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Full text of "Précis de grammaire pâlie"

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BIBLIOTHÈQUE 



DE 



I/ÉCOLE FRANÇAISE D'EXTRÊME-ORIENT 



VOLUME II 



PRÉCIS 



DE 



GRAMMAIRE PALIE 



BIBLIOTHÈQUE 
DE LÉGOLE FRANÇAISE D ElTRÊME-ORIENT 



Vol. I. — Éléments de Sanscrit classique, par Victor HeRRr, 
professeur de sanscrit et grammaire comparée à l'Université de 
Paris. Paris, Imprimerie Nationale, Ernest Leroux, éditeur, 
iiDccccii. Grand in-8% xiv-984 pp. 



PRÉCIS 



DR 



GRAMMAIRE PALIE 

ACCOMPAGNÉ 

D'UN CHOIX DE TEXTES GRADUÉS 



PAR 



VlCTORJiENRY 

PR0FBS8BIR DE SANSCRIT ET GRAMMAl^^^MPAR^B DBS I.ANGIES INDO-BUROPEENNES 
X L'UNIVERSITE DE PARIS 




PARIS 
IMPRIMERIE NATIONALE 

ERNEST LEROUX, ÉDITEUR, RUE BONAPARTE, 28 



MD<;ccciv 



PRÉFACE. 

I. Selon le degré de préparation du débutant, l'élude 
du pâli se présente à lui sous deux aspects tout différents : 
hérissée de complications et d'arbitraire, s'il ignore le san- 
scrit; simple, aisée et comme coulant de source, s'il est en 
mesure de la ramener à la norme sanscrite. Car la phoné- 
tique pâlie, si nombreuses qu'en soient les règles, est presque 
partout réductible à un ensemble d'équivalences très pré- 
cises et très concordantes; et, lorsque d'aventure elle s'en 
écarte, c'est bien plus souvent pour se rapprocher du san- 
scrit que pour s'en éloigner davantage. Quand par hasard 
le pâli ne termine pas en -Ai son cas instrumental-ablatif 
du pluriel, c'est que la consonne bh du sanscrit y demeure 
intacte; et, s'il déroge à la loi qui veut que br initial perde 
son r, c'est pour dire bràhmanUy comme le sanscrit, — sauf 
à traiter ce groupe comme une consonne simple en ne 
faisant pas longue de position la brève qui le précède 
(n** io5, 1, et 121,9). 

D'où procèdent à la fois cette régularité et ces irrégula- 
rités sporadiques, en d'autres termes, ce que c'est au juste 
que le pâli par rapport au sanscrit et aux divers prâcrits, 
la question est trop vaste et trop peu mûre pour la discuter 
ici. Peut-être, faute de documents, restera-t-elle toujours 
sans solution certaine. Un seul point nous est acquis : le 

i n'est pas, ne saurait être un dialecte pur. En dépit de 



VI PRECIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

la tradition indigène qui le surnomme expressément m^a- 
dhi bhâsày il n'est sûrement pas la mâgadhî [n? â, 3), la 
langue de la prédication initiale du Ruddha, à laquelle il 
paraît seulement avoir çà et là emprunté quelques particu- 
larités (n° 5o, 2). Si Ton connaissait les prâcrits parlés au 
sud de rinde, vis-à-vis de Ceylan, au temps où le boud- 
dhisme passa du continent dans la grande île (ui^ siècle 
avant notre ère), on reconnaîtrait sans doute dans le pâli 
un mélange à doses inégales de plusieurs d'entre eux , mais 
normalisé sous l'influence prépondérante d'un seul, en 
sorte que les formes fournies parles autres n'y constituent 
plus guère que des variantes ad libitum en infime minorité. 
Au-dessus de cette influence planait, encore plus lointaine, 
celle du sanscrit, que l'élite au moins des missionnaires 
devait cultiver à titre de langue savante : ainsi, à l'imita- 
tion de la grammaire sanscrite, la grammaire pâlie se 
codifia de bonne heure, — excellente garantie de conserva- 
tion , — en môme temps qu'elle s'émailla naturellement de 
sanscritismes, qui, sous leurs faux airs de survivances, ne 
sont peut-être au fond, comme nos latinismes delà Renais- 
sance, que des restitutions d'artificiel archaïsme. 

il. Quoi qu'il faille penser de ce parallélisme quasi infail- 
lible du sanscrit et du pâli, on ne saurait, ce semble, en 
surfaire la haute valeur pédagogique : bien savoir le pâli, 
c'est tout uniment être capable de transposer un texte en 
sanscrit à mesure qu'on le lit; et, quand le texte est correct, 
c'est un entraînement qui peut s'acquérir en quelques 
semaines. Si j'ai atteint ce but, les étudiants me le dironl; 
mais, en tout état de cause, je les prie de se persuader que 
je mêle suis proposé et, par conséquent, de se le proposer 



PRÉFACE. VII 

à eux-mêmes, s'ils veulent me suivre. Nulle part une forme 
pâlie n'est enseignée en elle-même et pour elle-même : 
partout où cela a été possible , on a dégagé la forme sanscrite 
sous-jacente, réelle ou fictive, à laquelle elle se ramène; la 
phonétique occupe plus du tiers du livre et doit, à elle seule, 
si elle a été bien assii)iilée, leur donner la clef d'une infinité 
de mots et d'une notable partie de la morphologie; dès le 
début, on leur donne un texte pâli traduit mot pour mot 
en sanscrit, pour servir de modèle à leurs exercices ulté- 
rieurs; et enfin , si le lexique relève tous les mots qui figurent 
au corps de l'ouvrage, encore n'y en trouveront-ils presque 
jamais la traduction en français, mais simplement l'équiva- 
lent sanscrit, qu'ils auront à chercher ailleurs, si déjà ils 
ne le connaissent, s'habituant, à la faveur de ce détour, à 
n'envisager en quelque sorte le texte pâli que comme une 
gaze à travers laquelle le sanscrit doit transparaître à tout 
œil tant soit peu exercé. 

Contre celte méthode, indirecte en apparence, on peut, 
il est vrai, élever deux objections : Tuue théorique, l'autre 
pratique. 

Théoriquement, dira-t-on, il se peut que le pâli soit fort 
aisé à qui sait le sanscrit; mais qui ne le sait pas se verra 
contraint d apprendre deux langues, et, s'il n'en veut uti- 
liser qu'une, c'est double peine qu'on lui impose gratuite- 
ment. — La critique ne porte pas. Aucun orientaliste, se 
vouât-il exclusivement aux études pâlies et indo-chinoises, 
ne peut se dispenser de savoir un peu de sanscrit, ne fût-ce 
que pour reconnaître les emprunts faits à cette langue, ou 
pour mieux analyser et parlant mieux comprendre les 
termes techniques de la nomenclature bouddhique. Or, sans 
je sanscrit, le pâli, si je ne m'abuse, est sensiblement plus 



vm PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

(liflicile à apprendre que le sanscrit lui-même : ce qui revient 
à dire que, pour le travail que lui aurait coûté le pâli tout 
seul, l'élève se trouvera en fin de compte, par la méthode 
indirecte, en possession du sanscrit et du pâli. C'est donc 
peine égale pour double profit. 

Pratiquement, alléguera-t-on encore, il est fâcheux d'in- 
fliger à l'élève, pour un seul mot, l'ennui de deux recherches, 
et souvent de trois; car, s'il ne trouve pas le mot sanscrit 
dans le lexique du présent livre, il lui faudra de surcroît se 
reporter à celui des Eléments de Sanscrit. — Mais, d'abord, 
au bout de peu de temps, il n'aura que rarement besoin de 
recourir au lexique pâli : la phonétique lui aura appris à 
reconnaître d'emblée le mot sanscrit; et, le reconnaissant, 
ou il en saura le sens, ou du moins il se souviendra de l'avoir 
déjà rencontré dans le lexique des Klémefils^ auquel dès lors 
il recourra immédiatement. Que si, au contraire, il n'iden- 
tifie pas le terme pâli, la perte de temps que lui coûteront 
deux recherches dans deux lexiques courts et contigus sera 
amplement compensée par le gain d'un mot et d'un sens 
sanscrits qu'enregistrera sa mémoire. S'il ne trouve pas du 
premier coup, qu'il ne se décourage pas, et surtout qu'il ne 
croie pas trop promptement à une lacune (il y en a sans 
doute, mais bien peu, je l'espère, et de peu d'importance); 
qu'il cherche mieux, et il s'assurera que l'effort qu'on lui 
demande ne dépasse jamais ses forces et a toujours été cal- 
culé à dessein de les développer par l'exercice raisonné 
d'une saine initiative t^>. 

^*) J^accorde au surplus que la conséquence logique du système sérail ta 
fusion en un seul des deux lexiques sanscrils-français du Précis et des Eléments, 
C'est à quoi l'avenir pourvoira, si jamais devient nécessaire une seconde 
édition de ce dernier ouvrage. 



PRÉFACE. 11 

Pour la lui faciliter, on a multiplié, dans le lexique pâli, 
les renvois à la grammaire, surtout à la phonétique, et, 
dans les articles sanscrits, les références aux textes pâlis qui 
renferment les mots correspondants : espèce de comptabilité 
en partie double, où sans fin se vérifient l'une par l'autre 
la règle et son application. 

III. Les textes ont été empruntés à diverses parties , prose 
ou vers, du canon bouddhique, et minutieusement gradués. 
Chaque version ne suppose, en principe, avec la consultation 
des lexiques, que la connaissance de la grammaire sanscrite 
élémentaire et des chapitres de la grammaire pâlie dont elle 
est précédée; en cas de dérogation exceptionnelle, une note 
éclaircit le passage ou renvoie à quelque paragraphe d'un 
chapitre suivant. Comme les livres cités le sont sans aucune 
traduction du titre ni mention de leur place respective dans le 
canon pâli, le lecteur ne sera sans doute pas fâché de trouver 
ici un catalogue complet du Tipitakam^ qui provisoirement 
l'orientera à travers cette imposante collection. 

1. Vinayapitakam tria Bible de Discipline tî. 

A. Pârâjikâ cries Excommunications 7)(*). 

B. Pàcittiyaip tries Pénitences 7) (2). 

'^^ Pltts exactement, «ries [péchés] qui font encourir excommunication^. 
Ces traductions de litres ne visent pas à l'exactitude littérale. 

^*^ Ces deux ouvrages, qui comportent encore des divisions accessoires, 
composent ensemble le Suttavibhango , vaste commentaire narratif et exégé- 
tique, où se noient les fragments du texte du Pâtîmokkham, le plus ancien 
du canon bouddhique, selon Topinion fort plausible de plusieurs pàlisants 
européens, si même il ne remonte partiellement jusqu'au Buddha. C'est un 
formulaire de confession, qu'on lisait eu entier dans chacune des «éanccs bi- 
mensuelles de la congrégation : le moine ou la nonne qui avait enfreint un 
des articles de co code minutieux s'en accusait publiquement et subissait le 
châtiment infligé par le Maître. 



1 PRECIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

G. Mahâvaggo «rie Grand Recueille. 

D. Gullavaggo crie Petit Recueil t?. 

E. Parivâro (ri'Appeiidice-Index7>, 

2. Suttapitakam (rla Bible des Instructions religieuses i). 

A. Dîghanikâyo trie Recueil des longs morceaux^. 

B. Majjhimanikâyo cr le Recueil des morceaux 

moyens^. 

C. Samyuttanikâyo crie Recueil coHigéiî. 

D. Anguttaranikâyo crie Recueil supplémen- 

taire i^f*'. 

E. Khuddakanikâyo cr le Recueil des morceaux 

courts 7^, savoir : 

a) Khuddakapâtbo (fie Petit Textes; 

b) Dhammapadaip wles Sentences Morales ii; 

c) Udfinaip (ries Effusions f>; 

d) Itivuttakaiii (ries Traditions t»; 

e) Suttanipato tr Choix dlnstnictiousî); 

f) Vimfinavaltbu <rle Palais Céleste n; 

g) Peta val tbu (T Histoires de Revenants d; 

b) Theragdlbâ (ries Stances des Doyens [de la Congré- 
gation]^; 

i) Thefigâths tries Stances des Nonnes Doyennes t»; 

j) Jâtakam tries Renaissances [du BuddbajT»; 

k) Niddeso (rTExpositionT); 

1) Patisambhidâmaggo (rla Voie de l'Analyse »; 

m) Apadfinaip (ries Légendes i); 

n) Buddbavai|iso (rla Généalogie du Buddban; 

o) Cariyâpitakaqi trie Recueil [des exemple] de 
conduite ^î*^). 

('- En opposition au 5*, compSé de fragments divers, ces quatre recueils 
»ont dits pai* excellence eattàro nikàyâ. 

(') G*est un recueil du genre de la J&takamàlâ sanscrite, dont plusieurs 
récits font double emploi avec le Jâtaka propre. 



PRÉFACE. XI 

3. Abhidhammapitakam tria Bible de métaphysique i)(^). 

À. Dhammasangani (r Ënumération des conditions 
d'existence d. 

B. Vibhangaip « l'Exégèse a. 

G. Kathâvatthu (ries Controverses tj. 

D. Puggalapannatti (ries Catégories i). 

Ë. Dhâtukathâ (r)es Eléments ou Principes consti- 
tutifs?). 

F. Yamakara (ries Dyades^. 

G. Patthànaip (ries Causalités^. 

IV. À cette nomenclature je crois devoir joindre celle 
des termes techniques les plus usuels de la doctrine boud- 
dhique, soit pour permettre à l'élève de mieux dégager 
l'esprit de ses textes, soit pour lui donner quelque lointaine 
idée des arguties, des analyses et des subdivisions à l'infini 
où elle se complaît. 

1. Il y a (T quatre sublimes vérités n [cattâri ariyasaccàni), 
qui constituent ia Bôdhi dont le Buddha fut illuminé et les 
assises de sa révélation, savoir: l'existence est souffrance; 
la cause de la continuation de l'existence est le désir ou la 
passion (tonAâ (rsoif t)); la suppression du désir amène la ces- 
sation de l'existence; la vie de sainteté est le chemin de 
la suppression du désir. 

â. Ce chemin est dit (rla sublime Voie aux huit 
branches?) [ariyo atthangiko maggo)^ savoir : bien voir, bien 
penser, bien dire, bien faire, bien vivre, bien s'astreindre, 
bien se souvenir, bien méditer. 

3. Mais ce n'est là, si l'on peut dire, que le tracé à vol 

^'^ Exactement fr de doctrine flupërieurei ou (rsupplëmentairei^. 
uiiAiiiiun:^ PÂLIE. • n 



xn PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

d^oîseau de la route à suivre. Plus précisément, la doctrine 
y distingue (ries quatre chemins tj [cattâw maggà), que 
Tadepte doit successivement atteindre et franchir, savoir : 
le chemin de lentrée dans le courant [sotâpatti-) ou de la 
conversion; le chemin d'où l'on ne revient qu'une fois 
(mkadàgami-) ^ c'est-à-dire qui ne comporte plus qu'une 
seule renaissance en ce monde; le chemin d'où l'on ne re- 
vient plus [anâgamir'), parce qu'il ne comporte plus qu'une 
dernière renaissance au ciel de Brahma; et le chemin de 
sainteté suprême [anAatte^). Chacun d'eux est divisé en 
deux étapes, l'une dite simplement maggo^ et l'autre phalam 
(T fruits. Celui-là seul qui a atteint la huitième et dernière. 
VarahaUaph4Uam^ est proprement arahà tr saint?) et assuré 
de ne plus jamais renaître: en d'autres termes, ce cr fruit?) 
ultime de la doctrine se confond avec le nibhânam (= sk. 
nirvânam). 

k. Tant qu'on ne l'a pas atteint, on reste engagé dans 
le 9am9âra ou Bux des existences, et l'on peut passer indéfi- 
niment de l'une à l'autre des cinq gati (r conditions!) des 
êtres vivants, savoir: nirayo « enfer?); tiracchânayoni cr incar- 
nation animale?); pettivimyo (rétat de revenant?); manussà 
(T condition humaine?), et devà (? divinité??. — L'enfer com- 
prend huit (T grandes géhennes?) [makânarakâ) et un grand 
nombre de petites, à supplices d'un rafTinement varié. — 
La (T matrice animale?) s'ouvre aux pécheurs moindres, 
mais, naturellement, avec une infinité de degrés encore 
dans la peine. — Les revenants [petâ) errent de toutes parts , 
rôdent autour des demeures humaines, en proie surtout 
aux tourments de la soif et de la faim , et c'est œuvre pie 
que de déposer à leur intention aliments et breuvages. — 
Le monde des hommes est unique, bien entendu. — Mais 



PRÉPAGE. xm 

le monde des dieux comprend plusieurs mondes superposés 
auxquels se superposent plusieurs tr mondes de BrahmaT)^^), 
chacun avec ses attributs propres et ses subdivisions. — En 
somme, les sattalokà^ ou cr mondes des êtres vivants?), sont 
au nombre de 3i , étages en hauteur depuis l'enfer jusqu'au 
ciel suprême, et les individus, en raison de leur A;ammam 
(== sk. karma, cf. S. 897 in fine), montent et descendent 
constamment cette échelle immense, tant qu'ils ne sont 
point parvenus au terme définitif du chemin de sainteté. 

5. Le mécanisme de ces renaissances met en jeu une 
psychologie aussi compliquée que d'ailleurs superficielle 
et bornée. Il y a cinq (r supports t» (khandhà^skHnâhdiS) ou 
éléments d'existence, savoir : forme [rûpam), sensation 
[vedanà), perception {sannà)^ facultés intellectuelles et sen- 
sitives [sankhârà) et conscience psychologique (vinnânam) (^). 
De cet ensemble se compose la vie, et la mort le détruit 
instantanément; mais, à l'instant aussi, de par la puissance 
du Kamma du mort, il en naît un nouvel et complet assor- 
timent qui s'incarne en un autre vivant quelconque : ce 
vivant est censé autre que le mort, parce que ses khandhâ 
sont différents; mais en réalité il lui est identique, de par 
l'identité et la continuité de leur commun Kamma qui 

^*^ Plus exactement ^des BrahmâsT); car ceux-ci forment des légions 
d'anges en nombre infini , réparties entre plusieurs cieux , chacun sous ia di- 
rection d'un archange dit Mahâbrahmâ, dont la science, la puissance et la 
majesté ineffables ne sont rien pourtant au prix de celles du Buddha. Cf. 
n* Q98, et aussi n"* q6o, où toutefois Mahâbrahmâ apparaît unique, identiiié 
dès lors au dieu suprême du brahmanisme : ces théodicées factices sont néces- 
sairement très brumeuses et sans fixité. 

^^ Toutes ces traductions sont plus ou moins approximatives; il est im- 
possible de serrer de près cette terminologie diffuse et flottante. D va de soi 
que chaque fr supports comporte lui-même quantité de branches : ainsi les 
ioàkkàrâ sont au nombre de Sa I 



Mv PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

prolongera ainsi l'existence du même être à travers les 
siècles de siècles nombres à la loo"^ puissance où Timagi- 
nation bouddhique aime à s'égarer. 

6. Ce qu'il importe donc de détruire, d'anéantir, c'est 
ce Kamma fatal et tout-puissant, l'Œuvre et ses fruits 
amers. C'est à quoi précisément mènent tries quatre che- 
mins t); et, comme la contemplation est l'ennemie née de 
l'action, c'est donc la contemplation (Jhânam ^ dhyânam) 
qui ouvre à ces voies le principal accès. Aussi sera-t-elle 
l'exercice spirituel préféré du fidèle studieux de son salut : 
il ira s'asseoir, les jambes croisées, en un lieu solitaire, loin 
de tout bruit et dé toute distraction, concentrera sa pensée, 
et au besoin même provoquera l'extase par des procédés 
artificiels qui confinent à l'hypnose (regarder fixement un 
globe plein d'eau, etc.). La méditation comporte quatre 
degrés : extase de l'âme, mais intégrité delà pensée, qui 
médite sur le sujet choisi; torpeur de la pensée, qui cesse 
de suivre le fil des inductions, mais continuation de l'état 
extatique; cessation de l'extase elle-même, que remplace 
une immobile et parfaite sérénité; enfin, indifférence totale 
à tout ce qui pourrait causer plaisir ou peine. À ce stade, 
on devient capable de faire des miracles; et l'on ne renaîtra 
plus qu'une fois pour entrer dans le ciel suprême de 
Brahma. 

7. Ainsi l'on se rend a saint t? [arahà), et, ayant vaincu 
sans retour l'ignorance {avijjâ), qui est la cause initiale du 
désir et des renaissances, on possède la science infuse, au- 
trement dite les six abhinnâ = abhijnâs, à savoir : le don des 
miracles; l'oreille divine, ou faculté d'entendre tout ce qui 
bruit dans l'univers; l'œil divin, ou faculté de voir tout ce 
qui se passe dans tous les mondes; la puissance de lire dans 



PRÉFACE. XV 

la pensée d autrui; la connaissance de toutes ses existences 
anlérieures, et la science qui anéantit toute passion humaine. 
C'est le plus haut degré de la béatitude et l'entrée du nilh 
hânam^ du mokkho (= moksas], de cette délivrance absolue 
à ce point ineffable, que le routier verbeux dont toutes les 
voies convergent vers ce pôle unique le suppose partout et 
ne le définit nulle part. 

8. Les adeptes de la doctrine de salut se désignent eux- 
mômes par une très grande variété de termes généraux ou 
spéciaux, dont il est bon de retenir les plus usités. 

aggasàvako, (r disciple en chef, apàtre principal t) : tout 
Buddha en a deux; ceux du Buddha Gôtama se nomment 
Sârîputta et Moggallâna. 

anuthero (r sous-doyen t) : cf. thero. 

anubuddho, cr sous-Buddha , apôtre i): désigne les premiers 
saints du bouddhisme. 

ayyo [^ariyo) tr prêtre bouddhiste?). 

araham ou arahà (méritant) : (r saint t) (au sens technique 
défini plus haut) ; (r apôtre d ; puis , par extension honorifique, 
ff religieux très considéré d. 

ariyapuggalo (= àryapudgalas) : ce terme désigne un dé- 
vot plus ou moins avancé dans Tun quelconque des «r quatre 
chemins 7) de la délivrance. 

ariyo : même sens en principe; puis cr membre quelconque 
de la hiérarchie sacerdotale tî. 

asekho (qui n'est plus sekho^ cf. ce mot), (r disciple très 
avancé dans les voies de la perfection , saint t) (comme araha), 

âyasmâ^ trvieux, vénérable, prêtre (âgé ou non) digne 
de grande considération tî. 

upasampanno, (rqui a reçu l'ordination sacerdotale, prêtre 
consacré Tî. 



lYi PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

upàsako, ff dévot laïque, bouddhiste étranger au sacer- 
doce 7) ; fm. upâMîkà. 

iàdi {= tâdrk «r semblable ?) [au Buddha]), tr disciple 
sanctifié, saint ?); cf. arahaiffi. 

theri, (r nonne âgée, doyennes, fm. de 

thero [= stha viras), ((vieillard, moine âgé, doyen de la 
confrérie ?). 

paeeekabuddho (« pratyeka- w Buddha individuel) : 
saint personnage qui de son propre chef a atteint, comme 
le Buddha, la science de la délivrance, mais qui ne la com- 
munique point à Thumanité; le ternie s oppose à sammâr 
sambuddho. 

pandito (savant), (r adepte quelconque de la doctrine i»; 
lopposé est bâlo tr (enfant), ignorant, pauvre d'esprit, 
étranger à la révélation?). 

pabbajito (qui a subi la pabbajjà = pravrajyâ tr admission 
dans la confrérie monastiques), synonyme de bhikkhu. 

paribbàjako (» parivrâjakas). «r religieux errant et men- 
diant, pèlerin, moine bouddhiste?); (m. paribbâjikà. 

brahmane y brahmây brâhmano^ synonymes de arahà^ mais 
signifient également tr brahmane de caste?). 

hhadanto ff prêtre bouddhiste?), cf. n° i33, a. 

bhikkhu (= bhiksus «mendiant?)), «r religieux men- 
diant, moine?) (en général); fm. bhikkhuni tr nonne?) (de 
même). 

mahàthero a grand doyen ?) , cf. thero. 

mahâsàvako, (r grand disciple, apôtre?) : il y en a 80, y 
compris les deux aggasàvakà. 

yogi ff ascète contemplatif?). 

sakyapuuiko ou Mkyaputtiyo ff disciple de Sakyaputta?) 
(autre nom de Gôlama Buddha). 



PRÉFACE. xTii 

samano (^çramanas (t ascète d), terme général synonyme 
de bhikkku. Fm. sammi. 

mmanero (dér. du précédent), tr néophyte, notice, qui a 
reçu les ordres mineurs, simple diacre ?); fm. sâmaneri. 

sàvako (= çrâvakas) tr disciple?) (en général, mais par- 
fois avec un sens plus restreint ou même très élevé); fm. 
sàvtkà. 

sekho ou sekkho (= çaiksas) : se dit d'un disciple qui a 
encore quelque chose à apprendre , qui n'est pas encore par- 
venu au sommet de la perfection; cf. asekho. 

9. Je terminerai cette nomenclature, fastidieuse, mais 
utile, par Ténumération des principaux noms ou surnoms 
sous lesquels est connu le Buddha. 

angiraso, patronymique mythique emprunté à la termino- 
logie du Véda. 

gotamo (= gautamas) , nom propre de famille. 

UUhàgato (sens indécis) (tie Parfait»? 

tàdi, cf. le même mot sous 8, supra. 

buddho, (T l'Éveillé, rinspiré, le Voyant t^W. 

bodhîêotto (» bodhisattvas) : le Buddha, mais dans l'une 
de ses existences antérieures, où il n'était ei^^oreque cr futur 
Buddha D, incamé en un dieu, un homme ou un animal 
quelconque. 

bhagavà crie Bienheureux?). 

mahàpuriêo trie Grand Homme?). 

mahàmuni ce le Grand Ascètes. 

mahàviro trie Grand Homme?). 

mahmamano crie Grand Ascète?). 

^*) Il y a eu, avant le Buddha actuel, 9& Buddhas (mythiques), qu*il ne 
faut pas confondre avec ses incarnations en nombre indeGni comme B^dhi- 
sattva. 



XVIII PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

nuûiesi (= maharsi) crie Grand Sage a. 

mkko (^ çâkyas), nom gentilice de la dynastie royale 
d où est issu le Buddha. 

sakyaputio crie Fils de la famille S.?). 

sakyamuni crrAscète de la famille S. ^. 

sakyo^ autre forme de mkko. 

satthà {= çâstâ) crie Maître t). 

sambuddho trie Voyant parfait t), cf. buddho. 

sammàsambuddho crie Voyant parfait et intégrale, cf. sous 
8 le mot fMccekabud^o. 

gayambhû <rqui est [Buddha] de par sa propre essence t, 
épithète védique des dieux transférée au Buddha. 

sàkiyo^ autre forme de sakko. 

siddhatéo (^ siddhârthas), nom propre du Buddha en 
tant que prince royal et avant quil fût illuminé de la 
Bôdhi. 

mgalo ffle Bienvenu i^ (n° i65, i3). 

V. Le plan et la méthode du présent livre sont, aussi 
exactement qu'il a paru possible, ceux de mes Eléments de 
Sanscrit classique, auxquels l'étudiant est renvoyé par un 
système continu de références marquées par un S. suivi d'un 
ou deux chiffres d'alinéas. Les autres abréviations et signes 
conventionnels sont les mêmes dans les deux ouvrages : il 
n'y faut qu'ajouter l'initiale 

(tp. -= pâlii^f^l 
Encore ce sigle et son corrélatif trsk. n sont-ils la plupart du 
temps rendus inutiles par un très simple artifice typogra- 
phique : dans le corps de la grammaire et dans le lexique 

^'^ De plus, aux lexiques, les initiales rrt. t.^ désignent un fr terme tech- 
nique n de la doctrine ou de la nomenclature bouddhique. 



PRÉFACE, XIX 

i-sanscrit, les formes et les mots sanscrits ne sont jamais 
en italiques, en sorte que la distinction des deux langues 
s accuse immédiatement aux yeux. 

Quant à la façon d'étudier et d'employer ce Précis, je 
n'ai également, comme au seuil des Éléments, qu'à répéter 
au débutant la devise de l'abbaye de Thélème : Fays ce que 
muldras. J'ai groupé et classé les règles et les exercices dans 
l'ordre gradué qui m'a paru répondre aux convenances 
de la majorité des esprits studieux. Mais les meilleurs sont 
ceux qui se créent à eux-mêmes leur pédagogie. Le tout est 
de leur fournir un bon instrument de travail. Je n'ai pas eu 
d'autre ambition (*). 

Sceaux, lo février 1906. 

V. H. 

(') MM. Barlh et Senart m'ont aide de leurs conseils et de leurs critiques; 
M. Foueher, dëlëgué de TÉcole s'est entremis amicalement pour assurer la 
publication de l'ouvrage; M. Guërinot, correcleur à l'Imprimerie nationale, y 
a donne tous ses soins : qu'ils agi-ëent ce faible témoignage de ma reconnais- 
sance. 



TABLE DES MATIÈRES. 

PBifÂCX T 

Tâbu DX8 ■Ânàm ni 

Table uttébaibx xxt 

1 . Gbapitbi pbimibb. Alphabet et Prononâttion. i 

17. Ghapitbb II. Les Voyelles et Diphtongues 7 

33. Ghapitbi III. Les groupes de VoyeMes 1 & 

43. Gbapitbi IV. Les Gonsounes 18 

44. SicTioii PBiHiiBB. Gonsonnes findes 18 

45. S 1. EzploÔYes 18 

46. S B. Nasales • 19 

48. S 3. Semi-voyelles 90 

49. S 4. Spirantes 10 

61 . S 5. Gonsonnea finales épenthétiques. bo 

53. SicnoH n. Consonnes inikialei et médiales. ••••• ti 

55. Si. Explosives , st 

59. S 9. Nasales 94 

60. S 3. Semi-voyelles 94 

61. S 4. Spiranles 9/i 

66. Gbapitbi V. Les Groupes de Gonsonnes 97 

69. SiGnoR PBUiiâBB. La deuxième eonsonne est une explosive 98 

70. S 1. Explosives entre elles, 98 

71. S 9. Semi^voyelle + explosive 99 

75. S 3. Spirante -|- explosive 3o 

79. SiCTiOR II. La deuxième consonne est une nasale 3i 

79. Si. Explosive -|- nasale 3i 

81. S 9. Nasales entre elles 3t 

82. S 3. Semi-voydle -f nasale 3i 

83. S h. Spirante + nasde 81 

84. SicTiOR ni. La deuxième consonne est une semi- voyelle Sa 

85. S 1. La semi-voyelle est y 39 

92. S 9. La semi-voyelle est r 34 

94. S 3. La semi-voyelle est 2 36 

95. S A. La semi-voyelle est r 36 



100. SicTiov IV. La deuxième consonne eal mia spirante « • . . . 87 



XXII PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

N" Pagw. 

106. Chipitrb Vf. Les groupes de Voyelles et Consonnes ho 

( 1 19. Tahieaii d'équivalences du Sanscrit au Pâli 43) 

123. Châpitbi vil Généralités sur la Dédinaisoa A6 

136. Ghâpitbs VllI. Déclinaison pronominale 59 

137. SiCTioif PBiHiàtB. Pronoms sexués 53 

139. S 1. Démonstratifs bh 

143. S 9. Relatife, interrogatifs et indéfinb 55 

1 45. S 3. Dérivés de pronoms 55 

147. Sbctioh il Pronoms persomiels 56 

151. Chapitre IX. Déclinaison nominale : thèmes vocaliques 58 

152. Sbction PBBHiàBB. Voyelle brève 58 

153. Si. Voyelle -a- , 59 

155. S 9. Voyelle -î- 60 

157. S 3. VoyeUe -u- 61 

1 59. Sbctior il Voyelle longue 61 

164. Sbctioh IIL Diphtongue 63 

166. Chapitre X. Déclinaison nominale : thèmes consomianliqucs 65 

167. Sbctio3( PBEHiàBE. NbsbIc 65 

167. S 1. Thèmes en --a«- 65 

170. S 9. Thèmes en --in- (-un-) 66 

1 71. Sbctioh U. Groupe nasal 67 

175. Sbctioh IIL Sifflante 69 

1 78. Sbctioh IV. Semi-voyelle 70 

184. Chapitbb XL Adjectifs et Numéraux 73 

195. Chapitre XIL Conjugaison : système du présent 78 

198. Sbctioh premièbe. Verbes primitifs 80 

199. Si. Présents athématiques 80 

206. S 9. Présents thématiques 89 

208. Sbctioh H. Verbes dérivés 89 

209. S I. Passif 83 

210. S 9. Intensif et désidératif 83 

212. S 3. Causatif et dénominatif 83 

219. Chapitre XIIL Conjugaison : système de l'aorislo 87 

224. Section PREmàBB. Aoriste radical 89 

225. Sbctioh II. Aoriste thématique 90 



TABLE DES MATIÈRES. xxm 

»•• ... ^■^** 

226. SiGTioR lU. Aoriste sîgmatique (jo 

227. $ 1. Premier type 91 

230. S 9. Second type (verbes dérivés) 91 

233. SwTion IV. Aoriste pasâf 93 

236. Gbapitkb XIV. Conjugaison : les autres temps 95 

237. SiGTioN pimiàiB. Imparfait 90 

239. SicTiOH II. Parfait 95 

241. Sbctiou III. Futur et conditionne! c^Ct 

247. Ghapitbb XV. Conjugaison : les modes 100 

248. Sbctior PBBMiàBB. Optatif 1 uo 

250. S 1. Présent atbématique 100 

253. S a. Présent thématique 101 

257. Sbgtioh II. Impératif 1 os 

263. Cbapitbb XVI. Les formes inconjugables du verbe 1 07 

265. Sbctior PBBmàaB. Déclinables 107 

266. S 1. Participes jo8 

272. S a. Verbaux 109 

277. S 3. Gérondifs déclinables 110 

282. Sbctior II. Indéclinables 111 

283. S 1. Gérondifs indéclinables 111 

288. S a. Infinitifs 1 1 *j 

294. Observations finales 1 1 3 

Lbxiqubs 

I. Sanscrit-Français 1 a 1 

II. Pàli-Sanscrit 161 

SpéClllBRS B^éCBITUBBS pAUBS 1 85 



TABLE LITTERAIRE. 



«•• 

15. I. KicGlTARA : Phonétique Pâlie (commentée en sanscrit) 5 

16. II. SAïAMAftAMARAM (formule dVntrëe dans ia communauté boud- 

dhique) 

31. ]IL Dbammapada (passim) : Stances comiques 1 1 

32. IV. Mabâtagga (I, 3) : ie premier mirade de ia vie du Buddha. . j3 

63. Y. Dbammapada : Stances gnomiques sS 

64. VI. Le Décdogue bouddhique 96 

65. VU. GoLLATAMA (VI, fio) : Préceptes de propreté a6 

104. VIII. SuTTARiplTA (I, à) : les Labours du Buddha 38 

105. IX. Dbammapada : Stances gnomiques Sg 

120. X. Pbtatatthd (IV, 7) : Rîjaputtapelavalthn (ia Damnation de 

rinfcnt) 4a 

121. XI. SuTTAHiPlTA (I, 10) : Instruction morale 44 

122. XIL Sdttatibbanga, Pîrâjikî (HI, 9) : Excès de lèle 45 

134. XIII. Dbammapada : Stances gnomiques 5o 

135. XIV. Excès de lèle {êuite) 5i 

150. XV. Excès de xèle (jS»i) 57 

165. XVI. SuTTAiriPiTA (I, fi) : Dhaniyasutta (la Parabole du Riche) ... 63 

182. XVn. Pktatattbo (I, 5) : Devoirs de pitié envers les défunts 79 

183. XVIII. JiTAKA, 189 : rÂne déguisé en lion 73 

193. XIX. L'Âne déguisé en tion (fin) 76 

194. XX. Dbammapada : Stances gnomiques 77 

216. XXL GuLUtAfiOA (V, i5) : Interdiction de la nudité 84 

217. XXII. Dbammapada : Stances gnomiques 85 

218. XXIIT. JlTAKA, 3i6 : rimmolation de soi-même 86 

235. XXIV. L'Immmolation de soi-même (tuitê) 93 

245. XXV. Llmmolation de soi-même (fin) : (l'Apothéose du Lièvre).. . . 97 

246. XXVI. Dbammapada : Stances gnomiques 98 

260. XXVII. JlTAEA (Introduction) : la Victoire du Buddha sur Mâra .... io3 

261. XXVIII. Dbammapada : Stances gnomiques 1 o4 

262. XXIX. La Victoire du Buddha sur Mâra (iuite) 106 

298. XXX. La Victoire du Buddha sur Mâra (fin) 1 14 

299. XXXI. GuLLAVAGOA (XI, 1, 1-4) : les Préliminaires du premier 

Goncile 1 1 5 

300. XXXII. Mabâvaooa (I, 6, 38-47) : un peu de philosophie bouddhique 

(que le prétendu «moi» ne trouve nulle part où se 

prendre) 117 



PRÉCIS 



DE 

A 



GRAMMAIRE PALIE 



-0«»O— 



CHAPITRE PREMIER. 

ALPHABET ET PRONONCIATION. 

IjC pi'ésent chapitre suit, paragraphe à paragraphe, Tordre du chapitre I" 
des Éléments de Sanscrit (S. i-i 4 ) , auquel on se reportera pour tous renseigne- 
ments complémentaires de phonétique générale. 

1 • Le mot pâli ou pâli, quelle qu'en soit la douteuse étymo- 
logie, — cf. le lexique pâli, s. v., et infrà n° 56, i", — signifie 
«texte 7), et, plus spécialement, le corps des textes sacrés du boud- 
dhisme méridional. On l'emploie par convention pour désigner la 
pâlibhâsâ (sk. -bhâsâ), langue dans laquelle fut rédigé le canon 
de cette importante et vivace doctrine, préchée d'abord dans 
l'Inde centrale, puis confinée et conservée dans l'île de Ceylan, et 
de là répandue dans les divers royaumes qui se partagent encore 
aujourd'hui les deux tiers occidentaux de la grande péninsule 
d'Indo-Chine. 

1. Dire «rie pâlit), c'est donc exactement comme si Ton disait via Bible i) 
pour (rrhébreu". Mais c^est ainsi qu'on a longtemps désigné sous le nom im- 
propre de (Tzendn la langue de TAvesta. Et il y a d'autant plus de raison de 
maintenir celte appellation commode , que — on va le voir — il serait fort 
difficile de lui en substituer une plus adéquate. 

Q. C'est au contraire en sanscrit plus ou moins correct que sont composés 
les livres saints du bouddhisme septentrional, lequel d'ailleurs a également 
disparu, ou peu s'en faut, de l'Inde proprement dite , où il est réduit au seul 
Népal, mais, par contre, a franchi le HimAlaya pour envahir le Tibet et l«i 
Chine, d'où il s'est propagé au Japon et dans l'Indo-Chine orientale. 

GRAMMAIRB PALIB. 1 

IMrktMIIIII «ATIORALK. 



2 PRÉCIS DE ORAMMAIRE PALIE. 

9* Le pâli est une langue prâcritique. A ce titre, il descend, 
non pas du sanscrit même, mais d'un idiome antérieur qu'on 
pourrait dénommer «l'indien commun t), ancêtre inconnu, et 
toutefois aisément restituable , du sanscrit et de tous les prâcrits. 
La seule supériorité du sanscrit, — mais elle est considérable, — 
c'est de nous avoir été transmis sous une forme beaucoup plus an- 
cienne que ceux-ci, et, par conséquent, de refléter bien plus pure- 
ment le langage primitif dont ils sont tous issus. Encore le pâli, 
à l'altération près de son système phonétique, a-t-il même conservé 
quelques éléments anciens que le sanscrit classique a perdus, et 
dont l'équivalent ne se retrouve que dans la grammaire plus ar- 
chaïque de la langue des Védas. 

1 . Lors donc — ce qui arrivera constamment dans le cours de cet ouvrage 
-^ qu'une forme pAlie sera rapprochée d^une forme sanscrite, le lecteur ne 
devra jamais oublier qu'elles ne sont ndiement juxtaposées en tant que Tane 
soil issue de Tautre, — et aussi ne seront-elles presque jamais réunies par le 
signe <:, — mais simplement en tant qu'équivalentes («), et parce qu'elles 
remontent toutes deux à une seule et même forme de l'indien commun , v. g. p. 
putta89a= sk. putrasya «du filsn. Le sanscrit, supposé connu de l'élève, ne 
joue ie! que le rôle d'un substitut très approché de la langue primitive qu'il 
ignore. En fait, la relation du pâli au sanscrit est très sensiblement, dans les 
grandes b'gnes, celle de l'italien actuel au latin classique. 

a. Encore que le pUi s'apparente directement au sanscrit védique, la con- 
naissance sonunaire du seul sanscrit classique suffit amplement à en ouvrir 
l'accès; car les formes qu'il offre en commun avec le védique sont, heureuse- 
ment, plus intéressantes que nombreuses. Cf. infra q" 9 (1), i& Wi 3o, 33, 
196, 137(8), 19661987. 

3. On ne saurait dire au juste à quelle région géographique de l'Inde a 
appartenu le pftli en tant que langue vivante et pariée, avant de prendre son 
essor par la prédication bouddhique. A 8*en rapporter au pays d'origine du 
Baddha, on le croirait parti du pays de Magadha (vallée moyenne du Gange 
en aval du confluent de la Jumna»Yamunft); mais, malgré la tradition 
hindoue, on ne constate point, dans le pAli littéraire, d'affinité spéciale avec 
le peu que l'on sait de la langue mâgadhi. 

S* Le phonétisme du pâli est moins riche que celui du san- 
scrit. Néanmoins il comporte & i sons ou articulations , savoir : 
6 voyelles, 9 diphtongues, 1 nasalisation accessoire, et Sa con- 
sonnes. 



ALPHABET ET PRONONCIATION. 3 

4« Les voyelles pures sont : a, t\ ti, et les longues correspon- 
dantes. 

LV du sanscrit est inconnu au pâli , qui le rempiaee , assez capricieusement , 
par d autres phonèmes (infra n* a5). Quant à Yf et à 17 (voyelle), on sait 
qu'en sanscrit même ils n*ont point pris d'extension. 

A* Les diphtongues e et o ne reçoivent ce nom que par tra- 
dition grammaticale, et parce qu'elles procMent ou sont censées 
procéder de la contraction de deux voyelles. En réalité, ce sont de 
simples voyelles qui se prononcent comme en sanscrit, h cela près 
quelles peuvent même éventuellement s'abréger (infra n** i/i, 3). 

1. Les diphtongues ai et au du sanscrit sont normalement et respeetive- 
ment représentées en pâli par e et o (infra n* 96). 

9. L'ordre des voyelles et diphtongues au lexique est, dans l'usage ordi- 
naire : a, dj t, t, tt, «, e, 0. 

•• A Tannsvâra et à Tanunâsika sanscrits répond en pâli le 
niggalillay nasalisation qui toutefois ne peut jamais affecter qu'une 
voyelle brève, — soit donc ai^i, n;t, u^, — mais qui n'en est 
pas moins susceptible d'une plus grande extension que les sons 
accessoires du sanscrit, et qui d'ailleurs, bien entendu, allonge 
par position la voyelle précédente. Cf. S. 6, 3, et infra n"* li. 

1. Le mot niggahita = nigrhlta (rcontractéi se justifie par le fait que la 
voydle nasale est bien le produit de la combinaison d'une voyelle pure avec 
une consonne subséquente. 

9. Selon Ghilders, le niggahita se prononce, en Geylan et Birmanie, exac- 
tement comme n guttural. Mais il se peut que ce ne soit qu'altération locale 
et accidentelle; et surtout, il &ut tenir compte de ce qu'aux oreilles des 
Anglais et des Allemands, qui n'ont pas de voydies nasales, les voydles 
nasales du français produisent l'effet d'un n guttural. 

9* Le système des consonnes est beaucoup mieux conservé : 
les s 5 muettes du sanscrit y figurent au grand complet; plus 
5 semi-voyelles, et a spirantes, dont une sifflante et une aspirée. 

1. Rigoureusemait, en phonétique sanscrite, 1'/ (iofra n* 9) ne saorait 
être une semi-voyelle, puisqu'il n'existe aucune voyelle qui y corresponde. 
Mais, si on ne l'ajoutait aux quatre semi-voydles du sanscrit, on ne saurait 
eiaetement oit le dasaer; et d'aiBenr8,6n phonétique pâlie, fret 17 ordi- 
naires n'ont pas non plus de voyelles corrélatives (supra n* &). 



k PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

Q. On appréciera plus loin (cf. infra n* 83) Tavantage pratique qu*il y a à 
i-ëunir Vs et 17* pâlis sous Tappellation commune de (rspirantes?'. 

9* Tableau des muettes. 

SOURDES. SONORES. NASALES. 

Non asp. Asp. Non asp. Asp. 

Gutturales. . . . k kh g gh h 

Psjatales c ch j jh n 

Linguales. . . , t th d dh n 

Dentales t th d dh n 

Labiales p ph h hh m 

0« Outre les semi-voyelles du sanscrit, y, r, /, t;, le pâli pos- 
sède un / lingud (consonne!), substitut éventuel, en certains 
textes, d'une explosive sonore linguale. De plus, les textes qui 
remplacent d par / remplacent dh par / suivi d'A. 

1 . Cette particularité est commune au pâli et au sanscrit védique : le Rig- 
Véda, par exemple, entre deux voyelles, remplace toujours ^par /et ^ par 
Ih, Qu on place la langue dans la position cacuminale du ^, et qu*on ardôde 
sans rompre le contact entre la pointe de la langue et le sommet de la voûte 
palatine : il viendra ainsi un /modiflë, d'où la notation / appliquée à ce pho- 
nème. — On observera en outre que, dans les graphies indigènes, /et / sont 
volontiers confondus. 

Q. Dans les alphabets indigènes, 17 occupe généralement la dernière place; 
mais, dans les lexiques européens, il y a avantage à placer / et /A au rang 
alphabétique du ^ et du dh dont ils sont les substituts respectifs. 

3. Le v pâli, entre voyelles, se prononce comme en sanscrit; mais, après 
consonne, il a conservé la prononciation plus archaïque du iv anglais ou de 
la véritable semi-voyelle du. Cf. S. 9. 

lO* Les sifflantes du sanscrit sont réduites en pâli à une 
seule, «, qui les représente toutes trois. 

11* L'aspirée h est, comme en sanscrit, une sonore, et, 
d'une manière générale , la classification des consonnes en sourdes 
et sonores est la même dans les deux langues ; mais elle a bien 
moins de portée en pâli, où elle n'exerce aucune influence sur les 
syllabes finales. 

19* Les systèmes graphiques du pâli sont puisés aux mêmes 
sources que ceux du sanscrit et, notamment, que la devanâgarî 



ALPHABET ET PRONONCIATION. 5 

(S. 65 sqq.), mais varient suivant les nationdités et les pays à 

l'usage desquels les textes sont transcrits. 

On se reportera sur ce point aux spécimens qui accompagnent l'ouvrage ; mais 
presque toutes les éditions européennes de textes pAlis sont en transcription. 

1S« La versification pâlie repose sur l'alternance de syllabes 
lourdes et de syllabes légères. Le silôka ordinaire (=çlôka , S. 16) 
y est extrémeinent commun. 

14« Une voyelle suivie de deux consonnes fait syllabe lourde, 
comme en sanscrit, mais en principe par position seulement; car par 
elle-même elle est toujours brève : en d'autres termes, un groupe 
de consonnes abrège régulièrement une voyelle longue précédente. 

1. Il arrive même assez souvent qa*après une longue la consonne unique 
est doublée avec abrègement de la voyelle, v. g. paneannam ttàe cinq'» = sk. 
pancânàm , et cf. supra n* 6. 

a. Il va de soi qu'au point de vae de la scansion le résultat est le même 
dans les deax cas, mais non pas du tout au point de vae de la constitntion 
phonétique et esthétique du langage. On peut dire que le pâli tend à multi- 
plier les consonnes longues au pr^udice des voyelles longues primitives. 

3. Les diphtongues n'échappent pas à la loi générale : ainsi Ton pronon- 
cera brefs, Ve de seyyo (rmeilleum^çreyas, et Vo de sotthi irbien-^tren 
«svasti. On rencontre même des diphtongues scandées brèves, c'est-à-dire 
abr^fées devant une consonne unique; mais le fait est rare et peut passer 
pour une irrégularité accidentelle. 

&. En versification, les convenances prosodiques exigent éventuellement, 
comme en sanscrit védique, rallongement d'une voyelle brève (ram/ift>ra- 
wMrtt, infra n* 63 , 7) ou l'abrègement d'une voyelle longue (chettvâ > chetva , 
infra n* i65, 10), etc., faits aisés à reconnaître avec un peu d'attention. 

iA« Version I. 

PHONETIQUE PÂLIE. 

1. attho akkharasannâto. — 9. akkharâ akârâdayo ekacattâlîsa. 
— 3. tattha odantâ sarâ attha. — 4. lahumattâ tayo rassâ. — 
5. aniie dîghâ. — 6. sesâ byanjanâ. — 7. vaggâ pancapaiicaso 
mantâ. — 8. am iti niggahîtarn. 

(Grammaire de KaccSyana, F, 1-8.) 
COMMENTAIRE AVEC TRADUCTION SANSCRFFE. 

1. êobbavacanânam aitho akkharehi eva sannâyate; akkharavipaUiyam ht 
1. sarvavacanânâm artho 'ksarair eva samjnâyate; aksaravipatty&m hy 



PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 



— 6. •(hfipayilvi9|aQ svardn 

janà fiâflM Aond'. — 7, 
jan&ni n&ma bhavaoii. -^ 7, 




arthasya durnayatâ bhavati : taaniid aksarakauçalyani bahapakâraip sûMq^ 

tesu. — %. te ca kko akkharâ ofi akârâdatfo ekacaUâUMom «mtemleni 
toçtt. — 9. te ca kbalv *akfarft apy akârâdaya ekacatvârimçat sûtrântesa 

wpakârd honti. — 3. taUka akkkaretu akâràdisu odmtâ aUka $arâ mrna 
sopakârft bhavanti. — 3. tatrâlsaresv akârSdisv odaaU açtau svarâ nâma 

jbnd*. — &. tatika a^hasu saresu lahwmatiâ tayo ra»sà nâma 
bbavaatl. — &. Utrâstasu svaresu laghumAtraB trayo hrasvft nâma 

honâ. — 5. tattka ofAasu saresu rasseU idUie paMea tara Agkà, 
bhavanti. — 5. tatrSçtaaa svareaa hrasvebhyo *nye paàoa avari dlrg^iih. 

— 6. jjhapetoà otAa sare, sesâ Mharà kakâràdajfo niggahîttmià ftyoA- 

çaaâ ^aksarih kakârftdayo *nigrahltintâ vyan- 

fMatyi kho bffaiifanânam kakâràdmfo makâ- 
tesâm kbalu vyaôjanânâin kakârâdayo makà- 

rantâ paheapancaso akkharavanto vaggà nâma AofiA. — 8. om îfî 
rântfib paâcapancaço 'ksaravanto vargft nfima bbavanti. — 8. am îti 

niggakiUan nâma* 
*nigrabltani nâma. 

N. B. On s'appliquera à remarquer avec soin les difllérences esaenlielles des 
deux pbonétismes, sans, pour l'instant , en rechercher les lois; on notera 
toutefois les applications de la loi des numéros 6 et 1 A. — Dans la phrase 3 , le 
mot odantâ contient un </ de liaison : comme sens, il équivaut k okârântâ. — 

Sur les constructions tatra , et sur le complément de oHtfe dans la 

phrase 5 , cf. S. 157,9, et 96. — Se reporter aux deux lexiques pour toutes 
autres difficultés. On a supposé sk. aksara msc. , afin de ne pas rompre In 
concordance avec le pâli. 

16* Version II. 

SARANiGAUAlfAU. 
(formule D'INTRUS DANS LA COMMUNAUTE BOUODHISTI.) ^kK^g^ 

1. buddham saranam gacchàmi. — s. dhammam saranam 
gacchâmi. — 3, sangham saranaip gacchàmi. — à. dutiyam pi 
buddham saranam gacchâmi. — 5. dutiyaip pi dhanmiam saranam 
gacchânii. — 6. dutiyam pi sangham saranam gacchâmi. — 
7. tatiyam pi buddham saranam gacchâmi. — 8. tatiyam pi 
dhanmiam saranain gacchâmi. — 9. tatiyam pi sangham saranain 
gacchâmîti. 




LES VOYELLES ET DIPHTONGUES. 7 

CHAPITRE II. 

LES VOYELLES ET DIPHTONGUES. 

19* A la seule exception de iV, les voyelles du sanscrit, envi- 
sagées isolément, c'est-à-dire en tant qu'elles ne subissent pas de 
changement de timbre en se combinant avec une consonne voisine 
(cf. infra n°* 106 sq.), sont très fidèlement reproduites en pâli. 
Lorsque, par aventure, ainsi qu'on va le voir, le pâli substitue une 
voyelle à une autre, c'est souvent que celle du sanscrit même n'est 
point originaire, mais provient d'un phonème antérieur et hypo- 
thétiquement restituable, qui a subi dans chacun des deux domaines 
une vocalisation différente. 

19* P. a » sk. a : dhamnm «morale?» » dharma; aima 
« autre « = anya; gaechati «il va)i«»gacchati; etc., etc. — On a 
toutefois : matt et muti « intelligence 7) = mati; htnisa r obscurité j» /) '^^Jm^^ ^' 
== tamisra ; saddhiifi « avec n = sârdham ; eandjmà « lune » == candra- ^^^^^^ 
mâs (nomin.), et autres que l'usage enseignera. ^ér^^ " 

On sait que la voyelle radicale de maA n'est point un a véritable, mais la 1 W^*^^ ^^ JL 

vocalisation de Tu de la racine man (S. 82). Daos les autres cas ci-dessus, ^^ArA^'^/^ 

la voyelle divergente est en syllabe de moindre accentuation; cf. au surplus ^ ^^«c^* 
le sk. timira (robscur, ténèbres'). 

!•• P. à = ù.. â : èâJLâ «donateur»» data (nom.); arâma 
« plaisir 9 » ârâma ; àa^â « compassion 9 »= dayâ; etc. , etc. — Sauf 
abrègement régulier (supra n~ 6 et i4) devant un groupe de con- 
sonnes ou un niggahita final : iaxfaifi (acc.);pan(;anmi7i (n® 1/1, 1); 
ratix « nuit Ji » râtrï ; êaddhiiji ( n" 1 8 ) , etc. 

90« P. I — sk. i : iù *^i\i; jivhà «langue» «jihvâ; Upitaka 
fx. l'ensemble des livres sacrés du bouddhisme v » tripitaka ; etc. , etc. 
— Exceptions rares, presque toutes dues à un phénomène d'assi- 
milation : U9U «flèche 19 ==isu; susu «jeune garçon »=» çiçu ; ucchu 
« canne à sucre n » iksu ; etc. 



1. 



8 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

91* P. t = sk. ï : digha «iong7} = dîrgha; pui «joieTJ = prîti; 
fUR v.([m boitT) = pïti [nom.); jivanU «vivantes =jiYanti; etc., etc. 
— Abrègement, devant double consonne, ou y, ou m final : tittha 
«bain sacre 7' = tîrtha, issara « seigneur 7)=^îçYara, issà «jalousie 9) 
= ïrçyâ; duiiya^ taliya (supra n"" t6); rattirii (acc.) = râtrïm, d'où 
par analogie un nom. ratti et similaires (supra n"* 1 9 et infra n"" â& ). 

^abrègement devant y vient de ce qae, dans la prononciation, la semi- 
voyelle est doublée, bien que graphiquement simple : soit donc duûyya, 
tatiyya, et cf. supra n* 1 & , 3. 

99* P. tt = sk. u : vatthu « chose 7) = vastu; vatthu «maison^) 

== vâstu; urf, wpa, préfixes; puppha «fleur 79 = puspa; etc., etc. — 

Exceptions rares : puna et pana « derechef 97 = punar, guru et garu 

« lourd » = guru , âyasmà « vénérable y> = âyusmân (nom. ) ; punua 

/ , et purisa « homme » == purusa. -. -n^ 

^ *#^^"^y^****^^/'i. Dans £ar3t^ guru ^ tout au moins ^jja voyelle radicale n était sûrement 
\JûfiJ\A yf 0^ ^^ f pas un v primitif, mais un r vocalis^T^e grec répond par a dans |3ap^(. 
UcU/uStf^ . a. L*ti initial développe éventuellement devant lui sa semi- voyelle : vuccaii 

OUf- ^ljf'if\/^\ ^^ ^ nomme» = ucy aie; »MyAaa = uhyate *rii est transporté^) (VAH); vv/ft/- 

-^ ^^^A*«T^in* 98» P. ô==sk. ù : nûna «certes?) = nûnam; mûlha «fou» 
^ ^^mûdha; dure « loin » = dure: pûjâ «hommage respectueux^ 

«=pûjâ; etc., etc. — Abrègement (n" 6 et i4) : pubba «premier?) 
= pûrva ; 9Utla « aphorisme n = sQtra ; même 9uriya « soleil n = sûrya , 
bien qu'en pâU Vu ne soit suivi que d'une seule consonne; géu. ])i. 
bahunnatu = bahûnâm ; ace. vadhutii = vadhûm ; etc. — Dans 
bhîyo >^ hhxyyo « davantage )) = bhùyas, l'û a subi l'influence assimi- 
lante de la semi-voyelle suivante, puis s'est abrégé devant le groupe. 

94* Abstraction faite des combinaisons de voyelles (infra 
n"^ 1 06 sq.), les règles de formation des composés nominaux sont 
en pâli exactement ce qu'elles sont en sanscrit: S. 36Â sq., et 
notamment Syi. Que si, assez souvent, à la commissure d'un 
composé pftli, on rencontre une brève là où le sanscrit exigerait la 
longue, l'abrègement peut tenir : — 1** à la présence, efiective ou 
latente, d'une consonne double à l'initiale du second terme, v. g, 
pâramipatta «parvenu à la perfection n = pârami-ppatta = pâramî- 



>kia 



LES VOYELLES ET DIPHTONGUES. 9 

prâpta, et cf. infra n~ 5& et 98; — s*" au caractère flottant de la 
quantité des finales dans les types isyai/t, rattitri (et ratti nom.), 
vadhuni^ etc., expliqués plus haut, et cf. Tacc. pâramhji du th. 
fârami, 

9A« La voyelle r du sanscrit admet en pâli, sans loi fixe, les 
substituts les plus variés. 

1. Toutefois le substitut normal parait être t, qui se rencontre 
en toute position : initial , ina « dette n = rna (mais an-ana « evempt 
de dettes, cf. s), et isi ce saint homme?) <=r?i; après gutturale, 
kiccha « pénible » = lqrcchra; après dentale, tina « herbe )) =trna, 
diêsati r il est vu 19 == dpçyate , et dittlia r vu 99 = drsta ; après labiale , 
pitthito «par derrière » = pfsthatas , et miga k antilope 7)==mfga; 
après spirante, siiiga «corne» = çfnga; etc., etc., et voir encore 
au a'' infra. 

2. L'a est également très fréquent, quoique rare à l'initiale : 
acclui (mais aussi ikka) <« ours ?) = pksa ; kata cifait» = krla, mais 
Aicra^R devoir » = krtya; dalha et solide » = dr4ha; patham «terroir 
= prthivî , mata ^ mort n = mrta , et maga ^ mf ga ; sali ^ souvenance 7) 
= smrti; etc. 

3. L'tt ne se rencontre guère que lorsqu'il est amené, soit par 
l'influence assimilante d'un u dans la syllabe suivante, soit par celle 
d'une consonne labiale précédente : uju endroit» = rju, et u^u «< sai- 
son» = rtu; pulhuvi ci terre» (cf. a**), eipucchaU «il interroge» = 
pfcchati; t;tii2t//ii «accroissement» (mais aussi vnddhi)=^yTddh\j et 
vutihi « pi uie » = vrsti ; usabha « taureau » = rsabha , mais cf. vrsabha . 

à. Dans quelques cas, outre la voyeUe qui se développe, la 
lingualisation subsiste, sous forme d'r consonne, avant ou après 
celle-ci: ira «slance»==rc; brahà « grand » = bphant , etc. Dans 
tritvija « prêtre » = r^vij , il vient en outre un i épenthétique (infra 
n" 67), et la consonne s'insère entre deux. 

96* Les deux diphtongues pâlies répondent normalement aux 
quatre diphtongues sanscrites. 

1. P. e=sk. e: deva « dieu » == deva ; eti «il va» = eti; netia 
« œil » (c bref, n"* 1 4 , 3) = netra , etc. , etc. 



10 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

2. p. e^sk. ai : bhesajja « médecine »»bhaisajya; veranuafi 
ce abstinence » ^s vairamanï; meraya «liqueur enivrante }9 «» mai- 
reya; etc. 

3. P. = sk. : roga ce maladie » = roga; dosa <k péché 9) =sdosa; 
yoni « matrice n = yoni ; goita « famille v (o bref, n"* 1 4 , 3) = gotra ; 
etc., etc. 

4. P. o = sk. au : opamma ti comparaison »« aupamya ; yobhana 
(o bref) «jeunesse » « yauvana ; etc. 

99* En général, partout où Ion constate la substitution d'une 
diphtongue pâlie à une voyelle sanscrite, le fait relève de la mor- 
phologie : netvâ «ayant conduit» « nîtvâ, jiaAetoâ «ayant saisi i» 
=»grhîtvâ; tanotha «vous étendez?) » tanutha, etc.; et cf. infra 
n* Qg, a. — Cependant Ton peut citer quelques types d'irrégularité 
sporadique : attha et ettha «ici7) = atra; hetthâ «en bas » «> adhas- 
tât; etc. 

Le premier de ces mots paraît contaminé de eta- démonstratif; dans le 
second, c'est sans doate le groupe m qui a donné naissance à la diphtongue. 

99* Inversement, lorsqu'une voyelle pâlie répond à une diph- 
tongue sanscrite, le phénomène peut se ramener à lune de ces 
trois causes : 

i"" Il y a eu abrègement, puis changement de timbre en syllabe 
faiblement accentuée [meraya^ supra n* a6 , a , et cf. supra n** 1 8); 

s"* La voyelle a, qui en sanscrit eût fait diphtongue en se com- 
binant en composition avec la voyelle suivante, s'est simplement 
élidée devant elle en pâli [* pura^uttama «très noble ville n >-sk. 
purottama, mais > p. pur-uttama, infra n^ 36); 

3"" La divergence relève de la morphologie : tnic«;a(t«=ucyate, 
supra n"* aa , a, et cf. n** 37. 

99* En principe, la théorie du guna, de la v^ddhi et du 
samprasârana, telle qu'elle est enseignée en S. 78 sq., vaut pour 
le pâli comme pour le sanscrit. Mais les appUcations en amènent 
naturellement des résultats fort différents et beaucoup moins 
nets. 



LES VOYELLES ET DIPHTONGUES. 11 

1. Ainsi, il est ërideot que les racines à t et m internes ne peuvent avoir 
que deux formes : une à voyelle simple, et une de guça-vrddhi (e, o, cf. 
n** a6). D'autre part, si une racine du type nI est susceptible des trois d^rës 
(nf, guça ne ou My, vrddhi nây), le troisième n*en sera pas moins sujet à se 
confondre avec le deuxième en cas de doublement du y qui abr^rait Va 
(supra n* i&). Enfin, les racines )i f auront nëoessairement des alternances 
fort capricieuses (supra n* a 5), et la forme faible des racines à nasale pourra 
présenter une autre voyelle que Va (supra n* i8). 

9. U va de soi, d'ailleurs, qu'à une forme simple du sanscrit peut ré- 
pondre, au point de vue du sens, une forme renforcée du pAli, ou récipro- 
quement — a) P. forita trhomme^ n'est pas altéré de purasa : il sigpnifie 
étymologiqoement ir humain» et répond à paumsa. P. eiua on erisa frteN 
est, si Ton veut, sk. idrça, mais modifié par l'influence probable de quelque 
dérivation qui serait en sk. *aidrçya fr similitude i. — b) P. mariya ou issera 
irdomination)) répond comme sens à aiçvarya, mais est dérivé directement, 
sans vrddhi, de îsêora (n* ai); et Ton a de même ustukka rrzè\er> , en r^ard 
de autsukya. — Ces contrastes foisonnent et méritent la plus grande attention. 

SO« Des coasidérations qui précèdent ressort la nécessité im- 
périeuse, pour comprendre une dérivation pâlie, de la ramener 
à sa forme sanscrite et d'en analyser les éléments en sanscrit : tra- 
vail de transposition que l'habitude facilite très vite et qui introduit 
dans un chaos apparent un ordre merveilleux et imprévu. 

Soit, par exemple, on mot sonna rrow, et l'adjectif correspondant sovanna 
(rd'ori) : comment comprendre la relation qui les unit, si Ton ne remonte h 
sk. suvarça? Celui-ci, en syncope, donne sk. svarpa, lequel aboutit à sonna 
(infra n* m); et, d'autre part, la vrddhi de suvar^a donne sauvar^a, nor- 
malement représenté par sovanna, < — Voici qui est plus fort : de sagga <rcieU , 
vient sovaggika frrdatif au ciel)). C'est que «<^^a = svarga, lequel, prononcé 
avec vocalisation de sa semi-voyelle, devient snarga >* suvarga (formes vé- 
diques), d'où dérivation par vrddlii sauvargika , et conséquemment p. sovaggika, 
— Dans ces cas et maints similaires, le pftli pose une énigme que seul le san- 
scrit pent résoudre. 

Sl« Version IIl. 

STANCES GNOMIQUBS. 

1 . ko imam pathaviip vijessati ^ ^^fiéi*^^-^ 

yamalokaip ca imaip sadeva.kani I yJt^ * ^' 
ko dhammapadam sudesitam 




v^ 




t^^^^:::mf'^^^ 








S'^^ 






PÉRCiyDE GRAMMAIRE PÂLIE. 

sekhj/pathaviip vijessati 

yamaiokam ca imam sadevakam I 

sekho dhammapadaip sudesitaip 

kusaio puppham iva pacessati II 

udakaip hi nayanti nettikâ 

usukârâ namayanti tejaaam | 

dâruqi namayanti tacchakâ 

attânaip damayanti pan^itâ 
na hi pâpam kataip kammaip sajiukhîram va muccatî 
da ha^ ifl bâlam anveti bhasmâcchanno va pâvako || 
kâyena saipvutâ dhîrâ atho vâcâya samvutâ I 
manasà samvutâ dhîrâ te ve suparisaipvutâ || 



^'^ .s^re. 




♦^'i 




6. sukhpkâmâBÎ bhûtâniyo dan^ena vihimsati 
i attano sukham esâno pecca so na iabhate sukham 

7. sukhakâmâni bhûtâni vo dandena na himsati j 

attano sukham esâno pecca so Iabhate sukham 
o _ . ii*f . _r7..'; . _, ._ I ta. . 



xliLmA^^lf^^ 



0^ 



8. gabbhaip eke upapajjanti nirayaip pâpakammino j it>j,^^a#J^^^ 



^^aRflrâiïi suRatino yanti pariniboanty an âsavâ || «^m-^Sa^^j^^^^ 




paiç^aUnoyanUç* 
r^ û. idna socati pecc^ 



5c4«%i 



9 . i dtia socati pecca socati v3i^< {j^ ■fi^cajt' 1 ^^'^C^ 
pâpakârî ub hayattn a socati j " ^ . . 
so socati so vihannati^ 
disvâ kammaYilittn 



-*V^<"^->---*^ 



lakilittham attano B /^J^^^<^ 
idha modati pecca modati ^'' 

katapuniio ubhayattha modati 
so modati so^âmodati 
disvâ kammavisuddhim attano 



suddhim attano II /rr**^ OTtMjJJ 



idha tappati pecca tappati 
pâpakârî ubhayattha tappati I 
pâpam me katan ti tappati 
bhiyyo tappati duggatirp gato II 
idha nandati pecca nandati 
katapuniio ubhayattha nandati 
punnam me katan ti nandati 
bhiyyo nandati suggatim gato II 



t^v.-»^ 



( Dhammapada , passim.) 



^Vtie^* 






U 



tMm$. 






LES VOYELLES ET DIPHTONGUES. 



13 



EQUIVALENCES SANSCRITES ET EcLAIRCISSBHENTS DIVERS. 

1. ... vijesyati sudeçitam kuçalah (infra n"* 5o) . . pracesyati. 

— 3. paçfjiitâh (infra n* 69). — à karma .... macyate dahad 

— 5. vâcayâ. — 6. esânah, pretya. — 8. gabhham erà une matrice^ = triis 
renaissent en ce mondes ; . . upapadyante . . . sugatayo . -nirvânti. — 

9 ubhayatra .... vihanyate drstvâ .. — 10. pramodati. — 

11. tapyate ..... maya krtam iti. . . 



V<!^^;jSSo99. Version IV. 

LE PREMIER MIRACLE DE LA VIE DU BUDDHA. _ mu/^*ïmj- ^^iv^ m 

o bhagavà, sattâbassa accayena tamha sa madbi mhâ jj/''*'*^ 

arkSlnniMt/viTnavnrilS vArkn vrkii^alin/1rk l'An ■■nttcnmir'imi «^ Ti 




jtttMuBtva^ ^ap yena mucalindo ten' upasaHikapai ^[^j^^^^j^J^ ^\ 



upasamkamitvâ mucalindamùle sattâham eka pallankena nisidi , 
vimuUisukhapatisaipvedî. — q. tena kho pana samayena mahàakâ- ^. WQ> ^ y^<C 4^ 

la megho udapadi, sattâhavaddalikâ.sîtavcâtaduddinî. — 3. aiba kho ^ 



H 



la megho udapad 
D ■> p ii?mucaiindo nâgarâjâ, sakabhavanâ nikkhamitvâ^b||ggavaio kâyaqi ^ ^^ . ^ 
y ** g* y sattakkhattum bhogehi parikkhipitvâ, upari muoohani mahantam ^ x""*€yA«^«L. 
karitvâ atthasi : ma bhagay a ja te m sitain, ma bha gavan tam . . . /•''^S^ 

nâ bhagavantamgaipsapa^ '^y'^^'^ki^^' 

^. atha kho mucalindo nâgarâjâ, sattâhassa accayena vid- 
igatavalâhakam devam viditvâ, bhagavato kâyà bhoge vini^. 
i, sakavançam paiisambaritvâ, manavakavannam abhinim- ^y^^^^f;^ 
initvâ, bhagavato purato atthâsi, anjaliko bhagavantaip namag^<:;^ 
-^a. atha kho bhagavâ , elamaUlîâin viduvà, iàyaip^ 
imam udânaiii udânesi 
uiflio viveko tutthassa sutadhammassa passato 




av yapajjha m sukhagi loke pânabhûtesu saqiyamo 
sukhâ vi râga tâ loke kâmânam samatikkamo f<^ 





-'^^^ 







asmimanassa yo vinayo etaqi ve paramaqi sukhanti II 

^^^'* ■ ■' 1. ... bhagavan saptahasyatyayena xasmatsamadher . , -muiad . . teno- 

pasamakramîd; .... nyasâdU. — 3 niskramitvâ, . . . bhogaih 

(chercher i[;Aat(« et M^), . . . krtvâ8lhât(*a8thâsU): ma . . [prâpnotu], etc. 

— à kâyâd bhogàn .... -nirmitvâ, elc. — 5. udânesi ^û. 

(rproféran; «mtmôiui, (ri'oi'gueil qui consiste à dire : je suis^ = tria vaine 
iDusioa de la personnalité)). a v /O O 




N3!^ 






PRÉqS DEi£RAMMAIRB PÂLIE. 




PITRE III.T^ yH^—O^ 



|>'^/l; LEâ groupes de voyell»». . . , 

[y SS« Le traitement des groupes (fe voyelles , qm se rencontrent , 
soit dans le corps d'un mot, soit de la finale d'un mot à Hnitialc 
du suivant, est régi en sanscrit classique par des lois très rigou- 
reuses et presque absolues (S. 17 sq.). Les procédés du pâli, 
comme d'ailleurs ceux du sanscrit védique, sont infiniment plus 
élastiques : il admet, pour pallier l'hiatus, toute sorte d'expédients, 
et au surplus il n'exclut point l'hiatus lui-même. Cf. supra 
n* i5, 16, 3i et3a. 

Cet arbitraire est loin de constituer une difficulté dans Tétude du pftli. Tout 
aa contraire, il oflte, au point de vue de la clarté, de sérieux avantages : 
deux mots distincts peuvent presque toujours y être séparés, en sorte que les 
mots composés s*y dénoncent au premier coup d'osil, et laissent, pins aisé- 
ment qu*en sanscrit, transparaître ieors âéments. 

S4« D'un mot à un autre, et même parfois dans le corps d'un 
composé, Thiatus peut demeurer : âyasmâ ànando «le vénérable 
înanda 7) ; satitkuddho aUhi = et il est irrité v = saqikruddho 'sti ; 
maliâakàla- (supra n*" Sa , a), etc. C'est le cas à peu près constant 
quand la prenaière voyelle est une longue ou une diphtongue. 

1. Va final d*un vocatif ne se contracte qa*avec un Ui subséquent (cf. 
S. a&, 3o). 

9. Les graphies telles que hi atthoua (n'' i5, 1), et les scansions du type 
tarad amamm trii traverse la mer 9» (6 syllabes en Gn de siMka) «= taraty ar- 
çavnm, sont extrêmement fréquentes. 

3. Il n^est pas jusqu'au petit mot e<i, qui ne reste souvent en hiatus, même 
devant un a. 

Sft« Quand la contraction s'opère, c'est suivant les mêmes 
règles qu'en sanscrit, à cela près que, naturellement, elle ne sau- 
rait jamais aboutir h ai ni au (supra n** s 6), remplacés par e et 0. 

1. A la commissure d'un composé : pât}a'atipàia>pâ^Upàla 
(«nuisance à un être vivant»; upa"tta::>upeta «pourvu den, moAà* 




LES GROUPES DE VOYELLES. 15 

isi >- maheii « grand sage » ; poia-niaka >padodaka r bain de pieds n ; 
mahà-ogha > mahogha «(grand flux » — mahaugha, apa-eti > apeti 
n il s'en va » »■ apaiti ; etc. , etc. 

On voit qae ie compose ne sera d'aspect insolite, que lorsqa*en sk. le 
second terme commencera par nn r : makêêi «> maharsi. Encore le pftii rëta- 
biit-il parfois en composition le timbre altërë dans le mot isolé : il a usabha 
tr taureau 7), mais non *narosabka^ «r taureau parmi les hommes, héros 9»; son 
composé est narâsabha , plus proche du sk. nararsabha. 

n va de soi qu'en principe (supra n* i &) le résultat de la contraction sera 
une brève, si la deuxième voydle est suivie d*un groupe de consonnes : lokita- 
akkha (rqui a les yeux rongesi» >>/oAt(aUAa»lohitftk8a; ututtama At meil- 
leure des saisoDsn , etc. Toutefois, bhoMta-âcehanno > hhasmâcchanno , n* 3 1 , 4. 

2. Entre deux mots : ta$$a oAai/i^^toaiaAiii^i^tasyâham; taê$a 
atoifi :> taueUagi » tasyaitad ; etc. 

Ce dernier cas est rare; car on peut tout aussi bien — et en principe cela 
est plus commode — admettre ici une éiision (infra n*" 36) et écrire en consé- 
quence taêê' etam et lau* âka$fi. 

SB« On voit, en effet, que, dans la plupart des cas ci-dessus, 
tout se passe comme si la voyelle finale s*ëlidait purement et sim- 
plement devant la voyelle initiale. Soit donc par analogie de celte 
ëiision apparente, soit phénomène d'ordre spontané, une finale 
brève, y compris ie niggahita (supra n"* 6), et éventuellement une 
finale longue, peut disparaître devant une voyelle initiale quelconque : 
ainsi, fâla-uppala «lotus bleu 9) donne taluppak en contraste avec 
nilotpaia, et cf. supra n"" â8, a*; ainsi, l^it' imâni (-«^ trïnîmâni) , 
yoêia mJrnfâçi et lâ»am ahan^ peuvent aussi s'écrire indifféremment 
ffçimâm ou Gn tmmu, yaêêendnymi ou yasê' tmirtyânt, tâsatjii ahaifi 
ou tâi ahaqi, etc., etc. 

1 . En métrique, la deuxième alternance sera indifférente , mais la première 
permettra de substituer une brève à une longue, et la troisième de supprimer 
une syllabe. 

s. L'initiale qui cause Télision peut subir un allongement compensatoire 
(supra n"* 35, a), même lorsqu'elle est de timbre différent : saddhâ idha 
ff la foi ici-bas9) >» saddh* ïdha (n*i3i,!i) = çraddhehu. 

SV« L'élision sanscrite d'un a initial s'est restreinte en pAli à 
quelques petits mots, plus ou moins enclitiques, ou du moins 



16 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

accessoires, et à des vocables très usuels. Mais, par contre, elle s'y 
est généralisée dans une double direction. 

1. C'est en toute position, après voyelle, diphtongue ou nig- 
gahîta, que Va initial peut ainsi disparaître : ainsi, l'on a 'pi pour 
opt, *8t pour ojt (ctu esT), Ae^/Aâ » adhastât (n"" 97), etc. 

2. L'élision peut atteindre toute autre voyelle que l'a, soit toisa 
'dàni'^^ tasyedânïm, etc. 

1. Ainsi sont nés les doublets très oommons opt et pt, tliet ti (n* 3i, ti), 
tM et oa (n"* 3 1 , &) , et sans doute aussi les aphérèses du genre de aggini > 
gini frfeav) , udaka r> daba treauf) (sk. aussi daka). 

9. La finale qui cause Télision peut subir un allongement compensatoire: 
bkagawmtam dassanâya t(i >» bk. dassanâyà *ti «rpour voir le Bienheureux^ = 
darçanâyeti; khn su idka >- kim su 'dka ^ *kim su iha, etc. De là, dans la 
quantité des voyelles finales, un certain flottement qui peut même s^aocuser en 
d autres occurences : infra n* 63 , 7-S. 

S9« L'extrême mobilité (infra n"" ^7) et la pronondation 
ambiguë du niggahîta ont amené à l'utiliser, — ainsi que l'm , qui 
au fond n'en difière pas, — pour pallier çà et là un hiatus : idha 
((ici 7), mais idhaiii àhu «ici ils dirent» >= ihâhub; cakkhu «œiln 
= caksuh, mais cakkhuifi udapàdi «l'œil apparut t). 

Sur l'insertion éventuelle d'autres consonnes euphoniques, on se reportera 
aux n*' 5 1-5 9 infra. 



L't devant voyelle, s'il ne subsiste ni ne s'élide, peut, 
conune en sanscrit, se changer en y. Mais ordinairement il déve- 
loppe à sa suite sa semi-voyelle : vyagga et viyagga « exalté 9 = 
vyagra; tyanjana^ byanjana (n* i5, 6) et viyanjana «consonne 19; 
aggi-àgûra >- aggiy^àra r l'habitacle du feu sacré» (aussi agyâ- 
gara); etc., etc. Exceptions : n"" &o, 1-3. 

Le même dédoublement, mais en sens inverse, peut se produire pour t ini- 
tial après voydle finale non élidée : ainsi na idam s'écrira à volonté na yidam, 
on nay idam ou même nay yidam, 

40« L'ti devant voyelle , s'il ne subsiste ni ne s'élide, se change 
habituellement en v (prononcé tr, n** 9, 3): anv-eù [tf 3i, &); 
sv-àgata «bienvenu)). Mais il peut aussi subsister en développant 
après lui sa semi-voyelle , hhikkku-àsana ^ siège de moine n r> hhik" 
khuvâsam =bhiksvàsana, etc. 



LES GROUPES DE VOYELLES. 17 

1 . Cf. snpra n* 3o. — Par analogie de duva- = dva- en composition , 
fî- (= tri-) insère égàemeni un v devant voydle : iv-ahgika (rtripartif». 
Mais il y a contraction violente dans ^ha «rS jonrsi» = tryaha. 

9. Le changement de tfî en âo paraît du à une influence assimilante du v 
subséquent dans iu> eva, 

4 i • Ve Bnai devant voyelle « s'il ne subsiste ni ne s'élide, peut 
devenir ay comme en sanscrit; mais ce groupe non plus ne sub- 
siste guère, quoique la disparition s'en opère tout autrement qu'en 
sanscrit. Le phénomène, qui affecte essentiellement les mono- 
syllabes, semble se ramener à une meta thèse (cf. infra 68), qui 
change ay en ya, après quoi l'a se contracte avec un a suivant : 
me ayaqi > * may ayarii > * mya ayatii > my âyoQt = me 'yam; 
ie ahwfi >* iay ahutii >^* lya oAuçt >* ty âhutii «ils furent t»; te atea 
r> iy aaa (n* 35 , i, in fine) =» te 'sya; etc. 

Dansôtfiifo «rMonsieurn (interpolation honorifique) =* âyusvas, voc. véd. 
de âyufvant «ràgé^ (synonyme de âyusmant, cf. supra n* 99), le change- 
ment de ày eu âv parait dA à la double influence de Yu et du sub- 
séquents : cf. n* &o , 9* De même âxmdha «rarmen = âyudha. 

49* Va final devant voyelle, s'il ne subsiste ni ne s'élide, peut 
se dédoubler en av, comme notamment le th. gth > gav- ci bœuf » 
(infra n"* 1 64). Et il en est ainsi même de ¥0 qui ne procède point 
de a -f- «9 mais de la transformation du visarga (infra n'^ 5o) et 
qui conséquemment n'a jamais contenu d'u. Mais dans les mono- 
syllabes et les adverbes en -to <: -tas (S. iBy), ce groupe av 
subit la métathèse en va^ après quoi l'a se contracte avec la voyelle 
suivante ou s'élide devant elle; et, comme u devant voyelle peut 
aussi devenir uv (supra n"* &o), il en résulte que les juxtapositions 
ko ahu «qui fut??), koatûio «quel sens? », ko idha^ etc., s'écriront 
éventuellement kv âhu ou kuv âhu, kv aitho ou kuv allho^ kv idha et 
kuv idha [kuv idha) ^ etc. De même ivàharii^= so^ham. 

Les r^es du présent chapitre, étant en général des ad Ubitum , ne méri- 
tent point TeSort d*une fixation immédiate dans la mémoire. On se bornera à 
les lire avec attention, sauf k s'y reporter toutes et quantes fois on se trouvera 
en présence d'une juxtaposition insolite. C'est pourquoi elles n'appellent non 
plus aucun exercice spécial. 

OIAMMAIBI pIlIK. S 

tHrUHBt» lATIOIAU. 



18 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

CHAPITRE IV. 

LES CONSONNES. 

4S» Les concordances de consonnes du pftli au sanscrit, sans 
présenter nulle part de fortes anomalies et tout en formant un 
système très cohérent, sont assez variées pour exiger une analyse 
très minutieuse. Nous devons commencer par envisager chaque 
consonne isolément, et nous distinguerons tout d*abord, comme 
étant le plus simple, le cas de la consonne finale sanscrite. 

Dans cette position, en effet, la consonne est nëoessairement nniqae 
(S. 97). -— < Il est bien entendu, ici et partoat, que les processus phonétiques 
déjà exposés pour le sanscrit et censés connus du lecteur servent i la présente 
étude de base et de point de départ, à moins d'avertissement contraire : ainsi, 
pour expliquer p. sojom ir 16» , an partira de sk. so^aça, et non point de la 
forme théorique ^sas-daça. 

Section L — Gonsonrjis finales. 

449 Le pàli, en principe (mais cf. n"* 5 i-Bn), ne souffire à la 
finale aucune consonne, excepté les nasales. 

Si. — Explosives. 

4tt« Toute explosive finale disparaît en pâli, parfois avec 
allongement, plntôt analogique que phonétique, de la voyelle ainsi 
découverte: — i"" gutturale, somma ce complètement ?) = samyak 
(l'a par imitation de mainte autre finale adverbiale); — a"" lin- 
guale, cha c(six» (mais chai en composition et en liaison devant 
voyelle) = sat <: çaç; — 3" dentale , abl. sg. assâ = açvât, tamhà 
(n"* 3â , 1) = tasmât; etc. , etc. 

1. Dans iru nie Rig-Védan = rc, Vu provient d'une résonnanœ labidie 
exceptionndlement développée par la rencontre du ^ et du v dans le cp. rg- 
veda >* irubbtia, sinon de la labiale implicitement contenue dans le g lui- 
même; et, en conséquence, Tancien thème oonsonnantiqae a passé à la flexi<m 
des thèmes en «*, infra s. 

9. Une infloenee du même genre par«tt avoir agi sur le vocalisme final de 
puAu ttk partn (mais parfois fmtkag devant voydle) ^ pfthaL 



LES CONSONNES. 1» 

3. Quand ia conflOQDe qui tombe ainsi est une finale de th^e nominal, 
la YoyeUe précédente se troave dëoGUYerte au nominatif, et dès lors le thème 
passe nécessairement de la flexion consonnantiqne à la flexion voealiqne 
(snpra). Dans ce cas, il peut arrirer qne cette toydle ft son tonr se modifie 
ponr s*adapter au système nourean oà est entré le thème. Ainsi, *pari-sad 
Z> parifat f. erasserablëen ne pouvait devenir p. ^jMint«, paisqu*ii n*y a pas 
de noms féminins en hi : il a aUoo^ sa voyeUe et s'est altéré en pamâ qoi se 
dédine sur kahnà = kanyâ. 

i. Dans ^autres cas ou le tnot a ^falement changé de déclinaison, sa 
consonne s*est eonsenrëe, et même parfois mieux qu'en sanscrit; mats c'est 
qu'alors elle a cessé d'être finale, étant couverte par une voyelle qui s'y 
eÊi superposée et a fait passer le mot k la flexion vocalique : ainsi, rtvij, 
devenu Mtvija (supra n" a5, à), anutthubha contaminé de anustubh et de 
son adj. dér. ânustubha, se déclinent respectivement sur deMi=deva et yi^a = 
yuga; vâc>-vâk est en p. vâeâ «r parole» (sk. aussi vâcâ), et sant>- san 
ffëtantn a gardé ses deux consonnes dans sa forme nouvelle de nom. santo, 
qui commande toute la flexion (infra n** lyS, i). 

5. Quand la consonne défaillante parait remplacée par le niggahlla , conmie 
dans ûriyam cren travers ^i = tiryak, c'est pure illusion : il &ut se souvenir 
que la forme du th. plein est tiryanc- , ou que tiryak lui-même en euphonie 
peut devenir tiryan, types qui à eux seuls justifient amplement Tinlrusion 
du niggahlta; cf. aussi d'ailleurs supra n*" 38. 

S 2. — Nasalbs. 

Toutes autres nasales que 1'» et l'in sont hors de cause; cf. toutefois Tali- 
n^ immédiatement précédent. 

41B« Vn final, relativement rare en sanscrit, Test encore 
davantage, par des raisons morphologiques, en pâli, oii notam- 
ment l'ace, pi. a une tout autre désinence. Lorsqu'il subsiste, il 
s'écrit usuellement en niggahîta : tasmini (Ioc.)= tasmin; gacchaqi 
(nom.) => gacchan. Mais il peut aussi disparaître sans laisser de 
trace : âyaêmà (nom.) » âyuçmàn; brahà (nom.) »= bfhan (infra 
n" 171 sq.); tamhi = tasmin (infra n* 187). 

4V« Vm final subsiste, et peut s'écrire» soit m, soit niggahîta 
en toute position : cf. n"* 3 1 et 3 â. 

1. Cette dernière graphie est généralement préférée. Mais le choix dépend 
essentiellement, soit du d^pré plus ou moins grand de liaison avec le mot 
suivant, soit, en poésie, de convenances prosodiques. 

9 4 Vm m m peut aussi disparaître, surtout en poésie, à raison des 
«tiginees do mètre, v« g. maMèn^^maeedmm^màHjhiAm^ infra n* 63, t. 



SO PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

S 3. — Sbmi-votillss. 

49« LV final disparait, saufparfoiseniiaison(iiifran**5i-5a), 
avec allongement éventuel de la voyelle précédente : pita (voc.) 
= pitar ; puna et punà » punar ; pàio « de bonne heure n = prâtar, 
où le groupe est traité comme si r provenait de s (infra n"* 5o). 

1 . Quand IV semble remplacé par un m , c'est affidre d'altération morpho- 
logique : adadum trils donnèrent^) = adadur, par analogie des nombreuses 
fonnes de pi. 3 qui se terminent en nasale. 

a. Aucune autre semi-voyelle n'est en cause : / n'est point final, y et o ne 
le sont qu'en euphonie (supra n"" &i4a), et /remplace une explosive (supra 
n- 46). 

i A. — Spieartes. 

Il ne peut être question que de i'«, puisque ç et h sont interdits à la finale 
sanscrite et que s y devient /; cf. supra n* AS. 

4B« Après toute autre voyelle que a, Vs final disparaît pure- 
ment et simplement : purisà «honmies» =» pmnisâs; aggi (nom.) 
== agnis, agg%hhx> aggihi (instr. pi.) = agnibhis; hhikkhu (nom.) 
bhikçus; etc. 

ttO« Un a» final devient o en toute position : pur'uo (nom.) 
=: puru^s; mono «esprit 79 » manas; lokato (abl.) = lokata8;/Mm- 
caso « 5 par 5 » =» pancaças; etc. 

1. Ces deux r^es d'une extrême simplicité reviennent h dire que la finale 
en s prend en toute position la forme qu'elle aurait en sk. devant sonore, 
puisque r finid tombe en pAli : supra n"* 48. 

a. On constate parfois , sans doute par emprunt à la mâgadhî (supra n** a , 
3), changement de os eue, comme dans «ve et «uve crdemainTi^çyas, qui fait 
un si étrange contraste avec hxyo et Atyyo «rhiern = hyas. 

3. P. bhavâma «mous sommes^ pour bhavâmas, etc., provient d'altération 
granunaticde : la désinence des temps à augment a été indàment généralisée. 

S 5. — Consonnes finales bprnthbtiqubs. 

tt i • Il tombe sous le sens que les finales ainsi disparues en 
pâli ne sont pas tombées toutes à la fois et dans une position quel- 
conque. Elles ont dû continuer longtemps k sonner constamment 



LES CONSONNES. 31 

en liaison devant voyelle initiale, alors qu'elles étaient devenues 
muettes devant consonne. Ainsi Ton prononçait couramment encore 
tasmàt anno ou toimâd àSmo^ alors que la dentale s'était amuie dans 
taêmà para «autre que lui 9). Et, de fait, on rencontre dans les 
textes nombres de graphies du genre de iasmài anno, où, bien 
entendu, les grammairiens considèrent le t comme une insertion 
purement arbitraire et euphonique. 

Comparer les liaisons dn français classique, que le français populaire n*a 
que lentement éliminées. — De même on devait dire encore pimar efî, aham 
etw, alors qo*on disait ptM paiati, aham twfomi ffj'écontei», ou même, sans 
nasalisation, aka êunoad, etc. ; et le snjet pariant, qui n^étymoiogise pas la 
langne qu*fl parie, ne se rendait compte que bien codîuément de la prove- 
nance de ces consonnes, J, r, m, qui, disparaissant ici, réapparaissant là, 
devaient lui Cure Teffet de simples adjuvants euphoniques sans vdenr pré- 
cise. — C*e8t ainsi qu*en français nous disons nuuige4-ilf par imitation de 
baii-Uf voê-y par imitation de vteiM-y , qui lui-même procède de tu timu , etc. 

69 • De là une conséquence importante : é/, r et m s'insèrent 
dans certains hiatus entre finale et initiale, sans aucun égard à la 
structure étymologique du mot auquel s'affixent ces consonnes. 

1 . êommàd eva ou êommad eva (supra n"* &5 , i"*) ; punad eva ^= 
punar eva ; bahud tdann etc. 

1. Dans la juxtaposition etadatihi = etad asti, Teuphonie a maintenn la 
forme correcte du nt. du pronom, devenu par ailleurs etam (infra n* iSy). 

2. Seulement devant tva ei em, v. g. ràjâr iva te comme un 
roi?), et avec abrègement taihà eva > iathar eva = tathaiva, etc. 

9. LV est intime dans jnmor eoa, vultir esâ «rcette conduite d = vritir esfi, 
aggibkir iva «r comme avec des feux», etc., où il passe ^pdement pour une 
ëpenthèse de pure euphonie. 

3. idham âhu «ici ils dirent», ptinam eva^ etc. 

Section II. — Consonnes initiales et médiales. 

ttS« Les consonnes pAlies, en tant qu'elles ne se combinent 
pas entre elles ou ne subissent pas l'influence d'une voyelle voi- 
sine, sont en général d'une remarquable fixité, et aucun prâcrit 
ne reproduit aussi purement le consonnantisme du sanscrit. 



23 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

ft4« Les lois sont les mêmes , sans distinction, pour les con- 
sonnes initiales et mëdiales, à cela près seulement qu'en principe 
une initiale ne se double pas. 

1. L*extréme importance de cette règle n*apparattra qu*au chapitre 
guiyant, où seront ënumërÀ les innombrables cas de doublement de con- 
sonnes mëdiales. 

s. Dans une composition nominale, Tinitiale du second terme, quoique 
mëdiale en fait, peut garder par extension la forme qu*elle a lorsqu*dle est 
initiale absolue : ainsi paUha irquestionn «praçna, et mUnda-panha (non 
"PptMa) (r r interrogatoire de Mënandre» (titre d'un ouvrage bouddhiste). 
Mais au contraire, dans la composition avec préfixe, Tunion intime des den 
âëments (ait que l'initiale du second est traitée en mëdiale : ainsi, mut- 
ggaklUi , niggabta^ etc. , en regard degalota =*grahlta =sgrhlta. 

3. Après un petit mot, qui fait plus ou moins corps avec le suivant, on 
même après une voyelle quelconque, pour les besoins du mètre, Tinitiale 
peut être traitée comme die le serait à la mëdiale : na fptuidati iril n'est pas 
satisfait» « na prasidati. 

SI. — Explosives. 

ftft« Les échanges qui se produisent d'une classe à l'autre 
sont de nature tout à fait sporadique, comme dans kipitta (t fourmi 9) 
<=pipîla, olx sûrement la dissimilation est en jeu. On peut tou- 
tefois mentionner : 

i"* Palatale :> dentale, y. g. e&mnâra^a« nuit claire v=jyotsnâ, 
et tikicehà « médecine n = cikitsâ ; 

a"* Dentale :> linguale, v. g. datfisa (n"* 3â, 3), iâha ou dâha 
((incendie 7), mais presque toujours iahalx ccil brûle 9), udâra et 
ulàra (c noble n = udâra , etc. 

Dansée dernier cas, la lingualisation parait due à IV subséquent; dans 
les autres, elle peut s'être produite d*abord dans des composés à préfixe teJ 
que nis->* nir-, puis s'être propagée dans le mot simple. Cf. S. Sy. 

ftG« Les échanges entre les divers ordres d'explosives sont 
également de très faible importance. Exemples : 

1° Sourdo sonore, presque exclusivement dans les linguales, 
V. g. âdavika et àlavika t( vivant dans les forêts » <= âtavika , et cf. 
prî/t s'il vient de rac. PAT H «lire» (supra n° i); 

9"* Sonore > sourde, surtout dans les dentales, v. g. ptijeli et 
pâceti ce il mène v «^ prâjayati , pâiMâva « manifestation » i=pridur- 



LES CONSONNES. 9S 

bhiva, InuKia « nonchalant t> — kusida, *ehàhay>eh^ «petit 
d'animad rt =» çâva ( cf. inf ra n* 5 8 ) ; 

3*" Non aspirée r> aspirée, fréquent surtout dans les labiales 
initiales , v. g. paUta z> phaUta « gris » et pharasu « hache v =» paraçu , 
mais aussi khaituin (v!" 3a, 3), khujlja <k bossu ?)««kubja, etc.; 

h** Aspirée >^ non aspirée, v. g. idha>ida «ici»; dabhha> 
i2ri£^=»darbha. 

Ces cas et siinihires, en tant qu*il ne se produit pas de combinaison de 
plusieurs consonnes, sont exclusivement du domaine du lexique. 

nu. Les trois sonores aspirées, gutturale, dentale et labiale, 
sont très couramment remplacées par A. 

On a déjà constaté pareils échanges en sk. : cf. S. 3o, 809, et an lexique, 
rac. DHÂ, GRABH. L'affection est tout uniment plus développée en pAii, 
mais il est probable qu en pAli même elle ne s*est produite r^;nlièrement que 
dans le corps d*un mot (poAiîte), d*oii ensuite Tanalogie Ta transportée à 
rimtiale(Aott). 

1. Gutturale : lahu «léger9)»ilaghu, etc. 

2. Dentale : 9ââhu>9àhu^ (t droit, bon?); -At, désinence de 
sg. 9 à Timpér., -=-dhi>-hi; A«//Aâ=adhastat; etc. 

3. Labiale : -hhi:> -At , désinence de Tinstr. pL , » -bhis ; pahûta 
« abondant n = prabhûta ; AoAt « sois n =- bodhi < 'bhodhi (S. 64), 
Ao^t ftilest»=Bbhavati, etc. 

Au contraire, une explosive primitive s'est maintenue dans : iika nicin 
= iha ; gahhhara trcaveme» = gahvara, et cf. gabkîra (rprofondi» = gabhira. 

59* D'explosive à semi-voyelle, le changement de d en / est à 
volonté entre voyelles (supra n"" 9), et, inversement, celui dei? en 
b (cf. S. 69, a*) se produit sans règle déterminée, surtout à fini- 
tiale. Mentionnons en outre : ^ ^ ^j^ -^ 

i"y>y, dans mya>i«ya «propre», etc.; ^ ^j\ajLA^ ' 

2"* <?>y,dans AAâyite Rmâché»=khâdita; / ) /^^^•"^^ 
(Ces mutations paraissent dues au voisinage de Tt.) 
3* rf>r, dans .0£/»a >* min (n* ag, a), ekàdaêa> ekàrasa 
« onze yf , et autres composés d^daça ; 

à"* b^-v^ dans vUieù «il craint T^^bibbeti, valâhaka «nuée de 
pluies (n** 3s, A), etc. 



UxM- 



2& 



PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 




\ Chaque fob qa'on aura le d^agrëment de ne pas trouver un mot pâli 
^ sous la graphie v, on devra songer h le chercher sous la graphie 6, et réci- 
proquement. ^ ^ - — 

>-- '' S 2. — Nasales. 

ttB« Les nasales sont assez sujettes à s'échanger entre elles : 
paiflitale > linguale (ânâpc»ï > ânâpesi « il ordonna?) = *âjnâpaisït); 
dentale > linguale [mànava «jeune hoDuneT), si c'est le même mot 
que mànavay mais il est également sanscrit); etc. 

1. Le peu de fixité des nasales est graphique au moins autant que pho- 
nétique : il tient à ce que, la nasde pouvant toujours être prononcée en 
niggahlta , les scribes n^[ligents Font notée au harârd par n'importe qud 
signe de nasalité. Cf. n** AG-iy. 

9. La nasale linguale est parfois remplacée par la semi- voyelle de son 
ordre : venu > wh «r bambou». 

S 3. — Sbmi-votbllbs. 

•0« Les échanges de semi-voyelles sont sporadiques et ne 
méritent qu'une sonmiaire constatation : 

I <> y >. r, V. g. antaràraît r il court un danger » = antarâyati 
(par assimilation des deux syllabes) ; 

û"" r:>l (assez fréquent), v. g. aniaUkkha «atmosphère», 
eaUàfi$a>'cattàb»a (n"" i5, s) et cattàlisa (n"" 9, 1), ieda»a:>tera$a 
(n" 58, 3*) > telasa «treize?», etc. 

3"* />r (du moins en apparence, mais IV pourrait être pri- 
mitif) , dans kila et kira « certes n = kila. 

Sur y>t?, cf. n*' 4o, a, et 4i. — Sur y >yy (très fréquent), n" i4,3, 
et 39. — On a />• n, par dissimilation , dans tiatifala ^charrue') = lângala. 
— Sur r > 6, cf. n* 58 en entier. 

S 4. — Spirantbs. 

Gi« Aux trois sifflantes du sanscrit répond presque invaria- 
blement l'unique sifflante du pâli. 

1. P.« = sk. ç : êatthâ « précepteur ?? = çâstâ (nom.) ; da$a = 
daça ; m9u «jeune garçon » = çiçu ; etc. , etc. 

1. On sait que sk. ç , en certaines positions, devient cch (S. 39 , 3*). Cette 
mutation 8*est propagée en p. dans des positions médiates ou la phonétique 



LES CONSONNES. 



i5 



A4e: 



ne rappdait pas (v. g. kattU-<duikti «rfiente d^âéphant «), et de là à rinitiale 
dans ekalM (n* 5&) = çakrl, ekMvaka ircadavre* (çava), ekâpa (n* 56, i*). 

^2 2. P. < = 8k. s : purisa^ êoêa^eêa^m^ etc., etc. 

««^P. dla=fa8 8*expliqu»parce fait, que le numéral 6 commençait jadis par 

an gronpe ib, conserve notamment dans les langues du groupe perse; mais 
<m a la ooncordaim habitudle dans 9olaMa iri6«, talltt (r6o« , tatAa «6*9. 

3. yTa^^sk. s : m/îsa«niois)9,<0iiât(année)',«éim« préf., a^^ 
«touts^sarva, etc., etc. 

•9« L'aspirée sanscrite est presque toujours représentée par 
Taspirée pldie (sauf iiha)\ mais, de plus, celle-ci peut représenter, 
soit une explosive sonore aspirée (supra n"* 5y), soit une autre 
spirante (infra n* 83^. 



111 



:_ < 




3. Version V. 

STAIICBS GlfOMIQUBS. 



ai^â jâgarato rattî digfaam santassa yojanam 



dîgho bdaaaip saipsàro saddhamniamarijanatam II ^ ^^_ /,^ ^^Wjtf^^ 

Idccho manuasapatiiâbho Idcchaip mac^na jîvitaip j ^^i^^^^^ KS^Vm»/^ y 






kicchaqi saddhammasavana^^ccho buddhânam uppâdo II 
na hi j ireiSâ VerinL JaM kadâcanam j .^^^ 

Biverena ca sammanti esa d^ammo s ananta no 
yathâ giram ducchannam vulthi samativijjhati 
fT^7\3 ®v^Q^ abhâvitaip chtam râgo samativijjhati || 
jQlJL^ 5. nSPj^^i^' eva'raci^nt^pbyâsattamanasam naraip | 
^TOitam gâmaqi mano^bova maccu âdâya gacchati II 

6. appakâ te manussesu ye janâ pârJ^âmino \ii^^^^^**^^^^- 
athâyaip itarà pajâ tîram ev ânud havati II ^«^^î^v ^'^^^^''^')*k_/ ^^ 

7. ramanîyâni arannâni yattha na ramaUjano | n/iuéû^^^^ ^^^>Sa^^ 
çj ^ J . vîtar âgâ ramessanti na te kâmagavesino II -ai*-wi^# 
OM^iKWi^ "VJ^ g^ jjg^ antalikkhe na samuddamajjhe 

na pabbatânam vivaraip pavissa | 
na vijjatî so jagatippadeso 
yatthatthitaqi na ppasahetha maccu il 
(Dhammapada, 









* 



26^jW^àffln^S DE GRA 




Tous 







\ 



K çriitiUsya. — 9. Cf. n* A7, t. — A. daçchannam. — 6. atheyam. — 
ramaU, n* 17. Ponctaer irr. a. : y. n. r. j., v. r. ; n. t k. — 8. praviçya, 

\ LE D^GALOGUE BODDDHIQEE.JteTC^ufelf^Sl^' 

1. panatipatal jeram ani sikkbapadam — a. adinnadana vera- 
mani siLkhâpadam. — S.aDrahmac^yâ v. s. — 4. musâvâdâ... ^^ .. 

— 5. surâmerayamajjapamâdattDânâ . . . — 6. vikâlabhojaDâ . . . " ' 

— 7. naccagitavâditavisùkadassanâ . . . — 8. mâlâgandhavilepa- ^[r 
nadhâiunaman^anaYibhûsanatthânâ. . . — 9. uccâsayanamahâsa^ ^^v^^ 
pua. . . — 10. jâtarùparajatapatiggahanâ veramaçî sikkhâpadaip. ^ ^^^ 

Len ciQq premiers commandements ^nt oblkatoires ponrl^ laïques.^ H^^ 

le sont pour les nrétres et moines. ^^^^^^^^'^^^^^ JL^^ 

"^^ 05. Version VIL jfJt- ^6^ 

U^P\^f^/y*^'^' PBIÎGBPTBS DE PBOPBBT^. y^^jjr Vj^***^ / 

^ 1 \ tena kho p ana^gg iayena bhikkhû a^ot^hi pâdehi sena- 
sanani akkamantr^^nasanaip duasati | bhagavato etam atthaip 
ârij^stiiii I na bhikkhav^Q adhote^ pâde^^nâsanaip akkami- 
tcibbctiii I yo akkameyya âgatti aukkatassâ Hi II a. tena kfao pana 
samayena bhikkhû allehi pâdehi senâsanaip akkamanti senâsanam 
dussall I bhagavato etam Btthaip ârocesuip I na bhikkhave allehi 
pâdehi senâsanaqi akkamitabbaip I yo akkameyya âpatti dukka- 
tassa Hi || 3. tena kho pana samayena bhikkhû saup âhan â senâ- /m9^i^ 
sanam akkamanti senâsanaqi dussati j bhagavato etam atthain 
ârocesum | na bhikkhave saûpâhanena senâsanaip akkamitabbam 
I yo akkameyya âpatti dukkatassâ Ui II /i.tena kho pana samayena 
bhikkhû parikammakatayâ bhûmiyô nutthuhanti vanno dussati I 
bhagavato etam atthain ârocesuip | na bhikkhave parikammakatayâ 
bhûmiyâ nutthuhitabbaip | yo nutthuheyya âpatti dukkatassâ | 
anujânâmi bhikkhave khelamallakan ti || ^.'^ 

Qk'itWM' (^Av^SB^t VI, 90.) féMigMé/^ ^ 

1. bhikkhû nom. pi; âkrâmanti | rrOn dénonça le fait au Buddha^? | é/fij^^. 
bhikkhave voc. pi., cf. n* 5o, a; -tavyam | rrQui Taborderait [ainsi, il lui l*t^^ 

adviendrait] péché de méfait. ^ Lie dukkata est un péché qui oblige à confession 
et pénitence. Ces formules, comme on le voit, se répètent à satiété. — 
A. bhûmiyâ loc. sg. 

>^ 




^-^^Ï^^^^AAA^aA^,^.'!*" >U>^^ j-AÊttu»/!^ l/V W uu^wM ft A 



/ LES GROUPES DE CONSONNES. 



37 



CHAPITRE V. 

LES GROUPES DE CONSONNES. 

GG« D'une façon générale, le pâli, comme toutes les langues 
prâcritiques, répugne aux groupes de deux consonnes dissem- 
blables. Pour les éliminer, il recourt, en principe, soit à l'épon- 
thèse, soit à l'assimilation. 

S7m L'épenthèse ne vaut pas qu'on y insiste : non qu'elle ne 
soit extrêmement fréquente; mais elle est toujours aisément recon- 
naissable. Une voyelle, de timbre variable, plus ou moins vague- 
ment déterminé par les phonèmes voisins , peut s'insérer entre 
deux consonnes. 

1. Après explosive : a) devant nasale, ratana c( gemme 7) = 
ratna, sukhuma r mince t) = sûksma; b) devant semi-voyelle, 
kHittha (n'3i, 9). 

1 . L'abr^ement de Yu dans tukhuma trahit la date relativement récente de 
rép^thèse (cf. n* li). 

2. Après semi-voyelle: devant spirante, toraAt(Kalors9)«=tarhi, 
arahaii « il doit v = arhati , garaliati « il blâme ^ = garhati , etc. 

3. Il se peat que l'insertion ne soit que graphique, comme dans arakati 
évidemment trisyllabe, infra n* io5, 1. 

3. Après spirante : a) devant nasale, sineha (c affection 99 = 
sneha; b) devant semi-voyelle, «Vt «prospérité» = çrï, hîn 
«pudeur» == hrî, siloka «stance» = çloka, etc., etc. 

3. Dans rakada «r pièce d*eaun = brada, il y a de plus mëtathèse; mais 
simple chute de la spirante dans rassa = hrasva (n*" i5, h), 

&.. Le groupe str dévdoppe une prothèse optionnelle dans itAi (aussi rit) 
rr femme T) = strî. 

GS« A défaut d'insertion vocalique, le groupe consonnantique 
peut encore se modifier par métathèse : infra n"" 83, 91, 99. 
Mais il se simplifie ordinairement par l'effet d'une assimilation 



28 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

dont les lois dépendent surtout de la nature delà secoode consonne 
du groupe sanscrit. 

1. Lm groapes de trois consonnes 06 sont pas fort eommons en tk.mèiiie, 
et le pAli peut toujours les all^[er, soit par ëpenthèse, soit en leur étendant 
son procédé assiiniiatîf (cf. infra n*' 79 , a, et 98, 9) : on se bornera donc 
à supposer les cas de deux consonnes successives, classés suivant la nature 
de la seconde. 

9. Il est bien entendu que, même dans cette limitation, il demeure impos- 
sible de tout prévoir et eoseigner. Hais Tanalogie guidera Tétudiant dans 
Tapplication ultérieure des principes généraux ; et , quant aux faits isolés , ils ne 
relèvent que des lexiques. 

Section I. — La â® consonnb bst unb bxplosiyb. 

G9« La règle de ce cas est des plus simples : la premi^ 
consonne, à moins qu'elle ne soit nasale, s'assimile totalement, 
en ordre et classe, à la deuxième. 

t. Le groupe de nasale + explosive reste intact : ftûica frânq^; nda 
erchefi) = indra; ambà «rmèren; etc. 

9. Il peot même arriver que la nasale assimile Texplosive {ammà), parfois 
en changeant de classe dle-méme {fOM^aroêa et fonnarasa ir i5w). 

3. Une nasale finale, au contraire, peut s'assimiler, mais en ordre seule- 
ment, à Texplosive initiale suivante : ratni ea^ infra n* io5, 1; et c'est la 
règle générale devant <î, supra n* 3i, 19, 66, A , etc. 

Si. — Explosives bntbb bllks. 

V 0« 1. Gutturale : devant dentale, tmOa «ditD=»ukta, $aUhi 
(i cuisse» = sakthi, duddha «( trait 9> = dugdha; et ainsi toujours, 
étant bien entendu que deux aspirées ne peuvent faire groupe 
(S. 64). 

2. Dentale : a) devant gutturale, sakkàra ce égards d = satkâra, 
uggacchati et il se lève 7) = udgacchati, etc. ;b) devant labiale, uppiq- 
jad «il se produit» = utpadyate, abbhuta « merveilleux y) » ad- 
bhuta, etc. 

3. Labiale : devant dentale, palta et atteint 7) = prâp ta, iodda 
ccbruit9)»çabda, laddha «( pris t) ^ labdha , et cf. supra n"" 63, 5. 

On a déjà rencontré dans les textes nombre de cas similaires, et un simple 
coup d*œil au lexique permettra de les multiplier indéfiniment. 



LES GROUPES DE CONSONNES. 39 

S 2. — Sbhi-yotbllb + bxplosiyb. 

91« Il ne saurait, natureliement, s^agir que de r et de /. La 
semi-voyelle disparatt, et la consonne se double (l'aspirée par sa 
non aspirée). 

On sait que le sk. pratique aussi en pareil cas, fiicuitati veinent, le double- 
ment de l'explosive, mais en gardant intacte la semi-voyelle (S. 6i, a*). 

99« 1. r + gutturale : makkata c( singe?) = markata, magga 
« chemin » = mârga , aggha « valeur 9) »= argha. 

Rarement, Texplosive se double et s^aspire à la fois : sakkkarâ ir gravier » = 
çarkarâ. Dans iigha frlongn, die ne se double pas, ce qui maintient la quan- 
tité de Tt (supra n" i&). 

2. r -f-p^A^6 '" occatt c(il honore?) =- arcati, majjàra <Kchat» 
»== mârjâra; maeca «(mortel?), cf. infra n"" 87. 

3 . r -f- dentale : vaUati ce il se trouve n = vartate , sadàhiifi « avec n 
=8ârdham; mais voir le n* 78. 

4. r+ labiale : sappa c( serpent ?)» sarpa, iufpa « crible ?>=: 
çûrpa, gabhha «embryon?) =■ garbha, etc. 

9S« Quand IV est suivi d'une dentale, il laisse souvent de sa 
disparition une trace plus nette que le doublement : le groupe 
explosif est lingualisé, phénomène aisément concevable (S. 67, et 
infra n"" 77), mais qui ne se laisse ramener à aucune loi fixe : 
ainsi, kîrti «gloire?) ne devient que /rtVte, tandis qu'on a aUha et 
Mha «objet?) = artha, aiiha et adàha «demi?) = ardha, et tou- 
jours vaddhati «il crott?), tMiiUKaita «accroissement?), etc. 

Mais la lingndisalion, en tant que processus phonétique vivant, n'existe 
plus en pâli. D en résulte : 1* que des finales casuelies ou autres , qui lingua- 
lisent leur nasale en sk., n'ont en p. «pie la dentale, v. g. t!nfiâ (instr.) = 
rsiçâ, saithânam (gén. pi.) =çâ8tf9fim; a* que, même après un r conservé 
on postérieurement introduit, le p. ne lingualise pas de semblables finales, 
V. g. verena{n'' 63, 3), sakharânam (rdesamis?) pour sakhînam = sakhinftm. 

y 4« / -f~ gutturale : ukkà «torche?) ==> ulkâ. — / -f labiale : 
nfpa «petit 9 = alpa, kappaii «il est bien en ordre?) » kalpate; 
pagàbhha «impudent?) = pragalbha. 



30 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

S 3. SPIBÂNTB4- EXPLOSIVE. 

9tt« Les groupes sanscrits sk et skh (h la médiale, éventuelle- 
ment, sk et skh) s'assimilent en kkh^ qui devient kh h Imitiale 
(supra n"" 5/1) : ntkkha « collier t) = niska, nikkhanuiti «il 9ort7) = 
nis-krâmati (simple kamati)\ khandha «épaule?) = skandha, kha- 
lad «il trébuche 7} » skhalati. 

Observer qu*iei et dans tout ce qui suit ie doublement de Texplosive se 
complique d'aspiration, si eBe n'est déjà aspira. Par raison étymdogiqoe, 
Taspiration fait début dans HtU^esatrchauven ^niç-keça, dukkafa (cf. n"77, s), 
et similaires. 

9Sm Les groupes sanscrits fc et çch s'assimilent en cch^ v. g. 
acehera « merveille tj =« âçcarya. 

Mais simplement dMcearita ir mauvaises mœurs» « cf. n* 76. 

Vf* Les groupes sanscrits at et «(A, ft et fth^ s'assimilent res- 
pectivement en i^ et ith (ih et th à l'initiale) : atihi c^il e&in = 
asti, haUha «main» et hattht «élépbant?), vatàiu «cbose» et vatthu 
«maisons; (Aâpa «= stûpa ; aiiha c(huit7)=s aftau, tUfhati «il se 
tient 91 a« tiçtbati, kUtha «satisfait» <= tu9|a; *thubhaii ^ sjhîvati, 
supra n* 65, &• 

1. Sens aspirstioû, atta «rjeté?) = asta, etc. 

a. La iingudisation peut éventueHeoient aUeindre ie groupe i& provenant 
de dentales ; o^t vosn =astlù. C'est, sans doute par analogie de ajfiolt, le 
cas d'un ti*è8 grand nombre de dérivés de la rac. STHA, même à l'initiale: 
atthita, n"" 63, 8; thàm = sthâna, etc. 

3. Puisque kaia ■« krta n'a pas la linguale, celle de AtUufti (n* 6&) ne 
saurait guère procéder de i'r (n* 73), mais vient du ^ de dafkrta, 

9S« Les groupes sanscrits ip et $ph (éventuellement, à la 
médiale, sp et sph) s'assimilent enpph'>ph initial : apphtUtka 
« intact D =» asprsta , mais phassa « contact n = sparça ; nipphala « sté- 
rile 9»* nis-phala ; puppha «fleur 9)«=> pospa, etc« 

Màiapupphita tr fleurie a un doublet pktiMite, oii l'assimilation paraît s*é(re 
faite en sens inverse, tandis «pie l'aspiration a affecté Thiitiale. 



LES GROUPES DE CONSONNES. 31 

Sbgtion il — La a^ gonsonns sst unb nasale. 
SI. — Explosive + NA8AL1. 

99« En général, i'expiosive assimile ia nasale. 

1. Gutturde : iakkoii «il peut9}»»çaknoti, o^' Rfeu)»*»agni, 
nagga «nu««==^nagna, etc. 

2. Dentale : aUà «âme»* âtœâ (nom.), sapatta (cennemix^ = 
sapaina. Sur i&i, cf. n"" /i3 et S. 6a. 

3. Labiale : papfoti ^ il obtient » = prâpnoti. 

Toutefois c'est dans ce domaine que l'épenlhèse (supra u* 67) apparaît 
avec le plus de fréquence : on a donc aussi âtumà^ pâpunati, etc. , et rukuma 
(rorn=:mkiiia. — Quand ce dernier subit lassimilation, il devient rumma, — 
Les mots aggini frfeu« et aakkunâti iril peutn paraissent contaminés des dou- 
blets réign&n aggi et *agmi, sakkoli et *safaMoli\ Tun aaflimîié, Tautre 
épenthétique. 

SO» Mais, quand la nasale est palatale, c'est elle qui assimile 
la muette précédente lamàta c( inconnu 9 === ajnâta, yama «(office 
brahmanique « = yajna; à l'initiale, nota r connu tj, mti r parent?). 

S 2. — Nasales entre elles. 

Sfl« La première nasale s'assimile à la deuxième : nitma 
ce dépression du sol» »nimna; jamma «naissance 9) » janma 
(nom.). 

S 3. — SeMI-VOTBLLE -f NASALE. 

S9« La semi-voyelle s'assimile à la nasale. — 1. r4-«>W» 
V. g. kanna (c oreille», vanna «aspect extérieur». — 2. r + iii> 
mm^ v. g. dhamma «morale», kamma «acte»== karma (nom.). — 
3 . /-f- w» > mm , v. g. jamma « méchant » = jâhna , vammïka « four- 
milière » » valmîka. 

Si. SpIBANTE -f NASALE. 

S8« Le traitement de ce groupe est très particulier : en gé- 
néral, la spirante, quelle quelle soit, y aboutit à A, et le groupe 
qui en résulte subit métathèse; après quoi la nasale, venue ainsi 
en contact avec la voyelle précédente, peut éventuellement se pro- 
aoncer et s'écrire en niggahîta. 



32 PRÉCIS ïfE GRAMMAIRE PALIE. 

1. f + *» V. g. panha « question 9) = praçna. — f + m, v. g. 
amhamaya « de pierre i>= açmamaya. 

Le n de panha vient d*a88imilation préalable au p, qui est une palatale. — 
La consonne reste sifflante dans rami frrayonn = numi =■ raçmi. 

2. f'\-n, V. g. unha «chaud?) =» uçna, kanha c(noir9)=kr$na, 
etc. — «+w», V. g. gimha eignfiha^éiév^ grîsma, etc. 

3. a-f-n, V. g. nhàna «bain?' (ordinairement avec ëpenthèse 
noAâna )=» snâna, et cf. nâpita. — «+m, v. g. loc. Uumm:>^ 
tamhi, etc. , etc. 

Dans /Kçiâ (rdair de Innen = jyotsnâ, Vn se change en 9, cf. supra 
n* 59. 

4. A-f-?» V. g. ganhàù fuîl saisit 9) «gi^hnâti. — h-^m^ v. g. 
jimha eXjùpha « oblique t) = jihma. — Voir le même processus aux 
n"* 91 et 99 infra. 

Le mot hrahma irpiâën ^t ses ijipmbrenx dérivés gardent dh pâli la forme / 
qu'As ont en sanscrit. » \ # • / - ^ / 1 * ,- ' ^ I ' .^«^ ' /L ^ 

Section III. — La s® consonne est ^ne semi-voyelle. 

S4« Ici les distinctions les plus minutieuses sont nécessaires 
entre chacune des semi-voyelles elles-mêmes, et, à quelque degré 
qu'on les multiplie, on ne saurait prétendre à épuiser le sujet. 
Mais, malgré le caractère nécessairement inconsistant de la pho- 
nétique semi-vocalique, il s'en dégage un principe général, qui 
subit peu de restrictions : quand l'assimilation se produit, c'est la 
semi-voyelle qui disparait, et la consonne précédente se double si 
elle n'est initiale. 

Comparer, par exemple, la forme restée intacte âkkyàta irraoontéi) à la 
forme assimilée akkhàta{a bref), et tenir compte de ce qu'éventuellement 
elles peuvent se contaminer en une forme de compromis tAhâta , qui n'est pas 
normale. 

Si. — Là sbhi- voyelle est r. 

Sft« Quand la semi- voyelle est y, elle peut subsister telle 
quelle, ou développer devant elle sa voyelle, ou subir une meta- 
thèse : soit donc, r-)-y>ry, ou rty, ouyr>yir.Lesdeux premiers 



LES GROUPES DE CONSONNES. 3S 

cas n'offrent aucune diOicuité ; le troisième sera examiné en temps 
et lieu. Reste celui de Fassimilation. 

SG« Lorsqu'un y, précédé d'une muette non linguale ni den- 
telle, ou d'une sifflante, subit l'assimilation, il disparaît, et la con- 
sonne se double. — Explosive : sakka n. pr. (aussi sakya et sàkiya^ 
n* 85) «Çâkya»; vuccati «il est ditt) ==ucyate, rajja (aussi râjtya) 
•x royauté » = râjya; tappati [n'* S i ^ ii), abbhuggata «s'étant ap- 
proché 71= abhyudgata, et couramment ainsi pour abhi- devant 
voyelle. — Nasale : sammà^ n° 45, i*. — Sifflante : passati «il 
voitfl= paçyati, gén. tassa = tasya; sala « beau-frère ?? = syâla. 

S9« Si le y est précédé d'une muette linguale ou dentale, l'en- 
semble du groupe s'assimile en palatales de même ordre : nacca 
(n" 64, 7), punna (n° 3i, 10), etc.; saeca «vraijj = satya, âdicca 
v(Soleil7)=âditya, najjà (instr.) «par la rivière Tî = nadyâ, majjha 
« milieu 79 == madhya , anna (n" 18), etc., etc.; à l'initiale, câga 
« abandon m =^ tyâga , jhâna « méditation n ^== dhyâna , iiâya « mé- 
thode 79 = nyâya ( mais nyàsa « gage rt). 

1. En conséquence de cette règle, les préfixes ait-, pi-ati- et adhi-, devant 
voyelle, deviennent respectivement ace- (n* 3a , 1), pacc- et ajjjh-, et Ton ren- 
contre assez souvent la combinaison iec eva = ity eva. 

9. Le mot kacehapa (rtortae^i, qui pai-ait issu irrégulièi-ement de karyapa, 
est déjà sanscrit; mais sk. kâçyapa n. pr. a abouti normalement à kassapa, 

3. Quand la dentale qui s'unit au y est finale de préfixe, c'est elle qui 
s assimile k lui : uyyoga fr départe = ud-yoga, et cf. supra n* 58, 1. 

88. Le groupe ry^ s'il ne demeure tel quel, peut éventuelle- 
ment et sans loi déterminée : 

!• Insérer on 1, v. g. ariya «vénérable 7» = ârya, bhariyà 
« épouse t) = bhâryâ, supra n* 85 ; 

( 1 . La brëvitë de ïa atteste la date tardive de Tépentbèse. ) 

2** S'assimiler en yy, v. g. ayya « chef, prêtre » ; 

(a. De même kariyâ opt. et kayyâ rril ferait t» = kuryât, subsidiairement 
kayirà^ infra n' 1 1 4.) 

3"* S'assimiler en //, v. g. pallahka «lit de repos ««paryanka 
(d'où fr. palanquin); 

«bammaihb pâlie. H 

IMPBlIlKMt «âTIOBALK. 



3& 



PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 



k"" Subir une métathèse qui met le y en contact avec la voyelle 
précédente avec laquelle il se contracte, v. g. âçcarya « miracle 9> > 
*acchayra > acchera, Usariya ou tsiera ce domination t), etc. Cf. 
infra n** 91, et joindre les métathèses du n** 1 14. 



SB* Le groupe fy subsiste ou s'assimile en //, v. g. kalyàna > 
kallàna « prospère «. 

00« Le groupe vy peut subsister ou (très rarement) s'assi- 
miler en yy. Plus communément, il devient iy, et, quand ce 
dernier s'assimile, on a bb (jamais w, cf. infra n"" 98, S). Enfin 
le y peut aussi disparaître purement et simplement. 

Exemples : kâbya «r poème 9)=kfivya, bym^ana «r consonne^ (n" i5, 6), et 
coonunment ainsi le prëf. vi- devant voydle; iibba eroëieste'» = divya, 
et 'tabba gérondif (n'* 65); va la «r serpent T) = vyâla; etc., etc. 

91 • Le groupe Ay, s'il ne disparaît par épenthèse (n** 5o, 9), 
se transforme par métathèse : asayha r invincible 7)=asahya, oruyha 
gér. indécl. ç^ étant descendue = avaruhya. 



Cf. supra n* 83, &, et infra n' 99. 
y a simple assimilation. 



Dans leyya gér. décl. = lehya, il 



S 2. 



Li SIMI-VOTBLLB B6T B. 








09 • L'épenthèse est rare. La règle générale est qu'après une 
consonne non nasale l'r disparaît et la consonne se double. — 
Mais la semi-voyelle peut encore laisser d'autres traces de sa pré- 
sence, soit faspiration de la consonne précédente cumulée avec le^ 
doublement ] soit lingualisation d'une dentale subséquente, même 
î* litre que w (cf. S. 57). — Enfin, r peut se changer en / (supra 
tj'* 60, a**) , et alors l'ensemble de l'assimilation se fait, inversement, 
enfl. 

t. Le lecteur reconnaîtra aisément chacune de ces variétés dans les 
**iemple8 ci-après. 

il. La nasale, en composition, devant r s'écrit en niggahlta. — Sur le 
Ipaupe iitr, voir aussi n** 98, à. 



LES GROUPES DE CONSONNES. 35 

t« 1. Gutturale -f- r, v. g. : pakkama ctpasT) = prakrama, 
agga «sommet 75 = agra; à l'initiale, gâheti «il fait saisin? = grâ- 
hayati, ghàna^ nez n^^^hr^m « odorat t^, et cf. ghàyati «il flaire». 

1 . L*aspirëe dans khiddâ rrjeu r^ ^ krl^â ; mais aussi lâld, — Groupe main- 
tenu dans kriyà «r action 9) = kriyft; mais aussi kirtyà, 

2. Linguale +r, v. g. raftha « royaume « = râstra, oUha «cha- 
meau fi = ustra , etc. 

a. On a ici un exemple encore du traitement dun groupe de trois 
consonnes (cf. supra n" 68, i, et 73, 3), et Ton voit que dans l'espèce la 
troisième disparaît complètement puisque *râsta donnerait de même rattha^ 
et que ouka est homonyme de ot^ «r lèvre » = ostha. 

3 . Dentale +r, v, g. : gatla « membre » = gâtra , kheita « champ i> = 
ksetra, ram ccnuit?) == râtrî; attha ce ici?) = atra, etc., satlu eisatthu 
« ennemi n = çatru ; bhadra >- bhadda c^ bon » ; inda « roi , chef» , sans 
doublement à cause delà nasale; viddha (n*" Sa, &) ; à l'initiale, 
toyo=trayas, nm=trïni, drava>dava ((fluide, flux?). 

3. On voit que plusieurs mots admettent le maintien du groupe : il 
demeure toujours dans le dër. indrit/a, — Assimilation en U dans euila tr petite 
=: ksudi-a; mais ehuddha existe aussi, et d autre part il y a un sk. ksulla. — 
De même, pour un groupe triple, alla (n" 65, a). 

à. Labiale -|-r, v. g. : appatirûpa r malséant?) = apratirûpa, 
appiya « désagréable 7) = apriya , sappanna r sage » ^= saprajna ; 
abbha ce nuage 9 =» abhra ; à l'initiale, patt et pah^pvaiiy ptya, 
ptga, pàna^ hhàtà «frère ti «= bhrâtà (nom.) , hhû (r sourcil n, 

k. Le groupe hr subsiste dans brahma et dérivés, rac. BRd et dérivés. 
Mais le rare groupe mr dévdoppe un b épenthétique avec application de la 
règ^e générale ; tâmra ff cuivre» >* tambra > tomba, 

5. Le groupe vr se double en bb (cf. supra n"* 90, et infra 
n* 97). Mais, comme à l'initiale le doublement n'est pas possible, 
Vr tombe et le v demeure intact : vajali ^ il marche » = vrajati ; 
pabbajati « il s'avance » = pravrajati , et pabbajja gér. indécl. = pra- 
vrajya ; Ma w aigu » = tîvra. 

6. Sifilante -{- r donne m, v. g. : omu ce larme» »= açru, sahassa 
(tmille''=sahasra; à l'initiale, samana « ascète bouddhiste 79= çra- 
mana, suta es entendu» = çruta; sassû «belle-mère?) = çvaçrù. 




36 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

S 3. Là SBMl-VOYBLLB EgT L. 

94 • Le cas est assez rare et se résout d'habitude par une 
épenthèse : hilâda RJoie?) = hlâda. Sinon, par une assimilation déjà 
connue du sanscrit : uUitta «oint?) = uUipta <: ud-Iipta. Et cette 
assimilation s'étend aussi à ia nasale d'un Sttffixe : saÛâpa ce entre- 
tien» == saiplâpa. .-f^/^ 

Noter rÎDsertion du & (n* 98, &), puis Tépenthèse vocalique, dans ambila 
(raigren == amia. 

SA. — La sbmi-voyellk est v. 

9ft« Après muette autre que dentale, le v tombe avec double- 
ment : pakka «cuit?) = pakva, kinna «levain 9 =kinva; à l'initiale, 
jaiHt « il brûle » = jvalati. 

9G« Après dentale (groupe beaucoup plus fréquent que tous 
les précédents), le traitement est fort variable. 

1. Sourde -{-v : — a) maintien pur et simple, tvarp. « toi», -ivd 
et -ivâna gér. indécl. ; — b) épenthèse vocalique, tuvatii «toi»; 

v- ^ c) as similation , catUlro « A » = catvâras, suff. -/te = -tva(S. 1 46): 
chute pure et simple du v à l'initiale, taca «peau» = tvac. 

►ans* vaktvâ rayant dit'» >* vattvâ > vatvâ, il n'y a rien que de 
normal , à cela près que le ti s'est ali^é en t dans le groupe de trois con- 
sonnes : cf. n"" 68 , 1. Mais duns disvà «rayant vn^ = drstvâ, le t disparaît 
comme écrasé entre la siflBante et le v, — Sur -tvâna >- ^tûna, cf. infra 
n* 111 , 3. — L'assimilation se fait en ce dans cacearamcarrefoar9/== cit- 
vara. ^- -^ • * /^ ' * •' '^^ 

2. Sonore simple + w : — a) maintien du groupe, ^ «deux»; 
— b) épenthèse vocalique, duve, etc.; — c) do >hh^ uhbtnaya 
«fausse discipline» = ud-vinaya, d'où — d) i à l'initiale bâroM 
«19», bàtnsati ^ aan^ etc. ;— e) assimilation, saddala «gazon» 
= çâdvala; — f) chute après initiale, dipa «tle» = dvïpa, disa 
«ennemi», de rac. DVIS. ^•" 1_ l ^ 

a. Sur dosa (thainev, cf. infra n** 111, 1. / 

3. Le groupe dh-\'Vne parah guère admettre que l'assimilation : 
addiiâ «chemin» = adhvâ (nom.); dhaja «drapeau» = dhvaja; 
sauf en 1 9 7 , ^ {-dlive > -vhe) . 



LES GROUPES DE GOiNSONNES. 37 

3. Toutefois uidka et ubbha «rdressë^ =» ôrdhva ont l'aljemanoe de dentale -:* l t / 

et labiale. Observer que le groupe est de 3 consonnes-^^X^^^-^ 0^^^^^"^^ ^ ' 

h, li va de soi que le groupe no<:iiti ne subit aucun changement: on- 
vtfi ffil suit». 

•9« Le groupe rv s assimile en hh (cf. supra n~ 90 et 98 , 5) : 
pabbata « montagne t) » parvata ; nihbâna cd'état suprême ?) = nir- 
vana. — Pour &;, on a : kibbisa (c péché 7' = kiivisa (aussi kiibiça); 
mais pallala c( mare 7> =» paivala. 

•S« Vs étant une dentale, le v qui le suit est traité comme au * ^u^^^ 
n* 96, toutefois avec plus de constance. L'assimilation est de OM^uoyflAf^u»* 
règle : assa c( cheval n , kuru$9U ce fais n =» kurusva , bhassara « brillant » 
= bhàsvara, etc.; à Tinitiale, sa ce chien ?) = çvâ» sagga ce ciel?), 
sassû (c belle-mère 7). Mais l'épenthèse n'est point rare : mve (et sve) 
et demain 7); suvàm (et sâmî) «mattre7)=svâmî (noin^ ); suvattht[ei 
MoUki, infra n° 111) «bien-élrer) = svasti. 

90« Le groupe hv subit la métathèse en vA, v. g.jivhâ ^langue t) 
= jihvâ, savhaya «qui se nomme i) == sâhvaya. Cf. n" 83 et 91. 

Sur gabbkara = gahvara, supra n"* 87 , 3. 

Sbction IV. — La a*" consonne est une spirante. 

100« L'A vient rarement après consonne, et ce groupe s'éli- 
mine parépenthèse (supra n"* 67, a). Quant à la sifflante, elle ne 
peut suivre qu une explosive sourde, une nasale, un r ou un /. Le 
principe est simple : la gutturale assimile la sifflante, qui au con- 
traire assimile la semi-voyelle; si l'explosive est dentale ou labiale, 
l'assimilation est réciproque et donne naissance à une consonne 
intermédiaire. 

Il va de soi que la nasale devant s est niggahlta : vamsa tr bambous = 
vamça, etc. 

f Ofl« Le groupe sk. ks s'assimile en kkh (aspiration et dou- 
blement) : cakkhu ccoeil?) = caksus, bhikkhu ce moine t) == bhiksu, 
rukkha « arbre r» = vfksa ; à l'initiale, Meto = ksetra , khipati ^\\ 
jette» = ksipati, khiMi «petit» = ksudra. 




/ 
S8 PRÉCIS DE GRAMI^IRE PALIE. 

1. Suis afpintion, Ma ffours» =» rk^. 

a. L assimilation en cek (iofira a* los) est plus rare, mais souvent option^ 
nelle : aeeka iroursD, akkhi et acehi ffosil» « akfi, pakkka eipaetka (raiie» 
= pak8a; à Tinitiale, chuddha (n** g3, 3), khana «r moments eidkm^a «fféte» 
= ksaça, chamà tr terre n = ksamâ; sans aspiration, cuUa (n** 98, 3). 

t09« Les rares groupes U et p$ s'assimilent en eeh (supra 
n"" 100): mMchara « envieux ««matsara, tmceka et poisson 7) >= ma- 
tsya (3 consonnes); accharà et nymphe céleste 9» «« apsarâs (nom.). 

108« LV s'assimile à la siiHante iphassa «toucher 7) =»sparça; 
voêêa «pluie» —* varsa, iêsâ «jalousie t) «» irsyâ (3 consonnes), etc. 
Quant k / + sifflante, je n'en sais pas d'exemple en pâli. 

^^xliJl^ JiiA 

t04. Version VIII. ^j^^-ûftSA^'^^^^'^^! 

LBS LABOURS DU BUDDHA. j 

1 . evaip me sutaip || 9 . ekain samayam bhagavâ m agadhesu * J»^^. 

viharati bràhmansî^ame II 3. ten^kh o^p an a samayena kasinhârad- y^-^^^,' 

M J. vâjassa trâhmanassa pancamattâni na ngalgsatâ ni payuttâni bontî ^^-^ 

rfrvi^f^ /^^^k^ie II 4. atha kho bhagavâ ^ pupba^Ma samayam nivisetvâ'^**'\^ 

r^^tacivaram âdâya yena kasibhâradvâjassa brâhmanassa kammanto )!^'f^\J^ 

^; «sten" upasamkami II 5. tena kho pana samayena kasibhâradvâjassa 

^^.'YTiV{^ brâhmanassa parivesanà vattati II 6. atha kho bhagavâ yena pa- 

'"^^ rivesanâ ten' upasamkami I upasaipkamilvâ ekanjintam ajthâsi Jl^ 
-fi^io.^ ?• «^ddasâ Wk) kasibhâradvâjo brâhmano bbagavantaip pincjiàya ^^ 
a^.^id*f^ thitaip I disvâna bbagavantarp etad avoca II 8. ahaqi kho samana^*^^'*^ 
Q^Ja-i*/**»-'^**^ ^ kasâmi ca vapâmi ca kasitvà ca vapiivà ca bhunjâmi | tvam pi sa- 
mana kassTssu ca vapassu ca kasitvâ ca vapitvâ ca bhunjassû Hi || 
9. aham pi kho brâhmana kasâmi ca vapâmi ca kasitvâ ca vapitvâ 
ca bhuîîjâmiti II 10. na kho pana maya n^ piassâm a^bhoto gota- J 
massa yugam va nangalam va pfaâlam vâ'pacanamTâbalivadde va | •'^ Q 
atha ca pana bhavam {jotamo evam âha | aham pi kho brâhmana 
kasâmi ca vapâmi ca kasitvâ ca vapitvâ ca bhunjâmîti II 1 1 . atha 



kho kasibhâradvâjo brâhmano bhagavantaip gâthâyf ajjhabhâs^^jLj;, 
kasin no pucchito brùhi yathâ jânerau xe kasim 



1 2. kassako patijânasi na ca passâma te k^9ÛD I <«*^*Ws*4a/si 

nerau T 







^^^X^MlH^ 






) t.^<^, • ^ 



ic 



u-v 






^L 









89 



•Vf 



LES GROUPES P^jtf X^ONNES^ ^^^^ 




-'"^"''^^l ' toT kâyagutto vacîgutto 
saccam karomi nu 



t^^'^^C^jT^^^' ^ïg'fl me dhurahl^ajpmyo^^ [ ^^^^^^^Sc 

^ ^^^11 gacctati anivattanteip yattha gantvâ na socati IL ,.v. , Jj^^^à. 

^^Ê^ t6. evam esâ kasî Kat|Dâ sa hoti amatapphalâ \\'y[T " > '^ ^^^^ é^} 

^]JjC c^^iP kasîn[i kagjtvâna sabbadukkhâ^pamiiccatîti || ^ ^^-^ 

' |/^^>/,./*V '^JU^*'*^ (SutU-NipâU, I, 4.) ^ _ 

> adarçat — 8. kastutu, cf. n*" 98. — 10. vayam, bhavato/* 



. ^ 0/ bhavân. — 11 



i5. -ântain. 



197; janemuy 



Kr 






3 



A/*^ 



abhâsata. — 1 â. Cf. infra n 

^^ ^-'"'" 

A/^^^O». Version 1 

/i? .- ^ STAWCBS 6N0M1QUES. i^V^ 

hitvâ ratin caratin ca sltîbhutaip nir upadh iip | 
sabbaiokâl^ yjmip^ vîraip tara ahaip Drûmi brâhmaparp || 
yo ca vantakasâv assa sïlesu susamahito | K ^n^ > 

upeto damasaccena sa ve kâsâvam sSahali || y >.. :v<: "• ) 
appamâderato bhikkhu pamâde bhayadassivâ \''^-'^".f'LA 



*</*t\^f 




pi. 1 opt. — XfS^^'n^^" 



'^.. 



\A 'Xl^ appamaaarato DniKknu pamaac 

lUi ^ Jt^^^abhabbo parihânâya nibbânass' eva sanlike 
^" k, bahum pi ce sahitaip bhâsamâno 

Aj^ \ I na iakkaro hoti naro pamatto | m, 

^^y^ gopo^yâjD^vo gan^famparesaip y^ 
&'^â^ na bnigafi s àman^ass^ ^ "A/^V 
\| 0/2 5. pb^idanaip capalaqi cittani dûrakkhaip dunnivâriyaip 
'^^^^ ujuip karoti roedhâvî usukâro va tejanam II . ^A 
^6. yalhâ dandena gopâlo gâvo p.â^i gocaram | ^ ^ 
|Ik> W^ ^ evarp jarâ ca maccu ca ayut p Râcyiitj, p âninam || 

^7. vânijo va bhayam maggam ap pasat tuo mahaddhana 
7 1. F'sain iîxjiiikâmp vâjpâpâni parivaijaye h ^^^^^^^f^^*)r^ 
j 8. yathâpi ranaS) gambhiro vippasando ariâvîlo I 
^ %^ evam dhammâni sutvâua vippasîdanli panditâ jj 
9. na taip kammaip katain sâdhu yam katvâ anutappati 
XI l O y^K^ assumukbo rodar)i vipâkam patisevati || 



r/ 








^jjl^' oSaZ/C^ 



40 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

J^ 10. dhïran ca panna^xa bahussutan ca 

yjb tara tadisam sa ppunsa ip sumedham ^oM^^^^^ 

bhajetHa nakkJiattapathain va candimâ lh^^ 
' • (Dhunmapada, paMim.) 

1. çTtI-, S. 36o. — a. aMa = 6yât (n" 95o). — &. hakum ni.; ^âm» ace. 
pi. ; ^anayam , n* &6. — lo. Scander âryam. Sg. 3 opt. bkajetha, 

CHAPITRE VL 

LES GROUPES DE VOYELLES ET CONSONNES. 

flOG« Indépendamment de quelques syncopes violentes dans 
des mots très usuels — comme bhatUe (formule de salutation à 
un religieux) pour hhaâante = bhadraip te « bonheur à toi ! tî — 
les combinaisons de voyelles et consonnes en pâli n'intéressent, en 
fait de consonnes, que les nasales et les semi-voyelles et n'offrent 
aucune difficulté. La plupart, d'ailleurs, sont optionnelles, c'est- 
à-dire que la forme pleine subsiste presque toujours côte à côte 
avec la contraction. 

Section I. — Nasales. 

flOV« On sait déjà que la contraction d'une consonne nasale 
avec voyelle précédente se nomme niggahita, et l'on a vu avec 
quelle facilité les nasales s'échangent, soit entre elles, soit avec le 
niggahita. 

La mutation du niggahita en nasale palatale devant em, v. g. tameva = 
tam eva » tam eva, n'est pas un fait spontané, mais le l'ésultat de la combi- 
naison avec yeva, forme pâlie de eva, 

flOS* Dans le corps d'un mot, la nasalisation peut disparaître, 
avec allongement compensatoire de la voyelle précédente, devant 
semi-voyellé ou spirante : sâratta ce passionné t? =saiprakta; visati 
«ao^, cattâlisa r^àon; aiha ^^lion» == simha; etc., etc. 

1 00« Inversement , soit phénomène d'assimilation , soit licence 
prosodique, soit simple erreur de graphie, une nasale peut s'in- 



LES GROUPES DE VOYELLES ET CONSONNES. 41 

sérer entre une voyelle et la consonne suivante : nagara > nangara 
«ville». 

Section II. — Semi-voyelles. 

f fO« Le groupe yn, en syllabe de moindre accentuation, 
est susceptible de se réduire à un simple t, v. g. ntgrodha 
t^ figuier banian 7) = nyagrodha, majjhima «moyen)) (adj.) = ma- 
dbyama. 

Ce que les grammairiens pâlis désignent, très improprement, sous le nom 
de samprasâraça. Cf. S. 81. — Disparition dissimilative dans : upâdhyâya >• 
wpt^hâya z> tfpajjha «r précepteur?) ; moggallâna n. pr. = maudgalyâyaaa. 

1 1 !• Le groupe va^ essentiellement après un i, peut se con- 
tracter en 0, V. g. «ottAt « bien-être T) = svasti, «onmi t^or?) = svatinn 
^=3 svarna <: suvarna. 

1 . Même contraction, pour le groupe ve, dans dosa (rbaine?) = dvesa. 

Q. On connaît le doublet à épen thèse suvatthi, — Dans supatt «ril dorti^ = 
* svapati, la voyelle vient de Tanalogie du vbl supta = sulta. 

3. Le gérondif indéclinable en - tvâna admet une forme contracte en - tûna. 
Cf. infra n* 287. — Disparition de v dans yâgu tTgruau?) = yavâgu. 

t f 9« Le groupe vr subit une meta thèse, qui change la con- 
sonne en voyelle, et réciproquement, dans : rukkha t^ arbre» 
= vfksa, apâruta «ouvert» = apâvpta. 

lis» Le groupe aya se contracte en c dans le suffixe des cau- 
satifs et des dénominatifs (S. 33 1 et 367) : yojeti ^'û unit» 
== yojayati ; ânâpeii « il commande » = âjnâpayati ; gopayati> gopeti 
«il garde». 

114« Le groupe arty, procédant essentiellement d'épenthèse 
(supra n* 88, i-a), peut subir meta thèse en ayir, v. g. : ayirassa 
gén. = artyassa^ kariyâ «ril ferait» > kayirây karîyati (== krïyate) 
f^il se fait, il devient» > kayirati^ etc. 

Ijià syllabe n disparaît tout entière danspoma>-/Nwa fr homme t» , peul-étre 
contaminé d*un mot ^pomsa = ^paumsa (rmàle». 

ttft« Le groupe alu semble perdre son / et se contractcr 
en 0, dans khalu (= khalu) « cerles » > iAo (aussi khu , supra n° 4 2 )- 



( 



AS PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

flflS« Le groupe ava se contracte en o dans plusieurs mots 
très usuels, notamment : le préf. ava^ v. g. avataraii >- otarali «il 
descend 7); bhamti > hoti (cil eslv ; bhoio^ supra n"* io&, lo. 

On sait que cette contraction, bien qu*infinîment plus rare, n'est pas sans 
exemple en sanscrit (S. s. v. bhos). 

fllV» Le groupe avi semble avoir perdu son f>, puis s'être 
contracté en e, dans le terme technique thera ce moine âgé, reli- 
gieux, révérend n — sthavira «vieux it. 

119« L'enclitique iva «commet) (ou^ytimi, cf. supra n* Sg) 
peut subir métatbèse et devenir viya. 

1. Ici s'achève la phonétique pMie. On ne s*étoanera pas de lui vob* tenir 
deux à trois fois plus de place que la phonétique sansorite, si fon réfléchit 
que la connaissance théorique du pftii réside presque tout entière dans sa 
phonétique. Il n'y a pas d'exagération à dire que qui saurait à fond la pho- 
nétique du pAli pourrait, à lui tout seul, restituer le pAli td qu'il est, — 
exception faite des formes analogiques qui sont bien vite apprises, — et en 
tout cas traduirait, sans autre aide que celle d'un dictionnaire sanscrit, un 
texte pâli de moyenne force. On ne saurait donc trop recommander Tétude 
attentive de ces six chapitres. 

a. Ce qui £ùt la difficulté des équivalences k retenir, c'est Tuniformité re- 
lative du pâli, en contraste avec la multiplicité des groupes phonétiques san- 
scrits: ainsi, un mot tatta peut représenter takta «r^ancén et tapta «rchauffén, 
et pourrait encore représenter tatra f^lky» , si cdui-d n'était devenu tattka, et 
tatlva «existence') , s'il n'était resté taH>a\ ainsi, suUa est sQtra «raphorismen . 
supta (rendormi» et syUta trcousun , et pourrait être encore sokta, etc.; ainsi, 
pattû est pattra «raile», pfttra ffcoupe*» et prftpta frohtennn, eto. On n'en 
fmirait pas. La présence d'une linguale dans un mot fournit souvent un indice 
précieux de la disparition d'un r on d'un § assimflé (supran** 78 et 77) : on 
observera donc avec soin les lettres pointées endessons; mais enoore est-ce 
un indice bien fiiyant (niMâiui» nirvApa, etc.)* U but épuiser tontes les 
possibilités, puis choisir cdle qui convient au sens du texte. 

3. Pour faciliter aux débutants ce travail, que plus tard ils exécuteront 
machinalement, on a réuni en tableau les principaux groupes sanscrits de 
deux ou trois phonèmes et leurs équivalences pâlies. D est toutefois entendu : 
1* que ce tableau ne comprend pas, en principe, les cas d'épenthèse ou de 
m<^tathèse; 9* qu'il ne donne que les équivalences usuelles, neigeant les 
exceptions, assez nombreuses ainsi qu'on l'a vu; 3* qu'il ne donne que la 
forme médide (n* 56) dont on déduira la forme initiale. 



LES GROUPES DE VOYELLES ET CONSONNES. M 
1 lO» Tableau d'équivalences du Sanscrit au Pâli. 



se 


p 


SK. 


p. 


SK. 


p. 


9K. 


p. 


aya 


e 


tk 


kk 


bhy 


bbh 


ÇC 


ce 


•va 





tkh 


kkh 


bhr 


hbh 


çch 


cch 


kt 


tt 


tP 


PP 


my 


mm 


çn 


nh 


ktr 


il 


tph 


pph 


mr 


mb 


cm 


mh 


ktv 


U 


fm 


ti 


m! 


U 


ry 


ss, cch 


ky 


kiy, kk 


ty 


ec 


y* 


y.,i 


Çr 


88 


kr 


kk 


tr 


tt,tth 


rk 


kk 


çv 


88 


kv 


kk 


tv 


U 


rg 


gg 


?k 


kkh 


k? 


kkh, ceh 


ts 


cch, as 


njfc 


ggh 


Bkh 


kkh 


k» 


kkh,nh 


tsn 


n, nh 


rc 


oc 


?t 


tth 


k?y 


kkh.cch 


tay 


cch 


rch 


ceh 


*tr 


tth 


kh, 


kkh 


thy 


cch 


n 


jj 


rt» 


8V 


gdh 


ddh 


thr 


tth 


rn 


09 


?lh 


tth 


gn 


gg 


àS 


gg 


rt 


It 


W 


nh 


gy 


«iy^g» 


dgh 


ggh 


rty 


ce 


?P 


pph 


P 


8g 


db 


bb 


rd 


dd,dd 


sph 


pph 


8» 


gg 


dbh 


bbh 


rdr 


il 


cm 


mh 


ghn 


ggh 


dy 


ji^yy 


rdh 


ddh, ddh 


?y 


89 


ghy 


ghiy. ggh 


dr 


dd 


rp 


PP 


sv 


9i 


ghr 


E^ 


dy 


bb,dd 


rbh 


bbh 


8k 


kkh 


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86 


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44 


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nn 


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br, bb 


Vf 


bb 


hv 


vh 



r-' 



kh 



PRÉCIS DE GRAMMAIRE 



! P^ÂLIE. 







190« Version^'A. / 

/ / 

BAJAPUtTAPSTA^TTHU. / 

. naccam gîtam ratiin kbiddagi anubhfitvâ anappakam | 
uyyâne caritvâna so pavisati giribb^jam || 
isim sunettam addakkhi attadantaih samâhitaip | 
^ appiccham hirïsampannam unche pattâgate ratam II 
3. hatthikkhandhato oruyha^abha|bhante Hi caDruvi | 
tassa pattam gabetvâna uccam paggayha khattîyo || 



^ 



h. 




,/* 



10. 




•< 



thandile patUqi bhinditvâ has^mâno apakkami 
raniio kitavas sâham putto kiqi mam bhikkhu karissasi || 
tassa kammassa pharusassa vipâko k a tu ko Lalm j , ^^;f^ 
am râjaputto vedesi nirayamhi samappito lr '^ ^ * 

cva caturasïti vassâni nahutâni ca | ^J^Im^ 
bhugam dukkham niga to H thi mraye katakibbiso 
etàdisam kho katukam appaauunèrpadosm 
paccanti pâpakammantâ isim âsajja subbatam II 
so tattha bahuvassâni vedayitvâ bahudukkham | 
khuppipâsahato nâma peto âsi lato cuto || 
evaip âdînavam disvâ issaramadasambhavam | ^ \}fi/^ 

pahâya issaramadam nivâtam anuvattaye II * (iV\. 

ditthe Va dhamme pâsaipscj^apg buddhesu sagâravo | 4^j2.^- 
kâyassa bhedj sappaiino saggam so~ upapajjaiîtî || 

(PetavilthuJV, 7.) 

idr&kBTt. — 3. abravltj^ — 5. abhQt, *avedaisîl, et cf. infra n' 

Cf. iofra n' 1 46. 







^g y/wii i I iliiiillièh. du W Hi l l — 8. islt. -r- lo. 
llVl« Version XI 




INSTRUCTION MORALE. 



6^^ 






kim su *dha villaip purisassa settham 
kim su sucinnam sukham âvahâti | 
kim su bave Scldutararn rasânam 
kaihamjïvim jîvilam âhu settham II 
saddb^ îdba vittam purisassa settham 
dbammo sucinno sukham âvahâti | 







^«jU*^. 



1. 
6 



LES GROUPES DE VOYELLES ET CONSONNES. &5 jj 

saccam hâve sâdutaram rasânam ^ ^l'oi 

pannâjîvim jïvitam âhu settham | |_^^ ^^>^ lây^^^^^i 

. katham su taralî agham katham larati annavam | I^TV^jîf ^^5^ 

katham su dukkhaip acceli katham su parisujjhati II mr^^\pA ^^é^'V^ 

. saddhâya tarali ogham appamâdena annavam | jfc^ J'^'II^jF^^ 

viriyena dukkham acceti pannâya parisujjhati II JL^^^J^^i^'^S^^ 
. katham su Ij^jhate pannam katham su vindate dfaana ^ ^ 

katham su Kittim pa ppoti katham mittâni ganthati 

asmâ iokâ param lokam katham pecca na socati 
ahâno arahaiam dhammam nibbânapattiyâ 

|ussûsâ lahhate pannam appamatto vicakkhano 

patirûpakârï dhuravâ utthâtâ vindate dhanam 

sacccna kittim pappoti dadam mittâni ganthati II . .«.^/v<^*^** 

yass' ete caturo dhâjpnâ saddOsa gharamesino j <w#^''***^^ #_ 

saccam dhammo (l^ti câgo 'sa ve pecca na socati II o^j^g^^rtr^ W ^'^^'^^ 

jygha anne pi pucchassu pjithù samanabrâhmane | \y^^ 

yadi saccâ dama câgâ khantyâ bhiyyo Mha vijjati || 

katfaan nu clâni puccheyaip puthû samanabrâhmane j 

so 'ham ajja pajânâmi yo attho samparâyiko 

atthâya vata me buddho vâsâyâ|avim âgamâ | 

so %am ajja pajânâmi yattha dinnam mahapphalam 

so aham vicarissâmi gâmâ gâmaip purâ puram 
^ ji amassa mâno sambuddham dhammassa ca sudhammatan Hi 
^Tj^.jil^^^i^^ K> • (Sutta-NipStaTîTioI) 

f. n* 197, 6; 'tarant, cf. n' i85; âhuh. — 5. Lire peut-être meHani, 
. çraddadhâQO «rpar la foi?» ; -pattiyâ, loc. du but ou abL du motif? sus- 
rf. infra n* 160, 3. — S.firmo gën. sg. — 9. ahhe, etc., ace. pi.; yaii 
interrogatif. — 10. yo, cf. S. 160. — 11. atthâya, infra n* 126, 1. 



mil jfji'^^*^^ 



<\^. 



c^ 



1««. Version XII. 

BXcis DE ziLB. 



tena kho pana samayena aiinataro upâsako gilâno hoti | 
ij âpatî abhirûpâ hoti dassanîyâ pâsâdikâ || 9. chabbaggiyâ 
bhikkhu tassa itjthi^â patibaddhacittâ honti II 3. atha kho chah- 
baggiyânam bhikkhûnam etad ahosi | sacekho so âvuso upâsako 
jivissati na mayan tam itthiip labhissâmaT banda mayam âvuso 












iÇ^"^ 




&ft PRÉCIS DE GRAMMAIRE pAlIE. ') 

tassa upàsakassa maraçavannaifi samvannemâ 'ti j^&. atha kho 
chabbaggiyâ bhikkhû yena so upâsako ten' upasamkamimsu | 
upasarnkamilvâ tairi upâsakam etad M8£2'S-L5. tvam kho 'si upa- ^ 
saka katakal\lnp katakusalo katat mruttano akatapâpo akata- 
I luddho akatakibbiso | kataai tayâ kaiyânaip akatam tayâ pâpam II 
* 6. kim tuyh' i minâ pâpak ena du jjïviten a | matan te jïvitâ seyyo II .j 

7 . ito tvaqfi kâiamkato kâyassa bhedâ param maraçâ sugatim saggam J^f^ 
lokam upapajjissasi | tattha dibbehi pancahi kâmaguuaehi samappito o^' 
Lj^ X /f saman g j b hùto paricâressasïti II 8. atha so upâsako | saccam kiïo 

^^^iM^rï M ayyaanaipsu I ahan hi katakalyâno katakusalo katabhîruttâno aka- 
^\!2f^^^^Y^ tapâpo akataluddho akatakibbiso | katam maya kaiyânaqi akataip 
J^t'/yt^^ roayâ pâpam | kiip mayhMminâ pâpakena dujjïvitena | matam me 

mÀ^^^IP' jïvitâ seyyo | ito aham kâiamkato kâyassa bhedâ param maranâ 

^y^M^I^^"^^^^ sugatim saggam lokam upapajjissâmi | tattha dibbehi pancahi 

' kâmagunchi samappito samangibhûto paricâressâmïti || 

(Satta-Vibhanga, 111, a. A suivre.) 

a. bhikkhû^ infra n' iSy; ils désirent la faire entrer dans leur commu- 
naut<^. — 3. Formule frëcpiente, sous-entendre quelque chose comme tuatam : 
«rdeux fut la pensée =» ils se dirent». M]ftminN0ma = sainvai*nayâma, impér. 
tassa, cf. n" laS. — 5. tvayâ. — 6,jwitâ, n* i3o. — 8. âhatnsu ffonl dit'». 

CHAPITRE VIL 

GÉNÉRALITÉS SUR LA DÉCLINAISON. 

fl98« Le pftli distingue trois genres, entre lesquels les sub- 
stantifs se repartissent sensiblement comme en sanscrit, surtout en 
ce qui concerne les féminins. Il y a toutefois celte différence , qu'un 
substantif qui n'a en sanscrit qu'un seul genre usuel, soit mascidin, 
soit neutre, peut être des deux genres en pâli. 

194« Mais le pâli n'a que deux nombres : le pluriel y rem- 
place le duel sanscrit, qui survit à peine dans la déclinaison du 
nombre a (infra n'* 187, a). 

Il en résulte, entre autres conséquences, que les composés collectifs de 
deux termes et du type S. 879, 1 prennent au second terme la marque 
du plurid, v. g. tnàtâpitaro «rpère et mère^. 



GÉNÉRALITÉS SUR LA DÉCLINAISON. &7 

fl9tt« Nominalement, le pâli a gardé les huit cas du sanscrit. 
Mais en fait ce nombre se trouve passablement réduit par suite de 
circonstances accessoires, savoir : i* le datif s'est entièrement con- 
fondu avec le génitif aux deux nombres; 3"* Tablatif et l'instrumental 
du pluriel n'ont plus qu'une seule et même forme; 3"" dans la plu- 
part des déclinaisons le nominatif et l'accusatif du pluriel sont 
identiques; &"* d'autres confusions partielles se retrouveront en leur 
lieu, cf. infra n" 160 sq. 

1. Le vrai datif existe encore pour nombre de thèmes en -a-, mais sous 
forme de survivance adverbiale désonnais figée et devenue étrangère à la 
déclinaison proprement dite : aUhàya m6(n*i9i,ii),(rà cause de moi, dans 
mon intérêt» ; hkânukampâya «rpar commisération pour le monde n. 

9. La confusion de Tinstr. et de Tabi. pi. est purement formdie : elle pro- 
cède de la similitude extérieure des deux désinences -bhis et -bhyas. Mais 
ceBe du gén. et du dat. aux 9 nombres est fonctionnelle : on sait que le sk. 
classique emploie couramment le gén. en fonction de dat. ; lusage pâli n'est 
que ia générâdisation de cet emploi (S. 97 , &*). 

3. Si le nombre des cas a diminué en pAli, en revanche les formes de 
chacun d'eux ont foisonné : ce qui, au surplus, ne complique guère la décli- 
naison; car, ce foisonnement étant dA à lanalogie, les types qui en sont 
issus sont aisés à retenir et identifiables au premier coup d œil. U n'importe 
que gaedumtoBM^ par exemple, ne puisse s'apparier k gacchatas (gén.), 
puisque sa finale, imitée de cdle de devasêa = devasya, le fait immédiatement 
raocHUialtre pour un génitif. 

flVSo Les règles de l'emploi des cas sont en principe les 
mêmes en pftli qu'en sanscrit; mais elles y sont, en pratique, beau- 
coup plus flottantes, ainsi qu'on doit s'y attendre pour une langue 
qui se rattache au védique, de syntaxe plus libre que le classique, 
et pour des textes d'époques diverses, dont les auteurs n'avaient 
pas tous reçu une éducation grammaticale uniforme. Par ces deux 
raisons, la syntaxe casuelle du pâli présente d'assez nombreuses 
particularités sporadiques, dont il suffira de signaler ici quelques- 
unes à titre d'exemple. 

1. Par une licence hardie, mais commune en sk. védique, le 1" terme 
invariable d'un composé peut s'accompagner d'un déterminant quelconque 
(adjectif, numéral, etc.), qui s'accorde avec le cas que prendrait son sub- 
stantif s'il n'était pas le 1" terme d'un composé : ainsi jxmeamum pabbata- 



A8 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

fnajjke «rau milieu des cinq montagnes «, équivalant h paneannam pabbatâ- 
nam majjhê = pancân&m parvatânâm madliye. 

9. L'habitude de construire avec Tacc. les verbes de mouvement intran- 
sitifs a pu amener une construction pareille à la suite d'autres verbes in- 
transitifs de nature toute différente; cela surtout à la faveur de la stylistique 
particulière, redondante, volontiers assenante et monotone de parti pris, 
qu'affectionnent les écrits bouddhiques , et dont le lecteur a pu déjà se faire 
une idée. Ainsi, après avoir dit aiuiam bhuivà «dakam pivitvâ^ le conteur ajou- 
tera sans scrupule sayanam sayitvâ (rs'étant couché [sur] un litn, encore que 
la syntaxe correcte exige le loc. sayane ordinairement employé. 

3. De même, l'habitude d'employer surtout l'ace, ou le loc. à la suite des 
prépositions fait que l'un ou l'autre de ces cas pourra éventuellement être 
régi par une préposition dont le sens en appelle un autre, nommément 
finstr. : saka gaeeki UUhâgatam tril suivit le Buddhai» {Dipavamsay II, 18); 
ptmeabhikkhiiatt saha «ravec 5oo moines 9> (ti. , II, Sa); de même avec un vb., 
uhche rato (n" lao, 3), équivalant à mchena^ etc. 

k. D^ne manière générale, en tiTiduisant un texte pâli, on songera aux 
déformations énormes que la dédinaison du latin dassique a subies dans les 
usages du latin vulgaire et de décadence; et, bien que le pâli ne soit pas à 
beaucoup près descendu à un pareil chaos, on ne s'étonnera point pourtant 
d'y rencontrer çà et là des cas similaires. 

fl9V« Le nominatif, cas du sujet et du prédicat, s'emploie 
prédicativement, comme en sanscrit, à la suite des verbes qui 
impliquent le fait d'avoir ou de s'attribuer une certaine modalité, 
V. g. kassako patijânân (n" loA, lâ, et cf. S. 99) «tu [te] dis 
laboureur 7). 

flVSo L'accusatif s'emploie, avec autant et plus encore de 
conséquence qu'en sanscrit, comme complément des verbes tran- 
sitifs, des verbes et des prépositions de mouvement, anuj abht^ 
iiro^pattj etc. 

Ainsi, il suffit parfois qu'un vb. ait un préf. de ce genre pour qu*il soit 
susceptible de r^r l'ace. , alors même que sa valeur signiGcative y répugne : 
le vb. prati'bhà • convenir à, plaire à» , régit habituellement le datif en clas- 
sique (parfois l'ace, dans la langue plus archaïque); le pAli le construit k 
volonté avec son génitif ou avec l'ace, apissu mam tisso upamàyo pattbhamu^ 
(r est-ce que les trois paraboles m'ont été accessibles? = ai-je bien compris tes 
trois paraboles?)) 

fl W« L'instrumental d'accompagnement , d'égalité , de moyen, 
de cause, d'instrument, d'organe, l'instrumental complément du 



GÉNÉRALITÉS SUR LA DÉCLINAISON. 49 

verbe passif ou du verbal à sens passif, rinstrumental de temps, 
d'espace, de mesure, de qualité, etc., n'appellent aucune obser- 
vation particulière. 

1. Noter toutefois Tinstr. de motif : annena vasati, cril habite [ici] à cause 
de la nourriture'); le sk. dirait rrannâyaT), ou mieux trannasyârthei». 

9. Noter aussi le type d'iostr. de mesure ou qualité : viseso panaAi vassehi 
bhnlniàrasM gotamo (Dipavamsa, III, 58), «rGAtama [est] supériorité de 
Bimbisâra par 5 aus = G. était de 5 ans plus âgé que B.»; et observer dans 
la même phrase la fonction du prédicat et du génitif. 

flSO* L'ablatif de pointde départ, d'éloignement, de distance, 
de recul et peur, d'origine, de cause, etc., et l'ablatif complément 
d'un comparatif d'inégalité (n" laa, 6), — à cela près que le pre- 
mier peut parfois être suppléé par le génitif, — obéissent aux 
mêmes règles qu'en sanscrit : cf. S. 96 et infra n"" i3i, a". 

L ablatif, avec ou sans param (cf. supra n" lao, 10. et iqq. 7), peut 
signifier trà la suite de^. 

flSl* Le datif-génitif, outre les usages ordinaires de ces 
deux cas en sanscrit, en cumule un certain nombre d'autres : — 
i"" celui de l'instrumental de qualité^ kusalo naccagitassa «habile 
dans la danse et le cbant?); — a"* celui de l'ablatif de recul et 
peur, tasanti dandassa «ils craignent le bâton?), tanatâdliammassa 
parthâyanti «ils sont délivrés de l'empire de la concupiscence i? ; 
— S"" celui du locatif absolu, gaccluuUaêêa kâlassa synonyme de 
gaechantagmifii kàk «le temps marcbant?). 

Le génitif absolu existe aussi en sanscrit classique , mais il y est sensible- 
ment moins usité. 

1 89 • Le locatif ou cas de la situation peut , comme en sanscrit , 
remplacer l'accusatif-illatif et le datif du but. Mais, de plus, le 
locatif est en quelque façon le cas à tout faire de la syntaxe pâlie, 
et on le trouve notamment employé pour : — i* l'accusatif çom- ^ J 
plément direct, bhikkhûm abhimdett «il salue les religieux»; — r 
a"" rinstrumental de motif, c&pî cammesu liannate «c'est pour ses 
peaux qu'on tue le léopards»; — 3* l'ablatif de défense, kadabsu 

«RAMMAIBX PALIE. & 

larRIMIlllK ««TtO«*LS. 



50 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

gaje rakkhanU ce ils écartent les éléphants des bananiers )>; — b"" ie 
^\ s i^- '^ àdiif in doua\Am^$mgheâiniuitf^mahap^ 

^ r, porte ample fruit » ; 5*" le génitif partitif , hanhâ gâmu sampatma" 

À' khiraUtmà «la noire est des vaches la plus riche en lait?). 

^ 1 . Ce dernier locatif 8*expliqae par « parmi «. Tous les autres sont, à pro- 

prement parler, des locatifs du but et s'expliquent par rrpar rapport an. Ds 
sont ^akm^t tolérés eo sk. , mais bien moins communs. 

3. n en est de même du locatif par semi-solécisme, n* 1 96, 3. 

flSS* Le vocatif, par suite de Thabitude des bouddhistes de 
ponctuer à profusion de formules d'interpellation et de politesse 
leurs moindres discours, est un cas des plus usuels. Certaines de 
ces formules, figées sous une forme invariable, se sont propagées 
en dehors de leur domaine propre, à titre de parenthèses explé- 
tives et grammaticalement indépendantes. 

1. Le voc. sg. âmuo (supra n*' 4i, et laa, 3) s emploie en pariant à 
plusieurs personnes de la confrérie et équivaut ainsi à rr Messieurs, mes chers 
frères^) , etc. 

â. Le mot bhaftte^ qui figure ordinairement seul ou en accompagnement 
d\m vocatif, — Monte ayam bkikkku^ «r Maître, voici le moine ?), bkante 
Nâgasena, ftà révérend N.», — peut aussi se construire avec un nominatif: 
mnâiu me Monte samfho irdaigne la sainte. Église m'entendre». Il est vrai que 
bhanle <: bhadantê n*est point , de par ses origines , un vocatif ( supra n* 1 06 ) ; 
mais il passe pour tel, et il Test si bien devenu dans la conscience Uugois- 
tique du sujet pariant pAli, qu*il a donné naissance par répercussion i un 
nominatif bhadanto crie prêtre bouddhiste « , qui même a passé en sk. sous 
cette forme (bhadantah). 

184. Version XIII. 
STANCES ariraïQUEs. 

1 . appamatto pamattesu suttesu bahujàgaro | 
abalassam va sîghasso hitvâ yâti sumedhaso II 

s. yathâpi ruciram pupphanpi vannavantam agandhakam | 
evam subhâsitâ vâcâ aphalâ hoti a kubba to llftA*-**^*y^'y^^' 

3. yathâpi rucirara puppham vannavantam sagandhakam | 
evam subhâsitâ Yâcâ saphalâ hoti kubbato || 

4. selo yathâ ekagh^fo vâtena na samîrati | 
evam nindâpasamsâsu na saminjanti pandita || 



GÉNÉRALITÉS SUR LA DÉCLINAiSON. 



51 



5. sabbattha ve sappurisâ vajanti 
na kâmakâmà la payan ti santo | 

sukhena phutthâ athavâ rfukkhena ^ ^ 

a^^^^^^, no ccâva cam pancjitâ dassayanti || :^0^ 4^. ^ ^^^ûi 

6. yo ca vassasatam jîve kusïto hïnaVînyo | ï(m^^^ 

ekâham jîvitam seyyo viryam ârabhato dalhain II 

7. yo appadutthassa narassa dussali ^jJ^ 

suddhassa posassa an aftgana^ | <^^-*0 ^-^ 
tam eva bdam patieti pâpaip -tst^uJt m^^*^- (^^^^^^ ) 
' ^^ ^^^C{)ftA^^*^ttiilfViiimA rajo pativâtaip va khîtto H 
/û*^8. sabbe tasaoti dancjiassa sabbesam jîvitam piyam I >^^ ' 
T^JLSI/^^^ atlânam trpamam katvâ na haneyya na g hatayg || '^fTl^ 
' 9. yassa pâpaip katam karamam kusalena pîdhiyyati 

so ^mam lokaip pabhâseti abbhâ mutio va candimrj 
i o. idha vassam vasissâmi idha hemantagip^su j^'^'^^î''***-^! 
iti bâlo vicinteii antarâyaip na bujjhati L/^ r ^' - 

( Dhammapada , passinu) 





a. Scander hot* ou koty. L'^ève doit maintenant aisément se rendre compte 
des menues corrections qui suffisent la plupart du temps pour remettre sur 
pied un vers défectueux : l'observation ne sera pas renouvdé^ — 6. jîvet. ^J-fij jJXâAâ7 
— 10. va8i8yâmi;cf.8upranljLaA4./^'/^>«''^^ 






^ 



185. Version XIV. 
Bxcis Di Aie (Soiin). 



^. % "X^- 



1. so asappayâni c' eva bhojanâni bhuiiji asappâyâni ca khâ 
daniyâni khâoi asappâyâni sâyaniyâni s^yi asappâyâni pânâni pivi II 
tassa asappâyâni c^ eva bhojanâni bhunjato asappâyâni ca 



_Q^J-=^^7^ 




-2. 







khâdaniyâni khâdato asappâyâni sâyaniyâni sâyato asappâyâni 
pânâni pivato kharo âbâdho uppajji || 3. so ten' eva âbâdhena 
kâiam akâsill h. tassa pajâpatî ujjhâyati khîyati vipâceti | alajjino 
ime samanâ sâkiyaputtwâ_dussîlâ musâvâdino j ime hî nâma 
dhammacârino br abiJr§ canno saccavâdino sîlavanto kalyânadhammâ 
patijânissanti | n* atthi imesam sâmannain n'atthi imesam brâh- 
mannaip natthain imesaip sâinannam nattham imesam brâhmaii- 
nani kuto imesaip sâmannaip kuto imesam brâli manna m apagatâ 

a. 



X 













PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE 



^ 



ime sâmannâ apagatâ ime brâhmannâ | ime me sà mikay a mara- 

navannaqi saipvannesuip imehi me sâmiko mâriio 'ti II 5. anne 

pi manussâ ujjhâyanii khîyanti vipâcenti j alajjino ime samanâ 

sàkiyaputtiyâ dussîiâ musâvâdino | ime hi nâma dhanmiacârino 

brahmacârino saccavâdino sîiavanto kalyânadhammà patijânis- 

santi I n^ atthi imesaip sâmannaip n'atthi imesaqi brâhmannaip 

nattham imesaip sâmannam natthaip imesam brâhmannam kuto 

imesam sâmannaip kuto imesaip brâhmannaip apagatâ ime 

sâmannâ apagatâ ime brâhmannâ | ime'upâsakassa maranavannam 

sai^vannesuip imehi upâsako mârito Hi II 6. assosuip kho bhikkhû 

tesam manussânaip ujjhâyantânaiii khîyantânam vipâcentânam II 

7. ye te bhikkhû appicchâ te ujjhâyanti khîyanti vipâcenti I 

katham hi nâma chabbaggiyâ bhikkhû upâsakassa maranavannam 

samvannessantîti II 

(Cf. supra n* 1S9. A suivre.) 

1. Mtm/i« etc., aor. sg. 3. — 3. (akârelt) <rfit [son] temps, mouratf». — 
A. Prësents narratife ; paft-, fatar d'ëventualilë, S. 9&6. — 5. On a donne 
le morceau in extenso à titre d*ëchantilion (rdalivement concis!) du style 
bouddhique : désormais les redites seront indiquées par des points. — 
6. Aor. pi. 3 de CRU, rossant le génitif. — 7. Ces appicekà sont opposés 
aux autres moines, dont la convoitise est blAmée. 



CHAPITRE VIII. 

OÉGLINÂISON PRONOMINALE. 
flS4l. La déclinaison' nominale n'a exerce sur la dëciinaison 

I 

pronominale qu'une très faible influence analogique, et au contraire 
elle lui a fait d'importants emprunts : il y a donc avantage à com- 
mencer par les pronoms l'étude de la déclinaison pMie. Ils s'y 
répartissent, comme en sanscrit, en pronoms sexués et pronoms 
personnels (cf. S. 151-171). 



DÉCLINAISON PRONOMINALE. 



53 



Section L — Pronoms sbiui^s. 
1S9« On prendra pour paradigme général le relatif ya- 



M. 



SINGULIBB. 



F. 



NT. 



PLURIBL. 



F. 



NT. 



N. 
A. 
L 

Ab. 

D. 
G, 

L. 



yo yà yam 

yant yam yam 
yena yàya yena 

tyasmà ) . {yaxmâ 

yamhà J ^^ ( yamhà 

\yaêsà ) 

iyannifi yoMoqi yasmitfi 
yamhi yàyam 



y« 



ymx 



I.Ab. 



yasM 



\yàyo 
yehhx yâbhi 
yehi yàhi yehi 
jj g l yeêom yôêava yesatii 

* ( yesânafgi yàêânatit yesàna$ii 
L. yestt yàêu yesu 



1 . On voit que le msc.- nt. est à peu près indemne de la contamination 
nominale ; eiie est plus sensible dans le fm. Procédons au détail. 

SiNGDLiEB. — 9. Le uom.- ace. nt. yam a pris la finale nominale. Sur le 
type en d fimd, conservé en liaison, voir n" 5a , i. — Sur Tacc. fm. devenu 
pareil au msc. et au nt., cf. n* ig. 

3. L'instr. fin. yâya a interverti la quantité de ses deux voyelles, par ana- 
logie des quelques cas du même genre où la voyelle thématique est longue. 

â. Sur yatmà^ yamhà, cf. supra n" 45 et 83, 3. — Le fm. yàya repré- 
sente un sk.* yàyâs, qui est emprunté à la dédinaison nominale (S. loAJ 

5. De même au gén. fm. Quant h yassa et yasêà, ils répondent respecti- 
vement à yasya et yasyâs. 

6. Sur yoêmim r> yamhi, cf. supra n*' 46 el 83, 3. — Le fm. yassam est 
r^ulier pour yasyftm , et le fm. yâyam procède de la flexion nominale. 

Ploubl. — 7. Sur le fm. yà, cf. supra n* 49. — Le nom. et l'ace, 
étant semblables au fm. et au nt. , le sont devenus par analogie au msc. — 
Le nom.-acc. fm. yâyo est nominal (iofra n** 160, a). 

8. L'instr. fin. répond à celui du sk.; Finstr. msc.-nt. aussi ^ en tant qu'il 
remonte à une forme védique yebliis concurrente de yais (cf. supra n"* 57, 3). 
— Le type en -bhi est presque exclusivement théorique. — Sur l'ablatif, 
voir n* laS, «. 

9. Au gén. , le type yesânam yàsânam est pléonastique : l'affixe du gén. 
pronominal s'est surchargé de celui du gén. nominal. 

to. Sur y«««=ye8U, cf. supra n* 61, a. 



\ / 



<^^^ : 



5& PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

18S«, Suivent le présent paradigme : — i*" rigoureusement, 
les pronoms proprement dits, dont on va donner la classification; 

— 2*" avec des fluctuations que Tusage enseignera, les adjectifs 
pronominaui (cf. S. i53-i5&), hatara^ katama^ anna^ anmtara^ 
itara^ parUj pubba^ sabba^ eka^ apara^ adhara^ etc. 

Notamment, tabba eipubba ont factdtativement des formes nominales : sg. 
abl. sabbâ, loc. sabbe, pi. nom. saibâ (mais ace. sabbe). 

SI. — DilfOirSTRATIPS. 

flSO* Le thème (a- se décline sur ya-, à cela près que le nom. 
Sg. est au msc. so (plus souvent que «a, cf. S. i53, i) et au im. 
9â. De même, efo et etâ, nt. etaifi (éventuellement elad). 

Oatre les formes régijXLhre& du fin. sg. , gën.-dat Uusâ, ioe. tassam, ces deux 
démonstratifs ont des formes où s^est introduite, probablement par analogie 
de imi' et de ko (infi*a n"** li^i et tkh), une voyelle thématique t, tùsà, 
tistam^ et d*autres où la Hnale -âya s'est cumulée avec celle du gén.- dat., soit 
tassâya ei titsâya {cî, supra, n* iSy, 9). 

fl 40« Le démonstratif ena-, dont la déclinaison est si défective 
en sk. (S. 1 55), en a développé une complète en pAli, où il s'est 
écourté en na-^ mais où il ne lui manque que le nom. sg., soit donc : 

— Sg. ace. fiai^i, instr. tiena nàya^ gén.-dat. nassa nassà (et nas9àya, 
n*" iSg), loc. nagmini nastatii; — PI. nom.-acc. ne iw, instr. -abl. 
nehi nàhij gén.- dat. nesatfi nâsatii^ loc. nesu nâsu. 

fl 4 fl • Le démonstratif des objets rapprochés se décline comme 
en sanscrit (S. 1 56) , respectivement sur les th, t-,a-eta/ui-, à cela 
près que le nom. fin. sg. est ayant comme au msc. (nt. idatp) : le 
tout, bien entendu, en tenant compte des mutations phonétiques 
régulières. Mais, de plus, le th. tma- > imi-^ abstrait de cette 
flexion, s'en est créé une presque complète en pftli, en sorte que 
i 'instr. msc. sg., par exemple, est anena ou tmtnâ, etc. 

Formes à ajouter au paradigme sk. : — Sg. instr. mina imàifa, abl. 
inuumâ imâya, gén,- dat. imassa imUsâ^ loc. imasmim imUsam ; — PI. instr.- 
abl. vnehi imàhi, gén.-dat. mesam imâsam, loc. imesu imàsu; — subsidiaire- 
ment, gén. fm. sg. imissâya, gën. msc. pi. imesânam, etc. 



DÉCLINAISUN PRONOMINALE. 55 

i49« Le démonstratif des objets éloignés est : — Sg. nom. 
msc- fm. om, nt. adwfi\ ace. msc.- fm. omii^i, nt. adut/t ou amutu; 

— PI. nom.- ace. msc. amû, fm. amû ou omftyo, nt. amU ou amûni 

— On voit que la voyelle thématique ne change pas (cf. S. i56 
in fine) : elle est seulement brève à tous les cas du sg. et longue à 
tous les cas du pi. ; les désinences, comme au paradigme sanscrit. 

S 2. RbLATIVS, IlITRBROGATIPS R IKDirilflS. 

1 48« Du relatif ya- et de l'interrogalif luh procèdent les 
comparatifs yatara-- « celui de deux qui i», katara-^ et les superlatifs 
yaioma-j koUma-, 

144« L'interrogatif, msc. ko^ fm. kâ^ fait au neutre kin^ 
(S. 1 53 , 3) et se décline sur yo-. 

1 . Toutefois , à raison sans doute de la forme kim , il admet facultativement, 
même au msc. (sg.), les formes gën.- dat. kis$a et loc. kitmiffl7>kitnkL 

9. Les distribntifs et les indéfinis se forment au moyen des relatifs et des 
interrogatiis par les mêmes procédés qu^en sic. (S. i53, 3). Les particules 
pâlies sont : iifi>pi, ci (eid en liaison), eana et eanam (au neutre), etc. 

S 3. DéRl?B8 DE PIONOMS. 

14tt« Plusieurs formes casuelles des pronoms ci-dessus 
s'emploient adverbialement : yena, (cpar oîi, où)» (n"" 3^ , i , etc.); 
abl. AomAâ <K pourquoi Ît) ; comme en sk. De plus, toutes les dériva- 
tions sanscrites énumérées S. 1 5 7-1 5 9 se retrouvent en pâli avec 
tant de régularité qu'il suffira de donner de chaque type un ou deux 
exemples. 

1. Loc. aitka irici», yattha «rou'), etc.; dans rinterrogation, kuliha^ 
kukam, kuhim, et kaham. 

a. Abl. aio «rdlcin, yato (rd*où«, Auto, etc. 
3. Quantitatif Aon', qui peut se décliner. 
U. Temporel kadâ^ etc. {kadàei «rparfob^). 

5. Conditionnd yadi crsi», lequel peut être suppléé par le sg. nt. yam, 
signifiant aussi frque, puisque n, etc. 

6. Modal : kaÂam (rcomment?n , yoAà trcomme') , to/Aâ(nepas confondre 
avec taltha et yattha). 

7. Duratif yâoa et yàvam rr tant que», etc. 



56 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

fl4S« Au lieu du nt. ady. ya^t, le pâli, fidèle en cela à une 
construction du védique, emploie élégamment un cas quelconque 
du relatif yor déterminé par l'attraction du principal substantif de 
la proposition. 

Ainsi la phrase du n* lao, lo, qui a été corrigée pour la commodité de 
rélève, porte dans le texte yuu huddhetu, qui, traduit littéralement, ne donne 
aucun sens; mais tout B*édaire, si à yesu on substitue yam «rsin. Employer 
ce procédé empirique bnqu'on rencontrera un relatif embarrassant. 

Section II. — Pronoms personnels. 

fl4V« La déclinaison des pronoms personnels, non moins 
hétéroclite en pÀli qu'en sanscrit, se complique encore de foison- 
nement de formes. Le mieux est de l'étaler sans commentaires aux 
yeux du lecteur qui fera de lui-même les rapprochements élémen- 
taires. 

i^Pers. Sg.N. ahani 

A. fiiaçt, mamin/t 

I. Ab. mayà^ me 

D. G. marna ^ mayhat(i^mamarfi^ amhaifiy me 

L. mayi 

PI. N. mayatii^ amhe 

A. omAe, amhâkatjii^ ne 

I. Ab. amhebhif amhehi^ no 

D. G. asmàkarii^ amhâkat[i^ anûiatfh^ no 

L. asmâiu^ amhesu 

1 . On voit que le dat. sg. , tout en se confondant avec le gén. y s'est con- 
servé {maykam = mahyam ) , el que le th. pi. amha- = asina- a été cpielque peu 
étendu hors de son domaine. — Le nom. pi. mayam (pour vayam) provient 
de contamination des cas qui commencent par m. — Les formes me et no ne 
sont jamais qu'enclitiques (S. 168). 

a'' Pers. Sg. N. iuvatii, tvatji, tatfi 

A. tavatji^ iuvafjfi^ ivatfi^ tatji 

1. Ah.tvayây tayà^ te 

D. G. tava^ lavatii^ luyhatfi^ iumliai}i^ te 

L. tvayi^ tayi 



DÉCLINAISON PRONOMINALE. 57 

PI. N. tumhe 

A. tumhe j tumhàkaqi^ vo 
I. Ab. iumhebhi^ iumhehi^ vo 
D. G. tunUiàkarfij tumhatfi^vo 
L. Iumhe9u 

9. Le th. du pi. a sabsUtuë par analogie un t initial au y du sk. — Les 
formes fe et ro sont enclitiques. — Sur tvam^tam, cf. n* 96, 1 d. — 
Le pi. de ce pronom pent, par politesse, se substituer au sg. 

449« Outre ces deux pronoms, le pâli possède encore : — 
1* le réfléchi indéclinable M^oi/i^SYayam; — a'^Ie réfléchi nomi- 
nal atiâ ou ôdiniâ^âtmâ (nom., cf. infra n** 167) ; — S'^l'hono- 
rifiquc bhavani = bhavàn, dont la déclinaison est nominale 
(infra n* 178, t). 

440« Le possessif réfléchi est m (»sva), ou le dérivé saka 
(=ssva-ka), dont la flexion est nominale. Mais l'expression pos- 
sessive la plus usitée est le génitif du pronom personnel (cf. 
S. 171). 

tftO. Version XV. 

BXCks DB ziLB ( Suite). 

1. atha kho te bhikkhû bhagavato etam atthaip ârocesum || 
9. atha kho bbagavà etasmiip nidâne etasmiip pakarane bbik- 
khusaqigbaqi san nipâtâpetvâ bhikkhû patipucchi II 3. saccaqi kira 
tumhe bhikkhave upâsakassa maranavannam saipvannethâ Hi | 
saccaqi bhagavâ II A. vigarahi buddho bhagavâ j ananucchaviyaqi 
moghapurisâ ananulomikani appatirûpam assâmanakaip a kappiyaq i at/aû^^ 
akaranîyam j kathaqi hi nàma tumhe moghapurisâ upâsakassa 
maranavannaqi samvannessatha || 5. n'etaqi moghapurisâ appasan- 
nânaip va pasâdâya pasannânaip va bhiyyobhâvâya saddhammat- 
^' thitiyâ va vinayânuggahâya || 6. evan ca pana bhikkhave imaqi 

sikkhàpadaqi uddiseyyâthsH^Tyo pana bhikkhû sancicca manus- ^ s 

saviggahaip jîvità voropeyya satj^abârakaip vâs sa pariyeseyya ^ ^.a^ ^^ CoX^ 



^^^^^^0^%^ 






maranavannaip va saipvanneyya maranaya va samâdapeyya ambho 

purisa Idip tuyh' iminâ pâpakena dujjîvitena matan te jîvitâ seyyo 

\ /tiiuçittamano ciltasaipkappo anekapariyâyena maraçavannam va 




58 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

samvanneyya maranâya va samâdapeyya ayam pi pârâjiko hoti 
asaipvâso 'ti. 

(Cf. sapra n** 199 et i3&.) 

a. Chercher PAT, et cf. n* ait. — 3. Mm-, pr. narratif. — 4. «un-, 
fut. d^ëventnaiité. — 6, udr-, opt. — 7. sam-^-dâ caus. «finstigaerii. 



CHAPITRE IX. 

DÉCLINAISON NOMINALE : THÈMES VOCALIQUES. 

iftl* On distinguera les thèmes vocaliques du pftli en : i"" 
thèmes à voyelle brève (a, t, tf); â"" thèmes à voyelle longue [à, 
t, tt); 3** thèmes à diphtongue. — Quant aux principes qui régis- 
sent les altérations de ces flexions par rapport au sanscrit, outre 
l'intrusion considérable de formes pronominales, on peut les rame- 
ner à deux essentiels : 

1® Comme en sanscrit, les thèmes féminins en -i- et -û- ont 
exercé une forte influence sur les féminins en -t- et -u- (cf. S. 1 1 3 
et 116), et cette action d'analogie, qui est allée jusqu'à la confu- 
sion presque complète, s'est aussi étendue partiellement sur les 
féminins en -4- (infra n"" 160, a ) ; 

a"* D'autre part, la déclinaison des masculins-neutres en -a- est 
devenue en quelque sorte la norme de toutes les autres, en prêtant 
plusieurs de ses désinences, non seulement aux autres thèmes voca- 
liques de mêmes genres, mais aussi aux thèmes consonnantiques 
(infra n" i55, 167, i64 et 167 sq.). 

Section I. — Voyelle brève . 

flftV* Comme en sanscrit, les thèmes en -a- ne sont que mas- 
culins ou neutres; ceux en -t- et -u- se répartissent entre les trois 
genres. Mais, à raison de l'insertion bien connue de Yn[S. 1 1& 
et 1 17)9 les neutres de ces deux dernières catégories se sont en- 
tièrement confondus avec les thèmes consonnantiques en nasale 
(infra n** 170, a-3). 



DÉCLINAISON NOMINALE: THÈMES VOCALIQUES. 59 

SI. VoTBLLB -A-. 

4ft8« Masculins : th. deva-^^eun (S. loa). 

SllffiULIBR. PLURRL. 

N. devo N. V. devâ 

A. devant A. deve 

I. devenu I. Ab. devebhij devehi 

Ab. devâf dêvaemà^ devamhà^ G.D. devânatii 

devato L. devesu 

G. D. devasea 

L. <2nw, devaemiriij devamhi 
V. éfcwfl 

1. Le ig. n*tppeiie plus aacuaeobservatioa (cf. supra n* iSy). Oq remar- 
quera seuiemeat Tintrusioa de la désineace pronominale k Tablatif et au 
locatif : le pâli dit, à volonté, par exemple, tamhâ devâ ou tamkâ deoamkà. Il 
va de soi qa'û fait paiement un large emploi de TabL en -to =s -tas, suffixe 
devant lequel la voyelle thématique s'altère éventuellement zpi^Uto «rdu dos, 
par derrière^) = prsthatas. 

9. Le nom. pi. a en outre une forme en -ose, soit devâte^ qui est d'ailleurs 
extrêmement rare, mais fort Intime, en ce qu'elle remonte au sk. védique 
devâsas rrles dieux», avec finale empruntée aux thèmes oonsonnaatiques 
(cf. supra n* 5o, a). 

3. L*acc. pi. deve, commun au pftii et k beaucoup de [»4crits, n'a pas 
reçu jusqu'à présent d'explication plausible : on soupçonne biea qu'il pro- 
cède de la déclinaison pronominale; mais, si la juxtaposition (ace.) te 
*devàn a pu, en effet, très aisément s'assimiler en te deve^ on ne voit pas 
nettement pourmu^i cette méo^e altération n'a pas atteint la juxtaposition 
(nom.) te devâ. ""Ju-e >-^^ Ai f / «^ r * '- (* i 

flft4« Neutres : th. yti^« couple t) (S. io3). 

SINGULIER. PLURIEL. 

N. A. yugam N. V. yugâ.yugànt 

V. yuga, yugarii A. yugâni, yuge 

Les autres cas comme au masculin. '''-'/' 

1. Le nom. pi. yugà est sk. védique, k ^ - v , * • 

9. L'ace. pL yuge est emprunté aux masculins. 



) ' 



60 



PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 



C 



8 2. VoTBtLB -I-. 

155* Masculins : th. ibtn-«sage, poète» (S. iia). 



SINflULIBB. 



N.V. 


kavi 


A. 


kavirfi 


I. 


kavinà 


Ab. 


kavmâ, kavismà, ka- 




vimhà, kavilo 


G.D. 


kavtnOj kamssa 


L. 


kavmi, kavUmifii, ka^ 




vimhi 



PLUBIKL. 

N.V. A. kawxyOy kaviyo, kmM 
I . 1 ( katUbhi, kai^hi 
' ( kavibhi, kavihi 
G. D. kai^natfi 
L. kavUUf kaviiu 



1 . L^ancien voc. en e survit dans la forme dlnterpellation i$e (^l'se) «rô sagen. 

a. L'abi. kavinà, pareil à Tiostr. , procède de la simHilude des deux cas au 
pluriel; les formes en -$mâ et -mkà viennent da type deva-. 

3. L'» msârë k Tinstr. s'est propage, — conmie il Ta fait en sk., mais 
dans les neutres seulement, — au gén. et au loc. , qui ont dès lors pris les 
désinences des thèmes consonnantiques. — L^ancien loc. en -au survit dans 
la forme adverbiale âdo ou àdu «tout d*abord«. 

A. Aux mêmes cas, respectivement, les désinences -ssa et -smim ^^ ^mki 
viennent du type en -a-. 

5. Le nom. pi. kawnfo est r^ulier; kaviyo est le même, avec la désinence 
appliquée directement sur le thème sansgaça; quant k kavt, il est, ou imité 
simplement de rallongement de la voyelle thénatique dans devâ (pi. de deva-) 
ou identique à Face, n^lier kavt (= kavin) ; et probablement Tune et Tautre 
explication doivent se combiner, puisque Tacc. et le nom. se sont ici enlière- 
ment confondus (cf. supra n° i6). 

6. L^allongement en U, à Tinstr. et au loc. , plus commun en pAli que la 
brëvilé du sk., est évidemment emprunté au génitif. 

IftB* Féminins : Ûx-jâti- « espèce v» (S. ii3). 



SINGULIER. 

N. V. jàti 

A, jâtiffi 

I. Ab. ) . . . . . 
ç ;a^«y«,;«^y«>;«^<^« 



L. 



jntxyarïi , jaccwfjfi 
jàiiyàyjaccâ 



PLURIEL. 

N.V. A. jâtiyo,jna 

Les autres cas^ comme pour 
knvi-y mais avec allongement 
constant, v. g. loc. jâdsu^ etc. 
(cf. supra n"" i5i, i). 



DÉCLINAISON NOMINALE: THÈMES VOCALIQUES. 61 

On voit qa*eii fait, aa dg., les fémiiiins ont rompu tonte oonnexité avec les 
masculins. L*uaiformitë de leur flexion 8'ez|diquera plus bas (n* 161 , 3). — 
Observer le type, phonétiquement très régaler, jaeed, etc. (supra n* 87), 
qui, bien entendu , se rq>roduit dans tous les thèmes en -ti-, 

S 3. VoTILLI -D-. 

IftV* Masculins : th. earu- «oblation?) (S. 116): se décline 
exactement comme kam- (n** i5&), en remplaçant t par u, f par 
ti, îy par uv, et ay par av. /l f "^ ^ 

]. L'ancien ioc. en -au survit dans la locution adverbiale kelo ou hetuT^ ii'»\ "fS^/^' 
ttk causer. * "■ ' 

a. Le nom.-voc. sk. en -avas revêt une forme spéciale dans le voc tout à 
bit usuel bkikkhate va moines» (cC supra n* 5o, 1). 

3. L'influence des fâninins (n* 1 58) a amené oocasionnellement des types 
de nom. {ri. en -tiyo. 

Ift9* Féminins ; th. d%^tf-c( vache 79 (S. 116) : se décline 
comme yâ<H, avec les mêmes substitutions que plus haut, soit donc 
I. Ab. D. G. sg. dhenuyâ^ N. A. pi. dhenuyo dhenû, I. dhenûhi^ L. 
dhenùsuj etc. 

Section II. — Voybllk longue. 

flftO* Sauf les monosyllabes, qm' seront traités à part, les 
thèmes à voyelle longue sont, comme en sanscrit, tous féminins 
et de flexion identique. 

Voyelle -â : kaniià et jeune fille?) (S. 10&). 





SIHOIILIKB. 






PLOBin.. 


N. 
A. 

I. Ab. 
D.G. 


kannà 
kannaifi 

lumnâya 




N.V.A. 
I.Ab. 
G.D. 
L. 


kamâ, kannâyo 
kaSnâbhi, kann^i 
kamànat^ 
kmmàtu 


L. 
V. 


kannâyaiii, 
kam» 


ktmnâya 







1. Sur rinstr. sg. hdmàya, cf. supra n* iSy, 3. — Le gén. (-dat),qui de- 
vrait être *ikimfi4yâ=kanyâyâs, a abr^ sa finale en se confondant avec lui, 
et la même forme, par suppression éventudle du niggahtta, s'est étendue au 
locatif. 



69 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

9. Le pi. pléonastique haimâyo est refiit sur devhfo (infra n* 161); les 
autres cas, sans difficulté. 

3. Le védique a un type d*instr. çuçrQsS , semblable an nomin. , qui paraît 
se reproduire dans le rassâsâ du n* 191,6. 

IBfl* Voyelle -I : devi «déesse?) (S. io5). 

SINGULIER. PLURIEL. 

N. V. dm N.V.A. deviyo[deiMyo), dm 

A. deviffi, devitfani I* Ab. det^hi, detMhi 

L Ab. 1 . . G. D. 



G. D. fi^ L. deifisu 

, \ deinyœfi 

I . L*acc sg. demyam est r^fulier pour certains thèmes de cette dasse, qui, 
en védique , se déclinaient à peu près comme les monosyllabes ( infra n* 1 63) , 
c'est4i-dire comme des thèmes consonnantiques : v. g. sk. véd. ace sg. na* 
diam >- nadyam rrla rivière n; et, par conséquent, p. nadiyam ou nadyam 
>n(ijjam, etc. De le, il a passé par analogie aux antres. 

9. Observer la palatalisation dans le type précédent, et similaires : instr. 
najja.etc Cf. n* 87. 

3. Ici, la longue régulière des cas obliques s'est conservée (cf. n* 160, i). 
Mais deux autres corruptions se sont introduites : la finale -tyâ a passé an lo- 
catif, par analogie de la double forme de ce cas dans la flexion précédente; 
et, d*autre part, en sens inverse, la forme du loc. s*est étendue à tous les 
autres cas obliques. 

à. Nom. pi. devn/o (éventudlement -f- venu des autres cas, v. g. Miyo 
frfemmesff)=devyas; ace. pi. (iept=: devis; mais les deux eu se sont confondus 
comme d'ailleurs en sk. védique. 

tB9« Voyelle -tt-.oodAtt «jeune épouse 9) (S. 106) : se décline 
exactement comme devi, en changeant t en u et ! en û, v. g. L Ab. 
D. G. sg. vadkuyâj N. V. A. pi. vadhû et vadhuyo (^vadhûyo), 

IBS* On sait que ies monosyllabes en -I et -û, y compris 
le second terme monosyllabique d'un composé, sont en réalité, 
en sanscrit, des thèmes consonnantiques (S. 1 âS ). Ils ont gardé en 
pâli des traces de cette ancienne flexion lainsi, bhû fait loc. bhuvi 
ce à terre?). Mais, toujours comme en sanscrit, les féminins ont 
passé à l'analogie des thèmes vocaliques. Quant aux masculins, 
s'ils sont restés consonnantiques, c'est à la faveur d'une autre alté- 
ration : l'insertion de l'n (infra n" 170, 4). 







DÉCLINAISON NOMINALE: THÈMES VOCALIQUES. 63 



Section 111. — Diphtongue. 

tB4» On reconnaîtra aisément les survivances archaïques et 
les créations modernes qui s'entrelacent dans la flexion de^, 
crbœuf, vache 9 (S. las). 

SUIOUUBR. PLUBISL. 

N.V. go N.V. A. yaw, ^ôboo 

A. gairi,gmxnii,gàimtii,gàvani I. Ah. gobhi, gohi 

I. gttvâ^gavenafgâvena G. D. gavatgi^gmunii,gumuMii 

Ah. gava, gavaxmà, gavamhâ, L. go*u, gavetu, gâvesu 

gttvamhàf etc. 
G.D. gavoêsa^gâvMsa 
L. gove, gawumiffi^ gavamhi. 



c^\/S 



C^est là le seul thème à diphtongue : dyu- est devenu dma (sur ima) , et m- 
est devenu raya (id.); nau-est devenu nôoâ (sur huma). Cf. supra n* &5 , 4. 

. ^ISft* Version XVL 

^ (UaU.-t*^) '>HANnASUTTA. 

yf v^ pakkodano duddhakhïro 'ham asmi (iti dhaniyo gopo) 
anutîre mahiyà sa màna vâso | / ^ ^tk^ 
channâ kuti âhito gini 
jj^ atha^ patthayasî pavassa deva \ 
a. akkodhano vigatakbilo ^ham asmi (iti bhagavâ) 

anutîre mahiy' ekarattivâso | tÙ3^ — ,^ < 

^P^ vivatâ kuti nibbuto gini {"^i^^^^^W^ T^^'fe^ 

-J 3. gopî mama afi8avâalol§j(ifî^Einiyogopo) /j^ ^^^'^^[ivT^ 
|haratlam samvâsiyâ manâpi | -yvx^iÂ^^^T 
na sunâmi kinci pâpam (pe) Il 
cittam marna assavaqi alolam (iti bhagavâ) 
dîgharattam paribhâvitam sudantaip j 
pâpam pana me na vijjati (pe) Il 

atta vetanab hato 'ham asmi (iti dhaniyo gopo) ^ ^^ •» 

puttâ ca me samâni)J^ arogâ | ''/.^-^^^--^'-••V QTCRt. ^ 
tesaip na sunâmi kinci pâpaip (pe) 



•>?^W£) 




■,'"^":^:^r- 





PRÉCIS 
liatako 



DE GRAMMAIRE PALIE. 



i^iu^ 



-^\':t:àT^- 



\xBL\ kassaci (iti bhagavâ) 
^ ^ jn acarâmi sabbaloke 
IRo bhatiyâ na vijjati (pe) Il 
aithi Yagâatlhi dhenupâ (Iti dhaniyo goj 
îo3Earagiy o p aveniyo ji atthi 
usâbho pi gavampatî ca atlhi (pe) 




n' alibi vasâ n' attbi dhenupâ (iti bbagavâ 
godharaniyo paveniyo pi n' atthi | 
usabho pi gavampatîdha n' atthi (pe) 
khîlâ nikhâtâ asamp avedhï (iti dhaniyo gO] 
dâmâ munjamayâ navâ susanthanâ | ''i 
na hi sakkhinti dhenupâpi^cfîettujrâ (pe) Il 
usabhoriva chetva bandhanâni (iti bhagavâ) 
^^^^^^^^^J0^^ va dàlayitvâ L j,,^ 
"■^H^^ nâhampuna upessam gabbhaseyyam (pe) Il 
J.'^ 1 . Qpina S ca thaiaii ca pûrayanto 
^ mahâmegho pâvassi tâvad eva | 

sutvâ devassa vassato 




4^ 



é 



13. 



tffs 



imam attham dhaniyo abhâsatha || 



lâbhâ vata no anappaka ^è4k ^^^^^^^^^^^^"^^ t^F^ 

ye mayam bhagavantam a^li&Siffî.^ ' ^^^^^^^^ ^atLs^*^ 



saranam tam upeina c akkhum 
sattbâ no hohi tuvaqi mahâmunril ^ 
1 3. gopî ca ahafi ca assavâ 

brahmacariyam sugate carâmase | 




^.bi-^^ 




^■4ii*^' 



paraga 

dukkhass' antakarâ bbavâmase II 
nandati puttehi puttimâ (iti mâro pâpimâ) 
goiniko gohi tath^ eva nandati | 
upadhî hi narassa nandanâ 
na hi so nandati yo nirûpadhi II 
socati puttehi puttimâ (iti bhagavâ) 
gomiko gohi tath' eva socati | 
upadhî hi narassa socanâ 
na hi so socati yo nirûpadhi II 

Sutia-NipiU, 1, a. 



DÉCLINAISON NOMINALE : THÈMES CONSONNANTIQUES. 65 

1. samâna-, traduire par samânais, S. 384, i. -n, aHongemeot métrique; 
de même -pati (7), i^mi^î (i&); cette observation ne sera plus répétée. — 
a. Observer les assonances qui font presque jeu de mots d*une stance à 
Taotre. — 3. samvMiyâ, cf. înfra n* i84. — 7. o/rti, cf. infra n' aoo. — 
10. eketva, par abrègement métrique; usabhor, cf. supra n* Sa, 9; upessain 
futur. On sait que le but de la vie religieuse du bouddhiste est d'échapper à 
la i*enaissance. — 11. pûrayanto, cf. infra n* 17a; pâtfas9t, sg. 3 aor. Il est 
sous-entendu que les biens de Thomme riche ont été engioutis. — 13. cak- 
kkutna^ cf. infra n* 171. — i3. -mase, pL 1 impér. moyen, cf. infra n** 957. 



CHAPITRE X. 

DÉCLINAISON NOMINALE : THÈMES CONSONNANTIQUES. 

IBB* Par suite de circonstances déjà définies (supra n'' AS), 
beaucoup de thèmes consonnantiques, et nommément la plupart 
de ceux qui se terminaient par une explosive (S. 139)9 sont de- 
venus thèmes vocaiiques en pâli. Il n'a conservé, et encore partiel- 
lement, que les catégories spéciales du sanscrit, c*est-à-dire les 
thèmes qui se terminent par : i"* une nasale; 9" un groupe com- 
mençant par une nasale; 3"" une sifflante; &'' une semi-voyelle. — 
Telle sera notre division. 

On constatera dans ces flexions : d^une part, la persistance des désinences 
de la déclinaison consonnantique, et même une certaine survivance, bien 
qu atténuée, de Tantique distinction des cas forts et faibles (S. iq8); mais, 
diantre part, une intrusion considérable et parfois prépondérante des dési- 
nences des thèmes vocaiiques. 

Section I. — Nasale. 

SI. — Thèmes en -an-. 

tBV« Les masculins en -an- sont susceptibles : soit de con- 
server leur voyelle intacte dans toute l'étendue de leur flexion; soit 
de l'affaiblir, aux cas faibles, en t ou u (cf. supra n"" 18); soit, 
enfin, de la laisser complètement tomber; le tout sans préjudice 
du passage de certains cas à la flexion vocalique. 

Ainsi atiâ (nom.) ^âtmâ (S. i3o, a) fait au gén.-dat. attano, k Tacc. sg. 
aUânam^ an uom.-acc. pi. attâno, etc. ; mais Taoc. sg. est aussi attam (comme 

CRAMMAISS PÂLIB. 5 

laratHBaiB ratio s al t.. 



66 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

devam),Yitisir,'Ëbl. pi. est toujours attehi (comme devsU), et le voc. sg. alla 
est calque êwrdeM. — D'autre part, hrakmd (nom.) irprétrei fait : au gén.- 
dat. 8g., hrahmunOt mais aussi brtJtmaua (comme devai$a)\ an gën.-dat. pL« 
brakmânam (comme det>à$Mm) ou hrahfnûnatn;k Tinstr. et au loc. pi. , respec^ 
tivement brahmehi et hrahmesu^ etc. ; et le voc. sg. , assez étrange, est hrahme. 

tBS« La plupart de ces anomalies, avec lesquelles on se fa- 
miliarisera par l'usage , se trouvent réunies dans le paradigme ràjâ 
(nom., cf. S. i3o). 





SINGUUBR. 






PLURIEL. 


N. 


ràjâ 




N. V. 


râjâno 


V. 


ràjày ràja 




A. 


râjano^ râjâno 


A. 


râjànarfiy ràjar/i 


I.Ab. 


ràjûbhi, ràjûht^ râjuhi. 


I. 


rannây ràjinâ^ 


râjena 




râjehhi^ râjehi 


Ab. 


rannà, râjasmi 


Ij râjamhâ 


G. D. 


rannatfi, râjûnarfi^ ràjâ- 


G. D. 


ranno, ràjtno^ 


ràjassa 




natit 


L. 


râjinij rami^ 


ràniie 


L. 


râjûsu, râjusUf râjesu 



1. On observera la remarquable régulainté de certains cas faibles, v. g. 
rannâ = râjnâ. Quant aux altérations de flexion, dies s*expliquent d'elles- 
mêmes. 

â. Le th. yuvan- (S. i3o, &) conserve archaïquement la forme faible 
yûn-; mais, dans la langue usuelle, il se décline comme aUà. 

3. Le th. çvan- (S. ibid.), tout au contraire, est un parangon d^irr^- 
larité : il s'est détriplé en : — i* un th. suna- (sur rfew-); — a* un th. «w-, 
représenté par nom. sg. sa, pi. sàno, ace. sg. et gén. pi. êmiam; — 3"* un th. 
sa-, qui n*a point de nom. sg. , mais qui , à cela près, se décline presque sur 
deva- (sg. ace. sam^ instr. tena, gén. tassa ^ ioc. se et samhi^ etc.; pi. N. sa, 
A. se, G. sânam, mais I. sàki et L. sàsu avec à), — Outre suno (nom. sg.), 
on a aussi sii$w et sono, et le reste à Tavenant. 

&. Le th. puman- (rhommo a perdu les formes faibles (sk. pums-) et se 
dédine sensiblement comme ^oAmon- ( supra n"" 167). 

flBO» Le pâli n'a presque plus trace de neutres en -an-, parce 
que lanalogie les a fait passer à la déclinaison vocalique : ainsi, 
(nom. sg.) nâmarfi ce nom t), dâmatii relient) ^ comme ytfgni/i, et le 
reste à l'avenant. 

S 2. — Thèmes bn -in- (-un-). 

t VO* Par suite de la chute de Yn au nom. sg. (S. i3o, 6), 
cette catégorie s'est altérée dans le même sens que la précédente 



DÉCLINAISON NOMINALE : THÈMES CONSONNANTIQUES. 67 

(intrusion de ia flexion vocalique); maïs, d autre part, et par la 
même raison, elle s'est enrichie en attirant à elle des thèmes qui, 
sans avoir jamais contenu d'n, se sont trouvés lui ressembler par la 
forme du nom. sg. 

1. En fait, on peut dire que io&t- irrobuste» se dëdine exactement sur 
atUm-, en changeant a en t, mais sans guère allonger sa voyelle ail]6ui*8 
qu*aa nom. sg., et surtout, naturellement, sans jamais la changer eu e, 
^- 8' ' Sg. N. io/ï, A. balinatn baHtn^ I. baKnà^ G. balino balissa, etc.; — 
PL N. A. balino batx (d'après kmÂ, n* i56), I. balihi (battki), 6. balinam 
(baUnam), etc. — Le nt. est bali r^rulîer, ou balim, d'après yugam, et le 
reste comme ci-dessous. 

9. L'insertion de Vn de déclinaison dans les thèmes neutres en t- (cf. 
supra n* i5a) a amené la confusion totale de cette cat^orie avec ia précé- 
dente, en sorte que vâri (S. 1 1&) se dédioe comme Aa/in-, sauf, naturelle- 
ment : Sg. N. A. vàA vârim; Vi. N. A. vârini (aussi vâri), 

3. Les neutres en u- ne pouvaient échapper k cette sphère d'attraction : 
madhu se déclinera donc comme vâri, en changeant t en tt et î en w (S. 1 1 7) 
V. g. gén. sg. madhuno et madhussa, etc. 

&. Enfin , les noms masculins en f (et par acx^ession ceux en û), unique- 
ment parce que leur nom. sg. était en t (cf. supra n° i63), ont subi la 
même influence : ainsi, (nom. sg.) gâma-ni tr chef de village ^ (»grâma-ul, 
rac. Ni) se décline comme 6a/t, et gotra-bhû (rprétro (rac. BHtl) fait au 
nom.-acc. pi. goirabhuno. 

Section II. — Groupe nasal. 

t V 1 • La distinction entre adjectifs et participes de cette caté- 
gorie (S. i3i) subsiste, mais fort atténuée, en ce que le pâli ne 
connaît plus de participes présents en -ai- tout court : il dit iaiaifi. 
(nom.) <t donnant 9) comme hharatfi (t portant 9 (cf. S. 3o3). En 
effet , au nom. sg. , les participes, ayant la voyelle brève, conservent 
la uasale finale sous forme de niggahita, tandis que les adjectifs 
perdent la nasale après leur voyelle longue (cf. supra n"" A 6), 
V. g. bimgttvà «le bienheureux^, cakkhumâ «le voyant tj, etc. (voc. 
analogique hhagava^ cakkhumâ^ cf. n° i65, is); et il n'y a plus 
entre eux d'autre différence. 

199* La distinction des cas forts et des cas faibles s'est fidèle- 
ment conservée dans l'une et l'autre classe : ace. sg. bhagamrUani 
et bharantatfi; mais instr. sg. bhagavatà et bharalà^ etc. Dans l'une 



68 . PRÉCIS DE GRAMMAIRE pAlIE. 

et l'autre aussi, lace. sg. bhagavantarii et bharantatii a suscité par 
analogie un nom. sg. *bhagavanto et bharanto (d'après devo) et 
toute une flenon sur ce paradigme, moins le nom. sg. lui-même, 
inusité pour les adjectifs, quoique d'un emploi considérable dans 
les participes. 

Ainsi : — Sg. 1. bhagavantenabharantena, Ab.bhagavantasmà'amhâ.G.J). 
bhagavantassa, L. bhagavante -asmim -atahi^ etc.; — Pi. N. bkagavanlâ, 
G. D. bhagavanlànam , etc.; et même Tintiiision a été si violente que Tacc, 
riiistr.-abl. et le loc. n ont plus diantre forme que celles empruntées au type 
deva- {bhagavante et bharante, bhagacantehi et bharantehi^ bhagawuUesu et 
bkaratiteiu). 

1 98* Abstraction faite désormais de ce dernier type Irop bien 
connu^ on donnera ici, à titre de résumé, la flexion parallèle de 
l'adjectif et du participe. 



N. 


bhagavâj 




- bharargi. 


V. 


bhagavargi^ bhagava 


ybhagam. 


— bfiarafii, bhara 


A. 


bhagavantaifif 




- bharanlatii. 


I.Ab. 


bhagavatâ^ 




- bharatâ. 


G. D. 


bhagavatOf 




- bharato. 


L. 


bhaffwati^ 




- bharaii. 


N. 


bhagavanlo^ 




— bharanto. 


G. 


bhagavatatfij 




- bharatatii. 



PI. 



1 . Au contraire du sk. , Thonorifique se dédiue sur bharam. On y remar- 
quera les formes suivantes : 

Sg. N. bhavam. PI. N. V. bhavanto, làtmto, bha- 
V. bho , bhavante , eic. vanta, 

A,, bhavantam, A. bhonte, bhavante, 

I. bhavatâ, bhotâ, bhavantena, I. bhavantehi, 

G. bhavato, bhoto, bhavantassa, G. bhavatam , bhavantànam, 

9. Le ppepr. du vb. irétre^ n*a plus que le nom. sg. santo et la flexion 
assortissanle , dans le double sens de ir étant d et (rbon?) ; toutefois il a conservé 
un gën. pi. «a/am = satâm et un instr.-abl. pi. sabbhi ^sadhhis. 

3. L*adj. tnaham cr grand ?) (aussi mahà) se décline sur bharam, 

1 V4« Les neutres de ces deux classes ne diffèrent des mascu- 
lins qu'au nom.-acc. ; mais, de plus, ils y diffèrent entre eux au pi. 



DÉCLINAISON NOMINALE : THÈMES CONSONNANTIQUES. 69 

- — Sg. bhagavatii (analogique de yugaffi)^ bharaffi, — PI. bhagavanti 
(régulier) et bhagavantâni (refait d'après n"* 179)9 mais bharanlâ et 
bharantàni (tous deux refaits d'après n"" 17 a). 

Section 111. — Sifflante. 

1 V ft« Le type neutre sk. vacas (S. 1 Su )=»p. vaco ressemble au 
nom. sg. au type masculin sk. devas=p. devo. Sur cette similitude tout 
extérieure , s'est construite en pâli une déclinaison hybride, en partie 
régulière, en partie analogique de celle de devo (respectivement yu- 
gatfi), et dont tous les éléments sont très aisément identifiables. 







SINGULIER. 




PLURIEL. 


N. 




vaco (cf. rtgo m. , n' i SA , 


N. V. 


vacà 






7). 


A. 


vaee 


V. 




vaea 


I.Ab. 


vaeebhi^ vaeehi 


A. 




vacoffi 


G. D. 


vacânoffi 


I. 




vacasâj vacena 


L. 


vaceiu 


Ah 




meà^ vacagmà^ vaeamhà 






G. 


D. 


vaeaso^ vacassa 






L. 




vacan^ vace^ vacasnmfi^ 







Dins les adjectifs de cette classe , c'est la flexion analogiqae qui Ta em- 
porté, soit donc : nom. sg. insc. xunuino tr bien veillant d , fm. minanà^ nt. 
tumoMm, et le reste à Tavenant. 

1 VB» Les types neutres sk. havis et caksus (S. i3â, 9) de- 
viennent respectivement p. havi et cakkhu. Sous cette nouvelle 
forme, ils ressemblent extérieurement aux types vâri et madhu 
(supra n' 170, 9-3) : d'où confusion presque totale entre ces 
catégories. 

Ainsi : instr. sg. havinû, gën. sg. eakkkuno on eakkhussa, pi. eakkhûni et 
eakkkû, etc.; avec, loutefois, quelques survivances comme instr. sg. âyusà, 
d*où la sifflante conservée a même pu se glisser par analogie dans des formes 
où elle n avait que faire. — Cf. âyum, n*" io5, 6, et eakkkum, n"" 999, 1. 

1 W • Les comparatifs du type sk. çreyas (S. 1 3 3 ) = p. seyyo^ 

font au nom. sg. des trois genres seyyo y et au surplus se déclinent 

' comme vaco. — Les participes du parfait (S. i3/i) n'existent plus 

que sous forme de survivances très altérées, dont la flexion est 



70 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

|ue : nom. sg. mivà^ ou imfo, ou viddoiu « savant t), (widvà 



ft Ignorant TJ, etc. 

Section IV. — Semi-voyelle. 

199» Les types sanscrits dâtar- et pitar- (S. 1 35 ) ayant pour 
caractéristique essentielle de perdre leur semi-voyelie au nom. sg. 
et de la changer en voyelle à maint autre cas, on doit s'attendre à 
les trouver fort corrompus en pAli, ou manque IV-voyelle. De 
fait, ils y sont h tel point transformés, que les grammaires indi^ 
gènes les enregistrent sous les formes thématiques respectives 
dàiu- eipitur; et c'est sous cet aspect en effet qu'ils apparaissent 
pour la plupart au premier terme d'un composé , v. g. talthu-vacanaqi 
cela parole du précepteur?) (=çâstr-), katiurpunnâni (cles mérites 
de celui qui a fait?) ("> kartr-), etc. En outre, les deux types dif- 
fèrent plus entre eux dans leur flexion qu'ils ne font en sanscrit , 
parce qu'ils ont suivi des voies d'analogie divergentes, suivant qu'ils 
étaient noms d'agent ou noms de parenté, et même noms de pa- 
renté masculins ou féminins; et c'est sous le bénéfice de cette triple 
distinction qu'il convient de les examiner. 

t V9« Noms d'agent : th. dàtar- [dâtur) ce donateur v». 





SIIfGDUBB. 




PLUBIIL. 


N. 


dm 


N. V. 


dâtâro 


V. 


déUâ,dâta{safT9in' àS) 


A. 


âàtâro, dàtàre 


A. 


dàtâraiii 


I. ) 


dâiarebhi^ dàtareki 


I. 


dàtarâ, dàlârâ, dâtum 


Ab. j 


dâiârebhi^ dàtàrehi 


Ab. 


dâlarâ, dâtârâ 


G. D. 


dàtànar/i^ dâtanofii^ data- 


G. D. 


dâtu, ââiuno, iâtuua 




ràtuttii 


L. 


dâtari 


L. 


dàtare8Uf dâiàresu 



1. Toutes ces formes s'expliquent aisëmeat, soit en partant du tb. pri- 
mitif dâtar-, soit par reconstruction sur un faux th. dâtu- , abstrait principale- 
ment du gén. dàtu = dJktar (supra n* â8). 

a. Sporadiquement on rencontre aussi dans cette flexion des formes ana- 
logiques qui appartiennent au type suivant (n"* i8o), v. g. loc. pi. kattûsu ^ 
kartrsu. 

3. Le th. sakhù ftamir> , qui déjà en sk. a une déclinaison très spéciale, a 
de plus subi en pAli Fanalogie de la précédente et abouti ainsi à une fort 



DÉCLINAISON NOMINALE : THÈMES CONSONNANTIQUES. 71 

étrange bétérodise (cf. S. sai, a). — Sg. : N. «oAAâ; V. sakhe. sakk, sakhi, 
sakhâ, sakha; A. sakhâyarn, sakham, sakkânam (diaprés ka^nam et râjémam)^ 
sakhâram (diaprés iàtâram); I. Ab. Mifcitfi4;G. D.MiUtno, Miàhma; lusakke, 
— PL : N. V. sakhàyo, sakkino, sakhâno; A. id. et sakhi (=8akhln); L Ab. 
sakheU^ sakharM et $akhârehi\ G. D. sMinam, iêkharânam et sakhàrânatn; 
L. sakhuu, sMaresu. 

ISO» Noms de parenté masculins : pitar- {jntu-) et bhàlar 
{^bhâtur); car le troisième, devar-, est devenu dévora" et se décline 
sur deva-. 





SllfGULIBB. 




PLURIEL. 


N. 


pUà 


N. V. pitaro 


V. 


pità^ jnta 


A. pitaro j pitore 


A. 


pitarani 


i pilubhi^ pituhi 


I. 


pitarâ^pUunà 


IfihJ pitûbhi^pitahi 


Ab. 


pitu , pUarâ, piùto 


( pitarebhi^ pitarehi 


G. D 


. pilu^ piiunOj pitussa 


G.D. 


ptiûnani^ ptlunnani 


L. 


pilori 




piiânatfi, pitarànarii 






L. 


piiusuy pitûfu, pitaresu 



On voit que le th. devient piti- devant l'affixe -to de Tabl. (» pitr-tas, et 
cf. supra n* 9 5, i). Il le devient aussi très souvent en composition : pài- 
gottam tria famille paternelle^ , bhàti-pakkhato crdu côté du frère') , mais pitu- 
pitâfnahâ nie père et le grand-père t» , pitMcdûi rrtante paternelle^ (cf. infra 
n* i8i) et mâtveehà «tante matemdleit. 

tSt* Noms de parenté féminins : mâtar- (môtti-, m/î/t-, 
matli^, vl" 361, &), (tmère)!, et dukitar^ >^ tUatar^ (cfille«; car on 
vient de rencontrer les derniers débris de sk. svasâ, lesquels, ainsi 
Cfaenonandâ «belle-sœur», se déclinent exclusivement sur Manm. 





SINGULIER. 




PLURIEL. 


N. 


mâtâ 


N. 


V. mâtaro 


V. 


màtà^ mata 


A. 


màtarOy mâtare^ et ainsi 


A. 


mâtararjii 




desuite pourlesautres 


LAb. 
G.D. 
L. 


môtorà, mâtuyâj mâlyâ 
màtu^ mâtuyà, màtyà 
mâtari , mâtuyani , m J- 
tyani^ mâtuyâj môtyn 




cas , respectivement 
semblables à ceux des 
th^mes masculins. 




72 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

1. Il y a de plus un abi. 8g. mâ(tlo, et les fonnes de composition sont à 
ravenant(n* i8o). 

9. Le terme usuel pour (rsœum est bhagmû 

tS«. Version XVII. 

DEVOIRS DE nM ENVERS LES DEFUNTS. lUdi^O^^'^l ^ 

tiro ku^d^su titthanti sam dbisinEh âiakesu ca | ^^^ 
dvâr abdiâs u titthanti âgantvâna sakam gharam II 
pahûte annapânamhi khajjabhojje upatthite | I 

na tesam koci sarati sattânam kammapaccayâ 11 ^ 2 j^^ \ 
tiAtJl 'ly ^/LiiirTr 3 • 6VÛÏP dadanti nâtînam ye honti anukampakâ | ^^^^^^t^^*"^^ 
jjL^ .fi/Jv^^^^"^ suciip panitaip kâiena kappiyam pânabhojanam | 

4 -j^ idain vo nâtînam hotu sukhitâ hontu nâtayo II 

ij^^^%^^* A • te ca tatthâ samâgantvâ fiâtipe tâ samâgatâ i ^iH^^^^ ^^fj. 
^flr^ pahûte annapânamhi sakk^cam anumodare II 4i#aH yi'*^^*r**^ 

5 . ^ciraip jivantu no nâtï yesam hetu labhâmase | 
amhâkaii ca katâ pùjâ dâyakâ ca anipphalâ II * 
6 . na bi tattha kasî atthi gorakkh' ettha na vijjati ! 

vanijjâ tâdisî n' atthi hirannena kayakkayam || 
7 ito dinnena yâpenti petâ kâlakatâ tahini j 

unname udakam vutthaip yathâ ninnam pavattati 
evam eva ito dinnam petânam upakappati II 
8 . yathâ vârivahâ pûrâ paripûrenti sâgaram | 
evam eva ito dinnam petânam upakappati II 
adâsi me akâsi me nâtimittâ sakhâ ca me ! 
petânaip dakkhinâ dajjâ puhhe katam anussaraip II 
1 G • na bi runnaip va soko va yâ c' annâ paridevanâ | 
na taip petânam atthâya evaip titthanti nâtayo II 
1 1 • ayan ca kho dakkhinâ dinnâ samgbamhi suppatilthitâ | 
dîgbarattam hitây' assa thânaso upakappati II 
1 s . so iiâtidhammo ca ayaip nidassito 
petânam pfijâ ca katâ ulârâ | 

balan cabhikkhûnam anuppadinnaip j ^ J 

tumbebi punnam pasutam a nappakan Hi II )/^^ ^ 

(Petovatthu, 1, 5.) 



^ 



f 'j^^ yA^AiJ-^^'^-'^--^ 






<jd l^ . 



ADJECTIFS ET NUMÉRAUX. 73 

3. Suppléer un tb* à b fia de b stanœ. — 4. anamodaute. — Suppléer 
tli : cette fois ce sont les défunts qui parient — 5. ^efoin «rafin que d euxit , 
cf. n" 1 46 et i65 , i3. — 9. ^adâsît , akârslt, puis suppléer le veri)e frétrew , ^A^ 

et tri devant petânam ; dajjâ = dadyât. — 1 o. tom est un ace. nt adv. , dwit ' ^ufC^*^^\j^^M 
le corrâatif est yâ commandant toute la proposition précédent e. ^^^ **&*tj£^xfe^'\^ 

.•.. Versl™. Xm ^^^,^^ 

L>ÂHE D<GniS< EH LION. [^j5àL A^ ^Sll^^ \ 

1 . n' etam sîhassa naditaa ti, idam pi satthâ jetavane viharanto^^ 
kokâlikam ârabbha kathesi; so imasmim kâie sarabhaniiam bha- 
i^^ % nitukâDio ahosi ; satthâ tam pavattim sutvâ atîtam âhari || 

s. atîte bârânasiyanibralmiadatte rajjam kârente bodhisatto 
kassakakule nibbattitvâ vappiianolasikammena jivikaip kappesi || 
3. tasmim kâie eko vânijo gadrabbabbârakena^ohâram karonto ^^M^^'^^UE^^^ 
vicarati II A. so gatagatatthâne gadrabhassa'pittnito bhandikaqi 
otâretvâ gadrabham sibacammena t parupU vâ sâliyavakhette vi- 
^T' ^^^y*^?yi^^ " ^ • khettarakkbakâ tam disvâ siho ti sannâya upasaqikamitum 
na sakkonti || 6. a^' ekadivasam so vânijo ejcasmiip gâmadvâre 
nivâsam gahetvâ^atarasâm pacâpento tato gadrabham sihacammam 
pârupîtvâ yavakhettaip visajjesi || y. khettarakkbakâ siho ti san- 
nâya tam upagantum asakkontâ geham gantvâ ârocesum II 

(Jitaka, 189. A suivre.) 

1. Préambule constant, sauf les variantes appropriées au sujet de chaque 
conte, de tous les jâtakas : c'est le Baddha qui est censé évoquer luî-méme 
les scènes de ses vies antérieures. — Bien que n'ayont pas encore étudié la 
conjugaison, Téiève reconnaîtra désormais aisément les aoristes. — sl .Qq^en 
dira autant des causatifs : cf. supra n* 1 13. — i.gata. . . rrh chaque fois 
qo*il arrivait h. . .r>. — 6. Sur le double accusatif, cf. S. 33o. 

CHAPITRE XL 

ADJECTIFS ET NUMÉRAUX. 

flS41« Les adjectifs et les substantifs susceptibles de varier en 
genre forment, comme en sanscrit, leur féminin, respectivement, 
soit en -â, soit en -f, soit des deux manières, et à peu près selon 
les mêmes distinctions qu'en sanscrit (cf. S. 1 Ao), qui sont surtout 
affaire d'usage. 



74 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

Les gubsiaDtifft-Qdjectifs en -ofas (cf. S. 107, 3) font leur fm. en -ikâ : 
nâmaka, fm. nàfnikà, «qui porte le nom de» ; sottiaib =3 6ârthaka, fin. «al- 
thikà «rprofitable» , etc. ; et parfois le suflT. -ika est confondu avec le suflBxe-îya 
qui lui ressemble (n*' i5o, 4, et i65, 3). 

1 S 5 • Le comparatif et le superlatif des adjectifs ont les mêmes 
formes et les mêmes fonctions qu'en sanscrit (S. i&i-i&Â); mais 
par abus il n'est pas rare que le premier prenne la place du 
second, sans même que le mètre l'exige (cf. supra n'' 1 a j ; 1 ). 

i*" Gpar. en -tara 9 superl. en --tama^ v. g. : bahu-tara baku" 
tama , pàpa-4ara pàpa'4anui , etc. 

a* Gpar. en -iyo ou -yyo (cf. la déclinaison, n" 1 77) , superl. en 
H//Aa-»iistha : pàjhiyo pàp^tika^ afpyo et appiyo (cpius petit t), etc. 

3"* Cumul : pâp'ittha-tara (cplus méchant t), etc. 

4'' Irréguliers : $eyyo$eUha ^mQiWemii^jeyyojeftha^ etc. — En 
outre, les adjectifs dérivés des types des n"" 170 et 178 perdent 
leur suffi&e dérivatif (levant les suffixes '■iyo et-ât^, v. g. : nom. 
*gum ou gunavâ r vertueux t), $atmâ (» sm^timân) « réfléchi t), 
medhéhfi ce intelligent tj; cpar. gun^tyo sal^iyo medhriyo^ etc.; superi. 
gun-ittha sat-'ittha medh-ittha, 

S"" En dehors des formations communes, le pâli en a une de su- 
perlatif qui lui est propre et qui n'appartient même à aucun 
prâcrit : c'est le type/7â^-îwt&i, dont l'analyse est malaisée. 

19S« On sait que le complément du comparatif se met à 
l'ablatif. Mais ce cas peut être suppléé par une tournure analytique 
équivalente à notre «que^j : c'est le pronom ya, mais suivi de la 
particule ce (=ced) et ordinairement accordé en genre, nombre 
et cas avec le complément; cf. n° 1 46 , et infra n** 1 94 , 1 et 3. 

1 S 9 • La numération repose sur le système des dix premiers 
nombres, dont la déclinaison est à peu près la même qu'en 
sanscrit, sauf naturellement les altérations phonétiques. 

1 . eko ekâ ekarfi. — Msc. et nt. : sans difficulté. — Fm. ; G. D. 
e/^M, etc.; cf. n'' 139. 

1. Au pi. masc., ekê « quelques-uns t» , de flexion pronominale; mais aussi 
ekà , de flexion nominale. Cf. n"* i38, >', et S. i5A. 



ADJECTIFS ET NUMÉRAUX. 75 

2. Jkê ou iuvêj des trois genres : N. A. à>e^ I. Ab. AMn irtAt, 
6. D. ivmnarg^ Juvimuniif L. dvim. En composition, An-, di- ou (/ti-. 

9. On voit que la flexion plurale s'est presque entièrement substituée k 
odk du dud. Il en est de mime pour Tautre dud pardeUement conservé en 
p. : N. A. M»Ao=»obbau, I. Ab. tMoU (iAt), ubhM (-6Ai), 6. D. «Mmnam, 
L uMloêu^ ubkeiu. 

3. tayo ùuo ^m. — Msc. ; N. A. layo^ I. Ab. fibhi dAt» G. D. 
tinnanir Imnamia^» L. tiuu (isu. — Fm. : N. A. tUio^ G. D. tiêiaiit 
tiêionnanif le reste comme au msc, — Nt. : N. A. a^t, le reste 
comme au msc. — En composition, (i-, et cf. supra n'' &o, t. 

à. catiàro catasso cattàri. — Msc. : N. A. eattâro eaturo, I. Ab. 
ealubbhi eatûbhi catûhij G. D. catunnam, L. catiUu. — Fm. N. A. 
eaiasiOj G. D. caUmaqi caUmannatfi^ le reste comme au msc. — 
Nt. : N. A. caltàriy le reste comme au msc. — En composition, 
catur- devant voyelle, catu- devant consonne, parfois avec dou- 
blement de celle-ci. 

5. panca, 1. Ab. pancahi^ G. D. pancofinwfiy L. pancasu. En com- 
position , panca-, panna-^ parma-. 

6. cha (en liaison, chal^ n** &5), \ 

l '«'f'' déclinés 

•• ' i comme iMinr/i. 

9. nava^ ' 



10. £iiM(-réMa, -fas«,n*58,3%et6o, fl*), 

11-19. Il est impossible d'énumérer toutes les formes de ces nombres. On 
se bornera à celles qui différent le plus des formes sanscrites : ekârasa , bârasa, 
kloia^ coddoia euddasa^ pannarasa, iofasa, sattarasa, afthârasa^ ekûnavi$alî 
(S. 177, 4); tous, sauf le dernier, déclinés surpaHea (cf. n* 188, 1). 

1SS« Les décades sont : tUsati ou visa r^aon] tinua ou tiriuati 
R 3 " ; cattârisa > caitàlua > tàlUa , etc. ; pannasa , etc. ; sattki (c 6 0» ; 
sattati ce 70 7) ; asili f( 80 " ; navuti « 90 ». 

1. Les numéraux en -î sont féminins et se déclinent sur jâti (n* i56). 
Ceux en -a prennent au nomin. la forme nt -ar^, parfois la forme fm. -a, 
mais sont partiellement indéclinables; leur gén.-dat. est vUâya (comme 
kaiinâya, n* iSg). 

3. Les règfles de la construction de ces numéraux et de leur composition 
entre eux sont les mêmes qu'en sk. , bien qu encore plus facultatives, etétran- 



76 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

gement compliquées par la déformation phonétique. On peut noter à titre 
d'exemples : bâmsati irsan, temati traS') , efuJflntati «raôn ; ekmuUima (rag^)* 
batUmM (r3a') ; eultâlisa ftkkyt ; ehappamuua nSG^) ; eullâsili frSin, etc. 

fl90« Les nombres (^ cent 9 et « mille t) sont des substantifs 
neutres, $ata et sahassa. Mais ils peuvent se multiplier par un 
composé, qui, dès lors, ne prend pas la marque du pluriel : 
N. A. hâiaiatfi ou dvisatar/i rqogt), daaasahassa^ (c 10,000», etc. 

L*imagination effi-énée du bouddhisme en matière cosmogonique eteschato- 
logique a dévdoppé jusqu'à un d^rë invraisemblable la nomenclature (ks 
puissances de 1 00 et de 1 ,000. On se bornera k noter ici iakkha (nt.) rr 1 0,000") 
et koU (f.) (Tio millions )). 

flOO« Le système ordinal est le même qu'en sanscrit : pathama 
ou pubbay dutiya^ tatiya, turiya (fm. -a) ou caluttha (fm. -î), pan- 
catlia ou pancama^ êoftha^ etc. A cela près que, à partir de 1 1, on 
a le choix, toujours, entre la forme surchargée du suff. -ma et'Ia 
forme écourtée sans suffixe : ekârasama ou ekàrasa ce 1 1'??; tnsatima 
ou ma (CSG* 99; navutima ou navuta ^^o^v. Pour (t 100*7) et « 1000*7), 
êotama ou sataUxma, iahasMtna ou sahassatama; pour leurs multiples, 
bàsata, etc. ^ 900*77. 

fl 1 • En dehors de 9akir/i « une fois t) ( en liaison sakid^ sakrt), 
les adverbes numéraux se forment par composition adverbiale avec 
le mot *khaitu-' «fois77 = kftu- : dvikkhailurfi « 9 fois 7), etc. 

flOV« Les dérivations modales (-rfA/î), distributîves (-«0 = 
-cas), nominales, et les compositions de sens numéral, sont les 
mêmes qu'en sanscrit (S. 1 79-180). 



Version XiX. 

L'AME DÉGUISÉ BN LION (Fin). if-^iJ^ 

1. sakalagâmavâsino âvudhâni gahetvâ sankhe dhamenlâ bhe- 
riyo vâdentâ khettasamîpam gantvo unnadimsu II 9. gadrabho 
maranabhayabhîto gadrabharavam ravi II 3. alh* nssa gadrablin- 
bhâvam natvâ bodhisatto pathamam gâtham àha || ^« 

/i. n' elam sîhassa naditarn na vyagghassa na dîpino j^r'T^ 
pâruto sihacammena jnmmo nadali gadrabho ti II 



ADJECTIFS ET NUMÉRAUX. 77 

5. glgtayâgifi o pi tassa gadrabhabhâvaqi naivâ atthîni bhan- 
jantâ^tneFkasihacammain âdâya agamaipsu II 6. atha so vânijo 



agantvâ taip byasanappattam gadrabham disva dutiyam gâlham « Jjr 

7. ciram pi kho taip khâdeyya gadrabho haritaqi yavaqi | utl''^^^^ 



âha I 



. pânito sihacammena ravamâno ca dûsayîti || ^T^ 

o>*TVv ^' tasmim evaip^dânte^ycvSH gadrabho tatth' eva mari II 9. va- ^ 
^^^^nijo pitam pahâya paU^âmi II io. satthâ imam desanam âharitvâ 
^ j^ jàtakam sa modbàneg i II 1 1 . tadâ gadrabho kokâiiko ahosi pan^ita- 
^I^A^J^assako pana aham evâ ti II 13. sîhacammajâtakaip II 
p^'jP^ (Cf. mipra n« i83.) 

^^ I. W. 3 aor. de(tii-)fiaib(f. — 9. Sg. 3 aor. de ra!oa&^ et cf. mari, i/îiiti, 

etc. — i 7. Optatif conditionad : rr mangerait, aurait mangent 







^.^jpr j^zJ©4l. Version XX. 

^\yV^^ STANCES 6NOMIQUES. 

attâ have jitam seyyo yâ cayam itarâ pajâ I lY ArfeLifi ^ ^ 

attadantassa posassa niccaip sannatacàrino || "^^^^ÎjÈuua^^^^I^*^ 

a • n'eva devo na gandhabbo na mâro saha brahmunâ j J^^y^ ^^^Mj ^u -^«.vMCô 
jitam apajitam kayrâ tathàrûnassa jantuno II *4 oSj^^^^"^ "• v^rf^ 

3 . mise mâse sahassena yo y ajetha satamsainam j a ^^^ 
ekan ca bhâvittattânam muhuttam api pujaye^j'^'^'v' 
sa yeva pûjanâ seyyo yan ce vassasatam mitam II 
& . divâ tapati âdicco rattiip âbhâti candimâ I 

sannaddho khattiyo tapati jhâyî tapati brâhmano I 
atha sabbani ahorattii|i buddho tapati tejasa II 
5 . yo bave daharo bhikkhu yunjate buddbasàsane I 
so 'main lokaip pabhâseti abbhâ mutto va candimà I! 

6. cattâri thânâni naro pamatto j- ^ 

âpajjati paradârûpasevî j ^l(2S^7^ 

apunnalâbham na|nikâms|seyyain ^9^'^^'^^mM^ 

^.^jjl^ nindam tatiyam nirayam catuttham 11 tJ^^^jA^ ^*^>^ 
njj^^*^. pùjârahe pùjâyato buddhe yadivasàvake | . S^^iL^^^^ 
L^''*^> papancasamatikkante tinnasokap ariddave II Y^^jf^^^fi^^^^ 

8 . te tâdise pùjâyato nibbute akutobhaye | ^^ 

na sakkâ punnaqi saipkhàtum im' ettam api kenaci II 








78 PRÉCIS DE GRAMMAIBE pAlIE. 



ij . yassa chattiipsatî sota manàpassavanâ bhusâ | /éâdM^ 

vâhâ vahanti dudditthai|i saipkappà râganissitâ II t^ Kh^ 

. maggân* atthanglko settho saccanaa caturo padéJ^^iT^ ^^ (1^^ 



to 

virago settho dhammânam dipadânan ca cakkhumâ 

( Dhammapada , paMÛn. ) 

i-a. ce ayam^ cf. n"^ 186; la seconde proposition de 1 se continue en a; 
hayrà, cf. n' 88 , «. — 6. V. sous fui. — 7-8. Ne fait qu'une phrase : diatm- 
guer le gën. sg. des ace. pi. qu*il gouverne; 9akkà, cf. infra n* 978. — 
9. Suppléer tam devant vâhâ qui est en apposition à Mmkappâ, -— 1 o. Sup- 
pléer un 86^ k la fin. 

CHAPITRE XII. 

CONJUGAISON : SYSTÈME DU PRÉSENT. 

105« Les principes généraux et les catégories de la conju- 
gaison sanscrite (S. 19&-1 9 9) s'appliquent sans aucune réserve à celle 
du pâli. Et néanmoins celle-ci est beaucoup plus simple : d'abord, 
elle n'a point de duel, ce qui supprime un tiers des désinences de 
chaque temps; puis, la voix moyenne n'y subsiste guère qu'à l'état 
de survivance, à ce point que même les formes passives prennent 
presque constamment les désinences de l'actif; et enfin, si le pâli 
a fait foisonner à l'infini certaines formes temporelles ou person- 
nelles, c'est toujours par application d'une très stricte analogie 
grammaticale, en sorte que ce foisonnement même, par l'unifor- 
mité qu'il impose à la langue, offre à l'étude une facilité déplus. 

Le lecteur a d^à rencontré fréquenunent les types mjjaii^yidyaie, 
|Mfj(;aa = padyate(i9&, 6), et yu^ate (194, 6) n'est qu'une coirection de 
Fëditeur au texte des manuscrits, qui porte yunjati, 

flOS« Malgré cette identité de principe, on a déjà pu s'aper- 
cevoir que la phrase pâlie n'a point tout à fait la même allure que 
la pbrase sanscrite. Stylistique à part, la différence essentielle 
parait tenir à deux causes : l'une de syntaxe, l'autre de grammaire. 

1 . Le pâli emploie bien moins volontiers que le sanscrit la 
tournure passive par le verbal déclinable (S. 1 83), et, d'une ma- 
nière géniale, la tournure directe, par sujet , complément et verbe 



CONJUGAISON : SYSTÈME DU PRÉSENT. 79 

transitif en forme conjugable, lui est beaucoup plus familière. Cf. 
le n** 193 supra, tout entier. 

2. Le temps narratif du pâli est Taoriste (cf. S. 227 5). L'im- 
parfait existe; mais l'aoriste Ta englobé dans son système et rendu 
çà et là méconnaissable. Quant au parfait, il est plus rare encore 
en p&li , que Taoriste en sanscrit classique. 

1. Ces deux caoBes, à leur tour, se ramènent à une seule plus profonde : 
la tournure par le verbal à sens passif est encore inconnue du sk. védique le 
pins ancien; d'autre part, le védique fait un très large emploi de tous les 
aoristes, et le parfait, au contraire, n'y est pas un passé narratif, mais plutôt 
une sorte de présent duratif; or, sur ce point comme sur maint autre 
(supra n* 9), la tradition pâlie remonte par ddâ le ak. classique. 

a. Ces difiérenees impliquent et imposent un remaniement pédagogique 
par rapport à la grammaire sanscrite : comme les verbaux sont d'importance 
secondaire et, d'ailleurs, aisément reconnaissables à qui sait le sanscrit, on 
les réservera pour la fin; Taoriste, qui fourmille dans les textes, doit venir 
immédiatement après le présent; et enfin, comme la formation amstique 
s'applique k toutes les cat^ries de veriies, primitifii et dérivés, le mieux est 
de débuter par l'énumération complète de ces calories. 

3 . Accessoirement , on observera que le pr^nt narratif, suppléant l'aoriste , 
est encore beaucoup plus commun en pâli qu'en sanscrit. 

f OV« Le classement des verbes repose, comme en sanscrit, 
sur le système du présent, dont les désinences, — sauf naturelle- 
ment les déformations éventuelles que leur inflige la phonétique 
pâlie , — forment un tableau d'une grande simplicité. 

MOYEN. 

t a 3 

-mhe ^-vhs \ 

{ -are. 

1. Ces désinences s'appliquent à tous les présents, athématiques ou thé- 
matiques (cf. S. 901 sq. et 919 sq.), et conséqnemment aussi à tous les 
temps primaires (cf. S. 968 et 95&). 

9. Sur pi. 1 act. -ma, cf. supra n* 5o, 3. 

3. On voit que la distinction du sk., entre pi. 3 act. -anti et -ati, a été 
Aminée par extension de la désinence thématique; et, par voie de consé- 
quence logique, pi. 3 moy. est devenu partout -mae. Toutefois, fonkati 
pi. 3, doublement irradier, Dlpavamsa, \xi, 1. 





ACTIF. 




t 


9 


3 


%• Hm 


-#t 


-Il 


PI. -ma 


--tha 


-and 



80 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

&. PI. 1 moy. -mhe = mahe parait avoir perdu sa voyelle sous l'influence 
rie pi. 9 -vhe^ qui n'en a jamais eu et qui i-ëpond très i*^uiièi-emenl à sk. 
-dhve : cf. supra n" 67, 1, et 96, 3. 

5. PI. 3 -are (n* 18a, &) est un emprunt analogique au système du 
parfait : cf. infra n* 989 et S. 399. 

6. Certaines formes ont la long thématique ailleurs quaux 1'*' personnes 
{âvahâti, n"* i9i, 1) : ce sont des survivances de l'ancien subjonctif ou futur 
védique, qui en pâli ont k peu près réduit leur sens à celui d un indicatif 
présent. 

Section I. — Verbes primitifs. 

10S« On sait qu'en sanscrit les verbes étudiés sous les 
n"^ S. 90i-qq5 peuvent cumuler deux ou trois types de présent. 
Mais ce qui n'est en sanscrit qu'une possibilité , d'ailleurs assez fré- 
quente, est presque la règle en pâli: en ce sens, du moins, qu'un 
verbe à présent athématique (S. 90 4-2 16) a très souvent déve- 
loppé par analogie tel autre présent athématique concurrent, et en 
outre, presque toujours, un présent thématique. 

1 . Ainsi : fril donnc) se dira dadâti (régulier) ou deû (= ^dayati, ou refait 
sur Timpér. dehi), ou c2a2;afi)=*dad-ya-ti); «ril peut?», êakkoti {= çaknoii), 
ou takkunâti (conjugué sur kriçâti), ou aakkati (thématique); etc., etc. 

9. Sous le bénéfice de cette réserve, on dassera les présents dans Tordre 
où ils sont présentés en S. 9o& sq.; mais, comme leur suffixe est ordinaire- 
ment déformé par la phonétique pâlie, on les appellera sous le numéro 
d ordre qu'impose k chacun la grammaire indigène (S. 996, 1). 

Si. PrBSBEITS ATHilfATIQUBS. 

100« Présent RADICAL (9' classe). — L'ancienne apophonie 
du sg. au pi. a presque entièrement disparu. La flexion s'est nivelée, 
tantôt par extension de la forme forte, plus rarement au profit de 
la faible, parfois avec subsistance de doublets. 

1. Ainsi : sg. emt, est, eti ffil va»; pi. ema, etha^ end (mais aussi 
yanti); act. sg. 3 bravUi ou brûti tril ditn, pi. brûma, brûtka, mais ira- 
vanti; moy. sg. brave, brûse, brûle; pi. brumhe, bruvhe, mais bravante, A plus 
forte raison : tête «ril gU?) et seti, pi. sente (= çayante) et seiifi, d*où sg. 
1 setni, etc. 

9. Les verbes deU «ril donne , neti tril mènen eihoti rt'û est^» se conjuguent 
comme e/i, mais ne sont radicaux qu*en apparence (supra n* 198 , 1, et infra 

U'906, a). 



CONJUGAISON : SYSTÈME DU PRÉSENT. 81 

VOO« Le plus important des présents de cette classe est natu- 
rellement celui du verbe s être ^, dont il faut donner le paradigme 
au complet. 

Sg. 1. asmi>amki. PI. i. aima:>aiiiAa(n'*83,3). 

a. a«. a. attka (n* 77), 

3. fla&t(n'*77). 3. MNli. 

Sg. 3 est fréquemment employé avee an siqet pluriel, v. g. ftmà m aUhi 
(TJ^ai des fils?). 

VOfl o Présent redoubla ( 3* classe). — L'apophonie a disparu : 
juholi, pi. jultonli ^ ils font libation it ; jahâti (v il abandonne >) , pi. 1 . 
jahânM. Toutefois le vb. «donnera» la consenée sous la forme ci- 
dessous. 

Sg. 1. dadàmij dammi. PI. 1. ^ima (= dadmas). 

9. dadàsi. a. dattha. 

3. dadàtî. 3. dadantù 

1 . Oq comprend que dammi est analogique de damtna. 
s. titAati tU est debout n eipivali n'û boit^ sont lliématiques comme en sk. 
(S. 31 1); mais le premier a en outre un doublet radical thâti (archaïque). 

V09« 5' CLASSE (S. ai s). — L'apophonie a totalement 
disparu : sunoti (cil entend?); pi. gunoma, sunotha^ mais pi. 3 «u- 
i^onapar extension de la désinence -an<i (cf. infra n** 90&); de 
même sakkoii ail peut?), etc. 

VOS» 8' CLASSE (S. 9i3-9i&). — L'actif a perdu Tapopho- 
nie, et même pi. 3 est tanonti. Mais la voix moyenne de ce verbe 
est remarquablement conservée (th. tanu-^ pi. 3 ianvante), et le 
verbe c( faire t», qui fait à l'actif karoti karonti sans aucun change- 
ment, a au moyen une variété de formes, primitives ou analogiques, 
qui dépasse celle du sanscrit. 

Sg. 1 . kubbe{^ kurye). IM. 1. kubbamhe , kurumhe. 

a. kuruse, kubbase. 9. kuruvhe^ kubbavhe. 

3. kuruk , kubbate, 3. kubbante, kurunte. 

On voit d^un coup d*œil comment iu conjugaison réguUère et apophonique 
s'est scindée en deux flexions uniformes. Kn outre, sg. 3 kiAbali et pi. 3 
kubbanti{n' igS). 

GBAIIIIAinE PÂLIE. (> 

IB»BiaB«ll ■ériOlALK. 



82 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

V04» 9* GU88B (S. ai 5). — Aucune apophonie : ktnàU, 
pi. kinâma^ kù^tha^ kinanti ((ils achètent?»; de même, sakkunàû 
R il peut D , swiâti « il entend n , cf. supra n" i g 8 et a o a ; avec meta- 
thèse, gaifhâti câi saisit» =grhnâti. 

V05« 7* CLASSE (S. ai6). — Entièrement disparue : pi. 3 
bliindatui a amené ia création analogique de sg. 3 bhiniati, et con- 
séquemment ie transport total k ia flexion thématique, soit bhm- 
dàmi «je brise t), etc.; de même, anjati nii oint??, chiniati rÎI 
coupe?), bhuhjatx ce il mange?), etc. 

Le chef de cette dasse a une triple conjugaison , respectivement, sur sg. 3 
rundhati rrfl obstrue^ (thématique), rundhiti et rundhiti, ces derniers analo- 
giques de pi. 1 runihma, substitut pâli de sk. rundhmas par épenthèse 
probable. 

S 2. — Présents thématiques. 

VOB* i** et 6* classes (S. aaa) : bharati «il porte?); tudéUi 
«il pousse??; muncati crii lâche)?. Rien de plus simple que cette 
flexion, dont presque tous les verbes sont susceptibles (n"* 198). 

] . Le paradigme est presque superflu : act. sg. bhavàmi «rje suisn , bhavasi^ 
bhavati> hoU {snpva n° 116); pi. bhavâma, bhavatka, bhavanti; moy. sg. 
bhave^ bkavase, bhavate; pi. bhavamhe, bkavavhe, bhavante. Ainsi pour tons 
les types suivants. 

a. Sur Aote s'est construite toute une flexion : Aomt, Aosî, hoH, kama^ koiha, 
*ofia*(n' 199, a). 

ItOHm 4" CLASSE (S. 3 3 4) : dtbbatt (= dïv-ya-ti) «il joue?). 

1 . La racine de ces verbes ne se terminant jamais en voyeUe, le signe ca- 
ractéristique de la classe (y) ne saurait apparaître en pâli, mais s'y dénonce 
par le doublement ou Tallération de la consonne : poMoti rt'xl voitn, 
ygfhati <rii combaln , etc.; il reste visible pourtant, sauf métathèse, dans 
nayhaU trii hen. Cf. supra n"' 86-91. 

a. Le type bors classe de S. aa5 est représenté en pAli par : tccAod' «rfl 
désire» , gaechati ffil va« , pueehati ffil demande* , acchati (= * as-cha-ti ou 
*âs-cha-ti) fffldemeuren. 

Section II. — Verbes djérivï^s. 

VOS* Tous les verbes dérivés (S. 3i5-36o), y compris l'in- 
tensif, ont en pâli un présent thématique. 



CONJUGAISON : SYSTÈME DU PRÉSENT, 83 

SI. — Passip. 

909« Gomme en sanscrit (S. 3 16), le passif se forme au 
moyen d'un indice -ya-, mais il prend habituellement les dési- 
nences actives : Ayaii nt est donné 1» , âklyati ou dhiyyaû « est contenu rt, 
sûyali on «tij^oft («çrûyate); ce on fait 79 se dit karîyati^ kariyyati, 
kariyati r> kayiratt et kayyati. 

1. Quelquefois, l'indice passif s applique, non sur la racine, mais sur le 
ihème même du présent actif : de même que le sk. a développé un prcchyate 
(S. 3q5, 1) tron demande», le p. a pueehiyamàna frétant interrogé» , et, con- 
curremment kgam-'ya'ie et gam-iya-ti, gaeekiya-ti «rest abordé». 

9. Quand la racine se termine en consonne, il va de soi que Tindice -ya- 
n est plus directement visible (cf. supra n* aoy, 1). Mais le passif se dénonce 
en général par Tétat &ible de la racine (S. 3 1 7) : ijjaû «ril est sacrilién , mais 
aussi y^iyati analogique; muceali tril est lâchée « miceo/t (=ucyate) p il est 
dit» , yujjati «ril convient» , vijjati «ril existe» , ehijjati non coupe» , etc. 

S 2. IlITINSIF IT DisiDilATIF. 

VflO* L*intensif (S. 3&3 sq.), aussi rare en pâli qu'en san- 
scrit classique, ne mérite qu'une mention :ii0i2t/a/2fftt(=jâ-jval-ya4e) 
«il resplendit 9, làlappati et làlapati «cil se lamenter; cancalali «il 
bouge continuellement 7); cahkamati ^ jahgamati «il va et vient 7). 

V 1 1 • Le désidératif (S. 3&6 sq.) est un peu plus important. 
Son indice -«a- est parfois visible :pt?â*aft(=pî-pâ-sa-ti, cf. supra 
n** 3 G 1 , a ) « il désire boire n , sussûsati (= çu-çrù-sa-te) « il écoute v , 
etc. Mais ordinairement il se combine avec la consonne finale de 
la racine : bubhukkhati « il désire mangera) ; tikicehati (= ci-kit-sa-ti), 
«il soigne, il guérit», etc. 

Sans redoublement (S. 35a) : »ccAa<t == Tpsati (confondu avec icehaH = 
icchati, supra n^'aoy, 9); dicckali rril désire donner»; Atmaa* (r il endom- 
mage^. 

S 3. CaOSATIF et DéffOMIKATIP. 

919o Lecausatif (S. 3^9 sq.) et le dénominatif (S. 356 sq.) 
forment deux catégories considérables, caractérisées toutes deux 
en général par l'indice -aya- , qui ordinairement se contracte en 
-^ (supra n"* 1 13) : bhàveti «il produite); coreti «il vole«; etc. 

6. 



8ti PRÉCIS DE GRAMMAIRE pAlIE. 

9 flS« Le sens du causatif est le même qu'en sanscrit , et plus 
souvent qu'en sanscrit il se réduit h celui du verbe simple : rajjaqi 
kàreti (n" i83, a) «il exerce la royauté tî. 

914* En ce qui concerne la forme, le causatif se distingue 
en général, comme en sanscrit, par un état fort (guna ou vfddlii) 
de la racine. Mais de plus la formation spéciale par insertion dep^ 
qui ne s'applique en sanscrit qu'à un nombre insignifiant de verbes, 
a foisonné en pâli de manière à englober facultativement toute la 
dérivation causative. 

1. Ainsi : non seulement thapeti tril établit?), ropeti fr il piaule?); mais à 
volonté kàreti et kârâpeti tril fait faire n, pâceti et pâcâpeti rrîl fait cuire n, 
yojeù et yojâpeti rt'û fait atteler ?), moceti et muncâpeii (ce dernier refait sim- 
plement sur le th. de Tactif muneati) n'û fait lâcher n, etc. — N. B. La forme 
ainsi surchargée a 1 avantage de supprimer Tamphibologie par son sens 
presque constamment causatif. 

a. Sous Tune ou Tautre forme , la dérivatiou caasative peut s^appiiquer 
8ur un verbe déjà dérivé, notamment sur un désidératif : ùkicchayati :>- tikie- 
cheti ou tikicchâpeti tr'û fait soigner n, etc. Il y a même un causatif de causa- 
tif: thapâpeti (til fait posera. 

3. Inversement, la dérivation passive peut s'appliquer sur un thème de 
causatif : yajiyati rrou fait atteler ti; otârtyaH trest déchargé n, cf. supra 
n* i83, 4. 

9 flft« La formation dénominative ne requiert aucune explica- 
tion. Exemples : namassati r^ il saiue79 = namasyati;sk. samavadhâna 
f( connexion j? = p. samodhàna^ d'où samodhâneti fs^ il établit la con- 
nexion » [entre ce qu'il vient de raconter et l'incident qui a pro- 
voqué son récit, supra n** i gS, lo]. L'indice est visible dans le type 
putUyati^il traite en fils?}. 

Le pâli possède aussi le type de vb. composé de S. 36o qui comporte 
pareil changement vocalique, v. g. dalhi-hhamti trii s'affermit 9», hhasmkaroli 
rril réduit en cendres v?; avec abrègement de Ti, supra n" a6, io5, i, etc. 

«te. Version XXL 

INTERDICTION DE LA NUDIT^. 

1. tena kho pana samayena bhikkhii naggâ naggam abbivâ- 
denti naggâ naggam abhivâdâpcnti naggâ naggassa parikammam 
karonti naggâ naggiMssa parikammuni kârâpenti naggâ naggassa 



Jy 



If) 



CONJUGAISON: SYSTÈME DU PRÉSENT. 85 

dentî naggà patiganhanti naggâ ichâdanti naggâ bhunjanti naggâ 
sâyanti naggâ pivanti II a. bhagavato etam attham ârocesum || 3. 
na bhikkhave naggo abhivâdetabbo na naggena abhîvâdetabbam 
na naggo abhivâdàpetabbo na naggena abhivâdâpetabbani na nag- 
gena naggassa parikanimam kâtabbam na naggena naggassa pari- 
kammam kârâpetabbam na naggena naggassa dâtabbam na nag- 
gena patiggahetabbain na naggena khâdilabbam na naggena 
bhunjitabbain na naggena sâyitabbam na naggena pâtabbain || 

li. yo piveyya âpatti dukkatassâ 'ti II 

(Gidlavi^Sg*, Y, i5.) 

Ce sont, comme on sait, les ascètes jainas, et non les bouddhistes, qui 
font profession de nudité. — 3. kâtahha =» katlahba = kartavya, et le reste à 
ravenant — 4. Cf. supra n* 65, t. 



»!»• Version XXII. 

STANGXS GROMIQUBS. 



^a:Juuu) ^^^^^cîi*s«-« 



s. 



yo uppatitam vineti kodbain 
visatam sappavisam va o sadhe hi | 
so bhikkhu jahâti orapâraqi 
urago jinnam iva tacam purânam || 
maranena pi taqfi pahîyati 

yam puriso marna yidan ti mannati | /y JLo^^uJ^-^* 

evam pi viditvâ pandito iioM^lS^^^^ àyj^ 

jia pamattatâya nameti sam mano II êTi^maa^^^ ^"^^^U^^ 
sabbattha munî anissito ^Jla^^o^'^ y^f^^^^^>^ ié< *^ « 

na piyam kubbati no pi appiyam | 
tasmim paridevanamaccharam 
panne vâri yathâ na iippati || 
udabindu yathâpi pokkhare 
padume vâri yathâ na Iippati | 



evam muni nopalippati f' /iiM</t^ 

yadidam ditthasutam nïfiiesu va II 

yathâpi nâvam da|ham âruhitvâ 

piyen' aritlena samafigibhûto j 

so târaye tattha bahû pi anne V ..ii i r ^ 

tatr' ûpayunnû kusalo mutîmâ ||*^^*^^^' 




"é^ 



86 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

6. efain pi yo Tedaga bblTitatlo 
bahnssitto boH afedhadhammo j 
8o kho pare vijjhipaye pajânaip 
sotâTadhânûpanûôpapaime i 
7* yassa nissayatâ natdii Satri dhammain aoissiio ; 
bhavâya vibhavâya ca tanhâ yassa na vijjad ■ 

8. tant brûmi upasanto ti kâmesu anapekhiiiaqi 1 
ganthà taiwa na vijjanti atâri so vîsattîkam | 

9. pbandamâDam pajam disvâ maccbe appodake yathâ I 
annam anSehî bvâraddhe disvâ mam bhayam âvisi îj 

1 o. yena sallena otinno disâ sabbâ vidbâvati | 
tam eva saliam abbuyha na dbâvati nisîdati | 

(DbamiiMipida, pasaîm.) 



Z-à. La eonstraction des comparaisons est un pea lâche : sons-entendre 
an antécédent an locatif devant yad. — 5. târayet; upà^- avec abrègement 
métrique. — 8. a<âri aor., cf. infra n* 9s8. — 9. août, idem. 

• t9« Version XXm. 

L'IMMOLATIOFI DV SOI-lfiMB. 

satta me rohitâ macchâ ti | idam satthâ jetavane viharanto 
sabbaparikkhâradâiiai|i ârabbha katbesi | sâvatthiyam kir' eko ku- 
tumbiko budd hapamukhassa samghassa sabbaparikkhâradânam 
sajjeivâ gharadvâre mandapam kâretvâ buddhapamukham bfaikkhu- 
saqighaip nimantetvâ sajjitamandape pannattavarâsanesu nisîdâ- 
petvâ nânaggarasapanîtadânaqi datvâ puna svâtanâya puna svàta- 
nâyâ ti sattàham nimantetvâ sattame divase buddhapamukfaânam 
pancannam bhikkhusatânam sabbaparikkhâre adâsi | sattbâ bhai- 
takiccâvasâne anumodanaip karonto | upâsaka tayâ pîtisomanas- 
sam kâtum vattatïti j idam hi dânam nâma porânakapanditânam 
vamso I porânakapanditâ hi sampattciyâcakânam jîvitam paricca- 
jitvâ attano mamsam pi adanfisû ti vatvâ tena yâcito atîtam âhari i 

atîte bârânasiyaip brahmadatte rajjaqi kârente bodhisatto sasa- 
yoniyam nibbattitvâ araniie vasati | tassa pana arannassa ekato 
pabbatapâdo ekato nadî ekato paccantagâmako | apare pi 'ssa tayo 
saliâyâ ahesum makkato sigâlo uddo ti | te cattâro pi pancjilâ 



CONJUGAISON : SYSTÈME DE L'AORISTE. 87 

ekato vasantâ attano attano gocaratthâne gocaraip gahetvâ sâyan- 
hasamaye ekato sannipatanti | sasapandito dânam dâtabbam sîlaip 
rakkhiiabbaip uposathakammam kâtabban ti tinnam janânaip ovâ- 
davasena dhammaip deseti | te tassa ovâdaip sampaticchitvâ attano 
attano nivâsagumbam pavisitvâ vasanti || evaqi kâle gacchante 
ekadivasaqii bodhisatto âkâsam oloketvâ candam disvâ sve uposa- 
thadivaso ti iiatvâ itare tayo âha | sve uposatho | tumhe tayo pi 
janà sllam samàdiyitvâ uposathikâ hotha | sîle patitthâya dinna- 
dânam mahapphalaip hoti | tasmâ yâcake sampatte tumhehi khâ- 
ditabbâhàrato datvâ khâdeyyâthâ ti || te sâdhû ti sampaticchitvâ 
attano vasanatthânesu vasitvâ punadivase tesu uddo pâto va goca- 
ram pariyesissâmîti nikkhamitvâ gaAgâtîram gato | atb' eko bàli- 
siko satta rohitamacche uddharitvâ valiiyâ âvunitvi netvâ gangâtîre 
vâlikâya paticchâdetvâ macche ganhanto adho gangam bhassi | 
uddo macchàgandhaip ghâyitvâ vâlikam viyûhitvâ macche disvâ 
nîharitvâ atthi nu kho imesaip sâmiko ti tikkhattuip ghosetvâ sâmi- 
kam apassanto valliyaip dasitvâ attano vasanagumbe thapetvâ 
velâyam eva khâdissâmîti attano sïlani âvajjanto nipajji il 

(Jîtaka 3 16. Afoivre.) 

Pour les aoristes, voirie chapitre suivaot. — tattati + inf. , »ril s'agit de, il y 
a lieu de, ta as raison de». — hotha, impër. — khàdeyyàAa, opt — te sâdhu 
. . . tesu : ce ioc. donne à tout le début de la proposition la valeur d'un loc. 
absolu. — pariyeiissâmi, khâdiêsâmi, futurs. 

CHAPITRE XIII. 

CONJUGAISON : SYSTÈME DE L*AORISTE. 

91B« L'aoriste est par excellence le temps narratif du pftli, 
et Ton a déjà vu qu il a presque absorbé l'imparfait (cf. en outre, 
infra n~ 998 et 9 38). A raison de cette absorption, d'une part, 
et, de l'autre, de l'extension analogique qu'a subie son système, 
la dérivation aoristique en est venue à s'appliquer, non plus seule- 
ment sur une racine pure comme en sanscrit, mais sur un thème 
quelconque de présent, tout h fait à l'instar d'une dérivation d'im- 
parfait. 



88 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

Exemples. — D'un verbe GAM, le sk. ne peut tirer que des aor. (radical) 
a-gaii rril alla?), (thématique) a-gam-^-t, (sigmatique) a-gam-I-t, etc., tous 
formés directement sur la rac. GAM; tandis que le p., appliquant en ouU^ la 
formation aoristique sur le th. du pr. gacchati, crée sans llifficullé le type 
a^accAt(=*agacchltI), etméme aganehi avec restitution de la nasale. De 
même, ajini «ril a violentée, sur le pr.jinâti' de rac. JYÀ, etc., etc. — A un pr. 
redoublé comme ja-bâ-ti, ne peut correspondre en sk. qu un aor. sigmatique 
a-hâ-sl-t ffil abandonna n; mais le p., propageant le redoublement, peut dire 
ajahàsi^ ajuhoêi^ et cf. supra n** 301. — N. B. U n échappera à personne que 
les aoristes du 1" type {agacchi , ajini, cf. sk. agacchat, ajinât) sont en réalité 
des impar&its qui ont emprunté les désinences de Taoriste. 

9 VO« L'augment a- ne fait point partie intégrante de la for- 
mation aoristique, qui en effet n'a pas besoin de ce critérium pour 
être aisément reconnue : aussi l'emploi des formes sans augmenl 
est-il, comme en védique, très largement répandu, soit en prose, 
soit surtout en vers. 

Wfl« L'aoriste sans ou même avec augment, à la suite de la 
particule ma ou màssu (=mâ sma), est d'un emploi courant conune 
expression prohibitive (S. 277): ma a/uMt, n" 3oo. 

W9« Les désinences de l'aoriste, abstraction faite des dis- 
tinctions particulières qui vont suivre, peuvent se résumer dans 
le tableau suivant : 

ACTIF. MOYEN. 

19 3 1 â 3 

Sg. -jyi — — (-fl) -se -ttha 

PI. -mha 'Uha ""* ^^^ '^[^ -vham -Uhum 



"gutity -^ffisu \ -mhase 

Actif. — 1 . La désinence secondaire de sg. 1 ne souSre aucune diflBculté : 
cf. S. 955 et 977. 

9. Sg. 9 est naturellement sans désinence, puisque la finale sk. est une 
simple consonne (supra n* ig). — Soit, dès lors, le type sk. a-drç-a-s «rtu 
vis?) : il se traduit normalement en p. aâdaso (le doublement vient d'analogie 
de Taor. parallèle ci-dessous). Puis, la similitude de sg. 9 et sg. 3 dans l'aor. 
sigmatique dont il va être question, amène leur assimilation dans celui-ci : 
en d'autres termes, une forme de sg. 9 addasa ou addasà. — Soit, d'autre 
part, le type sk. a-drâk-s-ï-s «rtu \VAn : le répondant p. sera, sans difficidté, 
addakkhi, communément abrégé en addakkhi comme sg. 3. 



CONJUGAISON : SYSTÈME DE L'AORISTE. 89 

3. Sg, 3 est sans désinence, par la même raison que ci-dessus (sapra 
n* AS). — Le type sk. a-di'ç-a-t «ril vitw donne addasa, qui, surtout archaï- 
qnement, s'allonge en addasâ, soit par action purement mécanique, soit par 
imitation de la longue régulière des aoristes radicaux (adà =^ adât). — Le 
type a-drâk-6-^t donne addakkhi^ lequel à peu près constamment devient 
addakkhi, soit par abr^ement mécanique, soit par influence vague de la 
brève de Taor. passif (in fra n" 933). 

&. Les finales de pi. i-a ne relèvent que fort indirectement du sk. Ici la 
conjugaison devient périphrastique, bien qu'avec une syncope assez intense : 
ce sont, en réalité, les formes correspondantes du pr. du vb. «r être 9) (supra 
n* 9oo) qui s'affixent, à titre de vb. auxiliaire, au thème du temps. — La 
nasale de pi. i peut être omise et son a final s'allonger. 

5. PI. 3 n'est que variantes d'une seule et même forme. — Soit sk. pi. 3 
d'aor. radical adur (S. 979) : p. adû est régulier, et p. adum «rils donnèrent n 
n'en diifère que par l'addition d'un niggabTta qui peut être inorganique, 
mais qui, plus probablement, est une trace de la nasale caractéristique de 
pi. 3 dans d'autres systèmes de temps. (H va de soi que la voyelle finale 
de la racine disparait devant cet u). — D'autre part, si l'aor. est sigmatique, 
sa finale, en vertu du même processus sera -sutn (= -s-ur), dont -rnsu est la 
métathèse; ou, plus exactement, -mm est le produit de la contamination des 
deux finales *-sû et sum , théoriquement issues de -sur. 

Moyen. — 6. L'analyse des désinences moyennes ne serait pas beau- 
coup plus malaisée; mais l'intérêt en est trop médiocre, vu la rareté de 
l'empioL 

W8« On distinguera en pâli trois sortes d'aoristes (cf. S. 978) : 
i"" radical; a"" thématique; 3"" sigmatique, subdivisé à son tour en 
deux types, d'importance capitale. Et l'on y joindra, puisque le 
présent passif a été étudié, l'aoriste passif. 

Une forme corrélative à l'aor. sigma-thématique n'a jusqu'à présent point 
été signalée en pâli. Si elle venait à se rencontrer, on la reconnaîtrait sans 
peine : soit, par exemple, un type "^rukkhâ — *aruhkha -^ aruksat rril monta « , 
cf. S. 987. 

Section I. — Aoriste radical. 

V94« L'aoriste radical (cf. S. 279) est presque aussi rare en 
pâli qu'en sanscrit classique. Sauf en tant que prohibitif, il y garde 
son augment, v. g. a//Aâ = asthât , etc. 

Il faut signaler : i*" rac. BHÎJ, sg. 3 ahû, nhu et en liaison ahud^ohhûi, 
pi. 1 ahumfiâ, pi. 3 ahum^ le reste inusité; 9*" rac. DA, sg. 3 adâ, pi. 3 adum 



90 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

(supra n' 99g, 6); 3*" rac. 6Â, 9g. 1 agam (analogique des suivants), 
a agâ, 3 a^d (=agât), pi. 1 agumha, 9 aguttka, 3 agmn (^^agur); h* rac 
KAR, sg. 1 akam (analogique de la suivante), 3 akà tril Gti» (= véd. akar), 
pi. 1 akamkà^ 9 akattha^ 3 akarû ou akarum. 

Section II. — Aoriste thématique. 

Wft« Théoriquement» on sait que l'aoriste dit thématique 
(S. 980) ne diffère de Timparfail que par le degré de la racine; 
or, en pâli, l'imparfait a à peu près adopté les désinences de l'aoriste 
sigmatique, et à plus forte raison l'aoriste thématique a-t-îl dû le 
suivre dans cette voie. Il ne se distinguera donc en général du type 
suivant que par le degré faible de la racine, ce qui en pâli est un 
critère assez insignifiant. Tout au plus peut-on citer quelques formes 
isolées qui, en préservant la désinence thématique, demeurent 
fidèles au prototype accusé par le sanscrit: adiam (n** 999, 3), 
mais pi. addasuru (sk. adfçan); ag-omâ ou ^mâ = a-gam-a-t (pr. 
gacehati)^ etc. 

1 . Malgré rindigence de ses formes thématiques, le p. en a créé qodques- 
unes que le sk. ne possède pas : c*est qu*il les a construites sur f analogie de 
formes de sg. 1 radical qui ont un faux air de sg. 1 thématique. Ainsi, à 
rinstar de oAuMim — a-bhuv-am (S. 979), il a ahuvo trtu fu8 7) = *abhuva8. 
De même, akaro rrtu fis?) peut ressortir à sg. 3 thématique véd. a*kar-a-t, 
mais peut aussi procéder par analogie de sg. 1 radical véd. a-kar«m. — 
N. B. 11 est impossible de détailler tous les jeux d'analogie qui ont donné 
naissance à diverses formes capricieuses et plus ou moins isolées : le lecteur, 
au besoin, les démêlera de lui-même, moyennant Tappiication des lois de la 
phonétique. 

9. La bizarre forme de sg. 1 daidiM^ crje prisn est refaite par analogie 
sur sg. 3 alaUha^ et celle-ci est une forme moyenne remontant à ^a-UAh-ta 
rril prit» >• sk. véd. alabdha. 

3. Le type d'aor. thématique redoublé (causatif) de S. 339 ^'^ P"^ ^^* 
vécu en pâli. Mais, par contre, on y constate la remarquable conservation 
de quelques formes très archaïques d'aor. thématique redoublé non causatif : 
apatla tril vola» = a-pa-pt-a*t, de rac. PAT (cf. S. 85); atoeâ rril parlât; = 
•a-va-uc-a-t (cf. S. s. v. VAC). 

Sbction III. — Aoriste sigmatique. 

99S« Des deux types pâlis d'aoriste sigmatique, le premier 
correspond à la seconde variété du sanscrit (S. 9 8 4), le second à 



CONJUGAISON : SYSTÈME DE L'AORISTE. 91 

la première et à la troînème (S. âSâ-et 986). Us ont extraordi- 
nairement foisonne. 

SI.-— Prihiir ttpi. 

99 9« Cet aoriste, en faît^ nW guère sigmatique que de par 
ses origines et n'apparait tel qu'à pi. 3 : c'est qu'il s'est construit 
tout entier sur sg. 9-3, qui précisément, comme on sait, ne sont 
point sigmatiques (S. 985). Soit, par exemple, avadhi ftil frappa t^ 
-«a-vadh-î-t (supra n"* 999, 3) : au lieu du sic. a-vndh-is-am , le 
p. a construit sur avadhi une forme de sg. 1 amdhitfiy et le reste 
à l'avenant. 

Sg. 1 avadkim, PI. 1 awMimka. 

a AMuttt (n* 999, 1). 9 avadkUAa. 

3 «Muftt. 3. avadkiipiu, 

998« Parmi les verbes non dérivés, il n'en est presque pas 
un seul qui ne possède ou ne puisse posséder cet aoriste. Il suffira 
d'en donner quelques exemples, rangés dans l'ordre oii sont énu- 
mërés plus haut leurs présents (n"' 199-907) : i"" sayi et êàyi ce il 
se coucha 7); ^''pivi^il but» (cf. supra n"" 919); S'^tifi^tRil enten- 
dit?); &*" at^nt «il étendit 7), akari ^'û ûin; 5" akkit^i «il acheta?), 
$akkuni « il put n ; G"" bhunji « il mangea i> ; y"* abhavi t( il fut r> , atari 
«il franchit)?, munci ^û lâcha?); 8*" apaai «il vit?), yujjhi «il com- 
battit ?) ; 9'' pucchi « il demanda ?) , gaccht ou ganchi « il alla ». 

Pour ce qui est de» verbes dérivés, on trouvera plus loin l*aor. passif 
(q* 933). Dans les autres, cette formation aoristique ne s'est pas fort pro- 
pagée : il y a bien un paradigme théorique acorayi «ril volan ; mais il relève 
de rimparfait (n" 938); le vrai aoriste est acoresi (n* sSâ). 

99B« Ici trouve sa place naturelle l'imparfait-aoriste du vb. 
«être?} (S. 969), qui en pâli a passé complètement à la flexion 
aoristique et, sauf pi. 3, se conjugue sur avadhi, savoir : — Sg. : 
ômV, àsi, àsi; — PI. : âêimha, âêillha^ âêtint (/ûa). 

Mais la forme âsimsu existe également. 

S 2. — Second type (verbes oéaivés). 

980« La seconde variété d'aoriste sigmatique insère un indice 
-«-, manifeste ou latent, entre la racine verbale et la finale de la 



9â PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

première : — après voyelle, a-^â-gi «il donna?) = *a-dâ-8-î-t; — 
après consonne, asakkhif^il put » = *a-çâk-s-î-t. 

En gënëral, suivant que l'indice sigmatique subsiste ou qnîl est absorbé 
en vertu des lois phonétiques, c'est respectivement âsi ou avadhi qui sert de 
paradigme de flexion : pi. 3 adàsum ou adamsu, mais asakkhitnsu, 

98 !• Moins répandue que la précédente dans les verbes non 
dérivés, cette formation n'en compte pas moins des représentants, 
au moins théoriques, dans toutes leurs classes. — Exemples (dans 
l'ordre du n"" aâ8) : i*" yàsi ((alla?); a*" adâsi, althâsi c^se tintn, 
ahâsi ït quitta» (et ajahâst, n* 919), etc.; S"" a««ost (= açrausit) 
«entendit 7); h^'akàsi «fit?? (== akârsît), d'où alors, pour ce verbe, 
l'illusion d'un faux radical kà-^ qui s'est répandu dans d'autres 
formes (inf. kâlurjii^ gér. décl. kâtabba)\ 5' amâsi (pr. jânâti) 
(c connut 7} ; 6^ bhahkhi (c brisa»; 7° altosi (Aon) «fut», qui fait pi. 3 
ahesutii; 8" addakkhi t^vit», rattaché au pr. ^a^att; 9*" (^^appakkhi 
= aprâksit). 

V89o Mais le véritable domaine de cet aoriste, ce sont les 
verbes dérivés, essentiellement les causatifs et dénominalifs, qui 
tous, à la suite de leur voyelle caractéristique -e- (supra n" 3 1 a ), 
affixent l'indice sigmalique pour former leur passé narratif usuel : 
— kàresi «fit, fit faire», kârâpcsi ^ûi faire», etc.; — kalhesi 
«conta», odliânesi (n** 1 98 , 10, et a 1 5), etc., etc. — L'énuméra- 
tion n'en finirait pas. 

On voit qu en flo de compte le p. s*est construit un système de conjugaison 
tout à fait différent de celui du sk. , qui , à toutes les époques de son existence, 
ignore Faoriste dans les verbes dérivés ; mais on voit aussi combien il est 
aisé de ramener Tun à Tautre. 

Section IV. — Aoriste passif. 

9 880 L'aor. passif sg. 3 du type S. 3a& ressemble entière- 
ment par la finale à sg. 3 aor. actif du pâli. D'autre part, on con- 
naît la tendance du pâli à remplacer constamment les formes pas- 
sives par l'actif. Dès lors, il n'est point malaisé de comprendre 
comment il en est venu h construire , sur la forme du présent de 
son verl)o passif, une forme de sg. 3 aor., puis toute une flexion, 



CONJUGAISON : SYSTÈME DE L'AORISTE. 93 

exactement parallèle à celle de notre premier type d'aoriste sigma- 
tique. Ainsi, de même que /loyflft = padyate , forme théorique- 
ment moyenne, fait à l'aor. ^ajî/V(n''âi8 infine),f;^'a/i=»= vidyate, 
forme passive, donnera vijji «il se trouva 99, muccali (=»mucyate) 
fera mueci ^ il fut lâché n , etc. , etc. 

1. Ce qui distingue esseatiellement ces néoplasmes, c'est, comme on le 
voit, le consonnantîsme du radical, lequel est un constant rappel du suff. -ya- 
du présent, fondu avec la consonne Gnale de la racine : munei <r lâchai , mucei 
fffut làdié» ; chituU frcoupa?» , ehijji rrfut coopén ; caji (rquitla?) , cajji «rfut 
quittée ; addakkki rrvitT) , adassi «r apparut?). On ne saurait prêter trop d'atten- 
tion à ces nuances. 

ù. Toutefois cette forme se dénonce encore occasionnellement par un autre 
critère : à raison même de lamphibologie possible, elle accuse une tendance 
plus forte que celle de tout autre type pâli à se conjuguer en voix moyenne : 
ainsi, dekariyati, aor. kariyittha rrfut fait^, et non *kariyi tout court; de 
anvhhûyati «ron ressent n, anuhhûyi, ou anvabhûyi, ou anvabhûyiuha , etc., etc. 

V84« L'analogie est allée plus loin encore : il n'y avait pas 
de raison pour que les verbes dérivés fussent privés du temps nar- 
ratif passif dont étaient pourvus tous les autres, et aussi le leur 
a-t-on étendu: mais il était inévitable que, dans ce nouveau com- 
plexus morphologique, la forme du passif coïncidât avec celle de 
l'actif. Gonséquemment, par exemple, le causatif dasseti [^^ dar- 
çayati) a un aor. dasgesi, qui signifie indifféremment c( montra tj ou 
«se montrât). 

De même, dûsayi (n* 193, 7), du caus. dûseH, se traduira «ra gâté [la 
situation]^; mais, pris au sens passif, on pourrait également l'entendre 
comme «ra péri»». — D'une manière générale, lorsqu'il y aura é(]uivoque sur 
la valeur sémantique d'un aoriste , on se décidera d'après les autres indica- 
tions du texte, mais en préférant toujours le sens actif s*il est possible. 

«85. Version XXIV. 

L'IMMOLATION DE SOI-MÂMB ( Suite). 

sigâlo pi nikkhamitvâ gocaram pariyesanto ekassa khettagopa- 
kassa kutiyam dve mamsasulâni ekam godham ekan ca dadliivâra- 
kaip disvâ atthi nu kho etassa sâmiko ti tikkhatum ghosctva sâmikam 
adisvà dadhivârakiissa uggahanarajjukai}! givâya pavesetvâ maip- 



U PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

sasûle ca godhan ca mukhena (Jasitvâ netvâ attano sayanagambe 
thapetvâ velâyaqi eva khâdissâmiti attano sîlam âvajjanto nipajji | 
makkato pi vanasan(}aip pavisitvâ ambapm(}iin âharitvâ vasana- 
gumbe thapetvâ velâyam eva khâdissâmiti attano sîlam âvajjanto 
nipajji II bodhisatto pana velâyaip eva nikkhamitvâ dabbatinâni 
khâdissâmiti attano gumbe yeva nipanno cintesi | mama santikam 
âgatânarp yâcakânaip tmâni dâtuip na sakkoti i tilatandulâdayo pi 
mayham n' atthi | sace me santikam yâcako âgacchissati attano 
sarîramamsam dassâmïti II tassa sîiatejena sakkassa pandukamba- 
lasilâsanam unhâkâram dassesi | so âvajjamâno imam kâranam 
disvâ sasarâjaip vîmûipsissâmïti pathamam uddassa vasanatthânam 
gantvâ brâhmanavesena atthasi | brâhmana kimattham tbîto siti 
ca vutte pandita sace kinci âhâram iabheyyam uposathiko hutvâ 
samanadhammaip kareyyan ti | so sâdhu dassâmi te âhâran ti tena 
saddhim saliapanto pathamam gâtham âha | 

satta me rohitâ macchâ udakâ thalam ubbhatâ | 
idam brâhmana me atthi etam bhutvâ vane vasâ ti || 
brâhmano pâto va tâva hotu pacchâ jânissâmîti sigâlassa san- 
tikam gato tenâpi kimatthaqi thito sîti vutte tath' evâha | sigâlo 
sâdhu dassâmïti tena saddhim saliapanto dutiyam gâtham âha | 
amussa khettapâlassa rattibhattam apâbhatam j 
mamsasûlâ ca dve godhâ ekan ca dadhivârakam | 
idam brâhmana me atthi etam bhutvâ vane vasâ ti II 
brâhmano pâto va tâva hotu pacchâ jânissâmîti makkatassa san- 
tikam gato tenâpi kimattham thito sîti vutte tath' evâha | makkato 
sâdhu dammïti tena saddhiip sallapanlo tatiyam gâthaip âha | 
ambapakk^ odakarp sitaip sïtacchâyaqi manoramaqi I 
idaqi brâhmana me atthi etam bhutvâ vane vasâ ti II 

(Cf.n« aiS.) 

a-disvà, composition du prëf. n^alif avec le gër. indécl. — saUeoti semble 
employé par abus pour sakkati = çakyate (S. 190). — dassâmi = dâsyâmi. 

— Bizarrerie bouddhique qu'il faut entendre liliéralement : IV ardeur n du 
dévouement du lièvre esl si intense qu elle se fait sentir jusqu*au ciel et 
a échauffe T) le trône d'Indra; le dieu, averti par là qu*il se passe qiidque 
chose d'insolite, dirige son regard vers la terre et. . . — vuUe, cf. S. 36â, 3. 

— jàmssàmi crje me consulterai ^ nous verrons cela^. — amhapailAa n\m 
[fruit] mûr de manguiers une maugoe*. 



CONJUGAISON: LES AUTRES TEMPS. 95 

CHAPITRE XIV. 

CONJUGAISON : LES AUTRES TEMPS. 

98B« Les autres temps de la conjugaison pâlie sont : les deux 
passés narratifs autres que Taoriste (imparfait et parfait), dont 
l'application est des plus restreintes; et le futur, dont le temps 
à augment est, comme en sanscrit, le conditionnel. 

Section I. — Imparfait. 

989 o L'imparfait est le temps à augment du présent. Le pâli 
en a conservé quelques restes épars, notamment dans le type athé- 
matique redoublé et le type thématique; mais, dans ce dernier 
même, pi. 3 est toujours athématique ou, en d'autres termes, 
aoristique (cf. S. 9 55-3 56, et supra n" sa a). 

Sg. 1. adaiam, ahhavam. PI. i. adaiamkà, akhammhà. 

3. adado, abhavo. 3. adadatika, abhavattha, 

3. adadâ, abhavâ, 3. adadum, abluwû. 

Les otMervations du n* 333 s^appliqiienl ici. La suppression du niggaliTU 
{leut donner sg. i abhava. 

988« Le plus ordinairement, la flexion tout entière est aoris- 
tique et l'augment peut être omis, c'est-à-dire que sg. 3 est 
abhavi ou bham, et le reste h Tavenant (supra n* 397). Ce type se 
rencontre dans un certain nombre de causatifs ou de dénomi- 
natifs : akàrayi fuil fit faire, il fit 7) ; yojayi «il attela t); kathayhfisu 
«ils contèrent 7) (cf. n* 938). 

Section II. — Parfait. 

V89« Le parfait a pour caractéristique le redoublement, dont 
les règles sont les mêmes qu en sanscrit (S. 33 3 sq.). Mais le voca- 
lisme radical est devenu uniforme (cf. S. 3 35 sq.) : papaea^ par 
temple, fait au pi. papacu. Pour les désinences, un paradigme 
suflSra sans commentaires. 



96 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

ACTIF. MOYBll. 

Sg, 1 . babkwa, PI. i . babhûvinAa, Sg. i . babhûm. PI. i . bahkûcmke. 
â« babhûve, a. babhûviuha, 9. babkûviuho. 3. babhûvwho, 

3. babkûva. 3. babhûvu. 3. babhûvittha. 3. (aMaÛTtre. 

94IO« Le parfait est inusité. Deux formes seulement en sont 
d'usage courant : sg. 3 âha (cil dit?) ; plur. 3 âhu ou âha^utt (aoris- 
tique). 

Section III. — Fotur et conditionnel. 

941 • Le futur simple (S. ai 7) a pour indice -«w- (= -sja-) 
ou -i«a- (= -isya-), dont l'emploi respectif est, comme en san- 
scrit, affaire d*usage : i*" essati ccil ira?), doêsati k donnera v^thassiui 
«se tiendra 7} , nessati (^conduira?), kathessati c^ contera?), etc.; 
s*" nayiêsati « conduira t), bhavmali «sera?), karxsMtx nferaT), ^o- 
thayissatt « conterai), etc. Les désinences, naturellement, sont celles 
de bhavatt (supra n"^ âo6, 1); toutefois, sg. 1 moy. est bhavùsarii^ 
Y. g. n° i65, 10. 

On prendra garde qae l'indice du futur peut, comme celai de Taorisle 
(supra n* a 1 9) , s*affixer, non à la racine pure, mais à la forme toute fiiite du 
présent : sunitsati rr entendra " , jànissati (rconnattra^ , gacchisMti «rira'' 
(n'*a35).etc. 

V4I9« Quand Tindice commence pars et s'affixe h une racine 
qui finit en consonne, les lois phonétiques trouvent leur appli- 
cation : r^ se combine avec la consonne précédente; quant au y, 
il peut disparaître dans le conflit de consonnes; mais il se peut 
aussi que la syllabe y a devienne t (supra n* 110). Exemples : 
1" checchati «il coupera 7) = chet-sya-ti ; bhokkhtUe ^ il mangera n 
= bhok-sya-te ; a"" sakkhiti «il pourra » = çak-sya-ti , dakkhiti «il 
verra» = drak-sya-ti, checchiit «coupera?), etc. 

Soit, d'une part, le type en -sya-, sakkkiU, et, de l'autre, un type en 
-isya-, ^sakUsati = ^çidt - isya - ti : en se contaminant Tun l'autre, ils ont 
donné naissance au type analogique sakkhUêoti tr pourra ??, et autres phé- 
nomènes similaires. 

V48« Le futur périphrastique (S. s&g) a laissé en pâli 
quelques vestiges profondément altérés. Soit, par exemple, sk. kar- 
tâsrai, qui aurait p. *hâlamhi pour répondant régulier (cf. supra 



CONJUGAISON ; LES AUTRES TEMPS. 97 

n** â3i, 6**) : une corruption avec mëlathèse a donne kàhàm^ qui 
ensuite s'est conjugué analogiquement, sg. 3 kâhaii <c fera tj , etc. La 
contamination de cette forme avec le type sakkhki a donné sg. 3 
k^iti (^kàkîti) et pi. 3 kâhinti, etc. On a, de même, ehiti ^iran et 
hokiit ce sera n. 

Ultérieurement , la contamiDation avec le futur simple (n* q/I t ) a fait créer 
hakiMoti, fanalogic de eêsati a donné naissance k hessali crseran, etc., etc. 
C'est à Tanalogie même qu'il faut s^adresser pour résoudre les multiples 
problèmes qu'elle pose à Tëtudiant en pAIi. 

944* Le conditionnel se tire du futur simple par l'adjonction 
de l'augment et la substitution des désinences secondaires aux pri- 
maires : abhaviêsâ ou abhavissa tr serait t); sg. â est pareil à sg. 3, 
ou se termine en -sse (cf. supra n*" 5 o, a); pi. 3 est -sêariiêu ou 
-snilim (cf. n" a 38) ; le reste conmie à l'imparfait (n* 337), et les 
désinences moyennes comme au n" 1 97. Pour l'emploi de ce temps, 
on s'en référera à S. 970. 

«45. Version XXV. 

I^IMXOLATIOIf DE SOI-MÉMB ( Fin). 

brâhmano pato va tâva hotu pacchâ jânissâmîti sasapanditassa 
santikam gato tenâpi kimattham thito sîti vutte tath' evâha | tam 
sutvâ bodbisatto somanassappatto | brâhmana sutthu te katam âhâ- 
ratthâya marna santikam âgacchantena | ajjâham maya nadinna- 
pubbam dânam dassâmi | tvam pana sïlavâ pânâtipâtam na karis- 
sasi I gaccha tâta dârûni samka(}dhitvâ ahgâre katvâ mayhaip 
ârocehi | aham attânam pariccajitvâangâragabbhepatissâmi | mama 
sarîre pakke tvam mamsam khâditvâ samnnadhammam kareyyâ- 
sîti I tena saddhim sallapanto catuttham gâtham âha | 
na sasassa tilâ atthi na muggâ nâpi tandulâ | • 
iminâ agginâ pakkarn mamam bhutvâ vane vasâ ti II 
sakko tassa katham sutvâ attano ânubhâvena ekam afigârarâsim 
mâpelvâ bodhisattassa ârocesi j so dabbatinasayanato utthaya tattha 
gantvâ sace melomantaresu pânakâ atthi te ma marimsû ti vatvâ tik- 
khattum sarïram vidhiinitvâ sakalasarîram dânamukhe datvâ lam- 
ghitvâ padumapunje râjahamso viya pamuditacitto angârarâsimhi 



ttllÂMH\ini PiLIE. 



98 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

pati I so pana aggi bodhisattassa sarîre lomakûpamattam pi unham 
kâtum nâsalckhi | bimagabbhaqi pavittho viya abosi 1 atha sakkain 
âmaotetvâ | bràbmana tayâ kato aggi atisîtalo marna sarîre lomakûpa- 
mattam pi uçhaqi kâtmp na sakkoti | kiqi nâm' etan ti àba II pan- 
(}ita nâhaip brâhmano sakko abam asmi tava vïmamsanatthàya 
âgato ti II sakka tvaqi tâva tittba | sakalo pi ca iokasaDoivâao main 
daneoa vimaqiseyya n' eva me adâtukâmataip passeyyâ ti bodbi> 
satto sîhanadam nadi | atba nam sakko sasapandita tava gano saka- 
lakappaip pâkato botû ti pabbatam pî)etvâ pabbatarasam âdàya 
candaibandale sasalakkhaQaip âiikhitvâ bodbisattaip âmantetvâ tas- 
miqi vanasa^^e tasmiqi yeva vanagumbe taninadabbatinapittbe 
nipajjâpelvâ attano devattbânaip eva gato II te pi ca cattâro paç^Jitâ 
samaggâ sammodamânâ sîlaip pûretvâ uposatbakammaip katvâ 
yathâkammaip gatâ II 

sattbâ imaip desanaqi àharitvâ saccâni pakâsetvâ jâtakaqi samo- 
dhânesi | [saccapariyosàne sabbaparikkhâradânadâyako gabapati 
sotâpattipbale patitthabi] | tatbâ uddo ânando abosi sigâlo moggal- 
lâno makkato sâripulto sasapaç^ito abam evâ ti II sasajâtakaip II 

(Cf. n- ai8 elsi35.) 

àroçehi, infra a' aSg. — kareyyâsi, iafira n" s5& et 956. — dânamukh 
frdans la gaeule de la libéndilën , recherche de style. — p(Malam. . ., antre 
biiarrerie : les contes de ce genre en fourmillent. — eanda- ... : cf. S. s. v. 
çaçiD. — itikahfi, • . : infra n** 9&8 et aSS. — La parenthèse eit anmiie 
qui dirait une note insérée dans le texte: cf. la Préface, IV, 3. — Ce récit et 
celui des n" i83 et 198 sont des spécimens des étranges sujets d^édification 
que les prédicants bouddhistes se sont ingéniés à tirer des vieux contes 
d*animaux : il y en a des centaines de cette force. 

•46. Version XXVI. 

STANGBS GNOMIQUBS. 

1 . na puppbagandbo pativâtam eti 
na candanaip tagaramallikâ va | 
sataii ca gandbo pativâtam eti 
sabbâ disâ sappuriso pavâti II 
a. yâvad eva anattbâya nattaip bâlaasa jâyati | 

banti bâlassa sukkaipsaip muddbam assa vipâlayaip li 



CONJUGAISON : LES AUTRES TEMPS. 99 

3. akkocchi ma^i avadhi maip ajini maip ahâsi me | 
ye tam upanayhanli veraip tesaqi na sammati || 

A. akkocchi maip avadhi maip ajini maip ahâsi me | 
ye taqi na upanayhaoti veraqi tes' ûpasammati II 

5. bhadro pi passati pâpaip yâva bhadraip na paccaii | 
yadâ ca paccatî bhadraip atha bhadrâni passati II 

6. atha pâpâni kammâni karaip bâlo na bujjhati | 
sehi kammehi dnmmedho aggida(}(}ho va tappati || 

7. anekajàtisamsâraip saipdhâvissaqi anihbisaqi | 
gahakârakaip gavesanto dukkhâ jâti punappunam II 

8. gabakaraka dit(ho si puna gehaip na kàhasi I 
sabbâ te phâsukâ bhaggà gahakûtaip visaqikbitaqi I 
visaipkhâragataqi cittaip taçhàaaip khayam ajjhaga U 

9. yassa jalinî viaattiki 

tanhâ n' atthi kuhinci netave | 
tatbâgataip anantagoearaqi 
apadam kena padena nessatba I 
j o. na câhu na ca hessati na c' etarahi vijjati | 
ekantaip nindito poso ekantaip va pasaipsito | 
i 1 . yâvaip hi vanatho na chijjati 
anumatto pi narassa nârtsu | 
patibaddhamano va tâva so 
vaccho khîrapako va mâtari || 
1 a. ahain nâgo va saipgâme câpato patitaip saraip | 
ativâkyaqi titikkhissaip dussilo bi bahujjano II 

(Dhammapada, ptnim.) 

7-8. Le sens intiiiie de ces deux stances obscures paraît être : Tant qu'on 
cherchera, sans le trouver, le «reonstructeur de h demeurer [corporeUe], — 
c'est-à-dire h racine de Tillusion qui fait croire à Texistence du moi personnel 
(cf. sapra n* Sa , 5 , et infra n* 3oo ), — on errera emprisonné dans le réseau 
des existences; mais, dès qn*on l'a tnmvë, que TiUusion disparaît, on atteint 
la dâivrance. Cda est bien bouddhique. — 9. neiave, cf. infra n* 991. — 
il. -foka^ cf. S. s. V. pa-, et p. 181. — 13. bakûjanâ ferait aussi bien le 
vers et le sens. 



100 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

CHAPITRE XV. 

CONJUGAISON : LES MODES. 

949* Gomme ie sanscrit, le p&li na que deux modes ver- 
baux : l'optatif et l'impératif. De plus, il n'a de modes qu'au seul 
présent. 

Section I. — Optatif. 

948« L'optatif, témoin les deux exemples du n"* â&5 , remplit 
exactement les mêmes fonctions, impérative mitigée et potentielle 
ou conditionnelle, qu'en sanscrit (cf. S. 99â)> Dans cette dernière, 
si deux optatifs sont construits en parataxe, le premier exprime 
la condition, soit qu'il se trouve ou non précédé d'une particule 
signifiant «si?). Prohibitif, l'optatif se construit avec na, mais éga- 
lement avec ma (infira n*" â6 1 , lo). 

V4iB« Au point de vue de la forme, le pâli distingue, comme 
le sanscrit, l'optatif du présent athéma tique et celui du présent 
thématique (S. 39^); mais celui-ci a presque entièrement sup- 
planté celui-là, qui ne fait plus que se survivre dans quelques types 
isolés. 

SI. — Présent athbmatique. 

VftO« Parmi les présents radicaux, le seul optatif resté pur 
est : sg. 3 «yâ = syàt (S. 295, 1); pi. 3 «tytif^ «= syur. Aux autres 
personnes, et même à celles-ci, la voyelle initiale de la racine a 
été rétablie par analogie (cf. supra n"" aoo) ou contamination du 
subjonctif véd. asat «qu'il soitw, et l'on a : sg. a^saiii (=*asyâm), 
assa^ assa; pL oêsàma^ oêsathay assu anutii, 

9ft !• Gomme présent redoublé, il n'y a plus guère que dajjâ 
(=dadyât, n"" 996, a"*), qui se conjugue sur assatiiy mais qui 
d'ailleurs est concurrencé par d'autres formes. Il en est de même, 
dans la classe suivante, de la forme extrêmement usitée kayirâ 



CONJUGAISON : LES MODES. 101 

«ferait» =*karyât (supra n"" ii&), que l'analogie substitue à 
kuryât : sg. kayirâmi^ kayiràsi^ kuytrà; pi. kayirâmay kaytrâtha^ 
kayiruffi. Enfin, dans les verbes en -nâ-, subsiste yanriâ r connaî- 
trait »=jânïyât, mais cf. infran' 2 54, 6\ 

9ft9« Toutes ces formes athéma tiques ont, comme on le voit, 
les désinences actives. Éventuellement, on y rencontre çà et là un 
type de moyen kayirâiha, n* 961, 5, et cf. n" îî56. 

S 2. — Présent thématique. 

9ft8« La caractéristique générale de Toptatif pâli est un disyl- 
labe -^ya^y qui s'attache à la dernière consonne du thème du 
présent, v. g. hhaveyyâmi ce je serais?). A sg. 3, la finale peut être 
un simple -« = sk. -et (cf. S. 296) : AAflvc = bhavet; et de même 
aussi pi. 1 bhavema, etc. 

9ll4i« Le transport analogique de cet indice à toutes les classes 
de verbes donne, dans Tordre accoutumé : i"* saye ou sayeyya 
ff serait couchée; a® dadeyya, ou deyya (cf. n' 199, a), ou dajjeya 
(contaminé de n"" q5i); y sum ou mneyya r entendrait?); U'' kare 
ou kubbe (cf. n"* îio3), kareyya ou kubbeyya «ferait?); b"" jàneyya 
ft saurait)?; 6*" bhtnde r fendrait ?) ; 7° bhave^ ou bhaveyya, ou huveyya^ 
ou même heyya (n" 906); 8" dibbe «jouerait??; 9" gacche ou gar- 
eheyya (cirait??. 

Sftft* Au passif, sauf prédilection éventuelle pour les dési- 
nences moyennes (supra n* 2 33, q), la formation est nécessaire- 
ment la même : tappe ou tappeyya ( ou tappetha , n"* â 5 6 ) (c souffrirait ??. 
Les causatifs et dénominatifs, outre les deux types normaux coraye 
et corayeyya « volerait ??, ont en outre un type écourté coreyya^ et le 
reste à l'avenant. 

9ftB« On a déjà pu s'apercevoir que l'optatif actif a emprunté 
sauf à sg. 3 et pi. 3, les désinences de l'indicatif présent (cf. supra 
n*" 197)* Les désinences de l'optatif moyen sont demeurées plus 
conformes au type du sanscrit (S. î^gû). 



10S PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

Aonr. ifOTni. 

Sg. I. -eyyâmi W. --eyifSma Sg. i. -eyyam PI. -eifjfâmhe 

Lp iy [lejâMema (n" aSS) peat ëventaeUemenl être remplacé par /iiKMs 
(n** tSet io4, it). 

Section IL — Ivpibatif. 

9ftV« Les désinences sont les mêmes pour la forme théma- 
tique que pour la forme athématique, à une seule différence près : 
sg. s Uiématique peut être sans désinence (cf. S. 3o5 et Sog). 



Actif, 


MOTBH. 


Sg. t. -mt PI. 1. -mû 


Sg. 1. -e PL 1. -mme 


9. -Al 9. -tha 


9. -MU 9. -«&0 


3. -IM 3. -fi/« 


3. -teiTi 3. Hiiof^ 



NnHe part plus qu'à rimpératîf , la conjugaison da pMi ne concorde avec 
odie du sanscrit — Tontefob« à sg. i act,, Tanalogie deTindicatif a changé 
-ni en •»!, ce qui fait que l'impératif peut se confondre avec l'indicatif. Ao 
nio\en, sg. t -« = ai, et sg. a -êsu = sva (supra n* 98); à pL 1, le change- 
ment do -mahai en -mase s'exjdique par l'existence d'une ancienne forme de 
pi. I act, de l'indicatif qui n'apparaît qu'en védique (-masi). 

9AS« Les principaux exemples d'impératif sont, dèa lors, 
dans Tordre accoutumé : 

t*" Actif : sg. 1 emi, 9 eAt, 3 etu «qu'il aille 9} , pi. 1 eniUy etc.; 
krûhi R parle n ; sehi n couche-toi n ; 

Il rtit lK>n do donner le paradigme complet du vb. trétrei» : 

Sg, : t. Mffit 9. nU 3, aitku 

PI. : 1. asma 9. attka 3. mui/u 

•i"" Actif : dadâhi ou dehi (et de^a^ supra n"" 198, 1) r donne 1»; 
Moyen : sg, 1 dadey 9 dadassUy 3 dadatatfi] pi. 1 dadàmai€j 9 dadavho, 
3 drtdantu; 

S"" Actif: sg. 3 iunâtu (cf. supra n~ 909 et 90&); 

h*" Actif : sg. 9 i^roAt et kuru (S. 3 1 1, 3), 3 haroiu et kumtu 
(anniogiquo); pi. 3 kubbantu et karontu (idem); — Moyen : 



CONJUGAISON : LES MODES. 103 

sg. 1 kubbe^ 9 kuru»9u^ 3 kurutam\ pi* i kubbâmatej 9 kuruvho^ 
3 kubbantani^ sans difficulté; 

5"* Actif ijànàki « sache «; kinàtu «qu'il achète?), etc.; 

6"* Actif : ehmJàht ou chinda « coupe t», comme le suivant; 

7*" Actif : sg. â bhawi ou bhavâki (et AoAt, supra n"" so6), 
3 Mavaftt (et Aofu); pi. 3 bhawmtu (et Aonlu), etc.; — Moyen : 
hare « que je prenne n , harasiu « prends « , etc. ; — les deux cksses 
suivantes exactement de même. 

On se gardera de confondre sg. i impër. moy. avec sg. 3 opt. act. ; mais 
ia première de ces deux formes est infiniment rare. 

9 AB« L'impératif passif ne diffère de l'actif que par la forme 
du thème (cf. supra n"* 933 ) : chijjtUu ou dùjjaîam « qu'il soit coupé n. 
Les causatifs et dénominatîfs, lorsqu'ib ont leur forme contractée, 
affîxenty pour la clarté, -At à sg. a : ârocehi «annonce)», kathehi 
((raconte", etc. 

•eO. Version XXVII. 

LA VIGTOIBE DU BUDDHA SUR MÂRA. 

tasmim samaye mâro devaputto siddhatthakumiro mayham vasaip 
atikkamitukâmo na dâni 'ssa alikkamitum dassâmïti mârabalassa 
santikam gantvâ etam atthaip ârocetvâ mâraghosanam nâma ghosà- 
petvâ mârabalaip âdâya nikkami | sa mârasenâ mârassa purato 
dvàdasa yojanâni hoti dakkhinato ca vâmato ca dvâdasa yojanâni 
pacchato yâvacakkavâlapariyantaqi katvâ thitâ uddham navayoja- 
nubbhedâ yassâ unnadantiyâ unnâdasaddo yojanasahassato pat- 
thâya pathavîudrîyanasaddo viya sûyati | atha mâro devaputto 
diyaddhayojanasatikam girimekhalam nâma hatthim abhirfihitvâ 
bâhusahassam mâpetvâ nânâvudhâni aggahesi | avasesâya pi 
mâraparisâya dve janâ ekasadisakam âvudham na ganhimsu nâ- 
nappakâravannâ nânappakâramukhâ hutvâ mahâsattam ajjhotthara- 
mânâ âgamimsu || dasasahassacakkavâle devatâ pana mahâsattassa 
thutiyo vadamânâ atthaipsu | sakko devarâjâ vijayuttarasamkharn 
dhamamâno atthâsi I [so kira samkho visamhatthasatiko hoti sakim 
vâtam gâhâpetvâ dhamanto cattâro mâse saddaqi karitvâ nissaddo 
hoti] I mahâkâlanâgarâjâ atirekapadasatena vannaqi vadanto 



10& PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

atthâsi I mahâbrahmà setacchattam dhârayamâno atthâsi i mâra- 
baie pana bodhiman^aip upasamkamante upasamkamante tesam 
eko pi thâtuip nâsakkbi sammukhasammukhatlhânen' eva pa- 
iâyiipsu I kàio nâgarâjâ patbaviyam nimujjitvâ pancayojanasatikam 
manjerikanâgabbavanam gantvâ ubbohi batthehi mukham pidahitvâ 
nipanno I sakko Yijayuttarasamkhaip pitthiyam katvâ cakkavâla- 
mukbavattiyaip atthâsi | mahâbrahmà setacchattam cakkavâlako- 
tiyaip thapetvâ brahmaiokai)i eva agamâsi | ekadevatâpi thâtum 
samattho nâbosi | mahâpuriso ekako va nisidi II mâro pi attano 
parisani âha | tâtâ suddhodanaputtena siddhatthèna sadiso anno 
nâma puriso n' atthi mayaqi sammukhâ yuddham dâtum na sak- 
khissâioa paccbâbhâgena dassamâ ti || mahâpuriso pi tïni passâni 
oloketvâ sabbadevatânam palâtattâ sunnâ ti addasa | puna uttara- 
passena mârabaiaip ajjhottharamânam disvâ ayam ettako jano maip 
ekakaip sandhâya mabaniam vâyâmam parakkamam karoti | ima- 
smim thâne mayham mâtâpitâ va bhâtâ va anno va koci nâtako n* 
atthi I imâ pana dasa pâramiyo va maybaip dïgharattam puttha- 
parijanasadisâ | tasmâ pâramiyo va phalakam katvâ pâramisatthe- 
n' eva paharitvâ ayam balakâyo maya viddhamsetum vattatiti dasa 
pâramiyo âvajjamâno nisîdi II 

(Jâtaka, introd. A suivre.) 

mâraghosanâ et similaires sont des termes techniques et consacres : d où 
aussi le pléonasme (fréquent d*ailleurs en style védique) après mârasenâ, — 
Myaddha- multiplie saUka; mais, plus loin, ttêam- s^additionne avec lui. — 
uddham : comme la Chasse Infernale de notre folklore, symbole de la tempête, 
l'Armée de Mâra manœuvre entre ciel et terre : c'est pourquoi die a aussi 

une dimension en hauteur. — ekadeoatâ MmattAo, par syllepse, comme 

»'il y avait -devo. 

Vei. Version XXVIII. 

STANGBS GNOMIQUES. 

1 . na brâhmanassn hareyya nâssa muncetha brâhmano I 
dhî brâhmanassa bantâram tato dhï yassa munrati II 

^. sinca bhikkhu imam nâvam sittâ te lahum essati | 
chetvâ râgan ca dosan ca tato nibbânam ehisi || 



CONJUGAISON : LES MODES. 105 

3. na jatâhi na gottena na jaccâ hod brâhmano | 

yamhi saccan ca dhammo ca sa sukhî sa ca brâhmano II 

h. na câham brâhmanam brûmi yonijam mattisambfaavarn | 
bhovâdî nâma so faoti sa ve hoti sakincano j 
akincanaip anâdânam tam aham brûmi brâhmanam II 

5. kayiran ce kayirâtha da|ham enaip parakkame | 
sithilo hi paribbâjo bhiyyo âkirate rajam || 

6. attanan ce piyam jaiinâ rakkheyya naip surakkfaitnm | 
tinnam annataram yâmam patijaggeyya pandito II 

7. kumbhûpamam kàyam imam viditvà 
nagarûpamam cittam idam thapetvâ | 
yojetha mâram pannâvudhena 
jitan ca rakkhe anivesano siyâ II 

8. aciram val' ayam kâyo pathavim adhisessati | 
chuddho apetaviniiâno nirattham va kalingaram || 

9. yathâpi bhamaro puppham vannagandham ahethayam | 
paleti rasam âdâya evam gâme muni care II 

10. mâpamâdam anuyunjetha ma kâmaratisanthavam | 
appamatto hi jhâyanto pappoti vipulam sukham || 

1 1 . hînaip dhammam na seveyya pamâdena na saipvase | 
miccfaâditthim na seveyya na siyâ lokavaddhano || 

t 9. yathâ bubbulakam passe yathâ passe maricikam | 
evam lokam avekkhantam maccurâjâ na passati II 
i3. yo ve uppatitam kodham ratham bbantam va dhâraye | 
tam aham sârathiin brûmi rasmiggâho 'taro jano || 
1 A. ayasâ va malaip samutthitaip 
taduUhâya lam eva khâdati j 
evam atidhonacârinaip 
sakakammâni nayanti duggatim II 
1 5. ucchinda sineham attano 

kumudam sâradikam va pâninâ | 
santimaggam eva brùhaya 
nibbânain sugatena dositam || 

( Dhainmaparla , passim.) 

1. Le premier na est prohibitif; le second, simpiement négatif. Le sens de 
mmcati (dat.), tout à fait exceptionnel parait être <r assaillir 1 ou tétre irrite 



106 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

contrei). Pour la symétrie, on attendrait, au lien de hantàram^ an nom d'agent 
tird de rac. HAR. — 9. lakum^ nt. adv. : la barque, c'est lui-même; Teau à 

fond de cale, les passions. — &. tr dont la mère est de caste brâluna- 

nique n — 5. Attention aux jeux de mots. — 9. vannaffondha^ cp. copih 

latif , sens d'adjectif. L*ascète ne doit pas sëjoumer dans les lieux habités. — 
1 Q. Si la mort ne le voit pas, elle ne peut lui faire aucun nul. — 1 &. tad- 
composé avec un gérondif. 

•••• Version XXIX. 

LA VIGTOIBB DU BUDDHA SUR MÂRA (Suite). 

atha mâro devaputto eten' eva siddhatthaip palâpessâmîti vâta- 
man<}alain samutthâpesi I taip khanaip yeva puratthimâdibhedâ 
vâtâ samutthahitvâ a44hayojanadviyojaDatiyojanappamânâni pab- 
batakûtâni padâietvâ vanagaccharukkhâdîni unmûletvâ samantâ 
gâmanigame cunçavicunpaip kâtuip samatthâpi mahâpurisassa 
punâatejena vihatânubhâvâ bodhisattaip patvâ civaraka^çamattam 
pi câietum nâsakkhiqisu II tato udakena naip ajjhottharitvâ mares- 
sâmïfi mafaâvassaip samutthâpesi | tassSnubhâvena uparûpari sata- 
patalasahassapataiâdibhedâ vaiâhakâ utthahitvâ vassiipsu | vutthi- 
dhârâvegena pathavï chiddâ abosi | vanarukkhâdîDaqi uparibhâgena 
inahâogho âgantva mahâsattassa cîvare ussâvabinduUbânamattam 
pi temetuni nâsakkhi II tato pâsanavassaip samutthâpesi | mahan- 
tâni mahantani pabbatakûtâni dhûpayantâni pajjalantâni âkâsenâ- 
gantvâ bodhisattaip patvâ dibbamâlâgulabbâvaqfi âpajjiipsu II lato 
paharanavassaip samutthâpesi I ekatodhârâubhatodhârâasisattikhu- 
rappâdayo dhûpayantâ pajjalantâ âkâsenâgantvâ bodhisattam patvâ 
dibbapupphâni ahesum II tato angârakavassaqi samutthâpesi | 
kimsukavannâ angârâ âkâsenâgantvâ bodhisattassa pâdamûle dib- 
bapupphâni hutvâ vikiriipsu II tato kukkulavassaip samutthâpesi | 
accunho aggivanno kukkulo âkâsenâgantvâ bodhisattassa pâdamûle 
candanacunnam hutvâ nipati II tato vâlukavassaip samutthâpesi | 
atisukhumavâlukâ dhûpayantâ pajjalantâ âkâsenâgantvâ bodhisat- 
tassa pâdamûle dibbapupphâni hutvâ nipatiipsu II tato kalalavassam 
samutthâpesi | taqi kalaiam dhûpayantam pajjalantam âkâsenâ- 
gantvâ bodhisattassa pâdamûle dibbavilepanaip hutvâ nipati || tato 
iminâ bhiipsetvâ siddhatthaip palâpessâmîti andhakâraip samutthâ- 



LES FORMES INC0NJU6ABLES DU VERBE. 107 

pesi I iam caturangasamannâgataqi mahâtamam hutvâ bodhisattam 

patvâ suriyappabhâvihataip viya andhakâraip antaradhâyi II evaip 

miro imâbi navahi vâtava88apâ8ânapaharariaAgârakukku]avâluka- 

kdalandhakâravuUhihi bodhisattaip palâpetuqi asakkonto kim 

bhane titthatha imaip kumiraqi ga^hatha hanatha palapethâ ti 

parisam ânâpetvâ sayam pi girimekhalassa hatthino khandhe ni- 

sinno cakkâvudhaip âdâya bodhisattaqi upasaipkamitvfi siddhattha 

utthaba etasmâ pallaAkâ nâyaqi tuybam pâpunâti maybam eso 

pâpunâtlti iba R mabâsatto tassa vacanaip sutvâ avoca | mâra n' 

eva tayâ dasa pâramiyo pûritâ na upapâramiyo na paramattbapâ- 

ramiyo na pi panca mabâpariccâgâ pariccatta na nânatthacariyâ na 

lokattbacariyâ na buddbicariyâ pûrita | nâyaqi pallaftko tuybam 

pâpunâti mayb^ ev' eso pâpunâtîti | 

(Cf. n* tOo. A suivre.) 



CHAPITRE XVL 

LES FORMES INCONJUGABLES DU VERBE. 

VBS« Gomme en sanscrit (S. i83 sq.), les formes inconju- 
gables du verbe sont d*un emploi et d'une importance considérables. 
Le pAli en a peu perdu : seul, le participe du parfait (S. âSg) y a 
disparu ; et en revancbe il en a conservé plusieurs que possédait le 
védique, beaucoup plus riche en noms verbaux que le classique. On 
les distinguera en déclinables et indéclinables. 

9B4« Tous ces mots, à titre de formes nominales, sont 
susceptibles de recevoir le préfixe négatif a- ou an- (cf. S. i Ay ) : 
participe, ahethaytnfi (n^ s 60, 9); verbal, anutta «qui n*a pas été 
dit 9; gérondif déclinable, abhabba («incapable» (n*" 999, 9); 
gérondif indéclinable, adisvà (n"" â35); infinitif, cf. infra n"* a 88. 

Section I. — Déclinables. 

••5« Les noms verbaux déclinables sont : i"* les participes; 
a' les verbaux proprement dits; 3** les gérondifs déclinables de 
diverse formation. 



108 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

SI. — Participbs. 

9BB« 11 n*y a de participe proprement dit qu'au présent et au 
futur des deux voix. Mais on tire du verbal une dérivation adjective 
qui fait fonction de participe passé à sens actif (infra n"* 376 ). 

9ttV« Le suffixe du participe présent actif est -it(-, dont on a 
vu la déclinaison (supra n* 17 1 sq.). — Il ne reste qu'à en pour- 
suivre l'application dans les diverses classes de présents (cf. supra 
n** 199 sq.) : i"" sarUa «étant», enta «allant», etc.; â"" dadatgiei 
dadanta « donnant », yuAotita «faisant libation»; S'' sakkonta «pou- 
vant»; ti" kubbafji^ kubbanta, karonta (et karaifi) «faisant»; B'^mcçoiti 
et sunanta «entendant»; 6'' chindatfi et chindanta «coupant»; 
7** bhavam et bhavanta (> Ao/ite) « étant » , etc., etc. — Pour les cau- 
sa tifs et dénominatifs : dhârayaitt^ dhàrentaei dhàrâpenta «tenant»; 
corayaifi et corenta «volant». 

9ttS« Le suffixe sanscrit du participe présent moyen athéma- 
tique, -^na-, peut en pâli s'adapter à tous les verbes, bien qu'il 
soit fortement concurrencé, jusque dans son propre domaine, 
par le suivant : 1° sayâna «gisant»; q** [dadâna «donnant»); 
3" {^sumhia «entendant»); 4* kubbâna et karâna «faisant»; 5" êom- 
pajâna (infra n" 999 9 1); 6'' chxndâna «coupant»; 7"* khâdfma 
«mâchant», etc. 

9ttB« Le suffixe moyen -màna-y beaucoup plus répandu, s'est 
propagé par analogie dans toutes les classes de verbes : r samânn 
«étant»; â" dadamâna «donnant»; S"* tunamâna «entendant»; 
h" kurumàna ei karatnana «faisant»; b** - [jânamâna «sachant»); 
6" cAiW/iifmmi « coupant » ; 'j'' Bussamâna «se desséchant», etc., etc. 

9 90o Malgré la rareté relative des formes moyennes en pâli , le 
participe moyen y est d'un emploi très courant, notamment pour les 
verbes à sens intransitif, comme le dernier cité [sussali = ç.usyati); 
et, parla même raison, les verbes passifs, bien qu'ils se conjuguent 
généralement avec désinence active, font leur participe en -m/m<ï-, 
V. g. chijjamâna «étant coupé», vijjamâna «se trouvant». 



LES FORMES INGONJUGABLES DU VERBE. 109 

9Vfl« La formation du participe futur n'offre aucune diffi- 
culté : karisêotii^ kari»$anla^ karUsâna et kariisamâna «devant 
faire » , etc. , etc. 

S 2. — Verbaux. 

99tto Le sens des verbaux est le même qu'on sanscrit 
(S. i85). Toutefois, il peut arriver, par une sorte d'abus, que le 
verbal d'un verbe transitif ait le sens actif : ptittha signifie (c ayant 
été interrogé'', mais peut signifier c: ayant demandée. 

9VSo Le verbal en -to-, toujours formé directement sur la 
racine, reste en toute occurrence aisément rcconnaissable, maigre 
les variations que lui inflige l'action combinée des lois phonétiques 
du sanscrit et du pâli. 

1 . La raciae se termine par une voyelle ou une nasale : afBxation pure et 
simple à la forme faible, bhûta rrëté'» , gâta (râliez), hâta irtuë^ , etc. 

3. La racine se termine par une semi-voyelle : même affixaliou, kata 
«rfait» (= krta, supra n" a5). 

3. La racine se termine par une explosive autre que sonore aspirée : Tex* 
plosive est absorbée par le ( subséquent, avec doublement, eatia «r quitté ") 
= tyakta, litta troint^ = lipta,|Mi<ta tt atteinte = prâpta (supra n' 70). 

4. L'explosive finale est une sonore aspirée : même absorption , en tenant 
compte de ce qu*en sanscrit déjà le t est devenu dk (S. 61), muddha frfouî) 
^ mugdba, vuddha rrvieux^ = vrddha, laddka «rpris^ = labdha, etc., etc.; 
WAarrléchéT» (S. 63, A'b). 

5. La racine se termine par une sifflante : ditfha «r indiquée = dista, 
diuka «rvu^ = drsfa, duftha crgAtén = du8|a; mais vatfa frplu') = vrsta 
(supra n*" 77). — Et de même, éventuellement, pour tous autres suiBxes 
à t initial. 

994* A plus forte raison demeure toujours reconnaissablc 
le suffixe -tte- très répandu, v. g. patita et tombé?), pacita «cuit??, 
pucchita (n" 10/4, 13). C'est, comme en sanscrit, l'indice unique 
pour les verbes causatifs : gamita «qu'on a fait aller >> allé?), dès 
lors synonyme de gâta, pâcita et cuit 79, etc. 

9 9 ft • Le suffixe -ita- , obligatoire dans les mêmes verbes qu'en 
sanscrit (S. 1 85 , 3), ne se dissimule guère davantage. 

1. Il reste visible à la suite d'un d, qu'il assimile comme en sk. : bhinna 
(rfenduT) , ehanna (rcouvertt). — Noter dans cette cat^orie : sirma (rassis» 



110 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 



(auMi MfdM), pour ^dmia, «nakigiqne du pr. tkkti; ai Jmma crdimiië* , qui 
D*a pts d'ëqnivideat sL 

9. U reste paiement visible, sous la forme -no- à la snîted'aar, qa'iiani- 
mile (supra n* Sa) : eîçça (rfranehin — tlrça; ewma «rbroyén == côrça. 

3. Mais il s^assimile âi oa f précédent (sapra n* 79, 1) : ikagga «rbrisë* 
= bhi^iia. 

9 VB« Sur chacun de ces verbaux, on peut former un adjectif 
qui a le sens d'un participe passé actif, par Taddition d'un suffixe 
"vani- (S. 186) ou *t7tfi- (S. i3o, 6), dont la déclinaison est 
connue (supra n"" 17 1 sq. et 170) : dinnavâ ou dmnavanta^ iàmm 
ou dinnavi «ayant donnée), etc. 

S 3. GÉBONDirS DiCLINABLBS. 

W9« Le suffixe le plus simple est -ya- (S. 187). 

1. U demeure fort souvent visible : neyya «rqu*!! faut menerv»; kârn/am 
«rce qu*on doit faire, aflhirei» ; bhàriya frqu*fl &ut entretenir^ et Uuuvfà 
frépousen ; avec métathèse, j^ânijfAa ffbltmablen. 

9. Quand la phonétique exige Tassimilation da y, on en est averti par le 
doublement de la consonne radiode : gamma fraccessiblen = gamya; MoUs 
= bhavya , hkelbha = bhâvya , etc. 

999« Deux gérondif de cette catégorie, figés sous une forme 
désormais invariable, qui paraît être celle du nominatif pluriel 
neutre, sont employés indifféremment, quel que soit le sujet de 
la phrase, et gouvernent un infinitif-accusatif (infira n"* 990), 
savoir : iokkà «il est possible?» (n* 19&, 8), à peu près équivalent 
à la tournure sanscrite de S. 190; et labbhâ ((il est permise) 

9V9« Quand le suffixe est-tya-, lepAli répond naturellement 
par -cca-, v. g. kicca (n° qB, 1). 

VSOo Aux suffixes -tavya- (-itavya-), le pAU répond sans 
difficulté par -uJfba- (-tla&&a-), v. g. kaitabba = kartavya (aussi 
kâUdfba, supra n"^ aS 1 , &*), et cf. la version du n*" q 16. 

V9i« Enfin, la formation la plus complexe est le type gama- 
mya r qui doit aller, où Ton peut aliène (4ouble sens), kamaàifa^ etc. 



LES FORMES ING0NJU6ABLES DU VERBE. 111 

Noter que le suffixe du gérondif dëdinable peut parfois affocter, non pas 
la racine pure, mais le thème même du présent : pâputiamjfa « qu'on peut 
acquérir » , au lieu de pâpaniifa ^ prâpaplya. 

Section IL — Indéclinables. 

•9V« Les noms verbaux indéclinables sont : les gérondifs 
mdéclinables et les inânitifs. 

SI. GiaOROirS IllDiCLMAiLIS. 

99S« Ce qui, dans cette catégorie, différencie fortement le 
pâli du sanscrit, c'est que les divers types de suflKxation n'y sont 
pas nécessairement répartis entre les verbes k préfixe et les verbes 
sans préfixe : en d'autres termes, qu'en principe on peut dire kariya 
Rayant fait?», tout aussi bien queAattû, et vikaim oc ayant changé?), 
tout ausssi bien que vikartya (cf. S. 188). Toutefois, la forme en 
-tvâ^ moins amphibologique, l'emporte beaucoup en fréquence. 

9S4o En -effet, la forme en -ya, éventuellement aflongée en 
-yâ, était sujette k tous les accidents ci-dessus (n** ayy ), ce qui fait 
qu'elle ne se rencontre guère que dans les verbes à racine ter- 
minée par une voyelle {siâya) et dans ceux où la phonétique 
permettait d'y préposer un t protecteur : vandiya et vdmàiyâ «ayant 
loué», «tm^a «ayant entendu 9, etc.; cependant gamma «étant 
allé 9 (» * gam-ya), fomua (n** 63 , 8) et similaires. 

99ft« Le sufiixe -tya > -ccn est naturellement fort peu ré- 
pandu : peeea «étant mort«, n"" 3 1 , 6. 

99B« Au contraire, le suffixe -toà {^itva) a remarquablement 
prospéré; et, non content d'envahir tous les verbes, il s'est attaché, 
non pas seulement à la racine pure, mais même au thème de con- 
jugaison , en sorte qu'il a donné naissance aux types les plus variés. 
— Applications : i** sayitvâ «s'étant couché ?); a"* daim et dadxtm 
« ayant donné -n , thatvà « s'étant tenu n , etc. ; 3° suivà et mnxtvâ « ayant 
entendu 9 ; h*" koM et kariivâ « ayant fait n ; 5* iiaM eijênUvâ « ayant 
connu 9; 6** eheivà et ckiniiM «ayant coupé; y"" Mailêâ :> hukM et 
hhaviM «devenu]»; 8'' (jutvà » dyûtvâ, et dibbitvà «ayant joué 9); 



112 PRÉCIS DE GRAMMAIRE pAlIE. 

g"" gon/m (avec restitution de la nasale) «étant alléw (théorique- 
ment aussi gamitvà et gacchUm); lo"* passif, chijjitvâ frayant été 
coupée), etc., etc.; 1 1** causatif ou dénominatif, kàreivà ou kârâ- 
pelvà «ayant fait, ayant fait faire y), thapâpetvà «ayant fait poser ?, 
kathayitvâ ou kathetvâ «ayant raconté?), eoretvà «ayant voiér^, etc. 

1. Ce suffixe, commençant par r, est natardlement suscepdbie de causer 
tous les accidents phonétiques définis sous le n' âyS, sans d^ailleurs s'altérer 
lui-même. Il s*altère toutefois dans le type disvâ trayant vu?? (n** 96 , 1 ). 

9. Mais, de plus, comme il commence par deux consonnes et que le pâli 
ne souffre pas 3 consonnes consécutives, il s'ensuit que la consonne radicale, 
similaire ou assimilée , qui précède le f , disparaît sans laisser de trace : eketcâ 
= chettvi (supra). La racine, alors, devient parfois méconnaissable : ainsi, 
%\ paeitvâ n'était la forme usuelle, patvâ pourrait représenter sk. paktvâ «rayant 
cuitn, et il représente en effet sk. * prâptvâ «rayant atteinte (n* 369 ). 

99 9 • Moins commun que le suffixe -tvà^ mais plus usité que 

{nJLé é^ouàiir lui pour certains verbes, le suffixc/vî^^îgu^et pâli -imna^ qui éven- 

s*yi/ jT^AAMA^'^'à^^^^^^ luellement se contracte en -tôn/i, s affixe exactement dans les mêmes 

^K^m^^^^^'^'^^^^'^ ^^ remplit la même fonction : stUvàna eismitmna «ayant 

U entendu 19; kalvâna^ kattûnay kàtûna (cf. supra n"" 380) «ayant 

fait 9); etc., etc. 

8 2. — Inpinitips. 

9SS« Le thème dont les infinitifs sont les formes casuelles 
est, comme en sanscrit, un thème en -tu- construit sur la racine 
renforcée (S. 189) et peut, comme tout autre thème nominal, 
constituer le premier terme d'un composé : aitkicamtu-kàma 
( n* 9 6 ) « désireux de transgresser, qui prétend braver n ; avec néga- 
tion (cf. n** 9 64), a-dàtU'kàma^ «non désireux de donner, avare i^ 
(n* 945), etc. 

9 SB* En pâli, ce suffixe -tu- [-itu-) peut en outre, comme 
les précédents, s'appliquer sur le thème du présent, et le thème 
nominal iansi formé a un accusatif et un datif, dont la nature même 
définit l'emploi. 



L'infinitif-accusatif est en -tuni. — Exemples : 1" etwfi 
« aller d , vatturfi « parier n , sayiturfi et setwfi « être couché d; ù"" dâiwfi 
«donnerai i^Jadâlum et dajjituifi ne sont que possibles), thdtutfi «se 



LES FORMES INCONJUGABLES DU VERBE. 113 

tenir t) ; 3"* «0^11171 et iunitufjî « entendre n ; A* kattufji et hâiutjii et faire y» ; 
5*" nàiuiii etyânt^uiT» et connaître 9); 6° ehetlur/i eichindùutii «coupent; 
y" bhavitutp, eihotuni cç devenir tj; S'^suMêilwfi^se desséchent; ^^^gan- 
twfi eigamitwfi (c aller?); 10° causatif ou dénominatif, corayitutfi et 
eoreiuti^j etc. 

Déformatioas phonëtiqiies : vathm (supra), eattum frqaitiern, paftum 
. tralteindreT); laidïmm rr prendre 9}, klhrnn Aé«hery»;da(Aum (rvoim; etc. 

9Bt« Lmfinitif-datif est en -Uive (cf. S. 116), rarement en 
-tuye, V. g. etave^ sotavey etc. 

9B9o On vient de voir qu'il n'y a pas d'infinitif passif. Mais, 
soit parce que l'infinitif, simple nom verbal est de sa nature indif- 
férent entre le sens actif et le sens passif (S. 190), soit à raison 
du caractère un peu lâche et arbitraire de la syntaxe pâlie, l'infi- 
nitif-datif prend souvent dans la phrase une acception de passi- 
vité : netave (n** 9A6, 9) («pour conduirez); mais netave a/f^'«il est 
à conduire v , c'est-à-dire ce digne ou susceptible d'être conduit v. 

99S* De même, l'infinitif-accusatif n'a pas besoin d'être pré- 
cédé de êakkà ou labbhâ pour prendre le sens passif. On l'a ren- 
contré avec ce sens, par exemple, à la suite de sakkoti ^i\ peut 9) 
(n** a35) et de vatlati «il s'agit y) (n" a 18, cf. n" a6o). 

OBSERVATIONS FINALES. 

M94» Une grammaire pâlie ne saurait jamais être matiridlement omiplète : 
d*abord , les formes ont foisonné en tous sens et défient l'énumération ; puis, 
Cous les telles ne sont pas publia, — tant s'en faut , — et nombre de formes 
encore inconnues peuvent surgir à ia lumière. 

99ik0 Mais une grammaire pâiie peut être virtueiicment complète , en tant 
que presque toutes les formes possibles y soient repérées, et qu'il n y ait 
guère de chance, pour celui qui laura pratiquée k fond, de rencontrer, même 
dans les textes encore iné^ts , une forme tout à fait insolite et déconcertante. 

M9B. C'est pourquoi Ton ne saurait trop recommander au lecteur d'ana- 
lyser minutieusement toutes les formes qu'Û a rencontrées dans les versions 
bites ou h faire, et de les classer sous leur rubrique grammaticde respective, 
de feçon à bien reconnaître les similaires lorsqu'il abordera des textes plus 
compliqués et moins soigneusement glosés. 



laPHIHKKlII tiTIO\ALI.. 



lia PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

••Y. Pour tout ce qui concerne la composilîon pAlie, on s'en réfi^rera k 
S. 36& sq. et 378 scj. , sous le bénéfice des observations portées aux n~ 9 & , a8 , 
188 (9), 9 35, etc.; pour la dérivation pâlie, au tableau des suflBies sanscrits 
(S. p. 181 ), en tenant compte des modifications que leur impose la phoné- 
tique pMie. 

' ItBS* Version XXX. 

LA YICTOIRB DU BUDDHA SUB MÂBA (Fin). 

mâro kuddho kodhavegam asahanio mahâpurisassa cakkâvudham 
visajjesi j tan tassa dasa pâramiyo âvajjentassa uparibhâge mâiâ- 
vitânaip hutvâ atthâsi | (tam kira khuradhâraip cakkâvudliam 
aiinadâ tena kuddhena vissatthaiii ekaghanapâsâne thambhe vam- 
sakalïre viya chindantam gacchati) | idâni pana tasmiifi mâlâvi- 
tanam hutvâ thite avasesâ mâraparisâ idâni paiiankato vutthâya 
palâyissatîti mahantamahantâni selakûtâni visajjesuqi | tâni pi 
mahâpurisassa dasa pâramiyo âvajjentassa mâiâgulahhâvaqi âpaj- 
jitvâ bhûmiyai|i patiqfisu || devatâ cakkavâiamukhavattiyaip thîtâ 
gïvam pasâretvâ sîsam ukkhipitvâ | nattho vata bho siddhattha- 
kumârassa rûpaggapatto attabbâvo | kin nukhokarissatîti olokenti 11 
tato mahâpuriso pûritapâramînani bodhisaitânam abhisambujjha- 
nadivase pattapailankaip niayhaip pâpunâtîti vatvâ thitam mâram 
âha I mâra tuyhan[i dânassa dinnabhâve ko sakkhîti âha | mâro 
ime ettakâ sakkhino ti mârabaiâbhimukham hattham pasâresi j tas- 
mim khane mâraparisâya aham sakkhl aham sakkhîti pavattasaddo 
pathavîudrîyanasaddasadiso ahosi || atha mâro mahâpurisam âha j 
siddhattha tuyham dânassa dinnabhâve ko sakkhîti II mahâpiuîso 
tuyham tâva dânassa dinnabhâve sacetanâ sakkhino | mayham 
pana imasmim thâne sacetano koci sakkhî nâma n' atthi | titthatu 
tâva me avasesattabhâvesu dinnadânam | vessantarattabhâve pana 
thatvâ sattasatakamahâdânassa tâva dinnabhâve ayam acetanâpi 
ghanamahâpathavï sakkhîti | cîvaragabbhantarato dakkhinahatthani 
abhiniharitvâ | vessantarattabhâve thatvâ mayham sattasatakama- 
hâdânassa dinnabhâve tvarp sakkhl na sakkhîlî mahâpathavîabhi- 
mukham hattham pasâresi II mahâpathavî ahan te tadâ sakkhiti 
virâvasatena virâvasahassena virâvasatasahassena mârabalam avat- 
thuramânâ viya unnadi || tato mahâpurise dinnan te siddhattha 



LES FORMES ING0NJU6ABLES DU VERBE. 115 

mahâdânaip uttamadânan tî vessantaradânam sammasante samma- 
santé diaddhayojanasadko girimekhalahatthi jannukehi patitthâsi | 
mftraparisâ disâvidisâ palâyi | dve ekamaggena gatâ nâma n' atthi 
I sîsôbharanâni c' eva nivaitbavatthâni ca pahâya sammukhasam- 
mukhâ disâhi yeva palâyiipsu U tato devasangbâ palâyamânam 
mârabalaip disvâ mârassa parijayo jâto siddhatthakumârassa jayo 
jayapûjaip karissâmâ ti nâgâ nâgânaqi supannâ supaççânaqi devatâ 
devatânaip brahmâno brahmânaip pesetvâ gandbamâlâdibattbâ 
mahàpurisasaa santikaip bodbipallankaip agamaqisu | evaip gatesu 
ca pana tesu | 

jayo bi buddhassa sirimato ayaip 

marassa ca pâpimato parâjayo | 

uggbosayuip bodbimande pamodiU 

jayaqi tadà nâgaga^â mabesino U 

jayo hi — pa — 

supançasangbâpi jayaip mabesino || 

jayo bi — pa — 

jayaip tadâ devaganâ mabesino II 

jayo bi — pa — • 

jayaip tadâ brabmaganâpi tâdino II 

(Cf. n*" fdo et t6fl.) 

Au second màlàviiànâm , observer les ÎDcorrectioiis qu'autorise le peu de 
Gxit^ de la syntaxe pfllie : on attendrait màlàvitâne. — Observer aussi le vb. 

«a pL avec un sujet sg. collectif. — devalâ : c'est là le rAle pileux que 

jouent habituflUenieDt lea dieux (du brahmanisme) dans les i^nides boud- 
dhiques; ils n'y figurent que pour bire mieux ressortir la géniale supériorité 
du Buddha et y rendre hommage. — sakkhi : ne pas confondre avec takhi-, 
ni avec le vb. fr pouvoir i^. — Construire dirmassa dânagsa bhave (cf. supra 
n* 1^6, i), ir relativement an fait de iibt^ralité exercée [par toi] t). — rmûiâ- 
purige, . nammoêanU : le Bnddha se parle à lui-même. 

« 
••Bé Version XXXI. 

LES PRELIMINAIRES DU PREMIER CONCILE. 

atba kbo àyasmâ mabâkassapo bbikkhû âmantesi | ekam idâ- 
batp âvuso samayaip pàvâya kusinâram addbânamaggapaûpanno 
mabatâ bbikkbusaipghena suddbiip pancamatiebi bbikkhusatebi | 

8. 



116 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

atha khv âham âvuso maggâ okkamma annatarasmim rukkhamule 
nisîdim | tena kho pana samayena annaiaro âjîvako kusinârâva 
mandâravapuppham gahetvâ pâvam addhânamaggapatipanno hoii | 
addasaip kho ahaqi âvuso tam âjîvakain dùrato 'va âgacchan- 
tarp I disvâna taip âjivakaqi eiad avocam | ap* âvuso amliâkam 
satihâram jânâsîti | âm' âvuso jânâmi ajja sattâhaparinibbuto 
samano gotamo lato me idam mandâravapupphaip gahitan ti 
I tairâvuso ye te bhikkhû avîtarâgâ app ekacce bâhâ paggayha 
kandaiiti chinnapapâtaip papatanti âvatianti vivaitanti | atikhip- 
paip bhagavâ parinibbulo atikhippaip sugaio pannibbuto ati- 
khippaip cakkhum loke aniarahitan ti | ye pana te bhikkhû vita- 
ragâ te satâ sampajânâ adhivâsenti aniccâ samkhârâ tam kut' eltha 
labbhâ ti | atha khv âham âvuso te bhikkhû etad avocam | alaip 
âvuso ma socittha ma paridevittha | nanv etam âvuso bhagavatâ 
patigacc' eva akkhâtaip | sabbeh' eva piyehi manâpehi nânâbhâvo 
vinâbhâvo annathâbhâvo tam kut' etlha âvuso labbhâ yan tam jâtam 
bhûtaip saipkhatai)! palokadhammam tam vata ma palujjîti | n' etam 
thânaip vijjalïti | tena kho pana samayena âvuso subhaddo nâma 
vuddhapabbajilo tassam parisâyaip nisinno hoti | atha kho âvuso 
subhaddo vudlclhapabbajito te bhikkhû etad avoca | alaqi âvuso ma 
socittha ma paridevittha sumuttâ mayam tena mahâsamanena upad- 
dutâ ca mayam homa idam vo kappati idam vo na kappatîti idâni 
pana mayaip yaip icchissâma tam karissâma yam na icchissâma 
na taip karissâma ti | banda mayaip âvuso dhamman ca vinayan 
ca saipgâyâma | pure adhammo dippati dhammo patibâhîyati avi- 
nayo dippati vinayo patibâhîyati | pure adhammavâdino baiavanto 
honli dhammavâdino dubbalâ honti avinayavâdino baiavanto honti 
vinayavâdino dubbalâ hontîti II i II tena hi bhante thero bhikkhû 
uccinâtû ti | atha kho âyasmà mahâkassapo eken' ûnaj.an- 
caarahantasatani uccini | bhikkhû âyasmantam mahâkassapam 
etad avocuip | ayam bhante âyasmâ ânando kincâpi sekho abhabbo 
chandâ dosa mohâ bhayâ agatim gantum bahu ca tena bha- 
gavato santike dhammo ca vinayo ca pariyatto | tana hi bhante 
thero âyasmantam pi ânandam uccinâtû ti | atha kho âyasmâ 
mahâkassapo âyasmantam pi ânandam uccini II s II atha kho 
thtTânaip bhikkhûnaqx etad ahosi 1 kaltha nu kho mayaip 



LES FORMES INGONJUGABLES DU VERBE. 117 

dhamman ca vinayan ca saipgàyeyyâmâ ti | atha kho therânaip 
bhikkhùnaip etad ahosi | râjagaham kho mahâgocaraip pahûtase- 
nâsanam | yam nûna mayam râjagahe vassam vasantâ dhamman ca 
vinayan ca samgâyeyyàma na anne bhikkhû râjagahe vassam upa- 
gaccheyyun ti II 3 | atha kho âyasmâ mahâkassapo samghaip iiâpesi 
I sunâtu me âvuso saingho | yadi samghassa pattakaliam saipgho 
imâni panca bhikkhusatâni sammanneyya râjagahe vassam vasantâ 
dbamman ca vinayan ca saipgâyituqi na annehi bhikkhùhi râjagahe 
vassam vasitabban ti | esâ natti | sunâtu me âvuso samgho | saip- 
gho imâni panca bhikkhusatâni sammannati — ^la — ti | yassâya- 
smaio khamati imesam pancaiinam bhikkhusatânam sammutti 
— ia — ti so tunh' assa | yassa na kkhamati so bhâseyya j sammatâ 
samghena imâni — la — ti | khamati | dhârayâmîti II k II 

(Cuflafaggt, XI, 1 , 1-4.) 

C*est le concile dit de Râjagrha (capitale da pays de Magadha, cf. supra 
n" 9), censë tenu aussitôt apr^ la mort du Buddha, mais dont tonte This- 
toire est purement lëgeodaîre : voir Oldenberg, Mahâvagga, introduclion, 
p. XXVI sq. — [..es discoui's dti promoteur du concile tiennent les n** 1 et & 
tout entiers : prendre garde aux récits , aox propos par lui rapportés et aux 
citations qui sV insèrent. — yatn nûna .... [yah ca] na amie. ... Si d*auti*e8 
que les 5oo avaient à ce moment résidé à R., ils auraient dû, ë peine de 

nullité, être aussi convoqués. — la == râjagahe tamgâyitum vad- 

labban. — sammatâ , cf. n* 1 5& , 1 . 

SOO. Version XXXII. 

UN PII) DE PHILOSOPHIE BOUDDHIQUE. 

( Que le prétendu «rmoiTi ne trouve nulle part où se prendi*e.) 

atha kho bhagavâ pancavaggiyo bhikkhû âmantesi | rûpam bhik- 
khave anattâ ! nlpan ca h' idam bhikkhave attâ abhavissa na yidam 
rùpam âbâdhâya samvatloyyn labbhctha ca rûpe evaip me rûpam 
liotu evam me rûpam ma ahositi ! yasmâ ca kho bhikkhave rûpam 
cinattâ tasmâ rûpam âbâdhâya samvattati na ca labbhati rûpe evam 
me rûpam hotu evam me rûpani ma ahosîti II 38 II vedanâ anattâ 
; vedanâ ca h' idam bhikkhave attâ abhavissa na yidam vedanâ 
âbâdhâya samvatteyya labbhetha ca vedanâya evam me vedanâ 
hotu evaip me vedanâ ma ahosîti j yasmâ ca kho bhikkhave 



118 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

Tedanâ anattâ tasmâ vedanâ âbâdhâya samvattati na ca labbhati 
vedanâya evaqi me vedanâ hotu evaqi me vedaaâ ma ahosiii I Sg i 
sannâ anattà — la — saqikhârâ anattâ | saqikhârâ ca h' idam bhik- 
khave cittâ abhavissaipsu na yidaqi samkhârâ âbâdhâya sam- 
vatteyyum labbhetha ca samkhâresu evaqi me samkhârâ honta 
evaip me samkhârâ ma ahesun ti | yasmâ ca kho bhikkhave saip- , 

khârâ anattâ tasmâ saqikhârâ âbâdhâya saipvattanti na ca labbhati 
saqikhâresu evam me samkhârâ hontu evaqi me saipkhârâ ma ahe- I 

sun ti II liol vinnânaip anattâ | vinnânam ca h' idam bhikkhave i 

attâ abhavissa na y idam viânânaip âbâdhâya saipvatteyya labbhetha 
ca vinnâçe evaip me vinnânam hotu evaip me vinnânaip ma ahositi { 

I yasmâ ça kho bhikkhave vinnânam anattâ tasmâ vinnânam âibâ- , 

dhâya saqivattati na ca labbhati vinnâne evaip me vinnânaip hota I 

evam me vinnânaqi ma ahosîti II Ai II tani kim mannatha rûpam 
niccaip va aniccam va ti | aniccam bhante | yam panâniccam ' 

dukkham va tam sukhaiii va ti | dukkham bhante | yam pana- i 

niccani dukkham viparinâmadhammam kallaip nu tam sama- 
nupassituip etaip mama eso ^ham asmi eso me attâ ti | no h^ etaip ' 

bhante II 4a II vedanâ — ^la — sannâ — la — saipkhârâ — ^la — 
vinnânaqi niccaip va aniccam va ti | aniccam bhante | yaip panâ- 
niccam dukkhaip va tam sukham va ti | dukkhaip bhante | yam 
panâniccam dukkham viparinâmadhammam kallam nu tam sama- 
nupassitum etaip mama eso 'ham asmi eso me attâ ti | no h' etam | 

bhante II &3 II tasmât iha bhikkhave yam kinci rûpam atïtânâgata- 
paccuppannam ajjhattaqi va bahiddhâ va olârikam va sukhumam I 

va hïnam va panîtam va yam dure va santike va sabbam rûpam n' | 

etam mama n' eso'ham asmi na me 'so attâ ti evarn etaqi yathâbhû- 
tam saounappannôya datthabbam II 44 II yâ kâci vedanâ — la — yâ 
kâci sannâ — la — ye keci saipkhârâ — la — yaip kinci vinnânain 
atîtânâgatapaccuppannam ajjhattaip va bahiddhâ va olârikaqi va 
sukhumaip va hînaip va panîtam va yam dure va santike va sab- 
baip vinnânam n' etam mama n' eso 'ham asmi na me 'so attâ ti 
evam etaip yathâbhûtaip sammappannâya datthabbam II 45 II evaip 
passaip bhikkhave sutavâ ariyasâvako rûpasmim pi nibbindati 
vedanâya pi nibbindati sannâya pi nibbindati saipkhâresu pi nib- 
bindati vinnânasmim pi nibbindati I nibbindaip virajjati virâgâ 



LES FORMES INGONJUGABLES DU VERBE. 119 

vimuccati vimuttasmim vîmutt' amhîti nânam hoti khînâ jâti vusi- 
tam brahmacariyam katam karanîyam nâparam itthattâyâ ti pajâ- 
nâtîti II i!i6 II idam avocabhagavâ | attamanâ pancavaggiyâ bhikkhû 
bhagavato bhâsitam abhinandanti | imasmin ca pana veyyâkarana- 
smim bhannamâne pancavaggiyânaip bhikkbûnam anupâdâya 
âsavehi cittâni vimuccimsu | tena kbo pana samayena cha loke 
arahanto honti II 67 II 

(MahiYag(^, I, 6, 38-47.) 

38. anattâ = na attâ. — rûpan ca cf. supra n* 3&8. — ma ahosi, 

cf. supra n" 391. — Sous-enteodre qudqne chose comme le vb. «rétreti 
devant âbâdhâya, et, devant rûpe <rrdativement à. . . ut, quelque chose comme 
le vb. rrdire^, suggère d'ailleurs par iû. — &6. ajjhattam va hakiddkâ va 
équivaut à «r subjectif on objectif ». — A 6. nâparam.,. «ril n'y a pas 
dei-pchef (retour) pour Tëtat actuel des choses =■- je suis mort au monde des 
sensi). — &7. ioit/t, présent narratif, à traduire par un imparfait : cf. supra 
n** 196, 3. — çha^ eux cinq et le Buddlia. — Ge «r prêche de Bénarès» est le 
premier acte de sa vie publique, comparable dans le canon bouddhique à ce 
qu'est dans TÉvangile le Sermon sur la montagne ; et de ce simple parallèle 
ressort à première vue la différence profonde qui sépare les deux prédications 
de Jésus et du Buddha. 



LEXIQUES. 



I. SANSCRIT-FRANÇAIS. 

N. B. — Ne sont pas rdevës, en principe, dans ce lexique, les mots ou 
les sens qui figurent déjà au lexique sanscrit-français des ÉUments de sanserii 
doMêique, auquel Tëtudiant voudra bien se reporter en cas de besoin. — 
Quand le présent lexique renvoie au suivant, c'est que le pâli présente, pour 
le mot afférent, une particularité qui manque au sanscrit. 

a m ça, m. : partie, part, lot; le lot d'heur ou de malheur assigné 
à chacun par la destinée (11/16, s). 

akâla, m. : (litt.) temps qui n'est pas un temps; (en tête d'un 
cp., Su, 3) intempestif, hors de saison. 

akutobhaya, adj., (litt.) à qui de nulle part ne vient crainte, im- 
passible, imperturbable (19&, 8). 

agati, f., impossibilité d'aller, etc. Cf. p. agati. 

agâra, nt., maison, habitacle, appartement. 

agra, nt. : sommet, degré suprême (^98); (en tête d'un cp.) en 
chef, supérieur, éminent, exquis (918). 

angana, nt., cour. Cf. p. ahgana, 

ajapâla, m., (étymologiquement) chevrier. Cf. p. ajapdla. 

atipâta, m., excès, mauvais traitement (35). — PAT. 

atireka, m., excédent. Cf. p. aHreka-, — RIG. 

*ativâkya, nt., excès en paroles, injure (âA6 , la). — VAC. 

atyaya, m. : fait de dépasser, de passer, etc.; instr. (3a, 1), au 
bout de. — I. 

adàtukâma^'), adj., (litt.) non désireux de donner, sans charité, 
avare (a 45). — DA. 

adbhuta : adj., mystérieux, merveilleux; nt., miracle. 

adhas, adv., prép., au-dessous de (ace. a 18, gên.). 

(*) Au n* S. 37 1« aprèfl «{gérondif défiinable?), ajouter trou thème d^tnGnîlifn, et 
cf. S. 189. , 



122 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

*adhivâhana, nt., véhicule (io4, i5). — VAH. 
adhyâtma, adj., propre, personnel, subjectif (3 oo). 
adhvan, m., chemin, voyage (96 et 999). 
anâgata, adj., non [encore] venu, futur (3oo). 
anukampà,f. (iqS, 1), commisération, charité : d'où adj. dér. , 

183,3. — KAMP. 
anugraha, m. : dal., cp., propre à favoriser (t5o, 5). 
anubhâva, m., supériorité, dignité, pouvoir supérieur et extra- 
ordinaire (9&5). — BHU. 
anumodana, nt., haute satisfaction (918). — MUD. 
antara, adj. : loc. plur., cp., parmi (9&5). 
antarâya: adj., qui vient dans l'intervalle; m., obstacle, danger 

(cf. 60 et p. antarâya). — I. 
anlariksa, nt., l'espace, l'atmosphère (en tant qu'intermédiaire 

entre ciel et terre). 
andhakâra, m-, nt., obscurité, ténèbres (969). 
apeksâ, f., considération, égard à. — ÎK$. 
abhibhû, adj., qui domine, supérieur à (io5, 1). — BHU. 
abhimukha : adj., le visage tourné vers, en face de; nt adv., 

dans la direction de (998). 
abhirûpa, adj. : conforme; beau (i 99, 1). 
abhisaqibodhana, nt., 1. 1., acquisition de la bôdhi. V. ce mot, 

et cf. »am budh. 
abhra, nt., nuée d'orage, nuage ( 1 9&, 5). 
ambâ,f. (voc. amba)^ mère (69, a). 
amla : adj., aigre (94); m., vinaigre. 
AR, vb. : tam 4- ppe du caus., s'unissant avec, uni à, pourvu de 

(199, 7), parvenue, confiné dans (190, 6). 
arati, f., mécontentement, impatience, désir (io5, i)« 
aritra, nt., rame, aviron, gouvernail (917, 5). 
ARC, vb., (briller), louer (cf. re)^ honorer (79, a). 
ARJ, vb.,pr. rnjate [cf. S. 9 16 et 399, a): se dirige. 

sam^^ tendre ensemble, atteindre ensemble, 
arnava, m. : flot, vague; mer, océan (i9i, 3), 
artha, m. : objet, chose (39, 5); but (dat., 196, 1); besoin (le 

complément à l'instr., 16 5, 6); avantage, richesse (191 , 10); 



LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 133 

sens, pensée (i5, i), discours (i65, ti); --artha- (cp. 969), 

en vue de, avantageux, fructueux, 
ardha, adj. , m. : en composition après un numéral, v. g.dvyardha 

( â6o), un et demi, etc. 
arha, adj., qui mérite, digne de (19Â9 7)- — ARH. 
arhant : ppe pr., adj., méritant; m., t. t., saint, vénérable, en 

possession de la plus haute dignité de la conununauté boud* 

dhique (131,6). — ARH. 
alpaka, adj. : pi., très peu (63, 6). 
avadhâna, nt., attention, dévotion (9 17, 6). — DHÂ.- 
avéra, adj., cpar. de ava (S. 1&8): inférieur; postérieur; plus 

proche de celui qui parle (lat. cit-, 9 1 7, 1 ). 
avavâda, m., t. t., instruction, homélie (918). — VAD. 
avaçesa, nt., excédent, reste. Cf. p. avateia. — ÇIS. 
avaçyâya, m., gelée blanche (969). 
avasâna, nt. : action de délier, de dételer; point d'arrivée, gtte 

d'étape; fin, achèvement (918). — SA. 
a cm an, m., pierre, caillou, 
astàngaka, adj., composé de huit membres, de huit parties (t. t., 

le chemin enseigné par le Buddha^'^). 
*asamvâsa, adj., privé de résidence conunune, exclu de la com- 
munauté, excommunié ( 1 5o, 7). — 3 VAS. 

âkâra, m., forme, apparence, manifestation (9 35). — KAR. 

âgâra,nt., habitacle, demeure, appartement. 

âjîvaka, m., moine mendiant (999). — JÏV. 

âta vï , f. , n. pr. d'une ville ( 1 9 1 , 11). 

âttamanas, adj. (cf. S., p. 919, n. 9), dont l'esprit est emporté, 

en extase, ravi de joie (3oo, 67). 
àtman, m., cf. S. s. v. : soi-même (3i; i90, 3; ]3&, 8); ic 

moi(3oo); en cp., -âlma (3oo). 

1 àdâna, nt., fait de prendre, de s'approprier (6A, a). — DA, 
et cf. â-, s. V. 

2 âdâna, nt., fait d'être lié, attachement (961, &). — 2 DÂ. 



(I) 



19&, 10. Voir la préface, IV, s. 



12& PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

âdlnava, m., détresse, misère (tao, 9). 
ânanda, n. pr. d'un des principaux disciples du Buddha, y. g. 
^ 2/i5,999,Q. — NAND. 
ÂP, VI). :/wrt-, obtenir, acquérir (999, s). 
>♦ ^ ^^ pra-y obtenir, acquérir (261, 10), vbi jn'âpla, atteint, 

touché de (â/i5), ayant atteint (a6a). Cf. p. pdfmàù. 
âpatti, f. : délit, péché (65, 1). — PAT. 
âbâdha, m., oppression, destruction (3oo, 38), malaise, maladie 

{i35,q). — BÂDH. 
âmra, m., manguier (s 35). 
âyudha, nt. : cakra-^ cp. possessif en sk. (épithète de Visnu (tanné 

du disque 9)), mais cp. appositif en p., cf. S. 368, 9, et 369, 1. 
ârâma, m., plaisir (19)- — RAM. 
ârya, adj., noble, respectable; t. t., cf. p. onya. 
âvila, adj., trouble, suspect (io5, 8). 
âçrava, adj., obéissant, docile, fidèle (i65, 3). — TRU. 
âsrava, m. : écume; impureté, corruption (3i , 8), dont l'homme 

se libère parla vraie connaissance (3 00, 67). — SRI), 
âhâra, m., nourriture (io4, i4, et 218^. — HAR. 
âhvaya, m., interpellation, nom. — HVA. 

I, vb. : aùr- (191, 3, i83, 9); anu- (3iy &); apa- (35, 1); ufa- 
(i65, 10); parâ^j s'en aller (961, 9); pra- {pretya «étant 
mort Y), 3i, 9); m-, se disperser, se dissiper, s'évanouir (vîfo-, 
cp. possessif, 63, 7, etc.). 

ING, vb., bouger : sam^^ même sens (i3&, &). 

icchà, f., désir (cp. i35, 7. — 1 IS. 

ittham, itthâ (véd.), adv., ainsi. 

1 IS, vb., désirer (3i, 6) : pari-j chercher (918), rechercher, 
provoquer ( 1 5o , 7) ; sam-prati-^ consentir, adhérer (918). 

2 IS, vb. : pra-9 caus. (le gén. régi parait être partitif, «l'un 
poussant l'autre Y) , 298). 

IKS, vb. : ava-j regarder, considérer comme (961, 19). 
ÎR, vb. (véd.), pr. ïrte et irate, caus. îrayaU, etc. : se mettre en 
mouvement; sam-, même sens (i3i!i, &)• 



LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 125 

u (véd.), particule enclitique qui s'attache surtout aux conjoac- 
lions copulatives, v. g. atho (3 1, 5) = *(Uha -«. 

uccâ, adv., en haut, en l'air (lao, 3), (cp.) haut (6&, 9); uccâ- 
vaca^ adj.9 haut et bas (cp. copulatif, cf. ava)^ nt., diversité, 
changement d'humeur ( 1 34 , 5). ^ ^^^ 

uncha, m., glanage, glanure, glane, fétu (lao, ^\ff f 

utthâ tar, m. , qui se lève, actif, vaillant (131,7). — STHÂ. 

utthâna, nt., fait de se lever, de se produire, de se manifester, etc. 
(26a). — STHÂ. 

utpâda, m. (comme le précédent, 63, a). — PAD. 

udan, nt. (véd.), eau (317^ &)• 

udâna, m. : expiration; expansion de joie et de triomphe; hymne 
ou stance proférée dans un pareil état d'âme (t. t.) ; dénom. uàà" 
naya't^ifit 5, avec un spécimen d'udâna). — AN. 

udâra, adj., élevé (cf. W), noble, excellent (189, la). — AR. 

udgrahana, nt., action de saisir (a35). — GRABH. 

udbheda, m., développement (260). — BHID. 

udra, m. (cf. udan)^ loutre. — 9 18. 

unnama, nt., relèvement, hauteur (189,7). — NAM. 

unnàda, m., bruit, fracas (960). — NAD. 

upakàra, m., service, assistance (i5, 1). — KAR. 

upadhi, m.,t. t., substratum^'^ ( io5, 1). — DHÂ. 

upani8ad,f., instruction ésotérique ^^^ — SAD. 

upamâ, f. : mesure appliquée, comparaison; exemple (i3/i, 8); 
parabole (198); (à la fin d'un cp.) semblable à (961, 7). — 
MA. 

upavasatha,m. : veillée; veille de fête, vigile (où l'on jeûne); 1. 1., 
jeûne religieux (918). — 3 VAS. 

upasevin, adj., qui recherche, fréquente (19/1,6). — SEV. 

upânah, f., sandale, chaussure (65, 3). — NAH. 

upâsaka, m. : serviteur; adhérent; t. t., (idèle laïque de la reli- 
gion bouddhique (199, 1 ). — AS. 

^) Les (rsubslreUff dont doit se libérer celui qui aspire è la sainteté bouddhique 
sont vamour, douleur et action n. 

^*) Cest en sk. le nom technique des trailés théosophiques qui forment le com- 
plément et sont censé!) contenir Pessence suprême des Védas. Cf. p. i^Jiûtf. 



136 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

uraga, m. («qui marche sur la poitrine^)), serpent (917^ 1)9 cf. 

ura» et -ga. 
usna, adj., nt., chaud, chaleur (33,3). — UÇ. 

Oh, vb. (variante probable de VAH), pr. ôA/iti, etc. : w-, affouiller, 

déblayer (a 18). 

rçabba, m., taureau. 

eka : ne devient simple article indéfini que dans les bas temps du 
sk. , mais en p. couramment ( 1 o& , 3 ). 

ekatas, adv. : d'un càté (stS); ensemble (318). 

ekântam, ace. adv., complètement, sans restriction, définitive- 
ment (d&6, 10). Cf. anta. 

etarbi, adv., cf. S. 169, 3*: maintenant (366, to). 

audaka, adj., aquatique. Cf. udaka et S. 87. 

audârika, adj. dér. (cf. udâra)^ de forte taille, grand, gros, gros- 
sier, matériel (3oo, 44). 

aupamya, nt., comparaison. Cf. upamâ et S. 87. 

ausadha : adj., végétal; nt., simple, remède (317, 1). Cf. a/adhi 
et S. 87. 

katuka, adj., aigu, mordant, rigoureux (i30, 5). 

kathâ, f., propos, discours (345), conte, etc. 

1 KAR, vb. : le causatif au sens du simple, emploi fréquent, 

surtout en p., v. g. i83, 3. 

sam- {-êkrta)f façonné, créé, contingent (399 9 0* 
â KAR, vb., pr. kiratt kirate (véd.), pass. Idryale, etc. : répandre, 

joncher; â-, répandre en abondance, soulever (361, &); W-, 

disperser, éparpiller (363). 
karira, m., nt., jeune tige de roseau (398). 
karna, m. : oreille; coin, pan (363). 
karmânta, m., occupation, besogne (io4, 4). Cf. anta. 
KARS, vb. (loA, 8) : Mm-, recueillir, amasser (3 45). 
karsaka, m., laboureur, agriculteur ( io4, 13). 
kALP, vb. : convenir, être séant (399, 1); caus., arranger, 



LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 127 

ajuster, gagner (iSS, 9); ti/Mi-, revenir à, être à la convenance, 
à la disposition de (1 89 , 8). 

kalpa, m., période indéfinie, long cycle d'années qui correspond 
à ia durée du monde (a AS). 

kalpya(gér. décl. de KALP), adj., rituel, à prescrire, prescrit 
(18a, 3), recommandable, bon (i5o, &). 

kaiya, adj., sain, séant, exact (3oo, la), agréé (999, &). 

kaçyapa, m., tortue (87, 3). 

kasiya : adj., rouge, jaune-rouge; m., nt., lie, ordure, (t. t.) im- 
pureté, corruption ( 1 o5 , a ). 

kâtyâyana, m., n. pr. patronymique de l'auteur d'une grammaire 
pâlie (i5). 

kâma, m. : -kàma^ cp. possessif, qui a le désir de, qui souhaite 
(3i, 6), a envie de (i83, 1). 

kâya, m., assemblage des membres, corps (3i, 5), corps, assem- 
blage, multitude (960). — 1 CI. 

1 kâia, m. : kàlena, au temps prescrit (18a, 3). 

2 kâla, rAj.^ noir (le dieu-serpent, a6o). 
kâlakfta, adj. cp., fixé par le temps. 

kâçyapa, m., n. pr. patronymique d'un des premiers disciples 
du Buddha et grands saints de la communauté bouddhique 
(87, a,et a99). 

kâsâya, m., nt. (cf. kasàya et S. 87), robe jaune, insigne du 
moine bouddhiste ( 1 o5 , a). 

kiipçuka, m., butea frondosa, arbre à belles fleurs rouges qui 
ressemblent à des papillons (a6a). 

kitava, m. : joueur, vaurien; n. pr. (lao, &). 

kilbisa, kilvisa, nt., péché (lao, 6). 

kîrti, f., renommée, gloire (tat, 5). 

kîla, m., pieu, poteau, bloc (i65, 9). 

kuti,kutl, f., cabane, hutte, hangar (i 65, 1). 

kutumba, nt., maisonnée, famille : d'où adj. kutumbika^ qui ad- 
ministre la maisonnée, chef de famille (a 18) 

kudya, nt. , mur intérieur, paroi (18a, 1 ). 

kutas, interrogation exclamative qui équivaut à une négation ou 
prohibition énergique (i35,6,eta99,i). 



138 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

kumâra, m., jeune garçon, infant, jeune prince (960). 

kumuda, ni., nymphéa, lotus de nuit (a6i , i5). 

kuçinagara, nt., n. pr., capitale du pays des MaUas, dans la 
plaine du Gange ( 399 , 1 ). 

kusida, adj., indolent, paresseux, négligent. — S AD avec par- 
ticule péjorative. 

kûta, m., nt. : corne; sommet, fattage (a&6, 8). 

kûpa, m. : bma-(â&5), cavité à poil, pore. 

krtu (pi. krtvas, en dernier terme d'un cp. dont le premier terme 
est un numéral), fois (Sa , 3). 

krsi, f., labourage, agriculture ( 1 oA , ta). — KARS. 

kokâlika, m., n. pr. d'un disciple du Buddha (i83, 1). 

kauçalya, nt., correction ( 1 5 , 1 ). Cf. kufala et S. 87. 

KRAM, vb.: a^t-, dépasser, transgresser (a6o); Mm-afe-(vbl, 19& , 
7), laisser derrière soi, s'affranchir de; opa-, s'en aller (lao, 
4); flv«-, descendre, venir (999, 1): à-, aborder, monter sur 
(65, 1); m-, s'avancer (a6o); n«-, sortir (3â, 3); para-, 
s'avancer hardiment (960), faire un effort énergique (961,5, 
calembour); p-zi-, s'avancer, partir (198, 9); upa-êom-y venir 

à(39,l). 

krîdà, f., jeu (i90, 1). — KRID. 

KRUÇ, vb,, pr. kroçaii^ etc. : crier; â- (9^6, 3), poursuivre de 

cris, insulter, injurier, 
krodha, m. (917, 1, et 998), krodhana, nt. (i65, 9), colère. 

— KRUDH. 
KLIÇ, vb. : vbl klifta^ mal, souffrance (3i , 9). 
ksamâ etksânti,f., patience, résignation (i9i, 9). — KSAM. 
KSI, vb. : pass., se consumer de chagrin, en plaintes (i35, &); 

vbl, détruit, anéanti (3oo, 46); tn-^om- (non sk.), vbl, anéanti 

(9/16,8). 
KSIP, vb. : tiJ-, avancer, tendre en avant, lever (998); /wirt-, 

entourer, envelopper (39, 3). 
ksudra, adj. : petit; vil, méprisable (961,8). 
ksura, m., rasoir, lame très affilée (^98). 
ksurapra, m., lame lancée eu guise de flèche (969). 
ksemu, m., nt., paix, refuge , sécurité (10&, i5). 



LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 129 

KHAN, vb. :m-, enfoncer en terre (i65, 9)- 

kbara, adj., dur, rude, grave (i35, a). 

khâdya: adj., gér. déci. de KHÂD ; ni., aliment qu'on mâche, 

nourriture solide (189,3). 
khila, m., nt. : friche, terre improductive; stérilité, impuissance; 

obstination vaine et coupable ( 1 65 , a). 
kheta, m., phlegme, salive (65, &). 
KHYA, vb. : Mm-, compter, recenser, estimer ( 19&9 8). 

gaccha, m., arbre (969). 

ganayati, vb., compter, recenser (io5, &, cf. gana). 

GAM, vb., aller (3i, 11); opa-, s'éloigner de, quitter (i35, i) 
â-, venir dans (i90, a); sam-anu-à-, vbl, doué de (969) 
sam-â-y venir ensemble à (189, 4); ud- (jo, 9); a6Ai-urf-(86) 
upa-y s'approcher de (1 83, 7), venir à (999, 3); ni"^ encourir 
(i90, 6); W-, se disperser, s'évanouir (39, 4). 

gamana, nt., le fait d'aller, l'entrée au (16). 

3 GAR, vb., veiller (63, 1) : prati-^ passer en veillant 
(961,6). 

garbha, m., matrice, embryon, la renaissance en ce monde 
(abhorrée des bouddhistes); -garhhe^ -garbhatn^ au sein de 

(9Û5). 

GARH, vb. : tn-, blâmer, désapprouver (i5o, 4). 
gavesate, vb. (litt. «il désire des vaches ?>, _t IS), désirer ardem- 
ment, rechercher avec zèle (9^6, 7). 
gavesin, adj., désireux (63, 7); cf. gavesate. 

1 GÂ, vb., aller : adhi'^ aller à, atteindre (946, 8). 

2 GA, vb., chanter : sam-^ chanter en chœur, réciter ensemble 
en cadence, réciter, répéter ( 999 , t ). 

gâthâ, f. : chant; (t. t.) dans les livres bouddhiques, la partie 
versifiée qui s'insère dans la prose d'un récit, stance, v. g. 
loA, 11, 193, 3, etc. — 2 GA. 

gamin, adj., qui va, parvient à (63, 6). — GAM. 

'^girimekhala, (litt.) «ceinturé de montagnes t) , cf. mekhalà^ n. 
pr. de l'éléphant de Mâra (960). 

girivraja, m., n. pr., capitale du pays de Magadha (tso, 1). 

OKAimAIBI PÂLIE. <| 



mrtiwiBit RânAMiB 



130 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

gîta, nt., chant, chanson (6&, 7). — 2 GA. 

gu^a, m., boule : mâ/â-, gerbe, bouquet (aâa). 

guna, m. : qualité; Aâma-, qualité sensuelle (il y en a autant 
que de sens), délices (199,7); vertu, abnégation, piété (â& 5). 

gulma,m., nt., buisson, brousse (ai8). 

geha, nt. (forme prâcritisée de gfha)^ maison (i83, 7). 

go c ara, adj., m. : oik l'on vague, cherchant sa nourriture 
(âi8); portée, domaine (âÂ6, 9), ce qui est à portée 
(((proie 7) 918); mahà" (cp. possessif), de grandes ressources 

(399. 3). 

godhâ, f., grand lézard, iguane (935). 

gopa, m. : bei^er, éleveur (io5, &); gardien (9 35). 

gomin, m., propriétaire de bétail (i65, i5). 

gautama : patronymique, de la famille de Gàtama; m., n. pr., 

nom de famille du Buddha ( 1 o& , 10, etc.). 
gaurava, nt. : lourdeur; importance; gravité, respectabilité. Cf. 

GRATH, vb., pr. grathnâli et granihati^ vbl graihita^ etc. : lier, 
attacher, s'attacher ( 1 9 1 , 5). 

grantha, m., nœud, lien (917, 8). — GRATH. 

GRABH, vb. : caus. au sens du simple (en p., contamination de 
l'un et de l'autre, 97, i83, 6), prendre, etc.; m-, contracter 
(6); pra-, saisir (190, 3), étendre, lever (299, i);/wali-, accep- 
ter, (t. t.) recevoir un don, l'aumône (916,1). 

grâha, adj., qui tient, qui se borne à tenir (961, i3). — 
GRABH. 

grivâ, f., nuque, cou (935, ^98). 

GLA, vb., pr. glati eiglàyati, \hl giàna, caus. glàpayaU^ etc. : être 
fatigué, languissant, malade (199, 1). 

ghana, adj. : ferme, solide (998); cp. eka-^ massif, d'une soli- 
dité à toute épreuve (i34,/i, 298). — HAN. 

GHUS, vb., pr. ghosali, cans.ghafayati^ etc. : bruire, crier, pro- 
férer à voix très haute (918, 960); ui-, caus., entonner à 
pleine voix (998). 

ghoçaçâ, f., proclamation (cri de guerre, 960). 



LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 131 

cakravâia, nt. : horizon circulaire (bordé d'un cercle de mon- 
tagnes légendaires); disque du monde, univers (mythique^^^ 
360). 

caturanga, adj., quadruple, complet (substantivement dans le 
cp. du n" 263). 

candra, m. (a 18, la lune est le calendrier des jeûnes). 

capala, adj., inconstant, léger, papillonnant (io5, 5). 

CAR, vb. : se promener (lao, 1); pratiquer (i 65, i3),etc.; 
pari^^ (caus.) circuler, passer oisivement la vie (ma, «y); W-, 
circuler, errer ( 1 a 1 , 1 a ) , voyager ( 1 83 , 3 ). 

carman, nt., peau, pelage (i83, &). 

caryâ, f., pratique, zèle, culte intense (a 6 a). — CAR. 

câpa, m., nt., arc (a&6, la). 

car in, adj., qui se conduit, pratiquant (19&) i)« 

1 CI, vb. : ni-, choisir, élire, convoquer (399, a); /ira-, cueillir 
(3i, j, 63,5» etc.). 

2 CI, vb., gér. ind. -citya : »am-, de propos délibéré (i5o, 7). 
cîrna, adj. (vbl de CAR), pratiqué ( 1 a 1, 1 ). 

civara, nt., robe du moine bouddhiste (loA, &, le cp. est copu- 
latif et t. t. des attributs du mendiant). 

curna : (vbl d'un vb. CARV), réduit en poudre (a6a); tu-, id. 
(a6a); m., nt., poudre, farine (a6a). 

cetana, nt., intelligence, conscience; cp. «a-, conscient, animé, 
être vivant (998). 

GYU, vb., pr. cyavaU cyavaU, vbl cyuki^ etc. : s'en aller, dispa- 
raître, (euphémisme) mourir ( 1 ao , 8). 

chattra, nt., parasol (insigne de haute dignité, de royauté, etc., 

360). 
G H AD, vb. ( 1 65, 1 ) : «-, couvrir (3 1 , 4); ^a/i-, recouvrir (a 1 8). 
chanda, m., bon plaisir, vouloir, désir (399, a). 
ch a V i , f. , peau : en conséquence , la négation de anu chavim signitie 

« à contre-poil » ( 1 5 , 4 ). 
CHID, vb. : couper, rompre (i65, 9-10); mJ-, id. (a6i, i5). 

^'} Dans ia croyance boaddlûque, ces cr univers» sont en nombre infini, groupés 
par trois et séparés par des crenfersT). Le texte du n* 960 en admet 1 0.000. 

9- 



132 PHÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

agatî, f.,la terre (63, 8, d.jagal). 

atâ, f. , tresse (coiffure distînctive de i'ascète (361, 3). 

AN, vb. : pass., échoir à, venir en partage (9/16, 9). 

antu, m., créature, être, homme ( 19^ , 9). — JAN. 

anman, nt, naissance, origine. — JAN. 

àtaka, nt. : nativité, (t. t.) conte relatif à une des renaissances 

du Buddha (193, 10) et recueil de ces contes. — JAN. 
jâtarùpa : adj., beau; nt., or (6&, 10). 

jàii, f., naissance, renaissance (au sens bouddhique, i65, i3) : 
kOm — , ia renaissance est détruite, épuisée (3oo, 46) = le 
sujet ne renaîtra plus, 
jâlma, adj., vil, misérable (193, &). 
jihvâ, f., langue. 

jïrna, adj. (vblde JAR), vieux, usé (917, 1). 
jïvikâ, f., vie, subsistance (i83, a). — JÏV. 
jîvita (vbl de JlV), vie (63, a, lai, 1, 199, 5, etc.). 
jîvin, adj., vivant (191, 1). — JÎV. 

je ta va na, nt. (forme prâcritisée de ^*^r-«bois du vainqueur i>), 
n. pr. de la forêt qui est un des théâtres ordinaires de la prédi- 
cation du Buddha ( 1 83, i ). 
jnapti, f. {d. jnàpayali) ^ annonce (proposition mise à Tordre du 

jour, 999, A). 
JNA, vb. : estimer (961,6); ona-, approuver, permettre (65, 4); 
pra-y connaître, comprendre, avoir la claire intelligence (191, 
10, 917, 6), (vbl) préparé (un siège, 918); sam-fra-^ comme 
pra- (999,1); praù-, affirmer ( 1 4 , 1 a ) ; w-, connaître distincte- 
ment , bien discerner ( 6 3 , 1 ) ; aam-, marquer, indiquer ( 1 5 , 1 , cf. 
«oi/tyiiâ), reconnaître pour, prendre pour, penser, croire (1 83, 5). 
n â ti , m. , parent proche , parent (189,3). — JNÂ. 
iîatra, nt., entendement, connaissance (946, a). — JNA. 
îiâna, nt., connaissance, science (969). — JNA. 
YÂ, vb., fT.jtnàtiy vbiyïte, etc. : violenter (946, 3). 
J V A L , vb. : jwfl-, flamber, être ardent (969). 

taksaka, m., charpentier (3i, 3). — TAK.S. 



LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 133 

ta gara, ni., ane certaine plante odoriférante et le parfum exquis 

qu'on en retire (a&G, i). 
tatfaâgata : adj., venu en telle situation; m. (litt. «tel qu'il esti>), 

n. pr., surnom ordinaire et très commun du Buddha (a 66, 9). 
TAP^^^, vb. : pass. (3i, 11); anti-, (pass.) souffrir à la suite de, 

se repentir, regretter (105,9). 
TAR, vb. : franchir (lai, 3, 19&, 7); caus., faire passer, trans- 
porter à 1 autre bord (217, 5); ava-f descendre, (caus.) 

décharger (i83, 4), (vbl) traversé de part en part, transpercé 

(217,10). 
taruna, adj. (f. -i), jeune, tendre (â&5). 
ta ta, voc., mon fils (interpellation affectueuse, 9Â5). 
tâdrç, tâdrça (io5, 10), adj., tel; pour l'application pÂlie et 

exceptionnelle du premier de ces mots au Buddha (298), cf. 

UUhàgata ou la Préface (IV, 8-9). — DARÇ. 
tâmra : adj., rouge; nt., cuivre. 
TIM,vb. : caus. *feiiuiya^t, mouiller, humecter (262). 
tiras, prép., adv., à travers, de l'autre côté, derrière. — TAR. 
tîrtha, nt., gué, bain, bain sacré. — TAR. 
tîvra, adj., aigu, fort, intense, 
tûsnîm, ace. adv., en silence (299, &). 
tfsnâ, f. , soif, cupidité, désir sensuel ( q 1 7, 7). — TARS. 
tejana, nt., pointe de flèche (3i, 3). — TU. 
TYAJ, vb. : pari-, abandonner, sacrifier (218, a45). 
tyâga, m., renoncement absolu, sacrifice de ses biens et de sa 

personne (vertu par excellence , 121,8). 
trâna, nt. : -6fcfrM-, cp. possessif, adj., en garde scrupuleuse, 

circonspect, timoré (122, 5). 
tvac, f., peau (217, 1). 

damça, m., taon, grosse mouche (3q, 3). — DAÇ. 
daksinâ, f., (par extension de sens) oblation (182, 11). 
dadhi, nt. (décliné sur aksi), lait aigri (aSB). 
DAM, vb., pr. damayatt, vbl dânta, etc. : contenir, dompter 

('^ Le sens «briller» (19A, 4, avec jeu de mots) n'est que p.; mais en sk. même 
les verbei qui signifient «rbrulem ont ]*arrière-sens de tr briller», et réciproquement. 



13& PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

(3i, 3); (vbl) refréné, ascétique (i65, &), aima- (lao, a) — 
ya âtmânam adamayat. 

1 D AR, vb. , pf. dadâra^ vbi Arna, caus. dârayaii^ aor. caus. oàda- 
rat , pass. Aryate , etc. : percer, fendre ; *tM^, aurait le même sens. 

2 DAR, pr. driyale^ etc. : â-, avoir égard à (cf. ôd^a); sam^-^ 
donner ia plus grande attention à (a 1 8). 

darbha, m.» sorte d'herbe douce et fine (aSS). 

DARÇ, vb. : caus., manifester (q 35) ; m-, caus., enseigner, indi- 
quer, prescrire (189, la); gér. décl. darçmaya^ digne d'être 
vu, beau (1 9Q, 1); ppe pf. sans redoublem. Jarçwa$y qui a vu, 
s'est rendu compte de, connaît à fond ( io5, 3). 

DAL, vb. (variante de 1 DAR), pr. dalati^ etc., crever, éclater; 
caus. dlô/ayott (i65, 10), avec pra- (969), faire éclater, briser, 
fracasser. 

dahara, adj., fin, tendre, jeune (19&9 5). 

1 DÀ, vb., donner [yuddham — , assaillir, 960), permettre 
(960) : â-, recevoir, prendre, saisir (63, 5, etc.); upa-â^^ 
saisir, employer, s'attacher à, tenir compte de (3 00, 47); 
«om-â- , livrer à, (caus.) faire que quelqu'un se livre à, suborner 
en vue de ( 1 5 0, 7 ) ; «nu-pra-, offrir, donner, apporter (189, 19). 

2 DÂ, vb., pr. dyati^ vbl dito, etc. : lier. 

dâna, nt. : don; (plus spécialement) repas offert (918). — 1 DA. 
daman, nt., lien, corde à bétail (i65, 9). — 2 DÂ. 
diyaka, m., donateur (189, 5, 945). — 1 DÂ. 
DIV, vb., pr. devati, vbl dyUna, caus. devayah^ etc. : pari-^ se 

désoler, se lamenter (999, 1). 
DIÇ, vb. : caus., prêcher (3 1,1, 961, i5); tirf-, citer (réciter, 

1 5o, 6), (gér. ind. adv.) relativement à, au sujet de. 
dîrgharâtram, nt. adv., longtemps (cf. râtri). 
durgati, f. : misère, etc.; l'enfer (3i, 11). — GAM. 
durdina, nt., intempérie (39, a, cf. dina). 
durnaya, m., incorrection (i5, 1). — NÎ. 
DUS, vb, : pr. dtAfyati dusyate (65, 1) et pass. du caus. dûfyate 

(193, 7), se gâter, s'abtmer, subir dommage, périr; pra-j 

vbl dustUy nt., méfait, péché ( 1 90, 7). 
dûrakçya. adj., difficile à garder (io5, 5). — RAKS. 



LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 135 

deçanâ, f., instruction, prêche, leçon (193, 10). — DiÇ. 

DRU, vb. : upa-j assaillir, oppresser, opprimer (399, i). 

dvipada : adj., bipède; m., homme {t^à^ 10). 

dvlpa, m., nt., banc de sable, tle. 

dvlpin : adj., parsemé d'ties (cf. dvipa)^ tacheté; m., léopard, 

panthère (193, &). 
dvesa, m., animosité, haine. — DVIS. 

dhaniya, m., n. pr., Leriche (i65, 1). 

DHAM, vb., pr. àhamati dhamate^ vbl dhamiia êhmàia^ pass. 

dkamyate àhmâyate^ caus. âhmâpayali^ etc. : souffler; jouer d'un 

instrumenta vent, v. g. 960 et 193, 1. 
DHAR, vb. : caus. , tenir en main (960), arrêter net (2161, i3), 

constater qu'une proposition est adoptée, la tenir pour ferme 

(299^ *)• 
dharanï, f., terre, sol (16 5, 7). — DHAR. 

dharma, m. (outre les sens généraux connus) : bonne condition, 
état d'âme (des saints, 191, 6; il y en a deux essentiels, le 
calme et la contemplation) ; (t. t.) la loi, la doctrine, en tant 
qu'opposée à la discipline {yinaya) et éventuellement à la méta- 
physique i^abhidharma). 

dharman, nt. (véd.), loi, ordre (io5, 8). — DHAR. 

DHÂ, vb. : anlar-y cacher, (pass.) s'évanouir (969), (vbl, 999) 
disparu; api^^ recouvrir (une chose par une autre, i3Â, 9), 
rendre [le bien pour le mal] ; â-, installer (le feu, i65, 1); 
samr-â-, vbl, très ferme, attentif, absorbé, jfervent (io5, 3, 
190, 9); «om-, gér. ind., adv., relativement à, au sujet de, 
contre (960). 

dhârana, nt., fait de porter (64, 8). — DHAR. 

1 dhàrâ, f., flot jaillissant, torrent (969). 

2 dhârâ, f., lame, tranchant (969). 

1 DHÂV, vb., fT.dhàvati, etc. : couler; courir (217, 10); anu-, 
courir le long de (63, 6) ; m-, courir çà et là ( 9 1 7, 10) ; sam^^ 
parcourir ( 9 &6, 7). 

2 DHÂV, vb., pr. dhâvaù, vbl dhauta (65 , 1) : laver, 
dhur, dhura, m., joug, charge. — DHAR. 



136 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

Mhuravant, adj., qui porte, qui s'impose un joug, une charge 

(191,7). Cf. dhur. 
DHD, vb., pr. dhûnoti dhûnute et dhunoti dhuntUe, vbl dhûta et 

i&tfto, etc. : secouer; vt-, secouer en tous sens (q&5). 
dhûpayati, vb. (caus. d'une rac. dhû «fumerj», cf. dhûma), 

enfumer (fumer, 2169). 
dhrti, f., fenneté, force d'ftme, résignation (i9i, 8). — DHAR. 
*dhenupa, m., jeune veau (i65, 7, cf. -pa). 
DHYÎ,yb., pr. (24yâ(t et i&yâya<t, etc. : penser, méditer; ot»-, 

prendre en mal, juger mauvais, se scandaliser (ce sens a passé 

à p. tyjhâyaii); *m- (non sk.), réfléchir, méditer, s'instruire 

par méditation (caus., 917, 6). 
dhyâna, nt., méditation, contemplation. — DHYÂ. 
dhyâyin, adj., adonné k la méditation (19&9 &). — DHYÂ. 
DHVAMS, vb., pr. Hivaquaù^ caus. dhvafiiêayati, etc. : disperser; 

W-, en tous sens (960). 
d h V a j a , m. , étendard , drapeau. 

nagara, nt., villeforte, citadelle (961, 7). 

NAD, vb., pr. nadatij etc. : bruire, rugir (9^5); vbl nadila^ nt., 
rugissement (i83, 1); ud-^ mener grand bruit (198, 1), crier, 
mugir (998). 

nada, m., bruit, rugissement (9Â5). — NAD. 

nanândar, f., belle-sœur (181). 

NAND,vb. (3i, 19): abhi", se réjouir au sujet de, accueillir avec 
grande allégresse (3 00, 67). 

nandana, adj., causant joie, délices (1 65, i&). — NAND. 

namasyati, vb. (cf. namas), il fait hommage, il salue respec- 
tueusement (39, A). 

NAH, vb. : «pa-, attacher, faire un paquet de (métaphorique, 
9&6, 3); Mm-, (vbl, 194, b) équipé. 

nâga, m. : serpent (39, 3, etc.); (par écourtement d'un cp. pos- 
sessif tel que *it^-iiâsa) éléphant(i65, lo, 946, la). 

nâtya, nt., danse, comédie (64, 7, et 190, 1). 

nânâ, adv. : diversement; (généralement en tête d'un cp., 918, 
960) divers, de toute sorte. 



LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 137 

nikâma, m., désir, plaisir, agrément (i 96, 6). Cf. kâma. 

Tiigama,m., viile(969). — GAM. 

nitya,adj. : constant (adv., 19&, 1) ; éternel (3oo, Aa). 

oidâna, nt., cause, liaison, occurrence (i5o, a). — 2 DA. 

nindâ, f. , désapprobation, blâme ( 1 3 A, &). — NIND. 

nimna, nt., lieu en contrebas, vallon (189,7). 

niraya, m., enfer (3i, 8, et igi, 6). — 1. 

*nirdâna,nt., action de sarcler^^^ (10&, i&). 

nirvana, nt. : extinction; l'état suprême d'indifférence absolue 

aucpiel aspire le bouddhiste et qui doit le préserver de toute 

renaissance ^^l — 2 VA. 
ni va ta : adj,, à couvert du vent; [asile] discret; nt., sécurité. 

Hais p. nivàta (m. ,190,9) signifie ce modestie t). — 2 VA. 
nivârya, adj. (gér. décl. de VAR caus.), susceptible d'être 

refréné, coercible ( io5, 5). — 1 VAR. 
nivâsa, m., gtte de nuit (i83, 6). — 3 VAS. 
niveçana, nt. : fait d'entrer; demeure, gtte; patrie; (métaph., 

961, 7) attachement. 
Ni, vb. : conduire (946, 9); emporter (935); trouver en cher- 
chant (966, 9, jeu de mots); p-o-, amener, apporter, servir 

(189, 3?), désirer (189, 3?), mais cf. p. panUa-^ w-,renvoyer, 

chasser, maîtriser (917, 1 )• 
nu, encL, annonce souvent une interrogation (918, etc.). 
netrika, nt., tuyau de seringue (le sens «canal d'irrigation 7) n'est 

pas sk.). Cf. p. 9ieUika{Si, 3). — NT. 
nyagrodha, m. [=*nyakHrodha ccqui croit de haut en bas n), le 

grand figuier d'Inde dont les branches retombantes poussent 

des radicelles et reproduisent de nouveaux sujets (3 9, 1, elc). 

Le brahmanisme et le bouddhisme l'entourent d'une vénération 

religieuse. — RUH. 
nyâsa, m., dépôt, gage (87). — 2 AS. 

^*) H existe un nom d*agent nirdâiar crsardeur», qui se ratladie à une rac. 3 DA 
<r couper». 

(') Ce n'est natareliement pâs ici le lieu de discuter le sens de cette noiion si 
connue et pourtant si ardemment controversée. M. Oldcnberg incline à croire que 
le mrvâfa est bien le néant, mais qu*on réservait aux seuls adeples de premier rang 
cette révélation désolante. 



138 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

PAG, vb. : caus., faire cuire (i83, 6); pass., être cuit, brAié à 
petit feu (120, 7), mûrir, venirà point (aAô, 5); w-, (caus.) 
dissoudre par cuisson, (pass.) venir à maturation, entraîner ses 
suites naturelles, cf. sk. vipâtca et p. vipâceti. 

patala, nt : toit; couche (de nuages, 96a). 

PAT, vb. : tii-, s'élever, éclater (2171 1); ni-, tomber (262); 
êam-ni-, (caus.) assembler, convoquer (i5o, 9);|>r^, tomber à 
la renverse (299, 1); tt-, (caus.) faire envoler, faire sauter, 
couper (9Â6, 9). 

pati, m. t^t^ôm-, taureau (1 65, 7). 

PAD, vb. : â-, encourir (19^, 6); ti^, avoir lieu, se produire 
(82, 9);pra<i-tM^, (vbl) actuel, présent; upo^, venir à, avoir 
en partage (3i, 8), gagner(i2o, 10), (vbl) doué de (217,6); 
m-, se reposer, rentrer chez soi ( 2 1 8) : jwa^i-, venir à, prendre 
(un chemin, 299, i);«am-, (vbl) acquis, possédé (1 3 2), doué 
de (120, a). 

pada, nt. : pas, trace de pas (2/16, 9); endroit, séjour, support 
(a-, 2&6, 9, jeu de mots); mot, phrase, sentence ^^^ [dkar^ 
ma- y sentence morale, ou le corps de la doctrine, ou plutôt 
le titre même de l'ouvrage, 3 1, 1 , et cf. la Préface, III, 2 Eb); 
quart de stance, vers (260). 

1 PAR, vb. : emplir (i65, ii);|wirt-, id. (182, 8). 

para, adj. : nt. adv. (abl.), à la suite de, après (122, 7). 

parama, adj. : suprême, idéal, inCni (32, 5, etc.); t. t. fré- 
quent, v. g. àjàns para$nàriha^ «la Vérité suprême, TÊtre en 
soi?). Cf. |^rami(262). 

parâkrama, m. , effort énergique, assaut violent (260). — KRAM. 

parâjaya, m., perte, défaite (298). — JI. 

parikarman, nt., préparatifs (du service divin, 2 16« 1) ; -kria^ 
apprêté, aplani, balayé, etc., en vue du service divin (65, &). 
— KAR. 

parityâga, m., sacriûce (1° de sa fortune, 2** de son épouse, 
3° de ses enfants, 4** de son royaume, 5" de sa propre vie, 
accompli par le Ruddha, 262). — TYAJ. 

(^} Les «quatre padas» (mac en p., 19&, 10) aont des sentences qui forroiilont 
les quatre «r nobles vérités» du bouddhisme (ôryatatyôni). Préface. IV, 1. 



LEXIQDE SANSCRIT-FRANÇAIS. 139 

parîdevana, nt. (-â f.), lamentation (182, 10). — DiV. 

*parîdrava, m., fait de courir de cAté et d'autre, égarement. Cf. 
p.pariddava. — DRU. 

pariveçanâ, f., distribution de vivres (loii, &). 

parivràja, m., marcheur, promeneur, moine errant et mendiant, 
ascète (jeu de mots, a6i, 5). — VRAJ. 

parisad, f., assistance, escorte. — SAD. 

pariskâra, m. : ustensile; (a 18) au nombre de huit (l'écuelle, 
les trois robes, la ceinture, le rasoir, l'aiguille et le filtre), con- 
stituent le mobilier essentiel du moine bouddhiste. — KAR. 

parihâna, nt., décadence, perdition (io5, 3). — HÀ. 

parusa, adj., rude, grossier, insolent (lao, 5). 

parna, nt. : plume, aile; feuille (917, 8). 

paryanka, m. : divan; le siègç sur lequel le Ruddha est assis, les 
jambes ramenées sous le corps [eka^^ Sa, 1), dans la pose hié- 
ratique bien connue, et que Mâra lui dispute (969). 

paryavasâna^ nt., fin (9&5, cf. avoiàna), 

paryâya, m., succession, série; répétition; sentence, leçon, in- 
struction (1 5o , 7). — I. 

palâyati, vb. {*paiâ—parà, et ayati pr. thématique, mais le 
vb. ainsi formé a pris une existence indépendante et donné 
naissance en sanscrit et en pâli à de nouveaux dérivés), il s'en- 
fuit (960, etc.). — I. 

palita, adj., gris, chenu, blanchâtre (56). 

PAC, vb. : voir; voir les choses telles qu'elles sont (3oo, 46); 
avoir une vision, une compréhension claire, juste (39,5): 
«tfim-anu-, envisager comme, tenir pour (3oo, As). 

pândukambala, m., belle pierre décorative d'un blanc jaunâtre, 
marbre jaune-pâle (^). 

pâtra, nt., (t. t.) écuelle à aumônes (10&, &). — 1 PA. 

pana, nt., boisson (189, 3), breuvage (1 35, 1). — 1 PÀ. 

pâpman, m. : mdheur; péché; n. pr. le Malin (épithète ordi- 
naire de Mâra, i65> i&, etc.). Cf. papa. 

para, nt., rive opposée (63, 6), rive (217, 1). — 2 PAR. 



(1) 



Matière première du trône d'Indra (a 35). 



UO PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

pâramî, f. (inusité en sk., équivalent de sV. paranuUà^ ou de sk. 

fâramrità «passage à l'autre bord 9), cf. para ^ qui est aussi p. 

avec le même sens) : degré suprême, vertu idéale, perfections*^, 
pârçukâ, f. (aussi parçukâ et parçu f., et cf. pârçoa nt.), côte (os 

du thorax), â&6, 8. 
pârçva, nt., côté : trini — , à droite, à gauche et derrière soi 

{jpaçcât,)^ l'adversaire étant devant (360). 
pâvaka : adj., purifiant, pur; m., feu (3 1, 4). — PU. 
pâvâ, f., n. pr. d'une ville (999, 1). 

pin^a* m., nt. : motte; lingot; grappe, régime ; bouchée de nour- 
riture; aliment mendié, aumône (io4, 7). 
pin^isf- (935) ictpinia. 
pipâsâ, f., soif (i90, 8). — 1 PA. 
PlD, vb. : caus., comprimer, pressurer (9 45). 
pïtîn, adj., qui boit, buveur. — 1 PÂ. 
punja, m. : tas, masse; touffe (9^5). 
punya : adj., heureux, agréable ( 19&, 6), bon, vertueux ; nt., le 

bien (3 1 , 10) et le mérite qui en procède, 
pur a, nt., bourgade, ville, 
pur a tas : adv., en avant (960, les autres mots à l'avenant); 

prép., devant, en face de (gén., 39, &). 
puruça, m. : maAâ-, surnom du Buddha (960). 
PUS, vb. : vbl;^/a, nourri, choyé, chéri, cher (960). 
puskara, nt., fleur de lotus bleu (917, A). 
PUJ, vb. : âtmânam — (1 9^, 3), se surveiller avec ferveur. 
pQji, f. (189, 6, et f. pûjanà^ 196,3), culte. — PDJ. 
pûti, adj., pourri, puant (i65, 10). Mais cf. p. ptUilatâ. 
pura, adj. : remplissant; plein (189, 8). — 1 PAR. 
pûrvâhna, m., avant-midi (lo/i, &). Cf. ahan et vikâla. 
pfthak, adv., séparément, un à un (191, 9). 
pfstha, nt. : dos; surface(9â5). 
paurâna,adj., antique (918). Cf. purâm, 

^'^ Les textes en distingaent: 1° trois degrés, « normal d (sans épîlbète), «rinfé- 
rieurn (upa-), et trabsolun (paramârlha-)'^ s" dix genres, crcharité, moralité, aboé- 
galion, sagesse, énergie, patience, véracité, résolution, doucear, résignation »; en 
toat 3o. Cf. 969. 



LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 141 

prakata, adj., visible, manifeste (â&5). 

prakarana, nt., occasion, occurrence (i5o, a). — 1 KAR. 

prakâra, m., espèce, sorte (q6o). — 1 KAR, 

prakrama, m., pas, début. — KRAM. 

pragaibha, adj., résolu, hardi, effronté (76). 

prajâ, f., la gent (au sg., 63, 6), les gens. — JAN. 

prajna, adj., sage, inteUigent(io5, 10). — JNA. 

prajnâ, f., connaissance, intelligence (10&, i3, et 3oo). 

pratigati, f., retour(Q99, i), — GAM. 

pratigrahana, nt. , acceptation, fait de recevoir (à titre 
d aumône, 64, 10). — GRABH. 

pratirûpa, adj. : conforme à un modèle; convenable, recom- 
mandable ( 1 â 1, 7, et 1 5o, 4). Cf. rûpa. 

pratilâbha, m., conception (63, a). — LABH. 

pratisaipvedin, adj., ayant la pleine et absolue conscience de 
(3a, 1).— IVID. 

pratyanta, m., limite, frontière (918). Cf. atita. 

pratyaya, m., cause (abl., 189, a, «à cause den). — I. 

pradosa,m., corruption, faute, péché. Cf. dosa. 

prapanca, m. : développement; diffusion intellectuelle et 
morale, en tant qu'opposée au reploiement sur soi-même 
(1 94, 7), et le mal qui en résulte. 

prapâta, m., chute : cAinna-, chute pareille à celle d'un [arbre] 
coupé, brusque, violente (399, 1). — PAT. 

prabhâ, f., éclat, splendeur (369). — BHÂ. 

pramâna, nt., mesure , taille (969). — MA. 

pramâda, m., nég^gence (plus spécialement dans l'accomplisse- 
ment des devoirs religieux, 64, 5, et io5, 3). — MAD. 

pramocana, nt. : fait de détacher; cueillette (io4, i4?); déli- 
vrance (io4, 1 4, jeu de mots? cf. io4, 16). — MUC. 

*praroga, m., destruction. Cf. roga et RUJ. 

pralopa, m., destruction. — LUP. 

pravrtti, f., nouvelle, fait(i83, 1). — VART. 

pravrajita, m. (vbl de VRAJ), religieux mendiant (999, 1). 

PRAÇ, yb, : /?rû/î-, interroger (i5o, a). 

praçaipsâ, f., éloge, louange (i34, 4). — ÇAMS. 



143 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

praçna, m. : question; probième; controverse. — PRAÇ. 

prasâda, m. : apaisement (cf. SAD); sérénité; joie, etc.(i5o, 5); 
mais cf. p. pasàda. 

praharaçia, nt. : attaque; arme offensive (96a). — HAR. 

prâjana, nt., gourdin, aiguillon à mener le bétail (cp. copulatif, 
io4, i3). — AJ. 

prânaka , adj., vivant; m., être vivant (cf. prôna et frâmhhûla^ 
3a, 5); (vermine, 945). 

prâtar , adv. : de bonne beure ; demain (aSB). 

prâtarâça, m., déjeuner (i83, 6). — 2 AÇ. 

prâdur, adv. : — BHU, apparattre; — KAR, manifester. 

pràya, m. : règle, bon usage; m-, cp. (S. 180, 3), normal, 
avantageux, bon, sain (i35, 1). — I. 

*prâçamsa, adj. (dér. à<à praçaîfi$à; S. 87), faisant éloge, ren- 
dant rhommage dA ( 1 so, lo?). 

prâsâdika, adj. : affable, gracieux; beau; cf. sL proiâdaj mais 
aussi p. patâda ( 1 s 9, 1 )• 

phana, m., crête du serpent (39, 3). 
phalaka, m., nt. : plaque; bouclier (960). 
phâla, m., nt., soc de charrue (io4, 10). 

BANDH,vb. :;ira(t-,(vbl) attaché à (199, 9, et 9/16, 11). 

B A RH , vb. , pr. bpnhaH et brhali (cf. brhatU) , caus. ir^Miyo^t , etc. : 

fortifier, affermir (961, 1 5 ). 
bala, nt. , force matérielle, vigueur; armée (960). 
baUhaka, m., nuée d'orage (39, &, et 969). 
bali, m., tribut, offrande, 
balin, adj., fort, robuste (cf. bala). 
balivarda, m., taureau de joug (loÂ, 10). 
bahirdhâ, adv., extérieurement (3oo, &&). Cf. bahù. 
BÀDH, vb. : prati-y repousser par violence, proscrire (999, 1 ). 
bàla, m. : enfant; être dénué de raison, insensé (3i, â). 
*bâliçika, m. (sk. &a%a ci hameçon?)), pêcheur (a 18). 
bâhâ, f. (inusité en sk.) : bras; dDârar- (189, 1), chamliranle. Cf. 

bàhu. 



LEXIQUE SANSCRIT-rRANÇAIS. 1&3 

bindu, m., goutte (a 17, &), perie(96a). 

bîja, ni., semence (10/1, i3). 

budbuda, m., bulle d'air dans l'eau (a6i, 19). 

BUDH, vb. : comprendre, songer à (i3/i, 10), être dans son bon 

sens (946, 10); vbl, t. t., n. pr. (i5o, &, etc.); «im--, vbl, 

complètement illuminé (autre nom du B. , 1 ai, 19 , etc.). 
bodhi, f., 1. 1., l'absolue illumination , la révélation de la suprême 

vérité, par laquelle un homme atteint l'état de Buddha. Cf. les 

suivants. — BUDH. 
bodhima^d^f m-t 1® sî^go qu'occupait le B. quand il atteignit la 

b6dhi(96o). 
bodbimandala, nt., Tendroit sacré où se tenait le B. lorsque la 

bôdhi lui (ut révélée, 
bodbisattva, m., 1. 1., celui qui a atteint le stade de sainteté 

immédiatement inférieur à celui de Buddha (nom que porte 

le B. dans ses incarnations antérieures â la dernière, i83, 

9, etc.). 
brahmacarya, nt., 1. 1., chasteté (6/1, 3, etc.). 
brahmacârin, m., 1. 1., qui garde le vœu de chasteté, 
brahmadatta, m., n. pr. d'un roi (i83, 9, etc.). 

1 brahman, nt., t. t., piété, dévotion. 

2 brahman, m. : n. pr., Brahma, le dieu suprême du brah- 
manisme (19&9 9)9 qui en toute circonstance rend hommage 
à la sainteté supérieure du Buddha (maAâ-, 960); t. t., 
pL, certains anges très élevés dans la hiérarchie céleste 

(^98). 

brahmana, m. : sectateur de Brahma (106,9, etc.); t. t., 
bouddhiste parvenu à un haut degré de sainteté (191,9, etc.), 
arhat (cf. ce mot). 

brâhma^ya, nt., t. t., état de brahmana (i35, &). 

bhaktakrtya, nt., repas (91 8). — BHAJ et KAR. 

bhagin : adj., heureui (cf. bhaga); f. -i, sœur (parce qu'elle a le 

bonheur d'avoir un frère, 180). 
BHAJ, vb., choyer, honorer, servir (io5, 10). 
bhadanta, m., bouddhiste (honorifique, i33, 9). 



1&& PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

bhaya, ni. : terreur (Q17, 9); danger (193, 9), en apposition au 
n* 1 o5 , 7, ou bien cp. bhayamârgam; -âarpvoê^ qui voit un dan- 
ger dans, qui évite (1 o5 , 3). 

BH AR, vb. : apon^ emporter ( 935 , ou *apa-à- ^ emporté et apporté 
ici 9)); tuf-, faire sortir, tirer (â35). 

bhavya, adj., propre à, sujet à(io5,3), capable de (999, 9); 
l'emploi avec régime est pftli. — BHO. 

BHÂ, vb. : â-, luire, éclairer (19a, &); prati-^ apparaître, se ma- 
nifester, plaire à (dat., ace, 198). 

bfaâga, m. : part, lot (io5, &); partie, division, côté (960), etc.; 
uforir, loc. adv., au-dessus de (998). 

bhân4ikâ,f., ustensiles, mobilier, pacotille (i83 , &). 

bhâraka, nt., charge, cargaison (i83, 3). 

bhâradvâja : adj., relatif à, issu de Bharadvâja (sage de l'âge 
védique); n. pr. patronymique d'un brahmane; Ar^'-, sobriquet, 
parce que cette branche de la famille s'adonne à l'agriculture, 
soit quelque chose comme «Bh. de Labour?) (10&, 3). 

bhâva, m. : fait de devenir, d'être, nature, etc. : bhùyas- (i5o, 6), 
le fait de [le] devenir davantage; ôtnia- (^98), existence en 
âme, une des incarnations antérieures et successives [du Bud- 
dha];les trois cpp. en 999 signifient (c séparation , privation, 
contrariété >9 ; -ÂAâtMim â-PAD (969), se changer en. 

BHÂI^, vb. : adhi'^ adresser la parole k (toi, 11). 

bhâsâ, f., façon de parler, langage, langue (1). — BHÂS. 

BHÀS, vb., pr. bhâaatii caus. bhâsayati (cf. BHÂ) : luire, briller; 
pra-, caus., éclairer, illuminer (i34, 9). 

bhikçu,m., 1. 1., moine bouddhiste. 

BHID, vb., briser (i9o, &, et cf. 9o5). 

BHl, vb., avoir peur (193, 9, etc.), et cf. BHYAS. 

BHUJ, vb. (io4, 8-9) : gér. décl. bhojya^ nt., nourriture (plus 
spécialement semi-liquide, pâteuse, etc., 189, 9). 

BHU, vb. : vbl du caus., formé, transformé, discipliné, en bon 
point (63, A, et 19&, 3); anu-^ jouir de(i90, 1); jTort-, caus., 
maîtriser (1 65, 4); pa-, vbl, abondant. 

bhfta, m. (cf. bhrtya), salarié^ serviteur (i65, 5-6). 

bhrti, f., entretien, salaire (1 65, 6). — BHAR. 



LEXIQUE SANSCRITFRANÇAIS. lAB 

bhrça,adj., fort, violent (19&, 9), rigoureux (iQO, 6). 
bheda, m. : fait d'éclater, de se produire avec violence (969); 

séparation d'avec, destruction de (iso, 10). — BHID* 
bfaeri, bherî, f., tambour (tgS, 1). 
bhoga, m., repli, anneau d'un serpent (Sa, 9). 
BHYAS, vb., craindre : caus. bhifayati (969). Cf. BHÎ. 
BHRAMÇ, vb., pr. bhra/iifate et bhrafyate, vbl bhroffa, caus. 

bhran^ayali^ elc. : tomber (918). 
BHRAM, vb : vbl, égaré, lâcbéà l'aventure (961, i3). 
bhrû, f., sourcil (93). 

magadha, m., n. pr. de pays (9,3) et des gens qui habitent le 

Magadha (10&, 9). 
MAJJ, vb., pr. majjaii majjate, aor. pass. amajjiy vbl magna ^ 

caus. nugjayatiy etc. : plonger; m-, s'enfoncer, se terrer (960). 
man^ana, nt., ornement, parure (6&, 8). 
mandapa, m., nt., pavillon, hall de fête (918). 
man^ala, nt. : discpie (9&5); mto-, cyclone (969). 
MAD , vb. : pra-^ être négligent, inattentif (1 36 , 1, etc.). 
mada, m., ivresse, orgueil, insolence (190, 9). — MAD. 
madya, nt. (gér. décl. de MAD), liqueur enivrante (6&, 5). 
madhyama, adj., médian, moyen. 
M AN, vb. (917, 9) : vbl, accordé, promis à; désidér., éprouver, 

mettre à l'épreuve (935); «om-, être d'avis, décider, autoriser, 

sanctionner (999, &). 
manaâpa : adj., qui gagne le cœur, charmant, exquis (i65, 3); 

nt., plaisir sensuel (194 , 9). — AP. 
manusya : adj., humain; m., homme (63, 9). 
manorama, adj., délicieux (935). — RAM. 
mantrayati, vb. : â-, interpeller (9 45), conter à (ace, 999, 1); 

ni-^ inviter (918). 
mandârava, m., arbre à corail, erythrina indica (passe pour un 

des arbres célestes ('\ 999, 1). 

(*} En conséquence, si les fleurs de cet arbre se rencontrent sur terre, c'est que 
les dieux les y ont semëes du haut du ciel, pour solenniser quelque événement 
axtraordinaire. 

UIAMIIAIRB Piue. 10 

larBiatttiB HâTio^tLt. 



1&6 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

MAR, vb. (193, 8, etc.) : caus. màrayati, tuer (â6a), causer la 

mort de (i35, &). 
niarîcikâ, f., reflet, mirage (961, is). 
MARC, vb. : sam-^ toucher, saisir, (métaph.) toucher du doigt, 

méditer avec certitude (998). 
maia, nt., ordure, tache, rouille (â6i, i&). 
mallaka, nt., vase de noix de coco, vase (65, A). 
mailikâ, f., sorte de jasmin (q/i6, 1). 
maçaka, m., moustique (3q, 3). 
mahant, adj. : 1. 1., cp. nuiAâ-, ëpithète ordinaire des dieux et des 

grands personnages , v. g. mahàpurusa et fnalidsattm , le Grand Être 

= le Buddha. 
mahi, f. ((c la grande T)), n. pr. d'une rivière (1 65, i-a). 
MA, vb. : mesurer, former; a&Ai-nû-, se faire à soi-même, revêlir 

(33, A); caus., se faire à soi-même, se donner (a 60), con- 
struire, édifier (s&5). 
mânavaka, m., jeune homme (3â, &, et 59). 
mâtrâ, f. : mesure; quantité (d'une voyelle, i5,&); -mâiram, 

rien que(2iA5, aSa), exactement, entout(io&, 3, 999, i,plus 

ou moins explétif). Cf. S. 390. 
mâna, m., orgueil, vanité, arrogance (3a, 5). — MAN. 
manava, m., homme. Cf. tnanu et 59. 
màra, m. : la mort; t. t. , le diable, le grand ennemi des hommes 

et l'adversaire acharné du B. qui doit assurer leur rédemption, 

cf. 960, a6a et 398. — MAR. 
mârjâra, m., chat. — MARJ(?). 
mithyâ, adv., à faux(cp. a6i , 11), faux, 
mïmâmsâ, f., méditation, épreuve (a/ib). — MAN. 
MUC,vb. : lâcher; délivrer, etc.; se défaire de, s'affranchir de 

(3 1, 4, et cf. p. muccati); pra-, délivrer, affranchir (pass. mue- 

yate, io4, 16); vi-^ affranchir (3oo, 46). 
mucilinda, m., nom d'un arbre (légendaire, 3a, 1). 
munja, m., sorte de roseau d'un usage courant pour la confection 

de nattes et cordeaux (166,9). 
MUD, vb. : se réjouir (3i, 10); «nu-, se réjouir de (18a, i); 



LEXIQUiS SANSCRIT-FRANÇAIS. 1&7 

^-, être très heureux (3,i, lo); sam-^ jouir en commun d'une 

vie heureuse (s&5). 
mudga, m., sorte de fève comestihie [ùlib). 
muhùrta, m., ni., moment» court instant (19&9 3). 
mfsâ, adv. : en vain, à faux : d'où cp. -vàda, m., mensonge 

{6û,4),etl'adj. dér., i35,4. 
mekhalâ, f., ceinture (insigne du moine), 
medhâ, f., intelligence, sagesse : d'où dér. medhàvin (io5, 6) et 

cp. mmeiha (io5, 10), etc. 
maitra, nt., amitié. Cf. wnUra et S. 87. 
maireya, m., nt.» sorte de boisson sucrée et spiritueuse 

{6A,5). 
mogha, adj., vain, sans valeur, de rien (i&o, 4). — MUH. 
nioha, m., erreur, égarement (399» a)- — MUH. 
maudgalyâyana, m. (issu de Maudgalya, lui-même de la 

descendance de Mudgala), n. pr. patronymique d'un 

des premiers disciples du B. et fondateurs du bouddhisme 

(3/15). 

YAM, vb. : vbl, retenu, tempéré, réduit (lo/i, i&); 

Mut-, même sens (adverbial dans le cp., 19&, 1). 
YA, vb. : caus. yàpayati, faire aller, faire passer, passer le temps, 

la vie (vivre, 183, 7). 
YÂG, vb., interroger, prier, solliciter (a 18). 
yâcaka, m. , mendiant, religieux mendiant (318). 
yàrna, m. : marche, cours; veille, tiers de la nuit, de trois heures 

environ (361, 6). — YA. 
YUJ, vb. : s'adonner à, s'appliquer à (loc, 19 4, 5); caus., atteler 

(dompter, 361,7); ^^itt-^ s'attacher à (ace, 361, 10); pra-, 

atteler (loA, 3). 
yuddha, nt. (vbl de YUDH), combat (360). 
yoktra, nt., corde d'attelage (io4, i3). — YUJ. 
.yoga, m., attachement, ferveur religieuse, absorption dans la 

pensée suprême (io4, i5). — YUJ. 
yojana, nt. : attelage, étape d'attelage, route à faire (63, 1); 

lieue (360). 



1A8 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

yoni, m., f. : sein, matrice, cf. 2161, i; la përiphrasc en 918 re- 
vient à dire « incarné en lièvre ». 

RAKS, vb. : garder, etc.; surveiller pour protéger (aâi, 6); sur- 
veiller pour empêcher de nuire (361,7). 

raksaka, m., gardien (i83, 7). — RAKÇ- 

raksâ, f. : gt>-, élève, élevage (183 , 6). — RAKS. 

rajas, nt.: poussière (t3&, 7, et â6i, 5); impureté, corruption, 
mauvaises passions (â6i, 5). 

RANJ, vb., pr. ra^ati et rajyati, vbl rakia, caus. ranjayati, pass. 
rajyate^ etc. : teindre, se teindre; vi-^ déteindre, s'affranchir de 
toute passion (cf. ràga)^ entrer dans l'état d'indifférence ( 3 o, 46) ; 
Mm-^ se passionner (108). 

rati, f., plaisir, volupté (io5, 1). — RAM. 

RABH, vb. : â-(i3&, 6), (gér. indécl. adv.) à propos de, relati- 
vement à, en l'appliquant à (i83, 1). 

RAM, vb., caus. ramayati, etc. : jouir d'un calme heureux, 
se plaire, etc. (63, 7); vbl rata^ satisfait, se plaisant à 
(io5, 3). 

rava, m., cri, voix haute (193, a). — RU. 

rasa, m. : suc(s&5, â6i, 9); mets délicat (918). 

râga, m., passion : inta-, indifférent. — RANJ. 

râjagfha, nt., n. pr., capitale du Magadha(999, 3). 

râçi, m., amas, monceau (9 45). 

RU, vb., pr. rauti et ravati,pî. ruràva^ aor. ormMi^ vbl ruta^ caus. 
râvayati^ etc. : crier (193, a). 

RUC, vb. : fl-, caus., faire savoir, annoncer, dénoncer (65, i). 

rucira, adj., brillant, spiendide (i3&, 9). — RUG. 

RUJ, vb., pr. rujati rujate^ pf. ruraja^ vbl rugna^ etc. : briser; 
pra-, pass. rujyate, périr (999 , 1). 

RUDH, vb. . *vt-â- (917, 9), gêner, oppresser, serrer. 

RUH, vb. : oAAt-, monter sur (960); awa-, descendre (i90, 3); 
m-am-, caus., amener à descendre, à se priver de, dégoûter de, 
priver de (abl., i5o, 7); à- (917, 5). 

riipa, nt. : t. t., la forme, la matérialité extériem*e qui semble 
constituer l'être (3oo, 38); iaihâ-^ ainsi fait, tel (19Â9 9). 



LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 1&9 

roga, m., maladie, infirmité (i65, 5). — RUJ. 

iaksana, nt.. cf. S., p. a&a, et sSs, n. t. 

iaghuy adj., léger (syllabe brève, i5, &). 

LANGH, vb., pr. langhaù, caus. lahgkayati^ etc. : sauter, bon- 
dir(2à5). 

latâ, f , plante grimpante, liane (|65, lo). 

LAP, vb. : i34, 5, cf. p. lapayaù\ $amn^ converser (935). 

LABH, vb. (3i, 6, etc.) : pass. (impersonnel), il réussit, il est 
bon, possible, permis, etc. (3oo, 38, et cf. 978). 

lângala,nt., charrue (10&, 3). 

LIKH, vb. : â-, dessiner, tracer (a&S). 

LIP, vb. : pass. hpyate (917» i); tipa-, pass. (917, i), et cf. la 
note : mouiller, souiller. 

LUBH, vb., pr. lubhyatty caus. lobkayati, etc. : être cupide; vbl 
hibdha, cupide (substantivement, 199,6). 

loka, m. : non seulement ce monde-ci et l'autre monde (v. g. 
191,5), mais le monde, le domaine privé de telle ou telle divi- 
nité ou entité légendaire (v. g. 160). Cf. p. deva. 

loia, adj., remuant, inconstant, luxurieux ( f 65, 3). 

lohita, adj., rouge (35, et cf. rohita). 

vamça, m. : bambou (^8); série continue, race; dmpa-, la gé- 
néalogie de nie [de Geylan] , ouvrage semi-historique (1 96, 3); 
coutume héréditaire, pieuse tradition ( s 1 8). 

vanijyâ,f., trafic, commerce (189, 6). 

va ta, adv. cxclamatif, certes, en vérité (1 9 1 , 11, etc.). 

VAD, vb. : parler (193, 8); caus., faire résonner (193, 1), et cf. 
p. vàdett; 
fliAt-, interpeller (9 16, i),caus., saluer (1 39, 916). 

VAN, vb., pr. vanotiei vanati^ etc. : aimer. 

1 vana, nt., bois, forêt (935). 

2 vana, nt., concupiscence, cf. i3i et 9A6, 11. — VAN. 
VAND, vb. , pr. vandati vandate, vbl vandita, etc. : saluer, louer. 

Variante nasalisée de VAD. 
VA M, vb., vomir, cracher, rejeter (io5, a). 



160 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

vayas, ni., âge, âge viril (adulte, i83, •). 

1 VAR, vb. : à-, couvrir, empaqueter (a tS); pra-, couvrir, vêtir 
(i83, 4); m-, découvrir, (vbl) sans toit {i65, a); sam-j pari- 
sanh' (vbl, 3 1, 5), contenu, contenu en tous sens. 

varga, m. : groupe; classe, ordre (de consonnes, i5, 7); 

fod-vargiyâs ^ pi., formant un groupe de six, (t. t.) les 
six moines du début de la communauté bouddhiste 
(19a, s, etc.). — VARJ. 

VARJ, vb. : â-, s'adonner, s'appliquer à, observer (a 18, 935); 
pari-, caus., éviter avec soin (io5, 7). 

Varna, m. : forme, aspect (Sa, &, et cf. p. vanna^ 960); état de 
lieux (65, &); description, hyjiotypose (199, 3). 

varnayati, vb. : sam-, décrire, louer (laa, 3). 

VART, vb. : (impersonnel) il se trouve, il sied, etc. (a 18); 
ontc-, caus., employer, observer (lao, 9); â*, se retourner 
(a99, 1); nt-, revenir (10&, t6); nti-, se produire, naître 
(i83, a); /WYi-, se rendre k (189, 7), se produire, s'élever 
(998); m-, tourner sur soi-même (a99, 1 ); $am-^ être sujet à 
(3oo,38).. 

varti, vartî, f. (sens divers, entre autres), la moulure qui court 
au bord d'un vase. — VART. 

vardhana, adj. : lûka- (a6i, 11), fauteur du monde, mon- 
dain. — VARDH. 

VARS, vb. : /wa-, pleuvoir (1 65 , 1 ). 

VARH, vb., pr. vrhati hrhati, pass. vrhyaie^ caus. barhayali, etc. : 
tirer violemment; â-, arracher (a 17, 10). 

valli, vallî, f., Iiane(ai8). 

vaça, m. : pouvoir, autorité (960); instr. adv., cp., par rapport 
à, par le moyen de ( a 1 8). — VAÇ. 

vaçâ, f., génisse, vache (i65, 7). 

2 VAS, vb. : m-, endosser par dessus un autre vêtement ^^ï, se 
draper dans (10 û, 4, 960). 

3 VAS, vb., pass. usyate^ etc. : habiter, séjourner (998, 3), 

(*) Ghitders, pour le pâli, donne précisément le sens inverse, qui va bien pour le 
premier passage, mais mal pour le second, à moins qu'on n'enieade * nivoitra-vastrôHi 
en cp. copulatif. 



LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 151 

pratiquer, observer (3oo, i6); adki^^ caus., adhérer à une 
opinion, une doctrine (999, 1); upa-, attendre, attendre le 
lendemain, faire vigile, jeûner; êomr-^ cohabiter, s'adonner à 
(961, tt). 

vastu, nt. :/Mi0(a* (cf. 1 3o), affaires de revenants. — 3 VAS. 

vastra, ni., vêtement (398). — 2 VAS. 

VA H, vb. : entraîner, emporter (19^, 9); â-, amener, procurer, 
assurer (lai, 1). 

VA, vb. : souffler; ntt-, s'éteindre (i65, •), parvenir au nir-- 
vâna; pari-nis^y parvenir au nirvana (3 1, 8, et se dit de la 
mort du B., 999, 1); pra-y souffler, s'exhaler, exhaler son par- 
fum (9^6, 1). 

vâcâ, f., voix, parole, entretien (3 1, 5). — VAC. 

vânija, m«, marchand (io5, 7, i83, 8, et cf. vamj). 

vâta, m. : adv. cp.,|?ra<t-, k contre-vent (a&G, 1). 

vâditra, nt., instrument de musique. — VAD. 

vâma, adj., gauche (côté, d6o). 

vârânasî, f.^ n. pr. de ville (aujourd'hui Bénaràs, i83, a, etc.). 

vârivaha,adj., amenant de l'eau (rivière, 189, 8). 

vârdala, m., nt., temps pluvieux (cf. 39, •). 

vâlikâ (918) — vâlukâ (969), sable. 

vâsa , m. , demeure, séjour (1 9 1 , 1 1 , et 1 65 , •). — 3 VAS. 

vâha : adj., qui traîne; m., béte de trait, cheval, véhicule, etc. 
(19/1,9). — VAH. 

vikâla, m. (temps inopportun), après-midi (6/1,6), le moine ne 
devant manger qu'entre le lever du soleil et midi. . 

vigraha, m. : existence distincte; forme individuelle, corps; cp. 
possessif (1 50,7), individu. — GRABH. 

vicaksana, adj., sage, voyant (191,6). — CAKS. 

vijaya, m., victoire (960). — JI. 

Yijnâna,nt., conscience (961, 8, et 1. 1. de psychologie, 3oo, ht). 
— JNÂ, et cf. la Préface, IV, 5. 

vitâna, m., nt., baldaquin, dais (998). — TAN. 

vitta, nt. , richesse , trésor ( 1 9 1 , 1 ). — 2 VID. 

1 VID, vb. : savoir, reconnaître (Sa, 4, etc.); caus., percevoir, 
sentir, éprouver, souffrir (1 90, 5). 



153 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

2 VID, vb. : acquérir, gagner (i ai, 7, etc.); trouver; pass., se 
trouver, être (63,8, etc.); nw-, trouver [le fond], pénétrer, 
se blaser, saffi*ancbir de désir (3oo, &6). 

vidiç, f., région collatérale (998, cf. diç). 

vinaya, m. : bonne conduite, morale; retenue, discipline 
(33,5, etc.); 1. 1., discipline (en opposition avec le dharma, 
cf. ce mot). — Ni. 

vipatti, f., insuccès, incorrection (i5, 1). — PAT. 

viparinâma, m., changement (3 00, 43). — NAM. 

vipâka, m., conséquence, fruit (io5, 9, etc.). — PAC. 

vibhava, m., affranchissement de l'existence, délivrance Bnale, 
nirvâça (917,7). — BHU. 

vibhûsana, nt., ornement (6A, 8). — BHU^. 

vimukti, f., délivrance (39, 1). — MUC. 

virâga : adj., exempt de passions (39, 5); m., absence de pas- 
sions, indifférence (3oo, &6). Cf. râga, 

virâva, m., cri, clameur (agS). — RU. 

vilepana, nt. : onction; onguent (6/1, 8). — LIP. 

vivara, m., nt., fente, trou, anfractuosité (63, 8). — 1 VAR. 

viveka, m., discernement (39, 5). 

VIÇ, vb. : â-, pénétrer (9 17, 9); nw-, jouir de, posséder (i65, C), 
acquérir, trouver (946, 7);/wa-, pénétrer (63, 8), caus., faire 
entrer dans ( suspendre , 9 35). 

viçuddhi, f., purification, pureté (3i, 10). — ÇUDH. 

vîdhra : adj., sans tache, serein (39, &); nt., temps serein, ciel 
clair, etc. 

vega, m., mouvement impétueux, élan (969). — VU. 

venu, m., roseau, bambou. 

vetana, nt., salaire, gages (1 65, 5). 

vedanâ, f., 1. 1., sensation (3oo, 89). — 1 VID. 

vedha, m., fêlure, défaut (917, 6). — VYADH. 

velâ, f. : moment (39, 5); loc, en temps opportun (918, et cf. 
l'observation sur vikàla). 

vesa, m., costume, apparence extérieure (935 ). 

VEST, vb., pr. vestale^ etc. : envelopper; ni-^ id.; *vi-wj-, déve- 
lopper, défaire (39,4). 



LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 153 

vaiyâkaraça : adj* |dér» de vyâkarana^ ni., expiicaiion 
(KAR), instruction détaillée, etc.; substantivement, t. t. (3oo, 

47). 

vairamana : adj. dér. de viramana^ nt., cessation (RAM); f. -f, 

abstention de (abi. , 6& , 1 ). 
*YaiçYaiptara, m., n. pr. patronymique d'un roi légendaire, 

avant-dernière incarnation terrestre du B6dhisattva ou Bud- 

dha(>)(998). 
yyagra, adj. : très attentif; exalté. Cf. agra. 
VYATH, vb., pr. vyathati vyathate^ vbl vyaihita^ caus. vya- 

ihayatij etc. : chanceler, vaciUer. 
VYADH, vb. : *iam-a(t-, percer d'outre en outre (63, 4). 
vyavahâra, m., affaires, trafic (t83, 3). — HAR. 
vyasana, ht., mésaventure. — 2 AS. 
vyâyâma,m., effort (a6o). — ÏAM. 
VRAJ, vb. : pra-^ s'avancer, mais cLpravrajiia. 
vrata, nt., observance, pratique religieuse (io5, 10). 

çakft, nt. (les autres cas sur un th. çakan'>çakn-)^ excrément, 

ordure, 
t çakti, f., pouvoir, puissance, vertu magique. — ÇAK. 
2 çakti, f., lance, épieu (qGs). 
çankha,m. : coquille; trompe (igS, 1 , et q6o). 
çataka : adj., centuple; nt., centaine (998). 
çatikâ, f., centaine (360). Cf. fola. 
ÇAM, vb. : pass. (63, 3); upa-^ vbl, parvenu à l'apaisement 

suprême (2117, 8). 
çayana, nt., lit, couchette (64, 9). — Çl. 
çarkara, m., çarkarâ, f., gravier, 
çalya, m., nt., pointe de flèche, écharde, épine, tout corps pointu 

qui adhère et torture (217, 10). 
ça va, m., nt., cadavre, 
çâkya (adj. dér. de çaka^ n. pr.), n. pr. : patronymique 

d'une famille de l'Inde, d'où le B. est issu; surnom du 

<*) En.Bk., simplement le nom sans vrddhi, nçoaqilara, tqui franchit loal, 
Tsinquenr?'. 



15A PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

BJ^), V. g. dans çàkyaputriyâs^ ce disciples du B.i» (iSS^ 3). 

çâdvala : adj., gazonné; ni., gazon. 

çàntî, f., apaisement, paix du cœur (q6i, i5). — ÇAM. 

*çâyanîya, ni. (tSS, i) : cf. çayaMya. 

çâradika, adj., d'automne (s6i, i h). Cf. çàrada. 

çâriputra, m. (sa mère se nomme Çâri), n. pr. d'un des premiers 
disciples du B. et grands fondateurs de la communauté boud- 
dhique (s&5). 

çâli, m., riz, céréale (i83, A). 

çâsana, nt., doctrine et discipline religieuses (19&9 S). — 
ÇÂS. 

çâstar, m. : instructeur, précepteur; n. pr., le Mattre (surnom 
courant du B. , v. g. 1 83 , 1 ). — CAS. 

çiksâ, f. (dér. désidér. de ÇAK) : instruction, doctrine; ^pada (cf. 
ce mot), précepte (64, 1, et i5o, 6). 

çitbila, adj. : lâche; nonchalant; qui tratne les pieds en mar- 
chant (jeu de mots, s 61, 6). 

Çf, vb. : adhi'y être couché sur (ace, 961, 8). 

çîrsa, çîrsan, nt., tête (998). Cf. çira$. 

çukra, adj., clair, brillant, prospère (aiG, 3). — ÇUC. 

çuddhodana, m. (prftcritisé, pour ^çuddhaudana^ cf. 96 et 35), 
n. pr. du père du Buddha (960). 

Ç IJD H , vb. : part-, atteindre la pureté parfaite (t 9 1 , &). 

çuçruçâ,f. (dér. désidér. de CRU), obéissance (191,6). 

çffigâtaka, m., nt., carrefour (189, 1). 

çeya, adj. gér. décl. de Çl : substantivement (-â), i65, 10. 

çnikça, adj. dér. de çiksâ^ et cf. S. 87: m., étudiant; t. t., 
membre élevé de la communauté (3 1, fi),mais non encore arhat 

çnila (dér. de pte, et cf. S. 87) : adj. , pierreux; m., roc, rocher, 

tertre, montagne (i 34 , 6). 
çocann, nt., affliction, tourmenl(i65, i5), — ÇUC. 
*çrad : indéclinable qui se compose tel quel avec DHA pour 

^'^ Miiii non pa», comme on le croit trop g<^nératement , son véntable nom : 
çâkywnuiii mt un nobriquet ou pintdt une përiphraae poétique qui signifie «rie voyant 
êt^ici de la famille de» Çàkyasyt. 



LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 155 

former an vb. signifiant «r croire, avoir la foi», lequel se con- 
jugue exactement comme DHÂ (i q i , 6, et cf. les suivants). 

1 çraddhâ, adj., croyant, qui a la foi (lai, 8, et cf. *jTflrf). 

2 çraddhâ, f., foi. Cf. sk. çrâdika. 

ÇRAM, vb. : être las (63, i); se fatiguer; s'astreindre, etc. 

crama na, m. : ascète; t. t., moine bouddhiste, religieux men- 
diant, etc. {121,9, ^*c.). — ÇRAM. 

çravana, nt., ouïe, audition (63, a). — CRU. 

çrâmana, nt., l'état de çramana (i5o, A). 

çràvaka, m. : -étudiant, élève; 1. 1., disciple bouddhiste (3 00, i6); 
sectateur laïque du B. (19/1, 7). — CRU. 

çrâvasti, f., n. pr.de ville (918). 

ÇRI, vb. : nt-, vbl, appuyé sur, supporté par (19 A, 9). 

çruta (vbl de CRU), nt., doctrine, science (io5, 10). 

çrotas, nt., oreille, ouïe (917, 6). — CRU. 

çvaçrû, f., belle-mère (mère du conjoint). 

çvastana, adj., de demain (a 18). Gf. çvoê et adya. 

sanda, m., nt., fourré d*arbres (aSS). 

STHÏV, vb., pr. fthSmti^ vbl sthytUa^ etc. : cracher; wi-, ni»-, cra- 
cher (65, 4). 

samyama^ m., restriction, constriction , compression, retenue, 

abstinence, etc. (39,5). — YAM. 
samvâsa, m., cohabitation (dér., i65, 3). — 3 VAS. 
samsara, m., t. t., transmigration (63, 1, et 9&6, 7). — 

SAR. 
8aipskâra,m. : composition (cf. 9&6, 8); t. t., agrégat, objet 

composite , créature , etc. (999, 1) ; 1. 1. , pi. , les prédispositions , 

tendances, impulsions (3oo, ho). Cf. la Préface, IV, 5. 
samstava, m. : éloge; connaissance familière, intimité avec 

(a6i,io). — STU. 
sainsthâna, nt., fait de se tenir, lieu où Ton se tient ferme, 

position, assiette (1 65, 9). — STHA. 
samsparça, m., contact (39, 3). — SPARÇ. 



156 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

saqikaipafm., intention, volition, direction de volonté, résolu- 
tion, etc. (i5o, 7, et igi, 9). — KALP. 

saqigrâma, m., rencontre (cf. gràma)^ bataille (9/16 , is). 

samgha, m. : troape; assemblée; t. t., rassemblée des fidèles, 
l'Église bouddhique (16, 3, etc.). — HAN. 

SAJ, vb. ivi-â^ (63, 5), w- (cf. 917, 8,et9&6, 9),vbl, attaché, 
amoureux, concupiscent. 

sa jja yati, vb. (dénoroinatif de MJja) : apprêter ; vbl «i^Vla, apprêté , 
construit, décoré (918). 

saipjnâ, f,, t. t., perception (3oo, 4o). — JM. 

satkâra, m. (et autres cp. de $at avec KAR, cf. 183, &), égards, 
respect, zèle, ferveur, gratitude. 

sattva, nt. : existence; être vivant (189, 9). 

satya, adj. : (outre tous les sens bien connus) nt., 1. 1., une vérité 
(il y en a quatre essentielles, Préface, IV, 1 ), la vraie doctrine, 
la vérité absolue révélée par le B. 

SAD, vb. : à-, caus., assaillir (lao, 7); m-, s*asseoir (3q, 1), se 
reposer, goûter un repos parfait (917, to) ;pra-^*vi'pra-, laisser 
df^poser sa bourbe (comme l'eau tranquille), devenir net, clair, 
serein, etc. (io5, 8). 

sadyas, adv., instantanément, tout de suite (3i, A). 

sanâtana, adj., immémorial, éternel (63, 3). 

saipdhi, m., jonction : de deux chemins, de deux champs (borne 
de champ, 189 , 1). — DHÂ. 

samnivâsa, m., ensemble (945). — 3 VAS. 

sapatna, m., rival, ennemi. 

samagra, adj. : complet (cf. agra) ; h qui rien ne manque ; (una- 
nime, d'accord, 9 45). 

samanga, adj. : qui a tous ses membres (cf. anga) : d'où 
samahgniy pourvu au grand complet de (1 99, 7, et 9 1 7, 5). 

samatikrama, m., fait de dépasser, délaissement, abandon 
(39, 5).— KRAM. 

samanta, adj. : limitrophe (cf. anta); complet, parfait; abl. adv., 
de toutes parts (969). 

samartha, adj. : conforme; capable (960). Cf. artha. 

samavadhâna, nt. (DHÂ), connexion, lien : d'où un yh.*Mma- 



LEXIQUE SANSCRIT-FRANÇAIS. 157 

vadhànayaii (iqS, lo), qui désigne le cdien» élabli par le B. 

entre le récit qu'il vient de faire et l'existence antérieure 

(jàlaka) de lui-même et des disciples actuels qu il a en vue. 
samâ, f., année (19&, 3). 
samâdhi, m., attention, profonde méditation, vision extatique, 

calme extatique (3a, 1). — DHÂ. 
samâna, adj., semblable (cf. sama) : dér., i65, 5 c^qui se res- 
semblent ou me ressemblent?), ou «tous ensemble n, et cf. i8â. 
samparâya, m., mort, vie future (lai, 10). — L 
sambhava, m. : naissance, origine; cp., issu de, causé par 

(lâo, 9), qui l'est du chef de (s6i, 4). — BHD. 
sammati» f., opinion, accord (999, &). — MAN. 
SAR, vb. : pra-, caus., avancer, allonger, étendre (998); W-, se 

répandre en tous sens (317, 1 ). 
sarisrpa (formation intensive) : adj., rampant; m., nt., reptile, 

vermine (39, 3). — SARP. 
SARJ, vb. : w-, caus., lâcher (i83, 4), lancer (298). 
SA H, vb. : maîtriser, dominer (998); pra-^ vaincre, violenter, 

s'emparer de (63, 8). 
sahita (»« Mi^iAtto), adj. : pourvu de, doué ; bien arrangé, bien 

dit, bien pensé, etc. (io5, 4). — DHÂ. 
SA, vb. :;wa-, vbl, attaché, zélé, fervent (189 , 19). 
sàksin, adj., spectateur, témoin (998). Cf. aksi 
sâyam, ace. ou loc. adv., au soir : d'oii sàyàhna, m., soir, soirée 

(918), cf. ahan, 
sârathi, m., cocher (961, i3). Cf. ratha. 
sâhvaya, adj., qui se nomme. . . Cf. àhmya. 
siddhârtha, cp. : adj., qui a atteint son but; n. pr., nom mondain 

du Buddha, porté par lui jusqu'au jour de la révélation 
_ suprême (960). 

S IV, vb., pr. sivyati nvyale^ vbl syûta^ etc. : coudre, 
sukbita, adj. (vbl d'un dénom. êukhayatt), à l'aise, content, 

heureux, ravi, 
su gâta: adj., bien venu; n. pr.,Ie Bienvenu, surnom courant du 

Buddha (i65, i3, et 961, i5). 
sugati, f., le ciel, la béatitude céleste (3i, 19, etc.). 



I 



158 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

suparna : adj. , qui a de belles ailes ; m., grand oiseau, faucon, 
aigle (mythique, ^98). 

subhadra, m., n. pr. d'un moine (999, 1). 

sumedhas, adj., judicieux, sage (i3&, 1). CLmedhà. 

susthu, adv., comme il faut, bien (â/i5). — STHÀ. 

sûtrânta, m. (synonyme bouddhique de siUra)^ traité ou chapitre 
de doctrine surtout religieuse (1 5, 1). 

SEV, vb. : 8*adonner à, choyer (261, 11); pra^-, fréquenter, 
éprouver, ressentir longuement (io5, 9). 

sauratya, nt., satisfaction intime (10&, i&). Cf. Bu-rata. 

stambha, m., étai, piber (398). 

STAR, vb. : awi-, renverser, bouleverser (398); *adhi-ava', 
s'avancer pour renverser, assaillir furieusement (a6o). 

stuti, f., louange, hymne de louange (260). — STU. 

stupa, m», hangar; t. t., soit «stèle», tombeau en forme de cou- 
pole ^^\ vénéré conmie renfermant des reliques de saints boud- 
dhistes (77). 

sthan^ila, nt, sol nivelé, sol (120, &). 

sthala, m., plaine surélevée, plateau (i65, 11), rive (en opposi- 
tion au lit, 2 35). — STHÂ. 

sthavira : adj., gros, épais; âgé, vieux; m., t. t., moine âgé, 
ancien ou doyen de communauté bouddhique (117, etc.). 

STHÂ, vb. : impér. sg. 2, tiens-t'en là :> tu prends trop de peine 
(2&5) ; impér. sg. 3, qu'il ne soit pas question de :> je laisse 
de côté (instrum. 298); caus., établir, admettre, poser, 
édifier, etc., arrêter, retenir (gér. ind, c( exceptée, i5, 6) ; ô-, 
se tenir (63, 8); ud-^ se lever, etc. (32, i);«am-W- (vbl, 
261, 1^), issu de, (caus. 262) faire naître; upa-^ être à la 
disposition de (182, a); jt^ra-, s'étendre, éclater (26o);/?ra/i-, 
se tenir, être présenté, servi (182, 11), se tenir ferme dans, 
s'appuyer sur (218), être fixé dans la possession de (3/1 5). 

s t h â n a , nt. : place , endroit ; satfimukha- (260 instr. ) , droit devan t 
soi; demeure (2/16); objet, chose (19A, 6, et 299, 1); id. 
quasi-explétif en cp. (64, 5). — STHA. 

^*) C'est du moins le type architectoral primitif; mais il n*a pas été respecté dans 
la suite. 



i 



LEXIQCB SANSCRIT-FRANÇAIS. 159 

sthitî, f., maintien, permanence (i5o« 6). — STHA. 

snâna, nt., ablution, bain. — SNÀ. 

S PA N D , vb. , pr. êpandaii $pandaie , etc. : vibrer, branler, trembler, 

frétiller (917, 9). 
spandana, adj., mobile, inquiet (io5, 6). — SPAND. 
8 par ça, m., attouchement, contact. — SPARÇ. 
SPHUT, vb., pr. sphotati et êphutati^ etc. : se fendre, éclater, 

crever; caus. wphoiayaii^ fendre, faire crever, secouer ferme, 

rouer de coups (1 gS , 5). 
SMAR, vb. : se souvenir (gén., 189, a); vbl »mria^ avec sens 

actif en p. seulement (979, et 999, 1); mif»-, se souvenir 

(ace, 189, 9). 
smpti, f. : souvenir; mémoire; t. t., récognition, attention 

réfléchie, conscience nette. — SMAR. 
syâla, m. , beau-frère (frère de Tépouse). 
sravana, nt., le fait de couler (igA , 9). — SRU. 
srotas, nt., courant, rivière (19^, 9). — SRU. 
svaka, adj. (dér. de wa)^ sien (39, a, etc.). 
svara, m. : voix, etc.; voyelle (i5, 3). 
svarna, nt. (variante de iumrna)^ or. 
svâmin, m. : maitre,quiconmiande, etc. , propriétaire (cf. 918); 

époux, mari (i35, &); titre d'honneur donné à un personnage 

vénérable, 
svid, particule enclitique d'insistance et d'emphase. 

hamsa, m. : râja-y cygne royal, ou sorte de flamant d'une majes- 
tueuse beauté ( 9 & 5 ). 

HAN, vb. : frapper, tuer (969), torturer à mort (i90, 8); w-, 
disperser, dissiper, anéantir (969). 

hantar, m., meurtrier, assaillant (961, 1). — HAN. 

HAR, vb. : prendre [le bien] de quelqu'un, dépouiller (gén., 
9 46, 3, et 961, 1); â-, apporter, citer (i83, 1); ud-^ retirer, 
tirer (pécher, 918); *abhi-ni-y retirer et étendre (998); nis-^ 
tirer (918); /wa-, combattre (960); w-, passer le temps, 
demeurer ( 1 o& , a , et 1 8 3 , 1 ) ; praii-mni' , contracter , 
déguiser (39, &). 



160 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 

harita, adj.» jaune, blond (igS, 7). 

hasta, m., main, bras, brasse (960). 

hastin : adj., qui a une main; m., éléphant (iso, 3). 

HÂ, vb. : délaisser (io5, 1), devancer (i3&, 1); vbl Atna, infé- 
rieur, insuffisant, défectueux (q6 1, 1 1), médiocre, mal en point 
(3oo, &i); /Ta-, quitter, renoncer à (lao, 9), (pass.) être 
quitté , échapper (9179 a )• 

hâra, m., le fait de prendre, d'empoigner (i5o, 7), — HAR. 

HIMS, vb. : maltraiter (3 1 , 7); w-, id. (3i, 6). 

HU, vb., offrir libation, sacrifier (1 9^9 3). 

HETH,yb. : caus., causer dommage à, compromettre (afii, 9). 

hrî, f., honte, pudeur, retenue, chasteté. 

hlâda, m., sérénité, joie. 



II. PALI-SANSCRIT. 



N. B. Ne sont pas repris, en principe, à ce lexique les mots pâlis iden- 
tiques aux corrdlatifs sanscrits ou très aisément restituables sous la forme 
sanscrite. — Les thèmes vocalîques (n" i5i-i6& et 169) sont repris sous 
la forme thématique; les thèmes consonnan tiques (n** 166-181), sous celle 
du nomin. 9g. ; les verbes, sous celle de sg. 3 du présent Éventuellement, 
d'autres formes casuelles ou temporelles sont relevées en tant que de besoin. 



1 a- = a- ( négatif, (levant toute 
forme , même conjugable , 
V. g. ajânâmi «je ne sais 
pas d). 

2 a- = â- (devant double con- 
sonne, V. g. G 5). 

af7t«a==ainça. 
akkocchi = 'âkrauLsît. 
Hikkha = aksa ( 3 5 , 1 ). 
akkliara (m., nt.)==aksara. 
akkhâta^âkhyâiSL (8&). 
akkhi ( nt. ) = aksi ( 1 1 , a , décl. 

sur ivïn, 170, a). 
i^ati, f., mauvais pas, erreur, 

hérésie (999, a). 
r^amâ = agamat (aor.). 
flgg«=agra(93, 1). 
flgiji = agni(79, 1). 
aggini=^ agni (79 in fine). 
aggha (m., nt.) = argha (79, 

(ûiganaj nt. , concupiscence , 
souillure, péché (i34, 7). 
ace- = aty- (87, 1). 

tiRAMMAIBB PÂLIE. 



accaii = arca ti (7a, a ) . 
acrayn = atyaya. 
accha = fksa ( 9 5 , a , 101, a ). 
acchaliy il demeure (907, a), 
accharâ =» apsarâs ( 1 ). 
accAt=»aksi, et cf. akkhù 
aechera = âçcarya ( 76 , et 

88, 6-). 
ajapâla^ m., n. pr. d'un arbre 

légendaire (33, i). 
ajja = adya (1 9 1 , 10). 
ajjh" = adhy- ( 87 , 1 ). 
ajjhalia = adhyàtman. 
fljD'Ao^f Aarrtli=* adhy-ava-strnâti 

anjati = anakti (aoB). 
aw^'a/tAa=*anjali-krt(cf. 95 , a , 

45, et S. 37 4, i), 
artnfl==anya (87). 
annatara, l'un ou l'autre, 

un quelconque, un (199, 

1, etc.). 
annâto=ajnâta (80). 
1 fl«Aa=artha(73). 



11 

mniMIHIB «ATIOXALC. 



163 



PRÉCIS DE GRAMMAIRE pAlIE. 



2 aWAa = astau (77). 

a^/Aâ=asthât. 

flX(Ai«aslhi(77, a), cf. akkhi. 

a/(Atto = âsthita (77, a). 

addha -= ardha ( 73 ). 

açnat;a»arnava. 

.oçAa (cp.) = -ahna (io4, 4). 

aiireka- (cp.), plus de. 

atUa (cf. I): nt., histoire du 
temps passé, légende sainte 
(i83, 1); loc, autrefois, 
au temps jadis ( 1 8 3 , a ). 

1 a((a = asta (77, 1). 

2 a^a «âtta. 

3 a(te- = âtma- (79, a). 
ottâseâtmâ (79, a). 

1 a<(Aa»atra (37 et 93, 3). 

2 û/rta — artha (73). 
ol^Ai^asti (77 et 900). 
atho (3i, 5) = *atha u. 
addasa > addasà » adarçat 

(39s, a). 

addha »».ardha (73). 

éuMAâsBadhvâ (96, 3). 

dddhàna (nt. refait sur Tacc. du 
précédent) »» /u2r/Aâ. 

a(2Ao (ace. âi8)»adhas. 

anucchamya, cf. chavi. 

anuUhubha (nt.) «= anustubh 
(45,4). 

anuUra (refait sur anu tïram), 
rive (i65, 1). 

anumattay adj. (refait sur anu 
mâtrâm, mais semble conta- 
miné du sens de anu), tout 
petit (â&6, 11). 



anuhmika^ adj., cf. loman. 
anta , m. , nt. : ekam — (écrit en 

un seul mot, 10&, 6, ne pas 

confondre avec ekantam)^ 

d'un côté, de côté, 
anto =antar (A 8). 
aniarahUd >= antarhita. 
atUarâya (m.), fin, mort 

(i34, 10), (cf. lat. tnteri" 

tus), 
aniaràrati= antarâyati (60, 1'). 
arUalikkha (nt.) = antariLsa 

(60, »•). 

apajiia^ nt., défaite (19a, a). 

— JI. 
apàruta^ adj. , ouvert (i 1 ^ )• 
apissu ( interrog. 1 a 8 ) =» api 

sma et api svid. 
apekkhà apekhâ = afeVsâ. 

W = apy{399' 0- 

1 appa-««alpa- (63, 6, etc.). 

2 appfl-=a-pra-(io5,3,etc.). 
appati' = a- praû- (93 , 4). 
appiccha^ adj. (cf. 1 appa et 

icchâ), très modéré dans ses 
désirs, austère, ascète. 

appiia «= arpita (79, 4'). 

opptyfl = apriya (93, 4). 

apphuttha «= asprsla (78). 

aitMyAa == âv^hya (1 4, aB, 3, 
et 91). 

ahhha (m., nt.)«»abhra (93, 

M- 

ahhhuggaia «== abhy-ud-gata 

(86). 
oÂ^Auto »= adbhuta (70, a). 



LEXIQUE PÂLI-SANSCRIT 
abhabba ^^ ébhavya (90). 



163 



aftiate^^amrta (95, a). 
amba (â35) >» âmra. 
om^'i^ — > amia (9&)- 
ambho (interjeciioD), en vérité ! 

oh! (i5o, 7) cf. bho. 
ammâ <» ambâ (69, 3). 
offiAa* = açma- ( 83 , 1 ). 
aya9a(d6i,i&)»»ayas(&59 A). 
i^ra »-ârya (11 4). 
ayya==ârya(88,9*). 
arama (nt.)«»araaya. 
oraAa (etc.) = arha (etc.), 

{67. «)• 

ar^a — ârya (88, 1"). 

aUd — ârdra (93, 3). 

avyàpajijha{éiYmo\oQie obscure, 
forme en tout cas très 
contaminée, 39, 5), adj., 
exempt d'accident, de souf- 
france, etc. 

asofiivâsa, adj., t. t., privé de 
cohabitation, exclu de la 
communauté religieuse 
(i5o, 7)- 

asayha — asahya (91)- 

a«itt«-açîti (i90, 6). 

asmimàna^ m., 39, 5. 

1 aê»a » açva (98). 

2 (ma -^ asya (gén.). 

3 assa = *a8yàt (960). 
Msava =» âçrava. 

eu^ = açru (93, 6). 
aha (nt.)=»ahan. 
aAiMt=ahârsï(. 
aAtt»=abhût. 



âkàsa = âkaça (918). 
âhhàia = ^VYvjhià (86). 
àdavika =^ âtarika (56 , 1*). 
âfavi «« âtavî ( 1 9 1 , 11). 
â9âpen*(-<t), 69 et 1 13. 
àtumâ «^ âtmâ (67 , 1 ). 
àdicca = âditya (87). 
âdiyati >=» âdriyate (318). 
âduj àdo, i55, 3. 
ànubhàva =» anubhâva. 
àma (interjection), certes, oui 

(^99' »)• 
âyoëmà ( 9 9 , « âgé ») , terme de 

vénération et de politesse 

envers un prêtre. 
âroceti = ârocayati (65, 1 ) . 
àvudha = âyudha (â 1). 
âvuso (4i et i33, 1). 
âsava »» âsrava. 
âsi = âsît (999). 
àha, âhuj àhutfi (&8, 9A0). 

ikka^=X^sdi (-25, 9, et toi, 1). 

xkkhaù^=^\]Lshie. 

itiigha^ interjection (i9i, 9). 

îcc-= ity (87^ 1). 

icchati ( 207 , a , et 911). 

ijjati ^^ ijyaie (909, «). 

tn/ati «» riijate (pour la forme 
et)»>ingati (pour le sens, 
par contamination). 

ina = fna (95, 1). 

itihaita, nt. (= *itthâ-tva «le 
fait d'être ainsi n) , ia condi- 
tion actuelle, l'existence en 
ce monde-ci (3oo, k6). 



16& 



PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 



upaniêâ (»=upanisad, cf. &5 , 3), 
cause, secret (^17» 6). 

tt^ar6part»uparyupari (pléo- 
nasme d'accumulation). 

upâhanâ (f*) =^ upânah (cf. 
45, A). 

uposalha = upavasatha (116). 

tippa&i>»utpala ( 3 6 , et 7 , 3 ). 

tippâda =» utpâda ( 70 , 3). 

tiÂ&tnaya = udvinaya (96, 9). 

ti^&Aâ = ûrdhva (96, 3). 

ubhayaUha « ubhayatra. 

uhho=uhhdin (187, 9). 

uyyâna=» udyâna (87, 3). 

uyyoga = udyoga (87, 3 ). 

usabha^ â5, 3 : usabhor^ 
i65, 10, cf. 5i-5s. 

usu (m., f.) = isu (90). 

tMxôva =» avaçyâya (par conta- 
mination de * ud- ?). 

tM»tt&A»==autsukya(a9, s). 

ftpai4i=»upadhi(cf. i&, &). 

ekacca^ un, un certain : pi. 

ekaccCf quelques-uns (s99)- 
etôit«a=»etâdrça (iso, 7). 
etta (19&, 8), ettaka (â6o), 

adj., si grand (admiratif)^^^, 
eUha^^ditraL (97), là (182, 6), 
edisa = ldiçSi (99, a). 
citto, ppe, allant (967). 
erisa^edisa (58, 3'). 
esa=«esa (61, 9, et 139). 

(') Le mi'=t'iik?i^ qui précède est un msc. abusivement employé en foncHon de 
nomin.-acc. sg. nt. — En 998, le sens est trai nombreux». 



tttAf»strI (67, &). 
itv=iiY (4o, 9). 
ida{^&,k') = idha. 
idha=^ iha «ici» (57, 3). 
t}u2aBaindra(69, 1, et «93, 3). 
tritvija =* rtvij (95,4, et 

45, 4). 
tru (f.)«rc (95, 4, et 45, 1). 
tsi =Xsi [ab 9 1, et 61, 9). 
t!Mara»»îçvara (9 1). 
mariya =» aiçvarya (99, 9 , et 

88, 4-). 
iMâssîrsyâ (91, io3). 
rnera «= aiçvarya (99, 9, et 

88. 4-). 

ȉ, f., timon de charrue 
(io4, i3). 

nkkâ'==xMk (74). 

ucaaj^^^ uccâ, cf. 45, 5. 

ucchu «« iksu (90). 

a;a = rju (95, 3). 

uithâna s» utthâna (77, 9 ). 

tf/âra »udâra (55, 9*). 

un4a«uçça (83, 9). 

uiu = ftu (95, 3). 

uttarûy opar., cf. i85 : vijaya-y 
cp., n. pr., la Victorieuse 
(trompe d'Indra, 960). 

udda^udrai (93, 3). 

uJdha <= ûrdhva (96, 3). 

udriyaifa (nt. 960) = * ud- 
drîyana, et cf. 1 DAR. 



LEXIQUE pAlI-SANSCRIT. 



e$aU-é^ti{l 1$). 
e&tirt, il ira(âii3). 

(^- = ava- (i 16). 
ogAa«attgha (â6 et 35). 

1 ottha (in.)=»ostha (93, 9). 

2 ofiha (m.)»ustra (93, 9). 
olârika -=» audârika. 

odaka (ni. <= audaka), eau 

{99, 9, et 935). 
ùpamma » aupamya (96, A). 
ora«»avara(ii6). 
on^Aa-=aYaruhya(9i et 1 16). 
otoi&a a» ausadha (96, 4). 

ibiec^a9uia»kâtyâyaiia, m., n. 

pr. d'un grammairien (t 5). 

^rAa^=: kacchapa « kaçyapa 

(87. «)• 

J»illAa«=kr8(a (95, 9 et 93, 9). 
kaddhati=ibTSB.\:\ (cf. 56, i**). 
I»iifia(m.)«karna(89). 
j»nAa =» kf sna (95, 9, et 83, 9). 
Aato=»krta (95, 9). 
iat(a&ia «s kartavya (980). 
iattâ=»kartâ (178, 9). 
&al(ttj?t =^ kartum (99 0). 
kaUha (999, 3) ==: *katra, 

où? 
^t^^krtvâ (983). 
Aaiu/a/i = krandati(9 99, 1). 
kappa = kalpa ( 7 A ). 
^I^na^kalpati (7 A). 
kappiya = kaipya (8 5-8 G). 
Â:aMa = kâYya (90). 
AouM/t = kramate (93). 



165 

kamma (nt.)» karma (89, et 
cf. 169). 

kamm{Z\^ 8, et cf. 170). 

kayakkaya (nt. , 189,6), achat 
et achat, trafic (par répéti- 
tion d'un dér. de KRi). 

kayira (nt., 961, 5)«=kârya. 

^tf-afe»kriyate (ni). 

AM^trâ«=kuryât(88, 9). 

iayyâ»kuryàt (88, 9). 

ilMirtyâ«»kuryât (88, 9). 

ifcarfyalt»kriyate (1 lA). 

ifcaroiUt =»kurvanti (9o3). 

kalala[nt, 969), boue. 

kabra (m. , 998)» karîra. 

kaUa (3oo) — kalya (89) : 
/witt«- (299, 4)=- prâpta-, 
agréé, approuvé. 

&a^/^»kalyâça (89). 

kasati » kf^ti, et cf. kan. 

kasàva »=> kasâya. 

kasi^^ kfsi (95, 9, et 61, 9). 

kassaka =» karsaka (io3). 

AoMopa = kâçyapa (87, 9). 

À»/a&fra»kartavya (980). 

kàlatii => kartum (290). 

kàbya = kâvya (90). 

^rana (=kârana, nt., ce cause ri) , 
événement, circonstance 
(935). 

kâla^ m., dans la locution 
kàlani KAR, «((aire son 
temps, mourir 7» (i35, 3). 

kâlakata (= kâlakrla) et kâlaffi'- 
kata (cf. le précédent), 
mort, défunt. 



166 



PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 



IcdiôM «- kâsâya. 

kàhati, kàhitt^ kàhui^ il fera 

(a/i3). 
kieca ^ kftya (aS, s, et 

^79)- 
Idccha — krcchra ( n 5 , i). 

kmcana (« kiqi cana, maiB 
devenu substantif), nt., at- 
tachement au monde, souil- 
lure morale (aSi, k). 

kincàpi (=*kiip ca api), quoi- 
que, encore que (2999 s)* 

kinâti » krînâti (âoÀ). 

kima « kinva (95). 

fam — kirti (73). 

kipilla (m.)»*pipîla (55). 

kibbisa (nt.) =»kilvisa (97). 

kimatlhaifi (a 35) : dans quel 
but ? dans quelle intention ? 
à quel propos? pourquoi? 

*tra = kila (60, 3'). 

fc'rjyfl — kriyâ (93-93), 

kilittha — kliçta (77 et 94). 

/;î/a»krî4â (9, 1, et 93). 

kukkulay kukkula^ m., cendre 
chaude (â6â). 

/i:My*Aa/t = krudhyati (87). 

ku'jja « ku^ya. 

kuto (=— kutas), comment? 
( négation exclamalive «299, 

0- 

kuddha » kruddha. 
kubbatey il fait (qo3). 



kurute = kurute (abS). 
kusala = kuçala (61, s). 
kusinàrâ (f.)= kuçînagara. 
kuâta »» kusîda (56, 9*). 
kuhinci («-*kuha cit), quelque 

part, n'importe où. 
WAa » krodha (93, 1). 
^a^t = kroçati; avec â-, akko- 

«o/t (93, i,et cf. 5&). 
kosalla =» kauçalya ( 1 5 , 1 , 

36, 4, et 89). 
fo<:AM» = ko(4a). 

khajja » khâdya (87). 

khaça = ksana (101, 3). 

-Mato =» *-skrta (399, 1). 

khatliya »> ksatriya (93, 3, et 
101). 

kliatlU'- == kftu- (191). 

khanti^^ ksânti ( 1 4 et 101). 

AAaiuMa =>skandha (75). 

khamah (» kçamati, 1 i , mais 
sens pass. 399)9 il est ap- 
prouvé, agréé, adopté. 

khaya «^ kçaya (toi). 

khalati =» skhalati (75). 

* khâti = khyâti (194, 8). 

khâyùa =>khâdita (58, 3*). 

Mûi{^â = krî4à (93, 1). 

-Ml'to = -skrtaîi)(346, 8). 

khipati =» ksipati ( i o 1 ). 

khtppa = kçipra (93, 4, et 
101). 



^^^ Suivant la règle générale, on attendrait -khata (cf. ce mot), etHûa répondrait 
à sk. ksita, qui ferait aussi le sens; mais le parallélisme obligé de vinuf^khàra impose 
-skrta. 



LEXIQUE PALI-SANSCRIT. 



167 



ilr^^ = ksîna (loi). 
khtyaU'=^ ksïyate ( i o i ). 
JtAtra =» ksîra (lOi). 
kMla (m.) = Aîfa « kila 

(56, 3-). 
i^-khaiu(ti5). 
iAii£fa = kubja(56, 3*). 
kkudda = ksuàTei (^^^)- 
khujH <c * khutr- < * khuik — 

ksudb (i90, 8). 
/;Aura »ksura (loi). 
khurappa « ksurapra. 
khela = kheta (56, i% et 

M^to = ksetra ( i o t ). 
kkema=^]Lsema (loi). 
A-Ao==khalu (i t5). 
khv = Mil = khalu ( 4 9 ). 

gacehati = gacchati (907, a ). 
ganhali = grhnanti (197, 3 ). 
ganA^ft = grhnâti (aoi). 
gKilto=gâtra (98, 3). 
gadrabha == gardabha (i83, 

3). 
g»iUAa = granlha (98, 1). 

ganthad = granthati (98, 

gviiu/A/ifrfra^'gandharva (72,6). 
gabbhara «= gahvara (67, 

')■ . . 

*gamaU, il va, cf. aor. aganiâsi 

(560).— GAM. 
gwmmfl«=-gamya (^877). 
garflAflft = garhati (67, 9). 
garM==guru (îi2, 1). 



goAa (m., ni.) « grha (95, 

>)• 

^aAe<m=grhîtva (97). 

^ma«=grâina (93, 1). 

gàmtM (décl., 170, &). 

gârayha (977)9 cf. garahaù. 

gàrava (m.)»» gaurava (mais 
refait sur garu), 

^âAa=>grâha (98, 1). 

grâAett»grâhayati(93, 1). 

gii^a =s grîçma (83, 9). 

gïm«agm(37). 

^ViiAa«=grïsma (83, 9). 

^WMaja — girivraja (98, 6). 

g^'toia^^giâna (67, 1). 

gî»â=grivâ(93, 1). 

gTi/a=gu4a (9 et 998). 

guniitha^ guniyOy i85 , A*. 

gutla^ gupta (70, 3). 

gumba « gulma. 

go (décl. i64). 

goiama =» gautama ( 9 6 , & ). 

go/to = golra(98, 1). 

golrabhû (décL, 170, 4). 

gopeti = gopayati (1 1 3 ). 

gomtka = -gomika (dér. ré- 
gulier de gomin). 

ghara (m., nt.) = grha (trans- 
fert d'aspiration). 

gharam-esî, cp. , qui désire la 
maison , sédentaire , casanier, 
solitaire (t9i, 8). 

ghâ7ia = ghrâna (98, 1). 

ghâtayati, cf. sk. H AN. 

ghâyatif pr. de GHRA. 



168 



PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

ce == cet : yan —, 1 86. 



ea = ca^^l 

cakka = cakra ( 98 , 1). 

cakkhu [ni.) = caksus(i49, toi 

et 176) : d'où 
cakkhumâ (» caksusmân), qui 

voit clair, voyant, sage. 
eaxikaimUx = cankramati ( ^ 1 0). 
caecara (nt.)==catvara (96, 1). 
cajati ==: tyajati (87). 
cajjati = tyajyate (87). 
eancalaii ( 9 1 0). 
catta = tyakla (278, 3). 
eaUâro «= catvâras ( 96 , 1). 
caUâbsa cattàhsatii = catvâri- 

ipçat (60, a'). 
catturfi = tyaktum (290). 
'Canatfi^ cana (63, 3). 
cania «» candra (93, 3). 
candimà (m.) = candramâs 

(tS). 
camma (nt.) = carma (89 et 

169). 
canyâ = caryâ (88 , i'). 
cavaii = cyavati (86). 
c^a«tyâga(87). 
câreii = cârayati (i 1 3). 
cmwa = cïrna (89). 
dnnii = cinoli (909). 
mnieli = ciiitaj ati ( 1 1 3). 
cunna = cùrna (89). 
cuta^^^ = cyuiix [86). 
cti//a=ksudra(93, 3, et 1 1 , a). 



cha = sat ( 45 , et 6 1 , a). 
chtdca (nt. ) = çakrt (61, 1). 
cAa/=--sat (45). 
chana (m.) = ksana (1 1 , 9 ). 
châtia = chattra (98,3). 
chabbaggiya = sadvargiya. 
(^m = ksamâ(ioi, a). 
cAat?a/rfl(m.)=*çavaka(6i, 1). 
ehàdeù == châdayati ( 1 1 3). 
cA«pa = çâva(56, 9%et 61, 1). 
cAy/a/i = chidyate (309, a). 
chidda = chidra (98, 3). 
chindati = chinatti ( 9 5 ). 
chuddha = ksudra (98, 3, et 

101,9). 
chetvâ = chettvâ (986,9). 

jaggati = *jâgrati , pour jâgarti, 

cf. 198. 
jahgatnali (910). 
jaccà (instrum.)=jâtyâ (87). 
jannuka (nt. dér.) = jânu. 

1 jamma (nt.) = janma 
(81 et 169). 

2 jamma = jâlma (89). 
jalati = jvalati (95). 
jahâti = jahâti (901). 
jâgarati == jâgarti (cf. 67). 
*jôna, ppe pr. moy. de jânâii 

(968, 5-). 



l'î Ce pelit root n'est pns toujours une «impie conjonction copulalivc : il prend 
souvent une valeur plus forte, soit efcarr (agi), i), ou môme (par confusion avecw?) 
ffsi» (3oo, 38, où il so peut toutefois que «rsi» soit sous-on tendu). 

''J Exarlement, la euti est le iakhkana de la mort. 



LEXIOUE PALI-SANSCRIT. 



169 



jânissâmi (^sg. % fut. dejânàmif 
cf. 3o4), j'y songerai 9 nous 
verrons, etc. (formule dila- 
toire, a35). 

jàyali = jâyate ( 1 9 5 ). 

jàb=^jdll (ou jvâiî). 

jiriJia = jihma (83, &). 

jinna ^==' jirm (82). 

ytla(ot., cf. JI), victoire; apa- 
(id.), défaite : 19&, a. 

jinâti (qo4, 217). — JYÂ. 

jimha = jihma (83). 

jiw*â = jihvâ(99). 

junhà = jyotsnâ (83, 3). — 
DYUT. 

^t^;=dyûtvâ (286). 

juhmU =» jubvati ( â 1 ). 

jefthayjeyyOj i85, 4'. 

jotaii = dyotati. — DYUT. 



= dhyâna(87). 
jhàyaii = dhyâyati (87). 
yAâyi == dhyâyî (87). 

natta = jnâtra (93,8). 
«flm = jnapti (70, 3). 
mivâ =jnâlvâ (a 86). 
i!â(ii=jnâta (80). 
nàtaka ( dér. du précédent ,260), 

parent, cf. nâti. 
nâa =jnâti (80). 
hâturfi = jnâtum (290). 
nâ/ia^jnâna (80). 
mya = nyâya (87 ). 
neva==e\VL (107). 
-mu = "Una (18) = -jna. 



thaim = sthitvâ(286). 
thapapeti^ caus. de caus. ( 2 1 4). 
thapayati{ib, 6):>/^ie(t(935) 

^= sthâpayati. 
thambha ^ stambha (77). 
thahati, pr. thématique de STH A 

(cf. 198) : aor. atthahi thaki 

(pati-.akb). 
thâti, pr. radical de STHÂ 

(201). 
thàtuffi = slhatum ( 77 ). 
thâna ^- sthâna (77). 
tlWtnaso (=» *sthânaça8, et cf. 

sthâne), h propos, comme 

il faut, tout naturellement, 

nécessairement (182, 11). 
fhâpapetiy caus. de caus. ( 2 1 4 ). 
thâpeti = sthâpayati (1 1 3 ). 
/Aài'=a8thiti(77). 

dafflêa =^ damça (55, a"*). 
doioti = daçati (55, a*). 
dahaii =^ dahati (55, a*). 
iiaAa = dâha(55, a*). 

takkara = tatkara (70, a). 
taca (m.) = tvac (cf. 45, 4). 
tacchaka » taksaka (101, a ). 
tonAâ = trsnâ(25, a, et 83, a). 
tatiya = trtïya (20, 1). 
lato (=tatas), ensuite décela, 
à cause de cela (1 20, 8). 

1 /fl^to«=takta(ii8). 

2 <a/to = tapta (118). 
to<tAa = tatra(ii8). 
talva (nt.)= tattva(ii8). 



PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 



170 

tanonlt =» tanvanti ( 9 o 3 ). 
tappati » tapyate (86). 
tama tamo (nt. ) »» tamas. 
tanJpa =iâmra(93, 4). 
tayo =*trayas (98 , 3). 
/araAi>» tarhi (67, a). 
totaii»tra8ati(93, 3). 
I^ii^^=: tpsnâ (cf, 67). 
tahoffij tahitfi^ adv., là, en cet 

endroit (189, 7, et cf. kuha 

>itt&»|i,etc.). 
tâiia«».trâna(93, 3). 
lôilt — tâdrk(95, i,et &&). 
lôi^ÎM « tâdrça (qo, 1). 
tâlisa « catvâriqiçat (188). 
l/h)a «-*tâYat(&5). 
(i-iti(37). 
a-==tri-(93, 3). 
tikicchati » ciidtsati (su)* 
likicchâ = cikitsà (55, i'). 
titthati «= tisthati (77 et ao 1). 
tina =.trnft (9 5, 1). 
Itniin^tirna (89). 
tintfaifi >» * trinâip ( 1 & et 

'.87). 

tiiikkhati — titiksate (101). 
ti'(tAa»-tîrtha(9i). 
a6&a==>tivra(93, 5), 
ttmim (nt. ) <=» tamisra (18). 
tiriyatfi — tiryak (45, 6). 
(nj-«-trH(4o, 1). 
ffm «-irini (98, 3). 
nAa «iryaha (Ao, 1). 
tuttha =»tusta(77). 
tunlii = iûsnîm (83 , 3). 
tumhe (iÂ7)i pi. de 



<ictMi9i==:= tvam (96, 1). 
temeti »« * temayati (1 13)« 
-fto (nt.) =-t>ra (96, i)- 
/y=te(4i). 

thandila == sthan^ila (77). 
^tharati^ cf. ajjhoUharati et 

STAR. 
tAoia (nt. ) =» sthaia (77)» 
tAî=stri(67, 4). 
tAu<t «=> stuti (77). 
(Aûpa = stûpa (77). 
ihera = sthavira (77, 1 17). 

daka ( nt. ) = udaka (37). 
dakUiinâ =» daksinâ (101). ^ 
iajjati^ pr. thématique de DA 

(=*dadyati, 198). 
dajjà =«» dadyât (189, 9). 
datthurfi = drastum (990). 
daddha » dagdha (55 et 70). 
dalha « dr^ha (96, 1). — 

DARH. 
dadâti = dadâti (901). 
daddallaù^^' jâjvalyata (910). 

1 diiiito(m.)=: dant(&5, &). 

2 danta «=dânta(i4). 

dabba (m.) ==darbha (56, A"). 
dameii »> damayati ( 1 i 3 ). 
(/nmmt = *dadmi (901). 
dava = drava (93,8). 
(//»sa<t=»dâsyati. 
dassana = darçana (io3). 
dassivà -= darçivân ( 1 o 3 ). 
(iâ/ii* => idânîm (37, a). 
dama (nt)=- dama (169). 



LEXIQUE PALl-SANSCRlT. 



171 



dàra (m.), dârâ (f.), cf. dârâs, 

épouse (19&, 6). 
tàru^cL 170, 9-3)««dâru. 
dicehati^^ ditsati (^ 1 1)- 

1 i^^Ma — dista(77). 

2 £/ûfAâ=»*dr§ta(9 5, 1). 

3 Jiftha^^ dwiçiB (^6, st). 
<fi^'» d|?(i (â6i, 11). 
dùma^ vbl de DA, 976, 1. 
àmnadàna, cp., le don donné, 

libéralité, charité ( s 1 8, etc.). 
i/t/Wa »? dvipada (96, 9). 
dippaù «« dîpyati (86). 
(2Â6ii — divya (90). 
dibhati = dîvyati (90 et 907). 
dnfoddha « dvyardha. 
dwa, m., ciel (16/1). 
£và, adv., de jour (•» divâ). 
disa^ m., ennemi (96, 9). 
i»a<} = diçati (61, 1). 
<£!9â^=^diç(&5, 4). 
jûm = drstvâ(96, 1, et 986). 
dissati => dfçyate (9 5, 1, et 

86). 
digha « dirgha (79, 1). 
àpa (m., nt.) «-^ dvîpa (96, 

>). 

Ajw = dvîpi (96, 9). 
Âyaii = dfyate (909). 
dukkaia = duçk^ta ( 76 ). 
duggaii^^ durgati (79 , 1). 
duccarita = duçcarita (76). 
duttha = dusta (77). 
dutîya = dvitîya. ^ 

0) Le cp. dér. êodevaka , à la snilc de 
des] dieux». 



«ftuMifta » durdina ( 7 9 , 3). 
^uiU%a=»dugdha(70, «). 
dunnaya «> durnaya (89). 
dumtnedha «= durmedha (89). 
duve = dye (96, a, et 187), 
duêsatt^ dusyati (61 et 86). 
dûrakkha »» dûraksya. 
(/tMayaa = dùsayati (cf. 9 3 A). 
detiy il donne (1999 3). 
deva (» deva) : un dieu^^^; le 
ciel (39, &, i65, 1, etc.). 

1 (&wa^= doça (61, 9). 

2 dosa » dvesa (111,1). 
dosinâ = jyotsnâ (55, i% et 

cf. 67 et 83, 3). — DYUT. 



\eti » dhvamsayati (96, 

3, et 11 3). 
dhaja »> dhvaja (96 , 3). 
^mma = dharma (89). 
dhâvalt «• 1 dhâvati. 
(jAût»dhrti(9 5, 1). 
dhîyyate «> dhîyate (209). 
ibf=.^i»dhik(/i5). 
dhm = du}àiâ{iSi). 
dhlyali « dhîyate (309). 
dhoia = dhauta (96, &), et cf. 

dhovatù 
dhana (»dhâvanade2DHÂV?): 

le cp., en 961, tk, signifie 

(c grand pécheur 7). 
dhorayha (m. ) «« ^dhavrayha =* 

""dharvayha^* DHAR-VAH- 

ya , béte de somme. 

hka (3i, i-« ), tignilio et avec les [mondes 



172 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 

dhovati ^ 2 dhâvaii. 






nibbàii =» nirvâti (97). 

niUâna = nirvana (t 1 8). 

nihhiuha « nirviçta (97). 

mbbiâati = nirviçaii. 

ntbbuta, vb! irrégulier de nibbàii 
(i65,«,el cf. 18). 

niya « nija » nija (58 , 1*). 

nisêaya (m.) = *niçraya, sup- 
port, attache (917, 7); 
cf. 

nisiita » niçrita (93,6). 

ntUthuhati = niffhubhaû. 

nûna («» nûnam), certes, je 
suppose, j aime à le croire. 

netta «=» netra ( 93 , 3 ). 

nelUka ( »= * naitrika ) , m. , 
ouvrier qui creuse des ca- 
naux d'irrigation (3i, 3). 

nAâitâ =» snâna (83, 3). 

1 pa = pra(93, 4). 

2 pa{fi^S)=peyyàla. 
pakâseti = prakâçayati. 
pahka — pakva ( 9 5 ). 
pakkama »> prakrama (93). 
pakkha >= paksa (101,9). 
pagabbha =» pragalbha ( 7 A )• 
pacc^ = praty- (87, 1). 
paccati == pacyate (86). 
paccanta = pratyanta (87, 1). 
paccha «= paksa ( 1 1 , a ). 
pacchato -= pacchâ (i53, 1) = 

paçcât (75). 
/wi;Vî = prajâ(93, U). 

(*) I^es boiiddiiîsUR, plus que tous autres Hindous, se plaisent k joagler avec des 
nombres qui défient riroagination. 



na- , se compose comme a-, avec 
le même sens, v. g. 1 9A , 6, 
et 3&5. 

iui^ = enam(i&o). 

nakkhaitha = naksatra (93 et 
101). 

m^ga=.nagna(79, 1). 

nahgara ^^ nagara (109). 

nai^gtUa ^^ lângala (60, 3*). 

iiacca = nâtya(87). 

najjâ =« nadyâ (instr. 87 ). 

iMrt/Afl == nasta ( 7 7 ). 

nafmndâ »« nanândâ (181). 

namoBnUi = namasyati (86). 

myhati »= nabyaii (91 et 
207). 

narâsabha =^ nararsabha (35). 

miAâiui»snâna(83, 3). 

ruJiuta (nt., cf. sk. ayuta? S. 
176, a), nombre représenté 
par 1 suivi de !i8 zéros (^). 

itâma(nt.)» nâma(i69). 

iiâtMî»nau (45, 4, et i64). 

nikkesa =» niçkeça (75). 

nikkha == niska (75). 

ntggaAîto(6 et gS, i). 

nigrodha = nyagrodba (t 1 0). 

niccfl = nîtya(87). 

niuhubhati ^ nisthivati. 

niddàna = * nirdâna (73,3). 

ninna >= nimna (81). 

nipphala = nisphala (78). 



LEXIQUE PÂLI-SANSCRIT. 



173 



pajàpaR (cf. prajâpati), f, 
épouse (ma, a). 

pajjati = padyate (87) : m-, 
caus. (â&5), déposer, re- 
mettre, faire rentrera domi- 
cile. 

pâma «== prajna (80). 

pamiaUa^== *prajnâpta, vbl du 
caus. de JNA. 

pannâ = prajnâ (80). 

panha = praçna (83, 1). 

pati = prati (98, à, et cf. 

'73), 

pafkama » prathama (190). 

paihatn «= p^tbivî ( a 5, a ). 

paffkàya =» prasthâya (77, a ). 

paçUa (<= pranita), adj., ex- 
cellent, exquis, très goûté. 

panditaj m., t. t.^ converti, 
adepte de la doctrine boud* 
dhique. 

1 ;Mmmi«=parna (8a)* 

2 pcama == panca (69, a). 

1 pad (m.)»» pati. 

2 ;Mia» prati (98, 4). 

1 /Mi/(a=»*pâtra(i&et93, 3). 

2 pa(la= prâpta (70 et 373). 

3 patta ^ paptat (aa5, 3). 
patù^=^ prâpti (1 a 1 , 6). 
paUuffi «» prâptum (390). 
^/tvîsr*prâptvâ (a86, a). 
palha (» patha) , m. , chemin. 
paUhayati »> prârthayati. 
padutna »» padma (67, 1). 
padesa = pradeça (63 , 8). 
padoêa^ pradoça. 




la 



et 



""^^^^aJ 



pana «^ punar (aa et liS). 

panna = panca (69, a). 

pappoli'^ prâpnoti ( 79). 

pafr&o/a^t -= pravrajati (98,5). 

pabbaia=^ parvata (97). 

pamâda »» pramâda (98 , &). 

pariddava (== paridrava, mais 

sens influencé peut-être par r^AJ /[T^ 
celui de paridevanà)^ m. ^ ^S^ fp ^S^ ^ 
lamentation (19^, 7). fiJ^'^'' 

paribbàja » parivrâja (98, 5). 

/Hinyat^a = paryâpta. 

parijfeêati = pari-eMli, 

pariyosâna = paryavasàna. 

pari$à = parisad (&5, 3). 

palâta^ vbl, enfîii, mis en fuite, 
cf. ^/If^att (a6o). 

palàyati (a6o) : caus. (a6a). 

j9/i/en^paraiti (a 6, a% et 60, 

pallahka « paryanka (88 , S*"). 
pallala (nt.) « palvala (97). 
pavatta « pravftta ( a 5, a). 
pavatU == prav^tti ( a5, a). 
paveni (= praveni, «tresse, 

série n , etc. ) , f. , patrimoine , 

biens héréditaires (i65, 7). 
posant = praçamsâ. 
pasâda («= prasâda), t. t. 

foi. ^ 

pasuta = prasita. — SA. 
passa (m., nt.) = pârçva. 
passait =« paçyati (86 

ao7). 
pahûta =^ prabhûta (67, 3). 
pâkata *» prakata. 



174 



PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 



pâcana »> prâjana, cf. 
pàceti'^pàjeit (56, a') — * prâ- 

jayati «il mène ff. 
pàU = pàU[i et 56, i"). 
pana >=sprâna (gS, &). 
pànt'=ipdLni. 
para = prânï (prânin). 
pàtaràsa » prâtarâça. 
pàtu = prâdur (48 et 56, a"). 
pâto^^ prâtar(48). 
pâptiiiâ»pâpmâ(67, i). 
pàpunâti = pàpunoti= prâpnoti 

(79, aoa, 9o4, 1269). 
pàràjika (cf. |>arâ et AJ), adj., 

1. 1. , méritant expulsion (de 

la communauté ) , passible 

d'excommunication (1 5o, 7). 
pàrtUa (vbl = pravrta, et cf. 

1 la), couvert (i83, 4). 
pârupali (formation caus. sur le 

précédent), il couvre. 
pâli (== pâli , R ligne , rangée v ), 

f. : ligne d'écriture; texte 

sacré; pâli (1 -a). 
pàBoqua = prâçamsa. 
pàêàdika «» 
^, = api(37). 
pittha (nt.) «= prst^a (a 5, 1, et 

77); ahl.ptUhitOy cf. 
pttjhî (f. ) = pH(f^^ ( a 6 o ). 
piti- pitu- = pitr- (180). 
;wya = priya(93,4). 
pivati ^^pibati == pibati ( a o 1 ). 
ptfca = pî^ayati ( 9 et 1 1 3 ). 
|?ïtt«priti(3i et 93, 4). 
pid = pïtî (dér. de pita, a 1). 



pucchati « pf ccbati ( a 5, 3, et 

307, a). 
puma » punya (87). 

1 piittÀa = pu8ta(77). 

2 ;ml(Aa»pr8ta(a5, 3). 
putta = putra (93, 3). 
ptUtimà (171)9 adj. , qui a un ou 

des fils [puUa). 

puthu == puthag = pfthak (a 5 , 
3, et 45, a). 

puthuvi » prthivi ( a5, 3). 

puna » punar (48). 

punaifi = punar (cf. 38). 

punad « punar (5a , 1). 

punadivase (loc), quand il fit 
de nouveau jour » le lende- 
main (a 18). 

;miiar>/nmâ(48 et 5a). 

puppha «= puspa (78). 

pubba =» pûrva (1 4 et 97): loc. , 
auparavant, dans une exis- 
tence antérieure. 

|7tt&ia9Aa<» pûrvâhna. 

puma [décL^ t68, 4). 

puratihima [ci. purastât, dér. de 
puras), adj., oriental. 

purim «» punua = purusa ( a a 
et 61, a). 

pure = puras (5o, a) : avant 
que > de peur que (399, 

ptUilaiâ , cocculus cordifolius , 
sorte de liane en broussaiUe. 
pûreû = purayati. — 1 PAR. 
pe(i65)»peyyâla. 
pecca = pretya ( a 5 8 ). 



LEXIQUE PALIrSANSCRIT. 



175 



peta = prêta (et cf. vastu ) , mort, 
revenant. — I. 

peyyàla^ nt. : ce mot, de dou- 
teuse origine {=* paryâya?), 
équivaut à notre ce etc. t» et 
tient lieu des fastidieuses re- 
dites qui émaillent partout 
les écrits bouddhiques; cf. 
2pQ^peeila. 

pe$eti-= presayati. — 2 IÇ. 

jN^iUAara ==puskara (cf. 39, a). 

poiheti = sphotayati (56, &% 
78, 55, et transfert d'aspi- 
ration). 

j7orûa = puniça(99, s). 

posa »» purufa (1 1 &). 



spandana(78). 
pharoMU «=» paraçu (56^ 3*). 
pharuêa = parusa (56, 3"). 
pAa/tto = palita(56,3'). 
phoMa «» sparça ( 78 et 1 o3 ). 
phasêukà phàsukâ =» pârçukâ 

(56 et io3). 
phtttfha » sprsta ( 9 5^ 3 , etc. ). 
phumta -« puspita ( 78 ). 

bandhati => badhnâti (s o 5 ). 
io/a =:bala :(t82, ia)force> 

nourriture, aumône? ou bien 

pour bail => bali ? 
iâ-==dvâ-(96, 9). 
hàrânati s= vârânasî. 
hâhaii --= bâdhati ( 5 7^ â ). 
bujjhati =» budhyati (87). 



budbuda (70, 



huhhulaha 

»)• 

-heia = -veda ( i4 5, 1). 

6raAâ = birban(95, à). 

6raAmâ (décl. 167). 

hruvij sg. 3 aor. de irlUt. 

^/i = brute (199, 1). 

brûhayaii » bf^ihayati (r>tt, 
a 5, 3, et allongé par com- 
pensation du m, 108). 

bhagavâ [déd. 171 sq.). 
&Ai^ga»>bhagna(79 et 975). 
bhanjati =^ bhanakti ( 9 o5 ). 
bhane (sg. 1 moy. de bhanaii 

« bhanati), dis-je (exclama- 

tif). 
bhata (etc.) » bhrta (etc.). 
bhaUa » bhakta (70, 1). 
bhadanUi^iofi^ et cf. i33, a). 
bhadda = bhadra = bhadra. 
bhania — bhrânta. — BHRAM. 
bhante, 106, et i33, 9. 
bhabba = bhavya (90). 
bhamara =bhramara (93, &). 
bhariyâ =» bhâryâ (88, i*). 
bhavafii [àécl. ^ 173, 1). 
bhassati »« bhraçyate : aon 

abhasn bha9si(^ai8). 
bhassara « bhâsvara ( 98 ). 
bhàtà[àéd. i8o) = bhrâtâ. 
bhôli" bhâtu- = bhrâtf- (180). 
bhàsati =^ bhâsati (61, a ). 
6Aâ9â = bhâ8â. 
bhàseti »> bhâsayati ( 1 1 3 ). 



176 



PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 



ti. 
bhikçu 



101 et 



bhikkhu «= 
167, fi). 
hhindaii = bhinatti ( a 5 ). 
hhiyyo « bhûyas ( a 3 ). 
&Alyo =» bhûyas ( 9 3 ). 
bhunjali ( 3 5 , déjà sk. ). 

1 &Au/t;â = bhûtvâ (i4). 

2 iAtt(!w==bhuktvâ (70, 96). 
bhusa =bhrça (96, 3, et 61, 

1 iAû(f.)«bha(décL i63). 

2 iAô(f.)-=bhrû{93, 4). 
hhesajja <= bhaisajya ( a 6 , fi ). 
AAo = bho <: bhos. 

frAojjfa = bhojya (86). 

AAolo (gén.) » bhavatas (173, 

bhovâdi (= *bho-adi) ou 
bhcmà (= *bho-vâ(lin), adj., 
qui commence en disant AAo, 
qui interpelle par bho (sobri- 
quet ironique donné par les 
bouddhistes aux brahmanes, 
a6i,4). 

mangea «» mâmsa ( i A ). 
makasa »= maçaka. 
makkaia » markata (7a , 1). 
magw = mrga (a5, a). 
magga « mârga (i A et 79 , 1) : 

adihâna- (agg, 1), grande 

route. 
macca = martya (7a, a ). 
niaccu == mrtyu (87). 
niaccha =^ matsya (1 oa ). 



fiMccAora '^ matsara (toa). 
majja = madya ( 87 )• 
majjàra^^^ mârjâra (7a, a ). 
majjha = madhya (87). 
majjhima = madhyama (110). 
manjerika^ nt. , n. pr. de la ville 

mythique des demi- dieux - 

serpents (a6o). 
mannali^= manyate {87). 

1 ffiato = mata. 

2 nuUa = mrta : nt. , la mort 
(laa, 6). 

maltô=mâtrâ (1 A et 93 , 3). 
maUt-= màti' (a 6 1 , à). 
manâpa =^ manaâpa. 
manussa = manusya (61 et 

86). 
manteti « mantrayati. 
marali^ vb., il meurt. — MAR. 
* fna9att = mpçati ( a 5 et 6 1 ). 

1 moêsu, forme correcte de 
môMtf. 

2 maMtt«=çmaçru(93, 6). 
maharji (173, 3), cp. mahà-- 

(3a, a). 
ntâtô, f. , mère (décl. 181). 
màti- màtu- = mâtr- (180- 

181). 
mâpelt^ caus. de minàti. 
màreti, caus. de marati, 
màsêUy prohibitif, contaminé de 

ma sma et ma svid (aai), 

et cf. massu, 
yii^ = mrga (a5, 1). 
micchâ = mithyâ ( 87 )• 
mhta = mitra (93, 3 ). 



LEXIQUE PALI-SANSCRIT. 



177 



mùiàti ^=^* mimëiû (mimîte) dis- 
similé sous l'influence des 
verbes de 9* classe (9 0/1). 
— MA. 

miUnda^ n. pr., Ménandre 
(54). 

mt^go = mudga(70, 9). 

muealinda = mucilinda. 

muccati = mucy aie ( â 9 ). 

*fnujjatt=' msi^aii (cf. 18). 

muta = mata : ni., pensée 
(917, 4). 

mtflt=»mati(i8). 

mufta =mukta (70, 1). 

muddha (m.) ^ mûrdhâ ( 1 & et 
79). 

mti«â = mrsà (â5, 3, et 61). 

mû\ha=^ mû()ha ( 9 ). 

me<(a =: maitra (â6, a, et 

93, 3). 

medhiuha^ medhiyyo^ i85, &^ 
m«niya>=»maireya (â6, a). 
mogjgudomi =«maudgalyàyana. 

ya=»ya : yoi^i, nt. adv., que, 
puisque , lorsque , etc. ; yena , 
instr. adv., où. 

yan&ie=yajna (80). 

yaihàkammani^ nt. adv. : — 
gata^ qui a eu après sa mort 
le destin conforme à ses 
mérites et démérites (a&S). 

yaUha = yatra : réduit au sens 
de « que t» , 191, 11. 

yadi, si (interrogatif = allem. 
06, 19 1, 9): — va, ou bien. 

URAmiAIIB PALIE. 



yadtva^i^li^ '])=^yaâivà. 
yÂ^(t = yâpayati (t i3). 
yâtMi=yâvat (45). 
yttjj;*a<t=yujyate (309). 
yujjhaù = yudhyati {87). 
yunjate «= yunkte (906). 
yeva^=ewa (107). 
yo^eh =yojayati ( 1 i 3 ). 
yo((a==yoktra(70, i,et 93,3). 
yoMana =»yauvana (96, &). 

raf^'= raçmi (83, 1). 

raMAâ^^raksâ (101). 

raja (nt. ) = rajo = rajas (175). 

ra2;a=râjya (86). 

rajjuka^ m., cordon (rajju). 

ramo (gén.) « râjnas. 

ro^/Aa = râstra (93, a). 

ratana ^= ratna (67, 1). 

rattt (f.) = râtri(93, 3). 

ramessati^ fut. de ranuili (con- 
taminé de rameti caus.?). 

raya ( m. ) = rai (45, û , et 
i64). 

1 raM=»rasa. 

2 -réMa=-daça(58, 3'). 
rfl««a=« hrasva (67, 3). 
rahada (m.)=" brada (67, 3). 
râjiya = râjya (86). 
râ»ts=.râçi (61, 1). 
rukuma^^rukmsi (79)* 
rukkha = vfksa (101 et lia). 
runna (vbl de RUD ) , nt. , pleurs , 

larmes (189, 10). 
rimdAa(i=runaddhi (triple con- 
jugaison, 9 05). 



178 



PRÉCIS DE GRAMMAIRE pAlIE. 



rumma »rukma (79)- 
ruhoH rûhati (â6o) 
(cf. 99, a). 



rohati 



/a (1399 et Soo)=peyyâla. 
lakkha =» laksa (189). 
lakkhas^a = laksana (101). 
/accAalt=lapsyaii (109). 
lattlia{alattha)j 995, a. 
laddha — labdha (70, 3, et 

«73). 
laddhufii'^ldhdiivm (^90). 
lapayati{iSliy b)'^ lapait. 
labbhati—lBbhyBie{S6). 
lidfbhà^ il est permis (978). 
-/aMi»-daça(6o, 9*). 
2aAu=lagfau (67, 1). 
làlapati^ lâlappati^ 910. 
&'<to»iipta {70, 3, et 978). 
l^aii e» lipyate (86). 
&/&ii»lî(Jha (9 et 973). 
lujjaii "« rujyate (60, a*). 
/tMf^»»iub<lha(70, 3). 
fe^tf]^ « leijihum (9 et 990). 
&yya=-Iehya(9i). 
/oied't^lokayati (ii3). 
hma (nt.)-»loma (169)- 

1 tMi=iva (37). 

2 ©a*— eva(37). 

3 va=Yâ [dans yadiva). 
voi/ua^^vaniça (61 et 100). 
«^ya— varga (79, 1). 

vad, f., parole (io4, i4). — 

VAC. 
vaeo (nt.)«=vaca8(i75). 



t;accAa»»Yat8a (^9&6, 11). 
t^ah .» vrajati ( 93 , 5). 
wgjali^^*ydijaû (vpnakti, 9o5 

et 918). 
txiita««vrsta (978, 6). 
vattati = vartale (79-73). 
t7aMt = varti (73-73). 
mddhati = vardhati (73). 
vaddht=^}flddii\ [ab 9 3). 
vatfna <=» varna (89) : éloge, 

louange (960), cf. varna- 

yati. 

1 oato»vrata (989 5). 

2 vatat^^ata. 

1 va(ta«»vftta (lo/i, i5). 

2 vaUa = * vapta (upta), 
semé. 

t;a^tf/t = vartate (79-73). 
vaUwii'^ y aVinm (^90). 

1 twttAa, vblde2 VAS. 

2 voUfta = vastra (77 et 93). 

1 tviOAu «-i vastu (99 et 77). 

2 vattku = YâÉtu [ili et 99). 
ua(t)â» uktvâ (96, 1). 
vaddaUkâ'^ ^yârànHkâ (i4 et 

79). 

neuMAona <»vardhaiia (79). 

vadhati, pr. thématique de 
VADH : aor. avadhi vadki 
(997). 

wmatha (cf. 1 et 2 vana), m. : 
brousse forestière ; désir, con- 
cupiscence (jeu de mots, 
946, 11). 

voRla— vanta (i 4). — VAM. 

ix^ppa (m.»* vapya), semaffles. 



LEXIQUE pAlI-SANSCRIT. 



179 



vammka '^ yalmîka (Sa). 
vaya ( nt. ) »» vayo »» vayas. 
vdâhaha »» balâhaka. 
tMua(m., nt.) = vaça(6i). 
w»â«=»vaçâ (61, 1*). 
msm (m., nt.)=«varsa : pluie, 

saison des pluies (^99); 

année. 
vassati «= var^ati (61 et 1 o3 ). 
i^/a»=^vyâla (90). 
t^'lta == vâditra (98, 3). 
«â(ieli=»Yâdayati: faire parler; 

jouer d'un instrument de 

musique; vbl, nt., musique 

(64. 7). 
tH^âma»»vyâyâma (90). 
vàraka, m., pot, jarre (aSB). 
vàreû ■« vàrayati { 1 1 3 ), et cf. 

pu^, _ 1 VAR. 
f)âBeti <— vâsayati. — 2 et 

3 VAS. 
t;^ali.-"vidyate (909, 9). 
tfyjhati^^yidhyHii (87). 
mnitâya «- vijnâna (80). 
fTÛiatt (pr. thématique de 1 VID) , 

il sait, il reconnatt. . 
tn^fiiâaavidiç, et cf. di$â. 
vida, adj., savant (177)- 
viddasu, adj., savant (177). 
vû2d%a = vîdhra (i& et 93, 3). 
vidm^ adj., savant (177)* 
vipàka (cf. vipâka), m., consé- 
quence funeste. 
injpâcett=-vipâcayati (cf. vipàka 

et PAG), il se désole, il est 

affligé, irrité. 



»ty«a«iva (118). 

wyflgga=vyagra(39). 

viyaiyana «» yyanjana. 

mr»ya — vîrya(i& et 88). 

ma (nt.)=-visa (61, a). 

tnsatfikhâra ( cf. samskâra ) , 
m., dissolution, anéantisse- 
ment. 

msaïqikhita^ cf. -khita. 

visaia = visrta ( 9 5 , a ). 

i;Ma<i = viçati (61, 1). 

visattikâ (cf. i satta), f., atta- 
chement, concupiscence. 

visûka^ nt., spectacle, divertis- 
sement (6Â, 7). 

mma=» viçesa (61,1-9). 

-^visêa =-viçya ( 6 3 et 8 6 ). 

viheti =— bihheti (67, 3, et 
58, 4). 

vimarfuati (dissimilé avec in- 
fluence du préf. «!-), et 

vimofjiuà =» mîmâmsâ. 

taisait «Bvimçati (108 et 188). 

vuccaii^^ ucyate (99 et 8 6 ). 

vutthi^= vrsti (96, 3 , et 7 7 ). 

vuddha = vpddha (95,3, et 

■73). 

vunàtt ^^y^noû (909 et 9o4). 
vuta^^Yfià (95, 3). 
tnitto-=>ukta (99 et 70). 
tnem « vftti ( 9 5 , 3). 
tne//t//A<ilt »» uttisthati (99, 9). 
tnf^t»»vrddhi(95, 3). 
vuyhati = uhyate (99,9). 
tnm(«=u.sita (99 et 61). 
t^— ivai(96, a). 



/ 



PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 



180 

vetheti == vestayati (77 et 1 1 3 ). 

tv/u=venu(59, a). 

vedagu vedagû, adj. (le a' terme 

=-ga), C[ui est parvenu à la 

pleine science (317, 6). 
t;ed6a = vedayati (aor., lao, 

5). 
veyyàkarana = vaiyakarana. 
wra = vaira (96, a). 
veromoni »B vairamanî. 
vesa^^wem (61, a*). 
vesaanUira=^* vaiçvaiptara. 
voca (ot^oca), aor. de VAC. 
voropeti = vyavaropayati (90, 

ii3 etii6).— RUH. 
vohàra=Y^ayahêLrR (90). 
vyaggha = vyàghra ( 1 4 et 

1 M=sa(i39). 

2 «a=»sva (1^9)- 

3 M=çvâ(i68, 3, S'). 
A «a-=sa-(v. g. 3i, 1). 
saifi9ati= çaipsati (61, 1 ). 
«a/»i»BSvaka (i49)- 
«a^iV=>sakrt (95, 1,45, 5, et 

191) : au sens du fr. ccune 
fois que» (960). 

1 8akka=çakTB. ( 6 1 et 93 ). 

2 sakka = çakya (61 et 8 6 ). 

3 mkka = çâkysi (i/i et 86). 
8akkaccarri = saikçiy'A (gér. in- 

décl. devenu adv., cf. 45, 
5) , avec ëgards , respect , 
gratitude, etc. 
sakkali=^çakyaie (G i et 8 G). 



sakkà^ il se peut (978). 
MAAs^a»satkâra(70, a). 
sakkunâli =» çaknoti (79 et 

904). 

sakkoti''^ çaknoti (79 et 90 9). 
sakkharà = çarkarâ {79, 1 ). 
«a^Mût =» çaksyati ( 1 1 o ). 
M^^^sâksî (i/i et 101). 
êakya^çâkya (i4 et 86). 
êakhà (décl., 179, 3) = sa- 

khâ. 
sagga = svarga (3o, 79 et 

98). 

gaiikha =^çahkha (61, 1). 

sankhata = samsk^ta. 

satMuhra = samskâra. 

êace (cf. ce, locution généralisée 
des phrases nombreuses où 
le verbe conditionné avait 
pour sujet un démonstratif 
msc), si. 

9acca = satya ( 87 ) : saecoifi. . . 
«est-il vrai que. .In 

1 «02/0/1=» *sarjati=s[jatî. 

2 «ajfo/t^^sajyate. 
«ojj/u^sadyas {18 et 87). 
sajjeti = sajjayati ( 1 1 3 ). 
«oncicca^samcitya (87). 
«anmito =sainyata (87). 
«onnâ^samjnâ (80). 
sannâta^^ savçijûâia (80). 

1 mttha = * srasta = srsta. 

2 «a«Aa = sastha ( 6 1 , a). 
Mnithâna = samsthâna (cf. 77, 

a ) : abrègement prosodique 
en i65, 9. 



LEXIQUE PALI-SANSGRIT. 



181 



<a9(Ja-»san<j[a (61, s). 

1 Mto=çata(6i, 1, et 189). 

2 «ate=srta (a5, a). 

3 «ato^smrta, 
êatatii (gén. pi., 178, a). 

Mifo=smrti(â5, a). 
satittha, êatimâ (=sDDqrtimân), 
satiyOj i85, &'. 

1 M<to = sakta (70, 1). 

2 Mtta — sapta (70, 3, et 

187). 

saUi= 1 et 2 çakti. 
Mf(u=çatru(93, 3). 

1 MttAa,adj. (*sa-artha)etin. 
(= sârtha) ; cf. aussi satthaka 
(i84) itfppa- (io5, 7), avec 
une faible suite. 

2 MU&a»2 castra (61, 77 et 

93)- 

3 «oltfei = castra {i4, 61, 77 

et 93). 
MUhà^çâsià (77 et «78). 
<a<(At(nt.)»sakthi(70, 1). 
Mt(^uȍatru(93, 3). 
êodda'^çsbAa (61, 1, et 70, 

3). 
M<Uaiaȍadvala(i&et96, a). 
saddahâna = çraddadhâna 

(57. »)• 

WJAa = 1 çraddha (61 et 

93, 6). 
saddhà = 2 craddhâ (61 et 

93,6). 

MéÛ&tV = sardham (lA, t8 et 
sanantana = sanatana. *^^ 



1 «ait(a»8an (décl., 173, a). 

2 #an(a=çânta(i4 et 61). 

3 Miidi = çrânta (i4, 61 et 

93). 

«anft»çânti, et cf. 2 sanUi. 
satUika (adj. dér. de sk. sa -f anti 

K proche »), voisin (gén.) : loc. 

adv., près, tout proche. 
«on^Aot» =samstava (79). 
sapatta (adj.) = sapatna (79, 

M^^=sarpa (79, 4). 
<a^nmi=* saprajna (93, 4). 
«oppâya «saprâya (93, &). 
«flppuma==satpuru§a (70, a). 
MMa»sarva (97). 
M6AAt=sadbhi8(i73, a). 
êomana = çramana (61 et 93). 
sanuUikkama =» samatikrama. 
samannâ" ( a 6 a ) == samanvâ-. 
«omâ (=samà), f., année: nt. 
adv. 9atariisamani^ cent ans. 

1 <aiiuznâ=»samâna. 

2 «amâmi, étant (369). 
samudda = samudra ( 93 , 3). 
êamodhàna >« samavadhâna 

(116). 

sampaveâhx^ adj. (cf. vedha et 
VYATH,et56, r), suscep- 
tible de vaciller, ébranlable. 

samphassa = samsparça (78 et 
io3). 

sammati = çâmyate (i4 et 
86). 

8ammad=sammâ{bf)t , 1). 

sammannati = sammanyate. 



183 



PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 



somma (^sammâd 5â)'ssamyak 

(45 et 86). 
sammuti'^ saounati ( 1 8 ). 
Mya27i«»syayain (98 et i48). 
iayaU (pr. thématique)» ««ft*. 
sayana » çayana (61, 1 ). 

1 «ara »-çara (61, 1). 

2 «ara—8vara (98). 

«aroça saçaraça (61, 1) : -ifa- 
mana ( nt. , 1 6 ) , la profession 
de foi bouddhiste. 

«ara<t=smarati; cf. «ait. 

sarabhama^ nt. (cf. 2 sara et 
BHAN), sorte d'intonation 
ou de récitation bouddhique. 

êalla (m., nt.) = çalya. 

saUàpa s» samlâpa ( 9 & ). 

1 «at;ai»a «sravana. 

2 «amna-^çravana. 
savhaya » sâhvaya (99). 
«a«a =>çaça (61, 1). 
«aMû=çvaçrû (61, 98 et 98). 
MAa(acc., 136, 3). 

sahati (sg. 3 opt. sahetha, 

63, 8). 
sahassa » sahasra ( 98 , 6 , et 

1 89) : sous-entendre gavarfi^ 

194, 3. 
«â = çvâ (168, 3, a'). 
M&iya=çik>a (61 et 86). 
«âe^u=»svâdu (98). 
sàmanna = * çrâmanya = (pour 

le sens) çrâmana. 
êàmtka =-svâmika ( 9 8 ) == ( pour 

le sens) svâmî. 
«(îml«svâmï (98). 



«âyanAa=»sâyâhna(83, à), 
sàyatij vb. (916), il goûte, il 

savoure : cf. sâdu. 
sâratta = samrakta (108). 
sàradikaj adj., cf. çârada. 
sâripulta ==^ çâriputra. 
«â/a""syâla(86). 
«â/t (m.) = çâli (61, a). 
sâvaka »» çrâvaka (61 et 98). 
êâvatthi »> çrâvasti. 
«ôsana «=» çâsana (61, t). 
8âhu'=8âdhu='^âd\m (67, a). 
9t = asi (87). 

«t^^»çikçâ(6i et 101). 
sigâla'» srgâla ( a 5 , 1). 
«M^a«çrnga (a5, 1). 
smghàtaka «» çràgâtaka. 
nincati » sincaû : écoper (un 

navire qui fait eau). 
«ttta = 8ikta (70, 1» et a6i, a). 
sithila = çitlïila (61, 1 ). 
siddhattha =» siddhârtha. 
«meAa==sneha(67, 3). 
sinna = sanna (275). 
«Atoll = sïvyati ( 90 ). 
siririisapa = sarîsrpa. 
sirimà (=çrïmân), adj. dér. de 
«trt=çrl (67, 3). 
«7fl = çilâ (61, 1). 
siloka = çloka (61 et 67, 3). 
s^ia == çïghra (61 et 9 8 ). 
«to = çUa (61, 1). 
sîia = çïla(6i, 1). 
ma (nt.)=çïrsa. 
5î/(/ï = simha (108). 
1 su = su. 



LEXIQUE PALI-SANSCRIT. 



183 



2 «u«=8Yid (sma, aai). 
sukka=^çukTBi[6i et 98 ). 
Mcj:Aum^l==sûk$ma (67, 1). 
mggati (d'après duggaix) » 



iU- 



«tt^'ssçuci (61, 1). 
9ujjhati= çudhyate (87). 
^n»a = çûnya (i4, 61 et 87). 
«tt/<Au *= sufthu (77)* 
«fnÂ(i=çrnoti (3o4). 
mnolt «= çrnoti ( a 9 ). 
Mi(a»»çruta (61 et 93, 6). 

1 jm<to»»supta {70 et 118). 

2 «*to = syûta (118). 

3 «tf(la=»sûtra(i& et 93, 3). 
à Milto=»sûkta(i& et 70). 
suttanta = sûtrânta. 
«M/t?â=çrutvâ (61 et 93, 6). 
suddhodana = çuddhodana. 
suna, m., chien (168, 3, 1°). 
«upa(i= svapati (111, a ). 
^^=ȍurpa (61 et 73, 4). 
«u^to»8uvrata (93, 5). 
sumana = sumanas (décl. 175). 
iuyyali =« çrùyate {309). 
wrt^a=8ûrya (a3 et 88). 
suvatthi «» svasti (98). 

9urâmî == svâmî (98). 
ïtt»e = çvas (5o, a, et 98). 
««ti=çîçu (90 et 61). 
su$9ati = çusyati (61 et 8 6 ). 
mssû$aU=^çuçmsfde ( !2 1 1). 
«ii««iwâ=çuçrûsâ (61 et 93). 
rôfia, m., chien (168, 3). 



sûyaù 1» çrûyate (309). 
«û/assçula (61, 1), 
sekha=çaiksa ( 96 , a . et 101). 
«cf(Aa=çre§tha(i85, 4'). 
seta^^çveiaL (61 et 98). 
seti'^çeie (61 et 199). 
««nu (nt. ) »= «ayana ( 1 1 3 ). 

«yya— çeya{6i, 1). 
wyyo— çreya8{i85, 4'). 
«c/a=»çaila(96, a, et 61). 
sesa^^çesa (61, 1 et 9). 
$oka=^çoksi (61, 1). 
sQcatt^^ çocati (61, 1 ). 
«o/a»a = çoijiaça (9, 43 et 61). 
soiyij m., chien (168, 3). 
fORça =: suvarna (3o et 111). 

1 90ta (m. , nt. ) «= srotas. 

2 «oto(nt.) — çrotas. 
sotàpaUi (cf. 2 iota et j7a(/i) , f. , 

acquisition d'ouïe , conversion 

à la doctrine ^^K 
sotwffi = çrotum (990). 
«>(^t= svasti (77 et 1 1 1). 
samanassa »= saumanasya. 
«orocca => sauratya (96 et 87). 
sovaggika, adj. (3o). 
sovat^ ^adj. (3o). 
«vnçna »suvarna (111). 
svàtana « çvastana : dat. adv. 

(ou sous-entendre le mot 

«repas»), 918. 
^â^^=so 'ham (4 9). 
sve=çy'As(^bo^ a, et 98). 



^'5 Ou bien rinterprétation par 1 Mota, cf. la Préface, IV, 3. 



18& 



PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 



hannati^=^hsnyaiie (87). 

haitha=^hsL%iai (77). 

haithi =^hdisiî ['j'j). 

handa (exclam. ) » hanta. 

Wi (ni., dëci. 176). 

httve ( exclam. ) = ha vai. 

hita, ni. : dat. de but, 189,11, 

cf. isS, 1. 
Ar^o=hyas (5o, a). 
Atroima «»hiranya (87). 
Airt=hrï(67, 3). 
Atte&i— hlâda(9&). 



Aiiia,YbldeHÂ. 

Atyo = hyas (5o, â). 

hetthà = adhastât (97, 87 et 

■■57). 

heiu^ hetOy à cause de (i&7« 1). 
hessati^ il sera (s&3). 
Ao<i«»bhavati (67, 116, 199 

et 9 06). 
hotwf^ = bhavUufii '^ bhavitum 

(390). 
hohili^ il sera (a&S). 
hohmatt, il sera (9 43). 



SPÉCIMENS D'ÉCRITURES PÂLIES. 

I. — GARACTÀRES CARRÉS. 

VOYELLES. 

aàiïuûeo 
Signe de nasalisation {niggahUa). 

CONSONNES. 

Gutturales m 8 « m 6 

k kk g ffk n 

Palatales • as c ai ^ 

e ck j jk n 

linguales m m i| ' u on 

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Dentales m m ♦ m \ 

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Spirantes H m 

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Semi-voyelles. . . lai ^ m | 



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186 



PRÉCIS DE GRAMMAIRE pAlIE. 



IL — CARACTÈRES BIRMANS. 
V0TUU8. 

Initiales. î» t^o » çnT g S 

Combinées. // ^o £ 5 — — 

L IL 

a à i i u û 
Signe de nasalisation {niggahXIa). 

m 

GONSONIfBS. 

Gutturales oo ^ o 

Palatales o x> ql 

e ek j 

Linguales ^ g ^ 

{ fh 4 

Dentales co cx> !? 

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Labiales u o o 

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Semi-voyelles . . . cx) q oo 

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Spirantes oo oo 

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8 


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V 



SPÉCIMENS D*ÉGRITURBS PALIES. 



187 



m. — GAMGT^RBS SIN6HALAIS. 



VOTBLLBS. 



Initiales. cf 
Combinées. // 



<P S 



— a — Z 



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(SU. 


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Signe de nasalisation {niggakiia). 



Gutturales 




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Spirantes 


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k 









188 



PRÉCIS DE GRAMMAIRE PALIE. 



IV. — CARACTÈRES CAMBODGIENS. 

T0YBLLB8. 

Initiales. Mîoà'^fljS^d^ 

Combinées. // —"l ^ ^ _ _ e_ 5 

I I 
a â i i u û e o 

Signe de nasalisation {niggahua). 
i m 







GON8ONNB8. 








Gutturales 


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Palatales 


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Semi-voyelles. . . 


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p 


Spirantes 


» 


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SPÉCIMENS D'ÉCRITURES PALIES. 



189 



V. — CARACTBRES SUMOIS. 
VOYELLES. 



Initiales. fl ou ff 


m 


fl 


2 


», 


\ 


Ifl 


îfl 


Combinées. // — 


-1 


^ 


^ 


T 


T 


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t_ 


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à 


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t 


M 


M 


e 






Signe de nasalisation [ni^ahlia) . 



Gutturales fl 

k 

Palatales ^ 

e 

Linguales {) 

t 

Dentales ^ 

I 

Labiales il 

P 

Semi- voyelles . . . CJ 

y 

Spirantes 4 

s 



CONSONNES. 








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A 









190 PRÉCIS DE GRAMMAIRE PÂLIE. 



REMARQUE. 

II a paru impossible d'entrer ici dans le détail des ligatures 
extrêmement variées que peuvent former entre elles les consonnes 
ci-dessus. Elles n'offriront d'ailleurs aucune sérieuse difficulté à 
celui qui se sera rendu maître de la langue; car elles sont, somme 
toute, à raison des particularités de la phonétique pâlie, en nombre 
beaucoup plus restreint que dans l'écriture sanscrite, en sorte 
que, dans le cas d'un graphisme correct, les chances de confu- 
sion restent minimes. Quant au déchiffi^ment de manuscrits peu 
lisibles, ce n'est naturellement point un exercice de débutants. 



FIN. 




DATE DUE ■ 


1 








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1 








1 


1 










■ 










































































( 


1 



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STANFORD, CALIFORNIA 94305-6004,