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Full text of "Preuves complettes et matérielles du projet des colons : pour mener les colonies a l'indépendance, tirées de leurs propres écrits; ouvrage présenté à la Commission des colonies."

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PREUVE  S 

DES    PROJETS   LIBERTICÎDES 

\  ET    D'INDÉPENDANCE 

DES    COLONS, 

Contre  la  liberté  ,  Vénalité  et  la  représentation 
nationale  y  tirées  de    leurs  propres  écrits > 


i^A  première  pièce  que  je  vais  produire  >  fera  connoitre 
l'origine  des  troubles  qui  ont  déchiré  St.-Dorningué  ;  elle 
prouvera  en  même-temps  les  projets  perfides  et  d'indépen- 
dance des  colons.   Voici  ce  qu'on  y   lit  : 

a  A  la  vue  du  péril  imminent  dont  notre  malheureuse 
5)  Colonie  est. menacée  ,  nous  n'avons  apperça  de  ressource 
»  que  dans  la  prompte  convocation  d'une  assemblée  pro- 
.»  vinciale  dans  chaque  département,  (i  ) 

Ce  projet  ,  comme  on  va  le  voir,  n'étoit  imaginé  que 
t)Our  faire  rivaliser  ces  assemblées  avec  la  représentation 
nationale  ,  et  arriver  par  ce  moyen  à  l'indépendance.  En 
effet,  si  l'on  considère  l'époque  de  la  formation  de  cette 
assemblée  de  St. -Marc  ,  et  l'un  de  ses  premiers  actes  ,  qu'elle 
qualifia  de  décret  constitutionnel  :  si  l'on  considère  les  arrêtés 
des  assemblées  provinciales  du  Nord  et  du  Sud,  confir- 
ma tifs  de  cet  acte   :  si  l'on  considère   enfin    la  manière 


(  I  )  Extrait  d'une  lettre  écrite  par  la  dépiitation  de  St.-Domingue  , 
sous  l'assemblée  constituante  ;  cette  lettre  ,  en  date  du  12  août  1789  , 
£v.  st.]  fait  partie  d'une  correspondance  secrette  de  ces  mêmes  co- 
jons ,  avouée  par  l'un  des  signataires  ,  l'archevêque  Thibault ,  dans  les 
tlcbats  devant  la  commissioii  des  Celonies,  J'aurai  plusieurs  oceasions 
de  citer  cette  lettre,  ■       .      . 


i 


?  2  ^ 

avec  laquelle  ces  assemblées  coloniales  ont  fcorresDonau  et 
pané  aux  assemblées  nationales,  on  se  coiivaincra  facik- 
ment  que  la  convocation  de  ces  assemblées  n'étoit  que  pour 
les  iane  nvabser  aveCJes  assembiée^  nationales  ,  et  traiter 
avec   elles  do   pouv(-ir  à  pouvoir. 

-  Les  articles  V  ,  Viïi  et  iX  du  considérant  de  l'acte  pré- 
tendu constîtiiticnnel,  ainsi  que  les  articJesI,  IL,  ill  VI 
etX  prouvent  jusqu'à  l'évidence  ,  les  principes  d'indé- 
pendance dont  les  colons  n'ont  cessé  de  faire  profession 
ouverte.  (  1  )  ^  ■         -^ 

Je  sais  bien  que  les  colons,  ne  pouvant  plus  cacher  cette 
pièce  de  conviction  contre  eux  ,  veulent  persuader  auiour- 
dhui    que  ce   n  éLoir  là    nii\-,r,  x,^.,  ^^x^t.x   „,  „_        ■'   •   . 


^.._  --wr  (,  uLi  oiiirirs  1700,  (V.  st.  ;  iVJais  si 
ce  prétendu  aecrein  eut  été  qu'un  ^  oeu  ,  comme  ils  le  pré- 
tendent, d-ou  vi^ntl  assemblée  provinciale  du  Sud  présï^n- 
toit-edecet  acte  comme  obligeant  impératù'e?nent  et /«- 
distinctemejil:  tous  les  indiv.das  de  la  Colonie  (  2  )  ?  D\>à 
vient,  si  vous  ne  considéiiez  cet  acre  que  comme  un  vœu 
de  la  Colonie  1  assemblée  coiomale,  par  un  de  ces  préteiidus 
décrets  ,  postérieur  du  icr.  Juin  1730  ,  disoit-elie  ,  article 
iei\  :  «  ^  l  égard  du  décret  rendu  le  8  mars  par  l'assem- 
^  biee  nutioncde ,  et  accepté  par  le  roi  le  1  o  du  même  mois, 
,y  cju  die  adhère  açec  recoauoissance  audit  décret ,  en  tout 
»  ce  ^ui  ne  contrarie  pas  les  droits  de  St.  DoininEue. 
.>  déjà  consacrés  dans  le  décret  de  l'assemblée  qe7zérUe  le 
»  ao  du  mois  dernier  ?  (5)  , 

Pourquoi  ,  si  vous  ne  considériez  cet  acte  que  comme  un 
vœu  ,  l  assemblée  coloniale  disoit-eiie  dans  sa  /etlre  au  roi  : 
«  Laignez ,  sire  mettre  le  comble  a  vos  bontés  ,  en  accep- 
^  tant/e  décret  du  2^  mai  dernier ,  <^uifioce  nos  bases  cons^ 

tuutiojielles  ,  et  en  sanctionnant  les  divers  autres  décrets 

^  e  notre  assemblée  générale  ,  qui  seront  mis  sous  les  yeux 
e  votre  majesté.  ^?  (  4  )  ^ 

Qui  ne  voit  ,  dans  ce  peu  de  lignes,  que  cette  assemblée 
vouioit  rivaliser  la  représentation  nationale  ,  en  ne  voulant 
soumettre  ses  décrets  qu  a  la  sanction  du  roi  ? 


a» 
3>  ci 
»  d 


(t)  Voyez  ces   con.iderans    et  ces  aidcks  ,  parmi    les   notes  ren- 
yovees  a  la  fm  de   l'ouvrage,  ns.   i  ^ 

(  2.  j  Voyez  la  note  II  à  la^fin. 


>      •>'*»^'3T 


t  s  ) 

Vbîci  encoî-enhe  aittfe  pièce  ,  propre  à  faire  connoîtré 
î^s  principes  et  l^s  voeux  des  colons  ;  c'est  une  protesta- 
tion faite  en  France  pur  ies  députés  de  Ja  partie  de  ['Gaest  de 
Saint-Domin(j!.ie  ,  contre  un  décret  de  iassembJée  natio- 
i^aie  ,  'laqueli<)  protestation  a  été  rendue  pni)liqae  à  Saint- 
Domingue  ,  par  un  anéîé  de  l'assemblée  coloniale  ,  en  date 
ciu  14  juin  1700,  et  signce  Bruiley  ,  président  ,  etTlionias 
Millet,  secrétaire. 

«t  Nous  dé(.  larons  que  nous  ne  pouvons  ni  ne  devons  pro- 
n  poser  à  l'as...emblée  nationale  que  le  décret  suivant,  con- 
>^  forme  aux  ordres  de  nos  eonimettans  :  L'assemblée  natio- 
»  nale ,  consJ  [érant  la  différence  absolue  du  régime  de  la 
3>  France  à  ceiid  des  Colonies,  déclare  ,  par  cette  raison  » 
»  que  son  décret  des  droiis  de  l'homme  ne  peut  ùi  ne  d<.it 
>)  les  concemvr  ,  décrète  qu'il  n'y  sera  pas  pjromulgué  ,  sous 
»  quelque  piétexte  aue  ce  puisse  être  ;  dc'crèce  encore 
»  qu/clie  recciinoit  aux  Colonies  françaises  le  droit,  de  faille 
■3>  elle s-niêj} tes  leur  conslïlutïon  ,  ^jui  sera  envoyée  à  leurs 
»  députés  poin  être  présentée  à  la  sunction  nécessaiLO  ^>. 
Signé   CocherJl  ,    le  citoj'en    Ogormaud  ,    Mani^alpTi  ec 

Dou^é, 

Plus  loin  on  y  trouve  ce  qui  suit ,  pfir  les  mêmes  signa- 
taires j  qui  pailent  toujours  au  norn  de  la  Colonie. 

«  Et  si  l'horrible  scission  doit  avoir  lieu  ,  vous  lèverez  au, 
»)  moins  des  mains  piu'es,  et  vers  la  mère  patrie,  dans  vos  der- 
»  niers  adieux,  enlaifuittantpGurjajnaîs,  et  vers  les  Coio- 
»  nies  qai,  en  vous  bénissant  à  votre  retour,  v  oas  diront  :  vous 
»  avez  fait  votre  devoir  sans  pouvoir  iaire  des  heureux  1 
»  c'est  à  nous  à  vous  consoler».  (  1  ) 

Qui  peut  douter  maintenant  que  le  prétendu  décret  du 
aS  mai  ne  fût  considéré  par  les  colons  et  l'assemblée  colo- 
niale comme  des  bases  constitutionnelles ^  et  non  comme  un 
vœu  de  la  Colonie  ? 

Les  arrêtés  conlirmatifs  des  assemblées  provinciales  au, 
nord,  confirment  encore  l'esprit  d'indépendance  manifesté 
dans  le  décret  du  28  mai  ;  car  cette  assemblée  provinciale 
du  nord  notifia  à  l'assemblée  constituante,  dans  une  adresse 
lue  à  sa  barre  ,  que  si  on,  7t' accordait  pas  à  la  Colo?iie  c& 
^pi  elle  demandoit ,  le  pacte  étoit  rompu  ;  et  ce  qu'elle 
demandoit  n'étoic  autre  chose  que  la  reconnoissance  des 
droits  de  Saint-Domingue  ,  consignée  dans  le  prétendu  dé- 


10'- 


.  [1)  Extrait  d'une  gazette  impr.ime'e  à  S?.inî-Domî«gue  ,  intitiik'e 
2^ottvclles  dlversis ,  n'^.  5  ï  ;,  du  sauicdî  ié  jii,ia  xj9o  ^  imprimée  p? 
arïèté  de  i'aiseaîbièç;  eolouiale» 


?  4  >■ 

crefc  du  28  in  ai ,   rîe  rassemblée  de  Saint-Marc  (  î  ). 

J'ai  déjà  fa^t  remaïqner  que  les  arrêlés  confirmatifs  de» 
assemblées  provincial  s  faisoient  considérer  les  prétendus 
décrets  de  l'asseiubiée  générale  de  Saint-Doininoue  comme 
obligatoires  pour  tous  b  s  individus  de  la  Colonie.  «1  y  a 
plus  ,  c'est  que  les  arrêtés  défendoient  mêm  j  aux  hf'inmes 
de  couleur  de  s'adresser  à  d'autres  autorités  pour  obtenir 
î'amélioraii;)n  de  leur  sort.  Maintenant  je  vais  prouver  que 
ces  princi])'  s  liberticides  étoient  aussi  ceux  de  Page  et  Biul- 
lej  ;  car  ils  m'ont  inculpé  d^avoir  ,  par  ma  correspon- 
dance,  empêché  m  s  frères  d'obéir  aux  prétendus  décrets 
de  l'assemblée  coloniale  (  2  ). 

Leprétendu  décret  constitutionnel  de  l'assemblée  de  Saint- 
Marc  ,  les  arrêtés  confirmatifs  des  assemblées  provinciales 
qui  en  furent  les  conséquences  ,  avaient  été  précédés  d'un 
discours  préparatoire  du  président  de  l'assemblée  d-  Saint- 
Marc  ,  Bacon  de  la  Chevalerie.  Dans  ce  discours  chevale- 
resque ,  son  auteur  exaltoit  les  têtes  des  colons  en  les  pres- 
sentant tous  comme  les  desc -ndans  dirçcts  de  ces  peuples 
flibustiers,  concjuérans ,  indépendans  et  maures  absolus 
des  terres  cfuils  avoienr conquises .  Tout  ce  qu'il  y  a  voit 
d'extravagant  et  de  gigantesque  dans  ce  discours  fit  une  telle 
impression  sur  les  tètes  des  colons  ,  qu'ils  se  crurent  de  ce 
moment  un  peuple  d'Argonautes  ,  capables  de  résister  à 
toutes  les  puissances  de  la  terre  ,  et  leur  commander  comme 
a  leurs  esclaves.  Ces  idées  prirent  une  telle  consistance,  que 
vous  les  voyez  reproduites  dans  tous  les  discours  et  les 
ëcrits  Aq^  colons.  Dans  un  discours  de  Page  ,  il  y  dit  :  «  La 
»  partie  française  de  Saint-Domingue  ,  au  moment  do  la 
53  révolution,  rappro  hoit  les  beaux  jours  où  les  premiers 
5>  colons  se  livroient  à  la  France  par  un  pacte  dû  con," 
y>  fiance  et  d'amitié  :  Louis  XI T^ ,  le  plus  absolu  des  ty 
>}  rans  ,  at^oit  su  respecter  leurs  droits  (3). 

Plus  loin  ,  dans  le  même  discours  ,  on  y  trouve  ces  deux 
paragraphes  ,  calqués  sur  les  idées  de  Bacon  de  la  Chevale- 
rie :  «  Nous  avons  vu  Saint-Domingue  dans  son  état  à'indé-' 
>>  pefidaiice  ,  lorsque  des  hommes  ,  nés  pour  la  liberté, 
3>  vinrent  de  toutes  les  partias  du  monde  habiter  ses  forêts 
w  et  fonder  la  républicjue  des  Flibustiers  ,  tour  à  tour  Fad- 
*  miration  de  i'Jiurope  étonnée  de  leur  courage  et  de  leurs 


(r)  Voyez  l'appel  interjeUe  des  8y  ,  p.  57. 

(i)    Voyez  développcttienî  sur  les  causes   des  troubles  et  des  dé« 
«astres  de  Saint-Domingue,  par  Page  et  iirulley,  p^'^^c  7^» 
{  ^  ;j  Discoars  historiijue  de  F*ge, 


t  5  5 

a  vèrtm  ,  etîa  terreur  de  l'Espagne,  sur  laquelle  ils  avoîenî 
5>  conquis  la   terre  qu'ils  habiLoient. 

■  «  Nous  avons  va  les  FUbu>llers  dépospr  leurs  armes  ,  el 
,»  cultivateurs  paciFinue.s  ,  demandera  la  France  protection 
»  efficace  ,  en  ëcha^^ge  des  productions  de  soa  sol.  Le  pltis 
»  absolu  des  rois,  Louis  XIV  ,  respecta  ce  pacte  sacré, 
»  et  laissa  au  peuple  de  St-Domingiie  le  gouvernament 
»  qu'il  s'étoit   douFié  (  i  )  '>• 

Si  l'on  n'appercevoit  dans  ces  phrases  empiîatiques  , 
les  projets  liberticides.de  séparer  les  Colonies  d  -  la  .Répu' 
blique  ,  en  les  rendant  indépendantes  ,  on  seroit  tenté  de 
1-ire  ,  en  voyant  gravement  Page  présantpr  ces  peuples 
Flibusiiers  ,  nés  pour  la  liberté  ,  introduire  parmi  eues 
resclai^age  la  plus  révoltant  et  le  plus  cruel.  Les  citations 
n'en  sont  pas  plus  heureuses  ni  plus  vraies  ;  car  si  les  rois 
eussent  laissés  à  St.-DQminguele  gouvernement  que  les  l^ii- 
bustiers  s'étoiont  donnés  ,  les  colons  n'aaroient  pas  réclam© 
contre  \i  despotisme  des  lois  qai  les  régissoient. 

11  est  si  vrai  oue  toutes  les  assemblées  coloniales  et  leurs 
preneurs  ont  toujours  professé  les  principes  d^indepen- 
dance,   que  vous  les  voje?.  se  reproduire  dans  tous  leurs 

""par  exemple  ,  dans  l'appel  interjette  par  l'assemblée  de 
St.-Marc  ,  prononcé  par  les  85  à  la  barre  de  1  assemolée 
constituante  ,  on  y  lit ,  après  une  apostrophe  insultante  aia 
représenta! ion  nationale  :  cjuelle  navoitpu  ?ii  du,  desu- 
tuer  V assemblée    coloniale.  (  2  ) 

A  la  page  n  ,  on  y  trouve  la  preuve  que  cette  assem- 
blée coloniale  ,  se  croyant  déjà- souveraine  ,  avoit  exigé  da 
toutes  les  troupes  ,  dans  cette  partie  .  le  serment  d  etr@ 
fidelles  à  la  partie  française  de  St.-Dommgue.  Page  ôy  , 
on  y  dit  •  aue  l'assemblée  coloniale  avoit  le  droit  de  pre-^ 
senter  les  clauses  elles  conditions  du  nouveau  pacte  qui 
devoit  désormais   u?iir  les  colonies  à  la  France,   (o) 

Sous  l'assemblée  constituante  ,  Rainaud  ,  l'un  des  députes 
de  St-Dominaue,  avoit  osé  lire  à  la  tribune  sonopmion 
«ur  les  Colonies  ,  dans  laquelle  il  disoit  que  les  (  .olonies^ 
ïi'étoient  point  sujettes  de  la  métropole,  mais  seulement 
leurs  alliées.  (  4  ) 

■     /o  Même  discours '-historique  ,  page  45-  ,    ,     ,    ^     i-»      •     «« 

-     {2  )  Voyez  sppelinterjeue  par  l'assemblée  ge'nerale  de  St.-Dommgu., 
à  l'assemblée  nauonale  ,  page  i  et  4. 

/  T  "^  Voyez  pa«^e  57  de    cet    appel.  .  , 

(4  )  Voyez  lesîeances  des  débats  de  l'assemblée  çonsîUuante  a  ceU.Ç 


F)     1 


?  ^  ) 

Les  colons ,  grands  planteurs,  ont  sî  bien  pèTshîê  âam  ch 

T^ùT'  ^--  ^g--  '  Pa,e  etEmileyf  ont  Im^L^é 
en  l^raiice.  en  170,3,  ce  qui    suit:  ^ 

a  Nul  donre  que  les  Colonies  ne  doivent  se  gouverner 
>.  eUe.-n.êmes  ;  nul  doute  qne  leurs  intérêts  ,1a  politique, 
»  la  reconnoissance  ne  W; commandent  de  s'unir av2c  la 
»,  France  ;  nul  doute^ue  l^acte  ne  doive  être  le  résultat 
>.  oes  dehber.ttions  libres  de  chacune  des  parties  contrao 
»  tantes  (  1  )  n.  ^ 

Bi  ce  n'est  pas  là  annoncer  l'indépendance  des  Colonies 
et  les  présenter  comme  devant  traiter  de  pni^ance  à  nuis, 
sanceavecla  l^rance  ,  on  r^e  sait  connnent  oir  pourrait  le 
dirr-  cl  une  manière   plus  positive.  ■ 

Bans  ce  même  imprimé  ,  Page  et  BrulféVTexpriment  en^ 
coro  ainsi  (2  )  ;  , -^ ,    '   ^ 

ce  -^e  eoncius  à  ce  que  les  droits  des  Goloîdes  soient  authen- 
»*  tiqaenient  reconnus,  et  qu'elles  organisent  leur  rémine 
^  rnreneur;a  c.  qu'd  soit  établi  un  pacte  d'union,  du%on^ 
3>  sente7jze/;j:  des  parHes   contractantes..-»* 

l^eux  qui  concluoient  ainsi  et  qui  annoricoiént  de  pareils 
prnic.|.es,  ont  dû  riécessairement  s'oppéfe  aux  décrets 
rtaîionaiix^,,  sur-tout  k  ceux  concernant  le  réi^im-  intérieur 
des  Loionirs.  Aussi  les -colons  n'y  ou t-ils  pas  manqué,  pour 
ce  qui  concernoit  les  droits  des  hommes  dé  "couleur  &'en 
douions  plus,  c'est  chî  cette  opposition  qiie  sont  dérivés 
loi,sles  troubles  et  les  dévastations  des  Colonies  :  qu'on  n'en 
chercne  pas   d'autres   causes. 

Les  principes  d^-s  coions  Page  et  Brull^v  ,  ainsi  que  leurs 
■d^^'!J''^r  î  ':^^?^^^^^«^"^^«t  éprouver  qu'il  dépen- 
droit  des  Colonies  de  rompre  ou  de  conserver  les  liens  qui 
le§  unissent  a  ia  métropole  ,  et  que  par  conséquent  elles  sont 
mssance  indépendante   de  la  république. 


une  pi 


ce  ^1  ia^hrance  (  continue  Page  )  reconnoît  la sor^Perame- 
f^  te  des  'colonies  ,  ^W^  rentre  dans  ses  principes  d'éternella 
^  jastice  qu  a  consacré   la  convention  nationale   ;  elle    ne 

aisse  plus  de  doute  sur  ses  intentions  ,  et  les  peuples  de 
»  la  terre  verront  avec  délice  s'élever  à  leur  côté  une  na- 
»   tion  puissante  qoi  sait^respecter  leur  foiblésse. 

«  La  i^rance  a  toujours  applaudi  l'Américain  du  nord  qui 
«  sépara  ses  destinées  de  celles  de  l'Angleterre  ,  etlaFrarî-e 
:  ^SVr^^"^  — irl'Américaiîi  disséminf^";: 
«  ^"Wics,  la  justice  eteniellea-t-elk  deux  poids  etdeuxine^ 


I  )   Voyez  ps,^e  ^4  du   uiscoio-s  hIstoriqxi.e  de'jâ  cite, 
z  ;  \  oj-ez  p:;ge  6-5  ,  uién^e   discours  hiitoxKjue. 


li^'.'Twr;" 


c  ?  c-,^,  aoute  elle'  aimera  mieux  se  les  a itnclier  p^t 

fi  strres?  ^ans  doute  tut.  rl'v-re<>ncr  par  la  ter- 

„  ramour  et  ia  recoimoissance  ,  que  d  3.  régner  1 

Ces  aeux  paragraphes  ne  U,ssen   «"•;""  f^'^,',.      ' 
Cipe.  a-ir,aépenda«ce  professes  paPa|<^^.tb'"'^  ^^.^_ 

'„  Souvenez-vous,  'ég-lateors      s  é.ne  1  a  e  m.  ^.^^^_ 

„  cours  historique)  ^^^'^^"'''r'''^T^}^'U„,ùin>.nto 

„,  da>is  la    personne   do  se,  '^f^^\.^^^^^     .'U  p.,r£e  à 
»  toi.re  la  France  ,  n  a  jamais  uementi  i  amoui    j        t 

^    •    -1  P  iir^;j-V>i^n  ane  des  membres  de  cette  c.îpoiauu 
mais  il  falioit  bien  qae  aef>  lu  r^mnappassent  les  prm- 

îirite  ,  qui  ont  partagé  son  crime  ,  en  propageasse  , 

f^''''''tT^}iTt ces  mêmes  preneurs  .  pour  voi. 
^-  ^"^"""TlP  en^re  ;e  ihcTress.nt  ceUe  indéper-dance  après 
avec  quelle  tendresse  li^cc.ie:,».  «  i^^-     Aq  n  en  P^^ 

laquelle  ils  soupirent ,  tout  en  se  donnant  i  air  de  u        y 

vouloir.  ^       ..      .   ,,j-^  Bo^r.^ /^virpnt  Aussi  leurs 

„  Les  peuples  de  rarmqu.té  (  Au  Page    e.  r«nt  -^       ^^^^ 
»  Colonies  rilsconnwent  mieux  que  nonsk^-n^^^^^^^ 

,>  elles  :  unies  avec  elle,  por  des  P^f  ^^''«-'X;  fô.raoWnt 

:  !;:rt:â!fJih^rï?s^»:rs:pe.^ns  quan.. 

»  !r"(5v1Srqt'ir:;nvient  à   la  France  de  considère. 

»  |^'"';^;Suer"plS'aaToi*ement  ce  qu'il  faut,  faire  pour 
.e^d'e  1  'Co  ôntes iLépendantes.  CeUe  «a.ière  est adrone. 
ïenU.eies^  ,       j^cèle  pas  rooius  le.  pim- 

,-en  c"»^^**"'  '  "X^.l^Li  remploient.  On  ne  peut  so 
^jnpq  et  les  vues  de  c^ax  qui  i.  ç:'-^  _  Pact*^ 

^^  ...r  d'observer  ici  .combien  cet  avis  donue  j^..  Fage  , 
dispenseï  ^ '■'^^|-'''f '^  .'  con-rè.  de  toutes  lo5  Colonies  , 
coincide  avec  le  pl-ui  du  coyc  a  c^ior^-,  à  i'assem. 
présenté  par  Barnave  et  les  ^^P-^^^^..^^ ^p_  ^,;,  ,n. 

^S  y  r^s^r^IIllu'a  dicté  ;   c'est  à  vous  d'en  ,uger. 


Cl)  Discours  historique,  page  ^o. 
)z)  P?ge  w  du  discours  hu-LorKiue. 


(j)  Voyez  ie  r*p|»Qrt  de  Barnav 


è'avant  le  dé«fft  an  15  niai  17? î  «^ 


(S  > 


iVdici  comment   Pase  r>rnr»oc^  ^  T^  . 

-  vous  donna  la  nature  :  usez^en  nour^T  1*''  ^'T''  ^"«' 
"  cionnez-vous  des  repr'ésentan^^eo^mand      ?"""  ''?  ''>"'' 
»  /''■<î.ye«ter?«  Bro/ei-/'T,«„r„r^     command,  z-leur  de  rous 
,  C:e„e  i„.,a.o^„  /~rvr="trf:->!-:fr  «." 


y—»  , 

»  indéperd"nt"  sÔs  IfLt  P^'P?*"  '^^ricain  vouloit  être 

'•  nies,  .;.s  ^^r^fr/'^e'""."'''"" 

..  vérité  me  cc,mmânde7e{t!    "T'  ""^  fr<i^'"e  !  "'-"'is  la 
»  volonté  diffé™^  p.  .aoitl'ï""  '^P^'T'"  «  "'^"'f-'^'^ ""« 

»  -tionaie,  il  ne  :;ii7c  f;  r;rr:,'^^^^^^ 

>)  régime  întériev?'  •  ^f  t^,  ^  J/^^^^^^d.  organiser  soiz 

3)  faveur,   /ej-  /^rn.Vc  .J     -«-^^ens  ,  ji  solIiQita ,  comme  une 

«  pf  t::,je  S  pl,rnrs;n?r  -^-^  '"  "^'"-  ^'  ^« 

quand   ce  pot.vol  est Tconnn  ,P°"'°'^''^S"'^'>f  ?    «' 

refaire  obéir  ?  et  enfin  al  !)"  '  "  '^".'î"''-'-''  P^^  «elui  de 
les  gou.  ernés  oùY^l^^tZ^'  f  "'  •"  «°"duit-on  pas 
mte,  vous  allez  voir  commentTe^t  T"  """"^^ion  ?  Au- 
cile,  obéissait  ™o«soi.~;';fr^'v  '"'°"  '''^"'^'  ^^  ^o- 
ici  que  rassei^blée  cfe  S^m-ftW    r  '  ^°^^,  ^""^  rapellrrez 

semblée  constituante  iwi^wl>''°''/'''  ^'"«  ^'^  l'«^- 
^«^/■.  Eh  bien;  Pace  etBruHe.  <«'oiCpa,le  droit  de  ladeui. 

ont  in,priu.é  ce  qui  sii^lf  ^'  ^«^'"'' '«^«^émes  principes, 

»  "i?;?u;;"A,v:qTrtxécu?p°^'  f t-^^-^^  -■■  '-  c°'o. 

•  pas  parce  qu 'eile^a  été  votée  ™  'r  "  '"'  m"  ^  «"'J  •  "°« 
>>  mais  parce  qu'elle  a  é  éT.t  f  '       '"f  ""''^'^  nationale, 

"  ce«e  loi  sacrée      car  r  W         ^■'^''^'"«^•<- ,  /-««^  ^fi7//e 


^'«É»^' 


■■'^::' 


?9) 

Ouoî  !  vous  n'avez  pas  obéi  à  k  loi  parce  qu'elle  avoit  ètê 
consentie  par  les  vrais  représentans  ^u  peuple  français  , 
mais  senlenieni  parce  que  vousVavez  acceptée  .n  est-ce  pas 
là  s'élever  au-dessus  du  premier  pouvoir ,  et  s  ériger  en  con-- 
vention  pour  ratifier  les  loix  données  par  la  nation  .Ht 
comme  pm.r  ne  laisser  aiicun  doute  sur  votre  pouyo^r^^ 
vous  déclarez  positivement  que  l'assemblée  nationale  n  avoit 
pas  le  droit  de  la  rendre  !  On  ne  peut ,  en  venté  ,  mecon- 
îîoître  plus  affirmativement  l'autorité  nationale. 

Ce  que  fe  vais  indiquer  des  écrits  de  Page  et  Bruliey  , 
fera  connoitre  que  loin  d'obéir  aux  ^e^crets  nationaux  , 
le;  colons  blancs,  à  l'imitation  des  assemblées  coloniales  ,  ont 
touionrs  repoussé  ,  celles  qui  leurs  étoient  envoyées  quand 
elles  blessoient  leurs   prétendus   droits.  Je  transcris  Faga 

lui-même  :  "■  »  •* 

«  Ce  fut  à-pen-près  dans  ces  circonstances  qu  on  apprit 
»  à  St.-Domingue  rémission  du  décret  du  i5  mai  1791.. 
w  Ze  peuple  colon  s  indigna  moins  de  l  acte  enbn-mêw.e, 
»  que  du  parjure  de  l'assemblée  nationale  cjui  avoitpro^ 
^,  mis  de  ne  porter  aucune  loi  sur  l'état  des  personnes , 
^  ^ue  d'après  le  vœu  spontané  des  assemblées  coloniales 
i)  alors  existantes.  ».  (  1  )  ,  ,     . 

Oui  avoit  sollicité  une  promesse  nussi  contraire  aUx  droits,, 
ae  l'homme  ?  Les  colons  blancs.  Qui  avoit  surpris  cette 
promesse?  C'ëtoit  Barn^ave ,  dans  un  considérant  dicte  par 
les  colons  qui  composoient  alors  le  comité  colonial  ;  parce 
que  ces  mêmes  colons  ne  vouloient  pas  que  des  hommes 
d'une  autre  couleur  qu'eux,  et  qu'ils  vexoif^nt  horrible- 
ment,  pussent  jamais  se   soultraire   aux  vexations   qu  us 

^^Comment' Page  ose-t-il  se  targuer  ici  de  ce  décret  du 
12  octobre  ,  lui  qui  s'est  vanté  d'avoir  conduit  Barnave 
à  l'échaFaud  pour  ce  même  décret  que  Page  appelle  désas- 
treux  aujourd'hui  ?  (  2  )  i  1      re 

Mais  ce  qui  prouve  combien  les  grands  planteurs  blancs 
étoient  opposés  aux  décrets  nationaux  ,  sur-tout  pour  ceux 
qui  rappeloient  les  hommes  à  la  liberté  et  à  l'égalité ,  c  est 
ce  que  vous  allez  lire  de  Page  sur  l'émission  du  déeret  du 

i5  mai.  Tir 

«c  Alors  par  les  intrigues  de  Caduchs  ,  lesxinembres  de  1  as- 
ï>  semblée  coloniale  furent  revêtus  d'une  écharpe  noire , 
I»  sous  'des  prétextes  frivoles ,   qui  ne  laissèrent  pas  d  eu 


(  I  )   Discours  historique  ,  p.  ij. 

(  z)  Réponse  de  P»gc  et  BruUey  au  citoyen  Belley,  p.  2^ 


}' 


»  imposer  aux  patriotes ,    par  des  motîfs  â-pett-près  t,s^ 

«  reils  (  ,  ,,  Alcrs  .les  orateurs  rn.WedUns  ou  é^S.Èllt 
«  ^/«^o««//'«„««te<,  ua^ianaU.  et  cent  n^iiff  ré^ol  ^ 
»  cou.erts  «u  sang  des  blancs,  la  torche  et  le  ooi»  .arda  là 

»  cian'tTn  r""'"'  ^^^''''  •  r'  ^''  '°'"''  ^'  G«''""  '    "égo- 
«  cidnt  au  Cap  ,  ces  m.or'î    ///  n^f-T^n  ^ja  '^  /    •  •  .^^ 

»  i^  t.mpie  où  se  réun.ssoit  1  assemblée  coI.^'iJle  ^^^ 
crimt^!^''^?^''''p  œrm-nenr  se  prononçoit  une  assemblée 
crima.eUe  ,  donc  Page  et  Bruliey  étoient membres,  et  qu'ils 
^^c^^^T  "T^^  obéissante  aux  décr.ts  de  lasse.nidé^ 
Kalionale,  et  en  [ont  î@  pius pompeux  éîo.^e 
^  C'est  ici  le  moment  de  faire  coimoître  la  cause  de  i'insur^ 
rection  c:es  murs.  inam 

^^  Le  décret  du  i5  mai'  179,1  avoit  tellement  choqué  Tor- 
gue  des  grands  plaote.rs  ,  et  si  bien  anéanti  leur  projet 
dm^iendance,quds  c.urent  devoir  to^t  tenter  pour  en 
empêcher  1  exécution,  li'abord  les  députés  des  Colonies  sa 
ret  rerent  de  assemblée  n,^tiomîe  ,  e£  protestèrent  contra 
:•  '  !'T  ^1  ^^'"\  ;  enou.de  rendre.  (3 .  Ensuit,  des  placards  . 
sigaes  de  colons  blancs ,  furent  afficlië*  dans  tout  Paris.  Dans 
ces  placards  ,  on  y  disoit  que  ,  si  V assemblée  7iatzonalen& 
y^-  renroupas  son  décret,  les  colons  feroîeru  soulever  leurs 
escuwes  et  appeleroiem  les  Anglais  dans  la  Colonie,  (A) 

Dun  autre  cote,  Goui-d'^rci  fit  imprimer  une  lettre  a 
ses  eommettans      clan.  laquelle  il  leur  donnoit  astucieuse- 
inent  le  conseil  ae  larre  soulever  leurs  esclaves  et  d'apr  eler 
3es_  Anglois  a  leurs  secours.   Cette  brochure,  qui  nedevoit- 
voir    le  jour  qo  a    .Samt-D.  mingue  ,  quoiqu'imprimée   eu 
i^ranceavec  profusion  ,  fut  dénoncée  parie  citoyen  Biausaï 
membre  de  1  assemblée  constituante,  et  un  exemplaire   en 
lut  envoyé  au  comité  des  Colonies  par  un  décret  de  i'as^ 
«emblée  nationale.  (5) 

On  est  forcé  de  convenir  que  tontes  ces  choses,  et  sur- 
tout la  mesure  prise  par  les  députés  des  Colonies,  étoient 
bien  propres  a  provoauer  les  Pvén ,.,>-,-.,..  ,^.]k..  *. ,._- 


^^ j^..^  ^^^  ^^v.pui.crà  »-tti3  v^oionies ,  etoient 

n  propres  a  provoquer  les  événcmens  malheureux  qui 
1,  déchire  les  Coiomes.  La  désertion  des  députés  de  Saint- 
Domingue  avertissoit   tacitement  leurs  coinmettans  de  s© 


l)ien 
ont 


m\kx^l^?ZrZ'^  ^'^^'  -'^''^'^^  ^^^"   clairement  qx,e  touslc^ 

meubles  ue  ]  assemblée  coloniale  portaient  l'echarpc   noire.  ^ 

fi]     Discours   histor^jue  de   Vt^-^z  ,   page    ic,      ^ 
13  L  Voyez   les  journaux  de  ce  tempT. 
4  ]  Je  sms  en  possession  de  ce   pl.icard 
î  3  Voyez  los  journaux  du  temps  j   ce'fait  j.  est  Cimûgné, 


•*^--^-;*-" 


(  11  ) 

5parer  dé  la  Frnnc^,  comme  ils  se  sép.iroient  enx-méme| 
i»  l'assemblée  ruirionale.  J'observe  que  l'époque  ae  la  i:Ou- 


\  11   ) 

éparer  de  la  France,  co: 
dft  l'assemblée  ruirionale.  J'observe  que  1  epoqi 
Ulle  du  décret  du   i5  mai  dans  la  Colome  ,   hn  ce   e  ou 

le;  noirs  s'msorpèrem  ;  qne  l^^,^^"^^7,^  ^^'"^^:^t  .^orÏ 
portées  par  tous  les  membres  do  rassemblée  colomale  et  pro- 

^^nc.ale^:e  fut  alors  que  les  m.ots  la  loi  e,  /- --^^-->^  ^^ 
erracA,,   eu  que  les  Anglais  furent,  appelés  sous  le  vaJJZ 
%L^dJ donner  d^  secours  à  la  Colome.  Kappelez- 
vous  que  c'est  Page  lui-même  qui  avoue  toutes  ces  choses 
dans  son  discours  liistorique  (i)  ;  rappelez-vous  qu  il  !!  ^^^f 
encore  que  les   coideurs   ermemies  hrrent  portées  sons  de 
vains  prétextes,    cjui  ne  laissèrent  pas  d  en  imposer  aux, 
■patri^tes.^nx  bien  ,  c'est  aassi  sous  de  vains  F^^^r?^,?^^^ 
les  Anglais  fmrent  appelés  dans  la  Colonie.  Quel  est  Uiomme 
im  peu  clnirvovant  qui  ne  voye  dans  la  coincidence  de  ces 
faits  avec  rémission  du  décret  du  i5  mai,  que  ce  sont  les 
4:olons  eux-mêmes  qui  ont  provoqué  la.  première  cause  ae 
tous  les  désastres  de  Saint-Domingue  ,   l'insurrection  cies 
esclaves  et  les  incendies  qui  l'ont  suivie?  -,     ,     .      -,  o« 

Qu'où  se  retrace  les  lettres  que  Blanchelanae  ecriyoït  au 
ministre  de  la  marine  et  à  l'assemblée  nationale  ,  a  1  epoqiie 
où  .le- décret  du   i5  mai  fut  connu  à  Saint  Domuiêoe.  l._es 
-lettres  portoient   aan'aux  premières  nouvelles  du  deciet, 
w   tons  les  partis  de  la  Colonie  s  étoienè  réunis  pour  Le 
«  revousser^^.   Blaïiciielande    déclaroit   même    au   î"'^-s^\^ 
5>  ûue  si  ce  décret  lui  arrivoit  ofiiciellement  ,   il  ne  le  teioit 
3>  pas  exécuter,  dans  la  crainte  de  voir  tous  les  partis  se 
0.  porter  aux  dernières   extrémités».  Tout  cela  n  annonce 
assurément  t^as  l'intention  des  colons  et  de  l'assemblée  cplo- 
niaie  d'obéi/ à  la  loi  (  2  ).  Mais  ce  qui  va^etler  un  grand  jour 
sur  tous  ces  événemens.  c'est  une  lettre  de ,  Blancbelan^e 
au  ministre  ,    dans  laquelle  il  dit  positivement,  qu  il  ^J'Oi^ 
offert  à  V assemblée  coloniale ,  dans  les  premiers  j  ou  rs  de  ta 
rLulbey.de  sortir  avec  des  forces  pour  disperser  ces  revoir 
tés,  et  qu7l  fut  refusé,  sous  prétexte  que  s  il  sortoit  ^  tes^ 
nègres  de  la  ville  pourvoient  s  insurger  ^  leur  tour   JJan. 
pkTsieurs  autres  de  ses  lettres,  Blanchelande  se  plamt  de  ce 
que  les  colons  blancs  ne  voulaient  pas  sortir  du  v.ap  pimr 
?ller  chasser  les   révoltés.   C'est  dans  toutes  ces  lettres  de 
blanchelande,  insérées  dans  les  Moniteurs  de  la  hn  aeiygi  , 


^\^^:^i  ^'sujeU'^nt  de  Page  et  B.ulie,  intitula  ;  dev.- 
oppement  des  causes  des  troubles  et  des  désastres  de  iapartio  fraa^ 
■aise  àe  Saii^t-Domingue  ,  gage   115  et  suiyau 


iyautes. 


^^B 


(  îâ  y 

qa^n  acquerra  ïes  lumières  suffisantes  pour  avoîr  le  fil  d'nn^ 
tramp  perFulement  ourdie  -  i.      ^  '^'  "^^  ^e  m  cf  imô 

toit  q„3,pour  arriver  à  l'iAd'pen   a/ce  TntT:';;'   "'" 
se  reproduisent  dans  tous  leurs  écrits       '  P"nc>pes 

Je  reprends   l'appel  interjett.^  par  l'assen,l>l.;e  de  ^.-   . 
Marc     pour  prouver  quelle' n'a  cLsë  de  nroWr    e-  " 

tendu  att^ch^     .^  I  ^    ^'^®  ""^''^^^^'^  masquer  de  son  pré- 
«enau  artachement  a  la  patrie.  Elle  osoir     cptr^  .  .      H^ 
conpable,  demander  au  sénat  francaf./' :Tnn]       ^^'f^^P^,^^ 
2noi£  la  dénend^nrP  r\l  r]      ^"""^'^^f^  ^  q«el  titre  d  récla- 

ce^qfr.sul'''  '"  '^'^''  '"'"^J""^  P^"^  '«^  colons,  on  y  lit 

l  m,-ZV-^  ''"'.        ^'■"'""^■^  Citoyens  d'ua  aut,i  hé~ 

"  Zrltdroiî''l  7'  ''^SnoU^ur  nous  co,n.ne  \„r  ^ous, 

»  fiéruiers  a  la  charge  de  vos  Colonies  ds  'ce  despo- 
»  trsme  ^ue  vous  a,.^z  si  heureusement  éteint  clL  7ous° 
On  ne  peut  s'empêcher  ici  d'observer  que  si  cWun  .t, 
^partemens  qui  composent  la  république^eut  énn  lemême 
î«"gage  ,  et  qu'ds  eussent  prétendus  aux  mêmes  droits  c'eut 
^je  alors  „n  véritable  fédéralisme  ou  une  adépendancà 
lec.proque  de  chaque  partie  de  là  république.  ^"""^""^ 
J^^:^  ^^PP^i  interjette  p„  l'aiemblée  nationale, 

••!  N^f"f'f'^'''-'"'^'^^«".'-<'gime  qu'elle  venoit  d-  renverser. 
>    N  eto,t-ce  pas  ce    rég.me   odieuoo  ^ui    constituait   tous 

l  m       ?     '"""-'■'lotion   d'Europe ,  pou,oit-il  nous   iZ 

«  encore?  «e   FALLOrr -  ir,  pas  o/nouVrau  co^rKAT   po™ 

consAeaEK   kos   KBLAxro^s   a   ve«™  ?    et   ce   co^raAr? 

»    DHCLARER    CELLES     DOST    NOUS    FAISIONS    LE    PRIX  DE   NOTRB 
»   ATTACHEMENT  FUTUR  ?  "011>«. 

„  /l5'^"'"■^''"'/'*  ^''-^o^'K^stablement  le  vceu  de  la  Co- 
*>  /«of  *f  /w  mcmes  choses  que  nous,  et  bien  pi Js  foi-, 


■wc-'r^i**n 


C  i3  ) 

•r,  V.    r'r.l.LF    SAS    NOTIFIÉ     SS    TEUMEt 

S  mellement  encore?  "^Vo^n  ,t   ms  a    la  colonie   cb 
„  i.K*c,s  .   Qu.    s.    ON  J^^^.^^,^  j;,ares  termes,  lef 

:  r'^rV^on'o^:  /"Notre   cn.i.e  .«.o.>,V  ^■a.o.r  ,nn 

des   assemblées  coUWes  ^„;ei,  ce   qu'on  y  lit  :  ' 

Même  p.ge  ^^    ,^^^^^'/'i!p;„.près    colme  d..,s    enfan. 

"   ^"  .'"■"à  .nt  ufcoup-a'oeil  sévère  et  quelque  coups 
«  muunes  ,  dont   un  coup  jAco-icerteroient  les  pré- 

.  de  fouets  ^'^tr.bués  au  h,  sard^^de  o.^  .^  ^^ 

,  tentions  comme   les   'Xfvjl'^^^  «„,,;,  „„e  fo, /iè«né, 
»  a»    ""^"":"i;r3„^    „oV  paixENTioNS  ,  ma.s  sxtk    «os 

»  y//Jfé?J  ,    NON     PAS    SUR     5S(J3 

w  DROITS.  io  ^Amande    est-ce  là  le  ton  d'hom- 

Qa'elle  arrogance  1  Je^«.^??,^rfp' 

-?SluS^uvSi^u  àlabarre  de  l'assemblée 
te  iln  quoi  ia  ricii  ,      Colonies  ne  prétendoient 

»  à  notre  décret  du  f^^'^  ^<,„,  „e  serez  pas  sur- 

J^.Z  r  XJor^uillix  défier  la  Fra.oe  de  con- 
?:,ver  le.  CUonies .   s'il^sY  o^posent^^^^  ^^^^^    ^^^^  ^^ 

"  C;"".tr Tc-^.»*'  //--  --?«o^;«^.  comment 

:  ';Zrroi.eUe  ^^  A^ ^:r':::ZZus  va  du  U  rap- 
;,  Elle  enverrait  ^^//^'^^f' J,^  douteuse      l  aliémUion, 
«  v,rteiir  ;   Veffic'wuê  en  serait  douteuse  , 

'^  t^P^1;.oTnT"r;i  audace  cette   assemblée 

Voila,  .^^''^3^^f;  '    w  ^  il  représentation  nationale;  et 

conspiratrice  osoit  parler  a  la  repr  ^   présentent 

j    ^^  r4oc  Vinmines  QUI  se  disent  paLiiULcs  ,  JL«  |j 
cependan    des  hommes  q  ;  ^3    Le  délire  de  1  inde- 

comme  étant  dan^  le    b      J    ,     ,^  ^  q,,^ 

pendance  che.  les  ^<"°  coloniales  ont  cru  qu'ds  pou- 

oomposotent  le«     assem         ^^^^^^  ^^^  ^.^^^^^  nationaux, 
voient  y  parvenir  ,  a  , 


(  i.  )  Pag=  ;?,  de  l'appel  mlerjetté. 


/.! 


V  •  .,   .  '■'4) 

■    '"'JCJ,   a  ce  su|et,  leurs  ra!sonnemr.r,c    ,    r 
"  i '^'i^'énon  fnture  des  C«lonP4T^\      ^' P'''"'''Pe  dà 
»>  <}ue  dans  les  instructions  d,^J  ""T  "^'«'"-'«V 

/»  ment  consigné  ,>  (  ,  )  "  ^^  '""''''  ■   ^^  est  formelle. 

geo.em  le  droit  d'ëa-e  aVito"^;  ."'^'f'"'"'"'?^.  -^  ''^^<^^  ^'«^ro- 

»  vou  „oi,s  révoquer  aue  mr  lt,f         ^^'' '  "^  ""  "«  ?«"- 

»  en  supposant  ^ue  voJnJ  ^'^f'^'  «os  opérations  : 
»  -vos  pouvoirs  .  au  moi,, ,  „,  .        ^      excède  les  bornes  de 

>.  de  la  prudence  .0":^  7:^:7::;^  '"^'''""  '"'  ^'^'^^ 
>>  sur  ces  opérations  s^'n,  ,Z.    ^'""^e     en  prononçant 

On  anroits„,s  douteo  .1/  , ,  ""''"''^'''  ^^>- 
pièces  n'existoientpns  i„c;ô,™Tr'  '"  ''"'•'"  '''  "'='  '  ^'  '« 
discours  em  été  pronônTé  fû  h»  ?''',?''°'"^'ï"'"'-'P«"'il 
tuante  ,  si  nmprhné  Ztn,  1  "*"  ''''  ^  assemblée  conai- 
l'assembiée  coloniale  'nWw";  '  ^'q"^"^f«^  ^les  membres  de 
I3ersuadés  qu'ils  étoiem  'ni  ''^^  ^""  ^''  "^"'"'^  «"'«"'  «i 
le  droit  de  pouvoir  go"  .rmfT'"'^  '■  1"  "^  «'»  cru  avoir 
•En  pariant'de  sa  dtt  t'  ,'!.  ''•'*^''''^''"'''"™  "^'ionale,- 

&int.Marc  adresse      ai' "r^muf'  '-^^"«l -semblée  de 
"  Qui  n'a  pas  fré.J  V       ^''-''  nationale. 

»   BE    L-IN^sriCE  A  CELUI   LtCf.'    ^^V°«'^'«  ^^^Ois 

Quand. on  a  été  i',  „^  1  "'™''"ion  (3)  „  .;> 
.  devant  la  re^ l^:,  ^/^  ^^^  i-ur  parier  ce  langage 
ceux  c[uiro„tété  noienf  .  Pf  '  P™''»"  douter  aSe 
tous  les  projets  i^erfide  '  Sis  f f'""  '  """''  '"'"'^  ''«"«^ 
tenir  leurs  foiies'et  abs.Xré^^ng"  "?;?■"'■•  ■  P°"  ^°»- 
t-on  se  persuader  qr,e  ^''L  ,  ^°'""'^"f  P""rra- 

à  l'assemblée  natio™  e  aicm  "''  ^"'  °f  P"  P^^'*''  «i"" 
ciets,  sur-tout  quan  i  c;s  (é  'e^t^  f"'  '''"'^  "^'^'^  ^  ^«^  '^^- 
Qui  peut  n'être  pas  inumé^»  "  froissoient  Ijur  orgueil? 
J>ommes ,  rctounlés  à  S^.'n  "'  .'=°«^«"^^"  q"e  es  tSê-nes 

»u.te  la  seconde  assemblée  c^Tonra'l^n'a'i'n^  ^°Î"P"««"'  «"" 
——______  '.'■'oiiiriie  ,  n  aient  pas  tout  entre- 

[■Mppd  interjette,  pjjc  «o. 
p^]^^M>en„t„;..te.J.Î,. 


fIRf; 


^^C'f '•■'■H'i  "■  n\:2::ii-"-{»~T»r,- 


;f  ^;. 


pn,,  et  tovn  l...nv.l.  ,o,,u-  slùei  -  ^tt^'^-.aSnÎ' 

11.11  i)aruint  an  cicf-ni  uu  x  ^  actes, 

rassemblée  de  «-!-^^-  ^  ;f  ir::^^^^  l^^ 

qu'elle  oson.  qualih^'  ^^^f^'  te  assemblée   sVxprinix.it  a  la 
Colonies  ,  voici  comment  cette  assenu.i    ^  i- 

1  ,A^o  rip  r'^çcpm'  lée  coïîstituante  .  ,,      n 

barre  même  ck  i  ..s.cm   u  c  ^    intolérahle 

»  co«Mcre  a'Oi  «/ecreM  (.1)  >'• .  .     ;  ,     décret» 

Une  corporau.n  .Incite  qm  oo.t  paiera  ^^^^.^ 

nationaux  ,  en  présence  ineme  du  ^«[Pl<=""'^l,^i,  ^  „ucim  : 
être  bien  détevn,  ..ée  V^  "'Y^!;"",":'^,"-!!  t'nais  exécu- 
aussfles  assemblées  coloniales  n<,  '«f  *"'',f  '  '  ^je  tous  le» 
ter  ;  et  c'est  bien  U  ,  sans  con tred.  l^J»-- .^  q„i  y  a 
désastres  de  Saïut-Dommgue  et  de  la  guerre  c  i     3 

'iîéwitdoneindnbitaMeq«..laconduitedesassem;oléesc^^^^^ 

loniales  n'attirât  tous  c.sn>alhea.s    V^^n:^-^;^^:^^^:^' 
principes  des  grands  planie.rs     doublemen    «>'^°^"^^=^ 
^  En   envoyant  offn  iellcn,;nt  le   décret  \^ ^^.Hf^^ 
avec  les  i,,s  rnctions  dn  ..S  du  même  mots  ,    e  ?'<^f  «^""^^ 
-  Fa  semblée  nationale  écrivit  à  lassemb  ee  c™le.  ^ans  ^ 
lettre  il  disoit  aux  colons  :  c<  Demandez ,   ^"5^"^"".' .,!!'': 
r  r.t  ance  ee  aue  vous  croyez  utile  a  votre  Colome  ,  1  as- 
'pnWe  ei  îeroivousy  iuvitent».  Cette  inv.tat.on  simple 
Ltpri  1  priaier^hlée  coloniale  pour  nn  pouvoir  de  taire 
se   Foix     ervoirl  ce  qu'elle  répond  à  cette  lettrée  £A  H^n 
,  ir«i««  ,  acceT^ez  et  décrétez  ,  présentera  l  accepta- 
l  "^Ju    roi  les   bases  i.)  co,^stitut^onnelles  ^ue  nous. 
„  ai'onsVhcinmir  de  vous  adresser»,    (ô)     ^ 

Est-ce  là  le  langage  de  la  soumission  aux  loix ?   IS  est-ce 
1    ;,--,,  on  vo^kar  dicter?  En  continuant  sa  lettre  ,  las- 
îem&ée     o-i^rTérlge  en  censeur  ,   et  ajoute  :.<  Par  là 
«  "ous  porterez  ia  paix  au  mibeu  de  nous  ;  vous  repousserez 
»  ces  svSmes-  destructeurs  qui ,  sous   e  voile  d'une  chuné- 
«  daue^terfeclion  ,  IroubleSt  toutes  les  propriétés  ,  (  des 
r,  pTpriété    d'hommes)  et  finiront  par  tarir  les  sources  da 
l  kinÏÏpérité  publique.  Nous  bornons  la  nos  deniandea 
n  actuelles  ».  (4) 

"C^^UfCi::'^:^^^^^^  Soient  .oujour.  le  décret  dvt   U 

jnai,  de  l'assemblée  coloniale. 

•     (3)  Gazette  de  Saint-Domingue,  -n.     ?.  tWcnàe^ 

ili  On  voit  déjà  la  trame  des  coloïis  contr«  la  Giroades 


■y  »-  ^>*    ^ 


■JLrf*^ 


<  i(>  ) 


7^-- 


Page  et  Brulley  auront  beau  protester  oue  lés  a«pmi.t  ■• 
coCnaes  étoient  soumises  au^  loix   de'lTss ''blle™a Jo* 
nale,  jIs   ne  persuaderont   jamais  que  ceux  auiTr.îZ 
ams:  fussent  soumis  au:.  décJets  natLaux    QuTpouvoit" 
attendre,  en  faveur  de  nos  principes.  d'honres'^^Tes 
colons  ,   qui  les  fouloient  aux  pieds  ?  Ou'esnérer  PnT 
de  la  !,L.er,é  et  de  régtlûé ,   d%on,me^s  qaFZTJntVZl 
intérêts  et  leurs  jouissances  sur  la  dégradation    Z.l 
le  sang  de  leurs  semblables  ?  Non  ,   fe  jt  ^^i^  bommeT dl' 
grades  eux-mêmes     ne  pouvoient  jamkêtre  lernart'isa.: 
de  notre  subbme  révolution  ;   ils  Revoient  donc  Tétre 
commue  ils  l'ont  été      .s  plus  grands  ennemis  .  ww  tenter  et 
tout  sacriber  pour  l'anéantir  ,  ou  tout  au  no  ns  IV/? 
pour  jamais  des  Colonies.  Que  signifient  d'aidurs  et^j^f 
niers  mots  ,   nous  bornon,   là  nos   demandes   acTulllesl 
Jusqu  ou  vouloient-ils  doncle.,  pousser  ?  Je  l'ai  déTctl   tTl 
î  ont  avoué   eux-mâmes  ,   faire'reconnoître  ïindCâdan  e 
des  Colomes.   Page  lui-même ,  qui  s'en  défend  tant     n'f 
t-il  pas  essayé  d'y  faire  consentir  la  convention    en\Jv' 
sant,  dans  l'an  de  -es  discours  :  "'''^e"""",  en  lui  di- 

«  Si  la   France  reconnolt  la  soiive.rain^fA  j     r,  ,      . 
»  elle  rentro  flan«  ^».  ,>  ■      •  ".."^"■^'^^  des  Colonies , 

"    l'AngleterU  ;  et  la  France  po^r^^^^vo^l  .^  l'^^ri'l" 
»  mencain    disséminé  sur  les  Antilles  '    j''"' .^^-l''"''_i  A- 

-'^^ii<^^'^f^el/edeua^peldsetdeu^,ne.ùrZ?(lTZhlur: 
», que  les  Colonies  ne  doivent  se  gouverner  el  elmémes  '^ 
»>  Je  conclus  a  ce  qu'il  soit  établi  un  pacte  d'uvn\,^ 
»  sentementdes  A^nr^s  co.tp,.cta.^ps  ^wTT  "' 

Qui  pourra  douter  à  présent  du  dessein  des  colon.  „„ 
,  la  souveraineté  des  Colonies,   ou  pour  leui  rudépendaC" 
Qui   doutera  encore  de  la  coalition  de  Page  et  Br^r^t 
ces  mêmes  colons  ,  dont  ils  sont  les  asen,        ^'"""î"  "^«^ 
à  cette  indépendance  ?  ^     '  '  ^°'"'  P^^^^enir 

Quelques    extraits  d'une  lettre  de  Gouv-d'ArcJ.  ., 
collègues,  députés  de  S.-Domingu»,  à  leurs  co,Ùm„»    '^' 
von,  jetter  de  nouvelles  lumières  fur  es  pr  ne  nerrCoTo"? 
leurs  intrigues  et  leurs  projets  liberticidé"  ^  °"''' 

^"'^>   "  î!  Avril  1750.     I    .  7 
«  I!  nous  serait  impossible  ,  messieurs  et  chers  comn;, 
^.otes,  de  vous  exprimer  .outesie^dèmarc^^ 

[i]   Discours  hiitoii^UK^  p.   60  "~"  ~~       "^ 

l^j  Dtscours  hi.torkiue,  p.    64  ,   à  la  note. 

«leat  an^^'Vr'^  ^'l  '"'""^'^  ^°'''^  ^"^^^^■'^  ^^''^  Je  n^  c  6  du  supplé- 
aient «ux  a.hche.  américaines, feuiJle  du  Cap-Fxançais.  ^^ 


^  ,-^-     y 


Um  0U*>.  ^  ol  7^^ 


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