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Full text of "Bulletin de la Société pour la conservation des monuments historiques d'Alsace"

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THE  J.  PAUL  GETTY  MUSEUM  LIBRARY 


BULLETIN 


DE   LA 


SOCIÉTÉ  POUR  LA  CONSERVATION 


DES 


MONUMENTS    HISTORIQUES 

D'ALSACE 


I?  SERIE.  -  VINGTIEME  VOLUME 

>Vvec    mi     iilaiiciies 


SIRASBOURG 

I  -M  P  lu  3\r  E  JM  E     S  T  R  A  S  B  0  U  R  G  E  0  I  S  E 

anc'  K.  ScuüLTz  &  C* 
1902 


MITTHEILUNGEN 


DER 


GESELLSCHAFT  FÜR  ERHALTUNG 


DEK 


GESCHICHTLICHEN  DENKMÄLER 

IM     ELSASS 


II.  POLSB.  —  ZWANZIGSTER  BAND 

Mlit    ae    Tuf  ein 


STRASSßURG 

STRASSBURGER  DRUCKEREI  &  VERLAGSANSTALT 

vorm.  R.  Schultz  &  Co. 
1902 


THE  J  PALM.  GETTY  CEHTlh 
LIBRARY 


INHALTS-VERZEICHNISS.  -  TABLE  DES  MATIÈRES. 


I. 

Mittheilungen.  —  Mémoires. 

Soite 

H.   Weisgeubek,   La  Corporation  des  chirurgiens- barbiers  de  Ribeauvillé 

1680-  1791 I 

C.  Hoffmann,  L'Abbaye  de  Marbach  et  le  INécrologe  de  MCCXLl 67 

Jos.  LÉvY,  Necrologiuni  Monasterii  Sancti  Joannis  ad  Gaules  (St.  Joliann  bei 

Zabern) 231 

H.  Danzas  ,  Notes  sur  Bergheim,  le  château  de  Reichenberg  et  Thannenkirch  .  289 

Ernest  Blech,  Le  château  d'Echery  (avec  3  planches) 32S 

R.  Henning,  Elsässische  Grabhügel  (mit  4  Tafeln) 352 

Jos.  LÉVY,  Lrkundenbüchlein  der  ehemaligen  Ritterburg  zu  Dehlingen  (Unter- 

Elsass) 359 

IL 

Sitzungs-Protokolle.  —  Procès- Verbaux. 

Vorstands-Sitzung  am  10.  Februar  1899 /| 

Vorstands-Sitzung  am  3.  März  1899 4 

Vorstands-Sitzung  am  28.  April  1899 7 

Vorstands-Sitzung  am  9.  Juni  1899 14 

Vorstands-Sitzung  am  7.  Juli  1899 15 

General-Versammlung  am  12.  Juli  1899 18 

Vorstands-Siizung  am  20.  September  1899 31 

Vorstands-Sitzung  am  3.  November  1899 33 

Vorstands-Siizung  am  15.  Dezember  1899 36 

Vorslands-Silzung  am  2.  Februar  1900 39 

Vorstands-Sitzung  am  9.  März  1900 41 

Vorstands-Sitzung  am  18.  Mai  1900 43 

Vorstands-Sitzung  am  22.  Juni  1900 45 

General-Versammlung  am  27.  Juni  1900 47 

Vorstands-Sitzung  am  26.  Oktober  1900 60 

Vorstands-Sitzung  am  2.  November  1900 6t 

Vorstands-Sitzung  am  14.  Dezember  1900 63 

Vorstands-Sitzung  am  28.  Dezember  1900 64 

Vorstands-Siizung  am  15.  März  1901 65 

Rechnungen  1898/1899,  1899/1900  und  1900/1901.  Compte  rendu  des  recettes 

et  dépenses  des  exercices  1898/1899,  1899/1900  et  1900/1901 67 


—    VI    — 

IIL 
Fundberichte  und  kleinere  Notizen. 


Seite 


Karl  Gutmann,  Die  arcliäologisclieii  Funde  von  Egisheim  1888 — 1898  (mit 

17  Tafeln] 1* 

R.  FoRBtK,  Ausgrabungen  im  Grauflhal 88* 

EcG.  \\ali)aer  (Dr.),  BaugeschichtlicJies  aus  dem  alten  Colmar  (mit  1  Tafel).  .  97* 

ToEOBALD  Walter,  Fin  alles  Ihrwerk  der  Rufacher  Kirche  (mit  1  Tafel).  .  .  .  104* 

IV. 

Auszüge  aus  den  Zeiliingen 106* 


LA  CORPORATION 


DES 


CHIRURGIENS-BARBIERS  DE  RIBEAIJVILLÉ 

1680— 1791. 


Documents  pouvant  servir  à  l'histoire  de  la  chirurgie  en  Alsace 
au   dix-huitième  siècle. 


Un  peu  d'histoire. 

Avant  d'étudier  los  quelques  documents  qui  concernent  une  corpora- 
tion de  chirurgiens-barbiers  au  dix-huitième  siècle,  rappelons  en  quelques 
mots  l'histoire  de  la  chirurgie. 

Après  avoir,  chez  les  anciens,  fait  partie  intégrante  de  la  médecine,  la 
chirurgie,  au  moyen  âge,  avait  été  complètement  abandonnée  par  les 
médecins,  qui  auraient  cru  se  déshonorer  en  touchant  un  instrument. 
Faire  œuvre  manuelle  était  tenu  pour  avilissant.  Lorsqu'ils  jugeaient  une 
opération  nécessaire,  ils  se  contentaient  d'y  assister  et  prétendaient  la 
diriger,  en  se  réservant,  bien  entendu,  tout  le  mérite  en  cas  de  réussite. 

De  même  ils  professaient  l'anatomie  dans  les  écoles;  mais  ils  se  conten- 
taient de  présider  du  haut  de  leur  chaire  aux  démonstrations  pratiques  et 
aux  dissections  qu'exécutaient  des  sortes  de  manœuvres. 

L'étude  de  la  chirurgie  était  dornt  négligée.  Les  petites  opérations  cou- 
rantes, telles  que  le  pansement  des  plaies,  la  saignée,  l'ouverture  des  abcès, 
après  avoir  été,  pendant  quelque  temps,  faites  par  les  moines,  étaient 
devenues  le  monopole  des  barliiers;  ceux-ci,  comme  les  autres  métiers,  se 
groupèrent  en  corporation,  soi-disant  dans  l'intérêt  général,  mais  surtout 
pour  défendre  leurs  propres  intérêts. 

Les  grosses  opérations,  telles  que  la  taille,  la  trépanation,  étaient  le 
plus  souvent  réservées  à  des  chirurgiens  spécialistes,  qui  ne  faisaient 
qu'une  seule  sorte  d'opération  et  pouvaient  par  cela  même  acquérir  une 
très  grande  dextérité.  La  plupart  de  ces  spécialistes  allaient  de  ville  en 
ville,   opérant  les  clients  qu'ils  trouvaient  sur  leur  passage.   Mais  celte 

B.  XX.  —    (M.)  1 


Q    


façon  d'agir  ouvrait  la  porto  bien  i^rande  aux  charlatans,  qui  devaient  être 
en  nombre  et  former  la  irrandi'  majorité  de  ces  opérateurs  ambulants, 
puisque,  encore  au  commencement  du  dix-huitième  siècle  nous  trouvons 
dans  un  diilionnaire  de  médecine  de  cette  époque',  à  l'article  Labium 
leporinum,  <|u.'  le  bec  de  lièvre  était  traité.généralementpar  des  onguents, 
très  rarcniL-nt  par  une  opération  réservée  aux  charlatans  des  places  pu- 
bliques. {Marcktschrei/er,  littéralement:  crieur  sur  les  marchés.) 

Celle  situation  était  à  peu  près  la  même  dans  tous  les  pays  civilisés. 
Cependant  un  muiivenient  de  renaissance  parti  d'Italie  au  commencement 
du  quinzième  siècle  se  propagea  lentement,  mais  ne  s'accentua  sérieuse- 
ment qu'au  commencement  du  dix-huitième  siècle  dans  les  grands  centres 
intellectuels .  Depuis,  les  chirurgiens  ont  largement  pris  leur  revanche,  et 
leui-  rôle  dans  la  médecine  modei-ne,  grâce  aux  perieclionnemenls  acquis, 
a  pris  une  importance  très  considérable. 

Nous  avons  dit  que  les  chirurgiens,  se  servant  d'instruments  et  taisant 
usage  de  leurs  mains,  étaient  considérés  comme  exerçant  une  j)rofession 
médiocrement  relevée  et,  encore  à  la  fin  du  siècle  dernier,  regardée 
comme  très  inférieure  à  celle  du  médecin.  En  consultant  la  liste  générale 
des  métiers  de  Paris  au  seizième  siècle  nous  trouvons  que  les  barbiers 
et  chirurgiens  sont  classés  au  «Deuxième  rang  qui  sont  les  mesliers 
d'enlre  les  meilleurs  et  médiocres»  sur  la  même  ligne  que  les  bouchers, 
chaudronniers,  écrivains,  etc.,  après  les  apothicaires,  épiciers,  mégissiers, 
mais  avant  les  armuriers,  cordonniers,  gantiers,  menuisiers,  serruriers, 
(jui  manient  des  outils  plus  volumineux  et  plus  lourds. 

Les  phases  par  lesquelles  passa  l'histoire  des  barbiers-chirurgiens  furent 
à  peu  près  les  mêmes  dans  les  différents  États  de  l'Europe.  En  France,  au 
douzième  siècle,  on  avait  peu  à  peu  confondu  les  barbiers  avec  les  chirur- 
giens proprement  dits,  chacun  empiétant  sur  le  domaine  de  l'autre.  On 
distingua  les  chirurgiens  de  robe  longue  qui  opéraient,  mais  ne  devaient 
«faire  le  poil»,  des  barbiers-chirurgiens  de  robe  courte  qui  faisaient  le 
poil  et  pouvaient,  en  outre,  faire  des  saignées,  arracher  les  dents,  panser 
les  plaies,  réduire  les  luxations,  etc.  En  1311  parut  l'édit  de  Philippe 
le  Bel,  destiné  à  réglementer  les  corporations  des  barbiers,  mais  sans 
donner  de  résultats  satisfaisants,  puisque  de  nombreux  édits  furent  suc- 
cessivement prunmlgués,  prenant  partie,  suivant  les  iniluences  du  moment. 


1.  Nrdicinisclie  Schatz-Kammer ,  de  Woyt.  Leipsig,  173i.  Voy.  aussi  ce  que  dit  à  ce 
sujet  Daniel  Mahtin  dans  la  Vie  ù  Strasboin-fj  ati  dix-septième  siècle.  —  Cil,  Nerlinoer 
Bévue  d'Alsace,  quarante-liuitième  année,  p.  421,  note. 


tanlôf.  pour  les  chirurgiens  contre  les  médecins  et  les  barbiers,  tantôt 
contre  les  chirurgiens. 

L'étlit  de  1613  décide  que  le  corps  des  chirurgiens  de  robe  longue  et 
des  barbiers-chirurgiens  est  fondu  en  un  seul  et  même  corps.  En  1691 
Louis  XIV  créa  les  maîtres  barbiers -baigneurs-étuvistes- perruquiers;  il 
détendit  en  même  temps  aux  maîtres  chirurgiens-barbiers  de  faire  aucun 
commerce  de  cheveux  et  perruques,  et  aux  barbiers-baigneurs-étuvistes- 
perruquiers  aucun  acte  de  chirurgie.  Mais  ce  ne  fut  que  par  l'édit  du 
23  avril  1743  que  la  barberie  fut  enfin  totalement  séparée  de  la  chirur- 
gie, en  exigeant  des  élèves  une  éducation  libérale  et  des  litres  acadé- 
miques. De  ce  fait  la  maîtrise  en  chirurgie  se  voit  relevée,  son  accès  est 
rendu  plus  difficile  et  on  imposa  des  examens  sévères  à  ceux  qui  vou- 
laient se  faire  recevoir  maîtres.  Mais  cette  transformation  ne  se  fit  pas  en 
un  jour,  et  il  se  passa  encore  une  trentaine  d'années  avant  que  cet  édit 
eût  produit  tous  ses  effets  bienfaisants  dans  la  corporation  qui  nous 
occupe.  En  somme,  avant  1743  l'histoire  de  la  chirurgie  est  surtout 
l'histoire  des  querelles  entre  médecins,  chirurgiens  et  barbiers. 

Il  est  intéressant  de  constater  que  de  nos  jours  encore,  si  la  chirurgie 
est  bien  distincte  des  attributions  des  barbiers,  les  anciennes  traditions 
persistent  toujours  et  permettent  aux  barbiers  de  faire  acte  de  chirurgie 
dans  les  campagnes  reculées,  par  exemple,  d'arracher  les  dents,  de  ven- 
touser,  de  même  que  les  baigneurs  sont  souvent  pédicures. 

En  certains  pays  ces  traditions  sont  officiellement  reconnues;  ainsi  à 
Copenhague  un  rôle  assez  important  est  réservé  aux  barbiers  en  cas  d'acci- 
dent sur  la  voie  publique.  Tous  les  barbiers  de  la  capitale  sont  tenus,  par 
la  loi  du  30  janvier  1861,  de  recevoir  dans  leurs  boutiques  et  de  soigner 
les  victimes  des  accidents  qui  ont  lieu  dans  les  rues;  mais  celte  assistance 
temporaire  est  rarement  de  beaucoup  d'importance.  Des  postes  de  se- 
cours sont  en  outre  organisés  là  où  il  y  a  de  grands  établissements  indus- 
triels et  où  il  est  difficile  do  trouver  l'assistance  médicale.  Ces  postes  sont 
dirigés  par  des  barbiers  instruits  pour  cet  objet.  Chez  nous  les  pharma- 
ciens sont  chargés  de  donner  ces  premiers  secours. 

Les  barbiers-chirurgiens  se  réunirent  de  bonne  heure  en  corporation, 
pour  résister  aux  empiétements  des  professions  voisines.  L'État,  en  favo- 
risant et  en  réglementant  ces  corporations,  pensait  en  empêcher  les  agis- 
sements abusifs  et  donner  des  garanties  au  public'. 

1.  En  Alsace,  outre  les  grandes  villes,  il  existait  des  corporations  de  barbiers-chirur- 
giens dans  plusieurs  localités  :  Wasselonne,  Münster,  etc.  D'après  Dag.  Fischer  il  n'y  en 
eut  pas  à  Saverne. 


_  /(,  — 

certains  (locumonts-manuscrits  concernant  la  corporation  ries  chirur- 
giens-ltarliiers  «le  Rilteauvillé  étant  tombés  entre  nos  mains,  nous  nous 
proposons  ici  de  les  analyser  et  de  les  étudier.  La  période  que  ces  docu- 
ments intéressent  va  de  1680  à  1701,  et  quoique  assez  courte,  embrasse 
précisément  cette  époque  de  transition  qui  fit  rentrer  les  cliirurgiens  dans 
le  sein  de  l'Université  et  les  prépara  à  jouer  le  rôle  important  qu'ils 
occupent  dans  la  médecine  contemporaine. 

Ribeauvillé. 

La  ville  de  Ribeauvillé,  construite  à  l'entrée  d'une  étroite  vallée  des 
Vos^res,  se  trouve  à  peu  près  au  milieu  de  l'Alsace.  Au  dix-septième 
siècle,  après  la  L^uerre  de  Trente  ans,  sa  population  était  d'environ  2,500 
âmes.  Elle  était  le  chef-lieu  de  la  puissante  seigneurie  de  Ribeaupierre, 
qui  embrassait  dans  sa  circonscription  une  portion  considérable  de 
l'Alsace,  un  grand  nombre  de  localités  de  la  plaine  et  de  la  montagne.  En 
effet,  de  la  seigneurie  dépendaient  le  bailliage  de  Ribeauvillé,  celui  de 
Rergheim,  de  Guémar,  de  Zellenberg,  d'Orbey  (seigneurie  de  Holienack), 
de  Sainte-Marie-aux-Mines  (côté  allemand),  de  Heiteren  et  de  Wihr-au-Val, 
comprenant  quarante-huit  bourgs  ou  villages'.  Malgré  le  chiffre  assez  faible 
de  sa  population,  la  ville  avait  une  importance  assez  grande  comme  chef- 
lieu  et  résidence  de  la  seigneurie. 

Tombée  dès  1634  sous  l'influence  française,  la  seigneurie  de  Ribeau- 
pierre fut  reconnue  française  par  les  traités  de  Westphalie  en  1048;  mais 
au  lieu  d'être  purement  et  simplement  annexée,  elle  resta  sous  la  suze- 
raineté des  comtes  de  Ribeaupierre,  qui,  conservant  leurs  droits  et  privi- 
lèges, relevaient  directement  du  royaume  de  France.  La  seigneurie  gardait 
ses  lois  et  coutumes  spéciales,  comme  différentes  autres  régions  d'Alsace. 

En  1073  la  ligne  masculine  de  la  maison  de  Ribeaupierre  s'était  éteinte 
dans  la  personne  du  comte  Jean-Jacques,  décédé  à  l'âge  de  75  ans.  Sa 
fille  aînée  avait  épousé  en  1667  le  prince  palatin  Christian  II,  duc  de 
Bischwiller-Birkenfeld,  issu  d'une  ])ranche  cadette  de  la  maison  de  Deux- 
Ponts*  et  descendant  des  comtes  palatins  du  Rhin.  Le  comte  Christian, 
colonel  au  service  du  roi  de  France,  commandait  le  régiment  d'Alsace  et 
icçui.  fil  récompense  des  services  rendus,  l'investiture  définitive  des  fiefs 


1.  Voy.  l'Alsace  en  17S9,  par  F.  C.  Ilrcnz.  Strasbourg,  1860.  Tableau  des  divisions  lerri- 
loriaies  et  des  difTérentes  seigneuries  de  l'Alsace  existant  à  l'époque  de  l'incorporation 
de  celle  province  à  la  France. 

-!.  De  celle  famille  est  issue  la  laiiiillc  régnante  actuelle  de  liavière. 


de  Ribeaiipierre,  relevant  nulrcfois  de  la  maison  d'AulricliL'  elde  l'Kmpire, 
mais,  depuis  le  traité  de  Westphalie,  de  la  couronne  de  France. 

La  réunion  de  l'Alsace  à  la  France,  en  mettant  un  terme  à  ces  longues 
guerres  qui  avaient  dévasté  et  ruiné  le  pays,  amena  un  grand  nombre 
d'améliorations,  et  la  prospérité  commença  à  renaître.  Le  prince  de 
Birkenfeld,  blessé  en  1678,  dut  prendre  un  congé  et  revint  s'établir  dans 
la  seigneurie  dont  il  venait  de  recevoir  l'investiture;  il  eut  ainsi  le  loisir 
(le  s'occuper  de  l'administration  de  ses  sujets,  et  entre  autres  eut  l'occa- 
sion d'organiser  la  corporation  des  chirurgiens-barbiers  dont  il  s'agit  ici. 

Le  seigneur,  représenté  par  ses  officiers,  gouvernait  directement  le  fief; 
en  vertu  du  décret  d'investiture,  les  édits,  décrets  et  ordonnances  du  roi 
de  France  ne  pouvaient  être  appliqués  qu'après  avoir  été  promulgués  au 
nom  du  seigneur  par  la  chambre  ou  chancellerie  seigneuriale  {hochfürsl- 
liche  Cantzley),  mais,  par  contre,  la  chancellerie  ne  pouvait  prendre 
d'arrêtés  qu'après  les  avoir  fait  homologuer  par  le  conseil  souverain  de  la 
province,  au  nom  du  roi  de  France. 

A  côté  des  pouvoirs  représentant  le  gouvernement  se  trouvait  l'admi- 
nistration municipale,  dont  les  membres  étaient,  soit  nommés  directe- 
ment par  le  seigneur,  soit  choisis  par  lui  sur  une  liste  présentée  par  la 
bourgeoisie.  A  la  tête  de  la  municipalité  se  trouvait  le  prévôt  ou  bailli, 
nommé  comme  tous  les  autres  magistrats  par  le  seigneur. 

Il  s'élevait  nécessairement  des  conflits  entre  ces  deux  administrations, 
ils  étaient  portés  devant  le  conseil  souverain  de  la  province;  celui-ci,  en 
1698,  fut  appelé  à  résider  dans  la  ville  de  Golmar. 

Ces  quelques  mots  sur  le  régime  administratif  étaient  nécessaires  pour 
mieux  faire  comprendre  les  différents  événements  qui  se  produisirent 
pendant  l'existence  de  la  corporation  des  chirurgiens-barbiers  de  Ribeau- 
villé'. 

Documents. 

Nous  avons  été  amenés  à  entreprendre  ce  travail  sur  les  chirurgiens- 
barbiers  de  Ribeauvillé,  par  le  fait  que  nous  avons  retrouvé,  parmi  de 
vieux  papiers  de  famille,  trois  registres  provenant  de  ladite  corporation. 

Ces  registres  étaient  tenus  par  le  greffier  de  la  ville,  faisant  fonction  de 
secrétaire  et  touchant  pour  cela  une  indemnité  payée  par  la  caisse  de  la 
corporation.  Ils  sont  rédigés  en  langue  allemande,  entremêlée  souvent  de 
mots  français  et  latins,  ce  qui  en  rend  quelquefois  la  lecture  assez  diffi- 

l.  Pour  plus  de  détails  voir  les  Recherches  sur  l'histoire  de  lu  cille  de  Ribeauvillé, 
de  Bernard  Behnhard,  publiées  par  X.  Mossmaïui  en  1888. 


—  6  — 

eile.  Le  premier  de  ces  registres  reiiterme  les  procès-verbaux  des  assem- 
blées des  maîtres  de  la  corporation;  il  s'ouvre  eu  1080,  et  le  dernier  acte 
inscrit  porte  la  date  du  21  décembre  1701.  La  corporation  fut  dissoute 
vers  cette  époque,  comme  toutes  les  corporations  de  citoyens  de  même 
état  et  profession,  à  la  suite  du  décret  du  l-i-17  juin  1701,  appliqué  un 
peu  tardivement. 

Le  second  registre  renferme  la  comptabilité  embrassant  la  même 
période. 

Le  troisième  registre  contient  les  engagements  d'apprentis  et  finit  avec 
l'année  1703;  il  était  probablement  suivi  d'un  second  exemplaire,  qui  a  été 
perdu'.  Nous  trouvons,  en  effet,  dans  le  registre  de  complabilité,  mention 
de  quelques  versements  faits  par  des  apprentis  inscrits  postérieurement  à 
1763,  mais  peu  nombreux. 

Pour  compléter  ces  documents,  nous  avons  recbercbé  les  pièces  qui 
pouvaient  se  trouver,  soit  aux  archives  de  la  ville  de  llibeauvillé,  soit  aux 
archives  départementales  de  Colmar,  où  se  trouvent  tous  les  documents  de 
la  seigneurie  de  Ribeaupierre. 

Les  trois  registres  en  question,  de  format  in-folio,  sont  en  bon  état  de 
conservation,  mais  ils  n'étaient  pas  tenus  d'une  façon  très  régulière;  les 
procès-verbaux  des  séances  sont,  jusqu'en  1730,  indifféremment  insérés 
dans  le  registre  1  ou  %  quoique  le  premier  fut  plus  spécialement  destiné 
aux  affaires  de  maîtrise,  et  le  second  à  la  comptaltilité. 

D'après  les  différentes  pièces  existantes  aux  archives,  on  peut  aussi  con- 
clure que  tous  les  procès-verbaux  des  assemblées  n'ont  pas  été  transcrits 
régulièrement  sur  les  registres,  soit  par  négligence,  ce  qui  est  probable', 
soit  pour  toute  autre  raison. 

Registre  iiT.  —  Ce  registre,  gros  volume  in-folio,  relié  en  parchemin, 
eontient  environ  200  feuilles;  il  est  intitulé: 

Buch  (kr  Einschreibung  Kanlzer  Ehrender  Löblicher  Meisterschaft  der 
Barbierer  und  vjunddrtzt  Under  ihrer  Hoch  für  sllichess  Durchleucht 
Hertzog,  Christian,  PfaUzgrav  bey  Bhein  Hertzog  in  Bayern,  Grav  zu 
Voldentz  Sponheim  und  Bappoltstein,  Herr  zu  Hohenack  Jurisiiction  auf- 
gerichtet Anno  Domini  1680. 

1.  Le  registre  s'est  probablement  perdu,  parce  que  quelques  pages  seulement  en 
étaient  remplies  par  les  écritures, 

2.  Les  occupations  du  greffier  de  la  ville  étaient  assez  nombreuses,  et  on  peut  bien 
admettre  qu'il  y  ait  eu  beaucoup  d'irrégularités  de  ce  fait. 

3.  .Nous  avons  ainsi  numéroté  ces  registres  pour  faciliter  le  travail. 


—  7  - 

Livre  d'immatriculation  do  la  toute  noble  et  honorable  maîtrise  des 
barbiers  et  chirurj^Meiis,  instituée  sous  la  juridiction  de  Son  Altesse  Sérénis- 
sime  le  duc  Christian,  comte  palatin  du  Rhin,  duc  de  Bavière,  comte  de 
Voldentz,  Sponheim  et  ilibeaupierre,  seigneur  de  Ilohenack  en  l'année 
1680. 

Les  trois  cimjuièmes  du  registre  sont, occupés  par  les  procès-verbaux 
en  question,  les  autres  feuilles  sont  blanches,  sauf  dans  les  dernières  pages, 
où  se  trouve  un  inventaire  dressé  vers  1789  des  instruments  de  chirurgie 
appartenant  à  la  corporation  et  dont  les  maîtres  avaient  le  droit  de  se 
servir. 

Registre  n^  II.  —  Ce  registre,  de  même  format  que  le  précédent,  de  100 
feuilles  environ,  simplement  cartonné  avec  dos  en  parchemin,  est  intitulé 
sur  la  couverture  : 

Prolocollium  Einer  Löhl.  Zwift  der  chirurgonim  allhier  m  RappoUs- 
iveyler,  über  JäJtrl.  Einnahm  und  Aussgaab. 

Protocole  des  recettes  et  dépenses  annuelles  de  l'honorable  corporation 
des  chirurgiens  de  Ribeauvillé. 

Le  registre  porte  également  la  date  de  1680,  mais  le  premier  procès- 
verbal  est  du  mardi  22  février  1701,  et  le  dernier  du  7  octobre  1783.  Ce 
registre  de  comptabilité  n'est  rempli  qu'aux  deux  tiers  environ. 

Au  début  les  comptes  sont  fort  peu  détaillés,  ils  se  résument  à  dire  que 
pendant  telle  année  la  caisse  a  touché  une  somme  de  . . .  et  dépensé 
tant  . .  .  reste  tant.  Plus  tard  cependant  la  comptabilité  est  plus  détaillée, 
chaque  versement  est  inscrit  avec  le  nom  du  maître,  du  valet  ou  de  l'ap- 
prenti qui  l'a  fait;  pour  les  dépenses  le  détail  figure  de  même;  sommes 
versées  à  l'aubergiste  qui  tient  le  poêle,  frais  d'enterrements  des  maîtres, 
secours  versés  aus  valets  pauvres  de  passage,  etc.  Ce  registre  donne  plus 
de  détails  sur  la  vie  intime  de  la  corporation  et  sert  en  même  temps  à 
contrôler  les  deux  autres;  il  n'est  réellement  bien  tenu  que  de  1730  à 
1783  et  difficile  à  déchiffrer. 

Registre  n"  IIL  —  Ce  registre,  semblable  au  précédent,  est  intitulé  : 

Protocolliiim  Einer  Löbl.  Zunft  der  Barbierer  und  Wundärlzt  allhicr 
zu  Rappoltzweyler  über  die  gewohnliche  aufdingnngen. 

Protocole  des  engagements  ordinaires  d'apprentis  de  l'honorable  corpora- 
tion des  barbiers  et  chirurgiens  de  RibeauviUé. 

Sur  la  première  page  du  registre  sont  inscrites  les  lignes  suivantes 
(ce  sont  des  vers  allemands,  mais  écrits  à  la  file  sans  être  reportés  à  la 
ligne)  : 


—  8  — 

Wass  Mein  Gott  will,  dass  geschehe  allezeit,  Seyne  nnll  der  ist  der  beste 
zu  helfen  dann  Er  ist  bereit,  die  an  ihn  glaube  veste,  so  hilff  mir  Gnädig- 
licli,  dass  ich  lerne  wohl  und  werde  Geschiglich,  Gott  zu  loben,  Meinem 
Nechstem  zu  dienen  biss  an  dass  Ende  meines  Lebens.  Amen. 

Que  la  volonte  de  Dieu  se  lasse  en  tout  temps,  ce  qu'il  veut  est  toujours 
le  mieux,  car  il  est  prêt  à  secourir  ceux  qui  croient  fermement  en  lui. 
Aide-moi  donc  dans  la  miséricorde,  afin  que  j'étudie  bien  et  que  je  de- 
vienne lialtile,  pour  la  gloire  de  Dieu  et  le  bien  de  mon  prochain,  jusqu'à 
la  fin  lie  ma  vie.  Amen. 

Cliacjue  procès-vtibal  est  contresigné  par  le  ou  les  doyens,  les  asses- 
seurs, le  maître  (jui  prend  l'apprenti,  le  père,  le  tuteur  ou  le  correspon- 
dant de  l'apprenti. 

D'après  ces  titres  nous  voyons  que  le  titre  officiel  était:  Corporation  des 
barbiers  el  cliirur.^Meus.  titre  qui  se  maintiendra  jusqu'à  la  Révolution;  et 
cependant  il  ni-  s'agit  que  des  cliirurgiens,  l'examen  ne  porte  que  sur  la 
cliirur^'ie,  et  en  1704  et  1732  nous  voyons  deux  barbiers  se  faire  recevoir 
chirurgiens.  Partout  dans  les  registres  les  maîtres  ou  les  candidats  sont 
qualifiés  de  chirurgiens  (wundartzt  ou  chirurgus).  Le  terme  de  barbier 
figure  encore  par  habitude,  bien  (|u'il  ne  s'agisse  que  de  chirurgie.  Il  dis- 
paraît complètement  à  partir  de  1751. 

Chirurgus  paraît  avoir  été  un  titre  plus  relevé  (jue  Wundartzt,  plus 
liunoritique,  réservé  aux  chirurgiens  ayant  fait  des  études  universitaires, 
munis  de  diplômes  plus  relevés  ou  investis  de  fonctions  officielles.  Le 
titre  (le  Wundartzt  était  réservé  au  menu  fretin  de  la  corporation. 

Cependant  chirurgie  cl  Wundartzney  ne  sont  pas  des  mots  équivalents; 
ce  dernier  s'applique  plutôt  au  j)ansement  des  plaies  et  n'a  pas  un  sens 
aussi  large  que  celui  (jue  nous  donnons  aujourd'hui  au  terme  de  chirurgie. 
Kn  français  le  litre  d'officier  de  santé  nous  permet  de  traduire  assez 
exactement  wundarlil.  D'ailleurs,  cette  distinction  un  peu  subtile  disparaît 
completement  en  175:3,  et  les  procès-verbaux  n'emploient  plus  que  les 
mots  chirurgus  el  chirurgie. 

Organisation  de  la  corporation. 

Kn  1.550  les  seigneurs  de  Ribeaupierre  avaient  promulgué  des  statuts 
venant  confirmer  de  plus  anciens,  remontant  au  moins  au  quatorzième 
siècle.  Ces  statuts  ou  règlements  concernent  du  reste  uniquement  les 
individus  et  ne  sont  point  des  statuts  de  corporation,  les  diverses  indus- 
tries étant  encore  tro|i  peu  nombreuses  dans  la  ville  à  cette  époque  pour 


-  9  — 

pouvoir  êlre  organisées  en  corps  de  métier,  c'est  ce  qui  nous  explique 
pourquoi  les  barbiers-chirurgiens  n'y  figurent  pas'. 

IMus  tard  cependant  on  sentit  le  besoin,  la  population  de  la  ville  ayant 
sensiblement  augmenté,  de  réunir  en  corporations  les  différents  métiers. 
Nous  n'avons  pas  trouvé  les  statuts  qui  réglaient  l'exercice  de  la  chirurgie 
à  Ribeauvillé  avant  1680,  il  n'y  en  avait  probablement  pas,  puisque  à 
cette  date  le  prince  de  Birkcnfeld  organise  la  corporation  et  lui  donne  des 
règlements. 

Le  prince  eut  naturellement  recours  pour  cela  à  son  médecin  ordinaire, 
M.  Fatio,  docteur  en  médecine  de  la  faculté  de  Monipellier,  qui  l'avait 
accompagné  dans  ses  campagnes  et  qui,  élevé  dans  les  idées  françaises ^ 
devait  chercher  à  les  appliquer  en  les  conciliant  le  mieux  possible  avec  les 
coutumes  du  pays. 

Le  premier  acte  du  prince  fut  de  prendre  le  14  novembre  1680  un 
arrêté  que  nous  trouvons  inséré  en  tête  du  registre  des  maîtres  (pièce  I) 
et  dont  voici  la  traduction: 

«Le  très  noble  prince  et  seigneur  Christian,  comte  palatin  du  Rhin,  duc 
en  Bavière,  comte  de  Voldentz,  Sponheim  et  Ribeaupierre ,  seigneur  de 
Hohenack,  notre  très  gracieux  prince  et  seigneur,  voulant  faire  cesser  et 
prévenir  à  l'avenir  les  désordres  très  nuisibles  qui  jusqu'à  ce  jour  se 
sont  introduits  parmi  les  chirurgiens  et  les  barbiers,  et  qui  pourraient 
encore  se  produire,  a  été  amené,  dans  l'intérêt  public  et  pour  le  bien 
même  des  chirurgiens,  à  leur  donner  règlement  et  ordonnance  profitable. 

«Après  avoir  très  gracieusement  examiné  le  cas,  il  lui  a  paru  d'al)ord 
absolument  nécessaire  qu'à  l'avenir,  non  seulement  les  deux  maîtres  jurés 
élus  par  la  maîtrise^  mais  aussi  tous  les  autres  qui  se  proposeraient 
d'exercer  publiquement  ici,  soient  régulièrement  examinés  et  interrogés 
sur  leur  science,  et  qu'il  soit  fait  une  enquête  sur  leurs  capacités. 

«Pour  remplir  les  intentions  de  sa  très  gracieuse  seigneurie,  et  à  dater 
de  ce  jour,  le  très  noble  et  1res  savant  sieur  Fatio,  docteur  en  médecine 
et  en  chirurgie,  médecin  ordinaire  attitré  de  Son  Altesse,  médecin  de  la 
cour  et  de  la  ville,  fera  passer  l'examen  en  présence  de  nous,  Jean  iMuller 
l'aîné,    secrétaire   du   conseil,   soussigné,   rédacteur  de  la   présente  et 

1.  Archives  de  la  Ville.  Histoire  de  la  Ville,  par  B.  Bernharij. 

2.  Nous  ne  savons  de  quel  pays  le  docteur  Fatio  était  originaire.  Peut-être  de  Suisse? 
En  1712  un  Nicolas  Fatio,  inathéniaticien,  protestant  ardent  réfugié  à  Londres,  ut  imprimer 
dans  cette  ville  :  La  Cri  d'alarme,  ou  Avertissemenl  aux  nations  qu'ils  sortent  de  Hahy- 
lone,  des  ténèbres,  pour  entrer  dans  Je  repos  de  Christ.  On  trouve  actuellement  encore  le 
nom  de  Fatio  en  Suisse. 


—  10  — 

membre  du  magislrat  (de  la  ville)  en  qualité  de  juré  délégué  et  de  plus 
ancien  maître,  sur  Tordre  dudit  médecin  de  la  cour,  sur  les  lésions  tant 
internes  qu'externes  de  la  tête,  sur  les  accidents  des  yeux,  des  oreilles,  de 
la  Itouilic  et  du  nez.  sur  la  façon  dont  peuvent  se  produire  les  différentes 
luxations  du  cou,  de  l'épaule,  du  coude,  de  la  main,  de  la  hanche,  du 
genou  et  du  jtied  et  sur  la  manière  de  les  traiter  et  do  les  guérir;  en 
outre  sur  toutes  les  lésions  externes  de  la  partie  supérieure  ou  inférieure 
du  corps,  produites  par  des  coups,  des  instruments  tranchants,  piquants 
ou  par  des  armes  à  feu,  sur  les  fractures  du  bras,  du  dos  et  de  la  jambe. 
L'fxainen  et  les  interrogatoires  porteront  sur  les  traitements  appropriés, 
notamment  sur  les  moyens  de  reconnaître  les  effets  du  froid  et  des  brû- 
lures. 

cTous  ceux  qui,  après  s'être  soumis  de  bonne  grâce  à  l'examen,  auront 
fait  preuve  de  savoir,  seront  reconnus  capables  par  le  susdit  médecin  de 
la  cour.)) 

Cet  arrêté  ne  visait  que  Texamen  des  maîtres  qui  auront  le  droit 
d'exercer  la  ihirurgie  dans  la  seigneurie  de  Uibeaupierre,  et  tout  spéciale- 
ment dans  la  ville  de  Ribeauvillé;  des  statuts  venaient  le  compléter,  mais 
comme  ceux-ci  devaient  être  homologués  par  le  conseil  souverain  d'Alsace, 
ce  n'est  que  le  3  avril  1085  que  ces  statuts  furent  enfin  promulgués 
(pièce  n"  VI),  après  avoir  subi  de  très  légères  modifications. 

Le  conseil  souverain  devait  tenir  la  main  à  ce  que  ces  statuts  fussent 
conformes  aux  édits  des  rois  de  France  et  semblables  à  ceux  en  vigueur 
dans  le  reste  de  la  France. 

L'arrêté  du  iA  novembre  1680  avait  donc  surtout  pour  l)ut  d'éliminer 
les  charlatans  et  d'exiger  des  chirurgiens  des  connaissances  suffisantes.  Le 
prince  usait  de  ses  droits  seigneuriaux  sur  ses  terres,  mais  sous  le  con- 
trôle de  la  Chambre  souveraine  agissant  au  nom  du  roi. 

Les  statuts,  tels  que  nous  les  connaissons,  ne  suffisaient  pas  à  déter- 
miner la  forme  suivant  laquelle  les  candidats  devaient  être  examinés.  Il 
existait  sans  doute  un  règlem.cnt  qui  imposait  aux  candidats  la  marche  à 
suivre,  les  démarches  et  les  visites  à  faire;  ce  règlement  devait  être  sem- 
blable à  celui  dont  nous  avons  trouvé  le  brouillon  aux  archives  de 
Colmar'  et  qui  se  trouvait  avec  un  projet  de  statuts  destiné  à  la  corpora- 
tion des  chirurgiens-barbiers  de  Riquevvihr,  petite  ville  située  à  une  lieue 
fie  Iiibeauvillé,  mais  dépendant  des  princes  de  Wurtemberg. 

Une  de  ces  pièces  est  intitulée:  Statuts  et  règlements  de  la  maîtrise  des 

I.  Archives  de  Colmar,  foad  de  I\iquewilir. 


—  11  — 

chyrurgiens  des  comtés  d'Horboiiry,  sch/ncurie  de  Rùiuewihr  et  Ostlicim. 
Ce  n'est  qu'une  reproduclion  en  mauvais  irançais  île  statuts  très  sem- 
blables à  ceux  des  maîtres  de  Ribeauvillé.  L'autre  nous  intéresse  plus, 
puisqu'elle  comble  une  lacune  et  supplée  au  document  qui  nous  manque 
(pièce  VII). 

Si  nous  comparons  cette  pièce  aux  rèi^dcmcnls  qui  étaient  en  vigueur  en 
France,  on  constate  que  les  iormalilés  étaient  bien  moins  grandes  en  Alsace'. 

Ces  deux  pièces  ne  portent  point  de  date,  mais  d'après  l'écriture  elles 
sont  de  la  fin  du  dix-septième  siècle  et  prouvent  qu'on  voulut  créer  à 
Riquewihr  une  corporation  analogue  à  celle  de  Ribeauvillé,  mais  ce 
projet  n'eut  pas  de  suites,  puisque  en  compulsant  la  liste  des  maîtres 
reçus  à  Ribeauvillé,  on  peut  constater  qu'un  certain  nombre  de  ces  chi- 
rurgiens exercent  à  Riquewihr  ou  dans  ses  dépendances:  llunawihr, 
Beblenheim,  Ostheim,  Mittelwihr. 

La  corporation  ainsi  organisée  se  composait  essentiellement: 

1"  des  jurés  {geschworenen  meistern)  qui  auraient  dû  être  les  chefs  de 
l'association,  chargés  de  l'administration  de  la  tribu  et  de  faire  observer 
les  statuts.  Le  nombre  en  fut  assez  variable;  un  trésorier  leur  fut  adjoint. 
Nonnnés  d'abord  à  l'élection  par  l'assemblée  des  maîtres,  ils  furent  plus 
tard  désignés  par  la  chambre  seigneuriale.  Le  président  de  droit  des 
jurés,  qui  formaient  ce  que  nous  appelons  dans  nos  sociétés  modernes  le 
bureau,  était  le  médecin  ordinaire  de  la  cour  et  de  la  ville  {hojf,  statt  und 
landphy siens),  auquel  on  adjoignit  bientôt  un  ou  deux  conseillers  {rath) 
de  la  seigneurie,  spécialement  délégués  par  elle; 

2«  des  maîtres  {mitmeistern)  nommés  par  la  corporation  après  examen 
chirurgical  préalable,  ou  après  production  de  pièces,  états  de  services, 
certificats  prouvant  la  capacité  et  les  aptitudes  du  candidat; 

3"  des  valets  ou  garçons  {gesellen)  ou  candidats  en  chirurgie  {candi- 
datus  chirnrgiae),  qui,  munis  d'un  certificat  d'étude  délivré  par  les  maîtres 
de  la  corporation  ou  par  une  corporation  étrangère,  pouvaient  pratiquer 
sous  les  ordres,  la  surveillance  et  la  responsabilité  d'un  maître,  et  qui 
devaient  voyager  au  dehors  pour  augmenter  leur  bagage  scientifique 
avant  de  se  présenter  à  la  maîtrise^; 

4;0  des  apprentis  {lehrjungen)  qui  pendant  trois  ans  étudiaient  sous  la 
direction  d'un  maître  avant  de  recevoir  leur  certificat  d'apprentissage. 

1.  statuts  de  la  cité  de  Verdun.  Journal  du  Musée  lorrain,  t.  6,  p.  11.  —  Statuts  des 
chirurgiens  de  province.  Orléans,  1745.  Paris,  1735.  Aix,  1743. 

2.  Voir  les  Statuts. 


_  42  

Ces  deux  dernières  calciiories  étaient  surveillées  et  contrôlées  par  la 
corporation,  mais  ne  pouvaient  se  mêler  ni  de  son  administration  ni  des 
élections.  Valets  et  apprentis  pouvaient,  en  cas  de  besoin,  porter  leurs 
doléances  devant  rassemblée  des  maîtres,  qui  y  faisait  (boit  s'il  y  avait  lieu. 

Le  fonclionnement  de  la  tribu  ne  paraît  pas  avoir  été  toujours  très 
régulier,  j)uisque  nous  voyons  des  modifications  se  produire  à  divers 
moments  et  l'adunnislration  seij^^iieuriale  intervenir  à  diflérenles  reprises 
pour  lâcher  de  rétablir  l'ordre. 

Toutefois  les  statuts,  homologués  par  le  conseil  souverain,  restèrent  en 
vigueur  jusqu'à  la  Révolution;  mais  vers  la  fin  du  dix-huitième  siècle, 
conséquence  probable  de  l'édit  de  17-43  qui  séparait  définitivement  les 
barbiers  des  chirurgiens,  et  de  l'édit  de  177G  qui  supprimait  en  France  les 
corporations,  sauf  quelques  exceptions,  celles  des  barbiers  par  exemple, 
on  jugea  nécessaire  de  les  renouveler. 

En  1781  le  docteur  Steinbrenner  avait  élaboré  un  nouveau  règlement, 
qui  fut  proposé  par  le  D''  Busch  au  conseil  seigneurial;  celui-ci  chargea  le 
-1  juin  1781  le  procureur  fiscal  Rencker  de  l'étudier  et  de  le  comparer 
aux  statuts  des  chirurgiens  de  Colniar,  de  Strasbourg  et  de  l'évêché', 
pour  établir  un  nouveau  projet.  De  celui-ci  il  ne  fut  question  qu'en  1789, 
mais  perdu  dans  la  tourmente  révolutionnaire,  il  ne  vit  jainais  le  jour. 

Les  chirurgiens  jurés. 

Comme  nous  le  voyons  par  la  pièce  1,  le  premier  juré  (geschworene 
meisler)  lut  désigné  d'office  pour  être  adjoint  au  docteur  Fatio  et  l'assister 
dans  le  choix  du  second  juré.  Le  choix  se  porta  sur  le  plus  ancien 
maître  de  la  ville,  (|ui,  étant  en  même  temps  mendire  du  magistrat, 
offrait  à  l'administration  des  garanties  suffisantes. 

Nous  constatons  en  diverses  circonstances  que  le  droit  d'ancienneté 
était  généralement  respecté,  surtout  pour  la  nomination  des  chirurgiens 
jurés. 

Le  bureau  étant  ainsi  constitué,  procéda  aux  examens  et  à  la  réception 
des  maîtres  (mitmeistern).  Mais  il  ne  paraît  pas  avoir  attaché  à  l'examen 
une  valeur  très  grande,  puis(|ue  dès  le  début  nous  voyons  Müller  le  jeune, 
fils  du  premier  juré,  être  reçu  maître,  malgré  un  mauvais  examen  con- 
staté par  le  procès-verbal.  Il  fallait  ménager  des  droits  acquis,  et  Müller  le 
jeune  exerçait  depuis  environ  vingt  ans;  il  aurait  donc  été  bien  lard  pour 
le  refuser  et  le  foi'cer  à  son  âge  (40  ou  50  ans)  à  se  replonger  dans  les 

t.  Procès- icrhinix  de  lu  chancellerie  seigneuriale.  Arcliives  de  Colinar.  li.  'JGI  Ct  'J<'>9. 


—  1?)  - 

livres.  Le  père  Millier,  pour  sauver  au  moins  les  apparences,  n'assistait 
pas  à  rexaiiieii  et  avait  délégué  en  sa  place  un  des  maîtres  déjà  reçus. 
Müller  le  jeune  fut  donc  admis  dans  la  compagnie,  le  mot  est  en  français. 

Le  chirurgien  juré,  ainsi  nommé  à  cause  du  serment  qu'il  prêtait, 
change  ce  titre  en  1705  en  celui  de  doyen  (altmeister)  pour  redevenir 
après  1750  chirurgien  juré. 

Il  nous  faut  ici  établir  une  distinction  entre,  le  chirurgien  juré,  admini- 
strateur de  la  corporation,  du  chirurgien  juré,  qui,  dans  diverses  localités, 
était  nommé  par  l'administration  et  chargé  de  fonctions  officielles,  telles 
que:  expertises,  constats  de  décès  ou  suicides,  autopsies  médico-légales. 
Ce  dernier  devait  en  outre  ses  soins  gratuits  aux  pauvres  et  recevait  pour 
cela  une  indemnité  spéciale. 

Le  choix  de  l'administration  pour  ces  chirurgiens  jurés  portait  aussi  de 
préférence  sur  le  chirurgien  le  plus  âgé  et  le  plus  respectable.  (Voy.  pièce 
no  IX.) 

Ces  places  de  chirurgiens  jurés  dans  les  petites  localités  étaient  assez 
recherchées;  ainsi  nous  avons  retrouvé  aux  archives  trace  d'une  pétition 
d'un  sieur  Quirin  Drey,  de  Munchhausen,  en  Haute-Alsace,  qui  demande  à 
la  seigneurie  l'autorisation  de  s'établir  en  qualité  de  chirurgien  juré  à 
Lapoutroye;  on  lui  répondit  d'avoir  d'abord  à  se  faire  recevoir  dans  la 
tribu  des  chirurgiens  à  Ribeauvillé;  c'était  probablement  un  refus  déguisé, 
puisque  nous  trouvons  plus  lard,  le  9  décembre  1769,  que  le  sieur 
Georges  Bernard  Fuchs,  ancien  officier  du  régiment  de  Nassau  infanterie, 
est  autorisé  à  exercer  la  chirurgie  au  val  d'Orbey,  bien  qu'il  ne  fît  pas 
partie  de  la  corporation. 

Ainsi  que  nous  l'avons  dit  plus  haut,  le  premier  bureau  s'était  recruté 
lui-même  sous  la  présidence  de  droit  du  médecin  ordinaire.  En  1705  un 
membre  étant  décédé,  on  dut  le  remplacer  et  on  procéda  pour  la  première 
fois  à  une  élection  à  laquelle  prirent  part  les  maîtres. 

En  1713  des  modifications  assez  importantes  furent  imposées.  La 
seigneurie,  après  avoir  constaté  que  des  abus  s'étaient  introduits  dans  la 
corporation,  fit  venir  le  D'"  Gloxin  de  Colmar,  pour,  avec  le  titre  de  con- 
seiller, réorganiser  la  tribu.  A  partir  de  cette  date,  sauf  de  rares  excep- 
tions, la  seigneurie  se  fit  représenter  aux  assemblées  générales,  outre 
le  médecin  ordinaire,  par  un  conseiller  (ratli)  spécialement  délégué, 
chargé  de  faire  observer  les  statuts,  de  maintenir  l'ordre,  et  en  cas  de 
besoin  de  faire  la  police. 

Plusieurs  chirurgiens  des  environs,  soit  des  localités  dépendant  de  la 
seigneurie  de  Ribeaupierre,  soit  de  villes  dépendant  d'autres  seigneuries. 


^  u  — 

telles  que  Riquewihr,  s'étaient  fait  recevoir  dans  la  corporation  de  Ribeau- 
villé,  et  pour  encourager  cette  tendance,  autant  que  pour  ménager  les 
droits  de  ces  maîtres  étrangers,  il  fut  décidé  qu'il  y  aurait  deux  doyens  et 
deux  assesseurs,  choisis  l'un  parmi  les  maîtres  résidant  en  ville,  l'autre 
parmi  ceux  résidant  dans  une  autre  localité.  Ainsi  les  maîtres  de  Rique- 
wihr eurent  deux  places  du  bureau,  et  souvent  même  trois,  lorsque  le  tré- 
sorier {rechnvngsfïihrcr)  était  pris  parmi  eux. 

Le  bureau,  à  partir  de  1705,  lut  nommé  à  l'élection  par  les  maîtres, 
mais  d'une  façon  assez  irrégulière  jusque  vers  1758,  date  à  laquelle  l'admi- 
nistration reprit  le  droit  de  nommer  elle-même  directement  les  chirur- 
giens jurés,  comme  le  prouve  une  pièce  par  laquelle  le  chirurgien  Gäch 
demande  aux  autorités  la  succession  du  chirurgien  juré  décédé  Faick. 
(pièce  VIllO 

Cette  modification  dans  le  recrutement  du  bureau  ne  figure  pas  dans  les 
procès-verbaux,  et  nous  n'avons  pas  de  document  qui  dise  pourquoi  elle 
eut  lieu. 

Mais  en  étudiant  les  registres,  on  constate  que  les  élections  qui  devaient 
avoir  réglementairement  lieu  tous  les  ans,  puis  tous  les  deux  ans,  ne  se 
firent  pas  d'une  façon  régulière,  le  bureau  restant  souvent  en  fonctions 
bien  plus  longtemps,  cinq  ans  par  exemple.  Ces  élections  irrégulières 
provenaient  de  ce  que  les  maîtres,  qui  devaient  assister  aux  assemblées 
générales,  n'étaient  pas  très  zélés  et  n'y  venaient  qu'en  petit  nombre';  une 
seule  fois  ils  furent  12  ou  13,  la  plupart  du  temps  ils  étaient  6  on  7.  Ce 
peu  (le  zèle  tenait  en  grande  partie  à  l'époque  qu'on  avait  fl'abord  choisie, 
les  environs  de  Noël,  pour  ces  assemblées.  Le  mauvais  état  des  routes  en 
hiver  empêchait  les  maîtres  habitant  par  exemple  Sainte -Marie,  de  se 
mellrc  en  route.  Cette  assemblée  fut  plus  tard  remise  au  printemps,  mais 
les  maîtres  n'y  vinrent  pas  davantage.  Il  fallut  élabhr  un  règlement  disant 
que  tout  maître  qui,  sans  excuse  valable,  n'assisterait  pas  aux  assemblées 
générales,  serait  passible  de  2  livres  d'amende.  Mais  ce  règlement  ne 
paraît  pas  avoir  été  observé,  puisque  les  comptes  ne  font  pas  mention  de 
la  rentrée  de  ces  amendes. 

Aux  assemblées  générales  les  membres  du  bureau  formaient  la  majorité, 
puisqu'ils  étaient  5  sur  7.  Abusant  de  cette  situation,  ils  prirent  l'habitude 
de  se  renommer  eux-mêmes,  un  nouveau  membre  ne  pouvant  prendre  place 
parmi  les  anciens  qu'après  une  vacance,  produite  en  général  par  un  décès. 


1.  Ainsi  qu'on  peut  le  voir  par  les  signatures  apposées  à  la  (In  des  procès-verbaux. 
(Registre  I.) 


-  15  - 

L'adminislration  seigneuriale  dut  constater  les  abus  qu'amenait  cette 
situation,  car  elle  reprit  son  droit  de  nomn^cr  directement  les  chirurgiens 
jurés,  les  choisissant  parmi  ceux  ollVant  des  garanties  sérieuses  d'études 
et  d'honorabilité.  Cette  modification  se  fit  d'une  façon  très  douce,  puis- 
qu'elle garda  l'ancien  bureau,  se  contentant  de  nommer  de  nouveaux 
membres  aux  places  vacantes. 

L'édit  de  il  AS  de  Louis  XV  qui  séparait  enfin  les  barbiers  des  chirur- 
giens dut  aussi  en  partie  être  cause  de  cette  modification,  car  on  constate 
qu'à  partir  de  celte  date  le  nombre  des  maîtres  diminue  progressivement 
à  Ribeauvillé;  en  1789  ils  ne  seront  plus  qu'un  ou  deux.  Les  chirurgiens 
de  Riquewihr  se  faisaient  aussi  plus  rarement  recevoir  maîtres.  Les  futurs 
chirurgiens  durent  faire  leurs  études  dans  les  universités,  à  Strasbourg 
par  exemple,  sous  la  direction  de  maîtres  plus  savants  et  plus  capaldes. 
Les  jurés,  vers  les  derniers  temps  de  l'existence  de  la  tribu,  ne  firent  plus 
qu'enregistrer,  sur  la  requête  de  la  chambre  seigneuriale,  les  nominations 
de  maîtres,  et  en  1791  le  bureau  ne  se  composait  plus  que  d'un  seul 
membre,  le  Dr  Eberhard,  qui  avait  fait  ses  études  à  Strasbourg  et  dont 
nous  possédons  encore  la  plupart  des  cahiers  d'étude.  C'est  parmi  ceux-ci 
que  se  trouvaient  précisément  les  trois  registres  de  la  corporation. 

Apprentis. 

Tout  individu  qui  voulait  faire  des  études  chirurgicales  commençait  par 
faire  trois  années  d'apprentissage  chez  un  maître-chirurgien  appartenant 
à  la  tribu. 

Muni  de  son  certificat  de  baptême,  de  natureté,  comme  disent  les  statuts, 
qui  remplaçait  à  cette  époque  l'acte  de  naissance',  il  se  présentait  chez  un 
maître,  qui  le  prenait  à  l'essai  pendant  quelques  jours  ou  même  trois  ou 
quatre  semaines.  Puis  étant  convenu  du  prix  de  pension  et  d'apprentis- 
sage (voir  les  statuts),  le  maître  d'une  part,  l'apprenti  {lehrjung)  de  l'autre, 
accompagné  de  son  père,  à  défaut  du  père  par  le  tuteur  (vogt)  ou  un 
correspondant  habitant  généralement  la  ville,  se  présentaient  devant  le 
doyen  et  les  assesseurs  de  la  tribu.  Le  maître  s'engageait  à  instruire  dans 
son  art  son  nouvel  élève,  et  l'apprenti  promettait  de  se  conduire  hono- 
rablement et  de  travailler  avec  zèle.  L'acte  d'engagement  (aufdingung) 
était  dressé,  enregistré,  l'apprenti  versait  le  montant  des  droits  s'élevant  à 
9  livres,  sur  lesquels  le  greffier  prélevait  1  liv.  10  sols,  le  doyen  et  l'asses- 

1.  En  France  ne  pouvaient  produire  cet  acte  que  les  catholiques  seuls,  mais  en  Alsace 
les  protestants  étaient  admis  à  le  produire.  Voyez  à  ce  propos  dans  Mémoires  historiques 
de  Valenciennes  la  reproduction  d'une  lettre  de  maîtrise  accordée  aux  chirurgiens. 


-  Iß  — 

seiir  cliacun  1  livre,  le  trésorier  10  sols,  la  différence  étant  mise  dans  la 
boite. 

Ces  formalités  remplies,  on  allait  laire  une  collation  aux  frais  de 
l'apprenti,  soit  chez  les  parents,  soit  an  poêle  de  la  tribu.  La  dépense  était 
fixée  par  les  règlements  et  ne  devait  pas  être  dépassée.  L'assemblée  de  la 
tribu  dut  plusieurs  fois  s'occuper  de  ces  collations  pour  les  réglementer, 
fixer  l'endroit  où  elles  pouvaient  avoir  lieu  et  le  nombre  des  personnes 
qui  pouvaient  y  assister.  En  particulier,  lorsque  furent  établis  un  second 
doyen  et  un  second  assesseur,  on  dut  stipuler  qu'un  seul  doyen  et  un  seul 
assesseur  pourraient  prélever  leur  part  des  droits  versés  par  les  apprentis 
et  assister  à  la  collation.  Cette  mesure  était  prise,  d'une  part  pour  ali- 
menter la  caisse,  d'autre  part  pour  empêcher  les  apprentis  ou  leurs  parents 
d'être  entraînés  à  de  trop  fortes  dépenses.  En  dehors  des  invitations 
réglementaires  les  apprentis  avaient  le  droit  d'inviter  leurs  parents  et 
amis. 

Tout  maître  appartenant  à  la  tribu  pouvait  prendre  des  apprentis,  qu'il 
habitât  la  ville  ou  une  autre  localité;  le  père  pouvait  prendre  son  fils  en 
faisant  les  déclarations  de  rigueur,  mais  ne  payait  que  6  livres  de  droits 
d'inscription. 

L'apprenti,  d'après  les  calculs  que  nous  avons  pu  faire  sur  les  rares 
données  des  pièces  compulsées,  pouvait  avoir  au  moment  de  son  engage- 
ment de  14  à  22  ans,  et  même  plus.  On  ne  paraît  pas  avoir  engagé  d'ap- 
prentis plus  jeunes,  ni  être  tombé  dans  les  abus  signalés  dans  la  corpora- 
tion des  chirurgiens-barbiers  de  Valenciennes  par  exemple,  où  pour 
gagner  du  temps  on  mettait  en  apprentissage  des  enfants  de  9  ans'. 

Le  maître  dirigeait  les  études  de  l'apprenti  dans  les  différentes  branches 
de  la  chirurgie,  anatomie,  ostéologie,  etc.;  il  lui  prêtait  les  livres  classiques, 
lui  enseignait  l'art  des  petites  opérations  et  des  pansements  et  la  prépara- 
tion des  quelques  médicaments  h  l'usage  externe  que  les  cliirurgiens 
avaient  le  droit  de  préparer  et  de  vendre.  La  mémoire  jouait  un  grand 
rôle  dans  ces  études,  surtout  pour  l'analomie. 

Si,  en  cours  des  années  d'apprentissage,  le  maître  venait  à  mourir,  l'ap- 
prenti passait  sous  la  direction  d'un  nouveau  maître,  et  un  procès-verbal 
constatait  ce  nouvel  engagement. 

Au  hont  (les  trois  années  d'apprentissage  l'apprenti  recevait  un  certificat 
d'étude.  Ce  certificat  s'obtenait  sans  examen;  le  maître  attestait  avec  beau- 
coup de  phrases  (pièce  III)  devant  la  tribu  que  l'apprenti  avait  passé  ses 


1.  Méinoirts  hislorigues.  Valoiicicuiies,  t.  I,  latJô. 


—  17  — 

trois  années  d'étiitle,  qu'il  ne  s'était  pas  compromis  à  donner  des  bains  ou 
à  ventouser',  qu'il  était  honorable  et  connnissait  son  métier. 

Réglementairement  on  exigeait  trois  années  d'apprentissage,  mais  des 
exceptions  étaient  faites  par  exemple  pour  des  fils  de  maîtres;  on  tournait 
la  difficulté  en  faisant  des  années  de  huit  mois  (cas  Messnschmidt)  chez 
trois  maîtres  différents. 

L'apprentissage  terminé,  l'élève  était  libéré  {ledigspreclmnfj)  en  payant 
les  mêmes  droits  qu'à  son  engagement;  ces  droits  se  répartissaienl  de  la 
même  façon. 

Le  registre  des  apprentis  prouve  qu'ils  furent  assez  nombreux,  surtout 
vers  1730.  Après  176.^  le  nombre  des  apprentis  se  fait  de  plus  en  plus 
rare,  et  le  dernier  fut  engagé  en  1781  par  Joseph  Gonraux,  maître  à 
Willer;  c'était  la  conséquence  forcée  de  l'édit  de  1743  et  de  l'obligation 
des  études  universitaires. 

Valets. 

L'apprenti  libéré  devenait  valet  ou  garçon  {gesell),  mais  il  n'avait  pas 
encore  le  droit  d'exercer;  il  était  tenu  de  faire  un  stage  de  plusieurs 
années  chez  un  maître  de  la  tribu  et  à  l'étranger.  Chaque  maître  pouvait 
avoir  plusieurs  valets,  qui,  munis  de  leurs  certificats  d'études,  avaient  le 
droit  de  faire  les  pansements  et  les  petites  opérations  sous  la  surveillance 
du  maître.  Le  valet  ne  devait  pas  être  rétribué,  surtout  au  commence- 
ment de  son  stage,  mais  le  maître  était  tenu  de  l'entretenir,  de  le  loger, 
de  le  nourrir  en  échange  des  services  qu'il  lui  rendait  dans  sa  clientèle-. 
Les  valets  rendaient  de  vrais  services  aux  maîtres  qui  cherchaient,  bien 
entendu,  à  les  exploiter.  La  tribu  dut  même  intervenir  et  limiter  à  deux 
ou  trois  seulement  le  nombre  des  valets  que  chaque  maître  pouvait  avoir. 

Si  le  maître  venait  à  mourir,  la  veuve  avait  le  droit  de  tenir  boutique 
et  de  conserver  un  valet  qui  contribuait  ainsi  à  la  soutenir,  mais  ce  valet 
n'avait  pas  le  droit  de  prendre  un  autre  valet.  C'est  ce  qui  nous  explique 
pourquoi  nous  ne  voyons  jamais,  aux  dépenses,  figurer  de  secours  versés 
aux  veuves.  La  mort  du  maître  restreignait,  mais  ne  supprimait  pas  le 
gagne-pain  quotidien. 

1.  Si,  même  comme  apprenti,  un  barbier  chirurgien  était  convaincu  d'avoir  donné 
un  bain  ou  posé  des  ventouses,  il  ne  pouvait  être  reçu  dans  aucune  corporation  et  ne 
pouvait  par  conséquent  exercer  la  cliirurgie. 

2.  Les  valets  ou  compagnons  recevaient  souvent  du  client  soigné  par  le  cliirurgien 
une  gratification  supplémentaire.  Voy.  Jm  Vie  à  Strasbourg  au  dix-septième  siècle.  Rev. 
d'Als.,  1897.  p.  418. 

E.  XX.  —   (M  )  2 


—  18  - 

A  plusieurs  reprises  la  corporation  dut  mettre  différents  maîtres  en 
demeure  de  produire  dans  les  quinze  jours  les  certificats  de  leurs  valets, 
suus  peine  d'une  amende  de  10  livres.  Le  valet  pouvait  avoir  des  certifi- 
cats de  provenance  étrangère  et  avoir  étudié  sous  un  maître  appartenant  à 
une  autre  corporation.  Pour  rendre  ce  stage  plus  efficace,  le  valet  ne 
devait  pas  le  passer  sous  la  direction  d'un  même  maître;  il  devait  en 
changer  et  surtout  aller  à  l'extérieur,  voyager,  visiter  les  corporations 
étrangères,  et  souvent,  dans  ces  temps  de  guerre,  il  suivait  les  armées 
avec  le  titre  de  garçon-chirurgien  ou  d'aide-chirurgien.  Ce  stage  durait 
environ  une  dizaine  d'années  et  donnait  aux  chirurgiens  une  expérience 
que  les  livres  qu'ils  avaient  eus  entre  les  mains  pendant  les  années 
d'apprentissage  ne  pouvaient  leur  donner. 

Les  maîtres  ne  toléraient  pas  qu'un  valet  restât  trop  longtemps  dans  la 
même  localité  sans  demander  à  être  reçu  maître;  on  le  forçait  à  passer 
son  examen  de  maîtrise  sous  peine  de  se  voir  interdire  l'exercice  de  sa 
profession. 

Le  valet  en  voyage  devait  s'adresser  à  la  corporation  des  localités  qu'il 
traversait  et  en  obtenait  même  des  subsides  en  cas  de  besoin. 

Comme  exemple  de  l'existence  d'un  candidat  en  chirurgie  il  y  a  cent 
cinquante  ans,  nous  n'avons  qu'à  reproduire  les  états  de  service  de  Stein- 
brenner,  tels  qu'ils  sont  donnés  par  le  procès-verbal  de  sa  réception  à  la 
maîtrise.  (Voy.  plus  loin  au  chapitre  Maures.)  Steinbrenner  fut  certaine- 
ment un  des  sujets  les  plus  distingués,  mais  cela  prouve  toutefois  qu'on 
ne  pouvait  être  reçu  maître  sans  avoir  vu  le  monde. 

Dans  les  petites  localités  éloignées  du  chef-lieu,  les  chirurgiens  qui 
exerçaient  ne  se  faisaient  pas  toujours  recevoir  maîtres,  à  cause  des  frais 
qu'entraînait  cette  réception,  ou  s'ils  le  faisaient,  c'est  qu'ils  y  avaient 
intérêt,  par  exemple,  lorsqu'arrivait  le  moment  où  un  fils  devait  com- 
mencer ses  années  d'apprentissage.  (Peyer  de  Baldenheiiu  par  exemple.) 

Maîtres. 

Ne  pouvaient  être  reçus  maîtres  que  les  candidats  qui,  après  avoir  étudié 
comme  apprentis  pendant  trois  ans  et  obtenu  un  certificat  d'études  {Lehr- 
brief. Vuir  pièce  III),  avaient  accompli  un  stage  plus  ou  moins  long,  en 
général  de  n<'uf  ou  dix  ans,  chez  un  maître  de  la  localité,  ou  hors  de  la 
seigneurie,  et  se  soumettaient  à  l'examen  de  maîtrise. 

Cet  examen  se  passait  devant  l'assemblée  des  maîtres  de  la  tribu,  pré- 
sidée a  l'origine  par  le  médecin  ordinaire  de  la  cour  et  de  la  ville,  puis 
plus  tard  par  un  conseiller  spécialement  délégué  par  la  seigneurie.  L'ex- 


-   10  — 

pression  officielle  dit  que  le  candidat  se  présente  devant  la  boîte  ouverte 
et  l'assemblée  des  maîtres  (vor  offener  Lade  und  samtlicher  Meistershafft). 

Comme  nous  l'avons  dit  plus  hnut,  le  candidat  devait  produire  un  cer- 
tificat de  baptême  et  un  certificat  d'études,  plus  les  pièces  justifiant  de  son 
ou  de  ses  stages  et  de  son  honorabilité.  Il  versait  30  livres  à  la  boîte,  sur 
lesquelles  six  revenaient  au  médecin  ordinaire,  trois  au  greffier,  deux  à 
chaque  doyen  ou  assesseur,  et  une  au  trésorier,  la  difîérence  servant  à 
alimenter  la  caisse.  Cette  dernière  somme  variait  nécessairement  suivant 
le  nombre  des  membres  du  bureau  qui  assistaient  à  l'examen,  la  caisse 
bénéficiant  de  la  portion  revenant  aux  absents;  mais  à  partir  de  1760  les 
candidats  durent  verser  à  la  caisse  une  somme  fixe  de  18  livres,  et  verser 
directement  aux  jurés  la  somme  qui  leur  était  allouée. 

Tous  les  maîtres  pouvaient  assister  à  l'examen  de  réception  et  inter- 
roger le  candidat.  Le  médecin  ordinaire  posait  le  premier  les  questions 
roulant  sur  les  différentes  parties  de  la  chirurgie,  après  lui  venaient  les 
doyens,  les  assesseurs  et  les  maîtres.  Pour  terminer,  l'examen  portait  sur 
la  préparation  d'un  chef-d'œuvre,  que  le  candidat  devait  exécuter  de  ses 
propres  mains;  mais  dans  certains  cas  et  moyennant  une  indemnité  versée 
à  la  caisse,  on  lui  permettait  d'énumérer  simplement  de  vive  voix  les  diffé- 
rents ingrédients  entrant  dans  la  composition  d'un  emplâtre,  d'un  baume 
ou  d'un  onguent,  en  exposant  la  façon  de  procéder.  Après  celte  dernière 
épreuve,  si  le  candidat  était  reçu,  il  prétait  serment,  devant  la  tribu,  de 
toujours  se  bien  conduire,  de  se  soumettre  aux  règlements  et  statuts, 
d'exercer  honorablement  son  art,  et,  chose  importante,  d'appeler  en  consul- 
tation, dans  les  cas  graves,  un  maître  expérimenté  ou  le  médecin  ordinaire. 

Dans  plusieurs  cas  les  réponses  des  candidats  n'ayant  pas  paru  suffi- 
santes, ceux-ci  furent  reçus  quand  même;  mais  les  certificats  de  réception 
stipulent  des  restrictions  aux  droits  des  nouveaux  maîtres.  (Pièce  IV.)  Le 
nouvel  élu  ne  pouvait  par  exemple  pas  prendre  d'apprentis  avant  un  ou 
deux  ans,  il  s'engageait  à  étudier  encore  tel  ou  tel  auteur  désigné,  à  ne 
soigner  ses  malades  qu'en  présence  de  son  père,  lorsqu'il  était  fils  de 
maître  ou  d'un  autre  chirurgien. 

Les  procès-verbaux  de  réceptions  de  maîtres  (voir  pièces  IV  et  V)  sont 
nombreux  et  remplissent  presque  tout  le  registre  L  Ils  énumèrent  d'abord, 
avec  leurs  titres,  les  membres  présents,  disent  que  le  candidat  est  inter- 
rogé sur  l'anatomie  et  la  chirurgie,  sur  les  luxations  et  les  fractures,  plu- 
sieurs même  donnent  un  programme  précis  des  questions  posées.  Ainsi 
en  1681,  pour  la  réception  du  deuxième  maître,  le  candidat  est  interrogé 
de  la  façon  suivante  : 


-  20  — 

l*^  Élaiil  dûiiiié  (ju'uii  homme  tombe  d'un  lieu  élevé  sur  la  lêle,  s'il 
n'y  a  pas  de  plaie,  comment  pourra-ton  reconnaître  qu'il  existe  une 
lésion  du  crâne'? 

2°  Qu'y  a-t-il  à  faire  en  cas  de  plaie  de  tête,  comment  amener  la  cicatri- 
sation du  péricrâne? 

3"  Que  faut-il  faire  pour  réprimer  le  bourgeonnement  des  plaies? 

4°  Comment  faut-il  traiter  les  contusions  de  la  tête? 

5"  Comment  faut-il  soigner  et  traiter  les  lésions  des  yeux? 

6»  Que  faut-il  faire  en  cas  de  lésions  du  nez,  des  oreilles  ou  de  la 
langue? 

7°  Comment  faul-il  arrêter  les  hémorragies  des  grosses  artères  du  cou? 

8°  Comment  faut-il  traiter  les  lésions  du  poumon  en  cas  de  plaie  du 
thorax  ? 

9''  Comment  traiter  les  lésions  des  reins,  du  péritoine  et  reconnaître 
qu'ils  suppurent,  comment  y  remédier? 

10'^  Comment  traiter  les  plaies  des  cuisses,  des  jambes  et  des  pieds? 

11''  Qu'observe-t-on  en  général  dans  les  plaies  par  arme,  à  feu? 

12*'  Comment  les  soigner? 

13"  A  quoi  faut-il  faire  attention  en  cas  de  fracture  di'  jambe? 

14"  De  même  qu'observe-t-on  en  cas  de  luxation? 

Le  26  juillet  1729  nous  trouvons  un  questionnaire  qui  diffère  sensible- 
ment du  précédent  et  dont  les  questions  sont  plus  générales. 

1°  Qu'est-ce  qu'un  chirurgien? 

2"  Qu'est-ce  que  la  chirurgie  et  en  quoi  consisle-t-elle? 

3°  Qu'est-ce  que  l'anatomie  et  comment  la  divise-t-on? 

¥  On  passe  ensuite  à  l'ostéologic  et  l'on  demande  comment  elle  se 
subdivise. 

ö''  Quelles  sont  ses  parties  et  comment  les  nomme-t-on? 

0"  Quelles  sont  les  principales  parties  du  corps  humain? 

1^  Comment  divise-t-on  le  corps  humain  et  en  combien  de  parties? 

8°  Comment  l'homme  est-il  fait  à  l'intérieur? 

9^'  Comment  désigne-t-on  les  différentes  parties  internes,  où  et  comment 
sont-elles  situées,  quelles  sont  les  remarques  à  faire  pour  chacune? 

10°  On  passe  en  revue  les  multiples  maladies  et  les  accidents  auxquelles 
elles  sont  exposées. 

I.  iiu  du  cerveau,  le  iiKhne  mol  alleniaml  servant  à  désigner  le  contenant  et  le 
contenu. 


-  21   - 

11°  Toute  l'anatuniie  sera  traitée  au  point  de  vue  général  ot  spécial. 

12"  Les  jurés  et  les  assesseurs  interrogent  ensuite  le  candidat  sur  les 
différentes  branches  qui  se  rapportent  à  la  chirurgie  et  surtout  au  point 
de  vue  professionnel. 

13°  Enfin  on  examine  l'épreuve  pratique  qui  a  été  imposée  au  candidat 
et  qui  consiste  en  deux  préparations:  emplâtre,  baume  ou  onguent. 

Le  24  janvier  et  le  oO  avril  1730  ce  même  questionnaire  est  reproduit 
à  peu  près  littéralement. 

Le  procès-verbal  suivant  que  nous  traduisons  permet  de  se  rendre 
compte  des  états  de  service  de  certains  candidats  et  de  leur  valeur. 

—  Fait  à  Ribeauvillé  le  24  juillet  1752  en  présence  de  M.  le  conseiller 
Wittmann,  de  M.  le  D'  Schott,  de  M.  le  maître  juré  Windholtz,  de  MM.  les 
deux  chirurgiens  jurés^  Schreiber  et  Winter,  de  M.  l'assesseur  Bœr,  du 
trésorier  Molitor  et  de  moi,  l'actuaire  : 

A  comparu  M.  Valentin  Schmitt,  candidat  chirurgien  et  praticien,  demeu- 
rant à  Sainte-Marie-aux-Mines,  alléguant,  que  nonobstant  la  permission  de 
son  altesse  sérénissime  notre  Seigneur  et  Prince,  datée  de  Strasbourg  du 
8  mai  174-4,  de  demeurer  et  d'exercer  à  Sainte-Marie,  et  sa  nomination 
par  décret  du  dit  seigneur,  au  titre  de  valet  de  chambre^  héréditaire 
{cammerdiener  von  hauss  aus);  qu'au  su  de  la  corporation  il  a  dans  diffé- 
rentes cures  prouvé  ses  connaissances  chirurgicales  ;  pour  ne  pas  se  soustraire 
aux  règlements  en  vigueur  il  veut  se  soumettre  à  l'examen  habituel  et 
prie  la  corporation  de  vouloir  bien  le  recevoir  {admittiren). 

Par  suite  le  candidat  ayant  produit,  outre  le  décret  dont  il  a  été  parlé, 
un  diplôme  authentique  d'étude  daté  de  Zurich  le  6  décembre  1724,  un 
certificat  prouvant  qu'il  a  servi  6  ans  et  6  mois  en  qualité  de  chirurgien 
de  compagnie  à  l'honorable  régiment  des  Suisses  et  qu'il  exerce  la  chirurgie 
depuis  longtemps,  la  corporation  passe  à  l'examen.  Le  D''  Schott  commence 
par  interroger  le  candidat  sur  l'anatomie,  MM  les  maîtres  jurés  et  assesseurs 
sur  la  chirurgie,  les  fractures,  les  différentes  plaies,  leur  traitement  interne 
et  externe.  Le  candidat  a  répondu  à  toutes  ces  questions  d'une  manière 
convenable  et  suffisante,  ayant  ensuite  exécuté  le  chef-d'œuvre,  consistant 
en  emplâtre,  vésicatoire  et  baume  d'Arcéus,  et  après  avoir  pris  connaissance 
des  règlements,  il  prête  serment  et  est  nommé  maître  à  Sainte-Marie,  à 

1.  Les  mots  en  italique  sont  en  français  dans  le  manuscrit. 

2.  Molii:re  était  valet  de  chambre  du  roi  Louis  XIV.  Ce  mot  avait  un  sens  différent, 
plus  honorifique  que  celui  que  nous  lui  donnons  aujourd'hui. 


QQ 


la  condition  de  ne  pas  soigner  seul  un  client  grièvement  atteint,  mais 
d'appeler  en  consultation  soit  un  autre  maître,  soit  le  médecin. 
Ont  signé:  Wittmakn,  Windiioltz,  Schott,  Schreiber,  Winter,  B^r, 
MoLiToR,  Fischer. 

Voici  encore  copie  d'un  certificat  d'étude  délivré  en  français  par  le 
D""  Renaudin  à  un  autre  candidat,  en  exécution  de  l'édit  de  1743: 

—  Nous  soussigné  conseiller  du  roi,  médecin-inspecteur  des  hôpitaux 
militaires  cl  des  pharmacies,  examinateur  des  chirurgiens,  apothicaires  et 
sage-femmes  de  la  province  d'Alsace:  Certifions  que  le  nommé  François 
Josepii  Beigerl,  natif  d'Oherhergheim,  âgé  de  vingt-deux  ans,  qui  a  fait 
son  apprentissage  chez  le  nommé  Gäch,  maître-chirurgien  de  Rabswir'  et 
en  suite  des  cours  d'anatomic,  de  physiologie,  de  bandages  et  d'accouche- 
ment à  Strasbourg,  s'est  montré  intelligent  et  instruit  sur  les  saignées 
et  leurs  accidents,  sur  les  plaies,  les  fractures,  les  luxations  simples  et 
compliquées,  que  nous  le  trouvons  capable  de  pratiquer,  avec  l'attention  de 
faire  appeller  d'autres  chirurgiens  expérimentés  dans  les  cas  graves  et 
compliqués:  Exigeant  d'ailleurs  de  lui  qu'il  fasse  un  second  cours  d'ana- 
toniie,  et  qu'il  se  perfectionne  de  plus  en  plus  par  l'étude  des  hvres  que 
nous  lui  avons  indiqués.  En  foi  de  quoi  nous  donnons  le  présent  certificat 
pour  valoir  à  ce  que  de  raison,  à  Strasbourg,  le  iO  septembre  1775. 

Signé:  Renaudin l 

Signalons  la  similitude  qui  existe  entre  ce  certificat  et  le  procès-verbal 
de  réception  de  maître.  La  corporation  maintenant  ses  privilèges,  ne  dis- 
pensa pas,  malgré  le  certificat  de  Renaudin,  le  candidat  Beigert  de  passer 
l'examen  pour  être  reçu  maître  et  membre  de  la  corporation. 

Nous  donnerons  encore  le  procès-verbal  de  réception  d'un  chirurgien 
que  nous  avons  déjà  cite  et  dont  le  nom  et  la  famille  sont  fort  honorable- 
ment connus  en  Alsace: 

—  Fait  à  Ribeauvillé  le  27  février  1781  en  présence  de  M.  le  conseiller 
Steinheil  senior,  du  médecin  ordinaire  M.  le  D'"  Busch,  du  doyen  M.  Gäch, 
du  plus  ancien  des  chirurgiens  qui  exercent  actuellement  ici,  M.  Üeger- 
mann,  et  de  moi,  l'actuaire. 

A  comparu  M.  Jean  David  Steinbrenner,  candidat  en  chirurgie,  né  à 


1.  Pour  Rapsclnvir  :  Ribeauvillé. 

2.  En  178<i  et  années  suivantes  Renaudin  émarge  an  budget  de  la  seigneurie  de 
Ribcaupierre  pour  une  somme  de  100  livres,  représentant  le  quart  de  400  livres  d'hono- 
raires payés  par  la  llaule-ALsace,  probablement  à  titre  d'inspecteur  des  chirurgiens,  etc. 


—  ^2f\  — 

Wasselonne,  Basse-Alsace,  (jui,  d'après  le  certificat,  aiillicnliquc  qu'il  a 
produit,  a  étudié  sous  les  ordres  de  feu  M.  son  père,  chirurgien  breveté 
et  ancien  bourgmestre  de  Wasselonne,  et  d'après  le  certificat  d'étude 
délivré  le  29  septembre  1760  par  la  corporation  des  chirurgiens  de  cette 
ville*,  a  dûment  étudié,  qu'en  outre,  d'après  le  certificat  du  professeur 
Lobstein  de  Strasbourg,  il  a  complété  ses  études  analomiques  et  suivi  les 
cours  de  médecine  opératoire,  qu'il  a  servi  pendant  8  ans  comme  garçon 
chirurgien,  sous  les  ordres  de  M.  le  chirurgien-majeur  Berger  à  l'hôpital 
royal  de  Wissembourg  et  du  chirurgien-majeur  Steinbrenner  à  l'honorable 
régiment  Boccard,  et  enfin  qu'il  a  servi  en  qualité  d'aide-chirurgien  à 
l'hôpital  royal  de  Garhaix  en  Bretagne,  qu'il  croit  donc  avoir  fait  ses  preuves, 
et  prie  de  l'admettre  à  l'examen  accoutumé  et  de  le  recevoir  comme  maître 
dans  l'honorable  corporation.  M.  Busch  ayant  questionné  M.  le  comparant 
sur  l'anatomie  et  ce  qui  concerne  le  traitement  externe  et  inlerne,  les  autres 
chirurgiens  l'ayant  aussi  interrogé,  et  les  réponses  ayant  été  satisfaisantes, 
il  a  été  décidé  qu'on  recevrait  le  comparant  à  la  condition  de  se  soumettre 
et  de  se  conformer  aux  règlements  de  la  corporation  et  de  ne  pas  traiter 
de  patient  gravement  atteint  sans  demander  l'avis  des  médecins.  Laquelle 
promesse  ayant  été  faite,  ont  signé  : 

L.  G.  W.  Steinheil.  .1.  J.  Busch. 

F.  G.  Gach.  Degermann. 

Fischer,  actuaire. 

Les  statuts  des  corporations  favorisaient  les  fils  de  maître,  en  les  dis- 
pensant de  certaines  formalités  et  en  réduisant  les  frais  d'inscription  et 
de  réception.  De  plus,  l'indulgence  des  maîtres  était  acquise  aux  fils  de 
collègues;  les  procès-verbaux  en  font  souvent  foi  en  consignant  que  tel 
candidat,  fils  de  maître  est  reçu  malgré  la  faiblesse  qu'il  a  montré  à 
l'examen,  avec  recommandation  expresse  de  continuer  à  étudier  ses 
auteurs  et  de  ne  pas  entreprendre  d'opération  sérieuse  sans  le  concours 
d'un  confrère  plus  ancien  et  plus  expérimenté. 

Ges  abus  et  d'autres  certainement  qui  ne  sont  pas  consignés  aux  procès- 
verbaux  provoquèrent  à  plusieurs  reprises  l'intervention  de  l'administration, 
comme  nous  l'avons  déjà  signalé  plus  haut. 

Jusqu'en  1791  furent  ainsi  reçus  84  maîtres  originaires  d'un  peu  par- 
tout, de  France,  d'Allemagne,  mais  surtout  d'Alsace,  établis  soit  à  Ribeau- 

1,  Le  sceau  de  cette  corporation  est  reproduit  et  décrit  par  Grenser,  Alfred,  Zunft-, 
Wappen-  und  Ha7idiverker-Insignien.  Francfort,  1889. 


-  u  - 

ville  même,  soit  dans  des  localités  plus  un  muitis  éloignées,  de  la  haute  et 
basse  Alsace.  La  corporation  devait  donc  jouir  d'une  certaine  notoriété, 
puisque  des  chirurgiens  établis  sur  des  terres  relevant  de  seigneuries  autres 
que  celles  de  Hiheaupierre,  venaient  s'y  faire  recevoir  maîtres. 

Nous  avons  déjà  dit  que  pour  exercer  la  diiruriirit.'  à  Uibeauvillé  et  prendre 
des  apprentis  il  fallait  se  faire  recevoir  maître  de  la  corporation;  les  maîtres 
jouissaient  encore  d'un  autre  avantage,  qui  mettait  à  leur  disposition  un 
certain  nombre  d'instruments  de  chirurgie  dispendieux  et  cependant  d'un 
emploi  assez  rare,  achetés  et  entretenus  aux  frais  de  la  boîte. 

Cette  coutume  éminemment  pratique  ne  paraît  pas  avoir  existé  dès  l'ori- 
gine de  la  corporation,  ce  n'est  qu'en  1735  que  figure  à  la  comptabilité 
l'achat  d'un  couteau  à  incision  (pour  autopsies?)  ayant  coûté  une  livre  dix 
sols.  En  17-40,  72  livres  sont  consacrées  à  l'achat  d'instruments,  qui  mal- 
heureusement ne  sont  pas  spécifiés.  Plus  tard  nous  relevons  dans  les  comptes 
de  dépenses  de  petites  sommes  dépensées  pour  frais  de  transports,  de 
réparations  diverses,  chez  le  coutelier,  le  serrurier,  le  gaînier,  etc. 

Le  plus  ancien  chirurgien  était  chargé  de  la  garde  et  de  la  conservation 
de  ces  instruments  et  c'est  chez  lui  qu'on  allait  les  chercher  en  cas  de 
besoin. 

Grâce  aux  inventaires  qui  figurent  dans  les  livres  nous  possédons  la  liste 
exacte  de  ces  instruments. 
Le  premier  inventaire  est  de  1760  et  comporte  : 

1°  Un  couteau  courlte  à  amputation; 

2°  Une  scie; 

30  Un  petit  couteau  pour  détacher  le  périoste; 

Le  4e  ne  figure  pas,  par  erreur; 

50  Une  sonde  d'honune  en  argent; 

Ö''  Une  sonde  de  femme; 

7"  Un  Irois-quarts; 

8°  Un  grand  abaisse-langue. 

9°  Un  écarteur  des  mâchoires  (Mtmdschraube); 
lO'j  Un  tourniquet  à  vis; 
Ho  Une  pince  à  pansement  (Kornzangé); 

12°  Un  livre  de  chirurgie  du  D<- Heister*,  acheté  en  1748  pour  10 livres, 
jjIus  3  livres  pour  reliure; 


1.  r/esl  la  Chirurgie  de  Lorentz  Heistkii,  3«  édition.  Nous  possédons  ce  volume,  mais 
le  litre  est  à  moilié  arraché  et  la  préface  de  Tautcur  est  datée  de  Helmstad  le  28  février 
1731.  .Nous  possédons  aussi  l'édition  de  17i;3. 


—  -25  - 

13°  Une  armoire  vitrée  pour  conleiiir  ces  instinments  et,  les  préserver 
de  la  poussière. 

La  même  année  les  comptes  perlent  une  tlépense  de  1  livre  12  sols 
pour  réparation  d'instruments  ayant  servi  à  différentes  autopsies. 

De  nouveaux  iiislrumenls  pour  amputations  furent  achetés  en  1775  au 
prix  de  84  livres.  Ils  comprenaient: 

1^  Une  scie  à  amputation  avec  deux  lames; 

4"  Deux  couteaux  courbes; 

3'^  Deux  couteaux  longs  à  virole  d'argent; 

4°  Une  petite  pince. 

5"  Une  vis  (tourniquet); 

6<^  Deux  aiguilles  courbes; 

7"  Un  ruban  de  soie  avec  deux  plaques  d'éeaille. 

En  1783  furent  achetés  pour  30  livres: 

[^  Un  étui  contenant  une  sonde  pour  jeunes  filles; 

2°  Deux  autres  pour  garçons  et  une  sonde  courbe; 

3°  Un  étui  contenant  des  aiguilles  de  chirurgie; 

4«  Trois  pinces  à  polypes  de  différentes  grandeurs  ; 

5°  Deux  paires  de  ciseaux  courbes; 

6°  Une  sonde  en  argent. 

En  1789  un  nouvel  inventaire  avait  été  fait  par  le  D'  Eberhard;  l'arsenal 
chirurgical  depuis  une  trentaine  d'années  s'était  bien  perfectionné,  et  les 
chirurgiens  entreprenaient  des  opérations  bien  plus  sérieuses  que  leur 
prédécesseurs,  telles  que  l'opération  du  tripaii  et  de  la  cataracte.  Il  est 
vrai  que  les  études  plus  sérieuses  qu'on  exigeait  d'eux  leur  permettaient 
plus  d'audace. 

Voici  l'inventaire  de  1789: 

Description  des  instruments  de  chirurgie  appartenant  à  l'honorable 

corporation. 

I.  Les  instruments  d'amputations  contenus  dans  un  grand  écrin  noir  se 
composent  de: 

2  couteaux  courbes; 

1  scie,  avec  deux  lames; 

2  couteaux  droits; 
1  pince  à  artères  ; 


-  26  — 

1  tourniquet  et 

2  grandes  aiguilles  rourbes'. 

II.  Le  trépan  dans  un  écrin  noir  se  compose  de: 
I  rugine 

1  élévateur  ou  levier; 

1  pcrforatif; 

1  tire-fond  ou  vis; 

1  petite  scie; 

1  brosse; 

1  petit  couteau  lenticulaire  et 

1  clef. 

III.  Un  étui  noir  contenant  des  sondes  en  argent,  soit: 

2  sondes  d'hommes,  dont  une  courbe; 
2  sondes  de  garçons; 

1  sonde  de  femme; 
1  sonde  de  petite  fille; 

1  vis  de  Larzey,  aussi  en  argent'; 

IV.  Un  étui  noir  contenant  diverses  aiguilles  courbes  et  4  droites  en 
argent  pour  bec  de  lièvre. 

V.  Une  petite  boîte  blanche  contenant  quatre  instruments  pour  l'opé- 
ration de  la  cataracte,  savoir: 

2  petits  couteaux; 

1  aiguille  à  cataracte  et 
I  petite  ruiller. 

Eoia.  —  Les  quatre  pièces  précédentes  ont  été  données  par  Monsieur 
le  conseiller  et  médecin  Busch,  qui  en  plus  a  versé  six  livres  à  la  caisse. 

VI.  Un  Ir ois-quarts  avec  une  petite  canule  en  argent  pour  hydrocèle, 
dans  un  écrin. 

Nota.  —  Ce  trois-quarts  a  été  fait  sur  les  ordres  de  l'Altmcister  actuel, 
.1.  D.  Eberhard,  qui,  en  outre  a  fait  réparer  et  affiler  différents  instruments; 
le  tout  a  coûté  12  livres,  dont  il  a  fait  don  à  la  caisse. 

VIL  Une  petite  armoire  vitrée  contenant  les  instruments  suivants: 
1  couteau  courbe; 

1.  Ce  sont  les  iastruments  achetés  en  1775.  Nous  les  possédons  à  peu  près  au  com- 
plet, ainsi  que  les  suivants. 

2.  Sonde  formée  par  une  lamelle  d'arpent  enroulée  et  très  souple. 


—  27  - 

1  couteau  droit; 

l  scie; 

3  pinces  à  polypes  ; 

1  autre  pince*; 

2  ciseaux  courbes; 

1  écarteur  pour  la  bouche; 

1  instrument  destiné  à  abaisser  la  langue  et 

1  tourniquet  à  vis. 

VIII.  Aux  frais  de  la  corporation  ledit  sieur  Eberhard  a  fait  faire  chez 
Jacob  Weber,  coutelier  à  Strasbourg  : 

1  Trois-quarts  florentin  à 10  livres; 

1  Bronchotome  à 6     » 

I  Sedaceum-  à 1     »      10  sols; 

Port iO    » 


Total 18  livres. 

IX.  Pour  un  pharyngotonie  argenté  il  a  été  payé  .    14     »      12  sols. 
Au  coutelier  d'ici  pour  réparer  les  couteaux  et  scies 
à  amputations 14    » 


Total 15  livres    6  sols. 

X.  Le  14  février  1789  il  a  été  encore  payé  à  Weber  à  Strasbourg  pour 
une  sonde  élastique,  port  compris,  4  livres  12  sols. 

Ce  dernier  inventaire  prouve  que  la  corporation  avait  de  Tordre,  puisque 
les  premiers  instruments  achetés  y  figurent  encore.  Il  est  probable  qu'on 
ne  s'en  servait  guère. 

Après  la  dissolution  de  la  corporation  ces  instruments  restèrent  entre 
les  mains  du  D''  Eberhard,  et  c'est  ainsi  qu'ils  nous  sont  parvenus  avec  les 
registres  que  nous  avons  décrit  plus  haut. 

Epreuve  pratique. 

Nous  avons  déjà  dit  que  le  candidat  à  la  maîtrise  devait  subir  une  épreuve 
pratique,  c'est-à-dire,  par  analogie  à  se  qui  se  passait  dans  les  corporations 
d'autres  métiers,  exécuter  un  chef-d'œuvre,  consistant  en  la  confection 
d'un  emplâtre,  baume  ou  onguent.  Il  fut  un  temps  où  cette  épreuve  con- 
sistait dans  l'obligation  pour  les  candidats  de  forger  eux-mêmes  des  instru- 
ments de  chirurgie,  de  confectionner  des  lancettes  par  exemple;  mais  cette 

1.  La  pince  à  pansement. 

2.  Aiguille  à  séton. 


—  '28  - 

coutume,  à  l;i  suite  de  plainlos  nombreuses,  était  tombée  en  désuétude 
dès  la  fin  du  seizième  siècle,  et  le  chef-d'œuvre,  à  la  fin  du  dix-septième 
siècle  était  purement  thérapeutique.  Dans  certains  cas,  avec  rautorisation 
<\es  jurés  et  moyennant  une  certaine  somme  versée  à  la  boîte,  le  candidat 
pouvait  faire  venir  ses  chefs-d'œuvre  tout  faits  de  la  pharmacie  (1719). 

Les  chirurgiens  avaient  en  effet  le  droit  de  préparer  certains  médicaments 
externes  et  élisaient  ainsi  concurrence  aux  pharmaciens;  ils  étaient 
naturellement  tentés  d'outrepasser  leurs  droits  et  d'exécuter  d'autres 
préparations  qui  étaient  réservées  aux  pharmaciens  ou  apothicaires.  Ces 
abus  provoquaient  nécessairement  des  plaintes  et  l'administration  civile 
était  obligée  d'intervenir  pour  rétablir  la  paix  entre  pharmaciens  et 
chirurgiens. 

Pour  mieux  fixer  les  droits  qu'avaient,  sous  ce  rapport,  les  chirurgiens, 
nous  reproduisons  ici  un  décret  rendu  par  le  conseil  de  la  ville  de  Colmar 
à  la  suite  des  réclamations  des  pharmaciens  de  celte  ville  et  après  rapport 
conforme  du  D*"  Gloxin,  le  même  sans  doute  qui  fut  en  1712  chargé  de 
réorganiser  la  tribu  des  chirurgiens  de  Ribeauvillé  : 

«Il  est  défendu  aux  chiruri-ieiis  de  préparer  des  remèdes  composés,  tels 
que  sudorifi(|ues,  purgatifs  ou  autres,  ou  bien  d'en  [)rescrire  sans  l'assis- 
tance «l'un  médecin;  mais  il  leur  est  permisde  préparer  des  remèdes  simples, 
des  eaux  vulnéraires,  des  dentifrices,  gargarismes  et  autres  médicaments 
employés  en  chirurgie'». 

Voici  d'ailleurs  la  liste  des  préparations  demandées  aux  candidats  que 
nous  avons  relevées  dans  le  registre  I. 
Emplâtre  composé  de  minium  (dessicatif). 

»         défensif  rouge  (à  l'oxyde  de  fer,  styptique). 

»         de  mélilot? 

i)         oxycroccum. 

»         de  minium  camphré  (de  Nuremberg). 

»  diaphorétique  de  Mynsicht? 

»         résolutif  (ou  des  quatre-fondants). 

»         divin  (acétate  de  cuivre). 

»         diapalme. 

miraculeux  (savon  camphré,  pharmacopée  wurtembergeoise.) 
>         ammoniacal. 
»         acétique  de  Grollius. 
»         pour  la  cicatrisation  des  plaies. 


1.   Archiva  ilr  Col  mur. 


—  29  — 

Emplâtre  maltito  (malico?)  avec  gomme. 
»  opodeldoch  de  Minderer. 

»         oxycrocciim  de  Nicolas. 

»         slyptique  de  Crollius  (sulfate  de  zinc,  momie,  hématite). 
»         opodeldoch  de  Wurlz. 
»         mucilagineux. 
»         gris. 

»         diachylon  gommé 
»         vésicatoire  (1752). 
»         vésicatoire  officinal. 
1^         blanc  cuit  (à  la  céruse). 
Sparadrap. 
Baume  d'Arcœus. 

«       vulnéraire  vert  (de  Metz). 
»       vulnéraire  de  Blancard. 
»       de  Miderer  (Minderer?). 
»      Lemort. 

»       iraumatique  de  Blancard. 
»      vulnéraire  anglais  (teinture  balsamique). 
»       d'acier. 
»       miraculeux. 
»      vulnéraire  de  Hollande. 
Onguent  Agyptiae  (escharotique). 

»        des  apôtres  (à  l'acétate  de  cuivre). 
»        d'Althsea. 

»        brun  (onguent  de  la  mère?). 
»        digestif  composé. 

5)        blanc  camphré  (pansement  des  brûlures). 
»        rouge  de  Nuremberg  (oxyde  de  plomb). 
»        rouge  camphré. 
Le  baume  d'Arcœus  devait  jouir  d'une  très  grande  vogue,  puisqu'on  le 
demande  au  tiers  des  candidats  environ*.  En  général,  ces  préparations 
étaient  assez  compliquées  et  il  entrait  plusieurs  corps  dans  leur  composition. 


1.  D'après  l'Officine  tle  DorvauU  ce  baume  se  composait  de  : 
Suif  de  mouton  ...     200 
Térébenthine  ....     150 

Élémi 150 

Axonge 100. 


C'est  un  détersif  excitant. 


-  80  — 

Les  remèdes  dans  lesquels  entraient  des  éléments  bizarres  et  répugnants 
n'étaient  plus  de  mode,  et  même  ils  étaient  formellement  réprouvés, 
puis(jue  nous  voyons  par  les  procès-verbaux  que  plainte  est  portée  contre 
un  maître  accusé  de  donner  à  ses  malades  des  prescriptions  exécutées  avec 
des  ingrédients  fournis  par  le  bourreau.  Le  fait  ayant  été  formellement 
nié  par  l'accusé,  la  plainte  n'eut  pas  d'autres  suites. 

Contestations  et  procès. 

Los  contestations  qui  [louvaient  s'élever  entre  maîtres  paraissaient  devant 
l'assemblée  et  étaient  jugées  par  elle.  Le  conseiller,  représentant  le  gou- 
vernement, présidait  la  séance  et  rendait  l'arrêt.  Les  différentes  parties  se 
soumettaient  en  général  à  ce  jugement;  dans  le  cas  contraire  les  parties 
allaient  devant  le  Conseil  de  la  ville  qui  jugeait  en  première  instance,  puis, 
vn  dernier  ressort,  devant  le  Conseil  souverain  siégeant  à  Colniar. 

Les  contestations  entre  maîtres  et  personnes  étrangères  à  la  corpora- 
tion ressortissaient  du  Conseil  seigneurial,  réuni  en  tribunal,  présidé  par 
le  bailli,  puis,  en  appel,  on  allait  devant  le  Conseil  souverain  de  la  province. 

Les  contestations  entre  maîtres  consistent  le  plus  souvent  en  plaintes 
portées  par  l'un  ou  l'autre  luenibre  de  la  corporation  contre  les  maîtres 
n'observant  pas  les  règlements,  mais  tout  spécialement,  et  surtout  au 
commt'Hcement,  contre  les  maîtres  et  môme  les  chirurgiens  jurés  qui 
débauchaient  les  clients  des  autres.  Alors,  comme  aujourd'hui,  le  procédé 
était  des  plus  simples  :  on  pénétrait  chez  un  malade  traité  par  un  concur- 
rent, en  discutant  la  maladie,  sous  prétexte  que  le  chirurgien  traitant 
pouvait  avoir  mal  reconnu  le  mal,  on  levait  le  pansement,  critiquait  le 
traitement  et  débinait  Ir  chirurgien  pour  prendre  sa  place.  Cette  façon 
d'agir  était  prévue  par  les  statuts  (art.  8)  et  punissable  d'une  amende,  et 
la  contestation,  portée  devant  l'assemblée  des  maîtres,  se  terminait  géné- 
ralement par  une  condamnation  à  une  amende  de  10  livres. 

Les  rapports  entre  confrères  n'étaient  pas  toujours  très  parlementaires; 
on  s'attrapait  de  temps  à  autre  devant  les  clients  en  se  disant  des  injures; 
le  délinquant  était  alors  condamné  à  faire  rcparalion  d'honneur.  Mais 
comme  l'adversaire  n'était  pas  toujours  sans  reproche,  l'amende  se  parta- 
geait entre  les  deux  parties  en  cause,  le  plus  coupable  était  condamné 
par  exemple  à  payer  20  livres,  et  son  adversaire  10.  Ces  amendes  étaient 
versées  dans  la  caisse,  mais  ne  l'alimentaient  cependant  pas  suffisamment 
pour  combler  les  déficits  fréquents. 

Dans  le>)  piernières  années  d'existence  de  la  corporation  on  était  con- 
damné à  une  amende  en  nature;   elle  consistait  naturellement  en  vin. 


-  31   - 

8  moos  par  exemple  (16  litres  environ),  que  l'on  consommait  en  grande 
réunion  au  poêle  de  la  tribu  pour  fêter  la  réconciliation  des  adversaires. 

La  réparation  d'honneur,  précédée  d'excuses  de  la  part  du  condamné, 
se  faisait  devant  la  maîtrise  assemblée. 

Telles  furent  les  premières  contestations  qui  s'élevèrent  entre  les 
maîtres;  peu  à  peu  d'autres  abus  surgirent,  tels  que  celui  de  prendre  des 
apprentis  sans  faire  enregistrer  leur  engagement  et  nécessairement  sans 
payer  les  droits,  celui  de  prendre  des  valets  non  munis  du  certificat 
d'étude,  ou  bien  encore  de  soigner  un  client  de  compte  à  demi  avec  un 
chirurgien  n'appartenant  pas  à  la  corporation  ou  n'étant  pas  en  règle  vis- 
à-vis  d'elle. 

A  partir  de  1750  les  registres  ne  font  plus  mention  ni  de  plaintes,  ni  de 
jugements  et  condamnations.  Le  mode  d'administration  de  la  corporation 
s'étant  modifié,  celle-ci  n'eut  plus  à  s'occuper  des  plaintes  dont  les  maîtres 
pouvaient  être  l'objet.  Le  Conseil  seigneurial  fut  saisi  de  toutes  les  ques- 
tions disciplinaires  et  les  renvoya,  pour  être  jugées,  au  procureur  fiscal'. 
Les  chirurgiens  rentrèrent  donc  dans  le  droit  commun  longtemps  avant  la 
Révolution.  A  côté  de  ces  querelles  intestines  la  corporation  eut  à  sou- 
tenir des  procès  plus  graves,  portés  jusque  devant  le  Conseil  souverain 
d'Alsace  et  qui  occasionnèrent  des  frais  considérables.  Le  trésorier  Wind- 
hollz,  exclu  de  la  corporation,  lui  intenta  un  procès  et  le  gagna.  11  dut  être 
réintégré  après  réparation  d'honneur.  Les  procès-verbaux  sont,  pour  la 
circonstance,  assez  sobres  de  détails,  mais  on  peut  admettre  qu'il  existait 
des  coteries  à  la  tête  desquelles  se  trouvaient  les  chirurgiens  jurés, 
doyens  ou  assesseurs;  cela  prouve  que  le  choix  n'en  était  pas  toujours 
très  judicieux. 

Dans  les  Noies  d'arrêts  du  Conseil  souverain  d'Alsace  est  relaté  fout  au 
long  un  procès  entamé  en  1742  contre  un  nommé  Koch,  cloulier  à  Berg- 
heim,  à  la  suite  de  plaintes  des  médecins,  chirurgiens  et  apolhicaires  de 
Ribeauvillé  qui  l'accusaient  de  leur  faire  illégalement  concurrence.  Mais 
le  Conseil  souverain,  constatant  qu'il  n'est  pas  prouvé  que  l'accusé  ait 
causé  préjudice  aux  malades  qu'il  soignait,  le  relaxe  en  lui  reconnaissant 
le  droit  de  donner  chez  lui  les  remèdes  composés  de  simples  dont  il  a  la 
connaissance. 

Les  charlatans  et  les  rebouteurs  faisaient  donc  concurrence  aux  méde- 
cins comme  aux  chirurgiens  et  aux  pharmaciens. 

Voici  d'ailleurs  une  lettre  qui  se  trouve  aux  archives  de  Colmar;  elle 

1.  Conf.  les  registres  des  protocoles  des  affaires  de  la  chancellerie.  Archives  de  Colmar. 


«>,2  

est  adressée  par  le  chirurgien  Dufrézier  de  Sainte-Marie-aux-Mines  aux 
membres  du  magistrat  de  Ribeaiivillé: 

«Messieurs, 

(ij'ay  l'honneur  de  vous  écrire  pour  vous  représenter  le  préjudice  con- 
sidérable que  :^  ou  '(  particuliers  qui  se  sont  establisdans  ces  lieux  depuis 
quelques  années  portent  à  plusieurs  personnes  en  se  meslant  d'un  métier 
qu'ils  n'ont  jamais  apris  que  par  routine,  qui  est  la  chyrurgie,  art  que  l'on 
ne  sauroit  être  trop  habile  et  qu'après  avoir  étudié  et  travaillé  pendant 
plusieurs  années  dans  les  hôpitaux  sous  d'habillés  gens;  l'on  ignore  encore 
de  bien  des  choses,  à  plus  forte  raison  doit  on  empescher  ces  empiriques 
et  charlatans  de  donner  des  remèdes  et  faire  des  hopérations  auxquels  ils 
n'entendent  rien,  estropient  et  faisant  mourir  plusieurs  personnes,  ce  qui 
cries  vengeance  devant  Dieu  et  les  hommes,  c'est  pourquoy  nous  vous 
prions  de  donner  des  ordres  pour  empescher  un  pareil  abus  qui  est  de  la 
dernière  conséquence,  et  nous  serons  tous  obligés  de  prier  Dieu  pour  la 
conservation  de  vos  illustres  personnes  à  qui  nous  avons  l'honneur 
d'estre  avec  un  profond  respect,  etc.  Dufrizier  à  Sainte-Marie-aux-Mines 
1/f  8^-  1716.» 

Les  contestations  avec  les  perruquiers  ne  manquent  pas;  le  registre  des 
comptes  signale  une  dépense  de  2  livres  faite  le  25  juillet  iT^O  pour  le 
vin  ei  Ir  pniii  consommés  lors  d'une  assemblée  extraordinaire  convoquée 
à  cause  du  perruquier;  malheureusement  nous  ignorons  la  cause  et  le 
résultat  de  cette  affaire.  Le  registre  des  protocoles  de  la  chancellerie  nous 
signale  aussi  que  le  21  janvier  1774  la  corporation  porte  plainte  contre 
Jacob  Karcher,  perruquier,  accusé  d'avoir  pratiqué  une  saignée,  et  traduit 
devant  le  prévôt. 

A  propos  de  ces  procès  nous  pensons  devoir  relater  ici  un  événement 
particulier  d'une  importance  assez  considérable,  puisqu'il  menaçait  dès 
1753  les  droits  de  la  corporation  des  chirurgiens  et  plus  particulièrement 
celui  de  faire  passer  un  examen  aux  maîtres  avant  do  les  recevoir  et  de 
les  autoriser  à  exercer.  Il  existe  aux  archives  de  Colmar  un  certain 
nombre  de  pièces,  prouvant  l'importance  que  le  Conseil  seigneurial  atta- 
chait à  cette  question,  qui  atteignait  les  privilèges  du  seigneur. 

Incident  Gervasy. 

En  1753  l'intendant  d'Alsace  voulut,  au  nom  du  roi  de  France,  et  en 
exécution  des  lois  opplirables  en  France,  faire  procéder  à  l'examen  de 
luu>  les  individus  exerçant  la  chirurgie  dans  les  différentes  localités  de  la 


province  d'Alsacß'.  Mais  il  empiéJail,  et  en  |»ailicnlicr  à  Rilieauvillé,  sur 
des  droits  seigneuriaux  (lui  avaient  été  rormellemcnt  réservés  par  les 
traités  de  Westphalie  et  confirmés  en  1675  lors  de  l'investiture  du  fief  de 
Ribeaupierre  à  Christ  an  II. 

Comme  les  prétentions  de  l'intendant  portaient  en  mémo  temps  atteinte 
aux  droits  d'autres  principautés  ou  seigneuries  d'Alsace,  celles-ci  cher- 
chèrent à  s'entendre  pour  mieux  sauvegarder  leurs  droits.  Il  s'établit 
ainsi  une  correspondance  entre  les  officiers  du  comte  de  Hanau-Lichtem- 
berg,  de  Bouxvviller  et  les  seigneurs  de  Ribeaupiei-re,  pour  s'opposer  col- 
lectivement à  cet  empiétement  sur  des  droits  jusqu'alors  respectés,  entre 
autres  sur  la  faculté  de  disposer  des  places  de  chirurgiens  jurés.  Les  pour- 
parlers avec  l'intendance  durèrent  plusieurs  années  et  passant  outre  aux 
réclamations  des  seigneurs,  l'intendant,  M.  de  Lucé,  se  décida  en  1756 
à  envoyer  à  Ribeauvillé  M.  Gervasy,  directeur  général  des  hôpitaux 
d'Alsace,  pour  examiner  tous  les  chirurgiens  de  la  seigneurie  et  leur 
délivrer  des  brevets  selon  leurs  capacités.  En  France,  les  directeurs  géné- 
raux des  hôpitaux  de  province  avaient  en  effet  dans  leurs  attributions 
l'examen  des  chirui'giens,  des  sages-femmes  et  des  pharmacies. 

Le  19  octobre  1756  M.  Gervasy  adressa  une  lettre  à  M.  Fuchs,  bailli  de 
Ribeauvillé,  pour  lui  faire  convoquer  les  chirurgiens  et  les  sages-femmes 
de  la  tribu  de  Ribeauvillé. 

Cette  lettre  souleva  les  protestations  de  l'administration;  mais  le  duc 
de  Deux-Ponts  cessant,  sur  les  conseils  de  l'avocat  Ghauffour,  de  s'op- 
poser aux  prétentions  de  l'intendant,  il  fallut  se  soumettre.  Parmi  les  chi- 
rurgiens les  uns  firent  une  sourde  opposition,  tandis  que  d'autres  firent 
les  empressés  auprès  de  M.  Gervasy.  Il  en  résulta  que  les  premiers  lurent 
tenus  pendant  deux  heures  et  plus  sur  la  sellette  par  l'inspecteur,  tandis 
que  les  autres  ne  passèrent  que  pour  la  forme  (^t  (jue  leur  examen  fut 
expédié  en  15  minutes. 

A  côté  du  docteur  Gervasy  siégeaient  un  médecin  de  Schlestadt,  Brunck, 
et  un  chirurgien  de  Strasbourg,  Saupé,  qui  devaient  au  besoin  servir 
d'interprètes. 

De  bons  certificats  furent  ainsi  délivrés  à  MM.  Winter,  Jean  Guillaume, 

I,  A  la  suite  de  cette  inspection  peu  satisfaisante  l'intendant  de  Lucé  fit  imprimer  à 
Strasbourg-  en  1755  cliez  Fr.  Cliristmann  un  petit  volume  renferinaat  sous  forme  de  ques- 
tions et  de  réponses  des  instructions  aux  chirurgiens  et  aux  sages-femmes.  Ce  petit 
livre  publié  en  allemand,  sous  la  direction  de  M.  Gervasy,  devait  être  distribué  aux  cJii- 
rurgiens  et  aux  sages-femmes  d'Alsace.  (Anfangs-Grnmle  der  Wioul-Art-ney-Kunsl  und 
Unterricht  für  die  Hebammen  unter  der  Aufsicht  des  Herreu  Gervasy.  Strasbourg,  1755.) 

E    XX,  —  (M)  3 


-  u  — 

âgé  de  36  ans,  établi  maître-chirurgien  depuis  douze  ans;  Philippe  Jacques 
Schneider,  51  ans,  établi  depuis  vingt-huit  ans;  François  Charles  Gäch, 
40  ans,  et  9  ans;  Valentin  Schmid,  59  ans,  exerçant  depuis  quinze  ans  à 
Sainte-Marie;  Jean  Georges  Rœsch,  36  ans,  cinq  ans  à  Hunawihr;  Ignace 
Silbermann,  50  ans,  vingt  ans  à  Oberbergheim;  Martin  Matheus,  60  ans, 
trente-six  ans  à  Bergheim;  Chrétien  Schmid,  50  ans,  quatorze  ansàRique- 
wihr;  Pierre  Flach,  45  ans,  dix-neuf  ans  à  Riquewihr;  Mathieu  Irion, 
30  ans,  établi  à  Hunawihr. 

Voici  copie  d'un  certificat  délivré  à  cette  occasion  par  M.  Gervasy: 

«Nous  soussigné,  Ecuyer,  Médecin  du  Roi,  Inspecteur  général  des  hôpi- 
taux, chirurgiens,  Pharmacies  et  sages-femmes  de  la  Province  d'Alsace, 
certifions  que  le  nommé  Jaques  Gäch,  âgé  de  39  ans,  établi  depuis  9  ans 
en  qualité  île  chirurgien  à  Ribeau ville,  a  été  examiné  en  notre  présence 
par  M.  Saupé,  chirurgien  juré,  Examinateur  et  accoucheur  de  la  ville  de 
Strasbourg  que  nous  avons  choisi  pour  nôtre  examinateur  interprète  de 
la  <lite  province,  le  dit  Gäch  ne  sait  rien  de  l'anatomie,  il  a  une  médiocre 
théorie  et  pratique  de  la  chirurgie,  pour  ce  qui  concerne  les  saignées, 
abscès  et  fractures  simples,  ce  que  nous  luy  permettons  de  faire  en  luy 
enjoignant  d'étudier  davantage  et  de  se  faire  guider  par  des  chirurgiens 
expérimentés  dans  tous  les  autres  cas  de  la  chirurgie  qui  ne  sont  pas 
menlionnés  cy-dessus. 

Donné  à  Strasbourg,  le  3  Janvier  4757.  Gervasy.» 

Tous  les  certificats  ne  sont  pas  aussi  mauvais  que  celui-ci,  mais  Jacques 
Gäch,  fils  et  frère  de  chirurgiens,  se  croyait  sans  doute  dispensé  de  savoir 
quelque  chose  pour  exercer.  Les  conclusions  du  certificat  auraient  été,  si 
l'on  en  croit  une  plainte,  dont  il  existe  une  copie  non  signée  aux  archives, 
rendues  favorables,  grâce  à  un  écu  de  trois  livres  glissé  subrepticement 
par  le  frère  aîné  dans  la  main  de  M.  l'inspecteur. 

Jacques  Gäch,  candidat  à  la  maîtrise,  avait  été  refusé  par  la  tribu;  son 
ignorance  était  notoire  et  sa  clientèle  nulle,  mais  l'argument  du  thaler 
était  probablrnii-nt  irrésistible.  Les  sages-femmes  ne  furent  tenues  sur  la 
sellfUr  par  la  commission  que  huit  minutes  environ  chacune;  le  pharma- 
cien, M.  Rosé,  fut  examiné  en  un  quart-d'heure,  et  malgré  lui,  d'après  la 
plainte  ci-dessus,  il  fut  obligé  de  débourser  son  thaler. 

Ajoutons  que  les  frais  de  transport  et  de  séjour  de  la  commission 
furent  réglés  par  la  ville.  La  visite  de  M.  Gervasy  coûta  en  outre  à  la  cor- 
poration la  somme  de  5  livres  18  sous  pour  frais  divers. 

La  conduite  de  l'inspecteur  ne  paraît  donc  pas  avoir  été  correcte;  cepen- 


—  35  - 

danl  en  cas  de  réclamation  il  avait  une  défense  toute  prête.  En  effet,  les 
ordonnances  royales  en  vertu  desquelles  avait  lieu  cette  inspection,  et  qui 
règlent  les  inspections  annuelles  des  chirurgiens,  pharmacies  et  sages- 
femmes,  établissent  que  chaque  examiné  devra  verser  un  droit  de  3  livres 
pour  l'examen*. 

Soit  que  les  protestations  de  Messieurs  de  la  régence  de  Ribeauvillé 
aient  été  couronnées  de  succès,  soit  que  les  plaintes  sur  la  conduite 
intéressée  de  l'inspecteur  aient  été  entendues  en  haut  lieu,  cette  inspection 
ne  paraît  pas  s'être  renouvelée.  Cependant  c'est  vers  la  même  époque  que 
de  notables  changements  eurent  lieu  dans  l'organisation  des  chirurgiens- 
barbiers.  La  tribu,  tout  en  conservant  le  droit  de  recevoir  les  maîtres 
et  d'immatriculer  les  apprentis,  perdit  celui  de  s'administrer  elle-même. 
Par  la  force  même  des  choses  elle  se  transformait  en  simple  association 
de  chirurgiens,  possédant  en  commun  quelques  instruments  de  chirurgie 
payés  et  entretenus  par  les  droits  versés  par  les  apprentis  et  les  maîtres 
reçus,  droits  qui  représentaient  la  cotisation  à  la  caisse  commune. 

Comptabilité. 

D'après  ce  que  nous  avons  déjà  dit,  on  peut  se  rendre  compte  de  ce 
qu'était  la  comptabilité.  Le  trésorier  ( Rechnung sführ er J  était  chargé  de  la 
caisse,  et  sous  sa  direction  le  greffier  de  la  ville  tenait  les  comptes.  Le  tré- 
sorier était  comme  les  jurés  et  doyens,  élu  aux  assemblées  générales;  il 
devait  rendre  ses  comptes  tous  les  deux  ans,  mais  cela  se  faisait  d'une 
façon  fort  irrégulière. 

La  caisse  consistait  en  un  coffre  en  bois,  garni  de  serrures  dont  le  doyen 
et  le  trésorier  devaient  chacun  avoir  une  clef;  ces  clefs  se  perdaient  d'ailleurs 
assez  fréquemment,  puisque  souvent  nous  les  voyons  figurer  au  compte 
des  dépenses. 

La  caisse  elle-même  ne  servait  guère,  puisque  le  trésorier  acceptait  les 
versements  sans  mettre  l'argent  dans  la  caisse  et  pouvait  ainsi  solder  les 
dépenses,  sans  être  obligé  de  chercher  le  doyen  pour  ouvrir  le  coftre.  Ces 
irrégularités  devenaient  nécessairement  la  source  de  nombreuses  erreurs  : 
l'aubergiste  par  exemple,  qui  tenait  le  poêle,  n'était  pas  payé  régulièrement, 
et  ne  devait  pas  se  tromper  à  ses  dépens.  Un  trésorier  quitta  le  pays  sans 
rendre  ni  ses  comptes  ni  l'argent;  le  doyen,  dont  la  responsabilité  était 
engagée,  dut  puiser  dans  sa  poche  pour  combler  le  déficit.  Un  autre  trésorier 


l.  Voy.  les  1%  LXXX  et  LXXXI  des  statuts  de  1735. 


—  .no  - 

élaul  moil,  on  ne  jml  rien  obtenir  des  héritiers.  Ainsi  s'explique  l'état  peu 
brillant  des  finances  de  la  corporation. 

La  caisse,  outre  l'argent,  devait  renfermer  un  exemplaire  des  statuts,  les 
registres  et  les  papieis  de  la  tribu.  Voici  d'ailleurs  le  texte  des  statuts  de 
1735  concernant  la  boîte,  ces  statuts  confirmant  en  ce  point  les  coutumes: 

<!§  XII.  Tous  les  anciens  Registres,  titres  et  papiers  de  chaque  commu- 
nauté seront  enfermés  dans  un  cotîre  ou  armoires  sous  trois  différentes 
clefs,  dont  le  Lieutenant,  le  Greffier  et  le  Prévôt  en  (iiarge,  auront  chacun 
une;  à  l'égard  des  Registres  courans  des  Réceptions  et  Délibérations,  ils 
seront  entre  les  mains  du  greffier  (|ui  en  sera  chargé  pendant  trois  années, 
après  lequel  tems  ils  seront  clos  |)ar  le  Lieutenant,  le  Prévôt  en  charge  et 
le  Greffier,  et  renfermés  ensuite  avec  les  anciens  titres.  » 

Nous  avons  indiqué  les  recettes  qui  alimentaient  la  caisse;  parmi  les 
dépenses  nous  signalerons  le  remboursement  à  l'aubergiste  des  frais  des 
assemblées,  les  honoraires  de  l'exprès  chargé  de  porter  à  domicile  les  con- 
vocations pour  les  assemblées,  pour  les  enterrements.  Lors  du  décès  d'un 
maître  la  caisse  payait  une  croix  de  G  livres  plus  l'inscription  qu'on  y 
mettait.  (Vers  inscrits  sur  la  croix  d'un  doyen  décédé  1  livre  A  sols.)  En 
1730,  lors  de  l'enterrement  du  maître  Kiener  de  Riquewihr,  la  caisse  dut 
rembourser  9  livres  au  doyen,  qui  avait  fait  servir  une  collation  aux 
apprentis  qui  avaient  porté  le  cercueil  et  aux  maîtres  venus  pour  rendre 
les  derniers  devoirs  au  défunt.  Notons  à  ce  propos  que  rarement  on  disait 
un  tel  est  mort,  le  greffier,  suivant  la  coutume  de  l'époque,  se  servait 
d'une  périphrase  et  disait,  un  tel  a  payé  son  tribut  à  la  nature,  est  parti 
pour  l'éternité  {mit  dem  ewigen  verwechseln). 

On  dépensait  en  moyenne  5  livres  par  an  en  viatiques  aux  valets  pauvres 
de  passage.  Le  doyen  leur  délivrait  un  bon  pour  l'aubergiste  du  poêle, 
qui  faisait  le  nécessaire  et  était  remboursé  par  la  caisse.  Celle-ci  prenait 
aussi  à  son  ronipte  les  frais  extraordinaires  lorsqu'un  de  ces  valets  de 
passage  tombait  malade.  Cette  coutume  de  secourir  les  confrères  pauvres 
se  ronserva  jusque  dans  les  derniers  temps. 

De  17.39  à  17/f2  les  recettes  furent  de  102Hvres  et  les  dépenses  de 
9-2  livres  2  sous  1 1  deniers.  De  1742  à  1745  recettes  231  livres  17  sous 
1  «lenier,  dépenses  161  livres  13  sous.  De  1781  à  1783  recettes  47  livres 
lli  sols,  dépenses  14  livres  20  sols.  Mais  la  «aisse  était  plus  souvent  en  dé- 
ficit, et  plusieurs  fois  les  doyens  durent  verser  de  leur  poche  une  somme 
assez  importante  pour  rétablir  lu  balance. 

Jusqu'en  1720  la  monnaie  de  compte  est  le  lloiiu,  divisé  en  15  batz  et 


-  37  - 

le  batz  en  dix  deniers.  A  partir  de  celle  date  on  ne  compte  plus  qu'en  livres, 
sols  el  deniers.  Trois  florins'  valaient  six  livres  ou  deux  écus  (Tlialer). 
Ce  dernier  mot  est  souvent  employé,  mais  pas  en  comptabilité.  La  livre 
valait  40  sols. 

Taxes,  médecins,  pharmacie,  sceaux. 

Les  chirurgiens-jurés  étaient  taxés  pour  leurs  opérations.  L'arrêt  de  1742 
décide  que  les  chirurgiens  pour  leur  voyage,  y  compris  leur  rapport, 
loucheraient  4  livres;  pour  leui'  rapport  et  simple  visite  dans  le  lieu  de 
leur  résidence  quarante  sols,  et  lorsqu'il  y  aura  une  exhumation  à  faire, 
ouverture  de  cadavre  ou  autre  opération  plus  difficile  que  la  simple 
visite,  il  sera  payé  aux  chirurgiens  outre  leur  voyage  s'il  y  en  a,  4  livres. 
(Archives.) 

En  1786  le  registre  des  comptes  du  bailliage  de  Ribeauvillé  signale  que 
48  livres  ont  été  versées  à  Conrad  André  Gelarius,  chirurgien  à  Andols- 
heim ,  pour  avoir  soigné  un  pauvre  de  Wyhr. 

Les  soins  médicaux  étaient  aussi  bien  assurés  pour  les  pauvres  que  les 
soins  chirurgicaux;  il  y  avait  pour  cela  un  médecin  de  la  ville  el  de  la  cam- 
pagne (Stadt-  und  Landphysicus)  qui,  lorsque  la  cour  résidait  encore  à 
Ribeauvillé,  était  en  même  temps  médecin  de  la  cour.  Tel  fut  le  cas  du 
D'"  Falio,  nommé  médecin  particulier  du  Seigneur  et  médecin  ordinaire 
de  la  Seigneurie  en  1679,  et  qui  à  ce  titre  est  chargé  de  l'inspection,  visite, 
examen  et  information  de  sages-femmes  et  barbiers,  de  la  visite  delà  phar- 
macie, et  qui  pour  cela  reçut  50  florins  argent,  2  quarts  de  seigle,  6  de  blé, 
4  d'orge,  2  foudres  de  vin,  2  foudres  de  foin. 

Le  D""  Papelier  lui  succède  en  1700  et  reçoit  100  écus,  un  foudre  de 

vin,  six  quarts  de  seigle,  six  quarts  de  blé,  à  titre  de  médecin  de  la  cour. 

Le  titre  de  médecin  de  la  ville  et  de  ses  dépendances  lui  valut  868  livres 

à  charge  du  traitement  gratuit  des  pauvres  et  de  la  visite  des  8  bailliages 

qui  contribuaient  pour  les  sommes  suivantes: 

Ribeauvillé 150  livres 

Guémar 130     » 

Zellenberg 88'    -^ 

lleidern 70     » 

Wyhr 60     » 

Sainte-Marie-aux-Mines.  .      80     » 

Val  d'Orbey 90     « 

Bergheim 150     » 

l.  C'était  le  florin  de  compte  de  la  Basse-Alsace. 


-  38  - 

En  1768  cette  indemnité  est  de  100  écus. 

Au  [)«•  Papelier  succéda  le  D'-  Auiber,  1713—1731;  puis  Oiton  Philippe 
Sriiotl.  1730—1753;  B.  Lorenlz,  1700—1700;  Rosé,  1767;  Buscli, 
1777-1700'. 

Le  médecin  avait  fait  ses  études  dans  une  université  et  était  pourvu 
du  diplôme  de  duileur  en  médecine.  Cette  place  était  recherchée,  puisque 
en  1 7r»i  le  docteur  Strœhlin  de  Strasbourg,  muni  d'une  lettre  de  recomman- 
dation de  la  dame  Louise  de  Bock  née  de  Landsberg,  sollicite  la  survivance 
du  médecin  titidaire  Schott,  qui  ne  mourut  qu'en  1757-. 

Les  conseillers  de  Riheauvillé  consultés,  répondirent  que  le  D'"  Schott 
était  encore  parfaitement  et  pour  longtemps  en  état  d'exercer  ses  fonctions. 

Il  n'y  avait  qu'un  médecin  à  Riheauvillé;  en  1708  (pièces  XIII,  XIV 
et  XV)  il  y  eut  une  pétition  pour  faire  nommer  un  second  médecin,  mais 
celle  pétition  ne  paraît  pas  avoir  eu  de  résultat. 

Avant  la  Révolution  il  n'y  avait  aussi  qu'une  pharmacie  à  Riheauvillé. 

Les  corporations  avaient  un  sceau;  nous  citerons  entre  autre  celui  de 
Wasselonne,  reproduit  par  Alfred  Grenser ',  et  qui  représente  un  écusson 
piriformc  surmonté  d'un  casque  fermé  et  empanaché,  dont  le  cimier  est 
formé  par  une  poupée  coiffée  d'un  chapeau  et  tenant  dans  sa  main  droite 
trois  petits  instruments  ou  bâtonnets,  peut-être  des  lancettes  ;  dans  l'écusson 
se  trouve  un  nid  renfermant  un  cygne  (un  pélican  d'après  Grenscr)  et  ses 
trois  petits. 

Le  sceau  d'autres  corporations  de  barbiers-chirurgiens  représente  soit 
divers  instruments  de  chirurgie,  soit  le  pélican.  Nous  n'avons  pu  retrouver 
ni  à  Riheauvillé,  ni  aux  archives  de  Colniar,  le  sceau  de  la  corporation, 
mais  nous  possédons  un  cachet  en  argent  qui  provient  également  du 
U^  Eberhard,  dernier  doyen  de  la  tribu. 

Ce  cachet  ovale,  de  23""^  sur  20,  représente  un  écusson  de  même  forme 
mais  plus  petit,  surmonté  d'une  espèce  de  casque  grillagé  et  empanaché, 
dont  le  cimier  est  représenté  par  un  flambeau  allumé;  dans  l'écusson,  dont 

1.  Ces  dates  sont  celles  de  la  première  et  de  la  dernière  signature  du  médecin  au 
registre  I. 

2.  Voici  la  lettre  de  nomination  du  D'  Scliolt: 

Aux  Dcnx-Ponts,  le  3«  Janvier  1735. 
J'ai  reçu,  Monsieur,  la  lettre  que  vous  m'avez  écrite  et  par  laquelle  vous  désirez  d'ôtrc 
pourvu  de  la  charge  de  .Médecin  de  la  comté  de  Uibeaupierre  que  M^  Auiber  occupait.  II 
m'a  sufTit  de  savoir  votre  intention  pour  ne  pas  hésiter  un  moment  à  vous  en  gratifler; 
puisque  je  sais  qu'elle  ne  peut  être  mieux  remplie. 

3.  Zunft-Wappen  und  Uandwvrker-Insignien,  par  A.  (iHENSER.  Francfort,  1889. 


-  39  - 

le  fond  bombé  est  poinlillc,  figure  un  autre  flambeau  également  allumé.  En 
exergue  se  lisent  les  mots  Aliis  in  servicndo  consumor,  qui  se  rapportent 
évidemment  au  flambeau-  Ce  cachet  veut-il  dire  que  son  propriétaire  est 
un  flambeau  de  la  science?  C'est  possible,  mais  bien  prétentieux,  quoique 
conforme  aux  coutumes  de  l'époque. 

Il  est  possible  que  ce  cachet  ait  appartenu  à  la  corporation  des  (îhirur- 
giens-barbiers,  et  dans  ce  cas-là  on  pourrait  lui  trouver  un  autre  sens  plus 
religieux  et  se  rapprochant  de  l'invocation  inscrite  en  tète  du  registre  des 
apprentis.  On  pourrait  voir  dans  le  flambeau  inférieur  la  lumière  sous  le 
boisseau,  et  dans  l'autre  la  lumière  sur  le  boisseau,  dont  parle  l'écriture, 
et  la  devise  aurait  le  même  sens  prétentieux  que  le  symbole  du  pélican 
qui  figure  sur  les  armoiries  de  plusieurs  autres  corporations  de  barbiers 
et  chirurgiens  d'Allemagne. 

On  a  probablement  voulu  combiner  les  deux  sens,  car  dans  le  premier 
cas  un  flambeau  suffisait. 

Liste  des  noms  relevés  dans  les  trois  registres 
de  la  corporation. 

Nous  terminons  ce  travail  par  la  liste  de  tous  les  noms  relevés  dans  les 
trois  registres  manuscrits  qui  ont  servi  de  point  de  départ  à  ce  travail. 

A.,  signifie  apprenti. 
M.,       »       maître. 
A.  M.,       »       qu'il  existe  une  inscription  d'apprenti  et  une  réception  de  maître 

au  même  nom. 
Méd.,       »       médecin  ordinaire. 

G.,        I)       conseiller  délégué  par  l'administration  pour  assister  aux  assem- 
blées de  la  tribu. 
La  date  est  l'année  de  l'inscription  ou  de  la  réception.  Nous  avons  ajouté 
les  quelques  renseignements  qui  pourraient  intéresser  le  lecteur. 

A.  1737.  Adam,  Jean  Jacob,  fils  de  feu  Gonst.,  Ueutenant  des  troupes  {trouppcn) 
impériales,  né  à  Constance. 

A.  1710.  Amberger  ou  Hamberger,  Jean  Jacob,  fils  de  Jean  Dicbolt,  pré- 
senté par  M.  Laurent, 

M.  1751.  Ammel,  Philippe  Henri,  fils  de  Martin,  ancien  chirurgien  à  Ittenheira, 
élève  de  Vogel,  chirurgien  à  Strasbourg. 

A.  1733.  Andres,  fils  de  feu  Jean,  bourgeois  de  Rorscliwihr,  présenté  par 
son  tuteur  François  Georges  Kubier. 

M.  1772.  Antoine,  Joseph,  de  Wissembourg. 
Méd.  1713.  ÂULBER,  Martin,   docteur  en  médecine,  nommé  physicien   de  la 
ville  en  1713;  appelé  à  Deux-Ponts  en  1734  par  la  comtesse  Caroline. 


-  40  — 

A.  1697.  Rahl.  Hanss  David,  fils  de  David,  hourgeoi?  de  Reblcnheim. 
A.  M.   1684.  B.üiR,  .lohaiii),  de  Baltenhein],  a  élé  reçu  raaitrc,  mais  cette  récep- 
tion ne  figure  pas  aux  procès-verbaux.  S'établit  à  Sainte-Mari(;. 
A.  M.   1716.  B.ÄHR,  Ulrich,  (ils  du  précédent,  est  reçu  maître  en  i730.  Assesseur 
de  1748—1752. 

A.  1718.  B.\MPEL,  Nicolas,  fils  de  feu  .Vdam,  bourgeois  et  meunier  ù  Golmar, 
présente  par  Jacob  Rothmüller,  meunier  à  lUbeauvillé. 

M.  1718.  B.AHTH,  Louis,  de  Riquewihr,  va  s'établir  à  "Wettolsheim. 

A.  1736.  IUrth,  r.ottfried,  fils  du  précédent,  présenté  par  Michel  Birkel. 

A.  1734.  B.vYER,  Jean  Frédéric,  de  Baldenheim,  reçoit  son  certificat  d'appren- 
tissage, mais  ne  figure  |)as  aux  engagements. 

M.  1689.  Bech,  François  Joseph,  de  Dambach,  s'établit  à  Ribeauvillé.  Nommé 
doyen  en  1705,  mort  vers  1710. 

A.  1757.  Beckmann,  Christian  Jacob,  fils  de  Jean  Gebhard,  jardinier  de  la 
cour  [hof-lust  und  Orangengärtner). 

A.  1720.  Beck,  Henri,  fils  de  feu  Henri,  présenté  par  Jean  Blanck,  secré- 
taire du  conseil,  sou  beau-frén^,  et  Balthasar  Felss,  son  tuteur. 

A.  1710.  Berking,  Henri,  fils  de  André,  bourgeois  et  tailleur  de  pierres  à 
Berne. 

.M.  1704.  Berna,  Jean  David,  bourgeois  et  barbier  à  lUbeauvillé. 

M.  17  77.  Bernhard,  Jean-Baptiste. 
1734.  Beysser,  aubergiste. 
1781.  Beysser,  Sébastien,  aubergiste  du  Soleil. 

M.  1707.  BiRKKL,  Jean  Micliel,  s'établit  à  Riquewihr,  trésorier  en  1717. 

A.  1726.  Birkel.  Michel  Frédéric,  fils  du  précédent,  bourgeois  et  chirurgien 
à  Riquewihr. 

.M.   1707.  Birkel,  (Chrétien  Dietrich,  s'établit  à  Sundhausen. 

A.  1723.  Birkel,  Philippe  Charles,  fils  du  précédent,  présenté  par  Jean 
Ulrich,  chancelier  du  conseil  et  procureur  de  l'administration,  son 
tuteur. 
1713.  Birkel,  Jean  lieinhard,  secrétaire  de  la  tribu  {zunpschreiber\ 
tient  les  registres  des  procès-verbaux  de  1713  à  1740.  Signe  quelquefois 
(gerichlsclireiOrv)  gi'eflier  de  justice. 

A.  173!).  Birkel,  Frédéric  Louis,  iils  du  jjrécédent,  procureur  du  bailliage 
(amtscliaffner). 

A.  1743.  Birkel,  Georges  Frédéric,  fils  de  l'eu  Jean  Reinhard,  procureur 
du  bailliage  de  Zellemberg,  frère  du  précédent  et  neveu  du  chirnigicn 
Lehmann,  maître  de  la  corporation,  établi  à  Deux-Punis. 

\.  1716.  lliRiavEiLi:n,  Chrétien  Jo.^epli,  iils  du  Jean,  membre  du  grand 
sénat  a  Slrasbonf;^. 

M.   1781.  RöBEL,  Hartmann,  de  Sainte-Marie. 

M.  17:îO.  Bock.  Henri.  Iils  d'un  aticicn  cdiiseiller. 


—  M  — 

A.  1707.  BonS'ay,  Jean  Jacob,  fil?  de  Louis,  de  Ribeauvillé. 

M.   1700.  Bopp,   Félix,   de   Kochenthiirn,   Francoiiie.   dernier   niaitrc   reçu, 

postérieurement  à  la  loi  de  dissolution  de  toutes  les  corporations. 
A.   1714.  Bosch,  Jean  Michel,  fils  de  Joseph,  chapelier  à  Ettenhcim  (évêchc 

de  Strasbourg). 
M   1732.  Hreto,  Joachim  Andre,  barLier  de  la  cour. 
Méd.  I75(i.  Brunck,  médecin  de  Schlestadt.  adjoint  à  l'inspecteur  Gervasy. 
A.  1723.  Blking,  Jean  Frédéric,  de  Trarbach,   Palatinat,   présenté   par   le 

pasteur  Schmidt  de  Ribeauvillé. 
Méd.  1777.  Busch,  docteur  en  médecine,  médecin  ordinaire,  conseiller  de  la 

cour  (Hofratli)  en  1789. 
1736.  G.-vROLiNE,  princesse  et  dame,  veuve  de  Chrétien  III,  comte  palatin 

du  Rhin,   duchesse  de   Bavière,   comtesse  de  Voldenlz,   Sponheim  et 

Ribeaupierre,  dame  de  Hohenack,  née  comtesse  de  Nassau,  Saarbruck 

et  Saarwerten,  dame  de  Lahr,  Wiesbaden  et  Itzsheim,  tutrice  en  chef 

et  régente. 
1786.  Celarius,   Conrad  André,   chirurgien  à  Andolsheim,  touche  une 

gratification  de  48  livres  pour  avoir  soigné  un  pauvre  de  Wyhr. 
M.  1685.  Chemets,  Jean,  de  Sainte-Marie-aux-Mines. 
G.  1760.  Ghormann,  conseiller. 

1680.  Christian  II,  duc,  comte  palatin  du  Rhin,  duc  de  Bavière,  comte 

de  Voldentz,  Sponheim  et  Ribeaupierre,  seigneur  de  Hohenack,  mort 

en  1717. 
M.  1769.  Gonraux,  Joseph,  de  Willer. 
A.  M.  1721.  Cron,  Jean  Louis,  fils  de  Frédéric,  barbier  et  chirurgien  à  Esche- 

ringen?   Margraviat  de  Bade,    Parent   du   superintendant,   s'établit  à 

Riquewihr  et  est  reçu  maître  en  1738.  Il  paye  15  livres  pour  ne  pas 

exécuter  le  chef-d'œuvre  et  30  livres  pour  le  dîner.  La  pièce  IX  con- 
cerne probablement  son  fils. 
A.  M.  1726.  Dauber,  Jean,  fils  de  David,  bourgeois  d'Ostheim,   présenté  par 

Paul  Ortlieb,  bourgeois  et  tonnelier  à  Ribeauvillé.  Est  reçu  maître  en 

1737  et  exerça  à  Ostheim. 
M.  1760.  Degermann,  Adam,  fils  d'un  membre  du  magistrat  de  Ribeauvillé, 

est  qualifié  en  177!)  de  plus  ancien  chirurgien. 
A.  1730.  DoLTER,  Jean,  fils  de  Jean,  bourgeois  de  Rorschwihr. 
M.   1704.  DuRRENBERGER,  Jean,  bourgeois  et  chirurgien  à  Börsch. 
A.  1718.  Dureté,  François,  fils  de  feu  Pierre,  bourgeois  de  Weyler,  présenté 

par  son  tuteur  André  Klein. 
A.  1720.  DvcHELiN,  Fabien,  fils  de  feu  Christian,  bourgeois  de  Mackenheim, 

présenté  par  Jean  Gérardin,  bourgeois  de  Berckheim,  son  beau-frère. 
M.  1786.  Eberhard,  Jean   Daniel,   dernier   chirurgien-juré,    avait   fait  ses 

études  à  l'université  de  Strasbourg  vers  1760  et  était  docteur. 


—  42  — 

A.' 1683.  Engler,  Jean  Georges,  fils  de  Jean  Georges,  Haubt-Kant*  de  la 
ville  de  Colmar,  ^premier  apprenti  inscrit. 
A.  M.  1706.  Falck,  Georges  l'iiiiippe,  fils  du  pasteur  de  Volgelsheim,  s'établit 
à  Ribeauvillé,  reçu  maître  en  1713,  nommé  assesseur  de  1716—1719, 
supplée  le  doyen  Gech  pendant  sa  maladie  et  jouit  de  la  moitié  de 
ses  profils  {nutzen),  doyen  de  1734—1750. 
Med.  1680.  Fatio,  Jean,  docteur  en  médecine  de  la  Faculté  de  Montpellier, 
médecin  ordinaire  de  la  cour  et  physicien  de  la  ville,  mort  vers  1695. 
M.  1695.  Fehr,  Jean  David,  de  Riqucwihr,  nommé  assesseur  en  1705,  doyen 
{altmcistci')  en  1710   et  successivement  réélu,  donne  sa.  démission  le 
17  juin  1734. 
A.  1730.  Fj-hr,  Jean  David,  fils  du  précédent. 

A.  1722.  Felckeniiauer,  Auguste  Philippe  Jean,  fils  d'Augustin,   secrétaire 
particulier  du  prince  de  Wurtemberg  et  de  Montbéliard,  présenté  par 
Jean  Henri  Löss,  valet  de  chambre  héréditaire  du  prince  de  Birkenfeld 
et  maître  de  la  tribu.  L'apprenti  signe  Felgcnhauer. 
1749.  Fischer,  greffier  (acluarius),  prend  aussi  le  nom  de  prolocollist. 
Est  en  fonction  jusqu'en  1781. 
A.  1722.  Flach,   Jean  Georges,  fils  de  Michel,  bourgeois  et  membre  du 
comité  {aiisschuss],  de  Kiquevvihr. 
A.  M.  1729.  Flach,  Jean  Pierre,  fils  de  Jean,  bourgeois  de  Riquewihr,  présenté 
par  son  beau-père  Jean  Louis  Kron  ou  Gron.   Reçu  maître  en  1738. 
M.  1716.  DU  Fraizier,   prévôt   de   Sainte -Marie,   recommandé   par   M.   de 
Waldner*,  est  reçu  maître  sans  passer  d'examen.  11  signe  du  Frézier, 
il  avait  été  reçu  maître  à  Saarlouis  en  1697. 
1756.  FrcHs,  bailly  de  Ribeauvillé. 
1730.  Gangolff,  aubergiste. 
M.  ]7!2.  Gäch,  François  Joseph,   dit  le  jeune,  assesseur  de   1713—1716, 
de  1719—1726  et  de  1732—1746.  Est  accusé  en  1720  par  le  doyen 
Fehr  d'avoir  soigné  le  sieur  Niedern,  meunier  à  Ribeauvillé,  avec  des 
ingrédients  fournis  par  le  bourreau  {scharfrichter).  Plainte  rejetée.  Se 
dispute  en  1739  avec  Schreiber.  Meurt  en  1746. 
A.  M.  1733.  Gäch,  François  Joseph,  fils  du  précédent.    Reçu  maître  en  1743, 
assesseur  en  1748  et  doyen  en  1764? 


1.  Le  Ilaubt-Kunnt  ou  llaupt-Kann  était  rhôtelier  salarié  que  la  Société  du  Waglicller  de 
Colmar  avait  à  son  service.  Le  Wagkcller  était  une  sorte  de  cercle  de  la  noblesse  où  l'on  se 
réunissait  pour  manger,  jouer  et  surtout  boire. 

Le  plus  ancien  des  Haupt-Kann  connus  est  Henri  Vogler,  qui  exerçait  en  1465,  le  dernier 
fut  Jean  Georges  Engler  ou  Englert,  qui  cessa  ses  fonctions  en  1688.  {Yoy.  Ancienne  Alsace 
à  table,  deGÉnARD.  2'  édil.,  1877,  p.  344.) 

2.  Appartenant  i  une  des  plus  anciennes  familles  nobles  de  Ribeauvillé. 


—  43  - 

A.  M.  1736.  Gägh,  François  Charles,  frùre  du  précédent.  Reçu  maître  en  1749, 

dit  le  jeune,  nommé  doyen  en  1750,  figure  encore  en  1781  comme 

chirurgien-juré.  Mort  au  printemps  1782. 
A.  M.  1739.  Gägh,  Jean  Jacob,  frère  aîné  des  précédents.   Est  reçu  maître  en 

1748  après  plusieurs  mises  en  demeure  de  passer  l'examen. 
A.  1745.  Gägh,  François  Louis,  fils  du  maître  François  Joseph  II. 
M.  1789.  GvCH,   François   Joseph,   peut-être  fils  du  précédent,   passe  ses 

examens  à  Golmar  et  est  nommé  deuxième  chirurgien-juré   par   la 

Seigneurie'. 
A.  1769.  Germain,  Nicolas. 
Méd.  1756.  Gervasy,  écuyer,  médecin  du  roi,  inspecteur  général  des  hôpitaux, 

chirurgiens,  pharmacies  et  sages- femmes  de  la  province  d'Alsace. 
Méd.  1712.  Gloxin,    arbitre   du    trésor  (cammerschatzscheidcr) ,   docteur   en 

médecine  et  en  chirurgie  à  Golmar,   est  chargé   de  réorganiser  la 

corporation. 
A.  1758.  GÖREL,  Hartmann,  fils  de  Valentin,  veneur  seigneurial.   Valentin 

Göbel  étant  paralysé  de  la  main  droite,  ne  peut  signer. 
A.  1745.  GÖTZ,  François  Ignace,  fils  de  feu  François  Joseph,  maître  d'école 

à  Härlesheim  (Herlisheim). 
A.  1750.  Gressel,  Jean,  fils  de  Jean,  de  Hombourg. 

1730.  Gretzinger,    vicarius,   c'est-à-dire   adjoint   au   greffier.   Georges 

Frédéric  Gretzinger  figure  comme  receveur  de  1725  à  1741  et  comme 

procureur  fiscal  en  1732.  (Archives  de  Golmar.) 
M.  1685.  Grillon  de  la  Parade,  à  Agenois,  Pierre,  demeurant  à  Sainte- 
Marie.  Reçu  grâce  à  la  protection  de  M.  Colliquet. 
A.  1736.  Haderer,   Jean-Baptiste,    fils    de    Jean,    bourgeois    et    vitrier   à 

Bergheim. 
A.  1751.  Hammerer,  François  Antoine,  fils  de  feu  F.  A.,  receveur  des  deniers 

de  la  ville  de  Selestat,   présenté  par  son  cousin  Maurice  Montfort, 

bourgeois  et  négociant  à  Ribeauvillé. 
A.  1741.  Hasselmeyer,  Jean  Georges,  fils  de  feu  Eberhard,  bourgeois  et 

chirurgien,  figurant  comme  maître  au  procès-verbal,  mais  probable- 
ment pas  de  la  tribu  de  Ribeauvillé. 
A.  1769.  Haupt,  Henri,  de  Sainte-Marie. 
M.  1699.  Heimel,  Jean  Christian,  de  Riquewihr,  assesseur  en  1705,  second 

doyen  en  1713. 
M.  1789.  Heimel,  Jean  Frédéric,  de  Bergzabern,  fait  le  4  septembre  1789 

une  demande  à  la  chancellerie  afin  de  pouvoir  se  faire  examiner  et 

être  reçu  dans  la  corporation. 
A.  1 744.  Heller,  Christophe  Frédéric,  fils  de  Christophe,  diacre  à  Munster. 

I.  Le  nom  de  Gach  s'écrit  également  Gech. 


—  44  - 

A.  I7i7.  IlEMANN,  Jean  Ferdinaïul,  (ils  de  Jean,  bourgeois  el  fabricant  de 
boutons  à  SchletL^ladt. 

A.  1732.  Henki:l,  Juste  Ludoiplie,  Hls  du  premier  valet  de  chambre  et 
chirurgien  du  prince  de  Birkenfeld  à  Bischwiller. 

A.  1761.  Hettiger,  Jean  David,  fils  de  J.  D.,  bourgeois  de  llunawihr. 

M.  17-20.  iliLDENBRAND,  Johann,  né  à  Kaysersberg,  établi  à  Châtenois,  puis 
en  1728  à  Colmar. 

A.  1713.  HiNDERMAN,  Jeaii  Jacob.  Ois  de  Jean  l'hilippc,  tisserand  el  bourgeois 
de  Mitlelwihr. 

A.  1732.  IIOCHHELMER,  Jcau  Clément,  fils  de  J.  C,  procureur  de  bailliage  à 
Wihr  eu  plaine,  présenté  par  Jean  Pierre  Koch,  receveur  général 
[renlmeisier)  à  lUbeauvillé. 

A.  17 IV).  HuRSTEL,  François  Joseph,  fils  de  Simon,  directeur  de  la  poste, 
bourgeois  émérite  et  aubergiste  à  la  Couronne  à  Benfeld. 

A.   1760.  Imfeld,  ïheobald. 

A.  1712.  Je.\ndrl\,  Jean  David,  fils  d'Arnold,  bourgeois  et  conseiller  à 
lieickheira. 

M.   171?.  Jängkr,  François  Ignace. 

A.  1721.  J.^NGER,  François  Louis,  fils  de  François  Antoine,  chirurgien  et 
maître  d'école  ù  Kogenen  (Kogenheini). 

A.  1708.  JöRDT,  Sébastien,  lils  de  Matheus,  bourgeois  et  marécbal-lerrant 
à  Gbâtcnois. 

A.   1718.  Karcher,  Jean,  fils  de  Lorenlz,  bourgeois  à  lierckheim. 

1774.  IvARCHER,  Jacob,  perruquier,  est  accusé  le  21  janvier  d'avoii'  pra- 
tiqué une  saignée  et  cité  devant  le  prévôt  pour  être  condamné. 
17X0.  K.ÄLFER,  menuisier,  a  réparé  la  boîte. 
1711.  Kalifmann,  Jean  Michel,  aubergiste  de  la  Fleur. 

A.  1763.  Kaysser,  François  Joseph,  fils  de  Jean  Michel,  bourgeois  el  maître- 
tailleur  à  bischwiller. 

.M.  17li.  KiENER,  Andreas,  de  lli((ue\vilir. 
A.  .M.  1761.  Klei.n,  Jean  Frédéric,  fils  de  Mathias,  aubergiste  du  Mouton  et  gour- 
met a  Ribeauvillé,  s'établit  à  Sainte-Marie  et  est  reçu  maître  en  1779. 

A.  1709.  Kleinlogel,  Joseph,  fils  de  Jean-Haptiste,  maire  {srhulthciss\  de 
lîorschwilii'. 

M.  1680.  Klingel,  Jean  Henri,  fils  de  Grégoire,  procureur  du  conseil.  En 
lOllt  un  Grégoire  Klingel  était  slutthalier  (prévôt). 

A.  1750.  Kobelen,  Henri,  fils  de  feu  Jean,  hôtelier  de  la  Cigogne  à 
Schleltslatt,  jirésenlé  par  son  tuteur  Schweig. 

A.  1748.  Köbehle,  Antoine,  fils  de  feu  Ilippolyle,  bourgeois  de  Sainl- 
Hippolyle.  Dans  le  registre  II  ce  nom  est  inscrit  Kübele. 

M.  1761.  Koehli:h,  Jean  Frédéric,  fils  de  Jean,  bourgeois  et  maîlre-tonnellier 
à  Ilibi'iiiivillc.  est  nommé  chirurgien-juré  en   1762  et  doyen  en   1764. 


—  ^5  — 

V.  1761.  KoEHLER,  (le  SaiIlte-Marie-a^x-^fines. 

A.    I7(i'.i.  KoKiiLER,  Jean. 

A.  1740.  Kreib,  Jean  Jacob,  fils  de  Jean,  bour}>eois  de  Matzenheim. 

(;.   1729.  Kroeber,  conseiller  qualifié  de  hochverordneter  Oberherr. 

A.  1732.  Kimmer,  Jean  Frédéric,  fils  de  Jean  Jacob,  bourgeois  de  Mühlberg, 
présenté  par  Georges  Frédéric  Gretzinger,  procureur  üsc-AUHofschdßiier). 

A.  1767.  KuMMiCH,  François  Joseph,  de  AViller. 

A.  1781.  Klmmich,  François  Xavier,  de  Strasbourg,  est  le  dernier  apprenti. 

M.  1751.  Laurent,  Jacob,  fils  de  Michel,  grcITier  du  bailliage  de  Zellenberg, 
s'établit  à  Châtenois. 

A.  1773.  Laurent,  de  Châtenois,  fils  du  précédent. 

1786.  Legermeyer,  chirurgien-juré  du  bourg  de  Sigolsheim,  touche,  en 
exécution  de  l'ordonnance  de  Mgr.  l'intendant,  une  gratiflcation  de 
100  livres  pour  avoir  soigné  les  pauvres  du  bailliage  d'Orbey. 

M.  1733.  Lehmann,  Jean  Gottfried,  fils  de  Jean  Christian,  ancien  chirurgien 

de  la  ville  minière  de  Sangerhausen  (Saxe),  va  s'établir  à  Deux-Ponts. 

A.  M.  1717.  Leininger,    Georges   Frédéric,  fils   de   Christophe,   bourgeois  et 

charron  à  Ribeauvillé,  s'établit  à  Riquewihr  et  est  reçu  maître  en  1732. 

M.  1736.  Leist,  -Nicolas  Leopold,  de  Rexen,  écrit  ailleurs  llixcn  (Rixheim). 

A.  1732.  Leitsch,  Frédéric,  fils  de  feu  Etienne  Balthasar,  tonnelier  de  la 
cour  à  Emendingen,  Margraviat  de  .Bade,  présenté  par  son  beau-frère 
Bernhardt  Greiner. 

A.  1762.  LoFFET,  Benedict,  fils  de   Nicolas,  bourgeois  et  chaudronnier  à 
Colmar. 
Méd.  1735.  Lorentz,  Adam,  médecin  aulique  et  physicien  de  la  cour  en  1757, 
meurt  en  1766. 

A.  1752.  Lorentz,  Franciscus,  fils  de  Jean  Michel,  huissier  seigneurial, 
présenté  par  Jean  Meyer,  bourgeois  et  tonnelier  à  Ribeauvillé. 

Méd.  1768.  Lorentz,  Bernard,  fils  d'Adam,  médecin  surnuméraire  du  Roy, 
est  envoyé  en  Corse.  (Voy,  pièces  XIII  et  suivantes.) 

M.  1721.  Lösch,  Jean  Henri,  fils  de  feu  Jean,  hôtelier  à  Nuremberg.  Était 
valet  chez  Chr.  Ulrich  et  après  sa  mort  a  continué  à  tenir  boutique 
chez  la  sœur  de  ce  dernier,  et  même  prit  un  valet.  Sommé  en  1720 
de  passer  l'examen  de  maîtrise,  il  est  reçu  avec  la  plus  grande  in- 
dulgence. En  1726  il  est  nommé  trésorier  de  la  tribu.  En  1729  il 
est  de  nouveau  l'objet  d'une  plainte  pour  avoir  occupé  deux  valets 
sans  produire  leurs  certificats  d'études. 
A.  1760.  Low,  Joseph,  fils  de  Kilian,  bourgeois  et  raaltre-tonnelier  à 
Ribeauvillé. 

M.  1715.  LuDWiCx,  Michel,  de  Riquewihr. 

A.  1731.  Mäglin,  Louis,  fils  de  feu  Louis,  procureur  du  bailliage  de  Marckols- 
heim,  présenté  par  son  oncle  Mathieu  Schilling. 


-  AQ  — 

A.  1760.  Marchal,  François  Lorentz,  fils  de  Jean  Nicolas,  liuissier  royal  à 
Uibeauvillé. 

A.  1732.  Marchanquez,  François  Ignace,  fils  de  Joseph  Antoine,  docteur 
en  médecine  à  Épisnal,  présenté  par  sa  mère  et  Jean  Herr,  huissier 
fvar.  Marchanguezl 

M.  1704.  Mattiss,  barbier  et  chirurgien  à  Rorschwihr. 

A.  1720.  Malritz,  Georges  Christophe,  fils  d'Ambroise,  bourgeois  de  Behlen- 
heim. 

A.  1708.  MESSERSCfiMmT,  Jean,  fil.«  de  Jean  Georges,  bourgeois,  maître 
d'école,  membre  du  conseil  de  fabriiiue  et  de  sa  profession  cor- 
donnier à  Rorschwihr'. 

M.  1719.  Meyer,  Johann,  bourgeois  et  ciiirurgien  à  Ammerschwir. 

A.  1719.  Meyer,  Jean  Jacob,  fils  de  Jean,  bourgeois  et  maître  de  l'hôtel 
de  l'Ours  à  Uibeauvillé. 

A.  1751.  Meykr,  Jean  Georges,  valet  employé  chez  le  maître  Rösch,  n'est 
pas  muni  de  certificats  valables  et  doit  être  renvoyé  dans  les  24  heures. 

M.  1749.  MoLiTOR,  Henri,  né  à  Mayence,  certificats  de  Mayeiice.  Nommé 
trésorier  en  1751,  il  part  pour  l'armée  royale  avant  1759,  en  oubliant 
de  rendre  ses  comptes  et  en  emportant  environ  55  livres  qu'il  avait 
encaissées. 

A.  1769.  MoLLiNERi,  Charles. 

A.  1767.  MoN'TAGNON,  Valentin. 
A.  .M.  1729.  MossEDER,  Lorentz,    fils   de  feu   Jean  Jacob,   négociant   à   Kehl, 
s'établit  à  Willer,  est  reçu  maître  en  1745. 

M.  1680.  Miller,  Jean,  dit  l'aîné,  bourgeois  et  chirurgien  de  Uibeauvillé, 
secrétaire  du  conseil  et  membre  du  magistrat,  est  nommé  chirurgien- 
juré  et  assiste  aux  premiers  examens. 

M.  1681.  Müller,  Jean,  dit  le  jeune,  exerce  depuis  environ  20  ans  et  est 
nommé  maître  avec  extrême  indulgence. 

M.  1700.  Müller,  Jean,  de  Bercklieim. 

L'un  des  trois  Müller  était  assesseur  de   1713  à  1728  et  trésorier 
en  1732. 
A.  M.  1714.  Mlller,  Martin,  fils  de  Jean,  assesseur,  reçu  maître  en  1729. 

A.  1767.  Naigeot,  François  Joseph. 

A.  1719.  NusswiTz,  Jean,  fils  de  Jean,  bourgeois  à  Reblenheim. 
1780.  Ortlied,  relieur. 
Méd.  1695.  l'APELiER,  docteur  en  médecine  et  en  philosophie,  médecin  ordi- 
naire du  prince  et  physicien  de  la  ville,  meurt  vers  1710. 


1.  C'est  la  seconde  fois  que  nous  voyons  un  maître  d'école  exercer  en  m<?me  temps  une 
autre  profession  (voy.  Jauger).  Le  titre  de  maître  d'école  au  commencement  du  dix-huitième 
siècle  était  surtout  honoriüque  et  peu    rémunérateur. 


—  47  — 

G.  1733.  Patrick,  conseiller,  fait  un  intérim  en  1733  et  assiste  le  con- 
seiller Krœber  en  1735. 
A.  1705.  Petser,  Beatus,  présenté  par  son  tuteur  Matheus  Hegelbacli. 
M.  1746.  Peyer,  Henri,  de  Golmar,  habitant  Baldenheim. 
A.  1746.  Peyer,  Jean  Philippe,  fils  de  Henri. 
M.  16<S5.  PiNNEAU  ou  PiNO,  Hilarius,  de  Saumur,  muni  d'un  certificat  de  la 

ville  d'Amsterdam. 
G.  1745.  Radius,  conseiller. 
A.  1715.  Raffel,  Jean,  fils  de  Mathis,  maître. 
M.  1775.  Reigert,  François  Joseph,  de  Bergheim. 
A.  1741.  Reitz,  Georges  Guillaume,  de  Traben? 

1786.  Renaudin,  conseiller  du  Roy,  médecin   inspecteur  des  hôpitaux 

militaires  de  la  province  d'Alsace,  reçoit  de  l'intendance  du  bailliage 

de  Ribeauvillé  comme  honoraires  une  somme  annuelle  de  120  livres. 
A.  1718.  RiOT  ou  RiOTTE,  Jean  Jacob,   fils  de  J.  J.,  bourgeois  et  portier, 

de  Berckheim. 
M.  1751.  Rösch,  Jean,  fils  du  pasteur  luthérien  de  Hunawihr,  s'établit  à 

Sainte -Marie   et  prend  le   titre  de  berg   chirurgus,   chirurgien  des 

mines'. 
A.  1711.  RoHMER,   Ernest  Ignace,  fils  de  Fabius,  grefiier  de  la  ville  de 

Benfeld. 
A. Méd.  1753.  Rosé,  Félix  Eberhardt,   fils  de  Louis,   bourgeois   et   négociant 

(pharmacien)  à  Ribeauvillé,  nommé  médecin  ordinaire  en  1767. 
A.  1758.  RÖSSEL,  Jean  Michel,  fils  de  J.  M.,  aubergiste  du  Gerf  et  gourmet 

à   Riquewihr,   présenté  par  Jean  Weiss,   boucher  et  par  son  tuteur 

Jean  Jacob  Herz. 
A.  1729.  ROTHGLTZ,   François  Jacob,   fils   de  Jean  Georges,  bourgeois  de 

Rorschwihr. 
A.  1736.  RüBERT,  Mathias,  fils  de  feu  Jacob,  cuisinier  de  la  bouche  {Mund- 

koch)  du  général  Buschau  à  Vieux-Brisach,  présenté  par  son  beau-père 

François  BischoCf,  bourgeois  de  Bergheim. 
1756.  Saupé,  chirurgien  strasbourgeois,  interprète  de  l'inspecteur  Gervasy. 
A.  1730.  Say,   Georges   Leopold,  fils  d'Antoine,   au   service   de   veuve   la 

princesse  de  Montbéliard,  présenté  par  Jean  Gharles  Loch,  son  secré- 
taire. 
A.  1714.  ScHECHTEL,  Jean  Simon,  fils  de  Lorentz,  bourgeois  de  Dambach. 
M.  1772.  ScHEY,  Jean,  né  à  Stebach  en  Souabe. 
M.  1722.  ScHLAPPRiSKY,  Jean  Antoine,  né  à près  de  Rhinfelden, 

établi  à  Obernai. 

1.  Au  moment  où  Ton  s'occupe  de  remettre  en  exploitation  les  mines  de  Sainte-Marie,  il  est 
intéressant  de  constater  que  les  mineurs  avaient  leur  chirurgien. 


-  48  — 

A.  M.  1730.  ScHMin.  Cliristiaii,  (ils  de  feu  C,  (enmer  de  \-d  ûime  (zcliendmeycr) 
du  [jrinco  palatin  à  Riquewilir,  présenté  par  son  tuteur  Jean  iacoh 
Hertz,  s'étal)lil  :"i  lliquewilir  et  est  reçu  maître  en  1738. 

A.  173:.  ScHMiD,  Jean  Frédéric,  frère  du  i)récéden(,  présenté  par  son  oncle 
Jean  David  Minder,  assesseur  de  justice  à  IFunawilir. 

A.  1735.  ScH.MiDT,  Jean  Christophe,  fils  d'André,  membre  du  conseil  de 
Hiquewihr.  s'établit  dans  cette  ville  et  est  nommé  en  17(S1  chirurgien- 
juré  par  la  seiirneurie.  sans  avoir  été  reçu  maître  par  la  corporation 
de  lUbeauvillé. 

M.  1752.  Schmitt,  Valentin,  de  Sainte-Marie. 
A.  M.  1752.  Schmitt,  Valentin,   fils   du    précédent,  s'établit  à  Sainte-Marie  et 
est  reçu  maître  en   17(t9. 

A.   1756.  ScHMiü,  André,  lils  d'A.,  de  Saint-Hippolyte. 

A.  1745.  ScHNKiDER.  François  Louis,  de  Sclileslatt,  présenté  |)ar  son  tuteur 
Chrétien  Kress,  bourgeois  de  llibeauvillé. 

M.   1753.  Schneider,  Antoine,  de  Soullz. 
Méd.  1734.  Schott,  Otton  Philippe,  docteur  en  médecine,  nommé   médecin 
ordinaire  (Hof-,  Suitt-  und  Landphysirus),  meurt  en  1757. 

M.   1744.  Schott.  Charles  Guillaume,  de  Heblen  (Lieblenheim). 

A.  1745.  Schott,  Frédéric  Jacob,  fils  de  Jean  Christian,  conseiller  du  consis- 
toire du  prince  do  Wurlemberi.;  et  pasteur  à  lieblenheim. 

A.  1755.  Schott,  Charles  Frédéric.  Ills  du  médecin,  est  inscrit  gratuitement, 

M.  1737.  Schreiber,  Philippe  Jacob,  de  Constance,  a  pratiqué  à  Wintzen- 
heim,  a  fait  partie  de  la  corporation  des  chirurgiens  de  Haguenau. 
puis  vient  s'établir  à  Ribeauvillé  et  paie  trois  louis  d'or  de  droits 
d'entrée  sans  passer  d'examen,  élu  trésorier  en  1748,  chirurgien-juré 
en  1751,  remplit  de  nouveau  les  fonctions  de  trésorier  et  meurt  vers 
1756;  la  famille  ne  peut  rendre  l'argent  de  la  caisse. 

A.  1770.  Schreiber,  Christophe  Henri. 

M.  1781.  Schreiner,  Jean  Chrétien,  (ils  du  chirurgien-juré  de  neblenheim; 
a  fait  ses  études  à  Strasbourg  .^ous  la  direction  du  chirurgien-juré 
Schmeller,  et  produit  un  certificat  signé  do  MM.  Diebold,  Isengarth, 
D'Corvinus,  prof.  Flirmann,  I)'' liœderei',  prof.  Lobsteiu  et  de  M.  Chairon, 
chirurgien-majeur  de  Ihôpital  royal  de  Golmar. 

M.  1732.  ScHi)ssLER,  Jean  Hlie,  de  Munster,   valet  de  chambre  héréditaire, 
avait  épou.sé  Dorothée  Ulrich. 
A.  M.  1733.  ScHWARTz,  Jean,  fils  de  Joseph  Uernhard,  bourgeois  et  conseiller 
à  Munster,  présenté  par  ,son  oncle  Gretzinger,  est  reçu  maître  en  1740. 

A.  1740.  ScHWARTz,  Jean  Frédéric,  frère;  du  précédent,  présenté  par 
Gretzinger. 

M.  1786.  Schweitzer,  Protasius,  né  à  Vieux-Brisach, 
V  177G.  Sichler,  Dominique,  de  Guémar. 


—  /iO  — 

A.  ITlfi.  SiGEL,  François  Ignace,  fîls  de  Josepli,  maître  de  poslc  à  Denreld. 

A.  ITl'.K  SiEGFJL,  François  Antoine,  fils  de  feu  Üieboll,  bourgeois  et  liôte- 
lier  à  lienfeld,  présenté  par  Jean-Baptiste  Kümmerer,  son  beau-père. 

A.  1754.  SiGRiST,  Abraham,  fils  d'A.,  chirurgien  et  opérateur,  présenté  par 
son  beau-père  IMiilippc  l'.eycr,  candidat  en  chirurgie  à  Jebsheim  ou 
Haldenbeim. 

M.  1735.  Silbermann,  Ignace,  bourgeois  et  chirurgien  à  Oberbergheim. 

A.  1753.  Silbermann,  Joseph,  fils  du  précédent,  est  accusé  en  1773  d'exercer 
sans  avoir  passé  l'examen,  d'avoir  mal  soigné  un  jeune  garçon;  il 
est  sommé  i)ar  le  conseil  de  produire  dans  les  huit  jours  au  i)ro- 
cureur  fiscal  un  certificat  d'examen. 

A.  1707.  Simon,  Emmanuel,  fils  de  Georges  Jacob,  apothicaire  à  Barr. 

M.  1730.  Stägmann  ou  Steegmann,  fils  de  Jean  Ghristopiie,  fils  de  Joseph 
Adam,  de  Friedring  (Saxe-Gotha),  élève  de  Justo  Christoph  Eissner, 
statt  und  land  chirurgo  à  Eissenach. 

M.  1781.  Steinbrenner,  Jean  David,  de  Wasselonne,  nommé  chirurgien- 
juré  la  même  année. 

G.  1716.  Steinheil,  conseiller,  député  de  la  seigneurie  {hochfiirstl.  Dcpv- 
tirter),  justificator. 

G.  1743.  Steinheil,  Frédéric  Jacob,  fils  du  précédent.  Suppléant  du  con- 
seiller Patrick,  délégué  du  conseiller  Krœber  en  1744,  assesseur 
en  1745. 

G.  1777.  Steinheil,  L.  G.  W.,  senior. 
1786.  SÜFFERT,  L.,  grelTier. 

M.  1767.  Thierfelder,  Jean  Ghrétien  Gottfried,  de  Munsiedel,  burggraviat 
de  Nuremberg.  A  fait  son  apprentissage  chez  son  père,  Jean  Gbris- 
tophe.  Est  accusé  en  1768  de  ne  pas  se  conformer  aux  statuts  (art.  8). 
S'excuse  de  son  ignorance,  le  greffier  absent  en  1767  ne  lui  ayant 
pas  lu  les  statuts;  ceux-ci  lui  sont  lus,  mais  il  paye  les  frais  de 
cette  séance  extraordinaire. 

M.  1764.  Thim,  Jean  Gottfried,  de  Beblenheim. 

A.  1725.  Tirant,  Jacques,  fils  d'Elisée,  inspecteur  royal  des  grandes  routes 
à  Strasbourg. 

A.  1721.  Träger,  François  Joseph,  fils  de  Mathieu,  hôtelier  éraerile  {vor- 
nehmer) et  maître  de  poste  à  Schlesladt.  Il  signe  Dreger. 

M.  1680.  Ulrich,  Jean,  dit  l'aîné,  bourgeois  et  chirurgien  à  Ribeauvillé, 
est  nommé  chirurgien-juré;  meurt  en  1705. 

M.  1702.  Ulrich,  Jean,  dit  le  jeune,  fils  du  précédent,  nommé  trésorier  en 
1724,  en  1729,  assesseur  en  1734;  meurt  en  1746. 

M.  1705.  Ulrich,  Jean  Philippe. 

M.  1712.  Ulrich,  E.  Christophe,  trésorier  en   1718;  meurt  en  1719. 

M.  1720.  Ulrich,  Jean,  fils  du  procureur  de  la  ville  et  du  bailliage. 

E.  SX.  —   (M.)  ^ 


—  50  - 

A.  1723.  ULRICH,  Jean,  fils  de  feu  Jean,  barbier  de  la  cour  et  maître. 
A.  1735.  Ulrich,  Jean,  llls  du  maître  et  assesseur  Jean. 
A.   1739.  ULRICH,  Christian,  llls  du  maître. 
A.  1744.  Ulrich,  Jean  Michel,  fils  du  maître. 
M.  1680.  Vogel.  Jean  l>aul. 

M.   1705.  VopORTSKY,  Joseph  Jean  Guillaume,  né  à  Mittehvihr  et  demeurant 
à  Jebsenheim  (Jebsheim). 
1719.  Waille',  bailli  {Ambtmann). 
A.  1708.  Wälder,  Henri,  fils  de  Jean  Pierre,  bourgeois  et  potier  à  Ribeauvillé. 
1780.  Weber,  Jean  Jacob,  coutelier  à  Strasbour^i,  fabricant  d'instruments 
de  chirurgie, 
M.  1720.  Weyh,  Antoine,  né  à  .Marckolsheim,  demeurant  à  lieickheim. 
A.   1716.  Willencourt,  Jean   Baptiste,    fils    de    Jean   Louis,    médecin    à 

Berckheira. 
M.  1714.  WiNDHOLTz,  François  Ignace,  trésorier  en  1720—1723,  doyen  en 

1748. 
M.  1718.  W'inter,  Jean  Guillaume,   fils   do  feu  le  pasteur  évangélique  de 
Boftzheim.   Ancien   Compagnie  feldscherer,  assesseur  de  1729—1731 
en  1748,  cliirurgien-juré  en   1752. 
A.  M.  1734,  Winther,  Guillaume,  fils  du  précédent,  reçu  maître  en  1745. 
A.  1744.  Winther,  Georges  Louis,  frère  du  précédent. 
A.  1774.  W^inter,  Jean  Charles,  fils  de  Guillaume?  maître  à  Jebsheim. 
A.  1723.  Wirth,  Ignace,  lils  d'Erasme,  bourgeois  et  chirurgien  à  Kustach, 

présenté  par  Michel  Laurent,  huissier  à  Ribeauvillé. 
C.   1746.  Wittmann,  conseiller. 
A.  1712.  Wix,  Philippe  Henri,  fils  de  Jean  Henri,  de  Riehen,   margraviat 

supérieur  de  Schöpfen? 
A.  1715.  Wursting,  PhiUppe,  fils  d'Alexandre,  chirurgien  à  Darabach. 
A.   1713.  Zeheder,   François  Louis,   fils   de  Charles  Emmanuel,   de  Berne 
présenté  iiar  Jean  Georges  Hann,  bourgeois  et  tonnelier  à  Ribeauvillé. 
M.  1764.  Ziegel,  Mathias  Adam,  d'Ingersheim,  a  été  reçu  maître  de  la  tribu 
de  Colmar  où  il  s'était  d'abord  établi,  mais  voulant  s'installer  à  W'ihr- 
au-Val,  il  se  présente  à  la  tribu  de  Ril)(>auvillé  et  est  reçu  sans  examen, 
en  payant  comptant  deux  louis  d'or. 


1.  Maugue  dans  son  Histoire  naturelle  de  la  Province  dWlsace,  manuscrit  de  la  bibliothèque 
nationale,  raconte  à  son  sujet  riiistoire  suivante,  p.  G60.  —  J'ay  vu  M.  Vale  Bailiif  de  Ribau- 
viller,  homme  d'un  bon  esprit  et  d'un  esprit  orné,  pâlir  à  la  veue  et  à  l'odeur  des  pommes 
qu'on  avait  servi  sur  la  table.  Il  m'a  conté  avoir  eu  un  frère  qui  avait  la  même  antliipathie 
pour  les  pommes;  ses  parents  se  mirent  en  teste  de  la  surmonter  en  lui  en  faisant  manger 
déguisées  dans  quelque  ragoust.  Us  y  réussirent,  car  il  en  mangea  sans  s'en  appercevoir,  mais 
un  quart  d'heure  après,  il  lui  survint  des  cardialgies  et  des  violens  vomissements  qui  ne  se 
terminèrent  que  par  la  mort. 


-  51  - 

A.  M.  1714.  Ziegler,   Âmbroise,   fils   de  Jean  Paul,   recteur  à  Golmar,  reçu 

maître  en  1725. 
A.  1726.  ZiEGLER,  Jean  Paul,  fils  de  Balthasar,  recteur  de  l'école  évangé- 

lique  de  Riquewihr,  s'établit  à  Munster;  reçu  maître  en  1735. 
Â.  1754.  ZiEGLER,  Jean  Paul,  de  Munster,  fils  du  précédent,  ne  figure  pas 

aux  engagements. 
A.  1745.  ZiEGLER,  Bastien,  fils  de  Joseph,  bourgeois  de  Soultzraatt. 
M.  1753.  ZiEGLER,  Sébastien,  de  Soultzmatt  ou  d'Isenheim,  est  refusé  et  se  ' 

représente  en  1766.  {Probablement  le  môme  que  le  précédent.) 
M.  1789.  Zimmermann,  Jean  Guillaume,  né  à  Mülheim,  duché  de  Bergen. 
A.  1730.  ZiRCKEL,  Christian  Reinhard,  fils  de  Jean  Reinhard,  procureur  du 

bailliage  de  Zellemberg  (amptschafjher). 

En  résumé,  dans  l'espace  de  110  années  furent  inscrits  133  apprentis  et 
reçus  90  maîtres,  dont  18  seulement  avaient  fait  leur  apprentissage  à  Ribeau ville 
même. 

Les  apprentis  se  recrutaient  dans  toutes  les  classes  de  la  société.  Parmi  les 
pères  dont  nous  avons  pu  établir  la  profession,  45  étaient  bourgeois  et 
exerçaient  un  métier  quelconque,  24  étaient  fonctionnaires  et  6  pasteurs. 

11  y  avait  par  contre  38  apprentis  qui  étaient  fils  ou  frères  de  chirurgiens, 
médecins  ou  apothicaires.  On  peut  même  remarquer  que  certaines  familles 
fournirent  un  nombre  considérable  de  chirurgiens  :  6  Birkel,  6  Gäch,  3  Kœhler 
3  Lorentz,  4  MuUer,  4  Schott,  9  Ulrich,  4  Winter. 

La  profession  de  chirurgien  était  donc  assez  recherchée;  mais,  comme  de 
nos  jours,  elle  ne  paraît  pas  avoir  toujours  été  lucrative  pour  tous.  Ainsi  nous 
savons  que  la  famille  Schreiber,  après  la  mort  du  chirurgien,  ne  peut  rem- 
bourser les  petites  sommes  qui  devraient  être  dans  la  caisse  de  la  société, 
mais  qui  ont  été  détournées  de  leur  destination.  Molitor  file  avec  la  caisse  et 
ne  reparaît  plus.  Tous  les  ans  on  est  obligé  de  donner  des  secours  de  voyage 
à  des  compagnons  de  passage,  etc.  .  .  . 

Il  n'y  a  pas  longtemps  on  pouvait  encore  entendre,  à  Aubure  par  exemple, 
qualifier  le  médecin  de  «Monsieur  le  barbier»,  sans  vouloir  y  mettre  une 
intention  malveillante. 

Pièces  justificatives. 

Pièce  I.  (Registre  I.) 

Ordonnance  portant  création  de  la  corporation  des  chirurgiens-barbiers 

de  RibeauviUé. 

D.  14.  novembris  1680. 

Nachdem  der  Durchleuchtigste  Fürst  und  Herr,  Herr  Christian,  Pfaltsgrav  bey 
Rhein,  Hertzog  in  Bayern,  Grav  zu  Voldentz,  Sponheim  und  Rappolstein,  Herr  zu 


—  r)3  — 

llohenack  «unser  gdstr.  fiirst  und  Herr»,  zu  abstoll-  und  Verhütung  allerhand 
schädlicher  Unordnung,  so  undcr  den  Wundärtzteii  und  Barbierern  allhie, 
biesshero  eingeschlichen  sein  möchte,  und  noch  ferner  einreißen  könte: 
bewogen  worden,  vermittelst  stabilir-  und  ertheilung  gewisser  dem  gemeinen 
wessen,  so  wohl  als  ihnen  den  Wundärtzten  selbst  nützlicher  Arlicul  und 
Ordnungen,  ein  gnadigsten  einsehen  zu  haben,  vor  zu  dann  allerl'orderist  nölhig 
erschienen,  daß  nicht  allein  die  von  der  sambllichen  Meisterschaft,  erkiesene 
zween  Geschworne  Meisler,  alli  auch  folgents  alle  die  überige  welche  hiesigen 
orts  Ihre  Kunst  durch  öffentliche  Praxim  zu  exerciren  gedenken,  ordentlicher 
weise  examinirt  und  Ihrer  Habenden  Wissenschaft  und  capacität  Kundschaft 
eingezogen  werden:  In  massen  dann  zu  unterlhänigste  folge,  Höchst  gedacht 
Ihrer  Durchl.  gnädigsten  Intention,  am  heut  dato  der  anfang  gemacht,  und 
durch  i\en  Wohl  Kdel,  Vest  und  Hochgelehrten  Herrn  Johannem  Fatio  Medi- 
cinae  et  Ghirurgiae  Doctorem  unserer  gnädigsten  Herschaft  Wohlbestelten  Leib 
und  Hoff  Medicum  auch  Hiesiger  Stadt  Physicum,  da(5  examen  vorgenommen, 
und  in  gegenwart  mein  des  zu  end  subscribirten  llathschreibers  allhie, 
II.  Johann  Müller  der  ältere  und  des  Raths,  alli  von  übrigen  chyrurgis  er- 
kiester gescliworner  und  ältister  meister  der  Artzney,  von  wohlgedachtem 
Herrn  Hoff  Medico,  sowohl  über  innerlich  al(5  äußerliche  Kopf  Verwundungen, 
dergleichen  über  die  Zufällen  der  Augen,  Ohren,  mund  und  nassen,  Wie  nicht 
weniger  über  alle  Verrenkungen,  sowohl  des  Halses,  der  Schultern,  achseln, 
Ellenbogen,  Hände,  Hüpfen  und  Knie  Fuß  wie  vielerley  wege  sich  solche 
Begeben  und  zu  tragen,  können,  und  wie  je  nach  Beschaffenheit  deuenselben 
mit  einriebt-  und  Heilung  zu  begegnen;  Sodann  über  alle  so  wohl  am  obern 
alß  undern  Theil  des  Leibs  Begebende  äußerliche  Verletzungen,  alß  hieb, 
stich,  Schüsse,  auch  Arm,  Bücken  und  Beinbrücke,  ordentlich  und  mit  gehörigen 
umhsländen,  sonderlich  umb  die  erkantnuß  des  Kaltenbrandts  und  Verhütung 
desselben  examinirt  und  lîelVagt  worden: 

Welcher  dann  darauff,  sich  nicht  allein  dem  Examini  gutwillig  submittirt, 
sondern  auch  darauf  seine  Wissenschaft  also  an  Tag  gegeben,  daß  Wohl- 
ernanter  fürstr.  H.  Hoff  Medicus  sich  damit  vergnügt  gehalten. 

Registre  I,  p.  1. 

Pièce  II.  (Registre  Hl.) 

Engagemenl  d'apprenti. 

Anno  1G83. 

Erscheinte  bey  versamieler  Meisterschaft  allhier  der  löblichen  Chyrurgia  und 
gei^chworenen  wundlärtzen  Heri'  Johann  Ulrich  burger  und  geschworenen  wundt- 
arlzl  allhier  in  l'.appoltzweir  und  Brachte  vor  ermelten  Herrn,  das  weillen  er 
Hanß  Jörg  Englern  weyli  :  Hanß  Jörg  Englers  gewessenen  burgers  und  Haubl- 


-  53  - 

liants'  der  statt  Colmar  ninterlassenen  Hhlichen  Sohn  zu  sich  evmelle  Kunst 
zu  erlernen  auchmcn,  willens  seye,  deswegen  n;ich  weil.)  und  ortnung  löblicher 
Meisterschaft  ersucht  solchen  einzuschreiben; 

nachdeme  nun  in  difi  sein  lUlliges  Begehren  eingewilliget  wordten,  zu  vor 
aber  er  II.  Johann  Ulrich  mit  handt  und  mundt  zugesaget,  das  nr  gedachten 
Kiigler  als  künftiger  Lehrjung  seinen  besten  V(;rmögen  nach  zu  Informirn, 
hingegen  aber  ist  ermelten  Jungen  genugsamlich  vorgetragen  wordten  das  er 
sich  in  werender  seiner  dreyjahrig  lehrzcit  g(;horsarn  fleißig  from  und  auf 
rocht  verhalten  solle,  d(!ss(!n  er  auch  versprochen  nach  zu  kommen,  wie  auch 
Ist  zu  gleich  sein  geburlhs  briefî  produciert  wordten,  und  all.)  aulV  derer  heilen 
billiches  begehren  durch  beshehne  umbfrag  bewilliget  und  eingeshriebeu 
wordten.  In  beyseyn  untershribenen,  llappshweir,  d.  12.  Jannuarii. 

JopiAN  Fatio,  Med.  Et  chir.  d.  fürsll.  llaplt.  llochfürstlicher  Leih  undt 
Hoff  Medicus  auch  ordinari  Statt  Yisicus. 

Johann  Muller,  des  raths  und  geschworen,  altmeisler. 

Johann  Paul  Vogel,  Chirurg. 

Johann  Heinrich  Klingel,  Chirurg. 
Registre  111,  p.  1. 

l'iÈGE  111.  (Archives  de  Colmar.) 

Lehrbrief  ou  certificat  d'études  délivre  après  trots  années 
d'apprentissage^. 

Wier  hernach  benahnnte  vor  unl.i  und  mit  Nahmen  samtlicher  Privilegirt 
und  Examinirter  Meister  der  Barbier  und  Wundartzney-Kunst  alhier  zu  Rappolls- 
weiler  und  Mariakirch  teutsclier  seilen,  allj  Johann  Ulrich  der  Aeltere,  Frantz 
Joseph  Cecli  und  Johann  David  Fehr,  Urkunden  und  bekennen  hiermit  und 
in  Krafft  diljes,  dalj  an  heut  zu  Endgemeltem  dato  vor  unli  erschienen  der 
ehrenhaffte  und  Kunsterfahrne  Herr  Johann  Heinrich  Klingel  Barbierer  und 
WuQdartzt  und  dilier  Zunfft  Mitmeister  zu  erkennen  gebend,  wie  das  ihme 
furweil-ier  dilöes  der  ehrsame  und  bescheidene  Gregorius  Klingel  sein  ehelicher 

1.  Le  Haupt-Kann  ou  Huupt-lvant  était  l'hôtelier  salarié  que  la  Société  du  Wag  Keller  Au 
Colmar  avait  à  son  service.  C'était  eu  quelque  sorte  le  gérant  de  ce  cercle.  11  était  dépositaire 
responsable  du  mobilier,  des  gobelets  d'argent  et  de  vermeil,  du  linge,  de  la  vaisselle,  des 
jeux,  etc.  ...  Il  gouvernait  la  cuisine,  il  s'engageait  à  respecter  les  associés,  à  obéir  aux  deux 
délégués  de  la  compagnie,  à  ne  point  surfaire  les  échos  et  à  traiter  les  consommateurs  avec 
zèle,  droiture  et  attention  sur  le  pied  de  la  taxe  convenue  à  son  entrée  en  charge.  Le  plus 
ancien  de  ces  Haupt-Kann  connus  est  Henri  Vogler,  qui  exerçait  en  14G5,  le  dernier  fut  Jean- 
Georges  Englert,  qui  cessa  ses  fonctions  en  1088.  (Gékaud,  Ane.  Alsace  à  table,  1877,  p.  34i.) 
Y  a-t-il  eu  erreur  de  Gérard,  ou  bien  notre  jeune  apprenti  est-il  devenu  à  son  tour  Haupt- 
Kann,  ce  que  pourrait  faire  croire  la  similitude  des  prénoms. 

2.  Archives  de  Colmar,  série  E,  liasse  244-1. 


—  54  - 

Sohn  den  22.  Docembris  1G99'  in  damahliger  ge^^^nwarth  IIcMTn  Hilarii  Pineau 
ppschworenen ,  Herrn  l'ierre  Grillons  beedcr  barbierer  und  Wundartzl  zu 
Mariakirch  Teufscher  seilhen  auch  dießer  Zunft  mitmeistern,  sodann  unserer 
obgemelt  für  einen  Lchrjungen  der  Barbier  und  Wundartzney  Kunst  ordentlich 
der  gewohnheit  nach,  auff  drey  Jahr  eingeschribiMi  worden,  derselbe  daraull 
hin  seine  3  jiihrige  Lehrzeit  völlig  aufigestandten  und  erstritten  auch  erwehnte 
Barbier:  und  Wundartzney  Kunst  und  wa(:>  derselben  anhängig,  bestem  seinem 
Vermögen  nach  erlernet  nuiimehro  aber  zu  vcrhoffender  fernerer  Promotion 
solch  seiner  autïrecht  und  redlich  erlernten  Kunst,  wie  auch  bisherigen  Ver- 
haltens halber  Scheins  und  Idirbriels  solchem  anbehörigen  Orthen  haben  für- 
zuweiüen  benöthiget  wäre  dannenhero  um  dessen  erlheylung  lleyljigst  ange- 
sucht und  gebellen;  wann  wir  nun  sein  Grcgorii  Klingeis  angesucht  begehren 
nicht  unbillig  erachtet,  benebenst  die  Wahrheit  sonderlich  gegen  denen  so 
sich  ehrlich  verhalten  ohnedem  zu  befördern  geneigt  nicht  weniger  obange- 
reglcr  herr  Johann  Heinrich  Klingel  alß  lehrmeistor  dato  bey  seinen  wahren 
wortten  Ehr  und  Treuen  aufjgesagl  dali  bemelter  Gregorius  Klingel  s(;in  Sohn 
und  gewester  Lehrjung  angezogen  3  jähr  völlig  ausgestanden,  die  Rarbier  und 
Wundarztneykunst  zimlich  ergriffen  sich  des  Badens  und  Schrepfens  niemahlen 
thcilhaftig  gemacht,  inzwischen  sich  auch  jederzeith  al(i  einem  ehrUebenden 
Lehrjungen  geziemet  auffrichtig  redlich  getrau  willig  und  gehorsam  erzeigt 
dergestallten  daß  er  Herr  Klingel  samt  den  seinigen  ihme  nichts  als  Liebs 
und  Guts  nachzusagen  weiß,  ihme  auch  alle  Beförderung  hertzlich  gerne 
gönne,  alß  haben  wir  um  angeregter  motiv  seines  wohlvcrhaltens  nach- 
beschehener  Umbfrag  ihme  Gregoriiim  Klingel  allerforderist  seiner  erstrittener 
Lehrjahren  halben  ledig  gesprochen,  auch  ihme  zu  Steur  der  Wahrheit  gegen- 
wärtigen schein  und  lehrbrief  mittheilen  also  seinem  billigmäßigen  Petito 
willfahren  und  attestiren  wollen,  daß  derselbe  angeregte  drey  Jahr  wie  recht 
gelernet  ordenüicher  weisse  eingeschriben  anbenebenst  in  angezogener  lehrzeit 
sich  yederzeith  (änderst  unß  nicht  vorkommen)  fromm,  redlich,  auffrichtig, 
gehorsam  und  willig  erzeigt,  und  seinen  Abschied  mit  wissenden  dingen  ge- 
nommen; gelanget  dennoch  an  jedermännighchen  waß  Standes  und  Würden 
die  seyn  sonderlich  aber  an  diejenige  besagter  Kunst  erfahrner  Meister  und 
Gesellschafften  unßer  respective  ünterthänig  unter  dienstlich  und  freundlich 
bitten,  Ihme  Gregorio  Klingel  seiner  aufrecht  und  redlich  erlernten  Kunst 
auch  sonsten  wohlverhaltens  halber  aller  orthen  Beförderung  zu  erweißen, 
und  ihme  dießes  unseres  Attestati  mercklichen  Genuß  empfinden,  auch  bestens 
llecommendirt  seyn  zulassen  so  wir  bey  allen  Begebenheiten  bestmöglich  zu 
reciprociren  erbietig  zu  Mehrer  Bestättigung  dessen  ist  gegenwärtiger  Lehrbrief 
auff  unßer  unterthänigstes  ansuchen  mit  deß  durchleuchtigsten  Fürsten  und 
Herrn,  Herrn  Christian  des  Jungern  Pfaltzgraf  bey  Rhein,  Hertzogen  in  Bayern, 

1.  L'engagement  de  cel  apprenti  ne  figure  pas  dans  le  registre  d'inscription. 


-  55  — 

Grafon  zu  Voldcrifz,  Sponhoim  und  llappolstoin  etc.  Unseros  Gnadipslnri  Fürsten 
und  Herron  aiiliangendoin  gewohnlichem  furstl.  Gantzeh^y  Secret,  nebst  unserm 
der  MoisterschafTt  fjewohnlichem  ZunOTt  Innsigel  begräffliget  worden. 
So  geben  Rappoltzweiler  den  '{.  Januar  1703. 

L.  S.  L.  S. 

Pièce  IV.  (Registre  I.) 
Réception  de  Maître  {par  ordre). 
Donnerstag  den  27.  Septembris  1685. 

Ist  in  Beyseyn  Herren  Joh.  Fatio  Hochfürst.  Pfaltz  Sponheimischen  HolT 
Medici,  H.  Johann  Ghemets,  H.  Johann  Ulrich,  Johann  Paul  Vogels,  Johann 
Heinrich  Klingeis,  Johann  Müllers  und  Hilarii  Pinneau  zugegenstehender  Pierre 
Grillon  de  la  Parade  à  Agenois  dem  gewohnUchen  Examini  fürgestellet 
werden.  Ob  man  nun  wohlen  anfänglich  Bedenken,  getragen,  selbigen  in  An- 
sehung Er  denen  in  Händen  habenden  Articuln  gemäß  keinen  Lehrbrief  pro- 
duciret,  sonderlich  aber  auch  in  Theoria  alß  praxi  Bey  vorgehabter  Examination 
seine  Ignorantz  genugsam  an  Tag  geben,  zu  admittiren,  so  hat  man  jedoch  in 
favor  und  respect  Herren  Colliquets,  auch  nach  eingehohltem  Bericht  von 
denen  Hochfürstlichen  Herren  Käthen  allhier  sich  dahin  erklärt,  daf5  Bedagter 
Grillon  zwar  dem  Gorpori  inscrirt  Ihme  jedoch  auf  Ein  Jahrlang,  weder  Lehr- 
jungen noch  Gesellen  anzunehmen,  verwehret  seyn  solle.  Biß  nach  verfließung 
gedachten  Termins  Er  bessern  Beweiß  mehrerer  Gapacitaet  von  sich  geben, 
und  Behörigen  orts  wieder  anmelden  werde;  Wobey  Ihme  annoch  injungirt 
worden,  keinen  gefährlich  Scheinenden  patienten  inner  solcher  zeits  allein, 
sondern  Jeder  zeits  mit  Zuziehung  H.  Ghemets  oder  obged''  Hilarri  Pinneau  zu 
tractiren,  auch  versprochener  maßen  seinen  Lehrbrief  zu  banden  zu  bringen 
und  gebührend  zu  produciren. 

Pièce  V.  (Registre  I.) 
Réception  de  Maître.  N"  2. 

Actum  Rappoltsweyhr  d.  13.  Jully  1744.  Pres.  S.  T.  H.  Assessor  Sleinheii, 
Herrn  D""  Schotten  alß  Physici  der  beyden  11.  assessor.  Bechen  undt  Ulrichen 
undt  der  beyden  H.  mitmeisterm. 

Erscheine  H.  Garl  Wilhelm  Schott  chirurgiae  candidatus  von  Bebten,  zeigte 
geziement  an,  was  gesfelten  Er  7.  Decembris  1733  dem  Ehrengeachten,  und 
kunst  Erfahrenen  H.  Johann  Joseph  Spachen,  die  Barbier  und  wundarzney 
kunst  zu  erlernen  auflfgedingt  und  den,  aufiF  bemete  Zeit  1736  vor  offener 
Ladt  ledig  gesprochen,  auch  ihme  ein  formlicher  Lehrbrief  mitgelheilt  worden  ; 
nachdem  Er  nun  auf  dießer  seiner  erlernten  Kunst,  seit  hero  gereißet  ver- 
schiedene Barbier  stuben  frequentirt  sich  zu  perfectionirt,  dermahlen  aber 
sich   entschloßen    Sich    dem   Examini   zu    submittiren   als   wolte   er  gebetten 


-  56  — 

haben,  ihne  zu  admittiren;  wari  man  nuo  sein  vor  undt  anbringen,  der 
Wahrheit  gemäli  bel'iiudcn  alli  hat  man  denselben  würklich  admittirt;  da  dan 
durch  vor  Edelged.  Herrn  D'  Schotten,  der  anfang  mit  der  Chirurgie  folglich 
der  Anadomie  und  nacligehendts  mit  der  osteologie  gemacht,  nach  dießem 
continuirlo  H.  assessor  Bach,  und  H.  Johann  üh'ich  mit  crocurischen  fragen, 
über  wunden,  Bein,  und  armbruch,  aucii  andern  chirurgischen  zufallen, 
Endlich  wird  derselben,  über  daß  Ihmc  vorgeschribenen  und  auferlegte  meister- 
stQck  SU  in  Euj|)Iastra  Opodeldoch  wurtzii  und  daß  Balsamuni  vulnerarlum 
Lemort  bestehet  cxaminirt,  und  auf  art  und  \v(!is  er  solclies  coinponiren  wolle, 
wan  nun  aulj  allen  denen  beschchen  antworten,  wahrgenohmen,  dafi  der 
H.  Candidatus,  denen  Herrn  Examinatoribus  satt  seine  satisCaclion  geleissel, 
auch  über  daß  moisterstUck,  genügsame  ktmzt-ichen  seiner  Wissenschaft  an  Tag 
gelegt,  als  hat  derselbe  den  wiirklichen  Eydt  auf  die  articuls  zur  Ladt  ge- 
sprochen, mit  hin  dießem  Prothocollo  alß  mitmeister  dießer  Zunft  incorporirt 
worden  Jcdocli  daß  derselbe  nebst  dei'  ordinari  gebühr  15  liv.  vor  daß  meister- 
slück  crb'gen  solle.  Alles  getreulig  und  ohne  gefährde  actum  vt  sujira. 

FniEnRiCH  J.\C0B  Steinheil  als      Otto  I'hilipp  Schott,  Med.  D' 
Üeputalus  von  Herren  rathen  et   Physic.  ordinär.  Gomilatus 

Kroeber.  Bappolsteinensis. 

T.  Joseph  (Jäch. 
J.  Ulrich. 
Windholtz. 
BiRGKEL  vor  dießermahl  requirirt. 

Pièce  6.  (Arcliives  de  Colmar.  Ë.  47.) 

Capie  de  l'Extrait  des  registres  da  Conseil  souverain  d'Alsace, 
du  3*  avril  1685. 

Règlements  et  articles  pour  les  Mai.^tres  chii-urgiens  en  la  ville  de  Ribcauvillé 
et  Sainle-Maiie,  dressés  et  accordés  entr eux  pai'  le  corps  desdits  cliiriirgiens, 
avec  la  permission  de  Monsieur  le  Prince  Palatin  de  Birkenfeld  et  à  l'assis- 
tance du  sieur  Jean  Fatio  Docteur  en  Médecine  de  la  faculté  de  Montpellier, 
médecin  ordinaire  dudit  sieur  Prince  de  Birkenfeld  et  de  la  ville  de 
Kibeauvillé. 

1. 

Premièrement  il  ne  doit  être  permis  à  aucun  chiruigien  et  Barbier  d'exercer 
l'art  de  chirurgie  et  d'être  reçu  pour  maître,  audit  lieu,  qu'il  n'ait  été  aupa- 
ravant examiné  par  le  médecin  ordinaire  ou  à  son  deffaut  par  un  autre 
médecin  du  voisinage  dans  les  terres  du  lloy,  conjointement  par  les  deux 
maltres-jurés  et  (|iie  par  v.\\\  il  soit  jugé  suffisant  et  capable. 
'En  man'e:  homoloyuê.) 


57  — 


Secondement;  celui  (|ui  veut  faire  piot'ession  de  la  chirurgie,  et  être  reçu 
pour  maître,  doit  avoir  appris  sou  métier,  non  d'un  lUiigneur,  mais  d'un 
maitre  du  même  métier,  et  doit  savoir  toutes  les  choses  nécessaires  et  requises 
à  la  chirurgie,  niéme  doit  avoii'  pratiqué  ailleurs  et  hanté  les  Pays  étrangers, 
pour  le  moins  le  temps  de  quatre  années,  et  ensuite  subir  Texamen. 

(Rn  marge  :  le  moi  étranger  cl  {sic)  a  ôler  de  cet  article.) 

3. 

Tiercement;  Celui  qui  prétend  se  faire  examiner  doit  auparavant  produire 
sa  lettre  d'apprentissage  valable  et  authentique  et  de  i)ayer  la  somme  de  dix 
écus  blancs,  dont  six  seront  mis  dans  la  Boette  de  la  maîtrise  et  les  quatre 
autres  partagés  entre  ceux  qui  l'auront  examiné. 

Hontolorjiic. 

4. 

En  quatrième  lieu,  ceux  qui  seront  ainsi  reçus,  examinés,  et  trouvés  capables, 
pourront  non  seulement  faire  le  poil  et  saigner,  mais  aussi  faire  l'exercice  de 
la  chirurgie  en  toutes  choses  appartenantes  à  icelle  et  en  toutes  les  occasions 
qui  se  présenteront,  toutes  fois  afin  que  personne  n'ait  sujet  de  se  plaindre 
ils  se  conformeront  aux  taxes  de  cy  après. 

Homologué. 

5. 

En  cinquième  lieu,  s'il  se  trouve  que  les  cures  qu'ils  ont  à  faire,  sont  de 
conséquence,  dangereuses  et  difficiles  à  entreprendre,  en  sorte  qu'ils  doutent 
d'y  réussir,  ils  doivent  en  ce  cas  consulter  le  médecin  du  lieu  avec  les  maîtres- 
jurés  et  en  prendre  leur  avis. 

Homologué. 

6. 

En  sixième  lieu,  ayant  des  blessures  reçues  en  querelle  à  traiter,  soient 
mortelles  ou  non  mortelles,  ils  en  doivent  toujours  donner  avis  audit  médecin, 
ou  en  son  absence  à  l'un  des  maîtres-jurés,  qui  aussitôt  après  en  doivent 
faire  leur  rapport  là  ou  il  appartiendra. 

Homologué. 

7. 

En  septième  lieu,  toutes  les  visitations  se  doivent  faire  par  ledit  médecin, 
et  les  maîtres-jurés  afin  que  tout  se  passe  dans  le  bon  ordre,  tant  pour  le 
bien  du  blessé  que  pour  la  décharge  de  celui  qui  le  traite. 

Homologué. 

8. 

En  huitième  lieu,  il  ne  sera  permis  à  aucun  maître  de  visiter  les  cures  de 
l'autre,  à  son  inçu,   ou  a  son  absence  de  lever  son  appaieil,   non   plus   que 


-  58  - 

d"en  piiiier  mal  en  derrière  lui,   sous   peine   d'amande   arbitrale   mais   vivant 

eDseral)lc?  en   bonne  correspondance  sans  attirer  l'un  les  chalans  de  l'autre. 

Ajoute:   S'il  n'en  est  requis  par  le  malade  ou  ses  proches  qui  l'assistent. 

9. 

En  neuvième  lien.  H  est  deffendu  absolument  (à  peine  de  j)unitio7i  exem- 
plaire ri  d'amande  arbitrale)  aux  chirurijfiens  d'icy,  de  donner  purpation  ou 
médicament,  lesquels  peuvent  provoquer  les  ordinaires  des  femmes,  et  leurs 
accouchements,  ou  autres  médicaments  violents  sans  le  çu  et  le  consentement 
du  médecin  de  la  ville,  à  peine  de  cinq  écus  d'amande,  dont  la  moitié  sera 
mise  dans  la  lioette,  et  l'autre  moitié  pour  le  seigneur  du  lieu,  auquel  aviendra 
toujours  la  moitié  de  toutes  les  autres  amandes,  et  ne  doivent  lesdits  chirur- 
giens saigner  aucune  fille  ou  autre  personne  soupçonnée  de  grossesse  au  pied, 
sans  un  billet  d'un  médecin. 

10. 

Tour  le  dixième.  Ils  ne  doivent  prendre  aucun  apprentis  sans  en  parler 
aux  maîtres  jurés,  et  l'ayant  eu  avec  leur  permission  cliés  eux  pour  épreuve, 
pour  le  moins  pendant  trois  ou  quatre  semaines,  le  feront  ensuite  inscrire 
dans  le  livre  en  présence  desdits,  maîtres-jurés,  après  qu'il  aura  auparavant 
montré  sa  lettre  de  nalureté  et  il  ne  doit  cire  loué  à  moins  que  de  trois 
années  d'apprentissage. 

Homologué. 

11. 

Pour  l'onzième;  ne  doit  aucun  maître  prendre  moins  d'un  apprentis  que 
soixante  florins  ny  plus  aussi  que  cent  florins  pour  ses  apprentisages,  dont  la 
moitié  sera  payé  à  l'enlrée  et  l'autre  moitié  à  demi  terme  d'apprentisage,  et 
si  cependant  le  garçon  viendrait  à  quitter  son  maître  sans  cause  légitime, 
ledit  arpent  payé  ne  pourra  pins  être  répété,  mais  demeurera  audit  maître 
sans  contredit,  il  sera  permis  néantmoins  à  tout  maître  d'apprendre  Luy-même 
son  enfant  propre  et  de  l'instruire  dans  l'art  de  chirurgie,  pourvu  qu'il  se 
fasse  aussi  inscrire  dans  le  Registre  aux  mêmes  charges  d'un  autre  apprentis. 

Corrige  ainsi  qu'il  en  suit^  qu'il  sera  à  la  libertr  des  Maîtres  de  prendre 
moins  de  soixante  florins. 

12. 

Scavoir  est  en  douzième  lieu,  chaque  apprentis  doit  payer  tant  à  son  louage 
que  lorsqu'on  lui  passera  sa  lettre  à  chaque  fois,  deux  écus  blancs  dont  l'un 
sera  rais  dans  la  Boette  et  l'autre  distribué  en  cette  manière,  savoir  douzes 
bazes  au  greflier  qui  l'inscrira  et  à  chaque  maître-juré  un  demi  florins  pour 
leur  peines,  payant  ledit  garçon  sa  lettre  d'apprentisage  à  part. 
lioinolognr. 

Collalionné  et  signé:  Dumaille,  Bérillon,  le  24"  Mars  1G85. 

Louip  par  la  Grâce  di-  Di'-n  lloy  de  France  et  de  Navarre,  etc.  .  .  . 


-  59  - 

Pièce  VII.  (Archives  de  Golmar,  fond  do  Riqiiewilir.) 

Règlements  et  statuts  qu'Us  doivent  être  observé^  et  tenu  a  un  Examen  d'un 
candidat  dans  le  comte  de  Horbourg,  Seigneurie  de  Riqueioihr  et  Ostheim. 

1. 
Si  un  candidat   en   chirurgie   demande  a  être  examine,   il  se  présentera 
quinze  jours  avant  l'examen  chez  le  Président  et  agent  de  S.  A.  S.  Physicien 
et  chyrurgiens  jurés  pour  demander  le  jour  de  son  examen. 

2. 
Le  récipiendaire   paraîtra   au  jour  à  luy  fixé   et  être  pourveu  des  lettres 
Baptismaux  apprendifs  et  autres  bons  certificats. 

3. 

Le  Récipiendaire  promettra  en  donnant  la  main  avant  l'examen  de  se  con- 
former aux  statuts  règlements  et  articles  qu'on  luy  donnera  lecture. 

4. 
Le  candidat  seras  examiné  toute  l'avant  midy  par  le  Physicien  des  Comte 
de  Horbourg  et  Seigneurie,  de  l'anatomie  et  l'ostéologie  et  un  heure  après 
midy  des  tumeurs,  des  glandes  et  des  osses. 

5. 
Après    1    heure  d'examen   du   Physicien   le  candidat  subira   l'examen  des 
chyrurgiens  jurés,  des  opérations,  Luxations  et  fractures. 

6. 

Après  cet  Examen  des  chyrurgiens  jurés,  le  candidat  tirera  deux  billets 
numérotés  au  sort,  sur  lesquels  seront  marqués  des  différents  bandages  après 
quoy  tout  finira  pour  ce  jourd'huy. 

7. 

Le  lendemain  à  deux  heures  après  midy  on  se  rassemblera  et  le  candidat 
donnera  à  connaître  à  l'assemblée  ses  connaissances,  lumières  et  expériences, 
tant  en  Theorie  qu'en  Pratique  de  tous  les  Bandages.  Après  le  candidat  sera 
encore  examiné  par  le  Physicien  de  la  Materia  mcdica  et  de  l'accouchement, 
et  l'examen  finira  par  là.  Donc  on  enregistrera  le  tout  dans  le  Protocole  des 
Maîtres  chyrurgiens  et  Procès  verbal  sera  dressé  en  conséquence  et  l'expédi- 
tion délivré  ayant  payé  les  honoraires  de  l'examen  auparavant. 

8. 
Pour  le  bon  ordre  il  y  aura  deux  fois  par  an  des  assemblées  des  Maîtres 
et  garçons,   un,  six  semaines  avant  Noël,   l'autre  six  semaines  avant  S'  Jean 
pour  juger  les  différents   entre  les  maîtres   et   garçons  et  autres  di0icultès 
s'il  y  en  a. 

1.  Nous  respectons  le  style  et  l'orthographe. 


-  60  — 

!). 
Chatiue  garroii  cliynirginn  payera  deux  l'ois  par  an  v'uv^l  quatre   sols  dans 
la  boele   des  garçons  cliyrurgiens   pour  soulager  des  pauvres  garçons  chyr. 
passants  et  autres  bons  œuvres,  et  la  boete  sera  toujours  dépose  auprès  des 
chyrurgiens  jurés. 

l'iÈCE  VIll.  (Archives  de  la  ville  de  lîibeauvillé.) 

Pctilion  du  chirurgien  Gäch,  pour  cire  nommé  chirurtjien  Iure 
n\  remplacement  du  sieur  Falck,  dècèdè. 

A  Messieurs  les  Bailly,  Prevot  et  Magistrats  de   la  ville  de  lîibeauvillé. 

Supplie  très  humblement  François-Charles  Gäch,  bourgeois  chirurgien  et 
assesseur  de  la  tribune'  des  chirurgiens  de  cette  ville,  Disant  que  par  le 
deced  du  S""  Georges-Philippe  Falck  en  son  vivant  du  Magistrats  et  Chirurgien 
juré  à  ladite  ville,  la  place  de  chirurgien  est  devenue  vacante  et  que  cette 
place  sera  indoubitablement  remplacé  par  un  autre  M*  chirurgien  expéri- 
menté dans  cet  art. 

Ors  Messieurs,  le  suppléant  se  croyant  capable  de  succéder  l'eu  le  sieur 
Falck  en  la  place  de  eiiirurgien  juré  danlaiit  qu'il  a  servy  plusieurs  année 
dans  les  ho])itaux  et  dans  les  trouppes  en  qualité  de  chirurgien  major,  il  a 
lieu  d'éspèrer  qu'il  sera  clioisy  dans  cette  place  préiérablenient  à  un  estran- 
ger,  Estant  fils  de  bourgeois  et  de  chirurgien  de  la  ville,  c'est  dans  cette 
confiance  qu'il  a  Ihonneur  de  vous  présenter  sa  très  humble  requête. 

Considère  Messieurs  Veu  l'exposé  de  la  présente  requête  et  y  ayant  égard 
il  vous  plaise  recevoir  le  suppliant  au  lieu  et  place  de  feu  le  S'  George  Phi- 
lippe Falck  pour  chirurgien  juré  de  cette  ville,  c'est  la  grâce  que  le  sup- 
pliant vous  demande  et  pour  cet  effet  il  offrira  ses  vœux  au  Ciel  pour  la 
conservation  de  vos  santés  et  ferez  bien. 

F.  Gäch, 
Mars  1758. 

Pièce  IX.  (Archives  de  Colmar  E.  H.) 

Nomination  d'un  chirurgien  jure  à  Riqueioihr.  Avis  du  recor.  Seign.  de  Riquc- 
wyhr  par  lequel  il  propose  le  iV«  Fabian  en  qualité  de  cJiirurgien  juré  de 
la  Seignerie  de  Riquewyhr  cl  Osihcim  le  il  Juin  1181. 

Avis. 

S'il  faut  un  homme  expérimenté  dans  l'art  de  la  chirurgie,  intègre  et  de 
bonne  foi  pour  l'office  de  chirur;,ùen  juré  de  la  Seigneurie  de  Riquevir  et 
d'Oslheim,  vacant  par  la  mort  du  S.  Christofle  Schmid,  le  choix  ne  sera  pas 
difficile  a  rain-  entre  les  deux  Requeltes  ci  jointes  des  Srs  Jean  Fabian  et 
LouiK  Cron  Bour^ieois  chirurgiens  Praticiens   à    Riquevir.    Autant  que  le  pre- 

I.  l'our  Iribii. 


—  fil  - 

micr  joiiit  à  juste  tilro  d'une  réputation  et  d'une  probité  reconnue,  autant  les 
qualités  cliiruriiieales  et  morales  de  Louis  Cron  sont  elles  révoquées  en  doute 
dans  le  public.  On  lui  irapuno  une  ignorance  aussi  grasse  qu'une  cupidité 
reprèhensible,  tandis  ((u'on  ne  sauroit  se  louer  assez  de  l'habileté  désinté- 
ressée du  S'.  Fabian. 

Ce  considéré,  le  très  h  :  soussigné,  estime  sous  le  bon  plaisir  d(^  Nossgrs 
du  Conseil  de  la  Régence,  que  le  dt  Sr  Jean  Fabian  soit  reçu  comme  chirur- 
gien juré  d(!  la  Seigrie  de  rwilir  et  d'Ostheim  au  lieu  et  place  du  S""  Christofle 
Schinid  déffunt. 

Fait  à  rwihr  ce   11   Juin  1781. 

Thüringer. 

Cet  avis  commençait  par  les  lignes  suivantes  biffées: 

Le  S.  Louis  Gron  Houigeois  chirurgien  à  Riqnevir  n'est  rien  moins  le  sujet 
qu'il  faut  pour  remplacer  feu  le  S'  Christofle  Sclimid  en  qualité  de  chirur- 
gien juré. 

S'il  faut  etc. 

Pièce    X.    (Registre   II.) 

Réparation  d'honneur. 

Actum  Rappoltzvveyler  den  10'«°  Jan.  1719.  In  praesent  :  S.  F.  Herrn  D.  Aulbers. 
Herrn  Juslif.  Steinbeilen  und  sambtiicher  Meistershaft. 

Ershiene  H.  Johann  David  Fehr  Altmeister,  zeugte  gebührend  an,  was 
gestalten  Er  ohnlängsten  den  wieder  H.  Windholtzen  im  Nahmen  sambtiicher 
Meisteshaft  geführten  Procer5  sowohl  vor  H.  Amtman  Waille  als  nachgehends 
au  Conseil  souverain  verlohren  und  zu  praestirung  geziemender  réparation 
d'honneur  condemnirt  worden,  sich  anbey  offerirent  solchem  Urthel  vor 
offener  Laden  und  gesamter  Meisterschaft  ein  genügen  zu  Leisten.  Herr  Wind- 
holtz  zugegen,  hat  solches  offertum  hiermit  angenommen,  Worauf  ged.  Herr  Fehr 
Ihne  vor  offener  Laden  und  Versamleter  Meisterschaft  vor  Einen  ehrlichen 
Man  und  Chirurgum  erkennet,  Ged  :  Herr  Windholtz  hingegen  versprochen, 
künfttig  hin  keiner  fernere  Feindschaft  gegen  Ihne  H.  Fehren  noch  auch 
sambti.  mitmeistere  zu  hegen,  auch  denen  Zunftordnungen  gemäs  sich  zu 
verhalten.  Welches  dann  von  seitlien  H.  Fehren  und  der  Meisterschaft  auch 
Ihme  H.  Windholtzen  hirmit  acceptiret  worden.  So  ist  auch  unter  beiden 
Partheyen  diesses  abgeredet  und  verglichen  worden,  daß  Er.  H.  Windholtz 
wegen  der  in  dem  Zunftprotocoll  inserirter  7  liv.  10  s.  S.  Herrschaft  straff 
bey  gndstr  Herrschaft  umb  Nachlass  unterthänigst  supplicando  einkommen 
solle,  und  falls  ihme  solche  nicht  nachgelassen  würde,  offerirt  man  sich  von 
seithen  der  Meisterschaft,  solche  nebst  denen  Ihnen  zu  kommenden  7  liv. 
IG  s.  übersieh  zunehmen;  Hingegen  hat  Er  H.  Windholtz  versprochen,  die 
von  hiefiigen  Magistrat  aufgelegtene  und  bereits  durch  Ihne  bezahlte  Unkosten 
der  Lad  so  lang  zu  borgen  bifj  die  Lad  bey  bestem  Mittlen  sein  wird  solche 


—  62  — 

zu  reslituiren;  welches  beide  thcil  hirmit  freywillig  angenommen  und  sich 
alhier  im  Protocol!  nebst  denen  von  gstr.  hochfrstl.  Herrschaft  zu  dieser 
versamlung  deputirten  HH.  Commissariis  unterschrieben,  actum  ul  snpra. 

J.  Fr.  Heimel.  Ludwig  Barth.  J.  Fehr.  ^VINDHOLTZ. 

Johann   Müller??    Andreas  Kiener.  Aulber.  m.  Physic.  ordin. 

G.  Ph.  Falc.k.  MI.  Benedikt.  BCtting.        Fred.   Jacques   Steinheil 

F.  J.  G.\CH.  Johann.  Wilhelm  Winter.       als  deputirter. 

Gh.  Ulrich,  chy.      Johanes  Meyer. 

Johannes  Barr. 

Pièce  XI.  (Archives  de  Golmar.) 

Plainte  contre  lea  charlatans  et  empiriques  pointée  par  le  chirurgien  Diifrizier 
(le  Sainte-Marie-aux-Mines  devant  le  Conseil  seigneurial. 

Messieurs, 

J'ay  Thonneur  de  vous  écrire  pour  vous  représenter  les  préjudices  considérables 
que  3  ou  4  particuliers  qui  se  sont  establis  dans  ces  lieux  depuis  quelques 
années  portent  à  plusieurs  personnes  en  se  meslant  d'un  métier  qu'ils  n'ont 
jamais  appris  que  par  routine,  qui  est  la  chyrurgie,  art  que  l'on  ne  saurait 
être  trop  habile  et  qu'après  avoir  étudié  et  travaillé  pendant  plusieurs  années 
dans  les  hôpitaux  sous  d'habillés  gens,  l'on  ignore  encore  de  bien  des  choses 
à  plus  forte  raison  doit-on  empèscher  ces  empù-iques  et  charlatans  de  donner 
des  remèdes  et  faire  des  hopèrations  auxquels  ils  n'entendent  rien,  estropient 
et  faisant  mourir  plusieurs  personnes,  ce  qui  crie  vengeance  devant  Dieu  et 
les  hommes,  c'est  pourquoy  nous  vous  prions  de  donner  des  ordres  pour 
empèscher  un  pareil  abus  qui  est  de  la  dernière  conséquence  et  nous  serons 
tous  obligés  de  prier  Dieu  pour  la  conservation  de  vos  illustres  personnes  à 
qui  nous  avons  l'honneur  d'estre  avec  un  profond  respect,  etc. 

Dufrizier  à  Sainte-Marie-aux-Mines,  14  octobre  1710. 

Pièce   Xll.    (.\rchives   de   la   ville.) 

Nomination  du  docteur  Papelier. 

Extrait  des  registres  des  audiences  du  Grand  Baillage  de  la  Conitée  et  Seigneurie 
de  Ribeaupien-e  et  Honack  du  30«  août  1700. 

Son  Altesse  Sérénissime  Monseigneur  Le  Prince  Palatin  de  Birckenfeld 
Comte  de  Piibeaupierre,  ayante  voulu  pourvoir  sa  Gomtée  d'un  Physic  ou 
médecin  pour  soulager  ses  suiets  en  cas  de  besoing  dans  leurs  maladies  et 
ayante  sur  le  rapport  qui  luv  a  esté  fait  de  la  Personne  du  S'  Eberhard 
Papelier  Docteur  en  Médecine;  honoré  des  provisions  de  Médecin  ou  Physic 
dans  toute  la  Gomtée,  Nous  le  Grand  Bailly  de  la  Gomtée  de  Ribeaupierre, 
sur  je.s  ordres  que  nous  avons  reccus  de  sadite  Altesse  avons  ycelluy  présenté 
au  Magistrat  lesquels  l'ont  reconnu  estre  leur  Physic  et  Médecin  en  la  Ville, 


—  G3  - 

ainsi  qu'il  a  plust  à  sadite  Altesse  Sérénissime  de  luv  accorder  les  provisions, 
tant  pour  la  ville  que  toute  la  Gomtée  pour  eu  jouir  suivant  celles  qui  luv 
sont  expédiés  ou  accordées  par  Sa  dite  Altesse. 

Fait  à  Ribeauvillé  le  30''  Aoust  trois  heures  de  relevées  1700. 

Pièce  XIII.  (Archives  de  la  ville.) 
Délibération  pour  la  nomination  d'un  second  médecin  subventionné. 

Gomme  dans  une  assemblée  de  Nous  les  Bailly,  Prévôt  et  Magistrats,  il 
nous  aurait  été  référé  que  le  S'.  Bernard  Lorentz  médecin  surnuméraire  du 
Roy,  fils  de  feu  le  S^  Adam  Lorentz  en  son  vivant  physicien  du  Comté  de 
Ribeaupierre  était  sur  le  point  d'accepter  le  physicat  de  la  ville  d'Altkircli, 
qui  lui  avait  été  offert,  et  étant  convaincu  de  la  nécessité  d'avoir  dans  la 
ville  de  Ribeauvillé  deux  médecins  qui  puissent  se  soulager  mutuellement 
dans  une  communauté  aussi  nombreuse  que  celle-cy,  et  à  qui  la  plus  grande 
partie  des  habitants  du  Comté  de  Ribeaupierre,  et  toute  la  Seigneurie  de 
Berg^ieim  avaient  recours  dans  les  maladies  qui  se  présentaient. 

Nous  aurions  jugé  convenable  au  bien  public  d'arrêter  ledit  S'.  Bernard 
Lorentz  par  la  fixation  d'une  pension  provisioneile  de  trois  cents  livres  qui 
lui  serait  payée  annuellement  à  compter  du  premier  Janvier  dernier  et  ce 
pendant  tout  le  temps  et  jusqu'à  ce  que  Monseigneur  l'Intendant  aura  statué 
sur  le  mémoire  qui  lui  sera  présenté  par  la  Sérénissime  Seignem'ie  et  la 
Ville,  dans  lequel  l'on  demande  le  rétablissement  des  anciens  honoraires 
imposés  à  tous  les  endroits  du  Département  de  Ribeauvillé  et  dans  des  taux 
qui  pourront  assurer  le  sort  dudit  S'.  Lorentz,  à  quel  Effet  nous  feront 
accéder  un  nombre  suffisant  de  bourgeois  qui  nous  ont  déjà  sollicités  aux 
présentes  promesses,  Nous  nous  engageons  en  conséquence  tant  au  nom  de 
la  Communauté  qu'en  tant  que  besoin  serait  en  nos  propres  et  privés  noms 
au  paiement  annuel  des  susdits  honoraires  de  trois  cents  livres  aussy  long- 
temps qu'il  n'y  aura  point  été  rendue  d'ordonnance  favorable  sur  le  susdit 
mémoire.  Nous  supplierons  encore  Monseigneur  le  Duc  de  Deux-Ponts  notre 
Seigneur  auquel  appartient  le  droit  de  nomination  d'agréer  et  nommer  ledit 
S'.  Lorentz  pour  second  médecin  à  tel  titre  que  son  Altesse  Sérénissime 
Jugera  à  propos  de  ses  terres  en  haute  Alsace,  en  foy  de  quoy  avons  signé 
avec  les  Elus  et  bourgeois  notables  de  cette  ville  audit  Ribeauvillé  ce  onze 
mars  mil  sept  cent  soixante  huit.  Signés  et  sousmarqués  à  l'original. 

{Suivent  229  signatures.) 

Gollationné  : 
GuLDENFELS,  greffier. 


-    (vi    ~ 

Pièce  XIV.   (Archives    de    la    ville.) 
Rèt'dilion  de  la  pii-ce  prrcédrnfr. 
1)11  23  avril   1773. 

Nou.<  les  Hailli,  l'révol  el  Magistrats  de  la  ville  de  Ribeauvillé  Etant 
aujourd'hui  assemblés  sur  l'hotei  de  ville  nous  nous  sommes  fait  représenter 
notre  délibération  du  11  mars  1768,  suivis  du  consentement  général  de  toute 
la  bourgeoisie,  par  La(|uelle  nous  avons  tiré  en  considération  la  nécessité 
absolue  d'avoir  deux  médecins  dans  la  ville  de  Kibeauvillé  (|ni  pourraient  se 
soulager  mutuellement  dans  cette  communauté  nombreuse  et  alors  sous 
l'agrément  de  Monseigneur  llnlendant  promis  au  Sr.  Lorentz  médecin  sur- 
numéraire du  Roy  une  pension  annuelle  de  trois  cent  Livres  à  compter  du 
I"  Janvier  176S  mais  comme  ledit  S'.  Lorentz  a  été  peu  de  tems  après  cette 
délibération  appelle  à  l'armé  de  Corse  ou  il  se  trouve  encore,  ladite  pension 
ne  lui  a  jamais  été  payée. 

Et  comme  nous  reconnaissons  que  la  présence  d'un  médecin  habile  est 
très  nécessaire  en  cette  ville  et  que  le  S'.  Charles  Henri  Rose  médecin  de  la 
cour  de  Monseigneur  le  Duc  de  Deux  Ponts  a  acquis  une  jéputation  générale 
depuis  plusieurs  années  qu'il  fait  les  fonctions,  et  afin  de  le  conserver  en  la 
ville,  nous  sommes  unaniment  de  l'avis  que  les  trois  cens  livres  que  l'on 
avait  destiné  au  S^  Lorentz,  soient  à  compter  du  1"  Janvier  dernier  payés 
au  S'.  Rosé  et  aussi  longtemps  et  jusqu'à  ce  que  Monseigneur  l'Intendant 
aura  statué  sur  le  mémoire  qui  luy  sera  piésenté  par  Monseigneur  le  Duc 
des  Deux  Ponts,  et  la  ville  dans  lequel  l'on  demande  le  rétablissement  des 
anciens  honoraires  imposés  à  tous  les  endroits  du  Département  pour  assurer 
l'Etat  de  deux  médecins. 

Nous  supplierons  aussi  Monseigneur  le  Duc  des  Deux  Ponts,  auquel  appar- 
tient le  droit  de  nomination  d'agréer  et  nommer  outre  le  S^  Rosé  un  autre 
médecin  a  tel  titre  que  son  altesse  jugera  à  propos  de  ses  terres  'de  la  haute 
Alsace  à  la  résidence  de  Ribeauvillé  pour  qu'il  y  ait  toujours  lui  médecin 
catholique    et    un    Luthérien,    afin    que    la    populace    puisse   avoir    le   choix. 

Délibéré  à  Ribeauvillé  le  23  avril  1773. 

Signés  à  l'original:  J.  S.  Licht^nberger;  J.  R.  K^ss,  prévôt;  Speisser: 
r..\NGOLi  !•  •.  Dons;  J.  F.  Rospî;  LoRENTz;  DT'r:AS.SE;  11.  Kühlwein; 
liARTii  el  OuLDENFELS,  avec  paraphes. 

Pièce  XV.  (Archives  de  la  ville) 
ilêmc  siijfi. 

A  Monseigneur  de  Mlair  Conseiller  d'Etal  du  Roy,  Intendant  de  Justice, 
Police  el  Finances  en  Alsace. 


-  G5  -  , 

Renvoyé  à  M.  Liclitenberger'  pour  se  faire  remeltre  une  copie  de  l'ordon- 
nance qui  a  du  intervenir  sur  la  délibération  du  11  Mars  17G8  et  renvoyer 
ensuite  le  tout  avec  son  avis  à  Strasbourg. 

Le  29  May  1773.  Signé:  Desmarais. 

Supplient  très  humblement,  les  Prevosts  et  Magistrats  de  la  ville  de  Ribeau- 
villé. 

Disants  que  le  grand  nombre  de  Bourgeois  de  ladite  ville  de  Ribeauvillé 
et  la  fréquence  des  maladies  qui  y  régnent,  rendent  les  secours  de  deux 
médecins  à  demeure  absolument  nécessaire,  c'est  la  force  de  ces  motifs  qui 
engagea  la  Bourgeoisie  le  11  Mars  1768  à  se  réunir  pour  supplier  Votre  Grandeur 
de  l'authoriser  au  payement  d'une  pension  annuelle  de  cent  écus  en  faveur 
du  S.  Loren tz,  qui  n'en  a  pas  joui  pour  avoir  passé  en  Corse. 

Les  suppliants  de  concert  avec  leurs  cobourgeois  désirent  de  voir  trans- 
porter celte  Pension  à  la  Personne  du  S.  Rosé  médecin  célèbre  qui  a  rendu 
pendant  l'Espace  de  14  ans  à  la  bourgeoisie  les  services  les  plus  importants 
et  dont  la  réputation  est  très  avantageusement  établie  tant  en  Alsace  qu'au 
dehors  par  les  traitements  les  plus  Epineux  et  les  Guérisons  les  plus  heureuses. 

Votre  Grandeur  a  fait  la  même  grâce  au  plus  grand  nombre  des  villes  de 
la  Province  d'Alsace,  les  suppliants  attendent  avec  autant  de  respect  que  de 
connance  de  sa  Bonté,  la  même  faveur  et  la  gracieuse  authorisation  de  leur 
délibération  du  23  Avril  1773  qu'ils  ont  l'honneur  de  joindre. 

Signés  à  l'original:  G.  B.  K^ss,  Prevot;  Speisser;  Dors;  Lorentz;  Barth; 
Gangolph;  J.  F.  Rosé;  Du  casse  et  J.  G.  Kuhlwein. 

Vu  la  présente  requête,  etc.  ...  à  la  charge  par  le  S'  Rose  de  donner  ses 
soins  de  préférence  aux  habitants  de  la  dite  ville  et  de  secourir  gratuitement 
les  Pauvres  qui  s'y  trouvent. 


Principaux  auteurs  consultés. 

Statuts  des  Chirurgiens.  Paris,  1701,  in-4°. 

Statuts  pour  la  communauté  des  Maîtres-Chirurgiens  jurés  de  Paris.  1738,  in-4°. 

Collection  de  Lorraine.  Bibl.  nat.,  vol.  4  GO,  fol.  4. 

Malgaigne,  Introduction  des  Œuvres  complètes  cVAmhroise  Paré,  1840. 

Franklin,  Alfred,  La  Vie  privée  d'autrefois,  t.  12:  Les  Chirurgiens,  1893. 

Berriat-Saint-Prix,  Recherche  sur  l'Histoire  et  la  Législation  des  Barbiers- 

Chin(,rgie7is.  Mém.  de  la  Soc.  des  antiquaires  de  France,   t.  XllI,  3*  de  la 

2»  série,  p.  248. 
BouoN,   Corporation  des  Chirurgiens-Barbiers  à  Valencienncs,   1592 — nG2. 

Mém.  hist.  sur  l'arrondissement  de  Valenciennes,  t.  I,  1865. 

1.  Grand  bailli  de  Ribeauvillé. 

B.  XX.  —  (M.)  5 


—  60  — 

GossELiN,  Les  Barbiers  et  les  Chirurgiens  en  Normandie  avant  1792.  Rouen, 
1864,  iQ-S". 

Desbarreaux-Bernard,  Slatuls  et  règlements  des  Chirurgiens- Barbiers  de 
Toulouse,  Mém.  de  l'Ac.  imp.  des  Sciences,  Inscriptions  et  Belles-Lettres  de 
Toulouse,  6*  série,  t.  III,  p.  1. 

Closmadeuc,  Chirurgiens-Barbiers  de  la  Bretagne  avant  1789.  Bull,  de  la 
Soc.  polymatJiique  du  Morbihan^  années  1868—1869. 

Stephane  de  la  Nicollière  Teijeiro,  Le  Chef-cV Œuvre  des  Maîtres-Chirur- 
giens de  Nantes  en  1568.  Rev.  des  Soc.  savantes^  5^  série,  t.  V,  p.  298. 

WiEGER,  Geschichte  der  Medicin.  Strassburg,  in-8°,  1885. 

Levasseur,  Histoire  des  classes  ouvrières  en  France.  Paris,  1859. 

Nerlinger,  Th.,  La  Vie  à  Strasbourg  au  dix-septième  siècle.  Le  Barbier. 
Revue  d'Alsace,  48«  année,  p.  414—424.  Belfort,  1897. 


L'ABBAYE  DE  MARBACH. 


I. 

L'abbaye  de  Mar1)ac]i'  fut  fondée  dans  le  Mandat  supérieur,  territoire 
de  l'évêclié  de  Strasbourg,  par  Burcliard  de  Geberswiler,  vassal  de  l'Église  de 
Strasbourg  et  administrateur  du  Mundat,  voici  à  quelle  occasion.  Burcliard, 
fatigué  de  la  chasse,  s'endormit  un  jour  au  lieu  appelé  Marbach*;  c'était 
en  l'année  1000,  si  l'on  en  croit  une  notice  rédigée  par  le  dernier  prieur 
J.  Herrgott.  Pendant  son  sommeil  il  eut  une  vision.  Jésus-Christ,  la  très 
sainte  Vierge  et  saint  Augustin  lui  apparurent  et  lui  commandèrent  d'ériger 
en  leur  honneur  un  couvent  au  lieu  même  où  il  reposait'.  Cette  tradition 
n'a  point  laissé  de  trace  dans  les  anciens  titres  de  l'Abbaye;  il  ne  commence 
à  en  être  question  qu'au  seizième  siècle*.  Aussi  bien  les  anciens  titres  de 
l'Abbaye  que  nous  possédons  encore  sont  tous,  ou  à  peu  près,  ce  qu'on 
appelle  aujourd'hui  des  papiers  d'affaires;  et  il  n'est  pas  étonnant  que  des 
papiers  d'affaires  ne  relatent  pas  une  vision,  c'est-à-dire  un  fait  surnaturel, 
qui  aurait  été  le  motif  déterminant  de  la  libéralité  de  Burcliard. 

Quoiqu'il  en  soit,  Burcliard  se  mit  aussitôt  à  l'œuvre.  Pendant  que  l'on 
élevait  les  constructions,  il  s'occupa  de  doter  la  nouvelle  fondation,  lui 
donna  une  grande  partie  de  son  patrimoine  «magna  prediorum  et  famille 
sue  parte  donavit»  ",  et  pour  en  assurer  la  durée  ou  la  perpétuité,  il  voulut 
que  la  propriété  des  biens  dont  il  se  dépouillait  appartint  à  douze  vassaux 

1.  Les  plus  anciens  documents  appellent  l'Abbaye,  Marbach  (1096,  1118,  1191, 
1194,  etc.)  Au  treizième  siècle,  on  employait  les  deux  formes:  Marbach  et  Marpach.  Au 
seizième  siècle,  on  écrivait  aussi  Marppach.  Un  titre  de  1462  porte  Morpach  et  un  con- 
trat de  1308  même  Marchbach.  En  1501 ,  on  trouve  Margkbach. 

2.  Ce  lieu  doit  son  nom  à  un  ruisseau  qui,  de  nos  jours,  comme  du  temps  de  Grandi- 
DiER  [Œuvres  inéd.,  III,  p.  117),  se  «voit  à  peine  . . .,  ne  se  forme  même  qu'à  la  fonte  des 
neiges  ou  dans  les  temps  de  grandes  pluies».  Cependant  le  jugement  de  1 188  le  nomme 
«torrens  Marbach«.  Aurait-il  été  plus  considérable  en  1188? 

3.  Cependant  les  documents  appellent  indifféremment,  ce  semble,  Marbach  :  monas- 
terium  omnium  Sanctorum,  —  ou  S.  Augustini,  Irenei  et  omnium  Sanctorum,  —  ou  S.  Au- 
gustini,  —  ou  bien  encore  S.  Irenei,  tout  court. 

4.  La  notice  du  prieur  Elten,  que  Grandidier  cite  en  note  (Ibid.,  p.  118),  est  de  1502; 
la  chronique  de  M.  Berler  est  de  1510. 

5.  Charte  de  l'empereur  Rodolphe,  1270. 


-  68  - 

de  l'Église  de  Strasbourg,  sous  la  protection  desquels  le  futur  monastère 
était  spécialement  placé'.  Ces  donations,  pour  devenir  irrévocables  et 
recevoir  leur  plein  eflet,  furent  faites  ou  plutôt  confirmées  dans  un  plaid 
public  des  seigneurs  de  la  province,  convoqué  par  Otlion  de  Habsbourg, 
comte  de  la  Haute-Alsace*,  selon  les  formes  usitées  à  cette  époque.  D'autre 
part,  outre  Burcbard,  plusieurs  seigneurs  se  montrèrent  généreux  envers 
Marbacli;  et  parmi  les  libéralités  qui  formèrent  les  biens  de  première 
fondation,  il  convient  de  signaler  plus  particulièrement  les  deux  suivantes: 
Gérard,  le  premier  comte  de  Vaudemont,  et  son  épouse  Heilwige,  à 
laquelle  appartenait  le  comté  d'Eguisheim,  abandonnèrent  quelques  im- 
meubles au  nouveau  monastère^;  à  leur  exemple,  un  peu  plus  tard,  en 
1092,  Albert,  comte  d'Eguisbeim  et  de  Muba,  leur  parent,  lui  fit  donation 
d'un  bien  considérable  sis  à  Herrlisheim,  à  la  propriété  duquel  était  attacbé 
le  quart  du  droit  de  patronage  et  la  buitième  partie  des  dîmes  de  l'église 
de  ce  lieu*. 

Les  constructions  furent  acbevées  vers  1094'.  Pour  peupler  le  nouveau 
monastère,  Burcbard  s'adressa  à  Manegold,  alors  prieur  ou  doyen  de 
l'abbaye  de  Raitenbucb  en  Bavière ^  Manegold  était  une  grande  figure 
dans  l'Église.  Sa  science  et  ses  vertus  lui  avaient  acquis  une  considération 
universelle  et  une  grande  autorité,  qu'il  employa  toujours  au  service  du 
bien.  Dévoué  au  pape  saint  Grégoire  VII,  il  avait  soutenu  ce  dernier  par 

1.  «...  Predictum  loctim  cuin  omnibus  appendiciis  suis,  Duodecim  conparlbus  suis 
.Vr^rentiiiensis  Ecclesie  Ministcrialibus,  in  propi'ietalem  dédit,  lali  conditione,  ut  fratres 
ibidem  dco  servientes  et  bona  Ecclesie  manutenentes,  et  quicquid  in  posterum  donatione 
vel  oblatione  alicujus  juste  ac  ratiouabiliter  eidem  Ecclesie  conferretur,  sue  jurisdictioni 
flrraissime  asscribcrent,  atque  omnia  proprietatis  jure  fidelissinie  tuerentur.»  (Ibid.) 

2.  «Que  omnia  prediclus  Burchardus,  auxilio  Comitis  ottonis  de  babesburc  et  omnium 
comprovincialium  suoruni  teslimonio,  in  generali  placilo  publice  confirmavit.»  (Ibid.) 

3.  «.Miquid  prcdiorum  suorum  Marbaccnsi  ecclesie  pro  remédie  animarum  suarum 
conlulLTunt.i  Cbarte  de  1092.  C'est  le  plus  aucien  document  concernant  Marbacb  que 
nous  possédions;  il  a  été  publié  dans  Würdw.,  Nov.  Sub.,  VI,  p.  254;  Grandidieb,  llist. 
d'Als.,  11,  p.  158,  et  plus  récemment  Bulletin  de  la  Société  pour  la  co7is.  des  mon.  fiist. 
18G5,  p.  103,  avec  une  traduction  française,  malbeurcusement  fautive. 

■i.  Ibid. 

5.  Manegold  de  Lautcrd>acli  est-il  le  môme  que  Manngold,  ou  Mangaud,  le  pliilosopbe, 
l'émule  du  bienheureux  Lanfranc,  de  saint  Anselme  de  Gantorbery,  de  saint  Bruno,  le 
maître  du  bienlieurcux  Theotgcr,  évoque  de  Metz,  de  Gérard  de  Loudun,  de  Guillaume 
de  Cbanipeau,  l'ami  de  saint  Ives  de  Cbartres,  etc.?  La  question  est  controversée. 
V.  GRA.vmiJiKR,  Œuvres  inédites,  11,  p.  257  et  s.  —  Giesebrecht,  Ueber  magister  Mane- 
gold. (Bull,  de  l' Ac.de  Munich,  1808,  II,  p.  297).  La  discussion  de  cette  intéressante  ques- 
tion nous  mènerait  beaucoup  trop  luin. 


—  69  — 

la  parole  el  par  ses  écrits  contre  les  partisans  de  l'empereur.  Aussi 
atlira-t-il  leur  colère  sur  le  couvent  de  Lautenbach,  dont  il  était  alors 
chanoine'.  Lautenbach  l'ut  détruit;  les  chanoines  durent  prendre  la  fuite 
et  se  virent  réduits  à  se  cacher  chez  leurs  amis'^.  Mais  Manegold,  qui  avait 
attiré  cet  orage  sur  leurs  têtes,  fut  spécialement  recherché.  L'un  de  ses 
livres  intitulé  :  Liber  Manegoldi  ad  Geberhardum,  archevêque  de  Salz- 
bourg^,  le  désignait  plus  particuhèremenl  à  la  colère  de  l'empereur,  dont 
il  dénonçait  les  fautes  en  termes  très  vifs,  sans  ménager  pour  autant  les 
évoques  qui  avaient  embrassé  son  parti.  Aussi  persécuté,  poursuivi  avec 
plus  d'acharnement  pour  cette  raison,  il  fut  contraint  de  chercher  un  asile 
en  Bavière,  à  l'abbaye  de  Raitenbuch,  dont  il  devint  doyen  vers  1080. 
Lorsque  Burchard  eut  fondé  Marbach,  il  saisit  avec  empressement  l'occa- 
sion qui  lui  était  offerte  de  rentrer  dans  sa  patrie  et  prit  possession  du 
nouveau  monastère  avec  quelques-uns  de  ses  anciens  confrères  de  Lauten- 
bach et  plusieurs  religieux  venus  de  l'abbaye  de  saint  h'énée,  près  de 
Lyon:  c'est  du  moins  ce  qu'assure  le  prieur  H.  Elten  dans  sa  notice  (1502)*. 

1.  De  là  peut-être  son  nom  :  Manegold  de  Lautenbach.  Toutefois  on  admet  plus  com- 
munément que  Lautenbach  est  le  lieu  de  sa  naissance. 

2.  Lautenbach,  fondé  au  commencement  du  neuvième  siècle,  vers  810,  par  Béatus, 
abbé  de  Honau,  cessa  d'appartenir  aux  bénédictins  en  même  temps  que  Honau,  en  1079 
environ.  Si  M.  le  docteur  Hiirbin,  recteur  du  gymnase  et  du  lycée  de  Lucerne,  avait 
ouvert  Grandidier  {Hist.  de  l'Égl.  de  St.,  I,  p.  411,  ou  Œuvres  inédites,  I,  p.  162),  il 
aurait  évité  plusieurs  erreurs  dans  son  livre  sur  Pierre  d'Aiidlau  (p.  106  et  s.).  Il  aurait 
vu  que  Grandidier  ne  se  fonde  pas  sur  une  simple  tradition,  mais  sur  un  titre  dont 
l'authenticité  n'a  pas  encore  été  révoquée  en  doute,  pour  fixer  la  fondation  de  Lauten- 
bach vers  810;  il  n'aurait  pas  fait  de  Lautenbach  une  abbaye  de  bénédictins,  précisé- 
ment à  l'époque  qui  nous  occupe;  enfin  il  aurait  appris  que  la  bulle  d'Innocent  II,  de 
1135,  que  Schœpflin  regardait  à  tort  comme  le  titre  de  fondation  de  Lautenbach  {Als. 
m.,  II,  p.  448),  est  relative,  non  à  Lautenbach,  mais  à  l'abbaye  de  Honcourt,  erreur  que 
Schœpflin  a  reconnu  dans  son  Alsatia;  diplomatica  (I,  p.  479,  note  s.),  et  ne  peut  par 
conséquent  en  aucune  façon  se  comprendre  de  la  reconstruction  de  Lautenbach  après  sa 
destruction  par  Henri  IV. 

3.  Se  trouve  à  la  bibliothèque  de  Carlsruhe  et  a  été  publié  dans  les  Moiiumenta  Ger- 
ma7iiae  :  libelli  de  lile  imperatoi-um  etpontificum,  300 — 430,  1891.  Gfr.  Uist.  lilt.  de 
France,  W,  p.  280.  —  Manegold  dit,  dans  la  préface  de  ce  livre,  qu'il  ne  récrivit  que 
virtute  obedientiae;  par  conséquent  ses  confrères  et  lui  étaient  unis  de  coeur  et  de  senti- 
ment dans  la  querelle  entre  le  sacerdoce  et  l'empire. 

i.  «Itaque  cum  huic  operi  insisteret  Burchardus,  singulaque  edificia  prout  congruum 
est,  ediûcata  fuissent,  magister  Manegoldus,  canonicus  ecclesie  S.  Michaelis  de  Luten- 
bach,  assumptis  fratribus,  quorum  aliqui  de  Lutenbach,  nonnuUi  vero  de  monte  S.  Irenei 
martiris  juxta  Lugdunum  Gallie,  referuntur  advenisse,  disciplinam  regulärem  apud 
Marbach  instituere  cepit,  seque  unum  eorum  clericorum  communiter  et  regulariter 


—  70  — 

Au  conlrnire,  le  dernier  prieur  J.  Ilerrgoll  (177;'.)  prétend  que  la  pre- 
mière colonie  qui  peupla  Marbach  vint  de  saint  Ruf  d'Avignon',  et  notre 
Nécrologe  nous  apprend  que  les  chanoines  de  Marbach  se  souvenaient 
plus  particulièrement  dans  leurs  prières  de  leurs  frères  de  saint  Ruf, 
aunde  inslitulionis  canonice  religionem,  quam  maxime  traxiuius » *.  Si 
donc  rette  première  colonie  ne  sortait  pas  directement  de  saint  Ruf,  il 
faut  croire  que  les  religieux  de  saint  h'énée  s'étaient  soumis  à  la  règle 
professée  dans  cette  abbaye,  de  telle  sorte  qu'ils  en  apportèrent  l'esprit 
avec  les  institutions.  Manegold  devint  leur  supérieur  et  prit  le  titre  de 
prévôt,  prepositus.  On  conçoit  que  dans  la  position  particulière  dans 
laquelle  se  trouvait  le  nouveau  prévôt  vis-à-vis  de  l'autorité  impériale,  il 
se  préoccupa  avant  tout  de  rechercher  la  protection  du  Saint-Siège.  Les 
services  qu'il  avait  rendus  à  la  cause  de  l'ÉgUse  l'avaient  d'ailleurs  depuis 
longtemps  désigné  à  la  bienveillance  du  pape,  dont  il  était  personnelle- 
ment roimu,  puisque  Urbain  11,  dans  la  bulle  qu'il  lui  accorda  à  Tours 
en  1006,  l'appelle  son  ami:  familiärem  filium  noslrum'. 

De  retour  à  Marbach,  Manegold  se  mit  à  l'œuvre.  Insensible  aux  menaces 
comme  aux  promesses  de  l'empereur^  il  travailla  avec  plus  d'ardeur  que 
jamais  à  l'extinction  du  schisme  en  Alsace.  Sa  parole  ardente,  son  cœur 
d'apôtre  cl  le  zèle  qu'il  sut  inspirer  à  ses  religieux,  reveillèrent  dans  notre 
province  la  foi  qui  y  était  complètement  éteinte*.  Profitant  des  calamités 
publiques,  et  surtout  à  l'occasion  d'une  peste  (|ui  ravagea  cruellement 

viVLMitiuiii  esse  Vdluit.»  (Cité  par  Grandidier,  Œuvres  inéd.,  III,  p.  120.)  Ce  fut  sans  doute 
la  raison  pour  laquelle  Manegold  obtint  de  l'arclicvôque  de  Lyon  des  reliques  de  saint 
Irénée:  «Hugo  Lugdunensis  archicpiscopus  magistro  Manegoldo  rcliquias  S.  Hyrenei 
martiris  transmisit,  quae  huiusque  in  Marhacensi  ccclcsia  digne  honore  servantur.» 
(1098.  Ch.  de  Marbach,  Motiument.  Genn.,  XVII.) 

i.  «Die  Congrégation  St.  Rufi  in  Gallia  batte  von  Uiren  Männer  geschickt  für  Marbach 
mit  frommen  geistlichen  Chorherren  anzupflanzen.»  C'est  également  l'avis  d'AMORT(I),  de 
Petrus  (IV)  et  de  Zung  (II),  d'après  lequel  la  congrégation  de  Saint-Ruf  était  «tune  per 
lolum  orbcm  celeberrima»  (p.  .j77). 

2.  A  Schwartzenthann  on  célébrait  également  au   li  janvier  «Commemoratio  fra- 
trum  S.  Rufl». 
'       3.  Cette  bulle  est  publiée  dans  Grandidier,  lUsl.  d'Als.,  II,  p.  104.  —  Würdwein,  No. 
Sub.,  VI,  p.  205.  —  Gallia  Christ.,  V,  p.  474.  —  Original:  1".  de  RoufTacli  (H.  Mundat). 
Archives  départ. 

4.  «Slrenuus  assertor  vcritatis  ...  a  qua  ficc  promissis,  nec  minis  schismatici  régis 
flecti  potuit.»  {An.  MeUic.  cités  par  Gra.ndidier,  ibid.,  II). 

5.  "Religionem  in  Al.<alia  jamdndum  extinctam  omnino,  Dec  miserante,  reaccendit.» 
(Ch.  de  Marbach,  Mon.  Genn.,  XVIi,  p.  157.) 


—  71  — 

notre  pays,  il  s'éleva  avec  plus  de  l'urce  encore  contre  le  schisme  et 
prêcha  la  pénitence.  Il  fut  entendu.  De  toute  part  on  accourait  à  Marhach 
se  jeter  à  ses  pieds;  et  comme  Manegold  avait  obtenu  du  pape  Urbain  II 
le  pouvoir  d'absoudre,  il  réconcilia  avec  l'Église  romaine  et  releva  de 
l'excommunication  une  foule  innombrable  et  la  plupart  des  seigneurs 
d'Alsace.  Tant  de  succès  éveillèrent  l'envie  et  la  fureur  dos  schismatiques. 
L'empereur  Henri  IV,  sur  leurs  excitations,  donna  l'ordre  d'enlever 
Manegold  et  le  condamna  à  une  dure  et  longue  captivité:  l'Église  tout 
entière  en  gémit!  s'écrie  Berthold  de  Constance'.  Ou  peut  croire  que 
durant  sa  détention,  la  maison  dont  il  était  le  chef  subit  toute  espèce  de 
vexations.  Aussi  dès  qu'il  eut  recouvré  la  liberté,  Manegold  recourut  de 
nouveau  au  Saint-Siège,  et  sur  sa  demande,  le  pape  Pascal  II  lui  renouvela, 
en  les  confirmant,  toutes  les  faveurs  que  lui  avait  accordées  Urbain  II 
(2  août  1103)'.  Toutefois,  usé  par  le  travad  et  brisé  par  les  épreuves,  il 
mourut  bientôt,  le  2  janvier  d'après  notre  Nécrologe,  le  24  mai  d'après 
ceux  de  Zwifalten  et  de  Schwarlzenthann,  sans  que  l'on  sache  l'année  de 
sa  mort. 

Le  successeur  de  Manegold  fut  Gerung,  ou  Gerungus.  Celui-ci  ol)tint, 
en  1119,  du  pape  Calixte  II  la  confirmation  de  tous  les  privilèges  que  ses 
prédécesseurs  avaient  accordés  à  Marbach,  en  même  temps  que  la  con- 
cession de  quelques  faveurs  nouvelles,  nous  ne  savons  pas  dans  quelles 
circonstances'.  Sans  doute  la  mort  de  Manegold  devint  l'occasion  d'un 
redoublement  de  persécution,  et  le  prévôt  Gerung  ne  put  se  défendre 
qu'en  se  mettant  derechef  sous  la  protection  du  Saint-Siège.  L'année 
suivante,  en  1120,  mourut  à  Gueberschwir,  Burchard,  le  fondateur  de 
Marbach,  âgé  de  plus  de  90  ans.  Gomme  il  avait  exprimé  le  désir  de 
reposer  à  Marbach,  il  fut  enterré  dans  l'église  du  monastère,  près  du 

1.  Nam  invalescente  apiid  illos  diuturna  mortalitate,  omnes  pêne  majores  et  militares 
ad  ipsum  catervatim  couveiiere,  et  de  excommunicatione,  per  potenliam  a  domino  papa 
Urbano  sibi  concessam  absolvi  meruerunt.  Unde  et  magnam  invidiam  sibi  apud  scis- 
maticos  excitavit,  adeo  ut  apud  Henricum  accusatum,  ab  eo  aliquandiu  deteatus  fuit.» 
(Ch.  de  Marbach,  Mon.  Germ.,  XVII,  p.  157.)  —  «Hujus  autem  obedientie,  Manegoldus 
maxima  causa  fuit  ....  Manegoldus,  venerabilis  prepositus  canonicorum  apud  Marbach 
degentium,  a  Henrico  Rege  diu  in  captione  detentus  est .  .  .  unde  et  lola  Ecclesia  lojige 
lateque  condoluit.»  (Berthold.) 

2.  Cette  bulle  a  été  imprimée  par  Grandidier,  ibid.,  II,  p.  189.  —  Würdwein,  ibid., 
VI,  p.  277.  —  Collection  Migne,  t.  163,  p.  tI6. 

3.  Original,  F.  de  Rouffach  (H.  Mundat).  —  Cette  bulle  a  été  reproduite  par  Gran- 
DiDiER,  ibid.,  II,  p.  296.  —  Würdwein,  ibid.,  VII,  p.  33.  —  Gallia  Christ,  V,  p.  475. 


—  72  — 

niaître-autcl,  du  «oté  île  révanj:ilc'.  Geruni,'  lui  survécut  dix  ans  et  mourut 
le  2i-  août  1130,  d'après  le  Nécrologe  et  les  Annales  de  Marbacli.  Ses 
successeurs  lurent:  Arnold  (f  14  avril  1144),  Dutto  (f  27  mai  1150)  et 
Marquard  (f  10  avril  1159). 

C'est  sous  le  irouvernement  de  ces  prévôts  que  l'abltaye  de  Marbach 
eommenra  à  briller  d'un  vif  éclat.  Plusieurs  religieux  tirés  de  Marbach, 
lurent  jugés  dignes,  d'après  la  notice  du  prieur  Eltcn,  d'occuper  des 
sièges  épiscopaux,  entre  autres  ceux  de  Salzbourg,  de  Constance  et  d'Eich- 
slelt.  Puis  les  constitutions,  œuvre  de  Manegold  ou  de  Gerung,  peut-être 
des  deux  conjointement,  lurent  adoptées  dans  la  plus  grande  partie  de 
l'Allemagne  et  pénétrèrent  jusqu'en  Bohême';  et  il  est  très  probable  que 
la  plupart  des  cent  deux  couvents,  ou  du  moins  un  grand  nombre  de  ceux 
dont  le  Nécrologe  de  1241  fait  l'énumération,  contractèrent  à  cette  époque 
leur  union  de  prières  avec  l'Abbaye. 

Jians  ces  conditions,  il  n'est  pas  étonnant  que  Marbach  devint  le  berceau 
il'un  grand  nombre  de  couvents  de  chanoines  réguliers,  tant  en  Alsace, 
qu'en  Suisse  et  en  Allemagne.  En  1128,  le  prévôt  Piupert  et  cinq  religieux 
sortirent  de  Marbach  pour  peupler  le  couvent  d'Undenstorfî  en  Bavière, 
l'ondé  en  1120  par  le  comte  palatin  Othon,  père  d'Othon,  plus  lard  duc  de 
Bavière.  En  W-l'^  une  colonie  alla  s'établir  à  Backnang,  aujourd'hui  ville 
du  ^Vurlemberg,  et  prit  possession  du  couvent  que  le  margrave  de  Bade, 
Hermann  II,  avait  fondé  en  1116.  S.  Léonard  de  Bâle,  fondé  par  l'évêque 
de  Bàle,  Adalbéron  et  un  chanoine  du  nom  de  Ezelin,  reçut  également 
des  religieux  de  Marbach  en  1130.  Il  en  fut  de  même  d'Interlaken  et  de  la 
prévôté  régulière  de  S.  Martin  de  Zurich. 

En  Alsace  même,  l'institut  des  chanoines  réguliers  de  Marbach   fut 

1.  »BurcLarJus  war  ctlicli  iieutzig  Jalir  ail,  als  er  zu  Gueberscliwyr  iodes  verblich, 
wurde  nacli  seinem  Willen  sein  Leiclinam  zu  Marbach  beerdigt,  liegt  neben  denvgroscn 
AUar,  a  lat^re  Evangelii,  in  der  Mauer.  Der  Grabstein  hat  die  Ueberschrift  :  A.  D.  MCXX.  IX 
kal.  niartii  obiit  bune  inemorie  Burchardus  miles  de  Gcbliswiller.  Fundator  hnius  loci.» 
—  Celle  pierre  se  trouve  aujourd'hui  au  musée  de  Colmar. 

2.  Asionr  MW.  Discipl.  ('cm.  rerj.  et  secul,  I,  p.  383)  :  «Arno  snprarelalus,  ac  scriplor 
scculi  XII,  describens  consuetudinem  sui  ordinis,  canonicorum  videlicet  regularium, 
saltem  per  Germaniani  ferme  nullas  alias  recenset,  nisi  quae  in  his  constilutionibus  con- 
tinenlur.»  —  Voici  la  courte  analyse  que  fait  Graiididier  de  ces  coiislitutions  :  «elles 
forment  1,53  articles;..,  elles  défendaient  tonte  propriété  quelconque;  elles  prescri- 
vaient un  étroit  silence;  elles  ordonnaient  l'olTice  de  la  nuit;  elles  établissaient  un 
dortoir  commun;  ...  un  refcctoir  commun,  qni  était  en  inûnie  temps  celui  du  prélat. 
L'usage  de  la  viande  était  permis  depuis  I'äques  ju.squ'au  13  sejjtenibre,  tous  les 
dimanches,  mardis  et  jeudis  de  la  semaine.  Mais  deiiuis  ce  jour  ju.squ'à  l'Avant,  et  depuis 


—  73  — 

adopte  par  Œlenl)cri,%  dès  le  coininenccmeiU  du  douzièmo  siècle',  cii  1135 
par  Goldbacir,  en  1137  par  Itlenwiller  près  EpriL,^  par  S.  Arhogast  de 

Noël  jiis([u'à  la  Scptuagésiine  il  n'était  autorisé  qu'aux  diniauches,  aux  fêtes  do  neuf 
leçons  et  dans  les  octaves;  la  viande  ainsi  que  la  graisse  étaient  défendues  pondant  le 
reste  de  l'année.  On  n'osait  môme  se  servir  d'œufs  et  de  fromage  depuis  la  Quinqua- 
gésinie  jusqu'à  Pâques.  On  n'était  pas  reçu  à  profession  avant  l'âge  de  13  atis.  CvAui  qui 
la  faisait  était  obligé  de;  promettre  obéissance,  suivant  la  règle  canonique  de  saint 
Augustin,  au  prévôt  de  la  maison  et  à  ses  successeurs  qui  seraient  élus  canoniquement. 
L'élection  du  prévôt  se  taisait  par  coni|)romis.  Dès  que  l'ancien  était  mort,  on  appelait 
les  prieurs  des  maisons  dépendantes,  et  le  chapitre  de  tous  les  chanoines  assemblés 
nommait  trois  d'entre  eux,  lesquels  choisissaient  celui  qu'ils  jugeaient  le  plus  propre  à 
remplir  cette  charge.  Le  nouvel  élu  était  alors  présenté  au  chapitre,  où  il  était  aussitôt 
reconnu  et  confirmé  par  chacun  dos  chanoines,  qui  promettait  entre  ses  mains  l'obéis- 
sance. Chaque  monastère  avait  des  ofTiciors  particuliers,  parmi  lesquels  le  principal  était 
le  prieur,  qui  était  amovible  et  choisi  par  le  prévôt  ou  prélat,  dans  le  nombre  do  ceux 
qui  y  demeuraient.  On  y  élevait  aussi  des  enfants,  à  la  tête  desquels  on  mettait  deux 
anciens,  l'un  pour  veiller  sur  eux  et  l'autre  pour  les  instruire.  Chaque  maison  avait  aussi 
un  hôpital,  situé  près  de  l'église,  où  l'on  recevait  les  pauvres  et  les  pèlerins  et  auquel 
était  affecté  les  dîmes  de  tous  les  biens  et  de  toutes  les  offrandes  du  monastère.»  (Ibid., 
1. 111,  p.  122.)  Ces  règles  sont  imprimées  dans  Amort,  1.  c. 

1.  OElenberg  fut  fondé  par  Heihvige,  mère  de  saint  Léon  IX.  Ce  couvent  demeura  aux 
chanoines  réguliers  de  Saint-Augustin  jusqu'à  la  guerre  des  Suédois.  A  cette  époque, 
devenu  vacant,  il  fut  d(mné  en  commande  à  des  séculiers;  et  comme  l'abbé  de  Creutz- 
lingen,  des  chanoines  réguliers  au  diocèse  de  Constance,  ne  put  ni  payer  les  6,000  florins 
que  réclamait  le  commanditaire  pour  renoncer  à  ses  droits,  ni  repeupler  le  couvent  faute 
de  sujets  disponibles,  l'archiduc  Leopold  donna  OElenberg  aux  jésuites,  malgré  les  efforts 
du  prévôt  des  Augustins  de  Fribourg,  qui  eut  désiré  le  conserver  à  son  ordre.  Cette  dona- 
tion fut  approuvée  par  l'empereur  Ferdinand  II  et  le  pape  Urbain  VIII.  Les  jésuites 
avaient  à  OElenberg  trois  pères  et  quelques  frères  ordinairement. 

2.  Goldbach  fut  fondé  dans  la  principauté  de  Murbacli,  en  1135,  par  un  prêtre  du 
nom  de  Bernher,  en  l'honneur  de  saint  Laurent,  martyr,  pour  des  chanoines  réguliers  de 
Saint- Augustin,  sous  le  gouvernement  d'un  prévôt.  Gomme  la  mort  avait  fait  degrands  ravages 
parmi  eux  et  qu'ils  ne  parvenaient  pas  à  se  recruter  à  cause  de  leur  pauvreté,  le  couvent 
fut  donné  plus  tard  à  des  religieuses  augustines,  sous  la  direction  spirituelle  de  Marbach. 
En  1312  l'évêque  de  Bâle  réunit  Goldbach  à  Steinbach,  que  Marbach  dirigeait  également. 
A  la  fin  du  quatorzième  siècle  les  religieuses,  qui  régulièrement  devaient  être  au  nombre 
de  douze,  n'étaient  plus  que  deux.  La  règle  ne  pouvant  plus  être  observée,  l'évêque  de 
Bàle,  Humbert  de  Neufchatel,  crut  se  conformer  aux  intentions  du  fondateur  et  des  dona- 
teurs, en  décidant  qu'après  la  mort  des  dernières  religieuses,  les  chanoines  réguliers  de 
Marbach  rentreraient  en  possession  de  la  prévôté  (1402).  Après  la  mort  de  Henri  Saas, 
prévôt  de  Goldbach  (1471),  le  prieur  de  Marbach,  auquel  il  appartenait  de  nommer  le 
successeur,  conféra  cette  dignité  à  dom  Henri  de  Regesheim  0.  S.  B,  custode  de 
Murbach,  sur  les  sollicitations  de  l'abbé  de  Murbach.  A  la  suite  de  cette  nomination 
Murbach  contesta  les  droits  de  Marbach  sur  Goldbach.  Il  y  eut  procès;  mais  le  jugement 
ordonna  que  chaque  partie  conserverait  les  droits  dont  elle  était   en  possession  : 


—  74  — 

Strasboiirp:  en  IIW  et  enfin  {»ar  le  couvent  de  la  Sainte-Trinité  de  la 
même  ville  en  1150-. 

N'ouldions  pas  de  menliüinicr  Schwartzenlhann,  qui  date  également  de 
celle  époque.  Burcliard  de  Gueljcrscliwir  avait  fondé  auprès  de  Marbach 
un  couvent  de  femmes,  soumis  à  la  règle  de  S.  Augustin,  sous  la  direction 
des  clianoines  réguliers  de  l'Aliliaye.  Après  sa  mort,  les  religieuses  acquirent 
le  lieu  appelé  Schwartzentljann,  y  construisirent  un  couvent  et  s'y  éta- 
lilirenl  en  liW.  Schwartzenlhann  devint  dans  la  suite  pour  Marbach  la 


•  Cavcatur  do  cctcro,  ôcrivit  le  religieux  qui  raconte  ce  difTéreiid,  iic  ulli  alieiio  coiice- 
datiir  prcpositura  propter  fallacias  hümirmin.»  (1172).  Cependant  les  revenus  de  Gold- 
bacli  ne  tardèrent  pas  à  diminuer.  Les  usurpateurs  des  biens  de  la  prévôté  devinrent  de 
plus  en  plus  nombreux;  les  débiteurs  et  les  fermiers  ne  payaient  plus  ni  renies  ni 
canons,  de  sorte  qu'il  fallut  plusieurs  fois  les  y  contraindre  par  des  nionitoires,  avec 
menace  d'excommunication.  D'autre  part  les  religieux  à  Marbach  étaient  devenus  si  peu 
nombreux,  qu'on  pouvait  à  grand  peine  détacher  un  prêtre  à  r.oldbach.  Aussi  le  prieur 
de  Marbach,  L.  Creutznach,  prit  le  parti  de  vendre  Goldbacli  à  l'abbé  de  Murbach  en 
I5C7;  nous  verrons  plus  loin  dans  quelles  circonstances. 

I.  Ittenwiller  fut  fondé  dans  les  terres  de  l'évêché  de  Strasbourg  en  1137  par  Gom-ad 
de  Geroldseck,  chanoine  et  plus  tard  évoque  de  Strasbourg,  en  l'honneur  de  sainte 
Christine.  Eii  145i  Robert,  évéque  de  Strasbourg,  unit  ce  couvent  à  Saint-Arbogast.  Plus 
tard  il  l'en  détacha  de  nouveau  pour  le  donner  à  Truttenhausen;  puis  en  lit  une  prévôté 
indépendante,  qu'il  exempta  de  toute  contribution  épiscopale.  En  1525  Itten^viller  fut 
saccagé  par  les  paysans.  Depuis  ce  moment  le  couvent  déclina  de  plus  en  plus,  jusqu'à 
ce  qu'enfin  il  lit  retour  à  l'évêché  de  Strasbourg  titulo  dcrelictionis.  L'évêché  y  installa 
un  receveur  laïque,  et  en  1765  c'était  à  peine  si  l'on  pouvait  reconnaître  la  destination 
primitive  des  bâtiments  qui  existaient  encore. 

Saint-.Vrbogast  fut  fondé  vers  1031  par  l'évêquc  de  Strasbourg  Hetzelin,  et  sécu- 
larisé au  commencement  du  douzième  siècle.  En  1137  Charles,  doyen  de  la  cathédrale 
de  Strasbourg,  qui  était  prévôt  de  Saint-Arbogast  en  même  temps,  introduisit  dans  ce 
couvent,  avec  l'aide  de  l'évèque  Burcliard  et  d'Eberhard,  écolàlre  de  la  cathédrale, la 
règle  de  saint  Augustin,  telle  qu'elle  était  professée  à  Blarbach.  En  1530  le  magistrat  de 
Strasbourg  s'empara  du  couvent  et  le  fit  démolir.  (Grandidier,  Ilist.  de  l'Égl.  de  Str., 
1,  215.  —  Œuvres  inédites,  11,  28.) 

2.  Le  couvent  de  la  Sainte-Trinité,  également  appelé  Domus  in  insula  Viridis,  ou  bien 
Im  Grünen  W'erd,  fut  bâti  hors  des  murs  de  Strasbourg,  dans  le  lieu  appelé  Grünen 
Werd,  en  1150  par  Wernher  de  Hunnenburg,  grand-maréchal  de  l'évêché  de  Strasbourg. 
Donné  aux  chanoines  réguliers  de  Marbach  et  peuplé  par  une  colonie  venue  de  Saint- 
Arbogast,  «non  sine  grandi  impensa  Marbacensium» ,  ce  couvent  en  fut  de  nouveau 
séparé  en  1250  par  l'évoque  Henri,  pour  demeurer  soumis  à  la  juridiction  épiscopale. 
En  1263  il  fut  uni  à  l'abbaye  bénédictine  d'Altorf.  Puis,  comme  les  bénédictins 
semblaient  vouloir  l'abandonner,  il  fut  acheté  en  1367  par  un  gentilhomme  de  Stras- 
bourg, nommé  Rulmann  Mœrswin,  qui  le  donna  à  l'ordre  de  Saint- lean  de  Jérusalem, 
après  l'avoir  fait  réparé.  En  1633  le  magistrat  de  Strasbourg  en  prit  possession  et  le  fit 
raser,  parce  qu'il  était  trop  près  ries  fortifications  de  la  ville.  (Grandidier,  Œuvres 
iné'lites,  111,  21.) 

3.  Voir  sur  Schwartzenlhann  :  «Schwartzenthann»  Revue  catholique,  1894. 


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source  de  difficultés  sérieuses  assez  nombreuses,  pour  ne  pas  êlre  passé 
sous  silence. 

Ce  qui,  sans  doute,  l^vorisa  quelque  peu  ce  développement,  celle  expan- 
sion de  la  vie  religieuse,  telle  qu'elle  était  professée  à  Marbacli,  c^'esl  que 
les  pouvoirs  publics,  de  persécuteurs,  étaient  devenus  bienveillants,  si 
bien  que  le  prévôt  Marquard  obtint,  en  1152,  de  Frédéric  I  des  lettres  par 
lesquelles  l'empereur  prenait  expressément  l'Abbaye  sous  sa  protection'. 

Marquard  mourut  le  10  avril  1159  et  eut  pour  successeur  Ettelin  ou 
lletzelin.  Celui-ci  reçut  de  l'anti-pape  Victor  un  bref  lui  confirmant  la 
direction  spirituelle  des  sœurs  du  couvent  de  Sleinbacb  que  l'évcque  de 
Bàle,  Ortbeb,  avait  confiée  à  son  Abbaye  (21  mars  IIGO).  Cette  intervention 
d'un  anti-pape  prouverait-elle  que  la  première  ferveur  de  Marbacb  com- 
mençait à  se  refroidir?  Il  semble  que  non,  car  après  la  mort  du  prévôt 
Ettelin,  qui  arriva  le  7  ou  le  17  janvier  1166,  son  successeur,  Bernard, 
envoya  une  colonie  de  ses  religieux  à  Trultenbausen,  au  pied  de  la  mon- 
tagne de  Sainte-Odile.  Trultenbausen  venait  d'être  fondé  par  llerrade  de 
Landsperg,  avec  l'aide  de  Gunlber  ou  Gautbier  de  Jugenhege,  en  l'iion- 
neur  de  saint  Nicolas  et  de  la  très  sainte  Vierge,  et  le  premier  supérieur 
de  cette  nouvelle  maison  fut  Volcmar,  religieux  de  Marbacb,  que  Frédéric, 
duc  d'Alsace,  qualifie  de  «venerabilcm  et  religiosum  virum»  dans  ses 
lettres  confirmatives  de  1181  ^  Deux  ans  plus  lard  une  nouvelle  colonie 

1.  Ces  lettres  sont  relatées,  de  verbo  ad  verbum,  dans  un  diplôme  de  1275  de  l'em- 
pereur Rodolphe,  dont  l'original  existe  encore  (F.  du  Mundat  sup.)  et  qui  a  été  repro- 
duit par  WtJRDWEiN,  ibid.,  VII,  p.  158. 

2.  Truttenhausen  fut  réformé  en  145i  par  les  religieux  de  la  Congrégation  de  Windis- 
heini,  sous  la  conduite  du  prieur  de  Bodeck,  au  diocèse  de  Paderborn,  Arnold  de  Holdt, 
le  même  qui  réforma  Marbach  en  1462.  En  1525  le  couvent  fut  pillé  par  les  paysans. 
Quelques  années  plus  tard  un  incendie  éclata  dans  la  salle  des  bains  et  flt  d'assez  grands 
ravages.  Gomme  les  religieux  ne  se  pressaient  nullement  de  faire  les  réparations  néces- 
saires, les  nobles  de  Landsperg,  dont  une  partie  avait  passé  au  lutliérianisme,  profitèrent 
de  leur  négligence  pour  s'emparer  du  monastère,  après  les  en  avoir  chassés.  La  Congré- 
gation de  Wiiidisheim,  cependant,  ne  perdit  pas  l'espoir  d'en  recouvrer  la  possession.  En 
1549  l'évèque  de  Strasbourg  lui  en  fit  espérer  la  restitution  à  bref  délai,  si  le  général 
voulait  bien  maintenir  à  Marljach  le  prieur  J.  Landstein,  qui  venait  d'être  appelé  à 
Schwabenheim.  En  1612  le  prieur  de  Marbach,  Stœrckliii,  écrivit  au  général  que  selon  ses 
instructions  il  s'était  sérieusement  occupé  de  la  question  de  Truttenhausen.  En  1630  le 
général  ordonna  au  prieur  de  Marbach  J.  Kling  d'agir  par  les  voies  contentieuses,  puis- 
qu'il ne  réussissait  pas  par  les  voies  gracieuses.  11  y  eut  en  effet  un  procès  engagé  à  ce 
sujet  devant  la  régence  de  Saverne,  procès  qui  dura  fort  longtemps  «per  multos  annos», 
et  dont  l'issue  fut  favorable  à  la  Congrégation  de  Windisheim.  Mais  les  malheurs  des 
temps  ne  permirent  pas  de  faire  exécuter  la  sentence.  En  1637  le  commissaire  général 


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sortit  (le  Marbacli,  se  reiulil  à  Ulm  el  prit  possessluii  du  couvent  fondé 
dans  cette  ville  par  le  comte  d'Allteck  Wittignon,  en  l'iionneur  de  saint 
Michel,  couvent  appelé  monasterium  S.  Michaelis  ad  insulas  Wengenses. 
A  la  même  époque  le  prévôt  Bernard  était  aux  prises  avec  des  difficultés 
qui  se  renouvelèrent  périodiquement,  pour  ainsi  dire,  sous  une  forme  ou 
sous  une  autre  pendant  plusieurs  siècles,  et  ne  trouvèrent  de  solution 
définitive  que  par  un  arrêt  du  Conseil  souverain  du  23  décembre  1673, 
comme  on  le  verra  plus  lard.  Grandidier  résume  parfaitement  les  faits; 
mali^ré  l'emploi  de  quelques  expressions  peu  juridiques,  nous  ne  saurions 
mieux  faire  que  de  lui  laisser  la  parole:  «Werner,  Conrad  cl  Eppon  de 
lladlstatt  contestèrent  au  monastère  de  Marbacli  la  quatrième  partie  du 
droit  de  patronage  et  la  huitième  des  dîmes  de  Herrlisheim,  qu'Albert, 
comte  d'Eguisheim,  lui  avait  données  sur  la  fin  de  l'onzième  siècle,  en 
prétendant  que  l'une  et  l'autre  faisait  partie  de  leur  fief.  La  cause  fut 
d'abord  plaidée  devant  l'évcque  diocésain,  qui  était  Henri  de  Bâle,  et  qui 
ne  put  la  terminer.  Elle  fut  ensuite  portée  par  appel  au  métropolitain 
Thierry,  archevêque  de  Besançon.  Celui-ci  délégua  pour  le  jugement 
Henri,  évêque  de  Strasboui'g,  seigneur  avoué  et  territorial  de  Marbach. 
Bernard,  qui  était  prévôt,  prouva  la  possession  par  le  secours  de  sept 
témoins,  tant  laïques  qu'ecclésiastiques,  entre  lesquels  se  trouvaient  les 

(le  la  Congrég-atioii  pour  la  Germanie  inférieure,  et  en  1639  le  général  lui-même,  ordon- 
nèrent néanmoins  à  Pierre  Kropenberg,  le  futur  prieur  de  Marhach,  de  prendre  possession 
du  couvent  par  acte  notarié,  ce  qu'il  fut  obligé  de  faire  à  Cologne  à  cause  des  guerres. 
En  1614  le  général  députa  le  prieur  de  Frenswegen  aux  plénipotentiaires  français  à 
Munster,  dans  le  but  de  défendre  les  intérêts  de  la  Congrégation  et  le  chargea,  par 
l'article  7  de  ses  instructions,  de  demander  la  restitution  de  Truttenhauscn.  En  1661 
l'évêque  de  Strasbourg,  Leopold  Guillaume,  voulut  faire  exécuter  la  sentence  de  la 
régence  de  Saverne,  dont  nous  avons  parlé  plus  haut;  mais  les  Landsperg  s'y  opposèrent 
par  la  force.  En  1G81  le  général  écrivit  au  prieur  de  Marbach  de  ne  pas  perdre  la  ques- 
tion de  Truttenhauscn  de  vue,  et  s'il  en  était  besoin,  de  céder  les  droits  de  la  Congré- 
gation aux  chanoines  réguliers  de  France,  dans  le  cas  où  ceux-ci  paraissaient  avoir  plus 
de  chance  de  réussir.  En  1689  le  prieur  de  Marbach  conféra  eu  commande  le  prieuré  de 
Trultenhausen  à  Nicolas  Le  Laboureur,  prévôt  de  Saint-l'ierre-le-Yieux.  Celui-ci  obtint  une 
bulle  conflrniative  de  la  Cour  de  Rome  en  1689  et  des  lettres  d'attache  de  Versailles  en 
1697,  qu'il  flt  enregistrées  au  Conseil  en  1698;  mais  on  décida  que  l'on  attendrait  la  fin 
de  la  guerre  pour  les  mettre  à  exécution,  «rallaire  ayant  été  remise  après  la  paix  à 
cau.se  des  conséquences  qu'elle  pouvait  avoir»  et  parce  que  les  membres  protestants  de 
la  famille  des  Landsperg  fondaient  leurs  droits  sur  la  règle  de  l'armée  décrétoire  du 
traité  de  .Munster.  Enlin  en  17'i9  les  Landsperg  vendirent  Trultenhausen  à  l'évêché 
et  au  chapitre  de  Strasbourg,  qui  depuis  lors  en  restèrent  possesseurs  sans  contradiction, 
ju.squ'à  la  Révolution  française. 


—  11- 

deux  prévois  d'Itlenwiller  et  de  Trullenhausen,  Reinbold  et  Frédéric, 
anciens  religieux  de  sa  maison.  L'évêque  de  Strasbourg  tint  son  consis- 
toire dans  le  chœur  de  sa  cathédrale,  où,  en  présence  des  chanoines  de 
celte  église  et  des  officiers  de  son  évêché,  il  prononça  en  faveur  de  Mar- 
bach.  Le  jugement  de  Henri  de  Strasbourg,  daté  de  l'année  1188,  fut 
rendu  en  présence  de  l'archevêque  de  Besançon  et  de  l'évêque  de  Baie 
qui  le  ratifièrent.  Il  fut  aussi  confirmé  par  le  pape  Clément  III  qui  venait 
de  monter  sur  le  Saint-Siège»'. 

A  celle  même  occasion  l'évêque  de  Strasbourg  mit  fin  à  une  autre  diffi- 
culté. Les  Hatlstatl  revendiquaient  également  un  vaste  terrain  en  nature 
de  pré,  appelé  la  Baumatt,  propriété  de  Marbach  depuis  sa  fondation, 
prétendant  que  ce  pré  faisait  partie  du  fief  de  Lengenberg  qu'ils  tenaient 
de  Gunon  de  Ilorbourg.  Toute  tentative  de  conciliation  avait  échoué 
jusqu'alors.  Mais  en  ce  jour,  l'évêque  et  ses  officiers  obtinrent  des  Ilatlslall 
la  renonciation  pure  et  simple  à  toute  prétention  sur  la  Baumalt  d'une  part, 
et  la  résignation  de  tous  leurs  droits  sur  celle  partie  du  fief  du  Lengenberg 
d'autre  part  entre  les  mains  de  leur  suzerain,  Gunon  de  Ilorbourg,  lequel 
la  céda  en  toute  propriété  à  l'évêque  de  Strasbourg;  l'évêque  de  son  côté 
en  transmit  la  propriété  à  l'abbaye  de  Marbach,  moyennant  la  somme  de 
vingt-cinq  marcs  d'argent  qu'elle  devait  compter  aux  nobles  de  Hallstalt. 
Toutes  ces  cessions,  renonciations  et  résignalions  se  firent  publiquement 
devant  l'évêque  et  ses  officiers  selon  les  formes  usitées  à  cette  époque,  et 
acte  en  fut  dressé  à  la  suite  du  jugement  dont  nous  venons  de  parler  plus 
hau  II 

Bernard  mourut  le  17  mars  1189.  Son  successeur  Otto  ne  vécut  que 
quatre  ans  et  décéda  le  28  janvier  ou  le  1®""  février  1193,  après  avoir 
obtenu  du  pape  Céleslin  III,  par  une  bulle  du  21  janvier  1192,  confirma- 
tion de  tous  les  privilèges  de  son  Abbaye.  Grégoire  le  remplaça,  mais  le 
suivit  dans  la  tombe  quelques  jours  après,  le  2G  février  1193.  Le  prévôt 
Louis,  qui  lui  succéda,  n'est  connu  que  par  la  charte  par  laquelle,  Arnold, 
abbé  de  Murbach,  confirma,  en  1196,  la  donation  de  quelques  biens  faite 
à  l'abbaye  de  Marbach  par  son  prédécesseur  Conrad  d'Eschenbach.  Le  Né- 
crologe le  passe  absolument  sous  silence.  On  ne  connaît  pas  l'année  de  sa 
mort.  Toutefois  le  chanoine  Voss  fixe  son  anniversaire  en  novembre,  dans 
un  petit  Nécrologe  dont  nous  parlerons  plus  loin.  Frédéric,  son  successeur, 
figure  comme  témoin  dans  une  charte  de  1202,  dans  laquelle  Conrad  II, 

1.  Grandidier,  Œuvres  médites,  III,  p.  134. 

2.  Ces  documents  sont  publiés  dans  Würdwein,  Noo.  Sab.,  X,  p.  I  i5  — 1 48. 


-  78  — 

(leHunnenbourg,  évêque  de  Strasbourg,  donne  acte  de  la  libéralité  que  le 
cbapitre  de  Laulenltacb  fit  au  couvent  de  Schwarlzentbanii,  en  l'exemptant 
de  toute  espèce  de  dîmes  sur  une  vaste  étendue  de  terrain,  moyennant 
une  rente  annuelle  d'un  demi  marc'.  Le  même  évêque  avait  remis  à 
Marbacb  l'année  précédente,  1201,  certaines  rentes  annuelles  qui  gre- 
vaient les  deux  cours  dont  cette  Abbaye  était  propriétaire  à  Roufi'acb  et  à 
Westliolten,  à  condition  de  fonder  un  anniversaire  annuel  pour  le  repos 
de  son  mue  et  de  celles  de  ses  prédécesseurs  et  successeurs  sur  le  siège 
de  Strasbourg  et  de  servir  à  tous  les  religieux,  le  jour  où  il  serait  célébré, 
une  réfection  un  peu  plus  copieusel  Frédéric  mourut  le  4  mai  ou  le 
10  septembre  1203.  Burcbard,  son  successeur,  ne  vécut  pas  même  un  art 
et  mourut  le  16  juillet  1204.  Rodolpbe,  qui  le  remplaça,  oljtint  du  pape 
Innocent  III,  le  4  juillet  1212,  la  confirmation  de  tous  les  droits  et  pro- 
priétés de  son  Abbaye,  que  la  bulle  énumère  en  détail,  sans  oublier  les 
dîmes  et  le  droit  de  patronage  de  Herrlisbeim  l  Nous  ignorons  quels 
dangers  extraordinaires  pouvaient  menacer  Marbacb,  pour  que  l'on  ail 
pris  soin  de  faire  insérer  dans  la  bulle,  avec  tant  de  précaution,  le  nom 
de  tous  les  lieux  où  le  monastère  était  possessionné  :  jusqu'alors  on  s'était 
toujours  contenté  d'une  mention  tout  à  fait  générale. 

D'autant  plus  qu'à  cette  date  Rodolpbe  n'était  plus  en  possession  de  la 
prévôté.  Cbassé  depuis  quelque  temps  de  MarJjacli,  il  venait  d'être  déposé 
comme  dissipateur  des  biens  de  son  église*  par  une  sentence  de  l'abbé  de 
Pairis,  rendue  conformément  aux  lettres  que  les  religieux  avaient  obtenues 
du  Saint-Siège.  Toutefois  Rodolpbe,  qui  s'était  laissé  condamner  par  défaut, 

1.  Würdwein,  Nov.  Sub.,  X,  p.  20G. 

2.  WüRiJWEiN,  Ibid.,  p.  197. 

3.  WüRDWEiN,  Nov.  Sub.,  X,  p.  2C0.  Original  au  fonds  de  Rouffacli.  Voici  ces  posses- 
sions avec  les  noms  propres  tels  qu'ils  sont  écrits  dans  l'original;  «Specialiter  auteni 
octavam  partem  decimarum,  cum  jure  palronatus  in  ecclesia  in  lierlichem,  Curtes  in 
Weggelthem,  in  hamstat,  iu  Gundolisliem,  in  Wurtmuleii,  in  Pliaflinliem,  in  Gebelihes- 
wilre,  in  badistat,  in  Voclielmisehem,  in  morswilre,  in  Reitholze,  in  Egensliem,  in  Wetels- 
liem,  in  Sulzpacli,  in  Bumatin,  in  Colmare,  in  Kazendale,  in  Ongishein,  in  Kestenholz,  in 
Crehislicm  superiori  et  inferiori,  in  Lisclionisliem,  in  TubJkein,  in  Kumniliem,  in  liusen, 
in  Gnizenheren,  in  Ellesliem,  in  Argentina,  cum  omnibus  pertinenciis  carumdem,  et  alla 
bona  vcstra  ....  »  —  Une  .«econde  bulle  du  21  mai  1213  accorde  la  même  confirmation 
pour  la  nouvelle  cour  que  l'Abbaye  avait  acquise  à  Wekeltbem  :  «novam  curtem  cum 
appenditiii  suis.»  (V.  Putrologic  de  Migne,  t.  215.  —  Original,  Ai-ch.  dép.) 

k.  t  .  .  .  quod  canonici  Murbacense.^,  dictum  R.  .super  perjurio  duplici,  dissolulione 
vite,  furliva  .substractione  privilegiorura  Ecclesie,  ac  dilapidationis  vitio,  coram  abbate 
l'arisiensi,  et  suis  conjudiclbus  ddegalis  a  noliis,  impctercnt  ...»  {Biifle  d'Innocent  III. 
Cuil.  Migne,  t.  2 IG,  p.  812.) 


—  79  - 

ne  demeura  pas  sous  le  coup  de  ce  jugement.  Il  en  appela  à  Rome;  mais 
nous  ne  savons  s'il  put  grandement  se  féliciter  du  succès  de  son  appel. 
Sans  doute,  le  pape  Innocent  III,  par  une  bulle  datée  du  VIII  des  Ides 
d'avril  1213,  cassa  la  sentence  de  l'abbé  de  Pairis  et  chargea  les  abbés  de 
Marbacli  et  de  Salem  et  le  cellerier  de  l'évêché  de  Bfde,  Henri,  de  restituer 
le  prévôt  Rodolphe  dans  ses  droits;  mais  ce  fut  à  condition  de  lui  ad- 
joindre deux  religieux,  sans  le  consentement  desquels  il  ne  pourrait  faire 
aucun  acte  d'administration  si  les  accusations  portées  contre  lui  semblaient 
avoir  quelque  fondement,  et  avec  ordre  de  recommencer  le  procès,  leur 
donnant  le  pouvoir,  si  le  prévôt  était  reconnu  coupable,  de  le  déposer  et 
de  procéder  à  une  nouvelle  élection  canonique  sans  autre  formalité'. 

1.  Patrologie  de  Migne,  t.  21  G,  p.  812.  —  Le  prévôt  Rodolplie  se  donnait  comme 
victime  :  Parce  qu'il  eut  le  courage,  disait-il  dans  sa  défense,  de  publier,  voce  intrepkki, 
l'excommunication  d'Othon  IV  (1211)  devant  une  nombreuse  assemblée  du  clergé,  de  la 
noblesse  et  de  beaucoup  de  laïques,  il  fut  persécuté  par  ses  religieux,  partisans  secrets 
de  l'empereur;  car  ceux-ci,  soutenus  par  quelques  seigneurs,  conspirèrent  contre  lui  et  le 
chassèrent  honteusement  de  Marbach,  turpiter  ejecerunt,  il  y  avait  près  de  deux  ans  (en 
1213).  Il  obtint  sans  doute  en  Cour  de  Rome  des  lettres  donnant  pouvoir  à  l'abbé  de  Lu- 
celle  de  forcer  les  religieux,  au  besoin  par  les  censures,  à  le  recevoir  de  nouveau  comme 
leur  légitime  prévôt,  ainsi  que  des  lettres  recommandant  à  l'évêque  de  Metz  de  veiller  à 
ce  que  les  partisans  de  l'empereur  ne  lui  fissent  aucun  mal.  Mais  ses  religieux  avaient  pris 
les  devants  et  arraclièrent  par  surprise  au  Saint-Siège  d'autres  lettres  donnant  pouvoir  à 
l'abbé  de  Pairis  de  prononcer  sur  les  diverses  accusations  dont  il  était  l'objet  de  leur 
part.  L'abbé  de  Pairis,  dont  il  avait  de  graves  motifs  de  décliner  la  juridiction,  l'assigna 
dans  un  lieu  où  il  ne  se  croyait  pas  en  sûreté.  Néanmoins  il  répondit  à  l'action  princi- 
pale, en  demandant,  sous  forme  d'exception,  à  être  restitué  dans  sa  prévôté  avant  de 
fournir  ses  défenses.  Sur  le  refus  du  tribunal  d'accepter  cette  exception,  il  en  appela  au 
Saint-Siège.  L'abbé  de  Pairis  cependant  passa  outre,  et  bien  qu'on  eut  parlé  d'un  com- 
promis par  lequel  on  choisissait  l'évêque  de  Bâle  pour  arbitre,  cependant  il  condamna  le 
prévôt  absent  à  être  déposé  sans  qu'il  y  eut  litis  contestatio.  Pour  toutes  ces  raisons 
Rodolphe  demandait  que  toute  cette  procédure  fut  cassée  comme  contraire  au  droit 
canonique;  il  voulait  de  plus  être  restitué  dans  sa  charge  de  prévôt  et  pouvoir  forcer  à 
l'obéissance,  même  par  les  censures,  des  adversaires  qu'il  regardait  comme  excommuniés 
pour  participation  avec  un  excommunié.  —  Le  procureur  de  Marbach,  Henri,  répondait 
que  les  religieux  accusaient  leur  prévôt  de  véritables  crimes,  (nous  les  avons  énumérés 
plus  haut)  et  non  de  choses  légères.  Cité  devant  l'abbé  de  Pairis,  Rodolphe  eut  recours  à 
de  vains  subterfuges,  jusqu'à  proposer  des  causes  de  suspicion  contre  un  des  juges, 
causes  qu'il  ne  put  prouver.  L'exception  qu'il  opposait  ne  pouvait  évidemment  pas  être 
admise,  «ne  daretur  eidem  in  re  familiari  grassandi  facultas».  Son  exception  repoussée,  il 
restait  au  prévôt  une  actio  ad  agendum,  qu'il  devait  intenter,  non  devant  l'abbé 
de  Pairis,  mais  devant  celui  de  Lucelle,  seul  compétent.  Il  ne  le  fit  pas.  D'ailleurs  l'eut-il 
fait,  que  le  procès  engagé  devant  l'abbé  de  Pairis  eut  dû  recevoir  une  solution 
auparavant,  «quiaordineproposilionisprece-sserat,  precedeie  terminacione  debebat.»  C'est 


-  80  - 

Rodolphe  eut-il  encore  le  temps  de  se  faire  réintégrer  ou  fut-il  déposé? 
Nous  l'ignorons,  car  il  mourut  le  22 juillet  1:214,  mais  prol)ablement  avant 
que  justice  n'ait  été  faite.  Quoiqu'il  en  soll,  il  fut  le  dernier  prévôt,  car 
son  successeur  olilint  du  Saint-Siège  la  dignité  abbatiale. 

II. 

C'est  à  cette  époque  que  l'abJjaye  de  Marbacb  atteignit  son  apogée.  Elle 
était  alors,  dit  Grandidier,  «le  chef-lieu  d'une  congrégation  particulière 
de  chanoines  réguliers,  établie  dans  différentes  parties  de  la  liante  Alle- 
magne, qu'un  écrivain  de  l'ordre,  sans  doute  en  exagérant,  fait  monter  à 
près  de  trois  cents  monastères.  On  y  tenait  le  chapitre  général  et  les 
études  ordinaires  de  la  congrégation  »\ 

Il  faut  remarquer  cependant  que  les  arciiivesdeMar])ach  n'ont  conservé 
aucun  souvenir  qui  se  rattache  à  ce  fait,  à  notre  connaissance  du  moins. 
Quoiqu'il  en  soit,  si  l'abbaye  de  Marbacb  sous  le  gouvernement  de  ses 

pourquoi  le  tribunal  de  l'abbé  de  Pairls  retint  la  cause  principale  et  la  jugea,  d'autant 
plus  que  les  lettres  pontificales  lui  accordaient  le  pouvoir  de  prononcer  non  obstant 
appel.  Le  procureur  demandait  en  conséquence  confirmation  pure  et  simple  de  la  sen- 
tence. Sur  le  rapport  du  cardinal  Robert,  chargé  de  l'examen  de  la  cause,  le  Pape  cassa 
toute  la  procédure  qui  avait  été  faite  contre  le  piévôt  comme  contraire  au  droit, 
«maxime  occasione  litterarum  que  veritate  tacita  fuerant  impetrate»,  restitua  le  prévôt 
dans  sa  charge  et  donna  pouvoir  aux  commissaires,  auxquels  il  adiessait  le  bref,  d'em- 
ployer à  cette  fla  les  censures,  à  cette  condition  cependant  que  :  «si  prefatus  prepositus 
merito  fuerit  de  dilapidatione  suspectus,  adliibeatis  eidem  circa  curam  temporalium 
duos  viros  providos  et  fidèles,  sine  quorum  consilio  et  assensu  administrationem  tempo- 
ralium nequeat  exercere,  ne  per  usuin  adiiiinistrationis  inutilis,  bona  Marbacensis 
ecclesie  dissipentur.  Deinde  super  aliis  que  liuinc  inde  fuere  proposita,  quia  de  ipsis 
nobis  constare  non  potuit,  vos  partibus  convocatis,  et  auditis  que  duxerint  proponenda, 
quod  canonicum  fuerit,  appellatione  postposita,  statuatis.  Et  si  prescripta  crimina  contra 
dictum  prepositum  légitima  probatione  patuerint,  vos  ipsum  a  regimine  Marbacensis 
ecclesie  in  perpetuum  amoventes,  appellatione  remota,  facialis  Kcclesie  supradicte  de 
alio  viro  idoneo  in  prepositum  per  electioneni  canonicam  provideri,  nuUis  litteris 
obstantibus,  prêter  assensum  partium,  a  sede  aposlidica  impetratis.  Quod  si  non  omnes. , . 
duo  vestrum. . .  » 

1.  Gra.nuidier,  /.  c,  p.  139.  —  J.  Manburne,  In  Ve7iat.  c.  g.:  «  quae  domus,  quam 
late  efiloruerit,  quam  dislrictam  vitam  duxerit,  quam  sublimata  fuerit,  testimonio  sunt 
capilularis  congregatio,  fere  300  monasteriorum,  constitutiones,  reliquiae,  etc.»  (Cité  par 
I'enxot:  Griieralis  tot.  ord.  cleric.  canoni,  hisloriu,  2,  G6.)  —  Zunü  (lUstoria  generalis 
et  specialis  de  ord.  eau.  reg.  S.  Aug.,  II,  p.  576)  trouve  le  chifTre  de  300  exagéré  et  suppose 
qu'il  faut  lire  dans  le  manuscrit  XXX,  dont  les  lignes  supérieures  et  inférimucs  auraient 
été  ctTacéos  par  le  temps,  de  sorte  que  les  X  ressemblaient  à  dos  G;  il  déclare  d'ailleurs 
n'avuir  pas  vu  ce  manuscrit. 


—  81  - 

prévôts,  grâce  à  la  forte  discipline  qu'elle  avait  reçue  de  Manegold  et  de 
Gerung,  parvint  à  jeter  quelque  éclat,  elle  ne  sut  pas  maintenir  ses  tradi- 
tions sous  le  gouvernement  de  ses  abbés.  Ce  lut  d'abord  le  besoin,  même 
la  misère  contre  laquelle  elle  eut  à  lutter,  puis  vint  le  relâchement,  la 
décadence  et  la  ruine,  si  bien  que  les  deux  évoques  de  Strasbourg  et  de 
Baie  ne  purent  rendre  une  vie  nouvelle  à  ce  corps  qui  se  mourait,  qu'en 
appelant  à  leur  secours  des  religieux  d'une  autre  Congrégation. 

Falco,  successeur  de  Rodolphe,  auparavant  prévôt  de  Truttenhausen, 
échangea  bientôt  son  litre  de  prévôt  contre  celui  d'abbé.  Vers  1210  en 
effet,  d'après  le  prieur  Ellen  et  la  chronique  de  Maibach',  il  obtint  du 
pape  Ilonorius  III,  par  l'entremise  de  l'empereur  Frédéric  II,  la  dignité 
abbatiale  avec  l'usage  des  ornements  pontificaux  pour  lui  et  pour  ses 
successeurs.  Si  cette  distinction  augmenta  quelque  peu  aux  yeux  du  monde 
le  prestige  de  l'Abbaye,  elle  n'empêcha  nullement  les  enfants  de  ceux  qui 
avaient  été  partie  au  jugement  de  1188  (sur  lequel  nous  nous  sommes 
longuement  étendu),  de  contester  le  droit  de  patronage  sur  l'église 
d'Herrlisheim  qui  appartenait  à  Marbach  depuis  1092.  L'affaire  devint 
assez  sérieuse  pour  devoir  être  soumise  à  des  arbitres  en  1220.  L'abbé  de 
Murbach,  Hugo,  et  Hugo,  chantre  du  grand  chapitre  de  Bâle,  furent  chargés 
par  les  deux  parties  de  prononcer.  Ils  profitèrent  d'une  grande  assemblée 
qui  avait  été  convoquée  in  palenti  campo  sur  la  colline  appelée  Ollens- 
biihl,  dans  le  but  d'accommoder  le  différend  qui  s'était  élevé  entre  les 
nobles  de  Hattslatt  et  ceux  de  Junghollz.  La  cause  entendue,  les  arbitres 
se  prononcèrent  en  faveur  de  Marbach-.  Falco  mourut  quelque  temps 
après,  le  12  février  1221,  selon  les  Annales  de  Colmar,  ou  1222  selon 
notre  Nécrologe  et  celui  de  Schwartzenthann.  Il  semble  avoir  été  vrai- 
ment un  personnage  puisque  les  annales  et  les  chroniques  du  temps  ont 
pris  soin  d'enregistrer  son  élévation  à  la  dignité  abbatiale  ainsi  que  l'année 
de  son  décès. 

Son  successeur,  Frédéric  (f  30  mai  1248),  obtint  en  1222  du  pape 
Honorius  III  confirmation  de  tous  les  droits  de  l'Abbaye  et  en  particulier 
de  ses  droits  de  propriété  sur  la  «villa  de  Ilamerstats^  nous  ne  savons  à 
quel  propos.  D'autre  part,  tout  en  recherchant  la  protection  de  Rome,  le 

1.  Monumenta  Germ.,  XVII,  p.  Ii4. 

2.  Würdwein,  Nov.  Siib.,  XIII,  p.  254.  —  Les  Hattstatt,  dont  on  parait  s'être  quelque 
peu  (léflé,  durent,  avant  toute  procédure,  prêter  serment  sur  les  saintes  reliques  de  se 
soumettre  à  la  décision  des  arbitres  quelle  qu'elle  serait.  —  La  sentence  reconnut  à 
l'Abbaye  le  droit  de  présentation  au  quatrième  tour. 

3.  Würdwein,  ibid.,  XIII,  p.  263. 

B.  XX.  —  (M.)  6 


—  82  — 

nouvel  abbé  ne  négligea  pas  l'occasion  d'agrandir  le  patrimoine  de  son 
monastère;  et  nous  pouvons  citer  parmi  les  ac(|uisitions  qu'il  fit,  l'acbat 
d'une  grande  propriété  sise  à  Königsbofen,  que  lui  céda  en  1225  maître 
Ulrich  de  Bollingen,  cbanoine  de  Saint-Tbomas  de  Strasbourg,  au  prix 
de  185  marcs  d'argent,  ainsi  que  l'acquisition  de  tous  les  biens  que  l'abbaye 
de  Meinau  possédait  à  Alwilre,  Soullz,  VuUersbeim  et  Isenlieim  et  que 
l'abbé  Hermann  se  vit  contraint  de  vendre,  en  12-42,  pour  alléger  les 
charges  de  sa  maison  complètement  obérée. 

Guno  (t  10  août  12G7),  qui  succéda  à  l'abbé  Frédéric,  fit  en  1250  l'ac- 
(piisilion  du  Lengenberg,  alors  appelé  Mons  lignifer.  Le  contrat,  il  est  vrai, 
a  la  forme  d'une  donation;  mais  il  est  aisé  de  se  convaincre  qu'au  fond  il 
s'agit  d'un  acte  essentiellement  onéreux.  Cette  prétendue  donation  est 
faite  en  effet  par  Conrad  Wernher  de  Hattstatt:  uit  inter  nos  pax  et  con- 
cordiaperenniterhabereturî>;en  conséquence  l'Abbaye,  pour  la  reconnaître, 
lui  cède  la  pleine  propriété  de  ses  biens  de  Soultzbach',  ensuite  (!t  surtout 
elle  renonce  à  élever  quelque  réclamation  que  ce  soit  au  sujet  des  injures 
et  des  rapines  dont  elle  avait  été  victime  de  la  part  des  Haltstal  t:  (.(Indul- 
gentes nichilominus,  si  quid  in  eostem  actenus  aliquibus  injuriis  presumpsi- 
mus  vel  rapinis.'ä  Ces  mots  injuriis  et  rapinis  dans  la  bouche  de  Werhner 
de  Hattstatt  font  assez  comprendre  combien  il  devait  être  un  voisin  turbu- 
lent, de  sorte  qu'après  tout,  cette  prétendue  donation  est  un  véritable 
échange,  dont  les  avantages  qui  pouvaient  en  résulter  pour  l'Abbaye  ont 
tous  les  caractères  d'une  indemnité,  d'une  réparation  ou  d'une  restitution. 

Toutes  ces  acquisitions  sont  loin  de  prouver  que  Marbach  se  trouvait 
dans  une  position  embarrassée.  Et  cependant,  si  l'on  en  croit  Zung,  l'Abbaye, 
à  cette  époque,  était  ruinée  par  les  guerres:  aenormiter  hellorum  injuria 
defecisse T>  ;  en  peu  de  temps,  dit-il,  la  pauvreté  devint  de  l'indigence,  au 
point  qu'en  1244  l'évêque  de  Strasbourg,  Berlhold,  permit  aux  religieux 
de  solliciter  la  charité  publicjue-.  Nous  ignorons  les  causes  qui  ont  amené 
une  pareille  extrémité,  ile  pourrait  être,  par  exemple,  quelques  grandes 
calamités  qui  s'abattirent  coup  sur  coup  sur  l'Abbaye.  Plus  tard,  comme 
nous  le  verrons,  elles  n'épargnèrent  pas  Marbach.  Mais  jusqu'à  présent  nous 
n'avons  nurmif   connaissance  d'un  malheur  exceptionnel,  extraordinaire 


1.  l'our  inileuiuist'r  Wernlier  d'um-  ôvictiuii  (|u'il  subit  plus  laid,  l'Abliaye  lui  versa 
la  soiiinic  d(;  20  livres,  dont  il  se  dôclara  satisfait. 

2.  Hist.  Ord.  canon,  reij.  S.  Auy.,  Il,  p.  576.  —  L'abbé  lleir^olt  dit  dans  son  Inventaire  : 
•Ungefehr  gegen  initl»;  des  dreyzelinliundcrten  jalirs  geritte  Marbach  tlieils  durch  Krieg, 
undt  tlieils  dunli  die  Wucherer  also  in  arniutb,  dass  die  jieistlielic  mUssten  almoosen 
begehren.» 


-  83  — 

qui  ait  frappé  ce  monastère.  Nous  n'entendons  point  prétendre,  pour  autant, 
que  l'abbaye  de  Marbacli  était  alors  dans  une  situation  opulente.  Non;  elle 
avait  des  dettes  et  l)eancoup  de  dettes;  les  documents  contemporains  ne 
permettent  point  d'en  douter,  comme  on  le  verra  plus  loin. 

Quoiqu'il  en  soit,  eu  1253  Marbach  devint  la  proie  des  flammes.  Cet 
incendie,  dont  nous  ignorons  la  cause,  dut  être  d'une  certaine  importance, 
puisque  Tévéque  de  Bàle,  Berlliold,  sur  la  demande  des  religieux,  accorda 
des  indulgences  à  tout  fidèle  qui  contribuerait,  par  ses  aumônes,  à  la 
restauration  du  monastère'.  D'autre  part  il  fallait  que  le  désastre  eut  été 
bien  grand  cl  l'Abbaye  absolument  dénuée  de  ressources,  pour  lui  en  pro- 
curer par  ce  moyen  extraordinaire'.  De  fait,  elle  avait  de  lourdes  dettes 
que  le  malbeur  dont  elle  venait  d'être  frappé  rendit  sans  doute  plus 
pesantes,  car  quelques  années  plus  tard,  en  lî^V^,  l'évêque  de  Strasbourg 
se  vit  réduit  à  faire  confisquer  ses  biens,  afin  de  payer  ses  dettes,  «l'abbé 
et  les  chanoines  ne  pouvant  s'accorder  pour  les  acquitter»,  dit  la  chro- 
nique l  Combien  ces  dettes  devaient  être  pour  ainsi  dire  accablantes,  nous 
pouvons  le  conclure  de  la  manière  dont  s'exprimait  l'évêque  de  Bâle  dans 
un  document  de  1288  dont  nous  parlerons  plus  bas;  il  y  déplore  en  efl'et: 
«miserandam  ac  merito  delestandam  subvertionem  bonorandi  coUegii 
Monasterii  marpocensis,  ...  a  multis  retroadis  temporibiis,  ex  usurarum 
voragine  et  intollerabilium  debitorum  onere  pregravaii . .  .)^  Quelle  était 
la  cause  et  l'origine  de  ces  immenses  dettes?  Nous  l'ignorons.  Cependant 
deux  diplômes  de  l'empereur  Rodolphe,  l'un  de  1270,  l'autre  de  1275, 
nous  apprennent  que  Marbach  avait  de  puissants  ennemis  qui  ne  craignaient 
point  de  s'attaquer  à  ses  biens.  Dans  le  diplôme  de  1270,  l'empereur  con- 
firma les  dispositions  qu'avait  prises  Burchard  de  Gueberschwir,  le  fon- 
dateur de  Marbach,  pour  assurer  le  temporel  de  l'Abbaye,  parce  qu'il  veut, 
dit-il,   protéger  et  défendre  les  lieux  consacrés  au  service  de  Dieu  et 

1.  «Littere  petitorie  domus  Marbacensis,  post  combastionem,  ab  Episcopo  Basiliense 
sub  suo  sigillo  date  1254.  —  Bertholdus,  episcopus  Basiliensis  dat  indulgciitias  omnibus 
lidelibus  qui  ad  restaurationem  Monasterii  aliquid  in  elemosinam  dederint,  1254.» 
(Inventaire  des  titres  de  l'Abbaye,  1579.  —  Index  du  livre  intitulé:  Copia  lillerarum, 
aujourd'bui  perdu.) 

2.  C'est  peut-être  sous  l'empire  do  ce  présent  besoin  que  l'abbaye  de  Marbach  se  vit 
contrainte  de  vendre  à  Hohenbourg  ses  biens  situés  à  Ergerslieim  pour  la  somme  de 
216  marcs  d'argent  (1253). 

3.  «Episcopus  argentiiiensis  precipit  advocato  in  Rubiaca,  ut  confiscarel  res  ecclesie 
Marbacensis  et  solveret  débita,  quia  abbas  et  canonici  in  solutione  debitorum  non  pote- 
rant  concordare.»>  1274.  —  Chr.  des  Domin.  de  Colmar ,  p.  42.  —  Annales  Colm.  {Mou. 
Genn.,X\U,  p.  147.) 


-  84  - 

garantir  leurs  biens  contre  les  attaques  des  méchants:  «ut  eorumcjue  bona 
a  malefactoribus  conservemus  illesa».  Dans  celui  de  1275,  Rodolphe  re- 
nouvelle et  confirme  les  droits  et  privilèges  (|ue  l'Abbaye  avait  obtenus  de 
l'empereur  Frédéric,  un  de  ses  prédécesseurs,  et  menace  de  la  colère 
impériale  quiconque  oserait  les  enfreindre  ou  les  violer'.  Quels  étaient 
ces  ennemis?  L'Abbaye  s'était-elle  délivrée  de  leurs  vexations  en  leur 
versant  une  somme  d'argent  qu'elle  avait  empruntée? 

Toujours  est-il  (jue  les  dettes  pesaient  lourdement  sur  le  monastère 
jusqu'à  compromettre  son  avenir.  Dans  ces  circonstances  Pierre  I,  qui 
était  alors  alibé,  fut  assez  heureux  d'obtenir  du  comte  de  Ferretle,  Thié- 
baut,  donation  du  droit  de  patronage  sur  la  paroisse  de  Woffenheim,  après 
que  Werhner  de  Ilattstatt,  dit  le  jeune,  qui  le  possédait  en  fief,  eut  renoncé 
à  ses  droits  solennellement  à  Hheinfelden  le  jour  de  Pâques  1276.  Il  obtint 
également,  la  même  année  127G,  du  même  Werhner  de  ïlattstalt,  donation 
de  la  part  qui  lui  appartenait  dans  le  droit  de  patronage  de  Ilerrlisheim, 
dont  un  quart,  nous  le  savons,  avait  été  donné  à  Marbach  en  1092  par  le 
comte  Albert  d'Kguisbeim'.  Ces  deux  libéralités,  la  première  surtout, 
paraissent  avoir  véritablement  soulagé,  presque  relevé  l'Abbaye.  C'est  ce 
que  constate  l'évêquc  de  Bàle  dans  le  document  dont  nous  parlions  plus 
haut  (1288):  aNunc  m  bono  resurgendi  statu  positi,  pro  habundantiori 
ipsius  reformacione,  cum  spiritualia  sine  temporalibus  diu  subsislere  non 
valeant».  Aussi  pour  favoriser  de  son  côté  et  bater  de  tout  son  pouvoir 
cette  résurrection,  l'évêque  déclarait  consentir  à  l'incorporation  de  Woffen- 
heim à  Marbach,  ses  droits  épiscopaux  réservés,  et  le  pape  Nicolas  IV,  dans 
une  bulle  du  31  mars  1292,  accorda  sa  confirmation  pour  le  même  motifs 

Ces  espérances  toutefois  ne  se  réalisèrent  pas  !  Et  d'abord  la  donation 
du  droit  de  patronage  sur  Ilerrlislieim  ne  tarda  pas  à  être  contestée  par 
les  deux  frères  de  Werhner  le  jeune,  Conrad  et  Sigfrid.  Il  fallut  de 
nouveau  avoir  recours  à  des  arbitres.  En  1280  le  prévôt  du  chapitre 

t.  Wl'rdweim,  Nov.  Sub.,  VII,  p,  158. 

2.  Mateh.ne  Bei\ler,  p.  22.  Voy.  au.^si  prôc^dcmment,  page  474. 

3.  «...  quod  voncraliilis  fralcr  no.'^tcr  l\  üasilionsis  episcopus,  attendons  quod 
inonasterium  vostiuni  debitorum  et  panpcrtati.s  erat  onerc  pregravatum ,  ot  cupiens 
illud  ab  finorc  buiusniodi  ix'levari,  voslrequc  indigentie  snbvciiire,  eccifsiam  de  Wofen- 
heni,  cuiaiii  aniniaruin  habcnlem,  cujus  iiatroni  cxi.stilis,  sue  diocesis,  eum  omnibus 
juiibus  et  peitinentiis  suis  vobis  ot  inonasleilo  veslio,  sui  capituli  ad  id  accendente 
coiisensu,  aucluritale  pmpria,  in  usus  propilus  deputavit,  resorvala  de  redditibus 
ipsius  ecclesie  vicario  in  eadoni  occlesia  poipotuo  servituro  congrua  porlione,  ex 
quibus  pos.^jil  comiiiode  susienlail,  ac  opiscopalia  it  alia  incnniliontia  silii  nnera  snppor- 
laie  ...»  {Arch.  départ.) 


-  85  - 

Sainl-Marlin  de  Colmar,  dont  le  nom  ne  nous  est  pas  donné,  el  Frédéric, 
chanoine  de  Bâie,  après  un  mûr  examen  des  [tréLcnlions  de  chaque  parlie, 
se  prononcèrent  encore  une  fois  en  faveur  de  Marbach'.  Cette  sentence 
cependant  ne  ramena  la  paix  ((uc  pour  bien  peu  de  temps,  puisqu'elle  dut 
elle-même  être  confirmée  huit  ans  après,  en  1294,  par  l'un  des  fils  de 
Sigfrid,  Wernher,  dit  Gi^Uman,  tant  en  son  nom  qu'au  nom  de  ses  frères  et 
des  enfants  de  son  oncle  Conrad,  dont  il  était  le  tuteur  légitime.  En  second 
lieu,  comme  il  eut  été  difficile  de  mettre  encore  une  ibis  en  question  la 
valeur  de  celle  donation,  les  fils  de  Wernher  le  jeune,  George  el  Jean,  se 
prétendirent  lésés  par  la  renonciation  que  leur  père  avait  faite  en  1276 
au  droit  de  patronage  sui-  l'église  de  Woiïenheim.  Ils  cherchèrent  donc 
chicane  à  Marbach  de  ton  le  manière  et  ne  reculèrent  pas  devant  des 
mesures  violentes.  L'Abbaye,  pour  éviter  de  plus  grands  dommages,  du 
consentement  de  l'évêque  de  Strasbourg,  seigneur  temporel  el  protecteur 
de  Marbach,  crut  devoir  composer  avec  ses  adversaires  el  leur  compta 
trente  marcs  d'argent  fin,  ad  redimeiidamvexam,  h  laconô'illon  que  ceux-ci 
ratifieraient  expressément,  tant  la  renonciation  de  leur  père  au  droit  de 
patronage  sur  l'église  de  Woffenheim,  que  la  donation  du  même  droit  sur 
l'église  de  Herrlisheim  (1296)^  Enfin,  au  milieu  de  toutes  ces  difficultés, 
en  1290,  un  violenl  incendie  ravagea  el  ruina  de  nouveau  l'Abbaye.  A  celte 
occasion  le  monument  de  Burchard,  fondateur  Je  Marbach,  qui  se  trouvait 
primitivement  dans  le  chœur  de  l'église  principale,  fut  placé  du  côté  de 
l'évangile,  dans  la  nouvelle  église,  avec  l'inscription  suivante,  qui  con- 
servait en  même  temps  le  souvenir  de  ce  sinistre: 

Anno  millesimo  bis  centeno  nonageno, 

Post  Christum  natiim,  fuit  hoc  quod  fccit  exustum 

Burcliardus  teinpluni,  translatus  in  id  monumeiitum'. 

1.  Ils  décidèrent  que,  tant  que  la  donation  de  1276  ne  serait  pas  révoquée,  l'abbé 
aurait  droit  de  faire  deux  présentations  :  l'une  au  nom  de  son  Abbaye,  l'autre  au  lieu  et 
place  du  donateur;  les  deux  autres  tours  appartiendraient  aux  Hattstatt,  Mais  si  la  dona- 
tion était  annulée,  alors  l'abbé  ne  pourrait  plus  présenter  qu'une  fois,  tandis  que  les 
Hattstatt  auraient  droit  à  trois  tours. 

2.  Materne  Berler,  p.  22. 

3.  Grandidier,  l.  c,  p.  126.  Nous  rapportons  ce  fait  sur  la  foi  de  Grandidier.  Cepen- 
dant nous  soupçonnons  fort  notre  historien  d'avoir  mal  lu  et  mal  reproduit  l'inscription 
sur  laquelle  il  se  fonde.  Elle  serait  bien  plus  correcte  et  plus  intelligible,  si  ellc!  était 
ainsi  conçue  :  Anno  etc.  .  .  .  fuit  hoc  qui  (et  non  pas  quod)  fecit  exustum  Burchardus 
templum,  translatus  in  id  monumentura.  —  Il  est  vrai  qu'alors  l'année  1290  deviendrait 
la  date  de  la  translation  des  cendres  de  Burchard  et  non  pas  celle  d'un  incendie,  qui 
pourrait  fort  bien  n'être  que  celui  de  1253. 


-so- 
ll est  très  probable  que  cet  incendie  d'une  part,  les  frais  occasionnés 
par  CCS  conleslalions  inlcrminaitles  de  l'autre,  et  la  forte  somme  d'argent 
qu'il  fallut  verser  aux  llallslatt,  aggravèrent  sérieusement  la  position  de 
Marbacli,  déjà  si  embarrassée.  Aussi  tous  les  actes,  tous  les  contrats  qui 
furent  passés  à  cette  époque,  nous  parlent  plus  que  jamais  d'une  situation 
extrêmement  obérée,  de  dettes  qu'il  faut  payer,  de  grands  besoins  auxquels 
il  faul  subvenir,  etc.  Tous  les  efforts  des  abbés  furent  dirigés  vers  ce  but; 
et  c'est  au  milieu  de  ces  préoccupations  que  l'abbé  Dietberius  ou  Dietrich 
(t  25  février  ou  5  mai  1309)  acheva  le  treizième  siècle  et  commença  le 
quatorzième'. 

Le  gouvernement  de  l'abbé  Godefroy  qui  lui  succéda  (f  1320),  paraît 
avoir  été  réparateur.  En  1312  il  obtint  de  Wernher  et  Conrad  de  Ilatlstatt 
donation  pure  et  simple,  sans  aucune  charge,  de  toute  la  part  du  droit  de 
patronage  sur  l'église  de  Ilerrlisheim  qu'ils  possédaient  encore'.  Sept  ans 
après,  en  1319,  Godefroy  acheta  de  Burchard  et  Wallher  de  Horbourg  la 
moitié  de^Veltolsheim,  avec  tous  les  revenus  seigneuriaux  correspondants, 
y  compris  le  droit  de  patronage  sur  la  Feldkirch,  pour  la  somme  de  715 
marcs  d'argent  fin,  poids  de  Strasbourg,  du  consentement  de  l'évêque  de 
Strasbourg,  Jean,  suzerain  de  cette  terre.  L'année  suivante  (1320)  l'évêque 
de  Bàle,  Gérard,  et  son  chapitre  consentirent  à  l'incorporation  de  la  Feld- 
kirch à  l'Abbaye,  afin  d'améliorer  la  situation  matérielle  de  celle-ci,  en  lui 
procurant  quelques  nouveaux  revenus:  «vobis  et  monasterio  vestro  in 

subsidium,  dit  l'évêque, ac  in  solutionem  gravium  et  urgentium  debi- 

torum  vestrornm,  et  ut  omnia  spiritualia  et  temporalia  que  vobis  fréquenter 


1.  Ea  l'année  1300  l'Abbaye  envoya  quelques-uns  de  ses  religieux  fonder  le  monas- 
tère de  la  Toussaint  à  Fribourg  en  Brisgau.  Une  nouvelle  fondation  est  toujours  une 
occasion  de  dépenses.  —  Le  Kécrologe  de  Sclnvartzciitliaun,  si  sobre  d'ordinaire,  fait  en 
ces  termes  l'éloge  de  cet  abbé  :  Anno  domini  M.  CGC.  nono,  sancte  memoric  pius  paler 
Domnus  Dietberius  presbyter  et  abbas  Marpacensis.  »  11  célèbre  son  anniversaire 
le  5  mai. 

2.  «Quod  cum  Strenui  Milites  Werberus  et  Gonradus  dicti  gutman  de  Hadstat,  pure  ac 
sinipliciter,  propter  deum  ac  in  remedium  animarum  suarum  et  eorum  progenitorum, 
donatione  irrcuocabili  intcr  viuos  dcderint,  douaueririt,  ac  tradidcrint,  Religiosis  viris... 
Abbati  et  Conuenlui  Monasleiij  Marpacensis  ....  omne  lus  quod  ipsis  communiter  vel 
diuisiiii  in  jun;  patronatus  Ecclesie  de  Herlisheim  ....  competebat  seu  competere 
videbatur,  nullo  jure  in  eodem  jure  patronatus  vel  in  bonis  dolis  eiusdcm  Ecclesie, 
cum  eorumdcm  iiertinencijs,  eis  aut  eorum  beredibus  siue  successoribus  aliqualiter 
reservato  .  .  .  .  •  L'évêque  de  Bâle,  Gérard,  conflrme  la  donation  et  consent  à  l'incorpo- 
ralion  de  llerrlislieim  à  la  mense  de  l'Abbaye  (1312— 1315);  ce  que  le  pape  Clément  V 
conflrma  également  plus  tard. 


-  87  - 

ex  diversis  causis  incuiiihuiil  fücilius  valealis Ne  propter  defeclum 

sustciilationis,  aut  pecunic,  aliquo  uiiquam  tempore,  cullus  diviiius,  qui 
semper  lioiiorificc  in  vcstro  liucusque  viguit  monasterio,  deficiat,  vel 
minualur  in  poslerum». 

La  chapelle  de  Saint-Marlin,  qui  se  trouvait  au  villnyc  même  de  Wellols- 
heim,  avait  été  exceptée  de  la  vente.  Mais  quelques  années  plus  tard,  en 
1337,  comme  elle  avait  fait  retour  à  l'évcché  et  au  grand  chapitre  de 
Strasbourg,  ceux-ci  en  firent  donation  pure  et  simple  à  l'abbaye  de  Mar- 
bach,  en.  reconnaissance  des  grands  services  rendus  à  l'évèché  tant  par 
l'abbé  Eberhard  (f  1347),  alors  à  la  tête  de  la  maison,  que  par  plusieurs  de 
ses  prédécesseurs:  «Cum  honorandus  et  religiosusvir  Eberhardus  Abbaset 
Conventus  Monasterii  Marpacensis...  et  eorum  in  dicto  Monasterio  prede- 
cessores  eidem  Ecclesie  Argentinensis,  nonnulli  diutius  impenderint  servitia 
ulique  fruduosa...)).  Nous  ignorons  quelle  était  la  nature  de  ces  services. 

Il  semble  que  Marbach  eut  beaucoup  de  peine  à  désintéresser  Wallher  et 
Burcbard  de  Horbourg,  dont  elle  avait  acquis  la  moitié  de  Wettolsheim,  y 
compris  le  droit  de  patronage  sur  la  Feldkirch.  En  1319,  l'année  même 
de  cette  acquisition,  l'Abbaye  vendit  une  rente  de  plus  de  200  rézaux  de 
grains,  constituée  sur  ses  terres  de  Griesheim,  cum  onere  retrovenditionis 
cependant'.  En  1323  l'abbé  Jean  I,  successeur  immédiat  de  Godefroy  et 
prédécesseur  d'Eberhard,  aliéna  de  vastes  terrains  situés  dans  la  môme 
localité*,  en  se  réservant  également  la  faculté  de  rachat,  pour  une  somme 
de  120  livres  strasbourgeoises,  sons  doute,  parce  qu'il  croyait  que  l'embarras 
d'argent  dans  lequel  il  se  trouvait  n'était  que  momentané.  En  1329  encore, 
le  même  abbé  vendit  une  nouvelle  rente  constituée  de  40  hvres  strasbour- 
geoises pour  se  libérer  de  ses  dettes:  «.ad  redimendum  debüa^\  etc. 

Cependant  le  produit  de  ces  aliénations  et  d'autres  encore  dont  nous 
ne  parlons  pas,  ne  suffît  pas  à  rétablir  les  affaires  de  l'Abbaye,  tant  elle  eut 
à  souffrir  dans  la  suite  du  temps.  En  1335  un  vent  violent  endommagea 
l'église  et  arracha  la  croix  du  clochera  En  1348  le  suffragant  de  l'évêque 

1.  Ist  der  Brief  lialb  von  den  Mausen  zerfressen,  dit  l'Inventaire  de  1758;  hat  nicht 
können  copiert,  noch  dessen  ganzen  Inhalt  hier  angebracht  werden. 

2.  C'était  34  '/*  Acher  de  champs  et  3  Plauz  de  pr6,  vendus  à  Gunzo  dit  Mecrschwin. 

3.  Litterae  quibus  Abbas  et  Conventus  Marbacensis  40  libras  denariorum  argenti  super 
quibusdam  bonis  suis  ad  redimendum  débita  eorum,  salva  reemptione,  divendunt,  sub 
suis  et  Bertholdi  electi  et  conflrmati  episcopi  argentinensis  sigillis.  1329. 

4.  «Kalendas  Novemliris,  qui  tunc  fuit  dominica  proxima  ante  festum  omnium  Sancto- 
rum,  et  cira  horam  vcspertinam,  venit  ventus  nimis  horribilis  et  validissimus,  qui  de 
nostro  pinnaculoseu  campanili  ejecit  crucem  cum  suo  gallicano.»  [Ann.  Marbach,  150.) 
—  Cfr.  KüNiGSHOFEN,  123.  —  Trith.,  II,  179. 


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de  Bàle  réconcilia  le  monastère,  tous  les  autels  et  les  deux  cinietières, 
nous  ne  savons  à  la  suite  de  quelles  profanations'.  Trois  ans  après  un 
nouvel  incendie  plus  cruel  que  les  piécédcnts  détruisit  l'Abbaye,  comme 
le  fait  entendre  l'inscription  suivante  que  nous  a  conservée  Grandidier: 

«Anno  niilleno  post  Cliristum  treccnteno  et  quinquagcno  primo,  non  tempore  pleno, 
in  Marbaconse  sévit  crudeliter  ensc  claustrum  flamma  furens  penitus  decus  pcrurcns, 
anno  millono  quod  erat  factum  bis  centeno  nonagcno.» 

Pour  comble  de  malbeur,  en  13G0,  l'Abbaye  fut  dévastée,  pillée  par 
les  troupes  anglaises  qui  ravagèrent  l'Alsace  à  cette  époque;  et  Materne 
Berler,  bien  qu'il  ne  nous  donne  aucun  détail,  montre  bien  que  ce  fut 
sans  aucun  ménagement  et  sans  pitié'. 

En  1355  l'abbé  Jean  II  (t  1306),  sans  doute  pressé  par  la  nécessité, 
avait  vendu  à  l'évêclié  de  Strasbourg,  pour  une  rente  annuelle  de  8  marcs 
d'argent,  tous  les  droits  que  l'Abbaye  avait  acquis  sur  le  village  de  Wettols- 
beim  des  nobles  de  llorbourg,  le  patronage  de  la  Feldkircb  excepté.  Mais 
cette  renie,  bien  qu'elle  fut  très  élevée,  n'était  pas  suffisante  pour  satis- 
faire tous  les  créanciers  de  Marbacb.  Devant  leurs  exigences,  il  fallut  em- 
prunter. Et  comment  s'étonner  que  le  crédit  de  l'Abbaye  à  cette  époque 
fut  à  peu  près  nul,  pour  ainsi  dire  tout-à-fail  perdu?  Aussi  l'abbé  Pierre II 
en  1373  ne  trouva  plus  d'argent  qu'à  des  conditions  extrêmement  dures: 
il  n'obtint  un  prêt  de  144  livres  strasbourgeoises  qu'en  hypotbéquant  tous 
les  biens  que  l'Abbaye  possédait  à  Epfig  et  en  s'engageant  à  payer  un 
intérêt  annuel  usuraire  de  12  livres:  «sub  bis  quidem  adbuc  durioribus 
conditionibus,  remarque  l'abbé  Herrgott  en  1757,  videlicet:  si  Marba- 
censes  solulionem  12  liljrarum  non  rite  annuatim  facerint,  ad  urgendam 
solutionem  Abbas  se  censurac  cxcommunicationis  et  Gapilulum  se 
censurae  inlerdicti  et  suspensionis  ab  officio  divino,  ferendae  a  judice 
curiae  Argentinensis  dioecesis  subjacerunt,  consentienle  et  approbantc 
Joanne  episcopo  Basiliensi,  tune  lemporis  Jurisdictionen!  spiritualem 
exercentcî. 

En  1414  Marbach  acheta  en  bloc  tous  les  biens  que  l'abbaye  de 
Scbulleren  possédait  à  Ilerrlisbeim"  pour  la  somme  de  150  marcs  d'argent 
et  450  florins  d'url  II  se  peut  que  l'abbé  Nicolas  de  llüsseren  et  ses  pré- 

1.  I3i8,  Litière  recoiiciliationis  monastcrii  in  Marbach,  oimiium  alfarium  et  duorum 
cimctcriorum,  cum  iiidulyenttis,  data  per  SulTrag.  Basil.» 

2.  Chron.,  p.  39. 

3.  C'étaient  10!J  Jucharl  de  champs,  27  Juchart  3  Ructh  de  prés,  20  Juchart  de  forôt, 
un  bien  appelé  die  Forst,  avec  ses  dépendances,  la  colunge,  un  moulin,  une  dime  à  lierr- 
lisheim  et  la  dlmc  appelée  Schütter zehend  à  Mederhergheim. 


—  89  - 

décesseui'o  aient  relevé  les  aflaires  «le  l'Alihaye  par  leur  administration 
sage  et  éconume,  ;iu  point  de  pouvoir  se  permettre  celle  importante 
acquisition.  Toutefois  Marhach  avait  un  intérêt  majeur  à  réunir  à  son 
propre  domaine  de  Herrlislieim  celui  de  l'ahljaye  de  Schütteren.  Les  deux 
Ahbaycs  on  effet  étaient  en  conflits  perpétuels  au  sujet  de  leurs  droits  et 
de  leurs  propriétés.  En  1315  déjà  elles  avaient  choisi  pour  arbitre  l'évêque 
de  Strasbourg,  avec  l'engagement  de  se  soumettre  à  sa  décision,  sous 
peine  de  100  marcs  d'argent  par  celle  des  deux  parties  qui  la  violerait, 
sans  compter  la  déchéance  ipso  jure  des  droits  qu'elle  prétcnderait.  Une 
clause  pénale  aussi  sévère  permet  de  conclure  à  la  gravité  et  à  l'impor- 
tance du  différend.  Si  ces  diflicultés  lurent  alors  aplanies,  il  en  surgit 
d'autres  non  moins  sérieuses  dans  la  suite,  et  le  seul  moyen  assuré  d'y 
mettre  un  terme  certain,  était  évidemment  l'acquisition  par  l'une  des 
parties  de  tous  les  droits  et  de  toutes  les  propriétés  de  l'autre. 

Quoiqu'il  en  soit,  l'effet  immédiat  de  cette  nouvelle  acquisition  fut 
d'augmenter  le  passif  de  Maibach  d'une  manière  assez  sensible.  D'autre 
part  les  ressources  diminuaient  de  jour  en  jour.  Plus  les  temps  deve- 
naient mauvais,  plus  il  était  nécessaire  de  compter  avec  la  ruse  et  la 
mauvaise  foi  de  ceux  avec  lesquels  l'Abbaye  était  en  relation.  Nous 
ne  parlons  pas  des  monitoires  qu'il  fallait  employer  pour  obtenir  quelque 
chose  même  de  simples  fermiers.  L'Abbaye  avait  d'autres  ennemis 
plus  redoutables.  En  1435  le  concile  de  Bâle  nomma  des  commissaires 
qu'il  chargea  de  revendiquer  les  biens  usurpés  sur  Marliach;  et 
quelque  temps  après,  en  1439,  il  donna  à  la  sollicitation  de  l'Abbaye  la 
bulle  :  «  Genobio  Marbach  ;  de  non  gravandis  Monasterii  Marbach  bonis  et 
personnis». 

D'autre  part  il  est  certain  que  cette  gêne,  cette  détresse  à  peu  près 
continuelle  dont  souffrait  l'Abbaye,  était  rendue  plus  sensible  par  l'incurie 
ou  l'incapacité  de  ceux  qui  gouvernaient  la  maison,  autant  que  par  le 
relâchement  de  ceux  qui  devaient  obéissance.  Malheureusement  cet  esprit 
de  forte  discipline,  auquel  Marbach  était  redevable  de  tout  son  éclat,  se 
refroidit  insensiblement  et  finit  par  s'éteindre  sous  le  gouvernement  des 
abbés.  Peut-être  les  supérieurs  de  Marbach  n'avaient  pas  eu  la  main  assez 
forte  pour  maintenir  la  discipline  régulière;  peut-être  aussi  l'esprit  d'un 
siècle  corrompu  et  corrupteur  pénétra  jusque  dans  le  cloître  malgré  leurs 
efforts;  et  puis  les  circonstances  où  l'on  se  trouvait,  les  événements  qu'il 
fallait  subir  et  la  situation  qu'ils  imposaient,  n'étaient  guère  favorables  à 
la  régularité.  Aussi  toutes  ces  causes  réunies  sans  doute,  avaient  fini  par 
briser  les  hens  de  la  discipline,  au  point  qu'une  bulle  du  pape  Clément  VI 


-  00  - 

dut  absoudre  de  rexcommunicalion  plusieurs  religieux  de  Marbach  qui 
l'avaient  encourue  par  leurs  excès'. 

Un  dernier  malheur  semble  avoir  comble  la  mesure.  En  1 W9  les 
Armagnacs  envahirent  l'Alsace.  Une  partie  d'entre  eux,  venus  d'Epfig,  se 
jeta  un  jour  sur  llattslatt,  Morschwir,  VögtlingshofTen,  Gueberschwir  et 
Pfa(Tenheim,  où  ils  passèrent  la  nuit.  Materne  Berler  nous  apprend  qu'ils 
n'épargnèrent  pas  Marbach ^  D'ailleurs,  s'il  cchajipa  quelque  chose  à  ce 
j)iomirr  pillage,  ce  ne  lut  que  pour  être,  cinq  ans  plus  tard,  la  proie  de 
nouveaux  envahisseurs.  Eni^M,  en  effet,  les  Armagnacs,  au  nombre  d'en- 
viron 100;000  hommes,  reparurent  en  Alsace  sous  la  conduite  du  Dauphin. 
Ils  scjouniérent  huit  semaines  à  Ensisheim,  dont  ils  firent  le  centre  de 
leurs  déprédations.  Et  comme,  d'après  Materne  Berler,  ils  étaient  plus 
méchants  que  ceux  qui  les  avaient  précédés'^,  on  peut  bien  s'imaginer 
qu'ils  n'ont  pas  manqué  de  se  jeter  sur  l'Abbaye  et  achevèrent  de  la 
ruiner*. 

Dès  lors  c'en  lut  fait  de  toute  vie  régulière  à  Marbach.  L'abbé  Nicolas 
Surgant  de  Gueberschwir  ne  parvint  pas  plus  à  rétablir  les  affaires  tempo- 
relles de  son  Abbaye,  qu'à  ramener  à  l'observation  de  la  règle  ses  religieux 
qui  s'en  étaient  écartés.  Ils  n'étaient  d'ailleurs  plus  que  quatre,  si  l'on  en 
croit  le  prieur  Pierre  Kropenbergl  Aussi  les  deux  évoques  de  Strasbourg 
et  de  Bâle,  Conrad  de  Bussang  et  Jean  de  Vönningen,  le  premier  en  qualité 
de  seigneur  temporel  du  Mundal,  le  second  parce  que  Marbach  se  trouvait 
dans  son  diocèse  et  sous  sa  juridiction,  résolurent  de  mettre  un  terme  à 
des  scandales  qui  déshonoraient  le  sanctuaire.  Us  déterminèrent  en  1462 
l'abbé  Nicolas  Surgant  à  se  démettre,  moyennant  une  pension  annuelle  de 
100  florins  pour  lui'^  et  de  12  florins  pour  ceux  de  ses  chanoines  qui 
abandonneraient  Marbach  avec  lui^  Puis  ils  s'adressèrent  à  la  puissante 
Congrégation  de  Windisheim,  au  diocèse  d'Utrechl,  en  Hollande,  et  lui 


1.  Litterae  dispensatioiiis,  quorum  lunoru  Glciuuiis  papa,  sub  suo  sigillo  plumbeo, 
indulget  quibusdam  monacliis  in  Marbach,  cxcossorum  corumdcm  et  cxcommunicatioiiis 
veniani,  praevia  tanieii  penitenlia.  Aniio  poiitiûcatus  sui  primas. 

2.  Chron.,  p.  55. 

.3.  Ibid.  «Disse  Armaiiieckcn  woven  vil  bosser  dan  die  firslen»  (p.  59). 

4.  GnANDIDIER,  /.  c,  p.  139. 

5.  D'aprd'S  Grandidier,  ils  auraient  été  six  ou  sept.  [Ibid.,  p.  liO.) 

G.  Il  se  retira  à  Bàlc,  où  il  mourut  en  1474.  (GnANmniEn,  /.  c,  p.  140). 

7.  Il  semble  que  deux  des  ancic?is  religieux  demeurèrent  à  l'.Vbbaye  et  passèrent 
à  la  congr/'gation  de  Windisheim,  si  du  moins  on  peut  comprendre  en  ce  sens  les 
mot.«:  tujius  de  anliqvis»,  qui  se  trouvent  deux  fois  dans  le  Nécrologe:  au  28  avril 
(Fr.  H.  Steck)  et  au  23  juillet  (Fr.  Scliedclin). 


-  91  — 

offrirent  le  moiiaslère  avec  tous  les  revenus  encore  existants.  L'acte  d'in- 
corporalion  lut  signé  le  1  i  décembre  140^,  mais  nun  sans  de  laborieuses 
négociations'. 

III. 

La  Congrégation  de  Windisliciiii  n'avait  point  d'abbés.  Le  supérieur  de 
chaque  maison  portait  le  titre  de  prieur,  ou  piicur-prélal,  prior-j)raeIatus; 
il  en  était  le  chef  spirituel  et  temporel,  mais  non  pas  avec  pouvoirs  absolus. 
La  règle  prenait  soin  de  déterminer  les  limites  dans  les(juelles  il  pouvait 
agir  et  se  mouvoir  librement,  quand  il  devait  prendre  l'avis,  quand  il  avait 
besoin  du  consentement  de  son  chapitre  ou  du  général  de  la  Congrégation \ 

Outre  les  religieux  de  chœur  et  les  frères  convers,  les  constitutions  de 
Windisheim  avaient  cela  de  particulier,  qu'elles  admettaient  encore  des 
donats,  donati,  et  des  laïci  familiäres.  Les  donats,  prêtres  ou  laïques  peu 
imjtorte,  ne  faisaient  point  de  vœux  solennels;  ils  promettaient  seulement 
par  vœu  simple  obéissance  au  prieur  de  la  maison  et  au  chapitre  général 
de  la  Congrégation,  faisaient  au  couvent  donation  de  tous  leurs  biens 
présents  et  à  venir  et  renonçaient  à  toute  espèce  de  propriété.  Les  laïci 
ou  familiäres  faisaient  simple  promesse  d'obéissance  au  prieur,  résignaient 
leurs  biens  entre  les  mains  du  procureur,  non  pas  pour  toute  leur  vie, 
comme  les  donats,  mais  seulement  pour  le  temps  qu'ils  resteraient  au 
couvent.  Us  avaient  en  effet  la  faculté  de  quitter  quand  ils  le  jugeaient  à 
propos,  comme  le  prieur  de  son  côté  avait  toujours  le  droit  de  les  con- 
gédier; mais  dans  l'un  et  l'autre  cas  le  procureur  leur  restituait  les  biens 
qu'ils  avaient  apportés  en  entrant  dans  la  maison.  Ces  mots  donati,  laïci, 
familiäres  reviennent  assez  souvent  dans  le  Nécrologe  pour  nécessiter 
cette  explication. 

1.  Au  19  mai  on  célébrait  un  anniversaire  pour  Antoine  de  Hattstatt  et  ses  parents 
«qui  multum  iaboraverunt  pro  reformacione » .  On  eut  sans  doute  quelque  peine  à 
décider  Nicolas  Surgant  et  ses  chanoines  à  abandonner  Marbach.  Puis  la  liquidation  de 
la  situation  qu'ils  laissaient  ne  dut  pas  être  précisément  chose  aisée,  d'autant  que, 
d'après  ses  statuts,  la  Congrégation  de  Windisheim  ne  pouvait  pas  recevoir  à  l'aniliation 
une  maison  qui  n'avait  pas  les  ressources  sufTisantes  pour  l'entretien  d'un  supérieur  et 
de  huit  religieux  de  chœur  au  moins,  avec  le  nombre  de  convers  et  de  domestiques 
nécessaires.  Il  se  rencontra  peut-être  encore  d'autres  obstacles  dont  nous  n'avons  pas 
connaissance. 

2.  En  général  chaque  emploi  avait  un  titulaire.  Mais  si  dans  les  communautés  peu 
nombreuses  on  pouvait  confier  plusieurs  charges  à  un  seul  et  même  religieux,  cependant 
il  n'était  jamais  permis  au  prieur  ou  au  sous-prieur  d'être  en  môme  temps  procureur  ou 
économe. 


-  92  — 

L'a(  le  (jiii  incorporait  Marbacli  à  Wiiidisheim  portait  la  date  du  14-  dé- 
cembre \\Q'2;  loulcfuis  il  ne  reçut  son  exécution  (pi'en  1^64  En  cette 
année  Arnold  de  iloldl,  prieur  à  Bodeck,  diocèse  de  Paderborn,  assisté  de 
Berlbold,  prieur  de  Kirchgarlen,  et  de  Jean,  prieur  de  Trutlcnhausen,  prit 
solennellement  possession  de  Marbach  au  nom  do  la  Congrégation  et  installa 
dans  ce  monastère  cinq  religieux  avec  quelques  couverts,  auxquels  il  donna 
pour  prieur  Frédéric  a  Kempis,  parent,  croit-on,  de  l'illustre  auteur  de 
riiiiiliition  de  Jésus-Clirist'. 

La  rélurme  était  à  peine  opérée,  qu'il  s'éleva  un  diiïérend  dont  le  petit 
couvent  de  Schwartzentbann  fut  l'objet  et  l'occasion.  Scbwartzenlliann, 
autrefois  couvent  de  feimnes,  venait  de  faire  retour  à  Marbacb,  par  ordre 
du  concile  de  Bàle,  et  les  religieux  de  Windisbeim  croyaient  y  avoir  des 
droits  en  vertu  de  l'acte  d'incorporation  de  l'Abbaye  à  leur  Congrégation, 
d'autant  plus  que  de  temps  immémorial  les  biens  de  ce  couvent,  indivis 
avec  ceux  de  Marbach,  n'avaient  jamais  formé  une  mense  séparée.  Ils 
lurent  donc  1res  surpris  d'apprendre  un  jour  que  Guillaume  de  Ribeaupierre 
avait  obtenu  de  l'évêque  de  Bàle  la  permission  de  rétablir  à  Schwartzen- 
tbann une  conmiunauté  de  femmes,  à  conrlilion  que  le  couvent  serait 
séparé  au  moins  au  temporel  de  l'abbaye  de  Marbach.  Lors  même  qu'ils 
se  méprenaient  au  sujet  de  leurs  droits,  la  cessation  de  l'indivision  aurait 
pu  devenir  véritablement  désastreuse  pour  la  nouvelle  colonie,  si  l'on  y 
avait  procédé  sans  beaucoup  de  ménagement,  et  même  alors,  ouvrir  une 
ère  de  procès  dont  le  résultat  infaillible,  tout  en  supposant  à  ces  procès 
toujours  l'issue  la  plus  favorable,  eut  été  d'appauvrir  et  de  ruiner  en  fin 
de  compte  l'Abbaye  au  grand  détriment  de  la  régularité.  Telle  n'était  pas 
cependant  l'intention  de  l'évêque  Gaspard  Ze  Rhein,  qui  comprit  les  légi- 
tijiies  inquiétudes  des  religieux.  Il  leur  envoya  donc  des  commissaires 
avec  mission  de  terminer  le  diflérend.  Les  négociations  aboutirent  en  1484. 
Schwarlzentbann  fut  rétrocédé  au  seigneur  de  Rii)eaupierre  avec  les  terres 
conliguës  que  le  contrat  spécifiait,  sous  réserve  de  la  ratification  des 


1.  Grasdidiek,  l.  c,  p.  I  io,  —  Voici  d'après  le  .\6cruluge  les  religieux  qui  accom- 
pagnôrcnl  Kr6iif''ric  a  Kempis:  I"  9  Martii,  Uenricus  Sasz,  prior  in  Basilea,  presbytcr  hic 
profcssiis  et  unus  tic  priiais  hic  missus  pro  refonnatione  f  1505.  —  2»  13  Aprilis,  obiit 
honorabilis  frater  Henricus  Hœrter  de  Paderborn,  quondam  prior  in  Ittenwiller,  hic 
autcni  supprior  et  senior  pusl  refm-niationem.  f  1  i98.  —  3»  15  Augusti,  Anniversarium 
Fr.  Theodorici  de  Weralia,  sacerdotis,  qui  el  primus  post  huius  nioaasteriireformationcm 
suivit  mortis  debitum,  in  flore  adiiuc  suc  juventutis.  f  1471.  —  4°  3  Novembris,  (li)iit 
Fr.  Gotfridus  Lippie,  prcsbyler,  profcssus  hic,  unus  de  primis  qui  fuit  missus  hic  pro 
reformatione.  f  li7i.  —  iNous  ne  connaissons  pas  le  cinquième. 


—  93  — 

évêques  de  Bûle  et  de  Strasbourg.  L'évêquc  de  Strasbourg  confirma  pure- 
ment et  simplement  l'acte  qui  lui  fut  soumis.  L'évêque  de  Bàle  déclara,  eu 
le  ratifiant,  que  Guillaume  avait  traité  avec  Marbach  par  sa  permission  et 
qu'il  mettait  pour  condition  expresse  de  son  approbation  que  jamais  les 
nouvelles  religieuses  ne  pourront  élever  contre  l'Abbaye  aucune  réclama- 
tion au  sujet  de  biens  qui  ne  leur  auraient  pas  été  restitués,  sous  quelque 
prétexte  que  ce  fut. 

Cette  dernière  condition  était  capitale  pour  Marbach.  Aussi  l'Abbaye, 
soucieuse  de  ses  intérêts  qu'elle  avait  senti  gravement  menacés,  résolut- 
elle,  pour  plus  de  sécurité,  de  solliciter  en  Cour  de  Rome  la  confirmation 
du  traité  passé  avec  Guillaume  et  de  la  ratification  des  deux  évêques. 
Après  une  enquête  de  commodo  separationis,  laite  par  l'ofiicial  de  Bûle, 
une  bulle  d'Innocent  VIII  confirma  la  séparation  des  deux  couvents  et 
ordonna  expressément  que  les  deux  parties  conserveraient  les  biens  qu'elles 
possédaient  à  la  date  de  la  bulle,  sans  qu'elles  pussent  jamais  s'inquiéter 
l'une  l'autre  à  ce  sujet  (1488). 

Il  ne  suffisait  pas  de  conjurer  les  menaces  de  l'avenir,  il  fallait  encore 
songer  au  présent.  La  communauté  s'était  accrue.  Composée  de  six  per- 
sonnes à  l'origine,  elle  comptait  en  1490  dix-huit  religieux  de  chœur, 
un  prêtre  donat,  six  frères  convers  et  quinze  laïques,  soit  en  tout  quarante 
personnes.  Or,  plusieurs  bâtiments  menaçaient  ruine  par  suite  de  vétusté 
ou  faute  d'entretien,  et  le  couvent  lui-même  n'était  pas  clos  de  murs.  Le 
prieur  Mathias  Dalen  (1488  f  1500)  pourvut  à  tout.  Par  ses  soins  les  bâti- 
ments furent  restaurés  ou  reconstruits;  et  le  mur  d'enceinte,  commencé  en 
1491,  terminé  en  1490,  se  voit  encore  aujourd'hui.  Ces  travaux  se  firent 
à  grands  frais,  nous  dit  le  Nécrologe,  et  imposèrent  de  grandes  fatigues  aux 
religieux,  car  tous,  prêtres,  frères  ou  laïques  ne  répugnèrent  pas  à  faire 
le  métier  de  maçon  dans  ce  qu'il  avait  de  plus  rebutant. 

L'œuvre  capitale  de  Mathias  Dalen  paraît  avoir  été  la  refonte  des 
cloches.  Elles  étaient  sept  autrefois,  d'après  la  Chronique  des  Domini- 
cains'. Mathias  Dalen  les  réduisit  à  quatre,  sans  doute  pour  que  le  son 
gagnât  en  ampleur  et  en  sonorité.  Maître  Jacques  de  Mensbach,  très  expert 
dans  l'art  de  fondre  les  cloches,  nous  dit  le  Nécrologe,  fut  chargé  de  ce 
travail,  qu'il  entreprit  avec  le  concours  de  ses  deux  frères  François  et 
Nicolas.  Il  avait  à  peine  pris  les  premières  dispositions,  qu'il  tomba  malade 
et  mourut.  Ses  frères  achevèrent  son  œuvre.  Les  quatre  nouvelles  cloches 
furent  suspendues,  non  plus  à  leur  ancienne  place,  mais  dans  la  tour  dite 

l.  citron,  des  Dom.,  p.  233. 


—  u  — 

lies  Abbés,  qui  se  trouvait,  du  côté  de  Guebersvvilir.  On  put  les  sonner 
pour  la  première  fois  le  jour  de  la  Toussaint  1500. 

Tous  ces  travaux  avaient  coûté  fort  cher.  Pour  éteindre  celte  dette  et 
faire  vivre  la  communauté,  il  n'était  pas  trop  de  toutes  les  ressources 
de  l'Abbaye.  Aussi  le  prieur  Mathias,  de  crainte  qu'on  ne  lui  contestât,  sous 
un  prétexte  ou  sous  un  autre,  les  droits  dont  il  était  en  paisible  possession, 
—  (cela  était  arrivé  pour  Schwarlzenlhann)  —  s'adressa  au  cardinal  Ray- 
mond, léiral  du  pape  pour  toute  l'AllGmagne,  qui  se  trouvait  alors  à  Baie. 
Il  lui  exposa  que  les  énormes  dépenses  faites  pour  mettre  l'Abbaye  en 
étal,  avaient  absorbé  toutes  ses  ressources,  de  sorte  qu'il  devait  compter, 
tant  pour  pouvoir  vivre  que  pour  faire  honneur  à  ses  engagements,  sur 
les  revenus  des  cinq  paroisses  et  du  prieuré  de  Goldbach,  incorporés  à 
Marbach  avant  la  réforme  de  Windisheim;  il  priait  donc  le  légat  de  con- 
firmer de  nouveau  cette  union,  imdorüate  npostolica.  Le  cardinal  se  rendit 
à  ses  désirs  le  A  des  calendes  de  mai  ou  28  avril  1504. 

Cependant  le  prieur  avait  porté  ses  vues  plus  loin.  Il  pressentait  de 
nouvelles  difficultés  dans  un  avenir  prochain,  et  pour  les  prévenir,  il 
demanda  et  obtint  du  cardinal  en  même  temps  confirmation  de  la  bulle 
d'Innocent  VIII  relative  à  Schwartzenthann.  Schwartzenthann  à  celte  époque 
appartenait  aux  augustines  «lu  Petit-Lucelle.  Celles-ci  avaient  acheté  ce 
couvent  de  Guillaume  de  Ribeaupierre  en  14-95  et  s'y  étaient  fixées  avec 
l'autorisation  de  l'évêque  de  Bâle,  tant  dans  l'espoir  d'échapper  aux  per- 
sécutions, que  dans  celui  d'améhorer  leur  position  matérielle.  Mais  elles  se 
trompèrent  sur  ce  dernier  objet  et  ne  gagnèrent  absolument  rien  au 
changement  à  ce  point  de  vue.  Bientôt  poussées  par  la  nécessité,  elles  ne 
virent  pas  d'autre  moyen  de  se  tirer  d'embarras,  que  de  s'en  prendre  à 
Marbach  et  de  demander  à  cette  Abbaye  au  moins  la  restitution  de  la 
compétence  assignée  à  ses  religieux,  du  temps  qu'ils  occupaient  le  couvent 
avant  le  traité  de  148-4.  Les  sœurs  prétendaient  de  Marbach  bel  et  bien 
une  residuUon,  dans  la  persuasion  que  les  bulles  d'Innocent  VIII,  dont  on 
connaît  les  prescriptions,  n'ayant  pas  été  obtenues  contre  elles,  ne  les 
obh'geaient  pas;  et  elles  avaient  déjà  prié  Albert  de  Bavière,  évêque  de 
Sliasbourg,  et  Christophe  (rüttcnheim,  évêque  de  Bâle,  d'être  leurs  inter- 
[irêles  auprès  de  la  Congrégation  de  Windisheim,  toutes  prèles  à  agir  par 
la  voie  contentieuse,  si  leurs  réclamations  n'étaient  pas  agréées.  Ainsi  le 
même  ilanger  qui  avait  menacé  Marbach  lors  de  la  cession  de  Schwartzen- 
thann au  comte  de  Ribeaupierre  allait  donc  reparaître,  et  déjà  les  reli- 
gieux voyaient  anéanti  le  résultat  d'efibrts  persévérants  et  le  fruit  de 
laborieuses  négociations.  Mais  le  prieur  Mathias  parvint  à  conjurer  l'orage 


—  95  — 

qui  menaçait  son  Abbaye.  Pour  empêcher  qu'on  ne  donnât  à  ces  réclama- 
tions la  l'orme  d'une  revendication,  il  demanda  et  obtint  du  cardinal 
Raymond  confirmation  des  bulles  d'Innocent  VIII.  Dès  lors  il  devenait 
certain  que  l'intention  du  pape  avait  été  de  faire  défense  aux  religieuses, 
propriétaires  de  Schwartzenthann,  quelles  qu'elles  fussent,  d'inquiéter 
Marbach  au  sujet  des  biens  qui  ne  leur  avaient  pas  été  restitués.  Aussi 
toute  équivoque  ayant  ainsi  disparu,  les  sœurs  durent  mettre  de  côté  la 
question  de  droit.  Il  ne  leur  restait  plus  ouverte  que  la  voie  gracieuse,  et 
elles  ne  purent  que  faire  appel  à  la  charité  des  religieux. 

En  1505  deux  visiteurs  de  la  Congrégation,  Jean  Dulman,  prieur  de 
Bodeken,  et  Jean  de  Zusato,  prieur  do  Merxhusen,  nmnis  de  pleins  pou- 
voirs, vinrent  à  Marbach  pour  terminer  cette  affaire.  Ils  trouvèrent  en 
effet  que  les  sœurs  de  Schwartzenthann  élaient  dans  une  position  voisine 
de  l'indigence;  et  pour  venir  à  leur  secours,  ils  leur  cédèrent,  au  nom  de 
la  Congrégation,  quelques  biens  qu'ils  affectèrent  spécialement  à  l'entretien 
d'un  prêtre  chargé  du  service  religieux.  Comme  ils  entendaient  faire  acte 
de  charité  et  nullement  accomplir  une  obligation,  ils  firent  cette  donation 
à  la  condition  expresse  que  jamais  les  sœurs  ne  pourraient  disposer 
de  ces  biens  sans  le  consentement  préalable  du  prieur  de  Marbach,  et 
cela  à  peine  de  révocation  ipso  jure.  Cet  acte  ne  reçut  son  exécution  qu'en 
1507;  le  prieur  Mathias  étant  mort  le  o  mars  1500,  il  fut  passé  au  nom 
de  son  successeur  Antoine  de  Wyck  (1506  f  1508). 

Antoine  de  Wyck  commença  la  reconstruction  de  la  chapelle  de  Saint- 
Augustin.  Selon  la  tradition  cette  chapelle  était  bâtie  sur  l'emplacement 
même  où  Burchard  de  Gueberswilir  avait  eu  sa  vision.  On  croit  que  les 
premiers  religieux  de  Manegold  y  célébraient  le  saint  office  avant  d'avoir 
pu  prendre  possession  de  l'église  principale.  Quoiqu'il  en  soit,  cette  cha- 
pelle était  devenue  un  lieu  de  pèlerinage  assez  fréquenté,  comme  le  té- 
moignent les  nombreuses  indulgences  qui  y  étaient  attachées.  On  ignore 
si  elle  avait  été  détruite  par  quelqu  accident,  à  l'époque  dont  nous  parlons, 
ou  s'il  fallut  la  démolir  pour  une  autre  raison.  En  tout  cas  elle  fut  recon- 
struite à  nouveau  depuis  le  sol  —  a  solo  renovatam  —  dans  le  style  ogival, 
qui  était  le  style  de  l'époque.  Antoine  de  Wyck  mourut  avant  son  achève- 
ment. Son  successeur,  Henri  Elten  (1508  à  1518)  la  termina,  de  sorte  qu'elle 
put  être  consacrée  le  3  septembre  1509  par  le  frère  Telamon  Limpcrger, 
des  ermites  de  Saint- Augustin,  évêque  de  Tripoli,  suffragant  de  Bâle*. 

1.  Il  plaça  la  chapelle  sous  rinvücalion  de  Sainl-Augustin,  Jes  saints  martyrs  VUe, 
Pancrace,  Théobald,  Antoiue  et  de  sainte  Monique;  de  plus  il  accorda  quarante  jours 


—  9G  - 

En  celle  même  année  (1509)  le  prieur  Henri  oblinl  du  pape  Jules  II 
une  bulle  confirmanl  lous  les  privilèges  que  Marbach  avait  obtenus  des 
papes,  ses  prédécesseurs,  et  maintenant  expressément  l'Abbaye  en  la 
possession  des  biens  et  des  bénéfices  dont  elle  était,  à  celte  date,  paisible 
propriétaire.  Sans  doute  le  prieur  prévoyait  l'avenir.  A  celte  époque  mal- 
heureuse, où  les  théories  les  plus  subversives  élaient  partout  en  grande 
faveur,  peut-être  devina-t-il  les  affreux  malheurs  dont  la  société  était 
menacée  et  crut-il  qu'une  nouvelle  sanction  pontificale  accordée  aux  droits 
de  son  Abbaye  pourrait  être  un  jour  de  quelqu'utililé.  Il  s'en  faut  d'ailleurs 
que  Marbach  ait  été  alors  dans  l'opulence,  comme  le  témoigne  le  prieur 
dans  une  lettre  de  \i)\A  à  l'évêque  de  Strasbourg;  il  était  donc  de  son 
devoir  de  ne  rien  négliger  pour  assurer  la  conservation  de  ses  biens. 

Henri  Kllen  se  démit  en  1518,  nous  ne  savons  pas  pourquoi.  Il  eut 
pour  successeur  Bruno  de  Unseren  (1519  f  1541).  L'orage,  qui  depuis 
longtemps  grondait  sourdement,  ne  larda  pas  à  éclater.  D'un  bout  de 
l'Alsace  à  l'autre  les  paysans  fanatisés  se  soulevèrent  en  masse  et  se 
purlèrent  contre  les  villes,  les  châteaux  et  les  couvents  dont  ils  méditaient 
le  pillage.  En  1525  ceux  des  environs  de  Marbach,  en  bandes  nombreuses, 
se  ruèrent  sur  l'Abbaye.  Le  prieur  a  consigné  le  récit  de  cet  événement 
dans  rUrbaire  de  1512,  qui  malheureusement  n'est  pas  ari'ivé  jusqu'à 
nous.  Deux  phrases  seulement  nous  en  ont  été  conservées  dans  une  lettre 
de  1G71;  elles  suffisent  pour  deviner  les  excès  auxquels  se  portèrent  les 
paysans  et  pour  admirer  les  sentiments  qu'inspirait  au  prieur  et  à  ses 
religieux  le  malheur  dont  ils  étaient  victimes.  D'après  le  prieur,  les  gens 
de  Gondolsheim  élaient  les  plus  âpres  à  la  curée,  quoique  ceux  des 
villages  voisins  les  secondaient  dignement,  et  lous,  «contra  Marbacences 
débâchait  fuerint,  omnia  altaria  prophanaverint,  et  insanierinl,  imo  reli- 
qua  omnia,  prêter  tecta,  deslruxerint».  Aussi  leur  fureur  tint  du  délire:  ils 
profanèrent  l'église,  détruisirent  ce  qui  leur  tombait  sous  la  main  et  ne 
laissèrent  subsister  que  les  toit,s'.  Mais,  ajoute  le  prieur,  Dieu  certainement 

J'intlulgence  à  tout  fidèle  qui  conlribuerail  à  .-JOn  ciitrelicn  par  qiielqu'auiiiùnc,  nu  qui  la 
visiterait  le  jour  de  la  Uédicace  ou  de  la  lôte  de  l'un  des  patrons,  et  il  permit,  sur  la 
demande  des  religieux,  à  lous  ceux  auxquels  les  lois  canoniques  interdisaient  l'entrée 
du  couvent,  de  gagner  dans  la  chapelle  de  Saint-Augustin  les  indulgences  attachées  à  la 
«■liapelle  de  la  Très-Sainle-Vierge,  qui  se  trouvait  dans  la  clôture. 

1.  «im  Bauerenkrieg,  welcher  sonderlich  a».  1ô23  heftig  war,  plündirten  die  Nach- 
l)aren  Marl)acli  rein  aus.»  (Notice  de  l'abbé  Herrgott).  Nous  savons  aussi  par  le 
prieur  lieywandt  que  quantité  de  documents  des  archives  furent  brûlés,  déchirés  ou 
volés  par  les  pillards.  Cependant  les  pièces  qui  parurent  les  plus  importantes  avaient  été 
mises  (Ml  si'iri'ié  à  Eguisheim  par  le  prieur  Bruno,  avec  beaucoup  de  peines. 


—  97  - 

a  permis  toutes  ces  choses  très  justement,  de  sorte  qu'il  ne  faut  pas  les  haïr 
pour  cela,  mais  les  aimer  néanmoins  selon  le  commandement  du  Seigneur: 
«Quae  quidem  sine  dubio  Deus  justissime  fieri  perniisil,  et  idcirco  non 
sunt  ob  hoc  odio  habendi,  sed  diligendi  secundum  mandatum  Domini.» 

Les  religieux  durent  tout  abandonner  et  se  réfugier  à  Eguisheim.  Ils 
trouvèrent  un  asile  dans  la  maison  (jui  leur  appartenait  et  ils  se  virent 
réduits  à  y  rester  assez  longtemps,  pour  que  le  prieur  put  appeler  Eguis- 
heim  dans  ses  lettres,  le  lieu  de  son  exil,  locus  exiliV. 

Cependant  il  fallait  vivre  !  Dans  un  besoin  aussi  pressant  le  prieur  ne 
Irouva  pas  d'autre  moyen  pour  se  créer  des  ressources  que  de  vendre 
l'ancien  couvent  de  Saint-Léonard,  au-dessous  du  Schauenberg,  dont  il  ne 
restait  plus  alors  que  la  chapelle  avec  une  métairie \  Le  lundi  après  la 
Saint-Jean-Baptiste,  1525,  la  commune  de  Pfaffenheim  en  devint  acquéreur 
moyennant  la  somme  de  100  florins,  à  condition  de  faire  dire  annuelle- 
ment un  certain  nombre  de  messes.  Celte  vente  n'avait  été  autorisée  ou 
confirmée,  ni  par  l'évoque  de  Strasbourg,  ni  par  l'évêque  de  Bàle,  ni  par 
le  général  de  la  Congrégation,  comme  il  eut  été  requis  par  sa  parfaite 
validité.  Elle  n'avait  donc  en  droit  que  la  valeur  d'un  simple  projet.  Aussi 
lorsque  les  temps  furent  devenus  plus  calmes,  l'un  des  successeurs  de 
Bruno  se  demanda-t-il  sérieusement  s'il  n'y  avait  pas  lieu  de  la  faire 
annuler.  Non  pas  qu'il  élevât  quehiue  accusation  contre  Bruno,  l'extrême 
nécessité  où  celui-ci  se  trouvait  le  justifiait  amplement;  mais  il  trouvait 
quelque  injustice  à  ce  que  les  habitants  de  Pfaffenheim,  après  avoir  pillé 
alors  Marbach  sans  façon,  tirassent  maintenant  quelque  profit  d'une  vente 
qu'ils  avaient  en  quelque  sorte  rendue  eux-mêmes  nécessaire,  d'autant  plus 
qu'à  cette  époque  ils  n'acquittaient  plus  aucune  des  charges  du  contrat. 

En  1526  l'ordre  fut  de  nouveau  rétabli,  du  moins  à  la  surface.  Le  pre- 
mier soin  du  prieur  fut  de  commencer  la  restauration  de  l'Abbaye.  Les 
villages  dont  les  habitants  avaient  pris  part  au  pillage  furent  condamnés 
par  autorité  de  justice  à  l'indemniser,  après  une  longue  procédure.  Puis, 
dans  le  but  de  recouvrer  plus  facilement  ses  biens  volés  ou  usurpés,  il 
demanda  et  obtint  du  pape  Léon  X  (1526)  une  bulle  conçue  dans  les 
mêmes  termes  identiquement,  sauf  deux  ou  trois  mots,  que  celle  de  Jules  II 
de  1509';  mais  il  rencontra  tant  d'obstacles,  qu'il  se  vit  obligé  de  faire 

1.  Ils  y  demeurèrent  jusqu'en  1527. 

2.  La  cliapelle  existe  encore  aujourd'hui,  mais  en  très  mauvais  ôtat. 

3.  Serait-ce  une  preuve  que  ces  deux  bulles  avaient  le  même  but  dans  l'intention  de 
ceux  qui  les  sollicitaient? 

B.  XX.  -  (M.)  7 


-  98  — 

faire  à  grands  frais,  avec  l'autorisation  de  l'évêque  de  Strasbourg  (1531), 
le  renouvellement  général  des  biens  de  son  Abbaye. 

Scbwartzenthann  avait  subi  le  même  sort  que  Marbach.   Lorsque  le 
calme  fut  revenu,  huit  religieuses  seulement,  sur  vingt-trois,  consentirent 
à  rentrer  au  couvent,  qui  d'ailleurs  n'était  plus  qu'une  ruine.  Mais  la  paix 
n'existait  qu'à  la  surface.  Si  les  religieuses  se  trouvaient  à  l'abri  d'un  coup 
de  violence  de  la  part  des  révoltés,  elles  avaient  encore  lout  à  craindre 
des  tracasseries,  des  persécutions,  de  l'audace  de  leurs  ennemis.  Elles  ne 
parvenaient  pas,  malgré  leurs  démarches,  à  rentrer  en  possession  des 
terres  qui  avaient  été  usurpées;  elles  vivaient  sans  cesse  dans  l'inquiétude, 
exposées  à  toute  espèce  de  voies  de  fait,   sous  le  coup  de  fréquentes 
menaces  d'incendie;  on  ne  les  défendait  pas  efficacement  conire  les  vols 
avec  effraction  dont  elles  étaient  journellement  les  victimes.  Bref,  il  n'y 
avait  plus  de  sécurité  à  Schwartzenthami,  ni  pour  leurs  personnes,  ni 
pour  leurs  biens,  parce  qu'un  puissant  parti  excitait  contre  elles  toutes  les 
convoitises  et  voulait  à  tout  prix  les  faire  apostasier,  ou  les  forcer  à  se 
disperser,  afin  de  partager  leurs  dépouilles.  Découragées,  avancées  en  âge, 
incapables  de  se  défendre,  sans  appui  du  côté  des  officiers  de  l'évêché, 
elles  résolurent  donc  de  chercher  un  autre  asile  plus  sûr,  moyennant 
l'abandon  de  tous  leurs  droits  et  leurs  propriétés.  Elles  s'en  ouvrirent  à 
l'évêché  de  Strasbourg  et  à  Marbach.  Il  y  eut  des  pourparlers;  on  discuta 
les  propositions  qui  furent  faites  de  part  et  d'autre.  Mais  comme  il  y  avait 
péril  L'u  la  demeure  et  que  l'issue  de  ces  négociations  se  faisait  trop 
attendre  à  leur  gré,  les  religieuses  demandèrent  et  obtinrent  du  cardinal 
Laurent,  légat  a  latere  pour  l'Allemagne,  leur  incorporation  pure  et  simple 
au  monastère  de  Schonensteinbach  (1530).  A  cette  nouvelle  l'évêque  de 
Strasbourg,  Guillaume  III,  en  appela  au  pape  Clément  III,  parce  que  la 
supplique  des  religieuses  au  cardinal  était,  disait-il,  obreptice  et  subrep- 
tice,  c'est-à-dire  cachait  l'entière  vérité,  et  parce  que  l'acte  d'incorporation 
rendu  à  son  insu,  violait  les  droits  incontestables  de  l'évêché  et  du  grand- 
chapitre,   en   qualité   de   seigneur   temporel   (1533).   Sur   l'invitation  de 
Guillaume,  le  prieur  de  Maibach  se  joignit  à  lui,  parce  que  la  direction 
spirituelle  de  Scbwartzenthann  était  enlevée  sans  motif  à  son  Abbaye  et 
passait  aui:  dominicains,  et  parce  que  la  donation  de  1507,  faite  sous  con- 
dition résolutoire  qui  paraissait  maintenant  arrivée,  réservait  expressément 
les  droits  de  Marbach  sur  les  immeubles  qui  avaient  été  cédés  aux  reli- 
gieuses à  cette  époque.  Ces  deux  appels  effrayèrent  les  religieuses.  Cepen- 
dant, après  bien  des  démarches,  elles  réussirent  à  obtenir  le  désistement 
de  Guillaume  111  (15:i4);  et  le  prieur  Bruno,  pour  ne  pas  paraître  faire 


—  00  — 

cause  commune  avec  leurs  persécuteurs,  consentit  également  à  retirer  sa 
plainte.  Dès  lors  les  sœurs  de  Schônensteinbach  demeurèrent  en  la  paisible 
possession  de  Schwartzentbann. 

Six  ans  plus  tard,  après  que  la  dernière  des  augustines  de  Schwartzen- 
tbann fut  morte,  Schônensteinbach  revendit  le  couvent  à  l'évèché  de 
Strasbourg  (1530).  Lorsqu'il  fut  de  notoriété  que  la  vie  religieuse  avait 
complètement  cessée  à  Schwarlzenlhann  (1541),  Bruno  de  Huseren  pensa 
pouvoir  sans  inconvénient  faire  valoir  les  droits  que  lui  réservaient  les 
titres  authentiques  qu'il  avait  en  sa  possession.  Il  réclama  donc  la  restitu- 
tion de  tous  les  immeubles  que  les  visiteurs  de  la  Congrégation  n'avaient 
cédés  à  Sehwartzenthann  que  sous  condition,  puisque  maintenant,  aux 
termes  mêmes  du  contrat,  la  donation  était  résolue  de  plein  droit  sans 
aucun  doute  possible.  Nous  ignorons  si  le  prieur  dut,  ou  non,  en  appeler 
aux  tribunaux  pour  se  faire  rendre  justice;  mais  il  est  cerlain  que  ses 
réclamations  aboutirent  et  qu'il  rentra  en  possession  de  ces  biens  \  Ce  fut 
la  dernière  affaire  que  le  prieur  mena  à  bonne  fin.  Il  mourut  en  effet  le 
16  novembre  1541.  Le  Nécrologe  dit  de  lui:  «Qui  iterato  post  bellum 
ruslicanum  domum  nostram  restauravil  ».  Sans  doute  il  releva  l'Abbaye  de 
ses  ruines;  mais,  ce  qui  valait  mieux,  il  sut  défendre  ses  religieux  contre 
le  relâchement  et,  .-Tialgré  quelques  défections,  maintenir  parmi  eux  l'esprit 
de  règle  et  de  discipline  au  milieu  de  la  corruption  générale. 

Jean  Landstein,  son  successeur  (1541  à  1549),  avait  toutes  les  qualités 
et  les  vertus  nécessaires  pour  poursuivre  avec  succès  l'œuvre  de  relève- 
ment qu'avait  entreprise  son  prédécesseur.  Doué  de  beaucoup  d'énergie 
et  d'une  grande  piété^  il  sut  pendant  les  huit  années  qu'il  gouverna 
Marbach  inspirer  à  ses  religieux  l'amour  du  devoir,  tout  en  achevant  la 
restauration  ou  la  reconstruction  de  l'Abbayel  II  parvint  même  à  relever 
le  crédit  de  sa  maison  au  point  qu'il  trouva  à  emprunter  de  l'argent  sans 
intérêt.  Certes,  comme  le  remarque  un  de  ses  successeurs,  qui  se  trouva 
dans  une  position  beaucoup  plus  désespérée,  il  fut  aidé  par  les  circon- 
stances. Mais  s'il  rencontra  des  hommes  qui  le  secoururent  dans  ses 
besoins,  il  sut  leur  inspirer  de  la  confiance  et  ne  trompa  pas  leur  attente. 

En  1540  le  couvent  de  Passenschwabenheim,  dont  il  était  profès,  vint  à 

1.  Pour  plus  (le  délails,  voir  la  Notice  sur  Sehwartzenthann  publiée  par  la  Revue 
catholique,  1894. 

2.  «Vil'  prudeiis,  justus  et  doctus.»  (Letlre  du  général  de  Windislieim.  lôW,  à  l'évoque 
de  Strasbourg.) 

3.  «...  Quam,  per  tuinultu  rustico  oliin  misère  destrucfara,  peneque  desolalam. 
iafatigabili  diligentia,  bona  ex  parte,  pulclire  restauravit.»  (Ibid.) 


—  100  - 

perdre  son  supérieur,  dont  l'administration  avait  été  déplorable  à  tous  les 
points  de  vue.  J.  Landstein  fut  élu  prieur  à  l'unanimité.  L'évêque  de 
Strasbourg,  qui  l'appréciait  à  sa  juste  valeur,  prévoyant  (jue  son  départ 
deviendrait  fatal  pour  Marbach,  se  hâta  de  réclamer  son  maintien.  Mais 
le  général  de  la  Congrégation  ne  put  l'accorder,  parce  que,  d'après  les 
statuts  de  l'Ordre,  la  maison  où  l'on  avait  fait  profession  conservait  par 
privilège  tous  ses  droits  sur  ses  sujets,  fussent-ils  prieurs  dans  un  couvent 
étranger. 

IV. 

Les  temps  étaient  devenus  mauvais.  La  Réforme,  après  avoir  divisé 
l'Église,  avait  jeté  la  discorde  entre  les  rois,  les  princes  et  les  peuples  et 
provoqué  ces  luttes  acharnés  qui  ensanglantèrent  si  longtemps  la  plus 
belle  partie  de  l'Kurope,  L'Alsace  souffrit  beaucoup  de  ces  violentes 
querelles.  Lorsqu'elle  n'était  pas  le  théâtre  de  la  guerre,  elle  était  sillonnée 
en  tous  sens  par  des  bandes  armées  qui  se  rendaient  aux  camps  des  belli- 
gérants. Les  campagnes  se  trouvaient  à  la  merci  de  ces  aventuriers,  dont 
les  excès  demeuraient  impunis.  Il  n'y  avait  plus  de  sécurité  nulle  part, 
sauf  peut-être  dans  les  villes;  mais  si  les  remparts  de  celles-ci  les  garan- 
tissaient contre  les  dangers  extérieurs,  ils  ne  les  défendaient  pas  cependant 
contre  les  discordes  intérieures  qui  les  déchiraient  pour  la  plupart. 

Outre  les  dangers  résultant  de  son  isolement,  l'Abbaye  avait  encore 
tout  à  craindre  de  voisins  trop  turbulents,  maintenant  surtout  qu'elle  ne 
pouvait  presque  plus  compter  sur  la  protection  des  deux  évêques  de  Bâle 
et  de  Strasbourg,  eux-mêmes  aux  prises  avec  les  plus  grandes  difficultés. 
Puis  la  guerre  et  le  peu  de  sécurité  des  roules  rendaient  impossibles  les 
relations  régulières  entre  Marbach  et  le  chef-lieu  de  la  Congrégation.  La 
mission  des  visiteurs,  que  les  statuts  de  l'Ordre  regardaient  avec  raison 
comme  de  la  dernière  importance,  était  entravée  par  des  obstacles  exté- 
rieurs invincibles.  Les  visites  devenaient  forcément  de  plus  en  plus  rares 
et  par  conséquent  de  plus  en  plus  inefficaces.  D'autre  part  Windisheim  fut 
pris  et  pillé  par  les  Réformés;  on  put  à  grand  peine  sauver  les  archives 
et  les  mettre  en  sûreté  à  Cologne.  De  là,  dans  l'administration  de  la  Con- 
grégation, un  véritable  Itouleversement  qui  fut  nécessairement  funeste  à 
l'Ordre  tout  entier.  Dans  ces  conditions,  il  eut  fallu  à  la  tête  de  l'Abbaye 
des  hommes  d'énergie  et  de  cœur,  capables  de  maintenir  inflexible  l'em- 
pire de  la  règle  sans  le  secours  des  moyens  ordinaires  sur  lesquels  on  ne 
pouvait  plus  compter.  Les  hommes  de  cette  trempe  sont  rares.  Nous  en 
trouverons  au  siècle  suivant.  Mais  alors  il  ne  s'en  rencontra  pas,  ou  ceux 


—  101  - 

sur  lesquels  on  eut  pu  foiider  quelques  espérances  moururent  trop  lot 
pour  les  réaliser. 

Le  successeur  de  Jean  Landslein  fut  Léonard  Creulznach  (1549  f  1570). 
Ce  prieur  continua  l'œuvre  de  son  prédécesseur,  restaura  ou  reconstruisit 
en  particulier  les  maisons,  granges,  écuries  et  autres  bâtiments  de  service 
dont  l'Abliaye  était  propriétaire  dans  les  endroits  où  se  rccueillüient  ses 
principaux  revenus.  Ce  lurent  évidemment  des  dépenses  considérables  qui 
grossirent  d'une  manière  très  sensible  le  passif  que  n'avait  pu  couvrir  Jean 
Landslein  en  quittant  Marbach,  et  cela  d'autant  plus,  que  Léonard  ne 
paraît  pas  avoir  toujours  agi  avec  la  prudence,  l'économie  ou  la  modéra- 
tion que  commandaient  les  circonstances.  Les  dettes  augmentèrent  donc. 
Or,  quand  sous  le  coup  de  pressants  besoins,  il  faut  recourir  à  l'emprunt, 
aulieu  de  sortir  de  misère,  on  ne  fait  en  quelque  sorte  qu'aggraver  ses 
embarras.  Car  dans  peu  de  temps,  les  intérêtsaccumulés,  presque  toujours 
usuraires  dans  les  temps  difficiles,  pèsent  sur  le  débiteur  d'un  poids  bien 
plus  intolérable  que  les  nécessités  matérielles  auxquelles  il  avait  espéré  se 
soustraire.  Aussi  bientôt  Léonard  ne  vit  plus  moyen  d'alléger  les  charges 
excessives  de  son  Abbaye  que  dans  l'aliénation  de  quelque  immeuble.  Il 
s'en  était  plusieurs  fois  ouvert  aux  visiteurs.  Ceux-ci  semblaient  toujours 
abonder  dans  son  sens,  mais  ne  lui  donnèrent  jamais  les  autorisations  qui 
lui  eussent  été  nécessaires.  En  1566  l'abbé  de  Murbach,  Jean  Rodolphe, 
manifesta  le  désir  d'acquérir  la  petite  prévôté  de  Goldbach,  propriété  de 
Marbach,  quoique  sur  le  territoire  de  Murbach.  Le  prieur  se  plaignait  de 
tout  temps  des  embarras  que  lui  causait  cette  prévôté,  dont  les  revenus, 
d'après  lui,  ne  suffisaient  jamais  aux  dépenses;  il  avait  même  trouvé  tant 
de  mauvaise  foi  parmi  les  détenteurs  des  biens  du  prieuré,  il  avait  été 
victime  de  tant  de  fraudes  et  de  perfidies  de  leur  part,  qu'il  dût,  en 
1562,  demander  un  monitoire  apostolique,  leur  enjoignant,  sous  peine 
d'excommunication,  de  restituer  à  bref  délai  les  biens  qu'ils  avaient  usurpés 
et  de  payer  les  sommes  dues  qu'ils  retenaient  indûment.  Aussi  accueilla-l-il 
avec  faveur  les  ouvertures  du  prince-abbé,  d'autant  plus  qu'il  se  flattait,  par 
le  moyen  de  cette  aliénation,  de  dégrever  Marbach,  sans  diminuer  les  revenus 
ordinaires  de  l'Abbaye.  Dans  l'impossibilité  de  demander  à  ce  moment  au 
général  de  la  Congrégation  les  permissions  nécessaires,  il  se  contenta  de 
solliciter  l'approbation  des  deux  évéques  de  Bâle  et  de  Strasbourg  et  vendit 
Goldbach  au  prince-abbé  de  Murbach  le  10  novembre  1566  pour  la  somme  de 
2,000  florins,  non  pas,  comme  il  aurait  dû  le  faire,  sous  la  réserve  de  l'appro- 
bation de  son  général,  mais  purement  et  simplement.  D'ailleurs  il  fut  trompé 
dans  ses  calculs,  la  vente  de  Goldbach  n'améhora  pas  même  sa  position. 


—  102  — 

A  la  même  époque  Léonard  Crculznach  était  en  difficulté  avec  les 
villages  de  Hatlstatt  et  de  Vögllinshofien  au  sujet  du  droit  de  pâturage  et 
de  glandcc  qu'ils  prétendaient  les  uns  et  les  autres  exercer  réciproquement 
dans  leurs  forêts  respectives.  Toujours  pressé  par  le  besoin  d'argent,  il 
vendit  en  1568  à  quelques  bourgeois  de  Colmar  20  arpents  de  bois  à 
couper  dans  la  forêt  du  Sparren,  précisément  l'une  de  celle  dans  laquelle 
ces  deux  villages  prétendaient  avoir  la  glandée.  A  cette  nouvelle,  ceux-ci 
élevèrent  les  plus  vives  réclamations.  Leur  seigneur,  Nicolas  de  Ilattstatt', 
peut-être  l'instigateur  de  la  querelle,  épousa  leurs  intérêts,  fit  saisir  le 
bois  coupé  et  de  plus  revendiqua  la  propriété  du  Sparren,  comme  faisant 
partie  de  son  fief.  C'était  à  tort,  certainement,  car  l'Abbaye  pouvait  prouver 
ses  droits  par  les  titres  les  plus  autlientiques.  Mais  Nicolas  de  ilattstatt  avait 
quelque  sujet  de  mécontentement  contre  ßaltbasar  Schneider,  bourgeois 
de  Colmar,  cousin  du  prieur  Léonard,  et  régisseur  ou  administrateur 
laïque  des  biens  de  l'Abbaye.  Ce  Balthasar,  d'un  caractère  dominateur  et 
orgueilleux,  s'était  totalement  emparé  de  l'esprit  de  son  cousin,  le  prieur, 
et  abusait  de  l'ascendant  qu'il  exerçait  pour  agir  en  maître  absolu  en  tout 
et  avec  un  sans-gêne  qui  souvent  offensa  gravement  les  religieux  eux- 
mêmes. 

Non  content  de  revendiquer  la  propriété  du  Sparren,  Nicolas  de  Ilattstatt, 
pour  mieux  atteindre  l'Abbaye,  souleva  de  nouvelles  difficultés  au  sujet  des 
bénéfices  de  Herrlisheim.  Les  deux  autels  de  Notre-Dame  et  de  Saint- 
Nicolas,  dont  Marbach  était  le  patron,  avaient  été  fondés  et  dotés  par  ses 
ancêtres.  L'Abbaye,  dans  l'exercice  de  son  patronage,  tenait  compte  habi- 
tuellement des  recommandations  de  la  famille  de  Ilattstatt  par  un  senti- 
ment de  déférence  qui  se  comprend.  Nicolas  voulut  y  voir  la  preuve  de 
ses  droits  prétendus  et  fit  écrire  au  prieur,  alors  titulaire  du  bénéfice  de 

1.  Nicolas  de  Hattstatt,  dernier  desccudaut  de  la  famille  de  ce  »diu,  parait  avoir  Hé 
un  esprit  aventureux.  En  1536,  au  mépris  de  la  défense  de  l'empereur  Ferdinand,  il  prit 
du  service  dans  l'armée  française  avec  quelques  bourgeois  de  Hattstatt  et  servit  avec  le 
grade  de  colonel.  Déféré  à  la  régence,  il  fut  condamné,  et  ses  biens  conflsqués  furent  mis 
sous  séquestre.  Après  la  paix,  en  1538,  il  n'osa  pas  revenir  chez  lui,  mais  se  retira  à 
Bâlc  jusqu'à  ce  que  l'empereur  l'eut  nommément  gracié.  En  1552  et  en  1569,  cependant, 
il  fut  fidèle  à  son  souverain.  En  1553  son  parent,  Frédéric  de  Hattstatt,  étant  venu  à 
mourir  sans  enfants,  il  réunit  entre  ses  mains  tous  les  Oefs  de  sa  famille.  Partisan  plus 
ou  moins  déclaré  des  doctrines  nouvelles,  il  se  retira  à  Bàle  sur  la  fin  de  ses  jours,  y 
embrassa  ouvertement  la  Réforme  et  y  mourut  en  1585,  sans  laisser  d'héritier,  si  ce  n'est 
un  enfant  nalarfl,  George  Philippe.  Celui-ci  réclama  sa  filiation  légitime,  mais  échoua 
devant  les  tribunaux,  de  sorte  qu'il  fut  légitimé  par  un  acte  de  la  puissance  souveraine 
et  devint  ainsi  la  souche  de  la  nouvelle  famille  des  Hattstatt. 


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Saint-Nicolas,  qu'il  cnlenrlait  désormais  percevoir  les  revenus  de  ces  deux 
autels  à  son  profit,  puisqu'il  en  était  devenu  propriétaire  par  droit  de 
succession.  De[»uis  lors  ce  fut  entre  deux  parties,  les  gens  de  l'Abbaye  et 
ceux  do  lïattslalt  cl  de  Vôgtlinsbofîen,  des  chicanes,  des  vexations  conti- 
nuelles, une  véritable  guerre  ouverte,  car  on  ne  reculait  pas  même  devant 
les  voies  de  fait  contre  lesquelles  on  ne  trouvait  aucune  protection  auprès 
des  pouvoirs  publics  durant  ces  temps  troublés.  Dans  cette  extrémité  le 
prieur  Léonard  réclama  l'intervention  des  évêques  de  Strasbourg  et  de 
Bàle.  La  régence  de  Saverne  s'occupa  beaucoup  de  l'affaire  du  Sparren  et 
proposa  une  transaction  qui  ne  fut  admise  par  aucune  des  deux  parties. 
L'évêqiie  de  Bâle,  Melchior,  demanda  à  Nicolas  de  Ilaltstatl  la  preuve  de 
ses  droits.  Toutes  ces  difficultés,  bien  loin  de  s'applanir,  paraissaient  au 
contraire  s'aggraver,  lorsque  le  prieur  Léonard  vint  à  mourir  en  1570,  de 
chagrins  que  lui  causa  Balthasar  Schneider,  chagrins  sur  lesquels  nous 
n'avons  aucun  renseignement. 

Son  successeur,  Nicolas  Trawen  (157011579)',  se  hâta  de  sacrifier 
un  administrateur  qui  était  la  cause  secrète  et  véritable  de  tous  les  em- 
barras dont  l'Abbaye  se  trouvait  accablée.  11  le  révoqua  de  ses  fonctions  le 
7  février  1571.  Aussitôt  Nicolas  de  Hattstatt  se  désista  complètement  de 
toutes  ses  prétentions  et  fit  la  paix  avec  les  religieux.  Mais  Balthasar 
Schneider  se  plaignit  amèrement  d'avoir  été  sacrifié,  sans  égard  pour  les 
services  qu'il  avait  rendus,  et  réclama  l'intervention  du  magistrat  de 
Colmar  pour  sauvegarder  ses  droits  et  venger  sa  réputation  que  le  nouveau 
prieur,  disait-il,  avait  gravement  compromise.  Le  magistrat,  qui  n'était 
pas  le  juge  naturel  de  Marbach,  ne  put  qu'offrir  ses  bons  offices  pour 
terminer  la  querelle.  Toutefois  les  religieux  lui  donnèrent  l'assurance 
qu'ils  n'entendaient  nullement  priver  leur  ancien  administrateur  des 
droits  et  avantages  que  l'ancien  prieur  lui  avait  accordés,  mais  que  son 
mandat  étant  périmé,  ils  ne  l'ont  pas  laissé  continuer  ses  fonctions,  parce 
qu'ils  avaient  à  se  plaindre  de  son  extrême  insolence,  et  qu'ils  ne  voulaient 
pas  porter  la  peine  et  la  responsabilité  des  actes  de  violences  que  Schneider 
se  permettait  envers  leurs  voisins  et  pour  lesquels  il  avait  déjà  été  quelque- 
fois judiciairement  condamné;  s'il  avait  éprouvé  quelque  dommage  véri- 
table à  cause  d'eux,  durant  son  administration,  ou  s'il  lui  était  dû  quelque 
chose,  on  ne  se  refusait  pas  à  l'indemniser  dès  qu'il  aura  rendu  ses 
comptes.  Dans  ces  conditions  l'affaire  ne  présentait  plus  aucune  difficulté. 
Aussi  la  régence  de  Saverne,  qui  fut  saisie  de  la  question,  maintint  la 

1.  Parait  avoir  été  de  Coblence  ou  des  environs. 


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révocation  de  Ballliazar  Schneider  et  fixa  en  môme  temps  la  somme  que 
les  religieux  eurent  à  lui  verser  pour  le  désintéresser  complètement. 

Une  fois  débarrassé  de  son  administrateur  laïque,  Nicolas  Trawcn  voulut 
régir  lui-même  les  biens  de  l'Abbaye.  Mais,  soit  qu'il  n'eût  pas  les  apti- 
tudes nécessaires,  soit  pour  toute  autre  raison,  il  ne  réussit  pas  mieux 
que  son  prédécesseur  et  fut  bientôt  dans  le  cas  de  recourir  à  l'emprunt. 
11  se  vit  même  forcé  de  donner  en  empliytéose,  à  des  conditions  très 
désavantageuses,  un  grand  bien  dont  sa  maison  était  propriétaire  à  Gon- 
dolsheim.  Pour  la  validité  de  l'emphyléose  comme  pour  celle  d'une  vente, 
les  statuts  de  Windisheim  exigeaient  l'autorisation  préalable  des  supé- 
rieurs majeurs.  Le  prieur  ne  la  demanda  pas  et  conclut  quand-même.  Il 
est  possible  qu'il  en  ait  été  empêché  par  les  circonstances,  mais  nous 
savons  aussi  qu'à  celte  époque  le  relâchement  s'était  introduit  à  Marbach. 
Depuis  la  guerre  des  paysans,  la  communauté  diminua  sans  cesse.  Le 
prieur  Bruno,  nous  l'avons  vu,  eut  à  déplorer  la  défection  de  quelques 
religieux.  Ces  vides  ne  furent  jamais  remplis.  Aussi  le  couvent  depuis 
cette  époque,  d'après  une  notice  du  prieur  Pierre  (1664):  «1ère  totaliter 
periit,  et  proinde,  per  sex,  Septem  aut  octo  canonicos,  usque  ad  annum 
1635  fuit  inhabitatum  ».  Déjà  du  temps  de  Nicolas  Trawen  il  ne  résidait 
plus  à  l'Abbaye  que  trois  religieux,  dont  un  seul  prêtre'.  On  comprend 
donc  que  par  la  force  des  choses  la  règle  ne  pouvait  plus  être  observée. 
De  là  le  relâchement. 

Dans  ces  conditions  ne  pouvait-on  pas,  ne  devait-on  pas  prévoir  le 
moment  où  la  mort  certainement,  et  peut-être  à  bref  délai  la  défection  des 
religieux,  allait  faire  de  l'Abbaye  en  quelque  sorte  un  bien  vacant?  Il 
semble  que  l'évêché  de  Strasbourg,  comme  la  régence  d'Ensisheim,  se 
soient  sérieusement  occupés  de  cette  éventualité.  Strasbourg  pouvait, 
certainement,  avec  quelqu'apparence  de  droit,  prétendre  à  la  propriété  de 
Marbach,  tiliilo  advocaliac,  une  fois  l'Abbaye  abandonnée,  car  elle  était 
située  dans  le  Mundat  supérieur,  terre  de  l'évêché,  et  placée  sous  le  pro- 
tectorat particulier  de  l'évêque.  Plus  tard  le  prieur  Pierre  Kropenberg, 
dans  une  des  nombreuses  notices  qu'il  a  laissées,  remarqua  que 
Strasbourg  parvint  à  s'emparer  sous  ce  prétexte  de  llohenbourg,  d'ittcn- 
willer  et  d'autres  couvents  encore,  et  il  soupçonna  l'évêché  d'avoir 
nourri  les  mêmes  vues  intéressées  sur  Marbach.  Quoiqu'il  en  soit,  après 
la  guerre  des  paysans,  vers  1540,  le  prieur  Bruno,  soit  sur  la  demande  de 

1.  li  est  probable  que  d'autres  religieux  étaient  détachés  dans  les  paroisses  qui 
dépendaient  de  l'Abbaye;  mais  nous  ignorons  en  quel  nombre. 


—  105  - 

l'évêché  qui  voiilail.  pcut-èlre  préparer  l'avenir,  soit  de  son  propre  mouve- 
ment afin  d'avoir  un  appui  sérieux  à  cette  époque  troublée,  mit  de 
nouveau  son  Al»baye  sous  la  protection  expresse  de  l'évêque  Jean,  par  un 
acte  solennel,  Vertrag,  dans  lequel  l'évcque  lui  garantissait  en  retour  les 
droits  et  privilèges  de  sa  maison,  notamment  Ymmimité,  dont  Marhach 
avait  joui  depuis  sa  fondation'.  Vers  la  même  époque  la  régence  d'Ensis- 
heim  émit  de  son  coté,  mais  encore  timidement,  quelques  prétentions  et 
s'immisça  dans  les  affaires  de  l'Abbaye,  comme  si  celle-ci  faisait  partie  des 
étals  autricbiens  et  non  pas  de  l'évêché.  Les  officiers  de  RoufTach  qui 
signalent  ce  fait  à  Saverne,  accusent  également  l'évêché  de  Bàlc  d'avoir 
nourri  quelqu'arrière  pensée  à  ce  sujet.  Nous  croyons  qu'ils  se  trompent. 
Marbach  faisait  incontestablement  partie,  comme  tout  le  Mundat  supérieur, 
du  diocèse  de  Bàle.  Quoiqu'exempte  de  la  juridiction  de  l'ordinaire  en 
vertu  de  l'acte  d'incorporation  à  Windisheim,  l'Abbaye  figurait  néanmoins 
dans  les  rangs  du  clergé  do  Bâle,  était  en  relations  continuelles  avec 
l'évêché,  surtout  à  cause  des  paroisses  sur  lesquelles  elle  avait  le  droit  de 
patronage,  et  supportait  sa  part  dans  toutes  les  charges  matérielles  qui 
pesaient  sur  le  clergé  de  ce  diocèse.  Rien  d'étonnant  donc,  si  l'évêque  de 
Bâle  se  fut  préparé  de  loin  à  laire  valoir  un  jour  ses  droits  d'ordinaire  et 
à  réclamer  la  propriété  de  l'Abbaye  et  de  ses  biens,  titulo  derelictionis. 
Mais  c'est  aller  trop  loin  que  de  lui  prêter  cette  intention,  uniquement 
parce  que  la  curie  et  l'ofïicial  de  Bâle  se  mêlaient  souvent  des  affaires  qui 
intéressaient  Marbach,  car  ils  en  avaient  l'obligation.  Ce  qui  est  vrai,  c'est 
que  l'évêché  de  Strasbourg,  pour  faciliter  sans  doute  la  réussite  de  ses 
projets,  s'efforçait  d'arracher  le  Mundat  tout  entier,  ou  à  peu  près,  et 
Marbach  en  particulier,  à  l'évêché  de  Bàle,  pour  l'annexer  au  diocèse  de 
Strasbourg  et  y  exercer  la  juridiction  spiriluelle,7wreorc/mar<'o,  de  manière 
à  pouvoir  un  jour  revendiquer  Marliach  (puisque  nous  ne  parlons  ici  que 
de  cette  Abbaye),  non  seulement  titulo  advocaliac,  mais  encore  titulo 
derelictionis.  Mais  ce  fut  sans  succès,  car  les  deux  délégués  que  l'évêché 
envoya  à  Porentruy  dans  ce  but,  le  3  octobre  1581,  ne  réussirent  pas  dans 
leur  mission-;  et  nous  n'avons  pas  connaissance  d'autres  démarches  qui 
eurent  le  même  objet. 

1.  «Dass  daselbe  aller  Collecten  und  Schätzungen,  wie  die  nur  erdacht  oder  ÎVahmen 
haben  können,  mögen,  gäntzlich  entschultet. b 

2.  Jean  Wilhelm,  amhtmann  de  Rouffach,  et  Valentin  Adam  Confz,  docteur  en 
droit.  Ils  étaient  chargés  de  réclamer  l'incorporation  au  diocèse  de  Strasbourg  des 
paroisses  et  des  couvents  du  Mundat,  notamment  de  Marbach,  Lautenbach,  Saint-Marc, 
Rouffach,  Soultz,  etc.,  cum  eorumdem  personis,  beneficiatis  et  residentibus,  qui  tous,  à 


—  106  — 

On  conçoit  donc  la  raison  pour  laquelle  les  officiers  de  Rouffach  avaient 
à  celte  époque  l'œil  tout  parliculièremenl  ouvert  sur  ce  qui  se  passait  à 
Marbacli.  Aussi  lorsque  le  prieur  Nicolas  Tiawcn  tut  sur  le  point  de 
mourir,  se  hàlèrent-ils  d'en  prévenir  la  régence  de  Saverne  et  de  prendre 
ses  ordres,  d'autant,  disaient-ils,  qu'il  fallait  extrêmement  se  défier  et  de 
l'offîcial  de  Bàlc  et  de  la  régence  d'Ensisheim  (M  février  1570).  Pour  le 
même  motif  le  nouveau  prieur,  Simon  Kleindicnsl,  originaire  de  Sainte- 
Croix  (ir>70  à  1582),  dut,  sans  larder,  signer  une  nouvelle  reconnaissance 
des  droits  de  Strasbourg  et  prendre  l'engagement  de  ne  jamais  demander 
ni  reconnaître  d'autre  prolecteur  que  l'évêché  (1579). 

Avec  Simon  Kleindiensl,  l'Abbaye  tombait  véritablement  de  mal  en  pis. 
Le  nouveau  prieur  donnait  lui-même  le  scandale.  Presque  toiijours  absent, 
il  ne  rentrait  à  Marbach  que  pour  y  mettre  le  désordre.  Il  aimait  un  peu 
trop  le  vin,  et  quand  il  était  en  état  d'ébriété,  il  devenait  violent;  c'était 
alors  des  disputes  continuelles  et  bruyantes  avec  le  régisseur  laïque,  avec 
les  religieux,  avec  la  domesticité  qu'il  excitait  contre  les  religieux  et  le 
régisseur,  de  telle  sorte  que  l'Abbaye  devait  être  appelé,  anil  ein  Gotzhiis, 
sonder  ein  hus  des  tmfridens  )) .  En  avril  1581  le  prieur  dut  aller  au  synode 
de  Délémont.  Les  religieux  profitèrent  de  son  absence  pour  appeler 
ralteiition  du  bailli  de  Rouffach  sur  la  triste  situation  de  leur  maison  et 
se  plaindre  amèrement  de  leur  prieur:  les  domestiques,  disaient-ils,  excités 
par  lui,  ne  veulent  plus,  ni  obéir,  ni  travailler;  ils  passent  leur  temps  à 
l'auberge,  de  sorte  qu'à  Marbach  on  sème,  quand  partout  ailleurs  on 
récolte,  €wan  Aridere  schneiden,  wir  erst  seyeny>;  le  prieur  fait  tout  par 
lui-même  sans  en  référer  à  qui  que  ce  soil,  contrairement  aux  statuts;  il 
vend  les  récoltes  personnellement  aux  marchés,  ou  par  le  moyen  de  son 
frère  de  Sainte-Croix  et  n'a  jamais  rendu  aucun  compte;  en  parlant  pour 
Délémont,  il  a  emporté,  sans  même  les  en  prévenir,  les  pièces  les  plus 

leur  avis,  étaient  inwiediaie  sous  la  juridiction  de  l'évèquc  de  Strasijouig,  «als  in  dessen 
Landtfùrsteriiclien  Obrigkeit,  Sciiutz,  Scliirni  und  Protection,  nit  allein  iu  leinpo- 
ralibus,  sondern  auch  in  spiritualihus  unterworfen,  wie  dann  solches  mit  der  unfür- 
denckliclicn  Possession,  jirioüerjiis,  exemplionibus  und  vielen  nctibus  zu  beweisen». 
Comme  les  preuves  qu'ils  alléguaient  n'étaient  nullement  concluantes,  l'évoque  de  Bâle 
lui-même  les  assura  qu'il  entendait  respecter  tous  les  droits  de  Strasbourg  ou  privilèges 
légilimenienl  acquis,  mais  qu'il  ne  saurait  admettre  aucun  empiétement  de  la  part  de 
qui  que  ce  soil,  pas  plus  que  Strasbourg  ne  souIFrirait  les  empiétements  d'une  autorité 
étrangère  quelconque  dans  son  diocèse.  Au  surplus,  disait-il,  il  serait  odieux  de  voir  un 
évoque  chercher  à  supplanter  un  autre  évoque,  et  il  exprima  lespoir  que  Strasbourg  ne 
prendra  pas  pour  modèle  l'Aulriche,  qui  essaie  tous  les  jours  par  sa  régence  les  nou- 
veautés les  plus  insupportables.  (3  oct.  1581.) 


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importantes  de  leurs  archives,  etc.,  etc.  H  semble  que  cette  dernière 
accusation  ait  fait  le  plus  d'impression  sur  le  bailli.  Que  peut  faire  le 
prieur  de  ces  précieux  docunienls,  écriva-t-il  à  l'évêque  de  Strasbourg, 
en  lui  rendant  compte  de  ces  incidents,  dans  quelle  intention  les  a-t-il 
emportés,  si  ce  n'est  pour  chercher  un  autre  protectorat?  Aussi  ai-je  cru 
devoir  en  avertir  votre  seigneurie  par  un  messager  spécial  (3  avril  15(S1). 
L'évêque  Jean  IV  avait  déjà  reçu  quantité  de  plaintes  à  son  sujet;  celle-ci 
mil  le  comble  à  la  mesure.  Il  répondit  donc  qu'il  était  résolu,  puisque  les 
circonstances  l'exigeaient  impérieusement,  de  réformer  lui-même  l'Abbaye, 
à  défaut  des  supérieurs  ordinaires,  in  spirilualibus,  aussi  bien  {\uin  tcm- 
poralibus,  afin  de  mettre  fin  à  tous  ces  désordres'. 

En  effet,  le  22  avril,  il  se  rendit  personnellement  à  Marbacb,  assisté  de 
ses  deux  conseillers,  Adam  Contz  et  Jean  Werres.  Il  rappela  sérieusement 
les  religieux  et  leur  prieur  à  l'observation  plus  fidèle  de  leur  règle  et  les 
avertit  de  mener  une  vie  plus  exemplaire,  puis  il  établit  <icine  bessere 
Ordnungi),  en  vertu  de  ses  droits  supérieurs  ^unserer  höchsten  geistlichen 
OberkeitJ),  sans  qu'il  nous  ait  fait  connaître  les  mesures  qu'il  crût  devoir 
ordonner.  Puis,  afin  d'assurer  la  durée  à  son  œuvre,  il  dépêcha  en  même 
temps  son  conseiller,  J.  J.  Wormbs,  aux  prieurs  de  Neus  et  du  Corpus 
Christi  à  Cologne,  pour  leur  demander  quelques  bons  sujets,  «in  vila, 
moribus  et  doctrina  qualificatos  et  idoneos»,  sur  lesquels  il  put  compter. 
Cependant  il  n'oublia  pas  de  réunir  les  chartes,  toutes  les  lettres,  tous  les 
titres,  contrats  et  documents  intéressant  l'Abbaye,  et  après  les  avoir  serrés 
avec  le  plus  grand  soin,  de  manière  à  ce  que  les  sceaux  ne  pussent  être 
endommagés,  il  ordonna  de  les  déposer  à  Isenburg,  sous  prétexte  qu'ils 
ne  se  trouvaient  pas  en  sûreté  à  Marbachl 

Toutefois  le  prieur  Kleindienst  qui  se  sentait  coupable,  effrayé  par  ce 
qui  s'était  passé,  redoutait  vivement  l'avenir.  Aussi  depuis  ce  moment,  il 
disposa  plus  que  jamais  en  maître  des  dîmes,  des  grains,  des  vins  de 
l'Abbaye,  en  un  mot  fit  argent  de  tout,  aivas  er  gekhont,  ailes  zu  geltt 
gemachte,  et  se  tint  prêt  à  toute  éventualité. 

Au  mois  de  janvier  1582  deux  religieux  de  Westphalie,WernherTitianus 

1.  «Dartzue  dann  die  Superior  vnnd  Visitatores  durch  Ire  nun  vill  Jar  heer  vnnderlas- 
senen  schuldigs  einsehen,  vnsers  erachtens  vrsach  geben,  so  sein  wir  ails  der  Ordinarius 
Schutz  vnnd  Schirmherr  nottwendig  bewegt!  worden  derowegen  einsehen  zuthun,  damift 
sollich  Gottshaus  nit  gar  verderbtt  vnnd  verschwendt  würde.» 

2.  «Haben  demnach  auch  wegen  dieser  sorglichen  geschwinden  Zeitten,  obbestümbte 
Jura  bey  Euch  im  Gloster,  alls  an  einem  vngewarsamen  ortt,  also  pleiben  zu  lassen 
gefärlich  vnnd  nitt  Rahttsam  ermessen.» 


-  108  - 

(de  Dietz)  et  Adolphe  Viefelkoven,  envoyés  par  leur  supérieur,  vinrent  à 
Strasbourg  se  mettre  à  la  disposition  de  l'évêque.  Celui-ci  les  accueillit 
avec  joie  et  donna  les  ordres  nécessaires  pour  qu'ils  trouvassent  à  Marbach 
la  soumission,  l'obéissance  et  le  respect  qu'il  convenait.  L'un  d'eux, 
Wernher,  était  sous-prieur  du  couvent  de  Neus  et  portait  le  titre  de  visi- 
teur. En  avait-il  également  les  pouvoirs?  II  semble  (jue  oui^  Quoiqu'il  en 
soit,  il  était  à  peine  depuis  quelques  jours  au  couvent,  que  le  prieur 
Kleindienst  jugea  prudent  de  s'enfuir.  Non  content  d'emporter  avec  lui 
la  somme  d'argent  qu'il  avait  amassée  depuis  longtemps,  il  s'appropria 
do  plus  toute  l'argenterie  du  couvent  qu'il  avait  pris  soin  de  mettre 
secrètement  en  dépôt  chez  Jost  Barner,  hôte  de  l'auberge  zur  Blume,  à 
Colmar.  A  cette  nouvelle,  l'évêque  de  Strasbourg  ordonna  à  ses  officiers 
de  Roufîach  de  poursuivre  et  d'arrêter  Kleindienst  et  ses  complices  et,  en 
attendant  l'élection  d'un  nouveau  prieur,  il  nomma  Wernher  administra- 
teur (9  mars  1582).  11  semble  que  l'évêque  dépassait  quelque  peu  ses 
pouvoirs  et  violait  les  statuts  de  la  Congrégation  en  nommant  de  son 
propre  cbel"  un  administrateur,  et  c'est  peut-être  pour  ce  motif  que  les 
religieux  procédèrent  sans  tarder  à  l'élection  d'un  nouveau  prieur.  En 
effet  c'est  à  ce  moment  seulement  que  l'on  peut  placer  l'élection  de 
Hermann  de  Ü-^tmerheim,  dont  nous  ne  savons  du  reste  que  fort  peu  de 
choses.  Notre  Nécrologe  nous  apprend  que  ce  religieux  mourut  en  1584, 
et  le  chanoine  Voss  ajoute  à  son  nom  l'annotation  suivante;  «Qui,  ad 
adventum  D.  D.  Visitatorum,  ex  Marbach  disccssit  et  amplius  non  com- 
paruit»-.  Nous  ignorons  de  quels  visiteurs  il  s'agit.  Mais  comme  peu  de 
temps  après  la  fuite  et  la  déposition  de  Klcindienst,  Wernher  Titianus 
échangea  son  titre  de  visiteur  contre  celui  de  prieur  et  qu'il  remplit  ces 
fonctions  jusqu'en  1585,  il  n'y  a  pas  moyen  de  fixer  à  une  autre  époque 
l'élection  de  Hermann.  Toutefois  cette  élection  ne  paraît  pas  avoir  été 
bien  sérieuse,  puisque  aucun  écrit,  aucune  lettre,  du  moins  parmi  celles 
qui  nous  sont  parvenues,  n'y  fait  la  moindre  allusion.  Aussi  nous  ne  la 
mentionnons  que  pour  mémoire. 

1,  «Iiiprimis  inouaslcrium  juxta  régulas  ordinis  vcstri  per  vos  visitari  curavimus.» 
(Lettre  de  l'évêque  i  Wernher). 

2.  Le  charKjiiic  ne  savait  pas  quel  rang  lui  doimer:  «Reperitur  quoque  iuter  Priores 
l'raelatos,  Ileriiiannus  Yeliiiersheiiii,  .sed  quotus  in  numéro  non  addebatur,  quem  proinde 
ioco  16'  ponendum  censco.»  Si  Hermann  est  mort  en  1584,  il  ne  peut  être  le  seizième 
prieur,  parce  que  le  quatorzième  prieur  de  la  liste  du  chanoine,  Ulrich  Buob,  61u  en 
1590,  mourut  en  1002.  11  y  a  doni-  ici  une  erreur  évidente.  Cette  annotation  de  l'écriture 
de  Voos  fut  rayée  plus  tard,  et  une  main  inconnue  éerivit  en  regard  en  grosses  lettres: 
De  mortuis  non  uisi  bcne! 


—  109  — 

Quoiqu'il  en  soit,  Wernher  Titianus,  auquel  la  qualité  et  les  pouvoirs 
de  visiteur  rendaient  peut-être  inutile  le  titre  d'administrateur,  fut  bientôt 
après  nommé  prieur,  «mediante  légitima  electione»,  eise  mita  l'œuvre 
avec  courage  et  énergie.  Il  lui  en  fallait  certes,  parce  que  les  devoirs  qu'il 
avait  à  remplir  ne  pouvaient,  guère  lui  gagner  les  sympathies  de  ses  sub- 
ordonnés, il'autant  que  son  compagnon,  Adolphe,  qui  lui  avait  été  donné 
comme  sous-prieur,  parut  bien  vite  s'accommoder  de  la  vie  facile  que 
l'on  menait  à  Marbaeh.  Néanmoins,  au  bout  de  peu  de  temps,  il  vit  ses 
eflbrts  couronnés  de  quelques  succès,  si  bien  qu'il  put  dire,  lorsqu'il 
quitta  l'Abbaye  :  <î  ut  cultus  divinus,  ibidem  propemodum  desolatus  reflo- 
resceret,  et  disciplina  monastica,  ibidem  sepulta,  revivisceret». 

Toutefois  la  situation  matérielle  de  l'Abbaye,  si  compromise  par  ses 
prédécesseurs,  ne  fut  pas  le  moindre  de  ses  soucis.  Il  dut  satisfaire  des 
créanciers  exigeants,  résister  aux  prétentions  dénuées  de  fondement  de 
prétendus  créanciers,  défendre  les  biens  de  sa  maison  contre  les  empié- 
tements de  ses  voisins,  surtout  des  gens  de  Hattslalt  et  de  Vögtlinshofen  ; 
il  fut  même  obligé  de  citer  ces  derniers  en  justice,  afin  de  statuer  un 
exemple,  et  se  vit  contraint  d'exiger  par  la  même  voie  le  paiement  des 
rentes  et  des  canons  dus  à  son  Abbaye  et  retenus  par  des  débiteurs  de 
mauvaise  foi,  etc.  Ce  qui  augmentait  ces  embarras  continuels,  c'est  que  le 
prieur  n'avait  pas  sous  la  main  les  archives  de  l'Abbaye  et  ne  connaissait 
qu'imparfaitement  ses  droits  et  ses  obligations.  Il  supplia  plusieurs  fois 
Tévêque  de  Strasbourg  de  lui  rendre  les  titres  de  sa  maison  qui  se 
trouvaient  toujours  en  dépôt  au  château  de  Rouffach.  Mais  il  n'obtint  le 
plus  souvent  que  la  permission  d'en  prendre  copie,  sans  déplacement, 
toujours  sous  prétexte  que  Marbaeh  ne  présentait  ni  sécurité,  ni  garantie 
pour  leur  conservation.  D'autre  part  les  visiteurs  avaient  cassé  et  annulé 
la  vente  de  Goldbach  passée  par  L.  Creutznach  et  l'emphytéose  de  Gon- 
dolsheim  consentie  par  N.  Trawen,  comme  faites  en  violation  des  statuts 
de  la  Congrégation  et  des  prescriptions  du  droit  civil  et  ecclésiastique,  et. 
le  général,  M.  Lentius,  ordonna  à  Wernher,  virlute  ohedientiae,  d'agir  par 
toutes  les  voies  de  droit,  afin  de  récupérer  la  possession  de  ces  biens 
injustement  aliénés.  Puis  le  même  général,  en  1583,  nomma  le  prieur 
commissaire  général  et  visiteur  de  quatorze  couvents  de  la  Congrégation 
avec  les  pouvoirs  les  plus  étendus.  Quelques-unes  de  ces  maisons  étaient 
sans  doute  entre  les  mains  des  Réformés.  Mais  le  devoir  du  commissaire 
était  alors  de  tout  tenter  pour  en  recouvrer  la  possession,  ce  qui  évidem- 
ment ne  diminuait  pas  le  nombre  de  ses  difficultés  ni  celui  de  ses  em- 
barras. 


—  140  - 

C'est  au  milieu  de  ces  soucis  et  de  ces  préoccupations  continuels  que 
Wernher  reçut  tout-à-coup  de  son  général  l'invitation  de  se  rendre  à 
Cologne.  Sentant  combien  sa  présence  était  nécessaire  à  Marbach,  il  voulut 
la  décliner,  mais  il  dut  obéir  à  l'injonction  formelle  de  son  supérieur,  (jui 
le  menaça  des  censures  en  cas  de  refus.  A  Cologne  en  effet  la  situation 
était  grave.  Le  couvent  de  Neus,  dont  Wernber  était  profès,  avait  été 
dévasté  et  brûlé  par  les  bérétiques,  et  de  puissants  ennemis  s'étaient  con- 
jurés pour  arracber  à  la  Congrégation  le  Coi'pus  Cbristi  de  Cologne,  dans 
lequel  le  général  de  la  Congrégalion,  chassé  de  Windisbeim  par  les  Réfor- 
més, avait  trouvé  un  asile.  Dans  ces  circonstances  le  général  voulut  être 
entouré  de  ceux  que  les  statuts  faisaient  ses  conseillers,  et,  de  leur  avis, 
pour  éviter  la  perte  des  deux  couvents,  il  réunit  provisoirement  en  une 
seule  maison  à  Cologne  les  deux  communautés  de  Neus  et  du  Corpus 
Cbristi.  Lorsque  l'on  fit  l'élection  du  nouveau  prieur,  tous  les  suffrages 
ilésignèrenl  le  prieur  de  Marbacb.  Celui-ci,  malgré  ses  prières  et  ses 
supplications,  dut  s'incliner  devant  la  volonté  du  ses  frères,  parce  qu'il 
était  profès  de  Neus,  les  statuts  ne  lui  permettant  pas  de  refuser. 

Marbach  allait  donc  perdre  son  supérieur!  Muni  des  pleins  pouvoirs  du 
général,  Wernher  revint  à  l'Abbaye,  rendil  ses  comptes  à  la  communauté 
assemblée  et  fit  élire  son  successeur,  selon  l'ordre  qu'il  avait  reçu,  d'après 
les  usages  de  la  Congrégation:  «secundum  formam  statutorum  nostrorum, 
quam  tanquam  regulaiii  legitimam  sequi  debemus»  (10  juillet  1585). 
Adolphe  Viefelkoven  fut  élu  (f  19  juillet  1586)  et  eut  pour  sous-prieur 
Simon  Kleindienst,  l'ancien  prieur  destitué,  nous  savons  pourquoi,  que 
Werbner  avait  de  nouveau  admis  au  couvent,  après  qu'il  eut  donné  des 
preuves  d'un  repentir  sincère.  Lorsqu'il  eut  réglé  toute  chose,  aussi  bien 
que  le  lui  permettaient  les  circonstances,  Wernher  repartit  le  27  juillet 
pour  Cologne,  accompagné  de  deux  novices,  que  le  général  voulait  sans 
doute  soustraire  à  la  contagion  du  mauvais  exemple. 

Toutes  ces  choses  s'étaient  passées  à  l'insu  de  l'évêque  de  Strasbourg. 
Dès  que  les  officiers  de  Rouffach  en  eurent  connaissance,  ils  en  rendèrent 
compte  à  leur  maître.  L'évêque  en  fut  vivement  blessé.  Dans  une  lettre 
latine  datée  du  8  août  1585  et  adressée  à  Wernber,  il  rapj)elle  à  celui-ci  la 
bienveillance  qu'il  lui  a  toujours  témoignée  et  la  confiance  sans  borne 
qu'il  eut  en  lui,  jusqu'à  mettre  à  sa  disposition  une  somme  d'argent  assez 
notable;  puis  il  lui  reproche  d'avoir  fait  faire  une  nouvelle  élection  de 
prieur  sans  son  consentement  et  au  mépris  de  ses  droits,  d'être  parti  pour 
Cologne  sans  avoir  rendu  ses  comptes,  d'avoir  spolié  le  monastère  pour 
parfaire  ses  frais  de  voyage  et  celui  des  deux  novices  qu'il  emmena,  en 


—  m  — 

un  mot,  d'avoir  trompé  intlignemenl  sa  confiance  et  répondu  par  l'ingra- 
titude à  ses  bienfaits,  le  sommant,  en  vertu  de  son  serment,  nomine 
praesliU  lui  juramenU,  de  revenir  au  plus  tôt  à  Marbacli  pour  répondre 
de  sa  conduite.  Wernher  se  justifia  aisément;  il  ne  pouvait  contrevenir  aux 
ordres  exprès  de  son  général  auquel  il  doit  obéissance,  et  les  statuts  de 
l'ordre  ne  lui  permettaient  pas  de  refuser  la  charge  de  prieur  dans  la  maison 
où  il  avait  fait  profession;  il  a  rendu  ses  comptes  avant  son  départ  à  la 
communauté  assemblée,  qui  les  a  approuvés  sans  objection,  et  il  peut 
prouver  (ju'il  a  employé  dans  l'intérêt  exclusif  de  l'Abbaye  tous  les  fonds 
dont  il  avait  eu  la  disposition;  quant  à  lui,  il  n'a  dépensé  pour  sa  personne 
que  la  somme  d'argent  que  ses  parents  et  le  général  lui  avaient  donnée, 
et  s'il  n'a  pas  informé  lui-même  l'évêque  de  ce  qui  se  passait,  c'est  que  la 
communauté  lui  a  refusé  le  vialicum  nécessaire  à  ce  voyage:  «meum  enim, 
quod  adhuc  ex  muluo  accepto  lestabat  frugale  admodum  erat,  nec  ad  iter 
versus  Goloniam  absolvendum  satis  sulTiciens  fore  videbatur».  L'honneur 
de  Wernher  sortit  sain  et  sauf  de  cet  incident'.  On  peut  cependant  reprocher 
au  prieur  d'avoir  gravement  manqué  à  la  déférence  et  à  l'obéissance  qu'il 
devait  à  l'évêque  de  Strasbourg,  dont  il  connaissait  les  droits  et  qu'il  eut 
pu  facilement  prévenir  par  lettre  ou  faire  prévenir,  s'il  avait  voulu;  et 
c'est  sans  doute  en  quoi  il  fut  blâmé  par  son  général. 

Voici,  d'après  le  prévôt  de  Rouffach,  la  raison  pour  laquelle  Adolphe 
Vifelkoven  fut  élu  prieur*:  a  da  zu  jetzigen  Gelegenheil,  auch  nill  ivohl 
ein  bequemer  im  Couvenl  dan  denselb  Adolphus  zu  haben  gewesl».  Ce 
n'était  faire  l'éloge  ni  des  conventuels  ni  du  nouveau  prieur.  Wernher  qui 
regardait,  non  sans  quelque  raison,  le  prieur  Adolphe  comme  la  cause 
principale  des  désagréments  qu'il  éprouvait  de  la  part  de  Strasbourg,  l'avait 
dépeint  à  l'évêque  dans  sa  défense  comme  un  fourbe:  «hic  enim  quia 
per  propria  sua  virtute  eniti  nequeat,  diffamando  alios  atque  delrahendu, 
aliquid  se  esse  videri  cupit»'.  Qu'attendre  d'un  tel  homme?  Il  ne  vécut 

1.  Wernlier  fut  ôla  quelques  années  plus  fard,  vers  IGll  ou  1G12,  général  de  la  Con- 
grégation, et  il  n'est  pas  probable  que  cette  cbarge  ait  été  confiée  à  un  homme  dont  la 
réputation  eut  été  quelque  peu  douteuse  et  riionnôteté  problématique.  —  Il  mourut  en 
ICI 5,  accablé  de  travail  et  dévoré  de  soucis,  au  monastère  de  Bodeck  en  Westpbalie, 
«in  ipso  actu  visitationis»,  de  sorte  qu'on  inscrivit  sur  son  mausolée:  «Visitantem  me, 
visitavit  Dominus.» 

2.  11  semble  que  l'évêcbé  ne  confirma  pas  cette  élection,  de  sorte  qu'à  ses  yeux 
Adolphe  ne  fut  que  simple  adminisiraleur. 

3.  «...  Ad  mendacium  confingendum  et  dilTamandum  natus  est  .  .  .  Sciunt  mecum 
fratres,  quod  eundem  sepissime  mendaciorum  suorum  in  fratres  suos  ibidem  et  multos 
alios  conflctorum  publice  in  conveiitu  ad  ruborem  et  confusionem  usqutj  redarguerim  . . . 


—  112  — 

qu'un  an  à  peine,  et,  à  sa  mort,  le  désordre  était  tel  à  l'Abbaye  que  le 
bailli  de  Uouiïacli  se  transporta  à  Marbach  avec  quatre  ou  cinq  fusiliers, 
fit  fermer  les  portes  avec  défense  d'y  laisser  entrer  quelqu'étranger  que 
ce  fût,  jusqu'à  ce  qu'il  eût  apposé  les  scellés,  et  ne  se  relira  qu'en  confiant 
la  garde  du  couvent  au  greffier  assisté  de  deux  bourgeois  de  Rouffacb. 

Dans  ces  conditions,  l'évêque  remit  à  plus  tard  l'élection  d'un  prieur  et 
nomma  administrateur  de  l'Alibayc  Simon  Klcindienst,  qui  avait  regagné 
sa  confiance  par  une  conduite  tout  à  fait  régulière'.  Toutefois  le  nouvel 
administrateur  rencontra  parmi  ses  confrères  un  esprit  d'opposition,  de 
contradiction  tel,  qu'il  ne  pouvait  pas  remplir  ses  devoirs.  L'évêque  envoya 
ses  conseillers,  Jean  Dullard  et  Alexandre  Fabri  à  Marbacb,  avec  mission 
de  procéder  à  la  visite  et  de  rétablir  l'ordre  dans  le  couvent.  La  visite  eut 
lieu  le  2  mars  1587.  Mais  les  résultats  qu'elle  produisit  ne  furent  pas  de 
longue  durée,  car  en  1589  l'administrateur  se  plaignit  à  l'évêque,  que 
les  religieux  maintenant  s'étaient  avisés  d'exiger,  outre  leur  entrelien,  un 
(iJalirgclih,  ce  qui  est  tout  à  fait  contraire  à  leur  profession  et  aux  statuts 
de  la  Congrégation.  Et  comme  il  pensait  que  tout  ce  désordre  provenait 
de  ce  que  l'Abbaye  élait  sans  chef  régulier,  il  suppliait  l'évêque  de  vouloir 
bien  lui  procurer  à  bref  délai  l'élection  d'un  nouveau  prieur,  d'autant  que 
les  difficultés  du  dehors  s'ajoulaiont  à  celles  du  dedans.  L'évêque  alors 
chargea  le  greffier  de  [louffacb  et  le  prieur  de  Lautenbach  de  se  rendre  à 
Marbach,  de  vérifier  les  plaintes  de  l'administrateur  et  de  liaire  respecter  son 
autorité,  en  attendant  l'élection  d'un  nouveau  prieur (20  mars  1589).  Cette 
élection  d'ailleurs  eut  lieu  quelque  temps  après,  et  Simon  Kleindienst  fut  élu. 

La  régence  d'Ensishcim,  qui,  dans  le  principe,  n'avait  que  timidement 
manifesté  les  prétentions  de  l'Autriche  sur  Marbach,  s'était  enhardie  à  la 
faveur  de  tous  ces  désordres.  En  1574  l'Ordre  du  clergé  (Prelatenstand) 

In  D.  Gcneralem,  nosfninique  priorcm,  etiam  in   priorcm  Insula?  apud  Conflucnl.  nostri 
ordinis,  et  confraircs  siins  ibidem  Marpachii,  me  et  aliis  pracsculiijiis,  (luam  turpia  coii- 

gesscrlt,  pudet  rcfcnv •> 

1.  «Wan  wir  uns  dann  erinnern  welcliermassen  gemeller  Klcindiensl  sieli  liiclx'vur 
gehalten,  deswegen  wo!  befuegt  gewesen  ine  gentzlich  ausz  und  abzuscbalTen.  So  ist  er 
uns  doch  seines  berümi)len  gebesserten  Verhaltens  unnd  wollauseiis  halben  nach- 
gehendls  dermassen  conimendirl  worden,  das  wir  demnach  leiden  mögen  sicii  gemelts 
Clusters  administration  unnd  verwalliing  bisz  auf  unser  fernere  Verordnung  zu  unler- 
zielien.»  —  Voici  en  quels  termes  Kleindienst  implorait  encore  son  pardon  dans  une 
lettre  de  1589  :  «Als  bltt  ich  underlhenig  E.  F.  G.  die  voile  ailes  dasjenig  so  ich  hiebevor 
ausz  unverslandl  dem  Gottshausz  zu  schaden,  und  E.  F.  G.  zuewider  gehandelt  haben 
niüchle,  mir  aus  lauter  Gnaden,  und  umb  Gnltes  willen  verzeihen,  wie  ich  dann  derhalbeii 
bei  den  ln-rren  palribus  zu  Molslieim  mich  auch  ilcniuelig  erzeii;!,  und  in  furo  conscienliae 
absülvirt  wurden  bin.» 


-  113  — 

des  états  antérieurs  de  l'Autriche  avait  pour  la  première  fois  réclamé  à 
l'Abbaye  une  contribution  annuelle  de  30  florins,  qui  devait  être  levée 
quatorze  fois.  L'Abbaye  jouissait  de  l'immunité  depuis  sa  fondation  en 
vertu  de  diplômes  impériaux:  elle  refusa;  tout  fut  tranquille  jusqu'aux 
dernières  années.  En  1588  en  effet  la  régence  lui  fit  réclamer  le  paiement 
immédiat  de  l'arriéré  et  de  l'année  courante  avec  menace  de  saisie-exécu- 
tion. L'évêque  de  Strasbourg  lui  conseilla  de  persévérer  dans  son  refus, 
car  selon  les  décisions  de  la  diète  de  Ratisbonne  de  1570  et  de  celle 
d'Augsbourg  de  1582,  Marbach  faisant  partie  du  Mundat  supérieur  et  étant 
sous  la  juridiction  de  l'évêcbé  de  Strasbourg,  devait  payer  coniribulion 
avec  l'évêcbé,  même  pour  ses  terres  situées  dans  les  étals  de  l'Autriche, 
et  ne  pouvait  être  imposée  justement  par  une  autre  autorité  que  par  son 
seigneur  légitime.  Marbach  obéit.  Mais  la  régence  n'entendit  point  raison 
et  fait  faire  une  saisie-arrêt,  comme  si  la  supériorité  territoriale  sur  l'Abbaye 
appartenait  à  l'Autriche.  Devant  cet  acte  de  rigueur,  Strasbourg  conseilla  de 
céder  pour  celte  fois,  par  conséquent  de  payer  les  frais  elle  principal,  afin 
d'obtenir  la  levée  de  la  saisie,  mais  de  protester  que  l'Abbaye  ne  cédait  que 
devant  la  force  et  qu'elle  entendait  faire  valoir  les  droits  de  l'évêcbé  de 
Strasbourg,  autant  que  ses  propres  franchises,  injustement  violés  et  mécon- 
nus, à  la  prochaine  réunion  des  étals  (20  mars  1589).  Cette  réunion  eut  lieu 
à  Fribourg  en  avril  1589.  Simon  Kleindienst  s'y  rendit,  accompagné  d'un 
conseiller  de  la  régence  de  Saverne;  mais  ils  n'obtinrent  aucun  succès. 

Ces  402  florins,  plus  la  somme  énorme  que  coûtèrent  les  frais  de  saisie, 
grevèrent  lourdement  le  budget  de  Marbach.  Il  s'en  ressentait  encore, 
lorsqu'un  terrible  accident  vint  frapper  l'Abbaye  et  aggraver  la  situation 
financière  déjà  si  fortement  compromise.  En  1592,  le  vendredi  qui  pré- 
céda le  troisième  dimanche  après  Pâques,  à  5  heures  du  matin,  la  toiture 
de  la  grande  église  s'écroula  avec  un  grand  fracas,  et  dans  sa  chute  ruina 
toute  l'église,  aussi  bien  que  les  murs  extérieurs.  Grâce  à  l'aclivilé  du 
prieur,  le  dégât  matériel  fut  réparé  en  cette  année  encore,  et  l'on  put 
l'année  suivante  la  meubler  de  nouveau,  y  mettre  de  nouveaux  autels, 
une  nouvelle  chaire  et  de  nouvelles  stalles.  On  peut  se  figurer,  dit  le  reli- 
gieux qui  nous  a  conservé  le  souvenir  de  ce  fait,  ce  qu'il  en  a  coûté  de 
peines,  de  travaux  et  d'argent  pour  remettre  notre  église  dans  son  premier 
état'.  Aussi  le  Nécrologe  dit  de  Simon  Kleindiensl  :  «Qui  in  collapso  liuius 
Monasterii  templo  restaurendo  plurimum  laboravit.»  (3  avril.) 


1.  Ce  fut  une  année  de  grande  cliertô  «ein  flertel  fruclit  muste  man  kaufen  umb  siben 
gülden,  ein  fuder  wein  umb  hundert  gülden.» 

B.  XX.  —  (M.)  8 


—  \u  - 

Le  successeur  de  Simon  Kleindienst,  Ulrich  Buob  (159611602)',  ne 
paraît  pas  avoir  payé  volontiers  la  nouvelle  contribution  que  l'Autriclie 
exigeait  des  états  antérieurs,  pour  soutenir  la  guerre  contre  les  Turcs. 
En  1597  Marbach  l'ut  averti  que  le  Landtag,  tenu  à  Ensisheim  le  14  avril, 
s'était  engagé  à  payer  à  l'empereur  100,000  florins  en  quatre  termes 
annuels;  la  part  qui  incombait  à  l'Ordre  du  clergé  était  le  quart  de  la 
somme  totale,  et  la  cote  de  Marbach  avait  été  fixée  à  00  florins.  Nous 
savons  que  le  prieur  s'exécuta,  mais  non  sans  peine,  à  la  dernière  heure; 
car  en  1601  il  y  eut  encore  des  négociations  à  ce  sujet,  sans  qu'on  ne 
nous  en  ait  fait  connaître  le  détail. 

D'ailleurs  à  ce  moment  les  Truchsés  de  Reinfelden  contestaient  à 
l'Abbaye  la  propriété  des  forêts  du  Lengenberg  et  du  bien  appelé  Baumatt- 
L'Abbaye  avait  acquis  des  nobles  de  Hattstatl  le  Lengenberg  ou  Mojis  lignifer 
par  échange  en  1250,  et  elle  était  propriétaire  de  la  Baumatt  depuis  le 
temps  du  prévôt  Bernard,  en  vertu  du  titre  de  1188,  qui  mit  fin  à  la 
querelle  entre  elle  et  les  Hattstatt  au  sujet  du  droit  de  patronage  à  Ilerrlis- 
heim.  Les  Truchsés  prétendaient  au  contraire  que  ces  biens  leur  appar- 
tenaient, comme  faisant  partie  du  fief  qu'ils  tenaient  de  la  maison  de 
Wurtemberg,  successeur  des  Horbourg.  La  régence  de  Saverne  soutint 
les  prétentions  de  Marbach;  elles  étaient  d'ailleurs  fondées  sur  tant  de 
litres,  qu'il  était  impossible  de  les  méconnaître,  si  l'on  était  de  bonne  foi. 
Les  officiers  du  Wurtemberg  au  contraire  prirent  fait  et  cause  pour  les 
Truchsés;  c'était  l'intérêt  de  leur  maître.  Les  deux  parties  nommèrent  des 
commissaires  pour  terminer  le  diff'érend.  On  devait  se  rencontrer  à  Hattstatt 
une  première  fois  en  1597,  le  25  novembre;  mais  l'affaire  fut  remise  sur 
la  demande  du  sieur  de  Truchsés.  Enfin,  en  1599,  le  21  avril,  la  commis- 
sion put  se  réunir.  Les  deux  parties  firent  valoir  leurs  prétentions;  le 
lendemain  la  commission  fit  une  descente  des  lieux  et  ordonna  le  main- 
tien du  slalu  quo  jusqu'à  ce  qu'elle  eût  rédigé  son  avis  et  fait  faire  le 
plan  des  terrains  en  litige.  Le  15  juillet  le  sieur  de  Truchsés  demanda  à 
la  commission  de  se  réunir,  non  plus  à  Hattstatt,  mais  à  Gueberschwir.  Le 
26  juillet,  nouveaux  plaidoyers.  Les  commissaires  du  Wurtemberg  pro- 
posent alors  une  transaction  en  vertu  de  laquelle  Marbach  conserverait  la 
Baumatt  et  céderait  le  Lengenberg  aux  Truchsés.  Mais  l'Abbaye  refuse  son 
consentement  à  un  acte  qui  la  dépouillait  de  ses  droits  légitimes,  dont 
elle  faisait  seule  tous  les  frais,  et  qui  par  conséquent  n'avait  de  transaction 

I.  S(in  ML'ctioM,  ([U()i([iJi;  irr^gulière,  fut  r(»iirnTii('_'c  itar  les  supérieurs  di'  la  Congréga- 
tion, à  t'aij.SL'  (l(?s  lcMi|i.s  (alamiti.'UX. 


—  115  — 

que  le  nom.  Après  discussion,  les  commissaires,  qui  ne  parvinrent  pas 
à  s'accorder,  décidèrent  qu'il  fallait  remettre  la  solution  du  procès  jusqu'à 
la  paix,  et  qu'en  attendant  les  parties  resteraient  en  possession  de  leurs 
droits  respectifs  et  devaient  vivre  en  bons  voisins.  Celte  décision,  qui  ne 
terminait  rien,  fut  loin  de  ramener  la  paix  entre  les  deux  adversaires.  Dès 
lors  il  n'y  eut  de  parts  et  d'autres  que  des  vexations  et  des  chicanes  con- 
tinuelles; et  comme  durant  ces  temps  troublés  les  pouvoirs  publics  étaient 
sans  force  et  ne  pouvaient  se  faire  respecter,  les  ouvriers  et  des  domes- 
tiques des  uns  et  des  autres  s'insultaient  réciproquement  et  se  portaient 
à  des  voies  de  fait  qui  ne  pouvaient  être  réprimés;  puis  on  faisait  des 
coupes  de  bois  sur  lesquelles  chaque  partie  avait  des  prétentions  et  que 
chaque  partie  se  disputait,  etc.,  etc. 

C'est  au  milieu  de  ces  préoccupations  que  vécut  le  prieur  Ulrich,  et  son 
successeur,  Jacques  Sinwel  (1602  t  1006),  n'en  vit  pas  la  fin'. 

Ces  embarras  augmentèrent  encore  par  suite  de  nouvelles  exigences  de 
la  régence  d'Ensisheim. 

Depuis  longtemps  la  régence  d'Ensisheim,  nous  le  savons,  affectait  de 
considérer  Marbach  comme  situé  sur  terre  de  la  maison  d'Autriche.  Un 
long  mémoire,  dans  lequel  on  cherchait  à  établir  ce  point,  était  tombé  par 
hasard  entre  les  mains  de  l'évêque  de  Strasbourg  en  1586  et  avait  pro- 
voqué ses  réclamations.  La  régence  n'y  fit  pas  grande  attention,  mais  elle 
devint  plus  prudente  dans  la  poursuite  de  ses  fins.  Ainsi  que  nous  l'avons 
remarqué,  elle  procédait  avec  lenteur.  Après  s'être  avancée  très  timide- 
ment d'abord,  elle  s'enhardit  à  la  suite  des  désordres  qui  affligèrent 
l'Abbaye,  jusqu'à  ordonner  une  saisie-arrêt  en  paiement  des  contributions 
qu'elle  réclamait.  Dans  le  principe  ces  contributions  n'étaient  que  tempo- 
raires et  devaient  cesser  après  quelques  années.  Maintenant  elle  exigea 
une  contribution  ordinaire  permanente.  Ce  fut  d'abord  20  florins,  puis  4-0, 
puis  82  fl.  30  kr.,  puis  enfin  96  fl.  10  kr.-.  Strasbourg,  qui  n'entendait  en 
aucune  façon  se  laisser  supplanter  et  abdiquer  ses  droits  sur  l'Abbaye,  ne 
sut  pas  mieux  faire  pour  les  sauvegarder  que  de  réclamer  de  Marbach,  à 
titre  de  reconnaissance  ou  Schirmgeld,  une  somme  analogue  à  celle  que 
le  couvent  payait  à  l'Autriche.  Ce  fut  donc  20  florins  d'abord,  et  lorsque 

1.  L'affaire  n'avait  pas  encore  eu  de  solution  en  169G,  c'est-à-dire  cent  ans  après 
qu'elle  avait  commencé.  Nous  ne  savons  exactement  comment  elle  se  termina;  mais 
tout  fait  croire  que  les  Truchsès  n'osèrent  pas  contester  devant  le  Conseil  souverain  les 
droits  beaucoup  trop  bien  fondés  de  Marbach. 

2.  Cette  somme  fut  encore  augmentée  de  16  fl.  30  kr.  en  1G27,  pour  fournir  aux 
besoins  de  la  garnison  de  Brisach. 


-  110  - 

la  régence  en  exigea  '40,  Strasbourg  en  demanda  autant;  puis,  lorsque  les 
états  autrichiens  fixèrent  la  contribution  ordinaire  à  82  fl.  30  kr.,  Stras- 
bourg alla  jusqu'à  83  fl.  G  ß  8  A  A  côté  de  ces  contributions  ordinaires 
il  y  en  eut  d'autres  que  l'on  appela  extraordinaires,  levées  par  les  deux 
parties.  En  1619  l'évêcbé  réclama  de  Marbach  à  ce  titre  200  florins  en 
quatre  termes,  puis  en  1020  une  somme  de  800  florins  sous  le  nom  de 
contributions  pour  l'Union  chrétienne.  En  1019  et  en  1621  deux  Landtage, 
convoqués  dans  les  élats  autrichiens,  accordèrent  à  l'archiduc  Leopold 
des  subsides  extraordinaires  pour  trois  ans.  La  part  de  Marbach  devait 
être  de  700  fl.  5  ß  en  1020,  000  fl.  en  1021  et  771  fl.  2  ß  en  1622,  etc. 

Ces  contributions,  qui  augmentaient  tout  à  coup  dans  une  si  forte  pro- 
portion, aggravaient  d'une  manière  bien  sensible  les  embarras  financiers 
de  l'Abliaye.  Les  deltes  que  la  nécessité  avait  obligé  de  contracter  étaient 
considérables.  Le  relâchement  qui  s'était  introduit  à  l'Abbaye  et  qui  eut 
pour  conséquence  une  administration  économique  vicieuse,  déplorable, 
les  nombreux  procès  qu'il  fallait  engager  ou  soutenir  pour  la  défense  et 
la  conservation  de  ses  droits,  avaient  grossi  et  grossissaient  encore  à  tout 
instant  son  passif.  D'autre  part  les  revenus  diminuaient  tous  les  jours. 
Profitant  de  ces  temps  calamiteux  '  dans  lesquels  ils  n'avaient  rien  à 
craindre,  des  usurpateurs  plus  ou  moins  avoués  mettaient  audacieusement 
en  œuvre  tout  ce  que  la  mauvaise  foi,  l'esprit  de  lucre  et  de  chicane 
pouvaient  inventer,  pour  s'emparer  des  biens  de  l'Abbaye,  ou  se  soustraire  à 
leurs  obligations  envers  elle,  si  bien  que  le  prieur  J.  Sinwel,  dans  un  état 
des  revenus  de  sa  maison  qu'il  fournit  à  l'évêché,  ne  croit  pas  exagérer 
en  aflîrmant  que  chaque  année  les  fermages,  les  canons  et  les  rentes 
diminuaient  dans  une  proportion  telle,  que,  si  l'on  n'avait  recours  à  un 
renouvellement  à  bref  délai,  il  n'en  restera  presque  plus  rien  en  moins 
de  100  ans! 

Son  successeur,  Melchior  Störcklin  (1006  t  1628),  toujours  sous  la 
menace  d'une  saisie-exécution  de  la  part  de  Strasbourg,  et  surtout  de  la 
part  d'Ensisheim,  eut  recours  à  l'emprunt,  pour  se  tirer  de  cette  position 
diflicile.  Ce  moyen  présente  toujours  quehjue  danger.  Mais  il  devient  véri- 
tablement désastreux,  lorsque  le  crédit  du  débiteur  est  perdu  et  que  les 
temps  sont  mauvais,  nous  l'avons  déjà  remarqué:  on  échappe  à  quelque 
embarras  pour  le  moment,  mais  pour  tomber  plus  bas  l'instant  d'après. 


1.  D'après  une  lettre  du  prieur  Störcklin,  dat^-e  de  tGt2:  «Gott  habe  das  g-antze 
Elsass  über  einial  mit  Kr\eg,  Huiifjer  und  l'est  lieiniyesucht;  wobey  Marbach  drei  priester 
und  zwei  fratn.'s  laicos  verhjrcn.» 


—  117  - 

Ell  1G20  donc,  le  prieur  cmpruiila  d'un  nomnic  Samuel  VVelzel,  de  Colmar, 
1000  florins,  abaiidoinianl  au  ciéancier  le  droit  de  prendre  chaque  année 
sur  la  dîme  de  Sainte-Croix  la  quantité  de  200  rézaux  de  grains  en  nature, 
à  un  prix  très  inférieur  (pie  fixait  le  contrat,  jusqu'à  ce  qu'il  serait  entière- 
ment remboursé,  capital  et  intérêt.  En  1622  nouvel  emprunt  de  1200 
florins  du  sieur  Loclmer,  avocat  à  la  régence  d'Ensisheim.  En  cette  même 
année,  le  prieur  vendit  encore  une  rente  de  100  florins  au  sieur  J.J.Tector, 
bourgeois  d'Altkircli  et  receveur  du  grand  chapitre  de  Bâle,  moyennant 
un  capital  de  2000  florins,  dont  la  moitié  seulement  était  destinée  à  payer 
les  contributions,  tandis  que  l'autre  moitié  servit  à  rembourser  la  créance 
Wetzel  qui  était  usuraire,  attendu  que  les  fruits  et  les  denrées  avaient  à 
ce  moment  une  valeur  presque  huit  fois  supérieure  à  celle  que  fixait  le 
contrat  de  1620.  En  1023  autre  emprunt  de  300  florins  du  sieur  Linsen- 
meyer,  pour  payer  le  salaire  de  la  domesticité  du  couvent,  etc.,  etc. 

Vers  1627  le  prieur  se  plaignit  amèrement  à  la  régence  de  Saverne  de 
l'état  misérable  et  précaire  dans  lequel  se  trouvait  Marbach.  Durant  ces 
dernières  années  le  couvent,  dit-il,  a  dû  payer  plus  de  6000  florins,  deux 
foudres  de  vin,  28  rézaux  de  grains,  etc.,  pour  contributions  à  Ensisheim 
et  à  Strasbourg,  afin  d'éviter  du  moins  les  frais  énormes  qu'entraînaient  les 
saisies-arrêts  dont  on  était  sans  cesse  menacé;  d'autre  part  les  frais  de 
culture,  de  l'entretien  du  personnel  augmentent  de  jour  en  jour,  tandis  que 
les  revenus  diminuent;  de  sorte  que  si  l'on  ne  pouvait  obtenir  la  diminu- 
tion des  charges  insupportables  qui  pèsent  sur  l'Abbaye,  il  serait  prochaine- 
ment dans  la  nécessité  de  renvoyer  les  religieux  et  d'abandonner  le  couvent. 
L'évêque  de  Strasbourg  chargea  son  conseiller,  Walter  Didenheim,  d'aller 
vérifier  sur  place  l'exactitude  de  cette  requête.  Celui-ci  se  rendit  en  effet 
à  Marbach  le  25  juin  1627,  examina  la  situation,  interrogea  le  prieur  et 
les  religieux,  alors  au  nombre  de  dix,  et  sur  leur  demande  leur  accorda 
un  délai  de  huit  jours  pour  spécifier  par  écrit  leurs  gravamina.  Toutefois 
l'impression  qu'il  emporta  de  cette  visite  fut  défavorable  au  prieur.  Toute 
la  faute,  dit-il,  provient  d'une  détestable  administration;  le  prieur  veut 
jouer  au  prélat,  ne  sort  qu'avec  deux  ou  trois  chevaux,  donne  souvent  à 
dîner;  chaque  religieux  suit  son  caprice,  va  se  promener  et  dépense  à  son 
gré:  en  somme  il  n'y  a  personne  qui  surveille  le  ménage,  la  culture  des 
terres  et  la  domesticité ^ 


1.  «Ist  allein  der  fehler  bey  der  Economia,  dann  ich  eusserlich  soviel  in  erfarnuss 
gebracht,  dass  der  jetzige  Prior  ein  sehr  schlecht  haushälter,  will  sich  prselalisch  halten, 
mit  2,  3  pferden  ausreithen  hinnen  und  wieder  in  das  Gotteshaus  höf  und  hausen,  allwo 


—  118  — 

Il  semble  bien  que  le  conseiller  avait  raison,  pour  partie  du  moins.  Le 
prieur,  non  seulement  ne  savait  point  conduire  sa  maison,  mais  aimait  par 
trop  le  faste  et  la  dépense.  Ainsi  un  voyage  qu'il  fit  à  Cologne  pour  se 
rendre  au  chapitre  général  de  la  Congrégation  coûta  300  Reichsthaler,  et 
les  frais  de  séjour  qu'il  fit  à  Bruxelles  en  16::iG  furent  tels,  que  le  chapitre 
général  permit  à  l'Abbaye  d'aliéner  un  fonds  de  terre  pour  éteindre  la 
dette  qu'il  avait  contractée ^  Le  prieur  Stôrcldin  d'ailleurs  avait  si  bien 
conscience  de  ses  fautes,  qu'en  1628,  lorsqu'il  sut  que  la  visite  canonique 
devait  se  faire  de  nouveau  à  Marbach,  après  une  interruption  de  plusieurs 
années,  il  n'attendit  pas  l'arrivée  des  visiteurs  et  disparut,  sans  qu'on  ait 
jamais  pu  savoir  ce  qu'il  était  devenu. 

Les  visiteurs  trouvèrent  Marbach  dans  le  plus  déplorable  état:  «miseri- 
mum  et  cxirema  omnium  rerum  inopia»-.  Leur  premier  soin  fut  de  déposer 
Melchior  Störcklin  et  de  faire  élire  à  sa  place  Jean  Kling,  natif  de  Trêves 
(1620  t  1632).  Lorsque  celte  élection  fut  connue,  l'évéché  de  Strasbourg, 
qui  n'avait  été  ni  averti,  ni  consulté,  se  montra  vivement  offensé.  Il  céda 
néanmoins  aux  sollicitations  du  nouveau  prieur  et  confirma  son  élection, 
à  la  seule  condition  que  celui-ci  reconnût  par  un  acte  authentique  les 
droits  de  l'évéché  et  du  grand  chapitre,  et  déclarât  qu'il  n'avait  voulu  leur 
porter  aucune  atteinte,  et  qu'il  entendait  bien  les  respecter  à  l'avenir. 

L'évéché  avait  de  graves  raisons  pour  se  contenter  de  celte  déclaration. 
L'empereur  Ferdinand,  en  effet,  venait  d'écrire  à  Strasbourg  qu'il  allait 
nommer  une  commission,  chargée  de  régler  le  différend  existant  entre 
l'évéché  et  la  régence  d'Ensisheim,  au  sujet  de  la  supériorité  territoriale 
sur  Marbach,  Saint-Valentin  et  Lautenbach,  et  au  sujet  du  droit  d'imposer 
ces  trois  monastères.  La  déclaration  du  prieur  de  Marbach  fournissait  aux 
députés  de  Strasbourg  un  argument  de  plus;  aussi,  pour  lui  donner  plus 
de  poids,  fut-elle  rédigée  avec  un  soin  exceptionnel,  énumérant  en  détail 

es  zimbliclie  Gastereyen  zeuclit.  Auch  der  überig-eii  Couventualen,  folgt  ein  jedewederer 
nach  seinem  belieben,  ausspazieret,  und  in  summa  nicmandt  vorhanden  der  auf  das 
hauswesen,  ackerbaw  und  Gesind  aufsehnt  halt.» 

1.  II  s'était  rendu,  nous  ne  savons  pour  quel  motif,  auprès  de  l'infante  Elisabetli 
Claire  Eugénie  archiduchesse  de  Brabant,  laquelle,  pour  reconnaître  le  don  qu  il  lui 
avait  fait  de  reliques  provenant  de  la  sacristie  de  Marbach,  offrit  à  l'Abbaye  un  magni- 
fique ornement  complet  et  une  chapelle  pour  les  offices  pontificaux. 

2.  Cela  était  si  vrai  qu'après  la  fuite  de  son  prieur,  la  communauté  supplia  Saverne 
de  vouloir  bien  lui  accorder,  pour  pouvoir  vivre,  main-levée  de  la  saisie  des  revenus  de 
l'Abbaye  à  Eguisheim,  parce  que  Marbach  était  ruiné  et  tellement  privé  de  ressources, 
que  les  anniversaires  fondés  ne  pouvaient  plus  se  célébrer.  (1628,  16  mars.)  Saverne 
accorda. 


—  119  — 

les  droits  de  l'évêché  et  du  grand  chapitre,  sans  omettre  l'engagement 
formel  pour  le  prieur  de  ne  jamais  chercher  d'autre  seigneur  et  d'autre 
protecteur  que  l'évcché,  sur  le  territoire  duquel  l'Abbaye  était  incon- 
testablement située.  Malgré  toutes  ces  précautions,  Strasbourg  ne  réussit 
point  au  gré  de  ses  désirs.  La  commission  se  réunit  en  efTet  à  Ensisheim 
vers  1631;  et  décida  que  ces  quatre  maisons  pouvaient  être  imposées  à 
l'avenir  par  la  régence  d'Ensishcim,  mais  seulement  pour  toutes  les  terres 
qu'elles  possédaient  dans  le  territoire  de  la  maison  d'Autriche. 

Il  semble  qu'en  attendant  la  décision  de  la  commission,  Strasbourg  et 
Ensisheim,  avaient  redoublé  de  rigueur  dans  le  recouvrement  des  contri- 
butions. Les  saisies  succédaient  aux  saisies'.  En  1628,  quelque  temps 
avant  l'élection  du  prieur,  le  couvent  supplia  la  régence  de  Saverne  de  lui 
abandonner  au  moins  la  moitié  des  fruits  saisis,  afin  de  n'être  pas  absolu- 
ment réduit  à  la  misère  en  ces  temps  difficiles;  et  le  receveur  de  Rouffach, 
de  son  côté,  engageait  la  régence  de  Saverne  à  se  montrer  moins  rigou- 
reuse pour  cette  fois  à  cause  de  la  détresse  réelle  de  l'Abbaye.  En  1629, 
le  21  août,  la  régence  d'Ensisheim  menaça  d'une  saisie-exécution,  si 
Marbach  mettait  quelque  retard  à  s'acquitter  envers  elle.  Et  comme  si  tous 
les  maux  devaient  s'abattre  à  la  fois  sur  le  malheureux  couvent,  la  curie 
de  Bâle  fit  saisir  les  dîmes  de  Sainte-Croix  en  1630,  parce  que  Marbach, 
qui  faisait  partie  du  clergé  de  Bâle,  n'avait  acquitté  aucune  des  charges 
imposées  au  clergé  de  ce  diocèse,  entre  autre  la  contribution  exigée  pour 
l'érection  du  séminaire  de  Porrentruy,  qui  était  due  depuis  1622. 

Dans  ces  conditions  on  peut  s'imaginer  quels  furent  les  embarras  du 
prieur.  D'un  côté,  s'il  voulait  éviter  les  saisies  ou  faire  lever  les  saisies 
déjà  faites,  il  devait  payer  sans  délai  les  contributions  qu'on  exigeait  de 
tous  côtés;  car  si  Strasbourg  se  laissait  toucher  et  patientait  quelquefois, 
Ensisheim,  du  moins,  était  toujours  inexorable.  D'autre  part  il  avait  à  satis- 
faire de  nombreux  créanciers,  véritablement  intraitables;  car  ils  recou- 
raient pour  le  moindre  retard  aux  moyens  d'exécution  qu'ils  s'étaient 
réservés  par  contrat.  Pour  parer  aux  besoins  les  plus  urgents,  Jean  Kling, 
à  bout  de  ressources,  emprunta  un  peu  de  tout  côté,  engageant  ou  hypo- 
théquant les  biens  de  l'Abbaye,  mais  toujours  de  l'avis  et  avec  la  permission 
de  ses  supérieurs.  La  nécessité  était  si  pressante,  d'ailleurs,  que  même  la 
recette  de  Rouffach  lui  avança  un  jour  300  florins  au  nom  de  l'évêché. 

Le  prieur,  qui  était  un  homme  d'ordre,  voulait  du  moins  préparer  un 
meilleur  avenir,  et,  dans  ce  but,  il  commença  la  réforme  intérieure  du 

1.  «1628  waren  unsere  fruchten  arrestirt,  wegen  schuldigen  Schätzungen,  geltern.» 


—  120  - 

couvent;  car  le  plus  souvent,  non  pas  toujours,  le  désordre  dans  les 
finances,  surtout  quand  il  se  prolonge  indéfiniment,  est  le  signe  extérieur 
d'un  désordre  intérieur,  qui  a  pour  cause  le  relâchement  de  ceux  qui 
obéissent.  Du  temps  de  Melchior  Slörcklin  en  effet  toute  discipline  avait 
pour  ainsi  dire  disparu.  Voici  les  raisons  pour  lesquelles,  d'après  le  con- 
seiller de  révèché,  AValter  Diedenheim,  il  eut  été  impossible  alors  d'avoir 
un  peu  d'ordre  dans  les  finances:  «der  ein  nimbt  da,  der  ander  dort;  der 
einpackt  da,  der  ander  dort  zue  Marck,  und  vcrlhuet  ein  jeder  pro  bene- 
placilo  .  .  .».  D'un  autre  côté  le  conseiller  nous  apprend  également  que 
les  religieux  (iwagiren  aus,  gleiclisamb  pro  beneplacito,  unter  dem  pretext 
etwas  einzutreiben  oder  pfarrgeschaft  zu  verrichten,  und  pleiben  zu  zeilen 
viel  lag  aus  . . .».  Le  prieur  Kling  voulut  mettre  un  terme  à  ces  abus;  et 
le  même  conseiller  nous  apprend  qu'il  le  fît  avec  sévérité,  sans  nous  ren- 
seigner sur  les  mesures  qu'il  crut  devoir  prendre  à  ce  sujet. 

Toutefois  le  prieur  ne  vécut  pas  assez  longtemps  pour  voir  ses  efforts 
couronnés  de  succès;  il  mourut  le  17  janvier  1632.  Dès  qu'elle  reçut  la 
nouvelle  de  sa  mort,  la  régence  de  Saverne  fit  apposer  les  scellés  et 
ordonna  à  ses  officiers  de  Rouffach  de  faire  garder  le  couvent,  tant  il  lui 
parut  nécessaire  de  prendre  des  précautions.  A  ce  moment  il  n'y  avait 
plus  que  trois  profès  de  Marbach  à  l'Abbaye.  Gomme  s'ils  venaient  d'être 
délivrés  d'un  joug  intolérable  par  la  mort  de  leur  prieur,  ils  usèrent  et 
abusèrent  de  leur  liberté,  au  point  que  dans  peu  de  temps  ils  n'eurent 
plus  de  religieux  que  le  nom.  Le  comte  de  Salm,  gouverneur  de  Saverne, 
leur  imposa  un  administrateur  laïque,  pour  sauvegarder  de  son  mieux  les 
intérêts  matériels  de  l'Abbaye,  et,  d'accord  avec  eux,  il  fixa  au  lundi  8  mars 
l'élection  du  nouveau  prieur,  dont  dépendait  la  résurrection  spirituelle  de 
la  maison'. 

Au  jour  convenu,  avant  de  commencer,  le  délégué  de  Saverne,  le  pré- 

1.  «Quo  defaricto,  subito  omiiis  canonica  et  regularis  disciplina,  quae  ipso  vivcnte 
paulo  aatc  utcumque  (lorcscerc  ccperat,  paiilatiiii  ita  expirare  coepit,  ut  brcvi  tempore 
vix  vestigiurn  et  umbra  caiioiiicae  et  regularis  discipliiiac  appariiciit.  Très  tantumodo 
rcsidui  Converituales,  jugum  disciplinae  cxcutientcs,  textuni  canonici  juris  :  Canonicos 
reguläres  laxiori  servirc  regulac  quam  Monaclios,  —  maie  et  sinistre  intelligentes,  ad 
tempus  solo  habitu  exterlore  et  tonsura  conlcnti,  de  inferiore  autem  et  vera  rcliglosa 
perfcctione  nihil  solliciti,  tandem  utrumque  religionis  suae  habitum  exuere  ....  Huic 
malo  occurere  volens  ....  perillustris  et  gcncrosus  i).  comes  a  Salm,  tune  temporis 
gubernator  in  Zabern  ....  in  dicte  raonasterio  oeconomum  secularem  constituit,  insuper 
paulo  post,  certos  commissarios  deputavit,  praescntibus  quibus  a  tribus  residuis  con- 
ventualibus  eleclio  habita  est ....  »  (Lettre  d'un  religieux,  témoin  oculaire,  à  l'abbé  de 
Kreulzlingen). 


—  121  - 

sident,  qui  était  le  suffragaiit  de  Strasbourg,  les  scrutateurs,  qui  étaient  le 
gardien  des  Franciscains  de  Iloufïacli  et  le  prévôt  de  Saint-Marc,  adjurèrent 
««m/s  aller  ernsUick))  les  trois  religieux,  qui  seuls  avaient  droit  de  vote, 
de  ne  choisir  qu'un  chef  irréprochable,  doué  des  qualités  requises  par 
leurs  constitutions;  ils  pouvaient,  au  besoin,  le  prendre  dans  une  autre 
maison,  ou  choisir  parmi  les  trois  pères  de  Franconie,  que  la  guerre  avait 
forcés  à  se  réfugier  à  Marbach,  celui  qu'ils  croyaient  le  plus  digne,  et 
parmi  eux  on  désignait  plus  particulièrement  à  leurs  suffiages  le  père 
Oswald  Weis,  très  histruit  et  d'une  conduite  exemplaire,  qui  avait  fait  sa 
théologie  au  collège  germanique  de  Rome.  Mais  cet  avis  ne  fut  pas  de 
leur  goût:  «es  hatt  aber  bey  Ihnen  ein  solches  nicht  verfangen;  sondern 
einen  von  Ihnen  cligiren  wollen»,  et  Sébastien  Dicilmann  obtint  la 
majorité.  Toutefois  les  scrutatem's,  qui  connaissaient  le  passé  du  nouvel 
élu,  «denen  sein  leben  und  wandel  amb  besten  bekannt  war»,  hésitèrent, 
et  se  demandèrent  assez  longtemps  s'il  fallait  ou  non  donner  suite  à  une 
telle  élection.  Mais  avoir  bien  considéré  que  les  deux  autres  étaient  encore 
moins  dignes  et  capables,  «die  übrigen  beide  viel  weniger  aptiores  noch 
digni»,  qu'il  serait  dangereux  de  laisser  sans  chef  pendant  ces  temps  cala- 
miteux  un  couvent  aussi  éloigné  du  chef  lieu  de  la  Congrégation,  ils  se 
décidèrent  néanmoins  à  la  publier.  Cependant  ils  crurent  de  leur  devoir  de 
faire  venir  l'élu  avant  de  le  proclamer,  de  lui  donner  «.per  monüionem 
cvanrjelicam))  quelques  avis  pour  sa  conduite  future,  de  lui  interdire 
absolument  certaines  choses  et  d'exiger  de  lui  la  promesse  de  ne  jamais 
modifier  en  quoi  que  ce  soit  les  sages  ordonnances  de  son  prédécesseur. 
Sébastien  Diellmann  promit  tout  ce  qu'on  lui  demanda,  mais  ne  tint  aucun 
de  ses  engagements.  Il  était  en  effet  comme  s'exprime  un  témoin  ocu- 
laire: «pro  tali  officio,  inhabilis,  incapax,  utpote  toliis  idiota,  rndis, 
nullius  scientiae,  experientiae,  zeli  religiosi». 

Aussitôt  que  le  général  et  les  commissaires-visiteurs  pour  la  Germanie 
inférieure  eurent  connaissance  de  cette  élection,  tout  à  fait  contraire  aux 
statuts  de  la  Congrégation,  ils  protestèrent  vivement  contre  une  telle 
violation  de  leurs  contitutions*  et  déclarèrent  le  nouvel  élu  déposé  de 

1.  Les  religieux,  dans  la  lettre  dans  laquelle  ils  demandent  la  Cüufirmation  du  nouvel 
élu  à  leur  général,  prétendent  qu'ils  lui  ont  écrit  afin  d'obtenir  les  autorisations 
nécessaires  pour  procéder  à  l'élection,  mais  que  ne  recevant  pas  de  réponse,  ils 
avaient  cru  devoir  passer  outre,  à  cause  du  malheur  des  temps.  D'autre  part  le  prieur  de 
Frenswegen,  le  P.  Quirinus  Steghman,  vint  à  Marbach  au  commencement  de  mars,  avec 
le  titre  de  «capituli  Windesh.  deputatus  commisarius».  Mais,  comme  il  était  en  laïque,  il 
fut  mal  reçu  et  éconduit,  parce  qu'il  parut  suspect  aux  religieux.  Sa  protestation  contre 


122  ~ 

plein  droit;  et  comme  d'après  une  disposition  formelle  de  la  règle,  le  droit 
de  nommer  le  nouveau  prieur  était  dans  ce  cas  dévolu  au  général,  celui-ci 
confia  cette  charge  à  Adolphe  Kousen,  profès  du  Corpus  Christi'.  Adolphe 
Kousen  lut  dans  l'impossibilité  absolue  de  se  rendre  en  Alsace  avant  1635. 
Les  comniunicnlions  en  effet  étaient  interrompues,  et  la  guerre,  qui 
sévissait  avec  fureur,  ne  permettait  pas  de  tenter  le  voyage.  Pendant 
ce  temps,  Sébastien  Diellmann,  oublieux  de  ses  promesses,  ne  conserva  plus 
aucune  retenue.  Voici  ce  que  raconte  un  témoin  oculaire:  «Dictus 
P.  Scbaslianus  Dillmann,  cum  totali  et  omnimoda  ruina  disciplinae  et 

oeconomiae  in  sua  pcrmansit  possessione Omnis  disciplina  exulare 

coepit,  negligi  cullus  divinus,  clausura  violari,  lectio  mensae  abrogari, 
nullum  silenlium  servari,  vota  frangi,  contemni;  hinc  ad  majora  pro- 
gressum,   plurimi  enormes  excessus  cum  scandalo  plurimorum  perpe- 

tiari »  Pour  comble  de  malheur  les  Suédois,  qui  occupèrent  Eguis- 

lieim  après  la  prise  de  Colmar-,  se  jetèrent  sur  l'Abbaye  comme  sur  une 
proie  et  la  pillèrent  de  telle  sorte  qu'il  n'en  resta  plus  que  les  murs^  Les 
religieux  avaient  fui.  Le  prieur,  ou  soi-disant  prieur,  s'était  réfugié  à 
Guebwiller,  son  lieu  d'origine;  les  deux  autres  avaient  trouvé  un  asile, 
l'un  dans  la  maison  de  Colmar,  l'autre  à  Eguisheim.  Comme  ils  se 
haïssaient  mutuellement,  —  «animis  inter  se  divisi,  se  odio  mutuo  prose- 
quuiituD),  —  ils  ne  cherchèrent  pas  même  à  se  réunir  et  à  rentrer  à 
l'Abhaye  lorsque  les  Suédois  se  furent  retirés,  de  sorte  que  Marbach 
abandonné,  sans  soin,  sans  réparation,  exposé  sans  défense  à  foutes  les 
intempéries  de  la  saison,  devint  une  véritable  ruine,  presqu'inhabitable  — 

cette  élection  fut  faite  à  Haltstatt  et  datée  du  14  mars.  —  On  fut  peut-être  très  heureux 
de  trouver  un  prétexte  pour  reconduire,  car,  à  cette  époque,  il  était  presque  nécessaire 
de  revêtir  des  habits  laïques  à  qui  voulait  voyager. 

1.  Cette  nomination  fut  considérée  comme  faite  conlrairement  aux  droits  de  l'évêché 
de  Strasbourg;  aussi  les  ofTiciers  de  Rouffach  protestaient.  Cependant  la  régence  de 
Saverne,  tout  en  approuvant  leur  altitude,  disait  que,  si  le  prieur  élu  en  1G32  con- 
sentait à  se  démettre  en  faveur  de  celui  qu'avait  nommé  le  général,  le  consentement  de 
l'évêché  ne  devait  pas  lui  être  refusé.  —  A.  Kousen  avait  été  religieux  à  Marbach  de 
162i  à  1631;  il  n'était  donc  pas  un  inconnu.  En  1631  il  avait  été  présenté  par  le  comte 
de  Salm,  au  nom  de  l'évêché,  pour  la  cure  d'iiguislieim.  Mais  les  habitants  de  cette  ville 
durent  l'abandonner  ans  hinigci-  timlt  nolh,  et  Adolphe  se  vit  obligé  à  chercher  un  asile 
à  lirisach.  De  là  il  fut  appelé  par  ses  supérieurs  à  Cologne,  où  il  se  trouvait  au 
moment  où  .se  passaient  ces  choses. 

1.  Au  nombre  de  trois  compagnies. 

3.  Ils  .<e  faisaient  aider  par  les  paysans  des  villages  voisins  qu'ils  avaient  réqui- 
sitionnes. 


—  123  — 

«omnia  aedificia  praestantissiniam  riiinam  minantur,  ut  nullo  modo  habita- 
tioni  deservire  possiiil'.» 

C'est  dans  ces  circonstances  que  le  nouveau  prieur,  Adolphe  Kousen, 
qui  avait  accepté  cette  charge  après  beaucoup  d'hésitations  et  de  ré- 
pugnance', parvint,  au  péril  de  sa  vie,  à  gagner  l'Alsace  (1635).  Sébastien 
Diellmann  ne  fit  aucune  difficulté  à  le  reconnaître  pour  vrai  et  légitime 
supérieure  Son  premier  soin  fut  de  s'établir  à  Eguisheim,  pour  être  plus 
près  de  l'Abbaye,  que  la  présence  des  armées  ennemies  et  leurs  incursions 
continuelles  ne  permettaient  pas  d'occuper  définitivement.  Vers  car- 
naval, l'armée   du   duc  de  Lorraine  passa   le  Rhin   près   de  Brisach, 

I.  "Qua  de  causa,  quam  primum  reverendissimus  generalis  caeteriquc  commisarü  et 
visitatores  in  inferior!  Germania  residentes,  hanc  subrcptitiam,  ordini  et  constitutionibus 
e  diamctro  repugnantem  electionem  intellexerunt,  per  proprium  inhibitorium  mandatum, 
ut  illicitam,  illegitimam,  nullius  valoris  et  roboris,  contra  juris  dispositionem  peractam. 
repudiarunt,  annihilarunt,  novum  dictum  Priorem,  non  canonica  et  débita  via  electum, 
nuUa  potestate  et  jurisdictione  quacumque  pollere,  ipso  jure  et  facto  depositum  et 
amotum,  declararunt,  ejus  vero  loco,  pro  canonico  et  legitimo  Priore,  R.  P.  Adolphum 
Küssen,  Monasterii  Corporis  Christi  Coloniae  professum,  designarunt,  ipsique  quocumque 
tandem  tempore  advenerit,  tanquam  vero  legitimo  et  canonicc  electo  Priori,  omnem 
obedientiam,  reverentiam  exhibendam  mandarunt.  Interim  cum  melior  sit  conditio  possi- 
dentis,  et  subrogatus  Prior  novus,  ob  tumultus  bellicos  Colonia  Marbachium  venire 
hactenus  non  potuerit,  dictus  P.  Sebastianus  Dillman,  cum  totali  et  omnimoda  ruina 
disciplinae  et  oeconomiae,  in  sua  permansit  possessione,  et  in  ea,  languente  morbide 
capite  mcmbra  quoque  languida  morbida  esse  necesse  est,  omnis  disciplina  exulare 
cepit,  negligi  cultus  divinus,  clausura  violari,  lectio  mensae  abrogari,  nullum  Silentium 
servari,  vota  frangi,  contemni;  liinc  ad  majora  progressum  :  plurimi  enormes  excessus, 
cum  scandale  plurimorum  perpctrari  . .  .  donec  ultimo,  ante  annum,  Suecus  miles 
omnium  quasi  malorum  coronidem  imposuit,  templum  proplianavit,  altaria  violavit,  Orga- 
num dejecit,  campanas  abstulit,  monasterium  funditus  despoliavit,  depilavit,  omnia,una 
cum  vasis,  frumenta,  victualia  avcxit,  omnem  suppellectilem  domesticam  amovit, 
fenestras,  januas,  fornaces  dejecit,  ita  ut  pro  nunc,  nihil  ex  Monasterio  Marbacensi,  quam 
parietes  et  turres  conspiciantur.  Insuper,  ob  supinam  negligentiara,  incuriam  rcsarciendi, 
reparandi  tecta,  ex  defectu  congruae  et  debitae  restaurationis,  ob  pluvias,  injurias  et  tem- 
pestates  coeli,  omnia  aedificia  praestentissimam  ruiuam  minantur,  ut  nullo  modo  habi- 
tationi  deservire  possint ....  Residui  dicti  loci  professi  Conventuales  très,  hinc  inde 
dispersi,  animis  inter  se  divisi,  se  odio  mutuo  prosequuntur.  Prior  hic,  apud  nos,  in  Geb- 
weiler  moratur,  alter  .  .  .  Colmariae,  tertius  ...  in  Eguisheim  prope  Golmariam  . . .  etiamsi 
dicti  très  conventuales  ad  suum  monasterium  sunt  redituri,  quod  facile,  modo  velint, 
nunc  impetrare  possunt .  .  .  ,  ab  illis  .  .  .  nihil  solidi  expectandum.»  (Ibidem.) 

2.  «...  Und  selbiges  (das  Priorat),  nach  langer  Verweigerung,  a».  1635  aus  obli- 
genden  und  einmal  verlobten  Gehorsam,  anzutrctten  gezwungen  ..." 

3.  "Da  er  .  .  .  sein  jus  praetense  electionis,  mir  alsbald,  in  adventu  mco  plenissime, 
tanquam  legitimo,  confu-mato  Priore,  cum  traditiune  sigilli,  resignirt  hat .  .  :  » 


—  1-24  - 

occupa  tout  le  pays,  mais  se  retira  bientôt  après.  Cette  première  invasion 
avait  partout  répauLlu  la  terreur,  et  (pioitiue  l'un  n'eut  pas  eu  trop  à  se 
plaindre  des  soldats,  cette  fois-ci  du  moins,  tous  ceux  qui  habitaient  la 
campagne  cherchèrent  néanmoins,  même  après  leur  départ,  à  mettre  en 
sûreté  dans  les  villes  le  peu  qu'ils  possédaient  encore.  Marbach  avait  déjà 
soustrait  de  celle  manière  un  assez  grand  non)bre  d'objets  précieux  à  la 
rapacité  des  Suédois  en  1632.  On  avait  mis  en  sûreté  chez  des  amis  de 
l'Abbaye  ou  dans  des  couvents,  à  Guebwiler,  à  Thann,  à  Eguisheim,  à 
Ammcischwir,  à  Roufl'ach,  etc.,  quantité  de  linges,  de  livres,  de  tableaux,  de 
meubles,  etc.  On  avait  surtout  réfugié  à  Brisach,  chez  les  pères  augustins, 
les  meilleurs  ornements  d'église,  les  reliques  indignes',  ainsi  que  les 
chartes,  parchemins  et  autres  documents  les  plus  précieux  des  archives. 
On  avait  même  enterré  à  Marbach  des  objets  difliciles  à  transporter,  ou 
que  l'humidité  ne  pouvait  gâter,  comme  de  la  vaisselle  d'étain.  Le  départ 
des  soldats  loi'rains  ne  ramena  pas  la  confiance.  L'avenir  demeurait  si 
menaçant,  que  non  seulement  on  ne  retira  pas  les  dépôts  que  l'on  avait 
faits,  mais  on  chercha  par  tous  les  moyens  à  les  augmenter;  et  ce  ne  fut 
pas  sans  raison!  Le  mercredi  après  la  Pentecôte  l'armée  lorraine  repassa 
le  Rhin  près  de  Brisach  et  vint  camper  non  loin  de  Sainte-Croix.  Un 
détachement  de  soldats  fut  envoyé  à  Eguisheim.  Non  content  de  mettre 
celte  petite  ville  à  sac-,  il  se  porta  vers  Marbach,  détruisit,  anéantit  ce  (|ue 


1.  Les  reliques  fui\Mit  d'abord  déposées  au  ciiuvcnt  d'Eiigelsport  à  Guebwillcr,  puis 
do  là  transportées  plus  tard  à  Vieux-Brisach,  où  on  les  crut  plus  en  sûreté. 

2.  «Da  haben  sie  alles  ausgeplündert,  die  Kirche  gantz  verberget,  alle  Kircbeuziehr 
weggenolinien,  die  Leuth  gemordet,  kleine  unmündige  Kinder  um  das  Leben  gebraclit, 
die  Köpf  entzwey  geliauen;  tlieils  aufgeheiickt,  tbeils  blos  ausgezogen,  und  mit  bonig 
geschmiert,  in  die  federen  gelegt,  und  zum  spott  in  der  Stadt  herumgefülut,  viele  haben 
sie  die  bände  auf  den  Rücken  gebunden,  ein  stuck  holtz  oder  beyelhelm  in  den  Mund 
gesteckt,  und  mit  Mistlachen  oder  harn  von  Menschen  und  vieh  aufgefilhlt,  und  daruacb 
mit  ihren  fiissen  wieder  auf  den  bauch  getreten,  dass  das  Wasser  wieder  heraus  gespritzt 
ist;  dies  haben  sie  gethan  bis  man  ihnen  gelt  vers[»rochen  hat.»  (Relation  d'un  contem- 
porain :  Mathias  Hertzog  d'Eguisheim).  —  Le  mémo  nous  apprend  que  durant  quatre 
semaines  les  habitants  d'Eguisheim,  ne  trouvant  plus  de  sécurité  chez  eux,  se  réfu- 
gièrent dans  les  forêts,  wie  die  wilden  tliieren.  Les  papiers  de  l'Abbaye  nous  disent  que  la 
misère  était  si  grande,  que  quantité  d'habitants  d'Eguisheim  abandonnèrent  cette  ville, 
'die  Einwohner,  aus  hunger  und  noth,  das  stüllein  verliessen  laid  nitmehr  bei  haus  und 
ho/  bleiben  lionnten»;  ils  vivaient  d'aumônes,  particulièrement  en  Suisse;  beaucoup  mou- 
rurent en  exil;  ceux  qui  revinrent,  ne  le  purent  qu'après  la  prise  de  Brisach  (car  jus- 
qu'alors tout  le  pays  était  ravagé  par  les  armées  ennemies)  et  retrouvèrent  leurs  champs 
en  friche  et  leurs  maisons  en  ruine,  dépouillées  de  tout  ce  qu'elles  contenaient.  —  A  la 
paix,  il  n'y  avait  plus  que  sept  personnes  dans  tout  le  village  de  HQsseren.  (Arrêt  du 
Conseil  souv.,  ii  juin  1703.)  —  Voir  l'autobiographie  de  Mathias  Herzog  dans  Miscellanea 
ulsalicu  de  M.  l'abbé  Ingold,  1897.) 


—  125  — 

les  Suédois  avaient  épargné,  ou  ce  (jue  l'on  avait  pu  réparer,  et  réussit  à 
découvrir  le  trésor  de  l'église  que  l'on  avait  enterré  aulieu  de  le  mettre 
en  sûreté  dans  quelque  ville  ou  quelque  couvent,  comme  il  fut  fait  pour 
quantité  d'autres  objets. 

Après  les  deux  pillages  de  1GP)2  et  1635,  on  pourrait  croire  qu'il  ne 
restait  plus  rien  à  voler  à  Marbach.  Erreur!  Les  Colmariens  surent  encore 
y  faire  du  butin.  Ils  envahirent  l'Abbaye  et  chargèrent  leurs  chariots  de 
tuiles,  de  chaux,  de  portes,  de  fenêtres  et  de  tout  le  mobilier  qu'ils  purent 
ramasser;  ils  enlevèrent  jusqu'aux  tuyaux  d'orgue!'  puis  ils  se  jetèrent 
dans  les  forêts  de  l'Abbaye,  où  ils  coupèrent  plusieurs  centaines  d'arbres 
magnifiques,  qu'ils  s'approprièrent  sans  façon-. 

D'autre  part,  le  pays  était  continuellement  sillonné  en  tous  sens  par  des 
bandes  de  soldats  qui  faisaient  main  basse  sur  tout  ce  qui  leur  plaisait. 
Pas  de  récolte  possible!  Les  moissons,  nous  venons  de  le  dire,  furent 
détruites  par  les  soldats  lorrains;  la  vendange  devint  la  proie  des  Suédois: 
«wiederumb  totaliter  beraubt,  dit  le  prieur,  durch  die  huenerfusischen 
Swedischen  Reuter,  unter  Oberst  Sleuffen».  Puis  il  y  a  les  aventuriers  et 
les  voleurs,  toujours  prêts  à  tirer  leur  profit  des  malheurs  publics,  quand 
ils  sont  sûrs  de  l'impunité  surtout!  Bref,  il  n'y  avait  plus  de  sécurité  à 


1.  «Gives  Colmai'ienses,  cum  bigis  et  quadrigis  suis,  tiirmaliin  "m  Marbacum  monas- 
terium  confluxerint,  et  ingenti  prius  quantitate  vivae  calcis,  laterum  et  tegularum,  non 
obstante  quod  Canonici  nostri  deprecarentiir  et  protcstarentuv,  per  apertam  vim  et  vio- 
lentiam  ablata,  deinde  etlam  januas,  fenestras,  plumbi  laminas,  ferramenta  et  instrumenta 
diversi  generis,  oUas,  libros,  et  ne  quid  deesset  libidini  suae,  iistulas  organi  omnes, 
cum  aliis  plerisque  quae  in  cubiculis  et  officiniis  mobilia  erant,  secum  avexerint,  ila 
demum  Canonicam  nostram  omni  sua  supellectili  nudaverint,  ut,  ipsi  etiam  aeatliulici 
milites,  cum  religiosis,  multo  religiosius  vixerint,et  hanc  saltem  laudem  a  nobis  acce- 
perint,  quod,  prater  stramen,  gramen,  foenum,  granum,  panem,  et  liospitium,  nihil;  illi 
sine  delectu,  omnia  ....  » 

2.  «Accedit  et  verificari  potest,  quod  Civitas  Colmariensis,  per  aurigas  suas,  multa  e 
sylvis  nostris  maximarum  arborum  centena,  nobis  rationabiliter  invitis,  et  isla  tem- 
peslate  sub  altissimis  praedictoruin  coronarum  —  (Suède  et  France)  —  protectionibus 
notorie  degentibus,  pro  su(t  privato  usu,  non  alio  quam  nocendi  animo,  exiraxerit,  cum 
alias  sylvas  viciniores  et  quocumque  génère  lignorum  liabuerit  abundantiores.»  En 
1G3G,  le  prieur  porta  plainte  à  la  régence  de  Fribourg,  mais  inutilement.  «A".  163C 
beklagt  sich  Marbach  bey  der  Regierung  zu  Freiburg,  dass  die  statt  Golmar  a".  I  tJ33  (c'est 
une  erreur  de  date,  il  faut  lire  1G35)  «in  dem  Marbacher  walt  vill  lioltz  gehauen  zur 
bevestigung  dieser  statt,  und  auch  zu  heilig  Criltz  die  Marbacherfruchtzehnten  bey  200 
viertel  mit  gewalt  hinweg  genommen.  Die  Regierung  antwort  und  sagt  :  so  bald  die 
kriegsunruhe  werde  gestillt  seyn,  wirdl  man  dem  Gotteshauss  verhiiflich  seyn.»  (Inv.  de 
l'abbé  Herrgott,  1757.) 


—  126  — 

iMarbacli  pour  les  personnes;  la  culture  des  terres  était  à  peu  près  im- 
possil)le,  et  comme  on  ne  pouvait  compter  sur  le  paiement  ni  des  rentes, 
ni  des  dîmes,  il  fallait,  dit  le  j)rieur,  user  de  toute  espèce  d'expédients 
pour  ne  pas  mourir  de  faim  :  adass  man  leider  dem  Hunger  zu  entfliehen, 
zur  Lebensconservalion  alle  Schlüpf  suchen  müsse,  ist  ohne  zweifei 
genungsamb  bewust». 

En  1637  Adolphen  Kousen  fut  appelé  à  Cologne  pour  l'élection  d'un 
nouveau  général.  Il  s'y  rendit  sur  la  fin  de  juillet  et  y  tomba  sérieusement 
malade.  A  peine  guéri,  le  nouveau  général,  Michel  Caersius,  le  nomma 
commissaire-général  pour  le  Palatinat,  avec  ordre  de  poursuivre  dans  ce 
pays  la  restitution  de  tous  les  couvents  qui  avaient  été  enlevés  à  la  Con- 
grégation. La  Congrégation  en  effet  avait  perdu  trente-cinq  couvents 
durant  les  troubles,  un  grand  nombre  d'autres  étaient  encore  menacés,  et, 
comme  un  décret  impérial  ordonnait  la  restitution  des  maisons  confisquées 
depuis  la  paix  de  Passau  à  l'ordre  qui  les  occupait  précédemment,  le 
général  de  Windisheim  jeta  les  yeux  sur  Adolphe  Kousen  pour  faire  valoir 
ses  droits,  d'autant  plus  que  le  retour  du  prieur  en  Alsace  était  absolu- 
ment impossible,  tant  la  guerre  sévissait  avec  fureur. 

Pendant  qu'Adolphe  Kousen  remplissait  sa  mission,  les  Suédois,  qui 
avaient  pénétrés  dans  la  Ilaute-Alsace  sous  le  commandement  de  Bernard, 
duc  de  Saxe-Weimar,  tenaient  la  forteresse  de  Brisach  étroitement  assiégée 
(1638).  Durant  le  siège,  le  duc  de  Saxe-Weimar  ordonna  la  confiscation  de 
tous  les  biens  ecclésiastiques  abandonnés,  ou  dont  les  possesseurs  ne 
s'étaient  pas  placés  sous  la  protection  de  la  Suède  et  de  la  France.  Quoique 
Marbach,  à  l'exemple  d'autres  maisons  du  iMundat  supérieur,  eut  obtenu 
la  protection  de  la  Suède  après  la  reddition  de  Benfeld*,  néanmoins 
l'Abbaye  fut  confisquée  et  donnée  au  suédois  George  Welcker,  (qui  portait 
le  titre  d'auditeur  général),  jusqu'à  concurrence  d'une  somme  de  10,000 
florins,  représentant  son  arriéré  de  solde  et  la  récompense  de  ses  services, 
«cum  hac  clausula,  ut  receptis  etiam  in  gratiam  fugitivis  Patribus, 
Monasterium,  cum  juribus  et  obventionibus,  teneat,  fruatur,  nec  de  istis 
rationem  reddat,  donec  dicti  nummi  persoluti».  D'autre  part  les  dîmes  de 
Sainte -Croix,  les  biens  de  Colmar,  ceux  de  Wetolsheim  et  les  revenus  de 
Basse-Alsace  furent  exceptés  de  cette  prétendue  libéralité  et  donnés,  avec 


1.  «Dedilo,  jaiii  in  puieslate  Suedici  exercitus  redaclo  Benfeldio,  ad  exeinpluiii  quu- 
ruudani  eliain  cpiscopatus  Argciitiiiensis  subditoruin  viciriürum  uoslroruni,  nus  sub  pro- 
tfclioiiein,  Pt  salvaguaidiani  vivani,  ni  vucant,  et  sciiplaiii  Suedici  exercitus  .  .  .  . 
adeoquc  satis  directe  ipsius  Suedicae  Curuiiac  dcdidimus.  » 


-   127  - 

autant  de  droit,  pour  en  jouir  jusqu'à  la  conclusion  de  la  paix,  sans  être 
tenus  d'aucune  charge,  aux  villes  de  Golmar  et  de  Strasbourg-'. 

Les  religieux,  privés,  dépouillés  de  toute  ressource,  ne  pouvaient  certes 
pas  se  fixer  à  Marbach  et  y  résider,  comme  on  leur  en  avait  laissé  la 
faculté,  car  ils  devaient  gagner  leur  vie;  d'autre  part  la  prudence  ne  leur 
eut  même  pas  permis  dans  ces  temps  troublés  de  passer,  ne  iut-ce  qu'une 
nuit,  dans  un  lieu  tellement  isolé,  «ubipernoctare,  dit  le  prieur  dans  une  de 
ses  lettres,  propter  latrunculos  nec  ipse  D.  Auditor  suadet»!  Ils  se  disper- 
sèrent donc  de  tous  côtés;  les  uns  se  réfugièrent  dans  un  autre  couvent  de 
leur  Congrégation;  les  autres  cherchèrent  de  quoi  vivre  en  exerçant  le 
ministère  dans  quelque  diocèse  voisin  plus  tranquille.  Ceux  qui  demeurèrent, 
vécurent  dans  la  plus  profonde  misère,  si  bien  que  le  frère  George  se  vit 
réduit  un  jour  par  le  besoin,  à  déterrer  et  à  vendre  de  la  vaisselle  d'étain  : 
«F.  laïcus  Georgius  aliquot  libras  de  his  effodit  et  pro  sustentalione  vendidit». 

Le  prieur  Adolphe  Kousen,  toujours  retenu  dans  le  Palatinal  par 
les  affaires  de  la  Congrégation,  recevait  lettre  sur  lettre,  l'engageant  à 
revenir  en  Alsace  dans  le  plus  bref  délai,  de  peur  que  dans  peu  de  temps, 
disait-on,  il  ne  fut  plus  possible  de  trouver  un  remède  efficace  à  la  situation. 
Enfin  il  put  se  mettre  en  route  au  commencement  de  mai  1041,  et  parvint 
à  Strasbourg  le  25  mai,  après  avoir  couru  mille  dangers^  !  Il  alla  trouver  le 
ministre  de  France  et  en  obtint  uies  lettres  de  protection  et  de  recomman- 
dation, qui  lui  permirent  de  gagner  Brisach  et  Colmar.  L'auditeur  Welcker, 
qui  n'avait  pas  été  l'un  des  moins  ardents  à  solliciter  son  retour,  vint  à  sa 
rencontre  très  poliment,  «humaniter  et  multis  complimentis  me  excipie- 
bat»,  lui  faisant  les  propositions  les  plus  engageantes  pour  le  déterminer 
à  accepter  la  rétrocession  de  l'Abbaye,  moyennant  le  paiement  des  10,000 
florins  qu'il  tenait  de  la  libéralité  du  duc  de  Saxe-Weimarl  C'était  lui 


1.  "Argentinenses  et  Colmavienses  optimos flores  nostrarum  obventionum  tenent.« 

2.  «Non  exiguo  certe  periculo  me  commisi  ex  locis  hostilibus  liuc  proDciscendo. 
Omnes  mihi  noti  in  Breisacli,  et  alibi,  stupebaiit  attonifi  auüaciam  meam  et  jam  me  oippis 
mancipandum  credebant.  Pessime  apud  D.  D.  Ministres  Régis  christianissimi  delatus 
fueram,  quod  scilicet  nonnullarum  pasquillarum  author,  quod  interfuei'im  alicui  Austria- 
corum  concilio  .  .  .  ,  quod  Colonieiisis  totus  hispanisatus,  in  aulis  Bruxellensi  et  impe- 
rial! meos  habeam  correspondentes,  hue  appulerim,  potius  ad  exploranda  praesidia, 
quam  recuperandum  monasterium.» 

3.  L'auditeur  s'était  fait  illusion  sur  la  valeur  du  gage  qu'il  détenait.  Il  y  avait  si  peu 
de  sécurité  partout  et  il  recueillit  si  peu,  que  jusqu'en  1641  les  dépenses  à  sa  charge 
avaient  été  supérieures  aux  revenus  :  «fateor,  dit  le  prieur,  plus  hactenus  impendit, 
quam  recepit  ex  omnibus  obventionibus»,  d'autant  que  l'ancien  régisseur  du  couvent 
qu'il  avait  continué  dans  ses  fonctions  «inique  et  siOi  soli  villicavit«.  Puis,  en  l'année 
1642,  il  n'y  eut  ni  moisson,  ni  vendange. 


—  128  - 

demander  l'impossible  dans  la  détresse  actuelle,  malgré  toutes  les  facilités 
qu'il  lui  offrait.  Le  prieur  en  effet  était  sans  ressource  aucune.  Pour  vivre, 
il  dut  s'établir  à  Eguisheim  et  de  cette  petite  ville  administrer  les  paroisses 
dont  le  patronage  appartenait  à  Marbach;  et  encore  était-ce  avec  peine 
qu'il  trouvait  le  nécessaire:  «In  paupertale  juxla  status  qualilatem  vivo 
pauper;  pauperibus  evangelizo  . . .  cjuatuor  meae  pareciae  cum  capellania 
alere  me  solum  hoc  anno  (1642)  non  possunt.  Res  mihi  certe  augusta 
domi  est,  et  curla  suppellex;  mullis  diebiis  solo  olere  el  pane  sustentor...y>  '. 
Dans  celte  extrémité  il  supplia  le  magistrat  de  Colmar,  qui  détenait  toujours 
les  dîmes  de  Sainte-Croix,  de  lui  délivrer  une  certaine  quantité  de  grain, 
parce  qu'il  administrait  la  paroisse  de  Morschvvir,  et  en  obtint  la  quantité 
de  15  rézaux  à  titre  de  compétence  annuelle^ 

L'auditeur  Welcker,  malgré  d'instantes  démarches,  ne  put  faire  con- 
firmer par  la  France  la  donation  que  lui  avait  faite  Bernard  de  Saxe- 
Weimar.  D'autre  part  le  général  de  la  Congrégation,  à  l'instigation  d'Adolphe 
Kousen,  députa  le  prieur  de  Frensw^egen,  Hermann  Raynond,  aux  pléni- 
potentiaires français  qui  se  trouvaient  à  Munster,  pour  réclamer  en  son 
nom  la  restitution  pure  et  simple  de  Marbach  en  premier  lieu,  puis,  s'il  se 
pouvait,  celle  de  Truttenhausen  et  des  autres  couvents  alsaciens  qui  avaient 
été  enlevés  à  la  Congrégation,  et  cela  avec  d'autant  plus  d'instance,  que 
l'auditeur  Welcker  était  entré  en  relation  avec  les  jésuites  et  leur  avait 
offert  la  cession  de  Marbach  à  des  conditions  que  ceux-ci  n'avaient  pas 
précisément  rejetées  (löM).  Soit  que  le  prieur  de  Frenswegen  réussît 
dans  ses  négociations  pour  partie  du  moins,  soit  plutôt  que  l'on  eut  obtenu 
cette  faveur  par  l'intermédiaire  de  la  Reine-mère,  comme  l'assure  le  prieur 
A.  Kousen\  au  commencement  de  mai  1645,  le  commandant  de  Colmar, 
du  Clausier,  reçut  directement  l'ordre  exprès  du  Roi  de  France  de  faire 
restituer  l'abbaye  de  Marbach  et  ses  appartenances,  de  gré  ou  de  force,  à 
ses  légitimes  propriétaires.  Cette  restitution  ne  se  fit  pas  volontiers.  Mais 


1.  «llab  inif.li  (les  juris  patronalus  bcsliclfcn  wollen,  und  deren  meinem  Gottesliauses 
zugeliüri^en  I'farrn  .  .  .  administration,  zuvorderest  zu  Elircn  Gottes  und  dem  gemeinen 
Volek  zu  heil  und  Irost,  selbst  an  die  band  genomen;  und  jedoch  uitt  ersehe  wie  bey 
solcher  bewantnuss  der  Saehen,  ieh  dabey  zu  erhallen,  und  nilt  liaimblich  nott  leiden 
iiiQesse  ...» 

2.  C'était  sur  les  dîmes  de  Sainte-Croix  que  se  prenait  d'ordinaire  la  oonipôtence  du 
curé  d'Obermoschwir.  Le  prieur  paraît  avoir  obtenu  cet  adoucissement  par  l'intermé- 
diaire du  stetlmeister  Moog,  pour  lequel  il  eut  toujours  la  plus  grande  estime.  Il  dit 
dans  une  de  ses  lettres  :  «Clarisinius  Dominus  Mogg  murus  suae  civitatis  est.» 

:j.  Cf.  CuANDiuiEH,  Œurres  inédites,  ill,  p.   l'il. 


-  129  - 

comme  le  commandant  était  accompagné  de  soldats,  toute  résistance 
devenait  inutile;  il  fallut  céder  et  le  27  mai  le  prieur  Adolphe  Kousen, 
accompagné  du  sous-prieur  G.  Bellz,  reprit  possession  d'une  maison 
(ju'ils  avaient  perdue  depuis  1C38.  Toutefois  l'auditeur  ne  se  tint  pas  pour 
battu;  deux,  trois  fois  la  semaine  il  venait  harceler  le  prieur,  le  menacer 
d'exécution  ou  d'autres  mesures  de  rigueur,  si  bien  que  celui-ci,  ad  redi- 
mendam  vexam,  sur  le  conseil  du  commandant,  signa  le  10  juillet  une 
soi-disant  transaction  par  laquelle  il  s'obligeait  de  livrer  à  l'auditeur,  dans 
le  délai  de  dix  ans  au  plus,  30  foudres  de  vin  blanc  et  5  foudres  de  vin 
rouge,  pour  lui  tenir  lieu  de  prétendues  améliorations  qui  n'existaient  pas'. 
A  cette  date  du  10  juillet  Adolphe  Kousen,  quoiqu'il  demeurait  à  la  tête 
du  couvent,  n'était  plus  prieur  de  Marbach.  Il  avait  été  élu  le  12  mars  1645 
prieur  de  Neus,  alors  uni  au  Corpus  Christi  de  Cologne,  maison  dans 
laquelle  il  avait  fait  profession-.  Sentant  combien  en  ces  temps  difïlciles  il 
était  nécessaire  que  Marbach  eut  un  chef  prudent,  sage  et  énergique,  Kousen 
signala  au  choix  du  général  un  jeune  père  du  nom  de  Pierre  Kropenberg, 
profés  d'Aix-la-Chapelle,  qu'il  avait  eu  l'occasion  de  connaître  et  d'apprécier 
pendant  sa  mission  dans  le  Palatinat.  Son  avis  fut  goûté,  et  Pierre  Kro- 
penberg, qui  était  alors  à  Frankenthal,  reçut  l'ordre  de  se  rendre  à 
Marbach  pour  prendre  le  gouvernement  de  celte  maison  (août  1046)1 


Pierre  Kropenberg,  que  l'on  regarde  avec  raison  comme  le  second 
fondateur  de   Marbach,  ne   se  faisait  aucune  illusion:   aMiiss  cbenfals, 

i.  L'auditeur  fut  complètement  payé  jusqu'en  1G49.  Il  se  montra  peu  satisfait  et 
voulut  exiger  davantage.  Pour  l'obtenir,  il  fit  démarches  sur  démarches  à  l'intendance  et 
auprès  du  subdélég'uô-général,  réclama  à  grands  cris  un  exécutoire  contre  Marhach; 
mais  ne  put  rien  obtenir.  Les  frais  de  livraison  de  chaque  chargement  de  vin  s'élevèrent 
à  20  11.  environ  et  la  valeur  totale  du  vin  livré  était  de  16  à  1700  û. 

2.  Adolphe  Kousen  fut  élu  général  de  la  Congrégation  en  1G52  et  mourut  en  1654. 

3.  P.  Kropenberg  avait  été  envoyé  à  Frankenthal  avec  le  titre  de  «concionator», 
pour  assister  le  père  Pierre  Reynl)oats  qui  était  rector  ou  curé,  afin  de  conserver  à  la 
Congrégation  un  couvent  et  une  paroisse  que  lui  disputaient  les  jésuites.  En  1644  il  unit 
à  ce  titre  celui  de  curé  de  Diirenstein.  Mais  après  deux  ans  de  luttes  et  de  fatigues,  il 
demanda  à  être  déchargé.  C'est  à  ce  moment  qu'A.  Kousen  le  désigna  au  choix  du 
général  pour  être  mis  à  la  tète  de  Marbach  (21  août  1646).  Son  premier  mouvement  fut 
de  refuser  une  charge  pour  laquelle  il  ne  se  reconnaissait  pas  les  aptitudes  nécessaires 
et  se  croyait  beaucoup  trop  jeune.  Mais  il  dut  se  soumettre  et  obéit  "in  nomine  Dominii». 
Il  fut  obligé  de  se  rendre  à  Marbach  en  toute  iiâte  et  ne  put  même  pas  s'arrêter,  en 
passant,  au  couvent  où  il  avait  fait  profession.  Il  était  accompagné  du  frère  George 
Weis  de  Marbach,  réfugié  à  Cologne  depuis  1636, 

B.  XX    —  (M.)  9 


—  130  — 

disait-il . ..  ins  Elend  hinein!)^  Et  en  efTet  il  trouvait  un  couvent  en  ruine, 
dont  les  meilleurs  revenus  étaient  quatre  et  même  cinq  l'ois  hypothéqués 
ou  engagés,  les  terres  en  friche  ou  la  proie  de  quelque  usurpateur.  Avec 
cela,  un  passif  qu'il  évaluait  à  l-^OOO  florins  environ,  pour  lesquels  il 
devait  payer  de  gros  intérêts  tous  les  ans;  puis  i!  était  étranger  dans  un 
pays  qui  venait  de  passer  sous  une  domination  nouvelle,  sans  connaissance 
du  passé,  sans  conseil  même  du  côté  de  ses  religieux,  car  la  mort  avait 
enlevé  tous  ceux  qui  furent  témoins  de  la  guerre  de  Trente  ans.  Certes, 
dans  ces  conditions,  cette  parole  aMnss  ins  Elend  hineiny>  n'avait  ahsolu- 
ment  rien  d'exagéré,  surtout  si  l'on  tient  compte  de  la  situation  particu- 
lière dans  laquelle  se  trouvait  alors  notre  pays. 

Le  premier  soin  du  prieur  fut  de  rendre  l'Ahhaye  au  moins  habitable, 
quoiqu'il  en  put  coûter,  et  d'y  rétablir  l'office  canonial  interrompu  depuis 
1632.  Il  comprit  que  s'il  voulait  rétablir  à  Marbach  la  vie  religieuse,  «nisi 
novella,  et  alia  planlatio  regularis  disciplinae  ibidem  plantetur,  nihil 
solidi  expectandum».  Il  n'hésita  donc  pas.  Malgré  ses  soucis  quotidiens, 
malgré  le  peu  de  ressources  dont  il  disposait,  il  demanda  partout  des 
religieux  «in  subsidium».  Il  en  réunit  d'abord  sept  (1047),  ou  huit  (1652). 
Bientôt  il  en  compta  quinze,  et  en  1664,  outre  quinze  profès  de  chœur,  la 
communauté  comprenait  er.core  un  frère  et  deux  novices,  auxquels  un 
religieux  dominicain  était  spécialement  chargé  d'enseigner  la  théologie. 

Depuis  que  les  religieux  avaient  recouvré  l'Abbaye,  ils  cherchaient  à 
rentrer  en  possession  des  objets  mobiliers,  qu'en  prévision  des  malheurs 
qui  les  menaçaient,  ils  avaient  mis  en  dépôt  un  peu  de  tous  côtés.  Ils  ne 
réussirent  qu'avec  beaucoup  de  peines  et  en  partie  seulement.  Ainsi  le 
magnifique  ornement  pontifical,  don  de  l'infante  Elisabeth,  Glaire,  Eugénie, 
archiduchesse  de  Brabant,  qui  avait  été  confié  aux  Augustins  de  Vieux- 
Brisac.h,  ne  se  retrouva  plus  après  la  prise  de  celte  ville.  Mais  si  quantité 
d'objets  avaient  été,  comme  celui-ci,  la  proie  des  soldats,  beaucoup  de 
dépositaires  trouvaient  dans  un  prétendu  pillage  un  prétexte  pour  ne  pas 
rendre.  En  1659,  et  en  1668,  le  prieur  Pierre  se  plaignait  encore  du  peu 
d'objets  qui  lui  avait  été  restitué  à  Guebwiller.  Il  accusait  même  les 
Franciscains  de  Rouflach,  non  seulement  d'avoir  retenu  toute  la  literie 
qu'on  leur  avait  confiée,  mais  encore  de  l'avoir  vendue  à  leur  profit'. 

1.  L'Alibaye,  quand  elle  lo  put,  reconnut  les  services  qui  lui  avaient  t'-té  rendus.  Une 
sœur  converse  Catliarina,  des  Dominicaines  d'Engelsport  ce  semble,  leur  avait  été  d'un 
grand  secours  «pro  quiiius  laboribus,  nicrllo  ipsl  aliquando  debelur  lioiiorarinm»,  6crit 
le  prieur  Koiiscn.  Nous  savons  que  les  |)ùres  Augustins  de  Vieux-biisacli  iccurenl  en 
reconnaissance  une  certaine  quantité  de  denrées  et  15U  florins;  les  Anionites  d'Iseiilieiin 
et  de  RuutTacli  furent  aussi  récompensés,  etc.,  etc. 


-  131  - 

Ce  qui  lui  fut  le  plus  sensible,  c'était  la  perte  irréparable  d'un  grand 
nombre  de  documents,  contrats,  lettres,  livres,  tels  qu'urbaires  et  colli- 
gendes,  etc.,  d'un  usage  journalier,  qui  ne  purent  être  retrouvés.  Le 
défaut  de  ces  pièces  mettait  le  prieur,  pour  ainsi  dire,  à  la  merci  de  débi- 
teurs comme  de  créanciers  avides  et  audacieux,  toujours  prêts  à  tirer 
profit  des  incertitudes  de  la  situation  et  des  hésitations  ou  de  la  faiblesse 
des  pouvoirs  publics,  à  cette  époque  de  troubles  et  de  guerres  continuelles. 
Les  uns  réclamaient  avec  insolence,  et  souvent  avec  violence  et  menaces, 
une  dette  déjà  remboursée  en  grande  partie  ou  même  entièrement;  les 
autres  niaient  effrontément  l'existence  ou  le  montant  d'une  dette  et  se 
refusaient  à  tout  accommodement  raisonnable  ;  les  uns  et  les  autres 
cherchaient  à  surprendre  la  bonne  foi  du  prieur,  qui  n'avait  pas  une 
connaissance  exacte  des  choses  et  ne  pouvait  s'en  faire  instruire',  de  sorte 
qu'il  aurait  fallu  soumettre  ces  différends  à  la  justice.  Mais  dans  le  désarroi 
et  la  confusion  dans  lesquels  la  guerre  de  Trente  ans  ;ivait  jeté  le  pays, 
la  justice,  trop  souvent,  n'était  qu'un  vain  épouvantail,  surtout  quand  on 
avait  affaire  à  forte  et  puissante  partie.  Dans  une  lettre  du  3  octobre  1G54 
au  magistrat  de  Colmar,  le  prieur  Pierre  remarquait  que  parmi  les  14,000 
florins  de  dettes,  il  y  avait  beaucoup  de  créances  suspectes;  que  jusqu'à 
ce  jour  un  grand  nombre  d'erreurs  ont  été  découvertes;  et  il  se  plaignait 
discrètement  des  désagréments  et  des  embarras  continuels  que  lui  causaient 
sans  cesse  quantité  de  créanciers  peu  raisonnables  ((unverständig)),  se 
fiant  par  trop  aveuglément  à  eux-mêmes.  Ces  plaintes  visaient  sans  aucun 
doute  le  magistrat  lui-même;  qu'on  en  juge! 

Dans  le  principe,  lorsque  les  religieux  rentrèrent  à  l'Abbaye,  ils  n'avaient 
d'autres  revenus  que  ceux  qu'ils  tiraient  de  l'administration  des  paroisses 

1.  Le  pharmacien  G.  Sopfer,  de  Colmar,  réclamait  201  fl.  13.  7.;  ses  livres  vérifiés,  il 
ne  lui  restait  dû  que  4  ou  5  11.  tout  au  plus  (1GG3).  —  G.  Kirscliner  réclama  14  H.  depuis 
longtemps  payés  (IG59).  —  H.  Meyerhoffer  demandait  184  fl.  36.  5.; 'après  vérification  de 
ses  livres,  il  se  trouva  que  cette  dette  était  payée  jusqu'à  concurrence  de  51  fl.  (IG50); 
ce  qui  n'empêcha  pas  ses  héritiers  d'en  réclamer  le  paiement  intégral  encore  en  1G54. 
—  Les  héritiers  du  sieur  Lochner  demandèrent  une  première  fois,  en  1658,  le  rem- 
boursement de  leur  créance  de  1200  fl.;  le  prieur  leur  répondit  que  cette  créance  avait 
été  remboursée,  capital  et  intérêts,  par  une  saisie  que  fit  Lochner  sur  les  dîmes  de  Sainte- 
Croix;  nouvelle  demande  en  1662;  même  réponse,  qui  cette  fois  ne  satisfit  pas;  l'Abbaye 
est  assignée  en  remboursement  devant  le  Conseil  souverain;  mais  l'arrêt  du  1"  février 
1664  la  renvoie  des  fins  de  la  plainte  sans  dépens.  —  Daniel  Mader  réclame  au  prieur 
une  dette  assez  considérable,  dont  le  montant  nous  est  inconnu;  vérifications  faites, 
ledit  Mader  s'était  remboursé  en  percevant  les  dîmes  de  Griesheim  et  se  trouvait  encore 
redevable  envers  Marbach  d'un  excédant  de  459  fl.  3.  i.,  etc.,  etc. 


-  132  - 

düiil  le  patronage  leur  appartenait '.  Ayant  recouvré  le  couvent,  ils  devaient 
évidemment  chercher  à  rentrer  par  toutes  les  voies  de  droit  en  possession 
des  biens,  dont  ils  avaient  été  injustement  dépouillés;  il  était  de  leur  devoir 
autant  que  de  leur  intérêt  de  libérer  l'Abbaye  le  plus  tôt  possible  du  far- 
deau sous  lequel  elle  succombait.  Le  magistral  de  Golmar,  on  s'en  souvient, 
s'était  emparé  des  dîmes  de  Sainte-Croix  et  des  biens  de  Marbach  sis  à 
Colmar  et  à  Wetolsheim  sous  le  couvert  d'une  prétendue  donation  du  duc 
de  Saxe- Weimar.  Or,  il  venait  d'apprendre  de  source  certaine  que  la  paix, 
tant  de  l'ois  annoncée  en  vain,  venait  enfin  d'être  signée.  Aussitôt  pour  se 
garantir  contre  des  revendications,  que  ses  jouissances  plus  ou  moins 
légales  n'eussent  pas  manqué  de  provoquer,  il  fît  offrir,  comme  pure 
grâce,  au  prieur  Pierre  la  restitution  immédiate  et  soi-disant  anticipée, 
(puisque  sa  prétendue  donation  ne  devait  prendre  fin  qu'avec  la  guerre), 
de  tous  les  biens  qui  en  faisaient  l'objet,  à  condition  que  le  prieur,  de  son 
côté,  reconnût  la  donation  pour  légitime  et  renonçât  à  faire  valoir  contre 
la  ville  toute  espèce  de  prétention  pour  le  passé.  Le  prieur,  qui  ignorait 
la  conclusion  de  la  paix,  signa  tout  ce  que  l'on  demandait,  s'estiment  trop 
heureux  de  recouvrer  à  si  peu  de  frais  les  revenus  les  plus  importants  de 
son  Abbaye  (l^  mai  1048).  Mais  il  ne  tarda  pas  à  s'apercevoir  combien  il 
avait  été  joué,  d'autant  plus  que  les  années  suivantes  (1651 — 1652),  le 
magistral  fit  régulièrement  main-basse  sur  une  bonne  partie  des  dîmes  de 
Sainte-Croix,  ou  plutôt  força  les  dîmiers  à  verser  une  grosse  partie  de  la 
dîme  entre  les  mains  des  officiers  de  la  ville,  prétendant  qu'il  était  créan- 
cier de  Marbach  lui-même,  ainsi  que  plusieurs  de  ses  bourgeois,  pour  une 
grande  somme  d'argent.  Où  trouver  justice  alors  contre  de  pareilles  pro- 
cédés? 

Le  magistrat  fit  encore  mieux  un  peu  plus  tard.  Le  prieur,  qui  n'était 
pas  encore  parvenu,  en  1050,  à  recouvrer  la  dixième  partie  des  biens  et 
des  revenus  de  l'Abbaye,  harcelé  par  les  créanciers  autant  que  par  le 
besoin,  remonta  et  mit  en  état  son  train  de  culture,  afin  de  tirer  tout  le 
parti  possible  des  terres  de  Marbach  demeurées  depuis  si  longtemps  en 
friche  ou  à  peu  prèsl  Grâce  à  la  générosité  d'amis  et  de  bienfaiteurs  de  sa 

1.  «Da  alU's  verberget,  und  kaum  mehr  undcr  dcu  tadiloseii  gebawen  zue 
woliiicn,  iiierj^erid  anders  Avas  wir  durcli  plarradministration  doppelt  verdient  zum 
Unterhalt  einzunehmen  gehabt,  und  gewust  ...»  (Le  prieur  à  l'évéque  de  Strasbourg, 
IG8Ü.) 

2.  Le  prieur  .se  plaignait  à  l'évoque  de  Strasbourg  de  ce  qu'il  ne  trouvait  pas  à 
affermer  quantité  de  terres  de  l'Abbaye  et  se  voyait  dans  la  nécessité  de  les  cultiver  lui- 
même. 


—  133  - 

maison,  et  en  y  consacranl  plus  de  200  thaleis  d'économies  personnelles 
dont  la  règle  de  la  Congrégation  lui  permettait  de  disposer,  il  y  était 
parvenu,  lorsque  la  guerre  éclata  de  nouveau.  Sur  la  fin  de  1051,  dans  la 
crainte  d'une  invasion  de  l'arniée  ennemie,  il  fit  transporter  à  Golmar, 
croyant  les  mettre  en  sûreté,  le  vin  et  les  grains  emmagasinés  à  Marbach 
et  à  Eguislieim  pour  la  subsistance  de  ses  religieux.  La  précaution  ne  fut 
pas  inutile,  car  le  samedi  de  la  sexagesime,  1052,  les  soldats  de  l'armée 
du  duc  de  Lorraine,  sans  aucunement  tenir  compte  de  la  sauvegarde 
(salvaguardia)  (jue  le  prieur  avait  obtenue  de  leur  général',  envahirent 
l'Abbaye,  la  mirent  au  pillage  et  s'approprièrent  tout  le  bétail  et  le  train 
de  culture:  abstraction  faite  du  dommage  causé  aux  toitures,  portes, 
volets,  meubles,  etc.,  le  prieur  estimait  la  valeur  des  objets  volés  2070 
florins  ^  Peu  de  temps  avant  la  guerre  des  Suédois,  la  ville  deColmar  avait 
acquis  de  la  succession  de  Nicolas  de  Ilattstatt,  décédé  à  Bâle  en  1580,  un 
certain  nombre  de  rentes  foncières,  parmi  lesquelles  se  trouvait  une  renie 
annuelle  d'un  foudre  de  vin,  due  par  l'Abbaye  et  sise  sur  des  biens  de 
.Gueberschwir.  Après  la  guerre,  le  sieur  de  Poltier,  la  ville  de  Bàle,  le 
sieur  de  Schauenbourg  et  la  ville  de  Golmar  réclamèrent,  tous  à  l'envi, 
comme  successeurs  de  Nicolas  de  Ilattstatt,  le  paiement  de  celte  renie. 
Gomme  il  ne  pouvait  y  avoir  qu'un  seul  créancier  légitime,  le  prieur  Pierre, 
nouveau  venu  dans  la  province,  ignorant  ce  qui  s'était  passé,  demanda  les 
délais  nécessaires  pour  faire  des  recherches  et  pria  les  créanciers  de  lui 
communiquer  leurs  titres,  ou  de  lui  indiquer  sur  quels  biens  reposait  la 
rente  foncière  en  question.  11  ne  reçut  aucune  réponse.  Mais  lorsque  le 
magistrat  de  Golmar  eut  appris  que  le  prieur  avait  fait  conduire  à  Golmar 
les  fruits  et  les  vins  de  Marbach,  pour  les  soustraire  à  la  rapacité  des 
ennemis,  il  fit  faire  main-basse  sur  neuf  chariots  de  vin,  qui  représentaient 
le  paiement  de  la  rente  pour  l'année  courante  et  pour  les  années  échues, 
même  celles  durant  lesquelles  les  religieux,  expulsés  de  l'Abbaye,  avaient 
été  dé])ouillés  des  biens  débiteurs  de  la  rente.  G'étail  une  injustice  criante, 


1.  «Schriftlich  und  leheiidig»  dit  le  prieur.  Sans  doute,  le  lieutenant-général  Fauge 
avait  donné  ses  ordres  par  écrit,  avec  quelques  soldats  qui  devaient  les  faire  respecter 
et  ne  le  firent  point.  Ces  soldats  demeurèrent  dix  jours  au  couvent  et  on  leur  donna 
6  fl.  par  jour,  11  semble  que  les  envahisseurs  furent  plutôt  de  ces  vivandiers  qui 
suivaient  l'armée,  que  des  soldats;  car  le  prieur  les  appelle  ailleurs  :  teutsche  lothringer 
Bmiern. 

2.  On  pourra  se  faire  une  idée  de  ce  que  valaient  2076  llorins  au  pouvoir  actuel 
de  l'argent,  lorsqu'on  saura  qu'un  cheval  était  alors  estimé  48  fl.,  un  hœuf  30,  une 
vache  24. 


-  134  - 

contre  laquelle  le  prieur,  destitué  de  tout  secours,  ne  put  protester  (i  que 
par  des  larmes  «  '. 

Tous  les  créanciers  de  l'Abbaye  ne  purent  pas  évidemment  agir  avec  le 
même  sans-façon.  Mais  la  plupart  n'étaient  guère  plus  délicats;  ceux  de 
Colmar  surtout  se  montrèrent,  dans  les  commencemenls,  avides  et  durs,  et 
le  prieur  assure  qu'il  ne  parvint  à  faire  taire  les  plus  afl'amés,  qu'en  faisant 
de  lourds  sacrifices,  «in  diesen  hcrden  Zeiten  und  unserem  also  beschwer- 
lichen Anfang  der  Marbaichcn  Wohnung  »l  Le  pillage  de  l'Abbaye  par  les 
soldais  du  duc  de  Lorraine  les  força  nécessairement  à  prendre  patience; 
et  comme  deux  ans  plus  lard,  en  1653 — 1654-,  les  soldats  du  maréchal 
de  la  Ferté-Senneterre  firent  subir  le  même  sort  à  Marbach\  ils  durent 

1.  La  ville  de  Colmar  était  réellement  seule  créancière  légitime  de  cette  rente,  et 
Marbach  continua  de  la  payer.  Mais  lorsque  le  prieur  eut  ramassé  «de  côté  et  d'autre  ce 
qu'on  a  pu  retrouver  des  titres  de  l'Abbaye«,  il  trouva  dans  un  de  ses  livres  de  recette, 
que  la  rente  en  question  était  rachetable  moyennant  7Ü  fl.  d'or,  prix  dérisoii-e  à  cette 
époque,  mais  en  proportion  avec  la  valeur  du  vin  au  moment  où  la  rente  fut  créée. 
Colmar  prétendit  au  contraire  que  les  Hattstatt,  en  aliénant  cette  rente  plusieurs  fois, 
s'étaient  toujours  réservés  à  eux-mêmes  et  n'avaient  jamais  consenti  à  d'autres  la  faculté 
de  réméré  à  raison  de  70  fl.  Le  successeur  du  prieur  Pierre,  en  1689,  s'appuyant  sur  son 
livre  de  recette,  refusa  désormais  de  payer  la  rente  et  offrit  de  la  rembourser  à  70  fl.  11 
y  eut  procès  au  Conseil  souverain.  Un  premier  arrêt  de  1693  ordonna  aux  parties  de 
bailler  leurs  titres.  Marl)ach,  qui  les  avait  perdus  par  le  fait  de  la  guerre,  ne  le  put  pas 
évidemment,  et  Colmar  s'y  refusa  absolument,  de  sorte  que  le  20  septembre  1700  il 
intervint  un  arrêt  définitif,  par  lequel  Colmar  fut  maintenu  en  sa  possession,  sauf  aux 
défendeurs  leur  action  au  pétitoire;  Marbach  fut  condamné  aux  frais  qui  s'élevèrent  à 
275  U.  8.  6.  —  Les  arrérages  en  retard  faisaient  une  somme  de  1,100  8",  mais  Colmar  se 
contenta  de  600  8",  plus  un  foudre  de  vin  de  1699.  (2  avril  1701.) 

2.  En  1653  le  prieur  fut  obligé  de  donner  en  anticbrèse  les  immeubles  de  l'Abbaye 
aux  créanciers  o gezwungenerweise  . . .  eine  solche  Repartition,  dass  sye  ailes,  ohne  die 
Pfarrpfrunden  und  dero  incorporisten  Kirchenfàlle,  bis  zue  ihrer  völlige  Zahlung  ein- 
ziehen sollen." 

3.  «  l'aldt  daruff  durch  lothringische,  und  als  Es  (das  Gotteshaus)  kümmerlich  sich 
wieder  ein  wenig  erholt,  durch  die  lafertischen  Kriegstruppen  giinzlich  ausgeplündert, 
vcrhert  und  verderbt  worden.»  (Le  prieur  à  l'évoque  de  Strasbourg,  1605.)  —  Le  maré- 
chal de  La  Ferlé  avait  été  envoyé  en  Alsace  pour  «réprimer  la  mauvaise  conduite  et 
rébellion  du  comte  de  la  Suze,  gouverneur  de  lielfort»,  qui  avait  pris  parti  pour  la 
Fronde.  A  la  tète  de  6000  hommes,  il  assiégea  Belfort  et  força  le  comte  de  la  Suze  à  capi- 
tuler le  7  février  1654;  puis  il  marcha  contre  le  comte  d'Harcourt  et  M.  de  Charleroy,  qui 
avaient  embrassé  le  môme  parti  et  les  força  à  signer  un  traité  qui  fut  agréé  par  Versailles. 
(Cf.  SrnODEL,  Valerl.  Geschichte.  V,  p.  15).  —  D'après  deux  lettres  de  Louis  XIV  à  la  ville  de 
Colmar,  le  maréclial  vint  à  Colmar  en  décembre  1053,  et  sur  la  demande  du  Roi,  obtint  l'ar- 
tillerie de  la  ville,  à  charge  de  restituer  les  canons  «incontinent  après  que  l'occasion  de  les 
employer  sera  passée».  (Communication  de  M.  Waldner,  archiviste  de  la  ville  de  Colmar.) 


—  135  — 

attendre,   bon   '^lé,   nialgrû,  bien    plus    lungtenijjs    qu'ils    ne   l'eusbent 
souhaité! 

Cependant,  pour  les  satisfaire,  il  n'est  rien  que  le  prieur  négligeât.  C'est 
dans  cette  vue,  autant  que  poui-  subvenir  aux  besoins  de  sa  maison,  qu'il 
s'efforçait  de  refaire  le  jiatrimoine  de  Marbach  et  d'arracher  les  biens  de 
son  Abbaye  aux  mains  qui  les  détenaient  injustement.  Toutefois  il  n'achetait 
le  succès  qu'au  prix  d'efforts  persévérants.  Nous  avons  dit  qu'en  1050  il 
n'était  pas  encore  parvenu  à  recouvrer  la  dixième  partie  de  ses  revenus. 
En  1064,  c'est-à-dire  quatorze  ans  plus  lard,  le  prieur  écrivait  dans  un  de 
ses  livres  qu'il  appelait  Nolanda  :  «Annui  reditus  fuerunt  aliquando  mé- 
diocres; nunc,  pro  lot  dehitis,  onerihus,  gravaminibus,  necessariis  restaura- 
tionibus,  suppellectile  ecclesiastica  et  profana,  vinearum  et  agrorum  incul- 
toruni  expurgalionibus,  eorumque  et  censuum  rcnovationibus  et  plurium 
religiosorum  vestimenlis  et  alimenlis,  alisque  quotidianis  emergentiis, 
admodum  exigui)).  Et  dans  une  lettre  à  l'évêque  de  Strasbourg,  Eggon 
de  Furstenberg  (1665),  il  insiste  sur  ce  point:  Marbach,  dit-il,  «an  seinen 
jahrlichen  einkomen,  durante  hello,  solchen  abgang  und  schmälerung 
erlitten,  das  von  iSOO  fierlel  fruclU,  so  zu  fridenszcit  jahrlich  eingebracht 
werden  könten,  an  jetzo  kümmerlich  420  zu  crlialten;  zu  denen,  weil  die 
jüngeren  CoUigenden  verlohren,  und  die  Urbaria  zu  alt,  in  die  22  fuder 
jahrlichen  bodenzinses  gar  verlohren  gangen,  die  besten  aber  und  die 
gibigster  gefalle  zu  Egisheim  slarck  oppignorirt.. .».  Aussi,  s'écrit-il,  il 
reste  à  peine  assez  de  quoi,  «post  tot  accepta  damna,  die  Creditores  umb 
etwas  zu  geschweigen,  die  nothwendigen  alimenta  für  15  geistlichen  und 
gesind  beyzuschaffen,  und  die  noch  stehenden  gebaw  in  sartis  tectis  zu 
erhalten»!  Aussi  bien  le  prieur  rencontrait  à  chaque  pas  de  grands  obs- 
tacles; il  avait  souvent  à  lutter  contre  de  puissants  adversaires.  Ainsi  les 
Truchsès  de  Rheinfelden,  renouvelant  leurs  anciennes  prétentions,  firent 
couper  dans  les  forèls  litigieuses  vingt-cinq  chênes  qu'ils  purent  enlever 
et  vendre,  grâce  à  l'appui  que  leur  prêta  le  commandant  de  Colmar  (1652). 
En  1667  Rodolphe  de  Schauenbourg  fit  assigner  l'Abbaye  au  Conseil 
souverain,  l'accusant  d'avoir  fait  couper  quarante  des  plus  beaux  chênes 
dans  une  forêt  qu'il  prétendait  à  tort  faire  partie  de  son  fief.  Les  fermiers 
et  les  débiteurs  refusaient  partout  de  payer  les  canons  ou  les  arrérages 
qu'ils  devaient,  parce  qu'ils  étaient  soutenus  et  encouragés  dans  leurs 
prétentions  par  Messieurs  du  magistrat  de  Colmar,  «  pour  lors  les  tous- 
puissants  dans  le  pays  et  la  terreur  de  leurs  voisins»,  et  même  parles 
officiers  de  l'évêché.  Les  Schauenbourg  allèrent  jusqu'à  disputer  à  l'Abbaye 
les  droits  de  patronage  sur  Herrhsheim  et  les  dîmes  qui  y  étaient  attachées! 


—  136  — 

Ces  droits,  conteslés  pour  la  première  fois  en  1188,  du  temps  du  prévôt 
Bernard,  reconnus  depuis  la  propriété  de  Marbach  par  un  si  grand  nombre 
de  titres  irréfragables,  faisaient,  d'après  eux,  partie  du  fief  qu'ils  tenaient 
de  l'évêché  de  Strasbourg  et  ils  s'en  mirent  en  possession,  à  la  première 
occasion,  de  leur  autorité  privée,  comme  il  sera  expliqué  plus  loin'. 

Ces  difficultés  de  toute  sorte,  suscitées  par  les  créanciers  autant  que  par 
les  débiteurs  et  les  usurpateurs  des  biens  de  l'Abbaye,  cette  quantité  de  procès 
qui  en  étaient  la  suite,  avaient  transformé  Marbach  en  un  vrai  bureau 
d'affaires,  en  quelque  sorte,  en  étude  de  procureur.  Ce  sont  les  religieux 
qui  s'en  plaignent  :  «Quia  tanta  judicialium  processuum  forragine  hactenus 
obruti,  et  in  continuis  discurtiouibus,  distractionibus  procuratorum,  advo- 
catorum  et  aliorum  tabularum  forensium  quotidianis  salutalionibus,  ado- 
ralionibus  etgenuflexionibus,  insuper  super  sumptibus  ex  aerario  et  promp- 
tuario  Cbristi  in  nimis  nolabili  summa  desumplis,  usquc  ad  juslissimam 
impatientiam  et  rationabilem  indignationem  pertaesi  sunt  et  attaediati». 

I.  Les  Scliaucnbourg  affichèrent  pour  la  [iremièrc  fuis  leurs  prétentions  vers  1627. 
Mais  après  la  guerre  des  Suédois,  ils  ne  gardèrent  plus  aucune  mesure  dans  la  poursuite 
de  cette  affaire,  s'emparant  des  dîmes  avec  violence,  ainsi  que  des  revenus  des  bénéfices 
et  de  la  cure,  nommant  eux-mèaies  un  curé,  etc.  Cependant  ils  ne  triomphèrent,  ni  à  la 
régence  de  Saverne,  ni  à  l'oilicialitô  d'Altkirch,  ni  devant  le  Conseil  souverain;  et  l'arrêt 
du  23  décembre  1673  reconnut  les  droits  de  Marbach  et  condamna  les  deux  barons  de 
Schauenbourg  aux  dépens,  avec  dommages-intérêts  et  restitution  de  tout  ce  qu'ils  avaient 
indûment  perçu.  Néanmoins,  dans  l'intérêt  de  la  paix  et  pour  conserver  des  rapports  de 
bon  voisinage,  Marbach  fit  remise  aux  barons  des  dommages-intérêts  et  des  restitutions, 
qui  pouvaient  s'élever  à  1500  thalers  environ.  —  Voici  comment  les  Schauenbourg  fon- 
daient leurs  prétentions,  d'après  les  pièces  fournis  au  procès:  les  Hattstatt  avaient 
constitué  leurs  alleux  en  fiefs  oblats  de  l'évêché  de  Strasbourg  en  1310,  moyennant 
680  marcs  d'argent.  En  1585  le  dernier  descendant  légitime  de  cette  famille  étant  mort  à 
Bàle,  les  fiefs  firent  retour  à  l'évêque  de  Strasbourg.  En  1603  le  cardinal  de  Lorraine,  qui 
était  alors  évoque  de  Strasbourg,  les  conféra  aux  Schauenbourg  moyennant  19,800  gülden, 
qu'ils  payèrent  à  la  maison  de  Lorraine.  Les  Schauenbourg  prétendaient  que  les  Hattstatt, 
tenant  en  fief  de  l'évêché  les  sept  huitièmes  des  dimes  et  les  trois  quarts  du  patronage  de 
Herrlisheim  depuis  1310,  n'avaient  pas  pu  en  disposer  sans  le  consentement  du  seigneur 
direct  pour  plus  longtemps  qu'eux-mêmes,  selon  les  principes  du  droit  féodal.  Or  ces 
droits  n'ont  été  cédés  à  .Marbach  qu'en  1312;  donc  cette  cession  était  annulée  par  le  retour 
des  fiefs  au  seigneur  direct.  On  a  vu  plus  haut  que  Marbach  était  propriétaire  de  la 
moitié  de  ces  droits  dès  1276;  et  comment  croire  que  la  cession  de  l'autre  moitié  en 
1312  ait  été  faite  san.s  l'assentiment  de  l'évêché,  au  préjudice  de  ses  droits,  puisque 
jamais  l'évêché  n'a  fait  la  moindre  objection  à  ce  sujet.  La  possession  actuelle  prouvait 
donc,  à  défaut  de  litre,  que  le  patronage  et  les  dimes  avaient  été  cédés  à  Marbach  en 
1312  en  pleine  propriété,  soit  de  l'agrément  de  l'évêché,  ou  bien  parce  qu'ils  avaient  été 
exceptés  expressément  de  l'acte  de  1310. 


—  137  — 

Cependant  le  prolecloral  de  l'évèclié  de  Sliasbouig  était,  f)uui'  le  prieur, 
une  source  non  moins  féconde  de  cruels  embarras.  Marbacli,  situé  dans  le 
Mundat  supérieur,  considérait  toujours  l'évêque  de  Strasbourg  comme 
son  seigneur  légitime  et  son  protecteur  spécial,  malgré  l'annexion,  parce 
que  le  traité  de  Munster  n'avait  porté  aucune  atteinte  aux  droits  des 
seigneurs  immédiats.  Aussi,  dans  toutes  les  difficultés  qui  l'assaillaient  de 
tous  côtés,  le  prieur  n'osait  prendre  aucun  parli,  sans  en  avoir  référé  à 
son  seigneur  et  protecteur.  Celui-ci,  jaloux  de  conserver  ses  prérogatives 
et  ses  droits,  empêchait  de  tout  son  pouvoir  Marbach  de  s'adresser,  ou  de 
répondre  à  la  justice  royale,  au  Conseil  souverain,  parce  qu'il  était  lui- 
même  le  juge  naturel  de  l'Abbaye.  Pour  ce  motif  il  obligeait  souvent 
Marbach  à  se  soumettre,  ou  à  passer  des  transactions  qui,  certes,  n'étaient 
pas  dans  son  intérêt.  Ainsi,  dans  une  difficulté  que  suscita  l'abbaye  de 
Munster  en  1662,  au  sujet  d'une  rente  de  sept  mesures  de  vin  sise  sur 
des  biens  de  Rouffach,  le  prieur,  assigné  devant  le  Conseil  souverain,  ne 
put  se  défendre;  il  se  soumit  aux  exigences  de  Munster:  «ex  nostra  parte, 
gehörte  diese  Sache  ad  tribunal  Episcopi  argentinensis;  habe  darumb  nit 
antworten  können:  satisfeci  anno  1671».  En  1661  et  en  1668,  la  régence 
de  Saverne  fit  les  plus  vifs  reproches  au  prieur  de  ce  qu'il  avait  consenti 
à  se  défendre  devant  le  Conseil  dans  des  affaires  personnelles  «in  perso- 
nalibus  »  *. 

Cette  attitude  réservée,  presque  défiante,  que  l'évêché  imposait  à  Mar- 
bach, n'exempta  nullement  l'Abbaye  de  figurer  sur  les  rôles  du  clergé  de 
Haute-Alsace  pour  les  impositions  royales,  à  titre  de  sujet  du  roi.  En  1651 
le  prieur  fut  dans  l'impossibilité  matérielle  de  payer  la  cote  qui  lui  avait 
été  demandée;  on  lui  saisit,  pour  en  tenir  lieu,  10  rézaux  de  grain.  En 
1656  nouvelle  imposition  qui  devait  durer  quelques  années.  La  cote  de 
Marbach,  d'après  la  répartition  approuvée  par  l'intendant,  fut  fixée  à 
14  florins  9  batz.  par  an.  L'Abbaye  réclama.  Sur  l'ordre  de  l'évêché,  sans 
doute,  le  prieur  députa  à  Ensisheim,  où  se  tint  en  cette  année  l'assemblée 
du  clergé,  le  sieur  Pierre  Jäger,  lequel  représenta  que  Marbach,  étant  de 
la  juridiction  temporelle  de  l'évêché,  devait  payer  contribution  à  Saverne 
seulement,  même  pour  les  terres  situées  dans  la  domination  du  Roi,  parce 

1.  En  1658,  lors  de  l'installation  du  Conseil  à  Ensisheim,  le  prieur  fut  invité  par  le 
premier  président,  Colbert,  à  assister  à  la  cérémonie.  Saverne,  consulté  par  exprès,  eut 
le  bon  esprit  de  répondre  qu'il  serait  imprudent  de  s'abstenir,  mais  que  le  prieur  devait 
se  faire  accompagner  par  deux  de  ses  religieux.  —  Toutes  ces  choses  sont  de  petits  in- 
cidents de  la  question  plus  importante  de  savoir  quels  étaient  les  droits  qui  appartenaient 
à  la  France  sur  les  terres  immédiates  cédées  par  le  traité  de  Munster. 


—  138  - 

que,  d'après  les  lois  de  la  province,  il  n'était  dû  de  contribution  que  in 
loco  domicilii;  sous  les  Autrichiens  on  avait  fait  violence  à  l'Abbaye  malgré 
ses  protestations;  elle  demandait  donc  non  une  faveur,  mais  simplement 
justice.  L'abbé  de  Lucelle,  qui  était  président,  répondit  qu'il  ne  lui  appar- 
tenait pas  d'accueillir  les  réclamations  de  iMarbach,  parce  qu'elles  auraient 
pour  effet  une  innovation  dans  les  traditions  reçues  et  suivies  jusqu'alors. 
Il  fallut  donc  se  soumettre  bon  gré  malgré. 

Cependant,  dès  que  l'intendant  eut  appris  par  l'un  des  secrétaires-inter- 
prètes que  Marbach  se  réclamait  du  protectorat  de  l'évôché,  il  manifesta 
publiquement  son  mécontentement,  de  telle  sorte  que  les  Scbauenbourg, 
qui  étaient  alors  en  contestation  avec  l'Abbaye  au  sujet  du  droit  de  patro- 
nage de  Ilerrlisheim,  se  sentirent  encouragés,  et  comptant  bien  qu'elle  ne 
serait  ni  soutenue,  ni  protégée  par  personne,  s'emparèrent  par  violence, 
sans  citation  préalable,  sans  arrêt  qui  les  y  autorisât,  des  dîmes  et  de  tous 
les  biens  qu'elle  possédait  à  Ilerrlisheim.  C'est  le  prieur  qui  nous  l'assure 
dans  une  lettre  à  l'évêché,  dans  laquelle  il  se  plaint  amèrement  des  em- 
barras continuels  que  lui  causait  ce  protectorat  inefficace,  auquel  cependant 
il  n'entendait  pas  se  soustraire. 

C'était  pour  assurer  la  conservation  de  ce  protectorat  que  l'évêché 
exigeait  régulièrement  de  l'Abbaye  le  droit  de  protection  annuel,  Schirm- 
ou  Schalzungsgeld,  et  lui  faisait  sa  part  dans  toutes  les  impositions  qu'il 
levait  sur  ses  sujets'.  D'un  autre  côté  le  Mundat  supérieur,  dans  lequel  se 
trouvait  Marbach,  faisait  au  spirituel  partie  du  diocèse  de  Baie,  et  l'Abbaye, 
pour  ce  motif,  était  cotisée  avec  le  clergé  de  ce  diocèse,  de  sorte  qu'il 
arriva  ce  que  le  prieur  redoutait  dès  1652  dans  une  supplique  à  l'évêque 
de  Strasbourg:  s'il  fallait,  disait-il  alors,  payer  contribution  au  Roi,  nous 
qui  sommes  déjà  imposés  par  l'évêché,  «wir,  arme  Geistliche,  die  ohne 
dem,  cum  clero  Basiliensi  als  ein  mcmbrum  dioccesis  jederzeit  contri- 
buiren,  und  ferner  in  emergentiis  zu  contribuiren  schuldig  seindt,  pro 
iisdem  bonis,  zumahlen  dreyfachen  collecten  underv^'or(Ten,  und  con- 
sequenter  mehr  als  keiner  im  gantzen  Bischtumb  gravirt  wehren».  II  en 
fut  ainsi  jusqu'à  ce  que,  par  la  force  des  choses,  l'évêché  se  vit  obligé  de 
renoncer  à  son  protectorat;  le  moment  ne  tarda  pas  d'ailleurs. 

En  1665,  l'évêque  de  Strasbourg,  auquel  les  traités  garantissaient  la 

1.  Le  droit  de  protection  était  «3  11.  Ü  ß.  8  -3.  par  an.  —  En  1063  il  lixa  a  20  florins 
par  an  la  cote  de  l'Alibayc  dans  riniposilion  destinée  à  subvenir  aux  frais  de  la  guerre 
contre  les  Turcs,  et  à  25  llorins  celle  qu'elle  aurait  à  payer  pour  le  rachat  d'Oberkircli, 
baillagc  situé  sur  la  rive  gauche  du  Rhin  et  engagé  à  un  hérétique,  que  l'évoque  Eggon 
de  Fürsteuberg,  à  peine  nommé,  avait  résolu  de  racheter. 


—  139  — 

supériorité  territoriale,  recoiiiiul  volontaireiiieiil,  par  un  traité  secret,  la 
souveraineté  de  la  France.  Dès  lors  le  protectorat  qu'il  exerçait  sur  Marbacli, 
ne  pouvant  plus  être  que  nominal,  n'avait  aucune  raison  d'clre.  On  le  con- 
serva néanmoins,  sans  doute  parce  qu'il  était  une  source  de  revenus.  L'année 
suivante,  1666,  l'Abbaye  convint  avec  l'évêqne,  sous  forme  de  transaction, 
qu'elle  continuerait  à  payer  à  l'évôcbé,  d'une  part  l'imposition  pour  le 
rachat  d'Oberkirch  durant  le  temps  qu'elle  restait  à  courir,  et  le  droit  de 
protection  d'autre  part,  mais  celui-ci  réduit  à  30  florins  par  an  aulieu 
de  83,  sauf  à  être  augmentée  dans  quatre  ans,  si  les  revenus  du  couvent 
avaient  augmenté;  l'évêque  de  son  côté  s'engageait  à  faire  exempter 
Marbach  de  toute  imposition  royale,  sinon  à  lui  remettre  le  droit  de  pro- 
tection, et  de  toute  manière  à  rayer  l'Abbaye  des  rôles  du  clergé  de 
Strasbourg  pour  l'inscrire  dans  celui  des  ^weltlichen  Orteil))  du  Mundat. 
Cette  transaction  améliorait  sans  doute  la  position  de  l'Abbaye  au  point  de 
vue  des  contributions,  mais  laissait  toujours  subsister  le  prétendu  protec- 
torat de  l'évéché.  En  1673,  un  bourgeois  de  Soultz  demanda  permission 
d'assigner  au  Conseil  Marbach  comme  immatriculé  à  l'ordre  du  clergé, 
pour  y  répondre  d'une  affaire  personnelle,  et  le  Conseil  l'accorda  sans 
difiiculté.  —  Nous  voilà,  de  fait,  passés  sous  une  autre  domination,  écrivit 
le  prieur  à  l'évéché.  Que  faire?  Refuser  de  nous  reconnaître  sujets  du  Roi, 
serait  encourir  la  disgrâce  de  l'intendant  et  nous  exposer  à  toute  espèce 
de  représailles,  comme  nous  en  avons  fait  autrefois  la  triste  expérience.  — 
La  régence  de  Saverne  crut  sauvegarder  ses  droits,  sans  exposer  l'Abbaye, 
en  ordonnant  au  bailli  de  RoufTach  de  citer  devant  lui  les  deux  parties, 
puisque  le  demandeur  était  également  sujet  de  l'évéché,  et  d'user  de  toute 
son  influence  pour  les  accommoder.  Nous  ne  savons  s'il  y  parvint,  mais 
l'arrêt  du  Conseil  subsista  et  ne  permettait  plus  de  douter  des  intentions 
du  gouvernement.  Dès  lors  ce  ne  fut  plus  qu'une  question  de  temps;  et 
bientôt  le  Roi  exerça  sur  l'Abbaye  tous  ses  droits  de  souveraineté,  si  bien 
qu'en  1711  et  en  1741,  les  représentants  de  l'évêque  de  Strasbourg  ne 
furent  plus  même  admis  à  l'élection  du  prieur,  malgré  leurs  protestations. 
Grâce  à  son  énergie  et  à  sa  persévérance,  au  prix  de  soucis,  d'embarras, 
de  luttes  continuels,  le  prieur  parvint,  non  pas  à  relever  l'Abbaye,  le  mot 
serait  trop  ambitieux,  mais  du  moins  à  la  sauver  d'une  ruine  presque  cer- 
taine et  à  lui  préparer  un  meilleur  avenir.  Toutefois,  sur  la  fin  de  1674, 
la  guerre,  qui  avait  éclaté  de  nouveau,  faillit  encore  une  fois  compromettre 
un  résultat  si  péniblement  acquis.  L'Alsace  avait  été  envahie;  et  bien  que 
le  prieur  eut  obtenu  une  sauvegarde  de  l'électeur  de  Brandebourg, 
néanmoins  Tennemi  imposa  à  l'Abbaye  une  contribution  de  guerre  de  400 


—  140  - 

thalers  et  le  logement  de  dix  cavaliers  avec  dix-sept  chevaux.  Le  prieur  eut 
beau  se  [tlaiiulre  d'une  contribution  excessive  pour  un  couvent  lui-même 
aux  abois,  d'aulanl  plus  que  les  soldats  firent  main-basse  sur  les  fruits  et 
denrées  qu'il  avait  cru  mettre  en  sûreté  chez  ses  voisins,  il  ne  fut  pas 
écoulé  et  dû  s'exécuter.  Mais  la  bataille  de  Türckheim  força  les  Impériaux 
à  une  retraite  précipitée,  de  sorte  que  le  prieur  n'eut  pas  à  déplorer 
d'autre  ruine  ou  d'autre  catastrophe,  semblable  à  celles  que  jusqu'alors, 
périodiquement,  toutes  les  guerres  avaient  entraînées  avec  elles. 

Avant  sa  mort,  le  prieur  eut  encore  la  consolation  de  prouver  à  l'un 
des  adversaires  les  plus  fougueux  de  son  Abbaye,  qu'il  ne  lui  gardait  pas 
rancune.  Pendant  la  guerre,  Heirlishcim  avait  été  ravagé  par  l'ennemi  et  le 
château  du  sieur  de  Schauenbourg  pillé  et  réduit  en  cendre  ainsi  que  ses 
dépendances'.  Sur  la  demande  de  ce  seigneur,  le  prieur  lui  permit  de  prendre 
dans  les  forêts  de  Marbach,  qu'autrefois  ses  sujets  avaient  tant  maltraitées 
à  son  instigation,  tout  le  bois  nécessaire  à  la  reconstruction  et  aux  répa- 
rations de  ces  ruines. 

Le  prieur  Pierre  Kropenberg  mourut  le  24  octobre  1680,  après  un 
gouvernement  de  trente-quatre  ans.  Cet  homme,  ce  religieux,  avec  Dieu 
seul  pour  appui,  fort  de  son  droit,  exposé  sans  secours,  livré  comme  une 
proie  à  la  rapacité  de  ses  adversaires,  presqu'accablé  sous  leur  nombre, 
trouva  cependant  dans  sa  foi  et  la  justice  de  sa  cause,  la  force  et  l'énergie 
de  leur  faire  face  à  tous  dans  des  temps  difficiles.  Il  triompha  de  toutes 
les  violences  comme  de  toutes  les  disgrâces,  au  point  d'arracher  à  l'avidité 
d'ennemis  tous-puissants  les  dépouilles  de  sa  maison  qu'ils  s'étaient  parta- 
gées. Ce  spectacle  édifie  et  console  de  la  défection  ou  de  la  faiblesse  de 
quelques-uns  de  ses  prédécesseurs.  Les  religieux,  auxquels  il  avait  rendu 
leur  première  ferveur,  lui  vouèrent  une  grande  reconnaissance.  L'un 
d'eux  l'appelle  «doctissimus  juriumque  nostrorum  defensor  accerbissi- 
mus»;  on  écrivit  même  sa  vie:  VUa  P.  Kropenberg,  qui  malheureusement 
n'est  pas  arrivée  jusqu'à  nous. 

Quoique  dans  l'élection  du  successeur  du  prieur,  on  observa  à  peu  près, 
cette  fois  encore,  les  formalités  traditionnelles,  néanmoins  l'évêché  de 
Strasbourg  dut  comprendre  que  son  prétendu  protectorat  n'était  plus 
qu'un  vain  mot.  Le  nouvel  élu  en  effet,  qui  ne  put  plus  être  choisi  que 

1.  "Das  aacli  denen  im  jüngst  vorbey  gangenen  beschwerlichen  Landl-  und  Leut- 
verdcrhliclien  Jalu'en,  under  anderen  uns  ejjen  das  laidige  Unglück  getroUcn,  dass  nit 
allein  unsere  Herrschaften  insgemein  die  gröstc  lUiincn  durch  feindliche  Völcker  aus- 
gestanden, sondern  auch  imscr  Wohn-  und  liesidenzschloss  zu  Herrlesheini  sambt  alle 
liiülcrlassenen  Mobilien,  durch  feuer  und  Flamen  verzehert  und  eingeäschert ...» 


-  lil  - 

[)armi  les  religieux  sujets  du  Roi,  devait  se  retirer  par  devant  Sa  Majesté, 
solliciter  des  lettres  patentes,  ou  connme  ou  disait,  des  lettres  de  don, 
rautorisant  à  s'adresser  à  Rome  ou  à  ses  supérieurs  pour  en  recevoir 
les  bulles  de  confirmation,  les  faire  enregistrer  au  Conseil  souverain,  et 
obtenir  un  arrêt  ordonnant  remise  du  temporel  de  l'Abbaye,  après  (\u\\ 
avait  prêté  serment  de  fidélité.  Bien  mieux ,  dans  les  lettres  de  don 
qu'obtint  Augustin  Bey wandt,  le  Roi  disait  expressément,  en  parlant  de 
Marbacb:  «la  nomination  et  la  présentation  nous  appartiennent  par  droit 
de  patronage,  régale  ou  autrement.» 

VI. 

Les  bouleversements  qu'avaient  produits  des  guerres  aussi  longues  que 
fréquentes,  la  confusion  des  intérêts  qui  en  fut  la  suite,  suscitèrent  par- 
tout quantité  de  difficultés  et  de  différends,  (ju'il  appartenait  aux  tribunaux 
de  trancher,  maintenant  que  l'ordre  était  rétabli.  Sans  doute,  on  n'avait 
plus  à  craindre  ces  coups  de  force,  ces  violences,  dont  le  prieur  Pierre 
avait  tant  eu  à  souffrir,  parce  que  la  justice  suivait  un  cours  régulier'. 
Mais  ce  fut  alors  véritablement  l'ère  des  procès  et  par  conséquent  le  règne 
de  la  chicane.  Et,  certes  la  chicane  n'épargna  pas  l'Abbaye!  A  cette  époque 
les  procès  étaient  devenus  un  mal  nécessaire.  Encore  en  1742  le  com- 
mandeur de  l'ordre  de  Malte,  baron  de  Forel,  regardait  les  procès  comme 
«un  ma\  presque  inévitable  à  celui  qui  a  du  bien...,  quoiqu'a]outait-il,  à 
parler  franchement,  je  m'en  passerais. . .  »  Pour  l'époque  qui  nous  occupe, 
le  mot  presque  est  de  trop.  Il  n'entre  pas  dans  notre  sujet  d'énumérer  et 
de  raconter  par  le  menu,  la  quantité  de  procès  que  les  successeurs  du 
prieur  Pierre  durent  soutenir  ou  intenter.  Aussi  serons-nous  très  court 
sur  la  vie  de  la  plupart  d'entre  eux,  puisque  tous  leurs  moments  étaient 
pour  ainsi  dire  absorbés  par  des  procédures  compliquées  dont  le  récit 
serait  monotone  et  fastidieux. 

Le  successeur  du  prieur  Pierre,  Augustin  Beyvvandt,  natif  de  Kaysers- 
berg  (1680  f  1711)-,  suivit  en  tous  points  les  traditions  de  son  prédé- 
cesseur. Ses  efforts  d'ailleurs  furent  couronnés  de  succès.  Il  finit  par 
améliorer  la  situation  matérielle  de  l'Abbaye,  de  telle  sorte  que  le  manus- 

1.  Ainsi  un  arrêt  du  22  juin  1703  ordonna  restitution  à  l'Abbaye  de  la  dîme  novale  de 
douze  arpents  de  terre  sises  à  Hiiseren,  dîme  dont  le  sieur  Cliristophe  de  Poltier,  seigneur 
pour  un  tiers  de  ce  village,  s'était  emparé  clandestinement  et  à  main  armée  deux  années 
de  suite. 

2.  «Ex  nobili  Alsatarum  stirpe  progenitus,  etc.«  Kuehn,  Collect.  Script,  rerum  hist. 
monast.  eccl.,  t.  IV. 


—  U2  - 

crit  (le  La  Grange,  dont  on  connaît  le  caractère  officiel,  estimait  le  revenu 
Je  Marbach  en  1697  à  A  ou  5000  îi  par  an.  Certes,  ce  n'était  guère  pour 
l'enlrelien  d'une  communaulé  nombreuse  et  des  domestiques  qu'exigeait 
le  train  de  culture,  soit  cinquante  personnes  au  moins.  Et  cependant, 
grâce  à  une  économie  sévère,  le  prieur  parvint,  non  seulement  à  faire  face 
à  tant  de  besoins,  mais  il  put  encore  consacrer  une  assez  belle  somme 
d'argent  aux  réparations  qu'exigeaient  les  bâtiments  de  l'Abbaye  et  surtout 
la  grande  église'.  L'une  des  listes  d'abbés  dit  de  lui  :  «(pii  30  annis  lauda- 
bililer  regnavit  et  mulla  reslauravit,  praesertim  Ecclesiam  et  ornamenla 
illius  et  donium  hospidum  aedificavit.»  Grandidier  prétend  que  le  prieur 
Augustin  «fut  le  premier  qui  se  fit  bénir  et  qui  porta  la  croix  pectorale,  la 
crosse  et  la  mitre,  exemple  suivi  par  tous  ses  successeurs^»  C'est  une 
erreur.  Le  prieur  de  Marbach  eut  toujours  le  droit  de  faire  usage  des 
ornements  pontificaux;  c'est  la  raison  pour  laquelle  il  était  appelé  prior 
inßdalus,  et  occupait  un  rang  privilégié  au  chapitre  général  de  la  Congré- 
gation, au  même  litre  et  pour  la  même  raison  que  le  prieur  de  Rebdorfl 

1.  Il  «rétablit  lï'glise  telle  qu'on  la  voit  encore  aujourd'hui;  car  il  n'y  a  que  le  portail, 
dont  l'architecture  parait  être  du  douzième  siècle,  qui  soLt  de  l'ancien  édifice  brûlé  par 
les  rustauds  d'Alsace».  (  Grandidier,  Œuvres  inédites,  III,  p.  lit.) 

•2.  OEuires  inédites,  III,  p.  141. 

3.  On  se  souvient  que  le  prôvût  Falco  obtint  du  pape  Ilonovius  III,  vers  12 lu,  par 
l'entremise  de  l'empereur  Frédéric  II,  le  droit  de  se  servir  des  ornements  pontificaux, 
pour  lui  et  ses  successeurs,  avec  le  titre  d'abbé.  Lorsque  Marbach  fut  incorporé  à  la 
Congrégation  de  Windisheim,  les  supérieurs  continuèrent,  comme  les  abbés  qui  les 
avaient  précédés,  à  user  de  ce  privilège.  Mais  puisque  le  titre  d'abbé  n'était  pas  connu 
dans  la  Congrégation,  Us  furent  appelés,  connue  leurs  confrères,  prieur  ou  prélat,  ou 
quelquefois  les  deu.v  mots  rdüms,  prior-praetalus ,  auquel  titre  cependant  on  ajoutait 
le  qualificatif  infulntus,  mitre,  pour  les  distinguer  des  autres  prieurs  qui  n'avaient  point 
ce  droit.  Comme  ils  partageaieid  cet  honneur  avec  les  jjrieurs  de  Rebdorf,  ils  occupaient 
les  deux,  pour  cette  raison,  une  place  distinguée  au  chapitre  de  la  Congrégation.  Quoique 
la  bulle  d'Honorius  111  se  perdit  ou  fut  détruite  au  milieu  des  bouleversements  dont  eut 
à  souffrir  l'Abbaye,  cependant  il  ne  vint  à  l'idée  de  personne  de  faire  la  moindre  objection 
à  l'usage  des  pontificaux  par  les  prieurs  de  Marbach,  tant  la  chose  allait  de  soi  et  paraissait 
naturelle.  Ainsi,  Melchior  Störcklin  se  servait  habituellement  d'un  cachet  sur  lequel  se 
voyait  la  crosse  et  la  mitre  au-dessus  de  ses  armes.  Et  s'il  en  avait  été  autrement, 
comment  aurait-on  pu  lui  reprocher  d'aimer  le  faste  en  jouant  au  prélat?  Quel  cadeau 
eut  été  pour  lui  le  magnifique  ornement  pontifical  dont  le  gratifia  l'archiduchesse' de 
Lrabant,  l'infante  Elisabeth,  Claire,  Eugénie,  s'il  n'avait  pas  eu  le  pouvoir  de  s'en  servir? 
Le  commissaire  de  la  Congrégation,  Th.  Metzmecker,  dans  la  lettre  par  laquelle  il 
annonçait  à  Pierre  Kropenberg  que  le  général  le  nommait  prieur  de  Marbach  ilG4C),  écri- 
vait pour  la  même  raison:  olectus  in  priorem,  sive  potius  in  ubbatem  Marbacensem.  En 
1C58,  le  même  Pierre  Kropenberg  acheta  à  Strasbourg  une  crosse,  sur  l'ordre  des  visi- 


-  143  - 

Augustin  Beywandt  mourut  le  7  août  1711,  et  eut  pour  successeur 
Joseph,  Antoine,  Preys  (1711  f  5oct.  1741'),  lequel,  comme  son  prédéces- 
seur, vécut  accablé  de  procès  :  «Ich,  meines  ïheils,»  répondait-il  le  3  mai 
1724  à  une  réclamation  que  lui  avait  adressée  le  baron  RoU  de  Soleure, 
«suche  auch  die  allen  wegen  denen  Kriegszeilen  zurückgebliebenen  Zinzen. 
Allein  muss  Ich  mich  mit  authentischen  Brief  und  Schriften,  mit  nennung 
der  Guelher,  sambt  ihre  auslösen  und  gewanden  praesendiren;  sonst  werde 
ich  zu  meinem  aigenen  spott  und  schaden  lähr  abgewiesen.»  Parmi  ces 
nombreuses  difficultés,  nous  ne  pouvons  omettre  de  mentionner  les  pré- 
teurs, qui  considéraient  que  toute  la  Congrôgation  avait  intérêt  à  la  conservation  du  pri- 
vilège des  prieurs  de  Marbacli.  Cependant  après  la  mort  du  prieur  l'ierre,  le  Nonce  de 
Lucerne  lit  faire  défense  expresse  à  son  successeur,  Augustin  lîey wandt,  de  se  servir 
des  pontificaux,  à  moins  qu'il  ne  put  présenter  un  titre  émanant  du  Saint-Siège  qui  lui 
en  conférât  le  droit.  11  parait  que  d'iiabitude  les  prieurs  de  Marbach,  à  peine  élus,  pre- 
naient la  croix  et  l'anneau  et  pontifiaient  sans  avoir  reçu  la  bénédiction  abbatiale.  Le 
Cardinal-protecteur  consulté,  déclara  que  c'était  un  abus.  Mais  pour  corriger  cet  abus, 
fallait-il  exiger  la  représentation  d'un  titre,  alors  que  la  bulle  d'Honorius  III,  dont  on  ne 
pouvait  contester  ni  l'existence,  ni  le  contenu,  avait  été  détruite  par  le  mallieur  des 
guerres?  Quoiqu'il  en  soit,  pour  obéir  à  l'injonction  du  Nonce,  on  fouilla  les  archives  de 
l'Abbaye  en  tout  sens,  on  s'adressa  même  à  Rome  aux  archives  du  Vatican.  Mais  comme 
ces  recherches  n'aboutissaient  à  aucun  résultat,  le  nouvel  élu  pria  le  sufTragant  de  Bâle, 
Haus,  son  ami  particulier,  d'intervenir  en  sa  faveur.  Sur  les  démarclies  de  celui-ci,  le 
Nonce  se  désista  et  retira  sa  défense,  de  sorte  que  l'évêque  de  Bâle  consentit  à  donner 
la  bénédiction  abbatiale  au  nouveau  prieur,  qui  depuis  ce  moment  porta  la  croix  et 
l'anneau.  Graudidier  n'eut  de  tous  ces  incidents  qu'une  connaissance  imparfaite;  de  là 
Terreur  que  nous  avons  relevée  un  peu  plus  haut. 

Lorsque  Augustin  Beywandt  fut  mort,  la  communauté  entière  supplia  l'évêque  de 
Bâle  d'user  de  son  influence  à  Rome  pour  obtenir  de  nouvelles  bulles  en  faveur  de  ses 
successeurs,  puisque  les  anciennes  bulles  étaient  perdues.  Sa  prière  fut  entendue  sans 
doute;  car  le  18  décembre  1712,  le  prieur  Ant.  Preis  reçut  la  bénédiction  abbatiale  des 
mains  de  Jean  Christopliore  Haus,  évoque  de  Domitiopolis,  sulTragant  de  Bâle,  à  Notre- 
Dame-de-la-Pierre,  en  présence  des  abbés  mitres  de  Notre-Dame-de-la-Pierre  et  de  Belle- 
lay  de  l'ordre  des  prémontrés.  Son  successeur,  Elisée  Kieffer,  éprouva  de  nouveau  cepen- 
dant quelques  dilTicultés,  mais  ce  fut,  semble-t-H,  parce  qu'à  l'exemple  de  ses  prédé- 
cesseurs, sauf  le  dernier,  il  avait  pris  la  croix  et  l'anneau  avant  la  bénédiction  abbatiale, 
usage  contre  lequel  le  sulTi-agant  Haus  s'était  vivement  élevé.  Le  général,  auquel  le  prieur 
avait  demandé  conseil,  engagea  celui-ci  à  beaucoup  de  prudence  et  à  user  de  ménage- 
ments. De  fait,  les  clioses  s'arrangèrent  bientôt  de  leur  mieux  et,  depuis  ce  temps,  l'usage 
des  Pontificalia  ne  donna  plus  lieu  à  aucune  difïlculté. 

1.  De  la  famille  de  Ehrenpreys  (Petrus,  IV.),  —  Alsacien  de  naissance,  peut-être  de 
la  famille  du  conseiller  à  la  régence  d'Ensislieim,  Preys,  pour  lequel  se  célébrait  un  anni- 
versaire à  Marbach.  —  «Vir  decorandi  ordinis  cl  canonicae  nostrae  zeio  plenus,  nuliique 
secundus",  d'après  une  lettre  de  l'abbé  Herrgott  (1757). 


—  \AA  — 

tenliüiis  que  les  barons  de  Schauenbourg  affichèrent  en  1732  ou  1733. 
Les  barons,  qui  ne  pouvaient  plus  revendiquer  la  propriété  des  forets  qu'ils 
avaient  convoitées,  après  l'arrêt  de  1673,  imaginèrent  d'y  réclamer  le  droit 
de  chasse.  Le  droit  de  chasse,  disaient-ils,  est  un  régalien;  et  comme  les 
llatlslall  tenaient  leurs  biens  en  fief,  ils  ne  pouvaient  en  disposer  que 
du  consentement  du  seigneur  direct.  Or  le  titre  de  1188  est  un  titre 
faux  (pii  porte  en  lui-uiêine  les  preuves  de  sa  falsification;  puis  les 
évêques  de  Strasbourg  ne  devinrent  seigneurs  territoriaux  de  Marbach 
que  cinquante  ans  plus  tard;  enfin  les  terres  dont  il  s'agit  faisaient  partie 
du  fief  des  Schwarlzenberg  et  n'appartinrent  jamais  à  celui  des  Ilorbourg, 
qui  par  conséquent  ne  purent  valablement  les  céder,  ni  à  l'évêque  Henri, 
ni  à  l'abbaye  de  Marbach,  etc.;  autant  d'erreurs  que  de  mots!  Inutile  d'in- 
sister. C'était  pour  la  première  fois,  depuis  plus  de  500  ans,  que  le  titre 
de  1188,  si  souvent  contesté  et  attaqué,  était  suspecté  de  faux!  L'affaire 
d'ailleurs  ne  fut  pas  soumise  aux  tribunaux;  une  transaction  y  mit  fin  le 
12  septembre  1734. 

Le  prieur,  aidé  de  l'infatigable  doyen  Elisée  Turstenlob',  acheva  la  res- 
tauration de  l'Abbaye  et  releva  les  maisons  de  recette  établies  dans  les 
endroits  voisins.  C'est  de  (|uoi  on  le  loue  particulièrement:  «Qui  30  annis 
regnavit . . .,  aedificavit  lotam  canoniam,  rursus  aream  ac  stabulum  vacca- 
rum  et  taurorum,  nec  non  et  domum  in  Ileilig-Creulz,  una  cum  area, 
domum  in  Ilerrlisheim,  denique  in  ecclesia  Marbacensi,  nova  sedilia  in 
choro  et  nova  organa  iecit  construi . . .  »  ;  les  orgues  seuls  coûtèrent 
G-400  S",  sans  les  frais  de  montage. 

Le  successeur  du  prieur  Joseph*,  Elisée  Kiefîer,  natif  de  Kaysersberg, 
était  cousin  de  l'avocat  Kieffer,  celui  qui  devint  le  beau-père  du  premier 
pi-ésident  de  Boug.  Il  fut  élu  le  28  décembre  1741.  D'après  le  droit  cano- 
nique français,  tout  bénéfice  vacant  pouvait  être  chargé  d'une  ou  plusieurs 
pensions  par  le  Roi,  en  vertu  de  sa  qualité  de  patron  féodal  et  ecclésias- 
tique, antérieure  à  tout  concordat'.  A  l'occasion  de  l'élection  du  prieur 
Elisée  Kiefîer,  le  Roi,  par  ses  lettres  de  don,  imposa  à  l'Abbaye  une  pen- 
sion viagère  de  1000  E«  par  an,  en  faveur  du  sieur  de  Boisgautier,  con- 
seiller clerc  au  Conseil  souverain.  Cette  charge  nouvelle,  ajoutée  aux 
impositions  ordinaires  (elles  ne  montèrent  en  1741  qu'à  la  somme  de 
2G9  U  01,  mais  atteignirent  l'année  suivante  le  chiffre  élevé  de  1,260  a^), 

1.  l'ETRUS,  IV.  17G5. 

2.  II  mounil  à(^('.  de  75  ans,  la  ôC«  année  de  sa  jirofession  (abbt  IIrrrcott  1757). 

3.  ArrrLs  iiolnhlcs ,  I,  p.  Oi,  30  aofit  1718. 


—  l/i5  - 

aggravait  considérablement  la  position  de  l'Abbaye,  qui  n'était  pas  opu- 
lente, tant  s'en  faut.  On  fit  des  démarches  pour  en  être  déchargé.  L'avocat 
Kieffer  écrivit  plusieurs  lettres  à  Paris,  à  des  personnes  de  marque  dans 
ce  but,  mais  n'obtint  aucun  résultat  (1742)'. 

Le  prieur  avait  09  ans  quand  il  fut  élu.  Il  n'accepta  cette  charge  qu'à 
regret.  Soit  qu'il  se  défiât  de  ses  forces,  soit  que  sa  santé  laissât  à  désirer, 
il  voulut  même  se  démettre  en  1743,  mais  le  général  l'en  dissuada. 
Cependant  il  ne  tarda  pas  à  tomber  malade  et  mourut  le  5  mars  1745, 
frappé  d'apoplexie,  de  mort  subite,  mais  non  pas  imprévue,  dit  l'abbé 
Herrgott,  à  73  ans,  après  quarante-huit  années  de  profession. 

Son  successeur,  Joseph  Jehl,  d'Oberhergheim,  fut  élu  le  4  mai  1745. 
Les  religieux,  en  demandant  en  Cour  l'autorisation  de  procéder  à  cette 
élection,  avaient  supplié  le  Roi  de  ne  point  leur  imposer  de  nouvelles 
charges,  parce  que  les  revenus  de  leur  Abbaye  étaient  si  maigres,  que 
sans  les  paroisses  qu'ils  administraient,  ils  ne  pouvaient  pas  joindre  les 
deux  bouts.  Ils  avaient  cherché  à  intéresser  en  leur  faveur  le  cardinal  de 
Fleury,  le  marquis  de  Breteuil,  ministre  de  la  guerre,  le  cardinal  de 
Rohan,  le  maréchal  de  Broglie,  l'intendant  et  M.  de  Brou,  ancien  inten- 
dant d'Alsace,  alors  garde  des  sceaux.  Mais  ils  ne  réussirent  point,  el  on 
leur  imposa  une  nouvelle  pension  viagère  de  500  î?  au  profil  du  sieur 
Gobel,  prévôt  de  Colmar. 

Le  nouveau  prieur  ne  sut  pas  maintenir  l'esprit  de  discipline  et  de 
régularité  dans  l'Abbaye.  En  peu  de  temps  les  anciens  abus  reparurent  au 
grand  scandale  des  religieux  demeurés  fidèles.  De  là,  comme  conséquence 
nécessaire,  le  désordre  dans  les  finances,  de  telle  sorte  que  «bona  tempo- 
ralia  hujus  Ahbatiae»,  dit  le  général  de  Windisheim  dans  son  ordonnance 
du  11  décembre  1754,  «quantumvis  tenuia,  tam  maie  ac  injuste  fuerint 
administrata,  ut  nisi  adhibuissemus  modum,  continuis  iisdemque  notabili- 
bus  furtis  ac  defraudationibus  in  materia  gravi,  eadem  domus  Marbacensis 
redacta  fuisset  in  infimam  miseriam  et  paupertalem».  Mais  les  temps 
étaient  passés  où  l'autorité  ecclésiastique  se  trouvait  réduite  à  l'impuis- 
sance, et  où  les  pouvoirs  publics  se  montraient  froids  et  indifférents,  lors- 
qu'ils n'avaient  aucun  intérêt  à  favoriser  le  désordre  dans  les  maisons 
religieuses.  Par  un  acte  daté  du  19  juin  1754  le  promoteur  de  l'ofïîcialilé 
d'Allkirch,  au  nom  de  l'évêque  de  Bàle,  somma  les  prieur,  doyen  et  reli- 
gieux de  l'abbaye  de  Marbach  «de  pourvoir  dans  les  trois  mois,  pour  tout 
délai,  au  rétablissement  de  la  discipline  régulière  dans  leur  maison  et  à  la 

1.  La  pension  ne  fut  servie  qu'à  partir  de  1743. 

B.  XX.  —  (M.)  10 


—  1^6  - 

bonne  administration  des  biens  et  revenus  d'icelle,  par  une  visite  cano- 
nique qu'ils  feront  faire  par  leurs  supérieurs  réguliers...;  faute  de  ce 
faire  dans  ledit  délai,  ledit  promoteur  se  pourvoira  en  conformité  de 
l'édit  de  1G95»,  dont  les  dispositions  autorisaient  les  évêques  à  visiter 
tous  les  monastères  quelconques  de  leur  diocèse,  lorsqu'ils  le  jugeaient  à 
propos. 

Aussitôt  que  le  général  de  la  Congrégation,  Balthazar  de  Culenbourg, 
eut  connaissance  de  celte  sommation,  il  résolut  de  faire  la  visite  en  per- 
sonne. Il  se  pourvut  donc  à  Versailles  des  autorisations  nécessaires,  et  en 
attendant  qu'il  les  eut  obleiuics,  il  ordonna  d'enfermer  le  prieur  et  de  le 
faire  garder  à  vue  par  les  serviteurs  de  l'Abbaye.  Toutes  formalités  rem- 
plies, le  général,  assisté  du  prieur  du  couvent  de  Bethlehem,  se  rendit  à 
Marliach  le  2  octobre';  il  y  demeura  jusqu'au  mois  de  décembre.  L'en- 
quête minutieuse  à  laquelle  il  se  livra  fixa  les  responsabilités.  Le  il  dé- 
cembre, après  avoir  félicité  les  religieux  demeurés  fidèles  et  puni  ceux 
qui  étaient  coupables,  il  ordonna  diverses  mesures  qui  devaient  prévenir 
le  retour  de  pareils  abus,  et  comme  le  prieur  avait  manqué  le  plus  grave- 
ment aux  devoirs  de  sa  charge,  il  le  suspendit  de  ses  fonctions,  le  con- 
damna, sous  le  bon  plaisir  du  Roi,  à  (juinze  années  de  bannissement  et 
nomma  administrateur  jiar  intérim  Joseph  Herrgott,  religieux  profès, 
natif  de  Guebwiller'.  Le  Roi  ratifia  toutes  les  mesures  qu'avait  prises  le 
général,  et  par  lettre  de  cachet,  assigna  pour  résidence  au  prieur  l'abbaye 
bénédictine  de  Mousson  en  Champagne,  au  diocèse  de  Reims,  «l'espace  de 
quinze  années,  sans  pouvoir  en  sortir  pour  quelque  raison  et  sous  quel- 
que prétexte  que  ce  puisse  être,  à  peine  de  désobéissance»  (13  no- 
vembre 1754).  La  détention  du  prieur  ne  dura  pas  quinze  ans,  car  le 
13  août  1755  il  fut  frappé  d'apoplexie  et  mourut  ^ 

1.  Loagissimo  et  dilücili  itiiiere  die  15  sept,  se  eommittens,  Marbacum  die  2  oct.  salvus 
adveait. 

2.  C'est  à  cette  occasion  que  le  général  rappela  aux  religieux,  surtout  à  ceux  qui 
avaient  charge  d'âmes,  l'obligation  où  ils  étaient  de  se  livrer  à  l'étude:  «quod  ut  melius 
suura  sortiatur  effectum,  moncmus  R.  Adra.  Dominum  Administratoren!,  ut  bibliothecani, 
quae  optimum  est  ornamentum  Abbatiae,  per  statuendum  librarium,  qui  se  conformet 
legibus  praescriptis  in  statutis  nostris  (ch.  XI),  purgari  et  ornari  curet,  et  quantum  facultas 
domus  permittit,  per  emptionem  annuam,  quorumdani  librorum  augeri. . .  »  Le  mauvais 
état  des  finances  de  l'Abbaye  ne  permit  à  Joseph  Herrgott  d'y  songer  qu'en  1757.  —  Voir 
sur  la  bibliothèque  de  Marbacii,  Revue  catholique,  1883  :  Le  derniei-  abbé  de  Murbach. 

3.  Il  avait  quitté  Marbach  le  IG  décembre  175i.  Les  frais  de  séjour,  d'entretien,  de 
maladie  et  d'enterrement  s'élevèrent  à  la  somme  de  I6C0  S  3  sols.  Il  était  âgé  de  60  ans 
et  avait  trente-neuf  ans  de  profession. 


—  147  — 

Jusqu'alors  l'Abbaye  avait  échappé  à  tous  les  périls,  qui  pendant  200  ans 
environ  ne  cessèrent  de  menacer  son  existence,  et  à  peu  près  secoué 
l'immense  fardeau  de  ses  dettes,  sous  le  poids  desquelles,  selon  toutes  les 
prévisions  humaines,  elle  aurait  dû  infailliblement  succomber.  Mais  pen- 
dant que  le  général  corrigeait  les  ;djus  et  rétablissait  l'empire  de  la  règle, 
un  puissant  paiti  s'était  formé  dans  le  but  d'obtenir  la  sécularisation  de 
Marbach  et  sa  réunion  au  chapitre  Saint-Martin  de  Colmar.  On  faisait  à 
l'intendance  et  auprès  du  Roi  les  démarches  les  plus  pressantes,  exagérant 
sans  doute  ce  qui  s'était  passé  et  représentant  ({ue  cette  solution  était  le  seul 
moyen  certain  de  prévenir  tout  désordre  à  l'avenir.  Cependant,  grâce  à 
l'intervention  énergique  de  l'évêque  de  Bàle,  le  danger  fut  écarté';  et  tout 
obstacle  étant  levé,  l'élection  d'un  nouveau  prieur  put  se  faire  librement 
le  10  décembre  1755.  Tous  les  suffrages  se  réunirent  sur  l'administrateur 
par  intérim  François  Joseph  Herrgott,  âgé  deSGansl 

Cependant  le  Roi,  pour  prix  de  la  bienveillance  qu'il  témoignait  à  l'Ab- 
baye en  lui  donnant  un  chef,  lui  imposa  une  nouvelle  pension  de  1  000  S^ 
pour  huit  années,  destinées  aux  réparations  de  l'église  de  Saint-Louis  à 
Strasbourg.  Celte  nouvelle  pension  était  évidemment  une  charge  trop 
pesante.  En  1757,  l'année  où  elle  devait  être  payée  pour  la  première  fois, 
les  impositions  ordinaires  de  Marbach  et  les  anciennes  pensions  faisaient 
un  total  de  4683  ^  2  s.  8  -^  sur  un  revenu  tout  au  plus  de  12000  u,  y 
compris  le  rapport  des  cinq  paroisses  desservies  par  les  religieux.  Res- 
taient donc  au  maximum  7316  U  17  s.  4  --i)',  qui  suffisaient  à  grand'peine 

1.  «Ante  quatuordeclm  annos,  nos  defenderat  (Episcopus  Basiliensis),  contra  Canonicos 
seculares  Colmarienses,  qui  omnem  lapidem  moverunt  ad  supprimendam  canoniam  nos- 
tram,  et  ad  istiiis  proventus  uniendos  suae  collegiatae  Ecclesiae  in  Colmar  »  (Les  Reli- 
gieux à  leur  général,  24  septembre  I7G8.)  —  «Je  ne  vous  dis  rien  du  projet  de  M.  Gobel, 
prévôt  de  l'Église  de  Colmar.  Les  sécularisations  et  les  réunions  ne  se  font  pas  si  aisé- 
ment qu'il  se  l'imagine.  On  ne  nous  en  a  pas  encore  parlé  ici,  et  je  vous  assure  que  si 
l'on  vient  à  m'en  parler,  je  rejetterai  la  proposition  de  tous  mes  efforts.  Ce  que  vous 
auriez  le  plus  à  appréhender  là-dessus,  ce  serait  que  M.  l'Évêque  de  Bâle  consentit  à  la 
suppression  et  sécularisation  de  votre  Maison.  C'est  un  très  digne  Prince  et  un  très  ver- 
tueux Évoque.  Je  suis  persuadé  que  tant  que  l'abi)aye  de  Marbach  se  soutiendra  dans  la 
régularité,  il  en  sera  le  protecteur,  loin  de  penser  à  la  détruire.  Ainsi  tout  dépend  de  la 
manière  dont  vivront  vos  Religieux;  ils  n'ont  rien  à  craindre  tant  que  leur  conduite  sera 
édifiante  et  conforme  à  leur  état.«  (Lettre  de  l'évêque  de  Mirepoix  au  général,  27  jan- 
vier 1755.) 

2.  Cfr.  sur  l'histoire  de  Joseph  Herrgott  :  Revue  catholique,  1883  :  le  dernier  abbé  de 
Marbach,  où  fou  trouvera  sur  l'église,  les  cloches,  la  sacristie,  la  bibliolhèque,  les  reve- 
nus, le  patrimoine  de  l'Abbaye,  etc.,  quantité  de  détails  trop  minutieux  pour  figurer  dans 
cette  courte  étude. 


—  148  - 

aux  dépenses  ordinaires  de  l'Abbaye  :  entretien  de  seize  ou  dix-sept  reli- 
gieux sans  les  novices,  salaire  de  vingt  à  vingt-cinq  domestiques,  frais  de 
culture,  entretien  coûteux  des  bâtiments,  frais  du  culte,  aumônes,  etc. 
Comment  trouver  cesl  000  S"?  Le  prieur  fit  les  démarches  les  plus  actives 
pour  faire  décharger  son  Abbaye  de  ce  nouveau  fardeau;  il  ne  fut  pas 
entendu.  Dans  l'impossibililé  de  payer,  il  s'était  résigné,  après  ses  récla- 
mations inutiles,  à  se  faire  assigner  et  à  souffrir  une  saisie-exécution,  lors- 
que le  plus  ancien  de  ses  pensionnaires,  le  conseiller  de  Boisgautier,  vint 
à  mourir  inopinémcnl.  La  somme  que  l'on  réclamait  pour  Saint-Louis  deve- 
nait donc  subitement  disponible.  Le  prieur  se  hâta  de  satisfaire  son  nou- 
veau créancier,  et  put  ainsi  éviter  un  procès  désastreux  qu'il  aurait  in- 
failliblement perdu. 

Quelques  années  de  calme  avaient  permis  à  l'Abbaye  de  respirer.  Les 
impôts  avaient  quelque  peu  diminué  et  la  situation  financière,  sans  accuser 
une  grande  prospérité,  était  néanmoins  assez  satisfaisante  pour  que  le 
prieur,  au  milieu  des  préoccupations  que  lui  causaient  les  procès,  put 
s'occuper  de  la  restauration  et  de  l'embellissement  de  son  église  '.  Tout 
allait  pour  le  mieux,  lorsque  tout  à  coup  un  édit  de  mars  1768,  re- 
gistre le  3  septembre,  vint  mettre  la  communauté  dans  une  cruelle 
nécessité.  Dans  cet  édit  le  Roi,  empiétant  sur  les  droits  du  Saint-Siège,  à 
titre  de  «souverain  temporel  et  de  protecteur  de  l'Eglise»,  réglait  de  sa 
seule  autorité  ce  qui  regardait  le  noviciat,  le  nombre  de  conventuels  de 
chaque  monastère,  leurs  rapports  avec  l'ordinaire,  etc.,  et  par  l'article  6 
défendait  à  tous  les  religieux  du  royaume  d'être  affiliés  à  une  Congréga- 
tion étrangère,  sous  peine  de  passer  dans  le  délai  d'un  an,  ipso  facto,  sous 
la  juridiction  de  l'ordinaire.  Ainsi  donc  Marbach  se  vit  obligé  de  rompre 
les  liens  qui  l'unissait  à  la  Congrégation  de  Windesheim  depuis  1402!  En 
1721  il  en  avait  déjà  été  sérieusement  question;  même  une  démarche  en 
ce  sens  avait  été  faite  en  Cour  de  Rome.  Mais  l'affaire  n'eut  point  de  suite; 
et  depuis  longtemps  tout  était  oublié,  lorsque  l'édit  de  1768  vint  faire 
l'effet  d'une  mise  en  demeure.  Le  général  Nicolas  Zorn  en  conçut  une  vive 

1.  •  C'est  au  même  prélat  que  l'oa  doit  la  décoration  et  rembellissement  de  l'église, 
qui  est  d'un  l)on  gDÛt  et  une  des  plus  belles  de  la  province  (années  1704  et  suivantes). 
Le  tableau  du  maltre-autel,  qui  est  tout  en  marbre  de  Flandre,  garni  de  bronze,  représente 
tous  les  saints,  au  bas  desquels  se  trouvent  saint  Irénée  et  saint  Augustin  avec  un  ange, 
tenant  le  plan  de  Marbacb.»  (Grandidier,  Œuvres  inédiles,  III,  p.  142).  —  Ce  tableau  se 
trouve  aujourd'hui  dans  l'église  de  Colraar;  au  plan  de  Marbacb  on  a  sulistitué  le  plan  de 
saint  Martin.  (Voir  Le  dernier  abbé  de  Marbach,  p.  67.)  —  D'après  les  comptes  du  prieur, 
il  fut  dépensé  par  l'église  et  la  sacristie  131.089  5,  depuis  175G  jusque  et  y  compris 
1787;  cette  somme  provenait  en  grande  partir  de  dons  et  de  legs  fails  dans  ce  but. 


—  149  — 

douleur.  Mais  que  faire  contre  la  nécessité?  Il  délivra  donc  une  autorisa- 
tion provisoire  (5  novembre  1768)\  parce  que  le  chapitre  général  seul 
avait  le  pouvoir  d'accorder  l'excorporation  définitive*.  Le  17  août  1769 
Simon  Nicolas  de  Monijoic,  évô(|ue  de  Bâle,  sur  le  vu  de  cette  autorisation 
définitive,  rendit  une  ordonnance  par  laquelle  il  déclara  que  le  monastère 
de  Marbach,  détaché  de  la  Congrégation  de  VVindesheim  et  nouvellement 
passé  sous  sa  juridiction,  serait  visité  par  son  vicaire-général  et  sulTragant 
Gobel;  et  pour  ne  laisser  aucun  doute  sur  la  réalité  de  cette  séparation, 
le  prieur  Joseph  Herrgott  reprit  officiellement  le  titre  d'abbé,  titre  qui 
était  inconnu  dans  la  Congrégation'. 

1.  Marbach  était  eutré  immédiatement  en  négociation  avec  l'évêclié  de  Bâle,  et  une 
ordonnance  épiscopale  du  28  septembre  avait  accepté  ses  propositions,  sauf  à  elle  à  se 
mettre  en  règle  vis-à-vis  de  la  Congrégation  de  Windisheim. 

2.  Elle  fut  accordée  le  13  juin  1769.  L'arrêt  ou  l'édit  de  mars  1768  n'était  obliga- 
toire qu'à  partir  du  3  septembre,  date  de  l'enregistrement.  L'ordonnance  de  l'évoque  de 
Bâle  qui  recevait  Marbach  définitivement  sous  sa  juridiction,  fut  rendue  le  17  août  1769. 
Néanmoins  plus  tard,  l'évêque  d'Autun  soutint  que  les  religieux  ne  se  soumirent  à  la  juri- 
diction de  l'ordinaire  que  «plusieurs  années  après»  l'édit,  «ce  qui  les  met,  dit-il,  dans 
le  cas  de  la  suppression»  1  (Mém.  de  l'abbé  Herrgott,  1788). 

3.  L'abbé  Joseph  Herrgott  crut  devoir  à  cette  occasion  demander  la  restitution  des 
archives  de  l'Abbaye  qui  étaient  à  Saverne.  On  se  rappelle  pourquoi  et  dans  quelles  cir- 
constances l'évêque  de  Strasbourg,  Jean  IV,  s'en  empara  eu  1581,  et  les  fit  déposer  avec 
beaucoup  de  soin  à  son  château  d'isenbourg,  dans  un  coffret  à  deux  clés,  doat  l'une  fut 
remise  à  l'Abbaye  et  l'autre  resta  entre  les  mains  du  bailli  de  BoufTach.  Plus  tard  on 
crut  les  mettre  davantage  en  sûreté,  en  les  transportant  à  Saverne.  Depuis  ce  temps  les 
prieurs  de  Marbach,  malgré  leurs  réclamations  continuelles,  n'en  eurent  plus  que  très 
rarement  communication;  on  se  contentait  de  leur  en  donner  en  cas  de  besoin  des 
copies  vidimées.  Même  en  1657,  1658  et  1659,  le  prieur  P.  Kropenberg,  qui  regrettait 
tant  la  perte  des  urbaires,  colligendes  et  autres  livres  usuels  de  sa  maison,  ne  put  plus, 
pour  y  suppléer  en  quelque  manière,  obtenir  la  permission  d'en  faire  prendre  des  copies 
vidimées.  En  1731,  lorsque  le  protectorat  de  l'évêché  avait  certainement  disparu, 
l'Abbaye  renouvela  ses  instances,  d'autant  plus  vivement  qu'à  cette  époque  on  faisait 
faire  des  renouvellements  dans  tous  ses  environs.  L'évêque  de  Strasbourg  ordonna  alors 
de  dresser  un  inventaire  de  tous  les  documents  intéressant  Marbach  qui  se  trouvaient  à 
Saverne.  L'Abbaye  apprit  par  son  agent,  que  cet  inventaire  comprenait  plus  de  250 
articles,  mais  ne  put  jamais  en  obtenir  communication.  En  1769,  alors  que  Marbach  fut 
de  nouveau  soumis  à  la  juridiction  spirituelle  de  l'évêque  de  Bâle,  Josepli  Herrgott  se 
flatta  qu'une  nouvelle  démarche  faite  en  son  nom  par  son  évêque,  aurait  quelque  chance 
d'aboutir,  d'autant  plus  qu'il  croyait  pouvoir  compter  sur  le  bienveillant  appui  du  prési- 
dent de  la  régence  de  Saverne  et  de  l'évêque  d'Arath.  Mais  il  ne  réussit  pas.  Aujourd'hui, 
les  archives  de  Marbach  qui  étaient  à  Saverne,  ou  plutôt  ce  qui  en  reste,  se  trouve  aux 
archives  départementales  de  la  Haute-Alsace,  fonds  de  RoufTach. 

«Unter  anderm  Stück,  dit  J.  Herrgott,  dans  son  Inventaire  de   1759,  hat  Marbach 


—  150  - 

L'orage  semblait  conjuré,  même  dissipé,  lorsque  bientôt  il  se  reforma 
plus  menaçant  que  jamais  et  d'une  manière  tout  à  fait  inattendue.  On  se 
rappelle  qu'en  1755,  on  avait  inutilement  essayé  d'obtenir  la  réunion  de 
l'Abbaye  au  ebapitre  Saint-Martin.  Or,  en  1786  ces  démarclies  furent 
reprises.  Averti  par  l'intendant  (2G  avril  1786),  l'évêque  de  Bâle  ordonna 
à  son  ministre  à  la  Cour  de  France,  l'abbé  de  Raze,  «de  faire  toutes  les 
démarches  possibles  et  nécessaires  pour  que  ce  projet  de  réunion . . .  n'ait 
pas  lieu»;  et  lui-même  se  plaignit  à  l'intendant  des  persécutions  conti- 
nuelles dont  Marbach était  l'objet*. 

umbsonst  nouiinatim  l)ittlicli  ])egeliret,  litteras  fundationis  und  ein  bcrf^anienten  buch 
darin,  per  modum  clironici,  alles  fleisig  pro  notitia  posterorum  solle  verzeichnet  seyn.» 
Les  lettres  de  fondation  étaient  perdues  et  ne  se  trouvaient  pas  à  Saverne.  L'autre  livre 
en  parclieniin  disparut  lors  de  la  guerre  de  Trente  ans,  selon  le  prieur  Augustin  Bey- 
wandt.  Voici  ce  que  ce  dernier  écrivit  le  26  novembre  1689  à  l'auteur  de  la  Colleclio 
scriptorum  rei-um  historico-monastico  ecclesiasticorum  variorum  Religiosorian  ordinum 
(IV):  «Acerbe  doleo  quod,  ob  defectu  principalium  documentorum  nostrorum,  quae  jam 
sub  decursu  seculi  dccimi  sexti,  tempore  belli  ruslicani  a  potiori  pericruut  et  a  seditiosa 
tumultuantium  agricolarum  turba  vulcano  tradita,  vel  violenter  fuerunt  decerpta,  per- 
dida  et  ablata,  ampliorem  inforinafionem  dare  haud  possim.  .\ostro  decurente  seculo, 
usque  ad  annum  1633,  superfuit  apud  nos,  insigne  quoddam  et  inestimabile  Ghronicon, 
ab  antiquis  canonicis  Marbacensibus,  ab  integris  quatuor  saeculis,  magna  sane  sedulitate 
conscriptum,  in  quo  praeter  diversa  nolata,  mirabilis  quoque  rerum  ac  temporum  meta- 
morphosis,  mutationes  item  statu  um,  ordinum,  provinciarum  ac  monasteriorum  accurate 
fuerunt  annotata.  Hujus  proin  libri  raritas  et  praestantia,  quam  plurimos  patriae  nostrae 
magnâtes,  viros  doctos,  imo  doctissimos,  isthuc  Marbacum  atlraxit,  qui  non  tam  animi 
relaxandi  causa,  quam  ob  hauriendam  tam  certam  et  evidentem  peritiam,  pluribus 
diebus  isthuc  sese  detinebant,  legebant,  seque  cum  maxiraa  mentis  oblectatione  diverte- 
bant.  Verum  hujus  modi  Ghronicon,  postmodum,  tempore  belli  suevici,  una  cum  thesauro 
et  pretiosissimo  Ecclesiae  nostrae  ornatu  (quem  ex  puro  puto  auro  confectum  Isabella, 
Clara,  Eugenia,  illustrissima  Belgarum  princcps  nobis  donaveral),  Brisacum  tanquam  ad 
commune  Patriae  nostrae  asylum  tutissimum  fuit  translatum;  ubi  tandem  jure  belli,  ad 
BernardiWeimmariensis,  ducis  Saxoniae,generalem,  uti  vocant,  auditorem,  Georgium 
Welck,  patria  Norinbergensem,  acatholicum  devenit;  et  sic  haud  sine  gravissima  injuria 
a  nobis  ablatum  periit.»  —  La  chronique  de  iMarbach  a-t-elle  été  réellement  retrouvée  de 
nos  jours  et  publiée  dans  les  Monumenta  Germaniae  de  Pertz?  A-t-elle  été  véritablement 
écrite  à  Marbach,  ou  faut-il  n'y  voir  qu'une  compilation?  Quels  en  sont  le  ou  les  auteurs? 
etc.,  etc.  Autant  de  questions  sur  lesquelles  s'est  exercée  la  sagacité  de  plusieurs  cri- 
tiques, qui,  selon  la  coutume,  démolissent  les  opinions  les  uns  des  autres,  solennellement, 
avec  un  grand  appareil  d'érudition.  —  (Pertz,  Arkiv.,  XI.  —  La  traduction  allemande  de 
la  chronique  de  Marbach  j)ar  Grandaur,  etc.) 

1.  Il  ajoutait  que  s'il  fallait  venir  au  .secours  du  chapitre  de  Colmar,  il  serait  plus  sage 
de  lui  incorporer  le  chapitre  de  Lautenbach;  et  il  indiquait  «le  moyen  d'indemniser 
monseigneur  le  cardinal-évéqnc  de  Strasbourg  de  la  perle  île  la  juridiction  sur  le  chapitre 
de  Lautenbach,  en  lui  conservant  les  nominations  aux  canonicats  transférés. . .  »,  etc. 


—  151  — 

Ceppiidaiit  «M.  le  haroii  tic  Flaclislanden,  maréchal  de  camp,  neveu  de 
l'abbessc  d'OtImarshcim,  gendre  de  M.  de  Landenberg  de  Soullzmalt, 
ayant  eu  connaissance  de  ce  qui  se  tramait  à  l'intendance  contre  Marbach, 
eut  à  ce  sujet  de  longues  conférences  chez  son  dit  beau-père  à  Soultz- 
malt,  dont  le  résultat  fut  de  profiter  de  cette  occasion  pour  demander  à 
M.  de  Brienne,  archevêque  de  Toulouse,  protégé  de  la  Reine,  son  grand 
ami,  et  à  M.  de  Marbœuf,  évoque  d'Aulun,  administrateur  chargé  de  la 
feuille  des  bénéfices,  lié  le  plus  étroitement  avec  ledit  archcvêifue  de  Tou- 
louse', la  suppression  de  l'abbaye  de  Marbach  en  faveur  du  chapitre  des 
dames  nobles  d'Oltmarsheim  et  de  Boussières,  pour  en  réunir  les  revenus: 
ce  qu'il  obtint  par  arrêt  préparatoire  du  Conseil  d'Etat  du  25  août  1786, 
signifié  à  ladite  Abbaye  le  29  septembre  de  la  même  année  »l  Toutefois  on 
agit  avec  la  plus  grande  circonspection,  et  l'on  garda  le  plus  profond 
secret,  si  bien  que  l'arrêt  de  suppression  fut  rendu  sans  l'avis  préalable, 
ni  de  l'intendant  de  la  province,  ni  de  l'évêque  du  diocèse,  ni  du  Conseil 
souverain,  sans  les  formalités  civiles  ou  canoniques  d'usage,  de  sorte  qu'il 
fit  l'effet  d'un  coup  de  foudre.  Il  est  vrai  que  l'arrêt  n'avait  qu'un  carac- 
tère provisoire.  Mais  pour  qui  savait  comprendre,  c'était  un  moyen  de 
tourner  une  difficulté  que  l'on  n'aurait  pu  vaincre  en  l'abordant  de  front. 
Il  aurait  fallu  céder  devant  toutes  les  réclamations,  les  vives  protestations 
qui  se  seraient  élevées  de  toute  part;  tandis  qu'une  fois  la  suppression 
ordonnée  et  toutes  les  mesures  prises  en  cette  vue,  malgré  leur  caractère 
provisoire,  il  n'eut  coûté,  pour  les  rendre  définitives,  que  la  peine  de  les 
déclarer  telles,  sans  plus  provoquer  la  moindre  opposition.  Quoiqu'il  en 
soit  l'arrêt,  considérant  que  l'abbaye  de  Marbach  se  trouvait  réduite  à  un 
si  petit  nombre  de  religieux  qu'elle  ne  pouvait  plus  subsister  aux  termes 
des  art.  7  et  9  de  l'édit  de  mars  1768,  ordonna  sa  suppression  par  voie 
d'extinction.  En  conséquence  il  était  interdit  aux  religieux  de  se  recruter  ; 
leurs  biens  étaient  confisqués  et  mis  sous  séquestre  pour  être  employés 
selon  que  le  Roi  jugerait  à  propos  de  l'ordonner  en  temps  et  lieu,  tout  en 
annonçant  dès  maintenant  le  projet  d'augmenter  la  dotation  des  chapitres 
nobles  de  Boussières  en  Lorraine,  ou  d'Ottmarsheim  en  Alsace  ^   Or,  il 

1.  Depuis  1766  une  commission  permanente,  instituée  à  Versailles,  sous  prétexte  de 
réformer  le  clergé,  s'occupait  de  diminuer  le  nombre  de  couvents  par  voie  de  sup- 
pression. Voir  sur  cette  commission:  Taine,  La  Révolution,  I,  p.  213.  —  Elle  fit  si  bien, 
qu'en  douze  ans  neuf  Congrégations  avaient  entièrement  disparu,  et  au  bout  de  vingt  ans 
386  maisons  étaient  supprimées. 

2.  Mémoire  de  l'abbé  Herrgott  relatif  à  la  suppression  de  l'Abbaye,  1788. 

3.  «Le  dispositif  fait  défense  à  Marbach  de  recevoir  des  novices,  et  en  remet  les  reve- 
nus en  séquestre  sous  l'administration  du  sieur  Bruder,  avocat,  secrétaire-interprète  à 


—  152  — 

élait  absolument  faux  que  Marbacli  ne  comptait  i)lus  le  nombre  de  reli- 
gieux fixes  par  l'étlit  de  1708.  Depuis  de  longues  années  ceux-ci  ne  furent 
jamais  moins  que  17  ou  18';  et  comme  telle  élait  la  seule  raison  alléguée 
pour  justifier  leur  suppression,  les  religieux  ne  perdirent  point  l'espoir  de 
faire  révoquer  cet  arrêt'.  L'évoque  de  Bâle  écrivit  plusieurs  lettres  en  leur 
faveur  au  maréchal  de  Ségur,  ministre  de  la  guerre,  à  rarchevéque  de 
Paris,  à  l'archevêque  de  Toulouse,  à  l'évoque  d'Aulun,  au  comte  de  Mont- 
morin,  et  recommanda  vivement  à  l'abbé  de  Raze,  son  ministre  à  la  Cour 
de  France,  de  prendre  en  main  leur  cause.  Le  5  avril  1787  il  s'adressa 
même  directement  au  Roi  cl  lui  représenta  combien  il  lui  serait  pénible  de 
voir  disparaître  pour  des  raisons  absolument  inexactes  et  controuvées  une 
Abbaye  dont  les  religieux,  par  «la  régularité.. .,  leur  zèle  pour  le  salut  des 
âmes,  leur  charité  envers  les  personnes  misérables,  sont  devenus  des 
objets  de  vénération,  de  confiance  et  de  gratitude  publique».  M.  de  Salo- 

CoLmar  et  hailly  du  château  de  Wagenbourg,  appartenant  à  M.  de  Landenberg  de  Soultz- 
matt.  Ledit  sieur  Bruder,  en  qualité  d'économe-séquestre,  est  chargé  de  la  recette  et  de 
toute  dépense  non  claustrale  de  l'Abbaye,  de  l'entretien  des  bâtiments,  de  fournir  le 
nécessaire  pour  l'église,  de  payer  les  impositions  royales,  les  contre-cens,  les  frais  pour 
la  culture  des  vignes  et  des  terres  labourables,  comme  aussi  de  tirer  ceux  de  son  admi- 
nistration, sans  ôtrc  obligé  d'en  rendre  compte  qu'à  M.  l'intendant,  enfin  de  verser  le 
restant  dans  les  mains  du  procureur  claustral,  qui  servira  à  l'entretien  de  l'abbé  et  ses 
religieux.»  (Mém.  de  l'abbé  Herrgott.) 

1.  Aux  termes  de  l'édit  de  17G8,  le  minimum  de  religieux  variait,  selon  les  cas,  de 
quinze  à  neuf,  pour  qu'une  maison  put  subsister.  Voici,  d'après  une  lettre  de  l'abbé  Herr- 
gott à  son  avocat  de  Paris,  l'origine  et  le  fondement  de  cette  accusation  fausse  dirigée 
contre  .Marbach  :  «Je  me  ressouviens. . .  que  l'an  i  782  la  chambre  ecclésiastique,  à  laquelle 
préside  iM.  de  Klinglin,  pour  former  un  nouveau  cadastre  et  régler  les  impositions  d'un 
chacun  selon  la  justice  distributive,  m'a  demandé  le  dénombrement  des  sujets  rcsidmit 
dans  l'Abbaye.  11  faut  remarquer  que  l'on  n'a  pas  demandé  celui  des  profès.  .l'ai  donc 
donné  un  état  des  religieux  alors  existants  et  résidant  dans  la  maison,  sans  avoir  fait 
mention  des  exposés  dans  les  cures,  comme  de  juste,  car  ceux-ci  sont  confondus  et  im- 
posés sur  le  même  pied  que  les  autres  curés  du  clergé  séculier.  Qui  est-ce  qui  aurait  cru, 
qui  aurait  même  osé  soupçonner  qu'un  homme  en  place,  un  grand-vicaire,  serait  capable 
de  se  prévaloir  malicieusement  de  cet  état  pour  me  dénoncer  comme  prévaricateur  de 
la  loi  énoncée  dans  l'édit  de  17G8?  Il  faut  le  dire,  c'est  M.  de  Klinglin  qui  a  eu  la  noirceur 
de  se  rendre  coupable  d'une  action  aussi  détestable.  Il  a  mis  en  mains  cet  état  à  nos 
ennemis,  dont  lui-môme  en  est  le  plus  cruel,  comme  dénombrement  complet  des  sujets 
de  l'Abbaye,  sans  rien  dire  des  exposés  .  .»  (29  avril  1787.) 

2.  «Dans  le  même  temps  M.  de  Flachslanden,  par  une  lettre  du  I"  octobre,  une  autre 
du  li  et  une  troisième  du  22  du  môme  mois,  tentait  de  nous  engager  de  nous  retirer 
avec  une  pension;  mais  remarquant  que  nous  étions  intentionnés  de  faire  porter  la  vérité 
jusqu'au  pied  du  trône,  ce  seigneur  a  cessé  de  faire  des  propositions  ultérieures.»  (Ibid). 


—  153  — 

mon,  second  président  du  Conseil,  de  son  côté,  assura  le  garde  des 
sceaux,  M.  de  Ségur  et  M.  de  Vergennes,  que  si  vérilablemenl  aTabbaye  de 
Marbacb  avait  manqué  de  se  conformer  à  l'édit  de  17G8»,  le  Conseil  ne  se 
serait  pas  laissé  prévenir  et  n'aurait  pas  giirdé  le  silence'.  Les  religieux 
eux-mêmes  n'épargnèrent  ni  prières,  ni  démarcbes,  ni  dépenses,  lis  ven- 
dirent toute  l'argenterie  dont  ils  pouvaient  disposer,  contractèrent  divers 
emprunts  pour  un  total  de  24000  ÏÏ,  firent  imprimer  plusieurs  mé- 
moires et  envoyèrent  à  Paris  deux  députés,  les  chanoines  Week  et 
Ebelin.  Ceux-ci,  sur  les  conseils  de  MM.  de  Tissol,  secrétaire  du  Roi,  et  du 
Closey,  avocat  au  Conseil  d'État,  firent  requête  au  garde  des  sceaux,  re- 
commandèrent leur  cause  à  M™''  Louise  de  France,  tante  du  Roi,  fi-appèrent 
à  toutes  les  portes  et  dépensèrent  une  somme  énorme  en  sollicitations. 
Mais  ils  luttaient  contre  un  parti  pris,  et  tout  fut  inutile'. 

A  celte  époque,  on  regardait  les  privilèges  de  la  noblesse  d'un  œil 
d'envie,  car  les  idées  égalitaires  avaient  fait  leur  chemin.  Aussi  dès  qu'on 
vit  que  Marbach  était  la  victime  d'une  injustice  évidente  dont  la  noblesse 
seule  devait  profiter,  la  cause  de  l'Abbaye  trouva  les  plus  chaudes  sympa- 

1.  L'intendant  s'intéressa  également  en  faveur  des  religieux,  sans  que  nous  puissions 
préciser  quelles  démarches  il  fit. 

2.  Pendant  ce  temps,  les  prétendants  à  la  succession  de  Marbach  faisaient  à  Paris  les 
démarches  les  plus  actives  pour  obtenir  chacun  une  bonne  part  de  ses  dépouilles.  Un 
moment  le  chapitre  Saint-Martin  se  crut  favorisé;  mais  bientôt  l'abbaye  d'Ottniarsheim 
parut  l'emporter  de  nouveau  (lettres  de  l'abbé  de  Raze,  16  mai  et  7  juin  1787);  puis  l'on 
fit  courir  le  bruit  que  «l'arrêt  de  suppression  sera  supprimé,  mais  à  la  condition  de 
payer  dans  l'espace  de  huit  ans  soixante  mille  S'  aux  dames  d'Ottmarsheim».  (Lettre  de 
l'abbé  Herrgott,  19  avril  1787.)  —  Dans  cette  incertitude,  «M.  le  baron  de  Flachslanden, 
ce  grand  ami  de  Mgr.  d'Autun  et  protégé  du  Ministre  principal,  partit  pour  Paris  avec  son 
frère,  le  chevalier,  commandeur  de  l'ordre  de  Malte,  président  de  l'Assemblée  provinciale 
d'Alsace»  (28  février  1788),  afin  d'assurer  le  succès  définitif  d'Ottmarsheim.  —  Toutefois 
un  arrêt  du  16  juin  1787  rejeta  purement  et  simplement  la  requête  de  Marbach,  débouta 
les  religieux  de  leur  demande  et  ordonna  l'exécution  pure  et  simple  de  l'arrêt  du  25  août 
1786.  L'avocat,  M.  du  Closey,  en  avertissant  l'abbé  de  Marbach  de  Pinsuccès  apparent  de 
ses  démarches,  l'engageait  cependant  à  ne  pas  désespérer,  et  considérait,  quant  à  lui,  ce 
dernier  arrêt  comme  ayant  «pour  objet  de  concilier  la  dignité  du  Conseil  avec  la  justesse 
de  nos  représentations,  et  de  ne  pas  révoquer  subitement  et  ouvertement  le  premier». 
Aussi  l'abbé  adressa  le  18  octobre  1787  une  nouvelle  supplique  à  Parchevêque  de  Tou- 
louse, plus  pressante  que  jamais.  Mais  «pour  toute  réponse  Mgr.  Parclievêque  de  Toulouse 
nous  a  fait  signifier  le  31  octobre  1787  Parrêt  du  16  juin  précédent;  ...  et  nos  trois- 
novices  ont  quitté  Marbach  le  4  novembre  suivant».  Cependant  «la  déposition  du  Ministre 
principal»  fit  renaître  Pespoir  au  cœur  des  religieux,  et  Pavocat  du  Closey  annonçait  le 
27  août  1788  à  Pabbé,  qu'il  se  préparait  à  «faire  revivre  la  défense  de  notre  affaire  aussi- 
tôt» que  la  tranquillité  publique  serait  rétablie:  moment  qui  n'arriva  jamais. 


—  154  — 

thies  auprès  du  liers-étal.  La  suppression  des  chanoines  de  Saint-Anloine 
et  du  Saint-Esprit  au  profit  de  l'ordre  de  Malte  avait  déjà  surexité  les 
esprits  peu  d'années  auparavant;  la  suppression  de  Marbach  les  révolta 
«plus  que  jamais.,  dans  toute  la  province,  attendu  qu'il  en  résultait  une 
nouvelle  perte  pour  les  familles  de  roture  de  quatorze  à  quinze  places»  ^ 
La  première  assemblée  complète  du  district  de  Colmar,  en  1787  et,  en 
1789,  tous  les  cahiers  du  tiers  et  du  clergé  dans  toute  la  province,  même 
le  cahier  des  dix  villes  impériales,  protestèrent  unanimement  contre  toute 
suppression  de  chapitres,  corps  ou  maisons  régulières,  ouvertes  aux  per- 
sonnes du  tiers,  et  quelques-uns  réclamèrent  nommément  la  conservation 
de  l'abbaye  de  Marbach'.  L'unanimité  de  ce  témoignage  d'intérêt  en 
faveur  de  leur  Abbaye  ranima  la  confiance  des  religieux. 

Aussi  bien  l'année  1789  réservait  encore  bien  des  surprises.  Au  mois 
de  juillet,  le  peuple  des  campagnes  se  souleva  partout  et  chercha  dans  le 
désordre  la  réalisation  immédiate  de  ses  aspirations.  Une  proclamation  de 
la  Commission  intermédiaire,  mal  rendue  en  allemand,  encouragea  les 
émeuliers  dans  leurs  revendications  aulieu  de  les  calmera  Le  peuple 
fanatisé  se  rua  sur  les  châteaux;  la  vie  des  seigneurs  et  de  leurs  officiers 
ne  fut  plus  en  sûreté;  les  couvents,  pour  peu  qu'ils  fussent  en  contesta- 
tion avec  quelques  communautés,  couraient  les  plus  grands  dangers,  sur- 
tout s'ils  étaient  isolés.  Marbach  ne  fut  pas  épargné.  Linge,  vaisselles, 
meubles  de  toute  sorte  furent  soustraits,  abimés,  brisés  ou  détruits;  les 
personnes  elles-mêmes  n'étaient  plus  guère  en  sûreté,  tant  les  aggressions 
violentes  se  multipliaient.  Et  nous  ne  disons  rien  de  la  dévastation  des 
forêts  ! 

Lorsqu'on  apprit  à  Colmar  que  la  vie  et  les  biens  des  religieux  de 
Marbach  étaient  en  danger,  toutes  les  anciennes  sympathies  pour  cette 
maison  si  éprouvée  se  ravivèrent.  Le  21  août,  les  chefs  et  représentants 
catholiques  de  la  ville  et  de  la  bourgeoisie  de  Colmar  prirent  un  arrêté 
par  lequel  ils  offraient  à  l'Abbaye  «leur  sauvegarde»,  si  celle-ci  consentait 
à  sa  réunion  au  chapitre  Siunt-Martin.  Dans  des  circonstances  aussi  cri- 
tiques, cette  démarche  des  bourgeois  de  Colmar  parut  aux  religieux  une 


1.  Moniteur  universel,  15  février  1790,  discours  de  Gobel. 

2.  Aux  assemblées  de  Bclfort,  il  y  eut  môme  à  ce  sujet  des  motions  «très  vives»  sur 
lesquelles  nous  n'avons  aucun  détail. 

3.  Ce  n'est  pas  le  lieu  de  raconter  en  détail  cette  insurrection  de  juillet;  nous  avons 
essayé  de  le  faire  un  peu  plus  longuement  dans  «Le  dernier  abbé  de  Marbach»,  1883,  et 
surtout  dans  un  travail  d'une  certaine  étendue,  qui  a  pour  titre  :  »la  Haute-Alsace  durant 
i Adminislralinn  provinciale» ,  liv.  V  et  VI. 


—  155  — 

véritable  planche  de  salut.  La  communauté,  réunie  en  chapitre,  s'em- 
pressa, le  25,  de  donner  le  consentement  qu'on  lui  réclamait.  Dès  lors  les 
chefs  et  représentonis  s'occupèrent  à  tenir  leurs  promesses.  Une  com- 
pagnie de  la  garde  nationale,  sous  les  ordres  de  Martin  Stockmeyer,  bien 
connu,  se  rendit  en  (ouïe  liàle  à  Marbacli.  La  présence  des  baïonnettes 
effraya  les  émeutiers',  et  grâce  à  cette  protection,  la  sécurité  reparut  quel- 
que peu  à  l'Abbaye. 

Toutefois  la  réunion  de  deux  corps  ecclésiastiques  ne  se  fait  pas  sans 
de  nombreuses  et  de  longues  formalités.  Or,  il  y  avait  urgence,  presque 
péril  en  la  demeure.  Aussi  le  16  septembre,  les  représentants  de  la  bour- 
geoisie, impatients  de  tout  relard,  prirent  un  arrêté  par  lequel  les  reli- 
gieux furent  requis  de  se  rendre  à  Golmar  sans  délai.  Sur  le  vu  de  cet 
arrêté,  le  Conseil  souverain,  par  arrêt  du  18  septembre,  les  autorisa  par 
provision  et  pour  un  an,  à  se  réunir  au  chapitre,  sauf  à  se  retirer  dans 
l'année,  tant  par  devant  Sa  Majesté  que  par  devant  leurs  supérieurs  ecclé- 
siastiques, pour  faire  confirmer  en  définitive  lesditcs  réunion  et  transla- 
tion. Le  chapitre  Saint-Martin,  auquel  fut  également  communiqué  l'arrêté 
de  la  bourgeoisie,  promit  de  les  recevoir  comme  capitulaires  dès  qu'ils  se 
seraient  rendus  à  Golmar.  Mais  comme  l'Abbaye  ne  pouvait  quitter  le  lieu 
de  sa  fondation,  même  ad  intérim,  ni  le  chapitre  l'admettre  légitime- 
ment dans  son  église,  sans  une  autorisation  de  l'évêque  de  Bàle,  leur 
supérieur  commun,  le  chapitre  dépêcha  le  même  jour,  18,  son  doyen,  le 
chanoine  Réech,  à  l'évêque,  qui  ne  refusa  point  son  consentement. 

Le  lundi,  29  septembre,  à  7  heures  du  soir,  les  religieux  de  Marbach 
arrivèrent  à  Golmar.  Ce  fut  une  véritable  ovation.  La  municipalité  vint  à 
leur  rencontre  et  leur  fit  cortège,  avec  une  foule  nombreuse  et  sympa- 
thique, jusqu'à  l'hôtel  de  Pairis,  gracieusement  mis  à  leur  disposition,  en 
attendant  que  leur  propre  hôtel  fut  en  état  de  les  recevoir.  Ils  amenaient 
avec  eux,  chargés  sur  des  chariots,  les  ornements  d'église,  les  vases  sacrés, 
les  meubles  et  le  linge  de  première  nécessité,  réunis  en  toute  hâte.  Depuis 
ce  jour  ils  se  réunirent  au  chapitre,  auquel  ils  abandonnèrent  leur  sacris- 
tie tout  entière,  sauf  la  chapelle  de  l'Abbé  qui  était  la  propriété  particu- 
lière de  ce  dernier.  La  présence  des  religieux  jeta  un  certain  lustre  sur  le 
chapitre.  Celui-ci,  en  effet,  réduit  à  cinq  ou  six  chanoines,  s'augmentait 

l.  stockmeyer  savait  faire  l'ordre  d'une  manière  un  peu  trop  militaire,  qui  froissa  le 
Bureau  intermédiaire  de  Golmar.  Aussi  le  Bureau  pria  le  comité  permanent  de  Golmar, 
le  3  octobre  1789,  de  veiller  à  ce  que  "les  armées»  destinées  au  maintien  de  l'ordre, 
ne  troublassent  pas  le  repos  des  citoyens,  en  attendant  les  fruits  des  travaux  de 
l'Assemblée  nationale. 


—  156  — 

tout  à  coup  de  neuf  membres  nouveaux',  parmi  lesquels  il  s'en  trouvait 
un,  l'abbé,  qui  avait  le  droit  de  se  servir  des  ornements  pontificaux. 

Ce  départ  si  précipité  ne  se  fit  pas  sans  beaucoup  de  désordre,  et  les 
comptes  du  procureur  signalent  la  soustraction  d'une  quantité  d'objets 
mobiliers  ilisparus  à  cette  occasion.  Il  ne  faudrait  pas  croire  cependant 
que  l'Abbaye  fut  complètement  abandonnée.  Non;  les  deux  religieux,  curés 
de  llüsseren  et  d'Obermorschwir,  continuèrent  à  y  résider  par  la  force  des 
choses,  ces  deux  villages  n'ayant  j)oint  de  cures  pour  les  loger.  On  leur 
adjoignit  même  un  troisième  religieux.  L'église  ne  fut  pas  non  plus  totale- 
ment dépouillée;  on  se  contenta  d'enlever  les  objets  qui  pouvaient  le  plus 
exciter  la  convoitise. 

Mais  le  temps  avait  marché,  et  l'Assemblée  nationale,  sous  l'empire 
d'idées  de  plus  en  plus  révolutionnaires,  avait  décidé  de  procéder  à  une 
organisation  radicale,  civile  et  religieuse,  de  la  France  entière,  en  faisant 
table  rase  de  toutes  les  institutions  existantes.  Le  22  février  1790,  le  con- 
seil général  de  la  commune  de  Colmar  recommanda  vivement  la  ville  qu'il 
représentait  à  la  bienveillance  de  l'Assemblée,  et  envoya  deux  délégués  à 
Paris,  les  sieurs  de  Salomon,  second  président  au  Conseil  souverain  et 
Jean  Buob,  stettmeister,  afin  de  demander  la  conservation  des  étabhsse- 
ments  civils  et  religieux  existants  et  notamment  la  réunion  de  l'abbaye 
de  Marbach  au  chapitre  Saint-Martin.  La  municipalité,  de  son  côté,  adhé- 
rant aux  vœux  du  conseil  général,  pria  par  une  adresse  les  députés  alsa- 
ciens à  l'Assemblée,  d'appuyer  les  sollicitations  des  délégués  de  Colmar. 
Mais  ils  ne  réussirent  à  préserver  de  la  suppression  prononcée  par  les 
lois  des  2  novembre  1789  et  5  et  13  février  1790,  ni  l'Abbaye,  ni  le  cha- 
pitre. 

Cependant  l'année  pendant  laquelle  les  religieux  avaient  été  autorisés  à 
se  retirer  à  Colmar  touchait  à  son  terme;  et  ceux-ci  considéraient  leur 
suppression  complète  et  immédiate  comme  si  peu  possible,  qu'ils  son- 
geaient à  retourner  de  nouveau  à  Marbach,  malgré  l'incertitude  de  l'ave- 
nir, lorsque  le  chanoine  Réech,  doyen  et  curé  de  Colmar,  parvint  à  les 
faire  changer  de  sentiment,  et  grâce  à  l'appui  de  la  municipahté,  obtint  du 
département  l'autorisation  pour  eux  de  continuer  leur  séjour  à  Colmar. 

Toutefois  la  position  matérielle  des  religieux  devenait  de  jour  en  jour 
plus  critique.  En  178G  leur  patrimoine  avait  été  déjà  mis  sous  séquestre; 
mais  du  moins  les  revenus  leur  en  étaient  intégralement  versés  tous  les 


1.  Sans  compter  cinq  religieux  qui  étaient  dans  le  ministère  et  ne  pouvaient  résider 
à  Colmar. 


—  157  - 

ans.  Lorsque  l'Assemblée  nationale  s'empara  des  biens  du  clergé  et  sup- 
prima les  couvents,  elle  assigna  aux  intéressés  une  pension  annuelle 
en  compensation  des  biens  dont  elles  les  dépouillait.  Le  total  des  pensions 
auxquelles  devaient  avoir  droit  les  chanoines  réguliers  de  Marbach  était 
bien  supérieur  à  celui  des  revenus  de  l'Abbaye.  Mais  avant  de  les  toucher, 
les  pensions  devaient  être  liquidées,  et  celles-ci  du  moins  ne  le  furent 
jamais  :  de  sorte  que  depuis  lors,  les  religieux,  entièrement  spoliés,  étaient 
littéralement  sans  ressource,  d'autant  que  la  loi  du  5  novembre  1790 
anéantit  les  droits  de  patronage  que  l'Abbaye  possédait  sur  cinq  paroisses 
et  faisait  déjà  prévoir  le  moment  où  les  religieux-curés  seraient  eux- 
mêmes  privés  de  leurs  bénéfices^  L'installation  de  l'évêque  constitutionnel 
fut  l'occasion  d'une  perte  d'un  autre  genre.  Le  département  enjoignit  à 
l'abbé  de  remettre  sans  délai  à  la  sacristie  de  Saint-Martin  tous  les  orne- 
ments épiscopaux  de  sa  chapelle  «sans  exception»,  quoique  cette  cha- 
pelle fut  incontestablement  propriété  particulière  et  privée,  et  que  les 
lois  n'avaient  encore  confisqué  que  les  biens  communs. 

Les  exigences  du  pouvoir,  maintenant  franchement  persécuteur,  deve- 
naient de  plus  en  plus  impérieuses.  D'un  nutre  côté  la  population,  tou- 
jours très  sympathique  aux  religieux,  avait  souvent  donné  des  marques 
non  équivoques  de  sa  mauvaise  humeur,  lorsque  l'administration  essayait 
de  porter  la  main  sur  les  choses  de  la  religion.  Aussi,  craignant  que  la 
suppression  des  couvents  ne  devint  une  cause  de  trouble,  les  autorités 
résolurent  d'agir  avec  beaucoup  de  prudence,  même  d'employer  la  ruse 
pour  les  prévenir.  Le  2  mai  1791  le  département,  auquel  il  appartenait  de 
fixer  le  lieu  de  leur  résidence  aux  religieux  qui  avaient  opté  pour  la  vie 
commune,  prit  un  arrêté  ordonnant  aux  chanoines  réguliers  de  Marbach  de 
se  rendre  de  nouveau  à  l'Abbaye  dans  la  quinzaine,  «  si  mieux  ils  n'aiment 
user  de  la  liberté  à  eux  accordée  par  les  décrets».  Les  religieux,  qu'aucun 
motif  ne  retenait  plus  à  Golmar  depuis  l'installation  de  l'évêque  constitu- 
tionnel, furent  heureux  de  retrouver  la  solitude,  le  silence  et  le  recueille- 
ment dans  leur  ancienne  Abbaye,  en  échange  des  ennuis  de  chaque  jour 
qu'ils  rencontraient.  Cependant  ils  ne  tardèrent  pas  à  s'apercevoir  à 
quelles  illusions  ils  s'étaient  abandonnés.  L'Abbaye  pouvait  loger  vingt 
religieux.  Or  ceux  de  Marbach  n'étaient  plus  alors  que  treize,  et  le  dé- 
partement voulut  faire  occuper  les  sept  places  vacantes  par  sept  bénédic- 
tins de  Munster.  L'abbé,  dès  qu'il  en  reçut  la  nouvelle,  fit  requête  au 
département,  demandant  de  vivre  en  commun  à  l'Abbaye  sans  mélange 
de  religieux  d'un  ordre  différent,  s'offrant  au  besoin  de  payer  à  titre  de 
loyer  la  somme  qu'il  plairait  à  l'administration  de  fixer.  Le  district,  dans 


—  158  — 

la  séance  da  24  mai,  fut  d'avis  de  faire  droit  à  cette  requête,  moyen- 
nant un  loyer  annuel  de  000  S",  plus  les  réparations  localives.  Mais  le 
dépaitemenl  la  rejeta  le  12  juin,  eu  déclarant  qu'il  n'y  avait  pas  lieu  de 
délibérer.  Cependant  les  bénédictins  furent  tous  envoyés  à  Lucelle,  nous 
n'en  savons  pas  la  raison.  Il  est  très  probable  que  la  vente  de  Marbacb 
étant  résolue  en  principe,  on  es^tima  fort  inutile  d'y  faire  venir  des 
bénédictins,  pour  avoir  à  les  transporter  ailleurs  un  peu  plus  lard. 

Nous  ne  savons  quel  jour  les  chanoines  réguliers  durent  abandonner 
définitivement  l'Abbaye.  Mais  dès  le  mois  de  septembre,  on  commença  par 
la  dépouiller  des  objets  mobiliers  qui  s'y  trouvaient.  Ce  travail  n'était  pas 
même  achevé,  que  déjà  le  17  octobre  1791  les  sieurs  Roux  Jacques  et 
François  Xavier  Schedehn,  les  deux  de  Neuf-Brisach,  se  rendaient  adju- 
dicataires' de  tous  les  bâtiments  et  du  terrain  compris  dans  l'enclos  connu 
sous  le  nom  de  Marbacb,  pour  la  somme  de  32,000  S";  la  mise  à  prix 
avait  été  de  21,200  8". 

C'est  ainsi  que  tomba  pour  ne  plus  se  relever  l'abbaye  de  Marbacb, 
après  plus  de  700  ans  d'existence.  Elle  avait  eu  pour  fondateur  un  homme 
illustre  par  la  science  autant  que  par  la  piété,  qui  laissa  en  mourant  le 
meilleur  héritage  qu'un  religieux  put  laisser  à  ses  frères:  de  grands 
exemples  de  vertu  à  imiter,  le  souvenir  de  services  signalés  rendus  à  la 
religion  et  surtout  une  règle  austère,  la  force  et  la  gloire  de  Marbacb, 
tiint  (ju'elle  fut  religieusement  observée.  Lorsque  le  relâchement  menaça 
l'œuvre  de  Manegold,  l'Abbaye  trouva  dans  la  puissante  Congrégation  de 
Windeshuim  une  sève  nouvelle  et  vigoureuse,  qui  produisit  des  fruits 
abondants  de  sainteté,  jusqu'au  moment  où  les  idées  de  réforme  soule- 
vèrent la  plus  belle  partie  de  l'Europe  contre  l'autorité  de  l'Église.  Depuis 
ce  moment,  comme  un  rameau  séparé  du  tronc,  à  peu  près  isolée  du 
centre  par  les  malheurs  de  la  guerre,  elle  languit,  abandonnée  à  elle- 
même,  et  fut  bien  près  de  mourir.  Mais  lorsque  le  traité  de  Munster 
eut  ramené  la  paix,  elle  s'épanouit  de  nouveau,  grandit,  se  développa, 
jusqu'au  jour  où  le  pouvoir  la  frappa  d'un  coup  mortel. 

Depuis  1253,  date  de  la  première  catastrophe,  dont  le  souvenir  a  été 
conservé,  jusqu'à  sa  suppression,  elle  a  été  consumée  trois  ou  quatre  fois 
par  le  feu  et  mise  dix  fois  au  pillage.  En  1038  les  religieux  en  furent 
même  violemment  expulsés  et  en  restèrent  dépossédés  pendant  sept  ans. 
El  lorsqu'ils  y  rentrèrent,  par  la  protection  du  Roi  de  France,  ils  durent 


1.  11.,  avaii.iil  pour  coadjudicataires  les  sieurs  Giroy,  Joseph,  Nicolas  et  Jean,  de  la 
môme  ville. 


—  159  — 

reconquérir,  au  milieu  de  diflicullcs  sans  nombre,  un  à  un  chaque  pouce 
de  terrain,  sou  par  sou  chacun  de  leurs  revenus.  Toute  fortune  particu- 
lière, toute  entreprise  commerciale,  eut  mille  fois  sombrée  sous  le  coup  de 
pareils  désastres.  Il  ne  fallait  rien  moins  que  des  religieux  pour  ne  point 
céder  au  découragement  et  poursuivre  envers  et  contre  tous  le  relève- 
ment d'une  maison  qui  semblait  fatalement  condamnée  à  périr.  Ils  réus- 
sirent cependant,  à  force  de  patience,  d'énergie,  de  privations  et  de  sacri- 
fices. Ils  ne  se  laissèrent  rebuter  ni  par  les  embarras,  ni  par  les  procès,  ni 
par  les  chicanes  et  les  persécutions  que  leur  suscitaient  les  usurpateurs 
plus  ou  moins  avoués  de  leurs  biens,  et  commençaient  à  refaire  le  patri- 
moine tout  à  fait  compromis  de  Marbach,  lorsque  le  gouvernement  les 
surchargea  d'impôts.  Cependant  ils  firent  encore  face  à  ces  nouvelles  diffi- 
cultés, et  malgré  le  pillage  de  1789,  lorsque  l'Abbaye  fut  supprimée,  elle 
était,  pour  ainsi  dire,  dans  un  état  de  prospérité  qu'elle  n'avait  jamais 
connu. 

Après  la  suppression  de  l'Abbaye,  l'abbé  François  Joseph  Herrgott 
trouva  un  asile  à  Colmar,  à  l'hôtel  même  de  Marbach,  bien  que  déjà  vendue 
Le  3  août  1792,  il  obtint  exemption  de  la  mesure  ordonnée  par  le  conseil 
général  du  département,  avec  autorisation  de  résidence  continue  à  Col- 
mar, à  cause  de  son  âge  et  de  ses  infirmités.  Cependant  le  27  juillet  1794 
il  fut  enfermé  au  collège  à  titre  de  reclus.  Toutefois  il  n'y  demeura  pas 
longtemps,  car  le  22  août  1795,  (5  fructidor  an  III),  à  6  heures  du  soir,  il 
mourut,  âgé  de  7G  ans,  en  son  domicile,  à  Colmar,  rue  Saint-Nicolas, 
2«  section.  François  Joseph  Herrgott  était,  avant  tout,  un  véritable  reli- 
gieux, fermement  attaché  à  ses  devoirs.  Son  amour  du  bien  et  son  zèle 
pour  la  discipline  lui  avaient  mérité  l'estime  et  le  respect  de  ses  contem- 
porains. C'est  en  toute  vérité  qu'il  put  écrire  dans  le  Mémoire  relatif  à  la 
suppression  de  sa  maison:  «aucune  maison  religieuse  de  l'Alsace  ne  sur- 
passe cette  Abbaye  en  régularité  de  mœurs,  en  exactitude  à  remplir  le  ser- 
vice divin,  en  union  des  membres  avec  leur  chef  et  entre  eux,  et  en  dis- 
tribution d'aumônes  proportionnées  à  leurs  facultés  en  faveur  des  pauvres 
des  lieux  circonvoisins»^  Aussi  l'auteur  de  la  Vie  de  M.  Pierron  ne  craint 

1,  Le  21  mai  1790,  au  sieur  Milssel  de  Colmar,  pour  la  somme  de  20,100  S',  sur  une 
mise  à  prix  de  16,000  U. 

2.  L'évûque  de  Bâie  rendait  le  même  témoignage  en  faveur  des  religieux  dans  les 
nombreuses  lettres  qu'il  écrivit  pour  le  maintien  de  l'Abbaye,  notamment  dans  sa  lettre 
au  Roi  du  4  avril  1787:  "...  Je  croirais  manquer  au  zèle  que  doit  ma  sollicitude  à  la 
conservation  d'une  communauté  ecclésiastique  qui  édifie  les  ouailles  dont  la  garde  m'e.st 
confiée,  si  je  ne  me  joignais  à  elle  pour  conjurer  Votre  Majesté  de  lui  être  favorable.  11 


—  IGO  - 

pas  de  citer  l'abbé  de  Marbach  parmi  les  membres  qui  firent  le  plus  d'hon- 
neur au  clergé  à  cette  époque,  et  n'hésite  pas  à  le  mettre  sur  la  même 
ligne  que  Casimir  de  Rathsamhausen'. 

L'abbaye  de  Marbach,  malgré  la  présence  des  forestiers  d'Eguisheim 
qu'on  y  avait  logés,  souffrit  quelque  peu  de  l'audace  des  maraudeurs  qui 
en  voulaient  principalement  «aux  ouvrages  en  fer».  Elle  ne  larda  pas, 
d'ailleurs,  faute  d'entretien,  à  être  dégradée  par  l'humidilé  du  sol  et  l'in- 
tempérie des  saisons.  Gomme  elle  n'était  d'aucun  rapport,  le  sieur  Roux, 
qui  ne  voulait  pas  sacrifier  sa  fortune  personnelle  pour  la  conserver,  la 
revendit  en  l'an  VI  à  quelques  bourgeois  d'Eguisheim,  au  prix  de  28000  fr. 
payables  en  or  ou  en  argent.  Depuis  ce  moment  les  propriétaires  ne  pa- 
raissent plus  avoir  attaché  aucune  importance  aux  bâtiments;  ils  les 
démolissaient  et  en  vendaient  les  matériaux.  Aussi  bientôt  l'Abbaye  ne  fut 
plus  qu'une  ruine.  Au  commencement  de  ce  siècle,  en  1818,  les  deux 
tours  de  l'église  se  trouvaient  encore  debout;  mais  l'église  elle-même  et 
les  cloîtres  étaient  détruits  depuis  longtemps.  En  1822  la  tour  de  gauche, 
celle  du  côté  de  Gueljerschvvir,  appelée  la  tour  des  abbés  ou  lurris  prae- 
positonim,  avait  totalement  disparu.  Vers  18.S0  la  seconde  tour  subit  le 
même  sort.  De  nos  jours,  à  part  quelques  petits  débris  de  colonnes  et 
quelques  rares  chapitaux,  il  ne  reste  plus  rien  de  l'Abbaye;  et  si  ce 
n'était  le  vieux  mur  d'enceinte,  commencé  en  1491  et  terminé  en 
1496  par  le  prieur  Mathias  Dalen,  on  ne  se  douterait  presque  plus  de 
l'endroit  où  s'élevait  naguère  le  monastère  dont  nous  avons  esrjuissé 
l'histoire  à  grands  traits. 

VIL 

Il  existe  dans  le  fonds  de  Marbach,  aux  Archives  de  la  Haute-Alsace,  deux 
catalogues  des  supérieurs  de  l'Abbaye.  L'un  se  trouve  à  la  fin  du  livre 
intitulé:  Index  liUerarum  de  1G54,  et  le  second  est  l'œuvre  du  chanoine 
Voss  qui  l'a  mis  en  tête  de  son  petit  Nécrologe.  Ils  diffèrent  quelque  peu 

est  connu,  Sire,  combien  ces  sortes  d'exemples  sont  rares  dans  le  siècle  dépravé  dans 
lequel  nous  vivons,  et  combien  par  là  mi^me  ils  deviennent  précieux  et  nécessaires  pour 
arrêter  le  progrès  de  cette  dépravation.  Il  serait  malheureux  pour  moi  et  infiniment  aflli- 
geant  pour  les  âmes  chrétiennes,  si  la  destruction  de  l'abbaye  de  Marbach  devait  faire 
cesser  l'heureuse  influence  de  son  pieux  institut  sur  les  mœurs  publiques.  .  .  »  —  Nous 
avons  cité  précédemment,  déjà,  un  extrait  de  la  môme  lettre,  tout  aussi  élogieux  pour 
les  religieux. 

1.  Histoire  de  la  vie  de  Fr.  Pierron,  chmioine-curé  de  ïîelfort ,  page  32,  1S2C.  — 
M.  l'ierron,  chanoine-curé  de  Belforl,  mourut  dans  celte  ville  le  11  décembre  1780,  en 
odeur  de  sainteté. 


161  — 


l'un  de  l'autre,  et  nous  n'avons  pas  tarde  à  nous  apercevoir  qu'ils  étaient 
tous  deux  inexacts  et  incomplets.  Notre  Nécrologe  assigne  à  chacun  des 
supérieurs  dont  il  enregistre  le  décès  un  numéro  d'ordre,  mais  on  peut 
lui  faire  le  même  reproche  qu'aux  catalogues  dont  nous  venons  de 
parler. 

Voici  la  liste  des  supérieurs  de  Marbach,  depuis  l'origine  jusqu'à  la 
suppression  de  l'Abbaye,  telle  que  nous  ont  permis  de  l'établir  les 
documents  authentiques  que  nous  avions  à  notre  disposition.  La  première 
colonne  de  gauche  renferme  les  numéros  d'ordre  du  Nekrologe;  on  y 
remarquera,  sans  que  nous  ayons  besoin  de  les  relever  davantage,  les 
erreurs,  même  les  quelques  omissions  auxquelles  nous  faisions  allusion 
plus  haut. 

i  Prévôts. 


1 

1,  2 

2 
3 

4 


11 


12 


Manegoldus 
Gerungus 

Arnoldus 

Dutto 
Marquardus 

Ettellnus 


Bernardus 

Otto 
Gregorius 
Ludovicus 

Fridericus 

Burckardus 
Rodolfus 


B.  XX.  —   (M.) 


1094:  premier  prévôt.  Son  anniversaire  se  célèbre  le 
2  janvier.  On  ignore  l'année  de  sa  mort. 

meurt  le  24  août  1130  (Glu-onique  de  Marbach.  —  Né- 
crologe de  Marbacii  et  de  Schwartzentliann) ,  ou  le 
4  juillet,  suivant  la  correction  du  chanoine  Voss. 

meurt  le  !4  avril  1144.  (Nécrologe.) 

meurt  le  27  mai  1150.  (Nôcrologe.) 

1154  est  la  quatrième  année  de  son  gouvernement, 
d'après  le  manuscrit  de  Gutta.  Meurt  le  10  avril  1159. 
{Nécrologe. ) 

ou  Hetzelinus,  reçoit  un  bref  de  l'anti-pape  Victor,  le 
21  mars  1160.  Il  meurt  le  17  janvier,  selon  le  Nécro- 
loge, ou  le  7  janvier,  1 166,  d'après  Graiididier  (Œuvres 
inédites,  III,  p.  132),  et  le  Nécrologe  de  Schwartzeu- 
thann. 

témoin  dans  un  contrat  de  1 184.  Meurt  le  17  mars,  selon 
le  Nécrologe.  Grandidier  ajoute  la  date  de  1189.  (Ibid., 
p.  135.) 

meurt  le  l^'  février  selon  le  Nécrologe,  ou  le  28  janvier 
1193,  selon  le  Nécrologe  de  Schwartzenthann. 

meurt  le  26  février,  selon  le  Nécrologe.  Grandidier  (ibid.) 
ajoute  la  date  de  1193. 

figure  dans  une  charte  d'Arnold,  abbé  de  Murbach,  de 
1196.  Le  Nécrologe  n'en  fait  pas  mention.  Le  petit 
Nécrologe  du  chanoine  Voss  fixe  son  anniversaire  en 
novembre. 

témoin  dans  une  charte  de  1202.  Meurt  le  16  septembre, 
d'après  le  Nécrologe,  ou  le  4  mai  1203,  d'après  Grandi- 
dier (ibid.,  p.  1 38)  et  le  Nécrologe  de  Schwartzenthann. 

meurt  le  16  juillet,  selon  le  Nécrologe;  Grandidier 
ajoute  la  date  de  120 't.  (Ibid.) 

reçoit  un  bref  d'Innocent  111  en  1213.  Meurt  le  22  juillet, 
selon  le  Nécrologe  de  Marbach  (qui  ne  lui  donne  pas 
de  numéro  d'ordre),  et  celui  de  Schwartzenthann; 
Grandidier  ajoute  la  date  de  1214.  (Ibid.,  p.  138.) 


11 


1G2  - 


Falco 


2 

Fridericus 

- 

Cuno 

- 

Petrus  I 

4 

AValllierus 

5 

Conradus  I 

6 

Hermannus 

7 

Wilhelmus 

10 

11 

12 

13 
14 

15 


17 


Dietherius 
Godefridus 

Johannes  I 
Eberhardus 

Johannes  II 

Nicolaus  I 
Conradus  II 

Petrus  II 
Nicolaus  II 


Nicolaus  III 
de  Hiiseren 


Abbés. 

I  obtient  la  dignité  abbatiale  en  1216.  Meurt  le  12  février 
1222,  selon  le  Nécrologe  de  Marbach  et  celui  de 
Schwartzenthann,  ou  1221,  selon  les  Annales  cobna- 
rienses. 

son  nom  se  trouve  sur  un  contrat  de  1242.  Il  meurt, 
selon  le  Nécrologe,  le  30  mai  1248. 

meurt  le  10  août  1267,  selon  le  Nécrologe,  qui  ne  lui 
assigne  pas  de  numéro  d'ordre. 

ne  se  trouve  dans  aucun  catalogue;  le  Nécrologe  n'en 
fait  aucune  mention;  mais  il  figure  dans  des  contrats 
parfaitement  authentiques  de  1277— 1278— 1279. 

figure  dans  un  contrat  de  128G,  meurt  le  1"  janvier 
1288,  selon  le  Nécrologe,  ou  le  4  septembre  1288, 
selon  le  Nécrologe  de  Schwartzenthann. 

son  anniversaire  se  célèbre  le  5  janvier. 

son  anniversaire  se  célèbre  le  2  mai. 

son  anniversaire  se  célèbre  le  l"  février. 

Ces  trois  abbés  ne  nous  sont  connus  que  par  le 
Nécrologe  et  les  diCfôrents  catalogues;  on  n'indique 
nulle  part  l'année  de  leur  mort. 

contrats  de  1290—1301  —  1308—1309.  Meurt  le  25  fé- 
vrier 1309,  selon  le  Nécrologe  du  chanoine  Voss,  et  le 
5  mai  1309  selon  celui  de  Schwartzenthann. 

contrats  de  1312  —  1315  —  1310  —  1318—1319—1320. 
Meurt  le  1"  avril  1320  et  non  1324,  comme  pourrait 
le  faire  croire  une  charte  de  1324  mal  lue:  c'est  la 
remarque  du  prieur  Pierre. 

contrats  de  1320—1321  —  1323—1327—1329—1330— 
1334.  Son  anniversaire  se  célèbre  le  15  avril.  Année 
de  sa  mort  inconnue. 


1341  —  1344—1347—1350. 
Son  anniversaire  se  célèbre 


contrats  de  1336—1337- 
Meurt  en  1350  ou  1351 
le  l^""  juin. 

contrats  de  1351—1356—1358—1361.  Meurt  le  9  août 
1366,  selon  le  Nécrologe. 

son  anniversaire  se  célèbre  le  27  mai. 

son  anniversaire  se  célèbre  le  3  juillet. 

Ces  deux  abbés  ne  nous  sont  connus  que  par  le 
Nécrologe  et  les  divers  catalogues,  sans  indication  de 
l'année  de  leur  mort. 

contrats  de  1370—1371  —  1372—1373—1381  —  1385 
—  1387—1388—1401  —  1402.  Son  anniversaire  se  cé- 
lèbre le  16  août.  Année  de  sa  mort,  inconnue. 

contrats  de  1408 — 1409.  Le  Nécrologe  n'en  fait  pas 
mention,  quoiqu'il  figure  dans  les  catalogues.  Le  petit 
Nécriilogc  du  chanoine  Voss  fixe  son  aimiversaire  en 
novembre. 

contratsde  1 4 1 3—  li  1 4—  1 4 1 7—  1 422—  1 426—  1 427.  Son 
anniversaire  se  célèbre  le  i  décembre.  Année  de  sa 
iiiurt  inconnue. 


—  463  — 


Nicolaus  IV  de  Bück 


.Nicolaus  V  Surgant 
ultimus  abbas 


contrats  de  1432— 1  i37— 1438— 144i.  Son  anniversaire 
se  célèbre  le  l""'  octobre.  Année  de  sa  mort  inconnue. 

élu  selon  Grandidier  (ibid.,  p.  139)  en  144G.  —  Couliats 
de  1440—1451  —  1454—1459—1460,  démissionnaire 
en  14G2;  se  retire  à  Bàle  et  meurt  en  1474.  Son  anni- 
versaire se  célèbre  le  IG  mars. 


Prieurs  de  la  Congrégation  de  Windisheira. 


Fridericus  a  Kempis 
Hermannus 

Johannes  de  Heist 
Mathias  Daten 

Antonius  de  Wyck 
Henricus  Elten 

Bruno  de  Hueszen 

Johannes  Lanstein 

Leonardus 

Criitznnacher 

Nicolaus  Trawen 

Simon  Kleindienst 

Hermannus 

Ûetmerszhensis 

Wernerus  Titianus 

Adolplius 
Wiefelkovensis 

Simon  Kleindienst 


Ulricus  Bub 

Jacobus  Sinwell 

Melchior  Störcklin 

Joannes  Kling 
Sebastianus  Dielmann 


Adolphus  Kousen 

Petrus  Kropenberg 

Augustinus  Beywandt 

Jos.  Antonius  Freys 

Eliseus  Kieffer 

Joseph  Jehl 
Joseph  Herrgott 


nommé  en  1464,  meurt  le  12  juillet  1473,  dans  les  Pays- 
Bas,  selon  le  Nécrologe. 

contrats  de  1476 — 1470—1480.  Son  anniversaire  se 
célèbre  le  5  décembre.  Année  de  sa  mort  inconnue. 

contrats  de  1485—1 187.  Meurt  le  8  août  148«. 

1488;  meurt  le  3  mars  1506. 

150G;  meurt  le  28  novembre  1508. 

1509;  démissionne  en  1518  et  meurt  le  2  mars  1522. 

1519;  meurt  le  16  novembre  1541. 

contrat  de  1543;  transféré  à  Schwabenheim  en  1549; 

meurt  le  17  septembre  1553. 
contrat  de  1551  ;  meurt  en  1570  et  non  en  1579,  comme 

l'indique  le  Nécrologe, 
contrat  de  1573;  meurt  le  7  octobre  1579. 
(de  Sainte-Croix),  1579;  destitué  en  1582. 
dont  l'élection  ne  fut  pas  confirmée  par  les  Supérieurs. 

Il  mourut  le  6  avril  1584,  selon  le  Nécrologe,  où  il 

n'a  pas  de  numéro  d'ordre, 
nommé  en  1582;  transféré  à  Neuss  en  1585  et  meurt  en 

1615.  Son  anniversaire  se  célèbre  le  22  octobre, 
élu  le  19  juillet  1585;  mourut  le  19  juillet  1586. 

(de  Sainte -Croix),  senior  et  prioratsverwalter  1586  à 
1589  ;  réélu  prieur  avant  le  5  avril  1589;  meurt  3  avril 
1596.  Le  Nécrologe  dit  de  lui  decimus  tertius  prior; 
mais  le  mot  tertius  est  rayé. 

élu  le  13  novembre  1596;  meurt  le  11  janvier  1602. 

élu  en  1602;  meurt  le  15  octobre  1606. 

élu  en  1606;  déposé  en  1G28.  Son  anniversaire  se  célèbre 
le  22  octobre,  sans  qu'on  sache  le  jour  ou  l'année  de 
sa  mort. 

élu  en  1628  ;  meurt  le  17  janvier  1632. 

élu  le  12  mars  1632;  ne  fut  pas  confirmé  par  les  Supé- 
rieurs; mourut  le  i  novembre  1636.  Le  Nécrologe  ne 
lui  donne  que  le  titre  de  senior. 

nommé  en  163  i  ou  1635;  transféré  à  Neuss  en  1645. 
Il  mourut  en  1654.  Son  anniversaire  se  célèbre  le 
1 1  décembre. 

nommé  en  août  1646;  meurt  le  2i  octobre  1680. 

(de  Kaysersberg) ,  élu  en  1680;  meurt  le  7  août  171 1. 

élu  le  28  août  171 1  ;  meurt  le  5  octobre  1741. 

(de  Kaysersberg),  élu  le  28  décembre  1741;  meurt  le 
5  mars  1745. 

(d'Oberhergheim),  élu  le  4  mai  1 7  45  ;  meurt  le  1 9  août  1 755. 

(de  Guebwiller),  élu  le  10  décembre  1755;  reprend  le 
titre  d'Abbé  en  1708  ;  meurt  le  6  fructidor  an  111 
(22  août  1795),  après  la  suppression  de  l'Abbaye. 


-  164  - 

Nous  disions  que  les  deux  catalogues  du  fonds  de  Marbach  sont  inexacts 
et  incomplets.  L'un  et  l'autre  en  effet  classent  le  prévôt  Bernard  au 
neuvième  rang,  au  lieu  de  lui  donner  le  septième,  omettent  l'abbé  Pierre  \^^, 
oublient  de  mentionner  que  Simon  Kleindienst  fut  prieur  à  deux  reprises, 
passent  sous  silence  Hermann  Oetmersheim  et  Sébastien  Dielmann.  Le 
chanoine  Voss  cependant  parut  avoir  ressenti  quelques  scrupules  au  sujet 
de  Hermann  Oetmersheim.  11  écrivit  en  marge  la  note  suivante:  «Reperitur 
quoque  inter  Priores  Praelatus  Hermann  Oetmersheim,  sed  quotus  in 
numéro  non  addebatur,  quem  proinde,  loco  16''  (qui  ad  adventum  D.  D. 
Visitatorum  ex  Marbach  discessit,  et  amplius  non  comparuit),  ponendum 
censeo».  Celte  petite  parenthèse  eut  le  don  de  déplaire;  car  un  inconnu 
traça  quelques  grosses  lignes  sur  la  note  entière,  après  avoir  écrit  ces 
mots  à  côté:  De  mortuis  non  nisi  bene!  Nous  en  avons  d'ailleurs  déjà  fait 
l'observation. 

Remarquons  aussi  que  le  catalogue  de  YIndex  admet  dix-huit  abbés 
au  lieu  de  dix-neuf  que  contient  le  catalogue  du  chanoine  Voss,  ou  de 
vingt  si  l'on  veut  tenir  compte  de  l'abbé  Pierre  I^r.  Quelqu'un  ajouta  au 
dix-huitième  abbé,  qui  est  un  Nicolas,  le  nom  de  Surgant,  avec  cette 
remarque:  «Qui  debuit  admitlere  Wyndesheimenses.«  Le  mot  dehuil 
choqua  sans  doute,  car  il  fut  relevé  par  une  écriture  récente  en  ces  termes  : 
«Non  debuit,  sed  quia  voluit,  et  quia  R''^  Episcopus  Basiliensis,  Ordinarius 
et  visitator,  ob  perversos  mores  illius  saeculi,  ad  introducendam  melio- 
rem  disciplinam  regulärem,  liberum  consensum  suum. ...»  Quoique  le 
surplus  ait  été  coupé  par  le  relieur,  il  est  aisé  d'y  suppléer. 

Tous  ces  deux  catalogues  ont  été  continués.  Celui  du  chanoine  Voss 
s'arrête  à  Joseph  Jehl  (1755),  tandis  que  celui  de  X Index,  moins  sobre  de 
détails  sur  les  derniers  prieurs,  mentionne  encore  l'élection  de  Joseph 
Herrgott. 


LE  NECROLOGE 


DE 


L'ABBAYE   DE   MARBACIl. 


Le  Nécrologe  de  Marbach  que  nous  publions,  est  un  grand  in-A^  de 
59  feuillets  de  parchemin.  Il  n'a  point  de  titre,  ou  plutôt  le  titre  qu'il 
porte,  d'une  écriture  toute  moderne,  se  trouve  sur  une  feuille  de  papier 
assez  récemment  collée  en  tête  du  volume'.  Le  recto  du  premier  feuillet 
de  parchemin  a  été  lavé  à  l'exception  de  la  dernière  ligne.  Un  contem- 
porain, dont  nous  ignorons  le  nom,  a  cru  devoir  y  consigner  le  souvenir 
des  réparations  faites  à  l'Abbaye  de  1490  à  1494,  de  la  refonte  des  cloches 
en  1500,  d'autres  restaurations  de  1501,  et  enfin  de  la  grande  mortalité 
que  les  chaleurs  de  l'automne  de  celte  même  année  ont  occasionnée  dans 
le  pays.  La  dernière  ligne,  —  qui  a  été  respectée,  —  contient  les  premiers 
mots  des  matines  de  l'office  des  Morts,  tel  qu'il  se  chantait  anciennement 
à  Marbach  et  qui  se  poursuit  durant  huit  pages l  A  la  page  10  commencent 
des  litanies  qu'on  a  laissé  inachevées';  elles  sont  suivies  d'autres  litanies 
des  Morts,  assez  longues,  dans  lesquelles  la  plupart  des  Saints  d'Alsace  ne 
sont  pas  oubliés,  et  qui  se  terminent  par  une  oraison. 

Il  est  d'usage  dans  les  maisons  religieuses  de  prier  pour  les  défunts  les 
unes  des  autres.  Marbach  avait  contracté  une  union  de  prières  de  ce 
genre  avec  un  assez  grand  nombre  de  couvents,  dont  l'auteur  du  Nécro- 
loge fait  rénumération  à  la  page  15®,  après  nous  avoir  exactement  ren- 
seignés sur  la  manière  dont  les  religieux  de  Marbach  s'acquittaient  de 
cette  obligation. 

Le  Nécrologe  proprement  dit  ne  commence  qu'à  la  page  18®  qui  forme 
le  verso  du  neuvième  feuillet  de  parchemin.  Toutes  les  pages  invariable- 

1.  Peut-être  la  reproduction  d'un  titre  plus  ancien,  nous  l'ignorons.  Le  voici  :  «Necro- 
logium  Gonventus  Marpach,  prope  Eguisheim,  in  Alsatia  superiori,  Inceptuni  anno 
MCCXLI.  —  Liber  seu  Catalogus  Fidelium  defunctorum,  Fundatorum,  Benefactorum,  et 
omnium  Confratrum  hujus  Fundationis.»  Ces  derniers  mots  se  lisent  également,  écrits  à 
l'encre  rouge,  sur  une  ancienne  étiquette  de  papier  collée  sur  la  couverture. 

2.  Les  antiennes  sont  annotées  selon  l'ancienne  méthode  ;  on  n'indique  les  psaumes 
que  par  les  deux  ou  trois  premiers  mots. 

3.  Il  semble  qu'à  cet  endroit  un  feuillet  de  parchemin  a  été  détaché  et  enlevé. 


—   lüG  — 

ment  sont  divisées  en  sept,  (juehjuefois  en  huit  parties,  par  des  lignes 
horizontales.  Chaque  partie  devait  être  consacrée  à  un  jour;  mais  la 
nécessité  que  l'on  ne  pouvait  prévoir  alors,  força  plus  d'une  fois  l'écrivain 
à  ne  pas  respecter  cet  arrangement.  Le  verso  du  feuillet  sur  lequel  com- 
mence le  Nécrologe  est  divisé  en  quatre  colonnes  verticales  à  l'encre 
rouge.  La  première  renferme  à  leur  date  les  fêtes  que  l'on  célébrait  à 
l'Abbaye,  avec  différentes  indications  liturgiques  relatives  à  l'office  du 
jour:  le  nombre  de  leçons,  les  mémoires,  la  qualité  de  la  messe.  La 
seconde  colonne,  très  étroite,  ne  contenait  que  la  lettre  dominicale.  La 
troisième  était  réservée  à  la  date  qui  s'indiquait  selon  l'usage  romain,  par 
calendes,  nones  et  ides;  toutefois  on  y  a  ajouté  assez  récemment  le  quan- 
tième en  chiffres  arabes,  tel  qu'il  se  trouve  en  usage  de  nos  jours'.  Le 
reste  de  la  page,  ainsi  que  tout  le  recto  du  feuillet  suivant  qui  lui  fait 
face,  contiennent  sous  chaque  jour  la  mention  des  anniversaires.  On  a 
essayé  quelquefois  d'établir  un  certain  ordre  dans  l'inscription  de  ces 
anniversaires.  On  trouve  en  tête  de  certaines  pages  ces  mots  :  Anniversaria 
fralrum,  —  fraternitatis,  —  communia,  ou  bien  :  conversorum,  —  laïcorum, 
—  communitatis,  etc.  Mais  en  fait,  ceux  qui  furent  chargés  de  la  rédaction 
du  Nécrologe,  ne  s'accommodèrent  pas  d'un  pareil  arrangement. 
On  lit  sur  le  dernier  feuillet  de  parchemin  ce  qui  suit  : 

Anno  M.GC.XL.I.  scriptus  fuit  liber  iste  ab  indigno  sacerdote  Weriihero. 
Precipe  conscribi  cum  justis,  obsecro,  Christe, 
Nomen  Wcrnheri,  per  quem  liber  cditur  iste. 

Ce  Nécrologe  a  donc  été  commencé  en  1241  par  un  religieux  de  Mar- 
bach  du  nom  de  Wernher.  Il  a  été  continué  jusqu'en  1731,  date  de  l'in- 
scription la  plus  récente^  Chaque  siècle  y  a  laissé  son  empreinte;  on  y 
trouve  les  écritures  les  plus  diverses.  Toutefois  il  est  certain  qu'il  ne 
renferme  pas  tous  les  anniversaires  célébrés  d'habitude  à  Marbach. 

Grandidier,  qui  a  eu  entre  les  mains  «le  Nécrologe  en  parchemin..., 
écrit  en  1241»,  comme  il  l'assure  dans  son  Histoire  de  l'Église  et  des 
Evêques  de  Strasbourg,  cite  un  assez  grand  nombre  d'anniversaires  qui  y 
figuraient  et  dont  aucun  ne  se  trouve  dans  le  Nécrologe  que  nous  possé- 
dons; nous  en  donnons  en  note  le  texte  tel  que  Grandidier  l'a  relevé  sur 

1.  Celui  qui  fit  cette  addition  omit  le  13  au  mois  de  juin,  et  nianiua  le  1"  novembre 
au  31  octobre,  de  sorte  que  les  deux  mois  de  juin  et  de  novembre,  qui  n'ont  que  30  jours, 
en  reçoivent  tous  deux  31.  Nous  avons  eu  soin  de  corriger  cette  erreur. 

2.  iR.  D.  Georgij  Jacobi  Schoch,  presbyteri  Canonici  professi  huius  domus  1731.»  — 
(18  février.) 


-  167  — 

le  manuscrit  lui-même'.  Bien  plus,  dans  la  note  seconde  de  la  page  137, 
notre  historien,  après  avoir  cité  les  mots  qui  terminent  le  Nécrolo^^e 
ancien",  ajoute  la  réflexion  suivante:  «c'est  dommage  qu'il  ne  soit  pas 
entier  et  qu'il  y  manque  les  feuilles  qui  renferment  les  trois  derniers 
mois.»  Or  le  Nécrologe  en  parchemin  que  nous  possédons  est  ahsolument 
complet;  il  n'y  manque  pas  un  feuilleta  On  pourrait  presque  croire  que 
Grandidier  a  connu  notre  Nécrologe  et  qu'il  le  distingue  avec  soin  de  celui 
de  1241.  En  effet,  pour  déterminer  le  jour  de  la  mort  de  Manegold,  le 
premier  prévôt  de  Marbach,  il  s'appuie  sur  le  «Nécrologe  de  Marbach  et 
celui  de  Zwiefalten»,  qui,  tous  deux,  donnent  la  date  du  24  mai,  dit-il; 
puis  il  ajoute  en  note:  «le  premier  (celui  de  Marbach),  porte  IX  kal.  Junii 
magister  Manegoldus  presbyter.  Un  nécrologe  plus  nouveau  le  rappelle 
ainsi  au  2  janvier:  IV  non.  Januarii  Manegoldi  primi  praepositi  hujus 
domus,  olim  canonici  Lutenbacensis,  nec  non  in  sacrosancta  theologia 
doctoris  eximii'».  Or  ce  sont  exactement  les  expressions  dont  se  sert 
notre  Nécrologe  à  la  date  du  2  janvier,  ou  quatre  des  nones  de  janvier,  en 
les  faisant  précéder  toutefois  des  mots  :  Anniversarium  Adm.  Reverendi  et 
Amplissimi  Domini  Manegoldi,  etc.,  mots  de  style  que  l'écrivain  emploie 
régulièrement  pour  enregistrer  les  anniversaires  de  tous  les  supérieurs 
de  Marbach,  et  que  Grandidier  pouvait,  pour  cette  raison,  négliger  sans 
aucun  inconvénient^ 

1.  Œuvres  inédites,  t.  li[,  p.  136  ;  XXXmartii,  Arnoldus  abbas  Murbacensis.  —  X  junii, 
Fridericus  Imperator.  —  XXIX  julii,  Urbanus  II  papa.  —  XXI  januarii,  l'asclialis  papa.  — 
XXIX  januarii,  Gelasius  II  papa.  —  XI  januarii,  Gebeliardus  episcopus  de  Argentina.  — 
XX  augusti,  Burchardus  episcopus  argentinensis.  —  XVIII  augusti,  Ortlieb  episcopus 
Basileensis.  —  XXXI  maii,  Lutoldus  episcopus  basileensis.  —  VI  maii,  Heriniannus  episco- 
pus metensis.  —  XXIV  martii,  Bruno  abbas.  —  IV  augusti,  Bertholtus  abbas  S.  Blasii.  — 
XVI  septembris,  Fridericus  abbas  S.  Georgii.  —  IX  septembris,  Udalricus  cornes.  — 
VI  augusti,  Ludewicus  cornes.  —  Ibid.,  t.  II,  p.  273:  14  janvier:  Commemoratio  fratrum 
S.  Ru(i,  etc.,  etc. 

2.  «An.  dorn.  M.GC  XLI.  scriptus  fuit  liber  iste  ab  indigno  sacerdote  Wernhcro.  » 

3.  Grandidier  confond  évidemment:  «Les  trois  derniers  mois»  manquent  au  Nécrologe 
de  Schwartzenthann  et  non  pas  à  celui  de  Marbach. 

4.  Ibid.,  t.  II,  p.  278. 

5.  Ibid.,  t.  III,  p.  138,  note  2,  nous  lisons  :  «L'ancien  nécrologe  de  Marbacli,  que  nous 
avons  déjà  souvent  cité,  porte  :   IV  non.  maii  dom.  Fridericus  presbyter  et  prepositus 

Marbacensis,  an.  1203 Le  nouveau  nécrologe  de  Marbach  place  fautivement  le  jour 

de  son  décès  au  16  septembre.»  Or  notre  Nécrologe  n'indique  rien  pour  le  mois  de  mai 
et  lixe  l'anniversaire  du  prévôt  Frédéric  au  16  septembre:  «XVI  Kal.  septembris,  Anni- 
versarium Reverendi  et  Amplissimi  domini  Friderici  Praepositi  et  Praelati  huius  domus 
undecimi.» 


—  168  — 

Il  est  vrai  que  notre  Nécrologe  mentionne  également  un  Manegold  à  la 
date  du  24  mai,  en  des  termes  un  peu  différents  de  ceux  qu'a  copiés 
Grandidier:  «VIII  kal.  (Junii),  magister  Manegoldus  noster  presbyter  hic'.» 
Il  est  certain  que  ce  Manegold  était  religieux  de  Marbach,  comme  l'indique 
le  mot  hic.  Mais  il  n'est  pas  moins  certain  que  ce  religieux,  appelé  Mane- 
gold, n'était  pas  le  fondateur  en  quelque  sorte  de  l'Abbaye,  ou  du  moins 
son  initiateur  dans  la  vie  religieuse  et  son  premier  prévôt.  Car  il  serait 
inexplicable  que  le  Nécrologe  ne  l'eut  pas  distingué  au  moins  par  quelque 
qualification  particulière^  et  que  seul  de  tous  les  supérieurs  de  Marbach, 
il  lui  refusât  le  titre  qui  lui  appartenait  et  que  lui  reconnaissaient  les 
diplômes  pontificaux  les  plus  authentiques  l  Et  la  preuve  que  les  reli- 
gieux de  l'Abbaye  l'entendaient  ainsi,  c'est  que  le  petit  Nécrologe,  qui  se 
trouve  aujourd'hui  aux  Archives  de  la  Haute-Alsace  et  dont  nous  parlerons 
plus  loin,  classe  ce  Manegold,  non  parmi  les  Praelali,  ni  même  parmi  les 
Officiales,  mais  le  met  simplement  an  nombre  des  Canonici  presbyleri, 
sans  aucune  mention  particulière. 

Non  seulement  un  grand  nombre  d'anniversaires  que  Grandidier  a 
relevés  sur  le  Nécrologe  de  1241  ne  se  trouvent  pas  dans  celui  que  nous 
possédons,  mais  on  y  chercherait  en  vain  la  mention  de  plusieurs  autres 
anniversaires  que  l'Abbaye  s'était  engagée  à  célébrer  par  des  contrats  dont 
les  originaux  sont  arrivés  jusqu'à  nous.  Nous  n'en  citerons  qu'un  seul 
exemple.  En  1276  Tliiébaut,  comte  de  Ferrette,  fit  don  à  Marbach  du  droit 
de  patronage  sur  l'église  de  Woffenheim,  à  la  condition,  dit  l'acte  authen- 
tique qui  existe  encore,  «ut  Abbas  et  fratres  ibidem  Deo  servientes, 
sollempniter  anniversaria  nostra  singulis  annis,  orationibus  assiduis, 
ut  mos  est,  célèbrent  et  preces  Domino  effundant*.»  Or  notre  Nécrologe 
ne  fait  aucune  mention  du  comte  de  Ferrette.  Inutile  d'insister. 

1.  Le  xNécrologe  de  Schwartzenthann  dit  également  au  24  mai  «Manegoldus  presbyter 
magister». 

2.  Le  mot  magister  se  rencontre  encore  trois  fois  dans  le  Nôcrologe  :  aux  21  janvier, 
3  mai  et  17  avril.  La  lettre  n,  pour  noster,  se  trouve  également  au  3  octobre. 

3.  Ce  serait  d'autant  plus  singulier,  que  de  tous  les  religieux  qui  ont  vécu  à  Marl)ach, 
.Manegold  a  été  incontcstaljiciacnt  le  plus  illustre,  ou  plutôt  le  seul  illustre. 

i.  Arch.  de  la  Haute-Alsace,  fonds  de  Marbach.  —  La  chronique  de  Materne  Bcrlcr, 
p.  22,  parle  d'une  donation  analogue  faite  par  les  Hattstatt  sous  pareille  condition,  et  l'on 
chercherait  en  vain  dans  notre  Nécrologe  un  anniversaire  pour  ces  Hattstatt.  Würdtwein 
(t.  X,  p.  197;  reproduit  un  titre  de  1201,  dont  voici  l'analyse-  d'après  le  livre  appelé  Copia 
Litterarnm:  "Gonradus  episcopus  argentinensis,  ad  fundationcra annivcrsarii  in  Ecclesia 
Marbacensi  peragendum,  confert  30  solidos,  minus  sex  denariis,  super  curtibus  in  Ruffach 
et  Westhalden,  1201.»  Notre  Nécrologe  n'en  fait  aucune  mention.  L'Index  litterarnm  de 


-  169  — 

Il  est  certain  que  notre  Nécrologe  a  subi  de  nombreuses  corrections. 
Une  ligne,  quelques  mots  imparfaitement  effacés  qu'il  n'est  plus  possible 
de  reconstituer,  trahissent  souvent  la  main  maladroite  qui  a  voulu  faire 
une  suppression;  et  en  maints  endroits,  le  peu  d'épaisseur  du  parchemin 
nous  avertit  que  le  grattoir  s'employait  sans  trop  de  ménagement.  Mais  si 
l'on  peut  expliquer  ainsi  les  changements  et  les  modifications  que  nous 
venons  de  signaler,  par  qui,  dans  quel  but  et  à  quelle  époque  ont-ils  été 
faits?  Il  est  évidemment  impossible  de  répondre  à  ces  questions  autrement 
que  par  des  conjectures.  Voici  ce  qui  nous  paraît  le  plus  probable. 

Il  est  assez  naturel  de  penser  que  les  anniversaires  s'inscrivent  dans 
un  Nécrologe  par  les  contemporains  de  ceux  qui  sont  décédés;  et  il  n'est 
pas  croyable  qu'on  ait  attendu  un  grand  nombre  d'années,  même  plu- 
sieurs siècles,  avant  d'y  admettre  le  nom  d'un  défunt,  surtout  s'il  a  été 
supérieur  de  la  maison.  Or,  il  se  trouve  que  dans  notre  Nécrologe  les 
anniversaires  de  huit  prévôts  sur  treize  (1094  à  1214);  treize  abbés  sur 
vingt  (1216  à  1464)';  cinq  prieurs  sur  vingt-trois  (1464  à  1711)*,  sont 
d'une  écriture  qui  date  de  la  fin  du  dix-septième  siècle ^  Personne  n'ima- 
ginera que  les  religieux  de  l'Abbaye  aient  attendu  jusqu'au  dix-septième 
siècle  pour  se  souvenir  dans  leurs  prières  de  ceux  de  leurs  anciens  supé- 
rieurs, dont  les  anniversaires  ne  figurent  au  Nécrologe  que  depuis  cette 
époque.  Or  il  est  certain  qu'ils  n'avaient  pas  un  autre  Nécrologe  plus 
ancien,  plus  détaillé,  plus  complet,  ou  réservé  à  certaines  catégories  de 
personnes,  aujourd'hui  perdu.  L'abbé  Herrgott,  dans  un  inventaire  des 
archives  de  sa  maison  qu'il  fit  en  1758,  ne  mentionne  que  celui  de  1241  ; 
et  quelques  mots  écrits  de  sa  main  sur  la  couverture  de  celui  que  nous 
possédons  {Todenbuch  e  i24i^  mots  qu'a  respectés  le  relieur  lorsqu'il 
répara  les  outrages  que  les  années  avaient  faits  au  volume),  prouvent 
bien  que  l'abbé  entendait  décrire  celui-ci  et  n'en  connaissait  point  d'autre*. 

1497  fournirait  beaucoup  d'autres  exemples,  qu'il  serait  trop  loug  de  rapporter.  —  En 
1666  Marbach  s'obligea  par  une  transaction  avec  l'évêché  de  Strasbourg  à  célébrer  un 
anniversaire  pour  i'évêque  Léopuld  Guillaume  \",  anniversaire  dont  nous  ne  trouvons 
aucune  trace  dans  notre  iNécrologe,  etc.,  etc. 

1.  On  peut  croire  que  l'inscription  de  ceux  qui  étaient  morts  avant  1241  était  de  la 
main  de  celui  qui  a  commencé  le  Nécrologe. 

2.  Les  quatre  derniers  prieurs  sont  postérieurs  à  1731. 

3.  La  même  main  a  de  plus  écrit,  ou  inscrit,  quantité  d'autres  anniversaires,  changé 
quelques-uns  de  date  et  opéré  plusieurs  autres  corrections,  sans  doute  pour  des  motifs 
de  convenance. 

4.  «Todenbuch  auf  perganient,  geschriben  a".  1241,  wie  in  fine  zu  lesen.  Am  ersten 
Blat  ist  zu  sehen  was  zu  Marbach  a».  1490  bis  1501  merckwürdiges  geschehen,  subMathia 
de  Dalen  Priore.  Mehr,  am  sibenden  Blat  et  seq.  lisset  man  jene  orte  mit  welchen  damahl 
Marbach  brüderschaft  gehabt;  waren  überhaupt  104.» 


-   170  — 

Ce  inénie  Aécrologc  devait  avoir  une  certaine  valeur  aux  yeux  des  reli- 
gieux, puisqu'il  a  été  copié  par  le  chanoine  Guillaume  Voss,  sous-prieur 
de  Marbacli  (f  1697),  sous  le  titre  suivant:  «Apographuni  ex  Mortuali 
nostro  Marbacensi  pervetusto  in  perganiine  conscripto  per  Adni.  Rduni 
Dominum  Wernlierum  Sacerdotem  professum,  anno  ab  incarnatione  Dni. 
h2il'.»  Nous  disons  copié;  il  serait  plus  exact  d'écrire  remanié.  Le 
fbanoine  Voss  en  effet  partage  chaque  mois  en  deux  parties,  et  divise 
chaque  partie  (qui  comprend  la  moitié  du  mois)  en  six  sections;  la  pre- 
mière est  réservée  aux  Praelati,  tant  de  Marbach  que  de  monastères  étran- 
gers; la  seconde  aux  Oßiciales;  la  troisième  aux  Canomci  professi  sacer- 
dotes;  la  quatrième  aux  Canonici  professi  non  sacerdotes;  la  cinquième 
aux  Laïci  professi  et  la  sixième  aux  Benefactores.  Dans  chacune  de  ces 
sections,  les  anniversaires  sont  rangés  sous  un  numéro  d'ordre,  sans  égard 
à  la  date  à  laquelle  ils  étaient  fixés  dans  l'ancien  Nécrologe;  et  si  les  noms 
des  défunts  sont  les  mêmes,  du  moins  le  chanoine  Voss  a  pris  soin  de 
supprimer,  à  quelques  exceptions  près,  tous  ces  petits  détails,  ces  petits 
renseignements  auxquels  nous  attachons  aujourd'hui  tant  de  prix  et  qui 
font  le  grand  intérêt  des  anciens  Nécrologes.  Cet  abrégé,  ou  ce  corrigé  du 
Nécrologe  de  1241,  qui  se  trouve  aujourd'hui  aux  Archives  de  la  Haute- 
Alsace,  a  été  complètement  écrit  manu  propria  par  le  chanoine  Voss;  c'est 
l'abbé  Herrgott  qui  nous  l'apprend  dans  une  note  écrite  sur  le  premier 
feuillet*.  Or,  en  comparant  l'écriture  de  ce  petit  livre  avec  celle  des  addi- 
tions si  récentes  que  nous  venons  de  signaler  dans  notre  Nécrologe,  il  est 
aisé  de  se  convaincre  qu'elles  sont  toutes  deux  de  la  même  main  et  que 
le  chanoine  Voss  est  l'auteur  de  l'un  comme  des  autres ^ 

1.  Il  s'agit  bien  de  notre  Nécrologe,  car  le  titre  continue  par  ces  mots:  Huic  Mor- 
tiiario  subscribit  hos  versus  :  Praecipe  conscribi  cum  justis,  obsecro,  Christe,  —  Nomen 
Wernheri  per  quem  liber  editur  iste. 

2.  Cooscripsit  hune  libellum  A.  R.  et  religiosissimus  Dis  Guilielmus  Voss,  senior  et  sup- 
prior  hic.  —  Ce  Nécrologe  a  été  continué  après  la  mort  du  chanoine  Voss,  dont  l'anni- 
versaire est  enregistré  en  ces  termes:  «Anniversarium  adni.  Rdi  et  Religiosissimi  Dni 
Wilhelmi  Voss  supprioris  et  horum  iiominum  sc?i/Jton*^  senioris,  qui  lu  nov.  16  — 
obiit»  (1697). 

3.  Une  note  relative  au  prieur  Storcklin  s'exprime  ainsi  :  «Venientibus  dominis  com- 
missariis  ex  Bclgio,  ad  visitandam  Canoniam  Marbacensem,  evasit,  invisibilis  factus  usque 
adhuc,  nec  unquam  scitum  quorsum  advenerit;  hoc  notât  1'.  W.  V.  subpr.  Marb.  1688; 
c'est-à-dire  frater  Wilhelmus  Vuss  subprior  Marl)acensis.  Or  voici  en  quels  tonnes  notre 
Nécrologe  note  l'anniversaire  du  prieur  Storcklin  :  «XI  kal.  nov.  (22  oct.)  Anniversarium 
Adm.  Rdi  et  Amplissimi  Domini  Melchioris  Storcklin  int'ulati  l'rioris  huius  domus,  decimi 
sexti.  Hic  advenientibus  Dominis  Commissariis  ex  Belgio  invisibilis  factus  usque  ad- 
huc». —  Ne  peut-on  pas  en  conclure  que  le  chanoine  Voss  est  l'auteur  de  cette  inscrip- 
tion (comme  de  toutes  celles  qui  sont  de  la  même  écriture),  et  qu'il  la  ht  en  1688V 


—  171  — 

Quelle  fin  se  proposait-il  dans  son  travail?  On  ne  peut  raisonnablement 
soutenir  que  les  auteurs  de  notre  Nécrologe  aient  omis  par  inadvertance, 
et  encore  moins  de  propos  délibéré,  une  si  grande  quantité  de  supérieurs 
de  l'Abbaye,  sans  que  personne  ne  s'en  soit  aperçu  avant  le  chanoine  Voss. 
Que  l'on  eut  oublié  la  mention  de  l'un  ou  de  l'autre,  soit!  On  peut  se 
l'expliquer.  Mais  quel  cas  laudrait-il  faire  d'un  Nécrologe,  (juelque  ancien 
qu'on  le  suppose,  s'il  passait  sous  silence  les  noms  de  vingt-cinq  religieux 
qui,  à  des  époques  diverses,  ont  tous  gouverné  la  maison?  Que  se  propo- 
sait donc  le  chanoine?  Est-ce  peut-être  de  substituer  une  formule  plus 
élégante,  plus  distinguée,  plus  respectueuse,  selon  le  goût  de  son  temps,  à 
celle  un  peu  sèche  et  sévère  dont  se  sont  servi  ses  prédécesseurs'?  Mais 
alors  pourquoi  s'être  contenté  de  l'ancienne  formule  dans  un  grand 
nombre  de  cas,  et  ne  pas  l'avoir  remplacée  chaque  fois  qu'elle  se  rencon- 
trait'? Nous  ne  savons. 

D'autre  part  il  est  à  remarquer  que,  sauf  deux  ou  trois  exceptions,  on 
a  eu  soin  d'effacer  ou  de  faire  disparaître  les  anciennes  inscriptions,  sans 
doute  comme  faisant  double  emploi  avec  celles  du  chanoine  Voss,  aux- 
quelles on  donnait  la  préférence.  A  quel  moment  se  fit  celte  suppression? 
On  ne  peut  pas  en  accuser  le  chanoine.  Il  était  mort  depuis  longtemps 
lorsque  Grandidier  lisait  encore  dans  notre  Nécrologe  l'ancienne  inscrip- 
tion des  prévôts  Otto  et  Hezelin',  et  y  relevait  ce  grand  nombre  d'anni- 

1 .  Le  chanoine  emploie  régulièrement  la  formule  suivante  :  Anniversarium  Adm.  Rdi 
et  Amplissimi  domini ...  ou  l)ien  :  Reverendissimi  et  Religiosissimi  domini .  .  .  ,  tandis 
que  ses  prédécesseurs  se  contentaient  d'inscrire  le  nom,  la  dignité  du  défunt  et  quelque- 
fois l'année  de  sa  mort.  Ainsi  au  12  février  on  lisait  simplement:  Falco  abbas  primus 
M.GCXXII.  On  passa  un  trait  de  plume  sur  ces  mots,  et  le  chanoine  Voss  inscrivit  à  côté  : 
Anniversarium  Reverendissimi  domini  Falconis  Gonradi  Abbatis  huius  domus  primi.  Anno 
1222.  —  Tour  Burckard,  le  fondateur  de  l'Abbaye,  le  chanoine  Voss  ne  fut  pas  content  des 
mots  par  trop  modestes:  Burchardus  fundalor  domus  huius.  Toutefois,  sans  supprimer 
cette  inscription,  il  se  borna  à  écrire  vis-à-vis  :  Anniversarium  generosi  et  praenobilis 
domini  Burckardi  militis  de  Geberswiler  et  ministerialis  Ecclesiae  Argenlinensis,  Funda- 
toris  huius  domus  eximii.  Anno  1060.  —  Au  30  mai,  les  mots  :  Fridericus  abbas  M.GGXLVIIl 
eurent  également  le  don  de  déplaire;  mais  le  chanoine,  renonçant  à  sa  formule  de  style, 
se  contenta  de  changer  abbas  en  abbatis  et  d'ajouter  :  praelati  huius  domus  secundi. 

2.  On  retrouve  l'ancienne  formule  le  24  août  (Gerungus)  —  14  avril  (Arnoldus)  —  27  mai 
(Duto)  —  10  avril  (Marquardus)  —  22  juillet  (Rodulfus)  —  16  août  (Guno)  —  9  août  (Jo- 
hannes); elle  a  été  seulement  modifiée  le  12  février  (Falco)  —  le  30  mai  (Fridericus),  etc. 

3.  V.  Kal.  febr.  an.  1193,  domnus  Otto  prcsbyter,  prepositus  Marbacensis.  —  VU  idibus 
janu.  anno  ab  incar.  dom.  1166.  Hezelin  prepositus  Marbacen.sis.  (Ibid.  111,  p.  135,  132.) 
Le  chanoine  Voss  a  écrit  :  Kal.  feb.  Anniversarium  Adm.  Reverendi  et  Amplissimi  domini 
Ottonis  septimi  Praepositi  et  Traelati  huius  domus  —  XVI  Kal.  febr.  Anniversarium  Adm. 
Reverendi  et  Amplissimi  Domini  Etzelini  Praelati  et  Praepositi  huius  domus  sexti:  ce  sont 
ces  inscriptions  que  Fou  a  conservées. 


—  172  — 

versaires  dont  nous  avons  parlé  et  qu'on  y  chercherait  en  vain  aujour- 
d'hui. On  peut  donc  croire  que  notre  Nécrologe  n'a  subi  ces  grandes  cor- 
rections qu'à  la  fin  du  siècle  dernier. 

Mais  à  quoi  bon  nous  arrêter  à  ces  détails  minutieux,  à  ces  petites  ques- 
tions? Il  est  bien  certain  qu'au  siècle  dernier  notre  Nccrologe  avait  cessé 
depuis  longtemps  d'être  un  livre  usuel.  Il  ne  pouvait  tout  au  plus  que  faire 
nombre  sur  les  rayons  d'une  bibliothèque,  ou  occuper  quelque  coin  pou- 
dreux des  archives.  Peut-être  y  eut-il  alors,  comme  il  y  a  encore  aujour- 
d'hui, des  lettrés  qui  honoraient  ces  reliques  du  passé  d'une  estime  égale 
à  l'ulinté  qu'elles  avaient.  Et  si  l'un  d'eux  s'est  emparé  de  ce  Nécrologe, 
il  a  pu  s'en  servir  pour  une  foule  d'expériences  dont  il  ne  nous  est  plus 
possible  que  de  constater  les  résultats.  Néanmoins  il  nous  sera  permis  de 
conclure  que  si  notre  Nécrologe  est  bien  celui  de  1241,  comme  nous  le 
pensons,  il  a  subi  dans  le  cours  des  ans,  et  surtout  à  la  fin  du  dix-huitième 
siècle,  des  corrections,  des  remaniements,  des  altérations  regrettables, 
pour  ne  point  dire  des  mutilations. 


>5^&çe=-^ 


SICILLum    CAPITULI    MARPACENsis 
ttl  C  C  L,  e  s  lE  ,  s  ub    titulo    Episcopi     SCS    Augustirii 


1316  scea.u,cire  blanche — 1324  id    cire  verte. 

1376  cire    blanche—  1356.  id—  1465:  cire  verte  —  1Ö3Ö.  cire  vertt 

parfaitement  net. —  1548.  imprime  sur  papier 


(Préfecture  H.R.  K  de^arbach  ) 


SIGillum    CONVENTUS  M0NASTE:RI! 
SANCT!    AUGUSTINI 

I  N 

/VVARPACH 

16Ô1.  cire   roucje  -1706, grosses   Co  u^.^e.  nts  JnsigelrC  ire   vert^. 
-174!  papier  sur  cire,  avec   la  Signatur eiElisœus 
Turstenlob.decanus  et   Capitulurn   Marbacense 


(Préfecture   H  H.  F.  de /^larbac.h 


NECROLOGIUM   CONYENTUS  MARPACH, 

PROPE  EGUISHEIM,  IN  ALS  ATI  A  SUPERIORI, 
INCEPTUM  ANNO  MCCXLI. 

Liber  seu  catalogus  fidelium  defunctorum,  fundatorum, 
benefactomm    et    omnium    confralrum    htijus   fundalionis\ 


Notum  sit  presentibus  et  futuris  quod  anno  M**  CCCC°  XC»  sub  domino 
priore  Mathia  Dalen  plurima  sunt  erecta  edificia  cum  magnis  expensis 
et  laboribus  fratrum  qui  tune  temporis  aderant.  Fratres  enim  a  mane 
vsque  vespere  laborabant  feruenti  spiritu.  Aliqui  portabant  lapides, 
aliqui  parabant  cementum,  aliqui  portabant.  Anno  igitur  XCI  incepimus 
edificare  murum  per  girum  monasterij  et  compleuimus  anno  nonagesimo 
sexto.  Item  anno  XC  edificauimus  nouam  domum  circa  superiorem 
portam.  Item  anno  XCIIP  edificauimus  nouum  refectorium.  Item  multa 
alla  antiqua  et  ruinosa  restaurauimus  sicut  patet  intuenti.  Item  sciendum 
eodem  tempore  fuerunt  in  marpach  decem  et  octo  fratres  conuentuales 
et  unus  sacerdos  donatus  sex  conuersi  et  alij  layci  quindecim  demptis 
mercenarijs. 

Anno  ab  incarnacione  domini  M°  quingentesimo  sabbato  ante  festum 
Marie  magdalene  venit  ad  Marpach  dominus  iohannes  schad  de  mersbach 
cum  duobus  fratribus  suis  franscisco  et  nycolao  omnes  magistri  in 
arte  fabrili,  ceperuntque  hic  laborare  et  transposuerunt  campanas 
nostras  de  vna  turri  ad  aUam  que  est  turris  abbatum  versus  geberswyler 
et  pendent  in  ea  quatuor  campane  quarum  maior  habet  inferius 
latitudinem  quatuor  pedum  et  est  dedicata  in  honorem  quatuor  euan- 
gelistarum  quorum  habemus  duo  capita  scilicet  sanctorum  mathei  et 
luce.  Idem  vero  magister  iohannes  famosissimus  in  arte  fabrili 
maxime  in  fundendo  reformando  et  meliorando  campanas,  cum  essemus 
in  medio  opère  cepit  repente  vexari  febribus  qui  tandem  ad  extremum 
veniens  dormiuit  in  pace  et  iacet  sepultus  in  ecclesia  ante  chorum. 
Idem  magister  Johannes  dédit   canonicis   marpachensis*  ecclesie  octo- 

I.  Titre  écrit  sur  une  feuille  de  papier  placé  en  tête  du  volume,  écriture  moderne. 
2.  Cod.  marpachcensis. 


—  MA  — 

genta  florenos  pro  tricenario  et  anniuersario  perpetuo  et  quod  predicti 
fratres  eius  curam  habuerunt.  Obijt  autem  anno  quo  supra  in  festo 
sancti  egidij  abbatis  et  compleuerunt  fratres  eius  omnem  reliquum 
laborem  ante  festum  omnium  sanctorum  patronorum  nostrorum. 

Anno  domini  M»  quingentesimo'  primo  in  festo  exaltacionis  sancte 
crucis  fecimus  fontem  rétro  capellam  béate  marie  virginis  pro  fratribus 
ad  balneandum  et  ad  lauandum  vestimenta  eorum  et  currit  aqua  per 
plumbea  canalia  que  sunt  posita  in  ligneis  canalibus.  Eodem  tempore 
fuerunt  diu  magni  calores  in  autumpno  et  magna  pestilencia  circa 
marpach  que  cciam  inuasit  nos.  [Sancta  Trinitas  vnus  deus  miserere 
animabus  eorum.  amen'.] 


Après  l'office  des  morts,  annoté  selon  l'usage  de  l'époque  se  trouvent 
des  litanies  incomplètes,  inachevées,  plutôt  un  essai  de  litanies,  d'une  écri- 
ture plus  moderne,  que  nous  nous  abstenons  de  reproduire;  puis  viennent 
les  litanies  suivantes: 


Kyrie  eleison.  Christe  eleison. 
Christe  audi  nos. 

Pater  de  celis  deus  miserere  animabus 
omnium  fidelium  defunctorum. 

Fili  redemptor  mundi  deus  miserere 
animabus  eorum.  Spiritus  sancte  deus 
miserere  animabus   eorum. 

Sancta  trinitas  unus  deus  miserere  ani- 
mabus eorum. 

Sancta  Maria  intercède  pro  animabus 
eorum. 

Sancta  dei  genitrix  intercède  pro  ani- 
mabus eorum. 
Sancta  uirgo  uirginum  i.  p.  a.   e. 
Sancte  Michahel  i.  p.  a.  e. 
Sancte  Gabriel  i.  p.  a.  e. 
Sancte  Raphahel  i.  p.  a.  e. 
Omnes    sancti    angeli    et    archangeli 
intercedite  pro  animabus  eorum. 

Sancte  Johannes  baptista  intercède 
p.  a.  c. 


Omnes  sancti  patriarche   et  prophète 
intercedite  pro  animabus  eorum. 
Sancte  Petre  intercède  p.  a.  e.  • 
Sancte  Pavle  i.  p.  a.  e. 
Sancte  Andrea  i.  p.  a.  e. 
Sancte  Jacobe  i.  p.  a  e. 
Sancte  Johannes  i.  p.  a.  e. 
Sancte  Thoma  i.  p.  a.  e. 
Sancte  Jacobe  i.  p.  a.  e. 
Sancte  Philippe  i.  p.  a.  e. 
Sancte  Bartholomee  i.  p.  a.  e. 
Sancte  Mathee  i.  p.  a.  e. 
Sancte  Symon  i.  p.  a.  e. 
Sancte  Thattee  i.  p.  a.  e. 
Sancte  Mathia  i.  p.  a.  e. 
Sancte  Lvca  i.  p.  a.  e. 
Sancte  Marce  i.  p.  a.  c. 
Sancte  Barnaba  i.  p.  a.  e. 
Sancte  Thimothee  i.  p.  a.  e. 
Omnes  sancti  apostoli  et  ewangeliste 
intercedite  pro  animabus  eorum. 


1.  Cod.  quingintisimo. 

2.  Ces  derniers  mots  sont  d'une  autre  main. 


-  175  - 


Sancte  Stephane  intercède  p.  a.  e. 

Sancte  Line  i.  p.  a.  e. 

Sancte  Clete  i.  p.  a.  e. 

Sancte  Clemens  i.  p.  a.  e. 

Sancte  Alexander  i.  p.  a.  e. 

Sancte  Vrbane  i.  p.  a.  e. 

Sancte  Fabiane  i.  p.  a.  e. 

Sancte   Corneli  i.  p.  a.  c. 

Sancte  Syxte  i.  p.  a.  e. 

Sancte  Cypriane  i.  p.  a.  e. 

Sancte  Laurent!  intercède, 

Sancte  Vincenti  intercède. 

Sancte  Ypolite  intercède. 

Sancte  Sebastiane  intercède. 

Sancte  Blasi  intercède. 

Sancte  Leudegari  intercède. 

Sancte  Georgi  intercède. 

Sancte  Vitalis  intercède. 

Sancte  Pancrati  intercède. 

Sancte  Oswalde  intercède. 

Sancte  Felix  intercède. 

Sancte  Maurici  cum  sociis  tuis  inter- 
cède. 

Sancte  Yrenee  cum  sociis  tuis  inter- 
cède. 

Sancte  Ciriace  cum  sociis  tuis  inter- 
cède. 

Sancte  Eustachi  cum  sociis  tuis  inter- 
cède. 

Omnes  sancti  martyres  intercedite  pro 
animabus  eorum. 

Sancte  Siluester  intercède  p.  a.  e. 

Sancte  Leo  intercède. 

Sancte  Gregori  intercède. 

Sancte  Ambrosi  intercède. 

Sancte  Augustine  intercède. 

Sancte  Augustine  intercède. 

Sancte  Martine  intercède. 

Sancte  Bricci  intercède. 

Sancte  Nicholae  intercède. 

Sancte  Remigi  intercède. 

Sancte  Arbogaste  intercède. 

Sancte  Florenti  intercède. 

Sancte  Vdalrice  intercède. 

Sancte  Seruati  intercède. 

Sancte  Seuerine  intercède. 


Sancte  Felix  intercède. 

Sancte  Eusebi  intercède. 

Sancte  Bénédicte  intercède. 

Sancte  Jeronime  intercède. 

Sancte  Egidi  intercède. 

Sancte  Antoni  intercède. 

Sancte  Columbane  intercède. 

Sancte  Galle  intercède. 

Omnes  sancti  confessores  intercedite. 

Sancta  Félicitas  intercède. 

Sancta  Perpetua  intercède. 

Sancta  Agnes  intercède. 

Sancta  Agatha  intercède. 

Sancta  Lucia  intercède. 

Sancta  Cecilia  intercède. 

Sancta  Anastasia  intercède. 

Sancta  Columba  intercède. 

Sancta  Prisca  intercède. 

Sancta  Margareta  intercède. 

Sancta  Katherina  intercède. 

Sancta  Barbara  intercède. 

Sancta  Walpurgis  intercède. 

Sancta  Sabina  intercède. 

Sancta  Gerdrudis  intercède. 

Sancta  Petronella  intercède. 

Sancta  Scolastica  intercède. 

Sancta  Brigida  intercède. 

Sancta  Odilia  intercède. 

Sancta  Regula  intercède. 

Sancta  Helena  intercède. 

Sancta  Afra  intercède. 

Sancta  Maria  magdalena  intercède. 

Sancta  Vrsula  cum  sociis  tuis  intercède. 

Omnes   sancte   uirgines  intercedite. 

Omnes  sancti  intercedite   pro   anima- 
bus eorum. 

Propicius    esto    libéra    animas    eorum 
domine. 

Ab  hoste  malo  libéra  a.  e.  d. 

A  iaqueis  diaboli  1.  a.  e.  d. 

A  potestate  demonum  1.  a.  e.  d. 

Ab  ira  tua  1.  a.  e.  d. 

A  dampnatione  perpétua  1.  a.  e.  d. 
A  pénis  inferni  1.  a.  e.  d. 

Ab  omni  malo  1.  a.  e.  d. 

Per  natiuitatem  tuam  1.  a.  e.  d. 


-  176  — 

Per  crucem  et  passîonem  tuam  1.  a.  e.  d.  Ut  eas  ab  inferorum  cruciatibus   libe- 

Per  mortem  et  sepultu'ram  tuam  1.  a.  e.       ^^^^  digneris  t.  r.  a.  n. 

Pergloriosamresurrectionemtuaml.a.  ^^  ^"^   g""^^'^    succurreme   mereantur 

euadere  iudicium  ultionis  t.  r.  a.  n. 


Per  admirabilem  ascensionem  tuam  1.  a. 
Per  aduentum   spiritus  sancti  paracliti 
1.  a.  c. 
Peccatores  te  rogamus  audi  nos. 


Ut  eis  placidam  et  quietam  mansionem 
tribuere  digneris  t.  r.  a.  n, 

Vt    eas    in    pacis    ac    lucis    regionem 
constituera  digneris  t.  r.  a.  n. 
Ut  animas   omnium   fidelium   defunc-  y^  ^^^^  exaudire  digneris  t.  r.  a. 

torum  de  principibus  tenebrarum  et    de  p^j  ^^.  ^j^erere  animabus  eorum. 

locis  penarum  liberare  digneris  te  roga-  ^^^^    j^j    ^^^.    ^^jj;^    p^^^^^^    ^^^^^.^ 

mus  audi  nos.  miserere  animabus  eorum. 

Vt  remissionem   omnium   peccatorum  ^gne    dei   qui    tollis    peccata    mundi. 

eis  donare  digneris  te  r.  a.  p^rce  eis  domine. 

Vt  quicquid  uiciorum  fallente  diabolo  Agne    dei    qui    tollis   peccata   mundi. 

contraxerunt.  clementer  indulgere  digne-       dona  eis  pacem  et  requiem  eternam. 
ris  t.  r.  a.  n.  Christe  audi  nos.  Kyrie  eleison.  Christe 

Vt  quicquid  in  hoc  seculo  proprio  eleison.  Kyrie  eleison.  Pater  noster.  A 
reatu  deliquerunt.  pie  delere  et  miseri-  porta  inferi.  erue  domine  animas  eorum. 
corditer  abstergere  digneris  t.  r.  Dominus  uobiscum. 

Devs  origo  pietatis.  pater  misericordiarum.  solamen  tristium.  indultor 
criminum,  de  cuius  munere  omne  quod  bonum  dicitur  procedit.  respice 
propicius  supplicum  preces.  et  quamuis  nos  propria  indignos  députer 
conscientia.  te  dignum  nostris  flecti  peticionibus.  tamen  pulsamus 
quantulumcumque  conceditur  auras  tue  pietatis.  Nam  si  omittimus.  in 
utroque  ueremur  esse  rei.  quoniam  et  te  precipis  a  peccatoribus 
exorari.  nostroque  ac  si  non  merito  hoc  agendum  te  prestante  tribuitur 
ministerio.  Ergo  sancte  pater  omnipotens  eterne  deus.  qui  unicum 
filium  tuum  dominum  nostrum  ihesum  cliristum  incarnari  de  uirgine 
constituisti.  quo  uetustum  solueret  proprio  cruore  peccatum.  quique 
gratia  coopérante  sancti  spiritus.  legem  mortis  pati  dignatus  est  ut 
uitam  redderet  mundo,  te  quesumus  ipso  opitulante  et  beata  maria 
semper  uirgine  cum  omnibus  sanctis  intercedente.  ut  animas  omnium 
fidelium  dcfunctorum.  ab  crgastulo  cemilente  materie  exemptas,  ab 
omnibus  piaculis  absoluas.  Amen.  Non  paciantur  insidias  occursantium 
demonum.  propter  quas  ad  terras  misisti  unicum  filium  tuum.  Amen. 
Libéra  et  absolue  eas  a  tetra  uoragine  inferni.  quas  redemisti  precio 
unigeniti  tui.  Amen.  Libéra  et  absolue  eas  ab  estuantis  incendio 
géhenne,  collocans  in  paradisi  amenitate.  Amen.  Non  sentiant  piissime 
pater  quod  calet  in  flammis.  quod  stridet  in  pénis.  Amen.  Sicque 
misericordia  tue  magnificentic  preuenientc.  mereantur  euadere  iudicium 


—  177  — 

ultionis.  et  béate  requiei  ac  lucis  eterne  felicitatibus  perfrui.  prestante 
eodem  domino  nostro  ihesu  christo.  qui  tecum  uiuit  et  régnât,  in 
unitate.  spiritus  sancti  deus.  per  omnia  secula.  seculorum.  Amen. 


Cvm  secundum  bcati  iacobi  apostoli  sententiam  indubitabilem.  multum 
ualeat  deprecatio  iusti  assidua.  exhortantis  fidèles  orare  pro  inuicem 
ut  saluentur.  optimum  est  consilium.  ut  qui  ad  supernam  patriam 
festinant  in  Christi  societate  firmiter  uniti.  manus  orationum  mutuas  sibi 
inuicem  prebere  non  desinant.  Scriptum  quippe  est.  frater  fratrem 
adiuuet.  et  sic  ambo  consolantur.  Quod  genus  solacii.  gratiam  scilicet 
sancte  orationis.  quam  a  multis  congregationibus  nos  suscepisse 
gaudemus.  quid  nos  sociis  nostris  rependere  debeamus.  scribere  cura- 
uimus.  ne  obliuionis  uel  negligentie  arguamur.  Quamuis  tamen  aliis 
plus,  aliis  minus,  prout  inter  nos  et  quosdam  specialiter  condictum 
est  superaddere  soleamus.  Generaliter  itaque  cunctis  quibus  huius 
modi  societate  confederati  sumus.  hec  impendere  conuenimus.  Quando 
ipsorum  obitus  ad  nos  uenerit.  pronunciatio  usque  ad  proximum  capi- 
tulum  difFertur.  et  finito  capitulo  cantatur  pro  eo  eundo  in  ecclesiam 
verba  mea.  cum  pulsatione  signorum.  Postea  uero  aguntur  pro  illo 
in  conuentu  septem  vigilie  pleniter  cum  nouem  lectionibus.  et  septem 
misse,  et  totidem  verba  mea.  Vnusquisque  etiam  sacerdotum  missam 
unam  pro  eo  célébrât,  ceterorum  quisque  sciens  psalmos  L.  ei  décantât. 
qui  psalmos  nescit.  quinquagies  dominicam  orationem  pro  eo  dicat. 
Sunt  autem  iste  congregationes  monachorum  seu  canonicorum  quibus 
prememoratum  debitum  persoluendum  spopondimus. 

De  hirsaugia.  De  sancto  Georgio.  De  sancto  Blasio.  De  muren.  De 
sancto  albano  (basilee).  De  Erlao.  De  beinwilre.  De  Lucela.  De  trvbach. 
De  Golpach.  De  Mvrbach.  De  Lutinbach.  De  sancto  Marco.  De  sancto 
Gregorio.  De  paris.  De  alospach.  De  hugonis  curte.  De  sancta  cruce. 
De  sancti  pétri  monte.  De  mavrimonasterio.  De  Ebirsheim.  De  altdorl. 
De  Slecistat.  De  Erstheim.  De  Eschowe.  De  sacra  silua.  De  herde. 
De  hegene.  De  sancto  Albano  (Moguncie).  De  sancto  Jacobe  (Moguncie). 
De  sancto  Euchario  (treueris).  De  selse.  De  Lintburc.  De  monte 
sancti  Disibodi.  De  spanheim.  De  flanheim.  De  frankendal.  De  sancta 
trinitate.  De  nouo  Castro.  De  sturcelbrunnin,  de  crochtal.  De  sancto 
Johanne.  De  sancta  Waltpurga.  De  reitinbvch.  De  brûnual.  De 
alpersbach.  De  sancto  Trutperto.  De  scaphusin.  De  rinowe.  De  ettin- 
heim.   De    kamberc.    De    Otinheim     De    burre.    De    Genginbach.    De 


B.  XX.   —  (M.) 


12 


—  178  — 

swarzaha.  De  sancto  vlrico  constanciensi.  De  steinuelt.  De  Gotesowa. 
De  sconowa.  De  zviueltun.  De  monte  iouis.  De  itingen.  De  chunis. 
De  freistorf.  De  monte  turicino.  De  wettinhusin.  De  vndisdorf.  De 
loco  crescente.  De  bellifonte.  De  lucca.  De  sexto.  De  luxeim.  De 
{iltkilchin.  De  sancto  Stephane  (argentine).  De  sancto  thoma.  De 
sulzberc.  De  monte  romarici.  De  uilla  masonis.  De  wezzinsbrunnin. 
De  herbrehtingin.  [De  sancto  Arbogasto.  De  Monasterio  nostri  ordinis 
quod  dicitur  Interlacus']. 


Non  nuUa  quoque  monasteria.  prelibata  quidem  a  nobis  adepta 
sunt  oraminum  bénéficia,  scilicet  quia  longinquis  distant  a  nobis 
locorum  spaciis.  adeo  ut  raro  nostros  queant  ipsi.  uel  nos  illorum 
obitus  percipere  pre  commeantium  raritate.  statuimus  utrinque  semel 
in  anno  soUempniter  defunctorum  commemorationem  celebrare.  ut  sie 
aliquatenus  suppleamus  in  omnium  ofiiciosa  commemoratione.  quod 
negligere  conpellit  ignorantia  in  singulorum  emigratione. 

Igitur.  XVIIII  k.  februarii  fratrum  de  sancto  Rufo  commemo- 
rationem agere  debemus.  unde  et  institutionis  canonice  religionem 
quam  maxime  traximus.  Similiter  et  coloniensium  monachorum  de 
sancto  pantaleone.  de  sancto   Martino.   et  de    Brunwilre.   De    sigeberc. 


Calmosiacensibus  uero.  tuUensibus.  De  sancto  Leone.  De  cella  sancte 
Marie.  De  sancti  petri  monte  in  episcopatu  metensi.  De  Salzburc. 
De  lierde.  De  liirsaugia.  Riedensibus.  Berenriet.  tanquam  nostre  pro- 
fessionis  fratribus  affiniori  societatis  tabula  conscripti.  uelut  ex  ordinata 
in  nobis  caritate.  ista  pre  ceteris  superaddita  uicissim  inpendimus. 
prebendam  ad  obitum.  annotationem  pro  anniuersarie  commemorationis 
obsequio.  et.  IUI.  k.  octobris.  plenariam  eorum  commemorationem 
agimus. 

Canonicis  quoque  de  sprengerisbach  et  de  Rauengersburch.  idipsum 
inpendimus.  nisi  quod  prebendam  illis  non  damus.  Super  hec  omnra 
hiis  congregationibus  que  a  nobis  fundationem  et  institutionem  religionis 
acceperunt.  uidelicet  Baggenant.  Reinunga.  Itenwilre.  Drutenhusen. 
De  sancto  Arbogasto.  De  sancto  Leonardo.  Interlacus.  très  prebendas 
et  totidem  unusquisque  presbyter  missas  exsoluimus.  ceteris  qui  litteras 

I.   Ces  derniers  mots  sont  d'une  autre   main. 


—  179  - 

sciunt  tociens  quinquaginta  psalmos.  et  qui  litteras  nesciunt.  tociens 
dominicas  orationes  explentibus.  S;  et  obitus  eorum  in  iialendario 
nostro  notamus. 

Rescriptum  litterarum  quibus  fratres  landinenses  quid  fratribus  nostris 
defunctis.  et  uiuis  ad  se  uenientibus  facere  decreuerunt.  nobis  res- 
cribentes  insinuare  curauerunt.  B.  preposito  marpacensi.  et  eiusdem 
ecclesie  uniuerso  capitule.  P.  prior  lantinensis.  et  uniuersitas  eiusdem 
ecclesie.  utriusque  hominis  sospitate  uigere.  Longa  licet  nos  terrarum 
spatia  semoueant.  tamen  quos  ordinis  identitas  copulauit.  mentis  obtu- 
tibus  speculamur.  Et  quia  pro  salute  mutua  orare  precipimur.  oratio- 
nibus  uestris  iuuari  cupientes.  ex  communi  fratrum  consilio  statuimus. 
quandocunque  obitus  canonici  uestri  nobis  denunciatus  fuerit.  si  hora 
idonea  fuerit  in  ecclesia  conueniemus  et  campanas  pulsabimus.  miserere 
mei  deus  et  orationem  dicemus.  VIL  uigilias  et  totidem  missas  pro 
eo  in  conuentu  cantabimus.  et  usque  ad  trigesimum  diem  Verba  mea. 
Domine  ne  in  furore.  Dilexi.  Credidi.  Deprofundis.  in  capitulo  dicemus. 
Preterea  unusquisque  sacerdos  unam  missam  priuatim  cantabit.  quisque 
uero  reliquorum  leget  unum  psalterium.  conuersi  etiam  nostri.  L.  pater 
noster  dicent.  Pro  conuerso  uestro  statuimus  unam  uigiliam  et  unam 
missam  in  conuentu  cantare.  et  quisque  sacerdotum  priuatam  missam. 
ceteri  uero  canonici.  L.  psalmos  legent.  et  usque  ad.  VIL™,  diem 
V  psalmos  supradictos  in  capitulo  dicemus.  Conuersi  etiam  ut  superius. 
L.  pater  noster.  Pro  anniuersariis  quoque  statuimus.  XVIII.  K.  februarii. 
soUempnes  exequias  celebrari.  Si  uero  canonicus  uester  ad  nos 
peruenerit.  sicut  unus  ex  nostris  in  choro.  refectorio.  dormitorio.  reci- 
pietur.  in  capitulum  uero  nisi  nocetur  non  ueniet.  valete. 

Nos  uero  predictis  fratribus  omnia  impendere  promisimus.  que  hiis 
qui  nobis  pre  ceteris  maiori  familiaritate  coniuncti  sunt  impendere 
solemus.  excepto  quod  prebendas  eis  non  damus.  et  canonicis  eorum. 
Illes  missas.  vel.  III^s  quinquagenas.  in  hoc  formam  ab  ipsis  accipientes 
dicimus.  SoUempnem  quoque  comraemorationem  defunctorum.  XVIIIL 
k.  februarii.  celebramus.  Si  ipsorum  canonicus  ad  nos  uenerit.  eo  modo 
quo  ipsi  nos  recipiunt.  et  nos  eos  in  omnibus  excepto  capitulo  reci- 
piemus. 

Rescriptum  litterarum  quod  miserunt  ad  nos  fratres  Salzburgensis 
ecclesie.  pro  antique  fraternitatis  amicicia  renouanda.  Dilectis  in  Christo 
fratribus  et  amicis  karissimis.  F.  venerabili  abbati.  totique  coUegio  fratrum 
Marpacensis  ecclesie.  A.  miseratione  diuina  prepositus.  eh.  Decanus. 
et   vniuersitas    capituli    Salzburgensis    ecclesie.    fraterne   dilectionis  per- 


—  180  — 

seuerantiaiTi  et  orationum  instantiam.  Gratias  agimus  omnium  largitori 
bonorum,  cuius  opus  est  ab  inicio,  deformata  reformare.  dispersa  con- 
gregare.  et  diuisa  in  unitatem  spiritus  reuocare.  qui  etiam  sinceritati 
mentium  uestrarum  istis  diebus  malis  et  a  feruore  caritatis  pêne  torpen- 
tibus,  dignatus  est  infundere.  ut  puluerem  oculorum  nostrorum  pre 
uetustate  caligantium.  manu  fraterne  salutationis  abstergere  curaretis. 
Visis  siquidem  litteris  uestre  dilectionis.  de  priori  fraternitate  mentionem 
habentibus.  ualde  in  domino  gauisi  sumus.  et  scintillam  dilectionis  mutue 
per  dominum  conservatam.  per  uos  autem  nobis  exhibitam.  inquantum 
domino  coopérante  ualebimus.  in  ignis  lucem  et  feruorem  accendere 
satagemus.  De  cetero  rogamus  in  domino,  ut  si  quando  nostrates  ad 
uos.  aut  uestrates  ad  nos  transitum  facere  contigerit.  statum  uestrum 
nobis  intimetis.  super  omnia  autem  memoriam  nostri  in  orationibus 
uestris  habeatis.  eandem  uicissitudinem  in  quantum  dominus  donauerit. 
a  nobis  recepturi.  scientes  quod  si  malicia  temporum  permiserit.  cor- 
porali  presentia  uos  libentissimine  uisitabimus. 

Venerabilis  abbatissa  Rilindis.  que  canonice  religionis  ordinem  in 
hohenburc  restituit.  ad  nos  ueniens.  hoc  fideliter  impetrauit.  ut  in 
orationibus  et  in  ceteris  obsequiis.  talia  pro  sanctimonialibus  defunctis 
hohenburgensibus  suffragia  faciamus.  sicut  pro  nostris  sororibus  facere 
solemus.  Ipse  uero  quia  pauciores  nobis  habent  sacerdotes.  ut  orationes 
elemosinis  restituant.  XXX^.  prebendas  pauperibus  in  obitu  cuiuslibet 
defuncti  canonici  fratris  nostri  dare  promiserunt. 


xAnniuerfaria  fratrum  Jraternitatis  communia.  ' 


JANUARIUS. 

Kalendis  Januarii.  i.  Circumcisio  domini. 

Anniversarium  Reverendissimi  Domini  Waltheri  Abbatis 

huius  domus  quarti. 
Frater  Paulus  de  Wyler  laycus  donatus  professus  anno 
domini  M«  CCCCC»  secundo. 
IUI.  Non.  2.  Octava  stephani. 

Anniversarium  Adm.  Reverendi  et  Amplissimi  Domini 
Manegoldi  primi  Praepositi  huius  domus^  olim  Cano- 
nici Lutenbacensis,  nee  non  in  sacrosancta  Theologia 
Doctoris  eximij. 
III.  Non.  3. 
II.  Non.  4. 
Nonas.  5. 

Anniversarium  Reverendissimi  Domini  Conradi  Abbatis 

quinti  huius  domus. 
Frater  Jeronimus  suevus  laicus  familiaris  1508. 
VIII.  Id.  6.  Epiphanie  Domini. 
VII.  Id.  7. 

Anno  Domini  1686.  obijt  in  Domino  R.  Dominus  Jo- 
hannes PaefFrath  professus  huius  Domus,  ac  Vicarius 
in  Wettoltzheimb. 


VI.  Id.  8. 


V.  Id.  9. 


Frater  Petrus  de  Crutzenagh  subdyaconus  professus  Anno 

domini  M.  D.  II. 
Hans  Aenfrouwe    et  Barbare    vxoris   sue  etc.   dederunt 

XIII  solidos  heller  annuatim  pro  XIII  florenis  emptis. 

Pie  in  Christo  vitam  finiuit  R.  Pater  Joannes  Dirr  quon- 
dam  Supprior  huius  domus  ac  professus.  Anno  léii. 


I.  Voyez  sur  ces  mots  les  remarques  de  la  page  166. 


IUI.  Id.  10. 


III.  Id.  II, 


IL  Id.    12. 

Idibus.  13. 


—  182  - 

Canonicus  hie,  qui  fuit  praeco  Divini  verbi  suo  tem- 
pore celeberrimus. 

Waltiieri  sellatoris  de  Rufach  et  uxoris  sue  ac  omnium 
progenitorum  suorum. 

Übijt    venerabilis    Pater   Fr.    Ulricus    Bub    Prior    huius 
Domus  decimus  quartus.  Anno  1602. 


Anniuersarium    F.    Martini    Räss    de    Rottenburg    huius 

conventus  professi  ac  presbyteri  anno  99"°. 
Obijt  Reverendissimus  P.  F.  Joannes  Kling  Treuirensis. 

Prior  huius   domus  17"%  per  Triennium    et  quatuor 

menses.  Professus  vero  in  Clusa  Eberhardica.    Anno 

M.D.C.  XXXII. 
Eodem  Anno.  Mense.  Die.  Hora.  Obijt  R.  P.  F.  Joannes 

Schceberus.  Domus  huius  Professus  ex  Pfaffenheimb. 
XVIIII.  K.  Februarii.  14. 

Anniversarium  honesti  viri  Joannis  Wannot  de  Albaye- 

ron  ex  Valle  Luseronensi  sub  praefectura  de  lugares, 

ac  omnium  Progenitorum  suorum. 


XVIII.  K.  15. 

XVII.  K.  lé. 

XVI.  K.  17. 

XV.  K.  18. 

XIIII.  K.  19. 


Anniuersarium  fratris  Wilhelm!  subdiaconi  de  Ruremonda 
M.  CCCCC.  XIV  professi  huius  domus. 

Anniversarium  Adm.  Reverend!  et   AmpHssimi  Domini 
Etzelini  Praelati,  et  Praepositi  huius  domus  sexti. 


Anniuersarium  fraternitatis  honorabilis  domini  Nicolai 
Bosinger  cappellani  ecclesie  coUegiate  in  Tannis  qui 
dedit  nobis  XX  florenos  pro  anniuersario  et  in  alijs 
multis  nobis  benefecit. 

Fratris  Philippi  layci  familiaris  anno  IX". 
XIII.  K.  20.  Fabiani  et  Sebastiani.  Villi.  1.* 

Vrsule  Metzigerin  de  Morszwyler  et  maritorum  ac  filio- 
rum  suorum  quae  dedit  nobis  i  florenum. 

I.  L.,  c'est-à-dire:  lectiones. 


-  183  - 

XII.  K.  21.  Agnetis  virginis.  VIIII.  1. 

Frater  Magister  Johannes  Franckfordie  presbiter  professus 
qui  fecit  multa  obsequia  hic  scribendo  etc.  Obijt 
Anno  domini  M.  CCCC.  XCIX. 

XI.  K.  22.  Vincentii  diaconi.  VIIII.  1. 

Hans  Huseler  ac  suorum  heredum. 
X.  K.  23. 

R.  D.  Andreas  Franciscus  Willeman  canonicus  Professus 
huius  Domus  ex  Türckheim.  anno  1729'. 

VIIII.  K.  24.  Thimothei  apostoli.  III.  1. 

VIII.  K.  25.  Conversio  sancti  Pauli.  VIIII.  1. 

Fratris  lohannis  de  Augusta  presbiteri  professi  anno 
M.  Vc.  IX. 

Obijt  Johannes  Hausman  Treuerensis  Custos  ecclesie 
ac  prebendarius  noster  anno  domini   1590. 

Anniuersarium  Nobilis  viri  domicelli  Theobaldi  Stör 
senioris  et  eius  vxoris  legittime  nobiHs  dominae 
Margarethe  de  Tachszfeldenn. 

Eodem  die  Anniuersarium  nobilis  viri  domicelli  Theo- 
baldi Stör  junioris  et  filij  prescripti  senioris  et  vxoris 
eius  legittime  nobilis  dominae  Anastasie  de  Habszperg. 
ac  omnium  progenitorum  et  liberorum  eorumdem\ 
VII.  K.  26. 

VI.  K.  27.  Johannis  Crisostomi.  III.  1. 

Obijt  in  Domino  R.  D.  Joannes  Henricus  Koler  Cano- 
nicus hujus  Domûs  p.  t.  Vicarius  in  Wetolszheim  1709. 

Theodorici  Banij  macellatoris  in  Hadstatt  a  quo  recepi- 
mus  XIII  florenos  anno  1518. 

V.  K.  28.  Octava  Agnetis.  III.  I. 

Fratris  Johannes  Oldenseel  presbiteri  professi  Anno  1538. 

un.  K.  29.  Valerii  episcopi. 

Anniversarium  Reverendi  Domini  Jacobi  Dalen  Canonici 
presbyteri  et  professi  huius  domus.  eodem  anno  xxvij. 


1.  Ce  religieux  dit  sa  première  messe  en  1704. 

2.  Anniversaire  fondé  en  1531.  «Dieser  Theobalt  Stör  hat  Marbach  34  fl.  be- 
zahlet etiam  für  ihm  und  seiner  fraw,  wie  auch  seinen  Eltern  ein  jahrzeit  auf  ewig 
zu  halten.»  (Inventaire  de  l'abbé  Herrgott,  1759,  Wetosheim.) 


III.  K.  30. 


IL  K.  u. 


—  184  — 

Fratris  Hermanni  de  Colonia  et   parentum  eius.    Anno 
Mo.  Vc.  XIXo. 

Fratris  Johannis  de  Zusato  presbiteri  hic  professi  qui  obijt 

anno  M^  V^o  septimo. 
Anno    Domini    1628    Mensis    Januarii    tricesimo  primo 

hic  in  Domino  obdormiuit  Reverendus  P.  F.  Hiero- 

nymus  Betz  Altkirchensis  Presbyter  ac  Professus  huius 

Domus. 

FEBRUARIUS. 

Kalendis  Februarii.  i.  Brigide  virginis.  III.  1. 

Anniversarium  Reverendissimi  Domini  Wilhelmi  Abbatis 

huius  domus  septimi. 
Anniversarium  Adm.  Reverendi  et   AmpHssimi  Domini 

Ottonis  septimi  Praepositi  et   Praelati  huius  domus. 

IIII.  Non.  2.  Purificatio  sancte  Marie.  VIIII.  1. 
III.  Non.  3.  Blasii  episcopi.  VIIII.  1. 

Anno  Domini   1631.  Obijt  Pr.  Fr.  Nicolaus  Schlabardus 
Presbyter    et    Professus    in    Clusa   Eberhardj    prope 
Treuerim,  qui  in  servitio  huius  domus  pie  obijt. 
II.  Non.  4. 

Nonas  5.  Agathe  virginis.  VIIII.  1. 

VIII.  Id.  6. 

Johannis  rasoris  donati. 

Anniuersarium  Mathie  Meiger  de  HerHsheim  et  vxoris 
sue  ac  omnium  progenitorum  et  benefactorum  eorum 
qui  dederunt  XX  fl. 


VII.  Id.  7. 
VI.  Id.  8. 


V.  Id.  9. 


Honesti  Hansz  Vsselman  et  Barbare  vxoris  eius  qui  dede- 
runt nobis  subsidium  ad  ornatum  ecclesie. 
Peter  Bender  resignatus. 

Anno    1 6 1 1    obijt  fr.    Georgius  Leo.    Laicus  familiaris. 

professus. 
Frater  Henricus  conucrsus  de  Lippia  obijt  anno   XXII. 


—  185  - 

IUI.  Id.  10.  Scolastice  virginis  a.  et  or.' 
Burcliardus  presbyter.  S.' 

Frater  Arbogastus  Piscatoris  presbyter  professus   1535. 
III.  Id.  II.  Imenee  virginis  a.  et  or. 
II.  Id.  12. 

FALCO  abbas  primus  M.  CC.  XXII°.^ 

Anniversarium  Reverendissimi  Domini  Falconis  Conradi 

Abbatis  huius  Domus  primi  Anno  1222. 
Johannes  acolytus  hie. 
Idibus.  13. 

Heinricus  episcopus  Argentinensis  M"  CC»  XXX"  IUP. 

XVI.  K.  Martii  14.  Valentini  martyris.  III.  1. 
XV.  K.  15. 
XIIII.  K.  lé.  Juliane  virginis  et  martyris  a.  et  or. 

Petri  ortulani  iamiUaris. 
XIII.  K.  17.  Dedicatio  hospitii  ante  portam.* 

Wernherus  de  Bisconish.  presbyter  hie.  —  Qui  multa 
bona  contulit  nobis  in  ecclesiasticis  ornamentis  et 
fratrum  necessariis.^ 

Fratris  Andrée  donati  laici. 

Nota.  —  Quod  quater  in  anno  seruetur  anniver- 
sarium  scilicet  in  quatuor  angarijs  domini  Martini 
Stör  miHtis  et  domine  Marthe  de  Masmunster  vxoris 
sue  legittime  et  domicelU  Joannis  Jacobi  fiHj  eorum. 
Vnum  e  quatuar  solemne  erit  sicut  fundatoris  reliqua 
tria  simplicia,  dedit  centum  talenta  Basilien. 
XII.  K.  18. 

Berhtoifus  presbyter  prepositus  Baggenatensis. 

Dominus  Fredericus  Morch  Capelianus  in  Rubyaco  qui 
delegauit  nobis  X  aureos  pro  anniuersario  perpetuo 
Obijt  Anno  domini  M«  CCCCo  XCVIJ. 

1.  A.  et  or. ,  c'est-à-dire:  Antiphoita  et  oratio. 

2.  Dans  les  inscriptions  primitives,  on  trouve  à  la  suite  du  nom  du  défunt  quelques 
indications  au  sujet  de  son  lieu  d'origine,  de  ses  fonctions,  de  la  date  de  sa  mort, 
etc.  etc.  Ces  indications  sont  très  sommaires  ;  beaucoup  d'entre  elles  s'expliquent 
et  se  comprennent  facilement.  Mais  nous  ignorons  ce  que  l'écrivain  entendait  par 
S.,  a.  ou  st.  par  exemple. 

3.  Cette  inscription  est  rayée  d'un  simple  trait  de  plume. 

4.  Les  mots  ante  portam  sont  d'une  écriture  plus  récente. 

5.  Ces  mots  se  trouvent  écrits  dans  la  colonne  réservée  au  calendrier. 


—  18Ü  - 

R.  D.  Georgij  Jacobi  Schoch  presbyteri  Canonici  pro- 
fessi  huius  domus  173 1.  Sub  tumba  17'  e  latere  arae 
S.  Annae. 


XL  K.  19. 


Anniversarium    Generosi    et    Praenobilis    Domini   Bur- 

chardi     Militis     de      Gebcrswiler,     et     Ministerialis 

Ecclesiae     Argentinensis     Fundatoris     huius     domus 

eximij.  Anno   loéo. 
Anniversarium   Praenobilis  Dominae    Judentae   Contho- 

ralis  Domini  Bure  hardi  Fundatoris  nostri. 
Anniversarium  Praenobilis   Dominae   Margarethae    fiHae 

Fundatoris  nostri. 
Gerboto  presbyter  hic.  Hilteradus  canonicus  hic. 
Burchardus  fundator  domus  huius  —  qui  singulis  annis 

pronuntiabitur  M"  G"  XX".- 
Nobilis     domicellus     Marquardus     Sconenberch     fautor 

noster  qui  dédit  nobis  XX  aureos  pro   anniuersario. 

in  vigilia  omnium  sanctorum  anno  M.  CCCC.  XCII". 
Nota.  —  Vxor  fundatoris  nostri  dicta  est  Judenta 

et    fîlia    eius    Margaretha    quae     etiam    plura    dédit 

monasterio.  ' 
X.  K.  20. 

Wido  presbyter  hic.  Waltherus  presbyter  S. 
Fratris  Roberti  Schryner  layci  resignati  Anno  VIII". 
VIIII.  K.  21. 

Anniuersarium  Marci  Herman  et  vxoris  suae  legitimae  et 

omnium  progenitorum  suorum.- 

VIII.  K.  22.  Cathedra  sancti  Pétri.  VIIII.  1. 

Anniversarium    nobilis,    ac   spectabilis  Viri  Pauh   Preys 
civis  Colmaricnsis  et  Asistentis  olim   in   celso   Regi- 
mine  Ensesheimiano  sub  Austriacis,   ac  omnium  pro 
quibus  ipse  desiderauit. 
VII.  K.  23. 

Conradus  presbyter  hic.  Heinricus  acolitus  hic. 

Frater  Paulus  presbyter  professus  anno  XV^"  XII". 

Frater  Johannes  Swollis  presbitcr  professus  anno  3.  3". 

1.  Cette  note  se  trouve  dans  la  colonne  réservée  au  calendrier. 

2.  Ces  derniers  mots  d'une  autre  écriture. 


—  187  — 

Franciscus  Emmanuel  Dieterich  Käyscrsbergensis  fidelis 
famulus  noster  per  22  annos  obijt  Anno  Domini  1709. 
Conradi  vinitoris  laici  familiaris  anno  XX. 

VI.  K.  24.  Mathie  apostoli.  VIIII.  1. 

Gisilbcrtus  presbyter  prior  S.' 

V.  K.  25. 

Frater  Martinus  Spengler  presbyter  professus  huius  domus. 
eodeni  die  anniuersarium  totius  parentele  sue,  dederunt 

duos  florenos  annuos. 
Anniversarium  Reverendissimi  Domini  Dietheri  Abbatis 

huius  domus  octavi. 


IIII.  K.  26. 


m.  K.  27. 
II.  K.  28. 


Frater  Hermannus  Embricensis  presbyter  professus  huius 

domus  obijt  anno  1552. 
Anniversarium   Adm.  Reverendi  et  Amplissimi  Domini 

Gregorij    Praepositi  et  Praelati  huius   domus  octavi. 

Anniversarium  Domini  Henrici  Acolyti. 
MARTIUS. 


Kalendis  Martii.   i. 

Honesti  Hans  Wysz  kornmesser  in  Columbaria  et  vxoris 
eius  legittime  qui  dederunt  nobis  medium  florenum 
annuatim. 
Anniuersarium  fraternitatis  honorabihs  domini  Lamperti 
de  Lochem  qui  fuit  caplanus  in  Eigeszheim  de  quo 
plura  emolumenta  prouenerunt  domui.' 


VI.  Non.  2. 


Frater  Henricus  Elten  quondam  prior  sextus  huius  domus 

obijt  anno  1522. 
Anniuersarium  cuiusdam  Ciuis  Columbariensis  dicti  Peter 

von  Bloetsen  qui  dédit  ornamentum  et  alia  vtensilia 

multa. 


1.  En  115411  y  eut  un  Gisilbertus,  prieur  à  Schwarzthann,  selon  le  manuscrit  de 
Gutta.  La  lettre  S,  signifierait-elle  Schwartzenthann  ? 

2.  Voir  le  6  mars. 


-  188  — 

V.  Non.  3. 

Fratris  Mathie  Dalen  prioris  quarti  huius  domus  qui 
multum  laborauit  in  renouacionem  bonorum  huius 
domus  Obijt  anno  M.  V^"  sexto. 

Domini  Johannis  Dauid  olym  decani  in  Luttenbaco  et 
postea  caplani  maioris  ecclesie  in  Basilea  qui  dédit 
nobis  centum  florenos  et  seruabitur  eius  anniuersarium 
quinquies  in  anno  videlicet  in  quatuor  angarijs  et  in 
die  depositionis  sue  ut  infra. 

Proxima  feria  quatuor  temporum  semper  agetur  anniuer- 
sarium fraternitatis  nobilis  domini  Conradi  de  Buze- 
nagh  parentum  et  amicorum  suorum  et  pro  quibus- 
que  ipse  desiderat.* 

Domini  martini  Stör  militis  et  vxoris   ac   filij  ut  supra. 


IIII.  Non.  4. 


III.  Non.  5. 
II.  Non.  6. 


Anniversarium  Adm.  Reverendi   et   ornatissimi  Domini 
Joannis  Abt  curati  in  Nidermorschweir. 


Quadrante  post  tertiam  matutinam  Anno  1693  obijt 
placidissime  in  Domino  R.  A.  D.  Simon  Thurn 
Mosellanus  ex  Witlich  septuagenarius  requisitis  sacra- 
mentis  rite  munitus. 

Anniversarium  Reverendi  Domini  Lamberti  de  Lochern 
capellani  in  Egesheimb.* 
Nonas.  7.  Perpétue  et  Felicitatis. 

Martinus  Serer  ciuis  Columbariensis  et  Elizabeth  Mitten- 
dorffin  vxoris  eius  legittime.  Johannis  Serrer  et 
Katherina  Serrerin  monialis  zu  Hinderhnden  hberi 
sui.  et  parentum  eorumdem.  Nam  idem  Martinus 
fecit  nobis  gratis  presbiterium  in  choro  et  multa 
alia  seruitia  pia  qui  postea  sciUcet  anno  M"  V^"  YUl'^ 
obijt  hic  cuius  filius  dédit  nobis  annuc  VI  florenos 
et  sunt  redimibiles  cum  centum  XX  florenis  in 
Richenwiler. 

1.  Conrad  de  Busnang,  évêque  élu  de  Strasbourg,  de  concert  avec  Jean  de  Voeni- 
gen,  évêque  de  Bàle,  introduisit  à  Marbach  la  réforme  de  Windisheim,  comme  il  a 
été  dit  ailleurs. 

2.  Voir  le  i"  mars. 


-  189  — 

VIII.  Id.  8. 
VIL  Id.  9. 

Frater  Hinricus  Sasz  prior  in  Basilea  presbyter  hie  pro- 
fessus  et  unus  de  primis  liuc  missis  pro  reformacione 
obijt  Anno  M«  V^«  quinto. 
VI.  Id.  IG. 

Reuerendi  ac  deuoti  singularis  huius  domus  benefactoris 
Domini  Martini  Traub  curati  Wintzhemensis,  eiusdem 
etiam  parentum  omniumque  pro  quibus    orare   desi- 
derat.  Contulit  gratis  citra  100  fl.  uel  ultra. 
V.  Id.  II. 

Guntrammus  presbyter  hie. 

Anniversarium  Adm.  Reuerendi  et  Religiosissimi  Domini 
Conradi  Arnheimb  Prioris  Praelati  ad  Sanctum  Leo- 
nardum  Basileae  Canonici  professi  huius  domus.  ' 

IUI.  Id.  12.  Gregorii  pape.  Villi.  1. 

Maehfridus  presbyter  S.  Christianus  presbyter.  S.  Wern- 

herus  presbyter  hie. 
Fratris  Johannis  sutoris  iaicij  donati. 
Anniversarium  Adm.  Rdi.  et  Eximij  Dni.  Reinoldi  pres- 

byteri  et  Praepositi  in  Iterwiler.* 


III.  Id.  13. 


Sifridus  presbyter  hie.  Hugo  presbyter  hie.  Wernherus 
presbyter  hie. 

Frater  Fredericus  de  Basilea  dyaeonus  professus  Obijt 
Anno  domini  M^  CCCC»  XCIXo  adhuc  juvenis. 

Parentum  fratris  nostri  Jasperi  videlieet  Johannis  Men- 
sert  et  Cornelie  vxoris  eins  legittime  neenon  et  filij 
eorum  dicti  Hynrici  Mensert  de  quorum  bonis  rece- 
pimus  eirea  centum  et  XV  florenos  renenses  ex 
parte  legittimi  patrimonij  ejusdem  fratris  nostri  Jasperj. 

Fratris  Georgij  Etlin  Colmariensis  Subdiaconi  hie  pro- 
fessi Anno  1594. 

Anniversarium  Adm.  Rdi.  et  Eximij  Dni.  Godefridi  pres- 
byteri  et  Praepositi  in  Iterweiler. 


1.  Voir  le  21  mars. 

2.  A  été  témoin  dans  le  jugement  de  11 88.  —  Cf.  p.  77. 


II.  Id.    14. 


-  190  — 

Idibus,   15. 

Rudegerus  presbyter  hic. 

Frater   Jacobus    Badenheim   presbiteri    hic    professi    qui 
obijt  anno  1562. 
XVII.  K.  ApriHs  16. 

Gotefridus  presbyter  prepositus  Itenwiler.    Sifridus  pres- 
byter hic. 
Anniversarium    Reverendissimi    Dni.    Nicolai    Surgandt 
Abbatis  huius  domus  vltimi  Anno   1474.^ 

XVI.  K.  17.  Gertrudis  virginis. 

Anniversarium  Adm.  Rdi.  et  Amplissimi   Dni.  Bernardi 

Praepositi  et  Praelati  huius  domus  noni. 
Fratris  Mathie  donati. 
XV.  K.   18. 

Anniversarium    Claudij  Teütsch,   et   Mariae   EHsabethae 

Schülerin  civ:    Molshemiensium  ac  Parentum    R.  D. 

Confratris  nostri   Joannis  Josephj    Teütsch.  Marbaci. 

Cujus    Pater    1675.    die    5.  hujus,    Mater   vero    1696 

18.  Octobris  in  Domino  obijt. 
Antonij  Tennien  Rembolt  gerber  et  vxoris  eius  et  pro 

quibus  desiderauerit  a   quo    recepimus  XX    florenos 

aureos.  Et  pronuntiabitur  quarta  post  letare.- 

Henricus  presbyter  hic.  Gotefridus  diaconus  hic. 

Fridericus  presbyter  hic. 

Ludowici    de   Truttershen    procuratoris    nostri  in    curia 

nostra    Argentine    et  Brigide    vxoris    sue    qui    dédit 

XXX  florenos. 

XII.  K.  21.  Benedicti  abbatis.  VIIII.  1. 

Otto   presbyter    hic.    frater   Conradus   Arnhein  prior  in 
Basilea  professus  huius  domus  Anno  M^  CCCC  XCIII".^ 


XIIII.  K.   19. 
XIII.  K.  20. 


XI.  K.  22. 


Albero  diaconus  hic. 


1.  Voir  le  25  mars. 

2.  L'acte  de  fondation  est  de  1460,  sabbato  post  festum  purificationis.  (Index  litt., 

1497.  f-  27-) 

3.  Effacé  jusqu'au  mot  huius  exclusivement.  Voir  le  1 1  mars. 


—  191  — 

Fratris  Andrée  laici  familiaris   1536. 

Decimo  Kalendas  Aprilis,  in  coena  Domini,  Anno  1690. 
post  trium  dierum  infirmitarem,  circa  sextam  vesper- 
tinam  obijt  R.  D.  Hieronymus  Becker  procurator  et 
professus  huius  domus  C.  A.  R.  I.  P.  Amen. 
X.  K.  23. 

Eggebertus  presbyter  hic. 

Obijt  Dominus  Nicglaus  Surgant  ultimus  abbas  huius 
monasterij  anno  M.  CCCC.  LXXIIII.  ' 

Nicolaus  presbyter. 

Obijt   venerabilis   Pater  Leonardus  Crützennacher  prior 
nonus  huius  Monasterij.  Anno   1579.* 
VIIII.  K.  24. 

VIII.  K.  25.  Annunciatio  domini.  VIIII.  I. 

Heinricus  episcopus  Argentinensis.^  Otto  subdiaconus  hic. 

Anniuersarium  honesti  Caspari  Gilg  quondam  ciuis 
Columbariensis  et  vxoris  eius  Katherine  ac  progeni- 
torum  eiusdem.  seruabitur  ante  vel  post  festum 
secundum  congruitatem  festi  aut  temporis. 


VII.  K.  26. 


VI.  K.  27. 


Frater  Georgius  sartor  conuersus  professus  Anno  domini 

Mo  Vco  20. 
Rodolf.  S. 

Obiit  pie  in  christo  R.  P.  F.  Jacobus  Zumbach  Schar- 
meniensis  in  Monasterio  Rauernsberghem.  ibidem 
laboransproHaereticorum  conuersione.*  Domus  Huius 
Professus,  et  quondam  Supprior.   1631. 

Hansz  Müller  et  Katherine  vxoris  sue  legittime  ac 
omnium  progenitorum  suorum  a  quibus  recepimus 
XXX   florenos  in   auro   pro   anniuersario   perpetuo.' 


1.  Effacé.  Voir  le  16  mars. 

2.  Effacé  et  à  peine  lisible.  Voir  le  14  juin.  La  date  de  1579  est  erronée. 

3.  Henri  I",  l'un  des  bienfaiteurs  de  Marbach.  —  Cf.  p.  76. 

4.  «...  in  ducatu  Simmerensi  et  pie  sub  his  curis  defunctus  est  in  Ravensgirsburg.» 
(Nécrologe  du  ch.  Voss.) 

5.  L'acte  de  fondation  est  de  141 4,  quinta  feria  ante  festum  S.  Benedicti.  «pro  anni- 
versario  peragendo  cum  vigiliis  et  missis  solitis  nobis.»  (Index  litterarum  de  1497,  f.  15.) 


V.  K.  28. 


m.  K.  29. 


m.  K.  -,o. 


II.  K. 


—  192  — 

Cono  presbyter  hic. 

Anniversarium  Dni.  Conradi  Acolythi. 

Anniversarium  Dni.  Rudolphi. 

Berhtoldus  presbyter  hic.  Conradus  acolytus  hic. 
Reinboldus  canonicus  hic. 

Wignandus  prepositus  S.  Arbogasti.  Trutwinus  presbyter 

hic. 

Folcmarus  presbyter  hic. 
Fratris  Teobaldi   de  Thannis    supprioris    huius    domus. 
Obijt  anno   1538. 

APRILIS. 

Kalendis  Aprilis.   i. 

Burchardus  presbyter  prior  st. 

Anniversarium   Reverendissimi   Dni.    Godefridi    Abbatis 

huius  domus  noni. 
Anniversaria  fraternitatis 

Honorabihum  ac  deuotarum  personarum 
HonorabiHs  Domini  Joannis  SpideHj  vicarij  Hattstatt- 

ensis. 
Honorabilis    Domini   Andrée   Heinrici  vicarij  HerHs- 

hemensis. 
Laurentij  Heinrici  et  coniugis  eius  Barbarae  Hueberin 

Herlishemensium. 
Matthiae  Gsell  et  uxoris  eius  Catharinae  Wägbächerin 

ciuium  Egishemensium. 
Marci  Gsell   et  vxoris  eius  Vrsulae  Ränckhin  coniu- 

gum  ciuiumque  Egishemensium. 
Melchionis  Körtz  et  coniugis  eius  Rosinae  Rielrerin 

ciuium  coniugumque  Moltzhemensium. 
Sebastiani  Räntz  Sauldorffensis.  Hic  aeconymi. 
Joannis  Wächter  ciuis  Ammcrsch[w]yrensis  inclusus. 
Hi  singuli  tabulas  affabre  pictas,  de  Passionc  Domini^  ac 
circuitu  nostro  applicatas,   suis  sumptibus   fieri   cura- 
uerunt.* 


I.  Ces  peintures,  «Picturae  de  passionc  Domini  majores,  quae  pendere  solebant 
in  ambitu  interiori  Marpacensi»,  furent  déposces  cliez  les  pères  aiigustins  du  Vieux- 
Brisach  pendant  la  guerre  des  Sucdois. 


im.  Non.  2. 


m.  Non.  3. 


—  193  — 

Honorabilis  Dni.  Theobaldi  seratoris  plebani  in  Hab- 
chisen  a  quo  prouenerunt  Domui  nostre  emolumenta 
plurima. 


Adelbero  prior  hic  primus.' 

Obijt  frater  Laurentius  de  Glatbach  presbyter  professus 
et  procurator  huius  domus  anno   1534. 

Anno  1596  Venerabilis  Dni.  Simonis  Kleindienst  de 
Sancta  Cruce,  prioris  decimi  qui  in  collapso  huius 
Monasterij    templo    restaurando    plurimum    laborauit. 

II.  Non.  4.  Ambrosii  episcopi.  VIIII.  1. 

Folmarus  subdiaconus  hic. 
Nonas   5. 

Fridericus  presbyter  prior  Marpacensis.  S. 
VIII.  Id.  6. 

Hartpertus  diaconus.  S. 

Obijt  frater  noster  Harmannus  Oetmerszhensis  professus 

huius  domus  quondam  prior  nobiscum  LXXXIIII. 
Obijt  frater  Heinricus  Firsten  dyaconus  M.  520. 
VII.  Id.  7. 

Albertus  diaconus  hic. 

Anno  domini  1629  obiit  Casparus  Mörck  ex  Sueuia  qui 
ex  diuturno  laboriosoque  salarie  domui  nostrae  Mar- 
pacensi  50  florenos  delegauit. 

Fridericus  presbyter  cantor  hic. 

Waltherus  presbyter  hic. 

Reuerendus  Dominus  Carolus  Offermans  Sacerdos  obijt 
in  Belgio  Anno  1703. 

Marquardus  prepositus  hic  quartus  M.  G.  L.  VIIII. 
Johannes  acolitus.  a. 

Henricus  acoHtus  hic. 

I.  En  II 54  il  y  eut  un  Adelbero  prieur  à  Marbach,  selon  le  manuscrit  de   Gutta. 
Cette  charge  aurait-elle  été  créée  vers  cette  époque? 

B.  XX.  —    (M.)  13 


VI.   Id.    8. 

V.  Id.  9. 

IIII.   Id.    10. 

m.  Id.  II. 


—  194  — 

II.    Id.    12. 

Wernherus  acolitus  hie. 
Idibus.   13. 

Obijt  honorabilis  frater  lienricus  Hoerter  de  Paderborn 
quondam  prior  in  ytewiler  hie  autem  supprior  et 
senior  post  reformacionem.  Anno  domini  Millesimo 
CCCC"  XCVIIIo  in  parasceue  domini.  vixitque  vltra 
LX  annos  in  ordine  laudabiliter. 
XVIII.  K.  Mali   14.  Tyburcii.  Valeriani  et  Maximi.  III.  1. 

Arnoldus  prepositus  hie  secundus  M.  C.  XLIIII. 

Obijt  frater  Johannes  de  Hammone  presbyter  professus 
noster. 

Wernherus  presbyter.  S. 


XVII.  K.  15. 


XVI.  K.   16. 


XV.  K.   17. 
XIIII.  K.   18. 


Reinherus  acoHtus  hie. 

Anniversarium  Reverendissimi   Domini  Joannis  Abbatis 

deeimi  huius  domus. 
Frater  Jaeobus  antiquus  laieus  donatus  M.  520. 

Anniuersarium  fraternitatis  parentum  fratris  nostri  Con- 
radi  presbyteri  donati  professi  seiHeet  Jeekel  Lisenson 
et  vxoris  eius  Katherine  ac  filij  corumdem  Johannis 
Lisenson  de  euius  vero  ae  legitimo  patrimonio  reee- 
pimus  cirea  dueentos  florenos.  ' 

Hugo  de  Onaugia  presbyter  hie  Magister. 


Anniversarium  honesti  viri  Jaeobi  Linsenson;  vxoris  suae 
Catharinae,  et  Joannis  Linsenson  filij  eorumdem. 
XIIL  K.   19. 
XII.  K.  20. 

Berhtolfus  presbyter  hie. 

Frater  Theoderieus  de  Weert  layeus  donatus  Anno  M°  V^" 
quinto. 
XI.  K.  21. 

Obijt  frater  Johannes  de  Nouamagio  presbyter  professus 
anno  34". 

I.  Rayé,  comme  faisant  sans  doute  double  emploi  avec  l'inscription  du  18  avril. 


—  195  - 

X.   K.   22. 

Hartungus  presbyter.  a. 

Anniversarium   Honestae  Viduae    Annae    Mariae    Duri- 
vallin  Domesticae   1720.  22.  Aprilis. 

VIIII.  K.  23.  Georgii  martyris.  VIIII.  1. 

Ruihardus  presbyter  hic. 
VIII.  K.  24. 

Folmarus  presbyter. 

VII.  K.  25.  Marci  ewangeliste.  VIIII.  1. 

Folmarus  canonicus  hic. 
VI.  K.  26. 

Fratris  Martini  laici  donati. 
V.  K.  27. 

IIII.  K.  28.  Vitalis  martyris.  III.  1. 

Frater  Hinricus  Steclt  presbiter  professus  vnus  de  antiquis. 
Anno  domini  M«  CCCCo  XC«. 

Fratris  Stepphani  laici  et  resignati. 

m.  K.  29. 

Anniversarium   Perillustris   Dni.   Conradi   de    Butzenach 
electi  episcopi  Argentinensis  parentum   et  amicorum 
eius,  et  pro  quibus  desideravit. 
II.  K.  30. 

Fratris  Wilhelmi  conuersi  nouicij. 

MAIUS. 

Kalendis  Maij.  i.  Philippi  et  Jacobi.  VIIII.  1. 

Reuerendus    Dnus.    Bartholomaeus    Sieger    anno    1705 
Sacerdos  in  Domino  obdormiuit  prima  Maij. 
Anno  Domini  1609  obijt   honorabilis   vir  Martinus   Dill- 
gast  ciuis  Friburgensis  qui  pro  nigris  dalmaticis  faci- 
endis  dédit  50  florenos. 
VI.  Non.  2. 

Anniversarium  Reverendissimi   Dni.    Hermanni   Abbatis 

sexti  huius  domus. 
Fratris  lacobi  sutoris  anno  V^o  VIII». 

V.  Non.  3.  Inuentio  sancte  crucis.  VIIII.  1. 

Honorabilis  magistri  lacobi  Fedderer  de  Friburga  sacre 


IUI.  Non.  4. 
m.  Non.   5. 


-  190  — 

Theologie    bacchalarij    formati    Obijt    Anno    domini 
M*'  CCCCC  primo  in  Zwartzendan   specialis   amicus 
Marpachcensium. 
Fratris   nostri  Nicolai   laici   hic   professi,   qui  obijt  anno 
Domini  millesimo  quingentesimo  nonagesimo. 

Domini  Bernhardini  Knelling  de  than  et  parentum  eius 
et  omnium  progenitorum  et  benefactorum  eius. 


Domini  Conradi  Kcmpff  canonici  in  Luttenbach  qui  dédit 
annuatim  vnum  florenum  sicut  habetur  in  littera  de 
columbaria. 

Domini  Johannis  Ernst  de  Luterborn  presbyteri  in  Her- 
leshem  et  Elizabeth  ancille  sue  et  parentele  et  filiorum 
ancille  Ab  hijs  accepimus  XIIc'"  florenos  qui  venerunt 
ad  restauracionem,  tecti  ecclesie  nostre. 

II.  Non.  6.  Johannis  ante  portam  latinam.  VIIII.  1. 

Adilhoch  presbyter  hic. 

Obijt  Hinricus  Meister  frater  noster  laycus  familiaris. 


Nonas.  7. 


VIII.  Id.  8. 


VII.  Id. 


Richardus  prepositus  Vndisdorf. 

Frater  Conradus  conuersus  obijt  anno  1 531. 

Johannes  canonicus  hic.  Berhtoldus  acolytus  hic. 
Anniversarium  Bertholdi  acolyti. 


Gerungus  presbyter  Triefinstein.  Fridericus  canonicus  hic. 
Anniversarium  Praenobilis  Dni.  Martini  Stör  et  suorum.* 

VI.  Id.  10.  Gordiani  et  Epiraachii.  III.  1. 

Conradus  canonicus  hic. 

Anniversarium  Ehsabethae  de  Herlisheimb  parentum  et 
liberorum  eius.' 


I.  En  1505,  M.  Stör  acquit  12  schätz  de  vignes,  sises  à  Gueberschwir  et  grevées 
d'une  rente  de  3  mesures  de  vin  rouge  au  profit  de  Marbach.  Il  légua  ces  vignes  à 
r.\bbaye  pour  la  fondation  de  cet  anniversaire.  «Nota.  A  tcrgo  litterae  est  notatum 
quod  nobilis  Dominus  .Stör  istos  12  schados  legavcrit  Marbacensibus  pro  anniversario 
celebrando.«  (Inventaire  de  l'abbé  Herkgott,  1737.J 


—  197  — 

V.  Id.   ri.  Gangolfi  martyris.  III.  1. 

Domicelli  Andrée  Hùngersteyn  et  suorum. 

Henricus  presbyter  hie  ad  succ.  XII  marcas. 

Obijt  frater  Henricus  Arnhemensis  Supprior  et  concano- 

nicus  noster  Anno  1576. 
Obijt  frater  Martinus  laycus  familiaris  anno  1532. 

IUI.  Id.   12.  Nerei  et  Achillei.  III.  1. 

Fridericus  presbyter  hie. 

f  Obijt  in  domino  R.  D.  Albertus  Glattbach   canonicus 

huius   Domûs,   p.  t.   Sacellanus  Egishemij  MDCCIX 

sub  tumba. 

III.  Id.   13.  Seruacii  episcopi.  Villi.  1. 

Hugo  presbyter.  S. 

II.  Id.   14. 

Idibus.   15. 

Obijt  frater  noster  Johannes  Oetmerszheymensis  presbyter 

professus  M»  CCCCo  LXXXVI". 

XVII.  K.  Junij  16. 

Albero  presbyter  ad  succ,   Rodolfus  presbyter  prior  st. 

Obijt  frater  noster  Conradus  Dichter  presbyter  professus 

anno  1561. 
XVI.  K.  17. 

XV.  K.   18. 
XIIII.  K.   19.  Potenciane  virginis. 

Wernherus  diaconus  hie.  Gebo  acolytus  hie. 

Domini  lohannis  Dauid  olym  decani  in  Luttenbach  bene- 

factoris  nostri. 
Proxima  feria  quatuor  temporum  semper  agetur  anniuer- 

sarium    nobiUs    conradi    de    Buzenagh.    parentum   et 

amicorum  suorum  et  pro  quibuscumque  ipse  deside- 

rauerit. 

I.  «A".  1660  ist  ein  Kaufbrief  über  ein  quart  an  weinzehnten  zu  herrlisheim  für 
Marbach,  erkauft  von  Elisabetha  von  Rishach,  geborene  von  breitenlandenberg,  und 
ihrem  H.  söhn  hans  Rudolph  von  Rishach,  herrn  zu  Imendingen.  Der  kaufschilling 
wäre  675  Pfund,  das  Pfund  ad  12  batz.  Von  diser  summa  hat  gedachte  Frau  Elisabeth 
dem  Gotteshaus  Marbach  5  5  5  Pfund  als  ein  fundation  zu  einer  jahrtzeit  überlassen. 
Notât  a  tergo  litterae  H.  Kroppenberg,  dass  Er  der  adelichen  fundatrici  klar  ange- 
deutet, dass  dises  Anniversarium  concurrenter  mit  andern  anniversariis  einmahl  im 
jähr  gelesen  wird.»  (Inventaire  de  l'abbé  Herrgott,  1759.) 


—  198  — 

Anniuersarium  domiccUi  Anthonij  de  Hatz^tat  et  omnium 
progenitorum  suorum  qui  multum  laborauit  pro  refor- 
macione. 

_  XIII.  K.  -20. 

Lupoldus  presbyter  hie.  Billungus  acolytus  hie. 
XII.  K.  21. 

Anniversarium  honesti  viri  Jeremiae  Linsenmeyer  civis 
Brisacensis  et  suorum.* 
XI.  K.   22. 

Berhtoldus  presbyter  hie. 

Anniversarium  Rdi.  Dni.   Georgij   Gauchenawer  Vicarij 

quondam  in  HerHsheimb. 
Anniversarium  Dni.  Joannis  Kienlein  Archigrammatei  in 
Thüringheimb  et  vxoris  suae   Annae  Mariae  Huetin. 
X.  K.  23. 
Villi.  K.  24. 

iManegoldus   presbyter  magister   noster    hie.    Harmvdus 

subdiaconus  hie. 
Obijt  frater  noster  Hinricus    de   Susato    presbyter    pro- 
fessus  anno  M.  CCCCo  LXXXVI.   qui  scripsit   duo 
gradaUa  pro  choro  et  aha  plura. 

VIII.  K.  25.    Urbani    pape    et   martyris.    Villi.    1.     —    Gregorius 
papa  VI^^ 

Cvnradvs  presbyter  abbas  Celle  sancte  Marie. 


VII.  K.  26. 
VI.  K.  27. 


Dvto  prepositus  hie  tercius  M.  C.  L.  —  et  praelatus  huius 

domus  tertius.  ^ 
Fratris    Nycolai   Saltzman    presbyter    professus.     Anno 

domini  M"  CCCCC"  primo. 
Anniversarium    Reverendissimi    Dni.     Nicolai    Abbatis 

huius  domus  decimi  et  tertij. 


1.  Anniversaire  fondé  en  165 1,  en  remboursement  de  50  florins  qui  restaient  dus 
sur  les  300  florins  empruntés  en  1623  par  le  prieur  M.  Storcklin  au  sieur  Jérémie  Lin- 
senmeyer,  chef  de  tribus  de  Brisach. 

2.  Ces  mots  d'une  écriture  plus  récente. 


—  199  — 

V.  K.  28. 

Anniversarium  Praenobilis  ac  generosi  Dni.  Rizacher  de 
Milheim  in  Svevia,  ac  omnium  pro  quibus  deside- 
ravit. 

IUI.  K.  29.   Maximini  episcopi  a  et  or. 
m.  K.  30. 

Fridericus    abbatis    et    Praelati    huius    domus    secundi 

M.  ce.  XL.  VIII.  ' 
Anniversarium    strenui    Dni.    Hübschman    ac    omnium 
progenitorum. 

II.  K.  31.  Petronelle  virginis  a.  et  or. 

Anniversarium  R.  D.  Francisci  Joacliimi  Boîtier  Yprensis 
canonicus  regularis  hujus  Domus,  qui  post  9  dierum 
infirmitatem  febri  correptus,  in  Domino  obijt,  aeta- 
tis  33,  die  30  Mai]  1712  c.  a.  r.  i.  p. 

JUNIUS.* 

Kalendis  Junii  i. 

Anniversarium  Reverendissimi  Dni.  Eberhardi  Abbatis 
huius  domus  vndecimi. 

IUI.  Non.  2.  Marcellini  et  Pétri.  III.  L 

Obijt  frater  noster  Johannes  de  Harn  conuersus  professus. 

Anniuersarium  domini  martini  Stör  militis  et  domine 
Marthe  de  Maszmunster  vxoris  sue  legitime  et 
domiceUi  Johannis  Jacobi  Stör  filij  etc.  seruabitur 
quater  in  anno  vt  supra  in  principio  quadragesime 
signatum  est. 


m.  Non.  3. 


Bruno  presbyter  mortuus  apud  iherusalem. 
Anniuersarium  honesti  Mathie  Vorer  et  Katherine  legit- 

time   vxoris   sue    et    omnium    progenitorum    suorum 

qui  dédit  vigenti  florenos. 


I.  L's  du  mot  abbas  a  été  transformé  en  un  t;  et  ce  qui  suit  est  d'une  écriture  plus 
récente. 


2.  Voir  la  note  i,  page  166. 


—  200  — 

IL  Non.  4. 
Nonas.  5.  Bonifacii  et  sociorum  eius.  III.  1. 

Henricus    prepositus    s.   Leonardi    Basilee.    Nibelungus 

prcsbyter.  S. 
Hermannus  abbas  Celle  sancte  Marie. 

VIII.  Id.  6. 

Dictericus  presbyter  prior  hic  M"  CC"  XXXI". 
Anno    1698    Obijt    Adm.    Reverendus    D.    Godefridus 
Müller  Parochus  in  Exen  et  senior  huius  domus. 

VIL  Id.  7. 
VI.  Id.  8. 

Wcrnherus  presbyter  scriptorbibliothcce  nostre  Reinungin. 

V.  Id.  9.  Primi  et  Feliciani.  III.  1. 

IIII.  Id.  10. 

III.  Id.  II.  Barnabe  apostoli.  VIIII.  1. 
IL  Id.  12. 

Conrat  Weysz    et  vxoris   suc    ac   omnium   suorum   de 
quibus  recepimus  X.  florenos  in  auro. 

Idibus  13.  Basilidis.  Cirini.  III.  h 

Wernherus  Windemacher  laycus  resignatus.  Anno  domini 

M"  CCCCo  XCVIIIo. 
XVIII.  K.  Julij  14. 

Honesti  Lodowici  olim  hospes  czum  schlössel  in  Colum- 

baria    et   Katherine   vxoris   sue   qui    dederunt   nobis 

XXcim  florenos. 
Anno  Domini  M"  CCCCO  primo. 
Anno  domini    1579    Obijt  venerabilis   pater  Leonardus 

Crützennacher  nonus  prior  post  reformationem  huius 

domus.* 

XVII.  K.  15.  Viti,  Modesti  et  Crescentiae.  III.  1. 

XVI.  K.  16. 

XV.  K.   17.  Antidii  episcopi.  III.  1. 
XIIII.  K.   18.  Marci  et  Marcelliani.  IIL  l 

XIII.  K.  19.  Geruasii  et  Prothasii.  III.  L 


I.  Voir  le  25  mars.  La  date  de  1579  ^^^  erronée.  Cfr.  p.  103. 


—  201   — 

XII.  K.  20. 

Praenobilis  ac  Generosus  Dominus  Philippus  Ludovicus 
S.  B.  de  Kageneck  colonellus  Imperialis  etc.  et  anni- 
versarium  ejus  Praenobilis  Dominae  conjugis  Mariae 
Annae  1720  Friburg.  Brisg. 
XI.  K.  21.  Albani  martyris.  VIIII.  1. 
X.  K.  22.  Memoria  reliquiarum.  VIIII.  1. 

VIIII.  K.  23.  Vigilia. 

Egelolfus  presbyter  hic  duos  mansos. 
Anniuersarium    honestae   matronae   Apoloniae    Seylerin 
ex    Schlierigen.   Obijt  Anno    1603.   Q^ae  nobis  pro 
ornamentis  faciendis  dédit  24  Florenos.  Cujus  anima 
quiescat.  Amen. 
VIII.  K.  24.  Nativitas  s.  Johannis  bap.  VIIII.  1. 

Bertholdus  presbyter  prior  Baag. 
VIL  K.  25. 
VI.  K.  2é.  Johannis  et  Pauli.  VIIII.  I. 

V.  K.  27. 

Daniel  presbiter  hic, 

Frater  Conradus  faber  donatus  laycus.  Anno  M^  V^o 
quinte. 
IIII.  K.  28.  Yrenei  et  sociorum  eius.  VIIII.  1.  vigilia. 

Frater  Johannes  Horst  subdyaconus  professus.  Anno  M^ 
V^o  quinto. 

m.  K.  29.  Pétri  et  Pauli.  VIIII.  1. 

Obijt    in   Domino    R.    D.    Joannes    Henricus    Stumpff 

professus  hujus  domus  sacellanus  in  Egisheim   Anno 

Domini  1696.  Die  30  Junij. 

Anniversarium   Josephi   Studer  famuli   fidelissimi  huius 

canoniae. 

II.  K.  30.  Commemoratio  sancti  Pavli.  Marcialis  episcopi.  VIIII.  1. 

JULIUS. 

Kalendis  Julii.  i.  Octava  S.  Johannis  bap.  VIIII.  1. 

Fratris  Hermanni  Colonie  et  parentum  eius  qui  diuersa 
donauerunt  filio  et  domui. 


-   202  — 

Anniucrsarium    Fratris    Francissi    Laici    familiaris     huius 

domus.  Anno   1558. 
Tengeii    Rembolt    vnd    syner     husfrawenn     Elizabeth 

Berlerin  et  Michahele  filio  eius. 

VI.  Non.  2.  Processi  et  Martiniani.    III.    1.  —  Visitatio  B.  Marias 
virginis. ' 

Anniversarium  Venerabilis  domini  Georgij  Griieber 
quondam    prions    in    Rebdorff.     Obijt    anno    1586.^ 

Anniucrsarium    honestae    Matrone    ac    viduc    Margarete 
Deckclmennin    et    maritorum    ac    lïliorum     suorum 
quae   diu  seruiuit  nobis,    deditque   pro   Anniuersario 
23  florenos  Anno  1592. 
V.  Non.  3. 

Fridericus  presbyter  hic. 

Anniversarium  Reverendissimi  Domini  Conradi  Abbatis 
huius  domus  decimi  quarti. 

IIII.  Non.  4.  Vdalrici  episcopi.  VIIII.  1. 

Walto  subdiaconus  hic. 

Anniversarium    Adm.    Reverendi     et    AmpHssimi    Dni 
Gerungi  Praelati  et  Praepositi  huius  domus  secundi.' 
m.  Non.  5. 

Hermannus  presbyter  hic. 

II.  Non.  6.  Octava  apostolorura.  VIIII.  1. 

Obijt  frater  Wolfgangus  Leimberer  Marckdorffensis 
Professus  huius  domus.  Anno  Domini  Millésime 
Sexcentesimo  tertio. 

Anniversarium     Reverendi     ac     Religiosissimi     Domini 
Arnoldi  de  Holt  Prioris  Praelati  in   Bodicken   refor- 
matons   huius    domus   ex   parte    Capituli    Wyndes- 
heimensis.* 
Nonas  7. 
VIII.  Id.  8.  Kyliani  et  sociorum  eius.  III.  1. 

Otto  diaconus  hic. 

1.  D'une  écriture  plus  récente. 

2.  "...  liic  dc-functi  et  in  Capitulari  domo  sepulti.»  (Nécrologe  de  cli.  Voss.) 
5.  Voir  le  24  août. 

4.  Voir  le  26  août. 


VI] 

[.  Id 

•  9- 

VI. 

Id. 

10. 

V. 

Id. 

II. 

IUI. 

Id. 

12. 

III. 

Id. 

13- 

II. 

Id. 

14. 

—  203  — 
Procopii  martyris.  III.  1. 
Septem  fratrum.  III.  1. 

Lutoldus  prcsbyter  ad  succ. 

Waltherus  presbytcr  hie. 

Fratris  Frcderici  Kempis  primi  prioris  huius  monastcrij 
post   reformacionem.    Obijt    in   partibus   inferioribus. 

Henricus  presbyter  hie. 

Bvbo  presbyter  hie. 
Idibus  15.  Margarete  virginis.  Villi,  I. 

Obijt  frater  Conradus  de  Roetwiler  presbiter  professus 
Anno  domini  1 5  3 1 . 

Anniuersarium  fraternitatis  honorabilis  domini  Nieolai 
Habermenger  Canoniei  ae  scolastiei  ecelesie  Col- 
legiate  Columbariensis  speeiaHs  benefaetoris  nostri 
Qui  ultra  benefieia  nobis  prius  per  eumdem  exhibita 
ut  in  alijs  locis  patet  scilicet  ubi  exprimitur  donaeio 
viginti  florenorum  cum  anniuersario  sui  et  suorum 
circa  festum  Bartholomei  Jam  denuo  donauit  nobis 
sexaginta  florenos  propter  deum  et  seruabitur  secun- 
dario  eius  anniuersarium  et  suorum  omnium  circa 
festum  sancte  Margarete  virginis  et  martiris. 
XVII.  K.  Augusti   16. 

Anniversarium  Adm.  Reverendi  et  Amplissimi  Domini 
Burchardi  Praepositi  et  Praelati  huius  domus  duodecimi. 

XVI.  K.  17.  Alexis  confessoris  a.  et  or. 
Hesso  presbyter  senior  hie. 
XV.  K.   18. 
XIIII.  K.  19. 

Anno  1586.  Obijt  venerabilis  pater  Adolphus  Wiefelk- 
ouensis  hie  a  Marcello  Lentio  generafi  priore,  una  cum 
venerabiH  patre  V/ernhero  Titiano  uisitator  huc  des- 
tinatus  postea  electus  in  priorem  huius  domus  unico 
saltem  anno  hie  praefuit.  Fuit  autem  professus  domus 
nostre  Nouesianae  modo  destructae  prior  duodecimus. 


-  204  — 
XIII.  K.  20. 
XII.  K.  21.  Arbogasti  episcopi.  VIIII.  1. 

XL  K.  22.  Marie  magdalene.  VIIII.  1. 

Rodolfus  prepositus  hic. 

X.  K.  23.  Apollinaris  raartyris.  III.  1. 

Rûdegerus  presbyter  hic  prior  Steinb. 

Domini  Judoci  Schedelen  qui  fuit  vnus  de  antiquis. 

MIII.  K.  24.  Christine  virginis.  Vigilia. 

Pctri  Zigcler  de  Ammerszviler  et  Anne  vxoris  eius  qui 
dederunt  nobis  decem  florenos. 

VIII.  K.  25.  Jacobi  aspostoli.  VIIII.  1. 

Burchardus  presbyter.  S. 

Vrbanus  sartor  laicus  donatus. 
VIL  K.  26. 
VL  K.  27. 

Wolfhelmus  canonicus  hic. 

V.  K.  28.  Pantaleonis  martyris.  VIIII.  1. 
IUI.  K.  29.  Felicis  pape  et  martyris.  VIIII.  1. 

Obijt  frater  Wilhelmus  Stralin  presbiter  professus  anno 
Domini   153 1.  Supprior  domus  et  procurator. 

III.  K.   30.  Abdon  et  Sennen  martyrum.  III.  L 

Marquardus  subdiaconus  hic. 
IL  K.  31. 

AUGUSTUS. 
Kalendis  Augusti.   i.  Ad  uincula  sancti  Pétri.  VIIII.  L 
III.  Non.  2.  Stephani  pape  et  martyris.  VIIII.  1. 

III.  Non.  3.  Inuentio  S.  Stephani.  VIIII.  1. 

Wernhcrus  presbyter  hic. 

Magistri  Martini  lapicide  ciuis  Rubiaccnsis  et  vxoris  sue 

legittimc  ac  omnium  progenitorum  suorum  qui  dona- 

uerunt  domui  nostre  XX  florenos   et  alia  plura  pro 

anniuersario  perpetuo.  Anno  domini  M.  CCCC»  XCVI. 

IL  Non.  4. 

Wernherus  diaconus  hic. 

Anniuersarium  honesti  virj  Balthasarj  Stürcl<.Hn  Ciuis  in 
Wûnheini    et    omnium    Progenitorum    Suorum    pro 


—  205  — 

quibus  ipse  desiderauerit.  Obijt  Anno  1614.  Qui 
nobis  dédit  80  florenos  in  restaurationem  rempli. 
Cuius  anima  Deo  viuat. 

Nonas.  5.  Oswaldi  régis.  III.  1. 

VIII.  Id.  6.  Sixti  felicissimi  et  agapiti.  VIIII.  1. 

Hugo  subdiaconus.  S.-Obijt  venerabilis  pater  Johannes 
de  Heist  professus  in  insula  circa  Confluenciam  tercius 
prior  huius  domus  post  reformacioncm  anno  domini  etc. 
M.  CCCC.  LXXXVIir>. 

VIL  Id.  7.  Afre  martyris.  VIIII.  1. 

Hartmannus  presbyter  hic. 

Anniversarium  Reverendissimi  et  Amplissimi  Domini 
Augustini  Beywandt  Praelati  huius  Domûs  20"^' 
qui  speciahs  majoris  Ecclesiae  nostre  Restaurator 
extitit,  et  generoso  animo  placidissime  in  Domino 
obijt  67  annorum.  Regiminis  30.  Anno  M.  DCCXI. 
(C.  A.  R.  I.  P.) 

VI.  Id.  8.  Ciriaci  martyris  et  sociorum  ejus.  VIIII.  1. 

Bvrchardus  presbyter  S.  Emicho  presbyter  hic. 
Georgius  portarius  et  Anna  vxor  eius  de    quibus    rece- 

pimus  XX  florenos  aureos. 
Anno    1675    Die    8    Augusti   pie    in    Domino    obijt   R. 

P.  Joannes  Hieronymus  Schick  Professus  huius  Domus 

et  pro  tempore   Vicarius   in    Egeszheim.  Requiescat 

in  pace*. 

V.  Id.  9.  Romani  martyris  a.  et  or. 

Anno  domini  M.  CGC.  LXVI.  Johannes  abbas  XII"'  hic. 

IUI.  Id.  10.  Laurencii  martyris.  VIIII.  1. 

Burchardus  presbyter  hic. 

Obijt  frater  Benedictus  custos  anno  domini  15 15". 
Johannes    Breytensteyn    et   Barbara   vxor   eius    filiaque 
Ehzabeth.  dederunt  nobis  curiam  in  Colmar^ 

1.  Cette  inscription  est  placée  au  3  août  dans  le  manuscrit. 

2.  Prévôt  de  Goldbach  et  sous-prieur  à  Marbach  en  1509. 

3.  «A".  1477,  hanss  Breitenstein  übergibt  sein  hauss  sambt  allem  begrif  an  Marbach, 
gelegen  in  der  St.  Niclaus  gass,  stossendt  mit  der  schür  an  die  ahe  statt  rinckmauer,  mit 
den  Stallungen  zum  theil  an  den  weinleuthenhofif,  undt  zum  Theil  an  hanssen  seeligen 


—  206  — 

Dominus  Jacobus  Brun  plebanus  in  Herlishen  contulit 
pro  anniuersario  suos  libros.  Johannes  Carpentator 
laycus  familiaris. 

III.  Id.   II.  Tyburcii  martyris.  III.  1. 

Arnoldus  prcsbyter  prepositus  sancti  Arbogasti.  *Wimarus 
canonicus  hie. 
IL  Id.    12. 

Fratris  Petrj  donati  layci.  Anno  domini  M.  CCCC.  LXXI. 

Idibus  13,  Ypoliti  martyris  et  sociorum  eius.  Villi.  1. 

Hesse  presbyter  decanus  Argentinensis.  Henricus  pres- 

byter  hie. 
Fratris   Johannis    Fyck    alio    nomine    Priesterhansz,    de 

Waldkilchen  laici  donati.  Anno  domini  1542. 

X Villi.  K.  Septembris  14.  Eusebii  confessoris  vigilia. 

Anniversarium  Adm.  Reverendi  D.  P.  Joannis  Baptistae 
Baveray  canonici  regularis  oUm  subprioris   et   senior 
d']  aetatis.  Obijt  171 3'. 
XVIII.  K.   15.  Assumptio  sancte  Marie.  Villi.  1. 

Fratris  Theoderici  de  WesaUa  sacerdotis  qui  et  primus 
post  huius  Monasterij  reformacionem  ex  fratribus 
soluit  mortis  debitum  in  flore  adhuc  sue  iuuentutis. 
Anno  M"  CCCC»  LXXI». 

XVII.  K.   r6.  Theodori  episcopi.  VIIIL  1. 

Hugo  prcsbyter  hie. 

Anno  domini  M»  CC»  LX»  VII»  Cvno  abbas. 

XVI.  K.  17.  Octava  sancti  Laurenti  a  et  or.  et  prior  missa. 

Conradus  subdiaconus  hie. 
XV.  K.  18.  Agapiti  martyris  a  et  or.  et  prior  missa. 

Emieho  canonicus. 


hof  zum  Palmen,  mehr  mit  dem  garten  undt  hinterem  hauss  auf  Roggenbachsgäss- 
lein.i)  Cette  maison,  qui  fit  partie  depuis  lors  du  Marbachorhof,  quoique  grevée  de 
quelques  petites  rentes  foncières,  fut  achetée  aux  conditions  suivantes  :  «für  disen  hof 
verspricht  Marbach  dem  hanss  breitenstein  lebcnlanglicli  jahrs  auf  S.  Laurentii 
15  rheinische  gülden,  undt  nach  seinem  Todt  solche  15  gülden  auch  seiner  Tochter 
lebenlänglich,  item  soll  jährlich  für  ihm  undt  den  seinigen  nach  unserer  artli  ein  jahr- 
zeit  gehalten  werden. .•)  (Inventaire  de  l'abbé  Herrgott,  1738.) 
I.  Vicarii  in  Herlisheim.  (Nécrologe  du  eh.  Voss.) 


-  207  — 

Anno    Domini    1635,    18.    Aug.    obiit    Colmarie    R.  P. 

Balthasarus   Ziegler    Friburgensis    Brisg.    Sacerdos  et 

professus   huius  domus.  Jacet  sepultus   Colmariae  in 
Monte  Oliueti. 


XIIII.  K.   19. 


Frater  Augustinus  de   Brisaco  presbyter  professus  huius 
domus  Anno  XCIJ". 
XIII.  K.  20. 

Wernherus  canonicus  hie  —  qui  dedit  nobis  vineam  cum 
curte  GebeUswiller  et  VI   mansos  Rubiaci  et   castel- 
lum  Sahsinheim  cum  appendiciis  suis'. 
Conradus  subdiaconus  hie. 
XII.  K.  21. 

Henricus  presbyter  S.  grecus. 

XI.  K.  22.  Octava  sancte  Marie  Villi.    1.  —  Thimothei   et  Sim- 
phoriani. 

Otto  presbyter  hie  scriptor.  M'J  C"  XXXII. 

Anniuersarium  Seuerini  Bücher  et  Dorotheae  uxoris  eius 
legitimae  qui  suis  sumptibus  fenestram  a  sinistro 
cornu  altaris    summi   facere   curaverunt.    Anno   99"". 

X.  K.  23.  Vigilia. 

Obricus  presbyter  hie.  Karolus  subdiaconus  S. 
Fratris  Wimanni  de  Dalem  laicus  (sie)  resignati. 

Villi.  K.  24.  Bartholomei  apostoli.  Villi.  I. 

Gervngus  prepositus  hie  primus  M^  C"  XXX"^ 


VIII.  K.  25. 


VII.  K.  26. 


Anniuersarium  fraternitatis  Domini  Nicolai  Habermenger 
Scolastici  ecclesie  CoUegiate  Columbariensis  bene- 
factoris  nostri  Qui  contulit  nobis  circa  viginti  florenos 
renenses  et  peragetur  proxima  die  feriaii  post  festum 
sancti  Bartholomej  apostoU. 

Berhtoldus  presbyter  hie. 

Venerabilis  patris  Arnoldi  de  Holt  prioris  in  Bodeken 
reformatons  huius  domus  qui  obijt  M"  CCCC  LXIIII"  '. 


I.  Ces  mots  sont  écrits  dans  la  colonne  réservée  au  calendrier. 
2.'  Voir  le  4  juillet. 
3.  Voir  le  6  juillet. 


—  208  — 

Burchardus  sartor  et  vxor  eius  contulerunt  emolumenta 
viiius  prati  valentis  viginti  florenos  semel. 
VI.  K.  27.  Dedicatio  capelle  sancti  Augustini'. 

Odalricus  episcopus  Constanciensis.    Otto  presbyter  hic. 
Honesti    Cûnrat    MûUer   et    Anne    vxoris  sue    legittime 
ac   pro    quibus    desideratum    est,   inde    prouenerunt 
domui  nostre  XX  8". 
V.  K.  28.  AUGUSTINI  episcopi.  VIIII.  1.  Hermetis  martyris  a.  et 
or.  et  prior  missa. 
Honorabilis  domini  Conradi  Lysenson  de  Dreckzchusen 
donati     sacerdotis     hic     professi     qui     obijt     anno 
M.  CCCCC«  III". 
Anniuersarium  magistri  Pétri  de  Aquisgrani  Canonici  in 
Thannis  qui  dédit  nobis  propter  deum  circa  X  Hbras 
obulorum.  Et  in  aHjs  eciam  benefecit  nobis. 
IUI.  K.  29.  Decollatio  sancti  Johannis  bap.  VIIII.  1.  Sabine  martyris. 
III.  K.  30.  Felicis  et  Adaucti,  III.  1. 

Otto  presbyter  iiic. 
II.  K.  31. 

Wipertus  presbyter  hic. 

Anniuersarium  Nobilis  FamiHae  de  Metzger  ex  SchUengen 
et  eorum  pro  quibus  desiderarunt. 

SEPTEMBER. 
Kalendis  Septembris.  i.  Egidii  confessoris  a.  et  or.  Verene  virginis. 
HonorabiUs  dominus  lohannes  Schad  de  Meyrszbach  qui 
delegauit  nobis  LXXX  florenos.  Obijt  anno  domini 
M°  d'^  Eodem  tempore  transposite  sunt  campane 
nostre  de  vna  turri  ad  aham  cum  magnis  expensis. 
Carpentarij  laborauerunt  ad  dccem  ebdomadas  et  fuit 
prccium  eorum  L  et  vnus  florenus  precium  uero 
fratrum  predicti  domini  qui  compleuerunt  opus  edi- 
ficij  fuit  XX^'  et  sex  floreni  in  auro  demptis  cibarijs 
et  lignis  quorum  precium  non  est  taxatum  nec 
ferrum  quidem.  Oretur  pro  eo. 

I.  La  chapelle  de  saint  Augustin,  selon  la  tradition,  avait  été  élevée  sur  le  lieu 
même  où  Burchard  eut  la  vision  qui  le  détermina  à  fonder  Marbach.  -  -  Cfr.  p.  473  —  501. 


—  209  - 

IUI.  Non.  2.  Antonini  martyris  a.  et  or. 
Rudolfus  acolitus. 

III.  Non.  3.  Dedicatio  capellarum  sancti  Johannis  bap.    et   sancti 
Laurentii.  Villi.  1. 

Obijt  Mathias  Früeh  prebendarius  iîiiius  cenobij. 
II.  Non.  4.  Octava  beati  Augustini.  Villi.  1. 

Obijt  Reuerendus  patcr  fr.  Joannes  Conradus  Schilling 
Rubeaquensis  professus  huius  Canonicae.  Anno  1629. 
4.  septembris  quondam  subprior^ 

Anniuersarium  Welschin  Haberer  quondam  sculteti  in 
Eygesheym  et  vxoris  eins  legittime  Ennelyn  ac 
liberorum  suorum  et  pro  quibus  desiderant.  Qui 
contulerunt  nobis  annuatim  duos  florenos. 


Nonas   5. 


VIII.  Id.  6. 


VII.  Id.  7. 


Frater  Matheus  de  Wert  presbiter  professus  Anno  domini 
M«  do  quingentesimo,  scripsit  diurnale  pro  choro 
et  aha. 

Parentum  fratris  nostri  Ruthgeri  de  Wert  videlicet 
Rutligeri  Cristiani  et  Aleydis  Moels  vxoris  sue  legittime 
qui  dederunt  XX'»  aureos. 


Petrus  presbyter  iiic  de  Rubiaca. 

VI.  Id.  8.  Natiuitas  sancte  Marie.  Villi.  I. 

Obijt     fr.     Fabianus     Arnoldi     professus     in     Rebdorff 
Anno   1584  hie  sepultus". 

V.  Id.  9.  Gorgonii  martyris.  III.  1. 

Anniuersarium    Fratris    Johannis    Jacobi     Frawenfelder 
Fryburgensis,  hie  Professus  Diaconus  Anno   1586. 

im.  Id.  IG. 

Domicelli  Egidij  Kempff  ciuis  Columbariensis. 

III.  Id.  II.  Prothi  et  Jacincti  martyrura.  Villi.  1. 

II.  Id.   12. 

Sintramus  presbyter  Basilee.  Cvno  canonicus  hie. 

1.  Est  écrit  dans  la  colonne  du  3  septembre. 

2.  «...  qui  hic  mortuus  et  in  domo  capitulari  sepultus  est.  »  (Nécrologe  du  chanoine 
Voss). 

B.  XX.  —  (M.)  1  4 


—  210  — 

Idibus   13. 

Fridericus  presbyter  hic.  Henricus  presbyter.  S. 

XVIII.  K.  Octobris.   14.  Exaltatio  sancte  crucis.  VIIII.  1.  Cornelii   et 
Cipriani. 

Willehelmus  presbyter  hic. 
XVII.  K.   15.  Nichomedis  martyris.  III.  1. 

Ebirhardus  presbyter  prepositus  Itenwiller. 

Prima  feria  IIIIoi'  temporum  semper  agetur  fraternitatis 

anniuersarium  nobiHs    domini    Conradi  de   Buzenagh 

parentum  et  amicorum    suorum   et   pro   quibus    ipse 

dcsiderat. 
Simih    modo    et    simul    agetur    anniuersarium    domini 

Martini     Stör     et    domine    Marthe    vxoris     et    filij 

eorumdem. 

XVI.  K.   16.  Evfemie  virginis.  III.  1. 

Anniversarium  Reverendi  et  Amplissimi  Domini  Friderici 
Praepositi  et  Praelati  huius  domus  vndecimi. 

Anniversarium  Reverendissimi  Domini  Pétri  Abbatis 
huius  Monasterij  decimi  et  quinti. 

XV.  K.  17.  Lamperti  martyris.  a.  et  or. 

Wernherus  presbyter  hic. 

Anno  domini  1553  Obijt  Venerabilis  Pater  Johannes 
Lansteinnus  Octauus  Prior  post  Reformationen!  huius 
domus.  Obijt  autem  Prior  in  Schwabenheim. 


XIIII.  K.  18. 


XIII.  K.   19. 


Anniversarium  Per  Illustris  Domini  Conradi  de  Butzenach 
Electi  Episcopi  Argentinensis,  parentum  et  amicorum 
eius  et  pro  quibus  desideravit. 

Henricus  canonicus  hic. 

Fratris    lohannis    Windemacher    de    Thurego    et    olim 

canonicus  in  thannis   prepositus    in  Gohpach   et    hic 

procurator  obijt  M«  CCCCC"  1°. 
Anniuersarium    Reverendi    Domini    Joannis    Schweren 

Nouesiensis    presbytcri   professi   huius  domus:    Obijt 

anno   1667  in  domino  pijssime  actatis   26.    sacerdotij 

2.  infirmitatis  die  ista. 


—  211  — 

XII.  K.  20.  Vigilia. 

Conradus  presbyter  prior  hic  M"  C"  XO'  I*^. 

XI.  K.  21.  Mathei  apostoli.  VIIII.  1. 

Frater  Johannes  Paderborn.  Gustos  professas  huius  domus 
presbyter.  Anno  148...  (i482)' 

X.  K.  22.  Mavricii  et  sociorum  eius.  VIIII.  1. 

Villi.  K.  23.  Tecle  virginis  a.  et  or. 

Berhtrammus  diaconus  hic. 
VIII.  K.  24. 

Obijt     frater     Henricus     de     Kempis     laicus     famiHaris 
M.  CCCC.  LXXIIII. 
VII.  K.  25. 
VI.  K.  26. 

V.  K.  27.  Cosme  et  Damiani.  III.  1. 

Henricus  diaconus  scriptor  hic. 

Honorabilis    domini    Conradi    Bomgarti    qui    fuit    olim 
primissarius  in  Hatzstat  qui  ad  nos  veniens  resignauit 
se  et  sua  Anno  domini  M'^  CCCC'^  XCIIIIo  Obijtque 
XCVIIo. 
IUI.  K.  28. 

Henricus  imperator  6'"«   M"  G"  XG«  VU«'. 

Anniuersarium  Johannis  Rorici  de  Fridperg  et  sui  filij 
Johannis  emptoris  et  omnium  progenitorum  suorum 
et  benefactorum  qui  contuHt  nobis  ij  florenos  annui 
census. 

III.  K.  29.  Michahelis  archangeli.  VIIII.  1. 

Reinboldus  subdiaconus  camerarius  hic. 

II.  K.  30.  Jeronimi  presbyteri.  VIIII.  1. 

Domini  Johannis  Dauid  decani  olym  in  Luttenbaco  et 
posiea  caplani  maioris  ecclesie  in  Basilea.  Obijt  anno 
domini  M"^.  GGGGG«  secundo. 

Anniversarium  spectabilis  Domini  Joannis  Jacobi  Tec- 
toris  ex  Altkirch  et  suorum. 

1.  Cette  date  nous  est  fournie  par  un  autre  document;  le  Nécrologe  ne  porte  que 
148;  le  dernier  chiffre  est  illisible. 

2.  Un   des   bienfaiteurs    de    Marbach    qui   lui    devait   la   plupart  de  ses  reliques 
insignes.  (Grandidier,  Œuvres  inédites,  III,  p.  137.  —  Berler,  Chr.,  f  348.) 


—  212  — 
OCTOBER. 

Kalendis  Octobris.   i.  Remigii  episcopi.  VIIII  1. 

Anniversarium  Reverendissimi  Domini  Nicolai  Abbatis 
huius  Monasterij  decimi  octavi. 

VI.  Non.  2.  Leudegarii  episcopi  et  martyris.  VIIII.  1. 

Anniversarium  honesti  viri  Joannis  Salch  ex  Gebers- 
wiler  et  suorum. 

V.  Non.  3.  Ewaldorum  presbyterorum  a.  et  or, 

Rodolfus  presbyter  hic  noster  medicus. 
IUI.  Non  4. 

Anno  domini  M"  CCCC"  LXXXII''  obijt  frater  Johannes 
Faber  laycus  familiaris. 
m.  Non.   5. 

Frater  Albertus  laycus  donatus  Anno  domini 
Mo  CCCC"  CXVII". 

II.  Non.  6.  Fidis  virginis  a.  et  or. 

Nonas  7.  Marci  pape.  III.  1.  Sergii  et  Bacchii  a.  et  or. 

Berhtolfus  presbyter  hic. 

Anniversarium  Adm.  Reverendi  et  religiosissimi  Domini 
Nicolai  Traven  Prioris  Praelati  huius  domus  decimi. 
Dominus  Georgius  Feger. 

VIII.  Id.  8.  Amoris  confessoris  a.  et  or.  Libarie  virginis  a.  et  or. 

Fridericus  presbyter  hic  prepositus  Trutinhusensis'. 
Heinricus  canonicus  cellarius  hic. 

Obijt  frater  Martinus  conuersus  anno  domini 
M.  CCCCC  XIK 

VII.  Id.  9.  Dionisii  et  sociorum  eius.  VIIII.  1. 

Andreas  Titianus  Juliacensis  Subdiaconus  secularis  a  ge- 
nerali Priore  Marcello  Lentio  ad  fratrem  suum  huius 
coenobij  Priorem  cum  litteris  missus,  paucis  interiectis 
diebus  morbo  correptus  fatis  concessit,  anno  1584 
aetatis  23,  in  domo  capitulari  sepultus  domini  bucci- 
nam  mortuos  resuscitantem  expectat^ 


1.  Témoin  dans  le  jugement  de  1188.  —  Cf.  p.  77. 

2.  «Anniversarium  R.  D.  Andreae  Titiani  subdiaconi  et  germani  B.  Werneri  Titiani, 
quondam  praelati  Prioris  hujus  domus,  qui  Andreas  hic  obiit  et  in  domo  Capitulari 
sepultus  est.»  (Nécrologe  du  chanoine  Voss.) 


—  213  — 

Anniversarium  honesti  viri  Fridcrici  Hügclin  civis 
Gebweilerensis,  et  suorum. 

VI.  Id.   10.  Gereonis  et  sociorum  eins.  Villi.  1. 

V.  Id.   II.  Dedicatio  basilice.  Villi.  1. 

IUI.  Id.   12.  Translatio  sancti  Augustini.  Villi.  1. 

Diepoldus  presbyter  prepositus  Itenwillerensis.  Nibelungus 
canonicus  hie. 
III.  Id.   13. 
IL  Id.  14.  Kalisti   pape    et   martyris.   Villi  1.   Celestis  episcopi. 

Anniuersarium  Bartholomei  Textoris  de  Francfurdia  Ciuis 
Basiliensis  et  vxoris  eius  legittime  Otilic  De  quibus 
prouenerunt  domui  nostre  Marpacensi  LV  floreni 
Ex  parte  fratris  nostri  dilecti  Johannis  de  Franckfordia 
germani  dicti  Bartholomei  hereditario  jure. 

Obijt  frater  Johannes  sartor  conuersus  professus  hie 
inuestitus  post  reformacionem  anno  M«  CCCC  LXXIIII. 

Idibus.   15.  Aurelie  virginis. 

Anno  Millesimo  Sexeentesimo  sexto  obijt  VenerabiHs 
Pater  Jacobus  Sinwell  Prioris  huius  Domus  15°. 

XVII.  K.  novembris  16.  Galli  abbatis.  Villi.  1. 
XVI.  K,  17. 

XV.  K.   18.  Luce  ewangeliste.  Villi.  1. 

Obijt  Simon  Bene  frater  Nouitius  anno  1541. 

XIIII.  K.  19.  Januarii  et  sociorum  eius  a.  et  or. 
XIII.  K.  20. 

Anno    Domini    1634.    22.    oetobris    obiit   in    Egisheim 
R.  P.  Benedietus  Kästlin  Rubeaquensis  professus  huius 

domus. 
Fratris  Johannis  Schmidt  hiicus  famiharis. 
Elizabeth    Sehilingerin,  mariti  sui   ae   omnium  progeni- 
torum  suorum. 

XII.  K.  21.  Vndecim  milium  virginum.  Villi.  1. 

XL  K.  22.  Cordule  virginis  et  martyris  a.  et  or. 

Anniversarium  Reverendissimi  et  Amphssimi  Domini 
Werneri  Titiani  Praelati  Prioris  huius  domus  duo- 
decimi    qui    in    canoniea     superioris     Claustri    apud 


-  2U  - 

Novesienses  suos  conprofcssos  electus,  tandem  in 
dignitatem  Generalatus  pie  defunctus  est. 
Anniversarium  Adm.  Reverendi  et  Amplissimi  Domini 
Melchioris  Störcklcin  infulati  Prions  huius  domus 
decimi  et  sexti.  hic  advenicntibus  Dominis  Comis- 
sarijs  ex  Belgio  invisibilis  factus  usque  adhuc. 

X.  K.  23.  Seuerini  episcopi.  III.  1. 

VIIII.  K.  24. 

Anniversarium  Adm.  Reverendi  et  Amplissimi  Domini 
Pétri  Croppenbcrg  Prioris  Infulati  huius  domus  decimi 
noni.  obijt  Anno  1680  die  24. 

VIII.  K.  25.  Crispini  et  Crispiniani.  III.  1. 
VII.  K.  26.  Demetrii  martyris.  a.  et  or. 

Obijt  Melchior  Rotweiler  huius  domus  professus  frater  et 
custos  Anno   1541. 

VI.  K.  27.  Vigilia. 
V.  K.  28.  Symonis  et  Jude.  VIIII.  1. 

Adam  laici  familiaris. 
IIII.  K.  29. 
III.  K.  30. 
IL  K.  31.  Quintini  martyris  a.  et  or.  Vigilia. 

Otto  presbyter  hic  camerarius.  Henricus  presbyter  ad  suce. 

NOVEMBER.' 
Kalendis  Novenibris.   i.  Festiuitas  omnium  sanctorum  VIIII.  1. 
IIII.  Non.  2.  Commemoratio  omnium  fidelium  defunctorum.  VIIII.  1. 

Zerzilinus  presbyter  hic. 


III.  Non.  3. 


IL  Non.  4. 


Sifridus  canonicus.  S. 

Obijt  frater  Gotfridus  Lippie  presbiter  professus  hic  unus 

de  primis  qui  fuit  missus  hue  pro  reformacione  Anno 

Domini  Mo  CCCC  LXX  IIII. 

Adelbertus  presbyter  hic  de  Munew(illcr?). 

Anno  1636  Obijt  Colmariae  vcnerabilis   P.  Sebastianus 


I.  Voir  la  note   i,  page   166. 


Nonas  ^. 
VlII.  Id.  6. 


—  215  — 

Dielman  profcssus  hic  presbyter   et  Senior,  sepultus 
Colmariae  in  cemitcrio  extra  muros.* 


Gerwigus  diaconus  hic. 

Lödwich  Zûlen  Et  EHzabeth  Smeden  vxoris  sue. 


VIL  Id.  7.  Florentii  episcopi.  VIIII.  1. 

Obijt  frater  Nicolaus  Nouesianus  presbiter  et  professus 
anno   1564. 

Anno  domini  1628  Die  7  Nouembris  obijt  in  domino 
Honesta  Matrona  ac  vidua  Susanna  Herrbortein  Mater 
Sebastiani  Dielman  Gebweylerensis  presbyter  et  pro- 
fessus huius  domus. 

Anniuersarium  Christophori  Bägstätter  Ex  Valesia  qui 
legauit  nobis  40  fl. 

VI.  Id.  8.  Octaua  omnium  sanctorum   VIIII.  1.   Quatuor  corona- 
torum. 

V.  Id.  9.  Theodori  martyris.  III.  I. 

Obijt  frater  Lucas  de  Breda  doctor  Hcentiatus  presbiter 
professus    Anno    domini    M«  CCCC»  LXX  IUI»    ipse 
scripsit  duo  lectionaHa  estiuaha  pro  choro. 
IIII.  Id.   10. 

III.  Id.   II.  Martini  episcopi.  VIIII.  1. 

R.  D.  Joannes  Wolff  Senior  et  pro  tempore  presbyter 

Sacellanus  in  Herrlisheim  anno  1704. 
Fratris  Hynrici  de  Telget  clerici. 
IL  Id.   12. 

Fratris  Johannis  Wintertur  qui  fuit  cellerarius  et  donatus 
professus  hic  anno  93. 

Idibus  13.  Brictii  episcopi.  VIIII.  1. 

XVIIL  K.  decembris  14.  Rufî  episcopi.  III.  1. 

Fratris  AUexandri  de  Senheim  presbyter  professus  anno 
1534- 

I.  ftAnn.  R.  D.  Sebastiani  Dielmann  Canonici  hujus  domus,  quondam  senioris  et 
procuratoris,  qui  tempore  belli  Suevici,  inter  aerumnas  Colmariae,  in  curia  nostra 
defunctus  et  ibidem  extra  muros  ad  Sanctam  Annam  sepultus  est.»  (Nécrologe  du 
chanoine  Voss.) 


—  210  - 

XVII.  K.   15.  Dedicatio  maioris  ecclesie. 

Rodolfus  presbyter  hic.  Jmmo  dlaconus  hic. 

Anno   1541   Obijt  Venerabilis  Pater  Bruno  de  Hueszsen 

septimus  Prior  post  Reformationem  qui  itcrato   post 

bellum  Rusticanum  domum  nostram  restaurauit. 
Anno    18.    Obijt    nobilis    et    generosus    domicellus    de 

Swigardus  de  Schouenberg  qui  delegauit  XL  flerenos 

pro  se  et  fiUa  agneta  (nihil  dédit). 

XVI.  K.   16.  Othmari  confessons  a.  et  or. 

Obijt    Adm.    Rcvcrendus    Dominus    Willhelmus   Vosus 
quondam  supprior  et  senior  huius  domus   1697. 

XV.  K.  17. 
XIIII.  K.  18. 

Berhtolfus  presbyter  hic.  C  vnradus  prepositus  Baggin(ensis). 

Obijt     frater    Theodericus     monasterij     nouicius    anno 

M  CCCC  LXX  IIII. 
Anniuersarium  F.  Itelecij  Ottonis  presbyteri  ac  professi 

huius  domus  Anno   1599°'. 
Frater  Johannes  Franck  famiHaris. 
loannis  Georgij  Hug  Rhedarij  1720. 


XIII.  K.  19. 


XII.  K.  20. 


Rûdegerus  presbyter  de  Wegen.  S.  a. 
Fratris    Euerhardi    Enderlyn  sacerdotis  qui  fuit  vnus  de 
antiquis  LXVI. 


Meinlochus  presbyter  custos  hic. 
XI.  K.  21. 

X.  K.  22.  Cecilie  virginis  et  martyris.  VIIII.  1. 
VIIII.  K.  23.  Clementis  pape  et  martyris.  VIIII.  1. 

Symon  presbyter  hic.  Nordewinus  canonicus  hic. 
Fratris  Nycolay  qui  longo  tempore  seruiuit   in  bostario 
obiit  anno  M«  V". 

VIII.  K.  24.  Crisogonii  martyris.  III.  1. 

Gotefridus  presbyter  S.  Rudegerus  diaconus  hie. 

Willeheimus  subdiaconus  hie. 
VII.  K.  25.  Katherine  virginis  et  martyris.  VIIII.  1. 


VI.  K.  26. 
V.  K.  27. 


217  - 


Fratris  Antlionij  de  Wick  prioris  huius  domus  quinti 
post  reformacionem  obijt  anno  M"  V^^  VIII". 

Anno  Domini  1630  Obijt  Pr.  Fr.  Jodocus  Tector 
Altkilch  presbyter  professus. 

Fratris  Ulrici  muratoris  layci  faniiliaris  XV^  X". 


im.  K.  28. 


Rubertus  presbyter  hie.  Arnoldus  presbyter  st. 

III.  K.  29.  Saturnini.  Crisanthi.  Mauri  a.  et  or.   et   prior   missa 
vigilia. 
IL  K.  30.  Andrée  apostoli.  Villi.  1. 

DECEMBER. 

Kalendis  Decembris.   i. 

Johannes  presbyter  hie.  Wolframmus  presbyter  hie.  Hen- 

ricus  subdiaconus  hie. 
Anniversarium  domini  Caspari  de  Berg  Canonici  praes- 
byteri  huius  domus.* 
IUI.  Non.  2. 

Constantinus  presbyter  hie. 

Fratris  Ruperti  de  Paderborne  Conuersi  professi   Anno 
XVc  X"^». 


III.  Non.  3. 


Anno  161 1  obijt  frater  Christianus  Brenner  laicus  pro- 
fessus huius  Domus. 


II.  Non,  4.  Barbare  virginis  a.  et  or. 

Anniversarium  Reverendissimi  Domini   Nicolai  Abbatis 

huius  domus  decimi  et  septimi. 
Anniuersarium  vnius  deuote  matrone  in    Argentina  que 

contulit  nobis  aliquas  elemosinas. 
Nonas.  5. 

Anniversarium  Adm.  Reverendi  et  Religiosissimi  Domini 

Hermanni  Prioris  Praelati  huius  domus  secundi. 

I.  Voir  le  7  décembre. 


~  218  — 

VIII.  Id.  6.  Nicholai  episcopi.  Villi.  1. 

Beringerus  presbyter  hic.  Ebirhard  diaconus  hic. 
Anniuersarium  domicelli  Hansz  Diderich  Rebestock   de 

Argentina  a  quo  habuimus  XXX   florenos  ad   struc- 

turam  ecclesie  nostre. 

VIL  Id.  7.  Octava  sancti  Andre  a.  et  or.  et  prior  missa. 

Ottü  presbyter  prior  S. 

Obijt  hic  frater  Jaspar  de   Bcrg   presbiter   professus  hic 

Anno  Mo  CCCC  LXXIIIL' 
Frater  Henricus  praesbyter  1475. 
VI.  Id.  8.  Evcharii  episcopi  a',  et  or. 

Anno  161 1.  Obijt  frater  Joannes  HäusHn  Rubeaquensis. 
hic  pie  vitra  annum  in  nouitiatu  vixit. 

V.  Id.  9.  Joachym  confessoris. 

Honorabilis  domini  Pétri  Fridperg  rector  in  Hochsol. 
Item  domini  feUcis  Saltzman  canonicus  ecclesie 
béate  virginis  in  Murbach  et  omnium  parentum  ac 
benefactorum  eorumdem.  Idem  dominus  Petrus  dédit 
fratribus  in  Marpach  vnam  Ubram  annuatim  super 
vnam  domum  in  Murbach  prout  habetur  in  littera. 
Item,  idem  dominus  petrus  dédit  nobis  XX''  aureos  in 
testamento  suo  obiit  autem  Anno  domini  M«  CCCCC" 
secundo. 

Item  Hans  Höhender  et  vxoris  sue  et  filiorum  ac 
carorum  eius.  Qui  dédit  nobis  III  florenos  renenses 
in  Conszhen  Et  sunt  reemibiles  cum  quinquaginta 
florenis  vt  littere  desuper  confecte  approbant. 

Conradi  laici  de  Wesalia  famiharis. 
IUI.  Id.   10. 

Frater  RutgerusNussie  presbyter  professus  obijt  anno  1526. 

III.  Id.  II.  Daraasi  pape  a.  et  or. 

Anniversarium  Reverendissimi  et  Amplissimi  Domini 
Adolphi  Kousen  Infulati  Prioris  Marbacensis  decimi 
octavi  qui  in  Praelatum  Priorem  Canonicae  Nove- 
siensis  in  superiori  Claustro  tanquam  professus  ibidem 


I.  Voir  le  i  décembre. 


—  219  — 

CanonicLis    Anno   1645    clectus,  tandem    post    Com- 
missariatum  Provinciac  supcrioris   ex  omnium   laude 
administratum,  in  dignitate  Praepositi  generalis  Wyn- 
desemensis  pie  defunctus  Novesij,  et  sepultus  sonum 
Angelicae  tubae  expectat. 
Anniversarium    Adm.   Reverendi   Domini  Joannis  Got- 
thard    quondam    in    sua    professa    Canonica    Clusa 
Eberhardica    Prioris  tandem    hic    post    exantlatos    in 
vinea  Domini  plurimos  labores  mortui  et   in    maiori 
Ecclesiae  propc  suggestum  sepulti.' 
IL  Id.  12. 
Idibus  13.  Lucie  virginis  et  martyris.  VIIII.  1. 
XVIIII.  K.  Januarii.   14. 
XVIII.  K.  15. 
XVII.  K.  16. 

Frater  Nugand  anno  151 1. 

Domini  lohannis  Dauid  olym  decani  in  Luttenbaco  benc- 

factoris  nostri. 
Proxima  feria  IIIIo'"  temporum  semper  agetur  frater- 
nitatis  memoria  nobilis  Conradi  de  Buzenagh  et 
parentum  et  amicorum  suorum  et  pro  quibuscumque 
ipse  desiderat. 
Item  Anniuersarium  domicelli  Anthonij  de  Hatzstatt  et 
omnium  progenitorum  suorum. 


XVI.  K.  17. 
XV.  K.  18. 


Anniversarium  Joannis  Hecker  Civis  Colmariensis'. 

Obijt  R.    Pr.    Matthias   Dillgast   Friburgensis   presbyter 

ac  professus.  Anno  1610. 
Obijt  frater  Adamus  Domannus  Zellensis   concanonicus 

noster.  Anno  1579. 

1.  Le  Nécrologe  du  chanoine  Voss,  dans  une  note  sur  les  religieux  exilés  aux- 
quels Marbach  donna  l'hospitalité,  dit  que  le  chanoine  J.  Gottard  vint  à  l'Abbaye  en 
1657,  fut  curé  à  HerHsheim  et  à  Eguisheira  pendant  quinze  ou  seize  ans,  «ac  in  domo 
scholari  in  Eguisheim,  anno  1680,  cum  notae  sanctitatis  obiit,  et  in  majori  Ecclesiae 
nostrae  Marbacensi,  rétro  suggestum  sepultus.« 

2.  Voir  le  21  décembre. 


-  2-20  — 

Obijt    fratcr    Petrus    conuersus    professus    de    Kempis. 

Anno  Mo  CCCC  LXXIIII. 
Martini  Hemmerlin. 


XIIII.  K.   19. 


Conradus  presbyter  electus  Argentinensis. 

Fratris    Ruthgeri    de    Wcrdt    prcsbiteri    professi    Anno 

domini  M"  CCCC"  XCVIII". 
Fratris    Hermanni    de    Geyszken    conuersus    professus 

Anno  XV ''  decimo. 

XIII.  K.  20.  Vigilia. 

Anniuersarium  vnius  deuote  matrone  cum  viro  et  filio 
que  diu  seruiuit  monasterio  in  bostario  dicte  Kese- 
muter, 

XII.  K.  21.  Thome  apostoli.  VIIII.  1. 

Johannes  presbyter  hic.  Wernherus  presbyter  hic.  ad  suce. 
Item     Anniuersarium     commune     vnius    ciuis    Colum- 
bariensis  dicti  Hansz  Heclcer  qui  contulit   nobis   ele- 
mosinas'. 
XL  K.  22. 

Henricus  subdiaconus  hic. 
X.  K.  23. 

VIIII.  K.  24.  Vigilia. 

VIII.  K.  25.  Natiuitatis  domini  VIIII.  1. 

Immo  presbyter  hic. 
Frater  Gerardus  donatus  professus. 
VII.  K.  26.  Stephani  prothomartyris.  VIIII.  1. 

Fratris  Bernardi  de  Nouomagio  presbiteri  professi  Anno 

XV  c  decimo. 
I626.  Honestorum  coniugum  Georgij   Steühr   et   vxoris 

suae  Agathae.  Qui  ex  diuturno  laboriosoque    salarie 

suo   nostrae    domui    Marpacensi    40    florcnos    dele- 

garunt. 

VI.  K.  27.  Johannis  ewangeliste  VIIII.  1. 

Frater  lohannes  de  Fryburgo  supprior  obijt  anno 
Mo  CCCCCo  VIIIo. 


I.  Voir  fc  17  décembre. 


-  221   - 

Ludewicus  presbyter  camerarius  hie. 

Anno  1647  Die  27  Decembris  Vcnerabilis  Pater  Gabriel 
Beltz  supprior  vltimus  huius  Domus  professus  clericus 
diris  ventriculi  cruciatibus  lente  exhaustus  et  euis- 
ceratus  tandem  placidissime  in  Domino  obijt  in 
Egesheim  in  acdibus  Georgij  Lichtlin    ciuis    ibidem'. 

V.  K.  28.  Sanctorum  Innocentium.  Villi.  1. 

Burchardus  presbyter  hie. 
IUI.  K.  29. 
III.  K.  30. 

Waltherus  presbyter  hie. 

Anno  1661.  30  Deeembris  obijt  frater  Georgias  Wesehle 
Laieus  eonuersus  aetatis  61.  professionis  32.  natione 
Sueuus.  huius  domus  professus.^ 

IL  K.  31.  Siluestri  pape  Villi.  1. 

Wisandus  aeolytus  et  earros  rub.  S. 

Die  vltima  Mensis  deeembris  Anni  1694  post  peraetum 
summum  sacrum,  quod  pro  alio  ex  fraterna  eharitate 
eelebravit,  tactus  apoplexia  infra  spatium  6  horarum 
usque  ad  vltimum  sibi  praesentissimus  sacramentis 
requisitis  provisus  devotissime  obijt  R.  D.  Gode- 
fridus  Bremen  Juliaeensis  professus  huius  domus. 


Oswaldum  Weisz  viee  praepositum. 

Petrum  Bemmerieh. 

Joannen!  Ziegler   professos    in   Triffenheim   Expulsos   a 

Rege    sweeo    perbenigne    ad    nostrum    Conuentum 

suseepimus. 


1.  Ann.  .  .  venerabilis  Dni  Gabrielis  Beltz,  canonici  professi  et  subprioris  hujus 
domus,  qui  fuit  ultimus  inter  sues  clericos  confratres  post  bellum  suevicum  superstes, 
et  in  urbe  Egisheim,  ejusque  cura  parochiali,  anno  1646,  pie  defunctus  in  majori 
Ecclesiae  Marbacensi  sepultus  quiescit.»  (Nécrologe  du  chanoine  Voss.) 

2,  «Ann.  . .  Fratris  Georgii  Weschle  laici  conversi  Ultimi  post  bellum  suevicum  ex 
Suevia,  cum  nota  sanctitatis  defuncti  in  Marbach  et  prope  suggestum,  in  majori 
Ecclesiae  sepulti,  aetatis  61,  professionis  32,»  (Nécrologe  du  chanoine  Voss.) 


_  222  

Anno  M»  CG«  XL.  L^  scriptus  fuit  liber  iste  ab 
indigno  sacerdote  Wernhcro. 
Precipe  conscribi  cum  iustis  obsecro  Christe, 
Nomen  Wernheri  per  quem  Über  editur  iste. 


(Ce  qui  suit  est  écrit  sur  la  feuille  de  papier  qui  termine  le  volume  ;  écriture  moderne.) 

pr.  fr.  Casparus  Böchen,  professus  Coloniensis,  supprior 

hic  anno  1627. 
Jodocus    Thonaeus,    professus    Balheimensis    in    West- 

plialia  hic    nobiscum  per  annum    commoratus    anno 

163 1     sed     propter     infirmitatem     stomachi    iterum 

discessit. 
Fr.  Hubertus  conversus,  professus  in  Clusa  Eberhartica 

hic    per    annum    et    ultro   nobiscum    vixit,    cellariae 

servivit. 


Formula  promulgationis  minorum  anniversariorum  est 
sequens : 

Hodie  servabitur  anniversarium  fidelium  defunctorum, 
fundatorum,  benefactorum,  Confratrum,  Parentum, 
Fratrum  et  Sororum:  et  anniversarium  N.N.  (legendo 
nomina  secundum  ordinem  in  quovis  mense  des- 
cripta).  In  fine  additur  :  horum  et  omnium  fidelium 
animae  per  misericordiam  Dei  requiescant  in  pace 
De  profundis  cum  cons.  .  . 


INDEX  NOMINUM. 


Abréviations  :  épis.  ~  episcopus  —  abb.  =  abbas  —  pp.  =  prepositus  — 
pr.  =  prior  —  subp.  =  subprior  —  pbr.  =  presbyter  —  can.  =  canonicus  — 
diac.  =  diaconus  —  subdiac.  =  subdiaconus  —  acol.  =  acolytus  —  fr.  =  frater  — 
f.  =  famulus  —  cap.  =  capellanus  —  vic.  ^  vicarius. 

(Les  noms  des  supérieurs  de  l'Abbaye  sont  en  italique.) 

Becker,  Hieron.,  procurator.  22  mars. 


A. 

Abt,  curatus  in  Nidermorschweir.  4  mars. 

Adam,  fr.  28  oct. 

Adam  Domannus,  can.   18  déc. 

Adelbero,  pr.  5  avril. 

Adelbertus,  pbr.  4  nov. 

Adilhoch,  pbr.  6  mai. 

Adolphus  IViefelkovensis,  pr.  hic. 

19  juillet. 
Aenfrouwe,  Hans,  8  janvier. 
Albero,  diac.  22  mars. 
Albero,  pbr.   16  mai. 
Albertus,  diac.  7  avril. 
Albertus,  fr.  5  oct. 
Allexander  de  Senheim,  pbr.  14  nov. 
Andreas,  fr.  17  février. 
Andreas,  fr.  22  mars. 
Antiquus,  Jacob.,  fr.  15  avril. 
Antonius  de  JVick,  pr.  hie.  27  nov. 
Arbogastus  Piscatoris,  pbr.  10  février. 
Arnheim,  Conrad,  pr.  ad  S.  Léon.  1 1  mars. 

»  »  21     » 

Arnheim,  Henricus,  subp.   11  mai. 
Arnoldus,  pp.  hic.  i4  avril. 
Arnoldus,  pp.  S.  Arbog.  11  août. 
Arnoldus,  profes.  in  Rebdorff.  8  sept. 
Arnoldus,  pbr.  28  nov. 
Augusta  (de)  Joh.,  pbr.  25  janvier. 
Augustinus  de  Brisaco,  pbr.  19  août. 

B. 

Badenheim,  Jacob.,  pbr.  15  mars. 
Baegstätter,  Christopborus,  7  nov. 
Banius,  Theod.,  27  janvier. 
Baverey,  Joan.,  subpr.  et  senior.  14  août. 


Beltz,  Gabriel,  subp.  27  déc. 
Bender,  Petrus,  fr.  8  février. 
Bene  Simon,  novit.  18  oct. 
Benedictus,  custos.  10  août. 
Beringerus,  pbr.  6  déc. 
Berg  (de),  Gaspard,  pbr.   i"  déc. 

»        »       Jaspar,  pbr.  7  déc. 
Berhtoldus,  pbr.  22  mai. 
Berhtoldus,  pbr.  26  août. 
Berhtolfus,  pp.  Bagg.   18  février. 
Berhtolfus,  pbr.  20  avril. 
Berhtolfus,  pbr.  7  oct. 
Berhtolfus,  pbr.  18  nov. 
Berhtrammus ,  diac.  25  sept. 
Berlerin,  Elisabeth,   i"  juillet. 
Bernardus,  pp.  hic    17  mars. 
Bernardus  de  Novomagio,   pbr.  26  déc. 
Bertholdus,  pbr.  29  mars. 
Bertholdus,  acol.  8  mai. 
Bertholdus,      »      8  mai. 
Bertholdus,  pr.  Bagg.  24  juin. 
Betz,  Hieronimus,  pbr.  31  janvier. 
Beyiuandt  Aug.,  pr.  hie.  7  août. 
Billungus,  acol.   20  mai. 
Boîtier,  Franc.  Joach.,  can.  31.  Mai. 
Bomgartus,  Gonrad.,  pbr.  27  sept. 
Bosinger,  Nicolaus, cap.  in  Thann.  i9Janv. 
Breda  (de),  Lucas,  pbr.  9  nov. 
Bremen,  Godfridus,  pbr.  31  déc. 
Brenner,  Christianus,  fr.  3  déc. 
Breytensteyn,  Joh.  et  uxor  Barbara  filia- 

que  Elizabeth.  10  août. 
Brun,  Jac,  plebanus  in  Herlishen.  10  août. 
Bruno,  pbr.  3  juin. 
Bruno  de  Hiiesien,  pr.  hie.   15   nov. 


22i  — 


'Bub,  Ulrictis  pr.  hic.   ii  janvier. 

Bubo,  pbr.   14  juillet. 

Bûcher,  Severinus  et  uxor  ej.  Dorothea. 

22  août. 
Burchardus,  pbr.   10  février. 
Burchardus     de     Geberswiler    fundator. 

19  février. 
Burchardus,  pbr.  pr.  st.   i'"''  avril. 
Burchardus,  pp.  hic.   16  juillet. 
Burchardus,  pbr.  25  juillet. 
Burchardus,  pbr.  8  août. 
Burchardus,  sartor  et  uxor  ejus.  26  août. 
Burchardus,  pbr.  28  déc. 
Buzenach  (de)  Conradus  épis.  Arg.  elect. 

5  mars. 
Butzenach  (de)  Conradus  épis.  Arg.  elect. 

29  avril. 
Buzenach    de,  Conradus  épis.  Arg.  elcci. 

19  mai. 
Buzenach  fde)  Conradus  épis.  Arg.  elect. 

15  sept. 

Butzenach  (de)  Conradus  épis.  Arg.  elect. 

18  sept. 
Buzenach  (de)  Conradus  épis.  Arg.  elect. 

16  déc. 

c. 

Carpentator,  Joh.,  fr.   10  août. 
Christianus,  pbr.  12  mars. 
Cono,  pbr.  28  mars. 
Conradus,  abb.  hic.  5  janvier. 
Conradus,  pbr.  23  février. 
Conradus,  vinitor,  fr.  23  février. 
Conradus,  acol.  28  mars. 
Conradus,  acol.  29  mars. 
Conradus,  fr.  7  mai. 
Conradus,  can.   10  mai. 
Conradus  abb.  C.  S'^-Mar.  25  mai. 
Conradus,  faber,  fr.  27  juin. 
Conradus,  abb.  hic.  3  juillet. 
Conradus   de   Roctwiler,  pbr.   15  juillet. 
Conradus,  subdiac.   17  août. 
Conradus,  subdiac.  20  août. 
Conradus,  pbr.,  prior.  20  sept. 
Conradus,  pp.,  Bagg.   18  nov. 
Conradus  de  Wasalia,  fr.   10  déc. 
Conradus,  pbr.  elect.  arg.   19  déc. 


Constantinus,  pbr.  2  déc. 
Croppenberg,  Tetrus  pr.  hic.  24  oct. 
Crutzenagh  (de)  Petrus  subdiac.  8  janv. 
Crül:ieniiacher,  Leonardus,  prior,  14  juin. 

»  »  j)     23  mars. 

Ciino  abb.  hic.  16  août. 
Cuno  can.  12  sept. 

D. 

Dalcn,  Jacob,  can.  pbr.  29  janvier. 
Dalen,  Mathias,  pr.  hic.   3  mars. 
Daniel,  pbr.  27  juin. 
David,  Joh.,  dcc.  in  Luttenbach.   3  mars. 

»         »         »  »  19  mai. 

»         »         »  »  30  sept. 

))         »         »  »  16  déc. 

Deckelmennin,  Margareta,  2  juillet. 
Dichter,  Conradus,  pbr.   16  mai. 
TDiehnann,  Sebast.  pbr.  et   senior.  4  nov. 
Diepoltus,  pbr.  pp.  Itenwil.   12  oct. 
Dieterich,     Emmanuel     famulus     nostr. 

23  février. 
Dietericus,  pbr.  pr.  6  juin. 
Dietherius,  abb.  hic.  25  février. 
Dillgast,  Martinus,  i^'  mai. 
Dillgast,  Matthias,  pbr,  18  déc. 
Dirr,  Joannes,  subp.  9  janvier. 
Domannus,  Adamus,  can.  18  déc. 
Duriwallin,  Anna  Maria.  22   avril. 
Duto,  pp.  hic.  27.  mai. 

E. 

Eberhardus  abb.  hic.  i"  juin. 

Ebirhardus,  diac.  6  déc. 

Ebirhardus,  pp.  Itenwil.   15  sept. 

Egelolfus,  pbr.  23  juin. 

Eggebertus,  pbr.  23  mars. 

Elisabetha  de  HerHsheim.  10  mai, 

Elisabeth  ancilla.  5  nov. 

Elten,  Henricui,  pr.  hic,  2  mars. 

Embricensis  Hermanus.  26  février. 

Emicho,  pbr.  8  août. 

Emicho,  can.  18  août. 

Enderlin,  Everhardus,  pbr.   19  nov. 

Ernst,   Joh.,    de   Luterborn,   pbr.   5  mai. 

Etlin,  Georgius,  subdiac.   14  mars. 

El:(elinus,  pp.  hic,   17  janvier. 


—  225  — 


P. 

Falco,  Conradus,  abb.  hic.  12  février. 
Fedderer,  Jacobus,  mag.  3  mai. 
Feger,  Georgius.  7  oct. 
Firsten,  Heinricus,  diac.  6  avril. 
Folcmarus,  pbr.  51  mars. 
Folmarus,  subdiac.  4  avril. 
Folmarus,  pbr.  24  avril, 
Folmarus,  can.  25  avril. 
Franck,  Joh.,  fr.   18  nov. 
Franckfordie,  Joh.,  pbr.  21  janvier. 
Franciscus,  fr.  i"  iuillet. 
Frawenfelder,  Joh.  Jacob,    diac.  9  sept. 
Fredericus  de  Basilea,  diac.  13  mars. 
Fridericus,  pbr.  20  mars. 
Fridericus,  pr.  5  avril. 
Fridericus  pbr.  cantor.  8  avril. 
Fridericus,  can.  9  mai. 
Fridericus,  pbr.  12  mai. 
Friedericus  abb.  hic.   30  mai. 
Fridericus,  pbr.  3  juillet. 
Fridericus,  pbr.  13  sept. 
Friedericus,  pp.  hic.  16  sept. 
Fridericus,  pbr.  pp.  Trutenh,  8  oct. 
Fridperg,    Petrus,    rector    in    Hochsol, 

9  déc. 
Früeh,  Mathias,  prebendarius.  3   sept. 
Fyck,  Joh.  dit  Priesterhans,  fr.  13  août. 

G. 

Gauchenawer,  Georg,  vie.  in  Herlisheim. 

22  mai. 
Gebo,  acol.   19  mai. 

Georgius,  portarius  et  uxor  Anna.  8  août. 
Georgius,  sartor,  fr.  26  mars. 
Gerardus,  fr.  25  déc. 
Gerber,  Tennien  Reinbolt  18  mars. 
Gerboto,  pbr.  19  février. 
Gerungus,  pbr.  9  mai. 
Gerimgus,  pp.  hic.  4  juillet. 
Gerungus,  pp.  hic.  24  août. 
Gerwigus,  diac.  6  nov. 
Geyszken  (del,  Hermanus.  19  déc. 
Gilg,    Casparus    et    uxor   ej.    Katherina. 

25  mars. 
B.  XX.  —  (M.) 


Gisilbertus,  pr.  S.  24  février. 

Glatbach    (de)    Laurentius,    pbr.,    procu- 

rator.   3   avril. 
Glattbach,  Albertus,  can.   12  mai. 
Godefridus,  pp.  Itenwil.  14  mars. 
Godefridus,  abb.  hic.   i'^'"  avril. 
Gotefridus,  pp.  Itenw.  16  mars. 
Gotefridus,  diac.  19  mars. 
Gotefridus,  pbr.  24  nov. 
Gotthard,  Joan.,  pr.  Glus.  Eberh.  11  déc. 
Gregorius,  pp.  hic.  26  février. 
Griieber,  Georgius,  pr.  in  Rebdorf 

2  juillet. 
Gsell,  Marcus,   i«^""  avril. 
Gsell,  Matthias,   i"  avril. 
Guntrammus,  pbr.  1 1  mars. 

H. 

Haberer,  Welschin  et  uxor  ej.  Ennelyn. 

4  sept. 
Habermenger,  Nicolaus,  can.  in  Colum- 

baria.  15  juillet;  25  août. 
Habszperg  (de)  Anastasia.  25  janvier. 
Hammone  (de),  Joh.,  pbr.  14  avril. 
Harmannus  Oetiners:(lienensis,  pr.  hic. 

6  avril. 
Harmudus,  subdiac.  24  mai. 
Harn  (de),  Joh.,  fr.  2  juin. 
Hartmannus,  pbr.  7  août. 
Hartpertus,  diac.  6  avril. 
Hartungus,  pbr.  22  avril. 
Hatzstat  (de),  Antonius.  19  mai. 
»  »  »  16  déc. 

Häuslin,  Joa.,  novi.  8  déc. 
Hausman,   Joh.,  Trevirensis  custos. 

25   janv. 
Hecker,  Joan.   17  déc. 
>)  »      2  1  déc. 

Heinricus,  épis,  argent.   13  février. 
Heinricus,  acol.  23  février. 
Heinricus  épis,  argent.  25  mars. 
Heinricus,  Andreas,  vie.  Herlis.  i«""  avril 
Heinricus,  Laurentius,   i"  avril. 
Heinricus,  can.  cellarius.   8  oct. 
Hetst  [de],  Joh.,  pr.  hic.  6  août. 
Hemmerlin,  Martinas.   18  déc. 

15 


—  226  — 


Henricus  de  Lippia,  fr.  9  février. 

Henricus,  acol.  27  février. 

Henricus,  pbr.   19  mars. 

Henricus,  acol.  11  avril. 

Henricus,  pbr.  1 1  mai. 

Henricus,  pp.  S.  Leonardi.   5  juin. 

Henricus,  pbr.  13  juillet. 

Henricus,  pbr.  15  août. 

Henricus,  pbr.  21  août. 

Henricus,  pbr.  13  sept. 

Henricus,  can.  19  sept. 

Henricus,  diac.  27  sept. 

Henricus  Imperator    28  sept. 

Henricus,  pbr.   31   oct. 

Henricus,  subd.   1"  déc. 

Henricus,  pbr.  7  déc. 

Henricus,  subd.  22  déc. 

Hermanus  de  Colonia.  30  janvier. 

Hermanus,  Marcus,  21  février. 

Hermanus,  Embricensis,  pbr.  26  février. 

Hennanus  Oetmers^hensis,  pr.  hic.  6  avril. 

Hennannus,  abb.  hic.  2  mai, 

Hermannus,    abb.    Cel.    S^'-Mar.    5    juin. 

Hermannus,  Colonia.   i"  juillet. 

Hermannus,  pbr.  5  juillet. 

Hermannus,  pr.  hic.  5  déc. 

Hermanus  de  Geyszken,  fr.  19  déc. 

Herrbortein,  Susanna,  7  nov. 

Hesso,  senior,  17  juillet. 

Hesso,  decanus  arg.  13  août. 

Hilteradus,  can.  19  février. 

Hinricus  de  Susato,  pbr.  24  mai. 

Hollendcr,  Hans,  9  déc. 

Holt    (dci     .\rnoldus,     pr,    in    Bodikcn. 

6  juillet. 
Holt     (de)    -Vrnoldus,    pr.    in    Bodiken. 

26  août. 
Horst,  subdiac.  28  juin. 
Horter,  Henricus,  pr.  in  Iterw.   13  avril. 
Hùbschman.  30  mai, 
Hueberin,  Barbara,   i'^''  avril. 
Hug,  Georgias,  rhedarius.   18  nov. 
Hûgelin,  Fridcricus.  9  oct. 
Hugo,  pbr.   I3  mars. 
Hugo,  pbr.  magister.  17  avril. 
Hugo,  pbr.   1 3  mai. 


Hugo,  subdiac.  6  août. 

Hugo,  pbr.   16  août. 

Hüngersteyn,  Andreas.  1 1  mai. 

Huseler,  Hans.  22  janvier, 

Hynricus  de  Telget,    clericuss.    11    nov. 

I.   J. 

Jacobus,  antiqus,  fr.   1 5  avril. 

Jacobus,  sutor,  fr.  2  mai. 

Jaspar  de  Berg,  pbr.  7  déc. 

Jeronimus,  suevus  fr.  5  janvier. 

Immo,  diac,  15  nov. 

Immo,  pbr.  25  déc. 

Joannes  abb.  hic.   15  avril. 

Johannes   de   Augusta,   pbr.  25  janvier. 

Johannes  de  Fryburgo,  subp.  27  déc. 

Johannes  rasor  fr.  6  février. 

Johannes,  acol.  12  février. 

Johannes  sutor  fr.   12  mars. 

Johannes,  acol.   10  avril. 

Johannes    de    Hammone.   pbr.    14   avril. 

Johannes  de  Novamagio,   pbr.   21   avril. 

Johannes,  can.  8  mai. 

Johannes    Oetmerszheym,   pbr.    15   mai. 

Johannes  de  Harn,  fr.  2  juin. 

Johannes  abb.  hic.  9  août. 

Johannes  Carpentator,  fr.  10  août. 

Johannes  Faber,  fr.  4  oct. 

Johannes,  sartor,  fr.  14  oct. 

Johannes,  pbr.   i*'"  déc. 

Johannes,  pbr.  21  déc. 

Itelecius,  Otto,  pbr.   18  nov. 

Judenta  uxor  Fundatoris.   19  février. 


Kageneck    (de),    Philip.    Lud.    et    u.Kor 

ejus  Maria-Anna,  21  juin. 
Karolus,  subdiac.  23  août. 
Kästlin,  Benedictus.  pbr.  20  oct. 
Kempff,   Conradus,    can.  in  Luttenbach. 

5  mai. 
KempfF,  Egidius.  10  sept. 
Kempis,  Fredericus,   pr.  hic.   12  juillet. 
Kempis  (de),  Henricus,  fr.  24  sept. 
Kempis  (de)  Petrus,  fr.   18  déc. 


—  227 


Kesemuter.  20  déc. 

Kienlen,  Joan.,  archigram.  22  mai. 

Kleindienst,  Simon,  pr.  hic.  3  avril. 

Kling,  Joannes,  pr.  hic.  13  janvier. 

Kneling,  Bernardinus.  4  mai. 

Körtz,  Melchior.  !«■'  avril. 

Koler,  Joan.  Henr.,  can.  vie.  in  Wetolsh. 

27  janvier. 
Kousen,  Adolphns,  pr.  hic.   11  déc. 
Kroppenherg,  Petrus,  pr.  hic.  24  oct. 


Lamberti    de    Lochern,    cap.   in   Eguish. 
i«""  mars;  6  mars. 

Landstein,   Johannes,  pr.  hic.   17  sept. 

Laurcntius  de  Glattbach,  pbr.  3  avril. 

Leimberer,  Wolfgangus,  pbr.  6  juillet. 

Lentius,   Marcellus,   gen.  prior.    19  juil- 
let; 9  oct. 

Leo,  Georgius,  fr.  9  février. 

Linsenmeyer^  Jeremias,  21  mai. 

Linsenson,  Jacobus,  18  avril. 

Linsenson,   Jechel,    uxor    et   filius   ejus 
Johan.  16  avril. 

Lippie,  Gotfridus,  pbr.  3  nov. 

Lippia  (de),  Henricus,  fr.  9  février. 

Lodovicus  et  uxor  ejus  Catherine.  15  juin.. 

Lucas  de  Breda,  pbr.  9  nov. 

Ludewicus,  can.  27  déc. 

Ludovicus   de  Trutterschen,  procurator. 
20  mars. 

Lupoldus,  pbr.  20  mai, 

Lutoldus,  pbr.  10  juillet, 

Lysenson,   Conradus,   sacerdos  donatus. 
28  août. 

M. 

Machfridus,  pbr.  12  mars. 
Manegoldus,  pp.  hic.  2  janvier. 
Manegoldus  magister.  24  mai. 
Margareta  filia  Fundatoris.   19  février. 
Marquadus,  pp.  hic.  10  avril. 
Marquardus  subdiac.  30  juillet. 
Martha  de  Masmunster,  17  février;  2  juin. 
Martinus,  fr.  26  avril. 
Martinus,  fr.  11  mai. 


Martinus  lapicida,  3  août. 

Martinus,  fr.  8  oct. 

Matheus  de  Wert.  5  sept. 

Mathias,  fr.  17  mars. 

Matrona  in  Argentina.  4  déc, 

Meiger,  Mathias.  6  février 

Meinlochus,  pbr.  custos.  20  nov. 

Meister,  Hinricus,  fr.  6  mai. 

Mensert,  Johannis  et  uxor  ejus  Cornelia 

et  filius  Hynricus.   13  mars. 
Metzger  (de).  31  août. 
Metzigerin,  Ursula.  20  janvier. 
Mittendorffin,  Elizabeth.  7  mars. 
Moels,  Aleydis.  6  sept. 
Morch,  Fredericus  capellanus.  18  février. 
Mörck,  Casparus,  f.  7  avril. 
Müller,   Hans,   et   uxor   ejus    Catherina. 

27  mars. 
Müller,  Godefridus,    pbr.  senior.  6  juin. 
Millier,  Cîinrat  et  Anna  uxor  ejus.  27  août. 

N. 

Nibelungus,  pbr.  5  juin. 
Nibelungus,  can.  12  oct. 
Nicolaus,   Surgandt,   abb.   hic.    16   mars; 

23  mars. 
Nicolaus,  pbr.  23  mars. 
Nicolaus,  fr.  3  mai. 
Nicolaus,  abb.  hic.  27  mai. 
Nicolaus,  abb.  hic.  i"  oct. 
Nicolaus,  novesianus  pbr.  7  nov. 
Nicolaus,  abb.  hic.  4  déc. 
Nordewinus,  can.  23  nov. 
Nùgand,  fr.  16  déc. 
Nussie  Rutgerus,  pbr.  10  déc. 
Nycolaus,  fr.  23  nov. 

o. 

Odalricus  épis.  Const.  27  août. 
Oetm.ers7[hensis,  Harvtanus,  pr.  hic.  6  avril. 
Oetmerszheim,   Johannes,   pbr.    15   mai. 
Offermans,  Carolus,  sacerdos.  9  avril. 
Oldenseel,  Johannes,  pbr.  28  janvier. 
Obricus,  pbr.  25  avril. 
Otto,  pr,  hic.  i«""  février 


Otto,  pbr.  21  mars. 

Otto,  subdiac.  25  mars. 

Otto,  diac.  8  juillet. 

Otto,  pbr.  scriptor.  22  août. 

Otto,  pbr.  27  août. 

Otto,  pbr.  30  août. 

Otto,  pbr.  camerarius,   31  oct. 

Otto,  Itelecius,  pbr.   18  nov. 

Otto,  pbr.  pr.  7  déc. 


Paderborn,  Johannes,  custos.  21  sept. 

Paderborn  (de),  Rupertus,  fr.  2  déc. 

Paeffrath,  Johannes,  pbr.  7  janvier. 

Paulus  de  Wyler,  fr.  i«'  janvier. 

Paulus,  pbr.  23  février. 

Petrus  de  Crutzenagh,  subdiac.  8  janvier. 

Petrus,  ortulanus,  fr.  16  février. 

Petrus  von  Blœtsen.  2  mars. 

Petrus,  fr.  12  août. 

Petrus   de   Aquisgrani  magister,   can.  in 

Thannis.  28  août. 
Petrus,  pbr.  7  sept. 
Petrus,  abb.  hie.  16  sept. 
Philippus,  fr.  19  janvier. 
Piscatoris,   Arbogastus,    pbr.    10   février- 
Portarius,   Georgius  et  uxor  ejus  Anna. 

8  août. 
Freys,  Paulus,  22  février. 
Priesterhans  (J.  Fyck),  fr.   1 3  août. 

R. 

Räss,  Martinus,  pbr.   13  janvier. 
Känckhin,  Ursula,   i"  avril. 
Räntz,  Sebastianus.  1"  avril. 
Rebestock,  Hans  Diderich.  6  déc. 
Reinboldus,  can.  29  mars. 
Reinboldus,  subdiac.  camerarius.  29  sept. 
Reinbolt.  Tennien  Gerber.  18  mars. 
Reinbolt,  Tengen  et  uxor  ejus  Elizabeth. 

!«'■  juillet. 
Reinherus  acol.   15  avril. 
Reinoldus,  pp.  Itenwil.  12  mars. 
Richardus,  pp.  Undisdorf  7  mai. 
Rielerin,  Rosina.   i""  avril. 


Rizacker  de  Milheim.  28  mai. 

Rodolfus.  26  mars. 

Rodolfus,  pr.  st.  16  mai. 

Rodolfus,  pp.  hic.  22  juillet. 

Rodolfus,  pbr.  medicus.  3  oct. 

Rodolfus,  pbr.  15  nov. 

Roricus  (Joh.)  de  Fridperg  et  filius  ejus 

Johannes,  emptor,  28  sept. 
Rotweiler,  Melchior,  custos.  26  oct. 
Rubertus,  pbr.  28  nov. 
Rudegerus,  pbr.  15  mars. 
Rudegerus,  pr.  Steinb.  23  juillet. 
Rudegerus,  pbr.  19  nov. 
Rudegerus,  diac.  24  nov. 
Rudolfus,  acol.  2  sept. 
Rudolphus.  28  mars. 
Rupertus  de  Paderborn.  2.  déc. 
Rutgerus  Nussie,  pbr.  10  déc. 
Rüthardus,  pbr.  23  avril. 
Ruthgerus,  Cristianus.  6  sept. 
Ruthgerus  de  Werdt,  pbr.   19  déc. 

S. 

Salch,  Joannes.  2  oct. 
Saltzman,  Felix,  can.  in  Murbach.  9  déc. 
Saltzman,  Nycolaus,  pbr.  27  mai. 
Sasz,  Hinricus,  pr.  S.  Leonardi.  9  mars 
Schad,  Johannes,  i"  sept. 
Schedelin,  Judocus,  pbr.  23  juillet. 
Schick,  Joan.  Hieron.,  pbr.  8  sept. 
Schilingerin,  Elizabeth.  20  oct. 
Schilling,  Joa.  Conrad.,  pbr.  4  sept. 
Schlabardus,  Nicolaus,  pbr.  3  février. 
Schmidt,  Joh.,  fr.  20  oct. 
Schœberus,  Joannes,  pbr.  13  janvier. 
Schoch,    Georg  Jacob,   pbr.    18   février. 
Sc[h]onenberch,  Marquardus,  19  février. 
Schonenberg  (de)  Swigardus.  15  nov. 
Schryner,  Robertus,  fr.  20  février. 
Schülerin,  Maria  Elisabeth.   18  mars. 
Schweren,  Joan.,  pbr.   19  sept. 
Sellator,  Waltherus.  10  janvier. 
Serator,   Theobaldus,   plebanus.   2  avril. 
Serer,  Martinus.  7  mars. 
Serer,  Johannes.  7  mars. 
Serrerin,  Katherina,  monialis.  7  mars. 


—  229  — 


Scylerin,  Apolonia.  23  juin. 

Sieger,  ßartholomeus,  pbr.  i*'''  mai. 

Sifridus,  pbr.  13  mars. 

Sifridus,  pbr.  16  mars. 

Sifridus,  can.  3  nov. 

Simon,  Bene,  novit.  18  oct. 

Sintramus,  pbr.   12  sept. 

Sinweïï,  Jacob,  pr.  hic.  1 5  oct. 

Smeden,  Elizabeth.  6  nov. 

Spengler,  Martinas,  pbr.  25  février. 

Spidelius,  Joannes,  vie.  in  Herlis.  i*^^'  avril 

Steck,  Hinricus,  pbr.  28  avril. 

Stepphanus,  fr.  28  avril. 

Steühr,    Gcorgius   et  uxor   ejus   Agatha. 

26  déc. 

Stör,  Theobaldus,  senior  \ 

_,      ,    ,  ,        .     .      \  2\  janvier. 
Stör,  Theobaldus,  junior  ) 

Stör,  Martinus.  9  mai. 

Stör,    Martinus,   et  uxor  ejus  Mart.ia  et 

filius    Johannes    Jacobus.     17    février, 

2  mars,  2  juin,  13  sept. 
StôrcMein,  Melchior,  pr.  hic.  22  oct. 
Störcklin,  Balthasar.  4  août. 
Stralin,  Wilhelmus,  pbr.  29  juillet. 
Studer,  Josephus.  29  juin. 
Stumpff,    Joan.   Henricus,    pbr.   29   juin. 
Surgant,    Nicolaus,    abb.    hic.     16    mars; 

23  mars. 
Susato  (de)  Hinricus,  pbr.  24  mai. 
Swigardus  de  Schonenberg.   13  nov. 
Swollis,  Johan.  fr.  23  février. 
Symon,  pbr.  23  nov. 

T. 

Tachszfeldenn  (de)  Margaretha.  23  janvier. 

Tector,  Jacobus.  30  sept. 

Tector  Jodocus,  pbr.  27  nov. 

Telget  (de)  Hynricus,  fr.   1 1  nov. 

Teütsch,  Claudius.  18  mars. 

Textor,  Bartholomeus,  et  uxor  ejus  Odilia. 

14  oct. 
Theobaldus  de  Thannis  subp.    31   mars. 
Theodericus   de  Wesalia,   pbr.    15   août. 
Theodericus  de  Weert,  fr.  20  avril. 
Theodericus,  novit.  18  nov. 
Thurn,  Simon.  6  mars. 


Titianus,  Andreas,  subd.  secularis.  9  ocf 
Tilianus  Wernherus,  pr.  hic.  22  oct. 
Traub,  Martinus,  curatus  in  Wintz.  10  mars. 
Traven,  Nicolaus,  pr,  hic.  7  oct. 
Trutwinus,  pbr.  30  mars. 

u. 

Ulrichus,  murator,  fr.  27  nov. 
Urbanus,  sartor^  fr.  25  juillet. 
Usselman,    Hans  et  Barbara,   uxor   ejus. 
8  février. 

V.  • 

Vorer,  Mathias  et  Katherina,  uxor  ejus. 

3  juin. 
Vosus,   Willlielmus,   subprior   et  senior. 

16  nov. 

w. 

Wächter,  Joannes,  i^''  avril. 
Wägbächerin  Catharina.   i"  avril. 
îValtherus,  abb.  hic.  1"  janvier. 
Waltherus,  sellator.  10  janvier. 
Waltherus,  pbr.  20  février. 
Waltherus,  pbr.  9  avril. 
Waltherus,  pbr.  11  juillet. 
Waltherus,  pbr.  30  déc. 
Walto,  subdiac.  4  juillet. 
Wannot  de  Albayeron,  Joan.  14  janvier. 
Weert  (de)  Theodericus,  fr.  20  avril. 
Werdt  (de)  Ruthgerus,  pbr.  19  déc. 
Wernherus,  pbr.  17  février. 
Wernherus,  pbr.  12  mars. 
Wernherus,  pbr.  13  mars. 
Wernherus,  acol.  12  avril. 
Wernherus,  pbr.  14  avril. 
Wernherus,  diac.  19  mai. 
Wernherus,  pbr.  scriptor.  8  juin. 
Wernherus,  pbr.  3  août. 
Wernherus,  diac.  4  août. 
Wernherus,  can.  20  août. 
Wernherus,  pbr.  17  sept. 
Wernherus,  pbr,  21  déc. 
Wert  (de),  Matheus,  pbr.  3  sept. 
Wesalia  (de),  Theodericus,  pbr.  13  août. 


—  230 


Weschle,  Georgius,  fr.  30  déc. 
Weysz,  Conrat,  et  uxor  ejus.   12  juin. 
JVick  (de),  Antonius,  pr.  hie.  27  nov. 
Wido,  pbr.  20  février. 
Wiefelkoveiisis,  Adolphus,  pr.  hie,  19  juillet. 
Wignandus,  pp.,  S.   Arbog.  30  mars. 
Wilhelmus,  subdiac.   15  janvier. 
Wilhelmus,  abb.  hie.   i"  février. 
Wilhelmus,  fr.  novit.  30  avril. 
Willelielmus,  pbr.  14  sept. 
Willeheimus,  subdiac.  24  nov. 
Willeman,    Franeiscus,    can.    23    janvier. 
Wimannus  de  Dalem,  fr.  23  août 
Wimarus,  can.   11  août. 
Windemacher,   Wernherus,   fr.    13    juin. 
Windemacher,     Joh.,     olim.    canon,    in 

Thannis.   19  sept. 
Wintertur,  Joh,  fr.   12  nov. 


Wipcrtus,  pbr.  31  août. 
Wisandus,  acol.  31  déc. 
Wolflf,   Joan.,    senior   et   sacell.   in  Her- 

lish.  II  nov. 
Wolfheimus,  can.  27  juillet. 
Wolframmus,  pbr.  i*'  dcc. 
Wyler  (de),  Paulus,  fr.   1"  janvier. 
Wysz,  Hans,  i"  mars. 


z. 


Zerzilinus,  pbr.  2  nov. 

Ziegler,  Balthasarus,  pbr.   18  août. 

Zigeler,     Petrus,     et    uxor    ejus    Anna. 

24  juillet. 
Zülen,  Lödwieh.  6  nov. 
Zumbach,  Jacob,  subp.  27  mars. 
Zusàto  (de),  Joh.,  pbr.  3 1  janvier. 


NEGROLOGIUM  MONASïERII 

SANCÏI  JOANNiS  AD  GAULES  (ST.  JOHANN  BEI  ZABBRN). 


0  Herr  !  gib  alleu  liierin  Verzeicluieten 
auch  sonst  allen  christgläubigen  noch  zeitlich 
büfienden  Seelen  die  ewige  Rulie,  und  das 
ewige  Licht  lass  ihnen  leuchten.  Lass  sie, 
Ô  Herr  !  ruhen  in  ewig  seligen  Frieden.  Amen. 

(Kleines  Necrologium.) 

VORVS^ORT. 

Vor  etwa  zwei  Jahren  erhielt  ich  von  der  Familie  Fritsch  zu  Zeinheim 
(las  kleine  Necrologium  der  alten  Abtei  St.  Johann  bei  Zabern'.  Es  wurde 
in  der  stürmischen  Zeit  der  französischen  Revolution  durch  die  Aeblissin 
Holder  und  die  Schwester  Maria  Gertrud  Fritsch  in  dieses  am  Fusse  des 
Göftberges  gelegene  Dörflein  geflüchtet.  Dort  fand  auch  Herr  Kanonikus 
Dacheux  das  grosse  Nekrologium,  welches  in  zuvorkommender  Weise  mir 
zur  Verfügung  gestellt  wurde.  Dies  letzterwähnte  Todtenbuch  im  fßTJahr- 
hundert  begonnen,  umfasst  1.  das  Verzeichniss  der  Feste  des  Klosters,  der 
gestifteten  Gottesdienste  für  die  Verstorbenen  und  der  Anlheilhaber  am 
allgemeinen  Gebet,  2.  die  Art  und  Weise  den  Todtkranken  das  Viatikum 
zu  überreichen,  die  Entschlafenen  zu  bestatten  und  ihrer  sowohl  im  Gebet 
als  in  Werken  der  Barmherzigkeit  zu  gedenken,  und  3.  die  Liste  der 
Aebtissinnen  und  etlicher  Schwestern,  die  nach  Aussterben  des  Stifts 
«wieder  aufgenohm  und  Profeß  gethan».  Im  kleinen  Nekrologium,  das  mit 
zwei  Titelbildern  geschmückt  ist,  die  Tod  und  Fegfeuer  daisteilen  mit  ent- 
sprechenden Inschriften,  sind  1.  die  Zuschriften  an  die  Aebtissin  Maria 

1.  Es  führt  den  Titel:  if  Necrologium  par  theniae  ad  S.  Joann.  Ahbatiac  Chorale,  daß  ist 
alltägliche,  ordenliche,  abgekürtzte  Verzeichnuß  deren  in  dem  Hern  Abgestorbenen  deß 
jungfräulichen  Klosterstiffts  und  Gotteshauß  Sanct-Joanu  Stifftern,  Obern,  Vorsteherin, 
Seelsorgern,  Gut-thäteren,  Einverleibten,  angehörigen  Freunden,  Gönnern  auß  dessen 
grössern  außführlichen  Nécrologie  zum  täglichen  Chor-gebrauch  gezogen  und  in  diese 
Form  eingeordnet  unter  hochlöbl.  ahbteylicher  Regierung  der  hochw.  in  Gott  geistl. 
Fr.  Fr.  Mariae  Odiliae  Payer  im  Hoff  Abbatissin.  Von  F.  M.  Z.  0.  S,  P.  B.  pf.«°  Maurim.  zum 
andern  Mahl  P.  et  P.  daselbsten.  Anno  Dni.  MDGGXXXV». 


Odilia  Payer  im  Hoff  und  die  Schwestern  des  Konvents  über  das  Gedächlniss 
der  dem  Gotteshause  anbefohlenen  armen  Seelen,  2.  ein  Vorbericht,  3.  ein 
kurzes  Verzeichniss  der  Stiftungen,  4.  die  Reihenfolge  der  Vorsteherinnen 
und  5.  alle  übrigen  Verpflichtungen  der  Klosterinsassen  gegenüber  den 
Sterbenden  und  Verstorbenen,  enthalten. 

Im  Interesse  grösserer  Uebersicbtlichkeit  sind  die  beiden  Nekrologe  ver- 
einigt und  mit  erläuternden  Anmerkungen  versehen  worden.  Möge  diese 
Arbeit  ein  bescheidener  Beitrag  zur  Geschichte  des  altehrwürdigen  Hei- 
ligthums  ad  Sanclum  Joannem  ad  Gaules  sein. 


Jos.  Lévy,  Pfarrer. 


—  233 


[Zuschrift  an  Ihro  liochiv.  (jn.  die  hochw.  wohhjeborn  in  Gott  andächtig 
geistliche  Fr.  Fr,  Maria  Odilia  Payer  im  Hoff  a  Corde  Jesu  deß  wohl- 
edel hochlöbl.  Jungfraiven-Stiffts  und  Gottcshavß  St.  Johann  Ord.  S.  P. 
Ben.  hey  Elsaß-Zabern  hochverdiente  Fraive  Aebtissin. 

M.  H.  G.  Fr. 

Hochwürdig-wohlgeborn  in  Gott  vnd  geistlich  sonders  hochgeehrte 
gn.  Fraw. 

Es  ist  nicht  ongefähr  noch  zur  zutäUiger  Weiß  geschehen,  wie  ich  der- 
mahl  beobachte,  daß  die  Verfertigung  dieses  schon  zur  Zeit  wohliöbl  und 
hochverdienter  abbteyHch.  Regierung  weyl.  Fr.  Mariae  Gertrudis  ew.  hochw. 
Fr.  Vorfahrin  seel.  unterfangenen  Werckleins  sich  verweylet  biß  anhero 
zur  Zeit,  da  hiesig,  wohledel-hochlöblichen  Jungfrawen-Stiffts  Verwaltung 
ew.  hochw.  gn.  rühmlichster  Obsorg  anvertraut  und  übergeben  zn  seyn 
daß  Glück  hat.  Es  hat  Gott,  ohne  dessen  Verhängnuß  nichts  geschieht, 
also  belieben  wollen,  auf  daß  die  Vollziehung  des  in  diesem  VVercklein 
enthaltenen  Vorhabens,  nemlich  die  Einführung  der  bey  unsers  h.  Ordenß 
Gottesdienst  anderwerths  sonst  täglich  gewöhnliche  benahmete  Gedächt- 
nuß der  unß  anbefohlenen  Abgestorbenen  derojenigen  Sorg  und  gött- 
seeliger  Anordnung  vorbehalten  und  überlassen  würde,  welche  von  unseres 
Vatterlands  und  Ordenß  hl.  Patronin  Odilia  mit  dem  Nahmen  zu  mahlen 
auch  ererbet  deroselben  kundbares  Mitleyden  und  sonders  hilf-fährige 
Lieb  gegen  die  auf  jener  Welt  zeitlich  leydent  und  unserer  Fürbitt  anbe- 
fohlenen Seelen. 

Und  glaube  ich  nicht  ohne  Ursach,  es  haben  Ihro  hochw.  gn.  die  ewigen 
Andenckens  hochwürdige  Fr.  Maria  Anna  von  Davier  ew.  hochw.  gn.  alß 
damahl  hochdero  geistlich  wertheste  Tochter  eben  darum  den  Nahm  Odilia 
a  Corde  Jesu  zugeeygnet,  weilen  hochselbe  in  ewer  hochw.  gn.Mitleydigen 
Hertzen  schon  voran  beobachtet  die  unter  anderen  fürleuchtent  und  meist- 
belobte Tugent  der  hl.  Odilia,  nemlich  die  zarlhertzig-mitleydig-  und  hilff- 
willige  Lieb  gegen  die  in  dem  Läutherungsfeyr  schmertzlich  büßente 
Seelen  ;  alß  welche  an  ew^  huchw.  gn.  auch  jetziger  Zeit  sich  so  rümlich 
verspüren  laßt,  daß  wir  dero  hochw.  geistl  Fr.  Mutter  und  höchstbelobt. 
Fr.  Vorfahrin  Maria  Anna  von  Davier  billig  so  zu  frohlocken,  als  schuldigst 
zu  danken  haben,  daß  hochselbe  ihren  von  der  h.  Odilia  goltseeliglich  er- 
lernten, hochlöbhchen,  hochverdienstlichen  Hilfseyfer  gegen  unsere  ab- 


—  234  — 

geleble  Zu-  und  Angehörige  durch  die  Goltseeligli.eil  eW.  hochvv.  gn.  in 
hiesig  hoehlöblichen  Gotteshauß  fortzusetzen  und  ohnsterblich  zu  machen 
sich  so  glücklich  alß  klüglich  habe  angelegen  seyn  lassen. 

Dieses  ist  eygentlich  und  fürnemlich  waß  mich  veranlaßet  diese  in  fol- 
genden Blättern,  alß  viel  bißhero  möglich  war,  verfaßt  und  benahmste  Ge- 
dächtnuß hiesig  hüchlöblichen  Gottes-Haußes  abgelebter  Stifteren,  Oberen, 
Seelsorgern,  Einverleibte,  Guththätern  und  anderer  Ein-  und  Angehörigen 
eW'.  hochw.  gn.  dermahl  zum  geistlichen  Bandt  oder  Ehren-Strick  auf 
dero  hohe  Nahmens-Fest  so  ehr-alß  hilffwilligst  zu  zuschreiben,  zu  widmen 
und  zu  überreichen;  damit  wie  ich  dermahls  durch  dieses  zwar  gering- 
fügige Ehren-Bandt  und  geisll.  Strick  meinen  ehrwilligst  abgelegte  Glück- 
wunsch begleithen  gedencke,  also  zumahls  auch  ewer  hochw.  gn.  hoch- 
verdienstlich löblichem  Seeleneyfer  dardurch  verhilflich  an  Hand  gehen 
möchte,  und  also  hochselbe  hieran  ein  zweyfelsohn  beliebiges  Mittel  und 
Bandt  haben  mögen,  alle  dero  sowohl  dermahl  glücklich  Untergebene,  alß 
in  hiesig  hoehlöblichen  Gotteshauß  nach  folgente  gottseeliglich  zu  ver- 
binden, zu  leithen  und  anzuführen  zur  beharrlich  ohnsterblichen  Nachfolg 
und  erwünschte  Verewigung  dero  gegen  die  abgelebte  büßente  Seelen 
hilffwilligen  Gottseeligkeit:  Dardurch  einfolglich  zue  verhoffen,  daß  gleich- 
wie wir  in  dero  hochw.  Person  schuldigst  zu  verehren  haben  eine  andere 
Odiliam  oder  Otiliam,  nemlich  eine  hochansehnliche,  einträchtige,  linde, 
mildmüthige  Mutter,  undt  ohnermüdlich,  sorgfältige  Wiedererbawerin 
hiesig  Gottcßhauß,  dermahl  gantz  baufälliger  Wohnung  ihrer  geistlichen 
Kinder  und  Dienerin  Gotteß,  also  die  in  Gott  abgelebte  sonderlich  hier 
unß  anbefohlene  Seelen  an  deroselben  tröstlich  zu  hoffen  und  zu  lieben 
haben  eine  mildreiche  gütige  Helfferin,  und,  wie  die  hl.  Odilia,  nach  dem 
liebreichen  Hertzen  Jesu  gerichtete  Erlöserin,  durch  dero  Vermittlung  sie 
auß  jenem  entsetzlichen  feyrig  Straf-Kerker  erhoben,  zu  der  ihnen  ver- 
ordneten Wohnung  im  Himmel  seeliglich  gelangen  und  Gotteß  Ehr,  Lieb 
undt  Glory  zu  vermehren  helfen  mögen. 

Ew.  hochw.  gn.  belieben  dahero  dieses  wenige  Ehrenbandt,  doch  aber 
hoffentlich  nützliche  Ililfwercklein,  in  sothaner  Meinung  zugenaden  auf 
und  anzunehmen,  und  dero  hochverdienstlich,  mitleydig,  löblichen  Seelen- 
eyfer auß  Einfluß  dcß  liebreichen  Hertzens  Jesu  newe  Flammen  anwachsen 
zu  laßen,  umb  dardurch  die  zu  dergleichen  gotlseeligen  Liebbezeigungen 
leichlich  sich  zu  entzünden  geneigte  Ilertzen  dero  glücklich  Untergebenen 
zue  Vollziehung  dieses  Vorhabens  hinführo  löblich  anzuführen. 


—  235  — 

St.  Johann  den  13.  Xbr.  1735. 

Ew.  hochw.  gn. 

Geisll.  Dienstbereilhvvilligster  in  Chsto 

F.  M.  Z.  0.  S.  B.  p.  t.  p.  ibid. 

Zuschrift  an  die  ivohlehrw",  edel-  und  ivohlgehorne  in  Gott  andäclUig 
geistliche  Fr.  Fr. 

Fr.  Maria  Elisabetha  llauger  à  S'^'  Scholasticâ,  jubilaeirte  Chorfrau,  und 

Priorin. 
Fr.  Maria  Scholaslica  Michel  von  der  Heimsuchung  Maria,  jubilaeirte 

Chorfrau  u.  Subpriorin. 
Fr.  M.  Francisca  Scharpf,  jubilaeirte  Chorfr.  Senioriii. 
Fr.  Josepha  Blanck  von  S'.  Josepho. 
Fr.  M.  Agatha  Uhrwiller  von  dem  verborg.  Leben  Chri. 
Fr.  M.  Anna  Payer  im  Hoff  von  der  Himmelfarth  Ghri. 
Fr.  M.  Flavia  Daegelin  von  Wangen  vom  II.  Geist. 
Fr.  M.  Abundantia  Schwarz  vom  süßen  Nahm  Jesu. 
Fr.  M.  Juliana  de  Sauleque  von  der  Todangst  Christi. 
Fr.  M.  Richardis  Grass  von  d.  Creuzigung  Chri. 
Fr.  M.  Catharina  Eppel  von  St.  Maria  Magdalena. 
Fr.  M.  Mechtildis  Dürrenberger  vom  Namen  Maria, 
Fr.  M.  Georgia  Bender  von  der  Erscheinung  Ghrî.  ^ 

Fr.  M.  Benedicta  Sutter  von  dem  Hertz  Maria. 
Fr.  M.  Cunegundis  Stahl  von  den  hh.  Engelen. 
Fr.  M.  Joanna  Bapt^.  RiefFel  von  der  Menschwerdung  Chn. 
Alle  dermahl  würdige  Profeß-  und  Ghorfrawen  deß  wohledel  hochlöbl. 

Gotteshauses  St.  Johann*]. 

(Hier  fehlt  ein  Blatt  im  kleinen  Necrologium.) 

[Nothwendiger  Vorbericht  für  die  allhier  angehente  Ghor-Frauwen  be- 
langent  sowohl  die  alltäglich  nach  Ordnung  der  Monath,  alß  auch  und 
sonderlich  die  nach  Ordnung  der  beweglichen  Fest-  und  Sonntagen  zu 
lesen  fürkommente  Gedächtnus  der  Abgelebten. 

1.  Wann  nichts  Sonderbares  bey  täglich  nach  der  im  Chor  geendigten 
Prim  öffentlich  zu  geschehen  pflegenler  Gedächtnuß  der  Abgestorbenen 
zu  lesen  fürkombt,  so  wirdt  nur  gelesen  :  Die  Gedächtnus  aller  abgelebten     Täglicher 
Brüder,  Schwestern  undt  Angehörigen  unsers  heiligen  Ordens:  wie  auch    Seeldienst. 

1.  Die  Notizen  in  den  eckigen  Klammern  sind  aus  dem  kleinen  Nekrologium  ent- 
nommen. 


—  236  — 

aller  Gulhthälern  dieses  unseres  hiesigen  Sliffts,  und  Gotteshaus.  Worauf 
die  Fr.  Superiorin  sagt  :  Reqidescant  in  pace.  Folgt  Psal.  De  profundis. 

2.  So  aber  ein  oder  mehr  sonderbare  Nahmen  der  Abgestorbenen  zu 

lesen  fürkommen,  so  wird  daß  Necrologium  also  fürgelesen  :  Die  Gedächl- 

des 
nus  j-  N.  N.  wie  auf  den  Tag  so  fürfallt,  befindlich,  folgends  wirdt  hinzu 

gesetzt  wie  hieroben  :  und  aller  abgelebten  Brüder,  Schwestern  usw. 

3.  Es  wird  daß  Necrologium  fürgelesen  wie  daß  Martyrologium,  nemlich 
nicht  die  Nahmen,  so  auf  den  fürfallent  oder  gegenwärtigen  Tag  deß 
Monalhs  verzeichnet  seyndt,  sondern  diejenige  so  auf  den  folgenten  Tag 
geschriben  stehn;  damit  nemlich  der  Chor  sich  zu  richten  wiße,  wegen 
etwan  bey  folgenter  Vesper,  oder  auf  folgenten  Tag  fürgeschriebenen 
Officium  Def.  und  anderen  Seeldienst,  wobei  dannoch  ferner  und  zwar  — 

4.  Ist  zu  beobachten,  daß  wann  etwan  ein  Seelvigil,  Anniversarium 
oder  anderer  sonderbarer  Seeldienst  zu  verkündten  fürkombt  auf  folgenten 
Tag,  da  wegen  etwan  einfallentem  Sontag,  Feyrtag,  oder  anderer  für- 
fallenter  Hinternuß  solhaner  Seeldienst  nicht  kan  gehalten  werden ,  solcher 
auch  auf  solchen  Tag  nicht  gelesen  oder  verkündigt  werde;  sondern 
für  jenen  Tag,  welcher  entweder  in  dem  Directorio  oder  Ghorordnung 
hierzu  verzeichnet,  oder  von  den  Oberen  hierzu  verordnet  wirdt;  auf  eben 
die  Weiß  wie  es  in  Lesung  deß  Martyrologii  mit  den  Pestis  translatis  oder 
verschobenen  Chor-Festen  zu  geschehen  pflegt. 

5.  Demnach  die  hochw.  undt  von  hiesigem  Gotteßhauß  högstverdiente 
Fr.  Abbatissin  Maria  Anna  von  Davier  bey  dero  55.  jährige  Regierung 
unter  viel  und  ohnzahlbar  anderen  ewigen  Andenkens  und  dankenswürdige 
Verrichtungen  beobachtet,  daß  theylß  wegen  langwirrig  schädliche  Kriegs- 
Zeiten,  theylß  auch  wegen  vorjährigen  Unordnungen  in  zeitlich  undt  geist- 
licher Regierung  hiesigen  Gotteßhauß  viele  auch  bestifftete  Gedächtnuß  der 
Abgelebten  in  Vergeß  gerathen,  auch  wegen  viele  der  neu  eingeführten 
Chor-Festen,  die  von  der  Kirch  verordnete  Gedächtnuß,  Vigil  undt  Commé- 
moration bey  der  Hl.  Meß,  so  auf  jeden  ersten  Tag  da  daß  Officium  in  dem 
Monath  de  feria  ist,  für  die  Abgestorbenen  geschehen  soll,  gröseren  theyls 
außer  Gebrauch  undt  Acht  gekommen,  Sie  aber  zur  liebreichen  Hilff  undt 
Fürbitt  für  die  in  den  zeitlichen  Straf- feyr  büßente  Seelen  sonders  geneigt 
wäre,  hat  Selbe  fürsichtiglich  geordnet.  Erstlich  daß  die  veraltete  Gedächt- 
nuß der  Einverleibte,  Stiftern,  Gut-thätern  undt  Freunden  hiesigen  Gotteß- 
hauß auß  einem  alten  zerrissenen  und  schier  ohnleßbaren  Mortuario  oder 
Hauß-Todebuch  aufgesucht  undt  ausgeschrieben  wurde,  umb  damit,  so 
viel  möglich,  mit  Haltung  der  vormahlen  bestifl"teten  Seelvigil  undt  Hl.  Meß- 


—  237  — 

opferen  dem  Rechten  ein  genüges  geschehn  möchte,  welches  dann 
A».  1718  R.  P.  Placidus  Müller  ord.  S.  ß.  auß  dem  Gotteßhauß  Schwartzach 
am  Rhein  hier  verordneter  Prior  undt  Pfarrherr  auf  Anhalten  hochwohl. 
bemeldter  Fr.  Abbtissin  in  einem  in-folio  beschriebenen  Mortuario  ver- 
richtet, undt  die  schuldige  Anniversaria  oder  jährlich  theylß  mit,  theylß 
ohne  dem  Chor-officio  oder  Seelvigilien,  biß  dahin  verordnete  Seelmessen 
auf  35  verzeichnet  und  auch  folgents  A".  1720  in  einer  quart-form  sonder- 
lich zur  Anweisung  undt  Gebrauch  eines  jeweiligen  R.  P.  Prioris  allhier, 
außgezogen  undt  beschrieben;  wie  dan  solches  nachgehends  zu  noch 
leichterer  Anweisung  in  die  A".  1728  beschriebene  Chor-Ordnung  dieses 
löblichen  Golteßhauß  jedes  an  seinem  Orth  eingetragen  undt  beschrieben 
befindlich.  Zweydens  hat  hochwohl  bemeldte  Seeleyfferin,  undt  Fürste- 
herin  hiesigen  Golteßhauß  nebst  dem  waß  auf  Allerseelentag  über  die 
sonst  von  der  Kirch  verordnete  Schuldigkeit  allhier  zu  geschehen  pflegt, 
verordnet,  daß  alle  Samßlag  nach  der  im  Chor  vollendten  Vesper,  auch 
die  Seeivesper  gebettet  werden,  sowohl  für  die  durch  die  Woch  in  der  Wochent- 
Christenheit  abgelebte,  alß  auch  für  diejenige,  für  welche  daß  Gotteßhauß  ^^^^^^ 
sonderlich  zu  betten  einige  etwann  nicht  mehr  sonders  bekandte  Schuldig- 
keit hat. 

Drittenß  umb  die  von  der  Kirch  verordnete  monatliche  Seelgedächtnuß 
allhier  in  löblichem  Gebrauch  zu  erhalten,  ohnangesehen  solche  Schuldig- 
keit gröseren  theyls  wegen  viele  deren  dermahligen  Festen  gehoben  undt 
verhindert  wird,  hat  Selbe  klüglich  undt  gottseeliglich  verordnet,  daß  nebst 
solcher  von  der  Kirch  verordneten  monatlichen  Seelengedächtnuß,  daje- 
zuweilen  solche  ohngehindert  gehalten  wirdt,  auf  jeden  ersten  Werck- 
Dinstag  jeden  Monaths  da  nemlich  kein  Feyrtag  einfallt,  nebst  Montags- 
abends vorgehenter  Seelvesper,  die  kleinere  Seelvigil  mit  der  Commémora- 
tion in  der  hl.  Meß  gehalten  werde,  dieweilen  aber  solches  keine  sondere 
Schuldigkeit  ist,  alß  hat  Selbe  mit  Genehmhaltung  damahligen  löblichen 
Convents  undt  Hrn.  Seelsorgern  Fürsichligkeit  geordnet,  daß  sothaner 
monatlicher  Seeldienst  dienen  solle  zu  Ersetzung  deren  dermahlen  ohn- 
bewußten  Schuldigkeiten,  und  geschehen  solle  für  diejenige,  für  welche 
das  Gotteßhauß  einig  veraltete  und  dermahl  olinbekandte  sonderliche 
Schuldigkeit  undt  Pflicht  haben  mag,  wie  dan  solches  hienachfolgent 
durch  alle  Monath  auf  jeder  deroselben  ersten  Tag  ordenlich  verzeichnet 
und  befindlich  ist.  Dahero  dan  — 

6.  Auf  Montag  vor  dem  ersten  Werckdinstag  jedens  Monaths  wird  für  Monatlicher 
diejenige  deren  sonderbare  viellicht  auch  bestifftete  oder  sonsten  etwan  Seeldienst, 
absonderlich  verdiente  Gedächtnuß  bey  so  viel  und  langwirrigen  Kriegs- 


—  238  - 

Zeiten  und  anderen  hiesig  Gotteßhauses  verderblichen  Schicksalen  in  Ver- 
geß  und  außer  Acht  geralhen,  primo  loco  oder  zuforderst  in  Ablesung  deß 
Necrologii  gelesen,  wie  zu  dem  End  auf  jedes  Monaths  ersten  Tag  ver- 
zeichnet und  angewisen  ist,  und  so  ferners  nichts  sonderes  mehr  auf 
solchen  Tag  zu  lesen  fürkombt,  beschlossen  wie  alltäglich  hieroben  N^  1 
gemeldet. 

Item  hat  hochwohlbemeldte  Fr.  Abbtissin  von  Davier  nicht  nur  durch 
ihren  löblichen  Seeleyfer  zu  wegen  gebracht,  daß  in  hiesiger  dem  Golteß- 
hauß  allzeit  angchöriger  Pfarr,  in  dero  Begräbnuß-Capell  S^^  Agatha*  zum 
Trost  aller  auß  der  Pfarr  abgelebten,  auf  jeden  Mittwoch  deren  vier  Fron- 
fastenzeiten ein  öffentlicher  Seeldienst  mit  Umbgang  auf  den  Gräbern  ge- 
halten werde;  sondern  ebenfallß  mit  Verwilligung  des  Convents  und  da- 
mahligen  Hrn.  Seelsorgers  verordnet,  daß  ein  gleiches  mit  einer  gantzen 
Seel-Vigil  auf  dem  Chor,  und  gesungenem  Ambt  sambt  Kesp.  Libéra,  doch 
ohne  Umbgang  auf  den  Begräbnusen  auf  jeden  Freytag  oder  so  etwan 
solches  verhindert,  auf  den  Sambstag  der  vier  Fronfastzeiten  gehalten 
werde  für  alle  deß  Gotteßhauß  sonderlich  hierunder  begrabenen  Ange- 
hörige. Dannenhero  — 
Fronfasten        7.  Auf  Tonnerstag  vor  den  vier  Fronfast-freytag  oder  so  etwan  dieser 

Spßldipn^t        •  • 

'  emer  wegen  emfallentem  Feyrtag  verhindert  würde,  wird  auf  solche  Frey- 
lag für  so  folgente  Sambstag  in  dem  Necro-logio  also  gelesen  :  Die  Ge- 
dächtnus  undt  gewöhnlicher  Fronfasten-Seeldienst  für  die  insonderheit 
ohnbewnste  Sliffter,  Obern,  Seelsorger,  Einverleibte,  Gut-lhäter  von  hie- 
sigem Gotteshaus  sonders  verdiente,  Anverwandte  und  hierunden  begraben; 
undt  so  nichts  ferner  sonderlich  zu  lesen  fürkombt,  wird  beschlossen  mit 
dem  alltäglichen:  Auch  alle  abgelebte  Brüder  usw.  wie  hieroben  Nr.  1 
verzeichnet. 

8.  Gegen  End  deß  Jenners,  oder  Anfang  February,  oder  so  es  kanlich 
geschehen  kan,  den  Tag  nach  S^^^  Scholasticae,  oder  wann  es  die  Obern 
zum  bequemesten  zu  verordnen  befinden,  wird  mit  groser  Seel-Vigil  auf 
dem  Chor,  undt  zwey  hohe  Ämbteren  einem  nemlich  de  Requiem,  dem 
anderen  de  officio  diei  hochfeyrlich  gehalten  der  so  genante  Hohe  Slifter- 
Jalirtag  oder  Anniversarium  iür  die  hochgräflich  gottseelige  erste  Stiffter 

1.  JJie  St.  Afc^atha-Kapelle  stand  auf  dem  Gottesacker,  unweit  der  Klosterkirclie.  Sie 
wurde  des  Einsturzes  lialber  1 828  niedergerissen.  Dag.  Fischer,  Notice  Inst,  de  Vahbaije 
de  Saint- Jean-des-Choux,  5G.  Auf  dem  Friedliof  lag'  auch  «der  üärner  (Beinliaus),  in 
welcliem  am  hl.  Weinacht  Abendt,  in  der  hl.  Osternaclif,  der  Lostenfastnaclit,  an  aller 
Seelen  Nacht  und  an  der  Stidler  Juhrtag  eine  iij  41ingli  Waxkertz  die  ganze  Nacht  für  alle 
Abgestorbene  gebrändt  wiidt.»  Grosses  Necrologium. 


-  239  — 

hiesigen  Gotteßhauß  Petro,  Ida  undt  Reginaldo  ihren  Sohn  gewesne 
Herren  zu  Lülzelburg  undt  Eigenthumbs  Herren  deß  hiesig  zur  StifTlung 
von  ihnen  Golt  gewidmeten  Gulhs.  Den  Tag  zuvor  wird  solches  in  dem 
Necrologio  forderst  also  angekündet:  Die  jährliche  hohe  Gedächlnus  ge- 
sungene grose  Vigil  und  gewöhnlich  hoher  Seeldienst  für  Grafen  Petro ^ 
Idda  seine  Gemahlin  und  Reginaldo  ihren  Sohn,  Grafen  zu  Lüzelburg, 
vormahl  Eigenthumsherren  hiesigen  Guts  undt  Urhebern  hiesiger  Slifftung 
undt  Gotteshaus.  Item  die  Gedächtnus  etc.  wie  etwan  auf  solchen  Tag  son- 
derlich oder  alltäglich  zue  lesen  fürkombt,  wie  auch  bey  dem  ll'<^"  Febr. 
zu  End  sonderlich  verzeichnet'. 

9.  Auf  Sonlag  oder  Montag  Quinquagesimae  da  bey  Eingang  der  Hl. 
viertzig-tägigen  Fastenzeit  den  Closterfrauen  einige  auserordentliche  Freud 
und  Ergötzlichkeit  erlaubt  wird,  damit  hierbey  der  Verstorbenen  nicht 
vergessen,  sondern  durch  dero  öffentliche  Gedächtnufi  sothaneErlustigung 
in  den  schrancken  gebührenter  geistlichen  Eingezogenheit  gehalten  werde, 
wird  auß  Verordnung  mehr  hochberaeldlen  hochw.  Fr.  Abbtissin  von 
Davier  mit  Verwilligung  damahligen  löbl.  Convents  undt  Hrn.  Seelsorgers 
ein  auf  folgenten  bequemen  Tag  bestelltes  Anniversarium  primo  loco  also 
verkündet  undt  vorgelesen:  Die  jährlich  gewöhnliche  Gedächtnus  mi7  Gewöhnlicher 
ganzer  Vigil  undt  Seelambt  für  alle  hier  geivesne  Oberen,  Seelsorger,  „^^."^'^ 
Chorfrauen,  Layschtveslern  und  Slifftsgenossen  hiesigen  Closters.  Item  die 
Gedächtnus,  wie  etwan  ferner  auf  solche  Tag  sonderhch  oder  alltäglich 
zu  lesen. 

iO.  In  der  Woch  nach  dem  3^^"  Sontag  nach  Ostern,  vor  dem  Tag,  so 
in  dem  täglichen  Ghor-Directorio  hierzu  verzeichnet  ist,  wird  deß  R.  P. 
Raynaldi  Dürr  hiesigen  Gotteßhauß  sonderbaren  Gutthäter  auf  diese  Zeit 
gestelltes  Anniversarium  also  voran  verkündet  und  gelesen  :  Die  Gedächt-  Anniversar. 
nus  und  das  mit  Einivilligung  der  Obern  gestifftete  Anniversarium  >'^>l  '..  '  ^^'T  J 
ganzer  Vigil  undt  Seelambt  des  Wohl-Ehrwürdigen  Palris  Raynaldi  Dürr 
hiesigen  Gotteshaus  gewesnen  Seelsorgers  und  Gulthäders.  Item  die  Ge- 
dächtnus, wie  auf  solche  Tag  sonderlich  oder  alltäglich  zu  lesen. 

11.  Auf  Sonntag  S.  S.  Trinitatis  wird  für  den  folgenden  Montag,  wann 
solcher  nicht  verhindert  ist,  voran  gelesen  :  Die  Gedächtnus  mit  ganzer    Seeldienst 
Vigil  undt  Seelambt  für  alle  hierunden  und  bey  SK  Agatha  begrabene  '"   ^'"    °^ 
Stiffter  und  Gutthäter  des  Gotteshaus,   deren  Nahmen  und  gegen  dem.  Heil.  Dreyfal- 
Closter  gemachte  Pßicht  undt  Verdiensten  dermahl  ohnbehandt.  Item.  Die       tigkeit. 
Gedächtnus,  wie  etwan  auf  solchen  Tag  ferner  sonderlich  oder  alltäglich 

1.  Siehe  unter  27.  Februai*. 


-  240  — 

zu  lesen.  Ist  doch  waß  diesen  Arlicul  betriiït  (so  ebenfallß  von  der  hochw. 
Fr.  Maria  Anna  von  Davier  zu  Entladung  ihres  und  dero  Nachfolgerinen 
Geu'issens,  undt  zu  Ersetzung  der  außer  Acht  undt  in  Vergeß  gefallener 
daß  Glosters  dißwertigen  Schuldigkeiten  eingeführt  worden),  allhier  zu 
beobachten,  daß  wann  dieser  Montag,  wie  öffters  zu  geschehen  pflegt  dem 
ersten  Werckdinstag  deß  Monaths  Juny  nahe  beyfallet,  die  auf  selben  Dinstag 
gesetzte  kleinere  Vigil  undt  monatliche  Gedächtnuß  für  die  ohnbekandt 
wordene  Stiffter  undt  Guth-thäter  mit  diesem  Seeldienst  könne  vereinigt 
werden,  undt  nicht  nothwendig  seye,  auf  sothanen  ersten  Werckdinstag 
Juny  die  kleine  Vigil  undt  Commémoration  zu  widerholen,  wann  dieser 
grösere  Seeldienst  für  die  nemliche  ohnbekandt  wordene  Stiffter  undt 
Guthäter  kurtz  vorangeschehen,  oder  gleich  darnach  geschehen  sollte, 
weilen  es  der  nemliche  Seeldienst  ist. 

12.  Auf  den  nächsten  Sontag  nach  SS.  MM.  Felicis  et  Adaucti,  alß  auf 
welchen  die  jährliche  Festivitet  der  Abbteylichen  Kirchweyhe  allhier  ein- 
fallet, wirdt  für  den  folgenden  Montag  in  Lesung  deß  Necrology  voran 
verkündet  und  gelesen:  Die  jährliche  Seeleng  edächtnus  mit  ganzer  Vigil 
und  Seelambt  für  alle  Stiffter,  Sliffts-  undt  Pfarrgenossene  hiesiger  Kirch 
undt  Gotteshaus  usw. 

13.  Umb  oder  gegen  den  20'«"  Octobris  da  zum  Beschluß  deß  Herbsls 
undt  der  gewöhnlichen  kleinen  Herbst-zeillichen  Ergötzlichkeiten  denen 
Closterfrawen  einige  clösterliche  Erlustigung  gestattet  wirdt,  wollte  aber- 
mahl oft  hocherwehnte  Fr.  Abbtissin  von  Davier,  alß  gottseelige  Refor- 
matrix  undt  Ernewerin  hiesiger  löblichen  clösterlichen  Disciplin,  daß  auch 
die  in  hiesigem  Gotteßhaiiß  abgelebte  dabey  ihren  Trost,  die  lebente  aber 
durch  öffentliche  Gedächtnuß  der  Abgestorbenen  eine  heylsame  Erinne- 
rung der  geistlichen  Eingezogenheit  haben  sollten,  dannenhero  Selbe  mit 
Genehmhaltung  damahligen  Hrn.  Seelsorgers  allhier  löblich  eingeführt, 
daß  auff  solche  Zeit  deren  hier  in  Gott  abgelebten  Oberen  undt  Geistlichen 
mit  öffentlichen  Seeldienst  solle  gedacht  werden.  Wirdt  also  nach  ein- 
gemachtem Herbst  für  den  nächst  bequemen  hierzu  von  den  Obern  be- 
stimbten  folgentcn  Tag  zu  Anfang  deß  Necrology  also  gelesen:  Die  jähr- 
liche Seelgedäcldnus  mit  ganzer  Vigil  undt  Seelambt  für  alle  hiesigen 
Gotteshaus  abgelebte  hochwürdige  Fr.  Abbtissin,  Hrn.  Seelsorger,  Chor- 
frauen, Leg- Schwestern  und  Bediente']. 


Kalendis.  JANUARIJ. 

For   dise  Comm.  so    alle   Monett  kombt,    bett   daß  Convent 
ein   kurtze  Vigil  am    erste  Dinstag    deß  Monatß   mitt  dem 
Montag   vorhergehender  Vesper,    der   Pfarrher   nimbt    ein 
Comm.  in  der  Meß. 
Weyln  vile  Jartcäg  auch  mitt  2  Priester  zue  halten  in  diesem 
Buch  vermeldett,  so  dieser  Zeitt  vor  schlechtem  nitt  mer  also 
können   gehalten   werden   und    schon   von   langen   Jahren 
her   nitt  mehr   seindt  gehalten   worden,   werden  also  mitt 
disem  Zeichen  t  NB.  gezeichnett,  diejenige  so  noch  gehalten 
werden,   welche  aber  nitt  mer  sindt   gehalten  worden  o  0 
gezeichnett. 
Dargegen  seindt  die  Fronfasten-Jahrtäg  angefangen  und  fleisig 
gehaltten. 
9.  Den  9.  Tag  obijt  Helena  .  .  .  von  Ziewyler,  hat  dem  Gotts- 
hauß   vermacht  1 1  Fl.  8  ß  und   ein  schön  gemalte  Taffel. 
10.  Herr  Cuono  ein  Ritter  Grisella  sin  Husfrow  von  Altorf*. 

12.  Octava  Epiphaniae.  Frauw  Elizabeth  Margaretha  Catharina  vnd 

Beatrix  Aly  von  Wickersheim. 

13.  Den    13.  Jenner  1680  ist  in  Gott  verschiden  Frau  Scolastica 

Schönekhin,  Closterfrau  alhie,  ligtt  zue  Vickhenspach  be- 
graben, weihlen  sie  wegen  deß  Kriegs  im  Elsass  zue  ihrem 
Bruder  in  daß  Allgew-  geflohen  wahr. 
Obijt  an  diesem  Tag  17 19  der  hochwürdige  Hr.  Ambrosius 
Samuel  Kopp,  gewester  Canonicus  beym  Jungen  St.  Peter 
in  Straßburg,  welcher  dem  Gotteshauß  vermacht  100  Fr. 
und  seiner  Frau  Baaß  seelig  Mariae  Catharinae  Zollerin, 
gewester  Closterfrau  100  Fr.  wird  also  nach  seinem  Be- 
gehren jährlich  für  ihnen  ein-  Anniversarium  gehalten. 

15.  Mauri  Abbatis.  Obijt  die  ehrwürdige  geistHche  Frauw  Anna 
Maria  Müllerin,  Conuent  Frauw  disses  Gotzhauß,  1634. 

1.  Ein  adeliges  Geschlecht  aus  der  Pfalz.  Bernhard  Hertzog,  Ehässische  Chronik, 
1592,  VI.  Buch,  151  und  217. 

2.  Landstrich  zwischen  Hier,  Donau  und  Tvrol.    Herder,  Convcrsattons-Lexikon, 
I,  95. 

B.  XX.  —  (M.)  16 


—  242  — 

i6.  Marcelli  papae. 

17.  Anthonij  abatis. 

Her  Eberhart  von  Walthen  vnd  Margaretha,  Anna,  Elizabeth. 
Herr  Wernher  von  Walthen  Ritter,  die  haben  S''  Johanniü 
Caplaney  wider  auff  ein  Weitefj  gestüfft,  darum  ihnen  auff 
den  19.  ein  Jartag  gehalten  wirdt  mit  gesungen  Ambt, 
Vigil,  Libéra,  Berauhung  des  GrablJ.  ^  NB. 

20.  Sebastian!  martyris. 

21.  Agnetis  virginis. 

23.  L  .  .  .  B  .  .  .  zu  Sant  Johann  hatt  geben  zwei  Gulden  auf  das 

gemein  Gebett^ 

24.  Frow  Demut  von  Mülhusen.  Disen  Tag  ist  Bruder  Call  auff 

St.  Michelßberg-  9  Jahr  wohnendt^  im  4  gemeinen  Waldt 
todt  geschlagen  worden.  Welcher  den  andern  Tag  gefunden 
und  fon  deß  Closterß  Schaffner,  wie  auch  dem  Schultßen 
Andemann  Gerichtßmann  von  St.  Johan.  3.  von  Ernolz- 
heim  auff  einem  Pferdt  gehollett  und  in  St.  Michelßkirch 
gelegt  worden,  den  3'="  Tag  hernach  auf  Befehl  der  Frau 
Abbtissin  durch  einen  Barbirer  und  2  Geschikten  deß  Ge- 
richts by  St.  Johann  besichtigt  und  deß  andern  Tag  auff 
St.  Agathakirchhoff  begraben  worden,  den  28'^°  Jenner  1690, 
49  Jahre  alt  v.  Mülheim  auß  Bayern  gebürtig.  Gott  sey 
seiner  Seehl  gnadig. 

25.  Conversio  Pauli *^   Obijt  Herr  Hanß  von  BerHngen,  Pfarher 

allhir  gewessen,  welcher  Jahrdag  umb  Pauli  Bekörung 
gehalten  soi  werden. 

26.  Magareta  vo  Wildsperg\  Anno  Dmi.  Xvvijij  jar. 

1.  Ist  ausgestrichen. 

2.  I   Kilom.  hinter  St.  Joliann. 

3.  Er  wohnt  in  einem  bei  der  Michaelskapclle  stehenden  Häuschen.  S.  Dag. 
Fischer,  La  chapelle  de  Saint-Michel  im  Samstags-Blatt  oder  Feuille  du  Samedi, 
1868,  124.  Bezirksarchiv  des  Unterelsass,  H.  2895. 

4.  Die  mit  diesem  Zeichen  versehenen  Festtage  sind  im  Manuscript  mit  rother 
Tinte  geschrieben. 

5.  Die  Edeln  von  Wildsperg  (Wildesperg,  Wilsperg)  schrieben  sich  von  dem 
bei  Pfalzburg  gelegenen  Dorfe  gleichen  Namens  ;  sie  kamen  schon  anfangs  des 
13.  Jahrhunderts  vor  und  erloschen  zu  Zabcrn  im  Juli  1387.  IIkrtzog,  Chronik, 
VI.  Buch,  210  u.  21 1. 


—  243  — 
27-  Frav  Anna  von  Wachsenstein. 
29.  Valerij  episcopi. 

Nochfolgende  Psalter  bettet  daß  Conventt  aufF  die  hohe  Fest 
for  die  Versaumnuß  auß  Andachtt. 

1.  It.  in    dem  Advent  zur  Ehre   der   Menschwerdung   Christ. 

2.  Weinachten  zur  Ehren  der  Geburtt  Christi. 

3.  Auff  der  stüfifter  Jartag. 

4.  Auff  Herren  Fastnacht  oder  quinquagesima  vor  die  Sünder. 

5.  In  der  Fasten  zur  Ehren  der  Leiden  Christi. 

6.  Auff  St.  Benedictßtag  wirdt  zur  Büß  im  Capitel  geben. 

7.  Auff  den  Carfreytag  wirdt  gleichfalß  zur  Büß  geben. 

8.  Auff  Ostern  zur  Ehre  der  Verstandt  Christi. 

9.  Auff  Pfingsten  der  3'^°  göttl.  Person  dem  hl.  Geist. 
10.  Auff  Corporis  Christi  zur  Ehre  des  hl.  Sacramentt. 

12.  Auff  St.  Johanneßtag. 

13.  Auff  Maria  Himmelfahrtt  derisigst. 

14.  Auff  Kirchweihung. 

15.  Auff  S.  Michelßtag  zu  Ehren  aller  hl.  hl.  Engelen. 

16.  Auf  aller  Seelentag. 

Auff  diese  Fest  würdt  der  Pßalter   im  Capitel   angesagtt. 
Nach   jedeß   guetten  Gelegenheit   zue  betten  und  auß- 
getheillt  nach  Zahl  deß  Convents. 
f  1 7.  Auff  den  hl.  trey  Königtag. 
f  1 8.  Auff  St.  Josephstag. 
f  19.  Auff  St.  Georgentag. 
f  20.  Auff  deß  Schutzengelstag. 
3.  May  auff  hl.  Creüz. 

Kalendis.  FEBRUARIJ  Hornung  hat  XXVIII  Tag. 

1.  [Auff  den  Montag  in  der  Faßnacht  wirdt  ein  mitt  gesung  Ambt 

und  Vigil  jährliche  Gedächtnuß  gehalten  aller  Verstorbenen 
diß  Conventß]. 
Auf  dissen  Tag  starb  die  ehrwürdige  geistliche  Frauw  Barbara 
Stiesin  [Professa  und]  Chorfrauw  allhie  gewessen   zu  Sant 
Johann,  gedenken  ihr  umb  Gottes  willen'.  Ann.  1614. 

2.  Purificatio  Marie*. 

I.  Das  Jahrgedächtniss  wurde  am  2.  Februar  abgehalten.  Kleines  Necrologium. 


—  24/p  — 

3.  Die  Gedächtnuß*  Michel[is]  Schafner  vnd  Conrat  Schnabel 
[Gutthaedern]. 

3.  [Die  Gedächtnuß  der  wohlerwürdigen  Fr^"  Maria  Edmonda 
Bartolony  alhicßigen  Gotteshauses  Professe  und  Chor- 
frau  1787]. 

5.  Agate*.  An  diesem  Tag  begehett  man   St.  Agathafest   prime 

classis  vnd  wirdt  der  Gottesdienst  in  der  Capel  mit  gesungen 
beedcn  Vesperren,  Ambtt  und  Predig  gehalten,  nach  der 
zweiten  Vesper  ein  Seelvesper  for  die  Verstorbene  und  deß 
anderen  Tags  eine  hl.  Meß  auch  in  der  Capel  und  gehett 
der  Herr  mit  dem  Missere  auff  die  Gräber  wie  auch  alle 
Fronfastenwittwoch  da  eine  hl.  Meß  for  die  Abgestorbene 
in  der  Capel  gelesen  wirdt,  darfor  bezahlt  St.  Agatha  dem 
Herren  3  Fl.  5  ß. 

6.  [Die  Gedächtnus]  Nela  Hufler3'n  vnd  ir  Mueter  vnd  Adelheit 

von  Buswiler  [Buchsweiller]. 
[Item  Hrn.  Johannis  Démonté,  Guthäter.] 
Commemoratio  fratrum:  4:  NB. 
8.  Auff  dissen  Tag  starb  die  ehrwürdige  edele  geistliche  Frauw 

Scholastica  von  Wangen-,  gewessen  [Professa  und]  Conuent- 

frauw  in  dissem  Gotzhauß.  Anno   1636. 

IG.  Scolastice  virginis.  Obiit  Margareta  von  Rietheim  [hiesigen 

Gotteshauß  gewesen  Abbtissin]. 
II.  Wilhelm  Benner  vnd  Ennell  sin  eliche  Husfrowe  habent  geben 

ein  Meßgewandt  an  das  gemein  Gebett. 
[Item  Frau  Maria  Flavia  Dägelen  von  Wangen  hier  gewesnen 

Chorfrau  /770]. 

13.  Claus  Bock^    vnd  Gertrud    Merschwinn^   sin   Husfrowen   vnd 

Adam  Bock  [Gutthäder]. 

14.  Valentini    martyris.    Obijt  die    ehrwürdige   edele    christliche 

1.  Im  kleinen  Nekrologium  ist  überall  Gedächtnus  anstatt  obiit  zu  lesen. 

2.  Dieses  Geschlecht,  das  seinen  Namen  von  Dorf  Wangen  hat,  blühte  schon 
im   12.  Jahrhundert.  Hertzog,  VI.  Buch,  286. 

3.  Das  Geschlecht  der  Bock  hat  seinen  Ursprung  von  dem  edlen  Geschlecht 
der  Franken,  es  wohnte  zuerst  bei  dem  Bocksberge;  «1283  wurden  die  Bocken 
Hausgenossen  zu  Straßburg».  Hertzog,  VI.  Buch,  225  u.  227. 

4.  Die  Edlen  von  Mörschwein  blühten  von  1256  bis  anfangs  des  16.  Jahr- 
hunderts. Hertzog,,,  VI.  Buch,  187  u.  188. 


—  245  — 

Frauw,  Frauw  Vcronica  von  Ramstein'   gewessene  Frauw 
Meisterin  diesses  GotzhaulJ. 

15.  1709  Jahr  den  15  February  zwüschen  ein  vnd  2  Vhr  ver- 
schide  in  Gott  die  liochwohlgeborne  Fraw  Gerdruet  dcß 
Geschleicht  der  der  Schöncken  von  Kastei,  Abbtißin  deß 
adeHchen  Stiiffts  vnd  Gotteshauß  Urspringen^  im  72  Jahr  ihres 
Alters,  44  Jahr  ihrer  Regierung,  56  Jahr  Profession,  deren 
Gott  gnädig  sey  ;  hatt  unserem  Gotteshauß  St.  Joann,  zum 
Almußen  daß  gollische  Erbthcil,  so  durch  Länge  der  Zeit 
vnd  allerhand  Unfall  endthch  nur  auff  333  F.  6  ß.  8  d. 
Item  ein  andermale  200  F.  sambt  einem  schönen  Mceß- 
gewand,  so  etliche  30  F.  gekost.  Item  als  die  Kelch  vnd 
Meeßkändlein  gestollen,  ein  ît  vnd  ein  FierHng  vooU  ge- 
wogen Bruch  Silber  sambt  3  Tugaten  zum  vergulten;  ge- 
dencken  ihrer  vmb  Gottes  willen,  als  einer  Gutthäterin. 
Obijt  Herr  Bartolome  Rauch  ge wester  Hoffmeister  zu  Ur- 
springen,  welcher  ein  sonderbahrer  Güthäter  vnßeres  Gottes- 
hauß  vnd  Vrsach  daß  diße  300  F.  dem  Cluster  seint  ver- 
ehrt worden.  Gedenkhen  seiner  auch. 
Hat  letztmalige  Fraw  Abbtißin  Frincisca  Gielen  von  Biel- 
sperg  diße  200  F.  zum  Allmußen  geschenket  dem  Closter 
S.  Joann  17 14.    Gedenkhen  ihrer  auch  vmb  Gotteswillen. 

lé.  Her  Berchtol  Münch  von  DeUingen  Ritter  der  wah  Schült- 
heß  zu  Zabern*  vnd  Adelheit  sin  Husfrow  vnd  Frow  Sa- 
lome  von  Dellingen  ein  Meisterin  diß  Gotzhuses,  Hensel, 
Symon,  Cuoman  vnd  Friderich  ally  von  DelUngen*. 
[Item]  Den  16.  Feb.  1696  Donnerstag  Abendts  zwischen 
4  vnd  5  Vhren   starb  Frau  Maria  Idda   Brüderin   Conven- 

1.  Sie  stammt  von  den  Edeln  von  Ramstein  am  Wassgau  ab,  die  im  13.  Jahr- 
hundert blühten  und  in  der  2.  Hälfte  des  16.  Jahrhunderts  ausstarben.  Hertzog, 
VI.  Buch,  196. 

2.  Bei  Schelklingen  in  Schwaben. 

3.  Fischer  {Geschichte  der  Stadt  Zahern,  152)  lässt  die  Oberschultheisscn  Bcrthold 
Münch  1350  und  dessen  Sohn  1379,  ebenfalls  Berthold  genannt,  von  Wilsperg  stammen. 

4.  Ein  Rittergeschlecht,  das  im  13.  und  14.  Jahrhundert  die  Burg  von  Dehlingcn 
im  Eichelthal  bewohnte.  Archiv  der  evang.  Kirche  von  Saarunion.  Bezirksarchiv 
des  Unterelsass,  Fonds  Saarwerden,  Nr.  11  u.  21.  Staatsarchiv  zu  Wiesbaden. 
Königl.  Arch.  von  München.  Fischer,  L'ancienne  seigneurie  de  Diemeringen.  Cl.\uss, 
Wörterbuch  des  Elsass,  241. 


-  2/i.G  — 

tualin  deß  Closters  St.  Johann  lo  Jahr  5.  Monett  nach 
ihrer  Profession,  deren  Gott  gnädig  sey. 

17.  4^  NB    Ohijd  Caspari   Biderman'  Mayger   gewessen   alhie    zu 

Sanct  Johann,  hat  geben  20  Gd  Gelts,  jhnn  alle  Jahr  ein 
Jar  Zytt  zu  halten.  Anno  1608  —  Gott  sey  der  Selen 
gnädig. 

[Item]  den  17.  Febr.  1675  am  Sontag  zwischen  8  vnd 
9  Uhren  ist  in  Gott  verschieden  der  wohlerw.  Herr  P. 
Augustin  Wiser  Conuentual  zue  Gengenbach ^  Prior  vnd 
Pfarrer  alhie  im  3'^"  Jahr,  ligtt  in  der  Closterkirch  begraben 
neben  den  grof5en  Grabstein  gegen  der  Kantzel. 

[Item  die  Gedächtnus  der  wohlwürdigen  Fraw  Maria  Genova 
Schirmer,  allhießigen  Gotteshaußes  Chorfraw. 

18.  Die    Gedächtnus    der    hochw.   Fr.    Gertrudis    Scheneken   von 

Kastei,  Abbtissin  zu  Urspringen]. 

20.  Frow  Gertrut  von  Utenheim'  ein  Custerin  difi  Gotzhuses. 

22.  Hatt  Peter  Krämer  vnd  Barbara  seine  ehrhche  Haußfrauw 
Burger  zue  St:  Johan,  haben  zur  Ehre  St:  Johannß  deß 
heiligen  Patronen  alhie  ein  Kestenberg  am  Pfaffenberg 
verehret,  soll  der  St:  Johaneßberg  genant  werden.  Dero- 
wegen  zur  gedenkhen  ihrer  beider  Seellen  heilL  ist  ge- 
storben 22.  Hornung  1687. 

24.  Mathie  apostoli*.   Mathia   apostoli  1704  Gebetag  starb  Hanß 

Jörg  Wiebel',  Wirt  zum  Schwane,  gutter  Freind  diß 
Gotshauß. 
[Item  die  Gedächtnus  Fr.  Merrier  Mergdalener  Tender  geb. 
Uebelmernnin,  Mumbler  der  dato  regierenden  Fr.  Abbtißin 
Maria  Georgii  Bender,  als  sonderbahre  Gutthätterin  hießigen 
Gotteshaußes  1783]. 

25.  Hans  Rorer  vnd  Heinrich  Küfflys  [Gutthädern]. 

1.  Vndt  Vrsula  sin  Haußfrau.  Im  kleinen  Nekrolog  ist  zu  lesen:  Die  Gedächtnus 
Caspari  Bidermann  und  Ursulae  seiner  Hausfrau,  StifFtcren  einer  iährlichen  Seel- 
meß.  Siehe  auch  unter  12.  September. 

2.  Lag  jenseits  des  Rheines  und  gehörte  an  die  Diöcese  Strassburg.  L.  G. 
Glœckler,   Geschichte  des  Bisthums  Strassburg,  II,  345. 

3.  Ein  adeliges  Geschlecht,  das  schon  1266  zum  Vorschein  kam.  Hertzog,  VI. 
Buch,  285. 

4.  Im  kleinen  Nekrologium  steht  Würmcl.  Dies  ist  auch  der  richtige  Name. 
Siehe  Dag.  Fischer,  Das  alle  Zaheni,  194  u.  220. 


—  247  — 

27.  Stiffter  Graf  Peter  von  Lützelburg  vnd  Ita  sin  Husfrow  vnd 
Reingold  sin  einiger  Sun  [gewesner  Eigenthumbs-herren 
und  Urheber  hiesiger  Stifftung  und  also  Stifftern  hiesigen 
Gotteshauß]. 
Dise  Jahrzeiit  wirtt  mitt  etlichn  Pristern  vnd  nach  vermögn 
herHch  gehaltn  mit  2  gesungenen  Anibtren,  gesunger 
Vigil,  auch  betten  die  Priester  unter  den  Ämbtren  vnd 
wirdt  nach  Vermögn  ein  Almuß  den  Armen  geben  vnd 
wirdt  den  Sontag  vor  hero  von  der  Cantzel  verkündt  den 
Burgern  vmb  sich  fleisig  bey  dem  Gottel^dienst  vnd  Opfer 
ganz  ein  zu  stellen'. 

Kalendis.  MARCIUS  Mertz  XXX  Tag. 

[Auf  Montag  vor  dem  ersten  Werckdinstag  wird  gelesen  : 
Die  Gedächtnus  und  kleine  Seelvigil  für  alle  sonderbare 
Gutthäder  hiesigen  Gotteshaus,  deren  absonderliche  Ge- 
dächtnuß verlohren  gangen]. 
I.  [Die  Gedächtnuß]  Fr.  Elisabetha  Villenpächin  [von  Willenbach] 
Priorin  1516. 
4.  Commemoratio  benefactor.  4^  NB.  [Die  Gedächtnus  der  edlen 
Wilberti,  Susannae  Saiome  dessen  GemahHn,  auch  Philippi 
und  Jacobeae  von  Ramstein  Gutthädern]. 

6.  [Die  Gedächtnus]  Frow  Kungünd   von   Hochfelden-,   Junkher 

Burckel  von  Mühlenheim  ^,  Brida  [Brigitta]  und  Ennel  beide 
von  Hochfelden*. 

7.  [Die  Gedächtnus   des  hochwohl.  edel   geb.   Herrn   Baron  von 

Wangen,  Herschaft  zu  Wilsheim,  sondern  Gutthäders  hies. 
Gotteshaus]. 

8.  Obijtt  die  wohlehrwürdige  geistliche  Frauw,  Frauw  Margaretha 

Wolzin^,  gewessene  Abbatissin  disses  Gotzhauß  Anno  1621. 

1.  Später  wurde  diese  Stiftung  auf  den  11.  Februar  gesetzt.  Kleines  Necrologium. 

2.  Die  Edeln  von  Hochfelden  erschienen  bereits  im  Jahre  1 196  als  Zeugen  in 
einer  Urkunde  Kaiser  Heinrichs  VI.  Eine  gewisse  Kunigunda  von  Hochfelden, 
Johanns  Tochter,  war  mit  Volmar  von  Wilsperg  vermählt.  Vier.  Châtelain, 
Ein  Vasallenver:(eichnis  der  Herren  von  Flnstingen  aus  der  Mitte  des  XIII.  Jahrhunderts,  43. 

3.  Aus  dem  berühmten  Geschlechte  der  Mühlenhcim,  ursprünglich  Mülheim 
genannt,  das  sich  in  12  Aeste  theilte  und  sich  bis  auf  den  heutigen  Tag  fortpflanzt. 
Dag.  Fischer,  Geschichte  der  Stadt  Zähem,  153.  Hertzog,  VI.  Buch,  260. 

4.  Bezirksarchiv  zu  Strassburg,  H.  2888,  Legs  de  Brigitte  de  Hochfelden  1437. 

5 .  Dag.  Fischer  (Notice  sur  l'abbaye  de  St.- Jean  des  Choux)  schreibt  Walz  von  Hagenau. 


—  248  - 

[Item]  obijt  die  ehrwürdige  geistliche  Frauw  Anna  Gris- 
bächin  gewessene  Suppriorin  disses  Gotzhaufi,  gedencken 
ihrer  urab  Götz  willen.  Ao.   1621. 

[Item  Hrn.  Joann.  Dormerque  des  Gotteshaus  geheimen  Freunds 
undt  Wohlthäters]. 
10.  Den  IG.  Martij  Anno   1593  ist  in  Gott  verscheiden  die  wür- 
dige edele  geistlige  Frauw  Frauw  Beatrix,  geborne  vo  Hattstein 
[hiesigen  Gotteshaus  gewesnen  ChorfrauJ. 

Item  Fraw  Eva  Schmittin  von  Bibelisheim,  gewessene  Küchen- 
meysterin  undt  Closterfrau  disses  Gotzhaufi  zu  St.  Johan. 
Gedenken  ihr  umb  Gottes  wiillen  in  dem  gemeynen  Gebett. 

[Item  am  10.  Mertz]  soll  auch  gehalten  werden  die  Jahrzeit 
für  Niclauß  Rinck,  Burger  und  deß  Gerichts  zu  St.  Johann, 
wobey  die  Jahrzeit  seiner  Haußfrau  Brigidae  (nach  dem 
Absterben)  auch  solle  eingeschlossen  sein  wegen  Stifftung 
40  Fl.  welche  auß  jährHchen  Zinß  außgeben  worden, 
ir.  Die  Gedächtnus  Hrn  Graf  Hans  von  Sarbrücken  vnd  Johanna 
sin  Dochter  Grefin  auch  zu  Nassaw'. 

[Item]  Eberhart  Schoupe  ein  Ritter  vnd  Vialin  cliché  Husfrow 
vnd  Neß  siner  Dochter. 

12.  Gregorij  papae.  Die  Gedächtnus  Materni  Anstctt  und  Annae 

Klein,  Stiifteren  einer  jährlichen  Seelmeß. 
[Item    der    ehrengeachtcn    Fr.    Anna    Maria    Dürrenbergerin, 
gebohren  Jayrette,  Stifterin  einer  jährlichen  Seelmeß  1748]. 

13.  Die     Gedächtnus     Annae     Guthin,     Hanß     Guth,     weylandt 

Schultheis  zur  Rohr  hindlaßene  Wittib,  welche  beede 
Eheleutt  sich  in  das  Closter  verpfrindtett,  verschied  den 
j^ten  Mcrtzcn  1675  ^^i^"'  Mitag  und  ligt  auff  unserm  Kirchhoff 
begraben. 
Obiit  Othiha  Frantzen  Michels  eliche  Hußfraw,  hat  geben 
20  Gulden,  Meinung  ir  alle  Jor  die  Jorzüt  halten,  so  lang 
dis  Cluster  steet  mit  einer  Messen.  Anno  LXXXXVIJ  Jor 
ist  sy  verschieten.  4^  NB. 

14.  Obijt    Frantzen   Michel,    hat   auch   geben    20   Guld    ihm    ein 


I.  S.  Fried.  Köllner,  Geschichte  des  vormaligen  Nassau- Saarbrück' sehen  Landes 
und  seiner  Regenten,  I.  JoH.  Georg  Hagelgans,  Nassauische  Geschlechts-Tafel  des 
IValraniischen  Stammes, 


—  249  — 

Jahr  Zeitt  zu  halten,  ist  zusammen  40  Gulden,  für  sich 
und  sein  Haußfrauw  järlich  zu  bedencken  mitt  einem 
Jarzeitt'.  Anno  16 17. 

16.  Obijt   Lorentz   Schwitz   Schumacher   vndt    Bürger   allhier  zu 

St.  Johann,  hatt  geben  8  Gulden  Gelts,  gedenken  sein  vmb 
Gottes  willen. 

17.  Frow   Elsa  Zornin   vnd  Junckher    Claus  Zorn  ir  Vatter"   mit 

III   Priester  dem  Prior   i   ß  eim  Caplan  X  d.  00. 

18.  Obijt  den    18.  Mertz  1685    starb    der    hochwürdige   Joannes 

Franciscus  [Scherer'],  Abbt  defi  Gotteshaufô  St.  Georgen 
auff  dem  Scwartzwalt  zu  ViUingen,  wahre  erwählt  1661 
an  dem  Fest  Praesentatae  in  templo  Virginis. 

19.  Joseph  Ernervatter  Jesu,  ist  im  Jahre  1669  vom  Convcnt  zue 

einem  Patron  vnd  Schirmherrn  angenohmen  worden,  auch 
zue  ewigen  Zeitten  dißer  Tag  feyrlich  zue  halten  ange- 
nohmen worden  mitt  Bewilligung  defi  Visitatorß. 

20.  Die   Gedächtnus   der  Frau   Marian  Walpurgis  Gruntz,  Chor- 

frau hiesigen  Clusters. 

21.  Benedicti  Abbatis*.  Feiertag  im  ClosterhofF  aber  nit  im  Dorf. 

Auff  St.  Benedictustag  bettet  daß  Convent  den  ganzen 
Psalter. 

[Die  Gedächtnus  Theobaldi  hier  gewesnen  Meyers  und  Elsae 
seiner  Hausfrau,  Gutthädern].  Diese  Jarzeit  soll  in  der  Vigil, 
einem  Seelenampt  und  den  Nebenmessen  bestehen.  Dem 
Prior  gibt  man  ein  ß  d  und  yedem  Prister  X  d*. 

[Item  die  Gedächtnus  der  Frau  Philipp  Jacob  Barth  hiesigen 
Gotteshauß  Schafner  und  x\mbtschreiber. 

22.  Die  Gedächtnus  Fr.  Mariae  Waldburgis  Baumgartnerin  hiesigen 

Closters  Chorfrau]. 

1.  Im  vorigen  Jahrhundert  wurde  für  alle  Beide  nur  ein  Seelenamt  gesungen. 
Kleines  Necrologium. 

2.  Im  kleinen  Necrologium  steht:  Die  Gedächtnus  der  edlen  Nicolai  Zorn  undt 
Elisabethae  seiner  Gemahlin  Gut-thädern. 

3.  Er  verwaltete  das  Kloster  von  1661  bis  1685.  Die  Aebte  von  St.  Georgen 
hatten  von  1126  bis  zum  18.  Jahrh.  die  Aufsicht  über  das  Kloster  von  St.  Johann. 
K.  Th.  Kalchschmidt,  Geschichte  des  Klosters,  der  Stadt  und  des  Kirchspiels 
St.-Georgen,  156  u.  169.  Am  6.  Septembris  1661  entschlief  Michael  II.  Kederen, 
Abt  zu  St.  Georgen.  Grosses  Necrologium.  Kalchschmidt,  a.  a.  O.  169. 

4.  Früher  wurde  sie  «uff  Dinstag  nach  Mittelfast  gehalten».  Grosses  Necrologium. 


-    ^50  - 

25-  Annuntiatio  Marie*.  Fraw  Agnes  vn  Mittelhusen';  die  man 
nennt  die  ruyde,  hatt  geben  ij  Guldin,  daß  man  sy  in  dem 
gemainen  Bet  hab. 
[Item  Gedächtnus  des   wohlehr.  Hrn.  Patris  Joseph  Weisrock 
von  Schlettstadt   Capitul.    der    Abtey    Maursmünster,    hier 
gewesnen  Prior  Pfarrherrens  und  Seelsorgers  1771-]. 
26.  Die  Gedächtnuss  des  hochw.  Herrn  Joh.  Doegermann  (Deger- 
mann),    Pröpsten    des   CollegiatstifFts    zu   Zabern,   hiesigen 
Gotteshaus  sonderbaren  Gönners  und  Guttäders'^]. 
28.  Die    Gedächtnus    der   hochw.   Fr.  Uttac  von  Uttwiller*,  hier 
gewesnen  Frw.  Abbtissin. 
[Item  der  wohlchrw.  Fr.  Margareta  Priorisin]. 
[Item  I     Her    Gothid    von    Ut willer    Ritter  und    Ottilia    sin 
eliche    Husirow  Anna   vnd  Dina  von  Vtwiler.    Vnd   Frow 

o  o 

Vtta  von  Vtwiler  Meisterin  diß  Gotzhuß.  Margaretha  Priorin 
disß  Gotzhuses^. 

Kalendis.  APRILIS  Aberel  hat  XXX  Tag. 

Hanß  Jacob  Klein  gibt  St.  Joannes  .  .   5  F. 

Hauff  der  Muttergottes  Altar 5  F. 

auff  St.  Michelsberg 5  F. 

sich  darmit  in  das  gemein  Gebett  zu  befehlen,  anno  1712. 
[Auf  Montag  vor  dem  ersten  Werck-Dinstag  wirdt  gelesen 
die  Gedächtnus,  ganze  Vigil  und  Seelenambt  für  alle 
hiesigen  Gotteshaus  abgelebte  Abbtissin  nnd  FürsteherinJ. 
I.  [Die  Gedächtnus  Melchioris  Denninger,  gewesnen  Schultheisen 
allhier  undt  Gutthäders,  1737]. 


1.  Die  Edeln  von  Mittelhausen  blühten  schon  um  die  Mitte  des  12.  Jahrliunderts 
und  starben  im  Januar  1634  aus.  Ihr  Stammschloss  stand  zu  Mittclhausen,  Kanton 
Hochfelden.  B.  Hkrtzüg,  VI.  Buch,  264  u.  65.  Jag.  B.^quol,  L'Alsace  ancienne  et 
moderne,  227. 

2.  Er  Hess  sich  am  23.  August  1741  in  die  St.  Michaclsbrudcrschalt  aufnehmen. 
Bruderschaftsbuch  der  Pfarrei  St.  Johann. 

3.  Er  endigte  sein  Leben  am  27.  März  1732  und  wurde  in  das  Chor  der  Stifts- 
kirche zu  Zabern  beigesetzt.  Dag.  Fischf.r,  Das  alte  Zabern,  99. 

4.  Ein  Rittergeschlecht,  welches  schon  anfangs  des  14.  Jahrh.  blühte,  und  ver- 
muthlich  Ende  des  15.  Jahrh.  verschwand.  Hertzog,  VI.  Buch,  209  u.  210. 

S-  Die  Gedächtnus  des  edlen  Gottfridi  von  Uttwiller  und  Odiliae  seiner  Ge- 
mahlin, auch  Annae  und  Dinae  ihrer  Kinder.  Kleines  Necrologium. 


—  ^25!   - 

3-  Cuoniman  vnd  Meister  Hans  Denling  von  Santerfor  und 
Her  Hans  Früomesscr'. 

4.  Ambrosy  episcopi.  Anno  171 1  den  6.  April  am  Oster  Montag 
abens  zwischen  9  unnd  10  Uhren,  starb  der  wohl  ehrwür- 
dig Herr  Pater  Joann  Evangelist  Gruber  Convendual  zu 
St.  Georgen  aufF  dem  Schwartzwalt,  Prior  und  Pfahrherr 
allhie  zu  St.  Joann,  13'^"  Jahr  [seines  Amtes],  seines  Alters 
aber  40  Jahr  6  Monath  13  Tag;  wurde  bei  St.  Benedictus 
Altar  begraben,  unnd  in  daß  Grab  gelegt  alwo  anno  1639 
Herr  Jacob  Sältzele,  Profeß  zu  St.  Georgen  aufF  dem 
Schwartzwalt,  auch  Prior  unnd  Pfahrherr  alhie  gelegt  worden, 
und  anno  1659  Herr  Pater  Benedict  Roner  von  Allmen- 
dingen, Convendual  und  Proffeß  zu  Münster  im  Gregoritall. 

7.  Commemoratio  Abbatissarum.  Ambt  Vigil  nach  Osteren  4^  NB. 

[Die  Gedächtnus  Joannis  Klein  hier  gewesnen  Burgers  undt 
Gutthäders]. 
[Item]  Glovb-  Hensel  vîî  Agneß  sin  Husfrow  [Gutthädern]. 

8.  Obiit    die    wirdige    geistUche    edele    Frauw    Frauw    [Maria] 

Dorothea  von  Ingenheim'',  Closterfrauw  allhie  zu  Sanct  Jo- 
hann Anno   150/8^3. 
[Item  Frau  Maria  Mechtildis  Dürrenbergerin,  hiesigen  Closters 
Chorfraw  1742]. 

9.  Heintz  Brandenburg,   Agnes  Kretzköpfin,  Claus  Meiger  vnd 

Claus  Koler  [Gutthäder]. 
[Item  die  hochwierdige  Frau  Maria  Georgia  Bender,  hiesigen 
Closters  hochverdienten  Abbtissin,  1788]. 
12.  [Die    Gedächtnus   der   Schwester  Maria  Margaritha   Barbier, 
hiesigen  Gotteshauß  Porterin]. 

14.  Tiburcij  et  Valeriani  martyrum. 

15.  Am    15.    April    1702   starb   Meister  Stephan  Schoeneck,    ein 

Glaßer  auff  der  Sucht  ist  in  Gott  seelig  verschieden;  hat  in 
unser  Kirch  geben  ein  baar  silberne  Armbant  unnd  10  F. 
an  Gelt,  dem  Gott  gnädig  sey. 

1.  Die  Gedächtnus  hrn.  Cumanni,   auch  Joannis    DentHnger,   und  Hrn.  Joannis 
Priesters  und  Früemessers,  aller  von  und  zu  Saaralben.     Kleines  Necrologium. 

2.  Glaub.  Kleines  Necrologium. 

3.  Dieses  Geschlecht,  welches  seinen  Namen  vom  Dorf  Ingenheim  hatte,  lebte 
schon  1377,  es  erlosch  im   16.  Jahrh.  Hertzog,  VI.  Buch,   179  und  180. 


_  552  — 

Anna  sein  Fraw  vermacht  auch   lo  F.   sich   in   daß  gemeine 
Gebett  zu  befehlen. 
17.  Frow   Demut  von    Ernoltzheim,    Her    Dielmans    seligen  sin 
Muoter,    Otten    Diebold    von    Lutenheim    deß   Schafnerß, 
Anna  Blochholtzin. 

19.  Leonis  papae. 

20.  Den  2on.  Tag  Aprillis  1699  am  Ostermontag  for  Tag  starb 

Schwester  Oteha   Guttgsellin  von  Villing    gebürtig,   ihreß 
Alterß   66   Jahr   9  Monat   14  Tag,  im  36  Jahr  vohn  ihrer 
Profession,   welche   geschehn  im  Jahr  63,  26.  Junij   deren 
Gott  gnädig  sey. 
[Item  Michael  Meny  Gutthätters]. 

21.  Den  21.  Aprilen  16 14  an  einem  Sambstag  Morgenß  zwischen 

5  vnd  6  Uhren  starb  die  edel  geistl.  Frau  Maria  Salome 
Späthin  von  Zwifalten',  Conventualin  zue  Urspringen,  alwo 
sie  auch  gestorben^  hatt  unsrem  Gotteßhauß  durch  ihre 
Mühe  und  schwere  Reisen  bey  Geist  und  WeltHchen  im 
Jahr  1656  gesamblett  und  umb  Gottes  willen  erbetten  bey 
600  Fl.  so  an  daß  verbräme  Gewölb  gewendet  selbiges  wider 
under  daß  Tach  zum  bringen,  hatt  6  Jahr  die  Administra- 
tion diseß  unser  Gottshauß  löbHch  versehen.  Requiesc. 
23.  Georij  martyris*  cum  octava  i  classis.  Obijt  Bndictus  prior 
ano  Xv'"xvj  d*  ij  Mesgewand  vn  Alben  vn  ain  Caps  zu  dn 
Sac'met". 

Anno  1609  auff  Sanct  Georgij  Dag  ist  die  Dugentreiche 
Frauw  Ursula  Schäfferin  auß  disser  Welt  verschiden,  ist 
ein  Pfrunerin  in  dissem  Closter  gewessen.  Item  hatt  geben 
20  Gld.  Gelts  und  für  ihr  Pfrune  hatt  sie  die  Scheffer- 
matten wiederumb  zum  Kloster  geben. 

Nach  dem  Sontag  nach  Cantate  würt  ein  Jahrzeit  gehalten 
mit  einem  gesungenen  Ambt,  auff  den  Abent  die  seel. 
Vesp.  für  den  wohlchr würdigen  Pater  Reinolt,  ordinis 
S.  Benedicti,  Profess  zu  Amerspach,  welcher  in  dem  fran- 

1.  In  Wurtemberg. 

2.  15 16.  Dedit  II  Messgewand  und  Alben  und  ein  Caps  zu  dem  Sacrament 
(Kapsel  zur  Aufnahme  des  Viaükums,  Schüch,  Pastoraltheologie,  97$).  Im  kleinen 
Necrologium  steht:  29.  Aprilis.  Die  Gedächtnus  R«"  Patris  Benedicti  Prioris  undt 
Gut-thaeders  allhicr. 


-  253  — 

zösischen  großen  Krieg  sich  aufhaltete  im  Landt.  Und  zu 
großer  Guthatt  gibt  er  dem  Closter  loo  F,  auch  zu  Ehren 
St.  Joannis  Babtistae  verehrt  obgemelter  Pater  Reinolt  ein 
silberes  Haubt  St.  Joannis  auff  einer  silberen  Blatt,  so  über 
300  F.  wert. 

Georgius  Abbt  der  2''  dißNahmens  von  Villingen  zum  Geschlecht 
Geißer  (Gaisser)*  erwählt   1685  —  obijt  den  22.  April  1690, 

Der  Meiger  des  Closters  zu  Mutzig  hat  gesetzt  sin  Jorzit  zu 
haben  uff  Zinstag  nach  Jergentag  mit  eim  gesungene 
Seelenampt  und  Vigilien,  deß  hett  er  geben  drey  Schilling 
Gelts  nach  Lütt  eines  versigeltten  Brieff.  00. 

25.  Marci  evangeliste*.  [Gedächtnuß  der  wohlehrwürdigen  Fra: 
Maria  Wiborada  Barth  allhießigen  Gotteshaußes  Chorfrauen. 

27.  Die    Gedächtnus    des    wohlehrw.    Hrèn    Joannis   von    Behr- 

lingen  Prioris  allhier  und  Stiffters  einer  jährlichen  Seelmeß]. 

28.  Vitalis  martyris.  Obijt  Her  Jacob  von  Mittelhussen,  [Probst 

zu    Neuwiller%   Stiffter   eines   Anniversarij    mit    Vigil    und 
Seelambt,    hat]    dem    Gotzhuß  geben  zwentzig  gültten  in 
anno  Xv°xij  Jare.  4^  NB. 
30.  Quirini  mris.  Octa   Georij.   [Die   Gedächtnus  Joannis  Meyer 
des  Gotteshaus  Bedienten  undt  Gutthäders. 
Item  der  Leyen  Schwester  Maria  Ottilia  Schamberin]. 

Kalendis.  MAY  hat  XXXJ  Tag. 

[Auf  Montag  vor  dem  ersten  Werckdinstag  wird  gelesen  die 
Gedächtnus  und  kleine  Vigil  für  alle  hier  gewesne  herren 
Beichtvätter,  Prioren  und  Pfarr-herren  sambt  Seelambt  undt 
Reponsorio  Libéra  1736]. 

I.  Philippi  et  Jacobi*.  [Die  Gedächtnuß  der  wohlehrw.  andäch- 
tigen Fr.  Mariae  Elisabethae  Haugerin,  jubiloirten  Chorfrau 
und  hochverdienten  Fr,  Priorin  allhier  1736. 
Item  die   Gedächtnuß   der  wohlehrwürdigen  Frawen  Mariae 

1.  Es  war  Georg  III.  K.  Th.  Kalchschmidt,  a.  a.  O.  169.  Ein  Vorgänger 
von  ihm,  gleichen  Namens,  ist  Verfasser  von  Tagebüchern,  welche  bei  F.  J.  Mone, 
Quellensammlung  der  hadischen  Landesgeschichte,  II,  159 — 528,  abgedruckt  sind. 

2.  Er  war  Propst  von  1499  bis  1507.  Im  letztgenannten  Jahre  resignirte  er  «in 
favorem»  zu  Gunsten  von  Reinhard  Hanauer.  Dag.  Fischer,  Abtei  und  Stadt  Neii- 
zueiler,  79.     L.  Walter,  Les  Regestes  de  l'abbaye  de  NeiciuiUer.  Liste  des  prévôts. 


—  254  — 

Scholastica  Michelin,    jubiloeirtcn    Ciiorfrau    und   Supriorin 
allhier  175 1. 
Item  die  Gedächtnuß   der  wohlwürdig  Fraw  Maria  Theresia 
Nodier,  allhießigen  Gotteshaufies  Chorfrauen  |. 

3.  Inventio  crucis"^'.   Anno  Domini   1657   am    H.    Creuz   Erfin- 

dungs  Abent  ist  in  Gott  verschieden  Hanß  Guth,  gewesener 
Schultheiß  zu  Rohr  undt  Pfründer  in  dießem  Gotteshauß, 
deme  Gott  gnädig. 

4.  Commemoratio   Fratrum.  [Die  Gedächtnus  der  edlen  Joannis 

von  StilP,  Hedwigis  und  Hugolini  (Hugo)  seiner  Kindtcr]. 

5.  Johanis  ante  portam  latinam. 

6.  Commemoratio  aller  Pfarherrn  alhier  gewesen  ^  NB. 

7.  Den   7.   May    1702,    den   3.    Sontag   nach   Ostern,  zwischen 

II  und  12  Uhr  zue  Mitag  ist  in  Gott  seelig  verschitten 
Fraw  [Chorfrau]  Maria  Gcrdrut  Michalin  [Michelin],  im 
42  Jahre  ihres  Alters,  weniger  8  Tage,  und  20  nach  ihrer 
Profession  deren  Gott  gnädig  sey. 

8.  Apparitio  St.  Michaelis  Archangeli.  O.  Her  Claus  Bezer  Ritter 

|undt  Gutthäders].  Den  andern  Tag  wirdt  NB.  ein  hl.  Meß 
auff  dem  Berg  gelesn,  welche  Clauß  Weiß  ein  Burger 
allhie  gestifftett  und  seine  Frindt  und  Erben  järlich  bezahlen 
müssen. 

10.  [Die  Gedächtnus  Fr.  EUsabethae  Mergln  und  Fr.  Margarethae 

Mergin,  Gutthäderen]. 
NB,    Jahrzeitt    gehalten    for     BrüJer    und    Schwestern    der 

Bruderschaft    St.  Michaels   auch   wegen   der   Caplaney,   so 

aber  nitt  mehr  ist. 
[Item    des     Hren]    Jacoby  Steyb    Canonicy    des    Stiffts    zum 

Jungen  St.  Peter  zu  Straßburg,  hatt  gestührt  zwehn  tamasten 

Levittenröck,  gedenken  sein  umb  Gottes  willen. 

11.  Gangolffi. 

12.  Pangracy.  Dedicatio  chori  et  aharis,  dupl.  maj. 

13.  Obijt   Flerr    Hänrich  Katz  gewcßener  (bischöflicher)   Landt- 

schreiber  zu  Zabern,  hatt  den  Fronaltar  undt  sanct  Johannes- 
altar undt  die  zwen  Engel,  die  vor  dem  Fronaltar  hencken, 

1.  Die  Edeln  von  Still  lebten  vom   13.  Jahrh.  bis  in  die  2.  Hälfte  des  15.  Jahrh. 
Hertzog,  Chronik,  VI.  Buch,  206  u.  207. 


-  255  — 

lassen  schnitzlen  undt  molen  undt  dem  Kloster  zu  einer 
Gedechtniß'  vcrehrtt  neben  andren  Gutthaten,  gedencken 
sein  jährlich  mitt  einem  Jahr  zeitt.  Ao.  1615^ 

lé.  Frow  Junta  von  Alben,  Catherin  Stengin,  Ennel  zu  der  Meid, 
Agnes  von  Fischbach,  [Gutthäderin]. 

17.  Obiit  Herr  Fetter  Bachler  Salz  flictor  zue  Reütten  in  dem 
Tirol,  hatt  dem  Gotteßhauß  geschenkhtt  den  greyffen- 
steinischen  Haußplatz,  so  for  100  Thaler  verkaufft  worden, 
item  noch  etwelche  stückh  so  schint  von  dem  longisclien 
Erb  zurstandig  1681,  so  sich  belaufl'en  in  allem  212  fl.  5  ß 
mit  obigemelten. 
[Item  Gedächtnus  des  hochw.  Hrn  Bernardi,  Abbten  zu 
Ebersheimmünster,  Visitatoris  allhier  und  GutthädersJ^ 

19.  Potentiane'  virginis. 

20.  Den   20    May   Anno    1590    ist    die    wirdige    edele    geistliche 

Frauw,  Frauw  Elisabeht  von  Nassauw  in  Gott  verschiden, 
gewessene  Closterfrauw'. 

21.  [Die   Gedächtnus  Fr^"  Euphrosinae    Langin  Anverwandt  und 

Gutthäderin]. 
Anno  1605  hatt  die  edele  dugentreiche  Frauw  Frauw  Doro- 
thea von   Fegersheim",   geborne  Häsin,  geben   10  'u  gelts, 
daß  man  Gott  für  sy  soi  bitten. 

24.  Im  Jahr  1672  an  einem  Dinstag  den  24.  May  Abends  um  7 
ist  in  Gott  seeHg  verschiden  F.  Benedictuß  Heim,  Con- 
ventual  zur  St.  Georgen,  Prior  und  Pfarrer  allhie  im 
9  Monat  36  Jahre  seineß  Alterß. 

26  Urbani  episcopi*.  Anno  1674  ^^^"^  Sambstag  abentt  zwischen 
5  und  6  Uhren  den  26n  May  starb  die  edele  Frau  Johanna 
von    Brandt,    Äbtissin    diß    Gotteßhaus    im   78  Jahr   ihreß 


1.  Für  ihn  und  seine  Frau.  Kleines  Necrologium. 

2.  Siehe  auch  Dag.  Fischer,  Das  alte  Zabern,  209. 

3.  Bernhard  Röthelin  von  Freiburg  in  Baden  stand  vom  18.  Februar  1675  bis 
zum  17.  Mai  1715  der  Abtei  Ebersmünster  vor.  A.  M.  P.  Ingold,  Nouvelles  œuvres 
inédites  de  Grandidier,  III,  191,  Kalchschmidt,  Geschichte  des  Klosters  St.  Georgen,  156. 

4.  VermuthUch  soll  es  Pudentianae  Virg.  heissen. 

5.  Sie  wurde  wahrscheinlich  am  16.  April  15 15  geboren.  J.  G,  Hagelgans, 
Nassauische  Geschlechts-Tafel,  54. 

6.  Die  Edeln  von  Fegersheim  tauchten  anfangs  des  13.  Jahrli.  auf.  Hhrtzog, 
VI.  Buch,  244  und  245. 


—  256  — 

Alterß  zue  Zabern,  alß  wicr  im  Krieg  geflohen  wahren', 
ist  in  daß  Closter  geführtt  und   begraben  worden. 

27.  Fraw  Sophia  Bernachin  Meisterin-,  Jenta  Her  Burkartz  Dochter 

von  Rorbach  eines  Ritter. 
[Item  Fr.  Mariae  Catharinae  Doegermann,  Gutthäderin]. 

28.  Am    Montag    den  28'^°   1674  zwischen   12  und   i  Uhren  deß> 

Nachts,  starb  Johan  Michel  Eptensteiner  [Eppensteiner] 
Schaffner  des  Closterß  ein  getreyer  Diener.  Gott  sei  ihm 
gnadig,  ist  auch  in  daß  Closter  geführett  nnd  begraben 
worden. 

29.  Obijt   der   ehrsam    bescheiden    Johannes    Bürck    undt    Anna 

Käfferin  sein  gewessene  Haußfrauw,  haben  dem  Gotzhauß 
verehrtt  undt  vermacht  ein  Acker  Reben,  neben  anderen 
Wolthatt,  dennen  hatt  man  versproch  ein  Jahrzeytt  zu 
halten,  so  lang  daß  Kloster  steht.  Ao.   1627. 

30.  [Die  Gedächtnus  Herrn  Georgij  Caroh  Zoller]. 

31.  Petronelle  virginis*. 

Kalendis.  JUNIUS  Brachmonat  hat  XXX  Tag. 

[Auf  Montag  vor  dem  ersten  Werck-Dinstag  dieses  Monaths 
die  Gedächtnus  und  kleine  Vigil  für  alle  hiesige  Stiffter, 
sonderlich  diejenige,  deren  Nahmen  und  Stifftungen  durch 
die  länge  undt  üble  der  Zeiten  verschwundten  undt  ver- 
lohren  gegangen]. 

Uff  Mendag  nach  Trinitatis,  auch  uf  Mentag  nach  Johannis 
Baptiste  legât  man  Jarzit  aller  der  Guttätter  und  deren 
Cörper  hie  ruowend  by  der  Capcll  und  hie  im  Closter 
allwegen.  t  NB. 

3.  Erasmi  episcopi. 

Commemoratio  fundatorum.  4^  NB. 

5.  Bonifacij  et  al.  Meister  Michel  Adam,  Kieffer  und  Burger  all- 
hier,    hat   geben   vor  jährlich    ein   Seelmeß   und   auff  daß 

1.  Der  ehemalige  Greifenstein'sche  Hof  diente  den  Klosterfrauen  bis  zur  i.  Hälfte 
des  17.  Jahrh.  als  Zufluchtsort.  Dies  Gebäude  wurde  aber  in  dem  Schwedenkriege 
zerstört  und  nicht  mehr  von  der  Abtei  St.  Johann  hergestellt.  Dag.  Fischer,  Das 
alle  Zabern,  210. 

2.  Dag.  Fischer  nennt  sie  Sophie  Bcrnacli  von  Küttolshcim.  Notice  sur  l'abbaye 
de  Saint- Jeati. 


—  257  — 

Grab  zu  gehn   loo  F.  mehr  gibt  in  die  Kirchen,  30  F,  in 
daß  gemeine  Gebett  zu  befehlen,  sarb  den  5.  Juny  171 3'. 

7.  Her   Götzo    Feßlcr    ein    Ritter   vnd   Elizabeth   sin   Husfrow, 

[Gutthäderen]. 
[Item  der  hochwürdigen  Fr"^  Mariae  Annae  von  Davier  (aus 
Dänemark  stammend-),  in  das  sechs  und  fünfzigste  iahr 
högstverdienter  Fr.  Abbtissin,  so  im  geist-  als  zeitlichen 
gleichsam  anderen  Stiffterin  hiesigen  Gotteshaus].  Den 
25.  7.  obiit  Schwester  Margaretha  Ottin  verschieden  ge- 
denckhen  ihrer  umb  Gottes  willen  gewessene  Convent 
Schwester  im  Jar  i66o^ 

8.  Medardi. 

9.  Anno  1568  ist  die  ehrwürdig  edele  geistliche  Frauw  Frauw 

AmeUa    von    Oberkirch*    verscheiden,    gewesnen    Frauw 
Meisterin  disses  Gottshauß. 

II.  Barnabe  apostoli*. 

15.  Viti,  Modesti  et  al.  Vix  von  Türigen  vndt  seiner  Hausfraw 

Susana  handt  geben  ein  Altarduch\ 

[Item]  Petri  Schmidter  von  Saarburg  hat  geben  ein  Roß. 

[Item]  die  edle  tugendtreiche  Frauw  Frauw  Anna  Lißbeth 
von  Wangen,  hatt  geben  ein  schwartz  geblümbt  samett 
Meßgewandt,  gedencken  ihrer  umb  Gottes  willen. 

16.  Im   Jahr    1671    den    16.    Juny    zwischen    3    und    4    Uhren 

abendts  Dinstag  ist  in  Gott  seelig  verschiden  Fr.  EUsabetha 
Ursin   Conventfrau   allhie   zur   St.  Johan,   ihres  Alterß  60 
und  etlich  Jahr,  Gott  sey  ihrn  gnädig. 
18.   Marci    et   Macelliani.    Obijt   Antony   Schmidtt   uxoris    eius 
Katherine  et  filii  eius  iohannis  anno  XL'"iiij'. 

1.  Siehe  Kleines  Necrologium. 

2.  Dag.  Fischer,  Notice,  58. 

3.  Siehe  unter  26.  Juni. 

4.  Das  Geschlecht  der  Edeln  von  Oberkirch  blühte  schon  um  die  Mitte  des 
12.  Jahrhunderts;  sie  trugen  ihren  Namen  von  dem  eingegangenen  Dorfe  Oberkirch 
das  nach  Dag.  Fischer,  {Geschichte  der  Stadt  Zabern,  153)  bei  Oberehnheim  lag. 
Hertzog,  vi.  Buch,  268.  Hissen,  Relation  des  excursions  faites  par  le  congrès  archéo- 
logique à  Saverne,  Saint-Jean  des  Choux  etc.,  1859,  5. 

5.  Die  Gedächtnus  Viti  von  Dürningen  et  Susannae  seiner  Hausfrau,  Gut-thädern. 

6.  Die  Gedächtnus  Antony  Schmidt,  Catliarinae  seiner  Hausfrau  und  Joannis 
ihres  Sohns,  Gutthäderen.  Kleines  Necrologium. 

B.  XX.  —  (M.)  17 


—  258  — 

22.  Decem  milium  martyrum. 

23.  Vigilia*. 

24.  Johannis    baptiste*.    Her    Xpi    [Crispini]    Caplan     zu    Hert 

[hiesigen  Gotteshaus  Gutthädern].  Diesen  Tag  solle  nach 
gantzen  Vermögen  herrlich  gehalten  werden,  2  gesungene 
Aembter  dazwischen  ein  Predig,  Vesper,  darnach  ein 
gesungene  todten  Vesper. 

25.  [Die  Gedächtnus  und  großer  Jahrtag]  mit  etlichen  Priestern, 

2  Aembtern,  gesungenen  Vigil,  ein  Psalter,  [für  alle  hie- 
sigen Gotteshauses  abgelebte  Oberen,  Chorfrauen,  Ley- 
schwestern,  Gutthädern,  Stiffteren,  Stiffts-  undt  Pfarrge- 
nossene  allhier]. 

26.  [Die  Gedächtnus  Margarethae  Ottin  hiesigen  Clusters  gewesner 

Con  vents-Schwester] . 

27.  [Die  Gedächtnus  Joannis  Schwirzel  und  seiner  Ehfrau],  hat 

gen  zwen  Gultin  im  und  seiner  Hausfrau  zu  ewiger 
Gedechnis  in  dysem  wirdigen  Gotzhus. 

28.  Vigilia*.  [Die  Gedächtnus  Frauen  Annae  Gutthäderin]. 

29.  Petri    et    Pauli   apostolorum*.  Focz  eilen  hat  geben  vinf  ß 

zu  einer  ewigen  Gedechnis. 

Kalendis.  JULIUS  Haumonat  hat  XXXI  Tag. 

[Den  Montag  vor  dem  ersten  Werckdinstag  dieses  Monaths 
die  Gedächtnus  undt  kleine  Seelvigil  für  alle  hier  abgelebte 
Chorfrawen  undt  Leyschwestern]. 

2.  Visitatio  marie*.  O.die  wirdige  edele  geisthche  Frauw  Frauw 
Susanna  geborne  Firnimren,  gewessene  Closterfrauw  alhie 
zu  Sanct  Johan. 

4.  Udalrici*. 

5.  Com:  aller  Fr.  vnd  Schwestern  ^  NB. 

Frow  Susanna  von  Lamperten  [Lampertheim*]  Otilia  von 
Ramstein. 


I.  Ein  uraltes  Geschlecht,  das  Ende  des  15.  Jahrh.  erlosch.  Hfrtzog,  VI.  Buch, 
184  u.   185. 


—  259  - 

8.  Kyliani  et  sociorum. 

9.  Frow  Margareth  Forsterin',  Juiickher  Hans  Förster  ir  Vatter, 

Anna  von  Sal  ir  Miioter,  Berclitold,  Marty  ir  Brüoder, 
Brida  vnd  Eisa  ihry  Schuostercn-  [Gütthader],  begat  man 
nymer. 

11.  Commemoratio  benedicti  abbatis*. 

12.  Auff  dissen  Tag  starb  die  würdigo  geistliche  Schwester  Odilia 

Meltzin  Conuentschwester  disses  Gotzhauß.  Ao.:  1639. 
Da  wahren  wir  schon  in  dissem  geschenckten  Haufi. 

13.  AufF  dissen  Tag  den  13 en  July  1683  starb  die  wohlehrwürdig 

Frau  Beatrix  Deckerin  Couventfrau  alhie  ihres  Alterst 
im  30». 

14.  Hans    Metzger    vnd    Berchtold    sin    Sun,    dicti,    die    Ritzen 

[Gutthäder]. 

15.  Margarete    virginis.    Obijt   die    edele   tugendtreiche    Frauw 

Dorothea  von  Fegersheim,  geborene  Häsin,  hatt  geben 
hundertt  gülden  gelts  in  9  Goltstücken,  daß  man  ihr  järlich 
ein  Jahr  Zeitt  soll  halten,  gedenck  ihr  umb  Gottes  willen. 
Ao.  1613.  ^  NB. 

17.  Alexij. 

21.  Arbogasti  episcopi. 

22.  Marie  Magdalene*. 

24.  Anno    1583    ist  die    ehrwirdige    edele    Fra    Frauw    Catarina 

von  Ingenheim  [Gutthäderin  undt  ]  gewessene  Frauw 
Meisterin  disses  Gottshauß  verscheiden,  Gott  sey  derselben 
gnedig. 

25.  Jacobi  apostoli*. 

26.  Anne  matris  marie*.  Die  ehren-  vndt  tugendtreichen  Frauw 

Eva  [Weinundbrot]  des  erbaren  Diebolt  Krantzen  ehliche 
Haußfrauw,  hatt  geben  30  Gulden  in  disses  Gotzhauß  zu 
einer  Gedechtniß,  dz  man  ihr  järUch  ein  Jahr  Zeitt  soll 
halten,  ist  ein  Jarzeitt  +  NB. 

1.  Diese  Edeln  stammten  von  Bitsch   und  besassen   im    i).  Jahrh.  einen  Hof  in 
Zabern.  Dag.  Fischer,  Das  alte  Zabern,  198. 

2.  Ist  ausgestrichen  im  grossen  Necrologium. 


—  5f)0  — 

27.  [Die    Gedächtnus    Fr^.    Mariae   Benedictae    Rissin    von    der 
Aufferstehung   Cliristi,    hiesigen   Gotteshaußes    Chorfrauen 
undt  Gutthäderin. 
Item  die  Gedächtnus  mit  gantzer  Vigil  und  Seelambt  für  Chris- 
tine Hgmbßin(?)  etle  Jungfrau,  Gutthäderin  und  Freundin. 

29.  Die  Gedächtnus  Francisci  Karg  hiesigen  Gotteshauses  Bedienten 

undt  sonderen  Gutthäders]. 

30.  Abdon  et  Sennen.  [Die  Gedächtnus   Herren   Antoni  Laurant 

hiesigen  Closter  Schaftner  und  Ambtschreiber  allhier. 

31.  Die  Gedäclitnus  Frauw   Beatricis  Domerg  gebohrnen   Pallas, 

des  Closters  sonderer  Freundin  und  Wohlthäterin]. 

Kalendis.  AUGUST'  Augstmonat  hat  XXXI  Tag. 

[Auf  Montag  vor  dem  ersten  Werck-Dinstag  dieses  Monaths 
die  Gedächtnus  undt  kleine  Seelvigii  für  alle  hier  begrabene 
Christgläubige]. 

2.  Vincula  Petri. 

Com:  aller  hir  begrabenen  Christgläubigen  t  NB.  [Die 
Gedächtnus  der  wohlerwürdigen  Fr"^  Maria  Ildephonsa 
Hannong  hiesigen  Gotteshauses  Chorfrau   1787]. 

3.  Invent.    Stephani.    [Die  Gedächtnus  und  gestifftete   Seelmeß 

für  Jacob  Blatter]  hat  gedient  bei  einem  Melcker  im  Closter 
St.  Johann,  nach  seinem  Absterben,  wali  er  gehabt,  so 
sich  lauffe  bei  60  F.,  10  F.  darvon  ligt  an  Zinß,  solle 
jährlich  ein  hl.  Meß  gehalten  werden;  ist  gestorben  den 
3.  Äugst  171 3. 

4.  Den  27.  7.   1664.  Martinß  N:  Mathaeus  zue  Monsweiller  hatt 

verehrt  2  Tafflen  in  der  St.  Johaniß  Kirch  gedenckhen 
seiner 'umb  Gottes  willen. 

6.  Sixti  papae. 

8.  Frow  Margarcth  Ryftin,  Priori  ij  ß  den  Caplanen  eim  i  ß  d.  00. 
IG.  Laurentij*.  [Die  Gedächtnuß  der  ehrw.  Frw  Maria  Francisca 

Scharffin  von  S.  Scholastica  biß  in  das  56  Jahr  hier  geweste 

Closter  Frau  1741]. 
II.  Tiburtij  martyris.  Obiit  Conradt  [Schneider]  sonst  genannt 

Ballcnschneider,    zue    Gotteshausen    wohnhaftt,    hat   dem 

Closter  geben   vor   seinem   Todt    20   specie    docaten   zum 


—  261  — 

bon  alß  es  im  franzosischen  Krieg  verdörbt  wahr.  Hat  in 
seiner  Jugent  im  Closter  for  ein  Knecht  gedient,  alß  daß 
Gewölb  i5'43  abgebrannt.  Gott  tröst  sein  Seel,  ist  zue 
Gotteshausen  begraben  1674. 

12.  [Die  Gedächtnuß  der  wohlehrwürdigen  Frauen  Maria  Agada 
Urweillerin,  hiesiges  Gotteshauses  Chorfrau,   1742. 
Item   die  Gedächtnuß  der   wohlwürdigen  Frau  Maria  Chuni- 
gundis  Tahl,  jubiHertcn  Chorfrau  allhier  1789J. 

14.  Vigilia*.  Obijt  Herr  Johannes  Stephanus  Bossius,  Kayserlicher 

Leutnant  zu  Wien  in  Oesterreich,  Anno  1657.  Hat  dem 
Gotteshaus  allhier  durch  seinen  Vettern  Herr  Doctor  Zvanger 
verehrt  10  f. 

15.  Assumptio  Marie*. 
17.  Octava  Laurencij. 

20.  Bernhardi  abbatis.  Den  20.  Augusti  verschiedt  in  Gott  der 
ehrwürdige  geistlich  vndt  wohlgelehrtte  Herr  Jacobi  Sälzel, 
gewessen  Prior  [und  Seelsorger]  alhie  und  Conventual  zu 
St.  Georij  auff  dem  Schwartz  Waldt,  Ao.  1629. 

24.  Vigilia*. 

25.  Bartholomei  apostoli*. 

26.  Den  26.  7.  wirdt  Jahrzeitt  gehaltten  mitt  gesungenen  Ambtt 

[und  Seelvesper]  ganz  für  die  Villisch  —  Hasselt  —  und 
Billikunische  FamiUen.  Die  Jahrzeitt  ist  von  dem  Convent 
und  Gotteshauß  angenommen  w^orden  aufF  Ewig  für  und 
umb  331  Fl.  altt  im  schwedischen  Krieg  und  darnach  bis 
1669  versessener  Zins  von  400  Fl.  capital,  so  daß  Gotteß- 
hauß  den  Villischen  Jarzins  aus  der  Bilikunisch  Freund- 
schaft Erbgutt  verHhen  und  umb  Anemung  dieser  Jahr- 
zeitt sontirt,  die  31  Fl.  seindt  abgeredt,  hatt  daß  Gottes- 
hauß 30  Fl.  landtgebiger  Müntz,  der  Fl.  zu  15  Batzen; 
darfor  die  Freindtschafft  ein  seiden  Meßgewandt  mit  Goldt 
verbrembt  sambt  dem  Kelchtuch,  Pala,  Corporaltasch  a 
44  Fl.  2  ß  8  d  bezahlt  und  ist  dise  Abredt  geschehn  und 
bederseits  angenommen  worden,  verschriben  2  gleich  lau- 
tende BriefF  auff  gesetzt  und  jeden  Theil  ein  Exemplar 
zuegestellt  worden  den  10.  8^"  1695  mit  Betheilung  deß 
ordenlich  Visitatorß. 


—  262  — 

27-  Frow  Gertrut  Schwarwerin  vnd  ir  Bruoder  Claus  Schuarwer. 

Dem    Prior    iiij    ß    iiij    d    eim    Caplan    als    vil    als    einer 

frowen.  oo. 
[Item]    Obijt   die    tugentreiche   Jungfrauw  Christine   Gamsin, 

Pfrünnerin  in  dissem  Gotzhauß,    hat  für  ihr  Pfrunn  geben 

6   hundert    Gulden   undt   daß    man   ihr   auch   all   Jahr   ein 

Jahrzeitt  soll  halten,  Ao;   i6i6.  4:  NB. 
[Item    der   wohlehrw.    Frw  Mariae  Johannae  Reichardin   bis 

an  das  50ste  Jahr  hier  gewesnen  Closterfrauen  1735]. 

28.  Augustini  Pelagii*. 

29.  Decollatio  Johannis  Baptiste*. 

30.  Fiacrij*.  Obiit  1675  Matheis  Götz  vnd  sein  Hausfrau  haben 

geben  9  FI.  Geltts  an  daß  gemein  Gebett. 

Kalendis.  SEPTEMBER  Wolmonat  hat  XXX  Tag. 

[Auf  Montag  vor  dem  ersten  Werckdinstag  dieses  Monaths 
leset:  die  Gedächtnuß  undt  gantze  Seclvigil  für  alle  ab- 
gelebte Eltern,  deren  hier  lebent  und  abgestorbene  Closter- 
frauen]. 

I.  Egidij. 

3.  Anthonini.  Dedicatio  monasterij  *.  Den  naegten  Sontag  nach 
Felicis  et  Audaucti  wirtt  alle  Jahr  Kirchweyh  gehalten 
den  Montag  darauff  ein  Jahrzeitt  mitt  gesungenen  Ambtt 
Vigil  4:  NB.  [1126]'. 

5.  Comm.  aller  hie  gewenthn  vnd  wohnendn  Vatter  vnd  Müttern 

deß  Closterß  ^  NB. 

6.  Magni. 

8.  Nativitas  Marie*. 

9.  Obiit  1688  9tcn  7'"'  Hanß  Jacob  Rössel  an  einem  Donnerstag 

zu  Mittag  zwischn  11  vnd  12  Uhrn,  ist  ein  getrevcr  Freindt 
vnd  Unterthan  deß  Gotteßhaus  gewesen. 

II.  Proti  Hyacinthi  et  aliorum.  Den  11  tn  obijt  der  hoch  würdig 
Herr  Georgias  Geisser  Abbt  zuc  St.  Georg  vff  dem 
Schwartzwaldt  unser  gnediger  Herr  Visitator. 

I.  Nach  ElssEN  (Relation  des  excursions,  4),  Glœckler  (a.  a.  O.,  II,  456)  u.  s.  w. 
wurde  die  Kirche  des  Klosters  am  5.  Februar  1127  eingeweiht. 


^_  263  — 

12.  Anno  1609  ist  die  dugentsame  Frauw  Ursula  Caspar  Bider- 
manns  Haußfrauw  gewessen  verscheiden,  hatt  geben 
20  Gulden  daß  man  ihr  alle  Jahr  soi  gedencken  mit  einem 
Jahrzytt'.  Die  ist  zu  jhrem  Haußwirdt  gelegt. 

14.  Exaltatio  crucis*. 

15.  Den  15.  September  anno  1713  starb  Anna  Hanssin  von  Roher 

welche  bey  28  Jahr  ein  Pfrüntnerin  hier  im  Closter  gewest. 

16.  Endres   Meiger   vnd   sin    Husfrow   Eva,    Cûnrat   sin    Knecht 

[Gutthäder]. 

17.  Lamperti   episcopi.     [Die   Gedächtnus  der   wohlehrwürdigen 

Frau  Maria  Joanna  Baptista  RiefFel  Closterfrau  allhie]. 

18.  Den    i8t.   Septembris    Anno    1637    ist   die    edle    erw.    vnd 

tugentrichs  Frauw  Ursula  Eurin  Herrn  Secretarii  Thaeussen' 
selig  Haußfra.  in  Gott  verschieden,  vnd  dem  Closter 
St.  Johann  eine  Behaußung  in  der  Statt  Zabern  eigen- 
thumbhch  vermacht,  dern  Selen  Gott  der  Herr  genadn 
woUn. 

20.  Vigilia. 

21.  Mathei  apostoli*. 

22.  Mauricij  et  al*.  Obijt  die  geistliche  Schwester  Anna  Geilerin, 

gewessene  Conventschwester  in  dissem  Gotzhauß,  gedencken 
ihrer  vmb  Götz  willen  Anno   1620. 

23.  Obijtt    Hanß    [Gärtner]    ist    verscheiden    anno    XCVIIJ   Jar 

[hiesigen  Closters  Bedienter  undt  Gut-thäder]. 

24.  Festum  Gonceptionis  sancti  Johanis  Baptistae. 

25.  Lorentz   Christman   vnd   sin   Frau    haben   geben   den   Geltes 

60  Gulden  for  ein  ewig  Jorzit  einer  hl.  Meße  4:  NB  [Ge- 
dächtnus und  gestiffte  Seelmeß], 
[Item   die  Gedächtnus  Frauen   Mariae  Abundantiae  Schwartz 
hiesigen  Gotteshaus  Chorfrau  1767]. 

26.  [Die  Gedächtnus  Hern  Vincentij  Böz  und  seiner  Angehörigen, 

hiesigen  Closters  Gutthädern].  Bötz  hatt  dem  Closter  geben 
20  Fl.  Gelttß  an  einer  Schuldt.  Item  er  wird  seine  Döchter 


1.  Ist  gestrichen  im  grossen  Necrologium, 

2.  Johann  Heinrich  Theus  war  Sekretär  der  Rentkammer  1603.  Dag.  Fîscher, 
Geschichte  der  Stadt  Zabern,  211. 


-  264  — 

Männer  etliche  Fenster  in  dalVCioster  machen  lassen,  auch 
ein  guter  Theil  Glaß  zue  den  übrigen  Fenster  gesteürett. 
[Item  die  Gedächtnus  der  wohlerwürdigen  Frauen  Maria 
Juliana  de  Sauleque,  hießigen  Gotteshaußes  jubiloeirten 
Chorfrau  1786]. 

27.  Obiit  Martin  Letz,  Schultß  zue  Eckharßweyler,  hat  St.  Johanß 

Glockh  von  2  Zentner  20  U  machen  lassen,  dem  Convent 
40  FL  geht   for  Kleider  vermacht   und  600  Fl.   der  Kirche 
auff  St.  Michelsberg  vermacht  zum  bauen',  auh  die  Cantzel 
in  der  Closterkirch  machen  lassen   1684. 

28.  [Die    Gedächtnus    Hern    Joannis    Christophori    Sutter    Gut- 

thäders].  Circa  festum  St.  Michaelis  hat  Ihro  Hochwürden 
Herr  Doctor  Zwanger^  dem  Gotzhauß  zue  Aufbauung  eines 
Altars  (?)  verehrt  8  Taler  od.  12  FL,  item  hatt  dem  Gottes- 
hauß  in  seinem  Testament  vermacht  50  Stükh  Schafft  und 
ein  Stük  Geht  die  frendt  haben  22  Stükh  Schafft  geHffert 
sonstn  nichts,  ist  gestorben  1669. 

29.  Michahel    archangelus*.    Joannes   Urster   von  Zabern   [Gut- 

thäderj.  Hat  sich  empfoUen  in  das  gemeine  Gebett. 

30.  Jeronimi   presbyteri.    Den   esten   Tag   nach    St.   Michelßtag 

wirdt  ein  hl.  Meß  auff  dem  Berg  gelesen  für  bemelten 
Martin  Letz,  sein  Haußfrau  vnd  alle  Brüder  und  Schwestern 
der  St.  Michaelsbrüderschafft  (pro  anima  omnium  defunc- 
torum  congregationis)^  Dise  Meß  sollen  bezahlen  Hanß 
Bernhardt  deß«Schmidtß  Erben  von  einem  Kestenberg  im 
Veldtberg*. 


1.  Die  Miclielskapelle  soll  1126  von  Peter  von  Lützelburg  errichtet  worden 
sein.  Im  Laufe  der  Zeiten  ging  sie  völlig  zu  Trümmern,  wurde  aber  1593  wieder 
aufgebaut.  Anno  1686  Hess  M.  Letz  das  Kirchlein  «von  Fundament  aus  abbrechen 
und  erweitern».  Während  der  franz.  Revolution  (1792)  theilweise  zerstört,  ist  es 
1844  neuerdings  restaurirt  und  am  6.  August  1848  eingeweiht  worden.  La  Feuille 
du  samedi,  1868,  121  — 126.  Bruderschaftsbuch.  Kraus,  Kunst  und  Allerthum  des 
Uuterehass,  1 20.  Geographische  und  geschichtliche  Noti:^en  :(ur  Schulwandkarte  des  Kreises 
Zabern,  46.  Baquol,  L'Alsace  ancienne,  181. 

2.  Johann  Karl  Zwanger  von  Zabern  gebürtig,  war  Probst  und  Pfarrer  in  Zabern. 
Bruderschaftsbuch.  Er  schloss  seine  irdische  Laufbahn  am  20.  Mai  1669  und  fand 
sein  Grab  in  der  St.  Katharinakapelle,  die  er  gegrütidet  hat.  Dag.  Fischer,  Das  alte 
Zabern,   102. 

3.  La  Feuille  du  samedi,   1868,   125. 

4.  Sie  wurde  1642  gestiftet.  La  Feuille  du  Samedi,  125. 


—  ^65  — 

Nach  St.  MichcKitag  wird  Jarzeitt  gehalttn  mitt  einem  ge- 
sungenem Ambtt  vnd  Vigil  wegen  der  Caplaneij  auf  dem 
Berg.  4:NB.» 

Kalcndis.  OCTOBER  Herbsmonat  XXXI  Tag. 

[Den  Nagst  komliciien  Tag  nach  eingemachtem  Herbst  wirdt 
für  den  folgentcn  hierzu  von  den  Obern  bestimbten  Tag 
gelesen  :  die  Gedächtnus,  ganze  Vigil  und  Seelambt  für 
alle  hiesigen  Gotteshaus  abgelebte  Frw  Abbtissin,  Hern 
Prioren,  Chorfrauen,  Schwestern  undt  Bediente]. 

I.  Remigij    episcopi.     Herr    Burckhat   vö   Friberg,    Chorher   vö 
Augspurg,  dt.   I  vergultin  Schal  und  funftzig  Guldin  Xviij. 

3.  Die    edle    Frauw    [Susanna]    von    Uttenen,    Sampsons    von 

Razamhusen-  Husfrauwe  haben  vns  begabt  mit  Vij  Meß- 
gewant  zur  eyner  ewigen  Gedächtnis  vnnd  zu  Trost  yrcr 
Selen  und  aller  deren  von  denen  es  her  kumpt.  Der  Selen 
gedencke  umb  Gottes  willen. 

4.  Francisci.  Frauwe  Susanna  Klonkeller  [Gutthäderin]  hat  geben 

ein  schwartz  samet  syden  Meßgewant  und  zwe  Alben  und 
ein  Altarduch  und  ein  syden  Duch  über  unser  Hergott, 
um  das  gemein  Gebett. 
[Item  des  hochwürdigen  Hern  Edmundi  Fronhoffer,  Abten 
der  hochlöblichen  Abbtäy  Ebersmünster,  hiesiges  Gotteshaus 
sondern  Freunds  und  Gutthäders*]. 
6.  [Die  Gedächtnus  der  Frauen  Maria  Barbara  Korgin,  gebohrene 
Dürrenbergerin  sonderbahre  Gutthäderin  hiesigen  Gottes- 
haußes. 

1,  Im  September  hat  auch  der  1675  verstorbene  N.  Sector,  Barbier  zu  Zabern, 
dem  Cluster  10  Fl.  gegeben,  «um  seiner  zue  gedenken».  Grosses  Necrologium. 

2.  Die  Dynasten  von  Rathsamhausen  w^aren  ein  uraltes  Geschlecht,  das  sich 
laut  Hertzog,  (Chronik,  VI.  Buch,  270  u.  271)  nach  dem  Dorfe  gleichen  Namens 
bei  Schlettstadt  gelegen,  nannte.  Sie  besassen  ein  Schloss  in  der  Nähe  von  Ottrott. 
J.  Baquol,  L'Alsace  ancienne,  280.  E.  Müller,  Le  magistrat  de  la  ville  de  Strasbourg 
et  notices  généalogiques  des  familles  de  l'ancienne  noblesse  d'Alsace  depuis  la  fin  du  XVII^ 
siècle,  196 — 203. 

5.  Er  wurde  zu  Kiensheini  geboren  und  verwahete  das  Kloster  Ebersmünster 
von  1730  bis  zu  seinem  Tode,  der  am  4.  Oktober  1771  erfolgte.  Ingold,  Nou- 
velles œuvres  de  Grandidier,  lll,  192.  Sein  Bildniss  wird  im  bischöfl.  Seminar  zu 
Strassburg  aufbewahrt.  Gütigst  mitgetheih  von  Hrn.  Pfarrer  Wetterwald. 


—  266  - 

Die  Gedächtnus  Frauen  Maria  Beniharda  Joiion,  hiesigen 
Gotteshaus  Chorfrau   1767]. 

7.  Her  [Johann]  Gorg  Kintel  [Kuntel]  vnd  Margret  weylant 
syn  Hußfrauw,  Ostwalt  Claus,  Ursula  Tresin  syn  Hußfrauw 
vnd  Ursula  Klemyg  [Klemmig]  Closterfrauw  zu  Sant  Johan 
und  all  ir  Geschwisteren  lebendig  und  doit  han  gestifF  ey 
Jorgezijt  mit  zwey  Messen  eyner  fygiligen.  00. 

9.  Obijt  Jungfrauw  Anna  Zwangerin  von  Zabern  Herr  Doctor 
Zwangers  Schwester,  Alters  schier  bey  achtzig  Jahren, 
Anno  1659,  hat  dem  hiesigen  Gottshauß  geschenckht  vier 
Ohme  Wein. 

IG.  Gerconis  et  al. 

II.  O.  die  ehrwürdige  edele  vnd  geistliche  Frauw  Frauw  Cristina 
von  Schattenauw  gewessene  Priorin  dises  Gotzhauß,  ist 
verscheiden  Anno  16 10,  denckent  jhrer  umb  Gottes  willen. 

Auch  auff  dissen  Tag  helt  man  ein  Jahrzeyt  für  alle  Conuent 
Frauwen,  vndt  Schwestren  so  auß  dissem  Götz  hauß  ver- 
scheiden sindt,  oder  auch  noch  verscheiden  werden.  Gott 
sey  allen  genedig  vndt  barmhertzig,  vndt  gedenck  ihrer 
aller  vmb  Götz  willen. 

Com.  mitt  ein  gesung  Ambt  vnd  Vigil  aller  Abbissin 
Beuchttvätter,  Frauw  vnd  Schwestern  deß  Conventß.  ^  NB. 

[Item  Gedächtnus  des  wohlehrw.  Patris  Placidi  O.  S.  B., 
professi  zu  Schwarzach,  hier  gewesnen  Seelsorgers. 

Item  des  wohlehrwürdigen  andächtigen  Herrens  Laurentij 
Faber,  Pfarrherrens  zu  Waldolvisheim,  hiesigen  Closters 
sonderen  Freunds  und  Gutthäders]. 

15.  [Die    Gedächtnus    des    hochw.    Hern    Anselmi,    Abbten    zu 

Maursmünster   hiesigen    Gotteshaus   Fürstehers,    Visitators 
undt  Gutthäders*]. 

16.  Galli  abbati.  Margrede  Wein  vnd  Brottin  hat  gesetzt  ir  Jor- 

ziit  für  sii   vnd  ir    eUchen   Gemahell   Arbogast   Wein   vnd 
Brot,   Blassen  Schmalren   vnd   Scheffen  Claus  VeHnn,   alle 


I.  Anfangs  des  vorigen  Jahrliunderts  stellte  der  Bischof  von  Strassburg  das 
Kloster  von  St.  Johann  unter  die  Aufsicht  des  Abtes  von  Maursmünster,  der  zum 
Visitator  des  Gotteshauses  ernannt  wurde.  Dag.  Fischer,  Notice  sur  St.  Jean,  51. 
Revue  catholique  d'Alsace,  1885,  646. 


—  267  — 

Jore  zu  thun  vnd  halten  mit  eim  gesungen  Sellampt  und 
zwo  Neben  Messen  vnd  gibt  dem  Prior  i  ß  vnd  ycdem 
Capplan  X  d  vnd  gesetzt  v  ß  Gelts  mit  XX  abzulösen,  oo'. 

i8.  Luce  evangeliste. 

19.  O.  Burchhat  vô  Aichelbèg  [Burckardt  von  Eichelberg  Gut- 
thäder]  dedt  i  Sâmat  zue  zwin  ruher. 

21.  XI  Milium  virginum. 

22.  Hat  die  cdelc  Jungfuainin  [Maria]  Jacoha  Naegelin  ein  miss 

daffede  Zig  geben  zu  cim  Meßgewandt,  begert  daß  gemeine 
Ge.  vir  sy  zu  dun,  anno  1601  iar  den  23ten  October. 

23.  [Die  Gedächtnus  der  hochw.  Frw.  Mariae  Gertrudis  Dürren- 

bergerin,   hiesign   Closters  hochverdienten  Abbtissin    1733. 
Item  Herren  Joseph  Barth  in  die  43.  Jahre  hiesigen  Closters 
Schaffner  und  Ambtschreiber  allhier]. 

25.  Crypini  et  Crypiniani. 

26.  Die  Gedächtnus  Hern  Martini  Weinundbrodt,  hiesign  Gottes- 

haus Schaffners  undt  Gutthäders. 

27.  Vigilia*. 

28.  Symonis  et  Jude*. 

31.  Wolfgangi*,  Vigilia*.  [Die  Gedächtnus  der  in  Gott  andächtigen 
Jungfrau  Catharinae  Kleinin  Bürgerin  allhier,  Gutthäderin]. 

Kalendis.         NOVEMBER  Schiachmonat  hat  XXX  Tag. 

1.  Omnium  Sanctorum*.  [Wann  heüt  nicht  Sambstag  also  daß 

es  der  morgige  Sontag  verhindere,  in  welchem  Fall  wird 
morgen  als  daß  Necrologium  also  gelesen  :  Die  Gedächtnus 
mit  dreymahliger  Vigil  und  hohen  Seeldienst  für  alle  abge- 
lebte Christgläubige  büßente  Seelen,  sonderlich  aller  Brüder, 
Schwestern  und  Angehörigen  unsers  h.  Ordens,  wie  auch 
Stiftern,  Gutthädern,  Anverwandten,  Stiffts-  undt  Pfarr- 
genoßen  hiesigen  unsers  Stiffts  undt  Gotteshauß. 
Item  der  geistlichen  Schwester  Marthe  Heitz  Convents- 
Schwester  allhier]. 

2.  Omnium  animarum*.  O.  Frow  Ursula  vö  Rott  [Roth]  Maistrin 

zu  Johanns  gewesn  obijt  âno  domini  tusent  her  huder  vnn 
nun  vnd  nutzig  ^ 

1.  Ist  gestrichen  im  grossen  Necrologium. 

2.  Das  Jahrgedächtniss  fand  am  3.  November  statt.  Kleines  Necrologium. 


—  268  — 

4-  Die  wohlerwürdige  geistliche  Frauw  JuUana  von  Brandscheidt 
Priorin  ziie  St.  Johan,  gedenckhet  ihr  im  Gebett.  Starb 
sie  den  9ten  Novembris  I660,  70  ihres  Alters'. 

5.  Commemoratio  omnium  fidelium  defunctorum  huius  Monas- 

terii.  +  NB.  [Die  Gedächtnus  der  wohlehrw.  Fraw  Annae 
Benedictae  Rheding  von  Bibereck  in  das  54te  Jahr  hier 
hochverdienten  PriorinJ. 

6.  Leonardi.    Die    Gedächtnus    der    wohlwürdigen   Fraw   Maria 

Elisabetha  Weimer  allhießigen  GotteshauCks  Chorfraw  1785]. 

7.  Florenty  episcopi.    [Die    Gedächtnus    der    wohlehrwürdigen 

Fraw  Maria  Catharina  Eppelin  Closterfrau  allhier  175 1. 
Item    die   hochwürdige    Frau  Mariae  Odiliae    Payer   im  Hoff 
(Peyrimhoff)    hiesigen    Closters    hochverdienten    Abbtissin 
1756]. 

11.  Martini    episcopi*.  O.   Martini   Vyn   vnn   Brot  et  uxor  cius 

Kathina  procurator  huis  monasterij. 

12.  Eustasij    abbatis.    Martin  Wyn   vnd   Brot  Katherina   habent 

fir  sie^  ir  Kinder,  Vatter,  Mutter  vnd  Vorfahren  Selen 
willen  gesetzt  ein  Jarzit  zu  haben  vnd  begen  mit  ein  ge- 
sungen Vigilien  am  Abent,  am  Tag  ein  gesungen  Selampt 
vnd  zwe  Nebenmessen  9  ß  Geltz  ab  zu  kouffen  mit  9  G. 
vnd  soi  dem  Prior  i  ß  sunst  eim  Caplan  9  d  davon  werden*. 

Umb  Martini  Episcopi  A".  1621  ist  der  er  würdig  vnd  geist- 
liche Herr  Pater  Christoff  Humelcr  [Humler]  gewestencr 
Beichtvatter  deß  Closters  St.  Johann  bey  Zabern,  in  Gott 
seliglich  entschlaffen  deß  Seelen  Gott  der  Herr  genadc 
wolle. 

[Die  Gedächtnus  des  wohlehrw.  Hrn  Patris  Coelest.  Ziß 
(Züß)  Profctkn  und  Capitularen  der  Abtey  Maursmünster, 
damahlen  Prioris  und  Beichtvatter  zu  Biblisheim,  hiesigen 
Gotteshaus  Guth-thäter'']. 

13.  Den    13.    Novemb.    obijt    die    wohlehrwürdige    Fraw    Maria 

Catharina  Zollerin  geweste  Clostcrfrauw  allhier  anno  17 18 

1.  Das  Jahrgedächtniss  hatte  am  9.  November  statt.  Kleines  Necrologium. 

2.  In  dem  kleinen  Necrologium  wird  nur  die  Stiftung  vom  26.  Oktober  erwähnt. 

3.  Von   1708  bis  1731   kommt  er  abwechselnd  als  Pfarrer  von  Hägen  und  Reuten- 
burg  vor.  Gefällige  Mittheilung  des  Herrn  Pfarrers  Sigrist  von  Bitschhofen. 


—  2G9  — 

ihres   Alters   im   46.   der   hl.  Profession   aber  im    19  Jahr 
und  7  Monath.  Requiescat  in  sancta  et  perpétua  pace. 
14.  [Die  Gedächtnus  Frawen  Maria  Ludgardis   Zugmeyerin   hie- 
ßiges Gotteshauß  Closterfraw,  1748. 
Item  des  wohlehrw.  Herrn  Patris  Leonardi  CoUonet  (Colonel) 
Professen   und   Capitularen   der   Abtey   Maursmünster  hier 
gewesnen  Priors  Pfarrherrens  und  Seelsorgers  1756']. 
16.  Othmari  abbat.  O.  Ursula  [Deny]  vö  Henhingen  [Henningen 
Gutthäderin  |  d*   i  Meßgewand. 
[Item  die  Gedächtnus  mit  ganzer  Vigil  und  hohen  Seelambt 

für  Fr.  Beatrix  Billony]. 
Item  der  geistlichen  Schwester  Mechtildis  Roßelin  bis  in  das 
50"  Jahr  hier  wohlverdienten  Leyschwester. 

19.  Elizabeth  vidue.  Obiit  Herr  Jacob  Suntz*,  Probst  zue  Neü- 
weyler    1677   [Gutthäder],    gedenckhen   sein   vmb    Gotteß 
willen,  weil  er  alß  ein  gutter  Freundt  solches  begehrtt. 
[Item   die   gedächtnus  der   geistlichen    Chorschwester    Mariae 
Annae  Frohnhoffer,  Novizin  allhier  1736. 

21.  Praesentatio  Marie*. 
23.  Obijt  die  ehrwürdige  geistliche  Frauw  [Maria]  Anna  Antonij 
gewessene  Conuentfrauw  undt  Organistin  disses  Gottzhauß, 
gedencken  ihrer  umb  Gottes  willn.  Ao.   1626. 

23.  Katherine  virginis*.  Obijt  die  geistHche  Schwester  Ursula  Ky- 
schin*  Conuentsschwester  in  dissem  Gotzhauß  Anno  1632. 

[Item  die  Gedächtnus  mit  ganzer  Vigil  und  Seelambt  für  die 
Stiffter  und  Gutthaeder  St.  Catharinae  Altars. 

Item  die  Gedächtnus  des  hochw:  Herrn  Patris  Martini  Zug- 
meyer (von  Hagenau)  groß  Keller  (und  Professor  der 
Philosophie^  des  hochlöblich.  Gotteshauß  Maursmünster 
zum   zweyten   Mahl  Prior  und  Seelsorger  allhier*,  großer 

1.  Am  29.  September  1750  wurde  er  in  die  Bruderschaft  des  hl.  Michaels  auf- 
genommen. Bruderschaftsbuch. 

2.  Er  war  Probst  von  1670  bis  1677,  wo  er  sein  Leben  endigte  und  in  die 
Stiftskirche  von  Neuweiler  begraben  wurde.  Dag.  Fischer,  Abtei  und  Stadt  Neu- 
weiler, 80. 

3.  Das  kleine  Necrologium  nennt  sie  Kürsch. 

4.  Er  war  Prior  vom  16.  Oktober  1723  bis  zum  i.  Dezember  1728  und  vom 
8.  Januar  1734  bis  1741.  Bruderschaftsbuch. 


-  270  -  • 

Gutthaeter  des  Clusters,  so  er  mit  geringeren  Kosten 
erbawet',  hat  ein  gestüfft  Seelmeß  17 51]. 
Nach  St.  Catharinatag  wirdt  Jarzeitt  mitt  einem  Ambt  auff 
deren  Altar  und  Vigil  wegen  St.  Catharina  Caplaney.  Item 
solle  alle  Montag  eine  Meß  auff  disem  Altar  gelesen 
werden,  t  NB. 
26.  Ciinradi  episcopi*.  Paulus  Bernhart  von  Monswiller  vnd 
UrsuUa  sin  eliche  Hußfrowe  habent  gesetzt  jr  Jarzüt  für 
sü  vnd  iren  beden  Eltteren  zu  hegende  alle  Jare  mir  eyner 
gesungen  VigiUien  vnd  Sellampt  vnd  zwo  neben  Messen 
vnd  geben  dem  Priori  i  ß  d  vnd  yedem  Capplan  9  d 
vnd  hen  gesetzt  an  das  Closter.  00. 

28.  [Die  Gedächtnus  deren  edlen  Gabrielis  von  Kirrweiler  Gilsae 

Juden,  und  der  sambtlichen  edlen  Familie  Juden  von  Bitsch 
sondren  Gutthädern-]. 

29.  Vigilia*. 

30.  Andrée  apostoli*. 

Kalendis.  DÉCEBER  Wint'monat  hat  XXXI  Tag. 

[Für  den  ersten  Werckdinstag  dieses  Monaths  wird  gelesen 
die  Gedächtnus  mit  kleiner  Vigil  und  Commémoration  in 
der  hl.  Meß  für  die  drey  letztabgelebte  hochw.  Frauen 
Abbtissin]. 

1.  Obijt  Frauw  [Maria]  Birgita  Bürhin  [Bürckin]  Fraw  Meystrin 

deß  Gotzhauß  St.  Johan  starb  jm  Jahr  1645  den  6.  (?)  deß 
Monatz  gedenken  jhr  vmb  Gotzdes  Wülle  im  gemeynen 
Gebettl 

2.  Com.  der  3  lezt  verstorben  Abbtissin  4:  NB. 

4.  O  die  wirdige  edele  geistUche  Frauw  Frauw  Ursula  von 
Ingenheim,  [Gutthäderin  und]  Clostcrfrauw  alhic  zu  Sanct 
Johann. 

1.  Pater  Zugmej'cr  war  auch  ein  tüchtiger  Kanzelrcdncr  und  Verfasser  ver- 
schiedener theologischen  und  asketischen  Werke.  Revue  catholique  d'Alsace,  1885,  646. 

2.  Gabriel  von  Kirrweiler  und  Elisabeth  Judin  von  Bitsch,  seine  Gemahlin,  über- 
liessen  im  Jahre  1475  der  Abtei  St.  Johann,  «Gott  dem  allmächtigen  und  Maria 
seiner  hochwürdigen  Mutter  zu  Ehren,  was  ihnen  am  Büchelberg  eigentümlich 
gebürt,  und  sie  zu  allen  Zitten  mit  dem  Wald  Wilsperg  genossen  haben».  Dag. 
Fischer,  Das  alle  Zabern,  168.  Bezirksarchiv  des  Unterelsass,  H.  2891. 

3.  Das  Jahresgedächtniss  wurde  am  2.  Dezember  abgehalten.  Kl.  Necrologium. 


—  271  — 

4-  Barbare  virginis*. 

5.  Frow   Margaret   vnd    Agnes    Beid    von  Windeg    [Windeck*] 

mit  iij  Priestern  dem  Prior   1 1   ß  eim  Caplan  i   ß  d. 

6.  Nicolai  episcopi*.  Anno  16 10  hatt  der  Herr  Heinrich  [Katz] 

Landsclireiber  zu  Zabern  dem  GotzhauCJ  zu  einer  Vereh- 
rung loßen  mahlen  die  groli  Taffei  auff  deß  Chorßaltar^ 
auch  daß  groß  Vesper  bildt  loßen  anstrichen  vnd  den  Schank 
zu  der  Küstery  lossen  machen  vnd  bezahlt.  Denken  sein 
gegen  Gott,  t  NB. 
8.  Conceptio  Marie*. 

11.  Her    lohans   von   Monburnen    ein   Ritter   Her  Hans  sin  Sun 

Duomher  zîi  Nuwiler  [Neuweiler]  vnd  Frow  Otilia  von 
Monburnen  haben  ins  Gottshauß  St.  Johann  wegen 
gemeinen  Gebetts  gestifft  ein  fiertel  Korns,  so  zu  Zebers- 
dorff  fällig. 

12.  Obijt  R.  P,  Benedict!  Renner  von  Elhmendingen,  gewesner 

Prior  [und  Pfarrherr]  allhie,  anno  1659. 
Im  Jahr  1674  starb  am  Mittwoch  den  i2n  lobr  Morgenß 
zwischen  7  vnd  8  Vhren  Frau  Gertrudis  Veylerin  Conventt- 
frau  alhie  ist  zue  Zabern  gestorben  vnd  in  daß  Closter 
geführett  vnd  begraben  worden,  ligtt  bey  der  Todtenhaüß- 
lein  am  Buxbaumstokh. 

13.  Lucie  virginis.  [Die  Gedächtnus  der  wohlehrwürdigen  Fraw 

Maria  Gertrudis  Meyerin  Closterfraw  allhier   175 1. 
Item    der   wohl   ehrwürdigen   Frau    Maria    Anna    Payerimoff 

gewesnen  Chorfrau  allhier]. 
17.  Frow  Margaretha  von  der  Wyten  Müly  Meisterin  vnd  Cuonrat 

Schnabel. 
[Item  die  Gedächtnus  Hanß  Martin  Stupffet,  verpfrienter  undt 

sunderen  Gudthäders  hießigen  Gotteshaus. 
19.  Den    ign   darauff  selbigen   Jahreß    vnd    Monats  (Dez.   1674) 

auch   am   Mittwoch   zwischen    6    vnd   7    Vhr  Morgens  ist 

gestorben  Frau  Francisca  Krämerin  Conventtfrau  alhie  auch 

zue  Zabern  in  Krieg  wardt  auff  St.  Johann  geführett  vnd 

I.  Die  Edeln  von  Windeck  blühten  vom  15.  Jahrh.  bis  Ende  des  15.  Jalirli. 
Hertzog,  vi.  Buch,  216  u.  217.  Sie  besassen  Schlösser  zu  Katzcnthal  und  unweit 
Niederbronn.  J.  Baq.uol,  L'Alsace  ancienne,  182  und  261. 


•  —  272  — 

aida  begrabn  rechtt  hinder  dem  Coraltar  aufF  dem  Kirch- 
hoff*. 

20.  Vigilia. 

21.  Thome  apostoli*.  [Die  Gedächtnus  der  edel  und  ehrw.  Frauen 

Cunegundis  von  Reinach  Conventualin  allhier\ 

22.  Die  Gedächmus  der  geisthchen  Schwester  Rosa  Fund  Leyn- 

schwester  allhier  1771]. 

23.  Ist  Schwester  Anna  Langyn  verscheiden,  dencken  jr  umb  Gots 

Willen  anno  Xvij  Jar. 

24.  Vigilia.   Obijt   die   edele   Frauw   Beatrix  des  Herrn  Docktors 

und  Cantzlers  Pillonij  [Billonij]  Frauw  seilig,  [Stiffterin  eines 
auf  den  i6'*°  Novembris  verordneten  hohen  Seeldiensts] 
geben  hundert  Gulden  für  sie  all  Jahr  ein  Jahr  Zeitt  zu 
halten.  Anno  16 12. 

25.  Nativitas  Domini*. 

26.  Stephanie*.  [Die  Gedächtnus  der  geistl.  Schwester  Ida  Ziß, 

Convents  Schwester  allhier]. 

27.  Johannis  evangeliste*. 

28.  171 5    obiit   der   ehrwürdiger    P.    Reynold    Dürr,   Profeß   zu 

Amorsbach,  Mentzer  Bistumb,  Prior  und  Beichtvater  allhier 
[und  Stiffter  eines  auf  eine  andere  Zeit  verordneten 
Hohen  Seeldienst  ^],  ahn  den  Unschuldigen  Kindlein  Tag 
morgens  zwischen  8  und  9  Uhren,  seines  Alters  im  68  Jahr, 
vnd  wardt  die  Ceremony  zu  halten  erbetten  worden  Herr 
Pater  Prior  von  Mauersmünster,  beyde  Chorherren  von 
Montzweiler  vnd  Steinburg,  die  Vicarj  von  Neyweiler,  auch 
3  PatQT  Franciscaner.  Vor  gemeltn  Herrn  sein  Jahrtag 
wirdt  gehalten  den  Sonntag  nach  Cantate. 

31.  Siluestri  pape.  [Die  Gedächtnus  aller  dis  Jahr  abgelebten 
unsers  heiligen  Ordens  und  sonderlich  hiesigen  Orths  An- 
gehörigen. 

1.  Siehe  oben   12.  Dezember. 

2.  Ein  altes  auswärtiges  adeliges  Geschlecht,  das  durch  Heiratli  und  öfteren 
Aufenthah  im  Elsass  bekannt  wurde.  Hertzog,  VI.  Buch,  275.  Kunigunde  lebte 
noch  im  Jahre  1698.  Bruderschaftsbuch. 

Î.  Siehe  Vurbericlit. 


—  273  - 

Item    die    Gedächtnus    der    wohlehrwürdigen    Frawen    Maria 
Josepha  Blanchin,  hiesiges  Gotteshauß  Closter  Chorfraw].' 

Deo  gratias. 

I-  Decembris.  Obiidt  hatt  Herr  Martin  Lez  Schultheiss  zuc  Eckharzweiller  Burgers 
Sohn  von  St.  Johan,  zur  Ehrn  dem  heilligen  Patrone  St.  Johanes  ein  Canzel  zue 
machen  versprochen  ii  F.  soll  biss  uff  St.  Julians  Tag  1653  gemacht  werden. 
Zue  gedenkhen  seiner  Seilen  Heil  in  Beisein  Johan  Niclauss  Würdt  alhie. 

Hie  bey  bekenne  ich  mich  Martem  Lez  wie  ob  stet.  Grosses  Necrologium.  Siehe 
auch  oben  27.  September. 


(M.) 


^21A  — 


\^V'er:(eichnuß  dessen   waß  allhier   für  die  Sterbente^  und    Verstorbene  ;^/,/e 
geschebn  undi  gebettet  :(il  werden  pflegt. 

1.  Demnach  allhier  eine  hochw.  Fr.  Abbatissin,  Hr.  Seelsorger  oder 
Closterfraw  die  Schuld  der  Natur  bezahlt  und  die  Seel  in  die 
Hand  ihres  Schöpfers  aufgegeben,  sollen  die  bey  solchem  Ableben 
Anwesente  sogleich  daß  Resp.  Libéra  sambt  den  Psal.  Miserere 
undt  De  profundis  sambt  der  Collect.  Absolve  quaes.  mit  einander 
betten. 

2.  Soll  sogleich  nach  dem  Ableben  mit  allen  Glocken  hierunden 
und  bei  St.  Agath  ein  dreyfaches  Zeichen  geläuthet  werden, 
es  sey  dann  daß  zolches  Ableben  in  der  Nacht  zwischen  der 
Complet  undt  Matutin  sich  zutrüge,  in  welchem  Fall  gleich  nach 
der  Metten  daß  Scheydzeichen  geläuthet  wirdt. 

3.  Solle  biß  nach  der  Begräbnuß,  Morgens,  Mittags  undt  Abends 
zur  gewöhnhchen  Bettglockzeit  ein  dreymaliges  Zeichen  geläuthet 
werden. 

4.  Wann  eine  hochw.  Fr.  Abbtissin  alß  Herrschaft  stirbt,  solle  solches 
Zeichen  30  Tag  lang,  so  wohl  zu  Eckardswiller,  alß  hier  drey  Mal 
deß  Tags  gegeben  werden,  und  wird  dem  Schulmeister  zue 
Eckardswiller  deßwegen  etwann  i  Thalr.  gegeben. 

I.  Wenn  eine  Von  Gott  heimgesucht  und  mitt  den  hl.  Sacramenten  versehen 
(solle)  werden,  sollt  die  Krankhen-Warterin,  nachdem  daß  Zimmer  gesäubert, 
wohl  beräuchert,  daß  Bett  weiß  bekleidet,  daß  Scapular  Weihl,  Rosencrantz 
darauff  gelegt,  durch  die  Custcrin  den  Tiscii  oder  Ahar  mit  weissen  Tuchen, 
Leuchter,  Crucifix,  Weihwasser,  Wein,  Büscheln  auf  einem  Teller,  2  geweihte 
Lichtern  und  was  nötig  lassen  bereiten,  daß  Convcntt  mit  einem  Zeichen  zusammen 
beruflfen,  daß  Hochwürdige  helfen  begleitiien,  und  bey  der  Kranken  zu  betten. 
Das  Convent  soll  waß  möglich  liegen  und  stehen  lassen  und  dem  End  beywohnen 
mitt  geweiht  Licht  und  Wasser,  eüffriges  und  stehles  Gebett,  Lesung  der 
hl.  Passion,  Litaney,  Rosencrantz,  und  nach  Vermögen  lieKTcn  den  letzten  Streitt 
verbringen.  Grosses  Necrologium. 


—  275  — 

5-  Gleich  nach  dem  Hinscheyd  soll  die  Frau  Custodiii  sorgen,  da() 
der  Leichnam  nach  Ordens-Gebrauch  ehrbar  begleydet,  auf  ein 
Brett  in  Luft  gelegt,  der  Todensarg  verfertigt,  solcher  mit  ge- 
weyhter  Asch  und  Weyhwasser  besprengt,  der  verstorbene  Leich- 
nam eingelegt  und  unter  dem  Gebett  der  dabey  wachenten  nach 
cliristlichem  Gebrauch  versorgt  werde. 

6.  Sobald  es  nach  dem  Ableben  geschchn  kann,  vcrfücgt  sich  daß 
Convent  in  den  Chor  undt  bettet  die  gantze  Seelvigil,  wie  auch 
nochmal  vor  der  Begräbnuß, 

7.  Bey  oder  unter  den  3  fachen  Scheyd-Zcichen  bettet  wer  kan, 
die  7  Bußpsalm  sambt  der  Collect:  Absolve  quaes.,  wer  aber  hiezu 
die  Zeit  nicht  hat,  bettet  den  Psalm  miserere  oder  De  profundis 
mit  Kyrie,  Pater  noster.  Orat.  Absolve  quaes. 

8.  Die  Begräbnuß  solle  wie  auch  der  Sibendt  undt  Dreysigste  und 
folgente  Jahrtag  gehalten  werden  mit  gantzer  Vigil,  wenigst 
3  heilig  Messen  undt  2  gesungene  Aembtern,  daß  eine  nemUch 
Missa  Requiem,  daß  andere  Missa  de  officio  diel. 

9.  Durch  den  gantzen  Dreysigsten,  nemlich  30  Tag  nach  der  Be- 
gräbnuß gehet  der  Priester  tägHch  nach  der  hl.  Convents-Meß  auf 
daß  Grab,  und  bettet  den  psal.  Miserere,  De  profundis  &  or. 
Absolve,  welches  sambt  dem  Resp,  Libéra  unterdeßen  auf  dem 
Chor  gebettet  wirdt,  unter  Geläuth  der  Closter  Glocken,  welche 
Andacht,  sofern  es  seyn  kann  auf  den  30'*"  Tag  mit  dem  soge- 
nannten dreysigsten  hohen  Seeldienst  beschlossen  wirdt,  und 
bleibt  biss  dahin  die  Todenbaar  oder  doch  4  Leuchter  so  unter 
der  hl.  Meß  angezünden  werden  vor  dem  Altar  stehen  zur  Er- 
innerung der  Abgelebten  in  dem  hl.  Gebett  je  allzeit  zu  gedencken. 

IG.  So  wird  auch  in  dem  Refectorio  an  dem  Orth  der  Verstorbenen 
auf  ein  schwartzes  Velum  gestellt  das  Cruzifix  sambt  der  Portion 
deren  Verstorbenen,  welche  nachgehends  den  Armen  außgetheilt 
wirdt  durcli  den  gantzen  Dreysigsten. 

II.  Wird  täglich  nach  der  Prim  daß  Crucifix,  sambt  brennenter  Kertz 
in  dem  Capitel  fürgesteUt  und  nach  der  Gedächtnuß  deren  Gut- 


-  270  — 

thäder  und  Psal.  De  profundis  gebettet  den  Psal.  Voce  mea  auß 
der  Freytags- Vesper  sambt  der  Collect.  Absolve,  nebst  oder  nach 
der  gewöhnlich  Oration  Deus  venia  für  die  Abgelebte  gebett 
durch  den  gantzen  Dreysigsten. 

12.  Wird  auch  soviel  möghch,  doch  ohne  Schuldigkeit  so  zur  Slind 
verbinde,  vor  jeder  Closterfraw  für  die  im  Gottcshauli  Abgelebte 
gebettet,  ersthch  30  Mahl  daß  Officium  def  zweydens  30  Rosen- 
kräntz,  drittens  7  Mahl  die  7  Bußpsalm  undt  2  Psalter  Davids  in 
privat  oder  Sonderheit.  Der  erste  Psalter  soll,  wann  es  seyn  kan, 
gebettet  werden  in  den  3  ersten  Tagen  des  Dreysigsten;  der  andere 
nach  Gelegenheit  in   folgentem   Jahr   biß    zu   dem    Anniversario. 

13.  Für  diejenige  Hrn.  Patres  undt  Confrates,  so  auß  der  Congrégation, 
deren  daß  hiesige  Gotteshauß  Ao.  171 5  in  dem  General  Capitel 
zue  Altdorff  ist  einverleibt  worden,  wirdt  zu  folg  der  Constitution 
so  in  hochbemeldtem  Altdorffer  Capitel  gemacht  worden,  theylß 
auch  zu  folg  hiesigen  löblichen  Gebrauchs  in  dem  Chor  gebettet 
daß  gantzc  Officium  Def.  folgends  ein  Seelambt  mit  dem  Resp. 
Libéra.  Die  Leyenschwestern  betten  3   Rosenkräntz. 

14.  Wann  eines  der  Eltern,  daß  ist  Vatter  oder  Mutter  hiesiger 
Closterfrawen  stirbt,  bettet  mann  im  Chor  daß  gantze  Officium 
Def.  und  die  7  Bußpsalm.  Wirdt  ein  Seelambt  und  daß  Resp. 
Libéra  gesungen,  undt  30  Taglang  in  dem  Chor  nach  der 
hl  Convents-meß  gebettet,  daß  Resp.  Libéra,  der  Psal.  Miserere, 
De  profundis  mit  der  Collecta  Absolve'. 

15.  Wann  sonst  ein  Verwandter,  Freündt  oder  Gmhäter  deß  Gotteß- 
hauß  stirbt,  wirdt  von  den  Obern  deß  Clusters  absonderHch  ver- 


I.  Wan  eine  Person  auü  der  Bruderschaft  stirbt,  aucli  Vatter,  Mutter,  Brüder 
und  Schwestern  deren  im  Closter  bey  leben  und  auß  den  Clustern  St.  Georgen, 
Ambtenhausen  hcltt  man  folgendes  :  ein  gesungenes  Ambt  wenn  es  eine  Person 
aus  den  Clöstern  ist  (ist  es  eine  Weltliche  der  Freindschaft  ein  hl.  Mess,  darum 
der  Herr  ersucht  wirdt),  den  Tag  der  Besingnus  eine  lange  Vigil,  am  Abent 
forher  die  Vesper,  am  7'^"  Tag  die  7  Busspsalmen  sambt  der  Litaney,  am  30"^"  Tag 
eine  kurtze  Vigil  und  30  Tag   dalj    Libéra    sambt    dem    Miserere.    (îrosses   Necrol. 


—  277  — 
ordnet  wafj  gebettet  oder  sonst  verrichtet  werden  soll,  nach 
Erforderung  der  Gutthaten,  Diensten  oder  anderen  GefäUigkeiten, 
so  von  dem  Verstorbenen  dem  Closter  geleistet  worden. 
i6.  Zufolg  ohnlängst  neu  errichteter  Confoederation  mit  dem  Gotteß- 
hauß  ßibclißheim,  so  der  Congrégation  dermahlen  nicht  einver- 
leibt, wann  eine  auß  alldorthigen  Closterfrawen  unserer  geistlichen 
Mitschwestern  auß  diesem  Leben  entscheidet,  soll  hier  für  die- 
selbe in  dem  Chor  gebett  werden  daß  gantze  Officium  Def 
den  folgenten  Tag  ein  Seelambt  und  daß  Resp.  Libéra  gesungen 
werden.  Die  Leyensch western  betten  drey  Roscncräntz]. 


278 


Ferieichnuß  der  Aehtissinen. 

Frau  Utta  von  Uttwiller  hau  regiert   1341. 

(Frau  Odilia   1354'.) 

Frau     Salome    von     dem     edlen    Geschlecht    der    Münch    von 

DeUingen  Abbtissin,  ist  gestorben   1389. 
Frau    Flisabeth   L-   von  WieherfJheim ■*  [wardt  den  7.  May   1389 

canonice  erwählt,  lebte  aber  in   der   Regierung  nitt   lang   und 

nach  ihrem  Absterben  (1396)  folgte] 
Frau  Sophia  von  Bernachin,  [lebte  aber  auch  nit  lang  den  anno 

141 3*  v/ardt  erwähltj 
Frau  Gcrtrudt  von  Schwarbern^ 
Frau   Margaretha   I.    von   der  Weitenmühl    [kommt   schon   1420 

vor,  stirbt   1452]. 
Frau  Elisabeth  IL  von  Mittelhausen,  erwählt  1452   [stirbt  1464]. 
Frau  Barbara  von  Blumenau^  erwählt  1464  [und  regiert  bis  1480]. 
(Frau  Anna  Ruckerin  von  Finstingen,  erwählt  1480^) 


1.  Ingold,  Nouvelles  œuvres  médites  de  Grandidier,  111,  292.  Dieser  Geschichts- 
schreiber irrt  sich  in  Betreff  einiger  Namen  und  Daten. 

2.  Cam.  Schœll,  Noies  sur  îarrond.  de  Saverne.  Ms.  in  der  StadtbibUothek  von 
Strassburg. 

3.  Die  von  Wieherssheim  (Wickersheim)  waren  ein  adehges  Geschlecht,  das 
schon  1585  sein  Haupt  emporhob  und  im  Juni  1732  mit  Johann  Philipp  erlosch. 
E.  Müller,  Le  magistrat  de  la  ville  de  Strasbourg  de  i6y4  à  1790,  245. 

4.  Damals  waren  folgende  Schwestern  im  Kloster:  Frau  Agneß  von  Lampert- 
heim, Fr.  Catharina  von  Ueber . . .  hHngen,  Fr.  Hertha  von  Uttesweyler,  Fr.  Marga- 
retha von  Uttesweyler,  Fr.  Margaretha  von  Dummofessel,  Fr.  Gertrudis  Schwa- 
berin  ^  die  edle,  Fr.  Agneß  von  Freuden,  Fr.  Enneline  von  Dellingen,  Fr. 
Enneline  Schwarberin  die  edle.  Fr.  Agneß  von  Schwarberin  die  edle  und  Fr.  Elisa- 
beth von  Velembachin,  Priorin.  Grosses  Necrologium. 

5.  Aus  dem  edlen  vom  13.  bis  zum  15.  Jalirh.  blühende  Geschlecht  der 
Schwarber.  Hertzog,  VI.  Buch,  205  und  206. 

6.  Die  Edeln  von  Blumenau  kamen  schon  1266  vor;  ihr  Schloss  lag  «zu  Straß- 
burg in  der  Vorstadt-).  Hertzog,  VI,  220. 

7.  Bezirksarchiv  des  Unterelsass,  H.  2910.  B.  Hertzog,  VI.  Buch,  199.  Chate- 
LAIN',   Ein  VasaUenver:^eichnis  der  Herren  von  Finstingen,  49 


-  -270  — 

Frau  Anna  auft  dem  edlen  Geschlecht  der  Böckh',  (BechUn) 
von  Bleßheim^  hatt  gelebt  umb  die  Jahr  1480  [undt  regiert 
noch   1494]. 

Frau  Ursula  au(i  dem  edlen  schwäbischen  Geschlecht  deren  von 
Rott  [RothJ  hatt  gelebt  umb  die  Jahr   1496,  starb   1499. 

Frau  Veronica  von  Ramstein,  erwählt  1500  [regiert  noch  1505''] 

Frau  Margaretha  II.  von  Rietheim  [regiert]   1506. 

Frau  Amalia  von  Oberkirch  erwählt  1527,  gestorben  1568  [re- 
gierte also  41  JahrJ. 

Frau  Katharina  von  Ingenheim,  [erwählt  1568,  stirbt  nach  6  jäh- 
riger Krankheit  1583*]. 

Frau  Ehsabetha  III.  von  HeydorfF  [HeiidorfJ  wardt  aufj  dem  löb- 
lichen Gotteshauß  Urspringen  in  Schwab  postuHert  [1586]  hatt 
nach  etlich  Jahren  wieder  resignirt'  vnd  wieder  in  ihr  Closter 
gezogen. 

Frau  Margaretha  Voltzin  postulirt  aus  dem  löbl.  Gotteshaus 
Biblißheim  1593  [erste  nicht  Adehche],  ist  gestorben  1621, 
[18.  März]. 

Frau  Brigittha  Bürckh,  [Bürckhen],  erwählt  1621,  [lebt  armselig 
im  Schweden-Krieg  zu  Zabern  wohnhaft,  stirbt  alldorthen, 
wird  hier  begraben  1645]. 

Frau  Johanna  von  Brandt  zue  Teulsh  auß  edlem  Geschlecht  in 
Frankreich  gebohren,  erwählt  1646,  ist  gestorben  den 
26'*°  May  1674,  hatt  wegen  hoch  Alterß  etlich  Jahr  vor  ihrem 
Todt  die  Abtey  resignirt  anno  57,  hatt  doch  die  Administration 
noch  müssen  behalten  biß  68. 

[Frau  Maria  Anna  von  Davier,  erwählt  und  postuUert  von  Ur- 
springen den  25.  Octobr.  1668,  nahm  nach  der  Antrettung 
der  abbteylichen  Regierung  vom  Convent  die  Obedientz   und 

1.  Dag.    Fischer    (Notice   sur   l'abbaye    de    Saint-Jean)    schreibt    Bock.    S.    auch 
E.  MüLLHR,  Le  magistrat  de  la  ville  de  Strasbourg,  121  — 125. 

2.  Dieses  Geschlecht  war  schon  1266  zu  Strassburg  bekannt.  Hertzog,  VI,  231. 

3.  Hertzog,  VI.  Buch,  196. 

4.  Sie  hatte  zwei  Schwestern    hier    im  ^Kloster  gehabt,    von   welchen    die  eine 
Ursula  hiess.  Grosses  Necrologium.  S.  auch  Bezirksarchiv  des  Unterelsass,  H.  2910. 

).  Denn  im  Kloster  St.  Johann  war  alles  ausgestorben  bis]^auf  eine   Schwester 
Namens  Anncl,  welche  2  Jahre  allein  die  Haushaltung  führte.  Grosses  Necrologium. 


—  280  — 

von  den  Unterthanen  del.j  Dorffs  St.  Johann  und  Sarnhofen' 
an  (27.  Nov.  1668),  den  19.  August  1669  am  Sontag  zu 
Villingen  in  der  Closterkirche  benedicicrt,  regiert  als  eine 
andere  Stiffterin  hiesiges  Gotteshaus  55  Jahr,  stirbt  den 
7.  Juny   1724. 

Maria  Gertrudis  Dürrenbergerin  von  Strasburg,  einhällig  erwählt 
und  öffentlich  ernennt  den  10.  July  1724,  hier  benediciert 
den  27.  Aug.  1724,  regiert  hochverdienstlich  bis  in  das  zehnte 
Jahr,  stirbt  den  23.  Octobr.   1733. 

Fr.  Maria  Odilia  Payer  im  Hoff  von  Lanzer,  einhälliglich  erwählt 
den  15.  Jan.  1734,  benediciert  zu  Strasburg  den  16.  May  1734, 
regiert    bis  in  das    23.  Jahr,    stirbt  den   23.  Novembris   1756. 

Fr.  Maria  Georgia  Bender  von  Strasburg,  einhälliglich  erwählt 
und  öffentlich  ernennt  den  20.  Decembris  1756,  benediciert 
zu  Mauresmünster  den  13.  Mertz  1757,  regiert  bis  in  das 
32.  Jahr,  stirbt  den  9'=°  Abril   1788. 

(Frau  Maria  Gertrud  Holder,  letzte  Aebtissin,  1788,  stirbt  in 
Zeinheim  ^) 


1.  Sornhof.  Siehe  Glœckler,  a.  a.  O.,  II,  457. 

2.  Sie  stiftete  daselbst  ein  Seelenamt,  dessen  alljährliche  Célébration  auf  den 
2.  Juli  gesetzt  ist.  Regist.  anniversariorum.  S.  auch  Bezirksarchiv  des  Unterelsass, 
H.  2910. 


—  281   - 


Ver:(eichnuß  etlicher  Klosterfrawe,  so  nach  Auß sterben  wider  auffgenohm 

vnd  Profeß  gethan. 

Frau  Ursula  Clemyg,  Closterfrau  allhier. 

Frau  Christina  von  Chatenau  auß  Lotringen  1595,  Priorin. 

Frau  Anna  Longin  von  Zabern   1595. 

Frau  Anna  Griessebächin,  Supriorin   1595. 

Schwester  Ursula  Kierschin  ein  Leyschwester  1600. 

Frau  Christina  Drägerin  1600. 

Frau  Barbara  Stöffin  1600. 

Frau  Anna  Anthoni,  Organistin   1603. 

Frau  Juliana  von  Brandtscheidt  1605. 

Frau  Brigitha  Bürkhin  Abbtissin. 

Frau  Johanna  von  Brandt  auß  Frankreich  obgemelter  von  Scha- 

tenau  Schwester  Dochter  Abbtissin   161 2. 
Schwester  Margreth  Ottin,  ein  Leyschwester  161 2. 
Schwester  Otilia  Möltzin,  ein  Leyschwester   1612. 
Frau  Elisabeth  Vesin  von  Hagenau   161 8. 
Frau  Anna  Maria  Müllerin   1618. 
Frau  Maria  Cleopha. 
Frau  Scholastica  von  Wangen  1628. 
Frau  Scholastica  Schöneckhin   1666,  f  1680. 
Frau  Francisca  Krämerin  1666. 

Schwester  Otilia  Guttgsellin,  ein  Leyschwester  1666. 
Frau  Gertrudt  Weylerin  1670. 

Schwester  Mechtildt  Roßlerin,  ein  Leyschwester  1670. 
Frau  Beadrix  Deckerin  1675. 
Frau  Gertrudt  Michaelin  1682. 
Frau  Elisabeth  Haugerin  1682. 
Frau  Maria  Scholastica  MichaeUn  1682. 
Frau  Maria  Ita  Brüederin   1685,  f   1696. 


—  2(S2  — 
Frau  Walpurg  Baumgartiieriii  von  Münsterlingen   1683. 
Frau  Francisca  Scharpsin  1685. 
Frau  Johanna  Reichardin  von  Bregentz  1685. 
Frau  Catharina  Zollerin   1698. 
Frau  Josepha  Blanckin   1698. 
Frau  Kunegunda  von  Reinach   1699. 
Frau  Agatha  Veronillerin  1706. 
Schwester  Martha  Schrederin  1699. 
Schwester  Ita  Zeliin  1707. 
Frau  Othiüa  Peyerimhoff  17 13. 
Frau  Bertrandt  Dirrenbergerin   171 3. 
Frau  Benedicta  Rissin   171 5. 
Frau  Maria  Anna  PeyerimhofF  171 5. 


.<i.Ji:::^^^:^^::s-~£.j>- 


NAMENREGISTER. 


A. 

Adam,  Michel,  >.  Juni. 

Adclheit  von  Buchsweiller,  6.  Febr. 

Agnes  von  Fischbach,   i6.  Mai. 

Anna  von  Wacliscnstein,  27.  Jan. 

Anna,  28.  Juni. 

Anna  von  Sal,  9.  Juli. 

Anseimus,  Abt  zu  Maursmünster,  15.  Oct. 

Anstett,  Maternus,   12.  Maerz. 

Antonij,  Anna,  Organistin,  25.  Nov. 

B. 

Bachler,  Peter,  17.  Mai. 

Barbier,    Maria    Margaritha,    Pförtnerin, 

12.  April. 
Barth,  Philipp  Jacob,  Schaffner,  21.  Maerz. 
Barth, Maria  Wiborada,  Chorfrau,  25.  Apr. 
Barth,  Joseph,  Schaffner,  23.  Oct. 
Bartolony,  Maria  Edm.,  Chorfr.,  3.  Febr. 
Baumgartncrin ,    Maria   Walb.,    Chorfr., 

22.  Maerz. 
Beatrix  von  Wickershcim,   12.  Jan. 
Bender,  Maria  Georgia,  Aebtissin,  12.  Apr. 
Benedictus,  prior,  23.  April. 
Benner,  Wilhelm  und  Ennel  sin  Hussfr., 

II.  Febr. 
Berchtold,  9.  u.   14.  Juli. 
Bernach,  Sophie,  von  Küttolsheim,  27.  Mai. 
Bernachin,   Sophia,    Meisterin,    27,   Mai. 
Bernardus,    Abt    zu    Ebersheimmünster, 

17.  Mai. 
Bernhardt,  Hanss,  30.  Sept. 
Bernhart,  Paulus,   von    Monswiller  und 

Ursula  sin  Hussfr.,  26.  Nov. 


Bezer,  Claus,  Ritter,  8.  Mai. 

Biderman,  Caspar,  Mayger,  17.  Apr. 

Bidermann,  Ursula,   12.  Sept. 

Billonij,  Beatrix,   16.  Nov.  u.  24.  Dec. 

Blatter,  Jacob,  3.  Aug. 

Blanchin,  Maria  Josepha,  Chorfr.,  31.  Dec. 

Blochholtzin,   Anna,   17.  Apr. 

Bock,  Adam,  13.  Febr. 

Bock,  Claus,   13.  Febr. 

Bossius,  Joh.  Steph.,  Kayserl  Leutnant, 

14.  Aug. 
Böz  (Bötz),  Vincentius,  26.  Sept. 
Brandenburg,  Heintz,  9.  Apr. 
Brandt  (von),  Johanna,  Aebtissin,  26.  Mai. 
Brida,  9.  Juli. 

Brüderin,   Maria  Idda,   Conv.,    16.  Febr. 
Bürck,  Joh.,  29.  Mai. 
Bürckin  Birg,  i.  Dec. 
Burchardt  von  Eichelberg,   19.  Oct. 
Burchhàt,   19.  Oct. 

Burckhat   von   Friberg,    Chorh.,    i.  Oct. 
Bürhin,   i.  Dec. 
Burkartz,  Jenta  von  Rorbach,  27.  Mai. 

c. 

Catharina  von  Wickersheim,   12.  Jan. 

Christman,  Lorentz,  25.  Sept. 

Claus,  Ostwalt,  7.  Oct. 

Collonet,  Leonardus,   14.  Nov. 

Colonel,  14.  Nov. 

Crispini  (Xpij,  Caplan  zu  Hert,  24.  Juni. 

Cumann,  3.  Apr. 

Cunrat,   16.  Sept. 

Cuoniman,  3.  Apr. 

Cuono  u.  Grisella,  von  Altorf,  10.  Januar. 


284 


D. 

Dägelen,  Maria  Fl.  von  Wangen,  Chorfr., 

II.  Febr. 
Davier    (von),    Maria    Anna,    Aebtissin, 

7.  Juni. 
Deckerin,   Beatrix,    Conventfr.,    13.  Juli. 
Degermann,    Joh.,    Propst    zu    Zabern, 

26.  Maerz. 
Démonté,  Joh.,  6.  Febr. 
Demut  von  Mülhusen,  24.  Jan. 
Demut  von  Ernoltzheim,   17.  Apr. 
Denling,   Hans,   von   Santerfor,   5.  Apr. 
Denninger,  Melch.,  Schulthciss,  i.  Apr. 
Dentlinger,  Joan.,  3.  Apr. 
Deny,  Ursula,  von  Henningen,  16.  Nov. 
Diebold,  Otten,  von  Lutenheim,  17.  Apr. 
Dielman,  17.  Apr. 
Doegermann,  Joh.,  26.  Maerz. 
Doegermann,  Maria  Cath.,  27.  Mai. 
Domerg,  Beatrix,  31.  Juli. 
Domerque,  Joan.,  8.  Maerz. 
Dürr,  Reynold,   Profess  zu  Amorsbach, 

28.  Dec. 
Dürrenbergerin,   Anna  Mar.,  12.  Maerz. 
Dürrenbergerin,  Mar.  Barb.,  6.  Oct. 
Dürrenbergerin,   Maria  Gert.,   Aebtissin, 

23.  Oct. 
Dürrenbergerin,  Mar.  Mecht.,  8.  Apr. 

E. 

Elizabeth  von  Wickersheini,  12.  Jan. 

Ellen,  29.  Juni. 

Elsa,  9.  Juli. 

EnncI  zu  der  Meid,   16.  Mai. 

Eppelin,  Maria  Cath.,  Closterfr.,  7.  Nov. 

Eppensteiner,  Joh.  Mich.,  28.  Mai. 

Eptensteiner,  28.  Mai. 

Eurin,  Ursula,  17.  Sept. 

P. 

Faber,  Laur.,  Pfarrer  zu  Waldolvisheim, 

II.  Oct. 
Fegersheim  (von),  Dorothea,  21.  Mai  u. 

15.  Juli. 


Fessier,  Elizabeth,  7.  Juni. 
Fessier,  Götzo,  Ritter,  7.  Juni. 
Firnimren,    Susanna,    Closterfr.,   2.   Juli 
Förster,  Hans,  Junker,  9.  Juli. 
Försterin,  Marg.,  9.  Juh. 
FrohnhofTcr,    Anna    Maria,    Chorschw., 

19.  Nov. 
Frohnhoffer,  Edm.,  Abt  zu  Ebersmünster, 

4.  Oct. 
Fund,  Rosa,  Laicnschw,,  22.  Dec. 

G. 

Gärtner,  Hanss,  23.  Sept. 

Gaisser,     Georgius,    Abt    zu    Villingen, 
23.  Apr. 

Gall,  Bruder,  24.  Jan. 

Gamsin,  Christine,  27.  Aug. 

Geilerin,  Anna,  Schwester,  22.  Sept. 

Geisser,  23.  Apr. 

Geisser,    Georgius,   Abt   zu   St.   Georg, 
II.  Sept. 

Gielen,   Francisca   von  Bielsperg,  Aeb- 
tissin, 15.  Febr. 

Glaub,  Hensel,  \ 

Glovb,  >    7.  Apr. 

Glovb,  Agnes,   ) 

Götz,  Math.,  30.  Aug. 

Grisbächin,  Anna,  Subpriorin,  8.  Maerz. 

Gruber,    Joan.,    Evang.    Conventual   zu 
St.  Georgen,  4.  Apr. 

Gruntz,  Mar.Walpurgis,  Chorfr.,  20.Maerz. 

Guth,  Hanss,  Schultheiss  zu  Rohr, 
13.  Maerz. 

Guthin,  Anna,  13.  Maerz. 

Guttgsellin,  Otelia  von  Villing,  Schw., 
20.  Apr. 


Hannong,  Mar.  Hidelph.,  Chorfr.,  2.  Aug. 

Hans,  Frühmesser,  3.  Apr. 

Hanss   von   Berhngen,  Pfarrer,    25.  Jan. 

Hanssin,  Anna  von  Roher,   15.  Sept. 

Hasin,  21.  Mai  u.   15.  Juli. 

Hattstein  (von),  Beatrix,  Chorfr.,  i  o. Maerz. 

Haugerin,   Maria  Elis.,    Chorfr,,   i.  Mai. 


-  285  — 


Heim,  Bened.,  Conventual  7.11  St.  Georgen, 

24.  Mai. 
Heitz,  Martha,  Schw.,   i.  Nov. 
Helena  .  .  .  von  Ziewyler,  9.  Jan. 
Hgnibssin,  Christine,  27.  Juli. 
Hochfelden  (von),  Brida,  Enncl  u.  Kun- 

günd,  6.  Macrz. 
Hufleryn,  Nela,  6.  Febr. 
Humeier,  Christ,  Beichtvater,    12.  Nov. 
Humler,   12.  Nov. 

I.     J. 

Jayrctte,  12.  Maerz. 

Ingenheim    (von),    Dorothea,    Closterfr., 

8.  April. 

Ingenheim  (von),  Cath.,  Meisterin,  24.  Juli. 
Ingenheim     (von),     Ursula,    Closterfr., 

4.  Dec. 

Joannes,  Priester,  3.  Apr. 

Joannes  von  BehrHngen,  Prior,  27.  Apr. 

Jolion,  Maria  Bern.,  Chorfr.,  6.  Oct. 

Juden,  Gilsa  u.  Juden  von  Bitsch,  28.  Nov 

Judin,  Elisabeth,  28.  Nov. 

Juliana  von  Brandscheidt,  Priorin,  4.  Nov. 

Junta  von  Alben,  16.  Mai. 

K. 

Karg,  Franciscus,  29.  Juli. 

Käfferin,  Anna,  29.  Mai. 

Katz,    Heinrich,   bischöfl.    Landschreiber 

zu  Zabern,  13.  Mai  u.  6.  Dec. 
Kintel,   Georg   u.    Margret  syn  Hussfr., 

7.  Oct. 
Kirrweiler  (von),  Gabriel,  28.  Nov. 
Klein,  Anna,  12.  Maerz. 
Klein,  Jacob,  Apr. 
Klein,  Joan.,  7.  Apr. 
Klein,  Cath.,  31.  Oct. 
Kleinin,  Cath.,  31.  Oct. 
Klemmig,  Ursula,  Closterfr.,  7,  Oct. 
Kleniyg,  7.  Oct. 
Klonkeller,  Susanna,  4.  Oct. 
Koler  Claus,  9.  Apr. 
Kopp,  Samuel,  Canonicus  beym  Jungen 

St.  Peter  in  Strassburg,  13.  Jan. 


Korgin,  Maria  Barb  ,  6.  Oct. 

Krämer,  Peter  u.  Barbara,  seine  Haussfr , 

22.  Febr. 
Krämerin,  Francisca,  Conventfr.,  19.  Dec. 
Krantzen,  Diebolt,  26.  Juli. 
Kretzköpfin,  Agnes,  9.  Apr. 
Küfflys,  Heinrich,  25.  Febr. 
Kuntel,   7.  Oct. 
Kiirsch,  23.  Nov. 
Kyschin,  Ursula,  Schw.,  23.  Nov. 

L. 

Lampertcn  (Lampertheim)  (von),  Susanna, 

5.  Juli. 
Langin,  Euphrosina,   21.  Mai. 
Langyn,  Anna,  Schw.,  23.  Dec. 
Laurant,  Antonius,  Schaffner,   30.   Juli. 
Letz,    Martin,    Schultss    zu    Eckhartss- 

weyler,  27.  und  30.  Sept. 
Lützelburg  (von),  Peter,  Ita  u.  Reingold, 

Stiffter  des  Klosters,  27.  Febr. 

M. 

Margareta,  Priorin,  28.  Maerz. 

Margaretha  von  Wickersheim,    12.  Jan. 

Martinss,  N.  Mathaeus,  4.  Aug. 

Marty,  9.  Juli. 

Meiger,  Claus,  9.  Apr. 

Meiger,    Endres    und    sin    Husfr.    Eva, 

16.  Sept. 
Meltzin,  Odilia,   Conventsch.,    12.  Juli. 
Meny,  Mich.,  20.  Apr. 
Mergin,  Elisabetha  und  Marg.,  10.  Mai. 
Merschwinn,  Gert.,  13.  Febr. 
Metzger,  Hans  und  Berchtold   sin   Sun, 

14.  Juli. 
Meyer,  Joan.,  30.  Apr. 
Meyerin,  Maria  Gertr.,  Closterfr.,  13.  Dec. 
Michalin,  Maria  Gertr.,  Chorfr.,   7.  Mai. 
Michel,  OthiHa,  13.  Maeriz. 
Michelin,    Maria    Scholastica,    Chorfr., 

I.  Mai. 
Michelin,  Maria  Gertr.,  7.  Mai. 


286  - 


Mittelhusen  (von),  Agnes,  25.  Maerz. 

Mittelhusen  (von),  Jacob,  Probst  zu  Neu- 
weiler, 28.  Apr. 

Monburnen  (von),  Johans,  Ritter,  Hans 
sin  Sun  und  Otilia  sin  Frow,  11.  Dec. 

Mühlenheim    (von),    Burckel,    Junker, 

6.  Maerz. 

Müllerin,  Anna  Maria,  Conventfr.,  15.  Jan. 

Münck  (von),  Dellingen,  Berchtol,  Adel- 
heit,  Salome  (Meisterin),  Hensel,  Sy- 
mon,  Cuoman  und  Friderich,  16.  Febr. 

N. 

Naegelin,  Maria  Jacoba,  22.  Oct. 
Nassauw  (von),  Elisab.,  Closterfr.,  20.  Mai. 
Nodier,   Maria  Ther. ,    Chorfr. ,    i.   Mai. 

o. 

Oberkirch    (von),    Amelia,     Meisterin, 

9.  Juni. 
Ottin,  Margaretha,  Schw.,  7.  u.  26.  Juni. 

P. 

Pallas,   31.  Juli. 

Payer  im  Hoff,  Maria  Odilia,  Aebtissin, 

7.  Nov. 

Payerimoff,  Maria  Anna,  Chorfr.,  13.  Dec. 

Peyrimhoff,  7.  Nov. 

Pillonij,   2}.  Dec. 

Placidus,  Profess  zu  Schwarzacli,  1 1.  Oct. 

R. 

Ramstein  (von),  Veronica,  Meisterin, 
Wilbertus,  Susanna,  Salome,  Philip- 
pus,  Jacobea  u.  Otilia,  14.  Febr., 
4.  Maerz  u.  5.  Juli. 

Razamhusen  (von),  Sampson,  3.  Oct. 

Reichardin,  Maria  Joli.,  Closterfr.,  27.  Aug. 

Reinach  (von),  Cunegund,  Conventua- 
lin,  21.  Dec. 

Reinolt,  Profess  zu  Amerspach,  23.  Apr. 

Renner,  Benedictus,  Prior,   12.  Dec. 


Rlieding,    Anna    Maria    von    Bibereck, 

Priorin,   5.  Nov. 
Rieffei,    Maria    Joan.    Bapt. ,    Closterfr., 

17.  Sept. 
Rietheim    (von),    Margareta,    Aebtissin, 

10.  Febr. 
Rinck,    Niclaus    u.    Brigida,    10.    Maerz. 
Rissin,  Maria  Bened.,  Chorfr.,  27.  Juli. 
Roner,  Benedict  von  Allmendingen  und 

Profess  zu  Münster  (Oberelsass),  4.  Apr. 
Rorer,  Hans,  25.  Febr. 
Rössel,  Jacob,  9.  Sept. 
Rosselin,   Mechtildis,   Schw.,    16.    Nov. 
Roth  (von),  Ursula,   Meisterin,   2.  Nov. 
Rott,  2.  Nov. 
Ryfifin,  Marg. ,  Priorin,  8.  Aug. 


s. 


Sältzele,  Jac  ,  Profess  zu   St.    Georgen, 

4.  Apr. 
Sälzel,  20.  Aug. 
Sarbrücken   (von),    Hans    und   Johanna, 

II.  Maerz. 
Sauleque  (de),    Maria  Juliana,    Chorfr., 

26.  Sept.  ' 

Schäfferin,  Ursula,  23.  Apr. 
Schafner,  Michael,  3.  Febr. 
Schamberin ,      Maria      Ottilia ,     Schw. , 

30.  Apr. 
Scharffin,    Maria    Francisca,    Closterfr., 

IG.  Aug. 
Schattenauw    (von),    Cristina,    Priorin, 

II.  Oct. 
Scherer,    Joan.    Franciscus,    Abt  zu   St. 

Georgen,    18.  Maerz. 
Schirmer,      Maria      Genova ,      Chorfr., 

17.  Febr. 

Schmalren,  Blass. ,  16.  Oct, 

Schmidtt,    Antony,   Kath.    et   Jobannes, 

18.  Juni. 

Schmidter,  Peter,  von  Saarburg,  15.  Juni. 
Schmittin,  Eva  von  Bibelisheim,  Küchen- 
meisterin, IG.  Maerz. 
Schnabel,  Conrat,  3.  Febr.  und  17.  Dec. 
Schneider,  Conradt,   11.  Aug. 


287 


Schöncken,  Gerdrudt,  von  Kastei,  Aeb- 

tissiii,  15.  und   18.  Febr. 
Schoeneck,    Stephan,    Classer    auf  der 

Sucht,  I).  Apr. 
Schönekhin  ,     Scolastica  ,     Closterfrau  , 

13.  Jan. 
Schoupé,  Eberhart,    Ritter,    Vialin    und 

Ness,  II.  Maerz. 
Schuarwer,  Claus,  27.  Aug. 
Schwartz,  Maria  Abund.,  Chorfr.,  25.  Sept. 
Schwarwerin,  Certrut,  27.  Aug. 
Schwirzel,  Joan.,  27.  Juni. 
Schwitz,  Lorentz,  16.  Maerz. 
Sector,  Sept. 
Späthin,  Maria  Salome,    von   Zwifalten, 

21.  Apr. 
Stengin,  Cath.,  16.  Mai. 
Steyb,  Jacob,  canonicus  des  Stiffts  zum 

Jungen  St.  Peter  zu  Strassburg,  10.  Mai. 
Stiesin,  Barbara,  Chorfr.,  i.  Febr. 
Still  (von),  Joan.,  Hedwrigis  und  Hugo- 
linus oder  Hugo,  4.  Mai. 
Stupffet,  Hanss  Martin,    17.  Dec. 
Suntz,    Jacob,    Probst    zu     Neuweiler, 

19.  Nov. 
Sutter,  Joan.  Christoph.,  28.  Sept. 

T. 

Tahl,  Maria  Chunig.,  Chorfr.,  12.  Aug. 
Tender,  Merrier  Mergd.,  24.  Febr. 
Thaeussen,  Sekretär  der  Rentkammer  zu 

Zabern,  18.  Sept. 
Theobaldus    und    Elsa     seine     Hausfr., 

21.  Maerz. 
Theus,  Joh.  Heinrich,   18.  Sept. 
Tresin,  Ursula,  7.  Oct. 

u. 

Uebelmernnin,  24.  Febr. 
Ursin,  Elisabetha,  Conventfr. ,  16.  Juni. 
Urster,  Joan.,  von  Zabern,  29.  Sept. 
Urweillerin,     Maria     Agada,     Chorfr., 

12.  Aug. 
Ulenheim     (von),     Certrut,     Custerin , 

20.  Febr. 


Uttencn  (von),  Susanna,  3.  Oct. 

Utwiler  (Uttwiller)  von,  Gotfrid,  Ritter, 
Ottilia,  Anna,  Dina  und  Utta,  Meiste- 
rin ,  28.  Maerz. 

V. 

Velinn,  Claus,  16.  Oct. 
Vcylerin,  Gertrudis,  Conventfr  ,  12.  Dec. 
Villenpächin,  Elisabeth,  Priorin,  i .  Maerz. 
Vitus  von  Dürningcn  und  Susanna  seine 

Hausfr.,   15.  Juni. 
Vix  von  Türigen,  15.  Juni. 
Vyn  und  Brot,  Martin  und  Kath.,  11.  Nov. 

w. 

Walthen    (von).    Eberhart,    Margaretha, 
Anna,  Elizabeth   u.  Wernher,  Ritter, 
17.  Jan. 
Walz  von  Hagenau,  8.  Maerz. 
Wangen  (von),  Scholastica,   Conventfr., 
Baron   und   Anna   Lissbeth,   8.  Febr., 
7.  Maerz  und   15.  Juni. 
Weimer,     Maria     Elisabetha,      Chorfr., 

6.  Nov. 
Weinundbrot    (Wein    und    Brot),    Eva, 
Arbogast,   Martin,   26.  Juli,    16.    und 
26.  Oct. 
Wein  und  Brottin,   Margrede,    16.  Oct. 
Weisrock,     Joseph,     von    Schlettstadt, 
Capitul.     der     Abtei     Maursmünster, 
25.  Maerz. 
Weiss,  Claus,  8.  Mai. 
Wiebel,  Jörg,  24.  Febr. 
Wildsperg  (von),  Margareta,   26.  Jan. 
Windeck  (von),  Agnes  Beid,  5.  Dec. 
Windeg  (von),  Agnes,  5.  Dec. 
Wiser,  Augustin,    Conventual  zu   Gen- 
genbach, 17.  Febr. 
Wolzin,  Margaretha,  Aebtissin,  8.  Maerz. 
Würmel,  24.  Febr. 
Wyn  und  Brot,  Martin    und   Katherina, 

12.   Nov. 
Wvten  Müly  (von),  Margaretha,  Meiste- 
rin,  17.  Dec. 


—  288  — 


Z. 

Ziss,  Coelest. ,  Capitul.  der  Abtei  Maurs- 
münster,  12.  Nov. 

Ziss,  Ida,  Schw. ,  26.  Dec. 

Zoller,  Georgius  Car.,  30.  Mai. 

Zollerin,  Maria  Cath.,  Closterfr.,  13.  Jan. 
und   13.  Nov. 

Zorn,  Claus,  Junker,  17.  Maerz. 

Zornin,  Elsa,  17.  Maerz. 


Zugmeyer,  Martin  von  Hagenau,  «gross 

Keller»     der     Abtei     Maursmünster, 

23.  Nov. 
Zugmeyerin,    Maria    Ludg, ,    Closterfr., 

14.  Nov. 
Züss,   12.  Nov. 
Zwanger,  Joh.  Karl,  Probst  und  Pfarrer 

in  Zabern,   14.  Aug.  und  28.  Sept. 
Zwangerin,  Anna,  von  Zabern,  9.   Oct. 


NOTES 

SUR 

BERGHEIM,  LE  CHATEAU  DE  REICHENBERG 
ET  THANNENKIRCH. 


Bergheim'. 

C'est  à  Bergheim  qu'en  1848,  en  fouissant  une  vigne,  on  découvrit  la 
remarquable  mosaïque  dont  s'orne  aujourd'hui  le  musée  de  Colmar.  Ce 
morceau  de  l'art  gallo-romain  a,  sans  nul  doute,  appartenu  à  l'édifice 
central  d'un  riche  domaine,  duquel,  suivant  les  vraisemblances,  dépendait 
un  établissement  agricole  à  Rorschwir,  où  des  objets  antiques  ont  aussi 
été  découverts,  et  un  autre  au  Willer,  nom  d'un  hameau  qui  existait  au 
moyen  âge  à  deux  kilomètres  de  la  ville,  sur  le  chemin  de  Thannenkirch. 
A  Bergheim  s  élevait  ainsi  l'habitation  du  maître,  la  maison  de  luxe  et  de 
plaisance,  la  villa  proprement  dite  ou  villa  prœloria;  à  Rorschwir  et  au 
Willer  on  trouvait,  comme  leur  nom  le  dit  encore,  le  villare^,  c'est-à-dire 
des  groupes  de  bâtiments  ruraux,  cabanes,  granges,  étables,  pressoirs, 
forges  et  autres  ateliers  pour  la  population  attachée  à  la  culture  et  aux 
industries  accessoires  par  le  colonat  ou  le  servage,  sous  la  direction 
d'un  villicus.  Les  charbons  qu'on  a  rencontrés  dans  les  fouilles  nous 
apprennent  que  la  belle  demeure  a  péri  par  les  flammes,  ce  qui  dut 
arriver   lors   de   la   désastreuse   irruption   des  Alamans   au   milieu   du 

1.  Les  travaux  récemment  exécutés  au  château  de  Reiche iiberg  près  Bergheim  ont 
réveillé  l'intérêt  sur  le  passé  de  cette  résidence  seigneuriale.  Au  cours  d'une  recherche 
qui  s'y  rapportait,  il  nous  a  paru  que  l'histoire  de  Reichenberg  est  inséparable  de  celle 
de  Bergheim,  et  celle-ci,  en  divers  points,  de  l'histoire  de  Thannenkirch.  Nous  réunissons, 
touchant  ces  trois  localités,  les  notes  que  nous  ont  fournies  les  archives  municipales  et 
le  cartulaire  de  l'église  de  Bergheim,  élaboré  par  M.  l'abbé  Hans,  curé  de  la  paroisse, 
qui  a  bien  voulu  nous  aider  de  ses  connaissances  sur  le  sujet,  ainsi  que  M.  l'abbé  Weber, 
curé  de  Thannenkirch.  Il  nous  est  agréable  de  reconnaître  ici  leur  obligeance  et  tout 
ensemble,  celle  de  M.  Müller,  archiviste  de  Bergheim. 

2.  Villare,  mot  bas  latin,  plus  particulier  à  la  Gaule  et  aux  terres  décumates. 

B.  XX.  —  (M.)  19 


~  290  — 

quatrième  siècle,  calamité  que  d'autres  allaient  suivre,  et  dont  l'Alsace  fut 
deux  siècles  à  se  rétablir,  grâce  à  la  sécurité  que  lui  apporta  enfin  la 
main-mise  de  Clovis  sur  le  pays  et  le  gouvernement  de  ses  successeurs. 

Au  septième  siècle,  qui  fut  pour  l'Alsace  l'ère  de  la  renaissance  reli- 
gieuse et  économique,  aucune  trace,  aucun  souvenir  de  la  villa  principale 
ne  paraît  avoir  subsisté,  pas  même  un  nom,  car  celui  de  Bergheim  se 
compose  d'éléments  entièrement  nouveaux.  Ce  qui  s'appelait  alors  Berg- 
beim  était  un  patrimoine  territorial,  correspondant  peut-être  par  son  origine 
et  son  étendue  à  celui  de  l'époque  antérieure,  et  qu'un  seigneur  franc 
tenait,  comme  on  peut  l'imaginer,  d'une  concession  royale.  Ce  domaine 
devait  être  encore  faiblement  peuplé,  car  les  écrits  auxquels  nous  devons 
quelque  lumière  sur  cette  époque  lointaine  le  nomment  simplement 
praedium  et  non  villa,  qui  est  la  désignation  ordinaire  des  villages  dans 
les  titres  et  chez  les  annalistes.  Il  y  existait  cependant  une  église,  dotée 
déjà  de  beaux  revenus,  et  placée,  comme  elle  l'est  encore  après  douze 
siècles,  sous  l'invocation  de  la  Vierge  Marie.  Le  maître  du  lieu,  un  noble 
franc  nommé  Hagio,  fit  donation  d'une  grande  partie  de  sa  terre  à  l'abbaye 
de  Moyenmoutier,  dont  la  fondation  au-delà  des  monts  était  toute  récente; 
puis  son  successeur,  Téodoald,  qui  embrassa  la  vie  cénobitique  sous 
saint  Ilydulphe,  premier  abbé  du  monastère,  transféra,  en  quittant  le 
monde,  à  celte  maison  pieuse  la  propriété  de  l'église  et  de  sa  dotation. 
Dans  la  suite  le  domaine  rural  aussi  bien  que  l'église  furent  disputés  avec 
des  succès  divers  entre  plusieurs  prétendants.  Il  paraîtrait,  d'après  un 
bref  d'Alexandre  IV,  qu'au  treizième  siècle  l'église  était  une  appartenance 
de  l'ordre  du  Temple,  qui  avait  une  commanderie  située  dans  le  Willer, 
mais  auquel  on  ne  voit  pas  comment  et  à  quel  titre  cette  autre  possession 
serait  advenue.  Quoiqu'il  en  puisse  être,  on  trouve  dans  les  âges  suivants 
la  paroisse  entièrement  séparée  de  la  seigneurie,  deux  séries  distinctes 
de  patrons  et  de  maîtres  du  sol  jusqu'à  la  fin  du  quinzième  siècle.  Les 
deux  prérogatives  se  réunirent  alors  dans  une  même  main,  celle  des 
archiducs  d'Autriche,  pour  n'être  plus  séparées  sous  le  gouvernement  de 
ces  princes  ni  de  leurs  successeurs. 

Moyenmoutier  conserva  toujours  à  Bergheim,  aux  termes  d'une  trans- 
action arrêtée  en  1132,  des  vignes,  une  cour  ou  maison  de  recette,  et 
certaines  dîmes.  On  peut  voir  encore  à  Rorschvvir  le  beau  clos  de  vignes 
et  la  vaste  maison  construite  à  la  lorraine,  qui  appartenait  encore  à  l'abbaye 
en  1789.  Ces  immeubles  seraient  du  nombre  des  objets  de  la  transaction, 
car  Rorschwir  au  douzième  siècle  ne  se  distinguait  pas  encore  de  Berg- 
heim,  et  d'ailleurs  ce  village,  avec  celui  de  Rodern,  demeura  toujours 


-  291  — 

inséparable  de  Bergheim,  dont  il  a  suivi  toutes  les  destinées.  Les  habitants 
de  ces  deux  localités  avaient  la  bourgeoisie  dans  la  ville,  avec  tous  droits 
et  charges,  de  sorte  qu'ils  y  participaient  à  l'administration  de  la  justice  et 
au  service  des  armes,  dans  la  compagnie  des  arquebusiers. 

Mais,  si  uni  que  fût  en  lui-même  ce  petit  corps  politique,  il  ne  cessa 
dans  le  cours  du  moyera-age  de  changer  de  maîtres.  On  le  voit  par  alter- 
natives aux  mains,  tantôt  comme  terre  salique,  d'un  possesseur  allodial, 
tantôt  d'un  feudataire,  d'un  engagiste;  et  sans  trop  vouloir  fatiguer  ceux 
qui  prennent  la  peine  de  me  lire,  il  me  semble  curieux  d'esquisser  rapide- 
ment une  hste  de  ces  différents  détenteurs. 

En  premier  lieu  paraissent  les  leudes  francs,  puis  le  monastère  lorrain, 
l'abbaye  de  Munster,  celle  de  Marbach,  l'évèché  de  Toul,  l'abbaye  de 
Hohenbourg,  les  ducs  d'Alsace  et  de  Souabe,  les  seigneurs  de  Gilbwiller, 
l'évêque  de  Strasbourg,  le  duc  de  Lorraine,  le  comte  de  la  Petite-Pierre, 
la  maison  de  Ribeaupierre,  l'Empire,  les  Geroldseck,  la  maison  d'Autriche, 
encore  les  Ribeaupierre,  puis  de  nouveau  l'Autriche,  les  nobles  de  Müllen- 
heim, ceux  de  Hattstatt,  le  margrave  de  Bade  et  encore  les  Ribeaupierre, 
l'Autriche  cette  fois  définitivement.  La  liste  en  est  longue  comme  on  voit, 
et  j'affirmerais  à  peine  qu'elle  soit  complète,  mais  c'est  toujours  une  assez 
belle  particularité  que  vingt  à  vingt-cinq  gouvernements  successifs  pour 
un  élat,  même  en  800  ans. 

La  bourgeoisie  (on  peut  bien  le  comprendre)  se  lassa  de  ces  vicis- 
situdes; d'autre  part  elle  en  était  venue  à  s'attacher  d'affection  entre  ses 
autres  maîtres  à  la  maison  d'Autriche,  qui  était  le  seigneur  direct  ou 
indirect  depuis  le  commencement  du  quatorzième  siècle.  L'Autriche,  en 
effet,  a  eu  cela  de  gagner  le  cœur  de  ses  sujets,  étant  peut-être  le  seigneur 
en  Europe  qui  les  a  le  moins  foulés,  mérite  auquel  s'ajoutait  le  prestige 
de  sa  grandeur.  Nos  pères  en  Alsace  furent  les  témoins  au  commence- 
ment du  siècle  des  profonds  regrets  de  la  population  du  Brisgau,  lors- 
qu'elle se  vit  arrachée  à  l'Autriche  pour  être  annexée  à  la  souveraineté 
badoise'. 

Mais  par  là  même  que  l'Autriche  ménageait  ses  peuples,  elle  se  trouvait 
toujours  à  court  d'argent  pour  ses  entreprises,  et  ainsi  en  venait  à 
engager  ses  terres.  Le  cas  est  arrivé  pour  Bergheim  jusques  à  quatre  fois 

1.  Certain  nombre  d'années  après  rérectiou  du  Grand-Duclié,  formé  de  pièces  et 
morceaux  par  Napoléon,  un  Alsacien  traversant  le  Rhin  à  Brisac  risqua  d'être  jeté  à  l'eau 
par  le  passeur,  pour  avoir  rappelé  à  l'endroit  de  l'empereur  François  le  sobriquet  de 
Froesche-Fraentzel ,  que  le  goût  pour  la  pêcbe  à  la  ligne  avait  valu  à  ce  bon  prince. 


—  292  — 

différentes,  outre  les  inféodations  et  les  ventes  à  réméré.  Et  trois 
fois,  avec  une  générosité  dont  leurs  descendants  peuvent  se  faire  honneur, 
les  habitants  se  rachetèrent  des  mains  de  l'engagiste  pour  revenir  à  la 
seigneurie  de  leurs  préférences.  Ce  faisant,  ils  stipulaient,  et  c'était  bien 
juste,  qu'ils  ne  seraient  plus  à  l'avenir  engagés  ou  inféodés,  promesse  qui 
](uv  fut,  hélas!  bien  mal  tenue,  par  exemple  de  la  part  d'un  certain  duc 
Albert  le  prodigue.  L'empereur  Maximilien  enün  retira  une  dernière  fois 
le  gage  avec  de  l'argent  que  la  communauté  lui  prêta,  et  qui,  possible,  ne 
lui  fut  jamais  remboursé.  Depuis,  durant  un  laps  de  137  années,  les  gens 
(le  Bergheim  eurent  le  contentement  de  vivre  sous  une  même  adminis- 
tration, jusqu'au  jour  où  le  dur  suédois,  Gustave  llorn,  s'empara  de  la 
ville  en  16.^2,  comme  épisode  à  une  plus  grande  entreprise,  le  siège  qu'il 
allait  mettre  devant  Séleslat. 

Ce  fut  alors  à  recommencer  pour  la  commune  de  passer  d'un  seigneur 
à  un  autre.  Les  Suédois,  deux  années  après,  mis  hors  d'état  de  conserver 
leurs  conquêtes  par  la  grande  défaite  qu'ils  essuyèrent  à  Nordlingue,  les 
délaissèrent  à  la  couronne  de  France.  Bergheim  et  ses  deux  annexes,  qui 
formaient  avec  elle  un  bailliage,  fut  octroyée  par  Louis  XIH  en  récom- 
pense de  services  de  guerre  à  un  colonel  de  l'armée  weimarienne,  le 
comte  de  Nassau,  en  lü39.  Cet  officier  mourut  peu  après,  et  la  seigneurie, 
qui  avait  fait  retour  au  domaine  royal',  en  fut  de  nouveau  détachée  en 
faveur  du  célèbre  duc  de  Montausier',  lequel  en  jouit  durant  38  ans,  de 
1041  à  4G79,  pour  la  vendre  un  jour  à  Christian,  comte  palatin  du  Rhin, 
héritier  de  la  famille  de  Ribeaupierre,  qui  venait  de  s'éteindre.  A  son  tour 
le  Palatin  la  revendit  au  baron  de  Biberach,  mais  à  pacte  de  rachat. 
L'acquéreur  la  transmit  lui-môme  à  trois  membres  du  magistrat  de 
Strasbourg.  Elle  fut  ressaisie  finalement  en  1708  par  le  vendeur,  figurant 
depuis  lors  parmi  les  domaines  de  la  maison  de  Deux-Ponts  et  dans  le 
beau  comté  de  Ribeaupierre,  qui  réunissait  huit  bailliages,  cinq  villes 
murées,  quarante-deux  communes  rurales  avec  une  population  de  plus  de 
30,000  Ames.  C'était  l'état  des  choses  à  l'heure  de  la  Révolution. 

Bergheim  n'a  pas  été  dans  le  passé  une  ville  libre,  c'est-à-dire  qu'elle 
a  toujours  vécu  sous  l'autorité  d'un  seigneur.  Mais,  dit  M.  Bernhard  dans 
la  savante  notice  dont  il  a  fait  précéder  l'inventaire  des  archives  commu- 

1.  En  fait,  non  en  droit;  car  la  souveraineté  ne  fut  transmise  que  par  Je  traité  de 
Westphalie  neuf  ans  plus  tard. 

2.  Il  commandait  alors  à  Sélestat.  Sa  gracieuse  épouse,  Julie  d'Angeimes,  dont  tous 
les  beaux  esprits  du  temps  ont  tressé  la  guirlande  poétique,  se  trouve  avoir  été  dame  de 
Bergheim,  Hodern  et  iiorscliwir. 


-  293  — 

nales,  dès  le  quatorzième  siècle,  l'époque  à  kiquolle  celle  cité  fut  incor- 
porée aux  domaines  que  possédaient  les  arcliiducs  d'Autriche  en  Alsace, 
elle  obtint  d'eux  divers  privilèges  analogues  à  ceux  des  villes  libres,  fut 
dotée  comnne  ces  villes  d'une  administration  stable  et  d'une  organisation 
civile  régulière.  Cet  état  de  choses,  qui  lui  donna  au  moyen-àge  une 
importance  particulière,  se  rattache  comme  point  de  départ  à  l'érection 
de  l'ancienne  bourgade  ouverte  en  ville  fortifiée,  ce  qui  lui  fut  octroyé  en 
1312  par  l'empereur  Henri  VII  de  Luxembourg.  Dès  ce  moment  Bergheim 
possède  une  administration  communale  de  12  à  15  membres,  renouvelée 
d'année  en  année  par  moitié  par  le  conseil  sortant,  hors  le  bailli  et  le 
prévôt,  qui  sont  à  la  nomination  du  seigneur.  Ce  système  fonctionne 
depuis  sans  interruption.  «L'existence  dans  une  petite  cité,  dit  encore 
M.  Bernhard,  d'un  corps  administratif,  se  maintenant  avec  cette  stabilité, 
et  dont  les  délibérations  remontent  aussi  haut,  esta  signaler  comme  un  fait 
remarquable  et  qui  constate  une  forte  organisation  de  cette  magistrature.» 

Comme  c'étaitde  règle  dans  toutes  les  communes  urbaines  en  Alsace, 
ce  corps  municipal  exerçait  le  pouvoir  judiciaire  en  première  instance.  On 
y  apportait  à  Bergheim  un  grand  appareil.  Dans  les  affaires  capitales  il  se 
tenait  des  assises  extraordinaires  présidées  par  le  prévôt,  où  venaient 
siéger  des  bourgeois  de  la  ville  et  des  communes  de  Rodern  elRorschwir 
jusqu'au  nombre  de  vingt-quatre  juges,  non  compris  sept  assesseurs,  pro- 
bablement des  juristes  qui  avaient  à  faire  connaître  la  loi.  Malheureusement 
ce  tribunal,  qui  offrait  par  sa  composition  des  garanties  si  exceptionnelles, 
a  rendu  des  sentences  atroces  en  matière  de  sorcellerie. 

Bien  plus  anciennement,  au  onzième  siècle,  les  évêques  de  Toul,  alors 
seigneurs  à  Bergheim,  avaient  obtenu  de  l'empereur  Henri  [II  le  droit  d'y 
battre  monnaie.  Puis  trois  cents  ans  après,  en  1375,  l'archiduc  Leopold  II 
fit  de  cette  prérogative  des  anciens  seigneurs  un  droit  propre  à  la  ville,  et 
le  lui  conféra  en  privilège;  mais  elle  paraît  n'en  avoir  point  usé,  car  on 
ne  connaît  pas  de  monnaies  marquées  à  son  coin.  La  faveur  briguée  par 
les  évêques  était  motivée  par  le  fait  qu'ils  possédaient  en  même  temps  des 
mines  d'argent  dans  le  territoire  de  Sainte-Marie;  mais  il  en  exista  dans 
celui  de  Bergheim.  Des  Silberlœclier  et  Silbergruohen  sont  mentionnés 
dans  les  états  de  libéralités  pieuses  du  quatorzième  siècle.  Leur  situation, 
il  est  vrai,  n'est  pas  indiquée,  mais  je  la  supposerais  vers  le  vignoble  de 
Birlenberg.  En  effet,  la  formation  géologique  de  celte  montagne  se  pro- 
longe dans  la  banlieue  de  Rodern,  sous  le  nom  de  Silberberg,  témoignage 
assez  probable  d'anciennes  exploitations  minières. 

C'est  de  ce  temps  lointain  et  de  la  rnème  autorité  épiscopale  que  date 


—  294  — 

l'institution  du  marché  de  Bergheim.  Les  braves  femmes  qui  y  portent 
leurs  fruits  et  leurs  légumes  le  mercredi  ne  savent  guère,  ne  tiennent 
même  pas  beaucoup  à  savoir  que  ce  fut  ainsi  réglé  une  fois  pour  toutes 
par  un  vieil  évêque,  il  y  a  huit  à  neuf  cents  ans. 

Le  plus  curieux  privilège  de  la  ville  de  Bergheim  est  le  droit  d'asile 
qu'elle  possédait  déjà  d'ancienneté  lorsqu'il  lui  fut  confirmé  par  le  même 
Leopold  IL  Cet  usage,  qui  opposait  quelque  tempérament  aux  mœurs 
violentes  des  temps  féodaux,  en  arrêtant  les  vengeances  privées,  les 
rigueurs  précipitées  et  irréparables,  et  qu'une  ordonnance  de  Louis  XIV 
abolit  dans  son  royaume  loi'squ'il  n'avait  plus  de  i-aison  d'être,  a  été  propre 
à  nombre  d'autres  villes  en  Alsace,  mais  nulle  part  il  ne  reçut  une  orga- 
nisation aussi  parfaite.  Il  pouvait  être  invoqué  par  les  individus  poursuivis 
pour  homicide  et  ()Our  quelques  autres  délits,  mais  non  sans  condition. 
Il  fallait,  pour  être  admis  à  la  sûreté,  une  décision  du  corps  de  ville,  qui 
suivait  en  cela  des  règles  précises.  L'homicide  devait  être  excusable, 
exempt  de  préméditation  et  de  la  volonté  de  donner  la  mort.  L'asile 
encore  était  une  sauvegarde  pour  les  débiteurs  en  butte  à  des  poursuites 
trop  rigoureuses;  mais  la  preuve  leur  était  demandée  qu'ils  fussent 
devenus  insolvables  par  suite  de  malheurs  et  non  par  leur  faute.  Pour 
une  durée  de  82  ans',  comprise  entre  1530  et  1667,  dont  les  registres  de 
déclarations  existent,  on  trouve  752  suppliques  de  réfugiés  appartenant  à 
toutes  les  classes  de  la  société.  Sont  accueiUies  favorablement  744 
demandes,  et  8  sont  rejetées.  La  sûreté  s'accordait  pour  cent  ans;  mais 
c'est  là  une  de  ces  évaluations  imaginatives  dans  le  tour  d'esprit  de  nos 
aïeux.  En  pratique  cette  faveur  était  provisoire;  son  objet,  dit  M.  Bernhard, 
n'était  pas  de  soustraire  indéfiniment  le  prévenu  à  l'action  de  la  justice, 
mais  de  lui  laisser  le  temps  de  préparer  sa  défense  et  d'entrer  en 
arrangement  avec  l'oflensé.  On  ne  trouve  en  effet  dans  les  archives  aucun 
indice  que  ceux  qui  viennent  se  réfugier  à  Bergheim  s'y  établirent  défi- 
nitivemenl,  et  que  l'asile  ait  été  converti  en  droit  de  bourgeoisie.  Le  statut 
des  réfugiés,  en  leur  prescrivant  de  résider  dans  une  auberge  publique, 
prouve  au  contraire  qu'ils  étaient  considérés  comme  étrangers  à  la  ville. 
On  ne  se  figure  pas  trop  en  effet  que  personne  s'aille  loger  pour  cent  ans 
dans  une  auberge. 

Jusqu'à  nos  temps  il  s'était  conservé  à  Bergheim  un  symbole  matériel 
et  plaisant  de  cette  institution  secourable.  C'était,  en  bas-relief,  la  figure 
d'un  individu  qui  retourne  malicieusement  sa  personne  vers  des  gens  qui 

l.  En  plusieurs  fois  :  1530  à  1587;  1611  à  1632;  1662  à  1667. 


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n'ont  pas  su  l'attraper,  représentation  consacrée,  dit-on,  par  la  reconnais- 
sance d'un  habitant  de  liodern  qui  s'était  bien  trouvé  du  droit  d'asile. 
Après  tout  elle  réjouissait  le  bon  peuple  et  le  faisait  rire,  murée  qu'on  la 
voyait  hors  la  porte  supérieure  de  la  ville,  au  coin  d'une  ancienne  redoute. 
Or,  il  advint  un  jour  que  le  maire  de  Bergheim  se  trouva  estomaqué  par 
l'aspect  de  cette  drôlerie.  Est-ce  que  l'administrateur  y  voyait  une  atteinte 
à  la  morale  publique,  ou  bien  peut-être  un  ridicule  jeté  sur  la  cité  de  son 
gouvernement.  A  mon  estime,  c'est  une  pareille  susceptibilité  qui  pas- 
serait pour  ridicule.  Toujours  est-il  que  pendant  l'obscurité  d'une  nuit 
d'hiver,  en  1852,  la  sculpture  grotesque  fut  arrachée  de  sa  place  et  mise 
en  morceaux;  les  restes  en  allèrent  s'engloutir  près  de  là  dans  une 
fondrière,  précautions  qui  révèlent  que  ses  auteurs  appréhendaient  le 
déplaisir  du  public.  L'ancien  objet  des  souvenirs  et  de  la  gaieté  populaires 
avait  disparu  pour  toujours.  En  face  du  Heu  qu'il  avait  occupé  nous  voyons 
s'acheminer  vers  le  même  sort  le  tilleul  antique,  naguère  encore  incom- 
parable par  sa  beauté,  contemporain  de  la  maison  de  Souabe,  mais  pliant 
désormais  sous  le  poids  des  siècles,  et  que  la  génération  qui  s'avance  ne 
connaîtra  pas.  Ceci  était  fatal;  mais  je  demande  ce  qu'il  y  a  de  gagné  à 
avoir  anéanti  l'œuvre,  fùt-elle  un  peu  hardiment  naïve,  d'un  facétieux 
artisan  du  vieil  âge?  Or,  le  gain,  le  voici:  aussi  longtemps  que  celte  œuvre 
a  frappé  les  yeux,  elle  a  été  comprise,  commentée,  elle  a  fait  vivre  la 
mémoire  d'une  particularité  locale  intéressante,  d'un  privilège  singulier 
et  fort  honorable  pour  les  aïeux;  à  l'heure  où  nous  sommes,  notion  qui 
se  perd  de  vue,  et  dont,  avant  peu  d'années,  rien  ne  restera  dans  les 
esprits;  en  résultat,  pour  la  communauté,  un  effacement  dans  son  histoire. 
D'autres  destructions  encore  y  ont  succédé. 

C'est  que,  à  mettre  le  marteau  dans  une  vieille  maison,  il  est  impossible 
qu'on  s'arrête.  L'enlèvement  du  bas-relief  fut  suivi  à  peu  d'intervalle  de 
la  ruine  de  la  redoute  où  il  adhérait,  de  celle  de  l'avant-porte  en  arc 
ogive  qui  donnait  issue  vers  la  campagne.  Bergheim,  comme  d'autres 
villes  dans  la  province,  s'est  dépouillée  sans  utilité  de  ce  qui  lui  donnait 
de  la  physionomie  et  de  la  tournure,  et  si  on  voit  debout  les  cinq  tourelles 
dont  le  rempart  du  nord  est  toujours  flanqué,  c'est  que,  par  un  favorable 
hasard,  elles  sont  devenues  propriété  privée;  sinon,  dès  longtemps,  la 
municipalité  en  aurait  vendu  les  pierres;  mais  enfin  il  reste  quelque 
chose,  assez  pour  que  M.  l'abbé  Clauss,  dans  son  dictionnaire,  ait  pu 
qualifier  Bergheim:  altes,  allerthümliches,  interessantes  Landstaedtclien. 

Ces  murs  et  ces  antiques  défenses  qui  éveillent  en  nous  la  curiosité 
d'une  lointaine  histoire  avec  la  secrète  émotion  de  la  poésie  et  de  l'art, 


—  296  — 

avaient  pour  les  hommes  qui  en  ont  élevé  la  slructure  un  objet  tout 
positir  et  actuel  :  celui  de  mettre  en  sûreté  deux  choses,  leur  famille  et  leur 
avoir.  Les  annales  de  la  ville  témoignent  assez  que  celte  préoccupation 
était  motivée.  Bergheim  en  efl'et  a  subi  quatre  sièges,  et  on  a  vu  sa  résis- 
tance victorieuse.  En  1374,  attaquée  par  le  duc  île  Lorraine  à  la  tête  d'une 
puissante  armée  et  avec  toutes  les  ressources  de  l'art  mihtaire  du  temps, 
sa  défense  dirigée  par  un  chef  liabile,  llildebrand  de  Müllenheim,  rendit 
vaines  toutes  les  attaques,  preuve,  dit  Schœpflin,  de  la  force  des  murailles 
de  Bergheim  et  de  la  vertu  guerrière  de  ses  habitants. 

Un  jour  ces  braves  gens  ont  fait  mieux  encore  que  de  se  défendre.  Ce 
fut  au  quinzième  siècle,  lorsque  vingt  à  trente  mille  Armagnacs  dans  la 
contrée  s'étaient  rendus  maîtres  d'une  vingtaine  de  villes.  Saint-Ilippolyte 
capitula  devant  eux  après  une  fort  belle  résistance,  mais  ils  n'osèrent 
s'aventurer  contre  Bergheim,  qui  les  fit  reculer  par  l'aspect  de  ses  tours 
et  l'attitude  de  sa  population.  Celle-ci,  non  contente  d'être  restée  hors 
d'insulte,  fournit  un  corps  de  gens  armés  qui,  soutenus  par  un  secours  de 
la  seigneurie  de  Ribeaupierre,  allèrent  délivrer  Saint-IIippolyte  et  y  ramener 
les  habitants,  qui  s'étaient  dispersés  dans  la  montagne. 

Au  seizième  siècle  la  ville  fut  moins  heureuse.  Elle  ne  put  tenir  contre 
la  formidable  insurrection  rurale  de  1525,  et  lui  ouvrit  ses  portes, 
peut-être  à  raison  d'un  manque  d'accord  entre  les  habitants,  car  on  sait 
qu'en  plusieurs  lieux,  une  partie  de  la  bourgeoisie  se  montra  favorable  aux 
revendications  du  peuple  des  campagnes.  Les  rustauds  firent  leur  entrée 
en  ville  au  nombre  de  5000  hommes.  Il  faut  dire  que  ni  meurtre  ni 
violences  graves  ne  furent  à  leur  reprocher.  Tout  le  pis  de  leurs  faits  et 
gestes  fut  de  s'abreuver  du  vin  des  bourgeois,  largement  comme  on  peut 
croire,  et  de  vexer  les  Juifs,  un  plaisir  exquis  pour  des  villageois.  On  ren- 
ferma les  malheureux  dans  une  maison  tous  ensemble;  leur  synagogue  fut 
mise  à  l'envers,  et  de  leurs  livres  hébreux  il  se  fit  une  flambée.  Dans 
leurs  habitations  restées  désertes  les  paysans  saisirent  les  objets  mis  en 
gage,  appelant  les  débiteurs  à  les  retirer  en  acquittant  la  dette,  mais  dans 
leurs  mains  à  eux  insurgés  et  à  leur  profit.  Les  gens  du  Willer,  qui  étaient 
serfs,  prirent  occasion  de  l'événement  pour  secouer  le  joug  et  se  joindre 
aux  aggresseurs.  La  ville,  pour  finir,  fut  contrainte  de  fournir  un  renfort 
de  soixante  hommes  à  l'armée  paysanne,  lorsqu'elle  reprit  sa  marche, 
allant  au  devant  de  la  catastrophe  (|ui  devait  mettre  le  terme  à  celte 
grande  émotion  populaire. 

Un  siècle  avait  passé.  Les  maux  sans  nombre  de  la  guerre  de  Trente- 
Ans  sévissaient  en  Alsace.  Après  le  comte  de  Mansl'eld,  qui  vint  acquérir 


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chez  nous  le  tllrc  d'Altila  de  la  Chrétienté,  les  armées  impériales  ajou- 
lèrent  pour  leur  comple  aux  misères  du  pays,  apportant  la  peste,  dont 
ces  troupes  avaient  loujouis  le  germe  par  leurs  contacts  fiéquents  avec 
la  Turquie.  A  Bergheim  la  contagion  emporta  le  curé  après  une  foule  de 
ses  paroissiens.  Une  infection  insupportable  régnait  dans  la  bourgade, 
l'unique  représentant  qu'y  possédât  l'art  médical,  le  barbier,  paitagea  le 
même  sort.  Il  ne  nous  reste  pas  môme  qui  sache  soigner  un  malade, 
disent  les  relations  de  l'époque. 

11  y  eut  pour  la  piovince  un  relâche  de  huit  à  dix  ans  pendant  que  le 
conflit  se  poursuivait  en  d'autres  parties  de  l'Empire;  mais  en  1632 
l'armée  suédoise  franchit  le  Rhin.  Son  chef,  Gustave  Horn,  ayant  réduit 
Benfeld  après  un  siège  de  six  semaines,  vaillamment  soutenu  par  le  baron 
de  Boulach,  étendit  ses  opérations  autour  de  Sélcslat,  préludant  à  l'at- 
taque de  cette  cité  importante  par  la  prise  des  petites  places.  Markolsheim 
se  défendit  et  fut  emporté  d'assaut.  A  Châlenois  la  population  essaya  une 
résistance  qui  fut  malheureuse  dans  l'espèce  de  citadelle  qui  domine  le 
bourg.  Les  autres  lieux  fortifiés,  Barr,  Andlau,  Epfig,  Dambach  ouvrirent 
leurs  portes  sur  la  première  sommation  ;  puis  le  général  vint  de  sa  per- 
sonne diriger  une  attaque  sur  Bergheim.  Nous  savons  que  la  ville  fut 
prise,  nous  savons  aussi  que  l'assaillant  n'y  est  pas  entré  par  la  brèche;  si 
elle  s'est  mise  en  défense  et  sut  retenir  l'ennemi  en  échec  plus  ou  moins 
de  temps,  nous  l'ignorons.  Elle  en  avait  quelques  moyens'.  Les  rigueurs 
qu'elle  a  éprouvées  à  la  suite  de  l'événement  feraient  croire  à  une  attitude 
de  résistance.  Mais  la  place  était  dominée.  Après  les  premières  volées  de 
canon  tirées  des  hauteurs,  la  position  parut  impossible  à  tenir,  et  force 
fut  de  se  soumettre.  C'est  le  vraisemblable.  Les  suites  furent  affreuses. 

C'est  premièrement  une  famine.  Les  armées  avaient  mangé   le  pays, 

1.  Voici  l'état  des  armes  et  munitions  qui,  l'année  suivante,  furent  transportées  de 
Bergheim  à  Sélestat  par  l'ordre  du  commandant  de  cette  dernière  ville  pour  la  Suède, 
Hocliberg-. 

Artillerie.  —  Bronze:  1  pièce  de  quatre,  4  d'une  livre. 

Fer:  2  canons  d'une  livre,  2  mortiers  d'une  livre,  4  mortiers  de  quatre, 
112  boulets  d'une  livre. 

Mousqueterie.  —  40  arquebuses  à  croc,  68  mousquets. 

Armes  blanches.  —  30  épées,  IG  piques,  16  cuirasses. 

Munitions.  —  2G0  livres  de  poudre,  1  quintal  de  plomb. 

Il  se  peut  bien  que  tout  ou  partie  de  ces  armes  lussent  en  mauvais  état  de  service, 
comme  c'était  souvent  le  cas.  Reste  à  savoir,  ce  qui  n'est  pas  de  ma  compétence,  si  la 
petite  artillerie  de  Bergheim  était  en  rapport  avec  le  pourtour  de  ses  murailles,  qui 
avaient  près  de  1,000  toises. 


—  298  — 

suivant  l'expression  reçue  chez  les  gens  de  guerre.  A  cet  instant  com- 
mence la  période  la  plus  cruelle  des  hoslililés  dont  l'Alsace  fut  le  théâtre. 
Elle  servait  de  champ  clos  à  toutes  les  puissances  et  à  toutes  les  passions: 
protestants  et  catholiques,  Suédois  et  Lorrains,  Impériaux  et  Français  s'y 
heurtaient  dans  un  conflit  sanglant,  sans  trêve.  Les  habitants  abandon- 
naient tout  devant  la  violence  étrangère,  se  sauvant  en  Suisse,  en  Lor- 
raine, en  Boui'gogne.  Mais  rien  n'a  égalé  la  fureur  des  Suédois. 

Une  pièce  conservée  dans  les  archives  locales,  qui  est  de  1649,  c'est-à- 
dire  d'une  époque  d'accalmie  et  de  restauration,  laisse  entrevoir  dans  sa 
brièveté  ce  (|ue  Bergheim  avait  eu  à  souffrir  à  la  suite  de  l'occupation 
suédoise.  «Durant  les  longues  guerres,  y  est-il  dit,  l'oppression  des  quar- 
tiers militaires  et  les  pilleries  des  soldats  avaient  réduit  à  rien  la  popu- 
lation. La  faim  a  fait  périr  le  plus  grand  nombre;  le  reste  s'est  enfui. 
Après  des  années  et  après  le  retour  des  fugitifs  la  bourgeoisie  s'est 
trouvée  réduite  à  20  hommes  au  lieu  de  300  qu'elle  avait  comptés  avant 
la  guerre.  Quantité  de  maisons  étaient  en  ruine;  dans  le  nombre  les 
poêles  de  nos  deux  tribus  des  artisans  et  des  vignerons.  En  IG4G  enfin 
ces  tribus  ont  pu  se  reconstituer  et  se  mettre  à  rebâtir  leurs  locaux. d 

Le  plus  fort  des  troubles  était  passé  que  les  temps  restaient  durs  pour 
les  pauvres  curés  de  Bergheim.  L'un  d'eux,  en  1635,  lorsqu'à  la  suite  de 
la  défaite  de  Nordh'ngue  l'armée  suédoise  avait  évacué  l'Alsace,  se 
plaignait  de  la  suppression  de  ses  revenus  et  de  l'indiff'érence  de  ses 
ouailles,  qui  le  laissaient  sans  aide.  A  Rodern  la  détresse  du  curé  était 
pareille.  L'excès  des  maux  avait  resserré  les  cœurs.  Aussi  la  fonction 
devint  elle  vacante  faute  de  sujets  qui  voulussent  la  remplir.  On  allait  à 
Guémar  y  faire  baptiser  les  enfants. 

Nous  savons  déjà  que  le  bailliage  de  Bergheim  fut  attribué  en  seigneurie 
au  comte  de  Nassau.  Ce  militaire  paraît  s'être  soucié  faiblement  de  la 
sécurité  et  du  bien-être  de  ses  sujets,  car  il  existe  une  requête  des  officiers 
municipaux  de  Bergheim,  Rodern  et  Rorschwir  à  l'adresse  du  résident  de 
France  à  Sélestat,  laquelle  a  pour  objet,  tout  en  exprimant  leur  soumis- 
sion envers  leur  seigneur,  de  rappeler  qu'ils  sont  dans  la  protection  du 
Roi,  et  de  réclamer  de  son  autorité  une  sauve-garde  efficace.  Le  docu- 
ment est  daté  de  1634,  et  dès  ce  temps,  dans  l'Alsace  malmenée  par  les 
Suédois,  peu  satisfaite  des  Impériaux,  nombre  de  lieux  recouraient  au 
patronage  royal.  Les  villes  libres  demandaient  garnison  française. 

A  peu  d'années  de  là  ce  n'était  plus  la  simple  protection,  mais  la  sou- 
veraineté de  la  couronne  de  France  qui  s'établissait  sur  le  pays.  Pour  un 
quart  de  siècle  l'Alsace  connut  enfin  le  repos,  et  commença  à  se  refaire 


—  299  — 

de  ses  violentes  secousses.  Nombre  de  villages  avaient  disparu  du  sol, 
qui  ne  se  sont  jamais  relevés;  d'autres  allendaienl  des  habitants.  Le  gou- 
vernement royal  en  appela  de  l'étranger.  Beaucoup  de  familles  suisses, 
dont  la  tiace  peut  se  reconnaître,  à  Rodern  entre  autres,  ont  aidé  à 
repeupler  la  Haute-Alsace. 

Louis  XIV,  courroucé  contre  les  Hollandais,  attaqua  leur  pays  en  1672, 
et  l'Alsace  en  eut  le  contre-coup.  Dès  que  le  Roi  fut  engage  à  fond,  et 
aux  prises  avec  des  difficultés  assez  grandes,  l'empereur  Leopold,  son 
cousin  germain  et  son  ennemi,  saisit  le  moment  guetté  de  récupérer 
l'Alsace.  Ses  troupes,  avec  celles  de  plusieurs  princes  de  l'Empire,  se 
portèrent  en  1074  dans  la  province,  qui  leur  fut  disputée  pied  à  pied  par 
le  maréchal  de  Turenne;  puis  ce  grand  général,  après  s'être  replié  en 
Lorraine,  leva  ses  quartiers  en  décembre,  et,  dans  les  neiges,  achemina 
ses  troupes  par  détachements  séparés  vers  Belfort,  où  leur  rendez-vous 
était  marqué.  C'est  de  là  qu'il  fondit  inopinément  sur  les  alhés,  qui  étaient 
distribués  par  échelons  jusqu'à  Beiifekl.  Une  brillante  affaire  de  cavalerie 
sous  les  murs  de  Mulhouse  fut  suivie  de  la  victoire  de  Turckheim,  qui  eut 
pour  conséquence  l'évacuation  de  l'Alsace  par  les  troupes  de  l'Empire. 

Les  cœurs  en  ce  temps  n'étaient  pas  encore  gagnés  à  la  domination 
française.  A  l'arrivée  des  Allemands  la  bourgeoisie  de  Colmar  s'était 
déclarée  en  leur  faveur  et  avait  pris  les  armes.  Le  mieux  possible,  on 
relevait  les  défenses  de  la  ville,  rasées  par  ordre  du  Roi  dans  sa  visite 
d'inspection  l'année  précédente.  L'électeur  de  Brandebourg  amenait  sa 
femme  dans  la  ville  comme  en  triomphe.  Dans  le  Sundgau  l'armée  autri- 
chienne, sous  Bournonville  et  Caprara,  se  voyait  bien  accueillie,  et  de 
Thann  on  allait  au  devant  d'elle  jusqu'à  une  demi-Heue  avec  la  croix  et 
la  bannière.  Le  curé  d'Ensisheim  faisait  des  prônes  contre  les  Français 
sur  le  texte  du  jugement  dernier,  leur  donnant  le  rôle  des  boucs  et  aux 
Allemands  celui  des  agneaux.  «On  peut  juger  par  là,  dit  un  homme  de 
sens  et  d'esprit,  qui  eut  l'occasion  de  visiter  l'Alsace,  combien  il  faut  de 
temps  pour  faire  d'une  nation  conquise  des  sujets  fidèles,  puisqu'après 
avoir  vécu  vingt-sept  ans  sous  l'obéissance  d'un  prince,  un  curé  n'a  pu 
oublier  ses  anciens  maîtres'». 

11  paraît  toutefois  que  d'autres  sentiments  régnaient  aussi  dans  la  pro- 
vince, et  la  correspondance  de  Turenne  y  fait  des  allusions.  Par  exemple 
le  curé  de  Guémar  se  vit  maltraiter  par  les  Brandebourgeois  pour  avoir 
fait  tenir  des  avis  au  commandant  français  de  Brisac.  Ils  incendièrent  sa 

1.  Mémoires  de  deux  voyages  en  Alsace,  1674—1681.  Mulhouse,  veuve  Bader. 


—  300  — 

maison.  Le  ninrûclial,  qui  vint  prendre  L,^ilc  à  Giiéniar  trois  jours  après  la 
bataille,  parle  de  lui  dans  ses  rapports  comme  d'un  hoinme  aljedionné  au 
service  du  Roi,  et  le  recommande  pour  un  secours  de  50  écus. 

Parmi  ces  événements  c'est  le  sort  de  Beri,dieim  qui  nous  intéresse,  et 
voici  quelle  était  la  situation  de  la  petite  ville  au  milieu  des  mouvements 
militaires. 

Avant  l'apparition  inattendue  de  l'armée  française,  l'Alsace  supérieure 
était  inondée  de  troupes,  dont  nous  connaissons  les  emplacements.  Caprara 
tenait  le  Sundgau;  Bournonville  avait  ses  quartiers  à  Ensislieim;  l'Électeur, 
logé  à  Sainte-Croix,  étendait  les  siens  de  Guémar  jus(ju'à  xMunsler  et 
Thann;  le  duc  de  Holstein  occupait  Kibeauvillô;  le  duc  de  Lorraine  Lièpvre, 
Ville,  Châlenois,  avec  son  quartier  à  Saint-IIippolyte;  les  troupes  de  Zell 
et  de  Lunebourg  étaient  cantonnées  autour  de  Sélestat  jusqu'à  Obernai  et 
Benfeld.  Une  seule  localité  importante  se  maintenait  libre  de  cette  occu- 
pation militaire.  Les  Allemands  n'entrèrent  pas  à  Berglieim. 

Ce  n'est  pas  qu'on  l'eût  oubliée.  Un  parti  formé  de  contingents  de  Luné- 
bourg  et  de  Brandeboung,  belles  troupes  et  les  meilleures  de  l'armée,  se 
présenta  pour  prendre  ses  logements  dans  la  ville.  Elle  leur  ferma  ses 
portes. 

Disons  premièrement  ce  que  rapporte  la  tradition  locale.  Au  son  du 
tocsin  les  habitants  coururent  aux  murailles.  A  cet  instant  critique  ils 
appelèrent  sur  eux,  du  rempart  même,  par  un  vœu  proféré,  la  protection 
de  la  sainte  Vierge.  Gomme  par  un  secours  du  ciel  l'assaut  des  Allemands 
fut  repoussé,  et  leur  chef,  un  Lunébourgeois,  fut  abattu  par  un  coup  tiré 
de  la  tour  verte,  voisine  du  chœur  de  l'église.  Aucun  vestige  ne  subsiste 
ni  de  la  porte  vaillamment  défendue,  ni  de  la  tour  verte,  ainsi  nommée  de 
sa  couverture  en  tuiles  vernies.  On  verra  plus  loin  comme  a  disparu  cette 
construction  antique,  témoin  d'un  fait  si  singulier  et  si  mémorable  ;  mais 
jusqu'à  nos  jours  il  en  subsiste  un  autre  monument,  la  })rocession  solen- 
nelle qui  remet  en  mémoire  tous  les  deux  ans  les  vœ.ux  exaucés  et  la 
délivrance  de  la  ville.  La  coutume  s'en  est  conservée  nonobstant  certains 
obstacles  survenus  à  la  traverse. 

Au  dix-huitième  siècle  l'autorité  ecclésiastique,  voulant  parer  à  quel- 
ques abus,  supprima  plusieurs  de  ces  cérémonies  dans  le  diocèse  de  Baie, 
et  dans  le  nombre  la  procession  votive  de  Bergheim.  Mais  la  bourgeoisie 
réclama  avec  chaleur  le  maintien  d'une  de  ses  traditions  les  plus  chères'. 

Le  7  juillet  1752   les  curé,   prévôt  et  élus  de  la  ville  exposaient  à 

!.  Carlulaire  de  t'eg/ise  de  Berrjheim,  p.  "209.  Uocuuienl  français. 


—  301   - 

l'évêqiie  que  leurs  prédécesseurs  uvaienl  reconnu  en  diflerenles  occasions 
la  puissante  protection  de  Dieu  et  de  sa  sainte  mère,  notamment  pendant 
le  siège  de  la  ville  par  les  troupes  de  Lunébourg  et  Brandebourg,  quatre- 
vingts  ans  en  ça,  dont  ils  furent  délivrés  miraculeusement  par  l'intercession 
de  la  sainte  Vierge.  En  raison  de  quoi  ils  demandent  à  pouvoir  faire  leur 
procession  comme  ci-devant.  Il  fut  fait  droit  à  leur  demande. 

Plus  de  trente  ans  s'étaient  passés  lorsqu'une  nouvelle  interdiction 
arriva  de  Porrentruy.  Aussitôt,  en  date  du  14  juin  1786,  les  prévôt,  bourg- 
mestres, magistrats  et  bourgeois  notables  (non  le  curé)  rappelèrent  à 
l'évèquc  que  dans  le  siècle  passé  la  ville,  assiégée  par  les  troupes  de 
Lunébourg  et  Brandebourg,  fut  miraculeusement  délivrée  sur  un  vœu 
solennel  des  ancêtres.  Les  suppliants  regardaient  comme  un  des  plus 
grands  malheurs  la  suppression  décrétée,  et  cette  seule  circonstance, 
disaient-ils,  avait  jeté  la  terreur  parmi  les  habitants. 

La  suppression  était  provoquée  par  le  curé,  qui  de  ce  chef  se  mit  très 
mal  avec  sa  paroisse;  mais  celle-ci  eut  encore  gain  de  causée 

Le  premier  de  ces  documents  est  postérieur  de  soixante-dix-sept  ou 
soixante-dix-huit  ans  aux  faits  qu'il  rapporte  et  qui  étaient  sans  aucun 
doute  encore  bien  connus  dans  leurs  traits  principaux.  L'impression  de 
terreur  qu'ils  avaient  laissée  et  dont  c'est  ici  le  témoignage,  les  avait  forte- 
ment marqués  dans  les  esprits.  Les  hommes  de  60  à  70  ans,  c'est-à-dire 
nés  de  8  à  18  années  après  les  événements,  avaient  connu  leurs  témoins 
oculaires;  mais  la  prose  délayée  du  rédacteur  nous  laisse  ignorer  des  cir- 
constances d'un  intérêt  essentiel,  qui  devaient  être  alors  dans  le  discours 
de  tout  le  monde.  C'est  qu'il  est  assez  ordinaire  d'apporter  en  des  con- 
jonctures le  moins  d'attention  à  recueillir  précisément  ce  qu'elles  ont  de 
plus  notoire.  On  néglige  de  consigner  ce  qui  est  présent  à  l'esprit  de  tout 
un  peuple.  D'ailleurs  la  pensée  des  auteurs  de  la  supplique  n'allait  pas  à 
faire  de  l'histoire,  mais  à  obtenir  le  redressement  d'un  tort  qui  leur  était 
sensible.  La  substance  de  ce  qu'ils  attestent  se  réduit  donc  à  ces  quelques 
points.  Une  attaque  fut  dirigée  contre  la  ville  et  non  pas  un  coup  de  main, 
mais  un  véritable  siège;  elle  était  souverainement  redoutée  par  ses  con- 
séquences; la  population  porta  un  vœu  vers  le  ciel  et  se  trouva  délivrée. 
Par  quels  moyens  fut  opérée  cette  délivrance,  avec  quelles  particularités? 
Rien  du  tout  ne  le  fait  apercevoir.  Le  curé  de  l'époque,  Wolfgang  Buergi, 
avec  l'habitude  qu'il  avait  de  tenir  un  cahier  de  notes,  aurait  pu  nous  ren- 
seigner en  dix  lignes  sur  ce  que  nous  avons  intérêt  à  connaître;  mais 

1.  Cartulaire  de  l'église  de  Berglieim,  p.  2"21.  Docuiucul  fiançais. 


^  302  — 

l'excellent  homme,  beaucoup  moins  préoccupé  de  l'histoire  locale  que 
d'un  point  de  liturgie  pour  son  église,  se  borne  à  marquer  comme  quoi, 
en  1G75,  on  commença  à  faire  la  procession  votive  et  à  sonner  la  cloche 
à  11  heures,  à  cause  que  la  ville  s'était  vue  délivrée  des  Brandebourgeois 
qui  la  tenaient  assiégée.  —  Anfang  der  Votivprocession  nach  V.L. Fr. von 
Kienzheim  und  des  Elfuhrlautens  wegen  der  Befreiung  Bergheims  von 
den  die  Stadt  belagernden  Brandenburgern.  Carlulaire,  p.  30G. 

Les  sources  que  je  viens  de  citer  ne  datent  même  pas  l'entreprise  sur 
Bergheim.  On  peut  croire  seulement  que  le  fait  par  où  fut  déterminée  la 
retraite  des  agresseurs  s'est  produit  à  11  heures  du  matin.  Mais  quelques 
lumières  nous  viennent  d'autre  part  touchant  cette  question  de  date  et 
sur  la  cause  qui  a  rendu  possible  la  résistance  de  la  petite  cité. 

On  supposerait  à  peine  que  la  bourgeoisie,  réduite  à  ses  propres  forces, 
ait  osé  tenir  tête,  avec  la  chance  même  du  succès,  mais  avec  la  perspec- 
tive d'une  attaque  renouvelée  en  plus  grande  force  et  d'une  redoutable 
exécution  militaire.  Sans  doute,  cette  région  de  la  moyenne  Alsace  avait 
d'incessants  rapports  avec  Brisac,  où  résidait  l'intendant,  M.  de  la  Grange, 
Brisac  qui  était  gardée  à  la  France  par  ses  propres  habitants,  organisés 
en  compagnies  d'armes.  Celte  place  alors  était  bloquée  et  ne  pouvait  dans 
les  circonstances  fournir  aucun  appuie  La  vérité,  c'est  qu'il  existait  dans 
Bergheim  une  troupe  forle  ou  faible  détachée  de  l'armée  de  Turenne. 

Le  maréchal,  pendant  que  le  Roi  poursuivait  la  conquête  de  la 
Franche-Comté,  avait  pris  position  à  Hesingcn,  où  il  couvrait  le  siège  de 
Besançon  contre  une  diversion  du  duc  de  Lorraine,  qui  avec  sa  cavalerie 
se  tenait  aux  aguets  dans  la  Souabe.  Après  la  ('hule  de  celte  grande  place, 
le  22  mai,  Turenne  leva  son  camp  pour  se  porter  dans  le  bas  pays,  qui 
était  menacé  à  son  tour  par  une  autre  armée,  celle  des  Impériaux.  Fran- 
chissant le  Rhin,  il  les  alla  battre  à  Sinlzheim,  IG  juin,  mais  leur  jonction 
avec  le  duc  de  Lorraine  les  rendit  assez  forts  pour  s'engager  en  Alsace  à 
la  faveur  du  pont  de  Kehl,  qui  leur  fut  livré  par  la  république  de  Stras- 
bourg. Les  forces  combinées  furent  encore  défaites  par  le  maréchal  le 
4  octobre  à  Entzheim.  Cette  fois  les  positions  étaient  renversées;  l'armée 
française  faisait  face  au  Midi,  et  comme  l'adversaire  fut  renforcé  presque 

1.  Vers  l'époque  de  la  bataille  d'Eiizheim  le  pays  entre  Colmar  et  Sélestat  6lait  battu 
par  des  partis  détachés,  Français  sortis  de  Brisac,  Lorrains  venus  par  la  montagne.  Dans 
une  occasion  les  premiers  eurent  le  dessous;  leurs  blessés  et  une  trentaine  de  fuyards 
se  sauvèrent  à  Ribeauvillô,  où  ils  étaient  en  pays  ami.  «Ils  y  sont  encore,  attendant  les 
ordres  de  Brisac»,  est-il  dit  dans  une  lettre  de  la  régence  au  maréchal  de  Créqui,  7  octobre 
1674,  dans  Rocholl,  Peldzug  des  grossen  Kurfürsten ,  p.  25.  Berlin,  187'J. 


-  303  - 

aussitôt  par  les  vingt-mille  hommes  de  l'Électeur  de  Brandebourg,  le 
général  français  successivement  se  replia  sur  la  Zorn,  la  Moder,  puis  sur 
Lorraine,  où  il  prit  son  point  de  départ  pour  une  nouvelle  et  audacieuse 
campagne.  Auparavant,  dans  sa  marche  depuis  les  confins  suisses,  faite  en 
esprit  de  retour,  il  avait  laissé  quelques  postes  garnis.  De  ce  nombre  était 
le  château  de  Stotzheim,  qui  se  rendit  à  l'Elecleur  devant  le  déploiement 
de  son  artillerie.  Nous  savons  que  Bergheim  avait  aussi  garnison  fran- 
çaise par  la  relation  d'un  nommé  Chemnitz,  économe  de  l'église  de  Rique- 
wihr.  Il  nous  apprend  que  dans  sa  localité  on  reçut  de  l'armée  qui  opérait 
sur  la  Bruche  une  réquisition  de  vivres  et  de  fourrages.  On  dut  répondre 
que  les  charrois  ne  pourraient  suivre  la  route  avec  sûreté,  comme  elle 
passait  à  portée  de  Bergheim,  où  se  trouvait  de  la  troupe  française.  Il  fut 
donné  ordre  aussitôt  dans  le  camp  à  l'envoi  contre  Bergheim  d'un  régi- 
ment de  Lunébourg,  pourvu  d'artillerie  légère  et  chargé  de  réduire  la 
place.  Le  fait  a  dû  se  passer  vers  le  commencement  de  novembre,  alors 
que  la  masse  de  l'armée  s'ébranlait  pour  aller  prendre  ses  quartiers  d'hiver 
dans  le  haut  pays,  moins  épuisé  et  voisin  de  la  Franche-Comté,  sur  laquelle 
on  avait  des  projets.  Les  emplacements  des  corps  sont  connus  du  lecteur. 
Ajoutons  que  le  duc  de  Brunswick-Lunébourg  avait  son  quartier-général 
à  Séleslat,  ses  troupes  s'échelonnanl  de  Benfeld  à  Ribeauvillé. 

Celles  qu'on  avait  dirigées  sur  Bergheim  furent  rejointes  après  coup 
sans  doute  par  un  renfort  de  Brandebourgeois.  S'étant  détachées  du  gros 
de  l'armée  campée  encore  au  loin  dans  la  basse  Alsace,  elles  ont  dû 
arriver  au  terme  de  leur  marche  antérieurement  à  l'occupation  de 
Sélestat  par  leur  prince,  qui  s'avançait  à  la  suite  des  régiments  de  Brande- 
bourg. De  ceux-ci  l'avant-garde  parvint  le  2  novembre  à  Colmar,  où 
l'Électeur,  sa  cour  et  son  quartier-général  arrivèrent  un  peu  plus  tard 
seulement.  Cependant  à  Sélestat  un  lieutenant  du  duc  de  Lunébourg,  le 
colonel  Rumarsen,  intima  aux  habitants  de  se  rendre  avec  pelles,  pics  et 
pioches  devant  Bergheim  pour  travailler  aux  cheminements.  Us  s'y  pré- 
sentèrent le  17  novembre.  Le  jour  d'après,  le  siège  se  termina  par  un 
accommodement,  aux  termes  duquel  les  Français  se  retirèrent  à  Brisac'. 

Cette  donnée  est  encore  bien  succinle  et  laisse  le  champ  large  aux  con- 
jectures. Quelle  pouvait  être  la  force  du  détachement  français?  Avait-il  du 
canon?  Impossible  de  le  savoir.  Les  habitants  eurent-ils  dans  la  défense 
de  leurs  foyers  un  rôle  quelconque?  Il  n'existe  pas  de  documents  qui 


1.  Chronique  manuscrite  du  bourgmestre  de  Sélestat,  Jacques  Frey.  Je  dois  cette 
communication  à  Tobligeance  de  M.  l'abbé  Gény,  arcbiviste  de  la  ville. 


-  304  — 

nous  en  instruisent,  mais  le  cas  n'est  pas  impossible.  Nous  savons  en  effet 
que  pendant  la  guerre  de  la  ligue  d'Augsbourg,  1G88 — 1G07,  la  bourgeoisie 
de  Bergheim  fut  associée  à  la  défense  du  royaume.  On  trouve  dans  les 
archives  locales  pour  cette  époque  des  ordres  d'armer  les  bourgeois  pour 
repousser  les  troupes  ennemies,  d'envoyer  des  hommes  avec  armes  pour 
la  garde  du  Rhin.  Rien  ne  dit  que  mêmes  mesures  n'aient  pas  été  prises 
du  temps  de  la  guerre  de  Hollande,  quand  vingt-cinq  années  d'une  paix 
ininterrompue  sous  le  sceptre  du  Roi  très  chrétien  s'étaient  écoulées  pour 
la  province. 

Ce  qui  est  certain,  c'est  que  la  cause  de  l'événement  fut  ici  tout  autre 
qu'à  Stotzheim.  La  résistance  paraît  avoir  eu  quelques  jours  de  durée, 
nonobstant  l'effet  des  pièces  de  campagne,  puisqu'il  fallait  en  venir  contre 
la  place  à  des  travaux  d'approche  et  de  terrassement.  Est-ce  que,  dans  la 
vérité,  on  s'est  battu,  et  le  sang  a-t-il  coulé?  La  réponse  devrait  être  fournie 
par  le  registre  des  inhumations,  mais  il  n'en  existe  point  de  l'époque. 
J'inclinerais,  tout  considéré,  pour  l'hypothèse  d'une  lutte  armée;  le  fait  de 
l'officier  lunebourgeois  tué  par  une  arquebusade  ne  serait  pas  une  pure 
imagination.  Voici  ce  qui  me  paraît  y  conduire. 

La  teneur  du  placet  de  1752  laisse  apercevoir  que  les  notions  touchant 
le  siège  de  [QIA  étaient  encore  précises.  A  y  supposer  rien  de  vague  et 
d'effacé,  les  réclamants,  comme  du  reste  le  fit  le  curé  en  1675,  s'en 
fussent  rapportés  au  fait  dominant  et  le  plus  notoire,  à  l'invasion  d'une 
armée  de  Brandebourg  sons  le  prince  de  ce  pays.  Le  nom  des  corps 
subordonnés  et  d'autre  origine  aurait  perdu  sa  place  dans  les  souvenirs. 
Mais,  tout  au  rebours,  l'énoncé  est  exact.  Non  seulement  il  y  est  fait  mention 
des  troupes  de  Lunébourg,  mais  c'est  en  première  ligne  qu'elles  sont 
nommées;  on  comprend  que  celles  de  Brandebourg  n'ont  pris  part  à  l'entre- 
prise qu'à  titre  d'appoint.  Cet  indice  s'accorde  merveilleusement  avec  le 
rôle  principal  rempli  dans  l'affaire  par  les  gens  de  Lunébourg,  tel  qu'il  est 
attesté  par  d'autres  données  certaines,  tel  que  le  voulait  d'ailleurs  l'état 
des  cantonnements.  La  mention  exprimée  en  1752,  reproduite  et  con- 
firmée en  1786,  dénote  chez  la  population  de  Bergheim  au  dernier  siècle 
une  fraîcheur  de  souvenirs  autorisant  dans  quehjue  degré  la  tradition 
orale  qui  se  perpétuait  à  côté  des  documents  écrits. 

Mais  qu'a  été  cette  délivrance,  sujet  d'une  si  ardente  gratitude  envers 
la  protection  céleste,  depuis  lors  célébrée  dans  la  durée  de  deux  siècles  et 
d'un  quart  de  siècle?  Je  ne  peux  me  figurer  la  conjoncture  comme  l'abord 
d'un  corps  de  troupes,  suivi  tout  uniment  d'un  envoi  de  parlementaires  et 
d'une  capitulation.  D'après  les  émotions  dont  l'écho  nous  est  conservé,  la 


—  305  — 

venue  de  l'ennemi  a  été  des  plus  menaçantes  et  la  population  s'est  vue 
tout  près  d'une  catastrophe.  D'autre  part  le  vœu  public  qu'elle  a  formé, 
suivi  d'un  prompt  effet,  dont  l'heure  même  a  été  retenue  dans  In  coutume 
locale,  suppose  quelque  trait  subit  et  frappant.  Ce  serait  par  exemple  la 
mort  du  Lunébourgeois,  rencontre  qui,  jointe  à  l'altitude  des  défenseurs, 
aurait  rabattu  les  prétentions  de  l'aggresseur  et  lui  inspirant  la  crainte  de 
trop  chèrement  acheter  le  succès,  l'aurait  disposé  à  entrer  en  transaction. 
Quoiqu'il  en  soit,  Bergheim  n'a  pas  été  rendue.  Le  commandant  français  a 
stipulé  pour  la  ville,  non  seulement  la  sûreté  des  personnes  et  des  biens, 
mais  la  dispense  de  recevoir  des  troupes  étrangères,  autrement  on  ne 
comprendrait  pas  qu'elle  ait  été  délivrée  du  siège,  Befreiung  von  den  die 
Stadt  belagernden  Brandenburgern.  Elle  est  alors  demeurée  en  paix  sous 
la  garde  de  sa  bourgeoisie  parmi  le  conflit  des  armées.  Les  Allemands  se 
sont  tenus  satisfaits,  comme  d'un  avantage  de  valeur,  d'avoir  écarté  de 
leur  flanc  une  force  militaire  active,  gênante  et  surtout  dangereuse  dans 
le  cas  d'une  disgrâce  sur  le  théâtre  de  la  guerre. 

A  l'égard  des  motifs  de  la  terreur  apportée  par  leur  présence,  il  me 
suffise  de  renvoyer  aux  historiens  qui  ont  décrit  l'état  de  l'Alsace  lors  de 
l'occupation  de  1674,  en  particulier  aux  pièces  publiées  dans  ces  dernières 
années  par  Rocholl,  aumônier  militaire  prussien,  et  qui  m'ont  fourni 
plusieurs  données  intéressantes.  Der  grosse  Churfürst  in  Elsass.  Strasbourg, 
Trübner,  1877.  Feldzug  des  grossen  Churfürsten.  Berlin,  1879. 

Après  le  succès  de  Turckheim  le  baron  de  Monclar  se  porta  avec  3,000 
chevaux  sur  le  Landgraben;  toute  la  plaine  entre  Bergheim  et  Guémar  se 
remplit  de  troupes  françaises;  il  est  même  avancé  que  Bergheim  eut  à 
loger  huit  régiments,  détail  suspect  à  mon  estime.  Il  est  peu  croyable  que 
Turenne  ait  accablé  d'autant  de  logements  militaires  une  commune  qui 
venait  de  se  faire  des  titres  à  sa  faveur,  plus  encore,  d'après  les  idées  du 
temps,  qui  avait  pour  seigneur  un  homme  d'autant  de  considération  et 
de  crédit  à  la  cour  que  le  duc  de  Montausier,  gouverneur  de  l'héritier  du 
trône.  Cette  rigueur  est  d'autant  moins  admissible  de  la  part  du  maréchal 
à  côté  de  la  courtoisie  dont  il  usa  à  l'égard  de  Ribeauvillé,  seigneurie  du 
prince  de  Birkenfeld.  Les  députés  de  cette  ville  étant  venus  le  saluer  à 
Ingersheim,  il  les  reçut  avec  une  extrême  bienveillance.  Ils  pouvaient,  leur 
dit-il,  se  tenir  pour  aussi  bien  en  sûreté  que  dans  Paris  par  sa  considé- 
ration, dit-il,  pour  leur  sérénissime  prince.  Le  comte  de  Roye,  l'un  de  ses 
lieutenants,  leur  parla  de  son  côté  du  prince  avec  une  haute  estime.  Les 
officiers  de  la  régence,  enchantés,  envoyèrent  au  maréchal  un  gâteau.  Il 
l'accepta  gracieusement.  Ainsi  Turenne  a  mangé  du  Gouglof.  La  mémoire 

B.  XX,  —  (M.)  20 


—  306  - 

de  ce  grand  homme  est  resiée  vivante  en  Alsace;  sa  campagne  y  est 
toujours  racontée,  pendant  que  le  nom  et  les  prouesses  de  ses  émules, 
Créqui,  Villars,  du  Bourg,  se  sont  effacés  dans  l'oubli. 

A  partir  du  traité  de  Nimègue,  qui  termina  la  guerre  de  Hollande,  à 
partir  surtout  de  la  réduction  de  Strasbourg  en  1681,  l'Alsace  fut  à 
couvert  et  n'eut  plus  à  subir  l'invasion.  Les  attaques  du  dehors  furent 
toujours  promptement  repoussées.  Bergheim,  au  sein  du  repos  jusqu'à  la 
Révolution,  n'a  plus  d'histoire. 

En  ce  temps  un  objet  de  sollicitude  pour  le  magistrat,  à  cet  égard  fort 
différent  de  ses  successeurs  du  dix-neuvième  siècle,  était  l'entretien  des 
murailles  et  des  portes  de  la  ville,  dont  la  solidité  se  montrait  parfois  com- 
promise. Il  se  rencontre  dans  la  correspondance  du  petit  gouvernement 
local  avec  les  intendants  plusieurs  demandes  d'autorisation  à  l'effet  d'exé- 
cuter aux  frais  de  la  commune  des  travaux  urgents  de  réparation.  Les 
vues  auxquelles  le  magistrat  tenait  essentiellement,  étaient  d'empêcher 
que  la  nuit  on  sortît  de  la  ville  ou  on  y  pénétrât,  et  ainsi  de  prévenir  les 
vols  par  les  étrangers  à  l'intérieur  ou  par  les  habitants  dans  la  campagne, 
surtout  à  l'approche  de  la  vendange.  On  se  persuaderait  en  vérité  que  les 
plus  suspects  étaient  les  derniers,  lorsque  les  gens  de  garde  étaient  logés 
extérieurement  dans  les  avancées  des  portes,  tenant  de  la  façon  sous  leur 
tour  de  clé  dans  Bergheim  petits  et  grands,  jusqu'à  M.  le  bailli  lui-même 
et  à  M.  le  prévôt.  Cet  usage  d'une  incomparable  bonhomie  a  été  suivi 
jusqu'en  18.j0  à  peu  près.  C'est  de  cette  ère  seulement  (jue  date  dans  nos 
petites  localités  l'homme  moderne,  fier  des  lumières  qu'il  s'attribue,  fort 
dédaigneux  du  passé  et  hostile  à  tout  ce  qui  en  rappelle  la  mémoire. 

On  se  figure  bien  que  ces  braves  magistrats,  avec  leur  esprit  conserva- 
teur, n'auraient  eu  garde  de  toucher  à  la  tour  verte.  Elle  était  encore 
debout,  quand  il  arriva  en  1701  que  la  France  se  donna  une  Constitution 
fort  célèbre,  ingénieuse  autant  qu'inexécutable.  Par  un  effet  de  cet  acte 
législatif  la  tour  se  trouva  perdre  le  droit  à  l'existence.  Gela  résultait  du 
système  appelé  constitution  civile  du  clergé,  suivant  lequel  désormais  ne 
devaient  plus  exister  d'autres  lieux  de  culte  (jue  les  églises  paroissiales. 
En  même  temps  l'exercice  des  fonctions  pastorales  était  délégué  aux  seuls 
prêtres  assermentés.  Le  premier  qui  parut  à  Bergheim  se  retira  dans  les 
vingt-quatre  heures  devant  l'attitude  irritée  de  la  population.  Trois  autres 
se  succédèrent  en  six  semaines;  enfin  le  nommé  Philippe  tint  bon  jusqu'à 
la  fin  de  1793.  Un  de  ses  premiers  soins  fut  de  porter  plainte  au  direc- 
toire départemental  contre  le  culte  ancien  et  rival,  en  ces  termes:  «Le 
numbre  de  mes  j)aroissiens  conformistes  a  singulièrement  diminué  par  le 


_  307  — 

fait  de  vini^l  prêtres  réfraclaires  retirés  en  la  même  ville,  qui  VüiiL  dire 
leur  messe  les  jours  de  dimanches  et  fêtes  dans  les  six  chapelles  qui  se 
trouvent  dans  la  banlieue  et  insliguent  les  citoyens  d'y  assister  à  l'exclu- 
sion du  service  de  la  paroisse.» 

Au  nombre  de  ces  chapelles  se  trouvait  celle  du  Tempelhof  et  une  autre 
en  ville  dans  une  dépendance  de  l'ancienne  commandei'ie,  le  Kanselhof 
(hôtel  Saint-Jean').  La  tour  verte,  et  ce  fut  son  malheur,  était  disposée  en 
chapelle  dans  son  rez-de-chaussée  sous  l'invocation  de  l'archange  saint 
Michel.  La  municipalité,  contrainte  par  des  ordres  supérieurs,  procéda  à 
la  fermeture  de  ces  sanctuaires,  mais  ensuite,  cédant  à  la  réclamation  vio- 
lente des  habitants,  elle  se  dessaisit  des  clés  et  l'exercice  du  culte  proscrit 
recommence  jusqu'à  ce  que,  la  Révolution  allant  plus  avant,  les  chapelles 
furent  démolies  sans  exception.  Toutefois,  par  un  singulier  hasard,  à  la 
tour  verte  ce  qui  échappa  à  la  destruction  totale,  ce  fut  le  local  môme 
de  la  chapelle,  dont  la  voûte  seulement  fut  défoncée,  comme  on  l'eut  sous 
les  yeux  très  avant  dans  le  cours  du  siècle.  Ces  restes  valaient  assurément 
une  restauration,  ou  du  moins  d'être  épargnés  à  titre  d'objet  d'art  et  pour 
la  circonstance  historique  qui  s'y  rapportait.  Mais  un  jour,  en  conseil 
municipal,  il  fut  trouvé  plus  expédient  de  désceller  les  pierres  de  taille, 
de  briser  les  membres  d'architecture  ogivale  et  de  mettre  à  la  place,  pour 
en  faire  quelque  chose,  une  échoppe  à  renfermer  du  bois. 

Aux  plus  sombres  moments  de  la  Révolution  Rergheim  s'est  noblement 
distingué  comme  le  refuge  de  nombre  de  prêtres  poursuivis,  qui  trou- 
vèrent à  y  vivre  cachés  aux  persécuteurs  dans  des  familles  chrétiennes  et 
courageuses.  Quelques-uns  administraient  les  sacrements  par  délégation  du 
curé  Anstett,  réfugié  autre  part.  Je  rencontre  ici  des  souvenirs  domestiques. 
Ma  famille  maternelle  possédait  en  dehors  des  murs,  au  lieu  dit  Engel- 
garten,  un  jardin  et  dans  son  enceinte  un  pavillon  carré,  mais  intérieure- 
ment coupé  aux  quatre  coins,  d'oii  résultaient  quatre  cabinets  triangulaires 
et  un  salon  octogone.  Les  cabinets  servaient  de  cachette  pour  les  per- 
sonnes, et  on  y  serrait  les  objets  nécessaires  au  culte.  A  certains  moments 
la  messe  se  disait  dans  le  salon.  Une  remarque  qui  m'a  été  transmise  est 
celle  de  la  discrétion  admirable  des  plus  jeunes  enfants,  dont  pas  un 
n'aurait  dit  un  mot  ou  fait  un  geste  pouvant  révéler  la  présence  d'un  prêtre. 
Notre  petite  cité  a  fait  encore  parler  de  soi  en  1832,  quand  sa  popula- 
tion se  souleva  contre  les  juifs.  Des  gens  du  dehors  vinrent  se  mêler  à 
cette  mutinerie,  qui  rendit  nécessaire  l'appel  à  la  force  armée.  Les  soldats 

1.  Aujourd'hui  propriété  de  M.  le  docteur  Halbedel. 


-  308  — 

ne  pénétrèrent  dans  la  ville  qu'en  faisant  usage  de  leurs  armes.  Il  y  eut  du 
sang  versé,  et  un  jeune  homme  de  ma  connaissance  particulière  perdit  la 
vie  à  cette  occasion'.  Ce  sera  là,  si  on  veut,  le  cinquième  siège  de  Berg- 
heim.  Tous  les  papiers  des  juifs  avaient  été  jetés  par  les  fenêtres;  les 
débiteurs  les  ramassaient  dans  les  rues  pour  trouver  leur  promesse  et  la 
détruire,  mais  par  un  hasard  nul  ne  mit  la  main  sur  la  sienne  et  aucune 
créance  ne  fut  perdue.  Il  en  a  coûté  à  la  commune  un  long  procès,  une 
indemnité  de  131,000  fr.  aux  individus  lésés  et  des  frais  énormes.  Le  tout 
ne  put  être  acquitté  qu'en  vingt  ans.  Les  familles  juives  riches  quittèrent 
Bergheim  pour  s'établir  dans  les  grandes  villes. 

Il  existait  jusqu'à  présent,  non  pas  une  tradition,  mais  une  opinion,  sui- 
vant laquelle  saint  Bernard,  quand  il  vint  prêcher  la  croisade  dans  nos 
pays  en  1146,  se  serait  arrêté  à  Bergheim.  Récemment  le  fait  a  été  con- 
testé par  M.  l'abbé  Glœckler  dans  la  Revue  catholique  d'Alsace  de  sep- 
tembre 1896.  Mon  respect  pour  la  personne  et  la  science  de  l'auteur  n'a 
pu  toutefois  me  détacher  du  sentiment  reçu. 

L'itinéraire  du  saint  nous  est  connu  par  le  journal  de  l'un  de  ses  com- 
pagnons, Philippe,  archidiacre  de  Liège,  et  voici,  touchant  la  question  qui 
nous  intéresse,  les  données  fournies  par  ce  document. 

Le  jeudi  20  décembre  Bernard  partit  de  Bâlc  avant  le  jour  pour  aller 
gîter  à  Ronascle.  Il  y  prêcha  le  lendemain  21.  Le  samedi  22  on  le  trouve 
in  ecclesia  Berche.  Le  dimanche  il  s'embarquait  à  Strasbourg,  passait  la 
nuit  à  Hagenbach  et  le  jour  suivant  arrivait  à  Spire. 

Les  noms  de  Ronascle  et  Berche  sont  défigurés,  mais  on  y  a  re- 
trouvé, nous  semble-t-il  à  juste  cause,  RoufTach  et  Bergheim.  L'écrivain 
a  rédigé  sa  relation  d'après  des  notes  hâtives,  faites  en  cours  de  route 
Après  coup  il  a  pu  facilement  prendre  pour  une  n  la  double  ff  du  mot 
RoufTach,  ce  qui  donnerait  Roffascle,  forme  déjà  peu  différente  de  la 
véritable;  et  Berche  pour  Bergheim  ne  fait  pas  de  difficulté,  lorsque  chez 
nous  la  finale  heim  est  substituée  dans  les  noms  de  lieux  par  un  simple 
e  muet. 

De  Bâle  à  Rouffac  on  peut  compter  de  48  à  50  kilomètres,  distance 
facile  à  parcourir  en  voiture  et  en  six  ou  huit  heures,  même  par  les 
mauvais  chemins  de  l'époque.  De  Rouffac  à  Bergheim  28  kilomètres.  Le 
saint,  ayant  prêché  à  Rouffac  le  matin,  a  pu,  dons  l'après-midi,  gagner 
Bergheim,  où  sa  présence  est  constatée  dans  l'éghse  le  22.  De  là  restaient 
dix  lieues  à  faire  pour  atteindre  Strasbourg,  ce  que  les  voyageurs  ont  pu 

1.  Il  s'appelait  Sfhad,  mon  camarade  d'école. 


—  309  - 

faire  après  leur  messe  matinale.  Ils  purent  de  la  sorte,  le  lendemain 
dimanche,  à  Strasbourg,  prendre  le  bateau  pour  Hagenbach  et  Spire. 

Suivant  M.  Glœckler,  Ronascle  serait  Rhinau,  et  Berche  Mittelbergheim. 
Bernard,  en  partant  de  Bâle,  aurait  pris  la  voie  du  Rhin  comme  la  plus 
commode  pour  se  rendre  à  Spire.  Commode,  c'est  ce  qu'on  peut  contester, 
vu  la  saison,  qui  ne  laissait  que  sept  à  huit  heures  de  jour  pour  vingt-cinq 
lieues  à  parcourir  entre  le  point  de  départ  et  Rhinau.  On  aurait  eu  à  se 
guider  pendant  plusieurs  heures  de  nuit  et  à  grand  péril  sur  un  fleuve 
aussi  capricieux  que  le  Rhin  dans  ces  parages,  aussi  embarrassé  d'îlots  et 
de  bancs  de  sable.  A  partir  de  Strasbourg  les  obstacles  à  la  navigation 
allaient  en  diminuant.  Du  reste,  l'auteur  du  journal,  qui  remarque  la  cir- 
constance de  l'embarquement  à  Strasbourg,  n'a  rien  noté  de  pareil  à  Bâle- 
Le  contexte  fait  même  entendre  assez  clairement  que  la  distance  de  Bâle 
à  Strasbourg  a  été  franchie  par  voie  de  terre.  Cette  opinion  est  celle  d'un 
savant  que  j'ai  tenu  à  consulter,  M.  l'abbé  Vacandard,  auteur  d'une  Vie 
récente  et  très  estimée  de  saint  Bernard^ 

J'estime  que  les  églises  de  Rouiïac  et  de  Bergheim  doivent  être  main- 
tenues dans  l'honneur  d'avoir  hébergé  l'apôtre  du  douzième  siècle, 
honneur  de  grand  prix,  car  il  semble  que  la  prière  d'une  âme  sublime 
laisse  après  elle  dans  un  sanctuaire  comme  le  parfum  d'un  encens  évanoui. 

L'usage,  en  parlant  français,  est  de  prononcer  Berquem.  Dans  le  parler 
populaire  ce  nom  devient  Parike. 

Le  Reichenberg. 

De  mille  filets  d'eau  qui  filtrent  sous  la  mousse  dans  les  sapinières  de 
Thannenkirch  naît  un  ruisseau  limpide  allant  déboucher  de  la  montagne 
en  face  et  à  une  demi-lieue  de  Bergheim.  En  ce  point  la  vallée  déjà  étroite 
qu'il  vient  de  parcourir  laisse  tout  au  plus  ce  qu'il  faut  d'espace  pour  le 
courant,  pour  un  chemin  et  pour  un  martinet  tenant  la  place  d'un  moulin 
d'autrefois.  L'étranglement  du  passage  résulte  de  deux  puissants  reliefs 
du  sol,  qui  sont  dirigés  l'un  vers  l'autre.  C'est  à  gauche,  par  rapport  à 
Bergheim,  le  mont  du  Schlüsselstein  aux  hardis  et  nobles  contours,  où 
on  peut  recueillir  comme  dans  un  amas  de  choses  curieuses  les  jaspes 
historiés,  l'agalhe,  l'améthyste,  les  géodes  à  cristaux,  la  baryte  en  crête  de 
coq  et  autres  raretés  minéralogiques.  A  l'opposite  c'est  le  Birlenberg,  d'où 
se  lire  la  pierre  extraordinairement  dure  qui  est  voiturée  au  loin  pour  le 
chargement  des  routes.  L'extrémité  de  cette  montagne  se  relève  sous  la 

1.  Une  édition  allemande  a  paru  à  Mayence  chez  Kirchheim. 


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forme  rl'un  cône  rocailleux,  semblable  à  un  homme  armé  (|ui  garderait 
l'accès  de  la  gorge.  Sur  cette  éminence  se  voient  les  restes  du  château  de 
rieichcnberg  ou  Rychenberg,  suivant  l'ancienne  orlhügraphc;  mais  ces 
noms  sont  ignorés  du  peuple,  qui  sans  aucun  souci  de  l'histoire  appelle 
tout  uniment  le  moulin  Schlossmehl,  et  le  château  Mehlschloss;  et  c'en 
est  toujours  assez  pour  faire  entendre  de  quoi  on  parle,  qui  est  l'essentiel. 
A  l'entour  s'étendent  des  prairies  ombragées,  des  châtaigneraies,  de  riches 
vignobles,  des  vergers  arrosés  par  le  ruisseau  poursuivant  sa  course  vers 
la  petite  ville,  qu'il  ira  traverser. 

La  ruine  aujourd'hui  en  était  vraiment  une  et  se  réduisait  à  fort  peu 
de  chose:  deux  ou  trois  pans  de  murs  croulants,  et  jusqu'à  ces  derniers 
jours  d'incommodes  monceaux  de  décombres  ^  Un  seul  détail  serait  encore 
intéressant  :  c'était  une  fenêtre  ouverte  sur  la  vallée,  qui  de  là  s'offre  avec 
un  aspect  singulièrement  romantique.  La  baie  prise  dans  l'épaisseur  d'un 
gros  mur  et  garnie  de  deux  banquettes  de  pierre  formait  un  de  ces 
cabinets  où  l'imagination  se  plaît  à  entrevoir  une  noble  jeune  femme 
filant  sa  quenouille  de  lin  ou  touchant  le  luth  sonore.  Mais  celte  partie 
même  de  la  bâtisse  était  sans  style,  sans  signalement  qui  permît  de  la 
rapporter  à  une  épo(jue  (jnelconque.  La  grossièreté  des  matériaux  et  leur 
appareil  à  peu  près  nul  ne  laissent  prise  à  aucune  conjecture.  On  a 
construit  avec  du  moellon  brisé  sur  j)lacc,  et  je  ne  crois  pas  qu'on  eût 
trouvé  dans  toute  l'enceinte  une  seule  pierre  de  taille.  Cet  indice  d'éco- 
nomie, joint  à  la  dimension  fort  médiocre  du  manoir,  donnerait  à  penser 
que  les  maîtres  en  étaient  d'assez  petits  seigneurs;  or  il  n'en  est  rien, 
comme  on  le  verra  par  la  suite  de  cet  exposé:  les  Ueichenberg  étaient 
riches  et  ne  dérogeaient  pas  à  leur  nom  significatif.  Je  verrais  là  plutôt  le 
témoignage  d'une  antiquité  exceptionnelle  de  l'édifice,  lequel  daterait 
d'une  époque  où  le  transport  des  matériaux  à  dislance  était  encore  peu 
pratiqué. 

En  effet,  de  fort  bonne  heure,  en  13(32,  le  donjon  du  château  est 
qualifié  der  alte  türm,  désignation  qui  à  partir  de  là  devient  habituelle  et 
consacrée  dans  les  actes.  Au  seizième  siècle  cette  tour  était  déjà  assez 
atteinte  par  la  vétusté  pour  que  la  moitié  s'en  écroulât.  C'était  en  1572, 
et  toutefois  ce  qui  demeurait  de  la  construclion  se  trouva  encore  assez 
résistant  poui'  s'être  maintenu  debout  |)assé  deux  siècles,  jusqu'à  la  veille 
(le  la  Révolution.  D'après  des  contemporains  (pic  j'ai  connus  le  plan  de  la 

1 .  Cette  description  se  rapporte  a  l'ôtat  des  choses  lors  du  début  des  travaux  entrepris 
au  Reichenberg. 


—  311  — 

tour  était  hexagone,  cl  le  meunier  voisin  l'aurait  mise  à  bas  pour 
rechercher  un  liésor  clans  les  décombres,  espoir  (jui  (ut  justement  déçu. 
On  employa  la  mine  à  celte  œuvre  de  vandalisme. 

Philippe  de  Reichenberg  est  le  premier  membre  de  la  famille  de  ce 
nom  qui  apparaît  dans  l'histoire,  et  c'est  comme  un  seigneur  très  con- 
sidéré. On  le  trouve  en  li23ü  le  représentant  d'un  aussi  grand  personnage 
que  le  comte  Henri  de  Werd,  landgrave  de  la  basse  Alsace.  Un  autre 
Philippe,  fils  peut-être  du  premier,  entra  dans  la  ligue  formée  en  1:202 
sous  la  direction  de  Rodolfe  de  Habsbourg  en  faveur  de  la  ville  de  Stras- 
bourg, revendiquant  ses  libertés  contre  son  belliqueux  évoque,  Walter  de 
Geroldseck.  Ce  Philippe  est  titré  comte  de  Reichenberg,  qualification 
d'un  ordre  éminent  au  treizième  siècle  et  marque  d'une  situation  hors 
ligne  de  la  famille. 

Celle-ci  devait  remonter  plus  haut:  jusqu'au  douzième,  peut-être  au 
dixième  siècle.  On  sait  qu'un  des  résultats  de  la  chute  de  l'Empire 
romain  fut,  dans  les  Gaules,  l'effacement  des  noms  de  famille.  C'est  là 
un  fait  accompli  avant  le  septième  siècle,  cause  pour  les  historiens  d'in- 
surmontables difficultés  dans  la  recherche  des  généalogies  du  haut  moyen- 
âge.  Les  hommes  puissants  n'avaient  point  alors  d'appellation  propre  à 
leur  lignée,  mais  des  noms  tout  individuels,  et  par  contre  souvent  ils  les 
attachaient  à  leurs  domaines.  Ainsi  un  Amalric  appela  sa  terre  Amalrici 
villa,  Ammerschwir.  Avec  la  féodalité,  à  l'inverse,  ce  fut  le  seigneur 
qui  prit  le  nom  de  sa  terre.  Comme  exemple  on  peut  supposer  qu'au 
temps  des  Dagoberts  un  nommé  Uto  ait  fondé  en  Alsace  un  établissement 
rural  intitulé  Utenheim;  puis  qu'au  douzième  siècle  cette  terre  se  soit 
trouvée  dans  la  possession  d'un  seigneur  qui  en  prit  le  nom  à  toujours 
pour  lui  et  sa  descendance.  Ou  bien  encore  c'est  une  même  lignée 
continue  et  qui,  à  raison  de  nouvelles  circonstances  sociales,  prend  un 
nom  de  terre  formé  du  nom  personnel  d'un  de  ses  ancêtres.  Il  se  peut,  au 
cas  particulier,  qu'un  certain  Richard  ait  anciennement  nommé  Reichen- 
berg le  tertre  où  il  fut  le  premier  à  bâtir,  et  qu'après  maintes  générations 
ce  nom  soit  un  jour  devenu  l'appartenance  de  sa  famille.  C'est  à  celte 
période  des  secondes  origines  que  se  placerait  celle  de  la  puissance  des 
Reichenberg,  et  suivant  toutes  les  probabilités  la  construction  de  leur 
manoir. 

La  seigneurie  était  au  treizième  siècle  un  fief  mouvant  du  duché  de 
Lorraine,  comme  l'étaient  dans  le  même  temps  le  château  du  Kœnigs- 
bourg,  le  village  d'Euzheim  en  basse  Alsace,  l'advocatie  de  Moyenmoutier 
à  Rorschwir  et  la  bourgade  même  de  Bergheim. 


-  312  — 

On  relève  comme  propriété  de  la  maison  de  Reichenberg,  outre  le 
château  et  ses  jardins,  la  forêt  de  l'Ermelspach;  celles  de  l'IU  et  duGastel- 
wald,  des  terres  à  Ellenwir,  village  disparu  près  de  Ribeauvillé,  des  droits 
sur  le  mont  Birlenberg,  le  patronage  de  la  chapelle  de  Saint-Pierre,  qui 
était  la  paroisse  du  Willer,  ce  hameau  lui-même  avec  les  serfs  qui  en 
étaient  les  habitants  et  sa  justice  territoriale,  ziaing  und  bann,  d'autres 
hommes  propres  dans  Bergheim,  les  droits  de  marché  dans  la  ville,  la 
cour  colongère  de  Saint-Pierre,  la  dîme  des  foins  à  Bergheim,  les  villages 
de  Stützheim  et  de  Berolsheim  en  basse  Alsace,  une  colonge  et  d'autres 
biens  à  Widensol,  des  prairies  et  des  vignes,  à  Guémar  des  biens  consi- 
dérables, entre  autres  une  colonge,  ou  du  moins  part  à  la  colonge  du 
prieuré  de  Lièpvre.  Dans  cet  établissement  les  terres  étaient  surveillées 
par  quatre  bangards,  nommés  chacun  par  l'un  des  intéressés,  savoir  le 
prieur,  le  comte  de  Ribeaupierre,  celui  de  Reichenberg  et  le  préposé  du 
chapitre  de  Saint-Dié. 

Au  début  du  quatorzième  siècle  ce  petit  château  se  trouvait  à  la  fois 
indivis  et  plus  ou  moins  partagé  quant  à  ses  dépendances  entre  plusieurs 
membres  et  même  entre  plusieurs  branches  de  la  famille,  comme  on  le 
voit  par  un  traité  intervenu  le  22  mai  1307  entre  Volmar  de  Reichenberg 
et  d'autre  part  les  ducs  Frédéric,  Jean  et  Leopold  d'Autriche.  J'analyserai 
cette  pièce  à  cause  des  circonstances  caractéristiques  qui  s'y  rencontrent. 
Volmar  abandonne  aux  princes  autrichiens  : 
1»  Sa  part  au  château  et  l'avant-cour  en  entier. 

2°  Un  jardin  traversé  par  le  ruisseau  et  un  vivier;  un  autre  jardin 
s'élevant  vers  les  vignes  ;  un  troisième  derrière  le  château  à  côté  de  nos 
cousins,  dit  le  cédant. 
3»  Le  bois  d'Ermelspach  et  cinq  arpents  de  vignes. 
4°  La  justice  territoriale  depuis  le  manoir  jusqu'aux  étaux  de  boucherie 
à  Bergheim. 

5"  La  cour  colongère  du  cédant  avec  les  droits  y  attachés.  Toutefois  il 
s'y  réserve  un  champ,  une  prairie  et  les  cens  lui  revenant  de  la  colonge. 
Ces  choses  réservées  il  les  tiendra  en  fief  de  messieurs  les  ducs. 
6»  Ses  hommes  propres  à  Bergheim  et  au  Willer. 
Ici  une  clause  fort  singulière:  Volmar  se  réserve  encore  et  de  même 
au  titre  de  fief  de  messieurs  les  ducs,  huit  hommes  dénommés  avec  leurs 
femmes  et  enfants,  plus  une  femme  appelé  Sigmut. 

Quel  pouvait  être  le  motif  de  cette  stipulation?  Était-ce  l'avantage  du 
maître  à  raison  d'une  valeur  exceptionnelle  des  individus  réservés,  de 


—  313  — 

leur  industrie  peut-être?  Était-ce  intention  favorable  et  protectrice  à  leur 
égard?  Le  texte  ne  fournit  pas  la  réponse,  mais,  de  ce  qu'une  femme  est 
personnellement  comprise  dans  la  réserve,  j'inclinerais  vers  la  dernière 
opinion. 

70  Les  forêts  de  l'Ill  et  du  Castelwald  avec  leurs  hangards  ou  écuries  (?) 
burgstall. 

S°  La  moitié  des  droits  de  marché  à  Bergheim. 

En  échange  le  cédant  reçoit: 

io  Le  château  de  Ramstein  au  val  de  Ville  (Obrechslhal),  voisin  de  celui 
d'Ortenberg,  et  la  forêt  de  Mlchelwald  entre  deux. 

2°  Les  domaines  ayant  appartenu  dans  la  vallée  aux  sires  de  Iloncourl. 

3°  Droit  au  bois  d'œuvre  et  de  chauffage  dans  les  districts  d'Ortenberg 
et  de  Ramstein. 

4°  Le  village  d'Erlenbach,  ses  hommes,  sa  terre,  sa  justice.  Les  habi- 
tants n'auront  à  plaider  que  devant  le  juge  du  lieu. 

Le  tout  en  fief;  et  comme  ce  qui  est  abandonné  par  Volmar  est  le  plus 
vaillant,  il  a  reçu  de  messieurs  les  ducs  une  soulle  de  ICO  marcs  d'argent. 

Ortenberg  et  Ramstein  auront  à  s'entr'aider  et  ne  point  se  nuire,  à 
maintenir  ensemble  la  paix  dans  la  montagne. 

Par  l'effet  de  ce  traité  la  maison  d'Autriche  en  ses  trois  membres 
devient  coseigneur  du  Reichenberg  avec  les  collatéraux  de  son  cédant. 
Ses  droits  s'entrecroisent  avec  les  leurs,  avec  ceux-mêmes  que  le  cédant 
a  retenus.  Ces  complications  étaient  fort  usitées  dans  notre  moyen-âge. 
On  pouvait  être  copropriétaire  non  seulement  d'un  château,  mais  d'une  de 
ses  tours,  être  seigneur  ou  engagiste  d'une  chose  incorporelle,  d'une 
créance,  d'un  droit  de  retrait. 

En  1357  Hugues,  comte  de  Reichenberg  fut  investi  à  nouveau  par  la 
maison  d'Autriche  des  fiefs  d'Erlenbach  et  de  Ramstein.  Il  mourut  quatre 
ans  plus  tard  et  fut  inhumé  à  l'abbaye  de  Honcourt,  le  dernier  de  sa  race, 
du  moins  le  dernier  mâle. 

En  effet,  un  document  du  seizième  siècle  nous  fait  connaître  deux  filles 
de  Reichenberg  mortes  anciennement  sans  alliance,  à  Bergheim,  paraît-il, 
vu  l'affection  qu'elles  ont  témoignée  à  cette  commune.  Elles  s'appelaient 
lia  et  Ela,  par  un  reste  de  l'habitude  antique  chez  les  Germains  d'imposer 
aux  membres  d'une  même  famille  des  noms  presque  semblables,  comme 
par  exemple  Théodoric,  Théodebert  et  Théodebald.  Ces  dames  avaient 
une  part  dans  l'héritage,  entre  autres  la  prairie  dite  Eschenbach  et  la 
dîme  des  foins.  De  l'une  et  de  l'autre  elles  gratifièrent  la  cité,  dont  les 


-  314  — 

leprésentanls  déclarent  en  1560  qu'elle  jouit  de  ces  droits  en  toute 
franchise  par  l'abandon  des  anciens.  Les  tombes  des  deux  bienfaitrices  se 
voyaient  l'une  à  côté  de  l'autre  auprès  de  l'église  de  Saint  Pierre. 

Après  l'extinction  des  Reichenberg  leur  ancien  domaine,  en  divers 
temps,  passa  par  des  mains  différentes  et  à  différents  titres.  On  trouve, 
occupant  la  seigneurie  les  princes  d'Autriche,  les  Ilattslatt,  les  Müllen- 
heim, les  Waldner.  11  y  aurait  une  œuvre  de  haute  érudition  à  entre- 
{)rendre  de  dater,  de  classer,  de  définir  les  droits  et  les  prérogatives  de 
tous  ces  possesseurs,  si  un  tel  travail  pouvait  offrir  de  l'intérêt. 

Ce  qui  ressort  de  l'ensemble  des  faits,  c'est  qu'à  partir  du  milieu  du 
quatorzième  siècle  environ  les  destinées  du  Reiclienberg  se  confondirent 
avec  celles  de  la  commune  de  Berglieim.  Nous  voyons  par  exemple  que 
les  archiducs  avaient  engagé  ville  et  manoir  aux  nobles  de  Hattstatt  pour 
1,400  marcs  d'argent  et  1,000  florins,  que  l'un  et  l'autre  furent  en  même 
temps  dégagés  par  la  bourgeoisie  prenant  la  dette  sur  elle.  En  recon- 
naissance de  cet  acte  généreux  les  princes  octroyèrent  à  la  cité:  1°  le 
droit  de  battre  monnaie;  2"  aussi  longtemps  qu'il  y  aurait  des  paiements 
à  effectuer  sur  la  créance,  la  faculté  de  faire  son  profit  des  prestations 
que  la  ville  devait  aux  seigneurs  ou  à  leurs  engagistes  de  Hattstatt;  3°  le 
pouvoir  de  revendiquer,  comme  le  ferait  le  seigneur  lui-même,  les  parties 
du  domaine  qui  auraient  été  usurpées.  —  En  même  temps  les  archiducs 
prumeltent  de  ne  plus  jamais  engager  la  ville  ni  le  château,  et  dans  le  cas 
d'une  disposition  pareille,  autorisent  les  habitants  à  n'en  \mnl  tenir 
compte. 

La  charte  de  concession  est  de  1375.  En  1377  la  dette  se  trouvant 
pleinement  acquittée,  la  ville  obtint:  1"  la  propriété  des  fossés  de  ses 
remparts;  2"  le  droit  d'établir  un  moulin  sur  le  ruisseau  de  Reichenberg, 
en  lieu  ù  son  choix,  à  charge  d'y  moudre  et  non  ailleurs;  3°  les  droits  à 
percevoir  sur  les  étalages  des  marchands  dans  la  ville  et  sa  banlieue. 

Comparaison  faite  de  ces  données  diverses,  l'idée  se  présente  à  l'esprit 
que  la  haute  seigneurie  appartenait  à  la  puissante  maison  d'Autriche,  et 
que  les  autres  détenteurs  n'étaient  que  ses  ayants-cause.  Malgré  tout, 
cette  maison  n'était  encore  que  feudataire  sous  la  suzeraineté  des  ducs 
de  Lorraine,  et  cette  situation  ne  lui  a  pas  même  appartenu  d'une  manière 
constante.  Le  fait  ressort  des  réversales  délivrées  au  duc  Charles  de  Lor- 
raine en  14-04  par  Frédéric  de  Hattstatt,  comme  tenant  de  lui  en  fief  la 
tour,  le  patronage  de  Saint-Pierre  et  les  manants  d'entre  le  château  et 
la  ville.  Ainsi  les  Autrichiens,  au  début  du  (pjinzième  siècle,  se  trouvent 
dessaisis  du  domaine;  on  ne  voit  pas  qu'ils  soient  intermédiaires  entre  le 


—  315  - 

suzerain  cl  son  vassal.  Les  armes  des  IlallsIalL  qui  se  voient  daii-s  le 
chœur  de  l'église  de  Beryheim,  témoignent  qu'ils  avaient  dans  ces  lieux 
une  situation  prépondérante. 

Mais  à  la  fin  du  même  siècle  il  n'est  plus  question  de  la  Lorraine;  la 
maison  d'Autriche,  dans  la  personne  de  l'empereur  Maximilien,  nous 
"appaïaît  saisie  de  la  pleine  souveraineté  tant  sur  le  Reichenberg  que  sur 
Berglieim,  qui  ne  forment  plus  qu'une  seule  et  même  seigneurie.  L'admi- 
nistration du  manoir  et  de  ses  dépendances  est  confiée  au  bailli  de  la  cité, 
qui  en  adresse  des  rapports  à  la  régence  autrichienne  à  Ensisheim.  En 
1590  par  exemple  cet  officier  fait  connaître  que  moitié  de  la  tour  s'est 
écroulée  il  y  a  dix-huit  ans.  Il  se  plaint  des  passages  et  charrois  vers  la 
forêt,  qui  font  que  bêtes  et  gens  causent  des  dommages  le  long  du 
château,  et  demande  des  instructions  à  ce  sujet.  En  1618  autre  rapport 
sur  une  demande  de  renseignements  de  la  régence,  qui  ne  sait  plus  très- 
bien  ce  que  c'est  que  le  Reichenberg:  «c'est,  répond  le  bailli,  un  vieux 
manoir  tombé  en  ruine,  situé  au  delà  du  Tempelhof.» 

Au  dix-huitième  siècle  les  choses  sont  restées  sur  le  même  pied,  sauf 
que  les  princes  de  Deux-Ponts  tiennent  alors  la  place  de  la  maison 
d'Autriche.  Les  divers  emplacements  du  château,  remparts,  fossés,  cours 
sont  affermés  en  partie,  le  i"este  laissé  à  ra])andon.  En  1754  le  moulin 
qui  fut  établi  anciennement  au  pied  du  château  en  vertu  de  la  concession 
ducale  de  1377,  se  trouve  être  la  propriété  du  meunier  Grœninger,  qui 
est  à  la  fois  le  locataire  des  débris  du  manoir.  Cet  homme  demande  au 
magistrat  de  lui  céder  en  emphytéose  un  terrain  dans  les  prés  de  l'Erlen- 
bach,  à  l'efiét  d'y  créer  un  potager  et  des  vignes,  ce  qui  est  accortlé,  à 
charge  de  ne  rien  détruire  de  la  tour  ou  des  murs.  Il  pourra  toutefois  en 
prendre  des  pierres  pour  revêtir  le  canal  du  moulin. 

La  légende  n'a  pas  manqué  de  se  faire  une  place  dans  ces  ruines  comme 
en  beaucoup  d'autres  vieilles  résidences  féodales.  Il  est  parlé  d'une  dame 
blanche  qui  descendait  de  la  tour  pour  puiser  au  ruisseau.  Un  homme  qui 
la  suivit  comme  elle  s'en  retournait  découvrit  un  trésor  au  lieu  où  elle 
avait  disparu.  De  leur  côté,  les  sorcières  ont  trouvé  l'endroit  favorable 
pour  leur  sabbat,  qu'elles  célébraient  aussi  au  Grasberg,  cette  colline 
dénudée  en  forme  de  dôme  aplati,  qu'on  aperçoit  de  la  plaine  entre 
Rorschwir  et  Bergheim. 

Le  Reichenberg  vient  d'être  relevé  de  ses  ruines  par  M"®  Engel  et 
M.  Ehret  de  Strasbourg,  qui  en  ont  fait  une  résidence  agréable. 


i^if'^"' -.'ïf' 


—  317  — 

Le  Willer  et  le  Tempelhof. 

Le  domaine  du  Tempelhof,  qui  lors  de  la  suppression  de  l'ordre  du 
Temple,  fut  attribué  aux  chevaliers  de  Saint-Jean  de  Jérusalem,  est  situé 
à  mi-chemin  de  Bergheim  et  du  Reichenberg.  Le  nom  de  Willer  est 
propre  à  l'étendue  comprise  entre  l'ancienne  commanderie  et  le  château; 
il  existait  là  au  moyen  âge  un  hameau  habité  par  les  serfs  de  la  seigneurie 
de  Reichenberg.  Celle-ci  du  reste  étendait  ses  droits  et  sa  justice  jus- 
qu'aux portes  de  Bergheim  sur  la  terre,  sur  les  quelques  manants  qui  y 
vivaient  dispersés,  sur  quelques-uns  même,  comme  on  l'a  vu,  qui  demeu- 
raient dans  la  ville.  Le  seigneur  était  de  plus  propriétaire  de  la  colonge 
de  Saint-PierrC;,  située  non  loin  des  remparts. 

Le  lecteur  sait  que  les  hommes  du  Willer  se  joignirent  en  1525  à 
l'armée  des  paysans.  Ils  ont  dû  la  suivre  dans  sa  marche  et  subir  avec 
elle  un  même  sort  dans  les  terribles  journées  de  Scherwiller  et  de 
Lupstein.  On  ne  saurait  dire  si  aucun  d'eux  a  revu  ses  foyers.  De  là  est 
résultée  la  décadence  et  enfin  la  disparition  de  cette  petite  localité.  Vicus 
Willer  prope  Reichenhergam,  dit  Schœpflin,  ante  aliquot  saecula  periit 
C'est  un  peu  trop  dire.  Aux  termes  du  rapport  envoyé  à  la  Régence  en 
1618,  il  subsistait  dans  le  Willer  deux  groupes  de  bâtiments  de  ferme, 
Hofstaaten,  et  toute  trace  d'habitation  n'était  pas  encore  effacée  à  la  fin 
du  dix-septième  siècle,  car  je  vois  le  lieu  marqué  sous  le  nom  Imwiller 
sur  une  carte  française  de  1690. 

La  chapelle  de  Saint-Pierre  entre  le  Tempelhof  et  Bergheim,  à  laquelle 
attenait  un  cimetière,  était,  comme  on  l'a  vu  plus  haut,  le  siège  de  la 
paroisse  du  Willer.  De  ce  hameau  dépendait  un  gibet  auquel  se  rapporte 
un  petit  monument  érigé  au  bord  du  chemin,  une  croix  de  misère,  Elends 
Kreuz,  devant  laquelle  le  condamné  à  mort  faisait  sa  dernière  prière. 
Renversée  pendant  la  Révolution,  elle  fut  relevée  en  1820  par  les  époux 
Radat,  qui  ont  exprimé  leur  pensée  sur  l'événement  dans  cette  inscription 
incorrecte  et  naïve  : 

0  Elents  Kreuz  we  bist  du  veruniert  worden. 

Le  Tempelhof  ne  fut  pas  relevé  en  commanderie  par  l'ordre  de  Saint- 
Jean.  Il  ne  fut  désormais  qu'une  propriété  de  rapport  de  la  commanderie 
de  Sélestat,  fort  beau  domaine  du  reste,  comme  on  le  reconnaît  aux 
débris  de  l'enclos  de  murs  qui  renfermait  les  vergers.  Le  ruisseau  de  la 
montagne  y  alimentait  un  vivier  à  truites;  au-delà  s'étendait  un  plant  de 
vignes  de  tout  premier  ordre.  Le  Kanselberg,  le  mont  Saint- Jean,  témoigne 


-  318  - 

du  discernemenl  reconnu  aux  ordres  religieux  pour  deviner  la  terre  du 
bon  vin;  et  d'après  le  proverbe  les  Templiers  étaient  brevetés  dans  le 
royaume  de  beuverie. 

Les  bâtiments  ont  été  reconstruits  au  seizième  siècle,  suivant  la  date 
de  1552  gravée  sur  les  impostes.  J'ai  dit  dans  quelles  circonstances  la 
cbapelle  qui  en  dépendait  fut  démolie.  Des  dispositions  intérieures  on  peut 
reconnaître  encore  un  local  qui  était  décoré  avec  soin,  un  salon  d'honneur 
sans  doute.  Entre  autres  ornements  on  remanjue  aux  baies  des  fenêtres 
des  colonnes  torses,  dont  une  ou  deux  encore  existantes,  fort  endom- 
magées au  moment  où  j'écris;  mais  la  plus  remarquable,  autant  par  ses 
dimensions  que  par  la  beauté  de  ses  contours,  et  qui  était  dans  le 
trumeau,  où  je  l'ai  vue  plusieurs  fois  dans  ma  jeunesse,  a  été  barbarement 
détruite. 

Thannenkirch. 

Thannenkircli  se  trouve  nommé  en  li^'ii),  17  décembre,  dans  un  docu- 
ment daté  d'Avignon,  où  la  cour  pontificale  résidait  alors  depuis  douze 
années.  C'est  une  concession  d'indulgences  émanée  par  une  parlicularilé 
fort  singulière,  non  du  pape  régnant  et  présent,  Jean  XXII,  mais  de  treize 
évêques  ou  archevêques,  dont  aucun  n'avait  le  moindre  rapport  avec 
l'Alsace,  et  dont  la  moitié  sont  des  orientaux  au  moins  par  le  titre  de  leur 
siège,  par  exemple  un  patriarche  d'Alexandrie.  Je  ne  saurais  découvrir 
par  quelle  circonstance  cette  faveur  spirituelle  fut  sollicitée,  ni  pourquoi 
obtenue  en  cette  forme.  Elle  concerne  l'église  de  Sainte-Marie  à  Bergheim 
et  sa  filiale  l'église  de  Sainte-Catherine  à  Thannenkirch.  Le  décret  en  fut 
rendu  exécutoire  l'année  suivante  par  une  ordonnance  de  l'évêque  de  Bûle'. 

Thannenkirch  ne  formait  alors  qu'une  seule  paroisse  avec  Bergheim, 
toutefois  en  deux  bénéfices  distincts  et  dont  la  collation  pouvait  s'accorder 
séparément.  Leur  commun  patron  était  alors  Frédéric  d'Usenberg.  En 
1343  ce  genlilhommc  cédait  à  Jacques  et  Jean  de  Ralhsamhausen  la  fon- 
dation de  Sainte-Catherine  qu'ils  avaient  eux-mêmes  constituée  pour  le 
repos  de  l'âme  de  leur  frère  Härtung.  Faut-il  entendre  ou  que  leur  fonda- 
tion était  plus  ancienne  en  date  que  le  décret  d'indulgences,  ce  qui  la  ferait 
remonter  à  environ  25  ans,  ou  que  Sainte-Catherine  jusqu'aux  derniers 
temps  existait  sans  dotation  propre  et  vivait  sur  les  revenus  de  l'église  de 
Bergheira.  Le  dernier  sentiment  me  paraît  le  plus  probable,  puisque 
Sainte-Catherine  est  appelée  la  fille  de  Bergheim,  autrement  dit  sa  création. 

1.  Il  y  est  dit:  Peéri  et  Pauli  apostolorum  auctonlate  confisi ,  saus  aulre  référence 
à  l'autorilé  jioatilicalu.  Daté  Jounnis  Papae  XXll  anno  V. 


—  319  - 

Une  dixaine  d'années  plus  lard  Frédéric  renonça  au  patronage  niême 
de  l'église  de  Sainle-Maric  de  Berglieirn  en  laveur  du  comte  de  Bade  el 
de  floclibei'g.  Vraisemblablement  ce  fut  lui  encore  qui  céda  aux  Ralh- 
samliausen  la  seigneurie  du  village  de  Thannenkirch,  possédée  par  cette 
t'amille  au  quinzième  siècle,  époque  où  elle  la  revendit  aux  Ribeanpierre 
ensemble  avec  le  patronage  de  la  chapelle.  Celle-ci  était  desservie  à 
certains  jours  du  mois  par  les  prêtres  de  Berglieim. 

De  ce  moment  Thannenkirch  dépendit  au  civil  du  bailliage  de  Ribeau- 
villé,  et  quant  au  lien  religieux  de  la  paroisse  de  Bergheim. 

A  la  fin  du  seizième  siècle,  en  conformité  d'une  prescription  synodale, 
le  curé  Seyser  de  Bergheim  établit  un  registre  des  baptêmes  — 1594.  —  Les 
actes  y  furent  couchés  en  allemand.  Une  annexe  nous  apprend  que  les 
enfants  de  Rodern,  Rorschvvir  et  Thannenkirch  étaient  alors  baptisés  à 
Bergheim. 

L'allemand,  comme  on  le  verra  plus  loin,  n'était  pourtant  pas  le  langage 
populaire  à  Thannenkirch;  cette  appellation  n'est  pas  originaire.  Une 
requête  est  encore  signée  en  1683  par  les  officiers  du  village  de  Sainte- 
Anne  vulgairement  appelé  Thannenkirch,  et  je  suis  possesseur  d'une  carte 
gravée  à  Nuremberg  au  dix-septième  siècle  qui  inscrit  Annakircli,.  Il  est 
né  des  circonstances  une  méprise  étymologique.  Le  village  se  trouvant  de 
toutes  parts  entouré  par  des  sapinières,  la  forme  Sant  Annakirch  est 
aisément  devenue  Thannenkirch.  Schœpflin  lui-même  y  a  été  trompé 
lorsqu'il  écrit:  hi  monte  abletihus,  unde  nomen  accepit,  consilo. 

Le  culte  de  Sainte-Anne  dans  ce  village  retiré  est  plus  ancien,  même 
supposé-je  beaucoup  plus  ancien  que  celui  de  Sainte-Catherine.  La  pre- 
mière sainte  n'a  pas  cessé  d'y  être  honorée;  on  voit  dans  l'église  sa  statue 
qui  remonte  à  1G49;  sa  fête  est  la  plus  solennelle  dans  la  paroisse.  Voici 
comme  on  peut  rendre  compte  de  ces  choses. 

Il  aurait  existé  au  douzième  ou  au  treizième  siècle  dans  ces  vallons 
alors  couverts  de  futaies  un  ermitage  sous  l'invocation  de  Sainte-Anne. 
Puis  à  l'entour  s'est  groupée  une  colonie  de  bûcherons  et  de  charbonniers 
lorrains  qui  allaient  vendre  les  produits  de  leur  travail  à  Ribeauvillé,  à 
Bergheim,  à  Sainte- Marie-aux-Mines,  à  Sainte-Croix.  Leur  langage  était  le 
patois  français,  et  la  mémoire  en  est  conservée  dans  les  noms  des  familles 
et  des  cantons  locaux'.  Les  constructions  qui  n'ont  pas  été  refaites  dans 

1.  Exemples:  Noms  de  famille:  Maréchal,  Ancel,  Finance,  Glaudot,  Gardon,  Couvaux, 
liaigaisse,  Hambert,  Maire,  Antoine,  Dumoulin,  etc. 

liieux  dits:  Biénatte,  Gliamp  de  la  vigne,  Champ  de  la  croix,  le  gros  champ,  la  Côte, 
le  Bas- Vaux,  Legolte,  etc. 


—  320  - 

notre  siècle  offrent  la  tournure  lorraine  :  la  petite  porte  en  cintre  du  rez- 
de-chaussée,  les  profils  droits  du  comble  au  lieu  de  la  combinaison,  assez 
disgracieuse,  préférée  en  Alsace,  d'une  croupe  et  d'un  pignon  en  trapèze. 
Enfin,  les  habitations  se  voient  dispersées  comme  dans  la  montagne  lor- 
raine, lorsque  dans  nos  villages  elles  se  serrent  les  unes  auprès  des  autres. 

C'est  chez  les  gens  de  Bergheim  que  le  nom  de  Thannenkirch  s'est 
accrédité,  pendant  que  ceux  du  village  ne  lui  connaissaient  que  le  nom 
de  Sainte-Anne.  On  comprend  ainsi  que  l'expression  Thannenkirch  se 
rencontre  déjà  dans  le  décret  des  treize  évêques,  lesquels  n'ont  eu  con- 
naissance de  la  localité  que  par  un  exposé  venant  de  Bergheim. 

En  1683  les  habitants,  depuis  peu  sujets  du  prince  palatin  de  Birken- 
feld, représentèrent  que  leur  commune,  après  avoir  été  ruinée  par  les 
guerres,  était  maintenant  assez  rétablie  pour  avoir  un  curé  à  soi,  pourvu 
que  le  seigneur  voulût  bien  leur  abandonner  les  dîmes  du  village  et  les 
revenus  de  la  fondation  de  Sainte-Catherine.  Moyennant  cela  ils  s'en- 
gageaient à  entretenir  l'église,  le  presbytère  et  le  curé.  Leur  requête  fut 
accueillie  sans  égard  à  l'opposition  du  magistrat  de  Bergheim,  qui  aurait 
voulu  retenir  l'administration  des  fonds  de  Sainte-Catherine.  Le  traité  qui 
s'en  suivit  fut  homologué  par  arrêt  du  conseil  souverain  d'Alsace  le 
11  novembre  1698.  D'avance  le  curé  Benoît  Quirin  s'était  installé.  Il 
avait  ouvert  dès  1682  les  registres  paroissiaux,  qui  furent  d'abord  rédigés 
en  français,  langue  des  habitants,  puis,  à  partir  de  1700  et  jusqu'à  nos 
jours,  en  latin. 

On  voit  que  durant  des  siècles,  alors  que  la  commune  dépendait  de 
l'empire  germanique,  et  nonobstant  ses  rapports  de  voisinage,  le  parler 
français  s'y  était  maintenu.  Mais  ce  qui  est  bien  plus  fait  pour  surprendre, 
c'est  que  la  langue  française  commença  à  décliner  à  Thannenkirch  et  finit 
par  s'y  éteindre  sous  le  gouvernement  français.  Cette  transformation  selon 
toute  apparence  a  été  favorisée  par  le  curé  Bernauer  de  Colmar,  qui 
exerça  les  fonctions  pastorales  à  Thannenkirch  durant  un  demi-siècle,  de 
1749 — 1798.  Déjà  d'ancienne  date  on  avait  vu  des  familles  allemandes 
venir  se  fixer  à  Thannenkirch,  comme  le  prouve  le  fait  de  la  rédaction 
accidentelle  des  actes  paroissiaux  en  allemand  dès  1594.  Ce  groupe  de 
population  avait  grossi  au  temps  de  l'abbé  Bernauer,  et,  sans  doute,  à 
l'effet  de  simplifier  son  service,  de  n'avoir  qu'un  prône  et  qu'un  caté- 
chisme, de  satisfaire  aussi  une  préférence  personnelle,  il  s'appliqua  durant 
son  long  ministère  à  faire  prévaloir  l'allemand  sur  le  français.  Aussitôt 
installé,  il  prononça  le  premier  sermon  allemand  qu'on  ait  ouï  dans  la 
paroisse.  On  lit  dans  Schœpflin  au  sujet  de  Thannenkirch  :  idioma  hoc  ex 


—  321  — 

Lolhar'mgico  et  Germanico  conflalum  in  usu.  A  la  lettre  cela  voudrait 
dire  qu'il  s'était  formé  là  un  idiome  composite,  tel  que  la  langue  anglaise; 
mais  c'est  plutôt  que  les  deux  langues  se  parlaient  l'une  à  côlé  de  l'autre, 
non  sans  quelque  mélange.  Schœpflin  écrivait  en  1761:  cette  année  est 
celle  de  la  naissance  de  ma  grand-mère,  à  laquelle,  étant  garçon  de 
10  ans,  j'ai  souvenance  d'avoir  ouï  dire  que  du  temps  de  sa  jeunesse  le 
langage  à  Thannenkirch  était  français.  Mais  le  français  y  était  maintenant 
ignoré;  il  avait  achevé  de  mourir  dans  le  cours  de  la  Révolution,  de 
l'Empire  au  plus  tard.  L'école  du  village  était  purement  allemande, 
comme  partout  en  Alsace  avant  la  loi  de  1833,  qui,  par  une  mesure  géné- 
rale, inscrivit  la  langue  française  au  nombre  des  matières  d'enseignement. 
Sous  la  Restauration  encore,  plus  d'un  maître  d'école  alsacien  n'en  savait 
pas  un  mot.  Pour  ce  qui  est  du  cas  singulier  de  germanisation  que  je 
viens  de  décrire,  les  autorités  de  l'ancien  régime  n'en  avaient  pris  aucun 
souci.  En  ce  temps  là  on  laissait  les  choses  à  leur  cours  naturel  et  les 
populations  à  leurs  préférences;  on  ne  croyait  pas,  du  moins  en  France, 
que  la  grandeur  de  l'État  et  l'attachement  des  sujets  dépendissent  de 
leur  façon  de  s'exprimer.  Par  contre,  jamais  il  ne  s'est  vu  autant  de  choses 
obligatoires,  autant  d'ingérence  de  l'État  dans  la  vie  privée  que  dans 
notre  siècle  de  libérahsme.  Quoiqu'il  en  soit,  ce  point  était  curieux  à 
noter,  que  les  gens  de  Thannenkirch,  étant  allemands,  parlaient  français, 
et  que,  devenus  français,  ils  se  sont  trouvés  parler  allemand. 

Comme  dernier  vestige  une  coutume  atteste  encore  les  origines  et  les 
anciennes  conditions  de  Thannenkirch.  C'est,  à  la  Sainte-Anne,  l'affluence 
des  pèlerins  de  langue  française,  venus  d'au-delà  des  monts,  pendant  que 
cette  solennité  laisse  indifférente  la  population  du  vignoble,  où  c'est 
l'allemand  qui  est  parlé.  Longtemps  on  a  prêché  ce  jour  là  un  sermon 
français,  usage  qui  fut  abandonné,  on  ne  voit  pas  pourquoi,  vers  1805. 

On  pourrait,  pour  clore  l'histoire  de  Thannenkirch,  rapporter  un  fait 
qui  lui  serait  d'assez  grand  honneur,  à  le  supposer  bien  authentique.  On 
le  racontait  jadis  à  Bergheim;  le  souvenir  en  est  aujourd'hui  perdu.  En 
1814,  à  la  suite  de  l'engagement  où  les  dragons  d'Espagne  maltraitèrent 
si  fort  les  cosaques  dans  la  forêt  de  Sainte-Croix,  la  cavalerie  française 
s'étant  repliée  pour  rejoindre  Napoléon  sur  la  Marne,  les  cosa({ues  s'avan- 
cèrent jusqu'à  Bergheim,  et  de  là  se  portèrent  vers  Thannenkirch.  Mais  les 
habitants,  groupés  au  haut  de  l'escarpement  qu'il  faut  gravir  pour  aborder 
le  village,  et  armés  à  leur  manière,  auraient  intimidé  les  envahisseurs  et 
leur  fait  tourner  bride. 


B.  XX.  —  (M.) 


21 


—  322  — 

Une  bévue  étymologique  du  genre  de  celle  de  Schœpflin  sur  le  nom  de 
Thannenkircb  legarde,  dans  le  voisinage,  la  roche  du  Schlüsselsleiu,  si 
bizarre,  qui  couronne  la  montagne  entre  notre  vieux  château  et  la  ville  de 
Hibeauvillé.  Comme  son  nom  éveille  l'idée  d'une  clé,  M.  de  GoIbéry,je 
crois,  et  d'autres  observateurs  ont  découvert  l'image  frappante  d'une  clé 
dans  cet  objet  naturel.  Oi'  le  Schlüsselstein  ressemble  moins  à  une  clé 
qu'à  une  chose  quelconque,  et  M.  Kirschleger  a  bien  mieux  vu,  lorsqu'il 
décrit  dans  sa  Flore  «cette  roche  dénudée,  très  grande  et  fort  curieuse, 
qui,  vue  de  loin,  a  l'air  d'une  ruine  ou  d'une  ancienne  tour  démantelée». 
C'est  bien  cela.  Dans  mon  jeune  âge,  l'apercevant  des  crêtes  en  arrière 
de  Rodern,  je  crus  longtemps  que  j'avais  devant  les  yeux  une  tour  féo- 
dale, un  quatrième  château  de  Ribeauvillé.  Nous  sommes  ainsi  amenés  sur 
la  voie  de  l'étymologie.  Sans  aucun  doute,  d'après  cette  ressemblance,  la 
roche  a  été  nommée  primitivement  Schlœsselstein,  Rochefort,  en  langage 
du  pays  Schlèsselstein;  puis,  dans  le  cours  du  temps  l'E  ouvert  s'est 
changé  en  E  fermé,  Sddésselslein,  ce  qui  appelle  l'orthographe  allemande 
Schlüsselstein,  et  l'idée  d'une  clé  s'est  ainsi  logée  dans  les  imaginations. 

Ces  roches  de  jaspe  et  toutes  celles  de  même  nature  qu'on  voit  saillir 
sur  les  pentes  de  la  montagne,  sont  traversées  par  des  filons  d'améthyste. 
Lorsque,  par  une  cassure  heureuse,  on  rencontre,  adhérente  sur  le  jaspe, 
une  plaque  de  cette  pierre  diaphane  et  pourprée,  on  en  obtient  par  la 
polissure  un  effet  singulier  et  superbe.  De  ces  fragments  polis  se  voient 
dans  nos  musées  d'histoire  naturelle.  Il  y  a  quarante  à  cinquante  ans  un 
industriel  pensa  à  tirer  parti  de  ces  jaspes  améthysés  pour  en  façonner 
des  objets  d'ornement.  Mais  la  part  du  hasard  était  trop  grande  dans  la 
recherche  des  morceaux  de  prix,  et  presque  toujours  on  se  trouvait  avoir 
brisé  les  plus  beaux  avant  de  les  amener  au  jour.  L'entreprise  dut  en 
rester  là. 

H.  Danzas. 


LE  CHATEAU  D'ECHERY. 

(Avec  3  planches.) 
I. 

Les  châteaux  d'Echery  et  de  Zuckmantel. 

Le  château  d'Echery  a  été  décrit  déjà  par  Grandidier  dans  les  Vues  pit- 
toresques de  l'Alsace,  de  Walter';  le  savant  historien  se  home  toutefois 
à  constater  qu'on  n'en  voit  plus  que  quehpies  ruines,  et  fait  suivre  cette 
courte  mention  d'une  notice  sommaire  sur  la  famille  noble  des  Eckerich, 
qui  a  donné  son  nom  à  cette  forteresse. 

On  désire  fixer  ici  l'état  actuel  de  cette  ruine ^  et  rechercher  quels  en 
ont  été  les  possesseurs  successifs.  Il  sera  question  incidemment  du 
château  de  Sainte-Croix-aux-Mines,  connu  sous  le  nom  de  château  de 
Zuckmantel,  qui  doit  avoir  été  construit  par  la  même  famille  et  dont  il  ne 
reste  plus  rien. 

Le  château  d'Echery  est  situé  au  fond  du  vallon  du  Petil-Rombach,  qui 
débouche  dans  la  vallée  de  Sainte-Marie-aux-Mines  à  l'exlrémité  ouest  du 
bourg  de  Sainte-Croix.  Il  importe  de  ne  pas  le  confondre  avec  le  village 
actuel  d'Echery,  dont  il  est  distant  d'environ  6  kilomètres  et  dont  il  se 
distinguait,  du  reste,  par  l'appellation  de  Ilaut-Echery  (en  allemand  Iloh- 
Eckerich),  tandis  que  la  dénomination  d'Alt-Eckerich  s'appliquait  plutôt 
au  hameau  appelé  aussi  Saint-Guillaume  et  connu  aujourd'hui  sous  le 
nom  de  Saint-Biaise.  L'origine  de  ce  nom  d'Eckerich,  que  l'on  peut  tra- 
duire par  glandée,  ou  par  pâture  des  faines',  est  douteuse;  la  plupart  des 
auteurs  le  font  dériver  d'Acheric,  l'un  des  solitaires  qui  seraient  venus 
au  dixième  siècle  se  retirer  au  fond  du  val  de  Lièpvre,  alors  que  son  com- 
pagnon aurait  donné  son  nom  à  l'église  et  au  village  de  Saint-Guillaume. 
Mais  le  vocable  Achinis  ragni  figurant  déjà  dans  un  diplôme  de  Charle- 
magne  de  l'an  774,  pour  désigner  le  rain  de  Saint-Biaise  ou  d'All-Eckerich, 

1.  Vues  pittoresques  de  l'Alsace,  6«  livraison,  Strasbourg  1785.  Voir  aussi:  D.  Risi.kr, 
Histoire  de  la  vallée  de  Sainte-Marie-aux-Miiies ,  Saiüte-Marie-aux-Mines,  1873,  et 
Rothmüller,  Musée  pittoresque  et  historique  de  l'Alsace. 

2.  Nous  donnons,  pi.  I,  une  vue  du  château  prise  du  pi(>d  de  la  montagne,  et  pi.  il, 
une  vue  des  ruines  prise  au-dessus  de  la  maison  d'école. 

3.  H.  Ueuss,  y  Alsace  au  dix-septième  siècle,  1,  p.  fjGi. 


—  324  — 

il  semble  plus  plausible  d'attribuer  le  nom  d'Eckerich  aux  forêts  de 
chênes  et  de  hêtres  qui  couvraient  alors  le  fond  de  la  vallée'. 

Le  château  s'élevait  sur  un  pic  rocheux,  formant  saillie  à  l'intersection 
des  vallons  de  la  Vraie-Côte  (ou  Ravaiecôle)  et  de  Jaboumont,  les  deux 
branches  du  Pelit-Rombach,  et  dominait  le  fond  de  la  vallée  d'une  hau- 
teur d'environ  100  mètres,  de  sorte  (ju'il  n'était  accessible  que  d'un  côté, 
vers  le  nord-ouest. 

Il  n'en  reste  plus  debout  aujourd'hui  que  quelques  pans  de  murs  du 
corps  de  logis,  auxquels  on  accède  par  un  escalier  taillé  dans  le  roc,  et 
une  portion  notable  des  murs  de  la  chajielle  appuyés  de  contre-forts,  qui 
forment  encore  actuellement  la  partie  la  plus  saillante  de  la  ruine.  Celte 
chapelle,  d'une  construction  plus  récente  que  le  reste  de  l'édifice,  était 
bâtie  avec  une  grande  hardiesse  sur  le  rocher  en  avant  du  château. 

Suivant  une  note  ajoutée  par  Fr.  Reber  au  texte  de  Grandidier  {His- 
toire de  la  vallée  de  Lièvre,  extraite  de  la  3®  livraison  des  Vues  pitto- 
resques, p.  51),  la  façade  du  château  avait  trois  étages,  et  en  1810  elle 
était  encore  assez  bien  conservée;  on  voyait  à  cette  époque  les  pilastres 
ayant  supporté  la  voûte  de  la  chapelle,  qui,  ilit  notre  auteur,  était  d'un 
«goût  gothique».  Ad.  Lesslin,  dans  les  notes  manuscrites  qu'il  a  laissées 
sur  l'histoire  du  val  de  Lièpvre,  dit  que  l'emplacement  du  château  con- 
sistait en  un  carré  long,  précédé  à  l'ouest  d'une  vaste  cour  polygonale, 
entourée  de  murailles  et  flanquée  de  tours  aux  angles.  Un  fossé  de  4  à 
5  mètres  de  large,  autrefois  recouvert  d'un  pont  volant,  séparait  le  châ- 
teau de  la  montagne.  Pour  arriver  au  donjon,  situé  au  nord,  il  fallait 
franchii'  5  portes  protégées  par  des  tours  et  gravir  4  escaliers  taillés 
dans  le  roc.  La  chapelle  était  située  à  l'est,  en  dehors  de  l'enceinte. 

Un  trou  carré  existe  au  milieu  du  château;  suivant  une  légende  accré- 
ditée dans  le  pays,  sa  profondeur  devait  atteindre  le  niveau  de  la  rivière 
qui  coule  au  fond  du  vallon.  Des  fouilles  pratiquées  en  1(S56  prouvent 
que  cette  croyance  est  fausse  et  que  ce  prétendu  puits  n'était  qu'une 
citerne.  Les  mêmes  fouilles  ont  mis  à  nu  plusieurs  fragments  de  fenêtres 
ogivales,  ainsi  que  des  plaques  de  poterie  en  couleur  provenant  d'un 
poêle,  des  fers  de  lance  et  de  flèches,  une  épée,  des  boucles  de  cein- 
turon, etc.,  qui  sont  conservés  dans  les  collections  de  M.  Lesslin,  ainsi 
qu'une  pierre  taillée  qui  passe  pour  avoir  été  la  clef  de  voûte  de  la  cha- 
pelle. Les  côtés  de  ce  bloc  de  grès  présentent  cinq  saillies,  paraissant 

I.  Aujourd'liui  encore  un  canton  forestier,  loncliaiil  le  village  d'Uchery  d  poupK'  de 
jeunes  chênes,  csl  apptdé  les  Chèneaux. 


—  325  — 

correspondre  aux  arêtes  de  la  voûte;  sur  l'une  des  faces  sont  sculptées  en 
relief  des  armoiries  qui  ne  laissent  pas  que  de  nous  embarrasser:  l'écu 
porte  en  effet  trois  émanches,  qui  répondraient  aux  armes  des  llarm  de 
Soulz';  mais  nous  n'avons  trouvé  aucune  trace  de  celte  famille  dans  les 
documents  concernant  le  château  d'Echery  et  nous  croyons  plutôt  que 
ces  armoiries  étaient  celles  des  Waldner  de  Frcundslein,  dont  les  trois 
merlettes  surmontant  les  émanches  auraient  été  négligées  par  le  sculp- 
teur. Gomme  nous  le  verrons  plus  loin,  la  chapelle  fut  construite  vers 
\àQO  par  le  chevalier  Adam  d'Andolsheini,  alors  détenteur  d'une  partie 
du  château,  qu'il  délaissa  plus  tard  à  son  cousin,  Hermann  Waldner  de 
Freundstein,  ce  qui  rendrait  notre  hypothèse  assez  vraisemblable.  A  cette 
époque  l'autre  moitié  du  château  était  entre  les  mains  des  llattstatt,  dont 
les  armes  n'avaient  aucune  analogie  avec  notre  écusson.  Quoiqu'il  en  soit, 
nous  donnons,  pi.  111,  une  reproduction  de  ce  dernier  ^  laissant  à  de  plus 
habiles  le  soin  de  décider  à  quelle  famille  il  doit  être  définitivement 
attribué. 

Nous  possédons  des  souvenirs  plus  certains  des  sires  d'Eckerich  :  ce 
sont  deux  pierres  tombales  provenant  du  prieuré  de  Lièpvre,  où  ils 
avaient  leur  sépulture.  L'une',  qui  a  servi  longtemps  de  table  d'autel  dans 
l'église  du  village,  se  trouve  actuellement  dans  le  cimetière  entourant  cette 
église,  et  porte  en  bordure  sur  trois  côtés  de  la  face  l'inscription  sui- 
vante en  caractères  gothiques  : 

t  Hie  Ligent  |1  Die  Von  Eckeric  und  Ruwent  In  ||  Gottes  Friden 
(Ici  sont  couchés  ceux  d'Eckerich  et  reposent  dans  la  paix  de  Dieu.) 

L'autre  pierre  tombale  parvenue  jusqu'à  nous  est  beaucoup  plus  fruste; 
elle  est  conservée  à  Lièpvre  dans  le  jardin  de  MM.  Dietsch,  dont  le  vaste 
établissement  industriel  est  construit  sur  l'emplacement  même  de  l'ancien 
prieuré,  et  l'inscription,  disposée  comme  sur  la  première  tombe,  est  illi- 
sible, à  l'exception  des  deux  mots  Eckerich  et  Mililis;  ce  dernier  fait 
croire  qu'elle  recouvrait  les  restes  d'une  châtelaine  d'Echery. 

Tous  nos  historiens,  Schœpflin''  et  Grandidier"^  en  tête,  s'accordent  à 
fixer  au  treizième  siècle  la  fondation  du  château  d'Echery.  Ils  se  basent 

1.  KiNDLER  DE  KiNOBLOGH,  Der  (Ute  Adel  im  Oberelsass,  p.  33. 

2.  Un  moulage  de  ce  fragment  d'architecture  existe  dans  les  cüllectiüus  de  la  Société 
pour  la  conservation  des  Monuments  historiques  d'Alsace  [Bulletin,  t.  XVII,  p.  135). 

3.  Voir  pi.  III. 

4.  Alsatia  illuslrala,  II,  p.  123. 

5.  Vues  pittoresques,  Echery,  p.  1 1  et  Œuvres  inédites,  I,  p.  307. 


-  326  - 

sans  doute  sur  ce  qu'en  dit  Richer  dans  sa  chronique  de  l'abbaye  de 
Senones,  écrite  vers  l'an  1204:  «le  nom  d'Acheric  sert  encore  aujourd'hui 
«à  désigner  un  village  où  demeurèrent  plus  tard  de  nobles  hommes,  dans 

«le  temps  desquels  on  découvrit  des  mines  d'argent De  leur  famille 

«descendirent  des  hommes  qui  de  nos  temps  (donc  au  XllI'^  siècle)  fon- 
«dèrent  un  château  dans  la  vallée  Lebralh  (ou  de  Lièpvre),  qu'ils  appe- 
«lèrent  du  dit  nom  d'AcherîcK-R 

Don  Galraet  reproduit  cette  citation  dans  sa  Notice  de  la  Lorraine^: 

Par  contre  le  chanoine  Jean  Ruyr,  dans  son  curieux  ouvrage  sur  les 
Sahidcs  Antiquités  de  la  Vosge,  dont  la  1''^  édition  a  été  imprimée  à 
Saint-Dié  en  1625,  parlant  de  Guillaume  et  Acheric,  qui  passent  pour 
s'être  retirés  au  vallon  d'Echery  dès  le  neuvième  siècle,  afin  d'y  vivre 
dans  la  soUtude'',  écrit*: 

«Environ  cinquante  ans  après  le  décès  des  premiers  culteurs  (Guillaume 
«et  Acheric),  aucuns  gentils-hommes  curieux  de  nouveauté,  firent  creuser 
«la  montagne  d'illec,  pour  en  tirer  mines  d'argent,  et  du  profit  de  ce, 
«en  bastirent  une  forteresse  à  peu  près  de  là,  nommée  la  Tour  d'Escheiy.» 

D'après  J.  Degermann®,  ce  serait  là  l'origine  de  notre  château,  dont  la 
fondation  remonteiait  donc  au  dixième  ou  au  onzième  siècle,  tandis  qu'il 
faudiait  voir  dans  l'édifice  dont  parle  la  chronique  de  Richer  le  château 
dit  de  Zugmantel,  qui  aurait  été  construit  au  Ireiziènne  siècle  par  les  des- 
cendants des  premiers  seigneurs  d'Echery;  il  s'élevait  au  centre  du  village 
de  Sainte-Croix-aux-Mines,  à  l'entrée  du  vallon  Grand-Rombacb. 

Le  château  de  Zugmantel,  qui  devint  un  fief  des  ducs  de  Lorraine, 
après  l'extinction  des  nobles  d'Eckerich  en  1381,  est  moins  connu  que  le 
château  d'Echery.  Il  joua  cependant  un  certain  rôle  au  moment  de  l'in- 
vasion des  Armagnacs  en  Alsace'.  En  14-45  l'armée  du  Dauphin  rentrait 
en  France,  revenant  de  l'expédition  envoyée  par  Gharles  VU  pour  purger 
le  pays  de  ces  bandes  d'aventuriers;  sur  l'assurance  du  marquis  de  Bade 

I.  Schcepflin-Ravenez,  t.  III,  p.  457. 
•2.  T.  I,  p.  7i0. 

3.  Le  regretté  J.  Degerniann,  dans  son  beau  travail  sur  le  Monastère  dEchery,  publié 
ici-jiiêrae  en  1895,  émet  l'opinion  que  Guillaume  et  Acheric  pourraient  bien  n'avoir  été 
qu'une  seule  et  même  personne:  Guillaume  d'Acheric;  il  établit  qu'ils  ont  vécu,  non  au 
neuvième  siècle,  mais  au  dixième  seulement,  attendu  que  Blidulphe,  qui  les  avait  pré- 
cédés dans  la  contrée  et  qui  est  le  fondateur  projjable  du  monastère  d'Echery,  n'y  est 
arrivé  que  vers  938. 

4.  Édition  d'Kpinal,  1633,  p.  231. 

5.  Le  Monastère  d'Echery,  tirage  à  part,  p.  4. 

G.  TUETE\,  Les  Écorcheurs  sous  Charles  VU,  t.  I,  p.  152. 


—  327  — 

qu'elle  y  serait  en  sûreté,  Philippe  de  Jalogiies,  maréchal  de  France, 
déposa  au  Château  de  Sainte-Croix  l'artillerie  du  Daui)hin.  Après  la 
défaite  des  Armagnacs  entre  Sainte-Croix  et  Lièpvre,  le  18  mars  1445,  les 
habitants  des  vallées  de  Lièpvre  et  de  Ville,  enhardis  par  leur  succès, 
s'emparèrent  de  rarlillerie  du  roi  de  France,  non  sans  avoir  largement 
festoyé  au  dit  château.  Une  lettre  de  Charles  VII,  datée  du  A  avril  1445  et 
adressée  au  marquis  de  Bade,  alors  détenteur  de  cette  partie  de  la  Lor- 
raine, se  plaint  de  cet  enlèvement  et  réclame,  avec  la  punition  des  cou- 
pables, la  restitution  de  son  artillerie,  dont  il  fait  l'énumération. 

Nous  ne  savons  à  quelles  circonstances  ce  château  devait  son  nom  de 
Zugmanlel  ou  Zuckmantel  (c'est  ainsi  qu'il  est  orthogiaphié  dans  la 
plupart  des  actes  de  l'époque). 

La  famille  noble  des  Zuckmantel  de  Brumath,  qui  était  établie  dans  la 
Basse-Alsace  dès  le  quatorzième  siècle,  en  fût-elle  investie  après  la  dis- 
parition des  Eckerich?  Cela  ne  résulte  d'aucun  documenta  notre  con- 
naissance, et  J.  Degermann'  suppose  qu'il  n'y  aurait  là  qu'une  similitude 
d'un  nom  de  lieu  assez  répandu  en  Allemagne. 

Quoiqu'il  en  soit,  cette  dénomination  apparaît  pour  la  première  fois 
dans  un  accord  daté  de  1473,  par  lequel  Jean  Martin,  châtelain  de  Zuck- 
mantel  et  Jean  Dohan,  mayeur  des  sires  de  Hattstatl,  au  nom  du  village 
et  de  la  communauté  de  Lièpvre,  d'une  part,  et  Antoine  Rapp,  prieur  et 
gouverneur  du  Prieuré  de  Lièpvre,  d'autre  part,  s'entendent  au  sujet  des 
grosses  et  menues  dîmes  de  ce  lieu^ 

Au  siècle  suivant,  en  1547,  Christine  de  Danemark,  duchesse  douairière 
de  Lorraine,  «pourvoit  Jacques  Raynette,  capitaine  de  Spitzenberg',  de 
Testât  d'officier  ez  château  de  Zuckmantel  et  du  val  de  Lièpvre,  que  les 
maires  des  dits  lieux  possédaient  auparavant.»  Les  lettres  de  provision 
ajoutent  que  cet  office  porte  en  allemand  le  nom  de  Amptman*. 

Les  archives  de  Meurthe-et-Moselle  contiennent  pour  cette  époque  de 
nombreuses  pièces  dans  lesquelles  Jacques  de  Raynette  rend  compte  de 
sa  gestion  au  val  de  Lièpvre  :  dépenses  pour  réparations  au  château  de 
Zuckmantel,  pour  messages  envoyés  à  la  cour  de  Lorraine,  frais  de  pro- 
cédures instruites  contre  des  femmes  accusées  de  sorcellerie,  amendes 
perçues,  redevances  des  moulins  du  val,  produit  des  mines,  etc.  —  En 

1.  Le  Monastère  d'Echery,  tirage  à  part,  p.  5. 

2.  Archives  de  Meurthe-et-Moselle,  layette  Val  de  Lièpvre  T  (B  952),  n"  tO. 

3.  Spitzeaberg,  château  situé  entre  Saint-Dié  et  Saales,  près  Provenchôres  (Schœpflin- 
Ravenez,  IV,  p.  459;  voir  aussi  Dom  Galwet,  Notice  de  la  Lorraine,  II,  p.  521). 

4.  Archives  de  Meurthe-et-Moselle,  B,  955,  n"  7. 


—  MS  - 

1562  iiuüs  tiuuvuiis  la  curieuse  menlion  d'uue  somme  payée  au  maître 
de  la  compagnie  des  arquebusiers  de  Sainte-Marie,  pour  12  paires  de 
chausses  que  le  duc  de  Lorraine  leur  accorde  chaque  année  «pour  tirer  et 
faire  passe-temps  et  pour  que  la  compagnie  soit  prêle  à  lui  faire  service'.» 

En  1567  le  château  est  en  très  mauvais  état;  le  capilaine  de  Spilzen- 
])erg,  officier,  et  Hejiry  Gemel,  châtelain  de  Zuckmantel,  font  estimer  par 
des  hommes  du  métier  les  réparations  devenues  nécessaires  :  leur  devis 
s'élève  à  la  somme  de  362  francs,  2  gros,  monnaie  de  Lorraine l 

•En  1578  les  comptes  de  Jacques  de  Reyneltc  nous  donnent  un  ren- 
seignement intéressant  pour  la  vallée  de  Sainle-Marie-aux-Mines  :  c'est  un 
relevé  des  «droictures  appartenant  à  la  châtellenie  de  Zuckmantel»,  qui 
énumère  les  moulins  à  farine  et  foulons  de  Lièpvre,  Sainte-Croix  et 
Sainte-Marie,  avec  les  rentes  en  grains  ou  en  espèces  dues  par  leurs 
détenteurs,  lesquelles  rentes  se  partageaient  par  moitié  entre  les 
châtelains  de  Zuckmantel  et  ceux  d'Echery,  côté  des  Ilattstalt^ 

Quelques  années  plus  tard,  en  1590,  Jacques  de  Reynette,  capitaine  de 
Spitzenberg,  surintendant  des  mines  du  val  de  Lièpvre,  côté  lorrain, 
adresse  au  duc  de  Lorraine  une  requête  tendant  à  faire  construire  des 
prisons  pour  les  mineurs;  Tannée  suivante  il  se  voit  contraint  à  chercher 
un  logis  pour  lui-même,  et  s'adresse  au  duc  pour  «obtenir  un  logement 
convenable,  attendu  que  son  Altesse  a  accordé  sa  maison  de  Zuckmanlel 
au  sieur  de  Saint-Ballemont»*. 

Il  existe  en  effet  au  Trésor  des  Chartes  à  Nancy  des  reversalcs  de 
Gérard  de  Reinach,  seigneur  de  Saint-Baslemont,  chef  des  gardes  suisses 
du  duc  de  Lorraine,  dans  lesquelles  il  expose  que,  par  lettres  patentes  du 
15  septembre  1589,  le  duc  Charles  de  Lorraine  lui  a  octroyé  pour  sa  vie 
durant  le  château  ou  maison  fossoyée  de  Zuckmantel,  avec  toutes  ses 
appartenances  et  les  rentes  qui  en  dépendent;  ce  don  est  fait  en  con- 
sidération des  services  fidèles  dudit  Gérard  de  Reinach,  «qui  a  quelquefois 
à  se  rendre  dans  la  plaine  d'Alsace  pour  mettre  ordre  à  ses  affaires  ut 
prend  volontiers  son  chemin  par  le  val  de  Lièpvre.»  Les  lettres  patentes 
ajoutent  «qu'il  sera  avisé  d'assigner  ailleurs  au  surintendant  Jacques  de 
Reynette  une  compensation  en  même  espèce,  ou  en  argent,  pour  l'équi- 
valent de  ce  que  dessus^» 

1.  Archives  de  Meurthe-et-Moselle,  reg.  B,  9544. 

2.  Ibid.,  liasse  B,  ÎJG62. 

3.  Ibid.,  reg.  B,  95.j1,  f»  GO. 
i.  Ibid.,  B,  955,  n»  3G. 

5.  Ibid  ,  B,  953,  n"  07. 


Pi.  I. 


Le  Château  d'Echery. 


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PL  in. 


Le  Château  d'Echery. 

1.  Clef  de  voûte  de  la  Chapelle.  —  2.  Pierre  tombale  des  Eckerich. 


—  329  — 

Vers  1597  Jean  Jiic(|iics  de  UeyneKe,  sieur  de  Voisey,  capilaine  de 
Spilzenbeig  cl  siirinlendaut  du  val  de  Licpvre,  i)rol)aljleiiieiit  lils  de 
Jacques  ReyneUe,  a  repris  possession  de  noire  chàleau;  dans  une  requête 
au  duc  Charles  de  Lorraine,  datée  de  1605,  il  expose  que  depuis  sept  à 
liuil  ans  qu'il  habile  le  chàleau  de  Zuckmanlcl  pour  vaquer  à  son  olïice, 
il  n'a  importuné  le  duc  d'aucune  demande  de  réfections,  bien  qu'il  ait 
trouvé  le  château  fort  ruiné;  il  supplie  le  duc,  en  considération  des  ser- 
vices de  ses  ancêtres,  et  avec  l'espoir  de  continuer  lui-même  «de  bien  en 
mieux»,  de  lui  accorder  en  propre  ladite  chàlellenie.  Cette  demande  est 
agréée,  moyennant  l'abandon  au  duc  de  Lorraine  de  la  seigneuiie  de 
Spilzenberg  avec  ses  revenus'. 

Jean  Jacques  de  Reynelte  doit  être  décédé  vers  1609;  à  partir  de  celle 
date  les  comptes  sont  rendus  par  Pierre,  puis  par  Nicolas  Fournier. 

Mais  la  dynastie  des  Reynelte  n'est  pas  éteinte:  en  1619  Gabriel  de 
Reynelle,  grand  prévôt  et  chanoine  en  l'église  insigne  de  Saint-Dié, 
déclare  que  son  petit-neveu,  Jacques  de  Reynelte,  est  héritier  du  fief  et 
château  de  Zuckmanlel,  concédé  au  feu  sieur  de  Voisey,  son  père;  il 
adresse  en  son  nom  une  requête  au  duc  de  Lorraine  pour  se  plaindre  du 
refus  des  habitants  du  val  de  Lièpvre  de  fournir  les  corvées  nécessaires 
aux  «rétablissements  et  réfections  des  bâtiments  du  château  de  Zuck- 
manlel et  du  moulin  en  dépendant»,  et  obtient  une  nouvelle  réglemen- 
tation de  ces  corvées':  les  fossés  du  château  devront  être  vidés,  les 
matériaux  nécessaires  à  son  entrelien  devront  être  charroyés  par  les  cor- 
véables, auxquels  il  sera  donné  «du  pain  et  du  vin  raisonnablement.» 

Deux  ans  plus  tard,  en  1621,  le  fief  de  Zuckmanlel  est  engagé  par 
Henri  de  Lorraine  au  sieur  André  des  Bordes,  capitaine  de  Sierques,  à  la 
suite  du  décès  de  son  dernier  possesseur,  J.  J.  de  Reynelte,  mort  en 
Bohême  au  service  de  l'empereur.  Celle  cession  est  faite  en  compensation 
d'une  somme  de  12,000  francs,  versée  par  le  sieur  des  Bordes  au  duc 
de  Lorraine  pour  subvenir  aux  dépenses  extraordinaires  causées  par  les 
troubles  survenus  à  la  frontière;  il  sera  toujours  loisible  au  duc  de 
racheter  ledit  fief  pour  la  même  somme  de  12,000  francs;  en  outre  l'ac- 
quéreur devra  construire  à  ses  frais  une  prison  destinée  à  remplacer  la 
geôle  du  château \ 


1.  Archives  de  Meurthe-et-Moselle,  liasse  B,  9576. 

2.  Archives  de  Saiiite-Croix-aux-Mines.  (Document  publié  par  M.  A.  Ehret  dans  le 
Messager  des  Vosges  du  5  novembre  1896.) 

3.  Archives  de  MeurIhe-et-Moselle,  B,  9597. 


-  330  - 

En  1625  André  des  Bordes  est  décédé;  il  résullc  d'un  compte  de  Pierre 
F'ournier,  rendu  en  163-4,  que  sa  veuve  et  ses  enfants  ont  obtenu  la 
jouissance  du  château  jusqu'au  réachat,  qui  ne  pourra  se  faire  avant  huii 
ans.  Ce  document  reproduit  l'énuméralion  de  1578  des  droits  appartenant 
à  la  cliâtellenie  de  Ziickmantel  et  y  ajoule  la  nomenclature  des  prés  et 
terres  qui  en  dépendent'. 

Cet  acte  de  \(\oA  est  le  dernier  que  nous  ayons  trouvé  concernant  ce 
caslel;  il  nous  permet  de  supposer  que  le  cliàtcau  n'a  pas  été  détruit  par 
les  Suédois,  qui  avaient  ravagé  le  val  et  incendié  Lièpvre  dès  1633,  et 
lions  devons  admelire  plutôt,  avec  J.  Degermann,  que  le  château  de  Zuck- 
manlel  fut  compris  parmi  les  nombreuses  forteresses  démolies  en  1636, 
par  ordre  de  Louis  XIII,  pour  assurer  le  libre  passage  de  ses  armées  de 
France  en  Alsace. 

De  toutes  façons  il  n'était  plus  debout  en  1701;  Schœpfliii  écrit  à  cette 
date  qu'on  voit  à  Sainte-Croix  les  ruines  ((d'un  cbâtcau-foil  détruit'.» 

En  1774-  les  restes  du  château  et  son  emplacement'  furent  cédés  à 
Nicolas  Pierre  Aubry,  régent  d'école  à  Sainte-Croix,  par  arrêté  du  Conseil 
d'Etat  et  par  contrat  d'acensementjonsenti  par  la  chambre  des  notaires 
fie  Lorraine,  à  charge  de  payer  au  domaine  une  redevance  annuelle  fixée 
à  un  rézal  de  froment;  ce  contrat  de  cession  fut  ratifié  le  19  vendémiaire 
an  XI  par  le  Conseil  de  préfecture  du  Haut-Rhin  et  prit  fin  en  1830,  le 
sieur  J.  B.  Aubry  ayant  été  autorisé  à  cette  date  à  racheter  la  redevance 
annuelle*.  Les  ruines  se  voyaient  encore  en  1815°  et  servirent  dès  lors  de 
carrière  pour  la  construction  des  maisons  du  voisinage;  la  propriété 
Gros-Aubry,  près  de  l'église  paroissiale,  s'élève  aujourd'hui  sur  leur 
emplacement. 

II. 
Les  nobles  U'Eckcricli. 

Comme  nous  l'avons  vu  plus  haut,  le  château  du  Petit-Rombach  a  été 

construit  par  les  nobles  d'p]ckerich,  enrichis  par  l'exploitation  des  mines. 

Les  ducs  de  Lorraine  tenaient  à  cette  époque  du  monastère  de  Lièpvre 

1.  Archives  de  Meurtlie-et-Moselle,  reg.  B,  OfllO,  fol.  15i. 

2.  Alsatia  illuslrata,  II,  p.  273. 

3.  Un  plan  dressé  a  l'appui  de  cet  acte  donne  l'emplacement  exact  du  château  et  ses 
dimensions:  il  formait  un  rectangle  de  22  mètres  de  long,  sur  IG  de  profondeur. 
(Archives  de  Meurthe-et-Moselle,  reg.  B,  1 1 158). 

i.  Notes  du  capitaine  Aubry,  d6c6d(';  a  Sainte-Croix  en  1896 

o.  A.  J.kijEU,  Précis  hisloriqiœ  de  SaiiUc-Croix-uux-Mincs,  p.  7. 


-  fîrll  - 

l'ailvocalii'  du  val;  dans  ses  noies  mannst  rilcs,  Ad.  Lossiin  lapporlo  t\\u) 
lesdils  (lues  nonnnèrent  les  siM^niours  d'Kckciit'Ii  sous-vonrs  du  ninnas- 
lèn;  cl  lenr  pcrniiienl,  par  liliéralilô,  de  (  onslrniio  un  chàlran  :ni  rrlil- 
llombacli.  Uuoiqne  ccllr  aHinnalion  ne  soil  acroinpa^Mn'c  d'inicinic 
preuve,  elle  est  conuruu'îe  par  les  d()(  luncnls  (pii  foui  de  l;i  sci^Micui  ie 
d'KciiiM'y  nu  fief  des  dues  de  Lorraine,  el  (die  ((Uieorde,  ;ivee.  le  lail  de  la 
sépulture  des  Kckerieli  au  nionaslùre  de  Lièpvre. 

Faul-il  ré(!llenienl  coiielnre  dit  lexle  de  .le;in  Kiiy.  «"ih'-  |ilns  liant,  (pie. 
le  cliàteau  dKcliery  ail  été  (H)uslruit.  dès  le  dixième  ou  le  on/ième  siée.le  ? 
—  (^ie  (pii  permellait  d'en  douter,  c'est  (|ne  la  preini('"re  mention  certaine 
d'un  sire  d'Illckericli  date  de  l'année  \'i:\± 

Dès  lors  les  nohies  (ri*>kciicli  jonciil  un  rôle  iniporlant  dans  la 
contrée;  leur  famille  est  nünd)reuse  et  puissante,  el.  se  divise  en  plusieurs 
liranclies,  dont  l'une  prend  le  nom  (U\  WaKlfîr,  on  \V;i(l"cler. 

IjI^s  Walléler  d'Eckericli  sont  coninis  comme  Sc.iinlIlKîiss  impériaux  de 
la  ville  de  SclilesladI,  de  !^2'.M)  à  l.tVJV  Henri  VValleler  rhh^  cette  cliar^^e 
en  lâli  à  Godefroy,  comte  de  Linaii^c,  |ioiir  la  somme  de  iOd  marcs 
d'argent';  mais  <dle  ne  larch;  |»as  à  levenir  dans  la  ramille  Walleler,  une 
lettre  de  131S,  citée  par  llerlzo};,  en  l'ait  loi. 

(Jn  tionv<!  les  Eckericli  alliés  aux  familles  uohNîs  suivantes:  d'Aiidols- 
lieini,  Fiiist  de  lirnmalli,  d(;  llallsl.;itl,  de  llurr(;lscli,  <\r.  Landslici«^, 
Marshall  de  Slolzlieim,  de  Masevaux,  /nm  Kied,  de  lloslieim,  de  Wasse- 
lonne,  Zorn-Iiapp  el  Zoin-Sclnilllieiss '. 

Leurs  armoiiies  porlai(înl  sur  champ  d'argent  une  |>onlre  en  diagonale 
de  gueuhîs,  parsenw;  de  six  lleiu's  de  lis  de  gueules,  trois  de  clia(pie  eéité; 
sur  le  casipie  (U'U\  ail(;s  (l(''j)loy(;es,  l|•av(!l^s(!(^s  de  ponti'es  de  gn(;nl<\s  el 
semées  de  (leurs  de  lis  comme  l'écu*. 

Gomme  variante,  l'écusson  de  .l(!an  d'Mekericli  (!sl  snrmonh'  en  \^uH 
d'un  Itusle  d(j  femme  courollm';^ 

Les  VValîelcr  portaient  siu'  W'cn  un  lion  d'oi-,  avec  couronne  d'argent,  sur 
champ  de  sahle;  de  même  sur  le  cascpie.  De  |)lus,  comme  Sclnilllieissde  la 
ville  d(;  Schlcsladl,  ils  joignaient  à  leurs  ai'uioiries  parliculit'îres  uni;  croix  de. 
sable  sur  cliamj)  d'oi",  à  lilre  de  privilège  spé(;ial  ac(;ordé  par  remj»erem\ 


I.  llKRTZOd,  H'ic.lsussc.r  C/rronir/,-,  liv.  Vil,  p.  (J. 

M.  Iltid.,  liv.  Vil,  p.  S. 

3.  Kl.NDi.iiii  ijc  IsNCjiii.ocii,  Ih-r  Alle.  Ade/  im  IHicr-Elsass,  p.  "VI. 

i.  llEitT/.0(i,  Edc.lsassrr  (hionicli,  liv.  VI,  p    107. 

5.  KiNDMiit  1)10  KNOiii.ocii,  Idc.  cit.,  |).  Tl. 

<i.  lllillTZOU,  liv.  VII,  p.  (3. 


—  332  - 

Le  nom  des  Eckcrich  se  retrouve  dans  de  nomhreiix  documents  du 
treizième  et  du  quatorzième  siècle,  j)nncipalcment  dans  les  archives  des 
Ililtaupierre.  Le  premier  en  date  est  Günther  ou  Gérard  d'Eckerich,  qui 
en  1232  ligure  comme  témoin  dans  une  donation  laite  par  Henri,  comte 
de  AYerd  et  landgrave  d'Alsace,  à  l'église  de  Strasbourg'. 

En  1239  et  1250  Wallcr  Walîcler  est  cité  dans  deux  lettres  des  évêques 
de  Strasbourg,  Bcrtliold  et  Henri'-. 

En  1259  les  deux  frères  Henri  et  Gérard  d'Eckerich  figurent  comme 
témoins  dans  des  lettres  féodales  de  Sigebert,  comte  de  Wcrd,  landgrave 
(l'Alsace  \ 

En  1271  Luck'  menlionne  Walter  Waffeler,  Eligenla  sa  femme,  Agnès, 
Gathcrine  et  Guillaume,  leurs  enfants. 

En  1278  les  Annales  des  Dominicains  de  Colmar^  relatent  le  décès  d'un 
seigneur  d'Eckerich,  mais  sans  indiquer  son  prénom,  ni  la  cause  de  sa 
mort  violente  {intcrfecliis  est,  dit  le  texte).  Jean  Ruyr,  (jui  reproduit  ce 
fait  dans  l'ouvrage  cité  plus  haut,  ajoute:  «je  crois  qu'il  est  enterré  à 
Saint-Alexandre  de  Lièpvre,  en  la  chapelle,  du  côté  de  l'Evangile.»  En 
1279  apparaissent  les  nobles  Henri,  Gérard,  Cunon  et  Cuncermann  d'Ecke- 
rich, et  Ercemann  dit  Waffeler,  dans  une  charte  de  l'abbaye  de  Moyen- 
moutier  donnée  par  Belhomme";  ce  document  rapporte  que  les  juges 
délégués  du  Saint-Siège  confirment  Arnold,  recteur  de  l'église  paroissiale 
d'Eckerich,  dans  la  possession  de  cette  cure,  qui  lui  a  été  donnée  par 
l'abbaye,  à  l'exclusion  de  Gérard,  clerc  de  l'église  de  Risquivilla  (diocèse 
de  Bâic),  que  les  susdits  nobles  d'Eckerich  avaient  nommé  à  ladite  cure, 
s'arrogeant  à  tort  le  patronage  de  celle-ci. 

Les  seigneurs  d'Eckerich  paraissaient  avoir  atteint  à  cette  époque  leur 
plus  grande  prospérité,  lorsqu'un  événement  tragique  vint  y  mettre  fin, 
au  moins  pour  un  temps:  les  Annales  des  Dominicains  de  Calmar'' 
raconlenl  qu'en  1284  Jean  de  Eckcrich,  qui  l'emportait  sur  tous  ses 
parents  en  puissance  et  en  richesses,  fut  traîtreusement  mis  à  mort  par 
ses  propres  cousins.  Désireux  de  venger  son  allié,  le  seigneur  de  Höllen- 
stein, landvogt  d'Alsace,  aidé  par  Conrad  de  Lichtenberg,  évêque  de  Stras- 

1.  Laguille,  Histoire  d' Alsace,  preuves,  p.  36. 

2.  ScHOEPFLiN,  Alsatia  diplomatica,  I,  p.  383  et  429. 

3.  LucK,  Aniiah's  Rappolslinienses. 

4.  Ibid. 

5.  Édition  Gérakd  et  Liblin,  p.  70. 

6.  Historia  mediani  monasterii,  Argcntorati  1724,  p.  33G. 

7.  Édition  Géraru  et  Liblin,  p.  1  i  1. 


—  ,>o.j   

bourg,  assiégea  le  châlenu  d'Echery  avec  des  forces  considérables  et 
l'emporta  dans  un  court  espace  de  temps. 

Schœpflin  ajoute',  d'après  les  archives  ducales  de  Nancy,  que  deux  ans 
après,  en  1286,  l'évêque  Conrad  «avait  dans  sa  main  le  château  d'Eckerich, 
qui  est  un  fief  du  noble  homme,  Frédéric  de  Lorraine,  à  la  volonté  de  ce 
dernier.  » 

L'évêque  et  «Otton  d'Ochsenstein,  Vogt  d'Alsace,  promirent  au  duc 
Frédéric  de  rendre  le  château,  avec  toute  la  terre  y  attenant,  aux  héri- 
tiers légitimes,  qu'ils  s'efforceraient  de  réconcilier;  que  si  ces  derniers 
ne  se  réconciliaient  pas,  ils  rendraient  le  château  au  duc^» 

Grandidier  rapporte  de  son  côté*  (ju'en  1286  Frédéric  lil,  duc  de  Lor- 
raine, confia  la  garde  du  château  d'Echery,  qui  élait  un  de  ses  fiefs,  à 
Conrad,  évêque  de  Strasbourg. 

La  réconciliation  entre  les  sires  d'Eckerich,  souhaitée  par  leurs  vain- 
queurs, semble  s'être  fait  attendre,  car  en  1289  le  même  duc  Frédéric 
transféra  leur  château  à  son  cousin,  Henry  de  Blamont,  avec  tous  les  fiefs 
de  la  vallée  de  Lièpvre  qui  en  dépendaient,  à  l'exception  de  ceux  qui 
avaient  été  donnés  à  la  Vogtei  de  Wasselonne*. 

Henry,  sire  de  Blamont,  tenait  la  seigneurie  de  ce  nom  des  évêques  de 
Metz^  mais  n'en  était  pas  moins  l'homme-lige  du  duc  de  Lorraine,  qui 
l'appelait  son  «ami  et  féauble  cousinS):  en  1290  nous  voyons  Henry  de 
Blamont  appelé  à  mettre  fin  au  différend  existant  entre  Ferry  III  de  Lor- 
raine, Anselme  et  Henri  de  Ribaupierre^;  et  en  1309  il  rend  le  même 
office  à  ces  deux  frères  au  sujet  des  contestations  qui  se  sont  élevées 
entre  eux*. 

Les  nobles  d'Eckerich  et  les  Waffeler  ne  tardèrent  du  reste  pas  à 
rentrer  en  possession  de  leur  château,  qu'ils  paraissent  avoir  détenu  en 
commun  et  qu'ils  conservèrent  jusqu'à  leur  extinction  en  1381;  désormais 


1.  Alsatia  illustrata,  II,  p.  123. 

2.  Schoepflin-Ravenez,  IV,  p.  ?9Û  ;  ce  texte  est  extrait  sans  doute  des  lettres  indiquées 
en  déficit  dans  l'inventaire  des  Archives  de  Meiirtlie-et-Moselle,  B,  492,  n"  10. 

3.  ViLcs  piltoresques,^c\\QVYi'?-  ^~- 

4.  Les  lettres  d'investiture  portent:  «lou  liey  d'Esclierey,  loii  cliastel  es  dou  vaul  de 
Lièvres  et  tous  les  fies  qui  i  appendcnt  et  que  on  tenait  de  moi  au  vaul  de  Lièvres». 

(SCHCEPFUN-Ra VENEZ,  IV,  p.  290.) 

5.  Dom  Calmet,  Notice  de  la  Lorraine,  I,  p.  128. 

6.  Grandidier,  Vues  pittoresques,  ]^^:.\\erY,\}.  12. 

7"  Albrecht,  Rappoltsteiniscfies  Urkiindenbuch,  \,  p.  136. 
8.  Ibid.,  I,  p.  197. 


—  334  - 

ils  sont  cités  comme  vassaux  des  Ribaupierre,  tout  en  restant  sous  la 
protection  des  ducs  de  Lorraine. 

Nous  retrouvons  en  1288  un  Waffcler  de  Eckerich  dans  une  charte 
d'Anselme  de  Ribaupierre,  annonçant  qu'il  restera  en  paix  avec  la  ville 
de  Strasbourg  et  les  avoués  de  Wasselonne  jusqu'après  la  foire  de  Saint- 
Glérins,  et  promettant  pleine  sécurité  à  tous  ceux  qui  se  rendront  à 
Schlestadl  ce  jour-là,  tant  pour  lui,  que  pour  ses  alliés  et  vassaux,  parmi 
lesquels  il  cite WafTeler  de  Eckerich'. 

Dix  ans  plus  tard-,  en  1298,  le  même  Anselme  de  Ribaupierre  atteste 
qu'il  a  donné  en  fief  héréditaire  à  Henri  Waffeler  de  Eckerich  le  bien 
(|ue  Gunon,  fils  de  Kunzemann,  tenait  au  même  titre  à  Alt-Ecf,erich,  plus 
un  subside  de  4  livres-pfennig  de  Strasbourg^  à  prélever  tous  les  ans  à 
la  Saint-Martin  sur  la  taille  de  Ribeauvillé;  ce  fief  pouvait  être  dégagé  par 
le  versement  d'une  somme  de  50  marcs  d'argent*. 

En  1303  les  nobles  d'Eckerich  figurent  parmi  les  vassaux  qu'Anselme 
de  Ribaupierre  reconnaît  appartenir  à  son  frère  Henri  l 

En  1311  une  lettre  de  Thibaut  II,  duc  de  Lorraine,  conservée  aux 
archives  de  Meurihe-et-Moselle",  donne  à  Henri  Waffler  d'Eckerich  (Hen- 
ricus  Waffîerus  de  Escherit,  miles  scultetus  in  Scelestat),  en  récompense 
de  ses  services,  le  fief  advenu  audit  duc  par  la  mort  de  Waultier  de 
Richenberg'',  pour  le  tenir  pareillement  en  fief,  en  augmentation  de  ceux 
que  ^Yaffler  lient  déjà  dudit  duc  et  pourra  tenir  par  la  suite.  —  Nous 
retrouvons  ici  Henri  Waffler,  que  nous  avons  vu  plus  haut  céder  en  1312 
la  charge  de  prévôt  de  Schlestadl  au  comte  de  Linange,  cliarge  dont  il 
était  déjà  rentré  en  possession  en  1317*. 

En  1315  Henri  VVaffler  reçoit  du  duc  Ferry  la  cour  colongère  de 
Saint-Pierre  à  Bergheim',  la  collation  de  la  cure  du  même  lieu,  un  bois 
derrière  Reichenberg  et  un  autre  sur  la  rivière  d'IU'". 

1.  Albrecht,  Rapp.  Vrk.  I,  p.  131. 

2.  Ibid.,  l,  p.  IGG. 

3.  Environ  500  francs  de  noire  monnaie. 

4.  Ce  qui,  d'après  Hanauer,  Guide  monétaire  pour  l'Histoire  d' Alsace,  représenterait 
actuellement  environ  15,000  francs. 

5.  Albrecht,  Happ.  Urk.,  I.  p.  178. 

6.  B,  492,  n«  10  bis,  Inventaires  du  Trésor  des  Chartes. 

7.  Walter  de  Reichenberg,  possesseur  du  cliâteaii  de  ce  nom,  près  Berphoim. 

8.  Orandidier,  loc.  cit.,  p.  12,  note  i. 

9.  D'après  Stokfel,  Dictionnaire  topofjrnphique  du  Haut-Rhin,  la  marclie  de  cette 
cour  .s'(^tendait  depuis  la  Hlind  jusqu'à  la  Liepvrette  et  les  sources  de  la  Fecht, 

10.  Archives  de  Meurthe-et-Moselle,  B,  739,  a»  'i. 


—  335  - 

Le  lunJi  après  la  Saint-Laurent  de  la  même  année,  Waffler  sert  de 
garant  avec  d'autres  nobles  à  Frédéric  d'Autriche,  roi  des  Romains,  pour 
l'achat  d'un  cheval  au  chevalier  Krafll  de  Waldener'. 

Enfin  en  1316  des  lettres  de  Ferry  IV,  duc  de  Lorraine,  accordent  à 
Henry  Waffler  de  Escherich,  chevalier,  à  sa  femme  et  à  ses  filles,  le  fief 
qu'il  a  acquis  de  son  beau-père,  le  voué  de  Wasclehem',  situé  dans  le  val 
de  Lièpvre  et  que  ledit  voué  tenait  dudit  duc,  à  condition  que,  faute  d'hé- 
ritiers mâles,  ce  fief  retournerait  au  duc  après  la  mort  des  filles  de 
Waffler'. 

Si  nous  remontons  de  quelques  années  en  arrière,  nous  retrouvons  un 
Jean  d'Eckerich,  que  nous  appellerons  Jean  II;  il  est  cité  comme  l'un  des 
«procureurs  de  la  paix  provinciale»  conclue  en  1313  entre  Henri  VII,  roi 
des  Romains,  et  les  évêques  de  Strasbourg  et  de  Bâle*. 

C'est  sans  doute  ce  même  Jean  II  qui  en  1317  est  désigné  comme  fils 
de  Hermann,  écuyer,  et  qui  avec  Henri  Waffler  cède  à  l'abbé  de  Baum- 
. garten^  le  droit  de  patronage  de  l'église  de  Saint-Guillaume  à  Alt- 
Eckerich,  avec  une  cour  située  au  même  endroit  et  les  dîmes  y  afférentes®, 
à  condition  que  le  couvent  de  Baumgarten  payera  annuellement  15  Schil- 
lings de  Strasbourg  à  l'abbaye  de  Moyenmoutier,  rente  que  celte  abbaye 
percevait  autrefois  sur  les  revenus  de  l'église  de  Saint-Guillaume.  L'acte 
de  donation  porte  que  ce  droit  de  patronage  appartenait  aux  sires  d'Ecke- 
rich par  voie  héréditaire  et  non  à  titre  de  fief,  leurs  ancêtres  l'ayant  pos- 
sédé de  toute  ancienneté;  nous  avons  vu  cependant  qu'il  leur  était  contesté 
en  1279  par  l'abbaye  de  Moyenmoutier. 

En  1320  Jean  de  Ribaupierre  fait  savoir  que  les  fiefs  que  Henri 
Waffeler  de  Eckerich  tient  de  lui  au  val  de  Lièpvre,  «depuis  ^Isenbach^ 
en  amont,  et  depuis  la  Lieur-Schelle*,  également  en  amont,  en  remontant 

1.  SCHCEPFUN,  Als.  dipL,  \\,  p.  115. 

2.  11  s'agit  ici  de  Tun  des  Vogt  de  Wasselnheim  dont  parle  Schœpflin  (Ravenez  ,  IV, 
p.  473.  Nous  avons  vu,  en  effet,  qu'en  1239  une  partie  des  fiofs  lorrains  du  val  de  Lièpvre 
avait  été  donnée  à  la  Vogtei  de  Wasseloone.  D'autre  part,  nous  verrons  plus  loin  que 
l'une  des  branches  de  la  famille  WafTler  portait  le  nom  de  Biscliovisheini,  village  que  les 
Yogt  de  Wasselnheim  tenaient  en  fief  de  l'évêché  de  Strasbourg. 

3.  Archives  de  Meurthe-et-Moselle,  B,  739,  n"  5. 

4.  MossMANN,  Cartulaire  de  Mulhouse,  I.  p.  113. 

5.  Abbaye  de  l'ordre  de  Giteau.^c,  dans  la  Basse-Alsace,  près  ÂniUau. 

6.  J.  Degermann,  Le  Monastère  d'Echery,  p.  21;  on  y  trouvera  des  renseignements 
intéressants  sur  l'église  et  la  dbue  de  Saiut-riiiillaiiuié. 

7.  Ruisseau  de  la  Goutte  Saint-Biaise. 

8.  Liverselle,  ruisseau  de  Hergochamps. 


—  3f^0  — 

le  cours  de  l'eau  jusqu'à  la  limite  de  la  fonte  des  neiges,  et  ce  qui  est 
situé  entre  ces  cours  d'eau,  terres  et  gens,  eaux  et  forêts,  ainsi  que  tous 
les  droits  qui  en  dépendent»,  reviendront  à  la  fille  de  WalTeler  et  à  ses 
héritiers,  dans  le  cas  où  celui-ci  viendrait  à  décéder  sans  laisser  d'enfant 
mâle'. 

En  13^5  Henri  Waffeler  figure  avec  les  Ribaupierro  en  tête  des 
seigneurs  qui  ont  juré  de  maintenir  la  paix  avec  la  ville  de  Strasbourg,  à 
la  suite  de  l'emprisonnement  dans  cette  cité  du  sire  Ruschin  de  Regens- 
hein-, l'un  d'eux  l 

En  1328  Henri  Waffeler,  sentant  peut-être  sa  fin  prochaine*,  comparaît 
devant  Walther  de  Horbourg,  landrichler  de  la  Haute-Alsace,  et  déclare 
(]u'il  a  transféré  à  Guillaume  de  \Yerde,  à  Dietrich  de  Schrankenfels  et  à 
Berthold  son  frère,  tous  les  fiefs  qu'il  tient  du  duc  de  Lorraine,  del'évêque 
de  Strasbourg  et  du  landgrave  de  la  Basse-Alsace.  Le  transfert  a  été  fait 
avec  l'assentiment  de  Jean  de  Eckerich,  son  cousin,  pour  le  fief  détenu 
par  eux  en  commun  et  qui  est  dénommé  le  château  d'Eckerich.  En  même 
temps  ledit  Jean  d'Eckerich  consent  à  ce  transfert  pour  le  compte  de 
noble  dame  Suzanne,  fille  de  Henri  Waffeler,  et  de  ses  enfants,  Henri, 
Werner  et  Frédéric^ 

Quoique  les  seigneurs  témoins  de  cet  acte  aient  émis  l'avis  que  ce 
transfert  fut  autorisé,  il  ne  semble  pas  avoir  été  mis  à  exécution  en  ce 
qui  touche  le  château  d'Eckerich,  car  les  noms  des  Werde  et  des  Schrau- 
kenfels  ne  figurent  plus  dans  aucun  document  le  concernant. 

Par  contre,  en  1331  Elizabeth  d'Autriche,  duchesse  régente  de  Lor- 
raine, doime  à  Wernher  dit  Gutman  de  Hattstatt,  mari  de  Suzanne 
Waffeler  citée  plus  baut*^,  l'investiture  de  la  partie  des  châteaux  d'Ecke- 
rich et  de  Reichenberg  que  Henri  Waffeler,  son  beau-père,  tenait  en  fief 
du  duc  Ferry^ 

Vers  1330  Jean  II  de  Eckerich  commence  à  jouer  un  rôle  dans  l'his- 


1.  Albrecht,  Unpi).  Urk.,  I,  j).  2G2. 

2.  Reguislii'ini,  caillou  (l'Kii.sisliciiii. 

3.  ScHOEPFLiN,  Ms.  dipL,  il,  p.  lai. 

'i.  Nous  n'avuiis  pas  n^trouvè  la  date  exacln  de  sa  mnri,  mais  il  ne  vivait  plus  en  1332 
(Albrecht,  Rapp.  Urii..  I,  p.  320). 

5.  Alhuecht,  Rapp.  Urk.,  \,  p.  288. 

G.  Suzanne  Waffeler  épousa  on  seconde.s  noces  Conrad  de  llzicka,  cl  en  1333,  avec 
son  autorisation,  elle  restitua  au  prieuré  de  Liôpvre  les  dîmes  et  la  e(ill;ilme  de  la 
cliapelle.  de  Sainte-Marie.  (Archioes  de  la  Basse-Alsace,  (i,  n*»  1552.) 

7.  Archioes  de  Meurthe-e(- Moselle,  B,  739,  n"  7, 


—  337  - 

toire  (ju  pays  :  il  a  des  droits  sur  la  ville  de  Turkheim,  que  l'empereur 
Louis  de  lîavicre  lui  rachète  à  cette  date  pour  la  somme  de  200  marcs \ 
et  eu  1335  il  fJL;ure  au  nombre  des  seigneurs  appelés  à  la  cour  de  ce 
monarque;  h;  chroniqueur  qui  rapport*^  ce  fait  ajoute  qu'on  ignore  ce  qui 
lut  traité  dans  cette  entrevue"-.  A  j)eu  près  à  la  même  époque  il  est  le 
héros  de  deux  épisodes  guerriers,  qui  nous  sont  rapportés  comme  suit: 

En  1331  Jean,  sire  d'Eckerich,  se  rend  à  l'appel  de  son  suzerain,  le 
duc  de  Lorraine,  alors  en  guerre  avec  le  comte  de  Bar  et  le  chapitre  de 
Saint-Dié,  et  ravage  les  villages  de  Berlrimoutier,  Provenchères,  Remo- 
neix  et  Sainte-Marguerite,  qui  dépendaient  dudit  chapitre'.  Jean  d'Echery, 
prévenu  de  la  marche  en  avant  des  troupes  du  chapitre,  les  attire  dans 
une  embuscade  et  fait  prisonniers  les  (rois  chanoines  qui  les  comman- 
daient, Jean  de  Toulon,  Geoffroy  d'IIerbeuviller  et  Nicolas  de  Porcher. 
Tandis  que  les  troupes  du  cliapitre  sont  laissées  en  liberté,  les  trois  cha- 
noines sont  conduits  et  enfermés  au  donjon  d'Eckerich,  puis  échangés 
contre  le  chevalier  d'Hurbache  et  le  comte  de  Linange,  donnés  comme 
otages,  pendant  que  h',  chapitre  négociait  leur  rançon  avec  le  sire  Jean; 
celle-ci  fut  fixée  à  750  livres  de  bons  tournois,  somme  équivalent  à 
environ  13,000  francs  de  notre  monnaie,  et  représentant,  suivant  la  cou- 
tume de  l'époque,  les  revenus  d'une  année  des  trois  captifs,  pris  les 
armes  à  la  main. 

Le  chapitre  essaya  alors  de  gagner  à  son  parti  le  chevalier  dont  il 
venait  d'éprouver  la  valeur;  mais  le  sire  d'Eckerich  ne  voulut  écouter 
aucune  proposition  avant  le  rétablissement  de  la  paix  avec  le  duc  de  Lor- 
raine. Ce  ne  fut  qu'en  1338  qu'il  consentit  à  entrer  à  la  solde  de  l'église 
de  Saint-Dié,  et  que  le  chapitre  lui  céda,  pour  lui  en  tenir  lieu,  la  ferme  de 
la  Fosse,  qui  forme  aujourd'hui  4e  village  de  la  Grande-Fosse*;  cette 
ferme  était  évaluée  à  20  livres  de  Strasbourg  par  année. 

En  1336  Jean  d'Eckerich  figure  parmi  les  vassaux  de  Berthold  de 
Bucheck,  évêque  de  Strasbourg^;  dans  un  dénombrement  donné  par 
Schœpflin^  des  fiefs  nobles  dépendant  à  cette  époque  de  l'évêché  se 
trouvent:  «Jean  d'Eckerich  et  ses  oncles  paternels,  le  village  de  Sainl- 

1.  Albreght,  Rapp.  Urk.,  I,  p.  305. 

2.  Ibid.,  I,  p.  345. 

3.  Gravier,  Histoire  de  Saint-Dié,  p.  164. 

4.  Canton  de  Provenchères,  arrondissement  de  Saint-Dié. 

5.  Grandidier,  Vues  pittoresques. 

6.  Ravenez,  IV,  p.  388. 

B.  XX.  —  (M.)  22 


-  338  — 

Maurice,  de  même  le  village  dit  ^Vantselle,  à  partir  du  rivage  vers  Fian- 
keiibourg;  de  même  le  moulin  près  de  Kestenholtz.» 

Peu  de  temps  après  Jean  d'Eckerich  se  joint  à  plusieurs  nobles  de  la 
ville  de  Sclilesladt,  qui  renient  l'autorité  de  l'évêque;  Risler*  nous  donne, 
d'après  la  chronique  d'Albert  de  Strasbourg-,  le  récit  suivant  des  liosli- 
lilés  qui  furent  la  conséquence  de  cette  révolte: 

«L'édit  du  6  août  1338  mandait  aux  villes  impériales  de  prendre  les 
armes  contre  l'évêque  de  Strasbourg,  Berthold  de  Bucheck. 

Les  Schlestadtiens,  commandés  par  Jean  d'Eckerich,  s'empressèrent 
d'entrer  dans  la  lice  et  envahirent  par  le  fer  et  la  flamme  toutes  les 
dépendances  soumises  à  l'évêché.  Les  ducs  d'Autriche  avec  une  armée, 
l'évêque  de  Bâle,  accompagné  de  4000  hommes  d'infanterie  et  de 
200  cavaliers,  l'abbé  de  Marbach,  suivi  de  ses  vassaux,  et  le  comte  Ulrich 
de  Wurtemberg  avec  300  hommes,  volent  au  secours  de  Berthold. 
L'évêque,  ne  pouvant  s'emparer  de  Scblestadt,  dirige  sa  vengeance  contre 
le  val  de  Lièpvre,  en  haine  d'Eckerich,  et  y  commet  d'affreux  ravages. 
Dans  la  première  nuit  de  son  invasion  il  prend  ses  dispositions  pour 
activer  le  siège  du  château  d'Eckerich;  mais  un  détachement  de  l'année 
des  ducs  ayant  mis  le  feu  à  Lièpvre,  en  sonnant  la  retraite,  attira  le  reste 
de  l'armée  hors  du  vallon,  et  l'évêque,  trompé  par  ce  signal  d'alarme, 
opéra  un  mouvement  rétrograde.  La  cavalerie  d'Eckerich  profita  de  cette 
heureuse  diversion  et  s'embusqua  dans  un  défdé  où  elle  attendit  l'ennemi. 

Les  cavaliers  de  l'évêque  de  Bàle  formaient  l'arrière-garde  des  troupes 
épiscopales;  quand  ils  furent  engagés  dans  le  passage  étroit  où  se  trou- 
vaient les  hommes  d'Eckerich,  une  nuée  de  flèches  vint  les  assaillir  et 
jeter  l'épouvante  dans  leurs  rangs.  A  un  signal  convenu,  les  paysans  de  la 
vallée,  postés  au  haut  de  la  montagne^  achevèrent  la  déroute  des  épis- 
copaux  en  roulant  sur  eux  d'énormes  quartiers  de  rocs. 

Berlhold  était  décidé  à  retourner  sur  ses  pas,  mais  Jean  Eberter,  l'un 
de  ses  lieutenants,  mieux  inspiré,  fît  avancer  rapidement  la  bannière  épis- 
copale,  entraîna  l'armée  à  sa  suite,  laissant  croire  à  ceux  d'Eckerich  qu'il 
fuyait.  Trompés  par  ce  mouvement  et  persuadés  qu'ils  n'avaient  plus  qu'à 
compléter  leur  victoire,  les  Impériaux  sortirent  de  leur  embuscade.  Ainsi 
le  piège  qu'Eberter  leur  avait  tendu  réussit.  Celui-ci  arrête  son  mouve- 

1.  D.  RiSLER,  Histoire  de  la  vallée  de  Sainle-Marie-aux-Mines,  p.  29. 

2.  Alberti  Argentinensis  Chronicon,  dans  "Ursticius  gerraaniae  Historicorum  illus- 
triurn»,  Francfort  1070,  t.  II,  p.  175.  Specklin,  dans  ses  Gollectanées,  édition  R.  Reuss, 
p.  221,  rapporte  les  mêmes  faits,  mais  il  les  place  en  133G.  Voir  aussi  sur  le  môme 
sujet:  Granuidier,  Œuvres  inédites,  IV,  p.  151. 


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ment,  fait  face  à  l'ennemi,  débusque  les  paysans  des  hauteurs  et  assure  la 
marche  des  épiscopaux,  qui  vont  mettre  le  siège  devant  Schlesladl».  — 
Arrêtons  ici  cette  citation,  la  suite  du  récit  ne  concernant  plus  les 
Eckerich. 

En  \SAi\  Jean  d'Eckerich  et  ses  fds,  Jean  et  ITcintzmann,  signent  un 
accord  avec  Louis  et  Frédéric  d'Oeltingen',  landgraves  d'Alsace,  au  sujet 
de  leurs  contestations  relatives  aux  bois  de  Saint-IIyppolite  et  de  Fran- 
kenburgl 

Vers  l'année  1350  Jean  H,  dit  le  jeune,  devient  plus  pacifique:  il  figure 
à  cette  date  à  côté  des  Ribaupierre,  des  Hattstalt  et  autres  seigneurs,  qui 
déclarent  mettre  fin  aux  hostilités  avec  la  duchesse  régente  de  Lorraine, 
Marie  de  Blois',  et  ne  joue  plus  désormais  que  le  rôle  de  médiateur. 

En  1353  il  signe  comme  témoin  l'acte  par  lequel  Jean,  Ulrich  et  Bruno 
conviennent  de  laisser  indivis  pendant  dix  ans  après  la  mort  de  leur  père, 
Jean  de  Ribaupierre,  tous  les  biens  qui  leur  parviendront  d'icelui*. 

Enfin  en  1357  il  est  l'un  des  trois  arbitres  auxquels  se  soumettent, 
pour  mettre  fin  à  leurs  différends,  Jean  de  Ribaupierre  et  ses  fils  d'une 
part,  et  les  llattstatt  et  la  ville  d'Oberbergheim  d'autre  part^ 

De  la  même  année  1357,  nous  avons  une  convention  des  seigneurs  de 
Ribaupierre  sus-nommés,  par  laquelle  ils  refusent  aux  nobles  de  Hatt- 
stalt, de  Hus  et  d'Eckerich  l'autorisation  de  léguer  ou  d'engager  à  autrui 
les  fiefs  qu'ils  tiennent  de  la  seigneurie,  parmi  lesquels  sont  comptés  les 
terres  situées  au  val  de  Lièpvre  et  les  droits  dont  les  seigneurs  d'Eckeridi 
et  de  Hattstatt  sont  investis^ 

Deux  ans  après,  en  1359,  Jean  de  Eckerich  est  décédé,  laissant  un  fils, 
Henselin  ou  Jean  III,  qui  sera  le  dernier  de  sa  lignée. 

Dans  un  acte  de  1359  Henselin  d'Eckerich,  écuyer,  se  déclare  caution 
vis-à-vis  des  seigneurs  de  Ribaupierre  à  la  place  de  feu  son  père,  le 
chevalier  Jean  d'Eckerich  ^ 

En  1363  Henselin  d'Eckerich  est  cité  dans  deux  actes  comme  co- 
débiteur de  plusieurs  autres  seigneurs  envers  la  ville  de  Slrasbourg^ 

1.  Voir  sur  les  comtes  d'Oetingen  Schoepflin-Ravenez,  V,  p.  497. 

2.  Vidimus  de  1537  existant  aux  archives  de  Meurtlie-et-MoselIe,  B,  908,  n"  24. 

3.  ScHOEPFLiN,  Als.  dipl.,  Il,  p.  199. 

4.  Albrecht,  Rapp.  Vrk.,  I,  p.  517. 

5.  Ibid.,  I,  p.  546. 

6.  Ibid.,  I,  p.  550. 

7.  Ibid.,  I,  p.  556. 

8.  Ibid.,  I,  p.  589  et  590. 


—  340  — 

En  1.S74-  les  héritiers  des  Eckerich  paraissent  pressentir  l'extinclion  de  la 
famille;  les  archives  de  la  Ilaute-AIsace  contiennent  en  effet  une  donation 
entre  vifs,  par  laquelle  Jean  I^^  duc  de  Lorraine  cède  à  Bruno  de  la  Halte 
Rabapiere  (haute  Ribaupierre)  l'expectative  des  fiefs  qui  pourront  lui  échoir 
à  la  mort  de  Goinche  et  Werlin  de  Hattstatt  et  des  enfants  de  Jean  d'Eschery^ 

Schœpflin  nous  apprend  que  Jean  d'Eckerich,  fils  de  Jean,  meurt  en 
1381,  le  dernier  de  sa  race\  Cette  date  se  trouve  confirmée  par  un  docu- 
ment de  1383,  relatif  à  un  arbitrage  entre  Bruno  de  Ribaupierre  et  diffé- 
rents autres  seigneurs,  au  sujet  d'une  garantie  qu'ils  avaient  donnée 
pour  Jean  d'Eckerich  et  son  fils  Ilenselin,  tous  deux  décédés l 

Nous  avons  vu  plus  haut  que  les  Eckerich  se  sont  alliés  à  plusieurs 
familles  seigneuriales  d'Alsace  :  nous  signalerons  entre  autres  un  chevalier 
Jean  de  Masevaux,  qui  est  «dit  de  Eckerich»  en  1389*;  puis  la  branche  de 
la  puissante  famille  des  Zorn  qui  portait  au  quatorzième  et  au  quinzième 
siècle  le  nom  de  Zorn  d'Eckerich.  D'après  Hertzog^,  ces  Zorn  tiraient  leur 
nom  «d'un  château  appelé  Eckerich,  qu'ils  auraient  cédé  aux  Ribaupierre 
contre  le  château  de  Weyerspurg®  et  le  village  d'Oberhausbergen». 
Schœpflin  rapporte  que  le  château  de  Weyerspurg  était  entre  les  mains 
des  Zorn  de  Lapp,  qui  en  1499  en  firent  l'oblation  aux  Ribaupierre^ 

Suivant  Lehr',  c'est  en  1446  que  Jean  Zorn  d'Eckerich  fut  investi  par 
Maximin  de  Ribaupierre  du  village  d'Oberhausbergen,  avec  les  dîmes  de 
Gottesheim  et  Geisweiler;  le  château  de  Weyersburg  y  aurait  été  joint 
plus  tard. 

Nous  verrons  plus  loin  qu'à  cette  époque  le  château  d'Echery  était  partagé 
par  moitié  entre  les  Ribaupierre  et  les  Hattstatt,  et  aucun  document  ne  nous 
aj)prend  à  quelle  date  il  aurait  été  entre  les  mains  d'une  branche  des  Zorn. 

Uuoiqu'il  en  soit,  la  liste  des  Stettmeistres  de  Strasbourg  compte 
plusieurs  fois  le  nom  de  Jean  Zorn  d'Echery,  de  1397  à  1439.  L'un  d'eux 
épousa  vers  1402'  Suzanne  de  Marx  d'Eckwersheim;  un  de  ses  petits-fils, 


1.  Albreght,  Rapp.  Urk.,  II,  p.  114. 

2.  Als.  illuslr.,  II,  p.  612. 

3.  Albreght,  liapp.  Urk.,  Il,  p.  195. 

4.  KiNULER  DE  Knobloch,  AUev  Adel  im  Ober-Elsass,  p.  5i. 

5.  Edelsasser  Chronik,  liv.  VI,  p.  309. 

6.  Situé  à  l'entrée  du  val  de  Lièpvre,    derrière  Châtenois  ;  il  n'eu  reste  plu^  rien 
aujourd'bui. 

7.  Alsutia  illustrata,  II,  p.  124. 

8.  Alsace  noble,  III,  p.  244. 

9.  Ibid.,  III,  p.  245. 


—  341  - 

Marliii  Zorn,  eut  [loiir  femme  une  Zuckmaiilel;  serait-ce  là  l'onijine  du 
nom  de  Zuckmanlel,  donné  à  l'un  des  cliâteaux  d'Echery? 

En  1439  Jean  Zoin  de  Eckerich  figure  parmi  les  seigneurs  qui  con- 
tractent avec  l'évêque  de  Strasbourg  une  alliance  de  trois  ans  contre  les 
Armagnacs'.  Nous  trouvons  également  sa  signature  au  bas  du  traité  inter- 
venu en  1442  entre  la  ville  de  Strasbourg  et  les  nobles  qui  l'avaient 
quittée  en  1420.  Enfin,  il  est  encore  (jucstion  au  seizième  siècle  d'une 
Mai'tbe  Zorn  d'Eckericb,  qui  épousa  Jacques  Bock  de  Bkcsbeim". 

Quant  aux  VVafïïer,  un  rameau  de  cette  famille,  est  connu  sous  le  nom 
de  Waffler  de  Bischovisheim';  ce  sont  très  probablement  deux  membres 
appartenant  à  cette  branche  qui  périrent  en  12G2,  à  la  bataille  de  llaus- 
bergen;  un  troisième,  du  nom  de  Wornhard,  fut  tué  à  Sempach  en  138G. 
Les  Waffler  de  Biscbovisheim  détenaient  en  fief  la  charge  de  deuxième 
sous-échanson  des  évêques  de  Strasbourg*,  à  laquelle  étaient  attachés  des 
biens  sis  audit  lieu.  Ainsi  que  les  Waffler  d'Eckericb,  ils  avaient  pour 
armoiries  un  lion  d'or  sur  champ  de  sable  \  Luck,  dans  ses  Annales 
RappolsL,  mentionne  plusieurs  membres  de  cette  branche  des  W^affler, 
jusqu'en  1449.  D'autre  part  nous  trouvons  en  1423  un  Jean  Waffler,  qui 
déclare  tenir  en  fief  des  Ribaupierre  cent  arpents  labourés  et  deux 
journées  de  prés'  sis  à  Innenheim®;  était-ce  un  descendant  des  Wafffer 
d'Eckericb  exclu  du  patrimoine  paternel?  Toujours  est-il  qu'il  mourut 
sans  postérité,  car  en  1452  les  biens  qu'il  énumérait  en  1423  reviennent 
aux  Ribaupierre  et  sont  transférés  à  Siegfried  d'Oberkirchl  En  1459  ces 
biens  sont  donnés  à  la  veuve  de  ce  dernier,  Agnès  de  Ilatlstalt,  épouse 
de  Dietrich  de  Ratsamhausen*. 

III. 
Les  successeurs  des  Eckerich. 

Les  nobles  d'Eckericb  s'étant  éteints  en  1381,  leur  château  fut  divisé 
en  deux  parties  :  l'une  des  moitiés  revint  aux  ducs  de  Lorraine,  qui  en 

1.  Albrecht,  Rapp.  UrL,  III,  p.  515. 

2.  Alsace  noble,  II,  p.  93. 

3.  Biscliofsheim  am  Berg,  canton  de  Roshekn. 

4.  Inüold,  Nouvelles  œuvres  inédites  de  Grandidie?';  III,  p.  415. 

5.  M.  Clauss,  dans  son  intéressant  Wörterbuch  des  Elsass,  en  coui's  de  publication, 
dit  p.  135,  qu'il  ne  faut  pas  confondre  les  Wafller  de  Biscliovisheim  avec  ceux  de 
Eckerich;  il  nous  semble  cependant  que  la  conformité  des  armoiries  indique  bien  qu'il 
s'agit  de  deux  branches  d'une  même  famille. 

6.  Village  du  canton  d'Obernai.  Albrecht,  Rapp.  Ur/c,  111,  p.  155. 

7.  Albrecht,  Rapp.  Ur/c,  IV,  p.  157. 

8.  Ibid.,  IV,  p.  241. 


-  342  - 

étaient  seigneurs  directs,  l'autre  moitié  aux  Ribaupicrre,  héritiers  allo- 
diaux  des  Eckerich.  Cette  division  donna  lieu,  comme  on  le  verra  par  la 
suile,  à  de  nombreuses  contestations. 

Schœpflin'  et  Grandidier^  rapportent  que  les  ducs  de  Lorraine  don- 
nèrent à  partir  de  1381  leur  portion  en  fief  aux  nobles  de  Hattslall. 
Ceux-ci  avaient  cependant  des  droits  sur  le  château  d'Echery  antérieure- 
ment à  cette  date;  nous  avons  vu  dés  1331  la  duchesse  régente  de  Lor- 
raine investir  Gulman  de  Hatlstatl  d'une  partie  du  château  que  son  beau- 
père  Henri  Wafïeler  tenait  en  fief  du  duc  Ferry.  D'autre  part  il  a  été  dit 
plus  haut  qu'en  1357  déjà  les  Hattslatt  possédaient  des  fiefs  des  Hibau- 
pierre  au  val  de  Lièpvrc',  et  en  1399  il  est  question  des  contestations 
soulevées  de  longue  date  au  sujet  du  château  d'Echery  entre  Bruno  de 
Ribaupierre  et  Frédéric  de  Hattstatt*. 

De  toutes  manières,  il  est  établi  que  les  Hattslatt  eurent  entre  leurs 
mains  la  moitié  du  château  d'Echery  au  quinzième  et  pendant  la  plus 
grande  partie  du  seizième  siècle,  c'est-à-dire  jusqu'à  leur  extinction 
en  1585.  C'est  d'abord  Frédéric  de  Hattslatt,  qui  en  1404  déclare  tenir 
en  fief  du  duc  Charles  de  Lorraine  la  moitié  du  château  d'Echery  avec 
toutes  ses  dépendances  dans  le  val  de  Lièpvre,  la  vieille  tour  de  Reichen- 
berg, les  gens  qui  habitent  entre  ce  château  et  la  ville  de  Bergheim,  la 
cour  colongère  de  Saint-Pierre  à  Bergheim,  etc.;  en  un  mot  tous  les  biens 
que  nous  avons  vus  en  1315  entre  les  mains  de  Henri  Waffelerl  Plus 
tard,  en  1474,  nous  trouvons  une  charte  de  René  II  de  Lorraine,  donnant 
en  fief  la  moitié  du  château  d'Echery  à  Guillaume  de  IlattstatI,  Jean 
Oswald,  Christophe,  Henri  et  Cunon,  ses  cousins". 

En  1484  la  même  investiture  est  donnée  à  Jacques,  Antoine  et  ^Viglis, 
fils  de  Guillaume  de  Hattslatt  défunt  el  à  Christophe,  Jean  Oswald,  Henri 
et  Cunon,  leurs  cousins^  Enfin,  en  1494  Jean  de  Hattslatt,  chevalier, 
reçoit  en  fief  pour  lui  et  ses  héritiers,  des  mains  de  Guillaume  de  Ribau- 
pierre, la  moitié  du  château  d'Echery,  avec  prés,  bois,  etc.,  à  l'exclusion 
des  redevances  de  Saint-Guillaume  et  de  Saint-Biaise*.  Ainsi  les  Hattstatt 

1.  Trad.  Ravencz,  t.  IV,  p.  290. 

2.  Vues  pittoresques,  ¥jChaïY,\).  12. 

3.  Albrecht,  Rapp.  ürk.,  I,  p.  550. 

4.  Ibi(L,  II,  p.  482. 

5.  SCHQEPFLIN,  Als.  dipl.^  II,  p.  312. 

6.  Albrecht,  Rapp.  ürk.,  V,  p.  27. 

7.  Ibid.,  V,  p.  3 18. 

8.  !l)id.,  V,  p.  458  et  462. 


-  34S  — 

auraient  été,  pour  un  temps  du  moins,  les  maîtres  des  deux  parties  du 
ciiâteau. 

Les  Ribaupierre  ou  leurs  représentants  et  les  Hattstatt  ne  vécurent 
pas  longtemps  en  bonne  intelligence  sur  leur  domaine  commun:  en  1399, 
le  17  juin,  Maximin  de  Ribaupierre  et  Frédéric  de  Hattstatt  le  jeune 
conviennent  de  soumettre  à  trois  arbitres,  Rodolphe  de  IJolienstein, 
Jerothéus  de  Ralhsamhausen  et  Ilanemann  am  Graben,  stetlmeistre  à 
Colmar,  les  contestations  soulevées  depuis  longtemps  au  sujet  du  château 
d'Echery  entre  Maximin,  feu  son  père  Bruno  et  Ulrich  d'Altenkastel', 
d'une  part,  et  Frédéric  de  Hattstatt  et  Jean  de  Wassclnheim"^,  d'autre  parti 

Le  19  septembre  les  arbitres  décident  que  le  château  sera  divisé  en 
deux  parts  égales,  afin  que  chacune  des  deux  parties  en  possède  la 
moitié;  elles  pourront  employer  pour  cela  tels  ouvriers,  maçons,  char- 
pentiers, etc.,  qu'il  sera  nécessaire,  afin  d'opérer  le  partage  le  plus 
également  possible;  la  boulangerie,  les  puits  ou  citerne,  les  portes,  le 
pont,  l'escalier,  quelle  que  soit  la  part  où  ils  se  trouveront,  resteront  en 
commun  et  devront  être  entretenus  à  frais  communs.  En  outre  les  deux 
parties  devront  conclure  un  traité  de  paix  (Burgfriede)*. 

Cet  arrangement,  connu  sous  le  nom  de  paix  castrale'%  fut  conclu  le 
9  décembre  1399;  en  voici  les  principales  dispositions®: 

Maximin  de  Ribaupierre,  tant  pour  lui  que  pour  son  frère  Bruno,  et 
Frédéric  de  Hattstatt  le  jeune  conviennent,  sur  le  conseil  de  leurs  bons 
amis,  de  vivre  dorénavant  en  paix,  eux  et  leurs  descendants,  ainsi  que 
leurs  sujets,  tant  dans  l'intérieur  du  château  d'Echery,  qu'à  l'entour  et  sur 
tout  le  territoire  qui  en  dépend,  entre  le  Bockestein  et  le  Reinhartzstein  ^, 
suivant  que  l'eau  de  la  fonte  des  neiges  s'écoule  dans  la  vallée  (c'est-à-dire 
en  suivant  les  crêtes).  La  sécurité  des  biens  et  des  personnes  devra  être 
garantie  par  les  deux  parties  dans  ledit  territoire,  et  s'étendra  à  tous  ceux 

1.  Ancienne  famille  noble,  vassale  des  Ribaupierre  et  tenant  son  nom  du  château 
primitif  de  Hoh-Rappolstein. 

2.  Nous  avons  vu  plus  liaut  que  l'avoué  de  Wasselnheim,  beau-père  de  Henri  Waffler, 
tenait  le  cliàteau  d'Echery  en  flef  avant  1316  et  qu'il  en  était  déjà  question  en  1289. 

3.  Albrecht,  Rapp.  Urlc,  II,  p.  482. 

4.  Ibid.,  II,  p.  485. 

5.  Cette  expression  est  consacrée  par  l'usage,  mais  d'après  Littré  (supplément  de 
1879),  le  terme  allemand  Burgfriede  doit  se  traduire  ^^ï  paix  castrense. 

6.  Voir  le  texte  original  en  allemand  dans  Sghoepflin,  Als.  dipL,  II,  p.  303. 

7.  Bockesteiu,  Roche  des  Chèvres,  sur  la  crête  au-dessus  du  Haut-de-Falte.  Nous 
n'avons  retrouvé  le  Reinhartzstein  sur  aucune  carte,  mais  concluons  de  ce  texte  que  ce 
rocher  devait  se  trouver  au  haut  de  la  Goutte  Saint-Biaise. 


—  344  — 

qui  seront  recueillis  ou  détenus  dans  le  château.  Si  Tiui  des  contractants 
veut  détenir  quelqu'un  dans  la  forteresse,  il  doit  en  prévenir  les  gardiens 
et  leur  remettre  les  frais  de  détention,  fixés  comme  suit  :  pour  un  prince, 
ou  le  représentant  d'une  ville  40  florins,  pour  un  seigneur  20  florins,  pour 
un  simple  chevalier  une  arbalète  de  3  ou  4  florins;  l'argent  ainsi  payé 
devra  être  employé  à  l'entretien  en  commun  du  château. 

Les  deux  parties  devront  veiller  à  la  garde  du  château  et,  en  cas 
d'attaque,  y  envoyer  les  hommes  et  les  munitions  nécessaires  pour  le 
défendre. 

S'il  survenait  des  rixes  entre  les  gens  du  château,  les  coupables  seront 
punis  de  15  jours  à  2  mois  de  prison  et  condamnés  à  une  amende  de 
30  Schillings  à  5  livres.  En  cas  de  mort,  le  meurtrier  sera  jugé  suivant 
la  coutume. 

Les  contestations  entre  les  parties  seront  soumises  aux  trois  arbitres 
nommés  plus  haut,  qui  devront  les  citer  à  comparaître  dans  un  délai  de 
15  jours;  celui  qui  refuserait  de  se  rendre  à  cette  citation  serait  déclaré 
parjure  et  tenu  de  payer  mille  florins  d'or  à  la  partie  adverse. 

Afin  d'assurer  l'exécution  de  ces  conventions,  les  deux  parties  désignent 
des  garants,  qui  seront  :  pour  les  Ribaupierre,  le  chevalier  Henri 
d'Andlau,  Jean  Ulrich  de  Iluse  d'Isenhain,  son  beau-frère,  Wernlin 
d'Altenkastel  et  Ilanseman  Kurtzen,  écuyers;  et  pour  le  sire  de  Hattstatl, 
son  cousin  Alexis  de  Hattstatl,  Härtung  de  Husc,  Ulrich  de  Ferrette  son 
beau-frère,  et  Eguenoiff  de  Kathsamhausen  le  jeune. 

Dans  le  cas  où  l'une  des  parties  n'accepterait  pas  la  sentence  pro- 
noncée par  les  arbitres,  elle  devra  donner  comme  répondants  un  écuyer 
avec  un  valet  et  deux  chevaux,  et  chacun  de  ses  garants  un  valet  avec  un 
cheval;  ces  otages  seront  placés  dans  une  auberge  de  la  ville  de 
Schlestadt  et  devront  y  rester  jusqu'à  ce  que  la  partie  lésée  ait  obtenu 
satisfaction.  S'il  arrivait  que  la  partie  rebelle  ou  l'un  de  ses  garants 
rompe  la  constitution  d'otages,  l'autre  partie  pourra  la  traduire  en  justice 
et  prendre  en  gage,  même  en  dehors  du  ressort  de  cette  convention,  les 
biens  et  gens,  les  meubles  et  immeubles  de  son  adversaire. 

Si  l'un  des  arbitres  ou  des  garants  vient  à  mourir,  il  devra  ètie  rem- 
placé dans  le  délai  d'un  mois. 

Les  deux  contractants  promettent,  pour  eux  et  leurs  héritiers,  d'exécuter 
fidèlement  tous  les  points  de  cet  arrangement,  suivant  le  serment  solennel 
qu'ils  ont  prêté;  en  fui  de  quoi,  eux,  leurs  arbitres  et  leurs  garants  ont 
appendu  leurs  sceaux  à  cet  acte,  le  mardi  après  la  Saint-Nicolas  de 
l'an  1399. 


—  345  — 

Les  bons  effets  de  ce  traité  paraissent  s'être  prolongés  pendant  toute  la 
première  moitié  du  quinzième  siècle.  iMais  bientôt  les  hostilités  reprirent: 
en  1469  l'avoyer  de  Berne  se  plaint  aux  conseillers  du  duc  de  Bourgogne 
des  attaques  des  hommes-liges  du  sire  de  Ribaupierre,  les  sires  de  Halt- 
statt,  qui  trouvent  un  refuge  à  Echery^ 

En  1475  c'est  au  tour  de  Christophe  de  Hattstatt  de  se  plaindre  au 
comte  Oswald  de  Thierstein,  landvogt  de  la  Haute-Alsace,  de  ce  que,  pen- 
dant qu'il  guerroyait  en  Lorraine  pour  le  service  du  duc  d'Autriche,  Guil- 
laume de  Ribaupierre  s'est  emparé  de  la  moitié  du  château  d'Echery,  qui 
lui  appartient  à  lui  et  à  ses  cousins,  a  réduit  en  captivité  plusieurs  de 
leurs  gens,  enlevé  leur  bétail  et  pillé  leurs  maisons;  il  demande  au  repré- 
sentant de  l'Autriche  de  les  faire  réintégrer,  ses  cousins  et  lui,  dans  l'héri- 
tage de  leurs  pères  et  d'obtenir  du  sire  de  Ribaupierre  qu'il  répare  les 
dommages  causés  par  lui  et  qu'il  rétablisse  tous  les  effets  de  la  paix  cas- 
strale^ 

Quelle  qu'ait  été  la  suite  donnée  à  cette  supplique,  les  hostilités  n'en 
continuèrent  pas  moins  entre  les  deux  familles  qui  se  partageaient  la  pos- 
session du  château. 

En  1477  de  nouveaux  arbitres  cherchent  à  y  mettre  fin;  le  vendredi 
avant  la  Saint-Jean  trois  membres  de  la  régence  d'Ensisheim,  Herman 
d'Eptingen,  Lazare  d'Andlau  et  Jean  de  Hirtzbach,  écrivent  à  leurs  bons 
amis  Christophe  et  Henri  de  Hattstatt,  d'une  part,  et  au  seigneur  de 
Ribaupierre  d'autre  part,  qu'ils  se  préoccupent  depuis  longtemps  de  ter- 
miner à  l'amiable  leurs  contestations  et  leur  fixent  un  jour  pour  se  ren- 
contrer à  Ensisheira  dans  un  but  de  conciliation ^ 

En  1479  nouvelle  plainte  des  cantons  suisses  au  sujet  de  deux  prison- 
niers, qui  ont  été  capturés  par  un  certain  Heimbrandt  Trübe  et  conduits 
au  château  d'Echery;  les  confédérés,  réunis  à  Lucerne,  demandent 
au  magistrat  de  la  ville  de  Bâle  d'intervenir  auprès  des  Ribaupierre,  des 
Hattstatt  et  des  Waldner,  qui  protègent  ledit  Trube,  pour  faire  relâcher 
les  prisonniers  sans  rançon*. 

Qu'advint-il  pendant  la  même  période  de  la  partie  orientale  du  château, 
échue  aux  Ribaupierre?  Ces  dynastes  paraissent  l'avoir  conservée  pen- 
dant quelque  temps  en  leurs  propres  mains:  en  1418  le  comte  palatin  du 


1.  MossMANN,  Cartulairc  de  Mulhouse,  III,  p.  364. 

2.  Albrecht,  Rapp.  ürk.,  V,  p.  39. 

3.  Ibid.,  V,  p.  99. 

4.  Ibid.,  V,  p.  191. 


—  3/*6  — 

llliiii  Lüiiis  III,  somme  Maximin  de  Rihaupierre  de  lui  livrer  Henri  et 
Conrad  llusser,  qu'il  retient  dans  son  château  d'Echery'. 

Ce  n'est  qu'en  1452  que  les  seigneurs  de  Ribaupierre  aliènent  la 
partie  du  château  qui  leur  appartient  :  suivant  une  charte  datée  du 
20  mai  1452,  Gaspard  et  Guillaume  de  Ribaupierre,  tant  en  leur  nom, 
qu'au  nom  de  leur  frère  Maximin,  donnent  en  fief  masculin  au  chevalier 
Adam  d'Andolsheim  et  à  ses  héritiers  leur  part  du  château  d'Echery,  telle 
qu'elle  est  délimitée  dans  la  paix  castrale  de  1399,  et  ce,  dans  les  con- 
ditions suivantes:  le  seigneur  d'Andolsheim  n'aura  aucun  droit  sur  les 
gens,  ni  sur  les  produits  et  revenus  du  château,  sauf  pour  les  bois  de 
construction  et  de  chauffage  qui  lui  seront  nécessaires;  dans  le  cas  où 
ledit  seigneur  mourrait  sans  enfants,  son  épouse  légitime  Lucie  de 
Rœfelingen  conservera  la  susdite  part  du  château,  à  condition  de  se  faire 
représenter  par  un  gentilhomme  rendant  hommage  aux  sires  de  Ribau- 
pierre pour  ce  fief;  enfin  les  seigneurs  de  Ribaupierre  s'engagent  à 
verser  à  Adam  d'Andolsheim,  à  sa  femme,  ou  à  leurs  héritiers,  une  rede- 
vance annuelle  pour  la  garde  du  château  de  sept  livres-pfennig  et  trois 
quartauts  de  froment,  en  monnaie  et  mesure  du  val  d'Echeryl 

Ce  bail  fut  renouvelé  vers  1456  dans  les  mêmes  conditions*. 

A  cette  époque  se  place  un  fait  intéressant  pour  l'histoire  de  notre 
ruine;  le  conseiller  Radius  rapporte  dans  ses  Annales  qu'on  voyait  au- 
dessus  de  la  porte  de  la  chapelle  de  Ilaut-Echery,  sculptée  dans  la  pierre, 
l'inscription  suivante  : 

(.(En  l'an  1460  le  sire  Ulrich  de  Ribaupierre  posa  la  première  pierre 
(ide  cette  chapelle,  qui  fut  terminée  par  le  chevalier  Adam  d'Andolsheim  ^i> 

Il  y  a  là  évidemment  une  erreur  de  date  ou  de  nom,  attendu  qu'Ulrich 
de  Ribaupierre  est  décédé  dès  le  2  juillet  1431.  Quoiqu'il  en  soit,  il 
résulte  de  cette  inscription  que  la  chapelle  était  de  construction  beaucoup 
plus  récente  que  le  reste  du  château. 

En  146.S  un  accord  intervint  entre  le  sieur  Adam  d'Andolsheim  et  ceux 
de  Hattstatt,  touchant  le  village  et  la  moitié  du  château  d'Echery'^. 

Adam  d'Andolsheim  mourut  en  1466;  le  livre  de  comptes  du  Kaufhaus 
de  Colmar  porte  au  mois  de  mars  de  cette  année  une  dépense  de 
147s  Schilling  faite  par  deux  conseillers  de  cette  ville,  pour  s'être  rendus 

1.  Albrecht,  Rapp.  Urk.,  III,  p.  117. 

2.  Ibid.,  IV,  p.  158  et  159. 

3.  Ibid.,  IV,  p.  199. 

4.  Ibid.,  IV,  p.  256. 

5.  Archives  de  Meurtlie-et-Moselie,  B.  7  iO. 


—  347  — 

à  cheval  à  Ribauvillé,  pour  assister  à  ses  obsèques'.  II  laissait  du  reste 
un  patrimoine  plus  ou  moins  obéré,  car  en  li68  encore  ses  liéritiers 
reconnaissent  devoir  pour  son  compte  certaines  sonnnes  à  Guillaume  de 
Ribaupierre^ 

Son  héritage,  au  moins  en  ce  qui  concerne  la  moitié  du  château 
d'Echery,  revint  à  son  cousin  Hermann  Waldcner,  clievalier,  qui  dans  un 
acte  de  14'72  reconnaît  tenir  en  fief  des  Ribaupierre  la  moitié  du  château 
d'Echery,  laquelle  lui  est  échue  au  décès  de  son  cousin  Adam  d'Andols- 
heim*;  ce  nouveau  détenteur  d'une  portion  du  château  n'était  autre  que 
Hermann  Waldner  de  Freundstein,  cinquième  du  nom,  qui  fut  conseiller 
de  Charles  le  Téméraire,  duc  de  Bourgogne,  et  son  lieutenant  en  Alsace; 
il  mourut  en  14'84*. 

Relatons  ici  un  fait  qui,  sans  toucher  le  château  lui-même,  intéresse  la 
population  qui  en  dépendait.  Nous  avons  vu  en  1317  Henri  Waffeler 
céder  à  l'abbaye  de  Baumgarten  le  patronage  de  l'église  Saint-Guillaume 
à  Alt-Eckerich,  avec  les  dîmes  y  afférentes.  En  '[A94^  les  habitants  du  val 
eurent  quelques  démêlés  avec  le  couvent  à  ce  sujet,  et  finalement  ils 
obtinrent  gain  de  cause:  le  mardi  après  la  Saint-Barthélémy,  Guillaume 
de  Ribaupierre  mit  fin  au  différend  et  par  une  convention  amiable  inter- 
venue entre  ses  sujets  d'Alt-Eckerich  d'une  part  et  le  seigneur  Obrecht, 
abbé  de  Baumgarten,  d'autre  part,  il  fut  décidé  que  le  quart  de  la  dîme 
d'Echery  et  le  quart  du  contenu  du  tronc  appartiendraient  dorénavant 
aux  églises  de  cet  endroit,  pour  servir  à  leur  parure  et  à  leur  entretien, 
les  trois  autres  quarts  continuant  à  revenir  à  l'abbé ^ 

Avec  le  seizième  siècle  la  partie  orientale  du  château  change  encore  de 
possesseur  nominal;  en  1507  Guillaume,  Maximin  et  Bruno  de  Ribau- 
pierre donnent  en  propre  à  l'abbaye  de  Murbach,  pour  alors  en  recevoir 
rinveslilure  à  litre  de  fief,  divers  biens,  parmi  lesquels:  la  moitié  du  châ- 
teau d'Echery  avec  toutes  ses  dépendances,  ainsi  que  les  trois  villages  de 
Saint-Biaise,  aussi  appelé  Saint-Guillaume,  d'Echery  et  de  la  Petite  Lièpvre". 

Les  lettres  d'investiture  en  faveur  des  Ribaupierre  se  répètent  et  se 
copient  jusqu'en  1665'.  Gela  n'empêche  pas  les  Ribaupierre  d'engager 

1.  Albrecht,  Rapp.  Urk.,  IV,  p.  363. 

2.  Ibid.,  IV,  p.  415. 

3.  Md.,  IV,  p.  528. 

4.  Lehr,  V Alsace  noble,  III,  p.  180. 

5.  Albrecht,  Rapp.  Urk.,  V,  p.  466. 

6.  Gatrio,  Die  Abtei  Mm-bach,  II,  p.  83. 

7.  MuHLENBEGK,  Documents  historiques  concernant  Sainte-Harie-aiix-Mines ,  p.  201. 


—  348  — 

en  1512  leur  part  du  château  à  Walther  de  öüenlieim  à  Ramslein, 
moyennant  1200  florins  à  reml)Ourser  en  12  ans.  En  1519  un  nouveau 
réméré  la  livre  à  Conrad  Riefî  pour  8  ans,  contre  une  avance  de 
600  florins'. 

Les  prévôts-  établis  à  cette  époque  au  château  d'Echery,  au  nom  des 
ramilles  de  Ribaupierre  et  de  Ilattstalt,  étaient  en  guerre  ouverte, 
comme  leurs  seigneurs  respectifs:  en  1522  Guillaume  de  Ribaupierre 
prescrit  à  Dietrich  von  Wylr,  prévôt  de  la  partie  orientale  du  château,  de 
poursuivre  la  restitution  d'un  jeune  cerf  que  le  noble  de  Hattstatt  avait 
pris  sur  le  territoire  de  Ribaupierre,  près  de  la  mine  des  Trois-Rois 
(vallon  de  Saint-Phihppe).  En  1556  Christmann  Baumann,  prévôt  au 
llaut-Echery,  se  plaint  à  son  seigneur,  Eguenolffe  de  Ribaupierre,  des 
vexations  continuelles  de  son  collègue  et  voisin,  le  prévôt  de  Hattstatt, 
et  de  ce  qu'il  veut  exiger  de  lui  la  dîme  que  depuis  18  ans  il  ne  lui  avait 
jamais  réclamée'. 

La  famille  de  Hattstatt  s'éteignit,  comme  nous  l'avons  dit  plus  haut, 
en  1585,  avec  Nicolas  de  Hattstatt*. 

A  partir  de  cette  époque  les  ducs  de  Lorraine  établissent  le  maire  du 
val  de  Lièpvre  comme  châtelain  de  la  partie  du  château  qui  leur  appar- 
tient. En  1586  nous  voyons  dans  une  «déclaration  des  terres  de  ménan- 
«ties*  que  sont  scizes  et  situées  sur  le  ban  de  Sainte-Croix,  obvenues  à 
(d'Alteze  de  Monseigneur  par  la  mort  du  sieur  Claus  de  HadstattcS, 
(ju'un  certain  Demenge''  Hurauldel  est  «chastcllain  au  château  de  Haut- 
d'Eschery»  pour  la  partie  lorraine  et  possède  une  terre  de  ménantie  sise 


1.  MuHLENBECK,  Documeuts  historiques  Concernant  Saintc-Marie-aux-Mincs ,  p.  206. 

2.  Suivant  un  titre  de  1483,  le  prévôt  du  château  d'Eckerich  recevait  par  semaine 
2  '/s  Schillings,  plus  une  mesure  de  vin  et  13  sacs  de  farine  par  année,  que  les  bourgeois 
du  val  d'Echery  étaient  tenus  de  lui  voiturer  au  château  par  corvées.  (Archives  de 
Colinar,  seigneurie  de  Ribaupierre). 

3.  Notes  manuscrites  d'Ad.  Lesslin,  tirées  des  archives  de  Ribaupierre. 

4.  Nicolas  de  Hattstatt  laissa  trois  lils  naturels,  qui  furent  légitimés  par  l'empereur 
Ferdinand,  et  dont  l'un,  dit  le  Petit  Nicolas,  servit  en  Espagne  comme  général  de  cava- 
lerie. (Laguille;  voir  aussi  Sabourin  de  Nanton.  Les  Hattstatt,  dans  le  Bulletin  de  la 
Société  des  Monuments  historiques,  t.  VII,  2'"  partie,  p.  1). 

5.  Expression  lorraine  désignant  des  biens  soumis  au  paycjucnt  d'une  rente  à  chaque 
mutation. 

6.  Archives  de  Meurthe-et-Moselle,  B,  9557. 

7.  Jean  Deraenge,  maire  de  Lièpvre,  qui  est  cité  dans  une  pièce  de  la  môme  année 
1586,  conservée  à  la  mairie  de  Saintc-Groix-aux-Mines;  (voir  la  notice  de  M.  A.  Ehret 
ilans  le  Messager  des  Vosges  du  26  novembre  1895). 


—  349  — 

au  Petit-Rombacli,  venant  de  son  père,  pour  laquelle  il  doit  au  duc  de 
Lorraine  une  renie  annuelle  de  six  sols,  six  deniers. 

Suivant  un  autre  acte  de  la  môme  année  158G,  le  châtelain  du  duc  de 
Lorraine  a  la  prééminence  sur  celui  de  Ribaupierre  et  détient  la  clef  de 
l'unique  porte  du  château;  cependant  en  1477  le  seigneur  de  Ribaupierre 
avait  dépensé  88  deniers  pour  faire  une  clef  pour  la  porte  du  château 
d'Echery'. 

Le  châtelain  des  Ribaupierre  n'a  du  reste  d'autre  droit,  en  dehors  du 
château,  que  de  mettre  quelque  peu  de  foin  dans  la  grange  située  au- 
dessous  du  château.  La  chasse  et  la  pêche  dans  le  ruisseau  dépendant  du 
château  appartenaient  au  duc  de  Lorraine  seul,  lequel  avait  octroyé  le 
droit  de  pêche  à  Baslien  Ergersheim,  bourgeois  de  Sainte-Marie  :  le  23 
novemlire  1585  permission  en  est  donnée  audit  Ergersheim  par  «Charles 
«de  Lorraine,  en  présence  du  comte  de  Salm,  maréchal  de  Lorraine, 
«grand  maistre  de  l'hostel,  gouverneur  de  Nancy,  et  Alix,  président  des 
«comptes  de  Lorraine;  acte  contresigné  par  de  la  Ruelle,  secrétaire. 
«Copie  conforme  collationnée  par  le  Brecq,  tabellion"^».  Que  de  hauts 
personnages  mis  en  mouvement  pour  quelques  truites  ! 

Dans  l'acte  de  1586  cité  plus  haut,  Jacques  de  Reynette,  capitaine  de 
Spitzemberg,  superintendant  des  mines  du  val  de  Lièpvre,  que  nous 
avons  vu  dès  1547  pourvu  de  la  charge  de  châtelain  de  Zuckmantel, 
soumet  à  la  chambre  des  comptes  de  Lorraine  l'état  des  réparations 
nécessaires  au  château  d'Echery,  savoir  :  pour  la  maçonnerie,  la  réfection 
de  plusieurs  murailles  et  de  diverses  toitures  en  tuiles  est  estimée  par 
Claude  Pernet,  maître  maçon  à  Sainte-Marie,  à  ...  24  écus  de  4  francs; 
pour  la  charpenterie,  Demenge  Ferry  et  Demenge  Perris,  charpentiers  à 
Sainte-Croix,  demandent  pour  faire  une  toiture  neuve  sur  le  corps  de 
logis,  un  escalier  neuf  pour  monter  à  la  cuisine  et  diverses  menues 
réparations,  pour  la  façon  seulement  (le  bois  devant  évidemment  être 
fourni  par  les  forêts  seigneuriales)  ...  22  écus  de  4  francs;  non  compris 
les  réparations  nécessaires  à  la  chapelle,  laquelle  «se  ruine,  tant  de 
plancher  comme  de  couverture»,  et  auxquelles  le  seigneur  de  Ribau- 
pierre devait  contribuer  pour  moitié. 

D'autres  réfections  sont  encore  proposées:  il  faudrait   «refaire  les 
fenestres  de  la  chambre  et  mettre  un  fourneau  neuf  au  poêle.» 
Par  ordonnance  du  14  juillet  1586,  il    est  prescrit  à   Jacques  de 

1.  Archives  de  la  Haute-Alsace,  seigneurie  de  Ribeaupierre. 

2.  Archives  de  Meurthe-et-Moselle,  B,  9557. 


-  350  - 

Reynette  de  procéder  à  ces  réparations,  «au  plus  grand  profict  et  meilleur 
marché  pour  son  Altesse  que  possible  sera  et  en  se  servant  des  corvées, 
comme  il  est  accoutumé  en  tel  cas*.» 

Les  archives  de  la  Chambre  des  comptes  de  Nancy  nous  fournissent 
encore  quelques  renseignements  pour  la  même  époque:  en  1602  le 
mobilier  du  château,  partie  lorraine,  est  réduit  à  fort  peu  de  choses;  un 
inventaire  dressé  par  Jacques  de  Heynette  constate  qu'il  ne  s'y  trouve 
plus  que  : 

2  lors  à  emprisonner  et  enferrer  les  prisonniers; 

3  mortiers  de  fer,  d'environ  1  pied  de  long,  montés  sur  bois; 

4  vieux  châlits; 

1  table  et  3  vieux  coffres  de  bois; 

1  grosse  seille  de  chêne,  à  mettre  les  grains. 

En  1609  et  1610  Pierre  Fournier,  conseiller  du  duc  de  Lorraine,  rend 
compte  des  dépenses  suivantes  : 

pour  les  gages  de  Jean  Remy,  chastelain  du  château  d'Echery  fr,  15. 
pour   réparation   des   murailles  et  consiruclion  d'un  four 

audit  château »  30*. 

Vers  la  môme  époque  les  Ribaupierre  élevaient  des  prétentions  à  la 
possession  tout  entière  du  château;  en  1599  une  lettre  d'Eberhard  de 
Ribaupierre  rappelle  au  duc  Charles  de  Lorraine  que  l'expectance  des 
fiefs  d'Echery  et  de  Ilattslatt  avait  été  donnée  à  ses  prédécesseurs'.  Cette 
mise  en  demeure  paraît  être  restée  sans  résultat. 

D'ailleurs  les  revenus  de  la  seigneurie  d'Echery  diminuaient  par  suite 
des  dépenses  nécessitées  par  l'entretien  du  château.  Nous  venons  d'en 
citer  quelques-unes  ])our  la  partie  lorraine.  L'autre  moitié  du  château 
n'en  était  pas  exempte,  car,  en  1538  déjà,  Jean  Wiirlzel,  prévôt  d'Echery, 
fournissait  à  la  chancellerie  de  Ribaupierre  un  état  de  dépenses  de 
38  florins  pour  réparations  au  châleau*.  Vers  1589  les  frais  de  réparation 
atteignent  envii'on  40  florins  par  an,  cl  le  produit  des  récoltes  ne  suffit 
pas  à  couvrir  les  frais  d'entretien  du  château  et  des  deux  jjrévôts^ 

Au  siècle  suivant  ces  revenus  sont  devenus  insignifiants;  nous  trouvons 

1.  iVjcbives  de  Meurtlie-et-Moselle,  13,  9557. 

2.  Ibid.,  B.  0577  et  9578. 

3.  Ibid.,  B,  492,  n»  \Oois. 

4.  Notes  inuauscrites  d'Ad.  Lnsslin.  Suivant  Hanauer  le  florin  valait  alors  environ 
28  francs  de  notre  monnaie. 

5.  MuHLB.NDEOK,  Documents  historiques,  p.  2Ü2. 


—  351  — 

(Jans  les  comptes,  rendus  par  Daniel  de  Pielile,  lieulenaiil  du  comte  de 
Ribaiipierre  à  Sainte-Marie,  un  reçu  du  prévôt  Ghristmann,  de  12  florins, 
pour  (de  louage  des  héritages  du  château  du  Haut-Echery  pour  les 
années  1060,  1661  et  1662,  à  4  florins  par  an'.» 

Le  château  lui-môme  était-il  encore  debout  pendant  la  période  suédoise 
de  la  guerre  de  Trente  ans  (1630-1635)?  iNous  n'oserions  l'affirmer, 
quoique,  d'après  la  tradition  populaire,  il  aurait  servi  de  prison  à  celte 
époque,  et  que  les  comptes  de  Pierre  Fournier,  surintendant  du  val  de 
Lièpvre  pour  le  duc  de  Lorraine,  mentionnent  encore  en  1631,  et  pour  la 
dernière  fois,  les  corvées  dues  par  les  sujets  du  val  pour  les  réparations 
du  château  d'Echeryl  Une  seule  chose  nous  paraît  certaine,  c'est  que  le 
château  fut  ruiné  et  abandonné  dans  le  courant  du  dix-septième  siècle. 

En  1785  Grandidier  constate,  dans  ses  Vues  pittoresques,  qu'il  n'en 
reste  que  quelques  ruines  et  que  la  partie  occidentale  du  château  est 
domaine  du  roi  de  France,  au  titre  du  duché  de  Lorraine,  tandis  que  la 
partie  orientale  appartient  au  prince  Maximilien  Joseph  des  Deux-Ponts, 
qui  le  tient  en  fief  du  chapitre  équestral  de  Guebwiller.  La  suzeraineté  de 
l'abbaye  de  Murbacli  avait  donc  duré  jusqu'à  celte  époque. 

Notre  ruine  devint  propriété  particulière  pendant  la  Révolution.  Enfin 
en  1881  elle  fut  acquise  par  l'Etat,  qui  y  fit  faire  quelques  travaux  urgents 
de  consolidation. 


Ernest  Blech. 


1.  Mühlenbeck,  Documents  historiques ,  p.  299;  le  florin  ne  représentait  plus  i>uère 
à  cette  époque  que  10  francs  en  valeur  actuelle. 

2.  Arcliives  de  Mcurtlie-et-Moselle,  B,  9G0G. 


ELSÄSSISGHE   GRABHÜGEL. 


Tumiihis  20  des  Bnimatlier  W.al(les. 


(Mit  4  Tafeln.) 


Da  eine  Gesammlbehancllung  aller  elsässischer  Grabhügelfunde  —  die 
Losung  der  von  unserer  Gesellschal't  gestellten  Preisaufgabe  —  in  naher 
Aussicht  steht,  erfolgt  hier  nur  ein  kurzer  Bericht  meiner  vom  23.  bis 
26.  April  1895  im  Bruniather  Walde  vorgenommenen  Ausgrabung  des 
Tumulus  20  der  Beilstein'schen  Karte  (Bull.,  2.  Serie,  I,  201  und  Tafel). 
Der  Hügel  hatte  einen  Durchmesser  von  24  Metern,  eine  Höhe  von 
annähernd  2  Metern.  Seine  Anlage  glich  durchaus  derjenigen  der  Hattener 

Hügel    (Mitlh.,    XVII, 
\r  1  ff.).  Von  Sleinsetzun- 

gen  zeigte  sich  nirgend 
eine  Spur.  Wie  dort, 
war    auch    hier    eine 
grössere   Anzahl    von 
Grabstätten    in    dem- 
selben Hügel  in  unre- 
0      gclmässiger  Gruppi- 
rung    vereinigt.    Fast 
durchweg  herrschte 
Leichenbestattung, 
nur  an  einer  oder  zwei 
Stellen  waren  Brand- 
gräber vorhanden. 

Der  erste  Fund  er- 
gab sich  bei  a,  6,40  m 
östlich  von  C,  wo  auf  dem  gewachsenen  Boden  ein  einzelner  Bronzering 
lag,  dessen  eines  Ende  abgebrochen  war  (Taf.  I,  Fig.  1).  Knochenreste 
waren  nicht  mehr  vorhanden,  so  dass  es  sich  möglicher  Weise  nicht  um 
eine  Grabstätte  handelt.  Der  Bing  war  offen,  von  vorwiegend  länglicher 


w 


—  35?»  - 

Ausdehnung,  die  etwa  8  cm  betragen  haben  mag,  während  die  Breite  nur 
6  cm  betrug.  Er  ist  vierkantig  und  an  den  Enden  abgerundet.  Decorirt  sind 
nur  die  beiden  Aussenflächen  mit  je  zwei  Ilorizontallinien,  über  resp.  unter 
denen  kleine  schräge  Querstrichelchen  angebracht  sind,  während  zwischen 
ihnen,  über  die  abgerundete  Kante  fort,  kleine  verticale  Linien  gezogen 
sind.  Nach  dem  Ende  zu,  wo  die  kantige  Form  in  die  runde  übergeht, 
bilden  herumlaufende  Kreislinien  eine  entsprechende  Verzierung. 

Der  zweite  Fund,  etwa  9  m  in  südöstlicher  Richtung  von  C,  der  sich 
durch  lockerer  werdendes  Erdreich  anzeigte,  war  der  einzige,  der  uns 
unter  die  natürliche  Bodenoberfläche  führte.  Etwa  1  m  tief  im  gewachsenen 
Boden  lagen  in  einer  Ausdehnung  von  etwa  50  cm  Ueberreste  von  ver- 
brannten Knochen  und  zwei  Gruppen  von  Spiralringen  (Taf.  I,  Fig.  2), 
die  im  Knick  liegend  etwa  12  cm  von  einander  entfernt  waren.  Die 
eine  hat  11,  die  andere  10  Windungen  mit  einem  Durchmesser  von  etwa 
6,5  cm,  die  eine  ist  aus  etwas  dickerem,  die  andere  aus  dünnerem  Bronze- 
draht verfertigt.  Weitere  Beigaben  waren  nicht  vorhanden. 

Die  dritte  Fundstelle,  c,  war,  wie  auch  die  geringen  Knochenreste 
lehrten,  sicher  ein  Bestattungsgrab,  das  von  Norden  nach  Süden  orientirt 
war.  Am  weitesten  nördlich  unter  den  Funden  (Taf.  I,  Fig.  3)  —  also  nach 
dem  Kopfende  zu  —  lag  die  kleine  zierliche  Fibel,  die  wohl  gebrochen, 
aber  in  allen  ihren  Theilen  wohl  erhalten  ist,  mit  Spirale,  an  deren 
Enden  noch  Eisenoxydreste  sich  befinden,  Nadel  und  Bügel,  welcher  in 
einen  emporragenden  schalenförmigen  Endknopf  übergeht. 

Etwa  90  cm  südlich  der  Fibel  lagen  die  kleinen  Ringe,  die  also  wohl 
um  das  Handgelenk  des  ausgestreckten  Armes  getragen  wurden.  Kleine 
Knochenreste  lagen  noch  daneben.  Der  eine  ist  ganz  schlicht  und  ge- 
schlossen, der  andere,  gleichfalls  unverziert,  läuft  an  dem  einen  Ende  in 
einen  kleinen  Zapfen  aus,  der  in  eine  Höhlung  des  andern  Endes  hinein- 
greift. Der  Durchmesser  beider  beträgt  6  bis  6,5  cm.  Etwa  1,20  m  südlich 
der  Fibel  lagen  zwei  grössere,  arg  zerdrückte  Ringe,  die  mithin  nur  als 
Fussringe  gedient  haben  können.  Beide  sind  hohl,  aus  dünnem,  unver- 
ziertem  Bronzeblcch  mit  innerer  Holzfüllung.  Der  eine,  besser  erhaltene, 
hat  einen  Durchmesser  von  annähernd  13  cm.  Er  war  allem  Anschein  nach 
völlig  geschlossen.  Der  Rest  eines  Knochens  lag  noch  dabei. 

Sodann  fanden  sich  im  Süden  des  Hügels,  an  drei  Stellen,  einzelne 
keramische  Gegenstände,  ohne  Grabspuren.  Zunächst  bei  d,  etwa  4,50  m 
in  nordwestlicher  Richtung  von  S  entfernt,  dicht  unter  der  Oberfläche, 
ein  kleiner  zerbrochener  Topf  (Taf.  II,  Fig.  1),  dessen  Form  sich  völlig 
herstellen   liess.   Es  ist  ein   Henkelgefäss  von  der  Form  eines  kleinen 

B.  XX.  —   (M.)  23 


-  354  — 

Milchtopfes.  Er  ist  von  graugelbem,  an  der  Oberflache  z.  Th.  noch  ge- 
schwärztem Thon,  7,1  cm  hoch,  hat  an  der  engsten  Halsstelle  einen 
Umfang  von  10,5  cm,  bei  der  grössten  Bauch  weite  einen  solchen  von 
24,4  cm.  Der  Boden  ist  etwas  ungleichmässig  abgeflacht,  der  Rumpf 
massig  gebaucht,  der  Hals  weit  und  leicht  nach  aussen  geschweift. 

Nicht  weit  davon,  bei  e,  4,30  m  in  nördlicher  Richtung  von  S,  stand 
auf  dem  gewachsenen  Boden  eine  einhenklige  Schaale  aus  gelblichem 
Thon  (Taf.  II,  Fig.  2).  Der  Durchmesser  ihrer  oberen  Weile  beträgt  12  cm, 
der  obere  Umfang  37  cm,  die  Höhe  etwa  6  cm.  Unten  hat  sie  zum  besseren 
Stehen  einen  leichten,  aber  unregelmässigen  Eindruck,  im  übrigen  ist  sie 
regelmässig  gewölbt,  über  dem  Henkel  tritt  aussen  der  Rand  leise 
zurück. 

Ein  dritter,  grösserer  Topf  fand  sich  nordöstlich  davon  bei /'etwa  Vi  "^ 
über  dem  gewachsenen  Boden  (Taf.  II,  Fig.  3).  Die  erhaltenen  Bruchstücke 
ergaben  ein  regelmässiges  Hallslattgefäss  von  22,5  cm  Höhe  mit  einer 
engsten  Halsweite  von  57  cm  und  einem  grössten  Bauchumfang  von  1,7  m. 
Die  bräunliche  Oberfläche  zeigt  einfache  Glättung. 

Bei  g  zeigte  sich  ein  neues  Bestattungsgrab,  das,  wie  aus  der  losern  Erde 
und  den  weiteren  Funden  sich  ergab,  eine  vorwiegende  Orientirung  von 
Süden  nach  Norden  hatte.  Die  beiden  grössern  zerbrochenen  Ringe,  Fuss- 
ringe  (Taf.  III,  Fig.  1  a),  lagen  etwa  5,85  m  südlich  von  C,  schon  etwas 
im  gewachsenen  Boden.  Sie  bestehen  aus  dünnem  Bronzeblech  mit  theil- 
weise  erhaltener  Holzfüllung,  in  die  einige  kleine  Bronzestifte  hinein- 
reichten. Der  eine,  seiner  Form  nach  reconstruirbare,  hat  einen  Durch- 
messer von  13  cm.  Die  Ringe  sind  offen  und  auf  der  Aussenseite 
gemustert  durch  in  kleinern  Abständen  angebrachte  Gruppen  von  je  4 
verticalen  Linien,  über  und  unter  denen  einzelne  Zickzacklinien  auf-  und 
absteigen.  Kleine  Knochenrestc  lagen  bei  den  Ringen.  Zu  demselben 
Grabe  gehören  weiter  die  beiden  kleinen,  offenen,  unverzierten  Arm- 
ringe (Fig.  1  6),  von  denen  der  unverbogene  6  cm  im  Durchmesser  hat, 
ferner  zwei  kleine  und  eine  grössere  Fibel  (Fig.  1  c).  Bei  den  ersteren  fehlt 
die  Nadel;  die  Spiralen,  deren  Windungen  z.  Th.  noch  erhalten  sind, 
laufen  um  einen  Bronzestift,  der  Bügel  zeigtnur  eine  geringe  Verdickung, 
der  dicke  Knopf  ist  in  das  Fussende  eingesetzt.  Die  grössere  ist  von 
zierlicherer  Form.  Die  lange  Spirale,  an  der  noch  die  Spuren  von 
Eisenoxyd  haften,  hat  keine  innere  Stütze,  der  Bügel  trägt  in  der  Mitte 
einen  Knopf,  ebenso  ist  das  zurückgebogene  Fussende  mit  einem  flachen, 
schalenartig  vertieltcn  Knopfe  versehen.  Beide  sind  mittels  eines  Stiftes 
in  den  Draht  eingelassen. 


—  ?>55  — 

Mehr  nach  dem  Centrum  zu,  bei  h,  2,3  m  südöstlich  von  C,  lag,  etwa 
70  cm  über  dem  gewachsenen  Boden,  ein  einzelner  massiver  Bronzering 
von  einer  für  das  Elsass  besonders  charakteristischen  Form  (Taf.  III, 
Fig.  2).  Er  ist  oben  und  unten  kantig,  die  nach  der  Mitte  zu  sich  vorwöl- 
bende Aussenseite  ist  durch  5  tiefe  horizontale  Linien  gefurcht,  nach  den 
mit  dicken  Knöpfen  versehenen  Enden  zu  wird  er  dünner.  Die  Enden  sind 
mit  Kreisen  und  einem  feingegitterten  Muster  verziert.  Sein  innerer  Durch- 
messer beträgt  von  Kante  zu  Kante  7,  zwischen  den  innern  Wölbungen 
etwa  6,5  cm.  Spuren  von  einer  Bestattung  waren  in  der  Nähe  des  Ringes 
nicht  mehr  zu  erkennen. 

Bei  Â-,  etwas  über  dem  gewachsenen  Boden,  lag  ein  einzelner  massiver 
Bronzering  (hiv.  Nr.  2940),  geschlossen,  schlicht,  mit  11  cm  Durchmesser. 
Wenn  er  ein  Fussring  war,  kann  er  möglicherweise  zu  demselben  Funde 
wie  i  gehört  haben.  Hier,  etwa  85  cm  westlich  von  k  und  6,50  m  in 
südsüdwestlicher  Richtung  von  C,  fand  sich  etwa  auf  dem  gewachsenen 
Boden  ein  einzehier  massiver  geschlossener  Handring  von  6,5  cm 
Durchmesser,  nicht  weit  davon  ein  zweiter  von  nur  6  cm  Durch- 
messer, ebenso  ganz  in  der  Nähe  eine  kleine  Paukenfibel,  zerbrochen 
und  mit  fehlender  Nadel,  sowie  die  Spirale  einer  zweiten  gleichen  Fibel 
(Taf.  III,  Fig.  3). 

Bei  l,  5,50  m  südlich  von  C,  lag  in  gleicher  Höhe  wieder  ein  einzelner 
massiver,  geschlossener  Bronzering,  von  kaum  5  cm  Durchmesser  (Inv. 
Nr.  2942). 

Bei  in,  2,40  m  südsüdwestlich  von  C,  80  cm  unter  der  Oberfläche,  lag 
ein  einzelner  alterthümlicher  Bronzenadelknopf  mit  heraustretenden 
Spitzen  (Taf.  III,  Fig.  4),  sowie  kleine  gebrannte  Knochenreste,  ähnlich 
unregelmässig  zusammengeschüttet  wie  bei  b,  so  dass  auch  hier  ein 
Brandgrab  anzunehmen  ist. 

Ein  weiterer  Fund  ergab  sich  bei  n,  6,80  m  in  westsüdwesthcher 
Richtung  von  C,  auf  dem  gewachsenen  Boden,  bestehend  aus  2  kleinen 
Fibeln,  ähnlich  denen  von  Taf.  III,  1  c,  nur  dass  ihnen  ausser  der  Nadel 
auch  die  Spiralvorrichtung  fehlt,  ferner  einem  kleinen  eisernen  Güi'tel- 
haken  und  drei  kleinen,  offenen  bronzenen  Handringen  von  etwa  6  cm 
Durchmesser,  von  denen  zweie  bei  einander  lagen  (Taf.  IV,  Fig.  I). 

Im  Centrum  selbst  (bei  C)  war  offenbar  nur  ein  bedeutungsloses  Grab  : 
1,25  m  unter  der  Oberfläche,  also  fast  1  m  über  dem  gewachsenen  Boden, 
lagen  ein  vollständiger  und  ein  zerbrochener,  offener,  dünner  Bronze- 
handring (Inv.  Nr.  2945),  mit  einem  Durchmesser  von  6  cm. 

Das  am  reichsten  ausgestaltete  Grab  zeigte  sich  bei  p,  4  m  westlich  von 


—  356  - 

C,  etwas  über  dem  gewachsenen  Boden.  Die  Fundstücke  lagen  auf  einem 
Räume  der  von  Norden  nach  Süden  50,  von  Osten  nach  Westen  40  cm 
betragen  mochte.  Im  Nordwesten,  also  wohl  an  der  einen  Hand,  lag  ein 
Lignitring  und  unmittelbar  darunter  ein  Bronzering  (Taf.  IV,  Fig.  2  c), 
von  der  Art  wie  Tal".  III,  Fig.  3,  die  also  zusammengetragen  wurden;  der 
erstere  hat  einen  Innern  Durchmesser  von  kaum  G  cm,  der  letztere  von 

6  Va  cm,  beide  sind  geschlossen.  Auf  der  andern  Seite,  im  Südosten,  lag 
ein  einzelner,  etwas  flacherer  Bronzering  (ebenda),  der  eine  neuere  Bruch- 
fläche zeigt,  ursprünglich  also  geschlossen  war.  Sein  Durchmesser  würde 
gleichfalls  6  7,  cm  betragen.  Beide  lagen  etwa  20  cm  von  einander  ent- 
fernt und  reichten  von  den  Fundstücken  am  weitesten  nach  Norden  in 
den  Hügel  hinein. 

25  cm  südlich  derselben  lag  in  der  Mitte  ein  grosser  Bronzereif,  ein 
Kopf-  oder  Halsring,  zerbrochen,  aber  vollständig  wieder  zusammenzu- 
setzen (Taf.  IV,  Fig.  2  a).  Er  ist  regelmässig  rund,  off'en,  ohne  Verzierung, 
und  hat  einen  Innern  Durchmesser  von  20  cm.  Unmittelbar  daran,  und 
zwar  auf  der  nördlichen  Seite,  wo  noch  die  Spuren  von  Eisenrost  sich 
zeigen,  lag  die  eine  halbkugelförmige  Bronzekapsel,  von  A  cm  Breiten- 
und  fast  5  cm  Längendurchmesser.  An  den  beiden  Längsseiten  haften  noch 
grössere  lleste  oxydirten  Eisens,  auch  inwendig  läuft  ein  dünnes  Eisen- 
band über  die  ganze  Mitte  fort.  Die  Kapsel  kann  wohl  nur  zu  einer  grossen 
Paukenfibel  gehört  haben.  Auf  der  gegenüberliegenden  Seite  des  Ringes, 

7  cm  ausserhalb  desselben,  fanden  sich  die  Bruchstücke  einer  zweiten 
ebensolchen  Fibel. 

Derselben  Fundschicht  entstammt  auch  die  kleine  Fibel  Fig.  2  6,  deren 
zierliches  Drahtgewinde  grossentheils  zerbrochen  ist  sowie  das  Gürtelblech, 
von  dem  unsere  Fig.  2  e  ein  deutliches  Bild  gibt.  Das  vorliegende  Bruch- 
stück, das  sich  aus  den  zahlreichen  Fragmenten  zusammenstellen  Hess, 
ist  37  cm  lang,  13,5  cm  breit,  unter  dem  vorderen  Schlussstücke  ist  in  der 
Mitte  ein  kleiner  eiserner  Haken  angebracht,  ähnlich  dem  auf  Taf.  IV, 
Fig.  1  abgebildeten.  Die  eingestanzte  Ornamentirung  belebt  die  ganze 
Fläche  durch  einfache  geometrische  Motive,  welche  in  symmetrisch  ab- 
wechselnde Feldern  und  Streifen  angeordnet  sind. 

Bei  q  zeigte  sich  noch  ein  weiteres  Bestaltungsgrab  mit  zwei  kleinen 
massiven  Armringen  und  verschiedenen  dabei  befindlichen  Knochen- 
resten. 

Endlich  fanden  sich  bei  q,  5,60  m  nordwestlich  von  C,  etwa  80  cm  unter 
der  Oberfläche  des  Hügels,  einige  Topfbruchslücke,  die  zu  einer  kleinen 
Ilenkelschale  gehören  (Taf.  II,  Fig.  A). 


Tafel  L 


Fig.  1. 


^ 


Fis.  2. 


Fig.  3. 


Tafel  II. 


Fig.   I. 


Fig.  2. 


Fig.  3. 


Fig.  4. 


Tafel  III. 


Fig.  le. 


Fig.   1  c. 


Fig.  2. 


? 


Fig.  4. 


Fig.  3 


Tafel  IV. 


Fig.    1. 


Fiff.  2  a. 


Fig.    2rf. 


Fig.  2  c. 


(?1 
fcß 


—  357  — 

So  zeigen  alle  Bestaltungsgräber  des  Hügels  dieselbe  archäologische 
Beschaffenheit.  Ihre  Ausstattung  mit  Hals-,  Arm-,  Fussringen,  Spangen 
und  dem  einen  Gürtelblech  hat  etwas  sehr  typisches.  Alle  Funde  gehören 
zur  sogenannten  Hallstattkultur.  Eigenartig  steht  daneben  das  ältere  im 
gewachsenen  Boden  befindliche  Brandgrab  mit  den  Spiralringen  der 
Bronzezeit.  Auch  das  zweite  Brandgrab  (m)  ergab  einen  alterthümlichen 
Nadelknopf.  Die  hohe  Lage  desselben  im  Hügel  ist  freilich  sehr  bemer- 
kenswerth. 


li  Henning. 


Urkundenbüchlein 

der  ehemaligen  Ritterburg  zu  Dehlingen  (Unter-Elsass). 


Wappen  nach  den  Siegeln  der  Archive  von  Darmstadt  und  Wiesbaden. 


Eüiiil  ei  t  u.  n  g*. 

Dehlingen  liegt  ungefähr  11  Kilometer  östlich  von  Saarunion,  an  der 
frühern  Römerstrasse  von  Dieuze  nach  Mainz.  Auch  wurden  in  der  Nähe 
dieses  Dorfes  alte  Ruinen,  Gräber  und  Münzen  entdeckt,  die  eine  römische 
Ansiedlung  vermulhen  lassen.*  In  der  merovingischen  Zeit  (737)  wurde 
Dehlingen  zum  ersten  Male  unter  dem  Namen  Düuguißaga  super  fluvio 
Aquila  urkundlich  erwähnt;  damals  besass  die  Abtei  Weissenburg  schon 
Güter  dortselbst.*  Anfangs  des  13.  Jahrhunderts  gab  der  Ort  seinen 
Namen  einem  Rittergeschlecht,  vielleicht  Ministerialen  der  Herrschaft 
Diemeringen,  zu  der  Dehlingen  gehörte.  Später  nannte  sie  sich  mit  dem 
Zunamen  Münch  (Mönich,  Munich,  Mynche)  und  führte  in  ihrem  Wappen 
einen  Balken  mit  4  Zinnen  auf-  und  3  abwärts  (siehe  oben  Bild).'  Ihr 
Schloss  stand  an  der  durch  die  Flurnamen  «Burg  und  Burggarten»  be- 
zeichneten Stelle,*  wo  man  heute  noch  eine  Art  von  kreisförmigem  Wall, 
von  einem  Graben  umgeben,  bemerkt,  und  bei  Nachgrabungen,  Mauer- 
reste, hölzerne  Wasserleitungen,  einen  Herd  mit  Asche,  eine  kleine 
Urne"  u.  s.  w.  entdeckte.*  Wann  diese  adelige  Famihe  von  Dehlingen 

1.  Bulletin  de  la  Société  pour  la  conservation  des  monuments  historiques  d'Alsace, 
2«  série,  1"  vol.,  127,  2^  vol.  :  1.  Geographische  und  geschichtliche  Notizen  zur  Schvl- 
wandkarte  des  Kreises  Labern,  34. 

2.  Zeuss,  Traditiones  possessionesque  Wizenburgenses,  N°  37  u.  39.  —  Barster,  Der 
Güterbesitz  des  Klosters  Weissenburg  i.  E.,  I,  103. 

3.  Ende  des  13.  Jahrhunderts  liatten  sie  noch  kein  eigenes  Wappen.  Siehe  unter  Nr.  2. 

4.  Die  alten  Territorien  des  Bezirkes  Lothringen,  169.  Strassburg,  1898. 

5.  Im  Besitz  des  Herrn  Stengel,  pension.  Lehrer  von  Dehlingen. 

6.  Gefällige  Mittheilung  des  Herrn  Stengel. 

B.  XX.  —  (M.)  24 


-  360  - 

ausstarb,  ist  mir  nicht  bekannt;  meines  ^Yissens  kommt  sie  1393  zum 
letzten  Male  urkundlich  vor.* 

Möge  dieses  alte,  fromme  Geschlecht  durch  die  Herausgabe  der  vor- 
liegenden Schrift,  deren  Material  ich  in  den  Archiven  von  Saarunion, 
Strassburg,  Wiesbaden,  Darmstadt  und  München,  sowie  in  verschiedenen 
Werken  zerstreut  gefunden,  der  Vergessenheit  entzogen  werden. 

Jos.  Lévy,  Pfarrer. 


1.  Clauss,  U/slorisrli-topograp/nsches  Wörterbuch  des  Elsass,  4.  Liefer.,  241,  schreibt 
also  unrichtig:  «ca.  1334  wird  zuletzt  erwähnt  Junker  Berthold  Münch  v.  D.i 


—  361  - 

1.  Hugo  L,  Herr  von  Lüneville  bestätigt  zu  Lützelstein^  eine  Schenkung 
des  Bitters  Hugo  von  Dehlingen  an  das  Kloster  Werschweiler^  bei 
Zweibrücken.  1212,  Mai  i. 

Fidelis  est  literarum  custodia,  que  et  rerum  gestarum  seriem  luculenler 
transmittit  ad  posteros  et  emergentibus  querelis  inconcussa  verilale  prebel 
obstaculum.  Inde  est,  quod  ego  Hugo  Dominus  Lunarum  ville  scriplo 
presenti  nolum  facio  universis  presentibus  et  fuluris,  quod  Hugo  de 
Delingen  illud  suum  apud  Rycteim'  allodium  tarn  in  vineis  quam  in  agris 
vel  pratis,  que  ei  Gerhardus  de  Geitzwilre*  vendiderat,  totum  Deo  et  beate 
Marie  de  Werneswilre  in  elemosinam  contulit  per  manum  nostram,  uxoris 
omniunque  heredum  suorum  assensu,  ea  Gondicione,  ut  singulis  annis 
quamdiu  vixerint,  ipse  scilicet  et  uxor  eins  censum  duorum  solidorum  in 
assumpcione  beate  virginis  Abbati  et  fratribus  solvere  teneantur,  post 
obitum  vero  amborum,  si  tarnen  absque  liberis  decesserint,  allodium  me- 
moratum  in  perpetuam  et  quietam  ecclesie  Werneswilre  transibit  posses- 
sionem,  qui  si  genuerint  liberos  ea,  que  contulerant,  digna  estimacione 
appreciabuntur,  et  precium  predii  Deo  collati  de  suis  mobilibus  ecclesie 
recompensabunt,  ipsum  vero  predium  heredes  retinebunt.  Si  aulem  idem 
Hugo  uxore,  quam  nunc  habet,  defunctaaliam  duxerit,  vel  ipsa  eo  defuncto 
alleri  nupserit,  liberique  inde  provenerint,  propter  eos  elemosina  facta 
nullatenus  impedietur,  sed  post  obitum  utriusque  Hugonis  scilicet  et 
uxoris  eins,  licet  de  iterato  vel  alterato  coniugio  genuerint,  sepedictum 
allodium  de  Piicteym  in  Abbatis  et  fralrum  de  Monte  ius  plenarie  trans- 
ieretur,  absque  uUius  conlradictione,  et  ut  elemosine  huius  conslitucio  in 
perpetuum  firma  et  rata  perseveret,  ipsam  scripto  comprehensam,  sigilli 
nostri  impressione  lestiumque,  qui  interfuerunt,  annotacione  fecimus 
roborari.  Testes  Theodoricus  Capellanus,  Hugo  et  Conradus  lilii  mei,  Rein- 
boldus  de  Assewilre,  Eberwinus  de  Hagenawe,  Hugo  de  Bliese,  Johannes 
de  Manburne  milites  cum  aliis  pluribus.  Acta  autem  sunt  hec  apud  Lutzeln- 


1.  Er  wohnte  seit  Ende  des  t2.  Jahrhunderts  im  Schlosse  zu  Lützelstein.  F.  von  Bo- 
DUNGEN,  Die  vormalige  Grafschaft  Lützelstein,  22  u.  25. 

2.  Friedrich,  Graf  von  Saarwerden,  gründete  im  Jahre  1131  die  Abtei  Wernes-  oder 
Werschweiler.  Dag.  Fischer,  Histoire  de  l'ancien  comté  de  Saurwerden  et  de  la  prévoté 
de  Herhitzheim,  1—2. 

3.  Nach  Dag.  Fischer,  Notice  historique  sur  l'a7icienne  seigneurie  de  Diemeringen,  6, 
soll  es  Riedheim  heissen. 

4.  Bei  Fischer  ist  «Gutzwilre»  zu  lesen. 


-  362  — 

stein  anno  Dominice  incarnacionis  M«  CGm"  XII"  Kaln.  Junii  Ipsa  sancla 
die  Penthecostes*. 

Aus  dem  Wersweiler  Cliartulario. 

Gedruckt  bei  G.  Ch.  Crollius,  Westricher  Abhandlungen,  1.  Stück,  58  u.  59.  Zwey- 
brücken,  1771.  Siehe  auch  Fr.  X.  Rejiung,  lirkimdliche  Geschichte  der  ehemaligen  Abteien 
und  Klöster  im  jetzigen  Rheinbayern,  I,  240;  F.  von  Bodungen,  Lützelstein ,  25;  und 
besonders  Aug.  Heintz,  Die  Urkunden  des  ehemaligen  Cisterzienser/dosters  Werschweiler . 

2.  Simon  von  Dehlingen  und  andere  verzichten  auf  die  Güter  zu  Wachten- 
zu  Gunsten  der  Abtei  Werschweiler,  i292,  Okt.  28. 

Nos  Symon  de  Delingen  Orlwin  dictus  Dreffgreve,  Nicolaus,  Henricus 
et  Johannes  fratres,  Lupoldus  et  uxor  eins  Elecha,  filia  Henrici  bone 
niemoiie  et  filius  eins,  tenorem  praesentium  constare  volumus  universis, 
quod  cum  inter  nos  ex  una  parte  et  viros  religiosos  dominum  Abbatem  et 
Gonventum  Monasterii  de  Wernevillerio  Gisterciensis  ordinis  Metensis 
diocesis  ex  altera,  super  bonis  apud  villam  Wachtin  sitis  que  quondam 
fuerunt  Ortelonis  Gaslrensis  de  Sarwerde  felicis  memorielis  et  discordia 
verteretur  docli  tandem  et  inducti  a  viris  prudentibus  et  discrelis  nulluni 
omnino  Jus  nobis  competere  in  eisdem  bonis  in  Wachtin  pro  nobis  et 
heredibus  noslris  universis  renunciamus  et  effestucamus  praefatis  bonis 
in  Wachtin,  in  presentia  nobilis  domine  Elisabeth  Gomitisse  de  Sarwerde, 
Johannis  filii  eius  Gomitis  ibidem,  dominillugonis  viri  nobilis  de  iïinstingen, 
domini  Theodorici,  militis  dicti  Homburg,  et  aliorum  quam  plurium  vi- 
rorum  fide  dignorum  integraliter  et  ex  toto  ul  potequibusprorsusnuUum 
jus  compciit  in  eisdem,  volentes  et  publice  protestantes  memoratos  Reli- 
giosos  dominum  Abbatem  videlicet  et  Gonventum  de  Wirnevillerio  de 
praefatis  bonis  in  Wachtin,  quem  admodum  veros  dominos  et  possessores 
pleno  Jure  gaudere  debere  et  ipsa  perpetuo  possidere,  absque  omni  nostra 
heredumque  noslrorum  contradictione  pacifice  et  quiete.  In  cuius  rei  testi- 

1.  Hugo,  Herr  zu  Luiieville,  beurkundet,  dass  Hugo  von  Delingen,  mit  Zustimmung- 
seiner Frau  und  Erben,  das  von  Gerliard  vun  Geitzwilr  erkaufte  Allod  bei  Rycteim,  be- 
stehend in  Weinbergen,  Aeckern  und  Wiesen,  dem  Kloster  Werschweiler,  unter  der  Be- 
dingung geschenkt  hat,  dass  er  und  seine  Frau  gegen  einen  jährlichen  Zins  von  2  solidi 
auf  ihre  Lebenszeit  im  Besitz  bleiben,  ihre  allenfallsigen  Kinder  das  Gut  gegen  eine 
billige  Abschätzung  behalten  dürfen,  Kinder  von  ihm  oder  seiner  Frau  aus  einer  andern 
Ehe  aber  kein  Recht  darauf  haben  sollen.  Zeugen  :  Theodoric  capell.  u.  s.  \\.  Aug.  Hetntz, 
Die  ürla(7idcn  des  ehemaligen  Cisterzienserklostcrs  Werschweiler  bei  7.weibrücken,  1882, 
S.  14  (autographirt).  Der  historische  Verein  zu  Speier  und  die  Gymnasialbibliothek  in 
Zweibrücken  besitzen  Je  ein  Exemplar. 

2.  Ein  verschwundenes,  zwischen  Lorenzen  und  Ratzweiler,  am  Büttener  Bach,  lie- 
gendes Dürdein  ;  jetzt  Wachterhof,  Watterhof.  Der  Bann  liel  an  Lorenzen  und  Diemeringen. 
Strauü,  Les  Villages  disparus,  50 — 57. 


—  363  — 

monium  quia  sigilla  propria  non  habemus  praefate  domine  Elisabelli  Comi- 
tisse  de  Sarwerden  ac  domini  Ilugonis  de  fîinstingen  ante  dicli,  sigillis 
communiri  pelivimus  praesens  scriptum.  Et  nos  Elisabeth,  Comilissa  de 
Sarwerde  supradicla,  nec  non  Hugo,  dominus  de  filnslingen  praenolalus 
ad  preces  memoratorum  Symonis  de  Delingen  Ortwini  dieti  dreffegreve, 
Nicolai  Henrici  et  Johannis  fratrnm  Lupoldi  et  uxoris  eius  Eleche,  fdie 
Henrici  bone  memorie  et  tilii  eius  sigilla  nostra  praesentibnsapponidecre- 
vimus  in  robur  et  teslimonium  omnium  praemissorum.  Datum  Anno  do- 
mini M°  00""*.  Nonagesimij  secundo  In  die  Apostolorum  Symonis  et  Jude*. 

König!,  bayr.  geheim.  Staatsarchiv  in  Müiicheu,  Abtheilung  III,  Halbingen  iNr.  38. 
Heintz,  Die  Urkunden  des  Klosters  Werschweiler,  S.  73. 

3.  Graf  Johann  I.  von  Saarwerden  schenkt  seinen  Anlheil  an  den  Prä- 
sentationsrecht der  Kirche  St.  Lorenzen  dem  Kloster  Werschweiler,  in 
Gegenivart  des  Ritters  Fritzscheman,  Mônich  genannt  und  des  Johann 
Bucheiz,  iSiO,  9.  Jan. 

Elisabeth,  comitissa  sen.,  mater  Johannis  comitis  piae  mem.  de  Sar- 
werden, necnon  Ferriaca  comitissa  jun.  uxor  ipsius  dorn.  Johannis  (|uan(io 
comitis,  beurkunden,  dass  der  praedictus  comes  de  Sarwerden,  als  er, 
cum  rege  Alemanniae  profectus,  auf  dem  Wege  krank  ward  und  starb, 
zu  seinem  Seelenheil  dem  Kloster  Werschweiler  .meinen  Anlheil  an  dem 
Präsentationsrecht  der  Kirche  S.  Lorenzen,  dessen  Ausübung  ihm  gemein- 
schaftlich mit  dem  Kloster  Werschweiler  zugestanden,  in  Gegenwart  von 

1.  Simon  de  Delingen,  Ortwin  dict.  Dreff...,  Nicolaus,  Heinr.  und  Joh.  Gebr.,  Lupoldus 
und  dessen  Fr.  Elecha,  Tochter  des  sei.  Heinrich  und  ihr  Sohn  erklären  in  dem  Streite 
mit  dem  Kloster  Werschweiler  wegen  der  Güter  zu  Wachtin,  welche  einst  dem  Ortelo, 
Burgmann  zu  Sarwerden  gehört  hatten,  in  Gegenwart  der  edlen  Frau  Elisabeth,  Gräfln  von 
Sarwerden,  ihres  Sohnes  Johann,  Grafen  daselbst,  des  edlen  Mannes  Hugo  von  Finstingen 
und  des  Theoderich,  mil.  dict.  Homburg,  unbedingt  darauf  verzichtet  zu  haben.  Siegler: 
die  GräQn  Elis,  von  Sarwerden  und  Hugo  von  Finstingen.  A.  Hejntz,  Die  Urkunden  des 
Klosters  Werschweiler,  73. 

Ortelo  hatte  diese  Güter  dem  Stift  vermacht,  wie  folgende  Urkunde  bezeugt:  «Ludov., 
mil.  dict.  Beheymer  castrensis  in  Dyraaringen,  und  sein  Sohn  Joh.  bekennen,  dass,  nach- 
dem sie  mit  dem  Kloster  Werschweiler  wegen  benannter  Güter  zu  Wachten,  Wergesingen 
und  St.  Lorenzen  in  Irrungen  gestanden,  indem  das  Kloster  behauptete,  sie  seien  ihm 
von  Ortelo  von  Sarwerden,  gen.  Rennepail,  selig.  Ludwigs  Schwiegersohn,  geschenkt 
worden,  sie  auf  Zuspruche  des  Herrn  Hugo  von  Finstingen,  dessen  Burgmänner  sie  sind, 
in  Gegenwart  desselben,  sowie  der  Priester  Rainer  von  Mynebach,  des  THemanes  de  Albe, 
des  Herrn  Joh.  de  Flugesheim,  Barth,  de  Alba  und  Wilhelms  de  Eyche,  der  Ritter,  auf  ihre 
Ansprüche  verzichtet  haben.  Siegler  für  sie,  welche  kein  Siegel  haben:  Hugo  von  Fin- 
stingen.» Heintz,  Urkunden,  S.  76. 


—  364  - 

Fritzscheman.  mil  dict  Mönich'  und  Joli.  dict.Buclieiz  geschenkt  lia».  Sie  ge- 
nehmigen diese  Schenkung  und  erkennen  an,  dass  das  Präsentationsrecht 
in  Zukunft  dem  Kloster  Werschweiler  allein  zustehen  soll.  Mitsiegler  :  Nicol. 
canon.  Verdun.,  custos  S.  ArnuaUs.  Dat.  1310,  sah.  post  oct.  circumcis.' 

A.  Heintz,  Die  Urk.des  Klosters  Werschweiler,  92.  Crollius,  Origines  Bipontinae,  1, 137. 

4.  Die  Ritler  Meltelo  von  Haltigny  und  Fritschemann  Mmich  von 
Deldingen  fällen  ihren  Schiedsspruch  in  dem  Streite  zwischen  der 
Stadt  Strasshurg  und  Nicolaus  von  Lützelstein,  1316,  Februar  20. 

Allen  den  si  kunt,  die  disen'  brief  ansehent  odir  hörent  lesen,  daz 
wir  Mettelo  von  Hiltingen  und  Fritscheman  Munich  von  Delingen  rittere, 
rallüte  genomen  und  erkosen  von  juncherren  Niclaweses  wegen  herren 
von  Lützelnslein   über   die   missehellü  und   über  die  bresten,   die  die 
bürgere  von  Slrazburg  und  der  vorgenante  juncherre  Niclawes  mitten- 
ander hettent,  al  soliche  ding,  so  hie  nach  geschriben  stanl  und  alse  sü 
untz  her  betegedinget  sint  mittens  hern  Jofride  von  Bolchen  und  her 
Gerarde  von  Warnesberg,  hern  Albrechte  Rülenderlin  und  hern  Clawese 
Frideriche   rittere    rallüle   von   beden    siten.   von   den   zwein    hundert 
marcken  silbers  alse  vil  minre,  alse  ez  der  vorgenante  juncherre  Niclawes 
gemachen  mag,  und  sint  die  fünf  und  zwenzig  marcke  von  Hagenouwe  in 
die  zweihundert  marcke  genomen,  und  ensülent  ouch  über  die  zwei- 
hundert marcke  nüt  kummen.  so  sprechen  wir  Mettelo  und  Fritscheman 
uf  unsern  eit,  daz  die  lüte  den  juncherre  Niclawes  ir  gut  genomen  het, 
ir  gut  sülent  behalten  mit  dem  eide,  als  ein  recht  ist.  und  soi  juncherre 
Niclawes  daz  gelten  zu  den  zieln,  die  der  erber  herre  von  gotz  gnaden 
bischof  Johannis  von  Slrazburg  gemachet,  als  ez  ouch  beret  ist  und  an 
in  gelaßen  ist.  Wir  sprechent  ouch  von  dem  brande  dez  von  Wangen 
und  Johanneses  Ragen,   den   die  von  Strazburg  sprechent,   er  würde 
uzgelaßen  und  wurde  nüt  genomen  in  die  zweihundert  marcke.   Und 
sprichet  juncherre  Niclawes  alle  die  missehellü,  die  er  bette  odir  haben 
möchte  untz  an  die  stunde  und  den  tag,  daz  die  sume  zwischent  im  und 
den  burgern  von  Strazburg  beret  wart,  in  die  zweihundert  marg  ge- 
nomen wart,  daz  so}  man  bevinden  an  den  viern  ratlüten.  und  ist  daz  sü 


1.  Nach  dieser  Urkunde  scheint  Fritzscheman  den  Grafen  Johann  in  den  Krieg  begleitet 
zu  haben. 

2.  Der  Graf  Johann  starb  auf  dem  Feldzuge  des  Kaisers  Heinrich  VII.  am  5.  Okt.  1310 
zu  Verona,  und  laut  D.  Fische«,  Histoire  de  l'ancien  comté  de  Saarwerden  et  de  la  pré- 
mile  de  Uerbitzlieim,  10,  zu  Bern,  woraus  sicli  ergibt,  dass  das  Datum  nach  dem  Trierer 
oder  Metzer  Kalender  zu  berechnen  ist. 

3.  Die  dis  auf  Rasur. 


—  365  — 

sprechen,  daz  ez  drin  wurde  genomen,  so  soi  ez  noch  drinne  sin. 
sprechent  sü  aber,  daz  ez  uße  bliebe,  so  soi  ez  noch  uße  sin.  Von  der 
vesten  zu  Wegeinburg  hant  die  ratlüle  von  Slrazburg  gesprochen,  daz  die 
bürgere  von  Strazburg  juncherren  Niclawesen  nit  schuldig  ensint,  sider 
die  vesten  eins  riches  waz  und  sü  ein  riche  gewan  und  sü  belfere  warent 
an  der  gelat.  darvvider  sprechen  wir  Meltclo  und  Pritsche  uf  unsere  truwe 
und  uf  unsern  eit  und  verslant  uns  bessers  niet,  wand  ez  juncherre  Nicla- 
vveses  vordem  inne  hettent,  daz  wol  kuntlich  ist,  und  die  vesten  und  daz 
darzii  hört  zu  eime  pfände  hellent  vür  sibenhunderl  pfunde  Metscher 
Pfennige,  und  hettent  zweihundert  marcke  wert  getregedes  in  der  vesten 
und  daz  zu  der  vesten  hört,  daz  sü  im  widertün  sülent  die  vesten  und 
daz  getregede,  daz  in  der  vesten  waz  und  daz  zu  der  vesten  hört,  sider 
die  von  Strazburg  wol  jehent,  daz  sü  schinende  werent  an  der  getat,  oder 
sülent  im  widertün  die  summe,  dar  für  ime  und  sinen  vordem  die  vesten 
stunt.  wir  viere  vorgeschribene  ratmanne  sint  dez  wol  überein  komen  und 
sprechen  von  Doldemannes  wegen,  daz  die  bürgere  von  Strazburg  Dolde- 
manne widergeben  sülent,  waz  er  kuntlich  mag  gemachen,  daz  im  meister 
und  rat  von  Strazburg  genomen  hanf,  wand  sü  ez  juncherren  Niciawese 
gelobet  hant.  die  ratlüte  von  Strazburg  hant  gesprochen,  daz  die  bürgere 
von  Strazburg  juncherren  Niciawese  nütsnit  schuldig  sint  umbe  die  zwene 
knehte,  die  sü  enlhoubetent,  sider  die  bürgere  von  Hagenouwe  die  selben 
zwene  kneble  viengent  und  sü  mit  urteile  verteiletent  und  sü  gewille- 
clichen  gabent  den  bürgern  von  Strazburg  zu  enthoubetenne.  Wir  Mettelo 
Fritscheman  sprechent  darwider,  sider  men  die  knehte  vant  wedir  tribende 
noch  tragende  niemannes  gut  danne  ir  gut  und  dez  vorgenanlen 
juncherren  Niclaweses  gut  und  ouch  juncherre  Niclawes  dez  tages  burger 
waz  der  von  Hagenouwe  unwidersaget,  so  sprechen  wir,  daz  im  die 
bürgere  von  Strazburg  an  den  zwein  knehten  unrehte  hant  getan  und  ez 
im  bessern  sülent.  Die  ratlüte  von  Slrazburg  hant  gesprochen  von  dem 
brande  und  dem  schaden,  die  da  geschahent  zu  Winden,  zu  Spetwilre,  zu 
Buchberg,  zu  Husberg  und  zu  Haselouwe  von  dez  wegen  von  Geroltzecke 
und  von  dez  Heiden  wegen,  dabi  soltent  sin  gewesen  die  vorgenanten 
bürgere  von  Strazburg,  alse  der  vorgenante  juncherre  Niclawes  sprichet, 
sider  es  ein  verrihtiget  und  ein  versumet  ding  si,  daz  die  vorgenanten 
bürgere  im  nüt  drumbe  schuldig  sint  uf  ze  rihlenne.  Darwider  sprechen 
wir  Mettelo  und  Fritscheman,  sider  juncherre  Niclawes  sprichet,  do  er 
versumet  wart  mit  dem  Heiden,  do  blibe  die  name  und  der  schade  von 
Haselouwe  ußewendig  der  sânen  und  ist  noch  ußewendig  und  sint  noch 
in  ursagen  von  dem  selben  dinge,   und  wil   daz  juncher  Niclawes   zu 


—  366  — 

bringen  mit  den,  die  die  sime  machtent,  und  mit  den,  die  drüber  warent, 
darumbe  sprechen  wir:  ist  daz  juncherre  Niclavves  daz  zu  bringen  mag, 
alse  hie  vor  geschriben  slat,  daz  es  im  die  von  Strazburg  ufrichten  sülent. 
von  namen  und  von  brande,  die  zu  Winden,  zu  Spetwih'e,  zu  Büchberg 
und  zu  Ilusberg  geschahen,  sprechen  wir  Mettelo  und  Fritscheman,  wand 
junclierre  Niclawes  spricliet,  daz  sin  crieg  gesetzet  und  versunet  were  mit 
den  burgern  von  Strazburg,  e  denne  mit  den  von  Gerollzecke,  und  er 
sinen  schaden  und  sine  vorderunge  vüibringen  süle  vür  die  ratlüte,  von 
dem  schaden,  den  er  gehtten  hat  von  den  von  Strazburg,  so  sprechen  wir 
Mettelo  und  Fritscheman  :  mag  juncher  Niclawes  zu  bringen,  alse  ein  reht 
ist,  mit  den,  die  die  süne  machtent  und  über  der  sunen  warent,  daz  er 
sich  sünete  mit  den  vor  Strazburg,  e  danne  mit  den  von  Geroltzecke,  so 
sülent  ez  im  die  bürgere  von  Strazburg  ufrihten.  alse  die  ratlüte  von 
Strazburg  gesprochen  haut  von  Smiecken  wegen,  daz  juncherre  Niclawes 
uf  in  verzige,  dez  sprichet  junchere  Niclawes,  er  si  sin  unschuldig  und 
welle  sich  ez  entreden,  alse  ein  reht  ist,  da  sprechen  wir  Mettelo  und 
Fritscheman,  daz  er  sich  billicher  entschuldigen  soi,  danne  man  ez  in 
bereden  süle.  alse  die  ratlüte  von  Strazburg  gesprochen  hant  von  Huges 
wegen  Butenheim  umbe  sin  gut,  ob  im  yet  genummen  si  ime  und  den 
sinen  von  juncherren  Niclaweses  crieges  wegen,  dez  kneht  er  do  waz  und 
noch  ist,  so  sprechen  wir  Mettelo  und  Fritscheman:  ist  daz  Hug  von 
Butenheim  zu  bringen  mag,  daz  ieme  und  den  sinen  iet  genomen  ist  in 
dem  vorgenanten  criege,  daz  eine  die  bürgere  von  Strazburg  daz  ufrihten 
sülent,  als  ein  reht  ist.  zu  allen  disen  vorgeschriben  sachen  wolte  ieman 
darwider  iet  reden,  daz  wil  juncherre  Niclawes  zu  bringen  mit  der  war- 
heit,  alse  ein  reht  ist.  Diz  vorgeschribene  bringen  und  sprechen  habe  ich 
Mettelo  von  Hittingen  besigelt  von  min  selbes  wegen  und  von  hern 
Fritschemannes  wegen,  der  sich  under  min  ingesigele  in  diesen  vorge- 
schriben Sachen  verbunden  hat,  mit  minem  ingesigele.  und  ich  Fritsche- 
man vergihe  an  diesem  briefe,  daz  ich  mit  hern  Metteln  gesprochen  han 
und,  wan  ich  ingesigels  nüt  enhan,  mich  under  sin  ingesigeln  verbunden 
han.  Diz  geschah  zu  Zabern  an  den  frigetage  vor  der  pfaffcn  vastnacht,  do 
men  zahlte  von  gotz  geburte  drüzehen  hundert  in  dem  sehtzehenden  jare. 

Aus  dem  Strassburger  Stadtarcliiv,  AA.  1398.  Gedruckt  bei  Wilh.  Wiegand,  Vrkunden- 
buch  der  Stadt  Strassburg,  II.  lid.,  290—292.  Die  Vidimatio  schliesst  :  in  den  vorgeschriben 
Sachen  hant  wir  Joliannis  von  gotz  gnaden  der  biscliof  von  Strazburg  angesehen,  waz  die 
ratlüte  von  beden  teilen  gesprochen  hant,  alse  da  vor  geschriben  stat.  und  darüber  hant 
ouch  wir  alse  ein  gemeine  obenian  mit  wiser  lüte  rate  gesprochen  zu  rehte,  dez  wir  uns 
verstaut,  und  zu  minnen,  daz  uns  gevellich  dunckct.  und  ist  daz  sprechen  geschrieben 
und  mit  unserme  ingesigele  besigelt.  Vgl.  Wieganu,  S.  300. 


—  367  — 

5.  Graf  Simon  von  Zweibrücken  verpfändet  an  Fritscliemann  Münch  von 

Dehlingen  Einkünfte  des  Dorfes  AchenK  d321,  Fastnacht. 

Wir  hn'  Syrnont  und  lin'  Eberart  gebrudere  graven  von  Zweinbruchen 
und  hn'  von  Bychzen  dünt  kunt  allen  den  die  diezen  brief  anegesint  oder 
gehorent  daz  wir  bint  zculdic  und  uns'  erben  rellie  und  redelichen  eime 
erzamm  manne  und  uns'me  geluwen  hn'FrichemannMvniche  von  Delingen 
und  sienen  erben  seßich  pfönl  mecz'  phenninge  geng'  und  geber  zcvvene 
turnese  vor  einen  meczen.  und  hant  in  dar  vor  bevviset  sez  pfönt  mecz' 
Pfenninge  geldez  in  uns'me  Dorf  zu  Achen  an  deme  Xaffe  zu  zcwein  ciden 
zu  gene  alle  jar  zu  lietemeßen  dru  pfönt  und  zu  sce  Rimeges  dage  die 
and'  dru  pfönt  ane  allez  sumeniße  und  ane  allen  sienen  zscbaden.  Und 
aber  ez  so  kerne  daz  er  od'  sin  erben  zu  den  eilen  dar  ane  gebindert 
wurdent  von  unz  od'  von  unsern  ambatluthen  dz  got  wende,  daz  in  ir 
volle  nith  enwurde  von  d'  summen  alzo  da  vorgescrieben  stat  so  mach  der 
vorgenanthe  h.'  Fr.'  oder  sin  erben  gan  an  uns'  pfeede  in  deme  dorf  od' 
and'  zwu  da  ez  ieme  fuget  bit  uns'm  guden  willen  unzce  an  die  stunt  dz 
ieme  sin  volle  gezchit  gencliclie  unn  gar  ane  allen  sienen  zchaden.  Ez  ist 
ouch  zu  wißene  daz  werene  wir  Sy.  und  Eber,  vorgenanlhen  hr'en  oder 
uns'  erben  kement  bit  sechzich  pfönden  mecz'  pfenningen  und  hn'  Fr.' 
aber  sienen  erben  wollen  gededenl  von  den  seßich  pfönden  die  wir  ierae 
sculdich  bint  rethe  unn  redelichen.  zo  sont  die  ses  pfönt  geldeslidich  wider 
Valien  an  unz  aber  an  uns'  erben,  un'  wir  Sy.  und  Eber,  h'ren  vorgenannt 
geloubent  alle  dieze  ding  stede  u'n  reste  zu  haldene  ane  alle  gef(er)'de 
und  argelist  unn  ane  alles  widerrufen,  alzo  es  bit  worthen  hie  vorgescriben 
stat  und  geloubent  diz  bit  truwen  an  eidez  stat  stede  zuhaldene  und  daz 
diz  war  unn  uncurbroclich  si  zo  han  wir  uns'  ingesigele  an  diezen  brif 
gehenket  zu  eime  ganzcen  Urkunde  aller  dirre  dinge.  Dirre  brif  wart  ge- 
scriben  da  man  zcalede  von  gottez  geburthe  druzehenhundert  unn  einz 
unn  zwenzich  jar  an  d'grosen  vastnath. 

Original  im  evang.  Pfarrarchiv  zu  Saarunion,  Pergamentbriefe  Nr.  2,  mit  2  zerbrochenen 
Siegeln  der  Aussteller. 

6.  Ritter  Fritzemann  Munich  von  Dehlingen  sieht  unter  der  Zahl  der 
Bürger,  die  Heinrich  von  Finslingen  für  eine  von  Hanemann  von 
Lichtenberg  aufgenommene  Kapitalschuld  bestellt,  iS2i,  Juli  i3. 

Wir  Heinrich  herre  von  Vinslingen  dünt  kunt  allen  den,  die  disen  brief 
sehent  oder  gehoerent  lesen,  daz  wir  dem  edelen  herren,  hern  Ilannemanne 
herren  von  Lichtenberg  hant  gegeben  zu  koufe  rehte  und  redeliche  zwenzig 

1.  Kreis  Saargemünd. 

B.  XX,  -  (M.)  24* 


—  368  — 

phunt  strazburgere  pfenninge  geliez,  die  zû  Strazburg  genge  und  gebe 
sint,  unbe  dtühundirt  phunde  deiner  swarzen  turnese  gûlir  und  geber  ûf 
unsir  dörfere  Biisselsbacb  und  Merresberg  unde  ûf  ailes,  das  wir  in  den 
zwen  vorgenanlenen  dörfern  haut,  es  sint  lüte,  korngulte,  belle,  schaf, 
weit,  weyde,  gerible  und  welrehande  gut  wir  lianl  in  den  vorgenanlenen 
zwen  dörfern,  ane  alleyne  Jacobe  unsern  scludteyzsen  von  Büsselsbach 
und  sin  gut  üs  genomen,  den  han  wir  uns  behabet;  also  mit  solicher 
gedinge,  daz  wir  der  vorgenanle  Heinrich  herre  von  Vinstingen  und  unser 
erben  sülent  geben  allen  jar  dem  vorgenanten  herren  von  Lichtenberg 
und  sinen  erben  zwenzig  phunde  strazburger  phennige  zu  zwein  ziljlen 
ane  geverde,  zu  sante  Johannes  tage  zu  sünigeten  zehen  phunl  und  zu 
sanle  Martins  tage  zehen  phunl;  und  also  lange  so  wir  daz  dûnt,  so  sülen 
wir  Heinrich  herre  von  Vinstingen  und  unser  erben  den  nutz  von  den 
dörfern  allen  niemen  und  ensol  denne  der  vorgenante  her  Hanneman 
herre  von  Liehlenberg  keyn  gebot  haben  über  die  dörJer  noch  die  lule 
noch  gerehte  noch  über  kein  daz  gut,  daz  wir  und  unser  erben  liant  in 
den  vorgenanlenen  zwein  dörfern.  Were  aber,  daz  wir  die  zwenzig  phunl 
nüt  engebenl  noch  unser  erben  zu  den  zwen  zilen,alse  da  vorgeschrieben 
slat,  so  mag  der  vorgenente  herre  von  Liehlenberg  und  sin  erben  die 
dörfere  und  die  lüle  und  allez  daz  wir  in  den  zwen  dörfern  hanl,  anegrifen 
und  pfenden  vor  die  zwenzig  phnnt  oder  vor  alse  vile,  aise  ime  oder  sinen 
erben  denne  virsessen  oder  virsumel  isl,  ane  geverde,  unze  daz  in  ir  ganz 
volle  wirl  getan  von  demme,  daz  denne  virsumel  ist.  Und  wanne  wir  der 
vorgenanle  Heinrich  oder  unser  erben  dem  vorgenanlenen  herren  von 
Liehlenberg  oder  sinen  erben  gebenl  üf  einen  tag  druhunderl  phunt 
deiner  swarzen  turnese  guter  und  geber,  so  sülent  sü  uns  und  unsern 
erben  die  vorgenante  zwei  dörfere  wider  geben  zu  köfene  umbe  die  selbe 
dru  hundirt  deiner  swarzer  turnese,  alse  da  vor  geschrieben  slat,  ane 
alle  geverde.  Und  umbe  dise  ding  alle,  daz  wir  sü  stete  habenl,  so  han  wir 
dem  vorgenanten  herren  von  Liehlenberg  und  sinen  erben  bürgen  gegeben 
unvirscheidenliche  hern  Frilzemanne  Muniche  von  Delingen,hern  Gerungen 
von  Manburnen,  hern  Huge  Bi'üchen  von  Ahswilre,  hern  Frilzemanne 
von  Riegal  rillhere,  Aberline  von  Nuwillere  und  Johannese  den  Mezegere 
von  Buswilre  also  und  mit  solicher  gedinge,  geben  wir  oder  unser  erben 
die  zwenzig  phunl  nüt  zu  den  zwen  zileii,  alse  da  vor  geschrieben  slat, 
wenne  danne  nach  den  zilen  die  bürgen  von  dem  vorgenanlen  herren 
von  Lichtenberg,  von  sinen  erben  oder  von  irme  gewissenen  hotten 
gemanet  werdent  muni  wider  munde  oder  zu  huse  und  zu  hove,  do  sülent 
sich  die  bürgen  enlwrlen  in  die  slat  zu  Buswilre  zu  rehler  gyselzefle, 


—  369  — 

niemerdannen  zu  kornene,  derbrestesidenneeûfgerehtet,  derdagesümet 
ist.  welre  aber  under  den  riltheren  nüt  selber  leisten  wil,  der  soi  eynen 
erbern  kneht  und  eyn  phert  legen  an  sine  stat.  und  welre  under  den 
bürgen  breche  und  nüt  enleistete,  den  so!  der  vorgenante  herre  von 
Liehtcnberg  oder  sin  erben  an  grifen  und  phenden,  unze  daz  in  aller  ir 
volle  wirt  getan  und  uf  gerihtet  umbe  den  bresten,  der  denne  ist  gewesen, 
und  ensol  die  phcndunge  nüt  gan  an  geistlich  noch  an  weltlich  gerihte, 
noch  an  den  lantfrieden.  und  welen  schaden  sü  oder  ire  belfere  der  phen- 
dungenn  niement,  den  sin  wir  und  die  bürgen  in  öch  schuldig  abe  zu. 
lune  nach  irre  warheile.  Und  aller  dirre  dinge  zu  Urkunde  so  haben  wir 
der  vorgenanle  Heinrich,  herre  von  Vinstingen  unser  ingesygele  gehenket 
an  disen  brief  zu  urkünde  dirre  vorgeschriebener  dinge.  Wir  Fritzeman 
Munich  von  Delingen,  Gerunc  von  Manburnen,  Hug  Brüche  von  Ahswilre, 
Fritzeman  von  Riegal  ritthere,  Abertin  von  Nüwilre  und  Johannes  der 
Mezeger  von  Buswilre  viriehent,  daz  wir  unverscheideliche  bürgen  sint 
worden  und  gelobent  stete  zu  habene  allez,  daz  in  diseme  brieve  von  uns 
geschrieben  stat,  und  verhindern  uns  dar  zu  mit  guten  truwen  ane  alle 
geverde.  Ez  ist  öch  also  beret  und  beidinget,  welre  under  den  bürgen 
abe  gat,  daz  gol  wende,  e  denne  die  dörfer  werdent  wider  gekoufl,  so 
sülen  wir  der  vorgenante  Heinrich  von  Vinstingen  einen  alse  guten  geben 
in  den  vir  wochen,  so  wir  dar  umbe  gemanet  werden  wir  oder  unser 
erben,  und  endedent  wir  daz  denne  nüt,  wenne  darnach  denne  die  bürgen 
gemanet  werdent,  so  sülent  sü  leisten  in  alle  wiz,  alse  da  vor  geschrieben 
slat,  unze  der  bürge  wirt  ufgerihtet  ane  geverde.  und  zu  urkünde  dirre 
vorgeschriebener  dinge  so  haben  wir  Fritzeman  Munich  von  Delingen, 
Gerunc  von  Manburnen,  Hug  Brüche,  Fritzeman  von  Riegal  ritthere,  und 
Abertin  von  Nuwilre  unsere  ingesygele  gehenkel  an  disen  brief,  uns  zu  über- 
sagende aller  der  dinge,  die  an  disem  brieve  von  uns  geschrieben  stant.  Ich 
Johannes  der  Mezeger  von  Buswilre,  wände  ich  eyenes  ingesygeles  nüt  enhan, 
so  verbinde  ich  mich  zu  allen  den  dingen,  die  von  mir  an  diseme  brieve  ge- 
schrieben stant  und  gelobe  sü  stete  zu  habende  under  minsherren  ingesy- 
gele von  Vinstingen  dez  vorgenanten  und  under  der  andern  bürgen  ingesy- 
gele. Dirre  brief  wart  gegeben  an  demementage  nach  sante  Margareten  dage, 
do  von  goltes  geburte  waren  druzehen  hundert  und  eins  und  zwenzig  jar. 

Original  im  Archiv  zu  Darrastadt.  Gedruckt  bei  F.  J.  Moxe,  Zeitschrift  für  die  Ge- 
schichte des  Oberrheins,  XIV.  Bd.,  68 — 71.  Siegel  1,  3,  4,  5  sind  abgefallen.  Siegel  2,  rund 
in  grauem  Wachs,  im  Schilde  ein  Balken  mit  4  Zinnen  auf-  und  3  abwärts.  Umschrift  : 
S.  FRITZEMANl.  MILIT.  DI.  MVNCH.  D.  DALIG.  Siegel  6  klein,  rund  in  gelbem  Wachs.  Eine 
Hand  hebt  einen  senkrechten  Schlüssel,  wodurch  schief  ein  Haken  gezogen  ist.  Um- 
schrift: t  S.  OBERTl.NI.  DE  iNOVlL. 


—  370  — 

7.  Früzemann  Manch  und  andere  werden   als  Schiedsrichler  zwischen 
Ludemann  und  Hanemann  von  Lichtenberg  ernannt.  1329. 

In  dem  Jahre  1329  war  «groz  stoz  und  missehelle  uf  erstanden»  zwischen 
Herrn  Ludemann  III.  und  zwischen  Hanemann  IL,  den  Verwandten  von 
Lichlenberg,  tda  von  Lule  erschlagen  und  vestenen  und  gut  behebet 
wurden,  und  ander  groz  ungelimph  und  krieg  in  waz»,  hauptsächlich 
wegen  der  ihnen  gemeinsam  zustehenden  Burgen  Lichtenberg,  Buhswlire 
und  Gerlingesdorf  mit  Zubehörden,  daher  sie  endlich  des  langen  Kampfes 
müde,  dem  strassburger  Bischöfe  Berthold  und  dem  Markgrafen  Rudolf 
von  Baden,  genannt  von  Pforzheim,  die  Entscheidung  ihrer  Zerwürfnisse 
anheimstellten  und  auf's  Feierlichste  eidlich  angelobten,  sich  und  Lude- 
mann zugleich  noch  für  seine  Neffen  «alle  diewilen  er  ir  voget  ist»,  deren 
Spruche  unterwerfen  zu  wollen,  welcher  so  ausfiel:  sie  sollten  in  jenen 
Vesten,  mit  ihren  Leuten  und  Dienern,  einen  slälen,  wahren  und  getreuen 
Burgfrieden  beschwören,  so  dass  Keiner  den  Andern  darin  beschweren, 
ihn  gar  aus  derselben  stossen,  oder  sonst  vergewaltigen  dürfe;  wer  aber 
dagegen  handle  und  frevle,  der  soll  nicht  nur  von  Rechts  wegen  seines 
Anlheils  an  jenen  Burgen,  sondern  auch  noch  aller  Lehen  des  Bisthums 
Strassburg  verlustig  sein,  was  dann  alles  demjenigen  zufallen  sollte,  der 
das  Unrecht  und  die  Beeinträchtigung  erlitten  hätte;  würden  indessen 
nachher  Spänne  unter  ihnen  eintreten,  so  müssten  sie  dieselben  durch 
vier  ihrer  Manne,  Burgmanne  oder  Diener,  und  zwar  auf  Hanemann's  Seite, 
durch  Cunemann  Vogt  von  Wasselnheim  und  Walther  von  Utenheim,  von 
wegen  Cudemann's  aber  durch  Fritzemann  Münch  von  Telingen  und  Hug 
von  Widen  entscheiden  lassen;  könnten  jedoch  diese  sich  zu  keinem 
Spruche  vereinigen,  so  möchten  sie  denselben  noch  einen  gemeinen  Ob- 
mann zugeben*.  Die  beiden  Herrn  kamen  bald  darauf  diesem  Entscheide 
gewissenhaft  nach,  beschworen  den  Frieden  in  den  genannten  Vesten  und 
gelobten,  sämmtliche  Bestimmungen  dieser  Sühne  treulich  halten  zu  wollen; 
ja  in  einer  besonderen  Urkunde  machten  sie  sich  noch  ausdrücklich 
anheischig,  Keiner  dürfe  den  andern  an  Leib  oder  Gut  beschädigen,  und 
ihm  sonst  Leids  anthun,  er  habe  es  ihm  denn  acht  Tage  zuvor  angesagt, 
und  auf  solche  Weise  war  dann  der  Frieden  und  die  Ruhe  wieder  her- 
gestellt. 

J.  G.  Lkhmann,    Urkundliche  Geschichte  der   Gra/schaß  Hanau-Lichtenberg ,  I,   95 
u.  96. 

1.  Der  geben  wart  zu  Strazburg  an  deme  nehesten  Sammestage  nach  unserre  frowen 
tage,  der  Erren,  des  jares  1329. 


-  371  — 

8.  Heinrich,  Herr  von  FinsÜngen  und  Friedrichy  Graf  von  Saarwerden 
einigen  sich  zur  Beilegung  ihrer  Streitigkeilen  durch  die  Schiedsleute 
Fritzemann  von  Delingen,  Eucard  von  Gastet^  und  Simon  und  Nicolaus 
Gehrüder,  Grafen  von  Salm.  1330,  Montag  nach  St,  Niclaus. 

Wir  Heinrich  heirre  von  Vinstingen  und  Friedrich  graue  von  Sarwerde 
dûnt  künt  allen  den  die  diesen  brief  ane  gesehenl  oder  gehörent  lesen, 
daz  wir  umbe  alle  die  anesprache  und  vorderonge  die  wir  haut  oder  fordern 
vvellent  zu  dirre  slunt  unser  einre  an  den  andern  ane  eygen  und  erbe; 
und  leyn  und  ere  daz  hen  wir  ratlüle  und  dritiüle  genümen  und  sint  des 
minnen  unnrehtes  an  sie  kumen,  und  des  ein  ende  zu  gebene  twissen  hie 
und  fastnacbt  unn  da  iwissen  einen  dag  zu  leystene  wanne  es  uns  die 
dritiüle  vor  enbiedent  und  hanl  bit  Iruwen  gelobet  und  sind  schuldig 
worden  stete  zu  haldene  was  sie  davone  bringent  mit  der  minnen  oder  mit 
dem  rehlen  unde  ist  zu  wizzene,  dz  wir  Heinrich  vorgenant  hant  genumen 
zu  eym  ratmanne  hern  Frilzchemanne  von  Delingen  und  ich  Friderich 
grave  von  Sarwerde  hern  Bucarden  von  Gaste!  und  zu  dritluden  grave 
Symonden  und  Niclause  gebrüder  von  Salmen  die  zweine  an  eins  mannes 
stat  und  soi  iederman  unter  uns  zwein  of  dem  daige  den  uns  die  vor- 
genanten drillude  embiedent  sine  vorderonge  und  antworte  sinen  ralmanne 
und  den  vorgenantenen  dritluten  bit  worten  vorleigen  und  vorweisen  und 
hant  die  dritlüde  mil  truwen  gelobet  der  Sachen  ein  ende  zu  gebene  zwissen 
hin  und  dem  forgenanten  tile.  (Rasur)  der  fastnacbt  mit  der  minnen  oder 
mit  dem  rehte  und  wes  die  zweine  drilmanne  uberem  kuraent  und  unser 
eins  ratman  daz  hat  Vorgang  und  enhat  der  ander  keine  mäht  uni  dis 
hant  wir  verbürget  stete  zu  haldene  und  ist  bürge  von  imseren  wegen 
hern  Heinriches  vorgenant  grave  Symont  von  Salmen  unser  newe  her 
Hugelman  von  Vinstingen  und  her  Johans  von  Chammele  gegen  unserme 
newen  Frideriche  graven  von  Sarwerde  und  ist  bürge  vor  iinsFriderichen 
vorgenant  unser  swager  Nycolaus  von  Salmen  her  Hugelman  von  Vinstingen 
und  her  Johans  von  Chamble  gegen  unserem  öhömen  hern  Heinrichen 
vorgenant  und  dis  zu  eime  stete  Urkunde  so  han  wir  Heinrich  heirre  von 
Vinstingen  und  Friderich  grave  von  Sarwerde  und  die  vorgenantene  drit- 
iüle grawe  Symont  und  Nicolaüs  bruder  von  Salmen  unser  ingesiel  an 
diesen  brief  gehenket  uns  zu  besagene  dirre  vorgeschriebener  dinge,  dis 
beschach  zu  Alben  an  dem  montage  nach  sancte  Niciauslage  do  man  zaite 
von  goltes  gehurt  druzehenhundert  iar  und  drizzig  iar. 

Original  im  Bezirksarchiv  zu  Strassburg,  Fonds  Saarwerden,  Urkunden  Nr.  11.  Vier 
zerbrochene  Siegel  der  Aussteller. 


1.  Kastei  an  der  Blies.  Im  Inventar  des  Bezirksarchivs  zu  Sirassburg  ist  mit  Unrecht 
Burckard  von  Gassei  zu  lesen. 


—  372  - 

9.  Oejfentlich  ausgefertigte  Quütung  über  100  I^und  strassburger  Denare, 
die  als  erste  Rate  einer  Schuld  von  300  Pfund  Denare  von  Fiiedrich, 
Graf  von  Saarwerden  an  zwei  Juden  von  Sirassburg  zurückgezahlt 
wurden.  Frilschemann  Munich  von  Dehlingen  u.  A.  besiegelt  dieselbe. 
iS36,  März. 

Coram  nobis  .  .  iudice  curie  Argenl(ineiisis)  constit(uli)  Jeckelinus  et 
dictus  Mannekint  fratres  filii  quoiidam  Selmelini  iudei  Argeiit(inensis) 
recognoverunt  se  in  figura  iudicii  sibi  ceiitum  libr(as)  den(a)ri(orum) 
Argent(inensium)  usualium  el  legalium  cum  dampno  eisdem  accrel(o)  de 
debito  Irecenlarum  librarum  eoru(ii)dem  denariorum  per  Mobilem  virum 
dominum  Fridcricum  comilem  de  Sarvverde  persolvisse  et  tradidisse;  et 
asseruerunt  eciam  iidem  iudei  sibi  per  eundem  dominum  comitem  de 
eisdem  centum  libr(is)  et  dampno  eisdem  accrel(o)  plene  et  integraliter 
satisfactum  esse,  in  quibus  quidem  centum  lib(ris)  ipse  dominus  comes 
dictis  iudeis  existebal  obb'gatus,  et  adhuc  idem  dominus  comes  ipsis  iudeis 
in  ducentis  lib(ris)  diclorum  den(a)ri(orum)  remanel  obb'galus,  prout  in 
instrumento  Theutonico  super  hoc  confeclo  et  sigillo  ipsius  domini  comitis 
una  cum  sigiilis  dominorum  Hugonis  et  Egenonis  de  Gerolczecke  in 
Vosago,  Eberhardi  dicti  de  Griffenstein,  Friderici  senioris,  Friderici 
iunioris  dictorum  de  Wildesberg  et  Fritschemanni  dicli  Munich  de 
Telingen  mililum  sigillato  plenius  conlinetur.  Quas  quidem  centum  lib(ras) 
cum  dampno  eisdem  accrel(o)  ipse  dominus  Fridericus  comes  prefatis 
iudeis  dedit  Iradidil  et  persolvil  r(ati)one  primi  termini  in  dicto  instru- 
mento conscripli;  q(ui)tlanles)  et  absolvenles  ipsi  iudei  pro  se  suisque 
heredibus  quibuscumque  prcfatum  dominum  Fridericum  comitem  eiusque 
condebilores  eciam  in  dicto  instrumento  consc(ri)pt(os)  eorumque  heredes 
a  solucione  et  prestacione  dictarum  centum  lib(rarum)  cum  dampno 
eisdem  accrel(o),  et  promiscrunt  prefiiti  iudei  pro  se  suisque  heredibus 
universis  ipsum  dominum  Fridericum  comitem  et  eius  condebitor(es) 
predictos  necnon  eorum  heredes  universos  r(ati)one  dictarum  centum 
libr(arum)  p(er)solutarum  cum  dampno  eisdem  acc(r)et(o)  numquam 
impedire  impetere  vel  molestare  aut  hoc  fieri  procurare  per  se  vel  per 
alios  quo  quomodo  in  iudicio  vel  extra  imposterum  vel  ad  presens.  Et  in 
huius  rei  testimonium  sigillum  curie  Argenti(nensis)  ad  peticionem  dicta- 
rum p(ar)liu(m)  presentibus  est  appensum. 

Actum  (juinlo  idusMartii  anno  domini  niillesimo  Irecentesimo  tricesimo 

sexto. 

Original,  Pergament,  im  Königl.  Staatsarchiv  zu  Wiesbaden  (V,  12).  Das  abhängende 
Siegel  ist  bis  auf  einen  kleineu  Rest  ( —  gen  — )  verschwunden. 


—  373  - 

10.  Aufrüstung  für  die  Herzöge  von  Oeslerreich  —  Johann  von  Dehlingen 
unter  den  Aufgerüsteten.   i369,  August. 

Anno  domini  13G9  feria  secunda  posl  feslum  assumpcionis  beale  virginis 
Marie  sub  domino  Johanne  diclo  Scliille  magistro  do  wurdent  dise  hin 
nacligeschriben  personen  gemisteit,  mit  den  man  diende  den  hertzogen 
von  Osterriche. 

Ilem  Bertholtz  schwarlz  bongest  von  Altenkastel  vür  70  flor. 

Item  sin  rot  pfert  vür  16  flor. 

Item  Johans  von  Delingen  sin  rot  hengest  vür  18  lib. 
»         »         »  »        sin  rot  pfert  vür  12  lib.  den. 

Aus  dem  Strassburger  Stadtarchiv,  G.  ü.  P.  Lad.  20  Nr.  1.  Gedruckt  bei  Witte  und  Wolf- 
ram, Ufkundenbuch  der  Stadt  Sirassburg ,  V.  Bd. ,  643  u.  45. 

iL  Hansel  von  Dehlingen  verpfändet  Güter  an  Nicolaus  von  Saariverden. 

i388,  Juni  24. 

Ich  Hennesel  von  Delingen  Munich*  ein  edeln  knecht  dun  kunt  allen 
den  dy  disen  brief  ane  sehent  öd.  hörent  lesen  daz  ich  versetze  und  ver- 
setzet han  vor  mich  und  myne  eirbn  Nyclawes  von  Sarwerden  und  Agneis 
siner  ehchen  frowen  und  yren  eirben  eylf  morgen  mathen  gelegen  in  der 
Höndenowen  dy  dö  min  sint  und  heißent  Müniche  matte.  Daz  ist  zu  wüßen 
iiij  morgen  gelegen  by  zeppelez  matten  und  iij  morgen  gelegen  by 
stückbrodz  matten  und  iij  morgen  by  mürsschelzen  matten  und  i  morgen 
uffe  der  myttelachen.  Daruf  sü  mir  hant  gelüvi^en  zehn  pfönt  straßb.  pfen. 
so  in  disem  brief  geantwortet  wart.  Die  vorgenant  matten  globen  ich 
Hennesel  von  Delinge  vorgenant  vor  mich  und  myne  erben  den  vorgenant 
Nyclawz  und  Angneis  elich  gemeched  und  yre  erben  guter  wirschöft  zu 
dragende  vor  aller  menglich  mit  guten  truwen  und  sullent  die  vör- 
genanten  malten  nützen  und  genießen  untz  uffe  die  stünt  daz  ich  öder 
myne  eirben  könnet  mit  X  U  straßburger  und  gebeut  die  de  vorgenant 
gemecheden  und  yren  eirbe  zu  eynen  môle  und  myteinander  und  sollent 
ouch  dye  lösunge  dün  vor  sce  Johestage  Baptiste.  Alle  dise  vörgeschriben 
ding  glöbe  ich  Hennesel  vörgenant  vor  mich  und  myne  eirben  mit  guten 
truwen  stetle  und  veste  zu  haltend  und  herwider  nymer  zu  dunde  noch 
schaffen  gedan  zu  werdin  mit  d'heinenden  dingen  noch  funden  die  nu  sint 
oder  hernöch  mettent  werden,  es  were  mit  gereihte  öder  ane  gereithegeist- 

1.  Henselin  von  Dehlingen  verkaufte  Ringendorf  dem  Herrn  von  Lichtenberg.  Herzog, 
Chronicon  Alsatiae,  III.  Buch,  6,  42. 


—  371  — 

lieh  öder  welllichen  üsgescheiden  sy  alle  geuerde.  Zu  Urkunde  aller  diser 
vorgeschribenen  dinge  so  han  ich  llennesel  von  Delingen  vorgenant  vor 
mich  und  myne  eirben  min  eygen  ingesigel  an  disen  brief  gehencket  der 
dö  geben  wart  uffe  sce  Johannes  Baptiste  abent  dez  jöres  dö  man  zalte 
von  Crisles  gebürte  drüzehn  hundert  achtzig  und  achte  jör. 

Original  im  evang.  Pfarrarcliiv  zu  Saarunion,  Pergamenlbriefe  Nr.  4.  Siegel  fehlt. 

d2.  Jahrgedächtniss  für  die  Seelenruhe  der  Riiterfamüie  Münch  von  Deh- 
lingen  im  Kloster  zu  St.  Johann  bei  Zabern.  Ohne  Datum. 

16.  February.  Her  Berchtol  (Oechtold)  riller  Münch  von  Dellingen'  der 
wah  schultheß  zu  Zabern-  und  Adelheit  sin  husfrow  und  frow  Salome 
von  Dellingen  ein  meisterin  diß  gotzhuses',  Hensel,  Symon,  Cuoman  und 
Fridrich  ally  von  Dellingen. 

Necrologiiim  monasterii  sancli  Joamiis  ad  Caules  {St.  Johann  bei  Zabern),  heraus- 
gegeben von  Jos.  LÉVY,  17.  Separat-Abdruck  aus  den  Mittheilungen  der  Gesellschaft  für 
Erhaltung  der  geschichtlichen  Denkmäler  des  Elsass,  Bd.  XX,  1899. 

iS.  Die  Edelknechte  Konrad  von  Schweinheim*,  Johann  Münch  von  Deh- 
lingen  und  Gottfried  Schaden  von  Happkirchen^  siegeln  einen  zwischen 
den  Herren  Hügelman  und  Heinrich  von  Finstingen  und  Johann  KoeU 
terlin  sowie  dessen  Ehefrau  Gertrud  von  Bitsch  abgeschlossenen  Vertrag. 
1393,  Dez.  24. 

Ich  Hügelman  und  Heinrich  gebrüder  herren  zu  Vinstingen  tund  kunt 
aller  menglichem  mit  disem  brief,  als  Johans  Költeilin  von  Bitschen  und 
Gertrud  sin  eliche  hußfröw  und  ir  erben  von  uns  und  unsern  erben  uff 
unser  bürg  nnd  slat  zu  Diemeringen  mit  tvving  banne  weiden  wunnen 

1.  In  einem  kurz  nach  13  ii  aufgestellten  Gilterverzeichniss  der  Grafschaft  Saarwerden 
geschieht  Erwähnung  des  Junkers  Bertholt  Münch  und  dessen  verstorbenen  Bruders 
Fritschemann.  Rezirksarchiv  zu  Strassburg,  Saarwerden,  Nr.  21.  D.  Fischer,  Seigneurie 
de  Diemeringen. 

2.  D.  Fischer,  Geschichte  der  Stadt  labern,  152,  lässt  die  Oberschultheissen  Berthold 
Münch  1350  und  dessen  Sohn,  ebenfalls  ßerthold  genannt,  1372,  von  Wilsperg  stammen. 
Zweifelsohne  war  diese  Familie  mit  den  Herren  von  Delilingen  verwandt,  denn  Johann, 
Ritter,  genannt  von  Wildensperg,  besass  Güter  bei  St.  Loreiizen,  unweit  Dehlingen  (1275). 
Aug.  Heixtz,  Die  Urkunden  des  Klosters  Werschweiler ,  30  u   31. 

3.  Sie  starb  1389.  Demnach  waren  vermuthlicli  sämmtliche  in  diesem  Todtenregister 
verzeichneten  Glieder  der  Familie  Münch  vor  dem  Monat  Februar  des  Jahres  1389  aus 
der  Welt  geschieden. 

4.  Kanton  Maursmünster. 

5.  Verrnuthlich  Habkirchen  in  der  bayerischen  l'falz. 


-  375  — 

weiden  wassern  scheffen  bellen  ungelten  zinsen  niülen  böschen  almencJen 
gerichten  höh  und  nider  und  ufl' allem  dem,  das  dar  zu  gehört,  klein  und 
gros  nüschii  usgenummen  zwenzig  alter  güldin  ierlicher  gült  geköfften 
und  verpfanl  haut  zu  einem  widerköfie  umb  zwei  hundert  guter  alter 
güldin,  als  das  alles  der  brief  lülerlichen  ynn  hellet  und  vviset,  den  die 
vorgenanten  elichen  gemechte  dar  umb  von  uns  ynn  haut,  der  selb  brief 
mit  minem,  des  vorgenanlen  Hügelmans,  eigennem  insigel  versigelt  ist, 
und  umb  das  ich  Heinrich  herre  zu  Vinstingen  vorgenant  zu  diser  zit 
eigennes  insigels  nit  enlian,  so  hab  ich  gebetten  den  edcln  minen  lieben 
vettern  hern  Heinrich  grefen  zu  Sarwerden  herren  zu  Rappolslein  und  zu 
Honack,  daz  er  sin  insigel  vür  mich  hat  tun  henken  an  den  vorgeseiten 
brief  mich  und  min  erben  zd  übersagen  aller  der  dinge,  die  von  mir  an 
dem  selben  brief  geschriben  slent.  Und  ist  zu  wissen,  wer  es  sache,  daz 
dem  obgenanten  unserm  vettern  sinen  erben  oder  nachkomen  iemer 
nolrede  da  von  ufstünde,  und  das  si  des  besigelns  und  der  Sachen  halb  zu 
schaden  keraent,  in  welichen  weg  das  were,  da  gelobenl  wir  die  vor- 
genanten Ilügelman  und  Heinrich  gebrüder  mit  unsern  guten  trüwen  vür 
uns  und  unser  erben  und  nachkomen  beid  gemeinlich  und  unser  ietweder 
vür  al  den  obgcnanlen  unsern  vettern  sin  erben  und  nachkomen  in  der 
Sachen  von  allen  notreden  und  allem  schaden  zu  hcbenn,  dar  in  si  von  des 
besigelnez  und  der  Sachen  halb  kement  oder  kummen  mochtent,  in 
welichen  weg  daz  were.  Teilen t  wir  oder  unser  erben  und  nachkomen 
des  nit,  so  mag  der  vorgenant  unser  vetter  sin  erben  und  nachkomen 
unser  ünserre  erben  oder  nachkomen  lüte  und  guter  ligendc  oder  varende, 
die  wir  ingenot  hant  oder  her  nach  iemer  gewinnent,  mit  gericht  oder 
ane  gericht,  wie  es  in  füget,  dar  vür  angriffen  und  pfenden,  so  lang  bitz 
an  die  zit  daz  si  gentzlich  unschadhafft  da  von  gemacht  werdent  und  in 
ouch  aller  der  coste  und  schade,  der  von  des  pfendens  wegen  uf  erstan 
würde,  in  welichen  weg  daz  were,  ufgeraclit  würt  gar  und  gentzlich  all 
geverd  usgescheiden  beider  site.  Her  über  zu  einem  offenn  urkünd  han 
ich  der  obgenant  Hügelman  min  insigel  tun  hencken  an  disen  brief  mich 
min  erben  und  nachkomen  zu  übersagen  aller  diser  vorgeschriben  ding. 
Und  ich  der  vorgenant  Heinrich  herre  zu  Vinstingen  veriehen  ouch  allez 
des,  so  vor  von  mir  geschriben  stet,  und  des  zu  urkünt  han  ich  gebetten 
Ghünrat  von  Sweinheim,  genant  von  Sleinbach,  Johannes  Münch  von  De- 
lingen  und  Gödefrid  Schaden  von  Happkirchen  edel  knechte,  daz  si  ire 
insigel  vür  mich  gehenkt  hant  an  disen  brief  mich  min  erben  und  nach- 
kummen  zu  übersagen  und  zii  einem  gezügniße  aller  diser  vorgeschriben 
dinge,  das  ouch  wir  die  selben  Chûnrad,  Hensel  und  Gödefrid  durch  des 


—  376  — 

obgenaiiteii   ünsers  Jungherren,  Jungherr  Heinrichs,  bell  willen  getan 
hant. 

Geben  des  nechslen  cinstagez  nach  sant  Tomans  tag  des  heiligen  zwelf- 
bolten,  do  man  zalt  von  gottes  gebürt  drützehenhunderl  nünzig  und 
drü  iar. 

Original,  Pergament,  im  Königl.  StaatsarcJiiv  zu  Wiesbaden  (V,  12).  Von  den  erwähnten 
Siegeln  fehlt  Kr.  1  ;  Nr.  2  hat  die  Umschrift  :  S.  Konrad.  von  Sweinhem  ;  Nr.  3  :  S.  Joh(ann)is 
Mvn.  ivn.  de  Delinge,  Wappenbild  wie  ül)en;  Nr.  4:  S.  Gedefrit  Schade. 


GESELLSCHAFT 


S  0  C  I  E  T  E 


l.'UK    EltKAI.TIINO 

DER  GESCHKIHTIJOHEN  DENKMÄLER 

IM    EL  SAS  S. 

Vorstands-Sitzung  am  10.  Februar  1899 , 

Nachmittags  3  Uhr  im  Schloss,  Erdgeschoss  links. 

\'i)r8itzi.'uiler  :  Kauouikus  Dach  eux. 


CONSERVATION  DES  MONUMENTS  HISTORIQUES 
D'ALSACE. 


-    —^  »Ci=-0^«>L-.  — 


Séance  du  Comité  du  10  février  1899, 

à  3  heures  de  l'après-midi,  au  Château. 

Président:  M.  le  chanoine  DACHKITX. 


Anwesend  die  Mitglieder  :  Barack,  Binder,  Ficker, 
Henning,  Keller,  Martin,  Reinhard,  Salomon,  Sey- 
hoth  und  Beclistein  als  Schriftfiilirer. 

Entschuldigt:  Ghristmann,  Himly; 

Herr  Dr.  Forrer,  Mitglied  der  fiesellschart, 
wohnt  der  Sitzung  bei. 

j    Als  neue  Mitglieder  werden  aufgenommen  die 
jHerren  : 

I    Bezirks-Präsident  Halm  in  Strassburg, 

Plarrer  Müller  in  Pfirt, 
I    Pfarrer  Lux  in  Sesenheim, 
1       vorgeschlagen  durch  den  Vorsitzenden; 
Dr.  Berger  in  Bühl,  Ü.-E., 

vorgeschlagen  durch  Pfarrer  Muess  ; 
Dr.  Bartels,  Archivpraktikant  im  Bezirks-Arciiiv 
in  Sirassburg, 
vorgeschlagen  durch  Dr.  Gass; 
Petri,  Präsident  des  Direktoriums, 
vorgeschlagen  durch  Salomon. 

!  Die  Vereinigung  der  historischen  Vereine 
[leutschlands  beabsichtigt,  im  Herbste  des  lau- 
lenden  Jahres  ihre  Generalversammlung  in  Strass- 
j'urg  abzuhalten.  Nachdem  Herr  Bürgermeister 
ack  seine  Bereitwilligkeit  dazu  ausgesprochen 
al,  wendet  sich  der  Vorsitzende  des  Vereins  für 
]ie  Geschichte  Berhns  als  Vertreter  der  Vereini- 
ung  nunmehr  an  die'IGesellschaft  mit  dem  Er- 
juchen,  eine  Anzahl  Vertreter  derselben  zu  einem 

B.  XX.  -   (S.-B.) 


Présents:  MM.  Barack,  Binder,  Ficker,  Hen- 
ning, Keller,  Martin,  Reinhard,  Salomon,  Sey- 
bolh  et  Bechstein,  secrétaire. 


hxcuses 


Ghristmann  et  Himlv. 


M.  le  D""  Forer,  membre  de  la  Société,  assiste  à 
hl  séance. 

Sont  reçus  membres  de  la  Société  : 

MM.  Halm,  Bezirkspräsidenl  à  Strasbourg, 
l'abbé  Mil  lie;-,  curé  de  Ferrette  et 
l'abbé  Lux,  curé  de  Sesenheim, 

présentés  par  le  Président-, 
le  D'  Berger  à  Bühl,  H.-A., 

présenté  par  M.  l'abbé  Muess,  curé  à  Bühl  ; 
le  D'  Bartels,  employé  aux  archives  départe- 
mentales à  Strasbourg, 

présenté  par  M.  le  D'  Gass; 
Petri,  président  du  Directoire, 

présenté  par  M.  Salomon. 

L'union  des  Sociétés  historiques  d'Allemagne 
se  propose  de  tenir  en  automne  prochain  son 
Assemblée  générale  à  Strasbourg.  M.  k;  Maire  de 
Strasbourg  ayant  exprimé  son  consentement  à  ce 
projet,  le  Président  de  la  Société  pour  l'histoire 
de  Berlin,  en  quahté  de  représentant  de  l'Union, 
s'adresse  maintenant  à  notre  Société  avec  la 
prière  de  vouloir  bien  élire  quelques  membres 
pour  représenter  notre  Société  dans  im  comiti.' 

1 


_  2  


Lokalkomité  zu  wählen;  ein  gleiches  Ersuchen  ist 
an  den  hiesigen  historischen  Verein  und  an  den 
literarisch-historischen  Zweigverein  dos  Vogesen- 
clubs  ergangen.  Auf  den  Vorschlag  des  Mitgliedes 
Martin  werden  die  Mitglieder  des  engeren  Vorstan- 
des: Dacheux,  Darack,  ßechslein,  Seyboth  und  die 
beiden  Conservatoren  Henning  und  Ficker,  lerner 
die  Herren  Salomon  und  Korrer  dazu  bestimmt. 


local.  Pareille  demande  a  été  adressée  à  la  So- 
ciété historique  de  Strasbourg  ainsi  qu'à  la  frac- 
lion  littéraire  et  historique  du  Club  vosgien.  Sur 
la  proposition  de  M.  Martin  on  désigne  pour 
celte  mission  les  membres  du  bureau:  MM.  Da- 
cheux, Barack,  Bechstein,  Seyboth,  les  deux  con- 
servateurs du  musée  Henning  et  Ficker  et  enfin 
MM.  Salomon  et  le  D""  Forror. 


Herr  X.  Zimmermann  in  Kicnzhcim  hat  sich 
an  den  Kaiserl.  Statthalter  gewandt  mit  der  Bitte 
um  Unlerslülzung  für  eine  in  Kork  herzustellende 
Reliefkarte  des  Elsasses,  zur  Veranschaulichung 
des  römischen  Slrassennetzes.  Dieses  Schreiben 
nebst  Äusserungen  der  Herren  Dr.  ,1.  v.  Schlumber- 
ger  und  Prof.  Dr.  Euting  sind  der  Gesellschaft  zur 
Begutachtung  zugegangen.  Der  Vorstand  spricht 
seine  Ansicht  darüber  dahin  aus,  dass  die  Frage 
nach  den  römischen  Strassen  im  Elsass  aus  Mangel 
an  sicheren  Besultalen  z,  Zt.  noch  nicht  spruch- 
reif ist  und  dass  er  daher  die  Ausführung  der 
gedachten  Arbeit  nicht  befürworten  kann.  Die 
Gesellschaft  hat  ihrerseits  die  Absicht,  an  die  Lö- 
sung dieser  Frage  durch  Stellung  einer  Preisauf- 
gabe heranzutreten.  In  diesem  Sinne  soll  dem 
Kaiserl.  Statthalter  geantwortet  werden. 


M.  X.  Zimmermann  à  Kienzheim  s'est  adressé 
au  Stalthalter  dans  le  but  d'obtenir  une  subven- 
tion pour  exécuter  en  écorce  de  chène-liège 
(bouchon)  une  carte  d'Alsace  en  relief,  où  se- 
raient marquées  les  anciennes  voies  romaines. 
La  lettre  de  M.  Zimmermann  ainsi  que  des 
appréciations  de  M.  le  D*"  J.  de  Schlumberger  et 
(le  M.  le  prof.  Euting  sont  communiquées  à  la 
Société  avec  demande  d'avis.  Le  Comité,  consi- 
dérant qu'à  l'heure  actuelle  la  question  des  voies 
romaines,  faute  de  preuves  süffisantes,  n'est  pas 
encore  mûre,  déclare  ne  pouvoir  se  prononcer 
pour  la  carte  projetée.  La  Société  a  d'ailleurs 
l'intention  de  contribuer  à  résoudre  cette  ques- 
tion intéressante  en  proposant  un  prix  pour  un 
travail  sur  ce  sujet.  C'est  dans  ce  sens  qu'il  scm 
répondu  à  la  communication  du  Statlhaltor. 


Mitglied  Henning  kommt  noch  einmal  auf  die 
durch  Herrn  Dr.  Gonr.  Plath  in  Kirchheim  ver- 
anstalteten Ausgrabungen  zurück.  An  den  ge- 
nannten Herrn  hat  er  in  dem  in  der  Vorstands- 
sitzung am  16.  Nov.  v.  Jahr,  vereinbarten  Sinne 
geschrieben.  Mitglied  Barack  verliest  nun  das  in 
dieser  Angelegenheit  an  den  Kaiserl.  Stallhaller 
gerichtete  Schreiben,  dessen  Inhalt  genehmigt 
wird  und  vom  gesamten  Vorstände  unterzeichnet 
werden  soll,  mit  der  Änderung  jedoch,  dass  das- 
selbe an  das  Ministerium,  nicht  an  den  Statthalter 
zu  richten  ist. 


M.  Henning  revient  encore  une  fois  sur  le 
fouilles  entreprises  à  Kirchheim  par  M.  le  D'Pladi 
Il  a  écrit  à  ce  dernier  dans  le  sens  de  la  déci 
sion  prise  par  le  Comité  le  IG  novembre  il' 
l'année  dernière.  D'autre  part  M.  Barack  dünn 
leclure  d'une  lettre  à  adresser  à  ce  sujet  an  n) 
nlslère.  La  teneur  de  cette  lettre  est  approiivr 
par  les  membres  présents  qui  tous  signeront 
pièce. 


lier  Vorsitzende  gibt  bekannt,  dass  die  Wieder- 
herstellungsarbeilen am  Kopfhaus  in  Colmar 
vollendet  sind;  der  Beitrag  der  Gesellschaft  dafür 
von  500  .yU.  soll  angewiesen  werden.  Ferner,  dass 
sich  in  Reichenweier  ein  Verein  zur  Erhaltung  der 
historischen  Denkmäler  daselbst  gebildet  hat: 
derselbe  sendet  seine  Statuten. 


Le  Président  informe  le  Comité  que  les  tra- 
vaux de  restauration  de  la  maison  dite  Kopfhaux 
à  Golmar  sont  terminés  et  que  le  paiement  de 
500   c.^,  subvention    de   la   Société,  peut  éli"  ' 
effectué.   H   annonce   aussi  qu'il  s'est  formé 
Riqnewihr  une  Société  pour  la  conservation  d' 
monumenLs   historiques  de  la  localité,  laqiicl 
envoie  un  exemplaire  de  ses  statuts. 


—  3  — 


•Das  Kaiserl.  Ministcriam  benachrichtigt  die  (le- 
sellschaft,  dass  in  Avoishcim  Gräber  (römische?) 
gefunden  worden  seien,  und  stellt  es  derselben 
anheim,  eine  örtliche  Besichtigung  vorzunehmen, 
üie  Arbeiten  seien  einstweilen  sistirt.  Mitglied 
Henning  wird  an  einem  der  nächsten  Tage  sich 
an  Ort  und  Stelle  begeben. 

Inbetreir  des  Horlus  deliciarum  berichtet  der 
Vorsitzende,  dass  die  letzte  (XI.)  Lieferung  bis 
Ostern  erscheinen  wird,  und  gibt  eine  Übersicht 
aber  den  finanziellen  Stand  des  Unternehmens: 
[Darnach  belaufen  sich  die  Gesamtansgaben  bis 

etzt  auf  18  123  ./^,  die  Rinnahmen  auf  0  412  -y/^; 

etztere  werden  sicli  nach  Vollendung  des 
stanzen    Werkes   durch   weitere   Verkäufe  noch 

rhöhen. 

Mitglied  Saloraon  legt  die  Rechnungen  über  die 
Erhaltungsarbeiten  an  der  Ruine  Rathsamhausen 
or;  nach  diesen  betragen  die  Gesamtkosten 
•693,47  ^M,  von  denen  die  eine  Hälfte  mit 
'846,73  .M  die  Gesellschaft,  die  andere  Hälfte  der 
[iigentümer  Herr  Scheidecker  trägt.  Weiter  zeigt 
r  einen  bei  den  Arbeiten  gefundenen  Fingerring 
|us  Messing  vor,  der  vielleicht  2 — 3  .fahrbunderte 
ilt  ist. 

Mitglied  Ficker  zeigt  3  antike  Goldgläser  vor, 

on  denen  er  eines  der  Güte  des  Herrn  Forrer 

lerdankt:  das  älteste  ist  vielleicht  noch  römisch, 

I 

lie    beiden    anderen  jedenfalls   frühchristlich; 

prner  einen  mit  unechten  Steinen  besetzten  le- 

ernen  Gürtel,  ebenfalls  frühchristlich.  Die  Gegen- 

'ände  stammen  aus  Ägypten. 


Mitglied  Henning  legt  zwei  Steinäxte  aus  Sand- 
ein von  riesigem  Umfang  vor,  diebeiderDohlen- 
ilage  am  Fischerstaden  gefunden  wurden.  Über 
j3n  Zweck  derselben  war  eine  sichere  Ansicht 
sher  nicht  zu  gewinnen:  weiter  Stücke  ge- 
kannten Lehms  aus  den  trichterförmigen  Gruben 
îi  Achenheim,  die  offenbar  als  Wohnungen  ge- 
ent  haben ,  und  zwar  schon  in  vorhistorischer, 
»er  auch  noch  in  römischer  Zeit,  wie  sich  aus 
in  Fundgegenständen  —  ältere  Thonscherben 
!id  Terrasigillatascherben  —  ergibt. 


A  Avolsheim  on  a  trouvé  des  lombes  (ro- 
maines?). Le  ministère  d'Alsace  invite  la  Société  à 
prendre  connaissance  de  ces  fouilles  dont  les 
travaux  sont  provisoirement  arrêtés.  M.  Henning 
se  propose  de  se  rendre  .«ur  place  au  premier 
jour. 


Le  Président  annonce  que  la  dernière  livrai- 
son (XI)  du  Hortua  deliciarum  paraîtra  d'ici  à 
Pâques  et  donne  un  aperçu  de  la  situation  finan- 
cière de  cette  publication.  Le  total  des  dépenses 
jusqu'à  ce  jour  monte  à  18  12.']  .^K,  celui  des  re- 
cettes à  6412  .-^;  il  esl  à  prévoir  qu'après 
rachèvemcnt  de  l'œuvre  de  nouvelles  ventes 
élèveront  ce  chiffre. 


M.  Salomon  dépose  le  compte  des  travaux  de 
conservation  exécutés  au  château  de  Rathsam- 
hausen. D'après  ce  compte  les  dépenses  sont  de 
5693,47  J/-\  la  moilié  de  cette  somme,  soit 
2846,73  .J/.,  est  à  la  charge  de  la  Société,  l'autre 
moitié  sera  fournie  par  le  propriétaire,  M.  Schei- 
decker. M.  Salomon  montre  ensuite  un  anneau 
de  cuivre  trouvé  pendant  l'exécution  de  ce  tra- 
vail et  pouvant  remonter  à  deux  ou  trois  siècles. 

M.  Ficker  montre  trois  verres  dorés  antiques 
dont  Fun  lui  a  été  remis  par  M.  Forrer;  le  plus 
ancien  est  probablement  romain,  les  doux  autres 
certainement  de  la  première  époque  chrétienne; 
puis  une  ceinture  de  cuir  ornée  d'une  fausse 
pierre  précieuse,  également  des  premiers  temps 
du  christianisme.  Tous  ces  objets  proviennent  de 
l'Egypte. 

M.  Henning  présente  deux  haches  en  pierre  de 
grande  dimension  qui  ont  été  trouvées  au  Quai 
des  Pêcheurs  pendant  la  construction  de  légout, 
et  dont  l'usage  ne  peut  jusqu'ici  être  déterminé 
d'une  manière  certaine;  le  même  présente  des 
morceaux  d'argile  cuite  tirée  des  fosses  en  forme 
d'entonnoir  près  d'Achenheim,  lesquelles  ont 
évidemment  servi  d'habitation  déjà  à  l'époque 
préhistorique  et  aussi  plus  tard  à  Fépoque  ro- 
maine, comme  on  peut  le  constater  par  la  trou- 
vaille de  morceaux  de  vases  en  (errasigillata. 


—  h  — 


Nachdem  noch  das  Prolokoll  der  letzten  Sitzuiii; 
verlesen  und  genelimiprt  worden  ist,  wird  die 
Sitzung  geschlossen  um  4  Vi  Uhr. 


Lc  procès-vcrhal  de  la  dernière  séance  ayanl 
été  lu  et  approuvé,  la  séance  est  close  à  4  heures 
et  demie. 


Vorstands-Sitzung  am  3.  März  1899, 

Nacliniittags  :>  Uhr  im  Scliloss.  lù'dgesclioss  links. 

Vorsitzemler  :  Kanonikus  D  a  c  h  c  u  x. 


Séance   du    Comité   du    3    mars   1899, 

liciin-s  de  ]";iprt''s-inidi.  an  ChfitiMU.  nv-de-chaussee 
a  i;;ni(:lir. 
Président:  M.  le  chanoine  D.\CHEUX. 


Anwesend  die  Mitglieder:  Barack,  Binde)',  Ghrist- 
luann,  Ficker,  Glück,  Henning,  Klem,  Martin, 
Reinhard.  Salomon,  Schickclé,  Schlosser  und 
Bechstein  als  Schriftl'üiu'er. 

Entschuldigt  die  Mitglieder:  Himly,  Keller,  Sey- 
both. 

Mitglied  Bechstein  berichtet  über  den  Stand 
des  Grundkartenunlernehmens  (vergl.  Pi'ot.  vom 
19.  Juli  18.)8).  Zuerst  erläutert  er  noch  einmal 
kurz  den  Zweck  solcher  Grundkarten  an  der  Hand 
einer  Anzahl  ausgeführter,  von  der  lothringischen 
Altertumsgesellschaft  in  Metz  gütigst  zur  Verfü- 
gung gestellter  Karten  und  unter  Verlesung  eines 
an  ihn  gerichteten  Briefes  des  Herrn  Professors 
Lamprecht  in  Leipzig.  DasElsass  würde  6  Blätter 
und  3  mit  Lothringen  gemeinschaftliche  um- 
fassen; von  letzleren  hätte  unsere  Gesellschaft  2, 
bezw.  ]  '/»  zu  übernehmen.  Das  von  Professor 
Thudichuni  in  Tübingen,  dem  Urheber  der  Grund- 
karten, empfohlene  Verfahren  bei  der  Herstellung 
dieser  Karten  setzt  voraus,  dass  ein  im  Zeichnen 
auch  weniger  geübtes  Mitglied  der  Gesellschaft 
die  zeichnerische  Vorlage  für  den  Steindruck 
ausführt;  da  sich  aber  bei  uns  wohl  niemand  finde, 
der  über  die  dazu  nötige  Zeit  verfüge,  so  em- 
pfiehlt er,  die  Arbeit  bei  einem  Berufszeichner 
nach  dem  von  der  lothringischen  Gesellschaft 
beobachteten  Verfahren  ausführen  zu  lassen. 

Dasselbe  ist  kurz  folgendes:  1.  Auf  den  Mess- 
tischblättern werden  die  Flussläufe  und  Gemeinde- 
grenzen —  letztere  gestrichelt  —  mit  schwarzer 
Kreide  ausgezogen.  2.  Diese  Bläller  werden  photo- 
grapiiirl,  im  Massstabe  1:100  000.  3.  Nachdem 
die  Photographieen  aneinandergeklebt  sind,  wird 
eine  Durchzeichnung  angefertigt,  wobei  Ortschaf- 
ten, Höfe  u.  s.  w.  die  für  die  Grundkarlen  vorge- 


Présenls  :  MM.  Barack,  Binder,  Christmann, 
Ficker,  Glück,  Henning,  Klem,  Martin,  Reinhard, 
Salomon,  Schickelé,  Schlosser  et  Bechstein,  se- 
crétaire. 

Excusés:  MM.  Himly,  Keller,  Seyboth. 


M.  Bechstein  parle  de  la  situation  de  l'eatre- 
prise  des  cartes  dites  Grvndkarten.  (Cf.  procès- 
verbal  du  19  juillet  1898.)  Et  d'abord  il  explique 
de  nouveau  brièvement  l'utilité  de  ces  caries  en 
présentant  un  certain  nombre  de  cartes  exécu- 
tées [)ar  la  Société  des  antiquités  de  Metz  et 
mises  à  sa  disposition,  et  en  lisant  une  lettre  à  lui 
adressée  de  M.  le  professeur  Lamprecht  <!'■ 
Leipzig.  L'Alsace  comprendrait  G  cartes  plus 
autres  communes  à  l'Alsace  et  à  la  Lorraine;  d 
ces  dernières  l'Alsace  aurait  2  ou  1  '/î  ^  fîi'"' 
exécuter.  La  méthode  recommandée  par  le  pro- 
fesseur Thudichum  à  Tübingen  pour  l'exécution 
de  CCS  cartes  suppose  qu'un  membre  tant  soit 
jieu  expérimenté  en  dessin  fasse  le  dessin  que 
le  lithographe  devra  reproduire,  mais  comme  ici 
il  ne  se  trouve  personne  qui  puisse  disposer  du 
temps  nécessaire  à  cet  ouvrage,  il  recommande 
de  le  faire  exécuter  par  un  dessinateur  de  pro- 
fession daprès  la  méthode  de  la  Société  lor- 
raine. ' 

En  voici  la  marche:  1°  Sur  des  feuilles  qua-j 
drillées  les  rivières  et  les  frontières  des  com- 
munes sont  marquées  à  la  craie  noire,  les  der-| 
nières  en  pointillé;  2°  ces  feuilles  sont  ensni" 
photographiées  à  l'échelle  de  1  :  100000;  3°  <- 
photographies  sont  collées  l'une  à  l'antre  et  l'i' 
en    prend    un    calque   où   les   communes,  li^: 
meanx,  etc.,  sont  marqués  des  signes  conven- 


seheiienZeiclieii  erhallen.  4.  DieZeiciiiiuiiykuliiinl 
zum  Steindrucker,  der  darnach  die  Karlen  fertig 
stellt. 

Die  Kosten  eines  auf  solche  Weise  hergestellten 
Blattes  (zwei  Biälter  der  Generalstabskarte  um- 
jfassend)  sind  folgende  : 

I  1)  Herstellung  des  Manuscriptes  (Ausziehen  der 
Klussläufe  und  der  Grenzen,  und  IJurch- 

,  zeichnen),  sowie  Korrektur  der  lithogra- 
phirlen  Blätter /^  200 

2)  Photographieen  pro  Blatt »      20 

3)  Lithographie    einschl.    Papier    für 
1000  Exemplare  eines  Blattes.  ...    »    275 

Zusammen  ..ä  495 

Da  wir  für  das  Elsass  7 — 8  Biälter  nötig  haben, 
io  würden  sich  die  Kosten  dafür  auf  rund  4000  ^//-? 
)elaufen.  Die  lothringische  Gesellschaft  hat  nun 
luf  eine  diesbezügliche  Eingabe  s.  Zt.  von  Seiten 
1er  Regierung  einen  Zuschuss  von  900  J^.  erhalten, 
l.i.  die  Hälfte  der  von  ihr  im  voraus  berechneten 
Inkosten,  die  sich  später  allerdings  etwas  höher 
teilten. 

Demgemäss  wird  beschlossen,  das  Kaiserl.  Mi- 
jislerium  um  einen  ausserordentlichen  Zuschuss 

lon  2000  J^.  zu  bitten,  der  auf  2  Jahre  verteilt 

j  ^      ' 

l.erden  könnte;  der  Schriftführer  wird  mit  der 
[bfassung  der  Eingabe  beauftragt. 
I  Gleichzeitig  soll  die  Industrielle  Gesellschaft 
ji  Mülhausen  für  das  Unternehmen  interessirt 
'erden,  sei  es  dass  dieselbe  einen  Zuschuss  dazu 
jiistet,  sei  es  dass  sie  die  Herausgabe  der  ober- 
Isässischen  Blätter  übernimmt.  Mitglied  Glück  er- 
ietet  sich,  die  Angelegenheit  in  der  Industriellen 
esellschaft  zu  vertreten. 

Weiter  erklärt  sich  der  Vorstand  mit  dem  An- 
lage des  Schriftführers  einverstanden,  dem  von 
ler  lothringischen  Gesellschaft  als  zuverlässig 
pprobten  Zeichner,  Regierungssekretär  Rolhen- 
lerger  in  Metz,  auch  die  Bearbeitung  der  elsässi- 
fhen  Blätter  zu  übertragen.  Mitglied  Bechstein- 

t  bereit,  die  Überwachung  der  Arbeiten  zu  über- 

îhmen. 


Mitglied  Salomon  berichtet  sodann  über  den 
nsturz  eines  Teiles  des  neu  aufgeführten  Mauer- 
erkes  an  der  Ruine  Halhsamhausen.  Von  den 


tionnels  aduptOs  poui'  ces  cartes;  4"  le  dessin 
est  ensuite  remis  au  lithographe  qui  termine 
l'œuvre. 

Voici  l'aperçu  des  Irais  d'une  feuille  exécutée 
de  la  sorte  et  comprenant  deux  feuilles  de  la 
carte  de  l'état-major  : 

r  Dessin  à  la  main  (rivières,  frontières, 
calque  et  correction  des  épreuves  lithogra- 
phiques)  //  200 

2"  Photographies  pour  une  feuille  .  .      «     20 
."l"  Lithographie,  y  compris  le  papier 

pour lOOOexemplairesd'une  feuille      •>    275 

Total  ...    .//  495 

Gomme  il  nous  faut  pour  l'Alsace  7 — 8  feuilles, 
les  frais  monteraient  à  environ  4000  Jl.  La  So- 
ciété lorraine  a  demandé  et  obtenu  du  gouverne- 
ment une  subvention  de  900  -f/-.^  c'est-à-dire  la 
moitié  des  frais  présumés  pour  sa  part,  frais  qui 
plus  tard  se  sont  élevés  davantage. 


En  conséquence  on  décide  de  demander  au 
ministère  une  subvention  extraordinaire  de 
2000  Ji  qui  pourraient  se  répartir  sur  deux  an- 
nées; le  secrétaire  est  chargé  de  la  rédaction  de 
la  missive. 

En  même  temps  on  cherchera  à  intéresser  à 
cette  entreprise  la  Société  industrielle  de  Mul- 
house, soit  qu'elle  donne  une  subvention,  soit 
qu'elle  se  charge  de  l'exécution  des  cartes  de  la 
Haute-Alsace.  M.  Gluck  s'offre  à  recommander 
cette  affaire  au  sein  de  la  Société  industrielle. 

EnGn  le  Gomité  adopte  la  proposition  du  se- 
crétaire de  confier  l'exécution  des  feuilles  d'Al- 
sace au  dessinateur  éprouvé  de  la  Société  lor- 
raine à  Metz.  M.  Bechstein  se  dit  prêt  à  surveiller 
l'exécution  de  ce  travail. 


M.  Salomon  expose  ensuite  qu'une  partie  de  la 
maçonnerie  récemment  exécutée  à  la  ruine  de 
Rathsamhausen  s'est  effondrée.  La  grande  tour 


—  r. 

zwei  grossen  Biesclicn,  die  l«y8  an  dem  runden 
Bergfried  aufgemauerl  worden  sind,  ist  die  nach 
der  Hofseite  zu  abgeslürzt,  während  die  nach  der 
Grabenseite  sich  nocli  in  gutem  Zustand  behndet. 
Die  Ursache  des  Einsturzes  wird  sich  erst  er- 
mitteln lassen,  wenn  ein  Gerüst  aufgestellt  sein 
wird;  vielleicht  dass  sich  dann  ergibt,  dass  ein 
Erdstoss,  wie  solche  in  jenen  Tagen  des  12.  Fe- 
bruar in  Baden  u.  Elsass  mehrere  gespürt  wurden, 
den  Zusammensturz  verursacht  hat.  Liesse  sich 
dies  beweisen,  so  träfe  den  Unternehmer  keine 
Verantwortung.  Bis  jetzt  kann  der  Berichterstatter 
nur  sagen,  dass  die  Arbeit  gut  ausgeführt  zu  sein 
schien  und  dass  guter  Ottrotter  Kalk  dazu  ver- 
wendet wurde.  Dem  Unternehmer  die  ganze  Ver- 
antwortlichkeit aufzubürden,  wäre  ohne  kost- 
spieligen Prozess  nicht  möglich:  deshalb  schlägt 
Mitglied  Salomon  einen  billigen  Vergleich  vor, 
dass  nämlich  von  dem  voraussichtlich  1  000  .//. 
nicht  überschreitenden  Gesamischaden  die  Ge- 
sellschaft ein  Viertel,  ein  weiteres  Viertel  der  Ei- 
gentümer Herr  Scheidecker  und  der  Unternehmer 
die  Hälfte  übernehmen. 

Mitglied  Salomon  wird  beauftragt,  auf  Grund 
dieses  Vorschlages  mit  dem  Unternehmer  zu  un- 
terhandeln. 


ronde  présentait  deux  brèches  qui  ont  été  répa- 
rées en  1898  par  de  nouvelles  maçonneries; 
celle  du  côté  de  la  cour  vient  de  s'écrouler, 
l'autre  du  côté  du  fossé  s'est  maintenue  eu  bon 
état.  Il  est  difficile  de  déterminer  la  cause  de 
cette  chute  avant  d'avoir  établi  un  échafaudage; 
peut-être  reconnaîtra-t-on  alors  que  l'etfondre- 
ment  est  dû  à  une  secousse  de  tremblement  de 
terre,  comme  on  en  a  ressenti  précisément  ce 
jour-là,  1 2  février,  en  divers  endroits  du  duché 
de  Bade  et  de  l'Alsace.  Si  cette  cause  pouvait  être 
déterminée  avec  certitude,  l'entrepreneur  n'au- 
rait plus  aucune  responsabilité.  Jusqu'ici  le  rap- 
porteur peut  seulement  affirmer  que  l'ouvrage 
lui  a  paru  bien  exécuté,  et  que  Ion  a  employé 
pour  cette  réparation  de  la  bonne  chaux  d'Ul- 
trotl.  On  ne  pourrait  pas  sans  un  procès  dispoi 
dieux  endosser  toute  la  responsabilité  à  l'ent: 
preneur;  M.  Salomon  propose  donc  un  partage 
équitable  du  dommage  estimé  dans  son  ensemble 
à  1000  .^;  la  Société  paierait  un  quart,  le  pro- 
priétaire, M.  Scheidecker,  un  second  quart,  et 
l'entrepreneur  les  deux  autres  quarts,  soit  la 
moitié. 

M.  Salomon  est  prié  de  négocier  avec  l'eutn- 
preneur  sur  cette  base. 


Mitglied  Ficker  berichtet,  dass  ohne  sein  Wissen 
ein  Altar  und  ältere  Gemälde  aus  den  Samm- 
lungen der  Gesellschaft  entfernt  und  den  städti- 
schen Sammlungen  einverleibt  worden  seien, 
und  fragt  an,  ob  Abmachungen  zwischen  der  Ge- 
sellschaft und  der  Stadt  wegen  des  Verfügungs- 
rechtes über  solche  Gegenstände  existiren,  an 
denen  die  Stadt  ein  Miteigentumsrecht  hat. 

Da  die  Frage  nicht  auf  der  Stelle  beantwortet 
werden  kann,  so  verspricht  der  Vorsitzende  die- 
selbe aufzuklären. 

Im  Anschluss  an  die  Verlesung  eJllc^  von  Herrn 
Dr.  Conrad  Plalh  an  ihn  gerichteten  Briefes  (vergl. 
Protokoll  v.  10  Febr.  d.  Js.)  teilt  Mitglied  Henning 
mit,  er  habe  sich  durch  den  Augenschein  über- 
zeugt, dass  mit  verhältnismässig  wenig  Geld  eine 
Versuchsausgrabung  zu  machen  sei;  die  Gesell- 
schaft nehme  zwar  wissenschaftliches  Interesse 
an  den  Untersuchungen,  müsse  abej-  mil  cincin 


M.  Ficker  se  plaint  de  ce  que  à  son  insu  on  a 
détourné  de  notre   musée  un  ancien  autel  < 
quelques  tableaux  anciens  pour  les  incorpoi 
dans  le  musée  de  peinture  de  la  ville,  et  de- 
mande s'il  existe  un  traité  entre  la  Société  et  '■' 
ville  qui  permet  à  cette  dernière  de  disposer 
la  sorte  des  objets  sur  lesquels  elle  croit  avoir 
un  droit  de  copropriété? 

Cette  question  ne  pouvant  être  aussitôt  réso- 
lue, le  Président  s'engagea  l'éclaircir. 


M.  Henning  rappelant  la  lecture  d'une  lettre  à 
lui  adressée  par  M.  Conrad  Plath  (cf.  le  procès- 
verbal  du  10  février  dernier),  expose  qu'il  s'esl 
assuré  de  visu  qu'un  essai  de  fouille  peut  êtn 
entrepris  avec  lelativemeni  peu  de  frais;  la 
ciélé  suivra  avec  intérêt  ces  recherches  scifn 
tifiques,  mais  ne  s'engage  pas  à  donner  une  sub- 
vention, les  moyens  pécuniaires  mis  à  la  dis| 


7  - 


Zuschüsse  zurückhalten,  da  die  dem  betr.  Herrn 
bereits  zur  Vorfügung  stehenden  Mittel  für  eine 
erste  Versuchsausgrabung  vollständig  ausreichten. 

Ferner  berichtet  Henning,  dass  bei  Avolsheim, 
auf  einem  Buckel  südwestlich  des  Dorfes  Grab- 
stätten geölVnet  worden  seien  (s.  Prot.  v.  10.  Fe- 
bruar d.  Js.):  ein  Steinplattengrab  aus  fränkischer 
Zeit  mit  einem  Eisenschwert  und  bronzenen 
Knöpfen;  ein  zweites  Grab  war  schon  zerstört; 
im  Felde  finden  sich  überall  Knochen.  Es  scheint 
eine  Begräbnisstätte  an  jener  Stelle  gewesen  zu 
sein. 


sition  de  M. 
mier  essai. 


Plath  étant  suflisants  pour  un  pre- 


Le  même  rapporte  que  sur  une  colline  au 
sud-ouest  d' Avolsheim  on  a  découvert  d'anciennes 
tombes  (cf.  procès-verbal  du  10  février  dernier): 
une  tombe  en  pierre  de  l'époque  franque  avec 
une  épée  de  fer  et  des  boulons  de  bronze;  une 
seconde  tombe  était  déjà  détruite;  il  paraît  que 
c'était  un  lieu  de  sépulture,  car  on  rencontre 
partout  dans  ces  parages  de  nombreux  osse- 
ments. 


Endlich  macht  dasselbe  Mitglied  noch  dai-auf         M.  Henning  dénonce  encore  au  Comité  qu'un 


aufmerksam,  dass  durch  einen  Privatliebhaber  in 
Achenheim  mit  Erlaubnis  des  Besitzers  gegraben 
wird  und  die  Funde  von  ihnen  mitgenommen 
werden.  Es  sei  kaum  möglich,  dem  Einhalt  zu  thun. 

Schluss  der  Sitzung  um  4  ^j.  Uhr. 


particulier  fait  des  fouilles  à  Achenheim  avec  la 
permission  du  propriétaire  et  qu'il  emporte  les 
objets  que  l'on  trouve.  11  n'est  guère  possible  d'y 
mettre  obstacle. 

La  séance  est  close  à  4  ^^  heures. 


Vorstands-Sitzung  am  28.  April  1899, 

Nachmittags  3  Uhr  im  Schlosse  (Erdgeschoss  links). 

Vorsitzender:  Kanonikus  Dach  eux. 


t  Anwesend  die  Mitglieder:  Barack,  Binder, 
i'icker,  Henning,  Keller,  Kurtz,  Martin,  Reinhard, 
ialomon  und  Bechstein  als  Schriftführer. 


Séance  du  Comité  du  28  avril  1899, 

à  o  heures  de  l'après-midi,  au  Château. 

Président:  M.  le  cbauoine  DACHEUX. 


Présents:  MM.  Barack,  Binder,  Fickcr,  Hen- 
ning, Keller,  Kurtz,  Martin,  Reinhard,  Salomon 
et  Bechstein,  secrétaire. 


j  Entschuldigt  die  Mitglieder:  Ghristmann,  Glück,         Excusés:  MM.  Ghristmann,  Glück,  Klem,  Schi- 
Llem,  Schickelé  und  Seyboth.  ckelé  et  Seyboth. 


!  Die  Mitglieder  der  Gesellschaft:  Herr  Dr.  Ferrer 
!nd  Herr  General  z.  D.  Röder  von  Diersberg 
l'ohnen  der  Sitzung  bei. 

j  Als  neue  Mitglieder  werden  vorgeschlagen 
nd  aufgenommen  die  Herren: 

Bouchholtz,  Förster  a.  D.  in  Marlenheim, 

Koederer,  städt.  Bauführer  in  Strassburg, 
vorgeschlagen  vom  Vorsitzenden. 

I  Mitglied  Schickelé  schenkt  der  Bibliothek  das 
pu  ihm  verfasste  ^Yerk  :  Le  Doynintr  du  Sund' 
m,  1899.  —  Dank. 


Deux  membres  libres  de  la  Société:  M.  le 
D'  Forrer  et  le  général  en  retraite  Rôder  de 
Diersberg  assistent  à  la  séance. 

Le  Président  présente  comme  nouveaux 
membres  : 

M.  Bouchholtz,  garde-forestier  en  retraite  à 

Marlenheim,  et 
M.  Rœderer,  architecte  de  la  ville. 
Ils  sont  aussitôt  admis. 

M.  Schickelé  donne  à  notre  bibliothèque  un 
exemplaire  de  son  ouvrage  :  Le-  doyenné  du  Sund- 
gau,  1899.  — Remercîments-. 


lu  das  nächslc,  Heft  ùiiv  Mitte ilumjeii  wird  aul- 
genommen  werden  ein  Vortrag  über  das  Kopf- 
haus  in  Colmar  von  Herrn  Sladtarchivar  Waldncr 
daselbst.  Derselbe  übersendet  zu  dem  Zweck  eine 
ältere  Zeiclinung  des  Kopfhauses  in  seinen) 
früheren  Zustand,  deren  Reproduktion,  in  Bunt- 
druck hergestellt,  sich  nach  einer  von  der  Firma 
Saille  in  Golmar  aufgestellten  Rechnung  auf 
135  .//.  belaufen  würde.  Der  Vorstand  hält  den 
Preis  für  sehr  hoch,  einen  Farbendruck  überdies 
nicht  für  nötig;  ein  einfacher  Schwarzdruck 
dürfte  genügen. 

Hingelaufen  ist  ein  Schreiben  von  dem  ÎMiniste- 
rium  für  Els.-Lothr.,  worin  mitgeteilt  wird,  dass 
der  Kaiserl.  Statthalter  für  das  Grundkartenunler- 
nehmen  den  Betrag  von  2000  ,//.,  zahlbar  in  2  Ra- 
ten (1899  und  r.iOO),  aus  dem  Dispositionsfonds 
bewilligt  hat.  (Vergl.  Prot,  vom  3.  März  d.  Js.) 

Im  Anschluss  daran  berichtet  der  Schiflführer, 
dassei'  mit  dem  Zeichner,  Herrn  Reg.-Sekr.  Ro- 
thenberger in  Metz,  persönlich  die  Verhandlungen 
abgeschlossen  hat.  Wegen  der  notwendigen  un- 
mittelbaren Aufsicht  bei  der  Korrektur  der  Litho- 
graphie erscheint  es  wünschenswert,  dass  die 
Karten  auch  in  Metz  gedruckt  werden,  womit  der 
Vorstand  sich  einverstanden  erklart. 


Dans  la  prochaine  livraison  du  Bulletin  paraî- 
tra une  conférence  île  M.  Waldner,  aichiviste  de 
la  ville  de  Colmar,  sur  une  ancienne  maison  con- 
nue sous  le  nom  de  Kopfhaus.  A  cet  effet  l'auteur 
envoie  un  dessin  ancien  de  cette  maison,  dont  la 
reproduction  en  chromo  reviendrait  d'après  un 
devis  de  la  maison  Saille  à  Golmar,  à  135  ^rH  Le 
Comité  trouve  ce  pris  trop  élevé;  d'ailleurs  un 
chromo  n'est  pas  nécessaire,  on  pourrait  se  con- 
tenter d'une  impression  en  noir. 


Une  communication  du  ministère  d'Alsace- 
Lorraine  annonce  que  le  Statthalter  a  accordé 
pour  l'entreprise  des  cartes  dites  Grundkarten  sur 
le  Dispositionsfonds  une  subvention  de  2000  v#, 
payables  en  deux  fois  (1899  et  1900.  Cf.  procès- 
verbal  du  3  mars  dernier). 

M.  Bechstein,  à  la  suite  de  cette  communica- 
tion, rapporte  qu'il  a  terminé  ses  négociations 
avec  le  dessinateur,  M.  Rothenberger  à  Metz.  L:i 
correction  des  épreuves  de  lithographie  exi^ 
en  quelque  sorte  que  les  cartes  soient  aussi  im 
primées  à  Metz.  Le  Comité  y  consent. 


In  derselben  Angelegenheit  ist  auch  von  Herrn 
Glück  in  Mülhausen,  der  am  persönlichen  Er- 
scheinen heute  verhindert  ist,  ein  Schreiben  ein- 
gelaufen, in  dem  er  über  die  Reteiligung  der 
Industriellen  Gesellschaft  an  dem  Grundkarten- 
unternehmen berichtet:  Trotz  einzelner  Bedenken 
hat  dieselbe  im  Prinzip  sich  für  eine  finanzielle 
Unterstützung  ausgesprochen,  die  Festsetzung  der 
Summe  aber  für  später  vorbehalten. 


D  antre  part  il  a  reçu  au  sujet  de  cette  mém 
affaire  une  lettre  de  M.  Glück  de  Mulhouse,  en 
péché  d'assister  à  la  présente  séance,  qui  annom 
que  la  Société  industrielle,  malgré  les  hésitations 
de  quelques  membres,  s'est  prononcé  en  prin- 
cipe pour  une  participation  financière  à  Tenir 
prise  des  Griindkartcn,  se  réservant  à  fixer  pli. 
tard  le  montant  de  la  subvention. 


Zur  Verlesung  kommt  ferner  die  Antwort  des 
Kaiserl.  Ministeriums  auf  den  Brief  des  Vorstandes 
in  der  Angelegenheit  Plath  (siehe  Prot,  vom 
10.  Febr.  d.  Js.).  Mitglied  Henning  hebt  noch  ein- 
mal nachdrücklich  den  Standpunkt  der  Gesell- 
schaft hervor,  die  durchaus  eini'n  festen  Arbeits- 
j)!an  und  Kostenanschläge  verlangen  müsse,  ehe 
sie  sich  finanziell  an  dem  Unternehmen  betei- 
ligen könne. 


On  lit  ensuite  la  réponse  du  ministère  à  la 
lettre  du  Comité  relative   à   Falfaire  Plath.  (^ 
procès-verbal  du  10  février  dernier.)  M.  Hennm- 
renouvelle  explicitement  son  avis  sur  l'attitude 
que  la  Société  doit  prendre  ;  avant  de  s'associ'" 
financièrement  à  cette  entreprise,  elle  doitexi^" 
un  plan  exact  des  ouvrages  à  faire  et  nn  dc\ 
des  frais. 


-  '.)  - 


Der  Verleger  der  neuen  Zeitschrill  Dcitknuils- 
liße(jc  ladet  zum  Abonnement  ein.  Nach  einigen 
er'äulernden  und  emplehlenden  Worten  des 
Mitglieds  Ficker  wird  beschlossen,  auf  die  Zeil- 
schril't  zu  abonnieren.  Dem  Wunsche  des  Ver- 
legers nach  Übermittlung  desMilgliederverzeich- 
jnisses  soll  durch  Übersendung  des  demnächst 
im  Druck  vorliegenden  Verzeichnisses  entsprochen 
werden. 

Herr  Dr.  Forrer  bittet  um  leihweise  Überlassung 
1er  s.  Z.  bei  Ausgrabungen  auf  dem  Odilienberg 
gefundenen  Gegenstände  für  den  demnächstigen 
besuch  Sr.  Maj.  des  Kaisers  auf  dem  Odilienberg 
jmd  erbietet  sich,  den  Transport  sowie  die  Verant- 
vortung  für  richtige  Zurücklieferung  der  Gegen- 
ilände  zu  übernehmen.  —  Wird  genehmigt. 


Der  Vorsitzende  teilt  mit,  dass  die  aus  dem 
j.kademiehofe  in  den  Hof  des  Schlosses  ver- 
lirachten  Steindenkmäler  wegen  des  bevorstehen- 
en  Besuches  Sr.  Majestät  durch  städtische  Beamte 
eordnet  werden,  wozu  der  Gonservator  Ficker 
emerkt,  dass  er  abermals  davon  nicht  rechtzei- 
jg  benachrichtigt  w'orden  sei. 
i  Letzterer  berichtet  sodann,  dass  die  llechts- 
•agen  inbetr.  der  Kunstgegenstände  (Gemälde) 
nserer  Sammlung,  für  die  die  Stadt  Mittel  zur 
jt'iederherstellung  bewilligt  habe,  durch  Doku- 
iiente  klar  gestellt  seien  ;  er  beantragt,  dass  an 
|3n  aus  der  Sammlung  der  Gesellschaft  in  die 
'ädt.  Bildersammlung  übergeführten  Gemälden 
las  Eigentumsrecht  der  Gesellschaft  durch  ange- 
jracble  Tafeln  auch  äusserlich  kenntlich  gemacht 
jerde.  —  Wird  genehmigt. 

!  Ein  Herr  in  Russland  bietet  ein  von  ihm 
brfasstes  Werk  mit  Abbildungen  aus  russischen 
jmdschriften  u.  dergl.,  ähnlich  denen  im  i/or/i/.s- 
'liciarnm^  zum  Tausch  an  gegen  ein  Exemplar 
;s  Horlus.  Angenommen  mit  dem  Wunsche,  dass 
!r  betr.  Herr  unsere  Veröffentlichung  der  Aka- 
mie  in  Petersburg  vorlege,  um  dadurch  zur 
îiteren  Bekanntmachung  derselben  beizutragen. 

Mitglied  Barack  spricht  den  Wunsch  aus,  dass 
r  die  im  Herbste  d.  Js.  in  Strassburg  sich  ver- 


L'editeur  du  nouveau  journal  DeitlcinalsplJcgc 
invile  la  Société  à  prendre  un  abonnement,  ce  à 
quoi  le  Comité  se  décide  après  les  éclaircisse- 
ments et  les  recommandations  de  M.  le  prof. 
Ficker.  L'éditeur  ayant  exprimé  le  désir  d'obtenir 
une  liste  des  membres  de  la  Société,  on  lui  en- 
verra un  exemplaire  de  la  liste  qui  sera  pro- 
chainement imprimée. 


M.  le  D'^  Forrer,  à  roccasioa  de  la  prochaine 
visite  de  Sa  Majesté  l'Empereur  au  mont  Sainte- 
Odile,  prie  le  Comité  de  vouloir  bien  lui  confier, 
à  titre  de  prêt,  les  objets  trouvés  autrefois  dans 
les  fouilles  faites  au  mont  Sainte-Odile  et  faisant 
maintenant  partie  de  notre  musée;  il  se  charge 
de  la  responsabilité  du  transport  et  du  retour 
exact  des  objets.  —  Adopté. 

Le  Président  informe  le  Comité  (juen  vue  de 
la  prochaine  visite  de  Sa  Majesté,  les  monuments 
en  pierre  transportés  de  l'Académie  dans  la 
cour  du  château  seront  placés  en  ordre  par  des 
employés  de  la  ville.  M.  le  conservateur  Ficker 
remarque  qu'il  n'a  pas  été  informé  à  temps  de 
cette  mesure,  et  il  ajoute  que  la  question  de  droit 
relativement  aux  œuvres  d'art  (peintures)  de 
notre  collection,  pour  la  restauration  desquelles 
la  ville  a  contribué  par  une  subvention,  est  clai- 
rement fixée  par  des  documents  authentiques;  il 
propose  de  faire  connaître  aussi  extérieurement 
le  droit  de  propriété  de  la  Société  en  apposant 
un  écriteau  ou  une  tablette  de  métal  aux  tableaux 
de  notre  collection  qui  ont  été  placés  dans  la 
galerie  des  tableaux  de  la  ville.  —  Adopté. 


M.  Uspensky,  professeur  à  l'Institut  impérial  dar- 
chéologie  à  Saint-Pétersbourg,  propose  l'échange 
d'un  ouvrage  sur  d'anciennes  images  saintes 
russes  édité  par  lui  contre  notre  Horlus  delicia- 
rum.  —  Adopté  en  exprimant  le  désir  que 
M.  Uspensky  veuille  présenter  notre  publication 
à  l'Académie  de  Saint-Pétersbourg  et  contribuer 
ainsi  à  en  répandre  la  connaissance. 

M.  Barack  exprime  le  désir  que  pour  le  Con- 
grès des  Sociétés  d'histoire  et  d'archéologie  qui 


10  - 


sammelndeu  Teiliiehmür  der  hl^lorischen  und 
arcluiologischen  Vereine  lüne  grössere  Anzahl 
(60 — 80}  Exemplare  unserer  demnächst  erschei- 
nenden MitteilwKjen ,  mit  besonderem  Titel  ver- 
sehen, abgezogen  werde.  —  Einverstanden. 

Sodann  legt  Mitglied  Henning  den  1.  Teil  des 
Mannscriples  der  von  Herrn  Naue  in  München 
bearbeiteten  Preisaufgabe,  vor;  es  sind  dies  die 
Tafeln  von  den  in  der  Hagenauer  Gegend  aus- 
gegrabenen Gegenstünden  und  der  dazu  gehörige, 
Text  (Fundberichte  nach  dem  Tagebuch  von 
Nessel);  es  fehlt  noch  der  2.  Teil,  Bericht  über 
(He  übrigen  Funde  des  Landes  und  die  eigentliche 
wissenschaftliche  Verarbeitung.  Die  Entscheidung 
über  die  Frage,  ob  jetzt  schon  dem  Verfasser, 
der  durch  langen  Aufenthalt  in  Hagenau  nicht 
unbedeutende  persönliche  Opfer  gebracht  hat, 
der  halbe  Preis  auszuzahlen  sei,  wozu  der  Vor- 
stand bereit  ist,  wird  dem  Verfasser  überlassen, 
bei  dem  Mitglied  Henning  darüber  anfragen  wird. 

Der  Vorsitzende  regt  die  Frage  an,  ob  es  sich 
nicht  vielleicht  empfehle,  diese  Arbeit  —  statt 
der  MiUcüungen  —  als  Festschrift  dem  histori- 
lischen  Gongress  in  Strassburg  vorzulegen.  Die 
Entscheidung  darüber  wird  ausgesetzt. 

Weiter  legt  Mitglied  Henning  den  Bericht  des 
Herrn  Prof.  Thrämer  über  die  Strassburger 
Ausgrabungen  vor.  Derselbe  sei  zu  einer  wissen- 
schaftlichen Arbeit  über  das  römische  Argen- 
toratum  angewachsen,  welche  über  die  AppeFschc 
Arbeit  über  Argentoraluni  (s.  Mitteilungen, 
Bd.  XII)  weit  hinausgehe.  Doch  sei  es  für 
die  Zukunft  wünschenswert,  dass  eine  regel- 
mässige Fundchronik  geführt  und  veröffentlicht 
werd(;.  Letzteres  hält  Mitglied  Ficker  schon 
deshalb  für  notwendig,  um  dem  Dürgermeister 
und  dem  Gemeinderat  der  Stadt  Strassburg  einen 
llcchenschaftsbericht  über  die  Verwendung  des 
geleisteten  Zuschusses  vorlegen  zu  können;  er 
habe  übrigens  geglaubt,  dass  Prof.  Thrämer  nicht 
nur  die  römischen,  sondern  auch  die  mittelalter- 
lichen Funde  bearbeiten  werde.  Hennings  Vor- 
schlag, dem  Herrn  Prof.  Thrämer  die  geleistete 
Arbeit  zu  honorieren  und  iiir  die  Zukunft  an 
dem  früher  aufgestellten  Arbeitsprogramm  fest- 
zuliallen,  findet  die  Zustimmung  des  Vorstandes. 


doit  avoir  lieu  à  Strasbourg  en  automne,  un  bon 
nombre  d'exemplaires  (60—80)  de  noire  Bulletin, 
à  paraître  prochainement,  soient  tirés  à  part  avec 
titre  spécial.  —  Adopté. 


M,  Henning  présente  ensuite  la  première  partie 
du  manuscrit  où  M.  Naue  à  Munich  a  traité  la 
(juestion  proposée  pour  un  prix;  cette  première 
partie  contient  les  tables  des  objets  trouvés  dans 
la  contrée  de  llaguenau,  avec  texte  correspon- 
dant d'après  le  journal  de  M.  Nessel.  La  seconde 
partie,  qui  doit  traiter  scientifiquement  des  autres 
trouvailles  faites  dans  notre  pays,  manque  en- 
core. Faut-il  donner  dès  maintenant  à  l'auteur  la 
moitié  du  prix  en  raison  des  dépenses  occasion- 
nées par  son  séjour  à  Haguenau?  Le  Comité 
abandonne  la  décision  de  cette  question  à  l'au- 
teur lui-môme  avec  qui  M.  Henning  s'entendra  à 
ce  sujet. 

Le  Président  demande  s'il  conviendrait  peut- 
ôlre  de  présenter  le  travail  de  M.  Naue  en  place 
du  Bulletin  comme  publication  du  Congrès? 
Cette  question  est  remise. 

M.   Henning  présente  encore  le  rapport  de 
M.  le  professeur  Traemer  sur  les  excavations  de 
Strasbourg.   Ce  rapport  est  devenu  un  travail  [ 
scientifique   sur  l'Argentoratum   du   temps  dc^ 
Romains  qui  dépasse  de  beaucoup  le  travail  ] 
rallèle  de  M.  Appel.  (Voir  Bulletin,  tome  XII.) 

11  est  à  désirer  qu'à  l'avenir  on  publie  régu- 
lièrement une  chronique  des  trouvailles.  M.  Ficker 
est  d'avis  que  ce  journal  est  nécessaire  pour 
rendre  compte  au  maire  et  au  Conseil  municipal 
de  la  ville  de  Strasbourg  de  l'emploi  des  aibvi' 
lions  accordées  à  la  Société;  il  pense  que  M.  Trit 
mer  devrait  s'occuper  des  objets  trouvés  du 
moyen  âge  aussi  bien  (jue  de  ceux  de  l'époqui' 
romaine. 

Le  Comité  adopte  la  proposition  de  M.  Heoniog 
de  rémunérer   le  travail  de  M.  Thrjcmcr  et  (!'■ 
l'attacher  à   l'accomplissement   du    programn 
fixé  antérieurement. 


i 


—  Il  — 


Endlich  wird  auf  Hennings  Antrag  besclilosseii, 
liir  unsero  ßibliolhek  Silbkumann,  Lokal (Jc- 
schichtc  der  StacU  Slrassöui-g,  anzuschaden. 

Schluss  der  Silznng  um  4  '/.,  ülir. 


Vorstands-Sitzung    am  9.  iuni  1899. 

Nacliinittags  :!  Uhr  im  Scliloss  lErdgeschoss  linKsi 

Vorsitzf'iuicr  :  Kanonikus  Diiclioux. 


Anwesend  die  Mitglieder  ;  Barack,  Ficker,  Hen- 
ning, Martin,  Keller,  Klem,  Kurlz,  Schickelé, 
Schlosser  und  Bechstein  als  Schriftführer. 

Entschuldigt:  Binder,  Ghristmaun,  Glück,  Sey- 
Ijolh. 

Die  Herren  Dr.  Forrer  und  Rouge  aus  Mols- 
lielm,  Mitglieder  der  Gesellschaft,  wohnen  der 
ipitzung  bei. 

j  Als   neue   Mitglieder    werden    vorgeschlagen 
luid  aufgenommen  die  Herren  : 

Aug.  Richard,  Pfarrer  in  Homburg, 
vorgeschlagen  durch  Mitglied  Beck  ; 

Moeglin,  Privatsekretär  des  Bischofs, 
vorgeschlagen  durch  Mitglied  Keller. 

Mitglied  Kelle i-  teilt  mit,  dass  TUel  und  lu- 

altsverzcichnlssc  zum  Iloiius  dellciarum  bis 

ur  Generalversammlung  dei-  hist.  Vereine  im 

llerbst  d.  Js.  fertiggestellt  werden  sollen,  und  zwar 

eabsichtige  er  drei  Inhallsverzeichiiisse  anzu- 

rtigen:  1.  nach  der  zeitlichen  Folge  der  Ver- 

ffentlichung  der  einzelnen  Blätter,  2.  nach  der 

rdnung  des  Manuscriptes,  3.  ein  Sachregister. 

i  Wünschenswert  sei  es,  dass  wenigstens  1  Blall, 

li  Buntdruck  zum  Titel  beigegeben  werde.   Er 

gl  eine  Anzahl  von  z.  T.  noch  von  dem  ver- 

orbenen  Kanonikus  Straub,  z.  T.  von  ihn)  selbst 

uni  gemalter  Blätter  vor. 

Der  Vorstand  ist  damit  einverstanden  und  enl- 

heidetsichdafür,  dass  das  vorgelegte  BlattLXXVI 

as  apokalyptische  Weib)  in  Buntdruck  auszu- 

Jhren  ist.  Zugleich  wird  aber  die  Meinung  laut, 

ass  noch  eine  weitere  Anzahl  von  bunten  Tafeln 

1  1—2  Lieferungen  zuverötTentlichen  seien.  Die 


Kniin,  sur  la  proposition  de  M.  Henning,  le 
(Comité  décide  l'acquisition  do  la  c.Lokalijesehichlo 
der  Sladt  Strassburtj»  de  SilOermann  pour 
notre  bibliothèque. 

La  séance  est  levée  à  i  '/,  heures. 


Séance   du   Comité   du   9   juin    1899 

au  Château,  à  ô  lieures  après-midi. 

Président:  M.  le  cbiiuoiiic  DACHKITX. 

Présents  :  MM.  Barack,  Ficker,  Henning,  Mar- 
lin, Keller,  Klem,  Schickelé,  Schlosser  et  Bech- 
stein ,  secrétaire. 

Excusés:  MM.  Binder,  Ghrislmann,  Glück  et 
Seybolh. 

MM.  Forrer  et  Rouge  (Molsheim),  membres  libres 
de  la  Société,  assistent  à  la  séance. 

Sont   présentés    et   admis  /comme   nouveaux 
membres  : 
MM.  Aug.  Richard,  curé  de  Homburg, 
présenté  par  M.  Beck; 
Mœglin,  secr.  particulier  de  Mgr.  l'Evêque, 
présenté  par  M.  Keller. 

M.  l(î  chanoine  Keller  annonce  que  le  titre  et  les 
Utblcs  pour  le  Hortus  deliciarum.  seront  preis 
d'ici  au  Gongrès  des  Sociétés  historiques  en 
automne  prochain.  H  se  propose  de  donner  trois 
tables:  la  première  d'après  l'ordre  de  publi- 
cation, la  seconde  d'après  l'ordre '.'du  manus- 
crit, la  troisième  sera  une  table  alphabétique 
des  matières. 

H  est  à  désirer  que  l'on  donne  au  moins  une 
planche  en  couleurs  pour  frontispice.  Dans  ce 
but  il  présente  au  Comité  une  série  de  planches 
coloriées  en  partie  par  feu  M.  le  chanoine  Straub 
et  en  partie  jjar  lui-môme. 

Le  Gomité  adopte  cette  proposition  et  décide 
de  faire  chromohthographier  la  planche  LXXVl 
(la  Femme  de  l'Apocalypse).  Quelques  membres 
expriment  la  pensée'que  l'on  pourrait  encore 
publier  une  ou  deux  livraisons  de  planches  en 
couleurs.  Cette  (pieslion  ne  pourra  être  décidée 


_  '15  


Kotscliuiduiiy  über  diese  Fnige,  iiisJjesonderc  übi-r 
die  Zahl  der  Tafeln,  hangt  ab  von  den  Kosleii, 
über  die  sieh  der  Vorsitzende  informieren  wird. 

Der  Schriflfülirer  hiilt  es  für  wünschenswerl, 
dass  von  der  Gesellschaft  aus  die  Herstellung 
einer  Sammelmappe  veranlasst  werde,  die  den 
Mitgliedern  gegen  Bezahlung  zur  Verfügung  ge- 
stellt werde.  Mitglied  Ficker  übernimmt  es,  mit 
der  Firma  Trübner  darüber  zu  verhandeln. 

Herr  Rouge  hat  bei  Heiligenberg  an  der  Breusch- 
tlialstrasse  Ausgrabungen  an  der  Stelle  veran- 
staltet, wo  früher,  besonders  durch  Schweig- 
häuscr,  römische  Töpferöfen  u.  dergl.  gefunden 
wurden.  Bis  jetzt  sind  eine  grosse  Anzahl  Terrasi- 
gillatascherben  mit  schönen  Mustern,  aber  noch 
keine  ganzen  Gefässe  zu  Tage  gekommen;  erlegt 
eine  Anzahl  davon  vor. 

Mitglied  Henning  erbietet  sich,  eine  Besich- 
tigung an  Ort  und  Stelle  vorzunehmen,  um  dann 
wegen  der  Übernahme  der  Kosleu  durch  die  Ge- 
sellschaft Vorschläge  zu  machen.  Herrn  Rouge 
wird  für  seine  Bemühungen  der  Dank  des  Vor- 
standes ausgesprochen. 

Der  Vorsitzende  gibt  bekannt,  dass  die  Indu- 
slrielle  Gesellschaft  in  Mülhausen  sich  bereit  er- 
klärt hat,  zu  dem  Grundkartenunternehmen 
400  .^  beizusteuern  (vergl.  Prot.  v.  28.  April 
V.  Js.).  —  Dank. 

Im  Anschluss  daran  teilt  der  Schriftführer  mit, 
dass  Herr  Regierungssekretär  Rothenberger  in 
Metz  ihm  mitgeteilt  hat,  die  Zeichnung  zum 
I .  Blatt  (Strassburg-Schlettstadt)  sei  von  ihm  fertig- 
gestellt und  dem  Lithographen  übergeben;  letz- 
terer habe  Probeabzüge  bis  zum  1.  September  in 
sichere  Aussicht  gestellt.  Die  von  ihm  eingesandte 
Rechnung  für  Generalstabskarten  und  Mosstisch- 
hlätler  wird  derKassirer  direkt  an  die  Buchhand- 
lung von  Scriba  in  Metz  bezahlen. 

Mitglied  Schlosser  zeigt  ein  von  ihm  für  die 
Gesellschaft  erworbenes,  in  einer  Quelle  der  Ge- 
meinde Pisdorf  gefundenes  Relief  vor,  das  eine 
sitzende  Minerva  mit  ihren  Attributen,  der  Eule 
und  dem  Hahn,  darstellt.  Fundbericht  und  Be- 
schreibung folgen  in  den  Mitteilungen. 


i|ue  lorsque  l'on  connaîtra  le  prix  de  repro- 
duction, ce  dont  le  Président  promet  de  s'in- 
former. 

Le  secrétaire  pense  qu'il  serait  utile  de  faire 
(i.xécuter  pour  le  Horlus  deliciarum  un  porte- 
feuille ou  emboîtage  que  les  membres  de  la 
Société  i)ourraient  se  procurer  contre  paiement. 
M.  Fieker  se  charge  de  traiter  cette  question  avec 
la  maison  Triihner. 

M.  Rouge  a  entrepris  des  fouilles  près  de 
Heiligenberg  dans  la  vallée  de  la  Bruche  à 
Fendroit  ou  anciennement  M.  Schweighäuser 
avait  trouvé  des  vases  et  des  fours  romains. 
11  a  découvert  une  grande  quantité  de  fragments 
de  terrasigillata  avec  de  beaux  ornements  dont 
il  présente  des  spécimens,  mais  jusqu'ici  oq 
n'a  pas  encore  trouvé  de  vase  entier. 

M.  Henning  s'offre  à  aller  examiner  ces  trou- 
vailles sur  place  et  à  donner  ensuite  son  avis 
s'il  convient  de  continuer  ces  fouilles  à  la  chai  : 
de  la  Société. 


Le  Président  déclare  que  la  Société  industnelli 
de  Mulhouse  est'prête  à  contribuer^^à  l'exéctition 
des  Grundkarten  pour  une  somme  de  400 
Remercîments. 


A  ce  propos  le  secrétaire  informe  le  Conii 
i[ue  M.  Rothenberger  à  Metz  a  terminé  le  dessm 
de  la  première  feuille  (Strasbourg-Schlestadt)  et  ' 
remis  au  lithographe,  qui  a  promis  une  éprcu 
pour  le  1"  septembre.  La  note  de  la  librairie  Scriba  | 
pour  fourniture  de  cartes  de  l'étal-major  et  pour' 
feuilles  de  planchette   sera  réglée  directeme 
nar  notre  caissier. 


M.  Schlosser  montre  un  relief  trouvé  dans  uaej 
source  do  la  commune  de  Pisdorf  et  acquis  par 
lui  pour  la  Société.  Le  lelief  représente  une  Mi 
nerve  assise  avec  ses  attributs,  le  hibou  et  le  coq.  j 
Un  rapport  sur  la  trouvaille  et  une  description! 
de  l'objet  seront  donnés  dans  le  Bulletin. 


—  13  — 


Die  diesjährige  fkneralvcrsninmhinii  wird  aiil' 
[Mittwoch,  den  12.  Juli,  im  Schloss  festgesetzt. 

j  Mitglied  Henning  berichtet  über  die  Ausgra- 
\hungen  in  Strassburg.  Durch  die  Kanalisations- 
arbeiten ist  bei  der  Thomaskirche  ein  grosses 
römisches  Terrain  erschlossen  worden;  ein 
Doppelraum,  einer  davon  mit  römischem  Estrich; 
\\\  demselben  Heizanlagen  (?  \Vasserleitung)  mit 
Imgewöhnlich  weiten  Röhren;  Wandverpulz  mit 
^lalereien  u.  dergl.  deuten  auf  eine  römische 
Villa.  Die  .Vnlage  ist  schon  aus  früheren  Jahren 
!I869]  bekannt;  Mitglied  Salomon  soll  daselhst 
früher  Funde  gemacht  haben;  in  den  Mitteilungen 
lindet  sich  keine  Notiz  darüber.  —  Gleichzeitig 
;vurden  im  Stelzengässchen  Reste  eines  römi- 
chen  Hypokaustes  aufgedeckt. 

Henning  hat  die  Funde  einstweilen  geborgen, 
at  aber  nicht  hindern  können,  dass  beinahe 
Qter  seinen  Augen  verschiedene  Gegenstände 
lestohlen  worden  seien.  Er  hat  daraufhin  mit 
errn  Bürgermeister  Back  eine  Unterredung  ge- 
abt,  der  ihn  in  jeder  NN'eise  zu  unterstützen  ver- 
brochen liabe;  er  warte  nur  auf  eine  Anzeige, 
.ann  werde  er  die  Sache  dem  Staatsanwalt  über- 
ieben.  Auch  habe  er  von  Seiten  der  Stadt  Auf- 
3her  zur  Verfügung  gestellt. 


I/Assemblée  generale  de  colle  .uiuec  es^l 
au  mercredi  12  juillet,  au  Château. 


tixée 


M.  lleiming  fait  un  rapport  sur  les  fouilles  de 
Strasbourg.  Par  suite  des  travaux  de  canalisation 
on  a  découvert  près  de  l'église  de  St.  Thomas 
une  vaste  construction  romaine  :  deux  chambres, 
dont  l'une  avec  carrelage  romain  et  installation 
pour  chaulVage  avec  tuyaux  extraordinairement 
évasés;  peintures  murales,  etc.  Tout  cela  indique 
une  villa  romaine.  L'existence  de  celle  maison 
est  connue  d'ancienne  date.  En  1869  M.  Salomoii 
doit  y  avoir  fait  des  trouvaille.s,  mais  le  Bulletin 
ne  présente  aucune  notice  qui  s'y  rapporte.  — 
En  môme  temps  on  a  trouvé  dans  la  rue  des 
Échasses  des  restes  d'un  hypocauste  romain. 


M.  Henning  a  mis  ces  trouvailles  en  lieu  sur, 
mais  n'a  pu  empêcher  que  quelques  pièces  n'aient 
élé  enlevées  presque  sous  ses  yeux.  H  a  eu  en- 
suite à  ce  sujet  un  entretien  avec  M.  le  Maire, 
qui  lui  a  promis  de  le  soutenir  énergiquement; 
il  n'attend  qu'une  dénonciation  pour  confier 
l'affaire  à  un  procureur.  Il  a  également  promis 
des  surveillants  au  compte  de  la  ville. 


Ira  Anschluss  an  diesen  Fundbericht  führt  Hen- 
ing  in  längerer  Rede  aus,  dass  bei  den  umfang- 
eichen  Aufgaben,  die  an  die  Gesellschaft  lieran- 
leten,  es  unmöglich  sei,  dass  ein  einzelnes  Mit- 
lied neben  seinen  Berufsgeschäften  denselben 
iirecht  werden  könne;  im  August  siehe  die  Ka- 
disation der  Kalbsgasse  bevor,  da  sei  ununler- 
;ochene  Aufsicht  nötig;  er  selbst  werde  in  dieser 
iit  abwesend  sein.  Es  müssten  deshalb  mög- 
îhst  bald  Schritte  geschehen,  dass  die  Regie- 
ng  eingreife;  sollte  diese  sich  weigern,  so  sehe 
sich  genötigt,  zurückzutreten.  Sein  Plan  sei: 
ijter  Festhaltung  unserer  Organisation  muss  für 
•h  Verwaltung  und  Ordnung  des  Museums  von 
ïiatswegen  ein  Direktor  oder  Gonservator  ange- 
ïllt  werden,  den  die  Regierung  auf  Vorschlag 
ik' Gesellschaft  ernennt.  Es  sei  wichtig,  schon 
<r  nächsten  Generalversammlung  die  Frage  vor- 
liegen. Henning  beantragt  daher,  eine  Commis- 


A  propos  de  ces  trouvailles  M.  Henning  dé- 
montre qu'étant  donné  les  marges  multiples  et 
étendues  qui  s'imposent  à  la  Société,  il  est  im- 
possible qu'un  seul  membre  puisse  y  suffire  à 
côté  de  ses  devoirs  d'état;  au  mois  d'août  on 
commencera  la  canalisation  dans  la  rue  des  Veaux, 
où  il  faudra  une  surveillance  contirmelle,  aloi-s 
que  lui-môme  sera  obligé  de  s'absenler.  Il  faut 
donc  sans  tarder  faire  une  démarche  auprès  du 
gouvernement  ;  si  le  gouvernement  se  désintéresse, 
lui-même  serait  forcé  de  se  retirer.  Son  plan 
est  celui-ci:  Tout  en  conservant  l'organisation 
actuelle  de  la  Société,  il  faut  qu'un  directeur  ou 
conservateur  nommé  par  le  gouvernement  sur 
la  présentation  de  la  Société  soit  établi  aux  frais 
de  l'État  pour  l'administration  et  l'arrangement 
du  musée.  Il  est  important  de  présenter  celte 
question  dès  la  prochaine  assemblée  générale. 
M.  Henning  pi'opo-se  en  conséquence  de  nommer 


14 


sion,  bestehend  aus  den  beiden  Vorsitzenden, 
den  beiden  Conservatorcn  und  dem  Schriftführer, 
zu  ernennen,  die  am  nächsten  Mittwoch,  4  Uhr, 
zur  weiteren  Beratung  zusammentrete. 

Wird  genehmigt  und  Henning  beauftragt,  bis 
dahin  einen  P'nlwurf  als  Unterlage  für  die  Be- 
ratungen vorzulecren. 


une  commission  composée  des  deux  présidents, 
des  conservateurs  et  du  secrétaire,  qui  pourrait 
se  réunir  mercredi  prochain  h  A  heures  pour 
déhbérer  sur  ce  sujet. 

Adopté  avec  charge  par  M.  Henning  d'élaborer 
d'ici  là  un  projet  pouvant  servir  de  base  à  la  dé- 
libération. 


Kin  weiteres  Strcifliclit  auf  diese  von  Henning 
berührten  Fragen  wirft  die  Mitteihing  des  Vor- 
sitzenden, dass  jüngst  Prof.  Mehlis  aus  Neustadt 
mit  Mitteln  der  bairischen  Regierung  im  Elsass 
Ausgrabungen  veranstaltet  und  die  Fundgegen- 
stände nach  Speyer  habe  schaden  lassen,  ohne 
auch  nur  um  Erlaubnis  für  die  Ausgrabungen  bei 
den  elsass-lothringischen  Behörden  nachgesucht 
zu  haben.  Mitglied  Barack  hat  bereits  die  Hilfe 
des  Herrn  Bezirkspräsidenten  nachgesucht,  der 
die  Ausgrabungen  telegraphisch  inhibiert  und  die 
Rückgabe  der  Fnndgegenständo  gefordert  hat. 

Bei  einer  anderen  Frage,  die  l'>nennung  eines 
neuen  Conservalors  der  Kunst dcnkmdlcr  im  El- 
sass, ist  die  Gesellschaft  ebenfalls  lebhaft  inter- 
essiert und  hat  ein  Recht,  dass  dabei  auch  ihre 
Meinung  gehört  werde.  Mitglied  Ficker  stellt  dazu 
die  Forderung  auf,  dass  der  Consei'vator  in  Strass- 
burg  wohnen  und  dass  ihm  auch  die  Aufsicht 
über  die  Gegenstände  der  prähistorischen  und 
römischen  Zeit  übertragen  werden  müsse. 

Der  Vorsitzende  legi  einen  im  Colmarcr  Tagr- 
hlatl  erschienenen  Bericht  über  die  von  Mitglied 
Winkler  gemachten  Grabfunde  ziviscJien  Ingcrs- 
Iieim  und  Katzenthal  voi". 


La  question  présentée  par  M.  Henning  est 
corroborée  par  la  communication  suivante  faite 
par  le  Président:  Tout  récemment  le  prof.  Mehlis 
de  Neustadt  (Palatinat)  a  entrepris  des  fouilles  en 
Alsace  aux  frais  du  gouvernement  bavarois,  et 
a  fait  transporter  les  objets  trouvés  à  Spire  sans 
même  avoir  demandé  aux  autorités  d'Alsace- 
Lorraine  la  permission  de  faire  des  fouilles. 
M.  Barack  a  déjà  invoqué  l'intervention  de  M.  le 
Bezirkspräsident,  lequel  a  donné  télégraphiquc- 
ment  l'ordre  de  cesser  les  excavations  et  de  re- 
tourner les  objets  trouvés. 

La  Société  est  également  intéressée  dans  une 
autre  question,  celle  de  la  nomination  d'un  nou- 
veau conservateur  des  monuments  d'art  en  .\l- 
sace,  et  l'on  devrait  écouter  son  avis  dans  ce 
choix  à  faire.  M.  Ficker  demande  que  le  conser- 
vateur ait  sa  résidence  à  Strasbourg  et  qu'on 
lui  confie  également  la  surveillence  des  objet- 
préhistoriques  et  de  l'époque  romaine. 


Le  Président  dépose  un  rapport  de  M.  Winkler 
qui  a  paru  dans  le  Colmarer  Tageblatt,  sur  les 
tombes  trouvées  entre  Incershpim  et  Katzenthal. 


Durch  Vermittlung  des  Herrn  Forrer  werden 
der  GeselKschaft  ein  aus  Grassendorf  stammendes 
Bronzebeil  für  15  -«'  und  verschiedene  aus  dem 
lleitz'schen  Neubau  am  Sludentonplalz  stammende 
(iegenstandc  für  3  a^  angeboten.  Wird  ange- 
nommen. —  Ferner  teilt  er  mit,  dass  Herr  Schäfer 
in  Oberehnlieim,  Besitzer  des  Waldes  ainOdilien- 
berg,  zwei  von  der  Heidenmauer  slammcnde  Steine 
mit  charakteristischen  Einschnitten  (Schwalben- 
schwänzeni  der  Gesellschaft  zur  Verf(igung  stellt. 
—  Dank. 


Une  hache  de  bronze  trouvée  à  Grassendorf 
est  offerte  à  la  Société  par  M.  Forrer  au  prix  de 
15  a^  et  plusieurs  objets  trouvés  dans  la  cons- 
truction lleitz,  place  des  Étudiants,  au  prix  de 
;j  ,v^  —  Adopté.  Leméme  membre  rapporte  que 
M.  Schauder  d'Obernai,  propriétaire  de  la  forél 
sur  le  mont  Ste.-Odile,  met  à  la  disposition  de  I 
Société  deu.x  pierres  du  mur  païen  avec  les  v: 
tailles  caracléristique.s  de  la  queue  d'aronde.  — 
Uemercîraents. 


15  — 


Nachdem  noch  das  Protokoll  der  letzten  Ver- 
lammlung  verlesen  ist,  wird  die  Sitzung  ge- 
ichlossen  um  5  Uhr. 


Vorstands-Sitzung  am  7.  Juli  1899. 

Nnclimittai^s  3  Uhr  im  Scliloss  (Kidgeschoss). 

Vorsitzeuder  :  Kanonikus  D  a  c  lieux. 


Anwesend  die  Mitglieder:  Barack,  Binder, 
liristmann,  Ficker,  Henning,  Martin,  Klem, 
urlz,  Reinhard,  Salomon  und  Bechstein  als 
chriflführer. 

Entschuldigt  :  Himly  und  Seybolh. 

Die  Herren  Dr.  Forrer  und  Winter,  Mitglieder 
er  Gesellschaft,  wohnen  der  Sitzung  bei. 

Das  Protokoll  der  letzten  Sitzung  wird  ver- 
!sen  und  genehmigt. 

Der  Vorsitzende  hat  wegen  farbiger  Rcpro- 
iiktion  der  Abbildung  des  Waghauses  in. 
olmar  (vergl.  Prot,  vom  28.  xYpril  d.  Js.)  sich 
Dch  mit  zwei  anderen  Firmen  in  Verbindung  ge- 
lîtzt  (Saille  in  Colmar  hatte  für  500  Exemplare 
iî5  ^yK  gefordert);  die  Druckerei  Schultz  u.  Co. 
Isllt  den  Preis  für  die  gleiche  Zahl  auf  148  -/«, 
jschbach  hier  auf  9b  ^  —  Für  die  Herstellung 
Iner  Tafel  des  Horlus  in  Buntdruck  (vergl. 
[ot,  vom  0.  Juni)  in  750  Exemplaren  verlangt 
jstere  Firma  470  J/.,  letztere  290  -^  —  Be- 
:l!ilossen  wird,  vorerst  von  beiden  Firmen  Proben 

biger  Reproduktionen  zu  erbitten. 

Als  neue   Mitglieder   werden    vorgeschlagen 
1  d  aufgenommen  die  Herren  : 
ISigrist,  Pfarrer  in  Bitschhofen, 
jTh.  Walter,   Lehrer  an   der   Landwirtschaft- 
I    liehen  Schule  in  Rufach, 
jaoehlinger,  Pfarrer  in  Geispolsheim, 
j    vorgeschlagen  durch  den  Vorsitzenden; 
Bader,  Pfarrer  in  Wettolsheim, 
vorgeschlagen  durch  Mitglied  Klem. 

vlitglied  Chrislmann  übergibt  als  Geschenk 
1  Lichtdrucke  nach  von  ihm  aufgenommenen 
?)tographieen  aus  Niederbronn  und  Umge- 
bbg.  —  Dank. 


Après  lecture  du  procès-verbal  de  la  séance 
précédente  Li  séance  est  levée  à  5  heures. 


Séance  du  Comité  du  7  juillet  1899, 

h  3  heures  de  raprès-midi,  au  Château. 

President  :  M.  le  chanoine  DACHEUX. 


Présents:  MM.  Barack,  Binder,  Ghristmann, 
Ficker,  llennini:,  Martin,  Klem,  Kurtz,  Rein- 
hard, Salomon  et  Bechstein,  secrétaire. 


Excusés.  MM.  llimly  et  Seybolh. 

MM.    Forrer    el    Winter,    membres 
assistent  à  la  séance. 


libres, 


Le  procès-verbal  de  la  séance  précédente  est 
lu  et  adopté. 

Le  Président  rapporte  qu'au  sujet  de  la  repro- 
duction en  couleurs  du  Waghaus  à  Golmar 
(cf.  procès-verbal  du  28  avril  dernier)  il  s'est 
mis  en  relation  avec  deux  autres  lithographies 
(la  maison  Saille  ;i  Golmar  avait  demandé  135  ./i( 
pour  500  exemplaires);  l'imprimerie  Schultz 
et  G'*  a  fixé  pour  le  même  nombre  d'exemplaires 
le  prix  de  148  ./?  et  Fischbach  celui  de  95  .// 
Pour  la  reproduction  en  couleurs  d'une  planche 
du  Horlus  deliciarum {d.  procès-verbal  du  9  juin) 
à  750  exemplaires  la  maison  Schultz  demande 
470  .//.  et  Fischbach  seulement  290.  —  Le  Gomité 
décide  de  demander  d'abord  aux  deux  maisons 
lies  spécimens  de  reproductions  en  couleurs. 

Sont  proposés  et  admis  comme  nouveaux 
membres  : 

MM.  Sigrist,  curé  à  Bitschhofen, 

Th.  Walter,  prof,  à  l'école  d'économie  rurale 

à  Rufach, 
Gœhlinger,  curé  à  Geispolsheim, 

présentés  par  M.  le  Président; 
Bader,  curé  à  Wettolsheim, 

présenté  par  M.  Klem. 

M.  Ghristmann  donne  à  la  Société  13  photo- 
gravures d'après  des  clichés  faits  par  lui-même 
à  Niederbronn  et  ses  environs.  —  Romercî- 
ments. 


-  Iß  — 


Folgt  die  Heratuiig  viber  die  auf  der  Tagc!^-  Le   Comité   s'occupe    ensuiti'    des   Mijcts  qui 

Ordnung  der  Gencralvcrsanvnilun'j   stehenden      funnent  loi-dre  du  jour  de  rAsseiublée  générale. 
Gegenstände. 


Der  Schriftführer  verliest  den  Reelienschafts- 
bericht  für  181)8/91),  der  mit  einigen  Abiinde- 
rungen gut  geheissen  wird. 

Nach  den  Satzungen  sclieiden  aus  dem  Vor- 
stande aus:  Dacheux,  Henning,  Kurtz  und  Saio- 
mon  für  Sirassburg,  Winkler  für  Cohnar;  die 
Milglieder  sind  wieder  wählhar. 


AusdemRechnuDgsabschluss  gibt  der  Schatz- 
meister bekannt,  das»  sich 

die  Einnalimen  auf 12  098,78  .-/^ 

die  Ausgaben  auf 7  943,92  » 

Ix'liefen;    bleiben    also   zur    Ver- 

fii^uiig •  .     'i  T.")4,S(i  =M 

Von  dieser  Summe  sind  allerdings  noch  einige 
grössere  Posten  zu  bezahlen. 

Darack  und  Henning  berichten  sodann  über 
die  BcxcJiIüsse  des  Ausschusses  inbetr.  der  zu- 
künftigen Verwallvng  und  OrdnWKj  unserer 
Sammlungrn  und  der  Gewinnung  einer  Persön- 
lichkeit zur  standigen  Beaufsichtigung  der 
Kaualisationsarbeiten  (vergl.  Prot,  vom  9.  Juni 
d.  Js.). 

Da  der  Betrieb  der  Sammlungen  mit  den 
uns  zur  Verfügung  stehenden  Kräften  sich  nicht 
mehr  ermöglichen  lässl,  so  ist  die  sofortige 
Anstellung  eines  Assistenten  notwendig.  Die 
Versuche,  eine  geeignete  Persönlichkeit  von 
auswärts  zu  beschaffen,  sind  erfolglos  geblieben. 
Jetzt  ist  Herr  ^Velker  in  der  Buchhandlung  des 
Herrn  d'Oleire  ins  Auge  gefasst,  der  '/.  Jahr  am 
Liiiies  Miilgearbeitet  hat;  die  Verhandlungen  mit 
ihm  sind  im  Gange. 

An  der  von  der  Regierung  vorzunehujeiideii 
Hrnennung  eines  Landesconservators,  der  bisher 
ein  Vorstandsmitglied  unserer  Gesellschaft  wai-, 
nimmt  der  Vorstand  ein  besonderes  Interesse. 
Wegen  der  einheitlichen  Organisation,  der 
wissenschalilichen  Hrforscimng  wie  der  lîrhal- 
tuu''    dei-    Deiddiiälei-    unseres    Landes    ist    es 


Lc  secrétaire  lit  le  compte  rendu  pour  1898/99 
([ui  est  adopté  après  quelques  modifications. 


Les  membres  qui,  d'après  les  statuts,  doiveot 
sortir  cette  année  du  Comité  sont:  MM.  Dacheu.v 
Henning,  Kurlz  et  Salomon  pour  Strasbourg, 
Winkler  pour  Colmar;  ils  sont  de*  nouveau 
éligibles. 

Le  trésorier  informe  le    Comité   que 

les  recettes  montent  à 12,698,78  ./i. 

les  dépenses  à 7,943,92  » 

il  y  aurait  donc  une  somme 

disponible  de '(,754,86 .w 

Toutefois  sur  celte  somme  il  y  a  encoie  plu 
sieurs  articles  imporlants  à  payer. 

MM.  Barack  et  Henning  parlent  ensuite  de.' 
résolutions  prises  par  la  commission  spéciaK 
relativement  à  l'administration  et  la  mise  ei 
ordre  de  nos  collections  ainsi  qu'à  l'emplo 
d'une  personne  qui  puisse  constamment  sm 
veiller  les  travaux  de  la  canalisation  (cf.  pro' 
verbal  du  0  juin  de  cette  année). 

Le  personnel  actuel  à  notre  disposition 
suHisant  plus  pour  la  bonne  admiaistratioQ  di 
notre  musée,  il  faut  absolument  pourvoir  à  l'ad 
mission  immédiate  d'un  assistant.  Jusqu'ici  le 
démarches  faites  au  dehors  eu  vue  de  trouver  UU' 
personne  convenable  pour  ce  posle  étaien 
restées  sans  résultat  Maintenant  il  est  questioi 
de  M.  Welcker,  employé  de  la  librairie  d'Oleire 
leijuel  a  collaboré  pendant  six  mois  aux  opt 
rations  du  Limes;  on  est  eu  pourparler  avec  lui 

Le  Comité  doit  s'intéresser  d'une  maiii 
spéciale  a  la  nomination  à  faire  par  le  gouvei 
iiement  d'un  conservateur  des  monuments  di 
notre  pays.  En  vue  d'une  organisation  unie  pou 
la  i-echerclie  scientifique  et  la  conservation  de 
monuments  d'Alsace,  il  est  à  désirer  que  notf' 
Société   lesle,  connue  par  le  passé,  en  rdat' 


17  — 


ilriugond  zu  wüiisclien,  da^s  unsere  Gesellschaft 
auch  weiterhhi  in  engster  Verbiinlung  mit  der 
betreffenden  Regierungsinstanz  bleibt.  Nur  für 
lue  mehr  technischen  Fragen,  für  die  Restau- 
raiionsarbeiten  der  mittelalterlichen  Kirchen  und 
P)Urgen,  ist  eine  Loslösung  durchführbar  und 
wünschenswert. 

Nun  ist  es  unverkennbar,  dass  ein  einzelner 
j\Iann  nicht  alle  einschlägigen   Dinge  zu   über- 
leben   und     zu    beurteilen    vermag.     Deshalb 
'Mnpfehie   es   sich,    zwei   Conscrvatoren   zu  er- 
jiennen,  den  einen  fur  das  Mittelalter,  den  die 
jJegierung  nach  ihrem  Ermessen  wählen  möge, 
îen  anderen  für  die  ältere,  die  sog.   vorhisto- 
ische,  die  römische  und  die  fränkisch-alemaii- 
|iische  Zeit.     Die  zahlreichen  und  überall  zor- 
jtreuten  Denkmäler  dieser  älteren  Perioden,  die 
ine    unausgesetzte,    zugleich     werbende    und 
utoritative   Aufmerksamkeit,   sowie    eine   ein- 
eilliche   Goncentrierung  in    der  vornehmsten 
andessammlung  dringend  erheischen,   können 
es  offiziellen    Schutzes    gar   nicht   entbehren. 
Es  erscheint  natürlich  und  zweckentsprechend, 
ass  der  offizielle  Landesconservator  ein  Mit- 
ilied  unseres  Vorstandes  und  unserer  Museums- 
lerwaltung  ist.  Hierdurch  können  beide  beteiligte 
jaktoren,  unsere  Gesellschaft  und  die  Regierung, 
jUr  gewinnen.    Professor  Henning,  der  bereits 
liündlich  Herrn   Geh.    Regierungsrat  Rabe  Re- 
cht erstattet  hat,  übernimmt  es,  hierüber  der 
Segierung  ein  Memorandum  vorzulegen. 
Weiter  muss  ein  geschickter  Diener  ganz  zur 
srfügung  des  Conservators  stehen,  der  auch 
Imählich  angelernt  werden  kann,  die  Fand- 
Jgenstände  zu    conservieren.     Für  alle   Fälle 
)er   ist    zni'    Aufsicht    der    Sammlungen    am 
|)nntag,  wo   dieselben   oft    von    200    Leuten 
psucht  werden,  sofort  ein  zweiter  Diener  not- 
iendig. 


intime  avec  ce  foncliünuaire  de  1  Etat.  Line  action 
séparée  se  comprendrait  seulement  pour  les 
questions  purement  technitfucs  et  pour  les  tra- 
vaux de  réparation  des  églises  et  des  châteaux 
du  moyen  âge. 


Mais  il  est  certain  qu'une  seule  personne  ne 
peut  suffire  pour  surveiller  et  pour  juger  tout  ce 
qui  se  rapporte  aux  monuments  anciens.  H  serait 
donc  avantageux  qu'il  y  eut  deux  conservateurs, 
l'un  pour  la  période  du  moyen  âge,  l'autre  pour 
les  périodes  préhistorique,  romaine  et  gailo- 
alemanique.  Les  nombreux  monuments  de  ces 
anciennes  époques,  dispersés  dans  toutes  les  par- 
ties de  l'Alsace,  qui  exigent  une  attention  cons- 
tante et  autorisée  pour  être  acquis  et  concentrés 
dans  les  collections  du  pays,  ne  peuvent  se  passer 
dune  protection  officielle. 


11  semble  naturel  et  convenable  que  le  conser- 
vateur officiel  nommé  par  Flîtat  soit  membre  de 
notre  Comité  et  de  l'administration  de  notre 
musée.  La  Société  et  le  gouvernement  ne  peuvent 
que  gagner  à  cet  arrangement.  M.  Henning,  qui 
a  déjà  parlé  de  cela  à  M.  le  Conseiller  Rabe,  se 
propose  de  présenter  au  gouvernement  un  mé- 
morandum à  ce  sujet. 

De  plus,  il  faut  mettre  à  la  disposition  du  con- 
servateur un  serviteur  ou  employé  intelligent 
que  Ton  pourra  initier  peu  à  peu  à  l'art  de  con- 
server les  antiquités.  En  tout  cas,  il  faut  dès 
maintenant  un  second  gardien  pour  surveiller  le 
musée  le  dimanche,  où  il  y  a  souvent  jusqu'à 
?00  visiteurs. 


Mitglied    Ficher  berichtet,  dass   nach   Rück- 
rache mit  dem  Conservator  Rinder  dem  Be- 
hlussc  des  Vorstandes  gemäss   (s,  Prot,  vom 
April)   an  den  der   Gesellschaft  gehörigen, 
die  .städtischen   Kunstsammlungen   tiberge- 
'lirten    Gemälden     Messingschilder    mit    dem 
Qien    der  Eigentümerin,   freilich   auf  deren 
sten,  angebracht  werden. 

B.  XX.  —   (S.-B.) 


M.  Ficker  informe  le  Comité  que  d'après  la  dé- 
cision prise  le  28  avrH,  les  œuvres  d'art  apparte- 
nant à  la  Société  et  qui  ont  été  placés  dans  les 
collections  de  la  ville,  recevront  des  plaques  de 
cuivre  avec  le  nom  de  la  Société  comme  proprié- 
taire, bien  entendu  aux  frais  de  celte  dernière. 


18 


Ferner  legt  er  eine  solide  Probewappe  für 
den  Hoi^tns  deliciarum  vor,  die  die  Firma 
Trübner  hat  anfertigen  lassen  (s.  Prot,  vom 
9.  Juni  d.  Js.);  dieselbe  stellt  sich  auf  5  ..ß\ 
werden  noch  einige  Verzierungen  augebracht, 
was  als  wünschenswert  bezeichnet  wird,  so  er- 
höht sich  der  Preis  um  50  4^-  Durch  eine 
besondere  Notiz  sollen  die  Mitglieder  darauf 
aufmerksam  gemacht  werden. 

Für  unsere  Sammlungen  hat  Ficker  einen 
Damenbrettstcin  aus  Buchsbaumholz  (Ende  17. 
Jahrh.)  erworben.  Derselbe  zeigt  auf  der  einen 
Seite  in  Schnitzarbeit  die  Stadt  Strassburg  mit 
der  Umschrift  :  Argentina  sub  imperio  ac  lutela 
Magni  Ludovici,  Regis  Galliae^  floreat;  auf  der 
anderen:  König  Ludwig  zu  Vferd, Louis Ic Grand, 
Roij  de  France. 

Herr  Pfarrer  Dr.  Stephani  in  Stettin,  der 
mehrere  Arbeiten  über  das  romanische  Haus 
geschrieben  hat  und  jetzt  als  der  ])este  Kenner 
desselben  gelten  muss,  ist  von  Ficker  auf  unser 
Heidenhaus  in  Rosheim  aufmerksam  gemacht 
worden  und  hat  es  flir  äusserst  wertvoll  erklärt. 
Er  ist  bereit,  für  unsere  Mitteilungen  eine  Ab- 
handlung darüber  zu  liefern,  wenn  ihm  genaue 
Pläne  zur  Verfügung  gestellt  werden.  Salomon 
erklärt  sich  bereit,  dieselben  anzufertigen. 

Endlicli  werden  40  -y/K  bewilligt  für  Aus- 
grabungen, die  Herr  Scheuermann  am  Köpfel 
Coberhalb  Klingenthal)  vornehmen  will. 

Schluss  der  Sitzung  um  5  Uhr. 


Lc  même  membre  présente  un  modèle  de  so- 
lide carton  pour  le  Hortus  deliciarum  que  la 
maison  Trübner  a  fait  exécuter  (cf.  procès-verbal 
du  9  juin  dernier)  et  qui  se  monte  à  5  ,./?; 
quelques  ornements  qu'il  faudrait  ajouter  aug- 
menteront ce  prix  de  0,50  ^.  Les  membres 
de  la  Société  en  seront  prévenus  par  une  note 
spéciale. 


M.  Ficker  a  acquis  pour  notre  musée  une  dame 
ou  jeton  de  damier  de  la  fin  du  17*  siècle  en  bois 
de  hêtre.  Une  des  faces  présente  en  sculpture  la 
ville  de  Strasbourg  avec  cette  inscription:  Argen- 
lina  sub  iniperlo  ac  tutela  Magni  Ludovici,  Re- 
gis Galliae,  floreat;  sur  l'autre  on  voit  le  roi 
Louis  XIV  à  cheval  avec  l'inscription  :  Louis  le 
Grand,  Roy  de  France. 

M.  le  D''  Stephani  à  Stettin,  qui  a  publié  plu« 
sieurs  travaux  sur  les  anciennes  maisons  romanes 
et  qui  compte  actuellement  comme  le  premier 
maître  dans  cette  partie,  a  été  rendu  attentif  pa 
M.  Ficker  à  noire  Heidenhaus  de  Rosheim, 
considère  cette  antiquité  comme  très  précioi 
Il   est  prêt  à  fournir   pour  notre  Bulletin 
travail  sur  ce  sujet  si  on  lui  en  communique 
un  plan  exact.  M.  Salomon  promet  de  le  satis- 
faire. 

Enfin  le  Comité  accorde  40  a^.  pour  des  fouillai 
que  M.  Scheuermann  se  propose  de  faire  ai 
Küjyfel  (Klingen thaï). 

La  séance  est  levée  à  5  heures. 


General-Versammlung  am  12.  Juli  1899, 

Nachmittags  2^/^  Ulir,  im  Scliloss  (Museumsgebäude) 

Vorsitzender:  Kanonikus  Dach  eux. 


Vom  Vorstande  anwesend:  llarack,  Binder, 
Christmann,  Clück,  Henning,  llimly,  Keller,  Klem, 
Kurlz,  lleinhard,  Salomon,  Schickelé,  Schlösse!', 
Seyboth  und  Bechstein  als  Schriftführer. 

Am  Vorslandstische  der  Khreniirüsident,  Herr 
Bezirksprüsident  Halm. 


Assemblée  générale  du  12  juillet  1899, 

à  2  ^ji  heures   de  Taprès-midi,   au  Château. 

Président  :  M.  le  chanoine  DACHEUX. 


Membres  présents  du  Comité:  MM.  Barack 
Binder,  Ghristmann,  (llück,  Henning,  Himly, 
Keller,  Klem,  Kurtz,  Reinhard,  Salomon! 
Schickelé,  Schlosser,  Seyboth  et  Bechslcin 
seci'é  taire. 

M.  Halm,  préfet  de  la  Basse-Alsace,  Présid» 
d'honneur  de  la  Société,  assiste  à  la  séance. 


19  — 


Nachdem  der  Vorsitzende  die  erschienenen 
Mitglieder  der  Gesellschalt  —  etwa  60  an  der 
Zahl  —  begrüsst  hat,  verliest  der  Schriftfvhvcr 
folgenden 

Rechenschaftsbericht  des  Vorstandes  der  Gesell- 
schaft für  Erhaltung  der  fjeschichtlich en  Denk- 
mäler des  Elsasses  über  das  Geschäftsjahr 
1898199. 

In  der  vorigjährigen  Generalversammlung  am 
28.  Juni  1898  wurden  die  auf  Grund  der  Satzungen 
msscheidenden  Vorstandsmitglieder  :  Barack, 
Ünder,  Ficker,  Marlin  für  Strassburg  und  Glück 
ür  Golmar  auf  weitere  5  Jahre  loicdcrgetcählt. 

Der  engere  Vorstand  (Bureau)  bestand  im  ab- 
elaufenen  Geschäftsjahr  aus  den  Herren  : 

Kanonikus  Dacheux,  1.  Vorsitzender, 
Geh.  Reg.-Rat  Dr.  Barack,  2.  Vorsitzender, 
Dr.  Bechstein,  1.  Schriftführer, 
Dr.  Seybolh,  2.  Schriftführer, 
Kurlz,  Schatzmeister; 

ausserdem  gehörten  dem  Vorstande  weitere 
0  Herren  an,  darunter  die  Herren  Prof.  Dr.  Hen- 
iing  und  Prof  Dr.  Ficker  als  Conservatoren. 

Unsere  Mitgliederzahl  betrug  nach  dem  Be- 
cht  der  letzten  Generalversammlung  .  .  .    537 

davon  schieden  aus  : 

jrch  den  Tod S 

eiwillig 9 

demnach  Abgang  .  .  .  1 7  ; 
ku  aufgenommen  wurden 14 

Somit  ergibt  sich  am  Schluss  des  Ge- 
häftsjahres  eine  Gesamtmitgliederzahl 
|von 534 


LePrésidentsouhaiteiabien  venue  aux  membres 

nui  assistent  à  la  séance  au  nombre  d'environ 
60,  puis  le  secrétaire  lit  le  rapport  suivant  sur 
l'exercice  1898/99  : 

Compte  rendu  du  Comité  de  la  Société  pour  la 
conservation  des  monuments  historiques  de 
l'Alsace  pour  l'exercice  1898J99. 

Dans  l'assemblée  générale  du  28  juin  1898 
MM.  Barack,  Binder,  Ficker,  Martin  et  Glück, 
membres  sortants  du  Comité,  ont  été  réélus  pour 
5  ans,  les  quatre  premiers  pour  Strasbourg, 
M.  Glück  pour  Col  mar. 

Le  bureau  était  composé  de  Messieurs; 

Chanoine  Dacheux,  président, 
D""  Barack,  vice-président, 
D""  Bechstein,  1"  secrétaire, 
D'  Seyboth,  2«  secrétaire, 
Kurlz,  trésorier.     • 

En  outre,  le  Comité  renfermait  encore  vingt 
autres  membres,  parmi  lequels  MM.  D'  Henning 
et  D''  Ficker,  conservateurs. 

Le  nombre  des  sociétaires  d'après  le  rapport 
de  rassemblée  générale  précédente  était  de  537. 

De  ce  nombre  il  faut  défalquer: 

membres   décédés 8 

démissionnaires 9 

Total.  .  17 
Par  contre,  les  admissions  nou- 
velles sont  de 14 

Le  nombre  total  des  mem- 
bres à  la  fin  du  dernier  exercice 
est  donc  dv. 534 


X'ber   die    Thätigkeit    des 
1  Igendes  berichtet  werden  : 

1.  Erhaltungsarbeiten. 

Die  in  dem  letzten  Jahresbericht  erwähnten 
^ederherstellungsarbeiten  am  sogen.  Kopf  haus 
iColmar  sind  beendigt;  ausser  der  Stadt  und 
tu  Bezirke  Colmar  beteiligte  sich  auch  unsere 
Uellschaft  daran  mit  500  .<^ 


Vorstandes  kann        Compte  rendu  de  l'activité  du  Comité. 


î.  Travaux  de  conservation. 

La  restauration  de  la  maison  dite  Kopfhaus  à 
Colmar  dont  il  a  été  question  à  l'Assemblé  générale 
de  l'année  dernière, estmaintenant  terminée. Notre 
Société  a  concouru  à  cette  œuvre  avec  la  ville  et 
le  Bezirk  de  Golraar  pour  une  somme  de  500  .V^ 


50  — 


DieErhaitungsarbeitcii  an  der  Ruine  Rathsnui- 
hausen  wurden  unter  der  Leitung  unseres  Mit- 
glieds Saloinon  im  Herbste  v.  Js.  fortgesetzt.  Die  Ge- 
samlkoslen  derselben  beliefen  sich  auf  5  G93,47  c^, 
von  denen  die  eine  Hälfte  die  Gesellschaft,  die 
andere  der  Eigentümer  trug.  Leider  ist,  wie  Sie 
wissen,  ein  Teil  des  neu  aufgeführten  Mauerwerks 
im  Februar  d.  J.  wieder  eingestürzt;  die  Ursache 
des  Einsturzes  hat  sich  bisher  nicht  ermitteln 
lassen.  Da  es  ohne  einen  kostspieligen  Prozess 
nicht  möglich  gewesen  wäre,  dem  Unternehmer 
den  ganzen  Schaden  aufzubürden,  so  hat  sich  der 
Vorstand  für  einen  billigen  Vergleich  entschieden, 
indem  die  Gesellschaft  ein  Viertel,  ein  weiteres 
Viertel  der  Eigentümer  der  Ruine  und  der  Unter- 
nehmer die  Hälfte  desselben  übernehmen. 

2.  Ausgrabungen  und  Funde 

Ein  hervorragendes  Interesse  beanspruchten 
die  seit  Frühjahr  1898  im  Gange  befindlichen 
Kanalisationsarbeiten  in  Sirassburg  ;  diese  so- 
wie zwei  Neubauten  am  Neukirchplatz  haben  be- 
reits eine  Heihe  wichtiger  Ergebnisse  geliefert; 
weitere  sind  in  der  nächsten  Zeit  7AI  erwarten, 
wenn  der  grosse  Sammeldohlen  in  die  innere 
Stadt  (Kalbsgasse)  eingeführt  werden  wird.  Eine 
zusammenfassende  Arbeit  über  die  bisherigen 
Resultate  hat  Herr  Prof.  Thrämer  übernommen; 
sie  wird  den  Mitgliedern  in  den  Mitteilungen  zu- 
gänglich gemacht  werden. 

Da  Sie  heute  noch  Gelegenheit  haben  werden, 
von  berufener  Seite  einen  ausführlichen  Bericht 
darüber  zu  hören,  so  sei  an  dieser  Stelle  nur  an- 
deutungsweise darauf  hingewiesen  : 

Am  Neukirchplatze  wurde  die  westliche  Ecke 
der  römischen  Stadtmauer,  am  Thomasplatz  eine 
römische  Yillenanlagc  blossgelegt,  untersucht 
und  aufgenommen;  im  Slelzengässchen  stiess  man 
beim  Kanalbau  auf  eine  römische  Heizanlage 
CHypokaust);  am  Fischerstaden  wurde  eine  riesige 
Steinaxt  aus  Sandstein,  Töpfe,  Scherben  u.  a.,  wohl 
mittelalterlichen  Ursprungs,  gefunden. 

Ausserhalb  Slrassburgs  wurde  ein  Tumulus 
bei  Ingersheim,  ein  fränkisches  Plaltengrab  bei 
Avolshein],  ein  Sarkophag  und  eine  Terrasigillala- 
Schale  in  Königshofen,  prähistorische,  noch  in 
römischer    Zeit    benutzte    grubenartige    Wohii- 


Les  travaux  de  conservation  au  château  de 
Kathsamhausen  ont  été  continués  l'automne  der- 
nier sous  la  direction  de  M.  Salomon.  Le  total  des 
frais  s'est  élevé  à  la  somme  de  5,693,47  -^  dont 
une  moitié  à  la  charge  de  la  Société,  l'autre  à 
celle  du  propriétaire.  Malheureusement,  comme 
vous  le  savez,  une  partie  du  nouveau  mur  s'est 
effondrée  au  mois  de  février  dernier,  sans  que 
l'on  ait  pu  jusqu'ici  préciser  la  cause  de  la  chute. 
Comme  il  n'eût  pas  été  possible,  û  moins  d'un 
procès  dispendieux,  d'endosser  lont  le  dommage 
à  l'entrepreneur,  le  Comité  s'est  décidé  pour  un 
juste  accommodement,  d'après  lequel  la  Société 
supportera  un  quart  des  frais  du  dégât,  le  pro- 
priétaire un  antre  quart  et  l'entrepreneur  la 
moitié  restante. 

2.  Fouilles   et  trouvailles. 

Un  intérêt  spécial  s'attache  aux  travaux  de  la 
cannllsation  de  Strasbourg  commencée  en  prin- 
temps 1898.  Ces  travaux  ainsi  que  deux  nou- 
velles constructions  sur  la  place  du  Temple-Neuf 
ont  déjà  mis  au  jour  une  série  de  trouvailles  im- 
portantes; d'autres  sont  en  vue  dans  un  avenir 
prochain,  lorsque  l'on  construira  l'égout  collec- 
teur dans  la  rue  des  Veaux.  M.  le  prof.  Thra)mer 
s'est  chargé  d'écrire  un  rapport  sur  l'ensemble 
de  ces  travaux,  qui  sera  publié  dans  le  Bulletin 
de  la  Société. 

Gomme  les  membres  présents  entendront  ai 
jourd'hui  même  d'une  bouche  autorisée  une  exp 
sition    complète  de   ces  trouvailles,  je  puis  m. 
contenter  ici  d'une  simple  indication:  I 

Sur  la  place  du  Temple-Neuf  on  mit  au  jour 
coin  ouest  du  ntur  d'enceinte  de  l'ancienne  villr 
romaine;  sur  la  place  St.-Tliomas  on  découvrit 
l'emplacement  d'une  villa  romaine;  dans  la  rue 
des  Échasses  on  trouva  une  installation  de  chanT- 
fage  romain  (hypocauste);  au  quai  des  Péchcir 
une  grande  hache  de  pierre,  des  pots  et  fro- 
ments du  moyen  âge. 

En  dehors  de  Strasbourg  on  a  découvert  i: 
tumulus  près  d'ingersheim,  une  tombe  franqi 
près  d'Avolsheim,  un  sarcophage  et  une  coui 
en  terrasigallata  à  Kœnigshofen,  des  habitalioi. 
souterraines  préhistoriques  mais  qui  ont  encop' 


91    — 


Stätten  im  Lehm  bei  Achenheim  ausgegraben,  die 
römischen  TOpt'erstätten  bei  Heiligenberg  im 
Breuschlhal,  bisher  noch  ohne  wertvollere  Funde, 
und  die  Abfallhauten  unter  den  Felsenwohnungen 
in  Grauflhal,  letztere  kaum  ällcM"  als  aus  dem 
17.  Jahrhundert,  untersucht. 


Ausser  bei  diesen  Ausgrabungen  wurden  Funde 
gemacht  : 

Aus  den  Fundamenten  des  umgebauten  Kauf- 
hauses in  Sirassburg  hebriiische  Grabsteine;  aus 
einer  Quelle  bei  Pisdorf  ein  sehr  interessantes 
Relief  mit  der  Minerva. 

Weiter  gingen  in  den  Besitz  der  Gesellschaft 
über  : 

Eine  Lanzenspitze,  ein  Beil,  ein  Stück  Bronze, 
?  Pfeilspilzen,  gefunden  bei  den  früheren  Hafen- 
bauten  vor  dem  Metzgerthor;  ein  Steinbeil  und 
ein  anderes  steinernes  Instrument,  wahrschein- 
lich überseeischer  Herkunft;  ein  Kessel  aus 
Bronze,  vielleicht  römisch,  aus  einer  Sandgrube 
'oei  Wanzenau;  ein  Bronzebeil  aus  Grassendorf; 
pin  im  Rhein  unterhalb  der  Brücke  in  früheren 
jlahren  gefundener  Degen;  einige  kleinere  Ge- 
j^enstände  aus  dem  Heitz'schen  Neubau  beim 
i'rotestantischen  Gymnasium. 

3.  Einem  Antrage  eines  Herrn  in  Berhn  auf  einen 
lüschuss  von  Seiten  der  Gesellschaft  zur  Unter- 
uchung  der  fränkischen  Pfalz  in  Kirchheini 
onnte  nicht  entsprochen  werden,  da  weder  von 
im  ein  Arbeitsplan  vorgelegt,  noch  von  Seiten 
er  Regierung,  die  ihm  bereits  eine  grössere 
umme  zu  dem  gedachtem  Zwecke  zur  Verfügung 
estellt  hatte,  die  Gesellschaft  von  den  Absichten 
|es  betreffenden  Herren  unterrichtet  worden  war. 
jleichzeitig  richtete  der  Vorstand  an  das  Kaiserl. 
[ini'sterium  die  Bitte,  sich  in  ähnlichen  Fällen 
'^künftig  mit  der  Gesellschaft  vorher  in  Verbin- 
jung  zu  setzen  und  ihre  gutachtliche  Aeusserung 
inzuholen. 


servi  à  l'époque  romaine,  dans  la  terre  glaise  près 
d' Achenheim;  on  a  aussi  examiné  l'emplacement 
des  poteries  romaines  près  Heiligenberg,  dans  la 
vallée  de  la  Bruche,  sans  y  faire  jusqu'ici  de  trou- 
vaille importante,  ainsi  que  les  cavernes  rocheuses 
servant  d'habitation  à  Gruufthal,  lesquelles  ne 
semblent  pas  remonter  au  delà  du  dix-septième 
siècle. 

En  outre,  pendant  la  restauration  des  bâtiments 
de  l'ancienne  douane  à  Strasbourg  on  a  tiré  des 
fondements  quelques  pierres  tombales  hébraïques; 
puis  dans  une  fontaine  à  Pisdorf  on  a  trouvé  un 
relief  intéressant  avec  la  figure  de  Minerve. 


Notre  musée  s'est  accru  des  pièces  suivantes: 

Un  fer  de  lance,  une  hache,  une  pièce  de  bronze, 
2  fers  de  flèches  trouvés  lors  de  l'établissement 
du  port  hors  la  porte  des  Bouchers.  Une  hache  de 
pierre  et  un  autre  instrument  en  pierre  provenant 
probablement  d'outre -mer;  un  chaudron  de 
bronze,  peut-être  romain,  trouvé  dans  une  sab- 
lonière  près  de  la  Wanzenau;  une  hache  de 
bronze  de  Grassendorf;  une  épée  trouvée  dans  le 
lit  du  Rhin  et  quelques  menus  objets  provenant 
de  la  maison  Heitz  en  reconstruction,  près  du 
gymnase  protestant. 

3.  Notre  Société  a  repoussé  la  demande  d'un 
particulier  de  Berlin  qui  espérait  une  subvention 
pour  rechercher  à  Kirchheim  l'emplacement  du 
palais  des  rois  de  l'époque  franque,  parce  que 
l'explorateur  ne  nous  a  pas  soumis  le  plan  de 
ses  recherches,  et  parce  que  le  Ministère  qui  avait 
mis  à  sa  disposition  une  assez  forte  somme,  ne 
nous  avait  pas  instruits  des  intentions  de  ce 
Monsieur.  A  cette  occasion  le  Comité  a  adressé 
au  Ministère  impérial  la  prière  de  vouloir  bien 
en  pareil  cas  se  mettre  d'abord  en  rapport 
avec  la  Société  et  s'informer  de  sa  manière  iJe 
voir. 


4.  Das  in  unserem  vorigen  Jahresbericht  er-  i  Lauste  des  monuments  classé.'-',  dont  il  a  été 

ahnte  Verzeichnis  der  sogenannten  klassierten     question  dans  le  compte  rendu  de  l'année  dei- 
enkmäter,  um  dessen  Aufstellung  der  Vorstand      nière,  et  qui  a  été  dressée  [lar  votre  Comité  à  la 


QQ 


das  Kaiser).  Ministerium  gebeten  hatte,  ist  bei 
demselben  eingelaufen;  die  Veröfleatlichung  des- 
selben hat  sich  das  Ministerium  vorbehalten. 


demande  du  gouvernement,  a  uté  remise  au  Mi- 
nistère, lequel  s'en  réserve  la  publication. 


5.  Die  Einlieferungsfrist  für  die  vom  Vorstande 
gestellte  Preis  aufgäbe:  «Ueber  die  archäologi- 
schen Ergebnisse  der  vorrömischen  Grabhügel- 
fundc  des  Elsasses»,  die  durch  einen  Herrn  in 
München  eine  Bearbeitung,  und  zwar  die  einzige, 
gefunden  hatte,  wurde  unter  Berücksichtigung 
dieses  Umstandes  auf  Bitten  des  betreffenden 
Herrn  um  weitere  6  Mona.te  verlängert;  der 
erste  Teil  der  Arbeit  ist  in  den  Händen  des  Vor- 
standes. 


5.  Le  travail  sur  «les  résultats  archéologiques 
des  objets  trouvés  dans  les  tombes  gallo-romaines 
d'Alsace  »  pour  lequel  le  Comité  a  proposé  un 
prix,  n'a  été  entrepris  que  par  un  seul  auteur  qui 
demeure  à  Munich.  Sur  sa  demande  le  terme  de 
la  livraison  de  la  fin  de  l'ouvrage  a  été  prolongé 
de  six  mois;  nous  possédons  déjà  la  premiè'' 
partie  du  travail. 


6.  Was  die  litterarische  Thäligkeit  der  Gesell- 
schaß betrifft,  so  liegt  die  zweite  Lieferung  des 
XIX.  Bandes  der  Mitteilungen  fertig  vor  und 
wird  in  den  nächsten  Tagen  in  die  Hände  der 
Mitglieder  gelangen.  Sie  enthält  u.  a.  ein  voll- 
ständiges, nach  Ortschaften  geordnetes  Mitglieder- 
verzeichnis. 


6.  Pour  CL'  qui  regarde  l'aclivilc  de  la  Société  au 
point  de  vue  littéraire,  la  deuxième  livraison  du 
volume  XIX  de  notre  Bulletin  est  achevée  et  sera 
expédiée  dans  les  premiers  jours.  On  y  trouvera 
une  liste  complète  des  membres  de  la  Société 
dans  l'ordre  des  localités  qu'ils  habitent. 


Der  Hortus  deliciaru/u  der  Ilcrrad  wurde 
durch  Ausgabe  einer  XI.  Lieferung  zum  Abschluss 
gebracht;  noch  im  Laufe  des  Jahres  werden  Titel, 
ausführliche  Inhaltsverzeichnisse  und  ein  in  Bunt- 
druck hergestelltes  Blatt  den  Mitgliedern  zur  Ver- 
fügung stehen.  Die  finanzielle  Seite  dieses  be- 
deutenden Werkes,  um  das  sich  zwei  Mitglieder 
unserer  Gesellschaft,  der  verstorbene  Herr  Kano- 
nikus Straub  und  unser  verehrter  Herr  Kanonikus 
Keller,  ganz  besondere  Verdienste  erworben  haben, 
ergibt  sich. aus  folgender  Zusammenstellung: 

/.  Ausgaben. 

Lieferung  1 /^  1  691,30 

.)         2 »  2  070,01 

»         3 »  2  054,— 

»         i >.  2  297,87 

»         5 .)  2  429,88 

H         6 .1  670,66 

.)         7 I)    1  670,66 

«         8.  .  »    1  670,66 

.)         9 n  2  477,50 

^>       10 ).  2  088,— 

11 0  2  160,— 

Summa.  .    .v^  22  280,54 


Le  Horlus  deliciarum  de  Ilcrrad  de  Lands- 
Ijcrg  vient  de  trouver  son  achèvement  dans  la 
XI"  livraison  qui  sera  suivie  encore  dans  le  cours 
de  cette  année  du  titre,  d'une  série  de  tables  et  en- 
fin d'un  frontispice  un  couleurs.  Voici  un  aperru 
du  côté  financier  de  cette  œuvre  impor- 
tante par  laquelle  feu  M.  le  chanoine  Straub  et 
son  continuateur,  M.  le  chanoine  Keller,  ont  bien 
mérité  de  la  Société. 


/.  Dépenses. 

Livraison  1 ^K  1,691,30 

»          2 .)  2,070,01 

.)          3 '.  2,054,— 

.)          4 »  2,297,87 

»          5 •)  2,429,88 

«          6 »  1,670,66 

»           7 '»  1,670,66 

»          8 »  1,670,66 

»          9 2,477,50 

»         10 ')  2,088,— 

»        n »  2,160,— 

Total  .  .  ..^  22,280,54 


//.  Einnahmeii  durch  Verkauf. 

1879 /^    162,- 

188U .)  576 — 

1881/82 I.  — 

1883 ..  341,60 

188'i .)  374,40 

1885 .)  144,— 

1880/87 .)  -^ 

1888 I)  180,-- 

1889 «  81,— 

1890/91 I)  9,— 

1891/92 «  72,— 

1892/93 .)  252,-- 

1893/94 .)  1598,— 

1894/95 .)  917,— 

1995/96 n  614,— 

1896/97 .)  342,— 

1897/98 .)  669,30 

1898/99 .)  414,— 

Summa  .  .  ./d  6  746,30 

Ausgaben ./?  22  280,54 

Einnahmen »     6  746,30 

Bleiben  Ausgaben  .M  1 5  534,24 

lie  sicii  durch  weitere  Verkäufe  noch  mehr  ver- 
aindern  werden. 

Es  sei  nur  noch  hinzugefügt,  dass  auf  Veran- 
issung  des  Vorstandes  die  Verlagsbuchhandlung 
on  Trübner  eine  solide  Sammelmappe  herstellen 
sst,  die  den  Mitgliedern  für  einen  billigen  Preis 
ir  Verfügung  stehen  wird. 

Als  ein  drittes  litterarisches  Unternehmen  ist 
nzugekommen  die  Herstellung  von  Grundkarten 
is  Elsasses.  Nachdem  diese  bereits  im  Vorjahre 
i)m  Vorstande  grundsätzlich  beschlossen  worden 
ar,  konnte  die  Arbeit  selbst  im  Laufe  d.  Js. 

Angriff  genommen  werden,  nachdem  durch 
trächtliche  Zuschüsse  von  Seiten  des  Kaiserl. 
nisleriums  und  der  Industrieilen  Gesellschaft 

Mülhausen   die  finanzielle    Grundlage  dafür 

schaffen  war.  Diese  Grundkarten,  im  Massstabe 

100000 hergestellt,  enthalten  nur  dieFlussläufe, 

jtschaften  nebst  Annexen  und  Einzelhöfen  und 

«ö  Gemeindegrenzen   und  sollen  den  mannig- 

1  bsten  topographisch-archäologischen  u.  -histo- 


II.  Recettes  par  vente. 

1879 ./^'  162,— 

1880 »  576,- 

1881/82 »  — 

1883 «  341,60 

1884 »  374,40 

1885 ')  144,— 

1886/87 .)  — 

1888 "  180,— 

1889 >  81,— 

1890/91 .  "  9,— 

1891/92. »  72,— 

1892/93 »  252,— 

1893/94 »  1,598 - 

1894/95 »  917,— 

1895/96 I)  614,— 

1896/97 »  342,— 

1897/98 »  669,30 

1898/99 :  .  .  .)  414,— 

Total  .  .  ..^  6,746,30 

Dépenses -/îï  22,280,54 

Recettes »    6,746,30 

Excédent  des  dépenses  -y^  15,534,24 

Ce  chiffre  sera  certainement  diminué  par  de 
nouvelles  ventes. 

Il  est  bon  d" ajouter  que  la  maison  Trübner  à 
la  demande  du  Comité  fait  exécuter,  pour  réunir 
les  livraisons,  un  solide  carton  ou  porte  feuilles 
que  les  sociétaires  pourront  se  procurer  à  bon 
compte. 

Une  troisième  entreprise  littéraire  est  la  publi- 
cation des  cartes  de  l'Alsace  dites  Grundkarten. 

Cette  œuvre,  décidée  l'année  dernière  par  le 
Comité,  a  reçu  un  commencement  d'exécution 
dans  la  présente  année,  après  que  le  gouverne- 
ment et  la  Société  industrielle  de  Mulhouse,  par 
d'importantes  subventions,  ont  fourni  une  base 
financière  à  l'entreprise.  Ces  cartes,  à  l'échelle  de 
1 :  100000,  ne  présentent  que  les  cours  d'eau,  les 
communes  avec  annexes  et  maisons  isolées  ainsi 
que  les  limites  des  banlieues  et  doivent  servir 
de  base  aux  différentes  études  de  topographie, 
d'archéologie  et  d'histoire.  Il  s'agit  ici  d'une 
vaste  entreprise  qui  ne  s'étendra  pas  seulement 


24' 


rischeu  Studien  als  (  ntcrlage  dieiieu.  Es  handelt 
sich  um  ein  grosses  Unternehmen,  das  nicht  nur 
gaui^  Deutschland,  sondern  allmählich  auch  alle 
mitteleuropäischen  Staaten  umfassen  soll. 

Das  uKorrespondenzulatt  der  Westdeutschen 
Zeitschrift  für  Geschichte  und  Kunstn  wird  auch 
ferner  unentgeltlich  in  die  Hände  der  Mitglieder 
gelangen,  und  zwar  wird  der  Vorstand  Vorsorge 
treffen,  dass  die  Nummern  des  lüal  tes  ebenso  wie 
die  Protokolle  der  Yorslandssitzungen  in  kürzeren 
Zwischenräumen  den  Mitgtiedern  zugestellt  wer- 
den, als  es  in  der  letzten  Zeit  der  Fall  war. 

7.  Freunde  und  Gönner  der  Gesellschaft 
beehrten  sie  auch  im  verflossenen  Geschäftsjahr 
mit  ihrem  Wohlwollen. 

Geldspenden  erhielt  die  Gesellschaft  an  regel- 
mässigen Beiträgen  : 

1.  vom  Kaiser!.  Ministerium I  000  .m 

2.  1)     Rezirkspräsidium  in  Strassburg .     600  » 

3.  »  I)  in  Colmar.  .  .     400  « 
•i.    »     von  der  Stadt  Strassburg  ....     500  » 

die  diese  der  Gesellschaft  während  der  Dauer 
der  Kanalisationsarbeiten  als  jährlichen  Beitrag 
in  Aussicht  gestellt  hat  zur  Conservierung  und 
wissenschaftliche  Bearbeitung  der  bei  den  Arbei- 
ten gefundenen  Altertümer. 


à  l'Allemagne,  mais  peu  à  peu  à  tous  les  Étais 
de  l'Europe  centrale. 


Le  n  Korrespondenzblatt  der  Westdeutschen 
Zeitschrift  für  Geschichte  und  Kunst»  conti- 
nuera d'être  expédiée  gratuitement  aux  sociétaires, 
et  le  Comité  prendra  soin  de  leur  faire  parvenir 
les  numéros  de  celle  publication  ainsi  que  les 
procès-verbaux  de  ses  séances  plus  rapidement 
(|ue  dans  ces  derniers  temps. 


7.  Les  amis  et  protecteurs  de  la  Société  lui  ont 
conservé  cette  année  leur  bienveillance. 

Gomme  subvention  régulière  la  Société  .. 
reçu  : 

1.  du  Minislere 1,000 

2.  du  ßezirkspräsidium  de  Strasbourg  .     600 

3.  »  de  Golmar  ...     400 

4.  de  la  ville  de  Strasbourg 500 

Cette  dernière  subvention  sera  accordée  chaque 
année  pendant  la  canalisation  pour  la  conser- 
vation et  l'arrangement  scientifique  des  anti- 
quités que  Ion  pourra  trouver. 


Als  ausserordentlichen  Zuschuss  zur  Her- 
stellung der  Grundkarten  gewährte  das  Kaiser!. 
.Ministerium  eine  auf  2  Jahre  zu  verleitende  Summe 
von  2  000  -z^.',  die  Industrielle  Gesellschalt  in 
Miïlhausen  zu  dem  gleichen  Zweck  400  ./^ 

Geschenke  von  Büchern  und  Altertümern 
gingen  der  Gesellschaft  zu  von  : 

1.  dem  Kaiserl.  Ministerium, 

2.  Herrn  Christmann  in  Monsweiler, 

3.  »      Kanonikus  Keller,  hier, 
Rouge  in  Molsheim, 
Schäfer  in  Oberehnheiin, 
EhrendomhejT  Schickelé,  hier, 
Baurat  VVinkler  in  Colmar. 

Allen  Schenkgebern  sei  auch  an  dieser  Stelle 
im  Namen  der  (iesellschafl  der  verbindlichste 
Dank  ausge.sprochen. 


Comme  subvention    exceptionnelle    pour  l;i 
publication  des  Grundkarlen  le  Ministère  a  ai  ■ 
cordé  une  somme  de  2,000  ^/^.  à  répartir  eu 
deux  années,  et  la  Société  industrielle   de  Mul- 1 
liouse  pour  le  même  bul  une  somme  de  400 

En  oulre  la  Société  a  reçu    divers  dons  t 
livres  et  en  antiquités: 
1.  du  Ministère, 

de  M.  Christmann  à  Monsweiler, 
w      le  chanoine  Keller  à  Strasbcairg, 
1)      Rouge  a  Molsheim, 
1»     Schaeilei'  à  Obernai, 
')     le  curé  Schickdé  à  Strasbourg, 
•)      Winkler,  architecte  à  Colmar. 
Nous  remercions  sincèremetit  au  nom  de  i 
Sociéli;  MM.  les  dorinteurs. 


-  25 


8.  Dem  Schriflenaustausch  der  Gesellschaft 
<ind  neu  hinzugetreten: 

1.  Historische  Gosellschaft  des  Gaulons  Aarnau 
in  Aarau, 

2.  ßreisgau- Verein  «  Scliau-in.s-Land  «  in  Frei- 
burg, 

3.  Commission  historique  du  département  du 
Nord  in  Lille, 

4.  Société    Neuchàteloise    de    géographie    in 
Neuchàtel  und 

1.  Historischer  Verein  der  Oberpfalz  in  Regens- 
hurg, 
,0    dass  wir  jetzt  mit  83  Gesellschaften    und 
Vereinen  unsere  Verößeütlichungen  austauschen. 

9.  Noch  sei  an  dieser  Stelle  darauf  hingewiesen, 
iass  im  Herbste  d.  Js.  die  Gener alversammluntj 
ier  (jeschichtlichen  und  archäologischen  Vereine 
Deutschlands  in  Strassburg  stattfinden  wird.  Die 
Mitglieder  unserer  Gesellschaft  sind  freundlichst 
jiogeladen,  den  Verhandlungen  möglichst  zahl- 
•eich  beizuwohnen.  In  dem  die  Vorbereitungen 
ilazu  treffenden  Ortsausschuss  ist  der  Vorstand 
insérer  Gesellschaft  mit  mehreren  Mitgliedern 
vertreten. 

10.  Über  unsere  fmaiizieUe  Lage  wird  lluieu 
imser  Herr  Schatzmeister  Kurtz  durch  Vorlegung 
1er  Rechnung  und  der  derselben  beigefügten 
iielege  Auskunft  erteilen. 

Meine  Herren  ! 

Î  Wenn  wir  versucht  haben,  Ihnen  in  knappen 

jVorten  ein  Bild  zu  geben  von  dem,  was  die  Ge- 

pHschaft  in   dem   abgelaufenen  Geschäftsjahre 

leleistet  hat,  um  die  Aufgaben  zu  erfüllen,  die 

|ie  sich  gestellt  hat,  so  müssen  wir  noch  ein  Wort 

\es  Dankes   hinzufügen   an    alle    die,    welche 

lirerseits  durch  Rat  und  That  den  Vorstand  bei 

Einen  Bemühungen,  die  Interessen  der  Gesell- 

lîhaft  zu  wahren,  unterstützt  haben.  L'nter  diesen 

ber  fühlt  sich  der  Vorstand  gedrungen,  zwei 

änner  hervorzuheben  und  ihnen  seinen  beson- 

eren  Dank  auszusprechen,  die  mit  der  grössten, 

cht  geimg  anzuerkennenden  Opferfreudigkeif 

re  Kenntnisse  und   ihre   Zeit  in   den   Dienst 

iiserer  Gesellschaft  gestellt  haben,  die  Herren 

Vof essor  en  Henning  und  Thrämer. 


8.  Les  Sociétés  suivantes  sont  entrées  en 
relation  avec  la  nôtre  pour  réchange  de  publi- 
cations Uttéraires: 

1.  Historische  Gesellschaft  des  Gantons  Aar- 
gau  in  Aarau, 

2.  Breisgau-Verein    «  Schau -ins- Land  »    in 
Freiburg, 

3.  Commission    historique    du    département 
du  Nord  à  Lille, 

4.  Société   Neuchàteloise    de    géographie   à 
Neuchàtel  et 

5.  Historischer    Verein     der    Oberpfal/.     in 
Regensburg, 

de  sorte  que  nous  échangeons  actuellement  nos 
publications  avec  celles  de  83  Sociétés  savantes. 

9.  En  automne  prochain  aura  lieu  à  Strasbourg 
un  congrès  des  Sociétés  d'histoire  et  d'archéologie 
de  l'Allemagne.  Les  membres  de  notre  Société 
sont  invités  à  assister  en  nombre  à  ces  séances. 
Dans  la  commission  locale  d'organisation  de  cette 
fête  scientifique  le  Comité  de  notre  Société  est 
représenté  par  plusieurs  de  ses  membres. 


11).  Le  compte  rendu  de  notre  trésorier, 
M.  Kurtz,  vous  exposera  avec  pièces  à  l'appui  la 
situation  financière  de  la  Société. 

Messieurs  ! 

Nous  avons  essayé  de  vous  donner  en  peu  de 
mots  une  idée  de  l'activité  que  la  Société  a  déployée 
dans  cette  dernière  année  pour  atteindre  le  but 
de  sa  mission.  Il  nous  reste  à  ajouter  une  parole 
de  reconnaissance  pour  tous  ceux  dont  le  conseil 
et  l'action  ont  soutenu  le  Comité  dans  ses  efforts 
à  sauvegarder  les  intérêts  de  la  Société.  Deux 
hommes  ont  particulièrement  droit  à  notre  gra- 
titude parce  qu'ils  ont  généreusement  mis  leurs 
connaissances  et  leur  temps  au  service  de  la  So- 
ciété, ce  sont  MM.  les  professeurs  Henning  et 
Traîmer. 


^2Ö  — 


Sie  erinnern  sicli  vielleiclil  nocti  aus  unserem 
vorigjährigen  Jahresbericht  der  Vorbereitungen, 
die  der  Vorstand  getrofFen  hatte,  um  eine  fortge- 
setzte Beaufsichtigung  der  Kanalisationsarbeiten 
in  Strassburg  in  Bezug  auf  die  zu  erwartenden 
Funde  zu  gewährleisten.  Diese,  auf  eine  Anzahl 
von  Herren  verteilte  Art  der  Überwachung  — 
das  mtissen  wir  heute  unumwunden  eingestehen 
—  hat  sich  nicht  bewährt.  Die  Ursache  davon 
zu  untersuchen  ist  hier  weder  der  Ort  noch  die 
Zeit.  Und  so  kam  es,  dass  schliesslich  die  ganze 
Arbeit  auf  den  Schultern  der  beiden  Herren,  ganz 
besonders  aber  des  Herrn  Professor  Henning  lag, 
der  trotz  seiner  umfangreichen  Berufspflichten 
vom  frühen  Morgen  bis  zum  späten  Abend  zur 
Stelle  war,  wenn  wichtige  Entdeckungen  ge- 
machtwurden. Aber  eine  ununterbrochene  Über- 
wachung von  Seiten  eines  einzelnen  Mitgliedes 
unserer  Gesellschaft  war  unmöglich,  und  doch 
hat  es  sich  gezeigt,  dass  eine  solche  durchaus 
notwendig  ist,  sollen  nicht  die  durch  die  Kanali- 
sationsarbeiten in  ausserordentlichem  Umfange 
zu  Tage  tretenden  Funde  des  vorhistorischen 
Strassburg  gefährdet  oder  verschleudert  werden. 
Denn  trotz  aller  Vorsichtsmassregeln  und  trotz  der 
striktesten  Anweisungen  von  Seiten  des  Herrn 
Bürgermeisters  ;m  Unternehmer  und  Arbeiter 
verschwinden  viele  Fundgegenstiindc  und  ge- 
langen in  unberufene  Hände;  da  ist  schärfste, 
fortlaufende  Aufsicht  nötig. 


Vous  vous  rappelez  sans  doute  les  mesure.« 
projetées  l'année  dernière  pour  surveiller  cons- 
tamment les  travaux  de  canalisation  à  Strasbourg, 
en  vue  des  trouvailles  que  l'on  pouvait  espérer. 
Le  projet  de  répartir  la  surveillance  entre  une 
série  de  membres  n'a  pu  se  réaliser.  Ce  n'est  ici 
ni  le  lieu  ni  le  temps  de  rechercher  les  causes 
de  l'insuccès.  La  charge  de  cette  surveillance  re- 
posa donc  bientôt  exclusivement  sur  les  deux 
membres  que  je  viens  de  nommer  et  surtout  sur 
M.  Henning  qui,  malgré  les  nombreux  devoirs 
du  professorat,  ne  manqua  pas  de  rester  sur 
place  lorsque  des  découvertes  importantes  l'exi- 
geaient. Mais  une  surveillance  continue  ne  pouvait 
être  laissée  à  la  charge  d'un  seul  membre  de 
la  Société,  et  d'autre  part,  si  les  trouvailles  se 
rapportant  à  l'époque  préhistorique  de  Strasbourg 
ne  devaient  pas  être  perdues  et  dispersées,  cette 
surveillance  continuelle  était  nécessaire.  En  effet, 
malgré  toutes  les  précautions,  malgré  les  instruc- 
tions les  plus  strictes  données  par  M.  le  Maire 
aux  entrepreneurs  des  travaux  et  aux  ouvrier?, 
beaucoup  d'objets  disparaissent  et  passent  u 
d'autres  mains,  et  ainsi  la  surveUlance  la  plus 
active  et  la  plus  constante  est  absolument 
requise. 


Ferner  ist  in  Betracht  zu  ziehen,  dass  die 
.Sammlungen  unserer  Gesellschaft,  aus  kleinen 
Anfängen  nach  dem  Jahre  1871  erwachsen,  all- 
mähÜLh  einen  bedeutenden  Umfang  angenommen 
haben.  DieConservierunguud  Gatalogisierungder 
Funde  nimmt  daher  jetzt  eine  solche  Menge  Zeit 
in  Anspruch,  dass  es  schlechterdings  nicht  mehr 
möglich  ist  für  einen  vollbeschäftigten  Mann, 
diese  Arbeit  im  Neben-  und  Ehrenamte  zu  leisten. 


De  plus,  il  est  à  considérer  que  les  coilectious 
de  notre  Société  commencées  petitement,  ont  pris 
peu  à  peu  une  grande  étendue.  La  conservatioD 
et  le  classement  des  trouvailles  exige  maintenant 
un  temps  si  considérable,  qu'il  n'est  plus  possible 
à  une  personne  qui  a  d'autres  devoirs  à  remplir, 
d'accepter  ce  travail  comme  une  charge  acces- 
soire et  d'honneur. 


Dazu  kommt  weiter,  dass  auch  für  die  ausser- 
halb Strassburgs  gelegentlich  zu  Tage  tretenden 
Fundi;  jeder  Zeit  eine  archäologisch  gebildete 
Kraft  zur  Verfügung  stehen  muss,  um  die  Inter- 
essen der  Gesellschaft  zu  wahren.  Wir  brauchen 
Sie  in  dieser  Beziehung  nur  an  das  zu  erinnern, 
was  wir  vor  kurzem  in  Niederbronn  erlebt  haben, 


11  faut  aussi  une  capacité  archéologique  li 
ponible  en  tout  temps  pour  sauvegarder  les  inté- 
rêts de  la  Société  à  l'occasion  des  trouvailles  qui 
se  font  en  dehors  de  Strasbourg.  H  suflit  de  voi 
rappeler  ce   qui  s'est  produit  dernièrement 
Niederbronn,  où  non  seulement  on  avait  enli 
pris  des  fouilles  sans  permission,  mais  encore  'i 


—  27  — 


wo  von  unberufener  Seite  nicht  nur  Ausgrabungen 
veranstaltet,  sondern  auch  wertvolle  Fundgegen- 
stände, in  Kisten  verpackt,  ausser  Landes  ver- 
bracht worden  sind. 

I 

I    Alle  diese  Missstände  sind  nicht  zu  beseitigen 

lohne  ein  Eingreifen  von  Seiten  der  Regierung, 

und  zwar  muss  dies  so  schnell  als  möglich  gc- 

chehen. 

Der  Vorstand  wird  sich  deshalb  erlauben,  Ihnen 
keine  Ansicht  darüber  ausführlich  darzulegen  und 
ihre  Zustimmung  zu  den  dahin  zielenden  Vor- 
chlägen  zu  erbitten. 

Verehrte  Herren  ! 

Wir  schliessen  unsern  Bericht  mit  der  Bitte, 
en  Vorstand  der  Gesellschaft  auch  ferner  in 
einen  Bestrebungen  zu  unterstützen  durch  rasche 
;erichterstattung  über  zu  Tage  tretende  Funde, 
urch  Beiträge  archäologischen  oder  geschicht- 
clien  Inhaltes  für  die  Mitteilungen  und  durch 
eranziehung  neuer  Mitglieder  in  den  Kreis  der 
lesellschaft. 


Darauf  erstattet  der  Schatzmeister  Kurtz  den 
assenbcricht  über  das  abgelaufene  Geschäftsjahr 
898/99.  Derselbe  ist  schon  vorher  von  dem 
itghede  Barack  geprüft  und  für  richtig  befunden 
lorden.  Dem  Kassierer  wird  Entlastung  erteilt. 


précieuses  trouvailles  emballées  dans  des  caisses 
sont  sorties  du  pays. 


Tous  ces  inconvénients  ne  peuvent  être  évités 
que  par  une  prompte  intervention  du  gouver- 
nement. 


Le  Comité  vous  présentera  un  rapport  délaille 
sur  ce  sujet  et  vous  demandera  d'approuver  ses 
propositions. 

Messieurs  ! 

Je  termine  mon  rapport  en  vous  [priant  de 
soutenir  les  efforts  de  notre  Comité  par  de 
promptes  communications  sur  les  découvertes 
qui  peuvent  avoir  heu,  par  des  travaux  historiques 
ou  archéologiques  pour  notre  Bulletin  et  enfin 
par  le  recrutement  de  nouveaux  membres. 


M.  Kurlz,  trésorier,  présente  ensuite  le  compte 
rendu  financier  de  l'exercice  1898-99,  examiné 
et  approuvé  préalablement  par  M.  Barack.  L'as- 
semblée donne  décharge  au  trésorier. 


j  Darnach  hält  Mitglied  Henning  einen  Vortrag 

per  die  praktisclien  Arbeiten  der  Gesellschaft 

11  vergangenen  Jahre.  Nachdem  er  einleitend 

e  Ausgrabungen   der  prähistorischen  Wohn- 

atten  in  Achenheim  und  die  Bergung  eines  in- 

jressanten  römischen  Sarkophags  mit  einem  Re- 

)i  der  Parzen  in  Königshofen  berichtet  hat,  geht 

'I  ausführlicher  auf  die  Strassburger  Funde,  die 

-josslegung  der  römischen  Stadtmauer  am  Neu- 

rchplalz,  einer  Hypokaustanlage  in  dem  Stelzen- 

iisschen  und   einer  Villenanlage  am  Thomas- 

itze,  ein;  insbesondere  die  Wandmalereien  der 

zteren  werden  eingehend  charakterisiert  unter 

rzeigung  eines  der  besten  Stücke. 


Daran   schliesst   Mitglied   Barack 
1  rieht: 


folgenden 


Puis  M.  Henning  fait  une  conférence  sur  les 
travaux  pratiques  de  la  Société  dans  le  cours  do 
la  dernière  année.  Après  avoir  parlé  des  fouilles 
d'Achenheim  (habitations  préhistoriques)  et  de  la 
découverte  intéressante  d'un  sarcophage  romain 
avec  un  relief  hgurant  les  trois  Parques  à  Kœ- 
nigshofen,  M.  le  professeur  passe  aux  décou- 
vertes faites  à  Strasbourg,  c'est-à-dire  la  muraille 
romaine  de  la  place  du  Temple-Neuf,  l'hypo- 
causte  de  la  rue  des  Échasses  et  la  villa  ro- 
maine, place  Saint-Thomas,  et  décrit  particuhè- 
rement  les  peintures  murales  de  cette  dernière, 
en  montrant  à  l'assemblée  une  pièce  des  mieux 
conservées. 

Comme  corollaire  de  cette  conférence,  M.  le 
vice-président  Barack  lit  la  proposition  suivante  : 


Meine  Herren! 


Messieurs! 


Im  AnscliUiss  an  den  Bericht  des  Schriftführers 
der  Gesellschaft,  des  Herrn  Dr.  ßechstein,  und 
den  Vortrag  des  Herrn  Prof.  Henning,  Gonserva- 
tors  der  Altertümer,  kann  ich  mich  kurz  fassen, 
um  Ihnen  die  Erwaüunj^en  und  die  l'^olgerungen 
mitzuteilen,  welche  der  Vorstand  daraus  zu 
ziehen  zu  müssen  geglaubt  hat. 

Wir  haben  gehört,  dass  die  Sammlungen  der 
Gesellschaft,  insbesondere  die  der  AlterKlmer  im 
Laufe  der  letzten  Jahre  infolge  der  vielen  Funde 
im  Lande  und  ganz  besonders  in  hiesiger  Stadt 
einen  solchen  Umfang  erreicht  haben,  dass  unter 
den  jetzigen  Umständen  eine  ordnungsmüssige 
Verwaltung  unmöglich  ist.  Dazu  kommt,  wie  sie 
hörten,  dass  die  zur  Zeit  und  in  den  folgenden 
Jahren  stattfindenden,  für  unsere  Sanmilungen 
bis  jetzt  recht  ergiebigen  Kanalisationsarbeiten 
eine  ständige  Überwachung  derselben  erfordern. 
Es  ist  klar,  dass  Männern,  welche  in  erster  Linie 
ihren  Berufspflichten  nachzukommen  haben,  bei 
allem  Eifer  für  die  Suche  nicht  im  Stande  sind, 
(liese  Arbeitslast  zu  übernehmen,  die  Aufgabe 
der  Gesellschaft  in  erwünschter  Weise  auszu- 
führen. Die  nächste  Folge  davon  ist,  dass  eine 
Hilfskraft  nebst  einem  Diener  bestellt  werden 
muss,  weicher  diese  Überwachung  und  dann  die 
Instandsetzung  und  Verzeichnung  der  Samm- 
lungen unter  Aufsicht  der  Conservatoren  besorgt. 
Zur  Durchführung  di(;ser  Massnahmen  reichen 
jedoch,  wie  begreiflich,  die  Mittel  der  Gesellschaft 
nicht  aus.  Bedenkt  man  nun,  dass  unsere  Gesell- 
schaft ausser  ihren  eignen  auch  Gegenstände 
verwahrt,  welche  dem  Staate,  dem  Bezirke  und 
der  Stadt  Strassburg  gehören,  so  liegt  der  Gedanke 
nahe,  dass  von  diesen  3  Seiten  Hilfe  zu  kommen 
hat.  Staat  und  Bezirk  sowie  die  Stadt  bieten  uns 
zwar  schon  ihre  hilfreiche  Hand;  die  von  ihnen 
gewährte  Unterstützung  reicht  jedoch  nicht  hin, 
um  die  Verwaltung  in  der  angedeuteten  Weise  aus- 
zugestalten. Was  uns  not  thut  und  allein  dauernd 
helfen  kann,  ist  die  Stellung  unserer  Sammlungen 
unter  die  staatliche  Autorität  in  der  Eigenschaft 
eines  Landesmuseums,  in  der  Weise,  dass  unserer 
Gesellschaft  die  ihr  gehörenden  Gegenstände  als 
Eigentum  und  ein  Einfluss  auf  die  Verwaltung 
gewahrt  hleibeo. 


Après  le  rapport  du  secrétaire  de  la  Société, 
M.  Bechslein,  et  le  discours  de  M.  le  prof.  Henning, 
conservateur  des  antiquités,  je  puis  en  peu  de 
mots  résumer  les  réflexions  et  les  conséquences 
que  notre  Gomité  a  cru  devoir  en  tirer. 


Nous  avons  entendu  que  les  collections  de  la 
Société,  particulièrement  celle  des  antiquités,  par 
suite  de  nombreuses  découvertes  faites  dans  tout 
le  pays  et  spécialement  à  Strasbourg,  ont  atteint 
un  développement  si  considérable,  que  dans  les 
circonstances  actuelles  l'administration  régulière 
de  ces  collections  est  devenue  impossible.  D'autre 
part  il  est  certain  que  les  travaux  de  la  canalisa- 
tion qui  seront  continués  durant  plusieurs  années 
et  qui  ont  déjà  procuré  à  la  Société  de  nombreuses 
trouvailles,  exigent  une  surveillance  constante. 
Or,  des  hommes  qui  ont  avant  tout  à  remplir  les 
devoirs  de  leur  état,  quelque  soit  leur  zèle,  ne 
peuvent  pas  assumer  celte  charge.  Il  .s'ensuit  qu'il 
faut  engager  un  employé  chargé  de  surveiller 
les  fouilles  et  capable  de  cataloguer  les  objets 
trouvés  et  de  les  placer  en  ordre  dans  nos  collec- 
tions sous  l'autorité  des  conservateurs.  Malheu- 
reusement les  ressources  linancières  de  la  Soci«''" 
ne  lui  permettent  pas  un  pareil  engagemci: 
mais  si  l'on  considère  que  notre  Société,  à  cûle 
de  ses  propres  collections,  conserve  aussi  des 
objets  appartenant  à  l'Etat,  au  département  et  à 
la  ville  de  Strasbourg,  on  comprendra  que  c' 
trois  administrations  sont  intéressées  dans 
question.  L'Etat,  le  Bezirk  et  la  ville  fournisseiil 
déjà  une  subvention,  mais  celle-ci  ne  sufïit  p;i~ 
pour  la  mesure  proposée.  Pour  une  assistai! 
durable  il  faudrait  placer  nos  collections  soib 
l'autorité  du  gouvernement  comme  musée  do 
l>itat,  en  ce  sens  que  les  objets  nous  appartenant, 
lesteraient  propriété  de  la  Société  et  que  celle- 
ci  jouirait  d'une  certaine  influence  dans  l'admi- 
nistration. 


29 


Werfen  wir  unsern  Blick  über  die  Grenzen 
mseres  Landes  iiinaus  und  halten  wir  Umschau 
|ach  gleichartigen  Sammlungen,  so  finden  wir 
asl  überall  —  ich  verweise  nur  auf  unsere  Nach- 
barländer Baden  und  WUrltemberg  —  Anstalten, 
l'elche  längst  das  erreicht  haben  was  wir  aii- 
treben. 

Soll  Elsass-Lothringen,  soll  das  lülsass,  sollen 
losere  Sammlungen  nach  'lOjahriger  ThiUigkeil 
er  Gesellschaft  hierin  zurückbleiben? 

In  der  Überzeugung,  dass  der  bezeichnete  Weg 
er  sicherste  ist  zur  Aufklärung  der  ruhmreichen 
ergangenheit  unseres  Landes,  holfen  wir,  dass 
ie  hochgeehrte  Versammlung  unsere  Absicht 
illigenunddie  Regierung  unsern  dahingehenden 
ntrag  wohlwollend  aufnehmen  wird. 

Nunmehr  erbittet  sich  Herr  Bezirkspräsklcnl 
'alm  das  Wort,  um  dem  Gefühle  der  Befriedigung 
usdruck  zu  geben,  jetzt  persönlich  mit  der  Ge- 
îllschaft  in  Berührung  zu  kommen,  nachdem  er 
ji  seiner  Eigenschaft  als  ßezirkspräsident  des 
iber-Elsasses  schon  früher  durch  sein  Amt  Re- 
ehungen  zu  derselben  angeknüpft  habe.  Wenn 
ie  Salzungen  der  Gesellschaft  ihm  die  Ehren- 
'äsidentschaft  zuwiesen,  so  werde  er  dabei  auch 
,e  Pflichten  nicht  aus  den  Augen  lassen,  die  ihm 
lese  Stelle  auferlegten.  In  dem  auch  im  Jahres- 
brichl  berührten  Falle  der  Verschleppung  elsäs- 
l?cher  Altertümer  aus  Niederbronn  seien  von 
Im  und  dem  Ministerium  bereits  die  nötigen 
jîhritte  gethan,  dass  diese  dem  Lande  wieder 
irückerstattet  würden,  was  in  naher  Aussicht 
ehe. 

I  Nachdem  der  Vorsitzende  dem  Herrn  IJezirks- 
l'äsidenten  den  Dank  der  Gesellschaft  ausge- 
îTOchen,  richtet  er  an  die  Versammlung  die 
{■age,  ob  sie  mit  den  von  Herrn  Geh.  Reg.-Rat 
jirack  verlesenen  Vorschlägen  einverstanden  sei. 
ie  Versammlung  gibt  ihre  Zustimmung. 


Wahlen. 
Aus  dem  Vorstande  scheiden  sntzvngsficmä-'^s 


Si  nous  jetons  les  yeux  au  delà  des  limites  de 
notre  pays  sur  des  collections  analogues  à  la 
nôtre,  nous  trouverons  presque  partout  —  pour 
ne  citer  que  les  pays  voisins,  Bade  et  Wurtem- 
berg —  des  établissements  qui  depuis  longtemps 
ont  atteint  l'organisation  que  nous  désirons. 

Faut-il  que  notre  Alsace,  que  nos  collections, 
après  40  années  d'activité  de  la  Société,  restent 
en  arriére  sous  ce  rapport  et  soient  privées  de 
cet  avantage? 

Persuadés  que  la  voie  indiquée  est  lapins  sûre 
pour  arriver  à  mettre  de  plus  en  plus  au  jour  le 
glorieux  passé  de  notre  pays,  nous  espérons  que 
l'honorable  assemblée  approuvera  notre  projet 
et  que  le  gouvernement  accueillera  favo- 
rablement notre  proposition. 

A  ce  moment  M.  le  Bezirkspräsident  Halm 
demande  la  parole  pour  exprimer  sa  satisfaction 
d'entrer  maintenant  en  relation  personnelle  avec 
la  Société,  après  avoir  eu  déjà  précédemment  en 
qualité  de  président  de  la  Haute-Alsace  des  re- 
lations de  correspondance  avec  elle.  Puisque  les 
statuts  de  la  Société  lui  confèrent  la  présidence 
d'honneur,  il  ne  perdra  pas  de  vue  les  devoirs 
qui  en  sont  la  conséquence.  Aussi,  dans  l'affaire 
des  antiquités  de  Niederbronn  transportées 
ailleurs,  dont  il  a  été  question  dans  le  rapport  de 
cette  année,  il  a  fait  conjointement  avec  le  Mi- 
nistère les  démarches  nécessaires  en  vue  de  la 
réintégration  des  objets  enlevés,  ce  qui  ne  peut 
manquer  d'arriver. 


Le  Président  remercie  au  nom  de  la  Société 
M.  le  président  de  la  Basse-Alsace  de  ses  paroles 
bienveillantes  et,  s'adrcssantensuite  à  l'assemblée, 
lui  demande  si  elle  approuve  les  propositions 
lues  par  M.  Barack.  L'assemblée,  après  avoir  reçu 
l'assurance  que  ces  propositions  n'entraîneraient 
pas  la  perte  de  son  autonomie,  donne  son  con- 
sentement. 

Élections. 

Daprès  les  statuts  les  membres  sortants  du  Co- 
mité sont: 


—  30 

für  Sirassburg: 
Üaclieux,  IkMiiiing,  Kurtz  und  Salomon; 

für  Colmar: 
■\Vinkler. 

Dieselben  werden  wicdergcwähll ,  und  zwar 
Dacheux,  Henning,  Salomon  und  Winkler  mit  je 
Gl,  Kurtz  mit  60  Stimmen. 

Gleicbzeitig  wird  der  bisbcrige  Vorsilzende. 
KanoniJais  Dacheux,  einstimmig  (abgegeben  sind 
56  Stimmen)  auf  ein  weiteres  Jabr  in  seinem 
Amte  bcstätigl. 

Herr  Rouge  aus  Molsheim  bal  auch  in  diesem 
Jahre  eine  grössere  Anzahl  sclbstgefertigler  Zeich- 
nungen und  Aquarelle  von  historischen  Gebäu- 
lichkeiten  u.  dergl.  ausgestellt .  wofür  ihm  der 
Vorstand  seinen  Dank  ausspricht. 

Schluss  der  Generalversammlung  um  4  Uhr. 


Im  Anschluss  daran  findet  noch  eine  kurze 
Vorstandssitzung  statt. 

Neu  aufgenommen  wird  als  Mitglied  : 
Herr  Pfarrer  Dietz,  Präsident  des  Gonsistoriums 
in  PiOthau, 
vorgeschlagen  von  dem  Vorsitzenden. 

Aus  der  Zahl  der  von  Herrn  Rouge  ausgestellten 
Zeichnungen  soll  die  Abbildung  des  alten  Tauf- 
beckens aus  Mulzig  in  die  Mitteilungen  aufge- 
nommen werden. 

Mitglied  Salomon  berichtet,  dass  der  Schaden 
an  der  Ruine  Ralhsamhausen  wiederhergestellt 
sei;  doch  habe  sich  bei  genauerer  Untersuchung 
herausgestellt,  dass  in  dem  alten  Mauerwerk  meh- 
rere kleinere  Hisse  vorhanden  seien;  er  haltes 
daher  für  wünschenswert,  eine  Sicherung  in  der 
Weise  herzustellen,  dass  ein  eiserner  Reifen  um 
den  Bergfried  herumgelegt  werde.  Er  beantragt 
dafür  einen  Kredit  von  etwa  1.50  r^,  d.  i.  die 
Hälfte  der  auf  etwa  300  .//.  veranschlagten  Kosten. 
—  Wird  genehmigt. 

Der  engere  Vorstand  {das  lUireuu)  wird  in 
seiner  bisherigen  Zusammensetzung  für  das  lau- 
fende Geschäftsjahr  beibehalten. 

Schluss  um  'i  '/,  ülir. 


pour  Strasbourg 
MM.  Dacheux,  Henning,  Kurtz  et  Salomun; 

pour  Colmar 
M.  Winkler. 

Les  mômes  sont  réélus,  à  savoir  MM.  Dacheux, 
Henning,  Salomon  et  Winkler  par  61  voix,  Kurtz 
par  60. 

Puis  le  Président  actuel,  M.  le  chanoine  Da- 
cheux, est  maintenu  dans  sa  charge  pour  une 
nouvelle  année  à  l'unanimité  des  votants 
(56  voix). 

M.  liouge  de  Molsheim  avait  exposé  couiini* 
l'année  dernière  une  série  de  dessins  et  d'aqua- 
relles de  sa  main  représentant  divers  monuments 
historiques.  Le  Comité  lui  en  exprime  sa  recon- 
naissance. 

L'assemblée  générale  est  close  à  4  heures. 


Après  cette  assemblée  générale  le  Comité  se 
réunit  pour  une  courte  séance. 

Est  admis  comme  nouveau  membre  : 
M.  le  pasteur  Dietz,  président  du  consistoin 
à  Rothau, 

présenté  par  M.  le  Président. 

Un  des  dessins  exposés  par  M.  Rouge,  repn'- 
sentant  l'ancien  baptistère  de  Mutzig,  doit  d 
reproduit  dans  notre  Bulletin. 

M.  Salomon  rapporte  que  le  dommage  survf 
à  la  ruine  de  Rathsamhausen  est  réparé,  cepen-| 
dant  un  examen  approfondi   lui  a  fait  voir  ''' 
légères  crevasses  dans  le  vieux  mur,  et  il  ci 
utile,  pour  en  assurer  la  conservation,  d'entourei, 
la  tour  d'un  cercle  de  fer.  11  propose  donc  d'ac- 
corder un  crédit  de  150  -^',  c'est-à-dire  la  m 
lié  des  frais  estimés  à  300  ./a  —  Adopté. 


Le  bureau  du  Comité  est  maintenu  pour  unr, 
année  dans  sa  composition  actuelle. 


Levée  de  la  .séance  à  -i^j^  heures. 


-  31  — 


Vorstands-Sitzung  am  20.  September  1899, 
Nachmittags  2  '/<  Ulir  im  Schloss  (Erdgeschoss  links). 

Vorsitzenfler  :  Kanonikus  Dacheux. 


Séance  du  Comité  du  20  septembre  1899, 

à  2  '/,  heures  de  raprès-midi,  au  Château. 

Prt-.sidont:  M.  le  chanoine  DACHE  L'X. 


Anwesend  die  Mitglieder:  ßaiack,  Henning, 
kelier,  Kurtz,  Reinhard,  Salomon  Winkler  und 
[Jechstein  als  Schriftführer. 

Herr  Scheuermann  hat  durch  die  Vermittlung 
les  Vorsitzenden  die  Erlaubnis  zu  Ausgrabungen 
im  sogenannten  Köpfel  oberhalb  Khngenthal  er- 
virkt;  40  .*"  wurden  ihm  früher  zu  dem  Zwecke 
gewilligt. 

Mitglied  liai-ack  schlägt  den  Wortlaut  des  Titels 
'or  für  die  150  Exemplare  des  neusten  Heftes 
1er  «Mitteilungen»,  die  als  Gabe  der  Gesell- 
chaft  für  die  Mitglieder  der  Generalversamm- 
ung  deutscher  Geschichts-  und  Altertumsvereine 
25.-28.  Sept.  d.  J.)  bestimmt  sind.  —  Wird 
enehmigl. 

Sodann  giebt  der  Vorsitzende  bekannt,  dass 
ie  letzte  Lieferung  der  Herrad  bis  Montag  fertig 
'/ird.  Ein  vollstUndiges  Exemplar  soll  für  die 
enannte  Generalversammlung  zusammengestellt 
j?erden. 

i  Als  Delegierter  der  Gesellschaft  zur  General- 
ersammlung  wird  Mitglied  Barack  gewählt. 

!  Mitglied  Henning  berichtet  sodann,  dass  Herr 
luchhändler  Welker  kontraktlich   als  Assistent 
pv  Gesellschaft  zur  üeber wachung   der  Aus- 
rabungen  in  der  Stadt  und  zur  Gonservierung 
pr  Funde  angestellt  worden  ist;  derselbe  hat  im 
ugust  den  halben  Tag,  im  September  den  ganzen 
[lg  über  in  unsern  Diensten  gearbeitet  und  wäh- 
*nd  Hennings  Abwesenheit  Berichte  an  ihn  ein- 
sschickt. Zahlreiche  Funde  wurden  in  der  Kalbs. 
|isse  gemacht  und  zwar  vorzugsweise  aus  der 
lerovingischen  Zeit  und  dem  frühen  Mittelalter, 
Igegen  fast  nichts  römisches;  u.  a.  wurde  eine 
b  Ankerkette  mit  einem  sogenannten  Bolzen- 
hloss  noch  am  Pfahl  gefunden.  Im  Neubau  des 
ken  Hauses  am  Kleberplatz  wurde  u.  a.  ein 
jtarfragment  gefunden.  Im  Neubau  des  Gonsis- 
riums(Ecke  Münster- und  Studentengasse)  wurde 
ie  Thätigkeit  der  Beauftragten  der  Gesellschaft 


Présents:  MM.  Barack,  Henning,  Keller,  Kurtz, 
Reinhard,  Salomon,  Winkler  et  Bochstein,  secré- 
taire. 

M.  Scheuermann,  par  l'entremise  du  Président, 
a  obtenu  la  |)ermission  de  faire  des  fouilles  au 
Klingenthal,  à  l'endroit  appelé  Köpfel;  40  ^  lui 
ont  été  précédemment  accordés  dans  ce  but. 

M.  Barack  propose  un  titre  spécial  pour  les 
150  exemplaires  de  la  dernière  livraison  du 
Bulleiin,  qui  seront  distribués  comme  don  de 
notre  Société  aux  membres  du  Congrès  des  So- 
ciétés allemandes  d'histoire  et  d'archéologie 
(25—28  septembre  prochain).  —  Adopté. 

Puis  le  Président  annonce  que  la  dernière  li- 
vraison de  l'œuvre  de  Herrade  sera  achevée 
lundi  prochain.  Un  exemplaire  complet  du  Hor- 
lus  deliciarnm  sera  présenté  au  Congrès. 

M.  Barack  est  élu  comme  délégué  de  la  Société 
au  Congrès. 

M.  Henning  rapporte  ensuite  que  M.  Welker, 
commis  de  librairie,  a  été  engagé  par  contrat 
comme  assistant  du  musée  de  la  Société,  pour 
surveiller  les  fouilles  dans  la  ville  et  pour  con- 
server et  soigner  les  trouvailles  qui  pourront  se 
faire.  Cet  assistant  a  travaillé  au  service  de  la 
Société  en  août  la  moitié  de  la  journée,  depuis 
septembre  la  journée  entière,  et  pendant  le  congé 
de  M.  Henning  lui  a  adressé  des  rapports  sur  les 
trouvailles  laites.  Dans  la  rue  des  Veaux  on  a 
trouvé  de  nombreux  objets,  principalement  de 
l'époque  mérovingienne  et  des  premiers  temps 
du  moyen  âge,  presque  rien  de  l'époque  romaine  : 
entre  autres  trouvailles  on  a  découvert  uni- 
ancienne  chaîne  d'ancre  avec  un  cadenas  cylin- 
drique encore  attaché  au  pieu.  Dans  la  recon- 
struction de  la  Maison  Rouge,  place  Kleber,  on  a 
trouvé  un  fragment  d'autel,  et  dans  la  reconstruc- 


—  1:^2 


gehemmt  durcli  das  Verbol  de?  ausführoiidcii 
Architekten  Salomon ,  Fundgegenstände  vom 
Platze  zu  entfernen  und  archäologiscli  zu  ope- 
rieren. 


Milgiied  Salomon  erwidert  darauf,  dass  dieses 
Verbot  nicht  von  ihm,  sondern  vom  Consistorium 
erlassen  sei,  welches  sich  das  Eigentumsrecht  an 
den  Gegenständen  wahren  wolle;  die  spätere 
Verwendung  derselben  behalte  sich  das  Consisto- 
rium vor;  er  (Salomon)  zweille  nicht  daran,  das? 
es  diese  der  Gesellschaft  später  zur  Verfügung 
stellen  werde. 

Mitglied  P.arack  stellt  den  Antrag,  durch  ein 
schriftliches  Gesuch  das  Consistorium  zu  bitten, 
dem  Vertreter  der  Gesellschaft  die  Erlaubnis 
zum  Betreten  des  Bauj)lalzes  zu  erteilen.  — 
Genehmigt. 

Als  neues  Mitglied  wird  angemeldet  und  auf- 
genommen: 

Herr  Dr.  v.  Ilorrie.^.  Oberlehrer  hier, 
vorgeschlagen  von  Mitglied  Bcchstein. 

Ein  Gesuch  des  Rabbiners  Ginsburger  um  eine 
Beihilfe  von  Seiten  der  Gesellschaft  zur  Erforsch- 
ung der  Geschichte  der  Funden  im  Elsass  während 
der  französischen  lievolntion,  kaim  aus  Mangel 
an  den  nötigen  Mitteln  z.  Z.  nicht  berücksichtigt 
werden. 

Mitglied  Winkler  hat  gehört,  dass  das  Bezirks- 
präsidium in  Golmar  der  Ansicht  ist,  die  Ruine 
Hohneck,  an  dem  unsere  Gesellschaft  Besitzrechte 
habe,  sei  ausschliesslich  Staatseigentum.  Er  er- 
bietet sich  die  Sache  aufzuklären. 

Sclilie.ssli(;h  legt  der  Schriftführer  :.'  Probeab- 
züge des  ersten  Blattes  der  Grundkarten  des  Elsass 
(Strassburg-Schlettstadt)  vor  ;  Mitglied  Barack 
wird  dieselben  der  Generalversammlung  d(îs 
(ieschichtsvereins  unterbreiten. 


tioii  de  ia  luaisuu  du  coin  de  la  rue  du  BOuie 
et  de  celle  des  Étudiants  l'activité  des  agents  de 
la  Société  a  été  entravée,  parce  que  l'architecte 
qui  dirige  les  travaux  (M.  Salomouj  a  défendu 
d'emporter  les  objets  trouvés  et  d'opérer  scien- 
tifiquement sur  ce  terrain. 

M.  Salomon  répond  que  cette  défense  ne  vient 
pas  de  lui,  mais  du  Consistoire  qui  a  voulu  con- 
server ainsi  le  droit  de  propriété.  11  espère  que 
les  objets  trouvés  seront  plus  tard  cédés  ä  In 
Société. 


M.  Barack  fait  la  proposition  de  prier  le  Con- 
sistoire dans  une  demande  écrite  de  vouloir  bien 
accorder  aux  représentants  de  la  Société  la  fa- 
culté de  circuler  sur  le  terrain  de  la  nouvelle 
construction.  —  Adopté. 


Est     proposé 
membre  : 


et    adopté    comme     nouveau 


M.  le  D""  V.  Borries,  Oberlehrer  en  ville, 
présenté  par  M.  Bechstcin. 

Une  demande  de  M.  le  rabbin  Ginsburger,  t^i 
vue  d'obtenir  un  secours  de  la  Société  pour  c 
recherches  historiques  siu'  les  trouvailles  faite.- 
en  Alsace  pendant  la  Révolution   française,  ne 
peut  être  prise  en  considération,  vu  l'état  actiiolj 
de  nos  finances. 

M.  Winkler  a  appris  que  le  Bezirkspräsidiunii 
de  Colmar  est  d'avis  de  considérer  la  ruine  du 
château  de  Hohneck,  pour  laquelle  notre  Sociélt 
revendique  des  droits  de  propriété  comme  étani 
exclusivement  propriété  de  l'Etat. 

Enlin  le  secrétaire  dépose  deux  épreuves  de  l- 
première  feuille  ûqs>  CriDidkartrnû' X\?ncG  (Stras- 
bourg-SchIcstadt..  M.  Barack  se  charge  de  le.- 
présenter  au  Congrès  des  Sociétés  d'histoire. 


Schluss  der  Sitzung  um  374  'j'hr. 


La  séance  est  levée  à  ?>  ','4  heures. 


33  — 


Vorstands-Sitzung  am  3.  November  1899, 

Nachmittags  ?  '/s  Uhr  im  Schloss  (Erdgeschoss  linlis). 

Vorsitzender:  Kanonikus  Dach  eux. 


Anwesend  die  Mitglieder:  Baraclc,  Binder, 
IChristmann,  Ficlier,  Henning,  Keller,  Kurtz, 
Martin,  Reinhard,  Salomon,  Schlosser,  Seyboth 
!and  Bechsteia  als  Schriftführer. 

Entschuldigt  :  Himiy. 

Nach  Verlesung  u.  Genehmigung  des  Protokolls 
1er  letzten  Sitzung  werden  als  neue  Mitglieder 
.vorgeschlagen  und  aufgenommen  die  Herren  : 

Spindler,  Kunstmaler  in  St.  Leonhard, 

Schoch,  Pfarrer  in  Gressweiler, 

Müller,  Pfarrer  in  Saarunion, 

Sutter,  Pfarrer  in  Maursmünster, 

Abbé  Kraener,  stud.  philos,  in  Freiburg  i.  B., 

vorgeschlagen  durch  den  Vorsitzenden  ; 

Heinrich  Ansei,  Postvorsteher  in  "Weiler  hei 

Thann, 
Ad.  Herrmann,  Direktor  des  «Elsässer»,  hier, 

vorgeschlagen  durch  Mitglied  Reybel; 
Heinrich  Salomon,  Architekt  hier, 

vorgeschlagen  durch  Mitglied  Salomon  ; 
Dr.  Herrn.  Bloch,  Privatdozent  hier, 

vorgeschlagen  durch  Mitglied  Ficker; 
Welker,  Assistent  am  Museum,  hier, 

vorgeschlagen  durch  Mitglied  Henning. 

Mitglied  Christmann  übergiebt  der  Gesellschaft 
ne  Mappe  mit  Bildern  in  Lichtdruck  aus  dem 
aerelsass  (Fortsetzung). 


Mitglied  Dr.  Forrer  sein  Werk:  «Die  Heiden- 
auer   von   St.    Odilien,    ihre    prähistorischen 
Einbrüche  und  Besiedelungen».  Strassb.  1899. 
Dank. 

Es  folgt  eine  Besprechung  der  finanziellen 
ige  der  Gesellschaft.  Die  finanziellen  Verpflicht- 
gen der  Gesellschaft  haben  sich  im  laufenden 

B.  XX.  --  (S..B.) 


Séance  du  Comité  du  3  novembre  1899, 

à  2  '/j  heures  de  l'après-midi,  au  Château. 

Président:  M.  le  chanoine  DACHEUX. 


Présents:  MM.  Barack,  Binder,  Ghristmann, 
Ficker,  Henning,  Keller,  Kurtz,  Martin,  Reinhard, 
Salomon,  Schlosser,  Seyboth  et  Bechstein,  secré- 
taire. 

Excusé  :  M.  Himly. 

Après  lecture  et  approbation  du  procès-verbal 
de  la  séance  précédente  sont  présentés  et  accep- 
tés comme  nouveaux  membres  : 

MM.  Spindler,  artiste-peintre  à  Saint-Léonard, 
Abbé  Schoch,  curé  à  Gresswiller, 
Abbé  Müller,  curé  à  Saarunion, 
Abbé  Sutter,  curé  à  Marmoutier, 
Abbé   Krœner,   étudiant  en  phil.  à  Fri- 
bourg  en  Brisgau, 
présentés  par  le  Président  ; 

Henri    Ansel,    directeur    de   la  poste  à 

Weiler,  près  Thann, 
Ad.  Herrmann,  directeur  de  YElsässer,  en 
ville, 

présenté  par  M.  Reybel; 
Henri  Salomon,  architecte  en  viHe, 

présenté  par  M.  Salomon  père  ; 
D""  Herrn.  Bloch,  Privatdozent  en  ville, 

présenté  par  M.  Ficker; 
Welker,  assistant  du  musée  en  ville, 

présenté  par  M.  Henning. 

M.  Ghristmann  fait  don  à  la  Société  d'une  col- 
lection de  photogravures  de  la  Haute-Alsace,  fai- 
sant suite  à  une  collection  précédente.  —  Re- 
mercîments. 

M.  le  D""  Forrer  dépose  un  exemplaire  de  son 
ouvrage:  Die  Heidenmauer  von  St.  Odilien, 
ihre  prähistorischen  Steinbrüche  und  Besiedc- 
lungsreste.  Strassburg,  1899.  —  Reraercîments. 

Le  Comité  s'occupe  ensuite  de  la  situation 
llnancière  de  la  Société.  Dans  le  courant  de  cette 
année  les  charges  financières  de  la  Société  se 

3 


-  %k  - 


Jahre  ausserordenfhch  vermehrt,  besonders  durch 
die  Notwendigkeit  der  Anstellung  eines  eigenen 
besoldeten  Assistenten,  sowie  durch  die  erheb- 
licheo  Kosten  für  die  Bergung  und  Lagerung 
der  in  Strassburg  gemachten  Funde,  und  für  den 
Druck  der  Mitteilungen.  Nach  einer  vom  Kassirer 
aufgestellten  Uebersicht  betragen  die  Activa 
3622,51  Jl,  deren  Ausgaben  in  der  Höhe  von 
rund  12  700  Jf.  gegenüber  stehen,  so  dass  die 
Gesellschaft  mit  einem  Fehlbetrag  von  rund 
0  100  Jl  zu  rechnen  hat.  Letzterer  dürfte  sich 
durch  den  Verkauf  des  Hortus  der  Herrad  etwas 
vermindern.  Von  diesem  Werke  liegen  für  100 
Exemplare  6  Lieferungen  vollständig,  5  Liefer- 
ungen nahezu  vollständig  vor. 

Flenning  bemerkt,  dass  vor  allem  an  Druck- 
kosten gespart  werden  müsse,  da  sonst  für  die 
praktischen  Arbeiten  kaum  etwas  übrig  bleibe. 
In  demselben  Sinne  spricht  sich  Ficker  aus,  der 
auf  die  allzu  splendide  Aussteilung  der  Mitteil- 
ungen hinweist,  und  zur  Yergleichung  das  «Jahr- 
buch» der  lothringischen  Altcrlumsgesellschaft 
heranzieht,  das  trotz  seines  würdigen  Aeussern 
doch  viel  bilhger  hergestellt  werde.  Weiter  ver- 
langt er  aber  auch  eine  Erhöhung  der  Zuschüsse 
von  Seiten  der  kaiserlichen  Behörden  und  der 
Stadt;  zu  diesem  Wunsche  berechtigten  durchaus 
die  reichen  Funde,  die  im  letzten  Jahre  in  der 
Stadt  gemacht  worden  seien. 

Henning  schliesst  sich  diesem  Verlangen  an, 
indem  er  zugleich  darauf  hinweist,  was  die  Stadt 
Metz  in  dieser  Hinsicht  leistet  (Anstellung  eines 
Dkektors  mit  4500-6000  JK). 


sont  considérablement  augmentées,  d'abord  par 
la  nécessité  d'engager  un  assistant  et  ensuite  par 
les  frais  d'aménagement  et  de  conservation  des 
antiquités  trouvées  à  Strasbourg,  et  par  la  publi- 
cation du  Bulletin.  D'après  un  aperçu  dressé  par 
notre  trésorier,  l'actif  n'est  que  de  -^  3622,51 
contre  un  passif  de  12,700  .^,  de  sorte  qu'il  faut 
envisager  un  déficit  de  9100  .^  Ce  chiffre  pourra 
être  diminué  par  la  vente  du  Hortus  deliciarum. 
Nous  avons  en  magasin  100  exemplaires  des 
G  premières  livraisons  et  presque  autant  d'exem- 
plaires des  5  livraisons  suivantes. 


M.  Henning  pense  qu'il  faut  avant  tout  cher- 
cher à  diminuer  les  frais  d'impression,  parce 
qu'autrement  il  ne  resterait  que  peu  de  ressources 
pour  les  autres  travaux.  M.  Ficker  s'exprime 
dans  le  même  sens  et  compare  la  forme  trop  re- 
cherchée de  notre  Bullet  in  avec  «l'Annuaire»  de 
la  Société  lorraine  qui,  tout  en  ayant  un  exté- 
rieur digne  et  convenable,  revient  bien  moios 
cher.  M.  Ficker  demande  aussi  que  les  subven- 
tions du  gouvernement  et  de  la  ville  soient  plus 
élevées  que  jusqu'ici,  les  riches  trouvailles  faites 
en  ville  dans  ces  dernières  années  justifient  ce 
désir. 


M.  Henning  appuie  cette  motion  et  parle  de 
que  fait  la  ville  de  Metz  dans  ce  but  (place  u. 
directeur  avec  4500  à  6000  JK). 


Beschlossen  wird  vorerst,  mit  den  Vertretern 
der  Stadt,  des  liezirkes  und  des  Ministeriums  die 
Sachlage  mündlich  zu  besprechen  und  dann 
schriftliche  Eingaben  zu  machen,  deren  Wortlaut 
in  einer  besonderen  Sitzung  festgesetzt  werden 
soll,  an  der  die  beiden  Vorsitzenden,  der  Kassirer 
sowie  die  beiden  Gonservatoren  teilnehmen 
\Terden. 


Le   Comité   arrête  qu'il  convient  d'exprini' 
d'abord  verbalement  la  situation  aux  autorités 
la  ville,  du  Bezirk  et  du  ministère  et  deprésenir 
ensuite  une  pétition  écrite  dont  la  teneur  seraii] 
fixée  dans  une  séance  spéciale  à  laquelle  prcv 
draient  part  les  deux  présidents,  le  trésorier 
les  deux  conservateurs. 


Darauf  legt  der  Schrirtfiiliicr  einen  Brief  des 
Herrn  Regierungssekrelars  Rothenberger  in  Metz 
vor,  in  dem  derselbe  mitteilt,  dass  die  1 000  Exem- 


Le  secrétaire  lit  ensuite  une  lettre  de  M.  I; 
tlienberger,  seciétaire  du  gouvernement  à  Mi  i 
dans  laquelle   il   annonce  que  les  1000  exem 


35  - 


plare  des  Blattes  Strassburg-Schlettstadtder  Grund - 
karten  im  Drucke  seien  und  dass  er  mit  den  Vor- 
bereitungen des  westlich  anslossenden  Blattes 
Saarburg-Schirraeck  beschäftigt  sei. 

Mitglied  Barack  verliest  ein  Schreiben  des 
«Aachener  Geschichtsvereins»,  der  mit  unserer 
Gesellschaft  in  Schriftenaustansch  treten  will.  Da 
die  Schriften  des  Vereins  auf  der  hiesigen  Univer- 
sitätsbibliothek vorhanden  sind,  so  soll  die  Zu- 
stimmung davon  abhängig  gemacht  werden,  ob  in 
den  Vereinsschriften  auch  archäologische  Gegen- 
stände behandelt  werden.  Die  ßeschlussfassung 
wird  bis  zur  Erledigung  dieser  Vorfrage  ausgesetzt. 

Der  Vorstand  hat  in  Erfahrung  gebracht,  dass 
Herr  Dr.  Plath,  der  in  Kirchheim  auf  dem  Boden 
1er  alten  fränkischen  Pfalz  Ausgrabungen  veran- 
staltet (vergl.  Prot,  vom  3.  März  d.  Js.),  die  Absicht 
babe,  die  von  ihm  gefundenen  Gegenstände  mit- 
îunehmen.  Dazu  bemerkt  Mitglied  Barack:  Herr 
Plath  arbeite  mit  Geldunterstütznng  der  Regier- 
iing;die  Gesellschaft  mtisse  es  also  verhindern, 
iass  die  Funde  ausser  Landes  gehen;  er  legt 
leshalb  den  Entwurf  einer  dahingehenden  Ein- 
gabe an  die  Regierung  vor,  der  vom  Vorstände 
j^enehmigt  wird. 

Mitglied  Henning  berichtet,  dass  die  aus  Nieder- 
iironn  in  die  Pfalz  entführten  Steine  (vergl.  Prot, 
lern  12.  Juli  d.  Js.)  zurückgelangt  seien;  dagegen 
jollen  angeblich  noch  16  Steine  bei  der  Wasen- 
j'urg  von  Prof.  Mehlis  weiter  vergraben  worden 
|ein,  deren  Versteck  nur  Förster  Krebs  kenne. 
IVelche  Schritte  zu  ihrer  Bergung  zu  unternehmen 
ind,  soll  von  dem  oben  genannten  besonderen 
lusschuss  beraten  werden. 


plaires  de  la  feuille  Strasbourg-Schlettstadt  des 
Grundkarten  sont  sous  presse  et  qu'il  est  occupé 
de  préparer  la  feuille  adjacente  à  l'ouest,  c'est-à- 
dire  Saarbourg-Schirmeck. 

M.  Barack  communique  une  lettre  de  V Aachener 
Geschichtsverein  qui  demande  à  entrer  avec 
notre  Société  en  échange  de  publications.  Gomme 
les  publications  de  cette  Société  se  trouvent  à  la 
bibliothèque  de  l'Université,  le  Comité  décide 
qu'avant  de  consentir  à  l'échange  il  faut  s'as- 
surer si  les  dites  publications  traitent  de  sujets 
archéologiques.  Le  consentement  est  retardé  jus- 
qu'à la  solution  de  cette  question  préalable. 

Le  Comité  apprend  que  M.  le  D''  Plath,  qui  fait 
des  fouilles  à  Kirchheim  sur  l'emplacement  de 
l'ancien  palais  des  rois  francs  (conf.  procès- 
verbal  du  3  mars  1899),  a  l'intention  d'emporter 
les  objets  qu'il  y  a  trouvés.  M.  Barack  remarque 
à  ce  sujet  que  M.  le  D'  Plath  fait  ces  fouilles 
moyennant  des  subventions  du  gouvernement, 
la  Société  doit  donc  empêcher  que  ces  trouvailles 
ne  sortent  du  pays;  en  conséquence  il  soumet  au 
Comité  une  pétition  à  adresser  au  gouvernement 
dans  ce  but.  —  Adopté. 


M.  Henning  rapporte  que  les  pierres  emportées 
de  Niederbronn  dans  le  Palatinat  (conf.  procès- 
verbal  du  12  juillet  1899)  ont  été  retournées; 
par  contre  M.  le  prof.  Mehlis  aurait  encore  fait 
enterrer  près  de  la  Wasenburg  16  autres  pierres 
dont  la  cachette  ne  serait  connue  que  du  fores- 
tier Krebs.  Le  Comité  spécial  indiqué  plus  haut 
doit  délibérer  sur  les  mesures  à  prendre  pour 
sauver  ces  pierres. 


Von  der  römischen  Mauer,  die  in  dem  Neubau 

I  ' 

jes  Consistoriums  Ecke  Münster-  und  Studenten- 
asse aufgedeckt  wurde,  sind  die  besten  Teile  der 
igentlichen  Mauer  mit  dem  aus  Sandsteinquadern 
eslehenden  Sockel  in  unser  Museum  geschafft 
Orden;  der  unter  dem  Sockel  befindliche  Teil 
ïrselben  ist  noch  an  Ort  und  Stelle.  Mitglied  Hcn- 
jmgf  wird  beauftragt,  mit  dem  Unternehmer  zu 
erhandeln,  unter  welchen  Bedingungen  er  auch 
iesen  Teil  für  unsere  Gesellschaft  abbrechen  will. 


Les  plus  belles  parties  du  mur  romain  trouvé 
dans  les  fondements  de  la  nouvelle  construction 
au  coin  de  la  rue  du  Dôme  et  de  celle  des  Étu- 
diants, ainsi  que  le  socle  en  pierres  de  taille  sont 
transportées  dans  notre  musée.  La  partie  au- 
dessous  du  socle  est  encore  en  place.  M.  Henning 
est  chargé  de  traiter  avec  l'entrepreneur  à 
quelles  conditions  il  consentirait  à  démolir  aussi 
cette  dernière  partie  pour  le  compte  de  notre 
Société. 


36  — 


Mitglied  Schlosser  berichtet  über  neuere  Aus- 
grabungen bei  Hirschland.  Schon  früher  wurden 
merovingische  Plattengräber  gefunden;  60  m 
davon  war  ein  kleiner  Hügel,  in  dem  in  den 
letzten  Tagen  abermals  2  merovingische  Gräber 
aufgedeckt  wurden  :  die  Langseiten  bestanden 
ausTrockenmaueru,  die  Schmalseiten  aus  Platten, 
Steinmaterial  und  Kalkstein;  Inhalt:  Skelette 
ohne  Beigaben.  (Ausführlicher  Bericht  folgt  in 
den  «Mitteilungen».) 

Im  Anschluss  daran  bemerkt  Henning,  dass 
auch  bei  Plobsheim  fränkische  Fundstätten  auf- 
gedeckt wurden. 

Zum  Schluss  lenkt  Henning  die  Aufmerksam- 
keil des  Vorstandes  auf  die  Sockelfrage  für  unsere 
Sammlungen.  Wenn  wir  auch  in  den  nächsten 
Jahren  noch  im  Schlosse  werden  bleiben  können, 
so  sei  doch  keine  Aussicht,  dass  dieser  Aufenthalt 
ein  endgiltiger  sein  werde.  Er  habe  desshalb 
schon  jetzt  mit  dem  Bürgermeister  die  Frage 
besprochen  und  auf  die  alte  Metzig  als  ein  für 
uns  geeignetes  Lokal  hingewiesen,  wo  wir  unter 
der  Voraussetzung,  dass  uns  das  ganze  Haus  zur 
Verfügung  gestellt  werde,  ausreichenden  Platz 
für  unsere  Sammlungen,  Versammlungslokal 
und  Arbeitsraum  finden  würden.  Der  Herr  Bürger- 
meister zeigte  sich  dem  Vorschlage  geneigt. 
Jedenfalls  müssen  bei  Zeiten  von  uns  Schritte 
unternommen  werden,  um  uns  die  Metzig  zu 
sichern. 

Schluss  der  Sitzung  um  3  '/<  Uhr. 


Vorstands-Sitzung  am  15.  Dezember  1899, 

Nachmittags  3  Uhr,  im  Schloss  (Erdgesohoss  linijs). 

Vorsitzender:  Kanonikus  Dach  eux. 


M.  Schlosser  fait  un  rapport  sur  de  nouvelles 
excavations  près  de  Hirschland.  Déjà  précédem- 
ment on  y  a  trouvé  des  tombes  mérovingiennes; 
60  mètres  plus  loin  se  trouvait  une  petite  col- 
line dans  laquelle  on  a  découvert  ces  derniers 
jours  2  nouvelles  tombes  mérovingiennes.  Les 
côtés  longs  consistaient  en  murage  à  sec,  les 
côtés  étroits  en  dalles  et  en  pierres  à  chaux;  à 
l'intérieur  squelette  sans  accessoires.  (Rapport 
complet  à  suivre  dans  le  Bulletin.) 

M.  Henning  ajoute  que  l'on  a  aussi  découvert 
des  antiquités  franques  à  Plobsheim. 


Finalement  M.  Henning  porte  l'attention  du 
Comité  sur  la  question  d'un  local  pour  nos  col- 
lections. Bien  que  nous  puissions  encore  quel- 
ques années  rester  au  château,  il  n'est  pas  pro- 
bable que  ce  local  nous  soit  assuré  pour  tou- 
jours. Il  a  donc  dès  maintenant  entretenu  M.  le 
Maire  de  cette  éventualité  et  porté  son  attention 
sur  l'ancienne  boucherie  qui  serait  un  local  con- 
venable et  suflisant  pour  notre  musée  et  aussi 
comme  lieu  de  réunion  et  laboratoire,  si  toute- 
fois toute  la  maison  était  mise  à  notre  disposi- 
tion. M.  le  Maire  a  favorablement  accueilli  cette' 
proposition.  De  toute  façon  il  faudra  faire  à 
temps  les  démarches  nécessaires  en  vue  de  noib 
assurer  cet  ancien  bâtiment. 


Fin  de  la  séance  à  3  ^/,  heures. 


Séance  du  Comité  du  15  décembre  1899, 

à  3  heures  de  l'après-midi,  au  Château, 

Président:  M.  le  chanoine  DACHEUX. 


Anwesenddie  Mitglieder:  Barack,  Binder,  Ficker, 
Glück,  Henning,  Keller,  Klem,  Martin,  Salomon, 
Seyboth  und  Bechslein  als  Schriftführer. 

Entschuldigt:  Himly  und  Winkler. 

Das  Mitglied  der  Gesellschaft  Herr  Welker 
wohnt  der  Sitzung  bei. 


Présents:  MM.  Barack,  Binder,  Ficker,  GlOck| 
Henning,  Keller,  Klem,  Martin,  Salomon,  Seybotlj 
et  Bechstein,  secrétaire.  | 

Excusés  :  MM.  Himly  et  Winkler. 

M.  Welker,  membre  de  la  Société,  assiste  à  I 
séance. 


—  37 


Nach  Verlesung  und  Genehmigung  des  Proto- 
kolls der  letzten  Sitzung  werden  als  noue  Mit- 
glieder vorgeschlagen  und  aufgenommen  die 
Herren: 

Felix  Wolff,  Architekt  und  Gonservator  für  das 
Elsass,  hier, 

vorgeschlagen  durch  Mitglied  Winkler; 

Dr.  Polaczek,  Privatdozent,  hier, 
Dr.  Bunger,  Professor,  hier, 
Schneider,  Pfarrer  in  Oberbetschdorf, 
Diessener,  Pfarrer  in  Wintersdorf, 
Karl  Jäger,  cand.  theol.,  hier, 

/orgeschlagen  durch  Mitglied  Ficker. 


Après  lecture  et  approbation  du  procès-verbal 
de  la  dernière  séance  sont  proposés  et  admis 
comme  nouveaux  sociétaires: 

MM.  Félix  Wolff,  architecte  et  conservateur 
pour  l'Alsace,  à  Strasbourg, 

présenté  par  M.  Winkler; 

D'  Polaczeck,  Privatdocent  à  Strasbourg, 
D""  Bunger,  professeur  à  Strasbourg, 
Schneider,  pasteur  à  Oberbetschdorf, 
Diessener,  professeur  à  VVintersdorf, 
Charles  Jäger,  candidat  en  théologie  à 
Strasbourg, 

présentés  par  M.  Ficker. 


An  Geschenken  sind  der   Gesellschaft   zuge-         La  Société  a  reçu  comme  dons  : 
fangen  : 

Von  Herrn  Bahnmeister  Kessler  in  Hördt:  eine 
teinaxt,  gefunden  in  der  Gemarkung  Gries; 
on  Herrn  Noiriel,  hier,  ein  Kopf  eines  Bischofs 
on  einer  Statue  aus  gothischer  Zeit;  von  Herrn 
rchitekten  Schmitz,  hier,  Ofenkacheln,  gefunden 
eim  Neubau  der  Klinik  für  innere  Medizin;  von 
'erm  Leuthold,  hier,  Gegenstände  aus  der  Bronze- 
ad  Neuzeit,  gefunden  .  bei  den  Kanalisations- 
rbeiten  hier.  —  Dank. 


De  M.  Nessler,  chef  de  section  au  chemin  de 
fer  à  Hördt,  une  hache  de  pierre  trouvée  sur  le 
territoire  de  la  commune  de  Gries;  de  M.  Noiriel 
à  Strasbourg  une  tête  d'évêque  provenant  d'une 
statue  de  l'époque  gothique;  de  M.  Schmitz, 
architecte  à  Strasbourg,  des  carreaux  de  poêle 
en  faïence,  trouvés  lors  de  la  construction  du 
nouveau  bâtiment  de  la  clinique  pour  médecine 
interne;  de  M.  Leuthold  à  Strasbourg  des  objets 
de  l'âge  de  bronze  et  de  l'époque  moderne,  trou- 
vés à  Strasbourg  à  l'occasion  des  travaux  de 
canalisation.  —  Remercîments. 


1  Auf  die  Gesuche  des  Vorstandes  um  Erhöhung 
ler  jährlichen  Zuschüsse  (vergl.  Prot.  v.  3  Nov. 
|.  J.)  haben  die  Bezirkspräsidien  in  Strassburg 
itid  Golmar  eine  solche  für  das  nächste  Jahr  in 
[assicht  gestellt;  von  dem  Kaiserl.  Ministerium 
|Qd  der  Verwaltung  der  Stadt  Strassburg  sind 
jatworten  noch  nicht  eingelaufen. 


'\  Von  den  Reklamationen  des  Hortus  deliciarnm 
innen  die  von  Lieferungen  1  und  5  nicht  alle 
lifriedigt  werden,  da  die  Vorräte  erschöpft  sind. 
|i  entsteht  deshalb  die  Frage,  ob  von  diesen 
pden  Lieferungen  eine  neue  Auflage  gedruckt 
erden  soll.  Nach  eingezogenen  Erkundigungen 
illrden  sich  die  Kosten   einer  solchen  in  der 


Sur  la  demande  du  Comité  relative  à  l'augmen- 
tation des  subventions  annuelles  (voyez  procès- 
verbal  du  3  novembre  de  celte  année),  les  prési- 
dencesdépartementalesdeStrasbourg  etde  Golmar 
en  ont  fait  entrevoir  pour  l'année  prochaine;  les 
réponses  du  ministère  impérial  et  de  l'adminis- 
tration de  la  ville  de  Strasbourg  ne  sont  pas 
encore  parvenues. 

En  ce  qui  concerne  les  demandes  touchant 
VHortus  deliciarum,  il  ne  peut  être  donné  suite 
à  toutes  celles  relatives  aux  livraisons  I  à  5,  les 
provisions  en  étant  épuisées.  H  y  a  donc  lieu 
d'examiner  la  question  de  savoir  s'il  faut  faire 
imprimer  une  nouvelle  édition  de  ces  deux  li- 
vraisons.   Renseignements    pris,    les  frais  s'en 


—  38  - 


Höhe  von  100  Exemplare  für  die  Herstellung  der 
Bilder  auf  300  Jl,  des  Textes  auf  60  M  für  jede 
Lieferung  belaufen,  zusammen  also  auf  720  Jl 

Da  die  Kosten  zum  grössten  Teil  aus  dem  Ver- 
kaufe der  bis  jetzt  reklamierten  Lieferungen  ge- 
deckt werden  können,  so  wird  ein  iVettdrwcfc  der 
1.  und  5.  Lieferung  beschlossen. 

Wegen  der  Uebcniahme  der  noch  im  Besitze 
der  Gesellschaft  befindUchen  100  vollständigen 
Exemplare  des  Hortus  hat  Mitglied  Barack  sich 
mit  mehreren  Buchhändlerfirmen  in  Verbindung 
gesetzt:  Trübner,  hier,  hat  den  Verkauf  abgelehnt, 
weil  infolge  der  Verteilung  des  Werkes  an  die  Mit- 
glieder der  Gesellschaft  und  des  Verkaufes  einer 
Anzahl  vom  Exemplaren  an  andere  Interessenten 
die  Nachfrage  nur  gering  sein  dürfte;  ebenso 
Bär  in  Frankfurt,  vorläufig  wenigstens;  Hirse- 
mann in  Leipzig  wünscht  vorerst  noch  ver- 
schiedene Auskünfte,  besonders  in  Betracht  des 
Preises;  Welter  in  Paris  und  Berger-Levrault  in 
Nancy  haben  noch  nicht  geantwortet. 

Der  Preis  wird  auf  75  ^/(,  bei  besonders  gün- 
stigen Bedingungen  auf  60  ^/i[  für  das  vollständige 
Exemplar  (Lief.  1-XIl)  festgesetzt;  als  weitere 
Entscheidung  in  dieser  Frage  aber  auf  die 
nächste  Sitzung  vertagt. 

Aus  den  bei  den  Ausgrabungen  in  Sirassburg 
in  der  letzten  Zeit  gemachten  Funden  hohiFicker 
als  besonders  wichtig  Ziegelstempel  aus  früh- 
christlicher Zeit  (Münstergasse)  hervor.  —  Einen 
Ring,  etwa  aus  Ende  des  vorigen  Jahrhunderts,  hat 
er  für  1  ,yd  erworben. 


élèveraient  pour  100  exemplaires,  les  planches 
à  300  Jd,  le  texte  à  60  -^  pour  chaque  livrai- 
son, soit  ensemble  à  720  ..# 

Ces  frais  pouvant  être  couverts  en  majeure 
partie  par  la  vente  des  livraisons  demandées 
jusqu'à  ce  jour,  la  réimpression  des  livraisons 
ï  et  ô  est  décidée. 

M.  Barack  s'est  mis  en  relation  avec  plusieurs 
librairies  pour  la  reprise  des  100  exemplaires 
complets  de  V Hortus,  se  trouvant  encore  en  pos- 
session de  la  Société.  Trübner,  de  Strasbourg,  en 
a  décliné  cette  affaire,  parce  que  l'ouvrage  ayant 
été  distribué  aux  membres  de  la  Société  et  un 
certain  nombre  d'exemplaires  ayant  été  vendus 
à  d'autres  intéressés,  les  demandes  probablement 
ne  seront  pas  considérables;  de  môme  Baer  de 
Francfort,  du  moins  pour  le  moment;  Hirsemaon 
à  Leipzig  désire  au  préalable  recevoir  encore 
certains  renseignements,  notamment  en  ce  qui 
concerne  le  prix;  Weiter  à  Paris  et  Berger-Le- 
vrault à  Nancy  n'ont  pas  encore  répondu. 

Le  prix  pour  l'exemplaire  complet  (livrai- 
sons I  à  XII)  est  fixé  à  75  ^^;  en  cas  de  condi- 
tions spécialement  favorables  à  60  JK\  en  vue 
d'une  décision  ultérieure  cette  question  est 
ajournée  à  la  prochaine  séance. 

Parmi  les  trouvailles  découvertes  lors  des 
fouilles  qui  ont  été  entreprises  à  Strasbourg  ces 
derniers  temps,  M.  Ficker  fait  surtout  ressortir, 
comme  ayant  une  importance  spéciale,  des 
briques  avec  empreintes  de  la  première  époque 
chrétienne  (rue  du  Dôme).  Il  a  fait  pour  1  .if 
l'acquisition  d'une  bague  qui  date  de  la  fin  du 
dernier  siècle. 


Zahlreich  shid  die  römischen  Funde,  darunter, 
wie  Henning  bemerkt,  am  interessantesten  solche 
aus  der  frührömischen  Zeit  in  dem  Neubau  in 
der  Blauwolkengasse.  Einzelheiten  hervorzu- 
heben ist  unmöglich  ;  die  Gegenstände  liegen  zu 
Haufen  im  Museum.  Deshalb  ist  die  Anschaffung 
eines  neuen  Schrankes  unbedingt  nötig,  womit 
sich  der  Vorstand  einverstanden  erklärt. 


Nombreuses  sont  les  trouvailles  romain* 
parmi  lesquelles,  comme  le  fait  remarquer 
M.  Henning,  les  plus  intéressantes  sont  celles  q"' 
datent  de  la  première  époque  et  qui  ont  été  d 
couvertes  dans  la  nouvelle  construction  de  la 
rue  de  la  Nuée  bleue.  Il  est  impossible  de  citer 
des  détails;  les  objets  se  trouvent  en  tas  au 
musée.  Pour  cette  raison  l'acquisition  d'une  nou-i 
velle  armoire  est  indispensable;  proposition  que| 
le  Comité  adopte. 


—  39  - 


Eine  weitere  unabweisbare  Verpflichtung  er- 
wächst der  Gesellschaft  daraus,  denjenigen 
Leuten,  die  sich  auf  den  verschiedenen  Bauplätzen 
besondere  Verdienste  an  der  Bergung  der  Fund- 
stücke erworben  haben,  Vergühtngen  zukommen 
zu  lassen.  Uennintj  schlägt  vor:  dem  Aufscher 
Schwab  auf  dem  Bauplatz  in  der  ßlauwolkengasse, 
dessen  gewissenhafter  Ftirsorge  wir  eine  grosse 
Menge  der  wertvollsten  Funde  verdanken,  50.^, 
ferner  den  Aufsehern  Jockers  (Bauplatz  Rotes 
Haus)  und  Esch  (Alte  Markthalle)  sowie  dem 
Kastellan  des  Museums  Thierauf  für  besondere 
Dienstleistungen  bei  Reinigen  der  Fundstücke  zu- 
sammen weitere  50  ^^,  ferner  dem  Museumsdiener 
in  Karlsruhe  für  Reinigen  von  silbernen  Spangen 
\0  Jf.  und  für  die  Erwerbung  der  fränkischen 
Funde  aus  Plobsheim  ebenfalls  \0  ry//.z\i  vergüten. 
—  Wird  gutgeheissen. 

Um  die  Fundberichte  möglichst  rasch  der 
Oeffentlichkeit  zugänglich  zu  machen,  schlägt 
Henning  vor,  diese  nicht  bis  zum  Erscheinen 
eines  neuen  Bandes  der  a  Mitteilungen»  aufzu- 
schieben, sondern  in  kurzer  Fassung  im  Corres- 
pondenzblatt  der  Westdeutschen  Geschichts-  und 
Altertumsvereine;  das  Wichtigere  dagegen  (z.  ß. 
über  die  römische  Mauer)  später  in  zusammen- 
hängender Darstellung  in  den  «Mitteilungen»  zu 
veröffentlichen. 


Une  autre  obligation  inévitable  pour  la  So- 
ciété c'est  l'allocation  de  Ooniflcations  aux  per- 
sonnes qui  se  sont  spécialement  distinguées 
sur  les  chantiers  par  la  mise  en  sûreté  des 
pièces  trouvées.  M.  Henning  propose  de  bonifier: 
au  contre-maître  Schwab,  aux  soins  conscien- 
cieux duquel  nous  sommes  redevables  d'une 
grande  quantité  de  trouvailles  précieuses,  50.^; 
en  outre  aux  contre- maîtres  Jockers  (Maison 
Rouge)  et  Esch  (Ancienne  Halle),  ainsi  qu'au  con- 
cierge Thierauf,  pour  services  spéciaux  à  l'occa- 
sion du  nettoyage  des  pièces  trouvées,  ensemble 
également  50  ^/Sf,  de  plus  au  gardien  du  musée 
à  Galsruhe  pour  nettoyage  de  boucles  en  argent 
10  -/^  et  pour  l'acquisition  des  trouvailles 
franques  de  Plobsheim  10  JK  également.  —  Ap- 
prouvé. 


Dans  le  but  de  pouvoir  publier  au  plus  tôt  les 
-rapports  sur  les  découvertes  faites,  M.  Henning 
propose  de  ne  pas  les  différer  jusqu'à  la  publica- 
tion d'un  nouveau  tome  du  Bulletin,  mais  de  les 
faire  paraître  en  abrégé  dans  le  Correspondenz- 
blall  der  Westdeutschen  Geschichts-  und  Alter- 
tumsvereine, mais  de  traiter  plus  tard  d'une 
manière  plus  complète  dans  le  Bulletin  les  trou- 
vailles plus  remarquables,  p.  ex.  celle  du  mur 
romain. 


Ficher  wünscht  alljährlich  eine  nach  Tagen         M.  Ficker  désire  que  l'on  dresse  chaque  année 


igeordnete  Uebersicht  der  Funde,  was  er  auch 
ber  Stadt  gegenüber  als  im  Rechenschaftsbericht 
jiiber  die  Verwendung  der  bewHligten  Gelder  für 
notwendig  hält. 

Scbluss  4  •/,  Uhr. 


un  aperçu  jour  par  jour  des  trouvailles;  il  est 
d'avis  qu'un  répertoire  de  ce  genre  serait  néces- 
saire pour  faciliter  le  compte  à  rendre  à  la  ville 
de  l'emploi  des  fonds  alloués. 

Clôture  de  la  séance  à  4  '/â  heures. 


Vorstands-Sitzung  am  2.  Februar  1900, 

Nachmittags  3  Uhr,  im  Schloss  (Erdgeschoss  links). 

Vorsitzender:  Kanonikus  Dach  eux. 


Anwesend  die  Mitgheder:  ßarack,  Binder, 
|lhristmann,  Keller,  Martin,  Salomon,  Schickelé 
eyboth  und  Bechstein  als  Schriftführer. 

Entschuldigt:  Glück,  Henning  und  Himly. 


Séance  du  Comité  du  2  février  1900, 

à  3  heures  de  Tapres-midi,  au  Château. 

Président:  M.  le  chanoine  DACHEÜX. 


Présents:  MM.  Barack,  Binder,  Christmann, 
Keller,  Martin,  Salomon,  Schickelé,  Seyboth  et 
Bechstein,  secrétaire. 

Excusés:  MM.  Glttck,  Henning,  Himiy. 


40 


Xacli  Verlesung  u.  Genehmigung  des  Protokolls 
der  letzten  Sitzung  wurden  als  neue  Mitglieder 
vorgeschlagen  und  aufgenommen  die  Herren: 

Francis  Kœiiig,  Fabrikant  in  Markirch, 

vorgeschlagen  durch  Mitglied  E.  Blech  ; 

Leo  Herrenschneider  in  Weier  im  Thal, 
D''  med.  Edm.  Blind,  hier, 

vorgeschlagen  durch  den  Vorsitzenden  : 

Schlesier,  Buchhändler,  hier, 
vorgeschlagen  durch  Mitglied  Barack; 

die  Gemeinde  Beblenheim, 
vorgeschlagen  durch  den  Herrn  Bürgermeister 

in  Reichenweier  ; 

die  Gesellschaft  für  Erhaltung  der  Altertümer 
in  Reichenweier, 
vorgeschlagen  durch  Herrn  A.  Waltz  in  Reichen- 
weier. 

An  Geschenken  sind  eingelaufen  und  wurden 
mit  Dank  entgegengenommen  : 

Eine  Anzahl  von  Katalogen  über  die  Samm- 
lungen der  Stadt  Metz  von  dem  Konservator  des 
Stadt.  Museums  in  Metz; 

Michaelis,  Römisch- germanisclie  Forschung 
(Sonderabdruck  aus  der  Alkjem.  Zeitung,  Januar 
1900), 

von  dem  Herrn  Verfasser  ; 

Bulletin  of  the  Neio-  York  Public  Library, 


von  der  dortigen  Bibliolheksverwaltung. 

Letztere  wünscht  mit  unserer  Gesellschaft  in 
Schriftenaustausch  zu  treten.  Aus  diesen  beschliesst 
der  Vorstand  nur  dann  einzugehen,  wenn  das 
Bulletin  nicht  schon  in  der  hiesigen  Universitäts- 
bibliothek vorhanden  sein  sollte. 

Die  Verwaltung  des  Stiidt.  Museums  zu  Metz 
bittet  für  die  Bibliothek  desselben  um  eine  Gegen- 
gabe von  Seiten  unserer  Gesellschaft;  der 
Schriftführer  übernimmt  es  anzufragen,  worauf 
sich  die  Wünsche  der  Verwaltung  richten. 


Après  lecture  et  approbation  du  procès-verbal 
de  la  dernière  séance,  ont  été  présentés  et  admis 
comme  nouveaux  membres  : 

MM.  Francis  Kœnig,  manufacturier  à  Sainte- 
Marie-aux-Mines, 
présenté  par  M.  E.  Blech; 

Léon  Herrenschneider  à  Wihr-au-Val, 

Edm.  Blind,  docteur  en  médecine  à  Stras- 
bourg, 
présenté  par  M.  le  Président; 

Schlesier,  libraire  à  Strasbourg, 
présenté  par  M.  Barack; 

la  commune  de  Beblenheim, 
présentée  par  M.  le  maire  de  Rique- 
wihr; 

la  Société  pour  la  conservation  des  anti- 
quités à  Riquewihr, 
présentée  par  M.  Waltz  de  Riquewihr 

Ont  été  reçus  et  acceptés  avec  gratitude  le 
dons  ci-après  : 

Un  certain  nombre  de  catalogues  concernant 
les  collections  de  la  ville  de  Metz,  envoyés  parle 
conservateur  du  musée  de  la  ville  de  Metz; 

Michaelis,  Recherches  roniano- germaniques. 
tirage  spécial  de  \ Allgemeine  Zeitung,  de  jan- 
vier 1900, 

envoyé  par  l'auteur  ; 

Bulletin  of  the  New-  York  Public  Library^ 
(Bulletin  de  la  librairie  publique  (ou  de  l'État 
de  New- York), 

envoyé  par  l'administration  de  la  biblio- 
thèque de  ladite  ville. 

Cette  dernière  désire  entrer  en  relation  d'é- 
change de  publications  ou  documents  avec  notre 
Société.  Le  Comité  décide  de  n'y  consentir  que 
si  le  Bulletin  en  question  n'existe  pas  déjà  dans 
la  bibliothèque  de  l'Universilé  de  notre  ville. 

L'administration  du  musée  de  la  ville  de  Metz 
désire  recevoir,  pour  la  bibliothèque  de  ce  dernier 
un  don  réciproque  de  la  part  de  notre  Société;  le 
secrétaire  se  charge  de  demander  sur  quel  objet 
portent  les  desiderata  de   cette  administratioi 


-  41 


Der  auf  der  heutigen  Tagesordnung  angekün- 
digte Bericht  über  die  neuesten  Ausgrabungen 
\ü  Strassburg  musste  wegen  Kranliheit  des  Con- 
servators  Henning  und  des  Museumsassistenten 
jVVelker  ausfallen. 

!  lieber  die  Anschauung  eines  neuen  Schrankes 
|vergl.  Prot,  vom  18.  Dez.  1899)  berichtet  Mitglied 
iarack;  Schreinermeister  Keiling  hat  den  letzten 
Schrank  für  685  JK  geliefert;  ein  anderer 
l'ichreiner  verlangt  700  ^/^.  Da  dem  Vorstand  die 
tosten  etwas  hoch  erscheinen,  so  übernimmt 
\s  Mitglied  Salomon  sich  mit  noch  anderen 
chreinern  in  Verbindung  zu  setzen. 

Wegen  der  Uebernahme  des  Verkaufes  unserer 
orräte  der  Herrad  haben  Bär  in  Frankfurt  und 
/elter  in  Paris  ablehnend  geantwortet;  die  Ant- 
orten  von  Berger  Levrault  in  Nancy  und  Hirse- 
lann  in  Leipzig  sind  noch  nicht  eingelaufen, 
ie  Entscheidung  in  dieser  Frage  muss  deshalb 
3ch  einmal  vertagt  werden. 

Endlich  wird  der  Verkaufspreis  für  ein  Exem- 
lar  der  Mitteilungen  (II.  Serie  Band  1  —  19)  auf 
|)0  -^  festgesetzt. 

jSchluss  der  Sitzung  um  4  Uhr. 


Le  rapport  sur  les  récentes  fouilles  de  Stras- 
bourg, quant  à  Tordre  du  jour  de  cette  séance,  a 
dû  être  supprimé  pour  cause  de  maladie  de  M.  le 
conservateur  Henning  et  de  l'assistant  du  musée 
Welker. 

M.  Barack  réfère  sur  l'acquisition  d'une  nou- 
velle armoire  (voyez  procès-verbal  du  18  dé- 
cembre 1899):  le  maître-menuisier  Keiling  a 
fourni  la  dernière  armoire  pour  685  c^\  un  autre 
menuisier  demande  700  cÂ(  Le  coût  paraissant 
un  peu  élevé  au  Comité,  M.  Salomon  se  charge 
de  se  mettre  encore  en  rapport  à  cet  effet  avec 
d'autres  menuisiers. 

En  ce  qui  concerne  la  vente  de  nos  provisions 
de  Herrade^  Baer  de  Francfort  et  Weiter  de  Paris 
ont  répondu  négativement;  les  réponses  de  Ber- 
ger-Levrault  à  Nancy  et  de  Hirsemann  à  Leipzig 
ne  nous  sont  pas  encore  parvenues.  Il  faut  donc 
ajourner  encore  une  fois  la  décision  sur  cette 
question. 

Enfin  le  prix  de  vente  pour  un  exemplaire 
du  Bulletin  (11*  série,  tomes  1  à  19)  est  fixé  à 
100^ 

Clôture  de  la  séance  à  4  heures. 


Vorstands-Sitzung  am  9.  März  1900, 

Nachmittags  3 '/4  Uhr,  im  Schloss, 

Vorsitzender:  Geh.  Reg. -Rat  Barack. 


Anwesend  die  Mitglieder:  Binder,  Henning, 
Ijller,  Klem,  Kurtz,  Salomon  und  Bechstein  als 
Jliriftführer. 


Séance  du  Comité  du  9  mars  1900, 
à  3  74  heures  de  l'après-midi,  au  Château. 

Président  :  M.  BARACK,  vice-président. 


Présents:  MM.  Binder,  Henning,  Keller,  Klem, 
Kurtz,  Salomon  et  Bechstein,  secrétaire. 


Dacheux,    Himly,    Martin  und         Excusés;  Dacheux,  Himiy,  Martin  et  Seyboth. 


Entschuldigt: 
^ifboth. 

Nach  Verlesung  und  Genehmigung  des  Proto- 
k  is  der  letzten  Sitzung,  verliest  der  Schrififührei- 
iijAnschluss  daran  einen  Brief  des  Conservators 
dji  städl.  Museums  in  Metz,  worin  derselbe  um 
Iperlassung  des  HI.  Bandes  der  I.  Serie  und  des 
I-l^andes  der  II.  Serie  des  Bulletin  bittet  (vergl. 
P  t.  vom  2.  Februar  d.  Js.)  und  zugleich  das 
Mteum  in  Metz  als  Mitglied  der  Gesellschaft 
ajaeldet. 


Après  lecture  et  approbation  du  procès-verbal 
de  la  dernière  séance,  le  secrétaire  lit  une  lettre 
du  conservateur  du  musée  de  la  ville  de  Metz, 
dans  laquelle  celui-ci  prie  de  lui  céder  le  tome  III 
de  la  IP  série  du  Bulletin  (voyez  procès-verbal 
du  2  février  de  cette  année)  et  présente  en  même 
temps  le  musée  de  Metz  comme  membre  de  la 
Société. 


—  .1-2 


Das  slädt.  Museum  in  Metz  wird  als  Mitglied 
aufgenommen. 

In  Betreff  der  Bitte  um  Ueberlassung  der  beiden 
genannten  Bände  wird  spätere  Benachrichtigung 
erfolgen,  sobald  ermittelt  sein  wird,  ob  die  Bände 
noch  in  den  Beständen  der  Gesellschaft  vorhanden 
sind.  Die  ganze  II.  Serie  wird  der  Museumsver- 
waltung für  5Ü  Jf.  zur  Verfügung  gestellt. 

Mitglied  Salomon  hat  sich  im  Auftrage  des 
Vorstandes  (vergl.  Prot,  vom  2  Februar  d.  J.)  mit 
dem  Schreinermeisler  Baldner  in  Verbindung 
gesetzt  wegen  .Anfertigung  eines  Schrankes  für 
die  Sammlungen;  derselbe  stellt  den  Preis  a)  für 
einen  grossen  auf  550  Jé.^  h)  für  einen  kleinen 
auf  320  Ji.  nach  Vorbild  des  vorhandenen,  aber 
mit  Tannen-  statt  Eichenboden. 

Da  Mitglied  Henning,  der  in  der  letzten  Sitzung 
nicht  anwesend  war,  unterdessen  schon  bei  Kei- 
ling  bestellt  hat,  so  wird  beschlossen,  an  letzte- 
rer Bestellung  festzuhalten,  zumal  da  Keiling 
bisher  alle  Arbeiten  für  die  Gesellschaft  zur  Zu- 
friedenheit besorgt  hat;  doch  soll  derselbe  unter 
Hinweis  des  niedrigen  Angebots  Baldners  aufge- 
fordert werden,  seinerseits  seine  Forderung  zu 
ermässigen. 

Aus  Rappoltsweiler  kommt  ein  Angebot  zum 
Ankaufe  zweier,  an  einem  zum  Abbruch  bestimm- 
ten Hause  befindlichen  Steinskulpturen  (Karya- 
tiden) aus  Jahren  1542  und  1730.  Der  Vorstand 
beschliesst,  Herrn  Konservator  Wolf  von  dem 
Anerbieten  Kenntnis  zu  geben. 

Auf  die  Eingabe  des  Vorstandes  an  Stadt  und 
Regierung  wegen  eines  verstärkten  Zuschusses 
an  die  Gesellschaft  sind  amtliche  Entscheidungen 
noch  nicht  eingelaufen.  Jedoch  berichtet  Hen- 
ning, dass  bei  einer  persönlichen  Aussprache 
mit  dem  Herrn  Bürgermeister,  dieser  seine  Ge- 
wiseheit  dazu  ausgesprochen  hat,  die  Sache  vor 
dem  Gemeinderat  zu  vertreten  und  ihn  (Henning) 
um  die  nötige  Unterlage  dazu  gebeten  habe. 

Weiter  teilt  Barack  mit,  dass  die  Regierung 
für  dieses  Jahr  weitere  lOOO  Jl  (zusammen  also 
2000  .//)  und  für  das  nächste  Jahr  3000  .U.  in 


Le  musée  de  la  ville  de  Metz  est  admis  en  cette 
qualité. 

Pour  ce  qui  est  de  la  cession  des  deux  tomes 
sus-désignés,  il  y  sera  répondu  ultérieurement, 
aussitôt  qu'on  aura  vérifié  si  ces  tomes  sont 
encore  disponibles.  La  11*  série  complète  est  mise 
à  la  disposition  de  l'administration  du  musée  au 
prix  de  50  o« 

Sur  la  demande  du  Comité,  M.  Salomon  s'est 
mis  en  rapport  (voyez  procès-verbal  du  2  février 
de  cette  année)  pour  la  confection  d'une  ar- 
moire pour  les  collections  avec  le  maître-menui- 
sier Baldner;  ce  dernier  fixe  les  prix  comme  suit: 
a)  pour  une  grande  armoire  550  Jl^  h)  pour  une  1 
petite  320  Jl^  sur  le  modèle  de  celle  déjà  exis- 
tante, mais  avec  fond  en  sapin  au  lieu  de  chêne.  | 

I 

M.  Henning,  qui  n'avait  pas  assisté  à  la  dernière  ! 
séance,  ayant  depuis  fait  la  commande  à  Keiling. 
le  Comité  décide  de  maintenir  cette  commande, 
d'autant  plus  que  Keiling  a  jusqu'ici  exécuté 
d'une  manière  satisfaisante  tous  les  travaux  de 
la  Société;  on  devra  cependant,  eu  égard  à  l'offre 
réduite  de  Baldner,  l'inviter  à  diminuer  égale- 
ment ses  prétentions. 


De  Ribeauvillé  nous  parvient  une  offre  pour 
l'achat  de  deux  sculptures  (caryatides)  faisant 
partie  d'une  maison  à  démolir  et  datant  de 
années  1542  et  1730.  Le  Comité  décide  de  donneii 
connaissance  de  cette  offre  à  M.  le  conservaleui 
Wolff.  I 

.Nous  sommes  encore  sans  réponse  ollicielleii 
une  pétition  adressée  à  la  ville  et  au  gouverne 
ment  en  vue  d'une  augmentation  de  la  subven 
tion  annuelle  à  la  Société.  Toutefois  M.  Henninj 
communique  qu'à  l'occasion  d'une  conversatioi 
qu'il  a  eue  avec  M.  le  Maire,  celui-ci  a  exprimi| 
la  certitude  qu'il  plaiderait  notre  cause  auprèl 
du  Conseil  municipal  et  l'a  prié  (M.  Henning)  d 
lui  faire  parvenir  les  pièces  à  l'appui. 

M.  Barack  communique  en  outre  que  le  gou 
vernement  avait  fait  entrevoir  pour  cette  ann(î 
1000  .//  de  plus  (donc  ensemble  2000^/' 


-  43 


Aussicht  gestellt  habe.  Schliesslich  weist  Hen- 
ning noch  auf  die  Notwendigkeit  hin,  ein  be- 
sonderer Betriebsfonds  für  die  praktischen  Ar- 
beiten zu  bilden. 

j  Mitglied  Keller  bringt  den  Wunsch  des  Vor- 
sitzenden Kanonikus  Dacheux  zur  Kenntnis  des 
Vorstandes,  ein  FAempIar  der  Herrad  auf  der 
liesjährigen  Ausstellung  in  Paris  aufzulegen.  Ba- 
lack  übernimmt  es,  die  Sache  weiter  zu  verfolgen. 

!  Zum  Schluss  bittet  Henning  Mitglied  Salomon, 
)eim  Consistorium  befürworten  zu  wollen,  dass 
ilieses  die  bei  dem  Neubau  Ecke  Münster-  und 
•tudentengasse  gefundenen  Gegenstände,  wo  in 
ier  letzten  Zeit  mit  staatlichen  Mitteln  gearbeitet 
j'orden  ist,  nur  unserer  Gesellschaft  zuweise 
'nd  dieselbe  nicht  in  andere  Hände  übergehen 
isse,  was  zugesagt  wird. 


Der  auf  der  Tagesordnung  stehende  Bericht 
Iber  die  neuesten  Ausgrabungen  in  Strassburg 
l'ird  auf  die  nächste  Sitzung  verschoben. 

Schluss  der  Sitzung  um  3V4  Uhr. 


pour  l'année  prochaine  3000  .^K  Finalement 
M.  Henning  fait  encore  ressortir  la  nécessité  de 
la  création  d'un  fonds  spécial  pour  l'exécution  de 
travaux  pratiques. 

M.  Keller  présente  au  Comité  le  désir  de  M.  le 
chanoine  Dacheux,  président,  d'envoyer  un 
exemplaire  du  Horlus  deliciarum  à  l'Exposition 
universelle  de  Paris.  M.  Barack  promet  de  s'oc- 
cuper de  l'afTaire. 

Enfin  M.  Henning  prie  M.  Salomon  de  s'em- 
ployer auprès  du  Consistoire,  afin  que  ce  dernier 
ne  laisse  pas  aller  en  d'autres  mains  les  objets 
trouvés  lors  de  la  nouvelle  construction  élevée 
à  l'angle  de  la  rue  du  Dôme  et  de  la  rue  des 
Étudiants,  où,  dans  ces  derniers  temps  il  a  été 
travaillé  au  moyen  de  fonds  de  l'État,  mais  que 
ces  objets  soient  attribués  à  notre  Société,  à  quoi 
M.  Salomon  donne  son  adhésion. 

Le  rapport  figurant  à  l'ordre  du  jour  sur  les 
récentes  fouilles  à  Strasbourg  est  remis  à  la  pro- 
chaine session. 

Clôture  de  la  séance  à  3  74  heures. 


Vorstands-Sitzung  am  18.  Mai  1900, 

Nachmittags  3  Uhr,    ira  Schloss. 

Vorâitzender  :  Kanonikus  Dacheux. 


Anwesend  die  Mitglieder:  Binder,  Ficker, 
»nning,  Kurlz,  Martin,  Salomon,  Schickelé, 
Iblosser,  Seyboth,  Winkler  und  Bechstein  als 
çhriftfuhrer. 

jDie  Mitglieder  der  Gesellschaft  Dr.  Forrer  und 
jelker  wohnen  der  Sitzung  bei. 

jNachdem  das  Protokoll  der  letzten  Sitzung 
'Tlesen  und  genehmigt  worden  ist,  verliest  der 
Shriftführer  im  Anschluss  daran  einen  Brief  des 
l|rrn  Museumsdirektors  Kenne  (Metz),  in  dem 
«irselbe  das  Anerbieten  des  Vorstandes,  ein  — 
fpeil  noch  vorrätig  —  vollständiges  Exemplar 
liseres  Bulletins  dem  siädt.  Museum  zu  dem 
tbässigten  Preise  von  50  a^  zu  überlassen 
(frgl.  Prot,  vom  9.  März  d.  Js.),  dankbar  annimmt, 


Séance  du  Comité  du  18  mai  1900, 

à   3  heures  de  l'après-midi,  au  Château. 

Président  :  M.  le  chanoine  DACHEUX. 


Présents  :  MM.  Binder,  Ficker,  Henning,  Kurlz, 
Martin,  Salomon,  Schickelé,  Schlosser,  Seyboth, 
Wink  1er  et  Bechstein,  secrétaire. 

Les  sociétaires  D"'  Forrer  et  Welker  assistent 
H  la  séance. 

Après  lecture  et  approbation  du  procès-verbal 
de  la  dernière  séance,  le  secrétaire  lit,  à  l'appui, 
une  lettre  de  M.  Kenne,  directeur  du  musée  de 
Metz,  par  laquelle  il  déclare  accepteravecremercî- 
ments  l'offre  du  Comité,  de  lui  céder  au  prix 
réduit  de  50  .^  (voyez  procès-verbal  du  9/3.  00) 
—  pour  autant  que  disponible  —  un  exemplaire 
complet  de  notre  Bulletin^  au  musée  de  la  ville, 
et  demande  en  même  temps  un  délai  de  paie- 


_  44  — 


zugleich  aber  auch  um  Zahluugsausstand  bis 
1.  April  1901  bittet.  Wird  genehmigt.  Der  Schrift- 
führer übernimmt  die  Absendung. 

Der  Vorsitzende  verliest  sodann  die  mit  der 
nächsten  Generalversammlung  satzungsgemäss 
ausscheidenden  Vorstandsmitglieder  ;essind  dies: 
Keller,  Stamm,  Binder,  Seyboth  hier  und  D""  J.  v. 
Schlumberger  in  Gebweiler  ;  dieselben  sind  wieder 
wählbar. 


ment  jusqu'au  1"  avril  1901.  —  Adopté, 
secrétaire  se  charge  de  l'expédition. 


—  Le 


Le  Président  donne  ensuite  connaissance  des 
membres  du  Comité  sortants  à  la  prochaine 
Assemblée  générale  aux  termes  des  statuts;  ce 
sont  :  MM.  Keller,  Stamm,  Binder,  Seyboth  à  Stras- 
bourg et  D""  J.  de  Schlumberger  à  Guebwiller; 
ces  membres  sont  rééligibles. 


Ferner  erklärt  Barack  wegen  Krankheit  seinen 
Austritt  aus  dem  Vorstand  der  Gesellschaft.  Durch 
den  Tod  hat  der  Vorstand  sein  langjähriges  Mit- 
glied Reinhard  verloren. 


Die  diesjährige  Generalversammlung  wird  auf 
Mittwoch,  den  27.  Juni,  festgesetzt. 

Von  Seiten  der  Regierung  ist  für  das  Jahr 
1900-1901  der  Zuschuss  an  die  Gesellschaft  auf 
3000  .//.  erhöht  worden.  — Weiter  ist  von  Seiten 
des  Herrn  Bezirkspräsidenten  auf  die  Eingabe 
des  Vorstandes  ein  Schreiben  eingegangen,  in 
dem  eine  üebersicht  über  unsere  Einnahmen  und 
Ausgaben  und  in  Anschlag  für  die  im  laufenden 
Jahre  zu  erwartenden  Ausgaben  verlangt  wird, 
als  Material  zur  Vertretung  unserer  Eingabe  um 
Erhöhung  des  Zuschusses  von  Seiten  des  Bezirks 
Unter-Elsass  beim  Bezirkstag. 

Henning  berichtet  über  die  Schritte,  die  er 
bei  der  Stadtverwaltung  unternommen  hat,  um 
auch  von dieserSeite  eine  Erhöhungderjährhchen 
Unterstützung  zu  erhalten;  vorläufig  hat  der  Herr 
Bürgermeister  versprochen,  eine  einmalige  Unter- 
stützung beim  Gemeinderat  zu  vertreten. 

Weiter  berichtet  Henning  über  die  in  den  letz- 
ten Monaten  ausgeführten  praktischen  Arbeiten. 
Zunächst  stellt  er  einige,  mit  Hilfe  eines  jungen 
Bildhauers  erzeugte  röm.  Terrasigillala-Gefässe 
vor,  die  den  Beifall  des  Vorstandes  finden;  nur 
möchte  Mitglied^Salomon  die  mit  Gyps  ergänzten 
Teile  weis.'^gelassen  haben.  Für  die  Wiederher- 
stellung der  Glasgefässe  ist  es  Henning  ge- 
lungen, einen  hiesigen  Handwerker  ausfindig  zu 
machen. 


En  outre  M.  Barack  se  démet  de  la  charge  de 
vice-président  de  la  Société  pour  cause  de  ma- 
ladie. —  Le  Comité  déplore  la  perte,  par  suite  de 
décès,  de  M.  Reinhard,  pendant  de  longues  an- 
nées membre  du  Comité. 

L'Assemblée  générale  de  cette  année  est  fixée 
au  27  juin. 

Le  gouvernement  a  élevé  à  3000  .^,  pour 
l'année  1900-1901,  sa  subvention  à  la  Société,— 
D'autre  part  M.  le  président  du  département  a 
répondu  à  la  pétition  du  Comité  par  une  lettre 
dans  laquelle  il  demande  un  aperçu  de  nos  dé- 
penses et  de  nos  recettes  et  une  estimation  des 
dépenses  probables  pour  l'année  courante,  comme 
pièces  à  l'appui,  vis-à-vis  du  Conseil  départe- 
mental, de  notre  demande  en  augmentation  de! 
subvention  de  la  part  du  département  de  \" 
Basse-Alsace. 

M.  Henning  réfère  sur  les  démarches  qu'il  a 
faites  auprès  de  \di  municipalité  en  vue  d'obtenir 
également  de  ce  côté  une  augmentation  de  la 
subvention  annuelle;  en  attendant  M.  le  Maire  a 
promis  d'appuyer  auprès  du  Conseil  municipal 
une  subvention  une  fois  payée. 

En  outre  M.  Henning  donne  des  renseigm 
ments  sur  les  travaux  de  main-d'œuvre  exécutéfi 
pendant  ces  derniers  mois.  D'abord  il  préseotfl 
quelques  vases  romains  en  terra  sigillala,  recomi 
posés  avec  l'aide   d'un  jeune  sculpteur  et  qu 
rencontrent  l'approbation  du  Comité;  seulemen 
M.  Salomon  aurait  voulu  laisser  à  l'état  blanc  1© 
parties  remplacées  en  plâtre.  M.  Henning  a  réuss 
il  découvrir  sur  place  un  artisan  pour  la  rocoral 
position  des  vases  en  verre. 


—  45  — 


Darauf  weist  er  auf  die  Notwendigkeit  der  bal- 
digen Publikation  der  umfangreichen  Funde 
laws5/ra5s6Mrg'hin(Aubette,  Blauwolkeiigasse,Stu- 
Identengasse,  MüQstergasse,  Kalbsgasse,  Thomas- 
Iplatz).  Dieselbe  muss  noch  in  diesem  Sommer 
vorbereitet  werden,  da  es  im  Winter  unmöglich 
ist,  in  den  Räumen  unseres  Museums  zu  arbeiten 
[die  Redaktion  der  Berichle  wird  Henning  über- 
nehmen). Trotz  unserer  schwierigen  finanziellen 
Lage  können  wir  nicht  länger  damit  säumen,  da 
durch  die  kurzen  Mitteilungen,  die  in  die  OefTent- 
jichkeit  gedrungen  sind,  das  Interesse  allseitig 
geweckt  ist  und  man  Nälierses  zu  erfahren 
[vünscht.  Diese  Berichte  in  anderer  Weise  als 
llurch  die  Mitteilungen  der  Gesellschaft  zu  ver- 
Jffentlichen,  wird  von  allen  Seiten  fQr  untuntich 
kklärt. 

Weiter  erklärt  Henning,  dass  der  neue  Schrank 
ur  Unterbringung  der  Funde  lange  nicht  aus- 
eicht; vor  allem  sei  es  nötig,  einen  einfachen 
chrank  zur  Aufnahme  der  massenhaften  Scher- 
en sowie  einfache  Holzgestelie  anfertigen  zu 
assen. 

'  Dr.  Forrer  berichtet  kurz  über  die  Aufdeckung 
|ieolithischer  Wohngruben  in  Slützheim,  über  die 
T  einen  ausführlichen  Bericht  für  die  „Mit- 
îilungen"  in  Aussicht  stellt,  wie  er  auch  die 
■unde  unserer  Sammlung  zuzuwenden  verspricht. 

I  Als  Geschenk  ist  eingegangen: eine Steinskulp- 
ir  (Kopf  eines  Kindes,  ca.  18  Jahrb.),  die  in  der 
assade  des  in  der  Blauwolkengasse  gelegenen 
jauses  der  Herren  Adler  und  Oppenheimer  an- 
pmauert  war.  —  Dank. 

I  Schluss  der  Sitzung  um  3  7^  Uhr. 


Lu-dessus  il  rend  attentif  à  la  nécessité  d'un»; 
publication  prochaine  des  découvertes  faites  à 
Strasbourg  (Aubette,  rue  de  la  Nuée  bleue,  rue 
des  Étudiants,  rue  du  Dôme,  rue  des  Veaux, 
place  Saint-Thomas).  Il  faut  la  préparer  encore 
dans  le  courant  de  cet  été,  puisqu'il  est  impos- 
sible de  travailler  dans  les  locaux  du  musée 
pendant  l'hiver.  (M.  Henning  se  chargera  de  la 
rédaction  des  rapports.)  Malgré  notre  situation 
financière  difficile,  nous  ne  pouvons  retarder 
davantage  cette  publication,  attendu  que  les 
courtes  communications  qui  ont  pénétré  dans  le 
public  ont  éveillé  partout  l'attention  et  qu'on  dé- 
sire être  renseigné  plus  exactement.  De  toutes 
parts  on  tient  pour  impraticable  un  mode  de  pu- 
blication de  ces  rapports  autre  que  par  le  Bulle- 
tin de  la  Société. 

Henning  déclare  en  outre  que  la  nouvelle 
armoire  ne  suffira  pas  à  loger  toutes  les  décou- 
vertes; avant  toute  chose  il  est  nécessaire  de 
faire  faire,  pour  recevoir  les  nombreux  tessons, 
une  armoire  simple  et  de  simples  rayons  en 
bois. 

Le  D'  Forrer  réfère  brièvement  sur  la  décou- 
verte de  cavernes  d'habitation  néolithiques  à 
Stützheim,  sur  lesquelles  il  prépare  un  rapport 
détaillé  pour  le  Bulletin  et  promet  de  verser 
dans  notre  collection  les  objets  trouvés. 

Nous  avons  reçu  en  don:  une  sculpture  en 
pierre  (tête  d'enfant,  datant  du  dix-huitième 
siècle  environ),  qui  était  murée  dans  la  façade 
de  la  maison  de  MM.  Adler  et  Oppenheimer,  située 
rue  de  la  Nuée  bleue.  —  Remercîments. 

Clôture  de  la  séance  à  3  7^  heures. 


iVorstands-Sitzung.^Freitag  den  22.  Juni  1900, 

Nachmittags  '?,  Uhr,  ira  Schloss. 

Vorsitzender:  Kanonikus  Dache ux. 


Anwesend  die  Mitglieder:  Binder,  Christmann, 
ifcker,  Henning,   Keller,    Klem,   Kurtz,   Martin, 

lomon,  Winkler  und  Bechstein  als  Schrift- 
mrer. 

Entschuldigt:  Himly  und  Seyboth. 


Séance  du  Comité  du  22  juin  1900, 

à  3  heures  de  raprès-midi,  au  Château. 

Président:  M.  le  chanoine  DACHEUX. 


Présents:  MM.  Binder,  Ghristmann,  Ficker,  Hen- 
ning, Keller,  Klem,  Kurtz,  Martin,  Salomon, 
Winkler  et  Bechstein,  secrétaire. 

Excusés  :  Himly  et  Seyboth. 


4fi 


Nach  Verlesung  und  (ienehtnigung  des  Piolo- 
IvoUs  der  letzten  Sitzung  wird  als  Versammlungs- 
lokal für  die  auf  Mittwocli,  den  27.  Juni,  festge- 
setzte General-Versammlung  der  im  l^rdgeschoss 
des  Schlosses  gelegene  Saal  bestimmt. 


Après  lecture  et  approbation  du  procès-verbal 
de  la  dernière  séance  on  désigne  comme  local 
pour  l'Assemblée  générale,  fixée  au  27  juin,  la 
salle  située  au  rez-de-chaussée  du  Château. 


Darauf  verliest  der  Schriftführer  den  Jahresbe- 
richt des  Vorstandes  tiber  das  Geschiiftsjalir 
1899  —  1900,  der  mit  einigen  Veränderungen  gut 
geheissen  wird. 

Darauf  legt  der  Kassierer  den  Kassenbericht 
vor;  derselbe  schliesst  mit  9393,93  .£.  in  Einnah- 
men ab,  der  Ausgaben  in  der  Höhe  von  22  J  68,27  J/l 
gegenüberstehen,  so  dass  die  Gesellschaft  vor 
einem  Deficit  von  12  774,34  Jl  steht. 

Unter  Hinweis  auf  diese  Lage  weist  Henning 
darauf  hin,  dass  die  Gesellschaft  in  der  bisherigen 
Weise  nicht  weiter  arbeiten  könne;  er  sehe 
keinen  anderen  Ausweg,  als  dass  die  Kosten  der 
praktischen  Arbeiten  und  der  Verwaltung  unserer 
Sammlungen  der  Regierung  übertragen  werden 
unter  voller  V^ahrung  der  Rechte  der  Gesellschaft, 
wozu  die  Vorbereitungen  bereits  in  die  Wege 
geleitet  seien,  indem  er  mit  dem  Ministerium 
Verhandlungen  angeknüpft  habe.  Er  habe  dort 
auch  grosses  Entgegenkommen  gefunden  und  sei 
aufgefordert  unter  voller  Klarlegung  unserer 
finanziellen  Lage  einen  festen  Etat  aufzustellen. 
Er  habe  zu  dem  Zwecke  in  den  Pfingstferien  eine 
Museumsreise  unternommen;  nach  seiner  Mein- 
ung seien  unsere  Verhältnisse  in  Strassburg  am 
meisten  mit  denen  des  Museums  in  Bonn  zu  ver- 
gleichen, wo  der  Etat  von  20000  Ji  zm  Hälfe 
vom  Staate  Preussen,  zur  anderen  Hälfte  von  der 
Provinz  getragen  werde.  Er  halte  es  jedoch  für 
notwendig,  der  General-Versammlung  von  diesem 
Plane  Kenntnis  zu  geben  und  die  Meinung  der- 
selben zu  hören,  womit  der  Vorstand  sich  einver- 
standen  erklärt. 

Henning  übernimmt  es,  den  Vorschlag  vor 
(1er  General-Versammlung  zu  vertreten.  Gleich- 
zeitig wird  er  dabei  einen  kurzen  Bericht  über 
den  wissenschaftlichen  Ertrag  unserer  Aus- 
grabungen geben. 


Puis  le  secrétaire  donne  lecture  du  compte 
rendu  du  Comité  sur  Texercice  1899—1900, 
lequel  est  approuvé  avec  quelques  modifica- 
tions. 

Ensuite  le  caissier  soumet  le  rapport  de  la 
caisse  qui  présente  9393,93  Jl  aux  recettes  et 
22168,27  Je.  aux  dépenses,  de  sorte  que  la 
Société  se  trouve  en  face  d'un  déficit  de 
12  774,34  Jl 

Eu  égard   a   cette  situation,   M.  Henning  fait 
ressortir  qu'il  est  impossible  que  la  Société  con- 
tinue à  travailler  de  cette  façon;  qu'il  ne  voit 
pas  d'autre  issue  que  de  transférer  les  frais  des 
travaux  de  main-d'œuvre  et  de  l'administration 
de  nos  collections  au  gouvernement,  sousréser 
de  tous  les  droits  de  la  Société;  qu'il  a  déjà  prépaie 
les  voies  à  cet  effet  en  entrant  en  pourparlers 
avec  le  ministère.  11   ajoute  qu'il  a  rencoD'-^ 
auprès  de  ce  dernier  beaucoup  de  prévenaii 
et  qu'on   lui  a   demandé   d'établir   un  bud:. 
ferme,   avec   l'indication  aussi  claire  que  y 
sible  de  notre  situation  linancière;   qu'il  ava 
dans  ce  but  fait  une  tournée  dans  des  raustt'- 
pendant  les  fêtes  de  la  Pentecôte.  A  son  point  de 
vue  notre  situation  à  Strasbourg  peut  le  mieux 
être  comparée  avec  celle  du  musée  de  Bonn, 
dont  le  budget  est  supporté  pour  une  moitié  par 
l'État  prussien  et  pour  l'autre  moitié  par  l'Ad- 
ministration    provinciale;     que     cependant 
serait  nécessaire  de  donner  connaissance  de  ' 
projet  à  l'Assemblée  générale  et  d'écouter  son 
opinion;  le  Comité  se  déclare  d'accord  avec  cette 
proposition. 

Henning  se  charge  de  défendre  le  projet  d'a- 
vant l'Assemblée  générale.   En  môme  temp> 
donnera  un  aperçu  rapide  du  résultat  scientii 
fique  de  nos  fouilles.  I 


M  ^ 


Ferner  legt  er  2  aus  Odratzheim  stammende 
icramasaxe,  ein  grösseres  und  ein  kleineres  vor, 
lie  für  12  -y/a"  angeboten  werden.  Er  empfiehlt  den 
mkauf,  der  gutgeheissen  wird. 

Als  neue  Mitglieder  werden  aufgenommen  die 
lerren  : 
Aug.  Müller,  Architekt  in  Strassburg, 

vorgeschlagen  von  Mitglied  Winkler; 
Pfarrer  Lie.  Anrieh   in   Lingolsheim,   Privat- 
dozent an  der  hiesigen  Universität, 
vorgeschlagen  von  Mitglied  Ficker. 

Endlich  unterbreitet  Mitglied  Winkler  den 
itgliedern  eine  von  ihm  nach  alten  Zeich- 
nngen  hergeslellte  Zeichnung  der  früheren 
blei  Marbach  bei  Egisheim. 

Schluss  der  Sitzung  um  4  ^\^  Uhr 


General-Versammlung  am  27.  Juni  1900, 

Nachmittags  2  %  Uhr,  im  Schloss. 

Vorsitzender:  Kanonikus  Dach  eux. 


;  Anwesend  vom  Vorstande:  Binder,  Christmann, 
jcker,  Henning,  Keller,  Klem,  Kurtz,  Salomon, 
i;hickelé,  Winkler  und  Bechstein  als  Schrift- 
Ihrer. 

i  Entschuldigt  :  Herr  Bezirks-Präsident  Halm. 

Nachdem  der  Vorsitzende  die  Generalversamm- 
ng  eröffnet  hat,  verliest  der  Schriftführer  den 

ïchenschaflsbericht  des  Vorstands  über  das 
\schäftsjahr  1899—1900. 

\chenschafisbericht  des  Vorstandes  der  Gc- 
[sellschaft  für  Erhaltung  der  geschichtlichen 
'{Denkmäler  des  Elsasses  über  das  Geschäfts- 
\jahr  1899—1900. 

iln  der  vorigjährigen  General-Versammlung,  am 

j.  Juli  1899  wurden  die  satzungsgemäss  aus- 
midenden  Vorstandsmitglieder  iDacheaK,  Hen- 
'pg,  Kurtz  und  Salomon  für  Strassburg    und 

linkler  für  Golmar  wieder  gewählt.  In  dem  Be- 
jjnde  des  engeren  Vorstandes  (Bureau)    fanden 

gen  das  Vorjahr  keine  Veränderungen  statt. 
unserm  grossen  Bedauern  sah  sich  Herr  Geh. 


De  plus  il  présente  2  scramasaxes  trouvées  h 
Odratzheim,  une  grande  et  une  petite,  qu'on 
offre  pour  12  .^  H  en  recommande  l'achat.  — 
Adopté. 

Sont  admis  comme  nouveaux  membres  : 

MM.  Aug.  Müller,  architecte  à  Strasbourg, 
proposé  par  M.  Winkler; 
pasteur  Lie.  Anrieh  à  Lingolsheim,  Prival- 
docent  à  l'Université  de  Strasbourg, 
présenté  par  M.  Ficker. 

Enfin  M.  Winkler  donne  communication  aux 
membres  du  Comité  du  plan  de  l'ancienne  ab- 
baye de  Marbach,  rétablie  d'après  d'anciens 
plans. 

Clôture  d(>  la  séance  à  4  V4  heures. 


Assemblée   générale   du   27  juin   1900, 

il  2  '/î  heures  de  l'après-midi,  au  Château. 

Président  :  M.  le  chanoine  DACHEUX. 


Présents  :  MM.  Binder,  Cliristmann,  Ficker,  Hen- 
ning, Keller,  Klem,  Kurtz,  Salomon,  Schickelé, 
Winkler  et  Bechstein,  secrétaire. 

Excusé:  M.  Halm,  président  du  département. 

M.  le  Président  Dacheux  ayant  déclaré  l'Assem- 
blée générale  ouverte,  le  secrétaire,  M.  Bechstein, 
a  lu  le  compte  rendu  du  Comité  pour  l'exercice 
1899—1900,  comme  il  suit: 

Compte  rendu  du  Comité  de  la  Société  pour  la 
conservation  des  monuments  historiques  de 
r Alsace  pour  l'exercice  1899 — 1900. 

Lors  de  l'Assemblée  générale  du  12  juillet 
1899  les  membres  sortants  du  Comité:  MM. 
Dacheux,  Henning,  Kurtz  et  Salomon  pour  Stras- 
bourg et  Winkler  pour  Colmar  furent  réélus. 
Dans  la  composition  du  bureau  il  n'y  a  pas  eu 
de  changement  comparativement  à  l'année  pré- 
cédente. A  notre  grand  regret  M.  le  D'  Barack 
s'est  vu,  par  suite  de  sérieuse  maladie,  dans  la 


^8  — 


Reg.-Rat  Barack  im  Mai  v.  Js.  wegen  ernster 
Erkrankung  genötigt,  sein  Amt  als  2.  Vorsitzen- 
der niederzulegen,  nachdem  er  seit  1878  dem 
Vorstande  unserer  Gesellschaft  angehört  hat.  Mit 
dem  Dank  für  seine  umfassende  Thäiigkeit  im  Inter- 
esse der  Gesellschaft  verbindet  der  Vorstand  den 
aufrichtigen  Wunsch  auf  eine  baldige  Wieder- 
herstellung seines  schwer  erschütterten  Gesund- 
heitszustandes. 

Durch  den  Tod  verlor  der  Vorstand  ein  altes, 
treues  Mitglied,  Herrn  Reinhard,  der  am  10.  März 
d.  Js.  starb. 

Unsere  Mügliederzahl  betrug  am  1.  April 
1899 535 

von  diesen  sind  bis  zum  1.  April  1900 
verstorben 13 

freiwillig  ausgeschieden 12 

also  Abgang 25 

Neu  aufgenommen   wurden   bis  zum 

1.  April  1900 ■    42 

mithin  Zuwachs 17 

und  eine  Gesammtmitsliederzahl  von  .  .     552 


nécessité  de  renoncer  à  ses  fonctions  de  2*  pré- 
sident, après  avoir  fait  partie  du  Comité  de  notre 
Société  depuis  1878.  Le  Comité  lui  exprime  ses 
reraercîments  pour  l'activité  qu'il  a  déployée 
dans  l'intérêt  de  la  Société  et  forme  des  vœux 
pour  le  prompt  rétablissement  de  sa  santé 
ébranlée. 


Le  Comité  a  aussi  perdu  un  autre  membre 
ancien  et  dévoué  dans  la  personne  de  M.  Rein- 
hard, décédé  le  10  mars  de  cette  année. 

Le  nombre  de  nos  membres  s'élevait  au  1"  avril 
1899  à 535 

sur  lesquels  sont   décédés   jusqu'au 

1"  avril  1900 13 

et  sortis  volontairement 12 

soit  sortis  ....    25 

Ont  été  nouvellement  admis  jusqu'au 
1"  avril  1900 42 

d'où  augmentation  ....      17    1 

et  nombre  total  des  membres 552 


Die  Thätigkeit  des  Vorstandes  erstreckte  sich 
zunächst  auf  praktische  Arbeiten. 

1.  Ausgrabungen  und  Funde. 

Die  Fortsetzung  der  Kanalisationsarbeiten  in 
der  Stadt  Strassbiirg^  die  schon  in  dem  vorigen  Ge- 
schäftsjahre eine  Reihe  wichtiger  Ergebnisse  ge- 
liefert hatten;  in  weit  grosserem  Umfange  aber 
der  Abbruch  einer  grösseren  Anzahl  alter  und 
die  tiefe  Fundamentierung  neuer  Häuser  im  alten 
Strassburg  (zu  nennen  sind  das  Rote  Haus  am 
Kleberplatz,  der  Abbruch  der  Kleinen  Metzig  am 
Hohen  Steg  und  einesTeilesder  sog.  Kleinen  Läden 
an  den  Gewerbslauben,  die  Neubauten  des  Gon- 
sistoriuras  Ecke  .Münstergasse  und  Studentenplatz 
und  der  Banque  d'Alsace-Lorraine  in  der  Blau- 
wolkengasse u.  a.),  wobei  man  in  einer  Tiefe  bis  zu 
7  m  unter  das  jetzige  Slrassenniveau  eindrang, 
haben  eine  ungeahnte  Fülle  der  wertvollsten 
Funde  betr.  aus  der  Zeit  des  römischen  Argento- 
ratums,  aber  auch  aus  merovingischer  Zeit  und 
dem  frühen  Mittelaller    (Kalbsgasse)    und    eine 


L'activité  du  Comité    a   porté  en  première 
ligne  sur  les  travaux  de  main-d'œuvre. 

1.  Fouilles  ei  découvertes. 

La  continuation  dans  la  ville  de  Strasbouiy 
des  travaux  de  canalisation  avait  déjà  fourni 
pendant  l'exercice  précédent  une  série  de  résul- 
tats importants;  mais  la  démolition  d'un  certain' 
nombre  d'anciennes  maisons  et  la  fondation  pro- 
fonde de  nouvelles  constructions  dans  le  vieux 
Strasbourg  (nous  citerons  la  Maison  Rouge  - 
la  place  Kleber,  la  démolition  des  Petites  Bou- 
cheries à  la  Haute-Montée  et  d'une  partie  des 
Petites  Boutiques,  rue  des  Grandes  Arcades,  les 
nouvelles  constructions  du  Consistoire  à  l'an?!'' 
de  la  rue  du  Dôme  et  de  la  rue  des  Étudia' 
ainsi  que  de  la  Banque  d'Alsace  et  de  Lorraint, 
dans  la  rue  de  la  Nuée  bleue),  où  l'on  a  pénétrél 
jusqu'à  7  mètres  au-dessous  du  niveau  actuel  duj 
sol  des  rues,  ont  fourni  avec  une  abondaDcej 
dont  on  n'avait  aucune  idée,  des  découverlesj 
des  plus  précieuses  datant  de  l'époque  de  l'Ai 


—  /pO   - 


grössere  Anzahl  von  Orenkacholii  aus  der  Zeil, 
der  Renaissance  (an  verschiedenen  Stellen)  ge- 
liefert; ein  besonderes  Interesse  beanspruciien 
wegen  ihres  in  Strassburg  seltenen  Vorkommens 
Ziegel  mit  altchrislichen  Stempeln  (Münstergasse). 
Ausser  den  Kleinfnnden  und  einer  zah  Hosen  Menge 
Terrasigillata  u.  a.  Scherben  sei  au  dieser  Stelle 
inur  auf  die  Bloslcgung  und  den  Abbruch  der 
römischen  Mauer  in  der  Münstergasse  hinge- 
wiesen, die  unseren  Sammlungen  nicht  nur  eine 
Vieille  wertvoller  Skulptur-  und  Inschriflensteiue 
jiieferlen,  sondern  auch  die  Lösung  mancher 
|{ätsel  brachte,  die  die  im  Jahr  zuvor  am  Neu- 
virchplatz  aufgedeckte  Mauer  gestellt  hatte. 


Diese  für  die  älteste  Geschichte  unserer  Stadt 

lochst  bedeutsamen  Funde  und  der  aus  ihnen 

sich  ergebenen  Resultate  hätten  aber  kaum  ge- 

vonnen   werden  können,  wenn  nicht  die  vor- 

lährige  Generalversammlung  den  vom  Vorstande 

i'orgelegten  Plan,  der  Anstellung  eines  eigenen, 

ü  den  ausschliesslichen  Dienst  der  Gesellschaft 

^tehenden  Assistenten  gutgeheissen  hätte,  der  die 

undstellen  regelmässig  besuchte,  die  zu  Tage 

etretenen  FundsKickc  barg,  reinigte,  die  zer- 

iroclienen  wieder  zusammensetzte  und  eine  ge- 

laue  Fundbeschreibung  aufnahm.    Mit  Genug- 

iuung  dürfen  wir  es  heute  an  dieser  Stelle  aus- 

prechen,  dass  es  dem  Vorstände  gelungen  ist,  in 

<errn  Welker  den  rechten  Mann  gefunden  zu 

aben. 


gcnloraluni  romain  et  aussi  de  l'epuque  möro 
vingienne  et  des  premiers  temps  du  moyeu  âge 
(rue  des  Veaux)  et  une  grande  quantité  de  car- 
reaux de  poêles  de  l'époque  de  la  Renaissance 
(en  divers  endroits);  des  briques  avec  empreintes 
datant  des  premiers  temps  du  christianisme  (rue 
du  Dôme)  appellent  surtout  l'intérêt.  Outre  les 
trouvailles  de  menus  objets  et  d'une  très  grande 
([uantité  de  tessons  en  terra  sigillala  et  autres, 
nous  ne  mentionnerons  ici  que  la  mise  au  jour 
et  la  démolition  du  mur  romain  dans  la  rue  du 
Dôme,  lesquels  fournirent  à  nos  collections  non 
seulement  une  série  de  pierres  sculptées  et  épi- 
graphiques,  mais  en  outre  la  solution  de  bien  des 
énigmes  que  le  mur  découvert  l'année  précédente 
sur  la  place  du  Temple-Neuf  avait  fait  poser. 

Mais  ces  découvertes  des  plus  importantes 
pour  l'histoire  primitive  de  notre  ville  et  les 
résultats  acquis,  grâce  à  elles,  n'auraient  guère 
pu  être  obtenus  si  l'Assemblée  générale  de  l'an- 
née dernière  n'avait  pas  approuvé  le  projet 
soumis  par  le  Comité,  relativement  à  l'emploi 
d'un  conservateur  au  service  exclusif  de  la  Société, 
pour  visiter  régulièrement  les  endroits  des  décou- 
vertes, mettre  à  l'abri  les  pièces  trouvées,  les 
nettoyer,  reconstituer  à  nouveau  les  objets  brisés 
et  rédiger  une  description  de  ces  découvertes. 
Nous  avons  la  satisfaction  de  pouvoir  affirmer 
que  le  Comité  a  réussi  à  trouver  en  M.  ^Yelker 
l'homme  qu'il  fallait  pour  celle  tâche. 


I  Infolge  dieser  umfangreichen  Arbeiten  in 
itrassburg  selbst  sah  sich  der  Vorstand  genötigt, 
bine  Thatigheit  in  dein  übrigen  Lande  darauf 
j.beschränken,  da  anzugreifen  und  die  Interessen 
er  Gesellschaft  zu  vertreten,  wo  der  Zufall 
unde  ans  Licht  förderte.  Um  so  dankbarer  er- 
ennt  es  der  Vorstand  daher  an,  dass  er  auch 
an  anderer  Seite  in-  und  ausserhalb  Strassburg.^ 
Dterstützung  gefunden  hat.  So  hat  unser  ver- 
prtes  Mitglied  Schlosser  bei  Hirschland  mero- 
[ngische  Gräber  geöflfnet,  Herr  stud.  Scheuer- 
jann  mit  Mitteln  der  Gesellschaft  am  Köpfel 
[lerhalb  Klingenthal  bei  der  sog.  römischen  Re- 
istigung  Nachgrabungen   veranstaltet  —  aller- 

B.  XX.  —  (S.-B.) 


En  raison  de  l'extension  des  travaux  exécutés 
à  Strasbourg  même,  le  Comité  s'est  vu  dans  la 
nécessité  de  borner  dans  le  reste  du  pays  son 
activité  à  l'intervention  et  à  la  sauvegarde  des 
intérêts  de  la  Société  là  où  le  hasard  mettait  des 
trouvailles  au  jour.  Aussi  le  Comité  est-il  d'au- 
tant plus  reconnaissant  de  l'appui  qu'il  a  trouvé 
tant  à  l'inférieur  qu'au  dehors  de  Strasbourg. 
C'est  ainsi  que  notre  honorable  membre,  M.  Schlos- 
ser, a  ouvert  près  de  Hirschland  des  tombes  mé- 
rovingiennes; l'étudiant  Scheuermann  a.  au 
moyen  de  ressources  mises  à  sa  disposition  par 
la  Société,  entrepris  des  fouilles  au  Köpfe!,  au- 
dessus  du  Klingenthal,  près  de  l'endroit  appelé 


-  50  - 


diügs  ohne  Fuude;  eine  fränkische  Grabstätte 
kam  bei  Plobsheim  zu  Tage,  deren  Funde  durcli 
Vermittlung  des  Herrn  Professor  Thrämer  für 
unsere  Sammlung  erworben  wurden.  In  Kirch- 
heim werden,  wie  schon  in  unserm  letzten  Jahres- 
bericlit  erwähnt,  auf  Kosten  der  Regierung  von 
Herrn  I)""  Plath  Ausgrabungen  an  der  SteHe  der 
merovingischen  Pfalz  veranstaltet.  Infolge  eines 
von  dem  Vorstande  an  das  Kaiserl.  Ministerium 
gericliteten  Gesuches  ist  die  Erhallung  der  Fund- 
gegensläde  für  unser  Land  gesichert.  Im  Anschluss 
daran  sei  gleich  erwähnt,  dass  auf  Anregung  des 
Vorstandes  (durch  das  kräftige  Eintreten  der 
Kaiserl.  Behörden)  die  aus  Niederbronn  über  die 
Grenze  entfiUirten  Steine  römischer  Arbeit 
wieder  in  das  Land  zurückgebracht  worden 
sind. 

Ein  besonderes  Interesse  beansprucht  die  Auf- 
deckung alter  Wohngruben  aus  derneolithischen 
Zeit  in  dem  Löss  bei  Stützheim  die  aber,  ähnlich 
wie  dies  im  vorigen  Jahre  bei  Achenheim  be- 
obaclitet  worden  war,  auch  noch  in  späteren  La 
Tène-  und  Römer-Zeilen  im  Gebrauche  waren. 
Dieselben  kamen  bei  einem  von  der  Strassenbahn- 
gesellschafl  ausgeführten  Durchstich  zu  Tage:, 
Herr  Dr.  Forrer  hat  sich  das  Verdienst  erworben, 
einen  Monat  lang  mit  den  fortschreitenden  Ar- 
beiten die  Gruben  —  27  an  der  Zahl  —  genau 
untersucht  und  aufgenommen  zu  haben;  einen 
genauen  Bericht  dürfen  wir  für  unsere  «Mittei- 
lungen »  erwarten,  auf  die  wir  hier  verweisen 
müssen,  ebenso  wie  er  uns  die  dort  gemachten 
Funde  für  unsere  Sammlung  in  Aussicht  gestellt 
hat. 


fortification  romaine,  malheureusement  sans  riea 
trouver;  un  tombeau  franc  fui  mis  au  jour  près 
de  Plobsheim;  les  trouvailles  faites  à  celte  occa- 
sion ont  été  acquises  pour  notre  collection  par 
l'intermédiaire  de  M.  le  professeur  Thrämer.  A 
Kirchheim,  comme  il  est  déjà  mentionné  dans 
notre  dernier  compte  rendu,  M.  le  docteur  Plath 
a  organisé  des  fouilles  aux  frais  de  la  Société 
sur  l'emplacement  du  palais  mérovingien.  Par 
suite  d'une  demande  adressée  par  le  Comité  au 
minislèro  impérial,  la  conservation  des  objets 
trouvés  est  assurée  à  notre  pays.  Ajoutons  encore 
que  sur  l'initiative  du  Comité  (grâce  à  l'inler- 
vcntion  énergique  des  autorités  impériales)  les 
pierres  d'origine  romaine,  qui  avaient  été  trans- 
portées de  l'autre  côté  de  la  frontière,  ont  été 
rapportées  dans  le  pays. 

La  mise  au  jour  de  cavernes  d'habitation,  de 
l'époque  néolithique,  dans  le  Löss  près  de  Stütz- 
heim,  appelle  un  intérêt  spécial;  ainsi  qu'on  l'a 
observé  l'an  dernier  à  Achenheim,  ces  cavernes 
étaient  encore  en  usage  à  des  époques  posté- 
rieures. Elles  furent  mises  au  jour  par  la  Socii 
des  tramways  à  l'occasion  d'un  percement;  M.  . 
D'  Forrer  a  eu  le  mérite  de  A'isiter  et  de  relevt  r 
les  cavernes  —  au  nombre  de  27  —  pendant  un 
mois,  au  fur  et  à  mesure  de  l'avancement  des 
travaux;  nous  en  recevrons  un  rapport  détauli 
pour  nos  Communications;  on  nous  a  égalemen! 
promis  pour  notre  collection  les  objets  trouve 
en  cette  occurence. 


So  wichtig  dieser  "Fund  für  die  Kenntnis  des 
ältesten  Kultnrzustandes  unseres  Landes  ist,  so 
wurde  die  Aufmerksamkeit  auf  denselben  doch 
erst  durch  den  ganz  zufälligen  Umstand  hinge- 
lenkt, dass  auch  Gräber  allemanischer  Zeil  bloss- 
gelegt  wurden;  die  unansehnlichen  Scherben 
hatten  die  Arbeiter  zu  Haufen  unbeachtet  auf  ihre 
Kippkarren  geladen.  Diese  Thatsache  weist  mit 
gebielerischer  Notwendigkeil  darauf  hin,  nach 
Mitteln  zu  suchen,  für  alle  derartigen  Funde  in 
den  weitesten  Kreisen,  nicht  zum  wenigsten  in 
dem  der  arbeitenden  Bevölkerung,  zu  wecken. 


Malgré  son  importance  au  point  de  vue  de  I 
connaissance  du  plus  ancien  étal  de  civilisation 
de  notre  pays,  l'attention  n'a  été  attirée  sur  cette 
découverte  que  par  suite  de  la  mise  au  jour  de 
tombes  de  l'époque  alemanniquc.  —  Lesonvrirr 
avaient  chargé  les  tessons  de  peu  d'apparence  i 
las  dans  leurs  tombereaux.  —  Ce  fait  prouve  lai 
nécessité  impérieuse   de   chercher  les  moyen- 
d'éveiller  notamment  dans  la  population  ouvrit' 
laltenlion  sur  de  pareilles  trouvailles. 


—  51  — 


I  Der  Vorstand  hat  diese  Frage  schon  seit  Jahren 
rwogen,  die  Dr.  Forrer  neuerdings  ebenfalls 
ingeregt  hat. 

2.  Was  die  LiUerarüche  Thäiigkeit  des  Vor- 
tandes betrifft,  so  ist  zunächst  die  Herausgabe  der 
.  Lieferung  des  AX  Bandes  unserer  nMitteil- 
tngein  zu  erwiilmen,  die  mit  ihrem  reichen  In- 
ialt vor  kurzem  in  die  Hunde  der  Mitglieder 
eiaogt  isl. 

Vor  allem  aber  müssen  wir  auf  die  Vollendung 
es  bedeutsamen  Werkes  hinweisen,  durch  das 
ie  Gesellschaft  sich  den  Dank  weitester  Kreise 
esichert  hat.  Durch  die  Ausgabe  einer  XH.  Lie- 
rung,  enthaltend  Titel,  Inhaltsverzeichnisse  und 
in  Blatt  in  Duntdruck  nach,  den  Farben  des 
riginals,  ist  das  Ilorlus  deliciarum  der  Herrad 
ach  28 jähriger  Arbeit  abgeschlossen,  und  es 
rscheint  daher  angemessen,  mit  einigen  wenigen 
/orten  auf  die  Entstehung  und  Fortführung  des 
'erkes  hinzuweisen. 


I  Es  war  am  6.  März  1873,  in  der  ersten  Vorstands- 
jtzung  nach  den  kriegerischen  Ereignissen  des 
Ihres  1870,  als  der  Vorstand  den  Beschluss  fasste, 
ias  an  dem  verloren  gegangenen  Werke  der 
lîrrad  noch  vorhanden  war,  reproduzieren  zu 
Issen.  Herr  Kanonikus  Straub,  damals  Sekretär 
;id  bald  darauf  Präsident  der  Gesellschaft,  über- 
Idira  die  Bearbeitung.  Die  Vorarl)eiten,  die  sich 
|if  die  Sammlung  der  vorhandenen  Zeichnungen 
jid  auf  die  Ermittlung  der  geeignetsten  Repro- 
liktionsart  bezogen,  nahmen  Jahre  in  Anspruch. 
Jidhch  im  Jahr  1879  lag  die  1.  Lieferung  fertig 
\v.  Eine  längere  Unterbrechung  trat,  nachdem 
3  1884  noch  3  weitere  Lieferungen  erschienen 
iren,  infolge  des  ümstandes  ein,  dass  in  der 
bliothèque  nationale  in  Paris  bis  dahin  unbe- 
ilnnte  Pausen  aufgefunden  wurden.  Unterdessen 
■*r  der  verdiente  Herausgeber  im  November  1 89 1 
{|storben  und  Herr  Kanonikus  Keller  übernahm 
t|î  Fortsetzung  des  Werkes  ;  im  Jahr  1892  konnte 
ib  5.  Lieferung  fertiggestellt  werden,  der  nun 
rascherer  Folge   die  weiteren   Lieferungen, 

reichert  durch  neue  Funde  im  Kgl.  Kupferstich- 
ibinet  in  BerUn,  folgten,  bis  im  Herbst  1899, 

e  erwähnt,   das  ganze   Werk    abgeschlossen 

rden  konnte. 


II  y  a  des  années  ffue  le  Comité  discute  cette 
question  que  le  D'  Forrer  vient  de  soulever  à 
nouveau. 

2.  En  ce  qui  concerne  l'activité  littéraire  du 
Comité,  nous  citerons  la  publication  de  la  pre- 
mière livraison  du  tome  XX  de  nos  nCommimi- 
cations))^  qui  a  été  récemment  distribué  aux 
membres  de  la  Société. 

Mais  avant  toute  chose  il  nous  faut  parler  de 
l'achèvement  de  l'œuvre  la  plus  importante  par 
laquelle  la  Société  s'est  acquis  la  reconnaissance 
d'un  vaste  cercle  de  lettrés.  Par  la  publication 
d'une  Xll*  livraison  contenant  le  titre,  trois 
tables  de  matières  et  une  planche  en  chromo 
d'après  les  couleurs  de  l'original,  le  Hortus  deli- 
ciarum a  été  terminé  après  28  ans  de  travail;  il 
semble  dès  lors  opportun  de  rappeler  en  peu  de 
mots  l'origine  et  la  marche  de  l'œuvre. 


Ce  fut  le  6  mars  1873,  à  la  première  séance 
qui  eut  lieu  après  les  événements  de  la  guerre 
de  1870,  que  le  Comité  résolut  de  faire  repro- 
duire ce  qui  existait  encore  de  l'œuvre  perdue 
de  Herrade.  M.  le  chanoine  Straub,  alors  secré- 
taire et  bientôt  après  Président  de  la  Société,  se 
chargea  de  cette  entreprise.  Les  travaux  prépara- 
toires, c'est-à-dire  le  collectionnement  des  des- 
sins existants  et  la  recherche  du  meilleur  pro- 
cédé de  reproduction  s'étendirent  à  plusieurs 
années.  Enfin  en  1879  la  première  livraison 
était  achevée;  jusqu'en  1884  3  autres  hvraisons 
avaient  paru;  puis  nouvelle  interruption  par  le 
fait  qu'on  trouva  à  la  Bibliothèque  nationale  de 
Paris  des  calques  dont  on  ignorait  jusque-là 
l'existence.  Dans  l'intervalle  l'auteur  si  distingué 
mourut  en  novembre  1891  et  M.  le  chanoine 
Keller  se  chargea  de  la  continuation  de  l'œuvre; 
en  1892  parut  la  5*  livraison,  à  laquelle  succé- 
dèrent rapidement  les  autres  livraisons  enrichies 
de  nouvelles  trouvailles  faites  dans  le  cabinet 
royal  des  gravures  de  Berlin,  et  enfin  l'ouvrage 
fut  achevé  en  automne  1899. 


—  52  - 


Ks  ist  ein  Akt  der  Pllichl,  wenii  wir  heule,  wo 
wir  eine  stattliche  Aiizalil  von  Mitgliedern  der 
Gesellschaft  versammelt  sehen,  Herrn  Kanonikus 
Keller  für  seine  mühevolle,  mit  eben  so  grosser 
Gelehrsamkeit  wie  künstlerich  feinem  Verständ- 
nis ausgeführte  mühevolle  Arbeit  öffentlich  den 
Dank  der  Gesellschaft  aussprechen. 

um  die  noch  vorhandenen  Bestände  dieses 
Werkes  zu  Gunsten  unserer  Kasse  möglichst  bald 
zu  verwerten,  hat  der  Vorstand  zunächst  100  voll- 
ständige Exemplare  zusammenstellen  lassen  und 
mil  verschiedenen  Verlagsflrmen  Verhandlungen 
wegen  Uebernahme  derselben  angeknüpft,  leider 
bisher  ohne  Erfolg.  Für  die  nachträglich  einge- 
tretenen Mitglieder  stehen  zur  Vervollständigung 
ihrer  Exemplare  noch  einzelne  Lieferungen  zur 
Verfügung;  nur  die  1.  und  5.  Lieferung  sind 
vergriffen,  so  dass  diese  vorläufig  nicht  mehr 
abgegeben  werden  können.  Doch  hat  der  Vorstand 
bereits  einen  Neudruck  dieser  beiden  Lieferungen 
in  beschränktem  Umfange  beschlossen. 


Aujourdhui  que  nous  voyous  assemblés  un 
nombre  si  considérable  de  membres ,  nous  nous 
faisons  un  devoir  d'exprimer  publiquement  à 
M.  le  chanoine  Keller  la  gratitude  de  la  Société 
pour  ce  travail  pénible,  exécuté  avec  autant 
d'érudition  que  de  délicatesse  et  de  goût 
artistique. 

Afin  de  réaliser  le  plus  tût  possible  au  profit 
de  notre  caisse  les  disponibilités  encore  exis- 
tantes de  cet  ouvrage,  le  Comité  a  commencé  par 
en  faire  assortir  100  exemplaires  complets  et  est 
entré  en  pourparlers  avec  divers  libraires-édi- 
teurs en  vue  de  la  cession  de  ce  reste;  mal- 
heureusement sans  succès  jusqu'ici.  Pour  les 
membres  reçus  ultérieurement  dans  la  Société 
quelques  livraisons  isolées  sont  encore  dispo- 
nibles pour  compléter  leurs  exemplaires;  seules 
les  livraisons  1  et  5  sont  épuisées,  de  sorte  que 
pour  le  moment  ces  dernières  ne  peuvent  plus 
être  fournies.  Toutefois  le  Comité  a  décidé  la  ré- 1 
impression  en  nombre  restreint  de  ces  livraisons. 


Von  einem  weiteren  litterarischen  Unternehmen 
der  Gesellschaft,  der  in  unserm  letzten  Jahres- 
bericht erwähnten  und  gewürdigten  Herstellung 
von  Grundkarten  im  Masstabe  1  :  100  000  wurde 
das  1.  Blatt  (enthaltend  die  Blätter  Strassburg 
und  Schlettstadt  der  deutschen  Generalstabskarte) 
im  Herbst  vorigen  Jahres  fertiggestellt.  Das  2., 
westlich  anstossende  Blatt  mit  den  beiden  Sek- 
tionen Saarburg  und  Schirmeck  ist  in  Arbeit  und 
wird  noch  im  Sommer  herausgegeben  werden 
können. 

Nachdem  der  Boden  Alt-Strassburgs  unseru 
Sammlungen  eine  so  reiche  Ausbeute  geliefert 
hat,  tritt  an  den  Vorstand  die  Pflicht  heran,  nicht 
nur  den  Mitgliedern,  sondern  auch  weiteren 
Kreisen,  in  denen  das  Interesse  dafür  durch 
gelegentliche,  in  die  ÜfTcntlichkeit  gelangte 
Berichte  schon  längst  geweckt  ist,  ausführlich 
Kechenschaft  darüber  abzulegen.  Jetzt  hat  der 
Vorstand  die  Vorbereitungen  zur  Veröffentlich- 
ung genauer  Fundherichfe  und  von  Abbildungen 
der  bedeutenderen  EundstUcke  getroffen;  sie 
werden  ihnen  in  der  nächsten  Lieferung  der 
«Mitteiluneen»  zugänglich  gemacht  werden. 


La  première  planche  d'une  autre  entreprise 
littéraire  de  la  Société,  rétablissement  de  cartes 
dites  Grundkarten,  à  l'échelle  de  1  à  1 00000. 
mentionné  et  apprécié  dans  notre  dernière 
compte  rendu  annuel,  a  été  terminée  en  automne 
de  l'année  dernière.  Elle  embrasse  les  plancln> 
Strasbourg  et  Schlestadl  de  la  carte  de  l'état-majoi 
allemand.  La  2*  planche  contiguü,  du  côté  de  l'ouest, 
renfermant  les  deux  sections  de  Sarrebourg  et  de 
Schirmeck,  est  en  cours  d'exécution  et  pourra 
être  encore  éditée  dans  le  courant  de  l'été. 

Après  que  le  sol  de  Strasbourg  a  valu  à  ii'- 
coUections  une  si  riche  moisson,  le  Comité  ;i 
devoir  d'en  donner  un  compte  rendu  détaillci 
non  seulement  aux  membres  de  la  Société,  mail 
encore  au  public,  dont  l'intérêt  à  cet  égard  a  < 
éveillé   de[)uis   longtemps  par   divers   rappi' 
publiés   occasionnellement.    Le    Comité    a   li 
maintenant  pris  les  mesures   pour  la  publica-i 
tion    de  rapports  sur   les    découvertes    et  ''' 
dessins  des  plus  importantes  pièces    trouvi' 
ils  seront  donnés  dans   la   prochaine  livrai-^ 
du  Bulletin. 


-  53  - 


Wenn  dies  nicht  sclion  früher  geschehen  ist, 
so  ist  dies  begründet  durch  die  schwierige 
finanzielle  Lage  in  der  sich  die  Gesellschaft 
z.  Zt.  befindet;  des  Nähern  hierüber  werden  Sie 
jaus  dem  Berichte  unseres  Kassierers  erfahren. 

!    Die  Gründe  für  diese  finanziellen  Schwierig- 
[iieiten  müssen  wir  aber  auch  in  unserm  Rechen- 
schaftsbericht wenigstens  kurz  erwähnen  : 
I    In  erster  Linie  sind  es  die  Kosten  für  unsere 
iVeröffentlichungen    in   den   «Mitteilungen»    die 
Unsere  Mittel  in  den  letzten  Jahren  in  ungewöhn- 
lichem Masse   in   Anspruch  genommen  haben, 
her  Vorstand  wird  deshalb  vor  allem  sein  Augen- 
!uerk  darauf  richten,  diese  in  Zukunft  auf  das 
l^otwendigste  zu  beschränken,  d.  h.  vor   allem 
iir  die  Veröffentlichung  der  Fundberichte  und 
1er  Reproduktion  der  wertvollsten  Gegenstände 
elbst  verwenden. 

Eine  weitere  bedeutende,  und  zwar  fortlaufende 
lusgabe  erwuchs  der  Gesellschaft  durch  die 
rüher  nachgewiesene  und  auch  von  der  General- 
j'^ersammlung  anerkannte  Notwendigkeit  der 
Instellung  eines  besoldeten  Assistenten,  da  es 
iben  den  einzelnen  Vorslandsmilgliedern  nicht 
liehr  möglich  war,  die  Überwachung  der  oft 
iiehrfach  gleichzeitig  geöffneten  Fundstätten 
;üd  die  Bergung  der  Funde  neben  ihren  Berufs- 
jeschäften  dauernd  zu  übernehmen.  Nicht  un- 
irhebliche  Mittel  mussten  endlich  für  die  Gonser- 
jierung  und  "Wiederherstellung  der  Fundstücke 
lufgewendel  werden.  Dazu  reichte  die  Arbeits- 
jraft  unseres  Assistenten  nicht  aus,  und  so  war 
Ï  nicht  zu  umgehen,  dass  geschickte,  und  des- 
jilb  nicht  billige  Hilfskräfte,  wie  Bildhauer, 
lypser  u.  a.,  herangezogen  wurden,  um  die  zer- 

jümmerten    Skulptursteine  und   die    zahllosen 

|3pf-  und  Glasscherben  wieder,  soweit  wie  mög- 

bh,  zusammenzufügen. 


Für  diese  zahlreichen  Funde  aber,  besonders 
[6  Kleinstücke,  durch  die  ja  unsere  Sammlungen 
Ine  recht  erfreuhche  Bereicherung  erfahren  ha- 
fn,  reichten  unsere  Schränke  bei  weitem  nicht 
|s,  und  so  mussten  abermals  nicht  unbedeutende 
ttel  zur  Anschaffung  weiterer  Schränke  aus- 
geben werden. 


Si  cela  n'a  pas  eu  lieu  plus  tôt,  la  cause  en  est 
dans  la  situation  financière  difiicile  dans  la- 
quelle se  trouve  en  ce  moment  la  Société;  vous 
trouverez  à  cet  égard  des  détails  dans  le  rapport 
de  notre  trésorier. 

Mais  il  nous  faut  pour  le  moins  résumer  briève- 
ment dans  notre  compte  rendu  les  causes  de  ces 
difficultés: 

Ce  sont  d'abord  les  irais  de  nos  publications 
dans  le  Bulletin  qui  ont  mis  ces  dernières 
années  nos  ressources  à  contribution  dans  une 
proportion  inusitée.  Le  Comité  s'efforcera  à 
l'avenir  de  les  réduire  au  strict  nécessaire, 
c'est-à-dire  de  les  appliquer  avant  toute  chose 
à  la  publication  des  rapports  sur  les  trouvailles 
faites  et  ä  la  reproduction  des  objets  les  plus 
précieux. 


Une  autre  dépense,  dépense  courante,  résulte 
de  la  nécessité  déjà  établie  précédemment  et 
reconnue  par  l'Assemblée  générale,  d'avoir  un 
adjoint  rémunéré,  puisqu'il  n'était  plus  possible 
aux  divers  membres  du  Comité  de  se  charger 
à  côté  de  leurs  occupations  professionnelles  de 
la  surveillance  des  lieux  à  explorer  et  du  sauve- 
tage des  objets  trouvés.  Enfin  la  conservation 
et  la  reconstitution  des  objets  trouvés  ont  exigé 
des  dépenses  considérables.  Le  travail  de  notre 
adjoint  n'y  suffit  même  pas  et  il  était  indispen- 
sable de  s'assurer  des  auxiliaires,  tels  que  des 
sculpteurs,  des  plâtriers,  etc.,  pour  reconstituer 
autant  que  possible  les  pierres  sculpturales  bri- 
sées et  les  innombrables  débris  de  poterie  et  de 
verrerie. 


Nos  armoires  étaient  aussi  devenues  de 
beaucoup  insuffisantes  en  raison  des  nom- 
breuses trouvailles  qui  ont  enrichi  nos  collec- 
tions, de  sorte  qu'il  fallut  faire  encore  de 
notables  dépenses  pour  l'acquisition  de  nouvelles 
armoires. 


—  n//. 


UiUer  diesen  Umständen  luusste  der  Vorstand 
darauf  Bedacht  nehmen,  aussergewöhnlichc 
Quellen  zu  erschliessen,  und  wandle  sich  deshalb 
unter  Darlegung  der  Sachhiixe  in  besonderen 
Eingaben  an  die  Stadtverwaltung,  an  das  Bezirks- 
präsidium und  das  Kaiserl.  Ministerium,  und  der 
Vorstand  spricht  im  Namen  der  Gesellschaft  auch 
an  dieser  Stelle  den  Behörden  und  der  Verwaltung 
der  Stadt  Strassburg  seinen  aufrichtigsten  Dank 
aus  für  das  wohlwollende  Entgegenkommen,  dass 
er  bei  ihnen  gefunden  hat. 

So  hat  das  Kaiserl.  Ministerium  seinen  jähr- 
lichen Zuschuss  von  1000  ^//.  fiir  das  Jahr 
1899—1900  verdoppelt  und  für  das  laufende 
.lahr  einen  solchen  von  3000  ./^  gewährt.  Ebenso 
hat  der  Herr  Bezirkspräsident  sich  bereit  erklärt, 
eine  Erhöhung  des  Zuschusses  von  Seiten  des 
Bezirkes  ünter-Elsas^,  der  bisher  600  .^'  betrug, 
vor  dem  Bezirkstag  zu  vertreten,  und  der  Herr 
Bürgermeister  von  Strassburg  neben  dem  bis  auf 
weiteres  in  Aussicht  gestellten  jährlichen  Zuschuss 
um  500  ./^  einen  ausserordentlichen  einmaligen 
Zuschuss  für  das  laufende  Jahr  bei  dem  Gemeinde- 
rat zu  befürworten;  unseres  Wissens  ruht  die 
Angelegenheit  gegenwärtig  in  der  Kommission 
des  Gemeinderates. 

Ausserdem  leistete  der  Bezirk  Uher-Elsass  den 
bisher  üblichen  Zuschuss  von  400  ^. 

Geschenke  an  Büchern  gingen  der  Gesellschaft 
zu  von  den  Herren  : 
Ghristmann  in  Monsweiler, 
Prof.  Dr.  Michaelis,  hier, 
Dr.  Forrer,  hier, 
der  Verwaltung  des  Museums  der  Stadt  Metz 

und  der  öffentlichen  Bibliothek  in  New- York 

(The  New  York  Public  Library); 

au  Altertümern  von  den  Herren: 

Noiriel,  hier, 
Architekt  Schmitz,  hier, 
Leuthold,  hier, 

Adler  und  Oppenheimer,  hier, 
Thiebold,  hier, 
Dr.  Forrer,  hier, 
Bibliothekar  Dr.  List,  hier, 
Bahnmei.^tcr  Nessler  in  Hördt. 


Toutes  ces  circonstances  amenèrent  le  Comité 
à  se  préoccuper  de  trouver  des  ressour(L\^ 
extraordinaires,  et  il  s'adresse  à  cet  effet,  dans 
des  pétitions  spéciales  et  en  exposant  la  situa- 
tion, à  l'administration  de  la  ville,  au  président 
cl  a  département  et  au  ministère  impérial.  Et  le 
Comité  exprime  ici,  au  nom  de  la  Société,  aux 
autorités  gouvernementales  ainsi  qu'à  la  munici- 
palité de  Strasbourg  ses  remercîments  pour  la 
bienveillante  prévenance  qu'elle  a  trouvée  au- 
près d'elles. 

Ainsi  le  ministère  impérial  a  doublé  pour 
l'année  1899— I9U0  le  montant  de  1000.//  de 
sa  subvention  annuelle  et  a  en  outre  alloué 
pour  l'année  courante  une  subvention  de  3000  j( 
De  même  M.  le  président  du  département  s'est 
déclaré  prêt  à  appuyer  auprès  du  Conseil  général 
une  augmentation  de  la  subvention  de  600  .^ 
allouée  jusqu'ici  par  le  déparlement  de  la  Basse- 
Alsace,  et  M.  le  maire  de  Strasbourg  a  recom- 
mandé au  Conseil  municipal,  outre  la  subvention 
annuelle  de  500  <^/ä',  une  allocation  extraordi- 
naire une  fois  payée,  pour  l'exercice  en  cour;; 
d'après  nos  renseignements  l'affaire  est  pendanti 
à  l'heure  qu'il  est  au  soin  de  la  commission  du 
Conseil  municipal. 

De  plus,  le  département  de  la  Haute-Alsace  nous 
a  servi  comme  jusqu'ici  une  subvention  de  400  JH 

La  Société  a  reçu  des  dons  en  livres  de  l;i 
part  de  : 

MM.  Christmann,  de  Monswiller, 
Prof.  D'  Michaelis  à  Strasbourg, 
D""  Forrer  à  Strasbourg, 
de  l'administration  du  musée  de  la  ville 
de  Metz  et  de  la  Bibliothèque  publique 
do  New- York  (New-York  Public  Library^ 

(les  antiquités  de  la  part  de: 

MM.  Noiriel, 

Architecte  Schmilz, 
Leuthold, 

Adler  et  Oppenheimer,      )  de  Strasbourj: 
Thiebold, 
D'  Forrer, 

Bibliothécaire  D'  Lisi 
Nessler,  chef  de  section  au  chemin  de  fei 
û  Hördt. 


55  - 


Allen  Schenkgebern  sei  auch  bei  dieser  Gelegen- 
heit im  Namen  der  Gesellschaft  von  dem  Vor- 
stand der   verbindlichste  Dank  ausgesprochen. 

Den  gleichen  Dank  fühlt  sich  der  Vorstand 
verpflichtet  auch  der  MünstcrbauvenvaUimg 
auszuspreclien  für  die  liebenswürdige  Bereit- 
willigkeit, mit  der  sie  uns  zu  jeder  Zeit  ihre  ge- 
schulleii  Kräfte  für  die  Aufnahmen  undWiederher- 
slellungsarheitei)  zur  Verfügung  gestellt  hat. 
ferner  deni  Herrn  Landesconservator  Wolf,  der 
uns  aus  den  ihm  zur  Verfügung  stehenden  Mit- 
teln mit  kleineren  Beträgen  unterstützte, als  es  galt, 
Arbeiter  durch  kluigende  Münze  für  das  von  ihnen 
an  den  Tag  gelegte  Interesse  zu  belohnen,  und 
endlich  den  Herren  Studiosi  Jä(jer  und  Scheuer- 
mann, die  in  uneigennützigster  Weise  ihre  Zeit 
und  ihre  Arbeitskraft  in  den  Dienst  unserer  Gesell- 
schaft gestellt  haben,  besonders  in  der  Zeit,  als 
unser  .Assistent  durch  einen  schweren  Unglücksfall 
an  der  Ausübung  seines  Amtes  verhindert  war. 

Von  der  vom  Vorstande  gestellten  und  von 
Herrn  Naue  in  München  bearbeiteten  Preisauf- 
gabe: «Über  die  archäologischen  Ergebnisse  der 
I vorrömischen  Grabhügelfunde  des  Elsasses»,  ist 
ider  1.  spezielle  Teil  der  Arbeit,  die  Beschreibung 
Ider  Grabhügelfunde,  jetzt  in  den  Händen  des 
Vorstandes  ;  der  2.  allgemeine  Teil  mit  den  ge- 
iwonnenen  Resultaten  steht  noch  aus. 

Im  Schriftenaustausch  stand  unsere  Gesellschaft 
mit  83  verwandten  Vereinen;  eine  Veränderung 
hierin  ist  im  abgelaufenen  Jahre  gegen  das  vor- 
iausgehende  nicht  eingetreten. 


Zum  Schluss  sei  noch  der  am  25. — 28  Sept. 
v.J.  in  Strassburg  abgehaltenen  Gener aluersamm- 
lung  der  deutschen  Geschichts-  und  AUertums- 
üereine  gedacht,  auf  der  unser  2.  Vorsitzender, 
Herr  Geh.  Keg.-RatBarackdie  Gesellschaft  vertrat. 
'Den  Teilnehmern  an  der  Versammlung  hat  der 

E erstand  die  mit  einem  diesbezüglichen  Titel  ver- 
ehene  1.  Lieferung  des  XX.  Bandes  unserer 
Mitteilungen»  als  Begrüssungsschriftüberreichen 
assen.  Ferner  lag  in  den  Sitzungen  der  1.  und  2. 
ektion  das  1.  Blatt  der  von  dem  Vorstand  redi- 
ierlen  Grundkarten  des  Elsass  aus;  und  in  einer 


Le  Comité  exprime  à  cette  occasion  au  nom 
de  la  Société  ses  plus  sincères  remercîmenls  à 
tous  les  donateurs. 

De  même  le  Comité  croit  de  son  devoir  de  re- 
mercier l'administration  de  ï Œuvre-Notre-Dame 
pour  la  bienveillante  prévenance  avec  laquelle 
elle  a  de  tout  temps  mis  à  sa  disposition  son 
personnel  compétent  pour  divers  travaux;  en 
outre  M.  le  conservateur  Wolf  qui  nous  a  soute- 
nus, sur  les  ressources  mises  à  sa  disposition, 
lorsqu'il  fallut  rémunérer  en  argent  comptant 
des  ouvriers  pour  l'intérôt  témoigné  par  eux, 
enfin  .1/.]/.  les  ciudiants  Jäger  et  Scheuerma)in 
([ui  ont  mis  ou  service  de  la  Société  de  la  façon 
la  plus  désintéressée  leur  temps  et  leurs  ser- 
vices, surtout  à  l'époque  où  notre  adjoint  était 
empêché  de  remplir  ses  fonctions  par  suite  d'un 
accident  grave. 


Kn  ce  qui  concerne  le  sujet  mis  au  concours 
par  le  Comité  et  élaboré  par  M.  Naue  de  Munich: 
Des  résultats  archéologiques  des  découvertes  de 
tombes  préromaines  en  Alsace,  la  première  partie 
du  travail,  partie  spéciale,  la  description  des  lombes 
découvertes  se  trouve  aujourd'hui  entre  les  mains 
du  Comité;  la  deuxième  partie  générale,  traitant 
des  résultats  acquis,  reste  encore  à  recevoir. 

Comme  échange  de  documents  notre  Société 
s'est  trouvée  en  rapport  avec  83  Sociétés  simi- 
laires; il  n'y  a  pas  eu  à  cet  égard  de  change- 
ment pendant  l'exercice  écoulé  comparativement 
à  l'exercice  précédent. 

Nous  rappellerons  enfin  YAsse^nblée  générale 
des  Sociétés  allemandes  pour  l'histoire  et  les 
antiquités,  tenue  l'année  dernière  —  du  25  au 
2(S  septembre  —  d  Strasbourg,  dans  laquelle 
notre  Société  fut  représentée  par  notre  2"  prési- 
dent, M.  le  conseiller  D"^  Baraok.  Le  Comité  a  fait 
remettre  aux  membres  de  cette  assemblée  comme 
témoignage  de  bien -venue  la  1'*  livraison  du 
XX^  volume  de  notre  Bulletin,  sous  un  titre  spé- 
cialement approprié.  En  outre,  on  avait  déposé 
aux  séances  des  T"  et  2'  sections  la  f*'  planche 
des  cartes  dites  Grundkarten  de  r Alsace,  dressée 


56  — 


Sitzung  der  vereiuiglen  Sektionen  legte  Herr  Ka- 
nonikus Keller  ein  vollständiges  Exemplar  des 
«Hortus  deliciarum»  der  Herrad  vor  und  erläuterte 
das  Werk  durch  einen  beifällig  aufgenommenen 
Vortrag. 

Finanzlage  der  Gesellschaft  für  Erhaltung  der 
geschichtlichen  Denkmäler  des  Elsass  am 
31.  Oktober  1899. 

Activa.         ,M. 

1.  Kassenbestand 674,51 

2.  Guthaben  bei  der  Bank     2500,00 

3.  Rückständige  Subven- 
tion vom  Bezirk  Ober- 

Elsass    400,00 

4.  Rückständige    Mitglie-  J^. 
derbeiträge 48,00      3622,51 

Passiva. 

1.  Rechnung  Schultz  u.  Co. 

über  Bulletin  Bd.  XVHl,         ,-U. 

2.  Lief. 4454,31 

darauf    geleistete  .\b- 

schlagszahluDg    ....  1000,00 

bleiben  .  .  .     3454,31 

2.  Rechnung  Rothenber- 
ger, Metz,  für  Grund- 
karten          220,00 

3.  Rechnung  Braun,  Dor- 
nach, für  Lichtdruck   .       665,60 

4.  Rechnung  Kraemer, 
Kehl,   für    Lichtdruck 

zum  Bulletin 688,00 

5.  Rechnung     Holtzmann 

für  Ausgrabungen  .  .  .       154,06 

6.  Rechnung  Lindner  für 

1  Buch 25,00 

7.  Rechnung  Keltner  für 
Einbände 8,00 

8.  Rechnung  Braun,  liier, 

für  Bronzieren 5,00 

9.  Rechnung      Gerschel, 

hier,  für  Photographie         10,00 
10.  Rechnung   Mittler  und 
Sohn,  Berhn,  für  Abon- 
nement           15,00 

Zu  übertragen  .     5244,07       3622,51 


par  le  Comité;  et  dans  une  séance  des  sections 
réunies  M.  le  chanoine  Keller  soumit  un  exemplaire 
complet  de  VHortus  deliciarum  de  l'abbesse 
Herradc  et  donna  une  description  de  l'œuvre 
dans  une  conférence  qui  fut  vivement  applaudie. 

Situation  financière  de  la  Société  pour  la 
conservation  des  monuments  historiques  de 
V Alsace  au  31  octobre  1899. 


Actif. 

1.  Espèces  en  caisse    .  .  . 

2.  Fonds  en  banque .... 

3.  Subvention  arriérée  du 
département  de  la  H""- 
.\lsace 

4.  Cotisation  en  retard  des 
membres 


674,51 
2,500,00 


400,00 


48,00     3,622,51 


Passif. 

1.  Facture  Schultz  et  Comp, 
pour  le  volume  XVIII 
duBullelin,  2» livraison    4,454,31 

moins  acompte  payé .  .    1,000,00 
Reste  . 


2.  Facture  Rothenberger  à 
Metz,  pour  Grundkarten 


3,454,31 

220,00 


3.  FactureBraun,Dornach, 

pour  phototypic  ....      665,60 

4.  Facture  Krsemer,  Kehl, 
pour  phototypie  à  l'ap- 
pui du  Bulletin 688,00 

5.  Facture l[oltzmann,pour 
fouilles 154,06 

6.  Facture  Lindner,  pour 

un  livre 25,00 

7.  Facture  Kettner,  pour 

reliure 8,00 

8.  Facture  Braun,  Stras- 
bourg, pour  bronzage  5,00 

9.  Facture  Gerschel ,  pour 
photographie 10,00 

10.  Faclurc  Mittler  et  lils, 
Berlin,  pour  abonne- 
ment            15,00 

A  reporter.  .     5244,97      3622,51 


—  57 


.//. 

Jl 

Ucbevtrag  .  . 

5244,97 

3622,51 

1,  RechnuQg  Heinrich  für 

Bücher  

24,00 

2.  Rechnung  Scriba,  Metz, 

für  Karten 

41,50 

3.  Rechnung  Gerschel  für 

Photographien 

50,00 

4.  RechnungSchultzu.Go. 

für  Drucksachen     .  .  . 

1868,10 

5.  RechnungSchultzu.Go. 

für  Bulletin   Bd.    XIX. 

Lief.  1-2 

4100,72 

5.  Besold.  Welker,  6  Mo- 

naten à  200  -//?f    .... 

1200,00 

L  Thierauf  6  Monate  .  .  . 

150,00 

].  Löhne  und  Porti .... 

500,00 

13179,29 

m 

|}98 
^99 


Ergibt  ein  Fehlbetrag  von  Jl  9557,78 

Es  sind  gezahlt  worden: 

Für  Hortus  Für  Mitteilungen 

J^.  Je. 

2132  2357 

2223  1124 

2160  1000 


6515 4481 

,  10996  Ja 

|Zu  zahlen  sind  noch  für  : 

lllletin  Bd.  XVIII,  2.  Lief.  =  2477  Jl 
1  0        »     XIX,  1.     «     =  3130  » 
I  »        »     XIX,  2.     »     =971    » 

6578  Je.   6578  » 

|Es  betragen  daher  die  Kosten 
für  Hortus-Mitteilungen  für 

3  Jahre Je.    17574  Ji 

oder  durchschnittlich  pro  Jahr  =  5850    » 

^'eroer  tragt  der  Kassierer  den  Kassenbericht 
üer  denselben  Zeitraum  vor. 


parauf  legt  Mitglied  Henning  die  Bearbeitung 
dr  vom  Vorstände  gestellten,  durch  Herrn  Naue 
iiivlüachen  gelöste  Preisaufgabe  vor  und  spricht 
k'fz  über  den  Inhalt  derselben.  Die  Arbeit  hat 
Cjen  grösseren  Umfang  angenommen  als  voraus- 
zijehen  war,  worauf  auch  der  veränderte  Titel  : 


Jl  Je. 

Report  .  .     5244,97       3622,51 

11.  Facture  Heinrich,  pour 

livres 24,00 

12.  Facture    Scriba,    Metz, 

pour  cartes 41,50 

13.  Facture  Gerschel,  pour 
photographie 50,00 

14.  Facture  Schultz  et  Co., 

pour  imprimés 1,868,10 

15.  Facture  Schultz  et  Go., 
pour  BuUcliii,  tome  XIX, 
livraisons  1  et  2  ...  .    4,100,72 

1 6.  Appointements  Welker, 

6  mois  à  200  ^r7.  ....    1 ,200,00 

17.  Thierauf,  6  mois  ....       150,00 

18.  Salaires  et  ports   ....      500,00    13,179,29 


soit  ur 

1  déficit  de 

Ji  9,557,78 

Il  a  été  payé 

pour  le  Hortus  delicinrum 

pour 

le  Bulletin 

J/. 

Jd 

1897 

2,132 

2,357 

1898 

2,223 

1,124 

1899 

2,160 

1,000 

6,515 

4,481 

10,996./? 

H  reste  encore  à  payer  pour 

Bulletin  vol. 

xvm,  2«  1 

ivr.  = 

2,477 

./^. 

»          » 

XIX,    1- 

»    = 

3,130 

I) 

»         » 

XIX,    2« 

»    = 

971 

)) 

6,578 

Jd  6,578  .) 

Les  frais  pou 

r  le  Hortus 

et  le  Bulle- 

tin  se  montent    en 

conséquence 

pour  trois 
soit  en  mo 

années  à . 

1 7,574 .« 
5,850  .) 

yeune  par 

an  à  . 

.  .  = 

Le  caissier  rend  en  outre  compte  du  rapport 
de  caisse  pour  la  même  période. 

Puis  M.  Henning  soumet  à  l'Assemblée  le  tra- 
vail de  M.  Naue  de  Munich,  sur  le  sujet  du  con- 
cours proposé  par  le  Comité  et  résume  en  quel- 
ques mots  son  contenu.  Ce  travail  a  pris  un  plus 
grand  développement  qu'on  ne  pensait  dans 
l'origine,   comme  l'indique   d'ailleurs  son  titre 


-  58 


«Die  Üenkmiiler  der  vorrümisclien  Metallzeil  im 
Elsass»  hinweist.  Darauf  spriciit  Henning  die 
Hoffnung-  aus,  dass  auch  der  zweite  Teil,  die  kri- 
tische Bearbeitung  des  Stoffes,  bald  in  unsere 
Hände  gelanire. 


niodiOé  :  Les  monuiitents  de  l'époque  métallique 
préromaine  en  Alsace.  M.  Henning  exprime  en 
nièrae  temps  l'espoir  que  la  deuxième  partie  du 
travail,  le  commentaire  criti([nc,  parviendra  égale- 
ment bientôt  entre  nos  mains. 


Zu  einem  kurzen  Bericht  über  die  Ausgra- 
bungen des  vergangenen  Jahres  in  Strassburg 
übergehend,  erwähnt  er  zunächst  die  haupt- 
sachlichsten Fundstätten:  Rotes  Haus,  Aubette, 
Banque  d'Alsace-Lorraine  in  der  Bluuwolken- 
gasse,  Neubau  des  Consisloriums  Ecke  der  .Münster- 
gasse und  Studentenplatz.  Die  wenigen  Kräfte, 
die  zur  Vertretung  der  Gesellschaft  zur  Verfügung 
standen,  raussten  oft  an  verschiedenen  Stellen, 
eine  Zeit  lang  an  vier,  zu  gleicher  Zeit  thätigsein. 

Die  meisten  Funde  gehören  der  römischen 
Zeit  an.  Diese  umfusst  aber  einen  Zeitraum  von 
mehreren  hundert  Juhren,  innerhalb  deren  man 
erst  seit  Auffindung  und  genauer  Untersuchung 
zweier  römischer  Grabfelder  mit  zahlreichen 
Münzen  bei  Andernach  und  der  genauen  Durch- 
forschung des  Limes  gelernt  hat,  die  einzelnen 
Perioden  zu  unterscheiden.  Was  w'ir  bisher  an 
römischen  Funden  in  unserem  Museum  hatten, 
gehörte  überwiegend  der  späteren  Zeit  an;  jetzt 
haben  wir  durch  die  neuen  Grabungen  auch 
zahlreiche  Fundslücke  aus  der  ersten  Kaiserzeit 
gewonnen.  Da  der  römische  Schult  in  deulhch 
wahrnehmbaren  Schichtungen  liegt,  so  ist  die 
Einordnung  der  Funde  in  die  verschiedenen  Pe- 
rioden unschwer  zu  machen;  so  fanden  sich 
z.  ß.  in  der  Blauwolkengasse  1 1  römische  Mün- 
zen, von  denen  7  Augnstusmünzen  in  der  unter- 
sten und  2  Constantin  in  der  obersten  römischen 
Schicht  lagen;  bei  den  Kleinen  Läden  sieht  man 
schon  bei  einer  Tiefe  von  3,25  Meter  auf  die  all- 
römische Schicht;  hier  fand  man  auch  Scherben 
von  sogen.  Belgischer  Waare,  die  hier  in  Strass- 
burg bisher  unbekannt  waren.  Redner  kommt 
sodann  auf  die  Frage:  Beicht  Strassburg's  Ge- 
schichte über  die  römische  Zeil  hinaus?  Diese 
Frage  ist  nach  seiner  An.sicht  heute  noch  nicht 
sicher  zu  beantworten;  dazu  bedarf  es  noch 
weilerer  Beobachtungen. 

Bemerkenswert  ist  der  Fund  eines  Dolches,  der 


Passant  a  un  exposé  succinct  sur  les  fouilles 
de  l'année  dernière  à  Strasbourg,  M.  Henning 
mentionne  en  premier  lieu  les  principales  loca- 
lités où  l'on  a  trouvé  des  antiquités;  ce  sont:  la 
Maison  Rouge,  r.\ubelle,  la  Banque  d'Alsace- Lor- 
raine dans  la  rue  de  la  Nuée  bleue,  la  nouvelle 
construction  du  Consistoire  à  l'angle  de  la  rue  du 
Dôme  et  de  la  place  des  Étudiants.  Les  personnes 
peu  nombreuses  dont  disposait  la  Société  pour  la 
représenter,  ont,  pendant  un  certain  temps,  dû 
déployer  leur  activité  sur  quatre  points  à  la  fois. 

Le  plus  grand  nombre  des  trouvailles  appar- 
tient à  l'époque  romaine.  Mais  celle-ci  comprend 
un  espace  de  plusieurs  centaines  d'années,  dans 
lesquelles  on  a  appris  à  distinguer  ditférentes 
périodes  seulement  depuis  la  découverte  et  l'exa- 
men  minutieux   de    deux    cimetières    romains 
près  d'Andernach,  où  l'on  a  trouvé  de  nom- 
breuses monnaies,  ainsi  que  par  les  recherches 
sérieuses  du  Limes.  Ce  que  nous  possédions  jus- 
([uici  dans  notre  musée  en  fait  de  trouvailles 
romaines  appartenait  en  majeure  partie  à  la  der- 
nière époque;   par  les  nouvelles  fouilles  noii> 
venons  maintenant  d'acquérir  aussi  des  objets 
datant  des  premiers  temps  de  l'empire.  Les  di-l 
verses  couches  de  débris  romains  étant  faciles  à| 
distinguer,  la  classification  des  trouvailles  selon 
les  différents  péiiodes  n'offre  plus  de  difliculté; 
ainsi  on  a  trouvé  dans  la  rue  de  la  Nuée  bleue  11 
monnaies  romaines,  dont  7  d'Auguste,  dans  l:i 
couche  inférieure,   et  2  de  Constantin  dans 
couche  supérieure;  sous  les  Petites-Boutiques  un 
aperçoit   déjà   la   couche    romaine    primaire  à 
3,25  mètres  de  profondeur;  on  trouva  égalenoent 
sur  ce  ])oint  des  tessons  de  vases  d'origine  bel?" 
inconnus  jusqu'à  ce  jour  ici  à  Strasbourg.  L'o: 
leur  arrive  ensuite  à  poser  la  question:  l'histoire, 
de  Strasbourg  s'étend-elle  au-delà  de  l'époque I 
romaine?  Cette  question  selon  lui  ne  peut  ]> 
encore  être  résolue  avec  certitude;  il  faudra  |io 
cela  de  nouvelles  observations. 

Il  faut  rcniari|uei'  la  trouvaille  d'un  poign:i 


—  50 


in  4  Meter  Tiefe  bei  den  Kleinen  Lüden  unler 
der  römischen  Scliiciil  gefunden  wurde.  Andere 
Funde,  die  man  sonst  der  späteren  La-Tenezeit 
zuweist,  zeigen,  dass  diese  Zeit  hier  zu  Lande 
schon  römisch  war.  Für  die  weiter  zurückliegende 
Mittel-La-Tenezt'il  sind  noch  viele  Untersuchungen 
und  Beobachtungen  nötliig,  ehe  man  darüber 
ein  festes  Urteil  gewinnen  kann. 

Zum  Schluss  kommt  der  lîedner  auf  das 
finanzielle  Deficit  zu  sprechen,  mit  dem  wir  ab- 
j^chliessen;  mit  einem  solchen  können  wir  weder 
iinanziell  noch  wissenschaftlich  weiter  arbeiten, 
peshalb  müssen  wir  die  Verwaltung  des  Mu- 
ponms  bei  voller  Wahrung  unserer  Interessen 
iem  Staate  übertragen  und  einen  festen  Etat  auf- 
teilen: auf  diesen  Wegsind  wir  offiziell  liinge- 
vieseu  worden.  Als  Vorbild  dürfte  uns  das  Mu- 
jeum  in  Bonn  dienen.  Zu  diesem  Schritt  erbittet 
ler  Redner  die  Zustimmung  der  Versammlung 
nd  zugleich  die  Befürwortung  des  Antrages  bei 
len  einzelnen  Abgeordneten  zum  Landesaus- 
chuss,  wenn  diesem  unser  Etat  vorgelegt;  wer- 
ten wird.  Zugleich  aber  bittet  er  auch  die  Mit- 
llieder  der  Versammlung  um  kräftige  Beteiligung 
lei  den  praktischen  und  literarischen  Arbeiten 
er  Gesellschaft. 


à  i  mètres  de  profondeur  suus  les  Pelitcs-ßon- 
tiqucs,  dans  la  couche  romaine.  D'autres  trou- 
vailles, qu'on  attribue  généralement  à  la  der- 
nière époque  de  la  Tène,  indiquent  que  cette 
période  était  dans  notre  pays  déjà  romaine.  Pour 
répo(inc  moyenne  de  la  Tène  il  faut  encore 
beaucoup  de  recherches  el  d'observations  avant 
de  pouvoir  fixer  un  jugement. 

Pour  terminer,  le  rapporteur  arrive  à  parler 
(le  notre  déficit  financier;  il  serait  impossible  de 
continuer  à  travailler  avec  un  déficit  pareil, 
tant  au  point  de  vue  scientifique  que  sous  le 
rapport  financier.  Il  nous  faudra  donc  transférer 
l'administration  de  notre  musée  à  l'Etat,  sons 
l'entière  réserve  de  notre  droit  de  propriété 
et  établir  un  budget  stable.  C'est  la  voie  qui  nous 
a  été  ofliciellement  indiquée.  A  cet  égard  le 
musée  de  Bonn  pourrait  servir  de  modèle.  L'ora- 
teur sollicite  à  cet  elfet  l'approbation  de  l'Assem- 
blée et  demande  que  ce  projet  soit  recommandé 
à  la  bienveillance  des  membres  du  Landesaus- 
scliuss  lorsque  le  budget  de  notre  Société  leur 
sera  soumis.  Il  prie  en  même  temps  l'Assemblée 
de  participer  largement  aux  travaux  extérieurs 
et  littéraires  de  la  Société. 


!  Nachdem  der  Vorsitzende  dem  Redner  gedankt, 
jird  zur  Wahl  der  salzungsgemäss  ausscheiden- 
ien  und  verstorbenen  Mitglieder  des  Vorstandes, 
|)wie  zu  der  des  neuen  Vorsitzenden  geschritten. 


Le  Président  remercie  l'orateur,  et  l'on  passe 
à  l'élection  des  membres  du  Comité  sortants 
d'après  les  statuts  ou  décédés,  ainsi  qu'à  celle  du 
nouveau  Président. 


i  Der  Schriftführer  erhebt  Protest  gegen  die 
prteilung  einer  Liste  mit  den  neuen  Gandidaten, 
[edem  Vorstände  in  seiner  letzten  Sitzung  nicht 
orgelegt  worden  ist,  ebenso  dagegen,  dass  der 
:)rsitzende  von  der  Absicht,  sein  Amt  nieder- 
biegen und  eine  Neuwahl  abzulehnen  in  der 
|)rstandssilzung  kein  Wort  erwähnt  und  damit 
ïn  Vorstandsmitgliedern  die  Möglichkeit  be- 
[immen  hat,  sich  über  einen  Vorschlag  betr. 
nes  neuen  Vorsitzenden  zu  beraten,  und  ver- 
^?t  die  Versammlung. 

|Hierauf  werden  die  Krgänzungswalilen  zum 
erstände  vorgenommen. 


Le  secrétaire  proteste  alors  contre  la  distribu- 
tion d'une  liste  de  nouveaux  candidats  qui  n'a 
pas  été  soumise  au  Comité  dans  sa  dernière 
séance;  il  reproche  aussi  au  Président  d'avoir  eu 
l'intention  de  se  démettre  de  ses  fonctions  et  de 
décliner  une  nouvelle  élection,  privant  ainsi  les 
membres  du  Comité  de  la  faculté  de  délibérer  et 
de  s'entendre  sur  le  choix  d'un  nouveau  Prési- 
dent. Après  celte  protestation  il  iiuitle  l'As- 
semblée. 


Il  est  ensuite  procédé  aux  élections  complé- 
mentaires pour  le  renouvellement  partiel  dn 
Comité. 


—  60  — 


Es  erhalten  :  llHrn.  Cau.  Keller  (iO,  Dr.  Seybotli 
68,  Dr.  Schlumbergcr  49,  Dr.  E.  MuUer  41, 
Dr.  Forrer  36,  II.  Stamm  34  Stimmen. 

Diese  Herren  sind  als  Mitglieder  des  Vorstandes 
gewählt. 

Bei  der  nachfolgenden  Vorstandswahl  erhält 
Herr  Gan.  Keller  von  65  abgeg.  64  Stimmen. 


Out  obtenu  :  MM.  le  chanoine  Keller  69, 
D'  Seyboth  68,  D'  Schlumberger  49,  D'  E.  Müller 
41,  D'  Forrer  36,  H.  Stamm  34  voix. 

Ces  Messieurs  sont  élus  membres  du  Comité. 

Puis  le  Comité  procède  à  l'élection  de  son 
Président;  M.  le  chanoine  Keller  obtient  65  voix 
sur  64  votants. 


Hierauf  schlägt  das  Vorstandsgmitglied  Herr 
Salomon  vor.  Herrn  Gan.  Dacheux  zum  Danke 
für  seine  langjährigen  Bemühungen  um  die  Ge- 
seUschaft  als  Ehrenvorsitzenden  zu  wählen,  was 
durch  Acclamation  geschieht. 

Schluss  der  Versammlun«-. 


Là-dessus  M.  Salomon,  membre  du  Comité, 
propose  de  nommer  M.  le  chanoine  Dacheux 
Président  honoraire  à  titre  de  reconnaissance 
pour  les  peines  qu'il  s'est  données  pour  la  So- 
ciété pendant  de  longues  années;  cette  nomina- 
tion a  lieu  par  acclamation. 

Clôture  de  la  séance. 


Verstands-Sitzung  am  26.  October  1900. 

Vorsitzender  :  Kanonikus  K  (s  1 1  e  r. 


Séance  du  Comité  du  26  octobre  1900. 

Président  :  M.  le  chanoine  KELLER. 


.\nwesend  die  Mitglieder:  Binder,  Forrer,  Hen- 
ning, Himly,  Klem,  Kurtz,  Martin,  Müller,  Salo- 
Hjon,  Schickelé,  Seyboth  und  Winkler. 

Entschuldigt:  Herr  Ghristmann. 

Nachdem  der  Vorsitzende  dem  verstorbenen 
Mitglied  und  zweiten  Vorsitzenden  Herrn  Direk- 
tor Barack  einen  warmen  Nachruf  gewidmet, 
wird  zur  Wahl  des  Bureau's  geschritten. 

Prof.  Henning  enthält  sich  der  Abstimmung. 

Durch  Acclamation  werden  sodann  gewählt: 
Zum  Vize-Präsidenten  :  Herr  Salomon;  zum  Schrift- 
führer :  Herr  Prof.  Müller;  zum  Kassirer:  Herr 
Himly. 

Der  Vorsitzende  berichtet  über  die  finanzielle 
Lage  der  Gesellschaft,  die  sich  als  eine  äusserst 
missliche  herausstellt.  Schritte,  die  der  Vorsitzende 
hei  der  öffentlichen  Behörde  gethan,  um  einen 
entsprechenden  Zuschuss  zu  erwirken,  sind  bis 
jelzt  ohne  po.sitiven  Erfolg  geblieben. 

Bei  der  hierauf  folgenden  Debatte  wird  von 
verschiedener  Seile  die  Forderung  gestellt,  es 
möchten  für  die  nächsten  .lahre  diu  Ausgaben 
auf  das  AUernolliwendigste  beschränkt  werden. 


Présents  :  MM.  Binder,  Forrer,  Henning,  Himly, 
Klem,  Kurtz,  Martin,  Müller,  Salomon,  Schi- 
ckelé, Seyboth  et  Winkler. 

Excusé  :  M.  Christmann. 

Après  un  pieux  souvenir  donné  par  le  Prési- 
dent à  M.  Barack,  vice-président  de  la  Société, 
récemment  décédé,  on  procède  à  l'élection  du 
bureau. 

M.  le  professeur  Henning  s'abstient  du  vole. 

Sont  nommés  par  acclamation  :  M.  Salomui 
vice-président,  M.  le  professeur  Müller,  secr 
taii'e,  et  M.  Himly,  trésorier.  ' 


Le  Président  rend   compte   de    la   situalii' 
financière  de  la  Société,  qui  est  réellement  très 
grave.  Les  démarches  faites  auprès  des  autorités 
en  vue  d'obtenir  une  subvention  proporlionnr 
au  déficit  sont  jusqu'ici  demeurées  sans  résull: 
positif. 

Pendant  la  discussion  qui  suit  cet  exposé  o 
demande   de   divers  côtés   f|ue   les  prochaines  ^ 
années   les   dépenses    soient    limitées  au  plu?l 
strict  nécessaire. 


(ri    - 


j  Prof,  lleniiint^  sclilagt  voi,  l)ci  dem  Herrn 
ktatthaller  einen  Zuschuss  aus  dem  Dispositions- 
fonds zn  erwirken.  Schliesslich  wird  dieser  Antrag 
'angenommen  in  der  Form,  dass  der  Herr  Vor- 
gilzende,  der  zweite  Vorsitzende  und  die  Mitglie- 
ller  Prof.  Martin  und  Henning  beauftragt  werden 
beim  Herr  Statthalter  vorzusprechen. 
i 

Weitere  Miltheiluiigen  des  Vorsitzenden  be- 
rcffen  eine  Bitte  des  Herrn  Gonservators  WoKT 
]m  zeitweilige  üeberlassung  von  Zeichnungen  aus 
(lern  Museum  der  Gesellschaft,  zum  Zweck  einer 
\usstellung,  die  Anmeldung  der  Herrn  Ziegler, 
['ehrenbach  und  Pfannenstiel  als  Mitglieder,  die 
Pemission  der  Gemeinde  Hüttenheim  und  der 
jilitglieder  Schaufler  aus  Zabern,  ferner  eine 
eingegangene  Notiz  des  Herrn  von  Müllenheim 
liber  eine  im  Museum  befindliche  Grabinschrift 
Hans  von  Kandel)  —  an  Herrn  Ficker  über- 
viesen  —  und  endlich  die  von  der  Gesellschaft 
interstützte  Anfertigung  elsässischer  Grundkarten 
—  Hrn.  ßechstein  überwiesen  mit  der  Bemerkung, 
lass  die  Gesellschaft  der  übernommenen  Ver- 
;)flichtung  nachzukommen  habe,  aber  eine  fer- 
|iere  Teilnahme  an  dem  zwar  recht  schätzens- 
Iverten,  den  Zwecke  der  Gesellschaft  aber  ferner- 
liegenden Unternehmen  nicht  angezeigt  er- 
jCheine. 

I  Hierauf  wird  die  Sitzung  geschlossen. 


M.  !(■  professeur  Henning  propose  de  solliciliir 
auprès  de  M.  le  Statthalter  une  subvention  sur  le 
Disposiiionsfonds.  Cette  proi)Osilion  Unit  par  être 
adoptée  en  ce  sens  que  le  Président,  le  vice- 
[irésident  et  MM.  les  prof.  Martin  et  Henning  sont 
chargés  de  faire  une  démarche  à  ce  sujet  chez 
M.  le  Statthalter. 

Le  Président  communique  ensuite  au  Comité  : 
demande  de  M.  le  conservateur  WolfT  concernant 
le  dépôt  temporaire  de  dessins  de  monuments 
d'Alsace  appartenant  à  noire  Société  dans  l'Expo- 
sition qui  doit  avoir  lieu  en  printemps  prochain; 
présentation  de  MM.  Ziegler,  Fehrenbach  et  Pfan- 
nenstiel comme  membres;  démission  de  la  com- 
mune de  Hüttenheim  et  de  M.  Schauffler  de 
Saverne;  note  de  M.  de  Müllenheim  sur  une 
inscription  funéraire  (Hans  von  Kandel)  qui  se 
trouve  au  musée  (note  transmise  à  M.  Ficker); 
enfin  exécution  subventionnée  par  la  Société,  des 
Grundkarten  d'Alsace  (confiée  à  M.  Bechstein), 
avec  la  remarque  que  la  Société  devra  sans 
doute  remplir  les  engagements  pris,  que  cepen- 
dant une  participation  ultérieure  à  l'œuvre,  très 
estimable  d'ailleurs,  mais  trop  éloignée  du  but 
que  poursuit  la  Société,  ne  paraissait  pas  oppor- 
tune. 

Puis  la  séance  est  close. 


Vorstands-Sitzung  am  2.  November  1900. 

Vorsitzender:  Kanonikus  Keller. 


Séance  du  Comité  du  2  novembre  1900. 

Président  :   M.  le  chanoine  KELLER. 


[  Anwesend  die  Mitglieder:  Binder,  Christmann, 
i'orrer,  Henning,  Himly,  Klein,  Kurtz,  Martin, 
jUlUer,  Salomon,  Schickelé,  Seybotliund  Wiukler. 

j  Entschuldigt:  Herr  S.  Glück. 

Demissionirt  haben:  HHrn.  A. KiePfer  und  Doc- 
or  Metzenthin,  Strassburg. 

Herr  Ghristmann  übergibt  der  Gesellschaft 
ine  Reihe  von  photographischen  Aufnahmen, 
ofür  ihm  gedankt  wird. 

Nach  Verlesung  des  Protokolls  der  letzten 
itzuDg  durch  den  Schriftführer  berichtet  der 
orsitzende  über  die  beim  Herrn  Statthalter  ge- 


Présents  :  MM.  Binder,  Ghristmann,  Forrer, 
Henning,  Himly,  Klem,  Kurtz,  Marlin,  Müller, 
Salomon,  Schickelé,  Seyboth  et  Winkler. 

Excusé  :  M.  Glück. 

Ont  démissionné:  MM.  A.  Kieffer  et  D'Metzenthin 
à  Strasbourg. 

M.  Christmann  remet  à  la  Société  une  série  de 
vues  photographiques.  Remercîments. 

Après  lecture  du  procès-verbal  de  la  dernière 
séance  par  le  secrétaire  le  Président  rend  compte 
des  démarches  faites  auprès  du  Statthalter  dans 


—  (î2  — 


tlianeü  Schrille  zur  Erlangung  einer  Subvention 
aus  dem  Dispositionsfonds.  Der  Erfolg  war  ein 
durchaus  erfreulicher. 

Der  Herr  Statthalter  erklärte  sich  bereit,  zehn 
Exemplare  des  Horliis  cleliciarutn  auf  Kosten 
des  Dispositionsfonds  zu  übernehmen. 

Ferner  wurde  der  Gesellschaft  für  das  Jahr 
1903  eine  Unterstiilzung  von  5000  ./^:  unter 
bestimmten  Beslimmungeii  zugesagt. 

Folgt  der  Bericht  des  Kassierers  aus  dem  zu 
entnehmen  ist,  dass  die  Gesellschaft  im  Jahre 
1900  bereits  ausgegeben:  für  die  Beaufsich- 
tigung des  Museums:  1^  150  -+-  108  .^;  weitere 
150  -4-  108  -^  sind  noch  zu  bezahlen;  2)  für  das 
Bureau:  J 400 +  80 +  90 +16.//;  zu  bezahlen 
bleiben  1000  +  70  +  90  +  16.//;  3)fürBureau- 
hedienung  und  Porti:  490  ^//.;  bleiben  llOc^; 
4)  für  Feuerversicherung  bleiben  60  «^;  5)  für 
Unterhalt  des  Museums  und  Neuanschaffungen  : 
■J/.  1283,30;  6)  für  Bibliothek  bleiben  54  ./a: 
7)  für  Ausgrabungen  :  292  .//;  bleiben  -4'  46,40 
+  ^  258,60;  8)  für  Unterhaltung  von  Denkmälern 
nichts;  9)  für  Verüffentlichungen  :  2300  .//.; 
ferner  als  E.\traordinarium  für  Transportkosten  : 
597  e^;  für  Preisarbeit;  300  .^;  macht  im 
Ganzen  eine  .\usgabe  von  .^7106,30;  eine  vor- 
ausgesehene Ausgabe  von  1968  und  eine  Ge- 
sammtausgabe  von  ..#9075,30. 

Nach  Genehmigung  mit  Bezug  auf  die  durch 
die  Ausgrabungen  in  Strassburg  verursachten  be- 
deutenden Mehrkosten  dieser  Aufstellung  wird 
der  Vorschlag  durch  den  Vorstand  angenommen, 
die  Stadl  um  einen  weiteren  Zuschuss  anzu- 
gehen. 

Prof.  Henning  beiiclitct  hierauf  liber  die  von 
der  Gesellschaft  gekrönte  Preisarbeil  :  Die  HiU/cl- 
(jräber  des  Elsass  betreffend. 

Da  nach  den  Aussagen  des  Herrn  Bericht- 
erstatters das  Ministerium  einen  Zuschuss  von 
3000  c^  in  Aussicht  stellt,  erklärt  der  Vorstand 
den  Druck  der  Arbeit  dos  Herrn  Naue  auf  ihre 
Kosten  übernehmen  zu  wollen,  unter  der  Be- 
dingung, dass  die  Herstellungskosten  3600  v^ 
nicht  übersteigen. 


le  but  d'obtenir  une  subvention  sur  le  Disposi- 
tionsfonds. Le  résultat  a  été  des  plus  satis- 
faisants. 

M.  le  Statthalter  se  déclare  prêt  à  ac(|uérir  aux 
frais  du  Dispositionsfonds  di.x  exemplaires  de 
VHorlus  deliciarum. 

En  outre  il  a  été  promis  à  la  Société,  pour 
l'année  1903,  sons  des  conditions  déterminées, 
luie  subvention  de  5000  ^-é■ 

Suit  le  rapport  du  caissier,  d'où  il  résulte  que 
la  Société  a  déjà  dépensé  pendant  l'année  1900: 
pour  la  surveillance  du  musée:  1"  150  +  108  JK, 
150+108  autres ,.//  sont  encore  à  payer;  2"  pour 
le  bureau:  1400  +  80  +  90  +  16  ./?;  il  reste 
à  payer  1000  +  70  +  90+16  .^;  3"  pour  le 
service  du  bureau  et  pour  ports  :  490  t^;  reste  à 
payer  110.//;  i"  pour  l'assurance  contre  l'in- 
cendie, reste  à  payer  60.^.';  5"  pour  l'entretien  du 
musée  et  pour  nouvelles  acquisitions:  ,à(  1283,30; 
6°  pour  bibliothèque,  reste  à  payer  54  ,y/\  1°  pour 
fouilles:  292  -//,  reste  à  payer. #  46,40  +  258,00; 
8"  pour  l'entretien  de  monuments,  néant;  9°  pour 
publications:  2300.//;  en  outre:  dépenses  extra- 
ordinaires pour  frais  de  transj)Ort:  597./^;  pour 
prix  du  concours:  300.///;  soit  ensemble  une 
dépense  déjà  faite  de  .//.  7106,30;  une  dépensu 
encore  à  faire  de  1968  c.//;  au  total  une  dépen 
(le  .,/^-  9075,30. 

Après  approbation  de  cet  état,  eu  égard  ai 
frais  supplémentaires  considérables  occasionne- 
par  les  fouilles  à  Strasbourg,  le  Comité  vole  la  | 
proposition  de  solliciter  également  une  subven- 
tion de  la  ville. 


Puis  M.  le  professeur  Henning  rend  compte  d» 
travail  de  concours  accepté  par  la  Société:  Les 
tertres  funéraires  de  l'Alsace- 

Gomme,  d'après  les  communications  du  rapp^i 
leur,  le  Ministère  fait  prévoir  une  subvention  du 
3000 . //,  le  Comité  se  déclare  prêt  à  entreprendre 
l'impression  du  travail  aux  frais  de  la  Sociéi 
à  la  condition  que  ces  frais  ne  dépassent  p 
3600  .4 


-  63 


Herr  Christmaiin  llieilt  mit,  dass  er  die  nö- 
jigen  Schritte  thuii  wird ,  um  aus  dem  schrift- 
ichen  Nachlasse  des  verstorbenen  Conservators 
les  Zabernen  Museums,  die  archäologiscli  wich- 
Igern  Bestandteile  für  das  Museum  zu  acqui- 
liren. 

i  Eine  OlVerte  des  ßucbhundlers  Schlcsier,  aus 
trassburg,  bez.  üebernalimc  der  noch  vor- 
jandenen  Exemplare  dos  Hortua  deliciaruin 
[ird  im  Prinzip  angenommen.  Jedoch  soll  zuerst 
ine  Uebersiclit  über  den  Bestand  des  Vorrates 
lewonnen  werden. 

Der  Vorsitzende  gibt  dem  Vorstande  Kenntnis 
)n  einem  Schreiben  des  Herrn  Fastinger  seine 
onorare  betreffend. 

Der  Tübinger  Bibliothek,  welche  ein  Exemplar 
»r  Mitteihingen  zu  erwerben  wünscht,  wird 
n  solches  um  den  Vergünstigungspreis  von  80  J% 
igebolen  werden. 

i  Hierauf  Schluss  der  Sitzung. 


M.  Ghristmann  s'offre  à  faire  les  démarches 
nécessaires  dans  le  but  d'ac({uéjir  pour  notre 
musée  les  œuvres  posthumes  les  plus  impor- 
tantes au  point  de  vue  archéologique  laissées 
par  le  conservateur  récemment  décédé  du  musée 
de  Saverne. 

Une  offre  du  libraire  Schlesier  de  Strasbourg, 
relative  à  la  reprise  des  exemplaires  encore 
existants  de  Xllortua  deliciarum,  est  acceptée  eu 
principe.  On  devra  cej)endant  au  préalable  dresser 
un  inventaire  de  la  provision  disponible. 

Le  Président  donne  connaissance  au  Comité 
d'une  lettre  de  M.  Faslinger  concernant  une  gra- 
tification anciennement  promise. 

Un  exemplaire  du  Bulletin  sera  otîert  au  prix 
de  faveur  de  80  .m  à  la  bibliothèque  de  Tübingen, 
qui  désire  en  faire  l'acquisition. 

Là-dessus  clôture  de  la  séance. 


Vorstands-Sitzung  am  14.  Dezember  1900. 

Vorsitzencler  :  Kanonikus  Keller. 


{Anwesend  die  Mitglieder:  Binder,  Forrer,  Hen- 
ng,  Himly,  Martin,  Müller,  Klem,  Salomon, 
;yboth. 

I Entschuldigt:  Herr  Ficker. 

iDemissionirt  haben:  HHrn.  Kuehn,  Golmar; 
ibsch,  Rodern. 

Der  Vorsitzende  verliest  das  Schreiben  des 
f|3isteriums,  durch  welches  der  Gesellschaft  ein 
J'schuss  von  5000^^  für  das  Jahr  1903  zu- 
;3ichert  wird,  unter  der  Bedingung,  dass  bis 
crthin  alle  Schulden  derselben  bis  auf  5000  .^ 
étilgt  sein  werden  und  übergibt  eine  Rechnung 
CS  Frauenstiftes  von  500./?  für  Arbeiten  und 
giiefertes  Material  gelegentlich  der  in  Strass- 
trg  vorgenommenen  Ausgrabungen. 

ilierauf  wird  ein  Beschluss  vom  Sommer  1900 
(1[  Veröffentlichung  von  literarischen  Arbeiten 
tJpr  die  betreffenden  Ausgrabungen  angesichts 
dr  finanziellen  Lage  zurückgenommen. 


Séance  du  Comité  du  14  décembre  1900. 

Président:   M.  le  chanoine  KKLLEU. 


Présents:  MM.  Binder,  Forrer,  Henning,  Himly, 
Martin,  Müller,  Klem,  Salomon,  Seyboth. 


Flxcusé:  M.  Ficker. 

Ont  démissionné:  P 
Rodern. 


Kuehn,  Colmar;  Rœsch, 


Le  Président  donne  lecture  de  la  lettre  du 
Ministère,  d'après  laquelle  une  subvention  est 
assurée  à  la  Société  pour  l'année  1903,  à  la  con- 
dition que  jusque-là  toutes  ses  dettes  soient 
éteintes  jusqu'à  concurrence  de  5000  ^,  et  remet 
une  facture  de  500  ,./a  de  l'Œuvre-Notre-Dame 
pour  travaux  et  matériaux  fournis  à  l'occasion 
des  fouilles  entreprises  à  Strasbourg. 

une  décision  prise  au  cours  de  l'été  1900,  et 
relative  à  la  publication  de  travaux  littéraires 
sur  ces  fouilles,  est  rapportée  en  raison  de  la 
situation  financière. 


-  64 


l'rof.  Ileniiiiig  bcnclilel  tliiiin  liber  die  lelzlcii 
durch  die  Ausgrabungen  bedingten  und  von  ihm 
gemachten  Ausgaben.  Eine  Summe  von  55  Ji  tur 
zwei  Aufseher  bei  diesen  Arbeiten  wird  bewilligt. 

Weitere  Ausgaben  lllr  Instandsetzung  des  Mu- 
seums werden  von  Herrn  Prof.  Henning  in  Aus- 
sicht gestellt. 

Da  weder  hiefür  noch  für  den  Gehalt  des  As- 
sistenten die  nöthigen  Fonds  vorhanden  sind, 
schlägt  Prof.  Henning  vor,  den  Herrn  Bürger- 
meister, der  dem  Herrn  Vorsitzenden  bereits  eine 
wenig  günstige  diesbezügliche  Erklärung  ab- 
gegeben hatte,  nochmals  um  einen  entsprechen- 
den Zuschuss  aus  der  städtischen  Kasse  anzu- 
gehen. —  Der  Antrag  wird  angenommen. 

Der  Kassierer  theilt  das  für  das  nächste  .Jahr 
von  ihm  vorgeschlagene  Budget  mit,  dessen  ent- 
gültige Besprechung  auf  die  folgende  Sitzung 
verschoben  wird. 

Der  Vorstand  beschliesst  sodann  die  Restauf- 
lage des  Iforlns  deliciarum  an  den  Buchhändler 
Schlesier  unter  den  von  ihm  vorgeschlagenen 
Bedingungen  mit  Ausschluss  des  Passus  bezw. 
des  Zustandes  der  vorhandenen  Exemplare  zu 
veräussern. 

Endlich  wird  beschlossen  auf  den  weiteren 
Bezug  des  (Trierer)  Gorrespondenzblatles  ange- 
sichts der  finanziellen  Lage  der  Gesellschaft  einst- 
weilen zu  verzichten. 


M.  Ic  professeur  Henning  rend  compte  des 
dépenses  faites  par  lui  pour  les  fouilles  de  ces 
derniers  temps.  Une  somme  de  55  ^ü  est  votée 
jiour  deux  surveillants  employés  à  l'occasion  de 
ces  fouilles.  11  fait  prévoir  de  nouvelles  dépenses 
pour  la  mise  en  état  du  musée. 


Les  fonds  nécessaires  n'étant  pas  disponibles 
ni  pour  ces  dépenses,  ni  pour  les  appointements 
de  l'assistant,  M.  le  professeur  Henning  propose 
de  solliciter  encore  une  fois  auprès  de  M.  le  Maire, 
malgré  la  réponse  peu  favorable  que  celui-ci 
vient  de  donner  à  notre  président,  une  subven- 
tion avenante  prise  sur  la  caisse  municipale.  — 
La  proposition  est  adoptée. 

Le  caissier  donne  communication  du  budget 
jjroposé  par  lui  pour  l'année  prochaine;  la  dis- 
cussion définitive  en  est  remise  à  la  prochaine 
séance. 

Le  Comité  décide  ensuite  de  vendre  au  libraire 
Schlesier  le  restant  de  l'édition  de  VHortus  deli- 
ciarum aux  conditions  otfertes  par  lui,  en  suppri- 
mant toutefois  le  passage  relatif  à  l'état  de  con- 
servation des  exemplaires  disponibles. 

Enfin  il  est  décidé,  en  présence  de  la  situation 
financière  de  la  Société,  de  renoncer  jusqu'à 
nouvel  ordre  à  l'abonnement  du  Correspondenz- 
hlall  de  Trêves.  » 


Vorstands-Sitzung  am  28.  Dezember  1900. 

Vorsitzender:  Kanonikus  KtHlcr. 


Anwesend  die  Mitglieder:  Binder,  Ficker, 
Forrcr,  Henning,  Himly,  Kurtz,  Klera,  Martin, 
Müller,  Salomon,  Seyboth,  Schickelé. 

Professor  Euting,  Mitglied  der  Gesellschaft, 
wohnt  der  Sitzung  bei. 

Herr  Vorsitzender  Keller  berichtet  tiber  die 
gemeinschaftlich  mit  Herrn  Prof.  Henning  beim 
Bürgeimeistergelhanen  Schritte  behufs  Erlangung 
einer  grösseren  Unterstützung  seitens  der  Stadt. 
Diese  Schritte  haben  zu  keinem  günstigen  lîesul- 


Séance  du  Comité  du  28  décembre  1900. 

Président  :  M.  le  chanoine  KELLEU. 


Présents:  MM.  Binder,  Ficker,  Forrer, Henning, 
Himly,  Kurtz,  Klcm,  Martin,  Müller,  Salomon, 
Seyboth,  Schickelé. 

M.  le  professeur  Euting,  membre  libre  de  la 
Société,  assiste  à  la  séance. 

M.  le  Président  rend  compte  dos  démarches 
entreprises  de  concert  avec  M.  le  professeur 
Henning  auprès  du  Maire  pour  obtenir  une  sub- 
vention plus  importante  de  la  ville.  Ces  dé- 
mai'cbes  n'oni  pas  en  de  résultat  favorable  et 


-  65 


laie  fe'eführl  und  die  Gesellschaft  wird  sich  daher 
wohl  in  die  unangenehme  Lage  versetzt  sehen 
dem  Assistenten  am  Museum  zu  kündigen. 

Die  Herren  Martin,  Ficlvcr  und  Euting  betonen 
die  Unentbehrlichkeit  des  Assistenten. 

Prof.  Henning  ist  der  Ansicht,  dass  der  vor- 
gelegte ßudgetentwurfim  allgemeinen  ein  günsti- 
geres Bild  der  Finanzlage  durbiete.  Im  Ministerium 
habe  man  ihm  einen  Zuschuss  von  3000  statt 
1000  Jl  für  das  folgende  Jahr  in  Aussicht  ge- 
stellt und  auch  von  der  Stadt  würde  wohl  noch 
mehr  zu  erlangen  sein.  Hierauf  werden  auf 
seinen  Vorschlag  hin  die  einzelnen  Posten  des 
Budgets  diskutirt  und  es  ergibt  sich  die  Möglich- 
keit einer  Ersparnis  von  70()  ^fl  Da  aber  eine 
Bilanzkung  des  Budgets  sich  aus  dieser  Ersparnis 
nicht  ergibt,  wird  der  Vorschlag  des  Herrn  Binder 
angenommen,  die  Herren  Seyboth  und  Ficker  zu 
veranlassen  nochmals  die  Situation  der  Gesell- 
schaft unddieNothwendigkeit  einer  Unterstützung 
derselben  seitens  der  Stadt  angesichts  der  im 
Interesse  letzterer  noch  zu  unternehmenden  Aus- 
grabungen beim  Bürgermeister  zur  Sprache  zu 
bringen. 

Die  definitive  Regelung  der  Angelegenheit  wird 
bis  zur  nächsten  Sitzung  verschoben. 


par  suite  la  Société  sc  trouvera  sans  doute  dans 
la  pénible  nécessité  de  dénoncer  oon  emploi  à 
l'assistant  du  musée. 

MM.  Martin,  Ficker  et  Euling  insistent  sur  l'in- 
dispensable nécessité  de  garder  l'assistant. 

M.  le  professeur  Henning  est  d'avis  que  le 
budget  proposé  au  Comité  présente  dans  son 
ensemble  une  image  moins  défavorable  de  la 
situation  financière.  Au  Ministère  on  lui  a  promis 
pour  l'année  prochaine  une  subvention  de  3000 
au  heu  de  1000  J^.  et  probablement  aussi  il  sera 
Itossible  d'obtenir  un  secours  plus  coiisidèiable 
de  la  ville.  Sur  sa  proposition  on  discute  ensuite 
les  divers  articles  du  budget  et  l'on  arrive  ainsi 
à  une  économie  de  700  ./i  Toutefois,  comme 
cette  économie  ne  sutlit  pas  pour  contrebalancer 
le  déficit,  on  adopte  la  proposition  de  M.  Binder, 
d'après  laquelle  MM.  Seyboth  et  Ficker  se  rendront 
encore  une  fois  chez  M.  le  Maire  pour  exposer  la 
situation  de  la  Société  et  la  nécessité  de  lui 
allouer  un  secours  exceptionnel  en  raison  des 
fouilles  encore  ù  entreprendre  dans  l'intérêt  de 
la  ville. 


Le  règlement  définitif  de   l'atVaire  esl  donc 
renvoyée  à  la  prochaine  séance. 


Vorstands-Sitzung  vom  15.  März  1901. 

Vorsitzender:  Kanonikus  Keller. 


Anwesend  die  Mitglieder:  Binder,  Forrer, 
Henning,  Himly,  Marlin,  Midier,  Salomon  und 
Schlosser. 

Entschuldigt  die  Mitglieder;  Ghristmann,  Ficker, 
Klem  und  Schickelé. 

Herr  Seyboth  berichtet  über  den  günstigen 
Erfolg  der  bei  der  städtischen  Behörde  unternom- 
menen Schritte.  Eine  bedeutende  Unterstützung 
seitens  der  Stadt  ist  für  die  nächste  Zeit  zu  er- 
warten. 

Der  Vorsitzende  teilt  ein  Schreiben  der  Vo- 
gesenclub-Sektion  Barr  mit,  bezüglich  seiner  Bei- 
hülfe zur  Restaurirung  der  Ruine  Spesburg.  — 
Wird  an  Herrn  Coiiservator  Wolf  überwiesen. 

15.  XX.  —  (S.-B.) 


Séance  du  Comité  du  15  mars  1901. 

Président  :    M.  le  cliauoiiio  KELLKK. 


Présents  :  MM.  Binder.  Forrer.  Henning,  Hinily, 
Martin,  Müller,  Salomon  et  Schlosser. 


Excusés 
Schickelé. 


MM.  Christmann,  Ficker,  Klem   et 


M.  Seyboth  réfère  sur  le  résultat  favorable  des 
démarches  faites  auprès  de  Tautorilé  municipale. 
On  peut  s'attendre  à  une  subvention  importante 
de  la  part  de  la  ville  dans  un  temps  rapproché. 

Le  Président  communique  une  lettre  de  la 
section  du  Club  vosgien  de  Barr,  relative  à  un 
secours  pour  la  restauration  de  la  ruine  du 
Spesburg.  —  Transmis  à  M.  le  conservateur  Wulf. 


—  on 


Eine  Einladung  des  Vereins  für  Geschichte  und 
Altertumskunde  zu  Frankfurt  a/M.  bezw.  des 
Verbandes  süd-  und  westdeutscher  Vereine  für 
römisch  -  germanische  Altertumsforschung  zu 
einer  Versammlung  zu  Trier  am  1 1.  und  12.  April 
wird  dem  Vorstande  zur  Kenntnis  gegeben. 


II  est  donné  connaissance  au  Comité  d'une 
invitation  de  la  Société  d'histoire  et  d'archéologie 
à  Francfori-sur-le-Mein,  ou  plutôt  de  l'Union  des 
Sociétés  du  sud  et  de  l'ouest  de  l'Allemagne 
pour  les  recherches  sur  les  antiquités  germano- 
romaines,  à  une  assemblée  qui  aura  lieu  à  Trêves 
les  11  et  12  avril. 


Für  das  von  Herrn  Lehrer  Walter  (Rufach)  der 
Gesellschaft  geschenkte  Exemplar  seines  Buches: 
Urkundenhuch  der  Pfarrei  Riifach,  spricht  der 
Vorstand  seinen  Dank  aus.  Der  VeröfTeiitlichung 
weiterer  Arbeiten  des  Verfassers  :  lieber  das 
Strassburger  Baarfüsscrkloster  und  Alsalia  se- 
pulta  sieht  er  mit  Interesse  entgegen. 


Le  Comité  exprime  ses  remercîments  à  M.  l'insti- 
luleur  Walter  (Roulfach)  pour  l'exemplaire  offert 
à  la  Société  de  son  livre  qui  a  pour  litre:  Livre 
des  documents  de  laparoisse  de  Roujfach.  Il  attend 
avec  intérêt  la  publication  annoncée  d'autres 
travaux  de  Fauteur:  Sur  le  couvent  strasbour- 
geois  des  Carmes  déchaussés  et  ÏAlsatia  sepulta. 


Zur  Einladung  des  Herrn  Conservators  Wolf 
zum  Besuche  der  Ausstellung  von  Reproduktionen 
der  klassirten  Denkmaler  des  Elsass  soll  auf  Vor- 
schlag des  Herrn  Binderin  der  Form  Folge  geleistet 
werden,  dass  alle  Mitglieder  der  Gesellschaft  vom 
Vorstande  durch  Gircular  eingeladen  werden,  zu 
dem  Zwecke  sich  an  einem  bestimmten  Tage  im 
Schlosse  einzufinden. 


Quant  à  l'invitation  de  M.  le  conservateur  Wolf, 
à  visiter  l'exposition  des  dessins  des  monuments 
classés  d'Alsace,  on  y  donnera  suite,  et,  sur  la 
proposition  de  M.  Binder,  tous  les  membres  de  la 
Société  seront  invités  par  circulaire  de  la  part 
du  Comité  à  se  trouver  dans  ce  but  au  Château 
un  jour  fixé. 


Herr  Rothenberger,  Regierungssekretärin  Metz, 
tibersendet  die  zweite  Grundkarte  (Saarburg- 
Schirmeck). 

Prof.  Henning  übergibt  seitens  des  Herrn  Naue 
Nachbildungen  von  einem  Schwert  und  einem 
Dolch  von  Bronze,  wofür  gedankt  wird. 

Bezüglich  der  auf  einem  neu  entdeckten  Grab- 
felde fKünigshofen)  gefundenen  30  Urnen  wird 
Herr  Prof.  Henning  mit  Herrn  llodcmer  (Schlössel- 
weg 25)  in  Verhandlung  treten. 

Eine  Reihe  von  präparirten  Gegenständen  sind 
aus  Mainz  zurückgekommen. 

Prof.  Henning  wird  beauftragt  für  die  vorzüg- 
liche Arbeil  den  Dank  der  Gesellschaft  auszu- 
sprechen. 

Schluss  der  Sitzung. 


M.  Rothenberger,  secrétaire  du  gouvernement 
à  Metz,  envoie  la  deuxième  Grundkarte  (Sarre- 
bourg-Schirmeck). 

M.  le  professeur  Henning  remet,  de  la  part  de 
M.  Naue,  des  reproductions  d'une  épée  et  d'un 
poignard  en  bronze.  Remercîments. 

Relativement  aux  30  urnes  trouvées  dans  un 
cimetière  nouvellement  découvert  (Königshofen), 
M.  le  professeur  Henning  se  mettra  en  rapport 
avec  M.  Rodemer  (Schlösselweg,  25). 

Une  série  d'objets  antiques  préparés  sont  re- 
venus de  Mayence. 

M.  le  professeur  Henning  est  chargé  d'expri- 
mer les  remercîments  de  la  Société  pour  cet 
excellent  travail. 

Clôture  de  la  séance. 


Rechnungen  1898—1899,  1899-1900,  1900-1901. 


Compte  rendu  des  Recettes  et  Dépenses  des  exercices 
1898-1899,  1899-1900,  1900-1901. 


-  68 


Reolmuiig-  189^/99. 


Einnahmen. 

Ordentliche  Einnahmen. 

Kapitel    I.  Beiliäge  der  Mitglieder,  535  à  8  ^^ 4,280  — 

»         II.  Zinsen  von  Kapitalien  und  von  der  Bank i-dß  11 

»  in.  Zuschüsse  des  Kaiserl.  Ministeriums,  der  Bezirke 
Ober-  und  Unter-Elsass  sowie  der  Stadt 
Strassburg  1,000  +  -400  +  600  +  500.  .  .  .     2,500  — 


Summe  der  ordentlichen  Einnahmen  .  .  .     6,926  11 


Ausserordentliche  Einnahmen. 

1.  Rechnungs-Ueberschuss  aus  1897/98.  .  .  .     5,330  69 

2.  Verkauf  von  Exemplaren  des  Horlus  deli- 

ciarum 438  — 

3.  Zurückeistattete  Steuern   für  das  Ileiden- 

liaus  in  Rosheim 3  98 


Summe  der  ausserordentlichen  Einnahmen  .  .  .     5,772  67 


Summe  aller  Einnahmen  .  .  .   12,698  78 


m  - 


Compte  rendu  des  Recettes  et  des  Dépense? 
de    l'exercice    1898/99. 


» 


A.      R  K  G  E  T  T  K  S. 

I.  Recettes  ordinaires. 

Chapitre   I.  Cotisations  des  membres  de  la  Société,  535  àSJ/.     4,280  — 

»         II.  Intérêts  de  fonds  déposés  à  la  banque 140  1! 

»        m.  Subventions  du  Ministère  impérial.  .     1,000  — 
des  départements  de  la 

Haute-  et  Basse-Alsace      1,000  — 
de  la  ville  de  Strasbourg       500  — 

2,500  - 

Total  des  recettes  ordinaires 6,926  H 


II.   Recettes  extraordinaires. 

1"  Reliquat  de  l'exercice  1897/98 5,330  69 

2"  Vente  d'exemplaires  du  Horlus  deliciarum        438  — 

3°  Restitution  de  l'impôt  payé  pour  la  maison 

antique  de  Rosheim,  dite  Heidenhaus.  .  o  98 

Total  des  recettes  extraordinaires 5,772  67 

Total  de  toutes  les  recettes 12,698  78 


—  70 


Ausgaben. 

Fortdauernde  Ausgaben. 
Kapitel  I.   VerwaUwigskoslen.  ji 

1 .  Aufsicht  über  das  Museum /lO^  — 

2.  Hilfeleistung  bei  den  Bi^ireau-,  Kassen-  und 

ßibliolheksgescliäften 372  — 

3.  Porto-  und  Frachtkosten,  Versendung  der 

Mitteilungen  unrl  des  Ilortns,  sowie  l^üreau- 
bedürfnisse 969  06 

4.  Erhebung  der  Beiträge  und  Bankspesen.  .  .        195  05 

5.  Unterhaltung  des  Museumslokals   und  des 

Mobiliars,   sowie  Kosten  der  Feuerver- 
sicherung         130  96 

6.  Vermehrung  der  Bibliothek 95  94  jsi 

Summe  Kapitel  I 2,167  Ol 

Kapitel  II.    Ausgrabungen,   Unterhaltung  von  Denkmälern 
und  Erwerbungen  für  das  Museum. 

\.  Ausgrabungen 785  90 

2.  Unterhaltungsarbeiten  an  Denkmälern    .  .  .     1,507  25 

3.  Erwerbungen  für  das  Museum 137  10 

Summe  Kapitel  II 2,430  25 

Kapitel  III.  Veröffentlichungen  der  Gesellschaft 1,123  16 

Summe  der  fortdauernden  Ausgaben 5,720  42 

Ausserordentliche  Ausgaben. 

1.  Herausgabe  des  Hortus  deliciarum 2,223  50 

Summe  aller  Ausgaben 7,943  92 

Die  Einnahmen  betragen 12,698  78 

Verleibt  Ueberschuss 4,754  86 

welcher  besteht  in  : 

1.  Kassenbesland 634  96 

2.  Bankguthaben 1,888  95 

3.  2,400  ,£.  Werlhpapiere  zum  Ankaufspreis 

von 2,230  95 

4,754  86 


—  71 


B.     DÉPENSES. 

I.  Dépenses  ordinaires. 
Chapitre  1.  Frais  d'administration.  ji, 

1°  Pour  les  gardiens  du  Musée 4-04  — 

2°  Allocations  pour  divers  services  du  bureau, 

de  la  caisse  et  de  la  bibliolhèquc 372  — 

3»  Frais  de  bureaux,  d'affranchissements  et  de 

ports  pour  l'expédition  du  Bulletin  et  du 

Hortus  deliciarum 969  06 

4°  Recouvrement  des  cotisations 195  05 

5"  Entretien  du  local  du  Musée,  du  mobilier 

et  assurance  contre  l'incendie 130  96 

6°  Pour  la  bibliothèque 95  94  j. 

Total  du  chapitre  I 2,167  01 

Chapitre  II.  Fouilles,  entretien  de  monuments  et  acquisitions 

pour  le  Musée. 

1°  Fouilles 787  90 

2«  Travaux  d'entretien 1,507  25 

3°  Acquisitions  pour  le  Musée 137  10 

Total  du  chapitre  II 2,430  25 

Chapitre  IH.  Publications  de  la  Société 1,123  16 

Total  des  dépenses  ordinaires 5,720  42 

II.  Dépenses  extraordinaires. 

Publication  du  Hortus  deliciarum 2,223  50 

Total  de  toutes  les  dépenses 7,943  92 

Résumé. 

Les  recettes  se  sont  élevées  à 12,698  78 

Les  dépenses  effectuées  sont  de 7,943  92 

D'où  résulte  un  excédent  de  recettes  de 4,754  86 

dont:  1°  en  caisse 634  96 

2"  en  banque 1,888  95 

3°  2,400  en  litres  dont  le  prix 

d'achat  a  été  de 2.230  95 

4,754  86 


-  n 


Keclxiiiiiig^    1809/1000. 


Einnahmen. 
Ordentliche  Einnahmen. 


Kapitel  I.  Beiträge  der  Mitglieder,  553  à  8  ./^ 4,424  — 

»       IL  Capital-  und  Conto-Correnl-Zinseii 106  28 

»      ill.  Zuschüsse  von  dem  Kaiserl.  Ministerium  2,000  — 

»  »    den  Bezirken  Ober-  und 

Unter-Elsass 1,000  — 

»  »    der  Stadt  Strassburg.  .  .     500  —     3,500  — 

Summe  der  ordentlichen  Einnahmen  .  .  .     8,030  28 

Ausserordentliche  Einnahmen. 

i.  Rechnungsüberschuss  ans  1898/90  : 

ä)  Kassenbestuiid 634  96 

b)  Bankguthaben 1,888  95 

c)  VerkauC     der     Werthpapiere 

(Verkaufspreis) 2,341  30  4.,865  21 

2.  Verkauf  von  Exemplaren    der  MUlheilungen 

und  des  Horlus 408  — 

3.  Zuschüsse  zur  Herstellung  von  Grundkarten  : 

d)  Von  den»  Kais.  Ministerium  .  .  1,000  — 

b)     )>    der  Industrie-Gesellschaft 

in  Mülhausen 400  —  1,400  — 

Summe  der  ausserordenllirhen  Einnahmen  .  .     6,673  21 

Summe  aller  Einnahmen  .  .  .   1  i,703  49 


-  73  - 


Compte  rendu  des  Recettes  et  des  Dépenses 
de  l'exercice  1899/1000. 


A.  Recettes. 

I.   Recettes  ordinaires,  ji 

Chapitre  I.  Cotisations  des  membres  de  la  Société,  553  à  8./^  Vi-^^ — 

»         IL  Intérêts  de  fonds  déposés  à  la  banque 100  28 

»        III.  Subvention  du  Ministère  impérial  .  .  .  :2,000  — 
»  de  la  Haute- et  Basse-Alsace  1,000  — 

»          de  la  ville  de  Strasbourg-  .     500  —  3,500  — 

Total  des  recettes  ordinaires 8,030  28 

II.   Recettes  extraordinaires. 
1«  Reliquat  de  l'exercice  1898/99: 

a)  en  caisse G34  96 

h)  en  banque 1,888  95 

c)  vente   de   litres   (prix  de  la 

vente) 2,341  30  4,865  21 

2"  Vente  d'exemplaires  de  Bullelin  et  du  Horlus     408  — 

3«  Subventions  pour  la  publication  des  Grund- 
harien  : 

a)  du  Ministère  impérial 1,000  — 

b)  de  la  Société  industrielle  de 

Mulhouse 400  —  1,400  — 

Total  des  recettes  extraordinaires 6,673  21 

Total  de  toutes  les  recettes 14,703  49 


-  74.  — 

Ausgaben. 

Fortdauernde  Ausgaben. 
Kapitel  I.  Verivcdtungskosten.  ji, 

1.  Beaufsichtigung  des  Museums 4-68  25 

2.  Hilfeleistung  bei  Besorgung  der  Bureau-, 

Kassen-  und  Bibliotheksgeschäfle 372  — 

3.  Besoldung  der  Assistenten 1,480  — 

4.  Porto-  und  Frachlkosten  sowie  Versendung 

der  MUleilungen   und    des    Hortuf;  und 
Einziehung  der  Beiträge 531  43 

5.  Unterhallung  des  Museumslokals  und  des 

Mobiliars   sowie   Kosten    der   Feuerver- 
sicherung            467  44 

6.  Vermehrung  der  Bibliothek 56  70  j^ 

Summe  Kapitel  I 3,375  82 

Kapitel  II.  Ausgrabungen,  Unterhallung  von  Denkmälern 
und  Erwerbungen  für  das  Museum. 

1.  Ausgrabungen 1,127  50 

2.  Unterhaltungsarbeiten  an  Denkmälern  .  .  .     2,934  89 

3.  Erwerbungen  für  das  Museum 494  — 

Summe  Kapitel  11 4,556  39 

Kapitel  III.   Veröffentlichungen  der  Gesellschaft 2,910  — 

Summe  der  fortdauernden  Ausgaben  .  .  .   10,842  21 

Ausserordentliche  Ausgaben. 

1.  Herausgabe  des  Horlus  deliciarum 2,490  — 

2.  Herstellung  von  Grundkarten 582  55 

Summe  der  ausserordentlichen  Ausgaben 3,072  55 

Summe  der  fortdauernden  Ausgaben 10,842  21 

Summe  aller  Ausgaben 13,914  76 

Die  Einnahmen  betragen 14,703  49 

Verbleibt  Bestand 788  73 

welcher  besteht  in: 

a)  Cassabesland 252  68 

b)  Bankguthaben 536  05 

788  73 


-  75  — 

B.    DÉPENSES. 

I.  Dépenses  ordinaires. 
Chapitre  I.  Frais  d'administration.  uK 

1°  Pour  les  gardiens  du  Musée 468  25 

2*5  Allocations  pour  divers  services  du  bureau, 

de  la  caisse  el  de  la  bibliothèque 372  — 

3°  Traitement  de  l'assistant 1,480  — 

4"  Frais  de  bureaux,  d'airranchissements  el  de 
ports  pour  l'expédition  du  Bulletin  et  du 
Hortus  deliciarum  ainsi  que  pour  le  re- 
couvrement fies  cotisations 531  43 

5°  Assurance  contre  l'incendie  et  entretien  du 

local  du  Musée  et  du  mobilier 467  44 

6°  Pour  la  bibliothèque 56  70 

Total  du  chapitre  I 3,375  82 

Chapitre  II.  Fouilles,  entretien  de  monuments  el  acquisitions 

pour  le  Musée. 

lo  Fouilles 1,127  50 

2°  Travaux  d'entretien  à  divers  monuments.  .     2,984  89 
3°  Acquisitions  pour  le  Musée 494  — 

Total  du  chapitre  II 4,556  39 

Chapitre  III.  Publications  de  la  Société 2,910  — 

Total  des  dépenses  ordinaires 10,842  21 

II.  Dépenses  extraordinaires. 

1»  Publication  du  Hortus  deliciarum 2,490  — 

2"  »  de  !a  première  carte  des  Grund- 

karten 582  55 

Total  des  dépenses  extraordinaires 3,072  55 

Total  de  toutes  les  dépenses 13,914  76 

Résumé. 

Les  recettes  se  sont  élevées  à 14,703  49 

Les  dépenses  effectuées  sont  de 13,914  76 

D'où  résulte  un  excédent  de  recettes  de 788  73 

dont  1^  en  caisse 252  68 

2°  en  banque 536  05        788  73 


—  70 


Recliiniiig-  IfJOO/Ol. 


Kinn  au  m  k  n. 
Ordentliche  Einnahmen. 

Kaimtkl     I.  Beiträge  der  Mitglieder,  539  à  8  ^^ ■l,o^2  — 

»         II.  Conlo-Gorrent-Zinseii 49  60 

»        III.  Zuschüsse  : 

a)  Von  dem  Kiiiserl.  Ministerium  .     3,000  — 

h)     »    der  Stadt  Strassburg.  .  .  .      1,500  — 

c)     »    den  Bezirken    Ober-   und 

Unter-Elsass  400  +  600.  .  .  .     1,000  —     5,500  - 


Suunne  der  ordentlichen  Einnahmen  .  .  .     9,861  60 

Ausserordentliche  Einnahmen. 

1.  Hechnungsüberschuss  aus  1899/1900  ....        788  73 

2.  Verkauf  von  Exemplaren  des   Horlus  und 

der  Mitteilungen 2,283  25 

3.  Rückerstattung    eines    nicht    verwendeten 

lietrags  von  dem  Comité  in  Golmar  ....         100  — 

4.  Zuschuss  des  Ministeriums  zur  Herstellung 

von  Grundkarten  II.  Rate 1,000  — 


Summe  der  ausserordentlichen  Einnahmen  .  .     4,171  98 


Summe  aller  Einnahmen  .  .  .   14,033  58 


-  77 


Compte  rendu  des  Recettes  et  des  Dépenses 
de  l'exercice  1900/01. 


A.  Recettes. 

I.  Recettes  ordinaires.  j^ 

Chapitre  I.  Cotisations  des  membres  de  la  Société,  539  à  8  y^     4,312  — 

»        II.  Intérêts  des  fonds  déposés  à  la  banque 49  60 

B       III.  Subventions  : 

a)  du  Ministère  impérial 3,000  — 

6)  de  la  ville  de  Strasbourg  ....      1,500  — 

c)  des  départements  de  la  Ilaute- 

et  de  la  Basse-Alsace i,000  —     5,500  — 

Total  des  recettes  ordinaires 9,861  00 

II.  Recettes  extraordinaires. 
i.  Reliquat  de  l'exercice  1899/1900 788  73 

2.  Vente  d'exemplaires  du  Hortiis  deliciarum  .     2,283  25 

3.  Restitution  du  montant  d'une  allocation  du 

Comité  de  Golmar 100  — 

A.  Subvention  du  Ministère  pour  les  Grund- 

karten 1,000  — 

Total  des  recettes  extraordinaires 4,178  98 

Total  de  toutes  les  receltes 1.4,0:)3  58 


—  78  — 

Ausgaben. 

Fortdauernde  Ausgaben. 
Kapitel  I.   Verivaltimgskosten.  Jt. 

1.  Beaufsichtigung  des  Museums 505  25 

2.  Besoldung  des  Assistenten 2,400  — 

3.  Hilfeleistung  bei  den  Bureau-,  Kassen-  und 

Bibliotheksgeschäften 372  — 

4.  Porto-  und  Frachtkosten,  Versendung  der 

VerölTenllichungen  undl3üreaubedürTnisse        634  62 

5.  Unterhaltung   des  Museumslokals  und   des 

Mobiliars  sowie  für  Feuerversicherung .  .        991  20 

6.  Vermehrung  der  Bibliothek 87  —  ^ 

Summe  Kapitel  I 4,990  07 

Kapitel  II.    Ausgrabungen,    Unterhallung  von  Denkmälern 
und  Eriverhungen  für  das  Museum. 

i.  Ausgrabungen 370  53 

2.  Unterhaltung  von  Denkmälern  des  Museums.     1,401  46 

3.  Erwerbungen  für  das  Museum 250  — 

Sumnje  Kapitel  II 2,021  99 

Kapitel  III.   Veröffentlichungen  der  Gesellschaft 589  50 

Summe  der  fortdauernden  Ausgaben  .  .  .     7,601  56 

Ausserordentliche  Ausgaben. 

1.  Herausgabe  des  Hortus  dcliciarum 3,330  17 

2.  Für  Lösung  einer  Preisaufgabe  über  elsäs- 

sische  Grabhügelfunde 300  — 

3.  Herstellung  von  Grundkarten,  Blatt  II.  .  .  .        568  16 

Summe  der  ausserordentlichen  Ausgaben 4,198  33 

Summe  der  fortdauernden  Ausgaben 7,601  56 

Summe  aller  Ausgaben 11,799  89 

flie  Einnahmen  betragen 14,033  58 

Verbleibt  Bestand 2,233  09 

wovon:  in  der  Kasse 648  04 

bei  der  Bank 1,585  65 

2,233^ 

Von  diesem  Saldo  muss  jedoch  für  nicht  ausgegebenen 
Zuschuss  für  die  Grundkarten  abgezogen  werden 1,249  29 

Das  Effekliv-Saldo  ist  somit 984  40 

Ausserdem    schuldete   die   Gesellschaft   noch   am   31.   März    1901 
.^  13,781  15. 


-  79  - 

B.    Ü  É  P  E  N  s  E  S. 

I.  Dépenses  ordinaires. 

Chapitre  I.  Frais  d'administration.  ji^ 

l«  Pour  les  gardiens  du  Musée 505  25 

2»  Traitement  de  l'assistant 2/i-00  — 

3°  Allocation  pour  divers  services  du  bureau, 

de  la  caisse  et  de  la  bibliothèque 372  — 

4"  Frais  de  bureau,  d'aflrancliissemenls,  etc.  .  634  62 
5^  Entretien  du  local  du  musée  et  du  mobilier 

et  assurance  contre  l'incendie 991  20 

^^  Pour  la  bibliothèque (S7  —         ji. 

Total  du  chapitre  1     4,990  07 

Chapitre  H.  Fouilles,  entretien  de  monuments  et  acquisitions 

pour  le  Musée. 


l-î  Fouilles 370 


53 


2°  Travaux  d'entretien  de  monuments  du  Musée     1,401  46 
3°  Acquisitions  pour  le  Musée 250  — 

Total  du  chapitre  II 2,021  99 

Chapitre  III.  Publications  de  la  Société 589  50 

Total  des  dépenses  ordinaires 7,601  56 

II.  Dépenses  extraordinaires. 

1"  Publication  du  Hortus  deliciarum 3,330  17 

2»  Prix  pour  le  travail  sur  les  ^wmt^^i  alsaciens.  300  — 

3»  Grundkarten,  2^  feuille 568  16 

Total  des  dépenses  extraordinaires 4,198  33 

Total  de  toutes  les  dépenses 11,799  89 

Résumé. 

Les  receltes  se  sont  élevées  à 14,033  58 

Les  dépenses  elïectuées  sont  de 11,799  89 

D'où  résulte  un  excédent  de  recettes  de 2,233  69 

dont  1°  en  caisse 648  04 

2°  à  la  banque 1,585  65 

~^233  69 

Il  faut  toutefois  déduire  de  ce  solde  les  subventions  non 
dépensées  pour  les  Grundkarten,  soit 1,249  29 

Le  solde  effectif  est  donc  de 984  40 

Les  dettes  de  la  Société  se  montaient,  en  outre,  au  31  mars  1901,  à 
la  somme  de  ^  13,781  15. 


FUNDBERIGHTE 


UND 


KLEINERE    NOTIZEN, 


DIE  ARCHÄOLOGISCHEN  FUNDE  VON  EGISHEIM. 

1888—1898. 

(Mit  17  Tafeln.) 


«Die  Zeil,  die  Allbestatterin, 
Sie  furclil  iiiid  pllUgel  .sonder  Ruh', 
Und  jede  l'iircLe,  die  sie  pllügt, 
Deckt  sciiuiiernd  ein  Jahrlmudert  zu.» 
(Weber.) 

Einleitung. 

Die  Altertumsforscher  wandten  zum  erstenmale  ihre  Blicke  nach  dem 
ehemahgen  Städtchen  Egisheim  bei  Colmar,  dem  frülieren  Sitze  der  Grafen 
von  Egisheim  und  der  mutmasslichen  Geburtsstätte  des  grossen  Papstes 
Leo  IX.,  als  dort  im  diluvialen  Lehm  (Löss)  des  Bühls  (Plan  I,  Punkt  GO) 
im  November  1865  Teile  einer  menschlichen  Schädeldecke  aufgefunden 


Scliädelfragment  von  Egisheim.  (Gefunden  1865.) 

wurden,   die  bis  jetzt  als   die  ältesten   Reste   der  elsässischen  Urbe- 
völkerung geltend 

1.  über  den  Schädel  von  Egislieim  siehe  :  Dr.  Faudel,  Bulletin  de  la  Société  d'histoire 
naturelle  de  Colmar,  G"  et  7^  années.  18GÔ— 18GG. 

QuATREPAüES  ct  Hamy,  Crania  etimica.  I'aris,  1882. 

Dr.  Schwalbe,  Mitteilungen  der  Philomathi sehen  Gesellschaß  in  Elsass- Lothringen, 
5.  Jahrgang  (1897),  III.  Heft. 

Dr.  E.  Schumacher,  ebendaselbst. 

B.  XX.  1 


Q*   

An  sonstigen  Fundstücken  aus  vorgeschichtlicher  Zeit  waren  noch  be- 
kannt: Ein  Steinhammer,  gefunden  bei  den  Drei-Exen,  dann  einige  bronzene 
Hals-  und  Armringe  aus  der  La  Tèneperiode,  aufgefunden  im  Jahre  1856 
bei  den  Ahdeckungsarbeiten  eines  Steinbruches  am  Bühl  (PI.  I,  P.  38). 

Alle  die  genannten  Gegenstände  sind  im  Unterlindenmuseum  zu  Colmar 
aufbewahrt. 

So  stand  es  um  die  Altertümer  von  Egisheim  bis  zum  Jahre  1888.  Seit- 
dem hat  der  Boden  eine  stattliche  Anzahl  von  Dokumenten  aus  allen  Pe- 
rioden der  vorgeschichtlichen  Zeit  freigegeben,  welche  der  Wissenschaft 
erhalten  blieben;  doch  scheint  es  mir,  als  ob  dieselben  für  verschiedene 
Gebiete  die  letzten  Überbleibsel  sein  dürften ,  während  der  grossie  Teil 
der  Zeugen  verschwundener  Völker,  die  auf  dem  klassischen  Boden  von 
Egisheim  hausten,  einer  vielhundertjährigen  Bebauung  des  sehr  ergiebigen 
Ackerlandes,  besonders  der  Kultur  des  Weinstockes  zum  Opfer  gefallen  ist. 

Die  reichste  Fundstätte  war  bis  jetzt  die  Umgebung  des  Bühls.  Letzterer 
ist  ein  etwa  40  m  hoher,  südlich  vom  Eingange  des  Dorfes  liegender 
Hügel,  dessen  Abhänge  von  der  neolithischen  bis  zum  Ende  der  aleman- 
nisch-fränkischen Zeit  als  Begräbnisstätten  dienten. 

I.  Die  Steinzeit. 

Aus  der  neolithischen  Zeit  liessen  sich  nur  noch  4  Gräber  feststellen, 
welche  ziemlich  nahe  bei  einander  am  Süd-Ostabhange  des  Bühls  lagen. 
Zwei  davon  sind  durch  Arbeiter  bei  der  Herstellung  von  Gräben  zu  einer 
neuen  Rebanlage  im  Februar  1889  zerstört  worden.  Beide  befanden  sich 
auf  dem  Grundstück  Nr.  198  Sect.  C  des  Kataster-Planes  der  Gemeinde 
Egisheim',  etwa  50  m  und  55  m  östlich  der  Alten-Strasse  (Plan  1,  P.  1,  2). 
Nach  den  erhaltenen  Schädelreslen  zu  schliessen,  diente  das  eine  dieser 
Gräber  zur  Aufnahme  einer  männlichen,  das  andere  zur  Aufnahme  einer 
weiblichen  Leiche,  die  beide  in  der  Ilichlung  Süd-Südost-Nord-Nordwest 
nur  40  cm  unter  der  heutigen  Bodenoberfläche  gebettet  waren.  Neben 
jedem  Schädel  befand  sich  ein  poliertes  Steingerät,  ein  kleines  Beil  aus 
Jadeit  (Fig.  1)  und  ein  Meissel  aus  Amphibolit  (Fig.  2).  Das  Jadeitbeil  hat 
eine  Länge  von  05  mm  und  eine  grossie  Breite  von  40  mm  bei  einer  Stärke 
von  12  mm.  Die  vordere,  convex  geschliffene  Seite  geht  nur  mit  schwacher 
Neigung  zur  Schneide  über,  die  hintere,  ziemlich  flach  gehaltene  Seite  zeigt 
einen  ballenförmigen  Zuschlifl  der  Schneide.  (Gerade  so  sind  unsere  heu- 


1.  Die  Kataslcr-l'lane  wurden  in  den  Jalircn   1«27— '2y  von  dem  (ioomoler  1'.  ßaur 
angefertigt. 


-  8*  — 

tigen  Stahlbeile  auch  geschh'fîen.)  Die  Schneide  ist  gegenwärtig  noch  so 
scharf,  dass  man  ein  Blatt  Papier  damit  entzweischneiden  kann,  hifolge 
des  langen  Liegens  im  Löss  hat  sich  an  verschiedenen  Stellen  des  Beiles 
eine  erdige,  lest  anhaltende  Kruste  angesetzt. 

Der  Meissel  ist  5!^  mm  lang,  gegen  die  Schneide  30  mm,  gegen  das  an- 
dere Ende  ^'i  mm  breit  und  in  der  Mitte  11  mm  dick.  Die  Art  der  Zu- 
schleifung  entspricht  genau  derjenigen  des  Beiles,  nur  zeigt  die  vordere 
Seite  keine  so  regelmässige  Fläche,  da  sie  von  der  Mil  te  ab  in  eine 
dachlormige  Gestalt  übergeht,  was  jedenfalls  aus  dem  Grunde  ge- 
schieht, damit  der  Meissel  sicherer  in  seinem  Griff  befestigt  werden  konnte. 
Die  hikrustation  ist  viel  bedeutender  als  beim  Jadeitbeil  ;  es  dürfte  dies 
wohl  dem  Umstände  zuzuschreiben  sein,  dass  die  Politur  des  Amphi- 
bolites  eher  zerztört  war,  und  der  Stein  dann  die  erdigen  Niederschläge 
leichter  anhaften  Hess. 

Keramische  Beigaben  scheinen  bei  den  beiden  Skeletten  nicht  vorhanden 
gewesen  zu  sein;  wenigstens  fand  ich,  als  ich  einige  Tage  später  die  Fund- 
stelle besichtigte  und  die  ausgeschachteten  Knochenslücke  sammelte,  nicht 
die  geringsten  Spuren,  und  auch  die  Arbeiter  versicherten,  keine  Scherben 
bemerkt  zu  haben. 

Die  noch  vorgefundenen  Knochen  beweisen  deutlich,  dass  sie  zwei  ver- 
schiedenen Individuen  angehörten,  besonders  zeigen  dies  die  Schädel- 
reste. Von  einem  Frauenschädel,  bei  dem  mutmasslich  der  Meissel  (Fig.  2) 
gelegen  hat,  konnte  der  grösste  Teil  des  Scheitels  und  des  Hinterhauptes 
zusammengesetzt  werden,  während  die  Stirn-  und  Gesichtspartien  ver- 
loren gingen.  Es  scheint,  dass  der  Schädel  kurze  Zeit  vor  dem  Ableben 
der  betreffenden  Person  einen  Bruch  erlitten  hat;  denn  45  mm  über 
dem  Lambda  zieht  quer  ein  Spalt,  der  in  allem  10  cm  lang  gewesen  sein 
mag.  Im  Innern  sind  die  Ränder  wieder  geeint,  also  beinahe  verwachsen, 
an  der  Aussenseite  klaffen  sie  voneinander,  während  gleichzeitig  die  nach 
der  Stirn  gewendete  Partie  der  Schädeldecke  höher  steht  als  die  rück- 
liegende. Es  ist  anzunehmen,  dass  der  Bruch  von  einem  Schlage  herrührt, 
welcher  von  der  Rückenseite  des  Verletzten  aus  auf  den  obersten  Teil 
des  Kopfes  geführt  wurde.  Die  Schädelwände  haben  eine  mittlere  Dicke 
von  5  mm.  Nach  einem  Stück  des  Unterkiefers  zu  schliessen,  in  welchem 
noch  3  Schneidezähne,  1  Eck-,  1  Backen-  und  1  Mahlzahn  stecken,  dürfte 
die  Person  bei  ihrem  Tode  erst  in  den  zwanziger  Jahren  gestanden 
haben.  Eine  nahezu  18qcm  grosses  Stückchen  der  rechten  Stirnbeinhälfte 
zeigt,  dass  die  Stirne  über  den  Augenbrauen  etwas  eingeschnürt  war  und 
eine  Höhe  von  nur  35  mm  hatte. 


—  /l,*  _ 

Vom  zweiten  Schädel,  neben  welchem  —  wie  ich  annehme  —  das  Jadeit- 
beil lag,  ist  ein  Stück  des  Stirnbeines  mit  Nasenwurzel,  dann  eine  grössere 
Partie  der  Seitenwand-  und  Hinterhauptbeine,  ein  halber  Ober-  und  der 
ganze  Unterkiefer  vorhanden.  Da  am  Stirnbein  die  Augenbrauenbogen 
grösstenteils  weggebrochen  sind  und  überhaupt  zu  viele  Teile  der  Schädel- 
kapsel fehlen,  lässt  sich  über  die  Kopfbildung  gar  kein  Urteil  fällen;  es 
kann  nur  festgestellt  werden,  dass  auch  diese  Stirne  etwas  eingeschnürt 
und  sehr  niedrig  war.  Ausserdem  macht  sich  eine  Verschiebung  nach  rechts 
bemerkbar,  die  sich  während  des  Wachstums  vollzogen  haben  muss  und 
nicht  etwa  als  Folge  eines  äusseren  Druckes  nach  der  Bestattung  angesehen 
werden  kann,  haben  doch  die  Wandungen  jetzt  noch,  in  ihrem  ausgelaugten 
und  ausgetrockneten  Zustande,  eine  mittlere  Dicke  von  7  mm.  Der  Schädel 
gehörte  einem  männlichen  Individuum  an,  das  im  Alter  von  22 — 24  Jahren 
stand,  denn  sowohl  im  Ober-  als  Unterkiefer  waren  die  letzten  Molaren, 
die  sogenannten  Weisheitszähne,  noch  in  der  Entwickelung  begriffen  und 
standen  elien  in  dem  Stadium,  wo  sie  den  Kiefer  durchbrechen  sollten. 

Der  Unterkiefer  erscheint  etwas  klein,  aber  sehr  wohlgeformt.  Setzt  man 
den  Tasterzirkel  zwischen  den  zwei  mittleren  Schneidezähnen  am  AIvco- 
larrande  und  dem  Winkel  ein,  den  der  aufsteigende  Ast  hinter  dem  letzten 
Molar  bildet,  so  ergiebl  sich  eine  Entfernung  von  53  mm.  Der  Ast  selbst 
hat  eine  Breite  von  34  mm  und  eine  senkrechte  Höhe  von  52  mm.  Starke 
Muskeleindrücke  sind  nicht  wahrnehmbar. 

Zum  gleichen  Skelett  scheinen  die  zwei  vorhandenen  Oberschenkel- 
knochen zu  gehören,  von  denen  die  Gelenkknorren,  sowie  Hals  und  Ge- 
lenkkopf weggebrochen  sind.  Die  jetzige  Länge  beträgt  noch  30  cm  und 
32  cm.  Ich  nehme  an,  dass  der  Gelenkknorren  5  cm  lang  war  und  der 
Gelenkkopf  den  grossen  Rollhügel  um  2  cm  überragte,  dann  hätte  der 
ganze  Knochen  eine  Länge  von  39  cm,  mit  Hinzurechnung  der  Knorpel- 
schicht 40  cm  gehabt.  Setzt  man  «nach  Carus»  den  Oberschenkel  zu 
2,5  Moduli  und  die  ganze  Körperlänge  zu  9,5  Moduli  an,  so  müsste  die 
Person,  welcher  das  Skelett  angehörte,  eine  Höhe  von  152  cm  gehabt  haben. 
Auch  die  Dimensionen  der  sonst  noch  erhaltenen  Knochen  weisen  nur 
auf  eine  massige  Körperentwickelung  hin.  Die  bereits  genannten  Femuren 
haben  in  der  Mitte  einen  Umfang  von  70  mm,  der  Gelenkkopf  einen  solchen 
von  118  mm  und  die  dazu  gehörende  Pfanne  einen  Durchmesser  von 
45  mm.  Zwei  stärkere  Rückenwirbel  sind  25  mm  hocli  und  haben  einen 
Durchmesser  von  30  mm,  während  4  kleinere  Wirbel  21 — 23  mm  hoch 
und  24 — 20  mm  breit  sind. 

Auf  dem  gleichen  Grundstück  Nr.  198  Sect.  C.  wurde  nocli  ein  drittes 


__  5*  — 

Grab  aus  iieolithisclicr  Zeit  enldeckl,  welches  08  m  östlich  der  Allen-Strasse, 
nahe  der  Nordgrenze  des  Ackers  sich  befand  (Plan  I,  P.  3).  Dasselbe  konnte 
von  mir  am  4-.  April  1889  untersucht  werden.  Es  enthielt  nur  noch  schwache 
Reste  eines  weiblichen  Skelettes,  das  frei  in  die  Erde  gebettet  auf  dem  Rücken 
lag,  den  Kopf  noch  Süd-Südost,  die  Fusse  nach  Nord-Nordwest  gerichtet. 
Der  rechte  Arm  war  gestreckt  der  Körperseite  entlang  gelegt,  der  linke 
hingegen  mit  dem  Unterarm  auf  die  Brust  gebogen.  Dem  Anscheine  nach 
lagen  die  Unterschenkel  tiefer  als  der  Oberkörper,  woraus  auf  eine  Be- 
stattung in  halbhockender  Lage  geschlossen  werden  könnte.  Die  Knochen, 
bloss  50  —  60  cm  mit  Lösserde  bedeckt,  waren  so  zersetzt,  dass  sich  meistens 
nur  schwache  Reste  vorfanden,  die  bei  der  leisesten  Berührung  zerfielen; 
darum  konnte  auch  die  Länge  des  Skelettes  nicht  genau  festgestellt  werden, 
doch  dürfte  dieselbe  1,50  m  kaum  überstiegen  haben. 

Die  wenigen  etwa  vorhandenen  Schädelknochen  waren  von  den  Arbei- 
tern, welche  das  Gral)  entdeckten,  unabsichtlicherweise  zerstört  worden; 
das  einzige  noch  erhaltene  Stückchen  ist  der  vordere  Teil  des  Unterkiefers 
mit  den  k  Schneidezähnen  und  dem  rechten  Eckzahn  (Fig.  3).  Dieses  Frag- 
ment zeigt  deutlich,  dass  es  einer  älteren  Person  angehörte;  denn  die 
Schneidezähne  sind  so  abgenutzt,  dass  die  eigentliche  Schneide  gänzlich 
fehlt,  und  der  obere  Teil  eine  ebene  Fläche  darstellt.  Die  dünne  Wandung 
dieses  Kieferstückes  lässt  auf  einen  nur  wenig  entwickelten  Knochenbau 
schliessen.  Beweise  für  diese  Annahme  liefern  auch  das  schmächtige  Ober- 
armstück Fig.  4  und  eine  erhaltene  Rippe  von  30  cm  Länge  bei  einem 
mittleren  Umfang  von  3  cm. 

Links  vom  Kopfe,  in  der  Halsgegend,  stand  eines  jener  für  die  neoli- 
thische  Zeit  so  charakteristischen  Gefässe  (Fig.  5)  mit  sphärischem  Boden 
und  4  seitlichen  Warzen  zum  besseren  Festhalten'.  Die  Farbe  ist  bläulich- 
grauschwarz;  das  Material  besteht  aus  feinem,  schwachgebranntem  Thon 
mit  gleichmässig  gefärbtem,  dunkel-blaugrauem  Bruch.  Der  Topf  hat  eine 
Höhe  von  9  cm,  oben  am  Halse  einen  Umfang  von  38  cm  und  einen  Licht- 
durchmesser von  11  cm.  Nach  unten  erweitert  sich  das  Gefäss  ein  wenig, 
so  dass  der  Umfang  da,  wo  sich  die  Warzen  befinden,  40,5  cm  beträgt. 
Zwischen  je  zwei  Warzen  sind  vermittelst  einer  Art  Kerbschnitt  4  oder 

1.  Ob  diese  Warzen  wirklich  zum  Zwecke  des  besseren  Festhaltens  —  wie  man 
allgemein  annimmt  —  vorhanden  waren,  oder  aber  als  Verzierung  dienten,  möchte  ich 
als  eine  offene  Frage  ansehen.  In  der  Bronze-  und  Hallstattzeit  kommen  ähnliche  Gefasse 
mit  kesselförmigem  Boden  vor,  aber  ohne  Warzen,  und  doch  wird  man  nicht  behaupten 
können,  dass  die  Töpferwaren  jener  Epochen  weniger  praktisch  gewesen  sind,  als  die 
der  Steinzeit. 


—  6*  — 

5  schrafiierle  Raulen aiigehrachl,  die  t^uvvolil  am  ol)ein  als  am  untern  Eck 
mit  einem  kleinen,  viereckigen,  zweigliederigen  Stempeleindruck  ab- 
schliessen.  Von  den  Warzen  gehen  nach  der  Mitte  des  Bodens  zu  die  glei- 
chen Stempeleindrücke  und  zwar  in  der  Weise,  dass  der  Stempel  fünfmal 
hintereinander  in  gleicher  Richtung  und  gleicher  Tiefe  eingedrückt  wurde. 
Um  den  Hals  ziehen  sogenannte  Schnurverzierungen,  und  zwar  5  mm  miler 
dem  Gefässahschluss  eine  Doppelreihe  und  5  mm  unter  dieser  eine  ein- 
fache Reihe.  Ich  halle  es  für  ganz  sicher,  dass  diese  Verzierung  nicht  mit 
einer  Schnur,  sondern  vermittelst  eines  Rädchens  hervorgebracht  worden 
ist,  und  darum  die  Bezeichnung  «Schnurornament»  hier  nicht  zutrifft*. 
Sehr  schwache  Spuren  weisen  darauf  hin,  dass  diese  eingeschnittenen  und 
eingedrückten  Ornamente  ursprünglich  mit  weisser  Paste  ausgefüllt  waren. 
Etwas  unterhalb  der  Brustgegend  des  Skelettes,  da  wo  sich  das  Handgelenk 
des  linken  Armes  befunden  haben  muss,  lagen  21  scheibenförmige,  durch- 
bohrte Knöchelchen,  welche  ein  Armband  gebildet  haben  (Fig.  6).  Sie  lagen 
noch  in  der  beinahe  kreisförmigen  Anordnung,  wie  sie  einst  den  Arm  um- 
schlossen, obschon  die  Knochen  des  letzteren  bis  auf  wenige  Restchen 
zersetzt  waren.  Diese  runden  Scheibchen  haben  einen  Durchmesser  von 
872—9  mm  und  eine  Stärke  von  4—7  mm,  die  Lichtweite  der  Durchboh- 
rung beträgt  4  mm.  An  einigen  haben  sich  starke  Krustationen  des  Löss- 
bodcns  angesetzt,  mehrmals  sind  zwei  Scheibchen  durch  diese  Krusten- 
schichte sehr  fest  zusammengekiltet.  Dieser  Umstand  dürfte  wohl  darauf 
hinweisen,  dass  viele  hundert  Jahre  seit  der  Bestattung  verflossen  sind. 

Die  ganz  gleichen  Armbänder  wurden  in  der  jüngsten  Zeit  auf  den  neo- 
lithischen  Gräberfeldern  zu  Worms  gefunden,  nur  mit  dem  Unterschiede, 
dass  diese  nicht  aus  Knochen,  sondern  aus  der  fossilen  Muschel  Perna 
Sandbergii  geschnitten  sind. 

Bei  Betrachtung  dieser  Armbänder  fragt  man  sich  unwillkürlich,  mit 
welchen  Werkzeugen  wurden  die  Ringelchcn  aus  Knochen  und  Muscheln 
so  sauber  zugeschnitten  und  durchbohrt?  — 

Nur  14  m  nördlich  der  beschriebenen  Grabstätten  und  64  m  östlich  der 
Alten-Strassc  wurde  auf  dem  Grundstück  Nr.  196  Sect.  C  am  22.  No- 
vember 1893  das  zweite  und  letzte  von  mir  untersuchte  neolithische  Grab 
entdeckt  (PI.  I,  P.  4).  Es  enthielt  40  cm  unter  der  Oberfläche  das  nur 
1,20—1,25  m  lange  Skelett  eines  Zwerges,  welches  gestreckt  auf  dem 
Rücken  lag,  die  beiden  Arme  längs  der  Körperseiten.  Der  Kopf  war  nach 


1.  Würden  die  Ornamente  vermittelst  einer  Schnur  entstanden  sein,  so  musslen  sie 
kleine  Kinnen  bilden,  was  keineswegs  der  Fall  ist. 


7*  

Westen  gerichtet,  während  die  Fusse  gegen  Osten  wiesen.  Rechts  vom 
Kopfe,  zwischen  diesen  und  das  Schhisselhein  eingezwängt,  stand  das 
Gefäss  Fig.  7  u.  8.  Dasselbe  konnte,  wie  das  Bild  zeigt,  nur  unvollständig 
zusammengesetzt  werden,  da  verschiedene  Teile  fehlen,  ganz  besonders 
vom  Halse  nur  das  Stück  Fig.  8  erhalten  ist.  Jedenfalls  wurde  der  Topf 
in  zerbrochenem  Zustande  beigesetzt,  wie  solches  in  der  neolithischen  Zeit 
oft  vorkam;  denn  trotz  der  sorgfältigsten  Untersuchung  des  Bodens  konnten 
nicht  mehr  Scheritchen  gefunden  werden.  Auch  vom  Gefäss  Fig.  5  fanden 
sich  nicht  alle  zugehörigen  Stücke,  die  fehlenden  Teile  Hessen  sich  aber 
leicht  ergänzen. 

In  der  Grundform  gleicht  das  Gefäss  Fig.  7  u.  8  demjenigen  von  Fig.  5; 
es  hat  einen  kesseiförmigen  Boden  und  Warzenansätze,  dazu  kommt  aber 
noch  ein  ausladender  Rand.  Während  Fig.  5  eigentlich  nur  aus  zwei 
Teilen,  aus  Bauch  und  Hals  besteht,  hat  Fig.  7  u.  8  schon  drei  Teile  : 
Bauch,  Hals  und  Rand.  Letzterer  ist  derjenige  Gefässteil,  der  an  der 
Mündung  in  einem  bestimmten  Winkel  von  der  übrigen  Gefässwand  sich 
absetzt*.  Die  Verzierungen  sind,  obwohl  im  Princip  die  gleichen,  doch 
ganz  anders  ausgeführt  als  bei  Fig.  5.  Von  den  Warzen  laufen  gegen  die 
Bodenmitte  langgezogene  Rauten  aus  unregelmässigen,  sich  teilweise 
kreuzenden  Strichen.  Die  Stelle  der  Rauten  zwischen  den  Warzen  des 
Gefässes  Fig.  5  nehmen  hier  tiefe  Punkte  ein,  die  kein  Muster  bilden. 
Etwa  2  cm  über  den  Warzen  liefen  ursprünghch  2,  vielleicht  auch  3 
Reihen  solcher  Punkte  rings  um  den  Bauch.  Der  Hals  zeigt  nicht  die  so- 
genannte Schnurverzierung,  sondern  2  cm  lange,  von  oben  nach  unten 
laufende  Rillen,  welche  3  mm  breit  und  5  mm  von  einander  entfernt  sind 
(Fig.  8).  Links  neben  den  Rillen  zeigt  das  Stück  eine  Stelle,  die  von  ein- 
gekratzten Strichen  bedeckt  ist,  von  denen  sich  nicht  recht  sagen  lässt, 
ob  sie  als  Verzierung' dienten,  oder  ob  angebrachte  Rillen  durch  dieselben 
wieder  verwischt  werden  sollten;  ich  bin  geneigt,  letzteres  anzunehmen. 
Die  Rillen  scheinen  durch  fünfmaliges,  ruckweises  Eindrücken  des  stumpfen 
Endes  eines  viereckigen  Stäbchens  hervorgebracht  worden  zu  sein.  Die 
dadurch  entstandene  Unebenheit  der  Sohle  Hess  die  weisse  Masse  — 
gewöhnhch  kohlensaurer  Kalk  —  womit  die  Vertiefungen  ausgefüllt  waren, 
fester  anhaften.  Die  Wandung  des  Gefässes  ist  gegen  die  Mitte  des  Bodens 
am  stärksten  und  nimmt  nach  dem  Rande  mehr  und  mehr  ab.  An  ersterer 
Stelle  beträgt  die  Dicke  8  mm,  an  letzterer  Stelle  noch  3  mm.  Die  Farbe 
ist  durchgehends,  also  auch  im  Bruche  bräunlich,  die  Thonmasse  weniger 

1.  Dr.  G.  KoEHL,  Nachträge  zu  den  Berichten  über  prähist.  Funde  aus  Worins. 


—  8*  — 

fein  geschlemml,  leiclil  mit  Ouarzsand  durchsetzt,  nur  massig  gebrannt 
und  bröckelig.  Die  ganze  Herstellungsvveisc  verrät  viel  weniger  Sorgfalt, 
ist  also  eine  rohere  als  bei  dem  Gefäss  Fig.  5. 

Die  beiden  beschriebenen  Produkte  der  Töpferkunst  sind  von  ausser- 
ordentlicher "Wichtigkeil,  einmal  weil  durch  sie  eine  ziemlich  sichere  Be- 
stimmung der  Zeit  möglich  ist,  welcher  die  Gräber  angehörten  und 
zweitens,  weil  sie  meines  Wissens  die  einzigen  bekannten  Stücke  dieses 
Typus  sind,  die  bis  jetzt  im  Elsass  gefunden  wurden. 

Das  Gefäss  Fig.  5  gehört  entschieden  zu  den  ältesten  keramischen  Er- 
zeugnissen, welche  eine  ziemlich  reiche,  künstlerische  Verzierung  auf- 
weisen. Zum  erstenmale  wurden  derartige  Töpferwaren  auf  dem  Gräber- 
felde beim  Ilinkelstein  unweit  Monsheim  in  Rheinhessen  gefunden',  wes- 
halb diese  Formen  die  Bezeichnung  «Hinkelsteintypus»  tragen.  Ähnliche 
Gefasse  lieferte  das  Gräberfeld  im  Rheingewann  zu  Worms  in  grosser 
Anzahl'.  Da  die  Töpferwaren  vom  Hinkelsteintypus  der  älteren  neolithi- 
schen  Periode  zugeschrieben  werden',  ist  auch  für  die  Begräbnisstätte 
von  Egisheim  der  Nachweis  erbracht,  dass  sie  bis  in  jenes  graue  Alter 
zurückreicht,  das  nach  allgemeiner  Annahme  in  das  dritte  Jahrtausend 
V.  Chr.  fallt.  Noch  von  keinem  andern  Orte  des  Elsass  liess  sich  bis  jetzt 
mit  voller  Sicherheit  ein  gleicher  Nachweis  erbringen. 

Das  Gefäss  Fig.  7  u.  8  ist  etwas  jünger,  was  aus  dem  neuen  Gefassteil, 
dem  Rand,  zu  schliessen  ist,  sowie  aus  der  unregelmässigen  Strichführung 
der  schraffierten  Rauten'.  Nicht  weniger  weisen  die  von  unten  nach  oben 
ziehenden  Rillen  des  Halses  auf  ein  weniger  hohes  Alter  hin,  indem  eine  ähn- 
liche Verzierungsweise  in  der  Kupfer-  und  Bronzezeit  vorkommt*.  Man 
wird  also  nicht  fehlgehen,  wenn  man  annimmt,  dass  der  Zwerg,  in  dessen 
Grab  der  Topf  Fig.  7  u.  8  gefunden  wurde,  in  der  letzten  Hälfte  der  neo- 
lithischen  Periode  gelebt  hat. 

Vom  Skelett  des  Zwerges,  das  leidlich  conserviert  war,  wurden  nur  die 
noch  erhaltenen  Schädelleile  dem  Boden  enthoben.  Durch  Zusammen- 
setzung ergab  sich  dai'aus  die  grösste  Partie  der  Schädelkapsel,  nebst  dem 
Unterkiefer  ohne  aufsteigende  Äste  (Fig.  9).  Den  Massverhältnissen  des 
Körpers  entsprechend,  ist  auch  dieser  Kiefer  klein  zu  nennen,  obschon  er 

1.  LiNDK.NSGHMiT,  Archiv  Jüt'  Anthropologie,  III.  Btl.  —  Hanke,  Der  Meyisch,  II.  Bd., 
S.  516  u.  (1.  f. 

2.  Dr.  KoEHL,  Neue  pi-ähistorische  Funde  aus  Worms  und  Umgebung. 

3.  KoENEN,  Gefässkunde.  Bonn,  1895. 

4.  Dr.  KoEHL,  Nachtrüge. 

5.  KcENEN,  Gefässkunde,  Tafel  IV,  Fig.  7. 


9*  

ursprünglich  alle  16  Zähne  enthielt,  von  denen  hesonders  die  Mahlzähne 
etwas  abgenutzte  Kaudädien  zeigen.  Der  Kiefer  beweist  also  zur  Genüge, 
dass  er  einer  ausgewachsenen  Person  und  nicht  etwa  einem  Kinde  ange- 
hörte. 

Das  Schädeldach  hat  eine  Dicke  von  5 — 6  mm.  Das  Stirnbein  ist  über 
den  Augenbrauenbogen  nicht  eingeschnürt  und  die  Slirne  nicht  niedrig 
und  fliehend,  sondern  ziemlich  hoch,  fast  senkrecht  aufsteigend  und  die 
mittlere  Partie  —  wie  bei  Kindern  —  nach  vorn  herausgevvölbl.  Die 
beiden  untersten  Teile  des  Stirnbeines,  welche  den  äussern  Oberrand  der 
Augenhöhlen  bilden,  stehen  über  1  cm  vor  die  Scbläfengrube  heraus.  Die 
Stirne  hat  hier  —  also  an  ihrer  Basis  —  eine  Breite  von  98  mm.  Die 
grösste  Länge  des  Schädels  beträgt  180  mm  und  die  grösste  Breite  138  mm, 
was  einen  Längen-Breiten-Index  von  76,0  ergiebt.  Die  Glabella-Lambda- 
Länge*  ergiebt  171  mm,  die  dazugehörende  Calottenhöhe  58  mm  und  der 
daraus  resultierende  Index  33,9. 

Am  25.  November  1893  fand  ich  3  m  nördlich  vom  Zwergskelett  und 
66  m  von  der  Alten-Strasse  entfernt,  auf  Grundstück  Nr.  195  (PI.  I, 
P.  5)  einen  Schädel,  nebst  Stücken  von  Armknochen.  Gelassscherben  oder 
andere  Beigaben  waren  nicht  bemerkbar.  Die  Knochen  rühren  offenbar 
von  einem  früher  zerstörten  Grabe  her,  von  dem  ich  annehmen  muss, 
dass  es  ebenfalls  der  neolithischen  Zeit  entstammte,  zu  welchem  Schluss 
man  gedrängt  wird  durch  die  charakteristischen  Eigenschaften  hohen 
Alters,  hervorgerufen  durch  Verwitterung,  welche  sich  an  den  betreffenden 
Knochen  bemerkbar  und  diese  den  Skelettresten  der  bereits  beschriebenen 
Gräber  ganz  ähnlich  machen. 

Der  Schädel  (Fig.  10)  zeigt  nach  seiner  Restaurierung  eine  ganz  in- 
teressante Form,  die  viel  Ähnlichkeit  mit  dem  Schädelfragmente  hat,  das 
im  November  1865  im  Löss  des  Bühls  zu  Egisheim  gefunden  und  von 
Dr.  Faudel  beschrieben  worden  ist.  Herr  Professor  Dr.  Schwalbe  rechnet 
sowohl  letzteren,  als  auch  den  Fig.  10  zur  Cro-Magnon-Rasse.  Sofort  fällt 
der  starke  Wulst  über  der  Nasenwurzel  auf,  dann  der  dahinter  liegende 
verflachte  Absatz,  die  sogenannte  Einschnürung,  ebenso  die  fliehende 
Slirne,  die  kaum  2  cm  Höhe  hat.  Durch  irgend  einen  Druck,  ausgeübt 
während  der  Lagerung  in  der  Erde,  ist  die  rechte  Seite  etwas  nach  ein- 
wärts gepresst  und  die  jedenfalls  schon  während  des  Wachstums  hervor- 
gerufene Verschiebung  der  Stirnpartie  nach  rechts   eine   stärkere  ge- 

1.  Siehe:  Dr.  Schwalbe,  Über  die  Schädelformen  der  ältesten  Menschenrassen, 
Mitteilungen  der  Philomathisch.  Gesell,  in  Elsass-lothr.,  5.  Jahrgang  (1897),  III.  Heft. 


—  10*  — 

worden.  Der  Schädel  ist  ausgesprochen  dohcliocephal'.  Die  grösstc  Länge 
Iteträgt  207  mm,  die  Breite  jetzt  noch  133  mm,  vor  der  Zusammenpressung 
mag  sie  wohl  140  bis  144  mm  betragen  haben.  Nimmt  man  letzlere  Ziffer 
an,  so  ergiebt  sich  ein  Längen-Breitcn-Index  von  60.  DicGlabella-Lambda- 
Länge  misst  105  mm,  die  dazu  gehörende  Caloltenhöhe  73  mm,  somit 
Index  37,7.  Die  Wandungen  des  Schädels  hal)en  eine  mittlere  Stärke  von 
4 — 5  mm.  Die  Augenhöhlen,  welche  3  cm  hoch  und  4  cm  breit  sind,  stehen 
etwas  schief  nach  unten  und  aussen,  die  innern  Winkel  bilden  Ecken,  die 
äussern  sind  abgerundet.  Merkwürdig  erscheint  es,  dass  die  Augenbrauen- 
bogen  nicht  regelmässig  verlaufen,  sondern  neben  der  Stirnwulst,  im 
innern  obern  Eck  der  Augenhöhle  eine  Einbuchtung  nach  oben  zeigen. 
Auch  bei  diesem  Schädel  tritt  der  untere  Teil  des  Stirnbeines,  welcher 
den  Uebergang  zum  Jochbein  bildet,  etwa  15  mm  über  das  Schläfenbein 
vor.  Die  Entfernung  dieser  beiden  Punkte  von  einander,  oder  mit  andern 
W^orten,  die  Breite  der  Stirnbasis  beträgt  107  mm.  Das  Gesicht  misst  von 
der  Nasenwurzel  bis  zum  Rande  der  Oberkieferzähnc  79  mm,  von  Jochbein 
zu  Jochbein  127  mm.  Die  Nase  hat  eine  Länge  von  48  mm  und  die  Nasen- 
öffnung eine  Breite  von  26  mm.  Der  kräftige,  starke  Muskeleindrücke  zeigende 
Unterkiefer  ist  gegen  das  Kinn  etwas  vorgezogen.  Er  misst  vom  Kinn  zum 
Rande  der  Schneidezähne  46  mm,  von  der  Mitte  zwischen  den  Schneide- 
zähnen und  dem  Winkel  des  aufsteigenden  Astes  59  mm,  während  letzterer 
eine  Breite  von  30  mm  hat.  Die  Zähne  sind  gut  erhalten,  obschon  die  stark 
abgenutzten  Mahlzähne  und  der  am  Kiefer  bereits  eingetretene  Knochen- 
schwund daraufhindeuten,  dass  der  Schädel  einer  älteren  Person  angehörte. 
Die  Grösse  dieser  Person  lässt  sich  wohl  auch  annähernd  bestimmen. 
Da  die  Gesamthöhe  des  Schädels  186  mm  beträgt  und  im  Leben  mit 
Hinzurechnung  von  Haut  und  Fett  etwa  200  mm  betragen  hat,  berechnet 
sich  die  gesamte  Körpergrösse  nach  «Schadow»  auf  150  bis  151  cm. 
Dieses  Mass  bleibt  allerdings  weil  zurück  hinter  dem,  was  man  hochge- 
wachsene Leute  nennt,  als  welche  Quatrafagcs  und  Hamy-  die  Vertreter 
der  Gro-Magnon-Rasse  ansehen.  Übrigens  wurde  bisher  angenommen, 
dass  auch  dasjenige  Individuum,  welchem  der  1865  gefundene  «Schädel 
von  Egisheim»  angehörte  —  der,  wie  schon  bemerkt,  von  Dr.  Schwalbe 
ebenfalls  der  Gro-Magnon-Rasse  zugezählt  wird  —  nur  ein  kaum  mitlel- 
ffrosses  gewesen  sei. 


1.  Auch  die  Scliädcl  vom  Gräberfeldc  am  Hinkclsti;in  liattcn  dieselbe  lange,  scimiale 
Form.  (Siehe  :  Ranke,  B.  II,  S.  533.) 

2.  Crania  ethnica,  1877— 1S82. 


~  11*  — 

Professor  U.  Virchuw  nimnil  an,  dass  diu  sugenaiiiilcu  Lnssfundc,  zu 

denen  der  lelzlerwähnle  Schädel  gchörl,  diejenige  I'eriode  auslüllcn,  die 

zwischen  den  ältesten  Fundstellen  menschlicher  Thätigkeit,  den  Kjokken- 

möddingern,  und  den  eigentlichen  neolilhischen  Ansiedelungen  liegt*.  Wenn 

dies  zutrifft,  ergäbe  sich  neltst  der  schon  gemeldeten  Rassenzugehörigkeil 

noch  ein  zweites  Moment,  die  beiden  im  November  1865  und  November 

1803  gefundenen  Schädel  mit  einander  in  Beziehung  zu  bringen.  Es  wären 

sich  dann  beide  chronologisch  ganz  nahe  gerückt,  indem  sie  der  gleichen 

Periode  des  geschlagenen  Steines  oder  doch  wenigstens  zwei  unmittelbar 

aufeinander  folgenden  Perioden  angehörten.  Es  mögen  dcshallt  die  Mass- 

verhällnisse  der  3  ältesten  bis  jetzt  bekannten  Schädel  von  Egisheim  eine 

Zusammenstellung  finden. 

Grosste  Länge.  Grossie  Breite.  „    .    "  ,   , 

Brctten-Index. 

1.  Löss-Schädcl  vom  Jahre  1865  .  .    "200  mm       150  mm  75^ 

2.  Schädel  Fig.  10  vom  Jahre  1893.    207    »         IM   »  69 

3.  Zwergschädel  Fig.  9 180    »         1.38   »  76,6 

Da  vom  Löss-Schädel  blos  Stirnbein  und  Scheitelbein  erhalten  sind, 
bedeuten  die  Längen-  und  Breitenmasse  nur  angenommene  Werte,  können 
also  zu  einer  exacten  Vergleichung  nicht  dienen;  deshalb  berechnete 
Dr.  Schwalbe  aus  der  Glabella-Lambda-Länge  und  der  grössten  darauf 
errichteten  Höhe  einen  Index.  Für  die  genannten  3  Schädel  ergiebt  sich 
nach  diesem  Schema  folgende  Zusammenstellung  : 

Glabclla-Lambda- 
Länge. 

1.  Löss-Schädel  ...  195  mm 

2.  Schädel  Fig.  10.  .  195    b 

3.  Schädel  Fig.  9.  .  .  171    » 

Ich  möchte  nur  noch  darauf  hinweisen,  wie  wenig  die  Masse  der  beiden 
ersten  Schädel  sich  von  einander  unterscheiden,  und  dass  das  Merkmal 
eines  höheren  Alters  —  die  flachere  Schädelwölbung  —  sogar  zu  Gunsten 
des  zweiten  ausfällt.  Schlussfolgerungen  hieraus  zu  ziehen,  überlasse  ich 
berufeneren  Personen  ^ 

1.  Correspondenz-Blatt  der  deutsch.  Gesellschaß  ßlr  Anthropologie,  Ethnologie  und 
Urgeschichte,  Nr.  11  u.  12,  November  u.  Dezember  1897,  S.  151. 

2.  Dr.  Schwalbe,  Mitteilungen  der  Philomathischen  Gesellschaft,  I8'J7.  III.  Heft. 

3.  Dr.  Mehlis,  Correspondenzblatt  der  deutschen  Geschichts-  und  Alter ttimsver eine, 
Nr.  9  u.  10,  1897,  hält  die  Urbevölkerung  des  Rheinthaies  für  Stämme  der  Ligurer.  Die 
Veröffentlichung  seiner  diesbezüglichen  Studie  wird  im  Laufe  dieses  Sommers  im 
Archiv  für  Anthropologie  erfolgen.  —  Bekanntlich  neigt  R.  Virchov  schon  lange  der- 
selben Ansicht  zu,  und  Dr.  Deecke  hat  sie  vom  linguistischen  Standpunkte  auch  vertreten. 


tenhöhe. 

Index. 

77 

39,4 

73 

37,7 

58 

33,9 

12*  — 


Etwas  noniösilirh  des  Dorfes  Egislieim,  links  und  rechts  des  Malz- 
bachcs',  da  wo  er  das  ebene  Gelände  zu  durclifliessen  beginnt,  in  den  Ge- 
wannlai^'-en  Bnchöfele,  Saulöcber  und  llcxenzielt  fanden  sich  zahlrei<he 
Spuren  einer  Ansiedelung.  Auf  genanntem  Gelände,  welches  seines  vor- 
züglichen Thones  wegen  von  Ziegeleibesitzern  ausgebeutetwird,  trafen  die 
Arbeiter  häufig  Löcher,  die  mit  Scherben,  Kohlen,  Asche  pp.  ausgefüllt  waren. 
Die  Aussogen  der  verschiedenen  Arbeiter  stimmten  darin  überein,  dass  sämt- 
liche Gruben  die  Form  eines  Backofens  gehabt  hätten,  und  intlerThatwar 
diese  Bezeichnung  eine  nicht  ganz  unrichtige,  wovon  ich  mich  selbst  über- 
zeugen konnte.  Man  bat  es  hier  mit  sogenannten  Trichtergrulien  oderMar- 
dellcnzu  lliun,  die  sich  alter  von  denjenigen  verschiedener  anderer  Gegen- 
den dadurch  unterscheiden,  dass  sie  einem  umgestürzten  Trichter,  einer 
Cislerne  gleichen,  also  oben  eng  und  unten  weit  sind,  während  die  ander- 
wärts beoliachteten  an  der  Oberfläche  des  Erdbodens  mit  dem  grössten  Um- 
fange beginnen  und  mit  zunehmender  Tiefe  immer  mehr  sich  verengen. 

Am  A.  November  1890  wurde  im  Gewann  Saulöcher,  auf  dem  Grund- 
stück Nr.  238  Sect.  B,  etwa  100  m  östlich  von  der  Alten-Strasse  entfernt 
eine  Trichtergrube  entdeckt,  die  ich  gründlich  untersuchen  konnte  (PI.  I, 
P.  0).  Dieselbe  hatte  eine  Tiefe  von  1,20  m,  der  Durchmesser  der  kreis- 
runden Sohle  betrug  1,30  m.  Das 


Fig.  a. 


Grösse 


natürliche  Thonlager  erreichte  an 
dieser  Stelle  eine  Mächtigkeit  von 
ebenfalls  1,20  m,  dann  folgte  eine 
starke  Ader  von  eingeflösstem, 
grobkörnigem  Granitsand.  Man  hat 
bei  Herstellung  der  Mardelle  also 
nur  das  Thonlager  durchbrochen, 
so  dass  die  Sandschicht  die  Sohle 
bildete;  eine  Erklärung  hiefür  er- 
giebt  sich  aus  der  cisternenartigen 
Form  der  Gruben  von  selbst.  Auf 
dem  Sandboden  erhob  sich  zuerst  eine  4—5  cm  dicke  Kohlenlage,  in  der 
sich  sehr  leicht  gebrannte,  hellgelbe,  stellenweise  vom  Rauche  schwarz 
gefärbte  Lehmstücke  befanden  (Fig.  «).  Diese  tragen  Eindrücke  von  IIolz- 
stäben  mit  15  mm  Durchmesser  und  liefern  hierdurch  den  Beweis,  dass  die 


Lehmknollen  mit  Eindrücken  von  Flechtwerk. 


I.  Der  Malzbach  ist  heute  nur  noch  ein  unbedeutendes  Wässerleiu,  während  er  vor 
2000  Jahren  und  der  vorangehenden  Zeit  ein  breiter,  reissender  Wildbach  war.  Er 
durchfliesst  das  nördlich  der  <'Drei-Exen»  licg-ende  Bechthal.  Als  seine  Quelle  kann  das 
auf  mehr  als  halber  Berghohe  befindliche  «Eberschte-Brüuuele»  angesehen  werden. 


—  13*  — 

Grube  ursprünglich  mit  einer  aus  Reisig  und  Leiimbewurf  hergestellten 
Hütte  überhaut  war.  Gegen  den  Rand  der  Grube  hin  lagen  verschiedene 
vom  Feuer  gerötete  Findlingssteine  von  12 — 20  cm  Seitenlänge.  Auch  ein 
Schleifstein  von  Sandstein  in  Form  einer  halben,  langgezogenen  Ellipse 
lag  da.  Seitie  Länge  betrug  25  cm,  seine  grösste  Breite  5  cm'.  Die  nächst- 
folgende, etwa  20  cm  mächtige  Schicht  bestand  besonders  aus  Scherben, 
Kohlen,  Asche  und  Lösserde  mit  sogenannten  Puppelsteinen'.  So  wechsel- 
ten die  Lagerungen,  aus  vorwiegend  reinen  Kohlen,  oder  aus  Scherben 
und  Asche  bestehend,  bis  40  cm  unter  der  Oberfläche  der  Ackerboden 
begann.  Nahe  am  Grubenrand,  kaum  30  cm  unter  der  Oberfläche,  kam 
eine  gut  erhaltene  Paukenfibel  zum  Vorschein,  die  nur  zufälligerweise 
dahingekommen  ist  und  keineswegs  als  Inventarstück  der  Mardelle  ange- 
sehen werden  darf. 

Als  sehr  wichtige  Stücke  des  Grubeninhaltes  muss  ich  die  Steingeräte 
ansehen,  weshalb  ich  in  erster  Linie  mit  deren  Beschreibung  beginne. 

1)  Fig.  18  zeigt  ein  Stück  der  oberen  Hälfte  einer  Lanze  aus  Flintstein 
(Silex).  Die  Oberfläche  hat  einen  schwärzlichgrauen  Überzug  —  vielleicht 
Mangan  — ,  während  die  Bruchflächen  milchweiss  sind.  Die  untere  Seite 
ist  glatt  und  nur  ganz  leicht  gewölbt,  die  obere  dreiseitig  zugeschlagen, 
mit  retouchierten  Schärfen.  Das  Lanzenfragment  hat  eine  Länge  von  4  cm 
und  eine  Breite  von  28  mm  beziehungsweise  18  mm.  Die  Waffe  muss 
ursprünglich  eine  Länge  von  15 — 20  cm  besessen  haben. 

2)  Eine  4  cm  lange,  13  mm  breite,  convex-concav  gearbeitete  Klinge 
stellt  Fig.  19  dar.  Dieselbe  besteht  aus  weisslichem,  durchscheinendem, 
chalcedonartigem  Feuerstein  (Silex).  Wie  bei  der  Lanze  zeigt  auch  hier  die 
Unterseite  nur  eine  Fläche,  die  Oberseite  drei  Flächen,  die  sämtlich  durch 
je  einen  Schlag  hergestellt  wurden.  Beim  photographischen  Bilde  tritt  die 
Gestaltung  nicht  scharf  heraus,  woran  das  weisse  Gestein  die  Schuld  trägt. 
Eine  Retouche  war  nicht  erforderlich,  da  die  Schneiden  ohne  sie  sehr 
scharf  sind. 

3)  Fig.  23  veranschaulicht  ein  dünnes,  auf  beiden  Seiten  flaches  Stück 
aus  rauchbraunem  Feuerstein.  Die  auf  der  Photographie  nach  oben  ge- 
richtete Schneide  ist  äusserst  scharf,  hat  aber  beim  Gebrauch  eine  Scharte 
erhallen,  wodurch  das  histrument  wertlos  wurde. 

1.  Ähnliche  Werkzeuge  wurden  auf  den  Gräberfeldern  am  Hinkelstein  und  bei  Worms 
gefunden. 

2.  Puppelsteine  nennt  man  im  Ober-Elsass  die  puppenfürmigen,  steinharten  Gebilde, 
die  im  Löss  vorkommen. 


—  14*  — 

4)  Einen  sogenannten  Beschlaghammer  aus  schwarzem,  bis  jetzt  noch 
nicht  bestimmten  Gestein  zeigt  Fig.  24.  Der  Hammer  bildet  ein  vierseitiges 
Prisma  mit  beinahe  gleichgrossen  Seitenflächen  von  48  mm  Länge  und 
30  mm  Breite.  Der  Stein  zeigt  auf  den  ersten  Bhck  nur  wenig  Bearbei- 
tung, ist  aber  zum  Gebrauche  doch  praktisch  eingerichtet.  Da  er  mit 
Daumen  und  Zeigefintrer  festgchallen  wurde,  hat  die  eine  Längsseite  eine 
leichte  Verliefung  zum  Einlegen  des  Zeigefingers,  die  entgegengesetzte 
Längsseite  hingegen  trägt  zwei  plattenartige  Absätzcheii  zum  Auflegen 
des  Daumens.  Die  Vorderansicht  der  Photographie  zeigt  diese  Platten. 
Letztere  sind  so  gearbeitet,  dass  der  Hammer  gleich  sicher  in  der  Hand 
ruht,  ob  man  die  eine  oder  die  andere  Kopffläche,  welche  beide  schiefe 
Ebenen  bilden,  zum  Zuschlagen  gebrauchen  will. 

5)  Zwei  weisse  Quarzitstücke,  von  denen  eines  unten  in  der  Mardelle, 
das  andere  etwa  in  der  Mitte  gefunden  wurde,  passten  genau  zusammen. 
Sie  stammen  von  einem  dreiseitig-prismatischen  Rollsteine,  der  an  beiden 
Enden  abgeköpft,  beinahe  eben  zugeschlagen  ist  und  in  dieser  Gestalt 
noch  5  cm  Länge  hat,  während  die  Seiten  4  cm  breit  sind.  Wahrscheinlich 
sollten  aus  demselben  kleinere  Geräte,  vielleicht  Pfeilspitzen,  gefertigt 
werden,  weshalb  er  vermittelst  dreier  Schläge,  deren  Marken  deutlich  zu 
sehen  sind,  geleilt  wurde;  da  er  aber  nicht  nach  Wunsch  spaltete,  verlor 
er  seinen  Wert  und  musste  zum  Abfallhaufen  wandern. 

C)Ein  recht  interessantes  Objekt,  einen  Fruchtquetscher  oder  Reibstein, 
stellt  Fig.  29  dar.  Er  besteht  aus  einem  dreiseitig  zugeschlagenen  Stück 
Grauwacke  von  7  cm  mittlerer  Länge.  Die  dreieckige,  convex  abgenutzte 
Reibfläche  ist  bei  der  Photographie  nach  oben  gerichtet,  sie  grenzt  sich 
aber  auf  dem  Bilde  nicht  ganz  scharf  ab  wegen  der  gleichmässig  grünlich- 
grauen Farbe  des  Gesteins. 

Ausserden  bis  jetzt  beschriebenen  Steinarlefacten  enthielt  die  Grube  noch 
verschiedene  Nuklei  und  Abfallstüeke  aus  gewöhnlichem  und  chalcedon- 
artigem  Feuerstein,  aus  Jaspis,  Quarz,  (juarzit,  Rosenquarz,  Grauwacke  pp. 
Diese  liefern  den  unwiderleglichen  Beweis  dafür,  dass  die  am  häufigsten 
gebrauchten  Steingeräte  an  Ort  und  Stelle  selbst  verfertigt  wurden. 

7)  Die  Erzeugnisse  der  Keramik  nehmen  das  Interesse  in  zweiter  Linie 
in  Anspruch.  In  den  beiden  tiefsten  Scherbenlagern  fanden  sich  die  Gefässe 
Fig.  31  und  32.  Ersteres  ist  ganz  erhalten,  nur  am  Halse  fehlt  ein  drei- 
eckiges Stückchen.  Sofort  unterscheidet  sich  dieser  Topf  von  den  im  ersten 
Abschnitt  beschriebenen  durch  den  fluchen,  horizontalen  Boden,  dann  durch 
seine  ganze  Gestalt,  im  übrigen  besteht  er  auch  nur  aus  Bauch  und  Hals. 
Durch  den  kurzen,  stark  nach  innen  geneigten  Abschluss  des  Bauches  hebt 


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—  15*  — 

sich  der  nur  wenig  einwärts  zieliende  Hüls  scharf  ab.  DieTTerslellung  geschah 
ohne  Drehs(;heibe,  weshalb  die  Form  keine  symmetrische  ist.  Die  ganze  Höhe, 
von  der  ein  Drittel  auf  den  Hals  entfällt,  beträgt  12  cm;  der  grosste  Durch- 
messer des  Bauches  ergiebt  12  cm  und  derjenige  des  Halsabschlusses  8  cm. 

8)  Fig.  32  zeigt  das  Bild  einer  halben  Schüssel  von  11  cm  Höhe,  10  cm 
Bodendurchmesser  und  20  cm  grösstem  oberen  Durchmesser.  Beide  Gefässe 
sind  aussen  und  innen  geglättet  und  haben  eine  bräunlichschwarze  Fär- 
bung, die  sich  bei  Fig.  32  auch  an  den  Bruchflächen  zeigt,  während  Fig.  31 
schmutzigbraune  Bruchflächen  hat.  Der  Thon  enthält  kleinkörnigen,  weissen 
Quarzsand,  ist  wenig  oder  gar  nicht  geschlemmt  und  nur  schwach  gebrannt. 
Bei  Fig.  31  zeigen  die  Wandungen  eine  fast  durchgehends  gleichbleibende 
Stärke  von  5 — 6  mm.  Bei  Fig.  32  hat  der  Boden  eine  Dicke  von  18  mm, 
dann  findet  eine  gleichmässige  Verschwächung  nach  oben  statt,  bis  der 
Abschluss  mit  5  mm  erfolgt. 

9)  Von  einem  dritten  Gefäss  mit  Boden  ist  beinahe  die  halbe  Seitenwand 
erhalten.  Diese  zeigt  die  gleiche  Form  wie  Fig.  31,  ist  aber  blos  9  cm  hoch, 
dünnwandiger  und  regelmässiger  geformt.  Beide  Seilen  sind  geglättet. 
Von  der  sorgfältigen  Ausführung  dieser  Arbeit  kann  man  sich  jetzt 
noch  überzeugen,  reiht  sich  doch  an  der  Aussenseite  eine  winzige  Glätt- 
fläche an  die  andere.  Die  Glättung  kann  nur  vermittelst  eines  polierten 
Steines  oder  Knochens  erfolgt  sein.   Die  Farbe  ist  gelbhchbraun. 

10)  Von  einem  vierten  Gefäss,  das  in  Grösse  und  Form  den  eben  be- 
schriebenen geglichen  haben  mag,  ist  nur  die  halbe  Höhe  einer  Seitenwand 
mit  Bodenstück  vorhanden.  Dasselbe  ist  rotgelb  gebrannt  und  zeigt  fast 
gar  keine  Quarzsandbeimengung.  Die  Herstellung  erscheint  als  eine  sehr 
primitive,  man  glaubt  das  Versuchsstück  eines  angehenden  Töpfers  vor 
sich  zu  haben,  so  buckelig  und  unregelmässig  ist  die  Wand  gestaltet. 

11)  Nicht  ganz  die  gleiche  Gestalt  lässt  die  noch  erhaltene  Hälfte  eines 
fünften  Töpfchons  von  9  cm  Höhe  erkennen  (Fig.  b).  Vom  flachen  Boden 
aus  läuft  die  Wandung  ziemlich  schief  nach  aussen  und  wendet  sich  dann 
etwas  über  der  halben  Höhe  in  einem  Winkel  von  ungefähr  60"  nach  innen. 
Dieses  Gefäss  hat  also  keinen  Hals.  Während  die  Stärke  der  Wandung 
4  mm  nicht  übersteigt,  verbreitert  sich  der  Abschluss  zu  8  mm.  Ob  man 
den  über  die  Wandung  hervorragenden  Teil  als  Rand  aufzulassen  hat,  will 
ich  nicht  entscheiden,  mir  scheint,  die  Schaffung  eines  breiten  Abschlusses 
ist  nur  im  Interesse  der  Ornamentierung  erfolgt.  Auf  der  erzielten  Fläche 
ist  nämlich  ein  durch  das  Eindrücken,  beziehungsweise  Durchgleitenlassen 
des  Daumenfingers  erzeugtes  Wellenornament  angebracht.  In  der  grössten 
Bauchweite  läufl  ringsherum  eine  Reihe  von  Eindrücken  der  Daumen- 


—  16*  — 
spiizo,  bei  donon  jeweils  der  Fingernagel  sein  Meikmal  liinlciliess.  Ahnal 
man  die  Herstellung  dieser  Verliefungen  nach,  indem  man  den  Daumen  in 
dieselben  und  den  Zeigefinger  an  die  Innenseile  der  Gefässwand  legt,  so 
iuhll  man  auch  auf  der  Innenseile  die  Spuren,  welche  der  Zeigefinger  des 
Tupfers  Iteim  Gegendruck  erzeugle. 

Nach  den  auf  diesem  und  auch  auf  den  andern  Gcfässen  beobachteten 
Fingereindrücken  zu  schliessen,  muss  das  Topferhandwerk  in  der  neoli- 
thischen  Zeit  von  Frauen  ausgeübt  worden  sein;  denn  die  Daumenspilze 
eines  Mannes  hätte  andere  Dimensionen  gehabt. 

12)  Unter  den  anderen  noch  vorhandenen  Scherben  fanden  sich  die 
oberen  Teile  einer  ziemlich  grossen,  flachen  Schüssel,  oder  besser  gesagt, 

Fig.  b,  Gi'össe  */,. 


Durcli  Daiimeneindrücke  verziertes  Gefässstück. 

einer  Platte.  Der  randlose  Abschluss  wölbt  sich  etwas  nacli  innen  und  ist 
mit  dem  gleichen  Wellenornament  verziert  wie  das  vorgenannte  Stück. 
Di(;.ses  Ornament  kam  noch  bei  verschiedenen  Scherben  vor,  die  den  oberen 
Teilen  von  ^  grossen  Gefässen  entstammen,  welche  regelmässig  da,  wo  der 
Hals  in  die  Bauchung  übergeht,  mehr  oder  weniger  länglichrunde  Ein- 
drücke haben.  Eines  dieser  Stücke,  das  einzige  mit  etwas  ausladendem  Ab- 
schluss, zeigt  Fig.  39.  Alle  derartig  verzierten  Töpferwaren  gleichen  sich 
in  ihrer  Herstcllungsweise.  Sie  sind  etwas  hart  und  fast  gleichmässig  stark 
gebrannt,  daher  die  Bruchflächen  ebenso  bräunlichschwarz  oder  grau- 
schwarz aussehen  wie  die  ungeglälleten  Aussen-  und  Innenseilen.  Der 
Thon,  welcher  ordentlich  mit  Quarzsand  durchspickt  ist,  scheint  mir  an 
Oi-l  und  Stelle  entnünimeii  worden  zu  sein,  er  war  ja  da  in  Hülle  und 
Fülle  vorhanden,  auch  ist  demselben  der  grobe  Sand  schon  beigemengt. 


—  17*  — 

13)  In  der  untersten  Kohlenschicht  der  Mardelle  lag-  der  Thonwirtel 
Fig.  11.  Er  hat  eine  Höhe  von  17  mm,  an  beiden  Enden  einen  Durchmesser 
von  17  mm  und  nicht  ganz  in  halber  Höhe  einen  solchen  von  21  mm.  Die 
Form  ist  also  beinahe  cylindrisch.  Die  beiden  Endflächen  sind  gegen  die 
Durchbohrung  vertieft.  Letztere  hat  eine  Lichtweite  von  4  mm.  DerWirtel 
ist  geglättet,  ziemlich  hart  gebrannt  und  von  gelblichgrauer  Farbe. 

Zum  Inventar  der  Trichtergrube  gehörten  auch  Knochen  und  Knochen- 
splitter, v^elch  letztere  meistens  eine  Länge  von  5 — 6  cm  haben  und  von 
kleinen,  dünnwandigen  Röhrenknochen  herrühren.  Trotzdem  der  grösste 
Teil  dieser  Splitter  an  einem  Ende  spitz  zuläuft,  kann  doch  kein  einziger 
als  Werkzeug  angesehen  werden.  Die  noch  bestimmbaren  Knochen  ge- 
hörten dem  Rind,  Schaf,  Schwein,  Pferd  und  Hund  oder  Wolf  an*. 

Das  Rind  ist  durch  verschiedene  Knochenreste  vertreten,  besonders 
durch  Zähne  von  jungen  und  alten  Tieren,  einen  Unterkieferwinkel,  Zehen- 
glieder und  ein  breites  Rippenstück,  das  verschiedene  Ritzen  —  wahr- 
scheinlich vom  Steinschaber  herrührend  —  erkennen  lässt. 

Vom  Schaf  liegt  der  linke  Unterkiefer  vor,  von  welchem  die  sich  ver- 
breiternde hintere  Partie  teilweise  abgeschlagen  ist.  Das  Verfahren  geschah 
derartig,  dass  man  den  Kiefer  auf  irgend  einen  Stein  legte  und  mit  einem 
anderen  Steine  darauf  schlug.  Die  Zerquetschung  des  Knochens,  sowie  die 
verschiedenen  Löcher  und  Löchlein  lassen  diesen  Gang  der  Handlung 
deutlich  erkennen,  ja,  man  bleibt  sogar  nicht  einmal  im  Zweifel,  welche 
Seite  nach  unten  lag  und  auf  welche  der  Streich  geführt  wurde,  er  traf 
die  Aussenseite.  In  gleicher  Weise  ist  der  vordere  Teil  des  Kiefers,  der 
die  Schneidezähne  enthielt,  abgeschlagen.  Man  fragt  sich  vielleicht,  wes- 
halb die  Zertrümmerung  der  genannten  Kieferteile  erfolgt  ist?  Die  Ant- 
wort zu  geben  dürfte  nicht  schwer  fallen.  Nachdem  das  Tier  geschlachtet, 
wurde  es  in  Stücke,  in  Portionen,  zerlegt,  und  als  eine  solche  ist  der  Kinn- 
backen anzusehen.  Da  er  durch  starke  Muskelbänder  mit  den  andern 
Kopfteilen  verbunden  war,  zu  deren  Durchschneidung  scharfe  Werkzeuge 
fehlten,  erfolgte  die  Lostrennung  durch  Hiebe  vermittelst  eines  kantigen 
Steines.  Mehrere  Ritze  auf  der  Innenseite  des  Kiefers  rühren  entschieden  von 
dem  Steinschaber  her,  mit  welchem  das  Fleisch  sauber  vom  Knochen 
gelöst  wurde.  Dem  Schafe  gehören  noch  an:  je  ein  oberer  und  ein  unterer 
Molar,  sowie  ein  oberer  Prämolar. 

Vom  Schwein  fand  sich  ein  linker  Femur,  dessen  oberer  Teil  abgeschlagen 

1.  Die  Bestimmung  der  Knochen  hat  Herr  Prof.  Dr.  Döderlein  zu  Strassburg  in  liebens- 
würdiger Weise  besorgt,  wofür  ilim  auch  an  dieser  Stelle  der  beste  Dank  ausgedrückt  sei. 

B.  XX.  2 


—  18*  — 

ist,  damit  mau  das  Mark  herausholen  konnte,  dann  einige  Unter-  und  Ober- 
kieferstücke mit  Mahlzähnen,  die  Spitze  eines  Hauers  und  ein  Schneidezahn. 

An  Pferdeknochen  hegt  ein  Astragakis  und  ein  Rückenwirbel  vor. 

Dem  Hund  oder  Wolf  gehört  ein  Ilumerus  (Oberarmknochen)  an. 

Von  einem  ziemlich  grossen,  aber  nicht  bestimmbaren  Geweih  sind  zwei 
Stückchen  von  blos  9  cm  und  7  cm  Länge  vorhanden.  Dieselben  passen 
zusammen  und  ergeben  nach  ihrer  Vereinigung  etwa  den  halben  Umfang 
des  ganzen  Geweihes,  das  hier  —  nahe  der  Spitze  —  einen  Durchmesser 
von  47  mm  und  40  mm  hatte. 

Viele  der  kleinen  Knochensplitter  haben  im  Feuer  gelegen,  und  auch 
an  grösseren  Stücken  zeigen  sich  Brandspuren. 

Als  letzter  Fund  sei  ein  nicht  ganz  nussgrosses  Stückchen  Ocker  von 
lichtgelber  Farbe  angeführt,  das  jedenfalls  zum  Bemalen  der  Haut  oder 
der  Geräte  diente. 

Anfangs  Dezember  1891  wurden  auf  dem  gleichen  Grundstücke  2  klei- 
nere Löcher  —  keine  Trichtergruben  —  aufgedeckt,  deren  Inhalt  aus 
Scherben,  Steinabfällen  und  Knochenresten  bestand.  Als  beachtenswerte 
Objekte  erwähne  ich  nur  den  mit  deutlichen  Sägezähnen  versehenen  Kratzer 
Fig.  21  aus  weissgelbem  Flintstein  und  die  beiden  Thonwirtel  Fig.  12 
und  15.  Der  erstere  Wirtel  hat  eine  Höhe  von  20  mm  und  einen  grössten 
Breitendurchmesser  von  27  mm.  Die  Gestalt  gleicht  einem  abgestumpften 
Kegel  mit  auswärtsgewölbter  Bodenfläche.  Die  Oberfläche  ist  glatt  und  von 
Farbe  bräunlichschwarz.  Fig.  15  zeigt  eine  unregelmässige,  beinahe  cylin- 
drische  Gestalt  von  22  mm  Höhe  und  27  mm  grösstem  Breitendurchmesser. 
Die  Farbe  ist  wie  beim  vorigen,  die  Oberfläche  aber  nicht  geglättet.  Der 
Lichtdurchmesser  der  Spindellöcher  beträgt  bei  beiden  Wirtein  an  der 
Basis  5  mm,  am  entgegengesetzten  Ende  4  mm. 

hii  gleichen  Winter  1890  wurde  etwa  100  m  südwestlich  der  beschrie- 
benen Mardelle,  auf  dem  Grundstück  Nr.  242  Sect.  B  von  den  Arbeitern 
eine  Trichtergrube  zerstört,  welche  ebenfalls  Scherben,  Kohle  p.p.  enthielt. 
Obschon  der  ganze  Inhalt  für  die  Wissenschaft  verloren  ging,  und  eine 
zweite  Grube  sich  nicht  mehr  vorfand,  lieferte  dieses  Ackerfeld  (PI.  I,  P.  7) 
doch  eine  beträchtliche  Anzahl  wichtiger  Gegenstände  aus  Tiefen  von  20 
bis  80  cm  unter  der  Oberfläclie. 

1)  Eine  convex-concave,  noch  95  mm  lange  Klinge  von  licht-gelblich- 
grauem Flintslein  zeigt  Fig.  17.  Sie  ist  ähnlich  gearbeitet  wie  Fig.  18  u.  19, 
hat  eine  glatte,  concave  Unterseite,  während  die  convexe  Oberseile  4  Flächen 
aufweist,  von  denen  die  beiden,  welche  die  Schneide  ])ii(lcii  helfen,  durch 
Retouche  hergestellt  sind.  Die  Spitze  der  Klinge  fehlt. 


—  19*  — 

2)  Fig.  20  zeigt  eine  unfertige  Pfeilspilze  aus  bläuliclibraunem  Flint. 

3)  Ein  Abfallslück  aus  dunkelgelbem  Ilalbopal  veranscbauliclit  Fig.  22. 

4)  Aus  rötlichem  Quarzit  besteht  eincgeschliffene,  unten  und  oben  etwas 
abgeplattete  Kugel  mit  einem  Querdurchmesser  von  52  mm  und  einem 
Ilöhendurchmesser  von  42  mm  (Fig.  25).  Welchem  Zweck  dieselbe  diente, 
konnte  ich  bis  jetzt  nicht  feststellen. 

5)  Fig.  26  zeigt  ein  unvollendetes  Stück,  vielleicht  auch  einen  Nukleus 
aus  grauem  Flintstein. 

6)  Ein  Werkzeug,  das  wahrscheinlich  hei  der  Bebauung  des  Feldes  Ver- 
wendung fand,  gibt  Fig.  30  wieder.  Es  besteht  aus  einem  145  mm  langen, 
42  mm  breiten  und  jetzt  noch  15  mm  dicken,  bläulichen  Thonschiefer, 
dessen  eine  Breitseite  stark  abgeblättert  ist.  Das  eine  Ende  ist  abgerundet, 
das  andere  geht  in  eine  einseitig  zugeschlagene,  stumpfe  Spitze  über*. 

7)  Ein  recht  hübsches  Ding  ist  die  nur  25  mm  lange  Pfeilspitze  Fig.  33 
aus  fleischrotem  Jaspis,  welche  die  gleiche  Technik  aufweist  wie  die  Fi- 
guren 17 — 20,  nur  ohne  Anwendung  der  Pietouche.  Vermittelst  dreier 
geschickter  Schläge  ist  die  dachförmige  Oberseile  und  mit  einem  Schlage 
die  Unterseite  hergestellt-  Recht  deutlich  erkennt  man  an  letzterer  die 
Schlagmarke. 

8)  Dass  man  zu  der  Zeit,  da  genannte  Trichtergruben  in  Gebrauch  waren, 
auch  geschliffene  und  polierte  Sleinwerkzeuge  anfertigte  und  gebrauchte, 
geht  aus  den  beiden  Gegenständen  Fig.  27  und  28  hervor.  Letzterer  ist 
ein  geschliffener,  aber  nicht  polierter  Meissel  aus  Quarzitschiefer  von 
84  mm  Länge,  30  mm  mittlerer  Breite  und  15  mm  mittlerer  Stärke.  Die 
beiden  Breitseiten  sind  gleichmässig  gearbeitet  und  neigen  sich  vorn  zur 
Schneide  zusammen,  doch  hat  auch  hier  die  eine  einen  stärkeren  Ballen 
als  die  andere.  An  der  einen  Schmalseile  ist  beim  Gebrauch  ein  grösseres 
Stück  weggesprengt  worden,  wodurch  das  Object  seine  Verwendbarkeit 
einbüsste.  Gefunden  wurde  der  Meissel  Ende  März  1891. 

9)  Fig.  27  zeigt  einen  Polierstein  aus  Roieisenerz.  Die  spiegelglatte, 
glänzende  Fläche  von  45  mm  Länge  und  30  mm  mittlerer  Breite,  welche 
auf  der  Photographie  dem  Beschauer  zugewendet  ist,  lässt  über  den  Gebrauch 
dieses  Stückes  keinen  Zweifel  zu.  Der  Polierstein  wurde  am  6.  Februar 
1892  etwa  45  cm  unter  der  Oberfläche  in  einer  Kohlenschicht  entdeckt. 

10)  Daselbst  lagen  auch  die  drei  Wirtel  Fig.  13,  14  und  16.  Fig.  13  hat 

1.  A.  Voss,  Merkbuch,  Berlin,  Mittler  u.  Solin,  giebt  auf  Taf.  I,  Fig.  17  eia  nicht  ganz 
gleich,  aber  sehr  ähnlich  geformtes  Gerät  unter  der  Bezeichnung  «Grosser  Setzkeil  aus 
grauem,  schieferigem  Gestein«. 


—  20*  — 

eine  abgeplattete  Form  mit  einem  Höiiendurchmesser  von  17  mm  und 
einem  Breitendurchmesser  von  30  mm.  Die  Unterseite  verläuft  beinahe 
flach,  während  die  obere  gegen  die  Durchbohrung  etwas  emporgezogen 
ist.  Der  Wirtel  Fig.  14  zeigt  annähernd  runde  Form.  Von  einem  Endpunkt 
der  Durchbohrung  zum  andern  ziehen  fiinfmal  je  drei  Rillen.  Der  Durch- 
messer beträgt  nach  der  Höhe  20  mm,  nach  der  Breite  26  mm.  Bei  Fig.  16 
ergiebt  sich  ein  Höhendurchmesser  von  17  mm  und  ein  Breitendurch- 
messer von  24  mm.  Der  untere  Teil  ist  abgeplattet,  der  obere  halbkugelig. 
Alle  drei  Wirtel  haben  eine  braune  bis  schwarzbraune  Färbung  und  sind 
nicht  sonderUch  hart  gebrannt. 

In  der  gleichen  Kohlenschicht  lagen  etliche  x\.bfälle  verschiedenfarbiger 
Flintsteine,  ein  grösserer  Nukleus,  vier  Stücke  aus  Vogesensandstein  und 
Grauwacke  von  der  Grösse  einer  Kinderfaust,  stellenweise  Abschliffe 
zeigend,  einige  Knochenreste,  davon  ein  Rippenstück  mit  Spuren  des 
Schabers  und  etliche  Scherben  von  grauschwarzer  Färbung  aus  unge- 
schlemmtem,  stark  mit  Quarzsand  gemischtem  Thon  gebrannt. 

Auf  derselben  Stelle,  aber  nur  25 — 30  cm  unter  der  Oberfläche,  kam 
ein  9  cm  langes  Bruchstück  einer  Bronzenadel  von  3  mm  Stärke  zum  Vor- 
schein. Kopf  und  Spitze  fehlen,  doch  scheint  die  Nadel  hart  hinter  dem 
Kopfe  abgebrochen  zu  sein;  sie  trägt  an  dieser  Stelle  3  Reihen  kleiner, 
angegossener  Punkte. 

Eine  Mardelle  scheint  man  auch  getroffen  zu  haben  dicht  neben  der 
jetzigen  Dorfstrasse  beim  Ausschachten  des  Kellers  zum  Wohnhaus 
Brucker-Stromeyer  Sect.  F  Nr.  6466  (PI.  I,  P.  8).  In  einer  ungefähren  Tiefe 
von  1  m  zog  man  aus  einer  Aschen-  und  Kohlenschicht  drei  schwarzge- 
brannte, fossile  Knochenstücke,  wahrscheinlich  vom  Mammut  herrührend. 
Das  grösste  Stück  kann  dem  Becken  zugehören,  es  hat  jetzt  noch —  nach- 
dem die  Arbeiter  ihre  leidigen  Untersuchungen  mit  Hilfe  des  Messers  daran 
ausgeführt  haben  —  eine  Länge  von  16  cm  und  einen  Umfang  von  23  cm. 
Der  zweitgrössle  Knochenrest  —  möglicherweise  ein  Teil  vom  Schenkel- 
hals —  hat  bei  einer  Länge  von  12 '/j  cm  einen  Umfang  von  18  cm.  Das 
dritte  Stück  ist  einem  Röhrenknochen  entnommen.  Es  stellt  ein  langes, 
schmales  Dreieck  mit  stumpfer  Spitze  dar;  Länge  IS'/a  cm,  breites  Ende 
33  mm,  schmales  Ende  14  mm,  Dicke  21  mm. 

Während  sich  über  die  Verwendung  der  beiden  erstgenannten  Knochen- 
resle  keine  Vermutung  aufstellen  lässt,  zeigt  das  lange,  schmale  Stück 
deutlich,  dass  es  gehandhabt  wurde;  denn  die  Kanten  sind  stumpf  und  die 
Seitenflächen  abgenutzt.  Ich  frage  mich,  war  das  nicht  jenes  einfache  In- 
strument, mit  welchem  die  Pfeilspilzen  und  Klingen  aus  Feuerstein,  ganz 


—  21*  — 

besonders  deren  retouchirte  Schärfen  hergestellt  wurden?  Bekanntlich 
geschieht  die  Anfertigung-  dieser  Waffen  Lei  den  verschiedensten  Natur- 
völkern der  Jetztzeit  nicht  immer  durch  Schlag  mit  einem  Hammer,  son- 
dern durch  Druck  mit  einem  cylindrischen  Knochen'.  Freiher  vonTröltsch, 
welcher  sich  nach  dieser  Methode  von  den  Feuerländern  mehrere  Pfeil- 
spitzen anfertigen  liess,  sagt:  «Die  Bearbeitungsmelhode  der  Feuerländer 
verdient  ganz  beondere  Beachtung,  weil  sie  als  kulturniedrigstes  Volk  sich 
des  primitivsten  Werkzeuges  bedienen  und  uns  aus  diesen  beiden  Gründen 
ohne  Zweifel  die  Art  und  Weise  zeigen,  wie  die  vorhistorischen  Völker 
ihre  Feuersteinartefacte  erzeugt  haben.  Eine  Vergleichung  der  feuerlän- 
dischen  Lanzen-  und  Pfeilspitzen  aber  zeigt,  dass  sie  in  ihrer  Form  mit 
den  prähistorischen  im  Norden,  Süden  und  in  der  Mitte  Europas  überein- 
stimmen. Ihre  Form  ist  die  vollendetste  aller  Pfeil-  und  Lanzenspitzen  von 
Stein». 

Nachdem  die  Beschreibung  der  Mardellenfunde  zu  Ende  geführt  ist, 
erübrigt  noch  zu  untersuchen,  welcher  Zeit  diese  Gruben  und  ihr  Inhalt 
angehören. 

Faudel  und  Bleicher-,  welche  die  von  Schlosser  untersuchten  Mardellen 
von  Weyer  bei  Drulingen  beschrieben  haben,  deren  Inhalt  die  grösste 
Analogie  mit  den  Egisheimer  Funden  zeigt,  stellen  jene  in  die  Zeit  der 
Kjökkenmoddinger,  also  in  die  älteste  Periode  des  geschlagenen  Steines, 
die  paläolithische,  geben  aber  auch  der  Möglichkeit  Ausdruck,  dass  sie 
zur  neolithischen  Periode  zu  zählen  seien. 

Professor  Ritterling  teilte  mir  persönlich  mit,  dass  er  die  Trichter- 
gruben von  Wiesbaden,  welche  ebenfalls  Scherben  mit  dem  wellen- 
förmigen Ornament  am  Abschluss  des  Halses  und  Daumeneindrücken  am 
Bauche  enthalten,  der  neolithischen  Zeit  zurechne. 

Hœrnes^  nimmt  die  «Grubenwohnungen»,  wie  er  diese  Erdlöcher 
nennt,  ebenfalls  für  die  jüngere  Steinzeit  in  Anspruch. 

Auch  die  Egisheimer  Mardellen  gehören  unstreitig  der  neohthischen 
Zeit  an.  Hiefür  spricht  in  erster  Linie  das  Vorhandensein  von  Steinarle- 
facten,  die  thatsächlich  im  Gebrauche  waren  bei  denjenigen  Menschen, 
welche  die  Gruben  benutzten,  was  aus  dem  Umstände  hervorgeht,  dass 
alle  in  den  Abfallhaufen  gewanderten  Stücke  sich  in  defektem  Zustande 


1.  Siehe  den  Aufsatz,  E.  v.  Trültsch,  knfertigung  von  Feuer steinwaff en,  in  der  Zeit- 
schrift Eumboldt,  1.  Jahrg.,  3.  Heft.  (Stuttgart,  Verlag  von  Enke,  1882.) 

2.  Dr.  Faudel  u.  Dr.  Bleicher,  Matériaux,  1883,  S.  29—35  u.  S.  70. 

3.  HcERN'ES,  Urgeschichle  des  Menschen.  Wien,  1892,  S.  265. 


_  22*  

befanden.  Einen  weiteren  Beweis  von  der  Benutzung  des  Steines  als  Werk- 
zeug liefern  die  Merkmale,  welche  der  auf  S.  17  beschriebene  Unterkiefer 
eines  Schafes  an  sich  trägt.  Durch  Hiebe  mit  einem  Stein  wurde  er  von 
den  andern  Kopfleilen  losgetrennt,  mit  einem  Stein  wurde  das  Fleisch 
sauber  vom  Knochen  geschabt.  Die  verschiedenen  Nuklei  und  die  vielen 
Abfallstücke  erzählen,  dass  die  am  häufigsten  gebrauchten  Geräte  an  Ort 
und  Stelle  selbst  angefertigt  wurden;  die  gleiche  Sprache  spricht  der 
Polierstein. 

Wenn  schon  die  Flintsteingeräte  an  die  Typen  von  La  Madeleine 
erinnern,  so  weisen  ihrerseits  die  keramischen  Reste  auf  eine  jüngere 
Periode  hin,  da  besonders  die  Scherben  der  grösseren  Gefässformen,  die 
sich  in  nicht  geringer  Anzahl  in  den  obersten  Schichten  der  Mardelle 
fanden,  den  Charakter  der  älteren  Bronzezeit  an  sich  tragen. 

Über  den  Zweck  der  Trichtergruben  will  ich  mich  eines  Urteiles  ent- 
halten, da  es  mir  nur  glückte,  eine  einzige  zu  untersuchen.  Iloernes  hält 
sie  teils  für  Wohngruben,  teils  für  Vorratskammern.  Eines  ist  ganz 
sicher:  Da  wo  sich  solche  Gruben  linden,  haben  die  Wohnstätten  von 
Menschen  gestanden.  Vom  Vorhandensein  einer  Hütte  legen  die  ge- 
fundenen Lehmstücke  mit  Eindrücken  von  Holz  ein  unanfechtbares  Zeugnis 
ab,  da  sie  von  dem  Bewurf  einer  aus  Reisig  errichteten  Behausung  her- 
rühren. Somit  ist  für  Egisheim  der  Ort  festgelegt,  auf  welchem  seine  neo- 
litbischen  Besiedler,  die  Gründer  der  Kultur,  hausten;  der  Ort,  auf 
welchem  vor  mehr  als  4000  Jahren  das  Urdorf  sich  erhob. 

Nicht  in  dem  Gelände,  auf  welchem  die  Trichtergruben  angetroffen 
wurden,  landen  sich  die  Artefakte,  welche  die  Figuren  34-,  35,  36  und  37 
veranschaulichen  und  die  der  nämlichen  Zeit  angehören  wie  die  Mardellen. 

Die  hübsch  geformte  und  äusserst  fein  retouchirte  Pfeilspitze  Fig.  34 
aus  gelblichem  Flintstein  misst  in  ihrer  ganzen  Länge  28  mm,  wovon 
3  mm  auf  den  Schaftansatz  entfallen.  Die  Spitzen  der  Widerhaken  sind 
15  mm  von  einander  entfernt.  Gefunden  wurde  die  kleine  Waffe  am 
6.  Oktober  1894  auf  dem  Grundstück  Nr.  219,  Sect.  G  (PI.  I,  P.  9),  welches 
südlich  vom  Bühl,  im  Gebiete  des  grossen  Gräberfeldes  liegt.  Die  Pfeil- 
spitze lag  etwa  3  m  vom  Rande  der  Alten-Strasse  in  einer  Bodentiefe  von 
30  cm  vereinzelt,  doch  kamen  in  deren  nächsten  Umcebum,--  Kohlen,  ver- 
schiedene  Topfscherben  von  grobem  Typus,  wovon  einer  einen  knolligen 
Handhabeansatz  trägt  (Fig.  56),  sowie  2  Nuklei  aus  schwarzem,  jaspis- 
artigem Gestein  zum  Vorschein. 

Die  Pfeilspitze  Fig.  35  aus  weissem,  gelb  und  bläulich  gebändcrtem 
Achat  zeigt  eine  eigentümliche  Form,  die  mir  auch  von  andern  Orten  des 


Ih 


Grosse 


23*  

Elsass  bekannt  ist.  Bei  Hoernes,  S.  303  und  Uankc,  II.  Bd.,  S.  492  ist  die 
.  gleiche  Form  als  Pleilspitze  aus  Island  abgebildet.  Die'  Länge  beträgt 
45  mm,  die  grösste  Breite  25  nim.  Gefunden  wurde  das  Stück  im  Juni 
1895  am  Nordabhang  des  südlich  der  Banngrenze  von  Egisheim,  jenseits 
der  Thalmatten  beginnenden  Ilerlisheimer  Rebberges  (PI.  I,  P.  10). 

Auf  dem  Grod  (Grot,  Gral)  (PI.  I,  P.  1 1),  einem  Ilügelrücken,  der  eigent- 
lich die  nach  Westen  laufende  Fortsetzung  des  ßühls  ist  und  im  Süden  des 
Dorfes,  hart  hinter  letzterem  hinzieht,  wurde  beim  Rigolen  eines  Reb- 
stückes im  Winter  1889/90  die  Axt  Fig.  37  gefunden.  Dieselbe  ist  ein 
unfertiges,  bloss  zugeschlagenes  Exemplar  aus  Grauwacke  von  15  cm 
Länge,  58  mm  Breite  und  2  cm  Dicke.  Die  Breitseiten  sind  flach  gehalten 
und  laufen  gleichmässig  in  die  35  mm 
breite  Schneide  zu,  welche  sich  auch  von 
den  Schmalseiten  her  verjüngt.  Nach 
meiner  Ansicht  ist  die  Axt  bei  der  Bear- 
beitung zu  schwach  an  Körper  geworden 
und  darum  unvollendet  gehlieben. 

In  der  Nähe  genannter  Fundstelle  wurde 
nebenstehend  abgebildetes  Fragment 
eines  Stein  Werkzeuges,  das  vielleicht  als 
Wetzstein  diente,  aufgehoben  (Fig.  c). 

Von  der  Nordgrenze  des  Bannes,  aus  der  Gewannlage  «  Pairiser-Breite  » 
(PI.  I,  P.  12)  -  einem  flachen  Ackerfelde  —  stammt  das  Beil  Fig.  36  aus 
Buntsandstein. 
Die    Länge    be- 
trägt 65  mm, 
die  nur  von  einer 
Seite  zugeschlif- 
fene Schneide  ist 
48  mm,  das  ent- 
gegengesetzte 
Endenochl7mm 

breit.  Ausser  der  Messer  aus  schwarzem  Schiefergestein. 

Schneide  zeigt  das  Artefakt  nur  zugeschlagene  Flächen. 

Von  der  östlichen  Banngrenze,  aus  der  Gewannlage  «Ring»  (PI.  I,  P.  13) 
enthält  meine  Sammlung  ein  sogenanntes  Lederschneidemesser  aus 
schwarzem  Schiefergestein  (Fig.  d).  Zwei  ähnliche  Messer  aus  der  fränki- 
sehen  Schweiz  hat  Ranke  in  seinem  Werke  <iDer  3Iensch)y ,  B.  II  S.  509 
abgebildet.  ' 


Fig.  d. 


Fragment  eines  Steinwerkzeuges. 


Grösse  '/i- 


-  2/i.*  — 

In  der  Nähe  der  Drei-Exen  wurde  in  den  fünfziger  Jahren  ein  polierler 
Steinhammer  gefunden,  dessen  ich  bereits  in  der  Einleitung  Erwähnung 
gelhan  habe. 

Wie  sich  aus  obiger  Zusammenstellung  ergiebt,  hat  man  an  den  ver- 
schiedensten Punkten  des  Bannes  von  Egisheim:  in  der  Ebene,  auf  den 
Hügeln  und  in  den  Niederungen  des  Flussgebietes  der  Lauch  Steinartefakte 
gefunden,  und  zwar  geschah  dies  in  dem  kurzen  Zeitraum  von  kaum 
9  Jahren.  Wie  viele  derartiger  Gegenstände  müssen  in  den  verflossenen 
Jahrhunderten  zu  Grunde  gegangen  oder  unbeachtet  geblieben  und  dem 
Schoss  der  Erde  wieder  übergeben  worden  sein?  Dürfte  man  diese  That- 
sachen  nicht  als  einen  Beweis  dafür  ansehen,  dass  die  neolithische  Nieder- 
lassung zu  Egisheim  recht  lange  Zeit  gedauert  hat  und  dass  der  Ort 
ausserdem  stark  bevölkert  war?  Was  aber  ist  aus  diesem  Volke  geworden, 
das  uns  nur  unbrauchbare  Gegenstände:  zerbrochene  Töpfe,  schadhaft  ge- 
wordene Steinwaffen  und  Werkzeuge  hinterliess?  Sollte  das  gänzliche 
Fehlen  guierhaltener  Artefakte  —  abgesehen  von  den  Grabbeigaben  — 
ein  Fingerzeig  sein,  dass  die  Bevölkerung  mit  ihrer  besten  Habe  die  Gegend 
verlassen  hat,  während  doch  anderseits  die  Keramik  den  Nachweis  zu 
liefern  scheint,  als  hätte  sich  der  Übergang  von  der  neolithischen  zur 
Bronzezeil  in  friedlicher  Fortentwickelung  vollzogen? 

II.  Die  Bronzezeit. 

Auf  dem  gleichen  Grundstück,  auf  welchem  die  von  mir  untersuchte 
Mardellc  lag  (PI.  I,  P.  6),  wurde  im  Winter  1888/89  eine  grosse  Quantität 
Scherben  zu  Tage  gefördert,  die  mindestens  einem  Dutzend  Gefässe  ange- 
hörten, doch  war  es  nicht  möghch,  eine  Zusammensetzung  vorzunehmen, 
da  nichts  zusammenpasst.  Die  zahlreich  vorhandenen  Fragmente  von 
oberen  Gefässpartien  machen  den  Fund  aber  doch  zu  einem  sehr  schätzens- 
werten. Ihrem  ganzen  Charakter  nach  sind  die  Scherben  denjenigen,  die 
im  oberen  Teile  derMardelle  gefunden  wurden,  nahe  verwandt;  besonders 
zeigt  sich  dies  in  der  Verzierungsweise,  und  auch  in  der  Form  der  Töpfe 
hat  gewiss  viel  Übereinstimmung  gewaltet. 

Immerhin  bestehen  merkliche  Unterschiede.  Einmal  gehörten  die 
Scherben  ausnahmslos  grossen  Gefässen,  Urnen,  an,  mit  vorherrschend 
roter  oder  gelber  Färbung.  Es  sind  ganz  erhaltene  Böden  darunter  von 
12  cm  Durchmesser.  Die  Dicke  der  Wandungen  schwankt  zwischen 
7  mm  und  14  mm.  Der  Thon  ist  nicht  fein  geschlemmt  und  hat  starke 
Beimengung  von  groben,  weissen  Sandkörnern.   Die  Brennweise  ist  eine 


^^ 


^  \ 


lf.1   ' 


\ 


—  25*  - 

derartige,  dass  die  Bruchflächen  deutlich  drei  verschieden  gefärbte 
Streifen  erkennen  lassen.  Zunächst  der  Aussen-  und  Innenseite  ist  der 
Thon  rot  oder  gelb,  zwischendrin  hingegen  schwarz  oder  schwarzgrau. 
Somit  waren  die  Wandungen  nur  an  den  Oberflächen  etwas  hart  ge- 
brannt, in  der  Mitte  aber  nicht. 

Ein  weiterer  Unterschied  liegt  darin,  dass  mit  wenigen  Ausnahmen  alle 
erhaltenen  Fragmente  oberer  Gefassteile  einen  wirklichen  Rand  haben. 

Als  neues  Ornament  tritt  die  Leiste  auf.  Es  ist  dies  ein  vierkantig 
zugeschnittener,  schmaler  Thonslreifen,  der  gewöhnlich  an  der  Grenze 
von  Bauch  und  Hals  um  das  Gefäss  gelegt  wurde.  Fig.  38  zeigt  eine 
solche  Leiste  unter  dem  Rand.  Auch  dachförmige,  also  dreiseitig  zu- 
geschnittene Leisten  erscheinen. 

Eine  kurze  Beschreibung  der  wichtigsten  Stücke  möge  hier  folgen: 

1)  Fig.  40  veranschaulicht  ein  Stückchen,  das  einer  grossen  Urne  mit 
ziemlich  gutem  Brand  und  gelber  Farbe  entstammt.  Der  Rand  ist 
abgebrochen,  unmittelbar  unter  der  Bruchstelle  erscheint  ein  Ornament 
(Fischgrätenornament),  das  bei  dem  Mardellenfunde  nicht  vertreten  war. 
Es  ist  eine  Stichverzierung  aus  zwei  Reihen  kommaartiger  Striche  be- 
stehend, die  vermittelst  eines  keilförmig  zugeschnittenen  Stäbchens  ein- 
gedrückt worden  sind. 

2)  Auf  dem  Fragment  eines  andern  Gefässes  befindet  sich  nur  eine 
Reihe  solcher  Kommastriche.  Letztere  haben  die  gleiche  Lage  wie 
diejenigen  der  obern  Reihe  von  Fig.  40,  stehen  aber  etwas  weiter  von- 
einander. Unterhalb  dieser  Stichverzierung  liefen  rings  um  den  Hals  drei 
ganz  flache  Hohlkehlen,  die  dadurch  entstanden  sind,  dass  der  Töpfer  die 
drei  mittleren  Finger  der  Hand  nebeneinander  legte  und  damit  um  den 
Hals  herum  strich. 

3)  Fig.  41  zeigt  das  Bild  eines  Scherbens,  auf  dem  zwischen  Hals  und 
Bauchung  die  dachförmige  Leiste  mit  einer  Basisbreite  von  12 — 14  mm 
angebracht  ist.  Durch  schief  gestellte  Eindrücke  der  Daumenspilze  ist  die 
eigentliche  Gestalt  der  Leiste  so  umgebildet,  dass  sie  sich  dem  Auge  als 
fortlaufende  Reihe  eckiger  Buckeln  darstellt. 

4)  Auf  einem  andern  Stück  erscheint  dieselbe  Leistenform,  doch  sind 
hier  die  Eindrücke  regelmässiger  und  senkrechter,  wodurch  erreicht 
wurde,  dass  an  Stelle  der  ungleich  gestalteten  Buckeln  sich  vierseitige 
Pyramidchen  befinden*. 

1.  MitteilungeQ  der  Ges.  f.  Erhalt,  der  gesclnchtl.  Denkmäler  im  Elsass,  Jahrg.  1894. 
«Die  Grabhügel  zwischen  Hatten  und  Selz»,  Taf.  III,  Fig.  9  u.  Taf.  IV,  Fig.  4,  zeigen 
ähnliche  Pyramidenbäader. 


26*  — 

5)  Ein  ziemlich  grosses  Bruchstück  vom  oberen  Teile  eines  umfang- 
reichen Gelasses  mit  ziegelroter  Aussenseite  hat  keinen  eigentlichen  Rand 
(Fig.  42).  In  gefälliger  Schweifung  geht  der  Bauch  in  den  etwas  aus- 
ladenden Hals  über,  an  dessen  Abschluss  sich  wieder  das  wellenartige 
Ornament  findet,  jedoch  sind  die  Eindrücke  viel  tiefer  und  eleganter  her- 
gestellt, als  dies  bei  Fig.  39  und  den  andern,  früher  beschriebenen 
Fragmenten  der  Fall  ist.  Auf  der  Grenze  zwischen  Bauchung  und  Hals 
liegt  eine  vierkantige  Leiste  von  5  mm  Stärke.  Die  dem  Auge  zugekehrte 
Fläche  ist  durch  schieflaufende  Fingereindrücke  gewellt. 

6)  Eine  Anzahl  von  Scherben  hat  wiederum  da,  wo  der  meist  kurze 
Hals  in  den  wenig  gewölbten  Bauch  übergeht,  eingedrückte  Tupfen  von 
regelmässiger,  man  könnte  fast  sagen  symmetrischer  Gestalt,  wodurch  sie 
sich  von  den  Eindrücken  auf  den  Topfresten  aus  der  Mardelle  un- 
terscheiden. Bald  sind  es  schiefliegende,  langgezogene  Ellipsen,  die 
dann  dicht  neben  einander  stehen  (Fig.  43),  bald  weiter  voneinander 
gerückte  runde,  fast  halbkugelige  Auswölbungen,  zu  deren  Herstellung 
jedenfalls  die  Spitze  des  Mittelfingers  diente,  bald  kleine,  keulenförmige 
Vertiefungen,  die  mit  dem  stumpfen  End(i  eines  derartig  geformten 
Stäbchens  eingedrückt  zu  sein  scheinen'. 

7)  Auch  einige  Bodenstücke  tragen  an  ihrem  Umfange  schiefgezogene 
Daumeneindrücke. 

8)  Ein  recht  interessantes  Objekt  bildet  der  mittlere  Teil  eines  Deckels 
mit  vollkommen  erhaltener  Handhabe  (Fig.  M).  Diese  hat  die  Gestalt  eines 
Paralleltrapezes  mit  10  cm  grösster  unterer,  65  mm  kleinster  oberer 
Spannung  und  40  mm  senkrechter  Höhe.  Eine  mitlelgrosse  Hand  kann 
bequem  Zeige-,  Mittel-  und  Ringfinger  unterschieben.  Die  Öse  ist  nicht 
walzenförmig,  sondern  flach  aus  einem  Thonbande  von  25  mm  Breite 
und  14  mm  Stärke  gearbeitet.  Das  Deckelfragment  selbst  stellt  eine 
Scheibe  dar,  deren  Durchmesser  der  grössten  Länge  der  Handhabe  gleich- 
kommt, dann  neigt  sich  die  Fläche  plötzlich  nach  unten.  An  dieser  Stelle 
hat  leider  auch  die  Zerstörung  begonnen,  so  dass  die  übrige  Form  nicht 
angegeben  werden  kann. 

9)  Einen  Gegensatz  zu  den  roh  aussehenden  Scherben  der  grossen 
Gefasse  bildet  das  innen  und  aussen  geglättete,  bräunlich  gebrannte  Frag- 

1.  Nach  Ranke,  B.  II,  S.  525,  zählt  Kloplleisch  die  Gefasse  mit  diesen  Tupfen- 
verzierungen und  selbst  die  mit  Leisten  zur  neolithischen  Periode.  Kœnen  dagegen 
stellt  sie  richtig  in  die  Bronzezeit.  Mau  vergleiche  die  Figuren  auf  Tafel  IV  seiner 
Gefässkunde. 


»1«. 


42  Gr.  1/2 


44  Gv.Vz 


'm: 


43  Gp-Vé 


ir-;%î! 


4-6  Gp.Vi  ^■ 


45  Gp.Vs 


-  27*  — 

ment  eines   kleinen,  flachen  Tellers,   dessen    schiefaufsteigende,   etwas 
convex-concav  gehaltene  Wand  nur  4  mm  dick  und  15  mm  hoch  ist. 

10)  Noch  eines  Scherhchens,  das  der  Bauchung  eines  mittelgrossen, 
scKvvarz  gebrannten  Topfes  entstammt,  muss  ich  Erwähnung  thun,  weil 
dasselbe  in  der  Mitte  ein  schief  nach  innen  ziehendes  Loch  von  5  mm 
lichtem  Durchmesser  hat.  Welchem  Zwecke  mag  diese  kleine  Öffnung 
wohl  gedient  haben  ? 

11)  Im  Jahre  1895  wurde  dem  Boden  desselben  Grundstückes  eine 
Handhabe  mit  anhaftendem  schmalem  Streifen  der  Gefässwand  von 
schwarzer  Färbung  enthoben  (Fig.  -45).  Die  (3se  ist  aus  einem  wurst- 
förmigen  Thonstüek  gefertigt,  das  einen  Durchmesser  von  20  mm  hat. 
Die  Henkelöffnung  bildet  ein  regelmässiges,  hübsch  ausgeführtes  Oval  mit 
einer  Höhenachse  von  20  mm  und  einer  Breitenachse  von  14  mm.  Die 
ganze  Länge  der  Handhabe  beträgt  65  mm. 

Im  Winter  1892  fanden  die  Arbeiter  auf  demselben  Grundstück  eine 
leuchlendgrün  patinierte,  iS-förmig  gebogene  Bronzenadel  von  56  mm  Länge 
und  1  Ya  mm  mittlerem  Durchmesser.  Der  Knopf  wird  durch  eine  2  mm 
lange,  3  mm  Durchmesser  haltende  cylindrische  Verdickung  mit  ge- 
wölbtem Abschluss  gebildet. 

Ich  möchte  hier  nochmals  an  die  nahe  der  Mardelle  gefundene  Pauken- 
fibel mit  gleich  schöner,  hellgrüner  Patina  erinnern.  Nach  Aussage 
der  Arbeiter  hätten  sie  in  den  oberen  Erdschichten  hin  und  wieder 
Bronzenadeln  und  auch  Ringe  gefunden,  die  sie  aber  nicht  weiter  be- 
achteten. 

Es  war  im  Dezember  1896,  als  man  mir  einige  Scherben  von  dick- 
wandigen Gefässen  überbrachte,  die  auf  einem  etwa  400  m  nordöstlicher 
gelegenen  Grundstück  im  Gewann  Pairiser-Breite  mit  einigen  Tierknochen 
und  Kohlen  ausgeschachtet  wurden,  als  man  dort  eine  kleine  Grube  her- 
stellte, die  einen  zur  Verankerung  des  Rebendrahtgerijstes  dienenden 
Stein  aufnehmen  sollte  (PI.  I,  P.  14).  Die  Ware  zeigt  den  gleichen 
Charakter  wie  die  bisher  genannten  Stücke.  Glücklicherweise  sind  unter 
den  Fragmenten  zwei  Henkel. 

Der  eine  ist  6  cm  hoch  und  3  cm  breit,  aus  einem  halbkreisförmigen 
Stück  Thon  gefertigt,  das  sich  gegen  den  Umfang  hin  von  beiden  Seiten 
verjüngt  (Fig.  46).  In  der  Mitte  der  Basis,  hart  an  der  Gefässwand  be- 
findet sich  die  runde  Durchbohrung  von  kaum  5  mm  Durchmesser.  Der 
Thon  ist  nur  massig  mit  weissen  Sandkörnern  durchmengt,  mittelstark 
gebrannt,  hat  ausSen  und  innen  eine  rote  Farbe,  während  durch  die  Mitte 
der  Wand  ein  breiter,  schwarzer  Streifen  zieht. 


Der  andere  Henkel  ist  nur  halb  erhallen.  Er  gleicht  dem  durch 
Fig.  45  veranschaulichten,  doch  dürfte  die  Öffnung  nicht  grösser  gewesen 
sein  als  die  des  Henkels  Fig.  40.  Deutlich  sieht  man  die  Fingereindrücke, 
vermittelst  deren  das  walzenförmige  Thonstück,  das  den  Henkel  bildet, 
mit  seinen  Enden  an  der  Gefässwand  befestigt  wurde.  Die  Farbe  ist 
russartig  schwarz. 

Verschiedene  Scherben,  welche  ihrem  Charakter  nach  der  Bronzezeit 
zugehören,  wurden  im  Jahre  1890  bei  P.  59,  PI.  I  ausgegraben. 

Bronzezeitliche  Gefässresle  fanden  sich  auch  in  der  Auflüllungsmasse 
des  vor  der  Westseite  des  römischen  Caslells  liegenden  Wallgrabens  auf 
Grundstück  Nr.  715,  Sect.  F,  Gewann  Mühlengärten  (PI.  I,  P.  15).  Diese 
Stelle  liegt  etwa  400  m  südwestlich  von  der  Fundstätte  auf  Nr.  238, 
Sect.  B  (PI.  I,  P.  G)  entfernt. 

1)  In  erster  Reihe  nenne  ich  den  165  mm  Durchmesser  haltenden 
Boden  einer  Urne  mit  15 — 20  mm  dicker  Wand.  Die  Aussenseite  ist 
braun,  die  Innenseite  tiefschwarz  gebrannt. 

2)  Das  Seitenwandstück  eines  ebenfalls  grossen  Gefässes  zeigt  eine  bis 
jetzt  hier  nicht  vorgekommene  Form,  da  kein  eigentlicher  Hals  vorhanden 
ist.  Die  flache  Wölbung  des  Bauches  setzt  sich  bis  hart  an  den  Abschluss 
fort.  Letzterer  trägt  in  markiger  Ausführung  das  schon  aus  der  neoli- 
thischen  Zeit  bekannte  Wellenornamcnt.  Das  Gefäss  war  auf  beiden  Seiten 
rauh,  aussen  ziegelrot,  innen  schwärzlichbraun,  kaum  mittelstark  ge- 
brannt. Der  Thon  enthält  viele  Quarzkörner,  darunter  Stücke,  die  1  cm 
lang  und  G — 8  mm  dick  sind. 

3)  Die  gleiche  Farbe,  Brennweise,  Thoniiiengung  und  Ornamentier ung 
des  Abschlusses  zeigt  ein  weiteres  Fragment.  Die  Wandflächen  sind  etwas 
sauberer  gearbeitet,  doch  halte  das  Gefäss,  welches  auch  in  der  Grundform 
dem  vorigen  geglichen  haben  muss,  einen  36  mm  hohen  Hals.  Zwischen 
diesem  und  dem  Bauch  trefl'en  wir  wieder  die  früher  beschriebene  Pyra- 
miden-Leiste. Die  Wandstärke  beträgt  10 — 12  mm,  die  auch  bei  dem 
unter  2  angeführten  Stück  festgestellt  wurde. 

4)  Von  einem  etwas  kleineren  Gefäss  mit  gleicher  Grundform  wie 
2  u.  3  ist  ein  über  180  qcm  grosses  Stück  erhalten  (Fig.  47).  Es  zeigt  nur 
schwachen  Brand  und  an  den  glatt  abgeriebenen  Flächen  eine  dunkel- 
bräunliche Färbung.  Der  Thon  ist  fein  und  hat  selten  ein  kleines,  weisses 
Körnchen  in  der  durchgehends  schwarzgrauen  Bruchfläche.  Über  dem 
flachgewölbten  Bauch  folgt  eine  Einschnürung,  dann  der  nur  1  cm  hohe, 
etwas  auswärts  geneigte    Hals  mit  glattem  Abschluss.   Unter  der  Ein- 


—  29*  — 

schnürung,  da  wo  sich  die  stcärkste  Wölbung  des  Bauches  befindet,  sind 
30  mm  lange,  4  mm  breite  und  3  mm  tiefe  Rillen  eingedrückt*.  Ihre  Her- 
stellung ist  mit  einem  walzeniormigen,  oben  wagerecht  abgeschnittenen 
Stäbchen  so  erfolgt,  dass  das  Ende  unter  dem  Hals  eingestossen  und  dann 
der  übrige  Teil  abwärts  in  den  weichen  Thon  gedrückt  wurde;  daher 
haben  diese  Rillen  oben  eine  scharf  abschliessende,  etwas  vertiefte  Basis, 
verflachen  sich  nach  unten,  wo  sie  in  einer  allmählich  zulaufenden  Spitze 
enden.  Es  stehen  je  drei  solcher  Rillen  neben  einander,  dann  folgt  bis  zur 
nächsten  Gruppe  ein  Zwischenraum  von  7  cm. 

5)  Ein  viertes  Stück,  von  einem  kleinen  dünnwandigen,  durch  und 
durch  schwarz  gebrannten,  fast  wie  Kohle  aussehenden  Gefässe,  trägt  am 
gerade  verlaufenden,  2  cm  hohen  Hals  das  Wellenornament  und  unter 
dem  Hals  länglichrunde  Eindrücke. 

6)  Abweichend  von  der  ürnenform  der  zuletzt  genannten  keramischen 
Produkte  zeigen  die  Reste  zweier  Gefässe  die  Kumpenform,  ähnlich  dem 
Mardellenstück  Fig.  32.  Die  Wände  steigen  jedoch  erst  ganz  schief  auf- 
wärts und  wenden  sich  dann  im  letzten  Viertel  mit  kurzer  Wölbung  nach 
oben.  Der  Thon  ist  ziemlich  gut  geschlemmt,  innen  und  aussen  mit  der 
nassen  Hand  abgerieben,  hat  nur  wenig  Sandkörner  und  zeigt  durch- 
gehends  schwarze  Färbung,  die  auf  der  Aussenseite  bisweilen  ins  Bräun- 
liche spielt.  Boden  und  Wandung  haben  eine  überall  gleichbleibende 
Stärke  von  6  mm. 

Einen  Rand  besass  kein  einziges  der  in  der  Aufschüttungsmasse  des 
Wallgrabens  gefundenen  Abschlussstücke. 

Etwa  100  mm  östlich  dieser  Fundstelle,  auf  der  Scheide  der  beiden 
Grundstücke  Nr.  163  u.  164-,  Sect.  F,  jeweils  95  m  vom  Malzbach  und  der 
Dorfsstrasse  entfernt  (PI.  I,  P.  16),  beinahe  mitten  im  römischen  Castell 
traf  man  die  Urne  Fig.  48,  welche  70  cm  unter  der  heutigen  Oberfläche 
auf  gewachsenem  Boden  —  eingeflösstem  Granitsand  —  stand.  Gehoben 
wurde  dieselbe  am  24.  November  1894.  Das  recht  ansehnliche  Stück  hat 
einen  verhältnismässig  kleinen  Boden,  denn  dessen  Durchmesser  beträgt 
bloss  10  cm.  Vom  Boden  steigt  die  Wand,  ähnlich  wie  bei  den  soeben 
unter  6  genannten  Kumpen,  ganz  schief,  in  einem  Winkel  von 
etwa  45"  aufwärts  bis  zur  halben  Gefässhöhe,  wo  die  grösste  Weite  mit 
einem  Durchmesser  von  47  cm  erreicht  wird.  Nun  erfolgt  ein  jäher  Um- 
bruch, und   in  einem  ungefähr  gleichgrossen  Winkel  verengt  sich  die 

1.  Diese  Verzierung  hat  sehr  viel  Ähnlichkeit  mit  derjenigen  auf  dem  Halse  des 
neolith.  Gcfässes  Fig.  8. 


—  30*  — 

Wandung  wieder.  Bedauerlicherweise  fehlt  der  Abschluss.  Die  jetzige 
Höhe  beträgt  noch  30  cm;  die  Wände  sind  in  einer  Stärke  von 
iO — 12  mm  gehalten.  Der  untere  Teil,  vom  Boden  bis  zum  Umbruch,  ist 
rauh  gemacht,  indem  er  —  wie  es  scheint  —  mit  geschlemmtem, 
dünnem  Thonbrei  vermittelst  eines  kleinen  Reisigbesens  beworfen 
wurde;  der  obere  Teil  ist  geglättet.  Das  ganze  Gefäss  zeigt  eine  dunkel- 
In'äunliche  Färbung  sowohl  an  den  Aussen-  als  auch  an  den  Bruchflächen. 
Das  Material,  dem  mittelgrober  Quarzsand  beigemengt  ist,  hat  nur  geringe 
Härte.  Der  hihalt  der  Urne  bestand  einzig  aus  Erde,  keine  Spur  von 
Knochen,  Asche  oder  Kohlen  traf  man  weder  in  derselben,  noch  in 
deren  Umgebung. 

Eine  ähnliche,  nur  etwas  kleinere  Urne  fand  Max  de  Ring  in  einem 
Tumulus  des  Waldes  bei  Heideisheim,  Kreis  Schlettstadt*. 

Verschiedene  Scherben,  welche  den  archäologischen  Charakter  der 
Bronzezeit  tragen,  wurden  im  Oktober  1895  etwa  200  m  östlich  von 
obiger  Urne,  im  Gewann  «Unterm  Herrenweg»,  auf  Grundstück  Nr.  613, 
Sect.  B  (PI.  I,  P.  17)  beim  Anlegen  von  Rebgräben  ausgehoben. 

Ungefähr  220  m  südlich  dieser  Fundstelle  und  93  m  oberhalb  des 
Herrenweges,  auf  Grundstück  Nr.  24,  Sect.  C  (PI.  I,  P.  18)  kamen  Reste 
eines  Brandgrabes  zum  Vorschein.  Die  Untersuchung  fand  am  24.  No- 
vember 1894  statt,  hl  einer  Tiefe  von  40  cm  traf  man  mehr  als  ein 
Dutzend  plaltenartiger  Steine  vom  Bühl,  bei  der  Bevölkerung  «Bühl- 
plältle»  genannt,  von  denen  der  grösste  40  cm  lang,  30  cm  breit  und 
8  cm  dick  war.  Diese  Plättchen  bedeckten  eine  Anzahl  Topfscherben, 
welche  verbrannte  Knochenteile  und  in  einem  Falle  deutlich  Asche  ent- 
hielten. Daraus  ergiebt  sich,  dass  man  es  offenbar  mit  einer  Begräbnis- 
stätte zu  thun  hat.  hi  Ermangelung  einer  grösseren  Urne  fand  die  Bei- 
setzung des  Leichenbrandes  auf  Topfscherben  statt,  die  mit  Steinplättchen 
zugedeckt  wurden.  Die  Gegenstände  befanden  sich  nicht  mehr  in  ihrer 

1 .  Bulletin  de  la  Société  pour  lu  conservation  des  monuments  historiques  d'Alsace, 
1807,  T.  II,  1^0  livraison,  S.  24  u,  25,  Abbildung  Pi.  [,  Nr.  8.  M.  de  Ring  teilt  den  Fund  der 
keltischen  Zeit  zu,  Avas  nach  dem  damaligen  Stande  der  Wissenschaft  zn  entschnldigen 
ist,  umsomehr,  da  die  anderen  in  dem  Tumulus  vorgelvommenen  Gegenstände  der 
La  Tèuezeit  angehören.  Doch  die  Gefässe  der  letzteren  Periode  zeigen  ganz  andere 
Formen  und  andere  Brennweise.  Der  Inhalt  der  Urne  bestand  aus  Asche  und  klein- 
geschlagenen, verbrannten  Knochen,  also  dem  Leichenbrand.  Ring,  in  der  richtigen 
Erkenntnis,  dass  die  Kelten  ihre  Toten  nicht  verbrannten,  glaubte,  es  seien  Knochen 
eines  Tieres.  —  Die  Leichenverbrennung  war  in  der  Bronzezeit  und  wohl  noch  im 
Anfang  der  Hallstalt-l'criode  die  ü])]iclie  Bestattungsweise,  und  somit  ergiebt  es  sich 
von  selbst,  wohin  die  Urne  gezählt  werden  muss. 


—  31*  — 

ursprünglichen  Lage;  durch  den  von  oben  her  erfolgten  Druck  bei  Aus- 
führung der  Kulturarbeiten  waren  sie  jedenfalls  verschoben  worden,  was 
bei  so  geringer  Tiefe  nicht  wundern  kann.  Dessenungeachtet  ergaben  sich 
einige  Anhaltspunkte,  welche  darauf  hinweisen,  als  hätte  man  eine  kleine 
Steinkammer  errichtet  gehabt,  in  welcher  die  Scherben  mit  dem  Leichen- 
brand beigesetzt  wurden;  denn  thatsächlich  standen  noch  einige  der 
grösseren  Steinpiättchen  senkrecht  im  Boden. 

Alle  Scherben  stammen  von  nur  mittelgrossen  Töpfen  mit  kurzen 
Hälsen.  Eine  Beschreibung  der  interessantesten  mag  hier  folgen. 

1)  Unter  der  Steinplatte  von  40  X  30  cm  Flächeninhalt  lag  über  die 
Hälfte  der  Seitenwand  eines  ursprünglich  18 — 20  cm  hohen  Topfes  mit 
schön  gewölbter,  stark  hervortretender  Ausbauchung,  die  in  gefälligem 
Zuge  in  den  kurzen,  geraden  Hals  ohne  Rand  übergeht  (Fig.  49).  Genau 
2  cm  unter  dem  nicht  ornamentierten  Abschluss  liegt  eine  schmale,  mit 
Daumen-  und  Zeigefingerspitze  gewellte  Leiste.  Der  Thon  ist  mild  und 
miltelmässig  gebrannt,  so  dass  die  Aussenseiten  bräunlich  bis  schwärzlich 
erscheinen.  Die  Stärke  beträgt  4 — 8  mm^ 

2)  Andere  Form  und  Verzierung  hat  ein  russig-schwarzbraun  aus- 
sehender Scherben,  an  dem  der  Hals  gänzlich  weggebrochen  ist  (Fig.  50). 
Der  flach  gehaltene  Bauch  biegt  oben  kurz  ein.  Über  diese  Biegung  laufen 
in  der  Richtung  von  oben  nach  unten  dicht  neben  einander  Reihen  ver- 
tiefter Punkte,  die  mit  dem  stumpfen  Ende  eines  Stäbchens  eingedrückt 
wurden.  Die  Stärke  der  Wand  beträgt  6 — 7  mm. 

3)  Von  einem  mittelgrossen  Topf  mit  ebenfalls  flacher  Bauchung  und 
kurzem  Umbruch  am  Übergang  in  den  nur  2  cm  hohen,  geraden  Hals 
stammt  ein  weiteres  Fragment.  Der  Abschluss  trägt  an  Stelle  des  üblichen 
Wellenornamentes  nur  leichte,  schmale  Verliefungen,  die  nicht  mit  dem 
Daumen,  sondern  mit  einem  rundlichen  Stäbchen  hervorgebracht 
wurden.  Unter  dem  Halse  liegen  dicht  neben  einander  in  schiefer  Rich- 
tung angebrachte,  länglich  gezogene  Eindrücke  eines  kräftigen  Daumens. 
Die  Farbe  des  Gefässrestes  ist  grau;  die  Dicke  erreicht  in  der  Bauchung 
8  mm,  am  Halsabschluss  4  mm. 

4)  Zu  nennen  bleibt  noch  ein  Stückchen  mit  der  bereits  früher  er- 
wähnten dachförmigen  Leiste  ;  doch  ist  diese  nicht  durch  Fingerdruck  zu 
Pyramidchen  umgestaltet,  sondern  es  sind  durch  dieselbe  in  Absländen 

1.  Eine  in  Form  und  Verzierung  älitiliche  Urne  steht  im  Museum  zu  Mülhausen 
aus  dem  Tumulus  genannt  «Hünerhubel»,  welcher  der  älteren  Hallstattperiode  ange- 
hörte. 


32;*  — 

von  25   mm  lange,  schieflaufende,   die  Leiste  durchschneidende  Kerh- 
schnitte  gezogen  (Fig.  51). 

5)  Etwa  70  m  südlich  des  beschriebenen  Brandgrabes  (PI.  I,  P.  19) 
Avurde  ein  leicht  gebrannter,  kastanienbrauner  Thonvvirtel  gefunden, 
der  in  Bezug  auf  die  Gestalt  von  den  früher  kennen  gelernten  abweicht 
(Fig.  52).  Von  der  Mitte,  wo  der  grösste  Umfang  mit  38  mm  Durchmesser 
liegt,  erheben  sich  nach  beiden  Seiten  abgestumpfte  Kegel,  welche  zu- 
sammen eine  Längenachse  von  28  mm  haben.  An  den  abgestutzten  Spitzen, 
deren  eine  breiter  ist  als  die  andere,  liegen  halbkugelförmige  Vertiefungen, 
an  deren  tiefstem  Punkte  die  Durchbohrung  mit  5  mm  Lichtweite  beginnt. 

6)  Dieser  Fundstelle  entstammt  ein  im  Februar  1893  geborgenes  oberes 
Stück  einer  grösseren  Urne  (Fig.  53).  Das  Gefäss  hatte  schwachgewölbte 
Bauchung,  muss  also  eine  weite  Öffnung  besessen  haben.  Der  gerade 
Hals  schliesst  ohne  Rand  und  ohne  Wellenornament  ab.  43  mm  unter 
dem  Abschluss  befindet  sich  eine  15  mm  breite,  stark  profiherte  Pyra- 
midenleiste. Das  Fragment  hat  guten  Brand,  schwarze  Farbe,  wenig 
Quarzsand  und  eine  Stärke  von  8  mm. 

Weiter  südlich,  auf  dem  Grundstück  Nr.  196,  Sect.  C  (PI.  I,  P.  20), 
auf  dem  der  Zwerg  aus  der  neolithischen  Zeit  begraben  war,  entdeckte 
man  ebenfalls  die  Reste  eines  zerstörten  ßrandgrabes.  Die  Fundstelle  liegt 
nur  12  m  östlich  und  3  m  südlich  vom  Kopf  des  Zwergskelettes  und  56  m 
östlich  von  der  Alten-Strasse  entfernt.  Die  Gegenstände  waren  kaum 
20  cm  mit  Erde  bedeckt  und  durcheinander  geworfen. 

1)  Als  wichtigsten  Fund  nenne  ich  ein  Bronzemesser  von  116  mm 
Länge,  wovon  96  mm  auf  die  Klinge,  der  Rest  auf  die  am  ersten  Nietloch 
abgebrochene  Griffzunge  entfallen  (Fig.  54).  Die  Klinge  ist  hübsch  ge- 
schweift und  hat  eine  grösste  Breite  von  14  mm.  Die  Schärfe  der  Schneide 
wurde  durch  Dengeln  hergestellt,  wie  dies  heute  noch  mit  den  Sensen 
geschieht.  Di(;  Dengelfläche  misst  4  mm. 

2)  Die  eigentliche  Aschenurne  muss  recht  gross  gewesen  sein.  Von  ihr 
ist  nur  der  7  cm  hohe  Hals  mit  dem  25 — 28  mm  breiten  Rand  erhalten. 
Dieser  Gefässleil  gleicht  in  der  Form  genau  demjenigen  von  Fig.  57,  und 
somit  darf  ich  annehmen,  dass  die  Gestalt  der  ganzen  Urne  mit  der  ge- 
nannten Figur  übereinstimmte.  Der  Thon  ist  geschlemmt,  geglättet,  schwarz 
und  ziemlich  hart  gebrannt. 

3)  Von  einem  kleinen  Schälchen  konnte  der  untere  Teil  zusammenge- 
setzt werden.  Er  hat  die  Gestalt  eines  Kugelabschnittes  mit  bloss  86  mm 
grösslem  Durchmesser.  An  der  tiefsten  Stelle  des  sphärischen  Bodens  ist 


51  dv.'A 


53  Gr. Vi 


54  Gp.i/i 


auf  der  Aussenseite  eine  halbkugelige  Verliefung  eingedrückt,  welche 
Eigentümlichkeit  bei  den  kleinen  ilallstattgcfässcn  mit  kesselförmigeni 
und  flachem  Boden  oft  vorkoniml.  Der  Thon  enthält  keinen  Quarzsand, 
ist  schwarzbraun  von  Farbe,  glatt  abgerieben  und  gut  gebrannt. 

4)  Zu  einem  grösseren,  schüsselartigen  Gefass  gehörten  mehrere 
Scherben  aus  gemeinem  Thon  mit  roherer  Bearbeitung.  Als  Ornament 
tragen  sie  Tupfen,  die  mit  dem  stumpfen  Ende  eines  Stäbchens  oder  mit 
einem  Rädchen  hervorgebracht  worden  sind.  Gefunden  wurden  diese 
Objekte,  die  in  Betreff  der  Keramik  schon  Anklänge  an  die  Ilallstattzeit 
aufweisen,  am  20.  November  1893. 

Weiter  südlich,  auf  dem  Grundstück  Nr.  219,  Sect.  G  (Pl.I,  P.21),  einige 
Meter  östlich  des  Punktes,  auf  welchem  die  schöne  Pfeilspitze  Fig.  3-4 
entdeckt  wurde,  traf  man  eine  grössere,  mehrere  Meter  im  Durchmesser 
haltende  Fläche,  die  ganz  mit  Kohlenstückchen  durchsetzt  war.  Hier 
hatte  jedenfalls  die  feierliche  Verbrennung  eines  Leichnams  stattgefunden. 

1)  Am  8.  November  1894.  enthob  man  dem  Boden  auf  dieser  Stelle  ein 
50  qcm  grosses  Fragment  von  der  obern  Hälfte  einer  Urne  mit  Henkel 
(Fig.  55).  Die  senkrechte  Höhe  des  einstigen  Gefässes  schätze  ich  auf  12 
bis  14  cm.  Unter  dem  18  mm  hohen,  geraden  Hals  ohne  Rand  und  Ver- 
zierung läuft  das  Wandprofil  auf  4  cm  Länge  beinahe  geradlinig  schief 
nach  aussen,  um  dann  unter  gleichem  Winkel  wieder  einzubiegen.  Der 
Henkel  ist  mit  dem  oberen  Ende  auf  der  Grenze  von  Hals  und  Bauch,  mit 
dem  untern  Ende  an  der  Umbruchsteile  der  Bauchwand  eingefügt.  Das 
Thonband,  aus  dem  er  hergestellt  wurde,  hat  eine  Breite  von  25  mm  und 
eine  durchschnittliche  Stärke  von  10  mm.  Die  lichte  Höhe  der  Öffnung 
misst  26  mm,  die  Breite  18  mm.  Der  Thon  ist  durch  und  durch  russig- 
braunschwarz,  mit  kleinkörnigem  Quarzsand  vermischt,  ordentlich  ge- 
schlemmt und  nur  mittelstark  gebrannt.  Die  Wand  hat  eine  Dicke  von 
8  mm  und  ist  nicht  geglättet'. 

2)  Des  weitern  traf  man  2  kleine  Stückchen  rot  gebrannter  Töpfer- 
ware von  gröberem  Thon,  die  in  regelmässiger,  scharf  ausgeprägter  Ge- 
stalt die  Pyramidenleiste  tragen. 

3)  Am  9.  November  kam  an  einem  andern  Punkte  derselben  Fläche 
ein  Häufchen  Scherben  zum  Vorschein,  das  mit  Kohlen  vermischt  in  einer 
Bodentiefe  von  40  cm.  lag.  Offenbar  wurden  diese,  einem  Brandgrab  ent- 

1.  Eine  ganz  ähnliclie  Henkelform  scheinen  die  Gefässe  zu  haben,  welche  auf  Taf.  IV 
Fig.  2  u.  3  in  den  Mitteilungen  der  Gesellschaft  für  Erhaltung  der  geschichtlichen  Denk- 
mäler des  Elsass,  Jahrg.  189  i,  aus  den  Grabhügeln  von  Hatten  und  Selz  abgebildet  sind. 

B.  XX.  3 


—  34*  — 

stammenden  Tof)fresle  bei  einer  früheren  Umai'beitung  des  Bodens  hier 
zusammengeworfen.  Es  waren  teils  Stückchen  von  rohem,  gelb  und  rot, 
oder  von  feinerem,  durchgehends  schwarz  aussehendem  Thon,  ganz  dem 
Charakter  der  früher  beschriebenen  Funde  entsprechend.  Nennenswert  er- 
scheinen zwei  platte  Böden  von  10  cm  und  11  cm  Durchmesser,  wovon 
der  eine  aus  leicht  gebranntem  Thon  mit  groben  Quarzkôrnern  und  gelb- 
roter Färbung,  der  andere  aus  besser  gebranntem  Material  mit  schwarzer 
Färbung  besteht;  dann  ein  Henkel,  der  in  Form  und  Material  dem  oben 
unter  1,  Fig.  55  beschriebenen  gleicht  und  ein  Bruchstück  mit  Handhabe- 
knollen (Fig.  56). 

Des  öftern  halte  ich  mir  die  Frage  vorgelegt,  ob  die  verschiedenen 
Brandgräber  ursprünglich  wohl  nicht  mit  Erdhügeln  bedeckt  waren,  die, 
weil  dem  Feldbau  hinderlich,  später  eingeebnet  wurden.  Eine  Entdeckung, 
welche  am  8.  November  nur  wenige  Schritte  nördlicher,  54  m  vom 
Strassenrand  entfernt,  auf  Grundstück  Nr.  217  (PI.  I,  P.  22)  gemacht 
wurde,  scheint  für  eine  Bejahung  der  Frage  zustimmen.  Man  legte  nämlich 
eine  Anzahl  grosser  Steine  frei,  abgerollte  Felsstücke  aus  Rotsandstein 
vom  nahen  Schlossberg  oder  dem  südhch  davon  sich  erhebenden  Berge 
Hohburg,  die  nahezu  über  1  m  tief  lagen,  50 — 60  cm  mit  Erde  bedeckt 
waren  und  einen  Flächenraum  von  6  qm  einnahmen.  Die  Steine  sind 
nicht  durch  elejiientare  Kraft  hierhingekommen,  sondern  durch  Menschen- 
hand, fanden  sich  doch  in  der  zwischenlagernden  Erde  einige  jüngere 
Gegenständchen,  darunter  eine  kleine  Kupfermünze,  wenn  ich  nicht  irre, 
aus  dem  17.  Jahrhundert.  Welchem  Zweck  sollten  die  Felsblöcke  im 
freien  Ackerfeld  gedient  haben?  Ohne  Zweifel  waren  sie  die  am  Fusse 
eines  Tumulus  aufgestellten  Wächter,  die  nach  Einebnung  des  Hügels 
dadurch  aus  dem  Wege  geräumt  wurden,  dass  man  sie  vei'grub.  Es  ist 
dies  ein  vom  Bauersmann  oft  angewandtes  Verfahren,  wenn  er  si(;h  über- 
flüssiger Steine  entledigen  will. 

Der  südlichste  und  gleichzeitig  auch  östlichste  Punkt,  auf  dem  ein 
bronzezeitliches  Brandgrab  entdeckt  wurde,  liegt  oben  an  der  Banngrenze, 
80  m  nördlich  des  Langgrabens  und  150  m  östlich  der  Alten-Strasse,  auf 
Grundstück  Nr.  256  Sect.  G.  (PI.  I,  P.  23).  Am  27.  Dezember  1892  trafen 
Arbeiter,  welche  mit  dem  Ausheben  des  Thones  zu  Ziegeleizwecken  be- 
schäftigt waren,  auf  einen  Haufen  Scherben  und  Steine.  Die  Sohle  der 
Grube,  welche  diese  Objekte  umschloss,  lag  60  cm  unter  der  Oberfläche. 

Es  unterliegt  keinem  Zweifel,  dass  es  sich  hier  um  eine  Begräbnisstätte 
handelt,  da  mehrere  Fragmente  einer  kräftigen  menschlichen  Schädeldecke 
vorlianden  vvai'en,  die  fast  ausnahmslos  neue  Bruchflächen  aufweisen,  wo- 


—  35*  — 

raus  ich  schliessen  muss,  dass  der  fehlende  Rest  des  Schädels  von  den 
Arbeitern  unbemerkt  zerstört  und  mit  dem  Lehm  abgefülnl  worden  ist. 
Die  Knochen  zeigen  nicht  die  geringsten  Brandspuren.  Somit  hätte  ich  an 
dieser  Stelle  vielleicht,  einen  Fall  der  sogenannten  Teilbestatlung  zu 
verzeichnen,  wobei  ein  Teil  des  Leichnams  —  hier  der  Kopf —  bestattet, 
die  andern  Körperteile  verbrannt  und  in  Urnen  beigesetzt  wurden. 

Von  einer  grösseren  Urne  sind  zahlreiche  Reste,  darunter  mehrere  Rand- 
stücke, vorhanden.  Ein  letzteres  veranschaulicht  die  Photographie  Fig.  38. 
Ein  eigentlicher  Hals  ist  nicht  wahrnehmbar,  dagegen  ein  3  cm  breiter, 
fast  wagerecht  abstehender  Rand,  dessen  Abschluss  durch  leichten  Ein- 
druck des  Daumens  und  Gegendruck  des  Zeigefingers  schwach  gewellt 
erscheint.  Unmittelbar  unter  dem  Rand  zieht  eine  vierkantige  Leiste  hin, 
die  mit  zusammengehaltenen  Daumen-  und  Zeigefingerspitzen  an  die  Ge- 
fässwand  angepresst  und  gleichzeitig  durch  die  entstandenen  Finger- 
abdrücke ornamentiert  wurde.  Die  Farbe  der  ungeglätteten  Scherben  ist 
aussen  und  innen  gelb,  der  Bruch  des  schwach  gebrannten,  sand freien 
Thones  durchgängig  schwärzlich. 

In  allem  müssen  7  Töpfe  oder  Topfreste  im  Grabe  beigesetzt  worden 
sein,  da  7  Böden  erhalten  sind  mit  Durchmessern  von  11  cm  und  weniger. 
Eine  nähere  Beschreibung  der  einzelnen  charakteristischen  Stücke  ist 
überflüssig,  da  sie  in  Form,  Thonart,  Brennweise  und  Ornamentik  den 
früher  besprochenen  ganz  gleichen.  Gerade  Hälse  und  flache  Bauchungen, 
gelb  und  leicht,  oder  dunkel  undhärter  gebrannter  Thon  mit  grobem  oder 
feinem  Quarzsand,  langgezogene  und  rundliche  Tupfen  unter  dem  Halse, 
leichtere  oder  stärkere  Eindrücke  am  Halsabschluss,  alles  ist  vertreten. 

Zu  nennen  bleibt  nur  noch  ein  sehr  schwach  gebrannter,  blaugrüner 
Thonwirtel  von  flacher,  aber  symmetrischer  Gestaltung.  Die  Höhenachse 
misst  20  mm.  Die  grösste  Breite  mit  40  mm  liegt  in  halber  Höhe.  Die 
beiden  Pole  sind  etwas  verlieft.  Der  lichte  Durchmesser  der  Durchbohrung 
beträgt  an  einem  Pole  5  mm,  am  andern  4  mm. 

Die  Rollsteine,  etwa  12  an  der  Zahl,  die  bei  den  Scherben  lagen  und 
von  denen  die  grössten  25  cm  lang,  20  cm  breit  und  etwa  8  cm  dick 
waren,  mögen  früher  eine  Umhüllung,  eine  Art  Steinkammer  gebildet 
haben.  Leider  kann  ich  darüber  kein  endgiltiges  Urteil  abgeben,  da  ich 
erst  2  Tage  später,  als  die  Funde  schon  aus  ihrem  Lager  entfernt  waren, 
die  Stelle  in  Augenschein  nehmen  konnte,  also  nicht  weiss,  ob  sich  die 
Grabstätte  noch  intakt  befunden  oder  ob  sie  früher  schon  einmal  eine  Zer- 
störung erlitten  hat. 

Ein  vollständig  erhaltenes  und  aus  diesem  Grunde  sehr  wichtiges  Grab 


—  36*  - 

wurde  im  November  1889  etwas  nordwestlich  vom  vorigen  entdeckt. 
Dasselbe  befand  sich  auf  Grundstück  Nr.  234  Sect.  G,  genau  64  m  östlich 
der  Alten-Strasse  (PI.  1,  P.  24). 

Es  wurden  in  allem  h  Gefässe,  beziehungsweise  Teile  derselben  gehoben. 
Dici  davon  Hessen  sich  wieder  vollständig  rekonstruieren,  das  vierte  hin- 
gegen nicht. 

1)  Das  grösste  Gefäss  (Fig.  57)  ist  eine  Aschenurne  von  46  cm  Höhe. 
Von  dem  14  cm  Durchmesser  haltenden  Boden  erweitert  sich  die  Urne 
allmählich  und  erreicht  bei  28  cm  Höhe  ihre  grösste  Weite  mit  45,8  cm 
Durchmesser  oder  1,44  m  Umfang.  In  schöner  Wölbung  verengt  sich  jetzt 
das  Gefäss  bis  zu  24  cm  Durchmesser  und  geht  dann  in  einen  senkrecht 
stehenden,  6  cm  hohen  Hals  über,  der  mit  einem  3  cm  breiten,  etwas  auf- 
wärts gestülpten  Rande  abschliesst.  Die  Wandungen  haben  eine  Stärke 
von  9  mm.  Als  Material  ist  ein  nur  massig  mit  Granitsand  vermengter 
Thon  veiwendet,  wie  er  sich  in  ausgedehnten  Lagern  um  Egisheim  vor- 
findet. Man  kann  genau  erkennen,  dass  das  Gefäss  nicht  auf  der  Dreh- 
scheibe gefertigt  wurde,  da  verschiedene  Unregelmässigkeiten  vorhanden 
sind;  besonders  lässt  sich  feststellen,  dass  der  Aufbau  von  unten  her  ver- 
mittelst 5 — 6  cm  breiter  Thonstreifen  geschah,  indem  einer  auf  den  andern 
gesetzt  wurde.  Die  Urne  ist  schwarzbraun,  ziemlich  hart  und  gleichmässig 
gebrannt.  Der  untere  Teil,  bis  etwas  über  die  grösste  Bauchweite  hinaus, 
ist  durch  Besenbewurf  und  zeitweiliges  Einschlagen  der  Besenreiser  rauh 
gemacht;  der  obere  Teil  und  der  Hals  dagegen  sind  glatt.  Die  Grenze 
zwischen  der  rauhen  und  geglätteten  Fläche  ist  durch  eine  rund  herum- 
laufende, eingeritzte  Linie  festgestellt. 

Der  Inhalt  der  Urne  bestand  aus  '/a  cbdm  menschlicher  Knochen,  die 
alle  zerkleinert  und  stark  angebrannt  sind,  sowie  aus  der  Gewandnadel 
Fig.  62. 

2)  Ein  zweites  Gefäss  (Fig.  58),  aus  geschlemmtem  Thon  hergestellt 
und  ziemlich  gut  gebrannt,  hat  sphärischen  Boden,  der  in  Höhe  von  3  cm 
in  eine  55  mm  hohe,  fast  senkrechte  Wandung  übergeht.  Nur  oben  findet 
eine  leichte  Einschnürung  statt,  über  der  unmittelbar  der  ausladende  Rand 
beginnt.  Dieser  ganze  obere  Teil  hat  sehr  viel  Ähnlichkeit  mit  dem  stein- 
zeillichen  Topfe  Fig.  7 — 8.  Die  Gesamthöhe  der  Schale  beträgt  85  mm, 
der  oberste  Durchmesser  15  cm.  Die  Farbe  ist  bräunlich,  die  Stärke  der 
Wand  geht  nicht  über  4  mm.  Als  Verzierung  ziehen  da,  wo  Boden  und 
Seitenwandung  sich  treffen,  um  das  Gefäss  herum  drei  wagerechte,  nicht 
immer  gleicliweit  voneinander  entfernte,  eingeritzte  Linien,  von  denen 
die  beiden  obersten  durch  schiefe  (Jucistrichlein,  die  durch  Eindrücken 


ce 


CtAr 


^^^jaMMP 


es 


64- 

Vu''« 


37*  


eines  runden  Stäbchens  erzeugt  wurden,  verbunden  sind.  Ein  Inhalt 
konnte  nicht  mehr  festgestellt  werden,  da  die  Schale  in  mehrere  Stücke 
zerfallen  war. 

3)  Das  dritte  Gefäss  (Fig.  59)  ist  ebenfalls  eine  kleine  Schale,  jedoch 
von  ganz  anderer  Form  als  die  vorige.  Der  flache  Boden  hat  einen  Durch- 
messer von  72  mm.  In  leichtem  Schwung  erweitert  sich  das  Gefäss  rasch, 
so  dass  es  bei  einer  Höhe  von  5  cm  einen  Durchmesser  von  156  mm  er- 
reicht. Die  Schale  ist  aus  dem  gleichen  Materiale  hergestellt  wie  die 
vorige,  indessen  nicht  so  dünnwandig  und  so  hart  gebrannt,  überhaujit 


nicht  mit  so  viel  Sorgfalt  angefertigt. 


Als  Inhalt  fand  sich  ein  grosses, 


Grösse 


morsches  Knochenstück,  sowie  der  Bronzegegenstand  Fig.  64. 

4)  Ein  viertes,  aus  feinsandigem  Thon  hergestelltes,  schwarzbraunes, 
gut  gebackenes  Gefäss  ist  so  zerbrochen,  dass  eine  Zusammensetzung  un- 
möglich war.  Die  Form  dürfte  ungefähr  derjenigen  von  Fig.  58  geglichen 
haben.  Um  die  Bauchung  zieht  ein  aus  eingeritzten  Strichen  bestehendes 
Ornament,  das  mehrfach  schon  in  der  neolithischen  Periode  auftritt.  Durch 
drei  oder  vier  schief  gestellte  Linien  entstehen  spitzwinkelige  Dreiecke,  die 
eine  fortlaufende  Reihe  bilden.  Als  gemeinsame  Basis  sämtlicher  Dreiecke 
dienen  drei  um  das  Gefäss  nicht  genau  parallellaufende  Linien  (Fig.  e). 

Die  grosse  Urne 
stand  mit  dem 
Boden  72cm  unter 
der  heutigen  Ober- 
fläche aufgewach- 
sener Erde,  die 
aus  hellgelbem 
Lehm  (Löss)  be- 
steht, während 
die  auflagernde 
Schicht  aus  brau-  „  ^.     ...  , 

Gefassstuck, 

nem  Thon  gebil- 
det ist.  Die  3  kleinen  Töpfe  lagen  nur  36  cm  unter  dem  Niveau,  und  zwar 
Fig.  58  südlich,  Fig.  59  nördlich  und  die  Reste  des  vierten  westlich  neben 
der  Urne. 
An  Metallbeigaben  fanden  sich  sechs  verschiedene  Gegenstände  : 

5)  Eine  sehr  schön  patinicrte,  schlanke  Dolchklinge  stellt  Fig.  60  dar. 
Dieselbe  misst  19  cm  in  der  Länge  und  3  cm  in  der  grössten  Breite.  Ein 
auf  beiden  Seiten  ziemlich  scharf  hervortretender  Mittelgrat,  der  rasch  in 
die  dünnen  Schärfen  ausläuft,  zieht  sich  über  die  ganze  Länge  der  Waffe 


—  38*  - 

hin.  Die  Klinge  scheiul  absichtlich  verbogen  und  am  unlern  Teile,  wo 
noch  die  Hälfte  eines  Nietloches  sichtbar  ist,  abgebrochen  worden  zu  sein. 
Dieses  einzige  Attribut  eines  Kriegers  lag  frei  in  der  Erde  zwischen  den 
Gefässen.  Die  Form  des  Dolches  ißt  eine  bis  jetzt  in  Deutschland  unbe- 
kannte, dagegen  kommt  sie  im  mittleren  Frankreich  nicht  selten  vor.  Von 
dort  gelangte  sie  also  ins  Elsass,  wo  übrigens  der  Typus  auch  nur  durch 
den  beschriebenen  Dolch  vertreten  ist.  Ein  ähnliches  Exemplar  befindet 
sich  im  Museum  zu  Basel. 

6)  Ebenfalls  frei  im  Boden  fand  sich  die  Gcwandnadel  Fig.  6^,  die  aus 
einem  vierkantigen,  niclit  ganz  5  mm  breiten,  S-förmig  gebogenen  Bronze- 
stäbchen gefertigt  ist.  Die  Spitze  fehlt  und  der  Knopf  ist  fast  ganz  abge- 
schmolzen. Nach  der  Spitze  zu  nimmt  der  vierkantige  Stab  eine  runde 
Form  an.  Die  Länge  betiägt  noch  7  cm  und  mag  ursprünglich  10  cm 
niclit  überschritten  haben. 

7)  Ganz  in  der  Nähe  lag  die  zu  einer  ähnlichen  Nadel  gehörende,  33  mm 
lange  Spitze  Fig.  63.  Dass  diese  nicht  zu  Fig.  62  gehört,  geht  deutlich 
daraus  hervor,  dass  sie  nicht  gerundet,  sondern  vierkantig  und  ohnedies 
dicker  ist  als  der  spitzzulaufende  Teil  von  Fig.  62. 

8)  Zwischen  den  Knochenstückchen,  die  in  der  grossen  Urne  geborgen 
waren,  fand  sich  der  8  cm  lange  obere  Teil  einer  runden  Nadel  mit  glattem 
Knopf  (Fig.  61).  Es  ist  dies  der  Rest  einer  jener  grossen,  oft  40 — 50  cm 
langen  Gewandnadeln,  wie  sie  in  der  älteren  Bronzezeit  vorkommend 
Der  oben  glatte  Knopf  hat  einen  Durchmesser  von  13  mm,  der  liais  einen 
solchen  von  6  mm.  Letzterer  erscheint  gerippt,  da  man  die  eigentliche 
Bronzenadel  an  dieser  Stelle  mit  einem  starken  Kupferdraht  spiralförmig 
umwickelte. 

Auch  dieses  Schmuckstück  zeigt  starke  Abschmelzungcn,  was  darauf  hin- 
deutet, dass  es  sich  im  Kleide  befand,  als  der  Leichnam  verbrannt  wurde. 

9)  In  der  Schale  Fig.  59  lag,  wie  schon  bemerkt  wurde,  ein  durch  Ab- 
schmelzung  ziemlich  unkenntlich  gewordener  Bronzegegenstand,  aus 
einer  rundlichen,  etwas  nach  oben  gewölbten  Platte  und  scheinbar  aus 
einem  Fusse  bestehend  (Fig.  64). 

10)  Fig.  65  zeigt  einen  kleinen,  aber  merkwürdigen  Körper,  der  sich 
auf  der  Begräbnisstätte  in  freier  Erde  fand,  nämlich  ein  15  mm  langes 
Stückchen  Erz,  fias  die  Form  einer  dreiseitigen  Pyramide  und  äusserlich 
die  strahligc  Struktur  des  Schwefelkieses  (Pyrit)  hat.  Über  den  Geltrauch 

I.  Siehe:  Bronzetumidi  bei  Forsthaus  Bannholz,  von  Baurat  Winklkr  in  den  Mit- 
teilungen, d.  Ges.  fiir  Erli.  'I.  rjcscli.  Denkmäler  im  Elsass,  li.  XIX,  1.  Lief.,  18'.)8. 


—  39*  — 

kann  man  sich  iiiclil  leicht  eine  Vorstellung  machen;  vielleicht  diente  es 
als  Amulet. 

Ausserdem  fanden  sich  mehrere  Feuerstein-  und  Quarzschieferchen, 
ein  Stückchen  Schlacke  und  einige  faustgrosse  Feldsteine. 

In  einiger  Entfernung  von  dem  Urnengral»  war  die  Erde  mit  Kohlen- 
stückchen stark  durchsetzt,  woraus  zu  schliesscn  ist,  dass  sich  ein 
Scheiterhaufen  in  unmittelbarer  Nähe  beilud.  An  dieser  Stelle  kamen  zwei 
kleine,  dünne,  schwaize,  auf  den  Aussenseiten  gerippte  Glassplitter  zum  Vor- 
schein, sowie  zwei  in  einander  geheftete  Gelenke  eines  Kettenschmuckes 
(Fig.  66).  Die  Gelenke  sind  aus  dünnem,  nicht  ganz  4  mm  breitem 
Bronzeblech  in  der  Weise  hergestellt,  dass  man  die  beiden  Blechstreifen 
in  der  Mitte  erst  kreuzweise  übereinander  legte  und  durch  eine  kleine 
Niete  vereinigte,  dann  die  Enden  umbog.  Bei  dem  grösseren,  2  cm  langen 
Gelenke  sind  die  gezahnten,  3  mm  von  einander  abstehenden  Enden 
ebenfalls  durch  eine  Niete  verbunden.  Das  kleinere  Gelenk  ist  trotz  der 
vorhandenen  Nietenteile  geöffnet  und  gleichzeitig  verbogen,  was  wohl 
auf  ein  gewaltsames  Zerreissen  des  Schmuckstückes  hinweist.  Dieser 
Keltenrest,  sowie  die  Glassplitler  können  bei  Beurteilung  des  Urnen- 
grabes nicht  in  Erwägung  gezogen  werden,  da  sie  nicht  in  demselben 
gefunden  wurden. 

Chronologisch  dürfte  dieser  Fund  an  die  Grenze  zwischen  Bronze-  und 
Ilallstattzeit,  also  etwa  in  das  6.  oder  7.  Jahrhundert  vor  der  christlichen 
Zeitrechnung,  zu  stellen  sein.  Das  gänzliche  Fehlen  von  Eisen,  sowie  die 
Form  von  Waffe  und  Schmuck  und  deren  Herstellungsweise  durch  Guss 
lässt  das  Alter  dieser  Gegenstände  weit  hinaufrücken,  während  anderseits 
die  Erzeugnisse  der  Keramik  dem  llallslätter  Typus  zuneigen. 

Die  gleiche  Zeitstellung  muss  auch  die  Urne  Fig.  48  beanspruchen.  Im 
übrigen  glaube  ich,  dass  die  in  meinem  Berichte  innegehaltene  Auf- 
zählungsweise der  verschiedenen  Gefässe  und  Gefässreste  so  ziemlich 
dem  Entwickelungsgang  der  Keramik  während  der  Bronzezeit  entspricht. 
Somit  gehören  die  nördlichen,  in  der  Nähe  der  neolithischen  Nieder- 
lassung gemachten  Funde  der  älteren  Periode,  die  östlich  und  südlich 
des  Bühls  entdeckten  Gräber  der  jüngeren  Periode  an,  mit  Ausnahme  des 
südöstlichsten  Grabes  auf  Grundstück  Nr.  256,  Sect.  G  (PL  I,  P.  23),  bei 
welchem  Teile  eines  menschlichen  Schädels  gefunden  wurden.  Den 
keramischen  Beigaben  nach  gehört  dieses  Grab  der  älteren  Bronzezeit  an. 

Aus  der  jüngeren  Bronzezeit  stammt  ein  Einzelfund,  der  im  Früh- 
ling 1890  auf  Nr.  1457,  Seot.  A,  Gewann  dlcll»,  etwa  100  m  nördlich  des 
jetzigen  Knabenschulhauses  gemacht  wurde  (PI.  I,  P.  25).  Er  besteht  aus 


—  40*  - 

einem  recht  hübschen  Palstab,  einer  Bronzeaxt  mit  Laschen,  von  18  Va  cm 
Länge  und  18  mm  grösster  Stärke.  Die  Schneidebreite  beträgt  56  mm, 
die  Länge  unter  den  Laschen  85  mm,  über  denselben  35  mm,  während 
auf  die  Laschen  selbst  65  mm  entfallen  (Fig.  f). 


Fig.  /. 


Grösse  '/,. 


l'alstab.  (Vorderansicht.) 


(SeilL'iiansidit  ) 


Während  alle  bisher  genannten  Fundstellen,  mit  Ausnahme  der  letzt- 
erwähnten, unten  am  Fusse  der  Hügel,  zwischen  denllöliencurven  195  m 
und  205  m  liegen,  ist  auch  eine  auf  einem  Hügel  selbst,  in  Höhe  von 
280  m  bekann  tjgeworden.  Es  ist  dies  die  Ansiedelung  auf  dem  «Pflenzer», 


—  41*  — 

einer  Anhöhe  im  Bechthüle.  Von  ihr  wird  im  nächsten  Kapitel  die  Ucde 
sein,  obwohl  mit  aller  Bestimmtheit  angenommen  werden  muss,  dass 
ihr  Bestehen  zum  grösseren  Teile  in  die  Bronzezeit  fällt. 

Im  übrigen  scheint  es  zweifellos,  dass  die  Leute  der  Bronzezeit  in 
erster  Linie  auf  der  Stelle  weiter  hausten,  auf  der  die  Neolilhen  gewohnt 
hatten.  Das  ergiebt  sich  aus  den  vielen  keramischen  Resten,  die  auf  dem- 
selbem  Gebiete  gefunden  worden  sind  und  noch  mehr  aus  den  ver- 
schiedenen Bronzegegenständen,  die  in  den  oberen  Erdschichten  zum 
Vorschein  kamen. 

Man  nimmt  allgemein  an,  dass  die  Bronzezeil  mit  der  ihr  voran- 
gehenden Kupferperiode  etwa  1500  Jahre  dauerte.  In  diesem  langen  Zeit- 
räume hat  jedenfalls  eine  Zunahme  der  Bevölkerung  staltgefunden, 
welcher  Umstand  die  Entstehung  weiterer  Niederlassungen  als  notwendig 
erscheinen  lässt.  Bedauerlicherweise  sind  Gräber  der  ältesten  Bronzezeit 
nicht  getroffen  worden.  Meine  Ausgrabungen  können  also  zur  Lösung  der 
Frage,  ob  im  Elsass  die  Leichenverbrennung  während  der  ganzen  Dauer 
der  Bronzezeit  üblich  war,  oder  ob  im  Anfange  derselben  Ganzbestaltung 
und  später  erst  Leichenbrand  zur  Anwendung  kam,  nicht  bei! ragen.  Das 
einzige  der  älteren  Periode  zugehörende  Grab  (P.  23),  das  bekanntlich 
Schädelfragmente  enthielt,  kann  hier  nicht  in  Betracht  kommen. 

III.  Die  Hallstatt-Zeit. 

Am  zahlreichsten  vertreten  und  meistenteils  gut  erhalten  waren  die 
Gräber  der  sogenannten  Hallstattperiode.  Dies  erklärt  sich  leicht  aus  dem 
Umstände,  dass  die  Hallstatlleute  die  letzten  waren,  welche  das  grosse 
Gräberfeld  benutzten.  Notwendigerweise  fielen  bei  den  Bestattungen,  bei 
denen  man  jetzt  wieder  den  unverbrannten,  festlich  gekleideten  und 
geschmückten  Leichnam  der  Erde  übergab,  diejenigen  Gräber,  welche 
aus  früheren  Zeilräumen  stammten,  der  Zerstörung  anheim.  Die  Hallstatt- 
gräber ihrerseits  scheinen  nur  in  der  Minderheit  durch  Kelten  und 
Alemannen,  in  der  Mehrheit  durch  Kulturarbeiten  zerstört  worden  zu 
sein.  So  fanden  sich  rotbemalte  Topfscherben  der  genannten  Periode  im 
Jahre  1893  bei  Erstellung  der  Wasserleitung  im  Zuge  des  Herrenweges, 
zwischen  den  ersten  Häusern  von  Egisheim.  Das  ist  meines  Wissens  die 
am  weitesten  nach  Norden  liegende  Fundslelle.  Etwaige  noch  weiter,  bis 
zum  Malzbach  vorgeschobene  Begräbnisstätten  musslen  seiner  Zeit  durch 
die  Anlage  des  römischen  Castells  verschwinden. 

Auf  Grundstück  Nr.  24,  Sect.  G  (PI.  1,  P.  27),  unweit  der  auf  Seite  61 


—  42*  — 


beschriebenen  bronzczeitlichen  ßrandgräber  traf  man  am    24.   Novem- 
ber 1894  ein  grösseres  Stück  eines  menschlichen  Oberschenkelknochens 

und  menschliche  Zähne,  sowie  einige 
grobe  Topffragmente  mit  rotem  Anstrich. 
Das  sind  die  Überbleibsel  eines  Hall- 
statlgrabes,  das  durch  Pflug  oder  Karst 
der  Vernichtung  anheimfiel. 

Ein  wissenschaftlich  wertvoller  Fund 
wurde  am  27.  November  1893  gemacht 
auf  Grundstück  Nr.  195,  Sect.  C,  66  m 
vom  Strassenrand,  nur  3  m  nördlich 
vom  neolithischen  Schädel  und  6  m  vom 
Zwergskclett  entfernt  (PI.  I,  P.  28).  Ein 
vollständig  und  in  seiner  ursprünglichen 
Lage  erhaltenes  weibliches  Skelett  von 
1,50  m  bis  1,55  m  Länge  mit  allen  Bei- 
gaben wurde  40  cm  unter  der  Acker- 
Oberfläche  aufgedeckt  (Fig.  g).  Der 
Leichnam  war  ausgestreckt  auf  dem 
Rücken  liegend,  frei,  ohne  irgend  welche 
Unterlage  von  Kohlen,  Sand  pp.  in  die 
Erde  gebettet  worden  und  zwar  mit  dem 
Kopfe  nach  Osten,  mit  dem  Fussende 
nach  Westen  gerichtet.  Die  Arme  ruhten 
längs  der  Körperseilen.  Die  Handgelenke 
waren  je  mit  einem  breiten,  geschlosse- 
nen, auf  der  Aussenseite  gewölbten  Arm- 
ring aus  Lignil  von  hellbrauner  Farbe 
geschmückt.  Beide  Ringe  sind  48  mm 
hoch,  etwas  oval  geformt,  so  dass  die 
Achsen  des  Armloches  im  Lichte  60  mm 
und  65  mm  messen.  Die  Stärke  beträgt 
in  der  Mitte  10—11  mm.  Der  Ring  des 
rechten  Armes  ist  nicht  ornamentiert; 
dag(3gcn  sind  in  den  des  linken  Armes 
acht  schmale  Löcher  gebohrt,  die  durch 
Rinnen  auf  der  Aussenseile  mit  einander  in  Verbindung  stehen.  Diese 
Zeichen  nehmen  nur  die  eine  Hälfte  des  Armringes  ein  (Fig. /O-  Jedenfalls 
waren  die  Löcher  und  Ausfräsungen  mil  einer  weissen  oder  sonst  hell- 


—  43*  - 


Fig.  h.        Grösse  -, 


Armring. 


farbigen  Masse,  vielleicht  auch  mil  einer  grell  gelarbleii  Schnur  üusjj:erüllt, 
die  mit  dem  Braun  des  Ringes  kontrastierte.  Sind  diese  Figuren  wohl  nur 
als  eine  Verzierung  oder  aber  als  Schriftzeichen  jener  Zeit  aufzufassen, 
die  möglicherweise  eine  Widmung  enthalten  ? 

Im  Becken  lag  das  bronzene 
Schloss  des  schmalen  Ledergürtels 
(Fig.  70).  Die  Agraffe  besteht  aus 
Blech  und  hnl  jetzt  noch,  nachdem 
der  vordere  Teil  mit  dem  Ilaken 
weggebrochen  ist,  eine  Länge  von 
25  mm  und  eine  Breite  von  9  mm. 
Die  Befestigungsweise  dieses  Metall- 
stückes auf  dem  Leder  war  die 
denkbar  einfachste,  dieselbe  wird 
heute  noch  vielfach  ebenso  ausge- 
führt. Man  hat  an  dem  Bronzeblech  fünf  Läppchen  angeschnitten,  wovon 
je  zwei  an  den  Seiten  und  eines  am  Ende,  dem  Ilaken  gegenüber,  ange- 
bracht war.  Aus  einem  gleichen,  jedenfalls  nur  etwas  grösseren  Lappen 
hat  der  Ilaken  bestanden  (Fig.  i).  Die  Läppchen  wurden  in  entsprechende 
Einschnitte  im  Leder  gesteckt  und  umgebogen  ; 
so  sass  die  Agraffe  fest.  Der  Haken  griff  in 
einen  Ring  ein,  welch  letzterer  auf  der  Photo- 
graphie (Fig.  79)  am  unrichtigen  Ende  steht. 
Dieser  Ring  hat  einen  Durchmesser  von  2  cm 
bei  einer  Wandbreite  von  3  mm.  Die  untere 
Seite  ist  flach,  die  obere  gewölbt,  doch  nur 
wenig  erhaben.  Das  ganze  Schloss  ist  also  recht  schwach  gehalten,  was 
darauf  hinweist,  dass  der  Gürtel  mehr  als  Schmuckstück  diente,  denn  eine 
kräftige  Spannung  hätte  das  Schloss  nicht  ertragen. 

Verschiedene  Bronzebuckelchen  und  Plättchen  (Fig.  80),  die  dem 
Gürtel  als  Zierat  aufgeheftet  waren,  fanden  sich  in  der  Lendengegend. 

An  der  linken  Körperseite,  vom  Knie  abwärts  standen  in  einer  Reihe 
die  Gefässe  Fig.  67,  68,  in  letzterem  drinnen  69,  dann  folgte  70  und  zu 
Unterst  71.  Alle  fünf  repräsentieren  typische  Formen  der  Ilallstattperiode. 

Die  Schüssel  Fig.  68  hat  eine  senkrechte  Höhe  von  14  cm.  Der  flache 
Boden  erreicht  einen  Durchmesser  von  7  cm.  Die  grossie  Bauchung  mit 
21  cm  Durchmesser  liegt  in  Höhe  von  7  cm.  Der  obere  Lichtdurchmesser 
hat  18,6  cm,  der  Rand  misst  55  mm,  die  Wandstärke  6  mm.  Das  Gefäss 
ist  aus  mildem,  gut  geschlemmlem  Thon  hergestellt,  mittelstark  gebrannt 


Fig 


Grösse 


Gürtelblech  Fig.  79  restaurirt. 


—  44*  — 

und  an  der  g-anzen  Ausscnfläche,  sowie  am  inneren  Teile  des  Randes  mit 
Graphit  abgerieben.  In  der  Schüssel  stand  nur  die  kleine  Schale  Fig.  69, 
sonst  enthielt  sie  weder  Knochen  noch  Metallgegenstände. 

Fig.  69  ist  aus  feinem  Tlion  geformt  und  nicht  hart  gebrannt.  Der 
sphärische  Boden  verläuft  beinahe  flach,  hi  der  Mitte  der  Aussenseite  des- 
selben befindet  sich  ein  runder  Eindruck,  diesem  gegenüber  auf  der 
Innenseite  ein  erhöhter  Punkt  und  um  diesen  im  Kreise  noch  fünf  solcher 
Punkte.  Die  Seitenwand  hat  etwas  ausladenden  Abschluss  und  unter 
diesem  eine  ganz  leichte  Einschnürung.  Die  senkrechte  Höhe  misst  4  cm, 
der  lichte  Durchmesser  10  cm,  die  Stärke  3  mm.  Die  ganze  Schale  ist 
beiderseits  fein  pohert  und  zeigt  eine  mattglänzende,  tiefbraune  Färbung, 
wodurch  sie,  im  Verein  mit  der  zarten  Bauart  und  der  leichten  Brenn- 
weise, ein  lederartiges  Aussehen  erhält.  Man  glaubt  auf  den  ersten  Blick, 
eines  jener  schwarz  lackirlen  Tellerchen  aus  Papiermache  vor  sich  zu 
haben,  deren  man  sich  auf  den  Spieltischen  und  auch  sonst  zur  Auf- 
bewahrung des  Kleingeldes  bedient. 

Von  Gefäss  Fig.  71  ist  nur  etwas  mehr  als  die  Hälfte  vorgefunden 
worden;  jedenfalls  gelangte  dasselbe  in  diesem  Zustande  in  das  Grab. 
Der  obere  Teil  gleicht  genau  dem  von  Fig.  69,  der  Boden  aber,  der 
zuerst  die  Kesselform  annimmt,  geht  der  Mitte  zu  nach  unten  in  eine  Spitze 
über.  Die  Seitenwand  ist  3  cm  hoch.  Der  Lichtdurchmesser  beträgt  oben 
am  Abschluss  11  cm,  über  dem  Boden  10  cm.  Durch  Graphitierung  hat 
das  Gefäss  eine  schwarzglänzende  Färbung  erhalten. 

Recht  niedliche  keramische  Produkte  sind  durch  die  Fig.  67  und  70 
dargestellt.  Beide  haben  kesseiförmigen  Boden  und  an  dessen  tiefster 
Stelle  einen  halbkugelförmigen  Eindruck.  (Zur  besseren  Veranschaulichung 
wurde  Fig.  67  so  gestellt,  dass  sich  der  Boden  dem  Auge  des  Beschauers 
darbietet).  Der  kessclförmige  Teil  der  Gcfässe  ist  rot  angestrichen, 
während  der  eingebuchtete,  18  mm  hohe  Hals  inwendig  und  auswendig 
graphiliert  erscheint.  Vom  Hals  nach  der  Bodenmitte  ziehen  Striche,  von 
denen  je  drei  zu  einer  Gruppe  vereinigt  sind.  Dabei  läuft  eine  Gruppe 
direkt  ihrem  Ziele  zu,  indessen  die  beiden  folgenden  sich  kreuzen.  Neben- 
stehende Fig.  k  veranschaulicht  das  auf  genannte  Weise  entstandene  Muster. 
Bei  Gefäss  Fig.  70  sind  die  Linien  eingeritzt,  bei  Fig.  67  mit  Graphit  auf- 
getragen. Bei  der  erstgenannten  Schale  werden  Hals  und  Bauchung  durch 
eine  eingeschnittene  Linie  von  einander  abgegrenzt,  und  die  zwischen  den 
sich  kreuzenden  Liniengruppen  unmittelbar  unter  dem  Halse  entslehenden 
Dreiecke  sind  ebenfalls  graphitiert,  was  bei  der  letztgenannten  Schale  nicht 
der  Fall  ist.  Fig.  67  hat  eine  senkrechte  Höhe  von  8  cm,  einen  lichten 


f.? 


90 


Fis.  li. 


Grösse 


—  45*  — 

Durchmesser  oben  am  Abschluss  von  12,2  cm  und  eine  Wandstärke  von 
5  mm.  Fig.  70  ist  0  cm  hoch  bei  einem  oberen  Durchmesser  von  10  cm 
und  einer  Wandstärke  von  4  mm.  Der  Thon  ist  gut  verarbeitet  und  wie 
bei  den  vorerwähnten  Stücken  mittelmässig,  d.  h.  nicht  kUngend  hart  ge- 
brannt. 

Die  reiche  Ausstattung 
des  Grabes  darf  gewiss 
dahin  gedeutet  werden, 
dass  die  hier  beerdigte 
Frau  den  höheren  Ständen 
jener  Zeit  zugehörte. 

Vom  Skelett  wurden 
nur  die  Schädeldecke,  die 
Kieferstücke  und  die 
Vorderarmknochen  auf- 
bewahrt. Die  Schädel- 
messung lieferte  folgen- 
des Ergebnis  :  Grossie 
Länge  etwa  184  mm, 
grösste  Breite  ICO  mm, 
Längen -Breiten -Index 
86,9.  Glabella-Lambda  179  mm,  Calottenhöhe  72  mm,  Index  40,2.  Der 
Schädel  gehört  somit  zur  Gruppe  der  Hyper-ßrachycephalen'.  Die  gerade 
aufsteigende  Stirne  ist  4  cm  hoch  und  10  cm  breit.  Die  Wandung  erreicht 
nur  eine  Dicke  von  4 — 5  mm.  Der  Unterkiefer  zeigt  etwas  Knochen- 
schwund  und  abgenutzte  Kauflächen  der  Mahlzähne,  woraus  sich  das  Alter 
auf  etwa  50  Jahre  schätzen  lässt.  Der  orthognathe  Kiefer  misst  von  der 
Mitte  zwischen  den  Schneidezähnen  bis  zum  aufsteigenden  Ast  57  mm; 
letzterer  hat  eine  mittlere  Breite  von  37  mm.  Die  Entfernung  der  äussern 
Endpunkte  beider  Äste  von  einander  beträgt  115  mm. 

Anfangs  der  achtziger  Jahre  waren  auf  dem  südlicher  gelegenen  Grund- 
stück Nr.  197  mehrere  Skeleltgräber  durch  Anlage  eines  Rebgartens  der 
Zerstörung  preisgegeben  worden.  Der  Eigentümer  übermittelte  mir 
später  einen  in  diesen  Gräbern  gefundenen  Fingerring  aus  heller  Bronze. 
Es  ist  ein  einfacher  Reifen  von  der  Gestalt  unserer  Trauringe.  Derselbe 
hat  einen  Lichtdurchmesser  von  17 — 18  mm,  eine  Stärke  von  1,5  mm 


Ornament  des  Gefässes  Fig.  67. 


1.  Die  gleiche  Form  zeigt  die  im  Museum  zu  Mülhausen  aufbewahrte  Schädeldecke 
aus  dem  Tumulus  «Hünerhubel»  im  Rixheimer  Gemeindewald. 


—  46*  — 

und  eine  Breite  von  3  mm.  Die  Aussenseite  ist  durch  drei  Gruppen  im 
Guss  hergestellter  Striche  verziert,  welche  das  in  nebenstehender  Fig.  l 
wiedergegebene  Ornament  bilden. 

rin.  7       r..Aco..  II  A.uch  auf  Grundstück  Nr.   200   sollen 

beim  Rigolen  des  Bodens  mehrere  ßegräb- 
'?<$^»«C^^<<^^>     nisställen  bemerkt  worden  sein. 

Am  17.  Dezember  1891  untersuchte  ich 
Ornament  eines  Fingerrings.        ^^^  Grundstück  Nr.  203  zwei  Stellen,  wo 

man  tags  zuvor  auf  Knochen  gestossen  war  (PL  I,  P.  29,  30). 

Das  erste  Grab  lag  nur  23  m  von  der  Alten-Strasse  entfernt.  Zwischen 
35  cm  und  40  cm  unter  der  Oberfläche  ruhten  die  Gebeine  eines  weib- 
lichen Skelettes,  das  mit  dem  Kopfe  nach  Süden,  mit  den  Füssen  nach 
Norden  gerichtet,  gestreckt  auf  dem  Rücken  lag,  die  Arme  den  Körper- 
seiten entlang  gebettet. 

Als  einzige  Schmuckslücke  kamen  zwei  Armringe  aus  Lignit  zum  Vor- 
schein, von  denen  der  des  linken  Armes  (Fig.  72)  bis  jetzt  ein  Unikum 
bildet.  Er  gleicht  in  der  Grundform  den  breiten,  massigen  Ringen  aus 
genanntem  Material,  von  denen  zwei  auf  Seite  42  beschrieben  sind.  Auch 
die  Massverhällnisse  zwischen  jenen  und  diesem  schwanken  nur  wenig, 
indem  die  Höhe  45  mm,  die  grösste  Dicke  8  mm  und  der  lichte  Durch- 
messer 50  mm  beträgt.  Die  innere  Wand  erscheint  nicht  besonders  fein 
geglättet,  bisweilen  sogar  etwas  uneben,  dagegen  ist  die  äussere  sorg- 
fältig geglättet  und  schwarzbraun,  mattglänzend  von  Farbe.  Die  Merk- 
würdigkeit des  Ringes  liegt  darin,  dass  er  nicht  aus  einem  einzigen  Stück 
besteht,  sondern  dass  er  —  obwohl  anfänglich  aus  einer  Masse  geschnitzt 
—  wahrscheinlich  nach  vollendeter  Durchbohrung  vermittelst  eines 
Querschnittes  in  zwei  Hälften  getrennt  wurde.  Längs  einer  jeden  dieser 
Schnittflächen  waren  3  Steine  eingesetzt,  die  in  durchlaufenden  Bohr- 
löchern steckten.  Ursprünglich  zierten  also  12  Steine  das  Armband,  bei 
der  Auffindung  indessen  nur  noch  8,  die  andern  4  sind  durch  Aus- 
bröckelung  neben  den  Bohrlöchern  jedenfalls  schon  vor  der  Beisetzung 
der  Leiche  verloren  gegangen.  Die  Steine  haben  ein  graues,  glanzloses 
Aussehen.  Ihre  mineralogische  Bestimmung  ist  bis  dahin  noch  nicht 
erfolgt.  fJie  Schliessung  des  Armringes  geschah  vermittelst  lärl)iger 
Bänder.  Zu  diesem  Zwecke  ist  an  jedem  Ende  der  beiden  Hälften  in  der 
Mitte  ein  sauber  gearbeitetes,  ovales  Loch  mit  einer  Längsachse  von 
11  mm  und  einer  Querachse  von  7  mm  angebracht. 

Eine  Erklärung,  warum  das  Armband  zweiteilig  angefertigt  wurde, 
ergicilt  sich  aus  folgendem.    Wie  schon  oben  bemerkt,  sind  die  Lignit- 


—  47*  - 

armbfinder  ans  einem  Stück  hergesIclU.  Das  Armloch  ist  dabei  so  enge, 
dass  nur  eine  kleine  Hand  sich  durclizwiingen  kann,  woraus  folgt,  dass 
diese  Armbänder  im  jugendlichen  Alter  angelegt  und  dann  nicht  wieder 
abgestreift  wurden.  Beschädigungen  während  des  langen  Tragens  waren 
nicht  ausgeschlossen,  davon  geben  die  allermeisten  derartigen  Funde 
Zeugnis.  Dem  Armring  Fig.  72  muss  schon  vom  Verfertiger  eine  hohe 
Wertschätzung  beigelegt  worden  sein,  er  war  also  zu  kostbar,  um  tag- 
täglich getragen  zu  werden;  nur  bei  besonderen  Gelegenheiten  sollte  er 
das  Handgelenk  seiner  Besitzerin  schmücken.  Um  aber  das  beliebige  An- 
und  Ablegen  bei  einer  erwachsenen  Person  möglich  zu  machen,  blieb 
nichts  übrig,  als  denselben  in  zwei  Hälften  zu  teilen  und  diese  durch 
Bänder  an  einander  zu  befestigen. 

Am  rechten  Vorderarm  befand  sich  der  Ring  Fig.  !?>.  Er  ist  kreisrund 
aus  einem  einzigen  Stück  geschnitten,  hat  nur  16  mm  Höhe,  eine  Stärke 
von  12  mm  und  einen  Lichtdurchmesser  von  55  mm.  Die  Wandung  ist 
auf  der  Aussenseite  stark-,  auf  der  Innenseite  kaum  merklich  gewölbt. 
Die  sauber  geglätteten  Flächen  haben  tiefbraune,  maltglänzende  Färbung. 

Die  Figuren  74-  und  75  zeigen  Eisenstückchen  von  35  mm  und  30  mm 
Länge.  Das  erstgenannte  besteht  aus  einem  15  mm  breiten,  kräftigen 
Streifen,  dessen  beide  Enden  umgelegt  und  gegeneinander  gerichtet 
sind;  das  zweitgenannte  hat  unbestimmbare  Form,  da  es  vom  Rost  zu 
sehr  angegriffen  wurde,  doch  scheint  es  ursprünglich  der  Fig.  74- 
geglichen  zu  haben.  Diese  zwei  Eisenstückchen  erfüllten  einen  sonder- 
baren Zweck.  Sie  waren  jeweils  zwischen  den  Armring  und  die  ent- 
sprechenden Vorderarmknochen  (Fig.  76  und  77)  eingezwängt,  offenbar 
um  das  Verrücken  der  Armbänder  von  den  ihnen  angewiesenen  Stellen 
zu  verhindern.  An  eine  rituelle  Erscheinung  zu  denken,  halte  ich  nicht 
für  begründet,  ehe  nicht  weitere  ähnliche  Vorkommnisse  festgestellt  sind. 

Fig.  78  stellt  ein  Fragment  des  rechten  Oberarmknochens  dai\  Ein 
Blick  auf  die  Photographie  genügt,  um  sich  zu  überzeugen,  dass  der 
Knochenbau  ein  schmächtiger  war.  Die  Elte  (Ulna)  des  linken  Vorder- 
armes hat  eine  Länge  von  21  cm.  Bedauerlicherweise  konnte  die  Länge 
des  Skelettes  nicht  festgestellt,  überhaupt  letzteres  nur  bis  zum  Becken 
freigelegt  werden,  da  die  unteren  Partien  in  das  Rebstück  Nr.  202  hinein- 
ragen. Der  Schädel  war,  weil  er  ganz  nahe  der  Oberfläche  lag,  vollständig 
morsch  und  zertrümmert. 

Etwa  26  m  weiter  östlich,  in  allem  also  49  m  von  der  Alten-Strasse  ent- 
fernt (PI.  I,  P.  30),  befand  sich  das  zweite  Grab  mit  einem  Skelett,  das  die 
gleiche  Lage  und  Richtung  wie  das  vorige  einnahm.    Auch  hier  konnte 


48*  - 


Fig.  m. 


Grösse 


aus  dem  gleichen  Grunde,  der  vorhin  angegeben  wurde,  nur  das  Skelett 
des  Oberkörpers  freigelegt  werden.  Beigaben  wurden  keine  entdeckt.  Der 
Schädel  hatte  durch  Druck  während  seines  Lagerns  in  der  Erde  an  seiner 
natürlichen  Gestalt  etwas  eingebüsst.  Das  Hinlerhaupt  ist  linksseitig  nach 
vorwärts  und  oben  gepresst.  Die  Messung  ergab  folgendes  Resultat:  Grossie 
Länge  161  mm,  grossie  Breite  139  mm,  Längen-Breiten-Index  hieraus  86,3. 
Die  gerade  aufsteigende  Stirne  ist  -4  cm  hoch,  bei  einer  Breite  von  98  mm. 
Die  Dicke  der  Schädelwand  misst  5  mm.  Es  besteht  somit  zwischen  diesem 
und  dem  bei  P.  28,  PI.  I  gefundenen  Schädel  die  grossie  Ähnlichkeit. 

Vom  Inhalte  eines  dritten,  aber  zerstörten  Grabes,  welches  an  der  Süd- 
grenze desselben  Grundstückes,  etwa  82  m  vom  Strassenrand  entfernt 
war,  traf  man  nur  noch  zwei  menschliche  Oberschenkelknochen.  Jeden- 
falls gehörte  diese  Begräbnisställe  zu  einem  ehemaligen  Tumulus,  von 
dem  etwas  später  (Seile  52)  die  Rede  sein  wird. 

Das  nächste  nach  Süden  liegende  Grundstück  Nr.  204  wurde  im  Monat 
September  1894  systematisch  untersucht,  wobei  drei  Gräber  zur  Auf- 
deckung kamen. 

Das  erste  Grab 
zeigte  sich  am 
17.  September 
nur  23,50  m  vom 
Rande  der  Alten- 
Slrasse  entfernt 
(PI.  I,  P.  31).  Es 
enthielt  ein  weib- 
liches Skelett  von  1,60  m  Länge,  das  gestreckt  auf  dem  Rücken  lag,  mit 
den  Füssen  nach  Süd-Südosten,  mit  dem  Kopfe  nach  Nord-Nordwesten 
orientiert.  Die  Vorderarme  kreuzten  sich  über  dem  Unterleib  so,  dass  der 
linke,  welcher  ein  geschlossenes  Lignilarmband  trug,  über  dem  rechten 
lag.  Dieser  Armring  ist  nur  noch  zur  Hälfte  erhalten.  Seine  Achsen  messen 
im  Lichten  57  mm  und  59  mm,  die  Höhe  wird  ursprünglich  6  cm  betragen 
haben.  Weitere  Beigaben  Hessen  sich  nicht  entdecken.  Das  Skelett  lag  nur 
wenig  tief  im  Boden,  auf  der  Grenze  zwischen  dem  gewachsenen  Löss  und 
der  Humuserde,  darum  waren  die  oberen  Partien,  besonders  der  Kopf, 
kümmerlich  mit  20  cm  Erde  bedeckt,  infolgedessen  letzterer  Körperteil 
zertrümmert  vorgefunden  wurde.  Immerhin  Hess  sich  noch  feststellen,  dass 
die  gerade  aufsteigende  Stirn  von  der  Nasenwurzel  bis  zum  Scheitel  eine 
Höhe  von  45  mm  erreichte.  Das  gut  erhaltene  Becken  zeigte  eine  lichte 
Breite  von  16  cm,  bei  einer  Höhe  von  12,5  cm. 


Eisenmesserchen. 


49*  - 


Fig.  n 


Grösse 


Ungefiihr  20  m  östlicher  fand  man  mehrere  Topfscherhen  von  grossen 
und  kleineren  Gefässen,  sowie  ein  recht  merkwürdiges  Eisenmesserchen 
von  8  cm  Länge,  wovon  55  mm  auf  die  geschweifte,  16  mm  breite  Klinge 
entfallen.  Der  kurze  Griff  endet  in  einem  dreieckigen,  25  mm  langen  Kopf 
(Fig.  m). 

Am  selben  Tage  stiess  man  zwischen  78  m  und  79,80  m  von  der  Strasse 
entfernt  auf  ein  zweites, 
1,69  m  langes,  männli- 
ches Skelett  (PI.  I,  P.  22). 
Der  Kopf  zeigte  nach 
Ost-Südost,  das  Küss- 
ende nach  West-Nord- 
west. Die  Fusse  waren 
kaum  mit  25  cm,  der 
Kopf  mit  35  cm  Erde 
bedeckt.  Ursprünglich 
müssen  die  Skelette 
etwas  liefer  gelegen 
haben ,  wurden  aber 
durch  Abschwemmung 
bei  Regengüssen  und 
Abschleifen  der  Erde 
mit  dem  Pfluge  der 
Oberfläche  immer  näher 
gebracht.  Die  teilweise 
Zerstörung  der  Kno- 
chenpartien lässt  sich 
darum  als  Folge  der 
Feldarbeiten   auffassen. 

Die  Schädeltrümmer 
Hessen  ebenfalls  eine  Stirnhöhe  von  5  cm  konstatieren.  Zu  Füssen  lag  der 
obere  Teil  eines  eisernen  Rasiermessers  aus  der  Hallslattzeit.  Ein  gleiches 
Stück  zeigt  Fig.  84.  Am  Kopfende,  sowie  zwischen  und  neben  den  Unter- 
schenkelknochen trafen  sich  kleine  Topfscherben  von  3—4  qcm  Grösse. 
Diese  dürften  wohl  von  dem  auf  Seite  48  erwähnten  dritten  Grabe  des 
Grundstückes  Nr.  203  herkommen,  das  sich  dicht  in  der  Nähe  befand 
und  wahrscheinlich  bei  Herstellung  eines  jüngeren  Grabes  zerstört 
worden  ist. 

Etwa  2,50  m  südlich  der  eben  genannten  Stelle  und  82  m  östlich  der 

B.  XX.  4 


Doppelgrab. 


—  50*  - 

Alten-Slrasse  kam  das  drille  Grab  zum  Vorsclicia  (PI.  I,  P.  33).  Hier  traf 
man  Resle  von  drei  Skeletlen,  die  zwei  verschiedenen  Bestallungen  zuge- 
hörlen.  ZvveiSkelelle  lagen  dicht  nebeneinander  50  cm  unter  der  Erdober- 
fläche im  gewachsenen  Löss,  mit  denHäupten  nach  Osten,  mit  den  Füssen 
nach  Westen  orientiert.  Allem  Anscheine  nach  zu  schliessen  waren  hier 
Mann  und  Frau  zu  gleicher  Zeit  bestaltet  worden,  und  zwar  die  Frau  zur 
Piechten  des  Mannes.  Die  Fussenden  beider  Skelette  schlössen  in  einer 
Linie  ab,  hingegen  ragte  der  Mann  etwa  um  Kopfeslänge  über  die  Frau 
hinaus.  Er  mass  jedenfalls  1,75  m,  sie  1,55  m.  Vom  weiblichen  Knochen- 
gerüst fehlte  der  rechte  Arm  gänzlich,  und  vom  Schädel  war  nur  die  Decke 
einigermassen  erhallen.  Vom  männlichen  Skelett  war  ausser  dem  rechten 
Arm  und  den  beiden  Beinen  nichts  mehr  vorhanden.  Der  Leichnam  des 
Mannes  ist  s.  Zt.  mit  Eisenschmuck,  derjenige  der  Frau  mit  Bronzeschmuck 
in  die  Erde  gebettet  worden  (Fig.  n). 

Die  Frau  trug  am  linken,  nach  dem  Körper  eingebogenen  Unterarm  ein 
offenes  Armband  aus  getriebenem  Bronzeblech  mit  wenig  verdickten  End- 
knollen (Fig.  81).  Der  Armring  ist  aus  einem  vierkantigen  Bronzestäbchen 
von  etwa  4  mm  Stärke  hergestellt,  das  man  durch  Dengeln  allmählich 
verbreiterte,  so  dass  es  in  der  Mitte  2  cm  Breite  erreicht,  während  die 
Enden  in  ihrer  ursprünglichen  Stärke  belassen,  zu  einer  Art  Schlangen- 
kopf zugearbeitet  sind.  Die  Aussenseite  erscheint  convex,  die  hmenseile 
dementsprechend  concav.  Durch  zwei  mit  den  Rändern  parallellaufende, 
eingravierte  Linien  wird  die  Aussenseite  in  drei  schmale  Felder  geteilt,  von 
denen  das  mittlere  mit  dem  Wolfzahnornament,  die  beiden  äusseren  mit 
schräg  laufenden  Strichen  verziert  sind.  Gegen  die  Endknollen  schliesst  die 
Zeichnung  mit  drei  über  die  ganze  Breite  laufenden  Querstrichen  ab.  Neben- 
stehende Fig.  0  zeigt  das  Ornament  dieser  Armspange. 

Etwas  seitlich  vom  Skelett  der  Frau,  also  nicht  an  seiner  ursprünglichen 
Stelle,  trafen  sich  vier  Stückchen  des  Gürtelschlosses  von  dünnem  Bronze- 
blech (Fig.  82).  Die  Länge  konnte  nicht  mehr  festgestellt  werden,  dagegen 
die  Breite,  welche  45  mm  beträgt.  Am  vordem  Ende  ist  das  Blech  zu  einer 
hohlen  Leiste  umgebogen',  hi  der  Höhlung  befindet  sich  noch  ein  Stück- 
chen des  Eisendrahtes,  der  als  Verschlussstück  diente.  Das  ganze  Schloss, 
von  dem  die  eine  Hälfte  fehlt,  wird  so  ziemlich  durch  nebenstehende  Fig.  p 
veranschaulicht  sein. 


1.  Ein  gleiches  Stück  ist  in  den  Mitteil,  der  Ges.  für  Erhalt,  der  geschichtl.  Denlamler 
des  Elsass,  18!)'»,  Taf.  V,  Figur  17  abgebildet  aus  dem  Grabliügelfunde  zwischen  Hatten 
und  Selz. 


CO 

oo 


.      %r- 


—  51*  — 


Beim  männlichen  Sivelett  fand  sich  in  der  Gegend  des  Unken  01)crarmes 
eme  eiserne  Lanzenspilze  (Fig.  83).  Dieselbe  hat  eine  Länge  von  4-2  cm, 
wovon  11  cm  auf  den  Hals  und  die  runde  Tülle  entfallen.  Die  grossie 
Breite  dieser  schlanken  Waffe  beträgt  5  cm.  Die  Tüllenöffnung  weist  einen 
Durchmesser  von  10  mm  auf.  Aus  der  flachen  Klinge  tritt  der  rundlich 
geformte  Mittclgral  kräftig  hervor.  Sonderi)arer\veise  geht  die  eine  Schneide 
in  schräger,  die  andere  in  hakenförmiger  Linie  in  den  Tüllenhals  über\ 
Mil  Hinzurechnung  des  hölzernen  Schaftes  muss  die  ganze  Lanze  eine 
Länge  von  1,50  m  besessen  haben. 


Fig.  0. 


Grösse 


Ornament  des  Bronzearmbandes  Fig.  81. 

Links  des  Kopfes  zeigte  sich  der  vordere  Teil  eines  eisernen  Rasier- 
messers, welcher  durch  Fig.  84  veranschaulicht  ist. 

Ganz  abseits,  über  dem  Kopf  der  Frau  lag  die  Hälfte  eines  eisernen 
Gürtelschlosses  (Fig.  85).  Dasselbe  ist  aus  Blech  von  kaum  mehr  als  1  mm 


Fig.  p. 


Grösse 


Stärke  angefertigt,  hat  eine 
Länge  von  152  mm,  vorn 
am  Kopf  und  in  der  Mitte 
eine  Breite  von  45  mm.  Die 
Spange  ist  in  ihrer  Breite 
nur  merklich  nach  aussen 
gewölbt;  die  Ausbiegung 
ihrer  Län^i^e    ist    beträcht-         Mutmassliche  Gestalt  des  Gürtelschlosses  Fig.  82. 

lieber,  dem  Körperumfang  eines  ausgewachsenen  Mannes  entsprechend. 
Zur  Befestigung  auf  dem  Ledergurt  dienten  drei  noch  am  Kopfstück  be- 
findliche Bronzenieten  mit  halbkugeligen  Köpfen,  während  das  Ende  der 
Spange  hakenförmig  umgebogen  in  das  Leder  eingelassen  war. 

Wichtig  scheint  es  mir  noch,  festzustellen,  dass  das  Eisen  der  Lanze, 
Gurtspange  und  der  beiden  Rasiermesser  nicht  die  faserige  Struktur  zeigt, 
wie  die  Eisenfunde  aus  der  alemannisch-fränkischen  Zeit;  es  erscheint  im 


1.  Für  eine  ganz  ähnliche  Lanzenspilze  möchte  ich  das  Eisenstück  ansehen,  welches 
in  den  Milleihmgen  de?-  Ges.  für  Erlialt.  der  geschichll.  Denkmäler  im  Elsass,  189  i,  Taf.  III, 
Fig.  10  aus  den  Grabhügeln  zwischen  Hatten  und  Selz  abgebildet  ist. 


—  52*  — 

Bruche  kurz,  bröckelig,  muss  also  eine  andere,  weniger  vollkommene 
Bearbeitungsweise  erfahren  haben. 

Irgend  welche  Spuren  von  keramischen  Beigaben  fanden  sich  nicht. 

Von  einem  dritten  Skelett  traf  man  blos  die  Knochen  der  beiden  Beine. 
Diese  lagen  mit  dem  Fussende  nach  Süden  gerichtet,  quer  über  dem 
Skelett  des  Mannes,  somit  muss  der  fehlende  Oberkörper  über  die  Gebeine 
der  Frau  hingestreckt  gewesen  sein.  Zweifellos  fand  die  Bestattung  in 
späteren  Jahren  statt,  was  schon  der  Umstand  lehrt,  dass  die  Knochen  an 
ihrem  südlichen  Ende  nur  15  cm,  am  Nordende  35  cm  unter  der  Ober- 
fläche sich  befanden,  also  an  ihrer  tiefsten  Stelle  noch  15  cm  höher  lagen 
als  die  des  Doppelgrabes.  Beim  Anfertigen  der  Grube  wurde  die  tiefer- 
liegendc  Grabstätte  teilweise  zerstört,  daher  das  Fehlen  so  vieler  Körper- 
teile und  das  zerstreute  Umherliegen  von  Stücken  der  beiden  Gürtel- 
spangen, sowie  das  Zutagetreten  von  Fragmenten  einer  gläsernen,  geripp- 
ten Zierscheibe  über  1  m  östlich  von  der  Begräbnisstelle. 

Aus  dem  Umstand,  dass  verschiedene  Leichname  über  einander  gebettet 
getroffen  wurden,  und  dass  sich  fast  unmittelbar  daneben  die  beiden  auf 
Seite  48  und  49  (PI.  I,  P.  22)  erwähnten  Grabstellen  befanden,  schliesse  ich, 
dass  man  es  hier  mit  dem  Reste  eines  Tumulus  zu  Ihun  hat.  Auf  Seite  34  habe 
ich  bereits  die  Ansicht  ausgesprochen,  es  müsslen  ehemals  auf  dem  grossen 
Leichenfelde  Grabhügel  gestanden  haben,  auch  wurde  ein  wichtiger  Beleg 
dafür  erbracht.  Die  weiteren  Belege,  glaube  ich,  haben  sich  hier  ergeben. 

Etwa  20  m  östlich  dieser  Begräbnisstätte,  ungefähr  auf  der  tiefsten 
Ilöhencurve  des  abhängigen  Geländes  war  der  Boden  in  einem  weiteren 
Umkreise  mit  Scherbeben  prähistorischer  Töpferwaren,  Kohlenstückchen 
und  Knochensplittern  ganz  durchsetzt,  was  auf  eine  Zerstörung  früher 
daselbst  vorhandener  Brandgräber  deutet. 

Ganz  ähnliche  Vorkommnisse  Hessen  sich  an  verschiedenen  Stellen  der 
weiter  nach  Süden  sich  erstreckenden  Partie  des  Gräberfeldes  nachweisen. 
Funde  von  einiger  Wichtigkeit  lieferten  indessen  nur  noch  drei  Punkte. 

Auf  Grundstück  Nr.  205,  etwa  38  m  vom  Strassenrande  entfernt,  kam 
ein  einzelner  Oberschenkelknochen  zum  Vorschein,  gelegentlich  der  Aus- 
grabungsarbciten  vom  20.  September  1804. 

Etwas  Micbr  lieferte  das  Grundstü(;k  Nr.  211.  Am  8.  Dezember  1894 
wurden,  22  m  von  der  Strasse  enfernt,  30  cm  unter  der  Erdoberfläche, 
Reste  eines  Brandgrabes  aufgedeckt  (PI.  I,  P.  34).  Zweifelsohne  haben 
früher  ausgeführte  Kulturarbeiten  an  dieser  Stätte  arge  Verwüstung  an- 
gerichtet. In  erster  Linie  enthob  man  dem  Boden  3  cbdni  angebrannte, 
kleingeschlagene  Knochen  nebst  Asche.  Dabei  lag  der  Bronzering  eines 


—  53*  — 


Fig.  q. 


Grösse 


Rekonstruiertes  Gefäss. 


Fig.  r.      Grösse  '/ 


Gürlelsclilosses,  genau  gearbeiU'l  wie  der  in  Fig.  79  abgeläldete  und 
auC  Seite  43  beschriebene.  Ein  Unterschied  liesteht  iiloss  darin,  dass  der 
abgebildete  20  mm,  dieser  aber  25  mm  Durchmesser  hat.  Während  sich 
im  ganzen  Umkreise  der  Fundslelle  keine  Spur  von  Stückchen  einer 
grösseren  Urne  entdecken  liess,  fanden  sich  zwischen  den  Knochen  ver- 
schiedene Fragmente  von  zwei  kleinen 
Gefässen,  von  denen  dasjenige,  dem 
die  Mehrzahl  der  Stückchen  zugehörle, 
ein  sehr  hübsches  gewesen  sein  muss. 
Es  ist  aus  recht  feiner  Erde  hergestellt, 
nicht  klingend  gebrannt  und  hat  choco- 
ladefarbige,  polierte,  wachsglänzende 
Aussenseiten.  Der  flache  Boden  misst 
höchstens  25  mm  in  der  Breite.  Diese  Fläche  wird  fast  gänzlich  von  dem 
halbkugelförmigen  Eindruck  nach  oben  eingenommen.  Die  Wand  erhebt 
sich  schief  nach  aussen,  geht  etwa  in  halber  Gefässhöhe  in  ein  schmales, 
senkrechtes  Band  über  und  wendet  sich  dann  ein- 
wärts, wo  bald  der  Hals  begann,  welcher  leider  weg- 
gebrochen ist.  Vor  Beginn  der  Aufbiegung  zum  Hals 
zieht  ringsherum  eine  leichte  Hohlkehle.  Die  zwischen 
dem  senkrechten  Band  und  dieser  Hohlkehle  schief 
einwärts  ziehende  Fläche,  von  nicht  ganz  1  cm  Breite, 
ist  mit  sauber  eingeschnittenen  oder  eingedrückten, 
schrägen  Strichen  ornamentiert,  von  denen  jeweils 
15  zu  einer  Gruppe  zusammengestellt  sind.  Die  Schale 
muss  ungefähr  die  Gestalt  der  nebenstehenden  Fig.  ^ 
gehabt  haben. 

Am  29.  Mai  1892  wurde  auf  Grundstück  Nr.  253 
(PI.  I,  P.  35)  bei  der  Feldarbeit  das  Mittelslück  eines 
Dolchgriffes  gefunden  (Fig.  r).  Derselbe  bildet  eine 
aus  Bronzeguss  hergestellte  kräftige  Hülle,  die  in  der 
Mitte  den  grössten  Durchmesser  von  21  mm  und  an 
den  conisch  zulaufenden  Enden  einen  solchen  von  15  mm  erreicht.  Um 
die  Mitte  läuft  ein  erhabener,  etwas  kräftiger  Reifen,  daneben  folgen  auf 
beiden  Seiten  je  4  schwächere,  dann  zum  Schluss  wieder  ein  kräftigerer 
Ring  mit  einer  Rinne  auf  der  erhabensten  Stelle.  Diese  Verzierung  diente 
wohl  mehr  zum  besseren  Festhallen  des  sonst  glatten  Griffes,  als  zur 
eigentlichen  Ornamentierung.  Das  Fundobjekt  ist  noch  7  cm  lang  und 
dürfte  auch  früher  kaum  merklich  länger  gewesen  sein,  da  an  der  einen 


Dolchgriff. 


—  54*  — 

Brurhstclle  die  Ansätze  des  liureiseiilormigen  Knaufes  sichlbar  sind  und  an 
der  andern  die  lte!,nnnende  Erweiterung,  welclie  dasDolchhlall  umscliloss. 
Im  Innern  der  Bronzehülle  steckt  noch  der  eiserne  GrifTdorn  der  Klinge. 

Mit  Erwähnung  dieses  Dolchgrifies  ist  das  auf  dem  Gräherfelde  ent- 
deckte Material  der  llallstatlperiode  erschöpft.  Die  Gräber  selbst  haben 
den  Beweis  geliefert,  dass  in  dieser  Zeit  ein  zweifacher  Bcslallungsmodus 
herrschte,  indem  die  Leichname  sowohl  verbrannt,  als  auch  unverbrannl 
beigesetzt  wurden.  Man  hat  in  allem  15  Skelette,  beziehungsweise  Teile 
von  solchen  freigelegt,  während  sich  mit  Sicherheit  nur  1  Brandgrab 
feststellen  liess.  Seligst  wenn  man  die  drei  südlich  vom  Bühl  gelegenen 
Brandgräber  der  vorhergehenden  Periode,  die  ihrer  keramischen  Beigaben 
wegen  —  welche  teilweise  Technik  und  Form  der  Hallslaltzeit  aufweisen 
—  an  das  Ende  der  Bronzezeit  gestellt  worden  sind,  hinzurechnet,  ergeben 
sich  in  allem  nur  A  Leichenbrände \  Daraus  schhesse  ich,  dass  die 
Gräber  mit  Leichenbrand  die  älteren  sind.  Denn  abgesehen  davon,  dass 
die  Leichenverltrennung  ein  Erbstück  aus  der  Bronzezeit  ist,  waren  die 
Brandgräber  einen  längeren  Zeitraum  der  Zerstörung  ausgesetzt  als  die 
VoUgrälier,  woher  gewiss  zum  Teil  ihre  Minderzahl  rührt.  Andernteils 
drängt  das  Verhältnis  von  i  :15  oder  höchstens  A  :  15,  das  nicht  allein  auf 
Conto  der  Zerstörung  gesetzt  werden  darf,  zu  dem  Schlüsse,  dass  die 
Leichenverbrennung  während  der  llallstatlperiode  nur  noch  kurze  Zeit, 
und  jedenfalls  bloss  bei  den  Reichen  üblich  war. 

Die  Skelettgr;il)er  sell)St  zeigen  wieder  einen  merklichen  Unterschied. 
Während  die  keramischen  Produkte  in  den  früheren  Zeiträumen  reichlich 
vertreten  erscheinen,  treffen  wir  nur  2  Skelette  der  llallstatlperiode  mit 
derartigen  Beigaben,  und  zwar  sind  es  die  beiden  nördlichsten  auf  Grund- 
stück Nr.  24  (PK  I,  P.  27)  und  Nr.  195  (PI.  I,  P.  28),  bei  allen  andern 
findet  sich  keine  Spur,  der  Schmuck  allein  bildet  ihre  Beigabe,  und  selbst 
dieser  fehlt  in  einigen  Gräbern.  Weil  die  Milgabe  von  Gefässen  in  den 
früheren  Perioden  üblich  war,  ja,  man  oft  in  dieser  Beziehung  nicht 
genug  thun  konnte,  wie  das  bronzezeilliche  Grab  auf  Grundstück  Nr.  256 
(PI.  I,  P.  23)  lehrt,  glaube  ich  nicht  zu  irren,  wenn  ich  die  Grabstätten 
ohne  Töpferwaren  für  die  jüngsten  erkläre. 

I.  KoENEN,  in  seiner  Gefäss/amde,  S.  48,  sagt  :  «Die  IJbergänge  von  der  einen  in  die 
andere  Periode  erfolgen  so  allniälilicli,  dass  es  bei  dein  jetzigen  Material  noch  scliwcr 
Jiält,  eine  scliarfe  Grenze  zwisclien  einer  und  einer  zweiten  Periode  zu  ziehen.» 

Naue  bemerkt  im  Con-espondenz-Blatl  Jür  Anthrop.  Etlmol.  u.  Urgesch.,\i.  XX,  S.  139: 
«Die  Übergangsperiü(b!  von  der  jilngstiui  Pronze-  in  die  älteste  Hallstattzeit  kaiui  ganz 
gut  der  älteren  Hallslatlzeit  angereilil  werden.» 


—  55*  — 

Tiber  eine  Wohnslätle  der  TTiillstalllcule  ciliielt  icli  Ix'Stimmlc  Anlialls- 
punkle  bei  Anlage  des  im  Becblhal  befindiicben  Ilocbreservoirs  der  Wasser- 
leitung im  Mai  1893  (PI.  I,  P.  36).  Etwa  70  cm  unter  der  Erdoberfläche 
wurde  das  alte  Bachbett  angestochen,  welches  sich  in  einer  Tiefe  von  1,90  m 
zu  4,50  m  verlireiterle.  Das  Bächlein,  das  heute  1,10  m  höher  fliesst,  GOcm 
breit  ist  und  5—0  cm  tiefes  Wasser  führt,  muss  in  früherer  Zeit  ein 
reissender,  wilder  Geselle  gewesen  sein,  besteht  doch  dieses  alte  Bett  aus 
lauter  grossen  Rollsteinen  und  dazwischenliegendem  grobem  Granilsand. 
Man  glaubte  nicht  anders,  als  das  sommertrockene  Rinnsal  eines  Gebirgs- 
baches  vor  sich  zu  sehen.  Dicht  daneben,  also  am  Uferrand,  erhob  sich 
eine  zwischen  40  cm  und  50  cm  mächtige  dunkle  Schicht,  welche  in 
schiefer  Richtung  nach  dem  Gipfel  des  Hügels,  Pflenzer  genannt,  hinzog.  Sie 
lag  gegen  Norden,  am  Bachufer,  2,10  ra,  gegen  Süden,  dem  llügelrücken 
zu,  88  cm  unter  der  Oberfläche  und  war  dicht  mit  Kohlenstückchen,  Topf- 
scherbchen  und  angebrannten  Knochenteilchen  durchspickt.  Diese  Er- 
scheinung liefert  das  Beweismaterial  dafür,  dass  in  prähistorischer  Zeit 
während  langer  Jahre  auf  dem  Pflenzer  (PI.  I,  P.  37)  und  dessen  Umgebung 
eine  Niederlassung,  ein  Dorf,  gestanden  haben  muss,  von  dessen  Feuer- 
slellen  die  Regengüsse  Kohlen,  Scherben  und  Knochenreste  den  Abhang 
hinunter  schwemmten.  Ein  grosser  Teil  dieser  Objekte  wird  wohl  vom 
Wasser  zu  Thal  gelrieben  worden  sein,  ein  anderer  Teil  stapelte  sich  am 
Ufer  und  am  Gehänge  auf  und  wurde  nach  dem  Verschwinden  der  Woh- 
nungen mit  Alluvialschichten  bedeckt.  Die  Kohlen-Scherbenlage  traf  sich 
indessen  nicht  an  der  genannten  Stelle  allein,  sondern  wurde  im  Verfolge 
der  Wasserleitungsarbeiten  um  den  ganzen  Nordabhang  des  Hügels,  je- 
weils 1,70  m  unter  dem  heutigen  Bechthalwege,  in  einer  weissgrauen 
Lettenschicht  konstatiert,  die  mit  Geröll  vom  nördlich  anstossenden 
Sundelberge  überlagert  war. 

Das  Material  zur  Bestimmung  des  relativen  Zeitraumes,  in  welchem  die 
Ansiedelung  bestanden  hat,  konnte  nur  aus  der  schwarzen  Kulturschicht 
gesammelt  werden.  Da  fand  sich  ein  dreikantig  zugeschlagener,  grauer 
Stein  von  etwa  4  cm  Länge,  der  sehr  viel  an  die  Abfallstücke  oder  an  die 
unvollendeten,  plumpen  Pfeilspitzen  der  neolithischen  Zeit  erinnert.  Von 
einigermassen  bestimmbaren  Tierresten  wurde  ein  abgesprengtes  Geweih- 
stück, ähnlich  den  in  der  Mardelle  beobachteten,  und  der  Mahlzahn  eines 
Schafes  aufgeholten.  Die  Mehrzahl  der  vielen,  kleinen  Topffragmente  weist 
Material  und  Technik  der  Bronzezeit  auf.  Diese  Scherbchen  rühren  fast 
ausnahmslos  von  dickwandigen  Gefässen  her,  deren  dreigebänderle  Bruch- 
flächen die  leichte  Brennart  kennzeichnen.  Der  verwendete  Thon  ist  nur 


-  56*  - 

wenig  duichgeschaffl  und  stark  mit  Quarzsand  gemengt.  Indessen  ent- 
deckte man  aucli  solche,  deren  Wände  teils  aussen,  teils  am  Innern  des 
Halses  rote  Färbung  tragen,  also  der  Ilallstattperiode  zufallen.  Dahin 
gehört  auch  das  grossie  der  gefundenen  Scherbenslücke.  Es  kam  in 
der  höchsten  Lage  der  Kohlenschicht  zum  Vorschein  und  stammt  vom 
oberen  Teile  einer  mittelgrossen  Urne  mit  gutem  Brand  und  von  grauem 
Aussehen.  Nach  einer  im  Tumulus  «lIünerhubel'D  ausgegrabenen  Urne 
der  llallslaltzeit  mit  analogem  Oberteil  hatte  das  Gefäss  einen  weiten, 
oben  rasch  einbiegenden  Bauch,  kurzen,  nach  innen  gewölbten  Hals  und 
schief  aufwärts  stehenden  Hand,  wie  nebenstehender  Umriss  der  Urne  aus 
dem  Ilünerhubel  zeigt  (Fig.  s). 
Aus  den  festgestellten  Beweisgründen  ergiebt  sich,  dass  die  Nieder- 
Fig.  s.       Grösse  «/e-  lassung  —  wie  ich  bereits 

auf  Seite  41  ausführte  — 
schon  zur  Bronzezeit  ange- 
legt worden  sein  muss  und 
bis  in  die  Hallstaltperiode 
hinein  fortdauerte.  Für  eine 

recht  lange  Zeitdauer 
spricht  auch  die  Mächtig- 
keit der  aufgeschwemmten 
Kulturschicht,  welche  den 
Schlüssel  zur  Entdeckung 
dieses  ins  graue  Altertum 
zurückreichenden  mensch- 
lichen Wohnplalzes  lie- 
ümriss  der  Urne  aus  dem  Tumulus  «Hünerhubel».        ferle 

Von  einem  —  vielleicht  gemeinnützigen  —  Werke  der  Bewohner  des 
alten  Pflenzerdorfes  erhielt  man  ebenfalls  durch  den  Erdaushub  zum 
Hochreservoir  Kunde.  Etwa  2,10  m  bis  %10  m  hinter  dem  früheren 
Bachufer  und  1,90  m  unter  der  heutigen  Erdoberfläche  standen  in  einer 
Linie  fünf  grosse  Steine,  denen  sich  nach  Osten  jedenfalls  noch  mehr 
anschlössen.  Teils  waren  es  rote  Sandsteine  vom  Schlossberg,  teils  gell)e 
Kalksteine  vom  ncbenliegenden  Sundeiberg.  Deuten  diese  nicht  auf  eine 
künstliche  Eindämmung  des  Baches  hin,  der  an  dieser  Stelle  bei  beträcht- 
lichem GeHill  in  eine  stärkere  Krümmung  übergeht?  Schade,  dass  es  nicht 

1.  Stüber  Aug.:  Der  Hünerhubel,  ein  gallisches  Hügelgrab  bei  Rixheim.  Mül- 
hausen,  1859. 


-  57*  - 

möglich  war,  sich  inclir  Gewissheil  übei-  den  wahren  Zweck  dieser  Anlage 
zu  verschaffen. 

Immerhin  darf  man  milden  heim  Reservoirhau  gewonnenen  Ergebnissen 
recht  wohl  zufrieden  sein;  denn  diese  Ansiedelung  auf  dem  Pflenzer 
war  ohne  Zweifel  das  Kefugium  der  alten  Bewohner  von  Kgisheim,  sieht 
es  doch  fest,  dass  die  Völker  aller  Zeiten  ausser  ihrem  Wohnsitz  in  der 
Niederung  auch  noch  auf  einer  benachbarten  Anhöhe  eine  gesicherte  Zu- 
fluchtsstätte sich  angelegt  hatten. 

Berichten  muss  ich  noch,  dass  nach  dem  bis  heute  erhaltenen  Volks- 
glauben der  Egisheimer  in  der  besagten  Gegend  ein  nächtUches  Gespenst, 
das  «Pflenzer lier»,  sein  Unwesen  treibt.  Gesehen  wurde  das  Unding  zwar 
von  keinem  .letztlebenden,  aber  jedermann  weiss  davon  zu  erzählen.  Die 
Sage  dürfte  weniger  ihren  Ursprung  der  alten  Wohnstätte  verdanken,  von 
der  selbst  im  Anfange  der  geschichtlichen  Zeit  kaum  jemand  mehr  eine 
Ahnung  hatte,  als  vielmehr  einem  nachrömischen  Gräberfelde,  von  dem 
später  die  Rede  sein  wird. 

Die  La  Tènezeit. 

Über  den  Wohnplatz  derjenigen  Leute,  welche  unmittelbar  vor  Be- 
ginn der  römischen  Zeit  die  Gefilde  von  Egisheim  Ijesetzt  hielten,  konnten 
keine  Anhaltspunkte  gefunden  werden,  wohl  aber  über  deren  Begräbnis- 
stätte. Dieselbe  muss  sich  vom  Slirnteil  des  Bühls  über  den  südlichen  Ab- 
hang hin  erstreckt  haben. 

In  den  fünfziger  Jahren  war  auf  dem  Bühl,  etwa  200  m  südlich  vom 
östlichen  Eingang  des  Städtchens  Egisheim,  rechts  vom  Bühlwege  ein 
Steinbruch  im  Betrieb,  welcher  dem  Ziegler  Germann  gehörte  (PI.  I, 
P.  38).  Bei  den  Abräumungsarbeiten  traf  man  eine  grössere  Anzahl 
Gräber,  deren  hihalt  nicht  weiter  beachtet  wurde.  Nur  die  Bronzeringe 
und  Ringslücke  Fig.  86,  87,  88,  89  und  die  Fibelstücke  Fig.  90,  91,  nebst 
einem  ziemlich  gut  erhaltenen  Schädel  gelangten  als  Geschenk  des 
Eigentümers  in  das  Colmarer  Museum*. 

Die  Halsringe  Fig.  86  und  89,  sowie  der  gerippte  Armring  Fig.  88  sind 
massiv  und  führen  als  ausgesprochene  Merkmale  der  La  Tènezeit  die 
slempelförmigen  Endknollen. 

Der  Fussring Fig.  87  ist  hohl  und  geschlossen;  er  weist,  als  Überbleibsel 


1.  Obige  Gegenstände  wurden  auf  Seite  1  dieser  Abhandlung  schon  erwähnt  und 
kamen  zur  erstmaligen  Veröffentlichung  im  Bulletin  de  la  Société  d'histoire  naturelle  de 
Colmar,  Jahrgang  1883  —  1885. 


—  58*  - 

aus  der  Hallslaltkultur,  auf  den  Bcgiiiii  der  La  ïènezeit  hin,  desgleichen 
die  Fihel  Fig.  00,  während  das  Bügelende  Fig.  Ol  mil  der  zur  Hälfte  er- 
haltenen Einlage  von  Blulemail  einer  Fibel  der  mittleren  La  ïènezeit  zu- 
gehört. 

Die  gleiche  Zcitstellung  trifft  für  den  hübschen  Ilalsring  (Fig.  92)  zu, 
der  ebenfalls  am  Bühl  zu  Egisheim  gefunden  wurde  und  im  Colmarer 
Museum  ausgelegt  ist.  Von  den  3  Korallenzieraten  ist  leider  aucli  nur 
einer  erhallen. 

Das  massive  Bronzearmband  Fig.  03  wurde  am  51.  September  1889  bei 
Bearbeitung  des  Bebslückes  Nr.  523  Sect.  D,  Gewann  Allergarlen  (PI.  I.  P.30) 
entdeckt.  Die  Spange  besieht  aus  einem  vierkantigen  Gussslück,  dessen 
beide  äusseren  Flächen  durch  je  -4  Längsriefen  verziert  sind.  Hinter  den 
Endknollen  zieht  quer  je  ein  Band  aus  sich  kreuzenden  Strichen  bestehend. 
Die  beiden  Achsen  messen  40  mm  und  55  mm  im  Lichte.  Es  ist  eines  jener 
merkwürdigen,  besonders  im  Elsass  vorkommenden  Stücke,  welche  zwar 
als  keltisch  bezeichnet  werden,  von  denen  aber  wissenschaftlich  nicht 
genau  feststeht,  ob  sie  der  Hallstatl-  oder  der  La  Tènezeit  zuzurechnen 
sind'.  Auch  dieser  Fund  kann  zur  Lösung  der  Frage  nichts  beilragen,  da 
er  einzeln  gemacht  wurde  und  jedenfalls  aus  einem  Grabe  kommt,  das 
s.  Zt.  bei  Anlage  des  Rebstückes  zerstört  worden  ist. 

Eine  dritte  Fundstelle  (PI.  1,  P.  26)  liegt  mehr  zurück  gegen  das 
Gebirge,  im  Gewann  «Finkenshausen-»,  zwischen  den  Ilöhencurven 
290  m  und  300  m.  Auf  dem  Grundstück  N"  1872,  Sect.  E  wurden  im 
Frühjahr  1898,  ungefähr  5  m  vom  Maibacher-Weg  entfernt  und  50  cm 
unter  der  Oberfläche  Seitenwandstücke  von  3  kleinen  Schüsseln  der 
Jüngern  La  Tène  gefunden.  Obwohl  nicht  alle  3  Gefässe  die  gleiche  Grösse 
und  genau  die  gleiche  Gestall  haben,  zeigen  sie  doch  als  Grundform 
diejenige  des  bei  Kœnen  Tafel  VIII,  Fig.  14  abgebildeten  Kumpens, 
welche  wiederum  mit  jener  der  zu  Egisheim  gefundenen  Gelasse  Fig.  32 
aus  der  neolilhischen  und  Fig.  96  aus  der  römischen  Zeit  übereinstimmt. 
Dieser  Umstand  kann  als  neuer  Beweis  dafür  gelten,  dass  die  Kumpen- 
form  von  der  ältesten  bis  zum  Ende  der  römischen  Zeit  sich  im  wesent- 
lichen gleich  blieb. 

1.  Meiner  llterzeuguii^  nach  geliörca  diese  Armringe  der  lialistattpcriodc  an,  und 
liülTc  icii,  baldigst  den  Beweis  hicfür  erbringen  zu  können. 

2.  .Nacti  Stoffel,  Topograph.  Wörterbuch,  1870,  wird  diese  Gewannlage  im  XIV.  .lajir- 
hundert  urkundlicli  erwähnt  unter  den  Bezeiclinungen  :  can  wingolzhusen»,  «zu  Yil- 
i^oshus«.  Es  muss  deranacli  noch  zur  historisclien  Zeit  in  der  liegend  eine  Niederlassung 
bestanden  haben. 


-  59*  — 

Die  Zeit  der  Römerheirscliaft. 

Über  das  Wahrzeichen  von  Egisheim,  über  die  auf  der  schlanken  Spitze 
des  Schlossberges  emporragenden  Drei-Exen  ging  die  Ansicht  verschiedener 
Altertums-  und  Geschichtsforscher  dahin,  dass  dieselben  römischen  Ur- 
sprungs seien.  Einige  wollen  dies  aus  der  Bauart  des  südlichen  Turmes 
«Weckmund»  und  der  Fundamentierung  des  nördlichen  Turmes  «Dags- 
burg  »  ersehen,  andern  boten  die  reichen  Funde  römischer  Münzen,  die 
früher  dort  gemacht  wurden,  Anhaltspunkte,  und  wieder  andere 
schliessen  dies  aus  der  örtlichen  Lage.  Von  den  Drei-Exen  aus  beherrscht 
man  einen  grossen  Teil  der  elsässischen  Rheinebene,  an  deren  Grenze  in 
fast  genau  östhcher  Richtung  die  Hügel  von  Altbreisach  sich  erheben,  ein 
Hauptwaffenplatz  der  Kelten  und  Römer.  Ja,  der  Blick  schweift  noch 
weiter,  man  erkennt  bei  klarem  Wetter  sogar  die  Ortschaften  am  Fusse 
des  Schwarzwaldes,  und  deutlich  zeichnen  sich  die  Kämme  dieses  Gebirges 
am  Horizonte  ab.  Jedes  Feuersignal,  das  innerhalb  dieses  weiten  Gesichts- 
kreises gegeben  wurde,  konnte  auf  den  Drei  Exen  nicht  unbemerkt 
bleiben,  gleichzeitig  war  es  möglich,  diese  Alarmzeichen  von  hier  weiter 
zu  geben,  da  eine  Reihe  der  wichtigsten  Höhenpunkte  der  Vogesen,  die  in 
der  römischen  Verteidigungsünie  lagen,  vom  Schlossberge  aus  sichtbar 
sind.  Dieser  Berggipfel  eignete  sich  darum  recht  wohl  zur  Anlage  einer 
Spécula,  eines  Wacht-  und  Telegraphenpostens.  Überdies  lassen  die  in 
den  Jahren  1894  und  1898  am  Fusse  des  Gebirges  und  in  der  an- 
stossenden  Ebene  gemachten  Entdeckungen  das  Vorhandensein  eines 
Wachtturmes  als  zwingende  Notwendigkeit  erscheinen. 

In  den  beiden  südlich  und  nördlich  des  Schlossberges  liegenden  Thälchen 
entspringt  jeweils  ein  Bächlein.  Das  nördliche  Thal,  Bechthal  genannt,  sendet 
den  Malzbach  in  gerader  Richtung  nach  Osten  der  Lauch  zu,  während 
durch  das  südliche  Thal  das  Marbächlein  fliesst,  das  in  der  Ebene  die  Be- 
zeichnung Langgraben  führt.  Dieser  Wasserlauf  zieht  mit  dem  Malzbach 
in  einer  Entfernung  von  1300  m  beinahe  parallel,  wendet  dann  draussen 
in  der  Niederung  nach  Norden  und  vereinigt  sich  mit  dem  Malzbach.  Inner- 
halb des  grossen  Rechtecks,  das  auf  drei  Seiten  von  den  genannten  Wasser- 
läufen, auf  der  vierten  vom  Schlossberg  begrenzt  ist,  haben  zur  römischen 
Zeil  ein  Castell,  eine  ausgedehnte  bürgerliche  Niederlassung  und  mehrere 
Villen  sich  erhoben,  zogen  Strassen  nach  verschiedenen  Richtungen  hin, 
auf  denen  reger  Verkehr  herrschte.  Allerdings  erinnerte  längst  nichts 
mehr  an  all  dieses;  keine  Sage,  keine  Überlieferung  gab  Kunde  von  den 
untergegangenen  Besiedelungen,  nur  die  Bezeichnung  «  Herrenweg  »  für 


-      -  60*  - 

eine  kleine  Strassenstreckc  und  «Hülmerpfad»,  «  Hühnergräbchen  »  gaben 
ein  Rätsel  auf,  dessen  Lösung  nachher  glückte. 

Das  Castell  (Plan  11).  —  Wer  von  der  Eisenbahnstation  oder  von 
der  Landstrasse  kommend,  also  von  Osten  her  nach  Egishcim  wandert, 
schreitet  auf  der  römischen  Ileerstrasse,  jetzt  llerrenweg  genannt,  dem 
Orte  zu.  Unmittelbar  vor  den  ersten  Häusern  beginnt  das  Terrain  etwas  zu 
steigen,  man  überschreitet  die  von  Süden  herkommende  Alte-Slrasse  und 
hat  dann  zur  Rechten  ein  sanft  nach  Norden  abfallendes  Plateau,  das  sich 
bis  an  den  Malzbach  erstreckt.  Auf  dieser  Flache  stand  das  Castrum  der 
Römer.  Die  örtliche  Lage  entspricht  ganz  den  Gepflogenheiten  jenes  Volkes, 
seine  Lager  an  sanft  abfallenden  Hügeln  hinter  einem  Wasserlaufe  anzu- 
legen. 

Der  Raum,  den  das  Castell  einnahm,  ist  heule  mit  Gebäulichkeiten,  Reb- 
anlagen und  Gärten  bedeckt,  weshalb  die  Nachforschungen  in  sehr  be- 
schränktem Masse  vorgenommen  werden  konnten.  Der  Liebenswürdigkeit 
des  Eigentümers  Herrn  Franz  Stromeyer  allein  ist  es  zu  verdanken,  dass 
die  Sicherslellung  überhaupt  gelungen  ist. 

Geometrisch  festgelegt  sind  auch  nur  die  Richtungen  der  nördlichen  und 
der  westlichen  Wallmauer.  Erstere  zog  von  Westen  nach  Osten  längs  des 
Malzbaches  hin,  welcher  in  jener  Zeit  eine  Breite  von  H)  m,  vor  dem  Castell 
aber  eine  solche  von  15  m  hatte.  Das  Mauerwerk  ist  grösstenteils  so  voll- 
ständig ausgebrochen,  dass  sich  die  Spur  der  verschwundenen  Mauer  bloss 
an  den  zurückgebliebenen  Mörtelstückchen  und  der  eingefüllten  Erde 
verfolgen  lässt.  Die  westliche  Wallmauer  zieht  in  der  Richtung  des  llühner- 
gräbchens  und  Hühnerpfades  und  trifft  mit  diesen  im  nördlichsten  Teile 
zusammen.  Das  Hühnergräbchen  ist  ursprünglich  wohl  nichts  anderes 
als  der  Wallgraben  gewesen;  durch  bauliche  Anlagen  erlitt  aber  der 
AVasserabzug  später  im  südlichen  Teile  eine  bedeutende  Verschiebung 
nach  Osten.  Die  durch  vier  Schnitte  freigelegten  Reste  der  AVestmauer 
fanden  sich  teils  80  cm,  teils  1,20  m  unter  der  Oberfläche,  je  nach  der 
Lage  des  Geländes.  Es  war  gewöhnlich  nur  noch  die  aus  Bruchsteinen  her- 
gestellte Stückung  vorhanden,  selten  lag  über  dieser  eine  Reihe  geschich- 
teten Materials.  Die  durchschnittliche  Breite  der  Mauer  betrug  1 ,50  m  und  die 
der  Berme  1  m.  Vor  der  ßerme  zogen  2  Gräben  hin,  von  denen  der  erste 
etwa  0  m,  der  zweite  4  m  breit  wai'.  Die  exakte  Breite  konnte  deshalit 
nicht  festgestellt  werden,  weil  das  Gelände,  auf  dem  die  Untersuchungstelle 
sich  befand,  früher  bis  zu  60  cm  Tiefe  rigolt  worden  ist,  wodurch  die 
obersten  Spuren  der  Gräben  verwischt  wurden.  Die  Tiefe  reichte  bis  1,50  m 


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4.1 

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61*  — 


unter  die  Oberfläclie.  Beide  Gräben  waren  durch  eine  feste,  oben  schmale 
Erdschicht  von  einander  getrennt.  Genannte  Weslmauer  ist  genau  von 
Süden  nach  Norden  orientiert. 

Das  durch  die  l)eiden  genannten  Mauern  gebildete  Nordwesteck  des 
Caslells  zeigt  die  ältere,  abgerundete  Form.  Etwa  11  m  innerhalb  der  Ecke, 
CO  cm  unter  der  Oberfläche  traf  man  die  unterste  Schicht  eines  massiven 
Fundamentes  von  beinahe  quadratischer  Form  mit  A  m  Seitenlänge.  Das 
Material  bestand  aus  verhältnismässig  kleinen  Findlingen  vom  Bühl  und 
Sundelberge,  welche  nicht  durch  Mörtel  verbunden  waren.  Ohne  Zweifel 
erhob  sich  auf  diesem  Fundamente  der  Eckturm.  Die  nel)enstehend  ab- 
gebildete Schnalle  (Fig.  t),  welche  dem  Ende  der  römischen  Kaiserzeit 
entstammt,  wurde  unmittelbar  über  der  Sleinlagc  gefunden,  wohin  sie 
mit  der  Auffüllungsmasse  gelangte. 

Die  südliche  und  die  östliche  AVallmauer  liessen  sich  der  bereits  ange- 
führten Hindernisse  wegen  nicht  feststellen  ;  doch  ergeben  sich  die  in  Frage 
stehenden  beiden  Grenzen  des 

Castells  durch  die  Ürtlichkeit  ^'^'  ^'       ^'^'''  '/" 

von  selbst.  Die  Südseite  muss 
der  heutigen  Dorfstrasse,  einer 
Fortsetzung  des  Herrenweges, 
entlang  ziehen.  Gelegentlich 
der  Wasserleitungsarbeiten 
im  Jahre  1893  schnitt  man 
da,  wo  ungefähr  die  Südwestecke  des  Castrums  liegen  muss,  durch  eine 
Stelle,  wo  der  Boden  in  einer  Länge  von  20  bis  30  m  aus  schwarzer, 
angeschwemmter  Erde  bestand,  die  Tierknochen  und  verschiedene 
Scherben  römischer  Töpferwaren,  darunter  einen  kräftigen  Amphoren- 
henkel enthielt.  Es  dürfte  das  ein  Teil  des  Wallgrabens  gewesen  sein. 

Die  Ostfront  des  Lagers  ist  unmittelbar  innerhalb  der  Alten-Strasse  zu 
suchen. 

Das  Castell  hatte  demnach  eine  ziemlich  quadratische  Form  mit  180  m 
Seitenlänge,  was  der  Grösse  eines  Gohortencastells  entspricht.  Die  Fest- 
stellung der  verschiedenen  Thore,  sowie  der  noch  fehlenden  3  Ecken  würde 
keine  Schwierigkeiten  bieten,  wenn  das  Gelände  frei  wäre. 

Zur  Aufsuchung  des  Präloriums  wurde  im  November  1894  und 
März  189G  ein  durch  die  Rebenanlagen  führender  und  nahezu  in  der 
Mitte  des  Castells  gelegener  Pfad  seiner  ganzen  Länge  nach,  vom  Malzbach 
bis  zur  Dorfstrasse,  in  einer  Breite  und  Tiefe  von  je  1  m  durchgraben. 
Dabei  kamen  in   allem  9  in  der  Richtung   Osten-Westen  ziehende  Fun- 


Römische  Schnalle. 


—  02*  — 

damentreste  zum  Vorschein.  Dieselben  hallen  diirchschnitthch  eine  Breite 
von  70  cm,  teilweise  auch  nur  M)  cm.  Die  bedeutendste  Mauer  konnte  in 
einer  Länge  von  24  m  verfolgt  werden.  Dieselbe  hat  über  der  Stückung 
noch  die  erste  geschichtete  Steinlage  mit  weissem  Mörtelverband.  Eine 
ebenfalls  24  m  lange  Vcrbindungsmauer  in  der  Hichlung  Norden-Süden 
wurde  zwischen  den  l'iebslocken  zum  grössten  Teile  freigelegt,  der  P»esl 
aussondiert. 

Die  beiden  südlichsten  Mauerresle  halten  je  eine  Breite  von  2  m.  Das 
nördlichere  dieser  Fundamente  beschreibt  einen  Halbkreis  und  besieht 
aus  ziemlich  grossen  Bruchsteinen,  die  sämtlich  auf  die  Ilochkante  gestellt 
sind.  Hier  muss  die  Apsis  gestanden  haben.  Unterwölbt  war  dieselbe  nicht, 
was  bei  den  älteren  Castellen  ja  auch  selten  der  Fall  ist. 

Als  einige  Jahre  früher  das  Grundstück  mit  Reben  angepflanzt  wurde, 
durchbrachen  die  Arbeiter  eine  grössere  Anzahl  von  Mauern.  Der  Eigen- 
tümer, Herr  Stromeyer,  Hess  damals  mehrere  Wagen  voll  Schutt  und 
Scherben  abführen. 

Sämtliche  Mauern  sitzen  auf  gewachsenem  Boden,  beginnen  bei  einer 
Tiefe  von  70  cm  unter  der  Oberfläche  und  nähern  sich  dieser  bis  zu  40  cm 
und  30  cm. 

Zwischen  dem  Mauerwerk  und  dem  Schutt  lagen  zahlreiche  Fragmente 
von  römischen  Töpfen  und  Krügen  aller  Grössen,  Formen  und  Farl)enab- 
stufungen.  Besonders  stark  vertreten  war  Terra  sigillata  der  älteren  und 
mittleren  Kaiserzeit.  Eine  eingehende  Sichtung  dieses  reichen,  leider  aber 
kurz  und  klein  geschlagenen  Materials  war  bisher  nicht  möglich. 

Gestempelte  Stücke  wurden  blos  zwei  aufgehoben.  Ein  kurzer,  kräftiger 
Amphorenhenkel  trägt  die  Buchslaben  L  *  L  T ,  welche  den  abgekürzten 
Namen  des  Töpfers  darstellen.  Nach  gütiger  Mitteilung  des  Herrn  Professors 
Dr.  Körber  in  Mainz  ist  derselbe  Stempel  nur  noch  zweimal  bekannt,  näm- 
lich aus  Piom  selbst  und  aus  dem  Castell  Rückinge. 

Aufdem  Bodenstück  einer  Terra-Sigillata-Schale  befindet  sich  der  zweite 
Stempel,  der  über  den  erhöhten  Mittelpunkt  des  Bodens  geht  und  daher 
nur  undeutlich  zum  Abdruck  kam.  Sicher  stehen  bloss  die  Anfangsbuch- 
slaben MV...,  der  Rest  ist  unleserlich'. 

In  dem  erwähnten  Versuchsgraben  fanden  sich  dann  noch  Hohl-  und 
Falzziegel,  Wandverputz  mit  rot  abgeriebener  Fläche,  Gement  aus  Ziegel- 

1.  Herr  Professor  Dr.  Holm  in  Ijerliii,  dein  ein  Aljguss  vorlap-,  war  nicht  in  der  Lage, 
eine  Ergänzung  vorznnelinien,  da  eine  sclir  grosse  Anzalii  von  Sti-nipein  mil  den  Bucli- 
staben  M  A  beginnt. 


—  63*  -^ 

mehl  und  Kalk  hergestellt,  kleine  Stückclien  Glas  und  Ankernägel.  Das 
grösste  Scherben-  und  Kohlenlager  war  mit  Speiseresien  durchsetzt,  unter 
denen  die  Kinnbackenknochen  von  Schweinen  die  erste  Stelle  einnahmen. 

Zwischen  der  ersten  und  zweiten  im  Norden  gelegenen  Mauer  fanden  sich 
nebeneinander  zwei  Eisenringe  von  11  cm  undiOcm  lichtem  Durchmesser 
und  -4  —  5  cm  Breite,  wie  solche  zur  Verbindung  der  hölzernen  Wasser- 
leitungsröhren gebraucht  wurden  (Fig.  97,  98).  Ungefülir  in  der  Mitte 
zwischen  der  zweiten  und  dritten  Mauer  kam  ein  dritter  Hing  mit  9  cm 
Durchmesser  zum  Vorschein  (Fig.  99).  Um  die  Mitte  dieser  lîinge  läuft 
rings  eine  4  mm  hohe  Leiste,  während  gegen  die  Ränder  eine  Zuschärfung 
stattfindet,  offenbar  damit  sie  leichter  in  das  Holz  gelrieben  werden  konnten. 
Der  anhaftende  Rost  zeigt  deutlich  die  Faserung  der  ehemaligen  hölzernen 
Leitungsrohren  (Deichein). 

Etwas  weiter  westlich  des  grossen  Versuchsgrabens  deckte  ich  schon  im 
Dezember  1891  Teile  zweier  parallel  laufender  Mauern  auf,  sowie  eine 
3  m  im  Geviert  haltende  Stelle,  die  dicht  mit  Schlacken  bedeckt  war, 
an  denen  angeschmolzene  Teile  von  römischen  Ziegeln  und  Backsteinen 
haften.  Letztgenannter  Fund  legt  die  Vermutung  nahe,  dass  auf  der 
betreffenden  Stelle  ein  Ziegelofen  gestanden  hat,  ein  Vorkommnis,  das 
sonst  innerhalb  eines  Gasteiles  nicht  bemerkt  wurde.  Schlackenschicht  und 
Mauerreste  lagern  50  cm  unter  der  Oberfläche  auf  gewachsenem  Boden. 

Mehrere  Jahre  früher  fand  man  auf  dem  benachbarten  Grundstück  die 
beiden  Steine  einer  römischen  Mühle. 

Im  März  1895  konnten  zwei  im  südwestlichen  Vierlei  des  Gasteils  he- 
gende Brunnen  bis  zu  einer  Tiefe  von  10  m  ausgeschachtet  werden.  Der 
Anfang  wurde  mit  dem  südlicher  gelegenen  Brunnen  a  gemacht.  Nach 
Wegräumung  von  60  cm  Schutt  kam  das  Mauerwerk  zum  Vorschein.  Das- 
selbe stellt  hier  ein  Dreieck  mit  gebrochenen  Spitzen,  also  eigentlich  ein 
unregelmässiges  Sechseck  dar,  dessen  3  Längsseiten  im  Durchschnitt  60  cm, 
und  dessen  3  kürzere  Seiten  20  bis  40  cm  messen.  Bei  1,36  m  Tiefe  geht 
das  Mauerwerk  in  eine  rundliche  Form  über  mit  einem  Durchmesser 
von  1  m.  Nach  Süden  hin  zeigt  die  Grundform  durchgehends  eine 
Verlängerung.  Das  Mauerwerk  besteht  aus  plattenartigen  Bruchsteinen 
von  20  bis  30  cm  Stärke  aus  den  Tertiärschichten  des  Bühls.  Die  Platten 
sind  mit  ihren  meist  geradlinigen  Langseiten  nach  dem  Schachte  gerichtet, 
weshalb  eine  genaue  Rundung  der  Mauer  unmögHch  war.  Im  grossen 
und  ganzen  erwies  sich  die  Trockenmauer  in  den  oberen  Partien  als  gut 
erhalten,  im  unteren  Teile  jedoch  machten  sich  bedeutende  Verschiebungen 
bemerkbar. 


—  04*  - 

Die  in  den  Brunnenschacht  eingefüllte  Masse  hestand  von  oben  her  bis 
zur  Tiefe  von  1,50  m  aus  Lehm  und  Bauschutt,  die  erst  im  Jahre  1890 
hineingeworfen  wurden.  Nun  folgte  bis  zur  Tiefe  von  4,50  m  eine  homogene, 
dunkelgraue,  mehr  sandige  als  lettige  Erdart,  die  ihrer  ganzen  Beschaffen- 
heit nach  darauf  schliessen  liess,  dass  sie  eingeflösst  sei.  Von  4,50  bis  10  m 
bestand  die  Auffüllung  aus  Asche,  in  der  sich  Kohlen,  Scherben,  Knochen, 
kleine  Haushaltungsgegenstände,  Münzen  und  auch  Mauersteine  mit  Brand- 
spuren eingebettet  fanden. 

Besonders  bemerkenswerte  Einlagen  sind  folgende:  Bei  4,80  m  eine 
rot-  und  schwärzlichgebrannte  (lache  Schale  mitFuss,  der  mittleren  Kaiser- 
zeit angehörend. 

Bei  4,90  m  ein  6  cm  langer  Griffel  von  Elfenbein  mit  halbkugeligem  Kopf. 

Bei  5,50  m  eine  kleine  Kupfermünze;  desgleichen  bei  5,80  m. 

Bei  0  m  kamen  ein  grosser  Amphorenhenkel  und  zwei  Kupfermünzen 
zum  Vorschein,  sowie  eine  bedeutende  Anzahl  Schneckenhäuschen  von 
der  Art  AVeinbergsschnecke  (Helix  pomatia). 

Bei  6,60  m  wurde  ein  Mörser  oder  Reibstein  von  rötlichweissem,  grob- 
körnigem Vogesensandstein  gefunden  (Fig.  94).  Derselbe  hat  einen  Durch- 
messer von  33  cm,  eine  Höhe  von  10  cm,  eine  concave  Fläche  von  8  cm 
grösster  Tiefe. 

Bei  7  m  lag  ein  Stück  eines  römischen  Mühlsteins,  dann  ein  Hörn  und 
ein  Schulterknochen  eines  Rindes. 

Bei  7,75  m  wurde  der  Rand  nebst  andern  Teilen  einer  grossen  Wein- 
amphora gehoben. 

Bei  8,10  m  fanden  sich  die  Teile  eines  kleinen  Balsamgefässes  aus  Terra 
sigillata,  der  jüngeren  Kaiserzeit  zugehörend  (Fig.  95). 

Bei  8,30  m  lag  eine  gutpatinierte,  grosse  Bronzemünze  und  in  deren 
Nähe  ein  zweiter  Elfenbeingriffel,  an  welchem  Kopf  und  Spitze  wegge- 
brochen sind,  dann  die  beiden  Hälften  eines  grossen  eisernen  Löffels,  an 
dem  der  Stiel  fehlt. 

Bei  8,66  m  trafen  sich  die  Bruchstücke  einer  Reibschale  aus  Terra 
sigillata,  deren  Bodenfläche  dicht  mit  weissen  Quarzstückchen  besetzt  ist. 
Dem  Rande  ist  ein  Löwenkopf  eingeprägt,  dessen  Mundöffnung  als  Aus- 
gussröhre  diente.  Bekanntlich  werden  diese  lieibschalen  der  mittleren 
Kaiserzeit  zugerechnet. 

Bei  9,20  m  wurde  ein  grosser  Haustein  mit  Falz  gehoben.  Derselbe,  aus 
Vogesensandstein  bestehend,  hat  eine  Länge  von  80  cm,  eine  Höhe  von 
55  cm  und  eine  Stärke  von  27  cm;  Falz  15  cm  Höhe,  0  cm  Einlass.  Es  ist 
das  ein  abgestürzter  Stein  der  Brunnenschale. 


54 


06 


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-  65*  - 

Aus  den  gesammeilen  keramischen  Resten,  die  der  Brunnen  geliefert 
hatte,  konnten  drei  Teller  aus  weisslicher  Erde  mit  graubrauner  Lackierung 
wieder  so  zusammengesetzt  werden,  dass  ihre  Gestalt  vollständig  ersichtlich 
ist.  Sie  haben  einen  flachen  Boden  von  14- — 16  cm  Durchmesser  und  eine 
wenig  nach  aussen  geneigte  Seitenwand  von  5  cm  Höhe. 

Der  zweite,  28  m  nördlicher  gelegene  Brunnen  b,  dessen  Mauerwerk 
erst  bei  einer  Tiefe  von  1  m  begann,  weil  der  obere  Teil  desselben  früher 
einmal  ausgebrochen  worden  war,  erwies  sich  als  ein  ziemlich  regel- 
mässiger, mit  Bruchsteinen  von  20 — 40  cm  Stärke  ausgemauerter,  runder 
Schacht  von  1,10  m  Durchmesser.  Die  Ausfüllungsmasse  bestand  von  oben 
bis  unten  aus  schwerer,  lettiger,  ganz  durchfeuchteter  Erde,  die  durch- 
gehends  mit  Mauersteinen  so  dicht  durchsetzt  war,  dass  in  allem  etwa 
5  cbm  Steine  heraufgeschafft  wurden,  von  denen  ein  sehr  grosser  Teil 
früher  einer  so  starken  Hilze  ausgesetzt  war,  dass  die  ursprünglich  gelbe 
Farbe  in  eine  rote  verwandelt  wurde.  Bis  zu  2  m  Tiefe  waren  es  Steine,  die 
von  dem  zusammengefallenen  oder  abgebrochenen  obern  Teil  der  Schacht- 
mauer herrührten.  Nun  fanden  sich  in  schiefer  Stellung  zwei  grosse  Stein- 
platten, die  eine  aus  gelbem  Tertiärgestein  des  Bühls,  die  andere  aus 
Vogesensandstein.  Unstreitig  dienten  diese  Platten  früher  als  Deckung  des 
Brunnens,  stürzten  aber  später  ab.  Von  jetzt  an  rührten  die  Ausfüllsteine 
nur  vom  Schutt  zerstörter  Gebäulichkeiten  her. 

An  bemerkenswerten  Objekten  lieferte  der  Brunnen  ausser  Scherben 
von  Amphoren  und  Terra-Sigillata-Schalen,  eisernen  Nägeln  und  Knochen, 
nur  den  Kumpen  Fig.  96  mit  bläulichschwarzer  Färbung  und  den 
aus  Bronzeguss  hergestellten  Zügelring  mit  starkem,  eisernem  Stift 
(Fig.  100). 

Aus  den  Ergebnissen  der  Ausschachtung  genannter  Brunnen  lassen  sich 
nachstehende  Schlussfolgerungen  ziehen:  Der  erstgenannte  Brunnen  ist 
noch  zur  römischen  Zeit  durch  einen  nicht  aufgeklärten  Umstand,  vielleicht 
infolge  der  Verschiebung  seines  Mauerwerkes  unbrauchbar  geworden  und 
diente  nachher  als  Müllgrube.  Vorzüglich  wurden  die  Küchenabfälle,  Asche, 
zerbrochene  Gefässe,  sowie  Speisereste  hineingeworfen,  ebenso  der 
Stubenkehricht,  daher  das  Vorkommen  von  Münzen  und  Beingriffelchcn. 
Der  zweite  Brunnen  wurde  wahrscheinlich  als  Ersatz  für  den  unbrauchbar 
gewordenen  hergestellt  und  war  in  Gebrauch  bis  zur  Zerstörung  der  Nieder- 
lassung. Die  Zufüllung  geschah  erst  später,  als  man  anfing,  das  Terrain 
in  Ackerland  umzuwandeln,  und  zwar  bediente  man  sich  dazu  des  auf  der 
Stelle  befindlichen  Schuttes. 


B.  XX. 


—  66*  — 

Münzen.  —  Gelegenllicli  der  Herrichtung  des  Feldes  für  den  Rebbau 
wurde  innerhalb  des  Prätoriums  eine  römische  Bronzemünze  von  25  mm 
Durchmesser  ausgegraben  mit  dem  Bildnis  der  Sabina,  der  Gemahlin 
Hadrians,  117— 138  n.Chr. 

Av.:  Kopf  mit  Diadem  nach  rechts.  Umschrift:  SABINA  AVGVSTA. 
HADRIANI.  AV(i. 

liev.:  Eine  stehende  weibliche  Figur  (Pietas)  legt  die  leicht  erhobenen 
Hände  auf  die  Häupter  zweier  links  und  rechts  stehender  kleinen  Figuren. 
Umschrift:  PIETAS.  AVG. 

Die  im  Brunnen  a  gefundenen  Münzen  sind  folgende: 

1)  Konstantin  d.  Gr.  306-337  n.  Chr. 

Av.:  Büste  mit  Helm  nach  rechts.  Umschrift  unleserlich. 
Rev.:  Altar  mit  VO/TIS,  darüber  eine  Kugel  und  2  Sterne.  Umschrift 
unleserlich. 

2)  Derselbe. 

Av.  :  Wie  bei  der  vorigen  Münze. 

Rev.  :  Thor  eines  römischen  Lagers,  darüber  Stern  und  2  Kugeln.  Um- 
schrift: PROVIDENTIA,  AVG.  . . 

3)  Derselbe. 

Av.:  Büste  nach  rechts.  Umschrift:  CONST(ANTINVS.  AVG.). 
Rev.:  Altar  mit  VO/TIS,  darüber  1  Kugel  und  3  Sterne.  Umschrift: 
BEATA.  TRAN(Q VILLITA  S). 

4)  Konstantin  IL  337—340  n.  Chr. 

Av.:  Büste  nach  links.  Umschrift:  CONSTAN(TINVS.  I)VN.  N.  C. 

Rev.:  Altar  mit  VO/TIS  und  2  romanischen  Kreuzen  in  den  beiden 
untern  Ecken;  über  dem  Altar  eine  Kugel  und  3  Sterne.  Im  Felde  das 
Münzzeichen  P/A.  Umschrift:  BEATA  TRANQVILLITAS. 

5)  Derselbe. 

Av.:  Büste  nach  rechts.  Umschrift:  CONSTANTINVS.  IVN.  NOB.  C. 

Rev.:  Kranz  mit  VOT.  V.  Umschrift:  CAESARVM.  NOSTRORVM. 

Jede  der  5  Kupfermünzen  hatte  einen  Durchmesser  von  19 — 20  mm. 

Beim  Fundamentaushub  zur  Scheune  des  ausserhalb  des  Gastells  gele- 
genen Bauernhofes  (PI.  II,  P.  T)  fand  man  eine  schöne,  33  mm  Durch- 
messer haltende  Bronzemünze  des  Trajan,  98 — 117  n.  Chr. 

i4t).;  Der  Avers  zeigt  den  scharf  geprägten,  ziemlich  erhabenen,  nach 
rechts  gewendeten  Kopf  mit  Lorbeerkranz.  Umschrift  :  IMP.  CAES.  NERVAE. 
TRAIANO.  AVG.  GER.  DAG.  P.  M.  TR.  P.  COS.  V.  P.  P. 


—  67*  — 

Bev.:  Auf  dem  Revers  ist  eine  Bogenbrücke  mit  zweistöckigem  Geländer 
und  je  einem  Turme  an  den  beiden  Zugängen  nbgebildet.  Unter  der  Brücke 
schaukelt  ein  Nachen  mit  Segel  auf  den  Wellen.  Umschrift'  S  P  Q  R 
OPTIMO.  PRIiNGIPI.  S.  C. 

Ungefähr  40  m  nördlich  der  obigen  Fundstelle  enthob  man  dem  Boden 
eine  grosse  ßronzemünze  von  Faustina  der  älteren. 

Über  die  Zeitstellung  des  Castells  kann  kein  Zweifel  herrschen.  Die 
quadratische  Form  des  Lagers  und  die  Abrundung,  welche  die  aufgedeckte 
Ecke  zeigt,  sowie  die  vielen  Reste  der  feineren  und  kunstvoll  ornamen- 
tierten Terra  sigillata  liefern  den  Beweis,  dass  das  Egisheimer  Castell  schon 
in  der  ersten  Zeit  nach  Besitznahme  des  Elsass  durch  die  Römer  errichtet 
worden,  also  eines  der  ältesten  des  Landes  ist.  Die  ebenfalls  sehr  grosse 
Anzahl  Topfreste  der  mittleren  und  jüngsten  Kaiserzeit,  sowie  die  in  dem 
Brunnen  a  gefundenen  Münzen 'belehren,  dass  das  Casteli  mindestens  bis 
zur  Mitte,  wahrscheinlich  aber  bis  zum  Ende  des  4.  Jahrhunderts  bewohnt 
war,  also  während  der  ganzen  römischen  Periode  bestanden  hat.  Die  Ale- 
mannen, denen  man  nachgewiesen,  dass  sie  sich  fast  niemals  direkt  auf 
römischen  Ansiedelungen  festsetzten,  bauten  ihr  Dorf  etwas  westhcher 
und  benutzten  das  Castell  als  Steinbruch,  weshalb  die  Mauern  teilweise  bis 
auf  den  Grund  ausgehoben  sind. 

Es  bleiben  jetzt  noch  einige  östlich  des  Lagers  gemachte  Entdeckungen 
zu  erwähnen. 

Etwa  60  m  vom  Ostrande  der  Alten-Strasse  entfernt,  im  nördlichen 
Graben  der  Vicinalstrasse  Nr.  14,  welche  die  Bezeichnung  Herren  weg 
führt,  wurde  im  Frühjahr  1896  ein  Versuchsgraben  ausgehoben  (PI.  II,  P.  H), 
der  folgendes  Ergebnis  lieferte:  In  einer  Tiefe  von  1,10  m  traf  man  eine 
20—30  cm  mächtige  schwarze  Schicht,  die  mit  Kohlen  und  Fragmenten  rö- 
mischer Gefässe  durchsetzt  war.  Aus  den  Scherben  konnte  der  untere  Teil 
eines  dickwandigen,  grösseren  Gefässesbis  zur  Höhe  von  36  cm  zusammen- 
gesetzt werden  (Fig.  118).  Die  Form  zeigt  Anklänge  an  den  Typus  der 
La  Tènezeit.  Dann  erhielt  ich  durch  Zusammensetzung  noch  die  grösste 
Partie  eines  der  ersten  Kaiserzeit  zugehörigen  Bechers  aus  Terra  nigra. 
In  dem  unter  der  Kohlenschicht  folgenden  Lössboden  trat  bei  1,60  m  Tiefe 
ein  aus  grossen  Felsstücken  zusammengesetztes,  halbkreisförmiges  Stein- 
lager zu  Tage,  in  welchem  ich  anfänglich  das  Fundament  der  Südostecke 
des  Gasteils  vermutete.  Beweise  für  diese  Annahme  liessen  sich  aber  keine 
finden.  Eine  südliche  Fortsetzung  der  eben  erwähnten  Kohlenschicht  wurde 
gelegentlich  der  Wasserleitungsarbeiten  im  Jahre  1893  beobachtet,  konnte 


—  68*  — 

aber  nicht  weiter  verfolgt  werden,  da  die  Stelle  im  Zuge  der  ziemlich 
schmalen,  sehr  befahrenen  Vicinalstrasse  liegt.  Es  fanden  sich  damals  Tülle 
und  Hals  einer  eisernen  Pfeilspitze,  viele  eiserne  Nägel,  Terra  sigillaten 
aus  der  ersten  Kaiserzeit  und  eine  ebenfalls  dem  ersten  christlichen  Jahr- 
hundert angehörende  Gharnierfibcl,  welche  durch  nebenstehende  Fig.  u 
in  Front  und  Seitenansicht  zur  Veranschaulichung  kommt. 

Etwas  nördlicher  ergaben  sich  in  einem  Rebslück  Anhaltspunkte  vom 
Vorhandensein  zweier  Brunnen  (PI.  II,  P,  F).  Auf  dem  Friedhof  wurde  ein 
halber  römischer  Mühlslein  ausgegraben,  und  östlich  der  Friedhofmauer 
sind  in  den  fünfziger  Jahren  gut  erhaltene  römische  Gefässe  in  grosser 
Anzahl  in  einer  dort  angelegten  Sandgrube  (PI.  II,  P.  S)  ausgegraben,  aber 
von  den  Arbeitern  zerschlagen  worden. 

Die  vorerwähnten  Funde,  sowie  die 
noch  häufig  auf  dem  links  der  Alten- 
Strasse  hinziehenden  Gelände  umherlie- 
genden Mauersteine  und  die  zu  Tage  ge- 
tretenen Stellen,  welche  metertief  aus 
Kohlen  und  Kohlenpartikelchen  bestehen, 
liefern  den  Nachweis,  dass  unmittelbar 
ausserhalb  des  Castells,  von  diesem  nur 
durch  die  Strasse  getrennt,  Privatwoh- 
nungen gestanden  haben. 


Fig.  u. 


Grösse 


Komische  Cliarnierfibel. 


Römische  Strassen.  —  Nachdem  die  Sicherstellung  des  römischen 
Lagers  gelungen  war,  mussten  die  vorhandenen  Strassen  einer  näheren 
Prüfung  unterzogen  werden.  Der  Anfang  wurde  im  Frühling  1896  mit  der 
am  Castell  vorbeiführenden  sogenannten  Alten-Strasse,  Vicinalstrasse  I&, 
gemacht.  Man  begann  nahe  am  Übergang  über  den  Malzbach  und  hob 
sowohl  nach  Süden  als  auch  nach  Norden  je  vier  grössere  Flächen  aus 
(PI.  II).  Die  Voraussetzung  erwies  sich  als  richtig.  Das  Pflaster  kam  im 
Süden  bei  40  cm,  nördlicher  bei  70  cm  unter  dem  heuligen  Fahrweg  zum 
Vorschein  und  zeigte  sich  als  ein  ziemlich  festes  aber  wenig  kunstvolles 
Gefüge,  in  welches  tiefe  Geleise  eingefahren  sind.  Als  Material  wurden 
Kalk-Sandsteine  vom  Bühl,  grösstenteils  jedoch  die  harten,  knolligen  Kalk- 
steine des  Sundelberges  verwendet.  Die  Breite  der  Strasse  konnte  auf 
6  m  festgestellt  werden.  Die  vom  Bühl  her,  längs  des  Castells  hinziehende 
Strecke  ist  genau  von  Süden  nach  Norden  orientiert  und  befindet  sich 
teilweise  unter  den  rechts  liegenden  Gebäulichkeiten  und  dem  Friedhof, 
während  sie  gegen  Westen  nicht  ganz  die  Breite  der  jetzigen  Vicinal- 


—  69*  — 

Strasse  einnimmt.  Etwa  5  m  nördlich  des  Malzbaches  wendet  sich  der 
Römerweg  um  das  Caslell  herum  und  läuft  dann  in  den  folgenden  zwei 
Curven,  welche  die  Vicinalstrasse  beschreibt,  unter  letzterer  entlang. 
(Siehe  den  Schnitt  auf  PI.  II.) 

Die  Alte-Strasse  ist  keineswegs  als  eine  erst  von  den  Römern  geschaffene 
Anlage  zu  betrachten,  sondern  sie  ist  ein  Teil  jenes  längst  bestehenden 
Verkehrsweges,  der  an  den  Ufern  des  Mittelmeeres  bei  Massalia  seinen 
Ursprung  nahm,  durch  das  Rhone-  und  Doubslhal  hinunter,  über  Beifort, 
Sennheim,  Rufach,  Egisheim,  Bergheim  pp.  längs  des  Vogcsenfusses  hinzog 
und  wahrscheinUch  an  der  Nordsee  endete.  Durch  die  Ausgrabungen  haben 
sich  jedoch  verschiedene  Anhaltspunkte  ergeben,  dass  die  für  Egisheim 
in  Betracht  kommende  Strecke  von  den  Römern  neu  angelegt  worden  ist. 
Die  Spuren  des  früheren  Keltenweges  zeigten  sich  mehr  am  Saume  des 
Bühls,  also  östlicher  der  jetzigen  Alten-Strasse.  So  hatte  ich  im  November 
1894  auf  dem  Grundstück  Nr.  219,  Sect.  G,  60  m  von  der  Alten-Strasse 
und  nur  einige  Schritte  von  P.  9,  PI.  I  entfernt,  einen  Teil  dieses  älteren 
Weges  aufgedeckt.  Der  Strassenkörper  liegt  50  cm  unter  der  ßodenober- 
fläche  und  besteht  aus  Kies,  der  durch  Kalk  verbunden  und  so  hart  ist, 
dass  es  den  Arbeitern  ausserordentliche  Mühe  verursachte,  die  Decklage 
zu  durchschlagen.  Die  heutige  Strasse  wurde  demnach  gleich  nach  Eintritt 
in  die  Bannmeile  von  Egisheim  durch  die  Römer  etwas  linksseitig  abge- 
zweigt, über  den  Niederbühl  direkt  auf  das  Gastell  zugeführt  und*  erst 
unterhalb  des  Lagers  mit  dem  Keltenwege  wieder  vereinigt. 

Eine  zweite  Römerstrasse  mündet  vor  der  Südostecke  des  Gasteils 
rechtwinkelig  in  die  erste  ein.  Es  ist  dies  der  von  Osten  herkommende 
Herrenweg,  die  Vicinalstrasse  Nr.  14*.  Der  Herren  weg  ist  genau  1  km 
lang  und  endet  bei  der  Bahnstation  Egisheim,  wo  die  sumpfige  Niederung 
der  Lauch  beginnt.  Offenbar  konnte  diese  Strecke,  welche  dem  Gebirge 
zu  keine  Verlängerung  mehr  gestattete,  nur  der  letzte  Teil  einer  grösseren 
Heerstrasse  sein,  die  Rhein  und  Vogesen  mit  einander  verband.  Wenn  ich 
mir  auch  immer  und  immer  wieder  sagte,  dass  der  Ausgangs- 
punkt dieser  Verkehrsader  einzig  und  allein  der  Mons  brisiacus  der 
Römer,  das  heutige  Altbreisach  sein  müsse,  schien  es  mir  längere  Zeit 
doch  unglaublich,  dass  genanntes  Volk  quer  durch  das  sumpfige  Gebiet 
der  111,  der  Thur  und  der  Lauch  eine  Strasse  gezogen  habe.  Als  ich  jedoch 
im  Spätjahr  1896  gerade  hier  draussen  die  bürgerhche  Niederlassung  der 
Römer  entdeckte  und  ausserdem  in  Erfahrung  brachte,  dass  noch  in  der 

1.  Herrenweg:  urkundlich  um  1334  hereweg,  1514  Hertweg,  1547  herweg. 


—  70*  — 

ersten  Hälfte  dieses  Jahrhunderts  der  gangbarste  Weg-  von  Egisheim  nach 
Breisacli  hier  durchführte,  war  jeder  Zweifel  geschwunden,  und  nach  ver- 
schiedenen Voruntersuchungen  wurde  am  29.  September  desselben  Jahres 
die  ganze  Verbindungsslrasse  aufgesucht. 

Die  Forlsetzung  des  Herrenweges  östlich  der  Bahnlinie  führt  den  Namen 
Vieh  weg  bis  zum  Mattenfeld  (PI.  I).  Der  Vieh  weg  hat  eine  Breite  von  12 
Schritten  und  ist  beiderseits  von  Wassergräben  eingefasst.  Draussen  auf 
dem  Wiesenfeld  bricht  er  ab  und  verschwindet,  weil  bei  der  Bewässe- 
rungsanlage das  Terrain  planiert  und  tiefer  gelegt  worden  ist.  Jenseits 
der  Lauch  und  der  östlich  davon  in  vielen  Windungen  fliessenden  soge- 
nannten alten  Thur  erscheint  der  Weg  wieder  unter  der  Bezeichnung 
«verbrannter  Weg»  in  einer  grösseren,  möglicherweise  künsthch  her- 
vorgebrachten W^indung  des  letztgenannten  Baches.  Links  und  rechts  der 
Strasse  innerhalb  dieser  Windung  finden  sich  Spuren  alter  Gebäulich- 
keiten  in  Form  von  Ziegelstücken  mit  anhaftendem  Mörtel  (P.  I,  P.  40). 
Der  Weg  führt  nun  direkt  östlich  über  die  Thur.  Die  nächst  der  alten  Thur 
gelegene  Partie  ist  in  den  letzten  Jahren  zu  Ackerland  umgewandelt  worden, 
nur  ein  Wassergraben  bezeichnet  noch  die  nördliche  Grenze.  Die  folgende 
Strecke  bis  zur  Thurbrücke  bildet  einen  schmalen  Feldweg  von  kaum  2  m 
Breite,  doch  lässt  sich  die  seitliche  Abdachung  der  ehemaligen  Strasse  in 
den  angrenzenden  Äckern  verfolgen;  danach  betrug  die  frühere  Breite 
wie  beim  Egisheimer  Viehweg  12  Schritte.  Jenseils  der  Thurbrücke,  bei 
der  Mattenmühle,  wendet  sich  der  Weg  südöstlich  bis  zum  Austritt  aus 
dem  Walde.  Von  dieser  Stelle  bis  zur  Landstrasse  Colmar-Heiligkreuz  hat 
er  wieder  eine  Breite  von  12  Schritten,  war  aber  früher  um  3 — 4  m 
breiter;  der  fehlende  Teil  wurde  vor  etwa  30  Jahren  von  der  Gemeinde 
Heiligkreuz  verkauft.  Die  Strecke  von  der  Mattenmühle  resp.  von  der  Thur 
bis  zur  Landstrasse  trägt  den  Namen  Mattenvveg.  Nach  Überschreitung  der 
Landstrasse  wird  derselbe  wieder  schmal  und  führt  unter  der  Bezeichnung 
Woffenheimer-Weg  nach  der  Stelle,  wo  am  buken  Ufer  der  111,  gegenüber 
Logeinheim  das  zerstörte  Dorf  WoÛenhcim  stand*.  Das  Feld,  auf  dem 
Woffenheim  gestanden  hat,  ist  etwas  erhaben  und  weist  eine  Menge  von 
Ziegelstücken  aus  mittelalterlicher  und  jüngerer  Zeit  auf.  Doch  finden 
sich  auch  noch  Teile  von  römischen  Falzziegeln,  welcher  Umstand  ein 


I.  Im  Kloster  zu  Woll'enheim  wurden  Graf  Hugo  von  Egisheim  und  dessen  Gemahlin 
Hedwig,  geborene  Grälin  von  Dagshurg,  die  Eltern  des  Papstes  Leo  IX.,  zur  letzten  Ruhe 
bestattet.  Auf  genanntem  Wege,  der  alten  Römerstrasse,  dürfte  der  grosse  Papst  im  Jahre 
lÜi'J  zum  Grabe  seiner  Ellern  ß-ewaUt  sein. 


—  71*  — 

Fingerzeig  ist,  dass  Woffenheim  seiner  Zeit  auf  den  Trümmern  einer 
römischen  Station  erstand.  An  dieser  Stelle  befand  sich  der  Uebergang 
über  die  111,  und  an  Flussübergängen  lagen  bekanntlich  grössere  oder 
kleinere  Siedlungen  der  Römer.  Von  Logeinheim  fühit  die  Strasse  in 
direkt  östlicher  Richtung  nach  Appenweier*.  Der  Kirchturm  und  die  Fried- 
hofanlage dieses  Ortes  erwecken  sofort  die  Vermutung,  dass  man  es  hier 
mit  einem  ursprünglich  römischen  Wachllurm  zu  thun  habe.  Der  Kirch- 
turm hat  einen  quadratischen  Grundriss  mit  Seitenlängen  von  6  Schritten; 
der  Raum,  auf  dem  er  steht,  misst  30 — 33  m  im  Geviert  und  ist  80  cm 
bis  4  m  über  den  umliegenden  Boden  erhaben;  ja,  es  scheint  ursprünglich 
ein  Graben  um  dieses  Viereck  herumgelaufen  zu  sein.  Die  Masse  würden 
für  einen  Wachtturm,  umgeben  von  Palissadenhag  und  Wallgraben,  wohl 
stimmen.  Wie  dies  an  vielen  andern  Orten  der  Fall  war,  ist  auch  hier  un- 
mittelbar neben  dem  mutmasslichen  römischen  Verteidigungswerke  ein 
mittelalterliches  Schloss  entstanden. 

Immer  in  gerader  Linie  nach  Osten  zieht  die  Strasse  unter  dem  Namen 
Breisacher- Weg  nach  Wolfganzen,  einem  ebenfalls  früher  römischen  Orte, 
und  darüber  hinaus  bis  zum  Fort  Mortier,  gegenüber  Altbreisach.  Durch 
Anlage  des  Exerzierplatzes  bei  Neubreisach  ist  eine  Strecke  vernichtet 
worden,  desgleichen  lässt  sich  vom  Fort  Mortier  durch  die  Rheininseln 
die  Spur  nicht  mehr  verfolgen.  Allein  es  steht  geschichtlich  fest,  dass  der 
Übergang  über  den  Rhein  noch  in  den  jüngsten  Jahrhunderten  an  dieser 
Stelle  staltfand.  Die  Römer  benutzten  als  Aufsteig  zum  Mons  brisiacus  enl- 
weder  den  «Augustinerbergvveg»  oder  den  aLangenweg»,  welch  letzterer 
noch  jetzt  die  einzige  wirklich  praktische  Strasse  der  Stadt  Altbreisach 
ist,  auf  der  Fuhrwerke  zur  Höhe  fahren  können. 

Bodenuntersuchungen  waren  bei  Feststellung  des  bezeichneten  Heer- 
weges nicht  möglich,  aber  die  gerade  Richtung  des  Strassenzuges  von 
Egisheim  bis  Breisach,  die  Bezeichnungen  Herrenweg,  Viehweg,  ver- 
brannter Weg,  welche  auch  anderorts  als  Benennung  römischer  Strassen- 
teile  vorkommen,  sowie  ganz  besonders  der  Umstand,  dass  die  Strasse 
nur  solche  Orte  berührt,  die  römische  Funde  geliefert  haben,  also  von  den 
Römern  besiedelt  waren,  geben  die  volle  Sicherheil,  dass  dies  der  Heeres- 
und Handelsweg  war,  der  Egisheim  mit  Altbreisach  verband. 

Einen  weiteren  Weg,  der  unter  dem  Namen  Niederwaldweg  parallel 
mit  der  vorgenannten  Heerstrasse  durch  die  bürgerliche  Niederlassung 

1.  Appenweier:  urkundlich  884  Abbunuuileri,  1096  villam  nomine  Appenwilr,  1103 
ecclesiam  et  villam  Appenwiler. 


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zieht,  muss  ich  ebenfalls  als  Römerstrasse  in  Anspruch  nehmen.  Er  zweigt 
etwa  600  m  südlich  des  Kastells  vom  sogenannten  Kiespfad  in  östlicher 
Richtung  ab  (PI.  I).  Ursprünglich  muss  er  jedoch  von  der  Alten-Strasse  ab- 
gezweigt sein,  da  noch  jetzt  ein  Teil  dieser  Wegstrecke  bemerkbar  ist  und 
die  westliche  Forlsetzung  jenseits  der  Alten-Strasse  als  «Thalackerweg»  in 
das  Gebiet  der  römischen  Villen  führt.  Gleich  dem  Viehweg  bricht  auch 
der  Niederwaldweg  am  Mattenfelde  ab  und  verschwindet.  Man  könnte 
nun  annehmen,  dass  er  sich  etwas  nach  Norden  wendete,  um  sich  an  der 
Übergangsstelle  über  die  Lauch  mit  dem  Viehweg  zu  vereinigen.  Es  bleibt 
aber  auch  die  Möglichkeit  nicht  ausgeschlossen,  dass  er  seine  Riclitung 
beibehielt  und  sich  erst  jenseits  der  Flussniederung,  in  der  Nähe  von 
Heiligkreuz  mit  dem  erstgenannten  Römerwege  vereinigte.  Es  findet  sich 
dort  nämlich  eine  Wegstrecke,  die  als  «unterer  Allmcndweg»  gegen  die  Thur 
fülirt,  ganz  den  Charakter  der  römischen  Ilochsträsschen  trägt  und  in 
ihrer  westlichen  Fortsetzung  genau  mit  dem  Niederwaldweg  zusammen- 
treffen müsste.  Dieser  Weg  könnte  als  Handelsstrasse  angesehen  werden, 
welche  mehr  bürgerlichen  als  militärischen  Zwecken  diente. 

Eine  vierte  Römerstrasse,  die  nach  ßaurat  Winkler  von  Basel  über  Hirz- 
felden  und  Herlisheim  führte,  mündete  ebenfalls  bei  Egisheim  in  die  Alte- 
Strasse'.  Ich  bin  mit  Winkler  derselben  Ansicht,  dass  der  von  Herlisheim 
kommende  heutige  Kiespfad,  der  vor  der  Südostecke  des  Kastells  endet, 
den  nördlichsten  Teil  jener  Strasse  darstellt.  Indessen  wurde  im  Jahre 
1894  eine  gepflasterte  Strassenstrecke  zwischen  dem  Malzbach  und  der 
Wirtschaft  «Zur  schönen  Aussicht»  entdeckt,  wo  sie  den  Herrenweg 
schneidet  (PI.  I).  Weiter  südlich  muss  diese  Strecke  mit  dem  Kiespfad 
zusammentreffen,  und  es  ergäbe  sich  somit  ein  Anhaltspunkt  dafür,  dass 
die  von  Basel  kommende  Römerstrasse  nicht  vor  dem  Caslell  endete, 
sondern  an  der  bürgerlichen  Niederlassung  vorbei  führte  und  erst  unter- 
halb Wetlolsheim,  etwa  bei  der  Feldkirche  in  die  Alte -Strasse  ein- 
mündete, von  welcher  Stelle  dann  wahrscheinlich  eine  Strasse  ins 
Münsterthal  abzweigte.  In  diesem  Falle  wäre  der  Kiespfad  nur  als  eine 
Verbindungsstrasse  anzusehen. 

Die  verschiedenen  bei  Egisheim  zusammenlaufenden  Römerstrassen  be- 
rechtigen wohl  zu  dem  Schlüsse,  dass  der  Ort  nicht  nur  als  militärischer 
Stützpunkt,  sondern  auch  als  Handels-  und  Poststation  eine  Rolle  gespielt 
haben  muss. 


1.  Winkler,  Archäologische  Karte  des  Elsass,  1896. 


—  73*  — 

Die  bürgerliche  Niederlassung.  —  Nach  eingezogenen  Erkundi- 
gungen stiessen  die  Bauersleute  beim  Pflügen  des  am  Kiespfad  liegenden 
Feldes  hin  und  wieder  auf  Fundaraentmauern.  Alte  Leute  wollten  sich 
sogar  erinnern,  gehört  zu  haben,  dass  am  Kiespfad  einst  ein  Dorf  ge- 
standen, das  im  Schwedenkriege  zerstört  worden  sei  und  den  Namen 
Disteldorf  oder  Discheldorf  geführt  haben  soll.  Historisch  nachgewiesen 
land  ich  dieses  Distcldorf  weder  bei  einem  der  älteren  elsässischen  Ge- 
schichtsforscher, noch  in  dem  im  Jahre  1887  herausgegebenen  Verzeichnis 
der  abgebrannten  Dörfer  des  Elsass  von  unserem  verstorbenen  Vereins- 
präsidenten A.  Straub. 

Mehrfache  von  mir  vorgenommene  Untersuchungen  der  grossen  Fläche 
zwischen  Landstrasse,  Langgraben,  Mattenfeld  und  Malzbach  ergaben,  dass 
das  ganze  Gebiet  Reste  römischer  Besiedelungen  aufweist,  die  sich  durch 
Ziegel-  und  Mörtelstücke,  sowie  durch  Topfscherben  dokumentieren.  Auf 
dieser,  etwa  1  qkm  grossen  Fläche  stand  also  die  Kolonie  der  Landwirte, 
Handwerker  und  Geschäftsleute.  Zur  unanfechtbaren  Sicherstellung  mussten 
jedoch  Bodenuntersuchungen  vorgenommen  werden. 

Am  18.  September  1896  begann  ich  mit  dieser  Arbeit' auf  dem  Grund- 
stück Nr.  696,  Sect.  G,  Gewann  Ober-Sauweid,  in  dem  von  der  Eisenbahn- 
hnie  und  dem  im  vorigen  Abschnitt  genannten  Nicderwaldweg  gebildeten 
Winkel  (PI.  I,  P.  41). 

Schon  beim  dritten  Versuchsgraben  stiess  man  auf  die  Nordwestecke 
der  Fundamente  eines  Gebäudes,  das  sich  sowohl  in  seiner  Anlage  und  Bau- 
art, als  auch  durch  das  Inventar  als  römische  Behausung  erwies.  (Siehe 
Grundriss.)  Ein  auf  der  Innenseite  bei  P.  a  ausgeführter  Schnitt  ergab 
folgendes  Resultat  :  10  cm  Ackererde,  15—20  cm  Ziegelschutt,  schwarze 
Erde  mit  Kohlenresten  und  Topfscherben,  70  cm  Kalkbeton,  dann  einfil- 
trierter  Sand  und  Grundwasser.  Die  Ziegel-  und  Gefässstücke  waren  aus- 
nahmslos römischen  Ursprungs.  Die  Betonschicht  hatte  den  Zweck,  das 
Grundwasser  zurückzuhalten;  dieselbe  war  nicht  hart,  sondern  weich  und 
sah  aus,  als  wäre  sie  erst  zur  selben  Stunde  hergestellt  worden.  Sie  erwies 
sich  nicht  in  ihrer  ganzen  Mächtigkeit  homogen,  sondern  bestand  un- 
mittelbar über  dem  Wasserniveau  aus  Kalk,  weiter  nach  oben  trat  Misch- 
ung mit  Sand  und  dann  mit  Kies  ein.  In  diesen  Kiesbeton  ist  das  Mauer- 
fundament gelegt  worden,  welches  noch  eine  Höhe  von  30  bis  40  cm  hat 
und  oben  mit  10 — 15  cm  Erde  bedeckt  ist. 

In  der  Richtung  von  Westen  nach  Osten  wurde  die  Hauptmauer  des 
Gebäudes  freigelegt.  Sie  hat  eine  Länge  von  25  m  und  eine  Breite  von 
70  cm.  Nach  Norden  treten  drei  Stützmauern  von  60  cm  Länge  und 


—  74*  - 

80 — 90  cm  Breite  hervor.  Die  beiden  äusseren  sind  jeweils  6  m  von  den 
Ecken  des  Gebäudes  angebracht,  der  mittlere  steht  von  den  erstge- 
nannten 5,30  m  entfernt. 

Von  der  Hauptmauer  (Nordfront)  gehen  drei  weitere  Mauern  recht- 
winkelig nach  Süden,  von  denen  die  beiden  äussern  West-  und  Ostfront 
bilden.  Die  Westfront  hat  eine  Länge  von  14,50  m.  An  ihrem  Ende  ist 
eine  nach  Osten  ziehende  Doppelmauer  von  70  cm  und  50  cm  Stärke 
errichtet;  3,30  m  herwärts  zieht  eine  zweite,  gleichlaufende  Mauer.  Der  von 
diesen  eingeschlossene  Raum  war  auf  eine  Länge  von  9,10  m  mit  Mörtel 
aus  Kalk  und  zerkleinerten  Ziegelsteinen  bedeckt,  in  dem  sich  Spuren 
fanden,  welche  darauf  hinwiesen,  dass  über  dem  Mörtelbelag  sich  ein 
Fussboden  aus  viereckigen  Plättchen  von  18  cm  Seitenlänge  befand.  Dieser 
Raum  mit  einem.  Flächeninhalt  von  34,50  qm  könnte  möglicherweise 
ein  Badezimmer  gewesen  sein,  indessen  fand  sich  unter  dem  5—6  cm 
starken  Mörtelbelage  keine  Spur  einer  Heizungsvorrichtung.  Weiter 
östlich  kam  zwischen  den  Enden  der  beiden  Mauern  ein  massiver  Unter- 
bau von  3,50  m  X  ^»"^O  rïî  =  ^»95  qm  Flächeninhalt  zum  Vorschein. 

Die  mittlere  Quermauer  ist  13,20  m  von  der  Westfront  entfernt  und 
hat  bei  einer  Breite  von  90  cm  eine  Länge  von  19,25  m.  Sie  muss  jedoch 
länger  gewesen  sein,  da  sie  hier,  auf  der  Ackerscheide,  ausgebrochen  ist. 
Gegen  Westen  hat  die  Mauer  zwei  Stützen  von  80  cm  Breite  und  90  cm, 
beziehungsweise  80  cm  Länge. 

Die  Ostfront  erreicht  eine  Länge  von  19,50  m  und  ist,  wie  die  zuletzt 
beschriebene  Mauer,  auf  der  Ackergrenze  ausgebrochen.  Sie  hat  drei 
Stützen,  von  denen  eine  auf  der  Innen-  und  die  beiden  andern  auf  der 
Aussenseite  angebracht  sind. 

Alle  die  beschriebenen  Fundamente  bestehen  aus  ziemlich  kleinen 
Kalksteinfmdlingen.  Die  nicht  liniengeraden  Seiten  lehren,  dass  man  im 
Unterbau  nicht  nach  der  Schnur  arbeitete,  sondern  einen  Graben  von 
der  gewünschten  Breite  aushob  und  die  Steine  einfach  hineinlegte,  und 
zwar  die  unterste  Lage  ohne  Mörtelvcrbindung,  ausser  an  dem  Teil  des 
Gebäudes,  welcher  auf  der  oben  erwähnten,  70  cm  mächtigen  Beton- 
schicht stand. 

Der  Nordostecke  vorgelagert  fand  sich  ein  massiver  Unterbau  aus  roten, 
prismatisch  zugeschlagenen  Bruchsteinen  vom  Ilohburg,  die  durchschnitt- 
lich 25—30  cm  Länge  und  20  cm  Breite  hatten.  Über  und  zwischen  diesen 
Steinen  lagen  Tierknochen  und  Fragmente  römischer  Töpferwaren. 

Etwas  südlich  dieses  Unterbaues,  unmittelbar  vor  der  Ostfront  war 
eine  grosse  Fläche  mit  ähnlichen  roten  Bausteinen  bedeckt,  die  indessen 


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-  75*  — 

nicht  geschichtet  und  gefügt,  sondern  unregelmäsig  nebeneinander  lagen 
vermischt  mit  Kohlen,  Knochenteilen,  sowie  Scherben  von  allerhand 
keramischen  Produkten  aus  der  mittleren  und  jüngeren  Römerzeit.  Es 
handelt  sich  an  dieser  Stelle  also  einfach  um  ein  Schuttlager. 

Bedeutende  Schuttanhäufungen  fanden  sich  innerhalb  des  Gebäudes, 
ganz  besonders  längs  der  Hauptmauer.  Der  Boden  zeigte  daselbst  6  cm 
bis  10  cm  Ackererde,  dann  10  cm  bis  15  cm  Bruchstücke  von  Hohl- 
und  Randziegeln,  darunter  20  cm  Kohlenschicht,  dann  Mörtel  und  zuletzt 
eine  Lage  roter  Bruchsteine  vom  Hohburg  in  Form  von  Handquadern. 
Eine  gänzliche  Durchsuchung  der  Innenräume  des  Hauses  war  nicht 
möglich,  da  infolge  von  lange  anhaltendem  Regenwetter  die  Ausgrabungs- 
arbeiten verzögert  und  schliesslich  dadurch  unmöglich  gemacht  wurden, 
dass  Hochwasser  eintrat,  welches  die  ganze  Niederung  etwa  14'  Tage  lang 
überschwemmte. 

Die  nennenswertesten  Fundobjekte  mögen  hier  kurz  Erwähnung  finden. 

Bei  Punkt  b  enthob  man  dem  Schutte  eine  kleine  römische  Kupfermünze 
des  Tyranns  Victorinus,  der  von  264 — 268  über  Gallien  herrschte;  bei 
Punkt  c  ein  sogenanntes  Hackmesser  aus  Eisen,  das  durch  die  Photographie 
Fig.  101  in  etwa  Ya  der  natürlichen  Grösse  veranschaulicht  wird.  Die 
halbherzförmige  Klinge  geht  in  eine  Tülle  über  zur  Aufnahme  eines  Holz- 
stieles. In  der  Kohlenschicht  lagen  einige  Dutzend  vierkantiger,  starker 
Eisennägel  von  über  20  cm  Länge,  die  zur  Befestigung  der  Gebälkslücke 
gedient  hatten.  Die  Köpfe  sind  teils  rund,  teils  ankerförmig.  In  der 
gleichen  Schicht  fanden  sich  das  Beschlägslück  Fig.  104,  das  Eisen 
Fig.  106,  der  Stilus  Fig.  107  und  der  Haken  Fig.  108.  Ein  Stück  abge- 
schhfîener,  beziehungsweise  abgelaufener  Granitplatte  wies  auf  einen  aus 
diesem  Materiale  hergestellten  Bodenbelag  hin.  Bei  Punkte  lag  der  eiserne 
Schlüssel  Fig.  103  in  der  oberen  Schicht,  er  ist  ein  Produkt  der  moder- 
neren Schlosserei;  auch  der  Schlüssel  Fig.  102,  das  Eisen  Fig.  105,  die 
Bleischeibe  mit  Loch  in  der  Mitte  Fig.  109  und  das  bleierne,  verbogene 
Kettengelenk  Fig.  110  wurden  in  der  obersten  Schicht  gefunden.  Bei 
Punkt /■  entnahm  man  der  untern  Schuttlage  den  Steinkreisel  Fig.  111.  Er 
hat  einen  Durchmesser  von  5. cm  und  eine  Stärke  von  14mm.  Von  der  in 
der  Mitte  befindlichen  Durchbohrung  gehen  4  radienartige  Riefen  zum 
Rande,  um  den  3  Rillen  herumlaufen.  Den  Zweck  dieses  Kreisels  konnte 
ich  nicht  herausfinden. 

In  der  Nordwestecke  bei  P.  a  fand  sich  ein  Stück  einer  Hypokausten- 
röhre,  ein  Kumpenfragment  aus  Terra  sigillata,  Scherben  von  Tellern  und 
einem  grösseren,  grauschwarzen  Gefäss. 


—  76*  — 

Punkt  g  lieferte  den  20  cm  langen  Schenkelknochen  eines  Rindes,  der 
als  Schlittschuh  Verwendung  gefunden  hatte'.  Bei  P.  h  enthob  man  dem 
Schutt  einen  jener  kleinen,  charakteristischen  Becher  mit  Standring  aus 
Terra  sigillata,  wie  solche  besonders  aus  der  Zeit  der  Antonine  bekannt 
sind,  aber  auch  bis  in  die  jüngste  Kaiserzeit  getroffen  werden  (Fig.  v). 
Ein  Stück  eines  gleichen  Bechers  fand  man  bei  P.  d. 

Die  bei  der  Ausgrabung  gemachten  Beobachtungen  berechtigen  zu 
folgendem  Schluss:  Die  vorgefundenen  Mauerreste  gehörten  einer  grossen, 
entschieden  römischen  Behausung  an,  welche  bis  in  die  jüngste  Römerzeit, 
ja  vielleicht  noch  einige  Jahre  über  diese  hinaus  bestand  und  erst  nach- 

Fig    V.  Grösse  'L 


Becher  aus  Terra  sigillata. 

dem  alles  Brauchbare  fortgeschafft  und  anderweitig  verwendet  worden 
war,  in  sich  zerfiel  oder  möglicherweise  durch  Ausbrennung  niedergelegt 
wurde. 

Verschiedene  Funde.  —  Im  Gebiete  der  bürgerlichen  Niederlassung 
wurden  allenthalben  römische  Münzen  bei  der  Feldarbeit  gefunden,  von 
denen  zwei  meiner  Sammlung  angehören.  Aus  dem  Gewann  «Ring»  stammt 
ein  Vilellius,  welcher  Kaiser  im  Jahre  69  n.  Chr.  nur  drei  Monate  lang 
regierte. 

Av.'.  Beloibeerter  Kof  nach  rechts.  Umschrift:  A.  VITELLIVS.  GERM. 
IMP.  AVG.  I.  P.  P. 


1.  Das  Paulusmuseum  zu  Worms  hat  eine  gauze  Sammlung  ähnlicher  Schlittschuhe. 


—  77*  — 

Rev.:  Stehende  weibliche  Gestalt,  die  Freiheit  darstellend.  Umschrift: 
LIBERIAS.  RESTITVTA.  Silbermünze  von  18  mm  Durchmesser. 

Die  zweite  Münze,  eine  Grossbronze,  stammt  aus  dem  «Gauchfeld»  und 
ist  ein  Markus  Aurelius  oder  Antoninus,  der  von  139—180  n.  Chr.  regierte. 

Av.:  Belorbeertes  Haupt  nach  rechts.  Umschrift  durch  Beschädigung 
verschwunden. 

Rev.:  Eine  Vestalin  legt  Kräuter  in  die  Flamme  des  Opferallars.  Um- 
schrift:   COS  in.  S.  C. 

Schliesslich  möchte  ich  noch  anführen,  dass  auf  dem  ganzen  Gebiete 
eiserne  Pfeilspitzen  aus  älterer  und  jüngerer  Zeit  sehr  häufig  gefunden 
werden  und  in  den  letzten  Jahren  dem  Boden  auch  ein  Speereisen  ent- 
hoben worden  ist. 

Villen.  —  Bei  Besprechung  der  Römerstrassen  wurde  darauf  aufmerk- 
sam gemacht,  dass  diejenige,  welche  heute  den  Namen.  Niederwaldweg 
trägt,  früher  nicht  am  Kiespfad,  sondern  an  der  Alten-Strasse  mündete,  ja 
sich  über  diese  hinaus  in  den  Thalgrund  fortsetzte  unter  der  jetzigen  Be- 
zeichnung Thalackerweg.  Durch  eine  im  Oktober  1897  gemachte  Ent- 
deckung hat  sich  diese  Annahme  als  richtig  erwiesen.  In  einer  Entfernung 
von  300  m  zweigt  sich  vom  Thalackerweg  nach  Süden  der  Thalmattenweg  ab, 
in  den  der  ebenfalls  von  der  Alten-Strasse  herkommende  Hinter-Thalmatten- 
weg  mündet  (PI.  I.  P.  ^S).  Innerhalb  des  durch  die  genannten  Wege  ge- 
bildeten Rechtecks  stand  eine  römische  Villa.  Längs  des  Thalmattenweges, 
von  diesem  durch  drei  Ackerbreiten  getrennt,  zieht  die  Westfront  der  Villa 
an  der  Grenze  der  Grundstücke  Nr.  726  und  725,  Sect.  D  hin.  Die  Funda- 
mentmauer konnte  auf  einer  17  m  langen  Strecke  verfolgt  werden,  dann 
springt  sie  nach  Osten  um,  zur  Südfront,  von  der  sich  auch  noch  Spuren 
feststellen  Hessen.  Das  Grundstück  Nr.  726  ist  wiederholt  mit  Reben  ange- 
pflanzt worden,  durch  welche  Arbeiten  die  Substruktionen  fast  gänzlich 
verschwanden.  Nach  Aussage  eines  Rebmannes  soll  sich  das  Mauerwerk  der 
von  mir  festgestellten  Westfront  durch  die  ganze  Ackerlänge  hingezogen 
haben,  welche  Aussage  durch  die  ausgegrabenen  und  an  der  Grenze  des 
Grundstückes  aufgeschichteten  Mauersteine  erhärtet  wird. 

Auch  an  andern  Stellen  des  Thalgrundes*  hat  man  —  glaubwürdigen 
Mitteilungen  gemäss  —  Fundamentreste  getroffen,  was  die  Vermutung 
nahe    legt,    es    hätten    noch    mehr    Villen    da    gestanden.    Wahrlich, 

1.  Nach  dem  Volksglauben  treibt  sich  auf  den  Thalmatten  zur  nächtlichen  Zeit  ein 
Gespenst  herum,  Thalmatta-Wiwela  {Thalmatten- Weibchen)  genannt. 


—  78*  - 

die  Lage  des  Ortes  ist  eine  derartig  günstige,  dass  man  sich  wundern 
müsste,  wenn  die  praktischen  Römer  sie  nicht  auf  das  vorteilhafteste 
ausgenutzt  hätten.  Das  Gelände  bildet  eine  Einbuchtung,  welche  gegen  die 
rauhen  Nordstürme  und  gegen  die  vorherrschenden  Westwinde  vollkommen 
geschützt,  dagegen  jedem  Sonnenstrahl  zugänglich  ist.  Unten  in  der 
Thalsohle  rauschte  der  wasserspendende  Marbach;  nur  wenig  über  diesen 
erhaben  breitet  sich  nach  Norden  eine  durch  kräftigen  Thonboden  gebil- 
dete, leicht  geneigte  Fläche  aus,  welche  dann  in  einen  sanft  ansteigenden 
Hang  übergeht,  der  vorwiegend  warme  Kalkerde  enthält,  weshalb  daselbst 
heutigen  Tages  eine  vorzügliche  Weinqualilät  gedeiht.  Genannter  Hang 
führt  die  Bezeichnung  «Alter  Gartens».  Zweifellos  lagen  daselbst  die  zu  der 
Villa  gehörenden  Gärten;  denn  wie  kein  zweiter  Platz  eignete  sich  derselbe 
zum  Anbau  der  aus  Italien  bezogenen  Gemüsepflanzen  und  Obstbäume.  Ja, 
man  darf  ganz  ruhig  behaupten,  dass  hier  die  Wiege  des  Egisheimer 
Weinbaues  gestanden  habe. 

Nekropole.  —  Eine  römische  Begräbnisstätte  wurde  oben  an  der  Grenze, 
innerhalb  des  Langgrabens,  dicht  an  der  Alten-Strasse  auf  Grundstück 
Nr.  255  Sect.  G  entdeckt  (PI.  I,  P.43).Im  Winter  1887—88  stiess  der  dort 
ansässige  Ziegler  beim  Thongraben  auf  Knochen,  von  denen  er  anfänglich 
glaubte,  sie  rührten  von  Vieh  her,  das  in  der  Rinderpest,  welche  1871  in 
Egisheim  herrschte,  hier  verscharrt  worden  sei.  Bald  kamen  jedoch  zwei 
vollständig  erhaltene  menschliche  Schädel  zum  Vorschein  und  Gefässe, 
darunter  gut  erhaltene  gläserne  Flaschen  und  irdene  Krüge.  Die  Schädel 
samt  den  genannten  Gefässen  wurden  zerschlagen  und  mit  den  übrigen 
Knochen  anderwärts  wieder  eingegraben.  Am  30.  Mai  1888  traf  der  Mann 
abermals  ein  Skelett,  dessen  linke  ünterarmknochen  von  einem  dreifachen 
Bronzering  umgeben  waren  (Fig.  112).  Die  Ringe  haben  einen  Lichl- 
durchmesser  von  64  mm  und  zwei  davon  eine  Stärke  von  3 — 4  mm.  Diese 
beiden  tragen  am  Aussenrande  Buckeln  und  verjüngen  sich  gegen  den 
Innenrand.  Der  dritte  Ring,  welcher  sich  zwischen  den  beiden  andern 
befunden  haben  soll,  ist  bloss  1  mm  stark  und  auf  beiden  Seiten  ganz  flach. 

Auf  meine  Anregung  wendete  der  Ziegler  bei  den  späteren  Erd- 
arbeiten mehr  Sorgfalt  an  und  fand  beim  weiteren  Vordringen  nach  Süden 
die  Krüge  Fig.  121  und  122.  Das  letztere  Gefäss  hat  eine  Höhe  von  27  cm 
und  einen  grösstcn  Umfang  von  52  cm.  Das  Material  besteht  aus  rotbrauner 
Erde.  Drei  weisse  Binden  laufen  unterhalb  des  Henkels  um  den  Krug. 
Fig.  121  stellt  einen  gewöhnlichen  Kochtopf  von  bläulichgrauer  Farbe  dar, 
der  eine  Höhe  von  20  cm,  einen  oberen  Umfang  von  42  cm,  einen  Bauch- 


oo 


■\2  D 


1S1 


123 


—  79*  — 

umfang  von  CO  cm  und  einen  untern  von  29  cm  hat.  In  der  Nähe  dieser 
Krüge  fand  sich  noch  ein  Stückchen  irisiertes  Glas.  Im  Januar  1889  wurde 
das  Skelett  aufgedeckt,  zu  welchem  die  Töpfe  gehörten.  Unmittelbar  neben 
dem  ersten  Halswirbel  lag  der  Ilaarring.  Fig.  113.  Derselbe  ist  aus  gewun- 
denem Kupferdraht  hergestellt,  verdickt  sich  gegen  die  Mitte  und  ist  in- 
wendig hohl.  In  der  Patina  ist  das  Gewebe  des  Kleides  oder  Hemdes 
eingeprägt  und  auch  auf  der  Photographie  deutlich  sichtbar.  Dem  Grabe 
wurden  ausserdem  noch  die  drei  dünnen  Armringe  Fig.  ll^-,  mit  Buckeln 
am  Aussenrande,  entnommen.  Jedenfalls  bildeten  sie  ursprünglich  ein 
spiralförmiges  Armband,  eine  sogenannte  Serpentine.  Oberhalb  des  Kopfes 
stand  das  Trinkglas  Fig.  124.  Dasselbe  ist  12  cm  hoch,  hat  einen  oberen 
Durchmesser  von  9  cm  und  einen  Bodendurchmesser  von  SYa  cm.  Die 
Stärke  der  Wandung  beträgt  1  '/g  ^^  bis  V2  ^^^ 

Einem  später  entdeckten  Grabe  entnahm  man  die  beiden  Krüge  120 
und  123.  Ersterer  hat  eine  Höhe  von  26  ^^  cm  und  einen  grössten  Umfang 
von  65  cm,  während  der  Fussumfang  noch  23  cm  misst.  Die  Farbe  ist 
gelblichrot.  Fig.  123  unterscheidet  sich  von  dem  vorgenannten  hauptsächlich 
durch  das  Vorhandensein  von  zwei  Henkeln.  Die  jetzige  Höhe  beträgt 
21  cm  und  der  Bauchumfang  34  cm.  Die  Aussenfläche  ist  geglättet  und 
zeigt  bräunliche  Färbung.  Ausser  den  beschriebenen  Gefässen  fand  man 
auch  noch  Topffragmente  von  weisslicher  und  schwarzlackierter  Erde. 

In  der  Nähe  des  Skeletts  lag  der  ebenfalls  aus  Drahtgôwinde  hergestellte, 
aber  nicht  hohle  Haarring  Fig.  115,  das  ßeschlägstück  Fig.  HO,  sowie 
einige  Sargnägel  (Fig.  117),  die  auch  in  den  andern  Gräbern  vorkamen. 
Oberhalb  des  Kopfes,  etwas  seitlich  stand  die  Schale  Fig.  126.  Dieselbe, 
ein  imitiertes  Sigillata-Gefäss,  besteht  aus  gelbrolcm,  nicht  sehr  hart  ge- 
backenem  Thon  und  ist  rot  lackiert.  Die  Schale  ist  8  cm  hoch  und  hat  oben 
einen  Umfang  von  50  cm.  Die  Photographie  giebt  zwei  Ansichten  desselben 
Gefässes. 

Im  Laufe  des  Sommers  1889  stiess  man  an  der  Grenze  des  Grund- 
stückes auf  ein  fünftes  Grab,  dem  man  drei  irdene  Teller  entnahm.  Zwei 
davon  haben  die  Form  der  gewöhnlichen  Untersatzteller  von  Blumen- 
töpfchen. Der  kleinste  zeigt  bläulichgraue,  der  andere  dunkelbraune  Fär- 
bung, Der  dritte  und  grösste,  mit  ziemlich  hoher  und  schiefgcstellter 
Wandung,  ist  sauber  abgedreht,  hat  grünliche  Färbung  mit  schwarzen 
Marmorflecken  und  scheint  aus  Talk  oder  Specksfein  gefertigt  zu  sein.  Bei 
diesen  Tellern  lag  auch  das  Trinkglas  Fig.  125.  Dasselbe  ist  6  cm  hoch, 
hat  7  cm  obern  Durchmesser  und  eine  Wandstärke  von  '/s  n^™-  D^ß 
Innenseite  zeigt  auf  einer  grössern  Fläche  braune  Inkrustationen.  Das 


—  80*  — 

Skelett  kam  nicht  mehr  zum  Vorschein,  da  es  sich  auf  dem  neben- 
anh'egenden  Grundstück  befunden  hat  und  schon  einige  Jahre  früher 
ausgegraben  wurde. 

In  allem  konnten  also  fünf  Grabstätten  conslatiert  werden  in  einer 
Bodentiefe  von  1,10 — 1,20  m.  Nach  den  Beigaben  zu  schhessen  waren 
3  davon  Frauengräber.  Die  jeweils  vorgefundenen  Nägel  nebst  dem  Be- 
schläge Fig.  116  liefern  die  Beweise  von  der  Bestattung  der  Leichname 
in  Holzsärgen.  Links  des  Sarges  scheinen  prinzipiell  die  Beigaben  nieder- 
gesetzt worden  zu  sein,  nur  das  Glas  Fig.  1 24  und  die  Schale  Fig.  126  standen 
oberhalb  des  Kopfes. 

Die  Zeitbestimmung  bietet  keine  Schwierigkeiten.  Die  Krüge  und  Teller^ 
gehören  der  mittleren  römischen  Kaiserzeit  an,  ebenso  die  Bronzeringe. 
Eine  Ausnahme  hiervon  macht  die  Urne  Fig.  121,  die  der  letzten  Kaiser- 
zeit zugeschrieben  werden  müsste.  Die  Beisetzung  in  llolzsärgen  könnte 
auch  für  das  Ende  der  Römerherrschaft  geltend  gemacht  werden,  dem 
gegenüber  spricht  die  massige  Beigabe  an  Schmuck  wiederum  für  die  erste 
Annahme,  da  von  der  Constantinischen  Herrschaft  an  die  Leichname  im 
Geiste  des  Christentums  —  ohne  Schmuck  —  der  Erde  übergeben  wurden. 

Ein  Tellerfragment  aus  den  Gräbern  hat  mit  einem  solchen  aus  Brunnen 
a  in  Gestalt,  Erdart,  Farbe  undBrennweise(weisseErde,  brauner  Anstrich, 
nicht  zu  harter  Brand)  so  viel  Ähnlichkeit,  dass  man  beide  als  von  einem 
Gefässe  herrührend  halten  könnte,  wenn  der  Rand  des  einen  nicht  um 
1  mm  niedriger  wäre  als  der  des  andern.  So  geringfügig  dieser  Umstand 
scheint,  ist  er  immerhin  ein  Beweis  von  der  Gleichaltrigkeit  jener  Besie- 
delung  und  der  Nekropole.  Keineswegs  darf  jedoch  angenommen  werden, 
dass  letztere  mit  dem  Castell  in  Beziehung  stand,  dafür  ist  ihre  Ausdehnung 
doch  zu  gering.  Es  wurden  von  mir  auf  dem  Grundstück  Nr.  255  in  allem 
5  Gräber  festgestellt,  und  da  bei  Ausbeutung  des  südlich  gelegenen  Ackers 
Nr.  256  zu  Ziegeleizwecken  auch  Skelette  und  Töpfe  gefunden  worden 
sein  sollen,  bringe  ich  für  denselben,  da  er  sehr  schmal  ist,  höchstens  drei 
Gräber  in  Anschlag.  Eine  im  Oktober  1897  vorgenommene,  sehr  ausge- 
dehnte und  gründliche  Untersuchung  des  umliegenden  Feldes  lieferte  den 
sichern  Beweis,  dass  die  Nekropole  sich  nicht  weiter  ausdehnte,  also  bloss 
zur  Aufnahme  von  8,  vielleicht  auch  10  Leichen  diente.  Sie  ist  darum  als 
Familienbegräbnisstätte  der  Besitzer  der  nahegelegenen  Villa  (PI.  I,  P.  42) 
anzusehen. 


1.  KcENEN  sagt  ia  seiner  Gefüsslamde,  S.  98:  «In  früh-  und  spätrömischen  Gräbern 
scheinen  diese  Teller  völlig  zu  fehlen.» 


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Der  eigentliche  Friedhof,  oder  vielleicht  besser  gesagt,  «Die  Friedhöfe  » 
müssen  an  einer  andern  Stelle  gesucht  werden,  und  vermute  ich  dieselben 
im  Zuge  des  Herrenw^eges.  Ihre  Entdeckung  wird  einer  späteren  Zeit  vor- 
behalten bleiben. 

Zieht  man  alle  bei  don  bisherigen  Ausgrabungen  und  sonstigen  Nach- 
forschungen gewonnenen  Ergebnisse  in  Betracht,  so  ergiebt  sich,  dass 
Egisheim  zur  Römerzeit  ein  wiclitiger  Ort  des  Landes  gewesen  sein  muss. 
Droben  auf  der  spitzen  Höhe  der  Drei-Exen  stand  die  Spécula,  der  mili- 
tärische Wacht-  und  Telegraphenposten,  unten  am  Fusse  des  Berges  das 
befestigte  Lager,  das  Castrum,  dann  weiter  östlich,  in  der  fruchtbaren  Ebene 
und  der  weidereichen  Niederung  die  Colonie  der  Privatleute.  Das  Ganze 
war  umschlossen  teils  von  natürlichen,  teils  von  künstlich  geschaffenen 
Schutzgrenzen,  nämlich:  im  Westen  vom  Gebirge,  im  Norden  vom  Malz- 
bach, dessen  schnurgerade  nach  Osten  ziehendes,  tiefes  Bett  gewiss  von 
den  Römern  gegraben  worden  ist,  im  Osten,  dem  Dekumatenlande  zu,  von 
Langgraben,  Lauch  und  Thur  und  im  Süden  vom  Langgraben,  dessen  Lauf 
von  den  Römern  jedenfalls  auch  verschiedentlich  korrigiert  wurde.  Damit 
ist,  selbst  wenn  man  vom  Bestehen  eines  Pallissadenhages  hinter  Malzbach 
und  Langgraben  absieht,  der  hohe  strategische  Wert  dieser  quer  in  der 
schmälsten  Durchgangsstelle  zwischen  Flussgebiet  und  Gebirge,  sowie  am 
Eingang  des  Münsterthales  situierten  Anlage  gegeben,  während  die  ver- 
schiedenen von  Süden,  Osten  und  Norden  einmündenden  Strassen  auf  die 
Wichtigkeit  des  Ortes  als  Handels-  und  Poststation  hinweisen. 

Die  alemanniscli-fränkische  Zeit. 

Ein  so  wichtiger,  für  Ackerbau  und  Viehzucht  gleich  günstig  gelegener 
Punkt  konnte  nach  Abzug  der  Römer  von  den  nachrückenden  Alemannen 
nicht  unbeachtet  bleiben.  Diese  wählten  sich  zum  Wohnsitze  eine  Stelle, 
die  jedenfalls  nahe  dem  heutigen  Egisheim  'gelegen  war.  Mit  ihren  Be- 
hausungen hat  die  spätere  Kultur  allerdings  so  gründlich  aufgeräumt,  dass 
keine  Spur  mehr  davon  sichtbar  ist,  dagegen  befinden  sich  die  Begräbnis- 
stätten rings  um  Egisheim  herum  und  im  Orte  selbst.  Leider  bergen  die- 
selben ausser  den  Skeletten  keine  Beigaben,  wie  dies  auf  dem  nicht  weit 
von  der  kleinen  römischen  Nekropole  entfernt  liegenden,  höchst  interes- 
■  santen  fränkischen  Gräberfelde  von  Herlisheim  der  Fall  ist.  Die  Stein- 
kistengräber haben  während  eines  längeren  Zeitraumes  immer  wieder  neue 
Leichname  autnehmen  müssen,  weshalb  sie  ausser  einem  vollständigen 
Skelette  noch  Teile  anderer  Gerippe  enthalten.  Einem  Sarkophage,  der 

B.  XX.  G 


—  82*  — 

gegenwärtig  als  Brnniientrog  verwendet  wird,  entnahm  man  sogar  einen 
Stossdegen  des  IG.  Jahrhunderts. 

Werfen  wir  zuerst  einen  Blick  auf  die  um  Egisheim  herum  liegenden 
Leichenfelder. 

i)  Auch  die  Alemannen  wählten  den  Bühl  als  Begräbnisort  für  ihre 
Toten.  So  wurde  in  den  fünfziger  Jahren  im  Garten  der  Wirtschaft  Ley 
(PI.  I,  P.  44)  eine  Anzahl  Reihengräher  mil  teilweiser  Sleinsetzung  abge- 
deckt, unweit  der  Stelle,  wo  im  Jahre  1865  der  Schädel  des  Diluvial- 
menschen aufgefunden  worden  ist  (PI.  I,  P.  CO).  Die  alemannischen  Gräber 
lagen  jedoch  nur  wenig  tief  unter  der  Oberfläche,  während  jener  bei 
2,50  m  Tiefe  zum  Vorschein  kam. 

Etwas  südwestlicher,  hart  am  Oberbühlweg  liess  ich  im  Jahre  1890  auf 
Rebstück  Nr.  248  Sect.  D  (PI.  I,  P.  4-5)  ein  Steinplatlengrab  freilegen,  das 
sich  mit  seiner  Sohle  1,70  m  unter  der  Oberfläche  befand.  Ursprünglich 
muss  dasselbe  nicht  so  tief  gelegen  haben,  denn  das  betreffende  Grund- 
stück nebst  dem  benachbarten  sind  über  die  umliegenden  erhaben;  ich 
nehme  deshalb  an,  dass  bei  einer  Verbreiterung  des  in  das  Terrain  einge- 
schnittenen Bühlweges  die  freigewordene  Erde  hier  aufgeschüttet  wurde. 
Das  Grab  enthielt  ein  vollständiges  Skelett  und  zu  dessen  Füssen  das 
Becken  und  verschiedene  Knochen  der  Extremitäten  einer  andern  Leiche. 
In  der  Erde,  mitwelcherdasGrabzugeschüttet  war,  traf  man  häufig  Kohlen 
und  kleine  Topfscherben,  welche  als  die  Beigabenreste  der  ersten  Be- 
stattung anzusehen  sind. 

2)  Auf  dem  Pflenzer  grub  man  am  22.  November  1895  ein  Skelett  aus 
(PI.  I,  P.  46).  Der  gut  erhaltene  Schädel  hat  folgende  Masse:  Grösste  Länge 
188  mm,  grösste  Breite  141  mm,  Index  hieraus  74,9.  Glabella-Lambda 
182  mm,  Galottenhöhe  65  mm,  Index  hieraus  35,7.  Stirnbreite  107  mm, 
Stirnhohe  48  mm.  Von  Eigentümlichkeiten  sind  zu  nennen  :  starker 
Nasenwulst  und  kräftige  Augenbrauenbogen,  etwas  eingeschnürte,  fliehende 
Stirn,  kräftige  Muskeleindrücke  am  Hinterhauptbein,  dann  am  Hinter- 
hauplhöcker  einen  etwa  1  cm  langen,  freistehenden  Knochenfortsatz.  Der 
Schädeltypus,  sowie  einige  Topfrestchen  weisen  auf  ein  alemannisches 
Grab  hin'.  Es  darf  nicht  auffallen,  dass  w'citere  Leichenreste  nicht 
gefunden  worden  sind,  da  der  Abhang  seit  Jahrhunderten  mit  Reben  ange- 
pflanzt ist,  der  Boden  also  schon  wiederholt  eine  tiefe  Umgrabung  er- 
litten hat. 

1 .  Von  dem  s.  Zt.  liier  gelegenen  Friedhof  ina£>-  die  Sage  vom  Pflerizerlier  herkommen, 
die  gelegentlicli  der  Abliandlung  über  die  Hallslallzeil  berührt  wurde. 


—  83*  — 

3)  Das  nördlichste  an  einem  Hüi^elabliang  angelegte  Leichenfeld  der 
nachromischen  Zeit  konstatierte  ich  in  den  Geländen  Kritzle  und  Bannstein 
(PI.  I,  P.  47).  Auch  da  werden  in  den  Flachgräbern  nur  kräftig  gebaute 
Skelette,  aber  keine  Beigaben  entdeckt. 

4)  Ein  ausgedehnter  Totenacker  befand  sich  auch  an  der  Stelle,  auf 
welcher  das  jetzige  Egisheim  sich  erhebt.  Gelegentlich  der  im  Jahre  1893 
ausgeführten  Wasserleitungsarbeiten  bekam  man  Kenntnis  von  seinem 
Vorhandensein  und  seiner  ungefähren  Grösse.  Zweifellos  kann  diese  Be- 
gräbnisstätte als  Fortsetzung  der  am  Bühl  zu  Tage  getretenen  angesehen 
werden,  liegt  sie  doch  in  Wirklichkeit  an  dem  Abhang  des  Hügels,  welcher 
in  seinem  östlichen  Ende  «Bühl»,  in  seiner  westlichen  Verlängerung 
«Grot»  heisst. 

Es  wurden  auf  diesem  Leichenfelde  drei  verschiedene  Bestattungsweisen 
beobachtet  :  a.  freierdige  Beisetzung  auf  einer  Unterlage  von  kiesigem 
iMörtel,  h.  Steinkistengräber,  c.  freierdige  Bestattung  ohne  Unterlage. 

Vier  Leichen  waren  in  einer  Bodentiefe  von  1,40  m  bis  1,G0  m  auf  die 
angeführte  Mörtelschicht  gebettet.  Da  diese  sehr  harte  Schicht  die 
Tageswasser  nicht  durchliess,  bildete  sich  über  ihr  eine  schwarze,  schlam- 
migfeuchte Masse,  von  der  die  Gebeine  umhüllt  waren,  daher  letztere  eine 
rauchbraune,  schwarzgefleckte  Färbung  zeigten.  Auffallenderweise  haben 
die  vier  Schädel  sehr  niedrige,  schmale  Stirnen*. 

Das  erste  derartige  Grab  fand  sich  an  der  Einmündung  der  Titelberg- 
gasse in  die  Hauptstrasse,  unmittelbar  vor  dem  untern  Thor  (PI.  I,  P.  48). 
Das  Begräbnis  muss  also  vor  Errichtung  der  Festungswerke  stattgefunden 
haben.  Das  Skelett  kam  nicht  ganz  zur  Aufdeckung,  deshalb  konnte  auch 
nur  das  Mass  des  Oberkörpers  festgestellt  werden;  dasselbe  beträgt  vom 
Scheitel  bis  zur  Gelenkpfanne  75  cm. 

Das  zweite  Grab  kam  auf  dei-  gleichen  Seite  der  Hauptstrasse,  gegen- 
über des  sogenannten  Schlossbrücken- Weges  zum  Vorschein  (PI.  I,  P.  49), 
das  dritte  und  vierte  anfangs  des  Schlossbrücken-Weges  (PI.  I,  P.  50). 
Die  Körper  lagen  bei  allen  gestreckt  auf  dem  Rücken,  das  Antlitz  nach 
Sonnenaufgang  gerichtet. 

Bei  den  weiteren  Grabarbeiten  auf  der  sogenannten  Schlossbrücke  und 
den  anstossenden  Gässchen  schnitt  man  mitten  durch  das  Centrum  des 
Friedhofes.  Hier  scheint  fast  ausnahmslos  die  Beisetzung  in  Steinkisten 
aus  einfach  behauenen,  grossen  Platten  der  Umgebung  Egisheims  oder 


1.  Ein  ganz  ähnlicher  Schädel  ist  im  Mainzer  Museum  als  «Germanischer  Schädel»  aul- 
gestellt. 


-  84*  — 

aus  Rufacher  Gelbsandstein  in  Anwendung  gekommen  zu  sein.  Bei  einem 
Grabe  bestand  das  als  Kopfkissen  dienende,  nach  Art  der  Sarkophage  aus- 
geschnittene Stück  aus  rotem  Sandstein  ^  Zwei-  und  dreiscliiclitig  waren 
diese  Steinkisten  in  dichten  Reihen  über  einander  gesetzt,  die  untersten 
1,70  m  bis  2  m  unter  der  Oberfläche,  die  obersten  kaum  mit  30  cm  Erde 
bedeckt.  In  neun  Zehnteln  derselben  fanden  sich  Gebeine  mehrerer  Per- 
sonen, einmal  sogar  5  Schädel  und  ein  andermal  ein  männliches  und  ein 
weibliches  Skelett  in  der  Weise  verschränkt,  dass  die  Fusse  des  einen 
beim  Köpfe  des  andern  lagen. 

Beigaben  trafen  sich  nicht,  doch  waren  seiner  Zeil  die  Leichname  der 
unteren  und  teilweise  auch  der  mittleren  Schichten  mit  Kohlen  überstreut 
worden.  Hin  und  wieder  konnte  ich  der  zwischen  den  Steinkisten  einge- 
füllten Erde  kleine  Topfreste  mit  den  bekannten  Sterapelornamenten  der 
alemannisch-fränkischen  Zeit  nebst  einigen  unbestimmten  Bronzeteilchen 
entnehmen.  Nach  Aussage  eines  glaubwürdigen  Augenzeugen  hat  man  vor 
etwa  -40  Jahren  bei  einem  Neubau  zwei  Gräber  zerstört,  in  denen  Töpfe 
und  kurze  Schwerter  (Skramasaxe)  lagen. 

Ausser  den  Kislengräbern  trat  hier  auch  die  dritte,  die  freierdige  Be- 
stattung ohne  Betonunterlage  auf. 

Die  grosse  Anzahl  der  Gräber  lässt  auf  eine  langjährige  Benutzung  des 
Friedhofes  schliessen,  in  dessen  unmittelbarer  Nähe  sich  in  der  ersten 
Hälfte  des  8.  Jahrhunderts  das  Schloss  der  Grafen  von  Egisheim  (P.  50) 
und  diesem  gegenüber,  jedenfalls  inmitten  des  Beerdigungsplatzes,  die 
St.  Martinskapelle  erhoben  (P.  52). 

An  diesen  vorwiegend  der  ersten  christlichen  Zeit  angehörenden  Kirch- 
hof schloss  sich  dann  der  mittelalterliche  und  neuzeitliche  an,  welcher 
sich  rings  um  die  im  11.  Jahrhundert  erbaute  Kirche  ausdehnte.  Der  Über- 
gang wird  bloss  durch  die  rasche  Abnahme  der  Steinkistengräber  und  dem 
dadurch  bedingten  Vorwiegen  der  freierdigen  Bestattungen  gekennzeichnet. 
Indessen  treten  auch  hier  überall  noch  Reste  frühc^rer  Grabstätten  in  Ge- 
stalt von  Steinsärgen  zu  Tage. 

Einzelne  Gräber  in  freier  Erde  und  geringerer  Bodentiefe  fanden  sich  im 
westlichen  Teile  der  Haupistrasse  bis  vor  das  obere  Thor,  so  bei  den  Punkten 
53,  54-,  55,  56,  57  und  58.  In  das  bei  P.  53,  an  der  Einmündung  des  neuen 
Weges  gelegene  Grab  war  dem  Toten  noch  ein  Pferdeschädel  mitgegeben 
worden,  was  als  heidnische  Cérémonie  angesehen  werden  muss.  Bei  den 

1.  Dieses  Kopfstück  mit  den  anschliessendtMi  ScilPiipIatlcii  aus  Ilufacliri-  Sainlstcin  ist 
im  UnlcrliiidcmnuseiHii  zu  Colmar  aufgestellt. 


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—  85*  - 

wenige  Schrille  davon  aufgedecklen  zwei  Grabstätten  (P.  54)  traf  man  eine 
dem  14-.  Jahrhundert  entstammende,  eiserne  Lanzenspitze  mit  Schaftlüllc 
Jedenfalls  steht  diese  Wafle  mit  den  dort  Bestatteten  nicht  in  Beziehung. 

Es  fragt  sich  nun,  welchen  Perioden  der  alemannisch-fränkischen  Zeit 
die  verschiedenen  Tolcnfelder  zuzuteilen  sind.  Sämtliche  vier  befinden 
sich  an  Hügelabhängen  ;  die  Toten  liegen  ausgestreckt  auf  dem  Rücken, 
das  Antlitz  gegen  Osten  gerichtet.  Das  sind  an  und  für  sich  Eigentüm- 
lichkeiten, welche  während  der  ganzen  in  Betracht  kommenden  Zeitspanne 
beobachtet  werden.  Befremdend  ist  das  Fehlen  von  Beigaben  mit  Aus- 
nahme des  Pferdekopfes,  der  Skramasaxe  und  der  beobachteten  kleinen 
Reste  von  Töpfen  und  Bronzegeg(Misländen. 

Es  könnten  möglicherweise  die  tiefgelegenen  Gräber  mit  Mörtel- 
unterlage und  den  eigentümlichen  Schädeln,  die  durch  eine  niedrige  Stirne 
auffallen,  der  ersten  germanischen  Besiedelung  zugeschrieben  werden.  Der 
merovingischen  Zeit  dürften  dann  die  Reihen-  und  Steinkistengräber 
ausserhalb  und  innerhalb  des  Ortes,  hier  ganz  besonders  die  in  der 
untersten  Schicht  gefundenen,  zugehören.  In  der  karolingischcn  Zeit,  wo 
gemäss  erlassener  Verordnung  die  Leichen  der  christlichen  Volksangehö- 
rigen nicht  mehr  in  Feld  und  Wald,  sondern  auf  dem  «Kirchhofe»  beige- 
setzt werden  mussten,  die  Bevölkerung  von  Egisheim  aber  eine  dichtere 
wurde,  hat  man  die  Steinkisten  der  vorhergehenden  Periode  zu  Nachbe- 
stattungen benutzt  und  darüber  eine  zweite  und  dritte  Etage  errichtet, 
daher  das  massenhafte  Vorkommen  dieser  Gräber  um  die  alte  St.  Martins- 
kapelle herum.  Selbstverständlich  gingen  bei  den  Nacbbestaltungen  die 
ursprünglich  vorhandenen  Beigaben  für  die  Nachwelt  verloren. 

Anfügen  möchte  ich  an  dieser  Stelle,  dass  der  im  li.  Jahrhundert  um 
die  Kirche  angelegte  Gottesacker  seiner  Bestimmung  erhalten  blieb  bis 
zum  Jahre  1809,  wo  die  Errichtung  des  jetzigen  Friedhofes  an  der  Alten- 
Strasse,  gegenüber  der  Ostfront  des  Kastells  notwendig  wurde. 

Schluss. 

Die  Durchforschung  des  Bodens  von  Egisheim  hat  als  Hauptergebnis 
den  Nachweis  erbracht  von  der  continuierlichen  Besiedelung  dieses  Fleck- 
chens Erde  vom  ersten  Auftreten  des  Menschen  im  Elsass  bis  auf  den 
heutigen  Tag.  Kein  zweiter  Ort  unseres  Landes  kann  sich  eines  solchen 
Stammbaumes  rühmen.  Die  offenbar  in  geringer  Anzahl  vorhandenen 
Paläolithen,  welche  durch  den  im  Jahre  1865  im  Löss  gefundenen  Schädel 
eines  Diluvialmenscben  repräsentiert  sind,  wohnten  jedenfalls  in  Höhlen, 


—  8G*  — 

die  sie  sich  —  wie  anderwärts  bcobaclilel  —  in  den  leicht  zu  bearbeitenden 
LÖSS  gegraben  hatten,  da  natürhche  Höhlenbildungen  in  der  Umgebung 
von  Egisheim  fehlen.  Den  von  Jagd  und  Fischfang  lebenden  Paläolilhen 
folgten  die  bereits  Viehzucht  und  Ackerbau  treibenden  Neolithen.  Ihre 
Beschäftigung  nötigte  sie,  die  Wohnstätten  auf  der  Ebene,  an  der  Grenze 
zwischen  dem  kräftigen  Ackerboden  und  den  grasreichen  ^Yiesenthälchen 
aufzuschlagen,  wo  jetzt  die  zu  ihren  Wohnungen  gehörenden  Mardcllcn 
aufgefunden  werden.  Der  Übergang  aus  der  neolilhischen  in  die  Bronze- 
zeit erweist  sich  als  ein  so  allmählicher,  dass  man  schwer  die  Grenze 
ziehen  kann.  Das  sehr  häufige  Vorkommen  von  Topffragmenten  der  letzt- 
genannten Periode,  sowie  das  Auftreten  von  Bronzegegenständen  —  selbst 
einer  Paukenfibel  —  auf  dem  Gelände  der  Mardellen,  dann  die  dicht 
nebeneinander  liegenden  Gräber  aus  der  neolithischen,  Bronze-  und  Hall- 
stattzeit legen  es  sehr  nahe,  dass  die  Bevölkerung  der  beiden  letztgenannten 
Perioden  auf  der  gleichen  Stätte  forthauste,  ja  sogar  aus  dem  Stamme  der 
Neohthiker  sich  forlentwickelt  hatte.  Am  dunkelsten  bleibt  die  der  Römer- 
herrschaft unmittelbar  vorhergehende  La  Tènezeit.  Es  hat  dies  gewiss  seinen 
Grund  darin,  dass  genannte  Zeitspanne  für  das  Elsass  eine  sehr  kurze  war, 
und  das  keltische  Volk  sich  überhaupt  mehr  den  Flussläufen  der  111  und 
des  Rheines  zuzuwenden  schien.  Desto  grossartiger  entfaltete  sich  dann 
die  römische  Ansiedelung,  welche  vom  Gipfel  des  Schlossberges  bis  zu 
den  Ufern  der  Lauch  reichte  und  die  ganze  Ebene  absperrte.  Die  im  letzten 
Kapitel  besprochenen  Friedhöfe  zeigen,  dass  die  Alemannen  die  Erbschaft 
der  Römer  sofort  in  Besitz  nahmen.  Leider  haben  dieselben  mit  dem 
Römertum  so  gründlich  aufgeräumt,  dass  uns  nicht  einmal  der  Name 
der  Kolonie  erhalten  blieb'. 

Unter  der  fränkischen  Herrschaft  gelangte  der  Ort  bald  zu  geschicht- 
licher Bedeutung.  Ein  Enkel  des  gewaltigen  Herzogs  Eticho  —  Eberhard, 
Graf  des  Nordgaues,  gest.  im  Jahre  lAl  —  erbaute  das  in  der  Mitte  des 
Dorfes  Egisheim  liegende  achteckige  Schloss,  in  welchem  ums  Jahr  1002 
Papst  Leo  IX.  geboren  worden  sein  solP.  Unverkennbar  gab  dieses  Schloss 
den  Anlass  zur  Entstehung  des  späteren  Städtchens,  das  im  13.  Jahr- 

1.  Ristclliultci'  leitet  den  Namen  Egisheim  von  deiii  keltischen  Worte  acaidii-Haus  ab. 
Nacii  der  Meinung  anderer  rührt  die  Bezeiclinung  l:;gisheijn  vom  ersten  fränkischen 
Besitzer  des  Dorfes,  der  Kgino  geheisscn  lial)en  Jiiag,  daher  das  urkundlich  verbürgte 
Egenesheim  vom  Jaiire  817. 

2.  Aus  der  Familie  der  Grafen  von  Egisheim  stammen:  das  Kaiserhaus  Ifabs- 
burg,  das  Grossherzogliche  Haus  Zähringen  und  das  Fürstenhaus  Ilohen- 
lolie,  aus  welcli  letzterem  gegenwärtig  3  Vertreter  die  Regierung  des  Ober-Elsass  in 
unmittelbarer  Abstufung  in  Händen  haben. 


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\ 


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—  87*  - 

hundert  mit  Mauern  und  doppellen  Wallgräben  umgeben  wurde.  Als 
Geschenk  des  Königs  Dagobert  kam  Egisheim  an  das  Bistum  Strassburg 
und  war  der  Sitz  der  biscliöflichen  Land  vögle. 

Die  städtischen  Wahrzeichen  sind  verschwunden,  die  Thoie  abgebrochen, 
die  Mauern  teilweise  niedergelegt  und  die  städtischen  (iewalten  auf  andere 
Orte  übertragen.  Egisheim  ist  zu  einem  Dorfe  herabgesunken.  Die  Stätte 
aber,  wo  dieses  Dorf  steht,  ist  und  bleibt  eine  der  wichtigsten  für  die 
Vorgeschichte  des  Elsass. 

Danksagung. 

Ich  kann  die  Abhandlung  nicht  schliessen,  ohne  vorher  der  Pflicht  des 
Dankes  genügt  zu  haben  gegen  alle  diejenigen  Persönlichkeiten,  die  durch 
ihr  Entgegenkommen  zum  Gehngen  meiner  Arbeit  beigetragen  haben. 

hl  erster  Linie  danke  ich  der  hohen  Regierung  des  Ober-Elsass  für  die 
in  den  letzten  Jahren  gütigst  gewährte  materielle  Unterstützung,  ohne 
welche  es  unmöglich  gewesen  wäre,  die  Ausgrabungen  in  ausgedehnter 
und  intensiver  Weise  zu  betreiben. 

Für  das  in  so  hohem  Masse  bewiesene  Entgegenkommen  und  die  mo- 
ralische Unterstützung  sage  ich  meinen  ehrerbietigsten  Dank  den  Herren: 
Bezirkspräsident  Dr.  von  Jordan  z.  Zt.  in  Bedin,  Bezirkspräsident  Halm 
z.  Zt.  in  Strassburg,  Oberregierungsrat  Böhm  z.  Zt.  in  Aachen,  Baurat  und 
Conservator  Winkler  in  Colmar,  Geheimrat  Meurer  in  Colmar,  Re- 
gierungs-  und  Schulrat  Renaud  in  Colmar  und  Kreisdirektor  Seeger 
z.  Zt.  in  Bolchen. 

Dank  auch  den  Bürgern  von  Egisheim,  besonders  den  Herren  :  Franz 
Stromeyer,  Cölestin  Freudenreich,  Leo  Brucker  und  Bürgermeister 
Heinrich. 

Mein  letztes  Wort  gilt  einer  lieben  Toten.  Herzlichen  Dank  über  das 
Grab  hinüber  der  teuern  Gattin,  die  treu  mir  zur  Seite  stand,  galt  es  ein 
Gebiet  zu  durchforschen,  galt  es  bis  tief  in  die  Nacht  hinein  die  ausge- 
grabenen Objekte  zu  sichten  und  zusammenzufügen  oder  sonst  eine  Arbeit 
auszuführen.  Sie  war  es,  die  durch  ein  ermutigendes  Wort,  durch  einen 
freundhchen  Blick  die  unter  der  Arbeit  zusammensinkende  Kraft  frisch 
zu  beleben  und  zu  neuen  Untersuchungen  anzuspornen  wusste.  Leider 
allzufrüh  dahingeraff't,  hat  sie  mitten  im  klassischen  Gebiete  von  Egisheim, 
das  sie   der  Gegenwart  wiedergeben  half,  die  letzte  Ruhestätte  gefunden- 

Mülhausen,  den  1.  Juni  1899.  Karl  Gutmann. 


AUSGRABUNGEN  IM  GRAUFTHAL. 


Seil  Jahrzehnten  bilden  die  „HöUlenwolinungen"  im  Graufthal, 

zwischen  Lützelstein  und  Pfolzbuig  gelegen,  eine  von  Archäologen  und 
Touristen  vielbesuchte  Sehenswürdigkeit,  llöhlenwohnungen  im  vollen 
Sinne  des  Wortes  sind  es  allerdings  nicht  —  sie  (allen  eher  unter  die 
sogenannten  aabris  sous  rochesy>,  unter  überhängenden  Felsen  angelegte 
Wohnungen.  Die  mächtigen  Sandsteinfelsen,  welche  das  Graufthal  um- 
kränzen, zeigen  an  mehreren  Stellen  wagrechte  Einbuchtungen  —  mäch- 
tige natürliclie  Ausschwemmungen  — ,  welche  noch  heute,  ähnlich  den 
urzeitlichen  abris  sous  roches,  als  menschliche  Wohnslätten  dienen.  Man 
hat  diese  Felsenüberhänge  in  der  Weise  zu  Felsenwohnungen  umgebildet, 
dass  man  sich  durch  Ausmauerung  der  offenen  Parthieen  gegen  Wind, 
Regen  und  Kälte  zu  schützen  suchte;  der  natürliche  Boden  des  Felsens 
dient  als  Zimmerboden,  die  aufsteigende  Felswand  als  von  der  Natur 
gegebene  Bückwand  des  Hauses  und  ebenso  der  überhängende  Fels,  wo 
er  stark  genug  vorspringt,  als  natürliche  Zimmerdecke.  Man  brauchte 
also  gewissermassen  bloss  eine  den  obern  mit  dem  untern  Felsrand 
verbindende  Mauer  und  zwei  seitliche  Quermauern  zu  setzen,  um  das 
Haus  fertig  zu  sehen  (vgl.  die  schematische  Querschnittskizze,  Fig.  1  ^). 
Natürlich  waren  je  nach  der  Formation  des  Felsens  bald  nur  niedrige 
Mauern  möglich,  bald  hohe  nöthig,  gelegentlich  auch  bloss  eine  Quer- 
mauer nolhwendig,  wenn  die  Rückwand  des  überhängenden  Felsens  an 
einer  Seite  bis  an  den  Abhang  vortrat  oder  ein  vortretender  Fels  jene 
Seite  natürlich  abschloss.  Wo  es  die  Höhe  des  Fclsüberhanges  gestattete, 
hat  man  durch  Einlage  von  Querbalken  das  Haus  in  zwei  übereinander- 
liegende Geschosse  getheilt,  wobei  dann  allerdings  das  obere  meist  nur 
sehr  niedrig  ausfiel,  und  Rückwand  wie  Decke,  durch  den  Fels  gebildet, 
schief  nach  vorn  verlaufen  (vgl.  Skizze  Fig.  1  ''). 

Eine  Beschreibung  jedes  einzelnen  noch  erhaltenen  Hauses  würde  hier 
zu  weit  führen.  Es  sei  lediglich  bemerkt,  dass  sich  die  Gruppe  der  aGrauf- 
lel-Höhleni>  aus  circa  einem  halben  Dutzend  bewohnter  Häuser  zusammen- 
setzt. Am  äussersten  Ende  gegen  Osten  (rechts  vom  Beschauer),  wo  der  Fels 
nach  Norden  abbiegt,  führt  ein  schmaler  Felsvorsprung  zu  einer  in  den 
Fels  künstlich  eingehauenen  einsitzigen  Bank,  die  einen  Ueberblick  über's 


—  89*  - 

Thal  gestatlel.  Dorl  hüheii  die  llôlilenbçvvohner  ilir  ßiuimliolz  aufge- 
speichert und  sielil  man  sie  ihre  Wäsche  trocknen.  Links  davon  folgen 
nach  einer  kurzen  Strecke  ohne  Felsüberhang  die  eigcnlliehen  Felsen- 
vvohnungen.  Bei  der  ersten  steigt  man  auf  einer  morschen  Ilolzlciter  von 
aussen  in  eine  kleine  und  schiefe  Kammer  des  «zweiten  Stockwerkes»  — 
sie  dient  einem  Jungen  als  Schlafraum  und  wird  gerne  unzufriedenen  Stadt- 
kindern gezeigt,  um  sie  zur  Zufriedenheit  zurückzuführen.  In  den  nun 
folgenden  ein-  nnd  zweistöckigen  Häusern  wohnen  noch  heute  moderne 
Troglodyten,  meist  in  den  nahen  Steinbrüchen  beschäftigte  Arbeiter  mit 
ihren  Familien.  Der  Menschenschlag  selbst  ist  ein  gesunder,  was  schon 
daraus  hervorgehen  mag,  dass  zur  Zeit  nicht  weniger  als  3  solcher  Troglo- 
dytensöhne  in  Berlin  bei  der  Kaisergarde  dienen.  Die  Kinder  sind  alle 
blond  und  flachshaarig  und  sehen  sehr  gesund  aus.  Jedes  Haus  hat 
nach  vorn  in  seiner  Frontmauer  seine  eigene  Thüre  und  1  bis  3  Fenster. 
Der  Innenraum  ist  in  Küche  und  Wohn-  mit  Schlafraum  geschieden.  In 
einem  Hause  bewohnt  den  dritten  Raum  zu  ebener  Erde  eine  Kuh.  Eine 
steile  Treppe  führt  von  diesem  Stalle  nach  oben  in  das  Schlafgemach.  Am 
äussersten  Ende  der  Häuserreihe  zeigt  der  steinerne  Thürbalken  ein- 
gehauen das  Datum  \^2   •  6  0-  Links  daneben  steht  ein  nicht  mehr 

bewohntes,  bereits  zur  Ruine  gewordenes  Steinhaus  ohne  Felsüberwölbung, 
das  ehedem,  wie  einige  der  andern  Häuser,  Ziegelbedachung  trug.  Unmittel- 
bar darüber  sieht  man  in  eine  Felsennische  eingebaut  ein  niedriges,  durcli 
eine  Vorder-  und  eine  Seitenwand  geschlossenes  Höhlenhaus,  zu  dem  man 
auf  Umwegen  über  einen  schmalen  Felsenweg  emporsteigt,  und  das  als 
Scheune  dient. 

Der  Zugang  zu  diesen  erhöht  über  der  Thalsohle  liegenden  Felswoh- 
nungen liegt  an  der  Ostseite,  unweit  der  1525  im  Bauernkriege  zerstörten 
Cisterzienserabtei  und  führt  links  am  ehemaligen  Friedhofe  vorbei,  der 
noch  vor  einigen  Jahrzehnten  in  Gebrauch  war.  Unmittelbar  darüber 
liegen  die  Höhlenwohnungen.  Vor  diesen  zieht  sich  ein  schmales  Sand- 
steinplateau hin;  alle  Thüren  und  Fensler  münden  auf  diesen  Steinweg. 
Hier  treffen  sich  gegen  Abend  die  Troglodyten  vor  ihren  Häusern,  unterhalten 
und  sonnen  sich.  Ueberall  tritt  da  der  nackte  Fels  zu  Tage.  Im  Boden 
selbst  sieht  man  für  das  Wasser  Abflussrinnen  angebracht,  und  emgehaucnc, 
viereckige  Löcher  beiveisen,  dass  hier  einst  Holzpfosten  in  den  Fels  einge- 
lassen waren.  Unterhalb  dieser  Felsenwohnungen  senkt  sich  das  Terrain 
erst  steil,  dann  schräg  abfallend,  und  verläuft  in  Wiesen-  und  Ackerland, 
auf  dem  einige  Häuser  die  dort  vorbeiführende  Landstrasse  zieren. 


—  90*  - 

Hier  war  es,  wo  ich  gegen  Ende  Juli  für  die  «Gesellsciiall  zurEilialluiig 
der  historischen  Denkmäler»  Ausgrabungen  leitete. 

Man  hatte  es  bisher  versäumt,  bei  diesen  llöhlenwohnungen  Ausgrabungen 
vorzunehmen  —  nichtsdestoweniger  sprach  man  hier  von  uralten  Felsen- 
wohnungen und  dachte  an  Wohnstätten,  die,  analog  den  aliris  sous 
roches  der  Steinzeit  schon  in  frühester  Zeit  besiedelt  waren  und  bis  in  die 
gegenwärtige  Zeit  bewohnt  geblieben  seien.  Ausgrabungen  allein  konnten 
hier  in  der  Fra^e  über  das  Alter  der  Graußhaler  llöhlenwohnungen 
Auskunft  geben.  Da  nun  aber,  wie  bereits  angedeutet,  jene  oben  er- 
wähnten Häuser  direkt  auf  dem  Felsboden  liegen,  der  Felsboden  selbst  im 
Innern  der  Häuser  als  Fussboden  dient,  und  ebenso  der  vor  den  Häusern 
hinführende  Weg  den  nackten  Felsen  zeigt,  konnte  für  Grabungen  nur 
das  unterhalb  der  Felswohnungen  gelegene  Erdreich  in  Betracht  fallen. 
Alle  Abfalle  der  Höhlenwohner  musslen  dort  unten  sich  ansammeln  — 
sichere  Kennzeichen  für  das  Aller  dieser  Wohnungen  konnten  also  nur 
dort  sich  erhalten  haben  und  nur  dort  zu  Tage  treten. 

Leider  ergaben  meine  dortigen  Grabungen  keinerlei  Anhaltspunkte , 
dass  die  Gr  auf  thalhöhlen  schon  in  vorhistorischer  Zeit  bewohnt  ivorden 
sind.  Es  fehlten  an  den  von  mir  ausgegrabenen  Orten  alle  Funde,  wie  sie 
bei  ständigen  prähistorischen  Ansiedelungen  gewöhnlich  zu  Tage  treten: 
vorrömische  Topfscherben,  Silexe  u.  dgl.  m.  Meine  unmittelbar  unterhalb 
der  Felsenwohnungen  begonnenen  und  stets  bis  auf  den  allen  Urfelsboden 
durchgeführten  Grabungen  ergaben  in  den  obern  Schichten  Scherben  dieses 
und  des  letzten  Jahrhunderts,  ausserdem  zahlreiche  Thierknochen  und 
andere  Küchenabfälle,  darunter  einige  wenige  mittelalterliche  Scherben. 
Diese  Reste  verschwanden,  sobald  man  sich  dem  Felsboden  näherte.  Eine 
deutliche  Schichtenbildung  war  nicht  nachzuweisen.  Der  mit  jenen  Scher- 
ben, ferner  mit  Knochenabfällen,  Bruchstücken  weisser  Rauchpfeifchen 
und  mit  verkohlten  Sandsteinfragmenten  durchsetzte  Humusboden  wech- 
selte in  seiner  Stärke  je  nach  der  Oertlichkeit,  d.  h.  je  nach  dem  stärkern 
oder  schwächern  Gefall  des  den  Boden  bildenden  Felsens.  Im  allgemeinen 
war  er  30 — 40  cm.  tief;  dann  folgte  eine  Schicht  zu  Sand  verwitterten 
rolhen  Sandsteines  und  darunter  der  rothe  anstehende  Sandstein fels. 

Keine  der  erwähnten  neuerzeillichen  Scherben  reicht  über  die  oben 
genannte  Jahrzahl  17C0  hinab.  Zwischen  ihnen  und  den  wenigen  ge- 
fundenen Miltelallcrschcrben  klafft  also  eine  so  grosse  Lücke,  dass  man 
kaum  eine  dauernde  Bewohnung  der  Höhlen  vom  Mittelaller  bis  zur 
Neuzeit  aimehmen  darf.  Wahrscheinlicher  ist  wohl,  dass  diese  Felsüber- 
hänge in  den  Zeiten^  da  die  mittelalterliche,  wenige  Schrille  darunter 


-  91*  — 

liegende,  erst  1525  im  ßauernkriege  zeislörle  Ahlei  noch  blühte,  als 
Holzspeicher  dienten.  So  erklären  sich  die  vereinzelt  dort  gefundenen 
Miltelallerscherben,  und  vielleicht  datirenauch  aus  jener  Zeit  die  oben  er- 
wähnten, heute  noch  sichtbaren,  in  den  Fels  gehauenen  viereckigen  Löcher, 
welche  als  Reste  einer  hölzernen  Pfosteneinfriedigung  anzusehen  sind. 

Diese  Auffassung  findet  ihre  Bestätigung  in  den  Ausgrabungen,  welche 
ich  bei  einem  heule  nicht  mehr  bewohnten  überhängenden  Felsen  vornahm, 
der  oberhalb  der  ersten  Graufthalhäuser  rechts  an  der  Landstrassc  liegt, 
wenn  man  von  Oberhof  nach  Graufthal  kommt.  Ich  fand  dort  im  Fels,  und 
zwar  sowohl  im  Boden,  als  in  der  Wand  und  in  der  überhängenden  Fels- 
decke Balkenlöcher  ausgehauen,  welche  ersichtlich  einst  bestimmt  waren, 
einer  Umzäunung  Halt  zu  geben.  Mauerspuren  fehlen  dagegen  dort  gänz- 
lich. Ebenso  fanden  sich  in  der  Humusschicht  abgesehen  von  einigen 
ganz  oberflächlich  gelegenen,  ganz  modernen  Scherben  keinerlei  neuere 
Topfreste,  dagegen  mehrere  mittelalterliche,  unglasirte  Scherben  des  ca. 
XIII.  und  XIV.  Jahrhunderts.  Ausserdem  fand  ich  hier  den  Rest  einer 
runden  Sandsteinsäule,  die  später  als  Schleifstein  gedient  hat  und  ringsum 
tiefe  Schleifflächen  trägt.  Hauchspuren  an  der  Nordecke  des  Felsvor- 
sprungs beweisen,  dass  man  hier  vielfach  einkehrte  und  Feuer  anmachte, 
doch  fehlten,  soweit  meine  an  mehreren  Punkten  direkt  unterhalb  des 
Felsens  bis  auf  den  Felsboden  geführten  Grabungen  ergaben,  auch  hier 
alle  Anzeichen  einer  altern  Bewohnung,  ebenso,  wie  schon  erwähnt, 
selbst  unverkennbare  Spuren  einer  dauernden  Bewohnung  in  neuerer 
Zeit.  Die  Graußhalhöhlen  scheinen  also,  nach  den  bisherigen  Funden  zu 
schliessen,  erst  im  Mittelalter  durch  in  den  Felsen  eingelassenes  Pfahl- 
werk zu  Speichern  hergerichtet  tvorden  zu  sein.  Später  sind  dann  einzelne 
derselben  (vielleicht  nach  den  schlimmen  Zeiten  des  dreissigjährigen 
Krieges)  als  Wohnungen  benützt  und  im  XVIII.  Jahrhundert  durch  Ver- 
mauerung  zu  Wohnhäusern  umgestaltet  ivorden\ 

Keineswegs  ausgeschlossen  ist  natürlich,  dass  nichtsdestoweniger  die 
«Graufthalhöhlen»  in  vorhistorischer  Zeit  Jägern  und  Ansiedlern  als  gele- 
gentliche Unter  schlupfe  und  in  diesem  Sinne  also  als  «Abris  sous  roches» 
dienten.  Nur  fehlen  dafür  vor  der  Hand  noch  die  sichern  Beweise  !  Sie 
könnten  sich  erst  finden  bei  sachgemässer  Durchforschung  aller  im  Grauf- 
thal befindlich  gewesenen  einst  bewohnten  Höhlen  bezw.  der  davor 
lagernden  Schuttmassen. 


1.  Die  Tradition  sagt,  dass  dort  frülier  Tabakschmuggler  hausten,  und  dass  diese  ihre 
Waaren  liier  in  verborgenen  Gängen  zu  verstecken  pflegten. 


—  92*  — 

Dass  das  Giaultlial  aljcr  bureils  in  der  spälcni  Slemzeit  Bewohner 
oder  Hesucher  gefunden,  beweist  das  geschlitt'ene  Steinbeil  aus 
schwarzem  Alpeiikalii,  welches  hier  in  Fig.  ^  reproducirl  ist,  und 
welches  ich  von  einer  im  Graufthal  wohnenden  allen  Frau  kaufte,  deren 
Grossvater  es  dort  beim  Ackern  auf  dem  Felde  gefunden  halte,  hiteressant 
sind  die  Nachrichten,  welche  ich  über  das  vorliegende  Beil  in  Erfah- 
rung brachte  :  Die  Muller  der  VorbesÜzerin  gall  wegen  des  Besilzes 
dieses  Sleinbeiles  als  eine  aiueise  Fraui>.  Halle  Jemand  sich  einen 
Finger  verrenkl,  eine  Hand  verstauchl  oder  sonsl  ein  Gebrechen,  so  gieng 
man  zur  Sleinbeilbesitzerin,  um  Heilung  zu  suchen!  Sic  sprach  oder 
lispeile  geheimnissvolle  Worte  oder  irgend  einen  Segen  und  rieb 
das  Beil  währenddessen  über  der  zu  heilenden  Stelle  hin  und  her. 
Bezahlung  nahm  sie  für  ihren  Dienst  nicht  (sonst  wäre  die  «Kraft)^ 
verloren  gegangen).  So  wurde  mir  gleichlautend  von  verschiedenen  Grauf- 
ihalbewohnern,  die  jene  Frau  noch  gekannt  hatten,  berichtet.  Die  jetzige 
Besitzerin,  ihre  Tochter,  verkaufte  mir  das  Beil  nur  ungern  und  wohl  nur 
deshalb,  weil  der  Pfarrer  des  Ortes'  dabei  war,  sie  also  den  daran 
hängenden  Aberglauben  nicht  wohl  zugestehen  durfte.  Sie  selbst  hat  es 
ebenfalls  früher  «gebraucht». 

Als  ich  nach  im  Graufthal  gefundenen  «Steinbeilen»  fragte,  wusste  kein 
Mensch,  was  das  ist.  Erst,  als  ich  von  «Dunneräxtle»  sprach,  wusste  Jeder, 
was  ich  meinte,  und  man  berichtete  mir  von  zweien,  die  sich  im  Dorfe  be- 
fanden. Das  eine  war  nach  der  Beschreibung  ein  mit  Bohrloch  versehener 
Steinhammer,  den  aber  der  Besitzer  «nicht  mehr  fand».  Das  andere  Beil  ist 
das  oben  besprochene.  —  Sie  gelten  hier  als  a Dunderäxley)  (« Donner- 
äxte»-), und  zwar  als  die  greifbaren  Begleiterscheinungen  des  Donners 
resp.  des  Blitzes.  Mehrfach  hörte  ich  darüber  in  jener  Gegend  folgende 
Erklärung:  «  Wemi  der  Blilz  einschlägt,  fliegt  solch'  ein  Dunderäxle  neun 
Klafter  tief  in  die  Erde,  Jedes  Jahr  wächst  es  dann  ein  Klafter  näher  an 
die  Oberßäche  und  kommt  im  neunten  Jahre  wieder  ans  Tageslichl.y> 
Andere  Bewohner  des  Graufthales  erzählten  mir  dieselbe  Tradition  mit 
dem  Unterschiede,  dass  es  nach  ihrer  Version  nicht  in  9,  sondern  nur  in  7 
Klafter  Tiefe  Hihrt,  es  also  nur  7  Jahre  des  «Ileraufvvachsens»  bedarf.  Ein 
Anderer  meinte:  «Jo  im  Grauftel  da  liege  noch  Viele  ummc».  Auf  meine 
Frage   nach   dem  Warum:  aWeil's  hier  schon    viel    lausig   mal   ein- 

1.  Herrn  Pfarrer  Weiss  im  r.raufthal  sei  nbrificns  auch  hier  für  seinen  Beistand 
während  meiner  (irahungen  danl^end  gedacJil. 

2.  Audi  «Duniierüxschle,  Duunerstcin«  u.  s.  w. 


—  93*  — 

gschlagen  hat!»  Ein  Dritter  wollte  mir  genau  die  Stelle  bezeichnen,  wo 
bei  Oberhof  ein  Dunneräxle  zu  finden  sei.  Auf  meine  Frage,  wie  er  das 
so  genau  wisse,  meinte  er:  «.Tch  sali  selbst  und  weiss  noch  genau  die 
Stelle,  wo' s  eingeschlagen  hat.  Wenn  man  dort  gräbt,  tvird  man' s  finden^  ! 
Andere  Bewohner  des  Graufthales  wussten  über  die  Kraft  der  Donner- 
keile zu  berichten,  dass  ihr  Besitz  gegen's  FÄnschlagen,  d.  h.  gegen  den 
Blitzschlag  schlitze,  dass  sie,  im  Stall  unter  die  Thüre  gelegt,  das  Vieh 
vor  ansteckenden  Krankheiten  beivahren,  das  Kälbern  erleichtern  und 
ivunde  Euter  heilen,  dass  endlich,  wenn  man  einen  Netzfaden  um  einen 
solchen  Stein  binde,  der  Faden  nicht  verbrenne. 

Auch  über  einige  andere  Ergebnisse  meiner  Streifzüge  und  Ausgrabungen 
in  jener  Gegend  sei  hier  berichtet. 

Geht  man  auf  der  Landstrasse  von  Dossenheim  (Kreis  Zabern)  gegen 
Oberhof,  so  liegt  ca.  20  Minuten  von  Oberhof  gegen  Norden  abbiegend 
das  felsenumrahmte  Thomaslhal.  Dort  befindet  sich  auf  seiner  rechten 
Seite  in  der  Höhe  eine  grosse  Höhle,  der  „Husarenfelseii",  so  ge- 
nannt, weil  zu  Anfang  dieses  Jahrhunderts  ein  flüchtender  Husar  dort 
Unterkunft  genommen  haben  soll.  Während  des  deutsch-französischen 
Krieges  von  1870/71  flohen  die  Umwohner  bei  Annäherung  der  Deutschen 
mit  Weib,  Kind,  Linnen  und  anderer  Habe  in  diese  Höhle.  Für  Troglo- 
dyten  wäre  die  Höhle  prächtig  gelegen  gewesen  ;  ich  nahm  deshalb 
eines  Tages,  an  dem  die  überaus  schlechte  Witterung  ein  Graben  im 
Graufthal  unmöglich  machte,  in  dieser  Höhle  Ausgrabungen  vor,  grub 
den  Boden  bis  auf  den  Felsen  ab,  fand  aber  nicht  das  geringste  Zeichen 
der  Anwesenheit  vor-  oder  frühgeschichtlicher  Menschen.  Mehrfach  kam 
in  der  Höhle  schon  in  1  Fuss  Tiefe  der  Fels  zu  Tage  ;  auch  vor  der  Höhle 
unter  der  ca.  1  Fuss  tiefen  Humusschicht  fand  sich  bis  auf  den  Fels  nur 
rother  Sandsteinsand  ohne  jede  Scherbe  und  ohne  alle  Kohlenreste. 

Gegenüber  Oberhof  zieht  sich  längs  des  Zinzelflusses  westlich  ein  felsiger 
Gebirgszug  gegen  das  Graufthal.  Bei  Oberhof  bricht  dieser  Bergrücken 
jäh  ab.  Nach  3  Seiten  gehen  die  Felsen  steil  in  die  Tiefe.  Hier  war  es, 
wo  ich  mehrere  alte  Erdwälle  vorfand  (vgl.  Fig.  3  u.  S»).  Um  wo- 
möglich ihr  Alter  festzustellen,  Hess  ich  bei  F.  u.  F.  bis  auf  den  alten,  ur- 
sprünglichen rolhen  Sandboden  graben,  fand  aber  keinerlei  zeitbestim- 
mende Scherben  oder  ;ihnliche  Reste.  Dagegen  Hess  sich  deutlich  feststellen, 
wie  der  ursprüngliche  Boden  gelegen*,  wie  das  Terrain  innerhalb  der 
Wälle  abgegraben,  bei  diesen  dagegen  aufgeschüttet  worden  ist.  Bei  dem 

1.  Vergl.  die  punktirte  Niveau-Linie  bei  Fig.  3^. 


—  94*  — 

vordem  Walle  fand  sich  bei  F  in  ca.  40  cm  Tiefe  eine  ca.  15  cm  starke 
Schicht  mit  einer  Menge  von  Kohlen  als  Besten  eines  Lagerplatzes.  Die 
Anordnung  der  Wälle  macht  eine  prähistorische  Anlage  wenig  wahrschein- 
lich. Ich  denke  mir  das  Schanzwerk  im  XVII.  Jahrhundert  zu  dem  Zwecke 
angelegt,  um  die  von  Zabern  und  Pfalzburg  dort  vorbei  nach  Lützelstein 
führende  Strasse  zu  bestreichen. 

Der  eben  genannte  Höhenzug  zeigt  weiter  nordwestlich  gegen  Grauf- 
thal  zu,  ca.  10  Minuten  von  jenem  Dorfe  entfernt,  eine  von  Felsen  um- 
rahmte Einbuchtung,  genannt  das  „Hirtenegg"  (gegenüber  dem  Fried- 
hole von  Graufthal  gelegen).  Hier  thürmen  sich  mächtige  Felsen  über- 
einander und  nach  der  Sage  gehl  die  aweisse  Frau-»  dort  um.  Dort  befinden 
sich  im  Felsen,  wo  er  in  ca.  2  Mannshöhen  eine  Etappe  bildet,  in  zwei 
Schritten  Abstand  voneinander  zwei  „Hexen sitze".  «Eine  Frau  soll  dort 
einmal  beim  Holzsuchen  die  vjeisse  Frau  haben  sitzen  sehen))  !  Ich  Hess 
diese  Hexensitze  freilegen  und  vor  ihnen  die  Erde  aufgraben,  doch  ohne 
etwas  zu  finden.  Die  Sitze  sind  ersichtlich  künstlich  in  den  Fels  einge- 
haiien,  zeigen  deutliche  Spuren  der  Behauung  und  eine  ganz  eigenthüm- 
liehe  Form  (vgl.  Fig.  4  u.  4«).  Sie  erinnern  in  ihrer  Gestalt  sehr  an  die 
Schwalbenschwanzeinschnitte  an  den  Quadern  der  Ileidenmauer  von 
St.  Odilien,  sind  aber  so  gross,  dass  ein  starker  Mann  sehr  bequem  darin 
sitzen  kann,  und  dass  also  kaum  anzunehmen  ist,  sie  hätten  als  Balkenlager 
gedient.  Die  gigantische  Umgebung  und  die  Sage  von  der  weissen  Frau, 
verbunden  mit  dem  äusserst  alterthümlichen  Charakter  dieser  «Hexen- 
sitze», sind  geeignet,  die  Aufmerksamkeit  der  Archäologen  auf  diese  zu 
lenken;  leider  fehlen  aber  vor  der  Hand  alle  Anhaltspunkte  zu  ihrer 
Datirung  und  zur  Bestimmung  ihres  Zweckes.  Sie  zeigen  nur  wieder,  wie 
reich  das  Elsass  noch  allerwärts  an  rälhselhaften  Punkten  ist,  in  die 
emsige  Arbeit  Licht  bringen  muss. 

R.   FORRER. 


Fiff.  1. 


Fiff.   1», 


Höhlenwohnungen  des  XVIII.  und  XIX.  Jahrhunderts  im  Graufthal. 


Fig.  2. 


Natürliche 
Grösse. 


Steinbeil  aus  dem  Graufthal. 


Oberhof. 


Fig.  3. 


i%.  3». 


Richtung  des  Zinzel- 

flusses  und  der 
Strasse  von  Zabern 
nach  Graufthal  und 
Lützelstein. 


Richtung  der  Strasse  nach 
Pfalzburg. 


„Die  Schanz"  bei  Oberhof. 

A.  Der  äussere  Wall.  —  B.  Der  innere  Wall.  —  C.  Der  innere  Graben. 
Bei  D.  Weg  nach  Ptalzweier.  —  E.  Der  die  Südseite  deckende  Wall.  —  F.  F.  Grabschächte. 


Fig. 
4. 


mmm 


H^\\i\\\ 


m\\\ 


ù^^ 


f^^ 


A.  Der   über- 
hängende Fels. 

B.  Der  Humus- 
u.  Sandboden. 

C.  Der 
«Hexensitz». 


Die  „Hexensitze"  am  Hirtenegg  zwischen  Oberhof  nnd  Graufthal. 


I  Jic-    ni;uc    Kallistube 


BaugescWchtliches  aus  dem  alten  Colmar\ 


Von  Dr.  Eug.  WALDNER. 

(Mit  1  Tafel.) 


Da  ZU  Golmar  die  Restaurirung-  des  Kaufhauses,  der  Zunftslul)e  der 
Ackerleute  und  nunmehr  auch  des  Kopfhauses  das  hiteresse  für  Bau- 
geschichte von  Neuem  angeregt  hat,  so  mögen  hier  aus  den  Aufzeich- 
nungen des  Stadiarchivs  einige  Notizen  mitgelheilt  werden  zur  Ergänzung 
der  his  jetzt  veröfTentlichten  Bcschreihungen  unserer  Baudenkmäler. 

I.  Das  Kopfliaus. 

Das  Kopfhaus,  die  ansehiüichste  Schöpfung  der  Spätrenaissance  in 
unserer  Stadt,  wurde  im  Jahre  1C09  erhaut,  wie  das  Datum  auf  dem 
Giebel  besagt.  Forschen  wir  nach  seiner  Bestimmung  und  seinem 
ursprünglichen  Besitzer,  so  zeigen  uns  die  Steuerbücher  und  die  Kontrakt- 
protokolle, dass  es  ein  für  den  Colmarer  Bürger  Anton  Burger  aufge- 
führtes Privatgebäude  war^  Die  Richtigkeit  dieser  Angabe  wird  durch 
den  Bau  selbst  bestätigt,  denn  nicht  nur  steht  die  alte  Namensinitiale  B 
noch  heute  auf  dem  Schild  über  dem  Portale,  sondern  das  sprechende 
Wappen  der  Burger,  eine  Burg,  ist  an  zwei  Stellen  angebracht,  nämlich 
oben  an  der  Fassade  und  in  schönerer  Ausführung  an  dem  neu  ent- 
deckten Gewölbe  über  dem  Erker.  Das  Seitenstück  zu  der  letzteren  Dar- 
stellung bildet  das  Wappen  der  Ehefrau  des  Hausherrn,  einer  geborenen 
Anna  Ortlieb  aus  Reichenweier.  Der  Vater  dieser  Frau,  Conrad  Ortlieb, 
hat  sich,  um  es  nebenbei  zu  sagen,  in  einer  Inschrift  an  seinem  interes- 
santen Hause  zu  Reichenweier  verewigt.  Die  Baulust  scheint  also  in 
dieser  Familie  erblich  gewesen  zu  sein. 

1.  Diese  Notizen  sind  gelegentlich  der  Restaurirung  des  Kopfliauses  zusammen- 
gestellt und  bei  der  am  21.  Januar  1899  von  der  elsässischen  Winzergenossenschaft  ver- 
anstalteten Feier  zur  Einweihung  des  renovirten  Baus  vom  Verfasser  vorgetragen 
worden. 

2.  Da  meine  Mittheilungen  aus  einer  Menge  verschiedenartiger  Archivalien  zusammen- 
getragen sind,  so  verzichte  ich  darauf,  den  Leser  bei  jedem  Satze  mit  einem  schwer- 
fälligen Citatenapparat  zu  belästigen.  Für  Archivkcnner  sind  übrigens  meine  Andeutungen 
sowie  die  Natur  des  jeweils  behandelten  Gegenstandes  genügende  Hinweise  auf  die  be- 
nützten Quellen. 

B.  XX.  7 


—  98*  — 

Den  als  Bauplatz  verwandten  Hof  hatte  Anton  Burger  im  Jahre  1608 
von  seinem  Vater  überkommen  ;  den  Neubau  bezog  er  im  Jahre  1610. 

Was  die  Persönlichkeit  dieses  Anton  Burger  betrifft,  so  möge  nur 
erwähnt  werden,  dass  er  im  Jahre  1579  zu  Colmar  als  Sohn  des  Kannen- 
gicssers  Hans  Bürger  geboren  wurde,  1002  der  Zunft  der  Kaufleute 
angehörte,  seit  161*2  die  Würde  eines  Bathsherrn  und  seit  1626  diejenige 
eines  Stättmeislers  bekleidete.  Durch  die  Gegenreformation  im  Jahre  1628 
aus  Golmar  vertrieben,  flüchtete  er  sich  nach  Basel,  woselbst  er  bis  zu 
seinem  Tode  verblieb. 

Wer  der  Architekt  des  Kopfhauses  gewesen  ist,  hat  sich  bis  jetzt  nicht 
mit  Sicherheit  feststellen  lassen.  Vielleicht  war  es  der  städtische  Werk- 
meister Albrechl  Schmitt,  der  Schöpfer  der  bedeutendsten  Golmarer 
Bauten  jener  Zeit. 

II.  Das  städtische  Bauwesen. 

Die  städtischen  Werkmeister,  welche  stets  aus  der  Zahl  der  tüchtigsten 
Baukünstler  genommen  w^urdcn,  führten  nicht  nur  die  Gemeindebauten 
aus,  sondern  betheiligten  sich  auch  in  hervorragender  Weise  an  der 
privaten  Bauthätigkeit.  Abgesehen  davon,  dass  sie  vor  oder  nach  ihrer 
amtlichen  Stellung  ihre  Kunst  oft  längere  Zeit  in  Colmar  ausübten,  zeigen 
die  wiederholt  von  ihren  Zunftgenossen  beim  Rathc  vorgebrachten 
Klagen,  dass  sie  auch  während  ihres  Dienstverhältnisses  zur  Stadt  vielfach 
für  die  Bürger  arbeiteten. 

Da  nun  über  die  Architekten  aus  der  Blüthezeit  der  Golmarer  Bau- 
kunst, dem  Ende  des  16.  und  dem  Anfang  des  17.  Jahrhunderts,  bisher 
fast  gar  nichts  bekannt  war,  so  dürfte  es  sich  der  Mühe  verlohnen,  die 
Listen  der  öffentlichen  Baubeamten  jener  Periode  aufzustellen. 

An  der  Spitze  des  städtischen  Bauwesens  stand  von  Alters  her  ein  so- 
genannter Baumeister,  der  einem  engeren  Rathsausschusse,  den  Bau- 
herren, Rechenschaft  schuldete.  Diesem  Beamten  war  neben  der  all- 
gemeinen Aufsicht  namentlich  die  finanzielle  Seite  der  Bauverwaltung 
anvertraut,  die  Beschaffung  des  Materials  und  die  Auszahlung  der  Löhne. 
Die  technische  Leitung  der  Arbeilen  hatten  zwei  Werkmeister,  ein  Stein- 
metz und  ein  Zimmermann,  die  Vorsteher  der  Steinbutte  und  des  Thun- 
oder  Werkhofs.  Ursprünglich  waren  die  Baumeister  keine  Architekten 
von  Fach  und  erst  im  16.  Jahrhundert  wurde  es  Brauch,  frühere  Werk- 
meister zu  diesem  Amte  zu  befördern.  Von  dieser  Zeit  an  lässt  sich  nicht 
mehr  genau  bestimmen,  welcher  Antheil  an  den  Bauentwürfen  dem  Bau- 
meister oder  den  beiden  Werkmeistern  zukommt.  Insofern  aber  bei  den 


—  99*  — 

meisten  unserer  Renaissancebaulen  weniger  die  Gesnmmlanlage  be- 
merkenswerth  ist  als  einzelne  kunstvoll  in  Stein  gehauene  Glieder,  wie 
Erker  und  Portale,  so  werden  wir  unser  Augenmerk  liauptsäclilicli  auf 
die  Steinmetzen  richten. 

Bevor  wir  die  Reihen  der  städtischen  Bau-  und  Werkmeister  durch- 
mustern, wollen  wir  noch  einen  Colmarcr  Steinmetzen  erwähnen,  der 
nicht  zu  dieser  Klasse  gehört  hat,  und  auch  noch  Einiges  über  den 
Münsterbau  berichten. 

III.  Anton  Fromm. 

Ein  in  der  zweiten  Hälfte  des  IG.  Jahrhunderts  viel  beschäftigter 
Architekt  war  der  Golmarer  Bürger  Anton  Fromm.  Die  wenigen  Angaben, 
die  wir  über  ihn  besitzen,  sind  dem  Umstände  zu  verdanken,  dass  er  ein 
heftiger  und  streitsüchtiger  Mensch  war  und  deshalb  in  Prozessakten 
wiederholt  genannt  wird.  Er  war  bereits  im  Jahre  1547  als  Steinmetz- 
meister in  Golmar  ansässig  und  empfing  im  Jahre  1550  das  Bürgerrecht 
daselbst,  das  er  beibehielt,  auch  wenn  er  längere  Zeit  zu  grösseren  Unter- 
nehmen auswärts  weilte.  Im  Jahre  1552  hatte  er  eine  Steinhütte  zu 
Ammerschweier,  in  der  er  mehrere  Gesellen  beschäftigte.  Da  das  dortige 
Rathhaus,  ein  stattlicher  spätgothischer  Giebelbau  mit  Renaissanceportalen, 
gerade  die  Jahreszahl  1552  über  der  einen  Thüre  trägt,  so  ist  es  wohl  als 
das  Werk  des  Golmarer  Meisters  zn  betrachten.  Auch  für  den  Grafen 
Georg  von  Württemberg,  den  Erbauer  der  Schlösser  zu  Horburg  und  zu 
Reichenweier,  arbeitete  Fromm,  wie  aus  einem  Zeugenverhör  des 
Jahres  1555  hervorgeht;  doch  erfahren  wir  nichts  Bestimmleres  darüber. 
Als  die  vorderösterreichische  Regierung  zu  Ensisheim  beschloss,  ihr 
neues  Rathhaus  erweitern  zu  lassen,  wurde  Anton  Fromm  damit  beauf- 
tragt. In  mehreren  Briefen  aus  dem  Jahre  1560  lautet  seine  Unterschrift: 
«Anthoni  Fromb  Steinmetz  vnd  burger  zu  Golmar  vnd  werckmeister  zu 
Ennsisheim  am  newen  rodthaußbaw».  Zuletzt  erscheint  er  im  Jahre  1570 
als  Bürger  zu  Rufach. 

IV.  Der  Münsterbau. 

Wenn  auch  die  Baupflege  des  St.  Martinsmünsters  zu  Golmar  direkt  der 
Stadt  unterstellt  war,  so  wurden  doch  die  grösseren  Steinarbeiten  an  der 
Kirche  nicht  von  dem  städtischen,  sondern  einem  eigens  dafür  ernannten 
Werkmeister  ausgeführt. 

Eine  gründliche  Ausbesserung  des  im  Laufe  der  Zeit  durch  das  Un- 
wetter stark  beschädigten  Gebäudes  begann  im  Jahre  1556  der  Steinmetz 


—  100*  - 

Hans  von  Weissenfeis,  den  ein  Zeitgenosse,  der  Werkmeister  zu  Schielt- 
stadt Hans  Bremer,  in  einer  Aussage  vor  Gericht  als  den  berühmtesten 
Meisler  zwischen  Basel  und  Strasshurg  bezeichnete.  Sein  Nachfolger  war 
im  Jahre  1565  Meister  Veyt  und  dann  von  1507  an  Meister  Mathis  Bern- 
hart, genannt  von  Weissenfeis.  Letzterer  hat  durch  seine  Unvorsichtigkeit 
«beim  Eingiessen  von  Klammern  auf  den  Gängen»  den  bekannten  Münster- 
brand vom  "23.  .Mai  1572  verschuldet,  der  oberhalb  des  Lettners  ausbrach 
und  den  ganzen  Dachstuhl  der  Kirche  sowie  den  Glockensluhl  und  den 
Helm  des  einzigen  ausgebauten  Thurmes  vernichtete. 

Nach  dieser  Katastrophe  liess  sich  der  Ralh  von  Hans  Ulberger,  W^erk- 
meister  am  Liebfrauenbau  zu  Strasshurg,  und  Michael  Berck,  Werk- 
meister zu  Thann,  ein  Gutachten  darüber  abgeben,  wie  der  Schaden  mit 
den  geringsten  Kosten  wieder  gut  zu  machen  sei.  Auf  die  Empfehlung 
Ulbergers  wurde  der  Steinmetz  Ambrosius  Müller  von  Kaiserstuhl 
als  Werkmeister  angestellt.  Derselbe  restaurirte  das  Münster  in  den 
Jahren  1572  bis  1575  und  gab  dem  Thurme  seine  jetzige  Gestalt.  Später 
zog  er  nach  Strasshurg,  wurde  im  Jahre  1580  städtischer  Werkmeister 
daselbst  und  soll  als  solcher  den  Plan  zum  Rathhaus  entworfen  haben'. 

V.  Verzeichniss  der  städtischen  Bau-  und  Werkmeister. 

i.  Baumeister. 

Erhart  Heger  (1535—1544).  —  Der  Steinmetz  Erhart  Heger  scheint 
der  erste  Architekt  von  Fach  gewesen  zu  sein,  der  das  städtische  Bau- 
meisteramt bekleidete;  denn  noch  im  Jahre  1530  begegnet  uns  als  dessen 
Inhaber  der  Rathsherr  und  frühere  Sladtschreiber  Vincenz  Wickram. 
Meister  Erhart  war  vermulhlich  der  Sohn  des  Steinmetzen  Hans  Heger, 
dem  die  Erbauung  des  Kaufhauses  im  Jahre  1480  zugeschrieben  wird. 
Seine  Ernennung  zum  Baumeister  erfolgte  im  Jahre  1535,  nachdem  er 
schon  seit  dem  Jahr  1518  als  Werkmeister  im  Dienste  der  Gemeinde 
gestanden  hatte.  Im  Jahre  1544  wurde  ihm  wegen  Betrugs,  den  er  im 
Amte  verübt,  nicht  nur  seine  Stelle  entzogen,  sondern  überhaupt  die  Aus- 
übung seines  Gewerbes  verboten.  Dies  Verbot  nahm  der  Rath  erst  zwei 
Jahre  später  auf  den  ausdrücklichen  Befehl  Kaiser  Karls  V.  wieder  zurück. 
Heger  lebte  dann  noch  einige  Jahre  als  Steinmetz  in  Colmar. 

Marzolf  Ulin  oder  Jelin  (1544 — 1555).  —  Er  wurde  aus  demselben 
Grunde  entlassen  wie  sein  Vorgänger.  Seine  Anwesenheit  zu  Colmar  ist 
noch  für  das  Jahr  1570  bezeugt. 

1.  WiNCKELMANN,  Zeitschrift  für  die  Geschichte  des  Oberrheins,  18'J3,  S.  598. 


-.  101*  - 

Peler  Grebcr  (1556).  —  \iv  war  seil  1537  Zimmcrwcrkmcislei- gewesen. 

Veyt  Kor/^  (1564—1565). 

Michel  Ulrich  (1566— 157r]),  ,1er  bisherige  Steinwerkmeister.  Er  war 
der  Stiefsohn  des  Werkmeisters  am  St.  Martinsbau  Hans  von  Weissenfeis. 
Melchior  Beyer  (1574—1595),  früher  Zimmerwerkmeister. 

VcUin  Brunner  (1595—1597). 

Jakob  Glück  (1599—1616).  «Unser  alter  Zimmermann- Werk-,  jetziger 
Baumeister.» 

Samuel  Beyer  oder  Bavarus  (1616 — 1628). 

Heinrich  Börlin  (1628—1633),  gewesener  Stein  Werkmeister. 

2.  Zimmeriverkmeister. 

Melchior  Beyer  (—1566—1574).  Er  führte  die  Zimmerarbeiten  bei  der 
Restauration  des  Münsters  aus. 
Jakob  Glück  (1575—1591). 
Caspar  Martin  (1591—1594). 
Georg  Straub  (1594—1595). 
Michel  Dietrich  (1595). 
Georg  Hetzel  (1595—1600). 
Balthasar  Büchelin  (1600—1610). 
Jakob  Meyer  (1610—1615). 

Hans  Friedrich  Seyler  aus  Strassburg  (1615—1623). 
Jeremias  Büchelin  (1623—1645). 

3.  Steinwerkmeister. 

Michel  Ulrich  (1561—1565). 

Peter   Gadoffi  (1565—1569).  Er  erbaute  im  Jahre  1567  die  Lange- 
brücke auf  der  Lauch,  wie  die  Inschrift  daran  zeigt. 

Jakob  Ynthaler  (1570). 

Diebolt  Phylips  (1572—1577).  Er  wurde  im  Jahre  1566  Bürger  zu 
Colmar  auf  seinem  ererbten  Hause.  Sein  Name  verdient  deshalb  hervor- 
gehoben zu  werden,  da  während  seiner  Amtsdauer  das  Polizeigebäude 
mit  dem  prächtigen  Erker  errichtet  wurde.  Dass  die  Zahl  1575,  die  über 
der  Nebenlhüre  steht,  sich  auch  auf  die  Erbauung  des  Erkers  bezieh!, 
geht  aus  der  Thatsache  hervor,  dass  an  dem  spätgothischen  Rippen- 
gewölbe im  Innern  die  Namensinitialen  sämmtlicher  Magistralsherren 
dieses  Jahres  angebracht  sind.  Die  Buchstaben  B  M  auf  einem  der  zahl- 


—  i02*  - 
1 ~ 


eichen  Medaillons  am  Fusse  des  Erkers  bezeichnen  wahrscheinlich  den 
damaligen  Baumeister  Melchior  Beyer. 

Michael  Berck  aus  Schleltstadt  (1577—1582).  Er  ist  wohl  identisch  mit 
dem  gleichnamigen  Werkmeister  zu  Thann,  der  im  Jahre  1572  ein  Gut- 
achten über  die  Wiederherstellung  des  St.  Martinsmünsters  gegeben 
halte.  Zu  Golmar  arbeitete  er  1578—1581  an  der  neuen  Rathstube,  dem 
Hintergebäude  des  jetzigen  Oberlandesgerichts.  Als  Baugrund  für  diese 
Rathstube  hatte  die  Stadt  dem  Augustinerkloster  einen  Theil  seines  Kirch- 
hofs abgekauft,  als  aber  der  Platz  nicht  genügte,  hatte  sie  noch  einen 
anstossenden  Gang,  dessen  Eigenihum  von  dem  Kloster  gleichfalls  bean- 
sprucht wurde,  ohne  Weilei-es  in  Besitz  genommen.  Der  Provinzial  des 
Ordens  erwirkte  i.  J.  1580  beim  Reichskammergericht  ein  kaiserliches 
Mandat,  welches  der  Stadt  gebot,  den  neuen  Bau  wieder  abzubrechen.  Es 
entstand  nun  ein  Prozess,  der  längere  Zeit  dauerte,  bis  sich  die  Parteien 
i.  .1.  1587  in  der  Weise  verglichen,  dass  das  Kloster  auf  den  streitigen 
Platz  verzichtete  und  dafür  eine  Entschädigung  in  Geld  erhielt.  Unter  den 
Akten  dieses  Prozesses  befindet  sich  die  hier  reproduzirte  Ansicht  der 
neuen  Rathstube.  Es  ist  eine  vom  Golmarer  Maler  Marx  Fridlein  i.  J.  1582 
angefertigte  Tuschzeichnung. 

Niclaus  Böiiin  (1582—1597).  Er  stammte  aus  Rorschach  am  Bodensee 
und  war  schon  1570  als  Steinmetz  in  Golmar  ansässig.  Seinen  Tod  hat 
derPläirer  Irsamer  im  protestantischen  Kirchenbuche  des  Jahres  1597 
folgendermassen  angezeigt  :  «Den  14.  Julij  ist  Niclaus  Berlin,  der  Stein- 
metz und  dieser  Slad  gewesener  getreuer  Werckmeistei-,  ein  frommer, 
gottsfürchtigcr,  aufrichtiger,  ehi'licher  Mann  und  ein  kunstreicher  Werck- 
meister,  desgleichen  man  gewis  in  50  Meilen  Wegs  nit  gefunden,  wie 
seine  Kunstück  ihn  nach  seinem  Tode  rhümen  werden,  denn  derselben 
viel  hie  gefunden  werden,  begraben  worden.» 

lieber  seine  Thätigkeit  zu  Golmar  erfahren  wir  aus  den  städtischen 
Baurechnungen,  dass  er  hauptsächlich  an  dem  Wagkeller  und  dem  Kauf- 
haus arbeitete.  Der  Wagkeller  wurde  in  den  Jahren  1588—1595  voll- 
ständig umgebaut  und  erhielt  wohl  damals  die  Gestalt,  die  er  auf  der 
bekannten  Zeichnung  des  vorigen  Jahrhunderts  aufweist.  Das  Bild  der 
Gerechtigkeit,  das  den  Erker  des  alten  Wagkellers  krönte,  und  sich  jetzt 
auf  dem  Giebel  des  Oberlandesgerichts  befindet,  wurde  von  Börlin  selbst 
gehauen.  Es  gefiel  dem  Magistrate  so  gut,  dass  er  dem  Künstler  dafür 
im  Jahre  1505  ein  Geschenk  von  5  Pfund  machte.  Die  Bemalung  des 
Wagkellers  besorgte  der  Golmarer  Bürger  Marx  Eriediein. 


—  103*  - 

Was  die  Arbeiten  Börlins  am  Kaufliause  belrifll,  so  wissen  wir  jetzt, 
dass  er  im  Jahre  1589  das  Dach  neu  deckte,  1595  die  neue  Lohnstuhc 
baute  und  159G  die  vor  Kurzem  restaurirte  Freitreppe  am  alten  Schiacht- 
haus sowie  das  Gebäude  daneben  errichtete. 
Valentin  Gessler  (1597— IGOO). 

Albrecht  Schnitt  (1600 — 1611).  Er  war  zu  Stuttgart  geboren  und  hatte 
sich  im  Jahre  1592  als  Maurermeister  in  Golmar  niedergelassen.  Er 
nimmt,  ebenso  wie  Niclaus  ßörlin,  einen  hervorragenden  Platz  unter  den 
Colmarer  Architekten  ein. 

Zwei  bedeutende  ölTentliche  Bauten  sind  von  ihm  aufgeführt  worden  : 
der  sogenannte  Neubau  oder  die  Arkaden  in  den  Jahren  160-4 — 1608  und 
das  protestantische  Gymnasium  in  der  Zeit  von  1601  und  1602. 

Wenn  nicht  alle  Anzeichen  trügen,  so  hat  er  auch  das  Haus  mit  den 
Steingallerien  in  der  St.  Johannsgasse  für  sich  selbst  Anno  1608—1609 
errichtet.  Verfolgen  wir  nämlich  die  Eigenthümer  dieses  Hauses  in  den 
Steuerbüchern  zurück,  so  stossen  wir  im  Jahre  1609  auf  den  Eintrag: 
«Albrecht  Schmitts  neues  Haus»;  und  anderseits  erfahren  wir  aus  den 
Kontraklprotokollen,  dass  sich  unser  Werkmeister  im  Jahre  1608  in 
dieser  Gegend  angekauft  hatte.  Die  Originalität  des  Bauwerks  möchte  sich 
dann  aus  dem  Umstände  erklären,  dass  der  ursprüngliche  Besitzer  ein 
Architekt  war,  der  für  sich  etwas  Besonderes  haben  wollte. 

Unsere  Vermuthung,  dass  Albrecht  Schmitt  vielleicht  auch  der  Schöpfer 
des  Kopfhauses  war,  findet  zwar  keinen  Anhalt  in  dem  Vergleich  dieses 
Gebäudes  mit  den  anderen  Werken  des  Meisters;  doch  müssen  wir 
bedenken,  dass  die  damaligen  Baukünstler  eine  recht  fruchtbare  Phan- 
tasie hatten  und  sich  natüilich  vor  Allem  nach  dem  Geschmacke  des 
Bestellers  richteten. 

Jakob  Schweitzer  aus  Rheinau  im  Zürcher  Gebiet  (1611 — 1613). 

Heinrich  Börlin  (1613 — 1628).  Er  war  der  Sohn  des  Steinmetzen 
Niclaus  Börlin  und  wurde  1588  zu  Golmar  geboren. 

Hans  Bölmer  oder  Belmer  (1629 — 1631). 


Es  verlohnt  sich  nicht  der  Mühe,  dies  Verzeichniss  fortzusetzen,  da  der 
dreissigjährige  Krieg  bekann iüch  die  künstlerische  Bauthätigkeit  bei  uns 


auf  lange  Zeit  hin  lähmte. 


-^t,Äje::5';^C)fr5::;5i-2-3- — 


EIN  ALTES  UIIR\\'ERK  DER  RUEAGIIER  KIRCHE. 

(Mit  1  Tafel.) 

Als  in  den  fünfziger  Jahren  die  Rosette  der  Rufaclier  Kirche  aus- 
gebessert wurde,  sollte  bedauerlicherweise  auch  eine  Eigentümlichkeit 
des  alten  Uufach  verschwinden.  Es  war  dies  der  sog.  Lalli,  der  sich  in 
der  ganzen  Umgebung  einer  grossen  Volkstümlichkeit  erfreute.  Das  alte 
Kunstwerk,  das  mit  dem  Uhrwerk  in  Verbindung  stand,  war  über  dem 
Hauptporlal  in  der  Nische  vor  der  Rosette  angebracht  und  bestand  aus 
6  Figuren  :  Adam  und  Eva,  dem  Baum  der  Erkenntnis,  dem  sog.  Lalli, 
dem  Tod  und  einer  astronomischen  KugeP. 

Die  Figuren  von  Adam  und  Eva  halten  eine  Höhe  von  1,05  m.  Die 
Gestalten  waren  vollständig  nackt.  Adam  hielt  in  der  Rechten  den 
Glockenhammer  und  in  der  Linken  das  Feigenblatt.  Eva  hatte  in  der 
Rechten  einen  Apfel.  Zwischen  beiden  erhob  sich  der  Baum  der  Er- 
kenntnis, an  dem  die  Glocke  befestigt  war  und  um  den  sich  die  Schlange 
wickelte,  die  einen  Apfel  im  offenen  Rachen  hielt.  Die  Höhe  des  Baumes 
betrug  1,55  m. 

Links  etwa  in  der  Hölie  von  Adams  Haupt  befand  sich  der  Lalli,  eine 
Zerrgeslalt  aus  Blech,  deren  Stirn  von  Pferdehaaren  umrahmt  war  und 
in  dessen  weit  geöffnetem  Munde  sich  eine  lange,  rote  Zunge  versteckt 
hielt.  Höhe  0,45  m.  Auf  der  Seite  Evas  in  derselben  Höhe  wie  der  Lalli 
hatte  der  Tod  seineu  Platz  gefunden.  Er  war  zur  Zeit  der  Ruhe  des 
Werkes  durch  eine  flache  Riechscheibe  verdeckt,  die  ein  gewöhnliches 
Menschenantlitz  aufwies.  Die  ganze  Figur  drehte  sich  um  ihre  senk- 
rechte Axe. 

Über  dem  Baum  der  Erkenntnis  schliesslich  war  eine  silberne  (?)  Kugel 
angebracht,  die  den  Mondlauf  angezeigt  haben  soll.  Sie  ist  heute  spurlos 
verschwunden. 

Bei  jedem  Stundenschlage  erhielten  die  Figuren  Bewegung  :  Eva  drehte 
ihr  Antlitz  Adam  zu  und  bot  ihm  mit  der  Rechten  den  Apfel  dar,  und 
zwar  bei  jedem  Schlage  von  neuem.  Adam  kehrte  sein  Angesicht  weg  und 
schlug  mit   kräftigem  Schlage  die  Stundenzahl.   Der  Lalli  streckte  mit 

l.  Verçl.  zum  folfrenden  die  beigefügte  nach  einer  piiotograplii.sciien  Aufnahme  des 
Verfassers  hergeätcUte  Aijbilduug. 


Figuren  der  alten  Rufacher  Kirchenulir. 


-  105*  — 

jedem  Schlage  seine  Zunge  heraus  und  durch  eine  Drehung  der  Figur 
mit  dem  Menschenantlilz  trat  an  dessen  Stelle  der  Tod,  der  erst  mit  dem 
letzten  Schlage  wieder  verschwand. 

Über  die  Geschichte  des  Werkes  ist  nichts  auf  uns  gekommen.  Das 
Stadiarchiv  erwähnt  die  Figuren  nur  einmal  in  der  Kirchenrechnung  von 
1596,  wo  es  ausdrücklich  heisst:  altem  dem  Moller  alhie  von  Adam  viid 
Eua  zu  Malen  vnd  vss  zustrichen  bezalt  duotl  V  lt.  Mer  von  Adam  vnd 
Ena  widerum  Jn  zu  fassen  vmb  bley  geben  I  ß.»  Die  Figuren  aber,  die 
damals  ausgebessert  wurden,  stammen,  nach  dem  Habitus  zu  schliessen, 
sicherlich  aus  der  Mitte  des  15.  Jahrhunderts.  Jetzt  liegen  sie  unbeachtet 
im  Archivgewölbe,  wo  sie  ihres  Unterganges  harren.  Sic  transit  gloria 
mundi. 

Theobald  Walter. 


AUSZÜGE  AUS  DEN  ZEITUNGEN. 


Verzeichniss  der  geschichtlichen  Denkmäler  in  Elsass-Lolhringen,  welche 
in  Gemässheil  der  französischen  Cir ciliare  vom  19.  Februar,  iS.  Sep- 
tember und  1.  Oktober  iS41  klassirl  worden  sind. 

I.  Bezirk  Ober-Elsass. 

Kreis  Altkirch. 
Feldbacli,  Kirche. 

Mörsperg  (Moriniont)  bei  Oberlarg,  Scblossruine. 
Pfirt,  Schlossruine. 

Kreis  Colmar. 

Colmar,  St.  Martinskirche. 

)>      Kloster  ünterlinden. 

»       Façade  des  Koj)fhauses. 
Egisheim,  Schlossruine  Drei  Exen  (drei  Schlösser). 
Hohlandsburg,  Schlossruine  bei  Winzenheim. 
Munzenheim,  Grabsteine  bei  der  Kirche. 
Urschenheim,  Kirchthurni. 
Weier  aufm  Land,  Wandmalereien  in  der  Simultankirche. 

Kreis  Gebweiler. 

Bühl  (bei  Gebweiler),  Gemälde  in  der  Kirche. 

Ensisheim,  Hathhaus. 

Geberschweier,  Kirchlhurm. 

Gebweiler,  Pfarrkirche  (sogen.  Neue  Kirche). 

»         St.  Leodegarkirche. 
Gundolsheim,  Kirchlhurm. 
Hugstein,  Burgruine  bei  Gebweiler. 
Lautenbach,  Kirche. 
Murbach,  Abtei  und  Kirche. 
Pfaffenheim,  Chor  der  Kirche. 
Regisheim,  Glockenlhurm. 
Rufach,  Kirche. 


—  107*  - 

Kreis  Mülhausen. 
Mülhausen,  Metzgerlhurm. 

»         St.  Johannes  Kapelle. 
Oltmarsheim,  Kirche. 

Kreis  Rappoltsweiler. 

Alspacli,  Klosterruine  bei  Kaysersberg-. 
ßeblenheim,  Grabsteine  an  der  Kirche. 
Bilslein,  Burgruine  bei  Rappoltsweiler. 
F]ckkirch,  Schlossruine. 
Kaysersberg,  Altar  in  der  Kii'che. 

»  Schlossruine. 

Kientzheim,  Wandmalereien  in  der  Kirche. 
Markirch,  Wandmalereien  in  der  Spitalkirche. 
Rappoltsweiler,  ehemalige  Spitalkirche. 

»  die  3  Rappoltsweiler  Schlösser  (Rappoltstein,  Ulrichsburg, 

Giersberg). 
Sigolsheim,  Kirche. 

Kreis  Thann. 

Engelsburg  bei  Thann. 

Masmünster,  Kapelle  beim  Amtsgericht. 

Thann,  St.  Theobaldskirche. 

II.  Bezirk  Unter-Elsass. 
Kreis  Erstein. 

Bläsheim,  Thurm  auf  dem  Glöckelsberg. 
Eschau,  Holzschnitzereien  in  der  Kirche. 
Oberehnheim,  Alle  Befestigungen. 

Kreis  Hagenau. 
Wasenburg,  Burgruine  bei  Niederbronn. 

Kreis  Molsheim. 

Avolsheim,  Kapelle  (Baptisterium). 

Donon,  Alterthümer  auf  demselben  (Donon-Museum). 

Girbaden,  Schlossruine  bei  Grendelbruch. 

Hohensteinburg,  Schlossruine  bei  Oberhaslach. 

Nideck,  Schlossruine. 

Niederhaslach,  Kirche. 


-  108*  — 

Niedermünster  (Gemeinde  St.  Nabor),  Ruinen  der  Abtei. 

»  »  Ruinen  der  St.  Jakobskapelle. 

Obersteigen  (Gemeinde  Engenlhal),  Kapelle. 
Odilienberg,  Heidenmauer  auf  demselben. 

»  Kloster. 

Ringelslein-Ringclsburg,  Burgruine,  Befestigungen  auf  dem  Ringelsberg 

bei  Obcriiaslacb. 
Rosenweiler,  Wandmalereien  in  der  Kirche. 
Rosheim,  Kirche  St.  Petri  und  Pauli. 
Salm,  Sdilossruine,  (Gemeinde  Vorbruck  bei  Rothau). 
Scliarraclibcrgbeim,  die  alte  (protestantische)  Kirche. 
Wangenburg,  Schlossruine. 

Kreis  Sclileltstadt. 

Andlau,  St.  Uichardiskirche. 
Beilstein,  Burgruine  bei  Urbeis. 
Ebersmünster,  Pfarrkirche. 
Epfig,  St.  Margarethenkirche. 
Frankenburg,  Schlossruine  bei  Gereulh  (Krüt). 
Ilohkönigsburg,  Schlossruine  bei  Schlettstadt. 
Schlettstadl,  St.  Fideskirche. 
»  St.  Georgskirche. 

Stadtkreis  Slrasshurg. 

Strassburg,  Frauenhaus. 

))        Münster. 

»        Jung  St.  Peterkirche. 

»         St.  Magdalenenkirche. 

»         St.  Stephanskirche. 

»         St.  Thomaskirche. 
Neudorf,  Kleberdenkmal  auf  dem  Polygon. 


Ilohatzenhcim,  Kirche. 
Offenheirn,  Kiichlhurm. 


Landkreis  Strassburg. 


Kreis  Weissenburg. 


Altenstadt,  Kirche. 

Arnsberg,  Schlossruine,  jjei  Obersleinbach. 

Fleckenstei«,  Burgruine,  bei  Lembach. 


-  109*  — 

Frönsberg,  (Frunrlsperg),  Burgruine,  l)ei  Obersleinbach. 
Fröschweiler,  Friedenskirche. 
Gunstelt,  Wandmalereien  im  Kirchthurm. 
Hohenburg,  Schlossruine,  bei  Lembach. 
Hohweiler,  Wandmalereien  in  der  Kirche. 
Lövvenslein,  (Lindenschmitt),  Burgruine,  bei  Lembach. 
Lülzelhardl  (Filzhardt),  Burgruine,  bei  Obersleinbach. 
Mitschdorf,  W'andmalereien  im  Glockenlhurm. 
Selz,  Grabsteine  bei  der  Kirche. 
Surburg,  Romanische  Ableikirche. 
Walburg,  Golhische  Ableikirche  (Fenster-Glasmalereien). 
Wasenslein  (Wasichenstein),  Burgruine,  bei  Obersteinbach. 
Weissenburg,  Evangelische  Kirche  St.  Johann. 
»  Stiftskirche  St.  Peter  und  Paul. 

Wörth,  Kaiser  Friedrich-Denkmal. 

Kreis  Zubern. 

Domfessel,  Evangelische  Pfarrkirche  (ehem.  Simultaneum). 

Geroldseck,  Burgruinen  Gross-  und  Klein-Geroldseck,  bei  Ilohbarr. 

Greifenstein,  Burgruine,  bei  Zabern. 

Hohbarr,  Burgruine  rail  Burgkapelle,  bei  Zabern. 

Lichtenberg,  Festung. 

Mackweiler,  Römische  Bäder  bei  Mackweiler. 

Maursmünsler,  Kirche. 

Neuweiler,  St.  Adolphikirche. 

»         Stiftskirche  St.  Peter  und  Paul. 

»        Kreuzgang  (cloître). 
Ochsenslein,  Schlossruine,  bei  Reinhardsmünslor. 
St.  Johann,  bei  Zabern,  Kirche. 

in.  Bezirk  Lothringen. 

Kreis  Bolchen. 
Diedersdorf,  Kirche. 

Kriechingen,  Grabdenkmäler  in  der  Kirche. 
Morlingen  (bei  Bingen),  Kapelle. 

Kreis  Château-Salins. 
Baudrecourl,  Kirche. 

Burgalldorf,  Reste  des  ehemaligen  Schlosses. 
Château-Salins,  Festungswerke. 


-  110*  - 
Gélucourt,  Kapelle  der  ehem.  Mallesercomthorei  (Johanniterorden\ 
Lemoncourt,  Kirche. 
Marsal,  Briquetage. 

D     Kirche. 

),     Reliquienschrein  in  der  Kirche. 

Münster,  Kirche. 
Tarquimpol,  Römische  Reste. 
Vic,  Reste  des  alten  Schlosses. 

Kreis  Diedenhofen. 

Bust,Usselsldrche,  hei  Bust. 
Gaudringen,  Kirche. 
Mensherg,  Schlossruine,  hei  Mandern. 
Niederkonz,  Gottesackerkapelle. 
Oeltingen,  Schlossruine. 

Kreis  Forbach. 

Ileekenrnnspach,  Kirche  (Clioi-  und  Thurm). 
Uerapel  (hei  Rosshiücken),  Römisches  Lager. 
Mörchingen,  Pfarrkirche. 
Oberhomhurg,  Sl.  Katharinen-Kapelle. 

Stadikreis  Metz. 

Metz,  Kathedrale. 

»     St.  Vincenliuskirche. 

»     Templerkapelle  in  der  Citadelle. 

Landkreis  Metz. 
Alben,  Kirche  (und  Thurm). 
Arry,  Kirche. 

Ghâtel-St.  Rlaise  (beiJouy-aux-Arches),  Burgruine. 
Chf<lel-St.  Germain,  Alter  Thurm  im  Dorfe. 
Ghazelles  (Scy-Ghazelles),  Kirche. 
Cheminot,  Kirche. 
Fèves,  Katholische  Pfarrkirche. 
Gorze,  Stillskirche. 
Jouy-aux-Arches,  Römische  Wasserleitung. 

Jussy,  Kirche. 

Lorry-Mardigny,  Kirche. 

Louve-Kr.-uz,  (Hochkreuz),  unweit  St.  Barbe. 

Mey,  Katholische  Kirche. 


—  111*  — 

Norroy-le- Veneur,  Krypta  der  Kirche. 

Roiicourt,  Kirche. 

Sillegny,  Kirche. 

Vaiiloux,  Glockenthurm. 

Vionville,  Ghorapsis  und  Glockenthurm  der  Pfarrkirche. 

Kreis  Saarburg. 
Finslingen,  Kirche. 

Haselburg,  Römisches  Lager  bei  Haselburg. 
Hessen,  Kirche. 
Lützelburg,  Burgruine. 

Schackeneck  (Gemeinde  Haselburg),  Ruinen  der  St.  Fridolins,  Tauf-  oder 
Kreuz-Kapelle  bei  Schackeneck. 

Kreis  Saargemünd. 

Falkenstein,  Schlossruine,  bei  Philippsburg. 

Schorbach,  Beinhaus  neben  der  Kirche. 

Settingen,  Pfarrkirche. 

Waldeck,  Schlossruine  (Thurm)  bei  Bannstein,  Gemeinde  Egelshardt. 

Es  wird  noch  besonders  darauf  aufmerksam  gema(;ht,  dass  an  diesen 
Denkmälern  ohne  die  vorherige  Genehmigung  des  betreffenden  Konser- 
vators oder  des  Ministeriums  keine  Erneuerungs-  oder  Wiederher- 
stellungs-,  Ausbesserungs-  oder  Aenderungs-Arbeiten  vorgenommen 
werden  dürfen,  sowie  dass  durch  diese  Klassirung  die  Eigenthümer  von 
der  Pflicht  der  Unterhaltung  nicht  entbunden  werden  und  ein  Anspruch 
auf  Zuschuss  seitens  des  Staates  dadurch  in  keiner  Weise  begründet  wird. 

Strassburg,  den  6.  Dezember  1898. 

Ministerium  für  Elsass-Lothringen, 
Der   Staatssekretär 
U.  G08I.  von  Puttkamer. 

(Central- Bezirksanitsblatt,  Nr.  53  vom  17.  Dezember  1898). 


AUSZÜGE  AUS  DEN  ZEITUNGEN. 


Strassburg.  —  Funde  bei  der  Jung-Sankt-Pelerkirche.  —  Als  Ober- 
baiiralh  Schaeffer  die  Reslauralion  der  alten  Jung-Sankt-Pelerkirche  im 
farbenfrohen  Geschmack  des  Mittelalters  begann  war  er  das  Ziel  von 
heftigen,  mehr  vom  Alltagsgeschmack  als  von  Sachkenntniss  diktirten  An- 
griffe, hizwischen  hat  man  sich  an  die  lebhafte  Bemalung  gewöhnt  und 
heute  findet  Jedermann,  dass  das  Ganze  sich  «so  übel  nicht  ausnimmt». 
Seil  Beginn  der  Grabungen  in  der  Umgebung  der  Kirche  haben  nun  zahl- 
reiche Funde  bewiesen,  dass  die  alte  Kirche  nicht  nur  in  der  Pracht  der 
Farben  strahlte,  die  ihr  die  moderne  Restauration  wiedergegeben  hat, 
sondern  dass  ihre  Palette  noch  viel  mehr  und  aktivere  Töne  vereinigte. 
So  wurde  gestern  der  Abbruch  einei-  an  den  Herrads-Hof  des  ünion- 
hauses  grenzenden  Grundmauer  in  Angriff  genommen,  die  sich  als 
grösstentheils  ans  Facadenlrümmern  der  alten  Kirche  zusammengesetzt 
erwies.  Alle  diese  Skulptursteine,  wie  Spitzbogentheile,  Strebpfeilerspitzen, 
Säulenfüsse  u.  s.  w.,  tragen  eine  grelle,  trotz  des  Mörtelbewurfes  noch 
heute  gut  erhaltene  Bemalung,  und  zwar  herrschen  die  Farben  Roth, 
Blau,  Grün  und  Okergelb  vor.  Mit  diesen  Tönen  sind  die  grösseren  Flächen 
angelegt,  wärend  die  feineren  Theile,  z.  B.  das  Blattwerk  und  manche, 
auch  durch  die  Skulpturen  hervorgehobene  Theile,  mit  Gold  —  wahr- 
scheinlich echter  Vergoldung  —  bemalt  sind.  Unter  den  Skulpturen  ist  ein 
romanisches  Säulenkapitel  bemerkenswerth.  Die  Funde  werden  wahr- 
scheinlich in  einem  der  restaurirten  Kreuzgänge  der  Jung-Sankt-Peter- 
kirche  Aufstellung  finden,  wo  sie  mit  anderen,  bei  den  früheren  Aus- 
grabungen und  Abbrucharbeiten  gewonnenen  Stücken  ein  kleines  Museum 
bilden  sollen.  {Neueste  Nachrichten,  Nr.  51  vom   1.  März  1900.) 


Strassburg.  —  AUerthumsfunde.  —  Bei  dem  Neubau,  der  kürzlich 
auf  dem  Gebiet  zwischen  Kleberstaden  und  Allerheiligengasse  in  Angriff 
genommen  wurde,  ist  man  wieder  auf  eine  starke  römische  Schuttschichl 
gestossen,  die  Scherben,  Glasstücke,  gestempelte  Ziegel,  darunter  einen 
solchen  von  einem  Privatziegler,  Marmorstücke  und  römische  Münzen  als 
Leilfunde  aufwies.  Bemerkenswerth  sind  Reste  eines  bronzenen  Kasten- 
deckels und  ein  Stück  von  einer  grossen  exotischen  Muschel,  welche  die 

B.  XX.  8 


—  WA*  — 

Römer  jedenfalls  als  «Nippes»  importiit  hatten.  Fundreiche  römische 
Schullscbichlen  sind  in  der  letzten  Zeit  auch  bei  den  Ausschachtungen 
zu  einem  ^Yeinkeller  der  Herren  Gebrüder  KuhfT  zwischen  der  Jung-Sankt- 
Pelerkirche  und  dem  sogenannten  Herradhof  des  Unionhotels,  ferner  hei 
einem  Neubau  in  der  Schvvesterngasse  und  bei  dem  Abbruch  der  «Kleinen 
Läden»  angeschnitten  worden.  An  letzlerer  Stelle  war  ausserdem  ein 
wahrscheinlich  mittelalterlicher  Strassenzug  festzustellen. 

{Neueste  Nachrichten,  Nr.  96  vom  25.  April  1900.) 


Von  der  Hohkönigshurg.  —  Wir  haben  in  unserer  letzten  Nummer  der 
interessanten  Funde  Erwähnung  gethan,  welche  bei  den  Abräumungs- 
arbeiten  rings  um  die  Hohkönlgsburg  und  in  derselben  gemacht  worden 
sind;  wir  wollen  nicht  verfehlen  unseren  Lesern  näheres  hierüber  mit- 
zutheilen.  Es  ist  ganz  natürlich,  dass  jeder  dabei  zunächst  an  aufgefundene 
Geldschälze  denkt.  Geldstücke  sind  jedoch  bis  heu!e  noch  keine  gefunden 
worden,  was  nicht  ausschliesst,  dass  im  Verlauf  der  Arbeiten  sich  noch 
welche  vorfinden  werden.  Das  Hauplkontingent  an  gefundenen  Gegen- 
ständen bildeten  bis  jelzt  die  meist  von  Thieren  herrührenden  Gebeine, 
sowie  Ornamente  aus  Thon,  auf  welchen  am  häufigsten  die  Figur  eines 
Ritters,  zuweilen  auch  eines  Engels  u.  a.  dargestellt  ist.  Diese  Ornamente 
rühren  offenbar  von  der  Verzierung  der  Kaminöfen  her.  Leider  kommen 
dieselben  nicht  in  ganzem  Zustande,  sondern  nur  in  Bruchstücken  zum 
Vorschein;  doch  scheint  es  sicher,  dass  manche  dieser  Bruchstücke  sich 
zu  einem  Ganzen  zusammenfügen  lassen.  Nicht  minder  interessant  als 
diese  Tlionornamente  sind  die  bis  jetzt  ausgegrabenen  Geschosse.  Neben 
den  gewöhnlichen  Kugeln  von  Handfeuerwaffen  hat  man  mehrere 
grössere  und  kleinere  Kanonenkugeln  gefunden,  welche  jedenfalls  von 
der  Belagerung  und  Beschiessung  der  Burg  durch  die  Schweden  her- 
rühren. Es  sind  dies  eiserne  Vollkugeln  von  30  bis  -40  Pfund  Schwere. 
Aber  auch  mit  Bomben  und  Steinkugeln  scheint's  von  der  «Schweden- 
schanze» aus  auf  die  Burg  gehagelt  zu  haben.  So  ist  ein  Sprengstuck  einer 
Bombe  gefunden  worden,  dessen  Ausrundung  auf  einen  Durchmesser 
von  28  cm  schlicssen  lässt.  SteinkuLreln  und  Bruchslücke  von  Steinkugeln 
sind  ebenfalls  einige  aus  dem  Schutt  herausgegraben  worden.  Dieselben 
können  leicht  auch  von  einer  früheren  Beschiessung  stammen,  obgleich 
es  feststeht,  dass  die  Schweden  noch  mit  Steinkugeln  geschossen  haben. 
An  Handwaffen  hat  man  bis  heute  ein  Schwert  und  eine  Pistole  aufge- 
funden. \\  il  erinnern  übrigens  bei  dieser  Gelegenheit  an  die  kleine,  aber 


—  115*  — 

interessante  Sammlung  von  Waffen,  Geschossen  und  anderen  bei  der 
Burg  gefundenen  Gegenständen,  welche  im  Speisesaal  des  Hotelwirthes 
Herrn  Buckel  zu  sehen  ist.  Allerlei  andere  Gegenstände  aus  Thon,  Eisen 
und  Glas  sind  bei  den  Arbeilen  zum  Vorschein  gekommen,  die  wir  hier 
nicht  einzeln  aufzählen  können.  Für  jeden  geraachten  Fund  ei-hallen  die 
Arbeiter  eine  nach  dem  Werlhe  des  gefundenen  Gegenstandes  bemessene 
Belohnung  in  Geld.  Herr  Architekt  Ebhardt  hat  mehrere  hundert  Kisten 
zur  Aufbewahrung  der  Fundgegensländc  bestellt,  werden  doch  jeden  Tag 
2 — 3  Kisten  voll  solcher  Gegenstände  aulgefunden  !  Die  Schutthaufen  am 
Eingang  der  Burg  und  unter  den  Fenstern  derselben  bergen  am  meisten 
Sachen;  dieselben  rühren  von  den  Ausräumungs-  und  Ausbesserungs- 
arbeilen her,  welche  im  Jahre  1864-  unter  der  Verwaltung  des  Präfekten 
Migneret  vorgenommen  wurden,  und  wo  man  den  Schutt  einfach  aus  der 
Burg  hinausschaffte,  ohne  im  geringsten  auf  all  die  interessanten  Gegen- 
stände zu  achlen,  welche  in  demselben  verborgen  sein  konnten.  Für  die 
sorgsame  Zusammenstellung  und  Aufbewahrung  all  dieser  Zeugen  frühe- 
rer Jahrhunderle  ist  das  Elsass,  und  besonders  die  Sladt  Schieltstadt,  dem 
Herrn  Architekten  Ebhardt  aus  Berlin,  der  ein  so  lebhaftes  Interesse  für 
die  Sache  hat,  zu  grossem  Danke  verpflichtet. 

{Elsässische  Nachrichten,  Nr.  50  vom  26.  April  1900.) 


Oberschäffolsheim,  26.  Juli.  —  Ueber  den  in  Nr.  629  der  Strasshurger 
Post  erwähnten  Gedenkstein  in  der  hiesigen  Kirche,  welcher  den  Namen 
Wîf rm^er  trägt,  möge  folgendes  mitgetheilt  sein.  Es  handelt  sich  nicht 
um  einen  Stein,  «der  früher  eine  Gruft  deckte».  Dagegen  spricht  seine 
geringe  Höhe  von  etwa  75  Centimeler,  dagegen  spricht  vor  allem  die 
kurze  Fassung  der  Inschrift  und  der  Erhaltungsgrad.  Vielmehr  haben  wir 
es  mit  einer  einfachen  steinernen  Gedenktafel  zu  thun,  die  zweifellos  bei 
der  Renovirung  der  Kirche  im  Jahre  1783  symmetrisch  mit  der  in  die 
gegenüberliegende  Seilenwand  des  Schiffes  eingelassenen  Tafel,  welche 
vom  Neubau  des  Golteshauses  Kunde  giebt,  angebracht  wurde.  Man  hat 
sich  die  Sache  wohl  so  vorzustellen,  dass  beim  Neubau  der  Kirche  die 
eigentlichen  Grabsteine  der  beiden  adeligen  Personen,  die  jedenfalls  in 
den  Boden  des  Chors  eingelassen  waren,  infolge  ihres  Allers,  durch  den 
Einfluss  der  Wilterung  und  die  Schrille  der  Andächtigen  abgeschliffen 
waren,  vielleicht  auch  beim  Herausnehmen  zertrümmert  wurden.  Aus 
Pietät  gegen  die  verstorbenen  Insassen  des  alten  Schlosses  ferligle  man 
dann  wohl  die  erwähnte  Gedenklafel  mit  dem  kurzen  Inhalt  der  eigenl- 


—  116*  — 

liehen  Grabsteine  an.  Wir  sehen  oben  das  während  der  Stürme  der  grossen 
Revolution  abgemeisselte  Wappen  und  darunter  folgende,  theils  ver- 
stümmeile, theils  unleserliche  Inschrift: 

ANNO  1557  SEPVLTA  FVIT  FELICITAS  DE  BREGHTER  VXOR  DOMI 

NI  DE  WVRMSER  ET  1581  SEPVLTVS  FVIT  DANIEL DE 

WVRMSER  DOMINUS  IN  OBERSCIÏAEFFOLSHEIM. 

Es  handelt  sich  um  den  pfälsischen  Obersien  Daniel  Wurmser  von 
Schaff tolsheim,  dem  Sohn  Jacobs  IL,  Amtmanns  in  Markolsheim,  und  der 
Gertrude  Zorn  von  Plobssheim.  Er  halte  nicht  weniger  als  15  Geschwister, 
von  denen  sich  Sebastian  (1520 — 1564)  als  Capitän  bei  der  Belagerung 
von  Metz  (1552)  auszeichnete.  Seine  Frau,  Félicitas  Prechter,  entstammte 
einem  Hagenauer  Adelsgeschlechle,  wovon  auch  mehrere  Vertreter  zu  den 
reichen  Strassburger  Kaufleuten  gehörten  und  welches  der  alten  freien 
Reichsstadt  mehrere  Stättmeister  und  Dreizehner  gab.  Ein  Friedrich 
Prechter  war  in  der  ersten  Hälfte  des  16.  Jahrhunderts  eine  Zeit  lang  im 
Besitze  des  Fleckens  Hochfelden.  Die  Prechter  starben  1652  im  Mannes- 
slamm aus. 

Viel  interessanter  ist  aber  ein  anderer  Gedenkstein,  der  in  die  hiesige 
Kirchhofsmauer  eingemauert  wurde,  und  zwar  vor  der  ersten  Revolution, 
wie  aus  dem  grösstentheils  zertrümmerten  Wappen  geschlossen  werden 
muss.  Dieser  Stein  ist  ein  wirklicher  Grabstein,  etwa  zwei  Meter  hoch  und 
zeigt  folgende  Inschrift  in  lateinischen  Majuskeln  : 

Gedächtnus 
Des  Wohl  Gebohrnen  Herren  Herren  Francisci  Anionii  Melchioris 
Von  Bürckenwaldt.  Letztens  dieses  Stamms  Commandant  des  Königlichen 
Dänischen  régiments  in  Frankreich  und  des  kriegsordens  unser  lieben 
Frauen  vom  Berg  Carmelo  und  des  heiligen  Lazari  von  Jerusalem 
ritters  welcher  den  18.  Martii  1713  seines  alters  53  jähr  9  monalh 
2  Wochen  4  lag  in  Gott  selig  entschlaffen. 

Noch  Ritler  Creütz  noch  Helm  noch  Stab 
Hat  mich  errett  vom  Toden  Grab 
Bedencks  o  Leser  bitl  für  mich 
Was  mir  heulh  gschehn  trifl  morgen  dich. 
1713. 

In  den  beiden  unteren  Ecken  sieht  man  je  einen  Totenkopf  mit  ge- 
kreuzten Gebeinen,  unten  in  der  Mitte  eine  Sanduhr.  Am  Kopfe  der 
Inschrift  findet  sich  unter  einer  fünfzackigen  Krone  ein  Doppelwappen, 
von  denen  bloss  dass  linksseitige  als  aus  drei  Querfeldern  bestehend  zu  er- 


—  117*  - 

kennen  ist.  Im  oberen  Feld  ist  ein  fünfstrahliger  Stern  noch  gut  zu  er- 
kennen. Es  ist  dies  um  so  bemerkensvvertlier,  als  Lehr,  L'Alsace  noble, 
einen  seclisstrahligen  Stern  im  blauen  Feld  angiebt.  Scbikibalter  sind 
rechts  und  links  je  ein  Windspiel,  Lehr  giebl  zwei  Wilde  an.  Das  recbls- 
seitige  Wappen  ist  wahrscheinlich  das  der  Familie  du  Terrier  gewesen. 
Unter  dem  Doppelwappen  hängt  ein  Ordenskreuz  an  ausgebreitetem 
Bande. 

Es  handelt  sich  um  den  Grabstein  des  Franz  Anton  Melchior  du  Terrier 
von  Birckwald,  der  mit  Marie  Amalie  von  Elsenheim  in  kinderloser  Ehe 
verheirathet  war.  Er  war  der  Sohn  des  Gabriel  du  Terrier,  eines  Edel- 
mannes aus  der  Normandie,  der  während  des  dreissigjährigen  Krieges 
von  Ludwig  XIIL  zum  Commandanlen  von  Zabern  ernannt  wurde,  hifolge 
seiner  Heiralh  mit  Ursula  von  Andlau  wurde  er  von  der  Abtei  Andlau  mit 
dem  Lehen  Birckwald  bei  Maursmünster  und  dem  Dorfe  Pfulgriesheim 
belehnt.  Dieser  Gabriel  du  Terrier  hatte  ausser  dem  Franz  Anton  Melchior 
noch  zwei  Kinder,  Franz  Gabriel  und  Sabine  Richardis  Francisca,  die  mit 
Karl  du  Pré  de  Dortal  verheirathet  war.  Franz  Anton  Melchior  war  der 
letzte  des  Mannsstammes  der  du  Terrier  von  Birckwald.  Nach  seinem  Tode 
ging  das  Lehen  an  Karl  du  Pré  über,  der  der  Gründer  einer  neuen  Familie 
Birckwald  wurde.  Aber  auch  diese  erlosch  im  Mannsstamme  bereits  1783 
mit  dem  Tode  Karl  Ferdinands  du  Pré  von  Birckwald. 

Wie  der  Grabstein  des  letzten  der  du  Terrier  von  Birckwald  nach 
Oberschäffolsheim  kam,  ist  vorläufig  ungewiss.  Es  wäre  zunächst  zu 
ermitteln,  wo  Herr  von  Birckwald  begraben  wurde.  Nach  den  Umständen 
zu  schhessen,  doch  wohl  in  Oberschäffolsheim!  Aber  welches  Recht 
hatte  er  hier? 

Dr.  Kassel.  {Strnssburyer  Posl,  Nr.  703  vom  14  August  1900.) 


Die  Inschriflen  der  Hochfelder  Wendelinuskirche.  —  Seitdem  die 
Wendelinuskirche  im  Spätsommer  dieses  Jahres  aussen  und  innen  aus- 
gebessert worden,  nimmt  sie  sich  in  ihrem  neuen  hellen  Gewand  recht 
schön  und  malerisch  aus.  Die  Sandsteine  an  den  Ecken  wurden  gereinigt 
und  mit  gefälligen  Conturen  umrändert,  und  auch  die  Steinplatte  an  der 
Südseile  des  Schiffes,  welche  uns  Kunde  von  der  Erbauung  des  ehrwür- 
digen Gotteshauses  gibt,  wurde  neu  eingefasst,  sodass  sie  sich  den  zahl- 
reichen Vorbeigehenden  und  AVanderern  sehr  wirkungsvoll  darbietet  und 
zum  Lesen  der  hischrift  einlädt.  Diese  ist  in  Frakturschrift  eingehauen 
und  lautet  folgendermassen  : 


—  118*  — 

t  .  anno  .  dni .  m.  cccc  .  xxxv  .  vf 

mitwoch  .  noch  sant .  vlrichz  .  dag 

ist .  disser  .  gebv  .  engevangen 

vnd  sint  dis  die  Bumeisler  mil  namen  . 

heinrich  vo  achenheim  gênait  vo  lütenheim 

claus  schorlin  vnd  hans  lobel  pfleger  . 

Am  Ende  der  3.  Zeile  ist  eine  kleine  Rosette  in  einenn  Kreis,  zwischen 
der  U.  und  5.  Zeile  finden  sich  zwei  Steinmetzzeichen.  Der  Edelknecht 
Heinrich  von  Achenheim,  genannt  v.  Lülenheim,  ist  der  einzige  bekannte 
Vertreter  dieses  Namens,  während  sich  nach  dem  elsässischen  Dorfe 
Achenheim  nicht  weniger  als  sechs  Adelsgeschlechler  nannten  (Kindler 
VON  Knobloch,  Das  Goldene  Buch  von  Strassburg,  S.  10).  MSS  und 
1437  war  er  Schöffe  in  Hochfelden.  Unter  Pfleger  ist  Heiligenpfleger  zu 
verstehen,  ein  Ausdruck,  der  jetzt  im  Elsass  fast  abgekommen  ist  und 
beispielsweise  noch  in  Benfeld  gebraucht  wird.  Gewöhnlich  sagt  man  statt 
dessen  lleiligenmeier  und  meint  damit  den  Vorsteher  (Meier,  major)  der 
Kirchenfabrik  oder  der  Kirchenschaffnei  (die  noch  heute  im  Volksmund 
der  Helje  heisst),  d.  i.  der  Verwalter  des  Kirchenvermögens. 

Es  ist  übrigens  bemerkenswerth,  wie  die  Inschrift  ihren  Weg  mit 
mehreren  Fehlern  in  die  Literatur  fand.  Der  bekannte  elsässische  Forscher 
Dagobert  Fischer,  aus  Zabern,  hat  sie  nicht  selber  gelesen,  sondern  vom 
Hochfelder  Gemeindeschreiber  Bisch  schriftlich  milgetheilt  bekommen. 
In  seinem  Büchlein  Hochfelden  nach  geschichtlichen  Quellen  (Zabern 
1870)  gibt  er  das  Jahr  1432  als  Jahr  der  Grundsteinlegung  an  und  nennt 
den  einen  Baumeister  «von  Daienheim,  genannt  von  Utlenheim».  Auch 
der  Vorname  des  Schorlin  ist  unrichtig  gelesen,  Hans  statt  Claus.  Die 
Steinmelzzeichen  hat  Bisch  nicht  als  solche  erkannt.  Mit  diesem  Wortlaut 
ist  die  Inschrift  in  das  anziehende  AVerkchen  Sattlers  ißoiizen  über  Hoch- 
felden, 1897)  übergegangen.  Mündel,  Hausinschriflen,  1883,  hat  sie  auch 
nicht  ganz  richtig  gelesen,  er  schreibt  Hitenheim  statt  Lütenheim, 
während  Clauss,  Historisch-topographisches  Wörterbuch  des  Elsass, 
1895,  Artikel  Achenheim,  den  Namen  des  Baumeisters  richtig,  die  Jahres- 
zahl aber  falsch  wiedergibt,  1432  statt  1435. 

Bei  oberflächlicher  Betrachtung  glaubt  man  allerdings  xxxu  zu  lesen, 
aber  bei  näherem  Zusehen,  namentlich  bei  Nachmillagsbeleuchtung,  ge- 
wahrt man,  dass  dort  xxxv  steht.  Ein  durch  abnorme  Einflüsse  (Stein- 
wurf? grösseres  Sandkorn  im  Stein?)  vertiefler  llaarsti'ich  des  v  erweckt 
den  Anschein,  als  ob  es  sich  um  einen  Grundstrich  handelte,  wodurch 


—  119*  — 

dann  allerdings  das  Bild  von  u  entsteht.  Die  Grundstriche  der  Buchstaben 
m  und  n  sind  aber  viel  tiefer  und  hervorstechender.  Ferner  ist  zu  berück- 
sichtigen, dass  die  beiden  Grundstriche  nicht  parallel,  wie  bei  m  und  n, 
sondern  nach  unten  gegeneinander  geneigt  verlaufen,  genau  so  wie  bei 
dem  v  im  letzten  Wort  der  ersten  Zeile.  Und  endlich  muss  als  ausschlag- 
gebend betont  werden,  dass  in  der  Frakturschrift  die  Zahl  2  nicht  durch 
zwei  nebeneinander  stehende  ii,  sondern  durch  ij,  die  Zahl  3  nicht  durch 
drei  iii,  sondern  durch  iij  dargestellt  wurde.  Diese  Verhältnisse  sind 
deshalb  einer  so  eingehenden  Würdigung  werth,  weil  in  wenigen  Jahr- 
zehnten das  seltene  Fest  des  halbtausendjährigen  Jubiläums  der  Grund- 
steinlegung der  Wendelinuskirche  fällig  ist.  Möge  man  alsdann  be- 
herzigen, dass  dieser  denkwürdige  Tag  nicht  auf  den  9.  Juli  1932,  sondern 
auf  den  6.  Juh  1935  fällt. 

Im  Innern  der  herrlich  ausgestatteten  Kirche  befindet  sich  ferner  fol- 
gende Inschrift,  welche  auf  das  weiss  bemalte  Getäfel  der  Decke  in  braun- 
rother  Farbe  aufgetragen  ist  : 

ECSEPZHF 
HANNSPETTERART 
HEYLIGENMEYER 
VNDHANSFISCHER 
SEINGESELL  1694. 

Die  vier  letzten  Zeilen  sind  ohne  weiteres  verständlich.  Unter  Gesell 
ist  eine  Aushilfsperson  zu  verstehen,  welche  dem  Heiligenmeier  in  der 
Ausübung  seines  verantwortungsvollen  Amtes  zur  Seite  stand  und  mit 
ihm  gleichberechtigt  war.  Die  erste,  jedenfalls  nach  dem  Vorbild  der 
unten  zu  beschreibenden  adeligen  Inschriften  abgekürzte  Zeile  bedeutet 
Elias  Chrislophorus  Seitz,  Pfarrherr  zu  Hochfelden.  Pfarrer  Seitz  war  in 
Hochfelden  von  1683  bis  1698  im  Amte. 

Unsere  Aufmerksamkeit  fesselt  ferner  ein  altes  Wendelinusbild.  Dieses 
verhältnissmässig  gut  erhaltene,  doch  aber  der  Ausbesserung  bedürftige 
und  würdige  Oelgemälde  zeigt  den  Heiligen  in  Lebensgrösse.  In  der 
Linken  hält  er  den  Hirtenstab,  auf  dem  Boden  liegt  die  Krone,  die  er,  der 
schottische  Königsspross,  verschmäht  hat,  und  im  Hintergrunde  gewahrt 
man  mehrere  wichtige  Ereignisse  aus  seinem  entsagungsvollen  Leben. 
Ueber  dem  Heiligen  ist  die  Inschrift  S-  WENDELINVS  mit  der  Jahreszahl 
1659  angebracht.  Unter  dem  Bilde  ist  die  Lebensbeschreibung  Wende- 
lins, ebenfalls  in  Oel  gemalt,  ausführlich  wieder  gegeben. 

Am  unleren  Ende  des  Bildes  befinden  sich  drei  adelige  Wappen. 


—  120*  — 

Das  mittlere  besteht  aus  einem  quadrirten  Schilrl,  dessen  erstes  und 
viertes  Feld  in  Roth  einen  schwarzen  halben  Adler  hat,  welcher  im  ersten 
Feld  aus  der  linken,  im  vierten  aus  der  rechten  Seile  hervorgeht.  Das 
zweite  Feld  zeigt  in  blau  einen  silbernen,  mit  einem  rothen  Kometen 
bedeckten  und  im  blauem  Felde  beiderseits  von  einem  rothen  Stern 
begleiteten  schräglinken  Balken.  Das  drille  Feld  hat  in  blau  drei  rolhe 
Aehren  auf  schwarzem  Dreiberg.  Der  Schild  hat  zwei  offene  Turnierhelme. 
Auf  dem  ersten  ist  ein  schwarzer  Adler,  der  in  der  linken  Kralle  ein  nach 
links  flatterndes  roth-  und  weiss  getheiltes  Fähnchen  hält.  Der  zweite  hat 
auf  schwarzem  Dreiberg  drei  rothe  Aehren.  Helmdecken  fehlen.  Unter 
dem  Ganzen  finden  sich  auf  einem  fliegenden  Doppelband  die  Anfangs- 
buchstaben AAVIB — HZH,  welche  bedeuten:  Ascanio  Albertini  von 
Ichtratzheim,  Bannerherr  zu  Hochfelden. 

Wenn  wir  zunächt  das  auf  dem  Hochfelder  Wendelinusbild  befindliche 
Wappen  mit  dem  von  Lehr  {L'Alsace  noble,  1870,  II,  S.  250),  nach  einem 
Glasfenster  des  Hochfelder  Schlosses  aus  dem  Jahre  1629  beschriebenen 
Wappen  vergleichen,  so  zeigt  sich,  dass  die  Tincturen  nicht  überein- 
stimmen. Das  erste  und  vierte  Feld  des  Ichtratzheimischen  Wappens  sind 
golden,  der  Schrägbalken  im  zweiten  Felde  ist  silbern,  der  Komet  und 
beide  Sterne  golden.  Die  Wappenbilder  sind  also  richtig  und  mit  Lehr 
und  Sattler  {loc.  cit.,  S.  62)  übereinstimmend,  die  Tincturen  aber  Iheil- 
weise  nicht,  und  zwar  ist  statt  Gold  roth,  statt  grün  schwarz  zu  sehen. 
Auch  muss  betont  werden,  dass  das  blau  nur  sehr  undeutlich  ist  und 
mehr  ins  graue  schimmert;  das  Silber  ist  durchweg  durch  weiss  ersetzt. 
Diese  Abweichungen  sind  so  zu  erklären,  dass  der  Untergrund  in  den 
jetzt  noch  sichtbaren  Farben  präparirt  war  und  dass  dann  die  richtigen 
Tincturen  auf  diesem  Untergrund  dünn  lasirt  wurden  wodurch  sie  grössere 
Leuchtkraft  erhielten.  So  wurde  Gold  auf  roth  lasirt,  wovon  man  noch 
Spuren  an  der  reihen  Königkrone  des  hl.  Wendelinus  deutlich  sieht. 
Blau  und  Silber  wurden  auf  weiss  aufgetragen.  Es  wäre  jedoch  auch 
möglich,  dass  überhaupt  kein  Silber  angewendet  wurde,  wie  dies  bei 
minder  fein  ausgeführten  Wappen  häufig  geschah.  Wenn  oben  bei  der 
Beschreibung  der  Wappen  trotzdem  Silber  angegeben  wurde,  so  geschah 
dies,  weil  weiss  bekanntlich  keine  heraldische  Farbe  ist.  Das  Verfahren 
des  Lasirens  dürfte  aber  auch  noch  aus  Gründen  der  Sparsamkeit  ein- 
geschlagen worden  sein,  da  sowohl  Gold  und  Silber,  als  Ultramarinblau 
und  folglich  auch  grün  fiüher  sehr  theuer  waren.  Im  Laufe  der  Jahrzehnte 
sind  dann  die  Lasuren  unter  dem  Einfluss  der  Witterung  und  der  Feuchtig- 
keit, ferner  infolge  des  Losmachens  und  Wegbringens  des  Bildes  während 


-  121*  — 

der  Schreckenszeit  verblassl  und  die  dünn  aufgetragenen  Schichten  abge- 
sprungen. Es  wäre  daher  auch  denkbar,  dass  das  Fähnchen  des  ersten 
Helms  nicht  rolhsilbern,  sondern  goklen  und  blau  tingirl  war. 

Der  Hnke  Wappenschild  zeigt  in  roth  drei  silberne  aufgerichtele, 
gekrönte  Löwen,  2.  1.  Der  Helm  hat  einen  ebensolchen  Löwen.  Helm- 
decken fehlen.  Auf  dem  darunter  befindlichen  fliegenden  Band  stehen  die 
Buchslaben  BVIBFZH— GSZVM,  d.  h.  Beatrix  von  Ichlratzheim,  Banncrhau 
zu  Hochfeldcn,  geborene  Zandt  von  Merl.  Die  Zandt  von  Merl  gehörten 
zum  sächsischen  Adel  und  hatten  im  Elsass  Allianceii  mit  den  Zorn 
V.  Bulach,  V.  Landsperg  und  v.  Landenberg.  Der  Anfangsbuchstabe  S 
lässt  sich  schwer  erklären,  vielleicht  hat  er  auf  Sachsen  Bezug,  möglicher- 
weise entsprang  er  auch  einem  Versehen  des  Malers. 

Der  rechte  Wappenschild  hat  in  blau  drei  silberne  Wecken,  2.  1.  Der 
Helm  hat  zwei  silbergeweckte,  blaue  Büflelliörner,  dazwischen  einen 
silbernen  Wecken.  Helmdecken  sind  nicht  vorhanden.  Auf  dem  darunter 
befindlichen  fliegenden  Band  stehen  die  Buchstaben  ABVIBFZII — (iVW, 
d.  h.  Anna  Barbara  von  Ichtratzheim,  Bannerfrau  zu  Hochfelden,  geborene 
von  Wallbrunn.  Die  Wallbrunn  stammten  aus  Oesterreich. 

Auch  für  diese  beiden  Wappen  gilt  das  oben  über  die  Tincturen 
Gesagte,  Gold  kommt  jedoch  bei  keinem  derselben  vor. 

Um  nun  endlich  auf  die  geschichtliche  Seile  überzugehen,  so  handelt 
es  sich  zunächst  um  den  ersten  Herrn  von  Ichlratzheim  (oder  Ichtersheim, 
wie  sich  auch  mehrere  Angehörige  dieses  Geschlechts  schrieben),  Ascanio 
Albertini.  Die  Alberlini  stammten  aus  Ferrara  in  Oberilalien.  Ihr  Stamm- 
baum lässt  sich  bis  1468  zurückverfolgen.  Ascanio,  welcher  1564  geboren 
war,  thal  sich  in  kaiserlichen  Diensten  während  des  ungarischen  und 
während  des  30jährigen  Krieges  hervor.  Auch  dem  Bislhum  Strassburg 
leistete  er  gute  Dienste.  Nachdem  er  1620  in  die  Matrikel  der  unler- 
elsässischen  Reichsritterschaft  aufgenommen  war,  bekam  er  1624  vom 
Bischof  von  Strassburg,  Leopold,  Erzherzog  von  Oesterreich,  das  bischöf- 
liche Dorf  Ichlratzheim  zu  Lehen.  1632  erhielt  er  durch  Verwendung 
Leopolds  Herrschaft,  Schloss  und  Amt  Hochfelden,  welches  sich  im  Besitze 
des  Hauses  Oesterreich  befand  und  an  Ascanio  Albertini  seit  1622  —  es 
war  in  der  Zeit  der  grossen  Geldkrisis  —  um  40000  Gulden  verpfändet 
war.  Ascanio  wurde  im  Laufe  der  Zeit  kaiseilicher  Geheimer  Ralh, 
Oberst  zweier  Regimenter,  Oberamtmann  in  der  Niederpfalz  in  Breisach, 
Germersheim  und  Benfeld.  Nun  erhielt  er  den  erblichen  Namen  Herr 
V.  Ichtratzheim,  Bannerherr  zu  Hochfelden.  Dem  Bannerherrn  wurde 
im  Krieg  die   Ehre  zu   Theil,   die  Reichs-  oder   Rilterscbaftsfahne  zu 


—  122*  — 

tragen.  Daher  führten  wohl  auch  die  v.  Ichtratzheim  im  Ilelmkleinod  eine 
Fahne. 

Ascanio  Alberlini  v.  Ichtratzheim  war  zweimal  verheirathel.  In  erster 
Ehe  halte  er  Beatrix  Zantlt  von  Merl  zur  Fiau,  in  zweiter  Ehe  Anna  Bar- 
bara von  Wallbrunn.  Er  selbst  starb,  75  Jahre  all,  im  Jahre  1639,  seine 
Wittwe  erst  1661. 

Wie  wir  nun  gesehen  haben,  trägt  das  VVendelinusbild  zu  Ilochfelden 
die  Jahreszahl  1659.  Von  den  drei  Personen,  deren  Wappen  sich  auf  ihm 
vorfindet,  lebte  damals  nur  Anna  Barbara,  die  AVittwe  Ascanios.  Folglich 
muss  es  von  dieser  der  Kirche  gestiftet  worden  sein.  Die  Stiftung  durch 
eines  der  fünf  Kinder  ist  ausgeschlossen,  sonst  würde  sich  sein  Name 
darunter  finden.  Auch  hat  kein  einziges  dieser  Kinder  einen  mit  A  begin- 
nenden Vornamen,  welcher  mit  dem  auf  dem  Namensbande  befindhchen  A 
in  Zusammenhang  zu  bringen  wäre.  Sie  hiessen  nämlich  Friedrich  Fianz 
Leopold,  Franz  Malern,  Franz  Ruprecht,  Franz  Ludwig  und  Marie  Elisa- 
beth. Wir  stehen  also  vor  der  eigenthümlichen  Thatsache,  dass  die  Wittwe 
ein  Gemälde  mit  der  Widmung  ihres  verstorbenen  Mannes  und  —  was 
noch  merkwürdiger  ist  —  seiner  ersten  Frau  stiftet.  Ein  solcher  Akt  der 
Anhänglichkeit  und  der  Uneigennützigkeit  dürfte  gewiss  seilen  vorge- 
kommen sein. 

Erfreulicherweise  hat  das  alte  Wendelinusbild  die  bewegten  Zeiten  der 
französischen  Revolution  überdauert.  In  jenen  unsicheren  Zeitläuften  war 
es  jedenfalls  irgendwo  in  sichere  Obhut  geschafft  und  wurde  nachher 
wieder  an  die  geweihte  Stätte  zurückgebracht.  Etwas  Besonderes  scheint 
nicht  mit  ihm  vorgefallen  zu  sein,  denn  sonst  hätte  es  wohl  in  Saltlers 
anschaulichem  Büchlein  gebührende  Erwähnung  gefunden. 

Die  Herren  von  Ichtralzheim  aber  —  um  noch  einiges  in  der  Literatur 
Unbekannte  hier  mitzulheilen  —  wurden  von  der  Revolution  ärger  mit- 
genommen. Sie  mussten  ins  Ausland  fliehen,  wo  drei  unvermählle  Brüder 
um  die  Wende  des  18.  zum  19.  Jahrhundert  starben,  während  ihr  Vater 
Johann  Franz  Zenobius  als  letzter  des  Mannsslammes  am  27.  Oktober  1808 
im  hohen  Aller  von  85  Jahren  im  Schlosse  des  Generals  Frhrn.  Alexis 
Ballliasar  Heinrich  Anton  v.  Schauenburg  zu  Geudertheim  starb.  Sein 
Grabstein  ist  an  der  Kirchtliuimseite  der  protestantischen  Kirche  ein- 
gelassen. Es  überlebten  ihn  noch  zwei  weibliche  Angehörige  des  Ge- 
schlechts, deren  weder  bei  Lehr  noch  bei  Fischer  Erwähnung  geschieht, 
nämlich  Marie  Franziska  Sophie  Luise,  die  Gemahlin  des  erwähnten  Gene- 
rals V.  Schauenburg,  welche  am  17.  November  1815  starb,  und  Marie 
Magdalena,  welche  am  5.  Dezember  1829  im  Aller  von  66  Jahren  unver- 


—  123*  — 

mahlt  starb.  Beide  liegen  im  Eibbegräbniss  der  freihenlichen  Familie 
von  Schauenburg  zu  Geudertheim  begraben.  Die  letzte  des  Namens  war 
nach  Lehr  Franziska  Marie  Josephine  Knnigunde,  welche  1790  in  Prunlrut 
geboren  ist,  mildem  1839  verstorbenen  bayerischen  Major  und  Kammer- 
herrn Grafen  Anton  Leo  Barbier  v.  SchrofTenberg  verheiralhet  war  und 
1870  noch  gelebt  zu  haben  scheint. 

So  redet  denn  das  ehrwürdige  Wendelinnsbild  zu  IIocli leiden  nicht 
nur  die  fromme  Sprache  rührenden  katholischen  Sinnes,  wie  er  in  Iloch- 
felden  während  der  vernichtenden  Stürme  der  ersten  Revolution  und 
vorher  und  nachher  zu  erhebendem  Ausdrucke  gekommen  ist,  sondern 
auch  die  stumme  Sprache  christlicher  Liebe  und  Pietät  und  nicht  minder 
die  stolze  Sprache  eines  dahingegangenen  ruhmreichen  elsässischen  Adels- 
geschlechts. 

Dr.  Kassel.     {Strassburger  Post,  Nr.  1004  vom  25.  November  1900.) 


Neues  zur  Baugeschichte  des  romanischen  Odilienklosters.  —  Wichtige 
Entdeckungen  sind  Ende  des  verflossenen  Jahres  1900  den  bekannten 
schweizerischen  Archäologen  Prof  Dr.  Rahn  und  Dr.  Zeller-Werdmüller 
gelungen.  Bei  Bauarbeiten  an  der  anno  874  durch  Aebtissin  Berlba,  die 
Tochter  Kaiser  Ludwigs  des  Deutschen,  vollendeten  Züricher  Fraumünster- 
kirche sliess  man  auf  Gemäuer,  das  sich  bei  den  durch  die  Züricher 
antiquarische  Gesellschaft  fortgesetzten  Grabungen  als  Reste  der  später 
verbauten  karolingischen  Krypta  erwies.  Ebenso  fanden  sich  ein  früh- 
romanisches Ghorrund  und  der  Unterbau  des  Hochaltars  aus  dem 
13.  Jahrhundert,  ferner  Reste  alter  Wandmalereien  und  allerlei  Baufrag- 
mente. Sehr  wichtig  sind  nun  für  unsere  elsässischen  Verhältnisse  ge- 
wisse Reste  des  im  12.  Jahrhundert  dort  entstandenen  romanischen 
Kreuzganges.  Ueber  dessen  Entstehungszeit  ist  man  genau  im  Klaren, 
was  für  unsere  Sache  wichtig  ist.  Aebtissin  Mechtild  von  Tirol  —  1145 
bis  1153  —  hat  ihn  erbauen  lassen.  Im  Jahre  1170  fand  dann  unter 
Assislenz  des  Bischofs  Otto  von  Konstanz  die  Einweihung  des  Klosters 
{monasterium)  statt  (ob  speziell  der  den  Kreuzgang  umfassenden  Neu- 
bauten, oder  des  Konventgebäudes,  oder  der  Kirche  und  des  Klosters, 
bleibt  dahingestellt).  Dieser  Kreuzgang  ist  nun  leider  im  Laufe  der  Zeit, 
wie  der  des  Odilienklosters  und  wie  so  viele  andere,  bei  Neu-  und  Um- 
bauten verbaut  worden,  theilweise  auch  verfallen.  Ich  erinnere  mich 
des  einsam  und  verlassen  daliegenden,  mit  Gesträuch  verwachsenen  Hofes 
noch  sehr  wohl.    Als  16  jähriger  Knabe  habe  ich  dort  mit  einem  Gleich- 


—  124*  — 

gesinnten  «Künstlerslimmung»  gesucht,  und  die  heute  abgetragenen 
romanischen  und  gothischen  Bogengänge  mit  ihren  interessanten  Skulp- 
turenreslen  abgezeichnet  (ich  besitze  einzelne  dieser  Skizzen  heute  noch). 
Neuerdings  sind  nun  dei  den  oben  erwähnten  Grabungen  im  August  1900 
auch  mancherlei  Reste  zum  Vorschein  gekommen,  welche  zu  jenem  Kreuz- 
gange gehören,  aber  seit  Jahrhunderlen  unter  der  Erde  lagen.  Prof.  Rahn 
und  Dr.  Zeller-Werdmüller  haben  diese  Funde  zusammen  mit  den  noch 
erhaltenen  Resten  soeben  in  einer  werlhvollen  Publikation,  Das  Frau- 
münster  in  Zürich  (die  Baubeschreibung,  Mitth.  der  antiquarischen  Ge- 
sellschaft, Zürich,  1901),  herausgegeben.  Sie  haben  damit  aber  unbewusst 
und  unverhofft  uns  weithvolle  Aufschlüsse  auch  zur  Baugeschichie  des 
romanischen  Kre^izganyes  auf  dem  Odilienhergkloster  geliefert. 

Das  Odilienkloster  besitzt  bekanntlich  in  seinem  stark  verbauten  Kreuz- 
gange einen  vielseitigen  Steinpfeiler  mit  Relief-Darstellungen,  welche  all- 
gemein grosses  hiteresse  erregen.  Vorn  sehen  wir  St.  Leodegar  mit 
Biscliofsstab  und  Bucb,  links  Eticho  mit  St.  Odilie,  wie  diese  von  jenem 
ein  Buch,  die  Belehnungsuikuude  über  Hohenburg,  empfängt,  rechts  Maria 
mit  dem  Ghristuskind,  zu  ihren  Füssen  knieend  Relindis  und  Herrad  von 
Landsperg.  Ueber  diese  Reliefs  ist  viel  gestritten  worden,  denn  bald 
gab  man  sie  der  Merovingerzeit,  bald  Hess  man  sie  im  12.  oder  gar  erst 
im  13.  Jahrhundert  en! stehen;  bald  suchte  man  einen  Mittelweg,  indem 
man  es  als  möglich  erklärte,  dass  die  beiden  Seitenbilder  (Eticho  und 
Maria)  «tnach  älteren  Vorbildern»  gearbeitet,  also  zwar  im  12.  Jahrhundert, 
aber  in  Anlehnung  an  ein  vorher  schon  existircndes  ähnliches  Bildwerk 
der  Merovingerzeit  entstanden  sein'.  Ich  selbst  habe  nach  genauer  Unler- 
suchung  von  Styl  und  Technik  alle  drei  Reliefs  als  Arbeiten  des  12.  Jahr- 
hunderts erklärt  (Odilienberg,  vergl.  Tafeln  19  und  20).  Dieselbe  Datirung 
gab  ich  nach  gleich  sorgfältiger  Ueberlegung  den  Kapitalen  und  den  selt- 
samen Sandsteinköpfen,  welche  Klosterdirektor  Abbé  Caspar  ca.  50  Meter 
unterhalb  des  Klosters,  am  Noidwestabhange  des  Berges,  gefunden  hat, 
und  welche  ich  in  der  kleinen  Kloslersammlung  theils  in  den  Fenster- 
nischen, theils  in  einem  Glasschranke  untergebracht  habe-   Indessen  auch 

1.  Wie  selir  die  Meinungen  darüber  auseinandergingen,  mag  folgende  Zusammen- 
stellung darlhun:  LaguiUe  gibt  die  Reliefs  dem  7.  Jahrliuudert,  Eccard  und  Mabillon  dem 
10.,  Straub  dem  9. — 10.,  Schœpllin  und  Grandidier  den  letzten  Jalireii  des  12.,  Engelhard 
dem  13.,  Hoth,  ü6rard,  Gyss,  Woltmann  wieder  dem  12.,  Mündel:  wahrscheinlich  dem 
1 2.  Jahrhundert,  möglich,  dass  das  1.  und  3.  Relief  nach  älteren  Vorbildern  gearbeitet 
seien,  Kraus  denkt  «vielloiclit  nocli  8.  .lahrhundert,  aber  wenn  die  Inschriften  gleichzeitig 
sind?!  —  notliwendjg  viel  später«. 


^125*  — 

für  jene  Köpfe  ist  die  Frage,  ob  sie  niclil  docli  auch  merovingiscli  seien, 
wieder  aufgeworfen  worden,  und  so  kommen  die  Funde  vom  romanischen 
Fraumünster -Kreuzgange  sehr  gelegen.  Sie  zeigen  nämlich  eine  ganz 
seltsame  Uebcreinstimmung  mit  den  erwähnten  Vorkommnissen  auf  dem 
Odilienberg,  und  bestätigen  damit  meine  oben  gegebenen  Datirungen-  Sie 
beweisen  sogar  noch  mehr,  dass  nämlich  hier  wohl  zwar  nicht  ein  und 
derselbe  Künstler,  aber  doch  ganz  sicher  Bildhauer  aus  ein  und  derselben 
Schule  in  Zürich  und  auf  dem  Odilienberg  die  oben  besprochenen  Bild- 
werke geschalTen  haben! 

Die  üebereinstimmung  ist  in  der  That  eine  ganz  auffallende,  und  der 
chronologische  Werth  der  Züricher  Skulpturen  für  diejenigen  vom  Odilien- 
berg ein  ganz  ausserordentlicher. 

Der  Sleinpfeüer  im  Kreuzgange  auf  St.  Odilien  zeigt  uns  Elicho,  Odilie 
und  Maria  mit  je  zwei  seltsamen  spiralförmig  gedrehten  Zöpfen  ausge- 
stattet, die  bei  Eticho  bis  über  die  Schultern  herab,  bei  Maria  und  Odilien 
sogar  bis  auf  den  Schoss  reichen-  Diese  Zöpfe  waren  es,  welche  viel  zur 
Hinaufweisung  dieser  Bildwerke  in  die  Merovingerzeil  beigetragen  haben, 
denn  man  bezeichnet  sie  als  eine  für  die  romanische  Epoche  nicht  passende, 
dagegen  merovingische  Eigenart,  und  verwies  vor  allem  auf  den  Mangel 
an  verwandten  Skulpturen  aus  romanischer  Zeit.  Ohne  anderer  Beispiele 
zu  gedenken,  will  ich  bloss  erwähnen,  dass  diese  Frage  nun  glatt  erledigt 
wird  durch  einen  an  erwähnter  Stelle  in  Zürich  gefundenen,  zum  roma- 
nischen Kreuzgang  gehörigen  Steinpfeiler,  der  das  Relief  einer  bärtigen 
Figur  mit  zwei  langen  Zöpfen  trägt.  Zwar  ist  das  Gesicht  zerschlagen, 
aber  der  Bart,  welcher  Kinn  und  Wangen  bedeckt,  lässl  über  das  männliche 
Geschlecht  der  Gestalt  keinen  Zweifel.  Die  tauförmig  gewundenen  Zöpfe 
entsprechen  genau  denen  von  Maria,  Odilia  und  Eticho  auf  St.  Odilien. 
Diese  und  ganz  besonders  der  trotz  seines  «stärkeren»  Geschlechtes  be- 
zopfte Herzog  Elicho  haben  also  ihre  Parallele  gefunden.  —  Der  Züricher 
Kreuzgang  muss  übrigens  noch  mehrere  derart  bezopfte  Figuren  besessen 
haben,  denn  der  Chronist  Bullinger  beschreibt  1573  mehrere  Bildwerke 
jenes  Kreuzganges,  bei  denen  er  ausdrücklich  der  «Zöppfle»  an  manchen 
Gestalten  gedenkt.  So  bezeichnet  er  König  Ludwigs  Tochter,  Hildegard, 
«eine  Tochter  mit  Zöpfen»  (ein  docbl,  mit  zöppfren),und  beschreibt  gleicher- 
weise die  dort  vorkommende  Frauenfigur,  Berllia,  als  eine  «dochter  mit 
zoppffe».  Damit  ist  die  langjährige  Zopffrage  erledigt.  Die  Zöpfe  der  Odilien- 
reliefs  beweisen  weder  deren  merovingische  Herkunft,  noch  verlangen  sie 
die  Annahme,  dass  jene  bloss  spätere  Kopieen  eines  merovingischen  Ori- 
ginales seien;  sie  sprechen  sogar  weit  eher  gegen  jede  ältere  Datirung 


—  126*  - 

als  das  12.  Jahrhundert,  well  aus  älterer  Zeit  gleichwerthige  Zeugen  nicht 
bekannt  sind;  sie  sprechen  speziell  für  das  12.  Jahrhundert,  weil  aus 
dieser  Zeit  nun  so  auffällige  Parallelen  vorliegen. 

Das  ist  aber  nur  eine  der  vielen  Ueberraschungen,  welche  die  Züricher 
Funde  gezeitigt  haben. 

Die  ersterwähnte  männliche  Züricher  Figur  trug  beiläufig  mit  ihren  ab- 
geschlagenen Armen  resp.  Händen  zwei  Säulen,  die  in  ihrer  Form  durch- 
aus den  auf  dem  Odilienberg  gefundenen  entsprechen;  der  Gedanke  des 
«Säulentragens»  selbst  erinnert  etwas  an  die  berühmte  von  Händen  ge- 
haltene Säule  der  Odilienkrypla. 

Zahlreiche  weitere  Parallelen  haben  andere  Fundstücke  ergeben.  Man 
fand  Picsle  von  Bildwerken,  welche  von  dem  Historiker  Bullinger  1573 
noch  an  Ort  und  Stelle  im  Züricher  Kreuzgange  gesehen  und  beschrieben 
worden  sind.  Nun  figurirt  in  jener  Beschreibung  auch  das  Bild  des 
thronenden  Königs  Ludwig,  der  seiner  Tochter  Hildegard  ein  Lehens- 
zeichen übergibt  —  also  das  Pendant  zur  Odiliengruppe,  wo  Elicho  Odilie 
Hohenburg  verleiht.  Ein  weiteres  Züricher  Relief  zeigt  den  thronenden 
Kaiser  Carolus  und,  ihm  zu  Füssen  knieend,  Berlha  und  Gerold us,  ein 
drittes  Relief  den  St.  Fides,  dem  zu  Füssen  «knieet  ein  weib»,  Mechtildis 
—  Parallelen  zu  dem  Odilien-Rclief,  wo  Relindis  und  Herrad  vor  der 
Gottesmutter  knieen.  Nun  berichtet  uns  Bullinger,  dass  jene  Züricher 
Figuren,  genau  wie  auf  unseren  Od ilien -Reliefs,  mit  ihren  Namen  über- 
schrieben waren,  BERTHA,  CAROLUS  LMPER.  GEROLDÜS  u.  s.  w.  Von 
Mechtildis,  der  Erbauerin  des  Kreuzganges  heisst  es:  «knieet  ein  weib, 
darüber  geschrieben:  MACIITILDIS  •  ABBA)).  h\  gleicherweise  sehen  wir 
auf  dem  Odilienkloster  die  Eibauerinnen  Relindis  und  Heriad  abgebildet 
und  bezeichnet  als  «RELL\D  •  ABBA»  und  dlERBAD  •  ABBA»  (tissa).  Die 
Uebereinstimmung  zeigt  wieder,  dass  hier  wie  dort  Bild  und  Inschrift 
durchaus  zusammengehörig  und  gleichzeitig  sind. 

In  Zürich  dienten  die  erwähnten  Bildsleine  als  Zivischenpfeiler  des  Kreuz- 
ganges. Auch  der  Skulplurenstein  desOdilienkloslers  hat  diesem  Zwecke 
gedient,  wie  seine  Form  und  seine  Lage  im  heutigen  Kreuzgangüberbleibsel 
andeuten.  Die  Züricher  Verhältnisse  lassen  vermuthen,  dass  auch  den 
Kreuzgang  des  Odilienklosters  einst  eine  ganze  Reihe  derart  verzierter 
Pfeilerträger  schmückte.  Vielleicht  sind  manche  noch  in  den  dicken  Mauern 
verborgen,  die  heute  den  Kreuzgang  verdecken;  vielleicht  sind  manche 
dort,  wie  das  ja  olt  in  früheren  Jahrhunderlen  geschah,  einfach  zuge- 
mauert worden  und  bei  sorgfälliger  Prüfung  noch  unversehrt  zu  finden. 

Auch   die  Eingangs    erwähnten  Sandsleinköpfe   der  Odiliensammlung 


—  127*  — 

haben  in  Zürich  ihre  Parallelen  gefunden.  Jene  vom  Odilienberg  sind 
charakterisirl  durch  kugelarlig  gelocktes  Haar,  durch  seltsame  Schnurr- 
barte und  merkwürdige  Glotzaugen  mit  weil  vorspringenden  Ovalkugeln 
und  eingravirtem  Mittelpunkt.  Genau  dieselben  Merkmale  tragen  die  bei 
Rahn  und  Zeller  abgebildeten  Masken  an  den  Dogenanlängen  der  roma- 
nischen Kreuzgangfenster.  Die  üebereinslimmung  ist  oft  so  gross,  dass 
man  glauben  könnte,  ein  Odilienslück  habe  sich  nach  Zürich  verirrt.  Es 
bestätigen  also  die  Züricher  Steine,  dass  auch  jene  des  Odilienberges  dem 
12.  Jahrhundert  angehören,  und  dass  diese  wie  jene  als  Theile  des  einstigen 
Kreuzganges  aufzufassen  sind! 

So  können  wir  uns  jetzt  mit  Hülfe  der  Züricher  Ergebnisse  und  unter 
Zugrundelegung  der  auf  dem  Odilienkloster  gesammelten  Säulenreste  und 
Bildwerke  ein  ziemlich  genaues  Bild  des  romanischen  Kreuzganges  des 
St.  Odihenklosters  machen. 

Aber  auch  in  der  Baugeschichle  jenes  Klosters  sind  wir  damit  nun 
wieder  einen  tüchtigen  Schritt  weiter,  denn  durch  die  Sicherstellung  der 
Kreuzgangreliefs  wird  die  dortige  Inschrift,  welche  Relijidis  und  Herrad 
nennt,  zur  historischen  Urkunde.  Wie  auf  dem  Züricher  Relief  die  Aeb- 
tissin  Mechtildis  sich  gewissermassen  als  Erbauerin  in  Stein  meisselt,  so 
hat  sich  Herrad  auf  dem  Odihenkloster  in  genau  gleicher  Form  verewigt. 
Gewöhnlich  gilt  Barbarossa's  Base,  Rehndis,  als  Wiederaufrichlerin  des 
vernachlässigten  Klosters.  Da  sie  neben  Herrad  zu  Füssen  der  Muller 
Gottes  kniet,  ist  nun  wohl  als  sicher  anzunehmen,  dass  der  Bau  von  Relindis 
begonnen,  nach  deren  Tod,  1167,  aber  von  Herrad  fertiggestellt  worden 
ist.  Der  Bau  fällt  damit  unmittelbar  in  die  Zeit  nach  Vollendung  des 
Züricher  Fraumünsterkreuzganges  (Mechtildis,  1145—1153)- 

Wäre  er  unter  Relindis  fertig  geworden,  so  würde  das  Bild  der  Herrad 
zweifellos  fehlen.  Dass  aber  diese  an  dem  Bau  noch  wesentlichen  Anlheil 
hatte,  geht  für  mich  ebenso  aus  der  nun  über  alle  Zweifel  gestellten  Figur 
und  Inschrift  hervor,  wie  aus  dem  Umstände,  dass  manche  Skulpturen 
des  von  Herrad  gegründeten  Truttenhausen  denen  des  Odihenklosters 
durchaus  entsprechen.  Herrad  vonLandsperg  soll  den  Bau  Trultenhausen 
1181  geslillet  haben.  In  Uebereinstimmung  mit  dem  eben  Gesagten  lässt 
jene  Jahresziffer  vcrmuthen,  dass  es  derselbe  Baumeister  war,  der  unter 
Relindis  und  Herrad  das  Odilienkloster  ausbaute,  dann,  nach  dessen 
Fertigstellung,  den  Bau  von  Truttenhausen  in  Angrifl'  nahm.  In  denselben 
Formenkreis,  seien  es  theils  Vorläufer,  theils Nachfolger  des  «Meislers  von 
St.  Odilien»,  gehören  die  romanischen  Steinhauerarbeilen  von  Eschau, 
Gebweiler,  Andlau,  St.  Gangulf-Metz  (Vergl.  Hausmann,  die  Kunstdenkmaler 


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m  Elsass-LoLhringen),  und  direkt  die  Hand  der  Skulpturen  von  St.  Odilien 
und  von  Trullenhaiisen  verräth  ein  Sandsteinkopf,  der  eingemauert  im 
oberen  Tlieiie  des  Kirchlliurmes  von  St.  Nabor  ein  unbeachtetes  Dasein 
führt. 

Hat  nun  damit  das  Odilienkloster  ein  für  alle  Mal  eine  Reihe  stets  zweifel- 
haft gewesener  «merovingischer»  Denkmäler  verloren,  so  hat  es  dafür 
ebenso  viele  und  desto  sicherere  Zeugen  aus  der  Glanzzeit  des  Klosters 
gewonnen.  Vor  unseren  Augen  zeigt  sich  nun  das  Bild  des  Klosters  in 
immer  schärferen  Umrissen.  Wir  sehen  Relindis  die  Kreuzkapelle  und  die 
ßelhalle  der  Aebtissin  schaffen;  auf  sie  dürfte  auch  der  über  der  Kreuz- 
kapelle gelegene  romanische  Kaum  zurückzuführen  sein,  der  heute  als 
Bibliothek  und  der  Klostersammlung  dient;  und  wir  sehen  Relindis  den 
romanischen  Kreuzgang  beginnen.  Dann  sehen  wir  nach  Relindis  Tode 
HerraJ  von  Landsperg  nicht  nur  als  kunstreiche  Klostermalerin  sich  und 
ihrem  Kloster  durch  ihren  Horlus  deliciarum  Nachruhm  sichern,  sondern 
auch  arn  Kloster  selbst  eine  rege  Bauthätigkeit  entfalten  —  den  Kloster- 
Kreuzgang  und  seinen  bildlichen  Sckmuck  zu  Knde  führen,  um  dann  in 
Truttenhausen  der  Baukunst  ein  neues  Denkmal  zu  schaffen. 

Dr.  R.  FoRRER. 


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