle, tandis qu'il
faudiait voir dans l'édifice dont parle la chronique de Richer le château
dit de Zugmantel, qui aurait été construit au Ireiziènne siècle par les des-
cendants des premiers seigneurs d'Echery; il s'élevait au centre du village
de Sainte-Croix-aux-Mines, à l'entrée du vallon Grand-Rombacb.
Le château de Zugmantel, qui devint un fief des ducs de Lorraine,
après l'extinction des nobles d'Eckerich en 1381, est moins connu que le
château d'Echery. Il joua cependant un certain rôle au moment de l'in-
vasion des Armagnacs en Alsace'. En 14-45 l'armée du Dauphin rentrait
en France, revenant de l'expédition envoyée par Gharles VU pour purger
le pays de ces bandes d'aventuriers; sur l'assurance du marquis de Bade
I. Schcepflin-Ravenez, t. III, p. 457.
•2. T. I, p. 7i0.
3. Le regretté J. Degerniann, dans son beau travail sur le Monastère dEchery, publié
ici-jiiêrae en 1895, émet l'opinion que Guillaume et Acheric pourraient bien n'avoir été
qu'une seule et même personne: Guillaume d'Acheric; il établit qu'ils ont vécu, non au
neuvième siècle, mais au dixième seulement, attendu que Blidulphe, qui les avait pré-
cédés dans la contrée et qui est le fondateur projjable du monastère d'Echery, n'y est
arrivé que vers 938.
4. Édition d'Kpinal, 1633, p. 231.
5. Le Monastère d'Echery, tirage à part, p. 4.
G. TUETE\, Les Écorcheurs sous Charles VU, t. I, p. 152.
— 327 —
qu'elle y serait en sûreté, Philippe de Jalogiies, maréchal de France,
déposa au Château de Sainte-Croix l'artillerie du Daui)hin. Après la
défaite des Armagnacs entre Sainte-Croix et Lièpvre, le 18 mars 1445, les
habitants des vallées de Lièpvre et de Ville, enhardis par leur succès,
s'emparèrent de rarlillerie du roi de France, non sans avoir largement
festoyé au dit château. Une lettre de Charles VII, datée du A avril 1445 et
adressée au marquis de Bade, alors détenteur de cette partie de la Lor-
raine, se plaint de cet enlèvement et réclame, avec la punition des cou-
pables, la restitution de son artillerie, dont il fait l'énumération.
Nous ne savons à quelles circonstances ce château devait son nom de
Zugmanlel ou Zuckmantel (c'est ainsi qu'il est orthogiaphié dans la
plupart des actes de l'époque).
La famille noble des Zuckmantel de Brumath, qui était établie dans la
Basse-Alsace dès le quatorzième siècle, en fût-elle investie après la dis-
parition des Eckerich? Cela ne résulte d'aucun documenta notre con-
naissance, et J. Degermann' suppose qu'il n'y aurait là qu'une similitude
d'un nom de lieu assez répandu en Allemagne.
Quoiqu'il en soit, cette dénomination apparaît pour la première fois
dans un accord daté de 1473, par lequel Jean Martin, châtelain de Zuck-
mantel et Jean Dohan, mayeur des sires de Hattstatl, au nom du village
et de la communauté de Lièpvre, d'une part, et Antoine Rapp, prieur et
gouverneur du Prieuré de Lièpvre, d'autre part, s'entendent au sujet des
grosses et menues dîmes de ce lieu^
Au siècle suivant, en 1547, Christine de Danemark, duchesse douairière
de Lorraine, «pourvoit Jacques Raynette, capitaine de Spitzenberg', de
Testât d'officier ez château de Zuckmantel et du val de Lièpvre, que les
maires des dits lieux possédaient auparavant.» Les lettres de provision
ajoutent que cet office porte en allemand le nom de Amptman*.
Les archives de Meurthe-et-Moselle contiennent pour cette époque de
nombreuses pièces dans lesquelles Jacques de Raynette rend compte de
sa gestion au val de Lièpvre : dépenses pour réparations au château de
Zuckmantel, pour messages envoyés à la cour de Lorraine, frais de pro-
cédures instruites contre des femmes accusées de sorcellerie, amendes
perçues, redevances des moulins du val, produit des mines, etc. — En
1. Le Monastère d'Echery, tirage à part, p. 5.
2. Archives de Meurthe-et-Moselle, layette Val de Lièpvre T (B 952), n" tO.
3. Spitzeaberg, château situé entre Saint-Dié et Saales, près Provenchôres (Schœpflin-
Ravenez, IV, p. 459; voir aussi Dom Galwet, Notice de la Lorraine, II, p. 521).
4. Archives de Meurthe-et-Moselle, B, 955, n" 7.
— MS -
1562 iiuüs tiuuvuiis la curieuse menlion d'uue somme payée au maître
de la compagnie des arquebusiers de Sainte-Marie, pour 12 paires de
chausses que le duc de Lorraine leur accorde chaque année «pour tirer et
faire passe-temps et pour que la compagnie soit prêle à lui faire service'.»
En 1567 le château est en très mauvais état; le capilaine de Spilzen-
])erg, officier, et Hejiry Gemel, châtelain de Zuckmantel, font estimer par
des hommes du métier les réparations devenues nécessaires : leur devis
s'élève à la somme de 362 francs, 2 gros, monnaie de Lorraine l
•En 1578 les comptes de Jacques de Reyneltc nous donnent un ren-
seignement intéressant pour la vallée de Sainle-Marie-aux-Mines : c'est un
relevé des «droictures appartenant à la châtellenie de Zuckmantel», qui
énumère les moulins à farine et foulons de Lièpvre, Sainte-Croix et
Sainte-Marie, avec les rentes en grains ou en espèces dues par leurs
détenteurs, lesquelles rentes se partageaient par moitié entre les
châtelains de Zuckmantel et ceux d'Echery, côté des Ilattstalt^
Quelques années plus tard, en 1590, Jacques de Reynette, capitaine de
Spitzenberg, surintendant des mines du val de Lièpvre, côté lorrain,
adresse au duc de Lorraine une requête tendant à faire construire des
prisons pour les mineurs; Tannée suivante il se voit contraint à chercher
un logis pour lui-même, et s'adresse au duc pour «obtenir un logement
convenable, attendu que son Altesse a accordé sa maison de Zuckmanlel
au sieur de Saint-Ballemont»*.
Il existe en effet au Trésor des Chartes à Nancy des reversalcs de
Gérard de Reinach, seigneur de Saint-Baslemont, chef des gardes suisses
du duc de Lorraine, dans lesquelles il expose que, par lettres patentes du
15 septembre 1589, le duc Charles de Lorraine lui a octroyé pour sa vie
durant le château ou maison fossoyée de Zuckmantel, avec toutes ses
appartenances et les rentes qui en dépendent; ce don est fait en con-
sidération des services fidèles dudit Gérard de Reinach, «qui a quelquefois
à se rendre dans la plaine d'Alsace pour mettre ordre à ses affaires ut
prend volontiers son chemin par le val de Lièpvre.» Les lettres patentes
ajoutent «qu'il sera avisé d'assigner ailleurs au surintendant Jacques de
Reynette une compensation en même espèce, ou en argent, pour l'équi-
valent de ce que dessus^»
1. Archives de Meurthe-et-Moselle, reg. B, 9544.
2. Ibid., liasse B, ÎJG62.
3. Ibid., reg. B, 95.j1, f» GO.
i. Ibid., B, 955, n» 3G.
5. Ibid , B, 953, n" 07.
Pi. I.
Le Château d'Echery.
CD
o
cri
0")
x:
Ü
CD
PL in.
Le Château d'Echery.
1. Clef de voûte de la Chapelle. — 2. Pierre tombale des Eckerich.
— 329 —
Vers 1597 Jean Jiic(|iics de UeyneKe, sieur de Voisey, capilaine de
Spilzenbeig cl siirinlendaut du val de Licpvre, i)rol)aljleiiieiit lils de
Jacques ReyneUe, a repris possession de noire chàleau; dans une requête
au duc Charles de Lorraine, datée de 1605, il expose que depuis sept à
liuil ans qu'il habile le chàleau de Zuckmanlcl pour vaquer à son olïice,
il n'a importuné le duc d'aucune demande de réfections, bien qu'il ait
trouvé le château fort ruiné; il supplie le duc, en considération des ser-
vices de ses ancêtres, et avec l'espoir de continuer lui-même «de bien en
mieux», de lui accorder en propre ladite chàlellenie. Cette demande est
agréée, moyennant l'abandon au duc de Lorraine de la seigneuiie de
Spilzenberg avec ses revenus'.
Jean Jacques de Reynelte doit être décédé vers 1609; à partir de celle
date les comptes sont rendus par Pierre, puis par Nicolas Fournier.
Mais la dynastie des Reynelte n'est pas éteinte: en 1619 Gabriel de
Reynelle, grand prévôt et chanoine en l'église insigne de Saint-Dié,
déclare que son petit-neveu, Jacques de Reynelte, est héritier du fief et
château de Zuckmanlel, concédé au feu sieur de Voisey, son père; il
adresse en son nom une requête au duc de Lorraine pour se plaindre du
refus des habitants du val de Lièpvre de fournir les corvées nécessaires
aux «rétablissements et réfections des bâtiments du château de Zuck-
manlel et du moulin en dépendant», et obtient une nouvelle réglemen-
tation de ces corvées': les fossés du château devront être vidés, les
matériaux nécessaires à son entrelien devront être charroyés par les cor-
véables, auxquels il sera donné «du pain et du vin raisonnablement.»
Deux ans plus tard, en 1621, le fief de Zuckmanlel est engagé par
Henri de Lorraine au sieur André des Bordes, capitaine de Sierques, à la
suite du décès de son dernier possesseur, J. J. de Reynelte, mort en
Bohême au service de l'empereur. Celle cession est faite en compensation
d'une somme de 12,000 francs, versée par le sieur des Bordes au duc
de Lorraine pour subvenir aux dépenses extraordinaires causées par les
troubles survenus à la frontière; il sera toujours loisible au duc de
racheter ledit fief pour la même somme de 12,000 francs; en outre l'ac-
quéreur devra construire à ses frais une prison destinée à remplacer la
geôle du château \
1. Archives de Meurthe-et-Moselle, liasse B, 9576.
2. Archives de Saiiite-Croix-aux-Mines. (Document publié par M. A. Ehret dans le
Messager des Vosges du 5 novembre 1896.)
3. Archives de MeurIhe-et-Moselle, B, 9597.
- 330 -
En 1625 André des Bordes est décédé; il résullc d'un compte de Pierre
F'ournier, rendu en 163-4, que sa veuve et ses enfants ont obtenu la
jouissance du château jusqu'au réachat, qui ne pourra se faire avant huii
ans. Ce document reproduit l'énuméralion de 1578 des droits appartenant
à la cliâtellenie de Ziickmantel et y ajoule la nomenclature des prés et
terres qui en dépendent'.
Cet acte de \(\oA est le dernier que nous ayons trouvé concernant ce
caslel; il nous permet de supposer que le cliàtcau n'a pas été détruit par
les Suédois, qui avaient ravagé le val et incendié Lièpvre dès 1633, et
lions devons admelire plutôt, avec J. Degermann, que le château de Zuck-
manlel fut compris parmi les nombreuses forteresses démolies en 1636,
par ordre de Louis XIII, pour assurer le libre passage de ses armées de
France en Alsace.
De toutes façons il n'était plus debout en 1701; Schœpfliii écrit à cette
date qu'on voit à Sainte-Croix les ruines ((d'un cbâtcau-foil détruit'.»
En 1774- les restes du château et son emplacement' furent cédés à
Nicolas Pierre Aubry, régent d'école à Sainte-Croix, par arrêté du Conseil
d'Etat et par contrat d'acensementjonsenti par la chambre des notaires
fie Lorraine, à charge de payer au domaine une redevance annuelle fixée
à un rézal de froment; ce contrat de cession fut ratifié le 19 vendémiaire
an XI par le Conseil de préfecture du Haut-Rhin et prit fin en 1830, le
sieur J. B. Aubry ayant été autorisé à cette date à racheter la redevance
annuelle*. Les ruines se voyaient encore en 1815° et servirent dès lors de
carrière pour la construction des maisons du voisinage; la propriété
Gros-Aubry, près de l'église paroissiale, s'élève aujourd'hui sur leur
emplacement.
II.
Les nobles U'Eckcricli.
Comme nous l'avons vu plus haut, le château du Petit-Rombach a été
construit par les nobles d'p]ckerich, enrichis par l'exploitation des mines.
Les ducs de Lorraine tenaient à cette époque du monastère de Lièpvre
1. Archives de Meurtlie-et-Moselle, reg. B, OfllO, fol. 15i.
2. Alsatia illuslrata, II, p. 273.
3. Un plan dressé a l'appui de cet acte donne l'emplacement exact du château et ses
dimensions: il formait un rectangle de 22 mètres de long, sur IG de profondeur.
(Archives de Meurthe-et-Moselle, reg. B, 1 1 158).
i. Notes du capitaine Aubry, d6c6d('; a Sainte-Croix en 1896
o. A. J.kijEU, Précis hisloriqiœ de SaiiUc-Croix-uux-Mincs, p. 7.
- fîrll -
l'ailvocalii' du val; dans ses noies mannst rilcs, Ad. Lossiin lapporlo t\\u)
lesdils (lues nonnnèrent les siM^niours d'Kckciit'Ii sous-vonrs du ninnas-
lèn; cl lenr pcrniiienl, par liliéralilô, de ( onslrniio un chàlran :ni rrlil-
llombacli. Uuoiqne ccllr aHinnalion ne soil acroinpa^Mn'c d'inicinic
preuve, elle est conuruu'îe par les d()( luncnls (pii foui de l;i sci^Micui ie
d'KciiiM'y nu fief des dues de Lorraine, el (die ((Uieorde, ;ivee. le lail de la
sépulture des Kckerieli au nionaslùre de Lièpvre.
Faul-il ré(!llenienl coiielnre dit lexle de .le;in Kiiy. «"ih'- |ilns liant, (pie.
le cliàteau dKcliery ail été (H)uslruit. dès le dixième ou le on/ième siée.le ?
— (^ie (pii permellait d'en douter, c'est (|ne la preini('"re mention certaine
d'un sire d'Illckericli date de l'année \'i:\±
Dès lors les nohies (ri*>kciicli jonciil un rôle iniporlant dans la
contrée; leur famille est nünd)reuse et puissante, el. se divise en plusieurs
liranclies, dont l'une prend le nom (U\ WaKlfîr, on \V;i(l"cler.
IjI^s Walléler d'Eckericli sont coninis comme Sc.iinlIlKîiss impériaux de
la ville de SclilesladI, de !^2'.M) à l.tVJV Henri VValleler rhh^ cette cliar^^e
en lâli à Godefroy, comte de Linaii^c, |ioiir la somme de iOd marcs
d'argent'; mais <dle ne larch; |»as à levenir dans la ramille Walleler, une
lettre de 131S, citée par llerlzo};, en l'ait loi.
(Jn tionv<! les Eckericli alliés aux familles uohNîs suivantes: d'Aiidols-
lieini, Fiiist de lirnmalli, d(; llallsl.;itl, de llurr(;lscli, <\r. Landslici«^,
Marshall de Slolzlieim, de Masevaux, /nm Kied, de lloslieim, de Wasse-
lonne, Zorn-Iiapp el Zoin-Sclnilllieiss '.
Leurs armoiiies porlai(înl sur champ d'argent une |>onlre en diagonale
de gueuhîs, parsenw; de six lleiu's de lis de gueules, trois de clia(pie eéité;
sur le casipie (U'U\ ail(;s (l(''j)loy(;es, l|•av(!l^s(!(^s de ponti'es de gn(;nl<\s el
semées de (leurs de lis comme l'écu*.
Gomme variante, l'écusson de .l(!an d'Mekericli (!sl snrmonh' en \^uH
d'un Itusle d(j femme courollm';^
Les VValîelcr portaient siu' W'cn un lion d'oi-, avec couronne d'argent, sur
champ de sahle; de même sur le cascpie. De |)lus, comme Sclnilllieissde la
ville d(; Schlcsladl, ils joignaient à leurs ai'uioiries parliculit'îres uni; croix de.
sable sur cliamj) d'oi", à lilre de privilège spé(;ial ac(;ordé par remj»erem\
I. llKRTZOd, H'ic.lsussc.r C/rronir/,-, liv. Vil, p. (J.
M. Iltid., liv. Vil, p. S.
3. Kl.NDi.iiii ijc IsNCjiii.ocii, Ih-r Alle. Ade/ im IHicr-Elsass, p. "VI.
i. llEitT/.0(i, Edc.lsassrr (hionicli, liv. VI, p 107.
5. KiNDMiit 1)10 KNOiii.ocii, Idc. cit., |). Tl.
<i. lllillTZOU, liv. VII, p. (3.
— 332 -
Le nom des Eckcrich se retrouve dans de nomhreiix documents du
treizième et du quatorzième siècle, j)nncipalcment dans les archives des
Ililtaupierre. Le premier en date est Günther ou Gérard d'Eckerich, qui
en 1232 ligure comme témoin dans une donation laite par Henri, comte
de AYerd et landgrave d'Alsace, à l'église de Strasbourg'.
En 1239 et 1250 Wallcr Walîcler est cité dans deux lettres des évêques
de Strasbourg, Bcrtliold et Henri'-.
En 1259 les deux frères Henri et Gérard d'Eckerich figurent comme
témoins dans des lettres féodales de Sigebert, comte de Wcrd, landgrave
(l'Alsace \
En 1271 Luck' menlionne Walter Waffeler, Eligenla sa femme, Agnès,
Gathcrine et Guillaume, leurs enfants.
En 1278 les Annales des Dominicains de Colmar^ relatent le décès d'un
seigneur d'Eckerich, mais sans indiquer son prénom, ni la cause de sa
mort violente {intcrfecliis est, dit le texte). Jean Ruyr, (jui reproduit ce
fait dans l'ouvrage cité plus haut, ajoute: «je crois qu'il est enterré à
Saint-Alexandre de Lièpvre, en la chapelle, du côté de l'Evangile.» En
1279 apparaissent les nobles Henri, Gérard, Cunon et Cuncermann d'Ecke-
rich, et Ercemann dit Waffeler, dans une charte de l'abbaye de Moyen-
moutier donnée par Belhomme"; ce document rapporte que les juges
délégués du Saint-Siège confirment Arnold, recteur de l'église paroissiale
d'Eckerich, dans la possession de cette cure, qui lui a été donnée par
l'abbaye, à l'exclusion de Gérard, clerc de l'église de Risquivilla (diocèse
de Bâic), que les susdits nobles d'Eckerich avaient nommé à ladite cure,
s'arrogeant à tort le patronage de celle-ci.
Les seigneurs d'Eckerich paraissaient avoir atteint à cette époque leur
plus grande prospérité, lorsqu'un événement tragique vint y mettre fin,
au moins pour un temps: les Annales des Dominicains de Calmar''
raconlenl qu'en 1284 Jean de Eckcrich, qui l'emportait sur tous ses
parents en puissance et en richesses, fut traîtreusement mis à mort par
ses propres cousins. Désireux de venger son allié, le seigneur de Höllen-
stein, landvogt d'Alsace, aidé par Conrad de Lichtenberg, évêque de Stras-
1. Laguille, Histoire d' Alsace, preuves, p. 36.
2. ScHOEPFLiN, Alsatia diplomatica, I, p. 383 et 429.
3. LucK, Aniiah's Rappolslinienses.
4. Ibid.
5. Édition Gérakd et Liblin, p. 70.
6. Historia mediani monasterii, Argcntorati 1724, p. 33G.
7. Édition Géraru et Liblin, p. 1 i 1.
— ,>o.j
bourg, assiégea le châlenu d'Echery avec des forces considérables et
l'emporta dans un court espace de temps.
Schœpflin ajoute', d'après les archives ducales de Nancy, que deux ans
après, en 1286, l'évêque Conrad «avait dans sa main le château d'Eckerich,
qui est un fief du noble homme, Frédéric de Lorraine, à la volonté de ce
dernier. »
L'évêque et «Otton d'Ochsenstein, Vogt d'Alsace, promirent au duc
Frédéric de rendre le château, avec toute la terre y attenant, aux héri-
tiers légitimes, qu'ils s'efforceraient de réconcilier; que si ces derniers
ne se réconciliaient pas, ils rendraient le château au duc^»
Grandidier rapporte de son côté* (ju'en 1286 Frédéric lil, duc de Lor-
raine, confia la garde du château d'Echery, qui élait un de ses fiefs, à
Conrad, évêque de Strasbourg.
La réconciliation entre les sires d'Eckerich, souhaitée par leurs vain-
queurs, semble s'être fait attendre, car en 1289 le même duc Frédéric
transféra leur château à son cousin, Henry de Blamont, avec tous les fiefs
de la vallée de Lièpvre qui en dépendaient, à l'exception de ceux qui
avaient été donnés à la Vogtei de Wasselonne*.
Henry, sire de Blamont, tenait la seigneurie de ce nom des évêques de
Metz^ mais n'en était pas moins l'homme-lige du duc de Lorraine, qui
l'appelait son «ami et féauble cousinS): en 1290 nous voyons Henry de
Blamont appelé à mettre fin au différend existant entre Ferry III de Lor-
raine, Anselme et Henri de Ribaupierre^; et en 1309 il rend le même
office à ces deux frères au sujet des contestations qui se sont élevées
entre eux*.
Les nobles d'Eckerich et les Waffeler ne tardèrent du reste pas à
rentrer en possession de leur château, qu'ils paraissent avoir détenu en
commun et qu'ils conservèrent jusqu'à leur extinction en 1381; désormais
1. Alsatia illustrata, II, p. 123.
2. Schoepflin-Ravenez, IV, p. ?9Û ; ce texte est extrait sans doute des lettres indiquées
en déficit dans l'inventaire des Archives de Meiirtlie-et-Moselle, B, 492, n" 10.
3. ViLcs piltoresques,^c\\QVYi'?- ^~-
4. Les lettres d'investiture portent: «lou liey d'Esclierey, loii cliastel es dou vaul de
Lièvres et tous les fies qui i appendcnt et que on tenait de moi au vaul de Lièvres».
(SCHCEPFUN-Ra VENEZ, IV, p. 290.)
5. Dom Calmet, Notice de la Lorraine, I, p. 128.
6. Grandidier, Vues pittoresques, ]^^:.\\erY,\}. 12.
7" Albrecht, Rappoltsteiniscfies Urkiindenbuch, \, p. 136.
8. Ibid., I, p. 197.
— 334 -
ils sont cités comme vassaux des Ribaupierre, tout en restant sous la
protection des ducs de Lorraine.
Nous retrouvons en 1288 un Waffcler de Eckerich dans une charte
d'Anselme de Ribaupierre, annonçant qu'il restera en paix avec la ville
de Strasbourg et les avoués de Wasselonne jusqu'après la foire de Saint-
Glérins, et promettant pleine sécurité à tous ceux qui se rendront à
Schlestadl ce jour-là, tant pour lui, que pour ses alliés et vassaux, parmi
lesquels il cite WafTeler de Eckerich'.
Dix ans plus tard-, en 1298, le même Anselme de Ribaupierre atteste
qu'il a donné en fief héréditaire à Henri Waffeler de Eckerich le bien
(|ue Gunon, fils de Kunzemann, tenait au même titre à Alt-Ecf,erich, plus
un subside de 4 livres-pfennig de Strasbourg^ à prélever tous les ans à
la Saint-Martin sur la taille de Ribeauvillé; ce fief pouvait être dégagé par
le versement d'une somme de 50 marcs d'argent*.
En 1303 les nobles d'Eckerich figurent parmi les vassaux qu'Anselme
de Ribaupierre reconnaît appartenir à son frère Henri l
En 1311 une lettre de Thibaut II, duc de Lorraine, conservée aux
archives de Meurihe-et-Moselle", donne à Henri Waffler d'Eckerich (Hen-
ricus Waffîerus de Escherit, miles scultetus in Scelestat), en récompense
de ses services, le fief advenu audit duc par la mort de Waultier de
Richenberg'', pour le tenir pareillement en fief, en augmentation de ceux
que ^Yaffler lient déjà dudit duc et pourra tenir par la suite. — Nous
retrouvons ici Henri Waffler, que nous avons vu plus haut céder en 1312
la charge de prévôt de Schlestadl au comte de Linange, cliarge dont il
était déjà rentré en possession en 1317*.
En 1315 Henri VVaffler reçoit du duc Ferry la cour colongère de
Saint-Pierre à Bergheim', la collation de la cure du même lieu, un bois
derrière Reichenberg et un autre sur la rivière d'IU'".
1. Albrecht, Rapp. Vrk. I, p. 131.
2. Ibid., l, p. IGG.
3. Environ 500 francs de noire monnaie.
4. Ce qui, d'après Hanauer, Guide monétaire pour l'Histoire d' Alsace, représenterait
actuellement environ 15,000 francs.
5. Albrecht, Happ. Urk., I. p. 178.
6. B, 492, n« 10 bis, Inventaires du Trésor des Chartes.
7. Walter de Reichenberg, possesseur du cliâteaii de ce nom, près Berphoim.
8. Orandidier, loc. cit., p. 12, note i.
9. D'après Stokfel, Dictionnaire topofjrnphique du Haut-Rhin, la marclie de cette
cour .s'(^tendait depuis la Hlind jusqu'à la Liepvrette et les sources de la Fecht,
10. Archives de Meurthe-et-Moselle, B, 739, a» 'i.
— 335 -
Le lunJi après la Saint-Laurent de la même année, Waffler sert de
garant avec d'autres nobles à Frédéric d'Autriche, roi des Romains, pour
l'achat d'un cheval au chevalier Krafll de Waldener'.
Enfin en 1316 des lettres de Ferry IV, duc de Lorraine, accordent à
Henry Waffler de Escherich, chevalier, à sa femme et à ses filles, le fief
qu'il a acquis de son beau-père, le voué de Wasclehem', situé dans le val
de Lièpvre et que ledit voué tenait dudit duc, à condition que, faute d'hé-
ritiers mâles, ce fief retournerait au duc après la mort des filles de
Waffler'.
Si nous remontons de quelques années en arrière, nous retrouvons un
Jean d'Eckerich, que nous appellerons Jean II; il est cité comme l'un des
«procureurs de la paix provinciale» conclue en 1313 entre Henri VII, roi
des Romains, et les évêques de Strasbourg et de Bâle*.
C'est sans doute ce même Jean II qui en 1317 est désigné comme fils
de Hermann, écuyer, et qui avec Henri Waffler cède à l'abbé de Baum-
. garten^ le droit de patronage de l'église de Saint-Guillaume à Alt-
Eckerich, avec une cour située au même endroit et les dîmes y afférentes®,
à condition que le couvent de Baumgarten payera annuellement 15 Schil-
lings de Strasbourg à l'abbaye de Moyenmoutier, rente que celte abbaye
percevait autrefois sur les revenus de l'église de Saint-Guillaume. L'acte
de donation porte que ce droit de patronage appartenait aux sires d'Ecke-
rich par voie héréditaire et non à titre de fief, leurs ancêtres l'ayant pos-
sédé de toute ancienneté; nous avons vu cependant qu'il leur était contesté
en 1279 par l'abbaye de Moyenmoutier.
En 1320 Jean de Ribaupierre fait savoir que les fiefs que Henri
Waffeler de Eckerich tient de lui au val de Lièpvre, «depuis ^Isenbach^
en amont, et depuis la Lieur-Schelle*, également en amont, en remontant
1. SCHCEPFUN, Als. dipL, \\, p. 115.
2. 11 s'agit ici de Tun des Vogt de Wasselnheim dont parle Schœpflin (Ravenez , IV,
p. 473. Nous avons vu, en effet, qu'en 1239 une partie des fiofs lorrains du val de Lièpvre
avait été donnée à la Vogtei de Wasseloone. D'autre part, nous verrons plus loin que
l'une des branches de la famille WafTler portait le nom de Biscliovisheini, village que les
Yogt de Wasselnheim tenaient en fief de l'évêché de Strasbourg.
3. Archives de Meurthe-et-Moselle, B, 739, n" 5.
4. MossMANN, Cartulaire de Mulhouse, I. p. 113.
5. Abbaye de l'ordre de Giteau.^c, dans la Basse-Alsace, près ÂniUau.
6. J. Degermann, Le Monastère d'Echery, p. 21; on y trouvera des renseignements
intéressants sur l'église et la dbue de Saiut-riiiillaiiuié.
7. Ruisseau de la Goutte Saint-Biaise.
8. Liverselle, ruisseau de Hergochamps.
— 3f^0 —
le cours de l'eau jusqu'à la limite de la fonte des neiges, et ce qui est
situé entre ces cours d'eau, terres et gens, eaux et forêts, ainsi que tous
les droits qui en dépendent», reviendront à la fille de WalTeler et à ses
héritiers, dans le cas où celui-ci viendrait à décéder sans laisser d'enfant
mâle'.
En 13^5 Henri Waffeler figure avec les Ribaupierro en tête des
seigneurs qui ont juré de maintenir la paix avec la ville de Strasbourg, à
la suite de l'emprisonnement dans cette cité du sire Ruschin de Regens-
hein-, l'un d'eux l
En 1328 Henri Waffeler, sentant peut-être sa fin prochaine*, comparaît
devant Walther de Horbourg, landrichler de la Haute-Alsace, et déclare
(]u'il a transféré à Guillaume de \Yerde, à Dietrich de Schrankenfels et à
Berthold son frère, tous les fiefs qu'il tient du duc de Lorraine, del'évêque
de Strasbourg et du landgrave de la Basse-Alsace. Le transfert a été fait
avec l'assentiment de Jean de Eckerich, son cousin, pour le fief détenu
par eux en commun et qui est dénommé le château d'Eckerich. En même
temps ledit Jean d'Eckerich consent à ce transfert pour le compte de
noble dame Suzanne, fille de Henri Waffeler, et de ses enfants, Henri,
Werner et Frédéric^
Quoique les seigneurs témoins de cet acte aient émis l'avis que ce
transfert fut autorisé, il ne semble pas avoir été mis à exécution en ce
qui touche le château d'Eckerich, car les noms des Werde et des Schrau-
kenfels ne figurent plus dans aucun document le concernant.
Par contre, en 1331 Elizabeth d'Autriche, duchesse régente de Lor-
raine, doime à Wernher dit Gutman de Hattstatt, mari de Suzanne
Waffeler citée plus baut*^, l'investiture de la partie des châteaux d'Ecke-
rich et de Reichenberg que Henri Waffeler, son beau-père, tenait en fief
du duc Ferry^
Vers 1330 Jean II de Eckerich commence à jouer un rôle dans l'his-
1. Albrecht, Unpi). Urk., I, j). 2G2.
2. Reguislii'ini, caillou (l'Kii.sisliciiii.
3. ScHOEPFLiN, Ms. dipL, il, p. lai.
'i. Nous n'avuiis pas n^trouvè la date exacln de sa mnri, mais il ne vivait plus en 1332
(Albrecht, Rapp. Urii.. I, p. 320).
5. Alhuecht, Rapp. Urk., \, p. 288.
G. Suzanne Waffeler épousa on seconde.s noces Conrad de llzicka, cl en 1333, avec
son autorisation, elle restitua au prieuré de Liôpvre les dîmes et la e(ill;ilme de la
cliapelle. de Sainte-Marie. (Archioes de la Basse-Alsace, (i, n*» 1552.)
7. Archioes de Meurthe-e(- Moselle, B, 739, n" 7,
— 337 -
toire (ju pays : il a des droits sur la ville de Turkheim, que l'empereur
Louis de lîavicre lui rachète à cette date pour la somme de 200 marcs \
et eu 1335 il fJL;ure au nombre des seigneurs appelés à la cour de ce
monarque; h; chroniqueur qui rapport*^ ce fait ajoute qu'on ignore ce qui
lut traité dans cette entrevue"-. A j)eu près à la même époque il est le
héros de deux épisodes guerriers, qui nous sont rapportés comme suit:
En 1331 Jean, sire d'Eckerich, se rend à l'appel de son suzerain, le
duc de Lorraine, alors en guerre avec le comte de Bar et le chapitre de
Saint-Dié, et ravage les villages de Berlrimoutier, Provenchères, Remo-
neix et Sainte-Marguerite, qui dépendaient dudit chapitre'. Jean d'Echery,
prévenu de la marche en avant des troupes du chapitre, les attire dans
une embuscade et fait prisonniers les (rois chanoines qui les comman-
daient, Jean de Toulon, Geoffroy d'IIerbeuviller et Nicolas de Porcher.
Tandis que les troupes du cliapitre sont laissées en liberté, les trois cha-
noines sont conduits et enfermés au donjon d'Eckerich, puis échangés
contre le chevalier d'Hurbache et le comte de Linange, donnés comme
otages, pendant que h', chapitre négociait leur rançon avec le sire Jean;
celle-ci fut fixée à 750 livres de bons tournois, somme équivalent à
environ 13,000 francs de notre monnaie, et représentant, suivant la cou-
tume de l'époque, les revenus d'une année des trois captifs, pris les
armes à la main.
Le chapitre essaya alors de gagner à son parti le chevalier dont il
venait d'éprouver la valeur; mais le sire d'Eckerich ne voulut écouter
aucune proposition avant le rétablissement de la paix avec le duc de Lor-
raine. Ce ne fut qu'en 1338 qu'il consentit à entrer à la solde de l'église
de Saint-Dié, et que le chapitre lui céda, pour lui en tenir lieu, la ferme de
la Fosse, qui forme aujourd'hui 4e village de la Grande-Fosse*; cette
ferme était évaluée à 20 livres de Strasbourg par année.
En 1336 Jean d'Eckerich figure parmi les vassaux de Berthold de
Bucheck, évêque de Strasbourg^; dans un dénombrement donné par
Schœpflin^ des fiefs nobles dépendant à cette époque de l'évêché se
trouvent: «Jean d'Eckerich et ses oncles paternels, le village de Sainl-
1. Albreght, Rapp. Urk., I, p. 305.
2. Ibid., I, p. 345.
3. Gravier, Histoire de Saint-Dié, p. 164.
4. Canton de Provenchères, arrondissement de Saint-Dié.
5. Grandidier, Vues pittoresques.
6. Ravenez, IV, p. 388.
B. XX. — (M.) 22
- 338 —
Maurice, de même le village dit ^Vantselle, à partir du rivage vers Fian-
keiibourg; de même le moulin près de Kestenholtz.»
Peu de temps après Jean d'Eckerich se joint à plusieurs nobles de la
ville de Sclilesladt, qui renient l'autorité de l'évêque; Risler* nous donne,
d'après la chronique d'Albert de Strasbourg-, le récit suivant des liosli-
lilés qui furent la conséquence de cette révolte:
«L'édit du 6 août 1338 mandait aux villes impériales de prendre les
armes contre l'évêque de Strasbourg, Berthold de Bucheck.
Les Schlestadtiens, commandés par Jean d'Eckerich, s'empressèrent
d'entrer dans la lice et envahirent par le fer et la flamme toutes les
dépendances soumises à l'évêché. Les ducs d'Autriche avec une armée,
l'évêque de Bâle, accompagné de 4000 hommes d'infanterie et de
200 cavaliers, l'abbé de Marbach, suivi de ses vassaux, et le comte Ulrich
de Wurtemberg avec 300 hommes, volent au secours de Berthold.
L'évêque, ne pouvant s'emparer de Scblestadt, dirige sa vengeance contre
le val de Lièpvre, en haine d'Eckerich, et y commet d'affreux ravages.
Dans la première nuit de son invasion il prend ses dispositions pour
activer le siège du château d'Eckerich; mais un détachement de l'année
des ducs ayant mis le feu à Lièpvre, en sonnant la retraite, attira le reste
de l'armée hors du vallon, et l'évêque, trompé par ce signal d'alarme,
opéra un mouvement rétrograde. La cavalerie d'Eckerich profita de cette
heureuse diversion et s'embusqua dans un défdé où elle attendit l'ennemi.
Les cavaliers de l'évêque de Bàle formaient l'arrière-garde des troupes
épiscopales; quand ils furent engagés dans le passage étroit où se trou-
vaient les hommes d'Eckerich, une nuée de flèches vint les assaillir et
jeter l'épouvante dans leurs rangs. A un signal convenu, les paysans de la
vallée, postés au haut de la montagne^ achevèrent la déroute des épis-
copaux en roulant sur eux d'énormes quartiers de rocs.
Berlhold était décidé à retourner sur ses pas, mais Jean Eberter, l'un
de ses lieutenants, mieux inspiré, fît avancer rapidement la bannière épis-
copale, entraîna l'armée à sa suite, laissant croire à ceux d'Eckerich qu'il
fuyait. Trompés par ce mouvement et persuadés qu'ils n'avaient plus qu'à
compléter leur victoire, les Impériaux sortirent de leur embuscade. Ainsi
le piège qu'Eberter leur avait tendu réussit. Celui-ci arrête son mouve-
1. D. RiSLER, Histoire de la vallée de Sainle-Marie-aux-Mines, p. 29.
2. Alberti Argentinensis Chronicon, dans "Ursticius gerraaniae Historicorum illus-
triurn», Francfort 1070, t. II, p. 175. Specklin, dans ses Gollectanées, édition R. Reuss,
p. 221, rapporte les mêmes faits, mais il les place en 133G. Voir aussi sur le môme
sujet: Granuidier, Œuvres inédites, IV, p. 151.
- 339 -
ment, fait face à l'ennemi, débusque les paysans des hauteurs et assure la
marche des épiscopaux, qui vont mettre le siège devant Schlesladl». —
Arrêtons ici cette citation, la suite du récit ne concernant plus les
Eckerich.
En \SAi\ Jean d'Eckerich et ses fds, Jean et ITcintzmann, signent un
accord avec Louis et Frédéric d'Oeltingen', landgraves d'Alsace, au sujet
de leurs contestations relatives aux bois de Saint-IIyppolite et de Fran-
kenburgl
Vers l'année 1350 Jean H, dit le jeune, devient plus pacifique: il figure
à cette date à côté des Ribaupierre, des Hattstalt et autres seigneurs, qui
déclarent mettre fin aux hostilités avec la duchesse régente de Lorraine,
Marie de Blois', et ne joue plus désormais que le rôle de médiateur.
En 1353 il signe comme témoin l'acte par lequel Jean, Ulrich et Bruno
conviennent de laisser indivis pendant dix ans après la mort de leur père,
Jean de Ribaupierre, tous les biens qui leur parviendront d'icelui*.
Enfin en 1357 il est l'un des trois arbitres auxquels se soumettent,
pour mettre fin à leurs différends, Jean de Ribaupierre et ses fils d'une
part, et les llattstatt et la ville d'Oberbergheim d'autre part^
De la même année 1357, nous avons une convention des seigneurs de
Ribaupierre sus-nommés, par laquelle ils refusent aux nobles de Hatt-
stalt, de Hus et d'Eckerich l'autorisation de léguer ou d'engager à autrui
les fiefs qu'ils tiennent de la seigneurie, parmi lesquels sont comptés les
terres situées au val de Lièpvre et les droits dont les seigneurs d'Eckeridi
et de Hattstatt sont investis^
Deux ans après, en 1359, Jean de Eckerich est décédé, laissant un fils,
Henselin ou Jean III, qui sera le dernier de sa lignée.
Dans un acte de 1359 Henselin d'Eckerich, écuyer, se déclare caution
vis-à-vis des seigneurs de Ribaupierre à la place de feu son père, le
chevalier Jean d'Eckerich ^
En 1363 Henselin d'Eckerich est cité dans deux actes comme co-
débiteur de plusieurs autres seigneurs envers la ville de Slrasbourg^
1. Voir sur les comtes d'Oetingen Schoepflin-Ravenez, V, p. 497.
2. Vidimus de 1537 existant aux archives de Meurtlie-et-MoselIe, B, 908, n" 24.
3. ScHOEPFLiN, Als. dipl., Il, p. 199.
4. Albrecht, Rapp. Vrk., I, p. 517.
5. Ibid., I, p. 546.
6. Ibid., I, p. 550.
7. Ibid., I, p. 556.
8. Ibid., I, p. 589 et 590.
— 340 —
En 1.S74- les héritiers des Eckerich paraissent pressentir l'extinclion de la
famille; les archives de la Ilaute-AIsace contiennent en effet une donation
entre vifs, par laquelle Jean I^^ duc de Lorraine cède à Bruno de la Halte
Rabapiere (haute Ribaupierre) l'expectative des fiefs qui pourront lui échoir
à la mort de Goinche et Werlin de Hattstatt et des enfants de Jean d'Eschery^
Schœpflin nous apprend que Jean d'Eckerich, fils de Jean, meurt en
1381, le dernier de sa race\ Cette date se trouve confirmée par un docu-
ment de 1383, relatif à un arbitrage entre Bruno de Ribaupierre et diffé-
rents autres seigneurs, au sujet d'une garantie qu'ils avaient donnée
pour Jean d'Eckerich et son fils Ilenselin, tous deux décédés l
Nous avons vu plus haut que les Eckerich se sont alliés à plusieurs
familles seigneuriales d'Alsace : nous signalerons entre autres un chevalier
Jean de Masevaux, qui est «dit de Eckerich» en 1389*; puis la branche de
la puissante famille des Zorn qui portait au quatorzième et au quinzième
siècle le nom de Zorn d'Eckerich. D'après Hertzog^, ces Zorn tiraient leur
nom «d'un château appelé Eckerich, qu'ils auraient cédé aux Ribaupierre
contre le château de Weyerspurg® et le village d'Oberhausbergen».
Schœpflin rapporte que le château de Weyerspurg était entre les mains
des Zorn de Lapp, qui en 1499 en firent l'oblation aux Ribaupierre^
Suivant Lehr', c'est en 1446 que Jean Zorn d'Eckerich fut investi par
Maximin de Ribaupierre du village d'Oberhausbergen, avec les dîmes de
Gottesheim et Geisweiler; le château de Weyersburg y aurait été joint
plus tard.
Nous verrons plus loin qu'à cette époque le château d'Echery était partagé
par moitié entre les Ribaupierre et les Hattstatt, et aucun document ne nous
aj)prend à quelle date il aurait été entre les mains d'une branche des Zorn.
Uuoiqu'il en soit, la liste des Stettmeistres de Strasbourg compte
plusieurs fois le nom de Jean Zorn d'Echery, de 1397 à 1439. L'un d'eux
épousa vers 1402' Suzanne de Marx d'Eckwersheim; un de ses petits-fils,
1. Albreght, Rapp. Urk., II, p. 114.
2. Als. illuslr., II, p. 612.
3. Albreght, liapp. Urk., Il, p. 195.
4. KiNULER DE Knobloch, AUev Adel im Ober-Elsass, p. 5i.
5. Edelsasser Chronik, liv. VI, p. 309.
6. Situé à l'entrée du val de Lièpvre, derrière Châtenois ; il n'eu reste plu^ rien
aujourd'bui.
7. Alsutia illustrata, II, p. 124.
8. Alsace noble, III, p. 244.
9. Ibid., III, p. 245.
— 341 -
Marliii Zorn, eut [loiir femme une Zuckmaiilel; serait-ce là l'onijine du
nom de Zuckmanlel, donné à l'un des cliâteaux d'Echery?
En 1439 Jean Zoin de Eckerich figure parmi les seigneurs qui con-
tractent avec l'évêque de Strasbourg une alliance de trois ans contre les
Armagnacs'. Nous trouvons également sa signature au bas du traité inter-
venu en 1442 entre la ville de Strasbourg et les nobles qui l'avaient
quittée en 1420. Enfin, il est encore (jucstion au seizième siècle d'une
Mai'tbe Zorn d'Eckericb, qui épousa Jacques Bock de Bkcsbeim".
Quant aux VVafïïer, un rameau de cette famille, est connu sous le nom
de Waffler de Bischovisheim'; ce sont très probablement deux membres
appartenant à cette branche qui périrent en 12G2, à la bataille de llaus-
bergen; un troisième, du nom de Wornhard, fut tué à Sempach en 138G.
Les Waffler de Biscbovisheim détenaient en fief la charge de deuxième
sous-échanson des évêques de Strasbourg*, à laquelle étaient attachés des
biens sis audit lieu. Ainsi que les Waffler d'Eckericb, ils avaient pour
armoiries un lion d'or sur champ de sable \ Luck, dans ses Annales
RappolsL, mentionne plusieurs membres de cette branche des W^affler,
jusqu'en 1449. D'autre part nous trouvons en 1423 un Jean Waffler, qui
déclare tenir en fief des Ribaupierre cent arpents labourés et deux
journées de prés' sis à Innenheim®; était-ce un descendant des Wafffer
d'Eckericb exclu du patrimoine paternel? Toujours est-il qu'il mourut
sans postérité, car en 1452 les biens qu'il énumérait en 1423 reviennent
aux Ribaupierre et sont transférés à Siegfried d'Oberkirchl En 1459 ces
biens sont donnés à la veuve de ce dernier, Agnès de Ilatlstalt, épouse
de Dietrich de Ratsamhausen*.
III.
Les successeurs des Eckerich.
Les nobles d'Eckericb s'étant éteints en 1381, leur château fut divisé
en deux parties : l'une des moitiés revint aux ducs de Lorraine, qui en
1. Albrecht, Rapp. UrL, III, p. 515.
2. Alsace noble, II, p. 93.
3. Biscliofsheim am Berg, canton de Roshekn.
4. Inüold, Nouvelles œuvres inédites de Grandidie?'; III, p. 415.
5. M. Clauss, dans son intéressant Wörterbuch des Elsass, en coui's de publication,
dit p. 135, qu'il ne faut pas confondre les Wafller de Biscliovisheim avec ceux de
Eckerich; il nous semble cependant que la conformité des armoiries indique bien qu'il
s'agit de deux branches d'une même famille.
6. Village du canton d'Obernai. Albrecht, Rapp. Ur/c, 111, p. 155.
7. Albrecht, Rapp. Ur/c, IV, p. 157.
8. Ibid., IV, p. 241.
- 342 -
étaient seigneurs directs, l'autre moitié aux Ribaupicrre, héritiers allo-
diaux des Eckerich. Cette division donna lieu, comme on le verra par la
suile, à de nombreuses contestations.
Schœpflin' et Grandidier^ rapportent que les ducs de Lorraine don-
nèrent à partir de 1381 leur portion en fief aux nobles de Hattslall.
Ceux-ci avaient cependant des droits sur le château d'Echery antérieure-
ment à cette date; nous avons vu dés 1331 la duchesse régente de Lor-
raine investir Gulman de Hatlstatl d'une partie du château que son beau-
père Henri Wafïeler tenait en fief du duc Ferry. D'autre part il a été dit
plus haut qu'en 1357 déjà les Hattslatt possédaient des fiefs des Hibau-
pierre au val de Lièpvrc', et en 1399 il est question des contestations
soulevées de longue date au sujet du château d'Echery entre Bruno de
Ribaupierre et Frédéric de Hattstatt*.
De toutes manières, il est établi que les Hattslatt eurent entre leurs
mains la moitié du château d'Echery au quinzième et pendant la plus
grande partie du seizième siècle, c'est-à-dire jusqu'à leur extinction
en 1585. C'est d'abord Frédéric de Hattslatt, qui en 1404 déclare tenir
en fief du duc Charles de Lorraine la moitié du château d'Echery avec
toutes ses dépendances dans le val de Lièpvre, la vieille tour de Reichen-
berg, les gens qui habitent entre ce château et la ville de Bergheim, la
cour colongère de Saint-Pierre à Bergheim, etc.; en un mot tous les biens
que nous avons vus en 1315 entre les mains de Henri Waffelerl Plus
tard, en 1474, nous trouvons une charte de René II de Lorraine, donnant
en fief la moitié du château d'Echery à Guillaume de IlattstatI, Jean
Oswald, Christophe, Henri et Cunon, ses cousins".
En 1484 la même investiture est donnée à Jacques, Antoine et ^Viglis,
fils de Guillaume de Hattslatt défunt el à Christophe, Jean Oswald, Henri
et Cunon, leurs cousins^ Enfin, en 1494 Jean de Hattslatt, chevalier,
reçoit en fief pour lui et ses héritiers, des mains de Guillaume de Ribau-
pierre, la moitié du château d'Echery, avec prés, bois, etc., à l'exclusion
des redevances de Saint-Guillaume et de Saint-Biaise*. Ainsi les Hattstatt
1. Trad. Ravencz, t. IV, p. 290.
2. Vues pittoresques, ¥jChaïY,\). 12.
3. Albrecht, Rapp. ürk., I, p. 550.
4. Ibi(L, II, p. 482.
5. SCHQEPFLIN, Als. dipl.^ II, p. 312.
6. Albrecht, Rapp. ürk., V, p. 27.
7. Ibid., V, p. 3 18.
8. !l)id., V, p. 458 et 462.
- 34S —
auraient été, pour un temps du moins, les maîtres des deux parties du
ciiâteau.
Les Ribaupierre ou leurs représentants et les Hattstatt ne vécurent
pas longtemps en bonne intelligence sur leur domaine commun: en 1399,
le 17 juin, Maximin de Ribaupierre et Frédéric de Hattstatt le jeune
conviennent de soumettre à trois arbitres, Rodolphe de IJolienstein,
Jerothéus de Ralhsamhausen et Ilanemann am Graben, stetlmeistre à
Colmar, les contestations soulevées depuis longtemps au sujet du château
d'Echery entre Maximin, feu son père Bruno et Ulrich d'Altenkastel',
d'une part, et Frédéric de Hattstatt et Jean de Wassclnheim"^, d'autre parti
Le 19 septembre les arbitres décident que le château sera divisé en
deux parts égales, afin que chacune des deux parties en possède la
moitié; elles pourront employer pour cela tels ouvriers, maçons, char-
pentiers, etc., qu'il sera nécessaire, afin d'opérer le partage le plus
également possible; la boulangerie, les puits ou citerne, les portes, le
pont, l'escalier, quelle que soit la part où ils se trouveront, resteront en
commun et devront être entretenus à frais communs. En outre les deux
parties devront conclure un traité de paix (Burgfriede)*.
Cet arrangement, connu sous le nom de paix castrale'% fut conclu le
9 décembre 1399; en voici les principales dispositions®:
Maximin de Ribaupierre, tant pour lui que pour son frère Bruno, et
Frédéric de Hattstatt le jeune conviennent, sur le conseil de leurs bons
amis, de vivre dorénavant en paix, eux et leurs descendants, ainsi que
leurs sujets, tant dans l'intérieur du château d'Echery, qu'à l'entour et sur
tout le territoire qui en dépend, entre le Bockestein et le Reinhartzstein ^,
suivant que l'eau de la fonte des neiges s'écoule dans la vallée (c'est-à-dire
en suivant les crêtes). La sécurité des biens et des personnes devra être
garantie par les deux parties dans ledit territoire, et s'étendra à tous ceux
1. Ancienne famille noble, vassale des Ribaupierre et tenant son nom du château
primitif de Hoh-Rappolstein.
2. Nous avons vu plus liaut que l'avoué de Wasselnheim, beau-père de Henri Waffler,
tenait le cliàteau d'Echery en flef avant 1316 et qu'il en était déjà question en 1289.
3. Albrecht, Rapp. Urlc, II, p. 482.
4. Ibid., II, p. 485.
5. Cette expression est consacrée par l'usage, mais d'après Littré (supplément de
1879), le terme allemand Burgfriede doit se traduire ^^ï paix castrense.
6. Voir le texte original en allemand dans Sghoepflin, Als. dipL, II, p. 303.
7. Bockesteiu, Roche des Chèvres, sur la crête au-dessus du Haut-de-Falte. Nous
n'avons retrouvé le Reinhartzstein sur aucune carte, mais concluons de ce texte que ce
rocher devait se trouver au haut de la Goutte Saint-Biaise.
— 344 —
qui seront recueillis ou détenus dans le château. Si Tiui des contractants
veut détenir quelqu'un dans la forteresse, il doit en prévenir les gardiens
et leur remettre les frais de détention, fixés comme suit : pour un prince,
ou le représentant d'une ville 40 florins, pour un seigneur 20 florins, pour
un simple chevalier une arbalète de 3 ou 4 florins; l'argent ainsi payé
devra être employé à l'entretien en commun du château.
Les deux parties devront veiller à la garde du château et, en cas
d'attaque, y envoyer les hommes et les munitions nécessaires pour le
défendre.
S'il survenait des rixes entre les gens du château, les coupables seront
punis de 15 jours à 2 mois de prison et condamnés à une amende de
30 Schillings à 5 livres. En cas de mort, le meurtrier sera jugé suivant
la coutume.
Les contestations entre les parties seront soumises aux trois arbitres
nommés plus haut, qui devront les citer à comparaître dans un délai de
15 jours; celui qui refuserait de se rendre à cette citation serait déclaré
parjure et tenu de payer mille florins d'or à la partie adverse.
Afin d'assurer l'exécution de ces conventions, les deux parties désignent
des garants, qui seront : pour les Ribaupierre, le chevalier Henri
d'Andlau, Jean Ulrich de Iluse d'Isenhain, son beau-frère, Wernlin
d'Altenkastel et Ilanseman Kurtzen, écuyers; et pour le sire de Hattstatl,
son cousin Alexis de Hattstatl, Härtung de Husc, Ulrich de Ferrette son
beau-frère, et Eguenoiff de Kathsamhausen le jeune.
Dans le cas où l'une des parties n'accepterait pas la sentence pro-
noncée par les arbitres, elle devra donner comme répondants un écuyer
avec un valet et deux chevaux, et chacun de ses garants un valet avec un
cheval; ces otages seront placés dans une auberge de la ville de
Schlestadt et devront y rester jusqu'à ce que la partie lésée ait obtenu
satisfaction. S'il arrivait que la partie rebelle ou l'un de ses garants
rompe la constitution d'otages, l'autre partie pourra la traduire en justice
et prendre en gage, même en dehors du ressort de cette convention, les
biens et gens, les meubles et immeubles de son adversaire.
Si l'un des arbitres ou des garants vient à mourir, il devra ètie rem-
placé dans le délai d'un mois.
Les deux contractants promettent, pour eux et leurs héritiers, d'exécuter
fidèlement tous les points de cet arrangement, suivant le serment solennel
qu'ils ont prêté; en fui de quoi, eux, leurs arbitres et leurs garants ont
appendu leurs sceaux à cet acte, le mardi après la Saint-Nicolas de
l'an 1399.
— 345 —
Les bons effets de ce traité paraissent s'être prolongés pendant toute la
première moitié du quinzième siècle. iMais bientôt les hostilités reprirent:
en 1469 l'avoyer de Berne se plaint aux conseillers du duc de Bourgogne
des attaques des hommes-liges du sire de Ribaupierre, les sires de Halt-
statt, qui trouvent un refuge à Echery^
En 1475 c'est au tour de Christophe de Hattstatt de se plaindre au
comte Oswald de Thierstein, landvogt de la Haute-Alsace, de ce que, pen-
dant qu'il guerroyait en Lorraine pour le service du duc d'Autriche, Guil-
laume de Ribaupierre s'est emparé de la moitié du château d'Echery, qui
lui appartient à lui et à ses cousins, a réduit en captivité plusieurs de
leurs gens, enlevé leur bétail et pillé leurs maisons; il demande au repré-
sentant de l'Autriche de les faire réintégrer, ses cousins et lui, dans l'héri-
tage de leurs pères et d'obtenir du sire de Ribaupierre qu'il répare les
dommages causés par lui et qu'il rétablisse tous les effets de la paix cas-
strale^
Quelle qu'ait été la suite donnée à cette supplique, les hostilités n'en
continuèrent pas moins entre les deux familles qui se partageaient la pos-
session du château.
En 1477 de nouveaux arbitres cherchent à y mettre fin; le vendredi
avant la Saint-Jean trois membres de la régence d'Ensisheim, Herman
d'Eptingen, Lazare d'Andlau et Jean de Hirtzbach, écrivent à leurs bons
amis Christophe et Henri de Hattstatt, d'une part, et au seigneur de
Ribaupierre d'autre part, qu'ils se préoccupent depuis longtemps de ter-
miner à l'amiable leurs contestations et leur fixent un jour pour se ren-
contrer à Ensisheira dans un but de conciliation ^
En 1479 nouvelle plainte des cantons suisses au sujet de deux prison-
niers, qui ont été capturés par un certain Heimbrandt Trübe et conduits
au château d'Echery; les confédérés, réunis à Lucerne, demandent
au magistrat de la ville de Bâle d'intervenir auprès des Ribaupierre, des
Hattstatt et des Waldner, qui protègent ledit Trube, pour faire relâcher
les prisonniers sans rançon*.
Qu'advint-il pendant la même période de la partie orientale du château,
échue aux Ribaupierre? Ces dynastes paraissent l'avoir conservée pen-
dant quelque temps en leurs propres mains: en 1418 le comte palatin du
1. MossMANN, Cartulairc de Mulhouse, III, p. 364.
2. Albrecht, Rapp. ürk., V, p. 39.
3. Ibid., V, p. 99.
4. Ibid., V, p. 191.
— 3/*6 —
llliiii Lüiiis III, somme Maximin de Rihaupierre de lui livrer Henri et
Conrad llusser, qu'il retient dans son château d'Echery'.
Ce n'est qu'en 1452 que les seigneurs de Ribaupierre aliènent la
partie du château qui leur appartient : suivant une charte datée du
20 mai 1452, Gaspard et Guillaume de Ribaupierre, tant en leur nom,
qu'au nom de leur frère Maximin, donnent en fief masculin au chevalier
Adam d'Andolsheim et à ses héritiers leur part du château d'Echery, telle
qu'elle est délimitée dans la paix castrale de 1399, et ce, dans les con-
ditions suivantes: le seigneur d'Andolsheim n'aura aucun droit sur les
gens, ni sur les produits et revenus du château, sauf pour les bois de
construction et de chauffage qui lui seront nécessaires; dans le cas où
ledit seigneur mourrait sans enfants, son épouse légitime Lucie de
Rœfelingen conservera la susdite part du château, à condition de se faire
représenter par un gentilhomme rendant hommage aux sires de Ribau-
pierre pour ce fief; enfin les seigneurs de Ribaupierre s'engagent à
verser à Adam d'Andolsheim, à sa femme, ou à leurs héritiers, une rede-
vance annuelle pour la garde du château de sept livres-pfennig et trois
quartauts de froment, en monnaie et mesure du val d'Echeryl
Ce bail fut renouvelé vers 1456 dans les mêmes conditions*.
A cette époque se place un fait intéressant pour l'histoire de notre
ruine; le conseiller Radius rapporte dans ses Annales qu'on voyait au-
dessus de la porte de la chapelle de Ilaut-Echery, sculptée dans la pierre,
l'inscription suivante :
(.(En l'an 1460 le sire Ulrich de Ribaupierre posa la première pierre
(ide cette chapelle, qui fut terminée par le chevalier Adam d'Andolsheim ^i>
Il y a là évidemment une erreur de date ou de nom, attendu qu'Ulrich
de Ribaupierre est décédé dès le 2 juillet 1431. Quoiqu'il en soit, il
résulte de cette inscription que la chapelle était de construction beaucoup
plus récente que le reste du château.
En 146.S un accord intervint entre le sieur Adam d'Andolsheim et ceux
de Hattstatt, touchant le village et la moitié du château d'Echery'^.
Adam d'Andolsheim mourut en 1466; le livre de comptes du Kaufhaus
de Colmar porte au mois de mars de cette année une dépense de
147s Schilling faite par deux conseillers de cette ville, pour s'être rendus
1. Albrecht, Rapp. Urk., III, p. 117.
2. Ibid., IV, p. 158 et 159.
3. Ibid., IV, p. 199.
4. Ibid., IV, p. 256.
5. Archives de Meurtlie-et-Moselie, B. 7 iO.
— 347 —
à cheval à Ribauvillé, pour assister à ses obsèques'. II laissait du reste
un patrimoine plus ou moins obéré, car en li68 encore ses liéritiers
reconnaissent devoir pour son compte certaines sonnnes à Guillaume de
Ribaupierre^
Son héritage, au moins en ce qui concerne la moitié du château
d'Echery, revint à son cousin Hermann Waldcner, clievalier, qui dans un
acte de 14'72 reconnaît tenir en fief des Ribaupierre la moitié du château
d'Echery, laquelle lui est échue au décès de son cousin Adam d'Andols-
heim*; ce nouveau détenteur d'une portion du château n'était autre que
Hermann Waldner de Freundstein, cinquième du nom, qui fut conseiller
de Charles le Téméraire, duc de Bourgogne, et son lieutenant en Alsace;
il mourut en 14'84*.
Relatons ici un fait qui, sans toucher le château lui-même, intéresse la
population qui en dépendait. Nous avons vu en 1317 Henri Waffeler
céder à l'abbaye de Baumgarten le patronage de l'église Saint-Guillaume
à Alt-Eckerich, avec les dîmes y afférentes. En '[A94^ les habitants du val
eurent quelques démêlés avec le couvent à ce sujet, et finalement ils
obtinrent gain de cause: le mardi après la Saint-Barthélémy, Guillaume
de Ribaupierre mit fin au différend et par une convention amiable inter-
venue entre ses sujets d'Alt-Eckerich d'une part et le seigneur Obrecht,
abbé de Baumgarten, d'autre part, il fut décidé que le quart de la dîme
d'Echery et le quart du contenu du tronc appartiendraient dorénavant
aux églises de cet endroit, pour servir à leur parure et à leur entretien,
les trois autres quarts continuant à revenir à l'abbé ^
Avec le seizième siècle la partie orientale du château change encore de
possesseur nominal; en 1507 Guillaume, Maximin et Bruno de Ribau-
pierre donnent en propre à l'abbaye de Murbach, pour alors en recevoir
rinveslilure à litre de fief, divers biens, parmi lesquels: la moitié du châ-
teau d'Echery avec toutes ses dépendances, ainsi que les trois villages de
Saint-Biaise, aussi appelé Saint-Guillaume, d'Echery et de la Petite Lièpvre".
Les lettres d'investiture en faveur des Ribaupierre se répètent et se
copient jusqu'en 1665'. Gela n'empêche pas les Ribaupierre d'engager
1. Albrecht, Rapp. Urk., IV, p. 363.
2. Ibid., IV, p. 415.
3. Md., IV, p. 528.
4. Lehr, V Alsace noble, III, p. 180.
5. Albrecht, Rapp. Urk., V, p. 466.
6. Gatrio, Die Abtei Mm-bach, II, p. 83.
7. MuHLENBEGK, Documents historiques concernant Sainte-Harie-aiix-Mines , p. 201.
— 348 —
en 1512 leur part du château à Walther de öüenlieim à Ramslein,
moyennant 1200 florins à reml)Ourser en 12 ans. En 1519 un nouveau
réméré la livre à Conrad Riefî pour 8 ans, contre une avance de
600 florins'.
Les prévôts- établis à cette époque au château d'Echery, au nom des
ramilles de Ribaupierre et de Ilattstalt, étaient en guerre ouverte,
comme leurs seigneurs respectifs: en 1522 Guillaume de Ribaupierre
prescrit à Dietrich von Wylr, prévôt de la partie orientale du château, de
poursuivre la restitution d'un jeune cerf que le noble de Hattstatt avait
pris sur le territoire de Ribaupierre, près de la mine des Trois-Rois
(vallon de Saint-Phihppe). En 1556 Christmann Baumann, prévôt au
llaut-Echery, se plaint à son seigneur, Eguenolffe de Ribaupierre, des
vexations continuelles de son collègue et voisin, le prévôt de Hattstatt,
et de ce qu'il veut exiger de lui la dîme que depuis 18 ans il ne lui avait
jamais réclamée'.
La famille de Hattstatt s'éteignit, comme nous l'avons dit plus haut,
en 1585, avec Nicolas de Hattstatt*.
A partir de cette époque les ducs de Lorraine établissent le maire du
val de Lièpvre comme châtelain de la partie du château qui leur appar-
tient. En 1586 nous voyons dans une «déclaration des terres de ménan-
«ties* que sont scizes et situées sur le ban de Sainte-Croix, obvenues à
(d'Alteze de Monseigneur par la mort du sieur Claus de HadstattcS,
(ju'un certain Demenge'' Hurauldel est «chastcllain au château de Haut-
d'Eschery» pour la partie lorraine et possède une terre de ménantie sise
1. MuHLENBECK, Documeuts historiques Concernant Saintc-Marie-aux-Mincs , p. 206.
2. Suivant un titre de 1483, le prévôt du château d'Eckerich recevait par semaine
2 '/s Schillings, plus une mesure de vin et 13 sacs de farine par année, que les bourgeois
du val d'Echery étaient tenus de lui voiturer au château par corvées. (Archives de
Colinar, seigneurie de Ribaupierre).
3. Notes manuscrites d'Ad. Lesslin, tirées des archives de Ribaupierre.
4. Nicolas de Hattstatt laissa trois lils naturels, qui furent légitimés par l'empereur
Ferdinand, et dont l'un, dit le Petit Nicolas, servit en Espagne comme général de cava-
lerie. (Laguille; voir aussi Sabourin de Nanton. Les Hattstatt, dans le Bulletin de la
Société des Monuments historiques, t. VII, 2'" partie, p. 1).
5. Expression lorraine désignant des biens soumis au paycjucnt d'une rente à chaque
mutation.
6. Archives de Meurthe-et-Moselle, B, 9557.
7. Jean Deraenge, maire de Lièpvre, qui est cité dans une pièce de la môme année
1586, conservée à la mairie de Saintc-Groix-aux-Mines; (voir la notice de M. A. Ehret
ilans le Messager des Vosges du 26 novembre 1895).
— 349 —
au Petit-Rombacli, venant de son père, pour laquelle il doit au duc de
Lorraine une renie annuelle de six sols, six deniers.
Suivant un autre acte de la môme année 158G, le châtelain du duc de
Lorraine a la prééminence sur celui de Ribaupierre et détient la clef de
l'unique porte du château; cependant en 1477 le seigneur de Ribaupierre
avait dépensé 88 deniers pour faire une clef pour la porte du château
d'Echery'.
Le châtelain des Ribaupierre n'a du reste d'autre droit, en dehors du
château, que de mettre quelque peu de foin dans la grange située au-
dessous du château. La chasse et la pêche dans le ruisseau dépendant du
château appartenaient au duc de Lorraine seul, lequel avait octroyé le
droit de pêche à Baslien Ergersheim, bourgeois de Sainte-Marie : le 23
novemlire 1585 permission en est donnée audit Ergersheim par «Charles
«de Lorraine, en présence du comte de Salm, maréchal de Lorraine,
«grand maistre de l'hostel, gouverneur de Nancy, et Alix, président des
«comptes de Lorraine; acte contresigné par de la Ruelle, secrétaire.
«Copie conforme collationnée par le Brecq, tabellion"^». Que de hauts
personnages mis en mouvement pour quelques truites !
Dans l'acte de 1586 cité plus haut, Jacques de Reynette, capitaine de
Spitzemberg, superintendant des mines du val de Lièpvre, que nous
avons vu dès 1547 pourvu de la charge de châtelain de Zuckmantel,
soumet à la chambre des comptes de Lorraine l'état des réparations
nécessaires au château d'Echery, savoir : pour la maçonnerie, la réfection
de plusieurs murailles et de diverses toitures en tuiles est estimée par
Claude Pernet, maître maçon à Sainte-Marie, à ... 24 écus de 4 francs;
pour la charpenterie, Demenge Ferry et Demenge Perris, charpentiers à
Sainte-Croix, demandent pour faire une toiture neuve sur le corps de
logis, un escalier neuf pour monter à la cuisine et diverses menues
réparations, pour la façon seulement (le bois devant évidemment être
fourni par les forêts seigneuriales) ... 22 écus de 4 francs; non compris
les réparations nécessaires à la chapelle, laquelle «se ruine, tant de
plancher comme de couverture», et auxquelles le seigneur de Ribau-
pierre devait contribuer pour moitié.
D'autres réfections sont encore proposées: il faudrait «refaire les
fenestres de la chambre et mettre un fourneau neuf au poêle.»
Par ordonnance du 14 juillet 1586, il est prescrit à Jacques de
1. Archives de la Haute-Alsace, seigneurie de Ribeaupierre.
2. Archives de Meurthe-et-Moselle, B, 9557.
- 350 -
Reynette de procéder à ces réparations, «au plus grand profict et meilleur
marché pour son Altesse que possible sera et en se servant des corvées,
comme il est accoutumé en tel cas*.»
Les archives de la Chambre des comptes de Nancy nous fournissent
encore quelques renseignements pour la même époque: en 1602 le
mobilier du château, partie lorraine, est réduit à fort peu de choses; un
inventaire dressé par Jacques de Heynette constate qu'il ne s'y trouve
plus que :
2 lors à emprisonner et enferrer les prisonniers;
3 mortiers de fer, d'environ 1 pied de long, montés sur bois;
4 vieux châlits;
1 table et 3 vieux coffres de bois;
1 grosse seille de chêne, à mettre les grains.
En 1609 et 1610 Pierre Fournier, conseiller du duc de Lorraine, rend
compte des dépenses suivantes :
pour les gages de Jean Remy, chastelain du château d'Echery fr, 15.
pour réparation des murailles et consiruclion d'un four
audit château » 30*.
Vers la môme époque les Ribaupierre élevaient des prétentions à la
possession tout entière du château; en 1599 une lettre d'Eberhard de
Ribaupierre rappelle au duc Charles de Lorraine que l'expectance des
fiefs d'Echery et de Ilattslatt avait été donnée à ses prédécesseurs'. Cette
mise en demeure paraît être restée sans résultat.
D'ailleurs les revenus de la seigneurie d'Echery diminuaient par suite
des dépenses nécessitées par l'entretien du château. Nous venons d'en
citer quelques-unes ])our la partie lorraine. L'autre moitié du château
n'en était pas exempte, car, en 1538 déjà, Jean Wiirlzel, prévôt d'Echery,
fournissait à la chancellerie de Ribaupierre un état de dépenses de
38 florins pour réparations au châleau*. Vers 1589 les frais de réparation
atteignent envii'on 40 florins par an, cl le produit des récoltes ne suffit
pas à couvrir les frais d'entretien du château et des deux jjrévôts^
Au siècle suivant ces revenus sont devenus insignifiants; nous trouvons
1. iVjcbives de Meurtlie-et-Moselle, 13, 9557.
2. Ibid., B. 0577 et 9578.
3. Ibid., B, 492, n» \Oois.
4. Notes inuauscrites d'Ad. Lnsslin. Suivant Hanauer le florin valait alors environ
28 francs de notre monnaie.
5. MuHLB.NDEOK, Documents historiques, p. 2Ü2.
— 351 —
(Jans les comptes, rendus par Daniel de Pielile, lieulenaiil du comte de
Ribaiipierre à Sainte-Marie, un reçu du prévôt Ghristmann, de 12 florins,
pour (de louage des héritages du château du Haut-Echery pour les
années 1060, 1661 et 1662, à 4 florins par an'.»
Le château lui-môme était-il encore debout pendant la période suédoise
de la guerre de Trente ans (1630-1635)? iNous n'oserions l'affirmer,
quoique, d'après la tradition populaire, il aurait servi de prison à celte
époque, et que les comptes de Pierre Fournier, surintendant du val de
Lièpvre pour le duc de Lorraine, mentionnent encore en 1631, et pour la
dernière fois, les corvées dues par les sujets du val pour les réparations
du château d'Echeryl Une seule chose nous paraît certaine, c'est que le
château fut ruiné et abandonné dans le courant du dix-septième siècle.
En 1785 Grandidier constate, dans ses Vues pittoresques, qu'il n'en
reste que quelques ruines et que la partie occidentale du château est
domaine du roi de France, au titre du duché de Lorraine, tandis que la
partie orientale appartient au prince Maximilien Joseph des Deux-Ponts,
qui le tient en fief du chapitre équestral de Guebwiller. La suzeraineté de
l'abbaye de Murbacli avait donc duré jusqu'à celte époque.
Notre ruine devint propriété particulière pendant la Révolution. Enfin
en 1881 elle fut acquise par l'Etat, qui y fit faire quelques travaux urgents
de consolidation.
Ernest Blech.
1. Mühlenbeck, Documents historiques , p. 299; le florin ne représentait plus i>uère
à cette époque que 10 francs en valeur actuelle.
2. Arcliives de Mcurtlie-et-Moselle, B, 9G0G.
ELSÄSSISGHE GRABHÜGEL.
Tumiihis 20 des Bnimatlier W.al(les.
(Mit 4 Tafeln.)
Da eine Gesammlbehancllung aller elsässischer Grabhügelfunde — die
Losung der von unserer Gesellschal't gestellten Preisaufgabe — in naher
Aussicht steht, erfolgt hier nur ein kurzer Bericht meiner vom 23. bis
26. April 1895 im Bruniather Walde vorgenommenen Ausgrabung des
Tumulus 20 der Beilstein'schen Karte (Bull., 2. Serie, I, 201 und Tafel).
Der Hügel hatte einen Durchmesser von 24 Metern, eine Höhe von
annähernd 2 Metern. Seine Anlage glich durchaus derjenigen der Hattener
Hügel (Mitlh., XVII,
\r 1 ff.). Von Sleinsetzun-
gen zeigte sich nirgend
eine Spur. Wie dort,
war auch hier eine
grössere Anzahl von
Grabstätten in dem-
selben Hügel in unre-
0 gclmässiger Gruppi-
rung vereinigt. Fast
durchweg herrschte
Leichenbestattung,
nur an einer oder zwei
Stellen waren Brand-
gräber vorhanden.
Der erste Fund er-
gab sich bei a, 6,40 m
östlich von C, wo auf dem gewachsenen Boden ein einzelner Bronzering
lag, dessen eines Ende abgebrochen war (Taf. I, Fig. 1). Knochenreste
waren nicht mehr vorhanden, so dass es sich möglicher Weise nicht um
eine Grabstätte handelt. Der Bing war offen, von vorwiegend länglicher
w
— 35?» -
Ausdehnung, die etwa 8 cm betragen haben mag, während die Breite nur
6 cm betrug. Er ist vierkantig und an den Enden abgerundet. Decorirt sind
nur die beiden Aussenflächen mit je zwei Ilorizontallinien, über resp. unter
denen kleine schräge Querstrichelchen angebracht sind, während zwischen
ihnen, über die abgerundete Kante fort, kleine verticale Linien gezogen
sind. Nach dem Ende zu, wo die kantige Form in die runde übergeht,
bilden herumlaufende Kreislinien eine entsprechende Verzierung.
Der zweite Fund, etwa 9 m in südöstlicher Richtung von C, der sich
durch lockerer werdendes Erdreich anzeigte, war der einzige, der uns
unter die natürliche Bodenoberfläche führte. Etwa 1 m tief im gewachsenen
Boden lagen in einer Ausdehnung von etwa 50 cm Ueberreste von ver-
brannten Knochen und zwei Gruppen von Spiralringen (Taf. I, Fig. 2),
die im Knick liegend etwa 12 cm von einander entfernt waren. Die
eine hat 11, die andere 10 Windungen mit einem Durchmesser von etwa
6,5 cm, die eine ist aus etwas dickerem, die andere aus dünnerem Bronze-
draht verfertigt. Weitere Beigaben waren nicht vorhanden.
Die dritte Fundstelle, c, war, wie auch die geringen Knochenreste
lehrten, sicher ein Bestattungsgrab, das von Norden nach Süden orientirt
war. Am weitesten nördlich unter den Funden (Taf. I, Fig. 3) — also nach
dem Kopfende zu — lag die kleine zierliche Fibel, die wohl gebrochen,
aber in allen ihren Theilen wohl erhalten ist, mit Spirale, an deren
Enden noch Eisenoxydreste sich befinden, Nadel und Bügel, welcher in
einen emporragenden schalenförmigen Endknopf übergeht.
Etwa 90 cm südlich der Fibel lagen die kleinen Ringe, die also wohl
um das Handgelenk des ausgestreckten Armes getragen wurden. Kleine
Knochenreste lagen noch daneben. Der eine ist ganz schlicht und ge-
schlossen, der andere, gleichfalls unverziert, läuft an dem einen Ende in
einen kleinen Zapfen aus, der in eine Höhlung des andern Endes hinein-
greift. Der Durchmesser beider beträgt 6 bis 6,5 cm. Etwa 1,20 m südlich
der Fibel lagen zwei grössere, arg zerdrückte Ringe, die mithin nur als
Fussringe gedient haben können. Beide sind hohl, aus dünnem, unver-
ziertem Bronzeblcch mit innerer Holzfüllung. Der eine, besser erhaltene,
hat einen Durchmesser von annähernd 13 cm. Er war allem Anschein nach
völlig geschlossen. Der Rest eines Knochens lag noch dabei.
Sodann fanden sich im Süden des Hügels, an drei Stellen, einzelne
keramische Gegenstände, ohne Grabspuren. Zunächst bei d, etwa 4,50 m
in nordwestlicher Richtung von S entfernt, dicht unter der Oberfläche,
ein kleiner zerbrochener Topf (Taf. II, Fig. 1), dessen Form sich völlig
herstellen liess. Es ist ein Henkelgefäss von der Form eines kleinen
B. XX. — (M.) 23
- 354 —
Milchtopfes. Er ist von graugelbem, an der Oberflache z. Th. noch ge-
schwärztem Thon, 7,1 cm hoch, hat an der engsten Halsstelle einen
Umfang von 10,5 cm, bei der grössten Bauch weite einen solchen von
24,4 cm. Der Boden ist etwas ungleichmässig abgeflacht, der Rumpf
massig gebaucht, der Hals weit und leicht nach aussen geschweift.
Nicht weit davon, bei e, 4,30 m in nördlicher Richtung von S, stand
auf dem gewachsenen Boden eine einhenklige Schaale aus gelblichem
Thon (Taf. II, Fig. 2). Der Durchmesser ihrer oberen Weile beträgt 12 cm,
der obere Umfang 37 cm, die Höhe etwa 6 cm. Unten hat sie zum besseren
Stehen einen leichten, aber unregelmässigen Eindruck, im übrigen ist sie
regelmässig gewölbt, über dem Henkel tritt aussen der Rand leise
zurück.
Ein dritter, grösserer Topf fand sich nordöstlich davon bei /'etwa Vi "^
über dem gewachsenen Boden (Taf. II, Fig. 3). Die erhaltenen Bruchstücke
ergaben ein regelmässiges Hallslattgefäss von 22,5 cm Höhe mit einer
engsten Halsweite von 57 cm und einem grössten Bauchumfang von 1,7 m.
Die bräunliche Oberfläche zeigt einfache Glättung.
Bei g zeigte sich ein neues Bestattungsgrab, das, wie aus der losern Erde
und den weiteren Funden sich ergab, eine vorwiegende Orientirung von
Süden nach Norden hatte. Die beiden grössern zerbrochenen Ringe, Fuss-
ringe (Taf. III, Fig. 1 a), lagen etwa 5,85 m südlich von C, schon etwas
im gewachsenen Boden. Sie bestehen aus dünnem Bronzeblech mit theil-
weise erhaltener Holzfüllung, in die einige kleine Bronzestifte hinein-
reichten. Der eine, seiner Form nach reconstruirbare, hat einen Durch-
messer von 13 cm. Die Ringe sind offen und auf der Aussenseite
gemustert durch in kleinern Abständen angebrachte Gruppen von je 4
verticalen Linien, über und unter denen einzelne Zickzacklinien auf- und
absteigen. Kleine Knochenrestc lagen bei den Ringen. Zu demselben
Grabe gehören weiter die beiden kleinen, offenen, unverzierten Arm-
ringe (Fig. 1 6), von denen der unverbogene 6 cm im Durchmesser hat,
ferner zwei kleine und eine grössere Fibel (Fig. 1 c). Bei den ersteren fehlt
die Nadel; die Spiralen, deren Windungen z. Th. noch erhalten sind,
laufen um einen Bronzestift, der Bügel zeigtnur eine geringe Verdickung,
der dicke Knopf ist in das Fussende eingesetzt. Die grössere ist von
zierlicherer Form. Die lange Spirale, an der noch die Spuren von
Eisenoxyd haften, hat keine innere Stütze, der Bügel trägt in der Mitte
einen Knopf, ebenso ist das zurückgebogene Fussende mit einem flachen,
schalenartig vertieltcn Knopfe versehen. Beide sind mittels eines Stiftes
in den Draht eingelassen.
— ?>55 —
Mehr nach dem Centrum zu, bei h, 2,3 m südöstlich von C, lag, etwa
70 cm über dem gewachsenen Boden, ein einzelner massiver Bronzering
von einer für das Elsass besonders charakteristischen Form (Taf. III,
Fig. 2). Er ist oben und unten kantig, die nach der Mitte zu sich vorwöl-
bende Aussenseite ist durch 5 tiefe horizontale Linien gefurcht, nach den
mit dicken Knöpfen versehenen Enden zu wird er dünner. Die Enden sind
mit Kreisen und einem feingegitterten Muster verziert. Sein innerer Durch-
messer beträgt von Kante zu Kante 7, zwischen den innern Wölbungen
etwa 6,5 cm. Spuren von einer Bestattung waren in der Nähe des Ringes
nicht mehr zu erkennen.
Bei Â-, etwas über dem gewachsenen Boden, lag ein einzelner massiver
Bronzering (hiv. Nr. 2940), geschlossen, schlicht, mit 11 cm Durchmesser.
Wenn er ein Fussring war, kann er möglicherweise zu demselben Funde
wie i gehört haben. Hier, etwa 85 cm westlich von k und 6,50 m in
südsüdwestlicher Richtung von C, fand sich etwa auf dem gewachsenen
Boden ein einzehier massiver geschlossener Handring von 6,5 cm
Durchmesser, nicht weit davon ein zweiter von nur 6 cm Durch-
messer, ebenso ganz in der Nähe eine kleine Paukenfibel, zerbrochen
und mit fehlender Nadel, sowie die Spirale einer zweiten gleichen Fibel
(Taf. III, Fig. 3).
Bei l, 5,50 m südlich von C, lag in gleicher Höhe wieder ein einzelner
massiver, geschlossener Bronzering, von kaum 5 cm Durchmesser (Inv.
Nr. 2942).
Bei in, 2,40 m südsüdwestlich von C, 80 cm unter der Oberfläche, lag
ein einzelner alterthümlicher Bronzenadelknopf mit heraustretenden
Spitzen (Taf. III, Fig. 4), sowie kleine gebrannte Knochenreste, ähnlich
unregelmässig zusammengeschüttet wie bei b, so dass auch hier ein
Brandgrab anzunehmen ist.
Ein weiterer Fund ergab sich bei n, 6,80 m in westsüdwesthcher
Richtung von C, auf dem gewachsenen Boden, bestehend aus 2 kleinen
Fibeln, ähnlich denen von Taf. III, 1 c, nur dass ihnen ausser der Nadel
auch die Spiralvorrichtung fehlt, ferner einem kleinen eisernen Güi'tel-
haken und drei kleinen, offenen bronzenen Handringen von etwa 6 cm
Durchmesser, von denen zweie bei einander lagen (Taf. IV, Fig. I).
Im Centrum selbst (bei C) war offenbar nur ein bedeutungsloses Grab :
1,25 m unter der Oberfläche, also fast 1 m über dem gewachsenen Boden,
lagen ein vollständiger und ein zerbrochener, offener, dünner Bronze-
handring (Inv. Nr. 2945), mit einem Durchmesser von 6 cm.
Das am reichsten ausgestaltete Grab zeigte sich bei p, 4 m westlich von
— 356 -
C, etwas über dem gewachsenen Boden. Die Fundstücke lagen auf einem
Räume der von Norden nach Süden 50, von Osten nach Westen 40 cm
betragen mochte. Im Nordwesten, also wohl an der einen Hand, lag ein
Lignitring und unmittelbar darunter ein Bronzering (Taf. IV, Fig. 2 c),
von der Art wie Tal". III, Fig. 3, die also zusammengetragen wurden; der
erstere hat einen Innern Durchmesser von kaum G cm, der letztere von
6 Va cm, beide sind geschlossen. Auf der andern Seite, im Südosten, lag
ein einzelner, etwas flacherer Bronzering (ebenda), der eine neuere Bruch-
fläche zeigt, ursprünglich also geschlossen war. Sein Durchmesser würde
gleichfalls 6 7, cm betragen. Beide lagen etwa 20 cm von einander ent-
fernt und reichten von den Fundstücken am weitesten nach Norden in
den Hügel hinein.
25 cm südlich derselben lag in der Mitte ein grosser Bronzereif, ein
Kopf- oder Halsring, zerbrochen, aber vollständig wieder zusammenzu-
setzen (Taf. IV, Fig. 2 a). Er ist regelmässig rund, off'en, ohne Verzierung,
und hat einen Innern Durchmesser von 20 cm. Unmittelbar daran, und
zwar auf der nördlichen Seite, wo noch die Spuren von Eisenrost sich
zeigen, lag die eine halbkugelförmige Bronzekapsel, von A cm Breiten-
und fast 5 cm Längendurchmesser. An den beiden Längsseiten haften noch
grössere lleste oxydirten Eisens, auch inwendig läuft ein dünnes Eisen-
band über die ganze Mitte fort. Die Kapsel kann wohl nur zu einer grossen
Paukenfibel gehört haben. Auf der gegenüberliegenden Seite des Ringes,
7 cm ausserhalb desselben, fanden sich die Bruchstücke einer zweiten
ebensolchen Fibel.
Derselben Fundschicht entstammt auch die kleine Fibel Fig. 2 6, deren
zierliches Drahtgewinde grossentheils zerbrochen ist sowie das Gürtelblech,
von dem unsere Fig. 2 e ein deutliches Bild gibt. Das vorliegende Bruch-
stück, das sich aus den zahlreichen Fragmenten zusammenstellen Hess,
ist 37 cm lang, 13,5 cm breit, unter dem vorderen Schlussstücke ist in der
Mitte ein kleiner eiserner Haken angebracht, ähnlich dem auf Taf. IV,
Fig. 1 abgebildeten. Die eingestanzte Ornamentirung belebt die ganze
Fläche durch einfache geometrische Motive, welche in symmetrisch ab-
wechselnde Feldern und Streifen angeordnet sind.
Bei q zeigte sich noch ein weiteres Bestaltungsgrab mit zwei kleinen
massiven Armringen und verschiedenen dabei befindlichen Knochen-
resten.
Endlich fanden sich bei q, 5,60 m nordwestlich von C, etwa 80 cm unter
der Oberfläche des Hügels, einige Topfbruchslücke, die zu einer kleinen
Ilenkelschale gehören (Taf. II, Fig. A).
Tafel L
Fig. 1.
^
Fis. 2.
Fig. 3.
Tafel II.
Fig. I.
Fig. 2.
Fig. 3.
Fig. 4.
Tafel III.
Fig. le.
Fig. 1 c.
Fig. 2.
?
Fig. 4.
Fig. 3
Tafel IV.
Fig. 1.
Fiff. 2 a.
Fig. 2rf.
Fig. 2 c.
(?1
fcß
— 357 —
So zeigen alle Bestaltungsgräber des Hügels dieselbe archäologische
Beschaffenheit. Ihre Ausstattung mit Hals-, Arm-, Fussringen, Spangen
und dem einen Gürtelblech hat etwas sehr typisches. Alle Funde gehören
zur sogenannten Hallstattkultur. Eigenartig steht daneben das ältere im
gewachsenen Boden befindliche Brandgrab mit den Spiralringen der
Bronzezeit. Auch das zweite Brandgrab (m) ergab einen alterthümlichen
Nadelknopf. Die hohe Lage desselben im Hügel ist freilich sehr bemer-
kenswerth.
li Henning.
Urkundenbüchlein
der ehemaligen Ritterburg zu Dehlingen (Unter-Elsass).
Wappen nach den Siegeln der Archive von Darmstadt und Wiesbaden.
Eüiiil ei t u. n g*.
Dehlingen liegt ungefähr 11 Kilometer östlich von Saarunion, an der
frühern Römerstrasse von Dieuze nach Mainz. Auch wurden in der Nähe
dieses Dorfes alte Ruinen, Gräber und Münzen entdeckt, die eine römische
Ansiedlung vermulhen lassen.* In der merovingischen Zeit (737) wurde
Dehlingen zum ersten Male unter dem Namen Düuguißaga super fluvio
Aquila urkundlich erwähnt; damals besass die Abtei Weissenburg schon
Güter dortselbst.* Anfangs des 13. Jahrhunderts gab der Ort seinen
Namen einem Rittergeschlecht, vielleicht Ministerialen der Herrschaft
Diemeringen, zu der Dehlingen gehörte. Später nannte sie sich mit dem
Zunamen Münch (Mönich, Munich, Mynche) und führte in ihrem Wappen
einen Balken mit 4 Zinnen auf- und 3 abwärts (siehe oben Bild).' Ihr
Schloss stand an der durch die Flurnamen «Burg und Burggarten» be-
zeichneten Stelle,* wo man heute noch eine Art von kreisförmigem Wall,
von einem Graben umgeben, bemerkt, und bei Nachgrabungen, Mauer-
reste, hölzerne Wasserleitungen, einen Herd mit Asche, eine kleine
Urne" u. s. w. entdeckte.* Wann diese adelige Famihe von Dehlingen
1. Bulletin de la Société pour la conservation des monuments historiques d'Alsace,
2« série, 1" vol., 127, 2^ vol. : 1. Geographische und geschichtliche Notizen zur Schvl-
wandkarte des Kreises Labern, 34.
2. Zeuss, Traditiones possessionesque Wizenburgenses, N° 37 u. 39. — Barster, Der
Güterbesitz des Klosters Weissenburg i. E., I, 103.
3. Ende des 13. Jahrhunderts liatten sie noch kein eigenes Wappen. Siehe unter Nr. 2.
4. Die alten Territorien des Bezirkes Lothringen, 169. Strassburg, 1898.
5. Im Besitz des Herrn Stengel, pension. Lehrer von Dehlingen.
6. Gefällige Mittheilung des Herrn Stengel.
B. XX. — (M.) 24
- 360 -
ausstarb, ist mir nicht bekannt; meines ^Yissens kommt sie 1393 zum
letzten Male urkundlich vor.*
Möge dieses alte, fromme Geschlecht durch die Herausgabe der vor-
liegenden Schrift, deren Material ich in den Archiven von Saarunion,
Strassburg, Wiesbaden, Darmstadt und München, sowie in verschiedenen
Werken zerstreut gefunden, der Vergessenheit entzogen werden.
Jos. Lévy, Pfarrer.
1. Clauss, U/slorisrli-topograp/nsches Wörterbuch des Elsass, 4. Liefer., 241, schreibt
also unrichtig: «ca. 1334 wird zuletzt erwähnt Junker Berthold Münch v. D.i
— 361 -
1. Hugo L, Herr von Lüneville bestätigt zu Lützelstein^ eine Schenkung
des Bitters Hugo von Dehlingen an das Kloster Werschweiler^ bei
Zweibrücken. 1212, Mai i.
Fidelis est literarum custodia, que et rerum gestarum seriem luculenler
transmittit ad posteros et emergentibus querelis inconcussa verilale prebel
obstaculum. Inde est, quod ego Hugo Dominus Lunarum ville scriplo
presenti nolum facio universis presentibus et fuluris, quod Hugo de
Delingen illud suum apud Rycteim' allodium tarn in vineis quam in agris
vel pratis, que ei Gerhardus de Geitzwilre* vendiderat, totum Deo et beate
Marie de Werneswilre in elemosinam contulit per manum nostram, uxoris
omniunque heredum suorum assensu, ea Gondicione, ut singulis annis
quamdiu vixerint, ipse scilicet et uxor eins censum duorum solidorum in
assumpcione beate virginis Abbati et fratribus solvere teneantur, post
obitum vero amborum, si tarnen absque liberis decesserint, allodium me-
moratum in perpetuam et quietam ecclesie Werneswilre transibit posses-
sionem, qui si genuerint liberos ea, que contulerant, digna estimacione
appreciabuntur, et precium predii Deo collati de suis mobilibus ecclesie
recompensabunt, ipsum vero predium heredes retinebunt. Si aulem idem
Hugo uxore, quam nunc habet, defunctaaliam duxerit, vel ipsa eo defuncto
alleri nupserit, liberique inde provenerint, propter eos elemosina facta
nullatenus impedietur, sed post obitum utriusque Hugonis scilicet et
uxoris eins, licet de iterato vel alterato coniugio genuerint, sepedictum
allodium de Piicteym in Abbatis et fralrum de Monte ius plenarie trans-
ieretur, absque uUius conlradictione, et ut elemosine huius conslitucio in
perpetuum firma et rata perseveret, ipsam scripto comprehensam, sigilli
nostri impressione lestiumque, qui interfuerunt, annotacione fecimus
roborari. Testes Theodoricus Capellanus, Hugo et Conradus lilii mei, Rein-
boldus de Assewilre, Eberwinus de Hagenawe, Hugo de Bliese, Johannes
de Manburne milites cum aliis pluribus. Acta autem sunt hec apud Lutzeln-
1. Er wohnte seit Ende des t2. Jahrhunderts im Schlosse zu Lützelstein. F. von Bo-
DUNGEN, Die vormalige Grafschaft Lützelstein, 22 u. 25.
2. Friedrich, Graf von Saarwerden, gründete im Jahre 1131 die Abtei Wernes- oder
Werschweiler. Dag. Fischer, Histoire de l'ancien comté de Saurwerden et de la prévoté
de Herhitzheim, 1—2.
3. Nach Dag. Fischer, Notice historique sur l'a7icienne seigneurie de Diemeringen, 6,
soll es Riedheim heissen.
4. Bei Fischer ist «Gutzwilre» zu lesen.
- 362 —
stein anno Dominice incarnacionis M« CGm" XII" Kaln. Junii Ipsa sancla
die Penthecostes*.
Aus dem Wersweiler Cliartulario.
Gedruckt bei G. Ch. Crollius, Westricher Abhandlungen, 1. Stück, 58 u. 59. Zwey-
brücken, 1771. Siehe auch Fr. X. Rejiung, lirkimdliche Geschichte der ehemaligen Abteien
und Klöster im jetzigen Rheinbayern, I, 240; F. von Bodungen, Lützelstein , 25; und
besonders Aug. Heintz, Die Urkunden des ehemaligen Cisterzienser/dosters Werschweiler .
2. Simon von Dehlingen und andere verzichten auf die Güter zu Wachten-
zu Gunsten der Abtei Werschweiler, i292, Okt. 28.
Nos Symon de Delingen Orlwin dictus Dreffgreve, Nicolaus, Henricus
et Johannes fratres, Lupoldus et uxor eins Elecha, filia Henrici bone
niemoiie et filius eins, tenorem praesentium constare volumus universis,
quod cum inter nos ex una parte et viros religiosos dominum Abbatem et
Gonventum Monasterii de Wernevillerio Gisterciensis ordinis Metensis
diocesis ex altera, super bonis apud villam Wachtin sitis que quondam
fuerunt Ortelonis Gaslrensis de Sarwerde felicis memorielis et discordia
verteretur docli tandem et inducti a viris prudentibus et discrelis nulluni
omnino Jus nobis competere in eisdem bonis in Wachtin pro nobis et
heredibus noslris universis renunciamus et effestucamus praefatis bonis
in Wachtin, in presentia nobilis domine Elisabeth Gomitisse de Sarwerde,
Johannis filii eius Gomitis ibidem, dominillugonis viri nobilis de iïinstingen,
domini Theodorici, militis dicti Homburg, et aliorum quam plurium vi-
rorum fide dignorum integraliter et ex toto ul potequibusprorsusnuUum
jus compciit in eisdem, volentes et publice protestantes memoratos Reli-
giosos dominum Abbatem videlicet et Gonventum de Wirnevillerio de
praefatis bonis in Wachtin, quem admodum veros dominos et possessores
pleno Jure gaudere debere et ipsa perpetuo possidere, absque omni nostra
heredumque noslrorum contradictione pacifice et quiete. In cuius rei testi-
1. Hugo, Herr zu Luiieville, beurkundet, dass Hugo von Delingen, mit Zustimmung-
seiner Frau und Erben, das von Gerliard vun Geitzwilr erkaufte Allod bei Rycteim, be-
stehend in Weinbergen, Aeckern und Wiesen, dem Kloster Werschweiler, unter der Be-
dingung geschenkt hat, dass er und seine Frau gegen einen jährlichen Zins von 2 solidi
auf ihre Lebenszeit im Besitz bleiben, ihre allenfallsigen Kinder das Gut gegen eine
billige Abschätzung behalten dürfen, Kinder von ihm oder seiner Frau aus einer andern
Ehe aber kein Recht darauf haben sollen. Zeugen : Theodoric capell. u. s. \\. Aug. Hetntz,
Die ürla(7idcn des ehemaligen Cisterzienserklostcrs Werschweiler bei 7.weibrücken, 1882,
S. 14 (autographirt). Der historische Verein zu Speier und die Gymnasialbibliothek in
Zweibrücken besitzen Je ein Exemplar.
2. Ein verschwundenes, zwischen Lorenzen und Ratzweiler, am Büttener Bach, lie-
gendes Dürdein ; jetzt Wachterhof, Watterhof. Der Bann liel an Lorenzen und Diemeringen.
Strauü, Les Villages disparus, 50 — 57.
— 363 —
monium quia sigilla propria non habemus praefate domine Elisabelli Comi-
tisse de Sarwerden ac domini Ilugonis de fîinstingen ante dicli, sigillis
communiri pelivimus praesens scriptum. Et nos Elisabeth, Comilissa de
Sarwerde supradicla, nec non Hugo, dominus de filnslingen praenolalus
ad preces memoratorum Symonis de Delingen Ortwini dieti dreffegreve,
Nicolai Henrici et Johannis fratrnm Lupoldi et uxoris eius Eleche, fdie
Henrici bone memorie et tilii eius sigilla nostra praesentibnsapponidecre-
vimus in robur et teslimonium omnium praemissorum. Datum Anno do-
mini M° 00""*. Nonagesimij secundo In die Apostolorum Symonis et Jude*.
König!, bayr. geheim. Staatsarchiv in Müiicheu, Abtheilung III, Halbingen iNr. 38.
Heintz, Die Urkunden des Klosters Werschweiler, S. 73.
3. Graf Johann I. von Saarwerden schenkt seinen Anlheil an den Prä-
sentationsrecht der Kirche St. Lorenzen dem Kloster Werschweiler, in
Gegenivart des Ritters Fritzscheman, Mônich genannt und des Johann
Bucheiz, iSiO, 9. Jan.
Elisabeth, comitissa sen., mater Johannis comitis piae mem. de Sar-
werden, necnon Ferriaca comitissa jun. uxor ipsius dorn. Johannis (|uan(io
comitis, beurkunden, dass der praedictus comes de Sarwerden, als er,
cum rege Alemanniae profectus, auf dem Wege krank ward und starb,
zu seinem Seelenheil dem Kloster Werschweiler .meinen Anlheil an dem
Präsentationsrecht der Kirche S. Lorenzen, dessen Ausübung ihm gemein-
schaftlich mit dem Kloster Werschweiler zugestanden, in Gegenwart von
1. Simon de Delingen, Ortwin dict. Dreff..., Nicolaus, Heinr. und Joh. Gebr., Lupoldus
und dessen Fr. Elecha, Tochter des sei. Heinrich und ihr Sohn erklären in dem Streite
mit dem Kloster Werschweiler wegen der Güter zu Wachtin, welche einst dem Ortelo,
Burgmann zu Sarwerden gehört hatten, in Gegenwart der edlen Frau Elisabeth, Gräfln von
Sarwerden, ihres Sohnes Johann, Grafen daselbst, des edlen Mannes Hugo von Finstingen
und des Theoderich, mil. dict. Homburg, unbedingt darauf verzichtet zu haben. Siegler:
die GräQn Elis, von Sarwerden und Hugo von Finstingen. A. Hejntz, Die Urkunden des
Klosters Werschweiler, 73.
Ortelo hatte diese Güter dem Stift vermacht, wie folgende Urkunde bezeugt: «Ludov.,
mil. dict. Beheymer castrensis in Dyraaringen, und sein Sohn Joh. bekennen, dass, nach-
dem sie mit dem Kloster Werschweiler wegen benannter Güter zu Wachten, Wergesingen
und St. Lorenzen in Irrungen gestanden, indem das Kloster behauptete, sie seien ihm
von Ortelo von Sarwerden, gen. Rennepail, selig. Ludwigs Schwiegersohn, geschenkt
worden, sie auf Zuspruche des Herrn Hugo von Finstingen, dessen Burgmänner sie sind,
in Gegenwart desselben, sowie der Priester Rainer von Mynebach, des THemanes de Albe,
des Herrn Joh. de Flugesheim, Barth, de Alba und Wilhelms de Eyche, der Ritter, auf ihre
Ansprüche verzichtet haben. Siegler für sie, welche kein Siegel haben: Hugo von Fin-
stingen.» Heintz, Urkunden, S. 76.
— 364 -
Fritzscheman. mil dict Mönich' und Joli. dict.Buclieiz geschenkt lia». Sie ge-
nehmigen diese Schenkung und erkennen an, dass das Präsentationsrecht
in Zukunft dem Kloster Werschweiler allein zustehen soll. Mitsiegler : Nicol.
canon. Verdun., custos S. ArnuaUs. Dat. 1310, sah. post oct. circumcis.'
A. Heintz, Die Urk.des Klosters Werschweiler, 92. Crollius, Origines Bipontinae, 1, 137.
4. Die Ritler Meltelo von Haltigny und Fritschemann Mmich von
Deldingen fällen ihren Schiedsspruch in dem Streite zwischen der
Stadt Strasshurg und Nicolaus von Lützelstein, 1316, Februar 20.
Allen den si kunt, die disen' brief ansehent odir hörent lesen, daz
wir Mettelo von Hiltingen und Fritscheman Munich von Delingen rittere,
rallüte genomen und erkosen von juncherren Niclaweses wegen herren
von Lützelnslein über die missehellü und über die bresten, die die
bürgere von Slrazburg und der vorgenante juncherre Niclawes mitten-
ander hettent, al soliche ding, so hie nach geschriben stanl und alse sü
untz her betegedinget sint mittens hern Jofride von Bolchen und her
Gerarde von Warnesberg, hern Albrechte Rülenderlin und hern Clawese
Frideriche rittere rallüle von beden siten. von den zwein hundert
marcken silbers alse vil minre, alse ez der vorgenante juncherre Niclawes
gemachen mag, und sint die fünf und zwenzig marcke von Hagenouwe in
die zweihundert marcke genomen, und ensülent ouch über die zwei-
hundert marcke nüt kummen. so sprechen wir Mettelo und Fritscheman
uf unsern eit, daz die lüte den juncherre Niclawes ir gut genomen het,
ir gut sülent behalten mit dem eide, als ein recht ist. und soi juncherre
Niclawes daz gelten zu den zieln, die der erber herre von gotz gnaden
bischof Johannis von Slrazburg gemachet, als ez ouch beret ist und an
in gelaßen ist. Wir sprechent ouch von dem brande dez von Wangen
und Johanneses Ragen, den die von Strazburg sprechent, er würde
uzgelaßen und wurde nüt genomen in die zweihundert marcke. Und
sprichet juncherre Niclawes alle die missehellü, die er bette odir haben
möchte untz an die stunde und den tag, daz die sume zwischent im und
den burgern von Strazburg beret wart, in die zweihundert marg ge-
nomen wart, daz so} man bevinden an den viern ratlüten. und ist daz sü
1. Nach dieser Urkunde scheint Fritzscheman den Grafen Johann in den Krieg begleitet
zu haben.
2. Der Graf Johann starb auf dem Feldzuge des Kaisers Heinrich VII. am 5. Okt. 1310
zu Verona, und laut D. Fische«, Histoire de l'ancien comté de Saarwerden et de la pré-
mile de Uerbitzlieim, 10, zu Bern, woraus sicli ergibt, dass das Datum nach dem Trierer
oder Metzer Kalender zu berechnen ist.
3. Die dis auf Rasur.
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sprechen, daz ez drin wurde genomen, so soi ez noch drinne sin.
sprechent sü aber, daz ez uße bliebe, so soi ez noch uße sin. Von der
vesten zu Wegeinburg hant die ratlüle von Slrazburg gesprochen, daz die
bürgere von Strazburg juncherren Niclawesen nit schuldig ensint, sider
die vesten eins riches waz und sü ein riche gewan und sü belfere warent
an der gelat. darvvider sprechen wir Meltclo und Pritsche uf unsere truwe
und uf unsern eit und verslant uns bessers niet, wand ez juncherre Nicla-
vveses vordem inne hettent, daz wol kuntlich ist, und die vesten und daz
darzii hört zu eime pfände hellent vür sibenhunderl pfunde Metscher
Pfennige, und hettent zweihundert marcke wert getregedes in der vesten
und daz zu der vesten hört, daz sü im widertün sülent die vesten und
daz getregede, daz in der vesten waz und daz zu der vesten hört, sider
die von Strazburg wol jehent, daz sü schinende werent an der getat, oder
sülent im widertün die summe, dar für ime und sinen vordem die vesten
stunt. wir viere vorgeschribene ratmanne sint dez wol überein komen und
sprechen von Doldemannes wegen, daz die bürgere von Strazburg Dolde-
manne widergeben sülent, waz er kuntlich mag gemachen, daz im meister
und rat von Strazburg genomen hanf, wand sü ez juncherren Niciawese
gelobet hant. die ratlüte von Strazburg hant gesprochen, daz die bürgere
von Strazburg juncherren Niciawese nütsnit schuldig sint umbe die zwene
knehte, die sü enlhoubetent, sider die bürgere von Hagenouwe die selben
zwene kneble viengent und sü mit urteile verteiletent und sü gewille-
clichen gabent den bürgern von Strazburg zu enthoubetenne. Wir Mettelo
Fritscheman sprechent darwider, sider men die knehte vant wedir tribende
noch tragende niemannes gut danne ir gut und dez vorgenanlen
juncherren Niclaweses gut und ouch juncherre Niclawes dez tages burger
waz der von Hagenouwe unwidersaget, so sprechen wir, daz im die
bürgere von Strazburg an den zwein knehten unrehte hant getan und ez
im bessern sülent. Die ratlüte von Slrazburg hant gesprochen von dem
brande und dem schaden, die da geschahent zu Winden, zu Spetwilre, zu
Buchberg, zu Husberg und zu Haselouwe von dez wegen von Geroltzecke
und von dez Heiden wegen, dabi soltent sin gewesen die vorgenanten
bürgere von Strazburg, alse der vorgenante juncherre Niclawes sprichet,
sider es ein verrihtiget und ein versumet ding si, daz die vorgenanten
bürgere im nüt drumbe schuldig sint uf ze rihlenne. Darwider sprechen
wir Mettelo und Fritscheman, sider juncherre Niclawes sprichet, do er
versumet wart mit dem Heiden, do blibe die name und der schade von
Haselouwe ußewendig der sânen und ist noch ußewendig und sint noch
in ursagen von dem selben dinge, und wil daz juncher Niclawes zu
— 366 —
bringen mit den, die die sime machtent, und mit den, die drüber warent,
darumbe sprechen wir: ist daz juncherre Niclavves daz zu bringen mag,
alse hie vor geschriben slat, daz es im die von Strazburg ufrichten sülent.
von namen und von brande, die zu Winden, zu Spetwih'e, zu Büchberg
und zu Ilusberg geschahen, sprechen wir Mettelo und Fritscheman, wand
junclierre Niclawes spricliet, daz sin crieg gesetzet und versunet were mit
den burgern von Strazburg, e denne mit den von Gerollzecke, und er
sinen schaden und sine vorderunge vüibringen süle vür die ratlüte, von
dem schaden, den er gehtten hat von den von Strazburg, so sprechen wir
Mettelo und Fritscheman : mag juncher Niclawes zu bringen, alse ein reht
ist, mit den, die die süne machtent und über der sunen warent, daz er
sich sünete mit den vor Strazburg, e danne mit den von Geroltzecke, so
sülent ez im die bürgere von Strazburg ufrihten. alse die ratlüte von
Strazburg gesprochen haut von Smiecken wegen, daz juncherre Niclawes
uf in verzige, dez sprichet junchere Niclawes, er si sin unschuldig und
welle sich ez entreden, alse ein reht ist, da sprechen wir Mettelo und
Fritscheman, daz er sich billicher entschuldigen soi, danne man ez in
bereden süle. alse die ratlüte von Strazburg gesprochen hant von Huges
wegen Butenheim umbe sin gut, ob im yet genummen si ime und den
sinen von juncherren Niclaweses crieges wegen, dez kneht er do waz und
noch ist, so sprechen wir Mettelo und Fritscheman: ist daz Hug von
Butenheim zu bringen mag, daz ieme und den sinen iet genomen ist in
dem vorgenanten criege, daz eine die bürgere von Strazburg daz ufrihten
sülent, als ein reht ist. zu allen disen vorgeschriben sachen wolte ieman
darwider iet reden, daz wil juncherre Niclawes zu bringen mit der war-
heit, alse ein reht ist. Diz vorgeschribene bringen und sprechen habe ich
Mettelo von Hittingen besigelt von min selbes wegen und von hern
Fritschemannes wegen, der sich under min ingesigele in diesen vorge-
schriben Sachen verbunden hat, mit minem ingesigele. und ich Fritsche-
man vergihe an diesem briefe, daz ich mit hern Metteln gesprochen han
und, wan ich ingesigels nüt enhan, mich under sin ingesigeln verbunden
han. Diz geschah zu Zabern an den frigetage vor der pfaffcn vastnacht, do
men zahlte von gotz geburte drüzehen hundert in dem sehtzehenden jare.
Aus dem Strassburger Stadtarcliiv, AA. 1398. Gedruckt bei Wilh. Wiegand, Vrkunden-
buch der Stadt Strassburg, II. lid., 290—292. Die Vidimatio schliesst : in den vorgeschriben
Sachen hant wir Joliannis von gotz gnaden der biscliof von Strazburg angesehen, waz die
ratlüte von beden teilen gesprochen hant, alse da vor geschriben stat. und darüber hant
ouch wir alse ein gemeine obenian mit wiser lüte rate gesprochen zu rehte, dez wir uns
verstaut, und zu minnen, daz uns gevellich dunckct. und ist daz sprechen geschrieben
und mit unserme ingesigele besigelt. Vgl. Wieganu, S. 300.
— 367 —
5. Graf Simon von Zweibrücken verpfändet an Fritscliemann Münch von
Dehlingen Einkünfte des Dorfes AchenK d321, Fastnacht.
Wir hn' Syrnont und lin' Eberart gebrudere graven von Zweinbruchen
und hn' von Bychzen dünt kunt allen den die diezen brief anegesint oder
gehorent daz wir bint zculdic und uns' erben rellie und redelichen eime
erzamm manne und uns'me geluwen hn'FrichemannMvniche von Delingen
und sienen erben seßich pfönl mecz' phenninge geng' und geber zcvvene
turnese vor einen meczen. und hant in dar vor bevviset sez pfönt mecz'
Pfenninge geldez in uns'me Dorf zu Achen an deme Xaffe zu zcwein ciden
zu gene alle jar zu lietemeßen dru pfönt und zu sce Rimeges dage die
and' dru pfönt ane allez sumeniße und ane allen sienen zscbaden. Und
aber ez so kerne daz er od' sin erben zu den eilen dar ane gebindert
wurdent von unz od' von unsern ambatluthen dz got wende, daz in ir
volle nith enwurde von d' summen alzo da vorgescrieben stat so mach der
vorgenanthe h.' Fr.' oder sin erben gan an uns' pfeede in deme dorf od'
and' zwu da ez ieme fuget bit uns'm guden willen unzce an die stunt dz
ieme sin volle gezchit gencliclie unn gar ane allen sienen zchaden. Ez ist
ouch zu wißene daz werene wir Sy. und Eber, vorgenanlhen hr'en oder
uns' erben kement bit sechzich pfönden mecz' pfenningen und hn' Fr.'
aber sienen erben wollen gededenl von den seßich pfönden die wir ierae
sculdich bint rethe unn redelichen. zo sont die ses pfönt geldeslidich wider
Valien an unz aber an uns' erben, un' wir Sy. und Eber, h'ren vorgenannt
geloubent alle dieze ding stede u'n reste zu haldene ane alle gef(er)'de
und argelist unn ane alles widerrufen, alzo es bit worthen hie vorgescriben
stat und geloubent diz bit truwen an eidez stat stede zuhaldene und daz
diz war unn uncurbroclich si zo han wir uns' ingesigele an diezen brif
gehenket zu eime ganzcen Urkunde aller dirre dinge. Dirre brif wart ge-
scriben da man zcalede von gottez geburthe druzehenhundert unn einz
unn zwenzich jar an d'grosen vastnath.
Original im evang. Pfarrarchiv zu Saarunion, Pergamentbriefe Nr. 2, mit 2 zerbrochenen
Siegeln der Aussteller.
6. Ritter Fritzemann Munich von Dehlingen sieht unter der Zahl der
Bürger, die Heinrich von Finslingen für eine von Hanemann von
Lichtenberg aufgenommene Kapitalschuld bestellt, iS2i, Juli i3.
Wir Heinrich herre von Vinslingen dünt kunt allen den, die disen brief
sehent oder gehoerent lesen, daz wir dem edelen herren, hern Ilannemanne
herren von Lichtenberg hant gegeben zu koufe rehte und redeliche zwenzig
1. Kreis Saargemünd.
B. XX, - (M.) 24*
— 368 —
phunt strazburgere pfenninge geliez, die zû Strazburg genge und gebe
sint, unbe dtühundirt phunde deiner swarzen turnese gûlir und geber ûf
unsir dörfere Biisselsbacb und Merresberg unde ûf ailes, das wir in den
zwen vorgenanlenen dörfern haut, es sint lüte, korngulte, belle, schaf,
weit, weyde, gerible und welrehande gut wir lianl in den vorgenanlenen
zwen dörfern, ane alleyne Jacobe unsern scludteyzsen von Büsselsbach
und sin gut üs genomen, den han wir uns behabet; also mit solicher
gedinge, daz wir der vorgenanle Heinrich herre von Vinstingen und unser
erben sülent geben allen jar dem vorgenanten herren von Lichtenberg
und sinen erben zwenzig phunde strazburger phennige zu zwein ziljlen
ane geverde, zu sante Johannes tage zu sünigeten zehen phunl und zu
sanle Martins tage zehen phunl; und also lange so wir daz dûnt, so sülen
wir Heinrich herre von Vinstingen und unser erben den nutz von den
dörfern allen niemen und ensol denne der vorgenante her Hanneman
herre von Liehlenberg keyn gebot haben über die dörJer noch die lule
noch gerehte noch über kein daz gut, daz wir und unser erben liant in
den vorgenanlenen zwein dörfern. Were aber, daz wir die zwenzig phunl
nüt engebenl noch unser erben zu den zwen zilen,alse da vorgeschrieben
slat, so mag der vorgenente herre von Liehlenberg und sin erben die
dörfere und die lüle und allez daz wir in den zwen dörfern hanl, anegrifen
und pfenden vor die zwenzig phnnt oder vor alse vile, aise ime oder sinen
erben denne virsessen oder virsumel isl, ane geverde, unze daz in ir ganz
volle wirl getan von demme, daz denne virsumel ist. Und wanne wir der
vorgenanle Heinrich oder unser erben dem vorgenanlenen herren von
Liehlenberg oder sinen erben gebenl üf einen tag druhunderl phunt
deiner swarzen turnese guter und geber, so sülent sü uns und unsern
erben die vorgenante zwei dörfere wider geben zu köfene umbe die selbe
dru hundirt deiner swarzer turnese, alse da vor geschrieben slat, ane
alle geverde. Und umbe dise ding alle, daz wir sü stete habenl, so han wir
dem vorgenanten herren von Liehlenberg und sinen erben bürgen gegeben
unvirscheidenliche hern Frilzemanne Muniche von Delingen,hern Gerungen
von Manburnen, hern Huge Bi'üchen von Ahswilre, hern Frilzemanne
von Riegal rillhere, Aberline von Nuwillere und Johannese den Mezegere
von Buswilre also und mit solicher gedinge, geben wir oder unser erben
die zwenzig phunl nüt zu den zwen zileii, alse da vor geschrieben slat,
wenne danne nach den zilen die bürgen von dem vorgenanlen herren
von Lichtenberg, von sinen erben oder von irme gewissenen hotten
gemanet werdent muni wider munde oder zu huse und zu hove, do sülent
sich die bürgen enlwrlen in die slat zu Buswilre zu rehler gyselzefle,
— 369 —
niemerdannen zu kornene, derbrestesidenneeûfgerehtet, derdagesümet
ist. welre aber under den riltheren nüt selber leisten wil, der soi eynen
erbern kneht und eyn phert legen an sine stat. und welre under den
bürgen breche und nüt enleistete, den so! der vorgenante herre von
Liehtcnberg oder sin erben an grifen und phenden, unze daz in aller ir
volle wirt getan und uf gerihtet umbe den bresten, der denne ist gewesen,
und ensol die phcndunge nüt gan an geistlich noch an weltlich gerihte,
noch an den lantfrieden. und welen schaden sü oder ire belfere der phen-
dungenn niement, den sin wir und die bürgen in öch schuldig abe zu.
lune nach irre warheile. Und aller dirre dinge zu Urkunde so haben wir
der vorgenanle Heinrich, herre von Vinstingen unser ingesygele gehenket
an disen brief zu urkünde dirre vorgeschriebener dinge. Wir Fritzeman
Munich von Delingen, Gerunc von Manburnen, Hug Brüche von Ahswilre,
Fritzeman von Riegal ritthere, Abertin von Nüwilre und Johannes der
Mezeger von Buswilre viriehent, daz wir unverscheideliche bürgen sint
worden und gelobent stete zu habene allez, daz in diseme brieve von uns
geschrieben stat, und verhindern uns dar zu mit guten truwen ane alle
geverde. Ez ist öch also beret und beidinget, welre under den bürgen
abe gat, daz gol wende, e denne die dörfer werdent wider gekoufl, so
sülen wir der vorgenante Heinrich von Vinstingen einen alse guten geben
in den vir wochen, so wir dar umbe gemanet werden wir oder unser
erben, und endedent wir daz denne nüt, wenne darnach denne die bürgen
gemanet werdent, so sülent sü leisten in alle wiz, alse da vor geschrieben
slat, unze der bürge wirt ufgerihtet ane geverde. und zu urkünde dirre
vorgeschriebener dinge so haben wir Fritzeman Munich von Delingen,
Gerunc von Manburnen, Hug Brüche, Fritzeman von Riegal ritthere, und
Abertin von Nuwilre unsere ingesygele gehenkel an disen brief, uns zu über-
sagende aller der dinge, die an disem brieve von uns geschrieben stant. Ich
Johannes der Mezeger von Buswilre, wände ich eyenes ingesygeles nüt enhan,
so verbinde ich mich zu allen den dingen, die von mir an diseme brieve ge-
schrieben stant und gelobe sü stete zu habende under minsherren ingesy-
gele von Vinstingen dez vorgenanten und under der andern bürgen ingesy-
gele. Dirre brief wart gegeben an demementage nach sante Margareten dage,
do von goltes geburte waren druzehen hundert und eins und zwenzig jar.
Original im Archiv zu Darrastadt. Gedruckt bei F. J. Moxe, Zeitschrift für die Ge-
schichte des Oberrheins, XIV. Bd., 68 — 71. Siegel 1, 3, 4, 5 sind abgefallen. Siegel 2, rund
in grauem Wachs, im Schilde ein Balken mit 4 Zinnen auf- und 3 abwärts. Umschrift :
S. FRITZEMANl. MILIT. DI. MVNCH. D. DALIG. Siegel 6 klein, rund in gelbem Wachs. Eine
Hand hebt einen senkrechten Schlüssel, wodurch schief ein Haken gezogen ist. Um-
schrift: t S. OBERTl.NI. DE iNOVlL.
— 370 —
7. Früzemann Manch und andere werden als Schiedsrichler zwischen
Ludemann und Hanemann von Lichtenberg ernannt. 1329.
In dem Jahre 1329 war «groz stoz und missehelle uf erstanden» zwischen
Herrn Ludemann III. und zwischen Hanemann IL, den Verwandten von
Lichlenberg, tda von Lule erschlagen und vestenen und gut behebet
wurden, und ander groz ungelimph und krieg in waz», hauptsächlich
wegen der ihnen gemeinsam zustehenden Burgen Lichtenberg, Buhswlire
und Gerlingesdorf mit Zubehörden, daher sie endlich des langen Kampfes
müde, dem strassburger Bischöfe Berthold und dem Markgrafen Rudolf
von Baden, genannt von Pforzheim, die Entscheidung ihrer Zerwürfnisse
anheimstellten und auf's Feierlichste eidlich angelobten, sich und Lude-
mann zugleich noch für seine Neffen «alle diewilen er ir voget ist», deren
Spruche unterwerfen zu wollen, welcher so ausfiel: sie sollten in jenen
Vesten, mit ihren Leuten und Dienern, einen slälen, wahren und getreuen
Burgfrieden beschwören, so dass Keiner den Andern darin beschweren,
ihn gar aus derselben stossen, oder sonst vergewaltigen dürfe; wer aber
dagegen handle und frevle, der soll nicht nur von Rechts wegen seines
Anlheils an jenen Burgen, sondern auch noch aller Lehen des Bisthums
Strassburg verlustig sein, was dann alles demjenigen zufallen sollte, der
das Unrecht und die Beeinträchtigung erlitten hätte; würden indessen
nachher Spänne unter ihnen eintreten, so müssten sie dieselben durch
vier ihrer Manne, Burgmanne oder Diener, und zwar auf Hanemann's Seite,
durch Cunemann Vogt von Wasselnheim und Walther von Utenheim, von
wegen Cudemann's aber durch Fritzemann Münch von Telingen und Hug
von Widen entscheiden lassen; könnten jedoch diese sich zu keinem
Spruche vereinigen, so möchten sie denselben noch einen gemeinen Ob-
mann zugeben*. Die beiden Herrn kamen bald darauf diesem Entscheide
gewissenhaft nach, beschworen den Frieden in den genannten Vesten und
gelobten, sämmtliche Bestimmungen dieser Sühne treulich halten zu wollen;
ja in einer besonderen Urkunde machten sie sich noch ausdrücklich
anheischig, Keiner dürfe den andern an Leib oder Gut beschädigen, und
ihm sonst Leids anthun, er habe es ihm denn acht Tage zuvor angesagt,
und auf solche Weise war dann der Frieden und die Ruhe wieder her-
gestellt.
J. G. Lkhmann, Urkundliche Geschichte der Gra/schaß Hanau-Lichtenberg , I, 95
u. 96.
1. Der geben wart zu Strazburg an deme nehesten Sammestage nach unserre frowen
tage, der Erren, des jares 1329.
- 371 —
8. Heinrich, Herr von FinsÜngen und Friedrichy Graf von Saarwerden
einigen sich zur Beilegung ihrer Streitigkeilen durch die Schiedsleute
Fritzemann von Delingen, Eucard von Gastet^ und Simon und Nicolaus
Gehrüder, Grafen von Salm. 1330, Montag nach St, Niclaus.
Wir Heinrich heirre von Vinstingen und Friedrich graue von Sarwerde
dûnt künt allen den die diesen brief ane gesehenl oder gehörent lesen,
daz wir umbe alle die anesprache und vorderonge die wir haut oder fordern
vvellent zu dirre slunt unser einre an den andern ane eygen und erbe;
und leyn und ere daz hen wir ratlüle und dritiüle genümen und sint des
minnen unnrehtes an sie kumen, und des ein ende zu gebene twissen hie
und fastnacbt unn da iwissen einen dag zu leystene wanne es uns die
dritiüle vor enbiedent und hanl bit Iruwen gelobet und sind schuldig
worden stete zu haldene was sie davone bringent mit der minnen oder mit
dem rehlen unde ist zu wizzene, dz wir Heinrich vorgenant hant genumen
zu eym ratmanne hern Frilzchemanne von Delingen und ich Friderich
grave von Sarwerde hern Bucarden von Gaste! und zu dritluden grave
Symonden und Niclause gebrüder von Salmen die zweine an eins mannes
stat und soi iederman unter uns zwein of dem daige den uns die vor-
genanten drillude embiedent sine vorderonge und antworte sinen ralmanne
und den vorgenantenen dritluten bit worten vorleigen und vorweisen und
hant die dritlüde mil truwen gelobet der Sachen ein ende zu gebene zwissen
hin und dem forgenanten tile. (Rasur) der fastnacbt mit der minnen oder
mit dem rehte und wes die zweine drilmanne uberem kuraent und unser
eins ratman daz hat Vorgang und enhat der ander keine mäht uni dis
hant wir verbürget stete zu haldene und ist bürge von imseren wegen
hern Heinriches vorgenant grave Symont von Salmen unser newe her
Hugelman von Vinstingen und her Johans von Chammele gegen unserme
newen Frideriche graven von Sarwerde und ist bürge vor iinsFriderichen
vorgenant unser swager Nycolaus von Salmen her Hugelman von Vinstingen
und her Johans von Chamble gegen unserem öhömen hern Heinrichen
vorgenant und dis zu eime stete Urkunde so han wir Heinrich heirre von
Vinstingen und Friderich grave von Sarwerde und die vorgenantene drit-
iüle grawe Symont und Nicolaüs bruder von Salmen unser ingesiel an
diesen brief gehenket uns zu besagene dirre vorgeschriebener dinge, dis
beschach zu Alben an dem montage nach sancte Niciauslage do man zaite
von goltes gehurt druzehenhundert iar und drizzig iar.
Original im Bezirksarchiv zu Strassburg, Fonds Saarwerden, Urkunden Nr. 11. Vier
zerbrochene Siegel der Aussteller.
1. Kastei an der Blies. Im Inventar des Bezirksarchivs zu Sirassburg ist mit Unrecht
Burckard von Gassei zu lesen.
— 372 -
9. Oejfentlich ausgefertigte Quütung über 100 I^und strassburger Denare,
die als erste Rate einer Schuld von 300 Pfund Denare von Fiiedrich,
Graf von Saarwerden an zwei Juden von Sirassburg zurückgezahlt
wurden. Frilschemann Munich von Dehlingen u. A. besiegelt dieselbe.
iS36, März.
Coram nobis . . iudice curie Argenl(ineiisis) constit(uli) Jeckelinus et
dictus Mannekint fratres filii quoiidam Selmelini iudei Argeiit(inensis)
recognoverunt se in figura iudicii sibi ceiitum libr(as) den(a)ri(orum)
Argent(inensium) usualium el legalium cum dampno eisdem accrel(o) de
debito Irecenlarum librarum eoru(ii)dem denariorum per Mobilem virum
dominum Fridcricum comilem de Sarvverde persolvisse et tradidisse; et
asseruerunt eciam iidem iudei sibi per eundem dominum comitem de
eisdem centum libr(is) et dampno eisdem accrel(o) plene et integraliter
satisfactum esse, in quibus quidem centum lib(ris) ipse dominus comes
dictis iudeis existebal obb'gatus, et adhuc idem dominus comes ipsis iudeis
in ducentis lib(ris) diclorum den(a)ri(orum) remanel obb'galus, prout in
instrumento Theutonico super hoc confeclo et sigillo ipsius domini comitis
una cum sigiilis dominorum Hugonis et Egenonis de Gerolczecke in
Vosago, Eberhardi dicti de Griffenstein, Friderici senioris, Friderici
iunioris dictorum de Wildesberg et Fritschemanni dicli Munich de
Telingen mililum sigillato plenius conlinetur. Quas quidem centum lib(ras)
cum dampno eisdem accrel(o) ipse dominus Fridericus comes prefatis
iudeis dedit Iradidil et persolvil r(ati)one primi termini in dicto instru-
mento conscripli; q(ui)tlanles) et absolvenles ipsi iudei pro se suisque
heredibus quibuscumque prcfatum dominum Fridericum comitem eiusque
condebilores eciam in dicto instrumento consc(ri)pt(os) eorumque heredes
a solucione et prestacione dictarum centum lib(rarum) cum dampno
eisdem accrel(o), et promiscrunt prefiiti iudei pro se suisque heredibus
universis ipsum dominum Fridericum comitem et eius condebitor(es)
predictos necnon eorum heredes universos r(ati)one dictarum centum
libr(arum) p(er)solutarum cum dampno eisdem acc(r)et(o) numquam
impedire impetere vel molestare aut hoc fieri procurare per se vel per
alios quo quomodo in iudicio vel extra imposterum vel ad presens. Et in
huius rei testimonium sigillum curie Argenti(nensis) ad peticionem dicta-
rum p(ar)liu(m) presentibus est appensum.
Actum (juinlo idusMartii anno domini niillesimo Irecentesimo tricesimo
sexto.
Original, Pergament, im Königl. Staatsarchiv zu Wiesbaden (V, 12). Das abhängende
Siegel ist bis auf einen kleineu Rest ( — gen — ) verschwunden.
— 373 -
10. Aufrüstung für die Herzöge von Oeslerreich — Johann von Dehlingen
unter den Aufgerüsteten. i369, August.
Anno domini 13G9 feria secunda posl feslum assumpcionis beale virginis
Marie sub domino Johanne diclo Scliille magistro do wurdent dise hin
nacligeschriben personen gemisteit, mit den man diende den hertzogen
von Osterriche.
Ilem Bertholtz schwarlz bongest von Altenkastel vür 70 flor.
Item sin rot pfert vür 16 flor.
Item Johans von Delingen sin rot hengest vür 18 lib.
» » » » sin rot pfert vür 12 lib. den.
Aus dem Strassburger Stadtarchiv, G. ü. P. Lad. 20 Nr. 1. Gedruckt bei Witte und Wolf-
ram, Ufkundenbuch der Stadt Sirassburg , V. Bd. , 643 u. 45.
iL Hansel von Dehlingen verpfändet Güter an Nicolaus von Saariverden.
i388, Juni 24.
Ich Hennesel von Delingen Munich* ein edeln knecht dun kunt allen
den dy disen brief ane sehent öd. hörent lesen daz ich versetze und ver-
setzet han vor mich und myne eirbn Nyclawes von Sarwerden und Agneis
siner ehchen frowen und yren eirben eylf morgen mathen gelegen in der
Höndenowen dy dö min sint und heißent Müniche matte. Daz ist zu wüßen
iiij morgen gelegen by zeppelez matten und iij morgen gelegen by
stückbrodz matten und iij morgen by mürsschelzen matten und i morgen
uffe der myttelachen. Daruf sü mir hant gelüvi^en zehn pfönt straßb. pfen.
so in disem brief geantwortet wart. Die vorgenant matten globen ich
Hennesel von Delinge vorgenant vor mich und myne erben den vorgenant
Nyclawz und Angneis elich gemeched und yre erben guter wirschöft zu
dragende vor aller menglich mit guten truwen und sullent die vör-
genanten malten nützen und genießen untz uffe die stünt daz ich öder
myne eirben könnet mit X U straßburger und gebeut die de vorgenant
gemecheden und yren eirbe zu eynen môle und myteinander und sollent
ouch dye lösunge dün vor sce Johestage Baptiste. Alle dise vörgeschriben
ding glöbe ich Hennesel vörgenant vor mich und myne eirben mit guten
truwen stetle und veste zu haltend und herwider nymer zu dunde noch
schaffen gedan zu werdin mit d'heinenden dingen noch funden die nu sint
oder hernöch mettent werden, es were mit gereihte öder ane gereithegeist-
1. Henselin von Dehlingen verkaufte Ringendorf dem Herrn von Lichtenberg. Herzog,
Chronicon Alsatiae, III. Buch, 6, 42.
— 371 —
lieh öder welllichen üsgescheiden sy alle geuerde. Zu Urkunde aller diser
vorgeschribenen dinge so han ich llennesel von Delingen vorgenant vor
mich und myne eirben min eygen ingesigel an disen brief gehencket der
dö geben wart uffe sce Johannes Baptiste abent dez jöres dö man zalte
von Crisles gebürte drüzehn hundert achtzig und achte jör.
Original im evang. Pfarrarcliiv zu Saarunion, Pergamenlbriefe Nr. 4. Siegel fehlt.
d2. Jahrgedächtniss für die Seelenruhe der Riiterfamüie Münch von Deh-
lingen im Kloster zu St. Johann bei Zabern. Ohne Datum.
16. February. Her Berchtol (Oechtold) riller Münch von Dellingen' der
wah schultheß zu Zabern- und Adelheit sin husfrow und frow Salome
von Dellingen ein meisterin diß gotzhuses', Hensel, Symon, Cuoman und
Fridrich ally von Dellingen.
Necrologiiim monasterii sancli Joamiis ad Caules {St. Johann bei Zabern), heraus-
gegeben von Jos. LÉVY, 17. Separat-Abdruck aus den Mittheilungen der Gesellschaft für
Erhaltung der geschichtlichen Denkmäler des Elsass, Bd. XX, 1899.
iS. Die Edelknechte Konrad von Schweinheim*, Johann Münch von Deh-
lingen und Gottfried Schaden von Happkirchen^ siegeln einen zwischen
den Herren Hügelman und Heinrich von Finstingen und Johann KoeU
terlin sowie dessen Ehefrau Gertrud von Bitsch abgeschlossenen Vertrag.
1393, Dez. 24.
Ich Hügelman und Heinrich gebrüder herren zu Vinstingen tund kunt
aller menglichem mit disem brief, als Johans Költeilin von Bitschen und
Gertrud sin eliche hußfröw und ir erben von uns und unsern erben uff
unser bürg nnd slat zu Diemeringen mit tvving banne weiden wunnen
1. In einem kurz nach 13 ii aufgestellten Gilterverzeichniss der Grafschaft Saarwerden
geschieht Erwähnung des Junkers Bertholt Münch und dessen verstorbenen Bruders
Fritschemann. Rezirksarchiv zu Strassburg, Saarwerden, Nr. 21. D. Fischer, Seigneurie
de Diemeringen.
2. D. Fischer, Geschichte der Stadt labern, 152, lässt die Oberschultheissen Berthold
Münch 1350 und dessen Sohn, ebenfalls ßerthold genannt, 1372, von Wilsperg stammen.
Zweifelsohne war diese Familie mit den Herren von Delilingen verwandt, denn Johann,
Ritter, genannt von Wildensperg, besass Güter bei St. Loreiizen, unweit Dehlingen (1275).
Aug. Heixtz, Die Urkunden des Klosters Werschweiler , 30 u 31.
3. Sie starb 1389. Demnach waren vermuthlicli sämmtliche in diesem Todtenregister
verzeichneten Glieder der Familie Münch vor dem Monat Februar des Jahres 1389 aus
der Welt geschieden.
4. Kanton Maursmünster.
5. Verrnuthlich Habkirchen in der bayerischen l'falz.
- 375 —
weiden wassern scheffen bellen ungelten zinsen niülen böschen almencJen
gerichten höh und nider und ufl' allem dem, das dar zu gehört, klein und
gros nüschii usgenummen zwenzig alter güldin ierlicher gült geköfften
und verpfanl haut zu einem widerköfie umb zwei hundert guter alter
güldin, als das alles der brief lülerlichen ynn hellet und vviset, den die
vorgenanten elichen gemechte dar umb von uns ynn haut, der selb brief
mit minem, des vorgenanlen Hügelmans, eigennem insigel versigelt ist,
und umb das ich Heinrich herre zu Vinstingen vorgenant zu diser zit
eigennes insigels nit enlian, so hab ich gebetten den edcln minen lieben
vettern hern Heinrich grefen zu Sarwerden herren zu Rappolslein und zu
Honack, daz er sin insigel vür mich hat tun henken an den vorgeseiten
brief mich und min erben zd übersagen aller der dinge, die von mir an
dem selben brief geschriben slent. Und ist zu wissen, wer es sache, daz
dem obgenanten unserm vettern sinen erben oder nachkomen iemer
nolrede da von ufstünde, und das si des besigelns und der Sachen halb zu
schaden keraent, in welichen weg das were, da gelobenl wir die vor-
genanten Ilügelman und Heinrich gebrüder mit unsern guten trüwen vür
uns und unser erben und nachkomen beid gemeinlich und unser ietweder
vür al den obgcnanlen unsern vettern sin erben und nachkomen in der
Sachen von allen notreden und allem schaden zu hcbenn, dar in si von des
besigelnez und der Sachen halb kement oder kummen mochtent, in
welichen weg daz were. Teilen t wir oder unser erben und nachkomen
des nit, so mag der vorgenant unser vetter sin erben und nachkomen
unser ünserre erben oder nachkomen lüte und guter ligendc oder varende,
die wir ingenot hant oder her nach iemer gewinnent, mit gericht oder
ane gericht, wie es in füget, dar vür angriffen und pfenden, so lang bitz
an die zit daz si gentzlich unschadhafft da von gemacht werdent und in
ouch aller der coste und schade, der von des pfendens wegen uf erstan
würde, in welichen weg daz were, ufgeraclit würt gar und gentzlich all
geverd usgescheiden beider site. Her über zu einem offenn urkünd han
ich der obgenant Hügelman min insigel tun hencken an disen brief mich
min erben und nachkomen zu übersagen aller diser vorgeschriben ding.
Und ich der vorgenant Heinrich herre zu Vinstingen veriehen ouch allez
des, so vor von mir geschriben stet, und des zu urkünt han ich gebetten
Ghünrat von Sweinheim, genant von Sleinbach, Johannes Münch von De-
lingen und Gödefrid Schaden von Happkirchen edel knechte, daz si ire
insigel vür mich gehenkt hant an disen brief mich min erben und nach-
kummen zu übersagen und zii einem gezügniße aller diser vorgeschriben
dinge, das ouch wir die selben Chûnrad, Hensel und Gödefrid durch des
— 376 —
obgenaiiteii ünsers Jungherren, Jungherr Heinrichs, bell willen getan
hant.
Geben des nechslen cinstagez nach sant Tomans tag des heiligen zwelf-
bolten, do man zalt von gottes gebürt drützehenhunderl nünzig und
drü iar.
Original, Pergament, im Königl. StaatsarcJiiv zu Wiesbaden (V, 12). Von den erwähnten
Siegeln fehlt Kr. 1 ; Nr. 2 hat die Umschrift : S. Konrad. von Sweinhem ; Nr. 3 : S. Joh(ann)is
Mvn. ivn. de Delinge, Wappenbild wie ül)en; Nr. 4: S. Gedefrit Schade.
GESELLSCHAFT
S 0 C I E T E
l.'UK EltKAI.TIINO
DER GESCHKIHTIJOHEN DENKMÄLER
IM EL SAS S.
Vorstands-Sitzung am 10. Februar 1899 ,
Nachmittags 3 Uhr im Schloss, Erdgeschoss links.
\'i)r8itzi.'uiler : Kauouikus Dach eux.
CONSERVATION DES MONUMENTS HISTORIQUES
D'ALSACE.
- —^ »Ci=-0^«>L-. —
Séance du Comité du 10 février 1899,
à 3 heures de l'après-midi, au Château.
Président: M. le chanoine DACHKITX.
Anwesend die Mitglieder : Barack, Binder, Ficker,
Henning, Keller, Martin, Reinhard, Salomon, Sey-
hoth und Beclistein als Schriftfiilirer.
Entschuldigt: Ghristmann, Himly;
Herr Dr. Forrer, Mitglied der fiesellschart,
wohnt der Sitzung bei.
j Als neue Mitglieder werden aufgenommen die
jHerren :
I Bezirks-Präsident Halm in Strassburg,
Plarrer Müller in Pfirt,
I Pfarrer Lux in Sesenheim,
1 vorgeschlagen durch den Vorsitzenden;
Dr. Berger in Bühl, Ü.-E.,
vorgeschlagen durch Pfarrer Muess ;
Dr. Bartels, Archivpraktikant im Bezirks-Arciiiv
in Sirassburg,
vorgeschlagen durch Dr. Gass;
Petri, Präsident des Direktoriums,
vorgeschlagen durch Salomon.
! Die Vereinigung der historischen Vereine
[leutschlands beabsichtigt, im Herbste des lau-
lenden Jahres ihre Generalversammlung in Strass-
j'urg abzuhalten. Nachdem Herr Bürgermeister
ack seine Bereitwilligkeit dazu ausgesprochen
al, wendet sich der Vorsitzende des Vereins für
]ie Geschichte Berhns als Vertreter der Vereini-
ung nunmehr an die'IGesellschaft mit dem Er-
juchen, eine Anzahl Vertreter derselben zu einem
B. XX. - (S.-B.)
Présents: MM. Barack, Binder, Ficker, Hen-
ning, Keller, Martin, Reinhard, Salomon, Sey-
bolh et Bechstein, secrétaire.
hxcuses
Ghristmann et Himlv.
M. le D"" Forer, membre de la Société, assiste à
hl séance.
Sont reçus membres de la Société :
MM. Halm, Bezirkspräsidenl à Strasbourg,
l'abbé Mil lie;-, curé de Ferrette et
l'abbé Lux, curé de Sesenheim,
présentés par le Président-,
le D' Berger à Bühl, H.-A.,
présenté par M. l'abbé Muess, curé à Bühl ;
le D' Bartels, employé aux archives départe-
mentales à Strasbourg,
présenté par M. le D' Gass;
Petri, président du Directoire,
présenté par M. Salomon.
L'union des Sociétés historiques d'Allemagne
se propose de tenir en automne prochain son
Assemblée générale à Strasbourg. M. k; Maire de
Strasbourg ayant exprimé son consentement à ce
projet, le Président de la Société pour l'histoire
de Berlin, en quahté de représentant de l'Union,
s'adresse maintenant à notre Société avec la
prière de vouloir bien élire quelques membres
pour représenter notre Société dans im comiti.'
1
_ 2
Lokalkomité zu wählen; ein gleiches Ersuchen ist
an den hiesigen historischen Verein und an den
literarisch-historischen Zweigverein dos Vogesen-
clubs ergangen. Auf den Vorschlag des Mitgliedes
Martin werden die Mitglieder des engeren Vorstan-
des: Dacheux, Darack, ßechslein, Seyboth und die
beiden Conservatoren Henning und Ficker, lerner
die Herren Salomon und Korrer dazu bestimmt.
local. Pareille demande a été adressée à la So-
ciété historique de Strasbourg ainsi qu'à la frac-
lion littéraire et historique du Club vosgien. Sur
la proposition de M. Martin on désigne pour
celte mission les membres du bureau: MM. Da-
cheux, Barack, Bechstein, Seyboth, les deux con-
servateurs du musée Henning et Ficker et enfin
MM. Salomon et le D"" Forror.
Herr X. Zimmermann in Kicnzhcim hat sich
an den Kaiserl. Statthalter gewandt mit der Bitte
um Unlerslülzung für eine in Kork herzustellende
Reliefkarte des Elsasses, zur Veranschaulichung
des römischen Slrassennetzes. Dieses Schreiben
nebst Äusserungen der Herren Dr. ,1. v. Schlumber-
ger und Prof. Dr. Euting sind der Gesellschaft zur
Begutachtung zugegangen. Der Vorstand spricht
seine Ansicht darüber dahin aus, dass die Frage
nach den römischen Strassen im Elsass aus Mangel
an sicheren Besultalen z, Zt. noch nicht spruch-
reif ist und dass er daher die Ausführung der
gedachten Arbeit nicht befürworten kann. Die
Gesellschaft hat ihrerseits die Absicht, an die Lö-
sung dieser Frage durch Stellung einer Preisauf-
gabe heranzutreten. In diesem Sinne soll dem
Kaiserl. Statthalter geantwortet werden.
M. X. Zimmermann à Kienzheim s'est adressé
au Stalthalter dans le but d'obtenir une subven-
tion pour exécuter en écorce de chène-liège
(bouchon) une carte d'Alsace en relief, où se-
raient marquées les anciennes voies romaines.
La lettre de M. Zimmermann ainsi que des
appréciations de M. le D*" J. de Schlumberger et
(le M. le prof. Euting sont communiquées à la
Société avec demande d'avis. Le Comité, consi-
dérant qu'à l'heure actuelle la question des voies
romaines, faute de preuves süffisantes, n'est pas
encore mûre, déclare ne pouvoir se prononcer
pour la carte projetée. La Société a d'ailleurs
l'intention de contribuer à résoudre cette ques-
tion intéressante en proposant un prix pour un
travail sur ce sujet. C'est dans ce sens qu'il scm
répondu à la communication du Statlhaltor.
Mitglied Henning kommt noch einmal auf die
durch Herrn Dr. Gonr. Plath in Kirchheim ver-
anstalteten Ausgrabungen zurück. An den ge-
nannten Herrn hat er in dem in der Vorstands-
sitzung am 16. Nov. v. Jahr, vereinbarten Sinne
geschrieben. Mitglied Barack verliest nun das in
dieser Angelegenheit an den Kaiserl. Stallhaller
gerichtete Schreiben, dessen Inhalt genehmigt
wird und vom gesamten Vorstände unterzeichnet
werden soll, mit der Änderung jedoch, dass das-
selbe an das Ministerium, nicht an den Statthalter
zu richten ist.
M. Henning revient encore une fois sur le
fouilles entreprises à Kirchheim par M. le D'Pladi
Il a écrit à ce dernier dans le sens de la déci
sion prise par le Comité le IG novembre il'
l'année dernière. D'autre part M. Barack dünn
leclure d'une lettre à adresser à ce sujet an n)
nlslère. La teneur de cette lettre est approiivr
par les membres présents qui tous signeront
pièce.
lier Vorsitzende gibt bekannt, dass die Wieder-
herstellungsarbeilen am Kopfhaus in Colmar
vollendet sind; der Beitrag der Gesellschaft dafür
von 500 .yU. soll angewiesen werden. Ferner, dass
sich in Reichenweier ein Verein zur Erhaltung der
historischen Denkmäler daselbst gebildet hat:
derselbe sendet seine Statuten.
Le Président informe le Comité que les tra-
vaux de restauration de la maison dite Kopfhaux
à Golmar sont terminés et que le paiement de
500 c.^, subvention de la Société, peut éli" '
effectué. H annonce aussi qu'il s'est formé
Riqnewihr une Société pour la conservation d'
monumenLs historiques de la localité, laqiicl
envoie un exemplaire de ses statuts.
— 3 —
•Das Kaiserl. Ministcriam benachrichtigt die (le-
sellschaft, dass in Avoishcim Gräber (römische?)
gefunden worden seien, und stellt es derselben
anheim, eine örtliche Besichtigung vorzunehmen,
üie Arbeiten seien einstweilen sistirt. Mitglied
Henning wird an einem der nächsten Tage sich
an Ort und Stelle begeben.
Inbetreir des Horlus deliciarum berichtet der
Vorsitzende, dass die letzte (XI.) Lieferung bis
Ostern erscheinen wird, und gibt eine Übersicht
aber den finanziellen Stand des Unternehmens:
[Darnach belaufen sich die Gesamtansgaben bis
etzt auf 18 123 ./^, die Rinnahmen auf 0 412 -y/^;
etztere werden sicli nach Vollendung des
stanzen Werkes durch weitere Verkäufe noch
rhöhen.
Mitglied Saloraon legt die Rechnungen über die
Erhaltungsarbeiten an der Ruine Rathsamhausen
or; nach diesen betragen die Gesamtkosten
•693,47 ^M, von denen die eine Hälfte mit
'846,73 .M die Gesellschaft, die andere Hälfte der
[iigentümer Herr Scheidecker trägt. Weiter zeigt
r einen bei den Arbeiten gefundenen Fingerring
|us Messing vor, der vielleicht 2 — 3 .fahrbunderte
ilt ist.
Mitglied Ficker zeigt 3 antike Goldgläser vor,
on denen er eines der Güte des Herrn Forrer
lerdankt: das älteste ist vielleicht noch römisch,
I
lie beiden anderen jedenfalls frühchristlich;
prner einen mit unechten Steinen besetzten le-
ernen Gürtel, ebenfalls frühchristlich. Die Gegen-
'ände stammen aus Ägypten.
Mitglied Henning legt zwei Steinäxte aus Sand-
ein von riesigem Umfang vor, diebeiderDohlen-
ilage am Fischerstaden gefunden wurden. Über
j3n Zweck derselben war eine sichere Ansicht
sher nicht zu gewinnen: weiter Stücke ge-
kannten Lehms aus den trichterförmigen Gruben
îi Achenheim, die offenbar als Wohnungen ge-
ent haben , und zwar schon in vorhistorischer,
»er auch noch in römischer Zeit, wie sich aus
in Fundgegenständen — ältere Thonscherben
!id Terrasigillatascherben — ergibt.
A Avolsheim on a trouvé des lombes (ro-
maines?). Le ministère d'Alsace invite la Société à
prendre connaissance de ces fouilles dont les
travaux sont provisoirement arrêtés. M. Henning
se propose de se rendre .«ur place au premier
jour.
Le Président annonce que la dernière livrai-
son (XI) du Hortua deliciarum paraîtra d'ici à
Pâques et donne un aperçu de la situation finan-
cière de cette publication. Le total des dépenses
jusqu'à ce jour monte à 18 12.'] .^K, celui des re-
cettes à 6412 .-^; il esl à prévoir qu'après
rachèvemcnt de l'œuvre de nouvelles ventes
élèveront ce chiffre.
M. Salomon dépose le compte des travaux de
conservation exécutés au château de Rathsam-
hausen. D'après ce compte les dépenses sont de
5693,47 J/-\ la moilié de cette somme, soit
2846,73 .J/., est à la charge de la Société, l'autre
moitié sera fournie par le propriétaire, M. Schei-
decker. M. Salomon montre ensuite un anneau
de cuivre trouvé pendant l'exécution de ce tra-
vail et pouvant remonter à deux ou trois siècles.
M. Ficker montre trois verres dorés antiques
dont Fun lui a été remis par M. Forrer; le plus
ancien est probablement romain, les doux autres
certainement de la première époque chrétienne;
puis une ceinture de cuir ornée d'une fausse
pierre précieuse, également des premiers temps
du christianisme. Tous ces objets proviennent de
l'Egypte.
M. Henning présente deux haches en pierre de
grande dimension qui ont été trouvées au Quai
des Pêcheurs pendant la construction de légout,
et dont l'usage ne peut jusqu'ici être déterminé
d'une manière certaine; le même présente des
morceaux d'argile cuite tirée des fosses en forme
d'entonnoir près d'Achenheim, lesquelles ont
évidemment servi d'habitation déjà à l'époque
préhistorique et aussi plus tard à Fépoque ro-
maine, comme on peut le constater par la trou-
vaille de morceaux de vases en (errasigillata.
— h —
Nachdem noch das Prolokoll der letzten Sitzuiii;
verlesen und genelimiprt worden ist, wird die
Sitzung geschlossen um 4 Vi Uhr.
Lc procès-vcrhal de la dernière séance ayanl
été lu et approuvé, la séance est close à 4 heures
et demie.
Vorstands-Sitzung am 3. März 1899,
Nacliniittags :> Uhr im Scliloss. lù'dgesclioss links.
Vorsitzemler : Kanonikus D a c h c u x.
Séance du Comité du 3 mars 1899,
liciin-s de ]";iprt''s-inidi. an ChfitiMU. nv-de-chaussee
a i;;ni(:lir.
Président: M. le chanoine D.\CHEUX.
Anwesend die Mitglieder: Barack, Binde)', Ghrist-
luann, Ficker, Glück, Henning, Klem, Martin,
Reinhard. Salomon, Schickclé, Schlosser und
Bechstein als Schriftl'üiu'er.
Entschuldigt die Mitglieder: Himly, Keller, Sey-
both.
Mitglied Bechstein berichtet über den Stand
des Grundkartenunlernehmens (vergl. Pi'ot. vom
19. Juli 18.)8). Zuerst erläutert er noch einmal
kurz den Zweck solcher Grundkarten an der Hand
einer Anzahl ausgeführter, von der lothringischen
Altertumsgesellschaft in Metz gütigst zur Verfü-
gung gestellter Karten und unter Verlesung eines
an ihn gerichteten Briefes des Herrn Professors
Lamprecht in Leipzig. DasElsass würde 6 Blätter
und 3 mit Lothringen gemeinschaftliche um-
fassen; von letzleren hätte unsere Gesellschaft 2,
bezw. ] '/» zu übernehmen. Das von Professor
Thudichuni in Tübingen, dem Urheber der Grund-
karten, empfohlene Verfahren bei der Herstellung
dieser Karten setzt voraus, dass ein im Zeichnen
auch weniger geübtes Mitglied der Gesellschaft
die zeichnerische Vorlage für den Steindruck
ausführt; da sich aber bei uns wohl niemand finde,
der über die dazu nötige Zeit verfüge, so em-
pfiehlt er, die Arbeit bei einem Berufszeichner
nach dem von der lothringischen Gesellschaft
beobachteten Verfahren ausführen zu lassen.
Dasselbe ist kurz folgendes: 1. Auf den Mess-
tischblättern werden die Flussläufe und Gemeinde-
grenzen — letztere gestrichelt — mit schwarzer
Kreide ausgezogen. 2. Diese Bläller werden photo-
grapiiirl, im Massstabe 1:100 000. 3. Nachdem
die Photographieen aneinandergeklebt sind, wird
eine Durchzeichnung angefertigt, wobei Ortschaf-
ten, Höfe u. s. w. die für die Grundkarlen vorge-
Présenls : MM. Barack, Binder, Christmann,
Ficker, Glück, Henning, Klem, Martin, Reinhard,
Salomon, Schickelé, Schlosser et Bechstein, se-
crétaire.
Excusés: MM. Himly, Keller, Seyboth.
M. Bechstein parle de la situation de l'eatre-
prise des cartes dites Grvndkarten. (Cf. procès-
verbal du 19 juillet 1898.) Et d'abord il explique
de nouveau brièvement l'utilité de ces caries en
présentant un certain nombre de cartes exécu-
tées [)ar la Société des antiquités de Metz et
mises à sa disposition, et en lisant une lettre à lui
adressée de M. le professeur Lamprecht <!'■
Leipzig. L'Alsace comprendrait G cartes plus
autres communes à l'Alsace et à la Lorraine; d
ces dernières l'Alsace aurait 2 ou 1 '/î ^ fîi'"'
exécuter. La méthode recommandée par le pro-
fesseur Thudichum à Tübingen pour l'exécution
de CCS cartes suppose qu'un membre tant soit
jieu expérimenté en dessin fasse le dessin que
le lithographe devra reproduire, mais comme ici
il ne se trouve personne qui puisse disposer du
temps nécessaire à cet ouvrage, il recommande
de le faire exécuter par un dessinateur de pro-
fession daprès la méthode de la Société lor-
raine. '
En voici la marche: 1° Sur des feuilles qua-j
drillées les rivières et les frontières des com-
munes sont marquées à la craie noire, les der-|
nières en pointillé; 2° ces feuilles sont ensni"
photographiées à l'échelle de 1 : 100000; 3° <-
photographies sont collées l'une à l'antre et l'i'
en prend un calque où les communes, li^:
meanx, etc., sont marqués des signes conven-
seheiienZeiclieii erhallen. 4. DieZeiciiiiuiiykuliiinl
zum Steindrucker, der darnach die Karlen fertig
stellt.
Die Kosten eines auf solche Weise hergestellten
Blattes (zwei Biälter der Generalstabskarte um-
jfassend) sind folgende :
I 1) Herstellung des Manuscriptes (Ausziehen der
Klussläufe und der Grenzen, und IJurch-
, zeichnen), sowie Korrektur der lithogra-
phirlen Blätter /^ 200
2) Photographieen pro Blatt » 20
3) Lithographie einschl. Papier für
1000 Exemplare eines Blattes. ... » 275
Zusammen ..ä 495
Da wir für das Elsass 7 — 8 Biälter nötig haben,
io würden sich die Kosten dafür auf rund 4000 ^//-?
)elaufen. Die lothringische Gesellschaft hat nun
luf eine diesbezügliche Eingabe s. Zt. von Seiten
1er Regierung einen Zuschuss von 900 J^. erhalten,
l.i. die Hälfte der von ihr im voraus berechneten
Inkosten, die sich später allerdings etwas höher
teilten.
Demgemäss wird beschlossen, das Kaiserl. Mi-
jislerium um einen ausserordentlichen Zuschuss
lon 2000 J^. zu bitten, der auf 2 Jahre verteilt
j ^ '
l.erden könnte; der Schriftführer wird mit der
[bfassung der Eingabe beauftragt.
I Gleichzeitig soll die Industrielle Gesellschaft
ji Mülhausen für das Unternehmen interessirt
'erden, sei es dass dieselbe einen Zuschuss dazu
jiistet, sei es dass sie die Herausgabe der ober-
Isässischen Blätter übernimmt. Mitglied Glück er-
ietet sich, die Angelegenheit in der Industriellen
esellschaft zu vertreten.
Weiter erklärt sich der Vorstand mit dem An-
lage des Schriftführers einverstanden, dem von
ler lothringischen Gesellschaft als zuverlässig
pprobten Zeichner, Regierungssekretär Rolhen-
lerger in Metz, auch die Bearbeitung der elsässi-
fhen Blätter zu übertragen. Mitglied Bechstein-
t bereit, die Überwachung der Arbeiten zu über-
îhmen.
Mitglied Salomon berichtet sodann über den
nsturz eines Teiles des neu aufgeführten Mauer-
erkes an der Ruine Halhsamhausen. Von den
tionnels aduptOs poui' ces cartes; 4" le dessin
est ensuite remis au lithographe qui termine
l'œuvre.
Voici l'aperçu des Irais d'une feuille exécutée
de la sorte et comprenant deux feuilles de la
carte de l'état-major :
r Dessin à la main (rivières, frontières,
calque et correction des épreuves lithogra-
phiques) // 200
2" Photographies pour une feuille . . « 20
."l" Lithographie, y compris le papier
pour lOOOexemplairesd'une feuille •> 275
Total ... .// 495
Gomme il nous faut pour l'Alsace 7 — 8 feuilles,
les frais monteraient à environ 4000 Jl. La So-
ciété lorraine a demandé et obtenu du gouverne-
ment une subvention de 900 -f/-.^ c'est-à-dire la
moitié des frais présumés pour sa part, frais qui
plus tard se sont élevés davantage.
En conséquence on décide de demander au
ministère une subvention extraordinaire de
2000 Ji qui pourraient se répartir sur deux an-
nées; le secrétaire est chargé de la rédaction de
la missive.
En même temps on cherchera à intéresser à
cette entreprise la Société industrielle de Mul-
house, soit qu'elle donne une subvention, soit
qu'elle se charge de l'exécution des cartes de la
Haute-Alsace. M. Gluck s'offre à recommander
cette affaire au sein de la Société industrielle.
EnGn le Gomité adopte la proposition du se-
crétaire de confier l'exécution des feuilles d'Al-
sace au dessinateur éprouvé de la Société lor-
raine à Metz. M. Bechstein se dit prêt à surveiller
l'exécution de ce travail.
M. Salomon expose ensuite qu'une partie de la
maçonnerie récemment exécutée à la ruine de
Rathsamhausen s'est effondrée. La grande tour
— r.
zwei grossen Biesclicn, die l«y8 an dem runden
Bergfried aufgemauerl worden sind, ist die nach
der Hofseite zu abgeslürzt, während die nach der
Grabenseite sich nocli in gutem Zustand behndet.
Die Ursache des Einsturzes wird sich erst er-
mitteln lassen, wenn ein Gerüst aufgestellt sein
wird; vielleicht dass sich dann ergibt, dass ein
Erdstoss, wie solche in jenen Tagen des 12. Fe-
bruar in Baden u. Elsass mehrere gespürt wurden,
den Zusammensturz verursacht hat. Liesse sich
dies beweisen, so träfe den Unternehmer keine
Verantwortung. Bis jetzt kann der Berichterstatter
nur sagen, dass die Arbeit gut ausgeführt zu sein
schien und dass guter Ottrotter Kalk dazu ver-
wendet wurde. Dem Unternehmer die ganze Ver-
antwortlichkeit aufzubürden, wäre ohne kost-
spieligen Prozess nicht möglich: deshalb schlägt
Mitglied Salomon einen billigen Vergleich vor,
dass nämlich von dem voraussichtlich 1 000 .//.
nicht überschreitenden Gesamischaden die Ge-
sellschaft ein Viertel, ein weiteres Viertel der Ei-
gentümer Herr Scheidecker und der Unternehmer
die Hälfte übernehmen.
Mitglied Salomon wird beauftragt, auf Grund
dieses Vorschlages mit dem Unternehmer zu un-
terhandeln.
ronde présentait deux brèches qui ont été répa-
rées en 1898 par de nouvelles maçonneries;
celle du côté de la cour vient de s'écrouler,
l'autre du côté du fossé s'est maintenue eu bon
état. Il est difficile de déterminer la cause de
cette chute avant d'avoir établi un échafaudage;
peut-être reconnaîtra-t-on alors que l'etfondre-
ment est dû à une secousse de tremblement de
terre, comme on en a ressenti précisément ce
jour-là, 1 2 février, en divers endroits du duché
de Bade et de l'Alsace. Si cette cause pouvait être
déterminée avec certitude, l'entrepreneur n'au-
rait plus aucune responsabilité. Jusqu'ici le rap-
porteur peut seulement affirmer que l'ouvrage
lui a paru bien exécuté, et que Ion a employé
pour cette réparation de la bonne chaux d'Ul-
trotl. On ne pourrait pas sans un procès dispoi
dieux endosser toute la responsabilité à l'ent:
preneur; M. Salomon propose donc un partage
équitable du dommage estimé dans son ensemble
à 1000 .^; la Société paierait un quart, le pro-
priétaire, M. Scheidecker, un second quart, et
l'entrepreneur les deux autres quarts, soit la
moitié.
M. Salomon est prié de négocier avec l'eutn-
preneur sur cette base.
Mitglied Ficker berichtet, dass ohne sein Wissen
ein Altar und ältere Gemälde aus den Samm-
lungen der Gesellschaft entfernt und den städti-
schen Sammlungen einverleibt worden seien,
und fragt an, ob Abmachungen zwischen der Ge-
sellschaft und der Stadt wegen des Verfügungs-
rechtes über solche Gegenstände existiren, an
denen die Stadt ein Miteigentumsrecht hat.
Da die Frage nicht auf der Stelle beantwortet
werden kann, so verspricht der Vorsitzende die-
selbe aufzuklären.
Im Anschluss an die Verlesung eJllc^ von Herrn
Dr. Conrad Plalh an ihn gerichteten Briefes (vergl.
Protokoll v. 10 Febr. d. Js.) teilt Mitglied Henning
mit, er habe sich durch den Augenschein über-
zeugt, dass mit verhältnismässig wenig Geld eine
Versuchsausgrabung zu machen sei; die Gesell-
schaft nehme zwar wissenschaftliches Interesse
an den Untersuchungen, müsse abej- mil cincin
M. Ficker se plaint de ce que à son insu on a
détourné de notre musée un ancien autel <
quelques tableaux anciens pour les incorpoi
dans le musée de peinture de la ville, et de-
mande s'il existe un traité entre la Société et '■'
ville qui permet à cette dernière de disposer
la sorte des objets sur lesquels elle croit avoir
un droit de copropriété?
Cette question ne pouvant être aussitôt réso-
lue, le Président s'engagea l'éclaircir.
M. Henning rappelant la lecture d'une lettre à
lui adressée par M. Conrad Plath (cf. le procès-
verbal du 10 février dernier), expose qu'il s'esl
assuré de visu qu'un essai de fouille peut êtn
entrepris avec lelativemeni peu de frais; la
ciélé suivra avec intérêt ces recherches scifn
tifiques, mais ne s'engage pas à donner une sub-
vention, les moyens pécuniaires mis à la dis|
7 -
Zuschüsse zurückhalten, da die dem betr. Herrn
bereits zur Vorfügung stehenden Mittel für eine
erste Versuchsausgrabung vollständig ausreichten.
Ferner berichtet Henning, dass bei Avolsheim,
auf einem Buckel südwestlich des Dorfes Grab-
stätten geölVnet worden seien (s. Prot. v. 10. Fe-
bruar d. Js.): ein Steinplattengrab aus fränkischer
Zeit mit einem Eisenschwert und bronzenen
Knöpfen; ein zweites Grab war schon zerstört;
im Felde finden sich überall Knochen. Es scheint
eine Begräbnisstätte an jener Stelle gewesen zu
sein.
sition de M.
mier essai.
Plath étant suflisants pour un pre-
Le même rapporte que sur une colline au
sud-ouest d' Avolsheim on a découvert d'anciennes
tombes (cf. procès-verbal du 10 février dernier):
une tombe en pierre de l'époque franque avec
une épée de fer et des boulons de bronze; une
seconde tombe était déjà détruite; il paraît que
c'était un lieu de sépulture, car on rencontre
partout dans ces parages de nombreux osse-
ments.
Endlich macht dasselbe Mitglied noch dai-auf M. Henning dénonce encore au Comité qu'un
aufmerksam, dass durch einen Privatliebhaber in
Achenheim mit Erlaubnis des Besitzers gegraben
wird und die Funde von ihnen mitgenommen
werden. Es sei kaum möglich, dem Einhalt zu thun.
Schluss der Sitzung um 4 ^j. Uhr.
particulier fait des fouilles à Achenheim avec la
permission du propriétaire et qu'il emporte les
objets que l'on trouve. 11 n'est guère possible d'y
mettre obstacle.
La séance est close à 4 ^^ heures.
Vorstands-Sitzung am 28. April 1899,
Nachmittags 3 Uhr im Schlosse (Erdgeschoss links).
Vorsitzender: Kanonikus Dach eux.
t Anwesend die Mitglieder: Barack, Binder,
i'icker, Henning, Keller, Kurtz, Martin, Reinhard,
ialomon und Bechstein als Schriftführer.
Séance du Comité du 28 avril 1899,
à o heures de l'après-midi, au Château.
Président: M. le cbauoine DACHEUX.
Présents: MM. Barack, Binder, Fickcr, Hen-
ning, Keller, Kurtz, Martin, Reinhard, Salomon
et Bechstein, secrétaire.
j Entschuldigt die Mitglieder: Ghristmann, Glück, Excusés: MM. Ghristmann, Glück, Klem, Schi-
Llem, Schickelé und Seyboth. ckelé et Seyboth.
! Die Mitglieder der Gesellschaft: Herr Dr. Ferrer
!nd Herr General z. D. Röder von Diersberg
l'ohnen der Sitzung bei.
j Als neue Mitglieder werden vorgeschlagen
nd aufgenommen die Herren:
Bouchholtz, Förster a. D. in Marlenheim,
Koederer, städt. Bauführer in Strassburg,
vorgeschlagen vom Vorsitzenden.
I Mitglied Schickelé schenkt der Bibliothek das
pu ihm verfasste ^Yerk : Le Doynintr du Sund'
m, 1899. — Dank.
Deux membres libres de la Société: M. le
D' Forrer et le général en retraite Rôder de
Diersberg assistent à la séance.
Le Président présente comme nouveaux
membres :
M. Bouchholtz, garde-forestier en retraite à
Marlenheim, et
M. Rœderer, architecte de la ville.
Ils sont aussitôt admis.
M. Schickelé donne à notre bibliothèque un
exemplaire de son ouvrage : Le- doyenné du Sund-
gau, 1899. — Remercîments-.
lu das nächslc, Heft ùiiv Mitte ilumjeii wird aul-
genommen werden ein Vortrag über das Kopf-
haus in Colmar von Herrn Sladtarchivar Waldncr
daselbst. Derselbe übersendet zu dem Zweck eine
ältere Zeiclinung des Kopfhauses in seinen)
früheren Zustand, deren Reproduktion, in Bunt-
druck hergestellt, sich nach einer von der Firma
Saille in Golmar aufgestellten Rechnung auf
135 .//. belaufen würde. Der Vorstand hält den
Preis für sehr hoch, einen Farbendruck überdies
nicht für nötig; ein einfacher Schwarzdruck
dürfte genügen.
Hingelaufen ist ein Schreiben von dem ÎMiniste-
rium für Els.-Lothr., worin mitgeteilt wird, dass
der Kaiserl. Statthalter für das Grundkartenunler-
nehmen den Betrag von 2000 ,//., zahlbar in 2 Ra-
ten (1899 und r.iOO), aus dem Dispositionsfonds
bewilligt hat. (Vergl. Prot, vom 3. März d. Js.)
Im Anschluss daran berichtet der Schiflführer,
dassei' mit dem Zeichner, Herrn Reg.-Sekr. Ro-
thenberger in Metz, persönlich die Verhandlungen
abgeschlossen hat. Wegen der notwendigen un-
mittelbaren Aufsicht bei der Korrektur der Litho-
graphie erscheint es wünschenswert, dass die
Karten auch in Metz gedruckt werden, womit der
Vorstand sich einverstanden erklart.
Dans la prochaine livraison du Bulletin paraî-
tra une conférence île M. Waldner, aichiviste de
la ville de Colmar, sur une ancienne maison con-
nue sous le nom de Kopfhaus. A cet effet l'auteur
envoie un dessin ancien de cette maison, dont la
reproduction en chromo reviendrait d'après un
devis de la maison Saille à Golmar, à 135 ^rH Le
Comité trouve ce pris trop élevé; d'ailleurs un
chromo n'est pas nécessaire, on pourrait se con-
tenter d'une impression en noir.
Une communication du ministère d'Alsace-
Lorraine annonce que le Statthalter a accordé
pour l'entreprise des cartes dites Grundkarten sur
le Dispositionsfonds une subvention de 2000 v#,
payables en deux fois (1899 et 1900. Cf. procès-
verbal du 3 mars dernier).
M. Bechstein, à la suite de cette communica-
tion, rapporte qu'il a terminé ses négociations
avec le dessinateur, M. Rothenberger à Metz. L:i
correction des épreuves de lithographie exi^
en quelque sorte que les cartes soient aussi im
primées à Metz. Le Comité y consent.
In derselben Angelegenheit ist auch von Herrn
Glück in Mülhausen, der am persönlichen Er-
scheinen heute verhindert ist, ein Schreiben ein-
gelaufen, in dem er über die Reteiligung der
Industriellen Gesellschaft an dem Grundkarten-
unternehmen berichtet: Trotz einzelner Bedenken
hat dieselbe im Prinzip sich für eine finanzielle
Unterstützung ausgesprochen, die Festsetzung der
Summe aber für später vorbehalten.
D antre part il a reçu au sujet de cette mém
affaire une lettre de M. Glück de Mulhouse, en
péché d'assister à la présente séance, qui annom
que la Société industrielle, malgré les hésitations
de quelques membres, s'est prononcé en prin-
cipe pour une participation financière à Tenir
prise des Griindkartcn, se réservant à fixer pli.
tard le montant de la subvention.
Zur Verlesung kommt ferner die Antwort des
Kaiserl. Ministeriums auf den Brief des Vorstandes
in der Angelegenheit Plath (siehe Prot, vom
10. Febr. d. Js.). Mitglied Henning hebt noch ein-
mal nachdrücklich den Standpunkt der Gesell-
schaft hervor, die durchaus eini'n festen Arbeits-
j)!an und Kostenanschläge verlangen müsse, ehe
sie sich finanziell an dem Unternehmen betei-
ligen könne.
On lit ensuite la réponse du ministère à la
lettre du Comité relative à Falfaire Plath. (^
procès-verbal du 10 février dernier.) M. Hennm-
renouvelle explicitement son avis sur l'attitude
que la Société doit prendre ; avant de s'associ'"
financièrement à cette entreprise, elle doitexi^"
un plan exact des ouvrages à faire et nn dc\
des frais.
- '.) -
Der Verleger der neuen Zeitschrill Dcitknuils-
liße(jc ladet zum Abonnement ein. Nach einigen
er'äulernden und emplehlenden Worten des
Mitglieds Ficker wird beschlossen, auf die Zeil-
schril't zu abonnieren. Dem Wunsche des Ver-
legers nach Übermittlung desMilgliederverzeich-
jnisses soll durch Übersendung des demnächst
im Druck vorliegenden Verzeichnisses entsprochen
werden.
Herr Dr. Forrer bittet um leihweise Überlassung
1er s. Z. bei Ausgrabungen auf dem Odilienberg
gefundenen Gegenstände für den demnächstigen
besuch Sr. Maj. des Kaisers auf dem Odilienberg
jmd erbietet sich, den Transport sowie die Verant-
vortung für richtige Zurücklieferung der Gegen-
ilände zu übernehmen. — Wird genehmigt.
Der Vorsitzende teilt mit, dass die aus dem
j.kademiehofe in den Hof des Schlosses ver-
lirachten Steindenkmäler wegen des bevorstehen-
en Besuches Sr. Majestät durch städtische Beamte
eordnet werden, wozu der Gonservator Ficker
emerkt, dass er abermals davon nicht rechtzei-
jg benachrichtigt w'orden sei.
i Letzterer berichtet sodann, dass die llechts-
•agen inbetr. der Kunstgegenstände (Gemälde)
nserer Sammlung, für die die Stadt Mittel zur
jt'iederherstellung bewilligt habe, durch Doku-
iiente klar gestellt seien ; er beantragt, dass an
|3n aus der Sammlung der Gesellschaft in die
'ädt. Bildersammlung übergeführten Gemälden
las Eigentumsrecht der Gesellschaft durch ange-
jracble Tafeln auch äusserlich kenntlich gemacht
jerde. — Wird genehmigt.
! Ein Herr in Russland bietet ein von ihm
brfasstes Werk mit Abbildungen aus russischen
jmdschriften u. dergl., ähnlich denen im i/or/i/.s-
'liciarnm^ zum Tausch an gegen ein Exemplar
;s Horlus. Angenommen mit dem Wunsche, dass
!r betr. Herr unsere Veröffentlichung der Aka-
mie in Petersburg vorlege, um dadurch zur
îiteren Bekanntmachung derselben beizutragen.
Mitglied Barack spricht den Wunsch aus, dass
r die im Herbste d. Js. in Strassburg sich ver-
L'editeur du nouveau journal DeitlcinalsplJcgc
invile la Société à prendre un abonnement, ce à
quoi le Comité se décide après les éclaircisse-
ments et les recommandations de M. le prof.
Ficker. L'éditeur ayant exprimé le désir d'obtenir
une liste des membres de la Société, on lui en-
verra un exemplaire de la liste qui sera pro-
chainement imprimée.
M. le D'^ Forrer, à roccasioa de la prochaine
visite de Sa Majesté l'Empereur au mont Sainte-
Odile, prie le Comité de vouloir bien lui confier,
à titre de prêt, les objets trouvés autrefois dans
les fouilles faites au mont Sainte-Odile et faisant
maintenant partie de notre musée; il se charge
de la responsabilité du transport et du retour
exact des objets. — Adopté.
Le Président informe le Comité (juen vue de
la prochaine visite de Sa Majesté, les monuments
en pierre transportés de l'Académie dans la
cour du château seront placés en ordre par des
employés de la ville. M. le conservateur Ficker
remarque qu'il n'a pas été informé à temps de
cette mesure, et il ajoute que la question de droit
relativement aux œuvres d'art (peintures) de
notre collection, pour la restauration desquelles
la ville a contribué par une subvention, est clai-
rement fixée par des documents authentiques; il
propose de faire connaître aussi extérieurement
le droit de propriété de la Société en apposant
un écriteau ou une tablette de métal aux tableaux
de notre collection qui ont été placés dans la
galerie des tableaux de la ville. — Adopté.
M. Uspensky, professeur à l'Institut impérial dar-
chéologie à Saint-Pétersbourg, propose l'échange
d'un ouvrage sur d'anciennes images saintes
russes édité par lui contre notre Horlus delicia-
rum. — Adopté en exprimant le désir que
M. Uspensky veuille présenter notre publication
à l'Académie de Saint-Pétersbourg et contribuer
ainsi à en répandre la connaissance.
M. Barack exprime le désir que pour le Con-
grès des Sociétés d'histoire et d'archéologie qui
10 -
sammelndeu Teiliiehmür der hl^lorischen und
arcluiologischen Vereine lüne grössere Anzahl
(60 — 80} Exemplare unserer demnächst erschei-
nenden MitteilwKjen , mit besonderem Titel ver-
sehen, abgezogen werde. — Einverstanden.
Sodann legt Mitglied Henning den 1. Teil des
Mannscriples der von Herrn Naue in München
bearbeiteten Preisaufgabe, vor; es sind dies die
Tafeln von den in der Hagenauer Gegend aus-
gegrabenen Gegenstünden und der dazu gehörige,
Text (Fundberichte nach dem Tagebuch von
Nessel); es fehlt noch der 2. Teil, Bericht über
(He übrigen Funde des Landes und die eigentliche
wissenschaftliche Verarbeitung. Die Entscheidung
über die Frage, ob jetzt schon dem Verfasser,
der durch langen Aufenthalt in Hagenau nicht
unbedeutende persönliche Opfer gebracht hat,
der halbe Preis auszuzahlen sei, wozu der Vor-
stand bereit ist, wird dem Verfasser überlassen,
bei dem Mitglied Henning darüber anfragen wird.
Der Vorsitzende regt die Frage an, ob es sich
nicht vielleicht empfehle, diese Arbeit — statt
der MiUcüungen — als Festschrift dem histori-
lischen Gongress in Strassburg vorzulegen. Die
Entscheidung darüber wird ausgesetzt.
Weiter legt Mitglied Henning den Bericht des
Herrn Prof. Thrämer über die Strassburger
Ausgrabungen vor. Derselbe sei zu einer wissen-
schaftlichen Arbeit über das römische Argen-
toratum angewachsen, welche über die AppeFschc
Arbeit über Argentoraluni (s. Mitteilungen,
Bd. XII) weit hinausgehe. Doch sei es für
die Zukunft wünschenswert, dass eine regel-
mässige Fundchronik geführt und veröffentlicht
werd(;. Letzteres hält Mitglied Ficker schon
deshalb für notwendig, um dem Dürgermeister
und dem Gemeinderat der Stadt Strassburg einen
llcchenschaftsbericht über die Verwendung des
geleisteten Zuschusses vorlegen zu können; er
habe übrigens geglaubt, dass Prof. Thrämer nicht
nur die römischen, sondern auch die mittelalter-
lichen Funde bearbeiten werde. Hennings Vor-
schlag, dem Herrn Prof. Thrämer die geleistete
Arbeit zu honorieren und iiir die Zukunft an
dem früher aufgestellten Arbeitsprogramm fest-
zuliallen, findet die Zustimmung des Vorstandes.
doit avoir lieu à Strasbourg en automne, un bon
nombre d'exemplaires (60—80) de noire Bulletin,
à paraître prochainement, soient tirés à part avec
titre spécial. — Adopté.
M, Henning présente ensuite la première partie
du manuscrit où M. Naue à Munich a traité la
(juestion proposée pour un prix; cette première
partie contient les tables des objets trouvés dans
la contrée de llaguenau, avec texte correspon-
dant d'après le journal de M. Nessel. La seconde
partie, qui doit traiter scientifiquement des autres
trouvailles faites dans notre pays, manque en-
core. Faut-il donner dès maintenant à l'auteur la
moitié du prix en raison des dépenses occasion-
nées par son séjour à Haguenau? Le Comité
abandonne la décision de cette question à l'au-
teur lui-môme avec qui M. Henning s'entendra à
ce sujet.
Le Président demande s'il conviendrait peut-
ôlre de présenter le travail de M. Naue en place
du Bulletin comme publication du Congrès?
Cette question est remise.
M. Henning présente encore le rapport de
M. le professeur Traemer sur les excavations de
Strasbourg. Ce rapport est devenu un travail [
scientifique sur l'Argentoratum du temps dc^
Romains qui dépasse de beaucoup le travail ]
rallèle de M. Appel. (Voir Bulletin, tome XII.)
11 est à désirer qu'à l'avenir on publie régu-
lièrement une chronique des trouvailles. M. Ficker
est d'avis que ce journal est nécessaire pour
rendre compte au maire et au Conseil municipal
de la ville de Strasbourg de l'emploi des aibvi'
lions accordées à la Société; il pense que M. Trit
mer devrait s'occuper des objets trouvés du
moyen âge aussi bien (jue de ceux de l'époqui'
romaine.
Le Comité adopte la proposition de M. Heoniog
de rémunérer le travail de M. Thrjcmcr et (!'■
l'attacher à l'accomplissement du programn
fixé antérieurement.
i
— Il —
Endlich wird auf Hennings Antrag besclilosseii,
liir unsero ßibliolhek Silbkumann, Lokal (Jc-
schichtc der StacU Slrassöui-g, anzuschaden.
Schluss der Silznng um 4 '/., ülir.
Vorstands-Sitzung am 9. iuni 1899.
Nacliinittags :! Uhr im Scliloss lErdgeschoss linKsi
Vorsitzf'iuicr : Kanonikus Diiclioux.
Anwesend die Mitglieder ; Barack, Ficker, Hen-
ning, Martin, Keller, Klem, Kurlz, Schickelé,
Schlosser und Bechstein als Schriftführer.
Entschuldigt: Binder, Ghristmaun, Glück, Sey-
Ijolh.
Die Herren Dr. Forrer und Rouge aus Mols-
lielm, Mitglieder der Gesellschaft, wohnen der
ipitzung bei.
j Als neue Mitglieder werden vorgeschlagen
luid aufgenommen die Herren :
Aug. Richard, Pfarrer in Homburg,
vorgeschlagen durch Mitglied Beck ;
Moeglin, Privatsekretär des Bischofs,
vorgeschlagen durch Mitglied Keller.
Mitglied Kelle i- teilt mit, dass TUel und lu-
altsverzcichnlssc zum Iloiius dellciarum bis
ur Generalversammlung dei- hist. Vereine im
llerbst d. Js. fertiggestellt werden sollen, und zwar
eabsichtige er drei Inhallsverzeichiiisse anzu-
rtigen: 1. nach der zeitlichen Folge der Ver-
ffentlichung der einzelnen Blätter, 2. nach der
rdnung des Manuscriptes, 3. ein Sachregister.
i Wünschenswert sei es, dass wenigstens 1 Blall,
li Buntdruck zum Titel beigegeben werde. Er
gl eine Anzahl von z. T. noch von dem ver-
orbenen Kanonikus Straub, z. T. von ihn) selbst
uni gemalter Blätter vor.
Der Vorstand ist damit einverstanden und enl-
heidetsichdafür, dass das vorgelegte BlattLXXVI
as apokalyptische Weib) in Buntdruck auszu-
Jhren ist. Zugleich wird aber die Meinung laut,
ass noch eine weitere Anzahl von bunten Tafeln
1 1—2 Lieferungen zuverötTentlichen seien. Die
Kniin, sur la proposition de M. Henning, le
(Comité décide l'acquisition do la c.Lokalijesehichlo
der Sladt Strassburtj» de SilOermann pour
notre bibliothèque.
La séance est levée à i '/, heures.
Séance du Comité du 9 juin 1899
au Château, à ô lieures après-midi.
Président: M. le cbiiuoiiic DACHKITX.
Présents : MM. Barack, Ficker, Henning, Mar-
lin, Keller, Klem, Schickelé, Schlosser et Bech-
stein , secrétaire.
Excusés: MM. Binder, Ghrislmann, Glück et
Seybolh.
MM. Forrer et Rouge (Molsheim), membres libres
de la Société, assistent à la séance.
Sont présentés et admis /comme nouveaux
membres :
MM. Aug. Richard, curé de Homburg,
présenté par M. Beck;
Mœglin, secr. particulier de Mgr. l'Evêque,
présenté par M. Keller.
M. l(î chanoine Keller annonce que le titre et les
Utblcs pour le Hortus deliciarum. seront preis
d'ici au Gongrès des Sociétés historiques en
automne prochain. H se propose de donner trois
tables: la première d'après l'ordre de publi-
cation, la seconde d'après l'ordre '.'du manus-
crit, la troisième sera une table alphabétique
des matières.
H est à désirer que l'on donne au moins une
planche en couleurs pour frontispice. Dans ce
but il présente au Comité une série de planches
coloriées en partie par feu M. le chanoine Straub
et en partie jjar lui-môme.
Le Gomité adopte cette proposition et décide
de faire chromohthographier la planche LXXVl
(la Femme de l'Apocalypse). Quelques membres
expriment la pensée'que l'on pourrait encore
publier une ou deux livraisons de planches en
couleurs. Cette (pieslion ne pourra être décidée
_ '15
Kotscliuiduiiy über diese Fnige, iiisJjesonderc übi-r
die Zahl der Tafeln, hangt ab von den Kosleii,
über die sieh der Vorsitzende informieren wird.
Der Schriflfülirer hiilt es für wünschenswerl,
dass von der Gesellschaft aus die Herstellung
einer Sammelmappe veranlasst werde, die den
Mitgliedern gegen Bezahlung zur Verfügung ge-
stellt werde. Mitglied Ficker übernimmt es, mit
der Firma Trübner darüber zu verhandeln.
Herr Rouge hat bei Heiligenberg an der Breusch-
tlialstrasse Ausgrabungen an der Stelle veran-
staltet, wo früher, besonders durch Schweig-
häuscr, römische Töpferöfen u. dergl. gefunden
wurden. Bis jetzt sind eine grosse Anzahl Terrasi-
gillatascherben mit schönen Mustern, aber noch
keine ganzen Gefässe zu Tage gekommen; erlegt
eine Anzahl davon vor.
Mitglied Henning erbietet sich, eine Besich-
tigung an Ort und Stelle vorzunehmen, um dann
wegen der Übernahme der Kosleu durch die Ge-
sellschaft Vorschläge zu machen. Herrn Rouge
wird für seine Bemühungen der Dank des Vor-
standes ausgesprochen.
Der Vorsitzende gibt bekannt, dass die Indu-
slrielle Gesellschaft in Mülhausen sich bereit er-
klärt hat, zu dem Grundkartenunternehmen
400 .^ beizusteuern (vergl. Prot. v. 28. April
V. Js.). — Dank.
Im Anschluss daran teilt der Schriftführer mit,
dass Herr Regierungssekretär Rothenberger in
Metz ihm mitgeteilt hat, die Zeichnung zum
I . Blatt (Strassburg-Schlettstadt) sei von ihm fertig-
gestellt und dem Lithographen übergeben; letz-
terer habe Probeabzüge bis zum 1. September in
sichere Aussicht gestellt. Die von ihm eingesandte
Rechnung für Generalstabskarten und Mosstisch-
hlätler wird derKassirer direkt an die Buchhand-
lung von Scriba in Metz bezahlen.
Mitglied Schlosser zeigt ein von ihm für die
Gesellschaft erworbenes, in einer Quelle der Ge-
meinde Pisdorf gefundenes Relief vor, das eine
sitzende Minerva mit ihren Attributen, der Eule
und dem Hahn, darstellt. Fundbericht und Be-
schreibung folgen in den Mitteilungen.
i|ue lorsque l'on connaîtra le prix de repro-
duction, ce dont le Président promet de s'in-
former.
Le secrétaire pense qu'il serait utile de faire
(i.xécuter pour le Horlus deliciarum un porte-
feuille ou emboîtage que les membres de la
Société i)ourraient se procurer contre paiement.
M. Fieker se charge de traiter cette question avec
la maison Triihner.
M. Rouge a entrepris des fouilles près de
Heiligenberg dans la vallée de la Bruche à
Fendroit ou anciennement M. Schweighäuser
avait trouvé des vases et des fours romains.
11 a découvert une grande quantité de fragments
de terrasigillata avec de beaux ornements dont
il présente des spécimens, mais jusqu'ici oq
n'a pas encore trouvé de vase entier.
M. Henning s'offre à aller examiner ces trou-
vailles sur place et à donner ensuite son avis
s'il convient de continuer ces fouilles à la chai :
de la Société.
Le Président déclare que la Société industnelli
de Mulhouse est'prête à contribuer^^à l'exéctition
des Grundkarten pour une somme de 400
Remercîments.
A ce propos le secrétaire informe le Conii
i[ue M. Rothenberger à Metz a terminé le dessm
de la première feuille (Strasbourg-Schlestadt) et '
remis au lithographe, qui a promis une éprcu
pour le 1" septembre. La note de la librairie Scriba |
pour fourniture de cartes de l'étal-major et pour'
feuilles de planchette sera réglée directeme
nar notre caissier.
M. Schlosser montre un relief trouvé dans uaej
source do la commune de Pisdorf et acquis par
lui pour la Société. Le lelief représente une Mi
nerve assise avec ses attributs, le hibou et le coq. j
Un rapport sur la trouvaille et une description!
de l'objet seront donnés dans le Bulletin.
— 13 —
Die diesjährige fkneralvcrsninmhinii wird aiil'
[Mittwoch, den 12. Juli, im Schloss festgesetzt.
j Mitglied Henning berichtet über die Ausgra-
\hungen in Strassburg. Durch die Kanalisations-
arbeiten ist bei der Thomaskirche ein grosses
römisches Terrain erschlossen worden; ein
Doppelraum, einer davon mit römischem Estrich;
\\\ demselben Heizanlagen (? \Vasserleitung) mit
Imgewöhnlich weiten Röhren; Wandverpulz mit
^lalereien u. dergl. deuten auf eine römische
Villa. Die .Vnlage ist schon aus früheren Jahren
!I869] bekannt; Mitglied Salomon soll daselhst
früher Funde gemacht haben; in den Mitteilungen
lindet sich keine Notiz darüber. — Gleichzeitig
;vurden im Stelzengässchen Reste eines römi-
chen Hypokaustes aufgedeckt.
Henning hat die Funde einstweilen geborgen,
at aber nicht hindern können, dass beinahe
Qter seinen Augen verschiedene Gegenstände
lestohlen worden seien. Er hat daraufhin mit
errn Bürgermeister Back eine Unterredung ge-
abt, der ihn in jeder NN'eise zu unterstützen ver-
brochen liabe; er warte nur auf eine Anzeige,
.ann werde er die Sache dem Staatsanwalt über-
ieben. Auch habe er von Seiten der Stadt Auf-
3her zur Verfügung gestellt.
I/Assemblée generale de colle .uiuec es^l
au mercredi 12 juillet, au Château.
tixée
M. lleiming fait un rapport sur les fouilles de
Strasbourg. Par suite des travaux de canalisation
on a découvert près de l'église de St. Thomas
une vaste construction romaine : deux chambres,
dont l'une avec carrelage romain et installation
pour chaulVage avec tuyaux extraordinairement
évasés; peintures murales, etc. Tout cela indique
une villa romaine. L'existence de celle maison
est connue d'ancienne date. En 1869 M. Salomoii
doit y avoir fait des trouvaille.s, mais le Bulletin
ne présente aucune notice qui s'y rapporte. —
En môme temps on a trouvé dans la rue des
Échasses des restes d'un hypocauste romain.
M. Henning a mis ces trouvailles en lieu sur,
mais n'a pu empêcher que quelques pièces n'aient
élé enlevées presque sous ses yeux. H a eu en-
suite à ce sujet un entretien avec M. le Maire,
qui lui a promis de le soutenir énergiquement;
il n'attend qu'une dénonciation pour confier
l'affaire à un procureur. Il a également promis
des surveillants au compte de la ville.
Ira Anschluss an diesen Fundbericht führt Hen-
ing in längerer Rede aus, dass bei den umfang-
eichen Aufgaben, die an die Gesellschaft lieran-
leten, es unmöglich sei, dass ein einzelnes Mit-
lied neben seinen Berufsgeschäften denselben
iirecht werden könne; im August siehe die Ka-
disation der Kalbsgasse bevor, da sei ununler-
;ochene Aufsicht nötig; er selbst werde in dieser
iit abwesend sein. Es müssten deshalb mög-
îhst bald Schritte geschehen, dass die Regie-
ng eingreife; sollte diese sich weigern, so sehe
sich genötigt, zurückzutreten. Sein Plan sei:
ijter Festhaltung unserer Organisation muss für
•h Verwaltung und Ordnung des Museums von
ïiatswegen ein Direktor oder Gonservator ange-
ïllt werden, den die Regierung auf Vorschlag
ik' Gesellschaft ernennt. Es sei wichtig, schon
<r nächsten Generalversammlung die Frage vor-
liegen. Henning beantragt daher, eine Commis-
A propos de ces trouvailles M. Henning dé-
montre qu'étant donné les marges multiples et
étendues qui s'imposent à la Société, il est im-
possible qu'un seul membre puisse y suffire à
côté de ses devoirs d'état; au mois d'août on
commencera la canalisation dans la rue des Veaux,
où il faudra une surveillance contirmelle, aloi-s
que lui-môme sera obligé de s'absenler. Il faut
donc sans tarder faire une démarche auprès du
gouvernement ; si le gouvernement se désintéresse,
lui-même serait forcé de se retirer. Son plan
est celui-ci: Tout en conservant l'organisation
actuelle de la Société, il faut qu'un directeur ou
conservateur nommé par le gouvernement sur
la présentation de la Société soit établi aux frais
de l'État pour l'administration et l'arrangement
du musée. Il est important de présenter celte
question dès la prochaine assemblée générale.
M. Henning pi'opo-se en conséquence de nommer
14
sion, bestehend aus den beiden Vorsitzenden,
den beiden Conservatorcn und dem Schriftführer,
zu ernennen, die am nächsten Mittwoch, 4 Uhr,
zur weiteren Beratung zusammentrete.
Wird genehmigt und Henning beauftragt, bis
dahin einen P'nlwurf als Unterlage für die Be-
ratungen vorzulecren.
une commission composée des deux présidents,
des conservateurs et du secrétaire, qui pourrait
se réunir mercredi prochain h A heures pour
déhbérer sur ce sujet.
Adopté avec charge par M. Henning d'élaborer
d'ici là un projet pouvant servir de base à la dé-
libération.
Kin weiteres Strcifliclit auf diese von Henning
berührten Fragen wirft die Mitteihing des Vor-
sitzenden, dass jüngst Prof. Mehlis aus Neustadt
mit Mitteln der bairischen Regierung im Elsass
Ausgrabungen veranstaltet und die Fundgegen-
stände nach Speyer habe schaden lassen, ohne
auch nur um Erlaubnis für die Ausgrabungen bei
den elsass-lothringischen Behörden nachgesucht
zu haben. Mitglied Barack hat bereits die Hilfe
des Herrn Bezirkspräsidenten nachgesucht, der
die Ausgrabungen telegraphisch inhibiert und die
Rückgabe der Fnndgegenständo gefordert hat.
Bei einer anderen Frage, die l'>nennung eines
neuen Conservalors der Kunst dcnkmdlcr im El-
sass, ist die Gesellschaft ebenfalls lebhaft inter-
essiert und hat ein Recht, dass dabei auch ihre
Meinung gehört werde. Mitglied Ficker stellt dazu
die Forderung auf, dass der Consei'vator in Strass-
burg wohnen und dass ihm auch die Aufsicht
über die Gegenstände der prähistorischen und
römischen Zeit übertragen werden müsse.
Der Vorsitzende legi einen im Colmarcr Tagr-
hlatl erschienenen Bericht über die von Mitglied
Winkler gemachten Grabfunde ziviscJien Ingcrs-
Iieim und Katzenthal voi".
La question présentée par M. Henning est
corroborée par la communication suivante faite
par le Président: Tout récemment le prof. Mehlis
de Neustadt (Palatinat) a entrepris des fouilles en
Alsace aux frais du gouvernement bavarois, et
a fait transporter les objets trouvés à Spire sans
même avoir demandé aux autorités d'Alsace-
Lorraine la permission de faire des fouilles.
M. Barack a déjà invoqué l'intervention de M. le
Bezirkspräsident, lequel a donné télégraphiquc-
ment l'ordre de cesser les excavations et de re-
tourner les objets trouvés.
La Société est également intéressée dans une
autre question, celle de la nomination d'un nou-
veau conservateur des monuments d'art en .\l-
sace, et l'on devrait écouter son avis dans ce
choix à faire. M. Ficker demande que le conser-
vateur ait sa résidence à Strasbourg et qu'on
lui confie également la surveillence des objet-
préhistoriques et de l'époque romaine.
Le Président dépose un rapport de M. Winkler
qui a paru dans le Colmarer Tageblatt, sur les
tombes trouvées entre Incershpim et Katzenthal.
Durch Vermittlung des Herrn Forrer werden
der GeselKschaft ein aus Grassendorf stammendes
Bronzebeil für 15 -«' und verschiedene aus dem
lleitz'schen Neubau am Sludentonplalz stammende
(iegenstandc für 3 a^ angeboten. Wird ange-
nommen. — Ferner teilt er mit, dass Herr Schäfer
in Oberehnlieim, Besitzer des Waldes ainOdilien-
berg, zwei von der Heidenmauer slammcnde Steine
mit charakteristischen Einschnitten (Schwalben-
schwänzeni der Gesellschaft zur Verf(igung stellt.
— Dank.
Une hache de bronze trouvée à Grassendorf
est offerte à la Société par M. Forrer au prix de
15 a^ et plusieurs objets trouvés dans la cons-
truction lleitz, place des Étudiants, au prix de
;j ,v^ — Adopté. Leméme membre rapporte que
M. Schauder d'Obernai, propriétaire de la forél
sur le mont Ste.-Odile, met à la disposition de I
Société deu.x pierres du mur païen avec les v:
tailles caracléristique.s de la queue d'aronde. —
Uemercîraents.
15 —
Nachdem noch das Protokoll der letzten Ver-
lammlung verlesen ist, wird die Sitzung ge-
ichlossen um 5 Uhr.
Vorstands-Sitzung am 7. Juli 1899.
Nnclimittai^s 3 Uhr im Scliloss (Kidgeschoss).
Vorsitzeuder : Kanonikus D a c lieux.
Anwesend die Mitglieder: Barack, Binder,
liristmann, Ficker, Henning, Martin, Klem,
urlz, Reinhard, Salomon und Bechstein als
chriflführer.
Entschuldigt : Himly und Seybolh.
Die Herren Dr. Forrer und Winter, Mitglieder
er Gesellschaft, wohnen der Sitzung bei.
Das Protokoll der letzten Sitzung wird ver-
!sen und genehmigt.
Der Vorsitzende hat wegen farbiger Rcpro-
iiktion der Abbildung des Waghauses in.
olmar (vergl. Prot, vom 28. xYpril d. Js.) sich
Dch mit zwei anderen Firmen in Verbindung ge-
lîtzt (Saille in Colmar hatte für 500 Exemplare
iî5 ^yK gefordert); die Druckerei Schultz u. Co.
Isllt den Preis für die gleiche Zahl auf 148 -/«,
jschbach hier auf 9b ^ — Für die Herstellung
Iner Tafel des Horlus in Buntdruck (vergl.
[ot, vom 0. Juni) in 750 Exemplaren verlangt
jstere Firma 470 J/., letztere 290 -^ — Be-
:l!ilossen wird, vorerst von beiden Firmen Proben
biger Reproduktionen zu erbitten.
Als neue Mitglieder werden vorgeschlagen
1 d aufgenommen die Herren :
ISigrist, Pfarrer in Bitschhofen,
jTh. Walter, Lehrer an der Landwirtschaft-
I liehen Schule in Rufach,
jaoehlinger, Pfarrer in Geispolsheim,
j vorgeschlagen durch den Vorsitzenden;
Bader, Pfarrer in Wettolsheim,
vorgeschlagen durch Mitglied Klem.
vlitglied Chrislmann übergibt als Geschenk
1 Lichtdrucke nach von ihm aufgenommenen
?)tographieen aus Niederbronn und Umge-
bbg. — Dank.
Après lecture du procès-verbal de la séance
précédente Li séance est levée à 5 heures.
Séance du Comité du 7 juillet 1899,
h 3 heures de raprès-midi, au Château.
President : M. le chanoine DACHEUX.
Présents: MM. Barack, Binder, Ghristmann,
Ficker, llennini:, Martin, Klem, Kurtz, Rein-
hard, Salomon et Bechstein, secrétaire.
Excusés. MM. llimly et Seybolh.
MM. Forrer el Winter, membres
assistent à la séance.
libres,
Le procès-verbal de la séance précédente est
lu et adopté.
Le Président rapporte qu'au sujet de la repro-
duction en couleurs du Waghaus à Golmar
(cf. procès-verbal du 28 avril dernier) il s'est
mis en relation avec deux autres lithographies
(la maison Saille ;i Golmar avait demandé 135 ./i(
pour 500 exemplaires); l'imprimerie Schultz
et G'* a fixé pour le même nombre d'exemplaires
le prix de 148 ./? et Fischbach celui de 95 .//
Pour la reproduction en couleurs d'une planche
du Horlus deliciarum {d. procès-verbal du 9 juin)
à 750 exemplaires la maison Schultz demande
470 .//. et Fischbach seulement 290. — Le Gomité
décide de demander d'abord aux deux maisons
lies spécimens de reproductions en couleurs.
Sont proposés et admis comme nouveaux
membres :
MM. Sigrist, curé à Bitschhofen,
Th. Walter, prof, à l'école d'économie rurale
à Rufach,
Gœhlinger, curé à Geispolsheim,
présentés par M. le Président;
Bader, curé à Wettolsheim,
présenté par M. Klem.
M. Ghristmann donne à la Société 13 photo-
gravures d'après des clichés faits par lui-même
à Niederbronn et ses environs. — Romercî-
ments.
- Iß —
Folgt die Heratuiig viber die auf der Tagc!^- Le Comité s'occupe ensuiti' des Mijcts qui
Ordnung der Gencralvcrsanvnilun'j stehenden funnent loi-dre du jour de rAsseiublée générale.
Gegenstände.
Der Schriftführer verliest den Reelienschafts-
bericht für 181)8/91), der mit einigen Abiinde-
rungen gut geheissen wird.
Nach den Satzungen sclieiden aus dem Vor-
stande aus: Dacheux, Henning, Kurtz und Saio-
mon für Sirassburg, Winkler für Cohnar; die
Milglieder sind wieder wählhar.
AusdemRechnuDgsabschluss gibt der Schatz-
meister bekannt, das» sich
die Einnalimen auf 12 098,78 .-/^
die Ausgaben auf 7 943,92 »
Ix'liefen; bleiben also zur Ver-
fii^uiig • . 'i T.")4,S(i =M
Von dieser Summe sind allerdings noch einige
grössere Posten zu bezahlen.
Darack und Henning berichten sodann über
die BcxcJiIüsse des Ausschusses inbetr. der zu-
künftigen Verwallvng und OrdnWKj unserer
Sammlungrn und der Gewinnung einer Persön-
lichkeit zur standigen Beaufsichtigung der
Kaualisationsarbeiten (vergl. Prot, vom 9. Juni
d. Js.).
Da der Betrieb der Sammlungen mit den
uns zur Verfügung stehenden Kräften sich nicht
mehr ermöglichen lässl, so ist die sofortige
Anstellung eines Assistenten notwendig. Die
Versuche, eine geeignete Persönlichkeit von
auswärts zu beschaffen, sind erfolglos geblieben.
Jetzt ist Herr ^Velker in der Buchhandlung des
Herrn d'Oleire ins Auge gefasst, der '/. Jahr am
Liiiies Miilgearbeitet hat; die Verhandlungen mit
ihm sind im Gange.
An der von der Regierung vorzunehujeiideii
Hrnennung eines Landesconservators, der bisher
ein Vorstandsmitglied unserer Gesellschaft wai-,
nimmt der Vorstand ein besonderes Interesse.
Wegen der einheitlichen Organisation, der
wissenschalilichen Hrforscimng wie der lîrhal-
tuu'' dei- Deiddiiälei- unseres Landes ist es
Lc secrétaire lit le compte rendu pour 1898/99
([ui est adopté après quelques modifications.
Les membres qui, d'après les statuts, doiveot
sortir cette année du Comité sont: MM. Dacheu.v
Henning, Kurlz et Salomon pour Strasbourg,
Winkler pour Colmar; ils sont de* nouveau
éligibles.
Le trésorier informe le Comité que
les recettes montent à 12,698,78 ./i.
les dépenses à 7,943,92 »
il y aurait donc une somme
disponible de '(,754,86 .w
Toutefois sur celte somme il y a encoie plu
sieurs articles imporlants à payer.
MM. Barack et Henning parlent ensuite de.'
résolutions prises par la commission spéciaK
relativement à l'administration et la mise ei
ordre de nos collections ainsi qu'à l'emplo
d'une personne qui puisse constamment sm
veiller les travaux de la canalisation (cf. pro'
verbal du 0 juin de cette année).
Le personnel actuel à notre disposition
suHisant plus pour la bonne admiaistratioQ di
notre musée, il faut absolument pourvoir à l'ad
mission immédiate d'un assistant. Jusqu'ici le
démarches faites au dehors eu vue de trouver UU'
personne convenable pour ce posle étaien
restées sans résultat Maintenant il est questioi
de M. Welcker, employé de la librairie d'Oleire
leijuel a collaboré pendant six mois aux opt
rations du Limes; on est eu pourparler avec lui
Le Comité doit s'intéresser d'une maiii
spéciale a la nomination à faire par le gouvei
iiement d'un conservateur des monuments di
notre pays. En vue d'une organisation unie pou
la i-echerclie scientifique et la conservation de
monuments d'Alsace, il est à désirer que notf'
Société lesle, connue par le passé, en rdat'
17 —
ilriugond zu wüiisclien, da^s unsere Gesellschaft
auch weiterhhi in engster Verbiinlung mit der
betreffenden Regierungsinstanz bleibt. Nur für
lue mehr technischen Fragen, für die Restau-
raiionsarbeiten der mittelalterlichen Kirchen und
P)Urgen, ist eine Loslösung durchführbar und
wünschenswert.
Nun ist es unverkennbar, dass ein einzelner
j\Iann nicht alle einschlägigen Dinge zu über-
leben und zu beurteilen vermag. Deshalb
'Mnpfehie es sich, zwei Conscrvatoren zu er-
jiennen, den einen fur das Mittelalter, den die
jJegierung nach ihrem Ermessen wählen möge,
îen anderen für die ältere, die sog. vorhisto-
ische, die römische und die fränkisch-alemaii-
|iische Zeit. Die zahlreichen und überall zor-
jtreuten Denkmäler dieser älteren Perioden, die
ine unausgesetzte, zugleich werbende und
utoritative Aufmerksamkeit, sowie eine ein-
eilliche Goncentrierung in der vornehmsten
andessammlung dringend erheischen, können
es offiziellen Schutzes gar nicht entbehren.
Es erscheint natürlich und zweckentsprechend,
ass der offizielle Landesconservator ein Mit-
ilied unseres Vorstandes und unserer Museums-
lerwaltung ist. Hierdurch können beide beteiligte
jaktoren, unsere Gesellschaft und die Regierung,
jUr gewinnen. Professor Henning, der bereits
liündlich Herrn Geh. Regierungsrat Rabe Re-
cht erstattet hat, übernimmt es, hierüber der
Segierung ein Memorandum vorzulegen.
Weiter muss ein geschickter Diener ganz zur
srfügung des Conservators stehen, der auch
Imählich angelernt werden kann, die Fand-
Jgenstände zu conservieren. Für alle Fälle
)er ist zni' Aufsicht der Sammlungen am
|)nntag, wo dieselben oft von 200 Leuten
psucht werden, sofort ein zweiter Diener not-
iendig.
intime avec ce foncliünuaire de 1 Etat. Line action
séparée se comprendrait seulement pour les
questions purement technitfucs et pour les tra-
vaux de réparation des églises et des châteaux
du moyen âge.
Mais il est certain qu'une seule personne ne
peut suffire pour surveiller et pour juger tout ce
qui se rapporte aux monuments anciens. H serait
donc avantageux qu'il y eut deux conservateurs,
l'un pour la période du moyen âge, l'autre pour
les périodes préhistorique, romaine et gailo-
alemanique. Les nombreux monuments de ces
anciennes époques, dispersés dans toutes les par-
ties de l'Alsace, qui exigent une attention cons-
tante et autorisée pour être acquis et concentrés
dans les collections du pays, ne peuvent se passer
dune protection officielle.
11 semble naturel et convenable que le conser-
vateur officiel nommé par Flîtat soit membre de
notre Comité et de l'administration de notre
musée. La Société et le gouvernement ne peuvent
que gagner à cet arrangement. M. Henning, qui
a déjà parlé de cela à M. le Conseiller Rabe, se
propose de présenter au gouvernement un mé-
morandum à ce sujet.
De plus, il faut mettre à la disposition du con-
servateur un serviteur ou employé intelligent
que Ton pourra initier peu à peu à l'art de con-
server les antiquités. En tout cas, il faut dès
maintenant un second gardien pour surveiller le
musée le dimanche, où il y a souvent jusqu'à
?00 visiteurs.
Mitglied Ficher berichtet, dass nach Rück-
rache mit dem Conservator Rinder dem Be-
hlussc des Vorstandes gemäss (s, Prot, vom
April) an den der Gesellschaft gehörigen,
die .städtischen Kunstsammlungen tiberge-
'lirten Gemälden Messingschilder mit dem
Qien der Eigentümerin, freilich auf deren
sten, angebracht werden.
B. XX. — (S.-B.)
M. Ficker informe le Comité que d'après la dé-
cision prise le 28 avrH, les œuvres d'art apparte-
nant à la Société et qui ont été placés dans les
collections de la ville, recevront des plaques de
cuivre avec le nom de la Société comme proprié-
taire, bien entendu aux frais de celte dernière.
18
Ferner legt er eine solide Probewappe für
den Hoi^tns deliciarum vor, die die Firma
Trübner hat anfertigen lassen (s. Prot, vom
9. Juni d. Js.); dieselbe stellt sich auf 5 ..ß\
werden noch einige Verzierungen augebracht,
was als wünschenswert bezeichnet wird, so er-
höht sich der Preis um 50 4^- Durch eine
besondere Notiz sollen die Mitglieder darauf
aufmerksam gemacht werden.
Für unsere Sammlungen hat Ficker einen
Damenbrettstcin aus Buchsbaumholz (Ende 17.
Jahrh.) erworben. Derselbe zeigt auf der einen
Seite in Schnitzarbeit die Stadt Strassburg mit
der Umschrift : Argentina sub imperio ac lutela
Magni Ludovici, Regis Galliae^ floreat; auf der
anderen: König Ludwig zu Vferd, Louis Ic Grand,
Roij de France.
Herr Pfarrer Dr. Stephani in Stettin, der
mehrere Arbeiten über das romanische Haus
geschrieben hat und jetzt als der ])este Kenner
desselben gelten muss, ist von Ficker auf unser
Heidenhaus in Rosheim aufmerksam gemacht
worden und hat es flir äusserst wertvoll erklärt.
Er ist bereit, für unsere Mitteilungen eine Ab-
handlung darüber zu liefern, wenn ihm genaue
Pläne zur Verfügung gestellt werden. Salomon
erklärt sich bereit, dieselben anzufertigen.
Endlicli werden 40 -y/K bewilligt für Aus-
grabungen, die Herr Scheuermann am Köpfel
Coberhalb Klingenthal) vornehmen will.
Schluss der Sitzung um 5 Uhr.
Lc même membre présente un modèle de so-
lide carton pour le Hortus deliciarum que la
maison Trübner a fait exécuter (cf. procès-verbal
du 9 juin dernier) et qui se monte à 5 ,./?;
quelques ornements qu'il faudrait ajouter aug-
menteront ce prix de 0,50 ^. Les membres
de la Société en seront prévenus par une note
spéciale.
M. Ficker a acquis pour notre musée une dame
ou jeton de damier de la fin du 17* siècle en bois
de hêtre. Une des faces présente en sculpture la
ville de Strasbourg avec cette inscription: Argen-
lina sub iniperlo ac tutela Magni Ludovici, Re-
gis Galliae, floreat; sur l'autre on voit le roi
Louis XIV à cheval avec l'inscription : Louis le
Grand, Roy de France.
M. le D'' Stephani à Stettin, qui a publié plu«
sieurs travaux sur les anciennes maisons romanes
et qui compte actuellement comme le premier
maître dans cette partie, a été rendu attentif pa
M. Ficker à noire Heidenhaus de Rosheim,
considère cette antiquité comme très précioi
Il est prêt à fournir pour notre Bulletin
travail sur ce sujet si on lui en communique
un plan exact. M. Salomon promet de le satis-
faire.
Enfin le Comité accorde 40 a^. pour des fouillai
que M. Scheuermann se propose de faire ai
Küjyfel (Klingen thaï).
La séance est levée à 5 heures.
General-Versammlung am 12. Juli 1899,
Nachmittags 2^/^ Ulir, im Scliloss (Museumsgebäude)
Vorsitzender: Kanonikus Dach eux.
Vom Vorstande anwesend: llarack, Binder,
Christmann, Clück, Henning, llimly, Keller, Klem,
Kurlz, lleinhard, Salomon, Schickelé, Schlösse!',
Seyboth und Bechstein als Schriftführer.
Am Vorslandstische der Khreniirüsident, Herr
Bezirksprüsident Halm.
Assemblée générale du 12 juillet 1899,
à 2 ^ji heures de Taprès-midi, au Château.
Président : M. le chanoine DACHEUX.
Membres présents du Comité: MM. Barack
Binder, Ghristmann, (llück, Henning, Himly,
Keller, Klem, Kurtz, Reinhard, Salomon!
Schickelé, Schlosser, Seyboth et Bechslcin
seci'é taire.
M. Halm, préfet de la Basse-Alsace, Présid»
d'honneur de la Société, assiste à la séance.
19 —
Nachdem der Vorsitzende die erschienenen
Mitglieder der Gesellschalt — etwa 60 an der
Zahl — begrüsst hat, verliest der Schriftfvhvcr
folgenden
Rechenschaftsbericht des Vorstandes der Gesell-
schaft für Erhaltung der fjeschichtlich en Denk-
mäler des Elsasses über das Geschäftsjahr
1898199.
In der vorigjährigen Generalversammlung am
28. Juni 1898 wurden die auf Grund der Satzungen
msscheidenden Vorstandsmitglieder : Barack,
Ünder, Ficker, Marlin für Strassburg und Glück
ür Golmar auf weitere 5 Jahre loicdcrgetcählt.
Der engere Vorstand (Bureau) bestand im ab-
elaufenen Geschäftsjahr aus den Herren :
Kanonikus Dacheux, 1. Vorsitzender,
Geh. Reg.-Rat Dr. Barack, 2. Vorsitzender,
Dr. Bechstein, 1. Schriftführer,
Dr. Seybolh, 2. Schriftführer,
Kurlz, Schatzmeister;
ausserdem gehörten dem Vorstande weitere
0 Herren an, darunter die Herren Prof. Dr. Hen-
iing und Prof Dr. Ficker als Conservatoren.
Unsere Mitgliederzahl betrug nach dem Be-
cht der letzten Generalversammlung . . . 537
davon schieden aus :
jrch den Tod S
eiwillig 9
demnach Abgang . . . 1 7 ;
ku aufgenommen wurden 14
Somit ergibt sich am Schluss des Ge-
häftsjahres eine Gesamtmitgliederzahl
|von 534
LePrésidentsouhaiteiabien venue aux membres
nui assistent à la séance au nombre d'environ
60, puis le secrétaire lit le rapport suivant sur
l'exercice 1898/99 :
Compte rendu du Comité de la Société pour la
conservation des monuments historiques de
l'Alsace pour l'exercice 1898J99.
Dans l'assemblée générale du 28 juin 1898
MM. Barack, Binder, Ficker, Martin et Glück,
membres sortants du Comité, ont été réélus pour
5 ans, les quatre premiers pour Strasbourg,
M. Glück pour Col mar.
Le bureau était composé de Messieurs;
Chanoine Dacheux, président,
D"" Barack, vice-président,
D"" Bechstein, 1" secrétaire,
D' Seyboth, 2« secrétaire,
Kurlz, trésorier. •
En outre, le Comité renfermait encore vingt
autres membres, parmi lequels MM. D' Henning
et D'' Ficker, conservateurs.
Le nombre des sociétaires d'après le rapport
de rassemblée générale précédente était de 537.
De ce nombre il faut défalquer:
membres décédés 8
démissionnaires 9
Total. . 17
Par contre, les admissions nou-
velles sont de 14
Le nombre total des mem-
bres à la fin du dernier exercice
est donc dv. 534
X'ber die Thätigkeit des
1 Igendes berichtet werden :
1. Erhaltungsarbeiten.
Die in dem letzten Jahresbericht erwähnten
^ederherstellungsarbeiten am sogen. Kopf haus
iColmar sind beendigt; ausser der Stadt und
tu Bezirke Colmar beteiligte sich auch unsere
Uellschaft daran mit 500 .<^
Vorstandes kann Compte rendu de l'activité du Comité.
î. Travaux de conservation.
La restauration de la maison dite Kopfhaus à
Colmar dont il a été question à l'Assemblé générale
de l'année dernière, estmaintenant terminée. Notre
Société a concouru à cette œuvre avec la ville et
le Bezirk de Golraar pour une somme de 500 .V^
50 —
DieErhaitungsarbeitcii an der Ruine Rathsnui-
hausen wurden unter der Leitung unseres Mit-
glieds Saloinon im Herbste v. Js. fortgesetzt. Die Ge-
samlkoslen derselben beliefen sich auf 5 G93,47 c^,
von denen die eine Hälfte die Gesellschaft, die
andere der Eigentümer trug. Leider ist, wie Sie
wissen, ein Teil des neu aufgeführten Mauerwerks
im Februar d. J. wieder eingestürzt; die Ursache
des Einsturzes hat sich bisher nicht ermitteln
lassen. Da es ohne einen kostspieligen Prozess
nicht möglich gewesen wäre, dem Unternehmer
den ganzen Schaden aufzubürden, so hat sich der
Vorstand für einen billigen Vergleich entschieden,
indem die Gesellschaft ein Viertel, ein weiteres
Viertel der Eigentümer der Ruine und der Unter-
nehmer die Hälfte desselben übernehmen.
2. Ausgrabungen und Funde
Ein hervorragendes Interesse beanspruchten
die seit Frühjahr 1898 im Gange befindlichen
Kanalisationsarbeiten in Sirassburg ; diese so-
wie zwei Neubauten am Neukirchplatz haben be-
reits eine Heihe wichtiger Ergebnisse geliefert;
weitere sind in der nächsten Zeit 7AI erwarten,
wenn der grosse Sammeldohlen in die innere
Stadt (Kalbsgasse) eingeführt werden wird. Eine
zusammenfassende Arbeit über die bisherigen
Resultate hat Herr Prof. Thrämer übernommen;
sie wird den Mitgliedern in den Mitteilungen zu-
gänglich gemacht werden.
Da Sie heute noch Gelegenheit haben werden,
von berufener Seite einen ausführlichen Bericht
darüber zu hören, so sei an dieser Stelle nur an-
deutungsweise darauf hingewiesen :
Am Neukirchplatze wurde die westliche Ecke
der römischen Stadtmauer, am Thomasplatz eine
römische Yillenanlagc blossgelegt, untersucht
und aufgenommen; im Slelzengässchen stiess man
beim Kanalbau auf eine römische Heizanlage
CHypokaust); am Fischerstaden wurde eine riesige
Steinaxt aus Sandstein, Töpfe, Scherben u. a., wohl
mittelalterlichen Ursprungs, gefunden.
Ausserhalb Slrassburgs wurde ein Tumulus
bei Ingersheim, ein fränkisches Plaltengrab bei
Avolshein], ein Sarkophag und eine Terrasigillala-
Schale in Königshofen, prähistorische, noch in
römischer Zeit benutzte grubenartige Wohii-
Les travaux de conservation au château de
Kathsamhausen ont été continués l'automne der-
nier sous la direction de M. Salomon. Le total des
frais s'est élevé à la somme de 5,693,47 -^ dont
une moitié à la charge de la Société, l'autre à
celle du propriétaire. Malheureusement, comme
vous le savez, une partie du nouveau mur s'est
effondrée au mois de février dernier, sans que
l'on ait pu jusqu'ici préciser la cause de la chute.
Comme il n'eût pas été possible, û moins d'un
procès dispendieux, d'endosser lont le dommage
à l'entrepreneur, le Comité s'est décidé pour un
juste accommodement, d'après lequel la Société
supportera un quart des frais du dégât, le pro-
priétaire un antre quart et l'entrepreneur la
moitié restante.
2. Fouilles et trouvailles.
Un intérêt spécial s'attache aux travaux de la
cannllsation de Strasbourg commencée en prin-
temps 1898. Ces travaux ainsi que deux nou-
velles constructions sur la place du Temple-Neuf
ont déjà mis au jour une série de trouvailles im-
portantes; d'autres sont en vue dans un avenir
prochain, lorsque l'on construira l'égout collec-
teur dans la rue des Veaux. M. le prof. Thra)mer
s'est chargé d'écrire un rapport sur l'ensemble
de ces travaux, qui sera publié dans le Bulletin
de la Société.
Gomme les membres présents entendront ai
jourd'hui même d'une bouche autorisée une exp
sition complète de ces trouvailles, je puis m.
contenter ici d'une simple indication: I
Sur la place du Temple-Neuf on mit au jour
coin ouest du ntur d'enceinte de l'ancienne villr
romaine; sur la place St.-Tliomas on découvrit
l'emplacement d'une villa romaine; dans la rue
des Échasses on trouva une installation de chanT-
fage romain (hypocauste); au quai des Péchcir
une grande hache de pierre, des pots et fro-
ments du moyen âge.
En dehors de Strasbourg on a découvert i:
tumulus près d'ingersheim, une tombe franqi
près d'Avolsheim, un sarcophage et une coui
en terrasigallata à Kœnigshofen, des habitalioi.
souterraines préhistoriques mais qui ont encop'
91 —
Stätten im Lehm bei Achenheim ausgegraben, die
römischen TOpt'erstätten bei Heiligenberg im
Breuschlhal, bisher noch ohne wertvollere Funde,
und die Abfallhauten unter den Felsenwohnungen
in Grauflhal, letztere kaum ällcM" als aus dem
17. Jahrhundert, untersucht.
Ausser bei diesen Ausgrabungen wurden Funde
gemacht :
Aus den Fundamenten des umgebauten Kauf-
hauses in Sirassburg hebriiische Grabsteine; aus
einer Quelle bei Pisdorf ein sehr interessantes
Relief mit der Minerva.
Weiter gingen in den Besitz der Gesellschaft
über :
Eine Lanzenspitze, ein Beil, ein Stück Bronze,
? Pfeilspilzen, gefunden bei den früheren Hafen-
bauten vor dem Metzgerthor; ein Steinbeil und
ein anderes steinernes Instrument, wahrschein-
lich überseeischer Herkunft; ein Kessel aus
Bronze, vielleicht römisch, aus einer Sandgrube
'oei Wanzenau; ein Bronzebeil aus Grassendorf;
pin im Rhein unterhalb der Brücke in früheren
jlahren gefundener Degen; einige kleinere Ge-
j^enstände aus dem Heitz'schen Neubau beim
i'rotestantischen Gymnasium.
3. Einem Antrage eines Herrn in Berhn auf einen
lüschuss von Seiten der Gesellschaft zur Unter-
uchung der fränkischen Pfalz in Kirchheini
onnte nicht entsprochen werden, da weder von
im ein Arbeitsplan vorgelegt, noch von Seiten
er Regierung, die ihm bereits eine grössere
umme zu dem gedachtem Zwecke zur Verfügung
estellt hatte, die Gesellschaft von den Absichten
|es betreffenden Herren unterrichtet worden war.
jleichzeitig richtete der Vorstand an das Kaiserl.
[ini'sterium die Bitte, sich in ähnlichen Fällen
'^künftig mit der Gesellschaft vorher in Verbin-
jung zu setzen und ihre gutachtliche Aeusserung
inzuholen.
servi à l'époque romaine, dans la terre glaise près
d' Achenheim; on a aussi examiné l'emplacement
des poteries romaines près Heiligenberg, dans la
vallée de la Bruche, sans y faire jusqu'ici de trou-
vaille importante, ainsi que les cavernes rocheuses
servant d'habitation à Gruufthal, lesquelles ne
semblent pas remonter au delà du dix-septième
siècle.
En outre, pendant la restauration des bâtiments
de l'ancienne douane à Strasbourg on a tiré des
fondements quelques pierres tombales hébraïques;
puis dans une fontaine à Pisdorf on a trouvé un
relief intéressant avec la figure de Minerve.
Notre musée s'est accru des pièces suivantes:
Un fer de lance, une hache, une pièce de bronze,
2 fers de flèches trouvés lors de l'établissement
du port hors la porte des Bouchers. Une hache de
pierre et un autre instrument en pierre provenant
probablement d'outre -mer; un chaudron de
bronze, peut-être romain, trouvé dans une sab-
lonière près de la Wanzenau; une hache de
bronze de Grassendorf; une épée trouvée dans le
lit du Rhin et quelques menus objets provenant
de la maison Heitz en reconstruction, près du
gymnase protestant.
3. Notre Société a repoussé la demande d'un
particulier de Berlin qui espérait une subvention
pour rechercher à Kirchheim l'emplacement du
palais des rois de l'époque franque, parce que
l'explorateur ne nous a pas soumis le plan de
ses recherches, et parce que le Ministère qui avait
mis à sa disposition une assez forte somme, ne
nous avait pas instruits des intentions de ce
Monsieur. A cette occasion le Comité a adressé
au Ministère impérial la prière de vouloir bien
en pareil cas se mettre d'abord en rapport
avec la Société et s'informer de sa manière iJe
voir.
4. Das in unserem vorigen Jahresbericht er- i Lauste des monuments classé.'-', dont il a été
ahnte Verzeichnis der sogenannten klassierten question dans le compte rendu de l'année dei-
enkmäter, um dessen Aufstellung der Vorstand nière, et qui a été dressée [lar votre Comité à la
QQ
das Kaiser). Ministerium gebeten hatte, ist bei
demselben eingelaufen; die Veröfleatlichung des-
selben hat sich das Ministerium vorbehalten.
demande du gouvernement, a uté remise au Mi-
nistère, lequel s'en réserve la publication.
5. Die Einlieferungsfrist für die vom Vorstande
gestellte Preis aufgäbe: «Ueber die archäologi-
schen Ergebnisse der vorrömischen Grabhügel-
fundc des Elsasses», die durch einen Herrn in
München eine Bearbeitung, und zwar die einzige,
gefunden hatte, wurde unter Berücksichtigung
dieses Umstandes auf Bitten des betreffenden
Herrn um weitere 6 Mona.te verlängert; der
erste Teil der Arbeit ist in den Händen des Vor-
standes.
5. Le travail sur «les résultats archéologiques
des objets trouvés dans les tombes gallo-romaines
d'Alsace » pour lequel le Comité a proposé un
prix, n'a été entrepris que par un seul auteur qui
demeure à Munich. Sur sa demande le terme de
la livraison de la fin de l'ouvrage a été prolongé
de six mois; nous possédons déjà la premiè''
partie du travail.
6. Was die litterarische Thäligkeit der Gesell-
schaß betrifft, so liegt die zweite Lieferung des
XIX. Bandes der Mitteilungen fertig vor und
wird in den nächsten Tagen in die Hände der
Mitglieder gelangen. Sie enthält u. a. ein voll-
ständiges, nach Ortschaften geordnetes Mitglieder-
verzeichnis.
6. Pour CL' qui regarde l'aclivilc de la Société au
point de vue littéraire, la deuxième livraison du
volume XIX de notre Bulletin est achevée et sera
expédiée dans les premiers jours. On y trouvera
une liste complète des membres de la Société
dans l'ordre des localités qu'ils habitent.
Der Hortus deliciaru/u der Ilcrrad wurde
durch Ausgabe einer XI. Lieferung zum Abschluss
gebracht; noch im Laufe des Jahres werden Titel,
ausführliche Inhaltsverzeichnisse und ein in Bunt-
druck hergestelltes Blatt den Mitgliedern zur Ver-
fügung stehen. Die finanzielle Seite dieses be-
deutenden Werkes, um das sich zwei Mitglieder
unserer Gesellschaft, der verstorbene Herr Kano-
nikus Straub und unser verehrter Herr Kanonikus
Keller, ganz besondere Verdienste erworben haben,
ergibt sich. aus folgender Zusammenstellung:
/. Ausgaben.
Lieferung 1 /^ 1 691,30
.) 2 » 2 070,01
» 3 » 2 054,—
» i >. 2 297,87
» 5 .) 2 429,88
H 6 .1 670,66
.) 7 I) 1 670,66
« 8. . » 1 670,66
.) 9 n 2 477,50
^> 10 ). 2 088,—
11 0 2 160,—
Summa. . .v^ 22 280,54
Le Horlus deliciarum de Ilcrrad de Lands-
Ijcrg vient de trouver son achèvement dans la
XI" livraison qui sera suivie encore dans le cours
de cette année du titre, d'une série de tables et en-
fin d'un frontispice un couleurs. Voici un aperru
du côté financier de cette œuvre impor-
tante par laquelle feu M. le chanoine Straub et
son continuateur, M. le chanoine Keller, ont bien
mérité de la Société.
/. Dépenses.
Livraison 1 ^K 1,691,30
» 2 .) 2,070,01
.) 3 '. 2,054,—
.) 4 » 2,297,87
» 5 •) 2,429,88
« 6 » 1,670,66
» 7 '» 1,670,66
» 8 » 1,670,66
» 9 2,477,50
» 10 ') 2,088,—
» n » 2,160,—
Total . . ..^ 22,280,54
//. Einnahmeii durch Verkauf.
1879 /^ 162,-
188U .) 576 —
1881/82 I. —
1883 .. 341,60
188'i .) 374,40
1885 .) 144,—
1880/87 .) -^
1888 I) 180,--
1889 « 81,—
1890/91 I) 9,—
1891/92 « 72,—
1892/93 .) 252,--
1893/94 .) 1598,—
1894/95 .) 917,—
1995/96 n 614,—
1896/97 .) 342,—
1897/98 .) 669,30
1898/99 .) 414,—
Summa . . ./d 6 746,30
Ausgaben ./? 22 280,54
Einnahmen » 6 746,30
Bleiben Ausgaben .M 1 5 534,24
lie sicii durch weitere Verkäufe noch mehr ver-
aindern werden.
Es sei nur noch hinzugefügt, dass auf Veran-
issung des Vorstandes die Verlagsbuchhandlung
on Trübner eine solide Sammelmappe herstellen
sst, die den Mitgliedern für einen billigen Preis
ir Verfügung stehen wird.
Als ein drittes litterarisches Unternehmen ist
nzugekommen die Herstellung von Grundkarten
is Elsasses. Nachdem diese bereits im Vorjahre
i)m Vorstande grundsätzlich beschlossen worden
ar, konnte die Arbeit selbst im Laufe d. Js.
Angriff genommen werden, nachdem durch
trächtliche Zuschüsse von Seiten des Kaiserl.
nisleriums und der Industrieilen Gesellschaft
Mülhausen die finanzielle Grundlage dafür
schaffen war. Diese Grundkarten, im Massstabe
100000 hergestellt, enthalten nur dieFlussläufe,
jtschaften nebst Annexen und Einzelhöfen und
«ö Gemeindegrenzen und sollen den mannig-
1 bsten topographisch-archäologischen u. -histo-
II. Recettes par vente.
1879 ./^' 162,—
1880 » 576,-
1881/82 » —
1883 « 341,60
1884 » 374,40
1885 ') 144,—
1886/87 .) —
1888 " 180,—
1889 > 81,—
1890/91 . " 9,—
1891/92. » 72,—
1892/93 » 252,—
1893/94 » 1,598 -
1894/95 » 917,—
1895/96 I) 614,—
1896/97 » 342,—
1897/98 » 669,30
1898/99 : . . .) 414,—
Total . . ..^ 6,746,30
Dépenses -/îï 22,280,54
Recettes » 6,746,30
Excédent des dépenses -y^ 15,534,24
Ce chiffre sera certainement diminué par de
nouvelles ventes.
Il est bon d" ajouter que la maison Trübner à
la demande du Comité fait exécuter, pour réunir
les livraisons, un solide carton ou porte feuilles
que les sociétaires pourront se procurer à bon
compte.
Une troisième entreprise littéraire est la publi-
cation des cartes de l'Alsace dites Grundkarten.
Cette œuvre, décidée l'année dernière par le
Comité, a reçu un commencement d'exécution
dans la présente année, après que le gouverne-
ment et la Société industrielle de Mulhouse, par
d'importantes subventions, ont fourni une base
financière à l'entreprise. Ces cartes, à l'échelle de
1 : 100000, ne présentent que les cours d'eau, les
communes avec annexes et maisons isolées ainsi
que les limites des banlieues et doivent servir
de base aux différentes études de topographie,
d'archéologie et d'histoire. Il s'agit ici d'une
vaste entreprise qui ne s'étendra pas seulement
24'
rischeu Studien als ( ntcrlage dieiieu. Es handelt
sich um ein grosses Unternehmen, das nicht nur
gaui^ Deutschland, sondern allmählich auch alle
mitteleuropäischen Staaten umfassen soll.
Das uKorrespondenzulatt der Westdeutschen
Zeitschrift für Geschichte und Kunstn wird auch
ferner unentgeltlich in die Hände der Mitglieder
gelangen, und zwar wird der Vorstand Vorsorge
treffen, dass die Nummern des lüal tes ebenso wie
die Protokolle der Yorslandssitzungen in kürzeren
Zwischenräumen den Mitgtiedern zugestellt wer-
den, als es in der letzten Zeit der Fall war.
7. Freunde und Gönner der Gesellschaft
beehrten sie auch im verflossenen Geschäftsjahr
mit ihrem Wohlwollen.
Geldspenden erhielt die Gesellschaft an regel-
mässigen Beiträgen :
1. vom Kaiser!. Ministerium I 000 .m
2. 1) Rezirkspräsidium in Strassburg . 600 »
3. » I) in Colmar. . . 400 «
•i. » von der Stadt Strassburg .... 500 »
die diese der Gesellschaft während der Dauer
der Kanalisationsarbeiten als jährlichen Beitrag
in Aussicht gestellt hat zur Conservierung und
wissenschaftliche Bearbeitung der bei den Arbei-
ten gefundenen Altertümer.
à l'Allemagne, mais peu à peu à tous les Étais
de l'Europe centrale.
Le n Korrespondenzblatt der Westdeutschen
Zeitschrift für Geschichte und Kunst» conti-
nuera d'être expédiée gratuitement aux sociétaires,
et le Comité prendra soin de leur faire parvenir
les numéros de celle publication ainsi que les
procès-verbaux de ses séances plus rapidement
(|ue dans ces derniers temps.
7. Les amis et protecteurs de la Société lui ont
conservé cette année leur bienveillance.
Gomme subvention régulière la Société ..
reçu :
1. du Minislere 1,000
2. du ßezirkspräsidium de Strasbourg . 600
3. » de Golmar ... 400
4. de la ville de Strasbourg 500
Cette dernière subvention sera accordée chaque
année pendant la canalisation pour la conser-
vation et l'arrangement scientifique des anti-
quités que Ion pourra trouver.
Als ausserordentlichen Zuschuss zur Her-
stellung der Grundkarten gewährte das Kaiser!.
.Ministerium eine auf 2 Jahre zu verleitende Summe
von 2 000 -z^.', die Industrielle Gesellschalt in
Miïlhausen zu dem gleichen Zweck 400 ./^
Geschenke von Büchern und Altertümern
gingen der Gesellschaft zu von :
1. dem Kaiserl. Ministerium,
2. Herrn Christmann in Monsweiler,
3. » Kanonikus Keller, hier,
Rouge in Molsheim,
Schäfer in Oberehnheiin,
EhrendomhejT Schickelé, hier,
Baurat VVinkler in Colmar.
Allen Schenkgebern sei auch an dieser Stelle
im Namen der (iesellschafl der verbindlichste
Dank ausge.sprochen.
Comme subvention exceptionnelle pour l;i
publication des Grundkarlen le Ministère a ai ■
cordé une somme de 2,000 ^/^. à répartir eu
deux années, et la Société industrielle de Mul- 1
liouse pour le même bul une somme de 400
En oulre la Société a reçu divers dons t
livres et en antiquités:
1. du Ministère,
de M. Christmann à Monsweiler,
w le chanoine Keller à Strasbcairg,
1) Rouge a Molsheim,
1» Schaeilei' à Obernai,
') le curé Schickdé à Strasbourg,
•) Winkler, architecte à Colmar.
Nous remercions sincèremetit au nom de i
Sociéli; MM. les dorinteurs.
- 25
8. Dem Schriflenaustausch der Gesellschaft
<ind neu hinzugetreten:
1. Historische Gosellschaft des Gaulons Aarnau
in Aarau,
2. ßreisgau- Verein « Scliau-in.s-Land « in Frei-
burg,
3. Commission historique du département du
Nord in Lille,
4. Société Neuchàteloise de géographie in
Neuchàtel und
1. Historischer Verein der Oberpfalz in Regens-
hurg,
,0 dass wir jetzt mit 83 Gesellschaften und
Vereinen unsere Verößeütlichungen austauschen.
9. Noch sei an dieser Stelle darauf hingewiesen,
iass im Herbste d. Js. die Gener alversammluntj
ier (jeschichtlichen und archäologischen Vereine
Deutschlands in Strassburg stattfinden wird. Die
Mitglieder unserer Gesellschaft sind freundlichst
jiogeladen, den Verhandlungen möglichst zahl-
•eich beizuwohnen. In dem die Vorbereitungen
ilazu treffenden Ortsausschuss ist der Vorstand
insérer Gesellschaft mit mehreren Mitgliedern
vertreten.
10. Über unsere fmaiizieUe Lage wird lluieu
imser Herr Schatzmeister Kurtz durch Vorlegung
1er Rechnung und der derselben beigefügten
iielege Auskunft erteilen.
Meine Herren !
Î Wenn wir versucht haben, Ihnen in knappen
jVorten ein Bild zu geben von dem, was die Ge-
pHschaft in dem abgelaufenen Geschäftsjahre
leleistet hat, um die Aufgaben zu erfüllen, die
|ie sich gestellt hat, so müssen wir noch ein Wort
\es Dankes hinzufügen an alle die, welche
lirerseits durch Rat und That den Vorstand bei
Einen Bemühungen, die Interessen der Gesell-
lîhaft zu wahren, unterstützt haben. L'nter diesen
ber fühlt sich der Vorstand gedrungen, zwei
änner hervorzuheben und ihnen seinen beson-
eren Dank auszusprechen, die mit der grössten,
cht geimg anzuerkennenden Opferfreudigkeif
re Kenntnisse und ihre Zeit in den Dienst
iiserer Gesellschaft gestellt haben, die Herren
Vof essor en Henning und Thrämer.
8. Les Sociétés suivantes sont entrées en
relation avec la nôtre pour réchange de publi-
cations Uttéraires:
1. Historische Gesellschaft des Gantons Aar-
gau in Aarau,
2. Breisgau-Verein « Schau -ins- Land » in
Freiburg,
3. Commission historique du département
du Nord à Lille,
4. Société Neuchàteloise de géographie à
Neuchàtel et
5. Historischer Verein der Oberpfal/. in
Regensburg,
de sorte que nous échangeons actuellement nos
publications avec celles de 83 Sociétés savantes.
9. En automne prochain aura lieu à Strasbourg
un congrès des Sociétés d'histoire et d'archéologie
de l'Allemagne. Les membres de notre Société
sont invités à assister en nombre à ces séances.
Dans la commission locale d'organisation de cette
fête scientifique le Comité de notre Société est
représenté par plusieurs de ses membres.
11). Le compte rendu de notre trésorier,
M. Kurtz, vous exposera avec pièces à l'appui la
situation financière de la Société.
Messieurs !
Nous avons essayé de vous donner en peu de
mots une idée de l'activité que la Société a déployée
dans cette dernière année pour atteindre le but
de sa mission. Il nous reste à ajouter une parole
de reconnaissance pour tous ceux dont le conseil
et l'action ont soutenu le Comité dans ses efforts
à sauvegarder les intérêts de la Société. Deux
hommes ont particulièrement droit à notre gra-
titude parce qu'ils ont généreusement mis leurs
connaissances et leur temps au service de la So-
ciété, ce sont MM. les professeurs Henning et
Traîmer.
^2Ö —
Sie erinnern sicli vielleiclil nocti aus unserem
vorigjährigen Jahresbericht der Vorbereitungen,
die der Vorstand getrofFen hatte, um eine fortge-
setzte Beaufsichtigung der Kanalisationsarbeiten
in Strassburg in Bezug auf die zu erwartenden
Funde zu gewährleisten. Diese, auf eine Anzahl
von Herren verteilte Art der Überwachung —
das mtissen wir heute unumwunden eingestehen
— hat sich nicht bewährt. Die Ursache davon
zu untersuchen ist hier weder der Ort noch die
Zeit. Und so kam es, dass schliesslich die ganze
Arbeit auf den Schultern der beiden Herren, ganz
besonders aber des Herrn Professor Henning lag,
der trotz seiner umfangreichen Berufspflichten
vom frühen Morgen bis zum späten Abend zur
Stelle war, wenn wichtige Entdeckungen ge-
machtwurden. Aber eine ununterbrochene Über-
wachung von Seiten eines einzelnen Mitgliedes
unserer Gesellschaft war unmöglich, und doch
hat es sich gezeigt, dass eine solche durchaus
notwendig ist, sollen nicht die durch die Kanali-
sationsarbeiten in ausserordentlichem Umfange
zu Tage tretenden Funde des vorhistorischen
Strassburg gefährdet oder verschleudert werden.
Denn trotz aller Vorsichtsmassregeln und trotz der
striktesten Anweisungen von Seiten des Herrn
Bürgermeisters ;m Unternehmer und Arbeiter
verschwinden viele Fundgegenstiindc und ge-
langen in unberufene Hände; da ist schärfste,
fortlaufende Aufsicht nötig.
Vous vous rappelez sans doute les mesure.«
projetées l'année dernière pour surveiller cons-
tamment les travaux de canalisation à Strasbourg,
en vue des trouvailles que l'on pouvait espérer.
Le projet de répartir la surveillance entre une
série de membres n'a pu se réaliser. Ce n'est ici
ni le lieu ni le temps de rechercher les causes
de l'insuccès. La charge de cette surveillance re-
posa donc bientôt exclusivement sur les deux
membres que je viens de nommer et surtout sur
M. Henning qui, malgré les nombreux devoirs
du professorat, ne manqua pas de rester sur
place lorsque des découvertes importantes l'exi-
geaient. Mais une surveillance continue ne pouvait
être laissée à la charge d'un seul membre de
la Société, et d'autre part, si les trouvailles se
rapportant à l'époque préhistorique de Strasbourg
ne devaient pas être perdues et dispersées, cette
surveillance continuelle était nécessaire. En effet,
malgré toutes les précautions, malgré les instruc-
tions les plus strictes données par M. le Maire
aux entrepreneurs des travaux et aux ouvrier?,
beaucoup d'objets disparaissent et passent u
d'autres mains, et ainsi la surveUlance la plus
active et la plus constante est absolument
requise.
Ferner ist in Betracht zu ziehen, dass die
.Sammlungen unserer Gesellschaft, aus kleinen
Anfängen nach dem Jahre 1871 erwachsen, all-
mähÜLh einen bedeutenden Umfang angenommen
haben. DieConservierunguud Gatalogisierungder
Funde nimmt daher jetzt eine solche Menge Zeit
in Anspruch, dass es schlechterdings nicht mehr
möglich ist für einen vollbeschäftigten Mann,
diese Arbeit im Neben- und Ehrenamte zu leisten.
De plus, il est à considérer que les coilectious
de notre Société commencées petitement, ont pris
peu à peu une grande étendue. La conservatioD
et le classement des trouvailles exige maintenant
un temps si considérable, qu'il n'est plus possible
à une personne qui a d'autres devoirs à remplir,
d'accepter ce travail comme une charge acces-
soire et d'honneur.
Dazu kommt weiter, dass auch für die ausser-
halb Strassburgs gelegentlich zu Tage tretenden
Fundi; jeder Zeit eine archäologisch gebildete
Kraft zur Verfügung stehen muss, um die Inter-
essen der Gesellschaft zu wahren. Wir brauchen
Sie in dieser Beziehung nur an das zu erinnern,
was wir vor kurzem in Niederbronn erlebt haben,
11 faut aussi une capacité archéologique li
ponible en tout temps pour sauvegarder les inté-
rêts de la Société à l'occasion des trouvailles qui
se font en dehors de Strasbourg. H suflit de voi
rappeler ce qui s'est produit dernièrement
Niederbronn, où non seulement on avait enli
pris des fouilles sans permission, mais encore 'i
— 27 —
wo von unberufener Seite nicht nur Ausgrabungen
veranstaltet, sondern auch wertvolle Fundgegen-
stände, in Kisten verpackt, ausser Landes ver-
bracht worden sind.
I
I Alle diese Missstände sind nicht zu beseitigen
lohne ein Eingreifen von Seiten der Regierung,
und zwar muss dies so schnell als möglich gc-
chehen.
Der Vorstand wird sich deshalb erlauben, Ihnen
keine Ansicht darüber ausführlich darzulegen und
ihre Zustimmung zu den dahin zielenden Vor-
chlägen zu erbitten.
Verehrte Herren !
Wir schliessen unsern Bericht mit der Bitte,
en Vorstand der Gesellschaft auch ferner in
einen Bestrebungen zu unterstützen durch rasche
;erichterstattung über zu Tage tretende Funde,
urch Beiträge archäologischen oder geschicht-
clien Inhaltes für die Mitteilungen und durch
eranziehung neuer Mitglieder in den Kreis der
lesellschaft.
Darauf erstattet der Schatzmeister Kurtz den
assenbcricht über das abgelaufene Geschäftsjahr
898/99. Derselbe ist schon vorher von dem
itghede Barack geprüft und für richtig befunden
lorden. Dem Kassierer wird Entlastung erteilt.
précieuses trouvailles emballées dans des caisses
sont sorties du pays.
Tous ces inconvénients ne peuvent être évités
que par une prompte intervention du gouver-
nement.
Le Comité vous présentera un rapport délaille
sur ce sujet et vous demandera d'approuver ses
propositions.
Messieurs !
Je termine mon rapport en vous [priant de
soutenir les efforts de notre Comité par de
promptes communications sur les découvertes
qui peuvent avoir heu, par des travaux historiques
ou archéologiques pour notre Bulletin et enfin
par le recrutement de nouveaux membres.
M. Kurlz, trésorier, présente ensuite le compte
rendu financier de l'exercice 1898-99, examiné
et approuvé préalablement par M. Barack. L'as-
semblée donne décharge au trésorier.
j Darnach hält Mitglied Henning einen Vortrag
per die praktisclien Arbeiten der Gesellschaft
11 vergangenen Jahre. Nachdem er einleitend
e Ausgrabungen der prähistorischen Wohn-
atten in Achenheim und die Bergung eines in-
jressanten römischen Sarkophags mit einem Re-
)i der Parzen in Königshofen berichtet hat, geht
'I ausführlicher auf die Strassburger Funde, die
-josslegung der römischen Stadtmauer am Neu-
rchplalz, einer Hypokaustanlage in dem Stelzen-
iisschen und einer Villenanlage am Thomas-
itze, ein; insbesondere die Wandmalereien der
zteren werden eingehend charakterisiert unter
rzeigung eines der besten Stücke.
Daran schliesst Mitglied Barack
1 rieht:
folgenden
Puis M. Henning fait une conférence sur les
travaux pratiques de la Société dans le cours do
la dernière année. Après avoir parlé des fouilles
d'Achenheim (habitations préhistoriques) et de la
découverte intéressante d'un sarcophage romain
avec un relief hgurant les trois Parques à Kœ-
nigshofen, M. le professeur passe aux décou-
vertes faites à Strasbourg, c'est-à-dire la muraille
romaine de la place du Temple-Neuf, l'hypo-
causte de la rue des Échasses et la villa ro-
maine, place Saint-Thomas, et décrit particuhè-
rement les peintures murales de cette dernière,
en montrant à l'assemblée une pièce des mieux
conservées.
Comme corollaire de cette conférence, M. le
vice-président Barack lit la proposition suivante :
Meine Herren!
Messieurs!
Im AnscliUiss an den Bericht des Schriftführers
der Gesellschaft, des Herrn Dr. ßechstein, und
den Vortrag des Herrn Prof. Henning, Gonserva-
tors der Altertümer, kann ich mich kurz fassen,
um Ihnen die Erwaüunj^en und die l'^olgerungen
mitzuteilen, welche der Vorstand daraus zu
ziehen zu müssen geglaubt hat.
Wir haben gehört, dass die Sammlungen der
Gesellschaft, insbesondere die der AlterKlmer im
Laufe der letzten Jahre infolge der vielen Funde
im Lande und ganz besonders in hiesiger Stadt
einen solchen Umfang erreicht haben, dass unter
den jetzigen Umständen eine ordnungsmüssige
Verwaltung unmöglich ist. Dazu kommt, wie sie
hörten, dass die zur Zeit und in den folgenden
Jahren stattfindenden, für unsere Sanmilungen
bis jetzt recht ergiebigen Kanalisationsarbeiten
eine ständige Überwachung derselben erfordern.
Es ist klar, dass Männern, welche in erster Linie
ihren Berufspflichten nachzukommen haben, bei
allem Eifer für die Suche nicht im Stande sind,
(liese Arbeitslast zu übernehmen, die Aufgabe
der Gesellschaft in erwünschter Weise auszu-
führen. Die nächste Folge davon ist, dass eine
Hilfskraft nebst einem Diener bestellt werden
muss, weicher diese Überwachung und dann die
Instandsetzung und Verzeichnung der Samm-
lungen unter Aufsicht der Conservatoren besorgt.
Zur Durchführung di(;ser Massnahmen reichen
jedoch, wie begreiflich, die Mittel der Gesellschaft
nicht aus. Bedenkt man nun, dass unsere Gesell-
schaft ausser ihren eignen auch Gegenstände
verwahrt, welche dem Staate, dem Bezirke und
der Stadt Strassburg gehören, so liegt der Gedanke
nahe, dass von diesen 3 Seiten Hilfe zu kommen
hat. Staat und Bezirk sowie die Stadt bieten uns
zwar schon ihre hilfreiche Hand; die von ihnen
gewährte Unterstützung reicht jedoch nicht hin,
um die Verwaltung in der angedeuteten Weise aus-
zugestalten. Was uns not thut und allein dauernd
helfen kann, ist die Stellung unserer Sammlungen
unter die staatliche Autorität in der Eigenschaft
eines Landesmuseums, in der Weise, dass unserer
Gesellschaft die ihr gehörenden Gegenstände als
Eigentum und ein Einfluss auf die Verwaltung
gewahrt hleibeo.
Après le rapport du secrétaire de la Société,
M. Bechslein, et le discours de M. le prof. Henning,
conservateur des antiquités, je puis en peu de
mots résumer les réflexions et les conséquences
que notre Gomité a cru devoir en tirer.
Nous avons entendu que les collections de la
Société, particulièrement celle des antiquités, par
suite de nombreuses découvertes faites dans tout
le pays et spécialement à Strasbourg, ont atteint
un développement si considérable, que dans les
circonstances actuelles l'administration régulière
de ces collections est devenue impossible. D'autre
part il est certain que les travaux de la canalisa-
tion qui seront continués durant plusieurs années
et qui ont déjà procuré à la Société de nombreuses
trouvailles, exigent une surveillance constante.
Or, des hommes qui ont avant tout à remplir les
devoirs de leur état, quelque soit leur zèle, ne
peuvent pas assumer celte charge. Il .s'ensuit qu'il
faut engager un employé chargé de surveiller
les fouilles et capable de cataloguer les objets
trouvés et de les placer en ordre dans nos collec-
tions sous l'autorité des conservateurs. Malheu-
reusement les ressources linancières de la Soci«''"
ne lui permettent pas un pareil engagemci:
mais si l'on considère que notre Société, à cûle
de ses propres collections, conserve aussi des
objets appartenant à l'Etat, au département et à
la ville de Strasbourg, on comprendra que c'
trois administrations sont intéressées dans
question. L'Etat, le Bezirk et la ville fournisseiil
déjà une subvention, mais celle-ci ne sufïit p;i~
pour la mesure proposée. Pour une assistai!
durable il faudrait placer nos collections soib
l'autorité du gouvernement comme musée do
l>itat, en ce sens que les objets nous appartenant,
lesteraient propriété de la Société et que celle-
ci jouirait d'une certaine influence dans l'admi-
nistration.
29
Werfen wir unsern Blick über die Grenzen
mseres Landes iiinaus und halten wir Umschau
|ach gleichartigen Sammlungen, so finden wir
asl überall — ich verweise nur auf unsere Nach-
barländer Baden und WUrltemberg — Anstalten,
l'elche längst das erreicht haben was wir aii-
treben.
Soll Elsass-Lothringen, soll das lülsass, sollen
losere Sammlungen nach 'lOjahriger ThiUigkeil
er Gesellschaft hierin zurückbleiben?
In der Überzeugung, dass der bezeichnete Weg
er sicherste ist zur Aufklärung der ruhmreichen
ergangenheit unseres Landes, holfen wir, dass
ie hochgeehrte Versammlung unsere Absicht
illigenunddie Regierung unsern dahingehenden
ntrag wohlwollend aufnehmen wird.
Nunmehr erbittet sich Herr Bezirkspräsklcnl
'alm das Wort, um dem Gefühle der Befriedigung
usdruck zu geben, jetzt persönlich mit der Ge-
îllschaft in Berührung zu kommen, nachdem er
ji seiner Eigenschaft als ßezirkspräsident des
iber-Elsasses schon früher durch sein Amt Re-
ehungen zu derselben angeknüpft habe. Wenn
ie Salzungen der Gesellschaft ihm die Ehren-
'äsidentschaft zuwiesen, so werde er dabei auch
,e Pflichten nicht aus den Augen lassen, die ihm
lese Stelle auferlegten. In dem auch im Jahres-
brichl berührten Falle der Verschleppung elsäs-
l?cher Altertümer aus Niederbronn seien von
Im und dem Ministerium bereits die nötigen
jîhritte gethan, dass diese dem Lande wieder
irückerstattet würden, was in naher Aussicht
ehe.
I Nachdem der Vorsitzende dem Herrn IJezirks-
l'äsidenten den Dank der Gesellschaft ausge-
îTOchen, richtet er an die Versammlung die
{■age, ob sie mit den von Herrn Geh. Reg.-Rat
jirack verlesenen Vorschlägen einverstanden sei.
ie Versammlung gibt ihre Zustimmung.
Wahlen.
Aus dem Vorstande scheiden sntzvngsficmä-'^s
Si nous jetons les yeux au delà des limites de
notre pays sur des collections analogues à la
nôtre, nous trouverons presque partout — pour
ne citer que les pays voisins, Bade et Wurtem-
berg — des établissements qui depuis longtemps
ont atteint l'organisation que nous désirons.
Faut-il que notre Alsace, que nos collections,
après 40 années d'activité de la Société, restent
en arriére sous ce rapport et soient privées de
cet avantage?
Persuadés que la voie indiquée est lapins sûre
pour arriver à mettre de plus en plus au jour le
glorieux passé de notre pays, nous espérons que
l'honorable assemblée approuvera notre projet
et que le gouvernement accueillera favo-
rablement notre proposition.
A ce moment M. le Bezirkspräsident Halm
demande la parole pour exprimer sa satisfaction
d'entrer maintenant en relation personnelle avec
la Société, après avoir eu déjà précédemment en
qualité de président de la Haute-Alsace des re-
lations de correspondance avec elle. Puisque les
statuts de la Société lui confèrent la présidence
d'honneur, il ne perdra pas de vue les devoirs
qui en sont la conséquence. Aussi, dans l'affaire
des antiquités de Niederbronn transportées
ailleurs, dont il a été question dans le rapport de
cette année, il a fait conjointement avec le Mi-
nistère les démarches nécessaires en vue de la
réintégration des objets enlevés, ce qui ne peut
manquer d'arriver.
Le Président remercie au nom de la Société
M. le président de la Basse-Alsace de ses paroles
bienveillantes et, s'adrcssantensuite à l'assemblée,
lui demande si elle approuve les propositions
lues par M. Barack. L'assemblée, après avoir reçu
l'assurance que ces propositions n'entraîneraient
pas la perte de son autonomie, donne son con-
sentement.
Élections.
Daprès les statuts les membres sortants du Co-
mité sont:
— 30
für Sirassburg:
Üaclieux, IkMiiiing, Kurtz und Salomon;
für Colmar:
■\Vinkler.
Dieselben werden wicdergcwähll , und zwar
Dacheux, Henning, Salomon und Winkler mit je
Gl, Kurtz mit 60 Stimmen.
Gleicbzeitig wird der bisbcrige Vorsilzende.
KanoniJais Dacheux, einstimmig (abgegeben sind
56 Stimmen) auf ein weiteres Jabr in seinem
Amte bcstätigl.
Herr Rouge aus Molsheim bal auch in diesem
Jahre eine grössere Anzahl sclbstgefertigler Zeich-
nungen und Aquarelle von historischen Gebäu-
lichkeiten u. dergl. ausgestellt . wofür ihm der
Vorstand seinen Dank ausspricht.
Schluss der Generalversammlung um 4 Uhr.
Im Anschluss daran findet noch eine kurze
Vorstandssitzung statt.
Neu aufgenommen wird als Mitglied :
Herr Pfarrer Dietz, Präsident des Gonsistoriums
in PiOthau,
vorgeschlagen von dem Vorsitzenden.
Aus der Zahl der von Herrn Rouge ausgestellten
Zeichnungen soll die Abbildung des alten Tauf-
beckens aus Mulzig in die Mitteilungen aufge-
nommen werden.
Mitglied Salomon berichtet, dass der Schaden
an der Ruine Ralhsamhausen wiederhergestellt
sei; doch habe sich bei genauerer Untersuchung
herausgestellt, dass in dem alten Mauerwerk meh-
rere kleinere Hisse vorhanden seien; er haltes
daher für wünschenswert, eine Sicherung in der
Weise herzustellen, dass ein eiserner Reifen um
den Bergfried herumgelegt werde. Er beantragt
dafür einen Kredit von etwa 1.50 r^, d. i. die
Hälfte der auf etwa 300 .//. veranschlagten Kosten.
— Wird genehmigt.
Der engere Vorstand {das lUireuu) wird in
seiner bisherigen Zusammensetzung für das lau-
fende Geschäftsjahr beibehalten.
Schluss um 'i '/, ülir.
pour Strasbourg
MM. Dacheux, Henning, Kurtz et Salomun;
pour Colmar
M. Winkler.
Les mômes sont réélus, à savoir MM. Dacheux,
Henning, Salomon et Winkler par 61 voix, Kurtz
par 60.
Puis le Président actuel, M. le chanoine Da-
cheux, est maintenu dans sa charge pour une
nouvelle année à l'unanimité des votants
(56 voix).
M. liouge de Molsheim avait exposé couiini*
l'année dernière une série de dessins et d'aqua-
relles de sa main représentant divers monuments
historiques. Le Comité lui en exprime sa recon-
naissance.
L'assemblée générale est close à 4 heures.
Après cette assemblée générale le Comité se
réunit pour une courte séance.
Est admis comme nouveau membre :
M. le pasteur Dietz, président du consistoin
à Rothau,
présenté par M. le Président.
Un des dessins exposés par M. Rouge, repn'-
sentant l'ancien baptistère de Mutzig, doit d
reproduit dans notre Bulletin.
M. Salomon rapporte que le dommage survf
à la ruine de Rathsamhausen est réparé, cepen-|
dant un examen approfondi lui a fait voir '''
légères crevasses dans le vieux mur, et il ci
utile, pour en assurer la conservation, d'entourei,
la tour d'un cercle de fer. 11 propose donc d'ac-
corder un crédit de 150 -^', c'est-à-dire la m
lié des frais estimés à 300 ./a — Adopté.
Le bureau du Comité est maintenu pour unr,
année dans sa composition actuelle.
Levée de la .séance à -i^j^ heures.
- 31 —
Vorstands-Sitzung am 20. September 1899,
Nachmittags 2 '/< Ulir im Schloss (Erdgeschoss links).
Vorsitzenfler : Kanonikus Dacheux.
Séance du Comité du 20 septembre 1899,
à 2 '/, heures de raprès-midi, au Château.
Prt-.sidont: M. le chanoine DACHE L'X.
Anwesend die Mitglieder: ßaiack, Henning,
kelier, Kurtz, Reinhard, Salomon Winkler und
[Jechstein als Schriftführer.
Herr Scheuermann hat durch die Vermittlung
les Vorsitzenden die Erlaubnis zu Ausgrabungen
im sogenannten Köpfel oberhalb Khngenthal er-
virkt; 40 .*" wurden ihm früher zu dem Zwecke
gewilligt.
Mitglied liai-ack schlägt den Wortlaut des Titels
'or für die 150 Exemplare des neusten Heftes
1er «Mitteilungen», die als Gabe der Gesell-
chaft für die Mitglieder der Generalversamm-
ung deutscher Geschichts- und Altertumsvereine
25.-28. Sept. d. J.) bestimmt sind. — Wird
enehmigl.
Sodann giebt der Vorsitzende bekannt, dass
ie letzte Lieferung der Herrad bis Montag fertig
'/ird. Ein vollstUndiges Exemplar soll für die
enannte Generalversammlung zusammengestellt
j?erden.
i Als Delegierter der Gesellschaft zur General-
ersammlung wird Mitglied Barack gewählt.
! Mitglied Henning berichtet sodann, dass Herr
luchhändler Welker kontraktlich als Assistent
pv Gesellschaft zur üeber wachung der Aus-
rabungen in der Stadt und zur Gonservierung
pr Funde angestellt worden ist; derselbe hat im
ugust den halben Tag, im September den ganzen
[lg über in unsern Diensten gearbeitet und wäh-
*nd Hennings Abwesenheit Berichte an ihn ein-
sschickt. Zahlreiche Funde wurden in der Kalbs.
|isse gemacht und zwar vorzugsweise aus der
lerovingischen Zeit und dem frühen Mittelalter,
Igegen fast nichts römisches; u. a. wurde eine
b Ankerkette mit einem sogenannten Bolzen-
hloss noch am Pfahl gefunden. Im Neubau des
ken Hauses am Kleberplatz wurde u. a. ein
jtarfragment gefunden. Im Neubau des Gonsis-
riums(Ecke Münster- und Studentengasse) wurde
ie Thätigkeit der Beauftragten der Gesellschaft
Présents: MM. Barack, Henning, Keller, Kurtz,
Reinhard, Salomon, Winkler et Bochstein, secré-
taire.
M. Scheuermann, par l'entremise du Président,
a obtenu la |)ermission de faire des fouilles au
Klingenthal, à l'endroit appelé Köpfel; 40 ^ lui
ont été précédemment accordés dans ce but.
M. Barack propose un titre spécial pour les
150 exemplaires de la dernière livraison du
Bulleiin, qui seront distribués comme don de
notre Société aux membres du Congrès des So-
ciétés allemandes d'histoire et d'archéologie
(25—28 septembre prochain). — Adopté.
Puis le Président annonce que la dernière li-
vraison de l'œuvre de Herrade sera achevée
lundi prochain. Un exemplaire complet du Hor-
lus deliciarnm sera présenté au Congrès.
M. Barack est élu comme délégué de la Société
au Congrès.
M. Henning rapporte ensuite que M. Welker,
commis de librairie, a été engagé par contrat
comme assistant du musée de la Société, pour
surveiller les fouilles dans la ville et pour con-
server et soigner les trouvailles qui pourront se
faire. Cet assistant a travaillé au service de la
Société en août la moitié de la journée, depuis
septembre la journée entière, et pendant le congé
de M. Henning lui a adressé des rapports sur les
trouvailles laites. Dans la rue des Veaux on a
trouvé de nombreux objets, principalement de
l'époque mérovingienne et des premiers temps
du moyen âge, presque rien de l'époque romaine :
entre autres trouvailles on a découvert uni-
ancienne chaîne d'ancre avec un cadenas cylin-
drique encore attaché au pieu. Dans la recon-
struction de la Maison Rouge, place Kleber, on a
trouvé un fragment d'autel, et dans la reconstruc-
— 1:^2
gehemmt durcli das Verbol de? ausführoiidcii
Architekten Salomon , Fundgegenstände vom
Platze zu entfernen und archäologiscli zu ope-
rieren.
Milgiied Salomon erwidert darauf, dass dieses
Verbot nicht von ihm, sondern vom Consistorium
erlassen sei, welches sich das Eigentumsrecht an
den Gegenständen wahren wolle; die spätere
Verwendung derselben behalte sich das Consisto-
rium vor; er (Salomon) zweille nicht daran, das?
es diese der Gesellschaft später zur Verfügung
stellen werde.
Mitglied P.arack stellt den Antrag, durch ein
schriftliches Gesuch das Consistorium zu bitten,
dem Vertreter der Gesellschaft die Erlaubnis
zum Betreten des Bauj)lalzes zu erteilen. —
Genehmigt.
Als neues Mitglied wird angemeldet und auf-
genommen:
Herr Dr. v. Ilorrie.^. Oberlehrer hier,
vorgeschlagen von Mitglied Bcchstein.
Ein Gesuch des Rabbiners Ginsburger um eine
Beihilfe von Seiten der Gesellschaft zur Erforsch-
ung der Geschichte der Funden im Elsass während
der französischen lievolntion, kaim aus Mangel
an den nötigen Mitteln z. Z. nicht berücksichtigt
werden.
Mitglied Winkler hat gehört, dass das Bezirks-
präsidium in Golmar der Ansicht ist, die Ruine
Hohneck, an dem unsere Gesellschaft Besitzrechte
habe, sei ausschliesslich Staatseigentum. Er er-
bietet sich die Sache aufzuklären.
Sclilie.ssli(;h legt der Schriftführer :.' Probeab-
züge des ersten Blattes der Grundkarten des Elsass
(Strassburg-Schlettstadt) vor ; Mitglied Barack
wird dieselben der Generalversammlung d(îs
(ieschichtsvereins unterbreiten.
tioii de ia luaisuu du coin de la rue du BOuie
et de celle des Étudiants l'activité des agents de
la Société a été entravée, parce que l'architecte
qui dirige les travaux (M. Salomouj a défendu
d'emporter les objets trouvés et d'opérer scien-
tifiquement sur ce terrain.
M. Salomon répond que cette défense ne vient
pas de lui, mais du Consistoire qui a voulu con-
server ainsi le droit de propriété. 11 espère que
les objets trouvés seront plus tard cédés ä In
Société.
M. Barack fait la proposition de prier le Con-
sistoire dans une demande écrite de vouloir bien
accorder aux représentants de la Société la fa-
culté de circuler sur le terrain de la nouvelle
construction. — Adopté.
Est proposé
membre :
et adopté comme nouveau
M. le D"" V. Borries, Oberlehrer en ville,
présenté par M. Bechstcin.
Une demande de M. le rabbin Ginsburger, t^i
vue d'obtenir un secours de la Société pour c
recherches historiques siu' les trouvailles faite.-
en Alsace pendant la Révolution française, ne
peut être prise en considération, vu l'état actiiolj
de nos finances.
M. Winkler a appris que le Bezirkspräsidiunii
de Colmar est d'avis de considérer la ruine du
château de Hohneck, pour laquelle notre Sociélt
revendique des droits de propriété comme étani
exclusivement propriété de l'Etat.
Enlin le secrétaire dépose deux épreuves de l-
première feuille ûqs> CriDidkartrnû' X\?ncG (Stras-
bourg-SchIcstadt.. M. Barack se charge de le.-
présenter au Congrès des Sociétés d'histoire.
Schluss der Sitzung um 374 'j'hr.
La séance est levée à ?> ','4 heures.
33 —
Vorstands-Sitzung am 3. November 1899,
Nachmittags ? '/s Uhr im Schloss (Erdgeschoss linlis).
Vorsitzender: Kanonikus Dach eux.
Anwesend die Mitglieder: Baraclc, Binder,
IChristmann, Ficlier, Henning, Keller, Kurtz,
Martin, Reinhard, Salomon, Schlosser, Seyboth
!and Bechsteia als Schriftführer.
Entschuldigt : Himiy.
Nach Verlesung u. Genehmigung des Protokolls
1er letzten Sitzung werden als neue Mitglieder
.vorgeschlagen und aufgenommen die Herren :
Spindler, Kunstmaler in St. Leonhard,
Schoch, Pfarrer in Gressweiler,
Müller, Pfarrer in Saarunion,
Sutter, Pfarrer in Maursmünster,
Abbé Kraener, stud. philos, in Freiburg i. B.,
vorgeschlagen durch den Vorsitzenden ;
Heinrich Ansei, Postvorsteher in "Weiler hei
Thann,
Ad. Herrmann, Direktor des «Elsässer», hier,
vorgeschlagen durch Mitglied Reybel;
Heinrich Salomon, Architekt hier,
vorgeschlagen durch Mitglied Salomon ;
Dr. Herrn. Bloch, Privatdozent hier,
vorgeschlagen durch Mitglied Ficker;
Welker, Assistent am Museum, hier,
vorgeschlagen durch Mitglied Henning.
Mitglied Christmann übergiebt der Gesellschaft
ne Mappe mit Bildern in Lichtdruck aus dem
aerelsass (Fortsetzung).
Mitglied Dr. Forrer sein Werk: «Die Heiden-
auer von St. Odilien, ihre prähistorischen
Einbrüche und Besiedelungen». Strassb. 1899.
Dank.
Es folgt eine Besprechung der finanziellen
ige der Gesellschaft. Die finanziellen Verpflicht-
gen der Gesellschaft haben sich im laufenden
B. XX. -- (S..B.)
Séance du Comité du 3 novembre 1899,
à 2 '/j heures de l'après-midi, au Château.
Président: M. le chanoine DACHEUX.
Présents: MM. Barack, Binder, Ghristmann,
Ficker, Henning, Keller, Kurtz, Martin, Reinhard,
Salomon, Schlosser, Seyboth et Bechstein, secré-
taire.
Excusé : M. Himly.
Après lecture et approbation du procès-verbal
de la séance précédente sont présentés et accep-
tés comme nouveaux membres :
MM. Spindler, artiste-peintre à Saint-Léonard,
Abbé Schoch, curé à Gresswiller,
Abbé Müller, curé à Saarunion,
Abbé Sutter, curé à Marmoutier,
Abbé Krœner, étudiant en phil. à Fri-
bourg en Brisgau,
présentés par le Président ;
Henri Ansel, directeur de la poste à
Weiler, près Thann,
Ad. Herrmann, directeur de YElsässer, en
ville,
présenté par M. Reybel;
Henri Salomon, architecte en viHe,
présenté par M. Salomon père ;
D"" Herrn. Bloch, Privatdozent en ville,
présenté par M. Ficker;
Welker, assistant du musée en ville,
présenté par M. Henning.
M. Ghristmann fait don à la Société d'une col-
lection de photogravures de la Haute-Alsace, fai-
sant suite à une collection précédente. — Re-
mercîments.
M. le D"" Forrer dépose un exemplaire de son
ouvrage: Die Heidenmauer von St. Odilien,
ihre prähistorischen Steinbrüche und Besiedc-
lungsreste. Strassburg, 1899. — Reraercîments.
Le Comité s'occupe ensuite de la situation
llnancière de la Société. Dans le courant de cette
année les charges financières de la Société se
3
- %k -
Jahre ausserordenfhch vermehrt, besonders durch
die Notwendigkeit der Anstellung eines eigenen
besoldeten Assistenten, sowie durch die erheb-
licheo Kosten für die Bergung und Lagerung
der in Strassburg gemachten Funde, und für den
Druck der Mitteilungen. Nach einer vom Kassirer
aufgestellten Uebersicht betragen die Activa
3622,51 Jl, deren Ausgaben in der Höhe von
rund 12 700 Jf. gegenüber stehen, so dass die
Gesellschaft mit einem Fehlbetrag von rund
0 100 Jl zu rechnen hat. Letzterer dürfte sich
durch den Verkauf des Hortus der Herrad etwas
vermindern. Von diesem Werke liegen für 100
Exemplare 6 Lieferungen vollständig, 5 Liefer-
ungen nahezu vollständig vor.
Flenning bemerkt, dass vor allem an Druck-
kosten gespart werden müsse, da sonst für die
praktischen Arbeiten kaum etwas übrig bleibe.
In demselben Sinne spricht sich Ficker aus, der
auf die allzu splendide Aussteilung der Mitteil-
ungen hinweist, und zur Yergleichung das «Jahr-
buch» der lothringischen Altcrlumsgesellschaft
heranzieht, das trotz seines würdigen Aeussern
doch viel bilhger hergestellt werde. Weiter ver-
langt er aber auch eine Erhöhung der Zuschüsse
von Seiten der kaiserlichen Behörden und der
Stadt; zu diesem Wunsche berechtigten durchaus
die reichen Funde, die im letzten Jahre in der
Stadt gemacht worden seien.
Henning schliesst sich diesem Verlangen an,
indem er zugleich darauf hinweist, was die Stadt
Metz in dieser Hinsicht leistet (Anstellung eines
Dkektors mit 4500-6000 JK).
sont considérablement augmentées, d'abord par
la nécessité d'engager un assistant et ensuite par
les frais d'aménagement et de conservation des
antiquités trouvées à Strasbourg, et par la publi-
cation du Bulletin. D'après un aperçu dressé par
notre trésorier, l'actif n'est que de -^ 3622,51
contre un passif de 12,700 .^, de sorte qu'il faut
envisager un déficit de 9100 .^ Ce chiffre pourra
être diminué par la vente du Hortus deliciarum.
Nous avons en magasin 100 exemplaires des
G premières livraisons et presque autant d'exem-
plaires des 5 livraisons suivantes.
M. Henning pense qu'il faut avant tout cher-
cher à diminuer les frais d'impression, parce
qu'autrement il ne resterait que peu de ressources
pour les autres travaux. M. Ficker s'exprime
dans le même sens et compare la forme trop re-
cherchée de notre Bullet in avec «l'Annuaire» de
la Société lorraine qui, tout en ayant un exté-
rieur digne et convenable, revient bien moios
cher. M. Ficker demande aussi que les subven-
tions du gouvernement et de la ville soient plus
élevées que jusqu'ici, les riches trouvailles faites
en ville dans ces dernières années justifient ce
désir.
M. Henning appuie cette motion et parle de
que fait la ville de Metz dans ce but (place u.
directeur avec 4500 à 6000 JK).
Beschlossen wird vorerst, mit den Vertretern
der Stadt, des liezirkes und des Ministeriums die
Sachlage mündlich zu besprechen und dann
schriftliche Eingaben zu machen, deren Wortlaut
in einer besonderen Sitzung festgesetzt werden
soll, an der die beiden Vorsitzenden, der Kassirer
sowie die beiden Gonservatoren teilnehmen
\Terden.
Le Comité arrête qu'il convient d'exprini'
d'abord verbalement la situation aux autorités
la ville, du Bezirk et du ministère et deprésenir
ensuite une pétition écrite dont la teneur seraii]
fixée dans une séance spéciale à laquelle prcv
draient part les deux présidents, le trésorier
les deux conservateurs.
Darauf legt der Schrirtfiiliicr einen Brief des
Herrn Regierungssekrelars Rothenberger in Metz
vor, in dem derselbe mitteilt, dass die 1 000 Exem-
Le secrétaire lit ensuite une lettre de M. I;
tlienberger, seciétaire du gouvernement à Mi i
dans laquelle il annonce que les 1000 exem
35 -
plare des Blattes Strassburg-Schlettstadtder Grund -
karten im Drucke seien und dass er mit den Vor-
bereitungen des westlich anslossenden Blattes
Saarburg-Schirraeck beschäftigt sei.
Mitglied Barack verliest ein Schreiben des
«Aachener Geschichtsvereins», der mit unserer
Gesellschaft in Schriftenaustansch treten will. Da
die Schriften des Vereins auf der hiesigen Univer-
sitätsbibliothek vorhanden sind, so soll die Zu-
stimmung davon abhängig gemacht werden, ob in
den Vereinsschriften auch archäologische Gegen-
stände behandelt werden. Die ßeschlussfassung
wird bis zur Erledigung dieser Vorfrage ausgesetzt.
Der Vorstand hat in Erfahrung gebracht, dass
Herr Dr. Plath, der in Kirchheim auf dem Boden
1er alten fränkischen Pfalz Ausgrabungen veran-
staltet (vergl. Prot, vom 3. März d. Js.), die Absicht
babe, die von ihm gefundenen Gegenstände mit-
îunehmen. Dazu bemerkt Mitglied Barack: Herr
Plath arbeite mit Geldunterstütznng der Regier-
iing;die Gesellschaft mtisse es also verhindern,
iass die Funde ausser Landes gehen; er legt
leshalb den Entwurf einer dahingehenden Ein-
gabe an die Regierung vor, der vom Vorstände
j^enehmigt wird.
Mitglied Henning berichtet, dass die aus Nieder-
iironn in die Pfalz entführten Steine (vergl. Prot,
lern 12. Juli d. Js.) zurückgelangt seien; dagegen
jollen angeblich noch 16 Steine bei der Wasen-
j'urg von Prof. Mehlis weiter vergraben worden
|ein, deren Versteck nur Förster Krebs kenne.
IVelche Schritte zu ihrer Bergung zu unternehmen
ind, soll von dem oben genannten besonderen
lusschuss beraten werden.
plaires de la feuille Strasbourg-Schlettstadt des
Grundkarten sont sous presse et qu'il est occupé
de préparer la feuille adjacente à l'ouest, c'est-à-
dire Saarbourg-Schirmeck.
M. Barack communique une lettre de V Aachener
Geschichtsverein qui demande à entrer avec
notre Société en échange de publications. Gomme
les publications de cette Société se trouvent à la
bibliothèque de l'Université, le Comité décide
qu'avant de consentir à l'échange il faut s'as-
surer si les dites publications traitent de sujets
archéologiques. Le consentement est retardé jus-
qu'à la solution de cette question préalable.
Le Comité apprend que M. le D'' Plath, qui fait
des fouilles à Kirchheim sur l'emplacement de
l'ancien palais des rois francs (conf. procès-
verbal du 3 mars 1899), a l'intention d'emporter
les objets qu'il y a trouvés. M. Barack remarque
à ce sujet que M. le D' Plath fait ces fouilles
moyennant des subventions du gouvernement,
la Société doit donc empêcher que ces trouvailles
ne sortent du pays; en conséquence il soumet au
Comité une pétition à adresser au gouvernement
dans ce but. — Adopté.
M. Henning rapporte que les pierres emportées
de Niederbronn dans le Palatinat (conf. procès-
verbal du 12 juillet 1899) ont été retournées;
par contre M. le prof. Mehlis aurait encore fait
enterrer près de la Wasenburg 16 autres pierres
dont la cachette ne serait connue que du fores-
tier Krebs. Le Comité spécial indiqué plus haut
doit délibérer sur les mesures à prendre pour
sauver ces pierres.
Von der römischen Mauer, die in dem Neubau
I '
jes Consistoriums Ecke Münster- und Studenten-
asse aufgedeckt wurde, sind die besten Teile der
igentlichen Mauer mit dem aus Sandsteinquadern
eslehenden Sockel in unser Museum geschafft
Orden; der unter dem Sockel befindliche Teil
ïrselben ist noch an Ort und Stelle. Mitglied Hcn-
jmgf wird beauftragt, mit dem Unternehmer zu
erhandeln, unter welchen Bedingungen er auch
iesen Teil für unsere Gesellschaft abbrechen will.
Les plus belles parties du mur romain trouvé
dans les fondements de la nouvelle construction
au coin de la rue du Dôme et de celle des Étu-
diants, ainsi que le socle en pierres de taille sont
transportées dans notre musée. La partie au-
dessous du socle est encore en place. M. Henning
est chargé de traiter avec l'entrepreneur à
quelles conditions il consentirait à démolir aussi
cette dernière partie pour le compte de notre
Société.
36 —
Mitglied Schlosser berichtet über neuere Aus-
grabungen bei Hirschland. Schon früher wurden
merovingische Plattengräber gefunden; 60 m
davon war ein kleiner Hügel, in dem in den
letzten Tagen abermals 2 merovingische Gräber
aufgedeckt wurden : die Langseiten bestanden
ausTrockenmaueru, die Schmalseiten aus Platten,
Steinmaterial und Kalkstein; Inhalt: Skelette
ohne Beigaben. (Ausführlicher Bericht folgt in
den «Mitteilungen».)
Im Anschluss daran bemerkt Henning, dass
auch bei Plobsheim fränkische Fundstätten auf-
gedeckt wurden.
Zum Schluss lenkt Henning die Aufmerksam-
keil des Vorstandes auf die Sockelfrage für unsere
Sammlungen. Wenn wir auch in den nächsten
Jahren noch im Schlosse werden bleiben können,
so sei doch keine Aussicht, dass dieser Aufenthalt
ein endgiltiger sein werde. Er habe desshalb
schon jetzt mit dem Bürgermeister die Frage
besprochen und auf die alte Metzig als ein für
uns geeignetes Lokal hingewiesen, wo wir unter
der Voraussetzung, dass uns das ganze Haus zur
Verfügung gestellt werde, ausreichenden Platz
für unsere Sammlungen, Versammlungslokal
und Arbeitsraum finden würden. Der Herr Bürger-
meister zeigte sich dem Vorschlage geneigt.
Jedenfalls müssen bei Zeiten von uns Schritte
unternommen werden, um uns die Metzig zu
sichern.
Schluss der Sitzung um 3 '/< Uhr.
Vorstands-Sitzung am 15. Dezember 1899,
Nachmittags 3 Uhr, im Schloss (Erdgesohoss linijs).
Vorsitzender: Kanonikus Dach eux.
M. Schlosser fait un rapport sur de nouvelles
excavations près de Hirschland. Déjà précédem-
ment on y a trouvé des tombes mérovingiennes;
60 mètres plus loin se trouvait une petite col-
line dans laquelle on a découvert ces derniers
jours 2 nouvelles tombes mérovingiennes. Les
côtés longs consistaient en murage à sec, les
côtés étroits en dalles et en pierres à chaux; à
l'intérieur squelette sans accessoires. (Rapport
complet à suivre dans le Bulletin.)
M. Henning ajoute que l'on a aussi découvert
des antiquités franques à Plobsheim.
Finalement M. Henning porte l'attention du
Comité sur la question d'un local pour nos col-
lections. Bien que nous puissions encore quel-
ques années rester au château, il n'est pas pro-
bable que ce local nous soit assuré pour tou-
jours. Il a donc dès maintenant entretenu M. le
Maire de cette éventualité et porté son attention
sur l'ancienne boucherie qui serait un local con-
venable et suflisant pour notre musée et aussi
comme lieu de réunion et laboratoire, si toute-
fois toute la maison était mise à notre disposi-
tion. M. le Maire a favorablement accueilli cette'
proposition. De toute façon il faudra faire à
temps les démarches nécessaires en vue de noib
assurer cet ancien bâtiment.
Fin de la séance à 3 ^/, heures.
Séance du Comité du 15 décembre 1899,
à 3 heures de l'après-midi, au Château,
Président: M. le chanoine DACHEUX.
Anwesenddie Mitglieder: Barack, Binder, Ficker,
Glück, Henning, Keller, Klem, Martin, Salomon,
Seyboth und Bechslein als Schriftführer.
Entschuldigt: Himly und Winkler.
Das Mitglied der Gesellschaft Herr Welker
wohnt der Sitzung bei.
Présents: MM. Barack, Binder, Ficker, GlOck|
Henning, Keller, Klem, Martin, Salomon, Seybotlj
et Bechstein, secrétaire. |
Excusés : MM. Himly et Winkler.
M. Welker, membre de la Société, assiste à I
séance.
— 37
Nach Verlesung und Genehmigung des Proto-
kolls der letzten Sitzung werden als noue Mit-
glieder vorgeschlagen und aufgenommen die
Herren:
Felix Wolff, Architekt und Gonservator für das
Elsass, hier,
vorgeschlagen durch Mitglied Winkler;
Dr. Polaczek, Privatdozent, hier,
Dr. Bunger, Professor, hier,
Schneider, Pfarrer in Oberbetschdorf,
Diessener, Pfarrer in Wintersdorf,
Karl Jäger, cand. theol., hier,
/orgeschlagen durch Mitglied Ficker.
Après lecture et approbation du procès-verbal
de la dernière séance sont proposés et admis
comme nouveaux sociétaires:
MM. Félix Wolff, architecte et conservateur
pour l'Alsace, à Strasbourg,
présenté par M. Winkler;
D' Polaczeck, Privatdocent à Strasbourg,
D"" Bunger, professeur à Strasbourg,
Schneider, pasteur à Oberbetschdorf,
Diessener, professeur à VVintersdorf,
Charles Jäger, candidat en théologie à
Strasbourg,
présentés par M. Ficker.
An Geschenken sind der Gesellschaft zuge- La Société a reçu comme dons :
fangen :
Von Herrn Bahnmeister Kessler in Hördt: eine
teinaxt, gefunden in der Gemarkung Gries;
on Herrn Noiriel, hier, ein Kopf eines Bischofs
on einer Statue aus gothischer Zeit; von Herrn
rchitekten Schmitz, hier, Ofenkacheln, gefunden
eim Neubau der Klinik für innere Medizin; von
'erm Leuthold, hier, Gegenstände aus der Bronze-
ad Neuzeit, gefunden . bei den Kanalisations-
rbeiten hier. — Dank.
De M. Nessler, chef de section au chemin de
fer à Hördt, une hache de pierre trouvée sur le
territoire de la commune de Gries; de M. Noiriel
à Strasbourg une tête d'évêque provenant d'une
statue de l'époque gothique; de M. Schmitz,
architecte à Strasbourg, des carreaux de poêle
en faïence, trouvés lors de la construction du
nouveau bâtiment de la clinique pour médecine
interne; de M. Leuthold à Strasbourg des objets
de l'âge de bronze et de l'époque moderne, trou-
vés à Strasbourg à l'occasion des travaux de
canalisation. — Remercîments.
1 Auf die Gesuche des Vorstandes um Erhöhung
ler jährlichen Zuschüsse (vergl. Prot. v. 3 Nov.
|. J.) haben die Bezirkspräsidien in Strassburg
itid Golmar eine solche für das nächste Jahr in
[assicht gestellt; von dem Kaiserl. Ministerium
|Qd der Verwaltung der Stadt Strassburg sind
jatworten noch nicht eingelaufen.
'\ Von den Reklamationen des Hortus deliciarnm
innen die von Lieferungen 1 und 5 nicht alle
lifriedigt werden, da die Vorräte erschöpft sind.
|i entsteht deshalb die Frage, ob von diesen
pden Lieferungen eine neue Auflage gedruckt
erden soll. Nach eingezogenen Erkundigungen
illrden sich die Kosten einer solchen in der
Sur la demande du Comité relative à l'augmen-
tation des subventions annuelles (voyez procès-
verbal du 3 novembre de celte année), les prési-
dencesdépartementalesdeStrasbourg etde Golmar
en ont fait entrevoir pour l'année prochaine; les
réponses du ministère impérial et de l'adminis-
tration de la ville de Strasbourg ne sont pas
encore parvenues.
En ce qui concerne les demandes touchant
VHortus deliciarum, il ne peut être donné suite
à toutes celles relatives aux livraisons I à 5, les
provisions en étant épuisées. H y a donc lieu
d'examiner la question de savoir s'il faut faire
imprimer une nouvelle édition de ces deux li-
vraisons. Renseignements pris, les frais s'en
— 38 -
Höhe von 100 Exemplare für die Herstellung der
Bilder auf 300 Jl, des Textes auf 60 M für jede
Lieferung belaufen, zusammen also auf 720 Jl
Da die Kosten zum grössten Teil aus dem Ver-
kaufe der bis jetzt reklamierten Lieferungen ge-
deckt werden können, so wird ein iVettdrwcfc der
1. und 5. Lieferung beschlossen.
Wegen der Uebcniahme der noch im Besitze
der Gesellschaft befindUchen 100 vollständigen
Exemplare des Hortus hat Mitglied Barack sich
mit mehreren Buchhändlerfirmen in Verbindung
gesetzt: Trübner, hier, hat den Verkauf abgelehnt,
weil infolge der Verteilung des Werkes an die Mit-
glieder der Gesellschaft und des Verkaufes einer
Anzahl vom Exemplaren an andere Interessenten
die Nachfrage nur gering sein dürfte; ebenso
Bär in Frankfurt, vorläufig wenigstens; Hirse-
mann in Leipzig wünscht vorerst noch ver-
schiedene Auskünfte, besonders in Betracht des
Preises; Welter in Paris und Berger-Levrault in
Nancy haben noch nicht geantwortet.
Der Preis wird auf 75 ^/(, bei besonders gün-
stigen Bedingungen auf 60 ^/i[ für das vollständige
Exemplar (Lief. 1-XIl) festgesetzt; als weitere
Entscheidung in dieser Frage aber auf die
nächste Sitzung vertagt.
Aus den bei den Ausgrabungen in Sirassburg
in der letzten Zeit gemachten Funden hohiFicker
als besonders wichtig Ziegelstempel aus früh-
christlicher Zeit (Münstergasse) hervor. — Einen
Ring, etwa aus Ende des vorigen Jahrhunderts, hat
er für 1 ,yd erworben.
élèveraient pour 100 exemplaires, les planches
à 300 Jd, le texte à 60 -^ pour chaque livrai-
son, soit ensemble à 720 ..#
Ces frais pouvant être couverts en majeure
partie par la vente des livraisons demandées
jusqu'à ce jour, la réimpression des livraisons
ï et ô est décidée.
M. Barack s'est mis en relation avec plusieurs
librairies pour la reprise des 100 exemplaires
complets de V Hortus, se trouvant encore en pos-
session de la Société. Trübner, de Strasbourg, en
a décliné cette affaire, parce que l'ouvrage ayant
été distribué aux membres de la Société et un
certain nombre d'exemplaires ayant été vendus
à d'autres intéressés, les demandes probablement
ne seront pas considérables; de môme Baer de
Francfort, du moins pour le moment; Hirsemaon
à Leipzig désire au préalable recevoir encore
certains renseignements, notamment en ce qui
concerne le prix; Weiter à Paris et Berger-Le-
vrault à Nancy n'ont pas encore répondu.
Le prix pour l'exemplaire complet (livrai-
sons I à XII) est fixé à 75 ^^; en cas de condi-
tions spécialement favorables à 60 JK\ en vue
d'une décision ultérieure cette question est
ajournée à la prochaine séance.
Parmi les trouvailles découvertes lors des
fouilles qui ont été entreprises à Strasbourg ces
derniers temps, M. Ficker fait surtout ressortir,
comme ayant une importance spéciale, des
briques avec empreintes de la première époque
chrétienne (rue du Dôme). Il a fait pour 1 .if
l'acquisition d'une bague qui date de la fin du
dernier siècle.
Zahlreich shid die römischen Funde, darunter,
wie Henning bemerkt, am interessantesten solche
aus der frührömischen Zeit in dem Neubau in
der Blauwolkengasse. Einzelheiten hervorzu-
heben ist unmöglich ; die Gegenstände liegen zu
Haufen im Museum. Deshalb ist die Anschaffung
eines neuen Schrankes unbedingt nötig, womit
sich der Vorstand einverstanden erklärt.
Nombreuses sont les trouvailles romain*
parmi lesquelles, comme le fait remarquer
M. Henning, les plus intéressantes sont celles q"'
datent de la première époque et qui ont été d
couvertes dans la nouvelle construction de la
rue de la Nuée bleue. Il est impossible de citer
des détails; les objets se trouvent en tas au
musée. Pour cette raison l'acquisition d'une nou-i
velle armoire est indispensable; proposition que|
le Comité adopte.
— 39 -
Eine weitere unabweisbare Verpflichtung er-
wächst der Gesellschaft daraus, denjenigen
Leuten, die sich auf den verschiedenen Bauplätzen
besondere Verdienste an der Bergung der Fund-
stücke erworben haben, Vergühtngen zukommen
zu lassen. Uennintj schlägt vor: dem Aufscher
Schwab auf dem Bauplatz in der ßlauwolkengasse,
dessen gewissenhafter Ftirsorge wir eine grosse
Menge der wertvollsten Funde verdanken, 50.^,
ferner den Aufsehern Jockers (Bauplatz Rotes
Haus) und Esch (Alte Markthalle) sowie dem
Kastellan des Museums Thierauf für besondere
Dienstleistungen bei Reinigen der Fundstücke zu-
sammen weitere 50 ^^, ferner dem Museumsdiener
in Karlsruhe für Reinigen von silbernen Spangen
\0 Jf. und für die Erwerbung der fränkischen
Funde aus Plobsheim ebenfalls \0 ry//.z\i vergüten.
— Wird gutgeheissen.
Um die Fundberichte möglichst rasch der
Oeffentlichkeit zugänglich zu machen, schlägt
Henning vor, diese nicht bis zum Erscheinen
eines neuen Bandes der a Mitteilungen» aufzu-
schieben, sondern in kurzer Fassung im Corres-
pondenzblatt der Westdeutschen Geschichts- und
Altertumsvereine; das Wichtigere dagegen (z. ß.
über die römische Mauer) später in zusammen-
hängender Darstellung in den «Mitteilungen» zu
veröffentlichen.
Une autre obligation inévitable pour la So-
ciété c'est l'allocation de Ooniflcations aux per-
sonnes qui se sont spécialement distinguées
sur les chantiers par la mise en sûreté des
pièces trouvées. M. Henning propose de bonifier:
au contre-maître Schwab, aux soins conscien-
cieux duquel nous sommes redevables d'une
grande quantité de trouvailles précieuses, 50.^;
en outre aux contre- maîtres Jockers (Maison
Rouge) et Esch (Ancienne Halle), ainsi qu'au con-
cierge Thierauf, pour services spéciaux à l'occa-
sion du nettoyage des pièces trouvées, ensemble
également 50 ^/Sf, de plus au gardien du musée
à Galsruhe pour nettoyage de boucles en argent
10 -/^ et pour l'acquisition des trouvailles
franques de Plobsheim 10 JK également. — Ap-
prouvé.
Dans le but de pouvoir publier au plus tôt les
-rapports sur les découvertes faites, M. Henning
propose de ne pas les différer jusqu'à la publica-
tion d'un nouveau tome du Bulletin, mais de les
faire paraître en abrégé dans le Correspondenz-
blall der Westdeutschen Geschichts- und Alter-
tumsvereine, mais de traiter plus tard d'une
manière plus complète dans le Bulletin les trou-
vailles plus remarquables, p. ex. celle du mur
romain.
Ficher wünscht alljährlich eine nach Tagen M. Ficker désire que l'on dresse chaque année
igeordnete Uebersicht der Funde, was er auch
ber Stadt gegenüber als im Rechenschaftsbericht
jiiber die Verwendung der bewHligten Gelder für
notwendig hält.
Scbluss 4 •/, Uhr.
un aperçu jour par jour des trouvailles; il est
d'avis qu'un répertoire de ce genre serait néces-
saire pour faciliter le compte à rendre à la ville
de l'emploi des fonds alloués.
Clôture de la séance à 4 '/â heures.
Vorstands-Sitzung am 2. Februar 1900,
Nachmittags 3 Uhr, im Schloss (Erdgeschoss links).
Vorsitzender: Kanonikus Dach eux.
Anwesend die Mitgheder: ßarack, Binder,
|lhristmann, Keller, Martin, Salomon, Schickelé
eyboth und Bechstein als Schriftführer.
Entschuldigt: Glück, Henning und Himly.
Séance du Comité du 2 février 1900,
à 3 heures de Tapres-midi, au Château.
Président: M. le chanoine DACHEÜX.
Présents: MM. Barack, Binder, Christmann,
Keller, Martin, Salomon, Schickelé, Seyboth et
Bechstein, secrétaire.
Excusés: MM. Glttck, Henning, Himiy.
40
Xacli Verlesung u. Genehmigung des Protokolls
der letzten Sitzung wurden als neue Mitglieder
vorgeschlagen und aufgenommen die Herren:
Francis Kœiiig, Fabrikant in Markirch,
vorgeschlagen durch Mitglied E. Blech ;
Leo Herrenschneider in Weier im Thal,
D'' med. Edm. Blind, hier,
vorgeschlagen durch den Vorsitzenden :
Schlesier, Buchhändler, hier,
vorgeschlagen durch Mitglied Barack;
die Gemeinde Beblenheim,
vorgeschlagen durch den Herrn Bürgermeister
in Reichenweier ;
die Gesellschaft für Erhaltung der Altertümer
in Reichenweier,
vorgeschlagen durch Herrn A. Waltz in Reichen-
weier.
An Geschenken sind eingelaufen und wurden
mit Dank entgegengenommen :
Eine Anzahl von Katalogen über die Samm-
lungen der Stadt Metz von dem Konservator des
Stadt. Museums in Metz;
Michaelis, Römisch- germanisclie Forschung
(Sonderabdruck aus der Alkjem. Zeitung, Januar
1900),
von dem Herrn Verfasser ;
Bulletin of the Neio- York Public Library,
von der dortigen Bibliolheksverwaltung.
Letztere wünscht mit unserer Gesellschaft in
Schriftenaustausch zu treten. Aus diesen beschliesst
der Vorstand nur dann einzugehen, wenn das
Bulletin nicht schon in der hiesigen Universitäts-
bibliothek vorhanden sein sollte.
Die Verwaltung des Stiidt. Museums zu Metz
bittet für die Bibliothek desselben um eine Gegen-
gabe von Seiten unserer Gesellschaft; der
Schriftführer übernimmt es anzufragen, worauf
sich die Wünsche der Verwaltung richten.
Après lecture et approbation du procès-verbal
de la dernière séance, ont été présentés et admis
comme nouveaux membres :
MM. Francis Kœnig, manufacturier à Sainte-
Marie-aux-Mines,
présenté par M. E. Blech;
Léon Herrenschneider à Wihr-au-Val,
Edm. Blind, docteur en médecine à Stras-
bourg,
présenté par M. le Président;
Schlesier, libraire à Strasbourg,
présenté par M. Barack;
la commune de Beblenheim,
présentée par M. le maire de Rique-
wihr;
la Société pour la conservation des anti-
quités à Riquewihr,
présentée par M. Waltz de Riquewihr
Ont été reçus et acceptés avec gratitude le
dons ci-après :
Un certain nombre de catalogues concernant
les collections de la ville de Metz, envoyés parle
conservateur du musée de la ville de Metz;
Michaelis, Recherches roniano- germaniques.
tirage spécial de \ Allgemeine Zeitung, de jan-
vier 1900,
envoyé par l'auteur ;
Bulletin of the New- York Public Library^
(Bulletin de la librairie publique (ou de l'État
de New- York),
envoyé par l'administration de la biblio-
thèque de ladite ville.
Cette dernière désire entrer en relation d'é-
change de publications ou documents avec notre
Société. Le Comité décide de n'y consentir que
si le Bulletin en question n'existe pas déjà dans
la bibliothèque de l'Universilé de notre ville.
L'administration du musée de la ville de Metz
désire recevoir, pour la bibliothèque de ce dernier
un don réciproque de la part de notre Société; le
secrétaire se charge de demander sur quel objet
portent les desiderata de cette administratioi
- 41
Der auf der heutigen Tagesordnung angekün-
digte Bericht über die neuesten Ausgrabungen
\ü Strassburg musste wegen Kranliheit des Con-
servators Henning und des Museumsassistenten
jVVelker ausfallen.
! lieber die Anschauung eines neuen Schrankes
|vergl. Prot, vom 18. Dez. 1899) berichtet Mitglied
iarack; Schreinermeister Keiling hat den letzten
Schrank für 685 JK geliefert; ein anderer
l'ichreiner verlangt 700 ^/^. Da dem Vorstand die
tosten etwas hoch erscheinen, so übernimmt
\s Mitglied Salomon sich mit noch anderen
chreinern in Verbindung zu setzen.
Wegen der Uebernahme des Verkaufes unserer
orräte der Herrad haben Bär in Frankfurt und
/elter in Paris ablehnend geantwortet; die Ant-
orten von Berger Levrault in Nancy und Hirse-
lann in Leipzig sind noch nicht eingelaufen,
ie Entscheidung in dieser Frage muss deshalb
3ch einmal vertagt werden.
Endlich wird der Verkaufspreis für ein Exem-
lar der Mitteilungen (II. Serie Band 1 — 19) auf
|)0 -^ festgesetzt.
jSchluss der Sitzung um 4 Uhr.
Le rapport sur les récentes fouilles de Stras-
bourg, quant à Tordre du jour de cette séance, a
dû être supprimé pour cause de maladie de M. le
conservateur Henning et de l'assistant du musée
Welker.
M. Barack réfère sur l'acquisition d'une nou-
velle armoire (voyez procès-verbal du 18 dé-
cembre 1899): le maître-menuisier Keiling a
fourni la dernière armoire pour 685 c^\ un autre
menuisier demande 700 cÂ( Le coût paraissant
un peu élevé au Comité, M. Salomon se charge
de se mettre encore en rapport à cet effet avec
d'autres menuisiers.
En ce qui concerne la vente de nos provisions
de Herrade^ Baer de Francfort et Weiter de Paris
ont répondu négativement; les réponses de Ber-
ger-Levrault à Nancy et de Hirsemann à Leipzig
ne nous sont pas encore parvenues. Il faut donc
ajourner encore une fois la décision sur cette
question.
Enfin le prix de vente pour un exemplaire
du Bulletin (11* série, tomes 1 à 19) est fixé à
100^
Clôture de la séance à 4 heures.
Vorstands-Sitzung am 9. März 1900,
Nachmittags 3 '/4 Uhr, im Schloss,
Vorsitzender: Geh. Reg. -Rat Barack.
Anwesend die Mitglieder: Binder, Henning,
Ijller, Klem, Kurtz, Salomon und Bechstein als
Jliriftführer.
Séance du Comité du 9 mars 1900,
à 3 74 heures de l'après-midi, au Château.
Président : M. BARACK, vice-président.
Présents: MM. Binder, Henning, Keller, Klem,
Kurtz, Salomon et Bechstein, secrétaire.
Dacheux, Himly, Martin und Excusés; Dacheux, Himiy, Martin et Seyboth.
Entschuldigt:
^ifboth.
Nach Verlesung und Genehmigung des Proto-
k is der letzten Sitzung, verliest der Schrififührei-
iijAnschluss daran einen Brief des Conservators
dji städl. Museums in Metz, worin derselbe um
Iperlassung des HI. Bandes der I. Serie und des
I-l^andes der II. Serie des Bulletin bittet (vergl.
P t. vom 2. Februar d. Js.) und zugleich das
Mteum in Metz als Mitglied der Gesellschaft
ajaeldet.
Après lecture et approbation du procès-verbal
de la dernière séance, le secrétaire lit une lettre
du conservateur du musée de la ville de Metz,
dans laquelle celui-ci prie de lui céder le tome III
de la IP série du Bulletin (voyez procès-verbal
du 2 février de cette année) et présente en même
temps le musée de Metz comme membre de la
Société.
— .1-2
Das slädt. Museum in Metz wird als Mitglied
aufgenommen.
In Betreff der Bitte um Ueberlassung der beiden
genannten Bände wird spätere Benachrichtigung
erfolgen, sobald ermittelt sein wird, ob die Bände
noch in den Beständen der Gesellschaft vorhanden
sind. Die ganze II. Serie wird der Museumsver-
waltung für 5Ü Jf. zur Verfügung gestellt.
Mitglied Salomon hat sich im Auftrage des
Vorstandes (vergl. Prot, vom 2 Februar d. J.) mit
dem Schreinermeisler Baldner in Verbindung
gesetzt wegen .Anfertigung eines Schrankes für
die Sammlungen; derselbe stellt den Preis a) für
einen grossen auf 550 Jé.^ h) für einen kleinen
auf 320 Ji. nach Vorbild des vorhandenen, aber
mit Tannen- statt Eichenboden.
Da Mitglied Henning, der in der letzten Sitzung
nicht anwesend war, unterdessen schon bei Kei-
ling bestellt hat, so wird beschlossen, an letzte-
rer Bestellung festzuhalten, zumal da Keiling
bisher alle Arbeiten für die Gesellschaft zur Zu-
friedenheit besorgt hat; doch soll derselbe unter
Hinweis des niedrigen Angebots Baldners aufge-
fordert werden, seinerseits seine Forderung zu
ermässigen.
Aus Rappoltsweiler kommt ein Angebot zum
Ankaufe zweier, an einem zum Abbruch bestimm-
ten Hause befindlichen Steinskulpturen (Karya-
tiden) aus Jahren 1542 und 1730. Der Vorstand
beschliesst, Herrn Konservator Wolf von dem
Anerbieten Kenntnis zu geben.
Auf die Eingabe des Vorstandes an Stadt und
Regierung wegen eines verstärkten Zuschusses
an die Gesellschaft sind amtliche Entscheidungen
noch nicht eingelaufen. Jedoch berichtet Hen-
ning, dass bei einer persönlichen Aussprache
mit dem Herrn Bürgermeister, dieser seine Ge-
wiseheit dazu ausgesprochen hat, die Sache vor
dem Gemeinderat zu vertreten und ihn (Henning)
um die nötige Unterlage dazu gebeten habe.
Weiter teilt Barack mit, dass die Regierung
für dieses Jahr weitere lOOO Jl (zusammen also
2000 .//) und für das nächste Jahr 3000 .U. in
Le musée de la ville de Metz est admis en cette
qualité.
Pour ce qui est de la cession des deux tomes
sus-désignés, il y sera répondu ultérieurement,
aussitôt qu'on aura vérifié si ces tomes sont
encore disponibles. La 11* série complète est mise
à la disposition de l'administration du musée au
prix de 50 o«
Sur la demande du Comité, M. Salomon s'est
mis en rapport (voyez procès-verbal du 2 février
de cette année) pour la confection d'une ar-
moire pour les collections avec le maître-menui-
sier Baldner; ce dernier fixe les prix comme suit:
a) pour une grande armoire 550 Jl^ h) pour une 1
petite 320 Jl^ sur le modèle de celle déjà exis-
tante, mais avec fond en sapin au lieu de chêne. |
I
M. Henning, qui n'avait pas assisté à la dernière !
séance, ayant depuis fait la commande à Keiling.
le Comité décide de maintenir cette commande,
d'autant plus que Keiling a jusqu'ici exécuté
d'une manière satisfaisante tous les travaux de
la Société; on devra cependant, eu égard à l'offre
réduite de Baldner, l'inviter à diminuer égale-
ment ses prétentions.
De Ribeauvillé nous parvient une offre pour
l'achat de deux sculptures (caryatides) faisant
partie d'une maison à démolir et datant de
années 1542 et 1730. Le Comité décide de donneii
connaissance de cette offre à M. le conservaleui
Wolff. I
.Nous sommes encore sans réponse ollicielleii
une pétition adressée à la ville et au gouverne
ment en vue d'une augmentation de la subven
tion annuelle à la Société. Toutefois M. Henninj
communique qu'à l'occasion d'une conversatioi
qu'il a eue avec M. le Maire, celui-ci a exprimi|
la certitude qu'il plaiderait notre cause auprèl
du Conseil municipal et l'a prié (M. Henning) d
lui faire parvenir les pièces à l'appui.
M. Barack communique en outre que le gou
vernement avait fait entrevoir pour cette ann(î
1000 .// de plus (donc ensemble 2000^/'
- 43
Aussicht gestellt habe. Schliesslich weist Hen-
ning noch auf die Notwendigkeit hin, ein be-
sonderer Betriebsfonds für die praktischen Ar-
beiten zu bilden.
j Mitglied Keller bringt den Wunsch des Vor-
sitzenden Kanonikus Dacheux zur Kenntnis des
Vorstandes, ein FAempIar der Herrad auf der
liesjährigen Ausstellung in Paris aufzulegen. Ba-
lack übernimmt es, die Sache weiter zu verfolgen.
! Zum Schluss bittet Henning Mitglied Salomon,
)eim Consistorium befürworten zu wollen, dass
ilieses die bei dem Neubau Ecke Münster- und
•tudentengasse gefundenen Gegenstände, wo in
ier letzten Zeit mit staatlichen Mitteln gearbeitet
j'orden ist, nur unserer Gesellschaft zuweise
'nd dieselbe nicht in andere Hände übergehen
isse, was zugesagt wird.
Der auf der Tagesordnung stehende Bericht
Iber die neuesten Ausgrabungen in Strassburg
l'ird auf die nächste Sitzung verschoben.
Schluss der Sitzung um 3V4 Uhr.
pour l'année prochaine 3000 .^K Finalement
M. Henning fait encore ressortir la nécessité de
la création d'un fonds spécial pour l'exécution de
travaux pratiques.
M. Keller présente au Comité le désir de M. le
chanoine Dacheux, président, d'envoyer un
exemplaire du Horlus deliciarum à l'Exposition
universelle de Paris. M. Barack promet de s'oc-
cuper de l'afTaire.
Enfin M. Henning prie M. Salomon de s'em-
ployer auprès du Consistoire, afin que ce dernier
ne laisse pas aller en d'autres mains les objets
trouvés lors de la nouvelle construction élevée
à l'angle de la rue du Dôme et de la rue des
Étudiants, où, dans ces derniers temps il a été
travaillé au moyen de fonds de l'État, mais que
ces objets soient attribués à notre Société, à quoi
M. Salomon donne son adhésion.
Le rapport figurant à l'ordre du jour sur les
récentes fouilles à Strasbourg est remis à la pro-
chaine session.
Clôture de la séance à 3 74 heures.
Vorstands-Sitzung am 18. Mai 1900,
Nachmittags 3 Uhr, ira Schloss.
Vorâitzender : Kanonikus Dacheux.
Anwesend die Mitglieder: Binder, Ficker,
»nning, Kurlz, Martin, Salomon, Schickelé,
Iblosser, Seyboth, Winkler und Bechstein als
çhriftfuhrer.
jDie Mitglieder der Gesellschaft Dr. Forrer und
jelker wohnen der Sitzung bei.
jNachdem das Protokoll der letzten Sitzung
'Tlesen und genehmigt worden ist, verliest der
Shriftführer im Anschluss daran einen Brief des
l|rrn Museumsdirektors Kenne (Metz), in dem
«irselbe das Anerbieten des Vorstandes, ein —
fpeil noch vorrätig — vollständiges Exemplar
liseres Bulletins dem siädt. Museum zu dem
tbässigten Preise von 50 a^ zu überlassen
(frgl. Prot, vom 9. März d. Js.), dankbar annimmt,
Séance du Comité du 18 mai 1900,
à 3 heures de l'après-midi, au Château.
Président : M. le chanoine DACHEUX.
Présents : MM. Binder, Ficker, Henning, Kurlz,
Martin, Salomon, Schickelé, Schlosser, Seyboth,
Wink 1er et Bechstein, secrétaire.
Les sociétaires D"' Forrer et Welker assistent
H la séance.
Après lecture et approbation du procès-verbal
de la dernière séance, le secrétaire lit, à l'appui,
une lettre de M. Kenne, directeur du musée de
Metz, par laquelle il déclare accepteravecremercî-
ments l'offre du Comité, de lui céder au prix
réduit de 50 .^ (voyez procès-verbal du 9/3. 00)
— pour autant que disponible — un exemplaire
complet de notre Bulletin^ au musée de la ville,
et demande en même temps un délai de paie-
_ 44 —
zugleich aber auch um Zahluugsausstand bis
1. April 1901 bittet. Wird genehmigt. Der Schrift-
führer übernimmt die Absendung.
Der Vorsitzende verliest sodann die mit der
nächsten Generalversammlung satzungsgemäss
ausscheidenden Vorstandsmitglieder ;essind dies:
Keller, Stamm, Binder, Seyboth hier und D"" J. v.
Schlumberger in Gebweiler ; dieselben sind wieder
wählbar.
ment jusqu'au 1" avril 1901. — Adopté,
secrétaire se charge de l'expédition.
— Le
Le Président donne ensuite connaissance des
membres du Comité sortants à la prochaine
Assemblée générale aux termes des statuts; ce
sont : MM. Keller, Stamm, Binder, Seyboth à Stras-
bourg et D"" J. de Schlumberger à Guebwiller;
ces membres sont rééligibles.
Ferner erklärt Barack wegen Krankheit seinen
Austritt aus dem Vorstand der Gesellschaft. Durch
den Tod hat der Vorstand sein langjähriges Mit-
glied Reinhard verloren.
Die diesjährige Generalversammlung wird auf
Mittwoch, den 27. Juni, festgesetzt.
Von Seiten der Regierung ist für das Jahr
1900-1901 der Zuschuss an die Gesellschaft auf
3000 .//. erhöht worden. — Weiter ist von Seiten
des Herrn Bezirkspräsidenten auf die Eingabe
des Vorstandes ein Schreiben eingegangen, in
dem eine üebersicht über unsere Einnahmen und
Ausgaben und in Anschlag für die im laufenden
Jahre zu erwartenden Ausgaben verlangt wird,
als Material zur Vertretung unserer Eingabe um
Erhöhung des Zuschusses von Seiten des Bezirks
Unter-Elsass beim Bezirkstag.
Henning berichtet über die Schritte, die er
bei der Stadtverwaltung unternommen hat, um
auch von dieserSeite eine Erhöhungderjährhchen
Unterstützung zu erhalten; vorläufig hat der Herr
Bürgermeister versprochen, eine einmalige Unter-
stützung beim Gemeinderat zu vertreten.
Weiter berichtet Henning über die in den letz-
ten Monaten ausgeführten praktischen Arbeiten.
Zunächst stellt er einige, mit Hilfe eines jungen
Bildhauers erzeugte röm. Terrasigillala-Gefässe
vor, die den Beifall des Vorstandes finden; nur
möchte Mitglied^Salomon die mit Gyps ergänzten
Teile weis.'^gelassen haben. Für die Wiederher-
stellung der Glasgefässe ist es Henning ge-
lungen, einen hiesigen Handwerker ausfindig zu
machen.
En outre M. Barack se démet de la charge de
vice-président de la Société pour cause de ma-
ladie. — Le Comité déplore la perte, par suite de
décès, de M. Reinhard, pendant de longues an-
nées membre du Comité.
L'Assemblée générale de cette année est fixée
au 27 juin.
Le gouvernement a élevé à 3000 .^, pour
l'année 1900-1901, sa subvention à la Société,—
D'autre part M. le président du département a
répondu à la pétition du Comité par une lettre
dans laquelle il demande un aperçu de nos dé-
penses et de nos recettes et une estimation des
dépenses probables pour l'année courante, comme
pièces à l'appui, vis-à-vis du Conseil départe-
mental, de notre demande en augmentation de!
subvention de la part du département de \"
Basse-Alsace.
M. Henning réfère sur les démarches qu'il a
faites auprès de \di municipalité en vue d'obtenir
également de ce côté une augmentation de la
subvention annuelle; en attendant M. le Maire a
promis d'appuyer auprès du Conseil municipal
une subvention une fois payée.
En outre M. Henning donne des renseigm
ments sur les travaux de main-d'œuvre exécutéfi
pendant ces derniers mois. D'abord il préseotfl
quelques vases romains en terra sigillala, recomi
posés avec l'aide d'un jeune sculpteur et qu
rencontrent l'approbation du Comité; seulemen
M. Salomon aurait voulu laisser à l'état blanc 1©
parties remplacées en plâtre. M. Henning a réuss
il découvrir sur place un artisan pour la rocoral
position des vases en verre.
— 45 —
Darauf weist er auf die Notwendigkeit der bal-
digen Publikation der umfangreichen Funde
laws5/ra5s6Mrg'hin(Aubette, Blauwolkeiigasse,Stu-
Identengasse, MüQstergasse, Kalbsgasse, Thomas-
Iplatz). Dieselbe muss noch in diesem Sommer
vorbereitet werden, da es im Winter unmöglich
ist, in den Räumen unseres Museums zu arbeiten
[die Redaktion der Berichle wird Henning über-
nehmen). Trotz unserer schwierigen finanziellen
Lage können wir nicht länger damit säumen, da
durch die kurzen Mitteilungen, die in die OefTent-
jichkeit gedrungen sind, das Interesse allseitig
geweckt ist und man Nälierses zu erfahren
[vünscht. Diese Berichte in anderer Weise als
llurch die Mitteilungen der Gesellschaft zu ver-
Jffentlichen, wird von allen Seiten fQr untuntich
kklärt.
Weiter erklärt Henning, dass der neue Schrank
ur Unterbringung der Funde lange nicht aus-
eicht; vor allem sei es nötig, einen einfachen
chrank zur Aufnahme der massenhaften Scher-
en sowie einfache Holzgestelie anfertigen zu
assen.
' Dr. Forrer berichtet kurz über die Aufdeckung
|ieolithischer Wohngruben in Slützheim, über die
T einen ausführlichen Bericht für die „Mit-
îilungen" in Aussicht stellt, wie er auch die
■unde unserer Sammlung zuzuwenden verspricht.
I Als Geschenk ist eingegangen: eine Steinskulp-
ir (Kopf eines Kindes, ca. 18 Jahrb.), die in der
assade des in der Blauwolkengasse gelegenen
jauses der Herren Adler und Oppenheimer an-
pmauert war. — Dank.
I Schluss der Sitzung um 3 7^ Uhr.
Lu-dessus il rend attentif à la nécessité d'un»;
publication prochaine des découvertes faites à
Strasbourg (Aubette, rue de la Nuée bleue, rue
des Étudiants, rue du Dôme, rue des Veaux,
place Saint-Thomas). Il faut la préparer encore
dans le courant de cet été, puisqu'il est impos-
sible de travailler dans les locaux du musée
pendant l'hiver. (M. Henning se chargera de la
rédaction des rapports.) Malgré notre situation
financière difficile, nous ne pouvons retarder
davantage cette publication, attendu que les
courtes communications qui ont pénétré dans le
public ont éveillé partout l'attention et qu'on dé-
sire être renseigné plus exactement. De toutes
parts on tient pour impraticable un mode de pu-
blication de ces rapports autre que par le Bulle-
tin de la Société.
Henning déclare en outre que la nouvelle
armoire ne suffira pas à loger toutes les décou-
vertes; avant toute chose il est nécessaire de
faire faire, pour recevoir les nombreux tessons,
une armoire simple et de simples rayons en
bois.
Le D' Forrer réfère brièvement sur la décou-
verte de cavernes d'habitation néolithiques à
Stützheim, sur lesquelles il prépare un rapport
détaillé pour le Bulletin et promet de verser
dans notre collection les objets trouvés.
Nous avons reçu en don: une sculpture en
pierre (tête d'enfant, datant du dix-huitième
siècle environ), qui était murée dans la façade
de la maison de MM. Adler et Oppenheimer, située
rue de la Nuée bleue. — Remercîments.
Clôture de la séance à 3 7^ heures.
iVorstands-Sitzung.^Freitag den 22. Juni 1900,
Nachmittags '?, Uhr, ira Schloss.
Vorsitzender: Kanonikus Dache ux.
Anwesend die Mitglieder: Binder, Christmann,
ifcker, Henning, Keller, Klem, Kurtz, Martin,
lomon, Winkler und Bechstein als Schrift-
mrer.
Entschuldigt: Himly und Seyboth.
Séance du Comité du 22 juin 1900,
à 3 heures de raprès-midi, au Château.
Président: M. le chanoine DACHEUX.
Présents: MM. Binder, Ghristmann, Ficker, Hen-
ning, Keller, Klem, Kurtz, Martin, Salomon,
Winkler et Bechstein, secrétaire.
Excusés : Himly et Seyboth.
4fi
Nach Verlesung und (ienehtnigung des Piolo-
IvoUs der letzten Sitzung wird als Versammlungs-
lokal für die auf Mittwocli, den 27. Juni, festge-
setzte General-Versammlung der im l^rdgeschoss
des Schlosses gelegene Saal bestimmt.
Après lecture et approbation du procès-verbal
de la dernière séance on désigne comme local
pour l'Assemblée générale, fixée au 27 juin, la
salle située au rez-de-chaussée du Château.
Darauf verliest der Schriftführer den Jahresbe-
richt des Vorstandes tiber das Geschiiftsjalir
1899 — 1900, der mit einigen Veränderungen gut
geheissen wird.
Darauf legt der Kassierer den Kassenbericht
vor; derselbe schliesst mit 9393,93 .£. in Einnah-
men ab, der Ausgaben in der Höhe von 22 J 68,27 J/l
gegenüberstehen, so dass die Gesellschaft vor
einem Deficit von 12 774,34 Jl steht.
Unter Hinweis auf diese Lage weist Henning
darauf hin, dass die Gesellschaft in der bisherigen
Weise nicht weiter arbeiten könne; er sehe
keinen anderen Ausweg, als dass die Kosten der
praktischen Arbeiten und der Verwaltung unserer
Sammlungen der Regierung übertragen werden
unter voller V^ahrung der Rechte der Gesellschaft,
wozu die Vorbereitungen bereits in die Wege
geleitet seien, indem er mit dem Ministerium
Verhandlungen angeknüpft habe. Er habe dort
auch grosses Entgegenkommen gefunden und sei
aufgefordert unter voller Klarlegung unserer
finanziellen Lage einen festen Etat aufzustellen.
Er habe zu dem Zwecke in den Pfingstferien eine
Museumsreise unternommen; nach seiner Mein-
ung seien unsere Verhältnisse in Strassburg am
meisten mit denen des Museums in Bonn zu ver-
gleichen, wo der Etat von 20000 Ji zm Hälfe
vom Staate Preussen, zur anderen Hälfte von der
Provinz getragen werde. Er halte es jedoch für
notwendig, der General-Versammlung von diesem
Plane Kenntnis zu geben und die Meinung der-
selben zu hören, womit der Vorstand sich einver-
standen erklärt.
Henning übernimmt es, den Vorschlag vor
(1er General-Versammlung zu vertreten. Gleich-
zeitig wird er dabei einen kurzen Bericht über
den wissenschaftlichen Ertrag unserer Aus-
grabungen geben.
Puis le secrétaire donne lecture du compte
rendu du Comité sur Texercice 1899—1900,
lequel est approuvé avec quelques modifica-
tions.
Ensuite le caissier soumet le rapport de la
caisse qui présente 9393,93 Jl aux recettes et
22168,27 Je. aux dépenses, de sorte que la
Société se trouve en face d'un déficit de
12 774,34 Jl
Eu égard a cette situation, M. Henning fait
ressortir qu'il est impossible que la Société con-
tinue à travailler de cette façon; qu'il ne voit
pas d'autre issue que de transférer les frais des
travaux de main-d'œuvre et de l'administration
de nos collections au gouvernement, sousréser
de tous les droits de la Société; qu'il a déjà prépaie
les voies à cet effet en entrant en pourparlers
avec le ministère. 11 ajoute qu'il a rencoD'-^
auprès de ce dernier beaucoup de prévenaii
et qu'on lui a demandé d'établir un bud:.
ferme, avec l'indication aussi claire que y
sible de notre situation linancière; qu'il ava
dans ce but fait une tournée dans des raustt'-
pendant les fêtes de la Pentecôte. A son point de
vue notre situation à Strasbourg peut le mieux
être comparée avec celle du musée de Bonn,
dont le budget est supporté pour une moitié par
l'État prussien et pour l'autre moitié par l'Ad-
ministration provinciale; que cependant
serait nécessaire de donner connaissance de '
projet à l'Assemblée générale et d'écouter son
opinion; le Comité se déclare d'accord avec cette
proposition.
Henning se charge de défendre le projet d'a-
vant l'Assemblée générale. En môme temp>
donnera un aperçu rapide du résultat scientii
fique de nos fouilles. I
M ^
Ferner legt er 2 aus Odratzheim stammende
icramasaxe, ein grösseres und ein kleineres vor,
lie für 12 -y/a" angeboten werden. Er empfiehlt den
mkauf, der gutgeheissen wird.
Als neue Mitglieder werden aufgenommen die
lerren :
Aug. Müller, Architekt in Strassburg,
vorgeschlagen von Mitglied Winkler;
Pfarrer Lie. Anrieh in Lingolsheim, Privat-
dozent an der hiesigen Universität,
vorgeschlagen von Mitglied Ficker.
Endlich unterbreitet Mitglied Winkler den
itgliedern eine von ihm nach alten Zeich-
nngen hergeslellte Zeichnung der früheren
blei Marbach bei Egisheim.
Schluss der Sitzung um 4 ^\^ Uhr
General-Versammlung am 27. Juni 1900,
Nachmittags 2 % Uhr, im Schloss.
Vorsitzender: Kanonikus Dach eux.
; Anwesend vom Vorstande: Binder, Christmann,
jcker, Henning, Keller, Klem, Kurtz, Salomon,
i;hickelé, Winkler und Bechstein als Schrift-
Ihrer.
i Entschuldigt : Herr Bezirks-Präsident Halm.
Nachdem der Vorsitzende die Generalversamm-
ng eröffnet hat, verliest der Schriftführer den
ïchenschaflsbericht des Vorstands über das
\schäftsjahr 1899—1900.
\chenschafisbericht des Vorstandes der Gc-
[sellschaft für Erhaltung der geschichtlichen
'{Denkmäler des Elsasses über das Geschäfts-
\jahr 1899—1900.
iln der vorigjährigen General-Versammlung, am
j. Juli 1899 wurden die satzungsgemäss aus-
midenden Vorstandsmitglieder iDacheaK, Hen-
'pg, Kurtz und Salomon für Strassburg und
linkler für Golmar wieder gewählt. In dem Be-
jjnde des engeren Vorstandes (Bureau) fanden
gen das Vorjahr keine Veränderungen statt.
unserm grossen Bedauern sah sich Herr Geh.
De plus il présente 2 scramasaxes trouvées h
Odratzheim, une grande et une petite, qu'on
offre pour 12 .^ H en recommande l'achat. —
Adopté.
Sont admis comme nouveaux membres :
MM. Aug. Müller, architecte à Strasbourg,
proposé par M. Winkler;
pasteur Lie. Anrieh à Lingolsheim, Prival-
docent à l'Université de Strasbourg,
présenté par M. Ficker.
Enfin M. Winkler donne communication aux
membres du Comité du plan de l'ancienne ab-
baye de Marbach, rétablie d'après d'anciens
plans.
Clôture d(> la séance à 4 V4 heures.
Assemblée générale du 27 juin 1900,
il 2 '/î heures de l'après-midi, au Château.
Président : M. le chanoine DACHEUX.
Présents : MM. Binder, Cliristmann, Ficker, Hen-
ning, Keller, Klem, Kurtz, Salomon, Schickelé,
Winkler et Bechstein, secrétaire.
Excusé: M. Halm, président du département.
M. le Président Dacheux ayant déclaré l'Assem-
blée générale ouverte, le secrétaire, M. Bechstein,
a lu le compte rendu du Comité pour l'exercice
1899—1900, comme il suit:
Compte rendu du Comité de la Société pour la
conservation des monuments historiques de
r Alsace pour l'exercice 1899 — 1900.
Lors de l'Assemblée générale du 12 juillet
1899 les membres sortants du Comité: MM.
Dacheux, Henning, Kurtz et Salomon pour Stras-
bourg et Winkler pour Colmar furent réélus.
Dans la composition du bureau il n'y a pas eu
de changement comparativement à l'année pré-
cédente. A notre grand regret M. le D' Barack
s'est vu, par suite de sérieuse maladie, dans la
^8 —
Reg.-Rat Barack im Mai v. Js. wegen ernster
Erkrankung genötigt, sein Amt als 2. Vorsitzen-
der niederzulegen, nachdem er seit 1878 dem
Vorstande unserer Gesellschaft angehört hat. Mit
dem Dank für seine umfassende Thäiigkeit im Inter-
esse der Gesellschaft verbindet der Vorstand den
aufrichtigen Wunsch auf eine baldige Wieder-
herstellung seines schwer erschütterten Gesund-
heitszustandes.
Durch den Tod verlor der Vorstand ein altes,
treues Mitglied, Herrn Reinhard, der am 10. März
d. Js. starb.
Unsere Mügliederzahl betrug am 1. April
1899 535
von diesen sind bis zum 1. April 1900
verstorben 13
freiwillig ausgeschieden 12
also Abgang 25
Neu aufgenommen wurden bis zum
1. April 1900 ■ 42
mithin Zuwachs 17
und eine Gesammtmitsliederzahl von . . 552
nécessité de renoncer à ses fonctions de 2* pré-
sident, après avoir fait partie du Comité de notre
Société depuis 1878. Le Comité lui exprime ses
reraercîments pour l'activité qu'il a déployée
dans l'intérêt de la Société et forme des vœux
pour le prompt rétablissement de sa santé
ébranlée.
Le Comité a aussi perdu un autre membre
ancien et dévoué dans la personne de M. Rein-
hard, décédé le 10 mars de cette année.
Le nombre de nos membres s'élevait au 1" avril
1899 à 535
sur lesquels sont décédés jusqu'au
1" avril 1900 13
et sortis volontairement 12
soit sortis .... 25
Ont été nouvellement admis jusqu'au
1" avril 1900 42
d'où augmentation .... 17 1
et nombre total des membres 552
Die Thätigkeit des Vorstandes erstreckte sich
zunächst auf praktische Arbeiten.
1. Ausgrabungen und Funde.
Die Fortsetzung der Kanalisationsarbeiten in
der Stadt Strassbiirg^ die schon in dem vorigen Ge-
schäftsjahre eine Reihe wichtiger Ergebnisse ge-
liefert hatten; in weit grosserem Umfange aber
der Abbruch einer grösseren Anzahl alter und
die tiefe Fundamentierung neuer Häuser im alten
Strassburg (zu nennen sind das Rote Haus am
Kleberplatz, der Abbruch der Kleinen Metzig am
Hohen Steg und einesTeilesder sog. Kleinen Läden
an den Gewerbslauben, die Neubauten des Gon-
sistoriuras Ecke .Münstergasse und Studentenplatz
und der Banque d'Alsace-Lorraine in der Blau-
wolkengasse u. a.), wobei man in einer Tiefe bis zu
7 m unter das jetzige Slrassenniveau eindrang,
haben eine ungeahnte Fülle der wertvollsten
Funde betr. aus der Zeit des römischen Argento-
ratums, aber auch aus merovingischer Zeit und
dem frühen Mittelaller (Kalbsgasse) und eine
L'activité du Comité a porté en première
ligne sur les travaux de main-d'œuvre.
1. Fouilles ei découvertes.
La continuation dans la ville de Strasbouiy
des travaux de canalisation avait déjà fourni
pendant l'exercice précédent une série de résul-
tats importants; mais la démolition d'un certain'
nombre d'anciennes maisons et la fondation pro-
fonde de nouvelles constructions dans le vieux
Strasbourg (nous citerons la Maison Rouge -
la place Kleber, la démolition des Petites Bou-
cheries à la Haute-Montée et d'une partie des
Petites Boutiques, rue des Grandes Arcades, les
nouvelles constructions du Consistoire à l'an?!''
de la rue du Dôme et de la rue des Étudia'
ainsi que de la Banque d'Alsace et de Lorraint,
dans la rue de la Nuée bleue), où l'on a pénétrél
jusqu'à 7 mètres au-dessous du niveau actuel duj
sol des rues, ont fourni avec une abondaDcej
dont on n'avait aucune idée, des découverlesj
des plus précieuses datant de l'époque de l'Ai
— /pO -
grössere Anzahl von Orenkacholii aus der Zeil,
der Renaissance (an verschiedenen Stellen) ge-
liefert; ein besonderes Interesse beanspruciien
wegen ihres in Strassburg seltenen Vorkommens
Ziegel mit altchrislichen Stempeln (Münstergasse).
Ausser den Kleinfnnden und einer zah Hosen Menge
Terrasigillata u. a. Scherben sei au dieser Stelle
inur auf die Bloslcgung und den Abbruch der
römischen Mauer in der Münstergasse hinge-
wiesen, die unseren Sammlungen nicht nur eine
Vieille wertvoller Skulptur- und Inschriflensteiue
jiieferlen, sondern auch die Lösung mancher
|{ätsel brachte, die die im Jahr zuvor am Neu-
virchplatz aufgedeckte Mauer gestellt hatte.
Diese für die älteste Geschichte unserer Stadt
lochst bedeutsamen Funde und der aus ihnen
sich ergebenen Resultate hätten aber kaum ge-
vonnen werden können, wenn nicht die vor-
lährige Generalversammlung den vom Vorstande
i'orgelegten Plan, der Anstellung eines eigenen,
ü den ausschliesslichen Dienst der Gesellschaft
^tehenden Assistenten gutgeheissen hätte, der die
undstellen regelmässig besuchte, die zu Tage
etretenen FundsKickc barg, reinigte, die zer-
iroclienen wieder zusammensetzte und eine ge-
laue Fundbeschreibung aufnahm. Mit Genug-
iuung dürfen wir es heute an dieser Stelle aus-
prechen, dass es dem Vorstände gelungen ist, in
<errn Welker den rechten Mann gefunden zu
aben.
gcnloraluni romain et aussi de l'epuque möro
vingienne et des premiers temps du moyeu âge
(rue des Veaux) et une grande quantité de car-
reaux de poêles de l'époque de la Renaissance
(en divers endroits); des briques avec empreintes
datant des premiers temps du christianisme (rue
du Dôme) appellent surtout l'intérêt. Outre les
trouvailles de menus objets et d'une très grande
([uantité de tessons en terra sigillala et autres,
nous ne mentionnerons ici que la mise au jour
et la démolition du mur romain dans la rue du
Dôme, lesquels fournirent à nos collections non
seulement une série de pierres sculptées et épi-
graphiques, mais en outre la solution de bien des
énigmes que le mur découvert l'année précédente
sur la place du Temple-Neuf avait fait poser.
Mais ces découvertes des plus importantes
pour l'histoire primitive de notre ville et les
résultats acquis, grâce à elles, n'auraient guère
pu être obtenus si l'Assemblée générale de l'an-
née dernière n'avait pas approuvé le projet
soumis par le Comité, relativement à l'emploi
d'un conservateur au service exclusif de la Société,
pour visiter régulièrement les endroits des décou-
vertes, mettre à l'abri les pièces trouvées, les
nettoyer, reconstituer à nouveau les objets brisés
et rédiger une description de ces découvertes.
Nous avons la satisfaction de pouvoir affirmer
que le Comité a réussi à trouver en M. ^Yelker
l'homme qu'il fallait pour celle tâche.
I Infolge dieser umfangreichen Arbeiten in
itrassburg selbst sah sich der Vorstand genötigt,
bine Thatigheit in dein übrigen Lande darauf
j.beschränken, da anzugreifen und die Interessen
er Gesellschaft zu vertreten, wo der Zufall
unde ans Licht förderte. Um so dankbarer er-
ennt es der Vorstand daher an, dass er auch
an anderer Seite in- und ausserhalb Strassburg.^
Dterstützung gefunden hat. So hat unser ver-
prtes Mitglied Schlosser bei Hirschland mero-
[ngische Gräber geöflfnet, Herr stud. Scheuer-
jann mit Mitteln der Gesellschaft am Köpfel
[lerhalb Klingenthal bei der sog. römischen Re-
istigung Nachgrabungen veranstaltet — aller-
B. XX. — (S.-B.)
En raison de l'extension des travaux exécutés
à Strasbourg même, le Comité s'est vu dans la
nécessité de borner dans le reste du pays son
activité à l'intervention et à la sauvegarde des
intérêts de la Société là où le hasard mettait des
trouvailles au jour. Aussi le Comité est-il d'au-
tant plus reconnaissant de l'appui qu'il a trouvé
tant à l'inférieur qu'au dehors de Strasbourg.
C'est ainsi que notre honorable membre, M. Schlos-
ser, a ouvert près de Hirschland des tombes mé-
rovingiennes; l'étudiant Scheuermann a. au
moyen de ressources mises à sa disposition par
la Société, entrepris des fouilles au Köpfe!, au-
dessus du Klingenthal, près de l'endroit appelé
- 50 -
diügs ohne Fuude; eine fränkische Grabstätte
kam bei Plobsheim zu Tage, deren Funde durcli
Vermittlung des Herrn Professor Thrämer für
unsere Sammlung erworben wurden. In Kirch-
heim werden, wie schon in unserm letzten Jahres-
bericlit erwähnt, auf Kosten der Regierung von
Herrn I)"" Plath Ausgrabungen an der SteHe der
merovingischen Pfalz veranstaltet. Infolge eines
von dem Vorstande an das Kaiserl. Ministerium
gericliteten Gesuches ist die Erhallung der Fund-
gegensläde für unser Land gesichert. Im Anschluss
daran sei gleich erwähnt, dass auf Anregung des
Vorstandes (durch das kräftige Eintreten der
Kaiserl. Behörden) die aus Niederbronn über die
Grenze entfiUirten Steine römischer Arbeit
wieder in das Land zurückgebracht worden
sind.
Ein besonderes Interesse beansprucht die Auf-
deckung alter Wohngruben aus derneolithischen
Zeit in dem Löss bei Stützheim die aber, ähnlich
wie dies im vorigen Jahre bei Achenheim be-
obaclitet worden war, auch noch in späteren La
Tène- und Römer-Zeilen im Gebrauche waren.
Dieselben kamen bei einem von der Strassenbahn-
gesellschafl ausgeführten Durchstich zu Tage:,
Herr Dr. Forrer hat sich das Verdienst erworben,
einen Monat lang mit den fortschreitenden Ar-
beiten die Gruben — 27 an der Zahl — genau
untersucht und aufgenommen zu haben; einen
genauen Bericht dürfen wir für unsere «Mittei-
lungen » erwarten, auf die wir hier verweisen
müssen, ebenso wie er uns die dort gemachten
Funde für unsere Sammlung in Aussicht gestellt
hat.
fortification romaine, malheureusement sans riea
trouver; un tombeau franc fui mis au jour près
de Plobsheim; les trouvailles faites à celte occa-
sion ont été acquises pour notre collection par
l'intermédiaire de M. le professeur Thrämer. A
Kirchheim, comme il est déjà mentionné dans
notre dernier compte rendu, M. le docteur Plath
a organisé des fouilles aux frais de la Société
sur l'emplacement du palais mérovingien. Par
suite d'une demande adressée par le Comité au
minislèro impérial, la conservation des objets
trouvés est assurée à notre pays. Ajoutons encore
que sur l'initiative du Comité (grâce à l'inler-
vcntion énergique des autorités impériales) les
pierres d'origine romaine, qui avaient été trans-
portées de l'autre côté de la frontière, ont été
rapportées dans le pays.
La mise au jour de cavernes d'habitation, de
l'époque néolithique, dans le Löss près de Stütz-
heim, appelle un intérêt spécial; ainsi qu'on l'a
observé l'an dernier à Achenheim, ces cavernes
étaient encore en usage à des époques posté-
rieures. Elles furent mises au jour par la Socii
des tramways à l'occasion d'un percement; M. .
D' Forrer a eu le mérite de A'isiter et de relevt r
les cavernes — au nombre de 27 — pendant un
mois, au fur et à mesure de l'avancement des
travaux; nous en recevrons un rapport détauli
pour nos Communications; on nous a égalemen!
promis pour notre collection les objets trouve
en cette occurence.
So wichtig dieser "Fund für die Kenntnis des
ältesten Kultnrzustandes unseres Landes ist, so
wurde die Aufmerksamkeit auf denselben doch
erst durch den ganz zufälligen Umstand hinge-
lenkt, dass auch Gräber allemanischer Zeil bloss-
gelegt wurden; die unansehnlichen Scherben
hatten die Arbeiter zu Haufen unbeachtet auf ihre
Kippkarren geladen. Diese Thatsache weist mit
gebielerischer Notwendigkeil darauf hin, nach
Mitteln zu suchen, für alle derartigen Funde in
den weitesten Kreisen, nicht zum wenigsten in
dem der arbeitenden Bevölkerung, zu wecken.
Malgré son importance au point de vue de I
connaissance du plus ancien étal de civilisation
de notre pays, l'attention n'a été attirée sur cette
découverte que par suite de la mise au jour de
tombes de l'époque alemanniquc. — Lesonvrirr
avaient chargé les tessons de peu d'apparence i
las dans leurs tombereaux. — Ce fait prouve lai
nécessité impérieuse de chercher les moyen-
d'éveiller notamment dans la population ouvrit'
laltenlion sur de pareilles trouvailles.
— 51 —
I Der Vorstand hat diese Frage schon seit Jahren
rwogen, die Dr. Forrer neuerdings ebenfalls
ingeregt hat.
2. Was die LiUerarüche Thäiigkeit des Vor-
tandes betrifft, so ist zunächst die Herausgabe der
. Lieferung des AX Bandes unserer nMitteil-
tngein zu erwiilmen, die mit ihrem reichen In-
ialt vor kurzem in die Hunde der Mitglieder
eiaogt isl.
Vor allem aber müssen wir auf die Vollendung
es bedeutsamen Werkes hinweisen, durch das
ie Gesellschaft sich den Dank weitester Kreise
esichert hat. Durch die Ausgabe einer XH. Lie-
rung, enthaltend Titel, Inhaltsverzeichnisse und
in Blatt in Duntdruck nach, den Farben des
riginals, ist das Ilorlus deliciarum der Herrad
ach 28 jähriger Arbeit abgeschlossen, und es
rscheint daher angemessen, mit einigen wenigen
/orten auf die Entstehung und Fortführung des
'erkes hinzuweisen.
I Es war am 6. März 1873, in der ersten Vorstands-
jtzung nach den kriegerischen Ereignissen des
Ihres 1870, als der Vorstand den Beschluss fasste,
ias an dem verloren gegangenen Werke der
lîrrad noch vorhanden war, reproduzieren zu
Issen. Herr Kanonikus Straub, damals Sekretär
;id bald darauf Präsident der Gesellschaft, über-
Idira die Bearbeitung. Die Vorarl)eiten, die sich
|if die Sammlung der vorhandenen Zeichnungen
jid auf die Ermittlung der geeignetsten Repro-
liktionsart bezogen, nahmen Jahre in Anspruch.
Jidhch im Jahr 1879 lag die 1. Lieferung fertig
\v. Eine längere Unterbrechung trat, nachdem
3 1884 noch 3 weitere Lieferungen erschienen
iren, infolge des ümstandes ein, dass in der
bliothèque nationale in Paris bis dahin unbe-
ilnnte Pausen aufgefunden wurden. Unterdessen
■*r der verdiente Herausgeber im November 1 89 1
{|storben und Herr Kanonikus Keller übernahm
t|î Fortsetzung des Werkes ; im Jahr 1892 konnte
ib 5. Lieferung fertiggestellt werden, der nun
rascherer Folge die weiteren Lieferungen,
reichert durch neue Funde im Kgl. Kupferstich-
ibinet in BerUn, folgten, bis im Herbst 1899,
e erwähnt, das ganze Werk abgeschlossen
rden konnte.
II y a des années ffue le Comité discute cette
question que le D' Forrer vient de soulever à
nouveau.
2. En ce qui concerne l'activité littéraire du
Comité, nous citerons la publication de la pre-
mière livraison du tome XX de nos nCommimi-
cations))^ qui a été récemment distribué aux
membres de la Société.
Mais avant toute chose il nous faut parler de
l'achèvement de l'œuvre la plus importante par
laquelle la Société s'est acquis la reconnaissance
d'un vaste cercle de lettrés. Par la publication
d'une Xll* livraison contenant le titre, trois
tables de matières et une planche en chromo
d'après les couleurs de l'original, le Hortus deli-
ciarum a été terminé après 28 ans de travail; il
semble dès lors opportun de rappeler en peu de
mots l'origine et la marche de l'œuvre.
Ce fut le 6 mars 1873, à la première séance
qui eut lieu après les événements de la guerre
de 1870, que le Comité résolut de faire repro-
duire ce qui existait encore de l'œuvre perdue
de Herrade. M. le chanoine Straub, alors secré-
taire et bientôt après Président de la Société, se
chargea de cette entreprise. Les travaux prépara-
toires, c'est-à-dire le collectionnement des des-
sins existants et la recherche du meilleur pro-
cédé de reproduction s'étendirent à plusieurs
années. Enfin en 1879 la première livraison
était achevée; jusqu'en 1884 3 autres hvraisons
avaient paru; puis nouvelle interruption par le
fait qu'on trouva à la Bibliothèque nationale de
Paris des calques dont on ignorait jusque-là
l'existence. Dans l'intervalle l'auteur si distingué
mourut en novembre 1891 et M. le chanoine
Keller se chargea de la continuation de l'œuvre;
en 1892 parut la 5* livraison, à laquelle succé-
dèrent rapidement les autres livraisons enrichies
de nouvelles trouvailles faites dans le cabinet
royal des gravures de Berlin, et enfin l'ouvrage
fut achevé en automne 1899.
— 52 -
Ks ist ein Akt der Pllichl, wenii wir heule, wo
wir eine stattliche Aiizalil von Mitgliedern der
Gesellschaft versammelt sehen, Herrn Kanonikus
Keller für seine mühevolle, mit eben so grosser
Gelehrsamkeit wie künstlerich feinem Verständ-
nis ausgeführte mühevolle Arbeit öffentlich den
Dank der Gesellschaft aussprechen.
um die noch vorhandenen Bestände dieses
Werkes zu Gunsten unserer Kasse möglichst bald
zu verwerten, hat der Vorstand zunächst 100 voll-
ständige Exemplare zusammenstellen lassen und
mil verschiedenen Verlagsflrmen Verhandlungen
wegen Uebernahme derselben angeknüpft, leider
bisher ohne Erfolg. Für die nachträglich einge-
tretenen Mitglieder stehen zur Vervollständigung
ihrer Exemplare noch einzelne Lieferungen zur
Verfügung; nur die 1. und 5. Lieferung sind
vergriffen, so dass diese vorläufig nicht mehr
abgegeben werden können. Doch hat der Vorstand
bereits einen Neudruck dieser beiden Lieferungen
in beschränktem Umfange beschlossen.
Aujourdhui que nous voyous assemblés un
nombre si considérable de membres , nous nous
faisons un devoir d'exprimer publiquement à
M. le chanoine Keller la gratitude de la Société
pour ce travail pénible, exécuté avec autant
d'érudition que de délicatesse et de goût
artistique.
Afin de réaliser le plus tût possible au profit
de notre caisse les disponibilités encore exis-
tantes de cet ouvrage, le Comité a commencé par
en faire assortir 100 exemplaires complets et est
entré en pourparlers avec divers libraires-édi-
teurs en vue de la cession de ce reste; mal-
heureusement sans succès jusqu'ici. Pour les
membres reçus ultérieurement dans la Société
quelques livraisons isolées sont encore dispo-
nibles pour compléter leurs exemplaires; seules
les livraisons 1 et 5 sont épuisées, de sorte que
pour le moment ces dernières ne peuvent plus
être fournies. Toutefois le Comité a décidé la ré- 1
impression en nombre restreint de ces livraisons.
Von einem weiteren litterarischen Unternehmen
der Gesellschaft, der in unserm letzten Jahres-
bericht erwähnten und gewürdigten Herstellung
von Grundkarten im Masstabe 1 : 100 000 wurde
das 1. Blatt (enthaltend die Blätter Strassburg
und Schlettstadt der deutschen Generalstabskarte)
im Herbst vorigen Jahres fertiggestellt. Das 2.,
westlich anstossende Blatt mit den beiden Sek-
tionen Saarburg und Schirmeck ist in Arbeit und
wird noch im Sommer herausgegeben werden
können.
Nachdem der Boden Alt-Strassburgs unseru
Sammlungen eine so reiche Ausbeute geliefert
hat, tritt an den Vorstand die Pflicht heran, nicht
nur den Mitgliedern, sondern auch weiteren
Kreisen, in denen das Interesse dafür durch
gelegentliche, in die ÜfTcntlichkeit gelangte
Berichte schon längst geweckt ist, ausführlich
Kechenschaft darüber abzulegen. Jetzt hat der
Vorstand die Vorbereitungen zur Veröffentlich-
ung genauer Fundherichfe und von Abbildungen
der bedeutenderen EundstUcke getroffen; sie
werden ihnen in der nächsten Lieferung der
«Mitteiluneen» zugänglich gemacht werden.
La première planche d'une autre entreprise
littéraire de la Société, rétablissement de cartes
dites Grundkarten, à l'échelle de 1 à 1 00000.
mentionné et apprécié dans notre dernière
compte rendu annuel, a été terminée en automne
de l'année dernière. Elle embrasse les plancln>
Strasbourg et Schlestadl de la carte de l'état-majoi
allemand. La 2* planche contiguü, du côté de l'ouest,
renfermant les deux sections de Sarrebourg et de
Schirmeck, est en cours d'exécution et pourra
être encore éditée dans le courant de l'été.
Après que le sol de Strasbourg a valu à ii'-
coUections une si riche moisson, le Comité ;i
devoir d'en donner un compte rendu détaillci
non seulement aux membres de la Société, mail
encore au public, dont l'intérêt à cet égard a <
éveillé de[)uis longtemps par divers rappi'
publiés occasionnellement. Le Comité a li
maintenant pris les mesures pour la publica-i
tion de rapports sur les découvertes et '''
dessins des plus importantes pièces trouvi'
ils seront donnés dans la prochaine livrai-^
du Bulletin.
- 53 -
Wenn dies nicht sclion früher geschehen ist,
so ist dies begründet durch die schwierige
finanzielle Lage in der sich die Gesellschaft
z. Zt. befindet; des Nähern hierüber werden Sie
jaus dem Berichte unseres Kassierers erfahren.
! Die Gründe für diese finanziellen Schwierig-
[iieiten müssen wir aber auch in unserm Rechen-
schaftsbericht wenigstens kurz erwähnen :
I In erster Linie sind es die Kosten für unsere
iVeröffentlichungen in den «Mitteilungen» die
Unsere Mittel in den letzten Jahren in ungewöhn-
lichem Masse in Anspruch genommen haben,
her Vorstand wird deshalb vor allem sein Augen-
!uerk darauf richten, diese in Zukunft auf das
l^otwendigste zu beschränken, d. h. vor allem
iir die Veröffentlichung der Fundberichte und
1er Reproduktion der wertvollsten Gegenstände
elbst verwenden.
Eine weitere bedeutende, und zwar fortlaufende
lusgabe erwuchs der Gesellschaft durch die
rüher nachgewiesene und auch von der General-
j'^ersammlung anerkannte Notwendigkeit der
Instellung eines besoldeten Assistenten, da es
iben den einzelnen Vorslandsmilgliedern nicht
liehr möglich war, die Überwachung der oft
iiehrfach gleichzeitig geöffneten Fundstätten
;üd die Bergung der Funde neben ihren Berufs-
jeschäften dauernd zu übernehmen. Nicht un-
irhebliche Mittel mussten endlich für die Gonser-
jierung und "Wiederherstellung der Fundstücke
lufgewendel werden. Dazu reichte die Arbeits-
jraft unseres Assistenten nicht aus, und so war
Ï nicht zu umgehen, dass geschickte, und des-
jilb nicht billige Hilfskräfte, wie Bildhauer,
lypser u. a., herangezogen wurden, um die zer-
jümmerten Skulptursteine und die zahllosen
|3pf- und Glasscherben wieder, soweit wie mög-
bh, zusammenzufügen.
Für diese zahlreichen Funde aber, besonders
[6 Kleinstücke, durch die ja unsere Sammlungen
Ine recht erfreuhche Bereicherung erfahren ha-
fn, reichten unsere Schränke bei weitem nicht
|s, und so mussten abermals nicht unbedeutende
ttel zur Anschaffung weiterer Schränke aus-
geben werden.
Si cela n'a pas eu lieu plus tôt, la cause en est
dans la situation financière difiicile dans la-
quelle se trouve en ce moment la Société; vous
trouverez à cet égard des détails dans le rapport
de notre trésorier.
Mais il nous faut pour le moins résumer briève-
ment dans notre compte rendu les causes de ces
difficultés:
Ce sont d'abord les irais de nos publications
dans le Bulletin qui ont mis ces dernières
années nos ressources à contribution dans une
proportion inusitée. Le Comité s'efforcera à
l'avenir de les réduire au strict nécessaire,
c'est-à-dire de les appliquer avant toute chose
à la publication des rapports sur les trouvailles
faites et ä la reproduction des objets les plus
précieux.
Une autre dépense, dépense courante, résulte
de la nécessité déjà établie précédemment et
reconnue par l'Assemblée générale, d'avoir un
adjoint rémunéré, puisqu'il n'était plus possible
aux divers membres du Comité de se charger
à côté de leurs occupations professionnelles de
la surveillance des lieux à explorer et du sauve-
tage des objets trouvés. Enfin la conservation
et la reconstitution des objets trouvés ont exigé
des dépenses considérables. Le travail de notre
adjoint n'y suffit même pas et il était indispen-
sable de s'assurer des auxiliaires, tels que des
sculpteurs, des plâtriers, etc., pour reconstituer
autant que possible les pierres sculpturales bri-
sées et les innombrables débris de poterie et de
verrerie.
Nos armoires étaient aussi devenues de
beaucoup insuffisantes en raison des nom-
breuses trouvailles qui ont enrichi nos collec-
tions, de sorte qu'il fallut faire encore de
notables dépenses pour l'acquisition de nouvelles
armoires.
— n//.
UiUer diesen Umständen luusste der Vorstand
darauf Bedacht nehmen, aussergewöhnlichc
Quellen zu erschliessen, und wandle sich deshalb
unter Darlegung der Sachhiixe in besonderen
Eingaben an die Stadtverwaltung, an das Bezirks-
präsidium und das Kaiserl. Ministerium, und der
Vorstand spricht im Namen der Gesellschaft auch
an dieser Stelle den Behörden und der Verwaltung
der Stadt Strassburg seinen aufrichtigsten Dank
aus für das wohlwollende Entgegenkommen, dass
er bei ihnen gefunden hat.
So hat das Kaiserl. Ministerium seinen jähr-
lichen Zuschuss von 1000 ^//. fiir das Jahr
1899—1900 verdoppelt und für das laufende
.lahr einen solchen von 3000 ./^ gewährt. Ebenso
hat der Herr Bezirkspräsident sich bereit erklärt,
eine Erhöhung des Zuschusses von Seiten des
Bezirkes ünter-Elsas^, der bisher 600 .^' betrug,
vor dem Bezirkstag zu vertreten, und der Herr
Bürgermeister von Strassburg neben dem bis auf
weiteres in Aussicht gestellten jährlichen Zuschuss
um 500 ./^ einen ausserordentlichen einmaligen
Zuschuss für das laufende Jahr bei dem Gemeinde-
rat zu befürworten; unseres Wissens ruht die
Angelegenheit gegenwärtig in der Kommission
des Gemeinderates.
Ausserdem leistete der Bezirk Uher-Elsass den
bisher üblichen Zuschuss von 400 ^.
Geschenke an Büchern gingen der Gesellschaft
zu von den Herren :
Ghristmann in Monsweiler,
Prof. Dr. Michaelis, hier,
Dr. Forrer, hier,
der Verwaltung des Museums der Stadt Metz
und der öffentlichen Bibliothek in New- York
(The New York Public Library);
au Altertümern von den Herren:
Noiriel, hier,
Architekt Schmitz, hier,
Leuthold, hier,
Adler und Oppenheimer, hier,
Thiebold, hier,
Dr. Forrer, hier,
Bibliothekar Dr. List, hier,
Bahnmei.^tcr Nessler in Hördt.
Toutes ces circonstances amenèrent le Comité
à se préoccuper de trouver des ressour(L\^
extraordinaires, et il s'adresse à cet effet, dans
des pétitions spéciales et en exposant la situa-
tion, à l'administration de la ville, au président
cl a département et au ministère impérial. Et le
Comité exprime ici, au nom de la Société, aux
autorités gouvernementales ainsi qu'à la munici-
palité de Strasbourg ses remercîments pour la
bienveillante prévenance qu'elle a trouvée au-
près d'elles.
Ainsi le ministère impérial a doublé pour
l'année 1899— I9U0 le montant de 1000.// de
sa subvention annuelle et a en outre alloué
pour l'année courante une subvention de 3000 j(
De même M. le président du département s'est
déclaré prêt à appuyer auprès du Conseil général
une augmentation de la subvention de 600 .^
allouée jusqu'ici par le déparlement de la Basse-
Alsace, et M. le maire de Strasbourg a recom-
mandé au Conseil municipal, outre la subvention
annuelle de 500 <^/ä', une allocation extraordi-
naire une fois payée, pour l'exercice en cour;;
d'après nos renseignements l'affaire est pendanti
à l'heure qu'il est au soin de la commission du
Conseil municipal.
De plus, le département de la Haute-Alsace nous
a servi comme jusqu'ici une subvention de 400 JH
La Société a reçu des dons en livres de l;i
part de :
MM. Christmann, de Monswiller,
Prof. D' Michaelis à Strasbourg,
D"" Forrer à Strasbourg,
de l'administration du musée de la ville
de Metz et de la Bibliothèque publique
do New- York (New-York Public Library^
(les antiquités de la part de:
MM. Noiriel,
Architecte Schmilz,
Leuthold,
Adler et Oppenheimer, ) de Strasbourj:
Thiebold,
D' Forrer,
Bibliothécaire D' Lisi
Nessler, chef de section au chemin de fei
û Hördt.
55 -
Allen Schenkgebern sei auch bei dieser Gelegen-
heit im Namen der Gesellschaft von dem Vor-
stand der verbindlichste Dank ausgesprochen.
Den gleichen Dank fühlt sich der Vorstand
verpflichtet auch der MünstcrbauvenvaUimg
auszuspreclien für die liebenswürdige Bereit-
willigkeit, mit der sie uns zu jeder Zeit ihre ge-
schulleii Kräfte für die Aufnahmen undWiederher-
slellungsarheitei) zur Verfügung gestellt hat.
ferner deni Herrn Landesconservator Wolf, der
uns aus den ihm zur Verfügung stehenden Mit-
teln mit kleineren Beträgen unterstützte, als es galt,
Arbeiter durch kluigende Münze für das von ihnen
an den Tag gelegte Interesse zu belohnen, und
endlich den Herren Studiosi Jä(jer und Scheuer-
mann, die in uneigennützigster Weise ihre Zeit
und ihre Arbeitskraft in den Dienst unserer Gesell-
schaft gestellt haben, besonders in der Zeit, als
unser .Assistent durch einen schweren Unglücksfall
an der Ausübung seines Amtes verhindert war.
Von der vom Vorstande gestellten und von
Herrn Naue in München bearbeiteten Preisauf-
gabe: «Über die archäologischen Ergebnisse der
I vorrömischen Grabhügelfunde des Elsasses», ist
ider 1. spezielle Teil der Arbeit, die Beschreibung
Ider Grabhügelfunde, jetzt in den Händen des
Vorstandes ; der 2. allgemeine Teil mit den ge-
iwonnenen Resultaten steht noch aus.
Im Schriftenaustausch stand unsere Gesellschaft
mit 83 verwandten Vereinen; eine Veränderung
hierin ist im abgelaufenen Jahre gegen das vor-
iausgehende nicht eingetreten.
Zum Schluss sei noch der am 25. — 28 Sept.
v.J. in Strassburg abgehaltenen Gener aluersamm-
lung der deutschen Geschichts- und AUertums-
üereine gedacht, auf der unser 2. Vorsitzender,
Herr Geh. Keg.-RatBarackdie Gesellschaft vertrat.
'Den Teilnehmern an der Versammlung hat der
E erstand die mit einem diesbezüglichen Titel ver-
ehene 1. Lieferung des XX. Bandes unserer
Mitteilungen» als Begrüssungsschriftüberreichen
assen. Ferner lag in den Sitzungen der 1. und 2.
ektion das 1. Blatt der von dem Vorstand redi-
ierlen Grundkarten des Elsass aus; und in einer
Le Comité exprime à cette occasion au nom
de la Société ses plus sincères remercîmenls à
tous les donateurs.
De même le Comité croit de son devoir de re-
mercier l'administration de ï Œuvre-Notre-Dame
pour la bienveillante prévenance avec laquelle
elle a de tout temps mis à sa disposition son
personnel compétent pour divers travaux; en
outre M. le conservateur Wolf qui nous a soute-
nus, sur les ressources mises à sa disposition,
lorsqu'il fallut rémunérer en argent comptant
des ouvriers pour l'intérôt témoigné par eux,
enfin .1/.]/. les ciudiants Jäger et Scheuerma)in
([ui ont mis ou service de la Société de la façon
la plus désintéressée leur temps et leurs ser-
vices, surtout à l'époque où notre adjoint était
empêché de remplir ses fonctions par suite d'un
accident grave.
Kn ce qui concerne le sujet mis au concours
par le Comité et élaboré par M. Naue de Munich:
Des résultats archéologiques des découvertes de
tombes préromaines en Alsace, la première partie
du travail, partie spéciale, la description des lombes
découvertes se trouve aujourd'hui entre les mains
du Comité; la deuxième partie générale, traitant
des résultats acquis, reste encore à recevoir.
Comme échange de documents notre Société
s'est trouvée en rapport avec 83 Sociétés simi-
laires; il n'y a pas eu à cet égard de change-
ment pendant l'exercice écoulé comparativement
à l'exercice précédent.
Nous rappellerons enfin YAsse^nblée générale
des Sociétés allemandes pour l'histoire et les
antiquités, tenue l'année dernière — du 25 au
2(S septembre — d Strasbourg, dans laquelle
notre Société fut représentée par notre 2" prési-
dent, M. le conseiller D"^ Baraok. Le Comité a fait
remettre aux membres de cette assemblée comme
témoignage de bien -venue la 1'* livraison du
XX^ volume de notre Bulletin, sous un titre spé-
cialement approprié. En outre, on avait déposé
aux séances des T" et 2' sections la f*' planche
des cartes dites Grundkarten de r Alsace, dressée
56 —
Sitzung der vereiuiglen Sektionen legte Herr Ka-
nonikus Keller ein vollständiges Exemplar des
«Hortus deliciarum» der Herrad vor und erläuterte
das Werk durch einen beifällig aufgenommenen
Vortrag.
Finanzlage der Gesellschaft für Erhaltung der
geschichtlichen Denkmäler des Elsass am
31. Oktober 1899.
Activa. ,M.
1. Kassenbestand 674,51
2. Guthaben bei der Bank 2500,00
3. Rückständige Subven-
tion vom Bezirk Ober-
Elsass 400,00
4. Rückständige Mitglie- J^.
derbeiträge 48,00 3622,51
Passiva.
1. Rechnung Schultz u. Co.
über Bulletin Bd. XVHl, ,-U.
2. Lief. 4454,31
darauf geleistete .\b-
schlagszahluDg .... 1000,00
bleiben . . . 3454,31
2. Rechnung Rothenber-
ger, Metz, für Grund-
karten 220,00
3. Rechnung Braun, Dor-
nach, für Lichtdruck . 665,60
4. Rechnung Kraemer,
Kehl, für Lichtdruck
zum Bulletin 688,00
5. Rechnung Holtzmann
für Ausgrabungen . . . 154,06
6. Rechnung Lindner für
1 Buch 25,00
7. Rechnung Keltner für
Einbände 8,00
8. Rechnung Braun, liier,
für Bronzieren 5,00
9. Rechnung Gerschel,
hier, für Photographie 10,00
10. Rechnung Mittler und
Sohn, Berhn, für Abon-
nement 15,00
Zu übertragen . 5244,07 3622,51
par le Comité; et dans une séance des sections
réunies M. le chanoine Keller soumit un exemplaire
complet de VHortus deliciarum de l'abbesse
Herradc et donna une description de l'œuvre
dans une conférence qui fut vivement applaudie.
Situation financière de la Société pour la
conservation des monuments historiques de
V Alsace au 31 octobre 1899.
Actif.
1. Espèces en caisse . . .
2. Fonds en banque ....
3. Subvention arriérée du
département de la H""-
.\lsace
4. Cotisation en retard des
membres
674,51
2,500,00
400,00
48,00 3,622,51
Passif.
1. Facture Schultz et Comp,
pour le volume XVIII
duBullelin, 2» livraison 4,454,31
moins acompte payé . . 1,000,00
Reste .
2. Facture Rothenberger à
Metz, pour Grundkarten
3,454,31
220,00
3. FactureBraun,Dornach,
pour phototypic .... 665,60
4. Facture Krsemer, Kehl,
pour phototypie à l'ap-
pui du Bulletin 688,00
5. Facture l[oltzmann,pour
fouilles 154,06
6. Facture Lindner, pour
un livre 25,00
7. Facture Kettner, pour
reliure 8,00
8. Facture Braun, Stras-
bourg, pour bronzage 5,00
9. Facture Gerschel , pour
photographie 10,00
10. Faclurc Mittler et lils,
Berlin, pour abonne-
ment 15,00
A reporter. . 5244,97 3622,51
— 57
.//.
Jl
Ucbevtrag . .
5244,97
3622,51
1, RechnuQg Heinrich für
Bücher
24,00
2. Rechnung Scriba, Metz,
für Karten
41,50
3. Rechnung Gerschel für
Photographien
50,00
4. RechnungSchultzu.Go.
für Drucksachen . . .
1868,10
5. RechnungSchultzu.Go.
für Bulletin Bd. XIX.
Lief. 1-2
4100,72
5. Besold. Welker, 6 Mo-
naten à 200 -//?f ....
1200,00
L Thierauf 6 Monate . . .
150,00
]. Löhne und Porti ....
500,00
13179,29
m
|}98
^99
Ergibt ein Fehlbetrag von Jl 9557,78
Es sind gezahlt worden:
Für Hortus Für Mitteilungen
J^. Je.
2132 2357
2223 1124
2160 1000
6515 4481
, 10996 Ja
|Zu zahlen sind noch für :
lllletin Bd. XVIII, 2. Lief. = 2477 Jl
1 0 » XIX, 1. « = 3130 »
I » » XIX, 2. » =971 »
6578 Je. 6578 »
|Es betragen daher die Kosten
für Hortus-Mitteilungen für
3 Jahre Je. 17574 Ji
oder durchschnittlich pro Jahr = 5850 »
^'eroer tragt der Kassierer den Kassenbericht
üer denselben Zeitraum vor.
parauf legt Mitglied Henning die Bearbeitung
dr vom Vorstände gestellten, durch Herrn Naue
iiivlüachen gelöste Preisaufgabe vor und spricht
k'fz über den Inhalt derselben. Die Arbeit hat
Cjen grösseren Umfang angenommen als voraus-
zijehen war, worauf auch der veränderte Titel :
Jl Je.
Report . . 5244,97 3622,51
11. Facture Heinrich, pour
livres 24,00
12. Facture Scriba, Metz,
pour cartes 41,50
13. Facture Gerschel, pour
photographie 50,00
14. Facture Schultz et Co.,
pour imprimés 1,868,10
15. Facture Schultz et Go.,
pour BuUcliii, tome XIX,
livraisons 1 et 2 ... . 4,100,72
1 6. Appointements Welker,
6 mois à 200 ^r7. .... 1 ,200,00
17. Thierauf, 6 mois .... 150,00
18. Salaires et ports .... 500,00 13,179,29
soit ur
1 déficit de
Ji 9,557,78
Il a été payé
pour le Hortus delicinrum
pour
le Bulletin
J/.
Jd
1897
2,132
2,357
1898
2,223
1,124
1899
2,160
1,000
6,515
4,481
10,996./?
H reste encore à payer pour
Bulletin vol.
xvm, 2« 1
ivr. =
2,477
./^.
» »
XIX, 1-
» =
3,130
I)
» »
XIX, 2«
» =
971
))
6,578
Jd 6,578 .)
Les frais pou
r le Hortus
et le Bulle-
tin se montent en
conséquence
pour trois
soit en mo
années à .
1 7,574 .«
5,850 .)
yeune par
an à .
. . =
Le caissier rend en outre compte du rapport
de caisse pour la même période.
Puis M. Henning soumet à l'Assemblée le tra-
vail de M. Naue de Munich, sur le sujet du con-
cours proposé par le Comité et résume en quel-
ques mots son contenu. Ce travail a pris un plus
grand développement qu'on ne pensait dans
l'origine, comme l'indique d'ailleurs son titre
- 58
«Die Üenkmiiler der vorrümisclien Metallzeil im
Elsass» hinweist. Darauf spriciit Henning die
Hoffnung- aus, dass auch der zweite Teil, die kri-
tische Bearbeitung des Stoffes, bald in unsere
Hände gelanire.
niodiOé : Les monuiitents de l'époque métallique
préromaine en Alsace. M. Henning exprime en
nièrae temps l'espoir que la deuxième partie du
travail, le commentaire criti([nc, parviendra égale-
ment bientôt entre nos mains.
Zu einem kurzen Bericht über die Ausgra-
bungen des vergangenen Jahres in Strassburg
übergehend, erwähnt er zunächst die haupt-
sachlichsten Fundstätten: Rotes Haus, Aubette,
Banque d'Alsace-Lorraine in der Bluuwolken-
gasse, Neubau des Consisloriums Ecke der .Münster-
gasse und Studentenplatz. Die wenigen Kräfte,
die zur Vertretung der Gesellschaft zur Verfügung
standen, raussten oft an verschiedenen Stellen,
eine Zeit lang an vier, zu gleicher Zeit thätigsein.
Die meisten Funde gehören der römischen
Zeit an. Diese umfusst aber einen Zeitraum von
mehreren hundert Juhren, innerhalb deren man
erst seit Auffindung und genauer Untersuchung
zweier römischer Grabfelder mit zahlreichen
Münzen bei Andernach und der genauen Durch-
forschung des Limes gelernt hat, die einzelnen
Perioden zu unterscheiden. Was w'ir bisher an
römischen Funden in unserem Museum hatten,
gehörte überwiegend der späteren Zeit an; jetzt
haben wir durch die neuen Grabungen auch
zahlreiche Fundslücke aus der ersten Kaiserzeit
gewonnen. Da der römische Schult in deulhch
wahrnehmbaren Schichtungen liegt, so ist die
Einordnung der Funde in die verschiedenen Pe-
rioden unschwer zu machen; so fanden sich
z. ß. in der Blauwolkengasse 1 1 römische Mün-
zen, von denen 7 Augnstusmünzen in der unter-
sten und 2 Constantin in der obersten römischen
Schicht lagen; bei den Kleinen Läden sieht man
schon bei einer Tiefe von 3,25 Meter auf die all-
römische Schicht; hier fand man auch Scherben
von sogen. Belgischer Waare, die hier in Strass-
burg bisher unbekannt waren. Redner kommt
sodann auf die Frage: Beicht Strassburg's Ge-
schichte über die römische Zeil hinaus? Diese
Frage ist nach seiner An.sicht heute noch nicht
sicher zu beantworten; dazu bedarf es noch
weilerer Beobachtungen.
Bemerkenswert ist der Fund eines Dolches, der
Passant a un exposé succinct sur les fouilles
de l'année dernière à Strasbourg, M. Henning
mentionne en premier lieu les principales loca-
lités où l'on a trouvé des antiquités; ce sont: la
Maison Rouge, r.\ubelle, la Banque d'Alsace- Lor-
raine dans la rue de la Nuée bleue, la nouvelle
construction du Consistoire à l'angle de la rue du
Dôme et de la place des Étudiants. Les personnes
peu nombreuses dont disposait la Société pour la
représenter, ont, pendant un certain temps, dû
déployer leur activité sur quatre points à la fois.
Le plus grand nombre des trouvailles appar-
tient à l'époque romaine. Mais celle-ci comprend
un espace de plusieurs centaines d'années, dans
lesquelles on a appris à distinguer ditférentes
périodes seulement depuis la découverte et l'exa-
men minutieux de deux cimetières romains
près d'Andernach, où l'on a trouvé de nom-
breuses monnaies, ainsi que par les recherches
sérieuses du Limes. Ce que nous possédions jus-
([uici dans notre musée en fait de trouvailles
romaines appartenait en majeure partie à la der-
nière époque; par les nouvelles fouilles noii>
venons maintenant d'acquérir aussi des objets
datant des premiers temps de l'empire. Les di-l
verses couches de débris romains étant faciles à|
distinguer, la classification des trouvailles selon
les différents péiiodes n'offre plus de difliculté;
ainsi on a trouvé dans la rue de la Nuée bleue 11
monnaies romaines, dont 7 d'Auguste, dans l:i
couche inférieure, et 2 de Constantin dans
couche supérieure; sous les Petites-Boutiques un
aperçoit déjà la couche romaine primaire à
3,25 mètres de profondeur; on trouva égalenoent
sur ce ])oint des tessons de vases d'origine bel?"
inconnus jusqu'à ce jour ici à Strasbourg. L'o:
leur arrive ensuite à poser la question: l'histoire,
de Strasbourg s'étend-elle au-delà de l'époque I
romaine? Cette question selon lui ne peut ]>
encore être résolue avec certitude; il faudra |io
cela de nouvelles observations.
Il faut rcniari|uei' la trouvaille d'un poign:i
— 50
in 4 Meter Tiefe bei den Kleinen Lüden unler
der römischen Scliiciil gefunden wurde. Andere
Funde, die man sonst der späteren La-Tenezeit
zuweist, zeigen, dass diese Zeit hier zu Lande
schon römisch war. Für die weiter zurückliegende
Mittel-La-Tenezt'il sind noch viele Untersuchungen
und Beobachtungen nötliig, ehe man darüber
ein festes Urteil gewinnen kann.
Zum Schluss kommt der lîedner auf das
finanzielle Deficit zu sprechen, mit dem wir ab-
j^chliessen; mit einem solchen können wir weder
iinanziell noch wissenschaftlich weiter arbeiten,
peshalb müssen wir die Verwaltung des Mu-
ponms bei voller Wahrung unserer Interessen
iem Staate übertragen und einen festen Etat auf-
teilen: auf diesen Wegsind wir offiziell liinge-
vieseu worden. Als Vorbild dürfte uns das Mu-
jeum in Bonn dienen. Zu diesem Schritt erbittet
ler Redner die Zustimmung der Versammlung
nd zugleich die Befürwortung des Antrages bei
len einzelnen Abgeordneten zum Landesaus-
chuss, wenn diesem unser Etat vorgelegt; wer-
ten wird. Zugleich aber bittet er auch die Mit-
llieder der Versammlung um kräftige Beteiligung
lei den praktischen und literarischen Arbeiten
er Gesellschaft.
à i mètres de profondeur suus les Pelitcs-ßon-
tiqucs, dans la couche romaine. D'autres trou-
vailles, qu'on attribue généralement à la der-
nière époque de la Tène, indiquent que cette
période était dans notre pays déjà romaine. Pour
répo(inc moyenne de la Tène il faut encore
beaucoup de recherches el d'observations avant
de pouvoir fixer un jugement.
Pour terminer, le rapporteur arrive à parler
(le notre déficit financier; il serait impossible de
continuer à travailler avec un déficit pareil,
tant au point de vue scientifique que sous le
rapport financier. Il nous faudra donc transférer
l'administration de notre musée à l'Etat, sons
l'entière réserve de notre droit de propriété
et établir un budget stable. C'est la voie qui nous
a été ofliciellement indiquée. A cet égard le
musée de Bonn pourrait servir de modèle. L'ora-
teur sollicite à cet elfet l'approbation de l'Assem-
blée et demande que ce projet soit recommandé
à la bienveillance des membres du Landesaus-
scliuss lorsque le budget de notre Société leur
sera soumis. Il prie en même temps l'Assemblée
de participer largement aux travaux extérieurs
et littéraires de la Société.
! Nachdem der Vorsitzende dem Redner gedankt,
jird zur Wahl der salzungsgemäss ausscheiden-
ien und verstorbenen Mitglieder des Vorstandes,
|)wie zu der des neuen Vorsitzenden geschritten.
Le Président remercie l'orateur, et l'on passe
à l'élection des membres du Comité sortants
d'après les statuts ou décédés, ainsi qu'à celle du
nouveau Président.
i Der Schriftführer erhebt Protest gegen die
prteilung einer Liste mit den neuen Gandidaten,
[edem Vorstände in seiner letzten Sitzung nicht
orgelegt worden ist, ebenso dagegen, dass der
:)rsitzende von der Absicht, sein Amt nieder-
biegen und eine Neuwahl abzulehnen in der
|)rstandssilzung kein Wort erwähnt und damit
ïn Vorstandsmitgliedern die Möglichkeit be-
[immen hat, sich über einen Vorschlag betr.
nes neuen Vorsitzenden zu beraten, und ver-
^?t die Versammlung.
|Hierauf werden die Krgänzungswalilen zum
erstände vorgenommen.
Le secrétaire proteste alors contre la distribu-
tion d'une liste de nouveaux candidats qui n'a
pas été soumise au Comité dans sa dernière
séance; il reproche aussi au Président d'avoir eu
l'intention de se démettre de ses fonctions et de
décliner une nouvelle élection, privant ainsi les
membres du Comité de la faculté de délibérer et
de s'entendre sur le choix d'un nouveau Prési-
dent. Après celte protestation il iiuitle l'As-
semblée.
Il est ensuite procédé aux élections complé-
mentaires pour le renouvellement partiel dn
Comité.
— 60 —
Es erhalten : llHrn. Cau. Keller (iO, Dr. Seybotli
68, Dr. Schlumbergcr 49, Dr. E. MuUer 41,
Dr. Forrer 36, II. Stamm 34 Stimmen.
Diese Herren sind als Mitglieder des Vorstandes
gewählt.
Bei der nachfolgenden Vorstandswahl erhält
Herr Gan. Keller von 65 abgeg. 64 Stimmen.
Out obtenu : MM. le chanoine Keller 69,
D' Seyboth 68, D' Schlumberger 49, D' E. Müller
41, D' Forrer 36, H. Stamm 34 voix.
Ces Messieurs sont élus membres du Comité.
Puis le Comité procède à l'élection de son
Président; M. le chanoine Keller obtient 65 voix
sur 64 votants.
Hierauf schlägt das Vorstandsgmitglied Herr
Salomon vor. Herrn Gan. Dacheux zum Danke
für seine langjährigen Bemühungen um die Ge-
seUschaft als Ehrenvorsitzenden zu wählen, was
durch Acclamation geschieht.
Schluss der Versammlun«-.
Là-dessus M. Salomon, membre du Comité,
propose de nommer M. le chanoine Dacheux
Président honoraire à titre de reconnaissance
pour les peines qu'il s'est données pour la So-
ciété pendant de longues années; cette nomina-
tion a lieu par acclamation.
Clôture de la séance.
Verstands-Sitzung am 26. October 1900.
Vorsitzender : Kanonikus K (s 1 1 e r.
Séance du Comité du 26 octobre 1900.
Président : M. le chanoine KELLER.
.\nwesend die Mitglieder: Binder, Forrer, Hen-
ning, Himly, Klem, Kurtz, Martin, Müller, Salo-
Hjon, Schickelé, Seyboth und Winkler.
Entschuldigt: Herr Ghristmann.
Nachdem der Vorsitzende dem verstorbenen
Mitglied und zweiten Vorsitzenden Herrn Direk-
tor Barack einen warmen Nachruf gewidmet,
wird zur Wahl des Bureau's geschritten.
Prof. Henning enthält sich der Abstimmung.
Durch Acclamation werden sodann gewählt:
Zum Vize-Präsidenten : Herr Salomon; zum Schrift-
führer : Herr Prof. Müller; zum Kassirer: Herr
Himly.
Der Vorsitzende berichtet über die finanzielle
Lage der Gesellschaft, die sich als eine äusserst
missliche herausstellt. Schritte, die der Vorsitzende
hei der öffentlichen Behörde gethan, um einen
entsprechenden Zuschuss zu erwirken, sind bis
jelzt ohne po.sitiven Erfolg geblieben.
Bei der hierauf folgenden Debatte wird von
verschiedener Seile die Forderung gestellt, es
möchten für die nächsten .lahre diu Ausgaben
auf das AUernolliwendigste beschränkt werden.
Présents : MM. Binder, Forrer, Henning, Himly,
Klem, Kurtz, Martin, Müller, Salomon, Schi-
ckelé, Seyboth et Winkler.
Excusé : M. Christmann.
Après un pieux souvenir donné par le Prési-
dent à M. Barack, vice-président de la Société,
récemment décédé, on procède à l'élection du
bureau.
M. le professeur Henning s'abstient du vole.
Sont nommés par acclamation : M. Salomui
vice-président, M. le professeur Müller, secr
taii'e, et M. Himly, trésorier. '
Le Président rend compte de la situalii'
financière de la Société, qui est réellement très
grave. Les démarches faites auprès des autorités
en vue d'obtenir une subvention proporlionnr
au déficit sont jusqu'ici demeurées sans résull:
positif.
Pendant la discussion qui suit cet exposé o
demande de divers côtés f|ue les prochaines ^
années les dépenses soient limitées au plu?l
strict nécessaire.
(ri -
j Prof, lleniiint^ sclilagt voi, l)ci dem Herrn
ktatthaller einen Zuschuss aus dem Dispositions-
fonds zn erwirken. Schliesslich wird dieser Antrag
'angenommen in der Form, dass der Herr Vor-
gilzende, der zweite Vorsitzende und die Mitglie-
ller Prof. Martin und Henning beauftragt werden
beim Herr Statthalter vorzusprechen.
i
Weitere Miltheiluiigen des Vorsitzenden be-
rcffen eine Bitte des Herrn Gonservators WoKT
]m zeitweilige üeberlassung von Zeichnungen aus
(lern Museum der Gesellschaft, zum Zweck einer
\usstellung, die Anmeldung der Herrn Ziegler,
['ehrenbach und Pfannenstiel als Mitglieder, die
Pemission der Gemeinde Hüttenheim und der
jilitglieder Schaufler aus Zabern, ferner eine
eingegangene Notiz des Herrn von Müllenheim
liber eine im Museum befindliche Grabinschrift
Hans von Kandel) — an Herrn Ficker über-
viesen — und endlich die von der Gesellschaft
interstützte Anfertigung elsässischer Grundkarten
— Hrn. ßechstein überwiesen mit der Bemerkung,
lass die Gesellschaft der übernommenen Ver-
;)flichtung nachzukommen habe, aber eine fer-
|iere Teilnahme an dem zwar recht schätzens-
Iverten, den Zwecke der Gesellschaft aber ferner-
liegenden Unternehmen nicht angezeigt er-
jCheine.
I Hierauf wird die Sitzung geschlossen.
M. !(■ professeur Henning propose de solliciliir
auprès de M. le Statthalter une subvention sur le
Disposiiionsfonds. Cette proi)Osilion Unit par être
adoptée en ce sens que le Président, le vice-
[irésident et MM. les prof. Martin et Henning sont
chargés de faire une démarche à ce sujet chez
M. le Statthalter.
Le Président communique ensuite au Comité :
demande de M. le conservateur WolfT concernant
le dépôt temporaire de dessins de monuments
d'Alsace appartenant à noire Société dans l'Expo-
sition qui doit avoir lieu en printemps prochain;
présentation de MM. Ziegler, Fehrenbach et Pfan-
nenstiel comme membres; démission de la com-
mune de Hüttenheim et de M. Schauffler de
Saverne; note de M. de Müllenheim sur une
inscription funéraire (Hans von Kandel) qui se
trouve au musée (note transmise à M. Ficker);
enfin exécution subventionnée par la Société, des
Grundkarten d'Alsace (confiée à M. Bechstein),
avec la remarque que la Société devra sans
doute remplir les engagements pris, que cepen-
dant une participation ultérieure à l'œuvre, très
estimable d'ailleurs, mais trop éloignée du but
que poursuit la Société, ne paraissait pas oppor-
tune.
Puis la séance est close.
Vorstands-Sitzung am 2. November 1900.
Vorsitzender: Kanonikus Keller.
Séance du Comité du 2 novembre 1900.
Président : M. le chanoine KELLER.
[ Anwesend die Mitglieder: Binder, Christmann,
i'orrer, Henning, Himly, Klein, Kurtz, Martin,
jUlUer, Salomon, Schickelé, Seybotliund Wiukler.
j Entschuldigt: Herr S. Glück.
Demissionirt haben: HHrn. A. KiePfer und Doc-
or Metzenthin, Strassburg.
Herr Ghristmann übergibt der Gesellschaft
ine Reihe von photographischen Aufnahmen,
ofür ihm gedankt wird.
Nach Verlesung des Protokolls der letzten
itzuDg durch den Schriftführer berichtet der
orsitzende über die beim Herrn Statthalter ge-
Présents : MM. Binder, Ghristmann, Forrer,
Henning, Himly, Klem, Kurtz, Marlin, Müller,
Salomon, Schickelé, Seyboth et Winkler.
Excusé : M. Glück.
Ont démissionné: MM. A. Kieffer et D'Metzenthin
à Strasbourg.
M. Christmann remet à la Société une série de
vues photographiques. Remercîments.
Après lecture du procès-verbal de la dernière
séance par le secrétaire le Président rend compte
des démarches faites auprès du Statthalter dans
— (î2 —
tlianeü Schrille zur Erlangung einer Subvention
aus dem Dispositionsfonds. Der Erfolg war ein
durchaus erfreulicher.
Der Herr Statthalter erklärte sich bereit, zehn
Exemplare des Horliis cleliciarutn auf Kosten
des Dispositionsfonds zu übernehmen.
Ferner wurde der Gesellschaft für das Jahr
1903 eine Unterstiilzung von 5000 ./^: unter
bestimmten Beslimmungeii zugesagt.
Folgt der Bericht des Kassierers aus dem zu
entnehmen ist, dass die Gesellschaft im Jahre
1900 bereits ausgegeben: für die Beaufsich-
tigung des Museums: 1^ 150 -+- 108 .^; weitere
150 -4- 108 -^ sind noch zu bezahlen; 2) für das
Bureau: J 400 + 80 + 90 +16.//; zu bezahlen
bleiben 1000 + 70 + 90 + 16.//; 3)fürBureau-
hedienung und Porti: 490 ^//.; bleiben llOc^;
4) für Feuerversicherung bleiben 60 «^; 5) für
Unterhalt des Museums und Neuanschaffungen :
■J/. 1283,30; 6) für Bibliothek bleiben 54 ./a:
7) für Ausgrabungen : 292 .//; bleiben -4' 46,40
+ ^ 258,60; 8) für Unterhaltung von Denkmälern
nichts; 9) für Verüffentlichungen : 2300 .//.;
ferner als E.\traordinarium für Transportkosten :
597 e^; für Preisarbeit; 300 .^; macht im
Ganzen eine .\usgabe von .^7106,30; eine vor-
ausgesehene Ausgabe von 1968 und eine Ge-
sammtausgabe von ..#9075,30.
Nach Genehmigung mit Bezug auf die durch
die Ausgrabungen in Strassburg verursachten be-
deutenden Mehrkosten dieser Aufstellung wird
der Vorschlag durch den Vorstand angenommen,
die Stadl um einen weiteren Zuschuss anzu-
gehen.
Prof. Henning beiiclitct hierauf liber die von
der Gesellschaft gekrönte Preisarbeil : Die HiU/cl-
(jräber des Elsass betreffend.
Da nach den Aussagen des Herrn Bericht-
erstatters das Ministerium einen Zuschuss von
3000 c^ in Aussicht stellt, erklärt der Vorstand
den Druck der Arbeit dos Herrn Naue auf ihre
Kosten übernehmen zu wollen, unter der Be-
dingung, dass die Herstellungskosten 3600 v^
nicht übersteigen.
le but d'obtenir une subvention sur le Disposi-
tionsfonds. Le résultat a été des plus satis-
faisants.
M. le Statthalter se déclare prêt à ac(|uérir aux
frais du Dispositionsfonds di.x exemplaires de
VHorlus deliciarum.
En outre il a été promis à la Société, pour
l'année 1903, sons des conditions déterminées,
luie subvention de 5000 ^-é■
Suit le rapport du caissier, d'où il résulte que
la Société a déjà dépensé pendant l'année 1900:
pour la surveillance du musée: 1" 150 + 108 JK,
150+108 autres ,.// sont encore à payer; 2" pour
le bureau: 1400 + 80 + 90 + 16 ./?; il reste
à payer 1000 + 70 + 90+16 .^; 3" pour le
service du bureau et pour ports : 490 t^; reste à
payer 110.//; i" pour l'assurance contre l'in-
cendie, reste à payer 60.^.'; 5" pour l'entretien du
musée et pour nouvelles acquisitions: ,à( 1283,30;
6° pour bibliothèque, reste à payer 54 ,y/\ 1° pour
fouilles: 292 -//, reste à payer. # 46,40 + 258,00;
8" pour l'entretien de monuments, néant; 9° pour
publications: 2300.//; en outre: dépenses extra-
ordinaires pour frais de transj)Ort: 597./^; pour
prix du concours: 300.///; soit ensemble une
dépense déjà faite de .//. 7106,30; une dépensu
encore à faire de 1968 c.//; au total une dépen
(le .,/^- 9075,30.
Après approbation de cet état, eu égard ai
frais supplémentaires considérables occasionne-
par les fouilles à Strasbourg, le Comité vole la |
proposition de solliciter également une subven-
tion de la ville.
Puis M. le professeur Henning rend compte d»
travail de concours accepté par la Société: Les
tertres funéraires de l'Alsace-
Gomme, d'après les communications du rapp^i
leur, le Ministère fait prévoir une subvention du
3000 . //, le Comité se déclare prêt à entreprendre
l'impression du travail aux frais de la Sociéi
à la condition que ces frais ne dépassent p
3600 .4
- 63
Herr Christmaiin llieilt mit, dass er die nö-
jigen Schritte thuii wird , um aus dem schrift-
ichen Nachlasse des verstorbenen Conservators
les Zabernen Museums, die archäologiscli wich-
Igern Bestandteile für das Museum zu acqui-
liren.
i Eine OlVerte des ßucbhundlers Schlcsier, aus
trassburg, bez. üebernalimc der noch vor-
jandenen Exemplare dos Hortua deliciaruin
[ird im Prinzip angenommen. Jedoch soll zuerst
ine Uebersiclit über den Bestand des Vorrates
lewonnen werden.
Der Vorsitzende gibt dem Vorstande Kenntnis
)n einem Schreiben des Herrn Fastinger seine
onorare betreffend.
Der Tübinger Bibliothek, welche ein Exemplar
»r Mitteihingen zu erwerben wünscht, wird
n solches um den Vergünstigungspreis von 80 J%
igebolen werden.
i Hierauf Schluss der Sitzung.
M. Ghristmann s'offre à faire les démarches
nécessaires dans le but d'ac({uéjir pour notre
musée les œuvres posthumes les plus impor-
tantes au point de vue archéologique laissées
par le conservateur récemment décédé du musée
de Saverne.
Une offre du libraire Schlesier de Strasbourg,
relative à la reprise des exemplaires encore
existants de Xllortua deliciarum, est acceptée eu
principe. On devra cej)endant au préalable dresser
un inventaire de la provision disponible.
Le Président donne connaissance au Comité
d'une lettre de M. Faslinger concernant une gra-
tification anciennement promise.
Un exemplaire du Bulletin sera otîert au prix
de faveur de 80 .m à la bibliothèque de Tübingen,
qui désire en faire l'acquisition.
Là-dessus clôture de la séance.
Vorstands-Sitzung am 14. Dezember 1900.
Vorsitzencler : Kanonikus Keller.
{Anwesend die Mitglieder: Binder, Forrer, Hen-
ng, Himly, Martin, Müller, Klem, Salomon,
;yboth.
I Entschuldigt: Herr Ficker.
iDemissionirt haben: HHrn. Kuehn, Golmar;
ibsch, Rodern.
Der Vorsitzende verliest das Schreiben des
f|3isteriums, durch welches der Gesellschaft ein
J'schuss von 5000^^ für das Jahr 1903 zu-
;3ichert wird, unter der Bedingung, dass bis
crthin alle Schulden derselben bis auf 5000 .^
étilgt sein werden und übergibt eine Rechnung
CS Frauenstiftes von 500./? für Arbeiten und
giiefertes Material gelegentlich der in Strass-
trg vorgenommenen Ausgrabungen.
ilierauf wird ein Beschluss vom Sommer 1900
(1[ Veröffentlichung von literarischen Arbeiten
tJpr die betreffenden Ausgrabungen angesichts
dr finanziellen Lage zurückgenommen.
Séance du Comité du 14 décembre 1900.
Président: M. le chanoine KKLLEU.
Présents: MM. Binder, Forrer, Henning, Himly,
Martin, Müller, Klem, Salomon, Seyboth.
Flxcusé: M. Ficker.
Ont démissionné: P
Rodern.
Kuehn, Colmar; Rœsch,
Le Président donne lecture de la lettre du
Ministère, d'après laquelle une subvention est
assurée à la Société pour l'année 1903, à la con-
dition que jusque-là toutes ses dettes soient
éteintes jusqu'à concurrence de 5000 ^, et remet
une facture de 500 ,./a de l'Œuvre-Notre-Dame
pour travaux et matériaux fournis à l'occasion
des fouilles entreprises à Strasbourg.
une décision prise au cours de l'été 1900, et
relative à la publication de travaux littéraires
sur ces fouilles, est rapportée en raison de la
situation financière.
- 64
l'rof. Ileniiiiig bcnclilel tliiiin liber die lelzlcii
durch die Ausgrabungen bedingten und von ihm
gemachten Ausgaben. Eine Summe von 55 Ji tur
zwei Aufseher bei diesen Arbeiten wird bewilligt.
Weitere Ausgaben lllr Instandsetzung des Mu-
seums werden von Herrn Prof. Henning in Aus-
sicht gestellt.
Da weder hiefür noch für den Gehalt des As-
sistenten die nöthigen Fonds vorhanden sind,
schlägt Prof. Henning vor, den Herrn Bürger-
meister, der dem Herrn Vorsitzenden bereits eine
wenig günstige diesbezügliche Erklärung ab-
gegeben hatte, nochmals um einen entsprechen-
den Zuschuss aus der städtischen Kasse anzu-
gehen. — Der Antrag wird angenommen.
Der Kassierer theilt das für das nächste .Jahr
von ihm vorgeschlagene Budget mit, dessen ent-
gültige Besprechung auf die folgende Sitzung
verschoben wird.
Der Vorstand beschliesst sodann die Restauf-
lage des Iforlns deliciarum an den Buchhändler
Schlesier unter den von ihm vorgeschlagenen
Bedingungen mit Ausschluss des Passus bezw.
des Zustandes der vorhandenen Exemplare zu
veräussern.
Endlich wird beschlossen auf den weiteren
Bezug des (Trierer) Gorrespondenzblatles ange-
sichts der finanziellen Lage der Gesellschaft einst-
weilen zu verzichten.
M. Ic professeur Henning rend compte des
dépenses faites par lui pour les fouilles de ces
derniers temps. Une somme de 55 ^ü est votée
jiour deux surveillants employés à l'occasion de
ces fouilles. 11 fait prévoir de nouvelles dépenses
pour la mise en état du musée.
Les fonds nécessaires n'étant pas disponibles
ni pour ces dépenses, ni pour les appointements
de l'assistant, M. le professeur Henning propose
de solliciter encore une fois auprès de M. le Maire,
malgré la réponse peu favorable que celui-ci
vient de donner à notre président, une subven-
tion avenante prise sur la caisse municipale. —
La proposition est adoptée.
Le caissier donne communication du budget
jjroposé par lui pour l'année prochaine; la dis-
cussion définitive en est remise à la prochaine
séance.
Le Comité décide ensuite de vendre au libraire
Schlesier le restant de l'édition de VHortus deli-
ciarum aux conditions otfertes par lui, en suppri-
mant toutefois le passage relatif à l'état de con-
servation des exemplaires disponibles.
Enfin il est décidé, en présence de la situation
financière de la Société, de renoncer jusqu'à
nouvel ordre à l'abonnement du Correspondenz-
hlall de Trêves. »
Vorstands-Sitzung am 28. Dezember 1900.
Vorsitzender: Kanonikus KtHlcr.
Anwesend die Mitglieder: Binder, Ficker,
Forrcr, Henning, Himly, Kurtz, Klera, Martin,
Müller, Salomon, Seyboth, Schickelé.
Professor Euting, Mitglied der Gesellschaft,
wohnt der Sitzung bei.
Herr Vorsitzender Keller berichtet tiber die
gemeinschaftlich mit Herrn Prof. Henning beim
Bürgeimeistergelhanen Schritte behufs Erlangung
einer grösseren Unterstützung seitens der Stadt.
Diese Schritte haben zu keinem günstigen lîesul-
Séance du Comité du 28 décembre 1900.
Président : M. le chanoine KELLEU.
Présents: MM. Binder, Ficker, Forrer, Henning,
Himly, Kurtz, Klcm, Martin, Müller, Salomon,
Seyboth, Schickelé.
M. le professeur Euting, membre libre de la
Société, assiste à la séance.
M. le Président rend compte dos démarches
entreprises de concert avec M. le professeur
Henning auprès du Maire pour obtenir une sub-
vention plus importante de la ville. Ces dé-
mai'cbes n'oni pas en de résultat favorable et
- 65
laie fe'eführl und die Gesellschaft wird sich daher
wohl in die unangenehme Lage versetzt sehen
dem Assistenten am Museum zu kündigen.
Die Herren Martin, Ficlvcr und Euting betonen
die Unentbehrlichkeit des Assistenten.
Prof. Henning ist der Ansicht, dass der vor-
gelegte ßudgetentwurfim allgemeinen ein günsti-
geres Bild der Finanzlage durbiete. Im Ministerium
habe man ihm einen Zuschuss von 3000 statt
1000 Jl für das folgende Jahr in Aussicht ge-
stellt und auch von der Stadt würde wohl noch
mehr zu erlangen sein. Hierauf werden auf
seinen Vorschlag hin die einzelnen Posten des
Budgets diskutirt und es ergibt sich die Möglich-
keit einer Ersparnis von 70() ^fl Da aber eine
Bilanzkung des Budgets sich aus dieser Ersparnis
nicht ergibt, wird der Vorschlag des Herrn Binder
angenommen, die Herren Seyboth und Ficker zu
veranlassen nochmals die Situation der Gesell-
schaft unddieNothwendigkeit einer Unterstützung
derselben seitens der Stadt angesichts der im
Interesse letzterer noch zu unternehmenden Aus-
grabungen beim Bürgermeister zur Sprache zu
bringen.
Die definitive Regelung der Angelegenheit wird
bis zur nächsten Sitzung verschoben.
par suite la Société sc trouvera sans doute dans
la pénible nécessité de dénoncer oon emploi à
l'assistant du musée.
MM. Martin, Ficker et Euling insistent sur l'in-
dispensable nécessité de garder l'assistant.
M. le professeur Henning est d'avis que le
budget proposé au Comité présente dans son
ensemble une image moins défavorable de la
situation financière. Au Ministère on lui a promis
pour l'année prochaine une subvention de 3000
au heu de 1000 J^. et probablement aussi il sera
Itossible d'obtenir un secours plus coiisidèiable
de la ville. Sur sa proposition on discute ensuite
les divers articles du budget et l'on arrive ainsi
à une économie de 700 ./i Toutefois, comme
cette économie ne sutlit pas pour contrebalancer
le déficit, on adopte la proposition de M. Binder,
d'après laquelle MM. Seyboth et Ficker se rendront
encore une fois chez M. le Maire pour exposer la
situation de la Société et la nécessité de lui
allouer un secours exceptionnel en raison des
fouilles encore ù entreprendre dans l'intérêt de
la ville.
Le règlement définitif de l'atVaire esl donc
renvoyée à la prochaine séance.
Vorstands-Sitzung vom 15. März 1901.
Vorsitzender: Kanonikus Keller.
Anwesend die Mitglieder: Binder, Forrer,
Henning, Himly, Marlin, Midier, Salomon und
Schlosser.
Entschuldigt die Mitglieder; Ghristmann, Ficker,
Klem und Schickelé.
Herr Seyboth berichtet über den günstigen
Erfolg der bei der städtischen Behörde unternom-
menen Schritte. Eine bedeutende Unterstützung
seitens der Stadt ist für die nächste Zeit zu er-
warten.
Der Vorsitzende teilt ein Schreiben der Vo-
gesenclub-Sektion Barr mit, bezüglich seiner Bei-
hülfe zur Restaurirung der Ruine Spesburg. —
Wird an Herrn Coiiservator Wolf überwiesen.
15. XX. — (S.-B.)
Séance du Comité du 15 mars 1901.
Président : M. le cliauoiiio KELLKK.
Présents : MM. Binder. Forrer. Henning, Hinily,
Martin, Müller, Salomon et Schlosser.
Excusés
Schickelé.
MM. Christmann, Ficker, Klem et
M. Seyboth réfère sur le résultat favorable des
démarches faites auprès de Tautorilé municipale.
On peut s'attendre à une subvention importante
de la part de la ville dans un temps rapproché.
Le Président communique une lettre de la
section du Club vosgien de Barr, relative à un
secours pour la restauration de la ruine du
Spesburg. — Transmis à M. le conservateur Wulf.
— on
Eine Einladung des Vereins für Geschichte und
Altertumskunde zu Frankfurt a/M. bezw. des
Verbandes süd- und westdeutscher Vereine für
römisch - germanische Altertumsforschung zu
einer Versammlung zu Trier am 1 1. und 12. April
wird dem Vorstande zur Kenntnis gegeben.
II est donné connaissance au Comité d'une
invitation de la Société d'histoire et d'archéologie
à Francfori-sur-le-Mein, ou plutôt de l'Union des
Sociétés du sud et de l'ouest de l'Allemagne
pour les recherches sur les antiquités germano-
romaines, à une assemblée qui aura lieu à Trêves
les 11 et 12 avril.
Für das von Herrn Lehrer Walter (Rufach) der
Gesellschaft geschenkte Exemplar seines Buches:
Urkundenhuch der Pfarrei Riifach, spricht der
Vorstand seinen Dank aus. Der VeröfTeiitlichung
weiterer Arbeiten des Verfassers : lieber das
Strassburger Baarfüsscrkloster und Alsalia se-
pulta sieht er mit Interesse entgegen.
Le Comité exprime ses remercîments à M. l'insti-
luleur Walter (Roulfach) pour l'exemplaire offert
à la Société de son livre qui a pour litre: Livre
des documents de laparoisse de Roujfach. Il attend
avec intérêt la publication annoncée d'autres
travaux de Fauteur: Sur le couvent strasbour-
geois des Carmes déchaussés et ÏAlsatia sepulta.
Zur Einladung des Herrn Conservators Wolf
zum Besuche der Ausstellung von Reproduktionen
der klassirten Denkmaler des Elsass soll auf Vor-
schlag des Herrn Binderin der Form Folge geleistet
werden, dass alle Mitglieder der Gesellschaft vom
Vorstande durch Gircular eingeladen werden, zu
dem Zwecke sich an einem bestimmten Tage im
Schlosse einzufinden.
Quant à l'invitation de M. le conservateur Wolf,
à visiter l'exposition des dessins des monuments
classés d'Alsace, on y donnera suite, et, sur la
proposition de M. Binder, tous les membres de la
Société seront invités par circulaire de la part
du Comité à se trouver dans ce but au Château
un jour fixé.
Herr Rothenberger, Regierungssekretärin Metz,
tibersendet die zweite Grundkarte (Saarburg-
Schirmeck).
Prof. Henning übergibt seitens des Herrn Naue
Nachbildungen von einem Schwert und einem
Dolch von Bronze, wofür gedankt wird.
Bezüglich der auf einem neu entdeckten Grab-
felde fKünigshofen) gefundenen 30 Urnen wird
Herr Prof. Henning mit Herrn llodcmer (Schlössel-
weg 25) in Verhandlung treten.
Eine Reihe von präparirten Gegenständen sind
aus Mainz zurückgekommen.
Prof. Henning wird beauftragt für die vorzüg-
liche Arbeil den Dank der Gesellschaft auszu-
sprechen.
Schluss der Sitzung.
M. Rothenberger, secrétaire du gouvernement
à Metz, envoie la deuxième Grundkarte (Sarre-
bourg-Schirmeck).
M. le professeur Henning remet, de la part de
M. Naue, des reproductions d'une épée et d'un
poignard en bronze. Remercîments.
Relativement aux 30 urnes trouvées dans un
cimetière nouvellement découvert (Königshofen),
M. le professeur Henning se mettra en rapport
avec M. Rodemer (Schlösselweg, 25).
Une série d'objets antiques préparés sont re-
venus de Mayence.
M. le professeur Henning est chargé d'expri-
mer les remercîments de la Société pour cet
excellent travail.
Clôture de la séance.
Rechnungen 1898—1899, 1899-1900, 1900-1901.
Compte rendu des Recettes et Dépenses des exercices
1898-1899, 1899-1900, 1900-1901.
- 68
Reolmuiig- 189^/99.
Einnahmen.
Ordentliche Einnahmen.
Kapitel I. Beiliäge der Mitglieder, 535 à 8 ^^ 4,280 —
» II. Zinsen von Kapitalien und von der Bank i-dß 11
» in. Zuschüsse des Kaiserl. Ministeriums, der Bezirke
Ober- und Unter-Elsass sowie der Stadt
Strassburg 1,000 + -400 + 600 + 500. . . . 2,500 —
Summe der ordentlichen Einnahmen . . . 6,926 11
Ausserordentliche Einnahmen.
1. Rechnungs-Ueberschuss aus 1897/98. . . . 5,330 69
2. Verkauf von Exemplaren des Horlus deli-
ciarum 438 —
3. Zurückeistattete Steuern für das Ileiden-
liaus in Rosheim 3 98
Summe der ausserordentlichen Einnahmen . . . 5,772 67
Summe aller Einnahmen . . . 12,698 78
m -
Compte rendu des Recettes et des Dépense?
de l'exercice 1898/99.
»
A. R K G E T T K S.
I. Recettes ordinaires.
Chapitre I. Cotisations des membres de la Société, 535 àSJ/. 4,280 —
» II. Intérêts de fonds déposés à la banque 140 1!
» m. Subventions du Ministère impérial. . 1,000 —
des départements de la
Haute- et Basse-Alsace 1,000 —
de la ville de Strasbourg 500 —
2,500 -
Total des recettes ordinaires 6,926 H
II. Recettes extraordinaires.
1" Reliquat de l'exercice 1897/98 5,330 69
2" Vente d'exemplaires du Horlus deliciarum 438 —
3° Restitution de l'impôt payé pour la maison
antique de Rosheim, dite Heidenhaus. . o 98
Total des recettes extraordinaires 5,772 67
Total de toutes les recettes 12,698 78
— 70
Ausgaben.
Fortdauernde Ausgaben.
Kapitel I. VerwaUwigskoslen. ji
1 . Aufsicht über das Museum /lO^ —
2. Hilfeleistung bei den Bi^ireau-, Kassen- und
ßibliolheksgescliäften 372 —
3. Porto- und Frachtkosten, Versendung der
Mitteilungen unrl des Ilortns, sowie l^üreau-
bedürfnisse 969 06
4. Erhebung der Beiträge und Bankspesen. . . 195 05
5. Unterhaltung des Museumslokals und des
Mobiliars, sowie Kosten der Feuerver-
sicherung 130 96
6. Vermehrung der Bibliothek 95 94 jsi
Summe Kapitel I 2,167 Ol
Kapitel II. Ausgrabungen, Unterhaltung von Denkmälern
und Erwerbungen für das Museum.
\. Ausgrabungen 785 90
2. Unterhaltungsarbeiten an Denkmälern . . . 1,507 25
3. Erwerbungen für das Museum 137 10
Summe Kapitel II 2,430 25
Kapitel III. Veröffentlichungen der Gesellschaft 1,123 16
Summe der fortdauernden Ausgaben 5,720 42
Ausserordentliche Ausgaben.
1. Herausgabe des Hortus deliciarum 2,223 50
Summe aller Ausgaben 7,943 92
Die Einnahmen betragen 12,698 78
Verleibt Ueberschuss 4,754 86
welcher besteht in :
1. Kassenbesland 634 96
2. Bankguthaben 1,888 95
3. 2,400 ,£. Werlhpapiere zum Ankaufspreis
von 2,230 95
4,754 86
— 71
B. DÉPENSES.
I. Dépenses ordinaires.
Chapitre 1. Frais d'administration. ji,
1° Pour les gardiens du Musée 4-04 —
2° Allocations pour divers services du bureau,
de la caisse et de la bibliolhèquc 372 —
3» Frais de bureaux, d'affranchissements et de
ports pour l'expédition du Bulletin et du
Hortus deliciarum 969 06
4° Recouvrement des cotisations 195 05
5" Entretien du local du Musée, du mobilier
et assurance contre l'incendie 130 96
6° Pour la bibliothèque 95 94 j.
Total du chapitre I 2,167 01
Chapitre II. Fouilles, entretien de monuments et acquisitions
pour le Musée.
1° Fouilles 787 90
2« Travaux d'entretien 1,507 25
3° Acquisitions pour le Musée 137 10
Total du chapitre II 2,430 25
Chapitre IH. Publications de la Société 1,123 16
Total des dépenses ordinaires 5,720 42
II. Dépenses extraordinaires.
Publication du Hortus deliciarum 2,223 50
Total de toutes les dépenses 7,943 92
Résumé.
Les recettes se sont élevées à 12,698 78
Les dépenses effectuées sont de 7,943 92
D'où résulte un excédent de recettes de 4,754 86
dont: 1° en caisse 634 96
2" en banque 1,888 95
3° 2,400 en litres dont le prix
d'achat a été de 2.230 95
4,754 86
- n
Keclxiiiiiig^ 1809/1000.
Einnahmen.
Ordentliche Einnahmen.
Kapitel I. Beiträge der Mitglieder, 553 à 8 ./^ 4,424 —
» IL Capital- und Conto-Correnl-Zinseii 106 28
» ill. Zuschüsse von dem Kaiserl. Ministerium 2,000 —
» » den Bezirken Ober- und
Unter-Elsass 1,000 —
» » der Stadt Strassburg. . . 500 — 3,500 —
Summe der ordentlichen Einnahmen . . . 8,030 28
Ausserordentliche Einnahmen.
i. Rechnungsüberschuss ans 1898/90 :
ä) Kassenbestuiid 634 96
b) Bankguthaben 1,888 95
c) VerkauC der Werthpapiere
(Verkaufspreis) 2,341 30 4.,865 21
2. Verkauf von Exemplaren der MUlheilungen
und des Horlus 408 —
3. Zuschüsse zur Herstellung von Grundkarten :
d) Von den» Kais. Ministerium . . 1,000 —
b) )> der Industrie-Gesellschaft
in Mülhausen 400 — 1,400 —
Summe der ausserordenllirhen Einnahmen . . 6,673 21
Summe aller Einnahmen . . . 1 i,703 49
- 73 -
Compte rendu des Recettes et des Dépenses
de l'exercice 1899/1000.
A. Recettes.
I. Recettes ordinaires, ji
Chapitre I. Cotisations des membres de la Société, 553 à 8./^ Vi-^^ —
» IL Intérêts de fonds déposés à la banque 100 28
» III. Subvention du Ministère impérial . . . :2,000 —
» de la Haute- et Basse-Alsace 1,000 —
» de la ville de Strasbourg- . 500 — 3,500 —
Total des recettes ordinaires 8,030 28
II. Recettes extraordinaires.
1« Reliquat de l'exercice 1898/99:
a) en caisse G34 96
h) en banque 1,888 95
c) vente de litres (prix de la
vente) 2,341 30 4,865 21
2" Vente d'exemplaires de Bullelin et du Horlus 408 —
3« Subventions pour la publication des Grund-
harien :
a) du Ministère impérial 1,000 —
b) de la Société industrielle de
Mulhouse 400 — 1,400 —
Total des recettes extraordinaires 6,673 21
Total de toutes les recettes 14,703 49
- 74. —
Ausgaben.
Fortdauernde Ausgaben.
Kapitel I. Verivcdtungskosten. ji,
1. Beaufsichtigung des Museums 4-68 25
2. Hilfeleistung bei Besorgung der Bureau-,
Kassen- und Bibliotheksgeschäfle 372 —
3. Besoldung der Assistenten 1,480 —
4. Porto- und Frachlkosten sowie Versendung
der MUleilungen und des Hortuf; und
Einziehung der Beiträge 531 43
5. Unterhallung des Museumslokals und des
Mobiliars sowie Kosten der Feuerver-
sicherung 467 44
6. Vermehrung der Bibliothek 56 70 j^
Summe Kapitel I 3,375 82
Kapitel II. Ausgrabungen, Unterhallung von Denkmälern
und Erwerbungen für das Museum.
1. Ausgrabungen 1,127 50
2. Unterhaltungsarbeiten an Denkmälern . . . 2,934 89
3. Erwerbungen für das Museum 494 —
Summe Kapitel 11 4,556 39
Kapitel III. Veröffentlichungen der Gesellschaft 2,910 —
Summe der fortdauernden Ausgaben . . . 10,842 21
Ausserordentliche Ausgaben.
1. Herausgabe des Horlus deliciarum 2,490 —
2. Herstellung von Grundkarten 582 55
Summe der ausserordentlichen Ausgaben 3,072 55
Summe der fortdauernden Ausgaben 10,842 21
Summe aller Ausgaben 13,914 76
Die Einnahmen betragen 14,703 49
Verbleibt Bestand 788 73
welcher besteht in:
a) Cassabesland 252 68
b) Bankguthaben 536 05
788 73
- 75 —
B. DÉPENSES.
I. Dépenses ordinaires.
Chapitre I. Frais d'administration. uK
1° Pour les gardiens du Musée 468 25
2*5 Allocations pour divers services du bureau,
de la caisse el de la bibliothèque 372 —
3° Traitement de l'assistant 1,480 —
4" Frais de bureaux, d'airranchissements el de
ports pour l'expédition du Bulletin et du
Hortus deliciarum ainsi que pour le re-
couvrement fies cotisations 531 43
5° Assurance contre l'incendie et entretien du
local du Musée et du mobilier 467 44
6° Pour la bibliothèque 56 70
Total du chapitre I 3,375 82
Chapitre II. Fouilles, entretien de monuments el acquisitions
pour le Musée.
lo Fouilles 1,127 50
2° Travaux d'entretien à divers monuments. . 2,984 89
3° Acquisitions pour le Musée 494 —
Total du chapitre II 4,556 39
Chapitre III. Publications de la Société 2,910 —
Total des dépenses ordinaires 10,842 21
II. Dépenses extraordinaires.
1» Publication du Hortus deliciarum 2,490 —
2" » de !a première carte des Grund-
karten 582 55
Total des dépenses extraordinaires 3,072 55
Total de toutes les dépenses 13,914 76
Résumé.
Les recettes se sont élevées à 14,703 49
Les dépenses effectuées sont de 13,914 76
D'où résulte un excédent de recettes de 788 73
dont 1^ en caisse 252 68
2° en banque 536 05 788 73
— 70
Recliiniiig- IfJOO/Ol.
Kinn au m k n.
Ordentliche Einnahmen.
Kaimtkl I. Beiträge der Mitglieder, 539 à 8 ^^ ■l,o^2 —
» II. Conlo-Gorrent-Zinseii 49 60
» III. Zuschüsse :
a) Von dem Kiiiserl. Ministerium . 3,000 —
h) » der Stadt Strassburg. . . . 1,500 —
c) » den Bezirken Ober- und
Unter-Elsass 400 + 600. . . . 1,000 — 5,500 -
Suunne der ordentlichen Einnahmen . . . 9,861 60
Ausserordentliche Einnahmen.
1. Hechnungsüberschuss aus 1899/1900 .... 788 73
2. Verkauf von Exemplaren des Horlus und
der Mitteilungen 2,283 25
3. Rückerstattung eines nicht verwendeten
lietrags von dem Comité in Golmar .... 100 —
4. Zuschuss des Ministeriums zur Herstellung
von Grundkarten II. Rate 1,000 —
Summe der ausserordentlichen Einnahmen . . 4,171 98
Summe aller Einnahmen . . . 14,033 58
- 77
Compte rendu des Recettes et des Dépenses
de l'exercice 1900/01.
A. Recettes.
I. Recettes ordinaires. j^
Chapitre I. Cotisations des membres de la Société, 539 à 8 y^ 4,312 —
» II. Intérêts des fonds déposés à la banque 49 60
B III. Subventions :
a) du Ministère impérial 3,000 —
6) de la ville de Strasbourg .... 1,500 —
c) des départements de la Ilaute-
et de la Basse-Alsace i,000 — 5,500 —
Total des recettes ordinaires 9,861 00
II. Recettes extraordinaires.
i. Reliquat de l'exercice 1899/1900 788 73
2. Vente d'exemplaires du Hortiis deliciarum . 2,283 25
3. Restitution du montant d'une allocation du
Comité de Golmar 100 —
A. Subvention du Ministère pour les Grund-
karten 1,000 —
Total des recettes extraordinaires 4,178 98
Total de toutes les receltes 1.4,0:)3 58
— 78 —
Ausgaben.
Fortdauernde Ausgaben.
Kapitel I. Verivaltimgskosten. Jt.
1. Beaufsichtigung des Museums 505 25
2. Besoldung des Assistenten 2,400 —
3. Hilfeleistung bei den Bureau-, Kassen- und
Bibliotheksgeschäften 372 —
4. Porto- und Frachtkosten, Versendung der
VerölTenllichungen undl3üreaubedürTnisse 634 62
5. Unterhaltung des Museumslokals und des
Mobiliars sowie für Feuerversicherung . . 991 20
6. Vermehrung der Bibliothek 87 — ^
Summe Kapitel I 4,990 07
Kapitel II. Ausgrabungen, Unterhallung von Denkmälern
und Eriverhungen für das Museum.
i. Ausgrabungen 370 53
2. Unterhaltung von Denkmälern des Museums. 1,401 46
3. Erwerbungen für das Museum 250 —
Sumnje Kapitel II 2,021 99
Kapitel III. Veröffentlichungen der Gesellschaft 589 50
Summe der fortdauernden Ausgaben . . . 7,601 56
Ausserordentliche Ausgaben.
1. Herausgabe des Hortus dcliciarum 3,330 17
2. Für Lösung einer Preisaufgabe über elsäs-
sische Grabhügelfunde 300 —
3. Herstellung von Grundkarten, Blatt II. . . . 568 16
Summe der ausserordentlichen Ausgaben 4,198 33
Summe der fortdauernden Ausgaben 7,601 56
Summe aller Ausgaben 11,799 89
flie Einnahmen betragen 14,033 58
Verbleibt Bestand 2,233 09
wovon: in der Kasse 648 04
bei der Bank 1,585 65
2,233^
Von diesem Saldo muss jedoch für nicht ausgegebenen
Zuschuss für die Grundkarten abgezogen werden 1,249 29
Das Effekliv-Saldo ist somit 984 40
Ausserdem schuldete die Gesellschaft noch am 31. März 1901
.^ 13,781 15.
- 79 -
B. Ü É P E N s E S.
I. Dépenses ordinaires.
Chapitre I. Frais d'administration. ji^
l« Pour les gardiens du Musée 505 25
2» Traitement de l'assistant 2/i-00 —
3° Allocation pour divers services du bureau,
de la caisse et de la bibliothèque 372 —
4" Frais de bureau, d'aflrancliissemenls, etc. . 634 62
5^ Entretien du local du musée et du mobilier
et assurance contre l'incendie 991 20
^^ Pour la bibliothèque (S7 — ji.
Total du chapitre 1 4,990 07
Chapitre H. Fouilles, entretien de monuments et acquisitions
pour le Musée.
l-î Fouilles 370
53
2° Travaux d'entretien de monuments du Musée 1,401 46
3° Acquisitions pour le Musée 250 —
Total du chapitre II 2,021 99
Chapitre III. Publications de la Société 589 50
Total des dépenses ordinaires 7,601 56
II. Dépenses extraordinaires.
1" Publication du Hortus deliciarum 3,330 17
2» Prix pour le travail sur les ^wmt^^i alsaciens. 300 —
3» Grundkarten, 2^ feuille 568 16
Total des dépenses extraordinaires 4,198 33
Total de toutes les dépenses 11,799 89
Résumé.
Les receltes se sont élevées à 14,033 58
Les dépenses elïectuées sont de 11,799 89
D'où résulte un excédent de recettes de 2,233 69
dont 1° en caisse 648 04
2° à la banque 1,585 65
~^233 69
Il faut toutefois déduire de ce solde les subventions non
dépensées pour les Grundkarten, soit 1,249 29
Le solde effectif est donc de 984 40
Les dettes de la Société se montaient, en outre, au 31 mars 1901, à
la somme de ^ 13,781 15.
FUNDBERIGHTE
UND
KLEINERE NOTIZEN,
DIE ARCHÄOLOGISCHEN FUNDE VON EGISHEIM.
1888—1898.
(Mit 17 Tafeln.)
«Die Zeil, die Allbestatterin,
Sie furclil iiiid pllUgel .sonder Ruh',
Und jede l'iircLe, die sie pllügt,
Deckt sciiuiiernd ein Jahrlmudert zu.»
(Weber.)
Einleitung.
Die Altertumsforscher wandten zum erstenmale ihre Blicke nach dem
ehemahgen Städtchen Egisheim bei Colmar, dem frülieren Sitze der Grafen
von Egisheim und der mutmasslichen Geburtsstätte des grossen Papstes
Leo IX., als dort im diluvialen Lehm (Löss) des Bühls (Plan I, Punkt GO)
im November 1865 Teile einer menschlichen Schädeldecke aufgefunden
Scliädelfragment von Egisheim. (Gefunden 1865.)
wurden, die bis jetzt als die ältesten Reste der elsässischen Urbe-
völkerung geltend
1. über den Schädel von Egislieim siehe : Dr. Faudel, Bulletin de la Société d'histoire
naturelle de Colmar, G" et 7^ années. 18GÔ— 18GG.
QuATREPAüES ct Hamy, Crania etimica. I'aris, 1882.
Dr. Schwalbe, Mitteilungen der Philomathi sehen Gesellschaß in Elsass- Lothringen,
5. Jahrgang (1897), III. Heft.
Dr. E. Schumacher, ebendaselbst.
B. XX. 1
Q*
An sonstigen Fundstücken aus vorgeschichtlicher Zeit waren noch be-
kannt: Ein Steinhammer, gefunden bei den Drei-Exen, dann einige bronzene
Hals- und Armringe aus der La Tèneperiode, aufgefunden im Jahre 1856
bei den Ahdeckungsarbeiten eines Steinbruches am Bühl (PI. I, P. 38).
Alle die genannten Gegenstände sind im Unterlindenmuseum zu Colmar
aufbewahrt.
So stand es um die Altertümer von Egisheim bis zum Jahre 1888. Seit-
dem hat der Boden eine stattliche Anzahl von Dokumenten aus allen Pe-
rioden der vorgeschichtlichen Zeit freigegeben, welche der Wissenschaft
erhalten blieben; doch scheint es mir, als ob dieselben für verschiedene
Gebiete die letzten Überbleibsel sein dürften , während der grossie Teil
der Zeugen verschwundener Völker, die auf dem klassischen Boden von
Egisheim hausten, einer vielhundertjährigen Bebauung des sehr ergiebigen
Ackerlandes, besonders der Kultur des Weinstockes zum Opfer gefallen ist.
Die reichste Fundstätte war bis jetzt die Umgebung des Bühls. Letzterer
ist ein etwa 40 m hoher, südlich vom Eingange des Dorfes liegender
Hügel, dessen Abhänge von der neolithischen bis zum Ende der aleman-
nisch-fränkischen Zeit als Begräbnisstätten dienten.
I. Die Steinzeit.
Aus der neolithischen Zeit liessen sich nur noch 4 Gräber feststellen,
welche ziemlich nahe bei einander am Süd-Ostabhange des Bühls lagen.
Zwei davon sind durch Arbeiter bei der Herstellung von Gräben zu einer
neuen Rebanlage im Februar 1889 zerstört worden. Beide befanden sich
auf dem Grundstück Nr. 198 Sect. C des Kataster-Planes der Gemeinde
Egisheim', etwa 50 m und 55 m östlich der Alten-Strasse (Plan 1, P. 1, 2).
Nach den erhaltenen Schädelreslen zu schliessen, diente das eine dieser
Gräber zur Aufnahme einer männlichen, das andere zur Aufnahme einer
weiblichen Leiche, die beide in der Ilichlung Süd-Südost-Nord-Nordwest
nur 40 cm unter der heutigen Bodenoberfläche gebettet waren. Neben
jedem Schädel befand sich ein poliertes Steingerät, ein kleines Beil aus
Jadeit (Fig. 1) und ein Meissel aus Amphibolit (Fig. 2). Das Jadeitbeil hat
eine Länge von 05 mm und eine grossie Breite von 40 mm bei einer Stärke
von 12 mm. Die vordere, convex geschliffene Seite geht nur mit schwacher
Neigung zur Schneide über, die hintere, ziemlich flach gehaltene Seite zeigt
einen ballenförmigen Zuschlifl der Schneide. (Gerade so sind unsere heu-
1. Die Kataslcr-l'lane wurden in den Jalircn 1«27— '2y von dem (ioomoler 1'. ßaur
angefertigt.
- 8* —
tigen Stahlbeile auch geschh'fîen.) Die Schneide ist gegenwärtig noch so
scharf, dass man ein Blatt Papier damit entzweischneiden kann, hifolge
des langen Liegens im Löss hat sich an verschiedenen Stellen des Beiles
eine erdige, lest anhaltende Kruste angesetzt.
Der Meissel ist 5!^ mm lang, gegen die Schneide 30 mm, gegen das an-
dere Ende ^'i mm breit und in der Mitte 11 mm dick. Die Art der Zu-
schleifung entspricht genau derjenigen des Beiles, nur zeigt die vordere
Seite keine so regelmässige Fläche, da sie von der Mil te ab in eine
dachlormige Gestalt übergeht, was jedenfalls aus dem Grunde ge-
schieht, damit der Meissel sicherer in seinem Griff befestigt werden konnte.
Die hikrustation ist viel bedeutender als beim Jadeitbeil ; es dürfte dies
wohl dem Umstände zuzuschreiben sein, dass die Politur des Amphi-
bolites eher zerztört war, und der Stein dann die erdigen Niederschläge
leichter anhaften Hess.
Keramische Beigaben scheinen bei den beiden Skeletten nicht vorhanden
gewesen zu sein; wenigstens fand ich, als ich einige Tage später die Fund-
stelle besichtigte und die ausgeschachteten Knochenslücke sammelte, nicht
die geringsten Spuren, und auch die Arbeiter versicherten, keine Scherben
bemerkt zu haben.
Die noch vorgefundenen Knochen beweisen deutlich, dass sie zwei ver-
schiedenen Individuen angehörten, besonders zeigen dies die Schädel-
reste. Von einem Frauenschädel, bei dem mutmasslich der Meissel (Fig. 2)
gelegen hat, konnte der grösste Teil des Scheitels und des Hinterhauptes
zusammengesetzt werden, während die Stirn- und Gesichtspartien ver-
loren gingen. Es scheint, dass der Schädel kurze Zeit vor dem Ableben
der betreffenden Person einen Bruch erlitten hat; denn 45 mm über
dem Lambda zieht quer ein Spalt, der in allem 10 cm lang gewesen sein
mag. Im Innern sind die Ränder wieder geeint, also beinahe verwachsen,
an der Aussenseite klaffen sie voneinander, während gleichzeitig die nach
der Stirn gewendete Partie der Schädeldecke höher steht als die rück-
liegende. Es ist anzunehmen, dass der Bruch von einem Schlage herrührt,
welcher von der Rückenseite des Verletzten aus auf den obersten Teil
des Kopfes geführt wurde. Die Schädelwände haben eine mittlere Dicke
von 5 mm. Nach einem Stück des Unterkiefers zu schliessen, in welchem
noch 3 Schneidezähne, 1 Eck-, 1 Backen- und 1 Mahlzahn stecken, dürfte
die Person bei ihrem Tode erst in den zwanziger Jahren gestanden
haben. Eine nahezu 18qcm grosses Stückchen der rechten Stirnbeinhälfte
zeigt, dass die Stirne über den Augenbrauen etwas eingeschnürt war und
eine Höhe von nur 35 mm hatte.
— /l,* _
Vom zweiten Schädel, neben welchem — wie ich annehme — das Jadeit-
beil lag, ist ein Stück des Stirnbeines mit Nasenwurzel, dann eine grössere
Partie der Seitenwand- und Hinterhauptbeine, ein halber Ober- und der
ganze Unterkiefer vorhanden. Da am Stirnbein die Augenbrauenbogen
grösstenteils weggebrochen sind und überhaupt zu viele Teile der Schädel-
kapsel fehlen, lässt sich über die Kopfbildung gar kein Urteil fällen; es
kann nur festgestellt werden, dass auch diese Stirne etwas eingeschnürt
und sehr niedrig war. Ausserdem macht sich eine Verschiebung nach rechts
bemerkbar, die sich während des Wachstums vollzogen haben muss und
nicht etwa als Folge eines äusseren Druckes nach der Bestattung angesehen
werden kann, haben doch die Wandungen jetzt noch, in ihrem ausgelaugten
und ausgetrockneten Zustande, eine mittlere Dicke von 7 mm. Der Schädel
gehörte einem männlichen Individuum an, das im Alter von 22 — 24 Jahren
stand, denn sowohl im Ober- als Unterkiefer waren die letzten Molaren,
die sogenannten Weisheitszähne, noch in der Entwickelung begriffen und
standen elien in dem Stadium, wo sie den Kiefer durchbrechen sollten.
Der Unterkiefer erscheint etwas klein, aber sehr wohlgeformt. Setzt man
den Tasterzirkel zwischen den zwei mittleren Schneidezähnen am AIvco-
larrande und dem Winkel ein, den der aufsteigende Ast hinter dem letzten
Molar bildet, so ergiebl sich eine Entfernung von 53 mm. Der Ast selbst
hat eine Breite von 34 mm und eine senkrechte Höhe von 52 mm. Starke
Muskeleindrücke sind nicht wahrnehmbar.
Zum gleichen Skelett scheinen die zwei vorhandenen Oberschenkel-
knochen zu gehören, von denen die Gelenkknorren, sowie Hals und Ge-
lenkkopf weggebrochen sind. Die jetzige Länge beträgt noch 30 cm und
32 cm. Ich nehme an, dass der Gelenkknorren 5 cm lang war und der
Gelenkkopf den grossen Rollhügel um 2 cm überragte, dann hätte der
ganze Knochen eine Länge von 39 cm, mit Hinzurechnung der Knorpel-
schicht 40 cm gehabt. Setzt man «nach Carus» den Oberschenkel zu
2,5 Moduli und die ganze Körperlänge zu 9,5 Moduli an, so müsste die
Person, welcher das Skelett angehörte, eine Höhe von 152 cm gehabt haben.
Auch die Dimensionen der sonst noch erhaltenen Knochen weisen nur
auf eine massige Körperentwickelung hin. Die bereits genannten Femuren
haben in der Mitte einen Umfang von 70 mm, der Gelenkkopf einen solchen
von 118 mm und die dazu gehörende Pfanne einen Durchmesser von
45 mm. Zwei stärkere Rückenwirbel sind 25 mm hocli und haben einen
Durchmesser von 30 mm, während 4 kleinere Wirbel 21 — 23 mm hoch
und 24 — 20 mm breit sind.
Auf dem gleichen Grundstück Nr. 198 Sect. C. wurde nocli ein drittes
__ 5* —
Grab aus iieolithisclicr Zeit enldeckl, welches 08 m östlich der Allen-Strasse,
nahe der Nordgrenze des Ackers sich befand (Plan I, P. 3). Dasselbe konnte
von mir am 4-. April 1889 untersucht werden. Es enthielt nur noch schwache
Reste eines weiblichen Skelettes, das frei in die Erde gebettet auf dem Rücken
lag, den Kopf noch Süd-Südost, die Fusse nach Nord-Nordwest gerichtet.
Der rechte Arm war gestreckt der Körperseite entlang gelegt, der linke
hingegen mit dem Unterarm auf die Brust gebogen. Dem Anscheine nach
lagen die Unterschenkel tiefer als der Oberkörper, woraus auf eine Be-
stattung in halbhockender Lage geschlossen werden könnte. Die Knochen,
bloss 50 — 60 cm mit Lösserde bedeckt, waren so zersetzt, dass sich meistens
nur schwache Reste vorfanden, die bei der leisesten Berührung zerfielen;
darum konnte auch die Länge des Skelettes nicht genau festgestellt werden,
doch dürfte dieselbe 1,50 m kaum überstiegen haben.
Die wenigen etwa vorhandenen Schädelknochen waren von den Arbei-
tern, welche das Gral) entdeckten, unabsichtlicherweise zerstört worden;
das einzige noch erhaltene Stückchen ist der vordere Teil des Unterkiefers
mit den k Schneidezähnen und dem rechten Eckzahn (Fig. 3). Dieses Frag-
ment zeigt deutlich, dass es einer älteren Person angehörte; denn die
Schneidezähne sind so abgenutzt, dass die eigentliche Schneide gänzlich
fehlt, und der obere Teil eine ebene Fläche darstellt. Die dünne Wandung
dieses Kieferstückes lässt auf einen nur wenig entwickelten Knochenbau
schliessen. Beweise für diese Annahme liefern auch das schmächtige Ober-
armstück Fig. 4 und eine erhaltene Rippe von 30 cm Länge bei einem
mittleren Umfang von 3 cm.
Links vom Kopfe, in der Halsgegend, stand eines jener für die neoli-
thische Zeit so charakteristischen Gefässe (Fig. 5) mit sphärischem Boden
und 4 seitlichen Warzen zum besseren Festhalten'. Die Farbe ist bläulich-
grauschwarz; das Material besteht aus feinem, schwachgebranntem Thon
mit gleichmässig gefärbtem, dunkel-blaugrauem Bruch. Der Topf hat eine
Höhe von 9 cm, oben am Halse einen Umfang von 38 cm und einen Licht-
durchmesser von 11 cm. Nach unten erweitert sich das Gefäss ein wenig,
so dass der Umfang da, wo sich die Warzen befinden, 40,5 cm beträgt.
Zwischen je zwei Warzen sind vermittelst einer Art Kerbschnitt 4 oder
1. Ob diese Warzen wirklich zum Zwecke des besseren Festhaltens — wie man
allgemein annimmt — vorhanden waren, oder aber als Verzierung dienten, möchte ich
als eine offene Frage ansehen. In der Bronze- und Hallstattzeit kommen ähnliche Gefasse
mit kesselförmigem Boden vor, aber ohne Warzen, und doch wird man nicht behaupten
können, dass die Töpferwaren jener Epochen weniger praktisch gewesen sind, als die
der Steinzeit.
— 6* —
5 schrafiierle Raulen aiigehrachl, die t^uvvolil am ol)ein als am untern Eck
mit einem kleinen, viereckigen, zweigliederigen Stempeleindruck ab-
schliessen. Von den Warzen gehen nach der Mitte des Bodens zu die glei-
chen Stempeleindrücke und zwar in der Weise, dass der Stempel fünfmal
hintereinander in gleicher Richtung und gleicher Tiefe eingedrückt wurde.
Um den Hals ziehen sogenannte Schnurverzierungen, und zwar 5 mm miler
dem Gefässahschluss eine Doppelreihe und 5 mm unter dieser eine ein-
fache Reihe. Ich halle es für ganz sicher, dass diese Verzierung nicht mit
einer Schnur, sondern vermittelst eines Rädchens hervorgebracht worden
ist, und darum die Bezeichnung «Schnurornament» hier nicht zutrifft*.
Sehr schwache Spuren weisen darauf hin, dass diese eingeschnittenen und
eingedrückten Ornamente ursprünglich mit weisser Paste ausgefüllt waren.
Etwas unterhalb der Brustgegend des Skelettes, da wo sich das Handgelenk
des linken Armes befunden haben muss, lagen 21 scheibenförmige, durch-
bohrte Knöchelchen, welche ein Armband gebildet haben (Fig. 6). Sie lagen
noch in der beinahe kreisförmigen Anordnung, wie sie einst den Arm um-
schlossen, obschon die Knochen des letzteren bis auf wenige Restchen
zersetzt waren. Diese runden Scheibchen haben einen Durchmesser von
872—9 mm und eine Stärke von 4—7 mm, die Lichtweite der Durchboh-
rung beträgt 4 mm. An einigen haben sich starke Krustationen des Löss-
bodcns angesetzt, mehrmals sind zwei Scheibchen durch diese Krusten-
schichte sehr fest zusammengekiltet. Dieser Umstand dürfte wohl darauf
hinweisen, dass viele hundert Jahre seit der Bestattung verflossen sind.
Die ganz gleichen Armbänder wurden in der jüngsten Zeit auf den neo-
lithischen Gräberfeldern zu Worms gefunden, nur mit dem Unterschiede,
dass diese nicht aus Knochen, sondern aus der fossilen Muschel Perna
Sandbergii geschnitten sind.
Bei Betrachtung dieser Armbänder fragt man sich unwillkürlich, mit
welchen Werkzeugen wurden die Ringelchcn aus Knochen und Muscheln
so sauber zugeschnitten und durchbohrt? —
Nur 14 m nördlich der beschriebenen Grabstätten und 64 m östlich der
Alten-Strassc wurde auf dem Grundstück Nr. 196 Sect. C am 22. No-
vember 1893 das zweite und letzte von mir untersuchte neolithische Grab
entdeckt (PI. I, P. 4). Es enthielt 40 cm unter der Oberfläche das nur
1,20—1,25 m lange Skelett eines Zwerges, welches gestreckt auf dem
Rücken lag, die beiden Arme längs der Körperseiten. Der Kopf war nach
1. Würden die Ornamente vermittelst einer Schnur entstanden sein, so musslen sie
kleine Kinnen bilden, was keineswegs der Fall ist.
7*
Westen gerichtet, während die Fusse gegen Osten wiesen. Rechts vom
Kopfe, zwischen diesen und das Schhisselhein eingezwängt, stand das
Gefäss Fig. 7 u. 8. Dasselbe konnte, wie das Bild zeigt, nur unvollständig
zusammengesetzt werden, da verschiedene Teile fehlen, ganz besonders
vom Halse nur das Stück Fig. 8 erhalten ist. Jedenfalls wurde der Topf
in zerbrochenem Zustande beigesetzt, wie solches in der neolithischen Zeit
oft vorkam; denn trotz der sorgfältigsten Untersuchung des Bodens konnten
nicht mehr Scheritchen gefunden werden. Auch vom Gefäss Fig. 5 fanden
sich nicht alle zugehörigen Stücke, die fehlenden Teile Hessen sich aber
leicht ergänzen.
In der Grundform gleicht das Gefäss Fig. 7 u. 8 demjenigen von Fig. 5;
es hat einen kesseiförmigen Boden und Warzenansätze, dazu kommt aber
noch ein ausladender Rand. Während Fig. 5 eigentlich nur aus zwei
Teilen, aus Bauch und Hals besteht, hat Fig. 7 u. 8 schon drei Teile :
Bauch, Hals und Rand. Letzterer ist derjenige Gefässteil, der an der
Mündung in einem bestimmten Winkel von der übrigen Gefässwand sich
absetzt*. Die Verzierungen sind, obwohl im Princip die gleichen, doch
ganz anders ausgeführt als bei Fig. 5. Von den Warzen laufen gegen die
Bodenmitte langgezogene Rauten aus unregelmässigen, sich teilweise
kreuzenden Strichen. Die Stelle der Rauten zwischen den Warzen des
Gefässes Fig. 5 nehmen hier tiefe Punkte ein, die kein Muster bilden.
Etwa 2 cm über den Warzen liefen ursprünghch 2, vielleicht auch 3
Reihen solcher Punkte rings um den Bauch. Der Hals zeigt nicht die so-
genannte Schnurverzierung, sondern 2 cm lange, von oben nach unten
laufende Rillen, welche 3 mm breit und 5 mm von einander entfernt sind
(Fig. 8). Links neben den Rillen zeigt das Stück eine Stelle, die von ein-
gekratzten Strichen bedeckt ist, von denen sich nicht recht sagen lässt,
ob sie als Verzierung' dienten, oder ob angebrachte Rillen durch dieselben
wieder verwischt werden sollten; ich bin geneigt, letzteres anzunehmen.
Die Rillen scheinen durch fünfmaliges, ruckweises Eindrücken des stumpfen
Endes eines viereckigen Stäbchens hervorgebracht worden zu sein. Die
dadurch entstandene Unebenheit der Sohle Hess die weisse Masse —
gewöhnhch kohlensaurer Kalk — womit die Vertiefungen ausgefüllt waren,
fester anhaften. Die Wandung des Gefässes ist gegen die Mitte des Bodens
am stärksten und nimmt nach dem Rande mehr und mehr ab. An ersterer
Stelle beträgt die Dicke 8 mm, an letzterer Stelle noch 3 mm. Die Farbe
ist durchgehends, also auch im Bruche bräunlich, die Thonmasse weniger
1. Dr. G. KoEHL, Nachträge zu den Berichten über prähist. Funde aus Worins.
— 8* —
fein geschlemml, leiclil mit Ouarzsand durchsetzt, nur massig gebrannt
und bröckelig. Die ganze Herstellungsvveisc verrät viel weniger Sorgfalt,
ist also eine rohere als bei dem Gefäss Fig. 5.
Die beiden beschriebenen Produkte der Töpferkunst sind von ausser-
ordentlicher "Wichtigkeil, einmal weil durch sie eine ziemlich sichere Be-
stimmung der Zeit möglich ist, welcher die Gräber angehörten und
zweitens, weil sie meines Wissens die einzigen bekannten Stücke dieses
Typus sind, die bis jetzt im Elsass gefunden wurden.
Das Gefäss Fig. 5 gehört entschieden zu den ältesten keramischen Er-
zeugnissen, welche eine ziemlich reiche, künstlerische Verzierung auf-
weisen. Zum erstenmale wurden derartige Töpferwaren auf dem Gräber-
felde beim Ilinkelstein unweit Monsheim in Rheinhessen gefunden', wes-
halb diese Formen die Bezeichnung «Hinkelsteintypus» tragen. Ähnliche
Gefasse lieferte das Gräberfeld im Rheingewann zu Worms in grosser
Anzahl'. Da die Töpferwaren vom Hinkelsteintypus der älteren neolithi-
schen Periode zugeschrieben werden', ist auch für die Begräbnisstätte
von Egisheim der Nachweis erbracht, dass sie bis in jenes graue Alter
zurückreicht, das nach allgemeiner Annahme in das dritte Jahrtausend
V. Chr. fallt. Noch von keinem andern Orte des Elsass liess sich bis jetzt
mit voller Sicherheit ein gleicher Nachweis erbringen.
Das Gefäss Fig. 7 u. 8 ist etwas jünger, was aus dem neuen Gefassteil,
dem Rand, zu schliessen ist, sowie aus der unregelmässigen Strichführung
der schraffierten Rauten'. Nicht weniger weisen die von unten nach oben
ziehenden Rillen des Halses auf ein weniger hohes Alter hin, indem eine ähn-
liche Verzierungsweise in der Kupfer- und Bronzezeit vorkommt*. Man
wird also nicht fehlgehen, wenn man annimmt, dass der Zwerg, in dessen
Grab der Topf Fig. 7 u. 8 gefunden wurde, in der letzten Hälfte der neo-
lithischen Periode gelebt hat.
Vom Skelett des Zwerges, das leidlich conserviert war, wurden nur die
noch erhaltenen Schädelleile dem Boden enthoben. Durch Zusammen-
setzung ergab sich dai'aus die grösste Partie der Schädelkapsel, nebst dem
Unterkiefer ohne aufsteigende Äste (Fig. 9). Den Massverhältnissen des
Körpers entsprechend, ist auch dieser Kiefer klein zu nennen, obschon er
1. LiNDK.NSGHMiT, Archiv Jüt' Anthropologie, III. Btl. — Hanke, Der Meyisch, II. Bd.,
S. 516 u. (1. f.
2. Dr. KoEHL, Neue pi-ähistorische Funde aus Worms und Umgebung.
3. KoENEN, Gefässkunde. Bonn, 1895.
4. Dr. KoEHL, Nachtrüge.
5. KcENEN, Gefässkunde, Tafel IV, Fig. 7.
9*
ursprünglich alle 16 Zähne enthielt, von denen hesonders die Mahlzähne
etwas abgenutzte Kaudädien zeigen. Der Kiefer beweist also zur Genüge,
dass er einer ausgewachsenen Person und nicht etwa einem Kinde ange-
hörte.
Das Schädeldach hat eine Dicke von 5 — 6 mm. Das Stirnbein ist über
den Augenbrauenbogen nicht eingeschnürt und die Slirne nicht niedrig
und fliehend, sondern ziemlich hoch, fast senkrecht aufsteigend und die
mittlere Partie — wie bei Kindern — nach vorn herausgevvölbl. Die
beiden untersten Teile des Stirnbeines, welche den äussern Oberrand der
Augenhöhlen bilden, stehen über 1 cm vor die Scbläfengrube heraus. Die
Stirne hat hier — also an ihrer Basis — eine Breite von 98 mm. Die
grösste Länge des Schädels beträgt 180 mm und die grösste Breite 138 mm,
was einen Längen-Breiten-Index von 76,0 ergiebt. Die Glabella-Lambda-
Länge* ergiebt 171 mm, die dazugehörende Calottenhöhe 58 mm und der
daraus resultierende Index 33,9.
Am 25. November 1893 fand ich 3 m nördlich vom Zwergskelett und
66 m von der Alten-Strasse entfernt, auf Grundstück Nr. 195 (PI. I,
P. 5) einen Schädel, nebst Stücken von Armknochen. Gelassscherben oder
andere Beigaben waren nicht bemerkbar. Die Knochen rühren offenbar
von einem früher zerstörten Grabe her, von dem ich annehmen muss,
dass es ebenfalls der neolithischen Zeit entstammte, zu welchem Schluss
man gedrängt wird durch die charakteristischen Eigenschaften hohen
Alters, hervorgerufen durch Verwitterung, welche sich an den betreffenden
Knochen bemerkbar und diese den Skelettresten der bereits beschriebenen
Gräber ganz ähnlich machen.
Der Schädel (Fig. 10) zeigt nach seiner Restaurierung eine ganz in-
teressante Form, die viel Ähnlichkeit mit dem Schädelfragmente hat, das
im November 1865 im Löss des Bühls zu Egisheim gefunden und von
Dr. Faudel beschrieben worden ist. Herr Professor Dr. Schwalbe rechnet
sowohl letzteren, als auch den Fig. 10 zur Cro-Magnon-Rasse. Sofort fällt
der starke Wulst über der Nasenwurzel auf, dann der dahinter liegende
verflachte Absatz, die sogenannte Einschnürung, ebenso die fliehende
Slirne, die kaum 2 cm Höhe hat. Durch irgend einen Druck, ausgeübt
während der Lagerung in der Erde, ist die rechte Seite etwas nach ein-
wärts gepresst und die jedenfalls schon während des Wachstums hervor-
gerufene Verschiebung der Stirnpartie nach rechts eine stärkere ge-
1. Siehe: Dr. Schwalbe, Über die Schädelformen der ältesten Menschenrassen,
Mitteilungen der Philomathisch. Gesell, in Elsass-lothr., 5. Jahrgang (1897), III. Heft.
— 10* —
worden. Der Schädel ist ausgesprochen dohcliocephal'. Die grösstc Länge
Iteträgt 207 mm, die Breite jetzt noch 133 mm, vor der Zusammenpressung
mag sie wohl 140 bis 144 mm betragen haben. Nimmt man letzlere Ziffer
an, so ergiebt sich ein Längen-Breitcn-Index von 60. DicGlabella-Lambda-
Länge misst 105 mm, die dazu gehörende Caloltenhöhe 73 mm, somit
Index 37,7. Die Wandungen des Schädels hal)en eine mittlere Stärke von
4 — 5 mm. Die Augenhöhlen, welche 3 cm hoch und 4 cm breit sind, stehen
etwas schief nach unten und aussen, die innern Winkel bilden Ecken, die
äussern sind abgerundet. Merkwürdig erscheint es, dass die Augenbrauen-
bogen nicht regelmässig verlaufen, sondern neben der Stirnwulst, im
innern obern Eck der Augenhöhle eine Einbuchtung nach oben zeigen.
Auch bei diesem Schädel tritt der untere Teil des Stirnbeines, welcher
den Uebergang zum Jochbein bildet, etwa 15 mm über das Schläfenbein
vor. Die Entfernung dieser beiden Punkte von einander, oder mit andern
W^orten, die Breite der Stirnbasis beträgt 107 mm. Das Gesicht misst von
der Nasenwurzel bis zum Rande der Oberkieferzähnc 79 mm, von Jochbein
zu Jochbein 127 mm. Die Nase hat eine Länge von 48 mm und die Nasen-
öffnung eine Breite von 26 mm. Der kräftige, starke Muskeleindrücke zeigende
Unterkiefer ist gegen das Kinn etwas vorgezogen. Er misst vom Kinn zum
Rande der Schneidezähne 46 mm, von der Mitte zwischen den Schneide-
zähnen und dem Winkel des aufsteigenden Astes 59 mm, während letzterer
eine Breite von 30 mm hat. Die Zähne sind gut erhalten, obschon die stark
abgenutzten Mahlzähne und der am Kiefer bereits eingetretene Knochen-
schwund daraufhindeuten, dass der Schädel einer älteren Person angehörte.
Die Grösse dieser Person lässt sich wohl auch annähernd bestimmen.
Da die Gesamthöhe des Schädels 186 mm beträgt und im Leben mit
Hinzurechnung von Haut und Fett etwa 200 mm betragen hat, berechnet
sich die gesamte Körpergrösse nach «Schadow» auf 150 bis 151 cm.
Dieses Mass bleibt allerdings weil zurück hinter dem, was man hochge-
wachsene Leute nennt, als welche Quatrafagcs und Hamy- die Vertreter
der Gro-Magnon-Rasse ansehen. Übrigens wurde bisher angenommen,
dass auch dasjenige Individuum, welchem der 1865 gefundene «Schädel
von Egisheim» angehörte — der, wie schon bemerkt, von Dr. Schwalbe
ebenfalls der Gro-Magnon-Rasse zugezählt wird — nur ein kaum mitlel-
ffrosses gewesen sei.
1. Auch die Scliädcl vom Gräberfeldc am Hinkclsti;in liattcn dieselbe lange, scimiale
Form. (Siehe : Ranke, B. II, S. 533.)
2. Crania ethnica, 1877— 1S82.
~ 11* —
Professor U. Virchuw nimnil an, dass diu sugenaiiiilcu Lnssfundc, zu
denen der lelzlerwähnle Schädel gchörl, diejenige I'eriode auslüllcn, die
zwischen den ältesten Fundstellen menschlicher Thätigkeit, den Kjokken-
möddingern, und den eigentlichen neolilhischen Ansiedelungen liegt*. Wenn
dies zutrifft, ergäbe sich neltst der schon gemeldeten Rassenzugehörigkeil
noch ein zweites Moment, die beiden im November 1865 und November
1803 gefundenen Schädel mit einander in Beziehung zu bringen. Es wären
sich dann beide chronologisch ganz nahe gerückt, indem sie der gleichen
Periode des geschlagenen Steines oder doch wenigstens zwei unmittelbar
aufeinander folgenden Perioden angehörten. Es mögen dcshallt die Mass-
verhällnisse der 3 ältesten bis jetzt bekannten Schädel von Egisheim eine
Zusammenstellung finden.
Grosste Länge. Grossie Breite. „ . " , ,
Brctten-Index.
1. Löss-Schädcl vom Jahre 1865 . . "200 mm 150 mm 75^
2. Schädel Fig. 10 vom Jahre 1893. 207 » IM » 69
3. Zwergschädel Fig. 9 180 » 1.38 » 76,6
Da vom Löss-Schädel blos Stirnbein und Scheitelbein erhalten sind,
bedeuten die Längen- und Breitenmasse nur angenommene Werte, können
also zu einer exacten Vergleichung nicht dienen; deshalb berechnete
Dr. Schwalbe aus der Glabella-Lambda-Länge und der grössten darauf
errichteten Höhe einen Index. Für die genannten 3 Schädel ergiebt sich
nach diesem Schema folgende Zusammenstellung :
Glabclla-Lambda-
Länge.
1. Löss-Schädel ... 195 mm
2. Schädel Fig. 10. . 195 b
3. Schädel Fig. 9. . . 171 »
Ich möchte nur noch darauf hinweisen, wie wenig die Masse der beiden
ersten Schädel sich von einander unterscheiden, und dass das Merkmal
eines höheren Alters — die flachere Schädelwölbung — sogar zu Gunsten
des zweiten ausfällt. Schlussfolgerungen hieraus zu ziehen, überlasse ich
berufeneren Personen ^
1. Correspondenz-Blatt der deutsch. Gesellschaß ßlr Anthropologie, Ethnologie und
Urgeschichte, Nr. 11 u. 12, November u. Dezember 1897, S. 151.
2. Dr. Schwalbe, Mitteilungen der Philomathischen Gesellschaft, I8'J7. III. Heft.
3. Dr. Mehlis, Correspondenzblatt der deutschen Geschichts- und Alter ttimsver eine,
Nr. 9 u. 10, 1897, hält die Urbevölkerung des Rheinthaies für Stämme der Ligurer. Die
Veröffentlichung seiner diesbezüglichen Studie wird im Laufe dieses Sommers im
Archiv für Anthropologie erfolgen. — Bekanntlich neigt R. Virchov schon lange der-
selben Ansicht zu, und Dr. Deecke hat sie vom linguistischen Standpunkte auch vertreten.
tenhöhe.
Index.
77
39,4
73
37,7
58
33,9
12* —
Etwas noniösilirh des Dorfes Egislieim, links und rechts des Malz-
bachcs', da wo er das ebene Gelände zu durclifliessen beginnt, in den Ge-
wannlai^'-en Bnchöfele, Saulöcber und llcxenzielt fanden sich zahlrei<he
Spuren einer Ansiedelung. Auf genanntem Gelände, welches seines vor-
züglichen Thones wegen von Ziegeleibesitzern ausgebeutetwird, trafen die
Arbeiter häufig Löcher, die mit Scherben, Kohlen, Asche pp. ausgefüllt waren.
Die Aussogen der verschiedenen Arbeiter stimmten darin überein, dass sämt-
liche Gruben die Form eines Backofens gehabt hätten, und intlerThatwar
diese Bezeichnung eine nicht ganz unrichtige, wovon ich mich selbst über-
zeugen konnte. Man bat es hier mit sogenannten Trichtergrulien oderMar-
dellcnzu lliun, die sich alter von denjenigen verschiedener anderer Gegen-
den dadurch unterscheiden, dass sie einem umgestürzten Trichter, einer
Cislerne gleichen, also oben eng und unten weit sind, während die ander-
wärts beoliachteten an der Oberfläche des Erdbodens mit dem grössten Um-
fange beginnen und mit zunehmender Tiefe immer mehr sich verengen.
Am A. November 1890 wurde im Gewann Saulöcher, auf dem Grund-
stück Nr. 238 Sect. B, etwa 100 m östlich von der Alten-Strasse entfernt
eine Trichtergrube entdeckt, die ich gründlich untersuchen konnte (PI. I,
P. 0). Dieselbe hatte eine Tiefe von 1,20 m, der Durchmesser der kreis-
runden Sohle betrug 1,30 m. Das
Fig. a.
Grösse
natürliche Thonlager erreichte an
dieser Stelle eine Mächtigkeit von
ebenfalls 1,20 m, dann folgte eine
starke Ader von eingeflösstem,
grobkörnigem Granitsand. Man hat
bei Herstellung der Mardelle also
nur das Thonlager durchbrochen,
so dass die Sandschicht die Sohle
bildete; eine Erklärung hiefür er-
giebt sich aus der cisternenartigen
Form der Gruben von selbst. Auf
dem Sandboden erhob sich zuerst eine 4—5 cm dicke Kohlenlage, in der
sich sehr leicht gebrannte, hellgelbe, stellenweise vom Rauche schwarz
gefärbte Lehmstücke befanden (Fig. «). Diese tragen Eindrücke von IIolz-
stäben mit 15 mm Durchmesser und liefern hierdurch den Beweis, dass die
Lehmknollen mit Eindrücken von Flechtwerk.
I. Der Malzbach ist heute nur noch ein unbedeutendes Wässerleiu, während er vor
2000 Jahren und der vorangehenden Zeit ein breiter, reissender Wildbach war. Er
durchfliesst das nördlich der <'Drei-Exen» licg-ende Bechthal. Als seine Quelle kann das
auf mehr als halber Berghohe befindliche «Eberschte-Brüuuele» angesehen werden.
— 13* —
Grube ursprünglich mit einer aus Reisig und Leiimbewurf hergestellten
Hütte überhaut war. Gegen den Rand der Grube hin lagen verschiedene
vom Feuer gerötete Findlingssteine von 12 — 20 cm Seitenlänge. Auch ein
Schleifstein von Sandstein in Form einer halben, langgezogenen Ellipse
lag da. Seitie Länge betrug 25 cm, seine grösste Breite 5 cm'. Die nächst-
folgende, etwa 20 cm mächtige Schicht bestand besonders aus Scherben,
Kohlen, Asche und Lösserde mit sogenannten Puppelsteinen'. So wechsel-
ten die Lagerungen, aus vorwiegend reinen Kohlen, oder aus Scherben
und Asche bestehend, bis 40 cm unter der Oberfläche der Ackerboden
begann. Nahe am Grubenrand, kaum 30 cm unter der Oberfläche, kam
eine gut erhaltene Paukenfibel zum Vorschein, die nur zufälligerweise
dahingekommen ist und keineswegs als Inventarstück der Mardelle ange-
sehen werden darf.
Als sehr wichtige Stücke des Grubeninhaltes muss ich die Steingeräte
ansehen, weshalb ich in erster Linie mit deren Beschreibung beginne.
1) Fig. 18 zeigt ein Stück der oberen Hälfte einer Lanze aus Flintstein
(Silex). Die Oberfläche hat einen schwärzlichgrauen Überzug — vielleicht
Mangan — , während die Bruchflächen milchweiss sind. Die untere Seite
ist glatt und nur ganz leicht gewölbt, die obere dreiseitig zugeschlagen,
mit retouchierten Schärfen. Das Lanzenfragment hat eine Länge von 4 cm
und eine Breite von 28 mm beziehungsweise 18 mm. Die Waffe muss
ursprünglich eine Länge von 15 — 20 cm besessen haben.
2) Eine 4 cm lange, 13 mm breite, convex-concav gearbeitete Klinge
stellt Fig. 19 dar. Dieselbe besteht aus weisslichem, durchscheinendem,
chalcedonartigem Feuerstein (Silex). Wie bei der Lanze zeigt auch hier die
Unterseite nur eine Fläche, die Oberseite drei Flächen, die sämtlich durch
je einen Schlag hergestellt wurden. Beim photographischen Bilde tritt die
Gestaltung nicht scharf heraus, woran das weisse Gestein die Schuld trägt.
Eine Retouche war nicht erforderlich, da die Schneiden ohne sie sehr
scharf sind.
3) Fig. 23 veranschaulicht ein dünnes, auf beiden Seiten flaches Stück
aus rauchbraunem Feuerstein. Die auf der Photographie nach oben ge-
richtete Schneide ist äusserst scharf, hat aber beim Gebrauch eine Scharte
erhallen, wodurch das histrument wertlos wurde.
1. Ähnliche Werkzeuge wurden auf den Gräberfeldern am Hinkelstein und bei Worms
gefunden.
2. Puppelsteine nennt man im Ober-Elsass die puppenfürmigen, steinharten Gebilde,
die im Löss vorkommen.
— 14* —
4) Einen sogenannten Beschlaghammer aus schwarzem, bis jetzt noch
nicht bestimmten Gestein zeigt Fig. 24. Der Hammer bildet ein vierseitiges
Prisma mit beinahe gleichgrossen Seitenflächen von 48 mm Länge und
30 mm Breite. Der Stein zeigt auf den ersten Bhck nur wenig Bearbei-
tung, ist aber zum Gebrauche doch praktisch eingerichtet. Da er mit
Daumen und Zeigefintrer festgchallen wurde, hat die eine Längsseite eine
leichte Verliefung zum Einlegen des Zeigefingers, die entgegengesetzte
Längsseite hingegen trägt zwei plattenartige Absätzcheii zum Auflegen
des Daumens. Die Vorderansicht der Photographie zeigt diese Platten.
Letztere sind so gearbeitet, dass der Hammer gleich sicher in der Hand
ruht, ob man die eine oder die andere Kopffläche, welche beide schiefe
Ebenen bilden, zum Zuschlagen gebrauchen will.
5) Zwei weisse Quarzitstücke, von denen eines unten in der Mardelle,
das andere etwa in der Mitte gefunden wurde, passten genau zusammen.
Sie stammen von einem dreiseitig-prismatischen Rollsteine, der an beiden
Enden abgeköpft, beinahe eben zugeschlagen ist und in dieser Gestalt
noch 5 cm Länge hat, während die Seiten 4 cm breit sind. Wahrscheinlich
sollten aus demselben kleinere Geräte, vielleicht Pfeilspitzen, gefertigt
werden, weshalb er vermittelst dreier Schläge, deren Marken deutlich zu
sehen sind, geleilt wurde; da er aber nicht nach Wunsch spaltete, verlor
er seinen Wert und musste zum Abfallhaufen wandern.
C)Ein recht interessantes Objekt, einen Fruchtquetscher oder Reibstein,
stellt Fig. 29 dar. Er besteht aus einem dreiseitig zugeschlagenen Stück
Grauwacke von 7 cm mittlerer Länge. Die dreieckige, convex abgenutzte
Reibfläche ist bei der Photographie nach oben gerichtet, sie grenzt sich
aber auf dem Bilde nicht ganz scharf ab wegen der gleichmässig grünlich-
grauen Farbe des Gesteins.
Ausserden bis jetzt beschriebenen Steinarlefacten enthielt die Grube noch
verschiedene Nuklei und Abfallstüeke aus gewöhnlichem und chalcedon-
artigem Feuerstein, aus Jaspis, Quarz, (juarzit, Rosenquarz, Grauwacke pp.
Diese liefern den unwiderleglichen Beweis dafür, dass die am häufigsten
gebrauchten Steingeräte an Ort und Stelle selbst verfertigt wurden.
7) Die Erzeugnisse der Keramik nehmen das Interesse in zweiter Linie
in Anspruch. In den beiden tiefsten Scherbenlagern fanden sich die Gefässe
Fig. 31 und 32. Ersteres ist ganz erhalten, nur am Halse fehlt ein drei-
eckiges Stückchen. Sofort unterscheidet sich dieser Topf von den im ersten
Abschnitt beschriebenen durch den fluchen, horizontalen Boden, dann durch
seine ganze Gestalt, im übrigen besteht er auch nur aus Bauch und Hals.
Durch den kurzen, stark nach innen geneigten Abschluss des Bauches hebt
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sich der nur wenig einwärts zieliende Hüls scharf ab. DieTTerslellung geschah
ohne Drehs(;heibe, weshalb die Form keine symmetrische ist. Die ganze Höhe,
von der ein Drittel auf den Hals entfällt, beträgt 12 cm; der grosste Durch-
messer des Bauches ergiebt 12 cm und derjenige des Halsabschlusses 8 cm.
8) Fig. 32 zeigt das Bild einer halben Schüssel von 11 cm Höhe, 10 cm
Bodendurchmesser und 20 cm grösstem oberen Durchmesser. Beide Gefässe
sind aussen und innen geglättet und haben eine bräunlichschwarze Fär-
bung, die sich bei Fig. 32 auch an den Bruchflächen zeigt, während Fig. 31
schmutzigbraune Bruchflächen hat. Der Thon enthält kleinkörnigen, weissen
Quarzsand, ist wenig oder gar nicht geschlemmt und nur schwach gebrannt.
Bei Fig. 31 zeigen die Wandungen eine fast durchgehends gleichbleibende
Stärke von 5 — 6 mm. Bei Fig. 32 hat der Boden eine Dicke von 18 mm,
dann findet eine gleichmässige Verschwächung nach oben statt, bis der
Abschluss mit 5 mm erfolgt.
9) Von einem dritten Gefäss mit Boden ist beinahe die halbe Seitenwand
erhalten. Diese zeigt die gleiche Form wie Fig. 31, ist aber blos 9 cm hoch,
dünnwandiger und regelmässiger geformt. Beide Seilen sind geglättet.
Von der sorgfältigen Ausführung dieser Arbeit kann man sich jetzt
noch überzeugen, reiht sich doch an der Aussenseite eine winzige Glätt-
fläche an die andere. Die Glättung kann nur vermittelst eines polierten
Steines oder Knochens erfolgt sein. Die Farbe ist gelbhchbraun.
10) Von einem vierten Gefäss, das in Grösse und Form den eben be-
schriebenen geglichen haben mag, ist nur die halbe Höhe einer Seitenwand
mit Bodenstück vorhanden. Dasselbe ist rotgelb gebrannt und zeigt fast
gar keine Quarzsandbeimengung. Die Herstellung erscheint als eine sehr
primitive, man glaubt das Versuchsstück eines angehenden Töpfers vor
sich zu haben, so buckelig und unregelmässig ist die Wand gestaltet.
11) Nicht ganz die gleiche Gestalt lässt die noch erhaltene Hälfte eines
fünften Töpfchons von 9 cm Höhe erkennen (Fig. b). Vom flachen Boden
aus läuft die Wandung ziemlich schief nach aussen und wendet sich dann
etwas über der halben Höhe in einem Winkel von ungefähr 60" nach innen.
Dieses Gefäss hat also keinen Hals. Während die Stärke der Wandung
4 mm nicht übersteigt, verbreitert sich der Abschluss zu 8 mm. Ob man
den über die Wandung hervorragenden Teil als Rand aufzulassen hat, will
ich nicht entscheiden, mir scheint, die Schaffung eines breiten Abschlusses
ist nur im Interesse der Ornamentierung erfolgt. Auf der erzielten Fläche
ist nämlich ein durch das Eindrücken, beziehungsweise Durchgleitenlassen
des Daumenfingers erzeugtes Wellenornament angebracht. In der grössten
Bauchweite läufl ringsherum eine Reihe von Eindrücken der Daumen-
— 16* —
spiizo, bei donon jeweils der Fingernagel sein Meikmal liinlciliess. Ahnal
man die Herstellung dieser Verliefungen nach, indem man den Daumen in
dieselben und den Zeigefinger an die Innenseile der Gefässwand legt, so
iuhll man auch auf der Innenseile die Spuren, welche der Zeigefinger des
Tupfers Iteim Gegendruck erzeugle.
Nach den auf diesem und auch auf den andern Gcfässen beobachteten
Fingereindrücken zu schliessen, muss das Topferhandwerk in der neoli-
thischen Zeit von Frauen ausgeübt worden sein; denn die Daumenspilze
eines Mannes hätte andere Dimensionen gehabt.
12) Unter den anderen noch vorhandenen Scherben fanden sich die
oberen Teile einer ziemlich grossen, flachen Schüssel, oder besser gesagt,
Fig. b, Gi'össe */,.
Durcli Daiimeneindrücke verziertes Gefässstück.
einer Platte. Der randlose Abschluss wölbt sich etwas nacli innen und ist
mit dem gleichen Wellenornament verziert wie das vorgenannte Stück.
Di(;.ses Ornament kam noch bei verschiedenen Scherben vor, die den oberen
Teilen von ^ grossen Gefässen entstammen, welche regelmässig da, wo der
Hals in die Bauchung übergeht, mehr oder weniger länglichrunde Ein-
drücke haben. Eines dieser Stücke, das einzige mit etwas ausladendem Ab-
schluss, zeigt Fig. 39. Alle derartig verzierten Töpferwaren gleichen sich
in ihrer Herstcllungsweise. Sie sind etwas hart und fast gleichmässig stark
gebrannt, daher die Bruchflächen ebenso bräunlichschwarz oder grau-
schwarz aussehen wie die ungeglälleten Aussen- und Innenseilen. Der
Thon, welcher ordentlich mit Quarzsand durchspickt ist, scheint mir an
Oi-l und Stelle entnünimeii worden zu sein, er war ja da in Hülle und
Fülle vorhanden, auch ist demselben der grobe Sand schon beigemengt.
— 17* —
13) In der untersten Kohlenschicht der Mardelle lag- der Thonwirtel
Fig. 11. Er hat eine Höhe von 17 mm, an beiden Enden einen Durchmesser
von 17 mm und nicht ganz in halber Höhe einen solchen von 21 mm. Die
Form ist also beinahe cylindrisch. Die beiden Endflächen sind gegen die
Durchbohrung vertieft. Letztere hat eine Lichtweite von 4 mm. DerWirtel
ist geglättet, ziemlich hart gebrannt und von gelblichgrauer Farbe.
Zum Inventar der Trichtergrube gehörten auch Knochen und Knochen-
splitter, v^elch letztere meistens eine Länge von 5 — 6 cm haben und von
kleinen, dünnwandigen Röhrenknochen herrühren. Trotzdem der grösste
Teil dieser Splitter an einem Ende spitz zuläuft, kann doch kein einziger
als Werkzeug angesehen werden. Die noch bestimmbaren Knochen ge-
hörten dem Rind, Schaf, Schwein, Pferd und Hund oder Wolf an*.
Das Rind ist durch verschiedene Knochenreste vertreten, besonders
durch Zähne von jungen und alten Tieren, einen Unterkieferwinkel, Zehen-
glieder und ein breites Rippenstück, das verschiedene Ritzen — wahr-
scheinlich vom Steinschaber herrührend — erkennen lässt.
Vom Schaf liegt der linke Unterkiefer vor, von welchem die sich ver-
breiternde hintere Partie teilweise abgeschlagen ist. Das Verfahren geschah
derartig, dass man den Kiefer auf irgend einen Stein legte und mit einem
anderen Steine darauf schlug. Die Zerquetschung des Knochens, sowie die
verschiedenen Löcher und Löchlein lassen diesen Gang der Handlung
deutlich erkennen, ja, man bleibt sogar nicht einmal im Zweifel, welche
Seite nach unten lag und auf welche der Streich geführt wurde, er traf
die Aussenseite. In gleicher Weise ist der vordere Teil des Kiefers, der
die Schneidezähne enthielt, abgeschlagen. Man fragt sich vielleicht, wes-
halb die Zertrümmerung der genannten Kieferteile erfolgt ist? Die Ant-
wort zu geben dürfte nicht schwer fallen. Nachdem das Tier geschlachtet,
wurde es in Stücke, in Portionen, zerlegt, und als eine solche ist der Kinn-
backen anzusehen. Da er durch starke Muskelbänder mit den andern
Kopfteilen verbunden war, zu deren Durchschneidung scharfe Werkzeuge
fehlten, erfolgte die Lostrennung durch Hiebe vermittelst eines kantigen
Steines. Mehrere Ritze auf der Innenseite des Kiefers rühren entschieden von
dem Steinschaber her, mit welchem das Fleisch sauber vom Knochen
gelöst wurde. Dem Schafe gehören noch an: je ein oberer und ein unterer
Molar, sowie ein oberer Prämolar.
Vom Schwein fand sich ein linker Femur, dessen oberer Teil abgeschlagen
1. Die Bestimmung der Knochen hat Herr Prof. Dr. Döderlein zu Strassburg in liebens-
würdiger Weise besorgt, wofür ilim auch an dieser Stelle der beste Dank ausgedrückt sei.
B. XX. 2
— 18* —
ist, damit mau das Mark herausholen konnte, dann einige Unter- und Ober-
kieferstücke mit Mahlzähnen, die Spitze eines Hauers und ein Schneidezahn.
An Pferdeknochen hegt ein Astragakis und ein Rückenwirbel vor.
Dem Hund oder Wolf gehört ein Ilumerus (Oberarmknochen) an.
Von einem ziemlich grossen, aber nicht bestimmbaren Geweih sind zwei
Stückchen von blos 9 cm und 7 cm Länge vorhanden. Dieselben passen
zusammen und ergeben nach ihrer Vereinigung etwa den halben Umfang
des ganzen Geweihes, das hier — nahe der Spitze — einen Durchmesser
von 47 mm und 40 mm hatte.
Viele der kleinen Knochensplitter haben im Feuer gelegen, und auch
an grösseren Stücken zeigen sich Brandspuren.
Als letzter Fund sei ein nicht ganz nussgrosses Stückchen Ocker von
lichtgelber Farbe angeführt, das jedenfalls zum Bemalen der Haut oder
der Geräte diente.
Anfangs Dezember 1891 wurden auf dem gleichen Grundstücke 2 klei-
nere Löcher — keine Trichtergruben — aufgedeckt, deren Inhalt aus
Scherben, Steinabfällen und Knochenresten bestand. Als beachtenswerte
Objekte erwähne ich nur den mit deutlichen Sägezähnen versehenen Kratzer
Fig. 21 aus weissgelbem Flintstein und die beiden Thonwirtel Fig. 12
und 15. Der erstere Wirtel hat eine Höhe von 20 mm und einen grössten
Breitendurchmesser von 27 mm. Die Gestalt gleicht einem abgestumpften
Kegel mit auswärtsgewölbter Bodenfläche. Die Oberfläche ist glatt und von
Farbe bräunlichschwarz. Fig. 15 zeigt eine unregelmässige, beinahe cylin-
drische Gestalt von 22 mm Höhe und 27 mm grösstem Breitendurchmesser.
Die Farbe ist wie beim vorigen, die Oberfläche aber nicht geglättet. Der
Lichtdurchmesser der Spindellöcher beträgt bei beiden Wirtein an der
Basis 5 mm, am entgegengesetzten Ende 4 mm.
hii gleichen Winter 1890 wurde etwa 100 m südwestlich der beschrie-
benen Mardelle, auf dem Grundstück Nr. 242 Sect. B von den Arbeitern
eine Trichtergrube zerstört, welche ebenfalls Scherben, Kohle p.p. enthielt.
Obschon der ganze Inhalt für die Wissenschaft verloren ging, und eine
zweite Grube sich nicht mehr vorfand, lieferte dieses Ackerfeld (PI. I, P. 7)
doch eine beträchtliche Anzahl wichtiger Gegenstände aus Tiefen von 20
bis 80 cm unter der Oberfläclie.
1) Eine convex-concave, noch 95 mm lange Klinge von licht-gelblich-
grauem Flintslein zeigt Fig. 17. Sie ist ähnlich gearbeitet wie Fig. 18 u. 19,
hat eine glatte, concave Unterseite, während die convexe Oberseile 4 Flächen
aufweist, von denen die beiden, welche die Schneide ])ii(lcii helfen, durch
Retouche hergestellt sind. Die Spitze der Klinge fehlt.
— 19* —
2) Fig. 20 zeigt eine unfertige Pfeilspilze aus bläuliclibraunem Flint.
3) Ein Abfallslück aus dunkelgelbem Ilalbopal veranscbauliclit Fig. 22.
4) Aus rötlichem Quarzit besteht eincgeschliffene, unten und oben etwas
abgeplattete Kugel mit einem Querdurchmesser von 52 mm und einem
Ilöhendurchmesser von 42 mm (Fig. 25). Welchem Zweck dieselbe diente,
konnte ich bis jetzt nicht feststellen.
5) Fig. 26 zeigt ein unvollendetes Stück, vielleicht auch einen Nukleus
aus grauem Flintstein.
6) Ein Werkzeug, das wahrscheinlich hei der Bebauung des Feldes Ver-
wendung fand, gibt Fig. 30 wieder. Es besteht aus einem 145 mm langen,
42 mm breiten und jetzt noch 15 mm dicken, bläulichen Thonschiefer,
dessen eine Breitseite stark abgeblättert ist. Das eine Ende ist abgerundet,
das andere geht in eine einseitig zugeschlagene, stumpfe Spitze über*.
7) Ein recht hübsches Ding ist die nur 25 mm lange Pfeilspitze Fig. 33
aus fleischrotem Jaspis, welche die gleiche Technik aufweist wie die Fi-
guren 17 — 20, nur ohne Anwendung der Pietouche. Vermittelst dreier
geschickter Schläge ist die dachförmige Oberseile und mit einem Schlage
die Unterseite hergestellt- Recht deutlich erkennt man an letzterer die
Schlagmarke.
8) Dass man zu der Zeit, da genannte Trichtergruben in Gebrauch waren,
auch geschliffene und polierte Sleinwerkzeuge anfertigte und gebrauchte,
geht aus den beiden Gegenständen Fig. 27 und 28 hervor. Letzterer ist
ein geschliffener, aber nicht polierter Meissel aus Quarzitschiefer von
84 mm Länge, 30 mm mittlerer Breite und 15 mm mittlerer Stärke. Die
beiden Breitseiten sind gleichmässig gearbeitet und neigen sich vorn zur
Schneide zusammen, doch hat auch hier die eine einen stärkeren Ballen
als die andere. An der einen Schmalseile ist beim Gebrauch ein grösseres
Stück weggesprengt worden, wodurch das Object seine Verwendbarkeit
einbüsste. Gefunden wurde der Meissel Ende März 1891.
9) Fig. 27 zeigt einen Polierstein aus Roieisenerz. Die spiegelglatte,
glänzende Fläche von 45 mm Länge und 30 mm mittlerer Breite, welche
auf der Photographie dem Beschauer zugewendet ist, lässt über den Gebrauch
dieses Stückes keinen Zweifel zu. Der Polierstein wurde am 6. Februar
1892 etwa 45 cm unter der Oberfläche in einer Kohlenschicht entdeckt.
10) Daselbst lagen auch die drei Wirtel Fig. 13, 14 und 16. Fig. 13 hat
1. A. Voss, Merkbuch, Berlin, Mittler u. Solin, giebt auf Taf. I, Fig. 17 eia nicht ganz
gleich, aber sehr ähnlich geformtes Gerät unter der Bezeichnung «Grosser Setzkeil aus
grauem, schieferigem Gestein«.
— 20* —
eine abgeplattete Form mit einem Höiiendurchmesser von 17 mm und
einem Breitendurchmesser von 30 mm. Die Unterseite verläuft beinahe
flach, während die obere gegen die Durchbohrung etwas emporgezogen
ist. Der Wirtel Fig. 14 zeigt annähernd runde Form. Von einem Endpunkt
der Durchbohrung zum andern ziehen fiinfmal je drei Rillen. Der Durch-
messer beträgt nach der Höhe 20 mm, nach der Breite 26 mm. Bei Fig. 16
ergiebt sich ein Höhendurchmesser von 17 mm und ein Breitendurch-
messer von 24 mm. Der untere Teil ist abgeplattet, der obere halbkugelig.
Alle drei Wirtel haben eine braune bis schwarzbraune Färbung und sind
nicht sonderUch hart gebrannt.
In der gleichen Kohlenschicht lagen etliche x\.bfälle verschiedenfarbiger
Flintsteine, ein grösserer Nukleus, vier Stücke aus Vogesensandstein und
Grauwacke von der Grösse einer Kinderfaust, stellenweise Abschliffe
zeigend, einige Knochenreste, davon ein Rippenstück mit Spuren des
Schabers und etliche Scherben von grauschwarzer Färbung aus unge-
schlemmtem, stark mit Quarzsand gemischtem Thon gebrannt.
Auf derselben Stelle, aber nur 25 — 30 cm unter der Oberfläche, kam
ein 9 cm langes Bruchstück einer Bronzenadel von 3 mm Stärke zum Vor-
schein. Kopf und Spitze fehlen, doch scheint die Nadel hart hinter dem
Kopfe abgebrochen zu sein; sie trägt an dieser Stelle 3 Reihen kleiner,
angegossener Punkte.
Eine Mardelle scheint man auch getroffen zu haben dicht neben der
jetzigen Dorfstrasse beim Ausschachten des Kellers zum Wohnhaus
Brucker-Stromeyer Sect. F Nr. 6466 (PI. I, P. 8). In einer ungefähren Tiefe
von 1 m zog man aus einer Aschen- und Kohlenschicht drei schwarzge-
brannte, fossile Knochenstücke, wahrscheinlich vom Mammut herrührend.
Das grösste Stück kann dem Becken zugehören, es hat jetzt noch — nach-
dem die Arbeiter ihre leidigen Untersuchungen mit Hilfe des Messers daran
ausgeführt haben — eine Länge von 16 cm und einen Umfang von 23 cm.
Der zweitgrössle Knochenrest — möglicherweise ein Teil vom Schenkel-
hals — hat bei einer Länge von 12 '/j cm einen Umfang von 18 cm. Das
dritte Stück ist einem Röhrenknochen entnommen. Es stellt ein langes,
schmales Dreieck mit stumpfer Spitze dar; Länge IS'/a cm, breites Ende
33 mm, schmales Ende 14 mm, Dicke 21 mm.
Während sich über die Verwendung der beiden erstgenannten Knochen-
resle keine Vermutung aufstellen lässt, zeigt das lange, schmale Stück
deutlich, dass es gehandhabt wurde; denn die Kanten sind stumpf und die
Seitenflächen abgenutzt. Ich frage mich, war das nicht jenes einfache In-
strument, mit welchem die Pfeilspilzen und Klingen aus Feuerstein, ganz
— 21* —
besonders deren retouchirte Schärfen hergestellt wurden? Bekanntlich
geschieht die Anfertigung- dieser Waffen Lei den verschiedensten Natur-
völkern der Jetztzeit nicht immer durch Schlag mit einem Hammer, son-
dern durch Druck mit einem cylindrischen Knochen'. Freiher vonTröltsch,
welcher sich nach dieser Methode von den Feuerländern mehrere Pfeil-
spitzen anfertigen liess, sagt: «Die Bearbeitungsmelhode der Feuerländer
verdient ganz beondere Beachtung, weil sie als kulturniedrigstes Volk sich
des primitivsten Werkzeuges bedienen und uns aus diesen beiden Gründen
ohne Zweifel die Art und Weise zeigen, wie die vorhistorischen Völker
ihre Feuersteinartefacte erzeugt haben. Eine Vergleichung der feuerlän-
dischen Lanzen- und Pfeilspitzen aber zeigt, dass sie in ihrer Form mit
den prähistorischen im Norden, Süden und in der Mitte Europas überein-
stimmen. Ihre Form ist die vollendetste aller Pfeil- und Lanzenspitzen von
Stein».
Nachdem die Beschreibung der Mardellenfunde zu Ende geführt ist,
erübrigt noch zu untersuchen, welcher Zeit diese Gruben und ihr Inhalt
angehören.
Faudel und Bleicher-, welche die von Schlosser untersuchten Mardellen
von Weyer bei Drulingen beschrieben haben, deren Inhalt die grösste
Analogie mit den Egisheimer Funden zeigt, stellen jene in die Zeit der
Kjökkenmoddinger, also in die älteste Periode des geschlagenen Steines,
die paläolithische, geben aber auch der Möglichkeit Ausdruck, dass sie
zur neolithischen Periode zu zählen seien.
Professor Ritterling teilte mir persönlich mit, dass er die Trichter-
gruben von Wiesbaden, welche ebenfalls Scherben mit dem wellen-
förmigen Ornament am Abschluss des Halses und Daumeneindrücken am
Bauche enthalten, der neolithischen Zeit zurechne.
Hœrnes^ nimmt die «Grubenwohnungen», wie er diese Erdlöcher
nennt, ebenfalls für die jüngere Steinzeit in Anspruch.
Auch die Egisheimer Mardellen gehören unstreitig der neohthischen
Zeit an. Hiefür spricht in erster Linie das Vorhandensein von Steinarle-
facten, die thatsächlich im Gebrauche waren bei denjenigen Menschen,
welche die Gruben benutzten, was aus dem Umstände hervorgeht, dass
alle in den Abfallhaufen gewanderten Stücke sich in defektem Zustande
1. Siehe den Aufsatz, E. v. Trültsch, knfertigung von Feuer steinwaff en, in der Zeit-
schrift Eumboldt, 1. Jahrg., 3. Heft. (Stuttgart, Verlag von Enke, 1882.)
2. Dr. Faudel u. Dr. Bleicher, Matériaux, 1883, S. 29—35 u. S. 70.
3. HcERN'ES, Urgeschichle des Menschen. Wien, 1892, S. 265.
_ 22*
befanden. Einen weiteren Beweis von der Benutzung des Steines als Werk-
zeug liefern die Merkmale, welche der auf S. 17 beschriebene Unterkiefer
eines Schafes an sich trägt. Durch Hiebe mit einem Stein wurde er von
den andern Kopfleilen losgetrennt, mit einem Stein wurde das Fleisch
sauber vom Knochen geschabt. Die verschiedenen Nuklei und die vielen
Abfallstücke erzählen, dass die am häufigsten gebrauchten Geräte an Ort
und Stelle selbst angefertigt wurden; die gleiche Sprache spricht der
Polierstein.
Wenn schon die Flintsteingeräte an die Typen von La Madeleine
erinnern, so weisen ihrerseits die keramischen Reste auf eine jüngere
Periode hin, da besonders die Scherben der grösseren Gefässformen, die
sich in nicht geringer Anzahl in den obersten Schichten der Mardelle
fanden, den Charakter der älteren Bronzezeit an sich tragen.
Über den Zweck der Trichtergruben will ich mich eines Urteiles ent-
halten, da es mir nur glückte, eine einzige zu untersuchen. Iloernes hält
sie teils für Wohngruben, teils für Vorratskammern. Eines ist ganz
sicher: Da wo sich solche Gruben linden, haben die Wohnstätten von
Menschen gestanden. Vom Vorhandensein einer Hütte legen die ge-
fundenen Lehmstücke mit Eindrücken von Holz ein unanfechtbares Zeugnis
ab, da sie von dem Bewurf einer aus Reisig errichteten Behausung her-
rühren. Somit ist für Egisheim der Ort festgelegt, auf welchem seine neo-
litbischen Besiedler, die Gründer der Kultur, hausten; der Ort, auf
welchem vor mehr als 4000 Jahren das Urdorf sich erhob.
Nicht in dem Gelände, auf welchem die Trichtergruben angetroffen
wurden, landen sich die Artefakte, welche die Figuren 34-, 35, 36 und 37
veranschaulichen und die der nämlichen Zeit angehören wie die Mardellen.
Die hübsch geformte und äusserst fein retouchirte Pfeilspitze Fig. 34
aus gelblichem Flintstein misst in ihrer ganzen Länge 28 mm, wovon
3 mm auf den Schaftansatz entfallen. Die Spitzen der Widerhaken sind
15 mm von einander entfernt. Gefunden wurde die kleine Waffe am
6. Oktober 1894 auf dem Grundstück Nr. 219, Sect. G (PI. I, P. 9), welches
südlich vom Bühl, im Gebiete des grossen Gräberfeldes liegt. Die Pfeil-
spitze lag etwa 3 m vom Rande der Alten-Strasse in einer Bodentiefe von
30 cm vereinzelt, doch kamen in deren nächsten Umcebum,-- Kohlen, ver-
schiedene Topfscherben von grobem Typus, wovon einer einen knolligen
Handhabeansatz trägt (Fig. 56), sowie 2 Nuklei aus schwarzem, jaspis-
artigem Gestein zum Vorschein.
Die Pfeilspitze Fig. 35 aus weissem, gelb und bläulich gebändcrtem
Achat zeigt eine eigentümliche Form, die mir auch von andern Orten des
Ih
Grosse
23*
Elsass bekannt ist. Bei Hoernes, S. 303 und Uankc, II. Bd., S. 492 ist die
. gleiche Form als Pleilspitze aus Island abgebildet. Die' Länge beträgt
45 mm, die grösste Breite 25 nim. Gefunden wurde das Stück im Juni
1895 am Nordabhang des südlich der Banngrenze von Egisheim, jenseits
der Thalmatten beginnenden Ilerlisheimer Rebberges (PI. I, P. 10).
Auf dem Grod (Grot, Gral) (PI. I, P. 1 1), einem Ilügelrücken, der eigent-
lich die nach Westen laufende Fortsetzung des ßühls ist und im Süden des
Dorfes, hart hinter letzterem hinzieht, wurde beim Rigolen eines Reb-
stückes im Winter 1889/90 die Axt Fig. 37 gefunden. Dieselbe ist ein
unfertiges, bloss zugeschlagenes Exemplar aus Grauwacke von 15 cm
Länge, 58 mm Breite und 2 cm Dicke. Die Breitseiten sind flach gehalten
und laufen gleichmässig in die 35 mm
breite Schneide zu, welche sich auch von
den Schmalseiten her verjüngt. Nach
meiner Ansicht ist die Axt bei der Bear-
beitung zu schwach an Körper geworden
und darum unvollendet gehlieben.
In der Nähe genannter Fundstelle wurde
nebenstehend abgebildetes Fragment
eines Stein Werkzeuges, das vielleicht als
Wetzstein diente, aufgehoben (Fig. c).
Von der Nordgrenze des Bannes, aus der Gewannlage « Pairiser-Breite »
(PI. I, P. 12) - einem flachen Ackerfelde — stammt das Beil Fig. 36 aus
Buntsandstein.
Die Länge be-
trägt 65 mm,
die nur von einer
Seite zugeschlif-
fene Schneide ist
48 mm, das ent-
gegengesetzte
Endenochl7mm
breit. Ausser der Messer aus schwarzem Schiefergestein.
Schneide zeigt das Artefakt nur zugeschlagene Flächen.
Von der östlichen Banngrenze, aus der Gewannlage «Ring» (PI. I, P. 13)
enthält meine Sammlung ein sogenanntes Lederschneidemesser aus
schwarzem Schiefergestein (Fig. d). Zwei ähnliche Messer aus der fränki-
sehen Schweiz hat Ranke in seinem Werke <iDer 3Iensch)y , B. II S. 509
abgebildet. '
Fig. d.
Fragment eines Steinwerkzeuges.
Grösse '/i-
- 2/i.* —
In der Nähe der Drei-Exen wurde in den fünfziger Jahren ein polierler
Steinhammer gefunden, dessen ich bereits in der Einleitung Erwähnung
gelhan habe.
Wie sich aus obiger Zusammenstellung ergiebt, hat man an den ver-
schiedensten Punkten des Bannes von Egisheim: in der Ebene, auf den
Hügeln und in den Niederungen des Flussgebietes der Lauch Steinartefakte
gefunden, und zwar geschah dies in dem kurzen Zeitraum von kaum
9 Jahren. Wie viele derartiger Gegenstände müssen in den verflossenen
Jahrhunderten zu Grunde gegangen oder unbeachtet geblieben und dem
Schoss der Erde wieder übergeben worden sein? Dürfte man diese That-
sachen nicht als einen Beweis dafür ansehen, dass die neolithische Nieder-
lassung zu Egisheim recht lange Zeit gedauert hat und dass der Ort
ausserdem stark bevölkert war? Was aber ist aus diesem Volke geworden,
das uns nur unbrauchbare Gegenstände: zerbrochene Töpfe, schadhaft ge-
wordene Steinwaffen und Werkzeuge hinterliess? Sollte das gänzliche
Fehlen guierhaltener Artefakte — abgesehen von den Grabbeigaben —
ein Fingerzeig sein, dass die Bevölkerung mit ihrer besten Habe die Gegend
verlassen hat, während doch anderseits die Keramik den Nachweis zu
liefern scheint, als hätte sich der Übergang von der neolithischen zur
Bronzezeil in friedlicher Fortentwickelung vollzogen?
II. Die Bronzezeit.
Auf dem gleichen Grundstück, auf welchem die von mir untersuchte
Mardellc lag (PI. I, P. 6), wurde im Winter 1888/89 eine grosse Quantität
Scherben zu Tage gefördert, die mindestens einem Dutzend Gefässe ange-
hörten, doch war es nicht möghch, eine Zusammensetzung vorzunehmen,
da nichts zusammenpasst. Die zahlreich vorhandenen Fragmente von
oberen Gefässpartien machen den Fund aber doch zu einem sehr schätzens-
werten. Ihrem ganzen Charakter nach sind die Scherben denjenigen, die
im oberen Teile derMardelle gefunden wurden, nahe verwandt; besonders
zeigt sich dies in der Verzierungsweise, und auch in der Form der Töpfe
hat gewiss viel Übereinstimmung gewaltet.
Immerhin bestehen merkliche Unterschiede. Einmal gehörten die
Scherben ausnahmslos grossen Gefässen, Urnen, an, mit vorherrschend
roter oder gelber Färbung. Es sind ganz erhaltene Böden darunter von
12 cm Durchmesser. Die Dicke der Wandungen schwankt zwischen
7 mm und 14 mm. Der Thon ist nicht fein geschlemmt und hat starke
Beimengung von groben, weissen Sandkörnern. Die Brennweise ist eine
^^
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lf.1 '
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— 25* -
derartige, dass die Bruchflächen deutlich drei verschieden gefärbte
Streifen erkennen lassen. Zunächst der Aussen- und Innenseite ist der
Thon rot oder gelb, zwischendrin hingegen schwarz oder schwarzgrau.
Somit waren die Wandungen nur an den Oberflächen etwas hart ge-
brannt, in der Mitte aber nicht.
Ein weiterer Unterschied liegt darin, dass mit wenigen Ausnahmen alle
erhaltenen Fragmente oberer Gefassteile einen wirklichen Rand haben.
Als neues Ornament tritt die Leiste auf. Es ist dies ein vierkantig
zugeschnittener, schmaler Thonslreifen, der gewöhnlich an der Grenze
von Bauch und Hals um das Gefäss gelegt wurde. Fig. 38 zeigt eine
solche Leiste unter dem Rand. Auch dachförmige, also dreiseitig zu-
geschnittene Leisten erscheinen.
Eine kurze Beschreibung der wichtigsten Stücke möge hier folgen:
1) Fig. 40 veranschaulicht ein Stückchen, das einer grossen Urne mit
ziemlich gutem Brand und gelber Farbe entstammt. Der Rand ist
abgebrochen, unmittelbar unter der Bruchstelle erscheint ein Ornament
(Fischgrätenornament), das bei dem Mardellenfunde nicht vertreten war.
Es ist eine Stichverzierung aus zwei Reihen kommaartiger Striche be-
stehend, die vermittelst eines keilförmig zugeschnittenen Stäbchens ein-
gedrückt worden sind.
2) Auf dem Fragment eines andern Gefässes befindet sich nur eine
Reihe solcher Kommastriche. Letztere haben die gleiche Lage wie
diejenigen der obern Reihe von Fig. 40, stehen aber etwas weiter von-
einander. Unterhalb dieser Stichverzierung liefen rings um den Hals drei
ganz flache Hohlkehlen, die dadurch entstanden sind, dass der Töpfer die
drei mittleren Finger der Hand nebeneinander legte und damit um den
Hals herum strich.
3) Fig. 41 zeigt das Bild eines Scherbens, auf dem zwischen Hals und
Bauchung die dachförmige Leiste mit einer Basisbreite von 12 — 14 mm
angebracht ist. Durch schief gestellte Eindrücke der Daumenspilze ist die
eigentliche Gestalt der Leiste so umgebildet, dass sie sich dem Auge als
fortlaufende Reihe eckiger Buckeln darstellt.
4) Auf einem andern Stück erscheint dieselbe Leistenform, doch sind
hier die Eindrücke regelmässiger und senkrechter, wodurch erreicht
wurde, dass an Stelle der ungleich gestalteten Buckeln sich vierseitige
Pyramidchen befinden*.
1. MitteilungeQ der Ges. f. Erhalt, der gesclnchtl. Denkmäler im Elsass, Jahrg. 1894.
«Die Grabhügel zwischen Hatten und Selz», Taf. III, Fig. 9 u. Taf. IV, Fig. 4, zeigen
ähnliche Pyramidenbäader.
26* —
5) Ein ziemlich grosses Bruchstück vom oberen Teile eines umfang-
reichen Gelasses mit ziegelroter Aussenseite hat keinen eigentlichen Rand
(Fig. 42). In gefälliger Schweifung geht der Bauch in den etwas aus-
ladenden Hals über, an dessen Abschluss sich wieder das wellenartige
Ornament findet, jedoch sind die Eindrücke viel tiefer und eleganter her-
gestellt, als dies bei Fig. 39 und den andern, früher beschriebenen
Fragmenten der Fall ist. Auf der Grenze zwischen Bauchung und Hals
liegt eine vierkantige Leiste von 5 mm Stärke. Die dem Auge zugekehrte
Fläche ist durch schieflaufende Fingereindrücke gewellt.
6) Eine Anzahl von Scherben hat wiederum da, wo der meist kurze
Hals in den wenig gewölbten Bauch übergeht, eingedrückte Tupfen von
regelmässiger, man könnte fast sagen symmetrischer Gestalt, wodurch sie
sich von den Eindrücken auf den Topfresten aus der Mardelle un-
terscheiden. Bald sind es schiefliegende, langgezogene Ellipsen, die
dann dicht neben einander stehen (Fig. 43), bald weiter voneinander
gerückte runde, fast halbkugelige Auswölbungen, zu deren Herstellung
jedenfalls die Spitze des Mittelfingers diente, bald kleine, keulenförmige
Vertiefungen, die mit dem stumpfen End(i eines derartig geformten
Stäbchens eingedrückt zu sein scheinen'.
7) Auch einige Bodenstücke tragen an ihrem Umfange schiefgezogene
Daumeneindrücke.
8) Ein recht interessantes Objekt bildet der mittlere Teil eines Deckels
mit vollkommen erhaltener Handhabe (Fig. M). Diese hat die Gestalt eines
Paralleltrapezes mit 10 cm grösster unterer, 65 mm kleinster oberer
Spannung und 40 mm senkrechter Höhe. Eine mitlelgrosse Hand kann
bequem Zeige-, Mittel- und Ringfinger unterschieben. Die Öse ist nicht
walzenförmig, sondern flach aus einem Thonbande von 25 mm Breite
und 14 mm Stärke gearbeitet. Das Deckelfragment selbst stellt eine
Scheibe dar, deren Durchmesser der grössten Länge der Handhabe gleich-
kommt, dann neigt sich die Fläche plötzlich nach unten. An dieser Stelle
hat leider auch die Zerstörung begonnen, so dass die übrige Form nicht
angegeben werden kann.
9) Einen Gegensatz zu den roh aussehenden Scherben der grossen
Gefasse bildet das innen und aussen geglättete, bräunlich gebrannte Frag-
1. Nach Ranke, B. II, S. 525, zählt Kloplleisch die Gefasse mit diesen Tupfen-
verzierungen und selbst die mit Leisten zur neolithischen Periode. Kœnen dagegen
stellt sie richtig in die Bronzezeit. Mau vergleiche die Figuren auf Tafel IV seiner
Gefässkunde.
»1«.
42 Gr. 1/2
44 Gv.Vz
'm:
43 Gp-Vé
ir-;%î!
4-6 Gp.Vi ^■
45 Gp.Vs
- 27* —
ment eines kleinen, flachen Tellers, dessen schiefaufsteigende, etwas
convex-concav gehaltene Wand nur 4 mm dick und 15 mm hoch ist.
10) Noch eines Scherhchens, das der Bauchung eines mittelgrossen,
scKvvarz gebrannten Topfes entstammt, muss ich Erwähnung thun, weil
dasselbe in der Mitte ein schief nach innen ziehendes Loch von 5 mm
lichtem Durchmesser hat. Welchem Zwecke mag diese kleine Öffnung
wohl gedient haben ?
11) Im Jahre 1895 wurde dem Boden desselben Grundstückes eine
Handhabe mit anhaftendem schmalem Streifen der Gefässwand von
schwarzer Färbung enthoben (Fig. -45). Die (3se ist aus einem wurst-
förmigen Thonstüek gefertigt, das einen Durchmesser von 20 mm hat.
Die Henkelöffnung bildet ein regelmässiges, hübsch ausgeführtes Oval mit
einer Höhenachse von 20 mm und einer Breitenachse von 14 mm. Die
ganze Länge der Handhabe beträgt 65 mm.
Im Winter 1892 fanden die Arbeiter auf demselben Grundstück eine
leuchlendgrün patinierte, iS-förmig gebogene Bronzenadel von 56 mm Länge
und 1 Ya mm mittlerem Durchmesser. Der Knopf wird durch eine 2 mm
lange, 3 mm Durchmesser haltende cylindrische Verdickung mit ge-
wölbtem Abschluss gebildet.
Ich möchte hier nochmals an die nahe der Mardelle gefundene Pauken-
fibel mit gleich schöner, hellgrüner Patina erinnern. Nach Aussage
der Arbeiter hätten sie in den oberen Erdschichten hin und wieder
Bronzenadeln und auch Ringe gefunden, die sie aber nicht weiter be-
achteten.
Es war im Dezember 1896, als man mir einige Scherben von dick-
wandigen Gefässen überbrachte, die auf einem etwa 400 m nordöstlicher
gelegenen Grundstück im Gewann Pairiser-Breite mit einigen Tierknochen
und Kohlen ausgeschachtet wurden, als man dort eine kleine Grube her-
stellte, die einen zur Verankerung des Rebendrahtgerijstes dienenden
Stein aufnehmen sollte (PI. I, P. 14). Die Ware zeigt den gleichen
Charakter wie die bisher genannten Stücke. Glücklicherweise sind unter
den Fragmenten zwei Henkel.
Der eine ist 6 cm hoch und 3 cm breit, aus einem halbkreisförmigen
Stück Thon gefertigt, das sich gegen den Umfang hin von beiden Seiten
verjüngt (Fig. 46). In der Mitte der Basis, hart an der Gefässwand be-
findet sich die runde Durchbohrung von kaum 5 mm Durchmesser. Der
Thon ist nur massig mit weissen Sandkörnern durchmengt, mittelstark
gebrannt, hat ausSen und innen eine rote Farbe, während durch die Mitte
der Wand ein breiter, schwarzer Streifen zieht.
Der andere Henkel ist nur halb erhallen. Er gleicht dem durch
Fig. 45 veranschaulichten, doch dürfte die Öffnung nicht grösser gewesen
sein als die des Henkels Fig. 40. Deutlich sieht man die Fingereindrücke,
vermittelst deren das walzenförmige Thonstück, das den Henkel bildet,
mit seinen Enden an der Gefässwand befestigt wurde. Die Farbe ist
russartig schwarz.
Verschiedene Scherben, welche ihrem Charakter nach der Bronzezeit
zugehören, wurden im Jahre 1890 bei P. 59, PI. I ausgegraben.
Bronzezeitliche Gefässresle fanden sich auch in der Auflüllungsmasse
des vor der Westseite des römischen Caslells liegenden Wallgrabens auf
Grundstück Nr. 715, Sect. F, Gewann Mühlengärten (PI. I, P. 15). Diese
Stelle liegt etwa 400 m südwestlich von der Fundstätte auf Nr. 238,
Sect. B (PI. I, P. G) entfernt.
1) In erster Reihe nenne ich den 165 mm Durchmesser haltenden
Boden einer Urne mit 15 — 20 mm dicker Wand. Die Aussenseite ist
braun, die Innenseite tiefschwarz gebrannt.
2) Das Seitenwandstück eines ebenfalls grossen Gefässes zeigt eine bis
jetzt hier nicht vorgekommene Form, da kein eigentlicher Hals vorhanden
ist. Die flache Wölbung des Bauches setzt sich bis hart an den Abschluss
fort. Letzterer trägt in markiger Ausführung das schon aus der neoli-
thischen Zeit bekannte Wellenornamcnt. Das Gefäss war auf beiden Seiten
rauh, aussen ziegelrot, innen schwärzlichbraun, kaum mittelstark ge-
brannt. Der Thon enthält viele Quarzkörner, darunter Stücke, die 1 cm
lang und G — 8 mm dick sind.
3) Die gleiche Farbe, Brennweise, Thoniiiengung und Ornamentier ung
des Abschlusses zeigt ein weiteres Fragment. Die Wandflächen sind etwas
sauberer gearbeitet, doch halte das Gefäss, welches auch in der Grundform
dem vorigen geglichen haben muss, einen 36 mm hohen Hals. Zwischen
diesem und dem Bauch trefl'en wir wieder die früher beschriebene Pyra-
miden-Leiste. Die Wandstärke beträgt 10 — 12 mm, die auch bei dem
unter 2 angeführten Stück festgestellt wurde.
4) Von einem etwas kleineren Gefäss mit gleicher Grundform wie
2 u. 3 ist ein über 180 qcm grosses Stück erhalten (Fig. 47). Es zeigt nur
schwachen Brand und an den glatt abgeriebenen Flächen eine dunkel-
bräunliche Färbung. Der Thon ist fein und hat selten ein kleines, weisses
Körnchen in der durchgehends schwarzgrauen Bruchfläche. Über dem
flachgewölbten Bauch folgt eine Einschnürung, dann der nur 1 cm hohe,
etwas auswärts geneigte Hals mit glattem Abschluss. Unter der Ein-
— 29* —
schnürung, da wo sich die stcärkste Wölbung des Bauches befindet, sind
30 mm lange, 4 mm breite und 3 mm tiefe Rillen eingedrückt*. Ihre Her-
stellung ist mit einem walzeniormigen, oben wagerecht abgeschnittenen
Stäbchen so erfolgt, dass das Ende unter dem Hals eingestossen und dann
der übrige Teil abwärts in den weichen Thon gedrückt wurde; daher
haben diese Rillen oben eine scharf abschliessende, etwas vertiefte Basis,
verflachen sich nach unten, wo sie in einer allmählich zulaufenden Spitze
enden. Es stehen je drei solcher Rillen neben einander, dann folgt bis zur
nächsten Gruppe ein Zwischenraum von 7 cm.
5) Ein viertes Stück, von einem kleinen dünnwandigen, durch und
durch schwarz gebrannten, fast wie Kohle aussehenden Gefässe, trägt am
gerade verlaufenden, 2 cm hohen Hals das Wellenornament und unter
dem Hals länglichrunde Eindrücke.
6) Abweichend von der ürnenform der zuletzt genannten keramischen
Produkte zeigen die Reste zweier Gefässe die Kumpenform, ähnlich dem
Mardellenstück Fig. 32. Die Wände steigen jedoch erst ganz schief auf-
wärts und wenden sich dann im letzten Viertel mit kurzer Wölbung nach
oben. Der Thon ist ziemlich gut geschlemmt, innen und aussen mit der
nassen Hand abgerieben, hat nur wenig Sandkörner und zeigt durch-
gehends schwarze Färbung, die auf der Aussenseite bisweilen ins Bräun-
liche spielt. Boden und Wandung haben eine überall gleichbleibende
Stärke von 6 mm.
Einen Rand besass kein einziges der in der Aufschüttungsmasse des
Wallgrabens gefundenen Abschlussstücke.
Etwa 100 mm östlich dieser Fundstelle, auf der Scheide der beiden
Grundstücke Nr. 163 u. 164-, Sect. F, jeweils 95 m vom Malzbach und der
Dorfsstrasse entfernt (PI. I, P. 16), beinahe mitten im römischen Castell
traf man die Urne Fig. 48, welche 70 cm unter der heutigen Oberfläche
auf gewachsenem Boden — eingeflösstem Granitsand — stand. Gehoben
wurde dieselbe am 24. November 1894. Das recht ansehnliche Stück hat
einen verhältnismässig kleinen Boden, denn dessen Durchmesser beträgt
bloss 10 cm. Vom Boden steigt die Wand, ähnlich wie bei den soeben
unter 6 genannten Kumpen, ganz schief, in einem Winkel von
etwa 45" aufwärts bis zur halben Gefässhöhe, wo die grösste Weite mit
einem Durchmesser von 47 cm erreicht wird. Nun erfolgt ein jäher Um-
bruch, und in einem ungefähr gleichgrossen Winkel verengt sich die
1. Diese Verzierung hat sehr viel Ähnlichkeit mit derjenigen auf dem Halse des
neolith. Gcfässes Fig. 8.
— 30* —
Wandung wieder. Bedauerlicherweise fehlt der Abschluss. Die jetzige
Höhe beträgt noch 30 cm; die Wände sind in einer Stärke von
iO — 12 mm gehalten. Der untere Teil, vom Boden bis zum Umbruch, ist
rauh gemacht, indem er — wie es scheint — mit geschlemmtem,
dünnem Thonbrei vermittelst eines kleinen Reisigbesens beworfen
wurde; der obere Teil ist geglättet. Das ganze Gefäss zeigt eine dunkel-
In'äunliche Färbung sowohl an den Aussen- als auch an den Bruchflächen.
Das Material, dem mittelgrober Quarzsand beigemengt ist, hat nur geringe
Härte. Der hihalt der Urne bestand einzig aus Erde, keine Spur von
Knochen, Asche oder Kohlen traf man weder in derselben, noch in
deren Umgebung.
Eine ähnliche, nur etwas kleinere Urne fand Max de Ring in einem
Tumulus des Waldes bei Heideisheim, Kreis Schlettstadt*.
Verschiedene Scherben, welche den archäologischen Charakter der
Bronzezeit tragen, wurden im Oktober 1895 etwa 200 m östlich von
obiger Urne, im Gewann «Unterm Herrenweg», auf Grundstück Nr. 613,
Sect. B (PI. I, P. 17) beim Anlegen von Rebgräben ausgehoben.
Ungefähr 220 m südlich dieser Fundstelle und 93 m oberhalb des
Herrenweges, auf Grundstück Nr. 24, Sect. C (PI. I, P. 18) kamen Reste
eines Brandgrabes zum Vorschein. Die Untersuchung fand am 24. No-
vember 1894 statt, hl einer Tiefe von 40 cm traf man mehr als ein
Dutzend plaltenartiger Steine vom Bühl, bei der Bevölkerung «Bühl-
plältle» genannt, von denen der grösste 40 cm lang, 30 cm breit und
8 cm dick war. Diese Plättchen bedeckten eine Anzahl Topfscherben,
welche verbrannte Knochenteile und in einem Falle deutlich Asche ent-
hielten. Daraus ergiebt sich, dass man es offenbar mit einer Begräbnis-
stätte zu thun hat. hi Ermangelung einer grösseren Urne fand die Bei-
setzung des Leichenbrandes auf Topfscherben statt, die mit Steinplättchen
zugedeckt wurden. Die Gegenstände befanden sich nicht mehr in ihrer
1 . Bulletin de la Société pour lu conservation des monuments historiques d'Alsace,
1807, T. II, 1^0 livraison, S. 24 u, 25, Abbildung Pi. [, Nr. 8. M. de Ring teilt den Fund der
keltischen Zeit zu, Avas nach dem damaligen Stande der Wissenschaft zn entschnldigen
ist, umsomehr, da die anderen in dem Tumulus vorgelvommenen Gegenstände der
La Tèuezeit angehören. Doch die Gefässe der letzteren Periode zeigen ganz andere
Formen und andere Brennweise. Der Inhalt der Urne bestand aus Asche und klein-
geschlagenen, verbrannten Knochen, also dem Leichenbrand. Ring, in der richtigen
Erkenntnis, dass die Kelten ihre Toten nicht verbrannten, glaubte, es seien Knochen
eines Tieres. — Die Leichenverbrennung war in der Bronzezeit und wohl noch im
Anfang der Hallstalt-l'criode die ü])]iclie Bestattungsweise, und somit ergiebt es sich
von selbst, wohin die Urne gezählt werden muss.
— 31* —
ursprünglichen Lage; durch den von oben her erfolgten Druck bei Aus-
führung der Kulturarbeiten waren sie jedenfalls verschoben worden, was
bei so geringer Tiefe nicht wundern kann. Dessenungeachtet ergaben sich
einige Anhaltspunkte, welche darauf hinweisen, als hätte man eine kleine
Steinkammer errichtet gehabt, in welcher die Scherben mit dem Leichen-
brand beigesetzt wurden; denn thatsächlich standen noch einige der
grösseren Steinpiättchen senkrecht im Boden.
Alle Scherben stammen von nur mittelgrossen Töpfen mit kurzen
Hälsen. Eine Beschreibung der interessantesten mag hier folgen.
1) Unter der Steinplatte von 40 X 30 cm Flächeninhalt lag über die
Hälfte der Seitenwand eines ursprünglich 18 — 20 cm hohen Topfes mit
schön gewölbter, stark hervortretender Ausbauchung, die in gefälligem
Zuge in den kurzen, geraden Hals ohne Rand übergeht (Fig. 49). Genau
2 cm unter dem nicht ornamentierten Abschluss liegt eine schmale, mit
Daumen- und Zeigefingerspitze gewellte Leiste. Der Thon ist mild und
miltelmässig gebrannt, so dass die Aussenseiten bräunlich bis schwärzlich
erscheinen. Die Stärke beträgt 4 — 8 mm^
2) Andere Form und Verzierung hat ein russig-schwarzbraun aus-
sehender Scherben, an dem der Hals gänzlich weggebrochen ist (Fig. 50).
Der flach gehaltene Bauch biegt oben kurz ein. Über diese Biegung laufen
in der Richtung von oben nach unten dicht neben einander Reihen ver-
tiefter Punkte, die mit dem stumpfen Ende eines Stäbchens eingedrückt
wurden. Die Stärke der Wand beträgt 6 — 7 mm.
3) Von einem mittelgrossen Topf mit ebenfalls flacher Bauchung und
kurzem Umbruch am Übergang in den nur 2 cm hohen, geraden Hals
stammt ein weiteres Fragment. Der Abschluss trägt an Stelle des üblichen
Wellenornamentes nur leichte, schmale Verliefungen, die nicht mit dem
Daumen, sondern mit einem rundlichen Stäbchen hervorgebracht
wurden. Unter dem Halse liegen dicht neben einander in schiefer Rich-
tung angebrachte, länglich gezogene Eindrücke eines kräftigen Daumens.
Die Farbe des Gefässrestes ist grau; die Dicke erreicht in der Bauchung
8 mm, am Halsabschluss 4 mm.
4) Zu nennen bleibt noch ein Stückchen mit der bereits früher er-
wähnten dachförmigen Leiste ; doch ist diese nicht durch Fingerdruck zu
Pyramidchen umgestaltet, sondern es sind durch dieselbe in Absländen
1. Eine in Form und Verzierung älitiliche Urne steht im Museum zu Mülhausen
aus dem Tumulus genannt «Hünerhubel», welcher der älteren Hallstattperiode ange-
hörte.
32;* —
von 25 mm lange, schieflaufende, die Leiste durchschneidende Kerh-
schnitte gezogen (Fig. 51).
5) Etwa 70 m südlich des beschriebenen Brandgrabes (PI. I, P. 19)
Avurde ein leicht gebrannter, kastanienbrauner Thonvvirtel gefunden,
der in Bezug auf die Gestalt von den früher kennen gelernten abweicht
(Fig. 52). Von der Mitte, wo der grösste Umfang mit 38 mm Durchmesser
liegt, erheben sich nach beiden Seiten abgestumpfte Kegel, welche zu-
sammen eine Längenachse von 28 mm haben. An den abgestutzten Spitzen,
deren eine breiter ist als die andere, liegen halbkugelförmige Vertiefungen,
an deren tiefstem Punkte die Durchbohrung mit 5 mm Lichtweite beginnt.
6) Dieser Fundstelle entstammt ein im Februar 1893 geborgenes oberes
Stück einer grösseren Urne (Fig. 53). Das Gefäss hatte schwachgewölbte
Bauchung, muss also eine weite Öffnung besessen haben. Der gerade
Hals schliesst ohne Rand und ohne Wellenornament ab. 43 mm unter
dem Abschluss befindet sich eine 15 mm breite, stark profiherte Pyra-
midenleiste. Das Fragment hat guten Brand, schwarze Farbe, wenig
Quarzsand und eine Stärke von 8 mm.
Weiter südlich, auf dem Grundstück Nr. 196, Sect. C (PI. I, P. 20),
auf dem der Zwerg aus der neolithischen Zeit begraben war, entdeckte
man ebenfalls die Reste eines zerstörten ßrandgrabes. Die Fundstelle liegt
nur 12 m östlich und 3 m südlich vom Kopf des Zwergskelettes und 56 m
östlich von der Alten-Strasse entfernt. Die Gegenstände waren kaum
20 cm mit Erde bedeckt und durcheinander geworfen.
1) Als wichtigsten Fund nenne ich ein Bronzemesser von 116 mm
Länge, wovon 96 mm auf die Klinge, der Rest auf die am ersten Nietloch
abgebrochene Griffzunge entfallen (Fig. 54). Die Klinge ist hübsch ge-
schweift und hat eine grösste Breite von 14 mm. Die Schärfe der Schneide
wurde durch Dengeln hergestellt, wie dies heute noch mit den Sensen
geschieht. Di(; Dengelfläche misst 4 mm.
2) Die eigentliche Aschenurne muss recht gross gewesen sein. Von ihr
ist nur der 7 cm hohe Hals mit dem 25 — 28 mm breiten Rand erhalten.
Dieser Gefässleil gleicht in der Form genau demjenigen von Fig. 57, und
somit darf ich annehmen, dass die Gestalt der ganzen Urne mit der ge-
nannten Figur übereinstimmte. Der Thon ist geschlemmt, geglättet, schwarz
und ziemlich hart gebrannt.
3) Von einem kleinen Schälchen konnte der untere Teil zusammenge-
setzt werden. Er hat die Gestalt eines Kugelabschnittes mit bloss 86 mm
grösslem Durchmesser. An der tiefsten Stelle des sphärischen Bodens ist
51 dv.'A
53 Gr. Vi
54 Gp.i/i
auf der Aussenseite eine halbkugelige Verliefung eingedrückt, welche
Eigentümlichkeit bei den kleinen ilallstattgcfässcn mit kesselförmigeni
und flachem Boden oft vorkoniml. Der Thon enthält keinen Quarzsand,
ist schwarzbraun von Farbe, glatt abgerieben und gut gebrannt.
4) Zu einem grösseren, schüsselartigen Gefass gehörten mehrere
Scherben aus gemeinem Thon mit roherer Bearbeitung. Als Ornament
tragen sie Tupfen, die mit dem stumpfen Ende eines Stäbchens oder mit
einem Rädchen hervorgebracht worden sind. Gefunden wurden diese
Objekte, die in Betreff der Keramik schon Anklänge an die Ilallstattzeit
aufweisen, am 20. November 1893.
Weiter südlich, auf dem Grundstück Nr. 219, Sect. G (Pl.I, P.21), einige
Meter östlich des Punktes, auf welchem die schöne Pfeilspitze Fig. 3-4
entdeckt wurde, traf man eine grössere, mehrere Meter im Durchmesser
haltende Fläche, die ganz mit Kohlenstückchen durchsetzt war. Hier
hatte jedenfalls die feierliche Verbrennung eines Leichnams stattgefunden.
1) Am 8. November 1894. enthob man dem Boden auf dieser Stelle ein
50 qcm grosses Fragment von der obern Hälfte einer Urne mit Henkel
(Fig. 55). Die senkrechte Höhe des einstigen Gefässes schätze ich auf 12
bis 14 cm. Unter dem 18 mm hohen, geraden Hals ohne Rand und Ver-
zierung läuft das Wandprofil auf 4 cm Länge beinahe geradlinig schief
nach aussen, um dann unter gleichem Winkel wieder einzubiegen. Der
Henkel ist mit dem oberen Ende auf der Grenze von Hals und Bauch, mit
dem untern Ende an der Umbruchsteile der Bauchwand eingefügt. Das
Thonband, aus dem er hergestellt wurde, hat eine Breite von 25 mm und
eine durchschnittliche Stärke von 10 mm. Die lichte Höhe der Öffnung
misst 26 mm, die Breite 18 mm. Der Thon ist durch und durch russig-
braunschwarz, mit kleinkörnigem Quarzsand vermischt, ordentlich ge-
schlemmt und nur mittelstark gebrannt. Die Wand hat eine Dicke von
8 mm und ist nicht geglättet'.
2) Des weitern traf man 2 kleine Stückchen rot gebrannter Töpfer-
ware von gröberem Thon, die in regelmässiger, scharf ausgeprägter Ge-
stalt die Pyramidenleiste tragen.
3) Am 9. November kam an einem andern Punkte derselben Fläche
ein Häufchen Scherben zum Vorschein, das mit Kohlen vermischt in einer
Bodentiefe von 40 cm. lag. Offenbar wurden diese, einem Brandgrab ent-
1. Eine ganz ähnliclie Henkelform scheinen die Gefässe zu haben, welche auf Taf. IV
Fig. 2 u. 3 in den Mitteilungen der Gesellschaft für Erhaltung der geschichtlichen Denk-
mäler des Elsass, Jahrg. 189 i, aus den Grabhügeln von Hatten und Selz abgebildet sind.
B. XX. 3
— 34* —
stammenden Tof)fresle bei einer früheren Umai'beitung des Bodens hier
zusammengeworfen. Es waren teils Stückchen von rohem, gelb und rot,
oder von feinerem, durchgehends schwarz aussehendem Thon, ganz dem
Charakter der früher beschriebenen Funde entsprechend. Nennenswert er-
scheinen zwei platte Böden von 10 cm und 11 cm Durchmesser, wovon
der eine aus leicht gebranntem Thon mit groben Quarzkôrnern und gelb-
roter Färbung, der andere aus besser gebranntem Material mit schwarzer
Färbung besteht; dann ein Henkel, der in Form und Material dem oben
unter 1, Fig. 55 beschriebenen gleicht und ein Bruchstück mit Handhabe-
knollen (Fig. 56).
Des öftern halte ich mir die Frage vorgelegt, ob die verschiedenen
Brandgräber ursprünglich wohl nicht mit Erdhügeln bedeckt waren, die,
weil dem Feldbau hinderlich, später eingeebnet wurden. Eine Entdeckung,
welche am 8. November nur wenige Schritte nördlicher, 54 m vom
Strassenrand entfernt, auf Grundstück Nr. 217 (PI. I, P. 22) gemacht
wurde, scheint für eine Bejahung der Frage zustimmen. Man legte nämlich
eine Anzahl grosser Steine frei, abgerollte Felsstücke aus Rotsandstein
vom nahen Schlossberg oder dem südhch davon sich erhebenden Berge
Hohburg, die nahezu über 1 m tief lagen, 50 — 60 cm mit Erde bedeckt
waren und einen Flächenraum von 6 qm einnahmen. Die Steine sind
nicht durch elejiientare Kraft hierhingekommen, sondern durch Menschen-
hand, fanden sich doch in der zwischenlagernden Erde einige jüngere
Gegenständchen, darunter eine kleine Kupfermünze, wenn ich nicht irre,
aus dem 17. Jahrhundert. Welchem Zweck sollten die Felsblöcke im
freien Ackerfeld gedient haben? Ohne Zweifel waren sie die am Fusse
eines Tumulus aufgestellten Wächter, die nach Einebnung des Hügels
dadurch aus dem Wege geräumt wurden, dass man sie vei'grub. Es ist
dies ein vom Bauersmann oft angewandtes Verfahren, wenn er si(;h über-
flüssiger Steine entledigen will.
Der südlichste und gleichzeitig auch östlichste Punkt, auf dem ein
bronzezeitliches Brandgrab entdeckt wurde, liegt oben an der Banngrenze,
80 m nördlich des Langgrabens und 150 m östlich der Alten-Strasse, auf
Grundstück Nr. 256 Sect. G. (PI. I, P. 23). Am 27. Dezember 1892 trafen
Arbeiter, welche mit dem Ausheben des Thones zu Ziegeleizwecken be-
schäftigt waren, auf einen Haufen Scherben und Steine. Die Sohle der
Grube, welche diese Objekte umschloss, lag 60 cm unter der Oberfläche.
Es unterliegt keinem Zweifel, dass es sich hier um eine Begräbnisstätte
handelt, da mehrere Fragmente einer kräftigen menschlichen Schädeldecke
vorlianden vvai'en, die fast ausnahmslos neue Bruchflächen aufweisen, wo-
— 35* —
raus ich schliessen muss, dass der fehlende Rest des Schädels von den
Arbeitern unbemerkt zerstört und mit dem Lehm abgefülnl worden ist.
Die Knochen zeigen nicht die geringsten Brandspuren. Somit hätte ich an
dieser Stelle vielleicht, einen Fall der sogenannten Teilbestatlung zu
verzeichnen, wobei ein Teil des Leichnams — hier der Kopf — bestattet,
die andern Körperteile verbrannt und in Urnen beigesetzt wurden.
Von einer grösseren Urne sind zahlreiche Reste, darunter mehrere Rand-
stücke, vorhanden. Ein letzteres veranschaulicht die Photographie Fig. 38.
Ein eigentlicher Hals ist nicht wahrnehmbar, dagegen ein 3 cm breiter,
fast wagerecht abstehender Rand, dessen Abschluss durch leichten Ein-
druck des Daumens und Gegendruck des Zeigefingers schwach gewellt
erscheint. Unmittelbar unter dem Rand zieht eine vierkantige Leiste hin,
die mit zusammengehaltenen Daumen- und Zeigefingerspitzen an die Ge-
fässwand angepresst und gleichzeitig durch die entstandenen Finger-
abdrücke ornamentiert wurde. Die Farbe der ungeglätteten Scherben ist
aussen und innen gelb, der Bruch des schwach gebrannten, sand freien
Thones durchgängig schwärzlich.
In allem müssen 7 Töpfe oder Topfreste im Grabe beigesetzt worden
sein, da 7 Böden erhalten sind mit Durchmessern von 11 cm und weniger.
Eine nähere Beschreibung der einzelnen charakteristischen Stücke ist
überflüssig, da sie in Form, Thonart, Brennweise und Ornamentik den
früher besprochenen ganz gleichen. Gerade Hälse und flache Bauchungen,
gelb und leicht, oder dunkel undhärter gebrannter Thon mit grobem oder
feinem Quarzsand, langgezogene und rundliche Tupfen unter dem Halse,
leichtere oder stärkere Eindrücke am Halsabschluss, alles ist vertreten.
Zu nennen bleibt nur noch ein sehr schwach gebrannter, blaugrüner
Thonwirtel von flacher, aber symmetrischer Gestaltung. Die Höhenachse
misst 20 mm. Die grösste Breite mit 40 mm liegt in halber Höhe. Die
beiden Pole sind etwas verlieft. Der lichte Durchmesser der Durchbohrung
beträgt an einem Pole 5 mm, am andern 4 mm.
Die Rollsteine, etwa 12 an der Zahl, die bei den Scherben lagen und
von denen die grössten 25 cm lang, 20 cm breit und etwa 8 cm dick
waren, mögen früher eine Umhüllung, eine Art Steinkammer gebildet
haben. Leider kann ich darüber kein endgiltiges Urteil abgeben, da ich
erst 2 Tage später, als die Funde schon aus ihrem Lager entfernt waren,
die Stelle in Augenschein nehmen konnte, also nicht weiss, ob sich die
Grabstätte noch intakt befunden oder ob sie früher schon einmal eine Zer-
störung erlitten hat.
Ein vollständig erhaltenes und aus diesem Grunde sehr wichtiges Grab
— 36* -
wurde im November 1889 etwas nordwestlich vom vorigen entdeckt.
Dasselbe befand sich auf Grundstück Nr. 234 Sect. G, genau 64 m östlich
der Alten-Strasse (PI. 1, P. 24).
Es wurden in allem h Gefässe, beziehungsweise Teile derselben gehoben.
Dici davon Hessen sich wieder vollständig rekonstruieren, das vierte hin-
gegen nicht.
1) Das grösste Gefäss (Fig. 57) ist eine Aschenurne von 46 cm Höhe.
Von dem 14 cm Durchmesser haltenden Boden erweitert sich die Urne
allmählich und erreicht bei 28 cm Höhe ihre grösste Weite mit 45,8 cm
Durchmesser oder 1,44 m Umfang. In schöner Wölbung verengt sich jetzt
das Gefäss bis zu 24 cm Durchmesser und geht dann in einen senkrecht
stehenden, 6 cm hohen Hals über, der mit einem 3 cm breiten, etwas auf-
wärts gestülpten Rande abschliesst. Die Wandungen haben eine Stärke
von 9 mm. Als Material ist ein nur massig mit Granitsand vermengter
Thon veiwendet, wie er sich in ausgedehnten Lagern um Egisheim vor-
findet. Man kann genau erkennen, dass das Gefäss nicht auf der Dreh-
scheibe gefertigt wurde, da verschiedene Unregelmässigkeiten vorhanden
sind; besonders lässt sich feststellen, dass der Aufbau von unten her ver-
mittelst 5 — 6 cm breiter Thonstreifen geschah, indem einer auf den andern
gesetzt wurde. Die Urne ist schwarzbraun, ziemlich hart und gleichmässig
gebrannt. Der untere Teil, bis etwas über die grösste Bauchweite hinaus,
ist durch Besenbewurf und zeitweiliges Einschlagen der Besenreiser rauh
gemacht; der obere Teil und der Hals dagegen sind glatt. Die Grenze
zwischen der rauhen und geglätteten Fläche ist durch eine rund herum-
laufende, eingeritzte Linie festgestellt.
Der Inhalt der Urne bestand aus '/a cbdm menschlicher Knochen, die
alle zerkleinert und stark angebrannt sind, sowie aus der Gewandnadel
Fig. 62.
2) Ein zweites Gefäss (Fig. 58), aus geschlemmtem Thon hergestellt
und ziemlich gut gebrannt, hat sphärischen Boden, der in Höhe von 3 cm
in eine 55 mm hohe, fast senkrechte Wandung übergeht. Nur oben findet
eine leichte Einschnürung statt, über der unmittelbar der ausladende Rand
beginnt. Dieser ganze obere Teil hat sehr viel Ähnlichkeit mit dem stein-
zeillichen Topfe Fig. 7 — 8. Die Gesamthöhe der Schale beträgt 85 mm,
der oberste Durchmesser 15 cm. Die Farbe ist bräunlich, die Stärke der
Wand geht nicht über 4 mm. Als Verzierung ziehen da, wo Boden und
Seitenwandung sich treffen, um das Gefäss herum drei wagerechte, nicht
immer gleicliweit voneinander entfernte, eingeritzte Linien, von denen
die beiden obersten durch schiefe (Jucistrichlein, die durch Eindrücken
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64-
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37*
eines runden Stäbchens erzeugt wurden, verbunden sind. Ein Inhalt
konnte nicht mehr festgestellt werden, da die Schale in mehrere Stücke
zerfallen war.
3) Das dritte Gefäss (Fig. 59) ist ebenfalls eine kleine Schale, jedoch
von ganz anderer Form als die vorige. Der flache Boden hat einen Durch-
messer von 72 mm. In leichtem Schwung erweitert sich das Gefäss rasch,
so dass es bei einer Höhe von 5 cm einen Durchmesser von 156 mm er-
reicht. Die Schale ist aus dem gleichen Materiale hergestellt wie die
vorige, indessen nicht so dünnwandig und so hart gebrannt, überhaujit
nicht mit so viel Sorgfalt angefertigt.
Als Inhalt fand sich ein grosses,
Grösse
morsches Knochenstück, sowie der Bronzegegenstand Fig. 64.
4) Ein viertes, aus feinsandigem Thon hergestelltes, schwarzbraunes,
gut gebackenes Gefäss ist so zerbrochen, dass eine Zusammensetzung un-
möglich war. Die Form dürfte ungefähr derjenigen von Fig. 58 geglichen
haben. Um die Bauchung zieht ein aus eingeritzten Strichen bestehendes
Ornament, das mehrfach schon in der neolithischen Periode auftritt. Durch
drei oder vier schief gestellte Linien entstehen spitzwinkelige Dreiecke, die
eine fortlaufende Reihe bilden. Als gemeinsame Basis sämtlicher Dreiecke
dienen drei um das Gefäss nicht genau parallellaufende Linien (Fig. e).
Die grosse Urne
stand mit dem
Boden 72cm unter
der heutigen Ober-
fläche aufgewach-
sener Erde, die
aus hellgelbem
Lehm (Löss) be-
steht, während
die auflagernde
Schicht aus brau- „ ^. ... ,
Gefassstuck,
nem Thon gebil-
det ist. Die 3 kleinen Töpfe lagen nur 36 cm unter dem Niveau, und zwar
Fig. 58 südlich, Fig. 59 nördlich und die Reste des vierten westlich neben
der Urne.
An Metallbeigaben fanden sich sechs verschiedene Gegenstände :
5) Eine sehr schön patinicrte, schlanke Dolchklinge stellt Fig. 60 dar.
Dieselbe misst 19 cm in der Länge und 3 cm in der grössten Breite. Ein
auf beiden Seiten ziemlich scharf hervortretender Mittelgrat, der rasch in
die dünnen Schärfen ausläuft, zieht sich über die ganze Länge der Waffe
— 38* -
hin. Die Klinge scheiul absichtlich verbogen und am unlern Teile, wo
noch die Hälfte eines Nietloches sichtbar ist, abgebrochen worden zu sein.
Dieses einzige Attribut eines Kriegers lag frei in der Erde zwischen den
Gefässen. Die Form des Dolches ißt eine bis jetzt in Deutschland unbe-
kannte, dagegen kommt sie im mittleren Frankreich nicht selten vor. Von
dort gelangte sie also ins Elsass, wo übrigens der Typus auch nur durch
den beschriebenen Dolch vertreten ist. Ein ähnliches Exemplar befindet
sich im Museum zu Basel.
6) Ebenfalls frei im Boden fand sich die Gcwandnadel Fig. 6^, die aus
einem vierkantigen, niclit ganz 5 mm breiten, S-förmig gebogenen Bronze-
stäbchen gefertigt ist. Die Spitze fehlt und der Knopf ist fast ganz abge-
schmolzen. Nach der Spitze zu nimmt der vierkantige Stab eine runde
Form an. Die Länge betiägt noch 7 cm und mag ursprünglich 10 cm
niclit überschritten haben.
7) Ganz in der Nähe lag die zu einer ähnlichen Nadel gehörende, 33 mm
lange Spitze Fig. 63. Dass diese nicht zu Fig. 62 gehört, geht deutlich
daraus hervor, dass sie nicht gerundet, sondern vierkantig und ohnedies
dicker ist als der spitzzulaufende Teil von Fig. 62.
8) Zwischen den Knochenstückchen, die in der grossen Urne geborgen
waren, fand sich der 8 cm lange obere Teil einer runden Nadel mit glattem
Knopf (Fig. 61). Es ist dies der Rest einer jener grossen, oft 40 — 50 cm
langen Gewandnadeln, wie sie in der älteren Bronzezeit vorkommend
Der oben glatte Knopf hat einen Durchmesser von 13 mm, der liais einen
solchen von 6 mm. Letzterer erscheint gerippt, da man die eigentliche
Bronzenadel an dieser Stelle mit einem starken Kupferdraht spiralförmig
umwickelte.
Auch dieses Schmuckstück zeigt starke Abschmelzungcn, was darauf hin-
deutet, dass es sich im Kleide befand, als der Leichnam verbrannt wurde.
9) In der Schale Fig. 59 lag, wie schon bemerkt wurde, ein durch Ab-
schmelzung ziemlich unkenntlich gewordener Bronzegegenstand, aus
einer rundlichen, etwas nach oben gewölbten Platte und scheinbar aus
einem Fusse bestehend (Fig. 64).
10) Fig. 65 zeigt einen kleinen, aber merkwürdigen Körper, der sich
auf der Begräbnisstätte in freier Erde fand, nämlich ein 15 mm langes
Stückchen Erz, fias die Form einer dreiseitigen Pyramide und äusserlich
die strahligc Struktur des Schwefelkieses (Pyrit) hat. Über den Geltrauch
I. Siehe: Bronzetumidi bei Forsthaus Bannholz, von Baurat Winklkr in den Mit-
teilungen, d. Ges. fiir Erli. 'I. rjcscli. Denkmäler im Elsass, li. XIX, 1. Lief., 18'.)8.
— 39* —
kann man sich iiiclil leicht eine Vorstellung machen; vielleicht diente es
als Amulet.
Ausserdem fanden sich mehrere Feuerstein- und Quarzschieferchen,
ein Stückchen Schlacke und einige faustgrosse Feldsteine.
In einiger Entfernung von dem Urnengral» war die Erde mit Kohlen-
stückchen stark durchsetzt, woraus zu schliesscn ist, dass sich ein
Scheiterhaufen in unmittelbarer Nähe beilud. An dieser Stelle kamen zwei
kleine, dünne, schwaize, auf den Aussenseiten gerippte Glassplitter zum Vor-
schein, sowie zwei in einander geheftete Gelenke eines Kettenschmuckes
(Fig. 66). Die Gelenke sind aus dünnem, nicht ganz 4 mm breitem
Bronzeblech in der Weise hergestellt, dass man die beiden Blechstreifen
in der Mitte erst kreuzweise übereinander legte und durch eine kleine
Niete vereinigte, dann die Enden umbog. Bei dem grösseren, 2 cm langen
Gelenke sind die gezahnten, 3 mm von einander abstehenden Enden
ebenfalls durch eine Niete verbunden. Das kleinere Gelenk ist trotz der
vorhandenen Nietenteile geöffnet und gleichzeitig verbogen, was wohl
auf ein gewaltsames Zerreissen des Schmuckstückes hinweist. Dieser
Keltenrest, sowie die Glassplitler können bei Beurteilung des Urnen-
grabes nicht in Erwägung gezogen werden, da sie nicht in demselben
gefunden wurden.
Chronologisch dürfte dieser Fund an die Grenze zwischen Bronze- und
Ilallstattzeit, also etwa in das 6. oder 7. Jahrhundert vor der christlichen
Zeitrechnung, zu stellen sein. Das gänzliche Fehlen von Eisen, sowie die
Form von Waffe und Schmuck und deren Herstellungsweise durch Guss
lässt das Alter dieser Gegenstände weit hinaufrücken, während anderseits
die Erzeugnisse der Keramik dem llallslätter Typus zuneigen.
Die gleiche Zeitstellung muss auch die Urne Fig. 48 beanspruchen. Im
übrigen glaube ich, dass die in meinem Berichte innegehaltene Auf-
zählungsweise der verschiedenen Gefässe und Gefässreste so ziemlich
dem Entwickelungsgang der Keramik während der Bronzezeit entspricht.
Somit gehören die nördlichen, in der Nähe der neolithischen Nieder-
lassung gemachten Funde der älteren Periode, die östlich und südlich
des Bühls entdeckten Gräber der jüngeren Periode an, mit Ausnahme des
südöstlichsten Grabes auf Grundstück Nr. 256, Sect. G (PL I, P. 23), bei
welchem Teile eines menschlichen Schädels gefunden wurden. Den
keramischen Beigaben nach gehört dieses Grab der älteren Bronzezeit an.
Aus der jüngeren Bronzezeit stammt ein Einzelfund, der im Früh-
ling 1890 auf Nr. 1457, Seot. A, Gewann dlcll», etwa 100 m nördlich des
jetzigen Knabenschulhauses gemacht wurde (PI. I, P. 25). Er besteht aus
— 40* -
einem recht hübschen Palstab, einer Bronzeaxt mit Laschen, von 18 Va cm
Länge und 18 mm grösster Stärke. Die Schneidebreite beträgt 56 mm,
die Länge unter den Laschen 85 mm, über denselben 35 mm, während
auf die Laschen selbst 65 mm entfallen (Fig. f).
Fig. /.
Grösse '/,.
l'alstab. (Vorderansicht.)
(SeilL'iiansidit )
Während alle bisher genannten Fundstellen, mit Ausnahme der letzt-
erwähnten, unten am Fusse der Hügel, zwischen denllöliencurven 195 m
und 205 m liegen, ist auch eine auf einem Hügel selbst, in Höhe von
280 m bekann tjgeworden. Es ist dies die Ansiedelung auf dem «Pflenzer»,
— 41* —
einer Anhöhe im Bechthüle. Von ihr wird im nächsten Kapitel die Ucde
sein, obwohl mit aller Bestimmtheit angenommen werden muss, dass
ihr Bestehen zum grösseren Teile in die Bronzezeit fällt.
Im übrigen scheint es zweifellos, dass die Leute der Bronzezeit in
erster Linie auf der Stelle weiter hausten, auf der die Neolilhen gewohnt
hatten. Das ergiebt sich aus den vielen keramischen Resten, die auf dem-
selbem Gebiete gefunden worden sind und noch mehr aus den ver-
schiedenen Bronzegegenständen, die in den oberen Erdschichten zum
Vorschein kamen.
Man nimmt allgemein an, dass die Bronzezeil mit der ihr voran-
gehenden Kupferperiode etwa 1500 Jahre dauerte. In diesem langen Zeit-
räume hat jedenfalls eine Zunahme der Bevölkerung staltgefunden,
welcher Umstand die Entstehung weiterer Niederlassungen als notwendig
erscheinen lässt. Bedauerlicherweise sind Gräber der ältesten Bronzezeit
nicht getroffen worden. Meine Ausgrabungen können also zur Lösung der
Frage, ob im Elsass die Leichenverbrennung während der ganzen Dauer
der Bronzezeit üblich war, oder ob im Anfange derselben Ganzbestaltung
und später erst Leichenbrand zur Anwendung kam, nicht bei! ragen. Das
einzige der älteren Periode zugehörende Grab (P. 23), das bekanntlich
Schädelfragmente enthielt, kann hier nicht in Betracht kommen.
III. Die Hallstatt-Zeit.
Am zahlreichsten vertreten und meistenteils gut erhalten waren die
Gräber der sogenannten Hallstattperiode. Dies erklärt sich leicht aus dem
Umstände, dass die Hallstatlleute die letzten waren, welche das grosse
Gräberfeld benutzten. Notwendigerweise fielen bei den Bestattungen, bei
denen man jetzt wieder den unverbrannten, festlich gekleideten und
geschmückten Leichnam der Erde übergab, diejenigen Gräber, welche
aus früheren Zeilräumen stammten, der Zerstörung anheim. Die Hallstatt-
gräber ihrerseits scheinen nur in der Minderheit durch Kelten und
Alemannen, in der Mehrheit durch Kulturarbeiten zerstört worden zu
sein. So fanden sich rotbemalte Topfscherben der genannten Periode im
Jahre 1893 bei Erstellung der Wasserleitung im Zuge des Herrenweges,
zwischen den ersten Häusern von Egisheim. Das ist meines Wissens die
am weitesten nach Norden liegende Fundslelle. Etwaige noch weiter, bis
zum Malzbach vorgeschobene Begräbnisstätten musslen seiner Zeit durch
die Anlage des römischen Castells verschwinden.
Auf Grundstück Nr. 24, Sect. G (PI. 1, P. 27), unweit der auf Seite 61
— 42* —
beschriebenen bronzczeitlichen ßrandgräber traf man am 24. Novem-
ber 1894 ein grösseres Stück eines menschlichen Oberschenkelknochens
und menschliche Zähne, sowie einige
grobe Topffragmente mit rotem Anstrich.
Das sind die Überbleibsel eines Hall-
statlgrabes, das durch Pflug oder Karst
der Vernichtung anheimfiel.
Ein wissenschaftlich wertvoller Fund
wurde am 27. November 1893 gemacht
auf Grundstück Nr. 195, Sect. C, 66 m
vom Strassenrand, nur 3 m nördlich
vom neolithischen Schädel und 6 m vom
Zwergskclett entfernt (PI. I, P. 28). Ein
vollständig und in seiner ursprünglichen
Lage erhaltenes weibliches Skelett von
1,50 m bis 1,55 m Länge mit allen Bei-
gaben wurde 40 cm unter der Acker-
Oberfläche aufgedeckt (Fig. g). Der
Leichnam war ausgestreckt auf dem
Rücken liegend, frei, ohne irgend welche
Unterlage von Kohlen, Sand pp. in die
Erde gebettet worden und zwar mit dem
Kopfe nach Osten, mit dem Fussende
nach Westen gerichtet. Die Arme ruhten
längs der Körperseilen. Die Handgelenke
waren je mit einem breiten, geschlosse-
nen, auf der Aussenseite gewölbten Arm-
ring aus Lignil von hellbrauner Farbe
geschmückt. Beide Ringe sind 48 mm
hoch, etwas oval geformt, so dass die
Achsen des Armloches im Lichte 60 mm
und 65 mm messen. Die Stärke beträgt
in der Mitte 10—11 mm. Der Ring des
rechten Armes ist nicht ornamentiert;
dag(3gcn sind in den des linken Armes
acht schmale Löcher gebohrt, die durch
Rinnen auf der Aussenseile mit einander in Verbindung stehen. Diese
Zeichen nehmen nur die eine Hälfte des Armringes ein (Fig. /O- Jedenfalls
waren die Löcher und Ausfräsungen mil einer weissen oder sonst hell-
— 43* -
Fig. h. Grösse -,
Armring.
farbigen Masse, vielleicht auch mil einer grell gelarbleii Schnur üusjj:erüllt,
die mit dem Braun des Ringes kontrastierte. Sind diese Figuren wohl nur
als eine Verzierung oder aber als Schriftzeichen jener Zeit aufzufassen,
die möglicherweise eine Widmung enthalten ?
Im Becken lag das bronzene
Schloss des schmalen Ledergürtels
(Fig. 70). Die Agraffe besteht aus
Blech und hnl jetzt noch, nachdem
der vordere Teil mit dem Ilaken
weggebrochen ist, eine Länge von
25 mm und eine Breite von 9 mm.
Die Befestigungsweise dieses Metall-
stückes auf dem Leder war die
denkbar einfachste, dieselbe wird
heute noch vielfach ebenso ausge-
führt. Man hat an dem Bronzeblech fünf Läppchen angeschnitten, wovon
je zwei an den Seiten und eines am Ende, dem Ilaken gegenüber, ange-
bracht war. Aus einem gleichen, jedenfalls nur etwas grösseren Lappen
hat der Ilaken bestanden (Fig. i). Die Läppchen wurden in entsprechende
Einschnitte im Leder gesteckt und umgebogen ;
so sass die Agraffe fest. Der Haken griff in
einen Ring ein, welch letzterer auf der Photo-
graphie (Fig. 79) am unrichtigen Ende steht.
Dieser Ring hat einen Durchmesser von 2 cm
bei einer Wandbreite von 3 mm. Die untere
Seite ist flach, die obere gewölbt, doch nur
wenig erhaben. Das ganze Schloss ist also recht schwach gehalten, was
darauf hinweist, dass der Gürtel mehr als Schmuckstück diente, denn eine
kräftige Spannung hätte das Schloss nicht ertragen.
Verschiedene Bronzebuckelchen und Plättchen (Fig. 80), die dem
Gürtel als Zierat aufgeheftet waren, fanden sich in der Lendengegend.
An der linken Körperseite, vom Knie abwärts standen in einer Reihe
die Gefässe Fig. 67, 68, in letzterem drinnen 69, dann folgte 70 und zu
Unterst 71. Alle fünf repräsentieren typische Formen der Ilallstattperiode.
Die Schüssel Fig. 68 hat eine senkrechte Höhe von 14 cm. Der flache
Boden erreicht einen Durchmesser von 7 cm. Die grossie Bauchung mit
21 cm Durchmesser liegt in Höhe von 7 cm. Der obere Lichtdurchmesser
hat 18,6 cm, der Rand misst 55 mm, die Wandstärke 6 mm. Das Gefäss
ist aus mildem, gut geschlemmlem Thon hergestellt, mittelstark gebrannt
Fig
Grösse
Gürtelblech Fig. 79 restaurirt.
— 44* —
und an der g-anzen Ausscnfläche, sowie am inneren Teile des Randes mit
Graphit abgerieben. In der Schüssel stand nur die kleine Schale Fig. 69,
sonst enthielt sie weder Knochen noch Metallgegenstände.
Fig. 69 ist aus feinem Tlion geformt und nicht hart gebrannt. Der
sphärische Boden verläuft beinahe flach, hi der Mitte der Aussenseite des-
selben befindet sich ein runder Eindruck, diesem gegenüber auf der
Innenseite ein erhöhter Punkt und um diesen im Kreise noch fünf solcher
Punkte. Die Seitenwand hat etwas ausladenden Abschluss und unter
diesem eine ganz leichte Einschnürung. Die senkrechte Höhe misst 4 cm,
der lichte Durchmesser 10 cm, die Stärke 3 mm. Die ganze Schale ist
beiderseits fein pohert und zeigt eine mattglänzende, tiefbraune Färbung,
wodurch sie, im Verein mit der zarten Bauart und der leichten Brenn-
weise, ein lederartiges Aussehen erhält. Man glaubt auf den ersten Blick,
eines jener schwarz lackirlen Tellerchen aus Papiermache vor sich zu
haben, deren man sich auf den Spieltischen und auch sonst zur Auf-
bewahrung des Kleingeldes bedient.
Von Gefäss Fig. 71 ist nur etwas mehr als die Hälfte vorgefunden
worden; jedenfalls gelangte dasselbe in diesem Zustande in das Grab.
Der obere Teil gleicht genau dem von Fig. 69, der Boden aber, der
zuerst die Kesselform annimmt, geht der Mitte zu nach unten in eine Spitze
über. Die Seitenwand ist 3 cm hoch. Der Lichtdurchmesser beträgt oben
am Abschluss 11 cm, über dem Boden 10 cm. Durch Graphitierung hat
das Gefäss eine schwarzglänzende Färbung erhalten.
Recht niedliche keramische Produkte sind durch die Fig. 67 und 70
dargestellt. Beide haben kesseiförmigen Boden und an dessen tiefster
Stelle einen halbkugelförmigen Eindruck. (Zur besseren Veranschaulichung
wurde Fig. 67 so gestellt, dass sich der Boden dem Auge des Beschauers
darbietet). Der kessclförmige Teil der Gcfässe ist rot angestrichen,
während der eingebuchtete, 18 mm hohe Hals inwendig und auswendig
graphiliert erscheint. Vom Hals nach der Bodenmitte ziehen Striche, von
denen je drei zu einer Gruppe vereinigt sind. Dabei läuft eine Gruppe
direkt ihrem Ziele zu, indessen die beiden folgenden sich kreuzen. Neben-
stehende Fig. k veranschaulicht das auf genannte Weise entstandene Muster.
Bei Gefäss Fig. 70 sind die Linien eingeritzt, bei Fig. 67 mit Graphit auf-
getragen. Bei der erstgenannten Schale werden Hals und Bauchung durch
eine eingeschnittene Linie von einander abgegrenzt, und die zwischen den
sich kreuzenden Liniengruppen unmittelbar unter dem Halse entslehenden
Dreiecke sind ebenfalls graphitiert, was bei der letztgenannten Schale nicht
der Fall ist. Fig. 67 hat eine senkrechte Höhe von 8 cm, einen lichten
f.?
90
Fis. li.
Grösse
— 45* —
Durchmesser oben am Abschluss von 12,2 cm und eine Wandstärke von
5 mm. Fig. 70 ist 0 cm hoch bei einem oberen Durchmesser von 10 cm
und einer Wandstärke von 4 mm. Der Thon ist gut verarbeitet und wie
bei den vorerwähnten Stücken mittelmässig, d. h. nicht kUngend hart ge-
brannt.
Die reiche Ausstattung
des Grabes darf gewiss
dahin gedeutet werden,
dass die hier beerdigte
Frau den höheren Ständen
jener Zeit zugehörte.
Vom Skelett wurden
nur die Schädeldecke, die
Kieferstücke und die
Vorderarmknochen auf-
bewahrt. Die Schädel-
messung lieferte folgen-
des Ergebnis : Grossie
Länge etwa 184 mm,
grösste Breite ICO mm,
Längen -Breiten -Index
86,9. Glabella-Lambda 179 mm, Calottenhöhe 72 mm, Index 40,2. Der
Schädel gehört somit zur Gruppe der Hyper-ßrachycephalen'. Die gerade
aufsteigende Stirne ist 4 cm hoch und 10 cm breit. Die Wandung erreicht
nur eine Dicke von 4 — 5 mm. Der Unterkiefer zeigt etwas Knochen-
schwund und abgenutzte Kauflächen der Mahlzähne, woraus sich das Alter
auf etwa 50 Jahre schätzen lässt. Der orthognathe Kiefer misst von der
Mitte zwischen den Schneidezähnen bis zum aufsteigenden Ast 57 mm;
letzterer hat eine mittlere Breite von 37 mm. Die Entfernung der äussern
Endpunkte beider Äste von einander beträgt 115 mm.
Anfangs der achtziger Jahre waren auf dem südlicher gelegenen Grund-
stück Nr. 197 mehrere Skeleltgräber durch Anlage eines Rebgartens der
Zerstörung preisgegeben worden. Der Eigentümer übermittelte mir
später einen in diesen Gräbern gefundenen Fingerring aus heller Bronze.
Es ist ein einfacher Reifen von der Gestalt unserer Trauringe. Derselbe
hat einen Lichtdurchmesser von 17 — 18 mm, eine Stärke von 1,5 mm
Ornament des Gefässes Fig. 67.
1. Die gleiche Form zeigt die im Museum zu Mülhausen aufbewahrte Schädeldecke
aus dem Tumulus «Hünerhubel» im Rixheimer Gemeindewald.
— 46* —
und eine Breite von 3 mm. Die Aussenseite ist durch drei Gruppen im
Guss hergestellter Striche verziert, welche das in nebenstehender Fig. l
wiedergegebene Ornament bilden.
rin. 7 r..Aco.. II A.uch auf Grundstück Nr. 200 sollen
beim Rigolen des Bodens mehrere ßegräb-
'?<$^»«C^^<<^^> nisställen bemerkt worden sein.
Am 17. Dezember 1891 untersuchte ich
Ornament eines Fingerrings. ^^^ Grundstück Nr. 203 zwei Stellen, wo
man tags zuvor auf Knochen gestossen war (PL I, P. 29, 30).
Das erste Grab lag nur 23 m von der Alten-Strasse entfernt. Zwischen
35 cm und 40 cm unter der Oberfläche ruhten die Gebeine eines weib-
lichen Skelettes, das mit dem Kopfe nach Süden, mit den Füssen nach
Norden gerichtet, gestreckt auf dem Rücken lag, die Arme den Körper-
seiten entlang gebettet.
Als einzige Schmuckslücke kamen zwei Armringe aus Lignit zum Vor-
schein, von denen der des linken Armes (Fig. 72) bis jetzt ein Unikum
bildet. Er gleicht in der Grundform den breiten, massigen Ringen aus
genanntem Material, von denen zwei auf Seite 42 beschrieben sind. Auch
die Massverhällnisse zwischen jenen und diesem schwanken nur wenig,
indem die Höhe 45 mm, die grösste Dicke 8 mm und der lichte Durch-
messer 50 mm beträgt. Die innere Wand erscheint nicht besonders fein
geglättet, bisweilen sogar etwas uneben, dagegen ist die äussere sorg-
fältig geglättet und schwarzbraun, mattglänzend von Farbe. Die Merk-
würdigkeit des Ringes liegt darin, dass er nicht aus einem einzigen Stück
besteht, sondern dass er — obwohl anfänglich aus einer Masse geschnitzt
— wahrscheinlich nach vollendeter Durchbohrung vermittelst eines
Querschnittes in zwei Hälften getrennt wurde. Längs einer jeden dieser
Schnittflächen waren 3 Steine eingesetzt, die in durchlaufenden Bohr-
löchern steckten. Ursprünglich zierten also 12 Steine das Armband, bei
der Auffindung indessen nur noch 8, die andern 4 sind durch Aus-
bröckelung neben den Bohrlöchern jedenfalls schon vor der Beisetzung
der Leiche verloren gegangen. Die Steine haben ein graues, glanzloses
Aussehen. Ihre mineralogische Bestimmung ist bis dahin noch nicht
erfolgt. fJie Schliessung des Armringes geschah vermittelst lärl)iger
Bänder. Zu diesem Zwecke ist an jedem Ende der beiden Hälften in der
Mitte ein sauber gearbeitetes, ovales Loch mit einer Längsachse von
11 mm und einer Querachse von 7 mm angebracht.
Eine Erklärung, warum das Armband zweiteilig angefertigt wurde,
ergicilt sich aus folgendem. Wie schon oben bemerkt, sind die Lignit-
— 47* -
armbfinder ans einem Stück hergesIclU. Das Armloch ist dabei so enge,
dass nur eine kleine Hand sich durclizwiingen kann, woraus folgt, dass
diese Armbänder im jugendlichen Alter angelegt und dann nicht wieder
abgestreift wurden. Beschädigungen während des langen Tragens waren
nicht ausgeschlossen, davon geben die allermeisten derartigen Funde
Zeugnis. Dem Armring Fig. 72 muss schon vom Verfertiger eine hohe
Wertschätzung beigelegt worden sein, er war also zu kostbar, um tag-
täglich getragen zu werden; nur bei besonderen Gelegenheiten sollte er
das Handgelenk seiner Besitzerin schmücken. Um aber das beliebige An-
und Ablegen bei einer erwachsenen Person möglich zu machen, blieb
nichts übrig, als denselben in zwei Hälften zu teilen und diese durch
Bänder an einander zu befestigen.
Am rechten Vorderarm befand sich der Ring Fig. !?>. Er ist kreisrund
aus einem einzigen Stück geschnitten, hat nur 16 mm Höhe, eine Stärke
von 12 mm und einen Lichtdurchmesser von 55 mm. Die Wandung ist
auf der Aussenseite stark-, auf der Innenseite kaum merklich gewölbt.
Die sauber geglätteten Flächen haben tiefbraune, maltglänzende Färbung.
Die Figuren 74- und 75 zeigen Eisenstückchen von 35 mm und 30 mm
Länge. Das erstgenannte besteht aus einem 15 mm breiten, kräftigen
Streifen, dessen beide Enden umgelegt und gegeneinander gerichtet
sind; das zweitgenannte hat unbestimmbare Form, da es vom Rost zu
sehr angegriffen wurde, doch scheint es ursprünglich der Fig. 74-
geglichen zu haben. Diese zwei Eisenstückchen erfüllten einen sonder-
baren Zweck. Sie waren jeweils zwischen den Armring und die ent-
sprechenden Vorderarmknochen (Fig. 76 und 77) eingezwängt, offenbar
um das Verrücken der Armbänder von den ihnen angewiesenen Stellen
zu verhindern. An eine rituelle Erscheinung zu denken, halte ich nicht
für begründet, ehe nicht weitere ähnliche Vorkommnisse festgestellt sind.
Fig. 78 stellt ein Fragment des rechten Oberarmknochens dai\ Ein
Blick auf die Photographie genügt, um sich zu überzeugen, dass der
Knochenbau ein schmächtiger war. Die Elte (Ulna) des linken Vorder-
armes hat eine Länge von 21 cm. Bedauerlicherweise konnte die Länge
des Skelettes nicht festgestellt, überhaupt letzteres nur bis zum Becken
freigelegt werden, da die unteren Partien in das Rebstück Nr. 202 hinein-
ragen. Der Schädel war, weil er ganz nahe der Oberfläche lag, vollständig
morsch und zertrümmert.
Etwa 26 m weiter östlich, in allem also 49 m von der Alten-Strasse ent-
fernt (PI. I, P. 30), befand sich das zweite Grab mit einem Skelett, das die
gleiche Lage und Richtung wie das vorige einnahm. Auch hier konnte
48* -
Fig. m.
Grösse
aus dem gleichen Grunde, der vorhin angegeben wurde, nur das Skelett
des Oberkörpers freigelegt werden. Beigaben wurden keine entdeckt. Der
Schädel hatte durch Druck während seines Lagerns in der Erde an seiner
natürlichen Gestalt etwas eingebüsst. Das Hinlerhaupt ist linksseitig nach
vorwärts und oben gepresst. Die Messung ergab folgendes Resultat: Grossie
Länge 161 mm, grossie Breite 139 mm, Längen-Breiten-Index hieraus 86,3.
Die gerade aufsteigende Stirne ist -4 cm hoch, bei einer Breite von 98 mm.
Die Dicke der Schädelwand misst 5 mm. Es besteht somit zwischen diesem
und dem bei P. 28, PI. I gefundenen Schädel die grossie Ähnlichkeit.
Vom Inhalte eines dritten, aber zerstörten Grabes, welches an der Süd-
grenze desselben Grundstückes, etwa 82 m vom Strassenrand entfernt
war, traf man nur noch zwei menschliche Oberschenkelknochen. Jeden-
falls gehörte diese Begräbnisställe zu einem ehemaligen Tumulus, von
dem etwas später (Seile 52) die Rede sein wird.
Das nächste nach Süden liegende Grundstück Nr. 204 wurde im Monat
September 1894 systematisch untersucht, wobei drei Gräber zur Auf-
deckung kamen.
Das erste Grab
zeigte sich am
17. September
nur 23,50 m vom
Rande der Alten-
Slrasse entfernt
(PI. I, P. 31). Es
enthielt ein weib-
liches Skelett von 1,60 m Länge, das gestreckt auf dem Rücken lag, mit
den Füssen nach Süd-Südosten, mit dem Kopfe nach Nord-Nordwesten
orientiert. Die Vorderarme kreuzten sich über dem Unterleib so, dass der
linke, welcher ein geschlossenes Lignilarmband trug, über dem rechten
lag. Dieser Armring ist nur noch zur Hälfte erhalten. Seine Achsen messen
im Lichten 57 mm und 59 mm, die Höhe wird ursprünglich 6 cm betragen
haben. Weitere Beigaben Hessen sich nicht entdecken. Das Skelett lag nur
wenig tief im Boden, auf der Grenze zwischen dem gewachsenen Löss und
der Humuserde, darum waren die oberen Partien, besonders der Kopf,
kümmerlich mit 20 cm Erde bedeckt, infolgedessen letzterer Körperteil
zertrümmert vorgefunden wurde. Immerhin Hess sich noch feststellen, dass
die gerade aufsteigende Stirn von der Nasenwurzel bis zum Scheitel eine
Höhe von 45 mm erreichte. Das gut erhaltene Becken zeigte eine lichte
Breite von 16 cm, bei einer Höhe von 12,5 cm.
Eisenmesserchen.
49* -
Fig. n
Grösse
Ungefiihr 20 m östlicher fand man mehrere Topfscherhen von grossen
und kleineren Gefässen, sowie ein recht merkwürdiges Eisenmesserchen
von 8 cm Länge, wovon 55 mm auf die geschweifte, 16 mm breite Klinge
entfallen. Der kurze Griff endet in einem dreieckigen, 25 mm langen Kopf
(Fig. m).
Am selben Tage stiess man zwischen 78 m und 79,80 m von der Strasse
entfernt auf ein zweites,
1,69 m langes, männli-
ches Skelett (PI. I, P. 22).
Der Kopf zeigte nach
Ost-Südost, das Küss-
ende nach West-Nord-
west. Die Fusse waren
kaum mit 25 cm, der
Kopf mit 35 cm Erde
bedeckt. Ursprünglich
müssen die Skelette
etwas liefer gelegen
haben , wurden aber
durch Abschwemmung
bei Regengüssen und
Abschleifen der Erde
mit dem Pfluge der
Oberfläche immer näher
gebracht. Die teilweise
Zerstörung der Kno-
chenpartien lässt sich
darum als Folge der
Feldarbeiten auffassen.
Die Schädeltrümmer
Hessen ebenfalls eine Stirnhöhe von 5 cm konstatieren. Zu Füssen lag der
obere Teil eines eisernen Rasiermessers aus der Hallslattzeit. Ein gleiches
Stück zeigt Fig. 84. Am Kopfende, sowie zwischen und neben den Unter-
schenkelknochen trafen sich kleine Topfscherben von 3—4 qcm Grösse.
Diese dürften wohl von dem auf Seite 48 erwähnten dritten Grabe des
Grundstückes Nr. 203 herkommen, das sich dicht in der Nähe befand
und wahrscheinlich bei Herstellung eines jüngeren Grabes zerstört
worden ist.
Etwa 2,50 m südlich der eben genannten Stelle und 82 m östlich der
B. XX. 4
Doppelgrab.
— 50* -
Alten-Slrasse kam das drille Grab zum Vorsclicia (PI. I, P. 33). Hier traf
man Resle von drei Skeletlen, die zwei verschiedenen Bestallungen zuge-
hörlen. ZvveiSkelelle lagen dicht nebeneinander 50 cm unter der Erdober-
fläche im gewachsenen Löss, mit denHäupten nach Osten, mit den Füssen
nach Westen orientiert. Allem Anscheine nach zu schliessen waren hier
Mann und Frau zu gleicher Zeit bestaltet worden, und zwar die Frau zur
Piechten des Mannes. Die Fussenden beider Skelette schlössen in einer
Linie ab, hingegen ragte der Mann etwa um Kopfeslänge über die Frau
hinaus. Er mass jedenfalls 1,75 m, sie 1,55 m. Vom weiblichen Knochen-
gerüst fehlte der rechte Arm gänzlich, und vom Schädel war nur die Decke
einigermassen erhallen. Vom männlichen Skelett war ausser dem rechten
Arm und den beiden Beinen nichts mehr vorhanden. Der Leichnam des
Mannes ist s. Zt. mit Eisenschmuck, derjenige der Frau mit Bronzeschmuck
in die Erde gebettet worden (Fig. n).
Die Frau trug am linken, nach dem Körper eingebogenen Unterarm ein
offenes Armband aus getriebenem Bronzeblech mit wenig verdickten End-
knollen (Fig. 81). Der Armring ist aus einem vierkantigen Bronzestäbchen
von etwa 4 mm Stärke hergestellt, das man durch Dengeln allmählich
verbreiterte, so dass es in der Mitte 2 cm Breite erreicht, während die
Enden in ihrer ursprünglichen Stärke belassen, zu einer Art Schlangen-
kopf zugearbeitet sind. Die Aussenseite erscheint convex, die hmenseile
dementsprechend concav. Durch zwei mit den Rändern parallellaufende,
eingravierte Linien wird die Aussenseite in drei schmale Felder geteilt, von
denen das mittlere mit dem Wolfzahnornament, die beiden äusseren mit
schräg laufenden Strichen verziert sind. Gegen die Endknollen schliesst die
Zeichnung mit drei über die ganze Breite laufenden Querstrichen ab. Neben-
stehende Fig. 0 zeigt das Ornament dieser Armspange.
Etwas seitlich vom Skelett der Frau, also nicht an seiner ursprünglichen
Stelle, trafen sich vier Stückchen des Gürtelschlosses von dünnem Bronze-
blech (Fig. 82). Die Länge konnte nicht mehr festgestellt werden, dagegen
die Breite, welche 45 mm beträgt. Am vordem Ende ist das Blech zu einer
hohlen Leiste umgebogen', hi der Höhlung befindet sich noch ein Stück-
chen des Eisendrahtes, der als Verschlussstück diente. Das ganze Schloss,
von dem die eine Hälfte fehlt, wird so ziemlich durch nebenstehende Fig. p
veranschaulicht sein.
1. Ein gleiches Stück ist in den Mitteil, der Ges. für Erhalt, der geschichtl. Denlamler
des Elsass, 18!)'», Taf. V, Figur 17 abgebildet aus dem Grabliügelfunde zwischen Hatten
und Selz.
CO
oo
. %r-
— 51* —
Beim männlichen Sivelett fand sich in der Gegend des Unken 01)crarmes
eme eiserne Lanzenspilze (Fig. 83). Dieselbe hat eine Länge von 4-2 cm,
wovon 11 cm auf den Hals und die runde Tülle entfallen. Die grossie
Breite dieser schlanken Waffe beträgt 5 cm. Die Tüllenöffnung weist einen
Durchmesser von 10 mm auf. Aus der flachen Klinge tritt der rundlich
geformte Mittclgral kräftig hervor. Sonderi)arer\veise geht die eine Schneide
in schräger, die andere in hakenförmiger Linie in den Tüllenhals über\
Mil Hinzurechnung des hölzernen Schaftes muss die ganze Lanze eine
Länge von 1,50 m besessen haben.
Fig. 0.
Grösse
Ornament des Bronzearmbandes Fig. 81.
Links des Kopfes zeigte sich der vordere Teil eines eisernen Rasier-
messers, welcher durch Fig. 84 veranschaulicht ist.
Ganz abseits, über dem Kopf der Frau lag die Hälfte eines eisernen
Gürtelschlosses (Fig. 85). Dasselbe ist aus Blech von kaum mehr als 1 mm
Fig. p.
Grösse
Stärke angefertigt, hat eine
Länge von 152 mm, vorn
am Kopf und in der Mitte
eine Breite von 45 mm. Die
Spange ist in ihrer Breite
nur merklich nach aussen
gewölbt; die Ausbiegung
ihrer Län^i^e ist beträcht- Mutmassliche Gestalt des Gürtelschlosses Fig. 82.
lieber, dem Körperumfang eines ausgewachsenen Mannes entsprechend.
Zur Befestigung auf dem Ledergurt dienten drei noch am Kopfstück be-
findliche Bronzenieten mit halbkugeligen Köpfen, während das Ende der
Spange hakenförmig umgebogen in das Leder eingelassen war.
Wichtig scheint es mir noch, festzustellen, dass das Eisen der Lanze,
Gurtspange und der beiden Rasiermesser nicht die faserige Struktur zeigt,
wie die Eisenfunde aus der alemannisch-fränkischen Zeit; es erscheint im
1. Für eine ganz ähnliche Lanzenspilze möchte ich das Eisenstück ansehen, welches
in den Milleihmgen de?- Ges. für Erlialt. der geschichll. Denkmäler im Elsass, 189 i, Taf. III,
Fig. 10 aus den Grabhügeln zwischen Hatten und Selz abgebildet ist.
— 52* —
Bruche kurz, bröckelig, muss also eine andere, weniger vollkommene
Bearbeitungsweise erfahren haben.
Irgend welche Spuren von keramischen Beigaben fanden sich nicht.
Von einem dritten Skelett traf man blos die Knochen der beiden Beine.
Diese lagen mit dem Fussende nach Süden gerichtet, quer über dem
Skelett des Mannes, somit muss der fehlende Oberkörper über die Gebeine
der Frau hingestreckt gewesen sein. Zweifellos fand die Bestattung in
späteren Jahren statt, was schon der Umstand lehrt, dass die Knochen an
ihrem südlichen Ende nur 15 cm, am Nordende 35 cm unter der Ober-
fläche sich befanden, also an ihrer tiefsten Stelle noch 15 cm höher lagen
als die des Doppelgrabes. Beim Anfertigen der Grube wurde die tiefer-
liegendc Grabstätte teilweise zerstört, daher das Fehlen so vieler Körper-
teile und das zerstreute Umherliegen von Stücken der beiden Gürtel-
spangen, sowie das Zutagetreten von Fragmenten einer gläsernen, geripp-
ten Zierscheibe über 1 m östlich von der Begräbnisstelle.
Aus dem Umstand, dass verschiedene Leichname über einander gebettet
getroffen wurden, und dass sich fast unmittelbar daneben die beiden auf
Seite 48 und 49 (PI. I, P. 22) erwähnten Grabstellen befanden, schliesse ich,
dass man es hier mit dem Reste eines Tumulus zu Ihun hat. Auf Seite 34 habe
ich bereits die Ansicht ausgesprochen, es müsslen ehemals auf dem grossen
Leichenfelde Grabhügel gestanden haben, auch wurde ein wichtiger Beleg
dafür erbracht. Die weiteren Belege, glaube ich, haben sich hier ergeben.
Etwa 20 m östlich dieser Begräbnisstätte, ungefähr auf der tiefsten
Ilöhencurve des abhängigen Geländes war der Boden in einem weiteren
Umkreise mit Scherbeben prähistorischer Töpferwaren, Kohlenstückchen
und Knochensplittern ganz durchsetzt, was auf eine Zerstörung früher
daselbst vorhandener Brandgräber deutet.
Ganz ähnliche Vorkommnisse Hessen sich an verschiedenen Stellen der
weiter nach Süden sich erstreckenden Partie des Gräberfeldes nachweisen.
Funde von einiger Wichtigkeit lieferten indessen nur noch drei Punkte.
Auf Grundstück Nr. 205, etwa 38 m vom Strassenrande entfernt, kam
ein einzelner Oberschenkelknochen zum Vorschein, gelegentlich der Aus-
grabungsarbciten vom 20. September 1804.
Etwas Micbr lieferte das Grundstü(;k Nr. 211. Am 8. Dezember 1894
wurden, 22 m von der Strasse enfernt, 30 cm unter der Erdoberfläche,
Reste eines Brandgrabes aufgedeckt (PI. I, P. 34). Zweifelsohne haben
früher ausgeführte Kulturarbeiten an dieser Stätte arge Verwüstung an-
gerichtet. In erster Linie enthob man dem Boden 3 cbdni angebrannte,
kleingeschlagene Knochen nebst Asche. Dabei lag der Bronzering eines
— 53* —
Fig. q.
Grösse
Rekonstruiertes Gefäss.
Fig. r. Grösse '/
Gürlelsclilosses, genau gearbeiU'l wie der in Fig. 79 abgeläldete und
auC Seite 43 beschriebene. Ein Unterschied liesteht iiloss darin, dass der
abgebildete 20 mm, dieser aber 25 mm Durchmesser hat. Während sich
im ganzen Umkreise der Fundslelle keine Spur von Stückchen einer
grösseren Urne entdecken liess, fanden sich zwischen den Knochen ver-
schiedene Fragmente von zwei kleinen
Gefässen, von denen dasjenige, dem
die Mehrzahl der Stückchen zugehörle,
ein sehr hübsches gewesen sein muss.
Es ist aus recht feiner Erde hergestellt,
nicht klingend gebrannt und hat choco-
ladefarbige, polierte, wachsglänzende
Aussenseiten. Der flache Boden misst
höchstens 25 mm in der Breite. Diese Fläche wird fast gänzlich von dem
halbkugelförmigen Eindruck nach oben eingenommen. Die Wand erhebt
sich schief nach aussen, geht etwa in halber Gefässhöhe in ein schmales,
senkrechtes Band über und wendet sich dann ein-
wärts, wo bald der Hals begann, welcher leider weg-
gebrochen ist. Vor Beginn der Aufbiegung zum Hals
zieht ringsherum eine leichte Hohlkehle. Die zwischen
dem senkrechten Band und dieser Hohlkehle schief
einwärts ziehende Fläche, von nicht ganz 1 cm Breite,
ist mit sauber eingeschnittenen oder eingedrückten,
schrägen Strichen ornamentiert, von denen jeweils
15 zu einer Gruppe zusammengestellt sind. Die Schale
muss ungefähr die Gestalt der nebenstehenden Fig. ^
gehabt haben.
Am 29. Mai 1892 wurde auf Grundstück Nr. 253
(PI. I, P. 35) bei der Feldarbeit das Mittelslück eines
Dolchgriffes gefunden (Fig. r). Derselbe bildet eine
aus Bronzeguss hergestellte kräftige Hülle, die in der
Mitte den grössten Durchmesser von 21 mm und an
den conisch zulaufenden Enden einen solchen von 15 mm erreicht. Um
die Mitte läuft ein erhabener, etwas kräftiger Reifen, daneben folgen auf
beiden Seiten je 4 schwächere, dann zum Schluss wieder ein kräftigerer
Ring mit einer Rinne auf der erhabensten Stelle. Diese Verzierung diente
wohl mehr zum besseren Festhallen des sonst glatten Griffes, als zur
eigentlichen Ornamentierung. Das Fundobjekt ist noch 7 cm lang und
dürfte auch früher kaum merklich länger gewesen sein, da an der einen
Dolchgriff.
— 54* —
Brurhstclle die Ansätze des liureiseiilormigen Knaufes sichlbar sind und an
der andern die lte!,nnnende Erweiterung, welclie dasDolchhlall umscliloss.
Im Innern der Bronzehülle steckt noch der eiserne GrifTdorn der Klinge.
Mit Erwähnung dieses Dolchgrifies ist das auf dem Gräherfelde ent-
deckte Material der llallstatlperiode erschöpft. Die Gräber selbst haben
den Beweis geliefert, dass in dieser Zeit ein zweifacher Bcslallungsmodus
herrschte, indem die Leichname sowohl verbrannt, als auch unverbrannl
beigesetzt wurden. Man hat in allem 15 Skelette, beziehungsweise Teile
von solchen freigelegt, während sich mit Sicherheit nur 1 Brandgrab
feststellen liess. Seligst wenn man die drei südlich vom Bühl gelegenen
Brandgräber der vorhergehenden Periode, die ihrer keramischen Beigaben
wegen — welche teilweise Technik und Form der Hallslaltzeit aufweisen
— an das Ende der Bronzezeit gestellt worden sind, hinzurechnet, ergeben
sich in allem nur A Leichenbrände \ Daraus schhesse ich, dass die
Gräber mit Leichenbrand die älteren sind. Denn abgesehen davon, dass
die Leichenverltrennung ein Erbstück aus der Bronzezeit ist, waren die
Brandgräber einen längeren Zeitraum der Zerstörung ausgesetzt als die
VoUgrälier, woher gewiss zum Teil ihre Minderzahl rührt. Andernteils
drängt das Verhältnis von i :15 oder höchstens A : 15, das nicht allein auf
Conto der Zerstörung gesetzt werden darf, zu dem Schlüsse, dass die
Leichenverbrennung während der llallstatlperiode nur noch kurze Zeit,
und jedenfalls bloss bei den Reichen üblich war.
Die Skelettgr;il)er sell)St zeigen wieder einen merklichen Unterschied.
Während die keramischen Produkte in den früheren Zeiträumen reichlich
vertreten erscheinen, treffen wir nur 2 Skelette der llallstatlperiode mit
derartigen Beigaben, und zwar sind es die beiden nördlichsten auf Grund-
stück Nr. 24 (PK I, P. 27) und Nr. 195 (PI. I, P. 28), bei allen andern
findet sich keine Spur, der Schmuck allein bildet ihre Beigabe, und selbst
dieser fehlt in einigen Gräbern. Weil die Milgabe von Gefässen in den
früheren Perioden üblich war, ja, man oft in dieser Beziehung nicht
genug thun konnte, wie das bronzezeilliche Grab auf Grundstück Nr. 256
(PI. I, P. 23) lehrt, glaube ich nicht zu irren, wenn ich die Grabstätten
ohne Töpferwaren für die jüngsten erkläre.
I. KoENEN, in seiner Gefäss/amde, S. 48, sagt : «Die IJbergänge von der einen in die
andere Periode erfolgen so allniälilicli, dass es bei dein jetzigen Material noch scliwcr
Jiält, eine scliarfe Grenze zwisclien einer und einer zweiten Periode zu ziehen.»
Naue bemerkt im Con-espondenz-Blatl Jür Anthrop. Etlmol. u. Urgesch.,\i. XX, S. 139:
«Die Übergangsperiü(b! von der jilngstiui Pronze- in die älteste Hallstattzeit kaiui ganz
gut der älteren Hallslatlzeit angereilil werden.»
— 55* —
Tiber eine Wohnslätle der TTiillstalllcule ciliielt icli Ix'Stimmlc Anlialls-
punkle bei Anlage des im Becblhal befindiicben Ilocbreservoirs der Wasser-
leitung im Mai 1893 (PI. I, P. 36). Etwa 70 cm unter der Erdoberfläche
wurde das alte Bachbett angestochen, welches sich in einer Tiefe von 1,90 m
zu 4,50 m verlireiterle. Das Bächlein, das heute 1,10 m höher fliesst, GOcm
breit ist und 5—0 cm tiefes Wasser führt, muss in früherer Zeit ein
reissender, wilder Geselle gewesen sein, besteht doch dieses alte Bett aus
lauter grossen Rollsteinen und dazwischenliegendem grobem Granilsand.
Man glaubte nicht anders, als das sommertrockene Rinnsal eines Gebirgs-
baches vor sich zu sehen. Dicht daneben, also am Uferrand, erhob sich
eine zwischen 40 cm und 50 cm mächtige dunkle Schicht, welche in
schiefer Richtung nach dem Gipfel des Hügels, Pflenzer genannt, hinzog. Sie
lag gegen Norden, am Bachufer, 2,10 ra, gegen Süden, dem llügelrücken
zu, 88 cm unter der Oberfläche und war dicht mit Kohlenstückchen, Topf-
scherbchen und angebrannten Knochenteilchen durchspickt. Diese Er-
scheinung liefert das Beweismaterial dafür, dass in prähistorischer Zeit
während langer Jahre auf dem Pflenzer (PI. I, P. 37) und dessen Umgebung
eine Niederlassung, ein Dorf, gestanden haben muss, von dessen Feuer-
slellen die Regengüsse Kohlen, Scherben und Knochenreste den Abhang
hinunter schwemmten. Ein grosser Teil dieser Objekte wird wohl vom
Wasser zu Thal gelrieben worden sein, ein anderer Teil stapelte sich am
Ufer und am Gehänge auf und wurde nach dem Verschwinden der Woh-
nungen mit Alluvialschichten bedeckt. Die Kohlen-Scherbenlage traf sich
indessen nicht an der genannten Stelle allein, sondern wurde im Verfolge
der Wasserleitungsarbeiten um den ganzen Nordabhang des Hügels, je-
weils 1,70 m unter dem heutigen Bechthalwege, in einer weissgrauen
Lettenschicht konstatiert, die mit Geröll vom nördlich anstossenden
Sundelberge überlagert war.
Das Material zur Bestimmung des relativen Zeitraumes, in welchem die
Ansiedelung bestanden hat, konnte nur aus der schwarzen Kulturschicht
gesammelt werden. Da fand sich ein dreikantig zugeschlagener, grauer
Stein von etwa 4 cm Länge, der sehr viel an die Abfallstücke oder an die
unvollendeten, plumpen Pfeilspitzen der neolithischen Zeit erinnert. Von
einigermassen bestimmbaren Tierresten wurde ein abgesprengtes Geweih-
stück, ähnlich den in der Mardelle beobachteten, und der Mahlzahn eines
Schafes aufgeholten. Die Mehrzahl der vielen, kleinen Topffragmente weist
Material und Technik der Bronzezeit auf. Diese Scherbchen rühren fast
ausnahmslos von dickwandigen Gefässen her, deren dreigebänderle Bruch-
flächen die leichte Brennart kennzeichnen. Der verwendete Thon ist nur
- 56* -
wenig duichgeschaffl und stark mit Quarzsand gemengt. Indessen ent-
deckte man aucli solche, deren Wände teils aussen, teils am Innern des
Halses rote Färbung tragen, also der Ilallstattperiode zufallen. Dahin
gehört auch das grossie der gefundenen Scherbenslücke. Es kam in
der höchsten Lage der Kohlenschicht zum Vorschein und stammt vom
oberen Teile einer mittelgrossen Urne mit gutem Brand und von grauem
Aussehen. Nach einer im Tumulus «lIünerhubel'D ausgegrabenen Urne
der llallslaltzeit mit analogem Oberteil hatte das Gefäss einen weiten,
oben rasch einbiegenden Bauch, kurzen, nach innen gewölbten Hals und
schief aufwärts stehenden Hand, wie nebenstehender Umriss der Urne aus
dem Ilünerhubel zeigt (Fig. s).
Aus den festgestellten Beweisgründen ergiebt sich, dass die Nieder-
Fig. s. Grösse «/e- lassung — wie ich bereits
auf Seite 41 ausführte —
schon zur Bronzezeit ange-
legt worden sein muss und
bis in die Hallstaltperiode
hinein fortdauerte. Für eine
recht lange Zeitdauer
spricht auch die Mächtig-
keit der aufgeschwemmten
Kulturschicht, welche den
Schlüssel zur Entdeckung
dieses ins graue Altertum
zurückreichenden mensch-
lichen Wohnplalzes lie-
ümriss der Urne aus dem Tumulus «Hünerhubel». ferle
Von einem — vielleicht gemeinnützigen — Werke der Bewohner des
alten Pflenzerdorfes erhielt man ebenfalls durch den Erdaushub zum
Hochreservoir Kunde. Etwa 2,10 m bis %10 m hinter dem früheren
Bachufer und 1,90 m unter der heutigen Erdoberfläche standen in einer
Linie fünf grosse Steine, denen sich nach Osten jedenfalls noch mehr
anschlössen. Teils waren es rote Sandsteine vom Schlossberg, teils gell)e
Kalksteine vom ncbenliegenden Sundeiberg. Deuten diese nicht auf eine
künstliche Eindämmung des Baches hin, der an dieser Stelle bei beträcht-
lichem GeHill in eine stärkere Krümmung übergeht? Schade, dass es nicht
1. Stüber Aug.: Der Hünerhubel, ein gallisches Hügelgrab bei Rixheim. Mül-
hausen, 1859.
- 57* -
möglich war, sich inclir Gewissheil übei- den wahren Zweck dieser Anlage
zu verschaffen.
Immerhin darf man milden heim Reservoirhau gewonnenen Ergebnissen
recht wohl zufrieden sein; denn diese Ansiedelung auf dem Pflenzer
war ohne Zweifel das Kefugium der alten Bewohner von Kgisheim, sieht
es doch fest, dass die Völker aller Zeiten ausser ihrem Wohnsitz in der
Niederung auch noch auf einer benachbarten Anhöhe eine gesicherte Zu-
fluchtsstätte sich angelegt hatten.
Berichten muss ich noch, dass nach dem bis heute erhaltenen Volks-
glauben der Egisheimer in der besagten Gegend ein nächtUches Gespenst,
das «Pflenzer lier», sein Unwesen treibt. Gesehen wurde das Unding zwar
von keinem .letztlebenden, aber jedermann weiss davon zu erzählen. Die
Sage dürfte weniger ihren Ursprung der alten Wohnstätte verdanken, von
der selbst im Anfange der geschichtlichen Zeit kaum jemand mehr eine
Ahnung hatte, als vielmehr einem nachrömischen Gräberfelde, von dem
später die Rede sein wird.
Die La Tènezeit.
Über den Wohnplatz derjenigen Leute, welche unmittelbar vor Be-
ginn der römischen Zeit die Gefilde von Egisheim Ijesetzt hielten, konnten
keine Anhaltspunkte gefunden werden, wohl aber über deren Begräbnis-
stätte. Dieselbe muss sich vom Slirnteil des Bühls über den südlichen Ab-
hang hin erstreckt haben.
In den fünfziger Jahren war auf dem Bühl, etwa 200 m südlich vom
östlichen Eingang des Städtchens Egisheim, rechts vom Bühlwege ein
Steinbruch im Betrieb, welcher dem Ziegler Germann gehörte (PI. I,
P. 38). Bei den Abräumungsarbeiten traf man eine grössere Anzahl
Gräber, deren hihalt nicht weiter beachtet wurde. Nur die Bronzeringe
und Ringslücke Fig. 86, 87, 88, 89 und die Fibelstücke Fig. 90, 91, nebst
einem ziemlich gut erhaltenen Schädel gelangten als Geschenk des
Eigentümers in das Colmarer Museum*.
Die Halsringe Fig. 86 und 89, sowie der gerippte Armring Fig. 88 sind
massiv und führen als ausgesprochene Merkmale der La Tènezeit die
slempelförmigen Endknollen.
Der Fussring Fig. 87 ist hohl und geschlossen; er weist, als Überbleibsel
1. Obige Gegenstände wurden auf Seite 1 dieser Abhandlung schon erwähnt und
kamen zur erstmaligen Veröffentlichung im Bulletin de la Société d'histoire naturelle de
Colmar, Jahrgang 1883 — 1885.
— 58* -
aus der Hallslaltkultur, auf den Bcgiiiii der La ïènezeit hin, desgleichen
die Fihel Fig. 00, während das Bügelende Fig. Ol mil der zur Hälfte er-
haltenen Einlage von Blulemail einer Fibel der mittleren La ïènezeit zu-
gehört.
Die gleiche Zcitstellung trifft für den hübschen Ilalsring (Fig. 92) zu,
der ebenfalls am Bühl zu Egisheim gefunden wurde und im Colmarer
Museum ausgelegt ist. Von den 3 Korallenzieraten ist leider aucli nur
einer erhallen.
Das massive Bronzearmband Fig. 03 wurde am 51. September 1889 bei
Bearbeitung des Bebslückes Nr. 523 Sect. D, Gewann Allergarlen (PI. I. P.30)
entdeckt. Die Spange besieht aus einem vierkantigen Gussslück, dessen
beide äusseren Flächen durch je -4 Längsriefen verziert sind. Hinter den
Endknollen zieht quer je ein Band aus sich kreuzenden Strichen bestehend.
Die beiden Achsen messen 40 mm und 55 mm im Lichte. Es ist eines jener
merkwürdigen, besonders im Elsass vorkommenden Stücke, welche zwar
als keltisch bezeichnet werden, von denen aber wissenschaftlich nicht
genau feststeht, ob sie der Hallstatl- oder der La Tènezeit zuzurechnen
sind'. Auch dieser Fund kann zur Lösung der Frage nichts beilragen, da
er einzeln gemacht wurde und jedenfalls aus einem Grabe kommt, das
s. Zt. bei Anlage des Rebstückes zerstört worden ist.
Eine dritte Fundstelle (PI. 1, P. 26) liegt mehr zurück gegen das
Gebirge, im Gewann «Finkenshausen-», zwischen den Ilöhencurven
290 m und 300 m. Auf dem Grundstück N" 1872, Sect. E wurden im
Frühjahr 1898, ungefähr 5 m vom Maibacher-Weg entfernt und 50 cm
unter der Oberfläche Seitenwandstücke von 3 kleinen Schüsseln der
Jüngern La Tène gefunden. Obwohl nicht alle 3 Gefässe die gleiche Grösse
und genau die gleiche Gestall haben, zeigen sie doch als Grundform
diejenige des bei Kœnen Tafel VIII, Fig. 14 abgebildeten Kumpens,
welche wiederum mit jener der zu Egisheim gefundenen Gelasse Fig. 32
aus der neolilhischen und Fig. 96 aus der römischen Zeit übereinstimmt.
Dieser Umstand kann als neuer Beweis dafür gelten, dass die Kumpen-
form von der ältesten bis zum Ende der römischen Zeit sich im wesent-
lichen gleich blieb.
1. Meiner llterzeuguii^ nach geliörca diese Armringe der lialistattpcriodc an, und
liülTc icii, baldigst den Beweis hicfür erbringen zu können.
2. .Nacti Stoffel, Topograph. Wörterbuch, 1870, wird diese Gewannlage im XIV. .lajir-
hundert urkundlicli erwähnt unter den Bezeiclinungen : can wingolzhusen», «zu Yil-
i^oshus«. Es muss deranacli noch zur historisclien Zeit in der liegend eine Niederlassung
bestanden haben.
- 59* —
Die Zeit der Römerheirscliaft.
Über das Wahrzeichen von Egisheim, über die auf der schlanken Spitze
des Schlossberges emporragenden Drei-Exen ging die Ansicht verschiedener
Altertums- und Geschichtsforscher dahin, dass dieselben römischen Ur-
sprungs seien. Einige wollen dies aus der Bauart des südlichen Turmes
«Weckmund» und der Fundamentierung des nördlichen Turmes «Dags-
burg » ersehen, andern boten die reichen Funde römischer Münzen, die
früher dort gemacht wurden, Anhaltspunkte, und wieder andere
schliessen dies aus der örtlichen Lage. Von den Drei-Exen aus beherrscht
man einen grossen Teil der elsässischen Rheinebene, an deren Grenze in
fast genau östhcher Richtung die Hügel von Altbreisach sich erheben, ein
Hauptwaffenplatz der Kelten und Römer. Ja, der Blick schweift noch
weiter, man erkennt bei klarem Wetter sogar die Ortschaften am Fusse
des Schwarzwaldes, und deutlich zeichnen sich die Kämme dieses Gebirges
am Horizonte ab. Jedes Feuersignal, das innerhalb dieses weiten Gesichts-
kreises gegeben wurde, konnte auf den Drei Exen nicht unbemerkt
bleiben, gleichzeitig war es möglich, diese Alarmzeichen von hier weiter
zu geben, da eine Reihe der wichtigsten Höhenpunkte der Vogesen, die in
der römischen Verteidigungsünie lagen, vom Schlossberge aus sichtbar
sind. Dieser Berggipfel eignete sich darum recht wohl zur Anlage einer
Spécula, eines Wacht- und Telegraphenpostens. Überdies lassen die in
den Jahren 1894 und 1898 am Fusse des Gebirges und in der an-
stossenden Ebene gemachten Entdeckungen das Vorhandensein eines
Wachtturmes als zwingende Notwendigkeit erscheinen.
In den beiden südlich und nördlich des Schlossberges liegenden Thälchen
entspringt jeweils ein Bächlein. Das nördliche Thal, Bechthal genannt, sendet
den Malzbach in gerader Richtung nach Osten der Lauch zu, während
durch das südliche Thal das Marbächlein fliesst, das in der Ebene die Be-
zeichnung Langgraben führt. Dieser Wasserlauf zieht mit dem Malzbach
in einer Entfernung von 1300 m beinahe parallel, wendet dann draussen
in der Niederung nach Norden und vereinigt sich mit dem Malzbach. Inner-
halb des grossen Rechtecks, das auf drei Seiten von den genannten Wasser-
läufen, auf der vierten vom Schlossberg begrenzt ist, haben zur römischen
Zeil ein Castell, eine ausgedehnte bürgerliche Niederlassung und mehrere
Villen sich erhoben, zogen Strassen nach verschiedenen Richtungen hin,
auf denen reger Verkehr herrschte. Allerdings erinnerte längst nichts
mehr an all dieses; keine Sage, keine Überlieferung gab Kunde von den
untergegangenen Besiedelungen, nur die Bezeichnung « Herrenweg » für
- - 60* -
eine kleine Strassenstreckc und «Hülmerpfad», « Hühnergräbchen » gaben
ein Rätsel auf, dessen Lösung nachher glückte.
Das Castell (Plan 11). — Wer von der Eisenbahnstation oder von
der Landstrasse kommend, also von Osten her nach Egishcim wandert,
schreitet auf der römischen Ileerstrasse, jetzt llerrenweg genannt, dem
Orte zu. Unmittelbar vor den ersten Häusern beginnt das Terrain etwas zu
steigen, man überschreitet die von Süden herkommende Alte-Slrasse und
hat dann zur Rechten ein sanft nach Norden abfallendes Plateau, das sich
bis an den Malzbach erstreckt. Auf dieser Flache stand das Castrum der
Römer. Die örtliche Lage entspricht ganz den Gepflogenheiten jenes Volkes,
seine Lager an sanft abfallenden Hügeln hinter einem Wasserlaufe anzu-
legen.
Der Raum, den das Castell einnahm, ist heule mit Gebäulichkeiten, Reb-
anlagen und Gärten bedeckt, weshalb die Nachforschungen in sehr be-
schränktem Masse vorgenommen werden konnten. Der Liebenswürdigkeit
des Eigentümers Herrn Franz Stromeyer allein ist es zu verdanken, dass
die Sicherslellung überhaupt gelungen ist.
Geometrisch festgelegt sind auch nur die Richtungen der nördlichen und
der westlichen Wallmauer. Erstere zog von Westen nach Osten längs des
Malzbaches hin, welcher in jener Zeit eine Breite von H) m, vor dem Castell
aber eine solche von 15 m hatte. Das Mauerwerk ist grösstenteils so voll-
ständig ausgebrochen, dass sich die Spur der verschwundenen Mauer bloss
an den zurückgebliebenen Mörtelstückchen und der eingefüllten Erde
verfolgen lässt. Die westliche Wallmauer zieht in der Richtung des llühner-
gräbchens und Hühnerpfades und trifft mit diesen im nördlichsten Teile
zusammen. Das Hühnergräbchen ist ursprünglich wohl nichts anderes
als der Wallgraben gewesen; durch bauliche Anlagen erlitt aber der
AVasserabzug später im südlichen Teile eine bedeutende Verschiebung
nach Osten. Die durch vier Schnitte freigelegten Reste der AVestmauer
fanden sich teils 80 cm, teils 1,20 m unter der Oberfläche, je nach der
Lage des Geländes. Es war gewöhnlich nur noch die aus Bruchsteinen her-
gestellte Stückung vorhanden, selten lag über dieser eine Reihe geschich-
teten Materials. Die durchschnittliche Breite der Mauer betrug 1 ,50 m und die
der Berme 1 m. Vor der ßerme zogen 2 Gräben hin, von denen der erste
etwa 0 m, der zweite 4 m breit wai'. Die exakte Breite konnte deshalit
nicht festgestellt werden, weil das Gelände, auf dem die Untersuchungstelle
sich befand, früher bis zu 60 cm Tiefe rigolt worden ist, wodurch die
obersten Spuren der Gräben verwischt wurden. Die Tiefe reichte bis 1,50 m
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4.1
II
ûfft
61* —
unter die Oberfläclie. Beide Gräben waren durch eine feste, oben schmale
Erdschicht von einander getrennt. Genannte Weslmauer ist genau von
Süden nach Norden orientiert.
Das durch die l)eiden genannten Mauern gebildete Nordwesteck des
Caslells zeigt die ältere, abgerundete Form. Etwa 11 m innerhalb der Ecke,
CO cm unter der Oberfläche traf man die unterste Schicht eines massiven
Fundamentes von beinahe quadratischer Form mit A m Seitenlänge. Das
Material bestand aus verhältnismässig kleinen Findlingen vom Bühl und
Sundelberge, welche nicht durch Mörtel verbunden waren. Ohne Zweifel
erhob sich auf diesem Fundamente der Eckturm. Die nel)enstehend ab-
gebildete Schnalle (Fig. t), welche dem Ende der römischen Kaiserzeit
entstammt, wurde unmittelbar über der Sleinlagc gefunden, wohin sie
mit der Auffüllungsmasse gelangte.
Die südliche und die östliche AVallmauer liessen sich der bereits ange-
führten Hindernisse wegen nicht feststellen ; doch ergeben sich die in Frage
stehenden beiden Grenzen des
Castells durch die Ürtlichkeit ^'^' ^' ^'^''' '/"
von selbst. Die Südseite muss
der heutigen Dorfstrasse, einer
Fortsetzung des Herrenweges,
entlang ziehen. Gelegentlich
der Wasserleitungsarbeiten
im Jahre 1893 schnitt man
da, wo ungefähr die Südwestecke des Castrums liegen muss, durch eine
Stelle, wo der Boden in einer Länge von 20 bis 30 m aus schwarzer,
angeschwemmter Erde bestand, die Tierknochen und verschiedene
Scherben römischer Töpferwaren, darunter einen kräftigen Amphoren-
henkel enthielt. Es dürfte das ein Teil des Wallgrabens gewesen sein.
Die Ostfront des Lagers ist unmittelbar innerhalb der Alten-Strasse zu
suchen.
Das Castell hatte demnach eine ziemlich quadratische Form mit 180 m
Seitenlänge, was der Grösse eines Gohortencastells entspricht. Die Fest-
stellung der verschiedenen Thore, sowie der noch fehlenden 3 Ecken würde
keine Schwierigkeiten bieten, wenn das Gelände frei wäre.
Zur Aufsuchung des Präloriums wurde im November 1894 und
März 189G ein durch die Rebenanlagen führender und nahezu in der
Mitte des Castells gelegener Pfad seiner ganzen Länge nach, vom Malzbach
bis zur Dorfstrasse, in einer Breite und Tiefe von je 1 m durchgraben.
Dabei kamen in allem 9 in der Richtung Osten-Westen ziehende Fun-
Römische Schnalle.
— 02* —
damentreste zum Vorschein. Dieselben hallen diirchschnitthch eine Breite
von 70 cm, teilweise auch nur M) cm. Die bedeutendste Mauer konnte in
einer Länge von 24 m verfolgt werden. Dieselbe hat über der Stückung
noch die erste geschichtete Steinlage mit weissem Mörtelverband. Eine
ebenfalls 24 m lange Vcrbindungsmauer in der Hichlung Norden-Süden
wurde zwischen den l'iebslocken zum grössten Teile freigelegt, der P»esl
aussondiert.
Die beiden südlichsten Mauerresle halten je eine Breite von 2 m. Das
nördlichere dieser Fundamente beschreibt einen Halbkreis und besieht
aus ziemlich grossen Bruchsteinen, die sämtlich auf die Ilochkante gestellt
sind. Hier muss die Apsis gestanden haben. Unterwölbt war dieselbe nicht,
was bei den älteren Castellen ja auch selten der Fall ist.
Als einige Jahre früher das Grundstück mit Reben angepflanzt wurde,
durchbrachen die Arbeiter eine grössere Anzahl von Mauern. Der Eigen-
tümer, Herr Stromeyer, Hess damals mehrere Wagen voll Schutt und
Scherben abführen.
Sämtliche Mauern sitzen auf gewachsenem Boden, beginnen bei einer
Tiefe von 70 cm unter der Oberfläche und nähern sich dieser bis zu 40 cm
und 30 cm.
Zwischen dem Mauerwerk und dem Schutt lagen zahlreiche Fragmente
von römischen Töpfen und Krügen aller Grössen, Formen und Farl)enab-
stufungen. Besonders stark vertreten war Terra sigillata der älteren und
mittleren Kaiserzeit. Eine eingehende Sichtung dieses reichen, leider aber
kurz und klein geschlagenen Materials war bisher nicht möglich.
Gestempelte Stücke wurden blos zwei aufgehoben. Ein kurzer, kräftiger
Amphorenhenkel trägt die Buchslaben L * L T , welche den abgekürzten
Namen des Töpfers darstellen. Nach gütiger Mitteilung des Herrn Professors
Dr. Körber in Mainz ist derselbe Stempel nur noch zweimal bekannt, näm-
lich aus Piom selbst und aus dem Castell Rückinge.
Aufdem Bodenstück einer Terra-Sigillata-Schale befindet sich der zweite
Stempel, der über den erhöhten Mittelpunkt des Bodens geht und daher
nur undeutlich zum Abdruck kam. Sicher stehen bloss die Anfangsbuch-
slaben MV..., der Rest ist unleserlich'.
In dem erwähnten Versuchsgraben fanden sich dann noch Hohl- und
Falzziegel, Wandverputz mit rot abgeriebener Fläche, Gement aus Ziegel-
1. Herr Professor Dr. Holm in Ijerliii, dein ein Aljguss vorlap-, war nicht in der Lage,
eine Ergänzung vorznnelinien, da eine sclir grosse Anzalii von Sti-nipein mil den Bucli-
staben M A beginnt.
— 63* -^
mehl und Kalk hergestellt, kleine Stückclien Glas und Ankernägel. Das
grösste Scherben- und Kohlenlager war mit Speiseresien durchsetzt, unter
denen die Kinnbackenknochen von Schweinen die erste Stelle einnahmen.
Zwischen der ersten und zweiten im Norden gelegenen Mauer fanden sich
nebeneinander zwei Eisenringe von 11 cm undiOcm lichtem Durchmesser
und -4 — 5 cm Breite, wie solche zur Verbindung der hölzernen Wasser-
leitungsröhren gebraucht wurden (Fig. 97, 98). Ungefülir in der Mitte
zwischen der zweiten und dritten Mauer kam ein dritter Hing mit 9 cm
Durchmesser zum Vorschein (Fig. 99). Um die Mitte dieser lîinge läuft
rings eine 4 mm hohe Leiste, während gegen die Ränder eine Zuschärfung
stattfindet, offenbar damit sie leichter in das Holz gelrieben werden konnten.
Der anhaftende Rost zeigt deutlich die Faserung der ehemaligen hölzernen
Leitungsrohren (Deichein).
Etwas weiter westlich des grossen Versuchsgrabens deckte ich schon im
Dezember 1891 Teile zweier parallel laufender Mauern auf, sowie eine
3 m im Geviert haltende Stelle, die dicht mit Schlacken bedeckt war,
an denen angeschmolzene Teile von römischen Ziegeln und Backsteinen
haften. Letztgenannter Fund legt die Vermutung nahe, dass auf der
betreffenden Stelle ein Ziegelofen gestanden hat, ein Vorkommnis, das
sonst innerhalb eines Gasteiles nicht bemerkt wurde. Schlackenschicht und
Mauerreste lagern 50 cm unter der Oberfläche auf gewachsenem Boden.
Mehrere Jahre früher fand man auf dem benachbarten Grundstück die
beiden Steine einer römischen Mühle.
Im März 1895 konnten zwei im südwestlichen Vierlei des Gasteils he-
gende Brunnen bis zu einer Tiefe von 10 m ausgeschachtet werden. Der
Anfang wurde mit dem südlicher gelegenen Brunnen a gemacht. Nach
Wegräumung von 60 cm Schutt kam das Mauerwerk zum Vorschein. Das-
selbe stellt hier ein Dreieck mit gebrochenen Spitzen, also eigentlich ein
unregelmässiges Sechseck dar, dessen 3 Längsseiten im Durchschnitt 60 cm,
und dessen 3 kürzere Seiten 20 bis 40 cm messen. Bei 1,36 m Tiefe geht
das Mauerwerk in eine rundliche Form über mit einem Durchmesser
von 1 m. Nach Süden hin zeigt die Grundform durchgehends eine
Verlängerung. Das Mauerwerk besteht aus plattenartigen Bruchsteinen
von 20 bis 30 cm Stärke aus den Tertiärschichten des Bühls. Die Platten
sind mit ihren meist geradlinigen Langseiten nach dem Schachte gerichtet,
weshalb eine genaue Rundung der Mauer unmögHch war. Im grossen
und ganzen erwies sich die Trockenmauer in den oberen Partien als gut
erhalten, im unteren Teile jedoch machten sich bedeutende Verschiebungen
bemerkbar.
— 04* -
Die in den Brunnenschacht eingefüllte Masse hestand von oben her bis
zur Tiefe von 1,50 m aus Lehm und Bauschutt, die erst im Jahre 1890
hineingeworfen wurden. Nun folgte bis zur Tiefe von 4,50 m eine homogene,
dunkelgraue, mehr sandige als lettige Erdart, die ihrer ganzen Beschaffen-
heit nach darauf schliessen liess, dass sie eingeflösst sei. Von 4,50 bis 10 m
bestand die Auffüllung aus Asche, in der sich Kohlen, Scherben, Knochen,
kleine Haushaltungsgegenstände, Münzen und auch Mauersteine mit Brand-
spuren eingebettet fanden.
Besonders bemerkenswerte Einlagen sind folgende: Bei 4,80 m eine
rot- und schwärzlichgebrannte (lache Schale mitFuss, der mittleren Kaiser-
zeit angehörend.
Bei 4,90 m ein 6 cm langer Griffel von Elfenbein mit halbkugeligem Kopf.
Bei 5,50 m eine kleine Kupfermünze; desgleichen bei 5,80 m.
Bei 0 m kamen ein grosser Amphorenhenkel und zwei Kupfermünzen
zum Vorschein, sowie eine bedeutende Anzahl Schneckenhäuschen von
der Art AVeinbergsschnecke (Helix pomatia).
Bei 6,60 m wurde ein Mörser oder Reibstein von rötlichweissem, grob-
körnigem Vogesensandstein gefunden (Fig. 94). Derselbe hat einen Durch-
messer von 33 cm, eine Höhe von 10 cm, eine concave Fläche von 8 cm
grösster Tiefe.
Bei 7 m lag ein Stück eines römischen Mühlsteins, dann ein Hörn und
ein Schulterknochen eines Rindes.
Bei 7,75 m wurde der Rand nebst andern Teilen einer grossen Wein-
amphora gehoben.
Bei 8,10 m fanden sich die Teile eines kleinen Balsamgefässes aus Terra
sigillata, der jüngeren Kaiserzeit zugehörend (Fig. 95).
Bei 8,30 m lag eine gutpatinierte, grosse Bronzemünze und in deren
Nähe ein zweiter Elfenbeingriffel, an welchem Kopf und Spitze wegge-
brochen sind, dann die beiden Hälften eines grossen eisernen Löffels, an
dem der Stiel fehlt.
Bei 8,66 m trafen sich die Bruchstücke einer Reibschale aus Terra
sigillata, deren Bodenfläche dicht mit weissen Quarzstückchen besetzt ist.
Dem Rande ist ein Löwenkopf eingeprägt, dessen Mundöffnung als Aus-
gussröhre diente. Bekanntlich werden diese lieibschalen der mittleren
Kaiserzeit zugerechnet.
Bei 9,20 m wurde ein grosser Haustein mit Falz gehoben. Derselbe, aus
Vogesensandstein bestehend, hat eine Länge von 80 cm, eine Höhe von
55 cm und eine Stärke von 27 cm; Falz 15 cm Höhe, 0 cm Einlass. Es ist
das ein abgestürzter Stein der Brunnenschale.
54
06
?5
1G.^
- 65* -
Aus den gesammeilen keramischen Resten, die der Brunnen geliefert
hatte, konnten drei Teller aus weisslicher Erde mit graubrauner Lackierung
wieder so zusammengesetzt werden, dass ihre Gestalt vollständig ersichtlich
ist. Sie haben einen flachen Boden von 14- — 16 cm Durchmesser und eine
wenig nach aussen geneigte Seitenwand von 5 cm Höhe.
Der zweite, 28 m nördlicher gelegene Brunnen b, dessen Mauerwerk
erst bei einer Tiefe von 1 m begann, weil der obere Teil desselben früher
einmal ausgebrochen worden war, erwies sich als ein ziemlich regel-
mässiger, mit Bruchsteinen von 20 — 40 cm Stärke ausgemauerter, runder
Schacht von 1,10 m Durchmesser. Die Ausfüllungsmasse bestand von oben
bis unten aus schwerer, lettiger, ganz durchfeuchteter Erde, die durch-
gehends mit Mauersteinen so dicht durchsetzt war, dass in allem etwa
5 cbm Steine heraufgeschafft wurden, von denen ein sehr grosser Teil
früher einer so starken Hilze ausgesetzt war, dass die ursprünglich gelbe
Farbe in eine rote verwandelt wurde. Bis zu 2 m Tiefe waren es Steine, die
von dem zusammengefallenen oder abgebrochenen obern Teil der Schacht-
mauer herrührten. Nun fanden sich in schiefer Stellung zwei grosse Stein-
platten, die eine aus gelbem Tertiärgestein des Bühls, die andere aus
Vogesensandstein. Unstreitig dienten diese Platten früher als Deckung des
Brunnens, stürzten aber später ab. Von jetzt an rührten die Ausfüllsteine
nur vom Schutt zerstörter Gebäulichkeiten her.
An bemerkenswerten Objekten lieferte der Brunnen ausser Scherben
von Amphoren und Terra-Sigillata-Schalen, eisernen Nägeln und Knochen,
nur den Kumpen Fig. 96 mit bläulichschwarzer Färbung und den
aus Bronzeguss hergestellten Zügelring mit starkem, eisernem Stift
(Fig. 100).
Aus den Ergebnissen der Ausschachtung genannter Brunnen lassen sich
nachstehende Schlussfolgerungen ziehen: Der erstgenannte Brunnen ist
noch zur römischen Zeit durch einen nicht aufgeklärten Umstand, vielleicht
infolge der Verschiebung seines Mauerwerkes unbrauchbar geworden und
diente nachher als Müllgrube. Vorzüglich wurden die Küchenabfälle, Asche,
zerbrochene Gefässe, sowie Speisereste hineingeworfen, ebenso der
Stubenkehricht, daher das Vorkommen von Münzen und Beingriffelchcn.
Der zweite Brunnen wurde wahrscheinlich als Ersatz für den unbrauchbar
gewordenen hergestellt und war in Gebrauch bis zur Zerstörung der Nieder-
lassung. Die Zufüllung geschah erst später, als man anfing, das Terrain
in Ackerland umzuwandeln, und zwar bediente man sich dazu des auf der
Stelle befindlichen Schuttes.
B. XX.
— 66* —
Münzen. — Gelegenllicli der Herrichtung des Feldes für den Rebbau
wurde innerhalb des Prätoriums eine römische Bronzemünze von 25 mm
Durchmesser ausgegraben mit dem Bildnis der Sabina, der Gemahlin
Hadrians, 117— 138 n.Chr.
Av.: Kopf mit Diadem nach rechts. Umschrift: SABINA AVGVSTA.
HADRIANI. AV(i.
liev.: Eine stehende weibliche Figur (Pietas) legt die leicht erhobenen
Hände auf die Häupter zweier links und rechts stehender kleinen Figuren.
Umschrift: PIETAS. AVG.
Die im Brunnen a gefundenen Münzen sind folgende:
1) Konstantin d. Gr. 306-337 n. Chr.
Av.: Büste mit Helm nach rechts. Umschrift unleserlich.
Rev.: Altar mit VO/TIS, darüber eine Kugel und 2 Sterne. Umschrift
unleserlich.
2) Derselbe.
Av. : Wie bei der vorigen Münze.
Rev. : Thor eines römischen Lagers, darüber Stern und 2 Kugeln. Um-
schrift: PROVIDENTIA, AVG. . .
3) Derselbe.
Av.: Büste nach rechts. Umschrift: CONST(ANTINVS. AVG.).
Rev.: Altar mit VO/TIS, darüber 1 Kugel und 3 Sterne. Umschrift:
BEATA. TRAN(Q VILLITA S).
4) Konstantin IL 337—340 n. Chr.
Av.: Büste nach links. Umschrift: CONSTAN(TINVS. I)VN. N. C.
Rev.: Altar mit VO/TIS und 2 romanischen Kreuzen in den beiden
untern Ecken; über dem Altar eine Kugel und 3 Sterne. Im Felde das
Münzzeichen P/A. Umschrift: BEATA TRANQVILLITAS.
5) Derselbe.
Av.: Büste nach rechts. Umschrift: CONSTANTINVS. IVN. NOB. C.
Rev.: Kranz mit VOT. V. Umschrift: CAESARVM. NOSTRORVM.
Jede der 5 Kupfermünzen hatte einen Durchmesser von 19 — 20 mm.
Beim Fundamentaushub zur Scheune des ausserhalb des Gastells gele-
genen Bauernhofes (PI. II, P. T) fand man eine schöne, 33 mm Durch-
messer haltende Bronzemünze des Trajan, 98 — 117 n. Chr.
i4t).; Der Avers zeigt den scharf geprägten, ziemlich erhabenen, nach
rechts gewendeten Kopf mit Lorbeerkranz. Umschrift : IMP. CAES. NERVAE.
TRAIANO. AVG. GER. DAG. P. M. TR. P. COS. V. P. P.
— 67* —
Bev.: Auf dem Revers ist eine Bogenbrücke mit zweistöckigem Geländer
und je einem Turme an den beiden Zugängen nbgebildet. Unter der Brücke
schaukelt ein Nachen mit Segel auf den Wellen. Umschrift' S P Q R
OPTIMO. PRIiNGIPI. S. C.
Ungefähr 40 m nördlich der obigen Fundstelle enthob man dem Boden
eine grosse ßronzemünze von Faustina der älteren.
Über die Zeitstellung des Castells kann kein Zweifel herrschen. Die
quadratische Form des Lagers und die Abrundung, welche die aufgedeckte
Ecke zeigt, sowie die vielen Reste der feineren und kunstvoll ornamen-
tierten Terra sigillata liefern den Beweis, dass das Egisheimer Castell schon
in der ersten Zeit nach Besitznahme des Elsass durch die Römer errichtet
worden, also eines der ältesten des Landes ist. Die ebenfalls sehr grosse
Anzahl Topfreste der mittleren und jüngsten Kaiserzeit, sowie die in dem
Brunnen a gefundenen Münzen 'belehren, dass das Casteli mindestens bis
zur Mitte, wahrscheinlich aber bis zum Ende des 4. Jahrhunderts bewohnt
war, also während der ganzen römischen Periode bestanden hat. Die Ale-
mannen, denen man nachgewiesen, dass sie sich fast niemals direkt auf
römischen Ansiedelungen festsetzten, bauten ihr Dorf etwas westhcher
und benutzten das Castell als Steinbruch, weshalb die Mauern teilweise bis
auf den Grund ausgehoben sind.
Es bleiben jetzt noch einige östlich des Lagers gemachte Entdeckungen
zu erwähnen.
Etwa 60 m vom Ostrande der Alten-Strasse entfernt, im nördlichen
Graben der Vicinalstrasse Nr. 14, welche die Bezeichnung Herren weg
führt, wurde im Frühjahr 1896 ein Versuchsgraben ausgehoben (PI. II, P. H),
der folgendes Ergebnis lieferte: In einer Tiefe von 1,10 m traf man eine
20—30 cm mächtige schwarze Schicht, die mit Kohlen und Fragmenten rö-
mischer Gefässe durchsetzt war. Aus den Scherben konnte der untere Teil
eines dickwandigen, grösseren Gefässesbis zur Höhe von 36 cm zusammen-
gesetzt werden (Fig. 118). Die Form zeigt Anklänge an den Typus der
La Tènezeit. Dann erhielt ich durch Zusammensetzung noch die grösste
Partie eines der ersten Kaiserzeit zugehörigen Bechers aus Terra nigra.
In dem unter der Kohlenschicht folgenden Lössboden trat bei 1,60 m Tiefe
ein aus grossen Felsstücken zusammengesetztes, halbkreisförmiges Stein-
lager zu Tage, in welchem ich anfänglich das Fundament der Südostecke
des Gasteils vermutete. Beweise für diese Annahme liessen sich aber keine
finden. Eine südliche Fortsetzung der eben erwähnten Kohlenschicht wurde
gelegentlich der Wasserleitungsarbeiten im Jahre 1893 beobachtet, konnte
— 68* —
aber nicht weiter verfolgt werden, da die Stelle im Zuge der ziemlich
schmalen, sehr befahrenen Vicinalstrasse liegt. Es fanden sich damals Tülle
und Hals einer eisernen Pfeilspitze, viele eiserne Nägel, Terra sigillaten
aus der ersten Kaiserzeit und eine ebenfalls dem ersten christlichen Jahr-
hundert angehörende Gharnierfibcl, welche durch nebenstehende Fig. u
in Front und Seitenansicht zur Veranschaulichung kommt.
Etwas nördlicher ergaben sich in einem Rebslück Anhaltspunkte vom
Vorhandensein zweier Brunnen (PI. II, P, F). Auf dem Friedhof wurde ein
halber römischer Mühlslein ausgegraben, und östlich der Friedhofmauer
sind in den fünfziger Jahren gut erhaltene römische Gefässe in grosser
Anzahl in einer dort angelegten Sandgrube (PI. II, P. S) ausgegraben, aber
von den Arbeitern zerschlagen worden.
Die vorerwähnten Funde, sowie die
noch häufig auf dem links der Alten-
Strasse hinziehenden Gelände umherlie-
genden Mauersteine und die zu Tage ge-
tretenen Stellen, welche metertief aus
Kohlen und Kohlenpartikelchen bestehen,
liefern den Nachweis, dass unmittelbar
ausserhalb des Castells, von diesem nur
durch die Strasse getrennt, Privatwoh-
nungen gestanden haben.
Fig. u.
Grösse
Komische Cliarnierfibel.
Römische Strassen. — Nachdem die Sicherstellung des römischen
Lagers gelungen war, mussten die vorhandenen Strassen einer näheren
Prüfung unterzogen werden. Der Anfang wurde im Frühling 1896 mit der
am Castell vorbeiführenden sogenannten Alten-Strasse, Vicinalstrasse I&,
gemacht. Man begann nahe am Übergang über den Malzbach und hob
sowohl nach Süden als auch nach Norden je vier grössere Flächen aus
(PI. II). Die Voraussetzung erwies sich als richtig. Das Pflaster kam im
Süden bei 40 cm, nördlicher bei 70 cm unter dem heuligen Fahrweg zum
Vorschein und zeigte sich als ein ziemlich festes aber wenig kunstvolles
Gefüge, in welches tiefe Geleise eingefahren sind. Als Material wurden
Kalk-Sandsteine vom Bühl, grösstenteils jedoch die harten, knolligen Kalk-
steine des Sundelberges verwendet. Die Breite der Strasse konnte auf
6 m festgestellt werden. Die vom Bühl her, längs des Castells hinziehende
Strecke ist genau von Süden nach Norden orientiert und befindet sich
teilweise unter den rechts liegenden Gebäulichkeiten und dem Friedhof,
während sie gegen Westen nicht ganz die Breite der jetzigen Vicinal-
— 69* —
Strasse einnimmt. Etwa 5 m nördlich des Malzbaches wendet sich der
Römerweg um das Caslell herum und läuft dann in den folgenden zwei
Curven, welche die Vicinalstrasse beschreibt, unter letzterer entlang.
(Siehe den Schnitt auf PI. II.)
Die Alte-Strasse ist keineswegs als eine erst von den Römern geschaffene
Anlage zu betrachten, sondern sie ist ein Teil jenes längst bestehenden
Verkehrsweges, der an den Ufern des Mittelmeeres bei Massalia seinen
Ursprung nahm, durch das Rhone- und Doubslhal hinunter, über Beifort,
Sennheim, Rufach, Egisheim, Bergheim pp. längs des Vogcsenfusses hinzog
und wahrscheinUch an der Nordsee endete. Durch die Ausgrabungen haben
sich jedoch verschiedene Anhaltspunkte ergeben, dass die für Egisheim
in Betracht kommende Strecke von den Römern neu angelegt worden ist.
Die Spuren des früheren Keltenweges zeigten sich mehr am Saume des
Bühls, also östlicher der jetzigen Alten-Strasse. So hatte ich im November
1894 auf dem Grundstück Nr. 219, Sect. G, 60 m von der Alten-Strasse
und nur einige Schritte von P. 9, PI. I entfernt, einen Teil dieses älteren
Weges aufgedeckt. Der Strassenkörper liegt 50 cm unter der ßodenober-
fläche und besteht aus Kies, der durch Kalk verbunden und so hart ist,
dass es den Arbeitern ausserordentliche Mühe verursachte, die Decklage
zu durchschlagen. Die heutige Strasse wurde demnach gleich nach Eintritt
in die Bannmeile von Egisheim durch die Römer etwas linksseitig abge-
zweigt, über den Niederbühl direkt auf das Gastell zugeführt und* erst
unterhalb des Lagers mit dem Keltenwege wieder vereinigt.
Eine zweite Römerstrasse mündet vor der Südostecke des Gasteils
rechtwinkelig in die erste ein. Es ist dies der von Osten herkommende
Herrenweg, die Vicinalstrasse Nr. 14*. Der Herren weg ist genau 1 km
lang und endet bei der Bahnstation Egisheim, wo die sumpfige Niederung
der Lauch beginnt. Offenbar konnte diese Strecke, welche dem Gebirge
zu keine Verlängerung mehr gestattete, nur der letzte Teil einer grösseren
Heerstrasse sein, die Rhein und Vogesen mit einander verband. Wenn ich
mir auch immer und immer wieder sagte, dass der Ausgangs-
punkt dieser Verkehrsader einzig und allein der Mons brisiacus der
Römer, das heutige Altbreisach sein müsse, schien es mir längere Zeit
doch unglaublich, dass genanntes Volk quer durch das sumpfige Gebiet
der 111, der Thur und der Lauch eine Strasse gezogen habe. Als ich jedoch
im Spätjahr 1896 gerade hier draussen die bürgerhche Niederlassung der
Römer entdeckte und ausserdem in Erfahrung brachte, dass noch in der
1. Herrenweg: urkundlich um 1334 hereweg, 1514 Hertweg, 1547 herweg.
— 70* —
ersten Hälfte dieses Jahrhunderts der gangbarste Weg- von Egisheim nach
Breisacli hier durchführte, war jeder Zweifel geschwunden, und nach ver-
schiedenen Voruntersuchungen wurde am 29. September desselben Jahres
die ganze Verbindungsslrasse aufgesucht.
Die Forlsetzung des Herrenweges östlich der Bahnlinie führt den Namen
Vieh weg bis zum Mattenfeld (PI. I). Der Vieh weg hat eine Breite von 12
Schritten und ist beiderseits von Wassergräben eingefasst. Draussen auf
dem Wiesenfeld bricht er ab und verschwindet, weil bei der Bewässe-
rungsanlage das Terrain planiert und tiefer gelegt worden ist. Jenseits
der Lauch und der östlich davon in vielen Windungen fliessenden soge-
nannten alten Thur erscheint der Weg wieder unter der Bezeichnung
«verbrannter Weg» in einer grösseren, möglicherweise künsthch her-
vorgebrachten W^indung des letztgenannten Baches. Links und rechts der
Strasse innerhalb dieser Windung finden sich Spuren alter Gebäulich-
keiten in Form von Ziegelstücken mit anhaftendem Mörtel (P. I, P. 40).
Der Weg führt nun direkt östlich über die Thur. Die nächst der alten Thur
gelegene Partie ist in den letzten Jahren zu Ackerland umgewandelt worden,
nur ein Wassergraben bezeichnet noch die nördliche Grenze. Die folgende
Strecke bis zur Thurbrücke bildet einen schmalen Feldweg von kaum 2 m
Breite, doch lässt sich die seitliche Abdachung der ehemaligen Strasse in
den angrenzenden Äckern verfolgen; danach betrug die frühere Breite
wie beim Egisheimer Viehweg 12 Schritte. Jenseils der Thurbrücke, bei
der Mattenmühle, wendet sich der Weg südöstlich bis zum Austritt aus
dem Walde. Von dieser Stelle bis zur Landstrasse Colmar-Heiligkreuz hat
er wieder eine Breite von 12 Schritten, war aber früher um 3 — 4 m
breiter; der fehlende Teil wurde vor etwa 30 Jahren von der Gemeinde
Heiligkreuz verkauft. Die Strecke von der Mattenmühle resp. von der Thur
bis zur Landstrasse trägt den Namen Mattenvveg. Nach Überschreitung der
Landstrasse wird derselbe wieder schmal und führt unter der Bezeichnung
Woffenheimer-Weg nach der Stelle, wo am buken Ufer der 111, gegenüber
Logeinheim das zerstörte Dorf WoÛenhcim stand*. Das Feld, auf dem
Woffenheim gestanden hat, ist etwas erhaben und weist eine Menge von
Ziegelstücken aus mittelalterlicher und jüngerer Zeit auf. Doch finden
sich auch noch Teile von römischen Falzziegeln, welcher Umstand ein
I. Im Kloster zu Woll'enheim wurden Graf Hugo von Egisheim und dessen Gemahlin
Hedwig, geborene Grälin von Dagshurg, die Eltern des Papstes Leo IX., zur letzten Ruhe
bestattet. Auf genanntem Wege, der alten Römerstrasse, dürfte der grosse Papst im Jahre
lÜi'J zum Grabe seiner Ellern ß-ewaUt sein.
— 71* —
Fingerzeig ist, dass Woffenheim seiner Zeit auf den Trümmern einer
römischen Station erstand. An dieser Stelle befand sich der Uebergang
über die 111, und an Flussübergängen lagen bekanntlich grössere oder
kleinere Siedlungen der Römer. Von Logeinheim fühit die Strasse in
direkt östlicher Richtung nach Appenweier*. Der Kirchturm und die Fried-
hofanlage dieses Ortes erwecken sofort die Vermutung, dass man es hier
mit einem ursprünglich römischen Wachllurm zu thun habe. Der Kirch-
turm hat einen quadratischen Grundriss mit Seitenlängen von 6 Schritten;
der Raum, auf dem er steht, misst 30 — 33 m im Geviert und ist 80 cm
bis 4 m über den umliegenden Boden erhaben; ja, es scheint ursprünglich
ein Graben um dieses Viereck herumgelaufen zu sein. Die Masse würden
für einen Wachtturm, umgeben von Palissadenhag und Wallgraben, wohl
stimmen. Wie dies an vielen andern Orten der Fall war, ist auch hier un-
mittelbar neben dem mutmasslichen römischen Verteidigungswerke ein
mittelalterliches Schloss entstanden.
Immer in gerader Linie nach Osten zieht die Strasse unter dem Namen
Breisacher- Weg nach Wolfganzen, einem ebenfalls früher römischen Orte,
und darüber hinaus bis zum Fort Mortier, gegenüber Altbreisach. Durch
Anlage des Exerzierplatzes bei Neubreisach ist eine Strecke vernichtet
worden, desgleichen lässt sich vom Fort Mortier durch die Rheininseln
die Spur nicht mehr verfolgen. Allein es steht geschichtlich fest, dass der
Übergang über den Rhein noch in den jüngsten Jahrhunderten an dieser
Stelle staltfand. Die Römer benutzten als Aufsteig zum Mons brisiacus enl-
weder den «Augustinerbergvveg» oder den aLangenweg», welch letzterer
noch jetzt die einzige wirklich praktische Strasse der Stadt Altbreisach
ist, auf der Fuhrwerke zur Höhe fahren können.
Bodenuntersuchungen waren bei Feststellung des bezeichneten Heer-
weges nicht möglich, aber die gerade Richtung des Strassenzuges von
Egisheim bis Breisach, die Bezeichnungen Herrenweg, Viehweg, ver-
brannter Weg, welche auch anderorts als Benennung römischer Strassen-
teile vorkommen, sowie ganz besonders der Umstand, dass die Strasse
nur solche Orte berührt, die römische Funde geliefert haben, also von den
Römern besiedelt waren, geben die volle Sicherheil, dass dies der Heeres-
und Handelsweg war, der Egisheim mit Altbreisach verband.
Einen weiteren Weg, der unter dem Namen Niederwaldweg parallel
mit der vorgenannten Heerstrasse durch die bürgerliche Niederlassung
1. Appenweier: urkundlich 884 Abbunuuileri, 1096 villam nomine Appenwilr, 1103
ecclesiam et villam Appenwiler.
— 72* —
zieht, muss ich ebenfalls als Römerstrasse in Anspruch nehmen. Er zweigt
etwa 600 m südlich des Kastells vom sogenannten Kiespfad in östlicher
Richtung ab (PI. I). Ursprünglich muss er jedoch von der Alten-Strasse ab-
gezweigt sein, da noch jetzt ein Teil dieser Wegstrecke bemerkbar ist und
die westliche Forlsetzung jenseits der Alten-Strasse als «Thalackerweg» in
das Gebiet der römischen Villen führt. Gleich dem Viehweg bricht auch
der Niederwaldweg am Mattenfelde ab und verschwindet. Man könnte
nun annehmen, dass er sich etwas nach Norden wendete, um sich an der
Übergangsstelle über die Lauch mit dem Viehweg zu vereinigen. Es bleibt
aber auch die Möglichkeit nicht ausgeschlossen, dass er seine Riclitung
beibehielt und sich erst jenseits der Flussniederung, in der Nähe von
Heiligkreuz mit dem erstgenannten Römerwege vereinigte. Es findet sich
dort nämlich eine Wegstrecke, die als «unterer Allmcndweg» gegen die Thur
fülirt, ganz den Charakter der römischen Ilochsträsschen trägt und in
ihrer westlichen Fortsetzung genau mit dem Niederwaldweg zusammen-
treffen müsste. Dieser Weg könnte als Handelsstrasse angesehen werden,
welche mehr bürgerlichen als militärischen Zwecken diente.
Eine vierte Römerstrasse, die nach ßaurat Winkler von Basel über Hirz-
felden und Herlisheim führte, mündete ebenfalls bei Egisheim in die Alte-
Strasse'. Ich bin mit Winkler derselben Ansicht, dass der von Herlisheim
kommende heutige Kiespfad, der vor der Südostecke des Kastells endet,
den nördlichsten Teil jener Strasse darstellt. Indessen wurde im Jahre
1894 eine gepflasterte Strassenstrecke zwischen dem Malzbach und der
Wirtschaft «Zur schönen Aussicht» entdeckt, wo sie den Herrenweg
schneidet (PI. I). Weiter südlich muss diese Strecke mit dem Kiespfad
zusammentreffen, und es ergäbe sich somit ein Anhaltspunkt dafür, dass
die von Basel kommende Römerstrasse nicht vor dem Caslell endete,
sondern an der bürgerlichen Niederlassung vorbei führte und erst unter-
halb Wetlolsheim, etwa bei der Feldkirche in die Alte -Strasse ein-
mündete, von welcher Stelle dann wahrscheinlich eine Strasse ins
Münsterthal abzweigte. In diesem Falle wäre der Kiespfad nur als eine
Verbindungsstrasse anzusehen.
Die verschiedenen bei Egisheim zusammenlaufenden Römerstrassen be-
rechtigen wohl zu dem Schlüsse, dass der Ort nicht nur als militärischer
Stützpunkt, sondern auch als Handels- und Poststation eine Rolle gespielt
haben muss.
1. Winkler, Archäologische Karte des Elsass, 1896.
— 73* —
Die bürgerliche Niederlassung. — Nach eingezogenen Erkundi-
gungen stiessen die Bauersleute beim Pflügen des am Kiespfad liegenden
Feldes hin und wieder auf Fundaraentmauern. Alte Leute wollten sich
sogar erinnern, gehört zu haben, dass am Kiespfad einst ein Dorf ge-
standen, das im Schwedenkriege zerstört worden sei und den Namen
Disteldorf oder Discheldorf geführt haben soll. Historisch nachgewiesen
land ich dieses Distcldorf weder bei einem der älteren elsässischen Ge-
schichtsforscher, noch in dem im Jahre 1887 herausgegebenen Verzeichnis
der abgebrannten Dörfer des Elsass von unserem verstorbenen Vereins-
präsidenten A. Straub.
Mehrfache von mir vorgenommene Untersuchungen der grossen Fläche
zwischen Landstrasse, Langgraben, Mattenfeld und Malzbach ergaben, dass
das ganze Gebiet Reste römischer Besiedelungen aufweist, die sich durch
Ziegel- und Mörtelstücke, sowie durch Topfscherben dokumentieren. Auf
dieser, etwa 1 qkm grossen Fläche stand also die Kolonie der Landwirte,
Handwerker und Geschäftsleute. Zur unanfechtbaren Sicherstellung mussten
jedoch Bodenuntersuchungen vorgenommen werden.
Am 18. September 1896 begann ich mit dieser Arbeit' auf dem Grund-
stück Nr. 696, Sect. G, Gewann Ober-Sauweid, in dem von der Eisenbahn-
hnie und dem im vorigen Abschnitt genannten Nicderwaldweg gebildeten
Winkel (PI. I, P. 41).
Schon beim dritten Versuchsgraben stiess man auf die Nordwestecke
der Fundamente eines Gebäudes, das sich sowohl in seiner Anlage und Bau-
art, als auch durch das Inventar als römische Behausung erwies. (Siehe
Grundriss.) Ein auf der Innenseite bei P. a ausgeführter Schnitt ergab
folgendes Resultat : 10 cm Ackererde, 15—20 cm Ziegelschutt, schwarze
Erde mit Kohlenresten und Topfscherben, 70 cm Kalkbeton, dann einfil-
trierter Sand und Grundwasser. Die Ziegel- und Gefässstücke waren aus-
nahmslos römischen Ursprungs. Die Betonschicht hatte den Zweck, das
Grundwasser zurückzuhalten; dieselbe war nicht hart, sondern weich und
sah aus, als wäre sie erst zur selben Stunde hergestellt worden. Sie erwies
sich nicht in ihrer ganzen Mächtigkeit homogen, sondern bestand un-
mittelbar über dem Wasserniveau aus Kalk, weiter nach oben trat Misch-
ung mit Sand und dann mit Kies ein. In diesen Kiesbeton ist das Mauer-
fundament gelegt worden, welches noch eine Höhe von 30 bis 40 cm hat
und oben mit 10 — 15 cm Erde bedeckt ist.
In der Richtung von Westen nach Osten wurde die Hauptmauer des
Gebäudes freigelegt. Sie hat eine Länge von 25 m und eine Breite von
70 cm. Nach Norden treten drei Stützmauern von 60 cm Länge und
— 74* -
80 — 90 cm Breite hervor. Die beiden äusseren sind jeweils 6 m von den
Ecken des Gebäudes angebracht, der mittlere steht von den erstge-
nannten 5,30 m entfernt.
Von der Hauptmauer (Nordfront) gehen drei weitere Mauern recht-
winkelig nach Süden, von denen die beiden äussern West- und Ostfront
bilden. Die Westfront hat eine Länge von 14,50 m. An ihrem Ende ist
eine nach Osten ziehende Doppelmauer von 70 cm und 50 cm Stärke
errichtet; 3,30 m herwärts zieht eine zweite, gleichlaufende Mauer. Der von
diesen eingeschlossene Raum war auf eine Länge von 9,10 m mit Mörtel
aus Kalk und zerkleinerten Ziegelsteinen bedeckt, in dem sich Spuren
fanden, welche darauf hinwiesen, dass über dem Mörtelbelag sich ein
Fussboden aus viereckigen Plättchen von 18 cm Seitenlänge befand. Dieser
Raum mit einem. Flächeninhalt von 34,50 qm könnte möglicherweise
ein Badezimmer gewesen sein, indessen fand sich unter dem 5—6 cm
starken Mörtelbelage keine Spur einer Heizungsvorrichtung. Weiter
östlich kam zwischen den Enden der beiden Mauern ein massiver Unter-
bau von 3,50 m X ^»"^O rïî = ^»95 qm Flächeninhalt zum Vorschein.
Die mittlere Quermauer ist 13,20 m von der Westfront entfernt und
hat bei einer Breite von 90 cm eine Länge von 19,25 m. Sie muss jedoch
länger gewesen sein, da sie hier, auf der Ackerscheide, ausgebrochen ist.
Gegen Westen hat die Mauer zwei Stützen von 80 cm Breite und 90 cm,
beziehungsweise 80 cm Länge.
Die Ostfront erreicht eine Länge von 19,50 m und ist, wie die zuletzt
beschriebene Mauer, auf der Ackergrenze ausgebrochen. Sie hat drei
Stützen, von denen eine auf der Innen- und die beiden andern auf der
Aussenseite angebracht sind.
Alle die beschriebenen Fundamente bestehen aus ziemlich kleinen
Kalksteinfmdlingen. Die nicht liniengeraden Seiten lehren, dass man im
Unterbau nicht nach der Schnur arbeitete, sondern einen Graben von
der gewünschten Breite aushob und die Steine einfach hineinlegte, und
zwar die unterste Lage ohne Mörtelvcrbindung, ausser an dem Teil des
Gebäudes, welcher auf der oben erwähnten, 70 cm mächtigen Beton-
schicht stand.
Der Nordostecke vorgelagert fand sich ein massiver Unterbau aus roten,
prismatisch zugeschlagenen Bruchsteinen vom Ilohburg, die durchschnitt-
lich 25—30 cm Länge und 20 cm Breite hatten. Über und zwischen diesen
Steinen lagen Tierknochen und Fragmente römischer Töpferwaren.
Etwas südlich dieses Unterbaues, unmittelbar vor der Ostfront war
eine grosse Fläche mit ähnlichen roten Bausteinen bedeckt, die indessen
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- 75* —
nicht geschichtet und gefügt, sondern unregelmäsig nebeneinander lagen
vermischt mit Kohlen, Knochenteilen, sowie Scherben von allerhand
keramischen Produkten aus der mittleren und jüngeren Römerzeit. Es
handelt sich an dieser Stelle also einfach um ein Schuttlager.
Bedeutende Schuttanhäufungen fanden sich innerhalb des Gebäudes,
ganz besonders längs der Hauptmauer. Der Boden zeigte daselbst 6 cm
bis 10 cm Ackererde, dann 10 cm bis 15 cm Bruchstücke von Hohl-
und Randziegeln, darunter 20 cm Kohlenschicht, dann Mörtel und zuletzt
eine Lage roter Bruchsteine vom Hohburg in Form von Handquadern.
Eine gänzliche Durchsuchung der Innenräume des Hauses war nicht
möglich, da infolge von lange anhaltendem Regenwetter die Ausgrabungs-
arbeiten verzögert und schliesslich dadurch unmöglich gemacht wurden,
dass Hochwasser eintrat, welches die ganze Niederung etwa 14' Tage lang
überschwemmte.
Die nennenswertesten Fundobjekte mögen hier kurz Erwähnung finden.
Bei Punkt b enthob man dem Schutte eine kleine römische Kupfermünze
des Tyranns Victorinus, der von 264 — 268 über Gallien herrschte; bei
Punkt c ein sogenanntes Hackmesser aus Eisen, das durch die Photographie
Fig. 101 in etwa Ya der natürlichen Grösse veranschaulicht wird. Die
halbherzförmige Klinge geht in eine Tülle über zur Aufnahme eines Holz-
stieles. In der Kohlenschicht lagen einige Dutzend vierkantiger, starker
Eisennägel von über 20 cm Länge, die zur Befestigung der Gebälkslücke
gedient hatten. Die Köpfe sind teils rund, teils ankerförmig. In der
gleichen Schicht fanden sich das Beschlägslück Fig. 104, das Eisen
Fig. 106, der Stilus Fig. 107 und der Haken Fig. 108. Ein Stück abge-
schhfîener, beziehungsweise abgelaufener Granitplatte wies auf einen aus
diesem Materiale hergestellten Bodenbelag hin. Bei Punkte lag der eiserne
Schlüssel Fig. 103 in der oberen Schicht, er ist ein Produkt der moder-
neren Schlosserei; auch der Schlüssel Fig. 102, das Eisen Fig. 105, die
Bleischeibe mit Loch in der Mitte Fig. 109 und das bleierne, verbogene
Kettengelenk Fig. 110 wurden in der obersten Schicht gefunden. Bei
Punkt /■ entnahm man der untern Schuttlage den Steinkreisel Fig. 111. Er
hat einen Durchmesser von 5. cm und eine Stärke von 14mm. Von der in
der Mitte befindlichen Durchbohrung gehen 4 radienartige Riefen zum
Rande, um den 3 Rillen herumlaufen. Den Zweck dieses Kreisels konnte
ich nicht herausfinden.
In der Nordwestecke bei P. a fand sich ein Stück einer Hypokausten-
röhre, ein Kumpenfragment aus Terra sigillata, Scherben von Tellern und
einem grösseren, grauschwarzen Gefäss.
— 76* —
Punkt g lieferte den 20 cm langen Schenkelknochen eines Rindes, der
als Schlittschuh Verwendung gefunden hatte'. Bei P. h enthob man dem
Schutt einen jener kleinen, charakteristischen Becher mit Standring aus
Terra sigillata, wie solche besonders aus der Zeit der Antonine bekannt
sind, aber auch bis in die jüngste Kaiserzeit getroffen werden (Fig. v).
Ein Stück eines gleichen Bechers fand man bei P. d.
Die bei der Ausgrabung gemachten Beobachtungen berechtigen zu
folgendem Schluss: Die vorgefundenen Mauerreste gehörten einer grossen,
entschieden römischen Behausung an, welche bis in die jüngste Römerzeit,
ja vielleicht noch einige Jahre über diese hinaus bestand und erst nach-
Fig V. Grösse 'L
Becher aus Terra sigillata.
dem alles Brauchbare fortgeschafft und anderweitig verwendet worden
war, in sich zerfiel oder möglicherweise durch Ausbrennung niedergelegt
wurde.
Verschiedene Funde. — Im Gebiete der bürgerlichen Niederlassung
wurden allenthalben römische Münzen bei der Feldarbeit gefunden, von
denen zwei meiner Sammlung angehören. Aus dem Gewann «Ring» stammt
ein Vilellius, welcher Kaiser im Jahre 69 n. Chr. nur drei Monate lang
regierte.
Av.'. Beloibeerter Kof nach rechts. Umschrift: A. VITELLIVS. GERM.
IMP. AVG. I. P. P.
1. Das Paulusmuseum zu Worms hat eine gauze Sammlung ähnlicher Schlittschuhe.
— 77* —
Rev.: Stehende weibliche Gestalt, die Freiheit darstellend. Umschrift:
LIBERIAS. RESTITVTA. Silbermünze von 18 mm Durchmesser.
Die zweite Münze, eine Grossbronze, stammt aus dem «Gauchfeld» und
ist ein Markus Aurelius oder Antoninus, der von 139—180 n. Chr. regierte.
Av.: Belorbeertes Haupt nach rechts. Umschrift durch Beschädigung
verschwunden.
Rev.: Eine Vestalin legt Kräuter in die Flamme des Opferallars. Um-
schrift: COS in. S. C.
Schliesslich möchte ich noch anführen, dass auf dem ganzen Gebiete
eiserne Pfeilspitzen aus älterer und jüngerer Zeit sehr häufig gefunden
werden und in den letzten Jahren dem Boden auch ein Speereisen ent-
hoben worden ist.
Villen. — Bei Besprechung der Römerstrassen wurde darauf aufmerk-
sam gemacht, dass diejenige, welche heute den Namen. Niederwaldweg
trägt, früher nicht am Kiespfad, sondern an der Alten-Strasse mündete, ja
sich über diese hinaus in den Thalgrund fortsetzte unter der jetzigen Be-
zeichnung Thalackerweg. Durch eine im Oktober 1897 gemachte Ent-
deckung hat sich diese Annahme als richtig erwiesen. In einer Entfernung
von 300 m zweigt sich vom Thalackerweg nach Süden der Thalmattenweg ab,
in den der ebenfalls von der Alten-Strasse herkommende Hinter-Thalmatten-
weg mündet (PI. I. P. ^S). Innerhalb des durch die genannten Wege ge-
bildeten Rechtecks stand eine römische Villa. Längs des Thalmattenweges,
von diesem durch drei Ackerbreiten getrennt, zieht die Westfront der Villa
an der Grenze der Grundstücke Nr. 726 und 725, Sect. D hin. Die Funda-
mentmauer konnte auf einer 17 m langen Strecke verfolgt werden, dann
springt sie nach Osten um, zur Südfront, von der sich auch noch Spuren
feststellen Hessen. Das Grundstück Nr. 726 ist wiederholt mit Reben ange-
pflanzt worden, durch welche Arbeiten die Substruktionen fast gänzlich
verschwanden. Nach Aussage eines Rebmannes soll sich das Mauerwerk der
von mir festgestellten Westfront durch die ganze Ackerlänge hingezogen
haben, welche Aussage durch die ausgegrabenen und an der Grenze des
Grundstückes aufgeschichteten Mauersteine erhärtet wird.
Auch an andern Stellen des Thalgrundes* hat man — glaubwürdigen
Mitteilungen gemäss — Fundamentreste getroffen, was die Vermutung
nahe legt, es hätten noch mehr Villen da gestanden. Wahrlich,
1. Nach dem Volksglauben treibt sich auf den Thalmatten zur nächtlichen Zeit ein
Gespenst herum, Thalmatta-Wiwela {Thalmatten- Weibchen) genannt.
— 78* -
die Lage des Ortes ist eine derartig günstige, dass man sich wundern
müsste, wenn die praktischen Römer sie nicht auf das vorteilhafteste
ausgenutzt hätten. Das Gelände bildet eine Einbuchtung, welche gegen die
rauhen Nordstürme und gegen die vorherrschenden Westwinde vollkommen
geschützt, dagegen jedem Sonnenstrahl zugänglich ist. Unten in der
Thalsohle rauschte der wasserspendende Marbach; nur wenig über diesen
erhaben breitet sich nach Norden eine durch kräftigen Thonboden gebil-
dete, leicht geneigte Fläche aus, welche dann in einen sanft ansteigenden
Hang übergeht, der vorwiegend warme Kalkerde enthält, weshalb daselbst
heutigen Tages eine vorzügliche Weinqualilät gedeiht. Genannter Hang
führt die Bezeichnung «Alter Gartens». Zweifellos lagen daselbst die zu der
Villa gehörenden Gärten; denn wie kein zweiter Platz eignete sich derselbe
zum Anbau der aus Italien bezogenen Gemüsepflanzen und Obstbäume. Ja,
man darf ganz ruhig behaupten, dass hier die Wiege des Egisheimer
Weinbaues gestanden habe.
Nekropole. — Eine römische Begräbnisstätte wurde oben an der Grenze,
innerhalb des Langgrabens, dicht an der Alten-Strasse auf Grundstück
Nr. 255 Sect. G entdeckt (PI. I, P.43).Im Winter 1887—88 stiess der dort
ansässige Ziegler beim Thongraben auf Knochen, von denen er anfänglich
glaubte, sie rührten von Vieh her, das in der Rinderpest, welche 1871 in
Egisheim herrschte, hier verscharrt worden sei. Bald kamen jedoch zwei
vollständig erhaltene menschliche Schädel zum Vorschein und Gefässe,
darunter gut erhaltene gläserne Flaschen und irdene Krüge. Die Schädel
samt den genannten Gefässen wurden zerschlagen und mit den übrigen
Knochen anderwärts wieder eingegraben. Am 30. Mai 1888 traf der Mann
abermals ein Skelett, dessen linke ünterarmknochen von einem dreifachen
Bronzering umgeben waren (Fig. 112). Die Ringe haben einen Lichl-
durchmesser von 64 mm und zwei davon eine Stärke von 3 — 4 mm. Diese
beiden tragen am Aussenrande Buckeln und verjüngen sich gegen den
Innenrand. Der dritte Ring, welcher sich zwischen den beiden andern
befunden haben soll, ist bloss 1 mm stark und auf beiden Seiten ganz flach.
Auf meine Anregung wendete der Ziegler bei den späteren Erd-
arbeiten mehr Sorgfalt an und fand beim weiteren Vordringen nach Süden
die Krüge Fig. 121 und 122. Das letztere Gefäss hat eine Höhe von 27 cm
und einen grösstcn Umfang von 52 cm. Das Material besteht aus rotbrauner
Erde. Drei weisse Binden laufen unterhalb des Henkels um den Krug.
Fig. 121 stellt einen gewöhnlichen Kochtopf von bläulichgrauer Farbe dar,
der eine Höhe von 20 cm, einen oberen Umfang von 42 cm, einen Bauch-
oo
■\2 D
1S1
123
— 79* —
umfang von CO cm und einen untern von 29 cm hat. In der Nähe dieser
Krüge fand sich noch ein Stückchen irisiertes Glas. Im Januar 1889 wurde
das Skelett aufgedeckt, zu welchem die Töpfe gehörten. Unmittelbar neben
dem ersten Halswirbel lag der Ilaarring. Fig. 113. Derselbe ist aus gewun-
denem Kupferdraht hergestellt, verdickt sich gegen die Mitte und ist in-
wendig hohl. In der Patina ist das Gewebe des Kleides oder Hemdes
eingeprägt und auch auf der Photographie deutlich sichtbar. Dem Grabe
wurden ausserdem noch die drei dünnen Armringe Fig. ll^-, mit Buckeln
am Aussenrande, entnommen. Jedenfalls bildeten sie ursprünglich ein
spiralförmiges Armband, eine sogenannte Serpentine. Oberhalb des Kopfes
stand das Trinkglas Fig. 124. Dasselbe ist 12 cm hoch, hat einen oberen
Durchmesser von 9 cm und einen Bodendurchmesser von SYa cm. Die
Stärke der Wandung beträgt 1 '/g ^^ bis V2 ^^^
Einem später entdeckten Grabe entnahm man die beiden Krüge 120
und 123. Ersterer hat eine Höhe von 26 ^^ cm und einen grössten Umfang
von 65 cm, während der Fussumfang noch 23 cm misst. Die Farbe ist
gelblichrot. Fig. 123 unterscheidet sich von dem vorgenannten hauptsächlich
durch das Vorhandensein von zwei Henkeln. Die jetzige Höhe beträgt
21 cm und der Bauchumfang 34 cm. Die Aussenfläche ist geglättet und
zeigt bräunliche Färbung. Ausser den beschriebenen Gefässen fand man
auch noch Topffragmente von weisslicher und schwarzlackierter Erde.
In der Nähe des Skeletts lag der ebenfalls aus Drahtgôwinde hergestellte,
aber nicht hohle Haarring Fig. 115, das ßeschlägstück Fig. HO, sowie
einige Sargnägel (Fig. 117), die auch in den andern Gräbern vorkamen.
Oberhalb des Kopfes, etwas seitlich stand die Schale Fig. 126. Dieselbe,
ein imitiertes Sigillata-Gefäss, besteht aus gelbrolcm, nicht sehr hart ge-
backenem Thon und ist rot lackiert. Die Schale ist 8 cm hoch und hat oben
einen Umfang von 50 cm. Die Photographie giebt zwei Ansichten desselben
Gefässes.
Im Laufe des Sommers 1889 stiess man an der Grenze des Grund-
stückes auf ein fünftes Grab, dem man drei irdene Teller entnahm. Zwei
davon haben die Form der gewöhnlichen Untersatzteller von Blumen-
töpfchen. Der kleinste zeigt bläulichgraue, der andere dunkelbraune Fär-
bung, Der dritte und grösste, mit ziemlich hoher und schiefgcstellter
Wandung, ist sauber abgedreht, hat grünliche Färbung mit schwarzen
Marmorflecken und scheint aus Talk oder Specksfein gefertigt zu sein. Bei
diesen Tellern lag auch das Trinkglas Fig. 125. Dasselbe ist 6 cm hoch,
hat 7 cm obern Durchmesser und eine Wandstärke von '/s n^™- D^ß
Innenseite zeigt auf einer grössern Fläche braune Inkrustationen. Das
— 80* —
Skelett kam nicht mehr zum Vorschein, da es sich auf dem neben-
anh'egenden Grundstück befunden hat und schon einige Jahre früher
ausgegraben wurde.
In allem konnten also fünf Grabstätten conslatiert werden in einer
Bodentiefe von 1,10 — 1,20 m. Nach den Beigaben zu schhessen waren
3 davon Frauengräber. Die jeweils vorgefundenen Nägel nebst dem Be-
schläge Fig. 116 liefern die Beweise von der Bestattung der Leichname
in Holzsärgen. Links des Sarges scheinen prinzipiell die Beigaben nieder-
gesetzt worden zu sein, nur das Glas Fig. 1 24 und die Schale Fig. 126 standen
oberhalb des Kopfes.
Die Zeitbestimmung bietet keine Schwierigkeiten. Die Krüge und Teller^
gehören der mittleren römischen Kaiserzeit an, ebenso die Bronzeringe.
Eine Ausnahme hiervon macht die Urne Fig. 121, die der letzten Kaiser-
zeit zugeschrieben werden müsste. Die Beisetzung in llolzsärgen könnte
auch für das Ende der Römerherrschaft geltend gemacht werden, dem
gegenüber spricht die massige Beigabe an Schmuck wiederum für die erste
Annahme, da von der Constantinischen Herrschaft an die Leichname im
Geiste des Christentums — ohne Schmuck — der Erde übergeben wurden.
Ein Tellerfragment aus den Gräbern hat mit einem solchen aus Brunnen
a in Gestalt, Erdart, Farbe undBrennweise(weisseErde, brauner Anstrich,
nicht zu harter Brand) so viel Ähnlichkeit, dass man beide als von einem
Gefässe herrührend halten könnte, wenn der Rand des einen nicht um
1 mm niedriger wäre als der des andern. So geringfügig dieser Umstand
scheint, ist er immerhin ein Beweis von der Gleichaltrigkeit jener Besie-
delung und der Nekropole. Keineswegs darf jedoch angenommen werden,
dass letztere mit dem Castell in Beziehung stand, dafür ist ihre Ausdehnung
doch zu gering. Es wurden von mir auf dem Grundstück Nr. 255 in allem
5 Gräber festgestellt, und da bei Ausbeutung des südlich gelegenen Ackers
Nr. 256 zu Ziegeleizwecken auch Skelette und Töpfe gefunden worden
sein sollen, bringe ich für denselben, da er sehr schmal ist, höchstens drei
Gräber in Anschlag. Eine im Oktober 1897 vorgenommene, sehr ausge-
dehnte und gründliche Untersuchung des umliegenden Feldes lieferte den
sichern Beweis, dass die Nekropole sich nicht weiter ausdehnte, also bloss
zur Aufnahme von 8, vielleicht auch 10 Leichen diente. Sie ist darum als
Familienbegräbnisstätte der Besitzer der nahegelegenen Villa (PI. I, P. 42)
anzusehen.
1. KcENEN sagt ia seiner Gefüsslamde, S. 98: «In früh- und spätrömischen Gräbern
scheinen diese Teller völlig zu fehlen.»
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— 81='= -
Der eigentliche Friedhof, oder vielleicht besser gesagt, «Die Friedhöfe »
müssen an einer andern Stelle gesucht werden, und vermute ich dieselben
im Zuge des Herrenw^eges. Ihre Entdeckung wird einer späteren Zeit vor-
behalten bleiben.
Zieht man alle bei don bisherigen Ausgrabungen und sonstigen Nach-
forschungen gewonnenen Ergebnisse in Betracht, so ergiebt sich, dass
Egisheim zur Römerzeit ein wiclitiger Ort des Landes gewesen sein muss.
Droben auf der spitzen Höhe der Drei-Exen stand die Spécula, der mili-
tärische Wacht- und Telegraphenposten, unten am Fusse des Berges das
befestigte Lager, das Castrum, dann weiter östlich, in der fruchtbaren Ebene
und der weidereichen Niederung die Colonie der Privatleute. Das Ganze
war umschlossen teils von natürlichen, teils von künstlich geschaffenen
Schutzgrenzen, nämlich: im Westen vom Gebirge, im Norden vom Malz-
bach, dessen schnurgerade nach Osten ziehendes, tiefes Bett gewiss von
den Römern gegraben worden ist, im Osten, dem Dekumatenlande zu, von
Langgraben, Lauch und Thur und im Süden vom Langgraben, dessen Lauf
von den Römern jedenfalls auch verschiedentlich korrigiert wurde. Damit
ist, selbst wenn man vom Bestehen eines Pallissadenhages hinter Malzbach
und Langgraben absieht, der hohe strategische Wert dieser quer in der
schmälsten Durchgangsstelle zwischen Flussgebiet und Gebirge, sowie am
Eingang des Münsterthales situierten Anlage gegeben, während die ver-
schiedenen von Süden, Osten und Norden einmündenden Strassen auf die
Wichtigkeit des Ortes als Handels- und Poststation hinweisen.
Die alemanniscli-fränkische Zeit.
Ein so wichtiger, für Ackerbau und Viehzucht gleich günstig gelegener
Punkt konnte nach Abzug der Römer von den nachrückenden Alemannen
nicht unbeachtet bleiben. Diese wählten sich zum Wohnsitze eine Stelle,
die jedenfalls nahe dem heutigen Egisheim 'gelegen war. Mit ihren Be-
hausungen hat die spätere Kultur allerdings so gründlich aufgeräumt, dass
keine Spur mehr davon sichtbar ist, dagegen befinden sich die Begräbnis-
stätten rings um Egisheim herum und im Orte selbst. Leider bergen die-
selben ausser den Skeletten keine Beigaben, wie dies auf dem nicht weit
von der kleinen römischen Nekropole entfernt liegenden, höchst interes-
■ santen fränkischen Gräberfelde von Herlisheim der Fall ist. Die Stein-
kistengräber haben während eines längeren Zeitraumes immer wieder neue
Leichname autnehmen müssen, weshalb sie ausser einem vollständigen
Skelette noch Teile anderer Gerippe enthalten. Einem Sarkophage, der
B. XX. G
— 82* —
gegenwärtig als Brnniientrog verwendet wird, entnahm man sogar einen
Stossdegen des IG. Jahrhunderts.
Werfen wir zuerst einen Blick auf die um Egisheim herum liegenden
Leichenfelder.
i) Auch die Alemannen wählten den Bühl als Begräbnisort für ihre
Toten. So wurde in den fünfziger Jahren im Garten der Wirtschaft Ley
(PI. I, P. 44) eine Anzahl Reihengräher mil teilweiser Sleinsetzung abge-
deckt, unweit der Stelle, wo im Jahre 1865 der Schädel des Diluvial-
menschen aufgefunden worden ist (PI. I, P. CO). Die alemannischen Gräber
lagen jedoch nur wenig tief unter der Oberfläche, während jener bei
2,50 m Tiefe zum Vorschein kam.
Etwas südwestlicher, hart am Oberbühlweg liess ich im Jahre 1890 auf
Rebstück Nr. 248 Sect. D (PI. I, P. 4-5) ein Steinplatlengrab freilegen, das
sich mit seiner Sohle 1,70 m unter der Oberfläche befand. Ursprünglich
muss dasselbe nicht so tief gelegen haben, denn das betreffende Grund-
stück nebst dem benachbarten sind über die umliegenden erhaben; ich
nehme deshalb an, dass bei einer Verbreiterung des in das Terrain einge-
schnittenen Bühlweges die freigewordene Erde hier aufgeschüttet wurde.
Das Grab enthielt ein vollständiges Skelett und zu dessen Füssen das
Becken und verschiedene Knochen der Extremitäten einer andern Leiche.
In der Erde, mitwelcherdasGrabzugeschüttet war, traf man häufig Kohlen
und kleine Topfscherben, welche als die Beigabenreste der ersten Be-
stattung anzusehen sind.
2) Auf dem Pflenzer grub man am 22. November 1895 ein Skelett aus
(PI. I, P. 46). Der gut erhaltene Schädel hat folgende Masse: Grösste Länge
188 mm, grösste Breite 141 mm, Index hieraus 74,9. Glabella-Lambda
182 mm, Galottenhöhe 65 mm, Index hieraus 35,7. Stirnbreite 107 mm,
Stirnhohe 48 mm. Von Eigentümlichkeiten sind zu nennen : starker
Nasenwulst und kräftige Augenbrauenbogen, etwas eingeschnürte, fliehende
Stirn, kräftige Muskeleindrücke am Hinterhauptbein, dann am Hinter-
hauplhöcker einen etwa 1 cm langen, freistehenden Knochenfortsatz. Der
Schädeltypus, sowie einige Topfrestchen weisen auf ein alemannisches
Grab hin'. Es darf nicht auffallen, dass w'citere Leichenreste nicht
gefunden worden sind, da der Abhang seit Jahrhunderten mit Reben ange-
pflanzt ist, der Boden also schon wiederholt eine tiefe Umgrabung er-
litten hat.
1 . Von dem s. Zt. liier gelegenen Friedhof ina£>- die Sage vom Pflerizerlier herkommen,
die gelegentlicli der Abliandlung über die Hallslallzeil berührt wurde.
— 83* —
3) Das nördlichste an einem Hüi^elabliang angelegte Leichenfeld der
nachromischen Zeit konstatierte ich in den Geländen Kritzle und Bannstein
(PI. I, P. 47). Auch da werden in den Flachgräbern nur kräftig gebaute
Skelette, aber keine Beigaben entdeckt.
4) Ein ausgedehnter Totenacker befand sich auch an der Stelle, auf
welcher das jetzige Egisheim sich erhebt. Gelegentlich der im Jahre 1893
ausgeführten Wasserleitungsarbeiten bekam man Kenntnis von seinem
Vorhandensein und seiner ungefähren Grösse. Zweifellos kann diese Be-
gräbnisstätte als Fortsetzung der am Bühl zu Tage getretenen angesehen
werden, liegt sie doch in Wirklichkeit an dem Abhang des Hügels, welcher
in seinem östlichen Ende «Bühl», in seiner westlichen Verlängerung
«Grot» heisst.
Es wurden auf diesem Leichenfelde drei verschiedene Bestattungsweisen
beobachtet : a. freierdige Beisetzung auf einer Unterlage von kiesigem
iMörtel, h. Steinkistengräber, c. freierdige Bestattung ohne Unterlage.
Vier Leichen waren in einer Bodentiefe von 1,40 m bis 1,G0 m auf die
angeführte Mörtelschicht gebettet. Da diese sehr harte Schicht die
Tageswasser nicht durchliess, bildete sich über ihr eine schwarze, schlam-
migfeuchte Masse, von der die Gebeine umhüllt waren, daher letztere eine
rauchbraune, schwarzgefleckte Färbung zeigten. Auffallenderweise haben
die vier Schädel sehr niedrige, schmale Stirnen*.
Das erste derartige Grab fand sich an der Einmündung der Titelberg-
gasse in die Hauptstrasse, unmittelbar vor dem untern Thor (PI. I, P. 48).
Das Begräbnis muss also vor Errichtung der Festungswerke stattgefunden
haben. Das Skelett kam nicht ganz zur Aufdeckung, deshalb konnte auch
nur das Mass des Oberkörpers festgestellt werden; dasselbe beträgt vom
Scheitel bis zur Gelenkpfanne 75 cm.
Das zweite Grab kam auf dei- gleichen Seite der Hauptstrasse, gegen-
über des sogenannten Schlossbrücken- Weges zum Vorschein (PI. I, P. 49),
das dritte und vierte anfangs des Schlossbrücken-Weges (PI. I, P. 50).
Die Körper lagen bei allen gestreckt auf dem Rücken, das Antlitz nach
Sonnenaufgang gerichtet.
Bei den weiteren Grabarbeiten auf der sogenannten Schlossbrücke und
den anstossenden Gässchen schnitt man mitten durch das Centrum des
Friedhofes. Hier scheint fast ausnahmslos die Beisetzung in Steinkisten
aus einfach behauenen, grossen Platten der Umgebung Egisheims oder
1. Ein ganz ähnlicher Schädel ist im Mainzer Museum als «Germanischer Schädel» aul-
gestellt.
- 84* —
aus Rufacher Gelbsandstein in Anwendung gekommen zu sein. Bei einem
Grabe bestand das als Kopfkissen dienende, nach Art der Sarkophage aus-
geschnittene Stück aus rotem Sandstein ^ Zwei- und dreiscliiclitig waren
diese Steinkisten in dichten Reihen über einander gesetzt, die untersten
1,70 m bis 2 m unter der Oberfläche, die obersten kaum mit 30 cm Erde
bedeckt. In neun Zehnteln derselben fanden sich Gebeine mehrerer Per-
sonen, einmal sogar 5 Schädel und ein andermal ein männliches und ein
weibliches Skelett in der Weise verschränkt, dass die Fusse des einen
beim Köpfe des andern lagen.
Beigaben trafen sich nicht, doch waren seiner Zeil die Leichname der
unteren und teilweise auch der mittleren Schichten mit Kohlen überstreut
worden. Hin und wieder konnte ich der zwischen den Steinkisten einge-
füllten Erde kleine Topfreste mit den bekannten Sterapelornamenten der
alemannisch-fränkischen Zeit nebst einigen unbestimmten Bronzeteilchen
entnehmen. Nach Aussage eines glaubwürdigen Augenzeugen hat man vor
etwa -40 Jahren bei einem Neubau zwei Gräber zerstört, in denen Töpfe
und kurze Schwerter (Skramasaxe) lagen.
Ausser den Kislengräbern trat hier auch die dritte, die freierdige Be-
stattung ohne Betonunterlage auf.
Die grosse Anzahl der Gräber lässt auf eine langjährige Benutzung des
Friedhofes schliessen, in dessen unmittelbarer Nähe sich in der ersten
Hälfte des 8. Jahrhunderts das Schloss der Grafen von Egisheim (P. 50)
und diesem gegenüber, jedenfalls inmitten des Beerdigungsplatzes, die
St. Martinskapelle erhoben (P. 52).
An diesen vorwiegend der ersten christlichen Zeit angehörenden Kirch-
hof schloss sich dann der mittelalterliche und neuzeitliche an, welcher
sich rings um die im 11. Jahrhundert erbaute Kirche ausdehnte. Der Über-
gang wird bloss durch die rasche Abnahme der Steinkistengräber und dem
dadurch bedingten Vorwiegen der freierdigen Bestattungen gekennzeichnet.
Indessen treten auch hier überall noch Reste frühc^rer Grabstätten in Ge-
stalt von Steinsärgen zu Tage.
Einzelne Gräber in freier Erde und geringerer Bodentiefe fanden sich im
westlichen Teile der Haupistrasse bis vor das obere Thor, so bei den Punkten
53, 54-, 55, 56, 57 und 58. In das bei P. 53, an der Einmündung des neuen
Weges gelegene Grab war dem Toten noch ein Pferdeschädel mitgegeben
worden, was als heidnische Cérémonie angesehen werden muss. Bei den
1. Dieses Kopfstück mit den anschliessendtMi ScilPiipIatlcii aus Ilufacliri- Sainlstcin ist
im UnlcrliiidcmnuseiHii zu Colmar aufgestellt.
X
t— t
0
— 85* -
wenige Schrille davon aufgedecklen zwei Grabstätten (P. 54) traf man eine
dem 14-. Jahrhundert entstammende, eiserne Lanzenspitze mit Schaftlüllc
Jedenfalls steht diese Wafle mit den dort Bestatteten nicht in Beziehung.
Es fragt sich nun, welchen Perioden der alemannisch-fränkischen Zeit
die verschiedenen Tolcnfelder zuzuteilen sind. Sämtliche vier befinden
sich an Hügelabhängen ; die Toten liegen ausgestreckt auf dem Rücken,
das Antlitz gegen Osten gerichtet. Das sind an und für sich Eigentüm-
lichkeiten, welche während der ganzen in Betracht kommenden Zeitspanne
beobachtet werden. Befremdend ist das Fehlen von Beigaben mit Aus-
nahme des Pferdekopfes, der Skramasaxe und der beobachteten kleinen
Reste von Töpfen und Bronzegeg(Misländen.
Es könnten möglicherweise die tiefgelegenen Gräber mit Mörtel-
unterlage und den eigentümlichen Schädeln, die durch eine niedrige Stirne
auffallen, der ersten germanischen Besiedelung zugeschrieben werden. Der
merovingischen Zeit dürften dann die Reihen- und Steinkistengräber
ausserhalb und innerhalb des Ortes, hier ganz besonders die in der
untersten Schicht gefundenen, zugehören. In der karolingischcn Zeit, wo
gemäss erlassener Verordnung die Leichen der christlichen Volksangehö-
rigen nicht mehr in Feld und Wald, sondern auf dem «Kirchhofe» beige-
setzt werden mussten, die Bevölkerung von Egisheim aber eine dichtere
wurde, hat man die Steinkisten der vorhergehenden Periode zu Nachbe-
stattungen benutzt und darüber eine zweite und dritte Etage errichtet,
daher das massenhafte Vorkommen dieser Gräber um die alte St. Martins-
kapelle herum. Selbstverständlich gingen bei den Nacbbestaltungen die
ursprünglich vorhandenen Beigaben für die Nachwelt verloren.
Anfügen möchte ich an dieser Stelle, dass der im li. Jahrhundert um
die Kirche angelegte Gottesacker seiner Bestimmung erhalten blieb bis
zum Jahre 1809, wo die Errichtung des jetzigen Friedhofes an der Alten-
Strasse, gegenüber der Ostfront des Kastells notwendig wurde.
Schluss.
Die Durchforschung des Bodens von Egisheim hat als Hauptergebnis
den Nachweis erbracht von der continuierlichen Besiedelung dieses Fleck-
chens Erde vom ersten Auftreten des Menschen im Elsass bis auf den
heutigen Tag. Kein zweiter Ort unseres Landes kann sich eines solchen
Stammbaumes rühmen. Die offenbar in geringer Anzahl vorhandenen
Paläolithen, welche durch den im Jahre 1865 im Löss gefundenen Schädel
eines Diluvialmenscben repräsentiert sind, wohnten jedenfalls in Höhlen,
— 8G* —
die sie sich — wie anderwärts bcobaclilel — in den leicht zu bearbeitenden
LÖSS gegraben hatten, da natürhche Höhlenbildungen in der Umgebung
von Egisheim fehlen. Den von Jagd und Fischfang lebenden Paläolilhen
folgten die bereits Viehzucht und Ackerbau treibenden Neolithen. Ihre
Beschäftigung nötigte sie, die Wohnstätten auf der Ebene, an der Grenze
zwischen dem kräftigen Ackerboden und den grasreichen ^Yiesenthälchen
aufzuschlagen, wo jetzt die zu ihren Wohnungen gehörenden Mardcllcn
aufgefunden werden. Der Übergang aus der neolilhischen in die Bronze-
zeit erweist sich als ein so allmählicher, dass man schwer die Grenze
ziehen kann. Das sehr häufige Vorkommen von Topffragmenten der letzt-
genannten Periode, sowie das Auftreten von Bronzegegenständen — selbst
einer Paukenfibel — auf dem Gelände der Mardellen, dann die dicht
nebeneinander liegenden Gräber aus der neolithischen, Bronze- und Hall-
stattzeit legen es sehr nahe, dass die Bevölkerung der beiden letztgenannten
Perioden auf der gleichen Stätte forthauste, ja sogar aus dem Stamme der
Neohthiker sich forlentwickelt hatte. Am dunkelsten bleibt die der Römer-
herrschaft unmittelbar vorhergehende La Tènezeit. Es hat dies gewiss seinen
Grund darin, dass genannte Zeitspanne für das Elsass eine sehr kurze war,
und das keltische Volk sich überhaupt mehr den Flussläufen der 111 und
des Rheines zuzuwenden schien. Desto grossartiger entfaltete sich dann
die römische Ansiedelung, welche vom Gipfel des Schlossberges bis zu
den Ufern der Lauch reichte und die ganze Ebene absperrte. Die im letzten
Kapitel besprochenen Friedhöfe zeigen, dass die Alemannen die Erbschaft
der Römer sofort in Besitz nahmen. Leider haben dieselben mit dem
Römertum so gründlich aufgeräumt, dass uns nicht einmal der Name
der Kolonie erhalten blieb'.
Unter der fränkischen Herrschaft gelangte der Ort bald zu geschicht-
licher Bedeutung. Ein Enkel des gewaltigen Herzogs Eticho — Eberhard,
Graf des Nordgaues, gest. im Jahre lAl — erbaute das in der Mitte des
Dorfes Egisheim liegende achteckige Schloss, in welchem ums Jahr 1002
Papst Leo IX. geboren worden sein solP. Unverkennbar gab dieses Schloss
den Anlass zur Entstehung des späteren Städtchens, das im 13. Jahr-
1. Ristclliultci' leitet den Namen Egisheim von deiii keltischen Worte acaidii-Haus ab.
Nacii der Meinung anderer rührt die Bezeiclinung l:;gisheijn vom ersten fränkischen
Besitzer des Dorfes, der Kgino geheisscn lial)en Jiiag, daher das urkundlich verbürgte
Egenesheim vom Jaiire 817.
2. Aus der Familie der Grafen von Egisheim stammen: das Kaiserhaus Ifabs-
burg, das Grossherzogliche Haus Zähringen und das Fürstenhaus Ilohen-
lolie, aus welcli letzterem gegenwärtig 3 Vertreter die Regierung des Ober-Elsass in
unmittelbarer Abstufung in Händen haben.
l
\
«
— 87* -
hundert mit Mauern und doppellen Wallgräben umgeben wurde. Als
Geschenk des Königs Dagobert kam Egisheim an das Bistum Strassburg
und war der Sitz der biscliöflichen Land vögle.
Die städtischen Wahrzeichen sind verschwunden, die Thoie abgebrochen,
die Mauern teilweise niedergelegt und die städtischen (iewalten auf andere
Orte übertragen. Egisheim ist zu einem Dorfe herabgesunken. Die Stätte
aber, wo dieses Dorf steht, ist und bleibt eine der wichtigsten für die
Vorgeschichte des Elsass.
Danksagung.
Ich kann die Abhandlung nicht schliessen, ohne vorher der Pflicht des
Dankes genügt zu haben gegen alle diejenigen Persönlichkeiten, die durch
ihr Entgegenkommen zum Gehngen meiner Arbeit beigetragen haben.
hl erster Linie danke ich der hohen Regierung des Ober-Elsass für die
in den letzten Jahren gütigst gewährte materielle Unterstützung, ohne
welche es unmöglich gewesen wäre, die Ausgrabungen in ausgedehnter
und intensiver Weise zu betreiben.
Für das in so hohem Masse bewiesene Entgegenkommen und die mo-
ralische Unterstützung sage ich meinen ehrerbietigsten Dank den Herren:
Bezirkspräsident Dr. von Jordan z. Zt. in Bedin, Bezirkspräsident Halm
z. Zt. in Strassburg, Oberregierungsrat Böhm z. Zt. in Aachen, Baurat und
Conservator Winkler in Colmar, Geheimrat Meurer in Colmar, Re-
gierungs- und Schulrat Renaud in Colmar und Kreisdirektor Seeger
z. Zt. in Bolchen.
Dank auch den Bürgern von Egisheim, besonders den Herren : Franz
Stromeyer, Cölestin Freudenreich, Leo Brucker und Bürgermeister
Heinrich.
Mein letztes Wort gilt einer lieben Toten. Herzlichen Dank über das
Grab hinüber der teuern Gattin, die treu mir zur Seite stand, galt es ein
Gebiet zu durchforschen, galt es bis tief in die Nacht hinein die ausge-
grabenen Objekte zu sichten und zusammenzufügen oder sonst eine Arbeit
auszuführen. Sie war es, die durch ein ermutigendes Wort, durch einen
freundhchen Blick die unter der Arbeit zusammensinkende Kraft frisch
zu beleben und zu neuen Untersuchungen anzuspornen wusste. Leider
allzufrüh dahingeraff't, hat sie mitten im klassischen Gebiete von Egisheim,
das sie der Gegenwart wiedergeben half, die letzte Ruhestätte gefunden-
Mülhausen, den 1. Juni 1899. Karl Gutmann.
AUSGRABUNGEN IM GRAUFTHAL.
Seil Jahrzehnten bilden die „HöUlenwolinungen" im Graufthal,
zwischen Lützelstein und Pfolzbuig gelegen, eine von Archäologen und
Touristen vielbesuchte Sehenswürdigkeit, llöhlenwohnungen im vollen
Sinne des Wortes sind es allerdings nicht — sie (allen eher unter die
sogenannten aabris sous rochesy>, unter überhängenden Felsen angelegte
Wohnungen. Die mächtigen Sandsteinfelsen, welche das Graufthal um-
kränzen, zeigen an mehreren Stellen wagrechte Einbuchtungen — mäch-
tige natürliclie Ausschwemmungen — , welche noch heute, ähnlich den
urzeitlichen abris sous roches, als menschliche Wohnslätten dienen. Man
hat diese Felsenüberhänge in der Weise zu Felsenwohnungen umgebildet,
dass man sich durch Ausmauerung der offenen Parthieen gegen Wind,
Regen und Kälte zu schützen suchte; der natürliche Boden des Felsens
dient als Zimmerboden, die aufsteigende Felswand als von der Natur
gegebene Bückwand des Hauses und ebenso der überhängende Fels, wo
er stark genug vorspringt, als natürliche Zimmerdecke. Man brauchte
also gewissermassen bloss eine den obern mit dem untern Felsrand
verbindende Mauer und zwei seitliche Quermauern zu setzen, um das
Haus fertig zu sehen (vgl. die schematische Querschnittskizze, Fig. 1 ^).
Natürlich waren je nach der Formation des Felsens bald nur niedrige
Mauern möglich, bald hohe nöthig, gelegentlich auch bloss eine Quer-
mauer nolhwendig, wenn die Rückwand des überhängenden Felsens an
einer Seite bis an den Abhang vortrat oder ein vortretender Fels jene
Seite natürlich abschloss. Wo es die Höhe des Fclsüberhanges gestattete,
hat man durch Einlage von Querbalken das Haus in zwei übereinander-
liegende Geschosse getheilt, wobei dann allerdings das obere meist nur
sehr niedrig ausfiel, und Rückwand wie Decke, durch den Fels gebildet,
schief nach vorn verlaufen (vgl. Skizze Fig. 1 '').
Eine Beschreibung jedes einzelnen noch erhaltenen Hauses würde hier
zu weit führen. Es sei lediglich bemerkt, dass sich die Gruppe der aGrauf-
lel-Höhleni> aus circa einem halben Dutzend bewohnter Häuser zusammen-
setzt. Am äussersten Ende gegen Osten (rechts vom Beschauer), wo der Fels
nach Norden abbiegt, führt ein schmaler Felsvorsprung zu einer in den
Fels künstlich eingehauenen einsitzigen Bank, die einen Ueberblick über's
— 89* -
Thal gestatlel. Dorl hüheii die llôlilenbçvvohner ilir ßiuimliolz aufge-
speichert und sielil man sie ihre Wäsche trocknen. Links davon folgen
nach einer kurzen Strecke ohne Felsüberhang die eigcnlliehen Felsen-
vvohnungen. Bei der ersten steigt man auf einer morschen Ilolzlciter von
aussen in eine kleine und schiefe Kammer des «zweiten Stockwerkes» —
sie dient einem Jungen als Schlafraum und wird gerne unzufriedenen Stadt-
kindern gezeigt, um sie zur Zufriedenheit zurückzuführen. In den nun
folgenden ein- nnd zweistöckigen Häusern wohnen noch heute moderne
Troglodyten, meist in den nahen Steinbrüchen beschäftigte Arbeiter mit
ihren Familien. Der Menschenschlag selbst ist ein gesunder, was schon
daraus hervorgehen mag, dass zur Zeit nicht weniger als 3 solcher Troglo-
dytensöhne in Berlin bei der Kaisergarde dienen. Die Kinder sind alle
blond und flachshaarig und sehen sehr gesund aus. Jedes Haus hat
nach vorn in seiner Frontmauer seine eigene Thüre und 1 bis 3 Fenster.
Der Innenraum ist in Küche und Wohn- mit Schlafraum geschieden. In
einem Hause bewohnt den dritten Raum zu ebener Erde eine Kuh. Eine
steile Treppe führt von diesem Stalle nach oben in das Schlafgemach. Am
äussersten Ende der Häuserreihe zeigt der steinerne Thürbalken ein-
gehauen das Datum \^2 • 6 0- Links daneben steht ein nicht mehr
bewohntes, bereits zur Ruine gewordenes Steinhaus ohne Felsüberwölbung,
das ehedem, wie einige der andern Häuser, Ziegelbedachung trug. Unmittel-
bar darüber sieht man in eine Felsennische eingebaut ein niedriges, durcli
eine Vorder- und eine Seitenwand geschlossenes Höhlenhaus, zu dem man
auf Umwegen über einen schmalen Felsenweg emporsteigt, und das als
Scheune dient.
Der Zugang zu diesen erhöht über der Thalsohle liegenden Felswoh-
nungen liegt an der Ostseite, unweit der 1525 im Bauernkriege zerstörten
Cisterzienserabtei und führt links am ehemaligen Friedhofe vorbei, der
noch vor einigen Jahrzehnten in Gebrauch war. Unmittelbar darüber
liegen die Höhlenwohnungen. Vor diesen zieht sich ein schmales Sand-
steinplateau hin; alle Thüren und Fensler münden auf diesen Steinweg.
Hier treffen sich gegen Abend die Troglodyten vor ihren Häusern, unterhalten
und sonnen sich. Ueberall tritt da der nackte Fels zu Tage. Im Boden
selbst sieht man für das Wasser Abflussrinnen angebracht, und emgehaucnc,
viereckige Löcher beiveisen, dass hier einst Holzpfosten in den Fels einge-
lassen waren. Unterhalb dieser Felsenwohnungen senkt sich das Terrain
erst steil, dann schräg abfallend, und verläuft in Wiesen- und Ackerland,
auf dem einige Häuser die dort vorbeiführende Landstrasse zieren.
— 90* -
Hier war es, wo ich gegen Ende Juli für die «Gesellsciiall zurEilialluiig
der historischen Denkmäler» Ausgrabungen leitete.
Man hatte es bisher versäumt, bei diesen llöhlenwohnungen Ausgrabungen
vorzunehmen — nichtsdestoweniger sprach man hier von uralten Felsen-
wohnungen und dachte an Wohnstätten, die, analog den aliris sous
roches der Steinzeit schon in frühester Zeit besiedelt waren und bis in die
gegenwärtige Zeit bewohnt geblieben seien. Ausgrabungen allein konnten
hier in der Fra^e über das Alter der Graußhaler llöhlenwohnungen
Auskunft geben. Da nun aber, wie bereits angedeutet, jene oben er-
wähnten Häuser direkt auf dem Felsboden liegen, der Felsboden selbst im
Innern der Häuser als Fussboden dient, und ebenso der vor den Häusern
hinführende Weg den nackten Felsen zeigt, konnte für Grabungen nur
das unterhalb der Felswohnungen gelegene Erdreich in Betracht fallen.
Alle Abfalle der Höhlenwohner musslen dort unten sich ansammeln —
sichere Kennzeichen für das Aller dieser Wohnungen konnten also nur
dort sich erhalten haben und nur dort zu Tage treten.
Leider ergaben meine dortigen Grabungen keinerlei Anhaltspunkte ,
dass die Gr auf thalhöhlen schon in vorhistorischer Zeit bewohnt ivorden
sind. Es fehlten an den von mir ausgegrabenen Orten alle Funde, wie sie
bei ständigen prähistorischen Ansiedelungen gewöhnlich zu Tage treten:
vorrömische Topfscherben, Silexe u. dgl. m. Meine unmittelbar unterhalb
der Felsenwohnungen begonnenen und stets bis auf den allen Urfelsboden
durchgeführten Grabungen ergaben in den obern Schichten Scherben dieses
und des letzten Jahrhunderts, ausserdem zahlreiche Thierknochen und
andere Küchenabfälle, darunter einige wenige mittelalterliche Scherben.
Diese Reste verschwanden, sobald man sich dem Felsboden näherte. Eine
deutliche Schichtenbildung war nicht nachzuweisen. Der mit jenen Scher-
ben, ferner mit Knochenabfällen, Bruchstücken weisser Rauchpfeifchen
und mit verkohlten Sandsteinfragmenten durchsetzte Humusboden wech-
selte in seiner Stärke je nach der Oertlichkeit, d. h. je nach dem stärkern
oder schwächern Gefall des den Boden bildenden Felsens. Im allgemeinen
war er 30 — 40 cm. tief; dann folgte eine Schicht zu Sand verwitterten
rolhen Sandsteines und darunter der rothe anstehende Sandstein fels.
Keine der erwähnten neuerzeillichen Scherben reicht über die oben
genannte Jahrzahl 17C0 hinab. Zwischen ihnen und den wenigen ge-
fundenen Miltelallcrschcrben klafft also eine so grosse Lücke, dass man
kaum eine dauernde Bewohnung der Höhlen vom Mittelaller bis zur
Neuzeit aimehmen darf. Wahrscheinlicher ist wohl, dass diese Felsüber-
hänge in den Zeiten^ da die mittelalterliche, wenige Schrille darunter
- 91* —
liegende, erst 1525 im ßauernkriege zeislörle Ahlei noch blühte, als
Holzspeicher dienten. So erklären sich die vereinzelt dort gefundenen
Miltelallerscherben, und vielleicht datirenauch aus jener Zeit die oben er-
wähnten, heute noch sichtbaren, in den Fels gehauenen viereckigen Löcher,
welche als Reste einer hölzernen Pfosteneinfriedigung anzusehen sind.
Diese Auffassung findet ihre Bestätigung in den Ausgrabungen, welche
ich bei einem heule nicht mehr bewohnten überhängenden Felsen vornahm,
der oberhalb der ersten Graufthalhäuser rechts an der Landstrassc liegt,
wenn man von Oberhof nach Graufthal kommt. Ich fand dort im Fels, und
zwar sowohl im Boden, als in der Wand und in der überhängenden Fels-
decke Balkenlöcher ausgehauen, welche ersichtlich einst bestimmt waren,
einer Umzäunung Halt zu geben. Mauerspuren fehlen dagegen dort gänz-
lich. Ebenso fanden sich in der Humusschicht abgesehen von einigen
ganz oberflächlich gelegenen, ganz modernen Scherben keinerlei neuere
Topfreste, dagegen mehrere mittelalterliche, unglasirte Scherben des ca.
XIII. und XIV. Jahrhunderts. Ausserdem fand ich hier den Rest einer
runden Sandsteinsäule, die später als Schleifstein gedient hat und ringsum
tiefe Schleifflächen trägt. Hauchspuren an der Nordecke des Felsvor-
sprungs beweisen, dass man hier vielfach einkehrte und Feuer anmachte,
doch fehlten, soweit meine an mehreren Punkten direkt unterhalb des
Felsens bis auf den Felsboden geführten Grabungen ergaben, auch hier
alle Anzeichen einer altern Bewohnung, ebenso, wie schon erwähnt,
selbst unverkennbare Spuren einer dauernden Bewohnung in neuerer
Zeit. Die Graußhalhöhlen scheinen also, nach den bisherigen Funden zu
schliessen, erst im Mittelalter durch in den Felsen eingelassenes Pfahl-
werk zu Speichern hergerichtet tvorden zu sein. Später sind dann einzelne
derselben (vielleicht nach den schlimmen Zeiten des dreissigjährigen
Krieges) als Wohnungen benützt und im XVIII. Jahrhundert durch Ver-
mauerung zu Wohnhäusern umgestaltet ivorden\
Keineswegs ausgeschlossen ist natürlich, dass nichtsdestoweniger die
«Graufthalhöhlen» in vorhistorischer Zeit Jägern und Ansiedlern als gele-
gentliche Unter schlupfe und in diesem Sinne also als «Abris sous roches»
dienten. Nur fehlen dafür vor der Hand noch die sichern Beweise ! Sie
könnten sich erst finden bei sachgemässer Durchforschung aller im Grauf-
thal befindlich gewesenen einst bewohnten Höhlen bezw. der davor
lagernden Schuttmassen.
1. Die Tradition sagt, dass dort frülier Tabakschmuggler hausten, und dass diese ihre
Waaren liier in verborgenen Gängen zu verstecken pflegten.
— 92* —
Dass das Giaultlial aljcr bureils in der spälcni Slemzeit Bewohner
oder Hesucher gefunden, beweist das geschlitt'ene Steinbeil aus
schwarzem Alpeiikalii, welches hier in Fig. ^ reproducirl ist, und
welches ich von einer im Graufthal wohnenden allen Frau kaufte, deren
Grossvater es dort beim Ackern auf dem Felde gefunden halte, hiteressant
sind die Nachrichten, welche ich über das vorliegende Beil in Erfah-
rung brachte : Die Muller der VorbesÜzerin gall wegen des Besilzes
dieses Sleinbeiles als eine aiueise Fraui>. Halle Jemand sich einen
Finger verrenkl, eine Hand verstauchl oder sonsl ein Gebrechen, so gieng
man zur Sleinbeilbesitzerin, um Heilung zu suchen! Sic sprach oder
lispeile geheimnissvolle Worte oder irgend einen Segen und rieb
das Beil währenddessen über der zu heilenden Stelle hin und her.
Bezahlung nahm sie für ihren Dienst nicht (sonst wäre die «Kraft)^
verloren gegangen). So wurde mir gleichlautend von verschiedenen Grauf-
ihalbewohnern, die jene Frau noch gekannt hatten, berichtet. Die jetzige
Besitzerin, ihre Tochter, verkaufte mir das Beil nur ungern und wohl nur
deshalb, weil der Pfarrer des Ortes' dabei war, sie also den daran
hängenden Aberglauben nicht wohl zugestehen durfte. Sie selbst hat es
ebenfalls früher «gebraucht».
Als ich nach im Graufthal gefundenen «Steinbeilen» fragte, wusste kein
Mensch, was das ist. Erst, als ich von «Dunneräxtle» sprach, wusste Jeder,
was ich meinte, und man berichtete mir von zweien, die sich im Dorfe be-
fanden. Das eine war nach der Beschreibung ein mit Bohrloch versehener
Steinhammer, den aber der Besitzer «nicht mehr fand». Das andere Beil ist
das oben besprochene. — Sie gelten hier als a Dunderäxley) (« Donner-
äxte»-), und zwar als die greifbaren Begleiterscheinungen des Donners
resp. des Blitzes. Mehrfach hörte ich darüber in jener Gegend folgende
Erklärung: « Wemi der Blilz einschlägt, fliegt solch' ein Dunderäxle neun
Klafter tief in die Erde, Jedes Jahr wächst es dann ein Klafter näher an
die Oberßäche und kommt im neunten Jahre wieder ans Tageslichl.y>
Andere Bewohner des Graufthales erzählten mir dieselbe Tradition mit
dem Unterschiede, dass es nach ihrer Version nicht in 9, sondern nur in 7
Klafter Tiefe Hihrt, es also nur 7 Jahre des «Ileraufvvachsens» bedarf. Ein
Anderer meinte: «Jo im Grauftel da liege noch Viele ummc». Auf meine
Frage nach dem Warum: aWeil's hier schon viel lausig mal ein-
1. Herrn Pfarrer Weiss im r.raufthal sei nbrificns auch hier für seinen Beistand
während meiner (irahungen danl^end gedacJil.
2. Audi «Duniierüxschle, Duunerstcin« u. s. w.
— 93* —
gschlagen hat!» Ein Dritter wollte mir genau die Stelle bezeichnen, wo
bei Oberhof ein Dunneräxle zu finden sei. Auf meine Frage, wie er das
so genau wisse, meinte er: «.Tch sali selbst und weiss noch genau die
Stelle, wo' s eingeschlagen hat. Wenn man dort gräbt, tvird man' s finden^ !
Andere Bewohner des Graufthales wussten über die Kraft der Donner-
keile zu berichten, dass ihr Besitz gegen's FÄnschlagen, d. h. gegen den
Blitzschlag schlitze, dass sie, im Stall unter die Thüre gelegt, das Vieh
vor ansteckenden Krankheiten beivahren, das Kälbern erleichtern und
ivunde Euter heilen, dass endlich, wenn man einen Netzfaden um einen
solchen Stein binde, der Faden nicht verbrenne.
Auch über einige andere Ergebnisse meiner Streifzüge und Ausgrabungen
in jener Gegend sei hier berichtet.
Geht man auf der Landstrasse von Dossenheim (Kreis Zabern) gegen
Oberhof, so liegt ca. 20 Minuten von Oberhof gegen Norden abbiegend
das felsenumrahmte Thomaslhal. Dort befindet sich auf seiner rechten
Seite in der Höhe eine grosse Höhle, der „Husarenfelseii", so ge-
nannt, weil zu Anfang dieses Jahrhunderts ein flüchtender Husar dort
Unterkunft genommen haben soll. Während des deutsch-französischen
Krieges von 1870/71 flohen die Umwohner bei Annäherung der Deutschen
mit Weib, Kind, Linnen und anderer Habe in diese Höhle. Für Troglo-
dyten wäre die Höhle prächtig gelegen gewesen ; ich nahm deshalb
eines Tages, an dem die überaus schlechte Witterung ein Graben im
Graufthal unmöglich machte, in dieser Höhle Ausgrabungen vor, grub
den Boden bis auf den Felsen ab, fand aber nicht das geringste Zeichen
der Anwesenheit vor- oder frühgeschichtlicher Menschen. Mehrfach kam
in der Höhle schon in 1 Fuss Tiefe der Fels zu Tage ; auch vor der Höhle
unter der ca. 1 Fuss tiefen Humusschicht fand sich bis auf den Fels nur
rother Sandsteinsand ohne jede Scherbe und ohne alle Kohlenreste.
Gegenüber Oberhof zieht sich längs des Zinzelflusses westlich ein felsiger
Gebirgszug gegen das Graufthal. Bei Oberhof bricht dieser Bergrücken
jäh ab. Nach 3 Seiten gehen die Felsen steil in die Tiefe. Hier war es,
wo ich mehrere alte Erdwälle vorfand (vgl. Fig. 3 u. S»). Um wo-
möglich ihr Alter festzustellen, Hess ich bei F. u. F. bis auf den alten, ur-
sprünglichen rolhen Sandboden graben, fand aber keinerlei zeitbestim-
mende Scherben oder ;ihnliche Reste. Dagegen Hess sich deutlich feststellen,
wie der ursprüngliche Boden gelegen*, wie das Terrain innerhalb der
Wälle abgegraben, bei diesen dagegen aufgeschüttet worden ist. Bei dem
1. Vergl. die punktirte Niveau-Linie bei Fig. 3^.
— 94* —
vordem Walle fand sich bei F in ca. 40 cm Tiefe eine ca. 15 cm starke
Schicht mit einer Menge von Kohlen als Besten eines Lagerplatzes. Die
Anordnung der Wälle macht eine prähistorische Anlage wenig wahrschein-
lich. Ich denke mir das Schanzwerk im XVII. Jahrhundert zu dem Zwecke
angelegt, um die von Zabern und Pfalzburg dort vorbei nach Lützelstein
führende Strasse zu bestreichen.
Der eben genannte Höhenzug zeigt weiter nordwestlich gegen Grauf-
thal zu, ca. 10 Minuten von jenem Dorfe entfernt, eine von Felsen um-
rahmte Einbuchtung, genannt das „Hirtenegg" (gegenüber dem Fried-
hole von Graufthal gelegen). Hier thürmen sich mächtige Felsen über-
einander und nach der Sage gehl die aweisse Frau-» dort um. Dort befinden
sich im Felsen, wo er in ca. 2 Mannshöhen eine Etappe bildet, in zwei
Schritten Abstand voneinander zwei „Hexen sitze". «Eine Frau soll dort
einmal beim Holzsuchen die vjeisse Frau haben sitzen sehen)) ! Ich Hess
diese Hexensitze freilegen und vor ihnen die Erde aufgraben, doch ohne
etwas zu finden. Die Sitze sind ersichtlich künstlich in den Fels einge-
haiien, zeigen deutliche Spuren der Behauung und eine ganz eigenthüm-
liehe Form (vgl. Fig. 4 u. 4«). Sie erinnern in ihrer Gestalt sehr an die
Schwalbenschwanzeinschnitte an den Quadern der Ileidenmauer von
St. Odilien, sind aber so gross, dass ein starker Mann sehr bequem darin
sitzen kann, und dass also kaum anzunehmen ist, sie hätten als Balkenlager
gedient. Die gigantische Umgebung und die Sage von der weissen Frau,
verbunden mit dem äusserst alterthümlichen Charakter dieser «Hexen-
sitze», sind geeignet, die Aufmerksamkeit der Archäologen auf diese zu
lenken; leider fehlen aber vor der Hand alle Anhaltspunkte zu ihrer
Datirung und zur Bestimmung ihres Zweckes. Sie zeigen nur wieder, wie
reich das Elsass noch allerwärts an rälhselhaften Punkten ist, in die
emsige Arbeit Licht bringen muss.
R. FORRER.
Fiff. 1.
Fiff. 1»,
Höhlenwohnungen des XVIII. und XIX. Jahrhunderts im Graufthal.
Fig. 2.
Natürliche
Grösse.
Steinbeil aus dem Graufthal.
Oberhof.
Fig. 3.
i%. 3».
Richtung des Zinzel-
flusses und der
Strasse von Zabern
nach Graufthal und
Lützelstein.
Richtung der Strasse nach
Pfalzburg.
„Die Schanz" bei Oberhof.
A. Der äussere Wall. — B. Der innere Wall. — C. Der innere Graben.
Bei D. Weg nach Ptalzweier. — E. Der die Südseite deckende Wall. — F. F. Grabschächte.
Fig.
4.
mmm
H^\\i\\\
m\\\
ù^^
f^^
A. Der über-
hängende Fels.
B. Der Humus-
u. Sandboden.
C. Der
«Hexensitz».
Die „Hexensitze" am Hirtenegg zwischen Oberhof nnd Graufthal.
I Jic- ni;uc Kallistube
BaugescWchtliches aus dem alten Colmar\
Von Dr. Eug. WALDNER.
(Mit 1 Tafel.)
Da ZU Golmar die Restaurirung- des Kaufhauses, der Zunftslul)e der
Ackerleute und nunmehr auch des Kopfhauses das hiteresse für Bau-
geschichte von Neuem angeregt hat, so mögen hier aus den Aufzeich-
nungen des Stadiarchivs einige Notizen mitgelheilt werden zur Ergänzung
der his jetzt veröfTentlichten Bcschreihungen unserer Baudenkmäler.
I. Das Kopfliaus.
Das Kopfhaus, die ansehiüichste Schöpfung der Spätrenaissance in
unserer Stadt, wurde im Jahre 1C09 erhaut, wie das Datum auf dem
Giebel besagt. Forschen wir nach seiner Bestimmung und seinem
ursprünglichen Besitzer, so zeigen uns die Steuerbücher und die Kontrakt-
protokolle, dass es ein für den Colmarer Bürger Anton Burger aufge-
führtes Privatgebäude war^ Die Richtigkeit dieser Angabe wird durch
den Bau selbst bestätigt, denn nicht nur steht die alte Namensinitiale B
noch heute auf dem Schild über dem Portale, sondern das sprechende
Wappen der Burger, eine Burg, ist an zwei Stellen angebracht, nämlich
oben an der Fassade und in schönerer Ausführung an dem neu ent-
deckten Gewölbe über dem Erker. Das Seitenstück zu der letzteren Dar-
stellung bildet das Wappen der Ehefrau des Hausherrn, einer geborenen
Anna Ortlieb aus Reichenweier. Der Vater dieser Frau, Conrad Ortlieb,
hat sich, um es nebenbei zu sagen, in einer Inschrift an seinem interes-
santen Hause zu Reichenweier verewigt. Die Baulust scheint also in
dieser Familie erblich gewesen zu sein.
1. Diese Notizen sind gelegentlich der Restaurirung des Kopfliauses zusammen-
gestellt und bei der am 21. Januar 1899 von der elsässischen Winzergenossenschaft ver-
anstalteten Feier zur Einweihung des renovirten Baus vom Verfasser vorgetragen
worden.
2. Da meine Mittheilungen aus einer Menge verschiedenartiger Archivalien zusammen-
getragen sind, so verzichte ich darauf, den Leser bei jedem Satze mit einem schwer-
fälligen Citatenapparat zu belästigen. Für Archivkcnner sind übrigens meine Andeutungen
sowie die Natur des jeweils behandelten Gegenstandes genügende Hinweise auf die be-
nützten Quellen.
B. XX. 7
— 98* —
Den als Bauplatz verwandten Hof hatte Anton Burger im Jahre 1608
von seinem Vater überkommen ; den Neubau bezog er im Jahre 1610.
Was die Persönlichkeit dieses Anton Burger betrifft, so möge nur
erwähnt werden, dass er im Jahre 1579 zu Colmar als Sohn des Kannen-
gicssers Hans Bürger geboren wurde, 1002 der Zunft der Kaufleute
angehörte, seit 161*2 die Würde eines Bathsherrn und seit 1626 diejenige
eines Stättmeislers bekleidete. Durch die Gegenreformation im Jahre 1628
aus Golmar vertrieben, flüchtete er sich nach Basel, woselbst er bis zu
seinem Tode verblieb.
Wer der Architekt des Kopfhauses gewesen ist, hat sich bis jetzt nicht
mit Sicherheit feststellen lassen. Vielleicht war es der städtische Werk-
meister Albrechl Schmitt, der Schöpfer der bedeutendsten Golmarer
Bauten jener Zeit.
II. Das städtische Bauwesen.
Die städtischen Werkmeister, welche stets aus der Zahl der tüchtigsten
Baukünstler genommen w^urdcn, führten nicht nur die Gemeindebauten
aus, sondern betheiligten sich auch in hervorragender Weise an der
privaten Bauthätigkeit. Abgesehen davon, dass sie vor oder nach ihrer
amtlichen Stellung ihre Kunst oft längere Zeit in Colmar ausübten, zeigen
die wiederholt von ihren Zunftgenossen beim Rathc vorgebrachten
Klagen, dass sie auch während ihres Dienstverhältnisses zur Stadt vielfach
für die Bürger arbeiteten.
Da nun über die Architekten aus der Blüthezeit der Golmarer Bau-
kunst, dem Ende des 16. und dem Anfang des 17. Jahrhunderts, bisher
fast gar nichts bekannt war, so dürfte es sich der Mühe verlohnen, die
Listen der öffentlichen Baubeamten jener Periode aufzustellen.
An der Spitze des städtischen Bauwesens stand von Alters her ein so-
genannter Baumeister, der einem engeren Rathsausschusse, den Bau-
herren, Rechenschaft schuldete. Diesem Beamten war neben der all-
gemeinen Aufsicht namentlich die finanzielle Seite der Bauverwaltung
anvertraut, die Beschaffung des Materials und die Auszahlung der Löhne.
Die technische Leitung der Arbeilen hatten zwei Werkmeister, ein Stein-
metz und ein Zimmermann, die Vorsteher der Steinbutte und des Thun-
oder Werkhofs. Ursprünglich waren die Baumeister keine Architekten
von Fach und erst im 16. Jahrhundert wurde es Brauch, frühere Werk-
meister zu diesem Amte zu befördern. Von dieser Zeit an lässt sich nicht
mehr genau bestimmen, welcher Antheil an den Bauentwürfen dem Bau-
meister oder den beiden Werkmeistern zukommt. Insofern aber bei den
— 99* —
meisten unserer Renaissancebaulen weniger die Gesnmmlanlage be-
merkenswerth ist als einzelne kunstvoll in Stein gehauene Glieder, wie
Erker und Portale, so werden wir unser Augenmerk liauptsäclilicli auf
die Steinmetzen richten.
Bevor wir die Reihen der städtischen Bau- und Werkmeister durch-
mustern, wollen wir noch einen Colmarcr Steinmetzen erwähnen, der
nicht zu dieser Klasse gehört hat, und auch noch Einiges über den
Münsterbau berichten.
III. Anton Fromm.
Ein in der zweiten Hälfte des IG. Jahrhunderts viel beschäftigter
Architekt war der Golmarer Bürger Anton Fromm. Die wenigen Angaben,
die wir über ihn besitzen, sind dem Umstände zu verdanken, dass er ein
heftiger und streitsüchtiger Mensch war und deshalb in Prozessakten
wiederholt genannt wird. Er war bereits im Jahre 1547 als Steinmetz-
meister in Golmar ansässig und empfing im Jahre 1550 das Bürgerrecht
daselbst, das er beibehielt, auch wenn er längere Zeit zu grösseren Unter-
nehmen auswärts weilte. Im Jahre 1552 hatte er eine Steinhütte zu
Ammerschweier, in der er mehrere Gesellen beschäftigte. Da das dortige
Rathhaus, ein stattlicher spätgothischer Giebelbau mit Renaissanceportalen,
gerade die Jahreszahl 1552 über der einen Thüre trägt, so ist es wohl als
das Werk des Golmarer Meisters zn betrachten. Auch für den Grafen
Georg von Württemberg, den Erbauer der Schlösser zu Horburg und zu
Reichenweier, arbeitete Fromm, wie aus einem Zeugenverhör des
Jahres 1555 hervorgeht; doch erfahren wir nichts Bestimmleres darüber.
Als die vorderösterreichische Regierung zu Ensisheim beschloss, ihr
neues Rathhaus erweitern zu lassen, wurde Anton Fromm damit beauf-
tragt. In mehreren Briefen aus dem Jahre 1560 lautet seine Unterschrift:
«Anthoni Fromb Steinmetz vnd burger zu Golmar vnd werckmeister zu
Ennsisheim am newen rodthaußbaw». Zuletzt erscheint er im Jahre 1570
als Bürger zu Rufach.
IV. Der Münsterbau.
Wenn auch die Baupflege des St. Martinsmünsters zu Golmar direkt der
Stadt unterstellt war, so wurden doch die grösseren Steinarbeiten an der
Kirche nicht von dem städtischen, sondern einem eigens dafür ernannten
Werkmeister ausgeführt.
Eine gründliche Ausbesserung des im Laufe der Zeit durch das Un-
wetter stark beschädigten Gebäudes begann im Jahre 1556 der Steinmetz
— 100* -
Hans von Weissenfeis, den ein Zeitgenosse, der Werkmeister zu Schielt-
stadt Hans Bremer, in einer Aussage vor Gericht als den berühmtesten
Meisler zwischen Basel und Strasshurg bezeichnete. Sein Nachfolger war
im Jahre 1565 Meister Veyt und dann von 1507 an Meister Mathis Bern-
hart, genannt von Weissenfeis. Letzterer hat durch seine Unvorsichtigkeit
«beim Eingiessen von Klammern auf den Gängen» den bekannten Münster-
brand vom "23. .Mai 1572 verschuldet, der oberhalb des Lettners ausbrach
und den ganzen Dachstuhl der Kirche sowie den Glockensluhl und den
Helm des einzigen ausgebauten Thurmes vernichtete.
Nach dieser Katastrophe liess sich der Ralh von Hans Ulberger, W^erk-
meister am Liebfrauenbau zu Strasshurg, und Michael Berck, Werk-
meister zu Thann, ein Gutachten darüber abgeben, wie der Schaden mit
den geringsten Kosten wieder gut zu machen sei. Auf die Empfehlung
Ulbergers wurde der Steinmetz Ambrosius Müller von Kaiserstuhl
als Werkmeister angestellt. Derselbe restaurirte das Münster in den
Jahren 1572 bis 1575 und gab dem Thurme seine jetzige Gestalt. Später
zog er nach Strasshurg, wurde im Jahre 1580 städtischer Werkmeister
daselbst und soll als solcher den Plan zum Rathhaus entworfen haben'.
V. Verzeichniss der städtischen Bau- und Werkmeister.
i. Baumeister.
Erhart Heger (1535—1544). — Der Steinmetz Erhart Heger scheint
der erste Architekt von Fach gewesen zu sein, der das städtische Bau-
meisteramt bekleidete; denn noch im Jahre 1530 begegnet uns als dessen
Inhaber der Rathsherr und frühere Sladtschreiber Vincenz Wickram.
Meister Erhart war vermulhlich der Sohn des Steinmetzen Hans Heger,
dem die Erbauung des Kaufhauses im Jahre 1480 zugeschrieben wird.
Seine Ernennung zum Baumeister erfolgte im Jahre 1535, nachdem er
schon seit dem Jahr 1518 als Werkmeister im Dienste der Gemeinde
gestanden hatte. Im Jahre 1544 wurde ihm wegen Betrugs, den er im
Amte verübt, nicht nur seine Stelle entzogen, sondern überhaupt die Aus-
übung seines Gewerbes verboten. Dies Verbot nahm der Rath erst zwei
Jahre später auf den ausdrücklichen Befehl Kaiser Karls V. wieder zurück.
Heger lebte dann noch einige Jahre als Steinmetz in Colmar.
Marzolf Ulin oder Jelin (1544 — 1555). — Er wurde aus demselben
Grunde entlassen wie sein Vorgänger. Seine Anwesenheit zu Colmar ist
noch für das Jahr 1570 bezeugt.
1. WiNCKELMANN, Zeitschrift für die Geschichte des Oberrheins, 18'J3, S. 598.
-. 101* -
Peler Grebcr (1556). — \iv war seil 1537 Zimmcrwcrkmcislei- gewesen.
Veyt Kor/^ (1564—1565).
Michel Ulrich (1566— 157r]), ,1er bisherige Steinwerkmeister. Er war
der Stiefsohn des Werkmeisters am St. Martinsbau Hans von Weissenfeis.
Melchior Beyer (1574—1595), früher Zimmerwerkmeister.
VcUin Brunner (1595—1597).
Jakob Glück (1599—1616). «Unser alter Zimmermann- Werk-, jetziger
Baumeister.»
Samuel Beyer oder Bavarus (1616 — 1628).
Heinrich Börlin (1628—1633), gewesener Stein Werkmeister.
2. Zimmeriverkmeister.
Melchior Beyer (—1566—1574). Er führte die Zimmerarbeiten bei der
Restauration des Münsters aus.
Jakob Glück (1575—1591).
Caspar Martin (1591—1594).
Georg Straub (1594—1595).
Michel Dietrich (1595).
Georg Hetzel (1595—1600).
Balthasar Büchelin (1600—1610).
Jakob Meyer (1610—1615).
Hans Friedrich Seyler aus Strassburg (1615—1623).
Jeremias Büchelin (1623—1645).
3. Steinwerkmeister.
Michel Ulrich (1561—1565).
Peter Gadoffi (1565—1569). Er erbaute im Jahre 1567 die Lange-
brücke auf der Lauch, wie die Inschrift daran zeigt.
Jakob Ynthaler (1570).
Diebolt Phylips (1572—1577). Er wurde im Jahre 1566 Bürger zu
Colmar auf seinem ererbten Hause. Sein Name verdient deshalb hervor-
gehoben zu werden, da während seiner Amtsdauer das Polizeigebäude
mit dem prächtigen Erker errichtet wurde. Dass die Zahl 1575, die über
der Nebenlhüre steht, sich auch auf die Erbauung des Erkers bezieh!,
geht aus der Thatsache hervor, dass an dem spätgothischen Rippen-
gewölbe im Innern die Namensinitialen sämmtlicher Magistralsherren
dieses Jahres angebracht sind. Die Buchstaben B M auf einem der zahl-
— i02* -
1 ~
eichen Medaillons am Fusse des Erkers bezeichnen wahrscheinlich den
damaligen Baumeister Melchior Beyer.
Michael Berck aus Schleltstadt (1577—1582). Er ist wohl identisch mit
dem gleichnamigen Werkmeister zu Thann, der im Jahre 1572 ein Gut-
achten über die Wiederherstellung des St. Martinsmünsters gegeben
halte. Zu Golmar arbeitete er 1578—1581 an der neuen Rathstube, dem
Hintergebäude des jetzigen Oberlandesgerichts. Als Baugrund für diese
Rathstube hatte die Stadt dem Augustinerkloster einen Theil seines Kirch-
hofs abgekauft, als aber der Platz nicht genügte, hatte sie noch einen
anstossenden Gang, dessen Eigenihum von dem Kloster gleichfalls bean-
sprucht wurde, ohne Weilei-es in Besitz genommen. Der Provinzial des
Ordens erwirkte i. J. 1580 beim Reichskammergericht ein kaiserliches
Mandat, welches der Stadt gebot, den neuen Bau wieder abzubrechen. Es
entstand nun ein Prozess, der längere Zeit dauerte, bis sich die Parteien
i. .1. 1587 in der Weise verglichen, dass das Kloster auf den streitigen
Platz verzichtete und dafür eine Entschädigung in Geld erhielt. Unter den
Akten dieses Prozesses befindet sich die hier reproduzirte Ansicht der
neuen Rathstube. Es ist eine vom Golmarer Maler Marx Fridlein i. J. 1582
angefertigte Tuschzeichnung.
Niclaus Böiiin (1582—1597). Er stammte aus Rorschach am Bodensee
und war schon 1570 als Steinmetz in Golmar ansässig. Seinen Tod hat
derPläirer Irsamer im protestantischen Kirchenbuche des Jahres 1597
folgendermassen angezeigt : «Den 14. Julij ist Niclaus Berlin, der Stein-
metz und dieser Slad gewesener getreuer Werckmeistei-, ein frommer,
gottsfürchtigcr, aufrichtiger, ehi'licher Mann und ein kunstreicher Werck-
meister, desgleichen man gewis in 50 Meilen Wegs nit gefunden, wie
seine Kunstück ihn nach seinem Tode rhümen werden, denn derselben
viel hie gefunden werden, begraben worden.»
lieber seine Thätigkeit zu Golmar erfahren wir aus den städtischen
Baurechnungen, dass er hauptsächlich an dem Wagkeller und dem Kauf-
haus arbeitete. Der Wagkeller wurde in den Jahren 1588—1595 voll-
ständig umgebaut und erhielt wohl damals die Gestalt, die er auf der
bekannten Zeichnung des vorigen Jahrhunderts aufweist. Das Bild der
Gerechtigkeit, das den Erker des alten Wagkellers krönte, und sich jetzt
auf dem Giebel des Oberlandesgerichts befindet, wurde von Börlin selbst
gehauen. Es gefiel dem Magistrate so gut, dass er dem Künstler dafür
im Jahre 1505 ein Geschenk von 5 Pfund machte. Die Bemalung des
Wagkellers besorgte der Golmarer Bürger Marx Eriediein.
— 103* -
Was die Arbeiten Börlins am Kaufliause belrifll, so wissen wir jetzt,
dass er im Jahre 1589 das Dach neu deckte, 1595 die neue Lohnstuhc
baute und 159G die vor Kurzem restaurirte Freitreppe am alten Schiacht-
haus sowie das Gebäude daneben errichtete.
Valentin Gessler (1597— IGOO).
Albrecht Schnitt (1600 — 1611). Er war zu Stuttgart geboren und hatte
sich im Jahre 1592 als Maurermeister in Golmar niedergelassen. Er
nimmt, ebenso wie Niclaus ßörlin, einen hervorragenden Platz unter den
Colmarer Architekten ein.
Zwei bedeutende ölTentliche Bauten sind von ihm aufgeführt worden :
der sogenannte Neubau oder die Arkaden in den Jahren 160-4 — 1608 und
das protestantische Gymnasium in der Zeit von 1601 und 1602.
Wenn nicht alle Anzeichen trügen, so hat er auch das Haus mit den
Steingallerien in der St. Johannsgasse für sich selbst Anno 1608—1609
errichtet. Verfolgen wir nämlich die Eigenthümer dieses Hauses in den
Steuerbüchern zurück, so stossen wir im Jahre 1609 auf den Eintrag:
«Albrecht Schmitts neues Haus»; und anderseits erfahren wir aus den
Kontraklprotokollen, dass sich unser Werkmeister im Jahre 1608 in
dieser Gegend angekauft hatte. Die Originalität des Bauwerks möchte sich
dann aus dem Umstände erklären, dass der ursprüngliche Besitzer ein
Architekt war, der für sich etwas Besonderes haben wollte.
Unsere Vermuthung, dass Albrecht Schmitt vielleicht auch der Schöpfer
des Kopfhauses war, findet zwar keinen Anhalt in dem Vergleich dieses
Gebäudes mit den anderen Werken des Meisters; doch müssen wir
bedenken, dass die damaligen Baukünstler eine recht fruchtbare Phan-
tasie hatten und sich natüilich vor Allem nach dem Geschmacke des
Bestellers richteten.
Jakob Schweitzer aus Rheinau im Zürcher Gebiet (1611 — 1613).
Heinrich Börlin (1613 — 1628). Er war der Sohn des Steinmetzen
Niclaus Börlin und wurde 1588 zu Golmar geboren.
Hans Bölmer oder Belmer (1629 — 1631).
Es verlohnt sich nicht der Mühe, dies Verzeichniss fortzusetzen, da der
dreissigjährige Krieg bekann iüch die künstlerische Bauthätigkeit bei uns
auf lange Zeit hin lähmte.
-^t,Äje::5';^C)fr5::;5i-2-3- —
EIN ALTES UIIR\\'ERK DER RUEAGIIER KIRCHE.
(Mit 1 Tafel.)
Als in den fünfziger Jahren die Rosette der Rufaclier Kirche aus-
gebessert wurde, sollte bedauerlicherweise auch eine Eigentümlichkeit
des alten Uufach verschwinden. Es war dies der sog. Lalli, der sich in
der ganzen Umgebung einer grossen Volkstümlichkeit erfreute. Das alte
Kunstwerk, das mit dem Uhrwerk in Verbindung stand, war über dem
Hauptporlal in der Nische vor der Rosette angebracht und bestand aus
6 Figuren : Adam und Eva, dem Baum der Erkenntnis, dem sog. Lalli,
dem Tod und einer astronomischen KugeP.
Die Figuren von Adam und Eva halten eine Höhe von 1,05 m. Die
Gestalten waren vollständig nackt. Adam hielt in der Rechten den
Glockenhammer und in der Linken das Feigenblatt. Eva hatte in der
Rechten einen Apfel. Zwischen beiden erhob sich der Baum der Er-
kenntnis, an dem die Glocke befestigt war und um den sich die Schlange
wickelte, die einen Apfel im offenen Rachen hielt. Die Höhe des Baumes
betrug 1,55 m.
Links etwa in der Hölie von Adams Haupt befand sich der Lalli, eine
Zerrgeslalt aus Blech, deren Stirn von Pferdehaaren umrahmt war und
in dessen weit geöffnetem Munde sich eine lange, rote Zunge versteckt
hielt. Höhe 0,45 m. Auf der Seite Evas in derselben Höhe wie der Lalli
hatte der Tod seineu Platz gefunden. Er war zur Zeit der Ruhe des
Werkes durch eine flache Riechscheibe verdeckt, die ein gewöhnliches
Menschenantlitz aufwies. Die ganze Figur drehte sich um ihre senk-
rechte Axe.
Über dem Baum der Erkenntnis schliesslich war eine silberne (?) Kugel
angebracht, die den Mondlauf angezeigt haben soll. Sie ist heute spurlos
verschwunden.
Bei jedem Stundenschlage erhielten die Figuren Bewegung : Eva drehte
ihr Antlitz Adam zu und bot ihm mit der Rechten den Apfel dar, und
zwar bei jedem Schlage von neuem. Adam kehrte sein Angesicht weg und
schlug mit kräftigem Schlage die Stundenzahl. Der Lalli streckte mit
l. Verçl. zum folfrenden die beigefügte nach einer piiotograplii.sciien Aufnahme des
Verfassers hergeätcUte Aijbilduug.
Figuren der alten Rufacher Kirchenulir.
- 105* —
jedem Schlage seine Zunge heraus und durch eine Drehung der Figur
mit dem Menschenantlilz trat an dessen Stelle der Tod, der erst mit dem
letzten Schlage wieder verschwand.
Über die Geschichte des Werkes ist nichts auf uns gekommen. Das
Stadiarchiv erwähnt die Figuren nur einmal in der Kirchenrechnung von
1596, wo es ausdrücklich heisst: altem dem Moller alhie von Adam viid
Eua zu Malen vnd vss zustrichen bezalt duotl V lt. Mer von Adam vnd
Ena widerum Jn zu fassen vmb bley geben I ß.» Die Figuren aber, die
damals ausgebessert wurden, stammen, nach dem Habitus zu schliessen,
sicherlich aus der Mitte des 15. Jahrhunderts. Jetzt liegen sie unbeachtet
im Archivgewölbe, wo sie ihres Unterganges harren. Sic transit gloria
mundi.
Theobald Walter.
AUSZÜGE AUS DEN ZEITUNGEN.
Verzeichniss der geschichtlichen Denkmäler in Elsass-Lolhringen, welche
in Gemässheil der französischen Cir ciliare vom 19. Februar, iS. Sep-
tember und 1. Oktober iS41 klassirl worden sind.
I. Bezirk Ober-Elsass.
Kreis Altkirch.
Feldbacli, Kirche.
Mörsperg (Moriniont) bei Oberlarg, Scblossruine.
Pfirt, Schlossruine.
Kreis Colmar.
Colmar, St. Martinskirche.
)> Kloster ünterlinden.
» Façade des Koj)fhauses.
Egisheim, Schlossruine Drei Exen (drei Schlösser).
Hohlandsburg, Schlossruine bei Winzenheim.
Munzenheim, Grabsteine bei der Kirche.
Urschenheim, Kirchthurni.
Weier aufm Land, Wandmalereien in der Simultankirche.
Kreis Gebweiler.
Bühl (bei Gebweiler), Gemälde in der Kirche.
Ensisheim, Hathhaus.
Geberschweier, Kirchlhurm.
Gebweiler, Pfarrkirche (sogen. Neue Kirche).
» St. Leodegarkirche.
Gundolsheim, Kirchlhurm.
Hugstein, Burgruine bei Gebweiler.
Lautenbach, Kirche.
Murbach, Abtei und Kirche.
Pfaffenheim, Chor der Kirche.
Regisheim, Glockenlhurm.
Rufach, Kirche.
— 107* -
Kreis Mülhausen.
Mülhausen, Metzgerlhurm.
» St. Johannes Kapelle.
Oltmarsheim, Kirche.
Kreis Rappoltsweiler.
Alspacli, Klosterruine bei Kaysersberg-.
ßeblenheim, Grabsteine an der Kirche.
Bilslein, Burgruine bei Rappoltsweiler.
F]ckkirch, Schlossruine.
Kaysersberg, Altar in der Kii'che.
» Schlossruine.
Kientzheim, Wandmalereien in der Kirche.
Markirch, Wandmalereien in der Spitalkirche.
Rappoltsweiler, ehemalige Spitalkirche.
» die 3 Rappoltsweiler Schlösser (Rappoltstein, Ulrichsburg,
Giersberg).
Sigolsheim, Kirche.
Kreis Thann.
Engelsburg bei Thann.
Masmünster, Kapelle beim Amtsgericht.
Thann, St. Theobaldskirche.
II. Bezirk Unter-Elsass.
Kreis Erstein.
Bläsheim, Thurm auf dem Glöckelsberg.
Eschau, Holzschnitzereien in der Kirche.
Oberehnheim, Alle Befestigungen.
Kreis Hagenau.
Wasenburg, Burgruine bei Niederbronn.
Kreis Molsheim.
Avolsheim, Kapelle (Baptisterium).
Donon, Alterthümer auf demselben (Donon-Museum).
Girbaden, Schlossruine bei Grendelbruch.
Hohensteinburg, Schlossruine bei Oberhaslach.
Nideck, Schlossruine.
Niederhaslach, Kirche.
- 108* —
Niedermünster (Gemeinde St. Nabor), Ruinen der Abtei.
» » Ruinen der St. Jakobskapelle.
Obersteigen (Gemeinde Engenlhal), Kapelle.
Odilienberg, Heidenmauer auf demselben.
» Kloster.
Ringelslein-Ringclsburg, Burgruine, Befestigungen auf dem Ringelsberg
bei Obcriiaslacb.
Rosenweiler, Wandmalereien in der Kirche.
Rosheim, Kirche St. Petri und Pauli.
Salm, Sdilossruine, (Gemeinde Vorbruck bei Rothau).
Scliarraclibcrgbeim, die alte (protestantische) Kirche.
Wangenburg, Schlossruine.
Kreis Sclileltstadt.
Andlau, St. Uichardiskirche.
Beilstein, Burgruine bei Urbeis.
Ebersmünster, Pfarrkirche.
Epfig, St. Margarethenkirche.
Frankenburg, Schlossruine bei Gereulh (Krüt).
Ilohkönigsburg, Schlossruine bei Schlettstadt.
Schlettstadl, St. Fideskirche.
» St. Georgskirche.
Stadtkreis Slrasshurg.
Strassburg, Frauenhaus.
)) Münster.
» Jung St. Peterkirche.
» St. Magdalenenkirche.
» St. Stephanskirche.
» St. Thomaskirche.
Neudorf, Kleberdenkmal auf dem Polygon.
Ilohatzenhcim, Kirche.
Offenheirn, Kiichlhurm.
Landkreis Strassburg.
Kreis Weissenburg.
Altenstadt, Kirche.
Arnsberg, Schlossruine, jjei Obersleinbach.
Fleckenstei«, Burgruine, bei Lembach.
- 109* —
Frönsberg, (Frunrlsperg), Burgruine, l)ei Obersleinbach.
Fröschweiler, Friedenskirche.
Gunstelt, Wandmalereien im Kirchthurm.
Hohenburg, Schlossruine, bei Lembach.
Hohweiler, Wandmalereien in der Kirche.
Lövvenslein, (Lindenschmitt), Burgruine, bei Lembach.
Lülzelhardl (Filzhardt), Burgruine, bei Obersleinbach.
Mitschdorf, W'andmalereien im Glockenlhurm.
Selz, Grabsteine bei der Kirche.
Surburg, Romanische Ableikirche.
Walburg, Golhische Ableikirche (Fenster-Glasmalereien).
Wasenslein (Wasichenstein), Burgruine, bei Obersteinbach.
Weissenburg, Evangelische Kirche St. Johann.
» Stiftskirche St. Peter und Paul.
Wörth, Kaiser Friedrich-Denkmal.
Kreis Zubern.
Domfessel, Evangelische Pfarrkirche (ehem. Simultaneum).
Geroldseck, Burgruinen Gross- und Klein-Geroldseck, bei Ilohbarr.
Greifenstein, Burgruine, bei Zabern.
Hohbarr, Burgruine rail Burgkapelle, bei Zabern.
Lichtenberg, Festung.
Mackweiler, Römische Bäder bei Mackweiler.
Maursmünsler, Kirche.
Neuweiler, St. Adolphikirche.
» Stiftskirche St. Peter und Paul.
» Kreuzgang (cloître).
Ochsenslein, Schlossruine, bei Reinhardsmünslor.
St. Johann, bei Zabern, Kirche.
in. Bezirk Lothringen.
Kreis Bolchen.
Diedersdorf, Kirche.
Kriechingen, Grabdenkmäler in der Kirche.
Morlingen (bei Bingen), Kapelle.
Kreis Château-Salins.
Baudrecourl, Kirche.
Burgalldorf, Reste des ehemaligen Schlosses.
Château-Salins, Festungswerke.
- 110* -
Gélucourt, Kapelle der ehem. Mallesercomthorei (Johanniterorden\
Lemoncourt, Kirche.
Marsal, Briquetage.
D Kirche.
), Reliquienschrein in der Kirche.
Münster, Kirche.
Tarquimpol, Römische Reste.
Vic, Reste des alten Schlosses.
Kreis Diedenhofen.
Bust,Usselsldrche, hei Bust.
Gaudringen, Kirche.
Mensherg, Schlossruine, hei Mandern.
Niederkonz, Gottesackerkapelle.
Oeltingen, Schlossruine.
Kreis Forbach.
Ileekenrnnspach, Kirche (Clioi- und Thurm).
Uerapel (hei Rosshiücken), Römisches Lager.
Mörchingen, Pfarrkirche.
Oberhomhurg, Sl. Katharinen-Kapelle.
Stadikreis Metz.
Metz, Kathedrale.
» St. Vincenliuskirche.
» Templerkapelle in der Citadelle.
Landkreis Metz.
Alben, Kirche (und Thurm).
Arry, Kirche.
Ghâtel-St. Rlaise (beiJouy-aux-Arches), Burgruine.
Chf<lel-St. Germain, Alter Thurm im Dorfe.
Ghazelles (Scy-Ghazelles), Kirche.
Cheminot, Kirche.
Fèves, Katholische Pfarrkirche.
Gorze, Stillskirche.
Jouy-aux-Arches, Römische Wasserleitung.
Jussy, Kirche.
Lorry-Mardigny, Kirche.
Louve-Kr.-uz, (Hochkreuz), unweit St. Barbe.
Mey, Katholische Kirche.
— 111* —
Norroy-le- Veneur, Krypta der Kirche.
Roiicourt, Kirche.
Sillegny, Kirche.
Vaiiloux, Glockenthurm.
Vionville, Ghorapsis und Glockenthurm der Pfarrkirche.
Kreis Saarburg.
Finslingen, Kirche.
Haselburg, Römisches Lager bei Haselburg.
Hessen, Kirche.
Lützelburg, Burgruine.
Schackeneck (Gemeinde Haselburg), Ruinen der St. Fridolins, Tauf- oder
Kreuz-Kapelle bei Schackeneck.
Kreis Saargemünd.
Falkenstein, Schlossruine, bei Philippsburg.
Schorbach, Beinhaus neben der Kirche.
Settingen, Pfarrkirche.
Waldeck, Schlossruine (Thurm) bei Bannstein, Gemeinde Egelshardt.
Es wird noch besonders darauf aufmerksam gema(;ht, dass an diesen
Denkmälern ohne die vorherige Genehmigung des betreffenden Konser-
vators oder des Ministeriums keine Erneuerungs- oder Wiederher-
stellungs-, Ausbesserungs- oder Aenderungs-Arbeiten vorgenommen
werden dürfen, sowie dass durch diese Klassirung die Eigenthümer von
der Pflicht der Unterhaltung nicht entbunden werden und ein Anspruch
auf Zuschuss seitens des Staates dadurch in keiner Weise begründet wird.
Strassburg, den 6. Dezember 1898.
Ministerium für Elsass-Lothringen,
Der Staatssekretär
U. G08I. von Puttkamer.
(Central- Bezirksanitsblatt, Nr. 53 vom 17. Dezember 1898).
AUSZÜGE AUS DEN ZEITUNGEN.
Strassburg. — Funde bei der Jung-Sankt-Pelerkirche. — Als Ober-
baiiralh Schaeffer die Reslauralion der alten Jung-Sankt-Pelerkirche im
farbenfrohen Geschmack des Mittelalters begann war er das Ziel von
heftigen, mehr vom Alltagsgeschmack als von Sachkenntniss diktirten An-
griffe, hizwischen hat man sich an die lebhafte Bemalung gewöhnt und
heute findet Jedermann, dass das Ganze sich «so übel nicht ausnimmt».
Seil Beginn der Grabungen in der Umgebung der Kirche haben nun zahl-
reiche Funde bewiesen, dass die alte Kirche nicht nur in der Pracht der
Farben strahlte, die ihr die moderne Restauration wiedergegeben hat,
sondern dass ihre Palette noch viel mehr und aktivere Töne vereinigte.
So wurde gestern der Abbruch einei- an den Herrads-Hof des ünion-
hauses grenzenden Grundmauer in Angriff genommen, die sich als
grösstentheils ans Facadenlrümmern der alten Kirche zusammengesetzt
erwies. Alle diese Skulptursteine, wie Spitzbogentheile, Strebpfeilerspitzen,
Säulenfüsse u. s. w., tragen eine grelle, trotz des Mörtelbewurfes noch
heute gut erhaltene Bemalung, und zwar herrschen die Farben Roth,
Blau, Grün und Okergelb vor. Mit diesen Tönen sind die grösseren Flächen
angelegt, wärend die feineren Theile, z. B. das Blattwerk und manche,
auch durch die Skulpturen hervorgehobene Theile, mit Gold — wahr-
scheinlich echter Vergoldung — bemalt sind. Unter den Skulpturen ist ein
romanisches Säulenkapitel bemerkenswerth. Die Funde werden wahr-
scheinlich in einem der restaurirten Kreuzgänge der Jung-Sankt-Peter-
kirche Aufstellung finden, wo sie mit anderen, bei den früheren Aus-
grabungen und Abbrucharbeiten gewonnenen Stücken ein kleines Museum
bilden sollen. {Neueste Nachrichten, Nr. 51 vom 1. März 1900.)
Strassburg. — AUerthumsfunde. — Bei dem Neubau, der kürzlich
auf dem Gebiet zwischen Kleberstaden und Allerheiligengasse in Angriff
genommen wurde, ist man wieder auf eine starke römische Schuttschichl
gestossen, die Scherben, Glasstücke, gestempelte Ziegel, darunter einen
solchen von einem Privatziegler, Marmorstücke und römische Münzen als
Leilfunde aufwies. Bemerkenswerth sind Reste eines bronzenen Kasten-
deckels und ein Stück von einer grossen exotischen Muschel, welche die
B. XX. 8
— WA* —
Römer jedenfalls als «Nippes» importiit hatten. Fundreiche römische
Schullscbichlen sind in der letzten Zeit auch bei den Ausschachtungen
zu einem ^Yeinkeller der Herren Gebrüder KuhfT zwischen der Jung-Sankt-
Pelerkirche und dem sogenannten Herradhof des Unionhotels, ferner hei
einem Neubau in der Schvvesterngasse und bei dem Abbruch der «Kleinen
Läden» angeschnitten worden. An letzlerer Stelle war ausserdem ein
wahrscheinlich mittelalterlicher Strassenzug festzustellen.
{Neueste Nachrichten, Nr. 96 vom 25. April 1900.)
Von der Hohkönigshurg. — Wir haben in unserer letzten Nummer der
interessanten Funde Erwähnung gethan, welche bei den Abräumungs-
arbeiten rings um die Hohkönlgsburg und in derselben gemacht worden
sind; wir wollen nicht verfehlen unseren Lesern näheres hierüber mit-
zutheilen. Es ist ganz natürlich, dass jeder dabei zunächst an aufgefundene
Geldschälze denkt. Geldstücke sind jedoch bis heu!e noch keine gefunden
worden, was nicht ausschliesst, dass im Verlauf der Arbeiten sich noch
welche vorfinden werden. Das Hauplkontingent an gefundenen Gegen-
ständen bildeten bis jelzt die meist von Thieren herrührenden Gebeine,
sowie Ornamente aus Thon, auf welchen am häufigsten die Figur eines
Ritters, zuweilen auch eines Engels u. a. dargestellt ist. Diese Ornamente
rühren offenbar von der Verzierung der Kaminöfen her. Leider kommen
dieselben nicht in ganzem Zustande, sondern nur in Bruchstücken zum
Vorschein; doch scheint es sicher, dass manche dieser Bruchstücke sich
zu einem Ganzen zusammenfügen lassen. Nicht minder interessant als
diese Tlionornamente sind die bis jetzt ausgegrabenen Geschosse. Neben
den gewöhnlichen Kugeln von Handfeuerwaffen hat man mehrere
grössere und kleinere Kanonenkugeln gefunden, welche jedenfalls von
der Belagerung und Beschiessung der Burg durch die Schweden her-
rühren. Es sind dies eiserne Vollkugeln von 30 bis -40 Pfund Schwere.
Aber auch mit Bomben und Steinkugeln scheint's von der «Schweden-
schanze» aus auf die Burg gehagelt zu haben. So ist ein Sprengstuck einer
Bombe gefunden worden, dessen Ausrundung auf einen Durchmesser
von 28 cm schlicssen lässt. SteinkuLreln und Bruchslücke von Steinkugeln
sind ebenfalls einige aus dem Schutt herausgegraben worden. Dieselben
können leicht auch von einer früheren Beschiessung stammen, obgleich
es feststeht, dass die Schweden noch mit Steinkugeln geschossen haben.
An Handwaffen hat man bis heute ein Schwert und eine Pistole aufge-
funden. \\ il erinnern übrigens bei dieser Gelegenheit an die kleine, aber
— 115* —
interessante Sammlung von Waffen, Geschossen und anderen bei der
Burg gefundenen Gegenständen, welche im Speisesaal des Hotelwirthes
Herrn Buckel zu sehen ist. Allerlei andere Gegenstände aus Thon, Eisen
und Glas sind bei den Arbeilen zum Vorschein gekommen, die wir hier
nicht einzeln aufzählen können. Für jeden geraachten Fund ei-hallen die
Arbeiter eine nach dem Werlhe des gefundenen Gegenstandes bemessene
Belohnung in Geld. Herr Architekt Ebhardt hat mehrere hundert Kisten
zur Aufbewahrung der Fundgegensländc bestellt, werden doch jeden Tag
2 — 3 Kisten voll solcher Gegenstände aulgefunden ! Die Schutthaufen am
Eingang der Burg und unter den Fenstern derselben bergen am meisten
Sachen; dieselben rühren von den Ausräumungs- und Ausbesserungs-
arbeilen her, welche im Jahre 1864- unter der Verwaltung des Präfekten
Migneret vorgenommen wurden, und wo man den Schutt einfach aus der
Burg hinausschaffte, ohne im geringsten auf all die interessanten Gegen-
stände zu achlen, welche in demselben verborgen sein konnten. Für die
sorgsame Zusammenstellung und Aufbewahrung all dieser Zeugen frühe-
rer Jahrhunderle ist das Elsass, und besonders die Sladt Schieltstadt, dem
Herrn Architekten Ebhardt aus Berlin, der ein so lebhaftes Interesse für
die Sache hat, zu grossem Danke verpflichtet.
{Elsässische Nachrichten, Nr. 50 vom 26. April 1900.)
Oberschäffolsheim, 26. Juli. — Ueber den in Nr. 629 der Strasshurger
Post erwähnten Gedenkstein in der hiesigen Kirche, welcher den Namen
Wîf rm^er trägt, möge folgendes mitgetheilt sein. Es handelt sich nicht
um einen Stein, «der früher eine Gruft deckte». Dagegen spricht seine
geringe Höhe von etwa 75 Centimeler, dagegen spricht vor allem die
kurze Fassung der Inschrift und der Erhaltungsgrad. Vielmehr haben wir
es mit einer einfachen steinernen Gedenktafel zu thun, die zweifellos bei
der Renovirung der Kirche im Jahre 1783 symmetrisch mit der in die
gegenüberliegende Seilenwand des Schiffes eingelassenen Tafel, welche
vom Neubau des Golteshauses Kunde giebt, angebracht wurde. Man hat
sich die Sache wohl so vorzustellen, dass beim Neubau der Kirche die
eigentlichen Grabsteine der beiden adeligen Personen, die jedenfalls in
den Boden des Chors eingelassen waren, infolge ihres Allers, durch den
Einfluss der Wilterung und die Schrille der Andächtigen abgeschliffen
waren, vielleicht auch beim Herausnehmen zertrümmert wurden. Aus
Pietät gegen die verstorbenen Insassen des alten Schlosses ferligle man
dann wohl die erwähnte Gedenklafel mit dem kurzen Inhalt der eigenl-
— 116* —
liehen Grabsteine an. Wir sehen oben das während der Stürme der grossen
Revolution abgemeisselte Wappen und darunter folgende, theils ver-
stümmeile, theils unleserliche Inschrift:
ANNO 1557 SEPVLTA FVIT FELICITAS DE BREGHTER VXOR DOMI
NI DE WVRMSER ET 1581 SEPVLTVS FVIT DANIEL DE
WVRMSER DOMINUS IN OBERSCIÏAEFFOLSHEIM.
Es handelt sich um den pfälsischen Obersien Daniel Wurmser von
Schaff tolsheim, dem Sohn Jacobs IL, Amtmanns in Markolsheim, und der
Gertrude Zorn von Plobssheim. Er halte nicht weniger als 15 Geschwister,
von denen sich Sebastian (1520 — 1564) als Capitän bei der Belagerung
von Metz (1552) auszeichnete. Seine Frau, Félicitas Prechter, entstammte
einem Hagenauer Adelsgeschlechle, wovon auch mehrere Vertreter zu den
reichen Strassburger Kaufleuten gehörten und welches der alten freien
Reichsstadt mehrere Stättmeister und Dreizehner gab. Ein Friedrich
Prechter war in der ersten Hälfte des 16. Jahrhunderts eine Zeit lang im
Besitze des Fleckens Hochfelden. Die Prechter starben 1652 im Mannes-
slamm aus.
Viel interessanter ist aber ein anderer Gedenkstein, der in die hiesige
Kirchhofsmauer eingemauert wurde, und zwar vor der ersten Revolution,
wie aus dem grösstentheils zertrümmerten Wappen geschlossen werden
muss. Dieser Stein ist ein wirklicher Grabstein, etwa zwei Meter hoch und
zeigt folgende Inschrift in lateinischen Majuskeln :
Gedächtnus
Des Wohl Gebohrnen Herren Herren Francisci Anionii Melchioris
Von Bürckenwaldt. Letztens dieses Stamms Commandant des Königlichen
Dänischen régiments in Frankreich und des kriegsordens unser lieben
Frauen vom Berg Carmelo und des heiligen Lazari von Jerusalem
ritters welcher den 18. Martii 1713 seines alters 53 jähr 9 monalh
2 Wochen 4 lag in Gott selig entschlaffen.
Noch Ritler Creütz noch Helm noch Stab
Hat mich errett vom Toden Grab
Bedencks o Leser bitl für mich
Was mir heulh gschehn trifl morgen dich.
1713.
In den beiden unteren Ecken sieht man je einen Totenkopf mit ge-
kreuzten Gebeinen, unten in der Mitte eine Sanduhr. Am Kopfe der
Inschrift findet sich unter einer fünfzackigen Krone ein Doppelwappen,
von denen bloss dass linksseitige als aus drei Querfeldern bestehend zu er-
— 117* -
kennen ist. Im oberen Feld ist ein fünfstrahliger Stern noch gut zu er-
kennen. Es ist dies um so bemerkensvvertlier, als Lehr, L'Alsace noble,
einen seclisstrahligen Stern im blauen Feld angiebt. Scbikibalter sind
rechts und links je ein Windspiel, Lehr giebl zwei Wilde an. Das recbls-
seitige Wappen ist wahrscheinlich das der Familie du Terrier gewesen.
Unter dem Doppelwappen hängt ein Ordenskreuz an ausgebreitetem
Bande.
Es handelt sich um den Grabstein des Franz Anton Melchior du Terrier
von Birckwald, der mit Marie Amalie von Elsenheim in kinderloser Ehe
verheirathet war. Er war der Sohn des Gabriel du Terrier, eines Edel-
mannes aus der Normandie, der während des dreissigjährigen Krieges
von Ludwig XIIL zum Commandanlen von Zabern ernannt wurde, hifolge
seiner Heiralh mit Ursula von Andlau wurde er von der Abtei Andlau mit
dem Lehen Birckwald bei Maursmünster und dem Dorfe Pfulgriesheim
belehnt. Dieser Gabriel du Terrier hatte ausser dem Franz Anton Melchior
noch zwei Kinder, Franz Gabriel und Sabine Richardis Francisca, die mit
Karl du Pré de Dortal verheirathet war. Franz Anton Melchior war der
letzte des Mannsstammes der du Terrier von Birckwald. Nach seinem Tode
ging das Lehen an Karl du Pré über, der der Gründer einer neuen Familie
Birckwald wurde. Aber auch diese erlosch im Mannsstamme bereits 1783
mit dem Tode Karl Ferdinands du Pré von Birckwald.
Wie der Grabstein des letzten der du Terrier von Birckwald nach
Oberschäffolsheim kam, ist vorläufig ungewiss. Es wäre zunächst zu
ermitteln, wo Herr von Birckwald begraben wurde. Nach den Umständen
zu schhessen, doch wohl in Oberschäffolsheim! Aber welches Recht
hatte er hier?
Dr. Kassel. {Strnssburyer Posl, Nr. 703 vom 14 August 1900.)
Die Inschriflen der Hochfelder Wendelinuskirche. — Seitdem die
Wendelinuskirche im Spätsommer dieses Jahres aussen und innen aus-
gebessert worden, nimmt sie sich in ihrem neuen hellen Gewand recht
schön und malerisch aus. Die Sandsteine an den Ecken wurden gereinigt
und mit gefälligen Conturen umrändert, und auch die Steinplatte an der
Südseile des Schiffes, welche uns Kunde von der Erbauung des ehrwür-
digen Gotteshauses gibt, wurde neu eingefasst, sodass sie sich den zahl-
reichen Vorbeigehenden und AVanderern sehr wirkungsvoll darbietet und
zum Lesen der hischrift einlädt. Diese ist in Frakturschrift eingehauen
und lautet folgendermassen :
— 118* —
t . anno . dni . m. cccc . xxxv . vf
mitwoch . noch sant . vlrichz . dag
ist . disser . gebv . engevangen
vnd sint dis die Bumeisler mil namen .
heinrich vo achenheim gênait vo lütenheim
claus schorlin vnd hans lobel pfleger .
Am Ende der 3. Zeile ist eine kleine Rosette in einenn Kreis, zwischen
der U. und 5. Zeile finden sich zwei Steinmetzzeichen. Der Edelknecht
Heinrich von Achenheim, genannt v. Lülenheim, ist der einzige bekannte
Vertreter dieses Namens, während sich nach dem elsässischen Dorfe
Achenheim nicht weniger als sechs Adelsgeschlechler nannten (Kindler
VON Knobloch, Das Goldene Buch von Strassburg, S. 10). MSS und
1437 war er Schöffe in Hochfelden. Unter Pfleger ist Heiligenpfleger zu
verstehen, ein Ausdruck, der jetzt im Elsass fast abgekommen ist und
beispielsweise noch in Benfeld gebraucht wird. Gewöhnlich sagt man statt
dessen lleiligenmeier und meint damit den Vorsteher (Meier, major) der
Kirchenfabrik oder der Kirchenschaffnei (die noch heute im Volksmund
der Helje heisst), d. i. der Verwalter des Kirchenvermögens.
Es ist übrigens bemerkenswerth, wie die Inschrift ihren Weg mit
mehreren Fehlern in die Literatur fand. Der bekannte elsässische Forscher
Dagobert Fischer, aus Zabern, hat sie nicht selber gelesen, sondern vom
Hochfelder Gemeindeschreiber Bisch schriftlich milgetheilt bekommen.
In seinem Büchlein Hochfelden nach geschichtlichen Quellen (Zabern
1870) gibt er das Jahr 1432 als Jahr der Grundsteinlegung an und nennt
den einen Baumeister «von Daienheim, genannt von Utlenheim». Auch
der Vorname des Schorlin ist unrichtig gelesen, Hans statt Claus. Die
Steinmelzzeichen hat Bisch nicht als solche erkannt. Mit diesem Wortlaut
ist die Inschrift in das anziehende AVerkchen Sattlers ißoiizen über Hoch-
felden, 1897) übergegangen. Mündel, Hausinschriflen, 1883, hat sie auch
nicht ganz richtig gelesen, er schreibt Hitenheim statt Lütenheim,
während Clauss, Historisch-topographisches Wörterbuch des Elsass,
1895, Artikel Achenheim, den Namen des Baumeisters richtig, die Jahres-
zahl aber falsch wiedergibt, 1432 statt 1435.
Bei oberflächlicher Betrachtung glaubt man allerdings xxxu zu lesen,
aber bei näherem Zusehen, namentlich bei Nachmillagsbeleuchtung, ge-
wahrt man, dass dort xxxv steht. Ein durch abnorme Einflüsse (Stein-
wurf? grösseres Sandkorn im Stein?) vertiefler llaarsti'ich des v erweckt
den Anschein, als ob es sich um einen Grundstrich handelte, wodurch
— 119* —
dann allerdings das Bild von u entsteht. Die Grundstriche der Buchstaben
m und n sind aber viel tiefer und hervorstechender. Ferner ist zu berück-
sichtigen, dass die beiden Grundstriche nicht parallel, wie bei m und n,
sondern nach unten gegeneinander geneigt verlaufen, genau so wie bei
dem v im letzten Wort der ersten Zeile. Und endlich muss als ausschlag-
gebend betont werden, dass in der Frakturschrift die Zahl 2 nicht durch
zwei nebeneinander stehende ii, sondern durch ij, die Zahl 3 nicht durch
drei iii, sondern durch iij dargestellt wurde. Diese Verhältnisse sind
deshalb einer so eingehenden Würdigung werth, weil in wenigen Jahr-
zehnten das seltene Fest des halbtausendjährigen Jubiläums der Grund-
steinlegung der Wendelinuskirche fällig ist. Möge man alsdann be-
herzigen, dass dieser denkwürdige Tag nicht auf den 9. Juli 1932, sondern
auf den 6. Juh 1935 fällt.
Im Innern der herrlich ausgestatteten Kirche befindet sich ferner fol-
gende Inschrift, welche auf das weiss bemalte Getäfel der Decke in braun-
rother Farbe aufgetragen ist :
ECSEPZHF
HANNSPETTERART
HEYLIGENMEYER
VNDHANSFISCHER
SEINGESELL 1694.
Die vier letzten Zeilen sind ohne weiteres verständlich. Unter Gesell
ist eine Aushilfsperson zu verstehen, welche dem Heiligenmeier in der
Ausübung seines verantwortungsvollen Amtes zur Seite stand und mit
ihm gleichberechtigt war. Die erste, jedenfalls nach dem Vorbild der
unten zu beschreibenden adeligen Inschriften abgekürzte Zeile bedeutet
Elias Chrislophorus Seitz, Pfarrherr zu Hochfelden. Pfarrer Seitz war in
Hochfelden von 1683 bis 1698 im Amte.
Unsere Aufmerksamkeit fesselt ferner ein altes Wendelinusbild. Dieses
verhältnissmässig gut erhaltene, doch aber der Ausbesserung bedürftige
und würdige Oelgemälde zeigt den Heiligen in Lebensgrösse. In der
Linken hält er den Hirtenstab, auf dem Boden liegt die Krone, die er, der
schottische Königsspross, verschmäht hat, und im Hintergrunde gewahrt
man mehrere wichtige Ereignisse aus seinem entsagungsvollen Leben.
Ueber dem Heiligen ist die Inschrift S- WENDELINVS mit der Jahreszahl
1659 angebracht. Unter dem Bilde ist die Lebensbeschreibung Wende-
lins, ebenfalls in Oel gemalt, ausführlich wieder gegeben.
Am unleren Ende des Bildes befinden sich drei adelige Wappen.
— 120* —
Das mittlere besteht aus einem quadrirten Schilrl, dessen erstes und
viertes Feld in Roth einen schwarzen halben Adler hat, welcher im ersten
Feld aus der linken, im vierten aus der rechten Seile hervorgeht. Das
zweite Feld zeigt in blau einen silbernen, mit einem rothen Kometen
bedeckten und im blauem Felde beiderseits von einem rothen Stern
begleiteten schräglinken Balken. Das drille Feld hat in blau drei rolhe
Aehren auf schwarzem Dreiberg. Der Schild hat zwei offene Turnierhelme.
Auf dem ersten ist ein schwarzer Adler, der in der linken Kralle ein nach
links flatterndes roth- und weiss getheiltes Fähnchen hält. Der zweite hat
auf schwarzem Dreiberg drei rothe Aehren. Helmdecken fehlen. Unter
dem Ganzen finden sich auf einem fliegenden Doppelband die Anfangs-
buchstaben AAVIB — HZH, welche bedeuten: Ascanio Albertini von
Ichtratzheim, Bannerherr zu Hochfelden.
Wenn wir zunächt das auf dem Hochfelder Wendelinusbild befindliche
Wappen mit dem von Lehr {L'Alsace noble, 1870, II, S. 250), nach einem
Glasfenster des Hochfelder Schlosses aus dem Jahre 1629 beschriebenen
Wappen vergleichen, so zeigt sich, dass die Tincturen nicht überein-
stimmen. Das erste und vierte Feld des Ichtratzheimischen Wappens sind
golden, der Schrägbalken im zweiten Felde ist silbern, der Komet und
beide Sterne golden. Die Wappenbilder sind also richtig und mit Lehr
und Sattler {loc. cit., S. 62) übereinstimmend, die Tincturen aber Iheil-
weise nicht, und zwar ist statt Gold roth, statt grün schwarz zu sehen.
Auch muss betont werden, dass das blau nur sehr undeutlich ist und
mehr ins graue schimmert; das Silber ist durchweg durch weiss ersetzt.
Diese Abweichungen sind so zu erklären, dass der Untergrund in den
jetzt noch sichtbaren Farben präparirt war und dass dann die richtigen
Tincturen auf diesem Untergrund dünn lasirt wurden wodurch sie grössere
Leuchtkraft erhielten. So wurde Gold auf roth lasirt, wovon man noch
Spuren an der reihen Königkrone des hl. Wendelinus deutlich sieht.
Blau und Silber wurden auf weiss aufgetragen. Es wäre jedoch auch
möglich, dass überhaupt kein Silber angewendet wurde, wie dies bei
minder fein ausgeführten Wappen häufig geschah. Wenn oben bei der
Beschreibung der Wappen trotzdem Silber angegeben wurde, so geschah
dies, weil weiss bekanntlich keine heraldische Farbe ist. Das Verfahren
des Lasirens dürfte aber auch noch aus Gründen der Sparsamkeit ein-
geschlagen worden sein, da sowohl Gold und Silber, als Ultramarinblau
und folglich auch grün fiüher sehr theuer waren. Im Laufe der Jahrzehnte
sind dann die Lasuren unter dem Einfluss der Witterung und der Feuchtig-
keit, ferner infolge des Losmachens und Wegbringens des Bildes während
- 121* —
der Schreckenszeit verblassl und die dünn aufgetragenen Schichten abge-
sprungen. Es wäre daher auch denkbar, dass das Fähnchen des ersten
Helms nicht rolhsilbern, sondern goklen und blau tingirl war.
Der Hnke Wappenschild zeigt in roth drei silberne aufgerichtele,
gekrönte Löwen, 2. 1. Der Helm hat einen ebensolchen Löwen. Helm-
decken fehlen. Auf dem darunter befindlichen fliegenden Band stehen die
Buchslaben BVIBFZH— GSZVM, d. h. Beatrix von Ichlratzheim, Banncrhau
zu Hochfeldcn, geborene Zandt von Merl. Die Zandt von Merl gehörten
zum sächsischen Adel und hatten im Elsass Allianceii mit den Zorn
V. Bulach, V. Landsperg und v. Landenberg. Der Anfangsbuchstabe S
lässt sich schwer erklären, vielleicht hat er auf Sachsen Bezug, möglicher-
weise entsprang er auch einem Versehen des Malers.
Der rechte Wappenschild hat in blau drei silberne Wecken, 2. 1. Der
Helm hat zwei silbergeweckte, blaue Büflelliörner, dazwischen einen
silbernen Wecken. Helmdecken sind nicht vorhanden. Auf dem darunter
befindlichen fliegenden Band stehen die Buchstaben ABVIBFZII — (iVW,
d. h. Anna Barbara von Ichtratzheim, Bannerfrau zu Hochfelden, geborene
von Wallbrunn. Die Wallbrunn stammten aus Oesterreich.
Auch für diese beiden Wappen gilt das oben über die Tincturen
Gesagte, Gold kommt jedoch bei keinem derselben vor.
Um nun endlich auf die geschichtliche Seile überzugehen, so handelt
es sich zunächst um den ersten Herrn von Ichlratzheim (oder Ichtersheim,
wie sich auch mehrere Angehörige dieses Geschlechts schrieben), Ascanio
Albertini. Die Alberlini stammten aus Ferrara in Oberilalien. Ihr Stamm-
baum lässt sich bis 1468 zurückverfolgen. Ascanio, welcher 1564 geboren
war, thal sich in kaiserlichen Diensten während des ungarischen und
während des 30jährigen Krieges hervor. Auch dem Bislhum Strassburg
leistete er gute Dienste. Nachdem er 1620 in die Matrikel der unler-
elsässischen Reichsritterschaft aufgenommen war, bekam er 1624 vom
Bischof von Strassburg, Leopold, Erzherzog von Oesterreich, das bischöf-
liche Dorf Ichlratzheim zu Lehen. 1632 erhielt er durch Verwendung
Leopolds Herrschaft, Schloss und Amt Hochfelden, welches sich im Besitze
des Hauses Oesterreich befand und an Ascanio Albertini seit 1622 — es
war in der Zeit der grossen Geldkrisis — um 40000 Gulden verpfändet
war. Ascanio wurde im Laufe der Zeit kaiseilicher Geheimer Ralh,
Oberst zweier Regimenter, Oberamtmann in der Niederpfalz in Breisach,
Germersheim und Benfeld. Nun erhielt er den erblichen Namen Herr
V. Ichtratzheim, Bannerherr zu Hochfelden. Dem Bannerherrn wurde
im Krieg die Ehre zu Theil, die Reichs- oder Rilterscbaftsfahne zu
— 122* —
tragen. Daher führten wohl auch die v. Ichtratzheim im Ilelmkleinod eine
Fahne.
Ascanio Alberlini v. Ichtratzheim war zweimal verheirathel. In erster
Ehe halte er Beatrix Zantlt von Merl zur Fiau, in zweiter Ehe Anna Bar-
bara von Wallbrunn. Er selbst starb, 75 Jahre all, im Jahre 1639, seine
Wittwe erst 1661.
Wie wir nun gesehen haben, trägt das VVendelinusbild zu Ilochfelden
die Jahreszahl 1659. Von den drei Personen, deren Wappen sich auf ihm
vorfindet, lebte damals nur Anna Barbara, die AVittwe Ascanios. Folglich
muss es von dieser der Kirche gestiftet worden sein. Die Stiftung durch
eines der fünf Kinder ist ausgeschlossen, sonst würde sich sein Name
darunter finden. Auch hat kein einziges dieser Kinder einen mit A begin-
nenden Vornamen, welcher mit dem auf dem Namensbande befindhchen A
in Zusammenhang zu bringen wäre. Sie hiessen nämlich Friedrich Fianz
Leopold, Franz Malern, Franz Ruprecht, Franz Ludwig und Marie Elisa-
beth. Wir stehen also vor der eigenthümlichen Thatsache, dass die Wittwe
ein Gemälde mit der Widmung ihres verstorbenen Mannes und — was
noch merkwürdiger ist — seiner ersten Frau stiftet. Ein solcher Akt der
Anhänglichkeit und der Uneigennützigkeit dürfte gewiss seilen vorge-
kommen sein.
Erfreulicherweise hat das alte Wendelinusbild die bewegten Zeiten der
französischen Revolution überdauert. In jenen unsicheren Zeitläuften war
es jedenfalls irgendwo in sichere Obhut geschafft und wurde nachher
wieder an die geweihte Stätte zurückgebracht. Etwas Besonderes scheint
nicht mit ihm vorgefallen zu sein, denn sonst hätte es wohl in Saltlers
anschaulichem Büchlein gebührende Erwähnung gefunden.
Die Herren von Ichtralzheim aber — um noch einiges in der Literatur
Unbekannte hier mitzulheilen — wurden von der Revolution ärger mit-
genommen. Sie mussten ins Ausland fliehen, wo drei unvermählle Brüder
um die Wende des 18. zum 19. Jahrhundert starben, während ihr Vater
Johann Franz Zenobius als letzter des Mannsslammes am 27. Oktober 1808
im hohen Aller von 85 Jahren im Schlosse des Generals Frhrn. Alexis
Ballliasar Heinrich Anton v. Schauenburg zu Geudertheim starb. Sein
Grabstein ist an der Kirchtliuimseite der protestantischen Kirche ein-
gelassen. Es überlebten ihn noch zwei weibliche Angehörige des Ge-
schlechts, deren weder bei Lehr noch bei Fischer Erwähnung geschieht,
nämlich Marie Franziska Sophie Luise, die Gemahlin des erwähnten Gene-
rals V. Schauenburg, welche am 17. November 1815 starb, und Marie
Magdalena, welche am 5. Dezember 1829 im Aller von 66 Jahren unver-
— 123* —
mahlt starb. Beide liegen im Eibbegräbniss der freihenlichen Familie
von Schauenburg zu Geudertheim begraben. Die letzte des Namens war
nach Lehr Franziska Marie Josephine Knnigunde, welche 1790 in Prunlrut
geboren ist, mildem 1839 verstorbenen bayerischen Major und Kammer-
herrn Grafen Anton Leo Barbier v. SchrofTenberg verheiralhet war und
1870 noch gelebt zu haben scheint.
So redet denn das ehrwürdige Wendelinnsbild zu IIocli leiden nicht
nur die fromme Sprache rührenden katholischen Sinnes, wie er in Iloch-
felden während der vernichtenden Stürme der ersten Revolution und
vorher und nachher zu erhebendem Ausdrucke gekommen ist, sondern
auch die stumme Sprache christlicher Liebe und Pietät und nicht minder
die stolze Sprache eines dahingegangenen ruhmreichen elsässischen Adels-
geschlechts.
Dr. Kassel. {Strassburger Post, Nr. 1004 vom 25. November 1900.)
Neues zur Baugeschichte des romanischen Odilienklosters. — Wichtige
Entdeckungen sind Ende des verflossenen Jahres 1900 den bekannten
schweizerischen Archäologen Prof Dr. Rahn und Dr. Zeller-Werdmüller
gelungen. Bei Bauarbeiten an der anno 874 durch Aebtissin Berlba, die
Tochter Kaiser Ludwigs des Deutschen, vollendeten Züricher Fraumünster-
kirche sliess man auf Gemäuer, das sich bei den durch die Züricher
antiquarische Gesellschaft fortgesetzten Grabungen als Reste der später
verbauten karolingischen Krypta erwies. Ebenso fanden sich ein früh-
romanisches Ghorrund und der Unterbau des Hochaltars aus dem
13. Jahrhundert, ferner Reste alter Wandmalereien und allerlei Baufrag-
mente. Sehr wichtig sind nun für unsere elsässischen Verhältnisse ge-
wisse Reste des im 12. Jahrhundert dort entstandenen romanischen
Kreuzganges. Ueber dessen Entstehungszeit ist man genau im Klaren,
was für unsere Sache wichtig ist. Aebtissin Mechtild von Tirol — 1145
bis 1153 — hat ihn erbauen lassen. Im Jahre 1170 fand dann unter
Assislenz des Bischofs Otto von Konstanz die Einweihung des Klosters
{monasterium) statt (ob speziell der den Kreuzgang umfassenden Neu-
bauten, oder des Konventgebäudes, oder der Kirche und des Klosters,
bleibt dahingestellt). Dieser Kreuzgang ist nun leider im Laufe der Zeit,
wie der des Odilienklosters und wie so viele andere, bei Neu- und Um-
bauten verbaut worden, theilweise auch verfallen. Ich erinnere mich
des einsam und verlassen daliegenden, mit Gesträuch verwachsenen Hofes
noch sehr wohl. Als 16 jähriger Knabe habe ich dort mit einem Gleich-
— 124* —
gesinnten «Künstlerslimmung» gesucht, und die heute abgetragenen
romanischen und gothischen Bogengänge mit ihren interessanten Skulp-
turenreslen abgezeichnet (ich besitze einzelne dieser Skizzen heute noch).
Neuerdings sind nun dei den oben erwähnten Grabungen im August 1900
auch mancherlei Reste zum Vorschein gekommen, welche zu jenem Kreuz-
gange gehören, aber seit Jahrhunderlen unter der Erde lagen. Prof. Rahn
und Dr. Zeller-Werdmüller haben diese Funde zusammen mit den noch
erhaltenen Resten soeben in einer werlhvollen Publikation, Das Frau-
münster in Zürich (die Baubeschreibung, Mitth. der antiquarischen Ge-
sellschaft, Zürich, 1901), herausgegeben. Sie haben damit aber unbewusst
und unverhofft uns weithvolle Aufschlüsse auch zur Baugeschichie des
romanischen Kre^izganyes auf dem Odilienhergkloster geliefert.
Das Odilienkloster besitzt bekanntlich in seinem stark verbauten Kreuz-
gange einen vielseitigen Steinpfeiler mit Relief-Darstellungen, welche all-
gemein grosses hiteresse erregen. Vorn sehen wir St. Leodegar mit
Biscliofsstab und Bucb, links Eticho mit St. Odilie, wie diese von jenem
ein Buch, die Belehnungsuikuude über Hohenburg, empfängt, rechts Maria
mit dem Ghristuskind, zu ihren Füssen knieend Relindis und Herrad von
Landsperg. Ueber diese Reliefs ist viel gestritten worden, denn bald
gab man sie der Merovingerzeit, bald Hess man sie im 12. oder gar erst
im 13. Jahrhundert en! stehen; bald suchte man einen Mittelweg, indem
man es als möglich erklärte, dass die beiden Seitenbilder (Eticho und
Maria) «tnach älteren Vorbildern» gearbeitet, also zwar im 12. Jahrhundert,
aber in Anlehnung an ein vorher schon existircndes ähnliches Bildwerk
der Merovingerzeit entstanden sein'. Ich selbst habe nach genauer Unler-
suchung von Styl und Technik alle drei Reliefs als Arbeiten des 12. Jahr-
hunderts erklärt (Odilienberg, vergl. Tafeln 19 und 20). Dieselbe Datirung
gab ich nach gleich sorgfältiger Ueberlegung den Kapitalen und den selt-
samen Sandsteinköpfen, welche Klosterdirektor Abbé Caspar ca. 50 Meter
unterhalb des Klosters, am Noidwestabhange des Berges, gefunden hat,
und welche ich in der kleinen Kloslersammlung theils in den Fenster-
nischen, theils in einem Glasschranke untergebracht habe- Indessen auch
1. Wie selir die Meinungen darüber auseinandergingen, mag folgende Zusammen-
stellung darlhun: LaguiUe gibt die Reliefs dem 7. Jahrliuudert, Eccard und Mabillon dem
10., Straub dem 9. — 10., Schœpllin und Grandidier den letzten Jalireii des 12., Engelhard
dem 13., Hoth, ü6rard, Gyss, Woltmann wieder dem 12., Mündel: wahrscheinlich dem
1 2. Jahrhundert, möglich, dass das 1. und 3. Relief nach älteren Vorbildern gearbeitet
seien, Kraus denkt «vielloiclit nocli 8. .lahrhundert, aber wenn die Inschriften gleichzeitig
sind?! — notliwendjg viel später«.
^125* —
für jene Köpfe ist die Frage, ob sie niclil docli auch merovingiscli seien,
wieder aufgeworfen worden, und so kommen die Funde vom romanischen
Fraumünster -Kreuzgange sehr gelegen. Sie zeigen nämlich eine ganz
seltsame Uebcreinstimmung mit den erwähnten Vorkommnissen auf dem
Odilienberg, und bestätigen damit meine oben gegebenen Datirungen- Sie
beweisen sogar noch mehr, dass nämlich hier wohl zwar nicht ein und
derselbe Künstler, aber doch ganz sicher Bildhauer aus ein und derselben
Schule in Zürich und auf dem Odilienberg die oben besprochenen Bild-
werke geschalTen haben!
Die üebereinstimmung ist in der That eine ganz auffallende, und der
chronologische Werth der Züricher Skulpturen für diejenigen vom Odilien-
berg ein ganz ausserordentlicher.
Der Sleinpfeüer im Kreuzgange auf St. Odilien zeigt uns Elicho, Odilie
und Maria mit je zwei seltsamen spiralförmig gedrehten Zöpfen ausge-
stattet, die bei Eticho bis über die Schultern herab, bei Maria und Odilien
sogar bis auf den Schoss reichen- Diese Zöpfe waren es, welche viel zur
Hinaufweisung dieser Bildwerke in die Merovingerzeil beigetragen haben,
denn man bezeichnet sie als eine für die romanische Epoche nicht passende,
dagegen merovingische Eigenart, und verwies vor allem auf den Mangel
an verwandten Skulpturen aus romanischer Zeit. Ohne anderer Beispiele
zu gedenken, will ich bloss erwähnen, dass diese Frage nun glatt erledigt
wird durch einen an erwähnter Stelle in Zürich gefundenen, zum roma-
nischen Kreuzgang gehörigen Steinpfeiler, der das Relief einer bärtigen
Figur mit zwei langen Zöpfen trägt. Zwar ist das Gesicht zerschlagen,
aber der Bart, welcher Kinn und Wangen bedeckt, lässl über das männliche
Geschlecht der Gestalt keinen Zweifel. Die tauförmig gewundenen Zöpfe
entsprechen genau denen von Maria, Odilia und Eticho auf St. Odilien.
Diese und ganz besonders der trotz seines «stärkeren» Geschlechtes be-
zopfte Herzog Elicho haben also ihre Parallele gefunden. — Der Züricher
Kreuzgang muss übrigens noch mehrere derart bezopfte Figuren besessen
haben, denn der Chronist Bullinger beschreibt 1573 mehrere Bildwerke
jenes Kreuzganges, bei denen er ausdrücklich der «Zöppfle» an manchen
Gestalten gedenkt. So bezeichnet er König Ludwigs Tochter, Hildegard,
«eine Tochter mit Zöpfen» (ein docbl, mit zöppfren),und beschreibt gleicher-
weise die dort vorkommende Frauenfigur, Berllia, als eine «dochter mit
zoppffe». Damit ist die langjährige Zopffrage erledigt. Die Zöpfe der Odilien-
reliefs beweisen weder deren merovingische Herkunft, noch verlangen sie
die Annahme, dass jene bloss spätere Kopieen eines merovingischen Ori-
ginales seien; sie sprechen sogar weit eher gegen jede ältere Datirung
— 126* -
als das 12. Jahrhundert, well aus älterer Zeit gleichwerthige Zeugen nicht
bekannt sind; sie sprechen speziell für das 12. Jahrhundert, weil aus
dieser Zeit nun so auffällige Parallelen vorliegen.
Das ist aber nur eine der vielen Ueberraschungen, welche die Züricher
Funde gezeitigt haben.
Die ersterwähnte männliche Züricher Figur trug beiläufig mit ihren ab-
geschlagenen Armen resp. Händen zwei Säulen, die in ihrer Form durch-
aus den auf dem Odilienberg gefundenen entsprechen; der Gedanke des
«Säulentragens» selbst erinnert etwas an die berühmte von Händen ge-
haltene Säule der Odilienkrypla.
Zahlreiche weitere Parallelen haben andere Fundstücke ergeben. Man
fand Picsle von Bildwerken, welche von dem Historiker Bullinger 1573
noch an Ort und Stelle im Züricher Kreuzgange gesehen und beschrieben
worden sind. Nun figurirt in jener Beschreibung auch das Bild des
thronenden Königs Ludwig, der seiner Tochter Hildegard ein Lehens-
zeichen übergibt — also das Pendant zur Odiliengruppe, wo Elicho Odilie
Hohenburg verleiht. Ein weiteres Züricher Relief zeigt den thronenden
Kaiser Carolus und, ihm zu Füssen knieend, Berlha und Gerold us, ein
drittes Relief den St. Fides, dem zu Füssen «knieet ein weib», Mechtildis
— Parallelen zu dem Odilien-Rclief, wo Relindis und Herrad vor der
Gottesmutter knieen. Nun berichtet uns Bullinger, dass jene Züricher
Figuren, genau wie auf unseren Od ilien -Reliefs, mit ihren Namen über-
schrieben waren, BERTHA, CAROLUS LMPER. GEROLDÜS u. s. w. Von
Mechtildis, der Erbauerin des Kreuzganges heisst es: «knieet ein weib,
darüber geschrieben: MACIITILDIS • ABBA)). h\ gleicherweise sehen wir
auf dem Odilienkloster die Eibauerinnen Relindis und Heriad abgebildet
und bezeichnet als «RELL\D • ABBA» und dlERBAD • ABBA» (tissa). Die
Uebereinstimmung zeigt wieder, dass hier wie dort Bild und Inschrift
durchaus zusammengehörig und gleichzeitig sind.
In Zürich dienten die erwähnten Bildsleine als Zivischenpfeiler des Kreuz-
ganges. Auch der Skulplurenstein desOdilienkloslers hat diesem Zwecke
gedient, wie seine Form und seine Lage im heutigen Kreuzgangüberbleibsel
andeuten. Die Züricher Verhältnisse lassen vermuthen, dass auch den
Kreuzgang des Odilienklosters einst eine ganze Reihe derart verzierter
Pfeilerträger schmückte. Vielleicht sind manche noch in den dicken Mauern
verborgen, die heute den Kreuzgang verdecken; vielleicht sind manche
dort, wie das ja olt in früheren Jahrhunderlen geschah, einfach zuge-
mauert worden und bei sorgfälliger Prüfung noch unversehrt zu finden.
Auch die Eingangs erwähnten Sandsleinköpfe der Odiliensammlung
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haben in Zürich ihre Parallelen gefunden. Jene vom Odilienberg sind
charakterisirl durch kugelarlig gelocktes Haar, durch seltsame Schnurr-
barte und merkwürdige Glotzaugen mit weil vorspringenden Ovalkugeln
und eingravirtem Mittelpunkt. Genau dieselben Merkmale tragen die bei
Rahn und Zeller abgebildeten Masken an den Dogenanlängen der roma-
nischen Kreuzgangfenster. Die üebereinslimmung ist oft so gross, dass
man glauben könnte, ein Odilienslück habe sich nach Zürich verirrt. Es
bestätigen also die Züricher Steine, dass auch jene des Odilienberges dem
12. Jahrhundert angehören, und dass diese wie jene als Theile des einstigen
Kreuzganges aufzufassen sind!
So können wir uns jetzt mit Hülfe der Züricher Ergebnisse und unter
Zugrundelegung der auf dem Odilienkloster gesammelten Säulenreste und
Bildwerke ein ziemlich genaues Bild des romanischen Kreuzganges des
St. Odihenklosters machen.
Aber auch in der Baugeschichle jenes Klosters sind wir damit nun
wieder einen tüchtigen Schritt weiter, denn durch die Sicherstellung der
Kreuzgangreliefs wird die dortige Inschrift, welche Relijidis und Herrad
nennt, zur historischen Urkunde. Wie auf dem Züricher Relief die Aeb-
tissin Mechtildis sich gewissermassen als Erbauerin in Stein meisselt, so
hat sich Herrad auf dem Odihenkloster in genau gleicher Form verewigt.
Gewöhnlich gilt Barbarossa's Base, Rehndis, als Wiederaufrichlerin des
vernachlässigten Klosters. Da sie neben Herrad zu Füssen der Muller
Gottes kniet, ist nun wohl als sicher anzunehmen, dass der Bau von Relindis
begonnen, nach deren Tod, 1167, aber von Herrad fertiggestellt worden
ist. Der Bau fällt damit unmittelbar in die Zeit nach Vollendung des
Züricher Fraumünsterkreuzganges (Mechtildis, 1145—1153)-
Wäre er unter Relindis fertig geworden, so würde das Bild der Herrad
zweifellos fehlen. Dass aber diese an dem Bau noch wesentlichen Anlheil
hatte, geht für mich ebenso aus der nun über alle Zweifel gestellten Figur
und Inschrift hervor, wie aus dem Umstände, dass manche Skulpturen
des von Herrad gegründeten Truttenhausen denen des Odihenklosters
durchaus entsprechen. Herrad vonLandsperg soll den Bau Trultenhausen
1181 geslillet haben. In Uebereinstimmung mit dem eben Gesagten lässt
jene Jahresziffer vcrmuthen, dass es derselbe Baumeister war, der unter
Relindis und Herrad das Odilienkloster ausbaute, dann, nach dessen
Fertigstellung, den Bau von Truttenhausen in Angrifl' nahm. In denselben
Formenkreis, seien es theils Vorläufer, theils Nachfolger des «Meislers von
St. Odilien», gehören die romanischen Steinhauerarbeilen von Eschau,
Gebweiler, Andlau, St. Gangulf-Metz (Vergl. Hausmann, die Kunstdenkmaler
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m Elsass-LoLhringen), und direkt die Hand der Skulpturen von St. Odilien
und von Trullenhaiisen verräth ein Sandsteinkopf, der eingemauert im
oberen Tlieiie des Kirchlliurmes von St. Nabor ein unbeachtetes Dasein
führt.
Hat nun damit das Odilienkloster ein für alle Mal eine Reihe stets zweifel-
haft gewesener «merovingischer» Denkmäler verloren, so hat es dafür
ebenso viele und desto sicherere Zeugen aus der Glanzzeit des Klosters
gewonnen. Vor unseren Augen zeigt sich nun das Bild des Klosters in
immer schärferen Umrissen. Wir sehen Relindis die Kreuzkapelle und die
ßelhalle der Aebtissin schaffen; auf sie dürfte auch der über der Kreuz-
kapelle gelegene romanische Kaum zurückzuführen sein, der heute als
Bibliothek und der Klostersammlung dient; und wir sehen Relindis den
romanischen Kreuzgang beginnen. Dann sehen wir nach Relindis Tode
HerraJ von Landsperg nicht nur als kunstreiche Klostermalerin sich und
ihrem Kloster durch ihren Horlus deliciarum Nachruhm sichern, sondern
auch arn Kloster selbst eine rege Bauthätigkeit entfalten — den Kloster-
Kreuzgang und seinen bildlichen Sckmuck zu Knde führen, um dann in
Truttenhausen der Baukunst ein neues Denkmal zu schaffen.
Dr. R. FoRRER.
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