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BIBLIOTHÈQUE
DE
I/ÉCOLE FRANÇAISE D'EXTRÊME-ORIENT
VOLUME II
PRÉCIS
DE
GRAMMAIRE PALIE
BIBLIOTHÈQUE
DE LÉGOLE FRANÇAISE D ElTRÊME-ORIENT
Vol. I. — Éléments de Sanscrit classique, par Victor HeRRr,
professeur de sanscrit et grammaire comparée à l'Université de
Paris. Paris, Imprimerie Nationale, Ernest Leroux, éditeur,
iiDccccii. Grand in-8% xiv-984 pp.
PRÉCIS
DR
GRAMMAIRE PALIE
ACCOMPAGNÉ
D'UN CHOIX DE TEXTES GRADUÉS
PAR
VlCTORJiENRY
PR0FBS8BIR DE SANSCRIT ET GRAMMAl^^^MPAR^B DBS I.ANGIES INDO-BUROPEENNES
X L'UNIVERSITE DE PARIS
PARIS
IMPRIMERIE NATIONALE
ERNEST LEROUX, ÉDITEUR, RUE BONAPARTE, 28
MD<;ccciv
PRÉFACE.
I. Selon le degré de préparation du débutant, l'élude
du pâli se présente à lui sous deux aspects tout différents :
hérissée de complications et d'arbitraire, s'il ignore le san-
scrit; simple, aisée et comme coulant de source, s'il est en
mesure de la ramener à la norme sanscrite. Car la phoné-
tique pâlie, si nombreuses qu'en soient les règles, est presque
partout réductible à un ensemble d'équivalences très pré-
cises et très concordantes; et, lorsque d'aventure elle s'en
écarte, c'est bien plus souvent pour se rapprocher du san-
scrit que pour s'en éloigner davantage. Quand par hasard
le pâli ne termine pas en -Ai son cas instrumental-ablatif
du pluriel, c'est que la consonne bh du sanscrit y demeure
intacte; et, s'il déroge à la loi qui veut que br initial perde
son r, c'est pour dire bràhmanUy comme le sanscrit, — sauf
à traiter ce groupe comme une consonne simple en ne
faisant pas longue de position la brève qui le précède
(n** io5, 1, et 121,9).
D'où procèdent à la fois cette régularité et ces irrégula-
rités sporadiques, en d'autres termes, ce que c'est au juste
que le pâli par rapport au sanscrit et aux divers prâcrits,
la question est trop vaste et trop peu mûre pour la discuter
ici. Peut-être, faute de documents, restera-t-elle toujours
sans solution certaine. Un seul point nous est acquis : le
i n'est pas, ne saurait être un dialecte pur. En dépit de
VI PRECIS DE GRAMMAIRE PALIE.
la tradition indigène qui le surnomme expressément m^a-
dhi bhâsày il n'est sûrement pas la mâgadhî [n? â, 3), la
langue de la prédication initiale du Ruddha, à laquelle il
paraît seulement avoir çà et là emprunté quelques particu-
larités (n° 5o, 2). Si Ton connaissait les prâcrits parlés au
sud de rinde, vis-à-vis de Ceylan, au temps où le boud-
dhisme passa du continent dans la grande île (ui^ siècle
avant notre ère), on reconnaîtrait sans doute dans le pâli
un mélange à doses inégales de plusieurs d'entre eux , mais
normalisé sous l'influence prépondérante d'un seul, en
sorte que les formes fournies parles autres n'y constituent
plus guère que des variantes ad libitum en infime minorité.
Au-dessus de cette influence planait, encore plus lointaine,
celle du sanscrit, que l'élite au moins des missionnaires
devait cultiver à titre de langue savante : ainsi, à l'imita-
tion de la grammaire sanscrite, la grammaire pâlie se
codifia de bonne heure, — excellente garantie de conserva-
tion , — en môme temps qu'elle s'émailla naturellement de
sanscritismes, qui, sous leurs faux airs de survivances, ne
sont peut-être au fond, comme nos latinismes delà Renais-
sance, que des restitutions d'artificiel archaïsme.
il. Quoi qu'il faille penser de ce parallélisme quasi infail-
lible du sanscrit et du pâli, on ne saurait, ce semble, en
surfaire la haute valeur pédagogique : bien savoir le pâli,
c'est tout uniment être capable de transposer un texte en
sanscrit à mesure qu'on le lit; et, quand le texte est correct,
c'est un entraînement qui peut s'acquérir en quelques
semaines. Si j'ai atteint ce but, les étudiants me le dironl;
mais, en tout état de cause, je les prie de se persuader que
je mêle suis proposé et, par conséquent, de se le proposer
PRÉFACE. VII
à eux-mêmes, s'ils veulent me suivre. Nulle part une forme
pâlie n'est enseignée en elle-même et pour elle-même :
partout où cela a été possible , on a dégagé la forme sanscrite
sous-jacente, réelle ou fictive, à laquelle elle se ramène; la
phonétique occupe plus du tiers du livre et doit, à elle seule,
si elle a été bien assii)iilée, leur donner la clef d'une infinité
de mots et d'une notable partie de la morphologie; dès le
début, on leur donne un texte pâli traduit mot pour mot
en sanscrit, pour servir de modèle à leurs exercices ulté-
rieurs; et enfin , si le lexique relève tous les mots qui figurent
au corps de l'ouvrage, encore n'y en trouveront-ils presque
jamais la traduction en français, mais simplement l'équiva-
lent sanscrit, qu'ils auront à chercher ailleurs, si déjà ils
ne le connaissent, s'habituant, à la faveur de ce détour, à
n'envisager en quelque sorte le texte pâli que comme une
gaze à travers laquelle le sanscrit doit transparaître à tout
œil tant soit peu exercé.
Contre celte méthode, indirecte en apparence, on peut,
il est vrai, élever deux objections : Tuue théorique, l'autre
pratique.
Théoriquement, dira-t-on, il se peut que le pâli soit fort
aisé à qui sait le sanscrit; mais qui ne le sait pas se verra
contraint d apprendre deux langues, et, s'il n'en veut uti-
liser qu'une, c'est double peine qu'on lui impose gratuite-
ment. — La critique ne porte pas. Aucun orientaliste, se
vouât-il exclusivement aux études pâlies et indo-chinoises,
ne peut se dispenser de savoir un peu de sanscrit, ne fût-ce
que pour reconnaître les emprunts faits à cette langue, ou
pour mieux analyser et parlant mieux comprendre les
termes techniques de la nomenclature bouddhique. Or, sans
je sanscrit, le pâli, si je ne m'abuse, est sensiblement plus
vm PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
(liflicile à apprendre que le sanscrit lui-même : ce qui revient
à dire que, pour le travail que lui aurait coûté le pâli tout
seul, l'élève se trouvera en fin de compte, par la méthode
indirecte, en possession du sanscrit et du pâli. C'est donc
peine égale pour double profit.
Pratiquement, alléguera-t-on encore, il est fâcheux d'in-
fliger à l'élève, pour un seul mot, l'ennui de deux recherches,
et souvent de trois; car, s'il ne trouve pas le mot sanscrit
dans le lexique du présent livre, il lui faudra de surcroît se
reporter à celui des Eléments de Sanscrit. — Mais, d'abord,
au bout de peu de temps, il n'aura que rarement besoin de
recourir au lexique pâli : la phonétique lui aura appris à
reconnaître d'emblée le mot sanscrit; et, le reconnaissant,
ou il en saura le sens, ou du moins il se souviendra de l'avoir
déjà rencontré dans le lexique des Klémefils^ auquel dès lors
il recourra immédiatement. Que si, au contraire, il n'iden-
tifie pas le terme pâli, la perte de temps que lui coûteront
deux recherches dans deux lexiques courts et contigus sera
amplement compensée par le gain d'un mot et d'un sens
sanscrits qu'enregistrera sa mémoire. S'il ne trouve pas du
premier coup, qu'il ne se décourage pas, et surtout qu'il ne
croie pas trop promptement à une lacune (il y en a sans
doute, mais bien peu, je l'espère, et de peu d'importance);
qu'il cherche mieux, et il s'assurera que l'effort qu'on lui
demande ne dépasse jamais ses forces et a toujours été cal-
culé à dessein de les développer par l'exercice raisonné
d'une saine initiative t^>.
^*) J^accorde au surplus que la conséquence logique du système sérail ta
fusion en un seul des deux lexiques sanscrils-français du Précis et des Eléments,
C'est à quoi l'avenir pourvoira, si jamais devient nécessaire une seconde
édition de ce dernier ouvrage.
PRÉFACE. 11
Pour la lui faciliter, on a multiplié, dans le lexique pâli,
les renvois à la grammaire, surtout à la phonétique, et,
dans les articles sanscrits, les références aux textes pâlis qui
renferment les mots correspondants : espèce de comptabilité
en partie double, où sans fin se vérifient l'une par l'autre
la règle et son application.
III. Les textes ont été empruntés à diverses parties , prose
ou vers, du canon bouddhique, et minutieusement gradués.
Chaque version ne suppose, en principe, avec la consultation
des lexiques, que la connaissance de la grammaire sanscrite
élémentaire et des chapitres de la grammaire pâlie dont elle
est précédée; en cas de dérogation exceptionnelle, une note
éclaircit le passage ou renvoie à quelque paragraphe d'un
chapitre suivant. Comme les livres cités le sont sans aucune
traduction du titre ni mention de leur place respective dans le
canon pâli, le lecteur ne sera sans doute pas fâché de trouver
ici un catalogue complet du Tipitakam^ qui provisoirement
l'orientera à travers cette imposante collection.
1. Vinayapitakam tria Bible de Discipline tî.
A. Pârâjikâ cries Excommunications 7)(*).
B. Pàcittiyaip tries Pénitences 7) (2).
'^^ Pltts exactement, «ries [péchés] qui font encourir excommunication^.
Ces traductions de litres ne visent pas à l'exactitude littérale.
^*^ Ces deux ouvrages, qui comportent encore des divisions accessoires,
composent ensemble le Suttavibhango , vaste commentaire narratif et exégé-
tique, où se noient les fragments du texte du Pâtîmokkham, le plus ancien
du canon bouddhique, selon Topinion fort plausible de plusieurs pàlisants
européens, si même il ne remonte partiellement jusqu'au Buddha. C'est un
formulaire de confession, qu'on lisait eu entier dans chacune des «éanccs bi-
mensuelles de la congrégation : le moine ou la nonne qui avait enfreint un
des articles de co code minutieux s'en accusait publiquement et subissait le
châtiment infligé par le Maître.
1 PRECIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
G. Mahâvaggo «rie Grand Recueille.
D. Gullavaggo crie Petit Recueil t?.
E. Parivâro (ri'Appeiidice-Index7>,
2. Suttapitakam (rla Bible des Instructions religieuses i).
A. Dîghanikâyo trie Recueil des longs morceaux^.
B. Majjhimanikâyo cr le Recueil des morceaux
moyens^.
C. Samyuttanikâyo crie Recueil coHigéiî.
D. Anguttaranikâyo crie Recueil supplémen-
taire i^f*'.
E. Khuddakanikâyo cr le Recueil des morceaux
courts 7^, savoir :
a) Khuddakapâtbo (fie Petit Textes;
b) Dhammapadaip wles Sentences Morales ii;
c) Udfinaip (ries Effusions f>;
d) Itivuttakaiii (ries Traditions t»;
e) Suttanipato tr Choix dlnstnictiousî);
f) Vimfinavaltbu <rle Palais Céleste n;
g) Peta val tbu (T Histoires de Revenants d;
b) Theragdlbâ (ries Stances des Doyens [de la Congré-
gation]^;
i) Thefigâths tries Stances des Nonnes Doyennes t»;
j) Jâtakam tries Renaissances [du BuddbajT»;
k) Niddeso (rTExpositionT);
1) Patisambhidâmaggo (rla Voie de l'Analyse »;
m) Apadfinaip (ries Légendes i);
n) Buddbavai|iso (rla Généalogie du Buddban;
o) Cariyâpitakaqi trie Recueil [des exemple] de
conduite ^î*^).
('- En opposition au 5*, compSé de fragments divers, ces quatre recueils
»ont dits pai* excellence eattàro nikàyâ.
(') G*est un recueil du genre de la J&takamàlâ sanscrite, dont plusieurs
récits font double emploi avec le Jâtaka propre.
PRÉFACE. XI
3. Abhidhammapitakam tria Bible de métaphysique i)(^).
À. Dhammasangani (r Ënumération des conditions
d'existence d.
B. Vibhangaip « l'Exégèse a.
G. Kathâvatthu (ries Controverses tj.
D. Puggalapannatti (ries Catégories i).
Ë. Dhâtukathâ (r)es Eléments ou Principes consti-
tutifs?).
F. Yamakara (ries Dyades^.
G. Patthànaip (ries Causalités^.
IV. À cette nomenclature je crois devoir joindre celle
des termes techniques les plus usuels de la doctrine boud-
dhique, soit pour permettre à l'élève de mieux dégager
l'esprit de ses textes, soit pour lui donner quelque lointaine
idée des arguties, des analyses et des subdivisions à l'infini
où elle se complaît.
1. Il y a (T quatre sublimes vérités n [cattâri ariyasaccàni),
qui constituent ia Bôdhi dont le Buddha fut illuminé et les
assises de sa révélation, savoir: l'existence est souffrance;
la cause de la continuation de l'existence est le désir ou la
passion (tonAâ (rsoif t)); la suppression du désir amène la ces-
sation de l'existence; la vie de sainteté est le chemin de
la suppression du désir.
â. Ce chemin est dit (rla sublime Voie aux huit
branches?) [ariyo atthangiko maggo)^ savoir : bien voir, bien
penser, bien dire, bien faire, bien vivre, bien s'astreindre,
bien se souvenir, bien méditer.
3. Mais ce n'est là, si l'on peut dire, que le tracé à vol
^'^ Exactement fr de doctrine flupërieurei ou (rsupplëmentairei^.
uiiAiiiiun:^ PÂLIE. • n
xn PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
d^oîseau de la route à suivre. Plus précisément, la doctrine
y distingue (ries quatre chemins tj [cattâw maggà), que
Tadepte doit successivement atteindre et franchir, savoir :
le chemin de lentrée dans le courant [sotâpatti-) ou de la
conversion; le chemin d'où l'on ne revient qu'une fois
(mkadàgami-) ^ c'est-à-dire qui ne comporte plus qu'une
seule renaissance en ce monde; le chemin d'où l'on ne re-
vient plus [anâgamir'), parce qu'il ne comporte plus qu'une
dernière renaissance au ciel de Brahma; et le chemin de
sainteté suprême [anAatte^). Chacun d'eux est divisé en
deux étapes, l'une dite simplement maggo^ et l'autre phalam
(T fruits. Celui-là seul qui a atteint la huitième et dernière.
VarahaUaph4Uam^ est proprement arahà tr saint?) et assuré
de ne plus jamais renaître: en d'autres termes, ce cr fruit?)
ultime de la doctrine se confond avec le nibhânam (= sk.
nirvânam).
k. Tant qu'on ne l'a pas atteint, on reste engagé dans
le 9am9âra ou Bux des existences, et l'on peut passer indéfi-
niment de l'une à l'autre des cinq gati (r conditions!) des
êtres vivants, savoir: nirayo « enfer?); tiracchânayoni cr incar-
nation animale?); pettivimyo (rétat de revenant?); manussà
(T condition humaine?), et devà (? divinité??. — L'enfer com-
prend huit (T grandes géhennes?) [makânarakâ) et un grand
nombre de petites, à supplices d'un rafTinement varié. —
La (T matrice animale?) s'ouvre aux pécheurs moindres,
mais, naturellement, avec une infinité de degrés encore
dans la peine. — Les revenants [petâ) errent de toutes parts ,
rôdent autour des demeures humaines, en proie surtout
aux tourments de la soif et de la faim , et c'est œuvre pie
que de déposer à leur intention aliments et breuvages. —
Le monde des hommes est unique, bien entendu. — Mais
PRÉPAGE. xm
le monde des dieux comprend plusieurs mondes superposés
auxquels se superposent plusieurs tr mondes de BrahmaT)^^),
chacun avec ses attributs propres et ses subdivisions. — En
somme, les sattalokà^ ou cr mondes des êtres vivants?), sont
au nombre de 3i , étages en hauteur depuis l'enfer jusqu'au
ciel suprême, et les individus, en raison de leur A;ammam
(== sk. karma, cf. S. 897 in fine), montent et descendent
constamment cette échelle immense, tant qu'ils ne sont
point parvenus au terme définitif du chemin de sainteté.
5. Le mécanisme de ces renaissances met en jeu une
psychologie aussi compliquée que d'ailleurs superficielle
et bornée. Il y a cinq (r supports t» (khandhà^skHnâhdiS) ou
éléments d'existence, savoir : forme [rûpam), sensation
[vedanà), perception {sannà)^ facultés intellectuelles et sen-
sitives [sankhârà) et conscience psychologique (vinnânam) (^).
De cet ensemble se compose la vie, et la mort le détruit
instantanément; mais, à l'instant aussi, de par la puissance
du Kamma du mort, il en naît un nouvel et complet assor-
timent qui s'incarne en un autre vivant quelconque : ce
vivant est censé autre que le mort, parce que ses khandhâ
sont différents; mais en réalité il lui est identique, de par
l'identité et la continuité de leur commun Kamma qui
^*^ Plus exactement ^des BrahmâsT); car ceux-ci forment des légions
d'anges en nombre infini , réparties entre plusieurs cieux , chacun sous ia di-
rection d'un archange dit Mahâbrahmâ, dont la science, la puissance et la
majesté ineffables ne sont rien pourtant au prix de celles du Buddha. Cf.
n* Q98, et aussi n"* q6o, où toutefois Mahâbrahmâ apparaît unique, identiiié
dès lors au dieu suprême du brahmanisme : ces théodicées factices sont néces-
sairement très brumeuses et sans fixité.
^^ Toutes ces traductions sont plus ou moins approximatives; il est im-
possible de serrer de près cette terminologie diffuse et flottante. D va de soi
que chaque fr supports comporte lui-même quantité de branches : ainsi les
ioàkkàrâ sont au nombre de Sa I
Mv PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
prolongera ainsi l'existence du même être à travers les
siècles de siècles nombres à la loo"^ puissance où Timagi-
nation bouddhique aime à s'égarer.
6. Ce qu'il importe donc de détruire, d'anéantir, c'est
ce Kamma fatal et tout-puissant, l'Œuvre et ses fruits
amers. C'est à quoi précisément mènent tries quatre che-
mins t); et, comme la contemplation est l'ennemie née de
l'action, c'est donc la contemplation (Jhânam ^ dhyânam)
qui ouvre à ces voies le principal accès. Aussi sera-t-elle
l'exercice spirituel préféré du fidèle studieux de son salut :
il ira s'asseoir, les jambes croisées, en un lieu solitaire, loin
de tout bruit et dé toute distraction, concentrera sa pensée,
et au besoin même provoquera l'extase par des procédés
artificiels qui confinent à l'hypnose (regarder fixement un
globe plein d'eau, etc.). La méditation comporte quatre
degrés : extase de l'âme, mais intégrité delà pensée, qui
médite sur le sujet choisi; torpeur de la pensée, qui cesse
de suivre le fil des inductions, mais continuation de l'état
extatique; cessation de l'extase elle-même, que remplace
une immobile et parfaite sérénité; enfin, indifférence totale
à tout ce qui pourrait causer plaisir ou peine. À ce stade,
on devient capable de faire des miracles; et l'on ne renaîtra
plus qu'une fois pour entrer dans le ciel suprême de
Brahma.
7. Ainsi l'on se rend a saint t? [arahà), et, ayant vaincu
sans retour l'ignorance {avijjâ), qui est la cause initiale du
désir et des renaissances, on possède la science infuse, au-
trement dite les six abhinnâ = abhijnâs, à savoir : le don des
miracles; l'oreille divine, ou faculté d'entendre tout ce qui
bruit dans l'univers; l'œil divin, ou faculté de voir tout ce
qui se passe dans tous les mondes; la puissance de lire dans
PRÉFACE. XV
la pensée d autrui; la connaissance de toutes ses existences
anlérieures, et la science qui anéantit toute passion humaine.
C'est le plus haut degré de la béatitude et l'entrée du nilh
hânam^ du mokkho (= moksas], de cette délivrance absolue
à ce point ineffable, que le routier verbeux dont toutes les
voies convergent vers ce pôle unique le suppose partout et
ne le définit nulle part.
8. Les adeptes de la doctrine de salut se désignent eux-
mômes par une très grande variété de termes généraux ou
spéciaux, dont il est bon de retenir les plus usités.
aggasàvako, (r disciple en chef, apàtre principal t) : tout
Buddha en a deux; ceux du Buddha Gôtama se nomment
Sârîputta et Moggallâna.
anuthero (r sous-doyen t) : cf. thero.
anubuddho, cr sous-Buddha , apôtre i): désigne les premiers
saints du bouddhisme.
ayyo [^ariyo) tr prêtre bouddhiste?).
araham ou arahà (méritant) : (r saint t) (au sens technique
défini plus haut) ; (r apôtre d ; puis , par extension honorifique,
ff religieux très considéré d.
ariyapuggalo (= àryapudgalas) : ce terme désigne un dé-
vot plus ou moins avancé dans Tun quelconque des «r quatre
chemins 7) de la délivrance.
ariyo : même sens en principe; puis cr membre quelconque
de la hiérarchie sacerdotale tî.
asekho (qui n'est plus sekho^ cf. ce mot), (r disciple très
avancé dans les voies de la perfection , saint t) (comme araha),
âyasmâ^ trvieux, vénérable, prêtre (âgé ou non) digne
de grande considération tî.
upasampanno, (rqui a reçu l'ordination sacerdotale, prêtre
consacré Tî.
lYi PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
upàsako, ff dévot laïque, bouddhiste étranger au sacer-
doce 7) ; fm. upâMîkà.
iàdi {= tâdrk «r semblable ?) [au Buddha]), tr disciple
sanctifié, saint ?); cf. arahaiffi.
theri, (r nonne âgée, doyennes, fm. de
thero [= stha viras), ((vieillard, moine âgé, doyen de la
confrérie ?).
paeeekabuddho (« pratyeka- w Buddha individuel) :
saint personnage qui de son propre chef a atteint, comme
le Buddha, la science de la délivrance, mais qui ne la com-
munique point à Thumanité; le ternie s oppose à sammâr
sambuddho.
pandito (savant), (r adepte quelconque de la doctrine i»;
lopposé est bâlo tr (enfant), ignorant, pauvre d'esprit,
étranger à la révélation?).
pabbajito (qui a subi la pabbajjà = pravrajyâ tr admission
dans la confrérie monastiques), synonyme de bhikkhu.
paribbàjako (» parivrâjakas). «r religieux errant et men-
diant, pèlerin, moine bouddhiste?); (m. paribbâjikà.
brahmane y brahmây brâhmano^ synonymes de arahà^ mais
signifient également tr brahmane de caste?).
hhadanto ff prêtre bouddhiste?), cf. n° i33, a.
bhikkhu (= bhiksus «mendiant?)), «r religieux men-
diant, moine?) (en général); fm. bhikkhuni tr nonne?) (de
même).
mahàthero a grand doyen ?) , cf. thero.
mahâsàvako, (r grand disciple, apôtre?) : il y en a 80, y
compris les deux aggasàvakà.
yogi ff ascète contemplatif?).
sakyapuuiko ou Mkyaputtiyo ff disciple de Sakyaputta?)
(autre nom de Gôlama Buddha).
PRÉFACE. xTii
samano (^çramanas (t ascète d), terme général synonyme
de bhikkku. Fm. sammi.
mmanero (dér. du précédent), tr néophyte, notice, qui a
reçu les ordres mineurs, simple diacre ?); fm. sâmaneri.
sàvako (= çrâvakas) tr disciple?) (en général, mais par-
fois avec un sens plus restreint ou même très élevé); fm.
sàvtkà.
sekho ou sekkho (= çaiksas) : se dit d'un disciple qui a
encore quelque chose à apprendre , qui n'est pas encore par-
venu au sommet de la perfection; cf. asekho.
9. Je terminerai cette nomenclature, fastidieuse, mais
utile, par Ténumération des principaux noms ou surnoms
sous lesquels est connu le Buddha.
angiraso, patronymique mythique emprunté à la termino-
logie du Véda.
gotamo (= gautamas) , nom propre de famille.
UUhàgato (sens indécis) (tie Parfait»?
tàdi, cf. le même mot sous 8, supra.
buddho, (T l'Éveillé, rinspiré, le Voyant t^W.
bodhîêotto (» bodhisattvas) : le Buddha, mais dans l'une
de ses existences antérieures, où il n'était ei^^oreque cr futur
Buddha D, incamé en un dieu, un homme ou un animal
quelconque.
bhagavà crie Bienheureux?).
mahàpuriêo trie Grand Homme?).
mahàmuni ce le Grand Ascètes.
mahàviro trie Grand Homme?).
mahmamano crie Grand Ascète?).
^*) Il y a eu, avant le Buddha actuel, 9& Buddhas (mythiques), qu*il ne
faut pas confondre avec ses incarnations en nombre indeGni comme B^dhi-
sattva.
XVIII PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
nuûiesi (= maharsi) crie Grand Sage a.
mkko (^ çâkyas), nom gentilice de la dynastie royale
d où est issu le Buddha.
sakyaputio crie Fils de la famille S.?).
sakyamuni crrAscète de la famille S. ^.
sakyo^ autre forme de mkko.
satthà {= çâstâ) crie Maître t).
sambuddho trie Voyant parfait t), cf. buddho.
sammàsambuddho crie Voyant parfait et intégrale, cf. sous
8 le mot fMccekabud^o.
gayambhû <rqui est [Buddha] de par sa propre essence t,
épithète védique des dieux transférée au Buddha.
sàkiyo^ autre forme de sakko.
siddhatéo (^ siddhârthas), nom propre du Buddha en
tant que prince royal et avant quil fût illuminé de la
Bôdhi.
mgalo ffle Bienvenu i^ (n° i65, i3).
V. Le plan et la méthode du présent livre sont, aussi
exactement qu'il a paru possible, ceux de mes Eléments de
Sanscrit classique, auxquels l'étudiant est renvoyé par un
système continu de références marquées par un S. suivi d'un
ou deux chiffres d'alinéas. Les autres abréviations et signes
conventionnels sont les mêmes dans les deux ouvrages : il
n'y faut qu'ajouter l'initiale
(tp. -= pâlii^f^l
Encore ce sigle et son corrélatif trsk. n sont-ils la plupart du
temps rendus inutiles par un très simple artifice typogra-
phique : dans le corps de la grammaire et dans le lexique
^'^ De plus, aux lexiques, les initiales rrt. t.^ désignent un fr terme tech-
nique n de la doctrine ou de la nomenclature bouddhique.
PRÉFACE, XIX
i-sanscrit, les formes et les mots sanscrits ne sont jamais
en italiques, en sorte que la distinction des deux langues
s accuse immédiatement aux yeux.
Quant à la façon d'étudier et d'employer ce Précis, je
n'ai également, comme au seuil des Éléments, qu'à répéter
au débutant la devise de l'abbaye de Thélème : Fays ce que
muldras. J'ai groupé et classé les règles et les exercices dans
l'ordre gradué qui m'a paru répondre aux convenances
de la majorité des esprits studieux. Mais les meilleurs sont
ceux qui se créent à eux-mêmes leur pédagogie. Le tout est
de leur fournir un bon instrument de travail. Je n'ai pas eu
d'autre ambition (*).
Sceaux, lo février 1906.
V. H.
(') MM. Barlh et Senart m'ont aide de leurs conseils et de leurs critiques;
M. Foueher, dëlëgué de TÉcole s'est entremis amicalement pour assurer la
publication de l'ouvrage; M. Guërinot, correcleur à l'Imprimerie nationale, y
a donne tous ses soins : qu'ils agi-ëent ce faible témoignage de ma reconnais-
sance.
TABLE DES MATIÈRES.
PBifÂCX T
Tâbu DX8 ■Ânàm ni
Table uttébaibx xxt
1 . Gbapitbi pbimibb. Alphabet et Prononâttion. i
17. Ghapitbb II. Les Voyelles et Diphtongues 7
33. Ghapitbi III. Les groupes de VoyeMes 1 &
43. Gbapitbi IV. Les Gonsounes 18
44. SicTioii PBiHiiBB. Gonsonnes findes 18
45. S 1. EzploÔYes 18
46. S B. Nasales • 19
48. S 3. Semi-voyelles 90
49. S 4. Spirantes 10
61 . S 5. Gonsonnea finales épenthétiques. bo
53. SicnoH n. Consonnes inikialei et médiales. ••••• ti
55. Si. Explosives , st
59. S 9. Nasales 94
60. S 3. Semi-voyelles 94
61. S 4. Spiranles 9/i
66. Gbapitbi V. Les Groupes de Gonsonnes 97
69. SiGnoR PBUiiâBB. La deuxième eonsonne est une explosive 98
70. S 1. Explosives entre elles, 98
71. S 9. Semi^voyelle + explosive 99
75. S 3. Spirante -|- explosive 3o
79. SiCTiOR II. La deuxième consonne est une nasale 3i
79. Si. Explosive -|- nasale 3i
81. S 9. Nasales entre elles 3t
82. S 3. Semi-voydle -f nasale 3i
83. S h. Spirante + nasde 81
84. SicTiOR ni. La deuxième consonne est une semi- voyelle Sa
85. S 1. La semi-voyelle est y 39
92. S 9. La semi-voyelle est r 34
94. S 3. La semi-voyelle est 2 36
95. S A. La semi-voyelle est r 36
100. SicTiov IV. La deuxième consonne eal mia spirante « • . . . 87
XXII PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
N" Pagw.
106. Chipitrb Vf. Les groupes de Voyelles et Consonnes ho
( 1 19. Tahieaii d'équivalences du Sanscrit au Pâli 43)
123. Châpitbi vil Généralités sur la Dédinaisoa A6
136. Ghâpitbs VllI. Déclinaison pronominale 59
137. SiCTioif PBiHiàtB. Pronoms sexués 53
139. S 1. Démonstratifs bh
143. S 9. Relatife, interrogatifs et indéfinb 55
1 45. S 3. Dérivés de pronoms 55
147. Sbctioh il Pronoms persomiels 56
151. Chapitre IX. Déclinaison nominale : thèmes vocaliques 58
152. Sbction PBBHiàBB. Voyelle brève 58
153. Si. Voyelle -a- , 59
155. S 9. Voyelle -î- 60
157. S 3. VoyeUe -u- 61
1 59. Sbctior il Voyelle longue 61
164. Sbctioh IIL Diphtongue 63
166. Chapitre X. Déclinaison nominale : thèmes consomianliqucs 65
167. Sbctio3( PBEHiàBE. NbsbIc 65
167. S 1. Thèmes en --a«- 65
170. S 9. Thèmes en --in- (-un-) 66
1 71. Sbctioh U. Groupe nasal 67
175. Sbctioh IIL Sifflante 69
1 78. Sbctioh IV. Semi-voyelle 70
184. Chapitbb XL Adjectifs et Numéraux 73
195. Chapitre XIL Conjugaison : système du présent 78
198. Sbctioh premièbe. Verbes primitifs 80
199. Si. Présents athématiques 80
206. S 9. Présents thématiques 89
208. Sbctioh H. Verbes dérivés 89
209. S I. Passif 83
210. S 9. Intensif et désidératif 83
212. S 3. Causatif et dénominatif 83
219. Chapitre XIIL Conjugaison : système de l'aorislo 87
224. Section PREmàBB. Aoriste radical 89
225. Sbctioh II. Aoriste thématique 90
TABLE DES MATIÈRES. xxm
»•• ... ^■^**
226. SiGTioR lU. Aoriste sîgmatique (jo
227. $ 1. Premier type 91
230. S 9. Second type (verbes dérivés) 91
233. SwTion IV. Aoriste pasâf 93
236. Gbapitkb XIV. Conjugaison : les autres temps 95
237. SiGTioN pimiàiB. Imparfait 90
239. SicTiOH II. Parfait 95
241. Sbctiou III. Futur et conditionne! c^Ct
247. Ghapitbb XV. Conjugaison : les modes 100
248. Sbctior PBBMiàBB. Optatif 1 uo
250. S 1. Présent atbématique 100
253. S a. Présent thématique 101
257. Sbgtioh II. Impératif 1 os
263. Cbapitbb XVI. Les formes inconjugables du verbe 1 07
265. Sbctior PBBmàaB. Déclinables 107
266. S 1. Participes jo8
272. S a. Verbaux 109
277. S 3. Gérondifs déclinables 110
282. Sbctior II. Indéclinables 111
283. S 1. Gérondifs indéclinables 111
288. S a. Infinitifs 1 1 *j
294. Observations finales 1 1 3
Lbxiqubs
I. Sanscrit-Français 1 a 1
II. Pàli-Sanscrit 161
SpéClllBRS B^éCBITUBBS pAUBS 1 85
TABLE LITTERAIRE.
«••
15. I. KicGlTARA : Phonétique Pâlie (commentée en sanscrit) 5
16. II. SAïAMAftAMARAM (formule dVntrëe dans ia communauté boud-
dhique)
31. ]IL Dbammapada (passim) : Stances comiques 1 1
32. IV. Mabâtagga (I, 3) : ie premier mirade de ia vie du Buddha. . j3
63. Y. Dbammapada : Stances gnomiques sS
64. VI. Le Décdogue bouddhique 96
65. VU. GoLLATAMA (VI, fio) : Préceptes de propreté a6
104. VIII. SuTTARiplTA (I, à) : les Labours du Buddha 38
105. IX. Dbammapada : Stances gnomiques Sg
120. X. Pbtatatthd (IV, 7) : Rîjaputtapelavalthn (ia Damnation de
rinfcnt) 4a
121. XI. SuTTAHiPlTA (I, 10) : Instruction morale 44
122. XIL Sdttatibbanga, Pîrâjikî (HI, 9) : Excès de lèle 45
134. XIII. Dbammapada : Stances gnomiques 5o
135. XIV. Excès de lèle {êuite) 5i
150. XV. Excès de xèle (jS»i) 57
165. XVI. SuTTAiriPiTA (I, fi) : Dhaniyasutta (la Parabole du Riche) ... 63
182. XVn. Pktatattbo (I, 5) : Devoirs de pitié envers les défunts 79
183. XVIII. JiTAKA, 189 : rÂne déguisé en lion 73
193. XIX. L'Âne déguisé en tion (fin) 76
194. XX. Dbammapada : Stances gnomiques 77
216. XXL GuLUtAfiOA (V, i5) : Interdiction de la nudité 84
217. XXII. Dbammapada : Stances gnomiques 85
218. XXIIT. JlTAKA, 3i6 : rimmolation de soi-même 86
235. XXIV. L'Immmolation de soi-même (tuitê) 93
245. XXV. Llmmolation de soi-même (fin) : (l'Apothéose du Lièvre).. . . 97
246. XXVI. Dbammapada : Stances gnomiques 98
260. XXVII. JlTAEA (Introduction) : la Victoire du Buddha sur Mâra .... io3
261. XXVIII. Dbammapada : Stances gnomiques 1 o4
262. XXIX. La Victoire du Buddha sur Mâra (iuite) 106
298. XXX. La Victoire du Buddha sur Mâra (fin) 1 14
299. XXXI. GuLLAVAGOA (XI, 1, 1-4) : les Préliminaires du premier
Goncile 1 1 5
300. XXXII. Mabâvaooa (I, 6, 38-47) : un peu de philosophie bouddhique
(que le prétendu «moi» ne trouve nulle part où se
prendre) 117
PRÉCIS
DE
A
GRAMMAIRE PALIE
-0«»O—
CHAPITRE PREMIER.
ALPHABET ET PRONONCIATION.
IjC pi'ésent chapitre suit, paragraphe à paragraphe, Tordre du chapitre I"
des Éléments de Sanscrit (S. i-i 4 ) , auquel on se reportera pour tous renseigne-
ments complémentaires de phonétique générale.
1 • Le mot pâli ou pâli, quelle qu'en soit la douteuse étymo-
logie, — cf. le lexique pâli, s. v., et infrà n° 56, i", — signifie
«texte 7), et, plus spécialement, le corps des textes sacrés du boud-
dhisme méridional. On l'emploie par convention pour désigner la
pâlibhâsâ (sk. -bhâsâ), langue dans laquelle fut rédigé le canon
de cette importante et vivace doctrine, préchée d'abord dans
l'Inde centrale, puis confinée et conservée dans l'île de Ceylan, et
de là répandue dans les divers royaumes qui se partagent encore
aujourd'hui les deux tiers occidentaux de la grande péninsule
d'Indo-Chine.
1. Dire «rie pâlit), c'est donc exactement comme si Ton disait via Bible i)
pour (rrhébreu". Mais c^est ainsi qu'on a longtemps désigné sous le nom im-
propre de (Tzendn la langue de TAvesta. Et il y a d'autant plus de raison de
maintenir celte appellation commode , que — on va le voir — il serait fort
difficile de lui en substituer une plus adéquate.
Q. C'est au contraire en sanscrit plus ou moins correct que sont composés
les livres saints du bouddhisme septentrional, lequel d'ailleurs a également
disparu, ou peu s'en faut, de l'Inde proprement dite , où il est réduit au seul
Népal, mais, par contre, a franchi le HimAlaya pour envahir le Tibet et l«i
Chine, d'où il s'est propagé au Japon et dans l'Indo-Chine orientale.
GRAMMAIRB PALIB. 1
IMrktMIIIII «ATIORALK.
2 PRÉCIS DE ORAMMAIRE PALIE.
9* Le pâli est une langue prâcritique. A ce titre, il descend,
non pas du sanscrit même, mais d'un idiome antérieur qu'on
pourrait dénommer «l'indien commun t), ancêtre inconnu, et
toutefois aisément restituable , du sanscrit et de tous les prâcrits.
La seule supériorité du sanscrit, — mais elle est considérable, —
c'est de nous avoir été transmis sous une forme beaucoup plus an-
cienne que ceux-ci, et, par conséquent, de refléter bien plus pure-
ment le langage primitif dont ils sont tous issus. Encore le pâli,
à l'altération près de son système phonétique, a-t-il même conservé
quelques éléments anciens que le sanscrit classique a perdus, et
dont l'équivalent ne se retrouve que dans la grammaire plus ar-
chaïque de la langue des Védas.
1 . Lors donc — ce qui arrivera constamment dans le cours de cet ouvrage
-^ qu'une forme pAlie sera rapprochée d^une forme sanscrite, le lecteur ne
devra jamais oublier qu'elles ne sont ndiement juxtaposées en tant que Tane
soil issue de Tautre, — et aussi ne seront-elles presque jamais réunies par le
signe <:, — mais simplement en tant qu'équivalentes («), et parce qu'elles
remontent toutes deux à une seule et même forme de l'indien commun , v. g. p.
putta89a= sk. putrasya «du filsn. Le sanscrit, supposé connu de l'élève, ne
joue ie! que le rôle d'un substitut très approché de la langue primitive qu'il
ignore. En fait, la relation du pâli au sanscrit est très sensiblement, dans les
grandes b'gnes, celle de l'italien actuel au latin classique.
a. Encore que le pUi s'apparente directement au sanscrit védique, la con-
naissance sonunaire du seul sanscrit classique suffit amplement à en ouvrir
l'accès; car les formes qu'il offre en commun avec le védique sont, heureuse-
ment, plus intéressantes que nombreuses. Cf. infra q" 9 (1), i& Wi 3o, 33,
196, 137(8), 19661987.
3. On ne saurait dire au juste à quelle région géographique de l'Inde a
appartenu le pftli en tant que langue vivante et pariée, avant de prendre son
essor par la prédication bouddhique. A 8*en rapporter au pays d'origine du
Baddha, on le croirait parti du pays de Magadha (vallée moyenne du Gange
en aval du confluent de la Jumna»Yamunft); mais, malgré la tradition
hindoue, on ne constate point, dans le pAli littéraire, d'affinité spéciale avec
le peu que l'on sait de la langue mâgadhi.
S* Le phonétisme du pâli est moins riche que celui du san-
scrit. Néanmoins il comporte & i sons ou articulations , savoir :
6 voyelles, 9 diphtongues, 1 nasalisation accessoire, et Sa con-
sonnes.
ALPHABET ET PRONONCIATION. 3
4« Les voyelles pures sont : a, t\ ti, et les longues correspon-
dantes.
LV du sanscrit est inconnu au pâli , qui le rempiaee , assez capricieusement ,
par d autres phonèmes (infra n* a5). Quant à Yf et à 17 (voyelle), on sait
qu'en sanscrit même ils n*ont point pris d'extension.
A* Les diphtongues e et o ne reçoivent ce nom que par tra-
dition grammaticale, et parce qu'elles procMent ou sont censées
procéder de la contraction de deux voyelles. En réalité, ce sont de
simples voyelles qui se prononcent comme en sanscrit, h cela près
quelles peuvent même éventuellement s'abréger (infra n** i/i, 3).
1. Les diphtongues ai et au du sanscrit sont normalement et respeetive-
ment représentées en pâli par e et o (infra n* 96).
9. L'ordre des voyelles et diphtongues au lexique est, dans l'usage ordi-
naire : a, dj t, t, tt, «, e, 0.
•• A Tannsvâra et à Tanunâsika sanscrits répond en pâli le
niggalillay nasalisation qui toutefois ne peut jamais affecter qu'une
voyelle brève, — soit donc ai^i, n;t, u^, — mais qui n'en est
pas moins susceptible d'une plus grande extension que les sons
accessoires du sanscrit, et qui d'ailleurs, bien entendu, allonge
par position la voyelle précédente. Cf. S. 6, 3, et infra n"* li.
1. Le mot niggahita = nigrhlta (rcontractéi se justifie par le fait que la
voydle nasale est bien le produit de la combinaison d'une voyelle pure avec
une consonne subséquente.
9. Selon Ghilders, le niggahita se prononce, en Geylan et Birmanie, exac-
tement comme n guttural. Mais il se peut que ce ne soit qu'altération locale
et accidentelle; et surtout, il &ut tenir compte de ce qu'aux oreilles des
Anglais et des Allemands, qui n'ont pas de voydies nasales, les voydles
nasales du français produisent l'effet d'un n guttural.
9* Le système des consonnes est beaucoup mieux conservé :
les s 5 muettes du sanscrit y figurent au grand complet; plus
5 semi-voyelles, et a spirantes, dont une sifflante et une aspirée.
1. Rigoureusemait, en phonétique sanscrite, 1'/ (iofra n* 9) ne saorait
être une semi-voyelle, puisqu'il n'existe aucune voyelle qui y corresponde.
Mais, si on ne l'ajoutait aux quatre semi-voydles du sanscrit, on ne saurait
eiaetement oit le dasaer; et d'aiBenr8,6n phonétique pâlie, fret 17 ordi-
naires n'ont pas non plus de voyelles corrélatives (supra n* &).
k PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
Q. On appréciera plus loin (cf. infra n* 83) Tavantage pratique qu*il y a à
i-ëunir Vs et 17* pâlis sous Tappellation commune de (rspirantes?'.
9* Tableau des muettes.
SOURDES. SONORES. NASALES.
Non asp. Asp. Non asp. Asp.
Gutturales. . . . k kh g gh h
Psjatales c ch j jh n
Linguales. . . , t th d dh n
Dentales t th d dh n
Labiales p ph h hh m
0« Outre les semi-voyelles du sanscrit, y, r, /, t;, le pâli pos-
sède un / lingud (consonne!), substitut éventuel, en certains
textes, d'une explosive sonore linguale. De plus, les textes qui
remplacent d par / remplacent dh par / suivi d'A.
1 . Cette particularité est commune au pâli et au sanscrit védique : le Rig-
Véda, par exemple, entre deux voyelles, remplace toujours ^par /et ^ par
Ih, Qu on place la langue dans la position cacuminale du ^, et qu*on ardôde
sans rompre le contact entre la pointe de la langue et le sommet de la voûte
palatine : il viendra ainsi un /modiflë, d'où la notation / appliquée à ce pho-
nème. — On observera en outre que, dans les graphies indigènes, /et / sont
volontiers confondus.
Q. Dans les alphabets indigènes, 17 occupe généralement la dernière place;
mais, dans les lexiques européens, il y a avantage à placer / et /A au rang
alphabétique du ^ et du dh dont ils sont les substituts respectifs.
3. Le v pâli, entre voyelles, se prononce comme en sanscrit; mais, après
consonne, il a conservé la prononciation plus archaïque du iv anglais ou de
la véritable semi-voyelle du. Cf. S. 9.
lO* Les sifflantes du sanscrit sont réduites en pâli à une
seule, «, qui les représente toutes trois.
11* L'aspirée h est, comme en sanscrit, une sonore, et,
d'une manière générale , la classification des consonnes en sourdes
et sonores est la même dans les deux langues ; mais elle a bien
moins de portée en pâli, où elle n'exerce aucune influence sur les
syllabes finales.
19* Les systèmes graphiques du pâli sont puisés aux mêmes
sources que ceux du sanscrit et, notamment, que la devanâgarî
ALPHABET ET PRONONCIATION. 5
(S. 65 sqq.), mais varient suivant les nationdités et les pays à
l'usage desquels les textes sont transcrits.
On se reportera sur ce point aux spécimens qui accompagnent l'ouvrage ; mais
presque toutes les éditions européennes de textes pAlis sont en transcription.
1S« La versification pâlie repose sur l'alternance de syllabes
lourdes et de syllabes légères. Le silôka ordinaire (=çlôka , S. 16)
y est extrémeinent commun.
14« Une voyelle suivie de deux consonnes fait syllabe lourde,
comme en sanscrit, mais en principe par position seulement; car par
elle-même elle est toujours brève : en d'autres termes, un groupe
de consonnes abrège régulièrement une voyelle longue précédente.
1. Il arrive même assez souvent qa*après une longue la consonne unique
est doublée avec abrègement de la voyelle, v. g. paneannam ttàe cinq'» = sk.
pancânàm , et cf. supra n* 6.
a. Il va de soi qu'au point de vae de la scansion le résultat est le même
dans les deax cas, mais non pas du tout au point de vae de la constitntion
phonétique et esthétique du langage. On peut dire que le pâli tend à multi-
plier les consonnes longues au pr^udice des voyelles longues primitives.
3. Les diphtongues n'échappent pas à la loi générale : ainsi Ton pronon-
cera brefs, Ve de seyyo (rmeilleum^çreyas, et Vo de sotthi irbien-^tren
«svasti. On rencontre même des diphtongues scandées brèves, c'est-à-dire
abr^fées devant une consonne unique; mais le fait est rare et peut passer
pour une irrégularité accidentelle.
&. En versification, les convenances prosodiques exigent éventuellement,
comme en sanscrit védique, rallongement d'une voyelle brève (ram/ift>ra-
wMrtt, infra n* 63 , 7) ou l'abrègement d'une voyelle longue (chettvâ > chetva ,
infra n* i65, 10), etc., faits aisés à reconnaître avec un peu d'attention.
iA« Version I.
PHONETIQUE PÂLIE.
1. attho akkharasannâto. — 9. akkharâ akârâdayo ekacattâlîsa.
— 3. tattha odantâ sarâ attha. — 4. lahumattâ tayo rassâ. —
5. aniie dîghâ. — 6. sesâ byanjanâ. — 7. vaggâ pancapaiicaso
mantâ. — 8. am iti niggahîtarn.
(Grammaire de KaccSyana, F, 1-8.)
COMMENTAIRE AVEC TRADUCTION SANSCRFFE.
1. êobbavacanânam aitho akkharehi eva sannâyate; akkharavipaUiyam ht
1. sarvavacanânâm artho 'ksarair eva samjnâyate; aksaravipatty&m hy
PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
— 6. •(hfipayilvi9|aQ svardn
janà fiâflM Aond'. — 7,
jan&ni n&ma bhavaoii. -^ 7,
arthasya durnayatâ bhavati : taaniid aksarakauçalyani bahapakâraip sûMq^
tesu. — %. te ca kko akkharâ ofi akârâdatfo ekacaUâUMom «mtemleni
toçtt. — 9. te ca kbalv *akfarft apy akârâdaya ekacatvârimçat sûtrântesa
wpakârd honti. — 3. taUka akkkaretu akâràdisu odmtâ aUka $arâ mrna
sopakârft bhavanti. — 3. tatrâlsaresv akârSdisv odaaU açtau svarâ nâma
jbnd*. — &. tatika a^hasu saresu lahwmatiâ tayo ra»sà nâma
bbavaatl. — &. Utrâstasu svaresu laghumAtraB trayo hrasvft nâma
honâ. — 5. tattka ofAasu saresu rasseU idUie paMea tara Agkà,
bhavanti. — 5. tatrSçtaaa svareaa hrasvebhyo *nye paàoa avari dlrg^iih.
— 6. jjhapetoà otAa sare, sesâ Mharà kakâràdajfo niggahîttmià ftyoA-
çaaâ ^aksarih kakârftdayo *nigrahltintâ vyan-
fMatyi kho bffaiifanânam kakâràdmfo makâ-
tesâm kbalu vyaôjanânâin kakârâdayo makà-
rantâ paheapancaso akkharavanto vaggà nâma AofiA. — 8. om îfî
rântfib paâcapancaço 'ksaravanto vargft nfima bbavanti. — 8. am îti
niggakiUan nâma*
*nigrabltani nâma.
N. B. On s'appliquera à remarquer avec soin les difllérences esaenlielles des
deux pbonétismes, sans, pour l'instant , en rechercher les lois; on notera
toutefois les applications de la loi des numéros 6 et 1 A. — Dans la phrase 3 , le
mot odantâ contient un </ de liaison : comme sens, il équivaut k okârântâ. —
Sur les constructions tatra , et sur le complément de oHtfe dans la
phrase 5 , cf. S. 157,9, et 96. — Se reporter aux deux lexiques pour toutes
autres difficultés. On a supposé sk. aksara msc. , afin de ne pas rompre In
concordance avec le pâli.
16* Version II.
SARANiGAUAlfAU.
(formule D'INTRUS DANS LA COMMUNAUTE BOUODHISTI.) ^kK^g^
1. buddham saranam gacchàmi. — s. dhammam saranam
gacchâmi. — 3, sangham saranaip gacchàmi. — à. dutiyam pi
buddham saranam gacchâmi. — 5. dutiyaip pi dhanmiam saranam
gacchânii. — 6. dutiyam pi sangham saranam gacchâmi. —
7. tatiyam pi buddham saranam gacchâmi. — 8. tatiyam pi
dhanmiam saranain gacchâmi. — 9. tatiyam pi sangham saranain
gacchâmîti.
LES VOYELLES ET DIPHTONGUES. 7
CHAPITRE II.
LES VOYELLES ET DIPHTONGUES.
19* A la seule exception de iV, les voyelles du sanscrit, envi-
sagées isolément, c'est-à-dire en tant qu'elles ne subissent pas de
changement de timbre en se combinant avec une consonne voisine
(cf. infra n°* 106 sq.), sont très fidèlement reproduites en pâli.
Lorsque, par aventure, ainsi qu'on va le voir, le pâli substitue une
voyelle à une autre, c'est souvent que celle du sanscrit même n'est
point originaire, mais provient d'un phonème antérieur et hypo-
thétiquement restituable, qui a subi dans chacun des deux domaines
une vocalisation différente.
19* P. a » sk. a : dhamnm «morale?» » dharma; aima
« autre « = anya; gaechati «il va)i«»gacchati; etc., etc. — On a
toutefois : matt et muti « intelligence 7) = mati; htnisa r obscurité j» /) '^^Jm^^ ^'
== tamisra ; saddhiifi « avec n = sârdham ; eandjmà « lune » == candra- ^^^^^^
mâs (nomin.), et autres que l'usage enseignera. ^ér^^ "
On sait que la voyelle radicale de maA n'est point un a véritable, mais la 1 W^*^^ ^^ JL
vocalisation de Tu de la racine man (S. 82). Daos les autres cas ci-dessus, ^^ArA^'^/^
la voyelle divergente est en syllabe de moindre accentuation; cf. au surplus ^ ^^«c^*
le sk. timira (robscur, ténèbres').
!•• P. à = ù.. â : èâJLâ «donateur»» data (nom.); arâma
« plaisir 9 » ârâma ; àa^â « compassion 9 »= dayâ; etc. , etc. — Sauf
abrègement régulier (supra n~ 6 et i4) devant un groupe de con-
sonnes ou un niggahita final : iaxfaifi (acc.);pan(;anmi7i (n® 1/1, 1);
ratix « nuit Ji » râtrï ; êaddhiiji ( n" 1 8 ) , etc.
90« P. I — sk. i : iù *^i\i; jivhà «langue» «jihvâ; Upitaka
fx. l'ensemble des livres sacrés du bouddhisme v » tripitaka ; etc. , etc.
— Exceptions rares, presque toutes dues à un phénomène d'assi-
milation : U9U «flèche 19 ==isu; susu «jeune garçon »=» çiçu ; ucchu
« canne à sucre n » iksu ; etc.
1.
8 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
91* P. t = sk. ï : digha «iong7} = dîrgha; pui «joieTJ = prîti;
fUR v.([m boitT) = pïti [nom.); jivanU «vivantes =jiYanti; etc., etc.
— Abrègement, devant double consonne, ou y, ou m final : tittha
«bain sacre 7' = tîrtha, issara « seigneur 7)=^îçYara, issà «jalousie 9)
= ïrçyâ; duiiya^ taliya (supra n"" t6); rattirii (acc.) = râtrïm, d'où
par analogie un nom. ratti et similaires (supra n"* 1 9 et infra n"" â& ).
^abrègement devant y vient de ce qae, dans la prononciation, la semi-
voyelle est doublée, bien que graphiquement simple : soit donc duûyya,
tatiyya, et cf. supra n* 1 & , 3.
99* P. tt = sk. u : vatthu « chose 7) = vastu; vatthu «maison^)
== vâstu; urf, wpa, préfixes; puppha «fleur 79 = puspa; etc., etc. —
Exceptions rares : puna et pana « derechef 97 = punar, guru et garu
« lourd » = guru , âyasmà « vénérable y> = âyusmân (nom. ) ; punua
/ , et purisa « homme » == purusa. -. -n^
^ *#^^"^y^****^^/'i. Dans £ar3t^ guru ^ tout au moins ^jja voyelle radicale n était sûrement
\JûfiJ\A yf 0^ ^^ f pas un v primitif, mais un r vocalis^T^e grec répond par a dans |3ap^(.
UcU/uStf^ . a. L*ti initial développe éventuellement devant lui sa semi- voyelle : vuccaii
OUf- ^ljf'if\/^\ ^^ ^ nomme» = ucy aie; »MyAaa = uhyate *rii est transporté^) (VAH); vv/ft/-
-^ ^^^A*«T^in* 98» P. ô==sk. ù : nûna «certes?) = nûnam; mûlha «fou»
^ ^^mûdha; dure « loin » = dure: pûjâ «hommage respectueux^
«=pûjâ; etc., etc. — Abrègement (n" 6 et i4) : pubba «premier?)
= pûrva ; 9Utla « aphorisme n = sQtra ; même 9uriya « soleil n = sûrya ,
bien qu'en pâU Vu ne soit suivi que d'une seule consonne; géu. ])i.
bahunnatu = bahûnâm ; ace. vadhutii = vadhûm ; etc. — Dans
bhîyo >^ hhxyyo « davantage )) = bhùyas, l'û a subi l'influence assimi-
lante de la semi-voyelle suivante, puis s'est abrégé devant le groupe.
94* Abstraction faite des combinaisons de voyelles (infra
n"^ 1 06 sq.), les règles de formation des composés nominaux sont
en pâli exactement ce qu'elles sont en sanscrit: S. 36Â sq., et
notamment Syi. Que si, assez souvent, à la commissure d'un
composé pftli, on rencontre une brève là où le sanscrit exigerait la
longue, l'abrègement peut tenir : — 1** à la présence, efiective ou
latente, d'une consonne double à l'initiale du second terme, v. g,
pâramipatta «parvenu à la perfection n = pârami-ppatta = pâramî-
>kia
LES VOYELLES ET DIPHTONGUES. 9
prâpta, et cf. infra n~ 5& et 98; — s*" au caractère flottant de la
quantité des finales dans les types isyai/t, rattitri (et ratti nom.),
vadhuni^ etc., expliqués plus haut, et cf. Tacc. pâramhji du th.
fârami,
9A« La voyelle r du sanscrit admet en pâli, sans loi fixe, les
substituts les plus variés.
1. Toutefois le substitut normal parait être t, qui se rencontre
en toute position : initial , ina « dette n = rna (mais an-ana « evempt
de dettes, cf. s), et isi ce saint homme?) <=r?i; après gutturale,
kiccha « pénible » = lqrcchra; après dentale, tina « herbe )) =trna,
diêsati r il est vu 19 == dpçyate , et dittlia r vu 99 = drsta ; après labiale ,
pitthito «par derrière » = pfsthatas , et miga k antilope 7)==mfga;
après spirante, siiiga «corne» = çfnga; etc., etc., et voir encore
au a'' infra.
2. L'a est également très fréquent, quoique rare à l'initiale :
acclui (mais aussi ikka) <« ours ?) = pksa ; kata cifait» = krla, mais
Aicra^R devoir » = krtya; dalha et solide » = dr4ha; patham «terroir
= prthivî , mata ^ mort n = mrta , et maga ^ mf ga ; sali ^ souvenance 7)
= smrti; etc.
3. L'tt ne se rencontre guère que lorsqu'il est amené, soit par
l'influence assimilante d'un u dans la syllabe suivante, soit par celle
d'une consonne labiale précédente : uju endroit» = rju, et u^u «< sai-
son» = rtu; pulhuvi ci terre» (cf. a**), eipucchaU «il interroge» =
pfcchati; t;tii2t//ii «accroissement» (mais aussi vnddhi)=^yTddh\j et
vutihi « pi uie » = vrsti ; usabha « taureau » = rsabha , mais cf. vrsabha .
à. Dans quelques cas, outre la voyeUe qui se développe, la
lingualisation subsiste, sous forme d'r consonne, avant ou après
celle-ci: ira «slance»==rc; brahà « grand » = bphant , etc. Dans
tritvija « prêtre » = r^vij , il vient en outre un i épenthétique (infra
n" 67), et la consonne s'insère entre deux.
96* Les deux diphtongues pâlies répondent normalement aux
quatre diphtongues sanscrites.
1. P. e=sk. e: deva « dieu » == deva ; eti «il va» = eti; netia
« œil » (c bref, n"* 1 4 , 3) = netra , etc. , etc.
10 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
2. p. e^sk. ai : bhesajja « médecine »»bhaisajya; veranuafi
ce abstinence » ^s vairamanï; meraya «liqueur enivrante }9 «» mai-
reya; etc.
3. P. = sk. : roga ce maladie » = roga; dosa <k péché 9) =sdosa;
yoni « matrice n = yoni ; goita « famille v (o bref, n"* 1 4 , 3) = gotra ;
etc., etc.
4. P. o = sk. au : opamma ti comparaison »« aupamya ; yobhana
(o bref) «jeunesse » « yauvana ; etc.
99* En général, partout où Ion constate la substitution d'une
diphtongue pâlie à une voyelle sanscrite, le fait relève de la mor-
phologie : netvâ «ayant conduit» « nîtvâ, jiaAetoâ «ayant saisi i»
=»grhîtvâ; tanotha «vous étendez?) » tanutha, etc.; et cf. infra
n* Qg, a. — Cependant Ton peut citer quelques types d'irrégularité
sporadique : attha et ettha «ici7) = atra; hetthâ «en bas » «> adhas-
tât; etc.
Le premier de ces mots paraît contaminé de eta- démonstratif; dans le
second, c'est sans doate le groupe m qui a donné naissance à la diphtongue.
99* Inversement, lorsqu'une voyelle pâlie répond à une diph-
tongue sanscrite, le phénomène peut se ramener à lune de ces
trois causes :
i"" Il y a eu abrègement, puis changement de timbre en syllabe
faiblement accentuée [meraya^ supra n* a6 , a , et cf. supra n** 1 8);
s"* La voyelle a, qui en sanscrit eût fait diphtongue en se com-
binant en composition avec la voyelle suivante, s'est simplement
élidée devant elle en pâli [* pura^uttama «très noble ville n >-sk.
purottama, mais > p. pur-uttama, infra n^ 36);
3"" La divergence relève de la morphologie : tnic«;a(t«=ucyate,
supra n"* aa , a, et cf. n** 37.
99* En principe, la théorie du guna, de la v^ddhi et du
samprasârana, telle qu'elle est enseignée en S. 78 sq., vaut pour
le pâli comme pour le sanscrit. Mais les appUcations en amènent
naturellement des résultats fort différents et beaucoup moins
nets.
LES VOYELLES ET DIPHTONGUES. 11
1. Ainsi, il est ërideot que les racines à t et m internes ne peuvent avoir
que deux formes : une à voyelle simple, et une de guça-vrddhi (e, o, cf.
n** a6). D'autre part, si une racine du type nI est susceptible des trois d^rës
(nf, guça ne ou My, vrddhi nây), le troisième n*en sera pas moins sujet à se
confondre avec le deuxième en cas de doublement du y qui abr^rait Va
(supra n* i&). Enfin, les racines )i f auront nëoessairement des alternances
fort capricieuses (supra n* a 5), et la forme faible des racines à nasale pourra
présenter une autre voyelle que Va (supra n* i8).
9. U va de soi, d'ailleurs, qu'à une forme simple du sanscrit peut ré-
pondre, au point de vue du sens, une forme renforcée du pAli, ou récipro-
quement — a) P. forita trhomme^ n'est pas altéré de purasa : il sigpnifie
étymologiqoement ir humain» et répond à paumsa. P. eiua on erisa frteN
est, si Ton veut, sk. idrça, mais modifié par l'influence probable de quelque
dérivation qui serait en sk. *aidrçya fr similitude i. — b) P. mariya ou issera
irdomination)) répond comme sens à aiçvarya, mais est dérivé directement,
sans vrddhi, de îsêora (n* ai); et Ton a de même ustukka rrzè\er> , en r^ard
de autsukya. — Ces contrastes foisonnent et méritent la plus grande attention.
SO« Des coasidérations qui précèdent ressort la nécessité im-
périeuse, pour comprendre une dérivation pâlie, de la ramener
à sa forme sanscrite et d'en analyser les éléments en sanscrit : tra-
vail de transposition que l'habitude facilite très vite et qui introduit
dans un chaos apparent un ordre merveilleux et imprévu.
Soit, par exemple, on mot sonna rrow, et l'adjectif correspondant sovanna
(rd'ori) : comment comprendre la relation qui les unit, si Ton ne remonte h
sk. suvarça? Celui-ci, en syncope, donne sk. svarpa, lequel aboutit à sonna
(infra n* m); et, d'autre part, la vrddhi de suvar^a donne sauvar^a, nor-
malement représenté par sovanna, < — Voici qui est plus fort : de sagga <rcieU ,
vient sovaggika frrdatif au ciel)). C'est que «<^^a = svarga, lequel, prononcé
avec vocalisation de sa semi-voyelle, devient snarga >* suvarga (formes vé-
diques), d'où dérivation par vrddlii sauvargika , et conséquemment p. sovaggika,
— Dans ces cas et maints similaires, le pftli pose une énigme que seul le san-
scrit pent résoudre.
Sl« Version IIl.
STANCES GNOMIQUBS.
1 . ko imam pathaviip vijessati ^ ^^fiéi*^^-^
yamalokaip ca imaip sadeva.kani I yJt^ * ^'
ko dhammapadam sudesitam
v^
t^^^^:::mf'^^^
S'^^
PÉRCiyDE GRAMMAIRE PÂLIE.
sekhj/pathaviip vijessati
yamaiokam ca imam sadevakam I
sekho dhammapadaip sudesitaip
kusaio puppham iva pacessati II
udakaip hi nayanti nettikâ
usukârâ namayanti tejaaam |
dâruqi namayanti tacchakâ
attânaip damayanti pan^itâ
na hi pâpam kataip kammaip sajiukhîram va muccatî
da ha^ ifl bâlam anveti bhasmâcchanno va pâvako ||
kâyena saipvutâ dhîrâ atho vâcâya samvutâ I
manasà samvutâ dhîrâ te ve suparisaipvutâ ||
^'^ .s^re.
♦^'i
6. sukhpkâmâBÎ bhûtâniyo dan^ena vihimsati
i attano sukham esâno pecca so na iabhate sukham
7. sukhakâmâni bhûtâni vo dandena na himsati j
attano sukham esâno pecca so Iabhate sukham
o _ . ii*f . _r7..'; . _, ._ I ta. .
xliLmA^^lf^^
0^
8. gabbhaip eke upapajjanti nirayaip pâpakammino j it>j,^^a#J^^^
^^aRflrâiïi suRatino yanti pariniboanty an âsavâ || «^m-^Sa^^j^^^^
paiç^aUnoyanUç*
r^ û. idna socati pecc^
5c4«%i
9 . i dtia socati pecca socati v3i^< {j^ ■fi^cajt' 1 ^^'^C^
pâpakârî ub hayattn a socati j " ^ . .
so socati so vihannati^
disvâ kammaYilittn
-*V^<"^->---*^
lakilittham attano B /^J^^^<^
idha modati pecca modati ^''
katapuniio ubhayattha modati
so modati so^âmodati
disvâ kammavisuddhim attano
suddhim attano II /rr**^ OTtMjJJ
idha tappati pecca tappati
pâpakârî ubhayattha tappati I
pâpam me katan ti tappati
bhiyyo tappati duggatirp gato II
idha nandati pecca nandati
katapuniio ubhayattha nandati
punnam me katan ti nandati
bhiyyo nandati suggatim gato II
t^v.-»^
( Dhammapada , passim.)
^Vtie^*
U
tMm$.
LES VOYELLES ET DIPHTONGUES.
13
EQUIVALENCES SANSCRITES ET EcLAIRCISSBHENTS DIVERS.
1. ... vijesyati sudeçitam kuçalah (infra n"* 5o) . . pracesyati.
— 3. paçfjiitâh (infra n* 69). — à karma .... macyate dahad
— 5. vâcayâ. — 6. esânah, pretya. — 8. gabhham erà une matrice^ = triis
renaissent en ce mondes ; . . upapadyante . . . sugatayo . -nirvânti. —
9 ubhayatra .... vihanyate drstvâ .. — 10. pramodati. —
11. tapyate ..... maya krtam iti. . .
V<!^^;jSSo99. Version IV.
LE PREMIER MIRACLE DE LA VIE DU BUDDHA. _ mu/^*ïmj- ^^iv^ m
o bhagavà, sattâbassa accayena tamha sa madbi mhâ jj/''*'*^
arkSlnniMt/viTnavnrilS vArkn vrkii^alin/1rk l'An ■■nttcnmir'imi «^ Ti
jtttMuBtva^ ^ap yena mucalindo ten' upasaHikapai ^[^j^^^^j^J^ ^\
upasamkamitvâ mucalindamùle sattâham eka pallankena nisidi ,
vimuUisukhapatisaipvedî. — q. tena kho pana samayena mahàakâ- ^. WQ> ^ y^<C 4^
la megho udapadi, sattâhavaddalikâ.sîtavcâtaduddinî. — 3. aiba kho ^
H
la megho udapad
D ■> p ii?mucaiindo nâgarâjâ, sakabhavanâ nikkhamitvâ^b||ggavaio kâyaqi ^ ^^ . ^
y ** g* y sattakkhattum bhogehi parikkhipitvâ, upari muoohani mahantam ^ x""*€yA«^«L.
karitvâ atthasi : ma bhagay a ja te m sitain, ma bha gavan tam . . . /•''^S^
nâ bhagavantamgaipsapa^ '^y'^^'^ki^^'
^. atha kho mucalindo nâgarâjâ, sattâhassa accayena vid-
igatavalâhakam devam viditvâ, bhagavato kâyà bhoge vini^.
i, sakavançam paiisambaritvâ, manavakavannam abhinim- ^y^^^^f;^
initvâ, bhagavato purato atthâsi, anjaliko bhagavantaip namag^<:;^
-^a. atha kho bhagavâ , elamaUlîâin viduvà, iàyaip^
imam udânaiii udânesi
uiflio viveko tutthassa sutadhammassa passato
av yapajjha m sukhagi loke pânabhûtesu saqiyamo
sukhâ vi râga tâ loke kâmânam samatikkamo f<^
-'^^^
asmimanassa yo vinayo etaqi ve paramaqi sukhanti II
^^^'* ■ ■' 1. ... bhagavan saptahasyatyayena xasmatsamadher . , -muiad . . teno-
pasamakramîd; .... nyasâdU. — 3 niskramitvâ, . . . bhogaih
(chercher i[;Aat(« et M^), . . . krtvâ8lhât(*a8thâsU): ma . . [prâpnotu], etc.
— à kâyâd bhogàn .... -nirmitvâ, elc. — 5. udânesi ^û.
(rproféran; «mtmôiui, (ri'oi'gueil qui consiste à dire : je suis^ = tria vaine
iDusioa de la personnalité)). a v /O O
N3!^
PRÉqS DEi£RAMMAIRB PÂLIE.
PITRE III.T^ yH^—O^
|>'^/l; LEâ groupes de voyell»». . . ,
[y SS« Le traitement des groupes (fe voyelles , qm se rencontrent ,
soit dans le corps d'un mot, soit de la finale d'un mot à Hnitialc
du suivant, est régi en sanscrit classique par des lois très rigou-
reuses et presque absolues (S. 17 sq.). Les procédés du pâli,
comme d'ailleurs ceux du sanscrit védique, sont infiniment plus
élastiques : il admet, pour pallier l'hiatus, toute sorte d'expédients,
et au surplus il n'exclut point l'hiatus lui-même. Cf. supra
n* i5, 16, 3i et3a.
Cet arbitraire est loin de constituer une difficulté dans Tétude du pftli. Tout
aa contraire, il oflte, au point de vue de la clarté, de sérieux avantages :
deux mots distincts peuvent presque toujours y être séparés, en sorte que les
mots composés s*y dénoncent au premier coup d'osil, et laissent, pins aisé-
ment qu*en sanscrit, transparaître ieors âéments.
S4« D'un mot à un autre, et même parfois dans le corps d'un
composé, Thiatus peut demeurer : âyasmâ ànando «le vénérable
înanda 7) ; satitkuddho aUhi = et il est irrité v = saqikruddho 'sti ;
maliâakàla- (supra n*" Sa , a), etc. C'est le cas à peu près constant
quand la prenaière voyelle est une longue ou une diphtongue.
1. Va final d*un vocatif ne se contracte qa*avec un Ui subséquent (cf.
S. a&, 3o).
9. Les graphies telles que hi atthoua (n'' i5, 1), et les scansions du type
tarad amamm trii traverse la mer 9» (6 syllabes en Gn de siMka) «= taraty ar-
çavnm, sont extrêmement fréquentes.
3. Il n^est pas jusqu'au petit mot e<i, qui ne reste souvent en hiatus, même
devant un a.
Sft« Quand la contraction s'opère, c'est suivant les mêmes
règles qu'en sanscrit, à cela près que, naturellement, elle ne sau-
rait jamais aboutir h ai ni au (supra n** s 6), remplacés par e et 0.
1. A la commissure d'un composé : pât}a'atipàia>pâ^Upàla
(«nuisance à un être vivant»; upa"tta::>upeta «pourvu den, moAà*
LES GROUPES DE VOYELLES. 15
isi >- maheii « grand sage » ; poia-niaka >padodaka r bain de pieds n ;
mahà-ogha > mahogha «(grand flux » — mahaugha, apa-eti > apeti
n il s'en va » »■ apaiti ; etc. , etc.
On voit qae ie compose ne sera d'aspect insolite, que lorsqa*en sk. le
second terme commencera par nn r : makêêi «> maharsi. Encore le pftii rëta-
biit-il parfois en composition le timbre altërë dans le mot isolé : il a usabha
tr taureau 7), mais non *narosabka^ «r taureau parmi les hommes, héros 9»; son
composé est narâsabha , plus proche du sk. nararsabha.
n va de soi qu'en principe (supra n* i &) le résultat de la contraction sera
une brève, si la deuxième voydle est suivie d*un groupe de consonnes : lokita-
akkha (rqui a les yeux rongesi» >>/oAt(aUAa»lohitftk8a; ututtama At meil-
leure des saisoDsn , etc. Toutefois, bhoMta-âcehanno > hhasmâcchanno , n* 3 1 , 4.
2. Entre deux mots : ta$$a oAai/i^^toaiaAiii^i^tasyâham; taê$a
atoifi :> taueUagi » tasyaitad ; etc.
Ce dernier cas est rare; car on peut tout aussi bien — et en principe cela
est plus commode — admettre ici une éiision (infra n*" 36) et écrire en consé-
quence taêê' etam et lau* âka$fi.
SB« On voit, en effet, que, dans la plupart des cas ci-dessus,
tout se passe comme si la voyelle finale s*ëlidait purement et sim-
plement devant la voyelle initiale. Soit donc par analogie de celte
ëiision apparente, soit phénomène d'ordre spontané, une finale
brève, y compris ie niggahita (supra n"* 6), et éventuellement une
finale longue, peut disparaître devant une voyelle initiale quelconque :
ainsi, fâla-uppala «lotus bleu 9) donne taluppak en contraste avec
nilotpaia, et cf. supra n"" â8, a*; ainsi, l^it' imâni (-«^ trïnîmâni) ,
yoêia mJrnfâçi et lâ»am ahan^ peuvent aussi s'écrire indifféremment
ffçimâm ou Gn tmmu, yaêêendnymi ou yasê' tmirtyânt, tâsatjii ahaifi
ou tâi ahaqi, etc., etc.
1 . En métrique, la deuxième alternance sera indifférente , mais la première
permettra de substituer une brève à une longue, et la troisième de supprimer
une syllabe.
s. L'initiale qui cause Télision peut subir un allongement compensatoire
(supra n"* 35, a), même lorsqu'elle est de timbre différent : saddhâ idha
ff la foi ici-bas9) >» saddh* ïdha (n*i3i,!i) = çraddhehu.
SV« L'élision sanscrite d'un a initial s'est restreinte en pAli à
quelques petits mots, plus ou moins enclitiques, ou du moins
16 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
accessoires, et à des vocables très usuels. Mais, par contre, elle s'y
est généralisée dans une double direction.
1. C'est en toute position, après voyelle, diphtongue ou nig-
gahîta, que Va initial peut ainsi disparaître : ainsi, l'on a 'pi pour
opt, *8t pour ojt (ctu esT), Ae^/Aâ » adhastât (n"" 97), etc.
2. L'élision peut atteindre toute autre voyelle que l'a, soit toisa
'dàni'^^ tasyedânïm, etc.
1. Ainsi sont nés les doublets très oommons opt et pt, tliet ti (n* 3i, ti),
tM et oa (n"* 3 1 , &) , et sans doute aussi les aphérèses du genre de aggini >
gini frfeav) , udaka r> daba treauf) (sk. aussi daka).
9. La finale qui cause Télision peut subir un allongement compensatoire:
bkagawmtam dassanâya t(i >» bk. dassanâyà *ti «rpour voir le Bienheureux^ =
darçanâyeti; khn su idka >- kim su 'dka ^ *kim su iha, etc. De là, dans la
quantité des voyelles finales, un certain flottement qui peut même s^aocuser en
d autres occurences : infra n* 63 , 7-S.
S9« L'extrême mobilité (infra n"" ^7) et la pronondation
ambiguë du niggahîta ont amené à l'utiliser, — ainsi que l'm , qui
au fond n'en difière pas, — pour pallier çà et là un hiatus : idha
((ici 7), mais idhaiii àhu «ici ils dirent» >= ihâhub; cakkhu «œiln
= caksuh, mais cakkhuifi udapàdi «l'œil apparut t).
Sur l'insertion éventuelle d'autres consonnes euphoniques, on se reportera
aux n*' 5 1-5 9 infra.
L't devant voyelle, s'il ne subsiste ni ne s'élide, peut,
conune en sanscrit, se changer en y. Mais ordinairement il déve-
loppe à sa suite sa semi-voyelle : vyagga et viyagga « exalté 9 =
vyagra; tyanjana^ byanjana (n* i5, 6) et viyanjana «consonne 19;
aggi-àgûra >- aggiy^àra r l'habitacle du feu sacré» (aussi agyâ-
gara); etc., etc. Exceptions : n"" &o, 1-3.
Le même dédoublement, mais en sens inverse, peut se produire pour t ini-
tial après voydle finale non élidée : ainsi na idam s'écrira à volonté na yidam,
on nay idam ou même nay yidam,
40« L'ti devant voyelle , s'il ne subsiste ni ne s'élide, se change
habituellement en v (prononcé tr, n** 9, 3): anv-eù [tf 3i, &);
sv-àgata «bienvenu)). Mais il peut aussi subsister en développant
après lui sa semi-voyelle , hhikkku-àsana ^ siège de moine n r> hhik"
khuvâsam =bhiksvàsana, etc.
LES GROUPES DE VOYELLES. 17
1 . Cf. snpra n* 3o. — Par analogie de duva- = dva- en composition ,
fî- (= tri-) insère égàemeni un v devant voydle : iv-ahgika (rtripartif».
Mais il y a contraction violente dans ^ha «rS jonrsi» = tryaha.
9. Le changement de tfî en âo paraît du à une influence assimilante du v
subséquent dans iu> eva,
4 i • Ve Bnai devant voyelle « s'il ne subsiste ni ne s'élide, peut
devenir ay comme en sanscrit; mais ce groupe non plus ne sub-
siste guère, quoique la disparition s'en opère tout autrement qu'en
sanscrit. Le phénomène, qui affecte essentiellement les mono-
syllabes, semble se ramener à une meta thèse (cf. infra 68), qui
change ay en ya, après quoi l'a se contracte avec un a suivant :
me ayaqi > * may ayarii > * mya ayatii > my âyoQt = me 'yam;
ie ahwfi >* iay ahutii >^* lya oAuçt >* ty âhutii «ils furent t»; te atea
r> iy aaa (n* 35 , i, in fine) =» te 'sya; etc.
Dansôtfiifo «rMonsieurn (interpolation honorifique) =* âyusvas, voc. véd.
de âyufvant «ràgé^ (synonyme de âyusmant, cf. supra n* 99), le change-
ment de ày eu âv parait dA à la double influence de Yu et du sub-
séquents : cf. n* &o , 9* De même âxmdha «rarmen = âyudha.
49* Va final devant voyelle, s'il ne subsiste ni ne s'élide, peut
se dédoubler en av, comme notamment le th. gth > gav- ci bœuf »
(infra n"* 1 64). Et il en est ainsi même de ¥0 qui ne procède point
de a -f- «9 mais de la transformation du visarga (infra n'^ 5o) et
qui conséquemment n'a jamais contenu d'u. Mais dans les mono-
syllabes et les adverbes en -to <: -tas (S. iBy), ce groupe av
subit la métathèse en va^ après quoi l'a se contracte avec la voyelle
suivante ou s'élide devant elle; et, comme u devant voyelle peut
aussi devenir uv (supra n"* &o), il en résulte que les juxtapositions
ko ahu «qui fut??), koatûio «quel sens? », ko idha^ etc., s'écriront
éventuellement kv âhu ou kuv âhu, kv aitho ou kuv allho^ kv idha et
kuv idha [kuv idha) ^ etc. De même ivàharii^= so^ham.
Les r^es du présent chapitre, étant en général des ad Ubitum , ne méri-
tent point TeSort d*une fixation immédiate dans la mémoire. On se bornera à
les lire avec attention, sauf k s'y reporter toutes et quantes fois on se trouvera
en présence d'une juxtaposition insolite. C'est pourquoi elles n'appellent non
plus aucun exercice spécial.
OIAMMAIBI pIlIK. S
tHrUHBt» lATIOIAU.
18 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
CHAPITRE IV.
LES CONSONNES.
4S» Les concordances de consonnes du pftli au sanscrit, sans
présenter nulle part de fortes anomalies et tout en formant un
système très cohérent, sont assez variées pour exiger une analyse
très minutieuse. Nous devons commencer par envisager chaque
consonne isolément, et nous distinguerons tout d*abord, comme
étant le plus simple, le cas de la consonne finale sanscrite.
Dans cette position, en effet, la consonne est nëoessairement nniqae
(S. 97). -— < Il est bien entendu, ici et partoat, que les processus phonétiques
déjà exposés pour le sanscrit et censés connus du lecteur servent i la présente
étude de base et de point de départ, à moins d'avertissement contraire : ainsi,
pour expliquer p. sojom ir 16» , an partira de sk. so^aça, et non point de la
forme théorique ^sas-daça.
Section L — Gonsonrjis finales.
449 Le pàli, en principe (mais cf. n"* 5 i-Bn), ne souffire à la
finale aucune consonne, excepté les nasales.
Si. — Explosives.
4tt« Toute explosive finale disparaît en pâli, parfois avec
allongement, plntôt analogique que phonétique, de la voyelle ainsi
découverte: — i"" gutturale, somma ce complètement ?) = samyak
(l'a par imitation de mainte autre finale adverbiale); — a"" lin-
guale, cha c(six» (mais chai en composition et en liaison devant
voyelle) = sat <: çaç; — 3" dentale , abl. sg. assâ = açvât, tamhà
(n"* 3â , 1) = tasmât; etc. , etc.
1. Dans iru nie Rig-Védan = rc, Vu provient d'une résonnanœ labidie
exceptionndlement développée par la rencontre du ^ et du v dans le cp. rg-
veda >* irubbtia, sinon de la labiale implicitement contenue dans le g lui-
même; et, en conséquence, Tancien thème oonsonnantiqae a passé à la flexi<m
des thèmes en «*, infra s.
9. Une infloenee du même genre par«tt avoir agi sur le vocalisme final de
puAu ttk partn (mais parfois fmtkag devant voydle) ^ pfthaL
LES CONSONNES. 1»
3. Quand ia conflOQDe qui tombe ainsi est une finale de th^e nominal,
la YoyeUe précédente se troave dëoGUYerte au nominatif, et dès lors le thème
passe nécessairement de la flexion consonnantiqne à la flexion voealiqne
(snpra). Dans ce cas, il peut arrirer qne cette toydle ft son tonr se modifie
ponr s*adapter au système nourean oà est entré le thème. Ainsi, *pari-sad
Z> parifat f. erasserablëen ne pouvait devenir p. ^jMint«, paisqu*ii n*y a pas
de noms féminins en hi : il a aUoo^ sa voyeUe et s'est altéré en pamâ qoi se
dédine sur kahnà = kanyâ.
i. Dans ^autres cas ou le tnot a ^falement changé de déclinaison, sa
consonne s*est eonsenrëe, et même parfois mieux qu'en sanscrit; mats c'est
qu'alors elle a cessé d'être finale, étant couverte par une voyelle qui s'y
eÊi superposée et a fait passer le mot k la flexion vocalique : ainsi, rtvij,
devenu Mtvija (supra n" a5, à), anutthubha contaminé de anustubh et de
son adj. dér. ânustubha, se déclinent respectivement sur deMi=deva et yi^a =
yuga; vâc>-vâk est en p. vâeâ «r parole» (sk. aussi vâcâ), et sant>- san
ffëtantn a gardé ses deux consonnes dans sa forme nouvelle de nom. santo,
qui commande toute la flexion (infra n** lyS, i).
5. Quand la consonne défaillante parait remplacée par le niggahlla , conmie
dans ûriyam cren travers ^i = tiryak, c'est pure illusion : il &ut se souvenir
que la forme du th. plein est tiryanc- , ou que tiryak lui-même en euphonie
peut devenir tiryan, types qui à eux seuls justifient amplement Tinlrusion
du niggahlta; cf. aussi d'ailleurs supra n*" 38.
S 2. — Nasalbs.
Toutes autres nasales que 1'» et l'in sont hors de cause; cf. toutefois Tali-
n^ immédiatement précédent.
41B« Vn final, relativement rare en sanscrit, Test encore
davantage, par des raisons morphologiques, en pâli, oii notam-
ment l'ace, pi. a une tout autre désinence. Lorsqu'il subsiste, il
s'écrit usuellement en niggahîta : tasmini (Ioc.)= tasmin; gacchaqi
(nom.) => gacchan. Mais il peut aussi disparaître sans laisser de
trace : âyaêmà (nom.) » âyuçmàn; brahà (nom.) »= bfhan (infra
n" 171 sq.); tamhi = tasmin (infra n* 187).
4V« Vm final subsiste, et peut s'écrire» soit m, soit niggahîta
en toute position : cf. n"* 3 1 et 3 â.
1. Cette dernière graphie est généralement préférée. Mais le choix dépend
essentiellement, soit du d^pré plus ou moins grand de liaison avec le mot
suivant, soit, en poésie, de convenances prosodiques.
9 4 Vm m m peut aussi disparaître, surtout en poésie, à raison des
«tiginees do mètre, v« g. maMèn^^maeedmm^màHjhiAm^ infra n* 63, t.
SO PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
S 3. — Sbmi-votillss.
49« LV final disparait, saufparfoiseniiaison(iiifran**5i-5a),
avec allongement éventuel de la voyelle précédente : pita (voc.)
= pitar ; puna et punà » punar ; pàio « de bonne heure n = prâtar,
où le groupe est traité comme si r provenait de s (infra n"* 5o).
1 . Quand IV semble remplacé par un m , c'est affidre d'altération morpho-
logique : adadum trils donnèrent^) = adadur, par analogie des nombreuses
fonnes de pi. 3 qui se terminent en nasale.
a. Aucune autre semi-voyelle n'est en cause : / n'est point final, y et o ne
le sont qu'en euphonie (supra n"" &i4a), et /remplace une explosive (supra
n- 46).
i A. — Spieartes.
Il ne peut être question que de i'«, puisque ç et h sont interdits à la finale
sanscrite et que s y devient /; cf. supra n* AS.
4B« Après toute autre voyelle que a, Vs final disparaît pure-
ment et simplement : purisà «honmies» =» pmnisâs; aggi (nom.)
== agnis, agg%hhx> aggihi (instr. pi.) = agnibhis; hhikkhu (nom.)
bhikçus; etc.
ttO« Un a» final devient o en toute position : pur'uo (nom.)
=: puru^s; mono «esprit 79 » manas; lokato (abl.) = lokata8;/Mm-
caso « 5 par 5 » =» pancaças; etc.
1. Ces deux r^es d'une extrême simplicité reviennent h dire que la finale
en s prend en toute position la forme qu'elle aurait en sk. devant sonore,
puisque r finid tombe en pAli : supra n"* 48.
a. On constate parfois , sans doute par emprunt à la mâgadhî (supra n** a ,
3), changement de os eue, comme dans «ve et «uve crdemainTi^çyas, qui fait
un si étrange contraste avec hxyo et Atyyo «rhiern = hyas.
3. P. bhavâma «mous sommes^ pour bhavâmas, etc., provient d'altération
granunaticde : la désinence des temps à augment a été indàment généralisée.
S 5. — Consonnes finales bprnthbtiqubs.
tt i • Il tombe sous le sens que les finales ainsi disparues en
pâli ne sont pas tombées toutes à la fois et dans une position quel-
conque. Elles ont dû continuer longtemps k sonner constamment
LES CONSONNES. 31
en liaison devant voyelle initiale, alors qu'elles étaient devenues
muettes devant consonne. Ainsi Ton prononçait couramment encore
tasmàt anno ou toimâd àSmo^ alors que la dentale s'était amuie dans
taêmà para «autre que lui 9). Et, de fait, on rencontre dans les
textes nombres de graphies du genre de iasmài anno, où, bien
entendu, les grammairiens considèrent le t comme une insertion
purement arbitraire et euphonique.
Comparer les liaisons dn français classique, que le français populaire n*a
que lentement éliminées. — De même on devait dire encore pimar efî, aham
etw, alors qo*on disait ptM paiati, aham twfomi ffj'écontei», ou même, sans
nasalisation, aka êunoad, etc. ; et le snjet pariant, qui n^étymoiogise pas la
langne qu*fl parie, ne se rendait compte que bien codîuément de la prove-
nance de ces consonnes, J, r, m, qui, disparaissant ici, réapparaissant là,
devaient lui Cure Teffet de simples adjuvants euphoniques sans vdenr pré-
cise. — C*e8t ainsi qu*en français nous disons nuuige4-ilf par imitation de
baii-Uf voê-y par imitation de vteiM-y , qui lui-même procède de tu timu , etc.
69 • De là une conséquence importante : é/, r et m s'insèrent
dans certains hiatus entre finale et initiale, sans aucun égard à la
structure étymologique du mot auquel s'affixent ces consonnes.
1 . êommàd eva ou êommad eva (supra n"* &5 , i"*) ; punad eva ^=
punar eva ; bahud tdann etc.
1. Dans la juxtaposition etadatihi = etad asti, Teuphonie a maintenn la
forme correcte du nt. du pronom, devenu par ailleurs etam (infra n* iSy).
2. Seulement devant tva ei em, v. g. ràjâr iva te comme un
roi?), et avec abrègement taihà eva > iathar eva = tathaiva, etc.
9. LV est intime dans jnmor eoa, vultir esâ «rcette conduite d = vritir esfi,
aggibkir iva «r comme avec des feux», etc., où il passe ^pdement pour une
ëpenthèse de pure euphonie.
3. idham âhu «ici ils dirent», ptinam eva^ etc.
Section II. — Consonnes initiales et médiales.
ttS« Les consonnes pAlies, en tant qu'elles ne se combinent
pas entre elles ou ne subissent pas l'influence d'une voyelle voi-
sine, sont en général d'une remarquable fixité, et aucun prâcrit
ne reproduit aussi purement le consonnantisme du sanscrit.
23 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
ft4« Les lois sont les mêmes , sans distinction, pour les con-
sonnes initiales et mëdiales, à cela près seulement qu'en principe
une initiale ne se double pas.
1. L*extréme importance de cette règle n*apparattra qu*au chapitre
guiyant, où seront ënumërÀ les innombrables cas de doublement de con-
sonnes mëdiales.
s. Dans une composition nominale, Tinitiale du second terme, quoique
mëdiale en fait, peut garder par extension la forme qu*elle a lorsqu*dle est
initiale absolue : ainsi paUha irquestionn «praçna, et mUnda-panha (non
"PptMa) (r r interrogatoire de Mënandre» (titre d'un ouvrage bouddhiste).
Mais au contraire, dans la composition avec préfixe, Tunion intime des den
âëments (ait que l'initiale du second est traitée en mëdiale : ainsi, mut-
ggaklUi , niggabta^ etc. , en regard degalota =*grahlta =sgrhlta.
3. Après un petit mot, qui fait plus ou moins corps avec le suivant, on
même après une voyelle quelconque, pour les besoins du mètre, Tinitiale
peut être traitée comme die le serait à la mëdiale : na fptuidati iril n'est pas
satisfait» « na prasidati.
SI. — Explosives.
ftft« Les échanges qui se produisent d'une classe à l'autre
sont de nature tout à fait sporadique, comme dans kipitta (t fourmi 9)
<=pipîla, olx sûrement la dissimilation est en jeu. On peut tou-
tefois mentionner :
i"* Palatale :> dentale, y. g. e&mnâra^a« nuit claire v=jyotsnâ,
et tikicehà « médecine n = cikitsâ ;
a"* Dentale :> linguale, v. g. datfisa (n"* 3â, 3), iâha ou dâha
((incendie 7), mais presque toujours iahalx ccil brûle 9), udâra et
ulàra (c noble n = udâra , etc.
Dansée dernier cas, la lingualisation parait due à IV subséquent; dans
les autres, elle peut s'être produite d*abord dans des composés à préfixe teJ
que nis->* nir-, puis s'être propagée dans le mot simple. Cf. S. Sy.
ftG« Les échanges entre les divers ordres d'explosives sont
également de très faible importance. Exemples :
1° Sourdo sonore, presque exclusivement dans les linguales,
V. g. âdavika et àlavika t( vivant dans les forêts » <= âtavika , et cf.
prî/t s'il vient de rac. PAT H «lire» (supra n° i);
9"* Sonore > sourde, surtout dans les dentales, v. g. ptijeli et
pâceti ce il mène v «^ prâjayati , pâiMâva « manifestation » i=pridur-
LES CONSONNES. 9S
bhiva, InuKia « nonchalant t> — kusida, *ehàhay>eh^ «petit
d'animad rt =» çâva ( cf. inf ra n* 5 8 ) ;
3*" Non aspirée r> aspirée, fréquent surtout dans les labiales
initiales , v. g. paUta z> phaUta « gris » et pharasu « hache v =» paraçu ,
mais aussi khaituin (v!" 3a, 3), khujlja <k bossu ?)««kubja, etc.;
h** Aspirée >^ non aspirée, v. g. idha>ida «ici»; dabhha>
i2ri£^=»darbha.
Ces cas et siinihires, en tant qu*il ne se produit pas de combinaison de
plusieurs consonnes, sont exclusivement du domaine du lexique.
nu. Les trois sonores aspirées, gutturale, dentale et labiale,
sont très couramment remplacées par A.
On a déjà constaté pareils échanges en sk. : cf. S. 3o, 809, et an lexique,
rac. DHÂ, GRABH. L'affection est tout uniment plus développée en pAii,
mais il est probable qu en pAli même elle ne s*est produite r^;nlièrement que
dans le corps d*un mot (poAiîte), d*oii ensuite Tanalogie Ta transportée à
rimtiale(Aott).
1. Gutturale : lahu «léger9)»ilaghu, etc.
2. Dentale : 9ââhu>9àhu^ (t droit, bon?); -At, désinence de
sg. 9 à Timpér., -=-dhi>-hi; A«//Aâ=adhastat; etc.
3. Labiale : -hhi:> -At , désinence de Tinstr. pL , » -bhis ; pahûta
« abondant n = prabhûta ; AoAt « sois n =- bodhi < 'bhodhi (S. 64),
Ao^t ftilest»=Bbhavati, etc.
Au contraire, une explosive primitive s'est maintenue dans : iika nicin
= iha ; gahhhara trcaveme» = gahvara, et cf. gabkîra (rprofondi» = gabhira.
59* D'explosive à semi-voyelle, le changement de d en / est à
volonté entre voyelles (supra n"" 9), et, inversement, celui dei? en
b (cf. S. 69, a*) se produit sans règle déterminée, surtout à fini-
tiale. Mentionnons en outre : ^ ^ ^j^ -^
i"y>y, dans mya>i«ya «propre», etc.; ^ ^j\ajLA^ '
2"* <?>y,dans AAâyite Rmâché»=khâdita; / ) /^^^•"^^
(Ces mutations paraissent dues au voisinage de Tt.)
3* rf>r, dans .0£/»a >* min (n* ag, a), ekàdaêa> ekàrasa
« onze yf , et autres composés d^daça ;
à"* b^-v^ dans vUieù «il craint T^^bibbeti, valâhaka «nuée de
pluies (n** 3s, A), etc.
UxM-
2&
PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
\ Chaque fob qa'on aura le d^agrëment de ne pas trouver un mot pâli
^ sous la graphie v, on devra songer h le chercher sous la graphie 6, et réci-
proquement. ^ ^ - —
>-- '' S 2. — Nasales.
ttB« Les nasales sont assez sujettes à s'échanger entre elles :
paiflitale > linguale (ânâpc»ï > ânâpesi « il ordonna?) = *âjnâpaisït);
dentale > linguale [mànava «jeune hoDuneT), si c'est le même mot
que mànavay mais il est également sanscrit); etc.
1. Le peu de fixité des nasales est graphique au moins autant que pho-
nétique : il tient à ce que, la nasde pouvant toujours être prononcée en
niggahlta , les scribes n^[ligents Font notée au harârd par n'importe qud
signe de nasalité. Cf. n** AG-iy.
9. La nasale linguale est parfois remplacée par la semi- voyelle de son
ordre : venu > wh «r bambou».
S 3. — Sbmi-votbllbs.
•0« Les échanges de semi-voyelles sont sporadiques et ne
méritent qu'une sonmiaire constatation :
I <> y >. r, V. g. antaràraît r il court un danger » = antarâyati
(par assimilation des deux syllabes) ;
û"" r:>l (assez fréquent), v. g. aniaUkkha «atmosphère»,
eaUàfi$a>'cattàb»a (n"" i5, s) et cattàlisa (n"" 9, 1), ieda»a:>tera$a
(n" 58, 3*) > telasa «treize?», etc.
3"* />r (du moins en apparence, mais IV pourrait être pri-
mitif) , dans kila et kira « certes n = kila.
Sur y>t?, cf. n*' 4o, a, et 4i. — Sur y >yy (très fréquent), n" i4,3,
et 39. — On a />• n, par dissimilation , dans tiatifala ^charrue') = lângala.
— Sur r > 6, cf. n* 58 en entier.
S 4. — Spirantbs.
Gi« Aux trois sifflantes du sanscrit répond presque invaria-
blement l'unique sifflante du pâli.
1. P.« = sk. ç : êatthâ « précepteur ?? = çâstâ (nom.) ; da$a =
daça ; m9u «jeune garçon » = çiçu ; etc. , etc.
1. On sait que sk. ç , en certaines positions, devient cch (S. 39 , 3*). Cette
mutation 8*est propagée en p. dans des positions médiates ou la phonétique
LES CONSONNES.
i5
A4e:
ne rappdait pas (v. g. kattU-<duikti «rfiente d^âéphant «), et de là à rinitiale
dans ekalM (n* 5&) = çakrl, ekMvaka ircadavre* (çava), ekâpa (n* 56, i*).
^2 2. P. < = 8k. s : purisa^ êoêa^eêa^m^ etc., etc.
««^P. dla=fa8 8*expliqu»parce fait, que le numéral 6 commençait jadis par
an gronpe ib, conserve notamment dans les langues du groupe perse; mais
<m a la ooncordaim habitudle dans 9olaMa iri6«, talltt (r6o« , tatAa «6*9.
3. yTa^^sk. s : m/îsa«niois)9,<0iiât(année)',«éim« préf., a^^
«touts^sarva, etc., etc.
•9« L'aspirée sanscrite est presque toujours représentée par
Taspirée pldie (sauf iiha)\ mais, de plus, celle-ci peut représenter,
soit une explosive sonore aspirée (supra n"* 5y), soit une autre
spirante (infra n* 83^.
111
:_ <
3. Version V.
STAIICBS GlfOMIQUBS.
ai^â jâgarato rattî digfaam santassa yojanam
dîgho bdaaaip saipsàro saddhamniamarijanatam II ^ ^^_ /,^ ^^Wjtf^^
Idccho manuasapatiiâbho Idcchaip mac^na jîvitaip j ^^i^^^^^ KS^Vm»/^ y
kicchaqi saddhammasavana^^ccho buddhânam uppâdo II
na hi j ireiSâ VerinL JaM kadâcanam j .^^^
Biverena ca sammanti esa d^ammo s ananta no
yathâ giram ducchannam vulthi samativijjhati
fT^7\3 ®v^Q^ abhâvitaip chtam râgo samativijjhati ||
jQlJL^ 5. nSPj^^i^' eva'raci^nt^pbyâsattamanasam naraip |
^TOitam gâmaqi mano^bova maccu âdâya gacchati II
6. appakâ te manussesu ye janâ pârJ^âmino \ii^^^^^**^^^^-
athâyaip itarà pajâ tîram ev ânud havati II ^«^^î^v ^'^^^^''^')*k_/ ^^
7. ramanîyâni arannâni yattha na ramaUjano | n/iuéû^^^^ ^^^>Sa^^
çj ^ J . vîtar âgâ ramessanti na te kâmagavesino II -ai*-wi^#
OM^iKWi^ "VJ^ g^ jjg^ antalikkhe na samuddamajjhe
na pabbatânam vivaraip pavissa |
na vijjatî so jagatippadeso
yatthatthitaqi na ppasahetha maccu il
(Dhammapada,
*
26^jW^àffln^S DE GRA
Tous
\
K çriitiUsya. — 9. Cf. n* A7, t. — A. daçchannam. — 6. atheyam. —
ramaU, n* 17. Ponctaer irr. a. : y. n. r. j., v. r. ; n. t k. — 8. praviçya,
\ LE D^GALOGUE BODDDHIQEE.JteTC^ufelf^Sl^'
1. panatipatal jeram ani sikkbapadam — a. adinnadana vera-
mani siLkhâpadam. — S.aDrahmac^yâ v. s. — 4. musâvâdâ... ^^ ..
— 5. surâmerayamajjapamâdattDânâ . . . — 6. vikâlabhojaDâ . . . " '
— 7. naccagitavâditavisùkadassanâ . . . — 8. mâlâgandhavilepa- ^[r
nadhâiunaman^anaYibhûsanatthânâ. . . — 9. uccâsayanamahâsa^ ^^v^^
pua. . . — 10. jâtarùparajatapatiggahanâ veramaçî sikkhâpadaip. ^ ^^^
Len ciQq premiers commandements ^nt oblkatoires ponrl^ laïques.^ H^^
le sont pour les nrétres et moines. ^^^^^^^^'^^^^^ JL^^
"^^ 05. Version VIL jfJt- ^6^
U^P\^f^/y*^'^' PBIÎGBPTBS DE PBOPBBT^. y^^jjr Vj^***^ /
^ 1 \ tena kho p ana^gg iayena bhikkhû a^ot^hi pâdehi sena-
sanani akkamantr^^nasanaip duasati | bhagavato etam atthaip
ârij^stiiii I na bhikkhav^Q adhote^ pâde^^nâsanaip akkami-
tcibbctiii I yo akkameyya âgatti aukkatassâ Hi II a. tena kfao pana
samayena bhikkhû allehi pâdehi senâsanaip akkamanti senâsanam
dussall I bhagavato etam Btthaip ârocesuip I na bhikkhave allehi
pâdehi senâsanaqi akkamitabbaip I yo akkameyya âpatti dukka-
tassa Hi || 3. tena kho pana samayena bhikkhû saup âhan â senâ- /m9^i^
sanam akkamanti senâsanaqi dussati j bhagavato etam atthain
ârocesum | na bhikkhave saûpâhanena senâsanaip akkamitabbam
I yo akkameyya âpatti dukkatassâ Ui II /i.tena kho pana samayena
bhikkhû parikammakatayâ bhûmiyô nutthuhanti vanno dussati I
bhagavato etam atthain ârocesuip | na bhikkhave parikammakatayâ
bhûmiyâ nutthuhitabbaip | yo nutthuheyya âpatti dukkatassâ |
anujânâmi bhikkhave khelamallakan ti || ^.'^
Qk'itWM' (^Av^SB^t VI, 90.) féMigMé/^ ^
1. bhikkhû nom. pi; âkrâmanti | rrOn dénonça le fait au Buddha^? | é/fij^^.
bhikkhave voc. pi., cf. n* 5o, a; -tavyam | rrQui Taborderait [ainsi, il lui l*t^^
adviendrait] péché de méfait. ^ Lie dukkata est un péché qui oblige à confession
et pénitence. Ces formules, comme on le voit, se répètent à satiété. —
A. bhûmiyâ loc. sg.
>^
^-^^Ï^^^^AAA^aA^,^.'!*" >U>^^ j-AÊttu»/!^ l/V W uu^wM ft A
/ LES GROUPES DE CONSONNES.
37
CHAPITRE V.
LES GROUPES DE CONSONNES.
GG« D'une façon générale, le pâli, comme toutes les langues
prâcritiques, répugne aux groupes de deux consonnes dissem-
blables. Pour les éliminer, il recourt, en principe, soit à l'épon-
thèse, soit à l'assimilation.
S7m L'épenthèse ne vaut pas qu'on y insiste : non qu'elle ne
soit extrêmement fréquente; mais elle est toujours aisément recon-
naissable. Une voyelle, de timbre variable, plus ou moins vague-
ment déterminé par les phonèmes voisins , peut s'insérer entre
deux consonnes.
1. Après explosive : a) devant nasale, ratana c( gemme 7) =
ratna, sukhuma r mince t) = sûksma; b) devant semi-voyelle,
kHittha (n'3i, 9).
1 . L'abr^ement de Yu dans tukhuma trahit la date relativement récente de
rép^thèse (cf. n* li).
2. Après semi-voyelle: devant spirante, toraAt(Kalors9)«=tarhi,
arahaii « il doit v = arhati , garaliati « il blâme ^ = garhati , etc.
3. Il se peat que l'insertion ne soit que graphique, comme dans arakati
évidemment trisyllabe, infra n* io5, 1.
3. Après spirante : a) devant nasale, sineha (c affection 99 =
sneha; b) devant semi-voyelle, «Vt «prospérité» = çrï, hîn
«pudeur» == hrî, siloka «stance» = çloka, etc., etc.
3. Dans rakada «r pièce d*eaun = brada, il y a de plus mëtathèse; mais
simple chute de la spirante dans rassa = hrasva (n*" i5, h),
&.. Le groupe str dévdoppe une prothèse optionnelle dans itAi (aussi rit)
rr femme T) = strî.
GS« A défaut d'insertion vocalique, le groupe consonnantique
peut encore se modifier par métathèse : infra n"" 83, 91, 99.
Mais il se simplifie ordinairement par l'effet d'une assimilation
28 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
dont les lois dépendent surtout de la nature delà secoode consonne
du groupe sanscrit.
1. Lm groapes de trois consonnes 06 sont pas fort eommons en tk.mèiiie,
et le pAli peut toujours les all^[er, soit par ëpenthèse, soit en leur étendant
son procédé assiiniiatîf (cf. infra n*' 79 , a, et 98, 9) : on se bornera donc
à supposer les cas de deux consonnes successives, classés suivant la nature
de la seconde.
9. Il est bien entendu que, même dans cette limitation, il demeure impos-
sible de tout prévoir et eoseigner. Hais Tanalogie guidera Tétudiant dans
Tapplication ultérieure des principes généraux ; et , quant aux faits isolés , ils ne
relèvent que des lexiques.
Section I. — La â® consonnb bst unb bxplosiyb.
G9« La règle de ce cas est des plus simples : la premi^
consonne, à moins qu'elle ne soit nasale, s'assimile totalement,
en ordre et classe, à la deuxième.
t. Le groupe de nasale + explosive reste intact : ftûica frânq^; nda
erchefi) = indra; ambà «rmèren; etc.
9. Il peot même arriver que la nasale assimile Texplosive {ammà), parfois
en changeant de classe dle-méme {fOM^aroêa et fonnarasa ir i5w).
3. Une nasale finale, au contraire, peut s'assimiler, mais en ordre seule-
ment, à Texplosive initiale suivante : ratni ea^ infra n* io5, 1; et c'est la
règle générale devant <î, supra n* 3i, 19, 66, A , etc.
Si. — Explosives bntbb bllks.
V 0« 1. Gutturale : devant dentale, tmOa «ditD=»ukta, $aUhi
(i cuisse» = sakthi, duddha «( trait 9> = dugdha; et ainsi toujours,
étant bien entendu que deux aspirées ne peuvent faire groupe
(S. 64).
2. Dentale : a) devant gutturale, sakkàra ce égards d = satkâra,
uggacchati et il se lève 7) = udgacchati, etc. ;b) devant labiale, uppiq-
jad «il se produit» = utpadyate, abbhuta « merveilleux y) » ad-
bhuta, etc.
3. Labiale : devant dentale, palta et atteint 7) = prâp ta, iodda
ccbruit9)»çabda, laddha «( pris t) ^ labdha , et cf. supra n"" 63, 5.
On a déjà rencontré dans les textes nombre de cas similaires, et un simple
coup d*œil au lexique permettra de les multiplier indéfiniment.
LES GROUPES DE CONSONNES. 39
S 2. — Sbhi-yotbllb + bxplosiyb.
91« Il ne saurait, natureliement, s^agir que de r et de /. La
semi-voyelle disparatt, et la consonne se double (l'aspirée par sa
non aspirée).
On sait que le sk. pratique aussi en pareil cas, fiicuitati veinent, le double-
ment de l'explosive, mais en gardant intacte la semi-voyelle (S. 6i, a*).
99« 1. r + gutturale : makkata c( singe?) = markata, magga
« chemin » = mârga , aggha « valeur 9) »= argha.
Rarement, Texplosive se double et s^aspire à la fois : sakkkarâ ir gravier » =
çarkarâ. Dans iigha frlongn, die ne se double pas, ce qui maintient la quan-
tité de Tt (supra n" i&).
2. r -f-p^A^6 '" occatt c(il honore?) =- arcati, majjàra <Kchat»
»== mârjâra; maeca «(mortel?), cf. infra n"" 87.
3 . r -f- dentale : vaUati ce il se trouve n = vartate , sadàhiifi « avec n
=8ârdham; mais voir le n* 78.
4. r+ labiale : sappa c( serpent ?)» sarpa, iufpa « crible ?>=:
çûrpa, gabhha «embryon?) =■ garbha, etc.
9S« Quand IV est suivi d'une dentale, il laisse souvent de sa
disparition une trace plus nette que le doublement : le groupe
explosif est lingualisé, phénomène aisément concevable (S. 67, et
infra n"" 77), mais qui ne se laisse ramener à aucune loi fixe :
ainsi, kîrti «gloire?) ne devient que /rtVte, tandis qu'on a aUha et
Mha «objet?) = artha, aiiha et adàha «demi?) = ardha, et tou-
jours vaddhati «il crott?), tMiiUKaita «accroissement?), etc.
Mais la lingndisalion, en tant que processus phonétique vivant, n'existe
plus en pâli. D en résulte : 1* que des finales casuelies ou autres , qui lingua-
lisent leur nasale en sk., n'ont en p. «pie la dentale, v. g. t!nfiâ (instr.) =
rsiçâ, saithânam (gén. pi.) =çâ8tf9fim; a* que, même après un r conservé
on postérieurement introduit, le p. ne lingualise pas de semblables finales,
V. g. verena{n'' 63, 3), sakharânam (rdesamis?) pour sakhînam = sakhinftm.
y 4« / -f~ gutturale : ukkà «torche?) ==> ulkâ. — / -f labiale :
nfpa «petit 9 = alpa, kappaii «il est bien en ordre?) » kalpate;
pagàbhha «impudent?) = pragalbha.
30 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
S 3. SPIBÂNTB4- EXPLOSIVE.
9tt« Les groupes sanscrits sk et skh (h la médiale, éventuelle-
ment, sk et skh) s'assimilent en kkh^ qui devient kh h Imitiale
(supra n"" 5/1) : ntkkha « collier t) = niska, nikkhanuiti «il 9ort7) =
nis-krâmati (simple kamati)\ khandha «épaule?) = skandha, kha-
lad «il trébuche 7} » skhalati.
Observer qu*iei et dans tout ce qui suit ie doublement de Texplosive se
complique d'aspiration, si eBe n'est déjà aspira. Par raison étymdogiqoe,
Taspiration fait début dans HtU^esatrchauven ^niç-keça, dukkafa (cf. n"77, s),
et similaires.
9Sm Les groupes sanscrits fc et çch s'assimilent en cch^ v. g.
acehera « merveille tj =« âçcarya.
Mais simplement dMcearita ir mauvaises mœurs» « cf. n* 76.
Vf* Les groupes sanscrits at et «(A, ft et fth^ s'assimilent res-
pectivement en i^ et ith (ih et th à l'initiale) : atihi c^il e&in =
asti, haUha «main» et hattht «élépbant?), vatàiu «cbose» et vatthu
«maisons; (Aâpa «= stûpa ; aiiha c(huit7)=s aftau, tUfhati «il se
tient 91 a« tiçtbati, kUtha «satisfait» <= tu9|a; *thubhaii ^ sjhîvati,
supra n* 65, &•
1. Sens aspirstioû, atta «rjeté?) = asta, etc.
a. La iingudisation peut éventueHeoient aUeindre ie groupe i& provenant
de dentales ; o^t vosn =astlù. C'est, sans doute par analogie de ajfiolt, le
cas d'un ti*è8 grand nombre de dérivés de la rac. STHA, même à l'initiale:
atthita, n"" 63, 8; thàm = sthâna, etc.
3. Puisque kaia ■« krta n'a pas la linguale, celle de AtUufti (n* 6&) ne
saurait guère procéder de i'r (n* 73), mais vient du ^ de dafkrta,
9S« Les groupes sanscrits ip et $ph (éventuellement, à la
médiale, sp et sph) s'assimilent enpph'>ph initial : apphtUtka
« intact D =» asprsta , mais phassa « contact n = sparça ; nipphala « sté-
rile 9»* nis-phala ; puppha «fleur 9)«=> pospa, etc«
Màiapupphita tr fleurie a un doublet pktiMite, oii l'assimilation paraît s*é(re
faite en sens inverse, tandis «pie l'aspiration a affecté Thiitiale.
LES GROUPES DE CONSONNES. 31
Sbgtion il — La a^ gonsonns sst unb nasale.
SI. — Explosive + NA8AL1.
99« En général, i'expiosive assimile ia nasale.
1. Gutturde : iakkoii «il peut9}»»çaknoti, o^' Rfeu)»*»agni,
nagga «nu««==^nagna, etc.
2. Dentale : aUà «âme»* âtœâ (nom.), sapatta (cennemix^ =
sapaina. Sur i&i, cf. n"" /i3 et S. 6a.
3. Labiale : papfoti ^ il obtient » = prâpnoti.
Toutefois c'est dans ce domaine que l'épenlhèse (supra u* 67) apparaît
avec le plus de fréquence : on a donc aussi âtumà^ pâpunati, etc. , et rukuma
(rorn=:mkiiia. — Quand ce dernier subit lassimilation, il devient rumma, —
Les mots aggini frfeu« et aakkunâti iril peutn paraissent contaminés des dou-
blets réign&n aggi et *agmi, sakkoli et *safaMoli\ Tun aaflimîié, Tautre
épenthétique.
SO» Mais, quand la nasale est palatale, c'est elle qui assimile
la muette précédente lamàta c( inconnu 9 === ajnâta, yama «(office
brahmanique « = yajna; à l'initiale, nota r connu tj, mti r parent?).
S 2. — Nasales entre elles.
Sfl« La première nasale s'assimile à la deuxième : nitma
ce dépression du sol» »nimna; jamma «naissance 9) » janma
(nom.).
S 3. — SeMI-VOTBLLE -f NASALE.
S9« La semi-voyelle s'assimile à la nasale. — 1. r4-«>W»
V. g. kanna (c oreille», vanna «aspect extérieur». — 2. r + iii>
mm^ v. g. dhamma «morale», kamma «acte»== karma (nom.). —
3 . /-f- w» > mm , v. g. jamma « méchant » = jâhna , vammïka « four-
milière » » valmîka.
Si. SpIBANTE -f NASALE.
S8« Le traitement de ce groupe est très particulier : en gé-
néral, la spirante, quelle quelle soit, y aboutit à A, et le groupe
qui en résulte subit métathèse; après quoi la nasale, venue ainsi
en contact avec la voyelle précédente, peut éventuellement se pro-
aoncer et s'écrire en niggahîta.
32 PRÉCIS ïfE GRAMMAIRE PALIE.
1. f + *» V. g. panha « question 9) = praçna. — f + m, v. g.
amhamaya « de pierre i>= açmamaya.
Le n de panha vient d*a88imilation préalable au p, qui est une palatale. —
La consonne reste sifflante dans rami frrayonn = numi =■ raçmi.
2. f'\-n, V. g. unha «chaud?) =» uçna, kanha c(noir9)=kr$na,
etc. — «+w», V. g. gimha eignfiha^éiév^ grîsma, etc.
3. a-f-n, V. g. nhàna «bain?' (ordinairement avec ëpenthèse
noAâna )=» snâna, et cf. nâpita. — «+m, v. g. loc. Uumm:>^
tamhi, etc. , etc.
Dans /Kçiâ (rdair de Innen = jyotsnâ, Vn se change en 9, cf. supra
n* 59.
4. A-f-?» V. g. ganhàù fuîl saisit 9) «gi^hnâti. — h-^m^ v. g.
jimha eXjùpha « oblique t) = jihma. — Voir le même processus aux
n"* 91 et 99 infra.
Le mot hrahma irpiâën ^t ses ijipmbrenx dérivés gardent dh pâli la forme /
qu'As ont en sanscrit. » \ # • / - ^ / 1 * ,- ' ^ I ' .^«^ ' /L ^
Section III. — La s® consonne est ^ne semi-voyelle.
S4« Ici les distinctions les plus minutieuses sont nécessaires
entre chacune des semi-voyelles elles-mêmes, et, à quelque degré
qu'on les multiplie, on ne saurait prétendre à épuiser le sujet.
Mais, malgré le caractère nécessairement inconsistant de la pho-
nétique semi-vocalique, il s'en dégage un principe général, qui
subit peu de restrictions : quand l'assimilation se produit, c'est la
semi-voyelle qui disparait, et la consonne précédente se double si
elle n'est initiale.
Comparer, par exemple, la forme restée intacte âkkyàta irraoontéi) à la
forme assimilée akkhàta{a bref), et tenir compte de ce qu'éventuellement
elles peuvent se contaminer en une forme de compromis tAhâta , qui n'est pas
normale.
Si. — Là sbhi- voyelle est r.
Sft« Quand la semi- voyelle est y, elle peut subsister telle
quelle, ou développer devant elle sa voyelle, ou subir une meta-
thèse : soit donc, r-)-y>ry, ou rty, ouyr>yir.Lesdeux premiers
LES GROUPES DE CONSONNES. 3S
cas n'offrent aucune diOicuité ; le troisième sera examiné en temps
et lieu. Reste celui de Fassimilation.
SG« Lorsqu'un y, précédé d'une muette non linguale ni den-
telle, ou d'une sifflante, subit l'assimilation, il disparaît, et la con-
sonne se double. — Explosive : sakka n. pr. (aussi sakya et sàkiya^
n* 85) «Çâkya»; vuccati «il est ditt) ==ucyate, rajja (aussi râjtya)
•x royauté » = râjya; tappati [n'* S i ^ ii), abbhuggata «s'étant ap-
proché 71= abhyudgata, et couramment ainsi pour abhi- devant
voyelle. — Nasale : sammà^ n° 45, i*. — Sifflante : passati «il
voitfl= paçyati, gén. tassa = tasya; sala « beau-frère ?? = syâla.
S9« Si le y est précédé d'une muette linguale ou dentale, l'en-
semble du groupe s'assimile en palatales de même ordre : nacca
(n" 64, 7), punna (n° 3i, 10), etc.; saeca «vraijj = satya, âdicca
v(Soleil7)=âditya, najjà (instr.) «par la rivière Tî = nadyâ, majjha
« milieu 79 == madhya , anna (n" 18), etc., etc.; à l'initiale, câga
« abandon m =^ tyâga , jhâna « méditation n ^== dhyâna , iiâya « mé-
thode 79 = nyâya ( mais nyàsa « gage rt).
1. En conséquence de cette règle, les préfixes ait-, pi-ati- et adhi-, devant
voyelle, deviennent respectivement ace- (n* 3a , 1), pacc- et ajjjh-, et Ton ren-
contre assez souvent la combinaison iec eva = ity eva.
9. Le mot kacehapa (rtortae^i, qui pai-ait issu irrégulièi-ement de karyapa,
est déjà sanscrit; mais sk. kâçyapa n. pr. a abouti normalement à kassapa,
3. Quand la dentale qui s'unit au y est finale de préfixe, c'est elle qui
s assimile k lui : uyyoga fr départe = ud-yoga, et cf. supra n* 58, 1.
88. Le groupe ry^ s'il ne demeure tel quel, peut éventuelle-
ment et sans loi déterminée :
!• Insérer on 1, v. g. ariya «vénérable 7» = ârya, bhariyà
« épouse t) = bhâryâ, supra n* 85 ;
( 1 . La brëvitë de ïa atteste la date tardive de Tépentbèse. )
2** S'assimiler en yy, v. g. ayya « chef, prêtre » ;
(a. De même kariyâ opt. et kayyâ rril ferait t» = kuryât, subsidiairement
kayirà^ infra n' 1 1 4.)
3"* S'assimiler en //, v. g. pallahka «lit de repos ««paryanka
(d'où fr. palanquin);
«bammaihb pâlie. H
IMPBlIlKMt «âTIOBALK.
3&
PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
k"" Subir une métathèse qui met le y en contact avec la voyelle
précédente avec laquelle il se contracte, v. g. âçcarya « miracle 9> >
*acchayra > acchera, Usariya ou tsiera ce domination t), etc. Cf.
infra n** 91, et joindre les métathèses du n** 1 14.
SB* Le groupe fy subsiste ou s'assimile en //, v. g. kalyàna >
kallàna « prospère «.
00« Le groupe vy peut subsister ou (très rarement) s'assi-
miler en yy. Plus communément, il devient iy, et, quand ce
dernier s'assimile, on a bb (jamais w, cf. infra n"" 98, S). Enfin
le y peut aussi disparaître purement et simplement.
Exemples : kâbya «r poème 9)=kfivya, bym^ana «r consonne^ (n" i5, 6), et
coonunment ainsi le prëf. vi- devant voydle; iibba eroëieste'» = divya,
et 'tabba gérondif (n'* 65); va la «r serpent T) = vyâla; etc., etc.
91 • Le groupe Ay, s'il ne disparaît par épenthèse (n** 5o, 9),
se transforme par métathèse : asayha r invincible 7)=asahya, oruyha
gér. indécl. ç^ étant descendue = avaruhya.
Cf. supra n* 83, &, et infra n' 99.
y a simple assimilation.
Dans leyya gér. décl. = lehya, il
S 2.
Li SIMI-VOTBLLB B6T B.
09 • L'épenthèse est rare. La règle générale est qu'après une
consonne non nasale l'r disparaît et la consonne se double. —
Mais la semi-voyelle peut encore laisser d'autres traces de sa pré-
sence, soit faspiration de la consonne précédente cumulée avec le^
doublement ] soit lingualisation d'une dentale subséquente, même
î* litre que w (cf. S. 57). — Enfin, r peut se changer en / (supra
tj'* 60, a**) , et alors l'ensemble de l'assimilation se fait, inversement,
enfl.
t. Le lecteur reconnaîtra aisément chacune de ces variétés dans les
**iemple8 ci-après.
il. La nasale, en composition, devant r s'écrit en niggahlta. — Sur le
Ipaupe iitr, voir aussi n** 98, à.
LES GROUPES DE CONSONNES. 35
t« 1. Gutturale -f- r, v. g. : pakkama ctpasT) = prakrama,
agga «sommet 75 = agra; à l'initiale, gâheti «il fait saisin? = grâ-
hayati, ghàna^ nez n^^^hr^m « odorat t^, et cf. ghàyati «il flaire».
1 . L*aspirëe dans khiddâ rrjeu r^ ^ krl^â ; mais aussi lâld, — Groupe main-
tenu dans kriyà «r action 9) = kriyft; mais aussi kirtyà,
2. Linguale +r, v. g. raftha « royaume « = râstra, oUha «cha-
meau fi = ustra , etc.
a. On a ici un exemple encore du traitement dun groupe de trois
consonnes (cf. supra n" 68, i, et 73, 3), et Ton voit que dans l'espèce la
troisième disparaît complètement puisque *râsta donnerait de même rattha^
et que ouka est homonyme de ot^ «r lèvre » = ostha.
3 . Dentale +r, v, g. : gatla « membre » = gâtra , kheita « champ i> =
ksetra, ram ccnuit?) == râtrî; attha ce ici?) = atra, etc., satlu eisatthu
« ennemi n = çatru ; bhadra >- bhadda c^ bon » ; inda « roi , chef» , sans
doublement à cause delà nasale; viddha (n*" Sa, &) ; à l'initiale,
toyo=trayas, nm=trïni, drava>dava ((fluide, flux?).
3. On voit que plusieurs mots admettent le maintien du groupe : il
demeure toujours dans le dër. indrit/a, — Assimilation en U dans euila tr petite
=: ksudi-a; mais ehuddha existe aussi, et d autre part il y a un sk. ksulla. —
De même, pour un groupe triple, alla (n" 65, a).
à. Labiale -|-r, v. g. : appatirûpa r malséant?) = apratirûpa,
appiya « désagréable 7) = apriya , sappanna r sage » ^= saprajna ;
abbha ce nuage 9 =» abhra ; à l'initiale, patt et pah^pvaiiy ptya,
ptga, pàna^ hhàtà «frère ti «= bhrâtà (nom.) , hhû (r sourcil n,
k. Le groupe hr subsiste dans brahma et dérivés, rac. BRd et dérivés.
Mais le rare groupe mr dévdoppe un b épenthétique avec application de la
règ^e générale ; tâmra ff cuivre» >* tambra > tomba,
5. Le groupe vr se double en bb (cf. supra n"* 90, et infra
n* 97). Mais, comme à l'initiale le doublement n'est pas possible,
Vr tombe et le v demeure intact : vajali ^ il marche » = vrajati ;
pabbajati « il s'avance » = pravrajati , et pabbajja gér. indécl. = pra-
vrajya ; Ma w aigu » = tîvra.
6. Sifilante -{- r donne m, v. g. : omu ce larme» »= açru, sahassa
(tmille''=sahasra; à l'initiale, samana « ascète bouddhiste 79= çra-
mana, suta es entendu» = çruta; sassû «belle-mère?) = çvaçrù.
36 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
S 3. Là SBMl-VOYBLLB EgT L.
94 • Le cas est assez rare et se résout d'habitude par une
épenthèse : hilâda RJoie?) = hlâda. Sinon, par une assimilation déjà
connue du sanscrit : uUitta «oint?) = uUipta <: ud-Iipta. Et cette
assimilation s'étend aussi à ia nasale d'un Sttffixe : saÛâpa ce entre-
tien» == saiplâpa. .-f^/^
Noter rÎDsertion du & (n* 98, &), puis Tépenthèse vocalique, dans ambila
(raigren == amia.
SA. — La sbmi-voyellk est v.
9ft« Après muette autre que dentale, le v tombe avec double-
ment : pakka «cuit?) = pakva, kinna «levain 9 =kinva; à l'initiale,
jaiHt « il brûle » = jvalati.
9G« Après dentale (groupe beaucoup plus fréquent que tous
les précédents), le traitement est fort variable.
1. Sourde -{-v : — a) maintien pur et simple, tvarp. « toi», -ivd
et -ivâna gér. indécl. ; — b) épenthèse vocalique, tuvatii «toi»;
v- ^ c) as similation , catUlro « A » = catvâras, suff. -/te = -tva(S. 1 46):
chute pure et simple du v à l'initiale, taca «peau» = tvac.
►ans* vaktvâ rayant dit'» >* vattvâ > vatvâ, il n'y a rien que de
normal , à cela près que le ti s'est ali^é en t dans le groupe de trois con-
sonnes : cf. n"" 68 , 1. Mais duns disvà «rayant vn^ = drstvâ, le t disparaît
comme écrasé entre la siflBante et le v, — Sur -tvâna >- ^tûna, cf. infra
n* 111 , 3. — L'assimilation se fait en ce dans cacearamcarrefoar9/== cit-
vara. ^- -^ • * /^ ' * •' '^^
2. Sonore simple + w : — a) maintien du groupe, ^ «deux»;
— b) épenthèse vocalique, duve, etc.; — c) do >hh^ uhbtnaya
«fausse discipline» = ud-vinaya, d'où — d) i à l'initiale bâroM
«19», bàtnsati ^ aan^ etc. ;— e) assimilation, saddala «gazon»
= çâdvala; — f) chute après initiale, dipa «tle» = dvïpa, disa
«ennemi», de rac. DVIS. ^•" 1_ l ^
a. Sur dosa (thainev, cf. infra n** 111, 1. /
3. Le groupe dh-\'Vne parah guère admettre que l'assimilation :
addiiâ «chemin» = adhvâ (nom.); dhaja «drapeau» = dhvaja;
sauf en 1 9 7 , ^ {-dlive > -vhe) .
LES GROUPES DE GOiNSONNES. 37
3. Toutefois uidka et ubbha «rdressë^ =» ôrdhva ont l'aljemanoe de dentale -:* l t /
et labiale. Observer que le groupe est de 3 consonnes-^^X^^^-^ 0^^^^^"^^ ^ '
h, li va de soi que le groupe no<:iiti ne subit aucun changement: on-
vtfi ffil suit».
•9« Le groupe rv s assimile en hh (cf. supra n~ 90 et 98 , 5) :
pabbata « montagne t) » parvata ; nihbâna cd'état suprême ?) = nir-
vana. — Pour &;, on a : kibbisa (c péché 7' = kiivisa (aussi kiibiça);
mais pallala c( mare 7> =» paivala.
•S« Vs étant une dentale, le v qui le suit est traité comme au * ^u^^^
n* 96, toutefois avec plus de constance. L'assimilation est de OM^uoyflAf^u»*
règle : assa c( cheval n , kuru$9U ce fais n =» kurusva , bhassara « brillant »
= bhàsvara, etc.; à Tinitiale, sa ce chien ?) = çvâ» sagga ce ciel?),
sassû (c belle-mère 7). Mais l'épenthèse n'est point rare : mve (et sve)
et demain 7); suvàm (et sâmî) «mattre7)=svâmî (noin^ ); suvattht[ei
MoUki, infra n° 111) «bien-élrer) = svasti.
90« Le groupe hv subit la métathèse en vA, v. g.jivhâ ^langue t)
= jihvâ, savhaya «qui se nomme i) == sâhvaya. Cf. n" 83 et 91.
Sur gabbkara = gahvara, supra n"* 87 , 3.
Sbction IV. — La a*" consonne est une spirante.
100« L'A vient rarement après consonne, et ce groupe s'éli-
mine parépenthèse (supra n"* 67, a). Quant à la sifflante, elle ne
peut suivre qu une explosive sourde, une nasale, un r ou un /. Le
principe est simple : la gutturale assimile la sifflante, qui au con-
traire assimile la semi-voyelle; si l'explosive est dentale ou labiale,
l'assimilation est réciproque et donne naissance à une consonne
intermédiaire.
Il va de soi que la nasale devant s est niggahlta : vamsa tr bambous =
vamça, etc.
f Ofl« Le groupe sk. ks s'assimile en kkh (aspiration et dou-
blement) : cakkhu ccoeil?) = caksus, bhikkhu ce moine t) == bhiksu,
rukkha « arbre r» = vfksa ; à l'initiale, Meto = ksetra , khipati ^\\
jette» = ksipati, khiMi «petit» = ksudra.
/
S8 PRÉCIS DE GRAMI^IRE PALIE.
1. Suis afpintion, Ma ffours» =» rk^.
a. L assimilation en cek (iofira a* los) est plus rare, mais souvent option^
nelle : aeeka iroursD, akkhi et acehi ffosil» « akfi, pakkka eipaetka (raiie»
= pak8a; à Tinitiale, chuddha (n** g3, 3), khana «r moments eidkm^a «fféte»
= ksaça, chamà tr terre n = ksamâ; sans aspiration, cuUa (n** 98, 3).
t09« Les rares groupes U et p$ s'assimilent en eeh (supra
n"" 100): mMchara « envieux ««matsara, tmceka et poisson 7) >= ma-
tsya (3 consonnes); accharà et nymphe céleste 9» «« apsarâs (nom.).
108« LV s'assimile à la siiHante iphassa «toucher 7) =»sparça;
voêêa «pluie» —* varsa, iêsâ «jalousie t) «» irsyâ (3 consonnes), etc.
Quant k / + sifflante, je n'en sais pas d'exemple en pâli.
^^xliJl^ JiiA
t04. Version VIII. ^j^^-ûftSA^'^^^^'^^!
LBS LABOURS DU BUDDHA. j
1 . evaip me sutaip || 9 . ekain samayam bhagavâ m agadhesu * J»^^.
viharati bràhmansî^ame II 3. ten^kh o^p an a samayena kasinhârad- y^-^^^,'
M J. vâjassa trâhmanassa pancamattâni na ngalgsatâ ni payuttâni bontî ^^-^
rfrvi^f^ /^^^k^ie II 4. atha kho bhagavâ ^ pupba^Ma samayam nivisetvâ'^**'\^
r^^tacivaram âdâya yena kasibhâradvâjassa brâhmanassa kammanto )!^'f^\J^
^; «sten" upasamkami II 5. tena kho pana samayena kasibhâradvâjassa
^^.'YTiV{^ brâhmanassa parivesanà vattati II 6. atha kho bhagavâ yena pa-
'"^^ rivesanâ ten' upasamkami I upasaipkamilvâ ekanjintam ajthâsi Jl^
-fi^io.^ ?• «^ddasâ Wk) kasibhâradvâjo brâhmano bbagavantaip pincjiàya ^^
a^.^id*f^ thitaip I disvâna bbagavantarp etad avoca II 8. ahaqi kho samana^*^^'*^
Q^Ja-i*/**»-'^**^ ^ kasâmi ca vapâmi ca kasitvà ca vapiivà ca bhunjâmi | tvam pi sa-
mana kassTssu ca vapassu ca kasitvâ ca vapitvâ ca bhunjassû Hi ||
9. aham pi kho brâhmana kasâmi ca vapâmi ca kasitvâ ca vapitvâ
ca bhuîîjâmiti II 10. na kho pana maya n^ piassâm a^bhoto gota- J
massa yugam va nangalam va pfaâlam vâ'pacanamTâbalivadde va | •'^ Q
atha ca pana bhavam {jotamo evam âha | aham pi kho brâhmana
kasâmi ca vapâmi ca kasitvâ ca vapitvâ ca bhunjâmîti II 1 1 . atha
kho kasibhâradvâjo brâhmano bhagavantaip gâthâyf ajjhabhâs^^jLj;,
kasin no pucchito brùhi yathâ jânerau xe kasim
1 2. kassako patijânasi na ca passâma te k^9ÛD I <«*^*Ws*4a/si
nerau T
^^^X^MlH^
) t.^<^, • ^
ic
u-v
^L
89
•Vf
LES GROUPES P^jtf X^ONNES^ ^^^^
-'"^"''^^l ' toT kâyagutto vacîgutto
saccam karomi nu
t^^'^^C^jT^^^' ^ïg'fl me dhurahl^ajpmyo^^ [ ^^^^^^^Sc
^ ^^^11 gacctati anivattanteip yattha gantvâ na socati IL ,.v. , Jj^^^à.
^^Ê^ t6. evam esâ kasî Kat|Dâ sa hoti amatapphalâ \\'y[T " > '^ ^^^^ é^}
^]JjC c^^iP kasîn[i kagjtvâna sabbadukkhâ^pamiiccatîti || ^ ^^-^
' |/^^>/,./*V '^JU^*'*^ (SutU-NipâU, I, 4.) ^ _
> adarçat — 8. kastutu, cf. n*" 98. — 10. vayam, bhavato/*
. ^ 0/ bhavân. — 11
i5. -ântain.
197; janemuy
Kr
3
A/*^
abhâsata. — 1 â. Cf. infra n
^^ ^-'"'"
A/^^^O». Version 1
/i? .- ^ STAWCBS 6N0M1QUES. i^V^
hitvâ ratin caratin ca sltîbhutaip nir upadh iip |
sabbaiokâl^ yjmip^ vîraip tara ahaip Drûmi brâhmaparp ||
yo ca vantakasâv assa sïlesu susamahito | K ^n^ >
upeto damasaccena sa ve kâsâvam sSahali || y >.. :v<: "• )
appamâderato bhikkhu pamâde bhayadassivâ \''^-'^".f'LA
*</*t\^f
pi. 1 opt. — XfS^^'n^^"
'^..
\A 'Xl^ appamaaarato DniKknu pamaac
lUi ^ Jt^^^abhabbo parihânâya nibbânass' eva sanlike
^" k, bahum pi ce sahitaip bhâsamâno
Aj^ \ I na iakkaro hoti naro pamatto | m,
^^y^ gopo^yâjD^vo gan^famparesaip y^
&'^â^ na bnigafi s àman^ass^ ^ "A/^V
\| 0/2 5. pb^idanaip capalaqi cittani dûrakkhaip dunnivâriyaip
'^^^^ ujuip karoti roedhâvî usukâro va tejanam II . ^A
^6. yalhâ dandena gopâlo gâvo p.â^i gocaram | ^ ^
|Ik> W^ ^ evarp jarâ ca maccu ca ayut p Râcyiitj, p âninam ||
^7. vânijo va bhayam maggam ap pasat tuo mahaddhana
7 1. F'sain iîxjiiikâmp vâjpâpâni parivaijaye h ^^^^^^^f^^*)r^
j 8. yathâpi ranaS) gambhiro vippasando ariâvîlo I
^ %^ evam dhammâni sutvâua vippasîdanli panditâ jj
9. na taip kammaip katain sâdhu yam katvâ anutappati
XI l O y^K^ assumukbo rodar)i vipâkam patisevati ||
r/
^jjl^' oSaZ/C^
40 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
J^ 10. dhïran ca panna^xa bahussutan ca
yjb tara tadisam sa ppunsa ip sumedham ^oM^^^^^
bhajetHa nakkJiattapathain va candimâ lh^^
' • (Dhunmapada, paMim.)
1. çTtI-, S. 36o. — a. aMa = 6yât (n" 95o). — &. hakum ni.; ^âm» ace.
pi. ; ^anayam , n* &6. — lo. Scander âryam. Sg. 3 opt. bkajetha,
CHAPITRE VL
LES GROUPES DE VOYELLES ET CONSONNES.
flOG« Indépendamment de quelques syncopes violentes dans
des mots très usuels — comme bhatUe (formule de salutation à
un religieux) pour hhaâante = bhadraip te « bonheur à toi ! tî —
les combinaisons de voyelles et consonnes en pâli n'intéressent, en
fait de consonnes, que les nasales et les semi-voyelles et n'offrent
aucune difficulté. La plupart, d'ailleurs, sont optionnelles, c'est-
à-dire que la forme pleine subsiste presque toujours côte à côte
avec la contraction.
Section I. — Nasales.
flOV« On sait déjà que la contraction d'une consonne nasale
avec voyelle précédente se nomme niggahita, et l'on a vu avec
quelle facilité les nasales s'échangent, soit entre elles, soit avec le
niggahita.
La mutation du niggahita en nasale palatale devant em, v. g. tameva =
tam eva » tam eva, n'est pas un fait spontané, mais le l'ésultat de la combi-
naison avec yeva, forme pâlie de eva,
flOS* Dans le corps d'un mot, la nasalisation peut disparaître,
avec allongement compensatoire de la voyelle précédente, devant
semi-voyellé ou spirante : sâratta ce passionné t? =saiprakta; visati
«ao^, cattâlisa r^àon; aiha ^^lion» == simha; etc., etc.
1 00« Inversement , soit phénomène d'assimilation , soit licence
prosodique, soit simple erreur de graphie, une nasale peut s'in-
LES GROUPES DE VOYELLES ET CONSONNES. 41
sérer entre une voyelle et la consonne suivante : nagara > nangara
«ville».
Section II. — Semi-voyelles.
f fO« Le groupe yn, en syllabe de moindre accentuation,
est susceptible de se réduire à un simple t, v. g. ntgrodha
t^ figuier banian 7) = nyagrodha, majjhima «moyen)) (adj.) = ma-
dbyama.
Ce que les grammairiens pâlis désignent, très improprement, sous le nom
de samprasâraça. Cf. S. 81. — Disparition dissimilative dans : upâdhyâya >•
wpt^hâya z> tfpajjha «r précepteur?) ; moggallâna n. pr. = maudgalyâyaaa.
1 1 !• Le groupe va^ essentiellement après un i, peut se con-
tracter en 0, V. g. «ottAt « bien-être T) = svasti, «onmi t^or?) = svatinn
^=3 svarna <: suvarna.
1 . Même contraction, pour le groupe ve, dans dosa (rbaine?) = dvesa.
Q. On connaît le doublet à épen thèse suvatthi, — Dans supatt «ril dorti^ =
* svapati, la voyelle vient de Tanalogie du vbl supta = sulta.
3. Le gérondif indéclinable en - tvâna admet une forme contracte en - tûna.
Cf. infra n* 287. — Disparition de v dans yâgu tTgruau?) = yavâgu.
t f 9« Le groupe vr subit une meta thèse, qui change la con-
sonne en voyelle, et réciproquement, dans : rukkha t^ arbre»
= vfksa, apâruta «ouvert» = apâvpta.
lis» Le groupe aya se contracte en c dans le suffixe des cau-
satifs et des dénominatifs (S. 33 1 et 367) : yojeti ^'û unit»
== yojayati ; ânâpeii « il commande » = âjnâpayati ; gopayati> gopeti
«il garde».
114« Le groupe arty, procédant essentiellement d'épenthèse
(supra n* 88, i-a), peut subir meta thèse en ayir, v. g. : ayirassa
gén. = artyassa^ kariyâ «ril ferait» > kayirây karîyati (== krïyate)
f^il se fait, il devient» > kayirati^ etc.
Ijià syllabe n disparaît tout entière danspoma>-/Nwa fr homme t» , peul-étre
contaminé d*un mot ^pomsa = ^paumsa (rmàle».
ttft« Le groupe alu semble perdre son / et se contractcr
en 0, dans khalu (= khalu) « cerles » > iAo (aussi khu , supra n° 4 2 )-
(
AS PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
flflS« Le groupe ava se contracte en o dans plusieurs mots
très usuels, notamment : le préf. ava^ v. g. avataraii >- otarali «il
descend 7); bhamti > hoti (cil eslv ; bhoio^ supra n"* io&, lo.
On sait que cette contraction, bien qu*infinîment plus rare, n'est pas sans
exemple en sanscrit (S. s. v. bhos).
fllV» Le groupe avi semble avoir perdu son f>, puis s'être
contracté en e, dans le terme technique thera ce moine âgé, reli-
gieux, révérend n — sthavira «vieux it.
119« L'enclitique iva «commet) (ou^ytimi, cf. supra n* Sg)
peut subir métatbèse et devenir viya.
1. Ici s'achève la phonétique pMie. On ne s*étoanera pas de lui vob* tenir
deux à trois fois plus de place que la phonétique sansorite, si fon réfléchit
que la connaissance théorique du pftii réside presque tout entière dans sa
phonétique. Il n'y a pas d'exagération à dire que qui saurait à fond la pho-
nétique du pAli pourrait, à lui tout seul, restituer le pAli td qu'il est, —
exception faite des formes analogiques qui sont bien vite apprises, — et en
tout cas traduirait, sans autre aide que celle d'un dictionnaire sanscrit, un
texte pâli de moyenne force. On ne saurait donc trop recommander Tétude
attentive de ces six chapitres.
a. Ce qui £ùt la difficulté des équivalences k retenir, c'est Tuniformité re-
lative du pâli, en contraste avec la multiplicité des groupes phonétiques san-
scrits: ainsi, un mot tatta peut représenter takta «r^ancén et tapta «rchauffén,
et pourrait encore représenter tatra f^lky» , si cdui-d n'était devenu tattka, et
tatlva «existence') , s'il n'était resté taH>a\ ainsi, suUa est sQtra «raphorismen .
supta (rendormi» et syUta trcousun , et pourrait être encore sokta, etc.; ainsi,
pattû est pattra «raile», pfttra ffcoupe*» et prftpta frohtennn, eto. On n'en
fmirait pas. La présence d'une linguale dans un mot fournit souvent un indice
précieux de la disparition d'un r on d'un § assimflé (supran** 78 et 77) : on
observera donc avec soin les lettres pointées endessons; mais enoore est-ce
un indice bien fiiyant (niMâiui» nirvApa, etc.)* U but épuiser tontes les
possibilités, puis choisir cdle qui convient au sens du texte.
3. Pour faciliter aux débutants ce travail, que plus tard ils exécuteront
machinalement, on a réuni en tableau les principaux groupes sanscrits de
deux ou trois phonèmes et leurs équivalences pâlies. D est toutefois entendu :
1* que ce tableau ne comprend pas, en principe, les cas d'épenthèse ou de
m<^tathèse; 9* qu'il ne donne que les équivalences usuelles, neigeant les
exceptions, assez nombreuses ainsi qu'on l'a vu; 3* qu'il ne donne que la
forme médide (n* 56) dont on déduira la forme initiale.
LES GROUPES DE VOYELLES ET CONSONNES. M
1 lO» Tableau d'équivalences du Sanscrit au Pâli.
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p.
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PRÉCIS DE GRAMMAIRE
! P^ÂLIE.
190« Version^'A. /
/ /
BAJAPUtTAPSTA^TTHU. /
. naccam gîtam ratiin kbiddagi anubhfitvâ anappakam |
uyyâne caritvâna so pavisati giribb^jam ||
isim sunettam addakkhi attadantaih samâhitaip |
^ appiccham hirïsampannam unche pattâgate ratam II
3. hatthikkhandhato oruyha^abha|bhante Hi caDruvi |
tassa pattam gabetvâna uccam paggayha khattîyo ||
^
h.
,/*
10.
•<
thandile patUqi bhinditvâ has^mâno apakkami
raniio kitavas sâham putto kiqi mam bhikkhu karissasi ||
tassa kammassa pharusassa vipâko k a tu ko Lalm j , ^^;f^
am râjaputto vedesi nirayamhi samappito lr '^ ^ *
cva caturasïti vassâni nahutâni ca | ^J^Im^
bhugam dukkham niga to H thi mraye katakibbiso
etàdisam kho katukam appaauunèrpadosm
paccanti pâpakammantâ isim âsajja subbatam II
so tattha bahuvassâni vedayitvâ bahudukkham |
khuppipâsahato nâma peto âsi lato cuto ||
evaip âdînavam disvâ issaramadasambhavam | ^ \}fi/^
pahâya issaramadam nivâtam anuvattaye II * (iV\.
ditthe Va dhamme pâsaipscj^apg buddhesu sagâravo | 4^j2.^-
kâyassa bhedj sappaiino saggam so~ upapajjaiîtî ||
(PetavilthuJV, 7.)
idr&kBTt. — 3. abravltj^ — 5. abhQt, *avedaisîl, et cf. infra n'
Cf. iofra n' 1 46.
^g y/wii i I iliiiillièh. du W Hi l l — 8. islt. -r- lo.
llVl« Version XI
INSTRUCTION MORALE.
6^^
kim su *dha villaip purisassa settham
kim su sucinnam sukham âvahâti |
kim su bave Scldutararn rasânam
kaihamjïvim jîvilam âhu settham II
saddb^ îdba vittam purisassa settham
dbammo sucinno sukham âvahâti |
^«jU*^.
1.
6
LES GROUPES DE VOYELLES ET CONSONNES. &5 jj
saccam hâve sâdutaram rasânam ^ ^l'oi
pannâjîvim jïvitam âhu settham | |_^^ ^^>^ lây^^^^^i
. katham su taralî agham katham larati annavam | I^TV^jîf ^^5^
katham su dukkhaip acceli katham su parisujjhati II mr^^\pA ^^é^'V^
. saddhâya tarali ogham appamâdena annavam | jfc^ J'^'II^jF^^
viriyena dukkham acceti pannâya parisujjhati II JL^^^J^^i^'^S^^
. katham su Ij^jhate pannam katham su vindate dfaana ^ ^
katham su Kittim pa ppoti katham mittâni ganthati
asmâ iokâ param lokam katham pecca na socati
ahâno arahaiam dhammam nibbânapattiyâ
|ussûsâ lahhate pannam appamatto vicakkhano
patirûpakârï dhuravâ utthâtâ vindate dhanam
sacccna kittim pappoti dadam mittâni ganthati II . .«.^/v<^*^**
yass' ete caturo dhâjpnâ saddOsa gharamesino j <w#^''***^^ #_
saccam dhammo (l^ti câgo 'sa ve pecca na socati II o^j^g^^rtr^ W ^'^^'^^
jygha anne pi pucchassu pjithù samanabrâhmane | \y^^
yadi saccâ dama câgâ khantyâ bhiyyo Mha vijjati ||
katfaan nu clâni puccheyaip puthû samanabrâhmane j
so 'ham ajja pajânâmi yo attho samparâyiko
atthâya vata me buddho vâsâyâ|avim âgamâ |
so %am ajja pajânâmi yattha dinnam mahapphalam
so aham vicarissâmi gâmâ gâmaip purâ puram
^ ji amassa mâno sambuddham dhammassa ca sudhammatan Hi
^Tj^.jil^^^i^^ K> • (Sutta-NipStaTîTioI)
f. n* 197, 6; 'tarant, cf. n' i85; âhuh. — 5. Lire peut-être meHani,
. çraddadhâQO «rpar la foi?» ; -pattiyâ, loc. du but ou abL du motif? sus-
rf. infra n* 160, 3. — S.firmo gën. sg. — 9. ahhe, etc., ace. pi.; yaii
interrogatif. — 10. yo, cf. S. 160. — 11. atthâya, infra n* 126, 1.
mil jfji'^^*^^
<\^.
c^
1««. Version XII.
BXcis DE ziLB.
tena kho pana samayena aiinataro upâsako gilâno hoti |
ij âpatî abhirûpâ hoti dassanîyâ pâsâdikâ || 9. chabbaggiyâ
bhikkhu tassa itjthi^â patibaddhacittâ honti II 3. atha kho chah-
baggiyânam bhikkhûnam etad ahosi | sacekho so âvuso upâsako
jivissati na mayan tam itthiip labhissâmaT banda mayam âvuso
iÇ^"^
&ft PRÉCIS DE GRAMMAIRE pAlIE. ')
tassa upàsakassa maraçavannaifi samvannemâ 'ti j^&. atha kho
chabbaggiyâ bhikkhû yena so upâsako ten' upasamkamimsu |
upasarnkamilvâ tairi upâsakam etad M8£2'S-L5. tvam kho 'si upa- ^
saka katakal\lnp katakusalo katat mruttano akatapâpo akata-
I luddho akatakibbiso | kataai tayâ kaiyânaip akatam tayâ pâpam II
* 6. kim tuyh' i minâ pâpak ena du jjïviten a | matan te jïvitâ seyyo II .j
7 . ito tvaqfi kâiamkato kâyassa bhedâ param maraçâ sugatim saggam J^f^
lokam upapajjissasi | tattha dibbehi pancahi kâmaguuaehi samappito o^'
Lj^ X /f saman g j b hùto paricâressasïti II 8. atha so upâsako | saccam kiïo
^^^iM^rï M ayyaanaipsu I ahan hi katakalyâno katakusalo katabhîruttâno aka-
^\!2f^^^^Y^ tapâpo akataluddho akatakibbiso | katam maya kaiyânaqi akataip
J^t'/yt^^ roayâ pâpam | kiip mayhMminâ pâpakena dujjïvitena | matam me
mÀ^^^IP' jïvitâ seyyo | ito aham kâiamkato kâyassa bhedâ param maranâ
^y^M^I^^"^^^^ sugatim saggam lokam upapajjissâmi | tattha dibbehi pancahi
' kâmagunchi samappito samangibhûto paricâressâmïti ||
(Satta-Vibhanga, 111, a. A suivre.)
a. bhikkhû^ infra n' iSy; ils désirent la faire entrer dans leur commu-
naut<^. — 3. Formule frëcpiente, sous-entendre quelque chose comme tuatam :
«rdeux fut la pensée =» ils se dirent». M]ftminN0ma = sainvai*nayâma, impér.
tassa, cf. n" laS. — 5. tvayâ. — 6,jwitâ, n* i3o. — 8. âhatnsu ffonl dit'».
CHAPITRE VIL
GÉNÉRALITÉS SUR LA DÉCLINAISON.
fl98« Le pftli distingue trois genres, entre lesquels les sub-
stantifs se repartissent sensiblement comme en sanscrit, surtout en
ce qui concerne les féminins. Il y a toutefois celte différence , qu'un
substantif qui n'a en sanscrit qu'un seul genre usuel, soit mascidin,
soit neutre, peut être des deux genres en pâli.
194« Mais le pâli n'a que deux nombres : le pluriel y rem-
place le duel sanscrit, qui survit à peine dans la déclinaison du
nombre a (infra n'* 187, a).
Il en résulte, entre autres conséquences, que les composés collectifs de
deux termes et du type S. 879, 1 prennent au second terme la marque
du plurid, v. g. tnàtâpitaro «rpère et mère^.
GÉNÉRALITÉS SUR LA DÉCLINAISON. &7
fl9tt« Nominalement, le pâli a gardé les huit cas du sanscrit.
Mais en fait ce nombre se trouve passablement réduit par suite de
circonstances accessoires, savoir : i* le datif s'est entièrement con-
fondu avec le génitif aux deux nombres; 3"* Tablatif et l'instrumental
du pluriel n'ont plus qu'une seule et même forme; 3"" dans la plu-
part des déclinaisons le nominatif et l'accusatif du pluriel sont
identiques; &"* d'autres confusions partielles se retrouveront en leur
lieu, cf. infra n" 160 sq.
1. Le vrai datif existe encore pour nombre de thèmes en -a-, mais sous
forme de survivance adverbiale désonnais figée et devenue étrangère à la
déclinaison proprement dite : aUhàya m6(n*i9i,ii),(rà cause de moi, dans
mon intérêt» ; hkânukampâya «rpar commisération pour le monde n.
9. La confusion de Tinstr. et de Tabi. pi. est purement formdie : elle pro-
cède de la similitude extérieure des deux désinences -bhis et -bhyas. Mais
ceBe du gén. et du dat. aux 9 nombres est fonctionnelle : on sait que le sk.
classique emploie couramment le gén. en fonction de dat. ; lusage pâli n'est
que ia générâdisation de cet emploi (S. 97 , &*).
3. Si le nombre des cas a diminué en pAli, en revanche les formes de
chacun d'eux ont foisonné : ce qui, au surplus, ne complique guère la décli-
naison; car, ce foisonnement étant dA à lanalogie, les types qui en sont
issus sont aisés à retenir et identifiables au premier coup d œil. U n'importe
que gaedumtoBM^ par exemple, ne puisse s'apparier k gacchatas (gén.),
puisque sa finale, imitée de cdle de devasêa = devasya, le fait immédiatement
raocHUialtre pour un génitif.
flVSo Les règles de l'emploi des cas sont en principe les
mêmes en pftli qu'en sanscrit; mais elles y sont, en pratique, beau-
coup plus flottantes, ainsi qu'on doit s'y attendre pour une langue
qui se rattache au védique, de syntaxe plus libre que le classique,
et pour des textes d'époques diverses, dont les auteurs n'avaient
pas tous reçu une éducation grammaticale uniforme. Par ces deux
raisons, la syntaxe casuelle du pâli présente d'assez nombreuses
particularités sporadiques, dont il suffira de signaler ici quelques-
unes à titre d'exemple.
1. Par une licence hardie, mais commune en sk. védique, le 1" terme
invariable d'un composé peut s'accompagner d'un déterminant quelconque
(adjectif, numéral, etc.), qui s'accorde avec le cas que prendrait son sub-
stantif s'il n'était pas le 1" terme d'un composé : ainsi jxmeamum pabbata-
A8 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
fnajjke «rau milieu des cinq montagnes «, équivalant h paneannam pabbatâ-
nam majjhê = pancân&m parvatânâm madliye.
9. L'habitude de construire avec Tacc. les verbes de mouvement intran-
sitifs a pu amener une construction pareille à la suite d'autres verbes in-
transitifs de nature toute différente; cela surtout à la faveur de la stylistique
particulière, redondante, volontiers assenante et monotone de parti pris,
qu'affectionnent les écrits bouddhiques , et dont le lecteur a pu déjà se faire
une idée. Ainsi, après avoir dit aiuiam bhuivà «dakam pivitvâ^ le conteur ajou-
tera sans scrupule sayanam sayitvâ (rs'étant couché [sur] un litn, encore que
la syntaxe correcte exige le loc. sayane ordinairement employé.
3. De même, l'habitude d'employer surtout l'ace, ou le loc. à la suite des
prépositions fait que l'un ou l'autre de ces cas pourra éventuellement être
régi par une préposition dont le sens en appelle un autre, nommément
finstr. : saka gaeeki UUhâgatam tril suivit le Buddhai» {Dipavamsay II, 18);
ptmeabhikkhiiatt saha «ravec 5oo moines 9> (ti. , II, Sa); de même avec un vb.,
uhche rato (n" lao, 3), équivalant à mchena^ etc.
k. D^ne manière générale, en tiTiduisant un texte pâli, on songera aux
déformations énormes que la dédinaison du latin dassique a subies dans les
usages du latin vulgaire et de décadence; et, bien que le pâli ne soit pas à
beaucoup près descendu à un pareil chaos, on ne s'étonnera point pourtant
d'y rencontrer çà et là des cas similaires.
fl9V« Le nominatif, cas du sujet et du prédicat, s'emploie
prédicativement, comme en sanscrit, à la suite des verbes qui
impliquent le fait d'avoir ou de s'attribuer une certaine modalité,
V. g. kassako patijânân (n" loA, lâ, et cf. S. 99) «tu [te] dis
laboureur 7).
flVSo L'accusatif s'emploie, avec autant et plus encore de
conséquence qu'en sanscrit, comme complément des verbes tran-
sitifs, des verbes et des prépositions de mouvement, anuj abht^
iiro^pattj etc.
Ainsi, il suffit parfois qu'un vb. ait un préf. de ce genre pour qu*il soit
susceptible de r^r l'ace. , alors même que sa valeur signiGcative y répugne :
le vb. prati'bhà • convenir à, plaire à» , régit habituellement le datif en clas-
sique (parfois l'ace, dans la langue plus archaïque); le pAli le construit k
volonté avec son génitif ou avec l'ace, apissu mam tisso upamàyo pattbhamu^
(r est-ce que les trois paraboles m'ont été accessibles? = ai-je bien compris tes
trois paraboles?))
fl W« L'instrumental d'accompagnement , d'égalité , de moyen,
de cause, d'instrument, d'organe, l'instrumental complément du
GÉNÉRALITÉS SUR LA DÉCLINAISON. 49
verbe passif ou du verbal à sens passif, rinstrumental de temps,
d'espace, de mesure, de qualité, etc., n'appellent aucune obser-
vation particulière.
1. Noter toutefois Tinstr. de motif : annena vasati, cril habite [ici] à cause
de la nourriture'); le sk. dirait rrannâyaT), ou mieux trannasyârthei».
9. Noter aussi le type d'iostr. de mesure ou qualité : viseso panaAi vassehi
bhnlniàrasM gotamo (Dipavamsa, III, 58), «rGAtama [est] supériorité de
Bimbisâra par 5 aus = G. était de 5 ans plus âgé que B.»; et observer dans
la même phrase la fonction du prédicat et du génitif.
flSO* L'ablatif de pointde départ, d'éloignement, de distance,
de recul et peur, d'origine, de cause, etc., et l'ablatif complément
d'un comparatif d'inégalité (n" laa, 6), — à cela près que le pre-
mier peut parfois être suppléé par le génitif, — obéissent aux
mêmes règles qu'en sanscrit : cf. S. 96 et infra n"" i3i, a".
L ablatif, avec ou sans param (cf. supra n" lao, 10. et iqq. 7), peut
signifier trà la suite de^.
flSl* Le datif-génitif, outre les usages ordinaires de ces
deux cas en sanscrit, en cumule un certain nombre d'autres : —
i"" celui de l'instrumental de qualité^ kusalo naccagitassa «habile
dans la danse et le cbant?); — a"* celui de l'ablatif de recul et
peur, tasanti dandassa «ils craignent le bâton?), tanatâdliammassa
parthâyanti «ils sont délivrés de l'empire de la concupiscence i? ;
— S"" celui du locatif absolu, gaccluuUaêêa kâlassa synonyme de
gaechantagmifii kàk «le temps marcbant?).
Le génitif absolu existe aussi en sanscrit classique , mais il y est sensible-
ment moins usité.
1 89 • Le locatif ou cas de la situation peut , comme en sanscrit ,
remplacer l'accusatif-illatif et le datif du but. Mais, de plus, le
locatif est en quelque façon le cas à tout faire de la syntaxe pâlie,
et on le trouve notamment employé pour : — i* l'accusatif çom- ^ J
plément direct, bhikkhûm abhimdett «il salue les religieux»; — r
a"" rinstrumental de motif, c&pî cammesu liannate «c'est pour ses
peaux qu'on tue le léopards»; — 3* l'ablatif de défense, kadabsu
«RAMMAIBX PALIE. &
larRIMIlllK ««TtO«*LS.
50 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
gaje rakkhanU ce ils écartent les éléphants des bananiers )>; — b"" ie
^\ s i^- '^ àdiif in doua\Am^$mgheâiniuitf^mahap^
^ r, porte ample fruit » ; 5*" le génitif partitif , hanhâ gâmu sampatma"
À' khiraUtmà «la noire est des vaches la plus riche en lait?).
^ 1 . Ce dernier locatif 8*expliqae par « parmi «. Tous les autres sont, à pro-
prement parler, des locatifs du but et s'expliquent par rrpar rapport an. Ds
sont ^akm^t tolérés eo sk. , mais bien moins communs.
3. n en est de même du locatif par semi-solécisme, n* 1 96, 3.
flSS* Le vocatif, par suite de Thabitude des bouddhistes de
ponctuer à profusion de formules d'interpellation et de politesse
leurs moindres discours, est un cas des plus usuels. Certaines de
ces formules, figées sous une forme invariable, se sont propagées
en dehors de leur domaine propre, à titre de parenthèses explé-
tives et grammaticalement indépendantes.
1. Le voc. sg. âmuo (supra n*' 4i, et laa, 3) s emploie en pariant à
plusieurs personnes de la confrérie et équivaut ainsi à rr Messieurs, mes chers
frères^) , etc.
â. Le mot bhaftte^ qui figure ordinairement seul ou en accompagnement
d\m vocatif, — Monte ayam bkikkku^ «r Maître, voici le moine ?), bkante
Nâgasena, ftà révérend N.», — peut aussi se construire avec un nominatif:
mnâiu me Monte samfho irdaigne la sainte. Église m'entendre». Il est vrai que
bhanle <: bhadantê n*est point , de par ses origines , un vocatif ( supra n* 1 06 ) ;
mais il passe pour tel, et il Test si bien devenu dans la conscience Uugois-
tique du sujet pariant pAli, qu*il a donné naissance par répercussion i un
nominatif bhadanto crie prêtre bouddhiste « , qui même a passé en sk. sous
cette forme (bhadantah).
184. Version XIII.
STANCES ariraïQUEs.
1 . appamatto pamattesu suttesu bahujàgaro |
abalassam va sîghasso hitvâ yâti sumedhaso II
s. yathâpi ruciram pupphanpi vannavantam agandhakam |
evam subhâsitâ vâcâ aphalâ hoti a kubba to llftA*-**^*y^'y^^'
3. yathâpi rucirara puppham vannavantam sagandhakam |
evam subhâsitâ Yâcâ saphalâ hoti kubbato ||
4. selo yathâ ekagh^fo vâtena na samîrati |
evam nindâpasamsâsu na saminjanti pandita ||
GÉNÉRALITÉS SUR LA DÉCLINAiSON.
51
5. sabbattha ve sappurisâ vajanti
na kâmakâmà la payan ti santo |
sukhena phutthâ athavâ rfukkhena ^ ^
a^^^^^^, no ccâva cam pancjitâ dassayanti || :^0^ 4^. ^ ^^^ûi
6. yo ca vassasatam jîve kusïto hïnaVînyo | ï(m^^^
ekâham jîvitam seyyo viryam ârabhato dalhain II
7. yo appadutthassa narassa dussali ^jJ^
suddhassa posassa an aftgana^ | <^^-*0 ^-^
tam eva bdam patieti pâpaip -tst^uJt m^^*^- (^^^^^^ )
' ^^ ^^^C{)ftA^^*^ttiilfViiimA rajo pativâtaip va khîtto H
/û*^8. sabbe tasaoti dancjiassa sabbesam jîvitam piyam I >^^ '
T^JLSI/^^^ atlânam trpamam katvâ na haneyya na g hatayg || '^fTl^
' 9. yassa pâpaip katam karamam kusalena pîdhiyyati
so ^mam lokaip pabhâseti abbhâ mutio va candimrj
i o. idha vassam vasissâmi idha hemantagip^su j^'^'^^î''***-^!
iti bâlo vicinteii antarâyaip na bujjhati L/^ r ^' -
( Dhammapada , passinu)
a. Scander hot* ou koty. L'^ève doit maintenant aisément se rendre compte
des menues corrections qui suffisent la plupart du temps pour remettre sur
pied un vers défectueux : l'observation ne sera pas renouvdé^ — 6. jîvet. ^J-fij jJXâAâ7
— 10. va8i8yâmi;cf.8upranljLaA4./^'/^>«''^^
^
185. Version XIV.
Bxcis Di Aie (Soiin).
^. % "X^-
1. so asappayâni c' eva bhojanâni bhuiiji asappâyâni ca khâ
daniyâni khâoi asappâyâni sâyaniyâni s^yi asappâyâni pânâni pivi II
tassa asappâyâni c^ eva bhojanâni bhunjato asappâyâni ca
_Q^J-=^^7^
-2.
khâdaniyâni khâdato asappâyâni sâyaniyâni sâyato asappâyâni
pânâni pivato kharo âbâdho uppajji || 3. so ten' eva âbâdhena
kâiam akâsill h. tassa pajâpatî ujjhâyati khîyati vipâceti | alajjino
ime samanâ sâkiyaputtwâ_dussîlâ musâvâdino j ime hî nâma
dhammacârino br abiJr§ canno saccavâdino sîlavanto kalyânadhammâ
patijânissanti | n* atthi imesam sâmannain n'atthi imesam brâh-
mannaip natthain imesaip sâinannam nattham imesam brâhmaii-
nani kuto imesaip sâmannaip kuto imesam brâli manna m apagatâ
a.
X
PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE
^
ime sâmannâ apagatâ ime brâhmannâ | ime me sà mikay a mara-
navannaqi saipvannesuip imehi me sâmiko mâriio 'ti II 5. anne
pi manussâ ujjhâyanii khîyanti vipâcenti j alajjino ime samanâ
sàkiyaputtiyâ dussîiâ musâvâdino | ime hi nâma dhanmiacârino
brahmacârino saccavâdino sîiavanto kalyânadhammà patijânis-
santi I n^ atthi imesaip sâmannaip n'atthi imesaqi brâhmannaip
nattham imesaip sâmannam natthaip imesam brâhmannam kuto
imesam sâmannaip kuto imesaip brâhmannaip apagatâ ime
sâmannâ apagatâ ime brâhmannâ | ime'upâsakassa maranavannam
sai^vannesuip imehi upâsako mârito Hi II 6. assosuip kho bhikkhû
tesam manussânaip ujjhâyantânaiii khîyantânam vipâcentânam II
7. ye te bhikkhû appicchâ te ujjhâyanti khîyanti vipâcenti I
katham hi nâma chabbaggiyâ bhikkhû upâsakassa maranavannam
samvannessantîti II
(Cf. supra n* 1S9. A suivre.)
1. Mtm/i« etc., aor. sg. 3. — 3. (akârelt) <rfit [son] temps, mouratf». —
A. Prësents narratife ; paft-, fatar d'ëventualilë, S. 9&6. — 5. On a donne
le morceau in extenso à titre d*ëchantilion (rdalivement concis!) du style
bouddhique : désormais les redites seront indiquées par des points. —
6. Aor. pi. 3 de CRU, rossant le génitif. — 7. Ces appicekà sont opposés
aux autres moines, dont la convoitise est blAmée.
CHAPITRE VIII.
OÉGLINÂISON PRONOMINALE.
flS4l. La déclinaison' nominale n'a exerce sur la dëciinaison
I
pronominale qu'une très faible influence analogique, et au contraire
elle lui a fait d'importants emprunts : il y a donc avantage à com-
mencer par les pronoms l'étude de la déclinaison pMie. Ils s'y
répartissent, comme en sanscrit, en pronoms sexués et pronoms
personnels (cf. S. 151-171).
DÉCLINAISON PRONOMINALE.
53
Section L — Pronoms sbiui^s.
1S9« On prendra pour paradigme général le relatif ya-
M.
SINGULIBB.
F.
NT.
PLURIBL.
F.
NT.
N.
A.
L
Ab.
D.
G,
L.
yo yà yam
yant yam yam
yena yàya yena
tyasmà ) . {yaxmâ
yamhà J ^^ ( yamhà
\yaêsà )
iyannifi yoMoqi yasmitfi
yamhi yàyam
y«
ymx
I.Ab.
yasM
\yàyo
yehhx yâbhi
yehi yàhi yehi
jj g l yeêom yôêava yesatii
* ( yesânafgi yàêânatit yesàna$ii
L. yestt yàêu yesu
1 . On voit que le msc.- nt. est à peu près indemne de la contamination
nominale ; eiie est plus sensible dans le fm. Procédons au détail.
SiNGDLiEB. — 9. Le uom.- ace. nt. yam a pris la finale nominale. Sur le
type en d fimd, conservé en liaison, voir n" 5a , i. — Sur Tacc. fm. devenu
pareil au msc. et au nt., cf. n* ig.
3. L'instr. fin. yâya a interverti la quantité de ses deux voyelles, par ana-
logie des quelques cas du même genre où la voyelle thématique est longue.
â. Sur yatmà^ yamhà, cf. supra n" 45 et 83, 3. — Le fm. yàya repré-
sente un sk.* yàyâs, qui est emprunté à la dédinaison nominale (S. loAJ
5. De même au gén. fm. Quant h yassa et yasêà, ils répondent respecti-
vement à yasya et yasyâs.
6. Sur yoêmim r> yamhi, cf. supra n*' 46 el 83, 3. — Le fm. yassam est
r^ulier pour yasyftm , et le fm. yâyam procède de la flexion nominale.
Ploubl. — 7. Sur le fm. yà, cf. supra n* 49. — Le nom. et l'ace,
étant semblables au fm. et au nt. , le sont devenus par analogie au msc. —
Le nom.-acc. fm. yâyo est nominal (iofra n** 160, a).
8. L'instr. fin. répond à celui du sk.; Finstr. msc.-nt. aussi ^ en tant qu'il
remonte à une forme védique yebliis concurrente de yais (cf. supra n"* 57, 3).
— Le type en -bhi est presque exclusivement théorique. — Sur l'ablatif,
voir n* laS, «.
9. Au gén. , le type yesânam yàsânam est pléonastique : l'affixe du gén.
pronominal s'est surchargé de celui du gén. nominal.
to. Sur y«««=ye8U, cf. supra n* 61, a.
\ /
<^^^ :
5& PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
18S«, Suivent le présent paradigme : — i*" rigoureusement,
les pronoms proprement dits, dont on va donner la classification;
— 2*" avec des fluctuations que Tusage enseignera, les adjectifs
pronominaui (cf. S. i53-i5&), hatara^ katama^ anna^ anmtara^
itara^ parUj pubba^ sabba^ eka^ apara^ adhara^ etc.
Notamment, tabba eipubba ont factdtativement des formes nominales : sg.
abl. sabbâ, loc. sabbe, pi. nom. saibâ (mais ace. sabbe).
SI. — DilfOirSTRATIPS.
flSO* Le thème (a- se décline sur ya-, à cela près que le nom.
Sg. est au msc. so (plus souvent que «a, cf. S. i53, i) et au im.
9â. De même, efo et etâ, nt. etaifi (éventuellement elad).
Oatre les formes régijXLhre& du fin. sg. , gën.-dat Uusâ, ioe. tassam, ces deux
démonstratifs ont des formes où s^est introduite, probablement par analogie
de imi' et de ko (infi*a n"** li^i et tkh), une voyelle thématique t, tùsà,
tistam^ et d*autres où la Hnale -âya s'est cumulée avec celle du gén.- dat., soit
tassâya ei titsâya {cî, supra, n* iSy, 9).
fl 40« Le démonstratif ena-, dont la déclinaison est si défective
en sk. (S. 1 55), en a développé une complète en pAli, où il s'est
écourté en na-^ mais où il ne lui manque que le nom. sg., soit donc :
— Sg. ace. fiai^i, instr. tiena nàya^ gén.-dat. nassa nassà (et nas9àya,
n*" iSg), loc. nagmini nastatii; — PI. nom.-acc. ne iw, instr. -abl.
nehi nàhij gén.- dat. nesatfi nâsatii^ loc. nesu nâsu.
fl 4 fl • Le démonstratif des objets rapprochés se décline comme
en sanscrit (S. 1 56) , respectivement sur les th, t-,a-eta/ui-, à cela
près que le nom. fin. sg. est ayant comme au msc. (nt. idatp) : le
tout, bien entendu, en tenant compte des mutations phonétiques
régulières. Mais, de plus, le th. tma- > imi-^ abstrait de cette
flexion, s'en est créé une presque complète en pftli, en sorte que
i 'instr. msc. sg., par exemple, est anena ou tmtnâ, etc.
Formes à ajouter au paradigme sk. : — Sg. instr. mina imàifa, abl.
inuumâ imâya, gén,- dat. imassa imUsâ^ loc. imasmim imUsam ; — PI. instr.-
abl. vnehi imàhi, gén.-dat. mesam imâsam, loc. imesu imàsu; — subsidiaire-
ment, gén. fm. sg. imissâya, gën. msc. pi. imesânam, etc.
DÉCLINAISUN PRONOMINALE. 55
i49« Le démonstratif des objets éloignés est : — Sg. nom.
msc- fm. om, nt. adwfi\ ace. msc.- fm. omii^i, nt. adut/t ou amutu;
— PI. nom.- ace. msc. amû, fm. amû ou omftyo, nt. amU ou amûni
— On voit que la voyelle thématique ne change pas (cf. S. i56
in fine) : elle est seulement brève à tous les cas du sg. et longue à
tous les cas du pi. ; les désinences, comme au paradigme sanscrit.
S 2. RbLATIVS, IlITRBROGATIPS R IKDirilflS.
1 48« Du relatif ya- et de l'interrogalif luh procèdent les
comparatifs yatara-- « celui de deux qui i», katara-^ et les superlatifs
yaioma-j koUma-,
144« L'interrogatif, msc. ko^ fm. kâ^ fait au neutre kin^
(S. 1 53 , 3) et se décline sur yo-.
1 . Toutefois , à raison sans doute de la forme kim , il admet facultativement,
même au msc. (sg.), les formes gën.- dat. kis$a et loc. kitmiffl7>kitnkL
9. Les distribntifs et les indéfinis se forment au moyen des relatifs et des
interrogatiis par les mêmes procédés qu^en sic. (S. i53, 3). Les particules
pâlies sont : iifi>pi, ci (eid en liaison), eana et eanam (au neutre), etc.
S 3. DéRl?B8 DE PIONOMS.
14tt« Plusieurs formes casuelles des pronoms ci-dessus
s'emploient adverbialement : yena, (cpar oîi, où)» (n"" 3^ , i , etc.);
abl. AomAâ <K pourquoi Ît) ; comme en sk. De plus, toutes les dériva-
tions sanscrites énumérées S. 1 5 7-1 5 9 se retrouvent en pâli avec
tant de régularité qu'il suffira de donner de chaque type un ou deux
exemples.
1. Loc. aitka irici», yattha «rou'), etc.; dans rinterrogation, kuliha^
kukam, kuhim, et kaham.
a. Abl. aio «rdlcin, yato (rd*où«, Auto, etc.
3. Quantitatif Aon', qui peut se décliner.
U. Temporel kadâ^ etc. {kadàei «rparfob^).
5. Conditionnd yadi crsi», lequel peut être suppléé par le sg. nt. yam,
signifiant aussi frque, puisque n, etc.
6. Modal : kaÂam (rcomment?n , yoAà trcomme') , to/Aâ(nepas confondre
avec taltha et yattha).
7. Duratif yâoa et yàvam rr tant que», etc.
56 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
fl4S« Au lieu du nt. ady. ya^t, le pâli, fidèle en cela à une
construction du védique, emploie élégamment un cas quelconque
du relatif yor déterminé par l'attraction du principal substantif de
la proposition.
Ainsi la phrase du n* lao, lo, qui a été corrigée pour la commodité de
rélève, porte dans le texte yuu huddhetu, qui, traduit littéralement, ne donne
aucun sens; mais tout B*édaire, si à yesu on substitue yam «rsin. Employer
ce procédé empirique bnqu'on rencontrera un relatif embarrassant.
Section II. — Pronoms personnels.
fl4V« La déclinaison des pronoms personnels, non moins
hétéroclite en pÀli qu'en sanscrit, se complique encore de foison-
nement de formes. Le mieux est de l'étaler sans commentaires aux
yeux du lecteur qui fera de lui-même les rapprochements élémen-
taires.
i^Pers. Sg.N. ahani
A. fiiaçt, mamin/t
I. Ab. mayà^ me
D. G. marna ^ mayhat(i^mamarfi^ amhaifiy me
L. mayi
PI. N. mayatii^ amhe
A. omAe, amhâkatjii^ ne
I. Ab. amhebhif amhehi^ no
D. G. asmàkarii^ amhâkat[i^ anûiatfh^ no
L. asmâiu^ amhesu
1 . On voit que le dat. sg. , tout en se confondant avec le gén. y s'est con-
servé {maykam = mahyam ) , el que le th. pi. amha- = asina- a été cpielque peu
étendu hors de son domaine. — Le nom. pi. mayam (pour vayam) provient
de contamination des cas qui commencent par m. — Les formes me et no ne
sont jamais qu'enclitiques (S. 168).
a'' Pers. Sg. N. iuvatii, tvatji, tatfi
A. tavatji^ iuvafjfi^ ivatfi^ tatji
1. Ah.tvayây tayà^ te
D. G. tava^ lavatii^ luyhatfi^ iumliai}i^ te
L. tvayi^ tayi
DÉCLINAISON PRONOMINALE. 57
PI. N. tumhe
A. tumhe j tumhàkaqi^ vo
I. Ab. iumhebhi^ iumhehi^ vo
D. G. tunUiàkarfij tumhatfi^vo
L. Iumhe9u
9. Le th. du pi. a sabsUtuë par analogie un t initial au y du sk. — Les
formes fe et ro sont enclitiques. — Sur tvam^tam, cf. n* 96, 1 d. —
Le pi. de ce pronom pent, par politesse, se substituer au sg.
449« Outre ces deux pronoms, le pâli possède encore : —
1* le réfléchi indéclinable M^oi/i^SYayam; — a'^Ie réfléchi nomi-
nal atiâ ou ôdiniâ^âtmâ (nom., cf. infra n** 167) ; — S'^l'hono-
rifiquc bhavani = bhavàn, dont la déclinaison est nominale
(infra n* 178, t).
440« Le possessif réfléchi est m (»sva), ou le dérivé saka
(=ssva-ka), dont la flexion est nominale. Mais l'expression pos-
sessive la plus usitée est le génitif du pronom personnel (cf.
S. 171).
tftO. Version XV.
BXCks DB ziLB ( Suite).
1. atha kho te bhikkhû bhagavato etam atthaip ârocesum ||
9. atha kho bbagavà etasmiip nidâne etasmiip pakarane bbik-
khusaqigbaqi san nipâtâpetvâ bhikkhû patipucchi II 3. saccaqi kira
tumhe bhikkhave upâsakassa maranavannam saipvannethâ Hi |
saccaqi bhagavâ II A. vigarahi buddho bhagavâ j ananucchaviyaqi
moghapurisâ ananulomikani appatirûpam assâmanakaip a kappiyaq i at/aû^^
akaranîyam j kathaqi hi nàma tumhe moghapurisâ upâsakassa
maranavannaqi samvannessatha || 5. n'etaqi moghapurisâ appasan-
nânaip va pasâdâya pasannânaip va bhiyyobhâvâya saddhammat-
^' thitiyâ va vinayânuggahâya || 6. evan ca pana bhikkhave imaqi
sikkhàpadaqi uddiseyyâthsH^Tyo pana bhikkhû sancicca manus- ^ s
saviggahaip jîvità voropeyya satj^abârakaip vâs sa pariyeseyya ^ ^.a^ ^^ CoX^
^^^^^^0^%^
maranavannaip va saipvanneyya maranaya va samâdapeyya ambho
purisa Idip tuyh' iminâ pâpakena dujjîvitena matan te jîvitâ seyyo
\ /tiiuçittamano ciltasaipkappo anekapariyâyena maraçavannam va
58 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
samvanneyya maranâya va samâdapeyya ayam pi pârâjiko hoti
asaipvâso 'ti.
(Cf. sapra n** 199 et i3&.)
a. Chercher PAT, et cf. n* ait. — 3. Mm-, pr. narratif. — 4. «un-,
fut. d^ëventnaiité. — 6, udr-, opt. — 7. sam-^-dâ caus. «finstigaerii.
CHAPITRE IX.
DÉCLINAISON NOMINALE : THÈMES VOCALIQUES.
iftl* On distinguera les thèmes vocaliques du pftli en : i""
thèmes à voyelle brève (a, t, tf); â"" thèmes à voyelle longue [à,
t, tt); 3** thèmes à diphtongue. — Quant aux principes qui régis-
sent les altérations de ces flexions par rapport au sanscrit, outre
l'intrusion considérable de formes pronominales, on peut les rame-
ner à deux essentiels :
1® Comme en sanscrit, les thèmes féminins en -i- et -û- ont
exercé une forte influence sur les féminins en -t- et -u- (cf. S. 1 1 3
et 116), et cette action d'analogie, qui est allée jusqu'à la confu-
sion presque complète, s'est aussi étendue partiellement sur les
féminins en -4- (infra n"" 160, a ) ;
a"* D'autre part, la déclinaison des masculins-neutres en -a- est
devenue en quelque sorte la norme de toutes les autres, en prêtant
plusieurs de ses désinences, non seulement aux autres thèmes voca-
liques de mêmes genres, mais aussi aux thèmes consonnantiques
(infra n" i55, 167, i64 et 167 sq.).
Section I. — Voyelle brève .
flftV* Comme en sanscrit, les thèmes en -a- ne sont que mas-
culins ou neutres; ceux en -t- et -u- se répartissent entre les trois
genres. Mais, à raison de l'insertion bien connue de Yn[S. 1 1&
et 1 17)9 les neutres de ces deux dernières catégories se sont en-
tièrement confondus avec les thèmes consonnantiques en nasale
(infra n** 170, a-3).
DÉCLINAISON NOMINALE: THÈMES VOCALIQUES. 59
SI. VoTBLLB -A-.
4ft8« Masculins : th. deva-^^eun (S. loa).
SllffiULIBR. PLURRL.
N. devo N. V. devâ
A. devant A. deve
I. devenu I. Ab. devebhij devehi
Ab. devâf dêvaemà^ devamhà^ G.D. devânatii
devato L. devesu
G. D. devasea
L. <2nw, devaemiriij devamhi
V. éfcwfl
1. Le ig. n*tppeiie plus aacuaeobservatioa (cf. supra n* iSy). Oq remar-
quera seuiemeat Tintrusioa de la désineace pronominale k Tablatif et au
locatif : le pâli dit, à volonté, par exemple, tamhâ devâ ou tamkâ deoamkà. Il
va de soi qa'û fait paiement un large emploi de TabL en -to =s -tas, suffixe
devant lequel la voyelle thématique s'altère éventuellement zpi^Uto «rdu dos,
par derrière^) = prsthatas.
9. Le nom. pi. a en outre une forme en -ose, soit devâte^ qui est d'ailleurs
extrêmement rare, mais fort Intime, en ce qu'elle remonte au sk. védique
devâsas rrles dieux», avec finale empruntée aux thèmes oonsonnaatiques
(cf. supra n* 5o, a).
3. L*acc. pi. deve, commun au pftii et k beaucoup de [»4crits, n'a pas
reçu jusqu'à présent d'explication plausible : on soupçonne biea qu'il pro-
cède de la déclinaison pronominale; mais, si la juxtaposition (ace.) te
*devàn a pu, en effet, très aisément s'assimiler en te deve^ on ne voit pas
nettement pourmu^i cette méo^e altération n'a pas atteint la juxtaposition
(nom.) te devâ. ""Ju-e >-^^ Ai f / «^ r * '- (* i
flft4« Neutres : th. yti^« couple t) (S. io3).
SINGULIER. PLURIEL.
N. A. yugam N. V. yugâ.yugànt
V. yuga, yugarii A. yugâni, yuge
Les autres cas comme au masculin. '''-'/'
1. Le nom. pi. yugà est sk. védique, k ^ - v , * •
9. L'ace. pL yuge est emprunté aux masculins.
) '
60
PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
C
8 2. VoTBtLB -I-.
155* Masculins : th. ibtn-«sage, poète» (S. iia).
SINflULIBB.
N.V.
kavi
A.
kavirfi
I.
kavinà
Ab.
kavmâ, kavismà, ka-
vimhà, kavilo
G.D.
kavtnOj kamssa
L.
kavmi, kavUmifii, ka^
vimhi
PLUBIKL.
N.V. A. kawxyOy kaviyo, kmM
I . 1 ( katUbhi, kai^hi
' ( kavibhi, kavihi
G. D. kai^natfi
L. kavUUf kaviiu
1 . L^ancien voc. en e survit dans la forme dlnterpellation i$e (^l'se) «rô sagen.
a. L'abi. kavinà, pareil à Tiostr. , procède de la simHilude des deux cas au
pluriel; les formes en -$mâ et -mkà viennent da type deva-.
3. L'» msârë k Tinstr. s'est propage, — conmie il Ta fait en sk., mais
dans les neutres seulement, — au gén. et au loc. , qui ont dès lors pris les
désinences des thèmes consonnantiques. — L^ancien loc. en -au survit dans
la forme adverbiale âdo ou àdu «tout d*abord«.
A. Aux mêmes cas, respectivement, les désinences -ssa et -smim ^^ ^mki
viennent du type en -a-.
5. Le nom. pi. kawnfo est r^ulier; kaviyo est le même, avec la désinence
appliquée directement sur le thème sansgaça; quant k kavt, il est, ou imité
simplement de rallongement de la voyelle thénatique dans devâ (pi. de deva-)
ou identique à Face, n^lier kavt (= kavin) ; et probablement Tune et Tautre
explication doivent se combiner, puisque Tacc. et le nom. se sont ici enlière-
ment confondus (cf. supra n° i6).
6. L^allongement en U, à Tinstr. et au loc. , plus commun en pAli que la
brëvilé du sk., est évidemment emprunté au génitif.
IftB* Féminins : Ûx-jâti- « espèce v» (S. ii3).
SINGULIER.
N. V. jàti
A, jâtiffi
I. Ab. ) . . . . .
ç ;a^«y«,;«^y«>;«^<^«
L.
jntxyarïi , jaccwfjfi
jàiiyàyjaccâ
PLURIEL.
N.V. A. jâtiyo,jna
Les autres cas^ comme pour
knvi-y mais avec allongement
constant, v. g. loc. jâdsu^ etc.
(cf. supra n"" i5i, i).
DÉCLINAISON NOMINALE: THÈMES VOCALIQUES. 61
On voit qa*eii fait, aa dg., les fémiiiins ont rompu tonte oonnexité avec les
masculins. L*uaiformitë de leur flexion 8'ez|diquera plus bas (n* 161 , 3). —
Observer le type, phonétiquement très régaler, jaeed, etc. (supra n* 87),
qui, bien entendu , se rq>roduit dans tous les thèmes en -ti-,
S 3. VoTILLI -D-.
IftV* Masculins : th. earu- «oblation?) (S. 116): se décline
exactement comme kam- (n** i5&), en remplaçant t par u, f par
ti, îy par uv, et ay par av. /l f "^ ^
]. L'ancien ioc. en -au survit dans la locution adverbiale kelo ou hetuT^ ii'»\ "fS^/^'
ttk causer. * "■ '
a. Le nom.-voc. sk. en -avas revêt une forme spéciale dans le voc tout à
bit usuel bkikkhate va moines» (cC supra n* 5o, 1).
3. L'influence des fâninins (n* 1 58) a amené oocasionnellement des types
de nom. {ri. en -tiyo.
Ift9* Féminins ; th. d%^tf-c( vache 79 (S. 116) : se décline
comme yâ<H, avec les mêmes substitutions que plus haut, soit donc
I. Ab. D. G. sg. dhenuyâ^ N. A. pi. dhenuyo dhenû, I. dhenûhi^ L.
dhenùsuj etc.
Section II. — Voybllk longue.
flftO* Sauf les monosyllabes, qm' seront traités à part, les
thèmes à voyelle longue sont, comme en sanscrit, tous féminins
et de flexion identique.
Voyelle -â : kaniià et jeune fille?) (S. 10&).
SIHOIILIKB.
PLOBin..
N.
A.
I. Ab.
D.G.
kannà
kannaifi
lumnâya
N.V.A.
I.Ab.
G.D.
L.
kamâ, kannâyo
kaSnâbhi, kann^i
kamànat^
kmmàtu
L.
V.
kannâyaiii,
kam»
ktmnâya
1. Sur rinstr. sg. hdmàya, cf. supra n* iSy, 3. — Le gén. (-dat),qui de-
vrait être *ikimfi4yâ=kanyâyâs, a abr^ sa finale en se confondant avec lui,
et la même forme, par suppression éventudle du niggahtta, s'est étendue au
locatif.
69 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
9. Le pi. pléonastique haimâyo est refiit sur devhfo (infra n* 161); les
autres cas, sans difficulté.
3. Le védique a un type d*instr. çuçrQsS , semblable an nomin. , qui paraît
se reproduire dans le rassâsâ du n* 191,6.
IBfl* Voyelle -I : devi «déesse?) (S. io5).
SINGULIER. PLURIEL.
N. V. dm N.V.A. deviyo[deiMyo), dm
A. deviffi, devitfani I* Ab. det^hi, detMhi
L Ab. 1 . . G. D.
G. D. fi^ L. deifisu
, \ deinyœfi
I . L*acc sg. demyam est r^fulier pour certains thèmes de cette dasse, qui,
en védique , se déclinaient à peu près comme les monosyllabes ( infra n* 1 63) ,
c'est4i-dire comme des thèmes consonnantiques : v. g. sk. véd. ace sg. na*
diam >- nadyam rrla rivière n; et, par conséquent, p. nadiyam ou nadyam
>n(ijjam, etc. De le, il a passé par analogie aux antres.
9. Observer la palatalisation dans le type précédent, et similaires : instr.
najja.etc Cf. n* 87.
3. Ici, la longue régulière des cas obliques s'est conservée (cf. n* 160, i).
Mais deux autres corruptions se sont introduites : la finale -tyâ a passé an lo-
catif, par analogie de la double forme de ce cas dans la flexion précédente;
et, d*autre part, en sens inverse, la forme du loc. s*est étendue à tous les
autres cas obliques.
à. Nom. pi. devn/o (éventudlement -f- venu des autres cas, v. g. Miyo
frfemmesff)=devyas; ace. pi. (iept=: devis; mais les deux eu se sont confondus
comme d'ailleurs en sk. védique.
tB9« Voyelle -tt-.oodAtt «jeune épouse 9) (S. 106) : se décline
exactement comme devi, en changeant t en u et ! en û, v. g. L Ab.
D. G. sg. vadkuyâj N. V. A. pi. vadhû et vadhuyo (^vadhûyo),
IBS* On sait que ies monosyllabes en -I et -û, y compris
le second terme monosyllabique d'un composé, sont en réalité,
en sanscrit, des thèmes consonnantiques (S. 1 âS ). Ils ont gardé en
pâli des traces de cette ancienne flexion lainsi, bhû fait loc. bhuvi
ce à terre?). Mais, toujours comme en sanscrit, les féminins ont
passé à l'analogie des thèmes vocaliques. Quant aux masculins,
s'ils sont restés consonnantiques, c'est à la faveur d'une autre alté-
ration : l'insertion de l'n (infra n" 170, 4).
DÉCLINAISON NOMINALE: THÈMES VOCALIQUES. 63
Section 111. — Diphtongue.
tB4» On reconnaîtra aisément les survivances archaïques et
les créations modernes qui s'entrelacent dans la flexion de^,
crbœuf, vache 9 (S. las).
SUIOUUBR. PLUBISL.
N.V. go N.V. A. yaw, ^ôboo
A. gairi,gmxnii,gàimtii,gàvani I. Ah. gobhi, gohi
I. gttvâ^gavenafgâvena G. D. gavatgi^gmunii,gumuMii
Ah. gava, gavaxmà, gavamhâ, L. go*u, gavetu, gâvesu
gttvamhàf etc.
G.D. gavoêsa^gâvMsa
L. gove, gawumiffi^ gavamhi.
c^\/S
C^est là le seul thème à diphtongue : dyu- est devenu dma (sur ima) , et m-
est devenu raya (id.); nau-est devenu nôoâ (sur huma). Cf. supra n* &5 , 4.
. ^ISft* Version XVL
^ (UaU.-t*^) '>HANnASUTTA.
yf v^ pakkodano duddhakhïro 'ham asmi (iti dhaniyo gopo)
anutîre mahiyà sa màna vâso | / ^ ^tk^
channâ kuti âhito gini
jj^ atha^ patthayasî pavassa deva \
a. akkodhano vigatakbilo ^ham asmi (iti bhagavâ)
anutîre mahiy' ekarattivâso | tÙ3^ — ,^ <
^P^ vivatâ kuti nibbuto gini {"^i^^^^^W^ T^^'fe^
-J 3. gopî mama afi8avâalol§j(ifî^Einiyogopo) /j^ ^^^'^^[ivT^
|haratlam samvâsiyâ manâpi | -yvx^iÂ^^^T
na sunâmi kinci pâpam (pe) Il
cittam marna assavaqi alolam (iti bhagavâ)
dîgharattam paribhâvitam sudantaip j
pâpam pana me na vijjati (pe) Il
atta vetanab hato 'ham asmi (iti dhaniyo gopo) ^ ^^ •»
puttâ ca me samâni)J^ arogâ | ''/.^-^^^--^'-••V QTCRt. ^
tesaip na sunâmi kinci pâpaip (pe)
•>?^W£)
■,'"^":^:^r-
PRÉCIS
liatako
DE GRAMMAIRE PALIE.
i^iu^
-^\':t:àT^-
\xBL\ kassaci (iti bhagavâ)
^ ^ jn acarâmi sabbaloke
IRo bhatiyâ na vijjati (pe) Il
aithi Yagâatlhi dhenupâ (Iti dhaniyo goj
îo3Earagiy o p aveniyo ji atthi
usâbho pi gavampatî ca atlhi (pe)
n' alibi vasâ n' attbi dhenupâ (iti bbagavâ
godharaniyo paveniyo pi n' atthi |
usabho pi gavampatîdha n' atthi (pe)
khîlâ nikhâtâ asamp avedhï (iti dhaniyo gO]
dâmâ munjamayâ navâ susanthanâ | ''i
na hi sakkhinti dhenupâpi^cfîettujrâ (pe) Il
usabhoriva chetva bandhanâni (iti bhagavâ)
^^^^^^^^^J0^^ va dàlayitvâ L j,,^
"■^H^^ nâhampuna upessam gabbhaseyyam (pe) Il
J.'^ 1 . Qpina S ca thaiaii ca pûrayanto
^ mahâmegho pâvassi tâvad eva |
sutvâ devassa vassato
4^
é
13.
tffs
imam attham dhaniyo abhâsatha ||
lâbhâ vata no anappaka ^è4k ^^^^^^^^^^^^"^^ t^F^
ye mayam bhagavantam a^li&Siffî.^ ' ^^^^^^^^ ^atLs^*^
saranam tam upeina c akkhum
sattbâ no hohi tuvaqi mahâmunril ^
1 3. gopî ca ahafi ca assavâ
brahmacariyam sugate carâmase |
^.bi-^^
^■4ii*^'
paraga
dukkhass' antakarâ bbavâmase II
nandati puttehi puttimâ (iti mâro pâpimâ)
goiniko gohi tath^ eva nandati |
upadhî hi narassa nandanâ
na hi so nandati yo nirûpadhi II
socati puttehi puttimâ (iti bhagavâ)
gomiko gohi tath' eva socati |
upadhî hi narassa socanâ
na hi so socati yo nirûpadhi II
Sutia-NipiU, 1, a.
DÉCLINAISON NOMINALE : THÈMES CONSONNANTIQUES. 65
1. samâna-, traduire par samânais, S. 384, i. -n, aHongemeot métrique;
de même -pati (7), i^mi^î (i&); cette observation ne sera plus répétée. —
a. Observer les assonances qui font presque jeu de mots d*une stance à
Taotre. — 3. samvMiyâ, cf. înfra n* i84. — 7. o/rti, cf. infra n' aoo. —
10. eketva, par abrègement métrique; usabhor, cf. supra n* Sa, 9; upessain
futur. On sait que le but de la vie religieuse du bouddhiste est d'échapper à
la i*enaissance. — 11. pûrayanto, cf. infra n* 17a; pâtfas9t, sg. 3 aor. Il est
sous-entendu que les biens de Thomme riche ont été engioutis. — 13. cak-
kkutna^ cf. infra n* 171. — i3. -mase, pL 1 impér. moyen, cf. infra n** 957.
CHAPITRE X.
DÉCLINAISON NOMINALE : THÈMES CONSONNANTIQUES.
IBB* Par suite de circonstances déjà définies (supra n'' AS),
beaucoup de thèmes consonnantiques, et nommément la plupart
de ceux qui se terminaient par une explosive (S. 139)9 sont de-
venus thèmes vocaiiques en pâli. Il n'a conservé, et encore partiel-
lement, que les catégories spéciales du sanscrit, c*est-à-dire les
thèmes qui se terminent par : i"* une nasale; 9" un groupe com-
mençant par une nasale; 3"" une sifflante; &'' une semi-voyelle. —
Telle sera notre division.
On constatera dans ces flexions : d^une part, la persistance des désinences
de la déclinaison consonnantique, et même une certaine survivance, bien
qu atténuée, de Tantique distinction des cas forts et faibles (S. iq8); mais,
diantre part, une intrusion considérable et parfois prépondérante des dési-
nences des thèmes vocaiiques.
Section I. — Nasale.
SI. — Thèmes en -an-.
tBV« Les masculins en -an- sont susceptibles : soit de con-
server leur voyelle intacte dans toute l'étendue de leur flexion; soit
de l'affaiblir, aux cas faibles, en t ou u (cf. supra n"" 18); soit,
enfin, de la laisser complètement tomber; le tout sans préjudice
du passage de certains cas à la flexion vocalique.
Ainsi atiâ (nom.) ^âtmâ (S. i3o, a) fait au gén.-dat. attano, k Tacc. sg.
aUânam^ an uom.-acc. pi. attâno, etc. ; mais Taoc. sg. est aussi attam (comme
CRAMMAISS PÂLIB. 5
laratHBaiB ratio s al t..
66 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
devam),Yitisir,'Ëbl. pi. est toujours attehi (comme devsU), et le voc. sg. alla
est calque êwrdeM. — D'autre part, hrakmd (nom.) irprétrei fait : au gén.-
dat. 8g., hrahmunOt mais aussi brtJtmaua (comme devai$a)\ an gën.-dat. pL«
brakmânam (comme det>à$Mm) ou hrahfnûnatn;k Tinstr. et au loc. pi. , respec^
tivement brahmehi et hrahmesu^ etc. ; et le voc. sg. , assez étrange, est hrahme.
tBS« La plupart de ces anomalies, avec lesquelles on se fa-
miliarisera par l'usage , se trouvent réunies dans le paradigme ràjâ
(nom., cf. S. i3o).
SINGUUBR.
PLURIEL.
N.
ràjâ
N. V.
râjâno
V.
ràjày ràja
A.
râjano^ râjâno
A.
râjànarfiy ràjar/i
I.Ab.
ràjûbhi, ràjûht^ râjuhi.
I.
rannây ràjinâ^
râjena
râjehhi^ râjehi
Ab.
rannà, râjasmi
Ij râjamhâ
G. D.
rannatfi, râjûnarfi^ ràjâ-
G. D.
ranno, ràjtno^
ràjassa
natit
L.
râjinij rami^
ràniie
L.
râjûsu, râjusUf râjesu
1. On observera la remarquable régulainté de certains cas faibles, v. g.
rannâ = râjnâ. Quant aux altérations de flexion, dies s*expliquent d'elles-
mêmes.
â. Le th. yuvan- (S. i3o, &) conserve archaïquement la forme faible
yûn-; mais, dans la langue usuelle, il se décline comme aUà.
3. Le th. çvan- (S. ibid.), tout au contraire, est un parangon d^irr^-
larité : il s'est détriplé en : — i* un th. suna- (sur rfew-); — a* un th. «w-,
représenté par nom. sg. sa, pi. sàno, ace. sg. et gén. pi. êmiam; — 3"* un th.
sa-, qui n*a point de nom. sg. , mais qui , à cela près, se décline presque sur
deva- (sg. ace. sam^ instr. tena, gén. tassa ^ ioc. se et samhi^ etc.; pi. N. sa,
A. se, G. sânam, mais I. sàki et L. sàsu avec à), — Outre suno (nom. sg.),
on a aussi sii$w et sono, et le reste à Tavenant.
&. Le th. puman- (rhommo a perdu les formes faibles (sk. pums-) et se
dédine sensiblement comme ^oAmon- ( supra n"" 167).
flBO» Le pâli n'a presque plus trace de neutres en -an-, parce
que lanalogie les a fait passer à la déclinaison vocalique : ainsi,
(nom. sg.) nâmarfi ce nom t), dâmatii relient) ^ comme ytfgni/i, et le
reste à l'avenant.
S 2. — Thèmes bn -in- (-un-).
t VO* Par suite de la chute de Yn au nom. sg. (S. i3o, 6),
cette catégorie s'est altérée dans le même sens que la précédente
DÉCLINAISON NOMINALE : THÈMES CONSONNANTIQUES. 67
(intrusion de ia flexion vocalique); maïs, d autre part, et par la
même raison, elle s'est enrichie en attirant à elle des thèmes qui,
sans avoir jamais contenu d'n, se sont trouvés lui ressembler par la
forme du nom. sg.
1. En fait, on peut dire que io&t- irrobuste» se dëdine exactement sur
atUm-, en changeant a en t, mais sans guère allonger sa voyelle ail]6ui*8
qu*aa nom. sg., et surtout, naturellement, sans jamais la changer eu e,
^- 8' ' Sg. N. io/ï, A. balinatn baHtn^ I. baKnà^ G. balino balissa, etc.; —
PL N. A. balino batx (d'après kmÂ, n* i56), I. balihi (battki), 6. balinam
(baUnam), etc. — Le nt. est bali r^rulîer, ou balim, d'après yugam, et le
reste comme ci-dessous.
9. L'insertion de Vn de déclinaison dans les thèmes neutres en t- (cf.
supra n* i5a) a amené la confusion totale de cette cat^orie avec ia précé-
dente, en sorte que vâri (S. 1 1&) se dédioe comme Aa/in-, sauf, naturelle-
ment : Sg. N. A. vàA vârim; Vi. N. A. vârini (aussi vâri),
3. Les neutres en u- ne pouvaient échapper k cette sphère d'attraction :
madhu se déclinera donc comme vâri, en changeant t en tt et î en w (S. 1 1 7)
V. g. gén. sg. madhuno et madhussa, etc.
&. Enfin , les noms masculins en f (et par acx^ession ceux en û), unique-
ment parce que leur nom. sg. était en t (cf. supra n° i63), ont subi la
même influence : ainsi, (nom. sg.) gâma-ni tr chef de village ^ (»grâma-ul,
rac. Ni) se décline comme 6a/t, et gotra-bhû (rprétro (rac. BHtl) fait au
nom.-acc. pi. goirabhuno.
Section II. — Groupe nasal.
t V 1 • La distinction entre adjectifs et participes de cette caté-
gorie (S. i3i) subsiste, mais fort atténuée, en ce que le pâli ne
connaît plus de participes présents en -ai- tout court : il dit iaiaifi.
(nom.) <t donnant 9) comme hharatfi (t portant 9 (cf. S. 3o3). En
effet , au nom. sg. , les participes, ayant la voyelle brève, conservent
la uasale finale sous forme de niggahita, tandis que les adjectifs
perdent la nasale après leur voyelle longue (cf. supra n"" A 6),
V. g. bimgttvà «le bienheureux^, cakkhumâ «le voyant tj, etc. (voc.
analogique hhagava^ cakkhumâ^ cf. n° i65, is); et il n'y a plus
entre eux d'autre différence.
199* La distinction des cas forts et des cas faibles s'est fidèle-
ment conservée dans l'une et l'autre classe : ace. sg. bhagamrUani
et bharantatfi; mais instr. sg. bhagavatà et bharalà^ etc. Dans l'une
68 . PRÉCIS DE GRAMMAIRE pAlIE.
et l'autre aussi, lace. sg. bhagavantarii et bharantatii a suscité par
analogie un nom. sg. *bhagavanto et bharanto (d'après devo) et
toute une flenon sur ce paradigme, moins le nom. sg. lui-même,
inusité pour les adjectifs, quoique d'un emploi considérable dans
les participes.
Ainsi : — Sg. 1. bhagavantenabharantena, Ab.bhagavantasmà'amhâ.G.J).
bhagavantassa, L. bhagavante -asmim -atahi^ etc.; — Pi. N. bkagavanlâ,
G. D. bhagavanlànam , etc.; et même Tintiiision a été si violente que Tacc,
riiistr.-abl. et le loc. n ont plus diantre forme que celles empruntées au type
deva- {bhagavante et bharante, bhagacantehi et bharantehi^ bhagawuUesu et
bkaratiteiu).
1 98* Abstraction faite désormais de ce dernier type Irop bien
connu^ on donnera ici, à titre de résumé, la flexion parallèle de
l'adjectif et du participe.
N.
bhagavâj
- bharargi.
V.
bhagavargi^ bhagava
ybhagam.
— bfiarafii, bhara
A.
bhagavantaifif
- bharanlatii.
I.Ab.
bhagavatâ^
- bharatâ.
G. D.
bhagavatOf
- bharato.
L.
bhaffwati^
- bharaii.
N.
bhagavanlo^
— bharanto.
G.
bhagavatatfij
- bharatatii.
PI.
1 . Au contraire du sk. , Thonorifique se dédiue sur bharam. On y remar-
quera les formes suivantes :
Sg. N. bhavam. PI. N. V. bhavanto, làtmto, bha-
V. bho , bhavante , eic. vanta,
A,, bhavantam, A. bhonte, bhavante,
I. bhavatâ, bhotâ, bhavantena, I. bhavantehi,
G. bhavato, bhoto, bhavantassa, G. bhavatam , bhavantànam,
9. Le ppepr. du vb. irétre^ n*a plus que le nom. sg. santo et la flexion
assortissanle , dans le double sens de ir étant d et (rbon?) ; toutefois il a conservé
un gën. pi. «a/am = satâm et un instr.-abl. pi. sabbhi ^sadhhis.
3. L*adj. tnaham cr grand ?) (aussi mahà) se décline sur bharam,
1 V4« Les neutres de ces deux classes ne diffèrent des mascu-
lins qu'au nom.-acc. ; mais, de plus, ils y diffèrent entre eux au pi.
DÉCLINAISON NOMINALE : THÈMES CONSONNANTIQUES. 69
- — Sg. bhagavatii (analogique de yugaffi)^ bharaffi, — PI. bhagavanti
(régulier) et bhagavantâni (refait d'après n"* 179)9 mais bharanlâ et
bharantàni (tous deux refaits d'après n"" 17 a).
Section 111. — Sifflante.
1 V ft« Le type neutre sk. vacas (S. 1 Su )=»p. vaco ressemble au
nom. sg. au type masculin sk. devas=p. devo. Sur cette similitude tout
extérieure , s'est construite en pâli une déclinaison hybride, en partie
régulière, en partie analogique de celle de devo (respectivement yu-
gatfi), et dont tous les éléments sont très aisément identifiables.
SINGULIER.
PLURIEL.
N.
vaco (cf. rtgo m. , n' i SA ,
N. V.
vacà
7).
A.
vaee
V.
vaea
I.Ab.
vaeebhi^ vaeehi
A.
vacoffi
G. D.
vacânoffi
I.
vacasâj vacena
L.
vaceiu
Ah
meà^ vacagmà^ vaeamhà
G.
D.
vaeaso^ vacassa
L.
vacan^ vace^ vacasnmfi^
Dins les adjectifs de cette classe , c'est la flexion analogiqae qui Ta em-
porté, soit donc : nom. sg. insc. xunuino tr bien veillant d , fm. minanà^ nt.
tumoMm, et le reste à Tavenant.
1 VB» Les types neutres sk. havis et caksus (S. i3â, 9) de-
viennent respectivement p. havi et cakkhu. Sous cette nouvelle
forme, ils ressemblent extérieurement aux types vâri et madhu
(supra n' 170, 9-3) : d'où confusion presque totale entre ces
catégories.
Ainsi : instr. sg. havinû, gën. sg. eakkkuno on eakkhussa, pi. eakkhûni et
eakkkû, etc.; avec, loutefois, quelques survivances comme instr. sg. âyusà,
d*où la sifflante conservée a même pu se glisser par analogie dans des formes
où elle n avait que faire. — Cf. âyum, n*" io5, 6, et eakkkum, n"" 999, 1.
1 W • Les comparatifs du type sk. çreyas (S. 1 3 3 ) = p. seyyo^
font au nom. sg. des trois genres seyyo y et au surplus se déclinent
' comme vaco. — Les participes du parfait (S. i3/i) n'existent plus
que sous forme de survivances très altérées, dont la flexion est
70 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
|ue : nom. sg. mivà^ ou imfo, ou viddoiu « savant t), (widvà
ft Ignorant TJ, etc.
Section IV. — Semi-voyelle.
199» Les types sanscrits dâtar- et pitar- (S. 1 35 ) ayant pour
caractéristique essentielle de perdre leur semi-voyelie au nom. sg.
et de la changer en voyelle à maint autre cas, on doit s'attendre à
les trouver fort corrompus en pAli, ou manque IV-voyelle. De
fait, ils y sont h tel point transformés, que les grammaires indi^
gènes les enregistrent sous les formes thématiques respectives
dàiu- eipitur; et c'est sous cet aspect en effet qu'ils apparaissent
pour la plupart au premier terme d'un composé , v. g. talthu-vacanaqi
cela parole du précepteur?) (=çâstr-), katiurpunnâni (cles mérites
de celui qui a fait?) ("> kartr-), etc. En outre, les deux types dif-
fèrent plus entre eux dans leur flexion qu'ils ne font en sanscrit ,
parce qu'ils ont suivi des voies d'analogie divergentes, suivant qu'ils
étaient noms d'agent ou noms de parenté, et même noms de pa-
renté masculins ou féminins; et c'est sous le bénéfice de cette triple
distinction qu'il convient de les examiner.
t V9« Noms d'agent : th. dàtar- [dâtur) ce donateur v».
SIIfGDUBB.
PLUBIIL.
N.
dm
N. V.
dâtâro
V.
déUâ,dâta{safT9in' àS)
A.
âàtâro, dàtàre
A.
dàtâraiii
I. )
dâiarebhi^ dàtareki
I.
dàtarâ, dàlârâ, dâtum
Ab. j
dâiârebhi^ dàtàrehi
Ab.
dâlarâ, dâtârâ
G. D.
dàtànar/i^ dâtanofii^ data-
G. D.
dâtu, ââiuno, iâtuua
ràtuttii
L.
dâtari
L.
dàtare8Uf dâiàresu
1. Toutes ces formes s'expliquent aisëmeat, soit en partant du tb. pri-
mitif dâtar-, soit par reconstruction sur un faux th. dâtu- , abstrait principale-
ment du gén. dàtu = dJktar (supra n* â8).
a. Sporadiquement on rencontre aussi dans cette flexion des formes ana-
logiques qui appartiennent au type suivant (n"* i8o), v. g. loc. pi. kattûsu ^
kartrsu.
3. Le th. sakhù ftamir> , qui déjà en sk. a une déclinaison très spéciale, a
de plus subi en pAli Fanalogie de la précédente et abouti ainsi à une fort
DÉCLINAISON NOMINALE : THÈMES CONSONNANTIQUES. 71
étrange bétérodise (cf. S. sai, a). — Sg. : N. «oAAâ; V. sakhe. sakk, sakhi,
sakhâ, sakha; A. sakhâyarn, sakham, sakkânam (diaprés ka^nam et râjémam)^
sakhâram (diaprés iàtâram); I. Ab. Mifcitfi4;G. D.MiUtno, Miàhma; lusakke,
— PL : N. V. sakhàyo, sakkino, sakhâno; A. id. et sakhi (=8akhln); L Ab.
sakheU^ sakharM et $akhârehi\ G. D. sMinam, iêkharânam et sakhàrânatn;
L. sakhuu, sMaresu.
ISO» Noms de parenté masculins : pitar- {jntu-) et bhàlar
{^bhâtur); car le troisième, devar-, est devenu dévora" et se décline
sur deva-.
SllfGULIBB.
PLURIEL.
N.
pUà
N. V. pitaro
V.
pità^ jnta
A. pitaro j pitore
A.
pitarani
i pilubhi^ pituhi
I.
pitarâ^pUunà
IfihJ pitûbhi^pitahi
Ab.
pitu , pUarâ, piùto
( pitarebhi^ pitarehi
G. D
. pilu^ piiunOj pitussa
G.D.
ptiûnani^ ptlunnani
L.
pilori
piiânatfi, pitarànarii
L.
piiusuy pitûfu, pitaresu
On voit que le th. devient piti- devant l'affixe -to de Tabl. (» pitr-tas, et
cf. supra n* 9 5, i). Il le devient aussi très souvent en composition : pài-
gottam tria famille paternelle^ , bhàti-pakkhato crdu côté du frère') , mais pitu-
pitâfnahâ nie père et le grand-père t» , pitMcdûi rrtante paternelle^ (cf. infra
n* i8i) et mâtveehà «tante matemdleit.
tSt* Noms de parenté féminins : mâtar- (môtti-, m/î/t-,
matli^, vl" 361, &), (tmère)!, et dukitar^ >^ tUatar^ (cfille«; car on
vient de rencontrer les derniers débris de sk. svasâ, lesquels, ainsi
Cfaenonandâ «belle-sœur», se déclinent exclusivement sur Manm.
SINGULIER.
PLURIEL.
N.
mâtâ
N.
V. mâtaro
V.
màtà^ mata
A.
màtarOy mâtare^ et ainsi
A.
mâtararjii
desuite pourlesautres
LAb.
G.D.
L.
môtorà, mâtuyâj mâlyâ
màtu^ mâtuyà, màtyà
mâtari , mâtuyani , m J-
tyani^ mâtuyâj môtyn
cas , respectivement
semblables à ceux des
th^mes masculins.
72 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
1. Il y a de plus un abi. 8g. mâ(tlo, et les fonnes de composition sont à
ravenant(n* i8o).
9. Le terme usuel pour (rsœum est bhagmû
tS«. Version XVII.
DEVOIRS DE nM ENVERS LES DEFUNTS. lUdi^O^^'^l ^
tiro ku^d^su titthanti sam dbisinEh âiakesu ca | ^^^
dvâr abdiâs u titthanti âgantvâna sakam gharam II
pahûte annapânamhi khajjabhojje upatthite | I
na tesam koci sarati sattânam kammapaccayâ 11 ^ 2 j^^ \
tiAtJl 'ly ^/LiiirTr 3 • 6VÛÏP dadanti nâtînam ye honti anukampakâ | ^^^^^^t^^*"^^
jjL^ .fi/Jv^^^^"^ suciip panitaip kâiena kappiyam pânabhojanam |
4 -j^ idain vo nâtînam hotu sukhitâ hontu nâtayo II
ij^^^%^^* A • te ca tatthâ samâgantvâ fiâtipe tâ samâgatâ i ^iH^^^^ ^^fj.
^flr^ pahûte annapânamhi sakk^cam anumodare II 4i#aH yi'*^^*r**^
5 . ^ciraip jivantu no nâtï yesam hetu labhâmase |
amhâkaii ca katâ pùjâ dâyakâ ca anipphalâ II *
6 . na bi tattha kasî atthi gorakkh' ettha na vijjati !
vanijjâ tâdisî n' atthi hirannena kayakkayam ||
7 ito dinnena yâpenti petâ kâlakatâ tahini j
unname udakam vutthaip yathâ ninnam pavattati
evam eva ito dinnam petânam upakappati II
8 . yathâ vârivahâ pûrâ paripûrenti sâgaram |
evam eva ito dinnam petânam upakappati II
adâsi me akâsi me nâtimittâ sakhâ ca me !
petânaip dakkhinâ dajjâ puhhe katam anussaraip II
1 G • na bi runnaip va soko va yâ c' annâ paridevanâ |
na taip petânam atthâya evaip titthanti nâtayo II
1 1 • ayan ca kho dakkhinâ dinnâ samgbamhi suppatilthitâ |
dîgbarattam hitây' assa thânaso upakappati II
1 s . so iiâtidhammo ca ayaip nidassito
petânam pfijâ ca katâ ulârâ |
balan cabhikkhûnam anuppadinnaip j ^ J
tumbebi punnam pasutam a nappakan Hi II )/^^ ^
(Petovatthu, 1, 5.)
^
f 'j^^ yA^AiJ-^^'^-'^--^
<jd l^ .
ADJECTIFS ET NUMÉRAUX. 73
3. Suppléer un tb* à b fia de b stanœ. — 4. anamodaute. — Suppléer
tli : cette fois ce sont les défunts qui parient — 5. ^efoin «rafin que d euxit ,
cf. n" 1 46 et i65 , i3. — 9. ^adâsît , akârslt, puis suppléer le veri)e frétrew , ^A^
et tri devant petânam ; dajjâ = dadyât. — 1 o. tom est un ace. nt adv. , dwit ' ^ufC^*^^\j^^M
le corrâatif est yâ commandant toute la proposition précédent e. ^^^ **&*tj£^xfe^'\^
.•.. Versl™. Xm ^^^,^^
L>ÂHE D<GniS< EH LION. [^j5àL A^ ^Sll^^ \
1 . n' etam sîhassa naditaa ti, idam pi satthâ jetavane viharanto^^
kokâlikam ârabbha kathesi; so imasmim kâie sarabhaniiam bha-
i^^ % nitukâDio ahosi ; satthâ tam pavattim sutvâ atîtam âhari ||
s. atîte bârânasiyanibralmiadatte rajjam kârente bodhisatto
kassakakule nibbattitvâ vappiianolasikammena jivikaip kappesi ||
3. tasmim kâie eko vânijo gadrabbabbârakena^ohâram karonto ^^M^^'^^UE^^^
vicarati II A. so gatagatatthâne gadrabhassa'pittnito bhandikaqi
otâretvâ gadrabham sibacammena t parupU vâ sâliyavakhette vi-
^T' ^^^y*^?yi^^ " ^ • khettarakkbakâ tam disvâ siho ti sannâya upasaqikamitum
na sakkonti || 6. a^' ekadivasam so vânijo ejcasmiip gâmadvâre
nivâsam gahetvâ^atarasâm pacâpento tato gadrabham sihacammam
pârupîtvâ yavakhettaip visajjesi || y. khettarakkbakâ siho ti san-
nâya tam upagantum asakkontâ geham gantvâ ârocesum II
(Jitaka, 189. A suivre.)
1. Préambule constant, sauf les variantes appropriées au sujet de chaque
conte, de tous les jâtakas : c'est le Baddha qui est censé évoquer luî-méme
les scènes de ses vies antérieures. — Bien que n'ayont pas encore étudié la
conjugaison, Téiève reconnaîtra désormais aisément les aoristes. — sl .Qq^en
dira autant des causatifs : cf. supra n* 1 13. — i.gata. . . rrh chaque fois
qo*il arrivait h. . .r>. — 6. Sur le double accusatif, cf. S. 33o.
CHAPITRE XL
ADJECTIFS ET NUMÉRAUX.
flS41« Les adjectifs et les substantifs susceptibles de varier en
genre forment, comme en sanscrit, leur féminin, respectivement,
soit en -â, soit en -f, soit des deux manières, et à peu près selon
les mêmes distinctions qu'en sanscrit (cf. S. 1 Ao), qui sont surtout
affaire d'usage.
74 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
Les gubsiaDtifft-Qdjectifs en -ofas (cf. S. 107, 3) font leur fm. en -ikâ :
nâmaka, fm. nàfnikà, «qui porte le nom de» ; sottiaib =3 6ârthaka, fin. «al-
thikà «rprofitable» , etc. ; et parfois le suflT. -ika est confondu avec le suflBxe-îya
qui lui ressemble (n*' i5o, 4, et i65, 3).
1 S 5 • Le comparatif et le superlatif des adjectifs ont les mêmes
formes et les mêmes fonctions qu'en sanscrit (S. i&i-i&Â); mais
par abus il n'est pas rare que le premier prenne la place du
second, sans même que le mètre l'exige (cf. supra n'' 1 a j ; 1 ).
i*" Gpar. en -tara 9 superl. en --tama^ v. g. : bahu-tara baku"
tama , pàpa-4ara pàpa'4anui , etc.
a* Gpar. en -iyo ou -yyo (cf. la déclinaison, n" 1 77) , superl. en
H//Aa-»iistha : pàjhiyo pàp^tika^ afpyo et appiyo (cpius petit t), etc.
3"* Cumul : pâp'ittha-tara (cplus méchant t), etc.
4'' Irréguliers : $eyyo$eUha ^mQiWemii^jeyyojeftha^ etc. — En
outre, les adjectifs dérivés des types des n"" 170 et 178 perdent
leur suffi&e dérivatif (levant les suffixes '■iyo et-ât^, v. g. : nom.
*gum ou gunavâ r vertueux t), $atmâ (» sm^timân) « réfléchi t),
medhéhfi ce intelligent tj; cpar. gun^tyo sal^iyo medhriyo^ etc.; superi.
gun-ittha sat-'ittha medh-ittha,
S"" En dehors des formations communes, le pâli en a une de su-
perlatif qui lui est propre et qui n'appartient même à aucun
prâcrit : c'est le type/7â^-îwt&i, dont l'analyse est malaisée.
19S« On sait que le complément du comparatif se met à
l'ablatif. Mais ce cas peut être suppléé par une tournure analytique
équivalente à notre «que^j : c'est le pronom ya, mais suivi de la
particule ce (=ced) et ordinairement accordé en genre, nombre
et cas avec le complément; cf. n° 1 46 , et infra n** 1 94 , 1 et 3.
1 S 9 • La numération repose sur le système des dix premiers
nombres, dont la déclinaison est à peu près la même qu'en
sanscrit, sauf naturellement les altérations phonétiques.
1 . eko ekâ ekarfi. — Msc. et nt. : sans difficulté. — Fm. ; G. D.
e/^M, etc.; cf. n'' 139.
1. Au pi. masc., ekê « quelques-uns t» , de flexion pronominale; mais aussi
ekà , de flexion nominale. Cf. n"* i38, >', et S. i5A.
ADJECTIFS ET NUMÉRAUX. 75
2. Jkê ou iuvêj des trois genres : N. A. à>e^ I. Ab. AMn irtAt,
6. D. ivmnarg^ Juvimuniif L. dvim. En composition, An-, di- ou (/ti-.
9. On voit que la flexion plurale s'est presque entièrement substituée k
odk du dud. Il en est de mime pour Tautre dud pardeUement conservé en
p. : N. A. M»Ao=»obbau, I. Ab. tMoU (iAt), ubhM (-6Ai), 6. D. «Mmnam,
L uMloêu^ ubkeiu.
3. tayo ùuo ^m. — Msc. ; N. A. layo^ I. Ab. fibhi dAt» G. D.
tinnanir Imnamia^» L. tiuu (isu. — Fm. : N. A. tUio^ G. D. tiêiaiit
tiêionnanif le reste comme au msc, — Nt. : N. A. a^t, le reste
comme au msc. — En composition, (i-, et cf. supra n'' &o, t.
à. catiàro catasso cattàri. — Msc. : N. A. eattâro eaturo, I. Ab.
ealubbhi eatûbhi catûhij G. D. catunnam, L. catiUu. — Fm. N. A.
eaiasiOj G. D. caUmaqi caUmannatfi^ le reste comme au msc. —
Nt. : N. A. caltàriy le reste comme au msc. — En composition,
catur- devant voyelle, catu- devant consonne, parfois avec dou-
blement de celle-ci.
5. panca, 1. Ab. pancahi^ G. D. pancofinwfiy L. pancasu. En com-
position , panca-, panna-^ parma-.
6. cha (en liaison, chal^ n** &5), \
l '«'f'' déclinés
•• ' i comme iMinr/i.
9. nava^ '
10. £iiM(-réMa, -fas«,n*58,3%et6o, fl*),
11-19. Il est impossible d'énumérer toutes les formes de ces nombres. On
se bornera à celles qui différent le plus des formes sanscrites : ekârasa , bârasa,
kloia^ coddoia euddasa^ pannarasa, iofasa, sattarasa, afthârasa^ ekûnavi$alî
(S. 177, 4); tous, sauf le dernier, déclinés surpaHea (cf. n* 188, 1).
1SS« Les décades sont : tUsati ou visa r^aon] tinua ou tiriuati
R 3 " ; cattârisa > caitàlua > tàlUa , etc. ; pannasa , etc. ; sattki (c 6 0» ;
sattati ce 70 7) ; asili f( 80 " ; navuti « 90 ».
1. Les numéraux en -î sont féminins et se déclinent sur jâti (n* i56).
Ceux en -a prennent au nomin. la forme nt -ar^, parfois la forme fm. -a,
mais sont partiellement indéclinables; leur gén.-dat. est vUâya (comme
kaiinâya, n* iSg).
3. Les règfles de la construction de ces numéraux et de leur composition
entre eux sont les mêmes qu'en sk. , bien qu encore plus facultatives, etétran-
76 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
gement compliquées par la déformation phonétique. On peut noter à titre
d'exemples : bâmsati irsan, temati traS') , efuJflntati «raôn ; ekmuUima (rag^)*
batUmM (r3a') ; eultâlisa ftkkyt ; ehappamuua nSG^) ; eullâsili frSin, etc.
fl90« Les nombres (^ cent 9 et « mille t) sont des substantifs
neutres, $ata et sahassa. Mais ils peuvent se multiplier par un
composé, qui, dès lors, ne prend pas la marque du pluriel :
N. A. hâiaiatfi ou dvisatar/i rqogt), daaasahassa^ (c 10,000», etc.
L*imagination effi-énée du bouddhisme en matière cosmogonique eteschato-
logique a dévdoppé jusqu'à un d^rë invraisemblable la nomenclature (ks
puissances de 1 00 et de 1 ,000. On se bornera k noter ici iakkha (nt.) rr 1 0,000")
et koU (f.) (Tio millions )).
flOO« Le système ordinal est le même qu'en sanscrit : pathama
ou pubbay dutiya^ tatiya, turiya (fm. -a) ou caluttha (fm. -î), pan-
catlia ou pancama^ êoftha^ etc. A cela près que, à partir de 1 1, on
a le choix, toujours, entre la forme surchargée du suff. -ma et'Ia
forme écourtée sans suffixe : ekârasama ou ekàrasa ce 1 1'??; tnsatima
ou ma (CSG* 99; navutima ou navuta ^^o^v. Pour (t 100*7) et « 1000*7),
êotama ou sataUxma, iahasMtna ou sahassatama; pour leurs multiples,
bàsata, etc. ^ 900*77.
fl 1 • En dehors de 9akir/i « une fois t) ( en liaison sakid^ sakrt),
les adverbes numéraux se forment par composition adverbiale avec
le mot *khaitu-' «fois77 = kftu- : dvikkhailurfi « 9 fois 7), etc.
flOV« Les dérivations modales (-rfA/î), distributîves (-«0 =
-cas), nominales, et les compositions de sens numéral, sont les
mêmes qu'en sanscrit (S. 1 79-180).
Version XiX.
L'AME DÉGUISÉ BN LION (Fin). if-^iJ^
1. sakalagâmavâsino âvudhâni gahetvâ sankhe dhamenlâ bhe-
riyo vâdentâ khettasamîpam gantvo unnadimsu II 9. gadrabho
maranabhayabhîto gadrabharavam ravi II 3. alh* nssa gadrablin-
bhâvam natvâ bodhisatto pathamam gâtham àha || ^«
/i. n' elam sîhassa naditarn na vyagghassa na dîpino j^r'T^
pâruto sihacammena jnmmo nadali gadrabho ti II
ADJECTIFS ET NUMÉRAUX. 77
5. glgtayâgifi o pi tassa gadrabhabhâvaqi naivâ atthîni bhan-
jantâ^tneFkasihacammain âdâya agamaipsu II 6. atha so vânijo
agantvâ taip byasanappattam gadrabham disva dutiyam gâlham « Jjr
7. ciram pi kho taip khâdeyya gadrabho haritaqi yavaqi | utl''^^^^
âha I
. pânito sihacammena ravamâno ca dûsayîti || ^T^
o>*TVv ^' tasmim evaip^dânte^ycvSH gadrabho tatth' eva mari II 9. va- ^
^^^^nijo pitam pahâya paU^âmi II io. satthâ imam desanam âharitvâ
^ j^ jàtakam sa modbàneg i II 1 1 . tadâ gadrabho kokâiiko ahosi pan^ita-
^I^A^J^assako pana aham evâ ti II 13. sîhacammajâtakaip II
p^'jP^ (Cf. mipra n« i83.)
^^ I. W. 3 aor. de(tii-)fiaib(f. — 9. Sg. 3 aor. de ra!oa&^ et cf. mari, i/îiiti,
etc. — i 7. Optatif conditionad : rr mangerait, aurait mangent
^.^jpr j^zJ©4l. Version XX.
^\yV^^ STANCES 6NOMIQUES.
attâ have jitam seyyo yâ cayam itarâ pajâ I lY ArfeLifi ^ ^
attadantassa posassa niccaip sannatacàrino || "^^^^ÎjÈuua^^^^I^*^
a • n'eva devo na gandhabbo na mâro saha brahmunâ j J^^y^ ^^^Mj ^u -^«.vMCô
jitam apajitam kayrâ tathàrûnassa jantuno II *4 oSj^^^^"^ "• v^rf^
3 . mise mâse sahassena yo y ajetha satamsainam j a ^^^
ekan ca bhâvittattânam muhuttam api pujaye^j'^'^'v'
sa yeva pûjanâ seyyo yan ce vassasatam mitam II
& . divâ tapati âdicco rattiip âbhâti candimâ I
sannaddho khattiyo tapati jhâyî tapati brâhmano I
atha sabbani ahorattii|i buddho tapati tejasa II
5 . yo bave daharo bhikkhu yunjate buddbasàsane I
so 'main lokaip pabhâseti abbhâ mutto va candimà I!
6. cattâri thânâni naro pamatto j- ^
âpajjati paradârûpasevî j ^l(2S^7^
apunnalâbham na|nikâms|seyyain ^9^'^^'^^mM^
^.^jjl^ nindam tatiyam nirayam catuttham 11 tJ^^^jA^ ^*^>^
njj^^*^. pùjârahe pùjâyato buddhe yadivasàvake | . S^^iL^^^^
L^''*^> papancasamatikkante tinnasokap ariddave II Y^^jf^^^fi^^^^
8 . te tâdise pùjâyato nibbute akutobhaye | ^^
na sakkâ punnaqi saipkhàtum im' ettam api kenaci II
78 PRÉCIS DE GRAMMAIBE pAlIE.
ij . yassa chattiipsatî sota manàpassavanâ bhusâ | /éâdM^
vâhâ vahanti dudditthai|i saipkappà râganissitâ II t^ Kh^
. maggân* atthanglko settho saccanaa caturo padéJ^^iT^ ^^ (1^^
to
virago settho dhammânam dipadânan ca cakkhumâ
( Dhammapada , paMÛn. )
i-a. ce ayam^ cf. n"^ 186; la seconde proposition de 1 se continue en a;
hayrà, cf. n' 88 , «. — 6. V. sous fui. — 7-8. Ne fait qu'une phrase : diatm-
guer le gën. sg. des ace. pi. qu*il gouverne; 9akkà, cf. infra n* 978. —
9. Suppléer tam devant vâhâ qui est en apposition à Mmkappâ, -— 1 o. Sup-
pléer un 86^ k la fin.
CHAPITRE XII.
CONJUGAISON : SYSTÈME DU PRÉSENT.
105« Les principes généraux et les catégories de la conju-
gaison sanscrite (S. 19&-1 9 9) s'appliquent sans aucune réserve à celle
du pâli. Et néanmoins celle-ci est beaucoup plus simple : d'abord,
elle n'a point de duel, ce qui supprime un tiers des désinences de
chaque temps; puis, la voix moyenne n'y subsiste guère qu'à l'état
de survivance, à ce point que même les formes passives prennent
presque constamment les désinences de l'actif; et enfin, si le pâli
a fait foisonner à l'infini certaines formes temporelles ou person-
nelles, c'est toujours par application d'une très stricte analogie
grammaticale, en sorte que ce foisonnement même, par l'unifor-
mité qu'il impose à la langue, offre à l'étude une facilité déplus.
Le lecteur a d^à rencontré fréquenunent les types mjjaii^yidyaie,
|Mfj(;aa = padyate(i9&, 6), et yu^ate (194, 6) n'est qu'une coirection de
Fëditeur au texte des manuscrits, qui porte yunjati,
flOS« Malgré cette identité de principe, on a déjà pu s'aper-
cevoir que la phrase pâlie n'a point tout à fait la même allure que
la pbrase sanscrite. Stylistique à part, la différence essentielle
parait tenir à deux causes : l'une de syntaxe, l'autre de grammaire.
1 . Le pâli emploie bien moins volontiers que le sanscrit la
tournure passive par le verbal déclinable (S. 1 83), et, d'une ma-
nière géniale, la tournure directe, par sujet , complément et verbe
CONJUGAISON : SYSTÈME DU PRÉSENT. 79
transitif en forme conjugable, lui est beaucoup plus familière. Cf.
le n** 193 supra, tout entier.
2. Le temps narratif du pâli est Taoriste (cf. S. 227 5). L'im-
parfait existe; mais l'aoriste Ta englobé dans son système et rendu
çà et là méconnaissable. Quant au parfait, il est plus rare encore
en p&li , que Taoriste en sanscrit classique.
1. Ces deux caoBes, à leur tour, se ramènent à une seule plus profonde :
la tournure par le verbal à sens passif est encore inconnue du sk. védique le
pins ancien; d'autre part, le védique fait un très large emploi de tous les
aoristes, et le parfait, au contraire, n'y est pas un passé narratif, mais plutôt
une sorte de présent duratif; or, sur ce point comme sur maint autre
(supra n* 9), la tradition pâlie remonte par ddâ le ak. classique.
a. Ces difiérenees impliquent et imposent un remaniement pédagogique
par rapport à la grammaire sanscrite : comme les verbaux sont d'importance
secondaire et, d'ailleurs, aisément reconnaissables à qui sait le sanscrit, on
les réservera pour la fin; Taoriste, qui fourmille dans les textes, doit venir
immédiatement après le présent; et enfin, comme la formation amstique
s'applique k toutes les cat^ries de veriies, primitifii et dérivés, le mieux est
de débuter par l'énumération complète de ces calories.
3 . Accessoirement , on observera que le pr^nt narratif, suppléant l'aoriste ,
est encore beaucoup plus commun en pâli qu'en sanscrit.
f OV« Le classement des verbes repose, comme en sanscrit,
sur le système du présent, dont les désinences, — sauf naturelle-
ment les déformations éventuelles que leur inflige la phonétique
pâlie , — forment un tableau d'une grande simplicité.
MOYEN.
t a 3
-mhe ^-vhs \
{ -are.
1. Ces désinences s'appliquent à tous les présents, athématiques ou thé-
matiques (cf. S. 901 sq. et 919 sq.), et conséqnemment aussi à tous les
temps primaires (cf. S. 968 et 95&).
9. Sur pi. 1 act. -ma, cf. supra n* 5o, 3.
3. On voit que la distinction du sk., entre pi. 3 act. -anti et -ati, a été
Aminée par extension de la désinence thématique; et, par voie de consé-
quence logique, pi. 3 moy. est devenu partout -mae. Toutefois, fonkati
pi. 3, doublement irradier, Dlpavamsa, \xi, 1.
ACTIF.
t
9
3
%• Hm
-#t
-Il
PI. -ma
--tha
-and
80 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
&. PI. 1 moy. -mhe = mahe parait avoir perdu sa voyelle sous l'influence
rie pi. 9 -vhe^ qui n'en a jamais eu et qui i-ëpond très i*^uiièi-emenl à sk.
-dhve : cf. supra n" 67, 1, et 96, 3.
5. PI. 3 -are (n* 18a, &) est un emprunt analogique au système du
parfait : cf. infra n* 989 et S. 399.
6. Certaines formes ont la long thématique ailleurs quaux 1'*' personnes
{âvahâti, n"* i9i, 1) : ce sont des survivances de l'ancien subjonctif ou futur
védique, qui en pâli ont k peu près réduit leur sens à celui d un indicatif
présent.
Section I. — Verbes primitifs.
10S« On sait qu'en sanscrit les verbes étudiés sous les
n"^ S. 90i-qq5 peuvent cumuler deux ou trois types de présent.
Mais ce qui n'est en sanscrit qu'une possibilité , d'ailleurs assez fré-
quente, est presque la règle en pâli: en ce sens, du moins, qu'un
verbe à présent athématique (S. 90 4-2 16) a très souvent déve-
loppé par analogie tel autre présent athématique concurrent, et en
outre, presque toujours, un présent thématique.
1 . Ainsi : fril donnc) se dira dadâti (régulier) ou deû (= ^dayati, ou refait
sur Timpér. dehi), ou c2a2;afi)=*dad-ya-ti); «ril peut?», êakkoti {= çaknoii),
ou takkunâti (conjugué sur kriçâti), ou aakkati (thématique); etc., etc.
9. Sous le bénéfice de cette réserve, on dassera les présents dans Tordre
où ils sont présentés en S. 9o& sq.; mais, comme leur suffixe est ordinaire-
ment déformé par la phonétique pâlie, on les appellera sous le numéro
d ordre qu'impose k chacun la grammaire indigène (S. 996, 1).
Si. PrBSBEITS ATHilfATIQUBS.
100« Présent RADICAL (9' classe). — L'ancienne apophonie
du sg. au pi. a presque entièrement disparu. La flexion s'est nivelée,
tantôt par extension de la forme forte, plus rarement au profit de
la faible, parfois avec subsistance de doublets.
1. Ainsi : sg. emt, est, eti ffil va»; pi. ema, etha^ end (mais aussi
yanti); act. sg. 3 bravUi ou brûti tril ditn, pi. brûma, brûtka, mais ira-
vanti; moy. sg. brave, brûse, brûle; pi. brumhe, bruvhe, mais bravante, A plus
forte raison : tête «ril gU?) et seti, pi. sente (= çayante) et seiifi, d*où sg.
1 setni, etc.
9. Les verbes deU «ril donne , neti tril mènen eihoti rt'û est^» se conjuguent
comme e/i, mais ne sont radicaux qu*en apparence (supra n* 198 , 1, et infra
U'906, a).
CONJUGAISON : SYSTÈME DU PRÉSENT. 81
VOO« Le plus important des présents de cette classe est natu-
rellement celui du verbe s être ^, dont il faut donner le paradigme
au complet.
Sg. 1. asmi>amki. PI. i. aima:>aiiiAa(n'*83,3).
a. a«. a. attka (n* 77),
3. fla&t(n'*77). 3. MNli.
Sg. 3 est fréquemment employé avee an siqet pluriel, v. g. ftmà m aUhi
(TJ^ai des fils?).
VOfl o Présent redoubla ( 3* classe). — L'apophonie a disparu :
juholi, pi. jultonli ^ ils font libation it ; jahâti (v il abandonne >) , pi. 1 .
jahânM. Toutefois le vb. «donnera» la consenée sous la forme ci-
dessous.
Sg. 1. dadàmij dammi. PI. 1. ^ima (= dadmas).
9. dadàsi. a. dattha.
3. dadàtî. 3. dadantù
1 . Oq comprend que dammi est analogique de damtna.
s. titAati tU est debout n eipivali n'û boit^ sont lliématiques comme en sk.
(S. 31 1); mais le premier a en outre un doublet radical thâti (archaïque).
V09« 5' CLASSE (S. ai s). — L'apophonie a totalement
disparu : sunoti (cil entend?); pi. gunoma, sunotha^ mais pi. 3 «u-
i^onapar extension de la désinence -an<i (cf. infra n** 90&); de
même sakkoii ail peut?), etc.
VOS» 8' CLASSE (S. 9i3-9i&). — L'actif a perdu Tapopho-
nie, et même pi. 3 est tanonti. Mais la voix moyenne de ce verbe
est remarquablement conservée (th. tanu-^ pi. 3 ianvante), et le
verbe c( faire t», qui fait à l'actif karoti karonti sans aucun change-
ment, a au moyen une variété de formes, primitives ou analogiques,
qui dépasse celle du sanscrit.
Sg. 1 . kubbe{^ kurye). IM. 1. kubbamhe , kurumhe.
a. kuruse, kubbase. 9. kuruvhe^ kubbavhe.
3. kuruk , kubbate, 3. kubbante, kurunte.
On voit d^un coup d*œil comment iu conjugaison réguUère et apophonique
s'est scindée en deux flexions uniformes. Kn outre, sg. 3 kiAbali et pi. 3
kubbanti{n' igS).
GBAIIIIAinE PÂLIE. (>
IB»BiaB«ll ■ériOlALK.
82 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
V04» 9* GU88B (S. ai 5). — Aucune apophonie : ktnàU,
pi. kinâma^ kù^tha^ kinanti ((ils achètent?»; de même, sakkunàû
R il peut D , swiâti « il entend n , cf. supra n" i g 8 et a o a ; avec meta-
thèse, gaifhâti câi saisit» =grhnâti.
V05« 7* CLASSE (S. ai6). — Entièrement disparue : pi. 3
bliindatui a amené ia création analogique de sg. 3 bhiniati, et con-
séquemment ie transport total k ia flexion thématique, soit bhm-
dàmi «je brise t), etc.; de même, anjati nii oint??, chiniati rÎI
coupe?), bhuhjatx ce il mange?), etc.
Le chef de cette dasse a une triple conjugaison , respectivement, sur sg. 3
rundhati rrfl obstrue^ (thématique), rundhiti et rundhiti, ces derniers analo-
giques de pi. 1 runihma, substitut pâli de sk. rundhmas par épenthèse
probable.
S 2. — Présents thématiques.
VOB* i** et 6* classes (S. aaa) : bharati «il porte?); tudéUi
«il pousse??; muncati crii lâche)?. Rien de plus simple que cette
flexion, dont presque tous les verbes sont susceptibles (n"* 198).
] . Le paradigme est presque superflu : act. sg. bhavàmi «rje suisn , bhavasi^
bhavati> hoU {snpva n° 116); pi. bhavâma, bhavatka, bhavanti; moy. sg.
bhave^ bkavase, bhavate; pi. bhavamhe, bkavavhe, bhavante. Ainsi pour tons
les types suivants.
a. Sur Aote s'est construite toute une flexion : Aomt, Aosî, hoH, kama^ koiha,
*ofia*(n' 199, a).
ItOHm 4" CLASSE (S. 3 3 4) : dtbbatt (= dïv-ya-ti) «il joue?).
1 . La racine de ces verbes ne se terminant jamais en voyeUe, le signe ca-
ractéristique de la classe (y) ne saurait apparaître en pâli, mais s'y dénonce
par le doublement ou Tallération de la consonne : poMoti rt'xl voitn,
ygfhati <rii combaln , etc.; il reste visible pourtant, sauf métathèse, dans
nayhaU trii hen. Cf. supra n"' 86-91.
a. Le type bors classe de S. aa5 est représenté en pAli par : tccAod' «rfl
désire» , gaechati ffil va« , pueehati ffil demande* , acchati (= * as-cha-ti ou
*âs-cha-ti) fffldemeuren.
Section II. — Verbes djérivï^s.
VOS* Tous les verbes dérivés (S. 3i5-36o), y compris l'in-
tensif, ont en pâli un présent thématique.
CONJUGAISON : SYSTÈME DU PRÉSENT, 83
SI. — Passip.
909« Gomme en sanscrit (S. 3 16), le passif se forme au
moyen d'un indice -ya-, mais il prend habituellement les dési-
nences actives : Ayaii nt est donné 1» , âklyati ou dhiyyaû « est contenu rt,
sûyali on «tij^oft («çrûyate); ce on fait 79 se dit karîyati^ kariyyati,
kariyati r> kayiratt et kayyati.
1. Quelquefois, l'indice passif s applique, non sur la racine, mais sur le
ihème même du présent actif : de même que le sk. a développé un prcchyate
(S. 3q5, 1) tron demande», le p. a pueehiyamàna frétant interrogé» , et, con-
curremment kgam-'ya'ie et gam-iya-ti, gaeekiya-ti «rest abordé».
9. Quand la racine se termine en consonne, il va de soi que Tindice -ya-
n est plus directement visible (cf. supra n* aoy, 1). Mais le passif se dénonce
en général par Tétat &ible de la racine (S. 3 1 7) : ijjaû «ril est sacrilién , mais
aussi y^iyati analogique; muceali tril est lâchée « miceo/t (=ucyate) p il est
dit» , yujjati «ril convient» , vijjati «ril existe» , ehijjati non coupe» , etc.
S 2. IlITINSIF IT DisiDilATIF.
VflO* L*intensif (S. 3&3 sq.), aussi rare en pâli qu'en san-
scrit classique, ne mérite qu'une mention :ii0i2t/a/2fftt(=jâ-jval-ya4e)
«il resplendit 9, làlappati et làlapati «cil se lamenter; cancalali «il
bouge continuellement 7); cahkamati ^ jahgamati «il va et vient 7).
V 1 1 • Le désidératif (S. 3&6 sq.) est un peu plus important.
Son indice -«a- est parfois visible :pt?â*aft(=pî-pâ-sa-ti, cf. supra
n** 3 G 1 , a ) « il désire boire n , sussûsati (= çu-çrù-sa-te) « il écoute v ,
etc. Mais ordinairement il se combine avec la consonne finale de
la racine : bubhukkhati « il désire mangera) ; tikicehati (= ci-kit-sa-ti),
«il soigne, il guérit», etc.
Sans redoublement (S. 35a) : »ccAa<t == Tpsati (confondu avec icehaH =
icchati, supra n^'aoy, 9); dicckali rril désire donner»; Atmaa* (r il endom-
mage^.
S 3. CaOSATIF et DéffOMIKATIP.
919o Lecausatif (S. 3^9 sq.) et le dénominatif (S. 356 sq.)
forment deux catégories considérables, caractérisées toutes deux
en général par l'indice -aya- , qui ordinairement se contracte en
-^ (supra n"* 1 13) : bhàveti «il produite); coreti «il vole«; etc.
6.
8ti PRÉCIS DE GRAMMAIRE pAlIE.
9 flS« Le sens du causatif est le même qu'en sanscrit , et plus
souvent qu'en sanscrit il se réduit h celui du verbe simple : rajjaqi
kàreti (n" i83, a) «il exerce la royauté tî.
914* En ce qui concerne la forme, le causatif se distingue
en général, comme en sanscrit, par un état fort (guna ou vfddlii)
de la racine. Mais de plus la formation spéciale par insertion dep^
qui ne s'applique en sanscrit qu'à un nombre insignifiant de verbes,
a foisonné en pâli de manière à englober facultativement toute la
dérivation causative.
1. Ainsi : non seulement thapeti tril établit?), ropeti fr il piaule?); mais à
volonté kàreti et kârâpeti tril fait faire n, pâceti et pâcâpeti rrîl fait cuire n,
yojeù et yojâpeti rt'û fait atteler ?), moceti et muncâpeii (ce dernier refait sim-
plement sur le th. de Tactif muneati) n'û fait lâcher n, etc. — N. B. La forme
ainsi surchargée a 1 avantage de supprimer Tamphibologie par son sens
presque constamment causatif.
a. Sous Tune ou Tautre forme , la dérivatiou caasative peut s^appiiquer
8ur un verbe déjà dérivé, notamment sur un désidératif : ùkicchayati :>- tikie-
cheti ou tikicchâpeti tr'û fait soigner n, etc. Il y a même un causatif de causa-
tif: thapâpeti (til fait posera.
3. Inversement, la dérivation passive peut s'appliquer sur un thème de
causatif : yajiyati rrou fait atteler ti; otârtyaH trest déchargé n, cf. supra
n* i83, 4.
9 flft« La formation dénominative ne requiert aucune explica-
tion. Exemples : namassati r^ il saiue79 = namasyati;sk. samavadhâna
f( connexion j? = p. samodhàna^ d'où samodhâneti fs^ il établit la con-
nexion » [entre ce qu'il vient de raconter et l'incident qui a pro-
voqué son récit, supra n** i gS, lo]. L'indice est visible dans le type
putUyati^il traite en fils?}.
Le pâli possède aussi le type de vb. composé de S. 36o qui comporte
pareil changement vocalique, v. g. dalhi-hhamti trii s'affermit 9», hhasmkaroli
rril réduit en cendres v?; avec abrègement de Ti, supra n" a6, io5, i, etc.
«te. Version XXL
INTERDICTION DE LA NUDIT^.
1. tena kho pana samayena bhikkhii naggâ naggam abbivâ-
denti naggâ naggam abhivâdâpcnti naggâ naggassa parikammam
karonti naggâ naggiMssa parikammuni kârâpenti naggâ naggassa
Jy
If)
CONJUGAISON: SYSTÈME DU PRÉSENT. 85
dentî naggà patiganhanti naggâ ichâdanti naggâ bhunjanti naggâ
sâyanti naggâ pivanti II a. bhagavato etam attham ârocesum || 3.
na bhikkhave naggo abhivâdetabbo na naggena abhîvâdetabbam
na naggo abhivâdàpetabbo na naggena abhivâdâpetabbani na nag-
gena naggassa parikanimam kâtabbam na naggena naggassa pari-
kammam kârâpetabbam na naggena naggassa dâtabbam na nag-
gena patiggahetabbain na naggena khâdilabbam na naggena
bhunjitabbain na naggena sâyitabbam na naggena pâtabbain ||
li. yo piveyya âpatti dukkatassâ 'ti II
(Gidlavi^Sg*, Y, i5.)
Ce sont, comme on sait, les ascètes jainas, et non les bouddhistes, qui
font profession de nudité. — 3. kâtahha =» katlahba = kartavya, et le reste à
ravenant — 4. Cf. supra n* 65, t.
»!»• Version XXII.
STANGXS GROMIQUBS.
^a:Juuu) ^^^^^cîi*s«-«
s.
yo uppatitam vineti kodbain
visatam sappavisam va o sadhe hi |
so bhikkhu jahâti orapâraqi
urago jinnam iva tacam purânam ||
maranena pi taqfi pahîyati
yam puriso marna yidan ti mannati | /y JLo^^uJ^-^*
evam pi viditvâ pandito iioM^lS^^^^ àyj^
jia pamattatâya nameti sam mano II êTi^maa^^^ ^"^^^U^^
sabbattha munî anissito ^Jla^^o^'^ y^f^^^^^>^ ié< *^ «
na piyam kubbati no pi appiyam |
tasmim paridevanamaccharam
panne vâri yathâ na iippati ||
udabindu yathâpi pokkhare
padume vâri yathâ na Iippati |
evam muni nopalippati f' /iiM</t^
yadidam ditthasutam nïfiiesu va II
yathâpi nâvam da|ham âruhitvâ
piyen' aritlena samafigibhûto j
so târaye tattha bahû pi anne V ..ii i r ^
tatr' ûpayunnû kusalo mutîmâ ||*^^*^^^'
"é^
86 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
6. efain pi yo Tedaga bblTitatlo
bahnssitto boH afedhadhammo j
8o kho pare vijjhipaye pajânaip
sotâTadhânûpanûôpapaime i
7* yassa nissayatâ natdii Satri dhammain aoissiio ;
bhavâya vibhavâya ca tanhâ yassa na vijjad ■
8. tant brûmi upasanto ti kâmesu anapekhiiiaqi 1
ganthà taiwa na vijjanti atâri so vîsattîkam |
9. pbandamâDam pajam disvâ maccbe appodake yathâ I
annam anSehî bvâraddhe disvâ mam bhayam âvisi îj
1 o. yena sallena otinno disâ sabbâ vidbâvati |
tam eva saliam abbuyha na dbâvati nisîdati |
(DbamiiMipida, pasaîm.)
Z-à. La eonstraction des comparaisons est un pea lâche : sons-entendre
an antécédent an locatif devant yad. — 5. târayet; upà^- avec abrègement
métrique. — 8. a<âri aor., cf. infra n* 9s8. — 9. août, idem.
• t9« Version XXm.
L'IMMOLATIOFI DV SOI-lfiMB.
satta me rohitâ macchâ ti | idam satthâ jetavane viharanto
sabbaparikkhâradâiiai|i ârabbha katbesi | sâvatthiyam kir' eko ku-
tumbiko budd hapamukhassa samghassa sabbaparikkhâradânam
sajjeivâ gharadvâre mandapam kâretvâ buddhapamukham bfaikkhu-
saqighaip nimantetvâ sajjitamandape pannattavarâsanesu nisîdâ-
petvâ nânaggarasapanîtadânaqi datvâ puna svâtanâya puna svàta-
nâyâ ti sattàham nimantetvâ sattame divase buddhapamukfaânam
pancannam bhikkhusatânam sabbaparikkhâre adâsi | sattbâ bhai-
takiccâvasâne anumodanaip karonto | upâsaka tayâ pîtisomanas-
sam kâtum vattatïti j idam hi dânam nâma porânakapanditânam
vamso I porânakapanditâ hi sampattciyâcakânam jîvitam paricca-
jitvâ attano mamsam pi adanfisû ti vatvâ tena yâcito atîtam âhari i
atîte bârânasiyaip brahmadatte rajjaqi kârente bodhisatto sasa-
yoniyam nibbattitvâ araniie vasati | tassa pana arannassa ekato
pabbatapâdo ekato nadî ekato paccantagâmako | apare pi 'ssa tayo
saliâyâ ahesum makkato sigâlo uddo ti | te cattâro pi pancjilâ
CONJUGAISON : SYSTÈME DE L'AORISTE. 87
ekato vasantâ attano attano gocaratthâne gocaraip gahetvâ sâyan-
hasamaye ekato sannipatanti | sasapandito dânam dâtabbam sîlaip
rakkhiiabbaip uposathakammam kâtabban ti tinnam janânaip ovâ-
davasena dhammaip deseti | te tassa ovâdaip sampaticchitvâ attano
attano nivâsagumbam pavisitvâ vasanti || evaqi kâle gacchante
ekadivasaqii bodhisatto âkâsam oloketvâ candam disvâ sve uposa-
thadivaso ti iiatvâ itare tayo âha | sve uposatho | tumhe tayo pi
janà sllam samàdiyitvâ uposathikâ hotha | sîle patitthâya dinna-
dânam mahapphalaip hoti | tasmâ yâcake sampatte tumhehi khâ-
ditabbâhàrato datvâ khâdeyyâthâ ti || te sâdhû ti sampaticchitvâ
attano vasanatthânesu vasitvâ punadivase tesu uddo pâto va goca-
ram pariyesissâmîti nikkhamitvâ gaAgâtîram gato | atb' eko bàli-
siko satta rohitamacche uddharitvâ valiiyâ âvunitvi netvâ gangâtîre
vâlikâya paticchâdetvâ macche ganhanto adho gangam bhassi |
uddo macchàgandhaip ghâyitvâ vâlikam viyûhitvâ macche disvâ
nîharitvâ atthi nu kho imesaip sâmiko ti tikkhattuip ghosetvâ sâmi-
kam apassanto valliyaip dasitvâ attano vasanagumbe thapetvâ
velâyam eva khâdissâmîti attano sïlani âvajjanto nipajji il
(Jîtaka 3 16. Afoivre.)
Pour les aoristes, voirie chapitre suivaot. — tattati + inf. , »ril s'agit de, il y
a lieu de, ta as raison de». — hotha, impër. — khàdeyyàAa, opt — te sâdhu
. . . tesu : ce ioc. donne à tout le début de la proposition la valeur d'un loc.
absolu. — pariyeiissâmi, khâdiêsâmi, futurs.
CHAPITRE XIII.
CONJUGAISON : SYSTÈME DE L*AORISTE.
91B« L'aoriste est par excellence le temps narratif du pftli,
et Ton a déjà vu qu il a presque absorbé l'imparfait (cf. en outre,
infra n~ 998 et 9 38). A raison de cette absorption, d'une part,
et, de l'autre, de l'extension analogique qu'a subie son système,
la dérivation aoristique en est venue à s'appliquer, non plus seule-
ment sur une racine pure comme en sanscrit, mais sur un thème
quelconque de présent, tout h fait à l'instar d'une dérivation d'im-
parfait.
88 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
Exemples. — D'un verbe GAM, le sk. ne peut tirer que des aor. (radical)
a-gaii rril alla?), (thématique) a-gam-^-t, (sigmatique) a-gam-I-t, etc., tous
formés directement sur la rac. GAM; tandis que le p., appliquant en ouU^ la
formation aoristique sur le th. du pr. gacchati, crée sans llifficullé le type
a^accAt(=*agacchltI), etméme aganehi avec restitution de la nasale. De
même, ajini «ril a violentée, sur le pr.jinâti' de rac. JYÀ, etc., etc. — A un pr.
redoublé comme ja-bâ-ti, ne peut correspondre en sk. qu un aor. sigmatique
a-hâ-sl-t ffil abandonna n; mais le p., propageant le redoublement, peut dire
ajahàsi^ ajuhoêi^ et cf. supra n** 301. — N. B. U n échappera à personne que
les aoristes du 1" type {agacchi , ajini, cf. sk. agacchat, ajinât) sont en réalité
des impar&its qui ont emprunté les désinences de Taoriste.
9 VO« L'augment a- ne fait point partie intégrante de la for-
mation aoristique, qui en effet n'a pas besoin de ce critérium pour
être aisément reconnue : aussi l'emploi des formes sans augmenl
est-il, comme en védique, très largement répandu, soit en prose,
soit surtout en vers.
Wfl« L'aoriste sans ou même avec augment, à la suite de la
particule ma ou màssu (=mâ sma), est d'un emploi courant conune
expression prohibitive (S. 277): ma a/uMt, n" 3oo.
W9« Les désinences de l'aoriste, abstraction faite des dis-
tinctions particulières qui vont suivre, peuvent se résumer dans
le tableau suivant :
ACTIF. MOYEN.
19 3 1 â 3
Sg. -jyi — — (-fl) -se -ttha
PI. -mha 'Uha ""* ^^^ '^[^ -vham -Uhum
"gutity -^ffisu \ -mhase
Actif. — 1 . La désinence secondaire de sg. 1 ne souSre aucune diflBculté :
cf. S. 955 et 977.
9. Sg. 9 est naturellement sans désinence, puisque la finale sk. est une
simple consonne (supra n* ig). — Soit, dès lors, le type sk. a-drç-a-s «rtu
vis?) : il se traduit normalement en p. aâdaso (le doublement vient d'analogie
de Taor. parallèle ci-dessous). Puis, la similitude de sg. 9 et sg. 3 dans l'aor.
sigmatique dont il va être question, amène leur assimilation dans celui-ci :
en d'autres termes, une forme de sg. 9 addasa ou addasà. — Soit, d'autre
part, le type sk. a-drâk-s-ï-s «rtu \VAn : le répondant p. sera, sans difficidté,
addakkhi, communément abrégé en addakkhi comme sg. 3.
CONJUGAISON : SYSTÈME DE L'AORISTE. 89
3. Sg, 3 est sans désinence, par la même raison que ci-dessus (sapra
n* AS). — Le type sk. a-di'ç-a-t «ril vitw donne addasa, qui, surtout archaï-
qnement, s'allonge en addasâ, soit par action purement mécanique, soit par
imitation de la longue régulière des aoristes radicaux (adà =^ adât). — Le
type a-drâk-6-^t donne addakkhi^ lequel à peu près constamment devient
addakkhi, soit par abr^ement mécanique, soit par influence vague de la
brève de Taor. passif (in fra n" 933).
&. Les finales de pi. i-a ne relèvent que fort indirectement du sk. Ici la
conjugaison devient périphrastique, bien qu'avec une syncope assez intense :
ce sont, en réalité, les formes correspondantes du pr. du vb. «r être 9) (supra
n* 9oo) qui s'affixent, à titre de vb. auxiliaire, au thème du temps. — La
nasale de pi. i peut être omise et son a final s'allonger.
5. PI. 3 n'est que variantes d'une seule et même forme. — Soit sk. pi. 3
d'aor. radical adur (S. 979) : p. adû est régulier, et p. adum «rils donnèrent n
n'en diifère que par l'addition d'un niggabTta qui peut être inorganique,
mais qui, plus probablement, est une trace de la nasale caractéristique de
pi. 3 dans d'autres systèmes de temps. (H va de soi que la voyelle finale
de la racine disparait devant cet u). — D'autre part, si l'aor. est sigmatique,
sa finale, en vertu du même processus sera -sutn (= -s-ur), dont -rnsu est la
métathèse; ou, plus exactement, -mm est le produit de la contamination des
deux finales *-sû et sum , théoriquement issues de -sur.
Moyen. — 6. L'analyse des désinences moyennes ne serait pas beau-
coup plus malaisée; mais l'intérêt en est trop médiocre, vu la rareté de
l'empioL
W8« On distinguera en pâli trois sortes d'aoristes (cf. S. 978) :
i"" radical; a"" thématique; 3"" sigmatique, subdivisé à son tour en
deux types, d'importance capitale. Et l'on y joindra, puisque le
présent passif a été étudié, l'aoriste passif.
Une forme corrélative à l'aor. sigma-thématique n'a jusqu'à présent point
été signalée en pâli. Si elle venait à se rencontrer, on la reconnaîtrait sans
peine : soit, par exemple, un type "^rukkhâ — *aruhkha -^ aruksat rril monta « ,
cf. S. 987.
Section I. — Aoriste radical.
V94« L'aoriste radical (cf. S. 279) est presque aussi rare en
pâli qu'en sanscrit classique. Sauf en tant que prohibitif, il y garde
son augment, v. g. a//Aâ = asthât , etc.
Il faut signaler : i*" rac. BHÎJ, sg. 3 ahû, nhu et en liaison ahud^ohhûi,
pi. 1 ahumfiâ, pi. 3 ahum^ le reste inusité; 9*" rac. DA, sg. 3 adâ, pi. 3 adum
90 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
(supra n' 99g, 6); 3*" rac. 6Â, 9g. 1 agam (analogique des suivants),
a agâ, 3 a^d (=agât), pi. 1 agumha, 9 aguttka, 3 agmn (^^agur); h* rac
KAR, sg. 1 akam (analogique de la suivante), 3 akà tril Gti» (= véd. akar),
pi. 1 akamkà^ 9 akattha^ 3 akarû ou akarum.
Section II. — Aoriste thématique.
Wft« Théoriquement» on sait que l'aoriste dit thématique
(S. 980) ne diffère de Timparfail que par le degré de la racine;
or, en pâli, l'imparfait a à peu près adopté les désinences de l'aoriste
sigmatique, et à plus forte raison l'aoriste thématique a-t-îl dû le
suivre dans cette voie. Il ne se distinguera donc en général du type
suivant que par le degré faible de la racine, ce qui en pâli est un
critère assez insignifiant. Tout au plus peut-on citer quelques formes
isolées qui, en préservant la désinence thématique, demeurent
fidèles au prototype accusé par le sanscrit: adiam (n** 999, 3),
mais pi. addasuru (sk. adfçan); ag-omâ ou ^mâ = a-gam-a-t (pr.
gacehati)^ etc.
1 . Malgré rindigence de ses formes thématiques, le p. en a créé qodques-
unes que le sk. ne possède pas : c*est qu*il les a construites sur f analogie de
formes de sg. 1 radical qui ont un faux air de sg. 1 thématique. Ainsi, à
rinstar de oAuMim — a-bhuv-am (S. 979), il a ahuvo trtu fu8 7) = *abhuva8.
De même, akaro rrtu fis?) peut ressortir à sg. 3 thématique véd. a*kar-a-t,
mais peut aussi procéder par analogie de sg. 1 radical véd. a-kar«m. —
N. B. 11 est impossible de détailler tous les jeux d'analogie qui ont donné
naissance à diverses formes capricieuses et plus ou moins isolées : le lecteur,
au besoin, les démêlera de lui-même, moyennant Tappiication des lois de la
phonétique.
9. La bizarre forme de sg. 1 daidiM^ crje prisn est refaite par analogie
sur sg. 3 alaUha^ et celle-ci est une forme moyenne remontant à ^a-UAh-ta
rril prit» >• sk. véd. alabdha.
3. Le type d'aor. thématique redoublé (causatif) de S. 339 ^'^ P"^ ^^*
vécu en pâli. Mais, par contre, on y constate la remarquable conservation
de quelques formes très archaïques d'aor. thématique redoublé non causatif :
apatla tril vola» = a-pa-pt-a*t, de rac. PAT (cf. S. 85); atoeâ rril parlât; =
•a-va-uc-a-t (cf. S. s. v. VAC).
Sbction III. — Aoriste sigmatique.
99S« Des deux types pâlis d'aoriste sigmatique, le premier
correspond à la seconde variété du sanscrit (S. 9 8 4), le second à
CONJUGAISON : SYSTÈME DE L'AORISTE. 91
la première et à la troînème (S. âSâ-et 986). Us ont extraordi-
nairement foisonne.
SI.-— Prihiir ttpi.
99 9« Cet aoriste, en faît^ nW guère sigmatique que de par
ses origines et n'apparait tel qu'à pi. 3 : c'est qu'il s'est construit
tout entier sur sg. 9-3, qui précisément, comme on sait, ne sont
point sigmatiques (S. 985). Soit, par exemple, avadhi ftil frappa t^
-«a-vadh-î-t (supra n"* 999, 3) : au lieu du sic. a-vndh-is-am , le
p. a construit sur avadhi une forme de sg. 1 amdhitfiy et le reste
à l'avenant.
Sg. 1 avadkim, PI. 1 awMimka.
a AMuttt (n* 999, 1). 9 avadkUAa.
3 «Muftt. 3. avadkiipiu,
998« Parmi les verbes non dérivés, il n'en est presque pas
un seul qui ne possède ou ne puisse posséder cet aoriste. Il suffira
d'en donner quelques exemples, rangés dans l'ordre oii sont énu-
mërés plus haut leurs présents (n"' 199-907) : i"" sayi et êàyi ce il
se coucha 7); ^''pivi^il but» (cf. supra n"" 919); S'^tifi^tRil enten-
dit?); &*" at^nt «il étendit 7), akari ^'û ûin; 5" akkit^i «il acheta?),
$akkuni « il put n ; G"" bhunji « il mangea i> ; y"* abhavi t( il fut r> , atari
«il franchit)?, munci ^û lâcha?); 8*" apaai «il vit?), yujjhi «il com-
battit ?) ; 9'' pucchi « il demanda ?) , gaccht ou ganchi « il alla ».
Pour ce qui est de» verbes dérivés, on trouvera plus loin l*aor. passif
(q* 933). Dans les autres, cette formation aoristique ne s'est pas fort pro-
pagée : il y a bien un paradigme théorique acorayi «ril volan ; mais il relève
de rimparfait (n" 938); le vrai aoriste est acoresi (n* sSâ).
99B« Ici trouve sa place naturelle l'imparfait-aoriste du vb.
«être?} (S. 969), qui en pâli a passé complètement à la flexion
aoristique et, sauf pi. 3, se conjugue sur avadhi, savoir : — Sg. :
ômV, àsi, àsi; — PI. : âêimha, âêillha^ âêtint (/ûa).
Mais la forme âsimsu existe également.
S 2. — Second type (verbes oéaivés).
980« La seconde variété d'aoriste sigmatique insère un indice
-«-, manifeste ou latent, entre la racine verbale et la finale de la
9â PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
première : — après voyelle, a-^â-gi «il donna?) = *a-dâ-8-î-t; —
après consonne, asakkhif^il put » = *a-çâk-s-î-t.
En gënëral, suivant que l'indice sigmatique subsiste ou qnîl est absorbé
en vertu des lois phonétiques, c'est respectivement âsi ou avadhi qui sert de
paradigme de flexion : pi. 3 adàsum ou adamsu, mais asakkhitnsu,
98 !• Moins répandue que la précédente dans les verbes non
dérivés, cette formation n'en compte pas moins des représentants,
au moins théoriques, dans toutes leurs classes. — Exemples (dans
l'ordre du n"" aâ8) : i*" yàsi ((alla?); a*" adâsi, althâsi c^se tintn,
ahâsi ït quitta» (et ajahâst, n* 919), etc.; S"" a««ost (= açrausit)
«entendit 7); h^'akàsi «fit?? (== akârsît), d'où alors, pour ce verbe,
l'illusion d'un faux radical kà-^ qui s'est répandu dans d'autres
formes (inf. kâlurjii^ gér. décl. kâtabba)\ 5' amâsi (pr. jânâti)
(c connut 7} ; 6^ bhahkhi (c brisa»; 7° altosi (Aon) «fut», qui fait pi. 3
ahesutii; 8" addakkhi t^vit», rattaché au pr. ^a^att; 9*" (^^appakkhi
= aprâksit).
V89o Mais le véritable domaine de cet aoriste, ce sont les
verbes dérivés, essentiellement les causatifs et dénominalifs, qui
tous, à la suite de leur voyelle caractéristique -e- (supra n" 3 1 a ),
affixent l'indice sigmalique pour former leur passé narratif usuel :
— kàresi «fit, fit faire», kârâpcsi ^ûi faire», etc.; — kalhesi
«conta», odliânesi (n** 1 98 , 10, et a 1 5), etc., etc. — L'énuméra-
tion n'en finirait pas.
On voit qu en flo de compte le p. s*est construit un système de conjugaison
tout à fait différent de celui du sk. , qui , à toutes les époques de son existence,
ignore Faoriste dans les verbes dérivés ; mais on voit aussi combien il est
aisé de ramener Tun à Tautre.
Section IV. — Aoriste passif.
9 880 L'aor. passif sg. 3 du type S. 3a& ressemble entière-
ment par la finale à sg. 3 aor. actif du pâli. D'autre part, on con-
naît la tendance du pâli à remplacer constamment les formes pas-
sives par l'actif. Dès lors, il n'est point malaisé de comprendre
comment il en est venu h construire , sur la forme du présent de
son verl)o passif, une forme de sg. 3 aor., puis toute une flexion,
CONJUGAISON : SYSTÈME DE L'AORISTE. 93
exactement parallèle à celle de notre premier type d'aoriste sigma-
tique. Ainsi, de même que /loyflft = padyate , forme théorique-
ment moyenne, fait à l'aor. ^ajî/V(n''âi8 infine),f;^'a/i=»= vidyate,
forme passive, donnera vijji «il se trouva 99, muccali (=»mucyate)
fera mueci ^ il fut lâché n , etc. , etc.
1. Ce qui distingue esseatiellement ces néoplasmes, c'est, comme on le
voit, le consonnantîsme du radical, lequel est un constant rappel du suff. -ya-
du présent, fondu avec la consonne Gnale de la racine : munei <r lâchai , mucei
fffut làdié» ; chituU frcoupa?» , ehijji rrfut coopén ; caji (rquitla?) , cajji «rfut
quittée ; addakkki rrvitT) , adassi «r apparut?). On ne saurait prêter trop d'atten-
tion à ces nuances.
ù. Toutefois cette forme se dénonce encore occasionnellement par un autre
critère : à raison même de lamphibologie possible, elle accuse une tendance
plus forte que celle de tout autre type pâli à se conjuguer en voix moyenne :
ainsi, dekariyati, aor. kariyittha rrfut fait^, et non *kariyi tout court; de
anvhhûyati «ron ressent n, anuhhûyi, ou anvabhûyi, ou anvabhûyiuha , etc., etc.
V84« L'analogie est allée plus loin encore : il n'y avait pas
de raison pour que les verbes dérivés fussent privés du temps nar-
ratif passif dont étaient pourvus tous les autres, et aussi le leur
a-t-on étendu: mais il était inévitable que, dans ce nouveau com-
plexus morphologique, la forme du passif coïncidât avec celle de
l'actif. Gonséquemment, par exemple, le causatif dasseti [^^ dar-
çayati) a un aor. dasgesi, qui signifie indifféremment c( montra tj ou
«se montrât).
De même, dûsayi (n* 193, 7), du caus. dûseH, se traduira «ra gâté [la
situation]^; mais, pris au sens passif, on pourrait également l'entendre
comme «ra péri»». — D'une manière générale, lorsqu'il y aura é(]uivoque sur
la valeur sémantique d'un aoriste , on se décidera d'après les autres indica-
tions du texte, mais en préférant toujours le sens actif s*il est possible.
«85. Version XXIV.
L'IMMOLATION DE SOI-MÂMB ( Suite).
sigâlo pi nikkhamitvâ gocaram pariyesanto ekassa khettagopa-
kassa kutiyam dve mamsasulâni ekam godham ekan ca dadliivâra-
kaip disvâ atthi nu kho etassa sâmiko ti tikkhatum ghosctva sâmikam
adisvà dadhivârakiissa uggahanarajjukai}! givâya pavesetvâ maip-
U PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
sasûle ca godhan ca mukhena (Jasitvâ netvâ attano sayanagambe
thapetvâ velâyaqi eva khâdissâmiti attano sîlam âvajjanto nipajji |
makkato pi vanasan(}aip pavisitvâ ambapm(}iin âharitvâ vasana-
gumbe thapetvâ velâyam eva khâdissâmiti attano sîlam âvajjanto
nipajji II bodhisatto pana velâyaip eva nikkhamitvâ dabbatinâni
khâdissâmiti attano gumbe yeva nipanno cintesi | mama santikam
âgatânarp yâcakânaip tmâni dâtuip na sakkoti i tilatandulâdayo pi
mayham n' atthi | sace me santikam yâcako âgacchissati attano
sarîramamsam dassâmïti II tassa sîiatejena sakkassa pandukamba-
lasilâsanam unhâkâram dassesi | so âvajjamâno imam kâranam
disvâ sasarâjaip vîmûipsissâmïti pathamam uddassa vasanatthânam
gantvâ brâhmanavesena atthasi | brâhmana kimattham tbîto siti
ca vutte pandita sace kinci âhâram iabheyyam uposathiko hutvâ
samanadhammaip kareyyan ti | so sâdhu dassâmi te âhâran ti tena
saddhim saliapanto pathamam gâtham âha |
satta me rohitâ macchâ udakâ thalam ubbhatâ |
idam brâhmana me atthi etam bhutvâ vane vasâ ti ||
brâhmano pâto va tâva hotu pacchâ jânissâmîti sigâlassa san-
tikam gato tenâpi kimatthaqi thito sîti vutte tath' evâha | sigâlo
sâdhu dassâmïti tena saddhim saliapanto dutiyam gâtham âha |
amussa khettapâlassa rattibhattam apâbhatam j
mamsasûlâ ca dve godhâ ekan ca dadhivârakam |
idam brâhmana me atthi etam bhutvâ vane vasâ ti II
brâhmano pâto va tâva hotu pacchâ jânissâmîti makkatassa san-
tikam gato tenâpi kimattham thito sîti vutte tath' evâha | makkato
sâdhu dammïti tena saddhiip sallapanlo tatiyam gâthaip âha |
ambapakk^ odakarp sitaip sïtacchâyaqi manoramaqi I
idaqi brâhmana me atthi etam bhutvâ vane vasâ ti II
(Cf.n« aiS.)
a-disvà, composition du prëf. n^alif avec le gër. indécl. — saUeoti semble
employé par abus pour sakkati = çakyate (S. 190). — dassâmi = dâsyâmi.
— Bizarrerie bouddhique qu'il faut entendre liliéralement : IV ardeur n du
dévouement du lièvre esl si intense qu elle se fait sentir jusqu*au ciel et
a échauffe T) le trône d'Indra; le dieu, averti par là qu*il se passe qiidque
chose d'insolite, dirige son regard vers la terre et. . . — vuUe, cf. S. 36â, 3.
— jàmssàmi crje me consulterai ^ nous verrons cela^. — amhapailAa n\m
[fruit] mûr de manguiers une maugoe*.
CONJUGAISON: LES AUTRES TEMPS. 95
CHAPITRE XIV.
CONJUGAISON : LES AUTRES TEMPS.
98B« Les autres temps de la conjugaison pâlie sont : les deux
passés narratifs autres que Taoriste (imparfait et parfait), dont
l'application est des plus restreintes; et le futur, dont le temps
à augment est, comme en sanscrit, le conditionnel.
Section I. — Imparfait.
989 o L'imparfait est le temps à augment du présent. Le pâli
en a conservé quelques restes épars, notamment dans le type athé-
matique redoublé et le type thématique; mais, dans ce dernier
même, pi. 3 est toujours athématique ou, en d'autres termes,
aoristique (cf. S. 9 55-3 56, et supra n" sa a).
Sg. 1. adaiam, ahhavam. PI. i. adaiamkà, akhammhà.
3. adado, abhavo. 3. adadatika, abhavattha,
3. adadâ, abhavâ, 3. adadum, abluwû.
Les otMervations du n* 333 s^appliqiienl ici. La suppression du niggaliTU
{leut donner sg. i abhava.
988« Le plus ordinairement, la flexion tout entière est aoris-
tique et l'augment peut être omis, c'est-à-dire que sg. 3 est
abhavi ou bham, et le reste h Tavenant (supra n* 397). Ce type se
rencontre dans un certain nombre de causatifs ou de dénomi-
natifs : akàrayi fuil fit faire, il fit 7) ; yojayi «il attela t); kathayhfisu
«ils contèrent 7) (cf. n* 938).
Section II. — Parfait.
V89« Le parfait a pour caractéristique le redoublement, dont
les règles sont les mêmes qu en sanscrit (S. 33 3 sq.). Mais le voca-
lisme radical est devenu uniforme (cf. S. 3 35 sq.) : papaea^ par
temple, fait au pi. papacu. Pour les désinences, un paradigme
suflSra sans commentaires.
96 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
ACTIF. MOYBll.
Sg, 1 . babkwa, PI. i . babhûvinAa, Sg. i . babhûm. PI. i . bahkûcmke.
â« babhûve, a. babhûviuha, 9. babkûviuho. 3. babhûvwho,
3. babkûva. 3. babhûvu. 3. babhûvittha. 3. (aMaÛTtre.
94IO« Le parfait est inusité. Deux formes seulement en sont
d'usage courant : sg. 3 âha (cil dit?) ; plur. 3 âhu ou âha^utt (aoris-
tique).
Section III. — Fotur et conditionnel.
941 • Le futur simple (S. ai 7) a pour indice -«w- (= -sja-)
ou -i«a- (= -isya-), dont l'emploi respectif est, comme en san-
scrit, affaire d*usage : i*" essati ccil ira?), doêsati k donnera v^thassiui
«se tiendra 7} , nessati (^conduira?), kathessati c^ contera?), etc.;
s*" nayiêsati « conduira t), bhavmali «sera?), karxsMtx nferaT), ^o-
thayissatt « conterai), etc. Les désinences, naturellement, sont celles
de bhavatt (supra n"^ âo6, 1); toutefois, sg. 1 moy. est bhavùsarii^
Y. g. n° i65, 10.
On prendra garde qae l'indice du futur peut, comme celai de Taorisle
(supra n* a 1 9) , s*affixer, non à la racine pure, mais à la forme toute fiiite du
présent : sunitsati rr entendra " , jànissati (rconnattra^ , gacchisMti «rira''
(n'*a35).etc.
V4I9« Quand Tindice commence pars et s'affixe h une racine
qui finit en consonne, les lois phonétiques trouvent leur appli-
cation : r^ se combine avec la consonne précédente; quant au y,
il peut disparaître dans le conflit de consonnes; mais il se peut
aussi que la syllabe y a devienne t (supra n* 110). Exemples :
1" checchati «il coupera 7) = chet-sya-ti ; bhokkhtUe ^ il mangera n
= bhok-sya-te ; a"" sakkhiti «il pourra » = çak-sya-ti , dakkhiti «il
verra» = drak-sya-ti, checchiit «coupera?), etc.
Soit, d'une part, le type en -sya-, sakkkiU, et, de l'autre, un type en
-isya-, ^sakUsati = ^çidt - isya - ti : en se contaminant Tun l'autre, ils ont
donné naissance au type analogique sakkhUêoti tr pourra ??, et autres phé-
nomènes similaires.
V48« Le futur périphrastique (S. s&g) a laissé en pâli
quelques vestiges profondément altérés. Soit, par exemple, sk. kar-
tâsrai, qui aurait p. *hâlamhi pour répondant régulier (cf. supra
CONJUGAISON ; LES AUTRES TEMPS. 97
n** â3i, 6**) : une corruption avec mëlathèse a donne kàhàm^ qui
ensuite s'est conjugué analogiquement, sg. 3 kâhaii <c fera tj , etc. La
contamination de cette forme avec le type sakkhki a donné sg. 3
k^iti (^kàkîti) et pi. 3 kâhinti, etc. On a, de même, ehiti ^iran et
hokiit ce sera n.
Ultérieurement , la contamiDation avec le futur simple (n* q/I t ) a fait créer
hakiMoti, fanalogic de eêsati a donné naissance k hessali crseran, etc., etc.
C'est à Tanalogie même qu'il faut s^adresser pour résoudre les multiples
problèmes qu'elle pose à Tëtudiant en pAIi.
944* Le conditionnel se tire du futur simple par l'adjonction
de l'augment et la substitution des désinences secondaires aux pri-
maires : abhaviêsâ ou abhavissa tr serait t); sg. â est pareil à sg. 3,
ou se termine en -sse (cf. supra n*" 5 o, a); pi. 3 est -sêariiêu ou
-snilim (cf. n" a 38) ; le reste conmie à l'imparfait (n* 337), et les
désinences moyennes comme au n" 1 97. Pour l'emploi de ce temps,
on s'en référera à S. 970.
«45. Version XXV.
I^IMXOLATIOIf DE SOI-MÉMB ( Fin).
brâhmano pato va tâva hotu pacchâ jânissâmîti sasapanditassa
santikam gato tenâpi kimattham thito sîti vutte tath' evâha | tam
sutvâ bodbisatto somanassappatto | brâhmana sutthu te katam âhâ-
ratthâya marna santikam âgacchantena | ajjâham maya nadinna-
pubbam dânam dassâmi | tvam pana sïlavâ pânâtipâtam na karis-
sasi I gaccha tâta dârûni samka(}dhitvâ ahgâre katvâ mayhaip
ârocehi | aham attânam pariccajitvâangâragabbhepatissâmi | mama
sarîre pakke tvam mamsam khâditvâ samnnadhammam kareyyâ-
sîti I tena saddhim sallapanto catuttham gâtham âha |
na sasassa tilâ atthi na muggâ nâpi tandulâ | •
iminâ agginâ pakkarn mamam bhutvâ vane vasâ ti II
sakko tassa katham sutvâ attano ânubhâvena ekam afigârarâsim
mâpelvâ bodhisattassa ârocesi j so dabbatinasayanato utthaya tattha
gantvâ sace melomantaresu pânakâ atthi te ma marimsû ti vatvâ tik-
khattum sarïram vidhiinitvâ sakalasarîram dânamukhe datvâ lam-
ghitvâ padumapunje râjahamso viya pamuditacitto angârarâsimhi
ttllÂMH\ini PiLIE.
98 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
pati I so pana aggi bodhisattassa sarîre lomakûpamattam pi unham
kâtum nâsalckhi | bimagabbhaqi pavittho viya abosi 1 atha sakkain
âmaotetvâ | bràbmana tayâ kato aggi atisîtalo marna sarîre lomakûpa-
mattam pi uçhaqi kâtmp na sakkoti | kiqi nâm' etan ti àba II pan-
(}ita nâhaip brâhmano sakko abam asmi tava vïmamsanatthàya
âgato ti II sakka tvaqi tâva tittba | sakalo pi ca iokasaDoivâao main
daneoa vimaqiseyya n' eva me adâtukâmataip passeyyâ ti bodbi>
satto sîhanadam nadi | atba nam sakko sasapandita tava gano saka-
lakappaip pâkato botû ti pabbatam pî)etvâ pabbatarasam âdàya
candaibandale sasalakkhaQaip âiikhitvâ bodbisattaip âmantetvâ tas-
miqi vanasa^^e tasmiqi yeva vanagumbe taninadabbatinapittbe
nipajjâpelvâ attano devattbânaip eva gato II te pi ca cattâro paç^Jitâ
samaggâ sammodamânâ sîlaip pûretvâ uposatbakammaip katvâ
yathâkammaip gatâ II
sattbâ imaip desanaqi àharitvâ saccâni pakâsetvâ jâtakaqi samo-
dhânesi | [saccapariyosàne sabbaparikkhâradânadâyako gabapati
sotâpattipbale patitthabi] | tatbâ uddo ânando abosi sigâlo moggal-
lâno makkato sâripulto sasapaç^ito abam evâ ti II sasajâtakaip II
(Cf. n- ai8 elsi35.)
àroçehi, infra a' aSg. — kareyyâsi, iafira n" s5& et 956. — dânamukh
frdans la gaeule de la libéndilën , recherche de style. — p(Malam. . ., antre
biiarrerie : les contes de ce genre en fourmillent. — eanda- ... : cf. S. s. v.
çaçiD. — itikahfi, • . : infra n** 9&8 et aSS. — La parenthèse eit anmiie
qui dirait une note insérée dans le texte: cf. la Préface, IV, 3. — Ce récit et
celui des n" i83 et 198 sont des spécimens des étranges sujets d^édification
que les prédicants bouddhistes se sont ingéniés à tirer des vieux contes
d*animaux : il y en a des centaines de cette force.
•46. Version XXVI.
STANGBS GNOMIQUBS.
1 . na puppbagandbo pativâtam eti
na candanaip tagaramallikâ va |
sataii ca gandbo pativâtam eti
sabbâ disâ sappuriso pavâti II
a. yâvad eva anattbâya nattaip bâlaasa jâyati |
banti bâlassa sukkaipsaip muddbam assa vipâlayaip li
CONJUGAISON : LES AUTRES TEMPS. 99
3. akkocchi ma^i avadhi maip ajini maip ahâsi me |
ye tam upanayhanli veraip tesaqi na sammati ||
A. akkocchi maip avadhi maip ajini maip ahâsi me |
ye taqi na upanayhaoti veraqi tes' ûpasammati II
5. bhadro pi passati pâpaip yâva bhadraip na paccaii |
yadâ ca paccatî bhadraip atha bhadrâni passati II
6. atha pâpâni kammâni karaip bâlo na bujjhati |
sehi kammehi dnmmedho aggida(}(}ho va tappati ||
7. anekajàtisamsâraip saipdhâvissaqi anihbisaqi |
gahakârakaip gavesanto dukkhâ jâti punappunam II
8. gabakaraka dit(ho si puna gehaip na kàhasi I
sabbâ te phâsukâ bhaggà gahakûtaip visaqikbitaqi I
visaipkhâragataqi cittaip taçhàaaip khayam ajjhaga U
9. yassa jalinî viaattiki
tanhâ n' atthi kuhinci netave |
tatbâgataip anantagoearaqi
apadam kena padena nessatba I
j o. na câhu na ca hessati na c' etarahi vijjati |
ekantaip nindito poso ekantaip va pasaipsito |
i 1 . yâvaip hi vanatho na chijjati
anumatto pi narassa nârtsu |
patibaddhamano va tâva so
vaccho khîrapako va mâtari ||
1 a. ahain nâgo va saipgâme câpato patitaip saraip |
ativâkyaqi titikkhissaip dussilo bi bahujjano II
(Dhammapada, ptnim.)
7-8. Le sens intiiiie de ces deux stances obscures paraît être : Tant qu'on
cherchera, sans le trouver, le «reonstructeur de h demeurer [corporeUe], —
c'est-à-dire h racine de Tillusion qui fait croire à Texistence du moi personnel
(cf. sapra n* Sa , 5 , et infra n* 3oo ), — on errera emprisonné dans le réseau
des existences; mais, dès qn*on l'a tnmvë, que TiUusion disparaît, on atteint
la dâivrance. Cda est bien bouddhique. — 9. neiave, cf. infra n* 991. —
il. -foka^ cf. S. s. V. pa-, et p. 181. — 13. bakûjanâ ferait aussi bien le
vers et le sens.
100 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
CHAPITRE XV.
CONJUGAISON : LES MODES.
949* Gomme ie sanscrit, le p&li na que deux modes ver-
baux : l'optatif et l'impératif. De plus, il n'a de modes qu'au seul
présent.
Section I. — Optatif.
948« L'optatif, témoin les deux exemples du n"* â&5 , remplit
exactement les mêmes fonctions, impérative mitigée et potentielle
ou conditionnelle, qu'en sanscrit (cf. S. 99â)> Dans cette dernière,
si deux optatifs sont construits en parataxe, le premier exprime
la condition, soit qu'il se trouve ou non précédé d'une particule
signifiant «si?). Prohibitif, l'optatif se construit avec na, mais éga-
lement avec ma (infira n*" â6 1 , lo).
V4iB« Au point de vue de la forme, le pâli distingue, comme
le sanscrit, l'optatif du présent athéma tique et celui du présent
thématique (S. 39^); mais celui-ci a presque entièrement sup-
planté celui-là, qui ne fait plus que se survivre dans quelques types
isolés.
SI. — Présent athbmatique.
VftO« Parmi les présents radicaux, le seul optatif resté pur
est : sg. 3 «yâ = syàt (S. 295, 1); pi. 3 «tytif^ «= syur. Aux autres
personnes, et même à celles-ci, la voyelle initiale de la racine a
été rétablie par analogie (cf. supra n"" aoo) ou contamination du
subjonctif véd. asat «qu'il soitw, et l'on a : sg. a^saiii (=*asyâm),
assa^ assa; pL oêsàma^ oêsathay assu anutii,
9ft !• Gomme présent redoublé, il n'y a plus guère que dajjâ
(=dadyât, n"" 996, a"*), qui se conjugue sur assatiiy mais qui
d'ailleurs est concurrencé par d'autres formes. Il en est de même,
dans la classe suivante, de la forme extrêmement usitée kayirâ
CONJUGAISON : LES MODES. 101
«ferait» =*karyât (supra n"" ii&), que l'analogie substitue à
kuryât : sg. kayirâmi^ kayiràsi^ kuytrà; pi. kayirâmay kaytrâtha^
kayiruffi. Enfin, dans les verbes en -nâ-, subsiste yanriâ r connaî-
trait »=jânïyât, mais cf. infran' 2 54, 6\
9ft9« Toutes ces formes athéma tiques ont, comme on le voit,
les désinences actives. Éventuellement, on y rencontre çà et là un
type de moyen kayirâiha, n* 961, 5, et cf. n" îî56.
S 2. — Présent thématique.
9ft8« La caractéristique générale de Toptatif pâli est un disyl-
labe -^ya^y qui s'attache à la dernière consonne du thème du
présent, v. g. hhaveyyâmi ce je serais?). A sg. 3, la finale peut être
un simple -« = sk. -et (cf. S. 296) : AAflvc = bhavet; et de même
aussi pi. 1 bhavema, etc.
9ll4i« Le transport analogique de cet indice à toutes les classes
de verbes donne, dans Tordre accoutumé : i"* saye ou sayeyya
ff serait couchée; a® dadeyya, ou deyya (cf. n' 199, a), ou dajjeya
(contaminé de n"" q5i); y sum ou mneyya r entendrait?); U'' kare
ou kubbe (cf. n"* îio3), kareyya ou kubbeyya «ferait?); b"" jàneyya
ft saurait)?; 6*" bhtnde r fendrait ?) ; 7° bhave^ ou bhaveyya, ou huveyya^
ou même heyya (n" 906); 8" dibbe «jouerait??; 9" gacche ou gar-
eheyya (cirait??.
Sftft* Au passif, sauf prédilection éventuelle pour les dési-
nences moyennes (supra n* 2 33, q), la formation est nécessaire-
ment la même : tappe ou tappeyya ( ou tappetha , n"* â 5 6 ) (c souffrirait ??.
Les causatifs et dénominatifs, outre les deux types normaux coraye
et corayeyya « volerait ??, ont en outre un type écourté coreyya^ et le
reste à l'avenant.
9ftB« On a déjà pu s'apercevoir que l'optatif actif a emprunté
sauf à sg. 3 et pi. 3, les désinences de l'indicatif présent (cf. supra
n*" 197)* Les désinences de l'optatif moyen sont demeurées plus
conformes au type du sanscrit (S. î^gû).
10S PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
Aonr. ifOTni.
Sg. I. -eyyâmi W. --eyifSma Sg. i. -eyyam PI. -eifjfâmhe
Lp iy [lejâMema (n" aSS) peat ëventaeUemenl être remplacé par /iiKMs
(n** tSet io4, it).
Section IL — Ivpibatif.
9ftV« Les désinences sont les mêmes pour la forme théma-
tique que pour la forme athématique, à une seule différence près :
sg. s Uiématique peut être sans désinence (cf. S. 3o5 et Sog).
Actif,
MOTBH.
Sg. t. -mt PI. 1. -mû
Sg. 1. -e PL 1. -mme
9. -Al 9. -tha
9. -MU 9. -«&0
3. -IM 3. -fi/«
3. -teiTi 3. Hiiof^
NnHe part plus qu'à rimpératîf , la conjugaison da pMi ne concorde avec
odie du sanscrit — Tontefob« à sg. i act,, Tanalogie deTindicatif a changé
-ni en •»!, ce qui fait que l'impératif peut se confondre avec l'indicatif. Ao
nio\en, sg. t -« = ai, et sg. a -êsu = sva (supra n* 98); à pL 1, le change-
ment do -mahai en -mase s'exjdique par l'existence d'une ancienne forme de
pi. I act, de l'indicatif qui n'apparaît qu'en védique (-masi).
9AS« Les principaux exemples d'impératif sont, dèa lors,
dans Tordre accoutumé :
t*" Actif : sg. 1 emi, 9 eAt, 3 etu «qu'il aille 9} , pi. 1 eniUy etc.;
krûhi R parle n ; sehi n couche-toi n ;
Il rtit lK>n do donner le paradigme complet du vb. trétrei» :
Sg, : t. Mffit 9. nU 3, aitku
PI. : 1. asma 9. attka 3. mui/u
•i"" Actif : dadâhi ou dehi (et de^a^ supra n"" 198, 1) r donne 1»;
Moyen : sg, 1 dadey 9 dadassUy 3 dadatatfi] pi. 1 dadàmai€j 9 dadavho,
3 drtdantu;
S"" Actif: sg. 3 iunâtu (cf. supra n~ 909 et 90&);
h*" Actif : sg. 9 i^roAt et kuru (S. 3 1 1, 3), 3 haroiu et kumtu
(anniogiquo); pi. 3 kubbantu et karontu (idem); — Moyen :
CONJUGAISON : LES MODES. 103
sg. 1 kubbe^ 9 kuru»9u^ 3 kurutam\ pi* i kubbâmatej 9 kuruvho^
3 kubbantani^ sans difficulté;
5"* Actif ijànàki « sache «; kinàtu «qu'il achète?), etc.;
6"* Actif : ehmJàht ou chinda « coupe t», comme le suivant;
7*" Actif : sg. â bhawi ou bhavâki (et AoAt, supra n"" so6),
3 Mavaftt (et Aofu); pi. 3 bhawmtu (et Aonlu), etc.; — Moyen :
hare « que je prenne n , harasiu « prends « , etc. ; — les deux cksses
suivantes exactement de même.
On se gardera de confondre sg. i impër. moy. avec sg. 3 opt. act. ; mais
ia première de ces deux formes est infiniment rare.
9 AB« L'impératif passif ne diffère de l'actif que par la forme
du thème (cf. supra n"* 933 ) : chijjtUu ou dùjjaîam « qu'il soit coupé n.
Les causatifs et dénominatîfs, lorsqu'ib ont leur forme contractée,
affîxenty pour la clarté, -At à sg. a : ârocehi «annonce)», kathehi
((raconte", etc.
•eO. Version XXVII.
LA VIGTOIBE DU BUDDHA SUR MÂRA.
tasmim samaye mâro devaputto siddhatthakumiro mayham vasaip
atikkamitukâmo na dâni 'ssa alikkamitum dassâmïti mârabalassa
santikam gantvâ etam atthaip ârocetvâ mâraghosanam nâma ghosà-
petvâ mârabalaip âdâya nikkami | sa mârasenâ mârassa purato
dvàdasa yojanâni hoti dakkhinato ca vâmato ca dvâdasa yojanâni
pacchato yâvacakkavâlapariyantaqi katvâ thitâ uddham navayoja-
nubbhedâ yassâ unnadantiyâ unnâdasaddo yojanasahassato pat-
thâya pathavîudrîyanasaddo viya sûyati | atha mâro devaputto
diyaddhayojanasatikam girimekhalam nâma hatthim abhirfihitvâ
bâhusahassam mâpetvâ nânâvudhâni aggahesi | avasesâya pi
mâraparisâya dve janâ ekasadisakam âvudham na ganhimsu nâ-
nappakâravannâ nânappakâramukhâ hutvâ mahâsattam ajjhotthara-
mânâ âgamimsu || dasasahassacakkavâle devatâ pana mahâsattassa
thutiyo vadamânâ atthaipsu | sakko devarâjâ vijayuttarasamkharn
dhamamâno atthâsi I [so kira samkho visamhatthasatiko hoti sakim
vâtam gâhâpetvâ dhamanto cattâro mâse saddaqi karitvâ nissaddo
hoti] I mahâkâlanâgarâjâ atirekapadasatena vannaqi vadanto
10& PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
atthâsi I mahâbrahmà setacchattam dhârayamâno atthâsi i mâra-
baie pana bodhiman^aip upasamkamante upasamkamante tesam
eko pi thâtuip nâsakkbi sammukhasammukhatlhânen' eva pa-
iâyiipsu I kàio nâgarâjâ patbaviyam nimujjitvâ pancayojanasatikam
manjerikanâgabbavanam gantvâ ubbohi batthehi mukham pidahitvâ
nipanno I sakko Yijayuttarasamkhaip pitthiyam katvâ cakkavâla-
mukbavattiyaip atthâsi | mahâbrahmà setacchattam cakkavâlako-
tiyaip thapetvâ brahmaiokai)i eva agamâsi | ekadevatâpi thâtum
samattho nâbosi | mahâpuriso ekako va nisidi II mâro pi attano
parisani âha | tâtâ suddhodanaputtena siddhatthèna sadiso anno
nâma puriso n' atthi mayaqi sammukhâ yuddham dâtum na sak-
khissâioa paccbâbhâgena dassamâ ti || mahâpuriso pi tïni passâni
oloketvâ sabbadevatânam palâtattâ sunnâ ti addasa | puna uttara-
passena mârabaiaip ajjhottharamânam disvâ ayam ettako jano maip
ekakaip sandhâya mabaniam vâyâmam parakkamam karoti | ima-
smim thâne mayham mâtâpitâ va bhâtâ va anno va koci nâtako n*
atthi I imâ pana dasa pâramiyo va maybaip dïgharattam puttha-
parijanasadisâ | tasmâ pâramiyo va phalakam katvâ pâramisatthe-
n' eva paharitvâ ayam balakâyo maya viddhamsetum vattatiti dasa
pâramiyo âvajjamâno nisîdi II
(Jâtaka, introd. A suivre.)
mâraghosanâ et similaires sont des termes techniques et consacres : d où
aussi le pléonasme (fréquent d*ailleurs en style védique) après mârasenâ, —
Myaddha- multiplie saUka; mais, plus loin, ttêam- s^additionne avec lui. —
uddham : comme la Chasse Infernale de notre folklore, symbole de la tempête,
l'Armée de Mâra manœuvre entre ciel et terre : c'est pourquoi die a aussi
une dimension en hauteur. — ekadeoatâ MmattAo, par syllepse, comme
»'il y avait -devo.
Vei. Version XXVIII.
STANGBS GNOMIQUES.
1 . na brâhmanassn hareyya nâssa muncetha brâhmano I
dhî brâhmanassa bantâram tato dhï yassa munrati II
^. sinca bhikkhu imam nâvam sittâ te lahum essati |
chetvâ râgan ca dosan ca tato nibbânam ehisi ||
CONJUGAISON : LES MODES. 105
3. na jatâhi na gottena na jaccâ hod brâhmano |
yamhi saccan ca dhammo ca sa sukhî sa ca brâhmano II
h. na câham brâhmanam brûmi yonijam mattisambfaavarn |
bhovâdî nâma so faoti sa ve hoti sakincano j
akincanaip anâdânam tam aham brûmi brâhmanam II
5. kayiran ce kayirâtha da|ham enaip parakkame |
sithilo hi paribbâjo bhiyyo âkirate rajam ||
6. attanan ce piyam jaiinâ rakkheyya naip surakkfaitnm |
tinnam annataram yâmam patijaggeyya pandito II
7. kumbhûpamam kàyam imam viditvà
nagarûpamam cittam idam thapetvâ |
yojetha mâram pannâvudhena
jitan ca rakkhe anivesano siyâ II
8. aciram val' ayam kâyo pathavim adhisessati |
chuddho apetaviniiâno nirattham va kalingaram ||
9. yathâpi bhamaro puppham vannagandham ahethayam |
paleti rasam âdâya evam gâme muni care II
10. mâpamâdam anuyunjetha ma kâmaratisanthavam |
appamatto hi jhâyanto pappoti vipulam sukham ||
1 1 . hînaip dhammam na seveyya pamâdena na saipvase |
miccfaâditthim na seveyya na siyâ lokavaddhano ||
t 9. yathâ bubbulakam passe yathâ passe maricikam |
evam lokam avekkhantam maccurâjâ na passati II
i3. yo ve uppatitam kodham ratham bbantam va dhâraye |
tam aham sârathiin brûmi rasmiggâho 'taro jano ||
1 A. ayasâ va malaip samutthitaip
taduUhâya lam eva khâdati j
evam atidhonacârinaip
sakakammâni nayanti duggatim II
1 5. ucchinda sineham attano
kumudam sâradikam va pâninâ |
santimaggam eva brùhaya
nibbânain sugatena dositam ||
( Dhainmaparla , passim.)
1. Le premier na est prohibitif; le second, simpiement négatif. Le sens de
mmcati (dat.), tout à fait exceptionnel parait être <r assaillir 1 ou tétre irrite
106 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
contrei). Pour la symétrie, on attendrait, au lien de hantàram^ an nom d'agent
tird de rac. HAR. — 9. lakum^ nt. adv. : la barque, c'est lui-même; Teau à
fond de cale, les passions. — &. tr dont la mère est de caste brâluna-
nique n — 5. Attention aux jeux de mots. — 9. vannaffondha^ cp. copih
latif , sens d'adjectif. L*ascète ne doit pas sëjoumer dans les lieux habités. —
1 Q. Si la mort ne le voit pas, elle ne peut lui faire aucun nul. — 1 &. tad-
composé avec un gérondif.
•••• Version XXIX.
LA VIGTOIBB DU BUDDHA SUR MÂRA (Suite).
atha mâro devaputto eten' eva siddhatthaip palâpessâmîti vâta-
man<}alain samutthâpesi I taip khanaip yeva puratthimâdibhedâ
vâtâ samutthahitvâ a44hayojanadviyojaDatiyojanappamânâni pab-
batakûtâni padâietvâ vanagaccharukkhâdîni unmûletvâ samantâ
gâmanigame cunçavicunpaip kâtuip samatthâpi mahâpurisassa
punâatejena vihatânubhâvâ bodhisattaip patvâ civaraka^çamattam
pi câietum nâsakkhiqisu II tato udakena naip ajjhottharitvâ mares-
sâmïfi mafaâvassaip samutthâpesi | tassSnubhâvena uparûpari sata-
patalasahassapataiâdibhedâ vaiâhakâ utthahitvâ vassiipsu | vutthi-
dhârâvegena pathavï chiddâ abosi | vanarukkhâdîDaqi uparibhâgena
inahâogho âgantva mahâsattassa cîvare ussâvabinduUbânamattam
pi temetuni nâsakkhi II tato pâsanavassaip samutthâpesi | mahan-
tâni mahantani pabbatakûtâni dhûpayantâni pajjalantâni âkâsenâ-
gantvâ bodhisattaip patvâ dibbamâlâgulabbâvaqfi âpajjiipsu II lato
paharanavassaip samutthâpesi I ekatodhârâubhatodhârâasisattikhu-
rappâdayo dhûpayantâ pajjalantâ âkâsenâgantvâ bodhisattam patvâ
dibbapupphâni ahesum II tato angârakavassaqi samutthâpesi |
kimsukavannâ angârâ âkâsenâgantvâ bodhisattassa pâdamûle dib-
bapupphâni hutvâ vikiriipsu II tato kukkulavassaip samutthâpesi |
accunho aggivanno kukkulo âkâsenâgantvâ bodhisattassa pâdamûle
candanacunnam hutvâ nipati II tato vâlukavassaip samutthâpesi |
atisukhumavâlukâ dhûpayantâ pajjalantâ âkâsenâgantvâ bodhisat-
tassa pâdamûle dibbapupphâni hutvâ nipatiipsu II tato kalalavassam
samutthâpesi | taqi kalaiam dhûpayantam pajjalantam âkâsenâ-
gantvâ bodhisattassa pâdamûle dibbavilepanaip hutvâ nipati || tato
iminâ bhiipsetvâ siddhatthaip palâpessâmîti andhakâraip samutthâ-
LES FORMES INC0NJU6ABLES DU VERBE. 107
pesi I iam caturangasamannâgataqi mahâtamam hutvâ bodhisattam
patvâ suriyappabhâvihataip viya andhakâraip antaradhâyi II evaip
miro imâbi navahi vâtava88apâ8ânapaharariaAgârakukku]avâluka-
kdalandhakâravuUhihi bodhisattaip palâpetuqi asakkonto kim
bhane titthatha imaip kumiraqi ga^hatha hanatha palapethâ ti
parisam ânâpetvâ sayam pi girimekhalassa hatthino khandhe ni-
sinno cakkâvudhaip âdâya bodhisattaqi upasaipkamitvfi siddhattha
utthaba etasmâ pallaAkâ nâyaqi tuybam pâpunâti maybam eso
pâpunâtlti iba R mabâsatto tassa vacanaip sutvâ avoca | mâra n'
eva tayâ dasa pâramiyo pûritâ na upapâramiyo na paramattbapâ-
ramiyo na pi panca mabâpariccâgâ pariccatta na nânatthacariyâ na
lokattbacariyâ na buddbicariyâ pûrita | nâyaqi pallaftko tuybam
pâpunâti mayb^ ev' eso pâpunâtîti |
(Cf. n* tOo. A suivre.)
CHAPITRE XVL
LES FORMES INCONJUGABLES DU VERBE.
VBS« Gomme en sanscrit (S. i83 sq.), les formes inconju-
gables du verbe sont d*un emploi et d'une importance considérables.
Le pAli en a peu perdu : seul, le participe du parfait (S. âSg) y a
disparu ; et en revancbe il en a conservé plusieurs que possédait le
védique, beaucoup plus riche en noms verbaux que le classique. On
les distinguera en déclinables et indéclinables.
9B4« Tous ces mots, à titre de formes nominales, sont
susceptibles de recevoir le préfixe négatif a- ou an- (cf. S. i Ay ) :
participe, ahethaytnfi (n^ s 60, 9); verbal, anutta «qui n*a pas été
dit 9; gérondif déclinable, abhabba («incapable» (n*" 999, 9);
gérondif indéclinable, adisvà (n"" â35); infinitif, cf. infra n"* a 88.
Section I. — Déclinables.
••5« Les noms verbaux déclinables sont : i"* les participes;
a' les verbaux proprement dits; 3** les gérondifs déclinables de
diverse formation.
108 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
SI. — Participbs.
9BB« 11 n*y a de participe proprement dit qu'au présent et au
futur des deux voix. Mais on tire du verbal une dérivation adjective
qui fait fonction de participe passé à sens actif (infra n"* 376 ).
9ttV« Le suffixe du participe présent actif est -it(-, dont on a
vu la déclinaison (supra n* 17 1 sq.). — Il ne reste qu'à en pour-
suivre l'application dans les diverses classes de présents (cf. supra
n** 199 sq.) : i"" sarUa «étant», enta «allant», etc.; â"" dadatgiei
dadanta « donnant », yuAotita «faisant libation»; S'' sakkonta «pou-
vant»; ti" kubbafji^ kubbanta, karonta (et karaifi) «faisant»; B'^mcçoiti
et sunanta «entendant»; 6'' chindatfi et chindanta «coupant»;
7** bhavam et bhavanta (> Ao/ite) « étant » , etc., etc. — Pour les cau-
sa tifs et dénominatifs : dhârayaitt^ dhàrentaei dhàrâpenta «tenant»;
corayaifi et corenta «volant».
9ttS« Le suffixe sanscrit du participe présent moyen athéma-
tique, -^na-, peut en pâli s'adapter à tous les verbes, bien qu'il
soit fortement concurrencé, jusque dans son propre domaine,
par le suivant : 1° sayâna «gisant»; q** [dadâna «donnant»);
3" {^sumhia «entendant»); 4* kubbâna et karâna «faisant»; 5" êom-
pajâna (infra n" 999 9 1); 6'' chxndâna «coupant»; 7"* khâdfma
«mâchant», etc.
9ttB« Le suffixe moyen -màna-y beaucoup plus répandu, s'est
propagé par analogie dans toutes les classes de verbes : r samânn
«étant»; â" dadamâna «donnant»; S"* tunamâna «entendant»;
h" kurumàna ei karatnana «faisant»; b** - [jânamâna «sachant»);
6" cAiW/iifmmi « coupant » ; 'j'' Bussamâna «se desséchant», etc., etc.
9 90o Malgré la rareté relative des formes moyennes en pâli , le
participe moyen y est d'un emploi très courant, notamment pour les
verbes à sens intransitif, comme le dernier cité [sussali = ç.usyati);
et, parla même raison, les verbes passifs, bien qu'ils se conjuguent
généralement avec désinence active, font leur participe en -m/m<ï-,
V. g. chijjamâna «étant coupé», vijjamâna «se trouvant».
LES FORMES INGONJUGABLES DU VERBE. 109
9Vfl« La formation du participe futur n'offre aucune diffi-
culté : karisêotii^ kari»$anla^ karUsâna et kariisamâna «devant
faire » , etc. , etc.
S 2. — Verbaux.
99tto Le sens des verbaux est le même qu'on sanscrit
(S. i85). Toutefois, il peut arriver, par une sorte d'abus, que le
verbal d'un verbe transitif ait le sens actif : ptittha signifie (c ayant
été interrogé'', mais peut signifier c: ayant demandée.
9VSo Le verbal en -to-, toujours formé directement sur la
racine, reste en toute occurrence aisément rcconnaissable, maigre
les variations que lui inflige l'action combinée des lois phonétiques
du sanscrit et du pâli.
1 . La raciae se termine par une voyelle ou une nasale : afBxation pure et
simple à la forme faible, bhûta rrëté'» , gâta (râliez), hâta irtuë^ , etc.
3. La racine se termine par une semi-voyelle : même affixaliou, kata
«rfait» (= krta, supra n" a5).
3. La racine se termine par une explosive autre que sonore aspirée : Tex*
plosive est absorbée par le ( subséquent, avec doublement, eatia «r quitté ")
= tyakta, litta troint^ = lipta,|Mi<ta tt atteinte = prâpta (supra n' 70).
4. L'explosive finale est une sonore aspirée : même absorption , en tenant
compte de ce qu*en sanscrit déjà le t est devenu dk (S. 61), muddha frfouî)
^ mugdba, vuddha rrvieux^ = vrddha, laddka «rpris^ = labdha, etc., etc.;
WAarrléchéT» (S. 63, A'b).
5. La racine se termine par une sifflante : ditfha «r indiquée = dista,
diuka «rvu^ = drsfa, duftha crgAtén = du8|a; mais vatfa frplu') = vrsta
(supra n*" 77). — Et de même, éventuellement, pour tous autres suiBxes
à t initial.
994* A plus forte raison demeure toujours reconnaissablc
le suffixe -tte- très répandu, v. g. patita et tombé?), pacita «cuit??,
pucchita (n" 10/4, 13). C'est, comme en sanscrit, l'indice unique
pour les verbes causatifs : gamita «qu'on a fait aller >> allé?), dès
lors synonyme de gâta, pâcita et cuit 79, etc.
9 9 ft • Le suffixe -ita- , obligatoire dans les mêmes verbes qu'en
sanscrit (S. 1 85 , 3), ne se dissimule guère davantage.
1. Il reste visible à la suite d'un d, qu'il assimile comme en sk. : bhinna
(rfenduT) , ehanna (rcouvertt). — Noter dans cette cat^orie : sirma (rassis»
110 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
(auMi MfdM), pour ^dmia, «nakigiqne du pr. tkkti; ai Jmma crdimiië* , qui
D*a pts d'ëqnivideat sL
9. U reste paiement visible, sous la forme -no- à la snîted'aar, qa'iiani-
mile (supra n* Sa) : eîçça (rfranehin — tlrça; ewma «rbroyén == côrça.
3. Mais il s^assimile âi oa f précédent (sapra n* 79, 1) : ikagga «rbrisë*
= bhi^iia.
9 VB« Sur chacun de ces verbaux, on peut former un adjectif
qui a le sens d'un participe passé actif, par Taddition d'un suffixe
"vani- (S. 186) ou *t7tfi- (S. i3o, 6), dont la déclinaison est
connue (supra n"" 17 1 sq. et 170) : dinnavâ ou dmnavanta^ iàmm
ou dinnavi «ayant donnée), etc.
S 3. GÉBONDirS DiCLINABLBS.
W9« Le suffixe le plus simple est -ya- (S. 187).
1. U demeure fort souvent visible : neyya «rqu*!! faut menerv»; kârn/am
«rce qu*on doit faire, aflhirei» ; bhàriya frqu*fl &ut entretenir^ et Uuuvfà
frépousen ; avec métathèse, j^ânijfAa ffbltmablen.
9. Quand la phonétique exige Tassimilation da y, on en est averti par le
doublement de la consonne radiode : gamma fraccessiblen = gamya; MoUs
= bhavya , hkelbha = bhâvya , etc.
999« Deux gérondif de cette catégorie, figés sous une forme
désormais invariable, qui paraît être celle du nominatif pluriel
neutre, sont employés indifféremment, quel que soit le sujet de
la phrase, et gouvernent un infinitif-accusatif (infira n"* 990),
savoir : iokkà «il est possible?» (n* 19&, 8), à peu près équivalent
à la tournure sanscrite de S. 190; et labbhâ ((il est permise)
9V9« Quand le suffixe est-tya-, lepAli répond naturellement
par -cca-, v. g. kicca (n° qB, 1).
VSOo Aux suffixes -tavya- (-itavya-), le pAU répond sans
difficulté par -uJfba- (-tla&&a-), v. g. kaitabba = kartavya (aussi
kâUdfba, supra n"^ aS 1 , &*), et cf. la version du n*" q 16.
V9i« Enfin, la formation la plus complexe est le type gama-
mya r qui doit aller, où Ton peut aliène (4ouble sens), kamaàifa^ etc.
LES FORMES ING0NJU6ABLES DU VERBE. 111
Noter que le suffixe du gérondif dëdinable peut parfois affocter, non pas
la racine pure, mais le thème même du présent : pâputiamjfa « qu'on peut
acquérir » , au lieu de pâpaniifa ^ prâpaplya.
Section IL — Indéclinables.
•9V« Les noms verbaux indéclinables sont : les gérondifs
mdéclinables et les inânitifs.
SI. GiaOROirS IllDiCLMAiLIS.
99S« Ce qui, dans cette catégorie, différencie fortement le
pâli du sanscrit, c'est que les divers types de suflKxation n'y sont
pas nécessairement répartis entre les verbes k préfixe et les verbes
sans préfixe : en d'autres termes, qu'en principe on peut dire kariya
Rayant fait?», tout aussi bien queAattû, et vikaim oc ayant changé?),
tout ausssi bien que vikartya (cf. S. 188). Toutefois, la forme en
-tvâ^ moins amphibologique, l'emporte beaucoup en fréquence.
9S4o En -effet, la forme en -ya, éventuellement aflongée en
-yâ, était sujette k tous les accidents ci-dessus (n** ayy ), ce qui fait
qu'elle ne se rencontre guère que dans les verbes à racine ter-
minée par une voyelle {siâya) et dans ceux où la phonétique
permettait d'y préposer un t protecteur : vandiya et vdmàiyâ «ayant
loué», «tm^a «ayant entendu 9, etc.; cependant gamma «étant
allé 9 (» * gam-ya), fomua (n** 63 , 8) et similaires.
99ft« Le sufiixe -tya > -ccn est naturellement fort peu ré-
pandu : peeea «étant mort«, n"" 3 1 , 6.
99B« Au contraire, le suffixe -toà {^itva) a remarquablement
prospéré; et, non content d'envahir tous les verbes, il s'est attaché,
non pas seulement à la racine pure, mais même au thème de con-
jugaison , en sorte qu'il a donné naissance aux types les plus variés.
— Applications : i** sayitvâ «s'étant couché ?); a"* daim et dadxtm
« ayant donné -n , thatvà « s'étant tenu n , etc. ; 3° suivà et mnxtvâ « ayant
entendu 9 ; h*" koM et kariivâ « ayant fait n ; 5* iiaM eijênUvâ « ayant
connu 9; 6** eheivà et ckiniiM «ayant coupé; y"" Mailêâ :> hukM et
hhaviM «devenu]»; 8'' (jutvà » dyûtvâ, et dibbitvà «ayant joué 9);
112 PRÉCIS DE GRAMMAIRE pAlIE.
g"" gon/m (avec restitution de la nasale) «étant alléw (théorique-
ment aussi gamitvà et gacchUm); lo"* passif, chijjitvâ frayant été
coupée), etc., etc.; 1 1** causatif ou dénominatif, kàreivà ou kârâ-
pelvà «ayant fait, ayant fait faire y), thapâpetvà «ayant fait poser ?,
kathayitvâ ou kathetvâ «ayant raconté?), eoretvà «ayant voiér^, etc.
1. Ce suffixe, commençant par r, est natardlement suscepdbie de causer
tous les accidents phonétiques définis sous le n' âyS, sans d^ailleurs s'altérer
lui-même. Il s*altère toutefois dans le type disvâ trayant vu?? (n** 96 , 1 ).
9. Mais, de plus, comme il commence par deux consonnes et que le pâli
ne souffre pas 3 consonnes consécutives, il s'ensuit que la consonne radicale,
similaire ou assimilée , qui précède le f , disparaît sans laisser de trace : eketcâ
= chettvi (supra). La racine, alors, devient parfois méconnaissable : ainsi,
%\ paeitvâ n'était la forme usuelle, patvâ pourrait représenter sk. paktvâ «rayant
cuitn, et il représente en effet sk. * prâptvâ «rayant atteinte (n* 369 ).
99 9 • Moins commun que le suffixe -tvà^ mais plus usité que
{nJLé é^ouàiir lui pour certains verbes, le suffixc/vî^^îgu^et pâli -imna^ qui éven-
s*yi/ jT^AAMA^'^'à^^^^^^ luellement se contracte en -tôn/i, s affixe exactement dans les mêmes
^K^m^^^^^'^'^^^^'^ ^^ remplit la même fonction : stUvàna eismitmna «ayant
U entendu 19; kalvâna^ kattûnay kàtûna (cf. supra n"" 380) «ayant
fait 9); etc., etc.
8 2. — Inpinitips.
9SS« Le thème dont les infinitifs sont les formes casuelles
est, comme en sanscrit, un thème en -tu- construit sur la racine
renforcée (S. 189) et peut, comme tout autre thème nominal,
constituer le premier terme d'un composé : aitkicamtu-kàma
( n* 9 6 ) « désireux de transgresser, qui prétend braver n ; avec néga-
tion (cf. n** 9 64), a-dàtU'kàma^ «non désireux de donner, avare i^
(n* 945), etc.
9 SB* En pâli, ce suffixe -tu- [-itu-) peut en outre, comme
les précédents, s'appliquer sur le thème du présent, et le thème
nominal iansi formé a un accusatif et un datif, dont la nature même
définit l'emploi.
L'infinitif-accusatif est en -tuni. — Exemples : 1" etwfi
« aller d , vatturfi « parier n , sayiturfi et setwfi « être couché d; ù"" dâiwfi
«donnerai i^Jadâlum et dajjituifi ne sont que possibles), thdtutfi «se
LES FORMES INCONJUGABLES DU VERBE. 113
tenir t) ; 3"* «0^11171 et iunitufjî « entendre n ; A* kattufji et hâiutjii et faire y» ;
5*" nàiuiii etyânt^uiT» et connaître 9); 6° ehetlur/i eichindùutii «coupent;
y" bhavitutp, eihotuni cç devenir tj; S'^suMêilwfi^se desséchent; ^^^gan-
twfi eigamitwfi (c aller?); 10° causatif ou dénominatif, corayitutfi et
eoreiuti^j etc.
Déformatioas phonëtiqiies : vathm (supra), eattum frqaitiern, paftum
. tralteindreT); laidïmm rr prendre 9}, klhrnn Aé«hery»;da(Aum (rvoim; etc.
9Bt« Lmfinitif-datif est en -Uive (cf. S. 116), rarement en
-tuye, V. g. etave^ sotavey etc.
9B9o On vient de voir qu'il n'y a pas d'infinitif passif. Mais,
soit parce que l'infinitif, simple nom verbal est de sa nature indif-
férent entre le sens actif et le sens passif (S. 190), soit à raison
du caractère un peu lâche et arbitraire de la syntaxe pâlie, l'infi-
nitif-datif prend souvent dans la phrase une acception de passi-
vité : netave (n** 9A6, 9) («pour conduirez); mais netave a/f^'«il est
à conduire v , c'est-à-dire ce digne ou susceptible d'être conduit v.
99S* De même, l'infinitif-accusatif n'a pas besoin d'être pré-
cédé de êakkà ou labbhâ pour prendre le sens passif. On l'a ren-
contré avec ce sens, par exemple, à la suite de sakkoti ^i\ peut 9)
(n** a35) et de vatlati «il s'agit y) (n" a 18, cf. n" a6o).
OBSERVATIONS FINALES.
M94» Une grammaire pâlie ne saurait jamais être matiridlement omiplète :
d*abord , les formes ont foisonné en tous sens et défient l'énumération ; puis,
Cous les telles ne sont pas publia, — tant s'en faut , — et nombre de formes
encore inconnues peuvent surgir à ia lumière.
99ik0 Mais une grammaire pâiie peut être virtueiicment complète , en tant
que presque toutes les formes possibles y soient repérées, et qu'il n y ait
guère de chance, pour celui qui laura pratiquée k fond, de rencontrer, même
dans les textes encore iné^ts , une forme tout à fait insolite et déconcertante.
M9B. C'est pourquoi Ton ne saurait trop recommander au lecteur d'ana-
lyser minutieusement toutes les formes qu'Û a rencontrées dans les versions
bites ou h faire, et de les classer sous leur rubrique grammaticde respective,
de feçon à bien reconnaître les similaires lorsqu'il abordera des textes plus
compliqués et moins soigneusement glosés.
laPHIHKKlII tiTIO\ALI..
lia PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
••Y. Pour tout ce qui concerne la composilîon pAlie, on s'en réfi^rera k
S. 36& sq. et 378 scj. , sous le bénéfice des observations portées aux n~ 9 & , a8 ,
188 (9), 9 35, etc.; pour la dérivation pâlie, au tableau des suflBies sanscrits
(S. p. 181 ), en tenant compte des modifications que leur impose la phoné-
tique pMie.
' ItBS* Version XXX.
LA YICTOIRB DU BUDDHA SUB MÂBA (Fin).
mâro kuddho kodhavegam asahanio mahâpurisassa cakkâvudham
visajjesi j tan tassa dasa pâramiyo âvajjentassa uparibhâge mâiâ-
vitânaip hutvâ atthâsi | (tam kira khuradhâraip cakkâvudliam
aiinadâ tena kuddhena vissatthaiii ekaghanapâsâne thambhe vam-
sakalïre viya chindantam gacchati) | idâni pana tasmiifi mâlâvi-
tanam hutvâ thite avasesâ mâraparisâ idâni paiiankato vutthâya
palâyissatîti mahantamahantâni selakûtâni visajjesuqi | tâni pi
mahâpurisassa dasa pâramiyo âvajjentassa mâiâgulahhâvaqi âpaj-
jitvâ bhûmiyai|i patiqfisu || devatâ cakkavâiamukhavattiyaip thîtâ
gïvam pasâretvâ sîsam ukkhipitvâ | nattho vata bho siddhattha-
kumârassa rûpaggapatto attabbâvo | kin nukhokarissatîti olokenti 11
tato mahâpuriso pûritapâramînani bodhisaitânam abhisambujjha-
nadivase pattapailankaip niayhaip pâpunâtîti vatvâ thitam mâram
âha I mâra tuyhan[i dânassa dinnabhâve ko sakkhîti âha | mâro
ime ettakâ sakkhino ti mârabaiâbhimukham hattham pasâresi j tas-
mim khane mâraparisâya aham sakkhl aham sakkhîti pavattasaddo
pathavîudrîyanasaddasadiso ahosi || atha mâro mahâpurisam âha j
siddhattha tuyham dânassa dinnabhâve ko sakkhîti II mahâpiuîso
tuyham tâva dânassa dinnabhâve sacetanâ sakkhino | mayham
pana imasmim thâne sacetano koci sakkhî nâma n' atthi | titthatu
tâva me avasesattabhâvesu dinnadânam | vessantarattabhâve pana
thatvâ sattasatakamahâdânassa tâva dinnabhâve ayam acetanâpi
ghanamahâpathavï sakkhîti | cîvaragabbhantarato dakkhinahatthani
abhiniharitvâ | vessantarattabhâve thatvâ mayham sattasatakama-
hâdânassa dinnabhâve tvarp sakkhl na sakkhîlî mahâpathavîabhi-
mukham hattham pasâresi II mahâpathavî ahan te tadâ sakkhiti
virâvasatena virâvasahassena virâvasatasahassena mârabalam avat-
thuramânâ viya unnadi || tato mahâpurise dinnan te siddhattha
LES FORMES ING0NJU6ABLES DU VERBE. 115
mahâdânaip uttamadânan tî vessantaradânam sammasante samma-
santé diaddhayojanasadko girimekhalahatthi jannukehi patitthâsi |
mftraparisâ disâvidisâ palâyi | dve ekamaggena gatâ nâma n' atthi
I sîsôbharanâni c' eva nivaitbavatthâni ca pahâya sammukhasam-
mukhâ disâhi yeva palâyiipsu U tato devasangbâ palâyamânam
mârabalaip disvâ mârassa parijayo jâto siddhatthakumârassa jayo
jayapûjaip karissâmâ ti nâgâ nâgânaqi supannâ supaççânaqi devatâ
devatânaip brahmâno brahmânaip pesetvâ gandbamâlâdibattbâ
mahàpurisasaa santikaip bodbipallankaip agamaqisu | evaip gatesu
ca pana tesu |
jayo bi buddhassa sirimato ayaip
marassa ca pâpimato parâjayo |
uggbosayuip bodbimande pamodiU
jayaqi tadà nâgaga^â mabesino U
jayo hi — pa —
supançasangbâpi jayaip mabesino ||
jayo bi — pa —
jayaip tadâ devaganâ mabesino II
jayo bi — pa — •
jayaip tadâ brabmaganâpi tâdino II
(Cf. n*" fdo et t6fl.)
Au second màlàviiànâm , observer les ÎDcorrectioiis qu'autorise le peu de
Gxit^ de la syntaxe pfllie : on attendrait màlàvitâne. — Observer aussi le vb.
«a pL avec un sujet sg. collectif. — devalâ : c'est là le rAle pileux que
jouent habituflUenieDt lea dieux (du brahmanisme) dans les i^nides boud-
dhiques; ils n'y figurent que pour bire mieux ressortir la géniale supériorité
du Buddha et y rendre hommage. — sakkhi : ne pas confondre avec takhi-,
ni avec le vb. fr pouvoir i^. — Construire dirmassa dânagsa bhave (cf. supra
n* 1^6, i), ir relativement an fait de iibt^ralité exercée [par toi] t). — rmûiâ-
purige, . nammoêanU : le Bnddha se parle à lui-même.
«
••Bé Version XXXI.
LES PRELIMINAIRES DU PREMIER CONCILE.
atba kbo àyasmâ mabâkassapo bbikkhû âmantesi | ekam idâ-
batp âvuso samayaip pàvâya kusinâram addbânamaggapaûpanno
mabatâ bbikkbusaipghena suddbiip pancamatiebi bbikkhusatebi |
8.
116 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
atha khv âham âvuso maggâ okkamma annatarasmim rukkhamule
nisîdim | tena kho pana samayena annaiaro âjîvako kusinârâva
mandâravapuppham gahetvâ pâvam addhânamaggapatipanno hoii |
addasaip kho ahaqi âvuso tam âjîvakain dùrato 'va âgacchan-
tarp I disvâna taip âjivakaqi eiad avocam | ap* âvuso amliâkam
satihâram jânâsîti | âm' âvuso jânâmi ajja sattâhaparinibbuto
samano gotamo lato me idam mandâravapupphaip gahitan ti
I tairâvuso ye te bhikkhû avîtarâgâ app ekacce bâhâ paggayha
kandaiiti chinnapapâtaip papatanti âvatianti vivaitanti | atikhip-
paip bhagavâ parinibbulo atikhippaip sugaio pannibbuto ati-
khippaip cakkhum loke aniarahitan ti | ye pana te bhikkhû vita-
ragâ te satâ sampajânâ adhivâsenti aniccâ samkhârâ tam kut' eltha
labbhâ ti | atha khv âham âvuso te bhikkhû etad avocam | alaip
âvuso ma socittha ma paridevittha | nanv etam âvuso bhagavatâ
patigacc' eva akkhâtaip | sabbeh' eva piyehi manâpehi nânâbhâvo
vinâbhâvo annathâbhâvo tam kut' etlha âvuso labbhâ yan tam jâtam
bhûtaip saipkhatai)! palokadhammam tam vata ma palujjîti | n' etam
thânaip vijjalïti | tena kho pana samayena âvuso subhaddo nâma
vuddhapabbajilo tassam parisâyaip nisinno hoti | atha kho âvuso
subhaddo vudlclhapabbajito te bhikkhû etad avoca | alaqi âvuso ma
socittha ma paridevittha sumuttâ mayam tena mahâsamanena upad-
dutâ ca mayam homa idam vo kappati idam vo na kappatîti idâni
pana mayaip yaip icchissâma tam karissâma yam na icchissâma
na taip karissâma ti | banda mayaip âvuso dhamman ca vinayan
ca saipgâyâma | pure adhammo dippati dhammo patibâhîyati avi-
nayo dippati vinayo patibâhîyati | pure adhammavâdino baiavanto
honli dhammavâdino dubbalâ honti avinayavâdino baiavanto honti
vinayavâdino dubbalâ hontîti II i II tena hi bhante thero bhikkhû
uccinâtû ti | atha kho âyasmà mahâkassapo eken' ûnaj.an-
caarahantasatani uccini | bhikkhû âyasmantam mahâkassapam
etad avocuip | ayam bhante âyasmâ ânando kincâpi sekho abhabbo
chandâ dosa mohâ bhayâ agatim gantum bahu ca tena bha-
gavato santike dhammo ca vinayo ca pariyatto | tana hi bhante
thero âyasmantam pi ânandam uccinâtû ti | atha kho âyasmâ
mahâkassapo âyasmantam pi ânandam uccini II s II atha kho
thtTânaip bhikkhûnaqx etad ahosi 1 kaltha nu kho mayaip
LES FORMES INGONJUGABLES DU VERBE. 117
dhamman ca vinayan ca saipgàyeyyâmâ ti | atha kho therânaip
bhikkhùnaip etad ahosi | râjagaham kho mahâgocaraip pahûtase-
nâsanam | yam nûna mayam râjagahe vassam vasantâ dhamman ca
vinayan ca samgâyeyyàma na anne bhikkhû râjagahe vassam upa-
gaccheyyun ti II 3 | atha kho âyasmâ mahâkassapo samghaip iiâpesi
I sunâtu me âvuso saingho | yadi samghassa pattakaliam saipgho
imâni panca bhikkhusatâni sammanneyya râjagahe vassam vasantâ
dbamman ca vinayan ca saipgâyituqi na annehi bhikkhùhi râjagahe
vassam vasitabban ti | esâ natti | sunâtu me âvuso samgho | saip-
gho imâni panca bhikkhusatâni sammannati — ^la — ti | yassâya-
smaio khamati imesam pancaiinam bhikkhusatânam sammutti
— ia — ti so tunh' assa | yassa na kkhamati so bhâseyya j sammatâ
samghena imâni — la — ti | khamati | dhârayâmîti II k II
(Cuflafaggt, XI, 1 , 1-4.)
C*est le concile dit de Râjagrha (capitale da pays de Magadha, cf. supra
n" 9), censë tenu aussitôt apr^ la mort du Buddha, mais dont tonte This-
toire est purement lëgeodaîre : voir Oldenberg, Mahâvagga, introduclion,
p. XXVI sq. — [..es discoui's dti promoteur du concile tiennent les n** 1 et &
tout entiers : prendre garde aux récits , aox propos par lui rapportés et aux
citations qui sV insèrent. — yatn nûna .... [yah ca] na amie. ... Si d*auti*e8
que les 5oo avaient à ce moment résidé à R., ils auraient dû, ë peine de
nullité, être aussi convoqués. — la == râjagahe tamgâyitum vad-
labban. — sammatâ , cf. n* 1 5& , 1 .
SOO. Version XXXII.
UN PII) DE PHILOSOPHIE BOUDDHIQUE.
( Que le prétendu «rmoiTi ne trouve nulle part où se prendi*e.)
atha kho bhagavâ pancavaggiyo bhikkhû âmantesi | rûpam bhik-
khave anattâ ! nlpan ca h' idam bhikkhave attâ abhavissa na yidam
rùpam âbâdhâya samvatloyyn labbhctha ca rûpe evaip me rûpam
liotu evam me rûpam ma ahositi ! yasmâ ca kho bhikkhave rûpam
cinattâ tasmâ rûpam âbâdhâya samvattati na ca labbhati rûpe evam
me rûpam hotu evam me rûpani ma ahosîti II 38 II vedanâ anattâ
; vedanâ ca h' idam bhikkhave attâ abhavissa na yidam vedanâ
âbâdhâya samvatteyya labbhetha ca vedanâya evam me vedanâ
hotu evaip me vedanâ ma ahosîti j yasmâ ca kho bhikkhave
118 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
Tedanâ anattâ tasmâ vedanâ âbâdhâya samvattati na ca labbhati
vedanâya evaqi me vedanâ hotu evaqi me vedaaâ ma ahosiii I Sg i
sannâ anattà — la — saqikhârâ anattâ | saqikhârâ ca h' idam bhik-
khave cittâ abhavissaipsu na yidaqi samkhârâ âbâdhâya sam-
vatteyyum labbhetha ca samkhâresu evaqi me samkhârâ honta
evaip me samkhârâ ma ahesun ti | yasmâ ca kho bhikkhave saip- ,
khârâ anattâ tasmâ saqikhârâ âbâdhâya saipvattanti na ca labbhati
saqikhâresu evam me samkhârâ hontu evaqi me saipkhârâ ma ahe- I
sun ti II liol vinnânaip anattâ | vinnânam ca h' idam bhikkhave i
attâ abhavissa na y idam viânânaip âbâdhâya saipvatteyya labbhetha
ca vinnâçe evaip me vinnânam hotu evaip me vinnânaip ma ahositi {
I yasmâ ça kho bhikkhave vinnânam anattâ tasmâ vinnânam âibâ- ,
dhâya saqivattati na ca labbhati vinnâne evaip me vinnânaip hota I
evam me vinnânaqi ma ahosîti II Ai II tani kim mannatha rûpam
niccaip va aniccam va ti | aniccam bhante | yam panâniccam '
dukkham va tam sukhaiii va ti | dukkham bhante | yam pana- i
niccani dukkham viparinâmadhammam kallaip nu tam sama-
nupassituip etaip mama eso ^ham asmi eso me attâ ti | no h^ etaip '
bhante II 4a II vedanâ — ^la — sannâ — la — saipkhârâ — ^la —
vinnânaqi niccaip va aniccam va ti | aniccam bhante | yaip panâ-
niccam dukkhaip va tam sukham va ti | dukkhaip bhante | yam
panâniccam dukkham viparinâmadhammam kallam nu tam sama-
nupassitum etaip mama eso 'ham asmi eso me attâ ti | no h' etam |
bhante II &3 II tasmât iha bhikkhave yam kinci rûpam atïtânâgata-
paccuppannam ajjhattaqi va bahiddhâ va olârikam va sukhumam I
va hïnam va panîtam va yam dure va santike va sabbam rûpam n' |
etam mama n' eso'ham asmi na me 'so attâ ti evarn etaqi yathâbhû-
tam saounappannôya datthabbam II 44 II yâ kâci vedanâ — la — yâ
kâci sannâ — la — ye keci saipkhârâ — la — yaip kinci vinnânain
atîtânâgatapaccuppannam ajjhattaip va bahiddhâ va olârikaqi va
sukhumaip va hînaip va panîtam va yam dure va santike va sab-
baip vinnânam n' etam mama n' eso 'ham asmi na me 'so attâ ti
evam etaip yathâbhûtaip sammappannâya datthabbam II 45 II evaip
passaip bhikkhave sutavâ ariyasâvako rûpasmim pi nibbindati
vedanâya pi nibbindati sannâya pi nibbindati saipkhâresu pi nib-
bindati vinnânasmim pi nibbindati I nibbindaip virajjati virâgâ
LES FORMES INGONJUGABLES DU VERBE. 119
vimuccati vimuttasmim vîmutt' amhîti nânam hoti khînâ jâti vusi-
tam brahmacariyam katam karanîyam nâparam itthattâyâ ti pajâ-
nâtîti II i!i6 II idam avocabhagavâ | attamanâ pancavaggiyâ bhikkhû
bhagavato bhâsitam abhinandanti | imasmin ca pana veyyâkarana-
smim bhannamâne pancavaggiyânaip bhikkbûnam anupâdâya
âsavehi cittâni vimuccimsu | tena kbo pana samayena cha loke
arahanto honti II 67 II
(MahiYag(^, I, 6, 38-47.)
38. anattâ = na attâ. — rûpan ca cf. supra n* 3&8. — ma ahosi,
cf. supra n" 391. — Sous-enteodre qudqne chose comme le vb. «rétreti
devant âbâdhâya, et, devant rûpe <rrdativement à. . . ut, quelque chose comme
le vb. rrdire^, suggère d'ailleurs par iû. — &6. ajjhattam va hakiddkâ va
équivaut à «r subjectif on objectif ». — A 6. nâparam.,. «ril n'y a pas
dei-pchef (retour) pour Tëtat actuel des choses =■- je suis mort au monde des
sensi). — &7. ioit/t, présent narratif, à traduire par un imparfait : cf. supra
n** 196, 3. — çha^ eux cinq et le Buddlia. — Ge «r prêche de Bénarès» est le
premier acte de sa vie publique, comparable dans le canon bouddhique à ce
qu'est dans TÉvangile le Sermon sur la montagne ; et de ce simple parallèle
ressort à première vue la différence profonde qui sépare les deux prédications
de Jésus et du Buddha.
LEXIQUES.
I. SANSCRIT-FRANÇAIS.
N. B. — Ne sont pas rdevës, en principe, dans ce lexique, les mots ou
les sens qui figurent déjà au lexique sanscrit-français des ÉUments de sanserii
doMêique, auquel Tëtudiant voudra bien se reporter en cas de besoin. —
Quand le présent lexique renvoie au suivant, c'est que le pâli présente, pour
le mot afférent, une particularité qui manque au sanscrit.
a m ça, m. : partie, part, lot; le lot d'heur ou de malheur assigné
à chacun par la destinée (11/16, s).
akâla, m. : (litt.) temps qui n'est pas un temps; (en tête d'un
cp., Su, 3) intempestif, hors de saison.
akutobhaya, adj., (litt.) à qui de nulle part ne vient crainte, im-
passible, imperturbable (19&, 8).
agati, f., impossibilité d'aller, etc. Cf. p. agati.
agâra, nt., maison, habitacle, appartement.
agra, nt. : sommet, degré suprême (^98); (en tête d'un cp.) en
chef, supérieur, éminent, exquis (918).
angana, nt., cour. Cf. p. ahgana,
ajapâla, m., (étymologiquement) chevrier. Cf. p. ajapdla.
atipâta, m., excès, mauvais traitement (35). — PAT.
atireka, m., excédent. Cf. p. aHreka-, — RIG.
*ativâkya, nt., excès en paroles, injure (âA6 , la). — VAC.
atyaya, m. : fait de dépasser, de passer, etc.; instr. (3a, 1), au
bout de. — I.
adàtukâma^'), adj., (litt.) non désireux de donner, sans charité,
avare (a 45). — DA.
adbhuta : adj., mystérieux, merveilleux; nt., miracle.
adhas, adv., prép., au-dessous de (ace. a 18, gên.).
(*) Au n* S. 37 1« aprèfl «{gérondif défiinable?), ajouter trou thème d^tnGnîlifn, et
cf. S. 189. ,
122 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
*adhivâhana, nt., véhicule (io4, i5). — VAH.
adhyâtma, adj., propre, personnel, subjectif (3 oo).
adhvan, m., chemin, voyage (96 et 999).
anâgata, adj., non [encore] venu, futur (3oo).
anukampà,f. (iqS, 1), commisération, charité : d'où adj. dér. ,
183,3. — KAMP.
anugraha, m. : dal., cp., propre à favoriser (t5o, 5).
anubhâva, m., supériorité, dignité, pouvoir supérieur et extra-
ordinaire (9&5). — BHU.
anumodana, nt., haute satisfaction (918). — MUD.
antara, adj. : loc. plur., cp., parmi (9&5).
antarâya: adj., qui vient dans l'intervalle; m., obstacle, danger
(cf. 60 et p. antarâya). — I.
anlariksa, nt., l'espace, l'atmosphère (en tant qu'intermédiaire
entre ciel et terre).
andhakâra, m-, nt., obscurité, ténèbres (969).
apeksâ, f., considération, égard à. — ÎK$.
abhibhû, adj., qui domine, supérieur à (io5, 1). — BHU.
abhimukha : adj., le visage tourné vers, en face de; nt adv.,
dans la direction de (998).
abhirûpa, adj. : conforme; beau (i 99, 1).
abhisaqibodhana, nt., 1. 1., acquisition de la bôdhi. V. ce mot,
et cf. »am budh.
abhra, nt., nuée d'orage, nuage ( 1 9&, 5).
ambâ,f. (voc. amba)^ mère (69, a).
amla : adj., aigre (94); m., vinaigre.
AR, vb. : tam 4- ppe du caus., s'unissant avec, uni à, pourvu de
(199, 7), parvenue, confiné dans (190, 6).
arati, f., mécontentement, impatience, désir (io5, i)«
aritra, nt., rame, aviron, gouvernail (917, 5).
ARC, vb., (briller), louer (cf. re)^ honorer (79, a).
ARJ, vb.,pr. rnjate [cf. S. 9 16 et 399, a): se dirige.
sam^^ tendre ensemble, atteindre ensemble,
arnava, m. : flot, vague; mer, océan (i9i, 3),
artha, m. : objet, chose (39, 5); but (dat., 196, 1); besoin (le
complément à l'instr., 16 5, 6); avantage, richesse (191 , 10);
LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 133
sens, pensée (i5, i), discours (i65, ti); --artha- (cp. 969),
en vue de, avantageux, fructueux,
ardha, adj. , m. : en composition après un numéral, v. g.dvyardha
( â6o), un et demi, etc.
arha, adj., qui mérite, digne de (19Â9 7)- — ARH.
arhant : ppe pr., adj., méritant; m., t. t., saint, vénérable, en
possession de la plus haute dignité de la conununauté boud*
dhique (131,6). — ARH.
alpaka, adj. : pi., très peu (63, 6).
avadhâna, nt., attention, dévotion (9 17, 6). — DHÂ.-
avéra, adj., cpar. de ava (S. 1&8): inférieur; postérieur; plus
proche de celui qui parle (lat. cit-, 9 1 7, 1 ).
avavâda, m., t. t., instruction, homélie (918). — VAD.
avaçesa, nt., excédent, reste. Cf. p. avateia. — ÇIS.
avaçyâya, m., gelée blanche (969).
avasâna, nt. : action de délier, de dételer; point d'arrivée, gtte
d'étape; fin, achèvement (918). — SA.
a cm an, m., pierre, caillou,
astàngaka, adj., composé de huit membres, de huit parties (t. t.,
le chemin enseigné par le Buddha^'^).
*asamvâsa, adj., privé de résidence conunune, exclu de la com-
munauté, excommunié ( 1 5o, 7). — 3 VAS.
âkâra, m., forme, apparence, manifestation (9 35). — KAR.
âgâra,nt., habitacle, demeure, appartement.
âjîvaka, m., moine mendiant (999). — JÏV.
âta vï , f. , n. pr. d'une ville ( 1 9 1 , 11).
âttamanas, adj. (cf. S., p. 919, n. 9), dont l'esprit est emporté,
en extase, ravi de joie (3oo, 67).
àtman, m., cf. S. s. v. : soi-même (3i; i90, 3; ]3&, 8); ic
moi(3oo); en cp., -âlma (3oo).
1 àdâna, nt., fait de prendre, de s'approprier (6A, a). — DA,
et cf. â-, s. V.
2 âdâna, nt., fait d'être lié, attachement (961, &). — 2 DÂ.
(I)
19&, 10. Voir la préface, IV, s.
12& PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
âdlnava, m., détresse, misère (tao, 9).
ânanda, n. pr. d'un des principaux disciples du Buddha, y. g.
^ 2/i5,999,Q. — NAND.
ÂP, VI). :/wrt-, obtenir, acquérir (999, s).
>♦ ^ ^^ pra-y obtenir, acquérir (261, 10), vbi jn'âpla, atteint,
touché de (â/i5), ayant atteint (a6a). Cf. p. pdfmàù.
âpatti, f. : délit, péché (65, 1). — PAT.
âbâdha, m., oppression, destruction (3oo, 38), malaise, maladie
{i35,q). — BÂDH.
âmra, m., manguier (s 35).
âyudha, nt. : cakra-^ cp. possessif en sk. (épithète de Visnu (tanné
du disque 9)), mais cp. appositif en p., cf. S. 368, 9, et 369, 1.
ârâma, m., plaisir (19)- — RAM.
ârya, adj., noble, respectable; t. t., cf. p. onya.
âvila, adj., trouble, suspect (io5, 8).
âçrava, adj., obéissant, docile, fidèle (i65, 3). — TRU.
âsrava, m. : écume; impureté, corruption (3i , 8), dont l'homme
se libère parla vraie connaissance (3 00, 67). — SRI),
âhâra, m., nourriture (io4, i4, et 218^. — HAR.
âhvaya, m., interpellation, nom. — HVA.
I, vb. : aùr- (191, 3, i83, 9); anu- (3iy &); apa- (35, 1); ufa-
(i65, 10); parâ^j s'en aller (961, 9); pra- {pretya «étant
mort Y), 3i, 9); m-, se disperser, se dissiper, s'évanouir (vîfo-,
cp. possessif, 63, 7, etc.).
ING, vb., bouger : sam^^ même sens (i3&, &).
icchà, f., désir (cp. i35, 7. — 1 IS.
ittham, itthâ (véd.), adv., ainsi.
1 IS, vb., désirer (3i, 6) : pari-j chercher (918), rechercher,
provoquer ( 1 5o , 7) ; sam-prati-^ consentir, adhérer (918).
2 IS, vb. : pra-9 caus. (le gén. régi parait être partitif, «l'un
poussant l'autre Y) , 298).
IKS, vb. : ava-j regarder, considérer comme (961, 19).
ÎR, vb. (véd.), pr. ïrte et irate, caus. îrayaU, etc. : se mettre en
mouvement; sam-, même sens (i3i!i, &)•
LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 125
u (véd.), particule enclitique qui s'attache surtout aux conjoac-
lions copulatives, v. g. atho (3 1, 5) = *(Uha -«.
uccâ, adv., en haut, en l'air (lao, 3), (cp.) haut (6&, 9); uccâ-
vaca^ adj.9 haut et bas (cp. copulatif, cf. ava)^ nt., diversité,
changement d'humeur ( 1 34 , 5). ^ ^^^
uncha, m., glanage, glanure, glane, fétu (lao, ^\ff f
utthâ tar, m. , qui se lève, actif, vaillant (131,7). — STHÂ.
utthâna, nt., fait de se lever, de se produire, de se manifester, etc.
(26a). — STHÂ.
utpâda, m. (comme le précédent, 63, a). — PAD.
udan, nt. (véd.), eau (317^ &)•
udâna, m. : expiration; expansion de joie et de triomphe; hymne
ou stance proférée dans un pareil état d'âme (t. t.) ; dénom. uàà"
naya't^ifit 5, avec un spécimen d'udâna). — AN.
udâra, adj., élevé (cf. W), noble, excellent (189, la). — AR.
udgrahana, nt., action de saisir (a35). — GRABH.
udbheda, m., développement (260). — BHID.
udra, m. (cf. udan)^ loutre. — 9 18.
unnama, nt., relèvement, hauteur (189,7). — NAM.
unnàda, m., bruit, fracas (960). — NAD.
upakàra, m., service, assistance (i5, 1). — KAR.
upadhi, m.,t. t., substratum^'^ ( io5, 1). — DHÂ.
upani8ad,f., instruction ésotérique ^^^ — SAD.
upamâ, f. : mesure appliquée, comparaison; exemple (i3/i, 8);
parabole (198); (à la fin d'un cp.) semblable à (961, 7). —
MA.
upavasatha,m. : veillée; veille de fête, vigile (où l'on jeûne); 1. 1.,
jeûne religieux (918). — 3 VAS.
upasevin, adj., qui recherche, fréquente (19/1,6). — SEV.
upânah, f., sandale, chaussure (65, 3). — NAH.
upâsaka, m. : serviteur; adhérent; t. t., (idèle laïque de la reli-
gion bouddhique (199, 1 ). — AS.
^) Les (rsubslreUff dont doit se libérer celui qui aspire è la sainteté bouddhique
sont vamour, douleur et action n.
^*) Cest en sk. le nom technique des trailés théosophiques qui forment le com-
plément et sont censé!) contenir Pessence suprême des Védas. Cf. p. i^Jiûtf.
136 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
uraga, m. («qui marche sur la poitrine^)), serpent (917^ 1)9 cf.
ura» et -ga.
usna, adj., nt., chaud, chaleur (33,3). — UÇ.
Oh, vb. (variante probable de VAH), pr. ôA/iti, etc. : w-, affouiller,
déblayer (a 18).
rçabba, m., taureau.
eka : ne devient simple article indéfini que dans les bas temps du
sk. , mais en p. couramment ( 1 o& , 3 ).
ekatas, adv. : d'un càté (stS); ensemble (318).
ekântam, ace. adv., complètement, sans restriction, définitive-
ment (d&6, 10). Cf. anta.
etarbi, adv., cf. S. 169, 3*: maintenant (366, to).
audaka, adj., aquatique. Cf. udaka et S. 87.
audârika, adj. dér. (cf. udâra)^ de forte taille, grand, gros, gros-
sier, matériel (3oo, 44).
aupamya, nt., comparaison. Cf. upamâ et S. 87.
ausadha : adj., végétal; nt., simple, remède (317, 1). Cf. a/adhi
et S. 87.
katuka, adj., aigu, mordant, rigoureux (i30, 5).
kathâ, f., propos, discours (345), conte, etc.
1 KAR, vb. : le causatif au sens du simple, emploi fréquent,
surtout en p., v. g. i83, 3.
sam- {-êkrta)f façonné, créé, contingent (399 9 0*
â KAR, vb., pr. kiratt kirate (véd.), pass. Idryale, etc. : répandre,
joncher; â-, répandre en abondance, soulever (361, &); W-,
disperser, éparpiller (363).
karira, m., nt., jeune tige de roseau (398).
karna, m. : oreille; coin, pan (363).
karmânta, m., occupation, besogne (io4, 4). Cf. anta.
KARS, vb. (loA, 8) : Mm-, recueillir, amasser (3 45).
karsaka, m., laboureur, agriculteur ( io4, 13).
kALP, vb. : convenir, être séant (399, 1); caus., arranger,
LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 127
ajuster, gagner (iSS, 9); ti/Mi-, revenir à, être à la convenance,
à la disposition de (1 89 , 8).
kalpa, m., période indéfinie, long cycle d'années qui correspond
à ia durée du monde (a AS).
kalpya(gér. décl. de KALP), adj., rituel, à prescrire, prescrit
(18a, 3), recommandable, bon (i5o, &).
kaiya, adj., sain, séant, exact (3oo, la), agréé (999, &).
kaçyapa, m., tortue (87, 3).
kasiya : adj., rouge, jaune-rouge; m., nt., lie, ordure, (t. t.) im-
pureté, corruption ( 1 o5 , a ).
kâtyâyana, m., n. pr. patronymique de l'auteur d'une grammaire
pâlie (i5).
kâma, m. : -kàma^ cp. possessif, qui a le désir de, qui souhaite
(3i, 6), a envie de (i83, 1).
kâya, m., assemblage des membres, corps (3i, 5), corps, assem-
blage, multitude (960). — 1 CI.
1 kâia, m. : kàlena, au temps prescrit (18a, 3).
2 kâla, rAj.^ noir (le dieu-serpent, a6o).
kâlakfta, adj. cp., fixé par le temps.
kâçyapa, m., n. pr. patronymique d'un des premiers disciples
du Buddha et grands saints de la communauté bouddhique
(87, a,et a99).
kâsâya, m., nt. (cf. kasàya et S. 87), robe jaune, insigne du
moine bouddhiste ( 1 o5 , a).
kiipçuka, m., butea frondosa, arbre à belles fleurs rouges qui
ressemblent à des papillons (a6a).
kitava, m. : joueur, vaurien; n. pr. (lao, &).
kilbisa, kilvisa, nt., péché (lao, 6).
kîrti, f., renommée, gloire (tat, 5).
kîla, m., pieu, poteau, bloc (i65, 9).
kuti,kutl, f., cabane, hutte, hangar (i 65, 1).
kutumba, nt., maisonnée, famille : d'où adj. kutumbika^ qui ad-
ministre la maisonnée, chef de famille (a 18)
kudya, nt. , mur intérieur, paroi (18a, 1 ).
kutas, interrogation exclamative qui équivaut à une négation ou
prohibition énergique (i35,6,eta99,i).
138 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
kumâra, m., jeune garçon, infant, jeune prince (960).
kumuda, ni., nymphéa, lotus de nuit (a6i , i5).
kuçinagara, nt., n. pr., capitale du pays des MaUas, dans la
plaine du Gange ( 399 , 1 ).
kusida, adj., indolent, paresseux, négligent. — S AD avec par-
ticule péjorative.
kûta, m., nt. : corne; sommet, fattage (a&6, 8).
kûpa, m. : bma-(â&5), cavité à poil, pore.
krtu (pi. krtvas, en dernier terme d'un cp. dont le premier terme
est un numéral), fois (Sa , 3).
krsi, f., labourage, agriculture ( 1 oA , ta). — KARS.
kokâlika, m., n. pr. d'un disciple du Buddha (i83, 1).
kauçalya, nt., correction ( 1 5 , 1 ). Cf. kufala et S. 87.
KRAM, vb.: a^t-, dépasser, transgresser (a6o); Mm-afe-(vbl, 19& ,
7), laisser derrière soi, s'affranchir de; opa-, s'en aller (lao,
4); flv«-, descendre, venir (999, 1): à-, aborder, monter sur
(65, 1); m-, s'avancer (a6o); n«-, sortir (3â, 3); para-,
s'avancer hardiment (960), faire un effort énergique (961,5,
calembour); p-zi-, s'avancer, partir (198, 9); upa-êom-y venir
à(39,l).
krîdà, f., jeu (i90, 1). — KRID.
KRUÇ, vb,, pr. kroçaii^ etc. : crier; â- (9^6, 3), poursuivre de
cris, insulter, injurier,
krodha, m. (917, 1, et 998), krodhana, nt. (i65, 9), colère.
— KRUDH.
KLIÇ, vb. : vbl klifta^ mal, souffrance (3i , 9).
ksamâ etksânti,f., patience, résignation (i9i, 9). — KSAM.
KSI, vb. : pass., se consumer de chagrin, en plaintes (i35, &);
vbl, détruit, anéanti (3oo, 46); tn-^om- (non sk.), vbl, anéanti
(9/16,8).
KSIP, vb. : tiJ-, avancer, tendre en avant, lever (998); /wirt-,
entourer, envelopper (39, 3).
ksudra, adj. : petit; vil, méprisable (961,8).
ksura, m., rasoir, lame très affilée (^98).
ksurapra, m., lame lancée eu guise de flèche (969).
ksemu, m., nt., paix, refuge , sécurité (10&, i5).
LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 129
KHAN, vb. :m-, enfoncer en terre (i65, 9)-
kbara, adj., dur, rude, grave (i35, a).
khâdya: adj., gér. déci. de KHÂD ; ni., aliment qu'on mâche,
nourriture solide (189,3).
khila, m., nt. : friche, terre improductive; stérilité, impuissance;
obstination vaine et coupable ( 1 65 , a).
kheta, m., phlegme, salive (65, &).
KHYA, vb. : Mm-, compter, recenser, estimer ( 19&9 8).
gaccha, m., arbre (969).
ganayati, vb., compter, recenser (io5, &, cf. gana).
GAM, vb., aller (3i, 11); opa-, s'éloigner de, quitter (i35, i)
â-, venir dans (i90, a); sam-anu-à-, vbl, doué de (969)
sam-â-y venir ensemble à (189, 4); ud- (jo, 9); a6Ai-urf-(86)
upa-y s'approcher de (1 83, 7), venir à (999, 3); ni"^ encourir
(i90, 6); W-, se disperser, s'évanouir (39, 4).
gamana, nt., le fait d'aller, l'entrée au (16).
3 GAR, vb., veiller (63, 1) : prati-^ passer en veillant
(961,6).
garbha, m., matrice, embryon, la renaissance en ce monde
(abhorrée des bouddhistes); -garhhe^ -garbhatn^ au sein de
(9Û5).
GARH, vb. : tn-, blâmer, désapprouver (i5o, 4).
gavesate, vb. (litt. «il désire des vaches ?>, _t IS), désirer ardem-
ment, rechercher avec zèle (9^6, 7).
gavesin, adj., désireux (63, 7); cf. gavesate.
1 GÂ, vb., aller : adhi'^ aller à, atteindre (946, 8).
2 GA, vb., chanter : sam-^ chanter en chœur, réciter ensemble
en cadence, réciter, répéter ( 999 , t ).
gâthâ, f. : chant; (t. t.) dans les livres bouddhiques, la partie
versifiée qui s'insère dans la prose d'un récit, stance, v. g.
loA, 11, 193, 3, etc. — 2 GA.
gamin, adj., qui va, parvient à (63, 6). — GAM.
'^girimekhala, (litt.) «ceinturé de montagnes t) , cf. mekhalà^ n.
pr. de l'éléphant de Mâra (960).
girivraja, m., n. pr., capitale du pays de Magadha (tso, 1).
OKAimAIBI PÂLIE. <|
mrtiwiBit RânAMiB
130 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
gîta, nt., chant, chanson (6&, 7). — 2 GA.
gu^a, m., boule : mâ/â-, gerbe, bouquet (aâa).
guna, m. : qualité; Aâma-, qualité sensuelle (il y en a autant
que de sens), délices (199,7); vertu, abnégation, piété (â& 5).
gulma,m., nt., buisson, brousse (ai8).
geha, nt. (forme prâcritisée de gfha)^ maison (i83, 7).
go c ara, adj., m. : oik l'on vague, cherchant sa nourriture
(âi8); portée, domaine (âÂ6, 9), ce qui est à portée
(((proie 7) 918); mahà" (cp. possessif), de grandes ressources
(399. 3).
godhâ, f., grand lézard, iguane (935).
gopa, m. : bei^er, éleveur (io5, &); gardien (9 35).
gomin, m., propriétaire de bétail (i65, i5).
gautama : patronymique, de la famille de Gàtama; m., n. pr.,
nom de famille du Buddha ( 1 o& , 10, etc.).
gaurava, nt. : lourdeur; importance; gravité, respectabilité. Cf.
GRATH, vb., pr. grathnâli et granihati^ vbl graihita^ etc. : lier,
attacher, s'attacher ( 1 9 1 , 5).
grantha, m., nœud, lien (917, 8). — GRATH.
GRABH, vb. : caus. au sens du simple (en p., contamination de
l'un et de l'autre, 97, i83, 6), prendre, etc.; m-, contracter
(6); pra-, saisir (190, 3), étendre, lever (299, i);/wali-, accep-
ter, (t. t.) recevoir un don, l'aumône (916,1).
grâha, adj., qui tient, qui se borne à tenir (961, i3). —
GRABH.
grivâ, f., nuque, cou (935, ^98).
GLA, vb., pr. glati eiglàyati, \hl giàna, caus. glàpayaU^ etc. : être
fatigué, languissant, malade (199, 1).
ghana, adj. : ferme, solide (998); cp. eka-^ massif, d'une soli-
dité à toute épreuve (i34,/i, 298). — HAN.
GHUS, vb., pr. ghosali, cans.ghafayati^ etc. : bruire, crier, pro-
férer à voix très haute (918, 960); ui-, caus., entonner à
pleine voix (998).
ghoçaçâ, f., proclamation (cri de guerre, 960).
LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 131
cakravâia, nt. : horizon circulaire (bordé d'un cercle de mon-
tagnes légendaires); disque du monde, univers (mythique^^^
360).
caturanga, adj., quadruple, complet (substantivement dans le
cp. du n" 263).
candra, m. (a 18, la lune est le calendrier des jeûnes).
capala, adj., inconstant, léger, papillonnant (io5, 5).
CAR, vb. : se promener (lao, 1); pratiquer (i 65, i3),etc.;
pari^^ (caus.) circuler, passer oisivement la vie (ma, «y); W-,
circuler, errer ( 1 a 1 , 1 a ) , voyager ( 1 83 , 3 ).
carman, nt., peau, pelage (i83, &).
caryâ, f., pratique, zèle, culte intense (a 6 a). — CAR.
câpa, m., nt., arc (a&6, la).
car in, adj., qui se conduit, pratiquant (19&) i)«
1 CI, vb. : ni-, choisir, élire, convoquer (399, a); /ira-, cueillir
(3i, j, 63,5» etc.).
2 CI, vb., gér. ind. -citya : »am-, de propos délibéré (i5o, 7).
cîrna, adj. (vbl de CAR), pratiqué ( 1 a 1, 1 ).
civara, nt., robe du moine bouddhiste (loA, &, le cp. est copu-
latif et t. t. des attributs du mendiant).
curna : (vbl d'un vb. CARV), réduit en poudre (a6a); tu-, id.
(a6a); m., nt., poudre, farine (a6a).
cetana, nt., intelligence, conscience; cp. «a-, conscient, animé,
être vivant (998).
GYU, vb., pr. cyavaU cyavaU, vbl cyuki^ etc. : s'en aller, dispa-
raître, (euphémisme) mourir ( 1 ao , 8).
chattra, nt., parasol (insigne de haute dignité, de royauté, etc.,
360).
G H AD, vb. ( 1 65, 1 ) : «-, couvrir (3 1 , 4); ^a/i-, recouvrir (a 1 8).
chanda, m., bon plaisir, vouloir, désir (399, a).
ch a V i , f. , peau : en conséquence , la négation de anu chavim signitie
« à contre-poil » ( 1 5 , 4 ).
CHID, vb. : couper, rompre (i65, 9-10); mJ-, id. (a6i, i5).
^'} Dans ia croyance boaddlûque, ces cr univers» sont en nombre infini, groupés
par trois et séparés par des crenfersT). Le texte du n* 960 en admet 1 0.000.
9-
132 PHÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
agatî, f.,la terre (63, 8, d.jagal).
atâ, f. , tresse (coiffure distînctive de i'ascète (361, 3).
AN, vb. : pass., échoir à, venir en partage (9/16, 9).
antu, m., créature, être, homme ( 19^ , 9). — JAN.
anman, nt, naissance, origine. — JAN.
àtaka, nt. : nativité, (t. t.) conte relatif à une des renaissances
du Buddha (193, 10) et recueil de ces contes. — JAN.
jâtarùpa : adj., beau; nt., or (6&, 10).
jàii, f., naissance, renaissance (au sens bouddhique, i65, i3) :
kOm — , ia renaissance est détruite, épuisée (3oo, 46) = le
sujet ne renaîtra plus,
jâlma, adj., vil, misérable (193, &).
jihvâ, f., langue.
jïrna, adj. (vblde JAR), vieux, usé (917, 1).
jïvikâ, f., vie, subsistance (i83, a). — JÏV.
jîvita (vbl de JlV), vie (63, a, lai, 1, 199, 5, etc.).
jîvin, adj., vivant (191, 1). — JÎV.
je ta va na, nt. (forme prâcritisée de ^*^r-«bois du vainqueur i>),
n. pr. de la forêt qui est un des théâtres ordinaires de la prédi-
cation du Buddha ( 1 83, i ).
jnapti, f. {d. jnàpayali) ^ annonce (proposition mise à Tordre du
jour, 999, A).
JNA, vb. : estimer (961,6); ona-, approuver, permettre (65, 4);
pra-y connaître, comprendre, avoir la claire intelligence (191,
10, 917, 6), (vbl) préparé (un siège, 918); sam-fra-^ comme
pra- (999,1); praù-, affirmer ( 1 4 , 1 a ) ; w-, connaître distincte-
ment , bien discerner ( 6 3 , 1 ) ; aam-, marquer, indiquer ( 1 5 , 1 , cf.
«oi/tyiiâ), reconnaître pour, prendre pour, penser, croire (1 83, 5).
n â ti , m. , parent proche , parent (189,3). — JNÂ.
iîatra, nt., entendement, connaissance (946, a). — JNA.
îiâna, nt., connaissance, science (969). — JNA.
YÂ, vb., fT.jtnàtiy vbiyïte, etc. : violenter (946, 3).
J V A L , vb. : jwfl-, flamber, être ardent (969).
taksaka, m., charpentier (3i, 3). — TAK.S.
LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 133
ta gara, ni., ane certaine plante odoriférante et le parfum exquis
qu'on en retire (a&G, i).
tatfaâgata : adj., venu en telle situation; m. (litt. «tel qu'il esti>),
n. pr., surnom ordinaire et très commun du Buddha (a 66, 9).
TAP^^^, vb. : pass. (3i, 11); anti-, (pass.) souffrir à la suite de,
se repentir, regretter (105,9).
TAR, vb. : franchir (lai, 3, 19&, 7); caus., faire passer, trans-
porter à 1 autre bord (217, 5); ava-f descendre, (caus.)
décharger (i83, 4), (vbl) traversé de part en part, transpercé
(217,10).
taruna, adj. (f. -i), jeune, tendre (â&5).
ta ta, voc., mon fils (interpellation affectueuse, 9Â5).
tâdrç, tâdrça (io5, 10), adj., tel; pour l'application pÂlie et
exceptionnelle du premier de ces mots au Buddha (298), cf.
UUhàgata ou la Préface (IV, 8-9). — DARÇ.
tâmra : adj., rouge; nt., cuivre.
TIM,vb. : caus. *feiiuiya^t, mouiller, humecter (262).
tiras, prép., adv., à travers, de l'autre côté, derrière. — TAR.
tîrtha, nt., gué, bain, bain sacré. — TAR.
tîvra, adj., aigu, fort, intense,
tûsnîm, ace. adv., en silence (299, &).
tfsnâ, f. , soif, cupidité, désir sensuel ( q 1 7, 7). — TARS.
tejana, nt., pointe de flèche (3i, 3). — TU.
TYAJ, vb. : pari-, abandonner, sacrifier (218, a45).
tyâga, m., renoncement absolu, sacrifice de ses biens et de sa
personne (vertu par excellence , 121,8).
trâna, nt. : -6fcfrM-, cp. possessif, adj., en garde scrupuleuse,
circonspect, timoré (122, 5).
tvac, f., peau (217, 1).
damça, m., taon, grosse mouche (3q, 3). — DAÇ.
daksinâ, f., (par extension de sens) oblation (182, 11).
dadhi, nt. (décliné sur aksi), lait aigri (aSB).
DAM, vb., pr. damayatt, vbl dânta, etc. : contenir, dompter
('^ Le sens «briller» (19A, 4, avec jeu de mots) n'est que p.; mais en sk. même
les verbei qui signifient «rbrulem ont ]*arrière-sens de tr briller», et réciproquement.
13& PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
(3i, 3); (vbl) refréné, ascétique (i65, &), aima- (lao, a) —
ya âtmânam adamayat.
1 D AR, vb. , pf. dadâra^ vbi Arna, caus. dârayaii^ aor. caus. oàda-
rat , pass. Aryate , etc. : percer, fendre ; *tM^, aurait le même sens.
2 DAR, pr. driyale^ etc. : â-, avoir égard à (cf. ôd^a); sam^-^
donner ia plus grande attention à (a 1 8).
darbha, m.» sorte d'herbe douce et fine (aSS).
DARÇ, vb. : caus., manifester (q 35) ; m-, caus., enseigner, indi-
quer, prescrire (189, la); gér. décl. darçmaya^ digne d'être
vu, beau (1 9Q, 1); ppe pf. sans redoublem. Jarçwa$y qui a vu,
s'est rendu compte de, connaît à fond ( io5, 3).
DAL, vb. (variante de 1 DAR), pr. dalati^ etc., crever, éclater;
caus. dlô/ayott (i65, 10), avec pra- (969), faire éclater, briser,
fracasser.
dahara, adj., fin, tendre, jeune (19&9 5).
1 DÀ, vb., donner [yuddham — , assaillir, 960), permettre
(960) : â-, recevoir, prendre, saisir (63, 5, etc.); upa-â^^
saisir, employer, s'attacher à, tenir compte de (3 00, 47);
«om-â- , livrer à, (caus.) faire que quelqu'un se livre à, suborner
en vue de ( 1 5 0, 7 ) ; «nu-pra-, offrir, donner, apporter (189, 19).
2 DÂ, vb., pr. dyati^ vbl dito, etc. : lier.
dâna, nt. : don; (plus spécialement) repas offert (918). — 1 DA.
daman, nt., lien, corde à bétail (i65, 9). — 2 DÂ.
diyaka, m., donateur (189, 5, 945). — 1 DÂ.
DIV, vb., pr. devati, vbl dyUna, caus. devayah^ etc. : pari-^ se
désoler, se lamenter (999, 1).
DIÇ, vb. : caus., prêcher (3 1,1, 961, i5); tirf-, citer (réciter,
1 5o, 6), (gér. ind. adv.) relativement à, au sujet de.
dîrgharâtram, nt. adv., longtemps (cf. râtri).
durgati, f. : misère, etc.; l'enfer (3i, 11). — GAM.
durdina, nt., intempérie (39, a, cf. dina).
durnaya, m., incorrection (i5, 1). — NÎ.
DUS, vb, : pr. dtAfyati dusyate (65, 1) et pass. du caus. dûfyate
(193, 7), se gâter, s'abtmer, subir dommage, périr; pra-j
vbl dustUy nt., méfait, péché ( 1 90, 7).
dûrakçya. adj., difficile à garder (io5, 5). — RAKS.
LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 135
deçanâ, f., instruction, prêche, leçon (193, 10). — DiÇ.
DRU, vb. : upa-j assaillir, oppresser, opprimer (399, i).
dvipada : adj., bipède; m., homme {t^à^ 10).
dvlpa, m., nt., banc de sable, tle.
dvlpin : adj., parsemé d'ties (cf. dvipa)^ tacheté; m., léopard,
panthère (193, &).
dvesa, m., animosité, haine. — DVIS.
dhaniya, m., n. pr., Leriche (i65, 1).
DHAM, vb., pr. àhamati dhamate^ vbl dhamiia êhmàia^ pass.
dkamyate àhmâyate^ caus. âhmâpayali^ etc. : souffler; jouer d'un
instrumenta vent, v. g. 960 et 193, 1.
DHAR, vb. : caus. , tenir en main (960), arrêter net (2161, i3),
constater qu'une proposition est adoptée, la tenir pour ferme
(299^ *)•
dharanï, f., terre, sol (16 5, 7). — DHAR.
dharma, m. (outre les sens généraux connus) : bonne condition,
état d'âme (des saints, 191, 6; il y en a deux essentiels, le
calme et la contemplation) ; (t. t.) la loi, la doctrine, en tant
qu'opposée à la discipline {yinaya) et éventuellement à la méta-
physique i^abhidharma).
dharman, nt. (véd.), loi, ordre (io5, 8). — DHAR.
DHÂ, vb. : anlar-y cacher, (pass.) s'évanouir (969), (vbl, 999)
disparu; api^^ recouvrir (une chose par une autre, i3Â, 9),
rendre [le bien pour le mal] ; â-, installer (le feu, i65, 1);
samr-â-, vbl, très ferme, attentif, absorbé, jfervent (io5, 3,
190, 9); «om-, gér. ind., adv., relativement à, au sujet de,
contre (960).
dhârana, nt., fait de porter (64, 8). — DHAR.
1 dhàrâ, f., flot jaillissant, torrent (969).
2 dhârâ, f., lame, tranchant (969).
1 DHÂV, vb., fT.dhàvati, etc. : couler; courir (217, 10); anu-,
courir le long de (63, 6) ; m-, courir çà et là ( 9 1 7, 10) ; sam^^
parcourir ( 9 &6, 7).
2 DHÂV, vb., pr. dhâvaù, vbl dhauta (65 , 1) : laver,
dhur, dhura, m., joug, charge. — DHAR.
136 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
Mhuravant, adj., qui porte, qui s'impose un joug, une charge
(191,7). Cf. dhur.
DHD, vb., pr. dhûnoti dhûnute et dhunoti dhuntUe, vbl dhûta et
i&tfto, etc. : secouer; vt-, secouer en tous sens (q&5).
dhûpayati, vb. (caus. d'une rac. dhû «fumerj», cf. dhûma),
enfumer (fumer, 2169).
dhrti, f., fenneté, force d'ftme, résignation (i9i, 8). — DHAR.
*dhenupa, m., jeune veau (i65, 7, cf. -pa).
DHYÎ,yb., pr. (24yâ(t et i&yâya<t, etc. : penser, méditer; ot»-,
prendre en mal, juger mauvais, se scandaliser (ce sens a passé
à p. tyjhâyaii); *m- (non sk.), réfléchir, méditer, s'instruire
par méditation (caus., 917, 6).
dhyâna, nt., méditation, contemplation. — DHYÂ.
dhyâyin, adj., adonné k la méditation (19&9 &). — DHYÂ.
DHVAMS, vb., pr. Hivaquaù^ caus. dhvafiiêayati, etc. : disperser;
W-, en tous sens (960).
d h V a j a , m. , étendard , drapeau.
nagara, nt., villeforte, citadelle (961, 7).
NAD, vb., pr. nadatij etc. : bruire, rugir (9^5); vbl nadila^ nt.,
rugissement (i83, 1); ud-^ mener grand bruit (198, 1), crier,
mugir (998).
nada, m., bruit, rugissement (9Â5). — NAD.
nanândar, f., belle-sœur (181).
NAND,vb. (3i, 19): abhi", se réjouir au sujet de, accueillir avec
grande allégresse (3 00, 67).
nandana, adj., causant joie, délices (1 65, i&). — NAND.
namasyati, vb. (cf. namas), il fait hommage, il salue respec-
tueusement (39, A).
NAH, vb. : «pa-, attacher, faire un paquet de (métaphorique,
9&6, 3); Mm-, (vbl, 194, b) équipé.
nâga, m. : serpent (39, 3, etc.); (par écourtement d'un cp. pos-
sessif tel que *it^-iiâsa) éléphant(i65, lo, 946, la).
nâtya, nt., danse, comédie (64, 7, et 190, 1).
nânâ, adv. : diversement; (généralement en tête d'un cp., 918,
960) divers, de toute sorte.
LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 137
nikâma, m., désir, plaisir, agrément (i 96, 6). Cf. kâma.
Tiigama,m., viile(969). — GAM.
nitya,adj. : constant (adv., 19&, 1) ; éternel (3oo, Aa).
oidâna, nt., cause, liaison, occurrence (i5o, a). — 2 DA.
nindâ, f. , désapprobation, blâme ( 1 3 A, &). — NIND.
nimna, nt., lieu en contrebas, vallon (189,7).
niraya, m., enfer (3i, 8, et igi, 6). — 1.
*nirdâna,nt., action de sarcler^^^ (10&, i&).
nirvana, nt. : extinction; l'état suprême d'indifférence absolue
aucpiel aspire le bouddhiste et qui doit le préserver de toute
renaissance ^^l — 2 VA.
ni va ta : adj,, à couvert du vent; [asile] discret; nt., sécurité.
Hais p. nivàta (m. ,190,9) signifie ce modestie t). — 2 VA.
nivârya, adj. (gér. décl. de VAR caus.), susceptible d'être
refréné, coercible ( io5, 5). — 1 VAR.
nivâsa, m., gtte de nuit (i83, 6). — 3 VAS.
niveçana, nt. : fait d'entrer; demeure, gtte; patrie; (métaph.,
961, 7) attachement.
Ni, vb. : conduire (946, 9); emporter (935); trouver en cher-
chant (966, 9, jeu de mots); p-o-, amener, apporter, servir
(189, 3?), désirer (189, 3?), mais cf. p. panUa-^ w-,renvoyer,
chasser, maîtriser (917, 1 )•
nu, encL, annonce souvent une interrogation (918, etc.).
netrika, nt., tuyau de seringue (le sens «canal d'irrigation 7) n'est
pas sk.). Cf. p. 9ieUika{Si, 3). — NT.
nyagrodha, m. [=*nyakHrodha ccqui croit de haut en bas n), le
grand figuier d'Inde dont les branches retombantes poussent
des radicelles et reproduisent de nouveaux sujets (3 9, 1, elc).
Le brahmanisme et le bouddhisme l'entourent d'une vénération
religieuse. — RUH.
nyâsa, m., dépôt, gage (87). — 2 AS.
^*) H existe un nom d*agent nirdâiar crsardeur», qui se ratladie à une rac. 3 DA
<r couper».
(') Ce n'est natareliement pâs ici le lieu de discuter le sens de cette noiion si
connue et pourtant si ardemment controversée. M. Oldcnberg incline à croire que
le mrvâfa est bien le néant, mais qu*on réservait aux seuls adeples de premier rang
cette révélation désolante.
138 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
PAG, vb. : caus., faire cuire (i83, 6); pass., être cuit, brAié à
petit feu (120, 7), mûrir, venirà point (aAô, 5); w-, (caus.)
dissoudre par cuisson, (pass.) venir à maturation, entraîner ses
suites naturelles, cf. sk. vipâtca et p. vipâceti.
patala, nt : toit; couche (de nuages, 96a).
PAT, vb. : tii-, s'élever, éclater (2171 1); ni-, tomber (262);
êam-ni-, (caus.) assembler, convoquer (i5o, 9);|>r^, tomber à
la renverse (299, 1); tt-, (caus.) faire envoler, faire sauter,
couper (9Â6, 9).
pati, m. t^t^ôm-, taureau (1 65, 7).
PAD, vb. : â-, encourir (19^, 6); ti^, avoir lieu, se produire
(82, 9);pra<i-tM^, (vbl) actuel, présent; upo^, venir à, avoir
en partage (3i, 8), gagner(i2o, 10), (vbl) doué de (217,6);
m-, se reposer, rentrer chez soi ( 2 1 8) : jwa^i-, venir à, prendre
(un chemin, 299, i);«am-, (vbl) acquis, possédé (1 3 2), doué
de (120, a).
pada, nt. : pas, trace de pas (2/16, 9); endroit, séjour, support
(a-, 2&6, 9, jeu de mots); mot, phrase, sentence ^^^ [dkar^
ma- y sentence morale, ou le corps de la doctrine, ou plutôt
le titre même de l'ouvrage, 3 1, 1 , et cf. la Préface, III, 2 Eb);
quart de stance, vers (260).
1 PAR, vb. : emplir (i65, ii);|wirt-, id. (182, 8).
para, adj. : nt. adv. (abl.), à la suite de, après (122, 7).
parama, adj. : suprême, idéal, inCni (32, 5, etc.); t. t. fré-
quent, v. g. àjàns para$nàriha^ «la Vérité suprême, TÊtre en
soi?). Cf. |^rami(262).
parâkrama, m. , effort énergique, assaut violent (260). — KRAM.
parâjaya, m., perte, défaite (298). — JI.
parikarman, nt., préparatifs (du service divin, 2 16« 1) ; -kria^
apprêté, aplani, balayé, etc., en vue du service divin (65, &).
— KAR.
parityâga, m., sacriûce (1° de sa fortune, 2** de son épouse,
3° de ses enfants, 4** de son royaume, 5" de sa propre vie,
accompli par le Ruddha, 262). — TYAJ.
(^} Les «quatre padas» (mac en p., 19&, 10) aont des sentences qui forroiilont
les quatre «r nobles vérités» du bouddhisme (ôryatatyôni). Préface. IV, 1.
LEXIQDE SANSCRIT-FRANÇAIS. 139
parîdevana, nt. (-â f.), lamentation (182, 10). — DiV.
*parîdrava, m., fait de courir de cAté et d'autre, égarement. Cf.
p.pariddava. — DRU.
pariveçanâ, f., distribution de vivres (loii, &).
parivràja, m., marcheur, promeneur, moine errant et mendiant,
ascète (jeu de mots, a6i, 5). — VRAJ.
parisad, f., assistance, escorte. — SAD.
pariskâra, m. : ustensile; (a 18) au nombre de huit (l'écuelle,
les trois robes, la ceinture, le rasoir, l'aiguille et le filtre), con-
stituent le mobilier essentiel du moine bouddhiste. — KAR.
parihâna, nt., décadence, perdition (io5, 3). — HÀ.
parusa, adj., rude, grossier, insolent (lao, 5).
parna, nt. : plume, aile; feuille (917, 8).
paryanka, m. : divan; le siègç sur lequel le Ruddha est assis, les
jambes ramenées sous le corps [eka^^ Sa, 1), dans la pose hié-
ratique bien connue, et que Mâra lui dispute (969).
paryavasâna^ nt., fin (9&5, cf. avoiàna),
paryâya, m., succession, série; répétition; sentence, leçon, in-
struction (1 5o , 7). — I.
palâyati, vb. {*paiâ—parà, et ayati pr. thématique, mais le
vb. ainsi formé a pris une existence indépendante et donné
naissance en sanscrit et en pâli à de nouveaux dérivés), il s'en-
fuit (960, etc.). — I.
palita, adj., gris, chenu, blanchâtre (56).
PAC, vb. : voir; voir les choses telles qu'elles sont (3oo, 46);
avoir une vision, une compréhension claire, juste (39,5):
«tfim-anu-, envisager comme, tenir pour (3oo, As).
pândukambala, m., belle pierre décorative d'un blanc jaunâtre,
marbre jaune-pâle (^).
pâtra, nt., (t. t.) écuelle à aumônes (10&, &). — 1 PA.
pana, nt., boisson (189, 3), breuvage (1 35, 1). — 1 PÀ.
pâpman, m. : mdheur; péché; n. pr. le Malin (épithète ordi-
naire de Mâra, i65> i&, etc.). Cf. papa.
para, nt., rive opposée (63, 6), rive (217, 1). — 2 PAR.
(1)
Matière première du trône d'Indra (a 35).
UO PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
pâramî, f. (inusité en sk., équivalent de sV. paranuUà^ ou de sk.
fâramrità «passage à l'autre bord 9), cf. para ^ qui est aussi p.
avec le même sens) : degré suprême, vertu idéale, perfections*^,
pârçukâ, f. (aussi parçukâ et parçu f., et cf. pârçoa nt.), côte (os
du thorax), â&6, 8.
pârçva, nt., côté : trini — , à droite, à gauche et derrière soi
{jpaçcât,)^ l'adversaire étant devant (360).
pâvaka : adj., purifiant, pur; m., feu (3 1, 4). — PU.
pâvâ, f., n. pr. d'une ville (999, 1).
pin^a* m., nt. : motte; lingot; grappe, régime ; bouchée de nour-
riture; aliment mendié, aumône (io4, 7).
pin^isf- (935) ictpinia.
pipâsâ, f., soif (i90, 8). — 1 PA.
PlD, vb. : caus., comprimer, pressurer (9 45).
pïtîn, adj., qui boit, buveur. — 1 PÂ.
punja, m. : tas, masse; touffe (9^5).
punya : adj., heureux, agréable ( 19&, 6), bon, vertueux ; nt., le
bien (3 1 , 10) et le mérite qui en procède,
pur a, nt., bourgade, ville,
pur a tas : adv., en avant (960, les autres mots à l'avenant);
prép., devant, en face de (gén., 39, &).
puruça, m. : maAâ-, surnom du Buddha (960).
PUS, vb. : vbl;^/a, nourri, choyé, chéri, cher (960).
puskara, nt., fleur de lotus bleu (917, A).
PUJ, vb. : âtmânam — (1 9^, 3), se surveiller avec ferveur.
pQji, f. (189, 6, et f. pûjanà^ 196,3), culte. — PDJ.
pûti, adj., pourri, puant (i65, 10). Mais cf. p. ptUilatâ.
pura, adj. : remplissant; plein (189, 8). — 1 PAR.
pûrvâhna, m., avant-midi (lo/i, &). Cf. ahan et vikâla.
pfthak, adv., séparément, un à un (191, 9).
pfstha, nt. : dos; surface(9â5).
paurâna,adj., antique (918). Cf. purâm,
^'^ Les textes en distingaent: 1° trois degrés, « normal d (sans épîlbète), «rinfé-
rieurn (upa-), et trabsolun (paramârlha-)'^ s" dix genres, crcharité, moralité, aboé-
galion, sagesse, énergie, patience, véracité, résolution, doucear, résignation »; en
toat 3o. Cf. 969.
LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 141
prakata, adj., visible, manifeste (â&5).
prakarana, nt., occasion, occurrence (i5o, a). — 1 KAR.
prakâra, m., espèce, sorte (q6o). — 1 KAR,
prakrama, m., pas, début. — KRAM.
pragaibha, adj., résolu, hardi, effronté (76).
prajâ, f., la gent (au sg., 63, 6), les gens. — JAN.
prajna, adj., sage, inteUigent(io5, 10). — JNA.
prajnâ, f., connaissance, intelligence (10&, i3, et 3oo).
pratigati, f., retour(Q99, i), — GAM.
pratigrahana, nt. , acceptation, fait de recevoir (à titre
d aumône, 64, 10). — GRABH.
pratirûpa, adj. : conforme à un modèle; convenable, recom-
mandable ( 1 â 1, 7, et 1 5o, 4). Cf. rûpa.
pratilâbha, m., conception (63, a). — LABH.
pratisaipvedin, adj., ayant la pleine et absolue conscience de
(3a, 1).— IVID.
pratyanta, m., limite, frontière (918). Cf. atita.
pratyaya, m., cause (abl., 189, a, «à cause den). — I.
pradosa,m., corruption, faute, péché. Cf. dosa.
prapanca, m. : développement; diffusion intellectuelle et
morale, en tant qu'opposée au reploiement sur soi-même
(1 94, 7), et le mal qui en résulte.
prapâta, m., chute : cAinna-, chute pareille à celle d'un [arbre]
coupé, brusque, violente (399, 1). — PAT.
prabhâ, f., éclat, splendeur (369). — BHÂ.
pramâna, nt., mesure , taille (969). — MA.
pramâda, m., nég^gence (plus spécialement dans l'accomplisse-
ment des devoirs religieux, 64, 5, et io5, 3). — MAD.
pramocana, nt. : fait de détacher; cueillette (io4, i4?); déli-
vrance (io4, 1 4, jeu de mots? cf. io4, 16). — MUC.
*praroga, m., destruction. Cf. roga et RUJ.
pralopa, m., destruction. — LUP.
pravrtti, f., nouvelle, fait(i83, 1). — VART.
pravrajita, m. (vbl de VRAJ), religieux mendiant (999, 1).
PRAÇ, yb, : /?rû/î-, interroger (i5o, a).
praçaipsâ, f., éloge, louange (i34, 4). — ÇAMS.
143 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
praçna, m. : question; probième; controverse. — PRAÇ.
prasâda, m. : apaisement (cf. SAD); sérénité; joie, etc.(i5o, 5);
mais cf. p. pasàda.
praharaçia, nt. : attaque; arme offensive (96a). — HAR.
prâjana, nt., gourdin, aiguillon à mener le bétail (cp. copulatif,
io4, i3). — AJ.
prânaka , adj., vivant; m., être vivant (cf. prôna et frâmhhûla^
3a, 5); (vermine, 945).
prâtar , adv. : de bonne beure ; demain (aSB).
prâtarâça, m., déjeuner (i83, 6). — 2 AÇ.
prâdur, adv. : — BHU, apparattre; — KAR, manifester.
pràya, m. : règle, bon usage; m-, cp. (S. 180, 3), normal,
avantageux, bon, sain (i35, 1). — I.
*prâçamsa, adj. (dér. à<à praçaîfi$à; S. 87), faisant éloge, ren-
dant rhommage dA ( 1 so, lo?).
prâsâdika, adj. : affable, gracieux; beau; cf. sL proiâdaj mais
aussi p. patâda ( 1 s 9, 1 )•
phana, m., crête du serpent (39, 3).
phalaka, m., nt. : plaque; bouclier (960).
phâla, m., nt., soc de charrue (io4, 10).
BANDH,vb. :;ira(t-,(vbl) attaché à (199, 9, et 9/16, 11).
B A RH , vb. , pr. bpnhaH et brhali (cf. brhatU) , caus. ir^Miyo^t , etc. :
fortifier, affermir (961, 1 5 ).
bala, nt. , force matérielle, vigueur; armée (960).
baUhaka, m., nuée d'orage (39, &, et 969).
bali, m., tribut, offrande,
balin, adj., fort, robuste (cf. bala).
balivarda, m., taureau de joug (loÂ, 10).
bahirdhâ, adv., extérieurement (3oo, &&). Cf. bahù.
BÀDH, vb. : prati-y repousser par violence, proscrire (999, 1 ).
bàla, m. : enfant; être dénué de raison, insensé (3i, â).
*bâliçika, m. (sk. &a%a ci hameçon?)), pêcheur (a 18).
bâhâ, f. (inusité en sk.) : bras; dDârar- (189, 1), chamliranle. Cf.
bàhu.
LEXIQUE SANSCRIT-rRANÇAIS. 1&3
bindu, m., goutte (a 17, &), perie(96a).
bîja, ni., semence (10/1, i3).
budbuda, m., bulle d'air dans l'eau (a6i, 19).
BUDH, vb. : comprendre, songer à (i3/i, 10), être dans son bon
sens (946, 10); vbl, t. t., n. pr. (i5o, &, etc.); «im--, vbl,
complètement illuminé (autre nom du B. , 1 ai, 19 , etc.).
bodhi, f., 1. 1., l'absolue illumination , la révélation de la suprême
vérité, par laquelle un homme atteint l'état de Buddha. Cf. les
suivants. — BUDH.
bodhima^d^f m-t 1® sî^go qu'occupait le B. quand il atteignit la
b6dhi(96o).
bodbimandala, nt., Tendroit sacré où se tenait le B. lorsque la
bôdhi lui (ut révélée,
bodbisattva, m., 1. 1., celui qui a atteint le stade de sainteté
immédiatement inférieur à celui de Buddha (nom que porte
le B. dans ses incarnations antérieures â la dernière, i83,
9, etc.).
brahmacarya, nt., 1. 1., chasteté (6/1, 3, etc.).
brahmacârin, m., 1. 1., qui garde le vœu de chasteté,
brahmadatta, m., n. pr. d'un roi (i83, 9, etc.).
1 brahman, nt., t. t., piété, dévotion.
2 brahman, m. : n. pr., Brahma, le dieu suprême du brah-
manisme (19&9 9)9 qui en toute circonstance rend hommage
à la sainteté supérieure du Buddha (maAâ-, 960); t. t.,
pL, certains anges très élevés dans la hiérarchie céleste
(^98).
brahmana, m. : sectateur de Brahma (106,9, etc.); t. t.,
bouddhiste parvenu à un haut degré de sainteté (191,9, etc.),
arhat (cf. ce mot).
brâhma^ya, nt., t. t., état de brahmana (i35, &).
bhaktakrtya, nt., repas (91 8). — BHAJ et KAR.
bhagin : adj., heureui (cf. bhaga); f. -i, sœur (parce qu'elle a le
bonheur d'avoir un frère, 180).
BHAJ, vb., choyer, honorer, servir (io5, 10).
bhadanta, m., bouddhiste (honorifique, i33, 9).
1&& PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
bhaya, ni. : terreur (Q17, 9); danger (193, 9), en apposition au
n* 1 o5 , 7, ou bien cp. bhayamârgam; -âarpvoê^ qui voit un dan-
ger dans, qui évite (1 o5 , 3).
BH AR, vb. : apon^ emporter ( 935 , ou *apa-à- ^ emporté et apporté
ici 9)); tuf-, faire sortir, tirer (â35).
bhavya, adj., propre à, sujet à(io5,3), capable de (999, 9);
l'emploi avec régime est pftli. — BHO.
BHÂ, vb. : â-, luire, éclairer (19a, &); prati-^ apparaître, se ma-
nifester, plaire à (dat., ace, 198).
bfaâga, m. : part, lot (io5, &); partie, division, côté (960), etc.;
uforir, loc. adv., au-dessus de (998).
bhân4ikâ,f., ustensiles, mobilier, pacotille (i83 , &).
bhâraka, nt., charge, cargaison (i83, 3).
bhâradvâja : adj., relatif à, issu de Bharadvâja (sage de l'âge
védique); n. pr. patronymique d'un brahmane; Ar^'-, sobriquet,
parce que cette branche de la famille s'adonne à l'agriculture,
soit quelque chose comme «Bh. de Labour?) (10&, 3).
bhâva, m. : fait de devenir, d'être, nature, etc. : bhùyas- (i5o, 6),
le fait de [le] devenir davantage; ôtnia- (^98), existence en
âme, une des incarnations antérieures et successives [du Bud-
dha];les trois cpp. en 999 signifient (c séparation , privation,
contrariété >9 ; -ÂAâtMim â-PAD (969), se changer en.
BHÂI^, vb. : adhi'^ adresser la parole k (toi, 11).
bhâsâ, f., façon de parler, langage, langue (1). — BHÂS.
BHÀS, vb., pr. bhâaatii caus. bhâsayati (cf. BHÂ) : luire, briller;
pra-, caus., éclairer, illuminer (i34, 9).
bhikçu,m., 1. 1., moine bouddhiste.
BHID, vb., briser (i9o, &, et cf. 9o5).
BHl, vb., avoir peur (193, 9, etc.), et cf. BHYAS.
BHUJ, vb. (io4, 8-9) : gér. décl. bhojya^ nt., nourriture (plus
spécialement semi-liquide, pâteuse, etc., 189, 9).
BHU, vb. : vbl du caus., formé, transformé, discipliné, en bon
point (63, A, et 19&, 3); anu-^ jouir de(i90, 1); jTort-, caus.,
maîtriser (1 65, 4); pa-, vbl, abondant.
bhfta, m. (cf. bhrtya), salarié^ serviteur (i65, 5-6).
bhrti, f., entretien, salaire (1 65, 6). — BHAR.
LEXIQUE SANSCRITFRANÇAIS. lAB
bhrça,adj., fort, violent (19&, 9), rigoureux (iQO, 6).
bheda, m. : fait d'éclater, de se produire avec violence (969);
séparation d'avec, destruction de (iso, 10). — BHID*
bfaeri, bherî, f., tambour (tgS, 1).
bhoga, m., repli, anneau d'un serpent (Sa, 9).
BHYAS, vb., craindre : caus. bhifayati (969). Cf. BHÎ.
BHRAMÇ, vb., pr. bhra/iifate et bhrafyate, vbl bhroffa, caus.
bhran^ayali^ elc. : tomber (918).
BHRAM, vb : vbl, égaré, lâcbéà l'aventure (961, i3).
bhrû, f., sourcil (93).
magadha, m., n. pr. de pays (9,3) et des gens qui habitent le
Magadha (10&, 9).
MAJJ, vb., pr. majjaii majjate, aor. pass. amajjiy vbl magna ^
caus. nugjayatiy etc. : plonger; m-, s'enfoncer, se terrer (960).
man^ana, nt., ornement, parure (6&, 8).
mandapa, m., nt., pavillon, hall de fête (918).
man^ala, nt. : discpie (9&5); mto-, cyclone (969).
MAD , vb. : pra-^ être négligent, inattentif (1 36 , 1, etc.).
mada, m., ivresse, orgueil, insolence (190, 9). — MAD.
madya, nt. (gér. décl. de MAD), liqueur enivrante (6&, 5).
madhyama, adj., médian, moyen.
M AN, vb. (917, 9) : vbl, accordé, promis à; désidér., éprouver,
mettre à l'épreuve (935); «om-, être d'avis, décider, autoriser,
sanctionner (999, &).
manaâpa : adj., qui gagne le cœur, charmant, exquis (i65, 3);
nt., plaisir sensuel (194 , 9). — AP.
manusya : adj., humain; m., homme (63, 9).
manorama, adj., délicieux (935). — RAM.
mantrayati, vb. : â-, interpeller (9 45), conter à (ace, 999, 1);
ni-^ inviter (918).
mandârava, m., arbre à corail, erythrina indica (passe pour un
des arbres célestes ('\ 999, 1).
(*} En conséquence, si les fleurs de cet arbre se rencontrent sur terre, c'est que
les dieux les y ont semëes du haut du ciel, pour solenniser quelque événement
axtraordinaire.
UIAMIIAIRB Piue. 10
larBiatttiB HâTio^tLt.
1&6 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
MAR, vb. (193, 8, etc.) : caus. màrayati, tuer (â6a), causer la
mort de (i35, &).
niarîcikâ, f., reflet, mirage (961, is).
MARC, vb. : sam-^ toucher, saisir, (métaph.) toucher du doigt,
méditer avec certitude (998).
maia, nt., ordure, tache, rouille (â6i, i&).
mallaka, nt., vase de noix de coco, vase (65, A).
mailikâ, f., sorte de jasmin (q/i6, 1).
maçaka, m., moustique (3q, 3).
mahant, adj. : 1. 1., cp. nuiAâ-, ëpithète ordinaire des dieux et des
grands personnages , v. g. mahàpurusa et fnalidsattm , le Grand Être
= le Buddha.
mahi, f. ((c la grande T)), n. pr. d'une rivière (1 65, i-a).
MA, vb. : mesurer, former; a&Ai-nû-, se faire à soi-même, revêlir
(33, A); caus., se faire à soi-même, se donner (a 60), con-
struire, édifier (s&5).
mânavaka, m., jeune homme (3â, &, et 59).
mâtrâ, f. : mesure; quantité (d'une voyelle, i5,&); -mâiram,
rien que(2iA5, aSa), exactement, entout(io&, 3, 999, i,plus
ou moins explétif). Cf. S. 390.
mâna, m., orgueil, vanité, arrogance (3a, 5). — MAN.
manava, m., homme. Cf. tnanu et 59.
màra, m. : la mort; t. t. , le diable, le grand ennemi des hommes
et l'adversaire acharné du B. qui doit assurer leur rédemption,
cf. 960, a6a et 398. — MAR.
mârjâra, m., chat. — MARJ(?).
mithyâ, adv., à faux(cp. a6i , 11), faux,
mïmâmsâ, f., méditation, épreuve (a/ib). — MAN.
MUC,vb. : lâcher; délivrer, etc.; se défaire de, s'affranchir de
(3 1, 4, et cf. p. muccati); pra-, délivrer, affranchir (pass. mue-
yate, io4, 16); vi-^ affranchir (3oo, 46).
mucilinda, m., nom d'un arbre (légendaire, 3a, 1).
munja, m., sorte de roseau d'un usage courant pour la confection
de nattes et cordeaux (166,9).
MUD, vb. : se réjouir (3i, 10); «nu-, se réjouir de (18a, i);
LEXIQUiS SANSCRIT-FRANÇAIS. 1&7
^-, être très heureux (3,i, lo); sam-^ jouir en commun d'une
vie heureuse (s&5).
mudga, m., sorte de fève comestihie [ùlib).
muhùrta, m., ni., moment» court instant (19&9 3).
mfsâ, adv. : en vain, à faux : d'où cp. -vàda, m., mensonge
{6û,4),etl'adj. dér., i35,4.
mekhalâ, f., ceinture (insigne du moine),
medhâ, f., intelligence, sagesse : d'où dér. medhàvin (io5, 6) et
cp. mmeiha (io5, 10), etc.
maitra, nt., amitié. Cf. wnUra et S. 87.
maireya, m., nt.» sorte de boisson sucrée et spiritueuse
{6A,5).
mogha, adj., vain, sans valeur, de rien (i&o, 4). — MUH.
nioha, m., erreur, égarement (399» a)- — MUH.
maudgalyâyana, m. (issu de Maudgalya, lui-même de la
descendance de Mudgala), n. pr. patronymique d'un
des premiers disciples du B. et fondateurs du bouddhisme
(3/15).
YAM, vb. : vbl, retenu, tempéré, réduit (lo/i, i&);
Mut-, même sens (adverbial dans le cp., 19&, 1).
YA, vb. : caus. yàpayati, faire aller, faire passer, passer le temps,
la vie (vivre, 183, 7).
YÂG, vb., interroger, prier, solliciter (a 18).
yâcaka, m. , mendiant, religieux mendiant (318).
yàrna, m. : marche, cours; veille, tiers de la nuit, de trois heures
environ (361, 6). — YA.
YUJ, vb. : s'adonner à, s'appliquer à (loc, 19 4, 5); caus., atteler
(dompter, 361,7); ^^itt-^ s'attacher à (ace, 361, 10); pra-,
atteler (loA, 3).
yuddha, nt. (vbl de YUDH), combat (360).
yoktra, nt., corde d'attelage (io4, i3). — YUJ.
.yoga, m., attachement, ferveur religieuse, absorption dans la
pensée suprême (io4, i5). — YUJ.
yojana, nt. : attelage, étape d'attelage, route à faire (63, 1);
lieue (360).
1A8 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
yoni, m., f. : sein, matrice, cf. 2161, i; la përiphrasc en 918 re-
vient à dire « incarné en lièvre ».
RAKS, vb. : garder, etc.; surveiller pour protéger (aâi, 6); sur-
veiller pour empêcher de nuire (361,7).
raksaka, m., gardien (i83, 7). — RAKÇ-
raksâ, f. : gt>-, élève, élevage (183 , 6). — RAKS.
rajas, nt.: poussière (t3&, 7, et â6i, 5); impureté, corruption,
mauvaises passions (â6i, 5).
RANJ, vb., pr. ra^ati et rajyati, vbl rakia, caus. ranjayati, pass.
rajyate^ etc. : teindre, se teindre; vi-^ déteindre, s'affranchir de
toute passion (cf. ràga)^ entrer dans l'état d'indifférence ( 3 o, 46) ;
Mm-^ se passionner (108).
rati, f., plaisir, volupté (io5, 1). — RAM.
RABH, vb. : â-(i3&, 6), (gér. indécl. adv.) à propos de, relati-
vement à, en l'appliquant à (i83, 1).
RAM, vb., caus. ramayati, etc. : jouir d'un calme heureux,
se plaire, etc. (63, 7); vbl rata^ satisfait, se plaisant à
(io5, 3).
rava, m., cri, voix haute (193, a). — RU.
rasa, m. : suc(s&5, â6i, 9); mets délicat (918).
râga, m., passion : inta-, indifférent. — RANJ.
râjagfha, nt., n. pr., capitale du Magadha(999, 3).
râçi, m., amas, monceau (9 45).
RU, vb., pr. rauti et ravati,pî. ruràva^ aor. ormMi^ vbl ruta^ caus.
râvayati^ etc. : crier (193, a).
RUC, vb. : fl-, caus., faire savoir, annoncer, dénoncer (65, i).
rucira, adj., brillant, spiendide (i3&, 9). — RUG.
RUJ, vb., pr. rujati rujate^ pf. ruraja^ vbl rugna^ etc. : briser;
pra-, pass. rujyate, périr (999 , 1).
RUDH, vb. . *vt-â- (917, 9), gêner, oppresser, serrer.
RUH, vb. : oAAt-, monter sur (960); awa-, descendre (i90, 3);
m-am-, caus., amener à descendre, à se priver de, dégoûter de,
priver de (abl., i5o, 7); à- (917, 5).
riipa, nt. : t. t., la forme, la matérialité extériem*e qui semble
constituer l'être (3oo, 38); iaihâ-^ ainsi fait, tel (19Â9 9).
LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 1&9
roga, m., maladie, infirmité (i65, 5). — RUJ.
iaksana, nt.. cf. S., p. a&a, et sSs, n. t.
iaghuy adj., léger (syllabe brève, i5, &).
LANGH, vb., pr. langhaù, caus. lahgkayati^ etc. : sauter, bon-
dir(2à5).
latâ, f , plante grimpante, liane (|65, lo).
LAP, vb. : i34, 5, cf. p. lapayaù\ $amn^ converser (935).
LABH, vb. (3i, 6, etc.) : pass. (impersonnel), il réussit, il est
bon, possible, permis, etc. (3oo, 38, et cf. 978).
lângala,nt., charrue (10&, 3).
LIKH, vb. : â-, dessiner, tracer (a&S).
LIP, vb. : pass. hpyate (917» i); tipa-, pass. (917, i), et cf. la
note : mouiller, souiller.
LUBH, vb., pr. lubhyatty caus. lobkayati, etc. : être cupide; vbl
hibdha, cupide (substantivement, 199,6).
loka, m. : non seulement ce monde-ci et l'autre monde (v. g.
191,5), mais le monde, le domaine privé de telle ou telle divi-
nité ou entité légendaire (v. g. 160). Cf. p. deva.
loia, adj., remuant, inconstant, luxurieux ( f 65, 3).
lohita, adj., rouge (35, et cf. rohita).
vamça, m. : bambou (^8); série continue, race; dmpa-, la gé-
néalogie de nie [de Geylan] , ouvrage semi-historique (1 96, 3);
coutume héréditaire, pieuse tradition ( s 1 8).
vanijyâ,f., trafic, commerce (189, 6).
va ta, adv. cxclamatif, certes, en vérité (1 9 1 , 11, etc.).
VAD, vb. : parler (193, 8); caus., faire résonner (193, 1), et cf.
p. vàdett;
fliAt-, interpeller (9 16, i),caus., saluer (1 39, 916).
VAN, vb., pr. vanotiei vanati^ etc. : aimer.
1 vana, nt., bois, forêt (935).
2 vana, nt., concupiscence, cf. i3i et 9A6, 11. — VAN.
VAND, vb. , pr. vandati vandate, vbl vandita, etc. : saluer, louer.
Variante nasalisée de VAD.
VA M, vb., vomir, cracher, rejeter (io5, a).
160 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
vayas, ni., âge, âge viril (adulte, i83, •).
1 VAR, vb. : à-, couvrir, empaqueter (a tS); pra-, couvrir, vêtir
(i83, 4); m-, découvrir, (vbl) sans toit {i65, a); sam-j pari-
sanh' (vbl, 3 1, 5), contenu, contenu en tous sens.
varga, m. : groupe; classe, ordre (de consonnes, i5, 7);
fod-vargiyâs ^ pi., formant un groupe de six, (t. t.) les
six moines du début de la communauté bouddhiste
(19a, s, etc.). — VARJ.
VARJ, vb. : â-, s'adonner, s'appliquer à, observer (a 18, 935);
pari-, caus., éviter avec soin (io5, 7).
Varna, m. : forme, aspect (Sa, &, et cf. p. vanna^ 960); état de
lieux (65, &); description, hyjiotypose (199, 3).
varnayati, vb. : sam-, décrire, louer (laa, 3).
VART, vb. : (impersonnel) il se trouve, il sied, etc. (a 18);
ontc-, caus., employer, observer (lao, 9); â*, se retourner
(a99, 1); nt-, revenir (10&, t6); nti-, se produire, naître
(i83, a); /WYi-, se rendre k (189, 7), se produire, s'élever
(998); m-, tourner sur soi-même (a99, 1 ); $am-^ être sujet à
(3oo,38)..
varti, vartî, f. (sens divers, entre autres), la moulure qui court
au bord d'un vase. — VART.
vardhana, adj. : lûka- (a6i, 11), fauteur du monde, mon-
dain. — VARDH.
VARS, vb. : /wa-, pleuvoir (1 65 , 1 ).
VARH, vb., pr. vrhati hrhati, pass. vrhyaie^ caus. barhayali, etc. :
tirer violemment; â-, arracher (a 17, 10).
valli, vallî, f., Iiane(ai8).
vaça, m. : pouvoir, autorité (960); instr. adv., cp., par rapport
à, par le moyen de ( a 1 8). — VAÇ.
vaçâ, f., génisse, vache (i65, 7).
2 VAS, vb. : m-, endosser par dessus un autre vêtement ^^ï, se
draper dans (10 û, 4, 960).
3 VAS, vb., pass. usyate^ etc. : habiter, séjourner (998, 3),
(*) Ghitders, pour le pâli, donne précisément le sens inverse, qui va bien pour le
premier passage, mais mal pour le second, à moins qu'on n'enieade * nivoitra-vastrôHi
en cp. copulatif.
LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 151
pratiquer, observer (3oo, i6); adki^^ caus., adhérer à une
opinion, une doctrine (999, 1); upa-, attendre, attendre le
lendemain, faire vigile, jeûner; êomr-^ cohabiter, s'adonner à
(961, tt).
vastu, nt. :/Mi0(a* (cf. 1 3o), affaires de revenants. — 3 VAS.
vastra, ni., vêtement (398). — 2 VAS.
VA H, vb. : entraîner, emporter (19^, 9); â-, amener, procurer,
assurer (lai, 1).
VA, vb. : souffler; ntt-, s'éteindre (i65, •), parvenir au nir--
vâna; pari-nis^y parvenir au nirvana (3 1, 8, et se dit de la
mort du B., 999, 1); pra-y souffler, s'exhaler, exhaler son par-
fum (9^6, 1).
vâcâ, f., voix, parole, entretien (3 1, 5). — VAC.
vânija, m«, marchand (io5, 7, i83, 8, et cf. vamj).
vâta, m. : adv. cp.,|?ra<t-, k contre-vent (a&G, 1).
vâditra, nt., instrument de musique. — VAD.
vâma, adj., gauche (côté, d6o).
vârânasî, f.^ n. pr. de ville (aujourd'hui Bénaràs, i83, a, etc.).
vârivaha,adj., amenant de l'eau (rivière, 189, 8).
vârdala, m., nt., temps pluvieux (cf. 39, •).
vâlikâ (918) — vâlukâ (969), sable.
vâsa , m. , demeure, séjour (1 9 1 , 1 1 , et 1 65 , •). — 3 VAS.
vâha : adj., qui traîne; m., béte de trait, cheval, véhicule, etc.
(19/1,9). — VAH.
vikâla, m. (temps inopportun), après-midi (6/1,6), le moine ne
devant manger qu'entre le lever du soleil et midi. .
vigraha, m. : existence distincte; forme individuelle, corps; cp.
possessif (1 50,7), individu. — GRABH.
vicaksana, adj., sage, voyant (191,6). — CAKS.
vijaya, m., victoire (960). — JI.
Yijnâna,nt., conscience (961, 8, et 1. 1. de psychologie, 3oo, ht).
— JNÂ, et cf. la Préface, IV, 5.
vitâna, m., nt., baldaquin, dais (998). — TAN.
vitta, nt. , richesse , trésor ( 1 9 1 , 1 ). — 2 VID.
1 VID, vb. : savoir, reconnaître (Sa, 4, etc.); caus., percevoir,
sentir, éprouver, souffrir (1 90, 5).
153 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
2 VID, vb. : acquérir, gagner (i ai, 7, etc.); trouver; pass., se
trouver, être (63,8, etc.); nw-, trouver [le fond], pénétrer,
se blaser, saffi*ancbir de désir (3oo, &6).
vidiç, f., région collatérale (998, cf. diç).
vinaya, m. : bonne conduite, morale; retenue, discipline
(33,5, etc.); 1. 1., discipline (en opposition avec le dharma,
cf. ce mot). — Ni.
vipatti, f., insuccès, incorrection (i5, 1). — PAT.
viparinâma, m., changement (3 00, 43). — NAM.
vipâka, m., conséquence, fruit (io5, 9, etc.). — PAC.
vibhava, m., affranchissement de l'existence, délivrance Bnale,
nirvâça (917,7). — BHU.
vibhûsana, nt., ornement (6A, 8). — BHU^.
vimukti, f., délivrance (39, 1). — MUC.
virâga : adj., exempt de passions (39, 5); m., absence de pas-
sions, indifférence (3oo, &6). Cf. râga,
virâva, m., cri, clameur (agS). — RU.
vilepana, nt. : onction; onguent (6/1, 8). — LIP.
vivara, m., nt., fente, trou, anfractuosité (63, 8). — 1 VAR.
viveka, m., discernement (39, 5).
VIÇ, vb. : â-, pénétrer (9 17, 9); nw-, jouir de, posséder (i65, C),
acquérir, trouver (946, 7);/wa-, pénétrer (63, 8), caus., faire
entrer dans ( suspendre , 9 35).
viçuddhi, f., purification, pureté (3i, 10). — ÇUDH.
vîdhra : adj., sans tache, serein (39, &); nt., temps serein, ciel
clair, etc.
vega, m., mouvement impétueux, élan (969). — VU.
venu, m., roseau, bambou.
vetana, nt., salaire, gages (1 65, 5).
vedanâ, f., 1. 1., sensation (3oo, 89). — 1 VID.
vedha, m., fêlure, défaut (917, 6). — VYADH.
velâ, f. : moment (39, 5); loc, en temps opportun (918, et cf.
l'observation sur vikàla).
vesa, m., costume, apparence extérieure (935 ).
VEST, vb., pr. vestale^ etc. : envelopper; ni-^ id.; *vi-wj-, déve-
lopper, défaire (39,4).
LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 153
vaiyâkaraça : adj* |dér» de vyâkarana^ ni., expiicaiion
(KAR), instruction détaillée, etc.; substantivement, t. t. (3oo,
47).
vairamana : adj. dér. de viramana^ nt., cessation (RAM); f. -f,
abstention de (abi. , 6& , 1 ).
*YaiçYaiptara, m., n. pr. patronymique d'un roi légendaire,
avant-dernière incarnation terrestre du B6dhisattva ou Bud-
dha(>)(998).
yyagra, adj. : très attentif; exalté. Cf. agra.
VYATH, vb., pr. vyathati vyathate^ vbl vyaihita^ caus. vya-
ihayatij etc. : chanceler, vaciUer.
VYADH, vb. : *iam-a(t-, percer d'outre en outre (63, 4).
vyavahâra, m., affaires, trafic (t83, 3). — HAR.
vyasana, ht., mésaventure. — 2 AS.
vyâyâma,m., effort (a6o). — ÏAM.
VRAJ, vb. : pra-^ s'avancer, mais cLpravrajiia.
vrata, nt., observance, pratique religieuse (io5, 10).
çakft, nt. (les autres cas sur un th. çakan'>çakn-)^ excrément,
ordure,
t çakti, f., pouvoir, puissance, vertu magique. — ÇAK.
2 çakti, f., lance, épieu (qGs).
çankha,m. : coquille; trompe (igS, 1 , et q6o).
çataka : adj., centuple; nt., centaine (998).
çatikâ, f., centaine (360). Cf. fola.
ÇAM, vb. : pass. (63, 3); upa-^ vbl, parvenu à l'apaisement
suprême (2117, 8).
çayana, nt., lit, couchette (64, 9). — Çl.
çarkara, m., çarkarâ, f., gravier,
çalya, m., nt., pointe de flèche, écharde, épine, tout corps pointu
qui adhère et torture (217, 10).
ça va, m., nt., cadavre,
çâkya (adj. dér. de çaka^ n. pr.), n. pr. : patronymique
d'une famille de l'Inde, d'où le B. est issu; surnom du
<*) En.Bk., simplement le nom sans vrddhi, nçoaqilara, tqui franchit loal,
Tsinquenr?'.
15A PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
BJ^), V. g. dans çàkyaputriyâs^ ce disciples du B.i» (iSS^ 3).
çâdvala : adj., gazonné; ni., gazon.
çàntî, f., apaisement, paix du cœur (q6i, i5). — ÇAM.
*çâyanîya, ni. (tSS, i) : cf. çayaMya.
çâradika, adj., d'automne (s6i, i h). Cf. çàrada.
çâriputra, m. (sa mère se nomme Çâri), n. pr. d'un des premiers
disciples du B. et grands fondateurs de la communauté boud-
dhique (s&5).
çâli, m., riz, céréale (i83, A).
çâsana, nt., doctrine et discipline religieuses (19&9 S). —
ÇÂS.
çâstar, m. : instructeur, précepteur; n. pr., le Mattre (surnom
courant du B. , v. g. 1 83 , 1 ). — CAS.
çiksâ, f. (dér. désidér. de ÇAK) : instruction, doctrine; ^pada (cf.
ce mot), précepte (64, 1, et i5o, 6).
çitbila, adj. : lâche; nonchalant; qui tratne les pieds en mar-
chant (jeu de mots, s 61, 6).
Çf, vb. : adhi'y être couché sur (ace, 961, 8).
çîrsa, çîrsan, nt., tête (998). Cf. çira$.
çukra, adj., clair, brillant, prospère (aiG, 3). — ÇUC.
çuddhodana, m. (prftcritisé, pour ^çuddhaudana^ cf. 96 et 35),
n. pr. du père du Buddha (960).
Ç IJD H , vb. : part-, atteindre la pureté parfaite (t 9 1 , &).
çuçruçâ,f. (dér. désidér. de CRU), obéissance (191,6).
çffigâtaka, m., nt., carrefour (189, 1).
çeya, adj. gér. décl. de Çl : substantivement (-â), i65, 10.
çnikça, adj. dér. de çiksâ^ et cf. S. 87: m., étudiant; t. t.,
membre élevé de la communauté (3 1, fi),mais non encore arhat
çnila (dér. de pte, et cf. S. 87) : adj. , pierreux; m., roc, rocher,
tertre, montagne (i 34 , 6).
çocann, nt., affliction, tourmenl(i65, i5), — ÇUC.
*çrad : indéclinable qui se compose tel quel avec DHA pour
^'^ Miiii non pa», comme on le croit trop g<^nératement , son véntable nom :
çâkywnuiii mt un nobriquet ou pintdt une përiphraae poétique qui signifie «rie voyant
êt^ici de la famille de» Çàkyasyt.
LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 155
former an vb. signifiant «r croire, avoir la foi», lequel se con-
jugue exactement comme DHÂ (i q i , 6, et cf. les suivants).
1 çraddhâ, adj., croyant, qui a la foi (lai, 8, et cf. *jTflrf).
2 çraddhâ, f., foi. Cf. sk. çrâdika.
ÇRAM, vb. : être las (63, i); se fatiguer; s'astreindre, etc.
crama na, m. : ascète; t. t., moine bouddhiste, religieux men-
diant, etc. {121,9, ^*c.). — ÇRAM.
çravana, nt., ouïe, audition (63, a). — CRU.
çrâmana, nt., l'état de çramana (i5o, A).
çràvaka, m. : -étudiant, élève; 1. 1., disciple bouddhiste (3 00, i6);
sectateur laïque du B. (19/1, 7). — CRU.
çrâvasti, f., n. pr.de ville (918).
ÇRI, vb. : nt-, vbl, appuyé sur, supporté par (19 A, 9).
çruta (vbl de CRU), nt., doctrine, science (io5, 10).
çrotas, nt., oreille, ouïe (917, 6). — CRU.
çvaçrû, f., belle-mère (mère du conjoint).
çvastana, adj., de demain (a 18). Gf. çvoê et adya.
sanda, m., nt., fourré d*arbres (aSS).
STHÏV, vb., pr. fthSmti^ vbl sthytUa^ etc. : cracher; wi-, ni»-, cra-
cher (65, 4).
samyama^ m., restriction, constriction , compression, retenue,
abstinence, etc. (39,5). — YAM.
samvâsa, m., cohabitation (dér., i65, 3). — 3 VAS.
samsara, m., t. t., transmigration (63, 1, et 9&6, 7). —
SAR.
8aipskâra,m. : composition (cf. 9&6, 8); t. t., agrégat, objet
composite , créature , etc. (999, 1) ; 1. 1. , pi. , les prédispositions ,
tendances, impulsions (3oo, ho). Cf. la Préface, IV, 5.
samstava, m. : éloge; connaissance familière, intimité avec
(a6i,io). — STU.
sainsthâna, nt., fait de se tenir, lieu où Ton se tient ferme,
position, assiette (1 65, 9). — STHA.
samsparça, m., contact (39, 3). — SPARÇ.
156 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
saqikaipafm., intention, volition, direction de volonté, résolu-
tion, etc. (i5o, 7, et igi, 9). — KALP.
saqigrâma, m., rencontre (cf. gràma)^ bataille (9/16 , is).
samgha, m. : troape; assemblée; t. t., rassemblée des fidèles,
l'Église bouddhique (16, 3, etc.). — HAN.
SAJ, vb. ivi-â^ (63, 5), w- (cf. 917, 8,et9&6, 9),vbl, attaché,
amoureux, concupiscent.
sa jja yati, vb. (dénoroinatif de MJja) : apprêter ; vbl «i^Vla, apprêté ,
construit, décoré (918).
saipjnâ, f,, t. t., perception (3oo, 4o). — JM.
satkâra, m. (et autres cp. de $at avec KAR, cf. 183, &), égards,
respect, zèle, ferveur, gratitude.
sattva, nt. : existence; être vivant (189, 9).
satya, adj. : (outre tous les sens bien connus) nt., 1. 1., une vérité
(il y en a quatre essentielles, Préface, IV, 1 ), la vraie doctrine,
la vérité absolue révélée par le B.
SAD, vb. : à-, caus., assaillir (lao, 7); m-, s*asseoir (3q, 1), se
reposer, goûter un repos parfait (917, to) ;pra-^*vi'pra-, laisser
df^poser sa bourbe (comme l'eau tranquille), devenir net, clair,
serein, etc. (io5, 8).
sadyas, adv., instantanément, tout de suite (3i, A).
sanâtana, adj., immémorial, éternel (63, 3).
saipdhi, m., jonction : de deux chemins, de deux champs (borne
de champ, 189 , 1). — DHÂ.
samnivâsa, m., ensemble (945). — 3 VAS.
sapatna, m., rival, ennemi.
samagra, adj. : complet (cf. agra) ; h qui rien ne manque ; (una-
nime, d'accord, 9 45).
samanga, adj. : qui a tous ses membres (cf. anga) : d'où
samahgniy pourvu au grand complet de (1 99, 7, et 9 1 7, 5).
samatikrama, m., fait de dépasser, délaissement, abandon
(39, 5).— KRAM.
samanta, adj. : limitrophe (cf. anta); complet, parfait; abl. adv.,
de toutes parts (969).
samartha, adj. : conforme; capable (960). Cf. artha.
samavadhâna, nt. (DHÂ), connexion, lien : d'où un yh.*Mma-
LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 157
vadhànayaii (iqS, lo), qui désigne le cdien» élabli par le B.
entre le récit qu'il vient de faire et l'existence antérieure
(jàlaka) de lui-même et des disciples actuels qu il a en vue.
samâ, f., année (19&, 3).
samâdhi, m., attention, profonde méditation, vision extatique,
calme extatique (3a, 1). — DHÂ.
samâna, adj., semblable (cf. sama) : dér., i65, 5 c^qui se res-
semblent ou me ressemblent?), ou «tous ensemble n, et cf. i8â.
samparâya, m., mort, vie future (lai, 10). — L
sambhava, m. : naissance, origine; cp., issu de, causé par
(lâo, 9), qui l'est du chef de (s6i, 4). — BHD.
sammati» f., opinion, accord (999, &). — MAN.
SAR, vb. : pra-, caus., avancer, allonger, étendre (998); W-, se
répandre en tous sens (317, 1 ).
sarisrpa (formation intensive) : adj., rampant; m., nt., reptile,
vermine (39, 3). — SARP.
SARJ, vb. : w-, caus., lâcher (i83, 4), lancer (298).
SA H, vb. : maîtriser, dominer (998); pra-^ vaincre, violenter,
s'emparer de (63, 8).
sahita (»« Mi^iAtto), adj. : pourvu de, doué ; bien arrangé, bien
dit, bien pensé, etc. (io5, 4). — DHÂ.
SA, vb. :;wa-, vbl, attaché, zélé, fervent (189 , 19).
sàksin, adj., spectateur, témoin (998). Cf. aksi
sâyam, ace. ou loc. adv., au soir : d'oii sàyàhna, m., soir, soirée
(918), cf. ahan,
sârathi, m., cocher (961, i3). Cf. ratha.
sâhvaya, adj., qui se nomme. . . Cf. àhmya.
siddhârtha, cp. : adj., qui a atteint son but; n. pr., nom mondain
du Buddha, porté par lui jusqu'au jour de la révélation
_ suprême (960).
S IV, vb., pr. sivyati nvyale^ vbl syûta^ etc. : coudre,
sukbita, adj. (vbl d'un dénom. êukhayatt), à l'aise, content,
heureux, ravi,
su gâta: adj., bien venu; n. pr.,Ie Bienvenu, surnom courant du
Buddha (i65, i3, et 961, i5).
sugati, f., le ciel, la béatitude céleste (3i, 19, etc.).
I
158 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
suparna : adj. , qui a de belles ailes ; m., grand oiseau, faucon,
aigle (mythique, ^98).
subhadra, m., n. pr. d'un moine (999, 1).
sumedhas, adj., judicieux, sage (i3&, 1). CLmedhà.
susthu, adv., comme il faut, bien (â/i5). — STHÀ.
sûtrânta, m. (synonyme bouddhique de siUra)^ traité ou chapitre
de doctrine surtout religieuse (1 5, 1).
SEV, vb. : 8*adonner à, choyer (261, 11); pra^-, fréquenter,
éprouver, ressentir longuement (io5, 9).
sauratya, nt., satisfaction intime (10&, i&). Cf. Bu-rata.
stambha, m., étai, piber (398).
STAR, vb. : awi-, renverser, bouleverser (398); *adhi-ava',
s'avancer pour renverser, assaillir furieusement (a6o).
stuti, f., louange, hymne de louange (260). — STU.
stupa, m», hangar; t. t., soit «stèle», tombeau en forme de cou-
pole ^^\ vénéré conmie renfermant des reliques de saints boud-
dhistes (77).
sthan^ila, nt, sol nivelé, sol (120, &).
sthala, m., plaine surélevée, plateau (i65, 11), rive (en opposi-
tion au lit, 2 35). — STHÂ.
sthavira : adj., gros, épais; âgé, vieux; m., t. t., moine âgé,
ancien ou doyen de communauté bouddhique (117, etc.).
STHÂ, vb. : impér. sg. 2, tiens-t'en là :> tu prends trop de peine
(2&5) ; impér. sg. 3, qu'il ne soit pas question de :> je laisse
de côté (instrum. 298); caus., établir, admettre, poser,
édifier, etc., arrêter, retenir (gér. ind, c( exceptée, i5, 6) ; ô-,
se tenir (63, 8); ud-^ se lever, etc. (32, i);«am-W- (vbl,
261, 1^), issu de, (caus. 262) faire naître; upa-^ être à la
disposition de (182, a); jt^ra-, s'étendre, éclater (26o);/?ra/i-,
se tenir, être présenté, servi (182, 11), se tenir ferme dans,
s'appuyer sur (218), être fixé dans la possession de (3/1 5).
s t h â n a , nt. : place , endroit ; satfimukha- (260 instr. ) , droit devan t
soi; demeure (2/16); objet, chose (19A, 6, et 299, 1); id.
quasi-explétif en cp. (64, 5). — STHA.
^*) C'est du moins le type architectoral primitif; mais il n*a pas été respecté dans
la suite.
i
LEXIQCB SANSCRIT-FRANÇAIS. 159
sthitî, f., maintien, permanence (i5o« 6). — STHA.
snâna, nt., ablution, bain. — SNÀ.
S PA N D , vb. , pr. êpandaii $pandaie , etc. : vibrer, branler, trembler,
frétiller (917, 9).
spandana, adj., mobile, inquiet (io5, 6). — SPAND.
8 par ça, m., attouchement, contact. — SPARÇ.
SPHUT, vb., pr. sphotati et êphutati^ etc. : se fendre, éclater,
crever; caus. wphoiayaii^ fendre, faire crever, secouer ferme,
rouer de coups (1 gS , 5).
SMAR, vb. : se souvenir (gén., 189, a); vbl »mria^ avec sens
actif en p. seulement (979, et 999, 1); mif»-, se souvenir
(ace, 189, 9).
smpti, f. : souvenir; mémoire; t. t., récognition, attention
réfléchie, conscience nette. — SMAR.
syâla, m. , beau-frère (frère de Tépouse).
sravana, nt., le fait de couler (igA , 9). — SRU.
srotas, nt., courant, rivière (19^, 9). — SRU.
svaka, adj. (dér. de wa)^ sien (39, a, etc.).
svara, m. : voix, etc.; voyelle (i5, 3).
svarna, nt. (variante de iumrna)^ or.
svâmin, m. : maitre,quiconmiande, etc. , propriétaire (cf. 918);
époux, mari (i35, &); titre d'honneur donné à un personnage
vénérable,
svid, particule enclitique d'insistance et d'emphase.
hamsa, m. : râja-y cygne royal, ou sorte de flamant d'une majes-
tueuse beauté ( 9 & 5 ).
HAN, vb. : frapper, tuer (969), torturer à mort (i90, 8); w-,
disperser, dissiper, anéantir (969).
hantar, m., meurtrier, assaillant (961, 1). — HAN.
HAR, vb. : prendre [le bien] de quelqu'un, dépouiller (gén.,
9 46, 3, et 961, 1); â-, apporter, citer (i83, 1); ud-^ retirer,
tirer (pécher, 918); *abhi-ni-y retirer et étendre (998); nis-^
tirer (918); /wa-, combattre (960); w-, passer le temps,
demeurer ( 1 o& , a , et 1 8 3 , 1 ) ; praii-mni' , contracter ,
déguiser (39, &).
160 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
harita, adj.» jaune, blond (igS, 7).
hasta, m., main, bras, brasse (960).
hastin : adj., qui a une main; m., éléphant (iso, 3).
HÂ, vb. : délaisser (io5, 1), devancer (i3&, 1); vbl Atna, infé-
rieur, insuffisant, défectueux (q6 1, 1 1), médiocre, mal en point
(3oo, &i); /Ta-, quitter, renoncer à (lao, 9), (pass.) être
quitté , échapper (9179 a )•
hâra, m., le fait de prendre, d'empoigner (i5o, 7), — HAR.
HIMS, vb. : maltraiter (3 1 , 7); w-, id. (3i, 6).
HU, vb., offrir libation, sacrifier (1 9^9 3).
HETH,yb. : caus., causer dommage à, compromettre (afii, 9).
hrî, f., honte, pudeur, retenue, chasteté.
hlâda, m., sérénité, joie.
II. PALI-SANSCRIT.
N. B. Ne sont pas repris, en principe, à ce lexique les mots pâlis iden-
tiques aux corrdlatifs sanscrits ou très aisément restituables sous la forme
sanscrite. — Les thèmes vocalîques (n" i5i-i6& et 169) sont repris sous
la forme thématique; les thèmes consonnan tiques (n** 166-181), sous celle
du nomin. 9g. ; les verbes, sous celle de sg. 3 du présent Éventuellement,
d'autres formes casuelles ou temporelles sont relevées en tant que de besoin.
1 a- = a- ( négatif, (levant toute
forme , même conjugable ,
V. g. ajânâmi «je ne sais
pas d).
2 a- = â- (devant double con-
sonne, V. g. G 5).
af7t«a==ainça.
akkocchi = 'âkrauLsît.
Hikkha = aksa ( 3 5 , 1 ).
akkliara (m., nt.)==aksara.
akkhâta^âkhyâiSL (8&).
akkhi ( nt. ) = aksi ( 1 1 , a , décl.
sur ivïn, 170, a).
i^ati, f., mauvais pas, erreur,
hérésie (999, a).
r^amâ = agamat (aor.).
flgg«=agra(93, 1).
flgiji = agni(79, 1).
aggini=^ agni (79 in fine).
aggha (m., nt.) = argha (79,
(ûiganaj nt. , concupiscence ,
souillure, péché (i34, 7).
ace- = aty- (87, 1).
tiRAMMAIBB PÂLIE.
accaii = arca ti (7a, a ) .
acrayn = atyaya.
accha = fksa ( 9 5 , a , 101, a ).
acchaliy il demeure (907, a),
accharâ =» apsarâs ( 1 ).
accAt=»aksi, et cf. akkhù
aechera = âçcarya ( 76 , et
88, 6-).
ajapâla^ m., n. pr. d'un arbre
légendaire (33, i).
ajja = adya (1 9 1 , 10).
ajjh" = adhy- ( 87 , 1 ).
ajjhalia = adhyàtman.
fljD'Ao^f Aarrtli=* adhy-ava-strnâti
anjati = anakti (aoB).
aw^'a/tAa=*anjali-krt(cf. 95 , a ,
45, et S. 37 4, i),
artnfl==anya (87).
annatara, l'un ou l'autre,
un quelconque, un (199,
1, etc.).
annâto=ajnâta (80).
1 fl«Aa=artha(73).
11
mniMIHIB «ATIOXALC.
163
PRÉCIS DE GRAMMAIRE pAlIE.
2 aWAa = astau (77).
a^/Aâ=asthât.
flX(Ai«aslhi(77, a), cf. akkhi.
a/(Atto = âsthita (77, a).
addha -= ardha ( 73 ).
açnat;a»arnava.
.oçAa (cp.) = -ahna (io4, 4).
aiireka- (cp.), plus de.
atUa (cf. I): nt., histoire du
temps passé, légende sainte
(i83, 1); loc, autrefois,
au temps jadis ( 1 8 3 , a ).
1 a((a = asta (77, 1).
2 a^a «âtta.
3 a(te- = âtma- (79, a).
ottâseâtmâ (79, a).
1 a<(Aa»atra (37 et 93, 3).
2 û/rta — artha (73).
ol^Ai^asti (77 et 900).
atho (3i, 5) = *atha u.
addasa > addasà » adarçat
(39s, a).
addha »».ardha (73).
éuMAâsBadhvâ (96, 3).
dddhàna (nt. refait sur Tacc. du
précédent) »» /u2r/Aâ.
a(2Ao (ace. âi8)»adhas.
anucchamya, cf. chavi.
anuUhubha (nt.) «= anustubh
(45,4).
anuUra (refait sur anu tïram),
rive (i65, 1).
anumattay adj. (refait sur anu
mâtrâm, mais semble conta-
miné du sens de anu), tout
petit (â&6, 11).
anuhmika^ adj., cf. loman.
anta , m. , nt. : ekam — (écrit en
un seul mot, 10&, 6, ne pas
confondre avec ekantam)^
d'un côté, de côté,
anto =antar (A 8).
aniarahUd >= antarhita.
atUarâya (m.), fin, mort
(i34, 10), (cf. lat. tnteri"
tus),
aniaràrati= antarâyati (60, 1').
arUalikkha (nt.) = antariLsa
(60, »•).
apajiia^ nt., défaite (19a, a).
— JI.
apàruta^ adj. , ouvert (i 1 ^ )•
apissu ( interrog. 1 a 8 ) =» api
sma et api svid.
apekkhà apekhâ = afeVsâ.
W = apy{399' 0-
1 appa-««alpa- (63, 6, etc.).
2 appfl-=a-pra-(io5,3,etc.).
appati' = a- praû- (93 , 4).
appiccha^ adj. (cf. 1 appa et
icchâ), très modéré dans ses
désirs, austère, ascète.
appiia «= arpita (79, 4').
opptyfl = apriya (93, 4).
apphuttha «= asprsla (78).
aitMyAa == âv^hya (1 4, aB, 3,
et 91).
ahhha (m., nt.)«»abhra (93,
M-
ahhhuggaia «== abhy-ud-gata
(86).
oÂ^Auto »= adbhuta (70, a).
LEXIQUE PÂLI-SANSCRIT
abhabba ^^ ébhavya (90).
163
aftiate^^amrta (95, a).
amba (â35) >» âmra.
om^'i^ — > amia (9&)-
ambho (interjeciioD), en vérité !
oh! (i5o, 7) cf. bho.
ammâ <» ambâ (69, 3).
offiAa* = açma- ( 83 , 1 ).
aya9a(d6i,i&)»»ayas(&59 A).
i^ra »-ârya (11 4).
ayya==ârya(88,9*).
arama (nt.)«»araaya.
oraAa (etc.) = arha (etc.),
{67. «)•
ar^a — ârya (88, 1").
aUd — ârdra (93, 3).
avyàpajijha{éiYmo\oQie obscure,
forme en tout cas très
contaminée, 39, 5), adj.,
exempt d'accident, de souf-
france, etc.
asofiivâsa, adj., t. t., privé de
cohabitation, exclu de la
communauté religieuse
(i5o, 7)-
asayha — asahya (91)-
a«itt«-açîti (i90, 6).
asmimàna^ m., 39, 5.
1 aê»a » açva (98).
2 (ma -^ asya (gén.).
3 assa = *a8yàt (960).
Msava =» âçrava.
eu^ = açru (93, 6).
aha (nt.)=»ahan.
aAiMt=ahârsï(.
aAtt»=abhût.
âkàsa = âkaça (918).
âhhàia = ^VYvjhià (86).
àdavika =^ âtarika (56 , 1*).
âfavi «« âtavî ( 1 9 1 , 11).
â9âpen*(-<t), 69 et 1 13.
àtumâ «^ âtmâ (67 , 1 ).
àdicca = âditya (87).
âdiyati >=» âdriyate (318).
âduj àdo, i55, 3.
ànubhàva =» anubhâva.
àma (interjection), certes, oui
(^99' »)•
âyoëmà ( 9 9 , « âgé ») , terme de
vénération et de politesse
envers un prêtre.
âroceti = ârocayati (65, 1 ) .
àvudha = âyudha (â 1).
âvuso (4i et i33, 1).
âsava »» âsrava.
âsi = âsît (999).
àha, âhuj àhutfi (&8, 9A0).
ikka^=X^sdi (-25, 9, et toi, 1).
xkkhaù^=^\]Lshie.
itiigha^ interjection (i9i, 9).
îcc-= ity (87^ 1).
icchati ( 207 , a , et 911).
ijjati ^^ ijyaie (909, «).
tn/ati «» riijate (pour la forme
et)»>ingati (pour le sens,
par contamination).
ina = fna (95, 1).
itihaita, nt. (= *itthâ-tva «le
fait d'être ainsi n) , ia condi-
tion actuelle, l'existence en
ce monde-ci (3oo, k6).
16&
PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
upaniêâ (»=upanisad, cf. &5 , 3),
cause, secret (^17» 6).
tt^ar6part»uparyupari (pléo-
nasme d'accumulation).
upâhanâ (f*) =^ upânah (cf.
45, A).
uposalha = upavasatha (116).
tippa&i>»utpala ( 3 6 , et 7 , 3 ).
tippâda =» utpâda ( 70 , 3).
tiÂ&tnaya = udvinaya (96, 9).
ti^&Aâ = ûrdhva (96, 3).
ubhayaUha « ubhayatra.
uhho=uhhdin (187, 9).
uyyâna=» udyâna (87, 3).
uyyoga = udyoga (87, 3 ).
usabha^ â5, 3 : usabhor^
i65, 10, cf. 5i-5s.
usu (m., f.) = isu (90).
tMxôva =» avaçyâya (par conta-
mination de * ud- ?).
tM»tt&A»==autsukya(a9, s).
ftpai4i=»upadhi(cf. i&, &).
ekacca^ un, un certain : pi.
ekaccCf quelques-uns (s99)-
etôit«a=»etâdrça (iso, 7).
etta (19&, 8), ettaka (â6o),
adj., si grand (admiratif)^^^,
eUha^^ditraL (97), là (182, 6),
edisa = ldiçSi (99, a).
citto, ppe, allant (967).
erisa^edisa (58, 3').
esa=«esa (61, 9, et 139).
(') Le mi'=t'iik?i^ qui précède est un msc. abusivement employé en foncHon de
nomin.-acc. sg. nt. — En 998, le sens est trai nombreux».
tttAf»strI (67, &).
itv=iiY (4o, 9).
ida{^&,k') = idha.
idha=^ iha «ici» (57, 3).
t}u2aBaindra(69, 1, et «93, 3).
tritvija =* rtvij (95,4, et
45, 4).
tru (f.)«rc (95, 4, et 45, 1).
tsi =Xsi [ab 9 1, et 61, 9).
t!Mara»»îçvara (9 1).
mariya =» aiçvarya (99, 9 , et
88, 4-).
iMâssîrsyâ (91, io3).
rnera «= aiçvarya (99, 9, et
88. 4-).
ȉ, f., timon de charrue
(io4, i3).
nkkâ'==xMk (74).
ucaaj^^^ uccâ, cf. 45, 5.
ucchu «« iksu (90).
a;a = rju (95, 3).
uithâna s» utthâna (77, 9 ).
tf/âra »udâra (55, 9*).
un4a«uçça (83, 9).
uiu = ftu (95, 3).
uttarûy opar., cf. i85 : vijaya-y
cp., n. pr., la Victorieuse
(trompe d'Indra, 960).
udda^udrai (93, 3).
uJdha <= ûrdhva (96, 3).
udriyaifa (nt. 960) = * ud-
drîyana, et cf. 1 DAR.
LEXIQUE pAlI-SANSCRIT.
e$aU-é^ti{l 1$).
e&tirt, il ira(âii3).
(^- = ava- (i 16).
ogAa«attgha (â6 et 35).
1 ottha (in.)=»ostha (93, 9).
2 ofiha (m.)»ustra (93, 9).
olârika -=» audârika.
odaka (ni. <= audaka), eau
{99, 9, et 935).
ùpamma » aupamya (96, A).
ora«»avara(ii6).
on^Aa-=aYaruhya(9i et 1 16).
otoi&a a» ausadha (96, 4).
ibiec^a9uia»kâtyâyaiia, m., n.
pr. d'un grammairien (t 5).
^rAa^=: kacchapa « kaçyapa
(87. «)•
J»illAa«=kr8(a (95, 9 et 93, 9).
kaddhati=ibTSB.\:\ (cf. 56, i**).
I»iifia(m.)«karna(89).
j»nAa =» kf sna (95, 9, et 83, 9).
Aato=»krta (95, 9).
iat(a&ia «s kartavya (980).
iattâ=»kartâ (178, 9).
&al(ttj?t =^ kartum (99 0).
kaUha (999, 3) ==: *katra,
où?
^t^^krtvâ (983).
Aaiu/a/i = krandati(9 99, 1).
kappa = kalpa ( 7 A ).
^I^na^kalpati (7 A).
kappiya = kaipya (8 5-8 G).
Â:aMa = kâYya (90).
AouM/t = kramate (93).
165
kamma (nt.)» karma (89, et
cf. 169).
kamm{Z\^ 8, et cf. 170).
kayakkaya (nt. , 189,6), achat
et achat, trafic (par répéti-
tion d'un dér. de KRi).
kayira (nt., 961, 5)«=kârya.
^tf-afe»kriyate (ni).
AM^trâ«=kuryât(88, 9).
iayyâ»kuryàt (88, 9).
ilMirtyâ«»kuryât (88, 9).
ifcarfyalt»kriyate (1 lA).
ifcaroiUt =»kurvanti (9o3).
kalala[nt, 969), boue.
kabra (m. , 998)» karîra.
kaUa (3oo) — kalya (89) :
/witt«- (299, 4)=- prâpta-,
agréé, approuvé.
&a^/^»kalyâça (89).
kasati » kf^ti, et cf. kan.
kasàva »=> kasâya.
kasi^^ kfsi (95, 9, et 61, 9).
kassaka =» karsaka (io3).
AoMopa = kâçyapa (87, 9).
À»/a&fra»kartavya (980).
kàlatii => kartum (290).
kàbya = kâvya (90).
^rana (=kârana, nt., ce cause ri) ,
événement, circonstance
(935).
kâla^ m., dans la locution
kàlani KAR, «((aire son
temps, mourir 7» (i35, 3).
kâlakata (= kâlakrla) et kâlaffi'-
kata (cf. le précédent),
mort, défunt.
166
PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
IcdiôM «- kâsâya.
kàhati, kàhitt^ kàhui^ il fera
(a/i3).
kieca ^ kftya (aS, s, et
^79)-
Idccha — krcchra ( n 5 , i).
kmcana (« kiqi cana, maiB
devenu substantif), nt., at-
tachement au monde, souil-
lure morale (aSi, k).
kincàpi (=*kiip ca api), quoi-
que, encore que (2999 s)*
kinâti » krînâti (âoÀ).
kima « kinva (95).
fam — kirti (73).
kipilla (m.)»*pipîla (55).
kibbisa (nt.) =»kilvisa (97).
kimatlhaifi (a 35) : dans quel
but ? dans quelle intention ?
à quel propos? pourquoi?
*tra = kila (60, 3').
fc'rjyfl — kriyâ (93-93),
kilittha — kliçta (77 et 94).
/;î/a»krî4â (9, 1, et 93).
kukkulay kukkula^ m., cendre
chaude (â6â).
/i:My*Aa/t = krudhyati (87).
ku'jja « ku^ya.
kuto (=— kutas), comment?
( négation exclamalive «299,
0-
kuddha » kruddha.
kubbatey il fait (qo3).
kurute = kurute (abS).
kusala = kuçala (61, s).
kusinàrâ (f.)= kuçînagara.
kuâta »» kusîda (56, 9*).
kuhinci («-*kuha cit), quelque
part, n'importe où.
WAa » krodha (93, 1).
^a^t = kroçati; avec â-, akko-
«o/t (93, i,et cf. 5&).
kosalla =» kauçalya ( 1 5 , 1 ,
36, 4, et 89).
fo<:AM» = ko(4a).
khajja » khâdya (87).
khaça = ksana (101, 3).
-Mato =» *-skrta (399, 1).
khatliya »> ksatriya (93, 3, et
101).
kliatlU'- == kftu- (191).
khanti^^ ksânti ( 1 4 et 101).
AAaiuMa =>skandha (75).
khamah (» kçamati, 1 i , mais
sens pass. 399)9 il est ap-
prouvé, agréé, adopté.
khaya «^ kçaya (toi).
khalati =» skhalati (75).
* khâti = khyâti (194, 8).
khâyùa =>khâdita (58, 3*).
Mûi{^â = krî4à (93, 1).
-Ml'to = -skrtaîi)(346, 8).
khipati =» ksipati ( i o 1 ).
khtppa = kçipra (93, 4, et
101).
^^^ Suivant la règle générale, on attendrait -khata (cf. ce mot), etHûa répondrait
à sk. ksita, qui ferait aussi le sens; mais le parallélisme obligé de vinuf^khàra impose
-skrta.
LEXIQUE PALI-SANSCRIT.
167
ilr^^ = ksîna (loi).
khtyaU'=^ ksïyate ( i o i ).
JtAtra =» ksîra (lOi).
kMla (m.) = Aîfa « kila
(56, 3-).
i^-khaiu(ti5).
iAii£fa = kubja(56, 3*).
kkudda = ksuàTei (^^^)-
khujH <c * khutr- < * khuik —
ksudb (i90, 8).
/;Aura »ksura (loi).
khurappa « ksurapra.
khela = kheta (56, i% et
M^to = ksetra ( i o t ).
kkema=^]Lsema (loi).
A-Ao==khalu (i t5).
khv = Mil = khalu ( 4 9 ).
gacehati = gacchati (907, a ).
ganhali = grhnanti (197, 3 ).
ganA^ft = grhnâti (aoi).
gKilto=gâtra (98, 3).
gadrabha == gardabha (i83,
3).
g»iUAa = granlha (98, 1).
ganthad = granthati (98,
gviiu/A/ifrfra^'gandharva (72,6).
gabbhara «= gahvara (67,
')■ . .
*gamaU, il va, cf. aor. aganiâsi
(560).— GAM.
gwmmfl«=-gamya (^877).
garflAflft = garhati (67, 9).
garM==guru (îi2, 1).
goAa (m., ni.) « grha (95,
>)•
^aAe<m=grhîtva (97).
^ma«=grâina (93, 1).
gàmtM (décl., 170, &).
gârayha (977)9 cf. garahaù.
gàrava (m.)»» gaurava (mais
refait sur garu),
^âAa=>grâha (98, 1).
grâAett»grâhayati(93, 1).
gii^a =s grîçma (83, 9).
gïm«agm(37).
^ViiAa«=grïsma (83, 9).
^WMaja — girivraja (98, 6).
g^'toia^^giâna (67, 1).
gî»â=grivâ(93, 1).
gTi/a=gu4a (9 et 998).
guniitha^ guniyOy i85 , A*.
gutla^ gupta (70, 3).
gumba « gulma.
go (décl. i64).
goiama =» gautama ( 9 6 , & ).
go/to = golra(98, 1).
golrabhû (décL, 170, 4).
gopeti = gopayati (1 1 3 ).
gomtka = -gomika (dér. ré-
gulier de gomin).
ghara (m., nt.) = grha (trans-
fert d'aspiration).
gharam-esî, cp. , qui désire la
maison , sédentaire , casanier,
solitaire (t9i, 8).
ghâ7ia = ghrâna (98, 1).
ghâtayati, cf. sk. H AN.
ghâyatif pr. de GHRA.
168
PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
ce == cet : yan —, 1 86.
ea = ca^^l
cakka = cakra ( 98 , 1).
cakkhu [ni.) = caksus(i49, toi
et 176) : d'où
cakkhumâ (» caksusmân), qui
voit clair, voyant, sage.
eaxikaimUx = cankramati ( ^ 1 0).
caecara (nt.)==catvara (96, 1).
cajati ==: tyajati (87).
cajjati = tyajyate (87).
eancalaii ( 9 1 0).
catta = tyakla (278, 3).
eaUâro «= catvâras ( 96 , 1).
caUâbsa cattàhsatii = catvâri-
ipçat (60, a').
catturfi = tyaktum (290).
'Canatfi^ cana (63, 3).
cania «» candra (93, 3).
candimà (m.) = candramâs
(tS).
camma (nt.) = carma (89 et
169).
canyâ = caryâ (88 , i').
cavaii = cyavati (86).
c^a«tyâga(87).
câreii = cârayati (i 1 3).
cmwa = cïrna (89).
dnnii = cinoli (909).
mnieli = ciiitaj ati ( 1 1 3).
cunna = cùrna (89).
cuta^^^ = cyuiix [86).
cti//a=ksudra(93, 3, et 1 1 , a).
cha = sat ( 45 , et 6 1 , a).
chtdca (nt. ) = çakrt (61, 1).
cAa/=--sat (45).
chana (m.) = ksana (1 1 , 9 ).
châtia = chattra (98,3).
chabbaggiya = sadvargiya.
(^m = ksamâ(ioi, a).
cAat?a/rfl(m.)=*çavaka(6i, 1).
ehàdeù == châdayati ( 1 1 3).
cA«pa = çâva(56, 9%et 61, 1).
cAy/a/i = chidyate (309, a).
chidda = chidra (98, 3).
chindati = chinatti ( 9 5 ).
chuddha = ksudra (98, 3, et
101,9).
chetvâ = chettvâ (986,9).
jaggati = *jâgrati , pour jâgarti,
cf. 198.
jahgatnali (910).
jaccà (instrum.)=jâtyâ (87).
jannuka (nt. dér.) = jânu.
1 jamma (nt.) = janma
(81 et 169).
2 jamma = jâlma (89).
jalati = jvalati (95).
jahâti = jahâti (901).
jâgarati == jâgarti (cf. 67).
*jôna, ppe pr. moy. de jânâii
(968, 5-).
l'î Ce pelit root n'est pns toujours une «impie conjonction copulalivc : il prend
souvent une valeur plus forte, soit efcarr (agi), i), ou môme (par confusion avecw?)
ffsi» (3oo, 38, où il so peut toutefois que «rsi» soit sous-on tendu).
''J Exarlement, la euti est le iakhkana de la mort.
LEXIOUE PALI-SANSCRIT.
169
jânissâmi (^sg. % fut. dejânàmif
cf. 3o4), j'y songerai 9 nous
verrons, etc. (formule dila-
toire, a35).
jàyali = jâyate ( 1 9 5 ).
jàb=^jdll (ou jvâiî).
jiriJia = jihma (83, &).
jinna ^==' jirm (82).
ytla(ot., cf. JI), victoire; apa-
(id.), défaite : 19&, a.
jinâti (qo4, 217). — JYÂ.
jimha = jihma (83).
jiw*â = jihvâ(99).
junhà = jyotsnâ (83, 3). —
DYUT.
^t^;=dyûtvâ (286).
juhmU =» jubvati ( â 1 ).
jefthayjeyyOj i85, 4'.
jotaii = dyotati. — DYUT.
= dhyâna(87).
jhàyaii = dhyâyati (87).
yAâyi == dhyâyî (87).
natta = jnâtra (93,8).
«flm = jnapti (70, 3).
mivâ =jnâlvâ (a 86).
i!â(ii=jnâta (80).
nàtaka ( dér. du précédent ,260),
parent, cf. nâti.
nâa =jnâti (80).
hâturfi = jnâtum (290).
nâ/ia^jnâna (80).
mya = nyâya (87 ).
neva==e\VL (107).
-mu = "Una (18) = -jna.
thaim = sthitvâ(286).
thapapeti^ caus. de caus. ( 2 1 4).
thapayati{ib, 6):>/^ie(t(935)
^= sthâpayati.
thambha ^ stambha (77).
thahati, pr. thématique de STH A
(cf. 198) : aor. atthahi thaki
(pati-.akb).
thâti, pr. radical de STHÂ
(201).
thàtuffi = slhatum ( 77 ).
thâna ^- sthâna (77).
tlWtnaso (=» *sthânaça8, et cf.
sthâne), h propos, comme
il faut, tout naturellement,
nécessairement (182, 11).
fhâpapetiy caus. de caus. ( 2 1 4 ).
thâpeti = sthâpayati (1 1 3 ).
/Aài'=a8thiti(77).
dafflêa =^ damça (55, a"*).
doioti = daçati (55, a*).
dahaii =^ dahati (55, a*).
iiaAa = dâha(55, a*).
takkara = tatkara (70, a).
taca (m.) = tvac (cf. 45, 4).
tacchaka » taksaka (101, a ).
tonAâ = trsnâ(25, a, et 83, a).
tatiya = trtïya (20, 1).
lato (=tatas), ensuite décela,
à cause de cela (1 20, 8).
1 /fl^to«=takta(ii8).
2 <a/to = tapta (118).
to<tAa = tatra(ii8).
talva (nt.)= tattva(ii8).
PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
170
tanonlt =» tanvanti ( 9 o 3 ).
tappati » tapyate (86).
tama tamo (nt. ) »» tamas.
tanJpa =iâmra(93, 4).
tayo =*trayas (98 , 3).
/araAi>» tarhi (67, a).
totaii»tra8ati(93, 3).
I^ii^^=: tpsnâ (cf, 67).
tahoffij tahitfi^ adv., là, en cet
endroit (189, 7, et cf. kuha
>itt&»|i,etc.).
tâiia«».trâna(93, 3).
lôilt — tâdrk(95, i,et &&).
lôi^ÎM « tâdrça (qo, 1).
tâlisa « catvâriqiçat (188).
l/h)a «-*tâYat(&5).
(i-iti(37).
a-==tri-(93, 3).
tikicchati » ciidtsati (su)*
likicchâ = cikitsà (55, i').
titthati «= tisthati (77 et ao 1).
tina =.trnft (9 5, 1).
Itniin^tirna (89).
tintfaifi >» * trinâip ( 1 & et
'.87).
tiiikkhati — titiksate (101).
ti'(tAa»-tîrtha(9i).
a6&a==>tivra(93, 5),
ttmim (nt. ) <=» tamisra (18).
tiriyatfi — tiryak (45, 6).
(nj-«-trH(4o, 1).
ffm «-irini (98, 3).
nAa «iryaha (Ao, 1).
tuttha =»tusta(77).
tunlii = iûsnîm (83 , 3).
tumhe (iÂ7)i pi. de
<ictMi9i==:= tvam (96, 1).
temeti »« * temayati (1 13)«
-fto (nt.) =-t>ra (96, i)-
/y=te(4i).
thandila == sthan^ila (77).
^tharati^ cf. ajjhoUharati et
STAR.
tAoia (nt. ) =» sthaia (77)»
tAî=stri(67, 4).
tAu<t «=> stuti (77).
(Aûpa = stûpa (77).
ihera = sthavira (77, 1 17).
daka ( nt. ) = udaka (37).
dakUiinâ =» daksinâ (101). ^
iajjati^ pr. thématique de DA
(=*dadyati, 198).
dajjà =«» dadyât (189, 9).
datthurfi = drastum (990).
daddha » dagdha (55 et 70).
dalha « dr^ha (96, 1). —
DARH.
dadâti = dadâti (901).
daddallaù^^' jâjvalyata (910).
1 diiiito(m.)=: dant(&5, &).
2 danta «=dânta(i4).
dabba (m.) ==darbha (56, A").
dameii »> damayati ( 1 i 3 ).
(/nmmt = *dadmi (901).
dava = drava (93,8).
(//»sa<t=»dâsyati.
dassana = darçana (io3).
dassivà -= darçivân ( 1 o 3 ).
(iâ/ii* => idânîm (37, a).
dama (nt)=- dama (169).
LEXIQUE PALl-SANSCRlT.
171
dàra (m.), dârâ (f.), cf. dârâs,
épouse (19&, 6).
tàru^cL 170, 9-3)««dâru.
dicehati^^ ditsati (^ 1 1)-
1 i^^Ma — dista(77).
2 £/ûfAâ=»*dr§ta(9 5, 1).
3 Jiftha^^ dwiçiB (^6, st).
<fi^'» d|?(i (â6i, 11).
dùma^ vbl de DA, 976, 1.
àmnadàna, cp., le don donné,
libéralité, charité ( s 1 8, etc.).
i/t/Wa »? dvipada (96, 9).
dippaù «« dîpyati (86).
(2Â6ii — divya (90).
dibhati = dîvyati (90 et 907).
dnfoddha « dvyardha.
dwa, m., ciel (16/1).
£và, adv., de jour (•» divâ).
disa^ m., ennemi (96, 9).
i»a<} = diçati (61, 1).
<£!9â^=^diç(&5, 4).
jûm = drstvâ(96, 1, et 986).
dissati => dfçyate (9 5, 1, et
86).
digha « dirgha (79, 1).
àpa (m., nt.) «-^ dvîpa (96,
>).
Ajw = dvîpi (96, 9).
Âyaii = dfyate (909).
dukkaia = duçk^ta ( 76 ).
duggaii^^ durgati (79 , 1).
duccarita = duçcarita (76).
duttha = dusta (77).
dutîya = dvitîya. ^
0) Le cp. dér. êodevaka , à la snilc de
des] dieux».
«ftuMifta » durdina ( 7 9 , 3).
^uiU%a=»dugdha(70, «).
dunnaya «> durnaya (89).
dumtnedha «= durmedha (89).
duve = dye (96, a, et 187),
duêsatt^ dusyati (61 et 86).
dûrakkha »» dûraksya.
(/tMayaa = dùsayati (cf. 9 3 A).
detiy il donne (1999 3).
deva (» deva) : un dieu^^^; le
ciel (39, &, i65, 1, etc.).
1 (&wa^= doça (61, 9).
2 dosa » dvesa (111,1).
dosinâ = jyotsnâ (55, i% et
cf. 67 et 83, 3). — DYUT.
\eti » dhvamsayati (96,
3, et 11 3).
dhaja »> dhvaja (96 , 3).
^mma = dharma (89).
dhâvalt «• 1 dhâvati.
(jAût»dhrti(9 5, 1).
dhîyyate «> dhîyate (209).
ibf=.^i»dhik(/i5).
dhm = du}àiâ{iSi).
dhlyali « dhîyate (309).
dhoia = dhauta (96, &), et cf.
dhovatù
dhana (»dhâvanade2DHÂV?):
le cp., en 961, tk, signifie
(c grand pécheur 7).
dhorayha (m. ) «« ^dhavrayha =*
""dharvayha^* DHAR-VAH-
ya , béte de somme.
hka (3i, i-« ), tignilio et avec les [mondes
172 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
dhovati ^ 2 dhâvaii.
nibbàii =» nirvâti (97).
niUâna = nirvana (t 1 8).
nihhiuha « nirviçta (97).
mbbiâati = nirviçaii.
ntbbuta, vb! irrégulier de nibbàii
(i65,«,el cf. 18).
niya « nija » nija (58 , 1*).
nisêaya (m.) = *niçraya, sup-
port, attache (917, 7);
cf.
nisiita » niçrita (93,6).
ntUthuhati = niffhubhaû.
nûna («» nûnam), certes, je
suppose, j aime à le croire.
netta «=» netra ( 93 , 3 ).
nelUka ( »= * naitrika ) , m. ,
ouvrier qui creuse des ca-
naux d'irrigation (3i, 3).
nAâitâ =» snâna (83, 3).
1 pa = pra(93, 4).
2 pa{fi^S)=peyyàla.
pakâseti = prakâçayati.
pahka — pakva ( 9 5 ).
pakkama »> prakrama (93).
pakkha >= paksa (101,9).
pagabbha =» pragalbha ( 7 A )•
pacc^ = praty- (87, 1).
paccati == pacyate (86).
paccanta = pratyanta (87, 1).
paccha «= paksa ( 1 1 , a ).
pacchato -= pacchâ (i53, 1) =
paçcât (75).
/wi;Vî = prajâ(93, U).
(*) I^es boiiddiiîsUR, plus que tous autres Hindous, se plaisent k joagler avec des
nombres qui défient riroagination.
na- , se compose comme a-, avec
le même sens, v. g. 1 9A , 6,
et 3&5.
iui^ = enam(i&o).
nakkhaitha = naksatra (93 et
101).
m^ga=.nagna(79, 1).
nahgara ^^ nagara (109).
nai^gtUa ^^ lângala (60, 3*).
iiacca = nâtya(87).
najjâ =« nadyâ (instr. 87 ).
iMrt/Afl == nasta ( 7 7 ).
nafmndâ »« nanândâ (181).
namoBnUi = namasyati (86).
myhati »= nabyaii (91 et
207).
narâsabha =^ nararsabha (35).
miAâiui»snâna(83, 3).
ruJiuta (nt., cf. sk. ayuta? S.
176, a), nombre représenté
par 1 suivi de !i8 zéros (^).
itâma(nt.)» nâma(i69).
iiâtMî»nau (45, 4, et i64).
nikkesa =» niçkeça (75).
nikkha == niska (75).
ntggaAîto(6 et gS, i).
nigrodha = nyagrodba (t 1 0).
niccfl = nîtya(87).
niuhubhati ^ nisthivati.
niddàna = * nirdâna (73,3).
ninna >= nimna (81).
nipphala = nisphala (78).
LEXIQUE PÂLI-SANSCRIT.
173
pajàpaR (cf. prajâpati), f,
épouse (ma, a).
pajjati = padyate (87) : m-,
caus. (â&5), déposer, re-
mettre, faire rentrera domi-
cile.
pâma «== prajna (80).
pamiaUa^== *prajnâpta, vbl du
caus. de JNA.
pannâ = prajnâ (80).
panha = praçna (83, 1).
pati = prati (98, à, et cf.
'73),
pafkama » prathama (190).
paihatn «= p^tbivî ( a 5, a ).
paffkàya =» prasthâya (77, a ).
paçUa (<= pranita), adj., ex-
cellent, exquis, très goûté.
panditaj m., t. t.^ converti,
adepte de la doctrine boud*
dhique.
1 ;Mmmi«=parna (8a)*
2 pcama == panca (69, a).
1 pad (m.)»» pati.
2 ;Mia» prati (98, 4).
1 /Mi/(a=»*pâtra(i&et93, 3).
2 pa(la= prâpta (70 et 373).
3 patta ^ paptat (aa5, 3).
patù^=^ prâpti (1 a 1 , 6).
paUuffi «» prâptum (390).
^/tvîsr*prâptvâ (a86, a).
palha (» patha) , m. , chemin.
paUhayati »> prârthayati.
padutna »» padma (67, 1).
padesa = pradeça (63 , 8).
padoêa^ pradoça.
la
et
""^^^^aJ
pana «^ punar (aa et liS).
panna = panca (69, a).
pappoli'^ prâpnoti ( 79).
pafr&o/a^t -= pravrajati (98,5).
pabbaia=^ parvata (97).
pamâda »» pramâda (98 , &).
pariddava (== paridrava, mais
sens influencé peut-être par r^AJ /[T^
celui de paridevanà)^ m. ^ ^S^ fp ^S^ ^
lamentation (19^, 7). fiJ^'^''
paribbàja » parivrâja (98, 5).
/Hinyat^a = paryâpta.
parijfeêati = pari-eMli,
pariyosâna = paryavasàna.
pari$à = parisad (&5, 3).
palâta^ vbl, enfîii, mis en fuite,
cf. ^/If^att (a6o).
palàyati (a6o) : caus. (a6a).
j9/i/en^paraiti (a 6, a% et 60,
pallahka « paryanka (88 , S*").
pallala (nt.) « palvala (97).
pavatta « pravftta ( a 5, a).
pavatU == prav^tti ( a5, a).
paveni (= praveni, «tresse,
série n , etc. ) , f. , patrimoine ,
biens héréditaires (i65, 7).
posant = praçamsâ.
pasâda («= prasâda), t. t.
foi. ^
pasuta = prasita. — SA.
passa (m., nt.) = pârçva.
passait =« paçyati (86
ao7).
pahûta =^ prabhûta (67, 3).
pâkata *» prakata.
174
PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
pâcana »> prâjana, cf.
pàceti'^pàjeit (56, a') — * prâ-
jayati «il mène ff.
pàU = pàU[i et 56, i").
pana >=sprâna (gS, &).
pànt'=ipdLni.
para = prânï (prânin).
pàtaràsa » prâtarâça.
pàtu = prâdur (48 et 56, a").
pâto^^ prâtar(48).
pâptiiiâ»pâpmâ(67, i).
pàpunâti = pàpunoti= prâpnoti
(79, aoa, 9o4, 1269).
pàràjika (cf. |>arâ et AJ), adj.,
1. 1. , méritant expulsion (de
la communauté ) , passible
d'excommunication (1 5o, 7).
pàrtUa (vbl = pravrta, et cf.
1 la), couvert (i83, 4).
pârupali (formation caus. sur le
précédent), il couvre.
pâli (== pâli , R ligne , rangée v ),
f. : ligne d'écriture; texte
sacré; pâli (1 -a).
pàBoqua = prâçamsa.
pàêàdika «»
^, = api(37).
pittha (nt.) «= prst^a (a 5, 1, et
77); ahl.ptUhitOy cf.
pttjhî (f. ) = pH(f^^ ( a 6 o ).
piti- pitu- = pitr- (180).
;wya = priya(93,4).
pivati ^^pibati == pibati ( a o 1 ).
ptfca = pî^ayati ( 9 et 1 1 3 ).
|?ïtt«priti(3i et 93, 4).
pid = pïtî (dér. de pita, a 1).
pucchati « pf ccbati ( a 5, 3, et
307, a).
puma » punya (87).
1 piittÀa = pu8ta(77).
2 ;ml(Aa»pr8ta(a5, 3).
putta = putra (93, 3).
ptUtimà (171)9 adj. , qui a un ou
des fils [puUa).
puthu == puthag = pfthak (a 5 ,
3, et 45, a).
puthuvi » prthivi ( a5, 3).
puna » punar (48).
punaifi = punar (cf. 38).
punad « punar (5a , 1).
punadivase (loc), quand il fit
de nouveau jour » le lende-
main (a 18).
;miiar>/nmâ(48 et 5a).
puppha «= puspa (78).
pubba =» pûrva (1 4 et 97): loc. ,
auparavant, dans une exis-
tence antérieure.
|7tt&ia9Aa<» pûrvâhna.
puma [décL^ t68, 4).
puratihima [ci. purastât, dér. de
puras), adj., oriental.
purim «» punua = purusa ( a a
et 61, a).
pure = puras (5o, a) : avant
que > de peur que (399,
ptUilaiâ , cocculus cordifolius ,
sorte de liane en broussaiUe.
pûreû = purayati. — 1 PAR.
pe(i65)»peyyâla.
pecca = pretya ( a 5 8 ).
LEXIQUE PALIrSANSCRIT.
175
peta = prêta (et cf. vastu ) , mort,
revenant. — I.
peyyàla^ nt. : ce mot, de dou-
teuse origine {=* paryâya?),
équivaut à notre ce etc. t» et
tient lieu des fastidieuses re-
dites qui émaillent partout
les écrits bouddhiques; cf.
2pQ^peeila.
pe$eti-= presayati. — 2 IÇ.
jN^iUAara ==puskara (cf. 39, a).
poiheti = sphotayati (56, &%
78, 55, et transfert d'aspi-
ration).
j7orûa = puniça(99, s).
posa »» purufa (1 1 &).
spandana(78).
pharoMU «=» paraçu (56^ 3*).
pharuêa = parusa (56, 3").
pAa/tto = palita(56,3').
phoMa «» sparça ( 78 et 1 o3 ).
phasêukà phàsukâ =» pârçukâ
(56 et io3).
phtttfha » sprsta ( 9 5^ 3 , etc. ).
phumta -« puspita ( 78 ).
bandhati => badhnâti (s o 5 ).
io/a =:bala :(t82, ia)force>
nourriture, aumône? ou bien
pour bail => bali ?
iâ-==dvâ-(96, 9).
hàrânati s= vârânasî.
hâhaii --= bâdhati ( 5 7^ â ).
bujjhati =» budhyati (87).
budbuda (70,
huhhulaha
»)•
-heia = -veda ( i4 5, 1).
6raAâ = birban(95, à).
6raAmâ (décl. 167).
hruvij sg. 3 aor. de irlUt.
^/i = brute (199, 1).
brûhayaii » bf^ihayati (r>tt,
a 5, 3, et allongé par com-
pensation du m, 108).
bhagavâ [déd. 171 sq.).
&Ai^ga»>bhagna(79 et 975).
bhanjati =^ bhanakti ( 9 o5 ).
bhane (sg. 1 moy. de bhanaii
« bhanati), dis-je (exclama-
tif).
bhata (etc.) » bhrta (etc.).
bhaUa » bhakta (70, 1).
bhadanUi^iofi^ et cf. i33, a).
bhadda = bhadra = bhadra.
bhania — bhrânta. — BHRAM.
bhante, 106, et i33, 9.
bhabba = bhavya (90).
bhamara =bhramara (93, &).
bhariyâ =» bhâryâ (88, i*).
bhavafii [àécl. ^ 173, 1).
bhassati »« bhraçyate : aon
abhasn bha9si(^ai8).
bhassara « bhâsvara ( 98 ).
bhàtà[àéd. i8o) = bhrâtâ.
bhôli" bhâtu- = bhrâtf- (180).
bhàsati =^ bhâsati (61, a ).
6Aâ9â = bhâ8â.
bhàseti »> bhâsayati ( 1 1 3 ).
176
PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
ti.
bhikçu
101 et
bhikkhu «=
167, fi).
hhindaii = bhinatti ( a 5 ).
hhiyyo « bhûyas ( a 3 ).
&Alyo =» bhûyas ( 9 3 ).
bhunjali ( 3 5 , déjà sk. ).
1 &Au/t;â = bhûtvâ (i4).
2 iAtt(!w==bhuktvâ (70, 96).
bhusa =bhrça (96, 3, et 61,
1 iAû(f.)«bha(décL i63).
2 iAô(f.)-=bhrû{93, 4).
hhesajja <= bhaisajya ( a 6 , fi ).
AAo = bho <: bhos.
frAojjfa = bhojya (86).
AAolo (gén.) » bhavatas (173,
bhovâdi (= *bho-adi) ou
bhcmà (= *bho-vâ(lin), adj.,
qui commence en disant AAo,
qui interpelle par bho (sobri-
quet ironique donné par les
bouddhistes aux brahmanes,
a6i,4).
mangea «» mâmsa ( i A ).
makasa »= maçaka.
makkaia » markata (7a , 1).
magw = mrga (a5, a).
magga « mârga (i A et 79 , 1) :
adihâna- (agg, 1), grande
route.
macca = martya (7a, a ).
niaccu == mrtyu (87).
niaccha =^ matsya (1 oa ).
fiMccAora '^ matsara (toa).
majja = madya ( 87 )•
majjàra^^^ mârjâra (7a, a ).
majjha = madhya (87).
majjhima = madhyama (110).
manjerika^ nt. , n. pr. de la ville
mythique des demi- dieux -
serpents (a6o).
mannali^= manyate {87).
1 ffiato = mata.
2 nuUa = mrta : nt. , la mort
(laa, 6).
maltô=mâtrâ (1 A et 93 , 3).
maUt-= màti' (a 6 1 , à).
manâpa =^ manaâpa.
manussa = manusya (61 et
86).
manteti « mantrayati.
marali^ vb., il meurt. — MAR.
* fna9att = mpçati ( a 5 et 6 1 ).
1 moêsu, forme correcte de
môMtf.
2 maMtt«=çmaçru(93, 6).
maharji (173, 3), cp. mahà--
(3a, a).
ntâtô, f. , mère (décl. 181).
màti- màtu- = mâtr- (180-
181).
mâpelt^ caus. de minàti.
màreti, caus. de marati,
màsêUy prohibitif, contaminé de
ma sma et ma svid (aai),
et cf. massu,
yii^ = mrga (a5, 1).
micchâ = mithyâ ( 87 )•
mhta = mitra (93, 3 ).
LEXIQUE PALI-SANSCRIT.
177
mùiàti ^=^* mimëiû (mimîte) dis-
similé sous l'influence des
verbes de 9* classe (9 0/1).
— MA.
miUnda^ n. pr., Ménandre
(54).
mt^go = mudga(70, 9).
muealinda = mucilinda.
muccati = mucy aie ( â 9 ).
*fnujjatt=' msi^aii (cf. 18).
muta = mata : ni., pensée
(917, 4).
mtflt=»mati(i8).
mufta =mukta (70, 1).
muddha (m.) ^ mûrdhâ ( 1 & et
79).
mti«â = mrsà (â5, 3, et 61).
mû\ha=^ mû()ha ( 9 ).
me<(a =: maitra (â6, a, et
93, 3).
medhiuha^ medhiyyo^ i85, &^
m«niya>=»maireya (â6, a).
mogjgudomi =«maudgalyàyana.
ya=»ya : yoi^i, nt. adv., que,
puisque , lorsque , etc. ; yena ,
instr. adv., où.
yan&ie=yajna (80).
yaihàkammani^ nt. adv. : —
gata^ qui a eu après sa mort
le destin conforme à ses
mérites et démérites (a&S).
yaUha = yatra : réduit au sens
de « que t» , 191, 11.
yadi, si (interrogatif = allem.
06, 19 1, 9): — va, ou bien.
URAmiAIIB PALIE.
yadtva^i^li^ '])=^yaâivà.
yÂ^(t = yâpayati (t i3).
yâtMi=yâvat (45).
yttjj;*a<t=yujyate (309).
yujjhaù = yudhyati {87).
yunjate «= yunkte (906).
yeva^=ewa (107).
yo^eh =yojayati ( 1 i 3 ).
yo((a==yoktra(70, i,et 93,3).
yoMana =»yauvana (96, &).
raf^'= raçmi (83, 1).
raMAâ^^raksâ (101).
raja (nt. ) = rajo = rajas (175).
ra2;a=râjya (86).
rajjuka^ m., cordon (rajju).
ramo (gén.) « râjnas.
ro^/Aa = râstra (93, a).
ratana ^= ratna (67, 1).
rattt (f.) = râtri(93, 3).
ramessati^ fut. de ranuili (con-
taminé de rameti caus.?).
raya ( m. ) = rai (45, û , et
i64).
1 raM=»rasa.
2 -réMa=-daça(58, 3').
rfl««a=« hrasva (67, 3).
rahada (m.)=" brada (67, 3).
râjiya = râjya (86).
râ»ts=.râçi (61, 1).
rukuma^^rukmsi (79)*
rukkha = vfksa (101 et lia).
runna (vbl de RUD ) , nt. , pleurs ,
larmes (189, 10).
rimdAa(i=runaddhi (triple con-
jugaison, 9 05).
178
PRÉCIS DE GRAMMAIRE pAlIE.
rumma »rukma (79)-
ruhoH rûhati (â6o)
(cf. 99, a).
rohati
/a (1399 et Soo)=peyyâla.
lakkha =» laksa (189).
lakkhas^a = laksana (101).
/accAalt=lapsyaii (109).
lattlia{alattha)j 995, a.
laddha — labdha (70, 3, et
«73).
laddhufii'^ldhdiivm (^90).
lapayati{iSliy b)'^ lapait.
labbhati—lBbhyBie{S6).
lidfbhà^ il est permis (978).
-/aMi»-daça(6o, 9*).
2aAu=lagfau (67, 1).
làlapati^ lâlappati^ 910.
&'<to»iipta {70, 3, et 978).
l^aii e» lipyate (86).
&/&ii»lî(Jha (9 et 973).
lujjaii "« rujyate (60, a*).
/tMf^»»iub<lha(70, 3).
fe^tf]^ « leijihum (9 et 990).
&yya=-Iehya(9i).
/oied't^lokayati (ii3).
hma (nt.)-»loma (169)-
1 tMi=iva (37).
2 ©a*— eva(37).
3 va=Yâ [dans yadiva).
voi/ua^^vaniça (61 et 100).
«^ya— varga (79, 1).
vad, f., parole (io4, i4). —
VAC.
vaeo (nt.)«=vaca8(i75).
t;accAa»»Yat8a (^9&6, 11).
t^ah .» vrajati ( 93 , 5).
wgjali^^*ydijaû (vpnakti, 9o5
et 918).
txiita««vrsta (978, 6).
vattati = vartale (79-73).
t7aMt = varti (73-73).
mddhati = vardhati (73).
vaddht=^}flddii\ [ab 9 3).
vatfna <=» varna (89) : éloge,
louange (960), cf. varna-
yati.
1 oato»vrata (989 5).
2 vatat^^ata.
1 va(ta«»vftta (lo/i, i5).
2 vaUa = * vapta (upta),
semé.
t;a^tf/t = vartate (79-73).
vaUwii'^ y aVinm (^90).
1 twttAa, vblde2 VAS.
2 voUfta = vastra (77 et 93).
1 tviOAu «-i vastu (99 et 77).
2 vattku = YâÉtu [ili et 99).
ua(t)â» uktvâ (96, 1).
vaddaUkâ'^ ^yârànHkâ (i4 et
79).
neuMAona <»vardhaiia (79).
vadhati, pr. thématique de
VADH : aor. avadhi vadki
(997).
wmatha (cf. 1 et 2 vana), m. :
brousse forestière ; désir, con-
cupiscence (jeu de mots,
946, 11).
voRla— vanta (i 4). — VAM.
ix^ppa (m.»* vapya), semaffles.
LEXIQUE pAlI-SANSCRIT.
179
vammka '^ yalmîka (Sa).
vaya ( nt. ) »» vayo »» vayas.
vdâhaha »» balâhaka.
tMua(m., nt.) = vaça(6i).
w»â«=»vaçâ (61, 1*).
msm (m., nt.)=«varsa : pluie,
saison des pluies (^99);
année.
vassati «= var^ati (61 et 1 o3 ).
i^/a»=^vyâla (90).
t^'lta == vâditra (98, 3).
«â(ieli=»Yâdayati: faire parler;
jouer d'un instrument de
musique; vbl, nt., musique
(64. 7).
tH^âma»»vyâyâma (90).
vàraka, m., pot, jarre (aSB).
vàreû ■« vàrayati { 1 1 3 ), et cf.
pu^, _ 1 VAR.
f)âBeti <— vâsayati. — 2 et
3 VAS.
t;^ali.-"vidyate (909, 9).
tfyjhati^^yidhyHii (87).
mnitâya «- vijnâna (80).
fTÛiatt (pr. thématique de 1 VID) ,
il sait, il reconnatt. .
tn^fiiâaavidiç, et cf. di$â.
vida, adj., savant (177)-
viddasu, adj., savant (177).
vû2d%a = vîdhra (i& et 93, 3).
vidm^ adj., savant (177)*
vipàka (cf. vipâka), m., consé-
quence funeste.
injpâcett=-vipâcayati (cf. vipàka
et PAG), il se désole, il est
affligé, irrité.
»ty«a«iva (118).
wyflgga=vyagra(39).
viyaiyana «» yyanjana.
mr»ya — vîrya(i& et 88).
ma (nt.)=-visa (61, a).
tnsatfikhâra ( cf. samskâra ) ,
m., dissolution, anéantisse-
ment.
msaïqikhita^ cf. -khita.
visaia = visrta ( 9 5 , a ).
i;Ma<i = viçati (61, 1).
visattikâ (cf. i satta), f., atta-
chement, concupiscence.
visûka^ nt., spectacle, divertis-
sement (6Â, 7).
mma=» viçesa (61,1-9).
-^visêa =-viçya ( 6 3 et 8 6 ).
viheti =— bihheti (67, 3, et
58, 4).
vimarfuati (dissimilé avec in-
fluence du préf. «!-), et
vimofjiuà =» mîmâmsâ.
taisait «Bvimçati (108 et 188).
vuccaii^^ ucyate (99 et 8 6 ).
vutthi^= vrsti (96, 3 , et 7 7 ).
vuddha = vpddha (95,3, et
■73).
vunàtt ^^y^noû (909 et 9o4).
vuta^^Yfià (95, 3).
tnitto-=>ukta (99 et 70).
tnem « vftti ( 9 5 , 3).
tne//t//A<ilt »» uttisthati (99, 9).
tnf^t»»vrddhi(95, 3).
vuyhati = uhyate (99,9).
tnm(«=u.sita (99 et 61).
t^— ivai(96, a).
/
PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
180
vetheti == vestayati (77 et 1 1 3 ).
tv/u=venu(59, a).
vedagu vedagû, adj. (le a' terme
=-ga), C[ui est parvenu à la
pleine science (317, 6).
t;ed6a = vedayati (aor., lao,
5).
veyyàkarana = vaiyakarana.
wra = vaira (96, a).
veromoni »B vairamanî.
vesa^^wem (61, a*).
vesaanUira=^* vaiçvaiptara.
voca (ot^oca), aor. de VAC.
voropeti = vyavaropayati (90,
ii3 etii6).— RUH.
vohàra=Y^ayahêLrR (90).
vyaggha = vyàghra ( 1 4 et
1 M=sa(i39).
2 «a=»sva (1^9)-
3 M=çvâ(i68, 3, S').
A «a-=sa-(v. g. 3i, 1).
saifi9ati= çaipsati (61, 1 ).
«a/»i»BSvaka (i49)-
«a^iV=>sakrt (95, 1,45, 5, et
191) : au sens du fr. ccune
fois que» (960).
1 8akka=çakTB. ( 6 1 et 93 ).
2 sakka = çakya (61 et 8 6 ).
3 mkka = çâkysi (i/i et 86).
8akkaccarri = saikçiy'A (gér. in-
décl. devenu adv., cf. 45,
5) , avec ëgards , respect ,
gratitude, etc.
sakkali=^çakyaie (G i et 8 G).
sakkà^ il se peut (978).
MAAs^a»satkâra(70, a).
sakkunâli =» çaknoti (79 et
904).
sakkoti''^ çaknoti (79 et 90 9).
sakkharà = çarkarâ {79, 1 ).
«a^Mût =» çaksyati ( 1 1 o ).
M^^^sâksî (i/i et 101).
êakya^çâkya (i4 et 86).
êakhà (décl., 179, 3) = sa-
khâ.
sagga = svarga (3o, 79 et
98).
gaiikha =^çahkha (61, 1).
sankhata = samsk^ta.
satMuhra = samskâra.
êace (cf. ce, locution généralisée
des phrases nombreuses où
le verbe conditionné avait
pour sujet un démonstratif
msc), si.
9acca = satya ( 87 ) : saecoifi. . .
«est-il vrai que. .In
1 «02/0/1=» *sarjati=s[jatî.
2 «ajfo/t^^sajyate.
«ojj/u^sadyas {18 et 87).
sajjeti = sajjayati ( 1 1 3 ).
«oncicca^samcitya (87).
«anmito =sainyata (87).
«onnâ^samjnâ (80).
sannâta^^ savçijûâia (80).
1 mttha = * srasta = srsta.
2 «a«Aa = sastha ( 6 1 , a).
Mnithâna = samsthâna (cf. 77,
a ) : abrègement prosodique
en i65, 9.
LEXIQUE PALI-SANSGRIT.
181
<a9(Ja-»san<j[a (61, s).
1 Mto=çata(6i, 1, et 189).
2 «ate=srta (a5, a).
3 «ato^smrta,
êatatii (gén. pi., 178, a).
Mifo=smrti(â5, a).
satittha, êatimâ (=sDDqrtimân),
satiyOj i85, &'.
1 M<to = sakta (70, 1).
2 Mtta — sapta (70, 3, et
187).
saUi= 1 et 2 çakti.
Mf(u=çatru(93, 3).
1 MttAa,adj. (*sa-artha)etin.
(= sârtha) ; cf. aussi satthaka
(i84) itfppa- (io5, 7), avec
une faible suite.
2 MU&a»2 castra (61, 77 et
93)-
3 «oltfei = castra {i4, 61, 77
et 93).
MUhà^çâsià (77 et «78).
<a<(At(nt.)»sakthi(70, 1).
Mt(^uȍatru(93, 3).
êodda'^çsbAa (61, 1, et 70,
3).
M<Uaiaȍadvala(i&et96, a).
saddahâna = çraddadhâna
(57. »)•
WJAa = 1 çraddha (61 et
93, 6).
saddhà = 2 craddhâ (61 et
93,6).
MéÛ&tV = sardham (lA, t8 et
sanantana = sanatana. *^^
1 «ait(a»8an (décl., 173, a).
2 #an(a=çânta(i4 et 61).
3 Miidi = çrânta (i4, 61 et
93).
«anft»çânti, et cf. 2 sanUi.
satUika (adj. dér. de sk. sa -f anti
K proche »), voisin (gén.) : loc.
adv., près, tout proche.
«on^Aot» =samstava (79).
sapatta (adj.) = sapatna (79,
M^^=sarpa (79, 4).
<a^nmi=* saprajna (93, 4).
«oppâya «saprâya (93, &).
«flppuma==satpuru§a (70, a).
MMa»sarva (97).
M6AAt=sadbhi8(i73, a).
êomana = çramana (61 et 93).
sanuUikkama =» samatikrama.
samannâ" ( a 6 a ) == samanvâ-.
«omâ (=samà), f., année: nt.
adv. 9atariisamani^ cent ans.
1 <aiiuznâ=»samâna.
2 «amâmi, étant (369).
samudda = samudra ( 93 , 3).
êamodhàna >« samavadhâna
(116).
sampaveâhx^ adj. (cf. vedha et
VYATH,et56, r), suscep-
tible de vaciller, ébranlable.
samphassa = samsparça (78 et
io3).
sammati = çâmyate (i4 et
86).
8ammad=sammâ{bf)t , 1).
sammannati = sammanyate.
183
PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
somma (^sammâd 5â)'ssamyak
(45 et 86).
sammuti'^ saounati ( 1 8 ).
Mya27i«»syayain (98 et i48).
iayaU (pr. thématique)» ««ft*.
sayana » çayana (61, 1 ).
1 «ara »-çara (61, 1).
2 «ara—8vara (98).
«aroça saçaraça (61, 1) : -ifa-
mana ( nt. , 1 6 ) , la profession
de foi bouddhiste.
«ara<t=smarati; cf. «ait.
sarabhama^ nt. (cf. 2 sara et
BHAN), sorte d'intonation
ou de récitation bouddhique.
êalla (m., nt.) = çalya.
saUàpa s» samlâpa ( 9 & ).
1 «at;ai»a «sravana.
2 «amna-^çravana.
savhaya » sâhvaya (99).
«a«a =>çaça (61, 1).
«aMû=çvaçrû (61, 98 et 98).
MAa(acc., 136, 3).
sahati (sg. 3 opt. sahetha,
63, 8).
sahassa » sahasra ( 98 , 6 , et
1 89) : sous-entendre gavarfi^
194, 3.
«â = çvâ (168, 3, a').
M&iya=çik>a (61 et 86).
«âe^u=»svâdu (98).
sàmanna = * çrâmanya = (pour
le sens) çrâmana.
êàmtka =-svâmika ( 9 8 ) == ( pour
le sens) svâmî.
«(îml«svâmï (98).
«âyanAa=»sâyâhna(83, à),
sàyatij vb. (916), il goûte, il
savoure : cf. sâdu.
sâratta = samrakta (108).
sàradikaj adj., cf. çârada.
sâripulta ==^ çâriputra.
«â/a""syâla(86).
«â/t (m.) = çâli (61, a).
sâvaka »» çrâvaka (61 et 98).
êâvatthi »> çrâvasti.
«ôsana «=» çâsana (61, t).
8âhu'=8âdhu='^âd\m (67, a).
9t = asi (87).
«t^^»çikçâ(6i et 101).
sigâla'» srgâla ( a 5 , 1).
«M^a«çrnga (a5, 1).
smghàtaka «» çràgâtaka.
nincati » sincaû : écoper (un
navire qui fait eau).
«ttta = 8ikta (70, 1» et a6i, a).
sithila = çitlïila (61, 1 ).
siddhattha =» siddhârtha.
«meAa==sneha(67, 3).
sinna = sanna (275).
«Atoll = sïvyati ( 90 ).
siririisapa = sarîsrpa.
sirimà (=çrïmân), adj. dér. de
«trt=çrl (67, 3).
«7fl = çilâ (61, 1).
siloka = çloka (61 et 67, 3).
s^ia == çïghra (61 et 9 8 ).
«to = çUa (61, 1).
sîia = çïla(6i, 1).
ma (nt.)=çïrsa.
5î/(/ï = simha (108).
1 su = su.
LEXIQUE PALI-SANSCRIT.
183
2 «u«=8Yid (sma, aai).
sukka=^çukTBi[6i et 98 ).
Mcj:Aum^l==sûk$ma (67, 1).
mggati (d'après duggaix) »
iU-
«tt^'ssçuci (61, 1).
9ujjhati= çudhyate (87).
^n»a = çûnya (i4, 61 et 87).
«tt/<Au *= sufthu (77)*
«fnÂ(i=çrnoti (3o4).
mnolt «= çrnoti ( a 9 ).
Mi(a»»çruta (61 et 93, 6).
1 jm<to»»supta {70 et 118).
2 «*to = syûta (118).
3 «tf(la=»sûtra(i& et 93, 3).
à Milto=»sûkta(i& et 70).
suttanta = sûtrânta.
«M/t?â=çrutvâ (61 et 93, 6).
suddhodana = çuddhodana.
suna, m., chien (168, 3, 1°).
«upa(i= svapati (111, a ).
^^=ȍurpa (61 et 73, 4).
«u^to»8uvrata (93, 5).
sumana = sumanas (décl. 175).
iuyyali =« çrùyate {309).
wrt^a=8ûrya (a3 et 88).
suvatthi «» svasti (98).
9urâmî == svâmî (98).
ïtt»e = çvas (5o, a, et 98).
««ti=çîçu (90 et 61).
su$9ati = çusyati (61 et 8 6 ).
mssû$aU=^çuçmsfde ( !2 1 1).
«ii««iwâ=çuçrûsâ (61 et 93).
rôfia, m., chien (168, 3).
sûyaù 1» çrûyate (309).
«û/assçula (61, 1),
sekha=çaiksa ( 96 , a . et 101).
«cf(Aa=çre§tha(i85, 4').
seta^^çveiaL (61 et 98).
seti'^çeie (61 et 199).
««nu (nt. ) »= «ayana ( 1 1 3 ).
«yya— çeya{6i, 1).
wyyo— çreya8{i85, 4').
«c/a=»çaila(96, a, et 61).
sesa^^çesa (61, 1 et 9).
$oka=^çoksi (61, 1).
sQcatt^^ çocati (61, 1 ).
«o/a»a = çoijiaça (9, 43 et 61).
soiyij m., chien (168, 3).
fORça =: suvarna (3o et 111).
1 90ta (m. , nt. ) «= srotas.
2 «oto(nt.) — çrotas.
sotàpaUi (cf. 2 iota et j7a(/i) , f. ,
acquisition d'ouïe , conversion
à la doctrine ^^K
sotwffi = çrotum (990).
«>(^t= svasti (77 et 1 1 1).
samanassa »= saumanasya.
«orocca => sauratya (96 et 87).
sovaggika, adj. (3o).
sovat^ ^adj. (3o).
«vnçna »suvarna (111).
svàtana « çvastana : dat. adv.
(ou sous-entendre le mot
«repas»), 918.
^â^^=so 'ham (4 9).
sve=çy'As(^bo^ a, et 98).
^'5 Ou bien rinterprétation par 1 Mota, cf. la Préface, IV, 3.
18&
PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
hannati^=^hsnyaiie (87).
haitha=^hsL%iai (77).
haithi =^hdisiî ['j'j).
handa (exclam. ) » hanta.
Wi (ni., dëci. 176).
httve ( exclam. ) = ha vai.
hita, ni. : dat. de but, 189,11,
cf. isS, 1.
Ar^o=hyas (5o, a).
Atroima «»hiranya (87).
Airt=hrï(67, 3).
Atte&i— hlâda(9&).
Aiiia,YbldeHÂ.
Atyo = hyas (5o, â).
hetthà = adhastât (97, 87 et
■■57).
heiu^ hetOy à cause de (i&7« 1).
hessati^ il sera (s&3).
Ao<i«»bhavati (67, 116, 199
et 9 06).
hotwf^ = bhavUufii '^ bhavitum
(390).
hohili^ il sera (a&S).
hohmatt, il sera (9 43).
SPÉCIMENS D'ÉCRITURES PÂLIES.
I. — GARACTÀRES CARRÉS.
VOYELLES.
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Signe de nasalisation {niggahUa).
CONSONNES.
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186
PRÉCIS DE GRAMMAIRE pAlIE.
IL — CARACTÈRES BIRMANS.
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SPÉCIMENS D*ÉGRITURBS PALIES.
187
m. — GAMGT^RBS SIN6HALAIS.
VOTBLLBS.
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188
PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE.
IV. — CARACTÈRES CAMBODGIENS.
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SPÉCIMENS D'ÉCRITURES PALIES.
189
V. — CARACTBRES SUMOIS.
VOYELLES.
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190 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE.
REMARQUE.
II a paru impossible d'entrer ici dans le détail des ligatures
extrêmement variées que peuvent former entre elles les consonnes
ci-dessus. Elles n'offriront d'ailleurs aucune sérieuse difficulté à
celui qui se sera rendu maître de la langue; car elles sont, somme
toute, à raison des particularités de la phonétique pâlie, en nombre
beaucoup plus restreint que dans l'écriture sanscrite, en sorte
que, dans le cas d'un graphisme correct, les chances de confu-
sion restent minimes. Quant au déchiffi^ment de manuscrits peu
lisibles, ce n'est naturellement point un exercice de débutants.
FIN.
DATE DUE ■
1
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STANFORD UNIVERSITY LIBRARIES
STANFORD, CALIFORNIA 94305-6004,