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INTERNATIONAL
'ALISTES,
i a Ijeide.
PARTIE.
DE PEXTR^ME-OBIENT
ISIENHE.
LL.
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AC TES
DU
SIXIME CONGRES INTERNATIONAL
DES ORIENTALISTES,
tenu en 1883 a Ijeide.
QUATRUfcME PARTIE.
SECTIONS 3: AFRICllNE, 4: DE L'EXTR£ME-0BIENT
et 5: POLTNlSlENHE.
LEIDE,
E. J. BRILL.
1885.
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FJ
20
AVIS.
La seconde partie (section 1 S6mitique) et la troisifeme
partie (section 2 Aryenne) seront distributes aux membres
dans le cours de I'ann^e.
CHANGEMENTSDEDOMICILEET CORRECTIONS
DANS LA LISTE DES MEMBRES,
(CJomp. ie partie, p. dern.)
P. 11. J. Mc. Curdy, Chatham, New Brunswick, Canada.
P. 13. A. Blomme, membre etc., Terraonde.
J. van den Gheyn, R6v. p6re S. J., rue des R(5col-
lets 11 , Louvain.
P. 15. J. H. Spiro, membre du conseil de la Soci6t6 asiati-
que, professeur au College Sadiki, Tunis.
P. 17. C. A. d e C a ra , R6v. pere S. J., Via de Conti 3 , Firenze.
D. Castelli, professeur etc., me Cavour 80 , Firenze.
P. 20. R. Basset, professeur etc., rue Randon 22, Alger.
P. 21. Ram das Chubildas, Coleherne Road 31, South
Kensington, London.
Le Pandit Shyamajl Khrishijavarma, adr. to
the agent to Junagarh State, China-bagh, Girgam,
Bombay.
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TABLE DES MATE^RES.
SECTION m.
La couronne de la justiiication par W. Pleyte Page 1.
Die Anwendung der Photographic fvir Monumente und Papyrus-
roUen von Aug. Eisenlohr » 31.
Ueber altagyptische Religion von J, Lieblein » 45.
Sur Torigine alphab^tique de certains hi^roglyphes par W. Go-
Li^^ISCHEFF » 77.
Uy]|oc^pbale ^gyptien du Mus6e royal N6erlandais d'antiquit^ a
Leide par C. Leehans . . . • » 89.
Die altaegyptischen Grabkegel von Alfred Wiedemann. ... » 129.
Die Darstellungen auf den Eulogien des heiligen Menas von Al-
fred Wiedemann » 157.
On a fragment of mummy-case containing part of a roysA car-
touche by Amelia B. Edwards » 165.
On the dispemon of Egyptian antiquities by Amelia B. Edwards » 177.
Sur quelques fouilles et d^blayements a faire dans la Vall6e des
Rois, a Thebes, par E. Lef^bure » 183.
Communication an sujet d*un colosse projete trouv6 dans les car-
rieres de Zawyet-el-M6itIn par le D'. Louis Delgeur. . . . » 197.
Sur Torigine des colonnes de la salle des Caryatides du grand
temple de Kamak par le Dr. Karl Piehl » 201.
Die Feldei-texte von Edfu von Prof. August Eisenlohr. ... » 221.
SECTION IV.
Buddhist masses for the dead at Amoy by J. J. M. de Groot . » 1.
Sur I'importance de la langue hollandaise pour I'interpr^tation
de la langue chinoise par le doctem* G. Schlegel » 121.
396250 Cc^c^o]c
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IV
Dergi Hese Jak6n G68a de Wasimbuhangge. Extraits traduits
par C. DE Harlez Page 143.
Rapport 8ur le dictionnaire Aino-Ru8se de Dobix)tvor8ki par
A. LesouBf » 151.
Comment furent ^rits les plus ancieas monuments de la litt^
rature japonaise par L60N de Rosny » 159.
Some notes on the Huns by Henry H. Howorth F. S. A. . . » 177.
SECTION V.
Discours sur Timportance d'un ouvrage arabe du Xm* siecle in-
titule «-\a^' v^^.L^lft v'^ ou livi-e des raerveilles de I'Inde
prononc^ par P. A. van der Lith » 1.
■Over de woitelwoorden in de Maleische taal door J. Pijnappel . » 21.
Over de wortelwoorden in de Javaansche taal door A. C. Vreede » 37.
A|)ercu pbilologique sur les affinity de la langue malgache avec
le Javanais, le Malais, et les autres principaux idiomes de
TArchipel indien par Aristide Marre » 55.
\ocabulaii*e syst^matique , comparatif, des principales radnesdes
langues Malgache et Malayo-Polyndsiennes par Aristide Marre » 83.
Over de -verhouding van het Mafooi'sch tot de Maleisch-Polyne-
sische talen door H. Kern » 215.
Einige BigenthUmlichkeiten in den Festen und Gewohnheiten der
Makassaren und Buginesen von B. F. Matthes » 273.
Fr6d&ic de Houiman comme philologue pai* Th. Ch. L. Wunmalen » 301.
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LA COURONNE DE LA JUSTIFICATION.
Un choc fit tressaillir le monde, lorsqu'en 1881 au mois
de Juillet, Emile Brugsch annonQa au directeur Masp^ro qu'il
avait vaincu en ruse les frferes arabes Abd-Er-Rasoul, et
qu'une caveme, contenant les d^pouilles de plusieurs rois et
reines de la p6riode la plus remarquable et la plus florissante
de ITiistoire avait 6t6 d6couverte et qu'on avait remarque,
parmi les d6bris, la momie du vainqueur del'Asie, Thutmosis,
du grand S6sostris, des Pharaons, de Joseph, deMolse etc. etc.
Quel bonheur pour les joumalistesi cent mille fois im-
prim^e et reimprim6e, la grande nouvelle fit le tour du monde.
Le simple bourgeois, aussi bien que les gens du rang leplus
61eve, I'ignorant et le savant, tons 6taient curieux de savoir
ce qui en 6tait. Emile Brugsch, habile photographe, sut re-
produire les tr6sors d6couverts; ils ftirent publics dans les
joumaux illustr6s et discut6s dans les revues.
Masp6ro feisait un rapport officiel. Miss Amelia B. Edwards
pla(jait une notice dans le Harpers Monthly Magazine, Vil-
liers Stuart publiait un volume remarquable contenant des
planches. Sir Eramus Wilson une brochure, et celS. ne cessera
pas; nous surtout attendons avec impatience la publication
de Schweinfiirth au sujet des fleurs et restes des plantes
trouv6s dans cette ancienne cachette, surtout apr^s la lecture
d'un article de lui, traduit dans la ^Nature" du 81 Mai pass6.
Moi aussi, je me suis remis k I'^tude des plantes
et fleurs des couronnes des momies du mus6e de Leide,
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dont j'avais parl6 il y a six ans, et au sujet desquelles j'avais
correspondu avec mon ami le professeur Paul Ascherson de
Berlin, sp6cialit6 pour la botanique 6gyptieime. Les r6siiltats
obtenus flirent communiques dans les stances de diverses
soci6t6s savantes St Berlin en 1877, et moi-m6me j'endonnai
un r6sum6 dans une s6ance de notre Soci6t6 de physique.
La d6couverte de Deir-el-Bahari m'a encourag6 h reviser
ce chapitre et j'en ai fait Tobjet d'une commimication dans
notre Soci6t6 de botanique, sous le titre de „Plantes et fleurs
de TEgypte ancienne cx)nserv6es au mus6e de Leide."
Dans cet article j'ai effleur6 la question que je voudrais
traitor devant vous, ou plut6t, dont je voudrais traitor sp6-
cialement une partie ; U s'agit d'expliquer ce que la couronne
de la justification signifiait pour les Egyptiens, d'ou elle a
tir6 son origine et quelle en 6tait la composition.
Plusieurs momies portent une couronne compos6e de feuilles
et de flours.
Le premier qui, a, ce que je sache, a d6crit ces couronnes,
est le chevalier di San Quintino, dans ses leQons arch6o-
logiques sur quelques monuments du mus6e royal de Turin
en 1824. H a distingu6 exactement toutes les formes des
couronnes que nous connaissons, mais U ne les avait vues
que sur des momies de Grecs.
H dit des momies de Turin qu'elles ^portent g6n6ralement
des couronnes, mais que I'usage du couronnement est plus
frequent k des 6poques plus r6centes. Cost un caractfere
auquel on pomra reconnaltre les momies des Grecs. Les
momies portent aussi parfois des guirlandes tress6es de feuilles
de diverses esp6ces et cousues ensemble.
„Les feuilles sont repli6es plusieurs fois sur elles mfimes, puis
cousues Tune sur I'autre, sur une bandede feuilles depahnier,
mince conmie un fil, li6es enfin dans un cercle etpos6esdans
les caisses des cadavres embaum^s, pas toujours sur la tSte.
^Ces couronnes ne servent nullement k distinguer les sexes
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ou ages/' Sur la poitrine d'une de ces momies il a encore
trouv6 un bouquet de fleurs et d'herbes diflKrentes.
H n'existe plus rien de tout cela. Mon ami le pro-
fesseur Rossi m'6crivit le 28 Avril 1877 qu'il pouvait me
domier I'assurance, que dans le mus6e de Turin il n'existait
plus de couronnes de feuilles stehes; il s'y trouvait bien
quelques v6g6taux; mais pas de restes de couronnes. Je ne
me rappelle pas avoir lu autre chose k ce sujet. Seulement
dans la description que Reuvens donne dans un journal hoi-
landais du 7 Juin 1824, W. 36 (Letterbode) , il dit qu'il
paralt que la momie achet^e k de I'Escluse a 6t6 pos6e sur
una natte dont encore quelques feuilles sent rest6es.
Ces fragments ont 6t6 conserves et lorsque les autres mo-
mies ont 6t6 acquises pour notre mus6e, le directeur M. le
Dr. C. Leemans, mit dans une bolte les debris des couronnes
trouv6s dans les caisses des momies et, sous le N^. H. 41,
p. 85 de son catalogue , il les nonmie „feuilles et fleurs ayant
6t6 tress6es pour un omement de momie."
Le seul morceau de couronne que je sache exister dans
un autre mus6e de I'Europe , est le N^. 7027 du mus6e Bri-
tanique; ce morceau de couronne est en feuilles deMimusops
kummel tress6.
Le mus6e de Leide poss6de deux momies sur lesquelles se
trouvent encore des restes de couronnes; le Dr. Leemans
dit au sujet du N®. 23, de la collection de Rottiers; „autour
de la tete les restes d'une couronne de feuilles tress6es," au
sujet de I'autre collection d'Anastasy, N^. 83: „un collier de
feuilles tress^es se trouve encore autour du cou."
Les d6bris de feuilles mentionn^s plus haut n'appartiennent pas
tons k ces deux momies, certainement pas k la momie N^. 23.
Toutefois les momies auxquelles ils ont appartenu existent
encore; on lit dans I'inventaire d'Anastasy que les momies 4
et 79 du Cat. Leemans, et dans les descriptions des momies
de de I'Escluse, que les N^ 47 et 67 , ont port6 des couronnes.
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II s'ensuit que les d6bris de couronnes appartiennent aux
momies d'hommes N^. M. 4, 28, 46 et de femmes 67, 82.
Les 2 premieres anWrteures k la XXV»*«ne ou ^ la XXVI»^«
dynastie, les autres post^rieures.
Les feuilles n'6taient pas toutes de la mfime esp6ce; on y
remarque des feuilles d'olivier et d'une esp6ce de laurier.
Or les feuilles d'olivier ^taient en petit nombre et paraissent
provenir toutes d'une m6me couronne.
J'en condus done que, puisque le N^. 28 porte une cou-
ronne d'olivier, il est bien possible que les restes de cette
autre couronne d'olivier ont appartenu k la momie N^. 4,
qui I'a poss6d6e et k laquelle elle manque k present. Ainsi
done les momies 4 et 23 ftu^nt couronn6es de feuilles d'oli-
vier, les autres de feuilles de laurier.
Longtemps avant la supr6matie des Qrecs, mgme proba-
blement k dater de la XIX« ou de la XX* dynastie, on a
done eu la coutume de couronner les momies, premi6rement
avec les feuilles de I'olivier, ensuite avec celles de laurier.
Du temps des Grees et des Remains on avait la coutume,
comme on le sait, de dessiner en couleur ou k I'encaustique
les portraits du d^fiint sur les bandages des momies, ou sur
des planchettes; notre mus6e en possMe un specimen, le
Louvre en possMe plusieurs, et au mus6e britanique j'ai vu
un portrait de jeune fllle portant une couronne k feuilles
dor6es. Aussi mon ami Rossi m'a 6crit que Ton avait la
coutume de Mre des couronnes imit6es avec ce qu'on appelle
du carton; le carton est dor6 et les feuilles sent dessin6es
en noir. Voy. la planche I.
Miss. Amelia B. Edwards a publi6 un article sur lesfleurs
et les feuilles tress6es en couronnes que Ton a trouv6es k
Deir-el-Bahari, dans I'Academy de Septembre 1882;elley
donne une description de ces restes int^ressants, tels qu'ils
sent exposes au mus6e de Boulac; elle dit qu'ils sent en
feuilles de saule ou de mimusops kummel repli^es; on
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awt insinue dans les plis des feuilles le calice ou les p6tales
de fleurs de diffigrentes esp^ces.
Masp6ro dit au sujet de la momie d'Amosis, XVIEc dy-
nastie: „entour6e de guirlandes de fleurs selon Tusage constant
des Egyptiens de I'^poque th^baine" et plus loin encore: „la
momie d'Am6nopliis I, encore envelopp6e de fleurs."
Toutes ces fleurs, ces feuilles, ces couronnes trouv6es en
mSme temps que les momies ne paraissent done pas dater
de I'ensevelisement, mais peut-6tre avoir 6t6 d6pos6es sur
les momies k I'^poque de la XXn« dynastie, lorsqu'on les a
transf6r^ dans le puits de Deir-el-bahari.
Cela nous am^ne k demander ce que signifle cette couronne,
et nous entrons ainsi sur le domaine de I'arch^ologie 6gyptienne.
Le livre des morts est seul k nous donner une r6ponse; on la
trouve au chapiti'e 19, qui n'est, comme le chapitre 20, qu'une
nouvelle r6daction du chapitre 18 ; ce dernier chapitre est an-
den, il date au moins de I'^poque th^baine. On ne pent pas
en dire autant des chapitres 19 et 20. La vignette, qui repr6-
sente une personne devant Atum, recevant la couronne du
macheru, du justifi6, ou de la justification, se rencontre
pour la premiere fois dans un texte de notre mus6e du temps
des Psam6tiques. Le texte est probablement de beaucoup post6-
rieur; en tons cas je ne I'ai rencontr6 que dans les livres de
r^poque des Grecs et des Ptol6m6es. Voy. la planche n.
Les redactions que je connais se trouvent dans le Todten-
buch, le Bituel de Roug6, le papyrus ftui6raire de Leide 16,
et le papyrus 74; 65—43 de la description de I'Egypte. MM.
Birch et Rerret en ont donn6 des traductions; De Roug6
a traduit le titre conmie suit: „chapitre de la couronne de
justification." Voy. la planche HI.
Le chapitre 18 conmience par une invocation k Thot, pom-
aider le d6ftmt k d6fendre sa morality et sa vie religieuse,
devant le juge Osiris, centre ses ennemis, qui Tout accuse
de toutes sortes de fraudes et de p6ch6s.
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8
„I1 dit: 0 Thot! toi qui as jiistifi6 Osiris devant ses enne-
mis, justifle aussi I'individu Osiris devant ses ennemis, de
mdme que tu as justifl6 Osiris devant ses ennemis, en pre-
sence des grands Seigneurs qui accompagnent le dieu Ra,
devant les grands Seigneurs qui accompagnent Osiris , devant
les grands Seigneurs, qui habitent H61iopolis etc." Le d6ftmt
se defend devant toutes ces divinit6s, qui sont les juges pa-
r6dres d'Osiris, dont le chiflfre va jusqu'S. 42 dans les ma-
nuscrits de T^poque th6baine. Enftn il est proclam6 juste et
il reQoit la couronne de la justice, ou de la justification.
Le chapitre 19 a rapport k cette couronne de la justifica-
tion. Le texte continue. „Ton p6re Turn a tress6 pour toi
cette belle couronne de la justice."
„Ce fi-onteau vivant, aim6 de tons les dieux."
„Tu vis pour r6temit6."
„Osiris, resident de Touest, a proclam6 ta parole conmie
v6rit6, centre tes ennemis."
„Ton p6re Seb t'a d6parti son domaine, qu'il y ait pour
toi une salutation comme justifi6."
„0 toi Horsiesis fils d'Osiris sur le trOne de ton p6re Ra."
„Toi qui fais tomber tes ennemis."
„I1 t'a d6parti les deux parties dumonde, tr^parfisutement
ordonn6es."
„C'est aussi I'ordonnance d'Atum, c'est une repetition feite
par le cercle des dieux, du bel acte de la justification de
Horsiesis, ]e fils d'Osiris, pour retemite, pour toujours, en
feveur d'Osiris le deftint (pour reternite et pour toujours.)"
„08iris, resident de I'ouest, a reuni les dieux du monde inferieur
et superieur, chaque dieu, chaque deesse, soit qu'il reside dans
le ciel, soit qu'il reside sur la terre, pour proclamer juste
Horsiesis devant ses ennemis, en presence d'Osiris le resident
de rOuest, et aussi pour proclamer juste Osiris le deftint,
devant ses ennemis, en presence d'Osiris le resident de I'Ouest,
retre bon, le fils de Nout, k ce jour oti il est proclame juste
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9
devant Set et ses allies, en presence des grand chefs, qui
habitent H61iopolis, dans cette nuitdu combat, lorsqueCHorus)
ftdsait tomber les impies, en presence des grands chefs qui
habitent Abydos, dans cette nuit de la justification d'Osiris
centre ses ennemis, etc."
„Ce chapitre se lit, ou se recite" selon la clausule finale, „sur
une couronne sacr6e, k placer sur la t6te de I'individu. En-
suite tu mettras de I'encens sur le feu pour Osiris le d6ftmt,
justifl6 centre ses ennemis , dans la mort comme dans la vie."
„Lui, il sera parmi les serviteurs d'Osiris, S, lui seront donn6s
des boissons et des aliments en pr6sence de ce dieu. Tu chanteras
ce chapitre le matin deux fois , c'est une grande corroboration
dans le vfitement de la justice, pour des millions de fois." (1.)
La couronne de la justice se donnait au d^ftint, k Tehtr^e
de Tenfer ou de I'occident. n y avait Ik un sycomore, dans
lequel r^sidait la d6esse du ciel, Nout, qui donnait k boire
k rindividu, Thumectait et le r6susscitait au moyen de ces
eaux celestes. Le d6ftint figure comme tel sur les stales
ftm^raires depuis la XXIIe dynastie et aussi dans le livre des
morts au chapitre 59.
n recevait la couronne sous ce sycomore, ainsi qu'on le
lit au chapitre 97 en ces termes: „Je suis une personnebien
conform6e au milieu de vous, 0 dieux!" (11.)
„Car je suis le grand, le fils du tr6s grand."
„Je ne me suis pas livr6 k ces p6ch6s que vous avez dans
la bouche."
„Le produit de son terrain est pour toi."
„J'ai 6t6 purifi6 dans le bassin de la pacification,"
„Mis en 6quilibre par la divine couronne sous le sycomore."
La couronne est done pour le d6funt le signe qu'il a 6t6
proclam6 juste apr^s la confession. On sait que Tindividu
d^funt se declare 42 fois libre de p^h6s, devant le mfime
nombre de juges. Cette confession negative n'est cependant
pas suifisante pour obtenir le bonheur supreme; elle doit dtre
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10
suivie d'une autre toute positive, cbapitre 126. „I1 s'est
concilia dieu par son amour, il a doim6 du pain k celui qui
avait &im, de Teau k celui qui avait soif, des vdtements k
oelui qui 6tait nu, il a donn6 sa barque au voyageur."
On voit k ce sujet une inscription int6ressante sur le pour-
tour de la caisse de momie N^. 10 du mus6e de Leide.
C'est une allocution, une hymne k Osiris et ii d'autres dieux
de I'enfer: voici la traduction du texte:
„Ces dieux donnent k ton ame de regarder le soleiL" (11)
„Sa splendour luit sur ton cadavre, elle t'enl^ve toute souillure."
„C'e6t le gardien de tes pieds, lorsqu'il est dans la barque, (12)
au jour de la f8te du labourage de la terre." (13)
„Ils louent ton nom/' (14.)
„Apr6s que tu as 6t6 oint,(15)tat6tea6t6couronn6e,"(16)
comme justifl6.
„Tu' entres par les pylones." (17)
„Tu illumines (18) les deux c6t6s de I'enfer." (19)
„Tu montes (20) sur la balance (21) et ton pied reste en
6quilibre."
„I1 n'y a pas d'outrage dans ta demeure de Tadoration."
„Etant mort tu as 6t6 oint de cboses sacr6es."
„Tu as 6t6 couronn6 d'un bandeau de fleurs (22) du champ
de Tembaumement, du champ de couronnement/'
n r6sulterait de ce passage que les fleurs et les plantes desti-
nies aux couronnes des momies 6taient I'objet d'une culture
sp6ciale. Je crois que c'6tait r6ellement le cas, nous y re-
viendrons tantOt.
On placet aussi des guirlandes autour du cou des momies,
et ceci est exprim6 dans le texte suivant de la mdme caisse:
„Lorsque I'oflfrande est 61ev6e vers le cr6puscule du jour,
tu entres au s6jour sacr6. L'aiguille de la balance est im-
mobile , on ne trouve pas (de souillures) au jour oil tu montes
sur la balance de la justification, toutes sortes de fleurs blan-
ches sont autour de ton cou." (23)
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11
Cette vieille coutume de couronner les morts c'est continue
jusqu'^ maintenant. Comme k T^poque des Grecs et des
Bomains, la couFonne se donne k celui qui excelle soit dans
les sciences, soit dans les arts, soit k la guerre, soit dans
les occupations de la vie pratique. La coutume de couronner
les morts a 6t6 aussi pratique depuis des siMes. n faut
^tudier de volumineux 6crits pour connattre toutes les occasions
dans lesquelles on les d6cemait, et de queUe mani^re on les
fidsait; depuis le livre de Caroli Paschalis sur les couronnes,
publie k Paris en 1610, jusqu'Jt nos jours, se sont succ6d6eR
de nombreuses publications, plus ou moins 6tendues sur ce
sujet.
Clement d'Alexandrie dit que les morts s'ensevelissaient
envelopp6s de pourpre et couronn6s de feuilles et de fleurs.
Le 16gislateur grec Lycurgue, qui vivait au neuvi^me sitele
avant notre 6re, modifla un grand nombre de coutumes des
Spartiates, mais il maintint I'ensevelissement dans le pourpre
et la coiu-onne de feuilles d'olivier. Le Lac^d^monien Cl^om^ne
enveloppa de pourpre le cadavre de Lydiada et lui d^posa
une couronne sur la t6te.
P6riclte couronne Paralus aprto sa mort et P61opidas regut
un trophy de couronnes, lorsqu'il 6tait tomb6 dans le combat.
Les Eomains suivaient le mdme usage: la loi des Xn tables,
lex duodecim tabularum, le permettait. Luden d^rit
la mani6re dont on s'y prenait, et c'est k cause de cette
coutume que Ton appelait les morts coronati. .Mien enfin
assure que Lycurgue a introduit I'emploi de Tolivier, mais
que plus tard on I'avait change en laurier.
Si Ton examine les objets qui ont 6t6exhum6s,on voitque
ce que les auteurs racontent est vrai ; ce n'est pas seulement
le cas pour les Egyptiens, mais aussi pour les Grecs; ce sont
les cadavres ainsi que les statues et les statuettes trouv6es
p. 6. dans rile de Chypre, qui foumissent la preuve. PL XIV.
Nous poss6don8 au mus6e un morceau de couronne qui
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12
imite un rameau de laurier. Sur une tige de bois sont fix6es
des feuilles en bronze, autour desquelles est plite une feuille
d'or, des grains de pate dor6e sont flx6s altemativement
entre les feuilles.
Le colonel Rottiers a trouv6 ce fragment en 1820, en a
fidt don au colonel Coertsen , et celui-ci I'a oflfert au professeur
Reuvens. Voy. la pi. XTTT.
Une quantity de belles couronnes se sont conserv^es en
Crim6e, et il y en a d'autres encore dont on peut voir de
beaux dessins, sous le mot caelatura, dans le magniflque
dictionnaire des antiquit6s de MM. Daremberg et Saglio.
Dans cet article Mr. Saglio dit que le mus6e du Louvre, celui
de I'hennitage k Saint P6tersbourg, le mus6e Etrusque du
Vatican, d'autres encore, renferment un assez grand nombre
de ces couronnes qui imitent en feuilles d'or d'une extreme t6-
nuit6 le feuillage de I'olivier, du laurier, du lierre,delaf5ve,
de la vigne, de Tache.
Apr6s avoir examin6 attentivement la publication des an-
tiquit^s du Bosphore, planches m d. Y, je ne saurais ad-
mettre que les savants auteurs aient raison de voir dans la
plupart des couronnes des imitations de feuilles d'acbe. Je sais
bien et admets volontiers tout ce qu'on a dit dans ces etudes
au sujet de I'ache, I'apium, le c61eri, mais je crois que
la signification de la feuille qu'on indique comme feuille d'ache
est diffgrente.
Je crois que sont trois feuilles d'olivier combin6es. Le
dessin V, 4 nous fait voir tr6s distinctement 3 feuilles, et
si nous le comparons avec la belle couronne en bronze re-
pousse trouv6e k Nym^e, pi. XIX, et conserv6e dans notre
mus6e, nous voyons ]k aussi que ce sont trois feuilles li6es
ensemble qui ferment la couronne, destin6e^unchefd'arm6e,
ou k quelqu' autre militaire, qui s'est distingu6 dans la guerre.
Je crois pour cette raison qu'on a voulu imiter dans les in,
N^ 1, 4; IV, N^ 1; V, N^ 4 des couronnes de feuilles
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13
d'olivier, dans le IV, N^. 2, 8; V, N®. 2, 3 des couronnes
de feuilles de laurier, et dans le W. V, 1, une corona gra-
minea obsidionalis, compos6e d'herbes et de fleurs sau-
vages. Voy. la pi. XV— XIX. Quoi qu'U en soit, il est certain,
m6me s'il n'y avait, comme Tauteur des antiquit6s du Bosphore
Tassure, qu'une seule couronne d'olivier parmi les restes de
Tancien monde grec on remain, que d'aprte les auteurs clas-
siques Tolivier a 6t6 employ^ bien souvent, qu'il a pr6c6d6
le laurier et qu'il symbolise le triomphe.
Art6midore dit que la couronne d'olivier se d6cemait aux
morts, parce qu'ils avaient vaincu dans la lutte de la vie.
L'olivier figure dans un mythe comme sjrmbole du triomphe.
Ath6n6 et Poseidon devaient fonder une ville apr6s led61uge,
lorsque la terre conmienqait k reparaltre. Celui qui ferait le
don le plus excellent devait avoir le droit de fonder cette ville;
Zeus flit pris pour Juge. Poseidon donna un port avec des
vaisseaux, Ath6n6 fit pousser un Olivier; celle-ci fkit d6clar6e
victorieuse, recjut une couronne faite du feuillage de I'olivier,
et la ville qu'elle fonda recjut le nom d'Athfenes.
L'introduction de I'olivier 6tait done due k la sagesse hell6-
nique ou k la d6esse de la science et de la sagesse. Certesrien
de plus vrai, car c'est en Gr6ce une plante de culture etqui
n'est pas indigene, mais qui a 6t/6 import6e de I'Asie.
Mais si I'olivier n'est pas une plante indigene de la Gr6ce,
il ne Test pas non plus de I'Egypte, et s'il est vrai qu'il ne
figure pas dans le grand nombre de fleurs, de feuilles et de
couronnes qui oment maintenant le mus6e de Boulaq, il n'en
est que plus remarquable que nous en poss^ons deux cou-
ronnes, dont une m6me se trouve encore intacte,cach6esous
sa bandelette sur la t6te de sa momie.
Si les momies qui les portent appartiennent k la XX^jus-
qa'k la XX V« dynastie, nous pouvons d6duire de Ui, comme
date de l'introduction de I'olivier en Egypte, k pen pr6s la
XIX« dynastie, I'^poque des grandes guerres avec I'Asie ^ de
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14
la rencontre des peuples de TAsio, de la M^terrante et de
TAMque, et je ne vois rien d'6tonnant k ce que I'Egypteait
emprunt6 de TAsie la coiitume du conronnement des momies
avec les feuilles de I'olivier en m6me temps qu'elle en arequ
roliyier, car cet arbre n'est pas, que je sache, mentionn^
dans les inscriptions 6gyptiennes.
L'olivier a exist6 en Palestine d6}k dans des temps trte
reculte; c'est le symbole de la victoire et de la paix.
Dans le livre d'0s6e il est dit que Ton exporte en Egypte
de ITiuile d'olivier. En Egypte cette huile s'appelle peut^tre
matset. La premiere mention qui en soit connue se trouve sur
la st61e du roi Ai, Rathotis conserv6e k Berlin, plus tard
dans les listes des recettes publi6es par J. DOmichen. Dans
le Papyrus Ebers on la rencontre avec Taddition du mot
kennt, graisse; la combinaison pent se traduire par huile
graisse, ou huile qui est devenue de la graisse.
Parmi les noms propres de Tancienne Egypte, feudeRoug6
cite le nom d'un certain Tsau, nom qu'il lit Tsaabu; mais
dans ce nom, Tarbre peut-Stre d^terminatif; associ6 k ce
nom est celui d'une femme appel6e nekebt; c'est le mot
h6breu qui signifle femme; il se pourrait que sous le premier
nom se cachat Tolive, mais c'est douteux.
On trouve sous le N^ 11 de I'ouvrage de Delile I'olea
europaea, en arabe zeytoun, d6sign6 comme plante
6gyptienne. Th6ophraste assure qu'il croit k Thfebes; il
dit: dans un grand bois de Thdbes on rencontre les
chfines, les pers^ en grand nombre, et les oliviers. L'huile
de cet arbre, dit Th^ophraste, est aussi bonne quelandtreet
le bois est fort dur et a la couleur de Tarbre lotus.
Les Egyptiens observaient done la coutume des Grecs des
anciens temps, de couronner les morts de feuilles d'olivier,
ccnnme symbole de la victoire dans la lutte de la vie. Cou«
tume probablement emprunt^e k I'Asie apr^ le grand choc des
peuples qui a eu lieu XV siftcles avant notre 6re.
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15
Mais le mimusops, non plus, n'est point une plante in-
digene, elle a 6t6 import^e de I'Etbiopie; c'est le ca&,
ponr les trois yari6t6s, mimusops Elengi, Kummel
et Schimperi; M. Paul Ascherson a d6termin6 les
feuilles de nos couronnes comme appartenant au mimu-
sops Kummel. M. Schweinflirth, celles de Boulaq comme
du mimusops Schimperi; en tons cas la difference est I^-
g^:^. Si Ton compare entre eux les specimens que j'ai ici
k ma disposition, certainement ceux de M. Ascherson sent
pins 6pais. Si le mimusops est la persea, comme
M. Schweinftirth le croit, il se pourrait que Th6ophraste
Te&t vu k Thdbes, mais ce n'est pas le mdme arbre que le
nehet de la d6esse Isis, comme croit le m6me savant. Cet
arbre est certainement le sycomore.
Le mimusops Kummel difi&re en ceci du mimusops
Schimperi, „A longer and especially a slenderer, weaker
petiole and a more acute, less abrupty accuminate blade" et
qnant k Tanatomie de la plante: M. Schimper et Elengi
phave a double layer of epidermal cells, a character they
possess in common with the leaves from ancient tombs,
whereas in the leaves of M. Kummel is only a single epi-
dermal layer of cells."
Cette plante a done 6t6 cultiv^e en Egypte et, depuis la
XX V^ djmastie au moins, on y couronnait les morts avec
see feuilles. Un texte int6ressant k ce sujet se rencontre
Dtimichen Tempelinschriften 75. On voit par ce texte que les
feuilles pour les couronnes venaient de Fount et de Tanuter.
Un des Ptolem6es pr6sente une couronne et des feuilles k la
divinit6. Le texte dit que ce sent des 6chantillons coupes
sur le domaine de Fount et des pieces couples dans lUe de
Socotera. (23.) Fl. XX-XXn.
Serait-ce peut-6tre parce qu'elle avait de la reesemblance
avec le laurier et qu'on allait imiter la coutume grecque?
En Grfece, il paralt que Ton pr6f6ra plus tard le laurier.
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16
Le^laurier a remplac6 Tolivier, probablement parce que I'arbre
d'AppoUon, avec toutes ses qualit6s utiles et m6dicales, flnit
peu k peu par jouer parmi les plantes un r6le pro6minent
dans la vie des Grecs.
Cette plante 6tait honor6e et peut-6tre ador6e en public
et en particulier. On en portait des bd.tons comme sauve-
garde, ou Ton en macbait les feuilles comme pr^servatif.
n se peut pourtant aussi que le mimusops ait eu une signi-
fication fdn6raire, mais puisque il n'est certainement iden-
tique ni k I'arbre d'Isis, ni k celui d'Osiris mentionn6s dans
le livre des morte, cette explication me paralt peu probable.
Outre ces deux esp^ces de plantes, nous savons que la momie
de Ramses portait une couronne de mimusops Schimperi,
dans laquelle il y a des p6tales de la nymphaea caerulea
entrelac6s. La nymphaea lotus, comme je Tai demon-
tr6 dans une ^tude sp^iale sur cette plante, ne se rencontre
que trds rarement sur les monuments et probablement Tan-
cienne Egypte I'avait en mince estime; il en est de m6me
pour I'Arabe de nos jours, qui dit que la premiere esp§ce
est pour les Arabes, mais la seconde pour les cochons.
Le cadavre de Ramses n portait des fleurs de la Nym-
phaea caerulaea flx6es k des batons, longs de 30 centi-
metres, cach^ sous les bandelettes qm enveloppent la momie.
Le corps d'Amenhotep I portait les m6mes feuilles et fleurs,
mais en outre celles de Tacacia nilotica, du cartha-
mus tinctorius, de Talcea ficifolia, et du salix
saf saf. Les deux premieres esp^ces se trouvent aussi k Leide,
mais les deux autres y manquent.
Un chimiste nomm6 Thomson dit avoir d^montr^ que le
rouge des bandelettes de momies serait tir6du Carthamus.
Je n'ose dire ce que le saule peut signifier dans les cou-
ronnes, il ressemble k I'olivier, et quant au dessin de Schwein-
ftirth, I'auteur dit lui-m6me que les dentelures en sont trop aigu6s
(A separate leaf of the salix, the teeth represented too sharp).
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L'alcea ficifolia n'aura pas en d'auti'e destination que
celle de servir k orner la couronne; cette plante vient de la
Syria et du Liban.
Las momies d'Amenhotep 1 et d'Aahmes sent couronn6es
de salix, celle d'Aahmes poiiait aussi des fleurs de del-
phinium orientale etde sesbania aegyptiaca, enfin
il s'y trouvait du citrullus vulgaris, esp6ce de coloquint ,
et du parmelia furfuracea, lichen imports de Greceen
Egypte. Les Arabes d'aujour-d'hui le mglent h leur pain
pour en rehausser le goat. On en a trouv6, tout unpanier
mis h part dans le tombeau de Deir el Bahari. Schweinfurth
en conclut qu'il y a eu, ^ une 6poque fort recul6e, 1000
ans avant notre-6re , des relations commerciales entre TEgypte
et la Qrdce. Voy. la pi. XXm. Enfin il a d6couvert aussi parmi
ces restes de plantes une petite botte d'herbes half a, lep-
tochlba bypinnata, Tevragrostis cynosaroides.
Nos couronnes de Leide sent composes de la m6me ma-
ni^re que celles de Boulaq; les mieux tress6es sent les
couronnes d'olivier.
Voici comment on les fiait:
On coupe dans une feuille de palmier doum, pi. XXIV,
une petite bande, d'environ 3 millimetres de largem* , que Ton
fait aussi longue que possible, fig. 1; on prend ensuite une
feuille d'olivier ou de mimusops fig. 2, 3, que Ton plie en
deux, environ par la moiti6, fig. 4; on prend ensuite un
p6tale de nymphaea, fig. 5, ou une fleur d'acacia, fig.
6, 8, de chrysanthemum, fig. 9, ou de centaurea,
fig. 7 , 11 , et on la pose dessus ; enfin on y apphque la bande
N^. 1 et on plie la feuille avec les omements, fig. 7. On prend
ensuite deux fils tres minces, d6coup6s dans une feuille de
palmier doum, et Ton s'en sert pour coudre les feuilles
ensemble, comme fig. 7, 12, 15.
Lorsque la bande est assez longue , on en reunit les extr^mit^s
au moyen d'un bouton ou d'un noeud; parfois on tresse
in. 2
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un fil ou cordon , compost de plusieurs fils minces , on en fhit
une bande en le tordant, et en passant autour un fil qui
contient les flls tordus, XXV. 6. Quand ce cercle estachevo
on y ajuste, au moyen d'un fil, la couronne de feuilles.
La couronne avait parfois au bouton ou au noeud une fleur
de nymphaea caerulea, comme on le voit sur les dessins ;
cette fleur tombait alors sur le front de la momie, comme c'est
le cas pour 3 fleurs de nymphaea qui se voient sur le
couYorcle d'une caisse, N<>. 2, ^ Leide. Les caisses de momie
du musiSe de Leide , qui ne remontent pas au de ]k de la X V1II<^
ou XIX« dynastie, pr^sentent des couronnes presque toujours
fort simples ; ce sent des feuilles vertes juxtaposees , d*ou
pendent des p^tales de la mymphaea caerulea.
J'ai expiiqu6 de mon mieux la signification, Torigine et la
structure de la couronne des momies. Cost la couronne qu'on ac-
cordait apres une vie de justice et d'amour envers les dieux
et le prochain , I'id^al de I'lsra^lite et du Chi'6tien. Vous vous
mppelez la sc6ne de T^glise dans le Faust quand Torguefait
entendre la musique du „Judex ergo qum sedebit, quid-
quid latet adparebit, nil inultum remanebit" et
la pauyre Marguerite perd connaissance. Cost Texpression de
la croyance dans la justice ^ternelle aussi vieille que la ci-
vilisatibn 6gyptienne.
Cette croyance en eft'et est naturelle k Thomme. Comme
qu'on appelle le juge supreme , Osiris , J^hova , le Seigneur , la
conscience individuelle , ou . la conscience publique , partout
rhomme est oblige d*en tenir compte. Qui de nous oserait
dire de lui-meme avec Tauteur de la seconde 6pitre k Time-,
th6e (4 , 8) : „ Au reste la couronne de justice m'estr6serv6e,
et le Seigneur juste juge me la donnera en ce jour-1^."
Pour tous „ce jour-UV', revient chaque jour. Tons les jours,
sous une forme ou sous un autre , la couronne se d^cerne ou se
reftise. Notre vie, de trayail n'a sans doute pas pour butde
remporter cette recompense , mais qui refuserait de la recevoir.
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19
I/usage si naturel , si rationel, si rempli de hautes pens6es et
<le poesie, de couronner les vainqueiirs, ne sera pas aboli.
Nous ne saurions mieux exprimer d'une maniere visible notre
amour et notre v^n^ration, que par ce simple symlx)le,
ix)ur la iX)ssession duquel on luttait jusqu'^ la mort dans
le monde antique, et que les hommes t^claires XIXe siecle
ne m^.prisent nuUement.
I.
Traduction du Chapitre XIX.
De Roug6.
Chapitre de la couronne de la justification.
Birch.
The chapter of the crown of justification.
Pierret.
Chapitre de la couronne de v6rit^ de parole.
Chapitre de la com'onne de la justification. (1.)
Texte.
Birch. Said to (By) the Osiris.
Pierret. Dit TOsiriren N.
Paroles pour N. N. TOsiris le justifie (qui a dit la v^rit^.)
Birch. Thy father Tum has bound thee with this good crown
of justification, with that living forepart (frontlet); beloved
of the gods, thou livest for ever.
Pierret. Ton pere Toum a dispos6 cette belle couronne de
v6rit6 de parole k ton front, tu vis aim6 des dieux, et
vivras toujours.
Ton pore Atum, le pere des dieux, a tress6 pour toi cette
belle couronne de la justice , ce fronteau vivant aim^ de tons
les dieux (2), tu vis pour r6termit6.
Birch. (3siris who dwells in the west, has justified thy
word against thy enemies.
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20
Pierret. Car Osiris resident de I'ouest a fait ta parole etre
v6rit6 centre tes ennemis.
Voil^! a fait v6nt6 Osiris, resident de Touest, ta parole,
centre tes, ennemis.
Birch. Thy father Seb has ordered to thee all his issue.
Pierret. Ton pere Seb t'a transmis tout son heritage.
— Ton p6re Seb a ordonn^ pour toi tout son domaine (3.)
Birch. Mayest thou beseech with justification, Horus the
son of Ms , the son of Osiris , on the throne of thy father
the sun, to overthrow all thy enemies.
Pierret. Va! conunand6 par la y6nt6 de parole de Ilorus
flls d'Isis et d'Osiris, sur le trOne de ton p6re Ra, pour le
renversement de tes ennemis.
Que tu sois lou6 (4) comme justifi6 Horisiesis ! fils d'Osiris ,
sur le trOne de ton p6re Ra, toi qui fais tomber tes ennemis.
Burch. Tum has ordered to thee the earth (twice).
Pierret. Toum t'a 16gu6 la double terre (Bis).
— II a ordonn6 pour toi les deux parties de la terre bien
organis^es (5).
Birch. The gods have repeated the good fact (hand) of the
justification of Horus the son of Isis , son of Osiris , for ever
and ever, of the Osiris, for ever and ever.
Pierret. Toum t'a 16gu6 , la collection des dieux t'a conform^ ,
le beau talisman de la v6rit6 de la parole d'Horus , fils d'Isis
et d'Osiris pour toujours, d'Osiris 6temel et immortel.
— C'est aussi I'ordonnance d'Atum, c'est une r6p6tion faite
par le cercle des dieux, du belle acte de la justification
de Horsiesis le fils d'Osiris, pour T^temit^, pour toujours, S,
Osiris le d^flint. [Pour I'^ternit^ et pour toujours.]
Birch. Osiris, who dwells in the west, has collected to-
gether every god and goddess , who is in heaven and on earth
to justify Horus the son of Isis , the son of Osiris , against
his enemies, before Osiris who dwells in the west, to justify
Osiris against his enemies, before Osiris the good being, son
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21
of Nu the day he is justified against Set and his associates ,
in Annu (Heliopolis) the night of the battle to overthrow the
profane before the great chiefe in Abydos, the night of justi-
fying Osiris against his enemies.
Pierret. Osiris resident de I'ouest a r6uni la double region ,
tons les dieux et toutes les dieses, tout ce qui est dans le
ciel et qui est sur la terre (tout cela se maintient) parce
que la parole de Horus fils d'lisis et d'Osiris feit la verity
contre ses ennemis, devant Osiris resident de I'ouest, parce
que la parole de I'Osiris N. fait la v6rit6 contre ses ennemis,
devant Osiris resident de I'ouest. Etre bon , fils de Nout , dd
jour ou sa parole fait la v6nt6 contre Set et ses compa-
gnons, devant les grands divins chefs d'An, cette nuit du
combat et du renversement des mauvais; devant les grands
divins chefs d* Abydos ce jour ou la parole d'Osiris ftdt la
v6rit6 contre ses ennemis.
— Osiris resident de I'ouest a r6uni les dieux du monde
inf(§rieur et sup^rieur (6) chaque dieu , chaque d6esse, soit qu'il
reside dans le ciel, soit qu'il reside sur la terre, pour proclamer
juste Horsiesis devant ses ennemis, en pr6sence d'Osiris le
resident de I'ouest et aussi pour proclamer juste Osu*is le
d6funt devant ses ennemis, en presence d'Osiris le resident
de I'ouest , I'toe bon , le fils de Nout , k ce jour qu'il est pro-
clam6 juste devant Set et ses compagnons, en pr6sence des
grands chefs qui habitent Heliopolis , dans cette nuit du combat,
lorsque (Horus) faisait tomber les impies, en pr6sence des
grands chefs qui habitent Abydos , dans cette nuit de la justi-
fication d'Osiris contre ses ennemis, etc.
Birch. If this chapter is said over a divine crown , placed
on the head of a person, after thou hast given ftmiing in-
cense to the Osiris, it makes him justified against his enemies.
Wheter dead or alive, he is one of the servants of Osiris,
drink and food are geven to him before that god.
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22
Pierret. Dire ce chapitre sur une couronne sacroe, k placer
sur la tete du d6funt. Lorsqu'on aura offert TencenH h
rOsiris N. le don lui sera concM^de de faire la verity par la
parole centre ses ennemis, mort ou vivant ; il sera des suivanfcs
d'Osiris, et des boissons et des aliments lui seront donnes
devant ce dieu.
— Ce chapitre est prononce sur une couronne sacr6e , h placer
sur la tete de Tindividu et tu mettras de Tencens pour le
d^tunt sur le feu, cela le fait un justifi6 centre sas ennemis
dans la mort comme dans la vie. II sera un des servitours
d'Osiris et on lui donnera das boissons et des aliments en
presence de ce dieu.
Birch. It is to be said by thee prayers.
Pierret. Tu diras ce chapitre le matin, le matin.
A prononcer par toi le matin deux fois.
Birch. It is gi*eat protection in pure clothes (safety) for
millions of times.
Pierret. Et il sera d'une grande efticacit^ en verite.
C'est une grande corroboration, dans Thabit de la justice
pour des millions de fois.
U.
Chapitre 97 , 2.
Birch. I am creator in your heart.
Pierret. J'ai la bienveillance de tes cceurs.
— Je suis form6 de vos ccem-s.
Birch. I make myself by for the eldest.
Pierret. Jo me presente en gi'and, flls du tros grand.
— Car je suis le grand, fils du tres venerable.
Birch. I have not given to the profame. I come to you.
Pierret. II ne m'est pa*s fait de mal, j'apparais vers vous.
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23
— Je ne me suis pas livr6 k ces i>6ch6s qui sont dans
vos bouches (8).
Birch. The well has come through me, I wash in the
pool of Peace.
Pierrot. Je traverse le courant en homme pur dans le
Ijassin de conciliation.
— Le produit du terrain, qui est il lui, est pour toi.
Je suis lav6 dans le bassin de la pacification.
Birch. I draw waters from the divine Pool under the
two sycomores of Heaven and Earth.
Pierrot. Je suis sauf par la couronne sacr^edu sycomore.
— Je suis mis en ^quilibre qar la couronne divine sous
les sycomores.
Commentaire.
(1.) z^n P l^an- 0^ ^'^^^ accoutum6 dans les publica-
tions de divers savants , parmi nos collegues, k traduire cette
expression par v6rit6 de la voix, ou faire v6rit6 la
parole. On a choisi cette expression parce qu'on craint de
ne pas representor assez pr6cis6ment Tid^e de Tancienne Egypte
en se servant du mot de justification. Or Brugsch a
demontr6, k ce qu'il me semble, la justesse de notre tra-
duction , dans le supplement de son dictionnaire , p. 533 et ss. ,
als Sieger hervorgehn nach einer richtlichen Ver-
handlung, die Rechtfertigung.
tui-anxt, merut, ntr-u.
Je traduis ce passage par ce frontal vivant aime de
tous les dieux, Mr. Birch traduit m-hat, par forepart,
frontlet. Dans le dictionnaire de Mr. Brugsch, supplement
I)ag. 75, on lit la forme Ah ^\ --=^k-^ ^ das Diadem
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24
das was an seiner Stirn ist, suivi du pronom d^mon-
stratif , le participe au feminin. Je crois que cette signification
,est celle de notre texte.
(3.) 5^^Il2*iS Ce mot signifle morceiu devvia«nde,
et, de 1^, .sa,cl\air et son sang, sa p.rogdniture, rh6-
iF i t i e r , I'h 6 r i t a g e. L'h^ritage de Seb, le domaine dont Seb
,est le possesseur et dont sqn fils est rh6ritier. Seb t'a 16gu6 ,
on a ordonn6 pour toi, tout son domaine.
une forme de I'optatif de hknnu, louer, louage,
hymne.
(5.) N^ ^v ^ tons les textes ont tm-ti apr^s je mot
tu-t mrs. Birch et Pierrot ne le traduisent pas; je crois
qu'il fkut tenir compte de ce mot. On pouvait penser , d'apres
les textes de de Roug6 et de Leide XVI, k la forme jts^ ^
cause des phon6tiques ^ ^n^ mais le Todtb et la descrip-
tion ont N^ , c'est pour quoi je traduis la phrase , non pas
par les deux terres ensemble, mais par les deux
terres bien organis^es, perfection6es.
(6.) H^ y^^ Le mot atur d6signe une residence
du dieu supreme, c'est ainsi que le ciel inf6rieur, de m6me
que le ciel sup6rieur est divis6 en douze atur ou terrains,
oil reside d'heure en heure le dieu soleil. Les deux atur
sont alors, soit toute TEgypte divis^e en deux terres, ou
mondes, ou empires distincts, le Sud et le Nord, la haute
et la basse Egypte, soit Tunivers entier, divis6 en deux, le
ciel infSrieur et sup^rieur. C'est dans ce dernier sens queje
prends le mot dans notre phrase, puisqu'il y est mis en
rapport avec les dieux.
(7.) Chapitre 97 , 2. La phrase initiale fait deviner I'id^e
de I'auteur : Moi je suis un bien-form6 , ou je suis form6 dans
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25
vos coeurs, ou de vos coeurs. Le d6ftint se declare identique
k rstre supreme , ou ^ un 6tre du rang le plus 6\ev6. Le
d^terminatif ^ d6montre qui'l s'agit du coeur lui-meme, et
non pas d'une proposition.
(8.) La phrase p.r-r-.tn du Todtenbuch test probablement
fautive,, Rit. de Roug6 et Leide XVI ont tons 'les deux ila
formule :
Les p6ch6s qui sont dans vos bouches, c'est-a
dire: le dOftint s'est excuse des p6ch6s qu'il n'a pas com-
mis. U faut supposer que la confession negative 6tait une
rOponse sur ^ demande. Le dieu demande : As-tu blasph6m6
contre ton pfere? R6ponse: Je n'ai pas blasph6m6
contre mon p6re. Les p6ch6s dans la bouche des dieux
sont done les p6ch6s design6s par les dieux du tribunal.
(9,- ^-^ ^i^ c^l 8^
\%^Utilt^j\
Mas n-utb-fhr-k, comme lisent les manuscrits de Roug6
et Leide XVI, est fort diflBcile k comprendre. Mas est ce
qui est apport6, ou apporter, on le dit des offi'andes,
ce qui est apportO, les produits du champ, la
r6colte. Utb est un mot qui permet des traductions diflK-
rentes selon les dOterminatifs. Ici je crois que c'est le mot
TJteb dans le sens de terrain k c6t6 des rivieres, de dune
ou de sables des bords de I'eau.
„Le produit de son terrain, du dOftmt, est pour toi/' Ce
serait done le sens de la phrase.
(10.) Le reste ne prOsente pas de difBeult6s sOrieuses.
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26
Mr. Birch a ineconnu le sens du mot mehu et PieiTetcelui
du mot Xer, au dessous de; c'est sous le sycomore quo le
defunt est lav6 et purify et qu*il re(joit la couronne sacr^,
a Tentr^e de I'enfer.
(11.) T/inscription du contour de la caisse de momie
N<>. 10 de Leide est deux fois r6p6t6e. Les variantes sont
de i)eu d'importance ; la premiere est une variante de phrase,
lis donnent k ton ame k voir le disque solaire ; I'autre texte
dit: ils donnent k ton Achu, esprit, de sortir pour
voir le disque solaire. Pour le sens , elles ne pr6sentent
l)as de difference r^elle.
(12.) La seconde variante se Ut, nsm-urt, la barque
venerable ou grande, tandisque I'autre t^xte a nsm-
Ur-u, la barque des ven^rables, ou grands.
(13.) 8 J ^^37 ^^ I Heb-ha-nebu, cette fete se cele-
brait probablement au printemps. On i)eut traduire par
fete des jardins. I^es jardins etaient mesures \)Our ceux
qui y avaient droit, apres Tinondation, Brugsch diet. p.
967 , ou il cite le mot /^^v w et supplement p. 7^4.
(14.) Nas-u se lit dans la variante nas-nu. I^ derniere
forme doit rei)r6senter la forme plurielle \\ i \ye\x usitee.
(15.) 11 a ken est determine dans le text«, soit par le
couteau, %= soit i)ar le bras arme; le mot signifie oindre,
derive de hkn, huile k oindre.
• (16.) TiO groupe ^^ se lit mahu, et signifie couronner;
la forme pleine i}eut se voir ci-dessus. I^e verbe comme tel
se recontre ici i)our la premiere fois. A la fin de la phrase
nous le rencontrons encore dans la forme ^^ r^j, le
champ du couronnement, probablement un jardin ou
Ton cultivait les jJantos \x)\ir les couronnes des momies.
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27
(17.) Le texte est mutik'^ ai)res% le mot macheru.
D'apres le doublet le mot pr doit suivre. Pr-k, tu sors,
de quoi? du ^S^. Ce mot doit etre la-^^. La forme plus
longue est m ^ h h ^"^^ ou ra (| (1 "^"^ Comp. Brugsch ,
Lex. 891 et supplement, 745, un palais, propylee, les
pylones d'entr^e. Tu quittes les pylones k Tint^-
rieur, ou au dedans; c'est-^-dii-e , il entre le enter
D ^^ CD ou ^v ^ cTD. Le signe o doit se lii^e ici X ennu
Comp. Br. diet. p. 1094. Le signe Xennu o se rencontre
comme d^terminatif figuratif apres le mot \^ ^^ O Br.
diet, suppl. p. 935.
(18.) La variante bien lisible de M 'HK CD est M cr3 "^TN '^^^^^
Toutes les deux sont feutives, mais faciles i\ r6tablir par
l\^^-^' Tu ^Claires.
(^^•^ ^ • • ■ A 1 1 u , determine par les deux signes
^=, d^signant la moiti(5 d'lm objet, une aune, signifieles
Jeux parties du monde inferieur. On se flgurait le monde sous
la forme d'un plat oblong, rond aux deux extremit^s, separees
en deux par le Nil ten'estre, le Nil infernal, et le Nil ce-
leste. Le soleil naviguant sur ce Nil illuminait alors les
deux parties de ce monde, le cot6 gauche et le cote droit.
At signifie une partie. Les deux attu, sont ici pris au
pluriel, c'est done une s6rie deplusieurspairesd'attu, parce
qu'i chaque heure, soit de la nuit, soit du jour, le soleil
parcom-ait un autre compartiment ou subdivision du monde,
divis^ de la meme manifere.
(20.) "^ selithab-k, cn '^ J "^ 7^ s'approcher
de, entrer, comp. Brugsch. Diet. Supp. 748. Ici, monter
dans le bassin de la balance.
(21.) Hkn ou hnk, le bassin de la balance, d'apres Br.
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28
diet. p. 970, ou r^quilibre; le d6terrainatif du moti)arait
trancher la question en faveur de I'^quateur.
(22.) S-xef-n-oh-u, un bandeau de fleurs; toutefois
Oh est d6termin6 plus d'une fois par une couronne et signifle
alors une couronne de fleurs, comrae nous disons j'ai des
fleurs, pour un bouquet de fleurs etc.
Les fleurs 6taient cultiv6es ou coup6es dans le champ X\^
axem et le champ ^^ du couronnement. Le premier
31
mot se rencontre peut-6tre sous les formes ^ ^^ ; ^ .
Le signe ^X. ©st douteux, mais je ne saurais le lireautre-
ment. Certainement la phrase a en vue la culture sp^ciale
de plantes ou de fleurs pour les couronnes des momies.
(23.) On rencontre le texte dans les Tempelinschriften
de Dilmichen PI. LXn. Un des Ptol^m6es offre deux feuilles
oblongues, comme celles des couronnes, aux dieux. Le texte
est fort mutil6, mais puisqu'il contient une allit6mtion , on
pent, sans beaucoup de peine, le reconstruire ainsi:
^L'individu qui prepare le kumi, allume I'en-
cens de Kanus."
D'apr^s le contexte , le premier mot doit commencer par un k ;
mais le trait I 6tant rest6, j'ai cru n6cessaire de ne pas le
changer, et en le comparant avec la planche LXIV, je crois
devoir lire le groupe sa-kesenti ou kersenti-sa. Un in-
dividu artiste qui prepare quelque chose. Comp. Brugsh diet,
s. V. maseni pag. 639, I'allit^ration de notre text« me fait
penser que nous devons lire le signe ^ dans ee groupe, non
pas mes, mais kes.
Kanes ou kanus, est suivi de 9.1? q^i ^^ pr^sentepas
de sens: je propose de Ure P-^. Kenus est une contr6e
de la Nubie.
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29
La planche LXV de Dumichen repr^sente une couronne;
le texte est mutil6 aussi.
Le premier oiseau doit etre 1^, peut-^tre, k cause del'alli-
t^ration, ^^ t'. Alors nous lirons T'akar; mais Akr, ou
plutdt Ark, 6tait un nom de ville au sud de I'Egypte dans
TAbyssinie, '^ "^^ ^-^ ^^ listes, Algeden, Algodene
de nos jours. Mariette, listes de Kamak p. 54. C'est alors
r^tranger d'Arak, ou d'Alka qui se dirige, '^j sem-
blable k -^^^^ ^=* ^ J\. vers la fronti6re de Tennu, ou
Tahennu, pays au sud de I'Egypte, pres de Fount
(Br. Zeitschr. 1882, p. 34.) II allume I'Anti, I'encens
i (1 ; peut-^tre le signe qui manque doit il 6tre co. J, [1 . Br.
Diet. 1697 , b r u 1 e r , se trouve tres sou vent dans les recettes de
Tencens-, kyphi. Anti est exprim6 par I'individu quirecule
an. Ce mot a 6te 6crit m S A^ou ff^oS; Comp. Br. Diet.
203. L'anti, Tencens, 6tait un des plus pr6cieux produits
de Fount, des Somali. Tent-t'a signifie unhauttrdne,
parfois sous un baldaquin.
Cette couronne vient done aussi des frontieres de I'Egypte ,
de I'Abessynie. L'habitant d'Alka se rend aux frontieres
de Tennu; il braie I'encens devant le trdne du dieu.
Mais le dernier texte nous apprend encore plus pr6cis6-
ment que les couronnes venaient des Somali; Dilmichen
LXXV.
„Le jardinier taille les arbres sur ce domaine
de Fount."
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> -^ i :::-■=. >n: rant -ie i^^ine. Bnigsch
:- -.:1: en illem^ni. p. H.m>7: Der
rr^i^: ! *- <-*:. -ien l«alsam) auf dem
?r r::K^'.r::>n -lie wnhlriechenden
1^ ' .j.r.:e< -lu s*»mali dans un
^' !im^»r Jti rv.n*? j[
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--^ :": venir tie ce i«ays.
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ie> t*=^re> des niomies.
Fj>. r»^pr.:< i|ue jai hi c^t article devant Tassembl^e dii
o»n;irC-s dans la sectien africaine, il paru deux etudes sur
It^ plantes de YEgy\)te ancienne.
G. ScnwEiKFURTii: Neue Pieitrage zur Hora des alten
Aegypten. (Briefliche Mittheilung an Hen^n P. Aschei-Hon).
Bulletin de T/institut E^'ptien. 1SS2. De la Flore Pharao-
nique par M. Schweinftirt.
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„I1 coupo les plantes odorif^rantes de Tanuter.
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Xau-u sont probablement des feuilles fraiches, on seches,
qu'on apportait des So ma lis pour les recettes du Kyphi,
ix)ur lesquelles les pretres se donnaient tant de i)eine. Bnigscli
traduit la phrase comrae suit en allemand, p. 1067: Der
Balsam Schneider trennt los (sc. den Balsam) auf dem
gobiete des T^ndes Punt (einsammlen die wohlriechenden
Holzer von Arabia felix.)
Soit qu*on cultivAt alors les plantes du Somali dans un
jardin du temple, soit qu'on les fit venir de ce pays,
comme la reine Makara de la XVin« dynastie le faisait,
en tout cas nous voyons que depuis la XVIH- dynastie on
les employait pour les odeurs a bruler et pour les couronnes
offertes aux dieux, ou mises sur les tetes das momies.
P.S. Depuis que j'ai lu cet article devant Tassembl^e du
congros dans la section africaine, il paru deux etudes sur
les plantes de TEgypte ancienne.
G. ScHWEiNFURTii: Noue Beitrage zur Flora des alten
Aegypten. (Briefliche Mittheilung an Herrn P. Aschei-son).
Bulletin de I/institut Egyptien, 1882. De la Flore Pharao-
nique par M. Schweinftnt.
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2.
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DIE ANWENDUNG DER PHOTOGRAPHIE
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MONDMENTE DND PAPYRDSROUEN.
VON
AUG. EISENLOHR.
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Die Anwendang der Photographie for Monamente nod Papynisrollen.
^ Die Gmndbedingung fiir ein erfolgreiches Studium von
Schriften auf Stein und Papyrus ist die Zuganglichkeit zu
den Originalurkunden oder der Besitz von genauen und zu-
veriassigen Copien. Die agyptischen Monumente sind theils
in Aegypten selbst, theils zerstreut in fast alien Museen der
Welt. Wer aber in Aegypten gewesen ist und die Tempel
besucht hat, weiss dass von einem Studium der Inschriften
an Ort und Stelle kaum die Rede sein kann und das man
wenigstens bei dem ersten Besuche sich darauf beschranken
muss mehr oder weniger zuverlfissige Abschriften der Texte
zu nehmen, die man erst zu Hause gekommen genau studiren
kann. Wer das Glflck hat an einem gr5sseren Museum zu
arbeiten ist in der Lage die dort vorhandenen Monumente
und PapyrusroUen eingehend studiren zu k5nnen. So ist es
beispielsweise Hem R6villout m5glich gewesen durch Verglei-
chung der zahlreichen in Paris vorhandenen demotischen Ur-
kunden den Character derselben zu ergrunden und die Er-
klarung derselben so wesentlich zu fordern. Aber nicht Alle
sind in der beneidenswerthen Lage an einem Museum unge-
st5rt arbeiten zu kOnnen, und der kurze Besuch, den unser
Einer sich gestatten darf , reicht hOchstens dazu hin einige
III. 3
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34
Abschriften zu nehmen. Aber selbst der, welcher an einem
grOsseren Museum angestellt ist, muss zu seinen Studiendie
Texte anderer Museen benfltzen.
Wir mQssen also ein Mittel haben, welches uns denBesitz
der Origmalurkunden ersetzt und es uns ermSglicht die Texte
in unserem Studirzimmer lesen zn k5nnen. Die gewOhnlichste
Form der Auftiahme von Texten besteht im Abschreiben
derselben. Auf solchen Abschriften beruhen die Slteren Aus-
gaben der aegyptischen Monumente. Jeder von uns weiss,
meine Herren, dass solche auf Abschrift/on ftissende Ausgaben
alterer Zeit so gut wie unbrauchbar sind, wenn der betref-
fende Abschreiber den Text nicht verstanden hat oder die
Schriftzeichen nicht lesen konnte. Dazu treten dann bei der
Herausgabe in Autographie oder Lithographie die IrrthOmer
des mit der Schrift ganzlich unbekannten Arbeiters. Daher
rOhrt es, dass Texte, welche mit der Hand sehr gut copirt
waren, wie die von Champollion, in den durch dessen Bruder
herausgegebenen Monuments von Fehlem wimmeln, daher
ruhrt es dass die nach den, wie ich selbst gesehen, sehr ge-
nauen Handcopien Emmanuel de Rough's gefertigten autogra-
phischen Abdrflcke zur Unverstandlichkeit entstellt sind. Etwas
besser sind wir daran, wenn der Copist die Schrift der Hie-
roglyphen versteht. Ja, einer meiner verehrten Herm Col-
legen ist sogar der Ansicht das einzige Mittel Texte richtig
zu erhalten sei eine Handcopie, welche man zu Hause studirt
und dann wieder an Ort und Stelle vergleicht. Aber wer,
meine Herren, ist sicher, wenn er oben an einer Tempelwand
einen verstiimmelten Text liest, die Zeichen und namentUch
die Bruchstflcke desselben genau zu erkennen und wiederzu-
geben? Wem passirt es nicht dass er im Abschreiben Zeichen
ausiasst? Ich habe diess bei sehr guten Handcopien durch
Vergleichung nachweisen kOnnen. Wer voUends einen klein
geschriebenen Papyrus, beispielsweise in demotischer Schrift
copirt, wird der nicht eine Menge von Unrichtigkeiten in
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35
seine Copie bringen? Denn seien wir ehrlich, wer von uns
vermag einen Text, falls er nicht banale Phrasen wie Ver-
leihung von Segen durch die Gr5tter oder dergl, entMlt, prima
vista zu lesen und zu verstehen?
Man ist desshalb schon lange zu der bessem Methode ilber-
gegangen : die Monmnente abzuklatschen und die Papyrusrollen
durchzuzeichnen und nach diesen Abklatschen und Durch-
zeichnungen zu ediren. Auf Abklatchen fusst das grossar-
tige Denkmalerwerk der preussischen Expedition von 1842—45,
durch Lepsius aufgenommen und herausgegeben, Es ist hier
in vollem Masse anzuerkennen, dass wir durch dieses Werk
zum ersten Mai eine Menge von Texten in einer Form be-
kamen, welche das Studium derselben moglich und angenehm
macht Und doch hat die Methode des Abklatschens ihre
Schwierigkeiten und Unvollkommenheiten. Wer viele Ab-
klatsche an Tempeln gemacht hat, weiss, dass dazu eine
gewisse Kunstfertigkeit gehort, die richtige Sorte Papier,
Windstille, grosse Sorgfalt in der Arbeit. Sind ganze Wande
zu copiren, so hauft sich das Volumen der Abklatsche und
es wird sehr missUch diese Papierstosse sicher zu verwahren
und fortzuschafi'en. Da die Grosse der zum Abklatsch dienen-
aen Papierbogen begrenzt ist, so sind trotz aller genauer
Numerirung Yerwechslungen sehr gebrauchlich. Enthalt doch
das sonst so mustergiiltige Werk von Lepsius Verstellungen
von Zeilen, welche den Sinn verandem, wie diess Brugsch
Aeg, Zeitschrifb Marz 1868, p. 29 If, nachgewiesen hat. Auf
einer Tafel von der inneren Nordseite der Umtassungsmauer
ist ein ganz anderes Bild gegeben, als es die Tempelwand
enthalt. Und wie schwierig ist es von Abklatschen zu lesen,
wenn das Papier etwas weich gewesen oder wenn die Mauer
an einer Stelle vertieft war,
Auch die Durchzeichnung von Papyrusrollen, wie sie zur
Herausgabe derselben seither fibhch war, hat ihre Schatten-
seiten. Wer z. B. die englische Ausgabe des ersten der Sal-
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36
lierpapyri mit dem Original vei^leicht, wird eine Menge von
Auslassungen und Unrichtigkeiten flnden, Es ist nachge-
wiesen, dass fast in alien Ausgaben von Papyrus, welche
auf Durchzeichnung beruhen, Imingen vorkommen, nichtdie
geringsten sind durch den Lithographen hervoi^ebracht.
Aus diesen BeweggrOnden habe ich mich, ehe ichimJahre
1869 nach Aegypten reiste, auf die Photographie eingeubt
und dort uber 80 Flatten, zahlreiche Ansichten vonTempeln
und Inschriften aufgenommen. Dieselben haben mir seither
aJs Grundlagia von Arbeiten gedient und ich bin im BegrifF
einen Theil der Inschriften , welche ich abersetzt und erkiart
habe, herauszugeben. Da es Sie interessiren dOrfte meine
Arbeit zu besichtigen, habe ich einige Stiicke davon mitge-
bracht, darunter auch nach einem meiner Negative nndnach
Originalen hergestellte Lichtdrucke aus der Kunstanstalt von
Schober u. BSickmann in Carlsruhe, Sie werden mir gemein-
raumen, dass keine Abschrift und kein Abklatsch mit der-
gleichen Treue den Gegenstand wiederzugeben im Stande ist.
Die Negative sind nach dem damals fast allein gebriuchUchen
nassen Verfahren mit Collodium hergestellt, in welchem Jod-
und Bromsalze aufgelOst wurden. Die Platte wurde zuerst
mit Collodium liberzogen, dann in das Silberbad gebracht,
mit Eisenvitriol hervorgerufen und mit Cyankalium flxirt.
Da die Collodiumsilberschicht nur sehr kurze Zeit feucht
bleibt und beim Trockenwerden die Jod- imd Bromsalze sich
ausscheiden, dadurch die Aufhahme eines Bildes unmOglich
wird, musste ich Gerathschaften und Chemikalien, insbe-
sondere ein vor der Einwirkung des Lichtes geschtitztes Ar-
beitszelt an den Ort der Auftiahme rauhsam mitschleppen ,
wie ich denn mehrere Centner photographisches Gepack bei
mir hatte. Seitdem ist die Sache sehr viel einfacher gewor-
den. Schon [lange war man nSmlich bemtot gewesen statt
'der auf Reisen so vieles Gepack erfordemden nassen Platten
trockene Platten einzufuhren, welche sich kiirzere oder iSn-
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37
gere Zeit vor der Auftiahme zubereiten liessen und dabei
ihre Empfindlichkeit behielten.
Diess gelang auch indem man die im SDberbad empfindlich ge-
machte Platte mit TanninlOsung oder Dextriiil5sung oder Kaffe-
wasser abergoss, aber die Expositionszeit wurde dadurch sehr
verlangsamt. Spater versuchte man, so namentlich der Fran-
zose Chardon die Silbersalze, Jod- und Bromsilber, direct dem
CoUodium zuzufiflgen und erhielt so ein Pulver, welches sich
auswaschen liess. Mit der alkoholisch-atherischen L5sung dieses
Pulvers wurden die Flatten flberzogen , die sich dann beUebig
lang hielten. Aber auch jetzt war die ftir die Aufnahme
erforderUche Zeit eine wesentlich langere (4 bis 5 mal so lang)
als bei nassen Flatten. Durch den Lichtdruck und die bei
demselben benutzte Gtelatine war man auf die Wichtigkeit
der letzteren fur photographische Zwecke auftnerksam ge-
worden. (Gelatine in Verbindung mit rothem chromsaurem
Kali wird an den vom Licht getroflfenen Stellen in Wasser
unlOslich). Man nahm die Gtelatine anstatt des Collodiums
als Trager der Uchtempflndlichen Silbersalze und erhielt so
eine Emulsion, mit welcher die Glasplatten tiberzogen wur-
den. Das Verfahren, ursprangUch (1871) durch Dr. Maddox
und Kennett erftmden, wurde durch van Monkhoven und
Dr. Eder verbessert. Durch langere Erwarmung der Masse
auf eine bestinmite nicht sehr hohe Temperatur, neuerdings
durch Erhitzen derselben bis nahe zum Siedepunkt des Was-
sers und Zusatz von Ammoniak erhielt man Flatten , welche
weit empflndlicher waren als die nassen Collodiumplatten ,
sich, vor dem Licht sorgfSltig geschutzt, Jahre lang empfind-
lich hielten und auch erst einige Zeit nach der Auftiahme
entwickelt und fixirt zu werden brauchten. Damit war ein
ungeheurer Fortschritt erzielt. Mann erhait die Flatten jetzt
fertig zubereitet f^ massigen Freis. Das lastige zeitraubende
peinlich genaue Futzen der Flatten Mt weg, der nerven-
angrelfende Geruch des Aethers im Collodium ebenfalls , keine
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38
schwaxzen Silberflecke mehr an Handen und Kleidem, die
beim Behandeln der nassen Flatten unvermeidlich waren,
beim richtigen Einhalten der Zeit ist auch keine weitere Ver-
starkung der Flatten nothwendig , kein Dunkelzelt beim Reisen
erforderlich. Diess sind lauter Vortheile, welche den Brom-
silbergelatineplatten im Gegensatz zu den seither ilblichen
Collodiumplatten eignen und welche bewirkt haben dass in
England und Frankreich die Collodiumplatten fast schon ganz
verdrangt sind, wShrend sich in Deutschland die Gelatine-
platten erst langsam Eingang verschaffen.
Es darf aber nicht verschwiegen werden , dass auch den Ge-
latineplatten noch UnvoUkommenheiten anhaften. Zunachst ist
es schwierig, wenn uberhaupt mSglich, den Flatten jeder Zeit
die gleiche Empflndlichkeit zu geben. Die Giaser, welche mit
derselben Emulsion uberzogen sind, werden sicher die gleiche
Empflndlichkeit haben, also auch unter sonst gleichen Verhait-
nissen dieselbe Expositionszeit erfordem. Indess reifen die
Flatten nach und werden nach und nach empfindlicher. Es ist
aber noch nicht gelungen zwei Mai hinter einander Emulsion von
Tder gleichen Empflndlichkeit herzustellen , weil die Empflnd-
Uchkeit von so vielen nebensachlichen Umstanden z. B. der
Temperatur bei der Bereitung abhangt, dass man thatsftch-
lich nie wissen kann, ob eine frische Sendung Flatten der
vorigen genau entspricht. Sodann ist bei der grossen Em-
pflndlichkeit der Gelatineplatten tOr Licht der Zeitunterschied
in der Einwirkung von hellen und dunklen Farthien, sowohl
bei Aufhahme von Gegenden als speziell bei Fapyrusrollen
so gross, dass es schwer Mt beides das Helle und das
Dunkle gleich gut herzustellen. Es haben sich eine grosse
Anzahl von Firmen auf die Herstellung von Gelatineplatten
verlegt , unter welchen sich seither namentUch einige englische
Hauser, unter anderen Wratten & Wainwrightauszeichneten;
sehr gut sind auch die nach Anleitung des leider verstorbenen
Dr. van Monkhoven in Gent bereiteten Flatten, welche Ber-
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nard in Gent versendet und Benque u. Kindermann in Ham-
burg verkauft. In Frankreich zeichnen sich die Produkte
von Prof. Stebbing (27 Rue des Apennins, Paris) vortheilhaft
aus. Nach Versuchen, welche ich mit den Praparaten sehr
vieler Firmen angestellt habe, erscheinen mjr die nach den
Recepten von Obemetter in MOnchen bereiteten Flatten, trotz
AUem was Gegentheiliges angefQhrt wurde, fiii- Monumente
und Papjanis die besten. Eine kleine Veranderung in der
Composition der Emulsion (Zusatz von etwas Jodsalz zu den
Bromsalzen) ware allerdings wHnschenswerth, um dem er-
wahnten Uebelstande, der verschiedenen Einwirkung dunkler
und heller Parthien, entgegen zu arbeiten. Ich empfehle
ganz besonders das Fabrikat von Wilhelm Simeons in H5chst
als gleichmassig, gut und zuveriassig. Diese nach Obemetter
bereiteten Flatten arbeiten allerdings etwas langsamer als
andere Bromsilbergelatineplatten, eigentliche Momentbilder
lassen sich damit gar nicht anfertigen; gerade desshalb sind
sie aber wax so geeigneter fdr Monumente und Papyrus, sie
geben kraftige und unverschleierte Bilder.
Das Verfahren mit den Trockenplatten ist folgendes : Zunachst
hat man die photographische Camera auf das aufeunehmende
Object zu richten und auf der Visirscheibescharfeinzustellen.
Diess ist namentlich bei Aufnahme von Papyrusrollen schwierig ,
wobei um ein gleichmassig deutliches Bild zu geben, alle
Schriftzflge auf der Visirscheibe gleich deutlich erscheinen
mtissen. Es ist diess aber nur dann mOglich , wenn Visirscheibe,
Objectiv und die PapyrusroUe voUstandig parallel zu einander
stehen. Ist diese etwas zeitraubende Einstellung bewerkstel
ligt, so hat man an die Stelle der Visirscheibe eine Ucht
empflndliche Qelatineplatte zu bringen. Weil dieselbe bei
dem geringsten Eindringen von Licht unbrauchbar wOrde, be
dient man sich dazu entweder sogenannter Doppelchassis, wel
che in einem dunklen nur mit nicht actinischem rothem Lichte
beleuchteten Raume gefullt werden, oder noch besserund be-
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quemer eines sogenannten Escamotii'kastens , in welchem sich
12 bis 20 Flatten vollstandig vor Licht geschdtzt aufbe-
wahren lassen. Durch eine sehr sinnreiche Einrichtung kOnnen
dieselben eine nach der andern in die dazu gehOrige Cassette
gebracht und nach geschehener Aufliahme wieder in den Esca-
motirkasten zuruckgeftQirt werden. Die einzelnen Facher
des Kastens sind numerirt, so dass nicht wohl eine Ver-
wechslung der Flatten eintreten kann. Wenn die mit der
Flatte gefCQlte Cassette in die Camera gebracht ist, yrtrdder
Schirm derselben aufgezogen und das Objectiv geOflthet. Der
aufzunehmende Gegenstand wirkt nun durch das Objectiv die
voi^eschriebene Zeit auf die empfindliche Flatte. Die Flatte
wird in den Kasten zuruckgefiihrt und durch eine andere
ersetzt. So lassen sich in verhMtnissm&ssig sehr kurzer Zeit
zahlreiche Auftiahmen machen. Am Abend, wenn man will
erst nach einiger Zeit oder nach der Rdckkehr von der Reise,
werden die Flatten in einem durch rothes Licht erleuchteten
Raume hervorgerufen entweder durch Eintauchen in ein Ge-
misch von neutraJem oxalsaurem Kali und Eisenvitriol in
bestinmitem VerhSltniss oder in eine L5sung von Fyrogallus-
s^ure u. BromkaUum mit Zusatz von etwas Anmioniak,
darauf werden die Flatten gut abgewaschen und in einem
Bade von unterschwefligsaurem Natron fixirt und durch
langere BewSsserung von den letzten Spuren dieses Salzes
befreit. In den moisten Fallen wird das Bild die nOthige
Kraft haben. Ware dies nicht der Fall, so lasst es sich auch
nach dem Fixiren verstarken, am besten durch Quecksilber-
chlorid mit darauf folgendem sehr verdunntem Anmioniak oder
einer CyankaUumlOsung in welche salpetersaures Silber ein-
getragen ist. Obgleich diese Bilder viel widerstandsfihiger
sind als CoUodiumbilder , ist es fidr deren Dauerhaftigkeit doch
besser sie mit einem Lack zu Qberziehen.
Mein Vorschlag geht nun dahin die Fhotographie in grOs-
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serem Massstabe aJs diess bisher geschehen ist zu verwenden
einmal zur Aufhahme von Inschriften in den Tempeln Aegyp-
tens, sodann aber zur Auftiahme von PapyrusroUen in den
verschiedenen Museen.
Sie werden mir vielleicht einwenden, dass man zwar die
Aussenwinde der Tempel und die Inschriften in den oflfenen
H5fen photographisch auftiehmen k5nne, nicht aber die vielen
werthvollen Texte, welche sich in den dunklen Zimmem
Oder in Grabkammem beflnden und darin haben sie voU-
kommen Recht. Es ist noch nicht gelungen diesen dunkeln
Raumen so viel Licht zuzufahren , dass mann Bilder und In-
schriften derselben bequem auftiehmen k5nnte. Nicht die
schlechteste Methode ist die, welche Braun in Dornach fOr
die Deckenbilder der sixtinischen Kapelle in Rom und Prof.
Vogel in Berlin fllr einzelne Stticke aus aegyptischen Grabem
(siehe Dumichen's photographisches Work Band II) angewendet
haben , durch eine Anzahl von Spiegeln das directe Sonnenllcht
auf das Object zu leiten. Doch lassen sich, wenn man nicht
sehr grosse Spiegel verwendet, was auf einer Reise sehr
lastig ist, inmier nur kleine Parthien auf einmal auftiehmen.
Die Wande dunkler Raume mit kunstUchem Lichte zu be-
leuchten ist auf verschiedenen Wegen versucht werden. Es
¥nirde vorgeschlagen Magnesiumdraht dabei zu verwenden. Ich
kann Ihnen aber aus eigener Erfahrung sagen , dass diess im
hOchsten Grade unpraktisch ist. In dem Felsentempel von
Abu Simbel habe ich eine halbe Stunde lang auf einer
guten Lampe eine Menge Magnesiumdraht verbrannt und
kaum eine Spur eines Bildes erhalten. Besser soil es mit
dem Verbrennen von Magnesium in Sauerstoff gehen, doch
muss man dann den Sauerstoff entweder in geschlossenen
Gefissen mit sich fiihren oder denselben an Ort und Stelle
bereiten , was recht unangenehm und nicht ungefahrhch ist. So
verhait es sich auch mit dem Drummond'schen Kalkhcht,
welches entsteht, wenn ein Gemisch von Wasserstoff und
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Sauerstoff (Knallgas) entzOndet iind auf einen in's GlOhen
versetzten Kalkcylinder geleitet wird. Bengalische Flammen
wurden in Vorschlag gebracht, an deren Duft man in den
Grabem ersticken musste, in letzter Zeit wurde auch das
electrische Licht empfohlen , allein dazu musste man eine Masse
von Elementen transportiren oder die noch schwereren Accu-
mulatoren verwenden in welchen die Electricitat aufgespeichert
ist. Auch fehlt da der Motor, der das electrische Licht von
Neuem erzeugt. Bis hier etwas Besseres erflmden wird,sind
wir also noch darauf beschrankt, die etwas helleren EAume
aufzunehmen. Aber hier ist ja ein ungeheuer reiches Feld
der Thatigkeit erOffnet. Wenn, wie oben erwahnt wurde,
es wahr ist dass wir trotz der in den letzten Decennien ver-
anstalteten zahlreichen Textausgaben, nur wenige ganz richtig
edirte Texte haben, so muss das Bestreben der Aegyptologen
haupts^chlich darauf gerichtet sein durch Vergleichung der
Ausgaben mit den Originalen den richtigen Text herzustellen
und so eine sichere Grundlage fiir die Entziflferung zugewin-
nen. Hierbei sind aber die photographischen Aufnahmen ein
unschatzbares Hulfsmittel, da sich durch dieselben nicht nur
Folge und Zusammenhang der Inschriften sicher herstellen,
sondern auch oft aus den schwachen Resten von Zeichen
allein untrtiglich das ZerstOrte wieder gewinnen lasst.
Ebenso sind die in den Museen zerstreuten Papyri, wenn
immer mOgUch, auf photographischem Wege aufzunehmen
und den Gelehrten zuganglich zu machen. Auch hier ist,
wie fest auf alien Zweigen der orientalischen Studien, das
englische Volk und speziell das British Museum mit glan-
zendem Beispiel vorangegangen , indem es nicht nur das
Todtenbuch des Hunefer, sondern auch den grossen Papyrus
des Nebseni photographisch aufnehmen und durch Autotypie
(Kohlendruck) vervielfaitigen Uess. MOchten doch die Ver-
waltimgen der Museen, zun^chst des Louvre, des Berliner,
Turiner u, Leidener Museums diesem Beispiel nachfolgen,
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indem sie in der Photographie das einzige Mittel finden voll-
stendig genaue Ausgaben zu erzielen. Wie ware es z. B.
Herm Masp6ro mOglich gewesen seino schOnen Arbeiten
liber den Papyras Harris N<>. 500 „le prince pr6destin6"
ohne die Grundlage einer guten Photographie zu machen?Es
abersteigt aber die Krafte und bei diesem ohnedem schlecht
bedachtem Zweige der Alterthumwissenschaft die Mittel eines
Einzeben solche Auftiahmen von Inschriften und Rollen im
Grossen vorzunehmen. Um so mehr ware es aber ange-
zeigt, dass Regierungen und Akademien die Mittel dazu
schiessen und damit dem Studium der Aegyptologie Vorschub
leisten warden. Es ware mir trOstUch, wenn ich hofifen
durfte, dass mein heutiger Vortrag in dieser Hinsicht nicht
ganz fruchtlos gewesen ware.
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DEBER ALTAGYPTISCHE RELIGION.
VON
J. LIEBLEIN.
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UEBER ALTAGYPTISCHE RELIGION.
Die altagjrptische Religion ist von ausserordentlicher Be-
deutung fdr die Religionsgeschichte. Sie ist namlich die aiteste
aller Volksreligionen, von denen uns geschichtliche Nachrich-
ten ilberliefert sind, und zwar Nachrichten, die in Stein
eingemeisselt, in Holz eingeschnitten oder auf Papyrus nie-
dergeschrieben sind gleichzeitig damit, dassjene Vorstellungen
voll lebendig in den Gemtithern und voU wirksam im 5flfent-
lichen und privaten Leben des Volkes waren. Dazu kommt,
dass man in der agyptischen Religionsgeschichte wahrschein-
lich besser und deutlicher als in irgend welcher anderen
den Ursprung und die Entwickelung der Religion beobachten
kann, indem wir hier Schritt for Schritt ihrem Gang folgen
k5nnen und sehen, wie sie mit der reinen Naturreligion be-
ginnend durch Henotheismus und Polytheismus bis zum Mo-
notheismus hindurchkommt, und wie sodann, nachdem diese
h5chste Stufe erreicht war und eine rdckgangige Bewegung
anfing, der monotheistische Gott, der zuletzt als ein ubersinn-
licher Geist aus der Welt, hinter der Welt zuruckgedrangt
war, wieder durch den Pantheismus und den Thiercultus
hinein in die Welt zurQckgezogen wurde.
Wir haben hier in einer Summe den Gang in der ganzen
agyptischen Religionsgeschichte. Ich will versuchen die Haupt-
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zOge der Entwickelung etwas voUstandiger und deutlicher
hervorzuheben.
Von Anfang war Aegypten in mehrere Kleinstaaten getheilt.
Wie jeder von diesen in politischer Beziehung ein besonderer
Staat war, so bildetan sie auch jeder fur sich eine selbststan-
dige religiose Qemeinde. Jede Gemeinde verehrte ihre GWtter.
So wurden Osiris, Isis, Seb und NutinThis-Abydos,Raoder
Horus und Hathor in Heliopolis, Ptah und Sechet in der
Umgegend des spateren Memphis, Thot in Hermopolis verehrt
u. s. w. Alle diese Gtottheiten waren ursprQnglich Natur-
gOtter: die Sonne, der Mond, der Himmel, die Erde, —
zuerst und zuletzt aber die Sonne. Der Sonnengott wurde
so ziemlich uberall verehrt, und im allgemeinen kann man
sagen, dass es, da die Naturverhaltnisse im ganzen Aegypten
beinahe dieselben sind, selbstverstandlich ist, dass es auch
beinahe dieselben NaturgOtter waren, die in alien Gemeinden
verehrt wurden. Da indessen die religiose Entwickelung die-
selbe aberall weder war noch sein konnte, wurde dieAuflfeis-
sung von den ursprOnglich identischen GOttem im Lauf der
Zeiten verschieden in den verschiedenen Gemeinden; die lo-
kalen GOtter bekamen dadurch unter dem Gang der Ent-
wickelung verschiedenen Inhalt, verschiedene Eigenschaften ,
verschiedene Namen: sie wurden von einander verschiedene
Gotten
So war der Zustand, als Menes, der erste Gesammt-
kOnig Aegyptens, ca. 4000 v. Chr. alle Kleinstaaten in einen
grossen sanmielte. Die unabhangigen Kleinstaaten wurden
dadurch nebengesteUte Landschaften unter einem Gesanmit-
kOnig. Auch die lokalen GOttor kamen dadurch in nahere
Beriihrung mit einander, worauswiederfolgte, dass jede Land-
schaft, indem sie ihren Gott als den einzigen und hOchsten
verehrte, die Berechtigung anderer Landschaften, dasselbezu
thun, anerkennen musste. Dies ist es, was wir mit Max Muller
Henotheismus nennen. Der Henotheismus, von dem griechi-
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schen ih hhi abgeleitet, bezeichnet dies, dass in einem Volke
mehrere GOtter verehrt werden, deren jeder far sich der
hOchste und erste ist. So wunderlich auch ein solches Ver-
haitnlss scheinen mag, so ist es doch nichts anderes alswas
man warten muss, wenn lokale Gutter neben einander auf-
kommen.
Ueberall wo der landschafliche Kultus der lokalen Gutter bei-
behalten wurde, dauerte auch der Henotheismusfort; woaber
der lokale Kultus in die Staatsreligion aufging, da ging der
Henotheismus in Polytheismus tiber. Wie die KOnige die
einzelnen Landschaften in einem Gesammtstaat zusammen-
hielten, so suchten auch die Priester in der Hauptstadt und
in der Nahe des Konigs die Lokalreligionen der Landschaften
in eine dem ganzen Reiche gemeinsame Staatsrehgion zu
sammeln. Aus den bedeutendsten Lokalgottem des Landes
bildeten sie einen Gotterkreis mit dem Lokalgotte der Haupt-
stadt an der Spitze. Gerechtigkeit und PoUtik erheischten
keinen Lokalgott von Wichtigkeit auszuschliessen ; es wurde
eine Kr^nkung der heiligsten Gefiihle der Landschaften, ein
Abschneiden ihres Lebensnerves gewesen sein. In diesem
Gotterstaate wurde jedem einzelnen Gotte ein bestinmiter
Rang, bestimmte Eigenschaft^n , bestinunte Funktionen zu-
getheilt, wodurch der specielle Gott des Konigs und der
Hauptstadt nattirUcherweise der Herrscher und Konig aller
ubrigen Gotter wurde. Dies ist der reine geordnete Poly-
theismus, der als Staatsreligion herrschend winrde ohne doch
jemals den Henotheismus des volksthumhchen Landschafts-
kultus ganz zu verdrangen. Diese Entwickelung fand ohne
Zweifel unter den sechs ersten Dynastien , also 3893 — 2414 v.
Chr. statt. Man muss folgUch annehmen, dass die poly-
theistische Staatsrehgion am Ende der sechsten Dynastie an
der Seite der henotheistischen LokaJrehgion stand.
Gleichzeitig ging eine andere noch wichtigere Bewegung
vor, indem die ursprunghchen Naturgotter allmahg zu
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ethischen und intellectuellen Geistern verwandelt wurden;
die Naturdinge wurden geistige Machte: Osiris z. B. der an-
fangs Sonnengott Oder besser gesagt die materielle, sinnliche
Sonne war, wurde Richter in der Unterwelt; Thot, der ur-
sprunglich Mondgott oder der Mond selbst war, wnrde der
Schreiber der Gotter, der Gott der Literatur und der Wis-
senschaften ; der thebanische Amon , der zwar erst spiter auf
tritt, wurde der verborgene, also gerade der tibersinnliche
Gott. Diese Bewegung, die in den folgenden Zeiten mehrere
Jahrhunderte durch fortgesetzt wurde, gab dem Gottesbegriff
einen immer geistigeren Inhalt, und sie gait sowohl den
henotheistischen als den polytheistischen GOttem, am moisten
doch den letzteren , weil sie die Gottor der Staatsreligion , der
h5her stehenden, mehr gebildeten Klassen waren.
Hiedurch wurde der Weg fiir den Monotheismus gebahnt,
der ausserdem durch die politischen Verhaltnisse gefBrdert
wurde. In der polytheistischen Staatsreligion war der Lo-
kalgott der Hauptstadt der erste und h5chste Gott. In
demselben Maasse als die Hauptstadt die ubrigen StMte zu
uberragen vermochte, hob sich auch ihr Lokalgott tiber die
ubrigen Gottem hervor. Eine solche Alios uberragende Stel-
lung erwarb sich Theben mehr und mehr, nachdem es mit
der zwOlften Dynastie 2268 v. Chr. die Hauptstadt Aegyptens
geworden war, woraus wieder folgte , dass ihr Lokalgott Amon
allmalig nicht allein der erste unJ hochste, sondern am
Ende zugleich der alleinige Gott wurde. Unter der acht-
zehnten Dynastie wird von Amon auf eine solche Weise ge-
sprochen, dass man sagen muss, dass die Aegypter in diesea
Zeiten, 1490—1231 v. Chr., zu der Vorstellung von einem
monotheistischen Gotte gekommen waren. Nun war aber
Amon der verborgene Gott; im Gegensatze zu den fruherea
sinnlichen Naturgottern wurde also der monotheLstische Amon
ein verborgener, ubersinnlicher Gott; er war kein Naturding ;
er st^nd dagegen hinter der Natur, ausser und hinter der
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Welt, er wurde mehr und mehr in die dunkle Feme zuruck
gedrangt, ging am Bade far die Menschen verloren.
Die Menschen aber bedurfen im Ungliick wie im Gluck,
besonders in ihrem Ungluck eines personlichen Gottes. Der
Qbersinnliche Gott, der im Laufe der Entwickelung verschwun-
den war, musste wieder in die Welt hineingezogen werden.
Und dies geschah durch den Pantheismus und auf eine grob-
sinnliche Weise durch den Thierkult. In dem Pantheismus
Oder vielleicht richtiger in der Emanationslehre wurde die
Welt, besonders die Menschen als von Gk)tte durchdrungen,
als aus Gotte emanirt aufgefasst: Gott war in und bei
uns; und der Thierkult stellte den Drang der Volksmasse
zufirieden, indem sie glaubte, dass Gott in dem Thiere
Fleisch geworden war, sich in einer sinnUchen, persOnhchen
Form ofiFenbarte.
Dies ist in kurzen Zugen die Sigyptische Religionsgeschichte.
Wir sehen, dass die Entwickelung regelrecht, vernunftmassig,
logisch gewesen ist, und dies gewiss in noch hoherem Grade
als bei irgend einer anderen ReUgion. Der Grund hierzu muss der
sein , dass die agyptische ReUgion mehr als irgend eine andere
sich aus sich selbst entwickelt hat, die Gelegenheit gehabt hat
sich in Uebereinstimmung mit der in ihr selbst liegenden
Vernunft, ohne wesentlichen Einfluss von aussen, also ohne
Sprung, ohne Verriickung frei zu entfalten. Dies ist es, was
die Betrachtung der Sgyptischen ReUgion so interessant, so
lehrreich macht. Dies ist es, was sie im hohen Grade zu
der Aufmerksamkeit und dem Nachdenken des PubUkums
verdient macht.
Um den Gang der Entwickelung auffinden und darlegen zu
k5nnen ist es durchaus nothwendig Bezug auf die Zeitfolge
zu nehmen, sich genau klar zu machen, wie die religi5sen
VorsteUungen im Laufe der Zeiten auf einander gefolgt sind,
wie die eine sich aus der anderen entwickelt hat. Es ist in dieser
Beziehung dass die meisten Fehler begangen geworden sind.
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Man hatVorstellungen aus verschiedenenZeiten, verschiedenen
Lokalitaten, Schulen und Klassen des Volkes vermengt und
dadurch einen Wirrwarr der verschiedensten , gegenseitig
streitenden Meinungen, ein wunderliches geheimnissvoUes
Etwas, in dem keine Vemunft ist und das daher auch
keine Kritik verdient. Oder man hat sich an die ent-
artete Form gehalten, die die Religion in ihren letzten in
Verfall gerathenen Zeiten bei dem grossen Haufen der Aegyp-
ter angenommen hatte; diese war es, die die Griechen und
ROmer zun^hst kennen lemten und von der sie erzahlten;
nach ihnen ist sie sowohl in die wissenschaftlichen als in die
popularen Dai'stellungen der spateren Zeiten iibergegangen
und spukt noch bisweilen in den historischen Lehrbuchem
der letzten Zeit.
Das Reich, das Menes stiftete, als er nach Herodot das
Land erobert und Memphis gebaut hatte, umfasste wahr-
scheinlich nicht ganz Aegjrpten; es ging kaum linger als bis
Abydos im Sdden und bis HehopoUs im Norden. In dem
nordostlichen Theile des Landes wohnten, wie wir spater
sehen werden, die Semiten, und Theben muss, insofem es
schon damals existirte , ausserhalb der Grenzen dieses Reiches
gelegen haben, da der thebanische Gott Amon erst spat auf
den agyptischen DenkmSlern auftritt. Es erweiterte aber
immer seine Grenzen. Die Konige der vierten und der folgenden
Dynastien beherrschten die Halbinsel Sinai und fiihrten dorthin
den Kultus der heliopolitanischen Gottin Hathor; vielleicht
war, wie Brugsch andeutet (Brugsch, Geschichte Aegyptens^
S. 66), Snofru der im Anfang der vierten Dynastie, ca. 3120
V. Chr. regierte, der erste Fharao, der Sinai eroberte; folg-
Uch war wohl in dieser Zeit auch der nordostliche, friiher
semitische Tbeil des Landes in das memphitische Reich auf-
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gegangen, da die Pharaonen sonst weder gewagt noch ver-
mocht batten sich Sinai's zu bemachtigen. Gegen Sud war-
den ebenfalls die Grenzen nacb und nacb erweitert. Chufu,
der Nachfolger Snoferus, war es wahrscheinlicb, der den
Tempel in Dendera baute, (Brugsch, Gesch. Aegypt. S. 95
und DGmichen, Gesch. des alt. Aegypt. S. 138) einef Stadt,
die ohne Zweifel nicht nur ihren Namen | "^ © An, son-
dern auch die GOttin Hathor von Heliopolis her erhalten hat.
Und insofem Dumichen in seiner Erklarung des hiehergehO-
renden Schriftstuckes Recht hat, (Dilmichen, G^sch. des alt.
Aegypt. S. 117) beherrschte schon Chufti die Stadt Koptos,
was ja glaublich genug ist, da diese Stadt von den fruhesten
Zeiten her eine ausserordentUche Bedeutung als Mittelstation
fur den Handel des Nillandes auf dem rothen Meere hatte,
und deren Erwerbung daher von den machtigen memphi-
tischen Herrschern so bald als irgend mOglich angestrebt
werden musste. (Im Zusammenhange hiemit muss eine Bemer-
kung gemacht werden. Da Chem, der Lokalgott in Koptos
identisch mit dem Gotte Chem in Chemmis-Panopolis zu sein
scheint, so hat man guten Grund anzunehmen, dass Koptos
von Chemmis her kolonisirt worden ist). Edfti, dessen Tem-
pelanlage in die altesten Zeiten versetzt wird (Dumichen,
Gesch. des alt. Aeg. S. 44 und 46), hat gewiss sehr fruh
dem memphitischen Reiche angehOrt und ist wahrscheinlicb
von diesem aus gegrundet worden, da Edftis Lokalgott
Horus kaum verschieden ist von dem heliopohtanischen Ho-
rns, der also von Heliopolis her nacb Edfu aberfiihrt worden
ist. Nacb einem Texte in dem Edftiertempel scheint welter
Edfu in naber Verbindung gestanden zu haben mit Esne, von
dem der eine Name | 0 Q @ Ani war, und mit Hermonthis,
im Altagyptischen |q^@ <ias sadliche On genannt,
welche zwei StAdte oflfenbar ihre Namen von On-HeUopolis
erhalten haben; auch lag Hermonthis in oder nabe bei dem
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Distrikte Phathyrites mit der Stadt ^ |^j ^ Pa-Hathor,
Namen, die aJle beide sich von der heliopolitanischen Ha-
thor herschreiben. Da hiezu kommt , dass Hathor in Dendera
und Horus in Edfu, welche zwei Gottheiten wahrscheinlich
von Heliopolis her ubersiedelt worden sind, einander jedes
Jahr Besuch abstatteten, eine Sitte die von Alters her tib-
Uch gewesen sein muss, da sie schon unter Thotmes HI als
regelmassig erwahnt wird, (Dumichen, Gesch. des alt. Aeg.
S. 139) und die daher eine alte Zusammengehorigkeit dieser
zwei LokahtMen beweist, — so haben wir hier eine Reihe
von Thatsachen, die dafur sprechen, dass dieser ganze Di-
strikt von Edfu bis Dendera von den momphitischen Herr-
schem in Besitz genommen und hauptsadilich von HeUopoUs
aus kolonisirt worden ist. Dies muss im Anfang der vierten
Dynastie Ptatt gefunden haben, so dass die Machterweite-
rung sowohl gegen Suden als gegen Norden ziemlich gleich-
zeitig gewesen ist.
Ohne hier naher in Einzelheiten einzugehen, glaube ich
doch, dass die erwahnten Thatsachen bestS-tigen, was ich
oben gesagt habe: dass das Reich des Menes vom Anfang
an sich kaum weiter erstreckte als bis Abydos im Siid und
bis On-HeliopoHs im Nord, also den mittleren Theil des
Landes zwischen 26*^ und 30° N. B. umfasste. Und wirklich
ist auch dieso Gegend der Schauplatz der Sch5pfungsgeschichte
und der iibrigen Eegebenheiten , die in dem 17*«*» Kapitel des
Todtenbuches , das heisst in dem Theile desselben, der die
altesten religi5sen Traditionen der Aegypter enthalt, erz^hlt
werden. So war es in Chenensu-Herakleopolis unter ca. 29°
N. B. wo der Sonnengott Ra im Anfang erschien (Todten-
buch 17, 2); es war auf den Terrassen in Schmun-Hermopolis
ca. 28° N. B. wo dor Himmelocean in die Hohe gehoben
wurde (Todtenb. 17, 3); es war in On-HeliopoUs , ca. 30° N. B.
wo der Phtoixvogel zu Hause war (Todtenb. 17, 10);eswar
in Chemmis-Panopolis, ca. 26i° N. B., wo der Gott Chem
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die Doppelfedern auf den Kopf setzte (Todtenb. 17, 12); es
war in dem ein wenig sudlicher gelegenen Abydos, wo der
so Mufig genannte Osiris seine ursprungliche Heimat hatte ;
kurz, est ist der mittlere Theil des Landes, den die aitesten
Traditionen des 17**'' Kapitels kennen und nennen. (Dumichen
ist in seiner Gesch. des alt. Aegyptens, S. 221 zu demsel-
ben Resultate gekommen).
In diesem von Menes gestifteten Reiche, wo der Heno-
theismus gleich im Anfang auftrat, waren die henotheisti-
schen Lokalg5tter, nach meiner Untersuchung , die folgenden.
Oherdgypten:
8*« Nome, Haupstadt This- Abydos, der Gott Osiris und die
G5ttin Isis und vielleicht das G5tterpaar Seb und Nut.
9*« Nome, Hauptstadt Panopolis, der Gott Chem (und Schu)
und die Gottin Tefnut.
10*e Nome, die Gottin Hathor.
11*« Nome, der Gott Chnum.
12«« Nome, der Gott Horus.
13^ Nome, Haupstadt Siut-Lykopolis, der Gott Apheru (oder
Anubis) und die G5ttin Neith(?).
14*« Nome, die G5ttin Ma (oder Hathor).
15*« Nome, Haupstadt Sesennu oder Schmun-Hermopolis , der
Gott Thot und die GOttin Ma.
16^ Nome, der Gott Chnum und die Gottin Haqt.
17*« Nome, der Gott Anubis.
18*« Nome, der Gott Anubis mit dem Zunamen Sep.
19*« Nome, der Gott Anubis (? wahrscheinlich in der aJtesten
Zeit), spater der Gott Set.
20»^ Nome, Haupstadt Chenensu-Herakleopolis , der Gott
Chnum.
21**«Nome, der Gott Chnum und wahrscheinhch der Gott Turn.
22«»eNome, die G5ttin Hathor.
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TJnterdgypten :
l8<«Nome, Haupstadt Memphis, der Gott Ptah und die
G5ttin Sechet.
13*« Nome, Hauptstadt On-Heliopolis , der Gott Horus und
die Gottin Hathor. Nebenformen des Sonnengottes waren
Hormachis, Ra und Tum.
Wir haben hier alle die Gottheiten, nur mit einem Paar
Ausnahmen, die auf den altesten Denkmalern auftreten. Ich
sehe hierin eine neue Bestatigung daftir, dass das alteste
agyptische Gesammtreich , das von Menes gegrundet wurde,
hauptsachlich aus dem mittleren Lande, von Abydos bis Ile-
liopolis, bestand.
I>ie Osirismythe.
Die Osirismythe, wie sie bei Plutarch und in den Edfaer-
texten erzahlt wird, setze ich als bekannt voraus. Man
kann mit dem enghschen Forscher Le Page Renouf daruber
einverstanden sein, dass in den Gottern Osiris und Horus
auf der einen und in Typhon auf der andern Seite der Ge-
gensatz hineingelegt wurde zwischen Licht und Finsterniss und
in Folge davon auch zwischen dem guten und bosen Prin-
cipe. Ich glaube indessen doch nicht, dass wir hiemit den
geschichthchen Ursprung angegeben haben. Meiner Meinung
nach muss man den Ursprung der Osurismythe in dem Ge-
gensatze zwischen dem agyptischen Osiris-Horus und dem
semitischen Nationalgotte Set suchen, dass sie den nationalen
Xampf zwischen clen Ae;^\y[»teni und den in dem nordostUchen
Aegypten von iiralter Zeit her wohnenden Semiten und folg-
lichj da in der aJten Zeit die Gotter mit ihrem Volke das
Schicksal theilten , zwischen dem agyptischen Osiris-Horus und
dem semitischeo Set sohildort.
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Als AegjT)tens erster Gresamratkonig Menes alle Kleinstaa.-
ten in einen vereinigt hatte, und die Itesidenz von This
nach Memphis ubersiedelte , fiihrte er naturiicher Weise auch
den Cultus des Osiris, des Lokalgottes von This mit sich.
Hiedurch fand ein doppelter Zusammenstx)ss Statt, ein poli-
tischer und ein religi5ser: ein poUtischer zwischen der agyp-
tischen Bev5lkerung, die durch den Zusammenschluss des Rei-
ches erstarkt war, und der semitischen, die durch den Zu-
sammenschluss ihre Macht bedroht sah, und ein religiOser
zwischen dem agyptischen und dem semitischen Gotte.
Ich werde ein wenig naher in die Sache eingehen. Die-
sem Zusaramenstoss ging ein anderer voran der doch nioht
so gewaltig war, namlich zwischen dem thinitischen Gotte
Osiris und dem heliopolitanischen Gotte Horus. Denn als Osi-
ris dem Eroberer Menes nach dem n5rdlichen Lande folgte,
traf er in den G^enden von Memphis mit Horus zusammen ,
der ursprungUch Sonnengott in Heliopolis war, dessen Kultus
aber, unzweifelhaft nach der Westseite des Nils, also nach
jenen Gegenden, wo Menes sein Memphis baute, verbreitet
war.
Dmrch diesen Zusammenstoss zwischen Osiris von This
und Horus von Heliopolis geschah was bei ahnlichen Gelegen-
heiten im alten Aegypten immer zu geschehen pflegte,
dass keiner der rivaUsirenden Gotter abgeschaflft wurde, son-
dern sie wurden in ein gegenseitiges Verhaltniss zu einan-
der auf eine solche Weise gestellt, dass ihr Kultus ferner
aufrechterhalten werden konnte. Da nun Osiris der specielle
Gott des Herrschers und Eroberers Menes war, wurde er als
der erste und h5chste unter den beiden betrachtet, was in
der My the auf die Weise ausgedruckt worden ist, dass Osi-
ris der Vater und Horus der Sohn ^vurde. Doch scheint das
ebenburtige Verhaltniss, das ursprunglich zwischen den zwei
unabhangigen Lokalgottern Statt fand, auch nicht vergessen
worden zu sein, indem die My the Haroeris, „den aiteren
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58
Horus", der nichts anders als eine Form von Horus ist , zum
Bruder des Osiris macht.
Als Feinde gegen das durch Menes vereinigte Aegypten tind
seine zusammengeschmolzenen G5tter Osiris-Horus traten nun
die Semiten in dem nordostlichen Theile des Landes und ihr
Nationalgott Set auf. Die raeisten Forscher nehmen an,
da?s Set ursprunglich ein ags^ptischer Gott sei, und es ist
ohne Zweifel im Anschluss an diese AufiFassung, dassLePage
Renouf, der zuletzt die agyptische Religion behandelt hat,
sich auf diese Weise ausspricht: „Der Kultus des Set ist
ebenso alt wie der eines anderen Gottes. Die K5nige Aegyp-
tens dienten dem Set ebenso ergeben wie dem Horus und
leiteten von den beiden die Herrschaft uber den Norden und
den Suden ab." Andere dagegen glauben, dass Set ursprung-
hch ein semitischer Gott war. Brugsch spricht diesbestimmt
in der zweiten Ausgabe seiner frahzOsisch geschriebenen Ge-
schichte Aegyptens aus ; doch muss hinzugefugt werden , dass
er in der spateren deutschen Ausgabe desselben Werkes, ich
weiss nicht warum, eine andere Meinung aussert; indem er
daselbst sagt: „Seinem Wesen nach eine uragyptische SchOp-
fung wurde Set allmahlig der gleichzeitige Stellvertreter des
gesammten Auslandes, der Gott der Fremden." Auch der
Wiener Aegyptologe Reinisch hat sich dieser Meinung ange-
schlossen, indem er in seinen Denkmalern in Miramar sagt:
„Das Wort selbst scheint, wie ja der Gott selbst, durch die
Semiten nach Aegypten gebracht worden zu sein." (Reinisch,
Die dgyptischen Denkmdler in Miramar, S. 48, Anm.).
In dem geistreichen, doch schon vielleicht etwas veralteten
Werke, Aegypten und die Biicher Mose's sucht Ebers aus-
fQhrlich zu beweisen, dass das nordostUche Aegypten von
uralter Zeit her von einer phonicisch-philistaisch-semitischen
BevOlkerung bewohnt war, und in seiner Geschichte Aegyp-
tens fiihrt Brugsch sowohl geographische als sprachliche und
historische Be weise dalur auf, dass die Semiten schon in den
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altesten Zeiten das nord5stliche Deltaland bewohnten , und zum
Schluss ftgt er hinzu : „Im Osten des Niederlandes hatte sich
die semitische Einwohnerschaft im Laufe der Zeit so breit
gemacht und ein solches Uebergewicht tiber die agyptische
Bev5lkerung erreicht, dass im Laufe von Jahrhunderten eine
aDmahlige Verschmelzung der beiden V51ker entstand. Sie
fuhrte zuletzt zur Bildung eines Mischvolkes, dessen Spuren
sich bis auf den heutigen Tag an derselben Stelle fest erhaJten
haben. Die der Zahl nach schwacheren , benachbarten Aegyp-
ter bequemten sich nicht allein zur Annahme der Sitten und
Gebrauche der Semiten, sondern fingen an, selbst fur den
fremdlandischen G5tzendienst Zuneigung zu empfinden und
ihre eigene Gotterlehre mit neuen bisher unbekannten himm-
lischen Gestalten ausiandischen Ursprunges zu bereichern."
Und der Ursprung dieses Verhaltnisses kann nicht in der
Herrschaft der semitischen Hyksos in Aegypten gesucht wer-
den , da es zu tiefe Wurzeln in dem agyptischen Boden hatte
um erst in einer beziehungsweise so spaten Zeit seinen Anfang
genommen zu haben; es ist viel wahrscheinhcher, dass die
Herrschaft der semitischen Hyksos durch das Vorhandensein
des Seraitismus in Aegypten, als dies durch jene veranlassen
worden ist. Dies muss auch die Meinung des HermBrugsch
sein, da er anderswo in seinem Werke sagt, dass das nord-
CstUche Delta schon in der Zeit Amenemha I, also mehrere
Jahrhunderte fruher als die Hyksoszeit, von einer von Aegyp-
tem und Semiten gemischten Bev5lkerung bewohnt war. Ja,
ich gehe mit Ebers noch weiter in die Zeit hinauf, indem
ich glaube, dass die Semiten das Land im Besitz genommen
hatten schon in den Zeiten, in welchen Menes auftrat. Dies
ist abrigens nothwendig, wenn Set wirklich ein semitischer
Gott war, da man sonst nicht das Auftreten einer semitischen
Gottheit auf den altesten ^gyptischen Denkmalem wird er-
kiaren k5nnen.
Schon auf den Denkmaiern der vierten Dynastie ist der
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Gott Set genannt. KSein Name ist mit dem fur ihn charak-
teristischen Thier 'Vl geschrieben, das seiner Form nach
zunachst als ein Fabelthier bezeichnet werden muss, dasaber
wohl urspriinglich einen Esel darstellen sollte. In dieserZeit
tritt er an der Seite des Horus auf, nicht eigentlich alssein
Rival und noch weniger als sein Feind , sondern viel mehr als
sein Gesell , sein KoUege oder Binder. Auf dem Sarkofage
des Mentuhoteps in Berlin, ohne Zweifel der elften Dynastie
gehorig, ist Set, dessen Name hier ^ la geschrieben ist,
als der, welcher mit Horus knmpft, aufgefuhrt worden. Wir
haben folglich hier einen positiven Beweis dafiir, dass die
Osirismythe oder jedenfalls die Mythe von dem Kampfe zwi-
schen Horus und Set in dieser Zeit voll entwickelt war, was
indessen nicht hindert , dass sie friiher entstanden sein kann.
Was die sechste Dynastie betrifft, so wissen wir es ubrigens mit
Bestimmtheit, da Horus in den Pyramiden Pepis und Merenras
der Racher seines Vaters an denjenigen, die ihm BAses zu-
gefiigt batten, genannt wird, und da diejenigen, die Osiris
Boses zugefiigt batten, wodurch naturlicherweise ^et und
seine Bundesgenossen gemeint sind, hier als allgemein be-
kannt vorausgesetzt werden, so kann daran kein Zweifel
sein, dass die Mythe in noch fruheren Zeiten entstanden
sein muss. Auf dem Sarkofage des Sebekaas, der etwas
junger ist als der des Mentuhoteps, wird derselbe Text ge-
lesen; hier ist aber der Name ^ Setech anstatt Set
geschrieben; dass Set und Setech nur derselbe Name sind,
und dass sie beide dieselbe Gottheit bezeichnen, wird in-
dessen auf das Bestimmteste durch die genannten zwei
Sarkofage bezeugt, da ihro Toxte identisch, und die Namen-
formen bloss Variante sind. (Lepsius, Aelteste Texte d/^s
Todtenbtichs H , 19 u. 20 ; XXXI, 27 u. 28). Der Name Set wurde
auch als Personenname gebraucht. So nennt eine Stele, die
sich jetzt in Milnchen findet , wahrscheinlich aber vom Anfang
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der dreizehnten Dynastie sich datirt, eine Person Namens Set,
der mit dem typhonischen Thiere >$^J geschrieben ist. Set
war der specielle Gott der Hyksos-Konige. Davon bekommen
wir authentische Nachricht in dem merkwiirdigen Dokumente
(Papyrus Sallier I), das von den Verhandlungen zwischen dem
HyksoskOnige Apopi und dem in Oberagypten regierenden
Fursten Namens Raseqenen erzahlt. Der Anfang lautet:
„Es ereignete sich, dass das Land Qemi den Feinden ange-
hOrte. Und Niemand war Herr an dem Tage, als sich sei-
ches begab. Damals war zwar ein Konig Ra-seqenen, aber
der war nur ein Haq der Stadt des Mittags, die Feindeaber
sassen in der Stadt der Amu und es war K5nig Apopi in
der Stadt Avaris. Und es brachte ihm die ganze Welt ihre
Erzeugnisse dar , auch die Nordlandschaft that desgleichen mit
alien guten Dingen von Ta-meri. Und der Konig Apopi er-
wahlte sich den Gott Set zu seinem gOttUchen Herrn, und
nicht dienete er urgend einem von den Gottem, welche in
dem ganzen Lande angebetet wurden. Er baute ihm ein
Heihgthum in herrhcher Arbeit von langer Dauer. Apopi
stellte Feste und Tage auf, um die Opfer darzubringen zu
jeder Zeit dem Gotte Setech." Weiter wird erzahlt, dass
Apopi einen Boten zu Easeqenen sandte um, wie es scheint,
ihn dazu aufzufordern dem Set zum Zeichen seiner Unter-
werfting zu dienen; dieser aber entgegnete, dass er keinem
anderen Gotte als dem thebanischen Amon-ra dienen woUte.
Die Unterhandlungen fuhrten wahrscheinJich zu keinem Re-
sultate, da ein Krieg zwischen den Hyksos und den Aegyp-
tem, der mit der vollstandigen Vertreibung der ersteren
endete, bald darauf losbrach. Wir sehen hier, dass Set der
Nationalgott der semitischen Hyksos war.
Nachdem die Hyksos, das will sagen ihre Herrscher und
Krieger, nicht die festsitzende semitische Bevolkerung in
Unteragypten , vertrieben waren, vereinigten die eingeborenen
Pharaonen wieder ganz Aegypten unter ihrem Scepter; dies
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war die achtzehnte Dynastie. Bisweilen wird zur Bezeich-
nung diser KOnige, z. B. Thotmes 1, die Gruppe ^^ }^
der Horua-Herrscher und der Set-Herrscher gebraucht. (Leps.
DenkmcUer III, 5a). Diese bedeutet, sagt man, „der Herr-
scher des Ober- und Unteragyptens." Nun, dies kann imAll-
gemeinen richtig sein ; korrekter aber wird die Gruppe ubersetzt
„der Horus-Konig und der Set-K5nig" und muss so erkllLrt
werden, dass „der Horus-Konig" ist: „der Konig der den
Horus anbetenden Aegypter," und der Set-K5nig ist: „der
Konig der den Set anbetenden Semitan." Der Horus-Herrscher
ist also: der Konig des westlichen und sudlichen Aegyptens,
wo die Aegypter ihre UnabMngigkeit behauptet batten,
dagegen ist der Set-Herrscher: der KOnig des ostlichen und
nordlichen Landes, wo die Hyksos ihren Hauptsitz batten,
und wo die Semiten wohnten. Indem die Pharaonen der acht-
zehnten Dynastie nach der Vertreibung der Hyksos wieder
fiber ganz Aegypten regierten , waren sie sowohl Horus-KOnige
aJs Set-K5nige. Hier haben wir folglich Set als Gott der Se-
miten in Gegensatz zu Horus, dem Gott der Aegypter, gestellt.
Der Setkultus war nach Zeit und Ort einem wech-
selnden Schicksale untei-worfen. Wu* flnden hin imd wieder
den Setnamen auf den Denkmalern ausgekratzt. Dies zeugt
davon, dass er zu gewissen Zeiten dem Hasse und der
Verfolgung ausgesetzt war, was naturhcherweise seinen Grund
darin hatte, dass der Gegensatz zwischen den Aegyptern
und den Semiten in jenen Zeiten so gross wurde, dass er in
ofifenbaren Kampf ausartete.
Zu anderen Zeiten war das Verhaltniss gut und friodUch.
Besonders war dies der Fall unter den machtigen K5nigen
der neunzehnten Dynastie Seti I und Ramses H, indem der
erste von ihnen, Seti I, nach dem semitischen Gotte Set
genannt worden war , und der andere , Ramses H, ihm nach-
weisUch diente. In solchen Perioden wurde sein Kultus nach
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mehreren Lokalitaten auch im Siiden , z. B. nach Theben und
besonders nach Omlx>s verbreitet, wo er sogar als der „Herr
des Sudlandes" auftritt, ja als „der grosse Gott", der die
Schlange, das bOse Princip, dessen Reprasentant er in den
Augen der rechtglaubigen Aegypter sonst zu sein pflegt , todtet.
Aus den Darstellungen des Edfiiertempels sehen wir, dass
das Krokodil und besonders das Flusspferd dem Set gewidmet
waren. Man sieht da oftmals, wie Set in Form eines Fluss-
pferdes von dem Speere des Horns durchbohrt wird. Wahr-
scheinlich ist es auch von einem der agyptischen Namendes
Flusspferdes teb oder tepi — andere Gelehrten glauben von dem
hieroglyphischen thebha — dass Typhon , der griechische Name
des Set, sich vom Anfange her schi'eibt. Das sogenannte ty-
phonische Thier 'Vl, wodurch der Name des Set gew5hnlich
geschrieben oder wenigstens determinirt wird, sieht beinahe
als ein Fabel- oder Phantasiethier aus. Man hat geglaubt, dass
es eine Antilope oder ein Esel, am wahrscheinlichsten doch
das letztgenannte Thier sein soil, da die langen aufrecht-
stehenden Ohren es am n^chsten einem Esel ahnlich machen.
Und in den spateren Zeiten muss man es jedenfalls als einen
Esel aufgefasst haben, da Plutarch ausdriicklich sagt, dass
der Esel dem Set gewidmet war, dass die Aegypter dieses
Thier seiner Aehnlichkeit willen mit Typhon oder Set hassen,
und dass sie die rothhaarigen Menschen verhdhnen, weil Set
rothhaarig imd von derselben Farbe wie ein Esel sei. Dasselbe
geht aus einem Monumente hervor, das in Leiden sich findet,
und das eine menschliche Figur mit einem deuthchen Esels-
kopfe darstellt; auf der Brust derselben wird eine Inschrift
gelesen , die besagt , dass wir hier eine Abbildung des Gottes
Set haben. {Monuments de Leide II, 226. Cf auch Lepsius,
Ueber den ersten Aegypt. Gotterkreis in den Abhandl. d.
Akad. d. Wissensch. z. Berlin^ Jahr 1861, S. 210).
Wu: haben gesehen , dass Set auf den agyptischen Denk-
maiern als Nationalgott der in Aegypten wohnenden Semiten
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auttritt. Ohne Zweifel ist er mit einem Gotte identisch, den
wir bei den Semiten in Asien wiederflnden. Die Bibel lehrt
uns Seth den dritten tSohn Adams kennen. Indem man die
zwei abweichenden Geschlechtsregister, die in den Kapiteln
4 und 5 der Genesis sich flnden, mit einander verglichen
hat, ist man zu dem Resultate gekommen, dass die Namen
der beiden Reihen hauptsachlich dieselben sind, und dass
der Unterschied nur der ist, dass die eine Reihe Elohim,
die andere aber Seth als den Gott autfuhrt , der die Menschen
geschaflfen hat. Hierin Uegt, meint man, die Erinnerung von
Set als einem altsemitischen Gotte. Ich kann in dieser Be-
ziehung auf die kleine, aber vorziigUche Abhandlung des
schwedischen Akademikers Victor Rydberg Urpatriarkernas
slugttafla i Genesis verweisen, wonach die zwei Geschlechts-
tafeln auf folgende Weise zusammengestellt werden konnen:
Elohim Seth
I I
Adam Enos
I I
Kain Kenan
I I
Hanoch Mahalaleel
I I
Irad Jared
I I
Mehujael Enoch
I i
Methusael Methuselah
I I
Lamech Lamech.
Hier fangt die eine Reihe mit Elohim, dem Gotte der
Juden bis Mose, und die andere mit dem spilter hin verges-
senen Gotte Seth, dor hier anstatt Elohim auttritt, an; Enos,
der Sohn Seths, bedeutet wie Adam, der Sohn Elohims,
nichts anders als Mensch; Hanoch und Enoch, die iibrigens
in dem Hebraischen Texte auf dieselbe Weise geschrieben
werden , haben in den beiden Reihen nur einen verschiedenen
Platz, und die zwei Reihen endigen mit Lamech.
Eine andere auftauchende Erinnerung von dem alten ver-
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gessenen Gtotte Set haben wir vielleicht in Deut. 32, 17,
wo es heisst: „Sie opfern den Sedim", und in Davids Psal-
men 106 , 37 : „Und sie haben geopfert ihre S5hne und ihre
TOchter den Sedim". Man hat Sedim mit Damonen, b5se
Greister ubersetzt. Sedim ist aber Pluralis von Sed, undSed
ist vielleicht identisch mit Seth (im Hebraischen wechselt
namlich nach Gesenius d (daleth) bisweilen mit t, th (taw);
dasselbe Sed haben wir in dem arabischen Said, Sid und in
dem spanischen Cid, die alle „Herr" bedeuten. In dencitir-
ten Bibelstellen bedeuten also Sedim aller Wahrscheinlichkeit
nach „alte dethronisirte Gotter, Gotzen, Gotter der Heiden-
zeit", und als Pluralis von Sed oder Seth sind sie wohl nichts
anders als spuckende Ueberbleibsel der semitischen Welt, in
welcher Set als Gott angebetet wurde.
Auch in den Keilinschriften ist unser Gott genannt. Nach
den Herren Lenormant imd Schrader kommt in einer alten ak-
kadischen Inschrift Sed oder Seth als Name des Stiergottes vor.
Schrader bemerkt hieruber: „Jedoch gait der Sidu auch
selber als „Gottheit" und, wie das bei dem Adar-Satum sehr
nahe liegt, insbesondere auch als eine bose Gottheit, als
ein Damon. Die gew5hnlich fOr das Wort vorgeschlagene
CJombination mit dem arabischen Said „Herr" bleibt dabei
nach wie vor bestehen. Sie passt gut zu einer Gottheit,
welche wie Adar sonst gem dazu den Ehrenbeinamen „Malik"
„K:5nig" fuhrt." (Jenaer Literaturzeitung fur 1874, S. 218 f.)
Hier verdient noch beachtet zu werden, was Leyrer in
Herzogs Real-Encyklopadie von dem uralten semitischen Gott
sagt: „Seth ist ein Gegenstand jiidischer Sagenbildung ge-
worden. Die Erfindung der hebraischen Buchstaben und der
Namen der Sterne wird ihm zugeschrieben ; seine Schwester
Azura sei seine Frau gewesen".
Der Gott Set flndet sich auch wieder in anderen Theilen
der semitischen Welt. Hiervon erhalten wir Bescheid in
dem merkwtirdigen Friedensschlusse , dem aitesten aller his-
III 6
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• 66
tx)risch bekannten Friedenstraktate , den Eamses n cr. 1160
V. Kr. mit dem asiatischen Chetavolke (den biblischen He-
thiten) abschloss. Als namlich der genannte Pharao, nach-
dem der Krieg beendigt war, den Frieden mit seinen fruhe-
ren Feinden machte, nahmen die beiden Parteien die Gotter
ihres Landes zu Zeugen, dass sie die Bestimmungen des
Traktates halten wollten. Von dem Cheta-Fiirsten wnrden
genannt: Set (oder wie er hier genannt wird Setech) in der
Stadt Tunep, Set in dem Lande Cheta, Set in der Stadt
Amema , Set in der Stadt Zaranda , Set in der Stadt Pilqa ,
Set in der Stadt Chissap, Set in der Stadt Sarsu, Set in
der Stadt Chilbu (Haleb), Set in der Stadt Sarpina , Astarthe
im Lande Cheta u. s. w. Hier sind Set und Astarthe als
Grottheiten in Syrien neben einander genannt. Da nun As-
tarthe ganz gewiss eine semitische Gottheit war, so ist
man wohl berechtigt anzunehmen, dass auch Set semitisch
war, dass also der Name Set nicht eine Sgyptische Ueber-
setzung eines semitischen Namens, sondem der Name selbst
war, so wie er wirklich im Munde der Semiten lautete.
Derselbe semitische Gott Set war auch, wie es scheint,
in der ph5nicischen und punischen Welt zu Hause. Ich
verweise auf Atti della R. Accademia dei Lincei,
anno 279, 1881-82, serie terza. Vol. VI, p. 281 ss., wo
eine Mittheilung von Pellegrini, Nuova iscrizione cartaginese
a Tanith ed a Baal-IIammon zu lesen ist. In dieser In-
schrift wird genannt ein gewisser J^IVIS Abd-§edi = Servus-
§edi, und in der Abhandlung werden nach Schroder, Renan
und Berger mehrere Namen mit dem Gottesnamen Sed ge-
bildet aufgefuhrt : §ed-jathon = §ed-dedit , Ger-§ed = Gastwirth
des 9ed, Anni-§edi, u. s. w. Der franzOsische Gelehrte
Berger fiigt zu: „Maintenant, quel 6tait cedieuiy? Jen'ose
etre trop afflrmatif sur ce point. Peut-6tre en efifet faut-il
y voir le dieu Set des monuments 6gyptiens ? Je voudrais
encore quelques exemples de plus pour en 6tre tout k feit
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67
convaincu. Quant k Texistence de ce dieu, (der ph5nicische
Gk)tt Sed) elle ne fait plus aujourd'hui rombre de doute."
Ich sehe in diesem §ed den altsemitischen Gott Sed oder
Seth, dessen Name in den verschiedenen semitischen Spra-
chen bald mit X, bald mit tt% bald mit D geschrieben wird,
was naturlich nur in dialektischen Verschiedenheiten be-
grOndet ist.
Wie bekannt erzahlt Tacitus, (Tacitus, Histori. V, 4)dass
die Juden den Esel anbeteten, und dass sie geweihte Bilder
von diesem Thiere in ihren Heiligthumem batten. Dies wird
durch Aussagen von Diodor, Josephus und Plutarch besta-
tigt. (Diodor , XIV, 1 ; Josephus contra Ap. 2,7; Plutarch,
Sympos. 4, 6.) Wahrscheinlich haben wir hier keine
Entlehnung aus Aegypten, sondem wieder der Ueberrest
eines altsemitischen Setkultus. Es ist jedenfalls gewiss , dass
der Eselkultus nichts anders als ein Setkultus war, da wir
oben gesehen haben, dass der Esel dem Set geweiht war
und anstatt seiner auftrat. Ja sogar in der christUchen
Kirche finden sich Spuren des alten semitisch-agyptischen
Setkultus. Das sogenannte Spottcrucifix , das in denRuinen
eines Kaiserpalastes auf Palatin gefunden worden ist, giebt
davon Zeugniss. Es stellt eine menschliche Gtestalt mit
Eselskopf dar, die mit den Handen an einen grossen Quer-
balken befestigt auf einem Kreuze hangt ; an der Seite steht
ein Mensch in anbetender Stellung und mit der beigefOgten
Inschrift: „Alexamenos betet Grott an". Es ist also klar,
dass wir hier eine hOhnende Darstellung des gekreuzigten
Heilands haben mit dem Eselskopfe als Illustration zu dem
Berichte Tertullians, dass die Christen den Esel anzubeten
beschuldigt waren.
Nun, dieser von den Sgyptischen und asiatischen Se-
miten angebetete Gtott, Set war, meine ich, ein uralter
semitischer (3ott und sein Auftreten in der Osirismythe
hat geschichtUche Bedeutung, indem es das Verhaitniss
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68
und den Kampf zwischen der agyptischen iind semiti-
schen Bevolkerung in Aegypten angiebt. Als Menes alle
Aegypter unter seine Herrschaft vereinigt hatte und somit
Osiris , den Lokalgott in This- Abydos , in Verbindung mit dem
im Norden angebeteten Lokalgott in Heliopolis, Horus, ge-
bracht hatte, haben sich die Semiten des nord5stlichen
Aeg5TDtens mit ihrem Gott Set gegen die drohende Macht
erhoben. Jetzt entstand ein langwieriger und hartnackiger
Kampf zwischen den zwei Nationalitaten. Die Semiten
siegten wahrscheinlich im Anfang. Denn die Osirismythe
erza,hlt, dass Set den Osiris todtete und sich seiner Herr-
schaft bemachtigte, und Manetho erzahlt die Sage, dass
Menes von einem Flusspferde get5dtet wurde, in Beziehung
auf welche Sage Brugsch mit Recht fragt: „War der typho-
nische Set, der Herr der scheusslichen Wasserungethiime ,
gegen den Stift-er des Sltesten Staates in neidischem Hasse
ergrimmt?"
Spater aber muss das Gltick den Aegyptern zugeiachelt
haben, so dass die Semiten sich ihnen am Ende unterwar-
fen. Der semitische Nationalgott Set wurde doch darum
nicht abgeschafift, sondern wie alle anderen besiegten Lokal-
gOtter in das agyptische Pantheon eingesetzt. In diesem
Kampfe hatten natiirUcher Weise die n5rdlichst wohnenden
Aegypter den gr5ssten Antheil, was in der Mythe dadurch
ausgedrtickt worden ist, dass ihr specieller Gtott, derheliopo-
litamsche Lokalgott ]Ionis, den Osiris an Typhon rachte.
Typhon odor Set wurde doch nicht getodtet, ein Zug der
Mythe, der seine Erkiarung in dem Umstande hat, dass die
besiegten Semiten nicht vernichtet, sondern nur zur Unter-
werfUng gezwungeu warden. Als Friede und Versohnung
zwischen dan A^yptern und Semiten zu Stande gekommen
war, traten Hoiiis und Set neben einander als Reprasentan-
ten des K&nigthums uber das doppelte Aegypten , d. h. uber
dus von ilen eigeatlichen Aegyptern bewohnte siidliche und
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69
westliclie Land und uber das von den Semiten bewohnte
nOrdliche und 5stliche Land auf. Diese Gleichstellung der
beiden G5tter findet sich auf den Denkmaiem der vierten
Dynastie vor. Dass der Kampf am Anfang dieser Dynastie been-
digt war , geht in der That von dem Factum hervor , dass die
ersten KOnige derselben, ein Snoferu und Chufu, wie die
Inschriften bezeugen, fiber die Halbinsel Sinai herrschten.
Zwar ist es meine Meinung nicht jede einzelne Partei der
Mythe erkiaren zu wollen. Das wurde eine missliche Sache
sein, da die Mythe eine Dichtung ist, die die verschieden-
artigsten Dinge, wenn sie zufSlligerweise zusammentreflFen ,
finei verbindet. Die Hauptmomente der Mythe sind geschicht-
lich, glaube ich. Osiris und Typhon sind Brdder, weil sie
jedes ihrer V5lker reprasentiren. Osiris wird von Typhon
getOdtet, weil die Aegypter im Anfange besiegt wurden,
und weil Osiris als Lokalgott des im Suden gelegenen Aby-
dos im Norden keinen festen Fuss gefasst hatte und darum
zurackgetrieben wurde. Der hiesige Lokalgott, nahmlich
Horns in Heliopolis, der zuerst als besiegter Gott dem Osiris
untei^eordnet und sein Sohn genannt wurde, setzt spater
den Kampf gegen die Semiten fort, besiegt Set und wird
als Osiris' Nachfolger der Herrscher des gesammten Aegyptens.
Set wurde als Lokalgott in dem nordOstlichen, von
den Semiten bewohnten Lande in das Sgyptische Pantheon
aufgenommen und sein Kultus sogar nach Stiden Hberiuhrt,
aber er war dessenungeachtet immer der Nationalgott der
Semiten , und wenn diese im Laufe der Zeit wieder zur Macht
kamen wie z. B. unter den Hyksos, sehen wir, dass auch
Set wieder als selbststSudiger Gtott gegenuber und im Qegen-
satz zu den andem, den eigentlich agjrptischen GOttem auf-
tritt. In solchen Tagen des Kampfes und der Feindschaft
kehrte die Verbitterung der Aegypter sich ganz naturlich
g^en Set, wen sie verfolgten imd dessen Namen sie aus-
kratzten.
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Wahrend dieser wiederholten und langwierigen Kampfe
bekam die Osirismythe immer neue Zufagungen , und in der
Form, in welcher sie z. B. im Edfaertempel von der Ptole-
maer Zeit und bei Plutarch von einer etwas spateren Zeit
zuletzt auftritt, giebt sie uns eine Uebersicht, eine Art R6-
sum6 von dem Kampfe zwischen den beiden V51kern in der
ganzen Geschichte Aegyptens.
Auch Herr Naville, der gelehrte Herausgeber der hieher
gehOrenden Texte in Edfa , hat auf eine solche geschichtliche
Aufifassung der Osirismythe hingedeutet. Sonst kann ich keine
Autoritat fur meine Theorie angeben , die also mit den in der
Sache selbst liegenden Gnlnden stehen oder fallen muss.
Obwohl ich aber somit glaube, dass die Osirismythe ur-
sprunglich und in ihrem innersten Kern geschichtlich war,
so ist es nicht destoweniger gewiss , dass der Gegensatz zwi-
schen Licht und Finstemiss, Leben und Tod in sie schon
sehr ftHh hineingelegt worden ist.
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LES QUATRE RACES DANS LE DEVA EGYPTIEN
J. LIEBLEIN.
Sur le beau sarcophage d'alMtre de Seti I, publi6 par
MM. Sharpe et Bonomi (The alabaster Sarcophagus of Oime-
neptah I, now in Sir John Soane's Museum, London 1864)
il se trouve (pi. 7 et 6 D) une representation des quatre
races. Uinscription qui Taccompagne a 6t6 traduite et ex-
pliquee par M. Pierrot (Revue arch6ologique N. S. XXI,
299) M. Chabas (Etudes sur Tantiquit^ historique,
2e 6dit. 93 seq.) et par M. LefSbure (Les quatre races
au jugement dernier dans Transactions of the So-
ciety of Biblical Archaeology, Vol. IV, Part I). Je
reproduis^ ici le texte et donne une nouvelle traduction par-
ce que mes devanciers n'ont pas remarqu6, il me semble,
rallit^ration qui s'y trouve et Texplication un pen modifl^e
qui en r6sulte.
La scene peinte repr6sente: Horus, appuy6 sur un ba.ton,
et seize hommes en marche, nomm6s figyptiens, Aamou,
Nahsou et Tamhou. Le texte ajout6 porte :
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72
flV^'^n"™-f-V?Hi*
Horns dit i ces troupeaux de Ra qui sont dans le deva de
rfigypte et du D6sert : Honneur k vous , troupeaux de Ra n6s du
"firrvK^^iT
I I I I ^/vs^^^
grand qui est dans le ciel , souffles k vos narines et depouillement
de vos bandelettes ! Vous , vous 6tes recoulement d'oeil (la larme)
de ma splendeur en votre nom d'hommes d'figypte. La grande
s6mence du cr6ateur vous 6tes en votre nom d' Aamou (Semites) ;
les a cr66s Se;^et et c'est elle qui defend leurs ames.
Vous , j'ai pr6par6 pour vous la paix de millions , d'ann6es ,
issus de moi en votre nom de Nahsou (N^gres); les a
/VSAAAA 'VWVWV /vs/v\AA
cr46s Horus et c'est lui qui d6fend leurs ames.
0 0 w -CSO- (^ o <-> $=3 $=3 0
%%J\ o| W III '^'^'^1 I I ^ X.
fiman6s de mon oeil vous 6tes cr66s en votre nom de Tamhou ,
les a cr66s Se;c©t ©t c'est elle qui defend leurs ftmes.
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73
~"*~ ^ ^ r-^"^ a 6t6 traduit renversement, d6-
pouillement. Dans Lepsius, Denkmaier m, 136, oti le
m^me texte se trouve, le mot est 6crit ZT~ ^ ^ r-^-*-s
c'est probablement la forme causative de ^ ^^^ redouble
qui signifie d61ier, deshabiller, d6nuer, et devaitpar
consequent etre ^critZ""^ ® ® . Les mots: souffles k
vos narines et d6pouillement de vos bandelet-
tes indiquent, je pense, que la momie, aprds avoir d6pos6
ses bandelettes, devait etre ressuscit6e, de nouveau 6tre
transform^e en un corps vivant.
M. Pierrot. Vous qui avez 6t6 un sujet de larmes
(pour moi), j'ai 6t6 k I'^tat de xon; par Chabas:
Vous avez pleur6 et je vous ai rendus heureux,
et par M. Lef6bure: Vous, vous avez 6t6 pleur^s par
mon oeil. Mais <c:> ^v(| (|^^ (ainsi^crit dans ^^
m, 136) n'est pas verbe, mais, ainsi que le s=3 ajout6 &
la fin indique, nom verbal; je traduis done: Vous, vous
6tes r^coulement d'oeil (la larme) de ma splen-
deur, et je crois que le dieu Horus par 1^ veut dire que
la race ^gyptienne 6tait 6man6e de lui ou de son oeil. Nous
trouvons ici la premi6re alliteration rimit-re^, et c'est
elle naturellement qui a donn6 lieu au choix du mot rim it.
t3 c=-= ^ :::;^ g <=> 1) Y ,^^ t^aduit pax M.
Pierrot: Aprds un grand espace de temps, je suis
devenu en vous; par Chabas: Vous dont la gran-
deur est votre propre ouvrage, et par M. LefSbure:
Vous, je vous ai cr66s. Ici il n'y a pas besoin de cri-
tique; c'est assez de donner ma traduction: Vous 6tes la
grande semence du cr6ateur. nS/ est Tindice du
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nominatif. y^^:^^ wwvn aa mou, la grande semence
est une expression analogue ^ ^^ ^^ grand domina-
teur(Lef6biLre),voll erhabener Erscheinung(Brugsch)0
et ici de nouveau nous avons une alliteration: aa mou,
grande semence — a a aum, Aamou, les Semites.
traduit par M. Pierrot: Vous qui m'avez afflig6 en
vous, je me suis repos6 pendant un million d'an-
n6es; par Chabas: C'est vous que je conduis; je me
complais dans la multitude, et par M. Lef6bure:
Vous, jai r6pandu ma semence pour vous, et je
me suis soulag6 par une multitude. Je propose la
traduction: Vous, j'a\ pr6par6 pour vous ma paix
de million d'ann6es. Car J.1 x ^ v--ii est, je crois,
le memo mot que ^C^ ^ ^ i '^— ^ ^^® ^' Brugsch (Diet,
hi^ro. m, 782) rapproche du mot copte ne^, excutere,
et ne^ ito^ agitari, concuti, dont on pent facilement
d6river le sens de travailler, produire, arranger,
preparer. Le mot 1 1 fl ^ v-— a nenhou ou neljou
est sans doute choisi ici k cause de I'alliteration ne|jou . . .
Na]jasou.
Q Q A "^^. J® traduis cette phrase: Eman6s de mon
oeil. M. Brugsch donne (Diet, hi^ro. VI, 839) k ce mot
le sens secedere, separare et cite cormne preuve:
^"^"IIa^^^I®! nicht existirte deineTren-
nung (Absonderung) von der Ewigkeit.
CJe qui nous int^resse ici particulierement , c'est, comme
j'ai d6j^ dit, Talliteration qui se trouve dans les trois phrases
relatives aux trois premieres races:
1) Todtonbuch, ch. 15, v. 20.
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kn
75
^^^ rimit -^ ^ g| I rea
_^^ fl ;^^ aamou — ^ ^ ^^ ^^^^^^ i Aamou
J. J. S % <-.^ nenhou — '^ i P ^ ^ ' Nahasou
Quant au quatriSme membre
1 1 -A I ^®^ ^^ ^^'^ " S I ^ ^ i ^®"^^<^^
je ne peux d^couvrir aucune alliteration que dans la finale;
mais une telle irregularity ne doit pas nous egarer. Dans
tons les cas, Talliteration telle qu'elle se produit ici, nous
aide k comprendre et k expliquer les mots bizarres qui se
trouvent dans cette 16gende curieuse.
M. Erman a d'ailleurs donn6 des d6veloppements plus com-
pletes sur Talliteration de la po^sie 6gyptienne dans son
excellent travail insure dans les M6moires du Congres pro-
vincial k St. Etienne 1875, Vol. n.
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SUR L'ORIGINE ALPHABETIQUE DE
CERTAINS HIEROGLYPHES
PAB
w. (}ol£nischeff.
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Mbssieubs!
Encourage pax la bienveillante attention avec laquelle Vous
avez accueiUi d6ji k deux reprises , au congrfes de St. P6ters-
bourg et k celui de Berlin, les courtes notices 6gyptologiques
qu'il m'^tait donn6 de lire devant Vous, je me permets aujour-
d'hui de nouveau de prendre la parole pour Vous communi-
quer cette fois quelques reflexions qui me sent venues con-
cemant une question qui, quoique purement 6gyptologi-
que, pourrait, peut-6tre, int^resser aussi quelques-uns des
membres du Congrfes, qui ne se comptent pas au nombre
des 6gyptologues-sp6cialistes. D s'agit de la determination du
systeme qui a dO pr6sider k la formation de la valeur alpha-
betique d'une certaine classe d'hi6roglyphes.
Comme Vous savez, Messieurs, le systeme d'6criture des
anciens ^gyptiens est assez compliqu6. II se compose de
signes id6ographiques, de signes syllabiques et de signes alpha-
betiques. Or, tandis que Torigine des hieroglyphes appartenant
aux deux premieres categories, c.-a.-d. aux signes id6ographi-
ques et aux signes syllabiques, a requ depuis longtemps une
explication compietement satisfaisante et surtout trbs simple
et aisee h concevoir, — il n'en est pas autant de Torigine
de la valeur alphabetique que certains hierogljrphes assument
dans le systeme graphique des Jfigyptiens.
Depuis ChampoUion on a toujours cm pouvoir expliquer
Torigine alphabetique d'une certaine classe d'hieroglyphes k
Taide du syst6me acrologique (ou protologique, conmie
il serait plus juste de Tappeler) c.-a.-d. en supposant que les
anciens scribes egyptiens, ou plutOt les inventeurs de I'ecri-
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80
ture hi^roglyphique, avaient assign^ k un certain nombre de
signes une vaJeur alphab6tique en empruntant pour chaque
signe cette valeur alphab^tique k la premiere lettre du mot
qui, dans la langue 6gyptienne, servait k nommer Tobjet
repr6sent6 par Thi^roglyphe choisi. C'est ainsi, pour ne
prendre qu'un exemple, que, suivant cette th6orie, le signe
"^^ devait sa valeur a au mot a^om conserve en copte
sous la forme &2a>M, «.j5<om aquila.
Cette th6orie, assez probable en elle-m6me, ne pouvait
pourtant pas, comme I'a judicieusement remarqu6 E. de
Roug6 (Chrest. I p. 16), 6tre d6montr6 aujourdTim pour une
grande partie de I'alphabet. MaJgr^ cet aveu fidt i6jk il y
a quelque temps par ime autorit6 telle que de Roug6, la
th6orie de ChampoUion a jusqu'Jt present pr6valu et a 6t6
m^me regard6e comme ime v6rit6 parfeitement acquise k la
science. Clomme telle elle a 6t6 adopt6e sans contestations
entre autres par M. Fr. Lenormant dans son travail connu
sur les origines et la propagation de I'alphabet ph6nicien.
Pourtant, si nous envisageons la question des origines al-
phab^tiques de certains hi^roglyphes du point de vue de la
science actuelle, la th^orie propos6e par ChampoUion demande
certaines modifications et certaines restrictions qui doivent
nous montrer k un tout autre point de vue les raisons qui
guidaient les scribes 6gyptiens dans le choix des signes pro-
pres k jouer le r61e de lettres de I'alphabet.
La th^orie acrologique (plut6t protologique), telle quel'avait
formulae en premier lieu ChampoUion, admettait en principe
que la valeur alphab^tique des hi^rc^yphes formant I'alphabet
^gyptien pouvait avoir et^ tiree de mots polysyllabiques,
comme a^^ioju, motA«.« etc. Or, il y a un assez grand incon-
venient k admettre cette opinion de notre iUustre maltre.
C'est qu'im tel mode d'appropriation de valours phon6tiques
i certains signes serait par trop conventionnel et contredi-
rait completement & la maniere de proc^er que les anciens
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81
inventeurs de T^criture hi6roglyphique ont employ^ en d'autres
circonstances analogues, par exemple, h Toccasion de Tin-
troduction dans leur systome d'^criture de signes id6ographi-
ques et syllabiques.
Si nous examinons Torigine des signes id^ographiques nous
la trouvons tr6s simple et naturelle. Quoi , par exemple , de
plus comprehensible que de dessiner Timage d'un enfant pour
designer „un enfant" ou de peindre une paire de jambes
en marche pour designer un verbe de mouvement. Quoi de
plus naturel ensuite , que de comprendre , comment des signes
hi^roglyphiques, parlant soit aux yeux soit h I'esprit du
lecteur , aprds avoir re(ju une certaine prononciation conforme
k rimpression qu'ils produisaient , aient pu h la longue n'etre
employ^ le plus souvent que comme signes syllabiques c.-^-d.
rien qu'avec le son qu'on leur pretait et non pas avec le
sens de leur valeur id^ographique.
n est done ais6 de voir que dans la formation des signes
id6ographiques et des signes syllabiques il y a assez pen de
convention de la part des scribes: cette formation se faisait
tout naturellement d'une manidre tres logique et venait
comme un r^sultat inevitable d'une 6criture figurative. Or,
pourquoi supposer que pour arriver k des signes alphab^ti-
ques il a fallu aux anciens inventeurs du syst6me graphique
^jrptien un effort d'esprit plus grand que celui qu'ils ont
dCl employer en acceptant dans leur systome des signes ideo-
graphiques et syllabiques. N'aurait-on pas le droit de se
denaander si Torigine des hi6roglyphes alphab6tiques n'est pas
dde k des raisons analogues k celles qui ont preside k la for-
mation des deux autres parties constituantes du systeme
graphique 6gyptien?
En eflfet quelques signes alphab6tiques se pr6tent de prime
abord k une explication analogue k celle des signes syllabi-
ques, car il est facile de voir qu'ils n'ont requ leur valeur
alphabetique que grace k ce que la prononciation de ces
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sign6s, employes corame id6ograiiimes , a 6t6 exactement la
m^me que celle qu'ils ont gard6e en entrant dans la s6rie
des signes aJphaMtiques. Par exemple , je ne crois pas qu'on
puisse douter que le signe -. n ait requ sa valeur a parce que
le signe ^ n employ^ dans le sens id^ographique de „bras"
se prononqait a. (C'est Mr. Bergmann qui le premier a d6-
montr6 la valeur a de ^ o dans le sens de „bras". Cf. „Ueber
eine Sarkophaginschr. p. 95). L'homophone (trfes ancienne
suivant de Roug6) de -. n — le signe \7 — est entr^
dans Talphabet avec la valeur a parce que le signe ^ dans
le sens de „vase" se prononce a (cf. -^^ Br. Diet. I. p. 158).
Ce mode de formation de signes alphab6tiques , me direz-
Vous , est bien admissible pour les voyelles puisque les signes
qui devaient les designer pouvaient ais6ment etre choisis
parmi les signes hi6roglyphiques dont la denomination comme
id6ogrammes ne consistait dans la langue 6gyptienne que
d'une seule syllabe , ou plutSt , d'une seule lettre — une voyelle.
La bri6vet6 d'un grand nombre de mots du lexique 6gyptien
permettrait de fiaire une supposition pareille.
Quant aux consonnes, la difficult6 apparente consisterait
dans I'impossibilite de trouver un nom d'objet ou en g6n6ral
un mot ne consistant que d'une consonne non suivie ou
pr6c6d6e d'une voyelle. En eflfet il n'existe pas de mot pareil
dans la langue 6gyptienne. Pomtant la difficult6 n'est pas
encore si grande et les signes employes dans T^criture 6gyp-
tienne comme consonnes ont bien pu n'^tre k I'origine que
des signes h appellations monosyllabiques. Nous n'avons qu'S,
admettre que les signes de I'alphabet 6gyptien ^taient S.
I'origine des signes syllabiques (digrammiques) et que ce
n'est qu'avec le cours du temps que les voyelles, aussi peu
stables en 6gyptien comme dans les langues s6mitiques, se
sent compl^tement oblit6r6es. Cette supposition est , je pense ,
bien plus probable que la th6orie trop artiflcielle propos6e
par Champollion.
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83
Ma supposition parait m6me ^tre soutenue par un ph6no-
mene que nous voyons se produire k une 6poque compara-
tivement modeme du d6veloppement des 6critures 6gyptiemies
et qui a bien pu de m6me avoir eu lieu k une 6poque plus
voisine des origines de Thi^roglyphisme. Ne voyons-nous
pas, par exemple, le signe ^^ ba se transformer en sim-
ple ^ et la syllabe O nu devenir un simple ^?
Done, pour r^sumer, je suppose que les signes alphab^ti-
ques n'6taient k I'origine que des signes dont les noms comme
id6ogrammes consistaient d'une consonne suivie ou pr6c6d6e
d'une voyelle.
J'explique conform^ment k cette th6orie I'emploi du signe
<!:> pour designer la lettre »• par le mot "^7^ ro ou re
„bouche", I'emploi du signe JSas comme ^ (»*) par ^^ jsas
ar (voir la remarque dans Br. Diet. V, 258/259) „lion". La
valeur n de /wwvv (ligne ondul6e) vient probablement du mot
TC^^'^^^ nu „ vague", la valeur * de --h— — du mot
:^^s.jp^y>' se „verroux", et enfin celle du signe ^ f (var. de
x^ f) du mot fl"^ *f „ehair, viande".
Le manque de eertitude dans la question de savoir si le
o I final des mots feminins 6tait prononee ou restait muet
au status absolutus, ne permet pas de voir si la deri-
vation de signes eomme oa « (plan d'un bassin), c:^> a
(main) de ^ Se- (0 „lac", ^ de- (0 „main" ») pent s6-
rieusement contredire ma th^orie. Si, comme je le pense
probable, les mots tels que "^i sent k I'^tat absolu
monosyllabiques - digrammiques , la valeur phon^tique A du
1^ f.p mot fie- (f) ?^c rappnrte an spinitiqne "1*. A; romme le
i4 V^ m «i- (/; ;i ^
).
DK-
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signe I pourrait bien venir du mot Q§^ ^t- (0 „corde,
lien" ((] prosth6tique comme dans tant d'autres exemples -f
la racine ? -f o terminaison + © d^terminatif aphone).
Enfin le valeur th du signe 8=^ (des pincettes) provien-
drait selon moi de la racine monosyllabique s^ thi „pren-
dre, enlever" par analc^e avec ^^ (oiseau volant) qui
a sa valeur pa ou p non pas d'un substantif, mais de la
racine verbale ^^(1(1=^^ pai „voler".
Ce n'est certainement pas pour tons les signes de Talphabet
6gyptien que je peux indiquer les mots monosyllabiques aux-
quels ils doivent leur provenance, car nos collections de mots
^gyptiens ne suffisent pas encore pour cela. Seulement je
ferai remarquer que les partisans de la th^orie 6mise par
Champollion n'ont pas non plus produit de leur c6te un
nombre plus grand d'exemples concluants pour soutenir leur
opinion.
Avant de finir la s^rie de mes remarques, permettez-moi ,
Messieurs, d'indiquer en quelques mots quelles suites directes
aurait pu avoir pour la science Tabandon de la th6orie acro-
protologique telle que Tenseignait Champollion.
Get abandon d'une th6orie contredite par le m^canisme
m^me de I'^criture hi6roglyphique , pourrait, peut-6tre, jeter
quelque lumiere sur les doutes qui planaient et qui planent
encore sur Taffinit^ de Talphabet ph^nicien et de Talphabet
6gyptien. II pourrait d^sarmer peut-etre ceux qui combat-
tent encore pour Torigine ind^pendante de Talphabet ph^nicien
en se basant'sur les appellations des lettres ph6niciennes et
en attribuant aux pr6tendus inventeurs de Talphabet ph6-
nicien I'emploi d*un systeme acrologique (plutdt protologique)
analogue au soit-disant systeme acrologique des Egyptiens.
n serait une question int6ressante k 6tudier, si les appel-
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85
lations digrammiques (pour consonnes) et monogrammiques
(pour voyelles) des lettres 6gyptieimes aient pu ou non in-
fluencer sur Temploi de mots comme appellations de lettres
de Talphabet chez les Ph6niciens et si le choix de ces mots
(tels que ^ti , n^3 etc.) n'ait pas 6t6 ime simple adaptation
k un systeme 6gyptien qui ne pouvait certainement pas^tre
accepts par les PMniciens sans que les appellations mono-
grammiques et digrammiques, ayant un sens seulement en
^gyptien, ne soient remplac6es par des mots du lexique
ph6nicien.
Sans trop insister sur la demi^re partie de la notice, je
tannine la s6rie de reflexions que je me suis permis. Mes-
sieurs, de soimiettre k Votre jugement. Je serai heureux,
'si par mes remarques j'aurai aid6 h corriger une erreur
grave et surtout trop r6pandue, pour qu'on puisse la passer
sous silence. Je ne doute pas que d'autres 6gyptologues que
moi ont, peut-^tre, d6ji depuis longtemps soup(jonn6 Tin-
consistance de la th^orie acrologique enseign6e jusqu'^ pre-
sent, mais je ne trouve pas dans aucun de leurs 6crits de
protestation nettement formul6e centre I'opinion g^neraJement
admise ').
W. GOLENISCHEFF.
NOTE ADDITIONNELLE A LA NOTICE PRECEDENTE.
Je m'empresse de rectifier une grave omission que j'ai
bien malgr^ moi commise en r^digeant r6t6 dernier mon ar-
ticle sur Torigine alphab6tique de certains hieroglyphes.
1) M. Lef^bure est, autant que je sais , le seal qui ait ^mis quel-
ques id^es en harmonie avec notre systeme d'explication des origines
de I'alphabet ^gyptien. Cf. ses ,,Hyinnes au soleil pp. 46, 59, 92.
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86
Comme , k mon grand regret je ne Tai appris que ces jours-ci,
apres avoir enfin requ de Londres un exemplaire du livre
de Wilkinson, The Egyptians in the time of the
Pharaohs (London 1857), (achet^ k Londres aprds le Con-
gres de Leide), Monsieur le Dr. Birch a d^j^ en 1857
donn^ dans un supplement k ce m^me livre, une
explication exactement pareille k la mienne
pour Torigine de I'alphabet ^gyptien. (Monsieur
Chabas, qui a traduit dans la Revue archeol. vol. 14 (It 58),
p. 465 le commencement de ce m6moire, s'est arr^te dans sa
traduction juste avant le chapitre ou il est traits des signes
alphab6tiques). Or, 6tant bien persuad6 que Tarticle de
Monsieur Birch , quoique d6}k ancien de plus de 25 ans ,
mais ins6r6 dans une publication assez rare , n'est pas assez
connu du monde savant, car ni M. E. de Roug6 dans la
V'^^ partie de sa chrestomathie (qui date de 1867) ni M. F.
Lenormant dans ses 6tudes sur Talphabet ph6nicien (de Tann^e
1872) ne le citent et meme aucun des 6gyptologues et des
autres savants presents au Congres a la lecture de mon m6-
moire, ne s'en est souvenu, — je ne crois nullement mon
article superflu et je suis convaincu que sa parfaite concor-
dance avec les id^es emises par une telle autorit6 en ^gyp-
tologie que Test le docteur Birch, ne fera qu'aider 3l repousser
complotement une theorie erron6e qui n'avait que trop long-
temps pr6valu dans la science. J'ajouterai ici encore que
rid^e d'emettre mes vues sur Torigine de I'alphabet 6gyptien
m'est venu au Congres des Orientalistes k Berlm k la suite
d'une discussion concemant les origines de I'alphabet h6-
braique — discussion, a laquelle, si je me souviens bien,
avaient pris part MM. Schlottmann, N5ldeke et Halevy.
Je remarquerai aussi que c'est surtout le mot «.:6iom ft*6quem-
ment cite pour expliqiier le son n de C^ , qui m'avaif tou-
joiirs pani un des |>lus taibles arKninents dont yxnivfiit .s'anner
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87
la throne acrologique de ChampoUion. J'avais depUis long-
temps pens6 que le prototype du copte «.j6u)m devait etre le
mot ® ^N^ (malgr6 le d^terminatif de T^pervier) c.-^-d.
mi mot commencjant par mi son autre que celui qu'a le
signe ^^. Toutefois le mot a%om ne s'6tait pr6sent6
jQsqu'^ present qu'avec la signification que lui donne Brugsch
Diet, rn, p. 216 et V, p. 279 et jamais je ne Tavais ren-
contre dans les textes ^gyptiens comme nom d'une espece
d'oiseau. Maintenant je peux enfln citer un exemple ou le
mot a;^em est employ^ pour designer un oiseau. Get exemple
se trouve au Pap. magique Salt 825 (au Mus6e Britannique)
la ou ]1 est fait mention que „le dieu chou s'est transform6"
<^ P « I § -M ■^^ "«"" <W P t »^ "sr V
^^ "^ „plume d'un oiseau a;tem". (C'est par "^, signe
g^n^rique pour toute espece d'oiseaux et memo d'insectes,
que je transcris Thi^ratique y^ . Dans Toriginal ce dernier
signe est encore suivi du signe superflu i = _^).
St. P6tersbourg, le ^^^jf^^}-^^ 1884. W. G.
9 F6vner
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HYPOCEPHALE fiGYPTIEN
DU
Musee Royal Neerlandais d'antiquites
FAB
C. LEEHANS.
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HYPOCEPHALE EGYPTIEN (0. 70)
da Mds^e Royal Neerlandais d'antiqnit^s a Leide.
(Inventaire MS. de la ooUeotion des monuments
^gyptiens d'Anastasy, IL P. 62).
La croyance de rimmortalit^ de Tame 6tait un dogme fon-
damental des anciens Egyptiens. Le corps, d6sigii6 dans les
textes hi6roglyphiques par le mot;fa, ou;|f«.t, 6tait lapartie
mortelle sujette h la putr6&ction. L'ftme, la partie immor-
teDe, 6tait exprim6e par le mot Imi et figur6e par un oiseau,
une esp6ce de grue, ou par un b61ier, avec ou sans im vase
h encens. L'dme se divisait an moment de la mort en
plusieurs parties, qui 6taient rendues au d6flmt par les
g^nies fim^raires, apr^s de tongues et terribles 6preuves , dans
lesquelles il 6tait constats que le d^fimt avait 6t6 juste et
sans ftiutes pendant sa vie. D'aprfts les textes de quelques
sarcophages ces parties de Tame 6taient: le k», la per-
sonnalit6, rindividualit6 de I'homme incorpor6e dans son
nom, Tab, ou le coeur; le Imi, ou Tame, dans le sens que
nous donnons k ce mot, le Mh«, la forme dont se revdt le
d^ftmt apr6s sa mort, une forme pareille, mais plus 61ev6e
que celle que le corps a port6e sur la terre, et le ;|falb.t,
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92
Tombre que le saho 6tait cens6 jeter (?) *). Dans un chapitre
in6dit du Livre des Moris , HI . 7 du Louvre *) les mfemes
parties immortelles sont nomm6es, mais augment6es de
deux autres: le t'ct, un corps, dans un sens bien moins
materiel que le ;^a, et le hati'), une partie du coeur, distin-
gu6e de Tab. Pour que ces difESrentes parties de I'ame pussent
reprendre le corps, auquel elles avaient appartenu, il 6tait
absolument n6cessaire, que ce corps fdt enti^rement et soig-
neusement conserve, et c'6tait par I'embaumement que la
d6pouille mortelle du d6ftmt, momifl6e et scrupuleusement
gard6e dans la chambre s6pulcrale, pouvait attendre sa reunion
avec Fame, qui I'avait quitt6e au moment de la mort. Revfitu
de son cadavre le d6ftint pouvait rentrer en relation avec la
terre, visiter ses parents et faire tout ce qu'il d^sirait, tout
ce qu'il aimait. Mais pour que ce but fiit atteint, toutes
1) v. A. Wiedemann, VimmortaUte de tdme ehez let aneiems ^ffyptiens, dans lee
Menufiret d» Cotigr^t provineial de* OrientaUUet Frattgait. le Session & Saint-itieime
1875. T. 11, pp. 159 et soivv.
2) Dereria , CaiaL des MSS. ^gypHena — eoneervei ou Mat^ J6gyptien du Louvre .
Par. 1872. p. 88.
8) M. le Bn. Textor de RAvisi, dans on m^moire, Vdme et le eorpe tCaprh la
theogonie Egfptietme, ios^r^ dans les M^moires du Gongr^ qoe noiisvenonsdeciter»
(T. 11, pp. 176 saivy), admet ^alement ces sept parties immortelles de Thomme-
Dans Tab et le ball, ayant le mftme sens id^graphique , il voit deux choses
distinctes, quoiqne li^ ensemble, et toutes les deax ayant la signification g6i^rale
de eoeur. Mais selon Ini Tab ^tait la senle partie de Thomme qui devait 6tre
pes^ dans la balance devant le tribunal infernal d*Osiris; il ^tait probablement le
motenr conscient on la rolont^, tandis qae hat I n'^tait que le motenr inconscient
on Tex^tant; Tab done seul ^it responsable. Quant an coeur, soit dans la sig-
nification d'ab , soit dans oelle de hati , on pourrait donter qoe les %yptiens le
oonsid^rassent comme une partie de TMre immortel de Thomme. An moins on em-
baumait IL part, de m6me que le corps mortel ou le ^a, le coeur, les entrmilies,
les Tisc^res qu'on gardait dans les quatre vases fun^raires, mis sous la protection des
qnatre g^ies fun^raires, charg^ de yeiller ^ leur conservation. Ces parties , emballe^
dans quatre paquets envelopp^ de linge et munis chacun d*one figure de Tun de ces
g^nies, ^ient aussi sonvent replace dans la oavite du corps. Aussi le Dr. Pettigrew,
dans son Hittory of Sgyptitm MuMMtes, a trouv^ le coeur d*une momie plaod sans
aucnn bandage ou quelque autre emballage, entre les cnisses. On pent sedemander,
si les igyptiens consid^raient le coeur comme immortel, pourquoi, pour le prot^r
centre la corruption, anraient*ils cru n^oessaires les m^mes procM^ qui ^taient
indispensables poor la conservation do corps mortel?
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93
les c6r6momes prescrites par la religion devaient 6tre exacte-
ment observ^es, les formules mystiques prononc^s et divers
amulettes attach^ k la momie, et d6pos6s avec elle dans
le cercueil.
Dans le Livre dee Moris, aux chapitres CLV— CLX, six
amulettes de ce genre sent figures et d6crits avee I'indication
de leur composition, des formules de consecration et des
puissants effets qu'ils devaient produire. Un septi6me amu-
lette est figure et d6crit an chapitre CLXII, lignes 8, 9. C'est
la vache sacr^ d'Hathor, dont Timage, faite en or, devait
^tre attach6e au cou du d6ftint; en outre le texte du chapitre,
„6crit sur un papier neuf, devait 6tre plac6 sous sa t6te, ce
„qui produirait une augmentation de chaleur autour de lui
„de tons les c6t6s", une chaleur indispensable pour la con-
servation de la momie, et pour sa reunion avec son ame.
Mais ce n'6tait pas au texte de ce chapitre seul, qu'une
telle destination 6tait assign6e. II se trouve dans les Mus6es
des disques de toile ou de bronze, avec des figures et des
textes points on graves sur Tune de leurs faces, etqui6taient
^galement destines i servir au m^me but. Champollion ^) les
a distingufe par le nom d'hypoc^phales, puisqu'on lestrouvait
auprfes des momies, places au-dessous de la t6te. D'ailleurs
une feuille de papyrus du Mus6e du Louvre avec un texte
hi6ratique de dix-neuf lignes, du commencement du second
siede de notre-6re, et ayant appartenu k un jeune enfant,
porte sur le revers en lettres Grecques, le nom du dSfiint,
son age et les mots v'xi t^v x£<?)«ajjv, indiquant la place ou
le MS. devait 6tre plac6 dans le cercueil. De \k le terme
technique que Champollion avait adopts et qui d6s lors est
acquis comme denomination sp6ciale de ce genre de monuments ').
1) Champollion. Notice (descriptive des monumene igyptims du Mutee Charlct X,
Pftr. 1827, p. 121.
2) ibid p. 1 55. T. 21 ; Dey^ria , Catahgue dee Mantaerite ^gypiiene — comerv^ au
Mtuee du Lowre, p. 163.
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94
Le Mus6e N6erlandais d'antiquitfe k Leide ne possfede qu'un
seul exemplaire de ces hypoc6phales, il ftit acquis avec la
collection du consul g6n6ral de SuMe, Monsieur le chevalier
d'Anastasy h Alexandrie, en 1828. Dans un de sesderniers
ouvrages: Chapitrea supplementaires du lAvre des Moris ^
M. le Dr. W. Pleyte, conservateur au Mus6e, a public ce
monument, avec ime explication succincte des difKrents ta-
bleaux. Quant aux 16gendes aupr^s de ces representations et
quant h quelques-unes des figures, il ne les a pas soumises
h une discussion, puisqu'elles ne lui prfeentaient rien de
curieux pour son but special, son 6tude du chapitre CLXn
du Livre des Mortal
II nous semblait, qu'une comparaison de rhypoc6phale du
Mus6e de Leide avec les autres documents de ce genre pour-
rait avoir quelque int6r6t, et nous nous sentions port^s h entre-
prendre cette tache , puisque nous avions r6ussi k rassembler
dans le temps des caiques et des copies assez exactes d'un
bon nombre de ces amulettes.
Nous devons un de ces caiques de I'original conserve au
Mus6e de Turin, k I'amitifi du Dr. Lepsius, qui ravaitcopi6,
lors de son s6jour dans cette ville; six autres du Mus6e
ifegyptien du Louvre me furent fournis par feu M. Th6odule
Dev6ria, le Conservateur adjoint de ce Mus6e; un huitieme
hypoc6phale a 6t6 public par M. Ph. de Horrack *) ; un neu-
vifeme, provenant d'une momie du Mus6e de Florence, a pani
dans un m6moire du Dr. S. Birch'); trois autres conserves
1) W, Pkjftet CAapiiret ntpplewtentairet dm Lhre des Moris, tradmetum et com-
mentaire, 162, 168*. 168; p 60-68.
8) I (Ph.) de Homek. Note iur un hypoe^halet m^moire pobli^ dans la Bwue
arehhtogique, N. 8. Ann^ VI. Mai 1868. pp. 189— 188, PI. XVI. Mr. de Horrack
qoi avait aoqais oe document chez an marchant d'antiqnit^, en a fait pr^isent au
Mni^ ifigjptien da LoaTre.
8) Aeeewmt of mnroUing of a MfmiMjf ai Florence hjf Prof. Migliarini. TramtUUea
from the ItaUan JK9 by C. H. Cottrell, M. A. witk tome moteehyS. Birch, in ^r-
eAaeoloffU or miMceUeamoue traets reltUmg to antiqmty. Vol. XXXVI. pp. 161—174,
R XV.
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95
dans le Mus^e Brittannique ont 6t6 sommairement d^crits
par le m6me savant ^). Huit hypoc6phales du Mus6e de
Tniin sont d^crits dans le catalogue de ce Mus6e, par les
Professeurs F. Rossi et R. V. Lanzone*). Enfin roriginal
du Mus6e de Leide , que nous reproduisons dans notre planche,
complete une s^rie de 21 hypoc6phales, auxquels nous aurions
d6sir6 ajouter encore un 22®, public par le Mormon Joseph
Smith'), cit6 par le Dr. Birch*) et probablement le m6me
qui a 6t6 comments par M. Dev6ria, dans un ouvrage de
M. Jules Remy, Voyages au Pays des Mormons % Mais
Toccasion nous manquait de consulter ces ouvrages; d'ailleurs,
d'apr^s le t6moignage de M. Birch •), Tinsciption 6tait si mal
reproduite pai- M. Smith, qu'il 6tait impossible d'en com-
prendre le sens, et la version donn6e par Tauteur n'y ap-
portait aucune lumi^e.
Enfin, pour ne rien oublier, nous mentionnons encore un
disque de cartonnage de toile point du Mus6e ifigyptien du
Louvre, ainsi d6crit par Champollion '^ : „Au centre de ce
„ disque est figur6 le dieu Amon Ra Pantheb k double fece,
„ail6, entour6 des embldmes des qttatre d^mens. La 16gende
„porte Men-Ra, seigneur des 2iones du monde materiel".
Champollion avait rapport6 et expose ce disque parmi les
images de divinit6s figyptiennes, mais il est trte vraisemblable
qu'il appartenait k la dasse des hypoc^phales. M. Dev6ria
1) ih. pp. 171—178.
2) Catdlogo generaU dd Mutei eU antiekith e degU oggetti (Tarte raeoUe mtlU
OaUeru e BibUoieehe del regno , edUo per eura del Mmittro dellapMUea ittruxiome.
Serie prima. Piewi&ttte. VoL I. Begio Muteo di Torino , ordinato e deteriiio da A.
Fmbretti, F. Rosn e R. V. Lansone. Attiehith Egizie pp. 827—829; 2819—2826.
L*b7poo<phale doDt je dois le caique k M. Leptios, n^ett pas mentioim^ dans oe
Catalogae.
8) Joseph Smith, Pearl of great priae^ Idferp. 1851.
4) doeomU etc. p. 178.
5) JceomU^ oit< par M. de Horraok, p. 181.
6) Aeeoml, etc p. 178.
7) i/otiee, etc p. 5, A. 79.
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96
m'6crivit en 1863, qu'U lui avait 6t6 impossible de retrouver
ce disque dans les collections du Louvre.
Presque tons les hypoc6phales sont des disques plats en
cartonnage de toile, convert d'une sorte de stuc k la sur-
face sup6rieure, sur laquelle les figures et les hi6roglyphes
sont traces en encre noir; deux seulement sont en bronze
et oflfrent les scfines et les Idgendes hi6roglypliiques grav6es
dans le m6tal.
Pour feciliter nos citations, nous distinguerons les 20 hy-
poc6phales, outre celui du Mus6e de Leide, par les lettresde
I'alphabet; en voici le tableau:
A. Cartonnage de toile. Hypoc^phale du Mus6e de Turin,
caique de M. Lepsius, num6rot6 219. Diam6tre 15,5 et
16 cM.
B. Bronze. Hypoc^phale provenant de la momie d'une femme,
nomm6e Tmau-eriasti (Muth-n-baSt). Champollion Notice
etc. P. 22, p. 121. La d6ftinte, une Ahi (prStresse)
d'Amon-Ra. Diam^tre 14 — 14,5 cM.
C. Bronze. Hypoc6phale 4 pen pr6s semblable au pr6c6dent,
de la momie d'un individu, nomm6 Bal-Har-r6ou (Iri-
har-r6ou). Champollion Notice P. 23, p. 121. Diam^tre
15 cM.
D. Cartonnage de toile dor6. Hypoc6phale provenant de la
momie d'une femme , nomm6e Is6heb (As;t©b on As;c©bi).
Champollion ib. P. 24, pp. 121, 122. Diametre 17,5-
18 cM.
E. Cartonnage de toile. Les figures et les inscriptione trac6es
en noir sur un fond jaune. Le d^fiint, un divin p6re
(pr6tre) d'Amon-Ra-son-ter , Aahmes, fils de I'Ahi (pr^-
tresse) d'Amon-Ra, AsraS. Champollion ib. P. 25 p. 122.
Diametre 18,5-19 cM.
F. Hypoc6phale, les figures et les inscriptions en
noir sur un fond jaune, du d6ftmt (?) Champollion
ib. P. 26, p. 122. Diametre 16,8.
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97
Gt. Cartonnage de toile. Hypoc^phale machev6, place laiss^
vide pour les inscriptions. ChampoUion ib. P. 27, p. 122.
Diamdtre 14 k 14,5 cM.
H. Hypocephale, ayant appartenu k M. I. Ph. de
Horrack, maintenant dans le Mus6e Egyptien du Louvre.
La d^ftmte Tatu, fille de la dame Tes-Tafhe. Diamdtre
10,7 cM.
L Toile fine doubl6e. Hjrpoc^phale du Mus^ de Florence.
La d6flinte Takarheb, flUe du scribe royal, prophfete
Apeh-ti, n6e de la dame Tnebtenhi. Diam^tre 14,3 cM.
K. Toile. Hypocephale dans le Mus6e Britannique, les figures
et les 16gendes trac6es en jaune sur un fond noir. Cat.
8446. Le d6funt Haneg-atf , un pr^tre d'Amon et des
dieux Ptol6m^ Sot^r et Philadelphe et son 6pouse.
L. Toile. Hypocephale du Mus^e Bitannique. Les figures et
les legendes trac6es en noir sur im fond jaune. Cat. 8445.
M. Papyrus. Hypocephale du Mus^e Britannique. Deux frag-
ments, les figures et les 16gendes en noir sur fondblanc.
Cat. 8445. a.
N. Bronze. Hypocephale dans le Musee de Turin. Cat. 2319.
Le defunt Pe-tu-Amun-nes-t-taui. Diametre 18 cM.
O. Toile convert de stuc. Hypocephale, Musee de Turin. Cat.
2320. Le defunt Pet-as-u. Diametre 15 cM.
P. - Hypocephale, Musee de Turin. Cat. 2321. Le defunt
Pe-sa-Hor. Diametre 17,5 cM.
Q. - Hypocephale du Musee de Turin. Cat. 2322. Le de-
ftmt, le divin pdre Hor-nefer, ne de la dame Ken-heb.
Diametre 17 cM.
K. — Hypocephale du Musee de Turin. Cat. 2323 , les scenes
pour la plus grande partie coloriees. La defunte une
palliacide d'Amon-Ra. Diametre 14 cM.
S. — Hypocephale du Musee de Turin. Cat. 2324. La deftmte
pallacide d'Amon-Ra, Nas-ta-neter-t-ten, nee de la dame .
Ta-ukes. Diametre 14 cM. : ;
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98
T. Toile. Hypoc^phaJe du Mus6e de Turin. Cat. 2325. Le
d^fiint (?) fils d'Hor-nefer, n6 de la dame Au-keSn.
Diamfetre 14 cM.
U. — Hypoc6phale du Musee de Turin. Cat. 2326. Le nom
du d^fiint n'est plus lissible. Diam^tre 14 cM.
L'hypoc6phale du Mus6e N6erlandais d'antiquitfe k Leide, (V. la
planche), est en toile couvert» d'un stuc blanchatre, les figures et
les l^gendes sent trac6es en noir. Son diam^tre est de 21,8 k
22.2 cM. n a appartenu k la momie de ,,rassistante (Ahi)
,,d'Amon-Ra, Tai-Ari-at, fllle du p6re divin (pretre), Asra-ser
,,(Osiris-ser), n6e de la dame Asi-mt (Isis-mt)."
D est divis6 en quatre tableaux ou compartiments, dont
deux, nn. I et n, occupent la moiti6 sup6rieure; les deux
autres, HE et IV opposes remplissent la moiti6 inftrieure.
Ces de.ux parties repr^sentent , d'apr^s Topinion de M. de
Horrack^), les deux hemispheres celestes: rh6misph6re su-
p6rieur qui est au-dessus du monde terrestre et I'inCSrieur
qui est au-dessous.
Consid6rons d'abord le second tableau de Th^misphftre su-
p6rieur, N*. 1. Nous y voyons au milieu le Dieu Num-Ea,
accroupi ou assis, k quatre tetes de holier; le corps, rev^tu
de I'enveloppe de momie, est compost de deux corps adoss6s,
chacun ayant deux tStes; il porte la coiffure, dite atf ou
atef dans les textes hi^roglyphiques. Cette coiflfure est com-
pos6e de trois faisceaux de plantes, chacun surmont6 du disque
solaire et plac6 6galement sur un disque; ces faisceaux flan-
qu6s d'une plume d'autruche, et le tout plac6 sur les deux
comes de bouc. Le dieu tient sur ses genoux le sceptre
divTQ, avec les embl6mes de la vie divine et de la stability.
Un encadrement elliptique dans le champ renferme k droite
(du spectateur) un c6raste, k gauche im autre serpent. De
_' 1) Noe^ 9ur m kypoeSphah ete. p. 182.
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99
chaque c6t6 un cynoc6phaIe debout, la tete surmont6e du
disque dans le croissant, adresse avec les bras lev6s, son
adoration au dieu. Des deux c6t6s de ce tableau une inscrip-
tion hi^roglyphique de quatre lignes horizontales, contient
l^ pri6res prononc6es par les Cynoc6phales. Celle de droite
(a): a ba iep oben her.t sheS taV em her, n mes.ia.f.tn.k
am;^ ba , oia j^bA noter renp saho n Asrl Tia.l ma ;^era.
„0 ame v6n6rable qui brilles (resplendis, luis) dans le ciel,
„qui illumines les deux mondes, le jour de sa naissance;
„accorde que Tame vive, que soit conserve le corps divin,
„que soit rajeunie la personne Qe saho), de I'Osirienne (la
„d6funte) Tia-t, la v6ridique".
Le s derri^re la personne assise sur une chaise, n'en doit
pas 6tre s6par6. C'est le groupe qui autrefois se lisait as,
mais auquel M. Brugsh attribue la prononciation Sep, noble,
venerable.
Cette observation doit 6tre faite, pour qu'on nepense pas,
que le a felt ici fonction de pr6fixe causatif du verbe qui
suit, aben, briUer, comme c'est le cas du verbe bel, sheti,
Uluminer, dans la seconde ligne.
Le signe qui suit apr6s oe verbe est superflu. L'esprit, le
dieu Num-Amon qui illumines les deux mondes, c.-^-d. TEgypte,
sup6rieure et infiSrieure, le jour de sa (le pronom de la 3« per-
sonne au lieu de la 2®, ta) naissance, de ton lever. Comparez
le Livre des Morts (3hap. XV, 1. 18: „0 toi qui te Idves
„dans le Nun," I'abysse, I'oc^an c61este, „qui illumines les
„mondes, le jour de sa (de ta) naissanee/'
„Rajeunie"; le signe, pousse d'une branche, signe d6ter-
minatif flguratif du mot rpe, reap, „fleurir", „croltre",
„durer'\ „La personne (le «abo)". Le signe, une esp6ce.de
collier, est le d^terminatif du mot sab, ou sabo, la
momie, la forme d'un d6funt dans la region inf6rieure.
La l^ende de gauche (b): a noter pell &ep an;|f em nefl
em ma akeCb) ra nwter, atem ieiu-f ema Asrl Tim.t ma
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•100
;ifera nehem.k so ma ;|fe<.neb. „0I ce dieu v6n6rable, que
„vive dans la navigation sur les eaux, (quand) se 16veledieu
„Ra, pour entendre ses paroles, qu 'arrive I'Osirienne Tia-t
„la v6ridique. Sauve-la, donne (-lui) toute sorte (de biens)".
C'est bien encore le dieu Num-Ra que Ton invoque pour le
prior d'accorder k la d6funte Tia.t de vivre dans sa naviga-
tion, et d'6couter les paroles de Ra, au lever de ce dieu.
Le pronom masculin f prouve que ce ne sent pas les paroles
de la d^fiinte qui doivent etre 6cout6es, mais bien celles
de Ra. Cependant il est possible que le scribe ait feit une
faute, et qu'au lieu du pronom f , il faille corriger », le pro-
nom du f^minin. Dans le Livre des Marts au Chap. CXXVn,
1. 3 il est dit: „vient Ra pour 6couter ses paroles", (les pa-
roles du d6ftmt), et au Chap. CXXX, 1. 16: (Ra) „entendant
„ses paroles lorsqu'il adore Ra, maitre de I'honzon". La
phrase finale qui vient apres le nom de la d6funte Tia.t,doit
6tre corrig6e. Le premier mot nch doit ^tre compl6t6 par
le signe m, c'est nehcin, avec son d6terminatif ordinaire,
„sauver". Le pronom qui suit, sa, doit etre corrig6 »«, c'est
le pronom de la troisieme personne. Ma le verbe „donner".
Le dernier signe de la phrase est pen lisible; il ressemble k
I'hi^roglyphe montagne, qui a la valour phon^tique de tu;
je cro!s qu'il faut le remplacer par le demicercle, t; et sup-
plier le mot nefer, „bon", „biens", que le scribe , par manque
d'espace, aura omis.
Les phrases au-dessus de la t6te des cynoc^phales les indi-
quent comme 6tant des etres divins en relation avec le
soleil; le chiffre quatre se rapporte au nombre des huitcyno-
c6phales, quatre de chaque c6te. Voyez le second registre
du tableau, chap. XVI du Livre des Marts.
Hypoc6phale A.
. La sc6ne de I'adoration du dieu Num-Ra ne diflf&re que tr6s
Igg^rement de celle de Leide. La coiflfui'e est un pen modifi^,
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101
les ur6us y manquent et le dieu ne tient pas les emblSmes
dans ses mains. Un des deux encadrements elliptiques, celui
avec le c6raste, ne s'y trouve pas, et les 16gendes des cyno-
c6phales ne s'y trouvent pas non plus. Les deux textes
hi^roglyphiques , chacun de cinq ligaeshorizontales, sontd'une
teneur entierement difiF6rente. Le d^ftint s'y identifie avec
rame divine repr6sent6e sous la forme du Mier.
Hypoc^phale B.
Le dieu Num-Ra tenant les emblemes comme sur I'hypo-
c6phale de Leide. Les encadrements elliptiques entre les
c5moc6pliales et le dieu sent remplis, celui de droite par les
signes 6toile, c^raste et dieu; celui de gauche par I'ur^us.
Les deux 16gendes, chacune de six lignes horizontales , Tune
se Usant de gauche h droite, I'autre en sens inverse, con-
tiennent des invocations adress6es k Amon.
Hypoc6phale C.
Comme le pr6c6dent, mais Num-Ra avec les emblemes dans
les mains, comme sur I'hypoc^phale de Leide; devant le cy-
noc6phale k droite I'encadrement avecle serpent, devant I'autre
h gauche le c6raste. Les deux 16gendeshi6rog]yphiques, cha-
cune de quatre lignes horizontales et se lisant de droite k
gauche, offirent un texte analogue k celui de A.
Hypoc^phale D.
Comme le pr^c^dent; mais I'encadrement et le c6raste ont
chang6 de place. Les textes sont de la m^me nature que
ceux de A et C, mais Us ont plus d'6tendue.
Hypoc6phale E.
Ce document s'^loigne consid^rablement de tons les autres.
H est divis6 en trois tableaux an lieu d'etre divis6 en quatre.
Le tableau principal de Num-Ra k quatre t^tes de b61ier avec
les cynoc6phales, est remplac6 par un autre, qui nous pr6sente,
en trois encadrements, dans celui du milieu P.) un dieu k
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102
deux visages toumes en sens inverse, coiflK du disque entire
les deux feuilles de palme, le cx)rps uni avec celui de I'^per-
vier et avec deux ailes d6ploy6es le long des bras 6tendus.
Les hi6roglyphes le semblent charact6riser conune Amon-Ra,
seigneur du trOne des deux mondes; 2^.) un honmie k tSte
de b^lier, coiffiS des deux feuilles de palme, avec le fouet ou
le fl6au dans sa droite 61ev6e et tenant un serpent comme
sceptre dans sa gauche 6tendue; 8®.) un poisson; 4^.) un cro-
codile k quatre t^tes, dont deux toum6es en sens inverse
des autres, et toutes les quatre portant le disque solaire;
b^.) un crocodile avec tfite d'6pervier, et deux ailes, portant
sur sa t6te le disque du soleil, avec Toeil symbolique droit,
Vnh.
Dans Tencadrement k droite: 1°.) le b61ier k quatre t6tes,
dont deux toum6es en arridre ; devant le b61ier un vase k en-
cens; 2^.) un veau ou une biche sans t6te, laquelle est
remplac6e par un scarab^e.
Dans Tencadrement k gauche: un scarab6e k t6te de holier
les ailes d6ploy6es et portant sur la t6te le disque du soleil.
Une Ugne horizontale d'hi6roglyphes au-dessus de ces trois
encadrements contient une invocation aux dieux du ciel et de
la terre, k Horus, k une d6esse, et k Toth. Deux autres
lignes au-dessous de Tencadrement, oflfrent une invocation
adress6e par le d6funt, le proph6te d'Amon-Ra-son-ter, Ahmes,
fils de Tahi, (assistante) d' Amon-Ra, As-raS. Nous retrouvons
sur rhypoc6phale F, au-dessous du tableau principal deNum-
Ra, un compartiment, dans lequel le quadrup^de sans t^te,
le crocodile k quatre tetes et le crocodile hi6racoc6phale sent
figures, plus trois scarab^es et I'oeil symbolique droit du
soleil. Sans entrer ici dans une explication d6taill6e de ces
difF6rentes representations symboliques , nous admettons qu'elles
se rapportent toutes, k I'exeption peut-6tre du poisson, au
soleil, k Num ou k Amon, identifl6 avec Ra.
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108
Hypoc6phale F.
Nmn-Ea avec les embl6mes ordinaires dans les mains, la
coifftire compos6e seulement du disque, au-dessus des comes
de bouc. Quatxe cynoc6pliales, denx de chaque c6t6, rem-
placent les deux de A— E. Au-dessus de la t6te de chacum
d'entre eux rinterjection hcl, acclamation de joie ; devant eux
les hi^roglyphes qui les distinguent comme 6tres divins en
relation avec le Soleil. Au lieu des deux textes des deux
c6tfe du tableau, une 16gende verticale, adress6e k Num et
faisant suite aux acclamations des cynoc6pliales : „0h! tu te
„16ves 6temellement". Les signes du nom du d^ftint (ou de
la d6funte?) h droite et h gauche de la coiflFure de Num ne
aont pas Mbles, pas plus que ceux qui se trouvent ^ la fin
de la l^ende horizontale au-dessus du tableau.
Hypoc6phale G.
Num-Ea, mais avec deux t6tes de b^lier seulement, coifK
comme le pr6c6dent, et tenant le signe de la vie, le fouet
et le sceptre divin. De chaque c0t6 deux cynoc6phales debout
et adorant; devant les cynocephales, a droite le signe dieu
et une 6toile ; h gauche I'encadrement elliptique avec le serpent ,
et le c6raste. Au reste sans 16gendes.
Hypoc6phale H.
Num-Ra k quatre t6tes de holier recevant les adorations de
huit cynoc6phales, dont quatre de chaque c6t6. Devant cha-
cun des deux ant6rieurs, k droite un c6raste, et k gauche
Tencadrement avec le serpent.
Hjrpoc^phale I.
Num-Ra k quatre tfites de b61ier, ador6 par quatre cyno-
cephales, deux de chaque c6t6. Aupr5s de ces cynoc6phales
les signes: Ea, 6toile et....(?); k droite et k gauche une
16gende pen lisible: du „p6re dans la vie(?)".
Hypoc6phale K.
Num-Ra, k quatre tetes de b61ier, ador6 par quatre cynocephales.
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104
Hypoc^phale L.
Num-Ra ador6 par deux cynoc^phales. Des deux c6t6s une
16gende de quatre lignes, contenant des adorations dans les-
quelles le dieu est invoqu6 comme „la grande ame", le „cr6-
ateur", „celui qui produit la chaleur" etc.
Hypoc6phale M, tr^ fragments.
Num-Ra, ador6 par deux cynoc^phales. Les textes et les
l^gendes different de ceux de Thypoc^phale L et semblent,
d'apres M. Birch, se rapporter k une creation par le feu ou
la chaleur.
Hypoc^phale N.
En trois tableaux. Num-Ra adore par deux cynoc6phales.
Hypocephales 0. P. Q. R.
En quatre tableaux. Num-Ra comme sur Thypoc^phale N.
Hypoc^phale S.
En trois tableaux, comme N.
Num-Ra ador6 par deux cynoc6phales.
Hypoc6phale T.
En deux tableaux. Num-Ra k quatre t^tes de b61ier sur-
mont^es du disque avec les ur6us, et ador6 par deux cyno-
c6phales, un de chaque c5t6, et par une ame, sous la forme
d'un oiseau androc6phale.
Hypoc^phale U.
Un tableau seulement. Num-Ra k quatre t6tes: deux de
holier, une de chat et la quatri^me d'un animal fantastique,
les t^tes surmont^es du disque flanqu6 de deux ur6us, sur
les comes de bouc. Un cynoc6phale de chaque c0t6 adorant.
Aux pieds du dieu deux greuouilles (crapauds?) s6par6es par
le signe de la vie. Deux serpents unis par leurs queues ren-
ferment cette sc6ne qui s'^leve sur les replis de deux autres
serpents frappfe par un couteau.
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105
Ce tableau , v. PI. n^. 11 , pr6sente la partie principale et la plus
int6ressante de ces hypoc^phales. C'est le dieu Num-Ra, ou
Amon-Ra, Num ou Amon, identifl6 avec Ra, le Soleil. Les
quatre t6tes de holier caract6risent , d'apr^s ChampoUion ^)
le dieu comme le principe et le moteur des quatre Elements,
dont se compose le monde cr66, ou le grand esprit renfermant
en lui-m^me ceux des quatre dieux: Plir6, Su, (S6ou), Tmu
Atmou) et Osiris. Nous y voyons, avec M. de Horrack*)
et le Dr. Pleyte'), I'esprit des quatre points cardinaux, Tame
du monde terrestre. Aussi dans Tadoration que Tun des cy-
iioc6phales est cens6 lui adresser, il est nomm6: „le v6n6ra-
„ble esprit qui brille dans le ciel et illumine les deux mondes."
Les cynoc^phales, consacr^s au dieu Toth, qui adressent
leur hommage au dieu Num- Amon, sont: deux sur leshypo-
c^phales A— D et L— U; quatre sur F, G, I et K; et hult
sur H, toujours r^partis en nombre 6gal des deux c6t6s du
dieu. Dans le Livre des Morts^ Chap. XVI, vignette 3, le
disque solaire, 61ev6 par le dieu §u, est ador6 par huit cy-
noc^phales debout, dont quatre k droite et quatre k gauche.
Au Chap. XVn la barque de Ra-;^eper est accompagn6e de
quatre cynoc6phales accroupis, deux de chaque cCt6 de la
barque, et des deux c6t6s d'une autre barque avec le dieu
Ra nous voyons 6galement deux cynoc^phales , mais debout
et en attitude d'adoration. L'exemplaire du Livre des Marts
du Suti Kenna, T. 2, que nous avons pubU6 dans la 28* li-
vraison des Monumens EgypHens du Musee^ v. PI. I, nous
repr^sente le disque solaire 61ev6 vers le ciel de derri^re les
montagnes de Thorizon de Test, par deux bras qui sortent
du signe de la vie, plac6 sur celui de stabilite, le Tat, et
ador6 de six cynoc6phales, trois de chaque cOt6, debout sur
la pente des montagnes. C'est bien le dieu Soleil qui sel6ve
1) ChampoUion, PantMm Egyptien^ PI. 2, qnater, p. 2.
2) de Horrac, Note tur am hypocSphale, p. 186.
3) Fleyte, ChapUret iuppUmeniairet , p. 62.
Ill
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106
h Vest et qui va recommencer sa course diume. Nous devons
rexplication des scdnes et ridentification des cynoc^phales h
feu M. F. Chabas^). Le texte du Papyrus traduit par le
savant Egyptologue, contient la description d'un amulette,
avec: ,,riniage d'Amon-Ra h quatre tStes de Mier sur un
„seul cou, peinte sur (une tablette de terre cuite?), un
^crocodile sous ses pieds; les dieux Hermopolitains k sa
„gauche et i sa droite, lui faisant adoration". Quant au cro-
codile, on le trouve figur6 au-dessous du dieu sur rhypoc6-
phale F, mais les autres details de la description expos6e
dans le Papyrus Harris, nous autorisent k reconnaltre dans
les cynoc6phales les dieux Hermopolitains, les Sesennul de
la ville Smoun, ;tnioun, Hermopolis magna, oti le culte de
Thoth, le Grand-Hermes avait son temple principal. Les
dieux Sesennu! 6taient en nombre de huit, quatre males et
quatre f6melles*), et si les hypoc6phales ne nous montrent pas
le nombre complet, nous devons admettre que les deux, les
quatre et les six sont ]k pour rep6senter la s6rie enti^re des huit
Le tableau n , au-dessus de celui de I'adoration de Num-Ra
nous offre, dans un compartiment au milieu (c), deux divinit^s
unies avec leurs tStes toum6es en sens inverse. La coiflFure,
compos6e du disque solaire et de quatre feuilles de palmier,
est support6e par les comes de bouc, sur lesquelles sedresse
des deux cOt^s un ur6us om6 du disque. Les dieux tiennent
dans leur droite I'embteme de la vie, dans la gauche un sup-
port ou un 6tendard avec le chacal; sur leurs 6paules une
plume d'autruche et la t^te d'un chacal. Devant la coiffure k
droite la l^gende bi^roglyphique : an wi;g Je connais, je
1) F. Chabu, Papyrus wiagique Hmrrit pp 90, 91; De Uorrack, Note etc. pp.
1S6, 186.
• 8) v. Bragseh , Zeitsekr. fir aegypt. Spracke mmd Alterthwiuk. 1869 , p. 9. 10 et
^ierogl'denwt. Wdrterbuek, p. 1807. V. aaau le Lipre dee Morte, Chap. CLXIV,
L* 6» oil le Dom Skbsnnui est d^rmin^ par lea figures assises d*oo homme et
d*iuie iemme.
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107
^sais" ; au-dessous de T^tendard avec le chacal : aa«nk nuiem
■eb, pSont k toi tons les dieux"; „tous les dieux vous sont
„soiimis."
A droite du compartiment central, d'abord (d) une
barque avec I'ame d'Osiris, identifi6 avec la d^funte, sous la
forme d'un 6pervier k tete et bras humains, debout sur un
petit naos, 61evant ses bras en acte d'adoration. Devant elle
Isis debout, et de Tautre c6t6 Nephtys agenoulll6e.
Au-dessous une autre barque (e) avec le scarab6e au-dessus
du signe du nom de Thebes , Timage du dieu Ra, accroupi en
costume de momie et discophore, avec le sceptre divin sur
ses genoux; de Tautre cot6 de la barque vers la proue, le
vase k encens.
A gauche du compartiment central, une troisi^me barque
(f), avec r^pervier embaum6, les ailes 6tendues, accompagn6
de la I6gende am^t „d6clar6 digne", titre des defonts justifies.
Au-dessus une l^gende hi6roglyphique de quatre lignes verti-
cales : au nk bak em , suivi des figures de huit b6Uers couch6s.
Hypoc^phale A. Les deux divinit^s comme sur I'hypoc^-
phale de Leide, mais sur leur 6paule droite une plume d'au-
truche. A gauche et k droite des deux divinit^s des 16gendes
plus d6taill6es avec une invocation adress^ au b61ier, Num,
identifl6 avec Amon. Dans la seconde 16gende les huitb61iers
couches sont mentionn6s, suivis du signe trois fois r6p6t6 de
Toiseau ame. Dans la barque de Tame sur le naos , les deux
dresses sont debout, T^pervier est tourn6 vers la poupe et
porte le disque sur la tete. La barque du scarab^, x^V^^f
porte sur la proue le dieu hi6racoc6phale accroupi, mais sans
le disque; vers la poupe un cynoc6phale accroupi en acte
d'adoration. Au-dessus les hi^roglyphes a ;^rp, pour xp^j
„0.;teper"l La troisi^me barque avec I'^pervier porte un ser-
pent vers la proue.
B- Les deux divinit^s, comme sur A; les deux 16gendes
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verticales se rapportent au dieu Anubis „le gardien des chemins
„du Soleil." Les Wliers ne sont pas meiitionii6s. L'6pervier
sur le naos de la premiere barque, discophore, entre les deux
dresses qui sont toutes les deux debout. Dans la seconde barque
sur la proue une femme debout, les bras etendus le long du
corps. Vers la poupe un cynoc^phale accroupi. La troisieme
barque comme sur rhypoc^phale deLeide, mais sans la 16gende.
C. Au lieu des deux divinit^s il n'y a qu'une seule, mais
h deux t^tes, toum^es en sens inverse, et avec le titreraj;!
„savant." La 16gende k droite une adoration au venerable
esprit; k gauche le voeu: „qu'il soit accords (au d6funt?)
„ d'etre, (de venir) dans le s6jour des beliers (des Ames)".
Au lieu des huit beliers il n'y en a ici que deux, suivis de
deux t^tes de b61ier.
D. Les deux dieux comme sur A, molns la plume d'au-
truche sur T^paule, et sans les t^tes de chacal sur les comes
de la coiffure. La l^gende adress6e au b^lier est analogue k
celle de A. Dans la seconde barque le dieu hi6racoc6phale
sur la proue est remplac^ par le dieu i t^te de chacal en
v^tement de momie (le 3® des genies fun^raires, Siumutf?)
E. Au Ueu des deux dieux il n'y a qu'un seul, mais i
double t^te comme sur C, huit t^tes de crocodile, quatre de
chaque c0t6 se montrent derrifere ces t^tes. n est accom-
pagn6, ou plut6t pr6c6d6 d'lme d^esse nomm6e Wert, lat^te
surmont6e d'une plante de lotus , et dans la 16gende sp6cifi6e
comme „celle qui aime son pfere". Au-dessus de ces deux
divinit^s un cartouche avec les signes : I'oeil symboUque droit,
(ula), le poisson, le Ufevre et une fleiu' de lotus. Au-dessus
du compartiment une legende hi6roglyphique avec une invo-
cation au dieu du ciel, Amon (trois fois r6p6t6). Au-dessous
une invocation- adress^e k „resprit v6n6rable, parfait."
Get hypoc6phale a encore ceci de particulier, que les figures
de ce tableau, ainsi que les l^gendes hi^roglyphiques , par
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rapport au reste, sont figurees en direction horizontale, de
sorte qu'il faut touraer I'objet, pour obtenir le tableau etc.
devant soi.
F. Le compartiment avec les deux dieux manque.
G. Un seul dieu, mais avec double t^te, coifiS des comes
de bouc, et des deux feuiUes de palmier, comme sur C. A
droite la barque avec I'^pervier discophore sur le naos, toum6
vers la proue, oil se trouve Isis d6bout, adorant. A gauche
la barque avec I'^pervier embaum(5. Les l^gendes hi^roglyphi-
ques sont toutes omises.
H. Dans la seconde barque avec le scarab^, d'un c6t6
le nom d'Osiris, de Tautre celui d'Isis. Au-dessus de I'^per-
vier embaum6 on remarque I'oiseau qui sert k exprimer le
mot ba „ame", et le devant d'un b^lier, exprimant par sy-
necdoche le holier, autre symbole de I'ame. Comparez la 16-
gende des hypoc^phales de Leide et cellos, de A, C et D.
L La premiere barque manque, la seconde ne porte que
le signe d6terminatif du nom de Thfebes, le scarab6e plane
au-dessus; les hi6roglyphes sont illisibles, mais repr6sentent
peut-etre les noms d'Isis et de Nephtys. Au-dessus de I'^per-
vier embaum6, dans la troisi^me barque, les hi^roglyphes :
„rame de rOuest(?)".
K. D'aprfes la description de M. Birch, le dieu k deux
t^tes humaines et k une t^te de chacal, coiflRS du disque et
des deux plumes (feuilles du palmier); six b^liers et trois
h6rons. Dans la premiere barque Isis et Nephtys oflrant leur
adoration au naos d'Osiris. Dans la seconde barque Ra et
un scarab^, adores par un cynoc^phale. Dans la troisifeme
r^pervier momie avec Tinscription a;i^ain. Ce tableau semble
86 rapprocher beaucoup de celui de rhypoc^phale de Leide.
L. Le compartiment avec les deux dieux et les trois bar-
ques manquent.
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no
M. Un fragment avec la barque et I'^pervier embaum6.
N. Un dieu k deux faces, tenant dans la gauche I'^ten-
dard surmont6 d'un chacal, et portant sur la t^te la coifRire
compos6e des deux plumes (feuilles du palmier?) avec le
disque, places sur les cornes de bouc. A la gauche de cette
figure deux barques; la premiere avec un naos entre Isis et
un homme en acte d'adoration; la seconde avec un scarab6e
entre un cynoc6phale et un g6me accroupi hi6racoc6phale. A
droite une seule barque avec un 6pervier les ailes d6ploy6es ").
0— S. Comme sur N.
T , U. Le tableau des deux dieux et des barques manque.
Nous voyens avec MM. de Horrack et le Dr. Pleyte dans
les deux dieux unis, Amon, le dieu supreme de Thfebes, iden-
tifi6 avec Ra. La premiere barque porte Tame de lad^ftinte
identifi^ avec Osiris, et en cette quality accompagn6e d'Isis
et de Nephtys; dans la seconde barque le scarab6e, symbole
de la procreation du nouvel Osiris, et du renouvellement de
la vie de la d6funte; dans la troisi^me barque I'^pervier A6-
ployant ses ailes, symbolisant plus particuli^rement la resur-
rection de rame. Au chap. LXXI du Livre des Morts cet
epervier est represents dans la vignette en face de la vache
Mehert. Dans le texte il est adresse comme : „sortiduNun,
„rabime celeste, le seigneur de Mehert", et de deftmts'iden-
tifie avec lui, „pour qu'il soit sauf et qu'il puisse recommen-
„cer sa vie sur la terre".
Les deux tableaux de Themisphere inferieur, au-dessousdu
monde terrestre, sent places en sens inverse des deux autres ;
nous les distinguons par les numeros d'ordre HI et IV.
1) Traduction de la description de l*hjpocephale dans le Catalogae da Mas^ de
Turin, cit^ ci-dessns.
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Ill
Le troisifeme tableau, ni.
A droite une barque (g) avec un naos, dans lequel est
accroupi un cjmoc^phale, la tfite surmont6e du disque dans
le croissant. Vers la proue un autre cynoc^phale accroupi,
mais sans le disque ni le croissant, lui pr6sente I'uta, Toeil
sjTnbolique droit. L'inscription dit: ma aia n neb ma „oflfre
„de I'uta au seigneiu- de la v6rite".
A gauche une autre barque (h) s'avance vers la premiere.
Elle porte le dieu Num-Ra i t^te de b61ier, coiflFe du disque
sur les deux comes de bouc, ayant le sceptre divin dans sa
gauche, et 6tant d6bout sous le repU d'un grand serpent. H
est accompagn6 de deux d6eses qui le pr6c6dent: Su.t, carac-
t6ns6e par la plume d'autruche, et Hathor caract6ris6e par
le disque entre les comes de vache; puis de deux hommes
qui le suivent, sur la proue un dieu hi6racoc6pliale, percede
son dard le serpent, Apophis, I'ennemi du Poleil. Al'extr^me
bout de la proue est attach^e une sorte de tapis ou un mor-
ceau de toile, om6 de franges, sur lequel Horus enfant est
assis, entiferement nu, avec le fouet ou le fl^au dans sa droite
et une fleur de lotus dans sa gauche 6tendue en avant. Un
autre dieu hi6racoc6phale , Horus, coiflGS du Pschent,lacoiflFure
de la domination de I'Egypte sup^rieure et infiSrieure , se trouve
sur la poupe et pres du gouvemail. Pr6s de la t6te de Num
le mot hi6roglyphique afl.
A. La barque k droite (g) est dirig6e par un dieu hi6ra-
coc^phale, qui tient le gouvemail; le cynoc6phale dans le
naos n'a pas la t6te surmont6e du disque avec le croissant.
Sur rextr6mit6 de la proue le jeime Horus accroupi, qui sur
rhypoc^phale de Leide se trouve sur la proue de la barque
de Num. A droite, derri^re cette barque, une d^esse qui,
les bras baiss6s, se penche au-d6ssus d'un scarab6e. Dans
Tautre barque (h) le dieu crioc6phale est debout dans un naos.
Homs coifBS du Pschent sur la proue, perce de son dard le
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serpent, qui est omis ici. Derri^re Horus les dresses Isis
et Nephtys. Vers la poupe, derri^re le naos trois hommes.
B. Comme A, excepts que: dans la premiere barque (^)j
au lieu du dieu hi6racoc6phale , un homme est plac6 pr6s du
gouvernail, et que dans I'autre barque (h) le dieu hi6racoc6-
phale qui perce le serpent, n'est pas coifK du Pschent; au
lieu des trois hommes vers la poupe il n'y a qu'un seul et
qui tient le gouvernail. Les groupes hi^roglyphiques au-dessus
de quelques unes de ces personnes sont trop ind6cis.
C. Comme A, mais la barque des cynoc^phales (g) sans
une personne pour tenir le gouvernail; le cynoc6phale dans
le naos portant le disque avec le croissant. Dans la barque
de.Num {h) Horus, coiflK du Pschent perqant le serpent;
Isis, Nephtys, et, derriere le naos, trois honmies, le bras
gauche sur la poitrine. Les hi^roglyphes au-dessus de la
premiere barque (g) offrent le nom du d6flmt ; ceux au-dessus
du cynoc6phale adorant sont incertains.
D. Comme A, mais dans la barque de Num(A), au lieu
de trois, deux hommes seulement, le bras gauche sur la
poitrine, vers la poupe.
E. Le compartiment ne contient que la barque seule du
cynoc^phale (g) s'avan^ant vers la droite; le cynoc6phale dans
le naos a la t^te surmont6e du disque seul. Vers la proue
un autre cynoc^phale accroupi, la t^te siumont^e du disque
avec I'oeil symbolique, Tula, lui pr6sente ce m^me ceil. Sur
rextr6mit6 de la proue Horus enfant avec le fl^au dans sa
gauche 6tendue, le crochet dans la droite centre I'^paule.
Vers la poupe un honmie qui dirige la barque.
F. Comme le pr6c6dent, le cynoc^phale dans le naos a
disparu en partie par une fracture; I'autre cynoc^phale ne
porte pas le disque avec le croissant. A droite, devant la
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barque les signes it^per em tauT, „le scarab6e dans les deux
„mondes" ; derriere la barque les trois signes : une feuille d'une
plante aquatique, le lion courant, et le b61ier (disparu dans
une fissure).
G, Dans la premiere barque (g) du cynoc6phale le cyno-
o^phale qui pr6sente I'oeil symbolique uta, sans disque sur
la tete, et il ne se trouve aucune personne pr6s du gouver-
nail. Dans I'autre barque (h) Horus hi6racoc6phale , coiflGfedu
Pschent, avec son dard; le serpent est omis. Demure la
naos, vers la poupe il n'y a qu'un seul homme pres du
gouvemaiL
H. Dans la premidre barque (g) le cynoc^phale dans le
naos sans le disque et le croissant, le cynoc6phale adorant
remplac6 par une table k ofifrandes ; Horus enfant sur la proue.
Dans I'autre barque, celle de Num, (h), le naos n'est pas
figure. Sur la proue Horus hi6racoc6phale , coifGS du Pschent,
perce le serpent de son dard. Vers la poupe deux hommes
et pr6s du gouvemail un autre dieu hi^racoc^phale.
I. Le tableau des deux barques est omis.
K. Dans Tune des deux barques , celle de Num (h) le Soleil-
Ra; dans I'autre (g) un cynoc^phale, ador6 par un autre cy-
noc6phale, qui tient dans sa main un des yeux symboliques ^).
L. Le Soleil nomm6 Af ou Mam, dans sa barque avec
les divinitfe de sa suite *).
M. La barque avec le cynoc6phale de la Lune , et la d^esse
qui se penche au-dessus du scarab^e ^).
N. Le tableau des deux barques est omis.
0. Dans Tune des barques (g) un cynoc6phale accroupi
pr6sente I'oiui k un autre cynoc^phale renferm6 dans un naos;
1) D*ftpr^ la description dc M. Birch, AecouiU etc. p. 173.
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dans I'autre barque (h) , un naos pr6c6d6 d'Isis et de Nephtys
et d'un dieu k t^te d'^pervier surmont^e du disque, et qui
tient dans Tune de ses mains le sceptre S, tSte de levrette
et dans Tautre la croix ans^e ^).
P, Q, R. Conune 0.
S. Le tableau des deux barques est omis.
T. La barque (g) avec le cynoc6phale accroupi, qui pr6-
sente Tufa k un autre, renferm6 dans un naos.
U. Le tableau des deux barques est omis.
Ce n'est que sur Thypoc^phale de Leide que le jeune Horus
se trouve sur la proue de la barque (h) de Num. Cette bar-
que nous pr6sente le dieu Num-Ra, dans son cours dans
rh^misph^re inf6rieur, pendant les heures de la nuit. D'apr^s
M. de Horrack *) les fonctions des six personnages divins qui
forment la suite du dieu, ne sent pas encore bien d^termin^
mais il suppose que ce sent les Katl-u, les gens de r6qui-
page, qui manoeuvrent d'apres M. Chabas'), la barque de
Su (I'une des formes de Ra), et le d^fendent centre Tennemi.
A Tendroit du Livre des Morts, chap. C. 1. 4, cit6 par M.
Chabas, le d^fiint dit que: „les serviteurs, les Hatl-a de
„r6quipage de la barque du Soleil, ne le repoussent pas."
Cette attribution de serviteurs nous pouvons I'admettre pour
les hommes, qui, la main gauche plac6e sur la poitrine pr6-
sentent I'attitude de serviteurs, et peut-etre aussi pour les
personnes divines hi6racoc6phales , Tune combattant le serpent,
et I'autre qui tient le gouvemail , mais elle ne conviendrait pas
trop aux dresses Isis et Nephtys, qai se trouvent 6galement
dans la barque.
1) d'apres la description da Catalogae da Mas^ de Turin.
2) Note etc. p. 134.
S) Papyrus magique Harris, pp. 86, 86.
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IIB
H y a une classe de papyrus fiin^raires qui reproduisent
le cours du Soleil dans rh6misph6re infiSrieur pendant les douze
heures de la nuit. Les scenes et les textes de ces papyrus
se trouvent plus ou moins complets dans les tombaux royaux.
ChampoUion en donne un apenju d6taill6 dans ses Lettres^)^
pp. 225—240. Le Mus6e de Leide possode quelques exem-
plaires des dits papyrus*). M. Th. Dev6ria a public une
description d6taill6e de ceux du Mus6e du Louvre'). Cette
description est reproduite, avec le texte hi6roglyphique du
MScrit par M. P. Rerret*), et le texte d'un de ces papyrus
conserve au Mus6e de Turin, est publi6 par M. R. V. Lanzone *).
Sur le frontispice de son ouvrage M. Lanzone a reproduit une
representation de la barque de Num avec son cortege, d'apres
une st61e, conserv6e ^galement dans le Mus6e figyptien de Turin.
Dans les barques de la dixi6me et de la onzi^me heurre
de la nuit du Papyrus, on voit, en commenqant k laproue:
le dieu Ap-heru, (qui ouvre le chemin), Sau (le savoir)®)",
Hathor, nomm^e nebt ua „la dame de la barque"; Num,
sous le repli du serpent , Mehen ; Her-Nek-n ; Tu-Su , (montagne
de Su), Nehas („qui invoque, adore"), Hu (nom du sphinx , et
du dieu du gotit) et ;tu-ua (celui qui dirige la barque). Les
personnes dans la barque de la st^le de Tiuin sontplusnom-
breuses : Thoth , le dieu de r6criture , Ap-heru , Sau , Sut (d6esse),
Nebt-ua, (la dame de la barque), Niun-af, Har-heken, Nahas,
Ka-5u (variante de Tu-5u), Hu (le nom duquel est omis) et
le directeur de la barque, hi^racoc^phale. Les barques des
Papyrus de Leide offlrent toutes les memos personnages que
nous rencontrons dans les Papyrus du Louvre.
1) Lettres eeriies de Vigypte et de Nmbie , pp. 226—240.
2) Deioripeiou raisomtee etc. T. 71—79. p. 263 et suivv.
3) Catal. des MSS. ^ypiiern conserves au MusSe jSffyptien du Louvre, U, 1 — 16,
pp. 15-48.
4) Beeueil eP inscriptions incites du MusSe J&gypf du Louvre.^t ^ri. pp. 103 — 148,
5) Le domzeile des espriis pubUe en facsimile. Par. 1879. i®.
6) A comparer Sa-lmr, Vaurore.
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116
n y a trop de ressemblance entre la barque de Num des
hypoc^phales et celles des monuments que nous venons de
citer, pour ne pas admettre que celle des hypoc6phales nous
repr6sentent le dieu Num-Ra dans son cours nocturne, dans une
des dernidres heures de la nuit. Toutefois il y a des diflRS-
rences, mais les scribes, ou les autres personnes qui four-
nissaient les hypoc6phales, peuvent bien s'etre content^s de
repr6senter le dieu dans sa barque, sans trop se soucier de
Texactitude des details, ou des personnes du cortege, qui
devaient faire fonction, pendant chacune des douze heures
du cours nocturne.
La d^esse qui se penche au-dessus du scarab^e est omise
dans rhypoc6phale de Leide. Nous la retrouvons vers la fln
du tableau qui sort de vignette au chap. XVn du Livre des
Moris (Lepsius, PL XI, au-dessus des lignes 92 et93). C'est
la d6esse Nu, ou le ciel, s'6tendant au-dessus du principe
masculin de la g6n6ration, symbole de la reconstitution ma-
t^rielle de I'^tre ^).
D'apr^s M. de Horrack *) ce groupe de la d6ese du ciel avec
le scarab6e se trouverait dans quelques hypoc6phales dans le
compartiment (U) au-dessus de celui de I'adoration de Num-Ra
k quatre t^tes de holier. Sur les hypoc6phales que nous avons
pu consulter, ce groupe est toujours figur6 apr^s la barque
ig) de la Lune , il n'y a d'exception que pour Thypoc^phale G,
oil la d^sse et le scarabs sent figures dans le tableau de
la vache d'Hathor, (IV).
Le jeune enfant nu accroupi sur la proue de la barque de
rhypoc6phale de Leide, est le jeune Horus enfant, exprimant
rid6e de nouvelle naissance *) ; il tient dans la main une fleur
de lotus. M. Pleyte le consid^re comme le d6funt qui vient
d'etre justifi6 et ressuscit6 *). Je voudnds me ranger du c6t6
1) De EorrMsk, Note etc. p. 186.
2) Ibid. S) lUd. p. 184.
4) Pleyte, ChipUret tvppUwieiUMret, p. 63.
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de M. de Horrack, car sur la proue d'une des barques avec
le cynoc6phale le tapis porte, au lieu de ce jeune enfant, le
disque du Soleil.
Le dieu hi6racoc6phale , coiflF6 sur quelques-uns des hypo-
c6phales du Pschent, est bien Horus, combattant le serpent
Apophis, qui s'oppose au cours de la barque du Soleil.
La barque avec les cynocephales est ceUe de la Lune, le
cjmoc^phale dans le naos et distingu6 dans la plupart des
hypoc6phales par le disque sur le croissant plac6 sur sa t^te ,
est rimage symbolique du dieu Thoth , identifi6 avec la Lune.
Champollion a publi6 •) dans son Panth6on , dans la planche
30 G, d'apr^s une belle st61e du Mus^ Egyptien du Louvre,
une barque avec le Dieu Thoth ibioc6phale, accroupi et por-
tant sur la t6te le disque dans le croissant. Un cynoc6phale
debout vers la proue de la barque offre, comme sur nos hy-
poc6phales, Toeil symbolique, uta, au dieu, qui est d6sign6
pai les hi6roglyphes comme Aah-Thoth, au Thoth-Lunus. La
proue de la barque est om6e du tapis , qui se voit aussi sur
la barque des hypoc^phales, et sur lequel le jeune enfant
Horus est accroupi.
Le rV« tableau, le second de Th^misphfere inf^rieur, est
figur6 au-dessus de celui que nous venons de d6crire.
D'abord, au milieu, une vache s'avanqant vers la droite.
Elle porte entre les comes le disque flanqu6 de deux plumes
d'autruche et, attach^ k un bandeau au cou, le signe de la
vie divine. Elle est suivie d'une d6esse, dont la t^te est
remplac6e par un disque avec Toeil symbolique droit; dans
sa gauche 6tendue elle tient une tige de lotus au-dessus de
la vache. Devant cette demi^re les quatre g6nies fun6raires:
Amset, Hapi, Siumutf et Khebsennaf ; enfin les trois hi6rogly-
phes: la feuille de lotus, le lion debout et un b6Uer couch6.
1) Chtmpollioii, Faniheon tgyptiat, PI. SO 6.
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118
A gauche, deriere la d6esse discoc6phale, un dieu ithyphal-
lique assis sur un tr6ne, vu de gauche, la partie sup^rieure
du corps combing et, sur son dos, uni avec le corps d'un
6pervier; le bras gaucho 61ev6 en arri^re porta le fouet ou le
fl6au d'Amon g6n6rateur. Un serpent hi6racoc(5phale Jijambes
et bras humains, ithyphallique , lui oflfre Toeil symbolique
droit, I'uta. Entre ces deux personnages , dans le champ deux
t^tes de chacal unies par le cou.
Une 16gende hi^roglyphique est 6crite au-dessus de ce tableau ;
nous en parlerons ci-apr^.
Hypoc6phale A. Deux Ugnes horizontales d'hi^roglyphes
au-dessus du tableau. La vache avec la d6esse discoc6phale,
les g6nies fun6raires et les trois signes hi^roglyphiques , comme
sur rhypoc6phale de Leide; puis vers la droite, un naossur-
mont6 d'une t^te de holier, ou ronfermant un holier dont la
t^te sort du toit du naos; de chaque c6t6 des deux faces la-
t6rales sortent une t6te de belier et trois ur6us; le dieu Ra
en costume de momie, le disque avec I'ur^us sur la t^te et
le signe de la vie sur ses genoux, accroupi devant un vase
k encens , enfin le scarab^. Les deux figures k gauche comme
sur rhypoc6phale de Leide, mais sans les deux t^tes de
chacal unies.
B. Deux lignes horizontales d*hi6roglyphes. Le tableau
conune A, mais le naos sans les attributs attaches aux faces
lat6rales; la tete de holier au-dessus du naos sans les comes.
Le vase k encens est omis. Au-dessus de la vache, de la
d^esse discoc^phale , des g^nies ftm^raires, du naos, de Ra
accroupi et des divinit^s k gauche du tableau , leurs noms en
groupes hi^roglyphiques abr6g6s.
C. Deux lignes horizontales d'hi6roglyphes. Le tableau
comme A, mais sans le vase k encens. Ra accroupi toum6
en sens inverse.
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119
D. Texte hi^roglyphique en deux lignes horizontales au-
dessus du tableau. Le tableau comme C , mais la vache sans
les plumes d'autruche et le dieu Ra hi6racoc6phale, la tete
sunnont^e du disque dans le croissant, vuede gauche, comme
sur A et B.
E. Le tableau manque.
F. Sans la l^gende d'hi^roglyphes au-dessus du tableau.
Dans le tableau, au milieu la vache, sans le disque et sans
les plumes entre les comes. Au-dessus d'eUe plane un 6per-
vier anthropoc6phale, les ailes deploy6es, tenant I'embi^me,
de la vie divine dans ses pattes. Un homme agenouill6
adresse ses hommages k la vache, demure lui les signes:
etoile, vie, le Tat, et le sceptre divin; h gauche derriere la
vache les quatre g^nies fiin^raires, avec les noms des deux
premiers au-dessus de leurs t^tes.
G. La vache avec la d6esse, mais qui porte ici le disque
sur sa t^te humaine, et 6tend dans sa gauche le fl^au, au
lieu de la fleur de lotus, au dessus de la vache. Devant
cette demifere une table k offrandes; puis le naos avec la
tete de b^Uer coiflF6e de I'Otf , et les deux feices lat^rales or-
ii6es de trois et de deux ur6us; enfln la d6esse Nun qui se
penche au-dessus du scarab^e, comme sur A, B, C et D.
A gauche derriere la d6esse discophore, les quatre g^nies fti-
n^raires, dont les trois premiers portent le fl6au dans leurs
mains.
H. Au-dessus une hgne horizontale de texte hi^roglyphique.
Le tableau: k droite la vache avec le disque et les deux
plumes d'autruche entre les comes, suivie de la d6esse dis-
coc6phale avec I'oeil droit symboUque, et recevant les adora-
tions d'un 6pervier androc6phale et k bras humains, debout
sur une base om6e de la plume d'autmche. Au-dessus du
dos de r^pervier I'^ventail, signe hi^roglyphique d'ombre. De
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120
I'autre c6t6 les deux clivinit6s comme sur rhypoc^phale de
Leide, et sur les autres.
I. L6gende hi6roglyphique d'une ligne horizontale.
Le tableau : la vache comme sur H , mais d^vant une table
h oflBrandes comme sur G, et sans la d^esse discoc6phale.
Au-dessus de la vache, en hi^roglyphes , son nom ahi-t ur.t
„la grande vache". Les deux divinit^s de Tautre c6t6 conmie
sur H.
K. La vache avec la d6esse discophore, les g^nies fun6-
raires, Ra accroupi, le scarab6e et le dieu recevant les hom-
mages du serpent hi6racoc6phale k jambes humaines ^).
L. La vache, ou un taureau et une figure momifl6e ^).
M. La vache sacr6e,5Ra et Cheper^)
N. P.) Un g6nie ithyphallique avec le corps d'un serpent
k jambes (humaines), pr^sentant I'uta k une divinity assise,
avec le dos form6 du corps d'un oiseau; 2^.) une vache entre
ime divinity qui a la t6te remplac6e par un disque avec Tula,
et les quatre g6nies ftin^raires; 3^.) un naos surmont6 de la
t^te de b6Uer, pr6c6d6 par un lion et un b61ier, et suivipar
une divinit6 hi6racoc6phale accroupi, et un scarab6e %
0, P, Q, R et S, comme N.
T et U. Le tableau de la vache manque.
M. de Horrack ') , oflfre dans son M6moire cit6 , de ce ta-
bleau I'explication suivante : „0n voit Tame justifl^e du deftmt
„en 6pervier k t^te humaine, adorant une vache coiflKe du
„disque et de deux plumes. Derrifere I'ame est iuscrit le
1) Nona tradoiiODs la deseription de oes trois hypoe^phales, de Birch, AeeomU
etc. p. m,
2) Tradaetion de la description dans le Catalogae dn Moi^ de Turin.
8) De Uorrack Note etc. p. 188.
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121
„signe, qui signifie Tombre; dans les textes mystiques Tombre
„et I'ame sont distingu^s Tune de I'autre. Les attributs
„dont la vache est couronn^e font reconnaltre en elle la d6esse
^Hathor, dont elle est Tembieme ordinaire. Cette divinity
„avait le r61e important de mfere celeste, et symbolisait I'h^-
„misph5re inf^rieur ou le ciel de la nuit; c'est dans sonsein
„que descendait le Soleil pour en sortir le lendemain, aprds
„y avoir pris nouvelle naissance. En cette quality elle rece-
„vait, sous la forme d'lme vache, le defunt arrivant k Toc-
„cident, et, sous ce type, elle prend souvent le nom de
„Noub, Ici, c'est Tame du d6fdnt qui demande h renaitre
„dans le sein de la mfere celeste. Les vignettes des chapitres
„71 et 162 du i^if^^^^ repr6sentent la figure de cette vache,
„et le texte qui s'y rapporte prescrit, comme nous le verrons
„plus loin, d'en placer au cou du d6ftint une image faite en
„bon or, et de la peindre aussi sur Thypoc^phale. Au cha-
„pitre 17, 1. 13, elle est apel6e Meh-ur, Tufa du Soleil. Ce
„symbole — est Toeil symbolique d'Horus , dont Timage est
„ figure ici dans un disque qui remplace la t^te d'une d^esse."
„Une') stele du Mus^ de Naples — dit bien qae les deux
„ufa sont le Soleil et la Lune; mais cette attribution ne se
„trouve que dans les basses 6poques ; plus anciennement on y
„rattachait habituellement I'id^e du renouvellement d'une p6-
„riode, conmae la pleine lune, les equinoxes, le solstice etc.
„Ici I'oeil mystique d6signe I'accomplissement de la p6riode
„de la resurrection, toujours assimil6e au renouvellement an-
„nuel et diume du Soleil; c'est ce qulndique la d6esse Ufa,
„qui tend le lotus, symbole d'une nouvelle naissance, sur la
„ vache, mere de ce nouveau germe ou Tame renaitra. Le
„dieu k corps d'6pervier est une forme d' Ammon g6n6rateur ;
„il tient le bras avec le fouet dans Tattitude consacree, sym-
„bole mile de cette m6me generation ; c'est pourquoi le serpent
1) Lea indications qoi smTent snr le sens mystique de la sc^e, ont iU fonrnies
par M. le Vte Em. de Bong^.
Ill 9
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122
„ithyphallique lui tend aussi Tufa. Ce serpent k t6ted'6per-
„vier et i jambes humaines, est une variante du mSme sym-
„bole, faisant allusion au pouvoir g6n6rateur. On voit done
„dans cette scfene, d'un c6t6 lo principe femelle, et de
^I'autre r616ment male, pour exprimer ensemble I'id^ de la
„g6n6ration 6ternelle".
Mr. Pleyte ^) reconnalt ici la vache Mehurt , accompagn^
de rutsa de Ra, d'un dieu Amon g6n6rateur et du dieu
Nehebka. La vache Mehurt, est de date fort ancienne, et
elle se rencontre d6jk dans les rc^dactions du Livre des Moris
de I'ancien empire au chap. XVII. Plus tard, dans les temps
auxquels appartiennent les hypoc^phales, elle s'identifie avec
Hathor et Isis *). Dans Thypoc^phale B elle porte le nom d'AJit
„la vache"; dans I. Ahi.nr.t „la grande vache". Dans le
Livre des MortSj au chap CLXII, lignes 3, 4, 5, 9 elle est
^galement nomm6e Ahi, mais au chap. XVII, 1. 31 , c'est
nehor.t, Tata du dieu Ra, et ligne 29, Mehurt, Tula du d^funt,
identifl6 avec Osiris. Quant k la signification de I'oeil droit
symbolique, repr^sente dans notre tableau sous la figure *)de
la d6esse ac6phale discophore, M. Pleyte se rencontre plus
qu'on ne le penserait au premier abord, avec M. de Roug6,
qui, comme nous I'avons vu ci-dessus, considere Taia comme
le symbole de I'accomplissement de la p6riode de la resur-
rection, assimil6e au renouvellement annuel et dim-ne du
Soleil. „L'uta de I'homme est appel6 le jour de sa mort ') ;
„ c'est le moment precis d^fini qui est le terme de I'existence
„et en memo temps le commencement d'une autre p^riode,
„d'une autre existence *)". Le d6funt, devenu Osiris et iden-
tifi6 avec le Soleil, traverse toutes les phases de I'existence
divine; le moment ou Mehur.t accouche du Soleil est en
1) Pleyte, ChapUres supplemmtairet, p. 62.
2) Ibid p. 20.
8) Bnigscb, Hierogl. demot. Worierb., supplcm , p. JJ77.
^) Pleyte, Chapitm ntpplcmcnt., p. 26.
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123
m6me tamps pour le d6ftint, le moment deiiUer de uouveau
dans la vie, de naitre avec lui.
Le serpent hi6racoc6phale k jambes hmnaines se rencontre
dans le Livre des Moris ^ dans la vignette du Chap. XVII,
au-dessus des lignes 38 — 42. M. Pleyte^) lui donne le nom
de Nehebka. Dans le chapitre cit6, 1. 61, le d6ftint se dit:
„6temellement k I'abri de la destruction comme le serpent
„Nehebka", ou Nehbka. Chap. XXX, 1. 3, le d6ftint „pros-
„p6rera par Nehbka"; an chap. CXLIX, 1. 3, il est question
de „la couronne de Tum aflfermie sm* la t6te du serpent
„Nehbka", et 1. 42, le d6ftint se nomme Nehbka. Mais dans
las lignes 38—42 le deflmt prie que „la vie du serpent Kai
lui soit pr6par6e". Le mot na, nai, d6termin6 par lesdeux
jambes qui marchent a la signification de: „aller" „venir".
Je pr6f(6rerais done assignor knotre serpents jambes humaines
le nom de Nai, plut6t que celui de Nehbka, quoique dans
la vignette il porte deux ailes et qu'il ne soit pas pourvu
de bras. Le naos om6 de t6tes de b^Uer et d'ur6us, et du
toit duquel sort la t6te de bflier, pourrait 6tre consid6r6
conune le symbole de la nouvelle vie de I'esprit de Num-Ra.
Le dieu hi6racoc6phale accroupi repr6sente le Soleil, consid6r6
conune momie pendant le temps qu'il se trouve au-dessous
de I'horizon.
Les quatre g6nies ftm6raires veillaient k la conservation
des parties de I'int^rieur du d6ftint, qui 6taient embaum6es et
gard^es dans les quatre vases fun^raires, ou replac^es dans
la cavit6 du corps en paquets, envelopp^s de linge et munis
chacun d'une figure de Tun de ces g6nies.
Les quatre figures: la feuille de lotus avec sa tige, le Uon
courant et le b6her, expriment un des noms tout-puissants
que la vache Mehur.t-Hather est cens6e adresser h I'etre su-
preme, le Soleil, dans la formule du Chap. CLXII, 1. B du
1} Pleytc, ChapUret wppletMtUaire* , p. 62.
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124
Litrre des Moris. Nous lisons ;^B-ma-»eraa , ;^a-Miaii«seraii.
La feuille de lotus avec sa tige courb6e est le d^terminatif
dumot;ca„beaucoup", „nombraux", „multiplier", „agglom6rer",
le lion courant est le d6tenninatif flguratif du mot maiT, qui
signifie une „b6te sauvage", un „lion" un „chat", et en g6n6ral
les animaux du genre felin ^). Le b61ier couch6 est le d6ter-
minatif flguratif du mot »er, seraa, „belier". A I'endroit
cit6 du Livre des MortSy le dernier des trois hi^roglyphes du
tableau de Thypoc^phale est 6crit phon^tiquement seran, avec
le d^terminatif g^n^rique de quadrupede. Ces noms strangers
que la vache sacr6e prononce dans ce chapitre, sont emprunt^s
k des langues de peuples strangers. Si I'explication des groupes
;^a-inaa-seraa devait etre cherch6e dans T^gyptien, il pour-
rait signifier „gi*and nombre, quantite de lions et deb^liers",
^mille lions et b61iers" *).
L6gende hi6roglyphique au-dessus du tableau IV de la vache
Mehr.t
Hta (pour Hat) a.t eai atr.t res meh. Je doute fort que
cette l^gende soit correcte. Ha signifie „couvrir de lumiSre",
„illuminer". Hai.t, avec le d^terminatif maison, est lenora
d'une salle dans le temple d'Edfou et pent aussi signifier le
temple entier. a maison (6crit aussi avec le signe Bras, suivi
du signe Maison, et aussi avec les signes: feuille a, segment
de cercle t, maison, et feuille, a; at-i.
1) Bru^i^h, Ilierogl, Demot. Worterb., p. 665.
2) M. Pleyte, Ohapiiret smpplhteiUairet ^ p. 52, lit ce nom lei qo*il est ^rit
dans le chtpitre da Livre dei Morttx r^'ehem-mau-serau , et propose la signi-
fication: »LioQ qai protege la brebis*'. II lit Tinitial (la feoille avec la tige de lotos)
qui, selon lui, n'a pas encore ^te' rencontr^ avec ses^aivalents phon^tiqaes,ne%eb
on nehem «comme dans les sumoms des Ptol^m^'*. Mais dans ces nomscen^est
pas la feoille de lotos, c^est on booton de fleor avec la tige. V. Brugsch Hierogl.
Oramm. p. 127. n. 302; Hierogl Dem. Wdrterb, p. 796. La fenille de lotos est le
detcrminatif do mot ^^ beaucoop. nombreoz, moltiplier, agglom^rer. Brogsch,
Hierogl Gr. p. 127 n. 810, Hierogl Dem. Wdrterb. p. 1022. Si la lecture %»,
ma-serau est exacte, on poorrait comparer les mots liebreux HDJ, oo iMfff
^^ '^^, XBxaa 00 Sama et feSereb.
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125
Atr.i suivi souvent du m^rae determinatif, maison, ou,
comme ici, du coflfret, ou chapelle fun6raire, d6signe une
chapelle. Dans le Livre des Morts^ Chap. CXXX, 1. 1, 2,
le d^ftmt naviguant dans la barque duSoleil,ditque „s'ouvre
„rater.tl („la double chapelle") du sud, s'ouvre I'atcr.tl {la
„daui)le chapelle) du nord". Au chap. CXLII. 1. 10, 6« section,
sont nomm6es parmi les demeures d'Osiris, les „doublescha-
„pelles du sud et du nord", avec le determinatif: dieu, divin.
On pourrait done ti-aduire notre l^gende: La luminetcse de-
meure dans les chapeUes du sud et du nord, (de la haute
et de la basse 6gypte), et prendre la lumineuse demeure dans
le sens de tombeau *).
Inscription circulaire de rhypoc6phale de Leide. En com-
mencjant au-dessus du dieu bic^phale du tableau II on lit:
a tcbbti em ha benben qa (bis) x^ 0^^) ^^ ^^^ nateraa
cm ha or nater em an em ark n asrl ahl (n) amon
Tal-arl-at ma ;^era me.t n atf nater asra-sar ma ;^era
art.t n nebt ha asl t-ur, ma ;^era tn-k ;^eCp)r-ii ma an
em Msn-k nts nater pef ntl em an.
„01 Tebti dans Habenben, qui es en joie (bis), resplendis-
„sant (bis), taureau procr^ateur, dieu grand dans le palais
„du grand dans An (H61iopolis). Viens k TOsirienne, I'assi-
„stante d'Amon Tai-ari-at, la v6ridique, fllle du p6re divin
„Asra-ser le v6ridique, n6e de la dame de la maison Asi-art,
„la v6ridique. Accorde, qu'elle devienne comme un parmi
„vos serviteurs, k elle. Vous, dieu, qui es dans le temple
„dans An (H61iopolis)".
Tebbti. Le determinatif, un homme assis, prouve •que
les paroles s'adressent ici k une pei-sonne divine, ou un ob-
jet consid6r6 comme tel , une personification. Teb a les sig-
nifications de „fermer" „boucher" „foumir" „habiller" et, suivi
1) Brogsch, Hierogl. Dem. WQrterb. Bd. VII, p. 781, cite le groape hieroglyphi-
qoe liat ^crit avec les signesde notre hjpoc^phaleaTeo la signlfieatioii «Grube*^, «Grab**.
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126
du d6tenninatif Demeure) de „cercueil, sarcophage, coflfret
ftm6raire.
Beb avec le d6tenninatif de Maison, Demeure, et liab.t
signifie une „caveme, un trou comme entr6e, une niche".
La terminaison u indique le duel. Babti seraient done deux
„caveraes", „deux niches", mais s'il est permis d'admettre
une m^prise du scribe , et de corriger les deux lignes obliques
par le signe Demeure , bab.t serait „caveme, niche" au singulier.
Le nom de la divinity Tebbti, ou Tcb-bab-t pourrait 6tre
traduit; „le dieu qui ferme, le geOlier de la caveme, de la
„niche". Brugsch, [HierogL Bern. Worterb. p. 386, cite la
phrase: „fais dans le tombeau une niche dans la parol m6-
„ridionaIe, mm naf beb.t hi septl rest.
Ce local se trouvait dans le Ha-beoben „la maison, le
^temple de Benben". Benben suivi du d6terminatif Pyra-
midion, ou de celui d'Ob^lisque, signifie les petites pyramides
en pierre d6pos6es dans le tombeau des grands. Ha-beoben
„la maison, le temple des deux pyramidions", 6tait unsanc-
tuaire en rapport avec le culte du Soleil dans H61iopolis ou
dans ses environs. Ces deux pyramidions symbolisaient le
Soleil levant, Ra, et le Soleil couchant, Tmu. V. Brugsch,
H. D. Wdrterb. p. 394. Dans le Livre des Marts au Chap.
CXL, 1. ], 2, il est dit que „le x^ (du d6ftmt) rayonne au
„ciel (en) Ha-benben (le temple de Benben) qui se r6jouit",
Dans la 16gende circulaire de I'Hypoc^phale B, la d6ftmte dit :
„je suis dans (je prends la forme de, je suis Toiseau) Bennu
„(le ph6nix), qui sort dans le temple de Benben en An (H6-
liopolis): eoa em ben.t caa Ha-benben ntl em An.
„Qui est en joie, resplendissant". Le x^ qui est en joie,
comme dans le passage cit6 du Livre des Morts: x^ nben
em pe hem haa „le x^ resplendissant au ciel, qui est en joie".
Les signes, le Cercle et les deux Traits obliques, sep-wn,
qui suivent les mots haa ou qa, et x^^ indiquent que ces
deux mots doivent 6tre lus.et prononc6s deux fois.
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127
„Taureau procr6ateur". Le groupe nk, suivi du d6termi-
natif, deux Comes de boeuf, et neka, avec le d^terminatif
de quadrupMes , signifie „taureau , man , boeuf, mais comme
il est suivi ici du d6terminatif, le Phallus, il a la signification
de „procr6er , g6n6rer" ; et le signe flguratif, Taureau, qui pre-
cede 6tant consid6r6 comme substantif , nek en est le qua-
lificatif.
„Le dieu grand dans le paJais", la demeure du grand, du
„chef dans „An, H^liopolis", H61iopolis est une desvillesqui
pr6tendaient k I'honneur de poss6der le tombeau d'Osiris. V.
Chabas, Papyrus magique Harris j p. 113. Dans le Livre
des Marts ^ au chap. I, 1. 4, est mentionn6e „la demeure du
^grand, qui est dans An".
„ Viens S,". La proposition n a la signification de „d , vers'\
aprte les verbes indiquant un mouvement, au lieu de la pro-
position r.
„L'Assistante" , une femme avec le sistre dans la main
gauche, signe figuratif du mot ahi, titre d'une prOtresse,
joueuse du sistre; ahiu est le nom d'un instrument dont
on se servait en guise de castagnettes. V. Brugsch Hierogl.
Bern. Worterb. V. 128, 129.
„Tai-an-at". Le nom de la dOfonte est Ocrit dans les deux
textes du tableau I de Num-Ra, „Tia.t". II est difficile de
decider de quel c6t6 est la vOritO. Sur une st^le du MusOe
figyptien du Louvre^) Tiaa est un nom d'homme; sur une
stftle du MusOe de Vienne') Tiaai est celui d'une femme.
„P6re divin". Titre sacerdotal.
„Asra-sar, Osiris-sar". L'Honame avec le sceptre est le
dOterminatif figuratif du mot »r, »er, sar, „chef'. On pour-
rait douter si le nom du dOfimt n'est pas simplement Sar,
et qu'il a 6t0 prOtre d'Osiris; mais Asra-sar nous semble plus
1) J. Lieblein, Dictionnaire de noma hierogUfphiquei. n. 208, p. 66.
2) Lieblein, DicHonn, n. 644, p. 216.
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128
vraisemblable h cause de la composition analogue du nom
de son 6pouse, As-art.
„Accorde-lui" etc. Nous trouvons la mfime phrase dans
le chap. CLXn du Livre des Marts , 1. 8, le pronom person-
nel f6minin, «, remplac6 par le pronom masculin, f. Dans notre
texte le pronom « est, probablement par une m6prise du
scribe, r6p6t6, m.
„A elle", ntoi n la proposition „d.", le signe t est detrop,
mm ^k elle", depend du verbe tu.k „fais qu'elle", au com-
mencement de la phrase.
Les 16gendes circulaires des autres hypoc6phales presentent
un texte tout-^-fait difBSrent de celui de la 16gende circulaire
de Leide. Les hypocOphales A, B, C, D et E contiennent
des invocations, dans lesquelles le d6ftmt ou la d6funte
s'identifient avec diflKrentes divinitOs et s'attribuent des qua-
lifications qui doivent les recommander aux dieux: „Je suis
„Y9kX^i 1© lumineux, la lumineuse"; „je suis Amon"; „je
„suis le Bennu". Les textes de ces cinq hypoc6phales pen-
vent se compl6ter Tun I'autre. La 16gende de F semblefitre
une continuation de celle qui se lit au-dessus du tableau
n®. I, de Tadoration de Num-Ra, et qui contient une invo-
cation des divinitOs: „demeurant dans I'empire des morts,
„dans la region de Tuau, dans le monde, pour qu'ils accor-
„dent la paix, le repos au d6ftmt". Les lOgendes de H, I
suivent, avec quelques variantes, une mfime formule que
celle que nous Usons au chap. CLXn, 1. 11 du Livre des
Morts. Elles s'adressent au dieu : „ Amon des Amons dans le
„ciel, afin qu'il dirige sa face vers le corps de la d6flmte".
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^tr ^ .J
DIE ALTAEGYPTISCHEN GRABKEGEL
ALFRED WIEDEMANN.
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DIE ALTAEGTPTISCHEN GRABKEGEL
ALFRED WIEDEMANN.
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DIE AEGYPTISCHEN GMBKEGEL.
Ein Gebiet der aegyptischen Alterthumskunde, welches
durch die neuere Aegyptologie fast ganz vemachlaessigt wor-
den ist, ist das der Privatalterthilmer. Seit dem grossartigen
Werke von Wilkiiison ist kaum eine groessere Arbeit aber
derartige Gtegenstaende von einem wirklichen Fachmanne
erschienen, trotz des hohen Interesses, welches dieses Gtebiet
fiir die Wissenschaft und die Erkenntniss des Lebens und
Treibens der alten Aegypter haben muss. Diese Vemachlaes-
sigung hat wohl ihren Hauptgrund in der Schwierigkeit der
vorliegenden Fragen. Es sind uns zwar zahllose Exemplare
der verschiedenen hier in Betracht kommenden Denkmaeler-
klassen mit oder ohne Inschrift erhalten geblieben, fragen
wir uns aber nach der Bedeutung der einzelnen Gegenstaende,
so muss die Antwort in der Kegel ein non liquet sein. Der
Sinn all der verschiedenen Amulette, der Skarabaeen, Ringe,
Gtehaenge u. s. f. ist uns meist unbekannt, ihre Erklaerung
eine fiast regelmaessig unsichere. Auch die Bedeutung der in
das Grab gelegten Gabon ist oft eine fragliche und umstrit-
tene, eine Erklaerung derselben eigentlich nur dann moeg-
]ich, wenn man im Stande ist, ein moeglichst grosses Ma-
terial sich zugaenglich zu machen.
Eine Klasse dieser Opfergegenstaende nun, welche zu den
allerverschiedensten Erklaerungen Veranlassung gegeben hat,
die sog. Grabkegel oder COnes fiin^raires moechte ich mir er-
lauben, hier vorzufQhren und auf Grand der in den Museen
zerstreuten Exemplare zu besprechen. Zugleich moechte ich
die] Inschriften dieser Exemplare, systematisch geordnet, in
Abschriften vorlegen.
Die Gestalt der Grabkegel ist eine bekannte. Es sind
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konische Saeulen , welche nach Oben spitz zulaufen , von meist
9" Laenge und einem Durchmesser von dnrchschnittlich 3" an
der Basis. Sie bestehn aus rohem, gebackenem und mit der
Hand geformten Thon, welcher in Folge ungleichmaessiger
Erhitzung beim Brennen innen schwai*z, aussen roth gewor-
den ist. Die Basis ist abgeglaettet und meist kreisrund,ge-
woehnlich traegt sie eine Inschrift in erhabenen Hieroglyphen,
welche mit einem Stempel aufgetragen worden ist ^).
Diese Inschriftsseite ist haeuflg mit einer weissen Farbe
abermalt worden.
Die Inschriften sind verschiedenartig und lassen sich in
mehrere Klasseneintheilen :
1. Bei weitem der groesste Theil nennt den Namen und
Titel eines Verstorbenen ohne jeden Zusatz.
2. Seltner flndet sich vor dem Titel die Bezeichnung des
Todten als Osiris; etwas haeufiger
3. die als ama;ci ;cer IJes-iri, als „(leehrter vor Osiris".
4r. Eine Beihe von Texten macht Angaben iiber die Fa-
milie des Todten, und nennt seinen Vater, seine Mutter,
Oder beide Eltem oder endlich seine Kinder.
5. Verhaeltnissmaessig wenige geben xms den Namen der
Gattin des Verstorbenen.
6. tragen einige Inschriften verschiedenen Inhalts,
7. einige Adorationsformeln. Endlich
8. zeigt eine Reihe Darstellungen neben ihren Inschriften.
Gtefonden haben sich Grabkegel bisher nur im Bereiche der
thebanischen Necropole. Freilich wird hierdurch nicht aus-
geschlossen, dass sich dieselben nicht auch an andem Stellen
linden; bei der in keineswegs genOgender Weise erfolgten
Durchforschung Aegyptens besitzt ein derartiges argumentum a
silentio keinen ausschlaggebenden Worth, es kann von einem
1) Dms die Intchriften mit einem Stempel aaljgepreest and nioht aus freier Htnd
gearbeitei warden, zeigen sthlreiohe darohweg gleichirtige Infchriften, welche tioh
aaf yersohiedenen OrabkegelexempUren finden.
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Tage zum andem umgestossen werden. Jedenfalls zeigendie
Inschrifben der Kegel, dass dieselben nicht nur in der zu
Theben angenommenen Form der Todtenverehrung Werth be-
sasen, sondern auch an andera Orten als religioese Gegenstaende
galten. So ist uns ein Grabkegel erhalten (I. 3), welcher
einen Nomarclien von This, Vorsteher der Propheten des
An-ljer nennt, so dass also diese Monumente auch imKultus
zu This eine Rolle spielten. Mehrere andere Grabkegel (z.
B. n. 7, IV. 14) gehoeren Priestern in Koptos an, u. s. f.
Entdeckt wurden die Grabkegel nach Mariette *) stets vor
den Graebern, waehrend sie sich nach andem auch in den-
selben fanden. Ihr Hauptfundort ist dabei das Drah Abul
Neggah, doch sind sie auch bei Schech Abd el Qurnah nicht
selten. Aus dem Fundorte vor den Graebern unddaraus, dass
ihre Zahl waechst, je mehr man sich dem Grabeingange
naehert, schliesst Mariette weiter, dieselben haetten als Gra-
beszeichen gedient, um spaetere Zeiten zu verhindem, an
schon besetzten Stellen neue Grabstaetten anzulegen. Daman
die Kegel nur bei Theben gefunden habe, so koennten es
nicht nur Opfergaben sein^), wiewohl sie die Gestalt der
Gabe haetten. Aufgegeben habe man die Verwendung der
Grabkegel wohl, weil sie den Dieben auf dem Gtebiete der
thebanischen Necropole das AufBnden der Graeber zu sehr
erleichtert haetten. Der Ansicht Mariette's hat sich Bkch ')
im Wesentlichen angeschlossen, vermuthet daneben aber auch,
vielleicht seien die Kegel vielmehr Konstruktionsstticke oder
Omamente. ChampolUon*) hatte sie fOr Mumienetiquetten
gehalten, was sie sicher nicht sind; andere batten, gleich-
Ms mit Unrecht, in ihnen Grabsiegel vermuthet ; andere wie-
1) Cat. Balaq. 1876, p. 176—8, N<>. 416
2) Diet ist dio Anricht von Leemtns, Cat. Lejden, p. 805 — 7.
8) Cat. British Mnseam I and II Egyptian rooms. Ijondon 1874, p. 96—8.
Kienao Pierret, Cat. de la Salle historiqae da LonTre p. 96 ff.
4) Not. deacr. des mon. ^Qrpt. da Mos^ Charles X p. 164.
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der^), Stempel fOr Ziegel; u. s. f. eine wirklich befriedigende
Erklaerung der Monumente scheint jedoch bisher zu fehlen.
Bei einer solchen Erklaerung der Grabkegel kann man kaum
von ihrem Fundorte ausgehn. Dass die Lage desselben nur
in Theben Nichts besagt, haben wir bereits hervorgehoben.
Ebensowenig Bedeutung wurde es aber auch haben, wennsie
sich thatsaechlich nur vor und nie in den eigentlichen Grab-
kammern faenden. Es wird sich in einem solchen Falle kaum
feststellen lassen, ob nicht der betreflfende Fundort urspriing-
lich zu dem Grabe gehoerte, etwa eine oflFene Vorhalle des-
selben bildete, wie sich solche in Theben haeufig finden.
Dann aber, wenn dies nicht der Fall waere und sich die Kegel
nur in der um die Grabesthur aufgeschichteten Erde faenden,
so koennten sie doch sehr wohl Weihgeschenke sein, welche
die Angehoerigen und Freunde dem Todten nachwarfen , wenn
sich seine Ruhestaette schloss, aehnlich wie man in griechi-
scher Zeit Thonplatten , auf denen der Name des Todten und
das Wort suruxi eingegraben war, diesem weihte oder wie man
bei uns eine Handvoll Erde in das oflFene Grab auf den Sarg wirft.
Besagt so die Fundstaette an und far sich Nichts, sosind
wir zur Erklaerung unserer Monumente ganz auf sie selbst
und ihre Inschriften angewiesen. Die aeltesten sicher datier-
baren Grabkegel stanmien aus dem Anfange der 18*«» Dy-
nastie, die jungsten vom Anfange der 26t«n Dynastie,
dabei datirt bei Weitem die Mehrzahl nach den auf ihnen
aufgezeichneten Eigennamen, dem Schriftstyl, den Titeln,
u. s. f. aus der 18*««* imd 19^^ Dynastie. Die Leute, welche
sie nennen, gehoeren den verschiedensten Klassen an, doch
kennen wir keine koeniglichen Grabkegel*). Derhoechste,auf
ihnen genannte Beamte ist der Prinz von Kusch Mer-mes
1) s. B Passalaoqaa, Cat. raiBonn^ p. 164.
2) Die neaerdings tod Theben ana in den Handel gebrachten Grabkegel mit dem
Namen Ramsea III sind moderne Falschnngen. — Der aas Abd el Qornah stam-
mende Grabkegel bei Lepaios, Denkm. III. 89e, welcher zahlreiche Koeniganamen
ncnnt, gehoerte jedenfalU einem Priester dieaer Uerrseher an.
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aus der Zeit Amenophis HI , dann folgen mehrere Nomarchen
von Theben, ebenso wie ein solcher von This, dann Priester
aller Klassen, koenigliche und Tempelschreiber, Voi*stehervon
Tempeln und Palaesten und auffallend haeufig Yorsteher der Och-
senherden des Amon. Von Propheten goettlich verehrter Koenige
erscheinen solche Tutmes I, Tutmes m und Amenophis 11;
ausserdem ein Beamter des Taharka und ein solcher der A me-
neritis und des Kaschta ; ein weiterer Kegel nennt den Koenig
Ahmes I. Neben den priesterlichen und Palastbeamten finden
wir solche aus der Verwaltung, Siegelbewahrer, Schreiber,
Vorsteher von Getreidemagazinen , u. a. m. dann Offiziere,
endlich auch einige Frauen. So kann man denn sagen, dass
fast alle aegyptischen Volksklassen auf den Grabkegeln vertreten
sind; diese also keinem privilegirten Stande allein angehoerten.
Zur ErklaeruDg der Kegel nfltzen uns begreiflicher Weise
diese Exemplare, welche nur Namen, Titel, ehrende Epitheta
Oder Familiennotizen ergeben, kaum; eine solche muss mit
Htilfe der eine laengere Inschrift tragenden Stucke gewonnen
werden. Hier sind zunaechst drei Grabkegel von grosser
Bedeutung, welche Dedikationsformeln tragen. Der eine, im
Louvre befindliche (VI. 2) sagt: ^Koenigliche Opfergabe dem
Osiris, dem Herm der Ewigkeit, der Landesvorsteher T'ai".
Ein zweiter, dessen Abschrift Dev^ria uns erhalten hat(VL 3)
liest: „Koenigliche Opfergabe dem Osiris, dem Herrscher der
Ewigkeit, dem grossen Gotte, dem Herm der Amenthe, ge-
weiht von Pal?el? , u. s. f." Der dritte endlich , in Bnissel (VI. 4)
schreibt: „Osiris unter den Amenthebewohnern, er gebe, was
daselbst hervorgeht, der Person des Sem-neb-en-Amen....ta,
des Seligen". Diese drei Texte zeigen uns, was wir von den
Grabkegeln zu halten haben. Sie sind identisch mit den In-
schriften, welche wir auf den Todtenstelen und aehnlichen Mo-
numenten finden, sie bezeichnen die Grabkegel geradezu als
Opfergaben. So haben wir denn in diesen raethselhaften Ge-
genstaenden Nichts zu sehn, als das, was ihre (jtestalt, welche
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die des hieroglyphischen Ideogramms fQr das Wort tu „die
Gabe" ist, bereits andeutet; was Leemans schon vor langen
Jahren mit genialem Blicke vermuthete, naemlichOpfergaben.
Naeher bezeichnet wird der Sinn dieser Gaben durch eine
andere Textart, welche wir gleichfalls auf drei Exemplaren
finden, auf denen wir lesen: „Preis dem Amon von dem ersten
Propheten Tutmes I Mes-Amen" (VIL 1) oder „Dargebracht wird
Preis dem Amon-Ra durch Amen-tietep" (VII. 2) oder endlich
„Preis sei Ra durch den geehrten Amen-betep" (VII. 3). Diese
Texte besagen dasselbe, was die sich auf den Grabkegeln,
wie erwaehnt, nicht selten findenden Darstellungen bildUch
ausdracken. Hier sehn wir naemlich adorirende Gestalten ,
welche der in der Barke ruhende Sonnenscheibe ihre Verehrung
darbringen. Einmal (Vm. 4) findet sich dabei in der Sonnen-
scheibe der Name des Amon eingeschrieben, so dass uns die
Darstellungen eine Anbetung des Amon-Ra vor'Augen ftthren
sollen. Demnach waeren die Grabkegel Weiheopfer far Amon-
Ra. Diese Bedeutung wird dadurch nicht ausgeschlossen,
dass sie zuweilen als suten \,u betep fOr Osiris bezeichnet
werden. Wissen wir doch , wie am Anfange des neuen Reichs
Osiris, der Herr der Unterwelt, mehr und mehr zu einem
allgemeinen Todtengotte wurde, der alle auf das Jenseits be-
ziiglichen Funktionen anderer Goetter in sich vereinte.
Liegt so der Z week der Grabkegel klar , so bleibt uns noch
ihre Gestalt zu erklaeren iibrig. Dieselbe ist, wie schon bemerkt^
die des Hieroglyphenzeichens \u. Dieses Zeichen selbst hat
zuweilen die "Form eines Erodes und ist dann wohl identisch
mit dem von den Klassikernhaeufigerwaehntenaegyptischen,.
saeuerlich schmeckenden Brode Kyllestis^), dem hieroglyphi-
1) Hemi, II. 77; Athcn. III. 114. Hecataeua frg. 290 (Muller, Frg. Hist. Grace.
I. 20); Phanodemiu frg. 6 (Miiller I. 367); Hesjchias s. y. k^Mo^iq; Ktym.
mnpi. a. V. hrae^A^Mfia, Vgl. Todtenb. cap. 140 1. 14—15; Pap. Anastasi V.21.6.;
I'lejle, l^ papyrus Rollin past; Lauth, Aegypt. ZciUchr. 1868 p. 91; Lumbroeo,
Beebp iuf T^n. pol. p. 8.
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schen KerStuta, dessen Form nach Pollux (Onom. VI. 73)
spitz war. Man koennte demnach in unsern Kegeln Imitationen
solcher Erode sehn, welche man dem Todten als Opfer in
aehnlichem Sinne in das Gmb gelegt habe, wie man ihm
statt wirklicher Ochsen solche aus Thon mitgab. Allein,
hierg^en koennte man einwenden, dass dies symbolische
Opfer bei groessern Thieren der Preiserspamiss wegen einen
Werth hatte, dass dies dagegen bei Broden nicht der Fall
war, hier hatte die Imitation event, mehr gekostet, als das
Original. Dabei ist jedoch daran zu erinnem , dass die Aegyp-
ter tiberhaupt stets bestrebt waren, dem Todten ihre Opfer-
gaben nicht in vergaenglicher , sondem in einer fur die Ewig-
keit bestimmten Form in das Grab zu legen, dass sie die
mitgegebenen Nahrungsmittel nicht einfach zur augenblick-
lichen Verzehrung neben den Sarg stellten, sondern zu dau-
emder Existenz zubereiteten. Die Gaense, Thierschenkel u.
a. m. wurden einbalsamirt, von Fruchten waehlte man die
unvergaengliche Dumfrucht und feste Kernfruchte, von Brod
das gewoehnlichste , dauerhafteste. Ebenso wird man daran
gedacht haben, wie schnell das saeuerliche Brod verwesen
werde, und aus diesem Grunde, um nicht den Todten eines
der Hauptnahrungsmittel zu berauben, ihm das Brod nicht
in vergaenglichem Orginal, sondem in unvergaenglicher Nach-
ahmung mitgegeben haben. Diese Annahme wird dadurch
bestaetigt, dass sich die Grabkegel auch in andem Formen,
wie der gewoehnlichen konischen gefunden haben und dass diese
Formen gleichfalls die aegyptischer Brodarten sind. So be-
sitzen wir Grabkegel (z. B. I. 17), deren Basis em laengliches
Viereck bildet und welche dann sich nach oben verjungen ; an-
dere haben die Form groesserer Stucke, u. s. f. Letztere
tragen dabei haeufig die auf den Grabkegeln nur einmal auf-
gedrdckten Stempel in zahlreichen Wiederholungen , so zeigt
uns ein Exemplar in London (IX. 5) den Namen des UrSu
nicht weniger als 37 Mai.
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Fassen wir zum Schlusse iinsere Resultate noch einmal
kurz zusammen , so sind es diese:
Die sog. Grabkegel sind Imitationen von Opferbroden , wel-
che man dam Todten mitgab , Oder welche seine Freunde ihm
als letzten Grass in das Grab nachwarfen , bez. vor demselben
niederlegten, sie sollten demnach als Nahrangsmittel im Jen-
seits dienen ^). Geweiht waren dieselben dem Sonnengotte Ra
Oder Amon-Ra, dem Gotte, welcher nach der aegyptischen
Glaubenslehre , wie sie uns der Papyras Bulaq N^. 17 so
schoen vorfuhrt , mit seinem Glanze alien Wesen den Lebens-
unterhalt bereitet. Wie den Lebenden , so sollte er auch den
Todten emaehren , er sollte die thoenemen Erode *) im Jenseits
in wirkliche verwandeln imd so den Verstorbenen vor Hmi-
ger schutzen. Im Gebrauche waren die Grabkegel nachweis-
lich von der IS^en bis zu der 26ten Dynastie, besonders in
Theben. Die Loesung der Frage, ob sie bereits fruher und
an andera Orten vorkommen, muss spaetera Forschmigen
vorbehalten bleiben.
1) Ueber Brode , Pyramiden , Kegel , und aehnliclies aus Thon mit
griechischen Inschriften vgl. Dumont in den Arch, des Miss, sclent.
II. Ser. VI. pag. 405 sqq.
2) Herr Dr. Pleyte hat die Frenndlichkeit gehabt , die im Museum
zu Lejden aufbewahrten Brodreste aus aegyptischen Grabern zuun-
tersuchen und dabei festgestellt, dass diese keine Brode yon der
Form der Grabkegel ergeben. Dies spricht nicht gegen unsere Er-
klaerung derselben , denn von den Brodarten , welche sich vermoege
ihrer Beschaffenheit Jahrtausende lang unveraendert erhalten konnten,
^^ar es naturgemaess iiberflussig, thoenerne Imitationen dem Todten
mitzugeben. Diese beschraenkten sich in ihrer Form auf die Brod-
arten, welche im Originalzustande dem Untergange anheim gefallen
waeren.
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DIE DARSTELLUNGEN AUF DEN
EULOGIEN DES HEILIGEN MENAS.
ALFRED WIEDEMANN.
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DIE DARSTELLUNGEN AUF DEN EULOGIEN
DES HEILIGEN MENAS.
Fast in alien Sammlungen aegyptischer Alterthumer flnden
sich einige der aus Alexandrien stammenden kleinen Thon-
vasen christlicher Zeit, welche z. Th. durch Inschriften als
„Eulogien des heiligen Menas" bezeichnet werden. Auch aus-
serhalb Aegyptens haben sich dieselben in Graebern gefanden.
Von Griechenland bis zu den Ufern des Rheines ^) hat man
sie entdeckt, wobei sie wohl den Leuten , welche sie von ihrer
Pilgerfahrt nach Aegypten mit zuruckgebracht hatten, in das
Grab und in das Jenseits nachfolgen sollten. Mehrfach ist
bereits auf diese Vasen aufmerksam gemacht worden und
neuerdings hat sie Le Blant ^) einer eingehendern Besprechimg
unterzogen und dabei zwei Exemplare aus dem Louvre heraus-
gegeben. Den Zweck der Vaeschen, zur Aufbewahrung ge-
weihten Oeles zu dienen und die Verwendung dieses Oeles
zu verschiedenen Zwecken , hat er klar dargelegt. Zum Schlusse
bespricht er die Bedeutung der Darstellung auf diesen Vasen,
welche er folgendermassen beschreibt: „Menas aufrecht in
betender Stellung mit dem Heiligenschein ; zu seinen Fussen
rechts und links ein roh gezeichnetes Kamel". Dieses Kamel
erklaert Le Blant fur die Abbildung des Kameles welches nach
1) Vgl. Jahrbiicher des Ver. von Alterlh. im Rhcinlande 69 p. 68. Taf. III. N*. 4.
2) Rev. arch. N. S. 85 p. 299—806. 1878.
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der Passion des heiligen Menas die sterblichen Reste des
Maertyrers von Grott gefuhrt nach seiner Grabstaette brachte.
Dass statt eines Kameles , wie man logischer Weise erwarten
sollte, zwei erschienen, zeige die „tendance des sculpteurs
anciens d'introduire dans leurs compositions des pendants,
dont Taspect sym6trique satisfit le regard, en dehors et
parfois au m6pris de toute donn6e historique on rationelle".
Dieser letzte Vorwurf gegen die Fertiger unserer Vasen scheint
jedoch bei einer genauem Untersuchung der in Frage kom-
menden Monumente kaum berechtigt, die Darstellung viel-
mehr anders zu erklaeren zu sein, als es durch Le Blantge-
schehn ist.
Einen laengem Aufenthalt vor etwa 2 Jahren in Alexan-
drien habe ich dazu benutzt, um eine moeglichst grosse Zahl
der hier in Privatsammlungen und im Besitze von Haendlern
beflndlichen Menasvasen zu untersuchen. Dabei zeigte es sich,
dass in bei weitem den moisten Faellen durchaus nicht Menas
in betender Stellung abgebildet ist, waehrend sich zu seinen
Fiissen rechts und links ein Kamel schmiegt. Vielmehr ist
Menas meist dargestellt, wie er in der rechten und linken
ausgestreckten Hand den Schwanz eines Thieres haelt. Die
Zeichnungen sind dabei durchweg so roh , dass es unmoeglich
ist, die Q^ttung, welcher das Thier angehoert, mit Sicher-
heit zu bestimmen, bald sieht dasselbe, wie ein Kamel, bald
wie eine hoernerlose Gazelle aus; nur das eine isterkennbar,
dass es von Menas gehalten wird und sein Schwanz in des-
sen Hand verlaeuft. Erst in jGngern , schlechtem Exemplaren
hat die Verbindung zwischen Menas und den Thieren aufge-
hoert , letztere Uegen hier unterhalb der ausgestreckten Anne
des Heiligen. Zu seinen Ftissen aber zeigt kein einziges der
mir zugaenglich gewordenen Exemplare die Thiere, wie man
docb erwarten miisste, wenn thatsaechlich diese Thiere als
Traeger des heiligen Menas zu denken waeren. Haette man
bei der Darstellung wirklich an den kOnstlerischen Eindruck
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gedacht, so konnte man ja Menas auf dem Kamele stehend
abbilden, um dem S3rmmetrischen Gtefuhl, zugleich aber auch
der Logik gerecht zu werden. Dass dies nicht geschehn ist,
zeigt am Besten, dass die besprochene Erklaerung der Bilder
nicht zutreflFend ist.
Nun hat Clennont-Ganneau ^) in einer interessanten und
wichtigen Arbeit darauf hinge wiesen, wie die aelteste Christ-
liche Kunst Zuge aus dem a^yptischen Alterthume uber-
nahm und die aegyptischen Goetter in christliche HeiUge ver-
wandelte. Er hat bei dieser Gelegenheit an einem concreten
Beispiele eine Zusammenhang zwischen dem altaegyptischen
Horus und dem Drachentoedter Qeorg nachgewiesen. Erne
aehnliche Uebemahme und Umarbeitung eines altaegyptischen
Motives durch die christUchen Moenche haben wir wohl auch
auf unsern Vasen zu erkennen.
Gerade aus der letzten Zeit des aegyptischen Heidenthumes
sind uns zahlreiche Darstellungen des Horus, des Grottes des
Lichtes erhalten gebUeben, welche den Sieg desselben fiber
die Daemonen der Finsterniss uns in symboUscher Weise
vorfuhren. Es sind dies die sog. Darstellungen des Horus
auf den Krokodilen oder, wie man dieselben nach ihrem
wichtigsten Repraesentanten , der von Golenischeff herausge-
gebenen und behandelten Mettemichstele auch zu nennen
pflegt, die Metterniohtexte. Auf diesen stelenfoermigen Tafeln
sehn wir in der Mitte den Gott Horus als Knaben en face
dargestellt; uber ihm ist das Haupt des Grottes Bes sichtbar.
Der Gott steht auf 2 oder 4 sich nach rflckwaerts umsehen-
den Krokodilen , waehrend er in der rechten und linken Hand
eine Reihe schaedUcher oder ftir schaedhch geltender Thiere,
wie Loewen, Gazellen, Schlangen, Skorpione, u. s. f. fest-
haelt. Es wird hierdurch angedeutet wie Horus, die Lieb-
lingsgestalt der spaetaegyptischen Religion, Alles vernichtet,
1) Horos et Sftint Georges. Sepsratabzug sua der Revue arch^logique.
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was seinem Glanze entgegentritt. Er vollbringt das Unmoeg-
liche und zwingt das Krokodil den Kopf riickwaerts zu wen-
den, was das Thier in der Natur nicht kann. Die schaed-
lichen Wesen, die durch ihren Biss oder Stich die Anhaenger
des Horus, die Menschen, bedrohen, macht er durch seine
Macht und Kraft unschaedlich. Den gleichen Gtedanken, den
diese Bilder uns dergestaltandeutungsweisevor Augenluhren,
bringen die Texte, welche die Tafeln bedecken, in den ver-
schiedensten Umschreibungen , in Beschwoerungsformeln und
Hymnen, zum Ausdruck.
Erinnert man sich dieser Stelen und blickt dann auf die
Menasvasen, so liegt die Analogie zwischen beiden Denkmae-
lerklassen auf der Hand. Auf beiden sehen wir einen Mann
en face stehend dargestellt, wie er Thiere in der Hand haelt
und zwar am Schwanze. Ob dabei das christliche Thier zu
dem altaegyptischen Loewen, bez. der Gazelle, in direkter
Beziehung steht, oder ob es ein anderes Wesen darstellt,
lassen die unklaren Bilder nicht mehr erkennen. Wirdurfen
ja natiirlich auch nicht erwarten, dass alle Einzelheiten der
heidnischen Darstellungen von den christlichen Kunstlern nach-
geahmt worden sind. Fiir sie konnte es sich nur um die
Grundgedanken der Bilder handeln, wenn sie dieselben fiir
ihre Zwecke nachzuahmen gedachten. Aber eben bei diesen
Grundgedanken scheint eine Uebernahme unabweisbar und
ist auch sehr leicht verstaendlich. Hatte einst der Gott Horus
als Sonnengott die Finstemiss und ihre Daemonen besiegt
und hatte sich dieser Glaube, wie die grosse Zahl der erhal-
tenen Horustafeln mit Sicherheit beweist, grossen Anklangs
beim Volke zu erfreuen gehabt, so hat das Christenthum
diesen Gedanken nicht einfach abgewiesen. Mit derselben
Klugheit, mit der es in Europa die alten Goett^r mit sich
in Verbindung setzte, sie bald zu Teufehi, bald zu Heiligen
machte ; mit der es den heidnischen Festen einen christhchen
Sinn unterlegte, verfuhr es auch in Aegypten. Der Lichtgott
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Honis ward zum christlichen Heiligen. Als Kaempfer gegen
die boesen Thiere ward er zum heiligen Georg, dem Dra-
chentoedter. Und seine RoUe als siegreicher Beherrscher eben
dieser Thiere Hbemahm der heilige Menas, der Hauptheilige
des Koptischen Volkes, obwohl in dessen historischer Per-
soenlichkeit, soweit wir verfolgenkoennen, keinunmittelbarer
Anhalt fiir eine solche Rolle gegeben war. Mittelbar freilich
liess sich ein solcher Anhalt leicht finden , hatte doch Menas
durch sein Maertyrthum uber die Schatten des Todes und
seine Leiden triumphirt. Die Versicherung eines aehnlichen
Triumphes uber den Tod und damit der Auferstehung glaubte
man wohl auch in den Vasen mit seinem Bilde zu besitzen,
sonst haette man dieselben nicht aus dem Nilthale in die
femsten Laender gebracht und ihnen mit VorUebe eine Stelle
neben der Leiche der Verstorbenen angewiesen.
So haben wir denn in unseren Menasvasen und ihren
Bildem ein neues Zeichen des grossenEinflusseszuerkennen,
den der altaegyptische Volksglaube auf die Entwicklung der
Gestalten der christlichen Legende und deren Darstellung be-
sessen hat, zugleich aber auch ein Zeichen dafQr, dass die
aegyptische Goetterwelt mit dem Auftreten des Christenthu-
mes nicht, wie man meist behauptet, ein jaehes Ende fend,
sondem dass sie, ebenso wie die ubrigen hoeher entwickelten
heidnischen Religionen allmaeUg in dem Christenthume auf-
ging, nur dass sich die alten Goetter jetzt mit der Rolle ein-
facher Heiliger begniigen mussten.
Es laesst sich wohl nicht bezweifeln, dass sich, wenn
uns einst die aelteste Form der aegyptisch-christUchen Le-
gendenwelt und die jungste Form des aegyptischen Heiden-
thumes genauer bekannt sein werden, eine stets wachsende
Zahl innerer Verbindungen dieser beiden Welten herausstel-
len werde. Dass eine solche innige Verbindung bestand,
dass die christUche Legendenwelt in Aegypten nicht mit
einem Schlage in's Leben trat, sondern sich auf der Grund-
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lage des alten heidnischen Volksglaubens entwickelte, das
zeigt die Umgestaltung des Gottes Horus in den heiligen
Georg, wie sie Clermont-Ganneau nachgewiesen bat, und
seine Einwlrkung auf die Darstellung des heiligen Menas,
wie wir sie soeben zu zeigen versucht haben.
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ON A FRAGMENT OF MIIM-CASE.
CONTAINING PART OF A ROYAL CARTOUCHE.
AMELIA B. EDWARDS.
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ON A FRAGMENT OP MUMMY-CASE.
CONTAINING PART OF A ROYAL CARTOUCHE.
I had hoped for the honour of personally submitting to the
members of the Sixth Orientalist Congress the fragment of
mummy-case which forms the subject of the following remarks.
Being, however, to my exceeding regret, compelled to re-
linquish the pleasure of attending this meeting, I will en-
deavour to describe and sketch the object in question as accu-
rately as possible.
I must premise that I brought the fragment from Egypt
in the year 1874, and that it was presented to me by Mu-
stapha Aga, the well-known British Consular Agent at Thebes.
I venture to beUeve this object worthy of attention. It dates,
apparently, from the XlXth XX^^ or XXI^* ^) Theban dy-
nasty. It comes, in all probability, from the famous tomb
of the Her-Hor family which was discovered at Dayr-el-Baharee
in 1881 ; and it contains the cartouche of a royal personage
who — at all events in this form — is unknown to history.
The evidence which leads me to ascribe this relic to one
or other of the above-named dynasties, is twofold: that is
to say, it is external and internal. The external evidence
]) Bj the XXIst Djnaaty (Theban), I desire to be understood to mean the
liue of priest-kings, as distinguished from the XXth llamcsside Dynasty.
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is afforded by the fashion of the mummy-case , and the style
of its decoration. The internal evidence is epigiaphic.
I begin with the external evidence. The shape of the
fragment shows it to have fonned part of the centre upright
panel at the head of a mummy-case of the kind in ordinary
use under the Ramesside and Amenide periods. I append a
couple of sketches ^) giving (1) a side-view of the kind of
mummy-case to which I think the fragment belonged; and (2)
a front-view of the upper end of such a mummy-case. In
both I show in dotted lines the precise position which the
fragment must have occupied. That it did actually occupy
that position is proved by the dimensions, the curvature,
and the condition of the edges.
The top edge measures 2^1^ inches in thickness. It is
painted yellow, — the ground-colour of the whole fragment —
and it is coated with yellow varnish % The side-edge to the
left'), where it was originally mortised to the adjoining panel,
is perforated with holes to receive the tenons which held the
parts together. Two of these holes still contain the broken
ends of the tenons. The bottom-edge *) appears to have
been rudely broken off; but the edge to the right, as
shown in my sketch ^) , is caused by a vertical fracture fol-
lowing the natural cleavage of the wood, and it is evidently
accidental. This fracture has fortunately started from a point
one inch and a half to the right of the centre of the panel;
so that the fragment in question comprises more than half
of the whole field of the upright middle panel.
The reverse side®) of the fragment — that, namely, which
was on the outside of the mummy-case — is partly coloured
1) Sketch N«. 3.
2) N*>. 1 . . . 4. in Sketch N**. 1.
3) N*». 4 . . . 8. in Sketch N*>. 1.
4) N^ 3 . . . 2. in Sketch N<». 1.
B) N<>. 1 . . . 2. in Sketch N<>. 1.
6) See Sketch 2.
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plain yellow, and decorated only where the curve begins.
This decoration extended down the side of the mummy-case ;
the plain part being behind the head. Two broad bands of
decoration and two horizontal lines of inscription enclose a
space seven inches in depth , containing eight vertical columns
of inscription and part of a funerary scene. The upper line
of horizontal inscription , (apparently part of a votive address
to various divinities) where not mutilated contains a list
of divine names: — „Ea, Horns, and Tum of Heliopolis."
Of the lower horizontal inscription there remain but three
words — „royal Ubations everlastingly".
The eight vertical columns are much damaged. The seventh is
perfect, and contains the following ordinary formula:
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A}
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^Spoken by Osiris Lord of Eternity dwelling in Amenti:"
Of the funerary scene , only a seated female figure remains.
Over her head are three short lines of inscription :
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„Son of Akaif , justified."
„His wife the Lady of the house, Tentakhonsu."
The colours throughout are red and blue upon a white
ground thickly coated with yellow varnish, the effect of which
has been to convert the white ground into yellow, and
the blue into green.
The decoration of the inner side of the fragment is bolder
and more brilliant. Black, white, and two shades of green
are used, and varieties of tint are obtained by the surfece
being in part left dead, and in part varnished. The soul
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of the deceased , represented as a human-headed and human-
limbed hawk („Ba") uplifting with both hands the emblem
of illumination, „Khoo" c93 — (the red and oblong disk of the
sun as it appears when seen low on the horizon) — occupies
the centre of the panel. Of this design my fragment contains
more than half, including the whole of the disk and all the
head and body of the hawk. To the left , above the wing ,
we find the vulture, Nekheb, emblem-goddess of the South,
with the flagellum and ostrich-feather, standing on the bas-
ket, or colander, „Nub". Below the basket appears part of
the disk and urceus crowning some divinity; while on the
corresponding side there was probably a representation of
Uati, emblem-goddess of the North.
Below the wing come three lateral columns of inscription,
and beneath these , the head and hands of one Amenemap ,
deceased ; the former occupant of the cofBn. Immediately un-
der the feet of the hawk, precisely in the centre of the panel
when perfect , is painted a royal cartouche , of which three-
fourths remain. Amenemap is in the act of adoring this
cartouche, his hands being uplifted in the ordinary attitude
of worship. The ground of the cartouche , as weU as of the
inscription, is white; the hieroglyphs being laid on in red,
green and yellow. The pigments are boldly applied and
varnished with a full brush , so that the hieroglyphs are em-
bossed upon the surface of the panel.
It win be seen by these details that I am describing a
mummy-case belonging to one of the before-named Theban
dynasties. The profuse decoration, the way in which the
pigments are laid on , the colours employed , the deep yellow
varnish, are alike characteristic of the outer coffins which,
according to Mariette , began to be turned out from the work-
shops of the Memnonium at the commencement oftheXIX*^^
Dynasty, and continued in fashion down to the beginning
of the Bubastite period. „A ces cercueils points en noir
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(XVin« Dynastie) succMent ces belles caisses couvertes d'un
vemis jaunatre (XIX« Dynastie) sur lesquelles sont peintes
des representations en toutes couleurs. La profusion des or-
nements sur les caisses de ce genre est extreme. Aucnn
texte un pen long n'y est cependant 6crit , et si les allusions
au Rituel sont fr^quentes, on y trouve plus de vignettes
que de legendes. Bien souvent Taspect ext6rieur du monu-
ment est celui d'une momie en gaine; mais quelquefois le
mort est represents couche sur sa tombe . . . Tinterieure du
cercueil n'est moins riche d'ornement; de grandes figures de
divinites et de g6nies peintes en coulem's vivos sur fond mat en
forment le sujet principal." (See Mariette's Catalogue of the
Boolak Museum: Avant-Propos p. 44. 4*^ Edition. 1872.)
So much for the external evidence. The internal evidence
is even more conclusive.
According to the inscription on the outer side of this
fragment, we learn that Amenemap was the son of one
Akalf, also deceased; and that he was married to the Lady
Tentakhonsu. The rank of Amenemap is not stated; but
as he is represented in the act of adoring a royal cartouche,
it may be assumed that he was a priest attached to the
cult of a deified Pharaoh.
The prayer of Amenemap, contained in the inscription
above his head, reads as follows:
The praise of Horemkhoo , The bowing down before
all the Gods,
1 /wwv>
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a n
By the Osiris Amenebiap Justified.
Now, the name Amenemap, though not unfamiliar at an
earUer period, seems to have been especially popular during
the rule of the Priest-Kings; perhaps because the Amenide
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family numbered a King so called , L e. that King Amenemap
whose effigy and titles are stamped on the leather braces
of Pinotem I, and whose place in history has therefore been
transferred of late from the Bubastite to the Amenide period.
The name of om* Amenemap's father does not appear to
be Egyptian. Akalf was either a foreigner, or of foreign
descent; possibly Ethiopian. It is remarkable that no
titles or offices are ascribed to either Akaif or his son Ame-
nemap. The latter is simply styled
?^i
Son (of) Akaif, Justified.
The name of the wife of Amenemap would, however,
alone determine the date of this fragment. She is styled
I
„His wife, the Lady of the House, Tentakhonsu."
Khonsu, as the leading element in proper names whether
masculine or feminine, dates its great popularity from the
time of the foundation of the Temple of Khonsu at Kamak
by Ramses m (XXth Dynasty) ; and both „Tent" and „Khonsu,"
as I need not point out , enter largely into the nomenclature
of the numerous descendants of Her-Hor; as, for instance,
into the names of Queen Tentamen, and of the two Nesi-
Khonsus found at Dayr-el-Baharee.
Such being the external and internal evidence of this ft^-
ment, I venture to assume that our Amenemap was a native
of Thebes who flourished during the XX*i» Dynasty, or even
more probably under the rule of Amenide faniily.
The main interest of the fragment centres, however, in
the cartouche which Amenemap adores. Of this cartouche
one fourth part is unfortunately missing. The three-
fourths which remain contain the nearly perfect name
of Amenhotep, accompanied by a group of signs for which
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it is not easy to suggest a satisfactory explanation. These
signs are the flying goose "^^j Pa, or Pi; the two slanting
strokes ^, i; the jar O, A b; and the disk with two pro-
jecting strokes d", which as I understand, is found in hie-
ratic for (g ®) sep, and (S J ^Z5P) heb.
How to combine and interpret these hieroglyphs as they
stand, and how to supply the lacuna caused by the loss of
the end of the cartouche, is a twofold problem. In consi-
dering this problem, we are constrained to choose between
two lines of conjecture. Either the cartouche gives us , with
novel additions, the name of some already known and dei-
fied Pharaoh, or it gives us the name of some royal per-
sonage hitherto unknown to history. Whichever way we
take it, the extent of the missing end of the cartouche must
be detennined with precision. This, fortunately, is easy. A
vertical line dropped from the centre of the disk Khoo')
bisects the face and body of the hawk, and falls exactly on
the centre of the hieroglyph hotep =-s=i, so giving the centre
of the cartouche. From this centre, the half-cartouche mea-
sures 2 inches and a half (63 centimetres). The total length,
when perfect, was therefore five inches (126 centimetres).
Of this total, my fragment comprises three and a-half inches
(88 centimetres); that is to say, very nearly three-fourths
of the whole field.
The remaining space was limited, and as the scale of the
hieroglyphs is large, there remains but little to restore.
1 The broken edge of the fragment.
The lines (^^' show where the
surface is missing. 2 The back
of the reed Q is seen.
I must here mention that, relying upon the never-failing
1) See sketch No. I. See also tracing from the fragment.
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courtesy of Professor Maspero, I ventured to submit to
him a sketch of the above imperfect cartouche, and to so-
licit his opinion thereupon, especially with a view to the
restoration of that part which is missing ').
Bearing in mind the extensive cult accorded to Amen-
hotep I, and believing the lacuna large enough to contain
three more hieroglyphs, Prof. Maspero, in his reply to my
letter, proposed to solve the problem by adding that Pha-
raoh's solar name: — r^ {_) Ra-ser-Ka. Professor Mas-
pero's own recent report on the funerary relics of the Turin
collection gives us, in fact, a list of some thirty priests
holding the rank of '^ ^^ c=^ n r^ ^^^, (Setem-ash
em Ast-Pa-Ma*) who were devoted to the cult of this Pharaoh.
This list includes a priestly family numbering two Ame-
nemaps, either of whom might be the Amenemap of my
fragment. That Amenhotep the First should come belbre
us with a new appellation would not be surprising, for al-
ready in 1881 , when the mummy of this king was discove-
red in its original mummy-case, the hitherto unknown ad-
dition of „hotep-f-em Khem" (united to E^pt) was fotmd
included in his second cartouche.
To this valuable suggestion of Professor Maspero, 1 am
further enabled to add at a later date*) the opinion of
1) I am here bound to note that it had not at that time occured to
me to calculate the original size of the cartouche from the centre
of the disk above. I therefore unintentionally misled Prof Maspero
as to the measurement of the object, telling him that my fragment
contained two thirds of the field of the cartouche » whereas it
contains actually three fourths.
2) i. e. ^Attendants in the Abode of Truth" : the Abode of Truth
being identified by Prof. Maspero with that quarter of the Theban
Necropolis where the tomb of Amenhotep T was situate ,, North of
the Amenophium". See Recueil des Travaux Vol. II. Rap-
port sur une mission en Italie, par Prof. Maspero.
3) On going to press with the Transactions of the Vlth Orientalist
Congress.
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my learned friend Dr. W. Pleyte , who recognises in the group
the equivalent of ^K Oi^O*; a priestly title which
is not infrequently met with upon inscribed mummy-cases
of the period to which my fragment may be assigned.
Dr. Pleyte cites indeed two instances from mummy-cases in
the Leyden Museum (See Dr. Leemans' Catalogue, N'^^* 5
and 6 p. 155) where the following sentence occurs:
„We have here", writes Dr. Pleyte, in a letter addressed to
myself, „the name of one of the deified Pharaohs of the
XVin**» Dynasty. It occurs as a name for Amenhotep Ra-
serka in Lepsius's Denkmaier EI. PI. 2. b. c.
„The Lord of two Lands Raserka , the Lord of Diadems,
Amenhotep, with his beautiftd name of Pa-Abti". Here
^ O O^ Pa-Abti („the double heart") stands for J^ ]^
I A ^^, Ta-Abti en Amen, *the double, or reduplica-
ted, heart of Amen'. This title is also noted by M. Maspero
in the Recueil H. p. 190" *).
Viewed by the hght thus cast upon it , our problem would
appear to be solved. Was there, however, sufQcient space
in the missing end of this broken cartouche to receive in
even its most compact form lQi\ the solar name of Amen-
hotep the First?
1) The reference here given by Dr. Pleyte i^ to Prof. Maspero's
Report on the Turin collection, already quoted, and the present
instance occurs in the tomb of one Khabakhent at Dayr-el-Medeeneh.
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Upon this important point, I cannot help, even now, en-
tertaining a certam amount of doubt. It seems to me that
there was space for only one more hieroglyph, if depicted
upon the same scale as the rest. That one, as a
matter of course , would be the solar disk ; but then we know
of no Pharaoh with the style and title of
(oipg7)|
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Od k Dispersion of Egyptian Mpties.
AMELIA B. EDWARDS.
Ill ijJ*
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On the Dispersion of Egyptian Antiquities.
It has occurred to me that before the close of the Sixth
Orientalist Congress, it might be well to invite the African
Section to consider if there be any means of organising a
scheme of international enquiry into the dispersion of Egyp-
tian antiquities, large quantities of which annually find their
way into the collection of private purchasers; being thereby
preserved, it is true, from mutilation or destruction, but
being also lost to science. There can be no doubt that
papyri , mummy-cases , mummies , and other funerary treasures
from the cache at Dayr-el-Baharee have for many years past
been a steady source of profit to certain dealers in antiquities
at Thebes. I have myself traced the Canopic vases of Pi-
notem I and Princess Nesikhonsu, and the papyrus of Prince
Aha-Tat-fPthah-au-f-Ankh to their respective purchasers, all
of whom bought their antiquities from the same group of
dealers. I myself, in 1874, became the purchaser of a beauti-
ful stela in painted sycomore wood, made for Princess Ne-
sikhonsu and this I bought from the well known Abd-er-
Rasoul^). During the springtime of this present year, 1883,
a friend of mine purchased at Thebes a magnificent papyrus,
written evidently during the early part of the XIX^^ Dynasty.
1) See •Relict from the Tomb of the Priest-Kings at Dayr-el-Baharee*' by Amelia
B. Edwards: Recneil des Travauz. Vol. IV. p. 79.
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These are but a few instances which have come under
my own observation, relating to objects purchased by
my personal friends. There can be no doubt that sale on
a large scale has been going on for many years, and that
the history of the XXI^t Dynasty, which we all are so anxi-
ous to see historically and chronologically restored , is at this
moment dispersed and lost to sight in private collections
and cabinets throghout Europe and America. Who can doubt
that the mummies of Her-Hor and the high priest Piankhi , and
King Amenemapt, and many others of the Amenide family,
with their libation vases , their papyri , and other funerary relics ,
at one time reposed in the vault at Dayr-el-Baharee , and that
they have been sold into private hands? Who that remem-
bers the suspicious circumstances attending the discovery of
the mummy of Queen Aah-hotep some 22 years ago, can
doubt that that Queen, with all her miscellaneous jewels^),
was originally a denizen of the same vault (where her outer
sarcophagus of enormous size was discovered) and that she
was simply hidden under a few feet of sand at a convenient
spot between the vault and the river, in order to be carried
away for sale? Who can doubt that the mummy of Kames,
of Hatshepsu, of Amenhotep n, of Amenhotep EI, and of
numbers of other members of the XVlH^ii Dynasty, were
aJso sheltered in that vault by the piety of Her-Hor and his
descendants? The Cabinet of Hatshepsu was found there;
and I know of a jewel bearing the cartouche of Hatshepsu
which was sold by Abd-er-Rasoul to an English lady in
1876.
Is there then no possibiUty of organising some system of
1 ) It will be remembered that no jewellery was found in the vault at
Dayr-el-Babaree; for the simple rea«on that it had all been abstracted for sale, and
for the melting pot. The jewels of Aahhotep which were fo pozzUng in their misoel-
laneoQS character, were undoabtedly collected from varioas coffins, and massed to-
gether in the coffin of Aahhotep for removal.
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enquiry by means of which information may be sought and
collected throughout Europe and America, whereby the par-
ticulars of dispersed relics may be collected for the benefit
of science? Is there no way of inviting the owners of pa-
pyri, and mummy-cases, and inscribed antiquities, to com-
municate information of their possessions to a conmiittee
appointed for the purpose of registering and cataloguing such
objects? Would it not be well to take the sense of this
meeting on this really important point, and to move some
resolution sanctioning a scheme for the prosecution of an or-
ganised International Enquiry?
This, I would suggest, might be done in various ways —
by advertisement in literary journals ; by correspondence ; by
engaging the co-operation of eminent dealers, and the like. If
such dealers as M.M. RoUin and Feuardent, Mr. Bernard
Quaritch, Mr. Thibaudeau and others, could be induced to
flimish particulars of all important antiquities which came
into their hands for sale, an important point would be gained.
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SUR QUELQUES FOUILLES
Deblay ements a faire dans la Vallee des Rois,
h Thebes,
PAK
Haltre de oonf^reneet k la Faenlt^ des Lettns de Lyon.
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Sor qaelqnes Miles et deblayements a falre dans la Vallee des Rois.
I.
Le site th6bain de la Vall6e des rois, explore surtout par
ChampoUion , le Dr. Lepsius et M. Naville, n'est pas plus
epuis6 que les autres groupes de mines qui existept en
Egypte: 1^, comme ailleurs, difKrents points restent k fouil-
ler, et partout oil Ton pent fouiller, Ton pent trouver.
Les obstacles qui s'opposent k la connaissance complete
des monuments de Bab-el-Molouk sent de quatre sortes: la
presence des pierres laiss6es dans les tombes au moment de
leur fermeture definitive, les engorgements produits par Tac-
tion des eaux, les 6boulements survenus dans certaines par-
ties des excavations, et les amas de d6combres entass6sjadis
a I'entr^e ou plutOt sur Tentr^e des sepultures pour les cacher.
Le premier obstacle se rencontre aux tombes N<» 6, 9,
11, 15 et 19, sans parler du N^ 14 (Taoser et Setnekht),
dans lequel les 6clats de roc qui encombrent les grandes salles
ftin6raires et quelques chambres ne g6nent pas d'une mani^re
absolue Texamen des scenes ou des textes.
Au N^. 6 (Ramses 9), il y aurait a d6blayer le 1«' et le
2« corridors, oil sont en partie masques, et les deux scenes
initiales de droite et de gauche, et le d6but de la composition
III 13
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que plusieurs 6gyptologues nomment le Livre noir, et la
Litanie du Soleil, et les chapitres 125 et 139 du Livre des
Morts. La salle du sarcophage, au N®. 6, est aussi remplie
de pierres, mais tout le stuc qui se trouvait deni^re ces
pierres est tomb6, et leur enlevement n'aurait pas d'int6r6t.
Au N^. 9 (Rams6s 6), plusieurs passages d'un pr6cieux
exemplaire du Livre de rH6niisph6re inf^rieur restent k d6-
blayer dans les 5« et 6« couloirs, k droite et k gauche.
Aux N<» 11 et 15 (Ramsds 3 et S^ti 2), le bas des lignes
de la Litanie solaire qui se trouvent dans le l^*" corridor est
cach6: de plus, au N^ 15, divers fragments sculpt6s, comme
il en existe pr6s de la porte, en dehors, gisent sans doute
dans I'amas qui encombre le corridor.
Au N<^. 19 (le prince Eams6s Mentouherkhepeshef), un
6norme tas de pierres, d6plac6 depuis ChampoUion, obstrue
au milieu et Jt la fin du couloir plusieurs scenes, ainsi que
le bas des jambages de la porte, oil sont les titres et les
61oges du prince.
L'ensablement produit par les eaux a plus d'inconvenients
que I'embarras caus6 par les pierres. En eflfet, sauf au N^.
17 (S6ti I) et au d6but des N«» 7 (Ramses 2) et 8 (M6n6ptah
I), ainsi que de quelques autres tombes, Tornementation des
parois est creus6e dans un stuc que I'eau d6t6riore quand
elle I'atteint. La sculpture ne r6siste gu6re que dans les
endroits oil par hasard le ciseau a laiss6 dans le roc, ^ tra-
vers le stuc, des traces en qui persiste, si faibles ou si isol6es
qu'elles soient, comme une sorte d'^bauche des decorations
endommag6es. On pourrait mettre en doute les ravages de
I'eau, si Ton s'en rapportait au dire' habituel des voyageurs
affirmant, d'H6rodote k la Commission d'Egypte, qu'D ne
pleut jamais dans la Th6baide ; mais la v6rit6 est qu'il tombe
k Bab-el-Molouk, une fois ou deux par an, des pluies d'orage
que le roc calcaire dont la vall(5e est faite ne saurait absorber,
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et qui forment iinsi de vrais torrents, coulant surunepente
rapide et entraJnant tout ce qu'ils rencontrent dans la mon-
tagne, ck-A. des pierres, des gravi^res et du sable: ces ma-
ti6res, pouss6es dans les creux oil I'eau p6n6tre,s'yd6posent
en lits plus ou means r^guliers, et d6truisent presque toujours
les sculptures qu'elles efQeurent ou qu'elles masquent. L'eflfet
de I'eau seule est presque le- m6me, comme on pent le voir
au N^ 8 (M6n6ptah I), oti il y avait encore, en Mars dernier,
des traces d'humidit6 tr^s apparentes: \k, Tancien niveau de
I'eau est niarqu6 sur les murs de la salle k 4 piliers, au
dessus des lits de sable , par une ligne nettement horizontale.
Les tombes plus ou moins obstru6es par Taction des eaux
sent les N«» 5, 7, 8, 10, 12, 13, 20 et 21, ainsi que di-
verses excavations, sans sculptures apparentes, quin'ontpas
6t6 num6rot6es par Wilkinson; aux N** 5, 7, 12, 13 et 20,
d'anciens trous de fouilleurs serpentent encore visiblement,
mais k demi-obstru6s, k travers les couches de sable.
Le W. 5 (anonyme) est combl6 jusqu'S, I'entr^e: c'6tait
sans doute une bombe royale, car on y distingue, aujambage
gauche de la porte, les traces de la d^esse ail6e qui figure
au m6me endroit dans les autres tombeaux des rois, surtout
jusqu'i Ramsds 3 inclusivement.
Le N®. 7 (Ramses 2) qui 6tait comme ferm6 quand la Com-
mission d'Eg3T)te visita Thdbes, en 1799, n'a encore devrai-
ment accessible que le c6t6 gauche du 1^ corridor, d6blay6
en 1829 par ChampoUion.
Les N<» 8 et 10 (M6n6ptah I et Amenm6s6s) sontensabl6s
d'une mani6re plus ou moins incomplete avant leur 2« salle,
et d'une mani^re complete aprfts cette salle.
Le N". 12, sepulture anonyme dont le plan ne rappelle en
aucune fa(jon celui des tombes royales, est i peu pr^ obstru6
k partir de I'escalier qui suit la salle d'entr^e.
Le N®. 13, d6couvert par Belmore et Corry, est la tombe
d'un grand chancelier dans lequel ou pent voir, avec une
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quasi certitude, le grand chancelier Bai, qui se vante sur
quelques monuments d'avoir fait r6gner Siptah: cette tombe,
inachev6e et ensabl6e, touche presque en eflfet k celle de
Taoser, oti Siptah (dont la sepulture manque) figure conune
pharaon et sans doute comme 6poux de la reine.
Le N*^. 20 (anonyme) est une succession de couloirs qui
d6crivent en plongeant une sorte de grand demi-cercle dans
la montagne; il a 6t6 vu par la commission d'Egypte, et le
Dr. Lepsius en a relev6 le plan dans sa partie la plus 8U5ces-
sible, sur une longueur d'environ 77 metres: 11 serait difficile
aujourd'hui d'en iiranchir le second couloir.
Le N^. 21 (anonyme) reste enfoui mSme k I'entr^e, et les
pierres amen6es par les eaux occupent encore la moiti6 de
la porte.
Quant aux autres excavations plus ou moins ensabl6es et
non num^rot^s, elles se composent de 5 puits et deShypo-
g6es dans lesquels, comme aux N<>» 20 et 21 , ou ne remarque
aucune trace de decoration.
Le troisi^me obstacle, ou r6boulement, n'existe qu'au com-
mencement du N®. 16 (Eamsfes I) et Jt la fin du N^. 17
(S6ti I): Tentr^e du N^. 16 est depuis pen recouverte en-
tiSrement par suite d'un accident de ce genre, tandisque I'es-
p6ce de souterrain creus6 sans doute en vue du sarcophage
dans la grande salle de S^ti I, est interrompu de la m6me
faQon depuis un temps immemorial.
La demidre des difflcult^s k vaincre, et assur6ment la plus
grande, est celle qui r6sulte de I'enfouissement des tombes
par les Egyptiens eux-m6mes.
On n'a pas encore explore compl6tement la partie du site
que les Arabes appellent rOuadi-6n, c-^d. I'embranchement
qui contient deux tombes de la 18® Dynastie, celles d'Am6-
nophis 8 et d'AI, avec deux autres petites tombes anonymes
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et nues. L'opinion g6n6rale est que la plupart des pharaons
de la 18« dynastie avaient li leurs sepultures, et, en eflfet,
le nombre de graffiti hi^ratiques, d'enceintes en pierre ayant
abrit6 les ouvriers, et de tas de decombres qu'on y remarque
en diflSrents endroits, indique un travail plus considerable
que celui de quatre tombes dont une seule a de rimportance.
D6s maintenant, on pent remarquer dans Tesp^ce de cirque
ou s'ouvre la tombe d'Am6nophis 3, k droite, une grande
cavite, soit naturelle, soit artijQlcielle comme celle qui a d6j^
tromp6 Rhind: elle est imparfaitement bouch6e par de grosses
pierres que quelques hommes 6carteraient sans beaucoup de
peine.
Une autre excavation facile k retrouver existe de Tautre
c6t6 de la montagne: c'est une tombe compos6e de 2 cor-
ridors et de 4 chambres, qui a rencontr6 le plafond du
4« corridor au N^. 9 (Rams6s 6), et dont les travaux ont
6t6 interrompus pour ce motif; les murs en sent nus, au
moins dans leur partie visible, mais la porte d'entr6e demeure
enfouie tout enti^re.
n.
Telle est, en peu de mots, la liste des fouilles ou d6blaye-
ments k entreprendre dans la Vall6e des Rois: U convient
d'examiner maintenant dans quelle mesure ces travaux se-
raient utiles et possibles.
On ne saurait se dissimuler que certaines operations pour-
raient 6tre dangereuses, ou du moins qu'il ne faudrait toucher
sans precautions ni au souterrain du N^. 17 , ni aux coutoirs
du N^. 20, h cause des eboulements k craindre dans des ex-
cavations aussi profondes et aussi etroites. Dans ces deux
numeros, il serait interessant de veriflr retat des lieux, en
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recherchant si le souterrairi du N®. 17 s'arr^te aveclacouche
de calcaire, comme le pensait Mariette, et si le N^. 20, con-
trairement k Topinion exprim6e dans )e Guide Murray , est
bien une tombe analogue aux autres, avec des differences
qui tiendraient k son ancienneW.
Quoiqu'il en soit, deux details montrent que ces deux ex-
cavations 6taient bien destinies au transport des sarcophages:
d'une part, les parois du N<>. 20 ont de place en place des
encoches ou entailles comme il en existe dans presque toutes
les tombes, et, d'autre part, le souterrain du N®. 17 com-
mence par un escalier dont le milieu se compose d'un plan
incline lisse, dispositions qui s'expliquent, si on les suppose
destinies k faciliter un travail de traction.
Ce sent les fouilles de pure recherche qui promettent le
plus de r6sultats et qui pr6sentent le plus de difflcult6s, sur-
tout dans rOuadi-6n.
Les deux bifurcations de TOuadi-^n , encombr6es d'6normes
rocs, se prfitent pen aux investigations: y creuser un foss6
continu au long de la montagne, comme on I'a propose,
serait impraticale. Avant de travailler li, il serait bon
de s'eclairer par tons les moyens possibles, aussi bien en
se livrant k de patientes observations personnelle^ qu'en
utilisant le flair et TexperiencQ des fouilleurs arabes qui
habitent dans le voisinage, k Gtoumah. lis savent depuis
longtemps que la Yaliee des Rois ne contient ni momies, ni
tresors, de sorte qu'ils verraient sans trop de jalousie des
fouilles dirigees de ce c6te: ils les aideraient mSme, s'ils en
beneflciaient. L'un des plus intelligents et des plus relative-
ment honnfites aflftrmait, cet hiver, connaltre une dizaine de
tombes nouvelles k Bab-elMolouk et dans I'Ouadi-^n : c'est Ik
une parole d' Arabe , mais peut-dtre au lieu de dix tombes en
connalt-il une.
L'hypog6e qui a rejoint celui de Rams6s 6 , et dont I'entree
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est inconnue, aurait ici k ce qu'il semble Tavantage de ren-
seigner exactement sur la mani^re dont on fermait et dont
on cachait les sepultures: de plus, il est extr6mement pro-
bable qu'on trouverait Ik le nom de Tun des derniers Rames-
sides, car il n'y a point k Bab-el-Molouk un seul hypog6e
taill6 sur le plan royal, qui n'ait eu sa porte sculpt6e aux
noms et aux titres d'un pharaon.
L'enl^vement ou le d6placement des 6clats de pierres oubli6s
dans les tombes, serait plus ais6 que le reste,s'il6taitmoins
fructueux.
En ce qui conceme la Litanie du Soleil , bien connue depuis
la belle publication de M. Naville, on ne pourrait retrouver
que des variantes: il en serait de mSme pour les scenes du
Livre noir, mais non pour un de ses textes, presque enti6-
rement in6dit, qui occupe les 23 colonnes terminant la parol
droite du l*"* corridor au N**. 6 (Ramses 9). Une partie, in6-
dite aussi, du Livre de rH^misph^re inf6rieur, reste cacli6e
au 5e corridor du N<>. 9 (Ramses 6).
Les d^combres du l®^ couloir, au N^ lB(S6ti2)r6c61ent^ce
qu'il semble des documents d'un autre genre, qui pourraient
renseigner sur le roi Amenm6s6s, dont la tombe (N®. 10) est
cependant assez 61oign6e de celle-ci. Un morceau de beau
calcaire blanc, qui se trouve k quelques pas de ces debris,
en dehors, a Tun des cartouches d'Amenm^s^s, et deux
lignes fragment^es d'hi6roglyphes , points en bleu: la dispo-
sition de ces lignes sur deux parties de la pierre qui se re-
joignent k angle droit, indique ]k quelque chose comme un
couvercle de sarcophage. Les autres morceaux du monument,
quelqu' il soit, ne sauraient se trouver bien loin, et leur
reunion aurait sans doute un int6r6t historique d'autantplus
grand , que la place d'Amenm6s6s Ji la fin de la 19« dynastie
est encore pen connue.
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192
Les derni&res operations, c.-^-d. les d6blayements k fake
dans les cavit6s remplies par le sable , seraient moins longues
et moins p6nibles qu'il ne semblerait au premier abord. Les
matiferes pouss6es par I'eau s'entassent surtout dans les parties
6troites, et engorgent ainsi les portes plut6t que les salles.
Si Ton tient compte de cette remarque, on verra que la d6-
pense de temps et d'argent serait relativement minime aux
No8 5 , 7 , 8 et 10 : mais — quoique minime , serait-elle pro-
ductive? n est permis de I'esp^rer.
On courrait d'abord la chance de trouver quelque sarco-
phage, en mauvais 6tat k la v6rit6, tous les sarcophages
royaux ayant 6t6 endommag6s, notamment celui du N**. 8,
dont quelques fragments en granit rose se voient sur le che-
min m6me du tombeau. Au N®. 10 , creus6 pour Amenm6s6s
et attribu6 successivement k deux reines, k Takbat dans la
premiere salle et k Baktoumour dans la seconde, la fin du
tombeau pourrait r6v61er en outre quel fut, en r6alit6, le
dernier occupant ou la demifere occupante.
A un autre point de vue, la connaissance complete des
No» 8 et 10 fixerait le moment pr6cis d'une modification ca
pitale dans le plan des hypog6es royaux, c.-i-d. le moment
oil leur axe ne varie plus.
A la fin de la 18e dynastie et au commencement de la 19e,
les tombes completes (celles d'Am6nophis 8, de S6ti 1« et
de Ramses 2), ne suivent pas la m6me direction dans toute
leur longueur. La tombe d'Am6nophis 3 d6vie deux fois, k
ses deux grandes salles, c.-^-d. k la salle qui pr6cMe les cor-
ridors de TAp. ro et d. la salle du sarcophage; la tombe de
S6ti I d6vie k la salle qui pr6c6de les corridors de I'Ap. ro,
et celle de Ramses 2 ^ la salle du sarcophage, chacune de
ces deux derni^res sepultures retenant et perdant ainsi quel-
que chose du plan ant6rieur.
Depuis Rams6s 2, au contraire, toutes les parties connues
des tombes royales de Bab-el-Molouk s'enfoncent en ligne droite
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dans la montagne, excepts au tombeau de Ramses 3 qui fait
un coude entre ses 2e et 3*^ corridors, mais pour un motif
accidentel, la rencontre du tombeau d'Amenm6ses.
C'est seulement au N®. 14 (Taoser) que s'observe pour la
premiere fois la veritable rectification du plan, qui devient
dds lors definitive. Les tombes des souverains compris entre
Toaser et Ramses 2, celles de M6n6ptah I (N^ 8), de S6ti2
(N**. 15) et d'Amenm6s6s (N^. 10), s'arr^tent soit en r6alit6,
soit en apparence, k Tendroit oil pourrait commencer leur
premifere deviation, c.-h-d. aux corridors de I'Ap. ro, lesquels
manquent certainement au N*'. 15: manquent-ils aux N®* 8
et 10? C'est li ce qu'il importerait de savoir et ce qu'un
deblayement nous apprendrait; les deux hypog^es, enfouisau
point precis oti leurs corridors de I'Ap. ro devaient s'ouvrir,
semblent se prolonger k partir de 1^ d'une mani^re rectiligne
et ne pourraient, s'il en est ainsi, ressembler au N®. 17,
(Seti ler) mais ils pourraient ressembler au N®. 7 (Rams6s2)
dont la grande salle d6vie, en admettant toutefois qu'ils aient
une grande [salle, fait douteux pour la tombe d'Amenm6s6s,
roi |peu important, et possible pour celle de M6n6ptah I,
Tun des demiers grands pharaons. Quoi qu'il en soit, on
saurait d'une manifere certaine, en explorant ces deux hy-
pog6es, k quelle 6poque remonte I'abandon de tradition qu'il
s'agit de dater.
Le roi Siptah n'a pas 6te mis ici en ligne decompte, bien
qu'il ait perdu la couronne ou la vie avant Taoser. C'est
que sa tombe encore inconnue ne saurait avoir 6t6 conside-
rable, vu le pen de duree de son r^ne, dont la date la plus
eievee est I'an 3. Siptah accompagne Taoser dans le pre-
mier corridor du tombeau de cette reine (N^. 14), avec ses
cartouches surchargeant ceux de Seti 2, puis il disparalt
compldtement, et Taoser cesse d'etre trait6e comme une reine
pour tenir le rCle d'un veritable roi dans le tombeau, decore
des lors comme celui d'un roi et non plus comme celui d'une
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reine. Siptah n'a done particip6 au long r6gne de Taoser
que juste le temps de ftdre remplacer dans un corridor les
cartouches du premier associ6 de la reine par les siens, et
cela est assur6ment I'indice d'une domination 6ph6m6re. On
pourrait k la rigueur lui attribuer le N®. 5, qui est enfoui,
ou le NO. 18, qui ^st surcharge, parce que ces deux petites
tombes ont k leur porte une d6esse aiI6e qui ne figure plus
gudre dans la decoration apr^s Ramsds 3, mais ce seraient
li des conjectures qu'il n'est pas besoin d'6mettre pour mon-
trer le pen de place que Siptah doit tenir dans I'histoire.
H ne reste plus qxx'k mettre en relief I'importance d'un
dernier deblayement, celui du N®. 7 (Ramsfts 2). Fort peu
connu encore, sauf dans son plan g6n6ral public par le Dr.
Lepsius, le N». 7 ne semble gu6re ensabl6 qu'S. I'entrfie ou
dans sa 1*™ moiti6 et il serail vite mis k la disposition de
la science, qui y trouverait un profit certain. Si endom-
mag6 qu'on le suppose en eflfet, il est difficile de le croire
entiferement d6nu6 de scenes et de textes: or les moindres
indices, comme un reste de figure ou d'hi6roglyphe , suflftrai-
ent pour jalonner les recherches k faire sur les compositions,
nouvelles ou non , qui pouvaient omer rhypog6e du conqu^rant.
On pent bien restituer k priori, par analogie, plus de la
moiti6 de ce tombeau. Ainsi le premier corridor devait 6tre
consacr6, comme le second, k la Litanie du Soleil, le 3«, i
deux heures du Livre de rh6misph6re inftrieur, la l*"^ salle
k la reception du roi par diflBSrents dieux infemaux, les 3
salles suivantes k deux divisions d'un Livre del'enfer, Jitrois
heures du Livre de TH^misph^re inf^rieur et au culte de S6ti
I, les 4« et B« conidors au Livre de TAp. ro (rouverture de
la bouche des statues royales), et enfin la salle oil aboutis*
sent ces deux corridors k une nouvelle reception du roi par
certaines divinit^s.
Mais la grande salle s^pulcrale vient ensuite, et diff^rentes
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questions se posent auxquelles pour le moment ou ne saurait
r6pondre.
En premier lieu, la grande salle de Eams^s 2 6tant plus
confonne, par la disposition de ses 8 colonnes et de ses 4
chambres annexes, aux grandes salles de Taoser et de Ram-
ses 3 qu'a, celles de S6ti 1*^^ et d'Am6nophis 3, faut-il en
conclure qu'on avait adopts ]k une decoration semblable
k celle des N^* 14 et 11 (Taoser et Rams6s 3), et qu' ainsi
le Livre noir, qui rend si confuses par son manque de co-
herence les parties des tombes oti il domine, aurait fistit sa
premiere apparition sous Ramses 2? Si, au contraire, la
ressemblance avec les tombes plus r6centes devait se bomer
au plan, la grande salle de Ramses 2 6tait-elle om6e comme
les monuments plus anciens, et avait-elle comme le N<>. 17
un souterrain? Enfln, oti 6tait place le sarcophage?
En second lieu, cette salle a une chambre annexe de plus
que la grande salle d'Amenophis 3, laquelle en a deux de
plus que la grande salle de S6ti I, preuve qu'on pouvaitalors
ajouter indefiniment de nouvelles chambres k un tombeau
dont le developpement reguUer etait accompU, ce qui n' a
plus lieu des le regno de Taoser, epoque k laquelle le plan
des tombeaux est systematise. Infererons-nous de 1^ que Tex-
cavation ajoutee ainsi k la grande salle, en dehors de I'ana-
logie, avait sa decoration particuUere , et quelle pouvait etre
ici cette decoration? Y entrait-il des textes nouveaux, et
lesquels?
Voil^ une serie de probiemes qui ne seront resolus que sur
les lieux, et dont I'enonce montrera, peut-6tre, que rien
n'est k negliger en matiere de documents, surtout lorsqu' il
s'agit de ce qu'on faisait, ou pensait, au plus beau siecle et
sous le plus grand roi d'un pays.
Que les considerations qui precedent atteignent ounonleur
but, et reportent ou non I'^ttei^tion soit sur toule Ja Valiee
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des rois, soit sur Tun de ses hypog6es les plus importants,
il n'en 6tait pas moins legitime de les pr6senten Th6bes est
trop riche en ruines pour que le giund nombre n'en fesse pas
n6gliger quelques unes: rimagination se fatigue ou se blase
parmi tant de souvenirs, et c'est ainsi qu'il est devenu n6-
cessaire de rappeler la tombe oubli6e d'un S6sostris. Laisse-
rait-on ailleurs les sepultures d' Alexandre ou de C^sar, si
elles existaient encore, accessibles seulement aux vip6res et
aux chauves-souris, quand il suflBrait de quelques centaines
de francs, k peine, pour les rendre k I'examen des savants
et 2t la curiosity des voyageurs?
/Google
COMMUNICATION
AU SnJBT D X7H OOLOSSK PBOJBTE TBOUVE DANS LE3 0ABBISBB3 DE
ZAWYET-EL-M]filTm
Dr. LOUIS DELGEITB.
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ConnDonieatioD aa sajet d nn colosse projete trouve dans les
cameres de Zawyet-el-M^itin.
Le le Janvier 1874 les vents contraires nous retenaient
devant Zawyet-el-M6itln, un pen au-dessus de Minyeh. Nous
profltames de ce contretemps pour visiter les carriferes de
calcaire nummulite qui s'y trouvent et qui paraissent avoir
6t6 exploit6es d6s les V"*« et VI™® dynasties.
Apr^ avoir 6tudi6 avec soin et admir6 la r6gularit6 et la
precision que mettaient les Egyptiens k detacher les immen-
ses blocs destine k leurs Edifices, nous montames au haut
du plateau pour jouir du paysage. Arrives au sommet nous
fames frapp^s d'y voir un vaste espace soigneusement nivel6
et s6par6 du reste par une profonde entaille d'une quarantaine
de centimetres de large. Sur I'espace nivel6 nous vimes grav6 ,
h 2 centimetres de profondeur environ, le profll d'une statue
coiflFe du claft et debout, les bras pendants ; il 6tait largement
trac6 et avftit des repentirs k Toeil et k I'oreille. Ce colosse
projete a une hauteur de 21 metres, soit 40 coudees, du
sommet de la tete k la plante des pieds. La profondeur de
la fente qui I'entoure varie de 8 a, 9,26 metres. Malgre nos
recherches nous n'y avons pu trouver aucune trace de car-
touche ni d'inscription.
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200
. A mon retour, j'ai dit un mot de cette trouvaille k la
reunion de rAcad^mie d'arch6ologie de Belgique du 27 Sep-
tembre 1874, mais cette communication enfouie et oubli6e
dans le Bulletin des Stances de cette Soci6t^ (Tome I, page
881), paralt 6tre rest6e inconnue aux Egyptologues. C'est
pourquoi j'ai cm devoir profiter de la grande publicity de ce
Congr^s pour y attirer Tattention de mes confreres en Egyp-
tologie. Cette d^couverte me semble assez remarquable ; en
eflfet si ce colosse avait 6t6 achev6, il eat d6pass6 en gran-
deur tons ceux que nous connaissons.
En eflfet, les colosses d'Am^nophis in, si connus sous le
nom de Menmon, mesurent, sans la base, 14,25 metres et
avec la base, ils atteignent une hauteur de 18,53 metres.
La statue couch^e de Ramses n,a,Myt-Rahyneh, avait trente
coud6es (16,76 m.) au dire d'H^rodote qui I'a vue debout;
comme elle est bris^e au-dessous des genoux, elle n'a plus
que 42 pieds 8 pouces, mesure anglaise, soit 12,87 metres.
Un autre colosse du m^me pharaon, dont les d6bris gisent
pr^ du Ramess6um, k Thebes, avait 6galement trente cou-
d6es. Les deux colosses assis devant le temple dlpsamboul,
en Nubie, ont 61 pieds anglais (18.54 m.). lis ont 6t^taill6s
dans le roc m^me qui forme la fa(jade et ne devaient pas
6tre transport's ailleurs. Si 6normes qu'ils soient, ils mesu-
rent environ 2i metres de moins que la statue dont nous
parlous et qui 6tait destin(5e sans doutek aller d6corer I'un
ou I'autre temple de Memphis ou de Thebes, k 50 on 100
lieues de I'endroit ou nous en avons fait la d6couverte.
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SUR L'ORIGINE DES C0L0NNE8 DE LA SALLE
DE8 CARYATIDES
GRAND TEMPLE DE KARNAK
PAB LB
Dr. EABL PIEHL.
H
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Sur rorigine des colonnes de la salle des caryatides
du grand temple de Karnak.
Pax la denomination de „Salle des caryatides", on a pris
rhabitude de designer la partie du grand temple de Kamak,
oti Ton se trouve apres avoir franchi le quatri^me pylone,
en laissant derridre soi I'ob^lisque de Thotm^ I. Cette salle
porte aussi le nom de „ Salle de Tob^lisque", en memoire de
celui qui subsiste encore des deux grands monolithes que la
reine Hatasou y avait fait 6riger. Nous reproduirons ci-
dessous le plan de cette partie du temple, tel qu'il a 6t6
donn6 par M. Mariette [Kamak, pi. 2].
Dans le texte franQais qu'il a publi6 s^parement comme
supplement du grand recueil de plans et de textes hi^rogly-
phiques, intitule Kamak, M. Mariette s'exprime sur I'ori-
gine des colonnes de la Salle des cariatides, de la mani^re
suivante: [„les deux pylones, entre lesquels la chambreFest
enclav6e, sent de Thotmfes I«.] Les six colonnes du nord sent
6galement de ce roi, quoique Tune d'elles ait 6i/6 post^rieure-
ment om6e des cartouches de Thotmes in Enfln les
huit colonnes du sud sent Toeuvre d'Amenophis 11".
Dans cette donn^e, il y a un point qui n'est pas exact
et dont la manque d'exactitude entraine en partie la chute
de la th6orie si ing^nieuse, qu'a 6tablie M. Mariette con-
cernant la succession de constructions et de demolitions, dans
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204
cotte partio du temple de Karnak [Voir Karnak, Texte,
page 29, note 2, et la planche 6]. En eflFet, les sixcolonnes
du Nord ne sent pas, comme le dit M. Mariette, du r^e
de Thotm^ I ; c'est cela que nous enseigne le fond des textes
hi6roglyphiques., malheureusement tr6s-mutil6s , qui couvrent
les fats des deux colonnes, encore subsistants, du nord.
Dans la suite, nous aliens reproduire tant les textes deces
colonnes que ceux, qui se voient sur les colonnes de la salle
du sud. A I'exception de Tinscription de Tune de ces der-
ni6res, tons les textes sent inedits. Cette circonstance nous
dispense sans doute de la n6cessit6 d'en faire ici une 6tude
approfondie, d'en restituer la plus ou moins grande partie, h
I'aide de textes du m6me ordre, etc. ; du reste le pen de temps
dont nous disposons actuellement nous defend de donner un
m^moire de longue haleine.
Les colonnes du nord par lesquelles nous commengons
notre 6tude, sent marquees «, jS sur le plan ci-joint
' t f-i r
-ijij-LnrLrLn-TLrij'
n pjTXLiTJTJTJT-n-rLrm
[SUD
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INSCRIPTION DE LA COLONNE «.
L. 1.
1 C3a
a o
OIBI!l?^l^?Ik?i::^IIII
A/VNA/\A
■J^ "^^^ IS lis ci^ f\ ^^^§^^
4-PJSk1^?i's'(>
III
u*
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206
- 1 o I k -^ ^ Sic T o J W^ ^ KSiS fi±
/WVS/NA
§ilB^>!g^Qg(^iTfJAf
La vie, Horus, taureau puissant, qui se 16ve S. Thfebes,
bon dieu; Ramen-cheper, flls du soleil, Thotm^s HI, a
feiit (ceci) en son souvenir de son pere Amon-ra en ^rigeant
pour lui en gres colonne de bon
dieu , seigneur des offrandes , charpent^ ^) en bois d'accasia. [A
ajout6] Ma Saintet6 quatre colonnes aux deux du cote
du nord , tx)tal 6 colonnes fabriqu^s en (L. 2) avec
ce qu'a apport6 Tesprit de Ma Saintete en produits de tons
les pays (comme) m'a ordonn6 (mon) pere Amon-ra; taill6es
en pierre de gr5s, mesurant 31 coud^es de hauteur, des
deux c6t6s de la grand porte auguste leur largeur.
EUes font briller Kamak , comme cette en pierre
de grds, peinte d'images de (mon p6re A mon) avec les ima-
ges de Ma Saintet6 ^) et les images de (mon) pere , le bon
dieu ; voici •) et Ma Saintet6 I'a 6tablie en pierre
de gr^s afin de feire durer ce temple comme le ciel ,
reposant sur ces quatre soutiens, comme de grands monu-
ments, solides et briUants pour le seigneur de T^temit^, en
granit d'filephantine et en pien'e de gres de
I'ai^nt du „Beau de face" *) , vivant du d6sir de
nouveau du c6t6 du nord, en sus de ce qui a 6t6 feit par
son p6re*). Jamais, on n'a fait de pareil depuis qu'existe
la terre. Sa Saintet6 a feit ceci k cause de la gi-andeur de
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207
son d^vouement pour le pfere (Amon?) au prix de tous. H
Ta fait , lui , flls du soleil , de son flanc , Thotm^s m , qui donne
vie, stability, saintet(5, sante ^ternelleraent , comme le soleil.
Notes.
^) Le lapidaire a ici reproduit la forme hieratique de Tori-
ginal qu'il avait k transcrire. L'hi6roglyphe qu'il n'a pas su
rendre c'est | [voir Eisenlohr, Zeitschrift 1873, pp. 98
et 159].
*) Ou peut-^tre J'ai augments [¥ 8 ^^^^^J les images" etc.
est difficile k traduire k cause du groupe initial A^ (1 n.
Cfr. Brugsch, Diet, et ci-dessous.
*) Ptah.
^) C'est-a.-dire Thotmes l^r.
n.
INSCRIPTION DE LA COLONNE /3.
Ce texte est presque illisible, k cause des surcharges dont
il a 6t6 altera. Je le public d'apres une copie qui a 6t6 col-
lationn^e plusieurs fois sur le monument. Si celle-1^ pr^sente
des irr6gularit6s graphiques, je n'en porte pas la responsabi-
lit6. Le texte a encore cela de particulier qu'il a 6t6 trac6
en quatre lignes sur le monument; sur chacune des autres
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208
colpnnes de la „SaUe des caryatides", U n'y a que trois
lignes d'inscriptions.
L.i. i^s°M(^'i8u1ri(|P::«i^
3 O _g^ 8^85|-|^,>|J=^,;=^ |;5j^[=i ««»X <=> .Si^ ^^^^ c=. -=>
(sic)
'-^•r«nkfii5oTo±i«:\i'::
I I I
^AA/W\ A/WAi^ r\ ^
uSAAAA I • •
AAAAAA
^> I
AAA/Wv
^>s=^«^ (in
[=1
7^
L.3. gfeliul'^S^^^M-
I I I
I I I
^*- I?oTo^fSk^V
'WSAAA ^
^^iM^?^*P-^"^^
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AAA
209
A<VVV\A ,
Dormer une traduction suivie de ce texte, c'est impossible.
Abstraction faite des lacunes considerables qui le d6figurent,
il y a tant de difficult6s pour saisir ce qui reste en 6tat
intact, que des savants, plus exerc6s que nous dans Tartde
d6chifl5:ement, auront certainement beaucoup de peine k y
d6m61er le vrai sens du fond.
Sur un point du fond de notre texte, tout le monde doit
6tre d'accord — j'entends la mention de deux colonnes ap-
partenant k Thotm^s I (L. 1).
En comparant les deux inscriptions de colonnes que nous
venous de reproduire, on arrivera au resultat suivant:
Le pharaon Thotmfes !«' a 6rig6 deux des colonnes qui se
voyaient anciennement k la salle soi-disante des Caryatides
de Karnak, dont Tune seulement subsiste k ce moment.
Chacune de ces deux colonnes (rune avec certitude) occup-
paient un des deux angles du nord de la salle en question.
Quatre autres colonnes au sud de celles-1^ portaient le nom
de Thotmes m, qui les avait 6rig6es k fin de poursuivre
Toeuvre commenc6e par son p6re, Thotmfes I. Toutes ces
colonnes sont d6sign6es comme 6tant ^^ ^ ^^ „dans la
direction du nord", par opposition aux colonnes qu'a 6rig6es
plus tard Amenophis n, dont il est dit qu'elles se trouvaient
k la salle de colonnes du sud [Y Y Y ^ i YM r— . 1 ^].
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210
Nous venons d'examiner ce qui , en fait d'inscriptions , reste
des colonnes du nord de la salle des caryatides. Passons
maintenant aux colonnes du sud. Celles qui subsistent en
6tat suffisamment intact pour nous permettre d'en examiner
les inscriptions, sont au nombre de trois. Nous les avons
marquees 5, f, f sur le plan qui accompagne ce memoire.
Les indications qu'elles renferment, confirment Topinion g6-
n^ralement admise, que cette partie du temple de Kamak
date du regne d'Amenophis n.
m.
INSCRIPTION DE LA COLONNE 5.
-Et'lel^kS^'-P^IG
VS/VV\A
I I I
^\
C\
it^i^-^^^iTiP^sk:!:
o o o
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^durable ^ (son) p6re Amon-ra , roi de tous les dieux
k Kamak la grande salle h colonnes en (pierre) jolie
de gr^. Les colonnes en sont taill6es en elektron, elles
sont plus belles que (tout) ce qui existe ^) , chacune en
comme Ra , lorsqu'il se 16ve comme T^toile du matin.
Nous exaltons (L. 2) de nouveau en elektron
de tous les pays, la grande demeure du „Tout-puissant",
comparable h Thorizon du ciel ; son pav6 est travaill6 en or . . .
du pays stranger (?) avec de vrai lapis-lazuli.
Je lui ai d6di6 deux divans *) en or (L. 3) grands,
v6n6rables') de Ma Saintet^, des deux c6t6s (du Nil?), en
toutes ses directions, comme cadeau k Amon-ra; irien de
pareil n'a 6U fait) par les (rois) ant^rieures. Moi, j*ai fait
de nouveau sculpte en or. J'ai ifait) H
I'a fait, le fils du soleil Amenophis 11, qui donne la vie
6ternellement , comme le soleil.
NOTES.
^) Pour le groupe ^^ H h ^' ^^^ ci-devant.
*) Le mot n ^ me semble devoir ^tre rapproch6 de R /i
"^^^ P ^ O „Decke, Matte". Brugsch, Diet. Hi6r. VII; p.
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212
1138. Dans notre texte, il d6signe probablement le lit, sur
lequel on devait poser le naos, contenant la statue de la
divinity.
') Selon M. Brugsch, la valeur ser du signe ^fec ne se
manifeste que vers les basses 6poques. Alors , il faudrait tra-
duire „sphinx". N6anmoins, on volt apparaitre, d6ja,ar6po-
que de la XVIII* dynastie et surtout sous les Ramesessides,
plusieurs des variantes d'hieroglyphes qui sont regard6es comme
caract6ristiques de I'^poque ptol6maique. Le tombeau de Seti I
foumit de tr6s bons 6chantillons de cette tendance vers le
systdme acrologique. — Cfr. Goodwin dans Chabas, Me-
langes 6gyptologiques HI , page 262.
IV. INSCRIPTION DE LA COLONNE ?.
EUe a et6 publi6e par M. de Roug6 [Inscriptions hi^ro-
glyphiques pi. 178, 179]. Notre copie, ayant 6t6 prise sur
les lieux elle ne doit rien k celle du savant franqais. Nous avons
indiqu6 en notes entre crochets les passages du texte de
de Roug6 qui ne concordent pas avec la partie correspon-
dante du notre; de cette fiacjon le lecteur a pleine liberty de
choisir des deux. L'inscription de la colonne t 6tant la m6me
que celle de la colonne ?, il est inutile de la reproduire en-
ti^rement. Les quelques variantes qu'elle renferme sont
donn^es ci-apr6s.
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213
ffl ^ ^ III p ™ ^ (^-^ A f ^ is ^
I /www *»%wm kJ^ -/j^ JT ^^ I I I ro^ J J III I
lra^1„i,„l^oV:±S?fTI
? ^ ^ k LT s - & k M-^, I o I
^^-«— 000
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214
- s ^ i& p p k M. ^ ^ t s
s(ilrf,^J?OJ_n = l^PX
„La vie, Horus, taureau puissant, trds-vaillant , seigneui*
des diad^mes , tres-large , qui se 16ve k Thebes *) , Horus d'or,
qui par sa force a pris possession*) de tons les pays, bon
dieu, 6gal de Ra, manifestation auguste de Toum — fils,
son g6n6rateur, qui Ta couronn6 k Karnak et qui I'afeitroi
des vivants, parce qu'il a fait ce qui plaisait*) k son ka
(du g6n6rateur !). Vengeur de son pere, inventeur d'institu-
tions tr6s-pieuses , grand en merveUles , auteur d'intelligence,
habile en action, d'esprit artistique comme Res-aneb-f, roi
des rois, prince des princes, vaillant sans 6gal, maitredela
terreur dans les pays du midi , grand de la crainte jusqu'en
Asie *). Tous les pays viennent k lui , se prosternant (devant
lui), et leurs princes apportent leurs oflfrandes (k lui) roi de
la haute et de la basse Egypte Aacheperu-ra, qui donne
la vie, maitre de la victoire qui s'empare de chaque pays,
agrandissant . . : . . ^) par son glaive. A lui viennent les grands
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215
de Maten') (avec) leurs tribute sur leurs dos pour implorer
sa Saintet6 d'apporter son doux soufle de vie. (U est) tr^s-
fort, et rien de pareil n'a 6t6 entendu depuis le temps des
hommes^) et des dieux; teP) pays, qui ne connaissait •)
pas TEgypte, invoque le bon dieu'®). C'est mon pere, qui
m'a ordonn6 de feire ^^) cr6ateur de (mes?) beaut6s.
D m'a 616v6 h (Lb. charge de) sauveur de ce pays. D sait,
que je le lui ai oflfert. II m'a pr6par6 ce qui est chez lui.
L'oeil de son diademe^^) 6claire toutes les terres; tons les
pays strangers, tout pourtour du grand pourtour '•); ils
viennent k moi, courbant la tete comme tons les (autres)
esclaves de Ma Saintet^, (moi), fils du Soleil, Amenhotep-
nuter-hek-uaset, vivant 6temellement , xmique, gardien
de premier ordre , que les dieux ont cr66 '*). Ha fait (ceci)
en son m^moire de son p6re (Amon?), en lui faisant les
grandes colonnes de la salle k colonnes du midi, travaill6es
en elektron en gi-ande quantity, par des travaux pour I'^ter-
nit6. J e lui ai 6ng6 des monuments nombreux ^^) , plus
beaux que ce qui a 6t6 oy66 *•) , j'ai d6pass6 ce qui 6tait au-
paravant, j'ai prim6 ce qu'ont fait les anc^tres. H m'a pro-
mu'') k seigneur des ^tres intelligents , lorsque j'^tais un petit
garqon au berceau'^); il m'a accord^ les deux divisions d'Horus
et de Set'®), il a voulu que Ma Saintet^ s'unit au tr6ne*^)
qui repr^sente ce qui fait la splendour de mon pere ^^). Ijors-
que je me suis assis sur son siege, il m'a oflfert la terre en
tons ses districts *^) , et je n'ai 6t6 rejet^ dans aucun pays ;
je lui ai consacr6 un sanctuaire en or, dont le sol est en
argent , je lui ai d6di6 des tables d'oflfrande nombreuses , elles
sent plus jolies que les corps des 6toiles *') ; son tr^sor a eu
(litt. : mmass^, empoign^) des choses pr^cieuses'M en tri-
buts **) de tons les pays; ses greniers debordent, de I'orge
brille (point !) sur les murailles *•) ; je lui ai augments les oflfran-
des divines , j'ai rendu prospere I'^tat *^) de celui qui est
mon pere — je I'ai fait moi, fils du soleil Amenhotep
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216
II, qui donne vie, stability, saintet6 ^ternellement, comme
le soleil" »•).
NOTES.
*) Ou peut-6tre Jusqu'a, Tile de Sehel". Le groupe ^^
n'a pas de d6terminatif; ce qui rend cette deraidre traduc-
tion trfes-possible , k plus forte raison que la suite va nous
parler d'un pays du nord, qui pent repr6senter tout lenord,
suivant la faqon des Egyptiens de s'exprimer.
•) Je ne connais ce pays que d'un seul texte — outre
celui que nous 6tudions — k savoir la st^le de Thotm6sIII,
conserv6e au mus6e de Boulaq. La ligne 17 de ce monument
mentionne ~ i ^ ^ L-D ^ ^les pays (iles?) de Ma-
ten". D'apres la disposition des difiKrentes parties du texte
de la stele de Thotmes III, le pays de Ma ten doit 6tre un
pays du nord. Je n'ai pu retrouver au dictionnaire g^ogr.
de M. Brugsch, le groupe en question.
""£ ra ^ 2 ni.
•) Ce passage renferme une erreur grammaticale. Au lieu
de ^, il fallait lire ,^^ [Piehl, Zeitschrift 1880 p. 131].
Cependant, le langage populaire n'a pas toujours su distin-
guer entre les pronoms ^ et ^ , comme nousprouvent
d'autres textes.
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217
•) [® liv ±: etc.]
") La colonne * : ^'^ ^^ d §
") ^ ^. Ce groupe qui n'est pas aux dictionnaires se
voit Denkmaier, HE, 18, lignes 9 et 14.
^') Cfr. la stele sus-mentionn^e de Thotm^s IE et Piehl,
Petites Etudes Egyptologiques , p. 27, note 68.
'*) Ici comme ailleurs, dans notre texte, le pronomsufflxe
change de personne.
»*) Mot nouveau qui ne m'est connu que d'un seul pas-
sage (excepts celui de notre texte). Lepsius, Denkmaier,
in, 114, 2, 8 et suiv. contient une pri^re ftin^raire de 1*6-
poque de la XVIIIe dynastie, ou les dieux sont implores
d-acoonior au^«tot: J ^ ^ I ^^ 1 ^ T ( = t
etc. Je crois, que le groupe en question est
apparent^ ou a ^ ] ^, ou a ^ (j |§, deux groupes
dont les sens sont donn6s, aux dictionnaires. Selon le choix
que Ton feit de ces deux etyma, ''^ signifie „nombreux"
ou ^grandiose, v6n6rable".
") e donne en cet endroit: ^ ^ ^ A # % ^ etc.
") «•■ ra 15^ ^^ etc.
") ^: i ^ ^ S C: etc.
'") Voir Petites Etudes Egyptologiques, page 9,
note 9,
»»\ _ „ .. . _. _ .
)-=^!l^fe^^.^°|
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218
^ © "^ 0 =^ ^ 11 cette vaxiante est tres-
curieuse, parce qu'elle nous montre que les signes ?— » eta
s'employaient indifKremment , dans le mot ^^^^ f^ ^,
k Tepoque de la XVni' dynastie. C'est 1^ peut-6tre une
variation dialectale.
*^) La traduction de ce passage est peut-etre k modifier.
") Voir Petites Etudes Egyptologiques, page 25,
note 54. M. Brugsch (W5rterbuch VI, page 738) a rendu
le passage en question: „ich gebe ihm die Welt in ihrem
ganze Umfknge , nichts behalte ich mir vor von irgend einem
Lande".
*') M. Brugsch (W5rterbuch, VI, page 965) a rendu ce
passage de la faijon que voici: „ich habe ihm Gefesse ge-
weiht, reicher an Zahl und herrlicher, als die Haufen der
Stemgruppen".
**) Pour Temploi comme substantif du groupe ^ H P ? voir
mon Dictionnaire du Papyrus Harris N^ 1.
*•) Voir Pie hi, Recueil de Vieweg I, page 199.
*^)M. E. von Bergmann a dernierement discut^ la
vaJeur et le sens de ce groupe, et montr6 que ni Tun ni
I'autre ne sont 6tablis d'une mani^re definitive (Recueil de
Vieweg, HI, page 151, note 3).
*«) Ce m^moire 6tait d6j^ termine, quand j'ai vu que Tin-
scription de la colonne ? a 6t6 pabli^e par M. Damichen,
Hist. Inschr. U. 38b. (Cette publication porte la date de 1869).
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219
Les colonnes , marquees y sur notre plan , dont il ne reste
que les socles, appartiennent probablement a une construc-
tion ant^rieure k celle des quatorze colonnes de la Salle des
caryatides (cfr. Mariette, Karnak. Texte). En eflfet, les
socles en question sont trop proches de ceux des autres co-
lonnes pour que Ton puisse supposer que les uns et les autres
aient 6t6 simultan6ment supports de colonnes.
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DIE FELDERTEXTE VON EDFU
VON
Prof. AUGUST EISENLOHR.
III. 16
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DIE FELDERTEXTE YON EDFU.
I.
Seit einer Reihe von Jahren mit der EntziflFemng von Ur-
kunden bescMftigt, welche sich auf der Rechenwesen der
alten Aegypter beziehen, hatte ich als solche die Schenkungs-
urkunde von Edfti einer eingehenden Untersuchung unterzo-
gen. Bereits im Jahre 1870 hatte ich an Ort und Stelle die
6stliche Aussenwand der Umfassungsmauer des Tempels von
Edfii photographirt ^) , um mich in Besitz eines ganz zuverias-
sigen Textes zu setzen. Meine BemOhungen waren nicht nur
darauf gerichtet den Text voUstandig zu ilbersetzen und zu
erkl^ren, sondem namentlich auch den Zusammenhang der
Rechnungen herzustellen und dieberechnetenFelderaufQrund
der Lepsius'schen Constructionen (siehe Lepsius Schenkungs-
urknnde Taf. 6) graphisch darzustellen. Ueber diese nahezu
abgeschlossene Arbeit berichtete ich auf dem intemationalen
Congi-esse zu Leiden, und besprach insbesondere die Namen
der in der Schenkungsurkunde gebrauchten Langen- und Fia-
chenmaasse, die Berechnungsart der Felder u. s. w. Auf den
Wunsch von CoUegen beabsichtigte ich meine Arbeit entweder
ganz Oder im Auszuge in den Congressacten zum Abdruck
1) Elf Tftfeln photographirter IiiBchrifteii ana Aegypten. Mit einleitendem Tezte
henoagegebeii von Prof. Dr. August Bbenlohr. Leipiig. Hinrichs. 1886. Pnis 80 Mk.
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224
zu bringen , gegen die voUstandige Aufhahme schien aber das
gegebene Format zu sprechen, welches for die Wiedergabe
des auf acht grossen Tafeln vertheilten Textes sehr unge-
eignet erschien. Nun hat unterdessen Professor Heinrich
Brugsch im Sommer 1884 in der dritten Abtheilung seines
Thesaurus inscriptionum AegyptiacarumunterdemTitel: „Ge-
ographische Inschriften altSLgyptischer DenkmaJer" Text imd
Uebersetzung der Schenkungsurkunde nebst einigen Bemer-
kungen ver5flFentlicht. So unangenehm eine solche vorgreifende
PubUcation ist, so hat selbstverstandUch jeder das Recht
von ihm copirte Inschriften zu bearbeiten. Da nunmehrText
und Uebersetzung bereits vorliegen, ist die Aufhahme meiner
Arbeit in die Acten des Congress erleichtert. Die Ueberset-
zung von Brugsch ist gut und iibersichtUch ; ich werde mich
desshalb darauf beschranken solche Punkte zur Sprache zu
bringen welche von Brugsch unberiicksichtigt gelassen wurden
und diejenigen Stellen zu besprechen in welchen meine Lesung
Oder Erkiarung von der seinigen abweicht. Fur die Verschie
denheit in der Lesung des Textes berufe ich mich auf die
unten vermerktc Ausgabe meiner Photographieen.
n.
DAS LANGEN- UND FLACHENMAASS DER
SCHENKUNGSURKUNDE.
Obgleich in der weitaus grOssten Zahl der Feldstticke un-
serer Urkunde weder das Langen- noch auch das Fiachen-
maass genannt ist, sondern nur Zahlen mit Zahlen multipli-
cirt werden, so sind doch in wenigen uud zwar ganz un-
zweifelhafben Stellen die Namen des alien Rechnungen der
Urkunde zu Grunde liegenden Langen- und Flachenmaasse?
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angeftlhrt. Als Langenmaass finden wir I, 18, 19 das ^
xe Holz, als FlSchenmaass I, 18, 19, 11, 1, 2 das'^^ ^^iSFf
sata^ und zwar kann es keinem ZweifeluDterliegen, dass wir
in dem scUa das Quadrat des x^ zu sehen haben, da der
Inhalt eines Rechteckes in scUa dadurch gewonnen wird,
dass man die Haifte der einander gegenaberliegenden Seiten
mit der Haifte der beiden andern einander gegenuberliegenden
multiplicirt und alle Xangenmaasse in x^ ausgedruckt sind.
Dass aber das '^^ ^^=? sata wirklich als das der ganzen
Urkunde zu Grunde liegende Feldmaass angesehen werden
muss, geht daraus hervor, dass die in sato gegebenen Zahlen
den andern Feldstucken ohne jede Umrechnung zugezahlt
werden, so n, 2, 11, I, 19 u. s. f.
Ftir ^ , worin ^ der Strick Deutbild ist, findet sich I,
14 die erweiterte Form "^^ ^^ \\\ x^ ^ nenhu als das
Langenmaass eines Stttckes, welches wie die anderen Stucke
und zu denselben gerechnet wird. Die Beziehung von x^ ^
nennhu als LdJigenmaass zu sata als Fldx^henmaass ergab
sich schon aus der etwas defecten Stelle im Osiristexte von
Denderah (Dumichen Recueil IV, Z. 59 u. 60). In der Schen-
kungsurkunde findet sich aber auch das Wort JJ^ ^^^^^ ? .^
m, 20; V, 5, 6 u. VH, 22, in beiden letzten Stellen
(§. und JJ^ ^^ (§. geschrieben. In der ersten
der angefahrten Stellen III, 20 ist diess wahrscheinlich ein
Fiachenmaass und zwar das Zehnfache des Sata. Es war
dort ein Feld aufgefOhrt „das Feld der sudlichen Mauer, eine
Schenkung Nectanebos I von 100 | i A sata. Als Nachbar
dieses Feldes im Saden wird erwahnt die Schenkung des
Chnum „welche betrSgt 70 | i A (sata)
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226
"n i ^ ^^ macht 7 x^ ennuh". Dieses Maass von
10 sata flndet sich auch im alten mathematischen Pap3mi8
Rhind (S. 122 flf. meines Handbuchs). In den Aufgaben N*.
49—66 ist das L^ngenmaass zur Felderausmessung ebenfalls
das s.5-^. Das Flachenmaass scheint aber nicht das D var^*-,
sondem das zehnfache desselben gewesen zu sein; denn die
grossen Striche || und ganzen Zahlzeichen bedeuten die Zehner
des D N.3-»»"» wahrend die einfachen nv»-7>- unter einem Bogen
stehen O = 4 n ^^s-^. Vermuthlich war sowohl das s^^,
als auch das D v^-,^ in 100 Theile getheilt. DafQr spricht,
dass bei der Multiplication der Seiten eines Dreiecks die An-
zahl der s^^-t^ erst mit 100 multiplicirt wird, das Product
dieser rrr aber wieder mit 100 getheilt wird, was nothwen-
dig ist, wenn man das Resultat in t^ttD sj,^ ausdrficken
will. Auf das Feldmaass*des mathematischen Papyras gingen
1000 dieser ^eineren Fiacheneinheiten und 10 sata (D k:^^
des Maasses der Edfiitexte. Schenkungsurkunde YII, 22 u.
Vm, 1, 2, 4 scheint das <•►-=» ^^^^ ^z^ ^ ;c© en nenb kein
Fiachenmaass, sondem eher ein Lflngenmaass zu sein. Vn,
22 : davon sadlich ^ ^^ O ^ ^— o (tunnu der Unterschied,
Abstand Pap. math. WOrterbuch) ^^^^ ^3^ £;:;;: (^ ^
tunnu en ;^6wnw psit abstehend um 9 Schoinien, es liesse
sich aber auch fkssen „abstehend um 9 Feldmaasse'' d. i.
90 D Schoinien dazwischen, wie die Inschrift von Heraclea
(Corpus Ins. Graec. EI, S. 693) nach D Schoinien rechnet.
In gleicher Weise wird das «>— 'wwvs p — > (^ vni, 1, 2, 4
gebraucht. Z 1 war ein Feld berechnet von 230 sata, davon
sddlich gewendet um 8 Schoinien n^ ^ JJ^ f — - ^ III
an en x^ ©n nenfe ;tomt, ebenda „die Felder, welche sich erstrecken
nach Osten V ^ £^ | 0 ° um | Schoinie, Z. 2
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227
&^(l^Df^^^|p° anderes, gewendet
gegen Osten um \ Schoinie, Z 4 davon sadlich &^ O (?. n
f q T^ ^ — ^ ^111 gewendet gegen Osten um 3 Schoinien.
Es ist immer m5glich, dass hier 9, 3, |, 3 Fiachenmaasse
von je 10 sata gemeint sind, doch ist es wahrscheinlicher,
dass *^"*=' p — - ^ hier Langenmaass und mit dem obigen
*►-** J> — ^ @ identisch ist.
In der Inschrift des Grabes von Anibe (Denkm. Ill, 229)
aus der Zeit Ramses VI, welches Grab dem Statthalter (aden)
von Wawa Pennut angehorte , wird eine Schenkung von Feld-
stflcken berichtet. Diese Felder werden bildUch dargestellt
und die Gr5sse derselben in eingezeichneten Strichen ange-
geben 3, 2, 4 u. 6, zusammengerechnet geben sie 15 g^
;^et, wahrscheinlich d ;tet. Darnach ist anzunehmen, dass
die Striche die Anzahl der Quadrat ;^et der einzelnen Felder
angaben. Auffallend ist aber, dass nach der Zeichnung alle
Felder gleiche Tiefe hatten, was zu der Ansicht fiahren kann,
die eine Seite der Felder sei gleich gedacht und nur die an-
dere veranderlich. Nach eines Inschrift von Hamamat (Denkm.
n 150a cf. Maspero, De quelques navigations des Egyptiens
p. 7) schickte ein KOnig der 11 Dynastie (O 0 ■?• y) Son;tl^ri
einen gewissen Hannu nach Arabien , um von dort Specereien
zu holen. Unterwegs (zwischen Kenneh und Kosseir) grub
dieser mehrere Cistemen eine von 12 Ruthen f "^j zwei zu
Adahet, eine von 1 Ruthe 20 Ellen auf einer Seite, von 1
Ruthe 30 Ellen auf der andern r^ ]^ fj ^ ]3~ ^ ^ '^'
endlich eine andere Cisterne in Aaheteb von 10 zu 10 Ellen.
Aus dieser Stelle scheint zu folgen, dass das n^^^ x^ ^i^-
destens 40, vielleicht sogar 100 Ellen hatte, es mtlsstedenn
sein, dass das ;^ eine allgemeine Bezeichnung fdr Maass
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228
war, wie -^ hca (Leps. Zeitschrift 1865 S. 96) und wie
2^ vor den demotischen Fiachenbezeichnungen.
Welches war aber die GrOsse des var^*-? Lepsius hat unter
N.3r^ (Schenkungsurkunde S. 107) das Schoinion von 10 Or-
gyien oder 40 aegyptischen EUen verstanden. Obwohl der-
selbe nach einer Stelle des Turiner Todtenbuchs (Zeitschrift
1865 S. 96 S.) das ^*-»»' als Orgjde auffasste, ist er doch,
wie ich selbst den Beweis aus der Stelle des Todtenbuchs
(Math. Handbuch S. 118) als unzureichend nachgewiesen habe ,
auf seine frOhere Ansicht (Zeitschrift 1877 S. 7 Anm.) zu-
rackgekommen. Die obige Stelle der Inschrift aus Hamamat
scheint allerdings dafur zu sprechen, dass das var^*- das Schoi-
nion darstellt und nicht die Orgjde. Andere Erw^gungen
sprechen mehr fur die Orgyie. Im grossen Harrispapyrus
(Ramses III) werden die Felder mit dem hieratischen Zeichen
■ ^ ; gemessen welches hieroglyphisch fx_A-«. ist und die
ausgestreckten Arme, die Orgyie, bedeutet. Das gleiche
Zeichen flndet sich in dem mit unserer Inschrift gleichzeitigen
Edfutexte, welcher DOmichen Histor. Insch. II 50a Z 3 De
Roug6 Album photogr. N^. 12 u. 13 und Brugsch Thesaiurus
ni S. 604 mitgetheilt ist. Brugsch hat diess Zeichen nicht
verstanden. Da aber die Zahl der als Eigenthum des Horus
aufgefuhrten Feldmaasse 12700 mit der Gesammtsumme der
sata der Schenkungsurkunde nahezu iiboreinstimmt , so ist
es wahrscheinlich dass beide Zahlen im gleichen Maasse aus-
gedrQckt waren. Die Orgyie betrug 4 aegyptische Ellen. Es
fragt sich aber was fQr Ellen: alte kleine Ellen zu 45 cm.,
nicht sehr verschieden von der griech. Elle von 46,2 cm.
(Hultsch) Oder 44,55 cm. (Lepsius, Langenmaasse der Alten),
also 1,8 m. oder altaegyptische grosse Ellen zu 52,5 cm.,
also die Orgyie = 2,1 m. oder babylonische Ellen von 53,28
cm.? Die der Schenkungsurkunde annahernd gleichzeitige
Tafel der Maasse in Hero's Geometrie S. 47 (Hultsch), an
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229
welche sich die Feldmaasse in Orgyien unmittelbar anschlies-
sen, hat die EUe von 2 Fuss hOchst wahrscheinlich philetae-
rische und betrug 0,7 m. Die Orgyie dieser Elle fasste
4 X 0,7 = 2,8 m. , die Quadratorgyie 7,84 D m. Da ««r^ aber
der Zeichnuug nach ein Holz und als solches von der Orgyie
verschieden ist, das Holz ^v?,ov nach der andern heronianischen
Liste (Hultsch S. 139) 3 Ellen betrug so ware es mOglich, dass
mit dem *r>^ drei neuere Ellen von 0,7 m. also 2,1 m. ge-
meint sind, welches Maass mit der alten Orgyie von 4 X 0,B2B m.
ubereinstimmte.
Gegen die Auffessung des --^ als Schoinion sprechen aber
noch zwei erhebliche Momente. Die kleinste in der Schen-
kungsurkunde erwahnte Unterabtheilung ist Vf sowohl beim
Langen- als beim Fiachenmaass. Diess vom Langenmaass
zu 21 m. genommen, giebt iiber 65 cm., was fur die kleinste
gemessene Langenausdehnung betrachtlich ist. tV ©ines Qua-
dratschoinion von 441 Dm. sind 13,8 Dm., was entschieden
zu gross ist, wahrend fur die Orgjde Vt sich als Langenmaass
auf 6| cm., als Fiachenmaass auf 0,14 D m. berechnet, was
far eine genaue Feldmessung viel geeigneter scheint. Dazu
kommt noch eine Stelle der Schenkungsurkunde , welche weder
von Lepsius noch von Brugsch (Thesaurus S. 553) richtig
verstanden wurde. Zu dem zweiten Feldstucke der ersten
Tafel von 1150 sata waren (I, 13, 14) 850 sata bereits be-
rechnet worden. Der Rest von 300 sata wurde als Schen-
kung Nectanebos I (I, 18 ff.) hinzugefugt und in folgender
Weise behandelt:
Berechnung (Brugsch abersetzt hier \/ aps irrig mit ab-
zuglich, welche Bedeutung diesem Worte allerdings I, 19, 20
n, 5 (bis) 18; III, 7, 20 zazukommen scheint. In andern
Stellen, wie I, 18, 23; II, 1; III, 17 ist die Bedeutung: ihre
Berechnimg fur V sicher und damach solche far \/ auch
^ III —^
I, 24; ni, 8; IV, 1; und in den beiden hierhergehOrigen
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230
SteDen \/ ^^ -<e>. I, 18 u. II, 7) dessen was giebt 70
Scheflfel. Ihre Rechnung: die norcUiche Seite 200 sata ;cet
(^) 11 der Osten gegen den Westen. Berechnung dessen
was giebt 20 Scheflfel ( J ] "f?? bot')
ein Stack 25:20 5:5=112^
anderes 20 : 20 6 : 6 = 90 macht 202. Berechnung des
Wassers 2|. Rest 200.
Die siidliche Seite 100 Morgen, welche machen 20 Scheflfel
von 8 ;^et von Silden nach Norden.
13 : 18 8:7 macht 104. Berechnung des Wassers 4 Rest 100.
Es tragen also die 300 sata 70 Scheflfel und zwar vertheilt
sich der Ertrag der Art, dass die ersten 200 sata 50, die
andern 100 20 Scheflfel geben. Die Langenausdehnung von
Ost nach West ist 5 + 6=11 ;^et, wie diess aus den Zahlen
der berechneten Parzellen hervorgeht. Das zweite Stuck von
100 sata hat 8 ;t:et von Sud nach Nord, wie die Berechnung
ausweist. Die 300 sata tragen 70 Scheflfel (11, 7 tragen abrigens
100 sata 30 Scheflfel). Ein Scheflfel ist also das ErtrSgniss
von VV = 4,2857 sata, das sata als Quadrat Schoinion von
21> = 441 D m. gerechnet, von 18,9 are. Nach den landwirth-
schaftlichen Lehrbiichem (z. B. GOriz) giebt 1 are beispiels-
weise an Wintergerste durchschnittlich 42 liter Frucht, 18,9
are 42. 18,9 = 793,8 liter. So gross mtlsste das bet' (Scheflfel)
sein , wahrend bei Zugrundelegung der Orgyie 1 bet nur 7,938
liter als nahezu den rOmischen Modius entspricht. Die ganze
Schenkung von 13,209 tsata als Quadrat Orgyien waren nur
22,8 preuss. Morgen oder 5,8 Hektaren , als Quadrat Schoinien
hundertmal mehr. So ist die wichtige Frage ob <^ Schoinion
Oder Orgyie oder ein anderes Maass keinenfalls als abge-
schlossen zu betrachten.
Wie sich aber zum "^ ;tet das Feldmaass der griechisch-
demotischen Kaufcontracte //\ 2^ 2^ und sein hundert-
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S81
feches }Si/^ ^^ I 2^ verhait, ist v6lligzweifelhaft.Ichhabe
(Mathem. Handbuch S. 120) das kleinere Maass durch j^ n
das grOssere durch ^^^ (1 "^ g {arp oder ar^) wiedergegeben,
wogegen Hr. Revillout Chrestom. XXX Anm. sich auflehnt,
ohne eine bessere Lesung statt der meinigen zu geben. Das grOs-
sere Maass wird in den Turiner griech. Papyri (1,5,9 Peyron
p. 183, 184) mit irvixrja ohoTrshKo^ auchTij;^t;^ alleinilbersetzt,
wahrend es in der Rosettana (griech. Text Z. 80 vgl. demo-
tischer Text Z 18) mit ipovpct abertragen ist, vne auch
Pap. Zoide 11, 10 nach Aruren gerechnet Tvird. Peyron hat
wohl rait Recht angenommen, dass ein Grundsttlck von
20 Ellen ein seiches sei welches auf der einen Seite 20, auf
der andern 100 Ellen hatte, so dass j\ von 14 4rp (oder art)
Revill. Chrest. S. 86 Louvre 2418. 2410 = 40 des kleineren
Maasses, also Quadratellen , in kleinen Ellen {k 45 cm.) 8,
in grOsseren (h 52 J cm.) 11 d m. fasste, ein genClgender
Raum for ein Haus mit Hof. In einem von Revillout (Revue
6gypt. la PI. I) mitgetheilten Papyrus Hay vom 6. Jahr
Alexander 11 ist tibrigens das kleinere Maass das Quadrat
eines Ldngenmaasses , welches 1 1 2^ geschrieben ist was
entweder mit '•^ ] ] (;^et Orgyie) oder — ^^V Elle zu dber-
tragen ist.
In eigentlichen Ellen *^ mati werden die Langenaus-
dehnungen eines Hauses in den beiden Bulaq Papyri (40 : 18
Chrest. p. 401 fl.) und in einem Leidener Papyrus N®. 878
(24:21 Nouv. Chr. S. 118) angegeben , welches , wie Revillout
glaubt, das zu Memphis gebrauchliche Maass war.
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232
m.
SUMMIRUNG DER FELDER.
Auf Tafel I, Z. 3 war die ganze Schenkung bis zum 18.
Jahre Neclanebos 1 (369 a. Ch. nach Wiedemann) zu 13209 ^
sata angegeben. Obwohl an einigen Stellen (Z. B. I, 9; m,
5; VI, 18; VII, 14) das erste Jahr Nectanebos 11 erwahnt
wird, welches einige Jahre spater fiel, so sind doch wohldie
in diesem Jahr hinzugekommenen FeldsWcke in der angegeben
G^esammtsumme einbegriflFen gewesen. Unsere Aufgabe ist
es nun die Summe der gr5sseren Grundstucke mit der ange-
gebenen Gesammtzahl der geschenkten Felder zu vergleichen.
In den drei ersten Tafeln ist diess eine leichte Aufgabe, da
am Ende jeder Tafel die darin berechneten Grundstacke zu-
sammengerechnet werden. Diess ist aber bei den folgenden
Tafeln nicht mehr der Fall. Die flinfte und die siebente
Tafel sind so beschadigt , dass der Zusammenhang der Zahlen
in Frage gestellt ist und der Text der fanf letzten Zeilen der
achten Tafel, der KSchluss der ganzen Inschrift, welcher, wie
sich denken lasst, sehr wichtige Zusammenrechnungen ent-
hielt, ist so lackenhafl, dass er nur durch immerhin zweifel-
hafte Erganzung zur L5sung unserer Aufgabe hilft.
Die Anordnung der Schenkungsurkunde ist zunachst eine
locale. Auf Tafel I sind die Felderschenkungen aus dem Qaue
von Pa Hathor verzoichnet, welcher gegendber von Theben
lag. Auf Tafel 11 folgen die Felder im Gau von Esne, Taf.
Ill die aus dem Gau von Edfti. Von Tafel IV an kommen
verschiedene Lagen und Ortschaften, die wahrscheinlich noch
zum Gau von Edfu gehorten. Erst VIII, 15 endigten die
Felder dieses Gaues und werden zusammengerechnet. Dann
folgt noch ein kleiner Besitzstand aus einem weiteren Gau,
dessen Name zerstOrt ist. Aus den vorhandenen Resten
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ta qemt vermuthe ich dass diess Takompso (bei
Dakkeh in Nubien Brugsch Diet, geogr. S. 841) war, welchem
ein anderes Wort vermuthlich ^^ ta ;bont, der Name des
ersten oberaegyptischen Gaues, voranging. Dieser localen
Anordnung der Schenkungsurkunde reicht sich die chronoio-
gische an. Nicht nur ist dieGesammtsummeaufTaf. Izeitlich
begrenzt bis zum 18. Jahr Nectanebos I , die Felder des Gaues
von Pa Hathor werden gerechnet bis zum 19. Jahr Darius n
(404 vor Chr.), aber den einzelnen Feldstttcken werden
spatere Schenkungen zugerechnet, so I, 9 vom Jahr 1 Necta-
nebos n (367), I, 18 aus der Zoit Nectanebos I 300 sata,
so n, 8; m, 5, 19; IV, 18; V, 22, VI, 18, VHI, 14.
Ja es scheint als ob am Schluss der ganzen Urkunde (Vm,
18, 19), die gesammte Schenkung chronologisch specificirt
worden ware. Leider sind hier die empflndlichsten Lttcken
vorhanden. Es findet sich eine Aufzeichnung der Geschenke
bis zum Jahre 10 eines KOnigs, dessen Name mit dem Betrag
der Schenkung verloren gegangen. Es findet sich eine Auf-
zeichnung bis zum Jahre 34 eines anderen KOnigs (viell.
Darius I), von dessen Namen nur das Ende der verschiedenen
Zeichen erhalten ist. Brugsch hat (Thesaurus HI, S. 590)
darin den Namen Ptolemaeus Alexander I flndon woUen,
allein die erhaitenen Reste (siehe meino photographische Aus-
gabe der Tafeln) stimmen in keiner Weise mit den Namens
schildem dieses KOnigs, abgesehen davon dass die Schen-
kungen zeitlich nicht so weit hinabgehen. Hier ist die An-
zahl der Morgen (sata) erhalten 6126 | yV tV- Darauf wird
zum 19. Jahr Darius 11. gerechnet, nach einer Lticke findet
sich die Zahl 1368 JirV und am Schluss die Schenkung
Nectanebos I. mit 1500 sata. Die Gesammtaddirung fehlt
aber, die Inschrift schliesst mit: „zusammen wiederum" ohne
Zahlenangabe.
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234
Die Summinmg der drei ersten Tafeln ergiebt
I. Gau von Pa Hathor 2242ii-,VTV sata.
n. Gau von Sani (Esne) 1801 H AtV
m. Gau von Edfii 1467 UiiV
Zusammen B512 4 wie dies schon von
Lepsius (Schenkungsurkunde S. 94) richtig festgestellt wurde.
Die 4. Tafel enthait
den Nordhafen von Edfti mit 197 sata
den Sadhafen mit 1826}
ein drittes Feld mit 1703 ii^^
Zusammen 3226 { ^
mit den obigen 87381 A
Auf der 5. Tafel folgt das Tiefland
von an fart u. s. w. mit 1033 i xV sata
Zusammen 9771 1|
Auf der sechsten Tafel war der Sitz Nait iind seine t'ei*
(Brugsch: Tenne, eher Verzweigungen) verzeichnet. Dieser
Sitz und dessen t'era betragen 111, 77HiTTj HIItt?
17 1, 75 j.^, wozu aus spaterer Zeit noch 68} satakommen,
zusammen 462 1 A niit obigen 10,234 ,V sata.
Die siebente leider sehr zerstOrte Tafel begann mit der
Aufzahlung einer Reihe von Feldstacken von denen der
Stein von Hut und der Sitz Nait noch ersichtlich sind. Es
folgte eine Zahl, von welcher das zweite Tausend und einige
(etwa sechs) hundert erhalten sind. Wie weit hinab diese
Smnme reichte, ist nicht ersichtlich, die darauf berechneten
Stucke ergeben nur 207 yV, 115(?), Ill, 29}^, 205,277; zu-
sammen 846 iirw sata. Es mttsste zu der hohen Ziffer 2600
noch das (VII Z 20) beginnende Hauptstack von 1280111
sata hinzugerechnet sein. Lassen wir die hohe Ziffer von 2600
als die spateren umfassend ausser Berechnung so ergiebt die
Hinzurechnung der obigen 845|| ,Vz^Hauptsumme 11,07 9|
sata und mit den 1280 Hi- 12360 1 J. Noch bleiben von
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235
(Vm Z. 6) an einige Stacke, welche (VIH, 8) zu iUUS
zusammengezogen sind, es folgt (Z. 10) 81 sata und endlich
Z. 14 235 sata , von dem (Jau ta ;^ont, endlich 34 sata. Diese
zusammengenommen geben 714 1 A sata, zur Hauptsumme
gezahlt 13074 1 yV nur 134 I^V sata weniger als Taf. I, 3
angegeben war 13209 1^^- Wie schon erwahnt war (Vin, 15)
vor dem kleinen Zuwachs aus dem sudlichsten Gau (ta;tont)
der Besitz im Gau von Edfu zusammengerechhet worden.
Wollen wir diese halbzerstOrte Summe controliren, welche
aus 30 Feldstucken eine Menge von mehreren Tausend sata
enthielt, von welcher noch 4 Tausende erhalten, die Hunderter
zerstOrt und am Schluss S0\\ ersichtlich ist, so hatten wir
von den 13209 iV des Gesammtbesitzes die letzten 34 vom
Gau ta ;tont und die Summon der Gaue von Pa Hathor und
Esne (Taf. I u. H) mit ; 2242 i i AiV und ISOUItVtV zu-
sammen 4078 { tV zu subtrahiren, was 9125 ii ergiebt. Die
angegebene Summe der Edfu Grundstilcke betrug also wahr-
scheinlich 9130 1| sata. Ueber die nun (VIII, 18, 19) fol-
gende chronologische Zusammenstellung
bus zum Jahr 10 des ?
bis zum Jahr 34 Darius I (? !) 5126 1 ^Vti
bis zum Jahr 19 Darius 11 1368 H ,V
Schenkung Nectanebos I 1500
7994|iiVT
kOnnen wir nur bemerken, dass zur Vervollstandigung der
Zahlen 13209 jV iu der leer gelassenen Reihe vom Jahre 10
eines unbekannten Konigs die Zahl 7696 {\j\ zu erganzen
ware.
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BUDDHIST MASSES
FOR THE DEAD
AT
^ M O Y.
BY
J. J. M. DE GROOT,
Interpreter for the Chinese languages to the Government of Netherland*8 India.
IV.
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BUDDHIST MASSES
FOR THE DEAD
AT
A- M O Y.
AN ETHNOLOGICAL ESSAY.
The philosopher Tseng *) said: At the
jrdoceased are paid careful attention to, and
•the long gone are remembered, then the
jrvirtnes of the people will resume their
^natural perfection."
Confncins, » Analects," I, 9.
PAET I.
INTRODUCTORY DESCRIPTION OP THE CHINESE NOTIONS ON
PUTXJRE LIPB,
The ancient Chinese did not know a Hell. They borrowed
their ideas of it from the foreigners of Western countries,
who introduced the Buddhist doctrines into their realm. Con-
fucius and Mencius, their greatest sages, did never distinctly
say what they thought about a future Ufe. Hell and Heaven,
being children of imagination and mere inventions of human
brains, were never availed of by them as remedies against
vice; imaginary places of fliture retribution they would not
use as materials for the groimdwork of the building of virtue
1) Bom B. C. 606. He was one of the principal disciples of Confucins, of whose
doctrines he became the expositor after his master*s death.
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and morality, which they intended to erect. They preferred
to build upon a nobler and far more solid base; upon every-
one's natural aversion from doing wrong to others. As this
aversion was, in their opinion, essential to every man and
by no means a figment or illusion, they thought it could be
easily developed and, in this way, be availed of for the
benefit of mankind. So this simple process of development
became the very quintessence of the doctrine of human per-
fection by virtue, which they preached.
Mencius said: „A11 men have a heart which can not bear
„(to see the sufferings of) others For, if men of now-
„a-days suddenly see a child about to fall into a well, they
„all experience a feeling of alarm and distress. It is not in
„order to gain the favour of the child's parents thereby;
„neither because they wish to be praised by the villagers,
„neighbours and friends; nor because they dislike the re-
„putation of being so (insensible) : — from this one may see
„that absence of the feeUng of commiseration is not essential
„to man. . . . This feeling of commiseration is the origin of
„benevolence And as all men have the four principles
^(benevolence, righteousness, propriety and desire for know-
pledge) in themselves, they should know to develop and
„perfect them all. Then they will become like a fire which
„has just burst into flames, or like a spring which has
„newly found vent. If they can be completely developed,
„they win suflflce to keep erect the world *)".
But though the ancient Chinese had no notions of a Hell
or a Heaven, their ancient sages laid, nevertheless, much
1) Mencius, book II, part I, oh. 6. Much the same was said by Voltaire: ,n
•est prouv^ que la Nature seole nous inspire des idees utiles, qui pr^cMent toutes
«nos r^exions. II en est de mdme dans la morale. Nous avons tons deux senti-
•ments, qui sont le fondement de la sod^t^: la commis^ratioQ et la justice. Qu*un
«en&nt Toie d^hirer son semblable, il ^prouvera des angoisses subites; il les
«t^moignera par see oris et par ses larmes; 11 secourra, B*il peut, oelui quisooffire.'*
— "Essai sur les Moeurs et I'^Esprit des Nations/'
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i
stress on the worship of defimct ancestors. They thereby
avowed to possess a strong belief in a future life, although
they said nothing of rewards or penalties there. Consi-
dering that nearly every people on the earth, however
low the stage of its civilisation be, feels convinced that the
spirit outlives the body, one can hardly wonder that the
Chinese always did so too. In ancient times, when Buddhism
had not yet made its appearance among them, their notions
of the residence of the departed souls may have been vague
and dark hke those of the present negro, of whom M. du
Chaillu says: „ask him where is the spirit of his great-
-grandfather? he says he does not know; ask him about
„the spirit of his father or brother who died yesterday, then
„he is ftdl of fear and terror ^)"; — yet their conviction that
the spirits do survive was strong, even strong enough to
create since inmiemorial times an elaborate system of an-
cestral worship, consolidated and sanctioned some centuries
before our era by the great Confucius, and after him by
nearly all the philosophers of the Empire.
It does not fell within our object to enter upon a detailed
account of the whole Confucian system of ancestral worship.
We confine ourselves to merely stating that the sage exalted
China's ancient princes to the skies because they used to
carefully observe the ancestral sacrifices *); that he himself
tried to imitate their conduct *) and exhorted his disciples
in f. i. these terms: „When aUve serve them (viz. the pa-
„rents) according to propriety, and when dead bury them
^according to propriety and sacrifice to them according to
^propriety *)."
1) « Transactions of the ethnological Society," new series, toL I, p. S09.
2) ^AnalecU" (Lon-yu ^ ^), VIH, 21; ^Doctrine of the Mean" (Chung-
ynng F|1 j^)> XVII seq.
8) .Analeotf;" IX, 15; X, 1; IH, 12; X, 18.
4) IMd.; n, 5.
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6
The Taoist Paradise. Neither did the ancient Taoist system
ever create a Hell. But a state of ftiture happiness it tole-
rably soon invented. Considering the soul to be but a purer
form of matter and identical in substance with the body,
it maintained that the latter could be transmuted into the
purer substance whereof the soul is made; that the body
and the soul, thus blended together in one fusion, would
prevent each other's dissolution and thus gain immortality
both. But how to discover the way, in which such a
transmutation of the body was to be brought about? Some
thought it consisted in corporeal and mental purification by
means of a chaste, ascetic conduct; yet the majority, expect-
ing better results from a sort of chemical process, lost them-
selves in searches after the elixir of life and the philo-
sopher's -stone. Numerous hermits, magicians, physicians and
alchemists accordingly appeared in every part of the empire.
A great many of them were soon reputed to have discovered
the secret and therefore deified as Sien ^) or Genii. Some, es-
pecially those who had practised ascetism, were supposed
to have become ^celestial Genii" *), that is to say to have
ascended to the moon, the stai*s and the so-called Palace of
Jade ') or Purple Mysterious Palace*) wherein the supreme
god of the Taoist Pantheon, the Great Imperial Ruler of
Heaven ^) , is said to reside. . Other Genii of inferior power
were believed to live in imaginary islands in the Pacific
Ocean or upon unknown mountains of the empire, enjoying
different degrees of perfection and saintity adequate to the
virtue, wisdom and excellence they had attained at during
their terrestrial career. But most of the latter sort, of the
„ terrestrial Genii"*) as they were called, were said to dwell
1) fll,.
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in the Far West of the Chinese empire, in the Kwun-lun
mountains, which thus beame the proper Elysium of the
Taoist sect.
The Kwun-lun mountains are spoken of already in the
most ancient document of Chinese Uterature. In the Shu
they appear among the regions from where haircloth and
skins were brought to Yu, the Emperor who reigned 22
centuries before our era '); besides they have, since a very
early period, been held in high repute by cosmogonists as
the place where the gigantic Hwangho was surmised to take
his rise').
A first description of the mountains is afforded by the
„ Canon of Land and Sea" '): a geographical work which
claims an antiquity almost as high as that of the Shu. Its
statements are, however, quite fabulous and too valueless
to deserve translation. It is, nevertheless, worth notice that
the book is probably the first to record that the Kwun-lun
„is the residence of many divine beings" ♦).
These were there, according to very ancient popular ac-
counts, under the control of a mystical queen, the so-called
Si Wang Mu *) or Royal Mother of the West. Traditions
respecting this curious being occur already in the very oldest
documents of the empire, yet no account whichever of their
origin is contained in them. The „Canon of Land and Sea,"
just-now referred to, has in its second chapter the following
statement :
„Three hundred and fifty miles west lies the Hill of Jade.
„There is the residence of the Royal Mother of the West.
1) Chapt Yu-kang j£ ^, ilrat part, about the end.
2) Von Richthofcn, .China;** I. hi. 226.
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8
„She resembles a human being with hairs like a leopard and
„ teeth like a tiger, and can scream. On her dishevelled hairs
„she bears an ornamental head-dress. She presides over the
„ severity of Heaven and its five methods of (punishment by)
„destruction." The Fairy Queen is also made mention of in
the sixth chapter of the „ Ready Rectifier" (Rh-Ya) ^), a
dictionary of which many materials are said to have existed
ahready before the time of Confucius.
In the tenth century before our era there reigned in China
an Emperor, called Muh Wang *). He was the fifth sover-
eign of the so-caDed Cheu-dynasty. Being a very warlike
character, he undertook in the thirteenth year of his reign
(B. C. 988) a campaign against the Far West, yet with but
little success. Since that time Chinese authors began to cou-
ple his name to that of the Western Queen, whom they
said he had paid a visit to. They thereby immensely in-
fluenced, of course, upon the popular creed of subsequent ages
with regard to the future world of happiness.
It can be no matter of astonishment that many marvelous
things were told of Muh Wang's campaign. Indeed , as Chinese
troops had probably never before penetrated so far into
Central-Asia — the early rulers of the Cheu-dynasty being the
very first who, by binding the Chinese together into a
nation, grew powerful enough to extend their sway over
surrounding nations — the returning troops certainly brought
along numberless strange stories and curious reports.
In a collection of ancient Chinese works, found in a tomb
about the year 279 and since preserved as the „ Annals of
the Bamboo book" ') , we read : „In his 17*^^ year the Sovereign
„went on a punitive expedition to the West. Arrived at
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9
„the Kwun-lun mountains he visited the Western Royal
^Mother. In that year the Western Royal Mother came to
„court and was received in the palace of Chao *)." A similar
statement occurs in the „ Books of the Cheu-dynasty *)," an
apocryphal work probably some centuries older than the
Christian era.
Muh Wang's adventurous journeys and his interviews with
the Western Fairy Queen were, probably in the second or
third century before our era, made the groundwork for a
book entitled: „Traditions concerning the Emperor Muh"*).
Its author is unknown; yet this circumstance never prevent-
ed it from much sustaining the popular beUef in a future
state to the present day. We read in its thurd chapter : „0n
„an auspicious day of the year 957 B. C. the Emperor paid
„a visit to the Royal Mother of the West. With a white
„and a black sceptre in his hands he went to see her and
„to oflFer to her a hundred pieces of embroidered tape and
„three hundred other pieces of tape, which she graciously
^accepted. In the next year the Emperor regaled her above
„the Lake of Gems."
Lieh Ya Kheu *), a metaphysician of the fourth century
B. C. who is more commonly called Lieh Tsze *) or Philo-
sopher Lieh, dilated in the third section of his work largely
on that legend of the Fairy Queen. In the reign of Muh
Wang, he says, there came a mystic being from the West,
whose wondrous powers cast a spell upon the sovereign.
The Emperor, taking no further delight in the pleasures of
his own dominions, equipped a mighty expedition with
1) R3 . This paUoe the Emperor had erected in the first year of his reign in
commemoration, it is supposed, of Chao, his deceased fiither and predecessor.
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10
which he proceeded under the enchanter's guidance to the
land of Kwun-lun, where he was permitted to visit the
abode once prepared for Hwang-ti, the Yellow Emperor of
antiquity (B. C. 2697-2597). Here he became the guest of
Si Wang Mu, and revelled upon the borders of the Lake of
Gems ^).
The imagination of Chinese writers abounded in the ensuing
centuries with glowing descriptions of the magnificence of the
mystic queen's abode. Even the renowned Sze Ma Tshien,
the learned and conscientious author of the admirable „Hi8-
torical Records" *), could not abstain from repeating the
statement of Lieh Tsze, to which he, moreover, adds that
Muh Wang was so delighted by his interview as to lose all
wish to retuiTi to his realm. None, however, outvied Liu
Ngan ') the so-called Hwai Nan Tsze *) or Philosopher of the
south of the Hwai-river '), who lived in the second century
before our era.
In the fourth chapter of his voluminous „Records of the
Great Light" •) , a standard- work in Taoist literature wherein
the phenomena of nature and the operations of the creative
energy of the universe are discussed, occurs the following
description of the Kwun-lun and its accessories: „In the
„midst there are walls, piled up in ninefold gradations and
^rising to a height of 11,000 miles, 114 paces, 2 feet and
„6 inches. Upon it there grows tree-grain of five fathoms
„length^). Trees of pearls, trees of jade-stone, trees of gem
1) Mayen, in »Note8 and Qneriea on China and Japan*'; II, page 18.
2) Shi-ki Gh g0 . They were written in the first century before our era.
5) A large tributary of the Hwangho , draining the two prorinoes of Honan and
Nganhwui.
7) This statement the author has derived from the eleventh chapter of the •Canon
of Land and Sea."
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11
„and trees of immortality grow on the west side of it,
„crab-apples and white coralstone on the east, crimsonhued
„trees on the south, and trees of green jade-stone and of
jjasper on the north. There are 440 gates on the sides (of
„the mountain), and in these gates there are four lanes,
„nine rods distant from one another, a rod being one fathom
„and five feet long. On the borders there are, moreover,
„nine wells ^), at the north-west comers of which drums are
„fastened *). Mountains of various names are situated in
„the gate of the Paradise in the centre of the Kwun-lun.
„There are its disseminated gardens, the ponds of which are
„drenched with yellow water that, having circulated thrice,
^returns to its source. It is called the water of the philo-
„sopher's stone, and those who drink of it will not die."
Hereupon the author describes the course of fom* rivers,
which, says he, flow from the Kwun-lun to four points of
the compass; and then he goes on:
„Those four waters are the spiritual rivers of the Celestial
„Ruler. By them he brings about harmony in medicinal
„ vegetation ; by them he benefits all the living beings. Twice
„as high as the top of the Kwun-lun mountains there is the
„ so-called Mount of Cool Winds. Ascend it, and you will
„not die. This height, doubled again, leads to the so-called
^pensile gardens. Ascend them, then you will become spiri-
„tual substance and be able to command the winds and rains.
^Suppose this height doubled once more, then you are in
„the highest heavens. Climb up to them, and you will be
„a divine being. There is what is caDed the residence of
„the Great Ruler."
The superstitious vagaries of the Han-dynasty (206 B. C.
— A. D. 221) gave birth to a new series of tales regarding
1) Likewise borrowed from the said chapter of the Canon of Land and Sea.
2) The commentary adds, that they probably were availed of to get the herb of
immortality.
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12
the mystic Western Queen. The study of the ancient liter-
ature revived and received a great impulse from the part
of the Emperors by the institution of literary degrees, whilst
at the same time the Chinese armies penetrated again into
the heart of Asia. Wu Ti ^), the „WarUke Emperor," the
fourth of the djmasty and the most illustrious of it, stands
foremost on the list of the conquerors of western lands. Signal-
izing his reign also by an enthusiactic patronage of study,
a series of gorgeous journeys having for their object the
performance of rites and sacrifices on diflferent mountains,
and a predilection for magic arts which he studied under
the control of notable alchemists and metaphysicians, he
caused the rise of a lot of traditions regarding himself,
which recounted to subsequent ages his adventures with the
Royal Mother of the West.
According to the „ Traditions concerning Wu Ti of the
Han-dynasty" *) , a work which seems to have been written
during the third century, the Emperor once had an appari-
tion of a beautiful fairy girl, who, introducing herself as
one of the „Girls of Gem"*), told him she had been des-
patched from the Kwun-lun by the Western Queen, to inform
the Sovereign that her mistress would come to his court
on the seventh day of the next seventh month. Thereupon
she suddenly disappeared. When the day fixed had arrived,
the Emperor provided a gorgeous banquet to properly regale
his divine guest; and indeed: late in the evening the Queen
appeared on a cloud as if by a descent from the heavens,
1) H^ ^. He reigned from UU — 86 B.C.
*) lulus' ft #•
8) ^f? -jr . These are handmaidens of the Fairy Qaeen. For each point of the
compass she has one. They are also called Spiritual Maidens mjf Jt - "The reader
will hear of them a few times more in the coarse of this essay.
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13
coming from the South-west with music and much noise of
attendants and horses. She looked hke a beautiful lady of
scarcely thirty years of age. The usual ceremonies and com-
pliments being over, one of her female attendants brought
on her command a dish of jade-stone on which were seven
peaches as big as duck-eggs, round-shaped and blue-coloured.
The Queen handed four of the peaches to the Emperor and
ate three herself; and the Sovereign imitated her, careftilly
gathering the stones. On her demand why he did so, the
Emperor said that he intended to sow them, whereupon she
replied: „The soil of China is barren: they will not grow,
^however you sow them." A musical performance by the
Queen's attendants closed the banquet, whereupon the mystic
being, having presented the Emperor with many useftil les-
sons and a precious amulet by which immortaUty could be
obtained, started after daybreak together with her retinue.
The peaches, which appear m this legendary tale, were
reputed among fabulists of subsequent times to have bestowed
immortaUty on Wu Ti. Many happy mortals more, they told,
received them from the goddess and escaped death thereby.
The imagination of Taoist writers in the mean time conti-
nued to abound with enthusiastic descriptions of the splend-
our of her mountain-palace in the Kwun-lun regions, and in
general to uprear much mystic jargon upon the slender founda-
tions of the legends of Muh Wang and Wu Ti. Even a
consort was invented for the Queen in the person of a cer-
tain Royal Lord of the East *). This being, absolutely
mythical, enters in the vagaries of Taoist philosophy as an
evolution from the primeval chaos by the spontaneous voU-
tion of the Tao or primordial principle. Being bom in the
Azure Sea (evidently the Pacific Ocean) he rules over the
East and presides over sunUght, warmth, life and harmony
i)]K3E^.
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14
in Nature; hence his name. It is scarcely necessary to say
that the rising sun, the source of all vital energy on earth,
is embodied here in the person of the Eastern Lord, whose
name is an obvious imitation of that of the Western Queen.
He is made to preside over evolving life, like she is over
declining life and death. Now, as Nature always manifests
a design to maintain harmony between light and darkness,
heat and cold, life and death, philosophers poetically sym-
bolized this phenomenon by uniting the Eastern Lord and the
Western Queen in a harmonious marriage. Note that the
latter's identification with the region of the setting sun and
of declining life is closely connected with her dignity of
Queen of the Paradise, where terrestrials hope to go to after
death ").
So the Western Queen became an integral portion of the
Taoist theory of creation. Philosophy even identified her
with the sun of the western hemisphere, pretending that
she had been created by her very consort, the Eastern Lord.
It would, however, be a subject without an object to ex-
patiate here on these and such-like tales, the philosophical
meaning of which can be easily understood by every-one.
It only remains to be noted here that some modern Chinese
authors, more sober-minded than their colleagues of former
times, have tried to point out that the words Si Wang Mu
express the name of either a Sovereign or a region in the
Par West. This view is much confirmed by the fact that
the „Ready Rectifier," the ancient Chinese dictionary which,
as has been said on page 8, existed already before the age
of Conflicius, mentions in its sixth chapter the name
among a series of names of Western countries, thereby evi-
1) An other ntme for the Bestem Lord is "^ J^ or Lord of Wood, and
one for the Western Qaeen .^> -ffl: or Mother of Metal, those elements having
always been identified hj Chinese philosophy respectively with the Bast and the West.
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IB
dently implying that ite author considered it to be a geo-
graphical expression.
The legeals of the Western Paradise and its famous Fairy
Queen, however extravagant and febulous they are like all
tales about future life must naturally be, clearly show that
since the most remote antiquity the Chinese most partially
looked upon the West as the peculiar region of bliss and
happiness, especially for the dead. And yet it would have
been far more natural had they placed their Elysium in
an other point of the compass, f. i. in the South or the
East, because there are the solar regions par excellence
whence all; life and happiness issue and which, accordingly,
are the most natural emblems of deUght and bliss. "We will
try to find an explanation of their conduct on that point,
as the mere story of Si Wang Mu, founded on so slender
bases, does, of course, by no means properly account for it.
The language is the people, or, at least, a great part of
its history. Like Western linguists, fty minutely comparing
different languages, were enabled to prove that most of the
inhabitants of Europe are descendants from ancient nations in
Central- Asia, that Englishmen and Hindoos are cousins of
one stock, so many elements of the Chinese language point
to early migrations of the people, which uses it, from west-
ern lands. In the first place, note the curious and im-
portant fact that only the character j^ , which means West ,
and none of the names of the three other quarters is a ra-
dical, that is to say enters into the composition of a lot of
primitive words to adjoin to them the idea which it ex-
presses by itself. Dissecting now some of its compounds,
one remarks f. i. that the present Chinese still use the
character ^ , i. e. a girl -^ of the West ® , to express
what is desirable, necessary; does this not depict the feelings
of the emigrant who, probably compelled by circumstances
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16
stronger than his will to leave the women and the girls
behind , just as most of the emigrants for America and our
colonies in the Archipelago now-a-days are, thought with
affection of the females in his native country? The character
jfll, meaning troubled, angry, and composed of heart /J>
and West, reminds us of the distempered homesick, dissa-
tisfied with their lots in the foreign country where they
were unable to accommodate themselves; and V^ to smile,
formed by P mouth and West, depicts the emigrant in
good spirits when he could speak of the old country or heard
other people speak of it. Perhaps, also, he supposed a smile
of content always playing on the lips of those who were so
happy to dwell in the ancestral home. Last, the character
^, meaning to and fro, unstable, back and forth, is com-
posed of West and to return ^, as if to point to those
who, by travelling out and home, kept up the intercourse
between the colonists and the native country Uke the many
emigrants of now-a-days, who leave the transmarine colonies
from time to time for China.
More such proofs for the people's intimate connection with
the West in ancient times could be easily derived from the
ideographic Chinese language. But the few ones quoted will
undoubtedly sufQce. Now we see at once, without needing
further explanation, why the Chinese have assimilated the idea
of happiness so especially with the West. Bearing in mind ,
moreover, that still on the present day they all manifest a
most ardent desire of abiding with their ancestors after death
— a fact sufiftciently known to every-one and which will
be illustrated by a striking instance on a subsequent page
of this essay ') — it may be safely suspected that the emi-
grants of formerly also longed to join them, and that so
the conviction arose in them that the souls of the good and
the virtuous would return to the blissful western regions
1) In Part II, cb. II.
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17
where the fiithers died, whilst those of the bad would continue
roaming in the country of exile. In this way may have
been laid the groundwork of the Western Paradise, which
was built up afterwards by Taoist philosophy.
A most natural course of things! „ Having attachments
„to relatives left behind, and being subject to home-sick-
„ness, uncivilized men, driven by war or famine to other
„habitats, must often dream of the places and persons they
„have left. Their dreams, narrated and accepted in the
^original way as actual experiences, make it appear that
^during sleep they have been to their old abodes. Now one,
„and now another dreams thus : rendering familiar the notion
„of visiting the father-land during sleep. What, then, hap-
„pens at death, interpreted as it is by the primitive man?
„The other-self is long absent — where has he gone? Ob-
„viously to the place which he often went to, and from
„which at other times he returned. Now he has not re-
„tumed. He longed to go back , and frequently said he would
„go back. Now he has done as he said he would.
^This interpretation we meet with everywhere: in some
„cases definitely stated, and in others unmistakably implied.
„ Among the Peruvians, when an Ynca died, it was said
„that he „was called home to the mansions of his father the
„Sun". Lewis and Clarke tell us that „when the Mandans
„die , they expect to return to the original seats of their fore-
^fathers'*. „Think not", said a New Zealand chief, „that
„my origin is of the earth. I come from the heavens; my
„ancestors are all there ; they are gods , and / shaU return
yjto them". If the death of a Santal occurs at a distance
„from the river, a kinsman brings some portion of him and
„„places it in the current, to be conveyed to the far-oflf
^eastern land from which the ancestors cams'': an avowed
^purpose which, in adjacent regions, dictates the placing of
„the entire body in the stream. Similarly it is alleged that
IV. 8
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18
„„the Teutonic tribes so conceived the ftiture as to reduce
„death to a ,homegoing' — a return to the Father" In
„ South America the Chonos, according to Snow, „ trace their
„descent from western nations across the ocean"; and they
^anticipate going in that direction after death," *)
Buddhism, forcing its way to China in the first century
of our era, soon began to exert there a powerful influence
on the religious conceptions of the people and its notions
respecting future life. It has been stated on p. 5 that there
reigned in the empire an elaborate system of ancestral wor-
ship, which had existed there since the most remote antiquity,
and had been sanctioned and consolidated into a regular system
by Conflicianism and Taoism both. It has, also, been in-
timated that well-detailed doctrines concerning a future state
had never yet been promulgated among the people; — in-
deed, ConfUcius had always abstained from speaking about
the subject, and never satisfied the curiosity of his disciples
on the point. „ While you do not know life, how can you
know about death?" he once said to one of them*). Neither
had the Taoist sect cared much for clearing the doubts of
the people in respect of future life. It had, indeed, invented
a place of happiness for the good, and even preached puri-
fication of the most virtuous in the fine ether which flows
aroimd the stars; yet, it had not created a Hell for the
wicked, whose souls it probably supposed to continue roaming
miserably about. On the future state of the ordinary man,
who had never aspired at the position of Genius by profess-
ing ascetism or alchemy, it was, likewise, perfectly silent.
Much, therefore, remained to be suppUed and completed
by Buddhism. This sect preached its doctrines of metempsy-
chosis everywhere in the realm, adorning it with marvellous
1) Herbert Spencer, ^Principles of Sociology^; Part I, f 112.
2) AnalecU, XI. 11.
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19
tales about Hell, Nirvana and Paradise, It fiilly satisfied in
this way the curiosity of the Chinese, who, having always
interested themselves much for the ancestors, were most
desirous to know what had become of them and what
would be their own fate after death. Moreover, the ancestral
worship which, up to that time, had been no much better
than a mere rhapsody of plain sacrificial and propitiatory
rites performed by every pater-familias himself. Buddhism
deprived of its simpUcity and naive character by entangling
it in its nets of pompous ceremonies and brilliant rites,
which, performed by priests in rich dresses, had for their
object the redemption of the souls from Hell. And, so, the
Buddhist monks of the present day are seen regularly cele-
brating requiem-masses at the death of persons of consi-
deration : masses which will be the topic of this paper.
Before going to describe them we are, however, to tell
something of the Buddhist notions of a future state, that
the reader may better understand the meaning and object of
those masses.
Buddhist notions on Hdl and metempsychosis. Their first
notions of a Hell the Buddhists borrowed from ancient Brah-
manism. The priests of this unparalleled hierarchical sect,
though they had ahready during many centuries exerted their
minds upon the invention of tales about a Hell , were never-
theless outvied on the point by their Buddhist imitators.
The terrestrial atonements and penalties which they were
so Uberal of, were, indeed, condemned by Buddhism; but,
83 by way of compensation, this sect aggravated and multi-
plied the punishments in the Ufe beyond the tomb.
The doctrine of the transmigration of souls was likewise
derived by the Buddhist system from ancient Hindooism.
It taught that the future state of each being would be a
retribution for the present and the past. Nothing is ever-
lasting in. the Universe, not even Hell or Heaven; only
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20
transmigration is eternal, and the wheel of metempsychosis,
always revolving, conveys mankind in the course of kcdpas
or numberless ages through six diflferent states or gati >),
the most miserable of which is that of infernal being. No
greater calamity can befall one than to be reborn in Hell.
Those who led a criminal life during previous phases of
transmigration are punished there in proportion to the wrong
they did. They are either sawed asimder, pounded in mortars
or flagellated; some are Med in a kettle of oil; others are
laid upon boards ftdl of sharp nails, or devoured by monsters;
in short, all modes of torture, which human mind can in-
vent, are united in the Buddhist Hell, But they have an
end like every thing. For, as soon as the souls have been
thoroughly purified, metamorphosis sets in again, and the
redeemed wretches are to make their way then through the five
remaining gatis: through pretasj animals, demons (asuras)^
men, and gods (devas).
The condition of preta is the only one which the Chinese
have familiarized themselves with. They have even got ac-
customed to considering it the real state of most of the souls
hereafter. It is only one degree better than the condition of
the infernal beings, the Hell being especially reserved for
sceptics and depraved criminals, who may not hope for ab-
solution or release unless after an atonement of several kalpas
or countless ages.
Pretas are horrid monsters, disgusting objects, ftightftil
wretches. They have long bristly hairs, arms and legs like
skeletons. Their voluminous bellies can never be filled, be-
cause their mouths are as narrow as a needle's eye. Hence
they are always tormented by ftirious hunger. Their colour,
blue, black or yellow, is rendered more hideous still by
filth and dirt. They are also eternally vexed by unquenchable
1) In Chinese ^fi or S^: » roads or paths."'
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21
thirst. No more but once in a hundred thousand years they
hear the word water, but when, at last, they find it, it
immediately becomes urine and mud. Some devour fire and
tear the flesh from dead bodies or from their own limbs;
but they are unable to swallow the slightest bit of it be-
cause of the narrowness of their mouths.
The place where the pretas abide was never exactly deter-
mined. Some say they live together in an infernal city,
serving Yama, the Buddhist Gkxi of Hell, as executioners
and jailors; yet among northern Buddhists the common con-
ception is that their realm is a kind of antichamber to the
Hell and, divided in thirty-six parts, surroimds Yama's
palace. So seems to be the opinion of many Chinese too. All
the people , without exception , beUeve , moreover, that the pretas
return at times to the earth, to roam about in the towns,
villages and mountains. So f. i. every year in the seventh
month the gates of the Hell are opened , and the spirits allowed
to appease their ftirious himger by gorgeous meals, which
people bounteously provide for their special benefit everywhere
in the streets *).
We said that only the condition of preta, and none of
the other gati, has grown familiar with the Chinese mind.
The reason of this can be easily traced. It has been told
already that once there was a time upon which no notions
whichsoever existed among the Chinese concerning a definite
place Uke a Hell or a Paradise, where every disembodied
spirit had to resort to. Indeed, in those days the spirits of
the dead must naturally have been supposed to pass the
second life where the first had been passed, that is to say
in hills, forests and even in towns and villages.
1) This annaal release of the souls has created the regular antnmnal festival,
oalled ^general passage** ^W" J& . A detailed aceonnt of its celebration at Amoy
we inserted in our recent work entitled #Jaariyksche Feesten en Oebniiken Tan de
Emoy-Chineezen" (Yearly Festivals and Customs of the Amoy Chinese), page 888 foil.
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22
A first consequence of this natural conception — too na-
tural, indeed, to require illustration — was the conviction
that they suffered cold and hunger there and, in general,
hovered about in misery unless dutiful kinsmen and des-
cendants provided them with raiment and food. Hence, end-
less sacrifices were instituted in their behalf: sacrifices which
are recorded ah-eady in the very oldest documents of Chinese
literature and still now-a-days make up at least three quar-
ters of the religious practices of the people. But yet there
ever were myriads of spirits with no offspring at all, and
numberless manes forgotten by their descendants because long
years had elapsed since their departure. Now, these beings,
the most miserable, thirsty and hungry of the whole class,
bore , of course , a striking resemblance to the starving pretas
of the Buddhists. Hence identification became easy and was
soon brought about.
Such destitute spirits, which nobody cares for and there-
fore wear away their existence in sorrow and misery, are,
at Amoy, called ko hUn^) or ^solitary spirits'*. The pretas,
wherewith they are so frequently confounded, are called
there iau kiii^) or „hungry ghosts."
Now, the Buddhist masses, which are the object of this
paper, are instituted to alleviate the pains and appease the
hunger of some peculiar deftinct whose soul is supposed to
roam about, subject to the miseries of the preta-birth. They
are also supposed to finally deliver such a soul from the
clutches of the Hell, and to open for it the way unto the
Paradise ; and, accordingly, a short account of this blissflil region,
considered from the stand-point of Chinese Buddhism, should
be inserted here for the sake of a better intelligence of what
will follow in the subsequent pages.
The Buddhist Paradise. The state aimed at both by
i)m?fe. «)4^A
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28
philosophy and religion of the primeval Buddhists is the
Nirvana. In it, consciousness of existence is entirely lost,
and yet without annihilation of the being. But only those
who can completely disengage themselves from earth and
material good are able to proceed on the path, which leads
to it. Various modes of discipline are instituted to slacken
the knots which bind mankind to the world, and all con-
verge in abstraction of the thinking faculties from their
activity; but a being may have to pass through thousands
of lives before he can get at this. The state of Nirvana is
beyond the reach of any-one but the perfect. It can not be
attained by the common man, and none but Buddhas can
enter it at death. The difficulty, or, rather, impossibility to
attain it condemned it to everlasting impopularity ; it was
eflfeiced from the minds of more modem Buddhist sects, and
only the name survived in their memory.
The Chinese stand foremost in the list of peoples to whom
Nirvana was ever too abstruse to get adherents. They were
never accustomed to the conception of what is purely im-
material; their senses were always inaccessible but for what
is real, observable and corporeal. The mass could, accord-
ingly, by no means enter into the idea of the Nirvana; it
needed something more gratifying to common human feel-
ings. Hence- the doctrines of Northern Buddhism concerning
a Western Paradise resembling that of the Royal Mother of the
West became a more favorite article in their creed. It could
be entered more easily than the Nirvana, and even the or-
dinary man might hope for it; moreover, it assumed a good
deal of the popularity of the Western Realm of Genii , be-
cause it embellished and developed the already existing
popular vagaries concerning the same.
The Western Paradise of the Buddhists was, like their
Hell, invented by the northern branch of the sect It is
unknown in Ceylon, Siam and Birmah, where the more
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24
ancient forms of Shakjramuni's doctrines are preserved; ne-
vertheless the dogma of its existence is boldly pretended to
proceed directly from Shariputtra, Shakyamuni's principal,
most learned, most ingenious disciple. It is said that the
Master, having told him of the existence pf a land of extreme
happiness, a perfect Paradise, in the West, favoured him
with a detailed account of it, which to the present day is
generally beUeved in as gospel-truth by most of the northern
Buddhists. „In that Paradise of the West, with its millions
„of Buddhas distributed over the country according to the
„eight points of the compass, there is one there discoursing
„on the doctrine. His name is Amita. He is so called, the
„ story explains, because he is substantially light, boimdless
flight, illuminating every part of his kingdom, nothing being
„able to obstruct his rays ^). He is also of boundless age,
^immortal, and all his people are Ukewise enjoying inmiort-
„ality, unlimited boundless age Uke the immeasurable kalpa,
„This is the reason why he is also called the Buddha of
„bo\mdless age *). Now this Paradise of the West contains
„four precious things or wonders. In the first instance it is
„a kingdom of extreme happiness, there is there fulness of
„life, and no pain nor sorrow mixed with it. In the second
^instance there is there a sevenfold row of railings or baJus-
„trades, and thirdly a sevenfold row of silken nets, and
„lastly a sevenfold row of trees hedging in the whole country.
„In the midst of it there are seven precious ponds, the
„water of which possesses all the eight good qualities which
„the best water can have, viz: it is still, it is pure and
„cold, it is sweet and agreeable, it is light and soft, it is
„rich and fresh, it is tranquillizing, it removes hunger and
1) Amita or Amitabha is a Sanscrit tenn, meaniDg 'boaDdless light": 4^
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26
„ thirst, and finally nourishes all roots. The bottom of these
„ponds is covered with goldsand, and round about there are
^pavements constructed of precious metals and gems, and
„many two-storied houses built of all sorts of jewels. At
„the surface of the water there are beautifiil lotus-flowers
„ floating as large as carriage- wheels, displaying the most
„dazzling gorgeous colours, and dispersing the most fragrant
„aroma. There are also beautiful birds there which make a
„deUcious enchanting music, and at every breath of wind
„all those trees join in the chorus shaking their leaves, and
„those silken nets also chime in. This music is like „Lieder
„ohne Worte" discoursing on Buddha, Dharma andSangha '),
„and all the immortals, when hearing it, cannot help joining
„in it and calling devoutly on Buddha , Dharma andSangha.
„But it is all the miraculous power of Amita, who trans-
„forms himself into those birds and produces those unearthly
^strains of heavenly music" >).
Such are the descriptions of the Sukhavati, the „Reahn
of Pleasure" where the saints are living. There is no pain,
no suffering, no disease, no old age, no misery, no death;
in that heavenly Jerusalem the virtuous and the good live
in a state of absolute bliss in the midst of a beautiftil scenery.
It is the Nirvana of the common people, but dogmatic con-
sistency induces the Buddhists to say that it is but a fore-
taste of Nirvana, and that the saints, in order to reach the
latter, must again enter the circle of transmigration').
Numberless tales have been invented by both priests and
laymen to extol the glory and the splendour of that „Re-
gion of Extreme DeUght"*), where there is no sin, no evil
1) The founder of the sect, his law and his prieethood: the trinity of the Bud-
dhists. Comp. « Jaariyksche Feesten en Gebrniken van de Emoy-Chineesen ," page 246.
2) • Notes and Queries on China and Japan/' II, page 86.
8) Eitel, ^Handbook of Chinese Buddhism," page 186.
*)g|l1H:ISt-
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26
thought, no wickedness; where all the inhabitants are pure
and holy men: men, because there is no difference there of sex,
every woman, when bom into the Western Land, being at
once transformed into a man. The way by which one may
obtain entrance there is not so difficult as to attain unto
Nirvana. Renouncing the world and submitting to celibacy
and monastic life is not necessary; but what is absolutely
required is merely an outward obedience and conformity to
the principal Buddhist commandments, and an assiduous and
devout worship of Amitabha. „The very name of this Bud-
„dha, if devoutly pronounced one thousand or five thousand
„times, will dispel all harassing thoughts, all fightings within
„and fears without; a continued sincere worship of Amita
„will release men from the restless unceasing eddies of the
„great sea of transmigration of human existence (Sansara),
„and bring them to the enjoyment of eternal rest and peace
„in the pure land of the Western Heaven; and if once there,
„there will be no danger of being reborn again into the
„world of trouble and misery or of having again to suffer
„the pangs of dying'* ')
It is difficult to trace the source from which the Northern
Buddhists, and especiaUy the Chinese, borrowed their ideas
of that Paradise and its king. More difficult, perhaps, than
to discover the origin of the legends concerning the Royal
Mother of the West and her Fairy-land. That the latter
have greatly influenced upon the traditions about the for-
mer and transferred to them a considerable part of the
popularity which, else, they would never have come in
possession of, is beyond dispute; but, we think, one may
not go so far as to admit that they have given an impulse
to the very invention itself of the Buddhist Paradise. In
A. D. 64 Buddhism entered China; yet in the first Sanscrit
1) Vide ^ :^i^^> 'V 'Notes and qaeries/' U, page 86.
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27
works, that were translated into Chinese, the name of Ami-
tabha is not even called, neither can the faintest approach
to the doctrine of his Western Paradise be found in them.
The first mention of Amitabha occurs in the „Lotusflower
of the good Law ')," a Sanscrit book translated for the first
time in A. D. 280. The Chinese pilgrims Fah Hien and Yuen
Chwang , who went to India respectively in the fifth and se-
venth centuries, are again perfectly silent on the subject in
the records of their voyages, so that the passage in the
„Lotus," which refers to Buddha Amitabha, may be perhaps
an interpolation of later times. All at once towards the
close of the Tsin-dynasty (A. D. 265-419) a Buddhistic
school sprang up in China, called the Lotus-School *) or School
of the Land of Purity ') (i. e. of the Paradise), which set
forth the doctrine of Amitabha and his Western Realm.
From this we might conclude that it began to spread over
China not earlier than in the beginning of the fifth century.
It being an historical fact that Buddhism was not largely
introduced into Tibet until A. D. 641, and that the mis-
sionaries , who laboured there , came from Cashmir and Nepaul ,
it is beyond dispute that the doctrine of Amitabha's Paradise
can not have taken its origin in Tibet. Either it must have
been bom on the Chinese soil itself, or have been borrowed
from Nepaul and Cashmir through the intermediacy of the
School of the Land of Purity, which probably received its
inspirations from there. It was in that oldest stronghold
of the Northern Buddhism that at the beginning of our era
a school was started, called the Mahayana-school or the
School of the Great Conveyance *), the doctrines of which
gradually grew to be cojQsidered as the leading doctrines of
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28
the northern Buddhist Church. This system first produced
a kind of litany to „the thousand Buddhas," in which Ami-
tabha is mentioned as the first of twelve Buddhas ruling m
the West. This reminds us of the one thousand Zarathus-
tras of the Persians. In the third and fourth century of our
era the religion of Zoroaster revived, and fire-worship and
gnosticism were given a new start to; hence, it seems most
natural to seek for Persian influences in the Buddhism of
Nepaul, and to attribute the analogy of the list of the
thousand Buddhas and that of the thousand Zarathustras to
reciprocal influence *). Even the very name of Buddha Ami-
tabha seems to confirm the suggestion that the deity has
been borrowed from a fire- and light-worshipping people.
Ajnitabha is a Sanscrit term and means literally ^boundless
Ught." It suggests of itself that the god was originally con-
ceived of either as the impersonal ideal of light, or, perhaps,
as the personification of the sun, the great source of all the
light in nature and Supreme Deity of the sect of Manu *).
And taking finally into accoimt that the idea of a personified
boundless light and the doctrine of a Western Paradise are
diametrically opposed to the first principles of pure Bud-
dhism, it seems most natural to seek the origin of Buddha
Ajnitabha and his Paradise in Persia.
The Mahayana-school, mentioned above, set up the theory
of the Dhyani-Buddhas or contemplating Buddhas, that is
to say: it gave to each human Buddha (Manushi-Buddha)
his celestial reflex, his antitype, his Dhyani-Buddha in the
1) Spiegel belieTes, that the doctrine of the thousand Baddhas is a mere copy of
the thousand Zarathustras of the Fenians. Vide ^ATcsta/* p. 87 and 48.
2) This hypothesis is confirmed hy the fact that Amitabha is mentioned in the
above-said litany of the thousand Buddhas as the first of ttoehe Buddhas, and that
in the description of the Paradise, given above, the number seven so frequently
occurs. Now, it is known that both these numbers, which are relative to the
divisions of the heavens, appear in the myths and legends of all the solar-deities of
western antiquity.
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29
regions of the purer forms »). Now, the antitype or glorified
self of Shakyamuni is said to be Amitabha. Each of the
Dhyani Buddhas produces a spiritual son by emanation to
propagate his teachings on earth after he has entered the
Nirvana, and the spiritual son of Amitabha is Avalokites'
vara, the Chinese Goddess of Mercy Kwan Tin'). This ex-
plains why the images of Amitabha and AvaloMtes'vara
are so frequently found in Buddhist monasteries, sitting side
by side, each on a lotus-flower*).
People in China look forward to the Paradise of Buddha
Amitabha like Christians look out for their promised rest in
Heaven. And their Buddhist priests bring their deceased
dear ones there by saying masses and invoking Amitabha,
like Roman Catholic priests redeem the souls of their laymen
out of the Hell and carry them into Abraham's bosom by
celebrating requiem-masses and reciting prayers to Gk)d and
his saints. The analogy of the purpose is in both cases striking
and complete; only the ways differ in which both categories
try to obtain the end.
Hell, sin and penalty have always been the favorite tri-
nity of priests in nearly every part of the world, but of
Buddhist priesthood of posterior ages in particular. In its
most ancient and purest form the sect had, however, no
notions of a Hell at all. For, Southern Buddhism allowing
of no atonement or intercession on the part of whosoever
for the benefit of others because it considered each individual
only capable to work out salvation and Nirvana for himself
alone, there were in the first ages of the Buddhist era no
1) Koeppen, •die Lamaische Hienrohie and Rirohe,** p. 86.
8) A detailed monography of this goddess is to be found in oar ^ JaarlykMhe Feesten
en Oebroiken van de Smoy-Chineezen /* p. 142 foil.
8) See the excellent article on .Amita and the Paradise of the West*' inserted
by the aUe Dr. B. J. Sitel in the »Notes and Qaeries on China and Japan/' II,
page 85 foil.
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30
profits to be reaped by a caste of priests from a Hell ; and
such a place of retribution remained, for this reason, simply
uninvented. But Buddhism of the North, the degenerated
child of a better principled mother, created a powerful hier-
archy and, as an almost natural consequence, had recourse
to a Hell to sustain the influence of its priests. Hence, the
origin of the Chinese Buddhist masses, designed for the
redemption of the souls out of the pangs of HeU, must be
looked for in that northern branch of the sect, more espe-
cially yet in Lamaism.
According to legendary traditions they were first institut-
ed by Maudgalyayana, a disciple of Buddha, and sanctioned
by the Master himself. Instigated by love towards his
mother, who after death had been reborn as a preta in the
Hell, he went there to release her; but he did not succeed,
because the unalterable laws of transmigration could not be
infringed upon. He therefore appealed to Buddha himself,
and was told that no power in heaven or earth could re-
lease a soul or alleviate its pains except the united efforts of
the whole priesthood. Shakyamuni thereupon explained all
the details of a ritual to be gone through by priests on
behalf of departed spirits, in order to appease their hunger
and finally to release them from Hell *).
It is not necessary to say that the authority of Buddha
on the point of the masses is, of course, forged. They are
but a product of the Togatchara- or Tantra-school, which,
founded in the fourth or fifth century by a certain Asamgha,
mixed the tenets of the Mahayana-school (see p. 27) up with
ancient Brahmanic and Sivaitic ideas and cast the whole
rhapsody in a new mould. Its doctrines are indebted much
for their promulgation in China to a certain Amogha or
Amoghavadjra of Ceylon, who arrived in the empire in 733,
and was prime minister there for many years.
1) £itel, vSanskrit-ChineM Dictionary," p. 166.
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31
The speculations upon a ftiture state and the spiritual
condition of a friend, parent or kinsma.n in the other world
have always occupied the mind of the Chinese people to the
present day. And like a Catholic Christian in our civilized
or quasi-civilized Europe unreservedly relies upon the revela-
tions of his priests regarding the condition of the dead,
and has numbers of well-paid masses said for their relief, so
a Chinese toils and moils without complaints, in order to
aflford the expenses for brilliant Buddhist masses in behalf
of his bewailed dear ones. This easy, however rather expens-
ive method of redemption can, of course, not be much relied
on by the educated classes ; and yet it is a remarkable fact that
throughout the empire no class exceed the literati or would-be
literati in liberality wherever alleviation of the pains of a
father, brother or wife in the Buddhist purgatory is pur-
posed. This is because their sages, whose disciples they are
or pretend to be, have told them to love their nearest
kindred and to carefully provide for their subsistence not only
during life, but also after death. Confucius said: „ To honour
„one's superiors and to love one's parents ; to serve the dead
„like the living, and the deceased as they would have been
^served if they had continued among the living: this is the
^highest degree of filial piety" *). And on another occasion :
„When alive, serve them (viz. the parents) according to
^propriety, and, after death, bury them and sacrifice to them
„according to propriety" ').
The philosopher Tseng, the most notable among the disci-
ples of Confucius (see p. 3) , moreover said : „If the deceased
„be paid careful attention to and the long gone be remem-
„bered, then the virtues of the people will resume their
^natural perfection" '). Now these precepts, howsoever plain
they are, have from age to age exerted a most powerftil
1]^ Doctrine of the Mean, XIX. 2) Analects, II, 5. 8) Id., I, 9.
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32
influence on the ancestral rites of the Chinese, and are still
on the lips of every-one who wishes to excuse himself for
participating in superstitious ceremonies which were neither
directly prescribed nor sanctioned by the revered sages. And,
thus, the philosophers have unintentionally paved the way for
the Buddhist masses which, in their turn, afford a strik-
ing illustration of the manner in which the foreign sect has
amplified the ceremonial institutions of the Conftician school.
We now pass to the description of one of those masses.
First, however, it must be expressly noted that, for the
sake of completeness, especially the manner in which they
are celebrated among the rich has been exposed and that,
when the family of the deceased is poor, the ceremonial is
stripped of much of its pomp and splendour. Our description
is based upon own investigations, made about six years ago
at Amoy during our stay in that important town.
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PAKT 11.
THB MASS.
CHAPTER L
Names and preparatory arrangements.
The celebration of a mass to have a soul delivered from
the hell and conveyed to the Western Paradise of Buddha Ami-
tabha is, at Amoy, usually called khia M*), lit. „to erect
(acts of) filial devotion". An other term is tsbe pah jit^)^
„to celebrate a hundred days", even though the ceremony
do not last so long. A third expression: tade kong-tek^) or
„to perform (rites of) merit and virtue", is only used when
the Buddhist rites, connected with the celebration, are
especially referred to.
In general the masses for the dead are said soon after
demise, because it is considered unfllial to keep a soul long
waiting for relief and comfort in its miserable state. Hardly
ever they are said twice for one person, not even when a
1) ^^ ^t . The ChiDese expressions, ooearring in the following chtpters, are
almost all borrowed from the spoken langoage of Amoy. With respect to them I
have followed the spelling and aooentnation used in the • Dictionary of the Amoy-
Vemacalar*' by the Rot. Garstairs Douglas, beoaose I do not deem it desirable to
swell eonfosion when, by following a splendid standard-work like the said, confusion
can be readily avoided.
IV. 8
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34
family, formerly too poor to spend much money in behalf
of a deceased dear one, afterwards gets into better circum-
stances. In such a case the surviving relatives will rather
take advantage of the death of an other family-member to
send by his care paper trunks filled with paper mock-money
and paper clothes into the world of spirits, convinced that
these articles, when properly burned, will be honestly re-
mitted to the real owner (comp. chapt. IV, § 8).
A solemn mass usually lasts several days. The day on
which it should begin and that on which it should finish
are both fixed by a fortune-teller. This personage refers for
the purpose to different dates, among which those of the
birth and the decease of the departed are considered to be
of special importance. The birth-days and the age of the
nearest relatives also enter sometimes into his calculations.
It is a necromancer's rule that the number of the days
which separate the end of the mass from its beginning,
should correspond with the years of age of the dead. Occa-
sionally more than one fortune-teller are consulted, the mass
being, in this case, not begun until they agree with one
another on the most important points.
One should not think that all the days between the be-
ginning and the end of the mass are devoted to the per-
formance of rites. Only a few lucky ones are picked out for
the purpose by the fortune-teller. Their number depends in
the first place upon the wealth and devotion of the family
and, besides, upon some necromantic rules, the principal
of which is, that the said number must be odd. In general
thirteen is the maximum, but the rich mostly celebrate
eleven, and the middle-classes seldom less than seven
days. If practicable, the days selected are made to be
new moon's days and fuU-moon's days^ because these are
generally believed to be lucky and auspicious and, in con-
sequence, able to exert a salutary influence upon the fate
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35
of both the soul in Hades and its oflFspring in this world.
It follows from the above that the intervals between the
days of mass-reading will mostly be of different length.
Nevertheless, these days are, at Amoy, incorrectly called
sun >) or ^decades". Performing the appropriate ceremonies
on them is called tsde sun^): „to celebrate the decades".
During the said intervals eatables are offered to the dead
every morning and every evening, before the members of
the family take their usual meal. They then place a bowl
of cooked rice, three or four other dishes of eatables and a
pair of chopsticks in front of the image wherein the soul is
supposed to reside (see below), or, if the corpse has not
been buried yet, upon a table before the coffin. After this,
the children and grandchildren kneel down, wailing and
lamenting, and inviting the soul to eat ; they bow their heads
towards the ground, and after somewhat half an hour take
the food away to eat it themselves. This ceremony is called
hdu png ') or kid png ♦): „to offer or to send rice". And
towards bedtime cups of tea and small cakes are arranged
as before and offered in the same manner to the dead, after
which the mourners kneel down, weeping and lamenting as
if to bid good-night to the soul. This is called kid khun^):
„to call to sleep". At the break of the day the same cere-
mony is repeated in exactly the same way with similar
edibles; and this they caU „to call the soul to rise": kid
khi •). These customs are also observed on the days when
mass is said; but the morning- and the evening-meal are
then substituted by one single sacrifice of a much larger
quantity of edibles, as wiU be described in the second chap-
ter of this part of our paper. The interjacent days whereon
5) i4ie.
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36
no mass is said, are accordingly called kid png jit^): „days
of (mere) rice-sending (to the dead)" ; also th&ng png jit ■) :
^intermitting days of rice-(oflFering)".
The seven days preceding the mass are devoted to
some introductory ceremonies upon which we will not
enter here. Workmen are hired then to fit up and adorn
the hall') wherein the mass will be celebrated, and during
that time many friends of the family are to be seen walk-
ing out and in to give advice and make remarks Uke true
busy-bodies. This they do to show how warmly they feel
interested for the bereaved family, and how ardently they
desire to be well deserving towards the dead. Thus garnish-
ing the hall is called kat leng*): „to put up (hangings etc.
for) the spirit", or ti ling *), khia ling ^) : „to place , to erect
(such things for) the spirit."
As intimated, the great hall of the house is devoted to
the celebration of the mass. The images of the gods and
the ancestral tablets, except that of the dead for the special
benefit of whom the mass is designed, are removed to an
other apartment, and on the spot a kind of tabernacle is put
up with a human eflftgy in sitting attitude within. This ef-
figy represents the departed in visible and tangible shape.
Though merely made of paper pasted over a frame of bam-
boo, it is supposed to be entered by the spirit and thus to do
Sy Erery one who ever entered i Chinese dwelling will remember the great central
part of the house, just behind the main-entrance. There the guests are received and
entertained ; there sacrifices are offered to the manes of the ancestors a. s. o. Thns being
reception-hall and sacrificial-hall at a time, it will henceforth, for the sake of brevity
and convenience, be called A41U in the coarse of this paper. At Amoy it goes by
the name of tAia^g jS|. The tabernacle with the penates bdng placed in it, the
hall of the Chinese exactly corresponds with the atrium of the ancient Romans, which
likewise contained the Utrarium or altar of the hoosehold-gods.
'^i^m- »)S£- «)dk£-
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37
duty instead of the body of the dead: — it is a resting
place for the disembodied soul, wherefrom it can occasionally
go out to consume the food which the dutiful kinsmen cha-
ritably offer to it. In general the figure is dressed with an
official robe Uke the Mandarins wear; but if the deftinct has
not been a magistrate, the button on the hat, the embroi-
dery on breast and back and other insignia of official rank
are omitted then, common people not being entitled to wear such
distinctives, not even when dead. Under-gaiments are not
used at all, so that the whole apparel of the effigy, how-
ever rich the mourning family be, consists of a silken upper-
cloth pasted or sewed upon the bamboo and paper frame. If
the deceased has been a female, then the effigy is usually
dressed with the garments of a titled lady or Mandarin's wife.
That image of the dead, which is going to play a most
prominent part in the rites and ceremonies of the following
days, is, at Amoy, called hun sin^) or ^soul's body". The
tabernacle, wherein it is placed, is also coarsely constructed
out of bamboo splints and paper. It goes by the name of
ling chhu ') or „house of the soul" because its front is , in
general, made to somewhat resemble the frontespiece of an
open house. An other name, more commonly used by the
poorer classes, is png Ung^\ or „pavilion for rice (-oflfering)."
The place where it is set up is commonly called Ung ni *)
or „seat of the spirit".
On both sides of the „house of the soul", and a little back-
wards, some white curtains of coarse material are suspend-
ed to form two small temporary apartments, which go by
the name of kdu tidu ') or „dog-kennels". They are devoted
b) 4ftl ^t . In literary style ^filial curtains" ^^
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38
to the occupancy of the mourning relatives of the dead when-
ever they have to set up the death-howl for some moments
during the celebration of the mass. On the left side there is
room for the* sons, grandsons and younger brothers of the
dead; on the right side for his wife, daughters, granddaugh-
ters and daughters-in-law. According to the theory these
near relatives should abide there during a succession of days
and nights, crying and howling without interruption like dogs
in their kennels for the irreparable loss they have suffered.
But they do not do so at all, and prefer to sleep in their
more comfortable beds. It will be exposed in the next chap-
ter on which occasions the dog-kennels are made usage of.
In front of the „house of the soul", at a little distance
from it, a large white curtain is hanging down to the floor
over the whole breadth of the hall. In its middle it is per-
pendicularly divided in two parts of equal size, so that it
can be easily raised by binding up one part to the wall on
the left side, and the other to that on the right side. Be-
hind it there is what people call the I6ng cheng *) or „place
before the spirit". It is occupied by a table, which is plac-
ed in front of the „seat of the spirit" and covered with a
white cloth or toh ui^\ that hangs down to the floor be-
tween the legs. This table is the so-called ISng toh^) or
„spirit's table". Besides a censer and a pair of candle-
sticks, a peculiar kind of lamp, composed of a single bowl
of oil wherein a wick is swimming, is placed upon it.
This lamp ought to be kept burning until the close of the
mass, whether there are mourning-ceremonies performed or
not. A number of stones, corresponding with the number of
the deceased's years of age, are gathered in the streets or
anywhere else and put into the oil, or placed upon the table
oMii- '>nm-
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39
round about the lamp. Mostly a porcelain cover is put over
the lamp, in order to prevent the wind from blowing it out.
People consider it very dangerous to touch the „spirit's
table" before the mass is over, and it remains, in conse-
quence, unmoved until the period of its celebration has elaps-
ed. Of course there will not easily be found anybody in-
clined to replenish the lamp with oil. Hence recourse
must be had to any old man whose days are counted, or to
a miserable wretch whose misfortunes can by no means in-
crease. That such people get tolerably well-paid for their
dangerous work scarcely needs be stated. The worst that
could befall one is, to be besmeared with the oil of the
lamp. Great calamities wil undoubtedly be entaUed on any
besmeared individual, and the unhappy victim would cer-
tainly not rest before the execrable crime, committed against
him, were properly avenged, ^ow, now, to explain these
curious popular conceptions?
Note, first, that the lamp placed upon the ^spirit's table"
is designed to hght the soul along the dark roads of the
Tartarus into the „soul-body". What, now, will happen,
when somebody is so unhappy to extinguish it? The soul
will undoubtedly lose its way and , in consequence , be exclud-
ed from the sacrificial meaJs which are so charitably provid-
ed for its benefit in front of the effigy. Besides, it will be
unable to find its resting-place, its artificial support, and
accordingly be obliged to roam about in misery : — of course
it will make the author of those calamities smart for it
soundly. Its vengeance will, most Ukely, reach in the first
place the besmeared man who , taking along a part of the
indispensable oil of the lamp, hastened its extinction.
A long table, one foot or so higher than an ordinary table
and only one foot or thereabout broad (a so-caUed an toh ')), is
^^1^^
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40
placed just before the spirit's table and decked out with va-
luable coverings, curiosities, rare and elegant articles, flowers,
flower-pots, censers, candle-sticks etc. When ceremonies are
performed, there are also arranged upon it refreshments of
every kind and piles of cakes, among which the soft steamed
round cakes that go by the name of btn thdu^) and are
especially used in worshipping the dead, are most conspic-
uous. Finally a third table of ordinary shape is set in front
of that an toh and reserved for the sacrificial articles of the
friends, acquaintances and kinsmen, who might come to
offer to the spirit of the dead (see next chapter).
As intimated above, the hitherto described part of the
hall is separated from the remaining part by a pair of white
curtains fixed to the ceiling and hanging down to the floor.
If the size of the apartment and the pecuniary condition
of the family allow it, the hall is sometimes divided in simi-
lar manner into three or four partitions. In general the hang-
ings and fittings, curtains and screens are white because
this is the symbolical colour of mourning; whUst red, the
colour of joy, festivity and happiness, is careftdly avoided.
Blue, red or black characters relating to the rites, the ter-
restrial career of the deceased, his behaviour in this world
a. s. 0. are sewed and pasted up everjrwhere around in ac-
cordance with the taste of the inmates of the house, a very
singular spectacle being thus produced which reminds the
foreign beholder rather of a cheerftil festival than of mourn-
ing solemnities.
If the corpse} has J been buried already, then the tablet of
the soul is placed in front of the soul-body within the taber-
nacle. But pf thej^cofftn is still in the house, the provisory
tablet *) is placed then upon its lid or upon a small table at its
2) Wealthy families, that have a beautiful and precious tablet made, do not
let the soul enter it ere the coflin is lowered into the grave. Accordingly they are
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41
foot-end. The receptacle itself of the dead is mostly placed
just behind the „seat of the spirit", and covered with a long
red cloth hanging down to the floor. A kind of standard like
a long streamer, called Ung cheng^) or „soul's banner", is
put up at its side. It is a present, bestowed on the family
by some illustrious friend or kinsman. The name and the
titles of the deceased are sewed or pasted upon it, and the
name of the donor is affixed on the lower left comer with a
brief dedicatory inscription besides. Such a „soul's banner"
only appears in ftmerals of persons of distinction. It is
usually made out of precious red silk with characters of vel-
vet. It is to be carried along in the ftmeral procession and
to be buried with the coffin; but, ere it is earthed, the
name of the donor is ripped off, as an established custom
requires it to be sent afterwards back to the house of this
personage with some pomp and parade.
At a Uttle distance from the described sacrificial tables
seats are arranged for the use of the priests, who will of-
ficiate during the celebration of the mass. Two narrow tables
are placed there parallel to one another, with a third one
against their extremities that are turned to the great door
of the hall, this latter table being designed for the use of
the head-priest, and the two other for that of his assistants.
Chairs or benches are placed behind the tables to be occu-
pied by the priests. This part of the hall is by no means
everywhere fitted up in similar manner, as the number and
the arrangement of the tables and seats quite depends, of
course, upon the number of the priests who are engaged to
to proTide a temporary tablet for the nM and comfort of the soul dnring the rites
that precede the oheequies. Such au instrament is called a h4n peh 26 m
or •soul's cloth^\ It much resembles an ordinarr tablet, but is a little higher and
of a pyramidal shape. It is not painted, neither yamished, bnt tightly wrapped
Qp in white cloth, on the outside of which the ordinary tablet-inscription is written
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42
officiate. A great lustre may be occasionally seen here hang-
ing from the ceiling and bearing the miniature likenesses of
the eight most notable Genii of Taoist mythology *) in the
midst of flowers and variegated ornaments.
The furniture, fittings and hangings of the hall having
now been sufficiently expatiated on, we turn to the images
that people it.
It is most repugnant to the Chinese mind that a dead man
should appear in the other world unattended. He will not
only need there money and raiment, but also human servi-
ces and companionship. Now, to aid him in satisfying these
wants, the descendants have recourse to the economical and
convenient method of burning human counterfeits of paper
towards the end of the mass. And during the celebration
of this meritorious ceremony they set these effigies up in
the hall, expecting that they will wait on the spirit also
during its residence there.
On each side of the „house of the spirit" is placed a paper
and bamboo likeness of a servant, called tohthdu kdn^) or
„table-slave". They represent either males or females and
are especially predestined to attend on the dead in the other
world hke waiting-girls or waiting-grooms; hence they are
made to hold something in their hands in token of their ser-
vitude, as a tea-cup, a tea-pot, a washing-basin, a tabacco-
pipe with pouch (if the deceased was accustomed to smoke),
or any other thing of that kind. Either shortly after their
erection in the hall, or on the last day of the mass when
they are about to be burned, a name for each is written
on a small piece of paper and attached on their breasts,
that the dead may know and call them by those names in
the world of spirits. Their ears, eyes and noses are, moreo-
ver, pierced with a needle , in order to enable them to hear and
1) Comj). page 6 /c^ ^^ ^ SS BE] *
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48
to look, and to distinguish agreeable from disagreeable smells.
But, besides, each of these images has a fanciful designa-
tion, by which it is known in every family. One is chhun
tho ') : „vemal peach", and the other chhiu kiok •): „autumnal
marygold". Both these appellations are very expressive
and ftiU of poetical sense, as they allude to the new life
which the dead is going to enjoy in the Western Paradise.
Commencing with the first : the peach has always been among
the Chinese a favourite symbol of vitality and longevity, and
its position as such was ever most prominent in the mys-
tical vagaries of the Taoists. They described supernatural
specimens, yielding fruits which, when eaten, conferred the boon
of immortality, and especially dilated on the peach-tree which
grew in the Paradise of the Western Royal Queen, the fruits
of which ripened only once in 3000 years. It has abready
on page 13 been related that the Goddess bestowed them
sometimes upon her favoured votaries, enabling them thereby
to become immortal Genii in her Western Reahn of Glory.
It does by no means fiaJ] within our object to expatiate long
on the peach as emblem of Ufe and immortaUty, or on the
reasons for which it was always regarded as such. We have
already much enlarged ourselves on the subject in our work
on „Tearly Festivals and Customs of the Amoy-Chinese"
(p. 342, 480 seq.), and also explained there in details why
the tree was, moreover, made to especially symbolize the
spring. Our demonstration there sufficiently accounting
for the meaning of the name „ vernal peach" in both its
compounds, we beheve ourselves fuUy entitled to refer the
reader to it, and, thus, to avoid unnecessary repetitions.
We now turn to the ^autumnal marygold", the pendant
of the ^vernal peach".
1) ^*l|. 2) «^.
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44
The marygold (Pyrethrum? Chrysanthemum?) the English
name of which strikingly resembles its Chinese names ^gol-
den bud" ') and „/arf^-flower" *), is, like the peach, in the
Far East a symbol of longevity. „It gets yellow flowers
in the ninth month" *), and this is, no doubt, the
reason for which the epithet ^autumnal" is added to the
name of the efl&gy in question. Being „the only plant which
has an exuberant foliage during the frost"*), and thus
proving to be possessed of more than ordinary vigour
and life, the marygold easily induced a superstitious people,
the favourite topics of which in ancient days all converged
in researches after the draught of immortality, to think it
capable of cheering up the vital spirits and prolonging life
thereby. And, as a natural consequence, exquisite medica-
ments were believed to be contained in decoctions of the
plant. „Its flowers, leaves, roots and fruits all contain the
eUxir of life ^)", one author pretends •). „It can relieve the
body and prolong life," says an other''), and ^therefore it
is called (the herb) which transmits prolonged years" •).
Many Taoist devotees were, of course, reputed to have es-
caped death by swallowing the plant. The priest Chu Ja
1) ^^. 2) j^0.
3) Fide .Book of Rites'* ^ 0g. chapt. .Monthly Precepts" ^ ^ ,
4) Fuie • Description of the Local Manners" J^ + g^, by Cheu Chhu
6) Comp. 'Description of the Marygolds on the Eastern Hillsides" ^^ jA ]^ gg .
7) Vide .Books of the Ood of Agriculture'* j^^ ^ ^; op, .Mirror and
Source of all Investigations'* >^ ^ ^ J^ > ^^^P^- 73.
5) The Standard Work on Trees and Herbs ^fe ^ j^ ^ . chapt. 15.
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45
Tsze ') retired, towards the close of the Wu*)-dynasty
(A. D. 222 — 265), mto the mountains of the Gemmeous
Hamper «), consumed flowers of the marygold , mounted on a
cloud , and ascended to the heavens *). This happy fate was
also shared by a certain philosopher Khang Fung*), who
likewise ate flowers of the plant •) but we are to
return to the hall, as we have deviated ahready too far and
too long from our subject.
„Vemal peach" and autumnal marygold" are accompanied
by two representations of spiritual beings, predestined to
pilot the soul into the Western Paradise after the celebration
of the mass. They are also made out of bamboo and paper.
Each of them holds a long narrow streamer, sword-shaped
at the point and called tdng hoan ^) , in its hand ; hence their
names tong-hoan chiap in •) : „flag-bearers who go to meet and
conduct" (the soul). On each of the streamers is inscribed
the sentence H 3J^ ^ 5| : „we conduct you to the West-
em Regions". One of the images represents a male spirit
and is called „golden lad": kim t6ng^)] the other represents
a female spirit and is called giok lu ^®) or ^gemmeous maiden."
They both belong to the host of feiry attendants who act as
pages and handmaidens to the Royal Mother of the West,
and therefore may in some measure be compared with the
angels of the Roman-Catholic church, who likewise are repre-
sented to be servants to the Divinity that take up the dis-
4) Vide #De6cription of the fisanoas MoantaW ^£ Ml gR; ap, « Mirror and
Source of all InvestigatioDS*', ch. 78.
6) ^Tradition! conceming Gods and Genii" Jm im "flk ; ap. #Mirror and
Source'*, in ib.
9) ^M- 1") iic-
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embodied souls to heaven. The gemmeous maidens were
ahready introduced to the reader on page 12 of this paper.
On both sides of the sacrificial table which is placed
in front of the an toh (see p. 40) two paper and bamboo
images of women are set up, one having its feet cramped in
the usual Chinese way and the other having unbandaged
feet of natural size. They respectively represent a Chinese
and a Manchu woman and are therefore called Mn *) and
bodn^)j or, conjointly, bodn hdn kdn^\ i. e. „the Manchu
and Chinese slave-girls". In their hands they are made to
hold a towel, a washing-basin or some other household us-
tensil. They are to be burned up towards the end of the
mass to aid the family in realizing its desire that the dead
may have wives, concubines and slave-girls of every nati-
onality in the other world and not be obliged to wander
there about as a destitute and solitary spirit. A name is
provided for each of both images Uke for the „table-slaves,"
and fastened on their clothes.
Last, but not least, a number of images representing the re-
tinue which escorts a Mandarin whenever he appears in pu-
blic, are arranged in the hall or in the street at both sides
of the main-entrance. Lictors carrying halves of a bamboo,
leather whips or chains as if ready to seize, bind down and
unmerciftdly flog any culprit they might find; men bearing
flags and gongs ; boys carrying boards inscribed with the names
of the officer, or with commands to the people to reverently
stand back and keep silent whilst the great man passes by;
soldiers , servants , and , finally , some coolies bearing a sedan : —
all such and such-like people are parading on the said spot
in the shape of effigies made of bamboo splints and paper.
They are especially numerous in case the person, for whose
^)M- »)8S- »>iiiSISI-
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47
benefit the mass is designed, was indeed a Mandarin; but
they occasionally appear in masses for the bourgeoisie also.
Only on the days when mass is said they are exhibited in
the street, and they are taken within doors during the in-
terjacent days. At the close of the rites they are burned with
the other images for the purpose, which the reader knows,
of providing the dead with numerous attendants. Mention
must also be made of two door-guards in eflflgy which, nicdy
dressed with ceremonial robes and holding tobacco-pipes in
then* hands, are placed in sitting posture outside the door
on stools or chairs, one on the left side and the other on
the right.
On every day of mass-reading a standing screen, compos-
ed of a wooden frame over which white paper is pasted, is
placed in the street at the door, or opposite to it. In black
character it proclaims the name and the age of the deceased,
together with the dates of his birth and death; moreover, it
informs in very humble terms, though with much verbosity
and bombast, every passer-by who wishes to know it, that
the mourning sons, called So-and-So, feel unworthy of receiv-
ing visits from friends who might desire to come and con-
dole with the bereaved family by making sacrifices to the
dead. In the street there is, besides, pasted a smaller sheet
of white paper on the wall near the main-entrance , inscribed
with this short polite address to the said expected friends:
„weeping we refuse your benevolent offering'' ').
The ordinary variegated lanterns, which decorate the front
of almost every Chinese dwelling, are during the celebration
of the mass taken away, or bound round with brownish coarse
hempen cloth. A few lanterns, either entirely made out of
such material, or composed of paper and bound round with
^)&WfM^\
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a hempen cover, are, moreover, added by the rich. They
are called mod teng *) or „hempen lanterns". Black charac-
ters, written upon them, inform the public of the number
of generations which have sprung from the dead and, occa-
sionally, of such fiirther remarkable particulars concerning
the deceased dear one as the family deem fit to subjoin.
As a last token of mourning two long slips of white paper
with no inscriptions at all are pasted on the exterior sur-
face of the street-door. A piece of similar coarse hempen
stuff whereof burial-garments are made , called mod ni^ *) or
„hempen screen," is, besides, fastened on the lintel. People
call this kod fid •) : „to hang down filial mourning." It is not
only done in allusion to the deep mourning of the bereaved
femily, but also to let the outside world know that from
wearing mourning-dress nobody or nothing is exempted, not
even the dwelling.
CHAPTER n.
The first day.
At the outset of the foregoing chapter it has been stated
that the family consults diviners for the express purpose of
having lucky days for the celebration of the mass selected
by them. Now it still remains to be said that those per-
sons also calculate an auspicious hour for beginning the mass.
Early in the morning of the first mass-day the Taoist
priests, who have been invited to oflBciate, despatch a man
to the house where the mass is to be said. Towards an
auspicious hour, which the diviner has also calculated be-
DjiltJS- '^BM' «)##.
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49
forehand, he leaves the house, walks in a direction likewise
indicated by the diviner and, at a Uttle distance, begins to
beat a drum or brazen instrument, which he took along for
the purpose. After a few moments he slowly walks back to
the house, always beating his instrument, enters the hall
and retires into an adjoining room which has been fitted up
in a pecuUar manner. Pictures of Buddhist saints are sus-
pended there on the walls , and the images of the household
deities, occasionally with other effigies besides, are placed in
it, for the purpose of obtaining in this way a suitable
oratory for the Buddhist priests who will officiate during
the mass. It is namely there that these men are to recite
then* prayers for the benefit of the soul, and to beseech the
myriads of Buddhas to redeem it out of all its miseries,
that it may become a Buddha Uke they are themselves. No
wonder, therefore, that the image of Kwan Yin, the God-
dess of Mercy who is so peculiarly fond of releasing souls
from hell (comp. page 29), is always to be found there and
is made to occupy a prominent place in it. The apartment
is usually elaborately fitted up and nicely adorned. It goes,
at Amoy, by the name of PiU tod^^ ^) or „altar of the
Buddhas."
What, now, is the object of the drununing? Nothing
more or less than to induce the spirit of the dead to return
to the house and to go into the image {hun sin) which has
been set up to represent its body (see page 37). The pe-
culiar sound of the drum is supposed to greatly aid it in
finding its way to the desired spot. This, also, explains why
the dnimmer, or somebody accompanying him, calls out, at
times, the name of the deceased in the street, the obvious
reason being to prevent the soul firom losing its way.
The whole world being conceived by the Chinese as crowded
IV.
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50
with myriads of ghosts, hungry, thirsty and, for the most
part, of a malignant character, they thoughtfully surmise
that lots of them, on hearing the sound of the drum, would
hasten to the spot to see what is the matter, and whether
something is to prey upon for their hungry stomachs. Ac-
cordingly, the passers-by are sagely warned by the drummer
to betake to their heels, and all the inmates of the house
conceal themselves, lest some malicious spectre might revenge-
fully molest them at seeing that nothing has been provided
yet for the wants of its stomach. This also accounts for the
fact that the diviner fixes a very early hour of drumming,
there being in general in China but few people in the streets
before day-break.
This ceremony, called khi kq^): „to begin beating the
drum" and intended for what is called chio hurt *) or „calling
the soul", is substituted by an other method in case the
dead, for whose benefit the mass is celebrated, was drown-
ed or died in a distant country. We will forthwith devote
a few lines to its description.
In the evening before the first day of the mass, some
priests of the Taoist sect, engaged for the purpose, go to
the sea-shore, attended by some men who carry a small boat
made out of paper and bamboo , properly rigged, and manned
by an equipage of diminutive paper images of sailors. The
party is also attended by the sons, grand-sons and other
male mourners, who do not wear the coarse hempen deep-
mourning dress of brown colour which is put on when
sacrifices are offered to the manes in the presence of kins-
men or friends, but the common white mourning garments
of better material. After arrival at the shore, the boat is
set down in some convenient position; some eatables with
cups of tea are placed in its front to be consumed by the
i)^i^- «)^5fe-
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paper sailors, and sweetmeats with candles and a censer are
arranged upon a table for the use of the Chinese Neptune,
the so-called Dragon-King of the Seas '). When everything
is ready, the head-priest of the company reads a written
prayer to this Sovereign of the Ocean , stating that the dead ,
called So-and-So, died on such-and-such a place, and is ex-
pected to return in order to reside with the manes of its
forefathers in the ancestral home; wherefore the kinsmen
appeal to His Godship, beseeching him to assist and protect
the roaming soul that has to make so perilous a voyage
over his watery dominions. Thereupon, incense-sticks are
kindled to caress the nose of the Neptune; the kneeling
mourners respectfully bow their heads to the sand, and the
priests invite the god with appropriate formalities to eat.
Incense having in the mean-time been also kindled for the
paper crew of the boat in order to propitiate their good- will
in behalf of the expected soul, the whole ship with its in-
mates is set on fire and consumed , attended with the beating
of gongs. And when it is in a blaze of fire, some bundles
of paper mock-money are thrown into it, to be used by the
soul as spending-money during its voyage. Before the party
go home, the ashes are carefully gathered and thrown into
the sea, the object being, as the reader will probably of
himself surmise, to enable the soul to cross the ocean in a
comfortable vessel. During the whole of the ceremony one
of the priests blows a horn and rings a bell, in order to
draw the attention of the Dragon-King towards the sacri-
ficing company. And, sometimes, some pieces of appropriate
music are performed by a band of musicians, whose services
have been engaged for the mass that is to begin on the
following day.
Early in the morning of the next day, the priests and
1) j^ ^g ^p , Comp. 'Jaarl^ksche Feesten en Gebruiken*', page 156, 292 etc.
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52
mourners repair to the shore again, the sons and grand-sons
now wearing deep-mourning garments of brownish hempen
sackcloth. A small streamer, on which is inscribed the name
of the dead with an invitation to join the party, is erected
on the spot. It is a so-called in kun hoan *) or ^streamer
to guide the soul". The Dragon-King having been adjured
in about the same manner as in the evening before, one of
the priests places a white cock on his left arm, waves the
said streamer with his right hand round his head, calling at
the same time out to the spirit to return, and repeats this
invocation at intervals until the cock pleases to crow. This
is considered to be a sure intimation that a disembodied
spirit has arrived. The divining-blocks are then dropped to
verify whether this soul is really the expected one; and, if
their position on the ground expresses negation, the soul is
summoned some times more till the cock crows again. Then
the trial is repeated in similar manner, and so the priests
go on until the blocks express affirmation. Thereupon the
company returns home to guide the soul to the house.
Along the road, two priests each clap together a pair of
cymbals or beat some other brazen instrument, thoughtfully
surmising to greatly aid thereby the spirit in finding its
way. And, at the comers of the streets, the name of th^
deceased is shouted out by one of the train , lest the soul
should happen to lose sight of the procession and go astray.
But, sometimes, a means to convey the soul is contrived,
so curious that its description may not be omitted.
On a small lath of wood a coat or jacket, if possible
recently worn by the dead, is suspended, the ends of the
lath being put into the arm-holes of the garment. One end
of a red cord is made fast around the centre of the lath,
and the other end is tied around a bamboo about three yards
^\^m-
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53
long, among the fresh green leaves of which is figistened the
white cock that played so prominent a part in the above-
described evocation of the soul. A circular metallic mirror
is then suspended on the said cord at a few inches distance
from the shoulders of the garment, so that it comes where
the head of the individual would come if the coat were
worn, and the bamboo with all its appendages placed upon
the shoulder of one of the sons, to be thus carried home.
Now, the soul, after having been properly conjured up on the
sea-shore in the way described, is supposed to enter the
coat, or, at least, to keep quite close to it. Many people
put a wooden peck into the garment, to make it better
resemble the upper part of a human body ; but for the legs
nobody seems to care. The mirror is said to merely do duty
instead of a head ^).
The procession having entered the hall of the house, the
coat is immediately taken from the bamboo pole and gently
placed into a chair in close proximity with the image of
the dead (hun sin). And, with the least possible delay, the
priests begin to recite appropriate formulas and canons,
in order to prevail upon the spirit to enter that soul-body:
— a ceremony which is called chhid*^ ling*), „to invite the
1) We read in the •Dictionnaire Infernal*' of Collin de Plancy, in verbo noy^:
*Voici nne l^nde qni a ^U racont^ par le po^te (Bhlenichlaeger. Ce n'ett
*point one l^nde, c'ett on drame de la vie r^elle. Un pauvre matelot a perdaan
•filfl dans un naufrage, et la dooleor Ta rendu fou. Chaque joor il monte sur sa
i»barqae et 8*en vm en pleine mer; Ik il frappe k grands conps snr on tambonr,
#et il appelle son fils k hante voix. ^Viens, Ini dit-il, viens! sors de ta retraite!
•nage josqn'ici! je te placerai k ctU de moi dans mon batean; et si tn es mort,
*je te donnerai nne tombe dans la cimeti^, one tombe entre des fleors et det
*arbustes; tn dormiras mienx ]k qne dans les ragnes**. ^ Mais le malhenreax
<*appelle en vain, et regarde en vain. Qaand la nuit descend il s*en retonme en
•disant: •JHrai demain plos loin, mon paavre flls ne m'a pas entendn"." — Mar-
mier, ^Traditions des bords de la Baltiqne**.
2) ^S ^S . Coignring souls to enter effigies is by no means a praetiee pcenliar
to the Chinese. In the island of Bali t i. the dead bodies are often temporarily
buried until the family-members have saved enough to defray the expenses of burning
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54
souV\ When it has been continued long enougli they retire
for a moment into the oratory, but soon appear again, now
followed by the inmates of the house in the deepest mourn-
ing apparel. One of the priests places a censer upon the
sacrificial table in front of the soul-body, some paper mock-
money is set on fire in a furnace provided for the purpose,
and burning incense-sticks are put into the censer, whilst
all the mourners, having arranged themselves in kneeling
position behind the priests, keep up a most piteous wailing
and lamenting. The most affectionate appellations according
to their respective relation to the dead, as father, husband,
mother etc. are used by them while they are so bitterly
crying to the dead, the object being to prevail upon the soul
to abide for some time with them in the ancestral home.
And, whilst the priests go on alternately praying and singing
their litanies, and having their monotonous plaintive voices
accompanied by the sound of musical instruments and drums,
the mourners advance one by one, kneel reverently down
in front of the sacrificial table, and solemnly knock their
heads to the ground three successive times. At the third
l)rostration , each principal male mourner, behaving accord-
ingly to established custom, breaks in a sudden fit of whin-
ing without raising his head from the ground, and feigns
to be so much overwhelmed with sadness as to feel unable
to rise to his feet. Therefore two kinsmen are upon the
alert, in order to rear him immediately up again. This
part of the mass is called Jd^ ling *): „to attend upon the
soul."
them. Bat it sometimes oocars that the grave can not be fotuid back. Then the
petvple make an effigy of wood or leaves , called adegan , and , on a convenient day ,
engage some priests to conjure the soul to join the rites (ngulapin). ^Schetsen van
!ie£ eiland Bali*' (Sketches from the island of Bali), by R. van Eck; vide 'T^d-
Bchrift van Nederlandsch Indie" (Periodical of Netherland^s India), VIII p. 108.
')^
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55
The ceremony of bringing home the soul of a person who
was drowned or died at a distance is, at Amoy, called in
hun *) : „to guide the spirit." The Chinese of all classes con-
sider themselves in duty bound to perform it with anxious
carefulness, and scarcely any one who has retained but a
petty shadow of respect for the memory of his deceased pa-
rents, the lessons of the ancient sages and the public opinion
of his countrymen would venture to neglect it. In the Dutch
colonies of the East-Indian Archipelago filial sons, who can
afford it, will almost without exception remit considerable
sums of money to their native villages, in order to have
the ceremony performed there by their family-members in
accordance with the old and holy customs of the forefathers.
The desire of rejoining one's ancestors after death being able
to prompt such considerable sacrifices of wealth, must be
intense indeed with the Chinese people! (comp. page 16).
The litui^es constituting the ceremony chhid'v ISng having
been properly chanted and recited to the end, the priests
repeat in the same monotonous tone of voice an other series
of incantations, having for their object the pacification and
repose of the soul in its new body. This is called an Ung *) :
„to quiet the spirit". When over, the Taoist priests are
dismissed and then* places taken by their Buddhist colleagues,
who, meanwhile, have assembled in the put tod\
But, before continuing our description, something must be
said of the clothes, which the mourners wear during the
celebration of the mass. If the mass is said soon after the
demise, the deep-mourning dress, consisting of brownish
garments of coarse hempen sack-cloth, is not put on by the
nearest kinsmen until the first day which we are now des-
cribing. So, at least, is the theory; but in reality the deep
mourning is worn on many previous occasions, f. i. when
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56
sacrifices axe offered to. the dead in presence of others, dur-
ing burial etc. At all events, it is to be put on during
every day of mass-reading: „be complete" sSng hok >), as
people say. Moieover, the sons, grand-sons, daughters, daught-
ers-in-law and the wife must then tie long strips of hemp-
bark, twisted like coarse rope and hanging down behind,
around their waists, and the sons and grandsons wear,
besides, a so-called „hempen snake" mod tsod *) or long
twisted piece of coarse hempen cloth tied around their mourn-
ing-caps, which tokens of deepest mourning may only be
taken oflf when the ceremonies are stopped for a while and
no oflferings or reverences are for the moment made. The
male mourners may not have their heads and beards shaven,
neither are the females allowed to wear flowers in their hairs
or to use cosmetic or rouge, before the close of the mass.
After this short digression returning to the mass, our at-
tention is first struck by the anxious care wherewith the
mourners endeavour to satisfy the material wante of the
soul. Yet, even before it has been properly set at rest by
the combined effbrte of both priest and mourners, lote of
eatables among which swine's heads, ducks, fowls, swine's
paunches and swine's livers, or the so-called „five sorts of
flesh-offerings" ngq aeng '), parade as principal dishes, are
placed upon the sacrificial table in front of the soul-body,
with cakes, pastry, fruite, wine-cups a. s. o. besides. When
everything has been properly arranged, the mourners retire
behind the curtains which have been described on page 37
as constituting the so-called dog-kennels. There they all join
in calling upon the dead in a whining tone of voice, the
wife calling her husband, the child ite father or mother, the
father and mother their child. This is done to induce the
soul to replenish the wants of its stomach. The eldest son,
i>Jt*- «)jft*fe- »)s:#.
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57
having left the dog-kennel in a most humble attitude, ap-
proaches and three times prostrates himself in front of the
sacrificial table, exactly beha\dng as we saw he did during
the ceremony called A;i« Ung. He, moreover, places two
burning incense-sticks into the censer and has the so-called
^threefold presentation of wine" aam Men chiu ^) performed,
that is: seven tea-cups having been arranged in a row upon
the table, some wine is poured into them all, three times
successively. Thereupon some mock-money is burned in the
ftimace, and the middlemost cup of wine having been handed
by one of the assisting kinsmen to the mourner, he pours
out the contents by way of Ubation into the hot ashes, or
near the furnace on the floor. This ceremony is called hodn
tde *): „to besprinkle the earth", or tien chiu '): „to make a
libation of wine"; also, in literary style, kodn tien *): „to
pour out a libation". When it is finished, the mourner
reverently bows towards the ground three times again,
whining and lamenting, and, having been set on his legs
by the two attendants, is immediately imitated by the other
mourners, who, one by one, act in similar manner.
Buddhist priests are always engaged to officiate on the
first and on the last day of the mass; but, on the other
days, their services are only required if the family can afford
the expenses and trusts the Buddhist doctrine of redemption
enough to be convinced that the intervention of the priests
can not be done without. Nevertheless, their attendance is
hardly ever dispensed with on the third day of mass-reading,
because, as will appear from the next chapter, that day is
usually celebrated with extra pomp and solemnity.
Having arrived at the house and entered the oratory, the
bald-pates put on the yellow clothing which Buddhist priests
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58
usually wear when they officiate, kneel reverently down
before the images of the gods and pay due honour to them
by burning incense and paper-money. Thereupon they begin
to chant their litanies and to recite their sacred books for
the benefit of the soul, especially imploring the merciftil
Kwan Yin, the highly praised redeemster of souls of the
Chinese Buddhist church (see p. 49). Their prayers and hymns
are, substantially, a recitation of Sanscrit words represented
by Chinese characters which are only used for the sound
and not for their meaning, so that most of the priests,
having not studied the Sanscrit language, themselves do not
understand a single syllable of what they read and chant.
Even Indian priests, though thoroughly acquainted with the
Sanscrit original, would not be able to make out the sense
of the jargon of their Chinese coUeagues , the sounds having ,
in general, been transcribed in a most imperfect manner. A
wooden skull, egg-shaped, and, occasionally, an iron urn are
struck with great velocity by one of the priests with a small
stick, and enable the praying priests to keep exact time, as
every syllable pronounced is accompanied by a gentle knock.
•Their tone of voice gradually diminishes from time to time
and passes into a kind of chloral singing, the accompani-
ment then being a few Chinese instruments played by the
band of musicians engaged. Then, again, the music and
utterance increases to the very climax of rapidity ; and so
the ceremony is continued for a while, small hand-bells being
rung at times to rouse the attention of the gods.
The myriads of Buddhist saints having been invoked and
worshipped long enough in the sanctuary devoted to them,
the priests slowly and solemnly walk into the hall, and take
their positions on their stools behind the tables which were
described on page 41. There they read a new series of
hturgies and Sanscrit canons in the way described, and
chant other Utanies and prayers as before, theii' object being
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59
to redeem the soul out of all its troubles by accelerating the
rotations of the wheel of transmigration (Sansara) in accord-
ance with the precepts of the great Shakya (see page 30).
This part of the mass is, on this account, of special import-
ance, the final release of the soul being absolutely dependent
upon the ardour and sage cautiousness of the priests. After
some time they go again into the oratory to worship the
Buddhas, and so they alternately spend their hours there
and in the haU. At every change of seats their prayers are
preceded by the prostrations of the mourners, and, in case
these prostrations are made before the soul, by simultaneous
lamentations in the dog-kennels, whilst, besides, mock-money
is kept burning in front of the saints and of the soul with
hardly any interruption.
During the course of the day well-dressed persons are to
be seen from time to time in the adjoining streets, resort-
ing to the house where the mass is celebrated, each attended
by a servant who carries eatables and other articles in baskets
by a pole laid across his shoulder. It are the relatives and
the most intimate friends of the family, who go to present
their condolences to the afflicted kinsmen by making an
oflFering to the soul of the deceased. We will closely follow
one of them to keep an eye upon his doings and actions
during his visit.
While his sacrificial articles are brought into the hall and
arranged there upon the sacrificial table by the servants and
the attending kinsmen, the friend repairs to an adjoining
apartment to prepare there for a ceremonious entry. We
will avail ourselves of his absence and cast a look into
a written sheet of white paper, folded Uke a small Chi-
nese book of five or six double leaves and having the cha-
racter ^ „offiBring to the dead" on its outside; a document
which has been dehvered into the hands of the attendants and
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60
deposed on the sacrificial table together with the oflFerings.
„Carefally" — so the friend, addressing the dead, expresses
himself in that card — „I have prepared *) :
^ "^ J^ ^ lit. : „a complete parcel of presents for
tnaking libations," libations being used here in the sense of
oflFerings in general. It is, perhaps throughout the empire,
an estabUshed custom with friends who sacrifice to deceased
kinsmen of others, to add some silver, wrapped up in white
or yellow paper , to their sacrificial articles , as an expression
of their good-will to contribute to the expenses of the rites.
Others, however, maintain that the present implies a humble
confession that the oflFerings are so mean as to require sup-
plementary articles, to be bought by the femily with the
money furnished. But, whatever may be the true meaning
of the custom, it is, at all events, obvious that it implies
nothing more than a mere show of good-will, as the silver,
together with all the other sacrificial articles of some value,
are given back as soon as the sacrifice to the spirit has been
properly performed.
^ ^ — ' :^ lit. : „one sacrificial writing", the very do-
cument which we are now describing. It is directly addressed
to the dead and, as we said, made of white or yellowish
paper, because white is the symbolical colour of mourning. The
common appellation is che bun '): „ sacrificial writing", or, in
more polite style, tidu bun ^): „letter of funeral sacrifice".
i ^ ^ ^ '^it. : „a complete set of the five sorts of
meat-oflFerings" Ah'eady enumerated on page 56.
lH J^ ^ ^ li*- • v^ complete Chinese mat", i. e. an
entire Chinese repast *). Eatables of every kind, like those
Dil:^- 2)^^. 3)^^.
4) In ancient times, when tables and chairs were not yet introdaced, the Chinese
used to eat on mats spread oat upon the floor. This has continued a oostom with
the lower classes np to the present time. All classes have, however, preserved the
word mat in the meaning of repast.
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61
that axe dished up when Mends and guests are invited to
dinner.
Ife ^ J^ tS ^^'' j?^^® complete roll of funeral scrolls".
Some of the well-to-do among the friends embrace the oppor-
tunity of presenting to the family nice embroidered scrolls,
made of silk or broadcloth and adorned with gilt or coloured
inscriptions. Sometimes they are only made of paper. I saw
yellow, black, white and green, but never red specimen,
the reason being that red is the symbolical colour of festi-
vity and mirth and, therefore, must be carefully avoided in
time of mourning. The scrolls have no fixed dimensions,
but they are seldom broader than one meter by a usual
length of about twice the breadth. The inscriptions are
eulogistic phrases, mostly relating to the spirit and its
Here is a specimen:
^Elegiac scroll exhibiting res-
„pectful feelings towards Li Yung
„Mei of the house Lai '), who
„has mounted the car to depart
„like a Genius and, bestriding
„the crane, has returned to the
„ West. The stupid younger broth-
„ers of her husband, Shao Hiun
„and Ch'iin Yung, together bow
„their heads to the ground in
„reverence *)". This eulogy will
be easily understood in all its
details by any one who has per-
used our description of the Taoist
notions on future life (Part I). And, as to the crane alluded
to, some necessary particulars concerning this bird as vehicle
departure to better regions.
1) Tbftt is to Bay, whose husband has the family-name Lai.
2) From this the reader sees that two, and even more persons, may conjointly
pay respects and make offerings to a departed sool.
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62
of the souls will be inserted in § 1 of the fourth chapter.
The scrolls presented axe to be suspended on the walls of
the haU as ornaments; and, in case the corpse has not yet
been buried, to be carried in the funeral procession as ban-
ners and streamers. Sometimes they are offered by pairs,
each scroll then being inscribed with one line of an appropri-
ate distich. After the close of the mass the cloth whereof they
are made, is used for domestic purposes or for making
garments.
^^ ^ ^ lit. : „a plain mat of flowery (i. e. variegat-
ed) offerings", also called keng od/^ ') or „offering-bowls". A
collection of miscellaneous sweet eatables, like thin bits of
pumpkins or cucumbers prepared with sugar and dried *);
cakes with sugar or some other sweet substance within,
etc. Sometimes more than a dozen different kinds are offered,
but in general only six sorts. The collection is called a plain
mat or meal because it does not include any animal food ,
the dishes being destined for the Buddhistic saints in the
oratory who, as obedient adherents of the Buddhist tenets
which strictly prohibit any destruction of life, detest the
use of flesh and fish.
^ ^ '^ S$ ^*- • w^ couple of dishes with steamed cakes
made of flour". These cakes have an eUiptic shape with a
convex upper-side and a flat under-side. Size and quantity
depend upon the Uberality of the offerer and are not subject
to customary rules.
5F ^ ^ ft ^*- ' y)^ complete set of preciosa and silk-
goods". For preciosa read the common small sheets of paper
on which very thin patches of tin-foil are affixed, and which
2) The so-called tang koe ^^ Ht or winter-cacamben, well-known in the
Dutch-Indian colonies also. The dried preparation with sngar as a sweetmeat is
called ttmg koe USu ^^ fjj^ ^jn* P^P'^^^oi' o^ winter-cocumber.
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63
are made to represent silver-money in ancestral worship and
idolatrous rites. Some of these sheets, coloured yellow by
means of a decoction of certain flowers , represent gold. Every
paper-sheet is folded into the shape of a hollow ingot a few
inches long ; hence the expressions gun khd *) and kim kho *)
or „silver and golden ingots" are frequently used to denote
this part of the offerings. Some ten of each kind , arranged
upon a dish of paper, are, occasionally with great lots of
unfolded paper mock-money besides, offered by every friend.
And as to the silk-goods: these are strips of narrow cheap
silk, each wound around some paper to look like entire rolls
in miniature. Some four of such rolls are, Uke the ingots,
placed into a bowl of paper and arranged among the other
offerings upon the sacrificial table. And, when the friend has
done worshiping, or some days afterwards, when the mass
is finished, they are set on fire and thus remitted to the
dead as a special sacrifice, it being surmised that even burnt
semblances of things are available in the invisible world
where everything is so extremely shadowy.
^ ^ <§ YS lit. : „a box of dainties ; rice- wine". These
dainties are sweetmeats in paper parcels or small wicker
baskets, called, at Amoy, chien dp ') or „boxes of recom-
mandation". „A11 these things for the underworld" — so
the friend goes on addressing the dead — „I offer to show
my sacrificing respect" ♦). These two last words are written
on a narrow strip of paper, which is pasted lengthwise on
the middle of the last written page of the card. That strip
ought to be yellow if the deceased was a woman, and blue
if he belonged to the male sex. The card, when handed to
the mourners, is to be folded in such a manner that the
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strip comes on the outside. On the left side of the strip, on
the lower comer of the page, is written: „Your stupid
^nephew *) Chao Pih Hiun, still living in the Realm of
„Light, bows his head to the ground in reverence*)"
After this it still remains to be noted that another card,
having exactly the same colour and shape as the above-
described, is also presented to the family together with the
offerings. Being designed for special information to the mourn-
ers about the person who has come to worship the spirit,
it contains no enumeration of the sacrificial articles Uke the
other card, but only some ten characters wich may be ren-
dered : „ Your stupid younger brother *) Chao Pih Hiun bows
„his head to the ground in reverence" *). In the centre of
the first page is written the character ^: „condolement".
When the offerings of the friend have been properly ar-
ranged on the sacrificial tabie by the attending servants and
kinsmen, the priests stop praying and singing for some
moments, and the principal mourners retire behind the cur-
tains of the dog-kennels. The great curtains, described on
page 38, are then lowered to the ground. In the mean time,
the friend has , through the back-gate or a side-door of the
house, entered an adjoining room, the destination of which
was divulged to him by a strip of white paper pasted up
on a conspicuous spot near the entrance, and inscribed with
the characters Jf ^Sc J^ ^'^9 ^ ^o: ^apartment for chang-
1) Viz. if the sacrifioer be a friend of the moaniiDg sons. Were he a friend to
the dead, he woald have written »yoanger brother**. It is, namely, an established
castom with the Chinese to address the father of one's friend by the nanie of uncle,
and one*s friend by the name of elder brother. They are, also, consequent enough
to call themselves nephew when they address a friend's father, and younger brother
whenever they speak or write to a friend of their own.
3) Fide note 1.
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ing dress". Here he puts on mourning clothes, got in readi-
ness by the care of the family, or, in case he is not related
to the mourners by ties of blood, ceremonial dress, and waits
till he is informed by word of mouth, or by the beating of
a gong, that everything is ready to receive him.
Within a few moments the beating of a large drum,
suspended in the hall, announces the entry of the expected
guest. The large curtains are inunediately raised, much
music is performed, and the mourners in the dog-kennels
break out in doleful outcries to rouse the attention of the
soul. Four directors of ceremony receive the friend. Arrang-
ing themselves behind him, two on every side, they escort
him to the sacrificial table, in front of which he is told by
one of them with a clear voice to kneel down upon the
floor. An other director of ceremony then hands a couple of
lighted incense-sticks to the kneeling man. He careftiUy takes
them in both his hands, presents them to the spirit with
some reverential bows , and returns them to the third master
of ceremony, who immediately places them in the urn upon
the table. Thereupon the worshipper receives with both his
hands a cup of wine. He offers it to the spirit in the soul-
body by lifting it reverently up, slowly pours out the con-
tents upon the floor by shaking the cup horizontally about
with some circular motions, and then delivers the cup back
to the attendant from whom he received it. Hereupon the
cup is replaced upon the table whence it was taken, and
refilled by the fourth master of ceremony, who holds a
tankard resembling a tea-pot of tin. This ceremony is
usually repeated thrice. The wine is not always poured out
upon the floor, but in most cases upon some sand or straw,
placed in the bottom of a basin that has expressly been
provided for the purpose of keeping dean the floor.
This libation of wine, called kodn toe etc. (see page 57),
being over, the chief master of ceremony kneels down, and
IV. 6
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reads in a loud but slow and rather chanting tone of voice
the sacrificial document, translated and commented by us
in the foregoing pages. The kneeling worshipper is then told
to bow his head towards the pavement three successive
times. At the third prostration , he suddenly begins to whine
as if overwhehned by a sudden fit of sadness; but immedi-
ately two of the masters of ceremony rear him up and slowly
pilot him out of the hall, taking the same route by which
he has -entered. During the progress of the ceremony one
of the male kinsmen of the dead was keeping close behind the
group on the right side of the visitor ^), kneeling down and
prostrating himself simultaneously with him. This manner of
acting, called poe pdi *) : „to join in worshiping", is prescribed
by a strict rule of etiquette; and it would be deemed a
great lack of education should the visitor be allowed to
worship alone.
While the visitor was thus worshiping the spirit, all his
actions were minutely directed by one of the masters of
ceremonies, who with a loud voice commanded him to kneel
and rise, bow or march, just as a ballet-master directs the
movements of quadrille-dancers. The language used was the
so-called Court-or Mandarin-tongue, the well-known language
of northern China which, being studied by most of the
educated Chinese in order to carry on oral intercourse with
their studied countrymen in other provinces, has become
the speech of high-life and fashion throughout the Empire.
The ^sacrificial writing" was also read in that tongue. At
a convenient moment it was, together with the paper money
and the silken goods brought along by the friend, burned
1) The left side is regarded by the Chinese as the place of honoor. Aoeordingly,
it would be considered a breach of etiquette for a host to place a visitor on his
right hand.
*) f^n
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in the ftimace already some times spoken of, in order to be
remitted through the smoke to the spirit in the Land of
Shades.
A few particulars about those directors of ceremonies can
not be out of place. At Amoy they are generally called
le seng ^) or ^masters of ceremonies", but , when employed
in the rites which we are now describing, the conmion
people use to call them khia tohthau •) : „who stand (in
attendance) at the (sacrificial) table". In this case their
number is two, four, or six, according to the wealth of the
family, and they are dressed then either in plain white
mourning garments, or in the rich ceremonial robes which
Mandarins wear when they are in fiinction. These robes are
nearly always put on during the last day of the mass, be-
cause, then, the soul is deUvered from the miseries of hell
and some show of festivity, accordingly, not deemed out
of place.
„The professors of ceremony" — says Doolittle in his valu-
able „Social Life of the Chinese" ') — „are employed occa-
„sionally by the common people to assist them when they
^please to invite them. . . . Their assistance is rewarded by
„fees or wages, which vary according to circumstances.
„ Besides their food, they expect a liberal fee from rich patrons.
„Those who can aflford the small additional expense, invite
„the attendance of a professor of ceremony when they put
„on mourning for the decease of a parent, and at diflferent
„periods during the mourning solenmities. The common
^people are not obUged by law to use these directors of
„worship. Custom makes then: employment reputable and
^fashionable in wealthy and Uterary famihes. For instance,
„when making a sacrifice of food to the dead, if a teacher
„of the rites is at hand to instruct one when to kneel and
^> ifi ^- *> dk >^ 5S- ^> ^^^^' ^^-
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„when to rise up, when to begin doing a particular act or
^to cease from doing it, everything is performed with less
jjConflision than though he were to act according to his own
^memory or judgment of what was proper and becoming
,,under the circumstances. It is a portion of the duties of
„the professor of ceremony to read the sacrificial ode at the
„proper time of presenting a sacrifice to the manes of the
„dead, to instruct the mourning family when and how to
„make presents m acknowledgment of presents received from
^jSympathizing relatives, etc. He makes himself generally
„useftil and even necessary for those who endeavour to carry
„out an undertaking according to the rites.
„ These men, who are employed by the common people,
„are quite numerous and influential. They are necessarily
^literary men, of respectable connexions, of polite demean-
„our, able to assume, when occasion demands, a grave and
^dignified appearance; self-possessed and authoritative, else
„they could not discharge to the satisfection of then: patrons
„the functions of their calling" ').
After this short digression we return to the hall.
When the visitor has risen to his feet, the eldest son,
at a loud command of the chief master of ceremonies , comes
forth from behind the curtains of the dog-kennel and follows
the retfring friend, so much stooped down that he seems
rather to creep than to walk. About to leave the hall, the
visitor turns round to the mourner, who at this very mo-
ment falls at his feet with his fore-head upon the pavement,
thanking him for this expression of his friendship, aflFection
and sympathy. But the friend, stretching his arms towards
i) Moreover, every goveming official, from the Bmperor to the dUtriot magi-
strate, has a professor of ceremonies, salaried from the trelsary. They form a special
class of literaiy officiab, who condaot the oeremonies of the state-religion which
Mandarins are reqaired to perform on certain days of the year. They may, there-
fore, he called .priests of the Chinese state-religion".
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69
him and telling him in a few polite words that the matter is
not worth while at all, smnmons him to rise; whereupon
the mourner, in the same humble attitude, creeps back into
the kennel.
After the visitor has been seen out in this singular way,
the drum is beaten again, to inform the mourners in the
kennel that they are allowed to stop their melancholy con-
cert. Occasionally a so-called thih kheng *) or sonorous metal
plate of triangular shape, suspended like a bell on a Ihime,
is simultaneously beaten. The servant of the visitor, there-
upon approaching to the sacrificial table, replaces the offer-
ings into his baskets to take them back to his master's
home. Only one dish is left on the table, it being coiisidered
necessary that the inmates of the house should eat the
contents towards the end of the day, and thus partake of
one meal together with the dead. In this very chapter some-
thing more will be said of this interesting conception. Some
people think it a necessary act of politeness to empty the
pot wherein the offered wine was contained, and to pom-
sugared water into it instead, because they believe to express
thereby an ardent desire that the friend may take home
sweetness J and no bitterness, calamity or grief may result
from his visit paid to the unfortunate family.
Before leaving the hall, the servant receives from one of
the attendants a narrow sUp of white or yellowish paper
about one meter long, printed with blue characters and
folded into the shape of an unbound small Chinese book
of four double leaves. On the outside of the first leaf is
printed the character ^, meaning ^statement" or something
like this, and at the top of the middlemost of the printed
pages the character ^, „to thank", with this inscription
in smaller characters on the right side: „we have received
1)
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70
„your liberal oblation, and mouraftiUy accept the clothen
,, scroll and the four sorts of necessities for the Underworld
„(i. e. the paper-money, the silk a. s. o.); but your valuable
^present we respectfully give back." The rest of the con-
tents of the card, taking up the lower half of a few of the
first pages, runs as follows.
„The director of the mourning ceremonies, the younger
^brother ') So-and-So who wears the mourning apparel of the
„third grade, brushes away his tears, and knocks his head
„on the ground.
„The unfllial eldest grand-son So-and-so weeps blood, and
„knocks his forehead on the ground *).
„The unfllial orphan-sons, called Soand-so, together weep
„blood, and knock their foreheads on the ground.
„The grand-sons, who wear the mourning-dress of the second
„grade for one year (here follow the names), together weep,
„and bow their heads to the ground.
„The great-grand-sons, who wear the mourning-dress of the
„ second degree for five months (here follow the names),
^together brush away their tears, and bow their heads to
„the ground.
„The nephews, who wear mourning for a year (here follow
„ their names), conjointly brush away their tears, and bow
„their heads to the ground.
„The sons of the nephews, called So-and-so, who wear
„ mourning for a year, conjointly brush away their tears , and
„bow their heads to the ground".
To this card, the signification of which can be easily
derived from the tenor of its contents, is sometimes joined
1) On every day of mass-readiog one of the principal kinsmen of the dead per-
forms the functions of leader or director. In general a hrother is preferred to any
other relative.
2) The eldest grand-son of the dead is, in all what concerns mourning atfairs,
placed on a level with the sons. He has, with them, to wear moumingdrest of
the first grade.
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71
another one of exactly the same shape, but in which the
character „to thank" and the inscription on the right side
of it have been omitted. It is said to be presented for mere
politeness' sake; and, indeed, the reader will easily discern
that it betrays nothing but humble and submissive expres-
sions of respect.
We have to follow now the visitor to the wardrobe keng
i sQj whereto he has repaired to take off his ceremonial
apparel. Arrived there, he is immediately joined by the sons
and grand-sons who, thromng themselves at his feet and
bowing their heads to the floor, simultaneously thank him
for his sympathy. This is called pdi aid ^): „to salute and
thank." If of equal or lower rank, the friend returns their
thanks in similar way; but, if of higher rank, he simply
summons the mourners to rise, and salutes them by moving
his folded hands up and do^vii according to Chinese fashion.
It, however, rarely prevails that persons of rank higher than
the deceased come to sacrifice to the soul, and to condole in
this way with the femily. When the visitor has put on
his own dress again and taken a cup of tea, the director
of the feast •), either attended by the princit)al male mourn-
ers or not, sees him out, and accompanies him, if necessary,
to his sedan-chair*).
The expressions, used by the Chinese of Amoy to denote
the mourning-sacrifice described, are rather numerous. People
1) ^ Hj- . «) See note 1 of last page.
3) Going to the houses where death has ocearred, in order to offer there food
to the deceased, is a castom by no means peculiar to the Chinese. We learn from
the .Sketches from the island of Bali**, quoted already on page 54, (op. et loc.
cit. p. 110), that, there, nearly all the villagers, together with those who were hut
even slightly acquainted with the dead, use to repair to the house to condole with
the family, the wives carrying baskets of rice, fruits etc. By such a visit one's
body is believed to become unclean; hence one is not allowed to enter a temple
before a prescribed washing has been undergone and required sacrifices have been
made.
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72
commonly speak of pdi che »): „to arrange or set out a sacri-
ficial offering"; but, if there are offered only a few dishes and
comparatively much paper-money is burned, because the offerer
is poor and the mass is thus celebrated with but Uttle pomp ,
then the term tidu tsod *) „to offer paper to the dead", is
generally used. A chheng tidu *) or „ simple, meager sacri-
fice", is one of the meanest sorts. It is only composed of
mock-money, a few cakes, sweetmeats and wine, with no
sacrificial viands at all, and oftentimes simply arranged upon
the sacrificial table without being followed by the reverences
of the friend who offiBrs it. Lastly, the expressions tsok
tidu *) : „to make offerings to the dead", and tidu song *) :
„to offer a sacrifice during mourning", are only used in
reading or literary style, and, occasionally, by pedants who
endeavour to make themselves and others believe that they
are people of erudition and learning.
Now, after all, but little remains to tell of the further
celebration of the day. The litanies and prayers of the priests,
interrupted at times by the solemn visit of a sacrificing friend,
are continued in the way described on p. 68 till a convenient
hour in the afternoon; the mourners make a final libation
then, and invite the spirit for the last time to eat; incense-
sticks are lighted, and paper-money is burned in front of the
soul-body and before the deities ui the put tod^; and, finally,
the sacrificial articles, except the sweetmeats, cakes etc., are
taken to the kitchen, and prepared there for the use of the
family. The priests take their meals in the oratory; but the
mourners, complying with a rule prescribed by filial piety
as it is conceived by the Chinese, dine on mats spread out
upon the floor, each sex in their own company according
i)#^ 2)^)». 3)^^
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78
to established Chinese custom. For the attending friends
and the more distant relatives of the dead, however, tables
are dressed in the usual way.
So we see that the Chinese observe a custom which, in
many other parts of the world, exists under similar, but
slightly varying forms. Eating and drinking of one meal with
their ancestors was a conamon act of ancestral worship with
the Peruvians, who, according to P. Pizarro , brought out the
embalmed bodies every day, and seated them in a row accord-
ing to their antiquity. While the servants feasted, they put
the food of the dead on a fire, and their chicha vessels be-
fore them, and dead and living pledged one another at the
banquet. Of the Fyians, Seeman tells us that „often when
the natives eat or drink anything, they throw portions of
it away, stating them to be for their departed ancestors."
Malcome says of the Bhils that always when liquor is given
them, they pour a libation on the ground before drinking any;
and as their dead ancestors are their deities, the meaning of
this practice is unmistakable. So, too, we learn from Smith
that the Araucanians spill a little of then: drinks, and scatter
a little of their food, before eating and drinking; and, ac-
cording to Drury, the Virzimbers of Madagascar, when they
sit down to meals, „take a bit of meat and throw it over
their heads, saying — ,There 's a bit for the spirit'." An-
cient historic races had like ways. In the laws of Menu we
have the statement that the manes eat of the ftmeral meal;
the Roman offered a portion of each meal to his Lares, and
a kindred observance is still continued in Tyrol, Old Bavaria,
Upper Palatinate, and German Bohemia, where, when the
time of All Souls is approaching, „in every house a light is
kept burning all night; the lamp is no longer filled with oil
but with fat; a door, or at least a window, remains open,
and the supper is left on the table, even with some additions;
people go to bed earlier, — all to let the dear little angels
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74
enter without being disturbed"'). Last, in Lithuania, on the
so-called jadi-feast, people invite the dead to partake of a
meal with them, and do not speak a word until they are
convinced that the souls have quite replenished the wants
of their stomachs *).
People, well to do enough to afford the expenses, usually
have theatricals performed during the evening of the first
day of the mass. A stage or shed is set up for the purpose
on a convenient spot in front of the hall, or, if it is deemed
necessary, in the street, though always within a hearing
and seeing distance from the soul-body. The performance is,
namely, intended for the amusement of the spirit; so, play-
acting is in China a piece of religious worship, like it originally
was with Western ancients too. The mourners, after having
changed their brownish sack-cloth garments for white cotton
mourning-dress of much better material, attend also, as well
as a lot of friends, kinsmen and invited guests; — moreover,
a great number of loiterers and idle spectators of the lower
class are usually standing around, admission being, in ge-
neral, given to all who please to attend. The women belong-
ing to the family, with a select company of female friends,
are seated in some convenient retired place, or in one of the
galleries of the house, as the customary laws of decorum
strictly prohibit every mingling of the two sexes on public
occasions.
A most popular play, considered to be peculiarly fit for
the occasion, is the so-called bokliin hi *) or „tragedy of
Maudgalyayana", which renders the legendary adventures of
this pretended founder of the Buddhist masses during his
journey through the Hell, where, as we said on page 30,
1) Spencer, .Pnnciplfs of Sociology", Part I, ^ 85. 189, 150, 151 and 158.
2) Clavel, •Histoire des Religions*', book IV. ch. 8.
3) B Iffi ftfe. TJ»o "ford bSk'litin represents the corrupt pronnnciation of
the name Maudgalyayana in the rernacalar of Amoy.
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75
he went to deliver his mother. Its performance is chiefly
intended for exhibiting the tortm^es and sufferings of the
beings that inhabit the Hell , and the efiBcacy of the Bud-
dhist method of redemption, everything which Maudgalya-
yana beheld and experienced on his journey through that
place of retribution being faithftiUy represented before the
strained looks of the numerous spectators. For further parti-
culars about this play the reader is referred to our recent
work on annual festivals and customs of the Amoy-Chinese
(seep. 21), wherein, on page 380 & foil., an elaborate account
of it is inserted.
Before finishing our description of this first day of the
mass, we remark that our statement on page 85, according to
which the days, whereon mass is said, usually form a series
with intervals of fixed though varying length , should be con-
ceived as relating only to wealthier famihes. Less moneyed
people use to go through the whole ritual in a few con-
secutive days, and to employ Buddhist priests only on the
last, while the very poorest classes usually have the whole
mass said in one day only, or even in a single afternoon,
by one priest alone. And as to the theatrical plays, spoken
of: moneyed families, who can bear the expenses, have
them, at all events, performed on the third day of the
mass and on the last , as will be seen from the two following
chapters.
The ceremonies connected with each of the following days
of mass-saying do, by no means, differ much firom those of the
first day. They merely consist ofa series of sacrifices, prayers
and chants, offered and repeated as described in the pre-
sent chapter; but the ceremonies that have for their object
the evocation of the spirit and its pacification in the soul-
body are, of course, not repeated. Only the third day and
the last greatly differ from the other days , so that a separate
description of each is necessary. By the way we note, that.
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76
during the whole period of the mass, a small bowl of cooked
rice is, with a few edibles besides, placed every day upon
the sacrificial table in the hall. This food is intended for
the special use of a certain imp, that, according to popular
belief, is flimished by the Gkxi of the Hell to guide and
pilot the soul wherever it might go, the roads of the world
beyond being very dark and most difficult to find out. A
small chop-stick is also kindly ftimished, by which the imp
may put the food into its mouth. The members of the
bereaved family are, in general, very anxious to propitiate
the good-will of that being, because they fear that, when
irritated, it will maliciously lead the soul astray, and so
compell it to roam about as a destitute hungry ghost. They
also bum some mock-money from time to time, to give it
available supplies of spending money. The bowl of rice is so
small, not only because the imp is supposed to be a dwarf-
ish being, but also for economy's sake, as a strange pre-
judice forbids people to eat of the contents. These are, accord-
ingly, cast away, or given as food to the swine.
»
CHAPTER m.
The third day.
The third day of rites, called ^a* sun ') or „third decade",
is devoted to the dead, theoretically, by the married daughters,
but, in reality, by the sons-in-law, as it is they, of course,
who defray the expenses. It is celebrated with more than
ordinary pomp and display. All the friends and nearest re-
latives attend the solemnities then, if practicable. With the
very rich it sometimes occurs that the daughters, instead of
1) H^
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77
conjointly defraying the expenses of one day only , have each
at own cost a day celebrated for the benefit of the dead.
It is customary for the family of every son-in-law to pre-
sent to the mourning femily, on the first day of the mass,
two paper representations en bos relief of monntaiaous land-
scapes covered with tinfoil, one of natural or silvery colour,
and the other coloured to resemble gold. They are called
tsa-bo Md* soa^ *) : „ mountains of the daughters", and sus-
pended on the walls of the hall as ornaments. Sometimes
small paper images of men, cattle, trees, and houses are
contrived upon them; and, then, they usually represent the
twenty-four examples of filial piety of Chinese moralists : a
very appropriate ornamentation, as the fundamental principle
of the mass is that very filial piety itself (comp. p. 81). At
the close of either the third or the last day of the mass
they are burned up with great lots of mock-money besides,
the leading idea being that they will pass through the smoke
into the World of Shades, to enrich there the spirit with
mountains of real gold and silver.
Priests are almost always engaged on the third day to
recite their litanies and prayers in the usual way ; but curious
it is that they must also perform then the parts of jugglers,
for the divertiseraent of both the spirit and the mourning
family. At a convenient hour in the afternoon the altar of
the oratory, with the images of the gods that parade on it,
is removed to a spacious spot, or any public square in the
vicinity of the house. Thereupon the efiBgy of the dead is
ceremoniously placed in a sedan-chair expressly made for it
out of bamboo splints and paper, and thus carried to the
spot, while the people of the environs, greedy of an oppor-
tunity to amuse themselves, fiock together on the spot.
Cups of tea, fruits, cakes, and more such-like dainties are,
1) oiifflai-
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78
with lighted candles and burning incense-sticks, placed on
tables in front of the gods and the spirit in the soul-body, in
order to enable them all to refresh themselves whenever they
might please; the relatives, wearing mourning apparel of white
cotton cloth, appear on the spot; and, a wide circle having
been cleared around the priests to let the gods, the spirit
and the mourners enjoy a free prospect over the spectacle, the
representation begins.
The jugglery of the priests is a mere playing with turning
cymbals , not unlike that which can be witnessed on most of our
European fairs. Those cymbals, which resemble our common
plates, are balanced each on the point of a perpendicular
stick placed on the palm of the hand, the nose or the
head of the performer, and so caused to spin round veiy
fast. Frequently I saw a priest cause that perpendicular
stick to stand erect on the extremity of an other stick which
he held in his hand, or even in his mouth, in horizontal
position. At times the performers toss their spinning cymbals
up into the air, catching them, on falling, on the upper point
of the sticks ; or, also , fling them away over the street and
cause them to roll back by themselves: a performance truly
admirable for the dexterity and cleverness with which the
cymbals are made to revolve so fast. This cymbal-play is
called Idng Idu ') or Img nd-podh *) : „to play with cymbals";
hi* nd'podh or Met nd-podh '): „to toss up or fling them";
thuh podh *): „to support them" (f. i. on the palm of the
hand); etc. Occasionally more tricks are performed; but, as we
are not writing a treatise on Chinese jugglery now, we need
not expatiate on them.
When the time to dose the representation approaches,
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79
the priests give a last proof of their dexterity by throwing
cakes, pastry, oranges, pieces of copper money, a. s. o. up
into the air, and catching them, as they fall, one by one in
various ways, to toss them immediately up again. Finally, they
let all those desirable things successively drop among the bystand-
ers, causing, in this way, a great tumult and much hilarity, as
children, and even full-grown persons, fall down and emulously
tumble over one another to scramble for them. The soul-
body and the images of the saints having been brought back
to their original seats in the house, a great part of the night
is passed with theatrical performances or, often, with puppet-
shows, which, in China, are usually exhibited for the special
amusement of females.
CHAPTER IV.
The last day.
The last day of the mass, the most important and in-
teresting of the whole series because, then, the decisive
battle against the infernal powers is fought out by the priests
in behalf of the soul, is characterized by a succession of
curious rites and practices partly odd enough to remind us
of the well-known French proverb: „du sublime au ridicule
il n'y a qu'un pas." We will treat of them one by one, in
order to avoid confiision.
§ 1. The erection of a flag-pole.
In the very early morning of the day, or in the evening
of the day before, a long pole is fixed in the earth in front
of the house. Then a bamboo is provided, and a long rope
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80
tied on one of its ends , while on the other end an ornament
of bamboo and paper, having the shape somewhat of a small
crinoline or farthingale, is suspended, with a long streamer
underneath. One end of a long cord, which, hke a European
flag-halliard, passes through a pulley near the top of the
pole, is thereupon tied around the centre of the bamboo,
and this bamboo hoisted up to a few feet from the top of
the pole, the rope fastened to one of its ends serving to
keep it in a somewhat erect position. The said streamer,
af&xed to its other extremity, is called hoan *) and made of
white cloth, in imitation of the colour of mourning. It is
inscribed with the characters j^lR + ^i^^'^'^i^
f^ ^ 5f , which constitute an eulogic sentence in honour
of the Buddhist trinity, and may be rendered: „Ave Bud-
„dha, Law and Priesthood, three jewels always excellent
^throughout the ten regions*)".
The streamer is hoisted to promote the general benefit of
the environs, as it is beUeved to spread the blessings, which
result from its eflFecacious laudatory inscription, fkr around.
Every hierarchical sect is anxious to exagerate beyond meas-
ure the merits of religious formalities, mechanic rites and
prayers, as the people is thereby easily reduced to religious
dullness, clerical captivity of niind, and sacerdotal subjection.
So it was always with the Catholic Church; so has it always been
with the most hierarchic branch of Buddhism: Lamaism, of which
many tenets and religious observances have found their way
to China. Hence the mechanical recitations of prayers, and
the use of prayer-engines there, among which the flag
described plays a prominent part.
Undoubtedly it has been borrowed from the Lamaistic
1) _
2) Vis. the eight points of the oompaas with the zenith and the nadir. As to
that trinity, oomp. p. 26.
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81
Church. „Die Segensbaume (Tib. Dar po tschhey^ says
Koeppen '), „Masten oder lange Stangen, an denen Gebets-
„flaggen, sogenannte Glucksscharpen mit der Inschrift Om
^rnani padmS hum •) befestigt sind. Ueberall, wohin der
„Blick in einer tibetanischen Landschaft schweift, auf Felsen
„und Bergesgipfeln, auf Mauern und Thtanen, auf den
„Dachem der Hauser, auf 5ffentlichen Platzen, am Ufer der
^Fltisse, in Garten u. s. w. wehen und flattem sie; denn die
„Errichtung einer Q^betstange ist ein h5chst verdienstliches,
^heilbringendes Werk, da die Bewegung der Q^betsformel
„durch den Wind eben so segensreich ist und dieselbe Kraft
„hat wie deren Bewegung durch die Lippen , und dieser Segen
„der ganzen Umgebung, zunachst aber dem Errichter, zu
„Gute kommt."
The erection of a hoan is, however, connected with an
other object yet. It is to serve the spirit of the dead as
for a ladder, to ascend to the Heavens. On a convenient
hour of the day, so priests and laymen surmise, the soul
will climb up the pole and mount the bird Garuda, which,
flying to Nirvana, will convey it out of the world of misery
below. This aerostatic journey is represented already before-
hand on the top of the pole by the paper likeness of a bird,
which bears on its back a small human efiBgy of the same
material.
Garuda is the vehicle of Vishnu, the second person of the
Hindu triad. This triad is composed of Brama, the creative
power; Vishnu, the preserving power; and Siwa, the destructive
or, rather, reproducing power of the Universe. Garuda is a
being half eagle or vulture, half man. Bestridden by Vishnu,
1) .Die lAmaiscbe Hierarchie and KircW; book IV, page 803.
2) I. e.: 'O gem in the lotos, Amen^\ This phrase refers, perhaps, to Avaloldt-
esrara , the Chinese Goddess of Mercy Kwan Tin (see p. 89) , who is often represented
sitting on a lotos-flower. It also means: ^O Lingam in the Yoni, Amen*'. In Tibet it
passes for a prayer of extreme eflOcacy.
IV. C
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82
it cleaves the airs with proverbial celerity; it is mighty
enough to fight dragons and serpents, and has a lot of
epithets illustrative of its powers. Vishnu granted to it the
power to destroy sinners, unbelievers, snakes, and dragons;
and so the bird grew to be, in a continued allegory of the
conflict between Vice and Virtue, the destroyer of the bad,
and the incarnation, the deified hero of the good. With these
attributes it passed from Brahmanism into the Buddhistic
church. Here it, accordingly, appears as ^coadjutor of all
„ virtuous, sin-subduing eflbrts, as the vehicle of the chasten-
„ing and triumphant party, and conveys him, on the wings
„of the winds, to the regions of eternal day" *). Hence we
find its image upon the pole, from which it is supposed to
carry off the soul to happier regions.
In the modem masses of Chinese Buddhism Garuda has,
however, been completely supplanted by the stork or crane *),
which always played an important part in the mythology of
the Chinese. This bird being reputed to live more than two
thousand years '), it was rather natural that the dignity of
aerial courser of the souls on their way to immortality^
which people learned to know as the legal appertainment of
the nebulous Garuda, was devolved upon their more popular
crane.
§ 2. Arrangements for the future convenience
of the dead.
In the morning of the last day of the mass a house with
1) £dward Moor, ..the Hindu Pantheon**; p. 342.
3) |m , Orut montignetia.
3) vThe Crane, when a thoosand years old, turns blue; and, when two thousand
•years old, turns black**^. Vide 'dt ^^ yy ; •Commentaries on the past and
the present'*, a work of the fourth century; chapt. II. liu Ngan also pretended that
•the crane lives a thousand of years**: see the seventeenth chapter of the •Records
of the Great Light**, the work mentioned already on page 10.
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83
court-yard and premises, made of bamboo and coloured pa-
per, is provided, and placed on a convenient spot in the haU,
or, if it should occupy too much place, in the street, near
or opposite the main-entrance. With the rich it is, in ge-
neral, well elaborated, and perfectly looking like a real
house in miniature. The painted walls resemble the common
Chinese walls of granite or brick; inscriptions on long
strips of red paper are pasted on the doors and door-posts,
and a sign-board, displaying some written characters, is
placed above the lintel. A very common inscription on this
board is ^ j^ ^ : „hall of superabundant feUcity." Pa-
per representations of chairs and tables; of an altar with
images of the gods, ancestral tablets, candle-sticks and
censers; of beds, lamps, lanterns, and, in general, of every
piece of Chinese furniture, are to be seen in the house,
each thing in its appropriate place; together with a lot of
paper likenesses of servants and, occasionnally, of even a
secretary and a master of ceremony, which all are to supply
the want of the soul of human companionship and services.
When everjrthing is ready, a set of ordinary sacrificial
articles are placed in front of the paper house to propitiate
the God of Earth , who is the natural protector not only of
the soil, but also of houses and landed property^). Owing
to the fact that this deity belongs to the Taoist Pantheon,
the Buddhist priests, who offtciate that day, do not admi-
nister the sacrifice, but let it be offered up by the inmates
of the house themselves, who do not neglect performing a good
deal of hbations, prostrations and incense-oflferings. At Che-
ribon , people use to draw up a written deed of ownership in
imitation of those which the Colonial Government emits,
have it stamped by the priests with the seal of Kwan
1) A detailed monography of this deity can be foand in .Jaariyksche Feesten en
Gebrniken van de Emoy-Chineezen*', page 118 seq.
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84
Tin, the Goddess of Mercy, and put it into the hands of the
soul-body — a custom which , in analogical form, may , perhaps
prevail in China too , though I never witnessed it there. And'
then, while the priests conjointly recite and chant some ap-
propriate occasional litanies, the effigy of the dead is ceremoni-
ously placed in its sedan-chair (comp. p. 77) and carried to the
paper house, to be set up in it with required formalities.
Most people prefer, however, to place a smaller figure of the
dead in the paper house, as, in general, this is not high
enough to contain the soul-body. By the way it may be
noted that the sacrificial articles, which were offered to the
Gk)d of the Earth, are, in accordance with an estabUshed
custom, taken along as an emolument by the workman who
made the paper house, as soon as the god is judged to have
feasted long enough upon them.
As the reader will, no doubt, have apprehended ah-eady of
himself, that paper house, or „house of the spirit" Ung
chhu *) as the people of Amoy call it, is, like nearly all the
paper imitations of things that play a part in the mass, to
be burnt towards the close of the day for the laudable purpose
of providing the dead with many useful articles of value in
the Western Paradise. But all the paper objects described
are not deemed sufficient yet to secure a happy and honourable
position to the soul. It is the duty of the relatives to put
it in possession of treasures and treasuries also. Great
quantities of so-called „ treasury-money" khQcfd»*)^ that is to
say, numerous bundles of paper sheets with long scolloped
incisions, supposed to represent a value of myriads of
cash each, are provided for the purpose, together with
baskets full of the silver and golden ingots described on page
63 of this paper. Some families prefer to put all those
valuable things into chests of bamboo and paper, on the
1)
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85
outside of which the name of the dead is written, in order
to prevent them from falling a prey to spirits that are not
entitled to lay hold on them.
People are, moreover, sagely convinced that the said
„treasury-money" will require treasuries, wherein it can be
properly stored up. Accordingly, they have a few of those
buildings made out of bamboo and paper, to be burned, like
the paper house described, towards the end of the mass.
And in order to let the soul properly know what they are
designed for, a paper imitation of a board, displaying the
inscription J!^ ^ or „ treasury", is dutifully alflxed above
the main-entrance of each. Neither can a servant for the
proper management of all the pecuniary affairs of the dead
in the Paradise be properly done without. Accordingly, a
bamboo and paper diminutive representation of a human
being is procured, and thoughtfully set up on a table near
the ftimace which the reader knows already as receptacle of
the paper money that is burnt in behalf of the soul, the
object being to enable it to exactly know both the quality
and quantity of the valuables offered. During a part of the
day a few eatables and a cup of tea, occasionally with a
couple of lighted candles and some burning incense-sticks
besides, are charitably arranged on a table in front of the
puppet, it being expected that it will need those things for
luncheon on its road to the Paradise. The image passes by
the name of kho koa?^ '): ^treasurer", or khq-chi* koa* *):
^administrator of the treasury-money".
A lot of quadrilateral truncaded pyramids, each made out
of white paper pasted on a frame of bamboo ribs, are,
moreover, procured by the family, for the purpose of providing
the deceased dear one with mountains of real gold and silver.
In general they are a little more than two feet high and,
^)*W- »)*«W-
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86
eadi, standing on four thin legs of bamboo, their tops being
atlorned with a few ornamental figures likewise made of
bamboo and paper. Being believed to be transformed into
piBcioua metal if they are, in the usual way, conveyed to the
Land of Shades by means of fire, people call them, already
beforehand, km soa^^) and gun soa^^) or „ mountains of gold
and silver", and past a small slip of gilt or silvered paper
on the frontside of each , that the soul may know whether
it has to do with a golden or a silver one.
Those pyramids are, among well to do people, usually
proviiled to a number of many dozens. Along with the paper
hous6 and the treasuries they are, in many cases, exhibited
in the hall or the premises of the house already since the
very first day of the mass; but especially on the last day
a great parade is made of them. People are very fond of
placing them by files in the street, on both sides of the main-
entrance, whenever mass is said, and like much to put a
lighted candle in each of them as soon as night comes on,
l>ecaas0, then, the whole front of the house looks as if
illuminated by numerous pyramidical lanterns.
% 3. The entertainment in honcmr of the pretas.
The ceremonies performed during the forenoon of the last
day of the mass do not diflfer much from those of the other
days. The priests recite theu: prayers, and chant their
litanios, alternately before the soul-body and the deities in
the oratory; the mourners worship the dead as usually with
tba customary prostrations and reverences, and some reluctant
friends come to make sacrificial offerings still. The afternoon
and the evening are devoted to the general entertainment of
the pretas (see p. 20 foil)
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A proclamation is put up in some conspicuous place,
informing the destitute and hungry spirits that a meal will
be ready for them at a stated hour of the evening of that
day. It, moreover, invites them in neat and polite language
to come and attend the feast, but, in the same time , exhorts
them to behave themselves like well-bred and fashionable
people, lest penalty should be imposed on them by a certain
divine director of the feast, whom , below , the reader will meet
with again. And, when the night comes on, a lantern with
a lighted candle in it is raised by means of a rope and pulley
to the top of the flag-pole in front of the house (§ 1) , the
object being to light all the pretas of the environs to the
dwelling where the inmates so charitably intend to entertain
them. Some people think it eminently desirable to hoist up
the lamp already in the evening before, that the spirits,
which might happen to be in the vicinity then, be also
properly mformed of the virtuous intention of the femily.
This all is, however, done in behalf of the spirits of the land
alone. Those which live on and in the water ought to be
evoked in a special manner.
Mostly, some Taoist priests are engaged for the purpose.
Accompanied by some of the mourners, a band of musi-
cians, and a few coolies who carry a number of small
earthen bowls that each contain some oil or preparation of pitch
wherein a wick is swimming, they repair to the edge of
the nearest running water, or, at Amoy, which is a sea-port,
to the nearest jetty on the shore. Arrived on the spot , they have
each bowl placed in a cheap earthen vessel, around the brim of
which paper imitations of the lotus or some other flower are
af&xed; and thereupon the lamps are lighted, with the vessels
placed on the surface of the water, and so allowed to float off.
Small lanterns of paper and bamboo that, each, have a lighted
candle within and are planted by means of a short stick , attached
underneath, in some sand or earth which has been placed in
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the bottoms of the vessels, sometimes take the place of those
lamps described. When the vessels are floating away, the
priests repeat certain incantations, beat their gongs and
cymbals, and blow their horns, all to inform the spirits that
they are desired to have themselves lighted to the place
of entertainment. And, meanwhile, some appropriate pieces
of music are performed to refresh them with dulcet tones,
and many reverences made by the mourners to salute and
welcome the expected invisible guests. Finally, some i)aper
mockmoney is burned, and the procession thereupon returns
home , every body feeling convinced that the water-spirits come
closely behind. Accordingly, some of the attendants carry
each a burning lantern along in the train, in order to aid
them in finding their way. This curious ceremony, which
is performed especially for the convenience of the manes of
persons drowned or died abroad, is called pang tmiteng^):
„to launch water-lamps."
Meanwhile, an abimdant meal is prepared in the premises,
or, if these are not spacious enough, anywhere else in the
vicinity of the house. A scaflFold or platform, called A» jrfv*)
or „stage for the destitute," is erected there, and covered
with eatables of every kind, quantity and quality being
proportionate to the wealth of the family. Even some bags
of uncooked rice are usually to be seen on or about the
stage. Earthen or paper chop-sticks are also kindly furnished,
by which the unfortunate spirits may put the food to their
mouths. On the platform is placed the paper image of a
divinity , whose duty is to keep the hungry sprites in restraint ,
and to detain them from quarreling and fighting for the food.
Some call him Tai chidng id ^) : „Great All-father", or Tai su id «):
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„ Father-Grandmaster"; but the names Ktii ong^): „King of
the Ghosts", and Phq-to kong^): „Lord of the General Pass-
age", are more commonly used. As to this last name, the
reader will find an explanation for it in the note on page 21 of
this paper. According to some, the deity in question is an
incarnation of the Goddess of Mercy, Kwan Yin; hence it
comes that he is sometimes represented with a diminutive
image of this divinity upon his head. Some plates of vegetables
are placed before him to satisfy the wants of his stomach ;
but meat is not given him, because Kwan Tin is a Buddhist
goddess, and the Buddhist sect detests and disapproves the
use of animal food.
On a convenient spot near the platform is sometimes
exhibited a small sailing-vessel, made out of bamboo and
paper and properly equipped with the necessary paper crew,
as also a paper and bamboo sedan-chair with diminutive
bearers of the same material. Those things have been
procured for the accommodation of the sprites that, after
the entertainment, should perhaps have to travel far before
arriving at their World of Shades; that is to say, in plain
language, they are to be set on fire towards the end of the
ceremony, the sailors and chair-bearers being believed kind
enough to pilot through the invisible regions any spirit that
might intrust its frail existence to their care.
As the appointed time of the entertainment draws nigh,
the priests, who administer the feast, place some burning
incense-sticks before the image of the said King of the Ghosts,
and, in front of the platform, make some reverences and prostra-
tions towards him. This they do in order to invite him to enjoy
the meal arranged before him, as also to beseech him to properly
mind his duty with regard to the disorderly and quarrelsome
among the ghosts. The principal mourners, coming behind
i)^3E- '^"WBt^-
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the priests, then kneel down and prostrate themselves also.
Lighted incense-sticks having subsequently been put into the
dishes designed for the spirits, the mourners turn again to
the platform, kneel down one by one before it, and, bowing
their heads three times to the ground, invite the starving
sprites to devour the food, while the priests moimt a low platform
of boards that has been built up in front of the ko pi^, and
take their positions there on stools behind some tables , in order
to recite the invaluable incantations which they pretend to
possess the miraculous power of infinitely multiplying the
sacrificial articles set out. Beating their drums and ringing
their bells they bum some paper charms, intending to convey
informations to the Buddhas in Nirvana of the good work
going on in the terrestrial regions ; the mourners set fire on a
great quantity of mock-money and paper imitations of clothes,
in order to provide the spirits with spending-money and
raiment; and, in the end, a signal is given by a gong that
the spirits are deemed to have had time enough to ftilly
appease their hunger. On hearing the sound, the crowd of
beggars and idlers whom a „general-passage feast" never
fails to draw round the house, tempestuously rush in upon
the platform, snatch away what they can lay hold of, and
scramble for the offerings with much noise and tumult. This
is called chhiu'^ff ko ^): „to plunder the destitute." The paper
boat and the sedan-chair are, at the same time, sent out to
the invisible regions by means of fire, while the King of the
Ghosts is made to join his disembodied subjects in the Land
of Shades by the same expedient.
Mere charity towards the unhappy destitute spirits is, by
no means, the principal spring of that bountiful entertainment.
It is rather an ingenious method, invented to influence the
spirits for the benefit of the dead, it being believed that.
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when they are not propitiated and satiated, they will molest
the deceased dear one, or, at least, maliciously snatch away
his food, money and raiment. Some people think it very
desirable to let the dead make the acquaintance of the sprites
on the scene of the entertainment. Therefore, they carry
the sedan-chair with the soul-body to the spot, convinced
that the hungry spirits, whenever they should afterwards
behold the well-known shade to which they were indebted
for so bountiful a meal, will not neglect to be kind to it
and, thankfully, never will reftise to live with it on good
terms.
The general feeding of the pretas on occasion of a mass
is, at Amoy, called pM to ^) or „universal passage," viz. to
the place of entertainment. It is a mere copy on smaller scale
of the brilliant and popular autumnal festival of the seventh
month, which, on page 21, has been already referred to.
The described ceremonies in behalf of the pretas are almost
always performed between sunset and midnight. This is
because the spirits are believed to disUke the day-time, as
the influences, which then prevail, are more powerful than
those of the night, which spirits are, naturally, subject
to. Accordingly, if the ceremonies designed for their special
benefit should be performed during the day, the spirits would
not be able to overcome the influences of the hght and, in
consequence, be absent. So, also, the performances should
close by midnight, because, then, the hght which was
decreasing since the last midday, begins to gain ground
again, and compells the spirits to retire.
§ 4. The performance of an act of benevolence.
Much time has been spent ahready upon the performance
of sacrificial rites ; many prayers have been said for the soul ,
1)
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and numerous eulogies were chanted in honour of the gods.
But no meritorious act of charity has yet been performed
fit for prevailing upon, nay compelling the Buddhas to bestow
their blessings and favours upon the deceased. The kinsmen,
on the last day of the mass, endeavour to fill this blank by
saving the life of an animal.
The first of the five great commandments, or rather cardinal
virtues (PantschofUa) ^ of the Buddhist church forbids to kill
any living being. Compassion , charity and benevolence towards
everything that is endowed with life {Maitri) is, accordingly,
the sublime principle whereon all the other moral precepts of
the sect are grounded. Christianism teaches to love one's fellow
creature as one's self; Buddhism extends its doctrine of
universal love even to the least insect. Christ taught by
his example that the most eminent love, which can be
shown, consists in giving one's life for mankind; Buddha
ordered his disciples to sacrifice their lives even for carnivorous
beasts. Westerlings will, perhaps, disdainfully look down
upon such tenets, and consider them as mere extravagances
of oriental over-excited mind ; yet nobody can deny that, among
all the predominant religious sects of the globe. Buddhism alone
has always refirained from destroying human life, and never
wilftilly and knowingly caused human blood to flow.
Where destruction of hfe is deemed an execrable capital
sin, saving and sparing life must, naturally, be made a very
great merit of. Hence it is no wonder that an act of benevolence
towards a living being is performed by our Chinese Buddhists on
a day when the favour of the Buddhas is for them of very high
concern : when their beloved dead kinsman is to be freed from the
hold of the Hell. Wealthy families purchase a pig, or, in sea-ports
where Europeans use to have homed cattle butchered, even a
cow *); those who are not so rich buy a goat, a goose or
1) It is a general rale, with hardlj any exception, that the Chineee eat no beef.
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duck, a hen, a fish, or some other cheap animal; and nearly
all have the object of their charity brought to the monastery
of the priests who are employed to oflftciate during the mass.
There it is placed under the care of the resident monks who
promise to support it as long as it may Uve, provided the required
food be regularly furnished, or a certain stipend be monthly
or annually paid for its board. So it comes that, in almost
every large Buddhist monastery, there is a place where cattle
and poultry of every kind are kept, as also a fish-pond flill
of large fishes, eels, and tortoises, which the inmates of the
building will not allow to be used for food on any consideration.
When one of the greater animals dies, its owner is duly
informed of the case, it being believed to be very important
for him to know whether his vow have been properly fulfilled,
and whether he be, in consequence, cleared from his liabilities
towards the gods.
It is, however, not absolutely necessary to transfer the
care for the animal in question to a monastery. Many people
prefer to nourish and support it themselves in their own
houses, until it dies a natural death. Some try to prepossess
the Buddhas in^ flavour of the beloved deceased by allowing
small wild birds, expressly bought for the purpose from
poulterers, to escape. Others buy a lot of fishes or eels from
the fish-mongers, and turn them into their native element,
etc. These acts, commonly called pang 8i*9^): „to set free
life", are usually attended with music and the burning of a
large quantity of incense and mock-money, while both priests
and mourners solemnly and fervently solicit for the intervention
of the Buddhas in behalf of the dead.
The good-will of the pretas towards the deceased having
been propitiated now by a bountiftil meal, and the Buddhas
being in ecstasy in consequence of the meritorious act of
1)*:^
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charity , the sacrificial oflferings in the oratory , and the humble
prostrations of both priests and mourners during a long series
of days — the decisive battle against the infernal powers
may be safely entered upon with much hope of success. The
drama of the deUvery of the soul is subdivided in three acts,
or, rather, farces. The first represents the conquest of the
priests over Hell, the second the passage of the soul over
the infernal bridge, and the last its transportation to the
Western Paradise. We will attentively follow the priests on
their way through those important rites.
§ 5. The destruction of the Hdl.
The ceremony by which the soul of the dead is rescued
from the Hell by priestcraft is called „to beat the Hell":
phah te-gek^)j or „to take the (infernal) city": phah sid'V^
A paper representation of the Hell, much reminding of
common Chinese city-walls and procured already beforehand
by the family, is set up anywhere in the hall on a convenient
spot. If it is of first-rate quality, then the punishments,
inflicted in Hell on the wicked souls, are represented in it
by small paper imitations of disembodied spirits , devils , im-
plements of torture a. s. o. Chanting and reciting appropriate
liturgies and canons, the priests then march slowly and
solemnly round those paper walls, their voices being in
perfect accord with the sound of some musical instruments,
wooden skulls, and dnuns. Their chieftain, who walks ahead,
holds a kind of crosier in his hand, and, at times, brandishes
and sways it solemnly, this manoeuvre, in the estimation
of the Chinese, indicating great majesty and dignity. After
a while he knocks the paper hell to pieces with his instrument,
thus affbrdiug an opportunity to the soul of escaping. Finally,
'ym^m- 'mm-
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the fragments are carried oflf, together with the images, and
all is cast into the fomace to be reduced there to ashes.
As a paper representation of the Hell is rather dear, some
people, fond of observing the sage rules of economy, limit
themselves to the use of a few common tiles or bricks. These
are placed on the ground to form a square; thereupon the
paper images of infernal beings are set up in the midst, and,
in the end, each of the stones is broken to pieces by a stroke
with the crosier. The eflfect in both cases is, of course, the
same: — the soul, availing itself of the confusion caused
around it by the powerftil staff, escapes, and is thus released
from the hold of the King of Hades and his cruel underlings.
Here are a few particulars concerning that crosier, its origin,
and the part it plays in actual Chinese Buddhism.
Shakyamuni's church, teaching that the highest stage of
wisdom, perfection, and happiness consists in disengagement
from material Mfe and good (comp. page 23), could not but
become an agglomeration of monasteries, instituted for the
express purpose of better enabling mankind to proceed on
the path to Nirvana or the eternal state ofnottobe. Indeed,
a true disciple of Buddha disUkes material good. He not only
renounces the world , but , also , wears his hfe away in absolute
poverty. He begs his daily bread ; he is a Bhikshu or mendicant-
friar, and lives upon ahns alone.
The outfit of the Bhikshu was, to the Church, always an object
of special attention, and the subject of the most scrupulous
rules. The beggar's staff, used for knockmg at house-doors,
originally was the most indispensable part of it. Making,
as it were, the Bhikshu or holy man par excellence^ it was
the emblem of true Buddhistic perfection, and the key
to the eternal state of unconsciousness which every true
son of Buddha aspires at; moreover, it was soon sup-
posed to have the power to resist and counteract all
pernicious influences, which keep away a man from the
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road to the said everlasting state of bliss. Yet, it does not
lead the Bhikshu, who carries it, alone to Nirvana. It also
enables him to release souls of others by his own meritorious
life; — no wonder, therefore, that the beggar's staflF plays
the part of a key to Hell in the hands of modem priests,
who are, or, at least, profess to be, mendicants and beggars.
The beggar's staff, khakkharam or hikkaUij is, now-a-days,
hardly ever to be seen in the hands of a Bhikshu. In the
South it has been supplanted by an umbrella, and in the
dominions of Northern Buddhism, China included, begging
by custom has much fallen into disuse. But, in Tibet and
Mongolia it stiU appears in processions in the hands of the
Great-Lamas, reminding then of the crosier of Roman-CathoUc
bishops. As key of hell, it is, at Amoy, called sek thng^):
„the tin or pewter staff," even though it be made of any
other metal, f. i. tutenague or brass. And, as to its shape:
its blade, cast a jour, much resembles a leaf , and is attached
on a wooden handle, the length of the whole instrument not
being under a man's height*).
2) Soch a key of hell , being the dread of infcriial demons , ii, in consequence , supposed
to have the power to dispel them, together with all the efils which their presence
causes. Therefore, elderly females sagely wear silfer hair-pins, shaped like a sek
thng, in order to be preseryed from infernal attacks. Usually four small silver
figures, each representing a s^ag, a tortoise, a peach, or a stork, are attached to
the head of snch hair-pins by means of small rings, it being believed that those
things prolong the life, and promote the happiness of the person who wears them.
As for the reason of this: the stag has, in China, always been an emblem of longevity
and joy. The famous philosopher Liu Hiang 99i tA , who lived in the fourth
century before our era, stated in his • Traditions on the arrayed Oenii" ^J 'jm ^L
that the animal tumt blue after a thousand years; and Pao Phoh Tsze IPn ^1% -7* ,
the renowned Taoist author of the fourth century, told that it is able to live a
thousand of years, and turns white after five-hundred years. Moreover, the animal
became a symbol of both joy and prosperity because its name I6k f& also means
delight JK and large income JB. And, as to the tortoise: the Chinese people,
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§ 6. The passage over the bridge.
The soul, after having been so successftdly dehvered by the
conquest of the priests over Hell, encounters a great difficulty
yet on its way to better regions. With devils and torturers
at its heels, it has to pass over an infernal bridge which
alone can put it quite out of the reach of its cruel pursuers.
According to the Chinese Buddhists, the Hell consists of
several compartments which every infernal being has to
get through before it can be reborn into a happier state.
Imagination has placed bridges at the outlet. A popular
description of the Hell, written in recent times, and entitled
Yuh Lih *) which may, perhaps, be rendered „the Perfect
Demise", contains the following particulars concerning those
bridges. „The King of the revolving wheel in the tenth
^compartment (i. e. who controls the migration of the souls
through the diJBferent hells) resides in the Realm of Darkness,
„in a place which faces the East and is just opposite the
„five muddy streams of the world. There have been built
„six bridges, one of gold, one of silver, one of jade, one of
having observed that thU animal eap, indeed, attain a remarkably high age, was
always fond of dilating on its longevity, and narrated divers marvelloos tales with
regard to it. The Damons Liu Ngan of the second oentary B. C, who was introduced
to the reader on page 10, even pretended (see chapt. XIY of his 'Records of the
Great Light*' mentioned on page 10) that the tortoise coald live three thousand
years. Last, the stork and the peach were likewise favoorite emblems of longevity
for reasons that have been developed already respectively on page 82 and 43. It
has, however, not been noted yet that the stork is, moreover, considered to be an
animal of anspicioos influence, because its name h6k 8B also means vhappiness,
prosperity-* ^.
The Chinese think it very desirable to have the described hair-pins made daring
a year which has an intercalary month, because such a year has thirteen months
instead of twelve, and is, in consequence, believed to be able to aggrandixe the power
of the pins to prolong the life of the
IV.
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„ stone, one of wooden boards, and the bridge over the river
„of dilemma*), for the special control of the spirits and souls
„that, coming from the other compartments, arrive there.
„ There they are sorted out; and it is decided in details which
„place of the four Great Continents they shall be sent to, and
„ whether they shall be reborn males or females, live long or
„die young, be persons of wealth and consideration, or poor
„and vulgar people, everything being thereupon minutely
^recorded."
Now, it is the duty of the priests to aid the soul in getting
over one of those bridges. And with the greatest careflilness
they ai*e to act, for any soul that has not yet expiated
all its crimes, or for the sins of which no sufficient atonement
has yet been made by Buddhist priesthood, must infallibly
tumble dovm into an abyss imdemeath, fiill of snakes and
crawling, serpent-like vermin. A kind of mock-bridge, consisting
of some boards placed on stools, or of a common long bench
without back, has, already beforehand, been made anywhere
in the hall, to represent the bridge over which the soul has
to pass. A railing of bamboo and cloth or paper is con-
trived on each side, and a clothen covering sometimes
put over it by way of roof. As soon as the ceremony of
destroying the Hell is over, the priests turn themselves to
the bridge, and solemnly walk a few times around it, reciting
Utanies and formulas. The sound of the cymbals and gongs
increases to its very climax; horns are blown with vigour,
and the head-priest brandishes the key of hell around his head
and over the bridge with majesty , in order to Mghten away
the demons that might he there upon the watch for evading
souls. On a sudden a person with painted or blackened face,
accoutred as a ghost according to Chinese imagination-dresses,
appears on the scene. Hastening towards a priest who stands
'^^i^m-
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99
near one] end of the bridge, he receives a sheet of written
paper which states that the required ceremonies have been
duly performed and no infernal demon is, accordingly, entitled
to dispute to the soul the passage over the bridge. He keeps
it up with both his hands, as if to let the whole invisible
world read its contents, walks slowly over the mock-bridge,
and delivers the passport to an other priest, who, for the
information of the other world, immediately bums it in the
ftimace. Thereupon the mock-ghost disappears as suddenly
as he has come. In many cases such a guide for the manes
of the departed does, however, not appear at all, his
part being performed then by the priests themselves, who's
chief, walking ahead, clears the way for the spuit by
brandishing his powerful crosier with awe-inspiring majesty.
The rite described is called he kid^): „to pass over the
bridge." Jesters say that, properly speaking, the bridge
should be burned immediately after the close of the ceremony,
in order to prevent the demons from further pursuing their
escaped victim. But, whether this sage precaution should
really be an intrinsic part of the rite or not, it is, at all
events, neglected, perhaps because people consider the whole
ceremonial not worth the destruction of even but two or
three wooden boards.
It is certainly worth notice that the religious myths of
various peoples have the idea of an infernal bridge in conmion
with the Chinese. Every^ reader has heard of the bridge Es-
Surat, finer than a hair and sharper than a sword, which
is built over the Mohammedan hell. The Jews Ukewise
beUeved in the existence of a similar bridge, and so did,
according to Tylor *), the adherents of the Zarathustrian
%) • Researches into the Earl/ History of Mankind and the Development of
Cinlization," chapt. XII.
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100
religion, the Scandinavians, the Karens of Birmah, theldaan
of Borneo, and the American aborogines, those of Greenland
included. Even the inhabitants of Formosa are convinced
that a better world beyond the grave can only be attained
by passing over a bamboo, which, however, breaks mider
the weight of the vicious and wicked*). After all, the Chinese
River of Dilemma, so called, perhaps, because the souls,
arriving there, do not know what way they will be condemned
to take, bears a striking resemblance to the infernal Styx of
ancient Greek mythology, the dreadful river Vaitarani of the
modern Hindu, the river of death of the Finns, the Guinea
negroes, the Khonds of Orissa, the Dayaks of Borneo, etc.').
§ 7. The transportation of the soul to the
Western Paradise.
The ceremony, instituted for the purpose of gaining admis-
sion for the soul to the Buddhist Paradise, is, at Amoy,
called t'Ag sai hong '), i. e. „to transfer (the soul) to the
Western regions".
The soul, having successftiDy passed over the bridge with
the invaluable help of the priests, is now quite at the mercy
of the Sovereign of the Western Paradise, the mighty Buddha
Amitabha, who's part in the theology of Chinese Buddhism
was already the topic of the first part of the present paper.
It has been said there (page 26) that the frequent pronunciation
of his name is of most wonderful eflfect in matters relating
to salvation; that his sincere worship can bring men to the
enjoyment of eternal rest and peace in his Paradise. No wonder
thus that the priests avail themselves of this easy expedient
1) •Uistoire des Religions**, by aayel; book III, ch. I.
2) Tylor, op. et loc. cit.
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at the critical moment when the soul's final salvation is to
be brought about.
Incessantly repeating the holy name, they wind their way
in procession between the benches, chairs, and tables in the
hall, followed by the children, grand-children, and other mourning
kinsmen. At every syllable pronounced one of the priests
strikes with a small stick on a wooden skull, and an other
on a metal urn, in order to enable the praying colleagues to
keep exact time. Nothing is heard save an uninterrupted
repetition of o-M4d, o-bt-to^), which is the corrupt pronunciation
of the name Amita in the language of Amoy. At times the
utterance is slow, at times it is very rapid, the transition
being gradual, and controlled by the skull and the urn. A
small streamer, tied on the top of a staflF and inscribed with
the prayer: „Ave Buddha Amita, receive him in the Western
Regions" *), is carried along in the procession, and solemnly
waved about. It is believed to exercise a most salutary
influence on the fate of the deceased; but, as the pretended
efftcacy of Buddhist prayer-flags in general has been enlarged
upon akeady on page 80, we may be silent on the subject now.
Thus marching round and round, and back and forth, the
priests simultaneously repeat the holy name each some thou-
sands of times, accumulating thus a large amount of merit
which can benefit the dead. Chaplets serve them to remember
how many times they have pronounced the name; so they
act like the Christians and Mohammedans, who respectively
worship the Holy Virgin and Allah by saying over similar
instruments. The rosary of Chinese Buddhism is composed
of 108 beads, referring, probably, to the 108 compartments
in the phrabat or sacred foot of Buddha , wherein are pictured
1) p^ 9| Kg .
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102
his attributes and attendants i). It is, in China, known
under the names of ^string of pearls" •) and ^pearls of
recitation" *).
The people of Amoy call the Paradise of Buddha Amitabha
86 thien ♦) or „Western Heaven". To enter it they call
chin^ se-thien *): „to ascend to the Western Heaven", or
chiwv se-hong^): „to ascend to the Western Regions",
§ 8. Burning the paper outfit of the dead.
While all those ingenious ceremonies were performed by
the priests to rescue the unhappy soul from the Hell, night
drew slowly on, aflfording a welcome opportunity to the
family of making parade of the available supplies which
they provided for the future use of the dead. Lighted candles
were placed by the attending friends and servants into the
mountains of gold and silver (see p. 86) which had been
exhibited in the street already since the morning of the day.
They also illuminated the paper treasuries (§ 2) in similar
manner, and lighted numerous lamps and candles in the hall,
thus producing a very attractive spectacle which did not fail
to draw a crowd of idlers to the house. And now, late in
the night, when the priests have finished their calling on
Buddha Amitabha, a confused hubbub and tumult of voices
announces that every one gets busy preparing for burning
the paper images, buildings] and valuables, which have played
a part during the celebration of the mass.
First of all, some paper and bamboo diminutive images of
1) Wells WillUms, ^Syllabic Dictionary'*, p. 85.
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coolies — usually four — are provided for conveying the sedan-
chair of the dead, spoken of on page 77, together with its
occupant, to the Western Paradise. For, it is considered
eminently praiseworthy and dutiflil to lot the departed dear
one enjoy riding in the regions of eternal bliss, instead of
compelling him to go there on foot Uke a person of no position
or rank. Similar hearers are also provided for the trunks
which contain the paper money of the dead (see p. 84),
two men being deemed sufficient for each. But the
journey to the Paradise is long and difficult. Hence the
bearers are arranged in a cu^le on the ground round some
cakes and 'cups of wine, and urged by one of tho sons,
without kneeling, to replenish the wants of their stomachs,
lest they should get hungry aud thirsty on the road. A string
of the common paper sheets which represent money is there-
upon hung around the neck of each of them, in order to prevent
theu* eventually getting in want of spending-money during the
journey, and nobody fears that they should feil toftdlUltheu:
duty to the end, though their wages be paid in advance.
Neither seems there to be any apprehension that they should
take the trunks with the precious contents for themselves.
Some refreshments and cups of wine are also thoughtflilly
placed before each of the other paper beings that are to
attend the dead to the World of Shades. For it is considered
inconsistent with the rules ef politeness and etiquette, and
contrary to the interest of the dead, to let them start with
empty stomachs, and before they have imbibed something
exhilarating. The edibles placed before the inmates of the
paper house, the treasurer (§ 2), the table-slaves (p. 42), the
Manchu and the Chinese women, the doorguards, lictorsetc.
(p. 46 foil.) are, however, less in quantity and inferior in
quaUty than 'what is ftimished for the entertainment of the
Golden gLad *and the Genmieous Maiden (p. 45), because coarse
and ordinary food would not do* for the more refined taste
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104
of beings of superior rank and divine nature like those attendants
of the Royal Mother of the West. A son of the deceased,
or any other of the principal mourners, then hangs a string
of gilt mock-money around the neck of the Grolden Lad,
and one around that of the Qemmeous Maiden, and a string
of silver mock-money around the neck of each of the other
images, inviting them all, one by one, with his hands clasped
together on his breast, to eat and to drink.
When those preparatory arrangements have been properly
made, and the auspicious hour which the necromancer has
previously declared to be especially fit for finishing the mass
is at hand, then all the paper images , buildings , and valuables,
that are to be sent to the dead in the other world, are car-
ried to the open premises of the house, or to any open spot
or public square in the neighbourhood. Four of the kinsmen
carry the palankeen containing the soul-body. Then comes
the „spirit's table" with its curious lamp, its censer, audits
candle-sticks (p. 38) upon it, and the rest is carried in the
rear. After a few moments the musicians and the priests
appear, and , last of all, come the mourners, all on foot, except
some women with crimped feet who, unable to walk, are
conveyed in sedan-chairs. All keep up a continuous weeping
and wailing, calling to the dead with passionate expressions
of grief. On the spot selected the paper objects are arranged
on the ground in close proximity with one another: the
palankeen with the soul-body in front of the paper house,
and all the paper images, the money-chests with their bearers,
the treasuries, and the mountains of gold and silver round
about. The spirit's table is placed on one side, and the bird
Garuda, taken down from the top of the flag-pole (§ 1), is put
anywhere in the midst of the bulk. When everything is
ready, the mourners reverently kneel down at some little
distance, and join in a melancholy concert of lamentations
and dolefti] outcries. The priests then slowly go round and
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105
round to recite some litui^es, and, after a while, begin to
recite the name of Buddha Amitabha with great rapidity and
reverence, some bells being rung by them with solemn gestures
to attract the attention of the god, and some cymbals being
clapped together in approved style. The monotonous noise of
these instruments and the voices of the priests, taken in
connexion with the music, and the wailing and lamenting of
the mourners, produces a very singular hubbub which strangely
aflfects the nervous system of the foreign beholder. At length,
one of the priests sets fire on some of the paper trunks; and
the whole mass of paper things, gradually catching flame,
is in a few moments in one blaze of fire. Great lots of
mock-money of every kind and shape are brought near in
baskets, and cast into the flames; and some neighbours and
acquaintances take this occasion to send chests, ftill of mock-
money and paper imitations of clothes, to their deceased
relatives whom they believe to abide in the Paradise. And,
though the dead is supposed to be kind and consciencious enough
to honestly deliver those presents of raiment and money to
the real owners, each chest is, nevertheless, for security's sake
sealed up beforehand by means of two strips of paper, pasted
crosswise on the frontside over the edge of the lid. A piece
of paper, inscribed with the name of the person for whom
the valuables are destined, is, moreover, burnt along with
each trunk, to prevent its being erroneously claimed by others.
When everything is nearly turned into ashes amid the
doleful outcries of the mourners, one of the attendants
overturns the spirit's table, thus causing the lamp, the
censer, and the candlesticks, that were standing upon it, to
M to pieces against the ground into the direction of the
fire. The mourners then take oflf their hempen clothes, put
them together into a basket , and have the basket passed a
few times over the fire, the object being, as they say, to
drive out of them all the noxious influences which, according
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-^
106
to popular notions, stick on everjrthing that has been used
in flinerals or mourning rites. Sometimes each mourner
himself passes his own clothes piece by piece over the fire.
In the end the party go home in silence, a servant carrying
the hempen clothes in the rear.
We have still n^ected to say that the burning of the
soul-body unmistakably of itself suggests, that this thing is
expected to do duty instead of the body of the dead also in
the Paradise. It is, indeed, most repugnant to the mind of
the Chinese that the soul of a beloved deceased should roam
about in the World of Shades without an artificial support
which it could stick closely to, to thus prevent its evaporation
and dissolution. So they have ingeniously invented the de-
scribed method by which they fancy they contribute inmiensely
much to the fliture comfort of the soul. In this respect they
still outdo the ancient Egyptians, who made statues for the
dead only for the present world, but are not known, we
believe, to have sent them to the Paradise also. Speaking
of that people, George Perrot*) says:
„Le premier, le plus naturel soutien de cette vie obscure
„et ind^flnissable qui recommence dans la tombe une fois
„qu'elle a re(ju son h6te 6temel, c'est le corps. On n'6parg-
„nait done rien pour en retarder autant que possible la dis-
^solution . . . L'embaumement rend la mumie k peu pr6s in-
„ destructible — cependant, malgr6 ce qu'avait fait, pour assurer
„la conservation du corps, la plus pieuse et la plus subtile
„pr6vo3rance, il pouvait arriver que la haine ou plussouvent
„encore ravidit6 d6jouassent tons ces calculs. Cette crainte,
„cette terreur sugg6ra rid6e de lui donner un soutien artifl-
„ciel, la statue. L'art 6tait assez avanc6 d6j4 non seulement
„pour reproduire le costume et I'attitude ordinaire du defunct
„et pour en marquer le sexe et Tage, mais mfime pour rendre
1) #R«viie des deux Mondes", Febr. 1, 1881; page 581 foil
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107
„le caractere individuel de ses traits et de sa physionomie ;
„a pouvait aspirer au portrait. L'emploi de I'^criture per-
„mettait de gra.ver sur la statue le nom et les qualit6s de
^celui qui n'6tait plus; ces indications acheveraient d'enftiire
„rexacte representation de la personne disparue. Ainsi d6ter-
„min6e par rinscription et par la ressemblance du visage, la
„ statue servirait k perp6tuer la vie de ce fknt6me, qui ris-
„quait toujours de se dissoudre et de s'6vaporer s'il ne trou-
„vait un appui materiel oil s'attacher et se prendre."
The ceremony of burning the paper outfit for the dead is, at
Amoy , called thiet Ung ') or tH Ung ") , which expressions both
mean as much as „ to remove or put away the soul". Less money-
ed people, who had the mass performed on but a small scale,
call it soah png ') : „to put a stop to (the offering of) rice",
and pedants use to speak of tsiU khok *): an expression
which they derive from literary style , but is unknown in the
language of the common people. It means : „to stop crying
(to the dead)".
Though both theory and written law prescribe that mourning
should be worn for the dead during three successive years,
yet the people, more practically, consider the mourning period
to be duly completed at the close of the mass, because, then,
the soul is redeemed out of all its miseries, and has no further
need of the devotion of its offspring. In general the „ removal
of the soul" is performed very late in the night, so that
all the attendants turn in as they come home. Friends and
kinsmen, who might happen to dweU at a considerable
distance, are usually lodged that night in the house which,
during the day, was the scene of so many interesting merit-
orious rites.
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108
The last day of the mass is called lo-M sAn ^ or „fliial
decade". The very rich sometimes make three days of it,
and, in this case, devote the first two days to sacrifices,
prayers etc., and only the last day to the proper ceremonies
of redemption described in §§ 5, 6, 7, and 8. Theatricals
are almost always performed on the last day; but we need
not expatiate on them, as some of the most necessary details
have been inserted akeady on page 74.
§ 9. The ceremmiy of the Bloody Pond.
Our account of the singular Buddhist rites of redemption
can have no pretence to completeness unless a description be
subjoined of a ceremony which is an intrinsic part of the mass
only when the soul is believed to have been plunged into
the so-called Bloody Pond huih «•) that, according to popular
fiction, is to be found in the fourth compartment of the Hell.
Chinese Buddhism, giving a great expansion to the doctrines
on Hell of the Northern Buddhist Church, invented a purga-
tory with a large tank ftill of blood, where women who die
in a state of uncleanness caused by pregnancy or child-birth,
are to be thrown into. Southern Buddhism knows nothing
of this doctrine, neither do the Tibetan books refer to it');
hence we are disposed to believe that it is a product of Chinese
brains alone. Sufllce it for us to know that the disgusting
doctrine is very popular in the province of Fuhkien, but that
there exists a great diversity of opinion there with respect
to the causes which should result in condemnation to the
sufferings of the tank in question. Some say, that only women
who die in the first month after <:bild-birth are thrown into
8) E. J. Bitel in ^Notes and Qaeries oa Cbma uid Jmpaxr\ 11, p. 07
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dooQle
109
it. Others maintain, that those who have died within one
month after having given birth to a boy, or within four
months after having given birth to a girl, are to be purified
in that manner; yet there are also a great number who as-
sert that the state of uncleanness extends even to several
years subsequent to confinement, so that nearly no women,
except virgins and married wives who never bore children
at all; should escape the punishment. Besides, it is sup-
posed by many people of Amoy that every one who expires
from the effects of certain diseases is plunged into the pond
also, no exception being made in favom* of rank, age or sex.
Those diseases are:
(a) loe hu^)j lit. ^internal emptiness": a dangerous disease,
when the patient is very weak, though he looks fat, and
has a large abdomen *) ;
(6) 16 siong^): consumption;
(c) ko tiang*): dropsy; and
id) keh 8it^): a deadly internal disease, that causes food
to be vomited as soon as it is taken •). The patient is, at
last, quite unable to swallow food. Cancer in the stomach
is perhaps meant. Those four diseases are called by people
the ^injurious or destroying maladies" : sun peng ').
Now, it is the sacred duty of the surviving relatives to
vent their filial love by releasing the soul of the deceased from
the Bloody Pool, in any case they must suppose that it has
been plunged down into it for one of the above-mentioned
reasons. This delivery is enacted on the last day of the
^) ft til-
2} Douglas, #Diotionary of the Amoy Vernaoular*', ptge 164b
6) DougUs, op» cit^ page 206.
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no
mass J after the walls of the Hell have been knocked down,
and before the soul is pUoted over the inferaal bridge.
A most singular instrument has, for the purpose, been
erected in^ the hall ahready on a previous day. It is a hollow
cylinder, fastened around a perpendicular axis which , projecting
upward and downward from the top and the bottom of the
cylinder, is festened, below, in a piece of wood with a hole
wherein it can revolve, and, above, in a kind of frame af-
fixed on the ceiling, wherein it can revolve also. The under-
most socket is placed upon a bucket with some water, that
represents the infernal Blood-pool. The cylinder , which consists
of a bamboo frame pasted over with paper, is encircled by
some parallel hoops that, having each a diameter a few inches
longer than that of the cylinder, have been contrived around
it at equal distances one above another by means of thin bamboo
sticks, which protrude from the cylinder somewhat like spakes of
a wheel from the nave. Those hoops thus divide the outside
of the instrument as it were into stories or galeries of equal
depth and height. The top is adorned with some paper flags
and streamers, fastened on the end of little wooden staflfe.
The object designed is to turn the soul out of the Bloody
Tank by making the instrument revolve round its axis. For
the convenience of the spirit a paper ladder is, accordingly,
thoughtftilly afftxed in each story on the paper surface of the
cylinder, that it may cUmb out of the Hell more easily. This
ascension is represented in visible form by paper images of
a spirit, of which one is pasted on each of the stories, just
in front of the respective ladder, upon one of the thin
vertical ribs that unite the hoops with one another. The
rest of those ribs are pasted over with paper amulets and paper
images of supernatural beings : infernal demons, which torment
souls, being affixed on those of the lower, and benevolent
spirits, which save them fix)m their miseries, on those of
the higher stories.
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Ill
The soul-cylinders differ largely in size and style of finish.
The smallest are, perhaps, 1,25 meter high by nearly half a
meter wide. They go, at Amoy, under the name of Mgtang^)
or ^revolving receptacles". The number of stories seems to
vary between three and nine, and I have been told that it
should always be odd.
FaDing now again into our subject: — as soon as the walls
of the Hell have been destroyed by the agency of the mi-
raculous and powerful crosier, the priests commence to recite
and chant a new series of litanies, invented for the special
benefit of souls that have to suffer the cruel punishment
of the infernal Bloody Pond. They ring their bells, beat their
wooden skulls, and clap their cymbals together in approved
style, all to aid the soul in finding its way to the saving
cylinder. The eldest son of the dead at a certain moment
advances, takes hold of the instrument by one hand, and,
slowly stepping forth, makes it to turn in its sockets round
and round. The other mourners follow him, all joining in
loud wailing, and bitterly crying to the dead. When the
^turning receptacle" has thus been made to revolve a sufficient
number of times, the soul is supposed to be saved, and the
priests pass to the performance of the rite called ^passing
over the bridge" (§ 6), while the instrument is burned up to
prevent the demons from pursuing the soul. Turning around
the cylinder is called kfian tng-tsng*): „to hand the turning
receptacle", or, briefly, kfian tang^): „to hand the recept-
acle".
While this good work is going on, the priests conjointly
call devoutly on the Buddhist Trinity, incessantly repeating
this brief eulogic phrase: „Ave Buddha, Ave Dharma, Ave
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112
Sangha" »). They do so, because it is stated in the writings
of the Chinese Buddhists that Maudgalyayana, traversing the
Hell in search of his mother (see page 30), was told by the
Ruler of Hell that the frequent repetition of the said formula
would be eminently useftd for saving souls from the Bloody
Tank. For the better intelligence of this we insert here an
extract from a Buddhist tract on that pool, pubUshed in South-
ern China in the year 1844, availing ourselves of a trans-
lation given in the periodical „Notes and Queries on China
and Japan" (11, p. 67) by the learned doctor Eitel.
Maudgalyayana, Buddha's disciple whom we introduced to
the reader aheady on page 30, went, once upon a time, to
Hell, in order to release his mother. Popular Chinese tradi-
tions say that he found her in a blood-pool with a goodly
number of women, who, with dishevelled hair and long
cangues round their necks, kept wringing their hands. They
had to suffer in Hell the punishments of their sins, for the
underlings of Hell and the Kong of the Demons ") forced those
poor sinners to swallow the blood of the tank three times
every day, flogging them with iron cudgels if they refused
to drink it willingly. No men were to be seen suffering this
painfld punishment, which was explained by the Ruler of
Hell in this way. „ Women", he said, „lose blood at child-
-birth, whereby they insult and irritate the sphrits of the
„earth. They wear also filthy, dirty clothes, and go then
„to a creek or river to rinse and wash them, whereby they
^defile and ill-use the water in its course, and implicate in
„their sin many virtuous men and women who use that
„water for boiling tea to be presented as food-offering to the
„holy ones, who are thus being defiled up to this present
l)^^#. ^ili*. HSMi^* Comp.p.2B.
8) Tama, the Rhadamantiu of Chinese Baddhism. Vide #Jaarlyk8che Feeaten en
Gebnuken Tan de Ymoj Chineezen", page 154.
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113
jjday*'. Thereupon Maudgalyayana, prompted by a feeling of
compassion, asked: „What restitution can one make to repay
„the debt of gratitude to one's mother, and to get her out
„of that Blood-basin tank?" To this question the Ruler of
Hell replied, saying: „Let men and women be dutiful and
^obedient towards their parents, reverently repeat the prayer
y^to the Trinity y and for the benefit of their mothers observe
„the Blood-basin fast for three years, and establish, besides,
„ those noble Blood-basin associations for the purpose of engaging
^priests to recite this Sutra a whole day long."
Eitel, expatiating further on the subject, gives some more
elucidations which are well worthy to be reproduced. „It is", he
says, „a general custom among the different races of the Canton
^province, even among those which are otherwise least influenced
„by Buddhism, to send for Buddhist priests after the death of
„a married woman in order to perform the so-called „Blood-
„basin ceremony" I am at a loss for the present to
^account for the origin of this particular doctrine. The more
„so, as there is a Buddhist work on torments of Hell publish-
„ed in Canton, which denounces it as heretical. According
„to the 3S M '^ 'flSf there is indeed in Hell a large tank
„called Jj^ ]|^ }^ ; but it is distinctly stated that it is a
^mistake to suppose that women are condemned to be thrown
„into it merely on account of child-birth, to which, it is stated,
„no sin nor guilt is attached. The tank in question, it is
^asserted, is the receptacle for those of both sexes who in-
„fringe certain Buddhist regulations minutely specified
„The standard translations from Sanscrit, which are current
„among the Buddhists of China , make no mention of the
„ particular hell, or rather purgatory, to the exposition of
„which the blood-basin sutra is devoted. The whole disgusting
^subject is altogether in discordance with the delicacy and
„chastity generally displayed by all authentic Sanscrit originals
^translated into Chinese. These circumstances make the '
IV. 8
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114
„crit origin of our sutra rather doubtful I am inclined
^to think, that this blood-basin sutra, though apparently
^assuming the dress and the outward characteristics of a
„ Sanscrit original, is a sham altogether, and the product of
^some crafty Chinese Buddhist, who thought it would be
^easier to palm oflf this disgusting doctrine of a blood-basin-
„tank upon ignorant women, if it was brought to them in
„the disguise of an ancient Sutra, purporting to be derived
„from oral communication of the great founder of Buddhism
„himself. If I am correct in my surmise, the immense sue-
„cess which this deception has attained, would prove how
;,easy it is to frighten half-civilized people into outward re-
„Ugious observances. Everywhere in the South of China, even
„among races which otherwise are very Uttle influenced by
„Buddhism, this doctrine has found entrance and obtained
^general credence, especially among women. It is this popu-
„larity which, shocking as the details of this doctrine may
„be to any European reader, makes our sutra important in
„the eyes of those who wish to understand how Buddhism
^managed to get such a firm hold on the Chinese mind'' *).
To this may be added that, according to Carstairs Dou-
glas *), the ^turning receptacle" was invented during the
Thang-dynasty (A. D. 618—905) by a certain Buddhist priest
called Sam Ta&ng by the Amoy Chinese. During my stay
in China I got convinced that the instrument is not merely
erected for temporary use, and for the special benefit of one
soul alone. At Amoy f. i., in the temple of the Eastern
Mountain*) near the Taotai's Yamun, there is to be seen a
wooden one of sexangular shape, having three stories whereon
several images of saints are placed. Many a devotee , anxious
1) .Notes and Qaeriet*'; II, p. 67 and 82
2) •Dietionary of the Amoy VemaooUr", pige 689.
») t
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115
to perform a meritorious act of charity , goes there with the
express purpose to turn the instrument around, convinced
that by every revolution a soul is saved.
CHAPTER V.
The day after the close of the Mass.
In the forenoon of this day the nearest relatives who
attended the mass and were bound to wear mourning for
the dead, save those who are prevented by the distance,
repair to the house again. There they have their heads
shaved at the expense of the femily of the deceased by
barbers engaged for the purpose, this operation having not
been performed during many days, as customary laws strictly
forbid both shaviug the head and wearing a cue until the
period of wearing deep-mourning apparel has entirely elapsed.
Mostly, the fkmily-members consider themselves in duty
bound to prepare a plentiflil repast out of the sacrificial ar-
ticles that have been offered to the dead and the deities
on the day before. The usages of society compel them to
invite, if it is practicable, all the relatives and Mends
who came to weep with them and offered a sacrifice to
the spirit. When all the guests are seated at the tables,
desirous to assuage their sorrow by replenishing the wants
of their stomachs, the sons and grand-sons are called out by
a master of ceremony fix)m an adjoming room, prostrate
themselves in trout of the guests, and bow their heads three
times towards the floor, their object being to show the guests
due respect and honour, and to express their thanks to
them for their having so krodly come to worship the dead.
All the guests thereupon unanimously assert that the matter
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116
was not worth while at all, and bid the kneeling mourners to
rise to their feet again , this line of conduct being prescribed
by the rules of etiquette in all such-Uke cases. After the
close of the entertainment the principal mourners prepare for
making return-visits to some of the friends who had come
to condole with them by worshiping the dead, especially
to those who , for any reason , did not partake of the meal.
Having but Uttle time to spend because of the many
businesses connected with the day, they usually have them-
selves on this occasion conveyed in palankeens. They are
followed by the necessary servants on foot, who carry baskets
Yrtth mock-money, candles, incense-sticks, strips of narrow
silk, red cakes, different other sorts of edibles, a. s. o. Each
call is attended with genuflexions of the mourners if they
meet with a superior, or with a relative of higher social rank;
else each of them merely shakes his own hands clasped
together on his breast; but, in any case, they express their
sincere thanks for the kindness shown to the dead. The visit
is generally short, there being to be made a goodly number
more. Tea and tobacco-pipes are presented , and in the mean-
while one of the servants of the mourners delivers some of
articles, brought along, into the hands of the inmates of
the house. The mock-money, candles, and incense-sticks pre-
sented are designed for oblations to the lares, but the edibles
are expected to be eaten by the family. And, as to the silk:
in general a red, a black, a white, a yellow, and a blue strip
are offered, as people say, as omens of good. A written
check, good for a certain sum of money, is generaUy adjoined,
to be availed of by the bearer for choosing out something in
a certain shop for account of the mourning family. On every
parcel, and on every dish of eatables presented a bit of red paper
is affixed, it being believed that, by this expedient, every
inauspicious result of the friend's visit to the hall where the
mass was celebrated is prevented from reaching to his house
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117
and his femily. For death is considered an inauspicious event,
and red is the symbolical colour of happiness, which dispels
unlucky influences. The cakes presented are, for this reason,
likewise red.
Thus returning one's acknowledgments of the kindness of
friends who came to offer to a departed relative, is generally
called aid ps ^) and sia pdi *) , which may be rendered : „to
make a visit of thanks" and „to thankftdly pay respects".
Other expressions of frequent use are ?iodn tidu ^), and 8i&
tidu*): „to return the sacrifice to the dead", and „to thank
for that sacrifice".
Those visits may be delayed, if necessary, a very few
days; yet, at all events, the established rules of politeness
and etiquette require them to be paid as soon as possible.
While some of the mourners are thus paying visits, the
other inmates of the house busily occupy themselves with the
residue of the paper money and the bamboo and paper objects,
that were burned during the performance of the mass. They
carefully gather the ashes, wrap them up in nice red sheets
of paper, and tie a red silken thread around each package,
just as if they were preparing presents to be sent to friends.
At a convenient hour of the day all the packages are carried
In procession to the sea-shore, the mourners and some as-
sistants in their best apparel, each with a stick of lighted
incense in one hand, following in the train. After having
been &stened upon a board inscribed with the names etc.
of the deceased, the ashes are placed in a boat, and, together
with the leaders of the procession, taken a short distance
down the current, while the musicians perform some music,
and burning sheets of mock-omney are thrown into the
water. This is done in order to propitiate the Dragon
1) ffHiJ^. 2)
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■>
118
King of the Seas (see p. 51), and the legions of souls of
drowned people that dwell in the billows as water-ghosts. A
few burning incense-sticks are then affixed on the board ; the
mourners and attendants make some reverences, and, in the
end, the board is placed on the water, and allowed to float
away together with the ashes. Thereupon the boat is rowed
back to the shore, to enable the procession to return like it
has come.
The object designed is to „reverence lettered paper" keng
ji'tsod *), as the Chinese themselves call it Respect shown
to written paper is, indeed, a national characteristic of the
people. They dislike its being carelessly thrown away and
trampled upon ; accordingly they are in the habit of hanging
up baskets at the way-side, and erecting ftimacesofbrickby
the sides of the most frequented streets, all to collect reflise
lettered paper which they afterwards reduce to ashes and,
in this shape, ceremoniously commit to the water. Now, as
on much of the paper used during the celebration of the mass
characters were stamped or written, the mourners consider
themselves in duty bound to practice that custom of „seeing
oflf lettered paper" sang jitsod^)^ lest demerit, resulting from
want of due appreciation of the value of letters, may un-
favourably affect the fete of the dead in the other world, or
that of his of^ring in the present.
It is hardly necessary to add that this ceremony needs by
no means be performed just on the day next to the close
of the mass. Indeed, it evidently appears from its very
character that it can very well bear some delay. Neither
needs it be said that poorer people can not always defray
the expenses of a procession. They mostly put the ashes
into a small chest made of paper and bamboo, and let them,
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119
thus embaJed , float down into the waters of the ocean with-
out much ceremoniaL
Towards night-fall some provisions are arranged in the
house on a table, for the benefit of those destitute spirits that
failed to arrive in season to enjoy the bountiful entertain-
ment of the last evening. The mourners namely beUeve that
many out of the numberless spirits in the invisible world
may have been prevented then from being present in time.
Hence they thoughtflilly prepare a supplementary meal, which
they offer, without intercession of priests, by kneeling down
and bowing towards the ground in the usual way.
CONCLUDING REMARKS.
In case two members of one family should die shortly after
one another, then, sometimes, one single mass is performed
for them both together, and their soul-bodies are then placed
in the Ung chhu in accordance with the relation they formerly
sustained to one another during Ufe. That is to say: the
effigy of him, or her, who was higher in rank should occupy
the place on the left hand of the other eflflgy. It does not
occur that one mass is performed for the common benefit of
two persons of quite different families.
Poor people who can not afford the expenses of costly
rites, have, as we said on page 75, sometimes the whole
mass performed by only one priest, and within a single day.
They do not put up hangings and fittings, but only provide
a paper house called pfijg ting (see page 37) with a soul-body
within. In front of it they place a „spirit's table" with a
table for the sacrificial offerings, and that is all. Neither
have they an oratory {put tod^) made.
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120
There is much reason for believing that the Buddhist
masses described are most closely related to those of the
Lamaists of Central Asia. Koeppen, devoting a few lines to
the latter, says'):
„Das wichtigste und zugleich eintrSglichste Geschaft der
„GeistUchkeit sind aber die Todten- oder SeelenmeosenigSchid
^Tschhoss)^ deren Zweck ist, die strafenden und rachenden
„Gk)ttheiten, ins Besondere den HOllenrichter Jama zur Milde
,,zu stimmen, die auf der Wanderung begriflfenen Seelen aus
„dem Zwischenzustande zwischen Tod und Wiedergeburt, aus
„dem Fegefeuer, wie wir sagen wOrden, zu erl5sen und in
„eine neue, mOglichst gilnstige Laufbahn zu beftrdem. Sie
„dauern bei axmeren Leuten gew5hnlich nur einige Tage, bei
„reicheren sieben Wochen oder 49 Tage, als den vollen Zeit-
„raum, wShrend dessen die Seele im Fegefeuer weilt; bei
„Fiirsten wohl ein gauzes Jahr. Da nun die Wirksamkeit
„der Seelenmessen durch die grOssere oder geringere Feierlich-
„keit, andrerseits durch die grSssere oder geringere Andacht
„und Inbrunst der ftingirenden Priester, und diese wiederum
„durch die mehr oder minder reichen Qeschenke, die man
„ihnen dafur giebt, bedingt wird, so lasst sich leicht denken,
„dass auch der weniger bemittelte Giaubige von einiger Pie-
„tat Alles aufbietet um bei den Seelenmessen fur einen ver-
„storbenen AngehOrigen die geistUchen Herren vollstandig zu
^befriedigen. Bei SterbefaUen fflrstlicher Personen sollen oft
„ganze Heerden Vieh und Tausende von Silberunzen unter
„sie vertheilt werden. Ueberdies scheint es stehender Gebrauch
„zu sein, dass die Kleidungssttlcke und die sonstigen EflTec-
„ten der Verstorbenen an die Kirche fallen".
1) «Die Lamaiflohe Hierarchie and Kirohe*\ p. 824
THEEND.
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SUE L'IMPOKTANCE
D£ LA
LANGUE HOLLANDAISE
POUR L'lNTERPRfiTATION
DE LA
LANGUE CHINOISE
FAE LB DOCTEUR
O. SCHLEOEL,
Frofeasear de langne et de litttoture chinoises k rUniTenit^ de Leide.
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SUR L'lMPORTANCE DE LA LANGUE
HOLLANDAISE POUR L'INTERPRETATION
DE LA LANGUE CHIN0I8E.
Mbssieubs!
J'ose appeler votre indulgente attention pour quelques in-
stants sur un dictionnaire Hollandais-Cliinois que j'ai compile
dans le cours d'une vingtaine d'ann6es et dont les premieres
livraisons, ici-pr6sentes, viennent de paraltre. Vous serez
peut-etre surpris de ce que j'ai choisi, pour un dictionnaire
aussi 6tendu que Test cet ouvrage, une langue europ6enne si
pen r6pandue que la langue hoUandaise ; mais votre surprise
cessera, je I'esp^re, quand vous aurez entendu les raisons
qui m'ont d6termin6 k choisir, de pr6f(5rence, cette langue.
D'abord, comme le titre de I'ouvrage I'indique, ce dictionnaire
est destin6 au service de nos interprfites chinois dans les
colonies n6erlandaises, qui ont k traduire en chinois toutes
les lois, les ordonnances et les proclamations faites par le
Gouvemement n^erlandais dans les colonies. Cette tache
n'est pas fecile — j'en puis parler par experience, ayant
6t6 pendant une dizaine d'ann6es interprete chinois k Ba-
tavia. En second lieu, j'ai eu en vue les besoins du Japon.
Les Japonnais, d6sireux de se mettre ^ la hauteur des sciences
de I'Europe, ont fait de nombreux essais de traduction de
livres europ^ens, et ont mfime, pour faciliter leur travail,
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124
compile de gros dictionnaires HoUandais-Japoimais, Malheu-
reusement, et malgr6 leur longs rapports avec les HoUan-
dais, ils savaient tix)p peu la langue hollandaise pour pouvoir
s'acquitter convenablement d'une telle tache; et, ainsl que
je I'ai d6montr6 dans I'lntroduction de mon dlctionnaire, ils
n'ont pas 6t6 heureux dans leur travail lexioographique. Mais,
si les Japonnais savent mal le hoUandais, pour ne pas parler
des autres langues europ6ennes, par cjontre, ils savent par-
feltement le chinois, et pour eux, c'est-i-dire pour la classe
lettr6e, un livre chinois est aussi intelligible qu'un livre
japonnais.
Pour eux done, mon dictionnaire HoUandais-Chinois sera
aussi utile qu'un dictionnaire HoUandais-Japonnais. Us n'ont
qu'^t substituer k des termes chinois qui leur sent familiers
les Univalents japonnais. Telles sent d'abord les deux raisons
pratiques qui m'ont d6cid6 k choisir la langue hollandaise pour
base de mon dictionnaire. Mais j'avais encore une autre raison
pour pref6rer cette langue k quelque autre plus r6pandue.
On nous a appell6, nous autres HoUandais, les Chinois de
I'Europe, et quoique ce sobriquet nous ait 6t6 donn6 dans une
intention moqueuse, il est, sous plusieurs rapports, relati-
vement exact. Sous le rapport gfiographique, la vdritable
Chine, c'est-^-dire la grande plaine centrale baign^e par le
Yang-Tsze et le Hoang-ho, ressemble beauooup k notre pays.
Comme nous, les Chinois ont eu k oombattre I'eau, et k
cause-mfime de I'abondance des eaux, ils sent arrives, conune
les HoUandais, k faire des canaux et rivieres les grandes
art6res de leur commerce.
^UlPI^Ul, ^;fCll^;fC „Le chasseur vit de la
montagne, conmie le pficheur de I'eau" est un ancien proverbe
chinois; et par Tabondance non-seulement du poisson de
mer, mais aussi du poisson d'eau-douce, le Chinois, comme
le HoUandais, est devenu plutOt pdcheur que chasseur. Or la
ressemblance dans les habitudes entralne av^ eUe la ressem-
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125
blance dans les id6es, ce qui fait que les id^es chinoises ne
sont pas si 61oign6es des id6es hoUandaises qu'on pourrait le
supposer au premier abord. Ensuite, le langage 6tant le moule
dans lequel les id^es sont coulees, il s'ensuit que les deux
langues doivent avoir Tune avec Tautre plus de ressemblance
qu'avec les autres langues europ6ennes. J'en puis juger par
experience! J'ai traduit du chinois en anglais, en francais,
en allemand et en hollandais, et j'ai toujonrs trouv6 que cette
demifere langue se pr6tait le mieux k rendre exactement les
idiotismes de la langue chinoise.
Mon dictionnaire en foumira de nombreuses preuves, dont
je vous rapporterai seulement quelques-unes k I'appui de
mon opinion. Les Hollandais out 6t6 les premier pScheurs du
hareng et de la baleine en Europe, et c'est mfime le rude
apprentissage n6cessit6 par cette p6che p6rilleuse quiadonn6,
il y a deux si^cles, h notre patrie les hardis matelots qui
mainte fois ont victorieusement soutenu sur mer, centre
les grandes puissances maritimes, un combat in6gal. Ces
p^heurs donnent i I'ensemble de leurs instruments-de-p6che,
fllets, harpons, etc., le nom de Vleetj mot intraduisible
dans les autres langues europ6ennes, et qu'on ne trouve
par consequent point dans les dictionnaires. Ce mot coUectif
est devenu, par trope, une expression indicative d'une
quantity considerable; et nous avons en hollandais I'expres-
sion „bij de vleet" qui signifle en masse, en grande quantity.
En chinois, nous retrouvons le m6me trope, et Texpression
„de geheele vleet", la masse entiSre, est rendue parl'expres-
sion Tih-kou-miao ( — ' •© ^) litt. „tous les fllets et les an-
cres", ou Tih-kou-naou ( — ^^ij^) ^^us les fllets et les
avirons" (Williams traduit la premiere expression par „the
whole lot" et Medhurst, dans son dictionnaire Anglais-Chinois,
oti il a place fautivement naou ^|| „cerveUe", au lieu de naou
ij^ „aviron", par tJie whole. La langue hoUandaise est la
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126
seule qui rende litt6ralement et au figure ces expressions par
„de geheele vleet."
Chez les Chinois rob6sit6, que la plupart des nations en
Europe considftrent comme une diformit6, est consid6r6e
non-seulement comme un signe de beaut6, mais aussi cx)mme
un stir indice de prosp6rit6. „Devenir gros et gras" est pour
le Chinois le summum du bonheur materiel. Et, en effet,
c'est un feit av6r6 que le Chinois engraisse k mesure que
sa prosp6rit6 augmente; j'ai connu des marchands euro-
p6ens en Chine, qui augmentaient ou diminuaient le cr6dit
de leurs chalands chinois selon la plus ou moins grande ro-
tonditfi de leur ventre.
H est curieux de constater que le m6me fait s'observe
Chez mes compatriotes; ou, dumoins, il 6tait plus mar-
quant il y a un si6cle; car, depuis que le steeple-chase
efl&rayant de la lutte pour I'existence a envahi toutes les classes
de la soci6t6, la prosp6rit6 mat^rieUe ne semble plus avoir
d'eflfet sur la constitution physique des individus. Mais
le langage, qui survit quelquefois aux individus, a conserve
cette croyance populaire. „Daar zult Gy niet vet van wor-
den", cela ne vous engraissera point, est une locution po-
pulaire, pour dire que telle ou telle aflfeire ne donnera point
de gros b6n6flces. La langue chinoise emploie exactement la
m6me figure, et p.e. dans un roman chinois que j'ai traduit
en Francais, ^I'Histoire du Vendeur d'Huile" pag. 50, une
vieille comm^re dit k I'h^roine de ce roman qu'en agissant
aiosi elle n'engraissera pas de toute sa vie (f^ ^ 7 €^
^ y — -j^ ni khioh pouh hang-tsang-liab yih chi). En
hollandais: „Gij zult van je leven niet vet worden" comporte
en m6me temps la signification que Ton ne fera point de
gros b6n6flces dans im tel metier.
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127
Vous m'objecterez qu'on pourrait trouver dans les autres
langues europ6ennes des rapprochements tout aussi frappants.
Je ne le nie point, mais on n'en trouvera pas autant que dans
la langue hoUandaise, et je puis juger iciavecautorit6,ayant
6t6 forc6 par le travail m6me que jeviensd'acheveri passer en
revue toute la richesse des langues europ6ennes et chinoises.
Je choisis au hasard deux autres exemples, cette fois
dans les classiques chinois, parce qu'ils ont 6t6 traduits
plusieurs fois dans des langues europ6ennes. Le premier est
tir6 du Chi'Mng ou du „Livre des Odes"; et se rapporteJtla
signification du caract6re oican |^ , compose de la clef OeU
et du phon^tique ouauj „entier, complet." Ce caractftre re-
vient trois fois dans le Chi-king^ et M. Legge le traduit chaque
fois d'une maniSre diff6rente, avouant son embarras pour I'inter-
pr^tation de ce caract5re. Examinons ces trois passages, en
commenqant par celui ou la signification est la plus claire. Ce
passage se trouve dans le Siao-ya, Livre I, ode IX, l^'verset.
^ Hdi ^^^ 1^ ^ 9f y^^^ ^i ^^^* ^^ y^^^ ^^^^^ ^
chih, que M. Legge traduit par: „Solitary stands the russet
pear-tree, with its fruit so bright." D ajoute en note que
Tchou d^finit le caractfere oiuzn par ^I'apparence des fruits",
sans dire quelle esp6ce d'apparence il entend; et il dit
lui-m6me que le caract^re a la signification de ^bright,
beautiftd."
Le second passage, 6galement dans le Siaoya, Livre V,
ode IX, 6e verset |^^^4^3^Jlit||?|g omnpikien
niou, pou i fou siang, est traduit par M. Legge: ^Brilliant
shine the draught Oxen. But they do not serve to draw our
carts." Je n'ai pas besoin de vous rappeller que le draught
Oxen est im ast6risme de la sphere Chinoise r^pondant k
et (3 y de TAigle de nos spheres, et dont j'ai expliqu6 le sym-
bolisme dans mon Uranographie Chinoise, pages 184 et sui-
vantes. Ici encore M. Legge, d'apr^s les commentateurs
chinois, dit que (yuan ^describes their bright appearance."
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128
Le troisi^me passage, qui a caus6 le plus d'embarras , se
trouve dans la premiere partie du Chi-king, dans la 7« ode
de Phei (Livre HI, verset 4) BI l|% H 4 it ^ ^ #
hien ouan hoang niao tsai haou ki yin, que M. Legge traduit
par: „the beautiful yellow birds Give forth their pleasant
notes." n observe en note: hienouan is explained by Jfoow as
meaning haomaou „goodlike." Choo understands the phrase
of the notes of the orioles „clear and twirling." It may be
doubted if either of them have brought out the meaning cor-
rectly. One would expect some description of the eyes in
the characters. D'aprfes le systfeme que nous avons toujours
suivi en traduisant le chinois, laissant de c6t6 les explica-
tions des lexicographes chinois, et nous basant d'abord sur
le caract6re-m6me, nous observons que le caract^re en
question est compos6 de oeil et de entier, complete soit: un
oeil entieVj un oeil plein; en hollandais een vol oog. Essayons
maintenant si T^pith^te vol (plein) ne pent pas s'appUquer aux
trois passages en question. Nous disons en hollandais, en
parlant de fruits bien conditionn^s, eene voUe vrucht (un fruit
plein, un fruit en pleine condition). Le premier passage se
traduit cons6quemment sans effort par:
Voyez ce poirier rouge solitaire
Avec ses fruits en pleine condition;
en hollandais:
Ziet dien alleenstaanden rooden pereboom
Met z\jne voUe vruchten.
L'6pith6te vol (plein) est 6galement appliqu6 en Hollandais
k la lumiftre des astres , pour designer leur clart6 , et on ne I'em-
ploie pas non-seulement adjedivementj comme dans lesautres
langues europ6ennes, mais aussi adverbialement Nous ne disons
pas seulement de voile moan (la pleine lune), mais aussi de
moan schignt vol (la lune luit pleinement, c.-Jt-d. la lune est
dans son plein.) Le second passage du Chi-king se traduirait
en hollandais par:
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129
Hoe vol schijnt de trekos!
Maar wij kunnen hem niet voor onze kar spannen.
Combien la lumiSre du boeuf -de-trait est pleine!
Mais on ne saurait Tatteler k notre chariot.
Cette traduction est en harmonie avec le verset pr6c6dent,
oil le po6te chante la lumifere de la Galaxie: „There is the
milky way in Heaven, which looks down on us in Ught."
Enfin, le troisi^me passage se traduit tout naturellement
en hollandais par:
„Hoe vol en schoon kUnkt de zang van den wielewaal!"
Combien le chant du loriot est plein {kien ouan) et beau {hao) !
Tchm le dit en termes ronds: '^^^i^Wi^^
M yin thsing ho toan tchmmi ye, son chant est pur, m61o-
dieux et arrondi.
„Eene voile stem" veut dire en Hollandais „une voix sonore,
daire," litt6ralement „ime voix pleine/'
J'esp6re vous avoir convaincus, Messieurs, que Tinterpr^ta-
tion de vol (plein) donn6 au caract^re oiuin dans les passages
pr6cit6s du Chiking est claire, et qu'elle r6so(lt toutes les
diflftcult^s auxquelles se sent heurt6s et les conmaentateurs
chinois et leurs traducteurs europ6ens.
Le second exemple que je choisis est tir6 du Chou-Jdng , et se
rapporte k la signification du caract6re j^ theihj compost
du radical 162 et de Yieou (suivre). C'est un des caractfe-
res qui reviennent k plusieurs reprises dans le Chou-king et
dont M. Legge dit: „Theih is one of the characteristic
words of the Shoo, and there is no other perhaps with
which a translator has so httle satisfaction." Nous aliens
examiner les passages les plus saillants et qui ont caus6 le
plus d'embarras aux traducteurs. Je ferai observer d'abord
que le sens primitif de ce caract^re est celui de jH tsin,
avancer, aJler en avant. Dans la 4* Partie du Chou-king (p.
202), M. Legge traduit ce caract6re par instruct and guide:
„He also sought on every side for men of abiUty and virtue
IV. 9
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130
to instruct and guide his posterity." Ailleurs il traduit ce
caract^re par „The right path" (p. 54); par „to pursue the
right path" (p. 85) ; par „to pursue the path of, tread in the
steps of" (pp. 68, 252, 271, 296, 350, 373, 481,472,406);
par „sans principes, incapable de suivre le bon chemin"
(pp. 241, 239, 278); par „to direct, to lead forward, to
develope" (pp. 362, 396, 403); par „to intimate to" (p. 240);
par „to be led to" (p. 412); par „to advance, to bring for-
ward" (pp. 460, 506, 303). Vous voyez Messieurs, combien
de significations cliverses le savant traducteur a 6t6 oblige
de donner ^ un seul et m^me caractere, et cela faute d'un
Equivalent exact dans la langue anglaise pour le caractere
Theih. En effet, excepts dans la langue hollandaise, on ne
trouvera dans aucune des langues europ6ennes communes un
Equivalent prEcis qui permette de le pla^^er dans tons les pas-
sages prEcitEs au Men du mot Chinois j^ theih. J'ai dit
que cet Equivalent existe dans la langue Hollandaise ; c'est le mot
voorgaauy qui signifle d'abord „prEcEder" conmie doit le faire
quelqu'un qui veut montrer le chemin k un autre. Ensuite
il signifle „ donner Texemple", soit en bien, soit en mal; de
1^ aussi sa signification „d'instruire" , de „montrer comment
on doit agir", soit par des actions, soit par des instructions.
Enfin, comme verbe neutre, il signifie „prEcEder les autres;
avoir la prEsEance; avoir le pas sur quelqu'un; etre prEfErE^
un autre". Toutes ces significations se dEduisent sans effort
de la signification premiere voorgaan „aller en avant, prE-
cEder". Nous aliens voir maintenant que nous pouvons sub-
stituer ce mot au caractere j^ theih dans presque tons les
passages citEs du Cliou-king. Voyons d'abord le passage tirE de
la 4« Partie du Chou-king, Livre V, § 5. „He also sought
on every side for men of abiUty and virtue to instruct and
guide his posterity." Je traduis en hollandais: „Hij zocht
naar alle zijden naar uitmuntende en brave mannen om zijn
kroost voor te gaan." (H chercha de tons c6tEs des hommes
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131
^minents et vertueux pour seryir d'exemple k sa post6rit6.)
En hollandais, le verbe voorgaan signifle ici dormer Texemple,
soit par leurs qualit6s morales, soit par leurs actions 6mi-
nentes et vertueuses. L'historien veut d^montrer que Fang
ne se pr6occupait pas seulement de sapropreprosp6rit6, mais
aussi du bien de ses descendants.
Page 54 M. Legge traduit le passage ^ ^ "^ ^ ^ M
W ^ffi ^ W JScmei theih^ kieh; ts'oung nih, kioung; wi
ying hiang par „ Accordance with the right is good fortune;
the following of evil is bad : the shadow and the echo." Je
traduis en hollandais: „Toegeven aan hen die ons voorgaan
brengt geluk aan; Hen volgen, die weerbarstig zijn, brengt
ongeluk aan, zoo zeker als de schaduw (de Mchamen volgt)
en de echo (het geluid beantwoordt) ;" en Francjais: „Se sou-
mettre docilement k ceux qui nous donnent le bon exemple
(voorgaan) y porte bonheur; suivre ceux qui regimbent, porte
malheur, aussi silr que I'ombre (suit les corps) et que T^cho
(r6pond aux sons)." Ici theih et nih sont diam^tralement op-
poses; tfieih signifiant aller en avant, donner I'exemple (Legge
dit: to go forward), en hollandais voorgaan; et nih signifiant
r6trograder, regimber (going backwards, rebeUious).
Le passage difficile de la page 86 du Chou-king ^ ^ ^ ^
koh theih yeou koung^ que M. Legge traduit par „They all
pursue the right path and are meritorious", je le traduis avec
Kiang-ching : ^^^"011^^ ^^zy giDg^n (de vorsten)
voor, en maakten zich verdienstehjk," „ils pr6c6daient (don-
naient Texemple) [aux princes], et se rendaient m6ritoires."
Quant au passage de la page 68 dans le chapitre „Les conseils
de Kaou-Yaou", ^^Ht^^ ^^^^ V^^ ^*^''^
kioue tihj mou ming pih hiai, que M. Legge traduit par:
„If (a sovereign) sincerely pursue the course of his virtue ,
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132
the counsels (offered to him) will be intelligent, and the
aids (of admonition) will be harmonious" je le traduis en hoi-
landais par:
„Wanneer (een vorst) oprechtelyk voorgaat^ zullen zijne
raadslieden verMcht en zijne helpers eendrachtig zijn"; et en
franqais par:
„Quand (un prince) donne sincerement I'exemple (litt. pr6-
c6de sincerement), ses conseillers seront 6clair6s et ceux qui
I'assistent seront unanunes." Je prends mou pour mousse
(conseiller) puisque pih veut dire un aide, un ministre. Le
sens devient alors tres-clair, et indique que Texemple
donn6 par le souverin influence ses conseillers et ses mi-
nistres.
Le passage de la page 252 dans ^I'Ordre k Youe" -f^ ^
theih too kaou-haou, i k^ang tiao min, que M. Legge traduit
par: „that I may fellow my royal predecessors, and tread in
the steps of my High ancestor, to give repose to the mil-
Uons of the people", je le traduis en hoUandais par:
„Opdat ik aan de spits der vorige vorsten, mijne voorgan-
gers, moge gaan, en mijnen hoogen voorvader moge worfl'aan
in het gelukkig maken mijner miUioenen onderdanen"; et en
franqais par:
„Afln que je puisse marcher k la t^te desroisd6ftints, mes
pred6cesseurs , et que je puisse occuper la place en tfite de
mon supreme anc6tre dans ToBuvre de donner le bonheur k
mes miUions de peuples."
Je me crois autoris6 h traduke ce passage ainsi, parceque
Sou ^ (que M. Legge traduit par follow, suivre) signifie
^marcher k la t6te", comme un g6n6ral mai-che k la t^te
d'une arm^e. Le roi ne se contente pas de suivre seulement
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138
rexemple de ses pr6cl6cesseurs, il veut les surpasser, etetre
plac6 k la tete de leur oeuvre de pacification des peuples.
De m6me, k la page 271 , Jf ^^ J^ pou theih souh
tien, traduit par M. Legge par: „ there is no obedience to the
statutes of the empire," je le traduis „niemand gaatons voor
in de gehoorzaamheid aan de staatswetten", personne ne nous
donna Texemple (nous pr6c6de) dans I'ob^issance aux lois de
Tempire.
M. Legge fait dans sa traduction un compost des deux ca-
ract^res theih et sou et traduit theih-aou par „ob6ir i"; mais
par cette construction le passage ne r6pond point au passage
pr^c^ent ^ J^ ^ 'ft P^^ ^^ fien-sing, „there is no con-
sideration of our heavenly nature" que je propose de traduire
par: „Personne ne veille k notre condition morale"; car Yilsi-
gnifie „to be anxious about, to be vigilant". Or Ya 6tantun
verbe neutre r^gissant Tien-sing (notre nature, notre condition
morale), il s'ensuit que dans la seconde phrase Theih doit
^tre 6galement un verbe neutre regissant Sou-tien (6b6ir aux
lois). Le passage entier prend par cette construction une
force particuMfere, car le conseiller dit au roi qu'il am6ne
lui-meme sa destruction. „Pour cette raison", continue-t-il , „le
ciel nous a abandonn6s; personne ne pent manger en repos
{khang-chih)^ personne ne veille h notre condition morale,
personne ne donne I'exemple de Tob^issance aux lois del'em-
pire". Et certes, surtout en Chine, si le prince ne donne pas k
ses sujets I'exemple de la moralit6 et de I'ob^issance aux lois,
s'il ne precede pas ses peuples dans le soin pour leur bien-
6tre physique et moral et dans Tobservation des lois de Tem-
pire, il n'est pas k esp6rer que les sujets le fassent, et la
mine de Tempire est imminente.
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134
La signification de „aller en avant" du caractere theih est
Claire encore dans le passage de la page 296 B9 ^ it ^
I^^^^Wi^^^^ nDo you, aU my officers,
march forward with determined boldness, to sustain your
prince'*^, que je traduis avec une 16g6re modification : „efiForcez-
vous (ki chang), mes offlciers, de donner Texemple (theih) de
la bravoure d6termm6e, pour soutenir votre prince;" en hol-
landais: ,jin stoutmoedigheid voorgaan" donner Texemple de
(pr6c6der en) bravoure.
Dans le passage de la page 373 |^ ^ ^ ^ ,^ |i +
A ^ ^ Jt 1^ "^ „The enlightening of the country was
from the wise, even from the ten men who obeyed {theih)
and knew the decree of Grod", le caractere Theih pent tres-
bien se traduire par voorgaan (pr6c6der, donner Texemple
de), et je traduirais: „even from the ten men who showed
that they knew the decree of God."
Dans le passage de la page 481 ^ i| # JU , ^ jft ^
i^.^iMlil^^HA .But for the ability of these
mQn to go and come in his aflEEiirs, developing his con-
stant lessons, there would have been no benefits descending
from king Wan on the people", M. Legge se voit forc6 de
traduire le c. theih par „to develope"; on pent tr^-bien tra-
duire encore ici ce caractere par voorgaan (donner I'exemple,
pr6c6der dans I'observation de ses constantes instructions).
Le passage de la page 472 ^ P9 A 3& ^ ^^^^ azejin
theih'tsieh est traduit par M. Legge par: „ These four men
carried their knowledge into practice"; ces quatre hommes
mettaient leur savoir en pratique ; et il se r^fore k un passage
de Mencius (P. IV, Chap. XX Vn § 2) qui dit: „Le fruit de
la sagesse est de savoir, et de ne pas abandonner son sa-
voir". Nous en tirerons une autre conclusion ; et traduisant
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135
theih par voorgaan (pr6c6der, avancer dans le chemin), nous
traduirons: „ces quatre hommes avanqaient leur savoir"; en
hoUandais: „deze vier mannen gingen in wijsheid voor."
A la page 406 il faut encore traduire j^ thdh par voor-
gaan, donner Texemple. Legge traduit ce passage ^..^ ^
it^^^^^MA^^ „formerly the first wise
sovereign of Yin manifested a reverential awe of the bright
principles of Heaven, and of the lower people" etc. Je pro-
pose de traduire: Anciennement , le sage premier prince de
Yin, donnait I'exemple de la crainte de Dieu (ging voor in
de vreeze Gods). M. Legge traduit en note plus correctement
walked in the fear of Heaven. Nous avons encore le c. j^
theih avec la negation pou ]^dans les passages des pages 241,
239 et 278, ou M. Legge traduit ce car. de diflPSrentes manidres.
Le premier 7^^%^':^'^ etc II ^ &!) #
jll ^ P^-r* nif there be bad or unprincipled men I will
cut off their noses or utterly exterminate them." Je crois que
nous pouvons encore traduire ici: „Ceux qui ne sent pas
bons, et ne veulent point donner le bon exemple (zij, die niet
goed zijn, en niet ten goede willen voorgaan) etc."
Le verbe voorgaan se retrouve avec une 16g6re modification
sous la forme voortgaan, continuer son chemin, avancer , 8* en
oiler , et est dans ce sens encore I'exact 6quivalent du c. chinois
jfe theih dans le passage § Jt ^ "^ t^ .ft* ^ H ^t
traduit par M. Legge: „When they will punish you from
above, yon will have no way of escape" passage qui pent tout
aussi bien et mieux encore ^tre traduit par: „Si Ton vous
pimit d'en haut, vous ne saurez continuer, vide-licet : le mau-
vais chemin que vous suivez"; als men U van Hooger hand
straft, zult Gij niet (op den slechten weg) ^xm&avoortgaan.
Nous devons encore traduire le caract^re theih par voort-
gaan (s'en aller) dans le passage de la page 278 ^ i -^
tij ^> Que M. Legge traduit par: „I tell you, 0 king's son.
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136
tx) go away as being the course for you"; en hollandais: „Ik
bezweer U, o koningszoon! om voort te gaan;" Je vous con-
jure, 0 fils de prince! de vous en aller. Je prens HJ ^
tchou'theih ensemble „partir et continuer son chemin" c.-i-d.
ne pas roster i la cour. La paraphrase de TExplication jour-
naliftre Je vous dis o fils de prince! que de partir et d'aller
au loin {tchou) est confonne k la raison {tMh)" nous semble
forc6e et superfine,
Dans le passage de la page362 ^ ji£ ^ , ^ M J^ , ^
0 ^ ^ ^ :|g^, traduit par M. Legge: „I have not dis-
played wisdom, and led the people to tranquillity, and how
much less should I be able to reach the knowledge of the
decree of Heaven," le caract^re ^ tMh a encore la signifi-
cation de voorgaarij donner Texemple, mener, conduire; de
mfime que dans le passage de la page 396 ^| "4^ ^ @ ^
^ ^ o^ jfe IW K i^ ^ M ^, traduit par M. Legge:
^Moreover, the people now are sure to follow a leader. If
one do not lead them, he cannot be said to exercise a go-
vernment in their State". Je traduis ce passage en hollan-
dais: Maar bovendien, aJs het volk nu niemand heeft, die
het voorgaat, zal het niet volgen; en hij, die het niet voor-
goaty kan niet gezegd worden in zijn' staat te regeeren".
En franqais: „D'ailleurs, si le peuple n'a personne qui lui
donne I'exemple (tfieih\ il ne suivra point {pou chih) ; et celui
qui ne lui donne pas I'exemple , ne pent pas 6tre dit r6gner dans
ses 6tats" , selon la le<jon de Wou-tching , qui est grammati-
calement pr6f(§rable k celle de Tsai adoptee par M. Legge. Je
traduis encore par voorgaan le c. j^ dans le passage de la
page 403: ft 0 .^ R 5i >h ^ ,«l ± *J S' IR A!>
^, selon la version de M. Legge: „He said, let my people
teach their yoimg men that they are to love only the pro-
ductions of the ground, for so will their hearts be good". Je
traduis en hollandais: „Hij zeide: laat mijn volk zijne kin-
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137
deren voorgaan in de liefde tot de grondvoortbrengselen ; want
dan zal hun hart goed worden". 11 disait: „que mon peuple
donne I'exemple de ramour des produits de la terre k ses
fils, car de cette fa(jon leurs coeurs deviendront bons." Nous
ne voyons pas la n6cessit6 d'adopter une autre le(jon pour le
c. theih (to instruct, to teach) de pr6f6rence i celle de la signi-
fication primitive du c: voorgaan (donner I'exemple, conduire.)
Nous arrivons au passage de la page 240, ou Pouan-kang
menace le peuple de la colore divine. Le passage ^ ^ ^
^ j^ est traduit par M. Legge: „Your ancestors and
fathers urgently represent to my High sovereign, saying:
Execute great punishments on our descendants! So they m-
timcUed (jft) to my High Sovereign, that he should send
down great calamities." Nous proposons de rendre ici encore
le c. j^ par voorgaan j et nous traduisons: „Zij gaan mijn'
Hoogen vorst voor (in hunne bede) om grooteUjks rampen te
doen nederdalen"; en frangais: „lls sont les premiers (sous-
entendu: k demander) h mon supr6me souverain de faire
descendre largement des caJamit^s/' Dans le premier membre
de la phrase le roi dit: Vos ancStres et vos p6res conjurent
(kaou) mon supreme souverain, disant: „faites largement
descendre des calamit6s sur nos fils et petit-fils." Le second
membre est un renforcement du premier; ils ne demandent
pas seulement la punition de leurs decendants — ils sont les
premiers k la demander; ils precedent (vooi^aan) tons les
autres esprits qui pourraient demander cette punition. La
leqon „to intimate to" n'est pas autoris6e par les diction-
naires Chinois.
Le passage de la page 412 X HIS ^ 5^ H E 1i
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138
moins d'obscurit6. M. Legge traduit : „ As to the ministers and
officers of Yin who have been led to it, and been addicted to
drink, it is not necessary to put them to death ; — let them be
taught for a time." Je propose detraduire en hoUandais: „ Wat
aangaat die van Yin, die de ambtenaren in dozen is voorge-
gaarij en in dronkenschap vervallen is"; Quant au souve-
rain de Fm, qui a donn6 en ceci I'exemple h tons ses fonc-
tionnaires, se plongeant dans I'ivrognerie, etc. commedansla
traduction de M. Legge. Je prends Yin comme sujet de la
phrase, et comme d^signant le dernier sou verain de la dynastie
de Yin; car nous lisons dans le paragraphe 11 (p. 408 de la
version de M. Legge) que le roi dit:" I have heard it said
likewise, that in these times the last sovereign of those kings
was addicted to drink" etc. Cost done le roi lui-m6me qui a
donn6 I'exemple de I'ivrognerie k ses fonctionnaires.
Dans tons les passages pr6c6dents nous avons pu traduire
le c. )* par le verbe actif voorgaan^ „donner I'exemple,
pr^c^der, mener, conduire;" mais, comme nous I'avons fait
observer d6j^, le v. voorgaan en hollandais signifie aussi,
comme verbe neutre, „avoir le pas sur quelqu'un, avoir la
pr6s6ance, 6tre pr6fer6 k un autre"; c'est dans ce sens qu'il
se trouve dans les trois passages qui nous restent k exami-
ner, et qui ont caus6 le moins de satisfaction au savant
traducteur du Chou-king.
Examinons d'abord le passage de la page 460 -^ ]® ^
0.l3*ffi«SJ^.^J»|EWfif, selon la ver-
sion de M. Legge: „Ye now indeed say further; the officers
of Hea were chosen and promoted to the imperial court, or
had their places among the mass of officers." La dynastie
de Yin venait de tomber devant les armes victorieuses de
Tcheou et celui-ci se vit forc6 de transporter une grande
masse du peuple vaincu dans une nouvelle ville. Ds conti-
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139
nuaient cei^endant k so montrer rebelles et mal satisfaits, ce
qui engagea le roi h faire un discours k ces m6contents,
qui 6taient surtout offense de ce que le nouveau souverain
ne les employat point aux charges de I'^tat, tandis que le
premier souverain de la dynastie de Yin avait appel6 au
gouvemement beaucoup d'anciens ofBciers de la dynastie
de Hia, k laquelle il succ6dait. C'est en r^ponse k cette
plainte que le roi leur dit: „0r, vous ditesmaintenant: Ceux
de' Hia avaient la preseance k la cour du roi (de Yin) et
occupaient des fonctions parmi la masse des fonctionnaires";
en hoUandais: „Gijlieden zegt nu, dat die van Hia aan
's Konings hof voorgingen, en betrekkingen onder de ambte-
naren bekleedden." Cette le(jon est confirmee par le passage
de la page 506, ou le roi promet au peuple vaincu de les
employer, s'ils se montrent dignes de Tetre. Le passage en
^m^^.m^^^.^m^i^i^ est traduit
par M. Legge: „Heaven will also favour and compassionate
you; and we, the sovereigns of Chow, will greatly help you
and confer rewards, selecting you to stand in our royal
court. Only be attentive to your duties, and you may rank
among our great officers."
Je traduis en hollandais: „En wij, demeesters vanTcheou,
zullen U grootelijks helpen en beloonen, en U aan 's Konings
hof doen voorgaan, Weest slechts Uwen plichten getrouw,
en gij zult betrekkingen onder de hooge ambtenaren beklee-
den"; en ft'an<jais: „Tandis que nous, les maltres de Tcheou,
nous vous aiderons et r6compenserons largement, et vous
donnerons la preseance (laten voorgaan) k la cour royale, Ob-
servez seulement vos devoirs, et vous aurez des charges parmi
mes hauts fonctionnaires."
Le rof ne promet pas seulement des charges minimes aux
fonctionnaires d^hus de la dynastie de Yin, mais m6me
des charges parmi les ta-liao (les hauts fonctionnaires.) S'ils
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140
observent leurs devoirs conscientieusement , ils auront m6me
le pas (voorgaan) k la cour royale.
n ne nous reste plus qn'h examiner un dernier passage qui
se trouve k la page 303 de la traduction de M. Legge, dans
le speech que le roi tient k Tarm^e le matin de la bataille
decisive de Mou, et dans lequel il 6numere les crimes du
dernier souverain de la dynastie de Yin. H dit: '^/f&j IP
|RSi:$t#^^jii „Now, Show, the King of Shang,
follows only the words of his wife. He has blindly thrown
away the sacrifices which he should present, and makes no
response for the favours which he has received ; he has blindly
thrown away his paternal and maternal relatives , not treating
them properly (pou theih)." Kiang-ching traduit theih par
^ tsin „avancer" ou ^ tang „promouvoir"; etp(yii theih par
^ M P^ young „ne pas employer". M. Legge pr^fere tra-
duire par „convenablement." Toutes ces traductions sent bonnes,
mais aucune n'est Texact 6quivalent du caract^re chinois <Aet A,
que nous traduisons encore ici par voorgaan^ ce qui conci-
liera toutes les leqons propos6es. Je traduis en hollandais:
„In zijne verblindheid heeft hij de oflferanden verwaarloosd en
heeft hij (de ontvangen gunsten) niet beantwoord; in zijne
verblindheid heeft hij zijne koninklijke betrekkingen van vaders
en moedera zijde verstooten en hen niet laten voorgaan;"
„Dans son aveuglement il a n6glig6 les sacrifices, et n'a
pas rendu les faveurs qu'ilavaitreques; dans son aveuglement,
il a rejet6 ses parents royaux du c6t6 patemel et maternel,
et ne leur a pas donn6 la presSance qui leur 6tait due."
Je n'ose pas abuser plus longtemps de votre patience on avan-
(jant encore d'autres exemples pour d^montrer la superiority de la
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141
langue hollandaise sur les autres langues europ^ennes pour
traduire les textes chinois.
J'esp6re que le savant traducteur des Classiques Chinois,
k qui nous sommes profond^ment reconnaissants pour le ser-
vice immense qu'il a rendu h la science.par son travail ^norme,
voudra bien se raUier aux petites modifications que nous
nous sommes permis de faire h quelques points de sa tra-
duction ; modifications qui ne r^sultent point d'une difl'iSrence d'o-
pinion sur sa traduction, mais seulement de Temploi d'une
langue, selon nous, plus capabable de rendre litt^ralement
et exactement les textes chinois. J'espere encore que les quelques
exemples que j'ai cit6s vous auront convaincus que dans
beaucoup de cas notre langue I'emporte sur les autres langues de
I'Europe par sa souplesse k rendre le sens littoral et figure
des caracteres chinois : et que, par cons6quent, j'ai eu de bonnes
raisons pour prendre la langue hollandaise comme base d'un
premier dictionnaire chinois dans une langue europ6enne.
Les dictionnaires Anglais-Chinois qui ont paru jusqu'Si aujour-
d'hui sent notoirement insuffisants pour les interpr6tes,
obUg6s par leur position officielle k traduire les documents
officiels les plus divers. J'en appelle k Texp^rience de tons
mes anciens collegues, tant aux Indes, qu'en Chine; ils
avoueront tons qu'il leiu" aurait 6t6 impossible de faire la
moindre traduction en chinois k I'aide des dictionnaires
existants, et sans I'assistance d'un secretaire natif. Cost ^ tel
point que les interpretes europ6ens en Chine ont m6me
absolument renonc6 k traduire eux-m6mes, et se contentent
de donner un sommaire verbal de la pi^ce k traduire k leurs
secretaires chinois, qui mettent ensuite la traduction par 6crit.
A Java, nous n'avions pas m6me cette pr6cieuse ressource,
et nous 6tions abandonn6s k nos propres lumi6res. La con-
sequence en a 6t6 que presque tons mes anciens collogues
ont commence k compiler un dictionnaire HoUandais-Chinois.
Si je suis le seul qui puisse feire paraitre le mien aujour-
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142
d'hui, c'est que les circonstances m'ont 6t6 plus favorables
qu'^ d'autres. J'espere que mon travail pourra servir a faciliter
la tache des anciens et futurs interpretes dans les colonies
n6erlandaises. II sera comparativement facile de construire,
sur la base du dictionnaire que je viens de faire, un diction-
naire soit Anglais-Chinois, soit FranQais-Chinois, et, s'ilaune
connaissance superficielle de la langue hoUandaise, ets'ils'aide
d'un vocabulaire hoUandais et anglais ou hoUandais et
ftancjais, un Anglais ou un Franqais pourra m6me des aujour-
d'hui se servir du present dictionnaire. Cependant, mon
dictionnaire, quelqu'^tendu qu'il soit, est, je le sais trop
bien moi-meme, loin d'etre complet. Mais la compilation d'un
dictionnaire complet est au dessus des forces d'un seul indi-
vidu, quelque soit sa puissance de travail, Ce qui nous
manque encore est un dictionnaire complet de la langue
chinoise, et nous croyons qu'il est du devoir du Gtouveme-
ment brittannique d'y supplier, parce que c'est ce pays qui
a les int6r6ts conmierciaux et politiques les plus importants
de toute I'Europe en Chine. Je voudrais done engager le Con-
gr6s k prendre la resolution suivante:
„Le Congr^s des Orientalistes, convaincu de I'urgence d'un
dictionnaire ChinoisAnglais et Anglais-Chinois complet et k
la hauteur des exigences scientifiques et pratiques actuelles,
s'adresse au Gtouvemement de sa Tr6s-Gracieuse Majesty,
la Reine d'Angleterre, avec la pressante pri6re de vouloir
nonuner une conmiission sp6ciale, compos6e des sinologues les
plus 6minents, tant en Europe, qu'en Am^rique et en Chine,
qui se partageront la tache de compiler un Dictionnaire Chi-
noiS' Anglais et Anglais-Chinois complet dans le sens du grand
dictionnaire Sanscrit public par MM. Roethlingk et Roth , sous
les auspices du Gtouvemement russe."
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A A
DERGI HESE
JAKON GOSA DE WASIMBUHANGGE.
EXTRAITS TRADUITS
C DE HARLEZ.
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DER61 HESE JAKON 60SA DE WASIM6DHAN66E.
D6crets imp6riaux de Tempereur Yong 'dng (entre 1728 et
1736), adress6 aux huit Banni6res et rapports
des Mandarins.
EXTRAIT.
En ^rivant ces quelqoes pages, je me sois nniqaement propose d*ap-
peler Tattention vox an recneil tres int^ressant tant an point de Tue de
rhifltoire de la Chine qa*& oeloi de la litt^ratnre mandchone dont il
forme on des rares monuments originaux.
Je me borne aiyourd^hui k printer on court extrait de la premiere
partie da recneil on des ^ts imp^rianz: il poorra donner qnelqne id^
de son contenn. J'y reviendrai dans un travail subsequent.
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DERGI HESE JAKON GOSA DE WASIMBUHANGGE.
. Pen IX. 2« partie (an 10) fol. 1-5.
Edit supreme descendu {du trone, adresse) aux 8 Bannieres,
I.
Dixiftme ann6e de la paix sainte (1733) neuvidme jour du
1«' mois.
Edit supreme adress6 h Tarm^e concernant rinstruction des
huit Bannieres.
C'est un dire des saints et sages des temps anciens: Sil'ar-
m6e ne doit 6tre employee que tons les mille ans, il ne faut
pas qu'ellesoitunseul jour sans exerdce. Puisqu'ilenestainsi,
les chefs et les princes doivent fisiire leur affaire principale dans
le gouvernement du monde, de soigner rinstruction de I'ar-
m6e. Si Ton n'enseigne point aux soldats i pratiquer les vertus
militaires, on ne parviendra h aucun r6sultat heureux.
Cela 6tant, les hommes qui 6tudient les livres et ceuxqui
cultivent les champs, les gens d'art et de commerce appren-
nent chacun une chose sp^iale et si, exerqant ainsi leur in-
telligence, ils ne parviennent pas i la richesse , leur instruction
est certainement d6fectueuse.
Quant au soldat il est appliqu6 ^ Tattaque, au combat;
Tare et les traits k la main, k resistor h I'ennemi, ^ le com-
battre. Si la force, I'finergie lui fait d^faut, il ne saura ni
revetir la cuirasse ni manier sea armes. Si sa valeur, son
IV. 10
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146
habilet^ ne sont 6prouv^es, il sera incapable de vaincre Ten-
nemi et d'acqu6rir de la gloire. Aussl s'il passe inutilement
et mois et ann6es dans roisivet6 et la paresse, il ne pourra
soigner convenablement les afiEsdres qu'il a entreprises, (la
formation) Texercice de I'ann^e.
Les soldats de votre ann6e, dans tout le cours des ages
ont eu la favour de la cour. Le prince vous a soignfe comme
des enfants k la mamelle. Les g6neraux des huit Banni^res ont
6t6 en grand nombre 61ev6s de Tarm^e aux hautes fonctions.
Vous, si vous vous proposant le bien, le difficile, vous r6us-
sissez h force de z61e, d'6tude, d'efiForts, d'exercice; par la
suite apr6s que vous aurez acquis un nom 61ev6, non seule-
ment la grandeur sera votre partage, mais, illustrmt vos p6res
et vos aleux, honorant vos enfants et jusqu'§, vos arri^res
neveux, vous obtiendrez une f61icit6 durable. La paix publique
et priv6e se maintenant et entrainant n6cessairement I'oisi-
vet6 pour tons, a un pen reiach6 la vertu militaire. Aussi, ap-
propriant convenablement aux circonstances les occupations de
rarm6e, exercez-la en vous y appliquant avec soin. Ainsidit.
D6cret a 6t6 port6 en consequence.
Bien que Ton vous ait fait prendre vos rangs, comme il
est difficile de se trouver k deux places on retarde les 6tudes.
C'est pourquoi il faut vous distribuer les tours de rftle et vous
r6soudre k 6tudier; aussi I'argent n^cessaire k la nourriture
a 6t6 donn6 pour que Ton prenne,^ son tour, les aliments. Vous
aimant avec un juste discemement, vous devez vous donner
les peines et faire les efforts convenables, apprendre imanier
la lance et les traits, k lancer les filches, k vous servir d'un
ftisil et des autres armes; vous 6tes I'^lite de la nation et
des families. Vous devez vous faire une honte de la fai-
blesse et de la moUesse et vous interdire la paresse et la
prodigality. En outre vous 6tes des hommes, la grandeur,
Thonneur n'en est que dans la vertu virile et non dans la beaut6
des habiUements. Celui qui emploie les richesses, les d6pense
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147
petit k petit; et s'il le fait pers6v6rainment il s'appauvrit et
diminue progressivement.
Cela 6tant, lorsque vous vous rendez en ville, ^I'exercice,
vous avez I'occasion d'apprendre le rOle de Tinfanterie; pour-
quoi d^penser inutilement votre argent k aller k cheval ou
en char lou6?
Que Ton recherche done les actes de ce genre, qu'on les
constate et punisse strictement.
L'homme, plac6 par nature entre le ciel et la terre, occupe
un rang 61ev6; s'il se donne la peine voulue,quenepourra-t-il
point faire? En tout cas qu'il ne cherche pas ^ se perdre lui-
mfime. Pour vous, suivant avec respect mon avis fait pour
vous instruire, vous exer(jant I'un Tautre k T^tude; si vous
parvenez k entrer dans I'^Ute, Moi aussitOt que je Taurai
appris, je vous prodiguerai feveur et recompense.
Mais s'il en est qui se Uvrent d6m6sur6ment k la paresse
et ne s'instruisant pas, sftment partout par leurs discours cou-
pables le d6sordre et le trouble; ces gens qui negligent les int6-
r6ts de I'^tat n'obtiendront ni m^rite ni honneur.
Le ccBur de rhomme est habituellement peu docile; c'est
pourquoi apr6s avoir recherch6 et constats (les faits) on doit
rogler les choses d'apr^s les lois de rarm6e.
Cons6quemment 6dict6.
n.
De la paix sainte la troisi^me ann^, le dixiftme jour du
premier mois.
Edit supreme adress6 k Tarm^e, lorsqu'elle prend sesrangs
sous les huit Banni6res.
Les choses de Tarra^e 6tant en bon 6tat *) il est d'une haute
importance de lui apprendre les exercices militaires; lorsque
Ton a form6 en rangs Tarm^e k I'exercice et, aprfts que les
1) Oa bien: CTett maiiit«iiaiit le moment de traiter les affaires de Tarm^e.
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148
soldats les ont quitt^s, il faut les exercer convenablement.
S'ils ne se mettent pas dfes Tabord k apprendre, la valeur de
rann6e ne parviendra pas k bien. Cela 6tant, on doit,
apr6s avoir form6 l'arm6e en divisions, I'exercer chaque jour;
en outre, vous 6tant partag6s en deux s6ries, vous devrez
venir dans les rangs k votre tour.
Ayant ainsi form6 Tarm^e qui apprend Texercice, instrui-
sez-la sans csesse et avec z^e.
Si vous 6tes vraiment z616s, ne vous faudra-t-il pas vous
appliquer au temps voulu? Quand ne vous faudra-t-il pas vous
instruire? Cons^quenunent en formant les rangs il faut ap-
prendre les vertus militaires et si alors on ne s'exerce pas
au canon et au ftisil, les officiers, les chefs de Tarm^e comp6-
tents doivent apprendre k bander Tare, k se saisir, k attacher
le fer aux filches, k manier le baton, k courir, S, marcher en
rang; pourrait-on dire le contraire?
Et vous n'allez point, en pr6tendant ne point vous 6prouver
et vous former k I'ordre, et vous rendant volontairement faibles
et incapables, omettre d'apprendre les vertus militaires.
Apprendre de la sorte les exercices, procure promptement
force et puissance.
Lorsque I'arm^ en exercice vient i 6tre licenci6e,c'estvous
que Ton choisit k sa place, vous devez alors redoubler de z61e.
Vous formant alors en deux tours de rang vous devrez en-
core vous donner plus de peine que pr6c6denmient. Comme
les hommes entr6s dans Tarm^e, quand ils la quittent ils
deviennent tout autres et cela k peine en I'espace d'un an.
Lorsque, confiant toute chose k la favour du ciel, lagrande
arm^e est licenci^, vous avez alors k volenti du repos dans
vos fonctions.
Si alors vous devenez n^gligents et cherchez en m6me temps
Toisivet^, la valeur de Tarm^e s'alt^re naturellement; les sol-
dats redeviennent des gens inutiles. Pensez-y et veillez k cela.
Les gens d'^tude (liseurs de livres), les agriculteurs, les
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U9
gens de commerce, en s'appliquant chacun k son aflFaire,
ne r6ussiraient certainement point s'ils ne se donnaientbeau-
coup de peines. Que dire done des militaires? Pour eux il
est bien plus n6cessaire encore d'accomplir leur tache en ap-
prenant avec assiduity, en employant tons leurs efforts et
leurs forces.
Si n6gligeant leur devoir, ils se rangent eux-m6mes parmi
les gens inutiles, est-il juste d'entretenir des gens inutiles
en leur (kissant) obtenir le stipendium (aux d^pens) de I'em-
pire et des families?
* S'il est de ces hommes bons k rien et sans instruction,
qu'aprds avoir recherche et constats leur 6tat on les rejette
de rarm6e et de plus qu'on les punisse s6v6rement.
Ainsi 6dict6.
Louvain 22 Aout.
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RAPPORT
DICTIONNAIRE AINO-RUSSEDE DOBROTVORSKI
A. LESOnfSF.
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RAPPORT
suit LE
Dictionnaire Aino-Russe de Dobrotvorski.
Messieurs!
Vous avez bien voulu me charger de rediger une notice
au sujet d'un Dictionnaire Atno-Bttsse pr6sent6 h la sixiSme
session du Congr^s international des Orientalistes, par Mr. le
professeur J. Gottwald.
Ce dictionnaire est intitul6 AMHCKO-PyccKiH c^obapb. n a
6t6 compos6 par Mr. Dobrotvorski qui a r6sid6 pendant six
k sept ans au milieu des AInos de Tile Karafto ou Sagalien,
et a paru k Kazan k rimprimerie de rUniversit6 par les soids
du trbve de I'auteur, aujourd'hui professeur d'histoire eccl6si"
astique k la susdite University.
Comme on le salt, les Ainos ferment un groupe de popu-
ation consid6r6 comme sui generis et caract6ris6 surtout par
un d6veloppement considerable du syst^me pileux sur toutes
les parties du corps. Cette particularity parait avoir frapp6
les Asiatiques depuis des temps fort recul6s, car on croit
qu'ils sent mentionn^s dans la plus vieille geographie du monde ,
le |i| 1^ ^ Chan-hai'king ou Livre des Montagues et des
Mers, sous le nom de % A mao-jin ou „hommes k polls",
nom par lequel ils sent d6sign6s de nos jours par les Japo-
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154
nais sous Tautorit^ politique desquels ils vivent encore en
partie. Quelques auteurs ont soutenu qu'on avait beaucoup
exag6r6 le d6veloppement du systeme pileux chez ces habi-
tants de I'extrfime Orient; toujours est-il que quelques ethno-
graphes soutiennent que les donn6es Japonaises k cet 6gard
n'ont rien d*exag6r6.
Suivant Topinion la plus g6n6ralement accr6dit6e, lesAInos
formeraient un grand contingent de la population primitive,
non seulement des iles de TAsie Orientale, mais mdmed'une
partie du continent asiatique. On a retrouv6, en eflfet, les Ainos
k la pointe sud du Kamtchatka et sur la c6te de la Tartarie
orientale qui est s6par6e de Tile de Krafto par le canal dit
manche de Tarakai. Les Ainos de cette region semblent se
confondre avec un groupe ethnique d6sign6 sous le nom de
Sandan (voyez les Lettres sur Varchipel Japonaia et la Tar-
tarie orientale^ par le p6re Louis Furet). La question de ces
pr6tendus autochtones de I'ancienne Asie se rattache proba-
blement k celle de diverses autres populations de la Chine
m^ridionale, du Nord de I'lndo-Chine et du versant septen-
trional de THimalaya, parmi lesquelles les plus connues sent
les Miaotseu, les Lolos ou Laios, les Sanhou-tchoung ^ etc.
Ce qui est certain, en tous cas, c'est qu'au point de vue
de la physionomie g6n6rale et du type, les Ainos ne rappel-
lent nullement les populations de la Chine, du Japon, de la
Cor6e et de la Mongolie.
Les philologues ont voulu demander k la langue Alno des
indices pour les 6clairer au sujet de I'origine de ces peuples;
mais jusqu'^ present le vocabulaire Aino s'est montr6 rebelle
k toute comparaison avec les idiomes des contr^es voisines,
et c'est k peine si on a pu trouver quelques mots de la langue
de Y6zo qui pr6sentent des afflnit^s avec le Japonais. Onne
saurait cependant pas douter qu'il se soit op6r6 une ftision
assez considerable entre les Kuru (Kouriliens) et la migration
qui a envahi le Japon au sixi6me si6cle avajitnotre6re,sous
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155
la conduite d'un guerrier connu dans Thistoire sous le nom
chinois de Zin-mu qui lui ftit donii6 environ mille ans apr^s
sa mort. II r^sulte toutefois de r6cents travaux sur la my-
thologie japonaise, que les premiers dieux du Sintauisme 6taient
en partie des dieux japonais, et en partie des dieux Ainos;
qu'une lutte s'engagea entre les uns et les autres, et que
tout naturellement les 6crivains japonais ayant seuls la parole,
leurs dieux nationaux ftirent les vainqueurs, et les dieux des
indigenes les vaincus.
Les AInos ne paraissent avoir jamais connu I'usage de V6-
criture, et dans les recueils d'anciennes inscriptions japonaises
ant^rieures k Tintroduction des lettres de la Chine dans Tex-
tr6me Orient, recueils publi6s dans ces derniers temps par
plusieurs savants du Nippon, il ne semble pas y avoir la
moindre trace de monuments graphiques remontant k I'^poque
oil les Ainos avaient 6tabli une grande et puissante f(6odalit6
au Japon. Les premieres notations de la langue Alno en let-
tres phon6tiques ne remontent probablement pas au ielk des
premieres ann6es de ce sifede, ou de la seconde moiti6 du
sifecle dernier. Cette notation consiste dans Temploi des ca-
ractferes dits Kata-Kana; mais comme ces caractferes, au
nombre de 47, 6taient insufflsants pour representor tons les
sons de I'oi^anisme Aino, les philologues japonais ont 6t6
amends k augmenter le nombre de ces signes par des proc6d6s
analogues k ceux dont ont Mt usage les linguistes europ6ens
pour la transcription des mots de certaines langues 6trang6res.
Malheureusement les philologues japonais ne paraissent pas
avoir eu le sentiment des proc6d6s m6thodiques employes par
les savants europ6ens pour I'enrichissement de I'alphabet latin
adapts k la representation des sons de toutes les langues , et
Ton pent k pen pres attribuer au hazard seul ou au caprice,
la creation des nouvelles lettres Kata-Kana destinies k com-
pleter I'alphabet Alno. En outre, il rfeulte du livre de Mr.
Dobrotvorski que I'alphabet Aino n'a pas 6te arrfite d'une
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166
fegon invariable, et que les signes que I'on a ajout^s sp6cia-
lement pour I'Aino, ne sont pas tout ^ fait les mfimes dans
les divers ouvrages de philologie indigene. Dans la transcrip-
tion du savant Russe V en japonais tooj rend la syllabe Alno
va (Ba). Un signe mal fondu, sans doute, le signe l^ re,
avec deux accents (nigori), est donn6 quelquefois (notamment
page 272) comme I'^quivalent de zi qui devrait 6tre exacte-
ment trac6 2?. Par le feit d*une autre erreur plus grave,
le caract^re ^ (ma) est transcrit m (cy), alors qu'il aurait
fallu lui donner la forme X (p. 73). La syllabe tu est rendue
par y, ainsi que cela a eu lieu dans les ouvrages indigenes
qui nous sont connus. D en est de mfime du caract^re "fe
tse (Ue), Le caract^re mal fondu l^^ qui, s'il avaitnette-
ment la forme 2V 6quivaudrait k dze on dzi, est transcrit par
tchi (4h) conmie s'il n'y avait pas d'accent. Le caractfere
■fe se est, prononc6 6galement cfie (me) et non se.
Le dictionnaire de Mr. Dobrotvorski est certainement le
dictionnaire le plus complet que nous poss6dions jusqu'i ce
jour pour I'^tude de la langue Aino, car il renferme I'expli-
cation de 10,930 mots sans compter une foule d'exemples et
de mots composes. Ce n'est cependant pas le premier diction-
naire de cette langue qui se trouve entre les mains des Orien-
talistes: un pr^cieux petit vocabulaire Alno- Japonais, connu
sous le nom de Yezo hau-gon ^Manuel de la langue de Y6zo,"
ou de Mositoo-gusa „les plantes marines," est depuis une
vingtaine d'annees entre les mains des japonistes, et a servi
aux publications sur I'Alno de M.M. de Siebold , Pflzmaier et
de Rosny; et c'est surtout ^ Taide de cet ouvrage, compl6t6
par les denudes de Broughton, Lap6rouse, LangsdorflF, Klap-
roth, Furet etc., que M. Pflzmaier a pu faire paraltre en 1862
son Vocdbularium der A^no-Sprache qui ftit accueilli i cette
6poque avec un vif int6r6t par les orientalistes.
Le dictionnaire de M. Dobrotvorski est bas6 lui-m6me sur
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157
le MO'Sitoo-gusa J mais il a 6t(5 consid^rablement enrichi par
les mots que Tauteur a recueilli dans son commerce avec les
Kouriliens durant son s6joiir dans Tile de Karaftx). II a indiqu6
avec soin et en lettres kata-kana les variantes qu'il a ren-
contr6es dans les mots obtenus par lui de la bouche des in-
digenes et dans les mots correspondants dont il a trouv6 la
notation dans le Mo-moo-gtisa. II mentionne aussi les rares
afflnit^s qu'il a constates entre certains mots Ainos et Ja-
ponais, introduits tr6s vraisemblablement par les insulaires
du Nippon dans les lies de Tarchipel Kourilien. En somme,
il a fait une oeuvre de patience et d'6rudition digne k tons
egards de la bienveiUante soUicitude des membres du Congr^
international des Orientalistes.
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COMMENT FURENT ECRIT8
LEB
PLUS ANCIENS MONUMENTS
DE LA LITTERATURE JAPONAISE
L^ON DE ROSNY.
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COMMENT FURENT ECRITS
LIS
PLUS ANCIEN8 MONUMENTS
DE LA LlTTfiRATURE JAPONAISE.
Une des questions les plus int^ressantes que Ton puisse poser
aujourd'hui dans le domaine si vaste et si peu explore de la
yamatologie ^) , est certainement celle de I'^criture avec la-
quelle fdrent 6crits les plus anciens monuments de la litt^rature
japonaise. II est certain que nous manquons encore d'une foule
de documents n^cessaires pour pouvoir envisager, sous toutes
ses faces, cette grande et belle question qui n'est pas seule-
ment curieuse au point de vue de la pal6ographie, mais qui
est, en outre, d'une importance exceptionnelle poiu: la solution
de plusieurs probl^mes considerables de linguistique , d'ethno-
graphie , d'ex^ese religieuse et d'histoire relatifs aux insulaires
de Textreme Orient. Ces documents , que nous attendons depuis
bien des ann6es, commencent enfin k arriver en Europe, etil
est d6jk possible , — ce me semble , — d'en tirer quelques indi-
cations utiles pour le succes des recherches que nous nous
proposons de continuer.
1) Ce terme a 4i6 adopte, depuis quelqaes ann^, par les Japonistes poar de-
signer les Etudes relati?es k la langae, ^ Thistoire et k la litt^ratnre ancienne des
Japonaif.
IV. 11
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162
Dans des publications antcrieures ^) , j'ai abord6 la question
de savoir si les Japonais avaient reellement poss6de I'^criture
avant I'ann^e des premieres missions chinoises dans leur pays
dont rhistoire nous a conserve le souvenir. Je me suis 6galement
pr6occup6 d'6claircir le probl^me des caract^res sin-zi*) et de
rintroduction des lettres de la Cor6e , dans les lies de I'extr^me
Orient. En ce moment meme, je r^unis des documents pour
pouvoir revenir , avec plus ample connaissance de cause , sur un
sujet d'un haut int^ret pour la pal6ographie et pour la re-
cherche des engines japonaises.
J'ai donn6 les raisons qui m'engageaient h croire que les
Japonais avaient connu le systeme de I'^criture chinoise avant
meme Tarriv^e de Atiki et de Wani k la cour des mikados
(284 de note 6re). 11 ne parait pas toutefois que cette 6cri-
ture ait obtenu tout d'abord un [grand succ^s dans les lies de
I'Asie orientale et s'y soit rapidement r6pandue dans la masse
de la population. Pendant longtemps, le nombre des lettr6s
an Japon dut etre fort restreint; et, au XI® sifecle, on 6tait
encore h chercher une Venture qui put etre g6n6ralement adoptee
dans le pays.
L'invention du sylldbaire japonais proprement dit est cepen-
dant ant^rieure de plusieurs sifecles h, cette 6poque. Bien qu'on
manque de denudes certaines sur I'origine des caracteres feito-
kana et hira-kana, on admet assez g^n^ralement que les pre-
miers furent Tceuvre de "^ ^ Ki-bi, seigneur japonais qui
avait 6t6 faire ses 6tudes en Chine et revint en 733 dans sa
patrie; les seconds, celle du fameux philosophe 5^ ^ ^ filB
1) Dans mefl Archives paUographiquea de fOrient et de VJmerique, Paris, 1872;
dans plusieurs notices inserts dans les Memcires du Congrh international des Orien*
t&lUf<fJt . Ire S^rie, Paris, 1873, tome ler; dans le Compte-rmdu du Congrh inter^
mafiofta/ des Sciences Ethnographiques do 1878; dans les Comptes-rendus des sianeee
de fJaidemie des Inscriptions et Belles- Let tree de Tann^ 1881; dans les Atti del
jf° imgresso iniemazionale degli Orientalisti, Florence, 1881, t. II; dans mes cod-
Ureni^ iutitaldes la Civilisation Japonaise, 1888; etc.
^) 1$^, c*esUdire let ifroiniii.
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168
Kd'bau daisi, qui, lui aussi, avait 6t6 completer son instruc-
tion au C61este-Empire, d'ou il retourna au Japon ou il fut
honor6 comme un des propagateurs de I'art d'6crire (en 830).
II est toutefois hors de doute que le kcUa-kana et le hira-
kana ne furent pas les premiers syllabaires usit6s chez les
Japonais, et que bien longtemps avant leur apparition, ces
insulaires employaient les caract6res de la Chine, abstraction
faite de leur signification figurative ou id^ographique, avec
une valeiu- purement plion6tique. On poss6dait de la sorte,
au Nippon, une veritable Venture syllabique k Taide de la-
quelle furent 6crits ou transcrits (il y a Ut une question que
je ne veux pas aborder pour le moment) les plus anciens mo-
numents de la vieille litt^rature de Yamato.
Cette 6criture syllabique re<jut le nom de ^^^^
Manyd kana „6criture des Dix-Mille feuilles", nom qui lui fut
donn6 parce qu'elle servit k noter les po6sies de la grande et
c616bre Anthologie appel^e Man-yd siu „la Collection des Dix-
Mille feuilles" 0-
Le syUabaire Man-yo kana est connu depuis longtemps des
Orientalistes. Les denudes qu'on a fournies sur son compte
ont cependant entrain^ dans une erreur qu'il me parait utile
de rectifier. On a cm que ce syUabaire, conmie le katakana^
se composait de 47 signes sp6cialement choisis pour repre-
sentor les quarante-sept syUabes de la langue Japonaise. D6s
le d6but de mes 6tudes , j'avais 6prouv6 quelques doutes sur I'ex-
1) On n^est pta d'acoord Bar le sens exact de ces mots; suivant les nns, ila signi-
flent /rpagea relatiTes k toutes aortes de chosea"^; soiytnt d^oatres, ila yenlent dire
•Collection de tons lea Agea** ( j|^ ^ y^ eat alora pria poor 4U^ 3 yo) par aaite
d*a&e note de Mao-ekang, dana le Chi-tehou^n (Hiatoire da Chi-king) qai expliqae
le premier caract^rc chinoia par le aecond. Enfin, parmi beaucoap d*aatrea interpr^ta-
tiona, yd eat donn^ comme ayant la yalear de ^ane pi^de vera'*'* (V07., pour plaade
d^ila, le Ountyo Ui-ran, t. IV, p. 3. — Parmi lea ^itiona lea plaa renomm^
da Mtm-yd n4, on cite celle de Ylh 4^ Sen-kakH, connae aoaa le titre deJUan-yd-
iUi sed ovL aimplement de Sen^iaM ted, en 20 tomea, et celle de ^O Vrff Kei-tiu, Ton
dea plaa aavanta philologaea et ez^^tea da Japon.
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164
actitude de ce renseignement , et en publiantmoi-ra6me, dans
des ouvrages d'enseignement ^), le tableau des signes donnas
comme repr6sentant le Man-yo kana, j'ai jug6 h propos (Je
donner k ces signes le titre de „prototype" (?) du syllabaire
en question.
Des que j'ai pu me procurer un exemplaire de Tancienne
anthologie Ma^i-yo siit^), j'ai reconnu combien mes doutes
6taient fond^s, et je me suis expliqu6 h leur 6gard dans un
travail ') oti j'ai donn6 la premiere traduction europ^nne de
quelques pieces de cette anthologie, ainsi que les divers
signes Man-yo kana employes pour 6crire ces po6sies.
Depuis lors, les investigations auxquelles j'ai da me livrer
en vue de publier une traduction d'un des textes canoniques
du Sintauisme *), m'ont d6montr6 I'extension considerable des
signes chinois adopt^s par les anciens Japonais pour la notation
phon^tique des mots de leur langue ; et je suis arriv6 k cette
conclusion que tons les caract^res de la Chine pouvaient, au
besoin , 6tre employes dans les livres Merits suivant le syst^me
i; liUroduction h f etude de la langue Japonaite (Paris, 1856), in 4^; Manuel
de fecriture mftyxmaiie (i8b9), et traduction hollandaise da mftme liyre (Amsterdam,
1860). in-12.
2) Le Man-yd sUt est an grand recaeil d'anciennes poestee japonaises recaeilliei par
ordre de Ksa-ken (749-769), qoarante-sizi^me mikado, par leSa-dai-sin 4£ ^|^ ^3
Tatibana Moroye. Mais ce personnage ^tant mort avant d^avoir achere son ceavre,
ce ne fat que sons lo r^e de Hei-zei (806-809) qu^il put Itre termini et pr^nt^
k rempereur. (Test ce qui explique pourquoi I'on trouve, dans cette anthologie, des
pieces post^rieures li la mort de Tatibana Moroyd. On attribue g^n^ralement an tia-
na-gon ^g^ "JA Yaka-moti la coordination definitive dc Touvrage (Otm-syo iti-ram ,
t. IV, p. I et la pre'face dn Man-yS n4 ryakU-kai par Nan-ryau Kyau-sya , qaej'ai
traduite dans raon Anthologie Japouaise, Paris, 1871, p. 6, travail dans lequel j'ai
public ponr la premiere fois on fran9ais un certain nombre de pi^es du Man-ySfiff),
3) Anthologie Japonaise, ^lo^ies anciennes et modernes des insulaires da Nippon,
pp. XXVI et 1.
4) Le Tamato bumi. Tun des trois livres canoniques de Tantiquitd japonaise, pnbli^
en Japonais, traduit ponr la premiere fois snr le tcite original et accompago^ d*an
double comment aire, Tun r^dig^ en chinois, Tantre en fran9ai8. — J'ai en Thonneur
de mettre sons les ycuz de la Section de Textrlme Orient dn Congr^ de Leide, les
premieres feuilles de oet ouvrage qui fera partie des Publicatiom de V£cole speciaU
des Ungues Orientales de Paris, collection dirig^ par M. Ch. Sohtfer.
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165
de r^criture dite Manyo kuna^ comme ils pouvaient I'^tre pour
la transcription des mots indiens dans les ouvrages bouddhi-
ques. Cela est tellement vrai, que pour toute personne
initi^e k la connaissance du Chinois et du Japonais, la pre-
sence d'un nouveau signe Manyo kana ne pr^sente souvent
point de difflcult^, et qu'elle arrive sans recherche k en com-
prendre immediatement la valeur phon6tique. Cetteremarque,
toutefois, demande k etre faite avec quelque reserve , et comme
un certain nombre seulement de signes chinois ont 6t6 em-
ployes comme syllabes de Tecriture japonaise, il vaut pent-
^tre mieux s'appUquer k en dresser I'inventaire , d'ailleurs assez
restreint , que de se lancer dans des considerations de linguis-
tique generale destinies k fixer les regies de permutation des
intonations chinoises et japonaises. En tout cas, ces regies
ne peuvent etre fixees d'une mani^re sftre, qu'autant qu'on aura
prepare d'avance la liste des caracteres employes, dans les an-
ciens textes, comme syllabes Man-y6 kana;et c'est cette liste
que , pour Tinstant , il importe surtout d'avoir k notre dispo-
sition.
Les caract6res Man-yo kana occupent une place considerable,
non seulement dans I'anthologie Man-yo siu, mais aussidans
le livre canonique intitule Ko zi ki. Un eminent exegete japo-
nais, qui a pubUe ce dernier ouvrage »), avec un commentaire
perpetuel, en 44 volumes in^**, Moto-ori Nori-naga , a. consacT6
un chapitre de llntroduction de son livre k Texamen des signes
chinois usites comme caract^res syllabiques japonais. C'est
d'apres ce savant guide que j'essaierai de donner Tenumera-
tion suivante des caracteres Man-y6 kana employes dans le
Ko zi ki.
a. — pSJ . — Dans le chapitre Kasi-bara-no miya d'une edition du
Ko zi ki , on trou ve en outre le signe 35 pour a; mais Moto-ori
1) Sous le litre de Ko zi ki den. — Moto-ori, 6\hvG de Jfa-dti/tj naqait en 1730
ct mourut en 1801 , avant rachevement de la pablicatioD de ce ^nd ouvrage.
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166
(dans son Kozi-ki deUj I, 30) croit que c'est pax suite
d'une erreur.
i. - #.
t^. — ^ ^ y5^- ^® dernier signe paxait avoir 6t6 pen usit6.
e. — ^ ^ ^ . Ce dernier signe se trouve notamment dans
I'histoire des amours i'lzanagi et d'lzanamij pourlenom
du g^nie E-hime^ etc.
^' "" ^ o S • ^ • ^® dernier signe est employ^ pour noter
le nom de I'lle d'Ofti. — On trouve 6galement le signe "Jj^
pour 0, dans le chapitre Tdkatu-no miya, partie t; mais Mo-
to-ori pense que c'est par erreur, le m6me mot 6tant 6crit
^^ dans une autre Edition.
Le signe ^ figure dans le nom de la province de kaH. et
"i^dans le chapitre Karu-stma-no miya. — ^ , bien qu'em-
ploy6 parfois pour ka , n'est une notation exacte que du son ga.
Kim - IX iffi H il ^=1^11 il (*»■ et gi ^). - Le
signe ^ aujourd'hui prononc6 kouei en chinois, mais qui
avait anciennement le son W, se rencontre dans lenomdu
dieu Adisiki et dans les poesies. — jj^ est employ^ dans
le nom g6ographique de Si-ki (Kawati). — "^ parait dans
le nom du pays de Kibi ( "^ 'fS ), lequel est 6crit dans les
poesies d^ 'f^ • — H^ pour gi est assez frequent , par exemple
dans les mots sagiri „brouillard," sUgi „passer, d6passer."
Ku\gu\ ^.^ = ^
Ke [ge] ^ « JiP = 3iC . T • 3^. - Le cafact^e ^C, qui
se rencontre avec la prononciation ge dans des mots usit6s
commun^ment aujourd'hui (par ex. "JC jjf gedyo „une
servante") parait pour la premiere fois dans le Ko zi ki
pour le mot kurage „m6duse ')."
1) Voj. mt tradaction de VHittoin det Slget divims, p. 28.
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>
167
se trou ve dans le nom du pays de Kosi, autrement 6crit "^ >^ . —
Le caractfere-^ , dont Temploi s'explique moinsfacilement, puis-
que prononc^ kiu en chinois, il prend en japonais le son ftj/o , se
rencontre dans le chapltre Kasi-bara no miya. — "j^ a servi
h taranscrire, outre le nom du pays de Kosi, plusleurs noms
d'hommes. — ^ est parfois remplac6 par ^ go.
Sa [za]- ^,]t:>,:>fe[^,#]. -Lecaract^re^ a6t6
usit6 pour 6crlre des noms de dieux, des noms d'hommes et
des noms g6ographiques. — ^fe rend la syllabe sa pour le pays
de Tosa. — Au lieu de 3f|5 , on a souvent 6crit ^ par le fait
d'une negligence. Moto-ori fait observer que, dans les livres
chinois, on fait de frequents emplois de ces signes Tun pour
] 'autre; et, d'apr^s le Gyokuben^ le second est une forme vul-
gaire du premier. — Quant h ^ pour za, on le trouvedans
des noms propres de. divinit^s et d'honmies, et dans le mot iza
Le caract^re '^ , prononc6 sseh en chinois modeme ') et affects
du ton rentrant (jouh-cJieng), est actuellement lu syoku en
sinicojaponais. Je n'ai pu m'expliquer comment il avait pu
6tre employ^ pour la syllabe ^*, car ce signen'est jamais pro-
nonc6, que je sache, k un autre ton que le ton bref. II ne
figure d'ailleurs que dans le nom propre Siko-osi-kome. —
^ entre dans la composition du nom du pays de Ttikusi; —
^ se rencontre dans le chapitre Taka-tu-no miya. C'est avec
ce m6me signe qu'on 6crit aujourd'hui le mot aiba „gazon",
et sibat „th6atre".
En dehors des signes mentionn^s ci-dessus, on trouve pour
la syllabe si j^, dans le chapitre Midu-gaki-no miya^ ^
dans le chapitre Karu-sima-no miya^ et J^T ^^.ns le chapitre
1) 5>i, d*apr^ le Kang-hi tswtien.
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168
Takatuno miya; mais il reste des doutes sur Texactitude
d'emploi de ces caracteres.
Su [zu] ^ ^Jj\\^ j^.^ =[^l - Le caiactere
1^ se trouve dans le mot nasUj au premier chapitre du
Koziki. Dans les noms id^ographiques oil on le rencontre
(le pays de Kata-su^ la mer de Suva), il ne semble pas
qu'on doive le consid6rer comme un signe phon6tique. — ^
parait dans le nom de la province de Suvau, — Dans le cha-
pitre Midu-gaki-no miya, I'emploi de ^ pour sii doit 6tre
consid6r6 comme fautif.
Se [ze\. — ^ o 1ft = ;S • "" ^®^ signes figm-ent dans
plusieurs mots de la langue japonaise actuelle : se-kai „le monde",
se-wa ^assistance", etc.
So [zo\. — ^ ^ j|^ ^ ^ = [^]. — Le premier de ces
caract^res est parfois employ^ pour zo.
ta [dal — ^ , ^ ^ ^ =[^ ^ -^l - Ce demierca-
ract^re figm-e notamment dans le nom de Tempereur Onda.
ti [di\. — ^ , :@ = [)g , ;^ o Mfe]- — Le caract^re
ift sert k noter le nom des dieux U-hidi-ni et Oho-to-m di,
dans le premier chapitre du Koziki.
tu [du] ^ = [ M ]•
te[de] ^i^=[#. m-
Le caractfere ^ se trouve dans des mots trds usuels, tels que
mi-koto „^tre divin," tomo-ni ^ensemble, avec." — Le pays
de TO'Sa s'6crit avec +.
wa. — ^•
nu. — 3^ • ^ • V^ o ^ • — L'avant-dernier caract^re
est usit6 dans le nom de la province de Mino.
^' ~ i^ o A o )Si' — Le signe f^ est employ^ pourle
mot kane „m6tal," et j||| terminele nom d'homme bien connu
Sakune-
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169
no. — f^ o 7^ ' -^ ^ dernier caractere se voit notamment
dans ]e nom de la d6esse Oho-to-no be, au d6but du Koziki;
il est d'un emploi frequent, sous la forme (f^ (d'otl ^ (dans
les textes modernes en Venture hira-kana.
Jul [bal - jft =[^].
him. - Ho flE« !!• #=[#. Ig].- Lescaxax).
t^res It et 1^ sont employes Tun pour Tautre dans le nom
du dieu Ameno ho-hino mikoto.
fu [bu\ — ^ o K^ = [^ o f&l — Le dernier signe
figure dans le nom du pays de Ibuki.
he [be]. - ^o ffl o ^ =[^. ^]- - Le caractfere
^, qui se transcrit aujourd'hui par ^^ M, mais qui se
prononce sou vent he, parait dans le nom du district He-guri. —
^ est parfois 6crit 1^ par erreur. — ^ a 6t6 6crit aussi
^ ; mais il n'y a eu sans doute 1^ qu'un d6sir du copiste d'em-
ployer un signe aussi peu compliqu6 que possible. L'usage de
signes vulgaires de ce genre est frequent en Chine et pent 6tre
plus encore au Japon, mais il est souvent d^fectueux. C'est
ainsi qu'on remplace journellement le signe ^ san „vers k
sole" par le signe ^ qui, non seulement est lu k tort san,
mais qui d^signe un tout autre insecte (ten).
horn. - ^. 2(s:,^.#.||.lS&=rM]- - Le
caractfere 2^ ne figure pas dans le premier livre, mais il est
d'un usage fr6quent dans le second et le troisi^me.
ma. - ISH, 0.
mi. — i^ • til^ • SH • ^* - L'avant-demier signe ter-
mine le mot oho-kimi „grand seigneur," dans le chapitre Taka-
tu-no miya.
mu. — -^ • 5t o :l$ • "" Le second signe est employ^ dans
le nom du pays de Musasi^ et le dernier dans celui de Sog^am^
(pour Sagami).
w«. - :)|t • M • P^ • "■ ^a^iite de ce dernier signe. >^ .
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170
mo. - "Q^o %• — L'emploi du caract^re ^ pour mo
est consid6r6 comme fautif.
yu, — ^.
yO' — :^ • M • H • ^- - Ce dernier signe est employ^
dans le nom de Tile de lyo, 6crit aussi ^ ^.
ra.- jg, ^.
n — 3ffi-
^^- - i(S-
ro. - g , ^ollofSo Jt.^- - Le mot «roW
„blanc", not6 avec le caract^re |^,estaucontraire6critailleurs
avec le signe ]||p, ainsi que le mot kuro „noir."
Le KoziM de Yasu-maro, auquel sont emprunt6s les signes
syllabiques man-yd kana dont je viens de donner la liste, est
le premier des trois livres canoniques ou primordiaux de
Tantiquit^ japonaise ( ^ iSR ^ ^ ) ^)- Le second de ces livres
est le Yamato bumi, plus cx)nnu sous son titre chinois de
Ni-hon gt, ouvrage d'un auteur inconnu , que quelques savants
attribuent au meme r6dacteur que le Koziki, et qui fiit, en
tout cas, mis au jour par le prince Toneri Sin-'au. Le troisi^me
enfin, le Kuziki, dont I'authenticit^ n'est pas sufflsamment
6tablie, est une oeuvre dont on ne connait pas bien Torigine, quoi-
que la tradition en fasse honneur au c616bre Syautoku taisi *).
1) Voy., k ce s^jet, mon Hittoire det Ages divint, tradaite da JapoDais, p. 85 n.
^^ ifc (Pr^f««5e da Oau-f^ Kutiki, p. 1). ^ 1)
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171
Le Ni'hon gi, au point de vue du systeme graphique, difffere
complfttement du Ko zi ki ;etce n'est gu6re que dans la notation
des noms propres qu'on pent y trouver usit63 des signes du
genre appel6 man-yo kana. En d'autres termes, c'est un livre
accompagn6 d'une version en signes id6ographiques qui,
bien que difficilement intelligibles sans la connaissance du
japonads, et de temps k autre incorrecte au point de vue
sinologique, n'en est pas moins une oeuvre essentiellement
chinoise.
Le Ku zi kij ou du moins Touvrage que nous poss6dons sous
ce titre , nous pr6sente 6galement un livre en style chinois, dans
lequel la redaction japonaise primitive (?) n'apparait plus que
par des lectures ou prononciations not^es en kata-kana S. cx)t6
des caract6res id6ographiques.
Nous n'avons done , — jusqu' h pr6sent du moins , que deux
livres, le Koziki et le Man yd siUy dans lesquels livres nous
puissions 6tudier le veritable syst^me de I'^criture syllabique
man-yd kana.
Le Man-yd siu a 6t6 public k une date plus r^cente quele
Ko zi ki. H est cependant trds-probable qu'il nous fournit des
exemples de poesies dont la forme ancienne a 6t6 moins alt6-
r6e que celle des documents qui figurent dans le Koziki.
Lea textes oil Ton a fait usage de caract^res syllabiques man-
yd kana paraissent de la sorte remonter k une 6poque con-
temporaine, si non ant^rieure, k celle oil la redaction des
trois livres canoniques des Japonais ftit d6finitivement fix6e
(commencement du Vn« si6cle).
Faut-il croire cependant que les plus anciens monuments
litt^raires du Nippon ont 6t6 Merits en caracteres chinois plus
ou moins melanges de signes phon6tiques, du genre de ceux qu'on
appelle manyo kana? Je ne le pense pas, et quelques indi-
cations historiques, contenues dans les 6crits des historiens les
plus estim6s, nous invitent, au contraire, k entrevoir vague-
ment une 6poque oil Ton n'employait guSre que les signes
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172
de rScriture syllabique japonaise '). Dans I'^tat actuel de nos
connaissances, il n'est pas possible de faire remonter au deli
de Tann^ 284 I'existence de livres chinois au Japon. Encore
ces livres devaient-ils y ^tre Men pen nombreux, puisque les
historiens nous citent le Lun-yu de I'Ecole de Confucius, et
le Tsien-tsze wen ou Livre des Mille caract^res, comme les
ouvrages les plus importants qui avaient 6t6 apport^s du con-
tinent. Le fait de la nomination, cette m6me ann6e, de Atiki
et de Wani aux fonctions de pr6cepteurs du prince imperial
flls de ""Au-zin, auquel ils enseignSrent I'^criture chinoise, suffit
il est vrai, pour donner k penser que, des cette 6poque, la
litt^rature de la Chine avait fait son entr6e au Japon.
Ce n'est toutefois que vers le commencement du si^cle de
Syautoku tai-si (fin du VI® sitele), au moment ou le bouddhisme
arrive i s*6tablir d'une faqon definitive dans les lies de Textrfeme
Orient, qu'on voit se produire un veritable mouvement litt^-
raire. C'est 6galement le sidcle ou les vieux monuments du
sintauisme paraissent avoir 6t6 recueillis et consid6r6s comme
les codes religieux et historiques de la nation. Ant^rieure-
ment h, Wani, bien que pen d'ann6es avant Tarriv^e de ce
c61ebre personnage au Japon, les Japonais avaient eu des
rapports avec la Cor6e et s'y 6taient m^me 6tablis par droit
de conqu6te. Dans leurs rapports avec la triarchie des San-
kan, et en particulier avec le ToysMme dePaik-tsze^ ils avaient
tr^s probablement eu connaissance de Tart d'6crire et en
particulier de I'alphabet cor6en , dont on fait remonter I'emploi
k cet age recul6.
On est ainsi amen6 h penser que la Cor6e qui, la*prenii6re
sur le continent asiatique, engagea des relations avec I'empire
1) Un fait capital , que je troovc consign^ dans les ouvrages japonaia lea plus autc-
ris^, ^laircit sensiblement le probl^me qui nous occape. Ce fut apr^ coup, et
lorsque la litteratare chinoise devint florissante an Japon , qu^on ajouta les signea ideo-
graphiqaes de la Chine k cdtd des caract^res kanna dans lesquels les textes aneieos
<UieDteDcon.6,aenceccriU(^ JSt^^R^lf'f^iS;^^'^)
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178
de Yamato, lui foumit non seulement des industries qui y
etaient inconnues, mais encore Talphabet d'ou les Japonais
ont tir^ celui qu'ils appellent leur ^ ^ kanna ou sinzi *).
Dans quelle mesure ces caracteres k coup sflr d'origine in-
dienne, — bien que quelques savants du Nippon y voientfort
k tort une creation du g6nie indigene, — servirent-ils k la
composition des livres et entr6rent-ils dans la pratique quoti-
dienne? Voil^ ce que nous ne sommes pas encore k mSmede
savoir, malgr6 les Merits qu'ont public, sur ce problfeme his-
torique et pal^graphique, plusieurs savants distingu6s du Japon.
Ces savants nous citent, il est vrai, des documents anciens
qui auraient 6t6 retrouv6s dans ces caract^res; mais, end6pit
des details circonstanci^s dont ils entourent leurs assertions,
rimpossibilit6 oil nous sommes de verifier la plupart de leurs
donn6es, nous oblige k demeurer dans une reserve peut-^tre
exag6r6e, mais en tout cas favorable au progr^s s6rieux des
etudes yamatologiques.
Pour rtnstant, les caractferes kanna ou sin-zi n'ont gufere
qu'une seule utility inmi6diate. Ds nous fournissent un systdme
graphique avantageux pour noter, dans les travaux de philo-
logie les mots de la langue yamato et pour soustraire cette
langue k Tinfluence ftcheuse k plus d'un egard de la notation
en caract^res id^ographiques chinois.
Si des decouvertes nouvelles, si les progr^s de I'^rudition
ne viennent point nous apporter des preuves irr^vocables de
I'emploi des kanna dans des textes anciens et d'une authenticity
reconnue; si ces caract^res ne doivent servir que commeune
Venture conventionnelle et en quelque sorte de transcription
pour les vieux mots indigenes , I'alphabet japonais-cor^n aura
besoin d'etre compl6t6 et am61ior6, notamment en ce qui con-
1) Yoy. la doctrine que j*ai expos^ K cet ^gard et mon identification da mot
IjA ^1 , la kamH-na {kanva), avec le nom de r^ritureindienne^rima^arf, dans
les Comptes rendta det seances de VAeademie des Inscriptions et Belles-lettres, de
1881, t. IX p. 170.
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174
cerne Texpression des consonnes dites „troubl6es", c'est-k-dire
des consonnes afiFect6es, dans les Ventures kata-karui' et hira-
kana, des deux accents ♦ dits nigori. II y a li un sujet des
plus int^ressants k 6tudier au point de vue philologique ; mais
je crois qu'il serait pr6matur6 de Taborder, avant que certains
felaircissements historiques nous aient 6t6 fournis par les sa-
vants indigenes ou europ6ens qui poursuivent en ce moment
leurs doctes investigations dans les lies de I'extreme Orient.
Le probleme des inscriptions en caracteres indigenes japonm ,
sur lequel j'ai. plusieurs fois appel6 1'attention des Orientalistes,
est enfin pos6, mais il est loin d'etre r^solu. Outre quelques
curieux travaux sur les anciens textes dits Hifumi et Uye-tu
fumij dont j'ai d^ji eu I'occasion de rendre compte, j'ai re<ju
derni^rement un pr6cieux manuscrit japonais ^) intitul6 0 ;^
fl$ ^ ^ Nippon Sin-zi kau, c'est-S-dire „Exaraen des carac-
teres sacr6s du Japon." L'auteur y a reproduit avec un soin
digne d'61oges toute une s6rie d'inscriptions recueillies dans
diverses parties de Tarchipel Japonais. Parmi les inscriptions,
il en est un certain nombre qui sent 6crites en caracteres
6videmment chinois, mais de forme trds ancienne; d'autres
pr^sentent des signes d'un genre tout different, au milieu
desquels on trouve quelques figures dont Torigine continen-
tale n'est pas douteuse (par exemple un signe qui n'est autre
que la forme boudhique jlf du caractere '^ tcan „dix-mille" *);
d'autres enfin qui sont formes de lettres qui paraissent tout k
la fois 6trang6res au syst^me graphique chinois et au syst^me
graphique indien.
1) Je dois oe present k ramiti^ de M. Ima-mara Wa-raa, ooiueHler d*tot da
Tempire Japonais.
2) SjfO gen-ai kau, 6d\t lith., p. 120, c. 9. — Qoelques-anes des interiptions pa*
bli^ par Hirata Atutan^, (le savant ^l^ve de Moto-ori Nori-naga, auquel on doit le
grand trayail d'ex^g^ sur le Koziki, public pour completer roeuvre de ton maitre
10 ui le titre de Ko n den) iont ^videmment Writes en caracteres phon^tiqnet imitto
def caracteres indiens. Entre ane foale d'^autres particnlarit^ qui trahissent lear origine
bralinianiqae, ob peat citer la notation de IV et de Vo, Tan ^ gaoche, Taatre 4
droite de la consonne ^ laquelle oes Toyelles sont jointes (p. e. mi « m^j wio» tmo).
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175
L'auteur de ce mauuscrit, k rinstar des autres savants
japonais qui se sont occupy de pal6ographie japonaise, in-
dique avec soin les endroits ou se trouvent les inscriptions
dont il fournit la copie, mais il ne nous apporte point de
renseignements sur les circonstances qui ont environn6 leur
d6couverte, et rien encore ne nous permet de leur attribuer
une date tant soit pen approximative.
II est trte regrettable que les savants orientalistes europ^ns
6tablis au Japon ne nous aient point foumi les indications
qu'on pent recueillir dans le pays *) sur I'origine et I'authen-
ticit6 des inscriptions qui nous arrivent chaque jour en plus
grand nombre , sans qu'il soit , faute des 6claircissements vouJus ,
prudent d'en faire Tobjet d'une 6tude approfondie *;.
Jusqu'i ce que nous ayons 6t6 6clair6s sur lerfilequejouent
les inscriptions dans le champ sans cesse 61argi de la pal^ogra-
phie japonaise, il ne sera pas possible d'aborder serieusement
im des cOt6s les plus dignes d'etude de Thistoire litt6raire et
des origines de la civilisation chez les insulaires de Textrfime
Orient, et nous devons consid6rer le Vin® si6cle de notre 6re
comme la date la plus recul6e k laquelle nous puissions faire
remonter le cours de nos recherches et de nos investigations.
1) 11 est pouible que des Merits aient ^te deja pablies sur ces inBcriptiooB, maisje
ne sache pas qu'ila toient parvenus jusqu'i present entre les mains d^aucun orientaliste
en Europe. On ne saurait qu*ezprimer de vifiB regrets que nos relations avec les
saTants qui habitant le Japon soient si pen suivies, et que, de part et d^aotre, on
reste souvent dans Tignorance des traTanz aocomplis sur des questions qui nous interes-
sent mutuellement d'une fa9on tout k fait ezceptionnelle.
2) Les monuments antiques de la litt^rature Japonaise, dont on nous mentionne
Tezistence, comprennent des inscriptions gravees sur la pierre on sur le bronze , g^n^nu
lament gard^ dans des monastires , et des manuscrits ou copies de manuscrits andens
qui ezisteraient dans diverses collections particuli^res. Parmi les manuscrits, on nous
en signale qui dateraient du XVJIe si^le ou de lafindu XVle,et,enterme8 vagues,
on nous assure qu'il en eziste d*autres d*une date bien plus recuse, qui sont con-
servees comme des tr^rs d'un priz incalculable par des seigneurs ou de riches biblio-
philes du pays. On voit oombien ces indications sont insuffisantes; mais on ne pent
plus douter aujourd'hui qu'il n'y ait, an Japon, une riche mine k ezploiter, au point
de vue des Etudes arch^ologiques.
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SOME NOTES ON THE HUNS
BY
HENRY H. HOWORTH. F.S.A.
IV.
12
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SOME NOTES ON THE HUNS.
I suppose that no question connected with the early Ethno-
graphy of Asia is at once so important and so difficult as
that involved in the race affinities of the Huns. It has been
debated with great assiduity and especially in recent years
in Hungary; but there is Uttle positive result as yet forth-
coming. The difficulty of the question depends upon several
elements: first the scantiness of evidence upon which to
establish the actual continuity of the Huns with any existing
race; in the second place the poverty of philological mate-
rials with which to test the problem, and thirdly the fact
that in the absence of such evidence the physical and other
idiosyncracies of the Huns as described for us in contempo-
rary documents are naturally more or less ambiguous since
the races to which we are limited in our choice have so
many physical characteristics in common. This limitation is
universally admitted, and necessarily since our choice is boun-
ded by certain dominant considerations of geographical position
and otherwise. And the problem is virtually that of deciding
whether the Huns were Mongols, Turks, belonged to one or
other of the Uralian tribes, or lastly were a mixed race con-
sisting of more than one of these elements.
All these views have had their advocates and have been
maintained with skill and ingenuity , nor does the discussion owe
more to anyone of late than to the learned and most
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180
valuable works of M. Hunfalvy who is present with us this
morning.
A good proof of the intricacy of the problem is to be
found in this fact. From the very earliest times in which
the Huns are named, they occur in the country immediately
North of the Causasus, whence they made continual raids into
Armenia; these raids being mentioned in Armenian writers as
early as the 2^^ century A. D. Like the other nomades who have
occupied this district, they have left traces of their passage.
It is of course very familiar to every body that among the
tribes of Daghestan whose languages have been so skilfully
analyzed by General Uslar, is one divided into 2 sections
the Avar and Khunsag corresponding in name to the two
great divisions of the Huns. Long ago Klaproth shewed that
the names of recorded Hunnic chiefs are to be found in
common use among these Caucasus Avars and apparently so
far as we know among them only. Thus Adilla occurs as a
common mans name there.
The Huns name Uld or Uldin is found as that of an Avar family.
Budak, EUak and Denghizikh are similarly found.
Eskam, the name of Attila's daughter, is explanable by
Eska a woman's name among the Avars.
Balamir is still in use there; Almus occurs as Armus.
Leel , Isolta , Geysa and Zarolta are all similarly found. Again ,
(as Klaproth argued) in the Avar dialect, or hor or uor means
a river ; while Jomandes says : Pars Hunnorum fugam versa
eas partes Scythise petit quas Danubii amnis fluenta praeter-
meant, quae lingua sua Hunni var apellant." It would seem
that the Avar term for black was til , dir has the same mea-
ning in the Avarian dialects of Antsukh and Char. Vakolabras
meant a chief priest among the Avars. Vokhula means a chief
among the Lesghs of Antsukh while among the old Avar
names which have reached us those of Bayan, Samiu*, Solakh
and Kokh are still in use among the Lesgh and Mitsjeghi.
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181
(Klaproth, Tableaux Historiques 246—6; 268 etc.). These
fects are very embarrassing for it is most certain that if we
trust to philological evidence only or mainly, we shall
be constrained to conclude that the Huns and Avars were
really branches of the Lesghian race; a view which neither
history, tradition nor the physical evidence will permit us to
allow. This is an admirable example of the danger in inquiries
Uke ours of testing race aflnities exclusively by Unguistic
tests, language being in so many instances as readily changed
as a man's clothes. How then are we to solve the difficulty?
It seems to me that we can only do it in one way. If we adopt
the inductive method and test such a case by one well within
criticism; compare in fact the mountain district of the Cau-
casus with that of Afghanistan we shall find there also tribes
bearing names and having other surroundings which prove
that their present languages are for the most part adopted
and not original. Thus the Ghiljis are among the very fore-
most of the Afghans and speak Pushtu, yet nothing can
be more certain than that they are of Turkish origin. In the
North of Afghanistan we have the Imaks and the Hazarahs
who are undoubtedly of Mongol origin and who as was shewn
so weU by Von der Gabelentz the Elder have ceased to speak
Mongol; while in the South of Afghanistan we have the Mon-
gols who are now typical Afghans but are in all probabiUty
descended from the Mongols who dominated over Caubul in
the early 14*^ century and whose raids upon India in the
period of the Pathan sultans are so well known. In the case
of the Avar and Khunzakh of the Caucasus I have very Uttle
doubt that they are to be explained in the same way and
that we are no more to decide that these tribes now speak
Hunnic because they bear Hunnic names and have preserved
some Hunnic forms than we are to make the same inference
in the case of the Hazarahs and the Imaks. Let us now
turn to more fruitful ground. I may say at once that after con-
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182
siderable experience of this difficult field I am satisfied that
the best method of solving our difficulties is first to try and
estabUsh an historical continuity and then to supplement
and illustrate it by linguistic and other evidences. For a long
time there has not been much done however in facing the pro-
blem from this side and for the most part men have acquies-
ced in the conclusion formulated by Klaproth and which
has been accepted as the basis of nearly all the reasoning
on the subject. I am not going to enter into the polemic
about Klaproths character and Uteiury honesty ; they are both
open to grave suspicion ; but apart altogether from the crooked
steps he was generally prepared to take whenever a pole-
mical advantage was to be obtained; apart from his habit of
appropiiating other men's work without acknowledgment ; apart
also from that pretension to omniscience which made him
exceedingly dogmatic and selfasserting, the fact remains that
to Klaproth and his great ingenuity and versatiUty we owe
the solution of many of the very difficult and complicated
questions which are to be met with in tracing the race
revolutions of Asia; and if we contrast the state of opi-
nion and the general knowledge on this subject before and
after his career we shall be disposed still ftu^her to exalt the
very notable position he fills as an authority on Central and
Northern Asia. This position explains if it does not justify
the deference that has been paid to Klaproth's reasoning about
the Huns which has dominated all the discussions upon them
since his day. It is this conclusion which I would venture to
criticize here.
De Guignes, in his Histoire des Huns, a wonderful book
for the time when it was written and a vast advance upon
everything previously accessible, had grouped together the
Huns, Turks and Mongols, treating them as sections of one
race and treating theu: revolutions as so many fectors of one
problem. His view was of course untenable and it only
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188
required a little more knowledge to show that Turks and
Mongols were not only not the same race but separated by
an immense interval in regard to language and other idiosyn-
cracies. This is plain and simple enough to us now as it would
have been to De Guignes if he had had the necessary mate-
rials for solving the problem.
The question still remains as to the aflflnity of the third
great Nomadic race whose doings had been chronicled by De
Guignes namely the Huns. This question is a much more
difficult one. The Mongols and Turks have both survived in
vigorous strength to our own day; the Huns eo nomine are
extinct. If they survive at all it must be under some other
name, while the debris of their language as recorded by
the Byzantine writers is so slight and their other surroun-
dings are so vaguely described that the materials for a defi-
nite conclusion are of course very much fewer. The question
has been approached on two ways. De Guignes identified the
European Huns with the Hiong-Nu of the Chinese writers so
fomous as the northern neighbours of China during the dom-
ination of the earlier and later Han dynasty. The similarity
of name which in some of the variants of the Chinese form
is almost identical, and other considerations made this view
seem at least plausible. Elaproth took violent exception
to it.
It will be remembered that the early volumes of the Journal
Asiatique contain an interesting and not altogether goodtem-
pered discussion between Klaproth and Schmidt, the editor of
Ssanang Setzen as to the Nationality oftheUighurs and other
aUied subjects. In this discussion and elsewhere Schmidt
maintained that the Hiong-Nu were Mongols. Klaproth whose
quarrel with Schmidt made him more auo use every means
to detract from the latter's position in other matters, quest-
ioned this conclusion also, and in addition he wrote a famous
paper on the Hiong Nu and the Tu-kiu of the Chinese writers
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184
in which he maintained with considerable dogmatic force that
they were the same race and that the Hiong-Nu of the Chi-
nese writers were in fact Turks neither more nor less. This
paper considering the great influence it has had upon all
subsequent writers who have touched the subject is a cur-
iosity of literature. Proof after proof is accumulated in it
that the Tu-kiu of the Chinese writers were Turks.
The same Turks who fought with the Sassanian kings of
Persia, who drove the Avars into the West and had inter-
course with the Roman empire. This position is unassailable.
There is no possible doubt about if. When we turn to the
Hiong-Nu we have a very different matter. Klaproth although
he dexterously couples the two names in the heading of his
paper, accumulates vhtually all his evidence upon the Tu-
kiu about whom there is no dispute, leaving the question of
the position of the Hiong-Nu without discussion , and merely
inferentially assumed that they were Turks also. The only
evidence he adduces is that certain Chinese writers speak
of the Tu-kiu as if they were the same race as the Hiong-
Nu. Beyond this he adduces no single fact. He does not
examine the remains of the Hiong-Nu language that may be
collected from the Han Annals, nor does he discuss their man-
ners and customs etc. etc., but bases his inunense conclusion
on this very small postulate. The value of such a proof is of
course extremely slight The Hiong-Nu disappear from Chinese
history early in the first century A. D. The Tu-kiu occur
for the first time in the middle of the 6**^ century that is
6 centuries later. The Chinese however careful as historians,
are exceedingly bad Ethnographers and have neither the mo-
tive nor the skill to enable them to discriminate between their
various nomadic neighbours and it was quite natural that when
attacks were renewed upon them from the same quarter
they attributed them to the same enemies. Thefr utterly
artificial mode of Ethnological discussion is properly deemed
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186
valueless in our day, but we may even go farther and fully
accept the position of Ma-tuan-lin based on the accounts of
the various nomades in the appendices to the (ireat Annals and
say that it is very probable that the ruling caste among the
Tu-Mu was in fact derived from the Hiong-Nu just as in the days
of the Mamluk Sultans the ruling caste in Egypt was deri-
ved from the Turks of Kipchak. In fact this is almost cer-
tain since we find the typical Mongol names of Khulagu ,
Tului and Nogai among the early Turk chiefs.
We may therefore treat Klaproths only proof as no proof
at all and no one would probably have more severely vis-
ited another scholar who had ventured to base a great theory
upon it.
Far from the Hiong-Nu having been Turks I believe them
to have been typical Mongols and I believe that such evidence
as we possess is distinctly favourable to such a conclusion.
First. It is important to remember that the Hiong-Nu oc-
cupied the country of the Mongols. Mongolia from the Chinese
border to lake Baikal was the district they dominated over.
Now although we know that the Turks in the 6*^ century over-
ran the southern part of this district, we have no reason to
suppose but just the contrary that they had occupied it be-
fore; while the Mongols whichever way we examine the pro-
blem are pointed out as the indigenes and oldest inhabitants
of this area.
Secondly. It is a "very remarkable fact that in the corres-
pondence between the great Mongol chief Chinghiz Khan and
the Taouist monk Chang Chun which was published by Pal-
ladius, we find the former speaking of the Chan yu i. e. the
great chief of the Hiong-Nu as our Chan-yu : thus identifying
his stock with that of the latter.
Schmidt whose knowledge of Mongol was very exceptional
habitually treats the Hiong-Nu as the ancestors of the Mon-
gols. Thus he says expressly : „Ferner ist der Name Chiunnu ,
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186
den die Mongolen zur Zeit der Dynastie Chan fQhrten , nichts
anders as Tschino „Wolf," welches fast aUgemein Tschiunno
ausgesprochen wird; die Verwechselung der Kehl- und Zisch-
laute ist in fast alien Sprachen eine so h3.ufige Erscheinung,
dass ich mich hier dabei nicht aufzuhalten brauche." (Ssanang
Setzen 373 note 1.) Again speaking of the title Ssutu Bogda
given by Ssanang Setzen to Chinghis-khan he says: „Die
zum Mongolischen Titel gehOrigen Worte Ssutu-Bogda deuten
auf die g5ttliche Herkunft des Tschinggis, undsindv511igein3
und gleichbedeut^nd mit dem Titel Tengri Quia der Gross-
chane der Chiunnu. Ssu, Oder nach der Gutural-Aussprache,
Gu Oder ku bezeichnet die den grossen Monarchen inwohnende
Emanation der Gottheit." (ibid. 379 note 20).
Again: „Gew5hnlicher wurde bei den Mongolen spaterhin die
Benennung Dschirgttghan Jilmen „die Sechs Zehntausende ;"
diese theilten sich in zwei Haiften, namlich in die linken
Oder 5stlichen Gurban Drei und in die rechten oder westhchen
Gurhan. Diese Einrichtung bei den Mongolen scfieint uraJt
zu sein, denn schon zur Zeit der Chiunnu^ ihrer Vorfahren
fand 8ie StaU." (ibid. 403 note).
The Mongol lama Bansarof urged strongly that the name
Chinghiz is in eflFect the same as Jen yu or Shan yu the
title borne by the chiefs of the Hiong-Nu and more espec-
ially since the Chinese also gave the chiefs of the Hiong-Nu the
title of Tengri kubu i. e. son of Heaven (Erdmann Irmudschinetc ,
note 179). Palladius accepts this view as very probable (Yuan
chao pi shi note 184). In another place that most learned
writer on Asiatic history compares the white standard with
9 yak tails hung up in the Mongol camps with the similar
standards planted by the chiefs of the Hiong-Nu and Tu-Mu
in front of their tents and called ya (id. note 431). Quatre-
m^re in his edition of Rashid ud din 93 note compares the
Hiong-Nu custom of princes marrying their stepmothers
with the similar custom among the Mongols. These facts are
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not conclusive, but they are significant and at least justify
the tentative conclusion that the Hiong-Nu of the Chinese
writers of the Han period were in fact Mongols.
Let us now proceed. The next nomadic race which dom-
inated over the length and breadth of the steppes of Central
and Northern Asia after the disappearance of the Hiong-Nu
from history were the Juan Juan ofthe Chinese writers. They
dominated over Central Asia in the 6^*» and first half of the
6^^ century. The Juan Juan had their seats in the country
of North- Western MongoUa and are said hy Ma-tuan-lin to
have been descended from the Hiong-Nu. In this case the
probability is very great that they were in fact closely con-
nected with the latter. Now when we remember the strong
antagonism there was between the Juan Juan and their for-
mer dependents the Tu-kiu; when we remember that the
Tu-kiu included in their empire all the various branches of the
Turks of Sungaria, its borders including the Uighurs, while
they drove out mercilessly the Juan Juan from their old quar-
ters, it seems exceedingly probable prima facie that the latter
were in fact of Mongol race for we know of no other possible
races in these regions but the Mongols and Turks who were
capable of filling such a rOle as was occupied by the Juan
Juan. Schmidt identified the Juan Juan positively as a Mon-
gol race nor do I think Klaproth's cavils at this view sustain-
able. Taking their chiefs names Schmidt compares the names
Che-lu-hoei and Chulo with the Mongol words Chilagho and
Cholo meaning a stone. The Juan Juan name Jalan or Dalan
which by the way was a well known Mongol name in later
days means merely seventy. Nokai or Nokhai a name of a
Juan Juan prince was the name of a grandson of Chinghiz
Khan who gave his name to the Nogais and means a dog in Mon-
gol. Tohan or Toghan a name also used both by the Juan
Juan and the Kalmuks means a kettle. Cheunu or Chino which
again occurs in composition in Burte Chino the ancestor of
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the Mongol Khans means a wolf» Onahoei or Unagha means
a foal (see Forschungen ueber die Geschichte der Mittelasia-
tischen V5lker page 67). Again Mukhuli the founder of the
power of the Juan Juan bore the same name as the famous
Mongol general to whom Chinghiz Khan deputed the conquest
of China.
These facts are not too numerous but they are all that
are available and they all point to the conclusion that the
Juan Juan like the Hiong-Nu were of Mongol race.
I would even go a step further. The Mongol race is divided
as is well known into two well marked sections. The eastern
division that of the Mongols proper and the western that of
the Kalmuks. These divisions are undoubtedly very old. They
existed sharply in the 13*^ century and as we gather from
the traditions collected by Pallas long before this, I would
suggest as exceedingly probable that these two sectiens
answer precisely to the old tribes of the Hiong-Nu and the
Juan Juan. The Hiong-Nu when they were finally crushed
during the domination of the Younger Han dynasty being
driven beyond the Kerulon into the watershed of the Onon
and the Shilka the head quarters of the early Mongols while
the Juan Juan apparently occupied the very country which
is described by Rashid-ud-din and in the Yuan chao pi shi as
the special homeland of the Uirads or Kalmuks. The Juan
Juan were at a later date dispersed and broken by the Tukiu ;
thus accounting for the breaking asunder of the Kalmuks and
the Buriats whose traditions most clearly point as Pallas long
ago showed to their having been sections of one race in early
times. I would therefore conclude that the Hiong-Nu and the
Juan Juan correspond to the Mongols and Kalmuks of our
day. Having come to this conclusion let us now turn else-
where. The Hiong-Nu when at the height of their power
controlled a vast empire. How far west that empire extended
we have no exact means of knowing. But we have every
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189
reason to believe that it extended into the plains North of
the Sea of Aral as the succeeding empires of the Turks and
Mongols did. They certainly dominated over the Yue chi who
lived in later Uighur country and no doubt as we may gather
from the supplements to the Annals of the two Han dynas-
ties they were the masters of Sungaria and the country to
the west of it. Although they dominated over this area we
do not say that it was entirely occupied by them. They no
doubt ruled it from their head quarters in the further East
just as Chinghiz Khan did at a later day and had camps and
contingents of troops there and when their empire in the East
was broken to pieces these contingents of troops as on so
many other occasions retained their name and position.
Now it is curious that but a few years after the downfall
of the empire of the Hiong-Nu in the East i. e. in 175—182
A. D. we should find Ptolemy naming the Khunni among
the tribes of the Russian steppes between the Bastamae and
the Roxolani while Dionysius Periegetes who wrote about 200
A. D. names them among the borderers of the Caspian in
this order Scyths, Huns, Caspiani, Albani. The coincidence of
name is certainly suggestive of nothing more than that De
Guignes was probably right after all in directly connecting the
Huns of the European writers with the Hiong-Nu of the
Chinese. If so they were as we have argued Mongols.
Here I must guard myself against misapprehension. I consider
that a great deal of the conftision which has existed in elu-
cidating the Ethnography of Asia in early times has arisen
from treating the various nomades as if they were homoge-
neous races. The fact is when we examine the army of a
typical leader of nomades like Chinghiz Khan we shall find
that as the tide of victory roUed onwards the various tribes
he met with ioined his army and thus it came about that
the Mongols formed only a small portion of his armies the
great bulk of them being Turks so much so that in one well
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190
known section of his empire the heritage of his eldest son
Juch) we find the descendants of his people the fisanous Golden
Horde constituting at this day one of the purest of Turkish races
namely the Turks of Kazan etc. although we know very posi-
tively that their princes and aristocracy are of Mongol descent.
It was so no doubt in the case before us. The Hiong-Nu
like the people of Chinghiz Khan employed the Turkish and
other races to fight their battles for them and in iden-
tifying the Huns of the 2**^ century A. D. with the Hiong-
Nu I must be understood to do precisely what we do when
we call the men of the Golden Horde Mongols that is limit
the name to the leader and chiefs who gave the name and
martial quaUties to the race. In this view the Huns when
they crossed the Volga were a caste of Mongol origin dom-
inating and leading a mixed army. Nay more inasmuch
as the Huns are only found actively aggressive in Europe
2 or 3 centuries after the breakdown of the Hiong-Nu power
we may postulate of them even more certainly than of the
Tartars of the Golden Horde that this ruling caste among
them had retained Uttle more than its name and its blood
to prove its descent while its language and many other idio-
syncracies had been adopted from its more numerous subjects.
Traces of the old ways however may be found. The descrip-
tion of Attila as given by the Byzantine authors is that of
a Mongol chief. His appearance, habits and surroundings are
the same.
Thus as Quatrem^re says, the custom of consulting burnt
bones in divination which was practised by Attila is a very
notable Mongol custom. (Op. cit. 26 and note). Krum the
Bulgarian king having captured the Emperor Nicephorus made
a drinking cup out of his skull as Chinghiz did out of the
skull of Wang Khan. The incantations performed before their
battles by the Bulgarians may be compared with the similar
performances of the Mongols at the battle of Lignitz. The
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191
standard they used with a horses tail attached was surely
the tugh or tuh of the Mongols. The Huns were flesh eaters but
like the Mongols would only eat animals killed in a parti-
cular fashion and like them their chiefs were buried with their
wives and servants. Lastly among the Bulgarian chiefe we
have such good Mongol names as Bayan, Toktu, Tarkan,
Eaukan, Qrgana etc. But as we have said the Mongol ele-
ment among the Huns was no doubt limited to their leaders
only. What race did their followers belong to? When Attila had
overrun the greater part of Europe and fought at Chalons his
motly army as we know comprised contingents from the various
European races especially Slavic and Teutonic whom he had
conquered but these Aryan elements were rather mercenaries
and strangers than a portion of the host itself. This so far
as we know can have been constituted of two elements only
namely of Turks and of Ugrians. The Turks a race of horse-
men doubtless formed the cavahy of Attila, while his in-
fentry was not improbably of Ugrian origin. Our hypothesis
then is that the leaders of the Huns were of Mongol origin
and led an army comprising both Turkish and Ugrian ele-
ments. But let us advance somewhat flirther. The Huns of At-
tila were followed as we all know in the 6^ century by ano-
ther Hunnic race the Avars. The Avars fUmish us with some
very important evidence in support of my contention. De
Guignes in his Memoir on the Juan Juan published in vo-
lume Vni of the Transactions of the French Academy has
shewn very clearly that the Juan Juan and the Avars pro-
perly so called were the same people. The Avars according
to the Byzantine writers came from the inner recesses of
Asia. Theophylactus tells us expressly how they fought and
were defeated by the Turks just as the Chinese speak of them
as the most powerftil race of the Scyths before the Turks. We
also learn from the Greeks that the name of their chief who
perished in that struggle was Kolkh which is precisely the name
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192
given to him by the Chinese if we remember the peculiar,
methods of transhterating foreign names in China. He there
appears as Gan lo chin. The Juan Juan are described by the
Chinese as overwhehned by the Turks in 655 A. D. while
the Avars appear as fugitives on the borders of the Empire
in the year 557. These coincidences and others pointed out
by De Guignes and an absence of any evidence to the con-
trary make it tolerably certain that the Avars were precisely
the same people as the Juan Juan. We have akeady shown
good reason for identifying the Juan Juan on the other hand
as the ancestors of the modem Kalmuks. It is assuredly in-
teresting and suggestive that the native and very ancient
name of the Kalmuks should be Uirat or Ourad. The t or d
terminating the name is merely the Mongol plural as in the
the race-names Kerait, Buriat, Tumed etc. etc. If we detach
this we have left the particle Uiar or Oiar which is precisely
the Guar or Auar of the Byzantine writers. This was long ago
suggested by D'Herbelot and De Guignes.
This forms a completely independent chain of evidence of
a curious and interesting kind.
I said that in my view the Mongol element in these Hunnic
peoples was limited to their chiefs, then* followers having been
of other than MongoUan blood. This explains why Theophy-
lactus tells us that of the leaders of the Avars some were
Uar and some were Khunni whence the compound name of
Varchonitae by which they were also known. It explains also
most completely the curious statement that the fugitives who
reached Europe were not the real Avars that is the actual
Kalmuk tribe which was crushed by the Turks but Pseud-
avars who had taken the name and appropriated the prestige
of the real ones i. e. were not a homogeneous Kalmuk race but
a race of other origin for whom the Turks professed contempt
led by a caste or by princes of Mongol blood just as the Tur-
kish armies of the Golden Horde were led by the grandsons
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193
of Chinghiz Khan. The Avar customs are very like those of
the Mongol races. Notably the rings fenced in by a palisade
which formed their settlements are the exact equivalents
of the gurans or kurans of the Mongols of which Kara
korom is a notable example. The great chief of the European
Avars was called Bayan. His is the very name borne by one of
the greatest Mongol generals an impoi-tant coincidence of much
greater value than our merely being able to explain the mean-
ing of an Avar name by means of Mongol. The title borne
by the Avar ruler Khakan is precisely that affected by the
Mongol rulers. We have thus brought together the scanty
evidence we possess to decide the problem and it converges
with cumulative force in making the real Avars and Huns
M(Migols. Let us now turn aside for a moment. The Juan
Juan OT Avars as we have seen were the dominant race in
Central Asia before the Turks. They were a very enterprising
race tor we know liiat on the one hand they were the masters
of the Sabiri, a Hunnic race who have been most probably
connected with Ibir Sibir the primitive and true Siberia. On
the other hand they were the masters of the Yethas or
Yuechi who occupied the valley of the Yaxartes, and whom
they compiled to emigrate to the south of the Oxus. During
the 5*^ century they extended there authority even as far as
the Indus on the one hand and Tibet on the other whence
the explanation of the fact that towards the end of the b^^
oratury A. D. Khoten is called Hun na by the Chinese ^vriters
while Cosmas Indicopleustes gives the name of Hunnia to
a vast area limiting Persia on the East. This was in fact the
]&npire of the so called White Huns who fought so persis-
tently with the Sassanians and of whom we have ample
details in the Greek, Armenian and Syriac historians.
This use of the name White Huns which impUes the existence
of Black Huns is interesting for our present purpose for it corres-
ponds to the Russian socalled Czemi Ughry and BieU Ughry, black
IV. 18
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194
and white Ughry and to the similar divisions oftheKhazars a
Hunnic race into Kara Khazars and Ak Khazars. It corres-
fonds in my view to a distinction ofrace, the White Khazars,
Bieli Ughry or White Huns being probably a race of Turkish
horsemen led by Hunnic i. e. Mongolian chiefs, the Black
Khazars, Czemi Ughry or Black Huns being a race either of
true Ugrian or of partially Ugrian blood similarly led by
Mongol chiefs.
The former belonged as I believe to the Uighurian or Eastern
branch of the Turks who as I beUeve then dominated over
the steppes from the Volga to lake Balkhash and were called
Ogor by the Byzantine writers and in some instances Saragor
i. e. white-Ogors. This position I have made the subject of a
considerable investigation which I cannot enter into on this
occasion and of which I can only state the result, which is that
the White Huns of Priscus were Uighur Turks led by Mongol
chiefs and that they became the ancestors in Khuarezm of
the Khazars about whom I had the honour ofreading a paper
at the Congress at Petersburgh. It is curious in view of the con-
tention in this paper that the difficulty hitherto felt in find-
ing a satisfactory etymology for the name Khazar may very
reasonably be solved by comparing it with the &mous Mongol
name Khazar borne by Chinghiz Khans brother.
Khazar in Mongol means a lion or predatory beast and it
is very curious that the later Uighurs at Kashgar should be
actually styled Lion-Uighurs by the Chinese. Such coinci-
dences are most important in my view in solving the Eth-
nological puzzles presented by Asiatic tribes. But to proceed.
While one branch of these Uighurian Huns invaded the borders
of Persia and formed the Empure of the white Huns and
subsequently of the Khazars, another branch occupied the
southern steppes of Russia and when the Avars crossed the
Volga were found dominant there ^and divided into two sec-
tions the Kotrigurs and Utrigurs in which the race name
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195
Uighur appears very plainly and one of their chiefe bore the
same name as one of the chiefs of the eastern Uighurs. It is
very probable indeed to me that it was from this Uighurian
section of the Huns who were no doubt a race of pastoral
horsemen as all the dwellers in the grassy steppes of New
Russia must perforce have been that the Turkish elements
in Hungarian were derived which have been shewn by
Hunfalvy and more in detail by Vambery to belong to the
Uighurian dialect of Turkish. So much for the White Huns.
The Black Huns on the other hand consisted most probably
of true Ugrians or of Ugrians somewhat sophisticated, such
as the Chuvashes. They formed probably the bulk of the
Huns of Attila and at a later date the Bulgarian Huns, the
scanty fragments of whose language have been illustrated
by Kunik from Chuvash in his notes to Al-Bekri. They
formed in all probabiUty also the nucleus of the Hungarian
race.
In concluding I feel very strongly that in these questions
wej (cannot hope until we have accumulated more evidence
to reach more than tentative results. In this field there is
no room for dogmatism. We can only arrange all the facts
which are available in logical sequence and ftrune a theory
that shall meet them. This I have tried to do in the case of
the Huns and to supply an hypothesis which fits in with all
the facts known to me and which explains them more satis-
factorily than any other.
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DISCOURS
SUR L'IMPORTANCE D'UN OUVRAGE ARABE DU
X" SINGLE INTITULE
on
LIVRE DES MERVEILLES DE L'INDE
PBONONC^ PAK
P. A. VAN DER UTH.
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COMMUNICATION
8UR l'IMPORTANCS DU
„LIVRE DBS MBRVBILLE8 DB L'INDB".
Vous le savez, Messieurs, la litt6rature arabe est trte
riche en ouvrages de g6ographie. Dans le nombre il y en a
beaucoup qui pr^sentent un grand int^rSt, surtout lorsqu'ils
contiennent des donn6es plus ou moins scientiflques sur le
monde connu, comme ceux de Mas'oudi, d'EdrIsi et m6me
d'Abou'lfiSda, dont M. S. Guyard vient de mener k bonne fin
la traduction; — heureux 6v6nement dont il font Mciter et
Tauteur et la science, qui lui a d6}k tant d'obligations. Mais
parmi ces ouvrages, il en est d'autres encore dont Timpor-
tance est assez grande, quoiqu'on n'y trouve que des rela-
tions de voyage dans les pays lointains fort d6cousues, voire
m^me de simples contes de matelots. La plupart de ces r6-
cits se transmettent de bouche en bouche, jusqu'i ce qu'ils
soient recueillis par quelque auteur, savant ou simple ama-
teur, qui les reproduit avec tons les embellissements dont la
tradition orale les a brod6s. H va sans dire que I'int^r^t d'un
recueil de ce genre est d'autant plus grand, que le moment
oil il a 6t6 r6dig6 est plus rapproch6 de I'fipoque k laquelle
les contours originaux ont v6cu. Sous ce rapport, les „Mer
V. 1
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veilles de I'lnde", dont le texte arabe a maintenant 6t6 public
pour la premiere fois^), est d'une tr6s grande importance,
puisque ce livre a 6t6 compose par quelqu'un qui vivait au
Xiime siMe, et qui a fray6 avec des marins arabes , persans ,
et autres. Ce recueil d'environ 130 r6cits, relatifs aux mers
de rinde et de la Chine et aux regions voisines, reproduit
les contes de ces marins, que I'auteur dit avoir puis^s dans
beaucoup de cas aux sources m6mes; il les a recueillis de la
bouche des marins et les donne tels qu'il les a entendus. Si
done notre aut^ur dit la v6rit^ — et nous n'avons aucun mo-
tif d'en douter*) — nous avons afl&,ire k un recueil presque
contemporain des meiUeurs Merits des geographes arabes.
II renferme de nombreux indices qui pen vent contribuer,
soit h conflrmer ce que nous savons d6ji par ces geographes ,
au sujet des villes de Tlnde, du Cambodge, de I'Archipel ma-
lais, du pays des Zendjs, et de la Chine, soit k foumir des
donnas nouvelles. Tel 6tant le cas, il me semble, memo
apr^s la pubUcation de la traduction de M. Devic, que le
texte arabe m^ritait d'etre pubU6 pour attirer Tattention de
ceux qui s'int^ressent k la g^ographie de ces pays aux IX»«
et Xme siteles. Vous me permettrez, Messieurs, de vous
donner quelques details, qui vous mettront en 6tat de juger
de la nature de cet ouvrage.
Comme Tindique le titre du Uvre, — etconmae, du reste,
c'est presque toujours le cas quand il s'agit de r&its de ma-
rins des anciens t^mps, — le merveiUeux joue un grand r61e
1) OUL|Jt wVi^L^Vfi S-^^ ^° LiTre des merreiUee de Tlnde. Texte aribe par
P. A. van der Lith. Traduction fran9ai8e par L. Marcel Devic. Leiden E. J. Brill, 188S.
2) Depuis que ce disoours a ^te pronono^, M. C. Sohnmann a public dam .Pe-
termann*8 Mittheilungen Ergiinxnngsheft Nr. 78 on travail int^ressant rar \ti
pays qoi prodniaent la canelle (Kritische Untersnchongen uber die Zimtlander). II j
&it mention (p. 46) des •Merveille8*\ qn*il ne connait qne par la traduction public
par M. l>evie en 1878, et il en conteste Timportanoe , parce que Tonvrage, Buivant
lui, ne lerait qu*une compilation datant tout au plus du XI Vm* si^le. Je ne doute
pas que M- Schumann ne reconnaisM son erreur, lorsqu'il aura pris ronnaissance du
texte arabe qui repose sur une eojne de Pan LOIS.
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dans notre recueO. Les histoires fabuleuses, les contes de
serpents et d'oiseaux monstrueux, ne font done pas d6faut.
Mais il s'en trouve aussi d'autres qui frappent par leur sim-
plicity et par leur accent de v6rite. Ceux-ci sans doutenous
inspirent le plus d'int^r^t, mais les fables elles-memes nem'en
semblent pas tout k fait d6pourvues, car il n'est point im-
possible qu'en cherchant bien on puisse y d6couvrir comme
des grains caches de v^rite. Dans certains cas il se d^tachera
une lueur de la comparaison de plusieurs reactions de la
meme fable, ind^pendantes les unes des autres, et ce rayon
aidera peut-6tre k retrouver la source originale d'oii la feble
est sortie. Permettezmoi d'en donner I'exemple suivant,
signal^ d6}k par M. Devic.
Vous connaissez Thistoire de ces serpents de mer — tanni-
nin — , creatures terrifiantes aux yeux des marins de Torient,
que Ton retrouve un pen partout. Mas'oudi , tout en doutant
bien un peu de leur existence, n'en rapporte pas moins beau-
coup de r^cits extraordinaires qui avaient cours de son temps
sur leur compte. Mais parmi tons ces on-dit il y en a un
qui suggfere la solution naturelle du ph6nom6ne , et que Mas'oudi
nous donne en m6me temps que les r6cits les plus extrava-
gants. „Les uns", dit-il ^) „pensent que le tannin est un vent
„noir, qui se forme au fond des eaux, monte vers les cou-
„ches sup6rieures de I'atmosphdre et s'attache aux nuages,
„semblable au zoubaah (trombe de terre) qui se soul6ve sur
„le sol et fait toumoyer avec lui la poussi^re et tons les d6-
„bris de plantes dess6ch6es et arides. Ce vent s'^tend sur
„un plus grand espace k mesure qu'il s'616ve dans les airs,
„de sorte qu'en voyant ce sombre nuage accompagn6 d'ob-
„scurit6 et de temp6tes, on a cm que c'6tait un serpent noir
„sorti de la mer". Et voili que notre auteur, qui croitbien,
1) Mat^oadi, Les Pndries d*or I, ch. XIV, 266. Je ne fais qne rendre la in-
dnction exoellente de Mrs. Barbier de Meynard et Pavet de Courieille.
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6
lui, au serpent de mer, nous donne une description du tan-
nin, qui conflrme de tous points I'opinion mentionn6e par
Mas'oudi, et qui d^montre bien clairement que ces aflfreux
tanninin ne sont que des trombes maritimes. ,,11 ya"dit-il *)
„dans la mer des serpents monstrueux, 6normes, nommfe
„tannin. Au milieu de I'hiver, quand les nuages rasent la
^surface de I'eau, ce tannin, g^u.6 par la chaleur de la mer,
„sort des flots, et entre dans la nue; . . . Saisi par le froid
„du nuage, il y reste emprisonn6; et les vents venantisouf-
„fler k la surface de I'eau , le nuage monte et entralne le tan-
„nin. Ce nuage, s'6paississant , voyage d'un point de Thori-
„zon k I'autre; mais quand il a r6pandu toute I'eau qu'ilcon-
„tenait et qu'il n'est plus qu'une vapeur l^^re comme les
„atomes de poussi6re que le vent 6parpiUe et disperse, alors
„le tannin, que rien ne sentient plus, tombe tantOt k terre
„et tant6t dans la mer. • . . Des marins .... m'ont racont6
„qu'ils I'avaient vu plus d'une fois, passant sur leurs tetes,
„noir, allong6 dans les nuages, descendant dans les couches
„inf6rieures, quand les nu6es se rel^chaient, et parfois alors
„laissant pendre dans Fair le bout de sa queue; maisd6s qu'il
„sentait la fraicheur, il se repliait dans la nue et disparais-
„sait aux regards". H va sans dire que notre auteur ne
manque pas de raconter les prouesses de ce tannin, qui d6-
vore tout le b^tail dans les pays oti Allah le fait tomber;
mais la description est prise sur le vif , et demontre qu'U
s'agit en r6aUt6 d'un ph6nom6ne tout ordinaire.
Les „Merveilles" elles-m6mes fournissent un exemple de la
mani&re dont un r6cit merveiUeux pent naJtre d'un feit tres
simple, mais rest6 incompris d'observateurs tres superficiels.
On y raconte") que des voyageurs qui s'avancjent vers les
parages de la Chine, ayant 6t6 surpris par une tempfite for-
midable, se voient entraln6s vers un feu eflfrayant qui en-
1) MenreiUet de I'lnde, p. 41.
2) Merveilles de Tlnde, p. 20.
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flamme rhorizon tout entier. L'eflfroi leur feat perdre leur
presence d'esprit; plut6t que de brtder ils veulent fe.ire cha
virer leur navire. Heureusement pourtant il se trouve parmi
eux un marchand de Cadiz. „Calmez-vous" leur dit-il „ce spec
„tacle, que j'ai vu «*^j3t une fois dans mon pays d'Espagne
„n'a rien d'eflfirayant. Ce feu n'est qu'une fle bord6e et en
„tour6e de montagnes sur laquelle se brisent les flots de
„rOc6an; durant la nui^, cela produit Teflfet d'un feu prodi-
„gieux, qui efl&uye Tignorant". Supposez ces marins sauv6s
du naufrage sans que le mystdre leur etit 6t6 expliqu6, voiKt
lanc6s les 16gendes d6crivant des mers de feu!
Ainsi que j'ai d6ik eu ITionneur de vous Tindiquer, notre
auteur parle surtout des pays de I'lnde, du Cambodge, de
la Chine, de TArchipel malais, m6medu pays des Zendjs. Ses
amis ont vu Sindan, Soubara, Tanah, Seimour, Sindabour,
Koulam et llle de S^rendib et en parlent. Sanderfoulat, Senf,
Komar ou Khmer, Khanfou et Khamdan ne leur sent pas
inconnus. Les iles de Waq-Waq, que notre ami de Qoeje ^
a identifi^es avec le Japon, sent visit6es par eux; le Kam-
baloh est le theatre de quelques-uns de leurs r6cits. fipars
dans tout Touvrage se trouvent des traits de moeurs et de
caractere, dont quelques-uns sont 6mouvants, d'autres fort
amusants, quoique parfois un pen lestes. On y trouvera, —
mais curieusement brod6e — I'histoire des Baldnjariya de
Mas'oudi*) (nomm6s, dans les „Merveilles" ■) Baiaoudjer),
gens qui se sacriflent k la mort de leur roi, connus d6ja d'Abou
1) M. J. de Goeje , Arabisehe berichten over Japan dans : Venlagen en Mededee-
lingen der Koninkl. Akademie Tan Wetenachappen , Afd. Letterkunde 8e reeka X,
tradait, mais d^une mani^re qoi laiaae beaacoap k desirer dans les Annales de TEz-
trdme Orient, 6"^ Ann^. Je saiaia oette oocaaion poor exprimer d^k ici k mon savant
ami ma trte viye gratitade poor Tassistance qa*il n*a oeas^ de me donner, et sans
laqaelle il m*eiit 4U impossible de mener k bonne tin la pablication des #Mer?eilles".
2) II, 85.
8) P. 115.
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8
Zeyd ^\ mentionnfe par Marco Polo •). Les bhikshu, ou moines
mendiants de I'lnde se reconnaissent &cilement sous le nom de
Bikour »), que leur donne notre auteur, mieux encore que les bairagi
sous celui de baykardjy employ^ par Abou Zeyd «); — m^me on
ne regrettera pas rerreur de notre auteur, qui confond les sara-
bha's avec les girafes *), puisqu'elle suggere un rapprochement
entre le nom de Tanimal mythique et celui du quadruple
connu. J'aurai, d'ailleurs, I'occasion de traitor de tout cela
dans la seconde partie de notre publication, et de toucher
aussi k beaucoup d'autres questions. Mais ce qui vous in-
t6ressera le plus pour le moment, Messieurs, puisque nous
sommes ici dans la section Polyn6sienne, ce seront sans doute
les communications de notre auteur par rapport k TArchipel
malais, lesquelles ne ferment pas la partie la moins int^res-
sante du recueil.
On salt A6]k depuis longtemps que les 6tats du Maha-
radja de Zabedj 6taient situ6s dans rArchipel indien, et que
rile de Java en aurait 6t6 le centre, n y avait done grande
probability que la veritable He de Zabedj n'est autre que Tile
de Java, n restait pourtant encore des doutes. Mais il me
semble, d'apr^s ce que nous en dit notre auteur, qu'il n'est
plus permis d'h6siter, et qu'il est bien certain que Tile de
Zabedj et Tile de Java ne font qu'un. Je d6sire 6tre bien
compris. Je ne pretends pas que les geographes arabes, en
parlant des lies de Zabedj , aient toujours en vue Tile de Java ,
puisque on salt trop bien comment ils confondent ensemble
les pays de Textr^me Orient; mais je soutiens que le verita-
ble Zabedj, qui donnait son nom aux 6tats du Maharadja,
ne pent 6tre que Tile de Java. Voici pourquoi j'ose le pr6-
1) Beinaad, Belation des foyages I, 121 et note.
8) The book of Ser Maroo Polo ed. by Col. H. Tale II, 828.
8) P. 165.
4) P. 188.
5) P. 125.
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9
tendre, — ind6pendamment des autres preuves qui ont dej^
6t6 produites.
Notre auteur parle trois fois ^) de Tile de Zabedj. La pre-
miere fois*) il ne s'agit que d'un conte, qui d^montre, —
comme d'ailleurs bien d'autres histoires concernant le Zabedj —
qu'une partie de Tfle 6tait tres peupl6e et florissante. Mais
une autre histoire ») pr6sente beaucoup plus d'int6r6t. Je vous
en donnerai le texte arabe avec la traduction de M. Devic.
^ yj^ Kfi O^^^j^ aI jLfi-j OJb goljJl 8y^ ^:i^ ^J^ goljJI
^j^ -^3 ikjS^ ^i jJ^\ w^ ^^ la3 Jl->^ J^ U Ai'3 0^^->
^^tf ij^ ^ Si 0*3 o*^' i3^!3 /^ L^a^ji? fi^ j-^' ^ vj^
tSrOJU» i» |JU|-3;5 ;JUlx: g^^i
„Un personnage nomm6 Abou Taher, de Bagdad, contait
„qu'il avait fait le voyage du Zabedj et visits une des villes
„de Tile du 2Jabedj appel6e oil Tambre (gris) abonde.
„Mais quiconque s'en va du pays avec une provision de cet
„ambre dans son navire s'y voit bientfit ramen6. Les indigd-
„nes font de leur mieux pour en vendre aux strangers, et
„ceux qui ignorent cette particularity de I'ambre en ach^tent
^jbeaucoup h vil prix. Et cet Abou Taher en avait emport6
„une certaine quantity dans le navire, k I'insu du patron,
„mais le vent devint contraire et les ramena dans Tile."
Vous remarquerez, Messieurs, qu'il s'agit ici d'une villede
Java, que Tauteur nomme ^13,^, Markawind. Quelle pent
etre cette ville? D me semble qu'on ne pent lire que ^^\ijA
1) n en fait encore mention 2 on 3 fois en passant, mais sans qne oe qn'il dit
donne lien k qnelqne remarqne.
2) P. 187.
8) P. 150.
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10
Mazaftwid, 6videmment le c616bre Madjapahit(««^«^ta«w|), la
capitale d'un royaume hindou k Java. II yaquelquesann6es,
cette solution eiit 6t6 jug6e bien peu probable, puisqu'on
croyait, d'apres les chroniques (babads) javanaises, que la
fondation du royaume de Madjap^hit ne datait que du
13«»c sidcle. Mais notre ami Kern *) a d6ji prouv6 d'une ma-
ni6re qui ne laisse plus de place au doute, que d'aprfes des do-
cuments trouv6s k Java m6me, il y avait d6j^ en 840 un
Outtounga-d6wa — roi supreme — k Madjapfthit. Notre con-
jecture n'est done point du tout hasard6e puisque le copiste,
ne connaissant pas le nom du pays, a trte bien pu trans-
porter le point du j sur le », et 6crire 5^, au lieu de hj. 11
restera done Mazafawind, et m6me si Ton n'accepte pas la
conjecture qui fait lire OujS au lieu de cXi^b, (ce qui pour-
tant pourrait tr^s bien s'expliquer en admettant que le copiste
a 6crit i pour j) le nom de Madjapahit est tr^s reconnaissable.
Notre conjecture est d'autant plus admissible qu'il s'agit ici
d'un article de commerce, I'ambre, qui 6tait tr6s recherch6
k Java, comme nous I'apprend la relation suivante, tir6e des
chroniques malaises*): j^Jio ^. ^L?- xib {j^^ J^^^^ fj ^
^yUw o^!ol> f-» ^b (^iXj^ ^.5 ^b ^]:> ^^yi^X^ cr^ /^
r^ ^yLj/ ^b ^^\jf^ ^b ^IJOi y ji-b ^^5 ^- jO ^ ^^b
jj^ lAi y vJ<^-H '^'^ o^^ O^J^ "^ ^V^' '^^^ o'^
1) Yenlagen en Mededeelingen Tan de Kon. Akademie van Wetenschappen , Afd.
Letterkande 2e reeks I, p. 233. Tydschrift ▼. Ind. taal- land- en Tolkenkande XX ,
228. \\ faat remarqaer, — c'est M. Kern qui m'a fait robserration — qae Tautenr
arabe rends le «c (dj) javanais par t, ce qui est aassi le cas aillenrs, oomme Zabe^j
pour Djawa. .. ., Zen^ji poar Djenggi (Kern dans Versl. en Med. v. d. Kon. Akad.
▼. W. Afd. Lett. 2e R. X. 92.)
2) Collection des principales chroniqaes malayes pnbli^ par Dalanrier, Chronlqae
de Paseih U«. La traduction se troave Journal asiatiqne, Jnin 1849, p. 629.
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11
„A Java, les populations du littoral qui relevaient de lui,
„occupaient tout I'ouest et tout Test, et celles de Tint^rieur
„s'6tendaient jusqu'i la mer meridionale. Toutes venaient lui
„offrir leurs hommages et leurs tributs. On voyait accourir
„de Test les peuples de Bandan, de Siran, de Larantouka,
„apportant chacun leurs redevances, le cire, le bois de San-
„dal, le salp6tre, la cannelle, la noix de muscade, les clous
„de girofle par monceaux , ainsi qiie de Vambre . . . ."
La l^nde, que notre auWr applique k Zabedj est une
.de celles qui ne se rapportent pas du tout k un pays d6ter-
min6, mais qui se transmettent de bouche en bouche et
font, pour ainsi dire, le tour du monde. On la retrouve d6jSi
dans le P^riple de la Mer Erythr^e, mais, comme on va le
lire, I'auteur grec qui la raconte, la fait se rapporter k une
des villes de I'Arabie m6me.
.... K»i (Air* avTOv^ Spfioi i^oiiiityfAivog rov X«;^«A/rot;
Xifiivov irphq ififioXiiv , Mi^x^ A/.ajfv Xeyifityog , iU ?v iTrb Kotvij^
(Tvvilitug TrXoiet irifi^eTal r/v^, xx) ^apctTrXiovra iich AifiuptKfj^ ^
Bctpvyi!^av i^j/tvoTg xxtpoTg Trapxx^^f^^^^^'^^ irxpi tuv (Sx^iXixav
trphq id6yiov kx) ^Irov kx) Ixxiov xifixvov ivrt^oprll^ou^i irxp* oXov
rhv ZxxxXItkiv x^f^^^^ xilfievov xx) x^vXxxroVj ivvxfiet ism
Tiy) TovTov tJv tJitov iTTiTifpovvTuy • otre yip Xx6px ovt€ ^xvepu^
X^P^^ fictaiXixijQ ii^eai slg ^Kolov ifA(2Xifi>ivxt itivxTXi ' x&v x^^'
ipov TIC &PVi oi ivvxTXi TrXtvffxi ri irXcTov xxi (rov) Xifiivoc ').
D'apres cette tradition, on entasse des monceaux d'encens
arabe sur les bords du golfe Sachalite, sans qu'il soit n6ces-
saire de les garder, parce qu'un dieu protege cette contr6e.
Personne ne pent emporter^ dans son navire la moindre par-
celle de cet encens, sans la permission du Roi, fiit-ce un
grain, parce que dans ce cas, le dieu Tempeche de quitter
le pays,
n faut admirer la persistance de cette 16gende, qui se per-
1) Oeographi Graeoi Minores ed. C. Mailer I, S82. Fabricius, Der Peripliu des
Erythraeiachen Meeres p. 71.
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12
p6tue jusque dans le X™* siecle, et qui aJors est racontee
par (ies marins arabes, qui ne se doutent pas qu'un auteur
grec avait A6}k rapports cette m^me tradition plusieurs si^cles
auparavant et qu'il I'avait rapportee k leur propre p^ninsule.
Je crois, Messieurs, qu'apres ce que j'ai dit, vous me per-
mettrez de soutenir, que le royaume de Madjap4hit n'6tait
pas inconnu h notre auteur, — que nos „Merveilles" prou-
vent de nouveau que M. Kern a raison en attribuant k la
fondation de ce royaume une date de beaucoup ant^rieure k
celle admise par Raffles — et que le vrai Zabedj est Tile
de Java. Quant k ce dernier point, nos Merveilles foumis-
sent une nouvelle preuve.
En parlant du pays de Zabedj ^), notre auteur raconte qu'il
y existe une coutume d'apr^s laquelle personne, soit indigene
soit 6tranger, soit musulman, ne pent s'asseoir en presence
du roi autrement que Ies jambes crois6es; — dans la posture
qu'il nonune „bersila". Eh bien! Messieurs, ce mot est un
mot malais, bien connu et en m6me temps — quoique sans
le pr6fixe y — javanais (flSn^), et il d^signe justement cette
manifere de s'asseoir. Dans cette m6me histoire, I'auteur fait
mention du roi javanais, dont notre manuscrit a 6crit le nom
de difif6rentes maniferes «Ji Lb Juj et LL y^. Quel pouvait
bien 6tre ce nom? Le mot de Kala (#.11 #l.) est bien connu
comme un des noms de Siwah, embl6me de la force destruc-
trice: comme tel, il ne fait pas mauvaise figure dans un nom
de prince javanais, car beaucoup de ces noms 6taient emprun-
t6s k la langue et i la mythologie des Ilindous *). Dans Lb
il n'est pas difficile de retrouver Nata (^^n), le titre de Prince
par excellence, qu'on rencontre aussi dans Ies listes des rois
1) p. 154.
2) Depuii que ee disoonn a 6U prononc^, mon ami M. Vreede m*a indiqntf one
litte de rois jaranais ant^rieon k la fondation de Ma^jap&hit, dans laqnelle le r»-
troQve le nom de Kala. Voir , Bgdragen tot de taal-, land- en Tolkenkunde ▼. Ned.
Indie, N. Tolgr. VII, p. 264.
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13
de Madjapahit, communiqu6es par Raffles^). Restent^ et
Ouo, — mots sans doute fort corrompus, mais que peut-6tre
on pourrait identifier avec le titre royal indien de Sri (^, ^y^)
ou le Brillant, port6 par des personnages royaux de Java,
et d'apr^s quelques chroniques javanaises, par des souverains
de Madjapahit *). Je proposerai done de lire Sri Nata Kala,
— nom qui n'a rien d'^trange. H est vrai, que les listes
des rois de Madjapahit publi6es par Raffles et d'autres auteurs
ne font aucune mention de ce roi; mais on salt le peu de
confiance que m6ritent ces listes, qui donnent des dates im-
possibles, et ne contiennent memo pas les noms des rois
dont Texistence a 6te r6v61^ par les documents retrouv6s et
expliqu6s dans les demiers temps.
Ce n'est pas exclusivement de Java, que parle I'auteur du
Livre des Merveilles; les marins qui lui ont foumi sesr6cits
ont aussi visits Sumatra. Entre autres pays il mentionne
ceux de Lameri et de Fansour, et nous fournit a leur sujet
de pr6cieuses donn^es, qui confirment de tons points les con-
clusions que M. Groeneveldt ') a tiroes desAnnales chinoises,
et ne laissent plus aucun doute sur la situation de Lameri.
D6ja M. Yule, dans son Edition magistrale des Voyages de
Marco Polo *), jugeait tr^s probable que la situation de Lameri
aurait 6t6 prte d'Atjeh, a rextr6mit6 septentrionale de Suma-
tra. J'avoue qu'il me restait des doutes. D me semblait
que Marco Polo, en traitant des pays de Lameri et de
Fansour, en parlait comme de pays limitrophes. Or, ilestbien
certain que ce dernier pays, qui produit le meilleur camphre
1) Raffles, History of Java, 1817 II, 81.
2) Voir entre aatres. Journal asiatiqae. Join 1846, 648.
8) Notes on the Malaj Archipelago and Malacca, compiled from Chinese sonrces
by W. P. Groeneveldt dans »Verhandelingen van het Bat. Genootachap van Konsten
en Wetens. XXXIX, 1880.
4) II F. 283. Gomparez da m6me antenr. An endeavour to elucidate Rashidnddin^s
Geographical Notices of India, dans Journal of the Asiatic Society , new Series IV, 351.
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u
du monde, n'est autre que le pays de Baros, sur la c6te
occidentale de Sumatra et assez 61oign6 d'Atjeh. Les chroni-
ques *) malaies cit6es par Yule ne donnent pas de leur c6t6
de renseignements pr6cis. EUes racontent comment la pre-
miere mission mahom6tane entreprise pour convertir Sumatra
quitta Malabar, arriva k Fansour i^^y^ ij^) ©* partit de
]k pour rile de Lambri ou Lameri (<^-4 \Ju^ ou ^^ vJ[;^)*
On pourrait done supposer que ces deux pays 6taient situ6s
trha prfes Tun de I'autre et douter de la position assign6e au
second par M. Yule- De Barros, qui donne la nomenclature
des diflBSrents pays de Sumatra, d6signe Atjeh et Lameri
comme des pays adjacents, mais, ainsi que M. Yule I'a fisiit
observer, il conmiet certainement quelque erreur.
On en 6tait la lorsque les annales chinoises public par
M. Groeneveldt vinrent foumir de nouvelles denudes et rendre
certain ce qu'avait 6t6 avanc6 par M. Yule. „The country of
„Lambri is situated due West of Sumatra, at a distance of
„three days sailing with a fair wind On the east, the
^country is bordered by Litai, on the West and the North
„by the sea, and on the South by high montains, at the
„South of which is the sea again At the Northwest of
„this country is the sea, at a distance of half a day is a
„flat mountain, called the Hat-island; the sea at the West
„of it is the great ocean and is called the Ocean of Lambri.
„Ships coming from the West , all take this island as a land-
„mark" *).
D'aprds cette description, il faut bien admettre que LAmeri
n'a pu ^tre situ6 ailleurs que sur la c6te septentrionale de Su-
matra, non loin de I'endroit ou actuellement se trouve la
capitale d'Atjeh. Le „Hat-island" seraitdonc, suivant M. Groe-
neveldt, rile de Bras ou Poulou Bras qui maintenant encore sert
1) Collection det chron. She^jarat Malayoa tU,
2) Groeneveldt, 98.
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15
de point de rep^ aux navires. On h^itera d'autant moins k
admettre cette conclusion, que, d'aprfes ces mgmes annales,
il ne se trouve que deux petits 6tats entre Lameri et le
royaume, autrefois c61dbre mais maintenant disparu, de Sa-
mouthra. Ce pays 6tait situ6 non loin de Paseih, dans la
partie orientale de la c6te septentrionale de Sumatra. Un vil-
lage du nom de Samoudra, qu'on a retrouv6 de nos jours
pr6s de Paseih, est peut-6tre un reste de ce royaume.
En rapprochant ces donn6es des r6cits des „Merveilles",
on pourra se convaincre qu'ils se donnent pour ainsi dire la
r6plique, et se conflrment r6ciproquement. Les Merveilles ')
s'expriment ainsi:
^1 vi< ^jjia^t ;!UI ^1 ^y^ ^t wJ^I/t ^1 cr *S^ cr
C^ _^3 — <4UL^ ^i^ ^J ^^. e;J^^^ Uotu ^ Jul j/^«A£>3
„Le m^me m'a appris que, dans I'lle de LAmeri, il y a
„des sardfa (sarabha) d'une grandeur indescriptible. On rap-
^porte que des naufrag6s, forc^ d'aller des parages de Fan-
„sour vers Lameri, s'abstenaient de marcher la nuit par
„crainte des zarafa. Car ces b6tes ne se montrent pas le
Jour. A I'approche de la nuit, ils se r^fugiadent sur un
„grand arbre; et, la nuit venue, ils les entendaient rftder
1) Pag. 126.
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16
^autour d'eux; et le jour ils reconnaissaient les traces de
„leur passage sur le sable.
„D y a aussi dans ces lies une multitude effirojrable de
„fourmis, particuli6rement dans Tile de Lameri oix elles sent
„6normes.
„Le m6me m'a conte qu'il avait entendu dire par un
„marin, qu'i Loulou bilenk'), qui est une bale de la mer,
„il y a un peuple mangeur d'hommes. Ces anthropophages ont
„des queues. Us demeurent entre la terre de Fansour et la
„teiTe de Lameri".
Vous remarquerez, Messieurs, que notre livre parle de nau-
frag6s qui n'ont pas d'embarcation, puisqu'ils sent forces de
marcher. C'est done par terre qu'ils font le trajet d'lin de
ces deux pays k I'autre. Done , il ressort de nos „Merveilles"
que le pays de Lameri est situ6 sur la terre fermede Sumatra,
ce qui, autant que je sache, n'est mentionn6 par aucun autre
auteur. Au contraire, les g6ographes arabes*) parlent de ITle
de Lameri. Mais comme M. Devic') I'a d6jk observe, le mot
de byj> pent ainsi bien se dire d'une presqu'lle que d'une
Tie, et dans certains cas, conmie dans la Relation du fr6re
Odoric de Frioul*), c'est I'lle de Sumatra mfime qu'on d6-
signe par ce nom.
Nos „Merveilles" nous apprennent aussi que lAmeri et
Fansour ne sent pas limitrophes, puisqu'elles disent que des
anthropophages demeurent entre la terre de Fansour et celle
de LAmeri. Us ne sent autres que les Bataks — qui sans
doute sent aussi les Litai des annaJes chinoises, — et qui
1) n m'a ^t^ impossible de determiner la situation de cette baie, qa^on doit
ehercher k Toocident de Sumatra. Le mot »poalon" tie, fkit sans doute partis
du nom.
2) O^graphie d'AboulCMa II, 2. p. 180. Sir H. ElUot, History of India 1, 70.
8) Dans sa traduction des Merveilles. Paris 1878, 198.
4) Louis de Backer, L^extrftme orient au moyen-age, 106.
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17
de nos jours encore habitent les contr^s de Tint^rieur de
Sumatra, assez proche de Baros. Et ce qui prouve qu'on
peut tx6s bien admettre que des naufragfe out fait k pied le
trajet de Baros k Atjeh, c'est que cela se fait encore
maintenant, puisqu'il existe dans l'int6rieur du pays un
ancien chemin, fort mauvais, employe par les indigenes.
En 5 ou 6 jours il m^ne d' Atjeh k Analabou *), sur la cOte
occidentale de Sumatra, d'oii le reste du voyage jusqu'i Baros
est assez fkcile. Le nom m6me de L^meri semble indiquer
que ce pays se trouve au nord de Sumatra, puisqu'on y ren-
contre des noms de villages composes avec „Lam", comme
Lam-barou"), Lamkali etcr M. M. J. C. Lucardie, lieutenant
de vaisseau, m'a m^me signals un village du nomdeLamreh,
situ6 k Atjeh pr6s de Toungkoup, dans les XXVI Moukim.
D se pourrait tr6s bien, que ce village ftlt un reste du pays,
autrefois si connu, de Lameri.
n faut, au reste, que le pays de Lameri ait 6t6 autrefois
assez important et d'une grande 6tendue , puisqu'il avait donn6
son nom k une partie de la mer qui baigne Tile de Sumatra,
et que cette He m6me fiit nomm6e d'aprfes lui. Mais k r6po-
que oii les annales chinoises ont 6U 6crites (1416), cette im-
portance avait d6j^ diminu6 de beaucoup, puisque le pays ne
contenait plus qu'environ mille families.
On peut done conclure, sans crainte d'erreur, que le pays
de Lameri connu des Arabes 6tait situ6 sur la terre ferme de
Sumatra, non loin d' Atjeh, et que dans le Xn»e sidcle il exis-
tait d6ja des voies de conmiunication entre ce pays et Fan-
sour. Quand on parle de la grande lie de Lameri, c'est Suma-
tra qu'on veut dire.
Ce point ax^quis, il reste encore beaucoup k dire au sujet
1) Voir P. A. V. d. lith, Nederlasdach-Oostindie 81.
2) Baron signifie »noaveaQ**. La signifioatioii de •Lam" in'ost inconnne.
8) Fag. 98.
V. 2
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18
de rile de Sumatra d'aprfts les „Merveilles". Vous observerez
que les naufrag6s dont U est question se r6ftigient sur les
arbres, de crainte des b6tes f6roces que notre auteur nomine
Xif^yi. n est impossible qu'il parle ici de girafes, puisque
ces animaux ne se trouvent pas k Sumatra, et puisque les
girafes ^taient connues des Arabes, qui savaient bien que ce
ne sent pas des betes dangereuses. Sans doute il est question
ici de I'animal mythique dont le nom Sanscrit est sarabha;
animal connu des Arabes, puisqu'al-Birouni ') en parle sous
le nom de charau {^^). „I1 marche" nous raconte cet auteur
„sur quatre jambes, et a de plus sur le dos quatre jambes,
„s'61evant dans I'air. Cet animal est arm6 d'une petite trompe
„et de deux grosses comes, avec lesquelles il frappe r616-
„phant et le coupe en deux morceaux". D faut remarquer
que nos naufrag^s ne Tout pas vu; ils n'en rencontrent que
les traces, de sorte que leur imagination a beau jeu.
Observons encore un curieux rapprochement entre notre
r6cit et ceux des chroniques malaies *). Celles-ci racontent
qu'un certain Marah Silou, en chassant avec son chien dans
le nord de I'lle de Sumatra, y rencontra une fourmi grande
comme un chat, la prit et la mangea; apr^ quoi il fonde
dans cet endroit sa residence, qu'il nomme Samoudra, ce qui
signiflerait „grande fourmi {^.^^ c>w«i ^. si><w (^^j^ f><^)'
11 est bien Evident que nous n'avons ici qu'un essai, mal
r^ussi, pour expliquer le nom de I'lle Sumatra, qui, il va
sans dire, a une autre derivation. Mais cet essai prouve en
m6me temps que les 16gendes parlant de fourmis 6normes
n'6taient pas inconnues k Sumatra. Est-ce que notre auteiu-
s'en fait I'^cho? C'est tr6s difficile k d6cider, mais on avouera
au moins qu'il est bien curieux de retrouver la m6me 16gende,
1) Reinand, Fragments Arabes et Persans, relatifs k Tlnde, p. 86, 109.
2) C9iroii. de Paseih, (a.
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19
ayant rapport au mSme pays, dans deux 6crits qui, pour
stir, n'ont aucune d6pendance entre eux.
J'aurais encore bien des choses k dire sur les pays malais
h propos de notre publication. J'aimerais surtout k fixer votre
attention sur S6rira, ou plutfit Sarbaza, qu'il faut chercher
pr6s de Palembang, sur la c6te orientale de Sumatra. L'6tude
compar^e des „Merveilles" et des annales chinoises le prou-
vera. J'aurais de plus k traitor de Qaqola, de Perlak, de
Kalah, des lies de Nias et de Si Berout; pays mentionnfe
dans nos Merveilles, et de quelques particularit^s relatives
aux habitants de Sumatra. Quant aux autres pays baign^s
par les mors de I'lnde et de la Chine, le livre offire de quoi
feire mainte remarque qui ne serait pas d6pourvue d'int^rSt.
Mais je ne dois pas oublier que j'ai d6ji de beaucoup d6pass6
le temps qui m'a 6t6 accord^. Du reste, je me propose de
traitor de ces mati^res dans la demi^re partie des „Merveil-
les", qui ne tardera pas k paraltre. Mais ce que j'ai dit suf-
fira, j'esp6re, k vous convaincre que les „Merveilles del'Inde"
sent d'une importance tr6s grande pour tons ceux qui s'int6-
ressent a la g^ographie de I'Orient au moyen-age.
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OVER DE WORTELWOORDEN
IN DB
MALEISCHE TAAL.
DOOR
J. PUNAPPEL.
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OVER DE WORTELWOORDEN IN DE
MALE18CHE TAAL.
Dat bij het ontlaiken der wetenschappelijke taalstudie de
Indogermaansche talen met bet leeuwendeel beengingeii is een
verklaarbaar feit; maar dat bare beoefening nog steeds in
een wanverbouding staat tot die der talen van andere stam-
men, is niet te verdedigen. Want ofscboon ook tegenwoordig
op geen dezer talen meer uit de boogte wordt neergezien,
zoo als vroeger, en alle zicb verbeugen mogen in de belang-
stelling van dozen of genen ; zoo laten tocb zoowel bet aantal
barer beoefenaren als de wys barer beoefening nog veel te
wenscben over en gescbiedt baar niet altyd bet voUe recbt
dat baar toekomt. Misscbien is bet good eens in een voorbeeld
te laten zien boe ook andere talen dan de Indogermaanscbe
nog wel meer scberf jes kmmen bijdragen voor den opbouw
onzer wetenscbap, dan die tot dusver verzameld zijn. Ik
beb daartoe uit mijn bijzonder vak uitgekozen den vorm der
McUeische woorden voor dat zij door affiocen uUgebreid zi^n.
De Indogermaanscbe taalkmidigen leeren ons, dat wanneer
men in die talen van wortels der woorden spreekt, men deze
als in werkelijkbeid bestaande aUeen in de periode moot aan-
nemen toen die talen zicb nog niet uit baar grondtaal out-
wikkeld badden. Hoe ecbter destijds de vorm dier wortels
geweest is, een of tweelettergrepig , daaromtrent is men bet
nog niet eens. In de Maleiscbe talen is dit anders: daar
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24
bestaan inderdaad de wortels nog als woorden, die ik daarom
wortdtooorden noem en die niet gelijk mogen gesteld wor-
den met de woordvormen, waaraan wij, met het oog op de
afgeleide vormen, gewoon zijn den naam van grondtcoorden
te geven. Immers die grondwoorden zijn, waar zij, zooals
doorgaans, uit twee lettergrepen bestaan, dikwijls zeer dui-
delijk de producten eener zamenstelling van eenvoudiger ele-
menten, die 6ok nog niet uit de taal verloren zijn; deze
zijn het die wij als de ware wortels te beschouwen hebben. Ik
wil het ontstaan der Maleische woorden uit die wortels met
U nagaan. Het gevondene meer in het bijzonder en meerop-
zettelijk ook aan andere talen dan die van den Maleischen taal-
stam te toetsen, zij aan kiter onderzoek overgelaten. Reeds
nu zal er, vlei ik mij, eenig licht kunnen worden ontsto-
ken, dat ook aan de t&alkunde in het algemeen kan te goed
komen.
Men verwachte echter niet te veel. Ik heb, waar ik het
ontstaan der Maleische woorden ga navorschen, vooral 6en
bron op 't oog, die wel op zich zelf reeds zeer rijk is, maar
toch andere niet uitsluit. Ik bedoel de geluidnabootsende klan-
ken. Het aantal dier klanken is in het Maleisch zeer groot
en men meet alweer de toevlucht nemen tot de voorstelling
van een natuurvolk, dat een open oor heeft voor allerlei
verschillen, die wy niet of nauwelijks meer opmerken, wil
men zich die rijkdom kunnen verklaren. Het is inderdaad
merkwaardig welke geluiden de Maleijers al onderscheideUjk
uitdrukken. Het vervolg zal er ons meer dan een voorbeeld
van geven. Zonder twijfel zouden zulke klankwoorden, wan-
neer men ze niet alleen voUedig kon verzamelen, maar ook
hunne oorspronkeUjke beteekenis opsporen, een bUk vergunnnen
in de oudste toestanden der volken, die ze gebruiken. Een
volk dat aan het strand der zee leeft, zal andere geluiden
opmerken en nabootsen, dan zulk een dat binnenlands in de
vlakte of in het gebergte woont. Ik meet mij hier , met het oog
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25
op den toegestanen tijd, natuurlijk een maat stellen, en Mes
daarom een enkelen tdank om myn beschouwingen aan vast
te knoopen, een die niet uitgekozen is — zoodat een andere
misschien vruchtbaarder geweest ware — maar die, omdat
hij door zijn duidelijkheid , waardoor hij ook in onze talen
verstaanbaar is, zich op den voorgrond drong. Ik bedoel het
woordje tik, van waar ons tikken. ledereen verstaat het, de
Hollander, Duitscher, Franschman, evengoed als de Maleier.
Wy hebben daamaast ook tak en tiktak. De Maleier zegt
tc^ van een geluid, dat het hamertje maakt, waarmee men
op een steenen vloer tikt — ik wil hier even aanmerken dat
ik de te geven beteekenissen aan het groote Maleische woorden-
boek van von Dewall ontleen, wiens uitvoerigheid bij het op-
geven van de beteekenis dier klanken pleit voor zijn zorg-
vuldigheid, maar de mogelijkheid van dwaling niet uitsluit,
evenmin als die van een somtijds minder gelukkige keus der
bijgebrachte voorbeelden — de Maleier dus zegt in het ge-
noemde geval tak, maar hij zegt toek van het geluid hetwelk
men maakt wanneer men met de knobbels op de tafel tikt:
wij hooren het, het is doffer, en dit drukt de oe-klank uit.
Tak is helderder. Ook heeft er zamensteUing plaats en zegt
men tak-toek van het geluid der hakken van iemand die over
een steenen vloer gaat. Zonderling dat men juist hier, althans
in het woordenboek, tik ter volmaking van den drieklank mist,
waarbij a tusschen de doffere oe en de helderder i in staat.
Maar bij andere klanken ontbreekt die i niet: zoo, bijvoor-
beeld , zeggen zij soer van den regen die op de boomen valt of
van het ankertouw dat door de kluis schiet, aar van water
dat op een heet ijzer valt of van een straal water die met
geweld uit een opening komt, van een mat die over den
vloer getrokken wordt, van een werpspies die door een matten
beschot vliegt, sir eindelijk van een vlierpit die uitgaat
door dat zij met het water in aanraking komt; zoo ook poek
van een ploflfend geluid, zooals van eenkokosnoot,dievaneen
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boom of van een emmer die ondersteboven in 't water valt ; pak ,
van een boek dat op zyn breeden kant valt of van een tafel
waarop men met de vlakke hand slaat; pikj van een houten
doosje dat op den grond valt. En zoo verder. Het verschil in
grondgeluid, om het zoo te noemen, daargelaten, hetgeen,
door de a en j9, ddar als snorrend of sissend, hier als poflfend
is nagebootst, zoo blijkt het duidelijk hoe de verschillende
kUnkers daarby wederom dat grondgeluid wijzigen.
Om dit verschil op te merken behoeft men niet eens zulke
klanken te hulp te roepen. Voor wie de Maleische talen kent
wordt dit door een aantal voorbeelden bewezen, waar dat
verschil van klanken het doffere, zwaardere, grovere of groo-
tere van het heldere, lichtere, fijnere of kleinere onderscheidt.
Voorbeelden daarvan kan men al dadelyk in de Javaansche
grammatica van Roorda vinden. — Doch al geeft het woorden-
boek dat tik niet afzonderlyk op, het bestaan er van, dat
reeds door de analogie zeer waarschijnlyk zou zijn, wordt
door de afgeleide vormen buiten twyfel gesteld.
Van al die klankwoorden worden namelijk door middel van
de praeflxen kS en K nieuwe vormen gemaakt, die in betee-
kenis als geheel overeenstemmende met de oorspronkelyke
worden opgegeven. Indien dit volkomen juist ware, dan zou-
den die praeflxen niets anders kunnen zijn dan6fphonetische
toevoegsels, 6f op zich zelf staande klanken van grooter om-
vang van beteekenis dan die andere. Bij het praefix kS zou
men dan kunnen denken aan een ^, die, geadspireerd, A^uit-
gesproken, die adspiratie verder tot M verhard heeft. Maar
zulk een ^ is oorspronkeUjk niets anders dan een vokaal die
tusschen twee consonanten, en dus ook na een praeflx dat
op een consonant eindigt voor den consonant waar het grond-
woord mee begint, wordt ingevoegd om de uitspraak gemak-
keUjker te maken en die dan vaak, ofschoon verkeerdeiyk,
als bij het grond woord behoorende wordt voorgesteld: vandftar
een aantal woorden die met ^ heeten te beginnen, maar dit
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inderdaad niet doen , zoo als blijkt wanneer er een praefix op
een vokaal eindigende, bijv. di^ voorkomt. Wanneer mendus
bij tik^ taky toek die vorming zou willenlatengelden,zoumen
moeten aannemen dat daarvan eerst werkwoorden gemaakt
zyn, mengUiky meng^tak, mengStoek, en dat dan verder het
daamit afgeleide ^tik enz. door een nog onbekenden phoneti-
schen regel Mtik enz. zou zijn geworden. Men zou ook kunnen
denken aan het verschynsel dat A; en ^ als initialen naauw
verwant zijnde Mtik eenvoudig uit reduplicatie ontstaan ware.
Deze verklaring zou voor zich hebben dat de M juist by klan-
ken die met een dentaal beginnen zoo vaak voorkomt, zoo men
dat praefix toch ook niet voor andere letters aantrof , zooals in
Mlip, kilap, wear dan echter weder verwisseling van de I en
de linguale d in het spel zou kunnen heeten te zyn. Liever zou
men daarom die k zich op een andere wijs uit de reduplicatie
ontstaan voorstellen, te weten z6o dat zij uit den sluitletter
voorkwam, zoodat dus in tik-tik d. i. tik-Hik^ de eersteklank
ti zou zijn weggevallen. Maar noch de eene noch de andere
verklaring is zeer aanneembaar.
Het andere praefix U is mede zeer aJgemeen voor klank-
woorden en kan wel doen denken aan de bekende partikel
lahy maar ik zou er toch bezwaar in zien de eenheid van
beiden te verdedigen, ook al ware er geen andere verklaring
te geven, die meer waarschijnlykheid voor zich heeft. Toch
valt het niet te ontkennen dat het bezwaar er tegen, voor
zoover het hierin bestaat dat la zijn voUen klank zou ver-
loren hebben en dat nog wel in de voorlaatste lettergreep,
door de opmerking dat de beteekenis den nadruk op den wortel
legt en dat dus la den zijnen verUest , wordt weggenomen. Maar
een andere en betere verklaring, dunkt mij, doet zich voor^
Een derde vorm namelijk ontstaat door vereeniging van de
beide praefixen fc^ en Z^, zoo als in kM^tak, MMoek^ welke
vormen wel is waar weder als van volkomen geUjke betee-
kenis met de andere worden opgegeven, maar waar de za-
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menstelling der praeflxen txx5h de louter phonetische waarde zeer
onwaaxschijnlijk maakt. Het ligt namelyk voor de hand hier
aan invoeging van de I denken, zoodat uit Mik MHik ont-
staan ware. De beteekenis die hier het trillen der tong (men
houde de verwisseling van de r met de Z in 't cog) evenals in
andere talen meebrengt, te weten die van frequentie, wijzigt
natuurlijk den aard van zulk een geluid niet: qualitatief
blijft het hetzelfde, slechts quantitatief verschilt het. Aanne-
mende nu dat die opvatting juist is , dan zou men ter verklaring
van den vorm Ktik aan een wegvallen van k^ moeten denken.
Want voor het vermoeden dat k^ in MMik gepraeflgeerd zou
zijn aan den vorm Vbtik ontbreekt alle waarschijnlijkheid ,
daar zoo iets niet zonder beteekenis zou geschied zijn (want
aan een phonetischen regel zal hier wel niemand denken) en
uit den aard der zaak slechts de quantiteit van het geluid
hier een gewijzigde beteekenis toelaat, omdat de qualiteit
door verandering van klinker wordt uitgednikt.
Juist tengevolge van de voldoening aan de behoefte om een
frequentie, duurzaamheid , zamenhang, uittedrukken, heeft
ook het daaraan tegenovergestelde begrip van iets niet za-
menhangends , iets afgebrokens , plotselings , een bijzondere aan-
duiding door wijziging van het woord moeten noodig maken,
en het ligt daarom voor de hand deze in het praefigeeren van
Ag te zien, dat uit de keel en zonder wijziging door andere
monddeelen als 't ware uitgestoten, meer nog dan eenige
andere klank het natuurgeluid moest wezen om het plotselinge
en afgebrokene van een geluid uittedrukken, wanneer men
dit wilde doen uitkomen. Maar al kon het nu later gebeuren,
toen de natuur niet de eenige richtsnoer was, dat to^ en W
vereenigd voortkwamen ; oorspronkelijk althans sloten ze elkaar
uit, en evenmin als kJS voor U gevoegd kon worden, kon U
na k^ worden ingelascht, welk laatste buitendien nog een chro-
nologischen voorrang van h^ zou aantoonen, die niet is aan
te nemen. Er schynt dus niets anders over te blyven dan U
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evenzeer als A:^ als zelfstandig praeflx te beschouwen, welk
U echter later doorgaans phonetisch, door metathese, zyn
plaats achter in plaats van v6or den aanvangsletter van het
woord heeffc gekregen.
Het gaat derhalve niet wel aan de praefixen k^ quU voor
de klankwoorden zoo maar als phonetische toevoegsels te be-
schouwen, daar zij wel degelijk invloed op de beteekenis schy-
nen te hebben door wel niet de qualiteit, maar de quantiteit
te wijzigen.
Men vindt in sommige gevallen ook nog di als beteekenis-
loos praeflx by zulke klankwoorden, en zal daarby vermoe-
delijk slechts aan phonetische verwisseling van de I en de
linguaJe d moeten denken, eerder dan aan een verzachting
der door reduplicatie ontstane f, want ook voor andereconso-
nanten komt die d£ voor.
In de beteekenis van tik^ tak, toek schynt de <, de explo-
siva, die het woord begint, het hoofdbegrip aan te duiden,
evenaJs wy boven bij de « en de p opmerkten , terwijl de slot-A
slechts dient om den klank kort af te broken en daardoor
ook hier op het einde den indruk van het plotselinge te geven.
Tmmers met verandering van die k wordt ook het hoofdbegrip
gewijzigd. Daar naast toch staan de ngj de m en de s, in
ting, tang J toeng; tim, tarn, toem; tiSj tas^ toes. Ting is het
geluid van een klein, tong van een groot stuk geld datopeen
steen valt; toeng het galmend geluid van een klok, of van een
hoi bamboos, waarop men met lets hards slaat. Mij dunkt
het grondgeluid blyft hetzelfde, het is nog dezelfde explosiva
die het woord begint, maar de ng duidt hier voortduring aan,
de klank is niet afgesloten of afgebroken, maar galmt na
door den neus: daarom verbeeld ik mij in Ung en tang^ even
als in toeng y een naklank te hooren en waag het de opge-
geven beteekenissen eenigzins te wyzigen, door in plaats van
steen liever lets veerkrachtigs te stellen, lets dat wel hard
is, maar altoos nog een nagahn geeft, want in de voorbeelden
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zaJ wel niet het rinkelen van het geld, maar het geluid be-
doeld worden dat door den steen wordt te weeg gebracht. De
nagalm, die bij de finale ng ontstaat, blijft hier om zoo te
zeggen passief, h^ komt aUeen van het object; maar is de
neusletter in plaats daarvan de lipletter m, dan is er tevens
een blazon, een voor zich uitdrijven van de lucht mee ge-
paard, d. i. dan is het subject er mee gemoeid, en daarom
geven tarn en toem^ behalve het nagalmende weer een nog
andere hoedanigheid aan den klank: toem namelijk drukt het
geluid uit van een losbrandend kanon, waarmee zeker wel
het bommend geluid daarvan zal bedoeld zijn, terwijl tarn
het geluid beteekent van een zwaar plat lichaam, dat uit
de hoogte plat op den grond valt, zooals de deelen van een
instortend huis, waarbij de a dan den daarmee gepaard
gaanden krakenden klank zaJ uitdrukken. Ook de 8 wordt zoo
met de t verbonden : tas wordt verklaard als ritselend , knap-
pend en knetterend geluid, zoo als bij v. dat van een slag-
hoedje, van een geweerkogel die in een plank slaat, van
papier dat met een schaar geknipt wordt, en toes als een
scherp, poflFend geluid, zoo als dat van een revolver of als
dat van lets dat plotseling stil houdt, zoo als van droppels,
die ophouden te vallen. Ik vrees echter dat deze verklaringen
niet volkomen juist zijn. Uit afgeleide vormen blykt dat in
tis het voordurend afdruppeJen of afvallen de hoofdvoorstelling
vormt en dit is genoeg om den vorm van het klankwoord
te verklaren , waarin de a minder als sisklank dan als duratieve
klank voorkomt en inzonderheid dient als tegenoverstelling
van den nasaalklank, aangezien er bij die geluiden geen na-
galm uit te drukken viel en bij de t slechts de duratieve a
en geen andere duratieve letter behoort. Ook weten wij hoe
aan het eind der woorden de « in de uitspraak in A, d. i. in
een spirans zonder dat sissend geluid, overgaat.
Met de r schijnt t niet voor te komen, maar men vindt
deze wel in andere dergelijke klank woorden , zoo als in gar
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en sar^ waar de r overeenkomstig met haar aard, een rate-
lend geluid schijnt te kennen te geven, ofschoon anders de
opgegeven beteekenissen niet gemakkelijk onder een algemeene
kategorie zijn te brengen.
Van vele van die woordjes worden nu wederom door toe-
voeging van diezelfde praefixen kS enl^ weer nieuwe gevormd,
waarbij men ook soms voor de t een nasaal vindt ingevoegd
en k^l^ ook in den vorm Mr^ voorkomt. Geen van deze beide
wijzigingen is ongewoon. Bij de verwisseling van Z en r be-
hoof ik niet stil te staan; de phonetische invoeging der n is
in de penidtima der grondwoorden een zoo gewoon verschijnsel,
dat men dikwijls van het bestaan van den eenen vorm op
dat van den anderen besluiten mag.
Tot dusver hebben wij ons nog slechts met de eerste veran-
deringen van het oorspronkeUjke klankwoord bezig gehouden
en behalve de grondbeteekenis nog geen andere in het oog
gevat. Daartoe gaan wij thans over. Van enkele dier klank-
woorden, zoo aJs toek, tak, toes^ torn, geeft het woordenboek
actieve vormen op, die de beteekenis hebben van dat grond-
geluid voortbrengen. Maar er is geen reden waarom zulke verba
niet evengoed van al die woorden zouden kunnen worden ge-
bruikt. En evenzeer is het toeval, zoo men wil, wanneerniet
ook andere afgeleide vormen van die woorden in werkelijk
gebruik zijn. Rechtens toch kan aan geen afgeleiden vorm de
mogeiyk van bestaan ontzegd worden, zoodra het in de wer-
kelijkheid noodig is een beteekenis uit te drukken, waarvan
die vorm als een eigen vorm in gebruik is, al gebeurt het
menigmaal dat het tegenwoordige spraakgebmik dat afgeleide
woord niet kent noch bewaard heefb. Die vormen zijn evenwel
niet van den beginne af tegeUjk met de wortels ontstaan;
het word, gelijk nog heden dikwijls het geval is, genoeg ge-
acht dat het eenvoudige woord genoemd word om de herin-
nering te wekken, hetzij aan het voorwerp dat zoo is of zoo
doet of aan het zoo zijn of doen zelf : wanneer men tik tik of
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tik tak zegt zai ieder aan het tikken van een horloge of van
een klok denken. Maar wie het horloge niet kent zal er lets
anders bij denken, althans wanneer hi) lets anders kent, dat
zulk een geluid maakt. Zoo z\jn bijv. van datzelfde tik afge-
leid tUik^ een druppel, en daamaast, van tis^ m^n^tis^ drup-
pelen, terwijl het tikken of liever de tik van een klok by de
Maleier kitik heet. En zoo beteekenen nu m^nStaky transitief,
houwen, hakken, mSn6ta8j trans, open hakken, doorbreken,
en van daar in 't algemeen eenig verband vemietigen , zoo als
byv. een naaisel lostomen, en intransitief : openbarsten van een
uitgebroeid ei, Verder wMnoetoek^ zachtjes, liever: dof, klop-
pen, mSn^tis naast afdruppelen ook afstammen, m^nStik plat
kloppen, enz. Zoo mSng^tiSy wegknippen, zoo als bijv. een
insect van de hand, doch verder ook: een ring, dien men
aan de hand heeft, laten zien door den vinger vooniit te
steken, d. i. diezelfde beweging met den vinger te maken als
by zulk wegknippen. Hetzelfde beteekent ook rnMngHik^ maar
dit wordt ook weder gebruikt van het opspringen van in-
secten door het uitstrekken van de achterpooten, zoo als de
sprinkhanen en van daar weer aan het grondwoord k^tik de
nieuwe beteekenis gegeven van zulk een poot en deze weer
flguuriyk gebezigd van de stangveer van een geweer, die op
zulk een sprinkhaanpoot geUjkt. Naast dit Mik staat weer
MUng in de beteekenis van achterbeen tusschen hiel en kuit
van waar oerat kiting ^ de Achilles-pees, terwyl dan de
actieve vorm mSng&ing absoluut wordt gebruikt in den zin
van iemand de Achilles-pees afsnyden. Met a als eerste
vokaal zegt men mSngatok van het tikken op iemands hoofd
of met het staal tegen een vuursteen, en met ingevoegde w,
kSntangy verdubbeld kgntang^ om een houten blok te beteekenen,
waarop de nachtwacht tot sein met een knuppel slaat. Daarmee
in verband van oorsprong staan denkeUjk ook wel MUmtang^
een vogelverschrikker, kSlontangy een marskramer, kSlinting
(dat echter ook uit het Chineesch verklaard wordt, naar ik
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meen) een Chineesche pagode, Ml^ntingan en kerentingan^
belletjes. En die ze opzoekt zal zeker nog een aantal derge-
lyke voorbeelden vinden.
Wilde ik het onderwerp uitputten, waarop ik hier niet
veel meer heb kunnen doen dan de aandacht te vestigen, dan
zou ik reeds terstond moeten spreken over die nieuwe klank-
verandering, die in de laatste voorbeelden in het oog heeft
moeten vallen, te weten die in de eerste lettergreep van de
bisyllaba geworden monosyllaba, en verder over de phonetische
variation in de medeklinkers, die, zoo als in alle talen, ook
hier wel oorspronkeiyk op eenvoudig dialectsverschil neerko-
men, maar toch ook wel eens verschil van beteekenis hebben
meegebracht. Maar voor alios zou eigenl^k een onderzoek
moeten voorafgaan van de andere rubriek der klankwoorden,
die ik in tegenoverstelling met de behandelde voorloopig,
omdat my juister benaming nog ontbreekt, de minder juiste
van willekeurige zou willen geven. Want hoeveel woorden
ook aan de door ons beschouwde klanknabootsing hun ont-
staan verschuldigd zyn, meer nog waarschijulyk zijn er aan
die geluiden te danken, die wy nog steeds kunnen opmerken
bij de kinderen, die zoo dikwijls aan hetgeen zy zien ofzien
gebeuren door middel van zelf gevormde klanken een naam
geven, volkomen willekeurig naar het schijnt, maar toch
zeker ook wel uit meer of minder duidelijke natuurUjke oor-
zaken ontstaan en daardoor bij de eenen ook wel eens over-
eenkomende met de even schijnbaar willekeurige van andere
kinderen.
En ik zou zelfs v6or dat onderzoek nog wel mogen beginnen
met wat uitvoeriger te zijn met betrekking tot deze tegen-
stelling der beide hoofdgroepen zelf. Tegenover willekeurige
klankwoorden staan natuurUjk on willekeurige , en als ik de
klanknabootsende onder deze begrijp, dan wil ik daarmede te
kennen geven dat ik in die nabootsing niet iets willekeurigs
maar als 't ware een reflex-bew^ing zie; en wel zulk eene
V. 3
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die niet alleen op de geluiden, maar op meer meet toegepast
worden; want dan staan mij ook de gebaren vt)or den geest,
daar ik ook tusschen deze en de geuite klanken een nauw verband
zie : op een minder ontwikkelde trap van ons spraakvermogen
had zeker de taal der gebaren nog zeer overwegende betee-
kenis; en hoe zij zelfs nog heden niet uit de wereld is,kon-
den wij nog niet lang geleden, in de maand Mei, in een
interessante verhandeling van Prof. Gerland te Strassburg
over de taal der teekens van de Indianen, in de Deutsche Rund-
schau lezen. In de kinderjaren van ons geslacht was de taal
een en al beweging en ook de mimische beweging ging met
uiting van oorspronkelijk onwillekeurige klanken gepaard. Daar-
om zijn de pronominale en praepositionale wortels in den grond
evenzoo onwillekeurige klankwoorden als de klanknabootsende
geluiden. Het spreekt van zelf dat psychologie en granmiatica
elkaar hier niet volkomen dekken. De ^vx4 leverde cle stof,
die de vovg tot taal gevormd heeft, niet nadenkend, op den
weg der logika, nominale en verbale en pronominale en prae-
positionale wortels tot punt van uitgang nemend, maar de
taal ontwikkelend terwijl hij zelf zich ontwikkelde.
En wij zouden ons ook niet kunnen ontslaan van een on-
derzoek naar de grondbeteekenis van de vele afflxen in de
Maleische taal, van welke wy nog slechts M enU gedeeltelijk
behandeld hebben.
Stof genoeg zeker voor nog lange en nieuwe studiel
Ik besluit met de volgende stellingen:
De stamtalen ontstonden uit nabootsende en uit andere,
onwillekeurige geluiden en bewaren zelfs na haar eerste en
meest langdurige ontwikkelingsperiode nog soms in de wortel-
woorden de sporen barer eerste wording. Buitendien hebben
vreemde talen steeds een groote bydrage geleverd tot hare
tegenwoordige ontwikkeling.
De wortels behoeven niet uitsluitend monosyllabisch geweest
te zijn. De klanknabootsende monosyllaba bestaan doorgaans
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uit drie elementen, te weten een consonant, een vokaal en
meestal een consonantischen uitgang. Wordt die uitgang ter
wille van een systeem van het woord gescheiden, dan be-
houdt men slechts een abstracten klank en heeft geen wor-
telwoord meer. Wanneer bijv. in het Maleisch van tis de 8
wordt w^genomen, dan blyft er slechts een geknotte, geen
vohnaakte, wortel, geen wortelwoord over.
Het verscha van omgeving heeft oorspronkelijk ook wel
een verschil van wortelwoorden moeten te weeg brengen,
doch 6n om de eenheid der rj^vxi 6n omdat de stamvolken
toch altoos ook nog velerlei gemeen hadden, moeten deze zich
ook in hunne uitingen meermalen ontmoet hebben. Van daar
dat stamverwantschap, voor zoo ver die slechts op grond
van geiykluidendheid van enkele wortels wordt aangenomen,
hierdoor nog ver van bewezen is.
Maar die nabootsende klanken gepaard aan die andere, by
welke de onderlinge overoenkomst zeker veel zeldzamer is,
en vervolgens te zamen met deze door een klein deel van
alle denkbare wyzigende toevoegselen tot den grammatischen
en lexicographischen voorraad van den geheelen woordenschat
der taal aangegroeid, hebben een onbepaald aantal onverwante,
op zich zelf staande , voor een deel zeker zeer lang verdwenen
talen moeten voortbrengen.
Met deze stellingen, die, zoo zij gegrond bevonden worden,
zeker eenig recht op uwe aandacht hebben, heb ik de eer
deze voordracht te sluiten.
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w
d
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OVER DE WORTELWOORDEN IN DE
JAVAANSCHE TAAL
A. 0. VRBEDE.
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i
OVER DB WORTELWOORDEN IN DB
JAVAANSCHE TAAL.
Dat een groot aantal woorden in de Javaansche taal zoo-
genaamde klanknabootsende z\jn, waarvan de stam of wortel
een klank teruggeeft, blijkt reeds uit een vluchtige kennis-
making met de Grammatica en het Woordenboek. Bij nadere
studie komt men evenwel tot de ontdekking, dat buitendien
verscheidene woorden tot ' 6en zelfden wortel zijn terug te
brengen, en eene onmiskenbare overeenkomst van beteekenis
vertoonen. Deze eigenaardigheid heeft mij vooral in den laats-
ten tyd by de nieuwe bewerking van het Javaansche woor-
denboek getroffen, en zg kwam my belangryk genoeg voor
Dm tot een pimt van bespreking by deze gelegenheid gemaakt
te worden. Doch eerUjk gezegd, ik zag tegen de uitvoering
op, want het onderwerp verdiende m. i. eene breede linguis-
tische behandeling en daarvoor achtte ik nuj niet berakend;
de omstandigheden toch hebben my tot nu toe gedwongen
myn tyd meer asn het byzondere, dan aan het algemeene in
de taal te wyden. Gfelukkig heeft myn geachte collega Pyn-
appel op wetenschappelyke wyze over de wortelwoorden in
de Maleiache taal gehandeld en daar het verschynsel in de
Javaansche taal analoog is, zoo is de zaak behoorlyk ingeleid.
Daar hy zich overigens meer bepaald heeft tot de bespreking
der doo^ hem genoemde „onwillekeurige klankwoorden", zal
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ik geen voorbeelden behoeven aan te voeren van dit in de
Javaansche taal zeer zeker niet minder voorkomend ver-
schijnsel. Bijna op iedere bladzljde van het woordenboek treft
men wortels of daarvan afgeleide grondwoorden aan, die klank-
nabootsing aanduiden. — Mij blijft dus over met voorbeelden
aan te toonen, hoe verscheidene woorden zijn afgeleid van
wortels, waarin niet zoo dadelijk een klanknabootsing valt
waar te nemen, door Pijnappel „willekeurige klankwoorden"
genoemd, maar die toch een grondbeteekenis be vatten , welke
min of meer gewijzigd uit de daarvan afgeleide woorden
blijkt. — Ik hoop, dat gij mij daartoe eenige oogenblikken
uwe aandacht zult wUlen schenken. De zaak is toch niet
alleen uit een etymologisch oogpunt van groot belang, doch
ook lexicologisch van onmisbare waarde. Bij de groote
moeielijkheid, die de rijkdom der Javaansche taal aan uit-
drukkingen voor dezelfde of bijna dezelfde begrippen, den
lexicograaph veroorzaakt, komt ieder hulpmiddel dat hem kan
dienen om te onderscheiden en te preciseeren uitmuntend te
stade. Van dat middel voorzien zal het mogeiyk zijn de ware
beteekenis van een woord vast te stellen, en waar die tot nu
toe soms in omschrijvingen wel verscholen lag, maar niet
aan het Ucht kwam, duidelijk voor den dag te brengen. Een
enkel voorbeeld tot opheldering. Op mcQw^ geeft het woor-
denboek: „nog wat ruw, niet genoeg beschaafd" enz.; op
-M»(^^L^ (met de linguale 4): „maar ten halve, niet geheel
voldoende" enz.; op ^ntf^n^ „ontoereikend , maar tenhalven"
enz. De grondbeteekenis die van „ten halven'* komt niet
overal op den voorgrond, en toch is zij de ware; al deze
woorden zijn nl. afgeleid van ^nji waarvanook «snS?)n*|Stuk;
vrg. ons spraakgebruik van „stukwerk, brokwerk; onafge-
werkt, onvoltooid, ten halve af." Doch over dit wortelwoord
straks nader. Nog een voorbeeld. Op cwcfT vindt men: „lyn,
touw met gebrande horen berookt of in urine gelegd, datom
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een veld of planisoen gespannen wordt ofn toilde zw^nen door
de lucht af te weren*\ Allicht zou men geneigd zijn de grond-
beteekenis van bet woord te zoeken in de opgegeven minder
gemige eigenschap van het touw, en toch ligt de grondbe-
teekenis in de omschryving met cursieve letter, — nl. het is
„een lyn of touw gepannen om een veld of plardaoen em,"
cnen nl. komt van <cnt^, welke beide zijn afgeleid van een
stam «5w, welke wijst op „uitgebreidheid, uitgestrektheid" enz.
doch ook hierover straks. — Een 3^® voorbeeld. Dat de bet.
van fffHiMji „schroefbeitel, beitel om schroeven los te draaien'*
moeieiyk juist kan zijn, als men aan den stam ^«| denkt,
„wat men met de toppen van den duim en voorsten vinger
omvatten kan", ligt voor de hand ; het is „een bankschroef , een
veertangetje om de slagveer van een geweer te pakken
en er uit te halen. Yrg. do bet. van den stam Ac^i bl. 48 en 49.
Doch ter zake. Ik zal beginnen met eene categorie van
stammen, die het begrip van „uitgebreidheid, uitgestrektheid'*
aanduiden.
De stam en en ^t^ met het begrip van „open, ruim; vry,
los; verbreid, verspreid; uitgestrekt, uitgebreid" vindt men
terug in ^tns „het met uitgespreide vlerken eenaanloop
nemen van een haan, diegaatvechtenoftreden"; „ooA;geuren
kracht verliezen bv. v. reukwerk'\ tU. door dat de geur zich
verspreidt en vervliegt (in dozen zinookwelfait:<en «sni^);
«/j^x los, vrij, ongebonden; ^Mmt^q^s ruim van plaats
en tyd; iJi^s — «^r<x strooien, naar alle kanten versprei-
den; in de spreektaal hiervoor ook wel a^^s grondwoord
&^s dat 0. a. tooekerplant beteekent, wellicht eigenlijk een
plant die zich overal verspreidt en voortwoekert ; »^^x
snoeven, breed spraak, grootspraak; Atf^y — «:8i«fw\ met wa-
ter begieten of overgieten; vrg. Mtf^^s vloeiend zich uit-
breiden, stam w^en^vrg.wv^fle(!^ overloopen, ^•jm«^«i^x zich
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vloeiend verspreiden v. vochten; nA^\ iets, wat ergens
onder gelegd of gezet wordt , b.v. om wat op te zetten of te
leggen; eig. oorspronkelijk lets wat uitgespreid wordt, b.v.
een mat om op te zitten of te liggen; ni^x (^"^s „een stuk"
rd. van zakm^ die vlak zijn, zekere uitgebreidheid
hebben, ala papier^ l^fmoaad enz.; ^e^s eig. het uiteen-
gaan van de menschen, dm geeindigd bv. v. e. feest; nj^c^s
ongeveer hetz. vrg. ci^c^^ «r^x m, ** voor het publiek ver-
toond worden; Q^s ruim, breed {vrg. Mai. 16bar, breed);
Q^l^s — tun£krig^s een vlakken, breeden rand hebben;
Qt^wu^fg^s plat, vlak z\jn v.e. ranc2, enz.; cnguK^\ Knwjwu^jK^K
eig. freqtientatief van cnc^ en v^cnvfe^K MitM^Mcns (unmMff^uwfK^s
vloeiend zich uitbreiden; vnnAd(^\ een touw of lijn die
uitgespannen of ook ontrold wordt; cndffs ontwikkeld,
ontrold, uitgespreid; zich ontwikkelen; voor den dag
komen, geboren worden; cij«:<n uiteengaan, v. menschen ^ na
a/loop V. e. vergaderingj df iets derg.; van daarook ^afloopen,
geeindigd zijn"; ff^ntft^s uitgerold, uitgespreid.
Dezelfde grondbeteekenis van uitgebreidheid heeft de
stam ^K dTx «<N '7^> Zie hier de beteekenis van eenige van
den stam i^ afgeleide grondwoorden : «>»«^x strooisel; t/»«<x
gestrooid, verstrooid m hiervan Ktt^iy blindelings iets doen;
«i^x uitstrooien, zaaien; «»<^x uiteenstuiven, uiteen-
vUegen; tf^/StK radeloos, besluiteloos nl. v. ien%., toiens gedachten
„ V a g u e o/" onbestemd" zijn , en daardoor vertoard ; zoo ook v, h.
gezicJU, diffuus en daardoor onduidelijk zien; «:ni^> als de
zaken, die men ziet geen scherpe lijnen of grenzen hebben,
onbegrensd en daardoor verward , door elkaar gemengd , niet
van elkaar te onderscheiden; zoo «3t«i\ «ft<^x — «r.«^x uitge-
strooid, verspreid; «Sts»«^x onder een menigte met de
awderefi yerwajrd rjik^n, voor een verkeerde gehouden, niotte
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onderscheiden z\jn; ^dxs strooisel; «S«o»i^> zva. «3«iii^x ~
^nn^TiwfBfns strooien enz.; maar ook ^verbreiden, rucht-
baar maken"; *|ii^n in bet rond verspreid gerucbt; m$•J^^^
&•A^^^ in bet rond verbreid, vermaard, beroemd.
De stam gds ^s ^x wdis w^wds i^^tx dient om lets langs aan
te duiden, zooals bo. ew Ign, een ry en derg.; verder voor-
werpen,di6 „draad- of slangvormig zyn;hetzicbineenlqn
uitstrekken, uitgebreid. Zoobet. w:^x nL uitrekking,
^> een draadje, een streepje; ook fig. draad of spoor van
verloren goed, dat gezocht wordt; W|x of S^wd^s poSt. lang;
een soort aardworm, wfwds uiteenspreiden, uiteenleg-
gen, zoo beteekent mnwds volgorde, loop v. e. verbaal
(wy zeggen ook de draad v. e. verbaal).— ^mwds een ton w of
koord dat een beest in de weide om den hals heeft, zoodat
bet los kan loopen, maar doordat bet touw lang is, gemak-
keiyk gevat wordt; ty»#{|^ in volgorde, geregeld; tyn^i-n^
bet zoogenaamde objedief-denominatief een spoor y.menscben
of dieren; &^s kw\jl (draderige slgm); — ^JUs bet afizak-
ken V, e. rivier met den stroom; waarin weder betbegripvan
den loop, den stroom volgen; Mm^ds naaigaren. mm^s een rnps,
een worm (in bet Maleiscb „een slang'0;«>qW|x bet rekken
van een touw; betdaarvanafgeleidettW|x rekken; en ook fig.
van een recbtszaak voortgang bebben, en «}#ait«(|x ruim
V. gemoed worden; «}«/nW|x in groot getal acbter elkander
loopen ; ^tmt^fwds wftunt^^dis waarvan bet toestandswoord wfmn^wdy
^mtt^wdts uitbangen v. lets langs; ook zva. m|^^ m dan ook
lang opscbieten van een pisangblad; — ^•m^riwds een gespan-
nen ly n om rgen plantsoen te maken; — mAak ook M^^ds en
io^x een aalstreep op den rug van een paard; — ca«^«.|«^x
acbter elk^pder volgen; k^^s waarvan D,ts^|wdten0(i^ zich
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verder en verder uitbreiden v. e. ziekte; eig. eenlange Ign
of ry van ziektegevallen vormen; zoo ook «}^^ v. mj^ix
V. e. gerucht zich verder en verder verbreiden; ^mnff^\
al we6r lets derg. als iSi^n nL slym, snot; — J[#Wx wyd
van mond en mending; — £J-K|x een lange rij bv. van
menschen op toeg; — ^i,{Ms ranken, loten van gewa8$en;ook
9iMt^^i\. — /w^x waarvoor in het woordenboek „verbod" ; waar-
sch\jnl\jk eerste beteekenis: „een lijn, die men niet mag over-
schrijden", van daar verbod; — fl^x wederom in pofizie:
breed; — fl-r{|> een trein van veelpersonen achter elk-
ander; — 3t{i\ toaarvan het toerktooord S${is in de lengte
kloven; — tA^^ in po3zie zva. ^^at^^ov tyiKfon^^^* aanietsdat
rekbaar is, bv. aan iemands vel, kn\jpendetrekken; — immx
toaarvoor „vloering en zitting"; waarschijnlijk ligt het begrip
van in de lengte naast elkander liggendeplankenofbamboe,
ook hier ten grondslag; — cm^> streep of lijn in de hand;
— <m^s lange streep of striem (in deze laatste beteekenis
ook cnw(^s en i%#<|^), geleidelijk op elkander volgen&t;.
vanverhdlm,enhotobjediefden(yminatiefzvB,. Am/j^ spoor;
— Qtwds uitgespreid, tentoongesteld in reSelen en flgnur-
lyken zin, bv. van bektoaamheden j krachtaverioon en derg. —
eindelqk w^cnt^wdts een soort wurmpje.
Een analoge beteekenis hebben de stammen ^^ Q^\ Scs ^
w(^\ «^«^ffx nameiyk: in de lengte uitgestrekt als een
staak, een ry; recht, in een rechte lyn; recht
doorgaan; ook fig. recht door zee, enz.
Zoo beteekent i«^^> „op een rij", hv. gezeteuj als gdyk in
rang^ aan het hof; ^$^wf^s ongeveer hetzelfde; cng^\ „een
ry, gelid" bv. van boomen en planten; mcfn-n^x van het
grondwoord ^dnx „een staak of stok, zooals waar een
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plant tegen opgroeit, een leistaak; — ^#u^x „de hoofdwor-
tels V. e. boom" nl. die als 't ware recht als een staak
in den grond gaan; — «rfnx „een heele stengel", gebruikt
om een aantal stuks van lange dunnegewassen, als rotting,
djagoeng en derg. te benoemen; bet afgeleide werkwoord fi£nx
beteekent „als een staak zich in de hoogte verheffen";
ruQ^s de hoofdstutten v. e. dam, en dan ook /^. desteun,
bet boofd op wien bet aankomt, een aanvoerder; c«^x werk-
woord van maG^s y^eta dat lang is in den grond steken of
planten"; — &Q^s flg. doorgaan, voortgaan met hetzelfde
te doen" ; „niets anders doen dan"; — QQ^s wederom „rechte
stand"; „dat waarmed een verhaal wordt opgezet", ,,bet begin
er van", ook iemands rang of stand; — QQ^s bet recbt
opstaan lang kimnen volbouden. Van den stam £^ afge-
Idd zyn: «>ii^> een lange staak of baken"; — «nSi»\ „op
een staak gestoken"; te pronk, zoocUs van een afgelioutven
hoofd; - Kn^. „watervloed", waarschynlyk weder met de
grondbeteekenis van bet zicb lang of ver over bet land
uitstrekken van water, dat verder en verder voortgaat.
De stam ^^x is vertegenwoordigd door c^^^drx ligging in de
lengte, waarvan ci^x in de lengte uitgestrekt, bv. van
een buis , dat z6o (niet in de breedte) ligt tegenover bet Noorden ;
ook fig. recbtvaardig, recbt voor de vuist ; «^#oiff^x v. b. licbaam,
bv. »/n«#m^ -of^x bet gebeele licbaam (nl. zoo lang als bet
is); Q<ru^y Qnji^s meer bepaald v. naaisel „met een Ian-
gen draad geregen"; — m^^v in de lengte uitgestrekt
bv. V. e. rij huizen; — «^^n „recbt, in een recbte lyn
snyden of naaien"; ook fig. eerlyk, rondborstig; — tm^^x
„recbt doorgaan, recbtstreeks; vervolgens, daama, onmid-
deliyk daarop"; bet cauaatUf 4/ii«ic^-n«jK»> ook ieta voort-
zetten bv. een verhaal. Eindeiyk de stam ^^t\ in «jamtij«^i,
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en ^^^9wi^9s lang uitgestrekt, bv. v. armen of beenen;
— •jmi'^r^fN ook even aJs m^SIx om lange diinne voorwer-
pen by te tellen, bv. staven ifzer; — ^Mmttfrdiis poSt. lang;
bv. een (cilindervormig lange) bamboezenkoker om ardnsap
in op te vangen.
De beteekenis van ^gespannen, uitgerekt alseen lijn
of koord, uitgestrekt" vindt men terug in ifi> en ^.
bv. Qcrfn^ V. Qahis bet. „spannen, bv. een boog ; leder door
spannen uitrekken" em.: Q^<fins v. $ntrfns met de beenen
wyd V. elkander; nj^rhts — m^nnrurrfnx voortslenteren:
cftrih\ V. foirr^x waaTvooi in het Wdb. „in de zon zetten of le^en
om te drogen" en QnjKnn\ toaachgoed en Meeren bleeken, zul-
len oorspronkeiyk wel beteekenen nitspannen om tedrogen
en te bleeken. hetgeen Qtrmy ook beteekent. Yerder beteekenen
de van 1^ afgeleide woorden Qit^s Q<^s en cmt^s „gespan-
nen touw of koord", <m<^\ buitendien ook: „een lange rechte
reeks", „een bergketen"; — inn^x „in een lange rechte lyn
uitgestrekt: — tut^s v. «>ir^x een touw of koord span-
nen of aanhalen.
In tegenstelling met de tot nu toe opgegeven voorbeelden
van stammen, waarin het begrip van ,,uitgestrektheid,
uitgebreidheid" te herkennen is, valt het gemakkelyk
in de volgende wortelwoorden het begrip van ^beperkt-
he id" in verschillende nuancen op te merken. Vooreerst de
stanunen £t«^\ <u«ffrf> m<^» ^y*^^*^^
De stam £)«^x dientalsinterjectieomhetopeens uitgaan
van licht en het ophouden van een stroom te kennen te
geven; het daarvan afgeleide «yiic«9«m^% bet. stopping, in-
houding, het werkwoord «n«Q«2^. inhouden, bedwin-
genbv.tranenoflachen;tu,imMQmjy verborgen zijn,hetww.
cic«Q«^. verbergen, geheimhouden;»j»c«Qtm^x zva. t^i^^zjfx
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of cj«|«^N in (^J^&^^^ den dag ten einde; (^Q^^k niet de
behoorlijke lengte hebben; te kort schieten; — ^Q^^s
„dicht aaneen gevoegd"; ook dicht gesloten, van
de oogen; ook nauw aan66ngesloten door vriend-
schap; oQ«^^ '^^^^ „schemering"; (^Q»^ ^verduis-
teren v. h. gezigt; zich samenpakken van vxAken^ zoo-
dat de lucht donker wordt; — QQimJ|^ „wrang, samen-
trekkend v. smaak; — MiuQtmjf^ afbetaald; — «3c#Q«^x
en ^jiQ^amji = bet straks genoemde ii>»c«9«^ — ojtwSfm^Qaajs
wegsluipen, zich veracbuilen; — QQtajs versperd,
verstopt, afgesloten, dicht, zonder door- of voort-
gang; ook benaming van „het teeken dat de korte klank
6 aanwyst"; 8£2«m^x ook fig. een zaak stoppen, geen
voortgang doen hebben; — 44-R««3«^> goedbewaard, goed
geborgen.
Van den stam &Majs zijn afgeleid «/ii&«^x waarvan fmAffrifni^
tusschen in besloten; — m^^&MatJ|^ in lange r^jen aan
beide zijden van iemand gaan (die dus als ingesloten is);
— M&mji WW. Km&tmji „met de vingers knijpen, knellen
of drukken"; — MSm^ji „klemmen, person"; — a^A^si
geheim, verborgen, bedekt; — 'n&'^ ook nauw, eng;
— •r>«3«2|x nabij, dichtby, nauw; spannend bv. eenpan-
talon; q«« ^.w^ in het nauw brengen bv. een vigand;— £1 «• 3«»|
— QmjiStvf^ „onder de armen gesloten tegen het lichaam
houden", zooala bv. koopvroutoen doen^ die goederen in com-
missie hebben^ vandaar ook: „voor iemand te verkoopen heb-
ben"; — «o»£«^ tang, vuurtang; Mfi«£| benepen, in de
klem; v. e. kreeft de schaar; het werkwoord Km&itmji in het
nauw brengen, enhetafgeleideo&;ec^/'d^nomtna^/*A|£40ii^
steeg, een nauwe gang; ^«3«2ix vouw, plooi; ook
fig. verborgen; &3»aj dicht aan elkander, het
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afgeleide &&^MJ^ een pers; ~ i^^"^ ©en engte vormen;
— &&9mj^ frequentatief knippen, klommen,persen;
— •f:&»snji'=^ M&^snji tang; — Q&*5nJ^ werkwooid mntSia^^
klemmen; — A«»5«oj^ kneepje, greepje met de toppen
V. d. duim en twee voorste vingers bv. v. gekookte rijst;
— (m&Moijf klem; — <m£«»i^ = ^ititai^ nauw.
Grondwoorden van den stam «^«2^ afgeleid zijn: f^«^<»i^ ge-
heelenal aaneengesloten v. e. omheining ; ook ten einde,
geheel afgewonden v. e. streng garen; — (M^Knji wat dient
om te bedekken, "^^^^ zva. €*C«^ schemering;
»>I««^«OT^ van iem. wien het donker wordt voor de oogen,
zoodat h^ dreigt te beztoijmen; — mm«^ ten einde toe,
u i t e i n d e ook v. h. leven; — <^ot^c^ ijzeren tangetje
om goud of zilverdraad te trekken; ook zva. 5«5«^^
Ten slotte de stam ^i^jftta^j bet. ge^indigd, ten einde.
Dat begrip van „niet open", van „gesloten", „te zamen
gevouwen" ligt ook in den stam .S)«| Zoo beteekent i5tr#f^«|
s 1 u i t i n g , dichtsluiting bv. v. d. mond of een schaar; $jiP„i^
de mond, eig. meer de gesloten mond of lippen ; van
»j»Pn»jiiE»jl — rmfG4>i«j| mot do nagols, nl. de gesloten
nagels, vasthouden of pakken; van Qi£l^ het werkwoord
QUitmMji de vingers tot een vuist, de nagels samen
trekken; -- Sȣie^ een vuist, de toegesloten hand;
fig. ook wel vast besluit en het afgeleide werkwoord £}*.9«|
ook in zyn macht hebben; — asn^^Jic*^ een kleine doos met
scharnieren; — gh^,m»J^ lets om er wat in te s 1 u i t e n ,
bv. een convert van een brief. By a^«f3-w^ de bekende „diep
voorovergebogen bonding" de grootste eerbiedsbetuiging, isde
grondbeteekenis waarschynlyk ook niet zoozeer het „gebogen
zgn" (daarvoor heeft men in het Javaansch andere stammen),
dan wel het als 't ware saamgevouwen zyn, als men
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het hoofd z6o diep tot de knie^n of tot de voeten van den
meerdere of oudere buigt; — oiQ«| waarvoor in het woor-
denboek o. a. „de grondtrekken van de geschiedenis van een
land", liever: „een boek waarin de gesch. v. e. land in het
kort is samengevat"; — tjlQte^ ineengedoken;
— QtJfiiuji iemand met de hand (bv. met dehand, waarin men
een veeat gdaien heeft) den mond s 1 u j t e n ; vandaar de onjuiste
bet. in het woordenboek ^iemand zijn veest in de hand opge-
vangen te ruiken geven"; ^nOi^ gestopt, gesloten
V. d. mond, de klem hebben bv. door schrik of angsty of
ook als een ander u de hand op den mond legt, u den mond
s 1 0 p t , zoodat gif niet hunt spreken.
lets datstuk, gebroken, afgebroken is, een doorgesneden stuk,
geleding; geknot, gefnuikt in zyn ontwikkeling, in zgn ver-
wachtingen; in zyn loop belenunerd; onvoltooid, onvoldaan,
wordt uitgedrukt door het wortelwoord ^n^>
Zoo beteekent: lun^nsji gewricht van de handen en
voeten; — *5nr^^ wat iets zooals water in een goot, inzyn
loop belemmert; — tncQn^ in Wdb. „nog wat ruw, niet
genoeg beschaafd"; liever maar ten halve, met genoeg, onvol-
doende beschaafd; — «n./>]tiyx doorgebroken, doorge-
sneden, a fbreken, enz.;>KM»mcfiiitujieen stuk; — ^ncQrujf
ten halve; halfslachtig, gebrekkig; $hcQiAs verhin-
deren, moeielykheden in den weg leggen; — i^^-rw^x werk-
woord QcQnsji toaarschi^fTUifk coupeeren, den kortsten
weg nemen, van daar rechttoerechtaangaan, enz.; — ^^n^^u^
iets wat een volkomene goedkeuring of de beslissing bij een
kens in de wegstaat; — fl^^ny stomp van te suffen
of te denken bv. hoe het m£t een of ander aan te leggen en
daarom het denken er over a fbreken, er niet meer me6
te doen willen hebben, vandaar de bet. in het Wdb. „iets
moe of beu worden"; —«></>} -ru^ in het Wdb. „kort, ineenge-
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drongen", dg. niet goed ontwikkeld; — ^^t^^^ ge-
1 0 p t , de top of punt er a f g e b r o k e n ; /Sflr. niet ten einde
gebracht, verijdeld; — •j,£aff,in.i&&,Xis besluit, eig. zooals het
Wdb, terecht geeft: „tot afbreking van het overdenken";
— Mir^m^ maar ten halve, niet geheel voldoende, wat
onbeschaafd enz,] — akcQirujf het vleezige gedeelte van den staart
V. e. paard, daar de haren aan groeien, eig^ de stomp;
?i€t afgeleide 9kfk}i<n.iMjf bet. ook iveer v.e.koo^, ten halve,
van daar zooals het Wdb. heeft „voorwaardelijk, onder beding
dat men er in zeker geval nog van kan afzien"; — ««r^ny
maar half gaar, pas half rijp, fig. ontevreden, eig- maar
ten halve voldaan; — ^^ny> waarvan Hi^tSflnjiMji de ge-
ledingen, gewrichten van wajangpoppen, waarvoor
in het Wdb. „de pennen of pinnen in die gewrichten om de
ledematen te verbinden"; — x^rhl^ ia het Wdb. „8tuk brand-
hout, dat niet brandt of uitgedoofd is"; waarschijnlijk zonder
die omschrviving : een blok, blokje, kort en dik stuk hout,
zooals Jansz opgeeft ; van daar ook tig. stomp, onbevatteUjk.
Ik meen het bij deze voorbeelden te kunnen laten. Dat ik
juist de opgegevene heb gekozen ligt hierin, dat die wortel-
woorden zich zoo eigenaardig onder twee categori^n van tegen-
overgestelde beteekenis nl. van die van „uitgebreidheid, uit-
gestrektheid" en „beperktheid of kortheid" lieten rangschik-
ken. HiermeS is evenwel lang niet gezegd, dat er niet nog
veel stammen tot die twee categori^n zouden kimnen gebracht
worden, — ik heb mij maar bepaald tot degene, die mij het
eerst voor den geest kwamen. — Het feit, dat ereentalvan
woorden in het Javaansch is, die van e6n stamzijnafgeleid,
waarvan de beteekenis niet zoo dadelijk een klandnabootsing
aanduidt — maar dan toch een begrip aangeeffc, dat met allerlei
wijzigingen en begripsovergangen in al die afgeleide woorden
te herkennen is — zal door de aangehaalde voorbeelden wel
boven alien twyfel verheven zyn.
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Bij de vorming nu dezer afgeleide grondwoorden heeft by
de tweelettergrepige hetzij de ons bekende Beduplicatie
plaats, zooals blykt uit tcn^^ v. «fnN fiO«»»| v. Qvnj^ «fc«^ v. ^ enz.
of w61 dienen de ons uit de Grammatica bekende Vddrvoegaels
MIS tms *J^^ «j»x en c«x met verscliillende klanken en al of met b\jge-
voegde neusletter; z6o: «/»«^ v. ficN m^^ v. ^^ $^^ v. ^> iy«yiiw|
V. tfCjs ^tunt^ V. (c^xk enz. §aiK^ V. c<\ £inf8i V. S^\ •^'^V. ii<N
^iotifft^t V. «^^t enz. autA| v. c|\ £9^1 V. W|\ Aj£«m| V. o«sn^\
«o»c«Q<m^ V. £)t»i|x «S^ V. trfTx enz. 4>trQ^ en fili^ v. Q^s Q£in»0 en
De drielettergrepige grondwoorden worden van die
tweelettergrepige gevormd door de invoeging van *m of -n zooals
dit tot aanduiding van den Frequentatief geschiedt; bv. QiaSl
y.^f^ V. l^s cnc^ V. oic^ V. t^ ^Qt^ V. QQi^ V. fit»i^.
Doch bovendien treffen wij bij deze woordvorming Vodrvoeg-
sets aan, die ons uit de Javaansche Grammatica niet bekend
zijn. Met verschillende klanken, en al of niet bygevoegde
neusletter komen als zoodanig voor ^jix oix «nx «n\ a^x ms ««>
ftcx onx ciix dus bijna alle medeklinkers. Om nog even met
enkele voorbeelden te herinneren: •jio«n^ Q&»mji v. S<m|x
^jnuzitanji fk^Qtatji V. Qi^n ^imiuji V. ^^ OUZ. «nd«^ A4ti«gi^ V.
£t«s>i|x Ti^Saw^ en ')l^«^ V* fli»i|x cormn^ V. rmaxf|x «^«^ V. «^%
to4^ V* Xl\ BUZ, tsn/ux V. tuts Kn(^ V. cm tmru V, ru\ «s»fm«u^ OU
n^riefyltfi*^ V. iQarujfs &»iQmajfy. •S«|> **^^' ^^ fl<r{| V. r{|x /uomoi^^ V.
Ifmtnjiifs njKrm V. ^x ^g^ eU rwc^V. ism ^^-^tajf V. £9«»i|x AnFJt^tsnj^
V. M4^ enz. Aj»rf^4ij| V. oMoi^x ii«Sic«^ V. ffMctix •K&vn^ Q&»9nj^\
(u^ iu 3i aarijf V. %jt9atj^\ 45:c«^«sm| V. cj|isvi|x «r^ V. cinx OUZ. cm^ V. qx
rm«^ V. arU\ tmcn V. «:^x KJiirus V. mx vmacm V. «c\ inic^ V. t^\
tcninm^ V. «0}c«|x nKntf^rmt V* 49«cf i^
Ik stip bier even aan, dat sonmiige dezer medeklinkers
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52
ons bekend zijn als in de plaats te treden van de tjn ,
in poezie of in Kawi. Zoo geeft het Kawi-woordenboek
van Winter «^ voor het hedendaagsch «yn^x «.m^ voor
tunrmarujfK cm/wT VOOI «yn(i3i' enZ. -nt^ VOOF mna^s txmj VOOF Ajntuus
niiu voorA/n«> <m<Si vooT tjn^s Trouwens in hedendaagsch Ja-
vaansch heeft men bv. il««$w^ nevens Ajtasn^s cmaut'iiMji en
Doch, hetzij ons uit de Granunatica bekende Vddrvoegsdsj
voor den stam zyn geplaatst, hetzy andere medeklinkers bij de
vorming tot tweelettergrepige grondwoorden hebben gediend,
het is vooralsnog moeielijk te bepalen , welke beteekenis die
voorvoegsels hebben. Men vindt toch Tja««| in dezelfde be-
teekenis als (mS«ffMen ajntM^taus Mcrnruji^= (bn<fnnMji — «^foiff49«<ct^
' ^ «-^ I of fj CJ fd
^tdd = cntdn enz. — Een voortgezet onderzoek en een groot
aantal voorbeelden zal hopen wij in dezen licht verschaffen.
Om terug te keeren tot hetgeen ik in den aanvang zeide,
van hoe groot belang het voor de lexicologie is om in de
grondbeteekenis van den stam een leiddraad te hebben voor
de bepaling der beteekenis van het afgeleide woord : ik wensch
nog even te vermelden de ondervinding, die ik hiervan dezer
dagen had. In de door Meinsma lutgegeven Babad Tanah
Djawi komt op bl. 115 het woord «it:»i«*:<Ii voor. Voor dat
woord gaf Meinsma op gezag van Roorda (het woord ontbrak
in de woordenboeken) de bet. van „een soort sikkel grooter
dan een t/n-^asn^". Die bet. kwam mij voor niet best in den
samenhang te passen en ik vermoedde, dat er meS bedoeld
was „een bamboezen koker waarin de arm toordt getapf*.
Bij het lezen der Babad deelde ik die gissing aan mijne stu-
denten mode (dr. J. H. Gunning heeft die ook onder zijne
theses, Leiden, E. J. Brill 1880, opgenomen) maar durfde
vooral uit ontzag voor de autoriteit van Roorda niet besUssen.
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Had ik geweten, wat mij nu na onderzoek omtrent den stam
«^«^t duidelijk is geworden (zie boven bl. 46), dan zou ik beslister
hebben durven spreken. Dezer dagen nu het (sints verschenen)
Kawi-woordenboek van Winter met een geheel ander doel op-
slaande, vind ik toevallig het woord -lycm-iyrfnix en m^Jn gissing be-
waarheid. Winter nl. geeft er de omschrijving van : ^g»^«$3«^'y>»au.
M£inj»^nff»n^^<Mjf „e6n bamboe van 6en geleding om ardn in
af te tappen".
En hiermede mijne Heeren eindig ik, in de hoop dat het
mij is mogen gelukken sommigen uwer tot een nader onder-
zoek van dit zoo belangrijke onderwerp op te wekken.
September 1883. A. C. VREEDE.
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APERgU PHILOLOGIQUE
SUR
LE8 AFFINITE8 DE LA LANGUE MALGACHE
AVEC LE JAVANAIS, LB MALAIS, ET LES AUTRBS PRINCIPAUX
IDIOMES
DE L'ARCHIPEL INDIEN
PAR
ARISTIDE MARBR
Seer^taire-g6i^ral honoraire de U Soci^' Acad^mique Indo-Chinoiie de Paris,
Membra Corratpondant de Tlnttitat Royal des Indes Neerlandaiset da la Uaje,
et de la Soci^e des Arts et des Soienoes de Bataria,
l«r Secrdtaira de la Section de Malaisie et Pohfuene, aa Congr^ international
des Orientalistes, tena k Lejde en Septembra 18S8.
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Mbssieubs et tbes honobes Gollegubs,
H y a plus d'un siftde, William Marsden, dans une lettre
k Joseph Banks, president de la Soci6t6 royale de Londres,
exposait ses remarques sur les langues en usage dans Tile
de Sumatra, et signalait k I'attention des Orientalistes un
Mt de la plus haute importance: la connexion manifesto en-
tre un grand nombre de mots usit6s par les insulaires oc6a-
niens, de Madagascar jusqu'aux lies Marquises *)•
En 1840, le fondateur de Tenseignement du malais et du
javanais en France, M. Edouard Dulaurier, dans un Rapport
adress6 au Ministre de I'lnstruction publique, sur les manu-
scrits malais et javanais conserve dans les biblioth^ues de
Londres, s'exprimait ainsi: „Parmi les 6tudes qu'embrasse
I'esprit humain, il en est pen qui, depuis la fin dusiMe der-
nier, aient lait plus de progrds que celles qui out pour objet
les langues et les litt6ratures de TOrient. Au milieu des re-
cherches int^ressantes qu'elles ont fait naltre, une large place
appartient aujourdliui k I'^tude des idiomes parl6s dans les
contr6es diverses et si 6tendues qui ferment I'Archipel d'Asie.
1) •From Midagaiear eastward to the MarqaesM, or nearlj from the east ooatt
of AfHea to the west coast of Amerika, there is a manifest connexioii in many of
the words hy which the inhabitants of the islands express their simple ideas, and
between some of the most distant, a striking affinity. T^e Unkt of ike latiitidimtl
eAam rewMm ^ to be traced." (W. Marsden) .{f Bien avant qne Marsden sonp-
fonn&t I'existence de la langae k laqnelle il donna le nom de gramd pohftMen^ le
savant hollandais Beland, dans sa dissertation mJ)e Unffuis intularum OrientuUmiwC*
avait d^ji indiqn^ la connexion singnliire qui existe entre les langaes de TArchipel
Indien et le malgaohe, mais de oe fisit si int^ressant il n'arait tire aneone conclosion ,
et TEnrope resta longtempe encore dans one ignorance k pea pr^ eompUte de la
langne de Madagascar.
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Les voyages de circumnavigation qui, depuis un demi-si6cle,
ont tant ajoute k nos connaissances g6ographiques , nous ont
appris qu'il existe dans cette partie du globe, que Ton d6-
signe sous le nom de Monde ocAinique ou maritime^ un sy-
stdme de langues, li6es entre elles par de nombreuses alflni-
t6s, systeme qui s'6tend depuis le Cap de Bonne-Esp6rance
jusqu'aux derni^res lies du grand Oc6an, et qui embrasse
dans son ensemble les idiomes de I'Archipel d'Asie. C'est de
cette connexion, que Ton pent regarder comme un fait eth-
nologique de la plus haute port6e, que la science doit partir
d6sormais pour r6soudre toutes les questions qui se rattachent
k I'origine et aux migrations des races oc6aniennes, cette
portion si considerable et encore si peu connue de la grande
famille humaine."
Depuis le temps oH M. Edouard Dulaurier 6crivait ces
lignes, de grands travaux ont 6t6 accomplis, des ouvrages de
la plus haute valeur ont 6t6 publi6s, surtout par I'lnstitut
royal pour la philologie, la g6ographie et Tethnologie des In-
des N6erlandaises de la Haye, et par la Soci6t6 des Arts et
des Sciences de Batavia. Non seulement le malais et le ja-
vanais, mais aussi le kawi, le madourais, le balinais, le
soundanais, le makassar, le bouguinais, Talfoure, le tagalog
et le bisaya, voire-mSme le malgache ont 6t6 I'objet des tra-
vaux des Roorda, des de Groot, des Gericke, des Veth, des
Kern, des Pijnappel, des Friedrich, desVreede, desMeinsma,
des Niemann, des de Hollander, des Wijnmalen, des van
Musschenbroek, des Humme, des Matthes, des Elinkert, des
van der Tuuk, etc. etc. Les Orientalistes n^erlandais,
pour tout dire en un mot , se sent si bien rendus les maitres
incontest^s de cet inmiense domaine de la philologie oc6a-
nienne, qu'un compatriote de Marsden, de Leyden, de Raffles
et de Crawftird, M. Maxwell declare dans la preface du „Ma-
nuel de la langue malaise" qu'il vient de publier k Londres,
que j,quiconqtce aspire a la connaissance appro fondis de la
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59
langue, de la littirature et de Vhiatoire du peuple maiais,
doit commencer par apprendre le hollandais.'' Cette declara-
tion d'un Orientaliste anglais est parfaitement juste et vraie,
mais nous autres Franqais, nous pourrions ajouter que les
Orientalistes n^erlandais ont souvent la courtoisie de nous
donner, dans notre propre langue, des le(jons de philologie,
d'histoire, de g6ographie et d'6thnologie orientales. Nobles
travailleurs, ils convient k leur ceuvre de lumidre et de civi-
lisation tons les ouvriers de bonne volenti, ils encouragent
et r^compensent leurs eflforts. Enhardi par cette conviction,
Messieurs et honoris CoUdgues, je viens vous presenter aujour-
d'hui le r^sultat d'6tudes ayant pour but de sender, plusfor-
tement peut-6tre qu'on ne I'a fidt jusqu'^ pr6sent, Tanneau
malayo-malgache, k rextr6mit6 occidentale de cette grande
chalne latitudinale dont parte Marsden, qui traverse votre
Insulinde, Torient n6erlandais, pour relier d'un bord k I'autre
les deux continents d'Afrique et d'Am6rique.
§ 1. Des origines du malgache: Le Sanscrit^ qui occupe une
large place dans la lexicologie javanaise et malaise ,
occupe une place imperceptible^ a peu pres
nuUe^ dans le malgache.
Le temps n'est plus oti Ton pouvait croire, avec sir Wil-
liam Jones, que toutes les langues maJayo-polyn^siennes d6ri-
vaient du Sanscrit, et que les Malais 6taient les descendants
de marins et de commerqants arabes. B y a trente ans k
peine Logan, T^diteur du Journal de TArchipel indien, k
Singapour, pr6tendait que tous les Malgaches 6taient des va-
ri6t6s du n6gre afticain, et n'avaient aucune analogie avec
la race malaise. Crawflird, qui n'avait trouv6 dans le maJ-
gache que quinze mots javanais et soixante-treize appartenant
k la fois au malais et au javanais, limitait k ces nombres
leurs racjnes communes, et il expliquait ce fait, en supposant
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60
que des prahous malais avaient pu dtre chassis par la tern-
pdte, k travers roc6an indien, jusque sur les cdtes de Mada-
gascar. Guillaume de Humboldt, qui nous a doiin6 un tableau
comparatif de cent trente mots en neuf langues malayopoly-
n^iennes, reconnut que la structure de la langue malgache
avait de grandes afflnit^s avec celle du malais, et il fiit
amen6 k penser qu'une colonie de Malais avait da s'implanter
dans Madagascar. L'anglais Prichard adopta cette opinion de
Humboldt, et aussi celle qui rattachait le malgache au taga-
log, plus qu'Si aucun autre idiome poljni6sien. Le mission-
naire et historien Ellis pensait que les Hovas, la tribu
aujourdliui dominante dans Madagascar, 6taient les descen-
dants d'une colonie partie de Java. Enfin M. van der Tuuk
admet que le malgache a sa source dans les langues de I'ar-
chipel indien, mais il croit qu'il s'en est s6par6, apr^s que
rinfluence de la civilisation de Tlnde continentale avait d6j&
pris place dans Java et Sumatra.
Dans un savant M6moire lu k la Soci6t6 royale asiatique
de Londres, en mai 1865, M. van der Tuuk expose qu'il y
a en malgache des mots sanscrits, et que ces mots sanscrits
ont subi les changements des mots natifs. Contrairement k
Tassertion du savant auteur du Dictionnaire batak-hoUandais,
uniquement bas6e sur les cinq ou six mots sanscrits qu'il a
pu rencontrer dans le malgache, je pense que rinmiigration
malaise dans Madagascar eut lieu k ime 6poque ant^rieure k
r^tablissement des Hindous dans Java et Sumatra. Autre-
ment conmient expliquer qu'ime foule de mots purement
sanscrits se retrouvent dans chacun des idiomes de I'archipel,
tandis que ces m^mes mots demeurent compl6tement 6tran-
gers au malgache? N'est-il pas indubitable que si ces mots
sanscrits qui se pr6sentent dans les divers idiomes de Tar-
chipel indien avec les marques uniformes d'lme identity par-
faite, n'existent point dans le malgache, c'est que le mal-
gache avait d6}k eflfectu6 sa separation d'avec les idiomes
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61
cong^neres, lorsque les mots sanscrits furent introduits dans
ces demiers. Pour le d6montrer, les exemples abondent:
Chez les insulaires, la p6che fiit de tout temps une des oc-
cupations principales, et le fUet, instrument de la p6che,
dut recevoir de bonne heure un nom special. Or, tandis
qu'en malais, en javanais, en soundanais, en batak, endayak
et en makassar, le nom du filet de p6che est cfjcUaj c'est-
k-diie le nom Sanscrit lui-mSme, cette racine sanscrite est
compl^tement inconnue en malgache. ')
Le mot pain se dit routi en Sanscrit. C'est le terme qui
se retrouve en malais, en javanais, en soundanais, en ma-
kassar et en bouguinais. En malgache le mot est moufou.
Dans Tarchipel indien, miel s'exprime k Taide du mot
madou qui est purement Sanscrit; il s'exprime en malgache
par tantely.
La racine sanscrite goula (sucre) se retrouve, sans la
moindre alteration, dans les idiomes de I'arclypel; elle est
comptetement inconnue des Malgaches qui nonmient le sucre
siramamyj {k la lettre: sel doux).
Le Sanscrit soiUra (fll) a pass6 en malais, en javanais, en
soundanais, en batak, en makassar, en bouguinais, en ta-
galog, et il y signifle uniformement soie, fU de soie. En
malgache le mot soutra est inconnu, et son Equivalent indi-
gene est landy.
La racine sanscrite karpdsa (coton) se retrouve en malais,
en javanais, en soundanais, en dayak, en makassar, en
bisStya, sous les formes kapas, kapaaa, gapas; elle est tout-
^-fait 6trang6re au vocabulaire malgache, qui emploie k sa
place le mot fouly, ou fouHlandi hazou (k la lettre: fil de
soie d'arbre).
En Sanscrit, kac'a est le nom du verre. En malais, en
javanais, en soundanais, en dayak et en makassai', ce nom
1) Filet de p^he = haralOH (en malg.)
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62
s'6crit et se prononce katcha; en malgache le mot est tout
autre: idratra ou fitdraira.
L'ivoire ou defense d'616phant porte le nom Sanscrit de
gading en malais, en javanais, en soundanais, en batak,
en makassar, en tagalog et en bisftya. Le Malgache ne con-
naissant point cette racine sanscrite, a pris notre mot fran-
(jais ivotrcj ou plutfit le mot anglais ivory ^ plus conformeau
g6nie de sa langue et plus facile k prononcer. Le nom de
r^lephant lui-m6me (en Sanscrit gadja), a 6t6 conserve reli-
gieusement dans tons les idiomes de Tarchipel indien, les
Malgaches Tignorent et nous ont empnint6 notre mot fran(jais
elephant pour nommer le pachyderme qu'ils d^flnissent par-
fois: y^Biby lehibe indrindra mahihitra*' (animal 6norme et
fort intelligent).
Pour rendre le mot ^armes" dans son acception g6n6rale,
le malgache se sert de fiadzana^ dont la racine est ady
(combat), tandis que le kawi, le malais, le batak, le ma-
kassar et le tagalog usent des mots sandjdta^ senc^dta, son-
djdtUj sanddta, provenant tons de la racine sanscrite sac&Vi^
qui ne se retrouve point dans le malgache.
En javanais, en malais, en soundanais, en batak, en
dfllyak et en makassar, on appelle kountchij Tinstrument qui
protege I'inviolabilit^ du domicile, quelquefois la def seule,
quelquefois la clef et la serrure. Ce nom d'importation sans-
crite (kdn&ika) n'a jamais p6n6tr6 dans le malgache. Dans
cette langue mangatahidy signifle y^dter le ferme'' c'est-i-dire
j^ouvrir'* et fangalahidy est le nom de Tinstrument qui y,6te
le ferme*\ qui ^ouvre*\ c'est-i-dire la clef%
1) Hon det lieox fr^uent^ par les naviret, Bar la c6te orieniale de Mada-
gascar, chez les Betsimisarak , il suiBsait d*uii b4ton planU devant la porte d*ime
ease, qae rien ne fermait solidement, poor indiqoer Tabsence da mattre et en Aotg-
ner les passants. L^horreor poor le ?ol y ^tait si grande, qae celui qoi en Aait
mime soop90iiD^ ^tait sooveiit foro^ de s*expatrier poor fchapper aa m^pris pablie.
(Canyon : Uistoire de l*£tabHssemeni fran9ai8 de Madagascar pendant la Bestaon-
tion. — Paris 1845, page XLII, Ug. 16—22).
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03
Aux Philippines, comme h Java et k Sumatra, le nomdu
pigeon est pcUapdti, perapdti, merapdtij darapdti; c'est une
provenance 6vidente du Sanscrit j^aropo/a. En malgache, le
pigeon se nomme vouroumaiMa , ou mieux votirou-mahaUala,
k la lettre: ^oiseau qui connait le cfiemin."
Le lion, pas plus que r616phant, ne se rencontre ni dans
Tarchipel ni dans Madagascar, mais son nom Sanscrit singha,
est parfaitement connu dans Tlnsulinde, tandis que les Mal-
gaches ne connaissent que celui de liouna, qu'ils nous ont
emprunt6, en Taccommodant k leur prononciation.
En malgache on ne retrouve pas la moindre trace du ser-
pent fabuleux des Hindous, du ndga, dont les r6cits 16gen-
daires des Malais et des Javanais font si souvent mention,
non plus que du griffon fabuleux de Vichnou, le fameux
garouda^ dont le nom, pur Sanscrit, se retrouve intact en
javanais, en soundanais, en malais et en makassar.
Les noms de nombres sent k peu pr6s identiques en java-
nais, en malais, dans les autres idiomes de I'archipel indien
et en malgache. La numeration d6cimale, 6crite ou parl6e,
y repose absolument sur les m^mes principes. Et pourtant,
chose digne de remarque, la racine purement sanscrite angka
(chiflfres) usitee k Java, k Sumatra, k Bom6o, k C616bes,
etc. est inconnue k Madagascar, oii Ton rend le mot chiffre
par Texpression compos6e: ,jSouratr'isa" (figure des nombres).
L'6tat d'avancement d'un peuple dans la civilisation se
mesure maJheureusement aujourd'hui par I'^tat plusoumoins
perfectionn6 de ses moyens d'attaque et de defense dans la
guerre. Grace aux progr^s de Tartillerie europ6enne, les cita-
delles et les murs d'enceinte construits par Vauban ne sont
plus une protection suffisante centre Tennemi. Dans I'lnde
continentale , la forteresse ou place forte n'est plus ce qu'elle
6tait jadis, mais elle a conserve son nom primitif de kota.
Ce terme technique, pur Sanscrit, qui remonte k une haute
antiquity, a passe dans le javanais, et de 1^ dans les autres
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langues de Tarchipel, notamment dans le tagalog et le bisftya,
mais il n'existe point dans le malgache, ou le mot rouva^
rouvdna, primitivement iisit6 dans le sens de ^jpaliaaade"
est employ^ par extension, pour designer encore aujourd'hui,
une place forte ou d^fendue par des remparts.
En tagalog et en bisftya ce mftme mot „k6ta" est pris
souvent dans le sens de ^jpriaon". En javanais et en soun-
danais, le mot propre pour prison est kouruHfara; en malais,
en dayak et en mankassar, c'est pandjara, de la racine
sanscrite pahdjara (cage). Cette racine n'existe point en mal-
gache, et le mot prison y est rendu par Jrano maizina'*
(case obscure).
On salt que le vocabulaire javanais possMe une vingtaine
de mots distincts, qui correspondent aux attitudes diverses
que pent prendre I'honmie, quand il est debout, assis ou
couch(5. Entre ces attitudes ou postures, il en est une, re-
marquable entre toutes: c'est celle de I'homme se tenant
assis, le buste droit, les jambes crois6es, dans I'attitude de
la statue de Bouddha. La racine sanscrite cU (mdditer dans
I'attitude de Bouddha) s'est conserv6e dans le javanais, dans
le soundanais, dans le malais et dans le tagalog, sous la forme
sila {assis les jambes croisees). Mais le malgache qui, lui
aussi, possMe une trfes-grande vari6t6 de mots, pourindiquer
les diverses postures habituelles k I'homme, n'emploie dans
ce cas special que le verbe mitambouloupouza (s'asseoir Us
jambes croisees)^ qui n'oflfre rien de commun et n'a aucun
rapport avec la racine sanscrite. Certes, si le Malgache de-
vait laisser apparaltre quelque part, dans sa langue, une
trace quelconque des souvenirs du bouddhisme, ce serait ici
le cas.
De varoutra (marchartdise) , le malgache a fait mpivarotUra
(marchandj n^ociant, commergant). II ne connalt ni le nom
persan de sauddgarj usit6 en javanais, en soundanais, en
malais, en makassar, ni le nom arabe de khawddjah^ ni le
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nom baniyd des marchands de I'lnde continentale, usit6 en
tagalog et en bisftya, sous la forme baniydga^). Get exemple
sufflrait k montrer combien pen les Malgaches ont emprunW
aux strangers qui, dans le cours des si6cles, sent venus
toucher leurs rivages.
Je pourrais continuer cette s6rie d'exemples, mais on ju-
gera sans doute sufflsants ceux que jeviensdedonner;toute-
fois il ne sera pas inutile de les corroborer par quelques autres
exemples emprunt6s k un ordre d'id6es tout-i-fait difiKrent,
je veux dire emprunt6s k des id6es purement abstraites et
m6taphysiques. L'on verra se produire alors ce fait d6cisif :
quand les mots usit6s dans les langues de Tarchipel indien
ne seront pas de provenance sanscrite, ils se rencontreront
g6n6ralement dans le malgache; quand, au contraire, ils
seront de provenance purement sanscrite, ils ne se retrou-
veront plus dans le malgache.
Ainsi le mot ^^pensee'* s'exprime dans les langues de Tar-
chipel k Taide des deux racines tchita ou pikir; la premiere
vient directement du Sanscrit c'Uta^ la seconde de I'arabe /Stor.
Le malgache ne puise k aucune de ces deux sources, il a
son mot propre: heoUra.
La racine sanscrite vaga (autorite), en kawi wasa^ en ja.-
vanais et en malais kowdsaj en dayak koudsa, en makassar
Imjodsa^ a pour 6quivalente en malgache la racine didy^ mot
primitif d'origine grand-polyn6sienne, qui n'est autre que le
Utah du malais et du soundanais , et qui sans nul doute etait
usit6 avant I'importation du Sanscrit vaga dans les idiomes
de I'archipel.
Pour rendre les mots ^extraction, race" ces m6mes idiomes
ont adopts la racine sanscrite vangga; le malgache ne la
1) Le dictionnaire tagalog-espagnol d^finit le banydga, »qd colportear ou porte-
bftUe etraDger, qai va de village en village, vendant sa marchandise.'* £q bis&ya , le
terme est pris en fort mauvaise part, et il est devenu synonyme de »vil, coquin,
intftme, etc."
V 5
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connaJt pas et n'emploie pas d'autre expression que karazana.
La langue malgache, pour exprimer le mot abstrait: Be-
ligion, n'a jamais fait usage de la racine sanscrite agama^
qui est employee sans la moindre modification de forme, dans
le javanais, le soundanais, le malais, le dayak, le makassar
et le bouguinais. Ce qui montre que la langue des immi-
grants malayo-javanais en Madagascar, 6tait encore rest^fe,
k r^poque de Tinunigration, en dehors des atteintes du pro-
s61ytisme religieux de I'lnde.
De la racine anatra (avis, conseil, lecjon), les Malgaches
ont torm6 le nom d'agent mpang anatra (instituteur spirituel)
et ils n'ont dans leur langue aucun mot qui rappelle le gourou
Sanscrit, tandis que ce terme a 6t6 reproduit et conserve
sans changement dans le javanais, le balinais, le madourais,
le soundanais, le malais, le batak, le dayak, le lampong, le
makassar et le bouguinais. Ce qui montre encore, en pas-
sant, que les Hindous ne devinrent les instituteurs spirituels,
les gourous des divers peuples de I'lnsulinde, que post6rieu-
rement k I'^poque oti se fit I'iramigration en Madagascar de
repr^sentants de ces peuples malayo-javanais.
Cost encore le Sanscrit qui a donn6 sa racine bdia sous la
forme basa ou bahasa^ k tons les idiomes de I'archipel, pour
exprimer notre mot langue ^ ou langage. Cette racine n'existe
point en malgache, ou Ton emploie, en son lieu et place.
Tun des deux mots teny ou votddna^).
II serait superflu de poursuivre le cours de ces observations,
qu'on pourrait appliquer encore k grand nombre de mots ab-
straits, tels que commencement, etude, figure, forme, gout,
habitude, histoire, instruction, lefon, lecture, louange, prix^
1) Si do mot abstrait langue oa langage ^ nous passions an mot poix, j&m, on
retroaverait dans le malais et dans le javanais iouwdra, dans le batak ttnoira^ la
racine sanscrite nodra, tandis qu*en malgacbe les ^jnivaleuts de cette racine soot
feou (voix), enou (son), lesqaels B*ont aucnn rapport avee la racine twdra adoptee
par le malais, If javanai? et le bataV.
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67
temoignagey etc. et Ton peut admettre comme un th6or6me
sufasamment d6montr6, ce que nous avons voulu prouver,
i savoir que rimmigration malayo-javanaise dans Tile de
Madagascar eut lieu avant Tintroduction de rhindouisme dans
Java et Sumatra.
A cette proposition nous en adjoindrons quelques autres
qui peuvent 6tre formul6es ainsi:
P. La langue malgache appartient h la m6me famille que
les langues principales de I'archipel indien;
2**. Sa grammaire est fondle sur les m6mes principes g6-
n^raux que les grammaires javanaise et malaise;
3*^. Son vocabulaire renferme une foule de mots qui lui
sont communs avec le javanais, le maJais, le batak, le da-
yak, le makassar, le bouguinais, le tagalog et le bisaya,
c'est-&.-dire avec les divers idiomes de Tarchipel indien, qui
out pour fonds primitif le grand-polyn6sien.
4^, La langue malgache ne possdde qu'un nombre trfts-petit
de racines arabes, et un nombre bien moindre encore et tout-
^-fait insignifiant de racines sanscrites.
5^. De tous les idiomes oc^aniens actuels, c'est le malgache
qui semble le plus propre k nous 6clairer sur le grand-poly-
n6sien, dont ils sont tous des 6manations plus ou moins
divergentes. ^^
§ 2. Affinit48 grammaticales du malgache avec le malais, le
javanais et les autres idiomes de Varchipel indien.
Dans chacune de ces langues, le syst^me grammatical est
fond6 sur les mSmes bases, et la derivation des mobss'opdre
a I'aide d'affixes qui sont souvent les m^mes, et donnent
aux mots d6riv6s un sens analogue.
Ces particules affixes , comme on le salt , jouent un rOle capital
dans la constitution des idiomes oc^aniques. EUes en sont comme
la clef, et une fois connu le maniement r^gulier de cet in-
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stniment, il devient ais6 de faire passer un mot-racine par
les formes respectives de nom ou substantif, d'adjoctif, de
verbe, de participe, d'adverbe, et d'attribuer k chacune de
ces formes la nuance sp6ciale qui lui appartient dans le sens
propre et g^n6ral de la racine.
Les lois euphoniques qui president k I'emploi de ces parti-
cules affixes, qu'elles soient prefixes, suffixes ou intercalaires,
ont entre elles de grandes analogies. D en est de m6me des
lois qui r6gissent les diverses parties du discours.
Du nom ou substantif.
Le nom ou substantif n'admet aucune modification de
forme, correspondant au genre ou au nombre.
Le masculin et le fiSminin , le singulier et le pluriel s'indi-
quent k Taide de mots auxiliaires. Pour n'en citer qu'un
exemple, le genre masculin est indiqu6, en malgache, par le
mot lahpj en malais par le mot laki^ en batak par lahi, en
bis^ya par le mot Make, etc.
Les noms sent primitifs ou d6riv6s.
La classe la plus importante des noms d6riv6s est celle qui
provient de verbes et d'adjectifs, et qui est compos6e princi-
palement de noms abstraits. Ces derives se ferment absolu-
ment de la m^me manifere, dans le malgache et dans les
langues de I'archipel indien. Ex: de moura (facile, bon mar-
ch6), le malgache forme le nom ha moura an ^ le malais ka-
mmira-anj le batak hammcraan, le tagalog ka-mouraan.
(On verra plus loin que I'aspir^e ha du malgache et du batak
remplace le plus souvent la gutturale forte ka du javanais
et du malais). En bisAya la particule ka sufflt, k elle seule,
pour donner aux noms auxquels elle se pr6fixe, le sens ab-
strait, ex: ka-pouti (blancheur), de pouti (blanc). Si les ra-
cines sent accrues simaltan^ment du pr^fixe ka et du suffixe
an, elles prennent alors un sens collectif; c'est ainsi qu'avec
les noms de nombres, deux, trois, quatre, cinq on forme
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les multiples-d6cuples ka-louhaan (vingtaine) , ka-tlou-an (tren-
taine), kapai-an (quarantaine) , ka-lim-an (cinquantaine).
Une autre classe de noms d6riv6s est celle qui indique,
soit le lieu oti se fait habituellement tel ou tel acte, soit
rinstrument qui sert k faire cet acte. Cette cat6gorie sp6-
ciaJe de noms d6riv6s est caract6risee en maJgache par le
pr6fixe fa ou fen et le suffixe ana^ en javanais par le pr6-
fixe pa ou pan et le suffixe an^ en maJais par le pr6flxe pe
ou pen et le suffixe an^ en tagalog par le pr6fixe pan, avec
ou sans le suffixe in.
On sait que devant les noms propres des gens de condition
vulgaire, le javanaiS; le malais, le batak, le makassar, le
tagalog et le bisaya emploient la particule si. H en est de
mSme en malgache, oti la particule i se met habituellement
comme pr6fixe devant les noms propres qui sont d6pourvus
de la particule ito, caract6ristique des noms de personnesde
rang distingu6 ').
Dans toutes ces langues, pour marquer le g6nitif, on place
le nom qui sert de complement apr^s le nom qui le r^git et
avec lequel il est en rapport d'annexion, et cela inmi6diate-
ment et sans Tintervention d'aucune proposition.
Be Vadjectif
L'adjectif est invariable. H se place imm6diatement aprfes
le nom ou substantif auquel il se rapporte , le qualiflcatif ou
d6terminatif devant venir aprds le nom qu'il qualifie ou de-
termine. Les adjectifs num6raux suivent rigoureusement cette
loi. Ainsi, en malgache, Ton ne dira pas, dans le mfime
ordre qu'en flranqais : ^^cent personnes" mais bien dans I'ordre
1) Chez les Hotu les noms de parenU ef les pronoms personnels s^jets des ?erbet
•ont piemen! prMd& de li pariieale t. En tagalog la paiiicole n joae le mftme
r61e devant les noma de parents. L*on Terra pins loin qne le malgache ^limine fxi-
qaemment la sifflante #, an commencement on Ik la fin des mots malais on javanais.
Cest pourquoi le prdfixe n des idiomes de Tarchipel indien derient t, en passant
en malgache.
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inverse: ^ersonnes cenf* {oulouna zatou). Au lieu de mille
villages, on dira: j^villages mille (tanan-arivou)".
L'on pent dire avec v6rit6 que les v^ritables adjectifs sont
autant de mots racines, et qu'il n'y a r6ellement pas d'ad-
jectifs derives. Ceux qui rev6tent cette forme sont des par-
ticipes pris adjectivement. H faut en exceptor pourtant une
dasse d'adjectifs, ayant ma pour pr6fixe, et encore ces ad-
jectifs sont-ils souvent 6quivalents h des verbes neutres etse
conjuguent-ils comme eux. Ex: mxt-lama (glissant, quiglisse),
mornara (qui est froid), mxxzava (qui est clair, brillant),
mamy pour mu-hamy (qui est doux), mdsina pour mahdsina
(qui est sal6). En tagalog et en bisftya, cette particule ma,
en se pr6fixant h une racine abstraite, en fait un adjectif
qualificatif.
Les diminutifs adjectifs se ferment souvent en doublant ou
r6p6tant la racine.
Du pronom.
Le pronom personnel de la premidre personne et le pronom
personnel de la seconde personne, se retrouvent absolument
les m6mes dans le malgache et dans les diverses langues de
I'Archipel indien *).
Ces pronoms personnels, outre leur forme integrate, enont
une autre r6duite par aph^rese. Les pronoms personnels de
forme ainsi r6duite se mettent imm^diatement apres les ver-
bes dont ils sont les regimes indirects ; ou bien apr5s les noms
ou substantifs; k regard desquels ils jouent alors le r61e d'ad-
jectifs possessifs.
Dans toutes ces langues, il existe un double pluriel pour
le pronom personnel de la premiere personne, notes. L'un
est dit inclusif, Tautre excluaif. L'inclusif signifie nous,
{avec votes); I'exclusif signifie notes (sans votes); en d'autres
]) Voyez le vocabulaire systematiqne coroparatif, am moU moi ct foi.
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termes, le pronom inclusif ^nou8** renferme, avec lapersonne
qui parle, celles k qui Ton parle, tandis que le pronom ex-
clusif nous excepte la personne ou les personnes h qui Ton parle.
L'inclusif est atsika, isika, et I'exclusif ;8raAa^ , izahay en
malgache; Tinclusif est kita^ en malais, javanais, tagalog
et bisaya, hita en batak; Texclusif est kami dans ces m6mes
langues ou hami en batak.
Pour exprimer le pronom r6fl6chi, on se sort uniform6-
ment de noms ou substantifs qu'on ajoute aux pronoms
personnels, et qui dans chacun de ces idiomes, signifient:
„corp8'\ En malgache c'est tenga ou tena^ selon la pronon-
ciation hova; en javanais c'est badan que Ton retrouve dans
le mot malgache vatdna.
Dans les pronoms interrogatifs malgaches, quand on veut
designer nettement le pluriel, car ils sont les m6mes pour
les deux nombres, on a recours au mot zidby^ ou encore au
mot hova rehetrd qui signifient „fot^" et impliquent forc6-
ment, Tun et I'autre, rid6e de plurality. H est k remarquer
que ces deux mots malgaches ziaby et rehetra se retrouvent,
le premier dans le javanais „kabSh'\ le second dans le tagalog
„lahat'\
Les pronoms interrogatife javanais et malais, en prenant
la forme duplicative, deviennent pronoms ind6finis; il en est
de m^me en malgache. Seulement, dans cette langue, on
fait pr6c6der de la particule na ou de ndre^ la forme dupli-
cative. Notre pronom ind6fini y^on" s'exprime en malgache,
en javanais et en malais, par des mots qui bien que diflK-
rents k premiere vue, d6rivent tons d'une m6me source et
sont de m6me nature.
Du Verbe — Du verbe passif.
Le verbe, dans sa forme native ou radicale, c'est-^-dire
d^pourvu de toute particule afifixe, indique un sens passif.
Cela est vrai pour le malgache comme pour toutes les Ian-
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72
gues de Tarchipel indien. Ce sont les divors affixes qu'on
impose au verba qui en font un verbe actif, ou neutre, ou
causatif, ou r6ciproque, ou fr6quentatif, etc.
Dans les idiomes oc6aniques la forme passive du verbe est
employee dans le discours, de pr6f6rence k la forme active
ou transitive ^). Ce fait constitue un ph6nom6ne linguistique ,
digne de remarque, car avec I'emploi syst6matique des af-
fixes, il est Tune des assises fondamentales des grammaires
malgache, javanaise, malaise, batak, tagalog, bis^ya, etc.
Du verbe actif-transUif.
Pour caract6riser les verbes de sens actif-transitif , on em-
ploie, en javanais les prefixes a^ an, ang, afi^ am,
en malais „ „ me, men, meng, mefi, mem,
en malgache „ „ man, m>ang, maft, manka,
en tagalog „ „ ma, mag, man, maka, makpa •).
Du verbe substantif.
Le verbe substantif existe, mais il existe pour ainsi dire
k r6tat latent, puisqu'il est presque toujours sous-entendu
dans la phrase. Ana en javanais, Ada en malais, Ary ou
Isy en malgache, Ay ou Mey en tagalog, ifan en bisfliya, etc.
sont tons condamn6s k ce m^me rOle d'inertie. Consid6r6
conmie verbe auxiliaire, le verbe substantif demeure partout
sans emploi.
Si un Malgache avait k rendre cette phrase : „Je suis petit
1) Citona an exemple. Pour rendre cette pens^: Je faime, an Malgache dira:
mIia*kou izif*\ mot k mot: moime {par) moi htT. Dana lea langaea de Tarchipel in-
dien on auit la mftme r^gle.
2) C*e8t oette multitude de mota oonunen9ant par Tinitiale m dea pr^flxea, qai
afait fiait croire et dire ik M. Tabb^ Dalmond, que la plnpart dea verbei malgaohea
eommen9aient par m, k Tinftnitif. (^ocaiukure et grammaire pow lot Imngues moA
gaehca, takalaw/ et be/timi/sara , par M. TAbb^ Datmond, prdfet apoatolique de
Madagascar. Ue Bourbon, 1842. page 99 ligne 23).
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73
et tu 68 grand", il dirait: „kely akou sy abou anaou'\ mot
h mot yjoetU mm et grand M\ et ses cong6n6res de Tlnsu-
linde s'exprimeraient semblablement.
Du verbe friqvsntatif.
Pour indiquer la continuity de Taction ou la r6p6tition de
Facte, on donne au verbe la forme duplicative, k la suite
du pr6fixe, mais sans redoubler le pr^fixe lui-m6me. Ce pro-
c6d6 grammatical est d'un usage g6n6ral. Quant au redou-
blement des mots, il se produit dans toutes les langues de
Tarchipel indien, plus souvent encore en malgache qu'en ma-
lais et en javanais.
Bu participe.
Le participe pass6 passif , qui est le plus usit6 des parti-
cipes, se forme en donnant pom* auxiliaire h la racine, un
mot qui, par sa signification propre^ marque le temps pass6,
tel que ids, ouois en javanais, soudahy Mou, en malais,
efa, voica, tafa en malgache; tons ces mots ayant unm6me
sens, celui de „/aeY, ;Sm, acheve".
II y a, en malgache, une autre classe de participes pas-
sifs: ils sont formes simplement k I'aide du pr6flxe a. Cette
classe de participes est une Emanation directe des participes
javanais form6s par le pr6flxe Aa, sans addition de sufflxe;
le ka javanais, en passant en malgache, est devenu ha ou
simplement a, comme en batak.
H y a encore, en malgache, une troisi&me classe de parti-
cipes: ils sont form6s h Taide d'adjectifs et d'adverbes, aux-
quels on donne le pr^fixe ha et le sufflxe ind. Cette classe
de participes correspond exactement aux participes des verbes
transitifs javanais et malais, formes du pr6flxe ka et du
sufflxe an.
Enfln, une classe toute sp6ciale de participes passifs se
forme, en malgache, k I'aide de la particule intercalaire m,
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74
que Ton insere dans le mot racine, imm6diatement apres la
consonne initiale. Ex: de fUaka (tromperie) Ton forme fini-
taka (trompe, qui a ete trompe); de gadra (fers), ginadra *)
(mis aux fers, qui a 6t6 mis aux fers). Cela se passe ex-
actement de la mSme mani^re en javanais, oti la particule
et son mode d'insertion dans la racine sent identiques, la
modification de sens qui en r6sulte 6tant d'ailleurs parfaite-
ment 6quivalente. Cela se fait 6galement en tagalog; ex: de
hdnap (chercher) on forme le participe passif hindnap (cher-
che\ qui a ete cherche). Outre Tintercalaire in, il y a encore
en tagalog les intercalaires ing et oum, qui apparaissent sous
la memo forme en javanais et en malgache, et y jouissent
des mSmes propri6t6s. L'affixe intercalaire oum joue un r61e
trds important dans la formation des verbes tagalogs. H est
k remarquer que ces affixes intercalaires sent plus usit6s en
javanais et en malgache qu'en malais.
Des temps et des ynodes.
Les temps des verbes se marquent au moyen de mots par-
ticuliers qui expriment le pass6, le present et le futur. Ces
mots auxiliaires sont en malais: telah^ soudah, habis pour
le pass6; akan, hendak, nanti, maou pour le futur, etquand
cela est jug6 n^cessaire, sakarang^ lagi, etc. pour le present.
Le malgache use d'auxiliaires analogues, ainsi que tons les
idiomes oc^aniens; mais il se sert aussi d'un autre proc6d6
plus ing^nieux: un simple changement de I'initiale de la par-
ticule pr^flxe sufflt, dans la plupart des cas, pour indiquer
le temps du verbe, c'est-St-dire pour faire reconnaltre si le
verbe est au pass6, au present ou au futur. Ex:
Mi'djery ahou, je pense,
Ni-djery afwu, j'ai pens6,
Hidjery ahou, je penserai.
1) Prononcez: f/aiuadra
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75
N est pour No, particule qui marque le pass6;
H est pour J3b, particule qui marque le but, le d6sir, le
ftitur. C'est aussi une pr6position qui signifie pour et corres-
pond h akan du malais.
Ce proc6d6 inusit6 en malais et en javanais n'est pourtant
pas privatif au malgache. On le retrouve dans le bis^ya, oti
Tadverbe de temps na (r6quivalent du latin jam) se pr^flxe
de m6me au verbe, pour marquer le temps pass^. On le
retrouve dans le tagalog, ou le pr6t6rit se forme en chan-
geant en n la lettre m, initiale du pr6fixe verbal mag. Ex:
de la racine larou, on fait ainsi: mag-larou ahoUy (je joue)
et nag-larou ahou (j'ai jou6); et si Ton veut marquer avec
plus de force et de precision le pass6, Ton ajoutera comme
sufflxe au verbe la particule wa, et nag-larou-na ahou signi-
fiera alors, non pas seulement: „j'a] jou6", mais „j'ai flni
de jouer".
En malgache, comme en javanais, le sufBxe a, ou Tune
de ses variantes euphoniques ya et wa^ figure au premier
rang des particules sufflxes verbales. D sert, dans Tune et
I'autre langue, k la formation du mode imp6ratif. Pour ex-
primer rimp6ratif, il suffit d'ajouter h la terminaison du
present de I'indicatif la voyelle finale a. Cette regie est iden-
tique k celle de la grammaire javanaise.
Outre Timp^ratif de forme active, il y a encore I'imp^ratif
de forme passive. En malgache, la caract^ristique de cetim-
p^ratif (plus fr^quemment employ^ que Tautre) , est la voyelle
finale ou. De m6me qu'en javanais, il suffit de supprimer
la nasale initiale (qui donne le sens actif), pour'rendre k un
verbe son sens natif ou passif, de mSme en malgache, pour
former un imp^ratif passif avec un verbe de forme active,
il suffit d'61iminer le m, initiale du pr^fixe verbal, et cette
elimination op6r6e, d'appUquer comme finale la particule
sufllxe ou.
H est en javanais, une particule expletive, bok qui donne
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76
le sens de I'imp^ratif et peut se traduire par „donc", „c'est
pourquoi". On trouve 6galement en malgache une particule
expletive bak qui a le mfime sens et joue le m6me rdle.
A c6t6 du mode imp6ratif proprement dit, ou i sens po-
sitif , il y a le mode imp^ratif Ji sens n6gatlf , qu'on appelle
commun6ment mode v6tatif ou prohibitif. En malgache, ce
dernier mode s'exprime k I'aide du mot aza^ qui n'est autre
que le adja du javanais, prononc^ adza ou aza par les Mai-
gaches. Ce mot signifle proprement: ^gardetoi de". Pour for-
mer le v6tatif , il sufflt done de placer ce mot (aza en mal-
gache, adja en javanais), devant le present del'indicatifd'un
verbe quelconque.
Tels sont, en r6sum6, les traits caract^ristiques principaux
emprunt^s k la grammaire, qui nous montrent les afflnites
de structure de la langue malgache et des idiomes de I'ar-
chipel indien. Ce tableau sommaire 6tant esquiss6, nous
passerons maintenant k I'examen des afflnit6s lexicologiques.
§ 3. Affinites leocicologiques du malgache avec le malaiSj le
javanais et lea autrea idiomes de Varchipel indien.
Wallace a compt6 quarante-neuf langues ou dialectes dans
I'archipel indien. M. Robert Cust en compte davantage en-
core ^); nous ne le suivrons pas sur ce terrain parcellaire et
subdivis6 k rinfini, et nous nous contenterons de comparer
le malgache avec les principales langues paries dans la p^-
ninsule de Malaka, les lies de Sumatra, Java, Bom6o, Ce-
lebes et Tarchipel des Philippines, c'est-S.-dire avec le malais,
le batak, le lampong, le javanais, le kawi, le soundanais,
le madourais, le balinais, le dayak, le makassar, le bougui-
nais, le tagalog et le bis^ya.
1) R. N. Cast: »0q the Languages of the Indo'Ohinese Peniiitola, and the In-
dian Archipelago**, p. 18. lig. 86—87.
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77
Ethnographiquement et g6ographiquement parlant, on a
doim6 au mot ^mdlais" un sens beaucoup plus 6tonclu que
celui qui lui appartient au point de vue purement philologi-
que. Les Malais eurent pour berceau la contr6e de Menang-
kabau, dans Tile de Sumatra. De bonne heure, par leur
commerce, leurs expeditions maritimes et leurs colonies, ils
r^pandirent I'usage de leur langue dans la p^ninsule de Ma-
l&ka, dans Sumatra, dans Bom6o, et sur les rivages de
presque toutes les lies de I'archipel indien. Grace k saclart6,
k la douceur de sa prononciation , k la simplicity de sa gram-
maire, la langvs malaise est devenue dans TExtrSme Orient
conune une sorte de lingua franca ; elle sort de lien commun
entre les peuples de I'Archipel, aussi bien qu'entre les peu-
ples du littoral de I'Annam, de la Cochinchine et de la Chine
elle-m6me. Depuis des si6cles, le malais est la langue du
commerce et des aflfeires dans cette partie du monde. Dans
les Indes n^erlandaises , on parle malais aux domestiques et
les enfants des Europ^ens I'apprennent avant de connaltre
leur langue matemeUe. Les qualit6s intrins6ques duwioZayow,
sa puissance d'adaptation, son extreme expansion, I'emploi
qu'on fait maintenant des caractdres de I'alphabet latin pour
rscrire, lui assurent la preponderance sur les autres langues
du monde oc6anique, et le destinent k faire disparaltre plu-
sieurs idiomes encore vivants aujourd'hui, mais condamn6s
a perir dans un avenir pen eioigne.
Dans rinterieur de Sumatra, un peuple de couleur brune
et de souche malaise, bien que dilment convaincu de canni-
balisme dans la premiere moitie de ce sifecle, poss^de un
alphabet special et une certaine litterature. La langue qu'il
parle , le batak^ est tout-S^-fait distincte du malais ; les savants
travaux de M. van der Tuuk Tout fait connaitre k I'Europe.
Notre petit vocabulaire comparatif montrera les ressemblan-
ces remarquables du batak et du malgache.
Le lampong est parie par un peuple de souche malaise,
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78
qui occupe la c6te m^ridionale de Sumatra et n'est s6par6de
Java que par le d^troit de Sounda. C'est une langue distincte
du malais et du javanais, et qui a ses caractferes indigenes.
Le javanais est parl6 par les habitants de Tfle de Java et
par une partie de ceux de Madoura, de Bali et de Lombok,
c'est-lt-dire par plus de vingt millions d'ames.
Le javanais est la langue la plus riche et la plus perfecti-
onn^e de I'Oc^anie, son alphabet sert k 6crire non seulement
le javanais, mais aussi le soundanais, le madourais et le ba-
linais. Les traits g6n6raux de sa grammaire sent les m6mes
que ceux de la grammaire malaise. On distingue dans le
javanais deux formes: le kr&mo (haut javanais on javanais
c6r6moniel) et le ng6kd (bas javanais, ou javanais vulgaire).
Le javanais archaique se nomme le kdvn (poli, cultiv^,
raffing), par opposition avec le djawiy mot qui signifle com-
mun, vulgaire. D'apres T^minent Dr. Kern, de TUniversit^
de Leyde, le kdwi est le p6re du javanais moderne, ilrecon-
nalt pour ses proches parents le soundanais et le malais ; par
son genie et sa structure, le kdwi est une langue franche-
ment polyn6sienne, et nuUement une langue artiflcielle et
secrete, dans laquelle on aurait enchass6 la litt^rature savante
et les Merits religieux.
Les langues soundanaise, madouraise et balinaise peuvent
6tre consid6r6es comme trois soeurs du kawi. EUes diflC^ent
essentiellement du javanais, bien que provenant de m6me source.
Le soundanais est la langue des montagnards de Touest
de Java; il est parl6 par plus de quatre millions d'ames et
il oflfre un int^r^t tout special, parce qu'il a 6chapp^ jusqu'i
ce jour k Tinfluence des innovations 6trang6res.
Le madourais est la langue des habitants de I'lle de Ma-
doura, elle est plus rude et plus pauvro que le javanais.
Le balinais est la langue propre k Tile de Bali; ilestparl^
encore k present par un demi-million d'ames, et renferme
beaucoup de termes emprunt^s au Sanscrit, au kawi et au
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79
javanais. C'est dans Bali qu'on a d^couvert les tresors les
plus pr6cieux de la litt^rature kawi, cette He ayant 6t6 le
reftige de la religion hindoue, brahmanique et bouddhique,
lors de Tinvasion musulmane en Java.
Les c6tes de Borneo sent habitues depuis un temps imme-
morial par des peuples malais; les Bouguinais (de C61febes)
ont des 6tablissements sur le littoral de TEst, les Chinois se
sont implant^s sm* la c6te Nord, mais les N6erlandais poss^-
dent et gouvernent la plus grande partie de cette ile , la plus
vaste de la Malaisie et du monde entier. La population indi-
gene de I'int^rieur qui est encore peu connu, porte le nom
gen6rique de I>dyak; c'est aussi le nom qu'on donne k la
langue qu'elle parle.
Celebes est le centre d'une civilisation ancienne et ind6pen-
dante de Java. Sa langue et sa litt^rature different essen-
tiellement du malais et du javanais, je devrais dire: Ses
langues et ses litt^ratures , car dans C616bes il y a deux Ian-
gues principales, le Makassar et le Bouguinais, distinctes
I'une de I'autre autant que le sont I'espagnol et le portugais.
Le peuple bouguis ou bouguinais est de caractfere hardi et
entreprenant, il occupe la plus grande partie de C616bes, et
il a des 6tablissements dans la p^ninsule de Malaka, dans
Borneo et dans I'ile de Soumbawa.
L'archipel des Philippines nous ofEre deux langues domi-
nantes, qui s'ecrivent avec les memes caract^res indigenes,
le tagcUog et le bisdya. EUes oflfrent I'une et I'autre des
ressemblances remarquables avec le malgache, mais Ton ne
saurait voir, avec Guillaume de Humboldt, dans le tagalog,
la langue-m^re de la famille malaise, et le specimen le plus
parfait des idiomes oc&miques.
Parmi toutes (^es langues, les deux premieres places ap-
partiennent sans contesta aux langues malaise et javanaise;
Ton pent dire avec v6rit6 que dans toutes les lies de I'ar-
chipel ou elles ont p6n6tr6, elles ont 6t6 des instruments de
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80
civilisation, des facteurs puissants d'avancement moral et
inteUectuel pour les populations indigenes, k demi civilisfies
ou entiftrement barbares. Comme nous avons fait aussiquel-
ques emprunts k son vocabulaire, il convient de mentionner
une race qui se trouve en mSme temps k C616bes, aux Phi-
lippines, aux Moluques et jusque dans la Nouvelle-Guin6e ou
Papouasie, bien qu'eUe soit distincte k la fois de la race
brune des Malais et de la race noire des Negritos; nousvou*
Ions parler des Alfoures. D6s I'origine et dans tons les pays
oil ils avaient 6tabli leur domination, les Portugais donn^rent
ce nom aux tribus indigenes ind^pendantes , qui demeuraient
en dehors de leur autorit6 ou de leur influence. Ainsi ce nom
d' Alfoures n'est pas, k proprement parler, un nom g6n6rique
attribu6 k im peuple, ou k une race particulifere , mais il a
6t6 appliqu6 g6n6ralement aux habitants de l'int6rieur des
lies, pour les distinguer des tribus soumises du littoral, et
ce nom eat devenu d'un usage g6n6ral aux Moluques, k C6-
16bes, aux Philippines et k la Nouvelle-Guin6e.
Une m3me langue, dans des formations individuelles , a
done parcouru toutes les lies, grandes et petites, de I'archi-
pel indien; elle est la souche commune du malgache et de
tons les idiomes que nous venons de mentionner ; elle a laiss6
dans leurs vocabulaires respectifs de nombreuses preuves de
cette communaut6 d'origine.
Dans la science philologique , la demonstration par exem-
pies vaut mieux qu'un ensemble de considerations purement
th6oriques, si habilement combinees qu'elles puissent 6tre.
Les rapprochements d'une m6me racine en des langues
diverses, en la montrant sous des formes tantOt identiques,
tantot 16g6rement alt^r^es par la prononciation propre k
chaque peuple, montreront clairement les afflnit6s lexicologi-
ques du malgache avec les principaux idiomes de I'archipel
indien. C'est \k le but principal de notre petit vocabulaire
comparatif syst^matique.
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81
Nous Tavons (iivis6 en huit sections, sous ces titres sp6-
ciaux:
I. Corps de ITiomme et des animaux.
n. Noms d'animaux, de plantes et de min^raux.
ni. La nature et ses ph6nom6nes.
IV. Instruments, ustensiles, objets usuels de la vie do-
mestique.
V. Etat et qualit6s des personnes et des choses.
VI. Verbes principaux servant k exprimer des actes phy-
siques.
Vn. Verbes principaux servant k exprimer ies actes de la
vie intellectuelle et sociale.
Vm. Des noms de nombres.
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VOCABULAIRE
STST^MATIQUE, COMPAEATIF,
DBS PRINCIPALES RACINES DBS LANGUES
MALGACHE
ET
MALAYO-POLYNfiSlENNES.
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AVERTI88EMENT.
En maJgache, comme en javanais et en malais, les racines
sont presque toutes dissyllabiques, et les particules affixes
ont une ou deux syllabes au plus. C'est done une erreur de
dire, comme I'a fait M. Robert Gust, que „le malgacheades
prefixes et des suffixes de trois syllabes, qui portent la lon-
gueur de certains mots k une monstrueuse 6tendue". Ce qui
a pu donner lieu k cette assertion erron^e, c'est que dansle
malgache, comme dans le malais, la racine est parfois ac-
compagn^e de deux ou trois prefixes et d'autant de suffixes,
et qu'elle pent en outre se presenter sous sa forme redoubl^e,
forme qui est tr6s-fr6quente en malgache. Dans le malais,
pour n'en citer qu'un exemple, avec la racine Zirfa, Ton
forme le d6riv6 di-per-kata-kan-fia-lah, et m^me di-per-kata-
kan-fta-lah-kahy si on vent lui donner le sens interrogatif.
L'alphabet primitif des Malgaches est rest6 inconnu jusqu'i
present. Les voyelles ne devaient 6tre chez eux, dans Tori-
gine, que des signes orthographiques ajout6s aux consonnes
ou lettres principaJes, les aksara's du javanais et du Sans-
crit; c'est de \k sans doute qu'est venue la denomination de
^zana-tsdratra" (enf^ts des lettres) qu'ils donnent aux voyelles.
H est k remarquer qu'en batak, les voyelles portent lem^me
nom de anak ni sorat (enfeints des lettres)^), et qu'en ma-
1) En arabe, lee TOjelles portent le nom, plus scientiftqne et moins pittoresque,
de harakdt (AaraioA, an singnlier), qai aignifie proprement: ^rmoayement, motion'*.
Comme Ta dit ezcellemment Schleiermacber Aes idiotitmes se ressemblent dans les
langues qui sont en affinity, et prennent on caractire toat different dans les langaes
radicalement diverses. (De Tinflaenoe de T^critare sur le langage. p. 13.)
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86
kassar, au rapport de notre savant coUegue, M. le Dr. Mat-
thes, s'il n'y a aucune denomination sp6ciale qui corresponde
k notre mot: „voyeUe", en revanche les consonnes ou lettres
principales y sont appel6es dnroftg lontard, c.kd. yjineres de
VecrUure" ').
Toute syllabe maJgache se termine par une voyelle. Quand
]a syllabe finale d'une racine d'un des idiomes de Tarchipel
indien est une syllabe ferm6e, c'est-Ji-dire fonn6e par une
voyelle resserr6e entre deux consonnes, la demi&re de ces
consonnes ne se retrouve pas dans le malgache , ou bien elle
y est remplac6e par Tune des trois syllabes fci, trd^ nd. Ex:
sotUouVy sarat, pUih, pmiaSj toutoup, loumoiU, sisip, kam-
baTy toumitj sorat, osik, kotUit, tyoup de Tarchipel, devien-
nent en malgache: sotUou, sara, fidy ou fUy^ fana, toutou-
tr&, loumouir&j sisikd, kambandj toumitrH, soratrd, hetsika^
fiouditrd, tsioukd.
Les trois syllabes finales k&, trd^ nd, tr6s-fr6quentes en
malgache, sont dites syllabes muettes, parce que sou vent
elles se suppriment dans I'^criture, et se font sentir k peine
quand on les prononce. Ces syllabes entralnent des modifi-
cations euphoniques dans la nature de la lettre initiale du
mot qui les suit inMn6diatement, quand cette initiale est
une des consonnes muables va, za, ha^ fa, ra, la^ sa. Ces
modifications sont regimes par des lois nettement formul6es,
pour la connaissance desquelles je renvoie le lecteur k ma
grammaire malgache. Ce sont ces mutations qui feisaient
dire k Leyden, qu'il 6tait plus difficile de retrouver la racine
dans un d6riv6 tagalog que dans un mot arabe, et au P.
Juan Felis de la Encarnacion , I'auteur du dictionnaire bisftya-
espagnol, imprim6 k Manille en 1851, que ces variations et
conversions des lettres les unes dans les autres, 6taientpour
lui des myst^res incompr^hensibles, „misterios incomprensibles".
1) Voyez la grammaire roakassar du D. Matthes.
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87
Le k javanais, malais ou malayo-polynfeien se remplace
ordinairement par A, au commencement et m6me dans le
corps des mots malgaches et bataks. C'est ainsi que les mots
karang^ boukit, takout, laki, akouy deviennent en malgache
harang^ vouhitrd^ tafioutrd, lahi^ ahou.
Le g, gutturale douce, qui se prononce toujours gite, ja-
mais je^ se remplace souvent aussi par Taspir^e h, surtout
au conmiencement des mots. Ex: gantong devient en mal-
gache hantofid; parfois aussi elle se supprime: ganti de I'ar-
chipel devient andry en malgache.
La palatale forte tch s'adoucit en malgache et se rend par
t8, Ainsi tcMchak devient tsatsoM. Le tagalog et le bisaya
remplacent tch, ;5 et j par s.
La palatale douce 4;, du javanais, du malais, du batak,
du makassar et du bouguinais s'adoucit en za, dans le mal-
gache; elle n'existe point dans le tagalog et le bisaya, Dans
ces deux demi^res langues pour j^Jican" on 6crit „Sicdn".
La dentale douce d des idiomes de Tarchipel indien se
transforme habituellement en r, dans les mots malgaches.
Ainsi dotm, danoUj kamoudi deviennent roua^ ranou, ha-
moury.
Le (J rude du javanais permute 6galement avec r, dr, tr
du malgache. Depa devient refy] tou(iouh, tourou; Dada^
tratra; deruUng^ rindrind.
La labiale forte de I'archipel , j9a ou p, est le plus souvent
rendue par /a ou /* en malgache. Exemples pira = firy;
tapa = tafa ; pitou = fitou ; penouh = fenou.
La labiale douce, 6a ou 6, se remplace souvent par va ou
t? en malgache. Ex: boubou = vouvou.
La liquide / permute souvent avec d en malgache, et sou-
vent avec Tautre liquide r, TcUi devient tody en malgache
souling devient soulind. H convient de remarquer ici que le
bisaya ne connalt pas du tout la liquide r, et qu'il la rem-
place tantOt par d, tantdt par l. On ne la verra done jamais
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88
flgurer dans un mot purement bisStya. Ainsi pour dire ces
deux mots: kris meldyouj \m bisaya dira: „kdli8 melay(m"j
il exprimera les deux mots espagnols ^procurador" et jjoon-
fesar" par j^polocolador et ^kompi8aV\
La sifflante a de Tarchipel s'^limine souvent au commen-
cement et a< la fin des racines. C'est ainsi que les radnes
malaises soumpah, sij soungey, tipis, lepasj en passant en
malgache, deviennent: (nimpa, z, oungey, tify^ Ufa.
Enfin les semi-voyelles ya et wa ont pour substituts en
malgache za et va. Ex : kayou = hazou ; layou = lazou ;
walou^=valou] lauxi8 = lava; ioouioou^=vouv(m.
Si Ton ne rencontre aucun mot malgache flnissant par la
voyelle i, aJors que, comme nous Tavons dit, tons les mots
de cette langue flnissent par une voyelle, c'est que les mis-
sionnaires cathoUques ou protestants, sont tomb6s d'accord
pour poser cette rSgle d'orthographe (purement arbitraire
mais qu'ils observent dans tons les livres malgaches qu'ils
impriment k Tananarivou) , que le son vocal i doit toujours
s'ecrire ^/, &, la fin des mots.
Ces observations et remarques pr61iminaires, bien com-
prises, vont rendre plus frappantes et plus ^videntes, les
affinit6s lexicologiques des racines malgaches compar^es avec
les racines javanaises, malaises, et malayo-polyn^siennes.
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L
CORPS DE L'HOMME ET DES ANIMAUX.
Alle (d'oiseau) Elatr&j en maJgache.
Elarj en javanais-ngoko.
Ateselle Helikdj en malgacbe.
Kelekj en javanais.
Katiakj en malais.
KUi-KUij en tagalog.
Bokj en bisaya.
Bac (d'oiseau) Totoukdy en malgache.
Tchoutc?ioukj en javanais.
TcJiotokf en malais.
TemAiftmA;, en batak.
Toutoukj en dayak.
28to, en makassar.
PapittOj en bouguis.
TcmfowA;, en alfoure.
becqueter=Tokdj en tagalog,
= Toktok, en bisaya.
Faz;a, en malg.
Babay en bat.
5a, en dayak, chez les Kayan.
Bdwa^ en mak.
Bdbay en boug.
Bdba, en bis.
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90
En rile de Nias, on dit bawd pour bouche. En malais,
c'est moulout et ce dernier mot, sous la forme motUoutrH
signifie 16vres en malgache.
Gbeveoy crin. BdmboUy en malg.
Bamboutj en jav. •
Baniboui^ en mal.
En dayak rambo signifie fU; en makassar et en bonguis
le rambouti est un y^tiam de poiV*
Wis VouUm masou (poil des yeux), en maJg.
Woulou moto (id.), en jav.
Botdou mata (id.), en mal.
Boulou mata (id.), en boug.
PUik mata (id.), en tag.
PUok mata (id.), en bis.
En javanais, on dit plus commun6ment wfep; cette deno-
mination est si naturelle, qu'elle est usit6e m6me en hoUandais
ou le mot Ooghaar (oils) signifie litt^ralement : poUs des yeux,
CcMir Fou (coeur) et Aty (foie), en malg.
Ati (id.), en jav.
Ate (id.), en soundanais.
Hati (id.), en maJ.
Ate (id.) , en bat.
Atai (id.), en day.
Ate (id.), en mak.
Ate' (id.), en boug.
Atay (foie), en tag.
Atay (id.), en bis.
En malgache, pour rendre notre expression: cceur d'arbre,
on n'emploierait pas le mot fou, raais bien le mot aty. En
javanais ati signifie tout k la fois „cceur" et „/bfe".
En faisant pr6c6der le mot andriand (prince) de leur mot
flrft/, les Malgaches ferment le mot compose Atinatidriand ,
qui signifie: „Prince du sang royal."
Les Arabes ont pour terme de caresse: yd Kebd-y^ k la
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91
lettre: 6 mon foie! pour 6 mon cceur! Les Portugais, em-
ployant de m6me le mot figado (foie), disent: mcu)8 figados
pour „inauvais coBur", et figadcUmente pour jyCordialement" on
„du fond du cceur."
Chez les Bisayas, le mot atay signifle proprement le foie;
TDBis ils disent fort bien, en parlant d'un homme audacieux,
qui ne recule pas devant les entreprises les plus p^riUeuses:
^Dako ang ataynia" c'est-&-dire, k la lettre: „iZ a un grand
foiel" pour ,,21! a un grand comrT
Come TandrouM^ en malg.
Tandouk^ en sound.
Tandoukj en mal.
Tandouk, en bat.
Tandok^ en day.
Tdnrou, en mak.
Tdnrouy en boug.
En kawi, tandouk signifle: atteindre, toucher; enjavanais-
ngoko, nandoukkiy et nandoukake signiflent: „percer de part
en part."
Corps Vatandy en malg.
Badan^ en jav.
Badan, en madourais.
Badan, en mal.
Badanj en lampong.
CoQde Kihou; Minkou^ en malg.
Sikouty en jav.
Sikou, en sound.
Sikou, en mal.
Sekou^ en bat.
Hikou; Sikou j en day.
Singkoulouj en mak.
Sikou f en boug.
Siko, en tag.
SikOy en bis.
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92
Dans llle de Nias, le mot est SiJum.
Gdsse F^j en malg.
Pou-pouj en jav.
Pahaj en mal.
Paha J en bat,
Pat, en day.
Pang J en boug.
Paa, en tag.
Paa^ en bis.
Dans rile de Nias, le mot est Faha.
Dents Hy; Nify^ en malg.
Gigi^ en mal.
Oigi^ en bat.
Knipan^ en day. (Kayan).
GigiTj en day.
Gigi^ en mak.
Iw*, en boug.
Ngipifiy en tag.
En onin ou (m^e, dans la partie N.-O. de la Nouvelle-
Guin6e, on dit nifan. En polyn6sien, d'aprfes Logan, nifou.
Dents molaires Vazand, en malg.
Wac0a, en jav.-krftma.
Wac0a, en mad.
DMts agaeies DUou; LHoUj en malg.
LinoUj en jav.
Idnou, en sound.
NgUoUj en maL
NgUoUy en bat.
{Gigi)4Uou^ en mak.
fet-iwawflftTott , en boug.
J/(7ito, en tag.
jNflftto, en bis.
DerriAre; Fesses Voud/y^ en malg.
Wouriy en kawi.
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93
Bouri, en jav.
Bounty en maJ.
Povdiy en bat.
Ouri^ en boug.
Pouit^ en tag.
Icaill6(d6pol88o&) Sisika, en malg.
Sisikj en jav.
Sisikj en maJ.
Sisikj en bat.
2VwA;, en day.
Sisij en mak.
Sdssif en boug.
SisiA;, en bis.
IcaiUe (de tortoe marine) Haray en malg.
Karah, en mal.
Hara, en bat.
Xoto, en tag.
Exerime&ts Tdy^ en malg.
Tdhi, en jav.
TdAf, en sound.
Tdhi, en mal.
Td; Take, en bat.
TdAf, en day.
Tdi, en mak.
Tdi, en boug.
2lif , en tag.
Tai, en bis.
Favorts Vaouku^ en malg.
Baouk^ en bat.
En soundanais 5m)wA signifle Mrbeepaisse/'ChezleaRoyas,
le mot z;aowM d6signe les moustaches plutOt que les fevoris!
Foie Aty, en malg.
Atay, en tag.
Atay, en bis.
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94
Jambe F%, en malgacbe-sakalave.
Wentis, en jav,
BitiSj en sound.
BetiSj en balinais.
B^iSj^en mal.
BitiSj en bat
BontiSf en day.
BUiiSj en tag.
BUiiSj en bis.
Dans le dialecte kdyan du dayak, W^f signifie „8e tenir
debcmtr
Joue Fify, en malg.
Pipi, en jav.
Pipi^ en sound.
Pe^w, en mal.
Pipij en bat.
Pipi^ en day.
PKwi, en mak.
PUij en boug.
PiZzjpisan, en tag.
Langne Lela^ en maJg.
Lidah, en jav.-(kr. ingg.)
Hetty en jav.-ngoko.
jP;z2ay en mad.
Lidahj en mal.
2)e2a, en bat.
Ifjeta^ en day.
LUa, en mak.
Xito, en boug.
Dilay en tag.
Dtto, en bis.
Dans rile de Nias le mot est Ida, identique au mot malgache.
Lamet Banourmaaou (Eau des yeux), en malg.
Ranou-moto (id.), en jav.
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96
Larmes Ayer-mata (Eau des yeux), en mal.
Dannoum-mcUa (id.), en day.
Djenemata, (id.), en mak.
Ouioae-mata, (id.), en boug.
En javanais ou dit plus commun6ment Louh que Banou-moto.
■Ain Tdnana^ en malg.
Tangan^ en jav.
Tangan^ en mad.
Tangarij en bali.
Tangarij en mal.
TangaUj en bat.
Tangarij en day.
Tangan (prendre quelqu'un par la main), en tag.
Dans plusieurs de ces langues, le mot lima qui, proprement,
signifie dnq^ est employ^ comme synonyme de tawg^an (main).
■ain drolto Havdnan&y en malg.
Kannatij en kawi.
Kannarij en jav.
Kanatij en maJ.
flianan, en bat.
Kanang, en mak.
loUet Voa-vitsy; Voa-vity (fruit de la jambe), en malg.
Woh'Wentis (id.), en jav.
Boutvah'bitis (id.), en sound
Bouah'betis (id.), en mal.
Bouwah'bitis (id.), en bat.
Boua-bontiSj (id.), en day.
£t^i^', (id.), en mak.
WUiy (id.), en boug.
Ierft| veines Ozatrd, en malg.
Ouraty en jav.
Oraty en sound.
Ouratj en mal.
Our at J en bat.
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96
lerft| vei&et Ohai^ en day.
Oura^ en mak.
Ourdj en boug.
Ogat (veine), en tag.
Ogat (id.), en bis.
Pour exprimer le mot veines, on dit en maJgache oza-dra^
et en malais ourat-ddrah^ en ajoutant k la racine ozatrd du
malgache, et ourat du malais, le terme qui signifie: sang.
Hex Orona, en malg.
Irong, en jav.
Hirong^ en sound.
Elong, en mad.
Hidong^ en mal.
Igong^ en bat.
Egong^ en lamp.
Ourong^ en day.
ItonflT, en tag.
Ylong^ en bis.
Hombril Jbwi^r^l, en malg.
Potiser, en jav.
Potisar; Potisat, en mal.
Potcsotj en bat.
Povser^ en day.
Potchi^ en mak.
Po5z, en boug.
PosoTj en tag.
Posod^ en bis.
Hoqae Hatoukd, en malg.
Kddok, en malg.
Hodoukj en bat.
Xolok, en day.
Tangkogoj en bis.
(KU,7eiiz Jfo^o; MaaoUj en maJg.
Jfoto; Jfoto, en jav.
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97
CU1| yeu Jfo/a, en sound.
Mataj en ball.
Mata, en mad.
Mata, en mal.
Mata, en bat.
Mataj en lamp.
Mata, en day.
Mata^ en mak.
Matay en boug.
Jlfoto, en tag.
MatUj en bis.
A Timor et k Rotti, c'est encore et toujours mcUa.
Oiigles Hdhou^ en malg.
Koukou, en jav.
KaukoUy en somid.
Koukou^ en mal.
HouloUj en day.
£an(m£(m, en mak.
Zianot^A^tt, en boug.
Koukou J en tag.
JToto', en bis.
Oretnet 1^ SoufirUi.
2^. Tading, en malg.
TaHngarij en jav.-kr6m6.
en jav.-ngoko.
en mad.
en ball.
Tdinga, en mal.
en mal.
en bat.
en lamp.
Tdlij en mak.
Tdlij TcUinga, en boug.
TcUingaj TcUingaien aJf.
^()piw5ro/aw(part.infr.deroreille), Tainga, en tag.
V. 7
Kouping.
Koupeng,
Kouping J
Kouping,
Tchouping (lobe de Toreille),
Souping (bout de Toreille),
Tchouping,
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98
Oreilles TMonggan^ en bis.
08 Taoland^ en malg.
Toulang, en jav.
Toulangy en sound.
Tolang, en mad.
Toulang, en bali.
Toulang, en maJ.
Towtow, en bat.
Toulan, en lamp.
Touiang, en day.
Toton, en bis.
Pauae de la main Felakd4a7idna; FeUUandna, en malg.
Hepek'hepeky en jav.
Tdapakan tangan, en maJ.
Palakj en bat.
Poforf, en lamp.
PcUaJc, en mak.
PcUdy en boug.
Polar J en tag.
Palady en bis.
Paopldre Fat;ow-ma«aw (tolt des yeux), en malg.
Keloupak-mata (couvercle des yeux), en maJ.
Bobong nang mata (tolt des yeux), en tag.
Tabontabon mata (couverture des yeux), en bis.
En malgache le vSvound est le tolt en pente; le toit plat
s'appelle vantaza. Au lieu de vovou-masou, pour paupidre,
on dit encore Houdi-masoUy pour houditrd masou (peau des
yeux,)
Peao Eouditrdj en malg.
KoulU, en jav.
Koiditj en sound.
Koulity en mal.
Holding y en bat.
Kouliy en mak.
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99
Peaa Ouli^ en boug.
Bdlatj en tag.
Panit; Anit, en bis.
Piftlii verge VotUou^ en malg.
Boutou, en mal.
Boto (castratus), en day.
Bouto (scrotum), en mak.
BousouU^ en tag.
Botd (castratus), en bis.
Boto (bourse des testicules), en bis.
Poll VoiUoUy en malg.
WouloUj en jav.
Boulouj en sound.
BouioUj en mal.
Bouiou^ en bat
Boulouj en day.
Boulouj en mak.
BotUoUy en boug.
BotUou (poil des rotins), en tag.
Bohokj en bis.
Dans Tile de Nias, le mot est botUou.
Poitrlie Trdtraj en malg.
Itjac0ay en jav.-krOmO.
Dadaj en jav.-ngoko.
Doda, en sound.
Dada, en maJ.
Dibdib^ en tag.
PonmoA Bdboukd, en malg.
Babou^ en mal.
5ai/d, en tag.
^oflra, en bis.
Pus Ndnay en malg.
Nannahj en jav.
Ndnahj en sound.
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100
Pus Ndnah, en mal.
Nana, en bat.
Nana, en day.
Nana, en mak.
Nana, en boug.
Nana, en tag.
Nana, en bis.
Salive Bora, en malg.
Loudah, en mal.
L(md^a; I/yua, en day.
iot/a, en tag.
Loa, en bis.
Sang Ba, en malg.
JfeiA, en jav.-kr6m6.
Bah, en bali.
Ddrah, en mad.
Ddrah, en maJ.
i2aA, en lamp.
Dciro, en bat.
Daha, en day.
J)'6ra, en mak.
JBara; JDdra, en boug.
Dogd, en tag.
Dogd, en bis.
Dans Tile de Timor, on dit: Bahan; dans Rotti le mot
est Dah.
8ein Nounou, en malg.
SoiLsou, en jav.
flounou, en b^.
Sousou, en sound.
Sotcsou, en mal.
Sl9tt5(m, en bat.
5l9w^, en day.
S9w«(m, en mak.
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101
8ein Sowou, en boug.
Somo^ en tag.
ScmsOj en bis.
TaloA Toumoutrd, en malg.
Toumout (marcher sur les talons de q.), en jav.
Toumit, en mal.
Toumity en day.
nto; Gbef Louha, en malg.
Oulou; Houiouj en jav.
Oulou; HotUoUj en sound.
HotUoUj en maJ.
Houlou, en lamp.
OtUoUj en bat.
EoiUou, en day.
Oulouj en mak.
Oulou J en boug.
Owtow, en tag.
Oulou J en bis.
Dans Timor on dit 6galement oiUou.
Alouha, en malgache, signifle „en Ute."
Olouuxi, en singhalais, signifle Jete" et Jonathan Riggi
dans son dictionnaire , exprime Topinion que le mot malais
ouiou vient du singhalais oloutm.
En bisaya, pour designer celui est le chef d'une corpora-
tion, d'une assembl6e quelconque, on fait pr6c6der cette ra-
cine oulou J du pr6flxe pang, et Ton forme ainsi le mot pan-
goulouj absolument comme en malais.
n.
ANIMAUX, PLANTES ET MINfiRAUX.
Manandsy; Mandsy, en malg.
NannaSj jav.-ngoko.
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102
AntnaB Danas, en sound.
Manas J en ball.
Lanas, en mad.
NdnaSj en mal.
Honas, en bat.
KaniaSf en lamp.
KanaSj en day.
Nanasi, en alf.
A&gvUle (grosse espdce) Touna, en malg.
Touna^ en mal.
Touna (grand ver) en bat,
Bamboa VotdoUj en malg.
TFbz^towA (petit bambou), en jav.
Boutouhy en sound.
Boulouhj en mal.
Boulou, en bat.
Bourou; Boulous, en day.
^(m^, en mak.
TFbt^Zcm; Boidou^ en alf.
Le mot bambou que nous avons francis6, signifle en malais
non pas tant I'arbre tout entier, que la portion de I'arbre
qui s'6tend d'un noeud k un autre.
Bol8| irbre Hazou^ en malg.
Kayou^ en jav.
KayoUj en sound.
KayoUj en mal.
Hayou; HadjoUj en bat.
KayoUj en day.
Kayouy en mak.
Ac0ouj en boug.
Kacijou^ en alf.
Kahouyj en tag.
foAoui, en bis.
A Timor on dit Ayoun, k Rotti, Ayou.
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103
BonrgeonB Vaulotilound , en malg.
Bouioungj en bat.
Bouioungy en lamp.
Dans rfle de Nias, cette racine est boulou.
Braadiat d'artoe Bantsandy en malg.
BantcJiek, en jav.
Bantching; Banting j en mal.
Gamtiteii Tdna^ en malg.
TdnoUy en kftwi.
Tancm, en jav.-kr6m6.
TanaUj en mal.
Le tanau malais est une sorte de cam616on, mais le nom
usuel est bounglon^ aussi bien en javanais qu'en malais.
Oendrat de bote Mavou (cendr6), en malg.
Awouy en jav.
Abouy en mad.
HaboUy ejx ball.
Abou; HaboUj en "mal.
HaboUj en bat.
HavoUy en day.
Awou, en mak.
Atcouy en boug.
AiooUj en alf.
AboUy en tag.
Abou, en bis.
La racine avou n'a pas 6t6 conserv^e en malgache, le mot
cendres s'y rend habituellement par djoufou; mais elle se
retrouve dans le d6riv6 mavou (cendr6).
Chime, ou Chima-glgas JSinuiy en malg.
Kinuij en soond.
Kima, en mal.
Hinuij en bat.
Kima, en tag.
Ohimplgiioii Holatr&j en malg.
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104
ChunplgBoii Kotilat, en mal.
Hdlaty en bat.
Kdlaty en day.
Kolatj en alf.
OhartoB de bots Arind, en malg*
Areng^ en jav.
Arang, en sound.
Arang, en mad.
Arang, en ball.
Arang y en mal.
-4nnfl^, en day.
TFbwnnflr, en alf.
OZen^, en tag.
OKwgr, en bis.
Go€0| Boix de coco Voua-nihou, en malg.
Myouj en kawi.
NiyouhouVj en mad*
Nyouh, en ball.
A
Niyour^ en mal.
NiyouVj en bat.
-^tyo, en boug.
Niyoug^ en tag.
Niycmg^ en bis.
Dans rile de Nias, le mot est baniou; c'est probablement
une contraction des deux mots boudh-niyou (fruit de niyou).
En malais, le cocotier se nomme plus commun6ment Kddpa^
et la noix de coco, boudh Kddpa.
QmJtt d'u irbroi d'on fruit T6ra^ en malg.
TeraSj en mal.
TSraSy en bat
Teraa, en day.
LobaSj en bis.
OoBcomtare Tsimoundryj en malg.
Timoun; Ketimoun, en jav.-ngoko.
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Googk
105
Timoun^ Katimoun^ Hantimoun, en sound.
Temounj en mad.
Katimounj en ball.
Timoufij Hantimoun, en mal.
ArUimoun, en lamp.
Ansimounj en bat.
Hantimoun: Tantimoun^ en day.
Katimounj en tag.
Oopeaa de bote TatcUy, en malgache-sakalave.
Total J en jav.
ZlitoZ, en somid.
Total, en mal.
To^oZ, en day.
TatatOj en mak.
Totaiy en tag.
Oorail (roches da) Votoukardnana ; Haranga^ en malg.
WaioU'Korang \ Korong^ en jav.
Karangj en sound.
Korongj en mal.
Harangj en bat.
Koronganj en day.
Korang, en mak.
Korong, en boug.
Corbean Godko; Qoaika^ en malg.
Crogakj en jav.
Gogak, en sound.
ffooA;, en ball.
Qdgakj en mal.
GaA, en bat.
Zafca, en lamp.
ZifA, en day.
OvaA, en tag.
OoaA:, en bis.
CoQchd, assise min6rale LdfikOj en malg.
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106
Lapis ^ en jav.
Lapis ^ en sound.
Lapis^ en mal.
Ldpiky en bat.
Lapa^ en mak.
Lapi^ en boug.
Orefetle Oranga, en malg.
Hourangj en jav.-ngoko.
Hovdang^ en mal.
OdanQj en bat.
Oundang, en day.
Ourang^ en boug.
Olangy en tag.
Olangj en bis.
OrocodUe^ caiman Ficmd^, en malg.
Bouioaya; BoutooyOy en jav.-ngoko.
Boudya; Bouwdya^ en mal.
Botcdyaj en bat.
Bad^ai; Badjaioaky en day.
jBdya, day-kahayan.
Boutoac^jaj en mak.
Boutoadja^ en boug.
£(ni(2ya, en tag.
Bdayaj en bis.
Dofot Fou^ lambou (poil fin), en malg.
TTowtot* lembout (id.), en jav.
BouUm lembout (id.), en sound.
Boulou lembout (id.), en mal.
Im&cn^^, en bat.
Eou2(m, en day.
£ou2du, en mak.
Boulou^ en boug.
£(m^, en tag.
Boulou^ en bis.
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107
En malais, Ton dit Boulou haloiLa (poll fin, d61i6) plus or
dinairement que boulou lembout, qui a la mgme signification.
BMniw Hazou-arina y en malg.
Kayou areng^ en jav.
Kayou arang^ en mal.
Hayou agong^ en bat.
Kayou aring, en day.
Bcorce Houdi-Kazou (peau du bois), en malg.
Koulit'Kayou J en jav.
Kouiit'Kayou , en sound.
Koulit'Kayou y en mal.
HouHng-hayoUy en bat.
KoulikayoUy en mak.
Ouli-Hadjouj en boug.
Le malgache Houdikazou est pour houditrd hazou; c'est
malais KotUit-kayoUj que nous avons fait le mot, d^rmais
francis^, de coulicoy (grandes pieces d'6corce pr6par6es pour
certains usages et qu'on importe en Europe).
BciireiiU Topy{?)
Toupey; Toupdya^ en mal. .
Toupayj en day.
Le nom de r6cureuil manque dans notre dictionnaii'e mal-
gache, mais on y trouve la racine topy^ qui signifie: bondiVj
8*ela7icer. C'est peut-6tre la un de ces mots polyn6siens, per-
dus ou alt6r6s dans les idiomes de Tarchipel indien et qui,
selon la remarque de Dumont d'Urville , se retrouvent parfois
dans le malgache.
Bplnat Bouy; Bouitrdj en malg.
Bouij en kawi.
Rij en jav.
Dourij en mal.
Dourij en bat.
Wouty en lamp.
Douhiy en day.
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108
Dourij en boug.
Bseargot Sifoutrdj en malg.
Sipoutj en mal.
S&pout, en bat.
En malgacbe SifotUrd d6signe Tescargot et g^n^ralement
les coquilles univalves. En malais, d'aprto Elinkert, sipotU
est 6galement le nom g6n6rique des moUusques univalves.
Femelle (femme, dans Tesp^ humaine). Vavy, en ma]g.
Ba{j en boug.
Baye, (femelle des ani-
maux) J en tag.
J3aM^^femme),en tag.
Far Fy, en malg.
Wisij en jav.
B^sij en mal.
Bosij en bat.
Bassi^ en mak.
Bessij en boug.
Waseiy en alfoure de Minahasa.
FeoUle Bavind, en malg*
Bon J en kawi.
Bon J en jav.-krOmft.
Dhaouny jav.-ngoko.
Daoun, en sound.
Daioonj en mad.
Don J en ball.
Daoun, en mal.
Ddhon^ en bat.
2)au?en, en day.
Baoung^ en mak.
Daoungj en boug.
Dahon^ en tag.
DaAon, en bis.
Ficns polltoria Ampaly^ en malg.
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109
Kempelas; Bempelas, en jav.
HampdaSj en sound.
HampdaSf en mal.
Ampolas, en bat.
HampelaSy en d&y.
Ampdllassaj en mak.
Ampellay en boug.
L'Ampaly de Madagascar, sorte de jaquier, est un arbre
dont la feuille tr6s-rude sert de papier de verre pour polir
le bois; de 1^ le nom de Ficus politoria que lui ont donn6
les botanistes.
Fiel Aferou, en malg.
Amp&ou; RempelloUj en jav.
Eampedou, en mal.
PogoUj en bat.
P&ouy en day.
Apdouj en tag.
ApdoUy en bis.
nev Voungyj en malg.
Boungaj en bali.
Boungay en mal.
Boungaj en bat.
Bonngay^ en day.
Boungay en mak.
Wounga; Boungay en boug.
En bisaya, la racine bounga sigmfle fruit et non fleur.
Fortt Ala, en malg.
Alas, en jav.
AlaSy en sound.
^^, en bali.
Alas, en mal.
Ale, en boug.
FroM Fowa, en malg.
Woh; Otvoh; Outooh, en jav.-ngoko.
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no
Wouah; Bouahy en sound,
Bouioah; Bouah^ en baJi.
Bouwahj en mad,
Bouah; Boutoahj en mal.
Bouah; Bouwah, en bat.
Bouah y en lamp.
Boiuiy en day.
Bouwa^ en boug.
Gourde, calebasse Tavou^ en maJg.
Labou; WcUouhj en jav.
LaboUy en maJ.
2b6(w^, en bat.
Toftow, en lamp.
Laou, en mak.
LaioOj en boug.
Tabaydgj en tag.
Tabaydgj en bis.
Graiiie, Boyaa FiAy, en nwlg.
TTw^^e, en jav.
Bidjij en mal.
Btc^tty en bat.
Bindoiy en day.
5w&*a, en mak.
Trzc[;a, en boug.
Binhiy en tag.
Binhiy en bis.
Harbo ^tlA;a^, en malg.
Doukoutj en kawi.
Doukout^ en jav.-kv6m6.
SbwA^rf, en jav.-ngoko.
Bjoukouty en sound.
Doukouty en mal.
IjoukoUy en lamp.
BoukoUj en mak.
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Ill
Bouj en boug.
BotikotUj en aJfoure.
H6risMii;porc— iplc-jTancfroA^, en malg.
Lan4aky en jav,
Landakj en sound.
Landakj en mal.
Ldndaj en mak.
Landa^ en boug.
Hiroii Vangou, en malg.
BangOj en jav.
BangoUj en sound.
BangaUy en mal.
Homme (le mftle dans I'esp^ humaine) LehUdhy, Laldhy, en
malg.
Ldki^ en kawl.
i(2ftt/ LeUxM; en jav.
Laiakij en sound.
LelaMij en mad.
LakUakij en mal.
LakUakij en bat.
ioW, en day-kayan.
Hotle, griisse. — Menakd^ en malg.
Mefiakj en jav.
Miniak; Mifuik, en sound.
Minakj en mal.
Miyakj en bat.
Jlf%'a, en mak.
M%a, en boug.
Igname Out;^, en malgache.
Owt(?i, en jav.
Obij en mal.
OW, en bat.
Ouvij dayak-kayan.
Obi J en tag.
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112
OW, en bis.
Ce mot sert k designer g6n6ralement toute racine comes-
tible, dans les pays indiqufe ci-dessus,
Lteird Tsatsakaj en malg.
TcMchak, en jav.ngoko.
Tchatchakj en sounda.
Tchitchakj en mal.
Sosak, en bat.
Tasakj en day.
Tc?iatc?uij en mak.
TchUcJuij en boug.
Sasakj en tag.
Soksoky en bis.
Ui (sorte de, crinum pancratium) Vakouangaj en malg.
Bakongj en jav.
BakonQj en sound.
Bakong, en mal.
BakonQj en bat.
Bakong^ en day.
Bakoung^ en mak.
Bakoung, en boug.
Bakong^ en tag.
Bakongy en bis.
Le Bakong est une plante qui donne des fleurs semblables
au lis, et dont on fait grand usage aux lies Philippines,
comme plante m6dicinale.
■als Tsako^ en malg.
Ijagong, en jav.
Djagong^ en sound.
Ifjagongj en mal.
I)jagong, en day.
Mtngiie Manga; Voua-manga, en malg.
Mangguj en soimd.
Mangga; Bouah-mangga , en sound.
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118
Mangga, en bis.
En javanais, la raangue porte le nom depelem; en malais
on I'appelle aussi mempelem. A Rhiow, dit Klinkert, on fait
une distinction entre la mangga at la mampelam on mem-
pelem; la premiere est de forme moins allong6e etplusronde
que la seconde.
Manioc Mahogo; Ouvi-hazou^ en malg.
OutoikayoUy en jav.
Oubi-kayou^ en mal.
oM-tiadjou , en bat.
Le premier des deux noms usit6s en Madagascar est em-
prunt6 au nom originaire du manioc, plante venue d'Am6ri-
que; le second est form6 de la m^me maniere par les Mal-
gaches, les Javanais, les Malais et les Bataks, d'apres la
nature apparente ou I'aspect de cette racine comestible.
Marsoniii Lambondranou (cochon de mer), en malg.
(Hiicak) hmbo-lombo ^ en jav.-ngoko.
{Houlam) lombo-lombo, en jav.-krOmo.
Lomba-lomba, en mal.
Lomba-lomba J en bis.
Hiicak en javanais-ngoko , et Houlam^ en javanais kr6m5,
signiflent: poissofi. Notre mot marsouin (maris sus, en latin)
signifie cochon de mer, comme le tewftow-drcmoi* des Malgaches.
Moache Laiitrd, en malg.
Lalerj en jav.
Lalat; Laiar, en mal.
Laid, en boug.
Mousse Loumoutrd, en malg.
Loumout, en jav.
Loumout, en sound.
Loumouty en mal.
Limout, en bat.
Limout; Loumout, en day.
Loumou, en mak.
V. 8
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lU
LoumoUy en boug.
Loumoutj en tag.
Lomot^ en bis.
MouUqw M6kd^ en malg.
Lamouk, en jav.
Mmoukj en mal.
namoukj en bat.
Hamok: iiamokj en day.
LamoUy en mak.
Namo, en boug.
Lamok, en tag.
Namokj en bis.
Mnlttpnuiit (Ficus Rumphii) ^t;i-^t;y, en malg.
Ljam-djatvij en mal.
Djabi-djabij en bat.
Djawei'djawei ^ en day.
Ijawi'djaiviy en mak.
Djam-djam^ en boug.
Oiseaa FowrowA, en malgache.
BourounQy en mal.
Bouroungj en lamp.
Bouroukj en bat.
Bouroungy en day.
Le javanais-ngoko, le soundanais, le bouguis, le kabayan
(de Borneo) emploient la racine manouk, manauj manokj au
lieu de bouroung. U est a remarquer que la racine ftot/r du
kawi signifie „voler, s'envoler".
Pierre, reche. Vatou^ en malg.
Watou; Baton y en jav.
Baton J en sound.
Baton y en ball.
Baton y en mad.
BaioUy en mal.
Baton y en bat.
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115
Batou^ lamp.
Baton y day.
Baton, mak.
Baton , boug.
BatoUj tag.
Baton, bis.
Dans Timor, Ton dit: Fatouk, et ^ Rotti, baton.
Raclnes Vahatrd; Faka (en hova), malg.
u4ftar, en sound.
AkaTj en mal.
^Aar, en bat.
Akar; Aka, day.
Ogat, en tag.
Rat FaZaw?^, en malg.
Lavon; Blavon, Balavon, en day.
Balatvo, en mak.
Baldwo, belesow, en boug.
Le rat, dans Borneo et dans Celebes, porte le mSme nom
que dans Madagascar, tandis que les Malais et les Javanais
ne le connaissent que sous le nom de tikons. En tagalog, le
rat se nomme daga, en bisaya Uaga,
R<detoii8, poosses: Taronkd et aussi Eonbound, en malg.
Taronk et aussi Rabonng^ en mal.
Boubonng, en bat.
En javanais la racine est eboung, en soundanais ewonng,
en lampong: iboung.
Reqniii Akion, en malg.
HiyaUj en mal.
Hiouj en day.
Ihon, Yhon, en bis.
Le javanais et le soundanais d6signent le requin sous le
nom de Ikan tchoutchout, c.-a.-d.jpomow-^cAow^cA(m<;le malais
emploie 6galement cette denomination ^Hkan tchoutchout ,
concurremment avec le nom special hiyau pour le requin, ou
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116
„pescado voracislmo" des Espagnols. C'esten malgache seule-
ment, dans le mot scytitn-soutd (goulu, qui mange goulument)
que nous trouvons Texplication du nom ikan tchmHchovi^
donno au requin par les Javanais, les Soundanais et les Malais.
Rlx (noB dicortlqai) Vary^ en malgache.
Pari J en jav.
Parehy en sound.
Padij en mad.
Padij en ball.
Padi, en mal.
Pari J en lamp.
Pagai, en bat.
Pari; Pareh, en day.
Pare J ase, en mak.
Patatfy en tag.
Paleh, en bis.
Le nom du riz est le m^me, de Madagascar aux Philippines.
Comme ce nom n'est ni Sanscrit, ni prStkrit, ni dravidien,
ainsi que I'a constats I'^minent orientaliste, M. Kern, de
Leyde, cela prouve que la culture du riz 6tait connue dans
I'Archipel indien avant la venue des Hindous.
Le riz, quand il est d6cortiqu6 porte un nom sp^ial:
b^ras en javanais-ngoko , b^ras ou bras en malais, berasaen
mak., tcarra, barra en boug., behas en dAyak, bigas en tagalog.
Rix (Asstlsoimemeiit do) Laoukd^ Filaouka; FtlaoUy en malg.
Latoouh, en jav.
Laouk (poisson), en sound.
Laouk; Lawouk; Latvouh, en mal.
Lamck (poisson), en day,
Get assaisonnement est une sorte de carry, compos6 deriz
et de poisson. En malais, le mot laouk a perdu le sens de
1) Kkrn: «Over den invloed der Indiache, Arabische en Europeesche bopchnving
op de volkcn van den Indischen Archipel, p. 17.'*
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117
poisson, mais ce sens se retrouve en malgache, en sounda-
nais et en dayak, pour donner Texplication vraie des mots
javanais et malais, lawouh, laouk^ et lawouk.
Sable Fasy; Fdsikd, en maJg.
Gisik; geresik, en jav.
Crisik; gesik, en sound.
Gersik; kersik^ en mal.
Horsikj en bat.
Kdssi, en mak.
Kessiy en boug.
On trouve encore la racine pasir, en malais, en batak et
en dayak.
Saflru des Indes Tamou-tamou, en malg.
TemmoUy en jav.
TemoUy en mal.
Le nom Sanscrit du safran des Indes, Kosoumba, en ta-
galog KasoubMj est usit6 dans tout Tarchipel indien; en
malais, il est employ^ concurremment avec la racine poly-
n^sienue temou. C'est cette demi^re seulement , sous sa forme
redoubl6e, qui est connue en malgache.
Sangsue Dinta; Linta (en sakalave), en malg.
Lintahj en jav.
Lentahj en sound.
Lintahj en mal.
Linta J en bat.
Alinta, en mak.
Lintdj en tag.
Lintdj en bis.
En tagalog et en bisaya, ce nom de linta, le meme que
celui du malgache, se donne exclusivement aux sangsues
aquatiques; les sangsues de terre ou des montagnes s'appel-
lent limatik en tagalog, et limatok en bisaya.
Sarcelle Tsiriry; Vivy^ en malg.
MliictSj en jav.
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118
Sarcelle Walilis^ en sound.
Blibis, en ball.
BcUibis^ en mad.
Balibis^ en mal.
Barer e^ en boug.
Santerelle VaMa, en malg.
Walang^ en jav.
Walang^ en sound.
BUcUang; BcUang, en mal.
BcUang, en bat.
Bdlangj en tag.
BcUang, en bis.
En makassar et en bouguis, le mot baMa Hignifie goiHu,
glouton, et cette epithete convient, comme on sait, k la
sauterelle.
Scorpion Eala, en malg.
KcUaj en jav.
Kala, en sound.
Kola, en mal.
fioto, en bat.
Kakij en day.
Pati-kala, en mak.
Pati'kcUa, en boug.
En Sanscrit, le nom du scorpion est kaht. C'est une im
racines infiniment rares, qui sont communes au Sanscrit et
au malgache.
Sel Sira, en malg.
Sira, en bat.
Sira J en alfoure.
TcMa^ en mak.
En javanais le sel se nomme sarenij en malais garanu
Semis Tsabou^ en malg.
Tavxmr; Saioour, en jav.
Tabour^ en sound.
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Goos
m
119
Semis TabouTy en mal.
Sabour, en bat.
Tawor, en day.
Sdbougy en tag.
SabouaQy en bis.
Steame Lengo(?) en malg.
Lenga, en jav.
Langa, en mal.
Longay en bat.
Lewgro, en day.
Idnga, en tag.
Loungaj en bis.
Tortae de mer i^an(m, en malg.
PefloUj en jav.
Peflouy en sound.
Pennyou, en mad.
PefioUy Penhou; Pifiou^ en mal.
Potum, en bat.
PefUm; PifwUj en lamp.
Panfiou, en mak.
PenfUm, en bong.
Tronc, Tlge Vdtandy en malg.
TTotonflr, en jav.
TToiang^, en sound.
Batang, en mal.
Batangy en bat.
Batang, en day.
Batang, en mak.
TTotowfl'; Batang, en boug.
Batang, en tag.
Batang, en bis.
Tor des vigitinz Qulitrd, en malg.
Owter, en jav.
Otifer, en sound.
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120
Yet des v6g6tiiiz Oulat, en mal.
Hotilaty en bat.
Ourat, en day.
Oto, en mak.
Ould, en boug.
Oulay (ver intestinal), en tag.
Boulaii (ver de terre), en tag.
Oulod (ver en g6n6ral), en bis.
Ouati (ver de terre), en bis.
III.
LA NATURE ET SES PHENOMENES.
An, annie Taound^ en malg.
Tamm; Tahoiin^ en jav.-ngoko.
Tahoun, en sound.
TahouUj en bali.
Tahoun, en mad.
Tahoun, en mal.
TakouHj en bat.
Taoungj en mak.
Taoung, en boug.
Toown, en tag.
Oiel Langitra, en malg.
La7igngit, Laiigit, en jav.
Langngit, en sound.
Langit, en bali.
Langitj en mad.
Langit^ en mal.
Langit, en lamp.
Langit, en bat.
Langity en day.
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121
Clel Langi, en mak.
Langij en boug.
Langit, en alfoure.
Langit, en tag.
Langit, en bis.
Ditrolt ScUakdj en malg.
Sellatj en jav.
Selat, en sound.
Selaty en mal.
SouUmtj en bat.
SoZoi, en day.
SdUa^ en mak.
iSftZW, en boug.
SaloU) (canal), en tag.
Sila^ en bis.
Eaa Banou^ en malg.
Banou, en kawi.
Danoum^ en day-bindjouk.
Banou, en javanais ^
Danou^ en soundanais
Danou, en balinais
DanaOj Danau, en malais f signifient non plus Teau en
Dawo, en batak \ general, mais une pitee
Dawoo, en lampong [ d'eau, lac ou 6tang.
Danao, en tagalog
DanaOj en bisaya
Daneuy dans Tile de Nias
Eddr Eelatrd, en malg.
Ze7a^, en jav.
Kilat; Kilap, en sound.
Kilap, en mad.
Zi^to^, en mal.
ZiTo^, en lamp.
Hilap^ en bat.
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122
EcUir KUat^ en day.
KUa^ en mak.
BiUiy iW, en boug.
Kirlat, en tag.
KHaty en bis.
Ecome Voury; Boury, en malg.
Hourouh, en jav.
Boudah, sound.
Bouhiy en mal.
Bourtty en lamp.
5ora, en bat.
Bourey, en day.
Boma, en mak.
Bousa^ en boug.
Boula, en tag.
BoiUa, en bis.
EUncelle Pela-pelaka; Pila-pilaM^ en malg.
PeKA;, en jav.
Perling, en mal.
PzM; Pilantiky en tag.
Pz^'A; PUi'pitij en bis.
Les Malais appellent aussi bounga apt (fleurb de leu) 1^
6tincelles.
Etolle VintanH; Kintand, en malg.
jFTrntowfl', en kawi.
Bintang, en jav.
Bintang, en sound.
Bintang^ en ball.
Bintang, en mad.
Bintang^ en mal.
Bintang, en lamp.
Bintang, en bat.
Bintangj en day.
Binto&ng^ en mak.
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GooQle
123
EtoUe WitoSng, en boug.
BUoing; Bitoin, en tag.
Bitoong, en bis.
Fev Afouy en malg.
Apoufj en kawi.
Apij en jav.
Apiy en ball.
Apoui'y en mad.
4p^\ en mal.
Apouiy en lamp.
4pi, en bat.
Apoui, en day.
Api, en boug.
4powf, en tag.
FUmme Lddfou pour X^to afou (langue de feu), en malg.
Lidahapi (langue de feu), en mal.
Ljelaapoui id. en day.
LUapepe id. en mak,
LUaapi id. en boug.
Le Javanais pourrait dire comme le Malais: lidah api,
mais au lieu d'employer cette m6taphore, il emploie ordinal
rement le mot ouroub, racine que Ton retrouve en malgache,
dans le mot ourou (braier).
Fleove, Rlfidre Oungy, en malg.
Songayy en mad.
Songay, en mal.
Songay, en day.
Hongy, en day-kayan.
En javanais, soungon est le terme usit^ pour baie^ et
soungenpan signifie: bouche de riviere.
En malais , on appelle hmala^ Tembouchure d'une riviere dans
une bale, en malgache houala et dans la composition, A«md/a.
C'est ainsi que la grande bale au NO. de Madagascar, dans
laquelle se trouve Nossi-Be^ porte le nom 6!Ankoudla.
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124
De Nosy^ en malg.
Nosya, en kawi.
Poulo, en jav.-ngoko.
Noma J en jav.-kr6m6.
Novrsay en sound.
Poulo, en bali.
Poulo, en mad.
Poulo, en mal.
PoulOy en lamp.
PoulOy en bat.
Pouiao, en day.
PoiUo^ en boug.
Poulo^ en tag.
Poulo, en bis.
Dans Timor c'est la racine noz^sa qui a pr6valu.
Jour Androu, en malg.
-ffan, en kawi.
Hari, en sound,
fiian, en mal.
Hari, en bat.
AndaoUj en day.
^?to, en mak.
Araou; Arau^ en tag.
AcUaou, en bis.
Un fait curieux k noter se pr6sente ici , c'est la coexistence
des deux racines , Tune sanscrite Hari (soleil , jour) et I'autre
polyn6sienne, la premiere conserv6e dans le kawi, le soun-
danais, le malais et le batak, c'est-a-dire dans I'archipel de
la Sonde, Tautre se retrouvant dans Bom6o, les Philippines
et C616bes d'un cOte et dans Madagascar du c6t6 oppose.
Umi6&.de mer, Yagaes Alound^ en malg.
AlouTij en jav.
Aloun, en sound.
Alouriy en mal.
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125
Lames do meri Tagoes Aloun, en bat.
Aloun, en tag.
Aloun^ en bis.
Lone VoulanH^ en raalg.
Woulan^ en jav.
Boulan^ en sound.
Boulan^ en ball.
Boulan, en mal.
Boulan, en lamp.
Boulartj en bat.
BoidaUy en day.
Boulang^ en mak.
WouUng ; Ouldng, en boug.
Bouvan, en tag.
Boularij en bis.
Dans ces langues la racine boulan on vouland signifle Zwwe;
et 7woi5, mais elle n'a pas d'autre signification. Crawfurd
s'est tromp6 quand U a dit qu'en malgache, la signification
litt^rale du nom de Tor est „lune rouge" et celle du nom
de I'argent est „lune blanche". Get illustre savant a confondu
deux mots difl'^rents voula et vouland. La v6rit^ est qu'en
malgache on distingue Tor de Targent par les qualificatifs
mena (rouge) et foutsy (blanc) ajout6s au nom commvin voula ^
et Ton dit voula-mena pour Tor, et voula- foutsy pour I'argent.
Mais voula est tout-i-fait difiigrent de voulana^ et la lune n'a
rien k faire \k dedans. A ce compte vouUx-velouna (vif ar-
gent) signifierait lune vivante.
■ar, haate mer Alaoutrd^ en malg.
Laout; Tasik, en kawi.
Laout; Tasik, en jav.
Laout, en sound.
Laout; Tasekj en mad.
Laout; Tasik (lac), en mal.
Laout, en bat.
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126
Her I haate mer Tasik (lac), en dd,y.
Taai^ en boug.
Dagat (mer); Laout (golfe); Tasik (eau de mer) ,
en tag.
Dagat (mer); Tasik (eau de mer), en bis.
En malgache, la racine tasy on tasik a perdu son sens
primitif , elle n'est plus employee comme substantif commun ,
et n'a 6t6 conserv6e dans cette langue que comme denomi-
nation g^ographique sp^iale. On salt qu'il n'existe qu'un
petit nombre de lacs en Madagascar. O, le plus grand de
tous porte le nom de AlaoutrH (la haute mer), et un autre
lac fort remarquable, situ6 & dix lieues 0. S. 0. de Tanana-
rivou est appeM par les Malgaches Tasy^ nom qui lui vient
certainement de la racine kawi, signifiant mer en kawi,
javanais, madourais, et tec en malais et en dayak.
Hontagae, eolline Vouhitrd^ en malg.
Boukit , en jav.
Boukity en sound.
Boukit, en ball.
Boukit J en mal.
BoukUj en day.
Bouke'j en mak.
Boukid^ en bis.
Unit Alina; Alim; Alem, dans les composes, en malg.
Malenij en kawi.
Malam, en mal.
Malam; Alem, en day.
Madilim, en tag.
Ploid Orand, en malg.
OudaUy en jav.
Houc^aUj en sound.
Houdjan, en bali.
Hodjan, en mad.
HoudjaUj en mal.
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127
Fluid Odan, en bat.
Oudjan; Ouzan^ en day.
Ourdng, en boug.
Olauy en tag.
OlaUy en bis.
En Timor et k Rotti, le mot est le m6me: Oudan.
Reinz de la mer Tsourouroukd j en malg.
Sourout, en kawi.
Sourovi; Souroudy en jav.
Souroud^ en sound.
Sourout, en mal.
Sourout^ en day.
Solell Masou androu , (oeil du jour) en malg.
Mata hari (id.) en mal.
McUa hari (id.) en bat.
MoUandaou (id.) en dflty.
Mata-arao (id.) en tag.
McUa-alao (id.) en bis.
Temp^te Rivoutrd^ en malg.
Ribout, en jav.
Ribouty en sound.
Riboutj en mal.
Riwout, en day.
Rimbou^ en mak.
Riwouy en boug.
Terre Tdny, en malg.
TanaA, en jav.-ngoko.
Tdwa; TdnaA, en sound.
Tdnah^ en bali.
TdnaA, en mad.
Tdnah^ en mal.
Tdno^ en bat.
Tanah; Tdna^ en day.
Tdna, en mak.
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128
Terre Tana, en boug.
Tonnerre (grondemeiit dei Koiiroukd;
lent Afmid; Angind, en malg.
AngiUj en jav.
Angin, en sound.
Hangin, en ball.
Angin, en mad.
Angin, en mal.
Angifi, en lamp.
Angin, en bat.
Angin, en day.
Anging, en mak.
Anging , en boug.
Hangin, en tag.
Hangin, en bis.
En Timor et ^ Rotti: Anin,
Gourouroukd, en malg.
Gourouh, en jav.
Gourouh, en sound.
Gourouh, en mal.
Gora, en bat.
Gourak, en day.
Gountourou, en mak.
Goutou, en boug.
JToto^, en tag.
IV,
INSTRUMENTS, USTENSILES, OBJETS USUELS.
UtoD Tehind^ en malg.
TeAien, en jav.-ngoko.
Tekan^ en mal.
Tongkoty en bat.
Digitized by VjOOQIC
129
Uton TekeUj en day.
Tdkkang^ en mak.
Tekkeng, en boug.
Tekken, Tiken, en alf.
Tofigkor, en tag.
Toncfkod, en bis.
B^e flad^/; fioZ?/ (en sakalave), en malg.
Kdli, en sound.
Gdli; Kali^ en mal.
Hali^ en bat.
^o/i, en day.
PagcUi, pakcUi, en boug.
Koumdii^ en alf.
^ofe, en tag.
Bord, bordare Dify, en malg.
d'uii oldet. T^y en jav.
Tepi, en mal.
T(>p^, en bat.
Dipah, en day.
Tdppi, en mak.
Ifeppe, en boug.
Tabi, en tag.
Bracelet I anneaa Tsintsand^ en malg.
Singsinij en kawi.
Tsintsin, en sound.
Tsintsin; Tchintchin, en mal.
Sinsifi; Tintirij en bat.
J^'n, en day.
Tsintmi; Tchintching^ en mak.
Tchitching^ en boug.
Singsing, en tag.
Singsing, en bis.
Chemlo Ldlandj en malgache.
Ldlan; Ddlnn^ en jav.
V
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130
Chemiii DcUan^ en sound.
DjcUarij en ball,
DjcUanj en mad.
Djalan^ en mal.
DcUatij en bat.
Djaian, en day.
Lalang, en mak.
Laieng, en boug.
Ldian; DcUarij en aJf.
Daan, en tag.
Dalan, en bis.
Chemio de traverse SimpandcUana , en malg.
Simpang, en jav.
Simpang, en sound.
Simpang, en mal.
Sirpang, en bat.
Sampang, en day.
ChevUle, clou Fantdkd; Fatsikay en malg.
Pantek, en jav.
Pdsak, en mal.
Pdsakj en day.
Po^o, en mak.
Pa«o, en boug.
Pantak; Pdsaky en alfoure.
Ciseauz iZ^^^, en malg.
Gontingj en jav.
Gonting, en sound.
Gonting, en mal,
Gonting, en bat.
Oonting^ en day.
Crontchingy en mak.
Crontchingj en boug.
Oohantingj en alf.
Gonting, en tag.
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131
Otseanz Gonting^ en bis.
Cloison, dale Falafa^ en mA%.
Ploupouhj en jav.
Paioupouj en sound.
Pdoupoh, en mal.
PcUapahj en day.
Paidpaj en mak.
PcUdpaj en boug.
PcUapag, en tag.
Paiapadj en bis.
Le faldfa malgache est, proprement, le nom des c6tes
des feuilles de bananiers dont on fidt les cloisons des cases.
De memo le peloupoh malais s'entend des bambous fen-
dus et des c6tes des feuilles de pisang ou bananier, qui
servent k faire les cloisons. De m6me encore, aux Philip-
pines, le paiapa est la feuille de palmier ou de bana-
nier, et le pcUapag est la claie ou cloison fabriqu^ avec ces
feuilles.
GoWte Vatr&y Vatd (en hova), en malg.
Pepij en jav.
Petij en sound.
Petiy en mal.
Poti^ en bat.
PcUiy en day.
Pdttiy en mak.
Petti y en boug.
Coin (dais one habitition) Zourmi^ en malg.
Djourou, en sound.
Djourouy en mal.
DouroUj en bat.
Souloukj en tag.
Sououkj en bis.
Oorli«tlle| paaier BakoiUy, en malg.
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132
CorMDe, panier Bakoul, en jav.
Bakoul, en sound. .
BakoiUy en mal.
Bakoul, en bat.
BakoUj en mak.
BakoUy en boug.
Bakajfj en tag.
Bakotdy en bis.
Oorde Tody; TcUy (en sakalave), en malg.
Tali, en jav.
Tdlij en sound.
Tali J en mal.
To/z, en bat.
Tali, en day.
Tali, en mak.
ToZf, en boug.
En tagalog, daiin signifie lieTj aUacher. En bieAya, le
talikol est le cable des embarcations k I'ancre, et talika sig-
nifie: amarrer.
Coateaa Mesou; Kisou, en malg.
Peso, en jav.
Peso, en sound.
Pisau, en mal.
Pwo, en bat.
Pisau, en day.
Pwo, en boug.
Pisao, en tag.
Pf^oo, en bis.
En makassar, Keso signifie affller, aiguiser.
M. rabb6 Favre (Dictionnaire [malais-franqais , Tome 2«, page
44) fait venir le mot pisau du chinois Pi chSou.
Crochet Havitrd, en malg.
Kdyit, en sound.
Kdit; Gdit, en mal.
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133
Crochet Edit, en bat.
Kdij en mak.
Kdi, en boug.
Kdit, en tag.
Kamt, en bis.
Ciilldro Soutrou, en malg.
SouroUj en jav.
Sourouj en sound.
Soudou^ soudouk^ en mal.
Soudouk^ en day.
Sourouj en tag.
Silouk, en bis.
En malgache, la grande cuillere i pot se nomme ^odrd.
Ces cuill^res sent faites ordinairement d'une feuille de pal-
mier. Dans les langues de Tarchipel indien , on d6signe encore
la cuillSre sous les noms suivants, plus usit6s peut-6tre que
ceux qui precedent:
Sendokj en jav.
Sendok, en sound.
Sendoukj en mal.
Sondoukj en bat.
Sendouk, en day.
Sirouj siroung^ sanrouj en mak.
SinroUj sadji^ sanrou, en boug.
Sandokj en tag.
Sandok^ en bis.
Eidviio Landaizand, en malg.
Lat/,des, en jav.
Landdsan, en mal.
Landdsarij en bat.
Lanrdsangy en mak.
Ldnrassengj en boug.
Landdsan, en bis.
Etag«rO| planoher Far a far a ^ en malg.
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134
Etagdroi plaidier Para, en sound.
Parapara, en mal.
Parapara, en bat.
Para, en day.
Paraparaj en mak.
Paiapaia, en tag.
Palapala, en bis.
Stall cale HcUana; Kdiana, en malg.
Galang, en jav.
Gaiang, en sound.
Kaiang, en mal.
Hdlayig, en bat.
Galang J en day.
I);araytsr-(^'aranflr, en mak.
Djarang-tcharang , en boug.
Halang; Kdlang, en tag.
Eve&toll Fi-himpa, en malg.
Kipas, en jav.
KipaSj en mal.
HipaS'hipaSj en bat.
Simpa, en mak.
Papapij en boug.
Pay pay, en tag.
Pay pay, en bis.
En malgache fi-himpa est form6 du pr6flxe /S, indiquant
I'agent, I'instrument, et du verbe Afwipa qui signifie: eventer.
FUot (de chiise) Tariny; Tsariny; en malg.
Ljaring, en jav.
Djaring, en mal.
Djaring, en bat.
Djaring, en day.
I^n, en mak.
IWn, en boug.
Bating, en tag.
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185
niet (de Cham) Baling^ en bis.
Dans toutes les langues de rArchipel indien, le filet de
peche a un nom special, I)}dla ou Djaiordjala^ qui n'est autre
que la racine sanscrite djala. En malgache, le nom du filet
de pdcbe (haraiou) n'a rien de commun avec la racine sans-
crite.
Flftte SoudinU^ en malg.
Sending J en jav.
SoulinQj en sound.
Sovling^ en mal.
Souling^ en day.
SoiUing, en mak.
Souling^ en boug.
La flfite rustique, la fistula des Latins, a 6t6 connue dds
les premiers temps, sous tous les climats. L'instrument pri-
mitif, le simple tuyau perc6 de trous, a 6t6 febriqu6 d'es-
sences diverses de bois ou de roseau , suivant les pays. Dans
rinsulinde la flflte est faite ordinairement de bambou et aussi
de tige de riz; les bergers de Yirgile composaient leurs cha
lumeaux de tuyaux de roseau, ou m^me de tuyaux d'avoine.
{SUvestrem tenui mttsam meditaris avena).
Fetet FUsoupitsoUj en malg.
Pitchout^ en jav.
PetcJumt, en sound.
Pesak (cingler un coup de fouet), en day.
Fitsok&j en malgache, est proprement le sifflement du fouet
ou de la badine, quand on en cingle un coup.
Fonrreao; gaiiie Saround^ en malg.
Sarong J en jav.
Sarong, en sound.
Sarong^ en mal.
Sarong, en bat.
Sabui, en day.
Sarombong, en mak.
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136
Foorreaai f^nlne pasarou, en boug.
Salong, en tagalog, signifle: rengainer son glaive, le re-
mettre au fourreau-
Frange Bambound; Bambou, en malg.
Bambe^ en sound.
Rambou, en mal.
BamboUy en bat.
BoumbSy en day.
Bombe-rombe J en mak.
Bomberombe J en boug.
LamboUj en tag.
fidog Gonga, en malg.
(rowflf; Egong, en jav.
Goong, en sound,
(rowflf; Egong, en mal.
Ogong, en bat.
Gewgf, en day.
Gongr, en mak.
G^ongr, en boug.
Agong, en tag.
Agong, en bis.
Le mot malgache, gonga, signifle proprement le son pro-
duit par le choc de deux objets sonores Tun centre Tautre.
Hache Fandpakd^ de Tdpak (fendre), en malg.
Kampak, en jav.
Kdpak^ en mal.
Kdpak, en day.
Lime Kikitrd^ en malg.
Kikir^ en jav.
Kikir^ en sound.
Kikir^ en mal.
Kikir^ en day.
Kikiri, en mak.
Kikirij en boug.
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137
Lime Kikil, en tag.
Mortier (i piler le ii») Laounga; Leounga, en malg.
Lesoung^ en jav.
Lisoung, en sound.
Lesoung, en mal.
Ldsong, en bat.
Lesoung, en day.
Assoung, en mak.
Losong^ en tag.
Ldsong, en bis.
Mor; Parol d'ime case Rindrind, en malg.
Dengdeng, en jav.
Dinding, en sound.
Binding J en mal.
Binding , en bat.
Binding, en day.
Rinring, en mak.
Renring, en boug.
Bingding, en tag.
Bingding, en bis.
lasse Fowt;oi^, en malg,
Trow?<;cm, en jav.
Boubou, en sound.
Boubou, en mal.
Boubou, en bat.
Botoo, en day.
-Bow, en mak.
Bouioou, en boug.
Boubou, en tag.
Boubou, en bis.
Ratte Ldmaka, en malg.
Lemek, en jav.
Amak, en mal.
^waA:, en bat.
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138
latte Amaky en ddy.
On trouve encore lampUj en javanais, en aounda, en ma-
lais et en dayak; dans le malgache, les traces de cette se-
conde racine subsistent dans le mot lampij qui d6signe g^-
n6ralement les dalles d'un plancher, et dans ses composes
lampi'haaou (plancher de bois), lampi-ravina (cloison on dale
faite de feuilles).
Paqoet Voungou^ en malg.
Woungkous, en jav.
Bounghma^ en sound.
Bonghms^ en mal.
BongkouSj en bat.
Bongkous^ en day.
Boungkousou^ en mak.
B(ytingkousou , en boug.
Tongkous, en tag.
Pare h biiffl68| h Mtail Vala, en malg.
Bara, en bat.
Babara^ en day.
Bara^ en mak.
Dans I'lle de Sombawa, on dit aussi: bara. En malais, le
mot usit^ est Kandang et n'a rien de commun avec cette
racine bara ou vala du malgache.
Pondaats d'oreUles Hantmin-kantound, en malg.
Anting-anting y en jav.
Anting y en sound.
Anting-anting y en mal.
Anting-anting y en bat.
Anting-anting , en day.
Anting-anting J en mak.
Katinting^ en boug.
Pidgo; TIrappe Fandrikdj en malg.
Andrika^ en mal.
Ptlon da mortlor & rix Akaiau; Halou, en malg.
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139
PUoB do morlier i ris HcUou^ en jav.
Haiou, en sound.
Alou, en mal.
AndcUou, en bat.
HcUOj en day.
AloUj en mak.
^tot^, en boug.
Hcdou, en tag.
HaioUj en bis.
Plqoe; sagaye Toumbokd, (sagay6) en malg.
Toumbakj en jav.
Toumbak, en sound.
Toumbakj en ball.
Ibmftoft, en mad.
Toumbakj en mal.
Tbn&oA:, en bat.
Toumbakj en day.
Toumbdj en mak.
Ibttwfta, en boug.
Toumbokj en tag.
Towmftofc, en bis.
Les Malgaches appellent toumbokd le coup de sagaye plon-
geant, c'est-3t-dire port6 de haut en bas, et sindrikd, lecoup
de sagaie donn6 de bas en haut.
Planche Fafandj em malg.
PapaUj en jav.
PapaUj en sound.
PapaUj en mal.
PapaUj en bat.
PapaUj en day.
Papan, en mak.
PSpengj en boug.
Paparij en tag.
Papahj en bis.
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140
Pont; Ccholle Tetezand^ en malg.
Titi; TUiyan, en mal.
Hite, en bat.
Tete, en day.
Tete; Pateteyang, en mak.
LetSng, en boug.
Taytay, en tag.
Taytay; Taytayan, en bis.
Le pent n'est souvent qu'une sorte d'6chelle de bambou,
de rotin, etc.
Pot de terra Vilangy, en malg.
Bdanga^ en mal.
Belanga, en day.
Balanga, en mak.
Balanga, en tag.
Chez les Dayaks, les belanga sont les vases sacr6s. La
bcUanga des Philippines est un pot de grande embouchure.
Dans son Histoire de Madagascar, Flacourt a francis6 lenom
malgache, en lui donnant la forme viUangue.
Ponpe (arrf^re des barques) Voudi-ntsambou , en malg.
Bourit, en jav.
Bourit'Kapcd ; Bouritan^ en mal.
Houli, en tag.
OuliHy en bis.
Les mots sambou, en malgache, et kapal, en malais, sig-
niflent barque, navire.
Prone (Pavant des barqaes et nafires) Aloutia, en malg.
Alomoarij en jav.
Alouwarij en mal.
Halouan^ en day.
Olotvangj en mak.
Olotoangj en boug.
En malgache louh/Ji signifie tete, et Alouha^ en tete, qui
va en tete.
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141
Radeaa Zahitrd, en malg.
Bdkit^ en sound.
Rdkity en mal.
Rdkit, en day,
Rdki, en mak.
Rdi^ en boug.
Ddhity en tag.
Gdkit, en bis.
BoQleaa Houlongand, en malg.
Goulong^ en jav.
Gmclong, en sound.
Goulongan, en mal.
Goulang^ en bat.
BcUong^ en day.
Gouloungang y en mak.
GUingeng^ en boug.
Golong^ en tag.
Golong, en bis.
Seao Dema, en malg.
Timba, en jav.
Timba, en sound.
2Vm6a, ^n mal.
Timbay en bat.
iiwa, en day.-kayan.
Timba^ en mak.
Timpa, en boug.
Timba, en tag.
2Vw6a, en bis.
Tampon Semband^ en malg.
Soumpel, en jav.
Soumpel, en sound.
Sempal^ en mal.
Sompol, en bat.
Soumbel, en day.
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142
Tassoi bol Finga, en malg.
Pinggan^ en jav.
PinggaUj en sound.
Pinggan, en maJ.
Pinggan, en bat.
Pinggan, en day.
Pinggan^ en tag.
Pinggan, en bis.
La i^ngra malgache n'est autre chose que la moiti^ d'une
calebasse coup6e en deux. On retrouve cette racineenarabe,
sous la forme fendjdn^ fengdn. Au Br6sil, on appelle Kenga
la moiti6 d'un coco creux et ce qu'elle pent contenir. Le
rapprochement pent n'6tre que fortuit, mais il ne doit pas
etre pass6 sous silence.
Timoiii goavernall Haimoury^ en malg.
Moudi; Kemoudi^ en jav.
Kamoudi , en sound.
Kemoudij en bali.
Kamoudi, en mad.
Kamoudi J en mal.
Kamoudi, en lamp.
Hammcdi, en bat.
Kamboudi; Kambouri, en day.
Kamoudi, en mak.
Kamboudi, en boug.
II est k remarquer que la racine pure, sans pr^fixe Aa ou
Aa, ne se rencontre qu'en javanais.
Tott on comble, avec Mte Vovound, VovonganH, en malg.
Wouvx)ungj en sound.
Bmdmng ^ en Dial,
Boulming^ en bat.
Bmimboungafig , boufigoun-
gang^ en mak.
r
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GooqII
143
Tolt en comble, avec MU Wewoungang, pabewoun-
gang, en boug.
Bdbong^ en tag.
Bdbong, en bis.
Ttame d'itolfe Fdhana, en malg.
Pakan, en jav.
Pakarij en sound.
Pakariy en mal.
Pakang, en mak.
Pang; Pakang, en boug.
Tripled do fbyer Toukou, en malg.
r(mn^A:cm, en mal.
Tongko, en tag.
ToukoUj (6tai) en bis.
Dans les cases ou habitations des Malgaches, comme dans
celles des insulaires de Tarchipel indien, trois pierres rappro-
ch6es et servant de tr6pied ferment le foyer domestique.
C'est le toukou. Le Toukou-tany (terre du toukou), c'est le
coin de terre par excellence, celui ou Ton est chez soi, le
veritable at home. De m^me en tagalog, le mot tongko est
le symbole du foyer domestique, et le mot qui exprimecette
propri6t6 sacr6e, tongkol, renferme le mot tongko tout entier.
Dresses de rotia Bary; Rarind, en maJg.
Djdlin, en maJ.
IJjjalin, en bat.
Ijjaiin, en day.
Ujaii, en mak.
Djali, en boug.
DaZm, en tag.
Lata J en bis.
Tase poor poiser de Feao Fanouvi, en malg.
Oupihj en jav.
Oupihy en sound.
Chipih, en mal.
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144
Tase poor puiser de Poaa Oupi, en bat.
Oupih, en day.
En malais , le mot oupih dosigne proprement la galne de
la feuille de rar^quier, dont on se sert pour faire des vases
k puiser de I'eau, et le verbe malais, mengoupih^ signifie
jjpuiser" comme le verbe malgache manouvi. •
y^tementi taniqae Lamba^ en malg.
Lenibarj en jav.
LambaVj en sound.
Lambak, en lamp.
LamboUy en tag.
Lambong, en bis.
Le lamba est le v^tement national des Malgaches, c'est
une pidce d'^toffe dont ils se drapent. Le lambon des Phi-
lippines est une sorte de large et grande casaque, sans boutons.
Toile de navire Ldy^ en malg.
Layar,.en jav.
Layar^ en sound.
LayaVj en mal.
Rayar, en bat.
Rayar, en day.
Layara, en mak.
Lddja^ en boug.
Laydg, en tag.
Layag, en bis.
V.
QUALIFICATIFS LES PLUS USUELS.
Agile I prompt Malaky, en malg.
Rikat, en jav.
Lekas, en mal.
Malikm; Liksi, en tag.
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145
Aleoly Aloole Neni-Mj en malg.
Nenekj en jav.-kr6m6.
N^nSj en sound.
Nenekj en mal.
NenCj en boug.
Nono (aleul, bisa5eul), en tag.
En malgache, neny seul, sans accompagnement de M
(grand) signifie mere^ et aussi tante matemelle ou soBur de
la mdre.
Amer Ihftrd^ en malg.
PcM; Pahity en jav.
PahU^ en sound.
PahU, en bali.
Pahet, en mad.
Pahitj en mal.
Pahij en lamp.
PaMf en bat.
PaM, en day.
Paf, en mak.
Paf , en boug.
Patt^ en tag.
PaUj en bis.
Bills (de) Strand^ en malg.
Serong, en jav.
Sirang; S6rong^ en mal.
Toaonra, en mak.
Sevang J en boug.
Blue Ftmtsy; Fauty (en sakalave), en malg.
Poutih^ en jav.-ngoko.
Poutihy en sound.
PotUihf en mal.
Pot^'y en bat.
Potttt, en day.
Pcmfe', en boug.
V. 10
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146
PoiUij en alf.
Poutij en tag.
PoiUi, en bis-
Loukdj en malg.
Louka^ en mal.
Louha^ en bat.
Loko^ en mak.
io, en bong.
BrtUant HiloiUrd; UtJekUrd, en malg.
KUat; Oilapj en jav.
Kilau; Kilap; CrUap, en mal.
Sttep, en day.
TchiUa, en mak.
TchUlaj en bong.
Zt2a6, en tag.
Gila-gilay en bis.
Bra; belle-flUe Vinantou; Vinantou-vavy ^ en malg.
Mantouj en jav.
Minnantau, en sound.
Menantouj en mal.
MintoUy en mak.
Menetouj en bong.
Le javanais mantou a le sens de gendre et de bru tout k
a fois. Pour pr^iser, il faut dans toutes ces langues, &ire
suivre cette appellation du terme special indiquant le sexe,
comme en malgache vinantou (gendre ou bru); vinantou-vavy
(bru ou belle-fllle).
Gadet (fMre •« smr) Zandry, en malg.
A(ii^ en jav.
Adik^ en sound.
Adik; Ade^ en mal.
AdinQf en lamp.
Anggij en bat.
Andi, en day.
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147
Gadet (Mre oo mv) Audi; Ari^ en mak.
Andi; Anrij en boug.
Gaptif Tdvandj en malg.
Tatoatij en jav.-kr6m6.
Tatoan^ en mal.
TaiDan, en bat.
TaiDan^ en day.
En makassar et en bisaya, tawana signifie „la part, la proie".
Oliaod Fdna^ en malg.
PanaSj en jav.
PanaSj en sound.
PanaSj en mal.
Oliaove ^SScn^, en malg.
SotUahy en mal.
Coagol^i rMoit en pita PakoUy en malg.
Bakau^ en jav.
BakaUj en mal.
-BaA», en day.
GoBptgion; camaradd 2lJ9nan4, en malg.
Tauman, en jav.
Teman, en mal.
Tamaan, en day.
Compare /, en malg.
Si, en jav.
Si, en sound.
Si, en mal.
iSi, en bat.
Si, en mak.
Si, en tag.
Si, en bis.
Ainsi que nous Tavons dit^ cette particule si (i en malg.) se place
devant les noms propres, devant les noms d'animaux, devant les
noms de choses personnifi6es, dans tous les idiomes de rarchipel
indien : Ex : Si boaya (compare le crocodile); Si angin (Mr. le vent).
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148
Gomposi, complexe, eompUqu* Sosound, en malg.
Scmsourij en jav,
Smiaoun^ en sound.
Sousourij en maJ.
SmjLSOun^ en bat.
Somourij en day.
Sousoung^ en mak.
Sousoung^ en boug.
• Sousoun. en tag.
fibwsoiin, en bis.
Cm, qui n'ast point wdt Manta, en malg.
Mentah^ en jav.
Mentah^ en sound.
Mantahj en mal.
Maiahj en bat.
Jlfarrfa, en day.
Jlfoto, en mak.
Jlfo^a, en boug.
Dartreox KotUa, en malg.
Kourep^ en jav.
Kourap, en sound.
Kourap^ en mal.
Grourap, en bat.
Kourap^ en day.
Pouraj en mak.
Dettriort, avari* F(mr(mA;et, en malg.
Bouroukj en jav.
Bourouk, en mal.
Bouroukj en bat.
Bouroukj en day.
5^0, en mak.
BouroUf en boug.
Dou (aa gott) Mamy^ en malg.
Mania f en jav.
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CO.,
149
Dou (aa gott) Amis, en sound.
Mania ^ en bali.
Mania ^ en mad.
Mania ^ en mal.
Mia^ en lamp.
Mamia^ en bat.
Mania ^ en day. .
Tamia, en tag.
Tamia; Matamia^ en bis.
Ebrfehi Boumbind, en malg.
Soumbengj en jav.
SoumUng^ en mal.
Soumbi, en day.
Enftot (flls oa fille) Zanakd; Anak&, en malg.
-4waA:, en jav.-ngoko.
-4wafc, en sound.
Anakj en mad.
^noA;, en mal.
Ana, en lamp.
^noA:, en bat.
Anak, en day.
Ana, en mak.
^na, en boug.
Anak, en tag.
Anakj en bis.
Enfli; gonfli Ftmn^oti, en malg.
Bountoulj en sound.
Bountai, en mal.
5(mn<ow, en bat,
Bountoitaj en day.
Boutou, en mak.
En tagalog pintog, en bisaya 6oto sent usit6s pour expri-
mer une „enflure a la peau."
Estropii Koulound, en malg.
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150
Bstropii Koudongy en mal.
Faible; DiUcat Lemy, en malg.
Lemis^ en jav.
Lemahj en mal.
Lamoh, en lamp.
Lamah; LemOj en day.
i^mma, en mak.
Lemma J en boug.
Fani; fUtrl Lazou^ en malg.
LayoUj en jav.
LayoUy en mal.
Layou, en day.
LayoUj en mak.
Fatigni; las Lezou; Lezou-Uzou^ en malg.
i^ow, en jav.
L480U, en sound.
LSsou, en mal.
i^o, en day.
Floet Lampatrdy en malg.
Lampet; LampiVj en jav.
Lampeij en mal.
Lampei^ en day.
RrWe; diitif ife/bu, en malg.
Bapouh, en sound.
Bepouh; Bapoh, en mal.
ifet<7o; Beworeiooj en bat.
i26|po, en mak.
JB^, en boug.
Furienz; en rage iZtmou-nmou , en malg.
RimaSy en bat.
Ici, le batak seul, parmi toutes les autres langues de Tar-
chipel indien , fait usage de la m6me racine que le malgache-
hova.
Salaox Haty^ en malg.
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151
Saleox Gatd, en jav.-ngoko.
Gdtalj en mal.
Gatafij en day.
8rand; itandn ikitYi, en malg.
Latcas; Datoa, en jav.
LatoaSy en sound.
LawaSf en mal.
LatoaSy en bat.
Latoan^ en day.
Loutvasa, en mak.
Latoangj en boug.
Havt; ib?« Dinggi; Dmggi-dinggij en malg.
Hinggilj en jav.-kr6m6.
Tinggiy en mal.
Tinggiy en day.
Tinggiy en mak.
Dongkej en boug.
Juneaox Hamband; Kambdnay en malg.
KembaVy en jav.
Kembar, en sound.
Zam&ar, en mal.
Hombary en bat.
Hombaj en day.
Kambaraj en mak.
KambcUy en tag.
jQBta; coBveiiaMe Fatatrd, en malg.
Patoutj en jav.-ngoko.
Patoutj en sound.
PatmUy en mal.
Potow^, en bat.
Patout, en day.
Pflrfcm*, en tag.
Une; gUisiiit ikima, en malg.
hemes y en jav.
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152
Line; gUssiat Lemas, en mal.
Lamahy en dd,y.
■aitre; selgiiev Tompou, en malg.
Empouj en jav,
Ampou; Peng-ampou, en mal.
Ompou; OpoUy en bat.
TempoUj en day.
Opou; en mak.
OpoUj en boug.
Opow, en alf.
Ampou y en bis.
A Amboine, k Bourou, k Ceram, k Gilolo, k Louwou, k
Saleyer et chez les Alfoures, le terme opou signifie maltreet
seigneur. A Saleyer on donne ce titre k douze chefs qui appel-
lent eux-m6mes opou bdkka^ c'est-Ji-dire grand-maltre ou grand-
Seigneur , le gouvemeur n^orlandais de C^l^bes et d^pendances.
■alida Marary, en malg.
Lara; Bara, en jav.
Lara^ en mal.
La racine la plus usit^e dans Tarchipel indien est saktt^
pour le javanais, le malais et le tagalog, sahit en batak,
8dki eu makassar et en bouguis, saM en bisaya.
■arcM (i boB) Moura, en malg.
Mourahj en jav.
Mourahy en sound.
Mourahj en mal.
Moura y en bat.
Mourahy en day.
Moura y en tag.
■ira Benj/y en malg.
R4nnay en kawi.
Une seconde racine, usit6e chez les Hovas est May (et
avec Tarticle personnel I'ma)y laquelle existe aussi en java-
nais-ngoko et en malais.
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153
■aee Tify^ en maJg.
TipiSj en jav.
Tipis; Nipis, en mal.
NipiSj en bat.
Knipi, en day.
Nipisi^ en mak.
Nipi^ en boug.
Hoi Ahou; Zahou; KoUy en malg.
AkoUj en jav.-ngoko.
-4Aow, en sound.
Akou; KoUj en mal.
Kou, en lamp.
-4Aott, en bat.
AkoUy en day.
-Kbw, en mak.
KoUj en boug.
Akdy en tag.
-4Ao, en bis.
IdvclieUi bigirri Souratsouratra , en malg.
Tsourak; Tchourek, en jav.
Tc?iourak, en mal.
!Zbwn%, en bat.
Souri'Souring J en day.
HAr Mdsaka, en malg.
Mateng, jav.-ngoko.
Masaky en mal.
Mdsak, en bat.
Masak; Saky en day.
nvwm (Do; plat, imi) Bdtand, en malg.
ii!a<a, en jav.-ngoko.
Bata, en sound.
iZato, en maJ.
iJflrfa, en day.
Sawroto, en boug.
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154
Hlveaa (De; plat, imi} Ddtig, en tag.
Bdtagy en bis.
Hoir Inty; Ma-inty; Ma-intind, en malg.
Item, en jav.
Itam; Hitam, en maJ.
Mem, en bat.
Pitam, en day.
Etang, en mak.
Itim, en tag.
Itom, en bis.
Dans Tile de Timor, on dit itom et maitom.
Hoaveaa; aeiif Vam, en malg.
Waou; Wahou, en jav.
Barou, en sound.
BaroUj en mad.
Baharou, en maJ.
BaroUj en bat.
Bahotta, en day.
Berou, en mak.
Barou, en boug.
BagoUf en tag.
Bagou, en bis.
Odorant Feum; Mavaou, en malg.
5a(m, en sound.
Bdou; BdhoUj en maJ.
JBoow, en bat.
JBoot^, en mak.
JBoow, en boug.
Baho (qui sent mauvais), en tag.
BahOj en bis.
PUe; bUme EatsatrA; Koutsatrd, en malg.
Poutchetj en jav.
Poutchat, en sound.
Poutchat, en mal.
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155
Pile; Utee Moutchatj en day.
Penchi; Irong; Mirong, en maJg.
Iringj en jav. *
Iringj en sound.
Miring f en mal.
Iringf en bat.
Tarorong^ en mak.
Tar or o; Tadoro, en boug.
P4re ^da; itoj/; 5ti6a, en malg.
Bapa; Bapak, en jav.
Bapa, en sound.
5qpa, en mad.
Bapa J en ball.
B^pa, en mal.
Bapa J en lamp.
Bapa, en bat.
Bapa, en day.
Bajpa, en mak.
jBai>a, en boug.
JBopa, en tag.
Penonnes; gens Olound, en malg.
Owong, en jav.
Oreng, en mad.
Orang, en mal.
Oloun; OloUf en day.
Pesant; lovd Vesatrd, en malg.
TT^sra/, en jav.
Weraty en sound.
Berat; Brat, en mal.
Borat, en bat.
Behat; Bahat, en day.
JB^a, en mak.
TTerr^i, en boug.
Bigot, en tag.
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156
Pesant; lonrd Bogat, en bis.
Petit Kely; Kitikd, en malg.
Kedik, en jav.-kr6m6.
Tchilik^ en jav.-ngoko.
KetchU; Katik, en mal.
Hetek; Hotik, en bat.
Katinik; Korik, en day.
KSke; Tchadi, en mak.
Dans I'lle de Timor, on emploie les deux mots: Kaiiko et
Ki-ik.
Pleia; rempli Fenou^ en malg.
Penouh, en ka.wi.
Penouh, en jav.-kr6m6.
Penouh, en mal.
Penouhj en day.
Pinno, en mak.
Penno, en boug.
Ponou, en tag.
PonoUj en bis.
Ralde Kendjand, en maJg.
Kentcheng^ en jav.
Kentchang, en sound.
Kentchangj en mal.
Kedjang, en day.
Ranqae; enroai £ara, en malg.
PdraUj en mal.
Poro, en bat.
ParrOj en mak.
Pdro, en boug.
PagaOj en tag.
Pagao^ en bis.
BiU; flronci Keroutrd^ en malg.
Kisoutj en jav.
Keroutj en mal.
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157
Ridi; flronci Kerou, en da.y.
Akarotcssou , en mak.
MdkapourroUj en boug.
Kounout, en tag.
Kounout, en bis.
Sacri; Mfenda jPadj/; ^oZj/ (sakalave), en malg
Pemali, en mal.
Koumalij en bat.
PaZ^, en d£ty.
KassipcUliy en mak.
PemcUi, en boug.
Paaoubali^ en tag.
Sali Mdsind^ en malg.
-45in; Masin^ en jav.
-4sen, en soimd.
Masin; Asin^ en maJ.
.45fw, en bat.
^^n, en day.
-4^w, en tag.
Asin^ en bis.
Simple; nlais Bodo^ en malg.
JBodo, en jav.
JBodo, en sound.
Bodohj en mal.
Stamenz Helok-elokd, en maJg.
Kdok; KelO'kelo, en mal.
Aleko-lekOy en mak.
MaiekO'leko, en boug.
Zito, en tag.
Ziflis, en bis.
Mkr; certain ToUj en malg.
Tawtot*, en jav.
TantoUj en sound.
Tantou, en mal.
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158
Sftr; certain Tontou^ en bat.
Tantou; Tou-toUy en day.
Tantou, en mak.
Tdntou, en boug.
Tantou J en tag.
En tagalog totou signifle yioerii^* et en bisaya le mot tow,
identique au malgache, signifle: y^tenir qudque chose pour
certain",
Tel| im tal| one telle Anou; lanou^ en malg.
AnoUj en jav.
AnoUy en sound.
Anou J en mal.
Anou J en bat.
AnoUy en day.
^no2^, en mak.
Anou, en boug.
Timide; hontenz Malou; MaXou-mdlou, en malg.
Malou, en mal.
Maiou, en bat.
Tol; V01I8 ^noo, en malg.
Angkau; Engkau, en mal.
Ikaou; Ko, en mak,
iito; Zb, en boug.
Jfeoo; Za, en tag.
Ikao; Kd, en bis.
Torta; de travers Menggokd, en malg.
Menggok; Bengkong, en jav.
Menggok; Bengkok, en mal.
Pingkourj en bat.
Ingkok; Pingkok; Mamingkoky en dAy.
I);eA», en mak.
Djeko, en boug.
Pingkau, en tag.
Tons ^&y/ Ia6y; Zidby, en malg.
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159
ToQB Kdbeh^ en jav.
KaMi^ en tag.
Tout entieri tatal Rehetra; ScUetra^ en malg.
Dafiat, en jav.
Lahat; Saiahat^ en tag.
T^msparent Tar air a; Toumaratara, en malg.
Tara^ en kawi.
Ka-tara, en jav.
Katara^ en sound.
Ka-tara J en mal.
Le mot malgache Toumaratard en usage chez les Hovas
ne me paralt 6tre que le mot kawi redouble, avec insertion
du pr^flxe intercalaire oum, apr^s la lettre initiale.
Taratara devient ainsi Toumaratara.
ThiaUe; Sale Maioutou; LotUoUj en malg.
Lout (boue, fange), en kawi.
Letouh, en jav.
Letahj en mal.
Lotohj en bat.
Louta, en day,
Loutcha, en mak.
Loutcha; LoUy en boug.
nronpe (En) Havana, en malg.
Katoan, en jav.
KawaUj en sound.
Katvariy en mal.
JSatoan, en bat.
Kawan (troupeau), en day.
Kawang, en mak.
Wawang, en boug.
Ziimn, en tag.
?ert| de coulev verte Itsou; Maitsou, en malg.
Idjo; Hidjo, en jav.-ngoko.
EdjoUj en sound.
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160
Ycrt, de coulev verte Hidjou; HidjaUy en mal.
HidjaUy en day.
14/0, en mak.
IdjOj en boug.
EUaoUy en tag.
Yert (qui n'eat point mftr) Manta^ en malg.
Mentah, en jav.
Mentah, en sound.
Mantah, en mal.
Matah^ en bat.
Manta, en day.
Jlfoto, en mak.
Mito, en boug.
En malgacbe, comme dans les idiomes de rarcbipel indien,
cette racine manta signifle tout k la fois vert (qui n'est pas
miir) et cru (qui n'est point cuit).
Ylenz; YIeille Matoua; Touy; Touay en malg.
ToutoUj en jav.
Atoutoay en soimd.
Tcma, en balL
Tautoay en mad.
Toica; Tautoa, en mal.
Matoutoaj en bat.
Zbti/iay en lamp.
TouJuiy en day.
Ibtm, en mak.
T6toa, tchotva^ en boug.
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161
VI.
PRINCIPAUX VERBES
SERVANT A EXPRIMER DES ACTES PHYSIQUES.
ibattre; foire tomber Lavou, en malg.
Labouh, en jav.
Ldbouhy en sound.
Labouh, en mal.
Dabou, en bat.
Latvou; Lahoh, en day.
Daog, en bis.
ibritar; ombrager Lindound, en malg.
Lindong, en sound.
Lindong, en mal.
lAndong, en bat.
Kalindong, en day.
Linroungi, en mak.
Linrdungij en boug.
Lindong, en tag.
Landong, en bis.
Accroitre; Poussar Toum&ou, en malg.
Tambah; Touwouh, en jav.
Toumbou; Tambah, en sound.
TamftaA, en mal.
Tamba; Toubou, en bat.
Tambah; Toumbo, en day.
Tamba; Timbo, en mak.
Tot^, en tag.
Toubo, en bis.
Accroiipir (af) Binggiringgi , en malg.
Bongkong, en jav.-ngoko.
Bangkong; Bounggou, en mal.
Banggang, en bat.
V. u
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162
icheter, Yendre Vidy; VUy (sakalave), en malg.
By (troqu6, 6chang6), en jav.
Meli, en sound.
Bdi, en ball.
Mdiy en mad.
Bdiy en mal.
Bli, en lamp.
BaiUij en bat.
Bili, en da.y.
BaUi, en mak.
Bdlli, en boug.
Bili, en tag.
BUi^ en bis.
n est ^ remarquer que cette racine signifie tout k la fois,
vendre ou acheter, ou simplement troquer, echanger, confor-
m6ment k I'^tymologie javanaise; et en effet, dans rorigine,
le commerce, c'est-Jt-dire la vente et Tachat, n'a 6t6 qu'un
6change d'objets ou de denroes.
Algiiser Asa, en malg.
Asah, en jav.
Asah, en sound.
Asah, en mal.
Asa, en d^y.
Asa, en boug.
Masa; Mahasa, en alf.
Amorcari (preparer im ^pit) Of ana, en malg.
Houmpan, en jav.-ngoko.
Oumpan, en mal.
Ompan, en bat.
Oumpan, en day.
Epdngi, en mak.
Epdngiy en boug.
Paan; Papaan, en alf.
Paon, en bis.
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163
kss^Mr Tdmpouka, en malg.
Tempouh, en jav.
Tempouhj en sound.
Tdmpouh, en mal.
Tampoul^ en bat.
Tampouh, en day.
Tdpo, en mak.
TdppOj en boug.
Tampoul, en tag.
TampotUok, en bis.
Assembler .Pompot^n^, en malg.
Himpounj en jav.
HimpouHj en mal.
Empoun, en bat.
Himpouny en day.
IpouHj en tag.
ijpoww, en bis.
A?aler r<5&'wa, en malg.
Telan, en mal.
2btow, en bat.
2Vlten, en day.
Tdllangy en mak.
Toton, en bis.
BAlgner (se) MandrOy en malg.
Mandi, en sound.
Mandij en maJ.
Mandidi; Maridij en bat.
Mandoij en day.
Biiller Sanganga, en malg.
Mangnap; Hangngop, en jav.-ngoko.
Ngdngah^ en sound.
Ngdngah, en mal.
Ngangang, en bat.
Kangaj en day.
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164
BUIIer Ngdnga, en mak.
Nganga, en boug.
Balayer; essoyer Safou; Safoti-safou, en malg.
Sapou^ en jav.
Sapou, en sound.
SapoUy en mal.
SapoUj en bat.
Sapou, en day.
Sapou^ en^mak.
Sdpou, en boug.
Soumapou, en alf.
Ce dernier mot ne difi&re de ceux qui le pr6c6dent que
par I'affixe intercalaire oum, qui suit imm^diatement la lettre
initiale.
Barrer; obstroer Sdkand^ en malg.
Souker, en jav.
Sdkaty en mal.
Boire Minound; Inound, en malg.
Inoum^ en jav.
Inoum, en sound.
Minouniy en mal.
Minoumy en bat.
Nginoung, en mak.
Minoungy en boug.
Manginoumj en alf.
Inoum, en tag.
Fnowm, en bis.
Dans rile de Timor, le mot est minoum.
Brasser; (mesorer k la brasse) Refy, en malg.
Depa, en jav.
Depa, en mal.
Dopa, en bat.
D^^pc, en day.
Bappdi'j en mak.
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165
Brasser; (mesurer k la brasse) Iiq>pdi, en boug.
Bepa; Depa, en alf.
DipUj en tag.
Dopa, en bis.
BrtUer; flamber Ourou; Dourou^ en malg.
Ouroub; Mouroub, en jav.
Doulouk; Sounoug, en tag.
Daoub; Sounoug, en bis.
Oacher Vouny; Mamounyj en malg.
Bouni, en kawi.
Bouni, en sound.
Bouni; Sembouni, en mal.
Bouni, en bat.
Mahavouny; Mouni; Mobouni, en alf.
Changer Ova, en malg.
Oioah; Hotoah, en jav.-ngoko.
06aA, en sound.
Obah, en maJ.
06a, en bat.
Obah, en day.
Charger on na?ire Sara, en maJg.
Sarat, en jav.
Sarat, en sound.
Sarat, en mal.
SloTflrf, en bat.
/Sarflrf, en day.
Sara, en mak.
/Sara, en boug.
Data, en tag.
Baia, en bis.
Chasser Houround, en malg.
Bourou; Ambourou, en jav.-ngoko.
Bourou, en sound.
Bourou, en mal.
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166
Gbasser Bourou, en bat.
Tambouroup, en day.
ChatoaiUer Hilik-Uikd, en malg.
Ngilik'ilik, en jav.
Gili, en mal.
Kitik; Kitikitik, en day.
Gele'j en mak.
G6le, en boug.
Z^iZifi; KUikUij en tag.
G^ofc, en bis.
En alfoure, Koumilek n'est autre que la racine Mcfc grossie
de Tafflxe intercalaire oum.
Chochotter Bisi-bisikd, en malg.
Bebisik, en jav.-kr6m6.
Bisik^ en jav.-ngoko.
Bisik, en mal.
Hosik, en bat.
Bisift, en day.
Bisi, en mak.
Bi^cAi, en boug.
Clameors (Poiuser des) Hourakd, en malg.
Sourak, en sound.
Sourak, en mal.
Sourak, en bat.
Sourak J en day.
Claqoer des mains Tefak&j en malg.
rapo/c, en jav.
S&pok, en mal.
Kipaky en day.
Cliqneter Kirintsa^m, en malg.
Oomerendjeng , en jav.
Gemerintching J en mal.
Coller BeTdtrd , en malg.
JteA;^^, en jav.
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167
OoUer Rakatj en sound.
Dekety en bali.
Bakai; Lekat^ en maJ.
Lokot^ en bat.
Leketj en day.
BaJckaj en mak.
Eekkdy en boug.
DetoY, en tag.
Dokot, en bis.
Combattre Ady, en malg.
^dcm, en jav.
AdoUy en sound.
Adou, en mal.
^dow, en bat.
Ado, en day.
-4di (guerrier vaillant), en boug.
Oontenlr; renflmiier Isy; Misy^ en malg.
lai, en jav.
Isiy en sound.
Isi, en mal.
/^', en bat.
Isij en day.
Assi, en mak.
/iSi; Maisi; Maiise, en boug.
G6tt (Mettre de); Siparer; detacher Piakd, MamiaMy en malg.
Piyakj en jav.
Pifiak; Memihakj en mal.
En tagalog, pifiak signifle un morceau d'lm objet; en bi-
saya, une moitie d'un objet qui s'est divis6 en deux; dans le
dialecte de Tile Formose, piak a exactement le m^me sens.
Marsden et Crawfiird ont donn6 k cette racine ime origine
arabe, que M. Pijnappel et Tabb^ Favre ont rejet6eavec juste
raison. Le mot est bien d'origine malayo-polyn^sienne , et
dans les divers idiomes de Tarchipel, il se pr6sente avec un
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168
sens analogue k celui du verbe malgache mamiaka ou mana-
piaka^ qui signifle s^parer, detacher une partie d'un corps k
Tendroit de sa jointure, une branche d'un arbre k rendroit
de rembranchement, un fruit de la tige, etc.
Coodre Djaitrd, en malg.
Djahit^ en mal.
Djahit, en bat.
Djakit, en day.
Djaf^ en mak.
Djai, en boug.
Tahi, en tag.
Tahi, en bis.
Cooper Hety\ en malg.
Getas, en jav.
Cretasy en sound.
Getas y en mal.
Getas, en bat.
Gdtol (couper avec les ongles), en tag.
Ngata (couper avec les dents), en tag.
GotaSy en bis.
Coorlr ?lte Loumay, en malg.
Loumayou, en jav.-ngoko.
Ooovrlr, recoovrlr Safoutrd, en malg.
Sapout, en kawi.
Sapout, en maJ.
Sapout, en bat.
Sapout, en day.
Sampo, en boug.
Sapoty en tag.
Sapot^ en bis.
Craqoer Tititrd, en malg.
Tettetj en dAy.
En javanais, sounda et maJais, la racine titir existe, avec
le sens de faire un bruit, et un bruit qui donne I'alarme.
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169
Coire, ftire €iiire Tonakd^ en malg.
Tanak, en jav.
Tanaky en mal.
Tanak (faire griller), en day.
Tana, en mak.
Tana, en boug.
Tanak (faire griller), en tag.
Danser Tsindjaku, en malg.
Tarniak^ en jav.
Taridakj en mal.
JwdaA; Talik, en tag.
Digootter; tember gootte k gootte 2Vife', en malg.
Tet48, en jav.
2fe?^, en sound.
Titik, en mal.
T^ekj en bat.
-4W«, ifofte, en mak.
TdttZy en boug.
TUis^ en tag.
2bto, en bis.
En dayak titis signifie: coule; r^ndu.
Diloger; changer de place Mndra, en malg.
Piv4ah, en jav.
Pindah, en sound.
Pindahy en mal.
Pindah, en day.
/nra, Minra^ en mak.
Pinra, en boug.
Descendre Boround, en malg.
2bwroww, en jav.
Tcmrown, en sound.
2bwrown, en mal.
Zbwrown, en bat.
Towrcmn, en day.
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170
Descendre Touroung^ en mak.
TourounQy en boug.
Togbong^ en bis.
De8si€her; Faaer Lazou^ en malg.
LayoUj en jav.
Layou^ en mal.
Layou, en day.
LayoUj en mak.
itiAe, en tag.
Layaj en bis.
Ce mot lazou du maJgache, ou layou du makassar estem-
ploy6 k Madagascar comme k Celebes, non seulement enpar-
lant des plantes, mais aussi des oreilles. II est vrai que les
MaJais eux-m^mes appellent du nom de daoun telinga (feuille
de Toreille) le cartilage exteme de I'oreille.
Disparaitre Langi, en malg.
Lenapj en sound.
Lenapy en mal.
Lefioh, en day.
LaMy en mak.
Land J en boug.
Langiy en tag.
Dispener BdrcUrdy en malg.
Ldrout, en jav.
Ldrat, en maJ.
Rdrat, en bat.
Ldra-ldray en mak.
Boviat; VcUaty en tag.
Dormir Tourou, en malg.
Tourouj en jav.
Tidor, en mal.
Toudou; Tirotih, en day.
TinrOy en mak.
TinrOy en boug.
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171
Dormlr Tolog ^ en tag.
Tohg^ en bis.
Echapper (s*) Lefa, en malg.
Lepas, en jav.
Lepas, en mal.
Lopas, en bat.
LapaSy en day.
Lappdsa, en mak.
Lappa, en boug.
Lipas, en tag.
Lapas, en bis.
Ecrire Soratrd, en malg.
Sfero^, en jav.-kritmS,.
Sourat, en sound.
Sourat, en mal.
Sourai, en bat.
Sourat, en day.
Soura, en mak.
Soura, en boug.
SoukUj en tag.
Soulat, en bis.
Marsden et Crawftird ont donn6 i ce mot une origine arabe.
Jonathan Rigg, dans son dictionnaire sounda, lui donne une
origine oc^anienne. MM. les professeurs Pijnappel et abb6
Favre ont adopts cette demi^re opinion , et je crois que c'est
la bonne. L'alphabet primitif des Malgaches est rest6 inconnu
jusqu'k present; il devait 6tre un alphabet syllabique, comme
celui des Bataks, car toute consonne malgache porte avec
elle sa voyelle inherente. C'est peut-^tre de \h qu'est venue
la denomination pittoresque par laquelle les Malgaches et
les Bataks d6signent les voyelles. En malgache, en eflfet,
les voyelles sont appelees zana-tsoratra, de m^me en ba-
tak anak ni sorat ^enfants des lettres", c'est-^-dire des
consonnes, les aksara du javanais. En arabe, les voyelles
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portent le nom plus scientiflque de harakdt (harakah, au
singulier) qui signifle ,jmouvements, motions". Comme Ta
dit Schleiermacher : „les idiotismes se ressemblent dans les
langues qui sont en affinity, et prennent un caractere tout
diflKrent dans les langues radicalement diverses. (De I'influence
de r^criture sur le langage, P. 13. lig. 9—11).
Elagner; dmonder Rantsand, en malg.
BantchonQj en mal.
Bantchoung^ en mak.
TcJiatcfia, en boug.
Embrasser; prendre entre les bras Fdouka^ en malg.
Pelouk^ en jav.
Pelouk, en sound.
Pelouk, en mal.
PcUoukj en day.
KaUke^ en mak.
KadoukoUy en boug.
Esfbrmer Kouroungmi, en malg.
Kouroung^ en jav.
Kouroung, en sound.
Kouroung, en mal.
Houroung^ en bat.
Kouroung J en day.
Kouroung; Taroungkou, en mak.
Ouroung; Taroungkou j en boug.
Kouloung, en tag.
Enfbncer Lentikd, en malg.
Lantaky en mal.
EnglonUr Taohuk; Tselouk, en malg.
Tchelldk, en jav.-ngoko.
Tchelokj en mal.
EntortUler Diditra; Lilitrd^ en malg.
Lilit^ en jav.
LUit^ en sound.
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178
Entortiner LUit, en mal.
Lilit, en bat.
Lilit, en day.
KcUUi, en mak.
KalUiri, en boug.
Lilik^ en bis.
Entonrer Koudidindj en malg.
KoiUiling, en sound.
KoulUing, en mal.
Kouling^ en day.
TammoulUing, en mak.
Gouliling, en boug.
Epier; espionner TUi-tily^ en malg.
2^iA, en jav.
I^i/c, en sound.
2%?eA, en ball.
2fe?eA:, en mad.
Tilik^ en mal.
IVKA:, en bat.
TUik^ en day.
TUingiy en mak.
2%e, en boug.
Eproover; sonder Tsapa^ en malg.
Tchoba, en jav.
TchobUy en sound.
Tchoba, en mal.
/Sbfta, en day.
Tchoba, en mak.
Tchoba, en boug.
Sopa, en tag.
Soop, en bis.
Etendre; Ddployer Ampatrd, en malg.
Ampar, en jav.
Ampar, en sound.
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174
Etendre; Ddployer Hampar^ en mal.
Ampar, en bat.
Ampar^ en day.
Apara, en mak.
Appa, en boug.
Falre; arranger Voicatrd, en malg.
Bouat; Bouwat, en mal.
Bouhatj en tag.
Bouhat, en bis.
Fendre ratoA;^, en maJg.
Tetak, en jav.
Tektek, en sound.
Tetofc, en mal.
Toktok, en bat.
r(QrfaA:, en day.
Tdtttty en mak.
Tetta, en boug.
TafaA; (couper le m^tal), en tag.
Tdtak (id.) en bis.
Tatha (fendre en petits morceaux), en bis.
Fermeri reconvrir Toutoutrd^ en malg.
Toutoupy en jav.
Toutoup, en sound.
Toutoup, en mal.
Towtowp, en bat.
Tatoupj en day.
ToutoiLbj en tag.
Towtowft, en bis.
FBer, fclre do fll Hendry; Mangendry, en malg.
Kantehj en sound.
GanWi; MenganUh^ en mal.
Ganti; Manggantiy en bat.
Kantiy en day.
ffanfe, en mak.
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175
Filer, ftlre do fll Gatti, en boug.
Frapper (avec la paune de la main) TSfakd, en malg.
Tapok, en jav.
Tepok; Tapok, en mal.
Tempa^ en mak.
TSmpay en boug.
Frapper (k petits eoops) Totokd, en malg.
Toutouk; Tetek, en jav.
Toutou, en sound.
Toutouk J en mal.
TSte, en mak.
Tette, en boug.
Toktok, en tag.
Toktokj en bis.
Frapper, battre Pouka, en malg.
Poukoul, en jav.
Poukoul, en soimd.
Poukouly en mal.
Poukoulj en bat.
PoukmUj en day.
PdM, en tag.
Frotteri fHctioiiiier Kasoukd, en malg.
Gosokj en jav.
Gosokj en sound.
Gosoky en mal.
Kousoukj en day.
Zi95o, en mak.
ffe^o, en boug.
Gousar, en tag.
Funeri boacaner iSSo^^, en malg.
fiSote', eu sound.
/Safe?/, en mal.
5iafe', en bat.
Siafe', en day.
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176
Fameri boocaner AscUiyou, en mak.
MascUiwou, en boug.
GaxoolUer Tsiatsiaka^ en malg.
TcMcMj en jav.
Tchitchit, en mal.
Tchitchij en mak.
Tchitchij en boug.
ftloosser Kouhoukouhou ^ en malg.
Eokkokj en jav.
Koukoukj en mal.
Houhouky en bat.
Akokokdkoj en day.
Akoko-koko, en mak.
Kike-Mke^ en boug.
Koukoukj en tag.
Koukoug, en bis.
^ratter Haoutrd; Kaoukdy en malg.
Garout^ en jav.
Garouk, en sound.
Garout; Crarouk, en mal.
GarotUy en bat.
Guroutj en day.
Kereng, en mak.
Kereng; Karoo ^ en boug.
KalouSy en tag.
Kagoudj en bis.
firaver Soukitrd; Tsoukitrd, en malg.
OMA:ty, en jav.
OwA:ir, en sound.
OuA:tr, en mal.
OwA:ir, en bat.
Owfte'r, en day.
Oukirij en mak.
OuA;i, en boug.
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177
Graver Soutt, en tag.
driller (snr de la braise) TounoUj en malg.
Tounou, en kawi.
Tounou, en jav.
Tounou, en sound.
Ibwwow, en mad.
Tounou J en mak.
Tounou J en boug.
Hacher; cooper meno Iritrd, en malg.
Iris J en jav.
Iris, en sound.
Hiris, en mal.
Iris, en bat.
-Hzm, en dc\y.
Kere, en mak.
IrS; Kire, en boug.
-ffeZii?, en tag.
HUis, en bis.
indiner; pencher HUand, en malg.
Hiling, en jav.
j^Kw^F, en sound.
Eling, en'^mal.
Bing, en bat.
Tiling, en day.
TaiUing, en mak.
2%e, en boug.
HUig, en tag.
Hiling, en bis.
buirer Sisikd, en malg.
Sessep, en jav.
^wei>, en mal.
5fei, en mak.
/S&i, en boug.
V.
12
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178
Joindre; sonder Rdfitrd^ en maJg.
Rdpet. en jav.
Bapat, en sound.
Bapatj en mal.
Rapot, en bat.
Bapaij en day.
Rapaj en mak.
Rdpee, en boug.
Tapot, en bis.
Jouer; s^anmser D6la, en malg.
Dolan, en jav.
Ddto, en tag.
D6la; Doldan, en bis.
Cette racine ne se rencontre pas dans nos dictionnaires
malais.
La?er Sasa^ en malg.
Asouh, en jav.
Basouh, en mal.
BasOy en bat.
Sassa, (laver les v^tements) en mak.
Bissai, (se laver les mains) en mak.
Sdssa, (laver les v^tements) en boug.
Bissat, (se laver les mains) en boug.
Basd, en tag.
Basd, en bis.
Basa, Chez les KahAyan de Bom6o, signlfie mouUler.
Lteber Lelatrd, en malg.
DUat, en jav.
DjUat, en mal.
Dttorf, en bat.
Ljelapj en day.
i^jpa, en mak.
Lepd, en boug.
Tilapj en bis.
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179
Lever; monter Enga; AkcUr&j en malg.
AngkcUj en jav.
Angkat, en sound.
Angkaty en mal.
Angkat, en day.
Angka^ en mak.
^ftto, en boug.
AJcatj en tag.
Hangadj en bis.
■anger Homdnd, Fa/iana, (nourriture)
en malg.
Pakan^ id.
en jav.
Makanan , id.
en mal.
Pafain : id.
en bat.
Kdman; kouman^ Pakan-aUy id.
en dAy.
Zcmwan,
en alf.
■areher l^Aa, en malg.
LahOy en bat.
Lao, en boug.
Lakar, en tag.
Lakao; Lakat, bis.
Kirqiier; indiqner Tendry ; Tondro, en malg.
Tot^da, en jav.
jTa/wto, en sound.
Tanda, en mal.
Ta/ida, en bat.
Tenda, en day.
* jTanda, en mak.
Tawra, en boug.
Tanda, en tag.
Tandaj^en bis.
■ener; condiiire Tooun^, en malg.
Toun-toun, en jav.
Toun-toun, en sound.
2bww-^ot*w, en mal.
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180
Hontrer; indiqner dn dolgt Tourou^ en malg.
Toudouh, en jav.
Toudouh, en sound.
Toundjouk, en mal.
Toudouh, en bat.
TchoiUou^ en lamp.
Djodjo^ en mak.
Tourou^ en alf.
Ibwrow, en tag.
Toudbu^ en bis.
En maJais, denoncer se rend par Toudouh.
L'index, ou doigt indicateur, s'exprime en sonnda par
tchourouk, en lampong par Tchoulou; k Nias pour designer
un doigt ^ ou fait usage du mot toutourou.
Hordre Kekitrd; Kiky^ en malg.
Gigit^ en jav.
Gegel^ en sound.
Gigit^ en mal.
Crogot, en bat.
Z^efct; KokOj en mak.
Iking; Oko, en boug.
Kagat, en tag.
Kagod^ en bis.
Hoorir i^ofy; ifa^y, en malg.
Pflrfe; ifo^e, en jav.-ngoko.
Mati, en ball.
Pati, en mad.
JIfaW, en mal.
Matij en lamp,
ifate', en bat.
Mdt^, en day.
Mdte, en mak.
ifd^, en boug.
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181
■onrir Pdtayj en tag.
Pdtay, en bis.
En Timor, c'est Mate; k Rotti c'est Mati.
Quand un roi meurt, on ne dit point de lui qu'il est mati
(mort), on remplace ce mot par hilang ou par mangkat^ en
malais. Mais, comme I'a dit Salomon: „I1 n'y a pour tons
qu'une mani^re d'entrer dans la vie et qu'une mani^re d'en
sortir."
HoaYoir; ponsser Hetsikaj en maJg.
Eosikj en jav.-ngoko.
Eoicsikj en sound.
Ousik, en mal.
Osikj en bat.
Osgki, en mak.
Osig, en tag.
Hngir Douroukd, en malg.
Derou, en mal.
DoroUj en bat.
Dagookj en tag.
Dagook , en bis.
lager Lango, en malg.
Langi^ en jay.
Lange^ en bat.
Tangoiy en day.
Lange, en mak.
Nange\ en boug.
Langoy, en tag.
Langoy en bis.
Obstraer; boiicberyboiirrer^e^^'A:^, en malg.
Sesak^ en jav.
Sesekj en sound.
Sesak, en mal.
Torsosak^ en bat.
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182
Obstroer; boncbery boorrer Sasakj en day.
SassanQj en mak.
Sassangj en boug.
Songsong^ en bis.
Oiivrir Voufia, en malg.
Bouka, en kawi.
Boukak, en jav.-ngOko.
Bouka, en sound.
Boukaj en mal.
Bakkara^ en mak.
JTow/ca; Bdkka, en boug.
Bouka^ en tag.
Bouka, en bis.
Passer; (aller d'on lien i on autre) LcUou^ en malg.
Lalou^ en jav.
iofer, en sound.
Ldlou, en mal.
LcUoUj en 'day.
Zrdto, en mak.
idZo, en boug.
LcUou, en tag.
ia?m, en bis.
Peler ; Ddcortiqner Oufy, en malg.
Koupas, en mal.
Houpas, en bat.
Oupakj en tag.
Oupak, en bis.
Pendre Hantound, en malg.
Gantong, en jav.
Gantong, en sound.
Gantong, en bali.
Gantong, en mad.
Gantongj en mal.
Gantong y en bat.
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183
Pendre Gantong, en da,y.
Gentoung, en mak.
GdUoung, en boug.
Gantong, en tag.
Percer; troiier Hirikd, en malg.
Cririk^ en sound.
Girik, en mal.
Girik, en bat.
(rinA, en day.
Gfn, en mak.
G^n, en boug.
Piter Etoutrdj en maJg.
Entout^ en jav.
SUoiU, en sound.
Kontout^ en mal.
Ontout^ en bat.
Ketout, en day.
Tarattou, en mak.
Mdttou^ en boug.
Outout, en tag.
Outout, en bis.
Pller Towfot^, en malg.
Toutouk, en jav.
2bw^ow, en sound.
Toutouk^ en mal.
Touktouk, en bat.
2bw^ow5, en day.
3%^ow, en boug.
Dokdokj en tag.
Dokdokj en bis.
Piller Boubaj en malg.
Rebout^ en jav.
Bebout, en sound.
Beboutj en mal.
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184
PlUef Boubout^ en bat.
Rabou; Rdppa, en mak.
Rdppa^ en boug.
Pincet Tsongou, en malg.
Tchanggeh^ en jav.
Sanggout^ en mal.
Piqaer; Clouer Fantdkd; Fantoukd, en malg.
Pantek; PcUouk^ en jav.
Pantak; Pantek; Patok, en mal.
Pantak, en bat.
Patok^ en day.
PittOy en boug.
Pasoko, en. bis.
Plenrer Tang^f, en malg.
Tangis, en jav.
Tangis, en mal.
Tangis, en bat.
Tangis, en day.
ra5(mri^6f^e, en mak.
Tase^esenge, en boug.
Ttingis^ en tag.
Tangis, en bis.
Filer; plisser Lefitr&j en malg.
Lempit, en jav.-ngoko.
i^jw^, en sound.
iejporf, en mal.
Lompit, en bat.
iepe^, en day.
iopa, en mak.
Leppij en boug.
izjpof, en bis.
Filer; conrber Vonkoukd; Baingou^ en malg.
Bengkouk, en jav.
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185
Plier; covber Bengkouk^ en sound.
Bengkok; Bangkok^ on mal,
Bontoky en bat.
Bengkok J en day.
BakkOy en boug.-
Bangkok; Boktot, en tag.
Boktoty en bis.
Porter (dans les bras, on k la maiii) Tintind,; Tsintsind^ en malg.
Tanting, en jav.
Tenteng; Djindjing^ en sound.
Tinting; Ujindjing, en mal.
Binbing, en tag.
Porter (sv les ipaoles) Tdkound^ en malg.
Tanggonf/j en soimd.
Tanggong, en mal.
Tanggoul, en bat.
Tanggong^ en day.
Tanggong; T6ke% en mak.
KA^, en boug.
Les Malgaches appellent taA-ow leurs palanquin i 6paules,
sorte de chaise k porteurs.
Poser 8V la t§te Djoundjound , en malg.
Djoundjoung y en jav.
Bjoundjoung y en sound.
Djounc0oung J en mal.
Djoudjoung, en bat.
Houndjoungy en day.
Djoundjoung y en mak.
Djoudjoung, en boug.
D'api'es les usages maJais et javanais, c'est une marque de
profond respect que de poser sur la Ute un objet que Ton
est charg6 de presenter, une lettre par exemple. Le memo
verbe signifie proprement: poser sur la tite^ et au figur6
^faire hommage, marquer son profond respect." Bien que le
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mot malgache, djotindjou7id , n'exprime pas aussi nettement que
le malais ou le javanais, la valeur morale de cet acte, dans
Madagascar encore aujourd'hui , le riz et le miel que Ton mange
a la fete annuelle , s'api)ellent tatao (port6s sur la t^te), parce
qu'on les pose sur la t^te avant de les manger, conform6ment
aux usages traditionnels des anc^tres.
Ponsser en avant , en dedans Souround^ en malg.
Souroung, en jav.
Souroung^ en sound.
SourounQy en mal.
Sorong, en mak.
Sorong, en boug.
Solongj en tag.
Solong, en bis.
Prendre, saislry atteindre Takatrd, en malg.
Nangkep^ en jav.-kr6m6.
Tangkapj en sound.
Tangkapj en mal.
Tangkup^ en day.
DjakkcUa^ en mak.
Tikart^, en boug.
Tangkot; Dakota en tag.
Dakop, en bis.
Presser; comprlmer Tindry, en malg.
Tindih; Nindih, en jav.
Tindihj en sound.
Tindih, en mal.
Td7ira, en mak.
Tanra, en boug.
RIcler Hiky, en malg.
Kikis, jav.-ngoko.
Kikis, en mal.
Kiskis, en bat.
Ikis, en dAy.
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187
Rtder Kikkisi, en mak.
Kahig^ en tag.
Kiskis^ en bis.
En tagalog, le mot kiskiSj du batak et du bisilya, se re-
trouve 6galement, mais alors il signifie „6grener les 6pis de
riz, avec un instrument autre que la main."
Ramaaser i terre^ (avec los dolgts) Tsimpound, en malgache.
Ujoumpout, en jav.
Djempout, en mal.
Djompout, en bat.
Djompout; Sompout, en day.
Djdppou, en mak.
Djappouj en boug.
Dampout^ en tag.
Raaer (la barbe) TsdkH, en malg.
Tchoukour, en jav.
Tchoukour, en sound.
Tchoukourj en mal.
Tchoukour^ en day.
TchoukouroUj en mak.
Ra?ager; RQiner Roiibakn; Boutsakd^ en malg.
Eousakj en jav.
Rousakj en sound.
Rousak, en mal.
Bousa; Rousaky en dAy.
Roussa, en mak.
i?opo; Roussa y en boug.
Regarder Toudika; Toulika; 7bt</y (regarder derri^re soi) en malg.
Toulih, en jav.
TowKA (regarder de travers), en mal.
TowKA (regarder de loin), en bat.
Remonter (one rlvldre) Miourikd; MourikA; en malg.
Oudik, en jav.
Movdiky en sound.
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Remonter (one riiidre) Moudik^ en mal.
Mourik (remonter k la rame), en day.
OuU, en tag.
(hUij en bis.
Replier; reployer; ronier VcUmmd, en malg.
BalouHj en mal.
BatouHy en bat.
Baton, en day.
Baton J en mak.
Baton, en boug.
Reponsser; R^eto Toutakd^ en malg.
Toutak^ en jav.
Toulaky en sound.
IbwtoA:, en mal.
Toutak, en bat.
Toutakj en day.
Ibwto, en mak.
Ibwto, en boug.
Ibtoft, en tag.
Totod, en bis.
Retoiinier;reYeiilre]iirridre Facfj/; Vadika; Valy, en malg.
Waiik; Wait, en jav.
Batik, en sound.
^oZtft, en mal.
Batik; Bali, en bat.
Baiik; Bali, en day.
fo^e, en mak.
Tabaliyatt^, en boug.
5aZift, en tag.
Balik, en bis.
Retronsser; redressar: Sisy ; Sisitrd; Sisind, en malg.
Singeing, en jav.
Singeing, en mal.
Siksik, en bat.
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189
Retronsser; redresser: Sassa, en mak.
Tchttcha^ en boug.
Revenlr Moudy, en malg.
MovHih; Oulih^ en jav.
Poulang, en mal.
Mouli, en bat.
Moulang ; Ouli, en day.
Koulirt^y en mak.
Mouti; Mouliri^j en boug.
Ouli, en tag.
Ouli, en bis.
R*?er Noufy, en malg.
/wpz, en sound.
Mimpi, en mal.
Mpij en bat.
Noupi, en day.
JVipz; Mdnipij en boug.
Riiieer(8e) la boache Houmouk&y en malg.
Koumour; Kemou^ en jav.
KcUimomorOj en mak.
XalimomOj en boug.
Momogj en tag.
Limogmog, en bis.
Ronger iTe'A:^, en malg.
ZiM, en mal.
Kilkil; Kikir, en bat.
Z?fe*, en mak.
Ziefte, en boug.
Kibkib^ en tag.
Kibkib; Kitkit, en bis.
Riier Tsipakd, en malg.
Sepak, en jav.
Sepak, en sound.
Sepak, en mal.
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190
Riier Sempa, en mak.
S6mpa^ en boug.
Damba; Sagpakj en tag.
Ambak, en bis.
Saisir da bout des doigts Vivitrd^ en malg.
DjiioU, en jav.
Bibit, en mal.
Santer Loupatrd, en malg.
Loumpat. en jav.-ngoko.
Lournpat, en sound.
Loumpat, en mal.
Loumpat, en bat.
Loumpat, en day.
Loumpa, en mak.
Louppa, en boug.
Loumbay, en tag.
Loumpayag, en bis.
Secoaer; aglter Kouzound, en malg.
Goyang, en jav.
Croyang, en sound.
Goyang, en mal.
Gounsang, en bat.
Gotchang; Goyang, en mak.
Gotchang; Getchang, en boug.
Gouyang, en bis.
Sparer (par des interYalles) Eland; Elandana, en malg.
Salang, en jav.
Selang, en sound.
Selang; Selang -selang , en mal.
Sloto, en bat.
SfZa/, en day.
Ela-ela, en mak.
Elaila, en boug.
Olang, en bLs.
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191
Sifler Fioukd; Sioukd^ en malg.
Siyouhj en jav.
Siyoulj en mal.
Siyoul, en bat.
PiyoUy en mak.
Piyou, en boug.
Pasiyouk; Soutsout^ en tag.
Tidou; Tihoul, en bis.
SoQfler Tsioukd; Tsioutrd, en malg.
Tiyoup^ en jav.
Tiyoup, en sound.
Tiyoup; Tioup, en mal.
Hihipj en tag.
Houyoup^ en bis.
Cette racine s'emploie g6n6ralement , en partant de I'air,
du vent, etc. Mais il en est une autre qui a le sens de ex-
haler, respirer, en parlant de Thomme et des animaux:
Foa-Foii Fou found, en malg.
Poupotit, en sound.
Poupout, en mal.
Poupout, en day.
PoupoUy en mak.
En malgache, ny foufouri aina, est le souffle de vie,
rhaleine, la respiration.
Sontonlr; Supporter Tdhand, en malg.
Tahan, en jav.
Tahafi, en sound.
Ta?ian, en mal.
Tahan, en bat.
TahaUj en day.
Tannangang, mak.
Taan^ en tag.
Taan, en bis.
TaiUer (dlagner) Tetikd, en malg.
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192
Tailler (dlagaer) Toutouh, en jav.
Toutouhj en sound.
Toufouh, en mal.
Tetek, en day.
TotOj en raak.
TotOj en boug.
Totog, en tag.
Toto, en bis.
Tasser (mettre en tas, prendre en Uoc) Vorongo, en malg.
Borong, en jav.
Borongy en sound,
Borong^ en mal.
Borong, en mak.
TTorong^, en boug.
nter (teacher en t&tonnant) Eaparapa; Rabaraba, en malg.
i2a&a, en mal.
Karatoa^ en mak.
Karawa^ en boug.
TIrer Tdrikd^ en malg.
Tarik, en jav.
Tarikj en sound.
Tan/c, en mal.
TaM, en bat.
Tirer i soi, par secoones; Sintound^ en malg.
Sentag^ en jav.
Sintak, en mal.
Sintaky en bat.
Sintaky en day.
Sinta, en mak.
5fe^ta, en boug.
Sinto, en tag.
Stifa, en bis.
TIsser Tenoundy en malg.
jTewown, en jav.
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193
Tiuer Tinourij en sound.
Tenoun, en mal.
Tonourij en bat.
Tannoung^ en mak.
Tannoung, en boug.
Tomber (s'aibitter) Bebakd, en malg.
Bebahj en jav.
Bebah^ en sound.
Bebahj en mal.
J2o6o, en bat.
Bebok, (qui menace mine) en day.
i2a6a, en mak.
Babbay en boug.
Tordre; Tortiller Foutandj en malg.
Pouter J en jav.
Pouter y en sound.
Poutarj en mal.
Poutor (tordre en roulant), en bat.
Powtor, en day.
Pcnrfara, en mak.
Pemtora, en boug.
PoutoSj en tag.
PoutoSj en bis.
Tourner; yirer Herind; Herin-Kerind ^ en malg.
Griling, en jav.
Oiling y en sound.
Oiling, en mal.
Oiling y en bat.
, Oiling, en day.
Oiling, en mak.
Oiling, en boug.
Oiling, en tag.
fli%, en bis.
Toer Fownow, en malg.
V, 18
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194
Tiier Bounouh, en jav.
Bounouh, en mal.
BounoUy en bat.
Pounou, en day.
Bouno, en mak.
WounOj mpouno^ en boug.
Bounou^ en bis.
Yermoola (Rendre F(^2;(mA:a, en malg.
ridoire en poadre) Boubouky en jav.
Boubouk, en sound.
Boubauky en mal.
BorboTj en tag.
BourbouTy en bat.
Boubou^ en mak.
BabboUy en boug.
Bokbokj en tag.
Bokbok, en bis.
Ces deux derniers mots d6signent un ver qui, s'introdui-
sant dans le bois, le ronge et le rend tout vermoulu.
Le mot bokbok du bisaya designe, en m6me temps que le
ver rongeur , la vermoulure qui tombe du bois que le ver a rong6.
Yener; repandre Toumpay en malg.
Toumpahj en sound.
Toumpahj en mal.
ToumpciSy en bat.
Toumpa-toumpahj en day.
Toumpasdy en mak.
Toubtty en boug.
FioleDtari user de yiolence Grekay en malg.
Gagahy en jav.
Gegahy en sound.
Qagahy en mal.
Qagay en bat.
Gagahy en day.
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196
nolenteTi user de yiolence 6^a, en tag.
Toir Hita; Mahita, en malg.
Ita; MitUj en day.
Ita; Mita; Makita^ en boug.
Zito, en tag.
KUa^ en bis.
Cette racine commune aux idiomes de Madagascar, Borneo,
Celebes et les Philippines, ne se retrouve ni en malais, ni
en javanais, ni dans les autres idiomes de Tarchipel de la
Sonde le plus rapproch6, g(3ographiquement parlant, de Tile
de Madagascar.
vn.
PRINCIPAUX VERBES SERVANT A EXPRIMER LES
ACTES DE LA VIE INTELLECTUELLE
ET SOCLALE.
Aimer Asy^ en maJg.
Aaih; Kasih; en jav.
A8ih; Kasih ^ en sound.
Kasih J en mal.
Asi; Hasiy en bat.
Kasih; Masij en day.
MasSj en mak.
MdsS, en boug.
Kasi, en tag.
En malgache, le mot asy marque la v6n6ration et le res
pect aflfectueux, plus que Tamour ou m6me I'amiti^. Cost la
racine tia qui exprime ces deux demiers sentiments.
Choislr Mdy; FUy (sakalave) , en malg.
PUihy en jav.
PUihf en sound.
PUihy en mal.
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196
Cboisir PUij en bat.
Hih; IMh; MUeh, en day.
PiUj en mak.
ifo', en boug.
Be; Bij en alf.
Pilij en tag.
PUij en bis.
Cralndre; aTOir pew TalmUrdj en malg.
Takoutj en toiwi.
Takoutj en jav.
ToAioti^, en mal.
Tahoutj en bat.
roA^tti, en day.
Tdow, en boug.
Takotj en tag.
7a^p, en bis.
Difendre; iDterdtre Bardnaj en malg.
Larangj en jav.
LaranQy en sound.
Larangy en mal.
Earang^ en bat.
LaranQy en mak.
Larangy en boug.
DMrer; asp^rer Iry; -4rcKra, en malg.
^rejp, en jav.
-4rep, en sound.
Earap, en mal.
^rop, en bat.
Earap y en day.
£!ro, en mak.
-^ro, en boug.
DeTenlr Zdryy en malg.
Dadiy en jav.-ngoko.
I);adf, en sound.
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197
Defenir Dadi, en ball.
Dadij en mad.
Djadi, en mal.
Djadi, en lamp.
Djarij en mak.
Djddij en boug.
Endurer; supporter Tohan&j en malg.
Tatiarij en jav.
Tahan^ en sound.
Tdhan. en mal.
TaAan, en bat.
Tahariy en day.
Tannangang^ en mak.
Toan, en tag.
Tadn^ en bis.
Cette racine est employee au propre et au figure, comme
en ftunqais notre mot supporter.
Etonner; tronbler Hirand, en malg.
Hiram ^ en jav.
HiraUj en mal.
Heiran, en day.
Gaitlay en tag.
Haon; Liadng^ en bis.
Gagneri aToir de la chance Vintand^ en malg.
Ontongj en jav.
Ontongj en somid.
Ontong, en mal.
Ontongj en bat.
Ontong, en day.
Ontong, en mak.
Ontong (fortmie, sort), en boug.
Ontong, en tag.
Onongy en bis.
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198
Hommage (Faire Samba-samha^ en malg.
Mlaeri adorer) Sembah, en jav.
Sembah, en sound.
Sembah, en mal.
Sembah, en da.y.
Bombay en mak.
Sompa, en boug.
Samba; simba^ en tag.
Singba, en bis.
La racine sembah qui dans tons les idiomes de rarchipel
indien s'est conserv6e avec le sens dTiommage aux Princes
et aux divinit6s, a disparu du malgache, ou du moins elle
n'y a laiss6 de traces que dans le nom de samba-samba^ que
I'on donne aux pr6mices d'un champ de riz r6serv6es ou
oflfertes k Dieu ; c'est encore le terme de benediction que Ton
prononce surtout k la f6te du jour de Tan, en donnant aux
parents et aux amis les etrennes de bonne ann6e.
Dans le tagalog , cette racine existe ; mais elle y a pr68en-
tement un sens tout special, exclusivement catholique. Le
mot simba, dans le dictionnaire tagalog espagnol, est ainsi
defini: „Ir a la iglesia a oirmisa: a esto solo se aplica ya
esta palabra." Avec le suffixe aw, le mot ^tmftoan, en tagalog
et le mot singbaun en bisaya, signiflent Jieu de priere,
eglise ^)."
Interroger; ftiiestioiiner Ontany, en malg.
Tatanfia^ en kawi.
Tanfuiy en jav.
Tafui, en soimd.
Tafuiy en mal.
Tana^ en bat.
MUangj en day.
1) Dictionnaire de la langue tagala, r^imprim^ k Valladolid , en oetobre de 18SS,
reva et corrig^ par le P. Juan de Noceda et le P. Pedro de Sanlocir, p. 366 eot
lire lig. 11—11}.
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199
lAterroger; anestloiuier Koutana, en mak.
Outana^ en boug.
Tdnongy en tag.
Kotdnay en bis.
L'iBtarrogatiOA comUeii? se rend par Firtfj en malg.
Pira^ en jav.
Pidatiy en ball.
Pila, en bat.
Piraiy en day.
PiranQj en mak.
Pito, en tag.
Pito, en bis.
La racine pira manque en malais, ou du moins nous ne la
rencontrons nulle part.
Inyiter Asaj en maJg,
Adjakj en jav.
Adjaky en sound.
Adjakj en mal.
Adjaky en day.
Looeri prendre i ferme Houfa^ en maJg.
Houpa, en jav.
Houpa^ en soimd.
Oupahy en mal.
Oujxi, en bat.
Oupahy en day.
Opa, en tag.
■odirer Erandy en malg.
SedenQy en jav.
Sevang; Sedrdnay en mal.
/Sterang', en bis.
lonuner Angarandy en malg.
Ngarauy en jav.
Ngararty en sound.
Manggaray en bat.
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200
Homme Areng^ en mak.
AsanQy en boug.
Ngalanj en tag.
Ngalan, en bis.
Cette racine ne se rencontre pas dans le malais, mais bien
la racine sanscrite nama, laquelle se retrouve dans toutes les
langues indo-europ6ennes.
Ordonner; Commander Didy^ en malg.
Titah, en sound.
TUah, en mal.
Tita, en bat.
En malais le mot Kata est commun6ment employ^ dans
le sens de ^dire, parler"; mais quand il s'agit des paroles
d'un sultan ou d'un radja, on remplace Kata par titah, qui,
proprement, signifie: „ordonner, commander." Et en eflfet les
paroles d'un sultan ou d'un radja sent des ordres pour ses
sujets.
En malgache , le mot didy vient certainement de la racine
titahj (ordonner, commander) ^).
Pardon (Demander) Found; Mi found ^ en malg.
Ampounj en jav.
Ampoun, en sound.
Ampoun^ en mal.
Ampouny en bat.
Ampoun, en day.
Dampang, en boug.
Ampou^ en tag.
AmpOj en bis.
En javanais, ou trouve encore les deux formes apoura (en
1) Le p. J^aite, aatenr da Dictionnaire malgache itnprimd k llle Bourbon,
donne li didy un doable sens 1^. couper; inciaer; 2®. ordonner, commander, et
poor ezpliqaer la coexistence de ces deal tens, il dit qae les mois qtd siffmijUtU
cotiper avee un instrument Bignifient aassi: trancherpar ane loi, o*e8t>li-di re ordonner.
SMI avait connu la veritable origine da mot didy (Utah), il n'aarait pas donn^ cette
singuli^re explication.
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201
ngoko) et apounten (en krOmO). M. Pijnappel, p. 22 de son
Dictionnaire malaisboUandais, regarde le javanais apoura comme
une alteration de I'arabe *^. Cette supposition ne paraSt pas
probable k I'abb^ Favre, „car il n'est pas ordinaire, dit-il,de
trouver en javanais des mots arabes qui n'aient pas d6j^ pass6
par le malais. „A cette observation judicieuse, nous ajoute-
rons que la racine arabe ghafar a le sens actif de „I1 a par-
donn6", tandis que ampoun a le sens passif „pardonn6, qui
a obtenu son pardon." Suivant nous ampoun est d6riv6 de
la racine oc6anienne ampou (maltre, seigneur) que le dic-
tionnaire bisaya d(5flnit ainsi: „Poderoso, h quien se mega."
Dans la m6me langue, ce m6me mot ampou signifle encore
^supplier, demxinder grdce et pardon'* ; et comme on sait , le
droit de grace et pardon fut partout et toujours le privilege
du souverain,
Penitence (Fairera/*a, en malg.
serepeDtir) Tdpa, en jav.
Tdpa^ en sound.
Tdpa, en mad.
Tapa^ en mal.
Tapa, en lamp.
Tapa, en mak.
Tapa, en boug.
Pensar Djery; EritrH, en malg.
Kira, en jav.
Kira, en sound.
Kira, en mal.
Kira, en day.
Kira, en mak.
Kira, en boug.
Perdre (foire des pertes) RouvUrd, en malg.
Rougi, en jav.
Rougij en sound.
Rougi, en mal.
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202
Perdre (ftire des pertas) Bougi, en bat.
Bougi^ en day.
Bougij en mak.
Bougi, en boug.
Prendre I saisir Saniboutrd, en malg.
SamboiUj en jav.
Sanibout^ en sound.
SambotUj en mal.
Sam^xnit, en day.
Sambotj en tag.
Priter; Kmpnuiter Indrandy en malg.
/nc&Vmm, en sound.
Pin4jamj en mal.
Indjamj en bat.
Inc0am, en day.
Pinrang; Inrang^ en mak.
Pinrdng; Inrdng; en boug.
Hiram y en tag.
Dans toutes ces langues, la m^me racine exprime le double
sens: prater, emprunter. U en est de m^me dans le hol-
landais leenen^ et dans I'anglais toan, qui signifient tout k
la fois: prit et emprunt. En malgache remprunteur est le
mpindran&y et le pr^teur le mpanpindrana.
Raconteri dire Volangd, en malg.
Wilangj en jav.
BUangj en sound.
BUang, en mal.
BUangj en day.
En malais, biiang a aussi le sens de ^compter^'. Cest 1^
son veritable sens en batak, en tagalog et en bisaya. Dans
cette dernifere langue cette racine s'^crit: Biland et signifle
^compter h Taide de batonnets.
KeceToir; accepter Taring y en malg.
Tarimay en jav.
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Kecevoir; aeeepter Tarima^ en sound.
Tarima^ en mal.
Tarima^ en day.
Tarima^ en mak.
Tarima^ en boug.
RendrelapareiUe, Valy^ en malg.
86 reuncher Wales ^ en jav.
BaHeSy en sound.
JBcUaSj en mad.
Balas, en mal.
BalaSy en lamp.
BaioSj en bat.
5ai^, en day.
Balasa, en mak.
TFoZa, en boug.
Balas ^ en bis.
En bisaya, 6atot^a signifle: retribution j recompense yets,\issi
vengeance. En malgache voZy signifie r6pondre k une question,
a une lettre, et aussi a un acte par im acte pareil; d'oti le
sens special de vengeance, s'il s'agit de r6pondre a un acte
oflfensant, et le sens special de recompense, s'il s'agit d'un
bienfait requ. Vaiinkaratsiand, c'est rendrele mal, c.-a.-d. se
venger; Vaiin-kcUsarand c'est rendre le bien, c.-a.-d. recom-
pense!. II en est de m^me dans le malais et dans les autres
idiomes de rarchipel.
Sorment (Faire Oumpa, en malg.
Jver Soumpahj en jav.
Soumpahj en sound.
Sompah, en mad.
Soumpahj en mal.
Soumpah, en lamp.
Soumpahj en bat.
Soumpahj en day.
Soumpa, en niak.
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204
Serment (Falre Soumpa^ en tag.
Jorer Soumpa; en bis.
Le mot malgache oumpa a quelque pen d6vi6 de la stgni-
flcation primitive de la racine commune; il signifle: insnlte,
imprecation, malediction, blaspheme. II est toujours pris en
mauvaise part. H en est arriv6 de m6me dans notre propre
langue , au mot jurer, quand il signifle profiSreiv des jurements
ou des blasphemes.
Supplier; Tenlrlleade; Soulou, en malg.
SoiUour, en jav.
SotUouTy en sound.
SotUouTj en maL
Sotdourou, en mak.
SoiUoUy en boug.
Souloukj en tag.
Souloup, en bis.
Vlll.
DES NOMS DE NOMBRES.
„Les noms de nombres, a dit notre coUfegue le Dr. Mey-
ners d'Estrey, ferment gen^ralement I'eiement le plus ancien
et le plus stable des langues et peuvent, par consequent,
fournir les premiers indices montrant les relations existant
entre elles." (Voyez: laPapotmsie. Paris et Rotterdam. 1881.
p. 181. lig. 35—38). Si importants que soient les noms de
nombres pour retablissement de Tafflnite lexicologique des
langues en general, ils ne peuvent 6tre consideres commeles
premiers indices des relations qui existent entre elles. H est
evident en eflfet que la numeration decimale pariee constitue
une science, ou un art si Ton veut, et qu'elle suppose d6ji
une certaine culture. II est egalement certain, suivant nous,
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205
que bien ant^rieurement k la fixation syst6matique desnoms
de nombres, chaque langue faisait usage de certains termes
n6cessaires et pour ainsi dire primordiaux, tels que ceux qui
figurent dans les premieres sections de ce vocabulaire. C'est
pourquoi dans ce Recueil de racines malgaches et malayo-
polyn6siennes, nous donnons pr6cis6ment la derniftre place aux
noms de nombres.
On Baiky; Iray; Isa, en malg.
Sidji; Soridjiy en jav.
Syi; Sttj en sound.
Say en bali.
Suy en mad.
Satou; Esa; Sla, en mal.
Say en bat.
Say en day.
Si; Serey en mak.
Siy sediy tchediy en boug.
Istty en tag.
Osay en bis.
n importe de remarquer ici qu'en javanais la particule sa
se place devant un nom, pour indiquer le sens de runit6, et
qu'il en est de m^me en malais. C'est ainsi que , selon la judi-
cieuse observation de Crawfurd, il faudrait voir dans le java-
nais sidji une contraction de Sabidji (une grains) y et dans
le malais satou une contraction de sorbaiou {une pierrcy un
caiUou)y le calculus des Latins. Notons aussi qu'en malgache
isa signifie encore nombre.
Deux Bouy; Bouay en malg.
Douvriy en kawi.
Bo] Boro; Dhoutoa, en jav.-ngoko.
Doutoay en sound.
Dotcay en bali.
D(yuay en mad.
Douay en mal.
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Deux Ghoua^ en lamp.
DoutoGj en bat.
Douaj en day.
Boutoa^ en mak.
Doutoaj en boug.
Ddloua, en tag.
Douha^ en bis.
En Timor Je mot est Botiaj comme chez les Hovas de
Madagascar. En atchinais c'est Dotm.
Ttols TeloUj en malg.
TeloUj en jav.-ngoko.
Tiguj en jav.-kr6m6.
Tilouj en sound.
TeloUy en ball.
TUoUj en mad.
Tiga, en mal.
TaioUj en lamp.
2b2ou, en bat.
Telou; TouioUj en day.
TdUoUy en mak.
roKow, en boug.
Totlouj en tag.
ZbZou, en bis.
Dans rile de Nias, trois se dit: tolou; dans oelle de Timor :
totUou. A Atch6h: tdou.
autre Efatrd^ en malg.
Papat; Patj en jav.
Opo^, en sound.
Ampaty en ball.
Papahj en mad.
^mpo^, en mal.
Pay en lamp.
Opo^, en bat.
1^; Pat, en day.
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207
autre Appa; PatUj en mak.
e
Appa; PaUij en boug.
Apat^ en tag.
Opaty en bis.
Paat, k Atch6h.
Olnq Dimy; Limy^ en malg.
Lima J en jav.-ngoko.
Lima J en sound.
Lima, en bali.
i^'ina, en mad.
Lima^ en mal.
Lima, en lamp.
2^?na, en bat.
Lima, en day.
j&ima, en mak.
Lima^ en boug.
Lima J en alf.
Xirna, en tag.
Lim^j en bis.
C'est la forme unique, universellement usit6e dans la Ma-
laisie. Dans plusieurs de ces langues,le makassar, lebouguis,
le bali, etc. aussi bien qu'aux lies Marquises et aux Sand-
wich, ce mot lima signifie tout k la fois cinq et main. Ce
fiait indique I'existence d'un systfeme de numeration quinaire,
syst6me mis d'ailleurs en Evidence par cette simple liste des
dix premiers noms de nombre usit6s par les naturels de la
Bale Triton, dans la Nouvelle Guin6e, et recueillis par les
offlciers de TExp^dition hollandaise de 1828.
1 = Samosi. 6 = Rim-Samosi (6 et 1).
2 = RouSti. 7 = Rim-rouiti (5 et 2).
8 = Tourou. 8 = Rim-tourm (5 et 3).
4 = Faat. 9 = Rim- foot (5 et 4).
5 = Rimi. 10 = Outsta.
Six Enindj en malgacbe.
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eo8
Six Neniy en jav.-ngoko.
Neneniy en jav.-kr6m6.
Anam, en ball.
Nanam, en mad.
Ananiy en mal.
Nom, en lamp.
Onom^ en bat.
^wam, en day.
^nnan^, en mak.
Anndng, en boug.
^nim, en tag.
Ononiy en bis.
Sept i^Ytot^, en malg.
Pitou^ en jav.-ngoko.
Pepitou^ en jav.-kr6m6.
Pitott, en bali.
Peitou, en mad.
Pitow, en bat.
PitoUj en boug.
Pitdy en tag.
PtW, en bis.
Une autre racine a prevalu dans quelques idiomes.
Tot44J(mhy en sound.
Toudjouhy en mal.
T(mc0ioUj en day.
2bti4;(m, en mak.
La premiere racine, pitoUy dont on ne trouve pas traces
en malais, se retrouve simultan6ment en Madagascar, aux
Philippines, k Timor, dans la Nouvelle Z61ande et k Talti.
Holt VaioUj en malg.
WcUoUy en jav.
BcUoUy en mad.
ValoUy en lamp.
Vaiou, en bat.
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209
Holt OucUoUj en tag.
Oiudou, en bis.
Dans rile de Timor, c'est encore la racine Walou; mais
cette racine polyn6sienne qu'on retrouve k Taiti, aux iles
Sandwich et k la Nouvelle Z61ande, a fait place en sounda,
en malais et en atchinais , au mot delapan qui signifle 2 6t6s
(de 10). Le nombre huit se rend, dans les lies d'Arrou, par
I'expression ka-roua ou 4X2, formee des deux facteui-s ha
(quatre) et roua (deux). H en est de mfime chez le peuple
Owin, consid6r6 comme le plus nombreux et le mieux organist
parmi toutes les tribus de la Nouvelle-Guin6e, dont il occupe
la c6te N.-O. en regard de Tile de C6ram.
HivoiSivy^ en malg.
Siya^ en bali.
Siva^ en lamp.
Siya\ SitoanQy en bat.
Siyam^ en tag.
Syaniy en bis.
Dans rile de Nias, c'est Sitoa; dans celle de Timor: Sioh;
dans celle de Magindanao: Sioy. CJette racine se retrouve k
Taiti, aux Des des Amis, aux Sandwich, ^ la Nouvelle-Z61ande
mais d6pourvue de son initiale s.
Les mots selapan (en sounda), scUapang (en mak.), sambilan
(en malais), sakourang (en atchinais) sent des mots composes
qui oflfrent le m6me sens de un 6t6 (de 10),unmanquant(de
10), et rattachent directement cette forme au systeme decimal
de num6ration.
IMz FotUou, en malg.
PotUouh; Sa-poiUouh, en jav.-ngoko.
Pouiauhy en sound.
Poulohy en mal.
Poulmh^ en bat.
Poulouh) PoulOj en day.
PotUo, en mak.
V. u
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210
Dlz Poulo^ en boug.
PouloUy en tag.
PoiUou; NapoiUoUj en bis.
En atchinais on dit: pouUm; sa-poulou; dans ITle de Timor
notUou; sanouUm. Cette racine s'est conserv6e dans toute la
Malaisie. Toutefois dans le javanais-kr6m6, le nom de nombre
dix se rend par dasa ou dhoso^ racine sanscrite d'oil sent
venus le grec J^jmc, le latin decern ^ le franQais dix^ Titalien
dieci^ I'espagnol diez^ le portugais dez^ etc. c'est-i-dire les
noms de nombres usit^s dans les langues dites indo-euro-
p6ennes.
Onxe F&UUm raik amby^ en malg.
Sa-welaa^ en jav.
SorMlas, en mal.
Povlou dji whiUy en day.
Lainn isa^ en tag.
L'expression malgache foulou raik amby signifie k la lettre :
^dix un en plies*', ou (10 + 1). En javanais-ngoko et en ja-
vanais-krOmO, onze se rend par sa-toelaSj en malais par sa-
b^las, expression abr6g6e dans laquelle la dizaine est sous-
entendue. La signification propre du mot javanais et malais
est encore ^ trouver, mais elle doit 6quivaloir k amby du
malgache. Chez les Kahayan, Dayaks de Born6o, Ton dit de
mSme pour onze: poiUo dji whin, pour douze: jxwto doua
whin, pour treize: poulo toulo whin, c.-i-d. dix un en plfsSj
dix deux en plus, dix trois en plus, etc. En tagalog, les
nombres de 11 a 19 s'expriment k Taide de babi (lebeh du
malais), mot qui signifie „plus; en plus", en lui donnant un
n de liaison euphonique , et en le fiiisant suivre de chacun des
neuf premiers nombres entiers. On sous-entend la dizaine de
la meme mani6re qu'en javanais et en malais , et Ton dit ainsi :
Labin isa = (Dix) plus un = 1 1.
Labin ctototia = (Dix) plus deux= 12.
Labin tatlou = (Dix) plus trois = 13.
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211
LaUn apai = (Dix) plus quatre = 14.
Labin lima = (Dix) plus cinq =15.
LaUn anim = (Dix) plus six = 16.
Ldbin pUou = (Dix) plus sept =17.
Labin oualou = (Dix) plus huit =18.
Labin aiyam = (Dix) plus neuf = 19.
Dans Timor, c'est le mot resai qui s'intercale entre sanmdou
(dix) et chacun des neuf premiers noms de nombres entiers,
pour former la suite naturelle des nombres entiers de 11 ^
19 inclusivement ; ainsi douze se rendra par Sanoulou resai
rouwa, c.-i-d. ^dix plus deux.*'
Vingt Boua-poulou; Rouampoulou, en malg.
Rongpoulouh, en jav.-ngoko.
Doita poidouhj en mal.
Bouwampotilo , en mak.
Douwa-poulOj en boug.
DaUmang pouloUy en tag.
Douha kapouloUj en bis.
Partout en Malaisie, vingt se rend par I'expression compos^e
deicx dix on deux dizaines. A Timor Ton dit Rouwa noulouh;
k Taiti Bouapoulou des Malgaches, le BouAx-poulouh des Ma-
lais, se rend par ArouAi-ahourou ^ expression qui est absolu-
ment la m6me.
Tons les multiples successifs de dix jusqu'^ quatre- vingt
dix (ou nonante), se rendent uniform^ment en malgache
comme dans toutes les langues de Tarchipel , par des expres-
sions signifiant k la lettre deux dix, trois dix, quatre dix,
etc neuf dix. Ainsi
Trente Teloumpoulou , en malg.
Teloungpoulouh , en jav.-ngoko.
Talloum-poulOy en mak.
TaUoU'poulo ^ en boug.
Tatlong-poulou, en tag.
anaranta EfampouloUj en malg.
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212
Cmarante Patang-poiUouh, en jav.-ngoko.
Ampat-potdouh y en mal.
Apat-na-poulouh y en tag.
Cinqnante Bimiampovlou ; Dimompoulou , enmalg.
Lima-poulouh y en mal.
Limang-poulou, en tag.
Soizante Enimpoulou^ en malg.
Anam poulouh, en mal.
Anim-na-poulou J en tag.
SepUnta (soizante diz) Fitoumpoulou , en malg.
Pitoungpoulou y en jav.-ngoko.
Pitoungpoulou J en tag.
Octanta (quatre fingU) Valoumpoulou , en malg.
WoloungpoiUouhy en jav.-ngoko.
OucUong pouloUy en tag.
Honanta (quatre finc^ diz) Siviam potUou, en malg.
Siyam-na-poulou , en tag.
En bisaya, les multiples suQcessifs de 10, de 20 a, 90, se
rendent d'une fagon abr6g6e, par les expressions Kalou?iaranj
Katlou-an, Kapat-an, Kaliman, KanomaUy Kapitou-an, Ka-
oucUonan, Kasiaman.
Cent Zatouy en malg.
SatoicSy en jav.
Batons y en sound.
Satous, en ball.
SatoiLSy en mad.
RatouSj en mal.
QatouSy en lamp.
BaiouSy en bat.
RaUmSy en day.
Baton y en boug.
Qatons, en bis.
^tow5, en Timor.
Deoz cents i2(nianc(;a^oti , en malg.
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213
Oeaz cents Bongngatous , en jav.-ngoko.
Ikma ratouSj en mal.
Trois cents Telounc^atou , en malg.
Tdoung-ngatous J en jav.-ngoko.
Tolou-ka-gatous , en bis.
nile ArivoUj en malg.
Seioou, en jav.-ngoko.
Hewou; Etoou, en jav.-kr0m6.
Evxm\ Ribou; Saribou, en sound.
Ribou; Sa-ribou^ en mal.
Ribou; Sa-ribou, en bat.
Ribou, en day.
Sabou, en mak.
Sdbbou, en boug.
Rivou; Eivou; Eevou, en alf.
iiftow, en tag.
lAboUj en bis.
Dlz mille Alina, en malg.
Sa-leksa, en jav.
Si-lassa, en boug. et en mak.
Le nom javanais sa-leksa provient du Sanscrit, ou il sig-
nifie cent mille; il a 6t6 adopts, pour representor die we7fe par
le javanais , le malais , le batak , le dayak , le tagalog et le bisaya.
Gent mille Alina foulou; Betsy, en malg.
Keii, en jav.-ngoko.
Keti, en mal.
Kaii, en mak.
Katti, en boug.
Le mot hetsy employ^ par les Malgaches, concurremment
avec Texpression indigene alina foulou, provient selon toute
vraisemblance du Sanscrit Ko^i; mais le Ko^ vBMt dix millions
et dans les langues cities ci-dessus, il est pris pour centmUle.
En tagalog cette derni^re valeur est exprim6e par le mot
youta, lequel vaut un million en malais, bien qu'en Sanscrit
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214
d'ofl il est tir6, il repr^sente dix mille. M. I'abW Favre feut
remarquer, dans sa Grammaire malaise (pag. 222), que les
Malais ont g^n^ralement chang6 la signification des noms de
nombres 61ev6s qu'ils ont pris des langues 6trangdres; la re-
marque pourrait s'appliquer h tons les idiomes de laMalaisie
oil h, partir de dix mille tout devient confusion, et particu-
lierement au malgache, oil la signification propre du mot
alind (dix mille) est „nuit, obscurity" et celle du mot Taw-
pitrisa (un million), un nombre ^au deld duquel on ne petU
plus compter."
Mon but, dans cette 6tude, a 6t6 de d6montrer les affi-
nit6s grammaticales et lexicologiques de la langue mal-
gache avec le javanais, le malais, le batak, le dayak, le
makassar, le bouguis, le tagalog et le bisaya, c'est-i-dire avec
les. principaux idiomes de rarchipel indien. Je n'ai point la
prfeomption de croire que ce travail est complet. Je le con-
sidfere plutSt comme un syst^me de jalons plant6s sur la voie
k parcourir, et j'espere que, grace aux donn6es qu'il met en
lumiere, il pourra servir utilement aux recherches ult^rieures
des Orientalistes et des Ethnologues qui, selon la belle ex-
pression de M. Robert Cust, travaillent to gather the connec-
ting links between the great Orders of Human Speech.
II me rest« maintenant un double devoir de reconnaissance
k remplir: le premier k regard de notre v6n6r6 President,
pour les secours que m'a procures son Dictionnaire malais-
francjais, si riche en termes emprunt^s aux divers idiomes
de TArchipel indien; le second envers vous tons, messieurs
et chers Collogues, pour la bienveillance avec laquelle vous
avez accueilli cette 6tudeet Tinsigne honneur que vous m'avez
fait, en me nommant pour remplir les fonotions de l«f Se-
cretaire de la Section de Malaisie et Polyn6sie, auCongr^s in-
ternational des Orientalistes tenu k Leyde en 1883.
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OVER DE VERHOUDING VAN HET MAF00R8CH
TOT DB
MALEISCH-POLYNESISCHE TALEN
H. KERN.
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OYER DE VERBOUDING VAN BET MAFOORSCH TOT DE
MALEISCH-POLYNESME TALEN.
De talen der Papoes van Nieuw-Guinea en omliggende eilan-
den, waaronder het Mafoorsch (Nufoorsch) het beste bekend
is, vertoonen op den eersten blik zooveel punten van aan-
raking met de Maleisch-Polynesische talen, dat zich onwille-
keurig de vraag by ons opdringt hoe die treffende overeen-
komst te moeten verklaren.
De overeenkomst openbaart zich het duidelijkste in den
woordenschat, doch ze bewijst, op zich zelve, niets, omdat
de vergelijkende taalstudie leert dat er ten gevolge van al-
lerlei omstandigheden bij volken van verschillende rassen eene
ovememing van uitheemsche woorden op groote schaal heeft
plaats gehad. Het is dan ook geenszins te verwonderen dat
een geleerde, z66 vertrouwd met de uitkomsten van linguis-
tisch onderzoek als Prof. Friedrich Miiller te Weenen , zonder
te loochenen dat het Mafoorsch menige bestanddeelen nit het
Maleisch-Polynesisch heeft opgenomen, toch tot het besluit
komt dat de talen der Papoes oorspronkelijk niets met de
Maleisch-Polynesische gemeen hebben. In zijn Grundriss der
Sprachwissenschaft I, 2, bl. 30 laat hij zich daaromtrent
aldus uit: „Die Papua-Rprachen sind (nach der Mafor-Sprache
zu urtheilen) von den malayo-polynesischen grundverschieden.
Es fehlt ihnen namentlich die lautliche Uebereinstimmung der
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218
suffigirten Possess! vpronomina, welche die am meisten vom
Grundtypus abweichenden melanesischen Sprachen noch immer
als Verwandte der malayo-polynesischen deutlich erkennen
lasst."
Gesteld al eens dat deze beweringen, in den vorm waarin
ze uitgesproken zijn, juist waren, — iets wat ik kortheids-
halve hier in 't midden zal laten ^) — dan bewijzen ze nog
hoegenaamd niets, want de Polynesische talen in engeren
zin: Maori, Samoa, enz. *) bezitten in 'tgeheel geen gesuftt-
geerde voornaamwoorden, en geen deskundige loochent hun
nauwe verwantschap met de overige Maleisch-Polynesische
dialekten.
De beste methode om te onderzoeken of en in welken graad
de Papo^talen genealogisch verwant zijn met de MaJeisch-
Polynesische , zou wezen, eerst de Papoesche dialekten on-
derling te vergelijken, om zoodoende de oudste voor ons be-
reikbare taalvormen op te sporen, en daarop het Papoesch
te vergelijken met het Maleisch-Polynesisch. Vooralsnog echter
kan die methode niet toegepast worden, omdat wij van de
Papoesche dialekten , met uitzondering van 't Mafoorsch , niets
bezitten dan zeer gebrekkige woordenlijsten. Willen wij dus
het onderzoek niet tot onbepaalden tijd uitstellen, danmoeten
wij ons vergenoegen met een voorbereidend onderzoek, daarin
bestaande dat men aanwijst de lexi'^aJe en grammatische be-
standdeelen welke het Mafoorsch met het Maleisch-Polynesisch
gemeen heeft. De vraag hoe men het bestaan dier bestand-
deelen meet verklaren: of ze voor of tegen de oorspronke-
lijke eenheid van Papoesch en Maleisch-Polynesisch bewijzen,
blijve tot later bespaard.
Het kan niemand ontgaan dat het Mafoorsch een tal van
1) Onder s-wari zal aangetoond worden dat de beweriBg van Pro! Friedr.
Miiller op niet geheel volledige gegevens steant.
2) Ter loopi zjj opgemerkt dat deze dialekten verder ran den «6ruiidtjpiis** aftkaan
dan de zoogenaamd Melanesische talen.
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219
vreemde woorden heeft overgenomen. Welke taal heeft niet
hetzelfde gedaan? Licht herkenbaax zijn de van Maleisch
sprekende bevolkingen overgenomen woorden, waaxonder et-
telijke die de Maleiers zelven van Indi^rs, Arabieren, Perzen
en Europeanen ontvangen hebben. In het Woordenboek van
van Hasselt vindt men eene lyst van Maleische of verbasterd-
Maleische woorden die in 'tMafoorsch burgerrecht verkregen
hebben, en die lijst is nog zeer onvolledig *). Men herkent
deze indringers meestal terstond daaraan, dat ze den eind-
klinker ongeschonden bewaard hebben , hetgeen tegen de klank-
wetten van 't Mafoorsch indruischt. Ze zijn dus niet alleen
klaarblijkeUjk vreemdelingen, maar ook in betrekkeUjk laten
tijd ingedrongen.
Moeielijker wordt de beslissing indien de vorm van een
woord niet in strijd is met de klankregelen der taaJ. Bijv.
Mf. sarakj zilver, isnatuurlijk hetzelfde woord als Jav. ^Wate,
Sangirsch sardka^ enz. Daar nu de afslijting van den eind-
khnker volkomon strookt met den regel van 'tMf., dat geen
I bezit en den eindklinker verwaarloost , moot sarak, indien
het ontleend is, overgenomen zyn in het verleden, toen het
Mf. den eindklinker nog uitsprak.
Znlk een term als sarak ligt onder verdenking van ont-
leend te zijn; deze of gene zou echter hetzelfde kunnen be-
weren van meer dan de helfb van den woordenschat en van
de grammatische praeflxen , sufflxen en inlixen van 't Mf.
Onder die omstandigheden geloof ik dat het raadzaam is eene
1) Ter UDvalliog laat ik hier eexiige woorden volgen: diam, klok; effara, net
(Skr.); djarak, paard (BaroBch adjaran, Jav. djartm, enz.); kamasan (zilvenmid ;
eig. goadsmid); katua, koper (Skr.); kasoemia (roode katoenen itof, Skr); kat-
ierfff tarksche tarwe; maedf'a, pr^s {Jav. paedfa); mangkok, kom (Mai.); marisan,
Spaansche pepor (Skr.); pattm , ptgong ; patora , katoenen stof (Skr. patola)\ dame,
vrede, Mai damei; padomon, kompas, Jav. pandoman, waaraan ook "t Mai. jmu^omom
ontleend is; jMub», pin, MaL; padamara, lamp, Jav.jtMu/irinarai* ; ybroiK?, opperhoofd,
Alfoersch kolano; sambako, tabak; tfouio, voorbeeld, Mai. ff'onio; tpawara, scharfl,
Skr. pdmara , schnrfti^.
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220
verzameling aan te leggen van alle woorden en grammatische
eigenaardigheden die het Mf. met het MP. gemeen heeft. Als
proeve van zulk eene verzameling bied ik de volgende blad-
zijden aan, in de hoop dat anderen zich geroepen mogen voelen
mijne lijst, die uit den aard der zaak alles behalve volledig
is, aan te vullen. Bij de aanhaling van Maleisch-Polynesische
woorden zal ik mij bepalen tot de bekende typische woord-
vormen, behoudens de gevallen waarin de verwijzing naar
bijzondere tongvallen noodig is^).
Ik zal de lijst openen met de telwoorden, die alle zonder
nitzondering met de Maleisch-Polj^esische overeenkomen.
1. Ml, 66n. Vgl. Ambonsch *) saiy Erromango sai. Uit
MP. sa en een toevoegsel, dat oorspronkelijk misschien ki
(vgl. Kawi en Jav. si-ki, Vate si-kei) luidde; de k tusschen
twee klinkers verdwijnt in 'tMf., na eerst, gelijk men ver-
onderstellen mag, h geworden te zijn.
Omo, een, eenmaal, iets. Een bijvorm van sa, en wel
het Mai. dsa {^sa), Tagalog isa, Bulusch ^sa enz. De P^pdt
gaat in 't Mf. regelmatig in b over, gelijk in het Tobasch,
Fidji, Bisaya, enz.'); daarentegen in het Tagalog meestal in f.
1) De werken waaroit ik m^jne gegOTens gepat heb zQd: Noefoorach HolUndieh
Woordenboek, eo fieknopte Spraakkanst der Noefoonche taal, door van Haatelt;
Ambonsche tongvallen, door van iloevell, in Bgdr. Taal-, Land- en Volkenk. r,
N. Indie, IV Volgr D. I.; Boeroesch, door Jellesma, in T\jdichrift voor Indiaohe
Taal- Land- en Volkenknnde XXIII ; Aroe- en Key-eilanden , door van IBybergea,
in hetzelfde tydschrift XIV; Woordenlgst van H Cerarosch en Koviay-Papoeteh ,
door Miklacho Maclay, in hetzelfde t^dBchrift XXIII; en Reizen in den Ind. Ar*
chipel , door S. Mailer I . p. 118 ; Woordenl^jit der talen van Tidor, Mitool , Toe-
boeroeasa , Karas , Kapaaer, Onin en van de Hnmboldtbaai , in Reizen naar Ned
N. Guinea , door Kobid^ van der Aa , bl. 436 ; Orandriss der Spracbwiseenaobaft ,
door Friedr. MQller, II, 2; Beitrage zar Kenntniss der Melanesiachen , Mikrone-
siachen and Papaanischen Sprachen, door 6. von der Oabelentz en A. B. Mejer;
Sangirsche Catechismui , door Steller, en de woordenl^jst van Riedel in Tydtchrift v.
Indiscbe T. L. en Vk. (1861).
2) Onder Ambonsch , zonder nadere aanw^zing , verata ik de verBchillende tong-
vallen door van Hoevell behandeld.
8) De ipelling ouo it een hollandisme; ze dient alleen om ait te drakken dat de
eente o den korten klank heeft van d , zooalt in 't Holl. woord at. Van eene wer-
kelgke dubbele t kan geen sprake zyn.
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221
2. Bui, twee. Dit bevat dw = Ma]. dua, Kawi rica^ Jav.
ro, Bulusch rtm, enz. en een toevoegsel, misschien hetzelfde
als in sdi. Dua moet in 'tMf. den einklinker verliezen. De
d (beter (0 gaat in 't Mf., gewoonlijk, evenals in 't Kawi,
Jav., Malagasi , Bulusch in r over, behalve na een neusklank.
Intusschen komen uitzonderingen voor, evenals in 't Jav. duhur
voor ruhurj zooals 't Kawi heeft. Regelmatig gaat d in r over
tusschen twee klinkers, o. a. in 't Hanag, Sangirsch, Tagalog ; zoo
ook in 't Mf. ru^ hetgeen blijkt uit sum, twee , eigenlijk : zij twee.
3. Kior, drie, MP. t^lu; Ambonsch torn. Ter verklaring
van den vorm het volgende. De k vervangt in 't Mf. zeer
dikwijls de t, evenals in 'tHawaiisch, de taal der Marquesas
en eenige Ambonsche tongvallen ; bij v. Haw. kolu = Jav. t^lu ;
hiku = Jav. jpi^w ; Ambonsch Haroekoe kuri^^ tuliae, schrijven.
Mouilleering van k em p door naslag van eene i komt in 't
Mf. vaak voor, en vertoont zich sporadisch ook op Java. Over
de I en de PSpSt heb ik zooeven reeds gesproken , alsook over
de afslijting der7eindklinkers.
4. Flak, vier, MP. pat. De p gaat gewoonlijk in f over;
de regel volgens welken ze behouden blijfb, heb ik nog niet
kunnen opsporen, doch verwijs voorloopig naar 't Malagasi,
waar op soortgelijke wijze eene oorspronkelijke p nu eens
blijft, dan we^r in f overgaat. Verder vereischt de vorm na
de boven medegedeelde klankovergangen geene verklaring.
Dichter bij den ouderen vorm staat fat, uit een te veronder-
stellen fata, in het Papoesch van Onim; verder afgeweken is
fala (voor fada, dit voor fata) in 't Papoesch van Segaar.
5. Rim, vgf. Uit MP. grondvorm lima, overeenkomstig
de reeds behandelde klankregelen.
6. On£m, zes, MP. grondvorm ^n^m.
7. Ftk, zeven, MP. pitUy Haw. hiku. Na 'twegvallen van
den eindklinker heeffc de i de gerekte uitspraak, die ze in
de open lettergreep had, behouden^).
1) De spelling fiek is een niet naTolgeniwurdig hollandisme.
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222
8. WAr, acht, MP. walu^ uvxHu^ Ambonsch gew. waru.
Ten aanzien der d geldt het bij fik opgemerkte.
9. Mw, negen. Grondvorm siwa, dat in de meeste MP.
talen voorkomt, o. a. Ambonsch mca'^).
10. Samfur, tien. Uit samfuru; dit uit sam-puluh, smig-
puluh, dat algemeen MP. is, met kleine wijzigingen ; Jav.
bijv. sapuluh, Tagalog sangpowo, enz. Uit dit voorbeeld
blijkt dat het Mf. eenen klinker met sluitenden Wisarga be-
handelt als een echten eindklinker.
100. Ctln , honderd , Ambonsch uton , utun; Burusch utun ').
1000. Sjaran , duizend. Dit beantwoordt aan Burusch raran ,
en ook aan Ambonsch dial, lalan , hoewel dit laatste de waarde
heeft van 10000; hetzelfde woord, etymologisch , is Tag. daan
(uit djalan; vgl. pcnoo voor puluh; bwoan voor toiUan\ Pam-
panga dinalan, niettegenstaande deze 100 beteekenen. De sj
meet ontstaan zijn uit dj, zoodat de grondvorm van de aan-
gehaalde woorden schijnt te zijn djalan; niets is gewoner,
gelyk bekend is, dan de afwisseling tusschen dj, d') en zelfe
dentale d, in de MP. talen, waaronder sommige eene even
sterke neiging tot dissimilatie , als andere tot assimilatie hebben.
Daar sj in echt Mf. woorden niet schijnt voor te komen, is
sjaran misschien ontleend; als typisch Mf. zou men ver-
wachten daran.
Zoo gemakkeiyk de ontleding der Mf. telwoorden is, zoo
1) Id het Javaansch moet het eenmaal si-a of s^^a (Bisaya, Ihanag, Bikol nam.
Tag. siyam) gelaid hebben , want het reeds in 't OJ. gebruikel\jke tanff-a is klaar*
bl\)kelyk ontstaan door.de substitaeering van sang, thans nog een soort Krama-inggil
plaatsTervanger Tan si, aan 't oorspronkel^ke si-. Sanga is dus een konstmatig
woord, en staat tot den in onbruik geraakten ouden term als jan^djpa , wie , tot jy^p«.
2) Utin staat tot het elders voorkomende atui, hcUus {yatut, ratui) nagenoeg in
dezelfde verhouding als OJ. khUi, Fi^ji oti, NJ. liiti(jitUek)tnatUi,\xiiOJ. kantuB,
in 't NJ. antos, beschoawd als Krama van amli. Zoowel in ti als in tut schijnt het
hoofdbegrip dat van «einde** te zijn. Vgl. ook Jav. putus en Day. tutui. In *t Am-
bonsch beteekent Aututane *tien.''' Of it, tus , en tun of tou, tot ^n grondform t«
herleiden z\jn, dan wel alleen synoniem waren, moge later onderzoek trachten nitte
maken.
8) Met d wisselt wederom r.
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223
moeieiyk is die der voomaamwoorden , welke veel meer ge-
leden hebben.
1. Aja, ja, J', ik. Dit komt overeen met Bugineesch en
Sangirsch iya. Wat de i betreft, is te vergelijken Bulusch
niyaku, eig. „egoge;" Ambonsch jaw (voorjahu, dit uit jofcw,
i'dku); zoo ook Erromangosch.
In-ko, ko, wij, vifislt; ; AmboDScb dial, ito^ maar als aan-
hechtsel ko; Pampanga fta, aanh. to, too. Wat bet voor-
voegsel betreft, vergelijke men Sesake (op Api) ning-ginda tu
(Mai. kita\ en ning-gami au^). Nu, wij beide, vu. Vermoe-
delgk verbasterd uit een vorm die du, ru (dtia) bevatte.
2. Awe, wa, w, aa, tu. Deze vormen wijzen op een
angkau (vgl. Mai.) of akau, met een of ander toevoegsel,
zooals men in 't Kawi kon en koMn (waaruit Jav. koioe)
ontmoet. Vgl. Marshall-eilanden kwe. Niet onmogelijk is bet
dat aan 't begin des woords eene k is uitgevallen ; op dat
verschijnsel kom ik later terug bij de behandeling van de
woorden ai, bout, en uky luis. ♦
imgo, mgo, vos. Vergelijkt men Anudbascb i-g^amw , waarin
gamu ontstaan is uit een ouder kamu; voorts Api ni-mui
kUy Araga kimi^ Ambrym grmt, Amboosch Saparua mz (voor
kimi\ dan staat men in twijfel of men als ouderen vorm
moot aannemen i'kamui'^\ dan wel eene samentrekking van
kamu met een woord voor „drie." Het verondersteldeAawm,
waarop de aangehaalde vormen wijzen, vindt zijnen tegen-
banger in 't Bataksche hamuna^ dat ook een toevoegsel, al
is het dan ook een ander, vertoont.
Ma, gij beide, (r^pi. Moeielijk te herstellen; het zou kunnen
ontstaan zijn uit kamu-dUy eigenlijk „vos duo."
3. lie, d', I, hij, zij, het. Vgl. Mai. i/a, dija^ enz.
»i, zijlieden. Dit zou verkort kmmen wezen uit sire^ Am-
1) Onderscbeid tusschen de twe« meervoaden, waairan ^n den sprekenden per-
soon inslait, de andere niet, maakt het Mf. eTenmin als het Javaansch.
2) Waaruit yerder met omzetting: imkm.
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224
bonsch site J sire, sini, doch als aanhechtsel bezigt het Am-
bonsch eenvoudig si, en dit laat zich vereenzelvigen met het
meervoud set van het Bulusch.
9a , zij beide. Dit zou uit een enkelvoud si met toegevoegd
dUj twee, kunnen verklaard worden, doch in de woordvorming
van 't Javaansch treedt een grondwoord su op in den zin van
„elkander," bijv. in sulaja, met elkander in strijd; Kawi
sudakU, convicinus; zoodat men er aan kon denken Mf. su
voor een niet samengesteld woord te houden, ware het niet
dat in dit geval su allicht in s' zou overgegaan zyn.
Het woord dat „zelf' nitdrukt, luidt mangun*). Dit is
natuurlyk 66n met het Jav. toangun, gestalte, gedaante;
Fidji yangoj lichaam. Dat een Jav., en tevens oud MP. tr,
in 't Mf. m kan worden, blijkt uit m^u (uit m^tw), Oudj.
wanuaj Bulusch 'tz., Mai. banua, enz.
De thans gebruikelijke bezittelijke voomaamwoorden *), wier
ontleding ik uit gebrek aan gegevens uit de verwante Pa-
po^he tongvallen zal laten rusten, hebben dit gemeen met
de Ambonsche, dat ze achter het voomaamwoordelijk aan-
hechtsel nog een bestanddeel, eda, ani, of ena, vermoedelyk
een soort lidwoorden, vertoonen. Mijns inziens, beteekent een
Mf. rum jeda, mijn huis, eigenlgk „domus mei ilia." Of da
of eda in jeda vormeUjk geUjk te stellen is met het Ambonsche
llOy lo, of r, en het meervoudige na of ni tot denzelfden stam
behoort als het Ambonsche na of a, ne is twijfelachtig , maar
dat het lidwoord achter enclitischo vooraaamwoordsvonnen
geplaatst kan worden, blijkt uit zulke voorbeelden als Am-
bonsch ale-mU'Ol, het dijne, eigenlyk: „res tui ilia.
Na deze vluchtige opmerkingen over de bezittelijke voor-
naamwoorden, zal ik thans eene l\jst laten volgen van Ma-
1) Van Haaselt tehryft wumgumd, doch de <^ in wum^mtdsfa eni. kin niet tot
wuM^tm behooren; bet if wit ik, by gebrek Tin beter, met vsn Hatielt eea mowtr-
gtngsletter** zal noemen.
2) Orer sporen van ondere suffizen, lie onder s^vmri.
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226
foorsche woorden, die 5f aan een of ander Maleisch-Polyne-
sisch dialekt ontleend 5f aan 't Papoesch en Maleisch-Polyne-
sisch van den begjnne af gemeen moeten geweest zgn. Daarbij
zal ik tot leiddraad nemen van Hasselt's woordenboek , of schoon
ik van de volgorde hier en daar zal afwijken, waarmij zulks
oorbaar schijnt.
An, eten. De MP. wortel is kan, waarvan o. a. Sundan.
hakauj Mai. makanj Jav. mangauj Bulusch en Dajaksch
kuman; voorts Tag. kanitij Bisaya kanun (beide uit een ouder
Awn^n), voedsel, eig. wat te eten is, gegeten wordt; Fidji
kakana (voor kakanan^ daar 't Fidji eene sluitende n afwerpt),
spijs; Malag. hanina^ wordt gegeten; fihinanaj spijs; enz.
Ambonsche vormen zijn: anane{vooTfianane,6ityooTkanane)j
eten; ana-illo, aas; adne (uit kanan^y kamaiiane^ levens-
middelen. An houd ik voor ontstaan door samentrekking uit
(idn; dit heeft zich waarschyniyk ontwikkeld uit ahan^ en
dit laatste uit akan. Dat eene k tusschen twee klinkers ten
slotte verdwijnt, zal nog uit andere voorbeelden blijken. In
denzelfden zin sJs dn komt voor:
AnAn. De n, zooals we later meermalen gelegenheid zullen
hebben op te merken, vervangt in 'tMf. eene Jav., Mai. ng.
An is dus hetzelfde welbekende prefix dat in 'tKawi, Jav.
en Sundan. ang^ ng luidt ; andn is dus letterlijk = Sundan. nga-
hakan. — Van denzelfden wortel komt:
FAb, voederen, kweeken. Vgl. Jav. pakan^ voeder; Jav.
makaniy Fidji vakani^ voeder geven aan, voederen; Daj. ixx-
kanan^ mampakananj enz. Wegens de beteekenis moot het
transitieve . fdn beschouwd worden als identisch met Fidji
vakanij en niet met het subst. pakan; de eindklinker z moest
natuurlijk wegvallen. — Verder behoort bg denzelfden wortel :
Qen , visch , Mai. ikan; Tongasch ika (voor ikan) ; Ambonsch
ian^ Habnaherasch yaanj ien; Sumbasch iang; enz. De j is
een overgangsklank die zich vanzelf achter de i ontwikkelde,
nadat de k, of wil men de uit k ontstane A, uitgestooten
V. 16
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226
was. Beter dan in 'tMf. is de oude vorm bewaard gebleven
in een ander Papoesch dialekt , het Segaarsch , dat ikan zegt. —
Wij zien dat de M P. wortel kaa in 't Mf. goed vertegenwoor-
digd is. Dat de Papoes voor ztdke eenvoudige begrippen als
eten, vo6r en visch woorden moesten halen by de Malaio-
Polynesiers, is niet volstrekt ondenkbaar, doch bijzonder
waarschynlijk zal zulks wel door niemand gevonden worden ').
Ar-nanl, stuift-egen; Ar-plarek, kwalster; Ar-i(|awek,
regenworm. Deze drie woorden bevatten alle dr, dat „ water"
meet beteekenen, evenals in 't Papoesch van Onin. Ook het
Ceramsch heeft dr, Kawi air, Mai. ajr. Vermits in 'tMf.
zelve een ander dr, schreeuwen, afwisselt met aj^, heeft
men het recht te besluiten dat ook dr, water, uit air, dir
ontstaan is. Nani, in dr-nani, is een bijvorm van nangij
hemel; dr-nani zou dus eigenlijk hemelwater zijn, ofechoon
ik niet verzwijgen mag dat deze wyze van samenstelling in
'tMf. ongewoon is.
Adoff^n, schrede, als wkw. stappen. De stam adoflxA^t
naar eenigszins andere uitspraak arf, schrede, van waar
afgeleid is arfepen, betreden. Adof, arf is Jav. Aod^, front.
Tag. hadap, enz.; oorspronkelijk 66n met har^p, voorhebben,
MaJ. haddp. Hoe de beteekenissen samenhangen blykt uit het
Jav. hadj^ng als Krama en Madya van fupj^p en har^. —
De uitgang ^pen beantwoordt aan Jav. aki^, Mai. akan,
Tobasch hon, enz., met overgang van A; in jp. Waarom de p
hier niet in /*is veranderd, weet ik niet te verklaren; op het
feit kom ik later terug. De e in epen houd ik voor Umlaut,
ontstaar door eene later we6r verdofbe i in de slotlettergreep ;
epen wijst dus op een ouder apin {akin), dat ook aan 't Jav,
ake ten grondslag schynt te liggen. Het suflBx ^n in adoffh%
is te vergeUjken met de bekende MP. sufftxen an en ^ , die
1) Ter loops iQ opgemerkt dat ijen wumi, eigeniyk *Ti8cholie*\ niet xooaU in de
Beitrage van yon der Oabelentz en Mejer, N^. 267, te lexen ttaat •Thrftae'* be-
teekent, maar ^Thran**.
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227
meermaJen in elkaar ovei^aan en dus moeielijk te onder-
scheiden zyn,
Afer, kalk, Vgl. Mai. kapur^ Burusch ahvl^ Ambonsch
kapu^ gew. Aaw, Jav. apu^ oud hapH, of apA, uit een nog
ouder Jiapu"^ of apu\ Bij dit merkwaardige woord ziet men
dat Mf., Mai. en Burusch ten opzichte van de sluitletter
overeenstemmen ; dat daarentegen ten opzichte van de begin-
letter 66n tongval van 't Ambonsch en 'tMal. samengaan.
Al de opgegeven vormen zijn, wat den uitgang betreft, vol-
komen overeenkomstig de regelen die voor elke der aangehaalde
talen gelden, doch de dubbelvorm van 't begin des woords is
nog niet onder vaste regelen te brengen *).
Alio, damp, novel. Vgl. Tag. apaya. Tegen den regel vin-
den we hier eene a aan 'teinde bewaard, hoewel verzwakt
tot o; hetzelfde verschynsel zullen wij vaker aantreffen.
Al, hout, Smnbasch ai, hout; Ambonsch ai, boom, hout.
Ai schijnt een overoude bijvorm van kai (Sundaneesch) te
wezen, te vergelijken met het zooeven behandelde apic naast
kapur; een nog voUere vorm dan kai is Mai., Jav. en Makass.
kayu, waarvan 'tTag. kahui een omzetting schijnt te wezen,
en dat in 'tBugin. wederom zonder k als aju voorkomt.
Ai-bon, boomvrucht. Samengesteld uit ai, dat dus niet
alleen „hout", maar ook „boom" moot beteekend hebben, en
bon, vrucht. De volgorde der leden eener samenstelling is in
'tMf. dezelfde als die welke in 't Burusch, Rottineesch, Ti-
moreesch, Soloreesch en de Ambonsche tongvallen wordt in
acht genomen. By v. Burusch AoAo'n-t(?ai'n,borstwater(melk),
terwijl de Maleier verkiest te zeggen ajr-susu; ulu'n-iDalan,
hoofdhaar; Solor. wai-matan, water-oog (bron), Rottin. oehmata,
1) Tjrpisch ten opzichte van *t weglaten eener i aan *t begin ii *t Bugineesch,
hoezeer het anden volatrekt geen afkeer heeft van dien klank (rie de yoorbeelden by
Matthes Boeg. Spr. bl 86 en 49). Hetzelfde venchljnsel dat verwante woorden met
of zonder eene i aan H begin Toorkomen, rindt men in de Arische talen, by v. Skr.
attJUt Grieksch )Wfoy, Lat ot, dooh Slanich koi^-, Lai amor, doch Skr. kdma;
Germ. oAmI, HoU. oksel, doch Skr. kaisAa.
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gg8
Timor, ot-motow, doch Mai. mata-ajr. Voorbeelden uit hefc
Ambonsch geeft van Ho6vell t. a. p. bL 15.
Air, scheren, Ambonsch en, gew. keli. De iisafgeyaUen,
na eerst epenthese in de voorgaande lettergreep bewerkt te
hebben, op de wijze van 'tGiieksche a-vetpu voor awipiv^ e.
dgl. Zeer ontwikkeld is de epenthese, gelyk men weet, in
't Baktrisch , bij v. in airyana voor aryana ; alsmede in 't lersch.
In 'tMf. is ze ook alles behalve zeldzaam.
AmiMifeB, plank, Key-eil. fofan^MsLpapanyBrmiBchhaha
(uit fa fan J dit uit papan), Maori papa (voor papan). De voor-
slag am heeft zijn tegenhanger in SmbaUj dat in de taai der
Key-eil. naast fofan gebruikeiyk is; vergelijk ook MaL am-
pat = Jav. pat.
Aoiek, vatten> Jav. amek en amet; grondv. pek en pet.
AndAndi of dnddndi, voorhoofd, Fidjiscb yadre.
Andan, binnenkomen. Uit prefix an =" Jav., Sund. ang,
Mak., Bug. ngy en rt^m, dat na een neusklank dwordt. Het
is moeielijk te beslissen of rum (dum) hetSegaarsch-Papoesch
rum4Xy huis, Ambonsch luma^ Mai. rum/oh^ enz. is dan wel
Daj. dum4xh^ komen, Bulusch luma. Het doet ook weinig
ter zake, daar ook in andere talen, bijv. de Arische,tt?if enz-
„ingaan" en „huis" beteekent.
An^ngk, inklemmen. Dit heefi tot grondwoord ^nXk^ dat
met de zeer gewone verandering van ^ in A; aan 't Jav. ^tOt
beantwoordt; an is het suffix ang^ zoodat aniSnSk volkomen
met het Jav. angSnSt overeenkomt. Van 't grondw. en^t is
verder afgeleid Bui. jp^w^^, ma?iap^n^ty dicht doen; Tag. jnni^
AaiB^f , spuwen. Vgl. Jav. angidu en USr. Het Mf, heeft
meermalen n, waar 't Jav. eene d vertoont, o. a. in knik,
weinig, Jav. k^4ik, doch Madureesch kenek. In een ander
Papoesch dialekt, het Segaarsch, vervangt eene n zelfe ge-
woonlijk eene (3I, r, i, en zelfe eene dentale d van 't Jav.;
byv. noa^ Oninsch nuioaj twee = Mal. dtui (d. i. ($tuj)j Kawi
rtoa; nonin^ blad, = Kawi ron (don^ rot^^on)^ Mai. ddun;
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229
nima , ook Oninsch , = Jav. en Mai. lima; taniga , oor , = Tag.,
Bui. tcUinga; unan = Jav. tcdan , enz. Er kan dus geen bezwaar
bestaan t^en de gelijkstelling van inS^ verdoft uit inu^ en
Jav. idu of USr, Mai. liur. Nadere verklaring vereischt de
sluitende f. Zulk eene f treffen we soms aan in gevallen
waar ze niet tot den wortel van 'twoord kan behooren en
steeds in werkwoorden; bijv. in kiukfj uitwisschen; in seer- f^
zoeken, naast seer, vangen. Ik gis dus dat die f het over-
blyfsel is van een formatief of van een richting aanduidend
achtervoegsel, identisch met het Fidjische t?a, bijv. ialdko-va
e. dgl.
Anlrya, dezelfde. Uit an(=ang); diri (Mai. „zelf') en
voomaamw. 3^* pers. ja. Aniriya kan voor andirya staan
blijkens anarem, bruidsgeschenk, van darem^ bruidegom of
bruid.
AntioilMibol, krokodil. Het laatste gedeelte van dit woord
boi of baboi, komt overeen met E^awi vmaya, Mai. buioaya^
Tag. bttaya, Jav. baya, Daj. bac^dj Mahaga v%ui, enz.
Apop, vlinder, Ambonsch hoha (uit popa), naverwantmet
gew. Ambonsch kopo-kopo, Mai. en Jav. kupu, enz. Vgl. ook
Bulusch cUi-popo.
AriaoD, geneesmindel. De oorspronkelijke beteekenis moot
„bladeren" geweest zijn, want het woord is baarblijkelflk
hetzelfde als Mai. ddun, Kawi ron (ook rwan), enz. De r is
gemouiUeerd ; de a aan 't begin zou een voorslagkunnenzijn,
die v66r de r sporadisch in ettelijketalenvoorkomt;misschien
evenwel is het een overblijfsel van een partikel, en wel van
dat, hetwelk in 't Bulusch a (an, am, ang) luidt. In dit
laatste geval zou ariaun een meervoud of coUectief zijn, dus
bladeren, als „geneesmiddelen" ^) beteekenen.
Aro, de voormiddag. Daj. andau, Tag. a4au, Bulusch
&ndo. Sang. Uhj de dag.
1) Voor 't gebraik van a sie Niemann, B^dragen tot de kennis der Alfoenche
laal, 90.
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230
Aiiaruwa , ster. Hierin vertoont zich op verrassende wOze
het Formosaansche ata-talingeij wat het eerste gedeelte betreft.
Aweab, hol, spelonk, Daj. ttap^ Marquesas-eU. ua. We,
beter m, stelt eene gemouilleerde w voor.
Babia, beneden; ook iri toabia. Wabia is 66n met Sum-
bascb watoa, aa wawa, beneden; Mai. bawah enz. Bi is we-
derom een voorbeeld van mouilleering; de 6 als boginletter in
babia heefb vermoedelijk hear ontstaan te danken aan een
afgevallen voorzetsel, bijv. m; immers in 'toabia zionim babia
worden, waaruit licht mbabia^ en eindelyk babia ontstaan
kon. In = E[awi iri, bijvorm van n, Mai. di; iri toabia is
dus letterlijk Mai. di batvah. Het behoud van de a aan 't
einde is wellicht toe te schrijven aan den Wiaarga, die oor-
spronkelijk het woord sloot, gelijk uit het Mai. bUjkt.
Babo, of, met mouilleering: biabo, nieuw, jong, Kawi
toahUj recent, versch, nieuw, jong (geboren); Tag. bdgo,
Ibanag bagu, versch, nieuw; Bataksch im-baru, nieuw •);
Mai. bharu] Fidji v(m] Maori hou\ in eenigszins gewijzigde
beteekenis Jav. toahu, mahu. Eene afleiding is Daj. awau
in anak atoau, pasgeboren kind.
Barik, 't westen, Mai. en Daj. barat, Ambonsch halato,
Bui. awahatj Ibanag abagak, enz. De i in de laatste letter-
greep zal wel een hoUandisme des schrijvers zijn, die ^
meende uit te drukken.
Ball, vriend, makker, Jav. batih, lid van 'thuisgezin;
Fidji toati, gade; Tag. kabati, makker.
B6, aan (voorzetsel), schijnt onderscheiden te zijn van be
(prefix), byv. in be-kiki, vijlen; be-namun, tooveren; be-niakij
schuldig zijn, e. dgl. Het prefix komt in beteekenis overeea
met twee onderling naverwante prefixen die luiden: Daj. 6a,
Mai. bar, ba, Tag.^ Bis., Iban. mag en ma, Mongondousch mo, Kawi
md (verouderd) en ma , Sang, m^' en ma , Bat. mor en ma, en zal
1) Deze Torm leidt tot het yermoeden dat de yorm Haio zQii ontstaan te danken
heeft aan een oader im-baio, met oyertpringing der t in de Tolgende Iflitergreep.
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281
dus ook wel etymologisch aan Daj. ba beantwoorden. Of fre'slechts
eene gewijzigde uitspraak is van be, is niet licht uit te maken.
Ik vermoed dat de praepositie be etymologisch hetzelfde
woord is als 'tBulusch toiyaj aan, terwijl het samengestelde
prefix be'fttj dat met be fa afwisselt, het zooeven bedoelde be^
in ftmctie = Kiiwi ma bevat. Hoe het zij, de wijze waarop
't Mf. zich van be' en be bedient , is volkomen Maleisch Poly-
nesisch.
Bc-bo, omhoog. Vgl. Bulusch toarvo, op; Philippijnsch babau,
Ambonsch babo, gew. haM ^), enz. Tot denzelfden stam
behoort Daj. aw6o, boven; Jav. ambo, opgehaald; angambOy
optrekken. Als voorzetsel bezigt het Mf. 60, op, dat ik ont-
staan acht uit baw, dit nit bazoo.
Be-bon, vruchtbaar. Daar bon vmcht beteekent, is het
duidelijk dat be hier dezelfde ftmctie heeft als 6a in 'tDaj.,
ma in 'tKawi, 6a, 6ar in 't Maleisch.
Be-snok, be-isna, be-klki, en eene menigte andere met
het prefix be voorziene werkwoorden zaJ ik voorbijgaan, daar
ik de grondwoorden te hunner plaatse zal behandelen. Alleen
zij opgemerkt dat men in plaats van be-isna zou mogen ver-
wachten berisna, indien 't prefix be geheel beantwoordde aan
Bataksch mor, Mai. 6ar, Ibanag mag. De afwezigheid der r
leidt dus tot de onderstelling dat be eigenlijk vormelyk met
Bat. ma, Iban., Tag., Bis., Jav. ma, Mai. 6a geUjk te stel-
len is.
Bejen^ varken. Dit woord, hoewel ook in 'tPapoesch van
Koviay bestaande in de vormen boi en wembe, schijnt niet
inheemsch, daar de slotlettergreep en niet uit het Mf. ver-
klaai'd kan worden en vermoedelijk een soort lidwoord is,
gelijk llo, enz. in 't Ambonsch, ra in 't Ceramsch. Het woord
luidt in 'tMal. 6a6i, Daj. baiooi, Tag. babuy, Ceramsch b6i
en 6w-ra, Sumbasch wee.
1) VgL Ttn der Tank's opmerkingeii in Bataksch leesboek IV, 174.
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232
Be-pur, daama; bepvri, nazaat. Van denzelfden stam als
Kawi vmri^ Jav. buri^ achter; Bulusch wwn, daarna; Maori
uriy achtergebleven spoor (in 'tKawi irwryan);wttn, achter;
amuri, hierna.
Be-poB, in den boginne, eertyds; de eerste. Pon = Kawi
puhun, begin; Bulusch en Seasch puuna, aleer; Ponosakansch
en Tag. muna; Tag nailna, enz. Hetzelfde woord als Kawi
puhun is Mai. piihun, stam; ten bewijze strekken de ver-
schillende beteekenissen van w?tYin't Jav. Verwant met puAwn
is Jav. rumuhurij alsook Kawi ngiini^ d. i. ng + Hn (samen-
getrokken uit uhun) en f.
Bessoy hoeveelheid. In 'tPapoesch van Segaarist(?es«a-/a,
hoe. Daaruit is op te maken dat besso eigenUjk hetzelfde is
als Bulusch loissa, welke?
Be-wAr, vloeibaar. Uit 66 = Daj. 6a, en todr, water; vgl.
dit laatste.
Bi«, good. Ambonsch mae^ Mai. baik^ Maori pai; in ge-
wijzigde beteekenis heeft het Jav. bahe^ waarmede men Jav.
sake vergelijke.
Btn, vrouw. Ontstaan uit bini, MP. grondv. tnmofwnwoi,
Mai. bini, Sumbasch kamni, Burusch fina, Maori todhine
(voor toavinej dit voor wamne^ een geredupliceerde vorm).
BikwAr, oud, versleten. Zw?dr = Ambonsch taioari, ver-
sleten; k staat, gelyk reeds vroeger opgemerkt, in 't Mf-
dikwijls voor t
Bur, verdwijnen, zich verwijderen. Kawi mdr, stamvonn
tear; vgl. Roorda's Handwoordenboek i. v. tour.
B6r, veel. Sesake mbula, Maramasiki mora, veel; Jav.
murah^ overvloedig; enz.
1. Bon, vrucht; Burusch fuan; in 't Burusch vervangt f
de plaats van eene oorspronkelyke w (Mai 6), bijv. fenna =
Kawi wantoaj Mai. banHa^ enz. Vergelykt men Kawi icuxih^
Jav. wohj Mai. butoah, vrucht, dan zou men geneigd zyn
bon, fuan te houden voor een verkorten vorm voor Kawi
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233
wtoahafij Jav. tooJian; een vorin die m.i. ook in 'tKawi
kubwan^ Jav. Mbany tuin, teruggevonden wordt. Vgl. dever-
houding tusschen Kawi lyan^ Jav, %an, met o-KA, kcUih^
enz., waar lih en li als varieteiten van 66n en denzelfden
wortel voorkomen.
2. Bon, berg. Vgl. Samoa maunga, berg; Hawai wawna.
Braw^n, goud; Bug. utatogngy Ibanag ftwtotmn , Bikol ftoto-
tvanj Sangirsch bulaeng, buraengy Mak. bulaengy Ambonsch
JujUatoatiy hulatoariy hetwelk uit wcUawan of wSlaioan ontsbaa,n
is, evenals bijv. htUariy maan, uit wulan. De stamvorm is
bewaard in 't Daj. bulau; Tag. in den zin van „rossig''.
Brv^r, hwAr, 't noorden. Rv^r, nir = Kawi Zti^ar, bijvorm
tor, Jav. loTy 't noorden. Dit woord is eigenlijk slechts eene
varieteit van Kawi Zod, Bui. latcSVy Mai. Zawi, zee; Bis. i-latuxiy
zeewaarts. De 6 zal wel niets anders wezen dan 't voorzetsel bB.
Baioi (juister (iaim)y blad. Bijvormen hiervan zijn rainij
rdm. Gewoonlijk blijft de d slechts na een neusklank be-
houden, en zegt men dus nandaimy betelblad, doch wegens
het geringe verschil in uitspraak tusschen 4 en r ia het ver-
klaarbaar dat men ook elders de d in plaats van de meer
regelmatige r aantreft ; zoo bijv. staat dui naast su-ru. Bairn
(daim) staat voor rdmiy met de gewone epenthese, die in
den vorm ram ontbreekt; rami is = Bulusch raniy blad. Wy
hebben hier dus een ander voorbeeld van de onderlinge ver-
wisseling der nasalen. In 't algemeen heeft 't Mf. eene voor-
liefde voor de w, die meermalen zoowel de n b\s Ae ng ver-
vangt. Het Papoesch van Segaar, dat zoo dikwijls de c?, r
en d door eene n vervangt, heeft noniny waarin desluitende
n vermoedelijk een soort artikel, en in alien gevallen een
toevoegsel is, ons herinnerende aan en in Mf. bejen^).
Bloiek, nat, vochtig. Jav. dj^mek.
1) De 0 in Seg. nonin wfjst op een ouder ncani, te Tergeiykeii met Kawi rwan
naast r(m (voor ratm ^ MaL datm).
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284
Dobbo of tobbo, haai. Ygl. ToDgasch tofoa^ walvisch.
Domes, zweeten; verwant met Jav. wm&, vochtig, als-
ook met Daj. g^rn^s^ vochtig, en Jav. r^mMs^ zijpeling, lek.
Eijek, 6k, klimmen. Van denzelfden stam alsIbanagtineXr,
Mai. en Daj. naik^ 0. Jav, panekj N. Jav. penek^ Bulusch
mSnek^ Mongondousch mqponikj enz.
A
Bw, vullen, Jav. etouh, vol. De u met sluitenden Wi-
sarga is weg gevallen, gelijk o. a. ook in samfuVj tien, 5om-
pvXuh. De causatieve beteekenis ^vullen" is ietwat zonderling
en lykt verdacht; 6w zal wel eenvoudig met „vol (zijn)" te
vertalen wezen.
fimb^rob, oorlog. 5^ro& = Jav. ft^n^fiwA , algemeen gevecht ;
waarvan Kawi makdbaruhuh^ slaags raken; Jav. ambSriJibuh^
nefirvellen; enz. Volgens de regelen der Jav. spraakkunst
zou embSrob, d. i. vormelijk Jav. ambSrubuh, een werkwoord,
en geen substantief wezen, doch die r^elen zijn niet van
toepassing op de Oostelijk-Polynesische talen, evenmin als op
het Ibanag, waar 't prefix ang (enz.) substantieven vormt,
zoodat bijv. anugut een substantief is, hoewel het vormelyk
met het verbale 0. en N. Jav. anunU identisch is.
Bn«f, slapen. Maori inep^ slapen; Jav. in^^ ovemachten.
Fa, prefix = MP. pa. Bijv. in fdn (d. i. pa-kan-i); forrbian
(q. v.), en andere.
FA«, schrijven, teekenen 1 Fda houd ik voor ontstaanuit
FaflU, bont ) faaiky en dit uit fatik^ want
het is een vaste regel in 'tMf. dat ti overgaat in «*, gelijk
in 't Qrieksch en 't Ibanag ^). Faaik nu is mut. mut. Bulusch
pantikj en verwant met Jav. batik enpaiik^ Bis. patik. Datde
sluitende k bonevens den voorafgaanden klinker is afgeworpen ,
laat zich verklaren uit de eigenaardige uitspraak der sluitende
k, die, zooaJs men weet, half opgeslokt wordt, en uit de
omstandigheid dat het accent op het prefix vaJt.
1) Zie de Coevas, Arte naevo de la lengoa Ybanlig § 22.
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235
FA», rijst. Dit woord, Kawi lotaasy MaJ. Mras, TagMgas^
enz. is hoogstwaaxschijnlijk niet Mafoorsch , daax eene to (Mai. b)
in 'tMf. niet in /*overgaat; vgl. bijv. bon en mSnu,mangunj
Fa-iiiaBg6roffla-iiiang6r, versiersel. Uit pref. /a , waarvan
fia een gemouilleerde bgvorm sch\jnt te wezen, of mogelij-
kerwijze ontstaan is uit een ouder i-/a, en mangdr = Jav,
mangun, iSatsoeneeren, opknappen; subst. pamangun. De
vervanging van den neusklank n of ng door r heeft niets be-
vreemdends, daar bet omgekeerde meermalen plaats beeft.
Een ander voorbeeld Jevert A»w<Jr, waarzegger, toovenaar, dat
uit tanong of tandong moot ontstaan zijn , blijkens Mai. t&nung,
Jav. tenung^ Batakscb tandung. Een ander voorbeeld zien
wij in:
Famfab^r, woordenstrijd , twist. De stamvorm fdber =
Jav. pabSUj Krama van padUi
Fa-rbian, verkoopen. Het naverwante Arfaksch fa-brian
toont dat farbian omgezet is uit fa-brian. Bri is Kawi wli^
Mai. b&i, Tag. en Daj. bUij Malag. vidy, Fidji voli, enz. Het
prefix fa, dat meestaJ een factitief vormt, dient om in far-
bian het begrip van ^verkoopen" in tegenstelling tot „koopen"
uit te drukken. Op overeenkomstige wijze beteekent in 't
Fidji het causatieve voli-taka „ verkoopen," doch het eenvou-
dige vdij ^koopen." Daarentegen is Tag. mUi, koopen, maar
magbUij verkoopen. Vormelijk zou aan fabrian beantwoorden
een Kawi pa-wSlian of pa-w^lianiy hoewel dit laatste slechts
in den imperatief als werkw. vorm zou kunnen optreden.
Het Arfaksche fabridn heeft bepaald eenen gerekten klinker
v66r de n; moot dus aan 't slot een vokaal verloren hebben.
Fa-riAn , verhuizen. Hiermede is te vergelyken zoowel Jav.
ngalihj ngcUihi, ngSlihi, verhuizen, als Kawi lyan, ander,
enz. Vermits aiihj lih en li varieteiten zijn van 66n en den-
zelfden wortel, is het vooraJsnog moeielijk uit te maken, of
men faridn onmidellijk bij lih dan wel bij li brengen meet.
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236
Als oudere vorm is te beschouwen farianiy eig. „verhuizen
naar," gelijk Jav. ng^ihiy in den conjunctief nglihana.
Fa-rtk, vuuT aanleggen. Rik uit rikit; de k moest uit-
vallen, en de sluitende ^ is in A; overgegaan, gel\jk mbar^.
Het is Bulusch HMt, waarvan rikSttaUj wordt gebrand; rw-
mikSt, vuur aanmaken; Tag. dikit; Daj. djakit^ aangestokeiu
Far-aivn, vechten. Zie uiiib. Het prefix /ar = MaL jwr,
Philippunsch pag.
Faro en naro, aan, tot. J?bro = Kawi en Jav. para;
rwaro = Kawi mara^ en, met volgend voorzetsel t, mare;
Jav. marang en wnwflr (Kawi mareng^ d. i. mara + i +
lidwoord ngr). Wat de reden is dat de eindklinker bewaard
is, hoewel verzwakt tot o, kan ik niet zeggen; wellicht volgde
er oorspronkelijk eene i of andere partikel op.
Fasts, stilte. Uit fa en sis^ Jav. tis^ stil. Het is boven
reeds opgemerkt dat ti in 'tMf. si wordt.
Fa-saa, aantoonen. Zie Isaa.
Fav, weten, verstaan, kennen. Dit woord is zonder twijfW
verwant met ettelijke MP. woordstammen die eene tot nog
toe onverklaarbare afvrisseling in de beginletter vertoonen:
Jav. bahu in binahu; gahu in ginahu, en sahu in ainakUy
leeren, zich oefenen. Binahu y ginahu en sinahu worden alle
als stamwoorden behandeld, waaruit men mag opmaken dat
ze zeer oud z\jn. Eene vierde varieteit is Mai. tahUj weten,
Bulusch matau, kennen, Daj. tauj kunnen, Maori matauj
wijs; weten, verstaan; en als vijfde mogen we Mf. fau be-
schouwen, want volgens den regel zou hieraan een MP.pahu
beantwoorden. Het is te gowaagd hierin een onregelmatigen
klankovergang te zien, en fau onmiddellijk te vereenzelvigen
met Jav. bahu^ of wel bahud, bedreven, hoewel de Mf. cau-
satiefvorm faunepen zou kunnen aangehaald worden ter staving
van 't vermoeden dat naast fau een faun = faud (Jav. bahudi
bestaan heeft. Hoe het zij, aan de verwantschap van fau
met al de opgenoemde stanmien is niet te twijfelen, en het
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verdient nog opgemerkt te worden dat fau niet aJleen den
zin van 't Mai. tahu^ maar ook dien van 't Jav. toAw, na-
melijk dien van „gewoon" heeft; fau rape\ ongewoon, niet
gewend. Eindelijk zij nog opgemerkt dat Jav. bahu (binahu)
eigenlijk niebs anders is dan 'twelbekende Mai. bdu, reuk;
en zoo verklaart zich van zelf hoe Mai. s^bdu kan heeten
„gewend, zich gewennen," dus z. v. a. Jav. tahu, en dat
in 't Daj. bau niet „reuk," maar „gezicht" beteekent. Dat ook
in andere taalfamiU6n de begrippen „ruiken" en ^leeren kennen'\
weten" verwant zijn, bUjkt o. a. uit vergelijking van Bak-
trisch baodhaj reuk, baodhaiUy rieken; bHidhyaitS, merken,
bespem^n; Skr. budhyate^ merken, bespeuren; buddhi, ver-
stand, begrip; 6odAa, inzicht; en doortrekking metgeur;enz.
F^, binden, vastmaken, hechten. Burusch ^msij ver-
eenigen," passief: i-paia^ vereend; Maori apiti (voor apistj^
vereenigen; passief apitia. Het grondw. is si, 66n; fSs staat
dus voor fesij en dit voor fSsi^ of fisi.
Fio», nauw. Uit een ouder /&w, gelyk kior uit tSlu. Het
is dus verwant, maar niet volkomen identisch met Bulusch
p^^tj eng; mahap^Bt, verengen; voor identisch houd ik het
Jav. pSsUj mi^su, zich inspannen, bedwingen, al is de be-
teekenis eenigszins gewijzigd. VermoedeUjk hangt dit Jav.
pSsu niet slechts samen met Bui. pSsStj maar ook met Jav.
8uhj hoepel; doch ik laat dit daar.
WUkB^m, person. Dit herinnert aan Bulusch pSsut in mafho-
pesiUj person, alsook aan fios en de daarmede vergeleken
woorden, doch zoolang men niet den ouderen vorm waaruit
fiasSn ontstaan is, op bevredigende wijze kan herstellen, is
't raadzaam het bij deze aanw\jzing te laten.
Fn«»k, fkiob^k, toeleggen, bijpassen. Fnok is in hoofdzaak
onmiskenbaar = MaJ. en Jav. pSnuhj vol, Salawati t?(m, Bauro
hanu. Zoowel in deze vormen, als in 'tPapoesch van Ansoes,
dat met zonderlinge klankverwisseling donu zegtj komt geen
sluitende k voor; ik weet die ook niet te verklaren, tenzij
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288
fnok eene verhaspeling is van fnoMk. Dit is eene sameii-
koppeling van twee woorden, beide ^vol" uitdrukkende ; fno =
p^nuh, en Kawi to&ki of de Jav. stam Wi, in tMc, feW*,
vol. Juist op dezelfde wyze zegt men in 't 0. Jav. p?nuA w^Ai,
stopvol; BMrata Yuddha 114.
Fntngs, kijker; als werkw. mikken. Fn is het bekende
MP. prefix pang^ p&ng; in^ staat voor infei wegens den
bekenden regel omtrent de eindklinkers, en si is de regel-
matige Mf. vorm voor ti. FniriMs is dus vormeiyk = Jav.
pang-ingH4\ in zin= anging^ti, met aandacht bekyken, van stam
ing^t; voor Mf. fnin^ (uit panging^tt) zou het Kawi en dich-
terlijk Jav. mangingUi als werkw. hebben; als substantief,
met vereischte verwisseling van i met an^ is een panging^-
tan denkbaar, ofschoon nrg onbekend; vgl. wat de wijze van
afleiding aangaat, 't Jav. panutan, pan^mbahan.
FAb, 't hoofd bedekken. Uit pref. fa en o6, Jav. dkub^
Kawi hSbj beschutting, inzonderheid tegen de zon.
1. FAr, vuur. Uit fora of fura; vgl. omtrent den gerekten
klinker het boven bij fik opgemerkte. Maori mapura^ vuur;
zeker wel hetzelfde in oorsprong als Mongond. mopura , rood ,
Tag., Bis. mapula. Ook andere Papoesche dialekten bezitten
dezelfde uitdrukking; Koviay i'tooro, Mairassi t(x>or;daarente-
gen Segaar ja/i = Mai. opt, enz.
2. FAr, vangen, grijpen. Maori puri, wegnemen.
FrAr, loopen, vluchten. Daar we weten dat er een klin-
ker aan 't einde afgevallen is, maar niet welke klinker, is
het onzeker tot welke varieteit van den wortel voor „loopen ,
vluchten" rdr behoort. Met behulp van 't Papoesch van Ko-
viay, dat braru heeft, komen wij tot de overtniging dat rdr
voor raru staat, dus aan Jav. lad^u, verwant zoowel met
layu als met Mai. ton, beantwoordt. Op de Key-eilanden luidt
de vorm inderdaad bS-rari^ dat nagenoeg letterlyk = Mai.
ber-lari is. FrAr is dus vormelyk gelyk te stellen met een
Jav. palad^ , terw\jl men mag aannemen dat er gewestel^jke
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239
bijvormen bestonden die aan een MP. pdlayu^ pcUari beant-
woordden. — Van hetzelfde rdr is afgeleid mbrdrj koers,
richting. De 6 wordt tusscben m en r regelmatig ingeschoven.
Het gebniik van m (wg , ma) tot vorming van min of meer
afgetrokken substantieven is in de westelyke MP. talen zeer
zeldzaam, minder echter in de oostelijke. Zoo bijv. is Malag.
masina, Mai. masin „zout" (adj.), doch Fidji masima „zout,
sal;" Bulusch mareo, dorst. In 't Maori troifen wemopwra,
vuur, aan; dit zou intusschen oorspronkelijk een adjectief
kunnen geweest zijn , waarvoor 't Mongondousch mopura pleit.
Fr6k, bespringen. Uit f^fa^ en rok^ wellicht = Jav. roA;,
het zich storten op.
Fr6n, ontginnen. iMn, samengetrokken uit rohouj Jav.
ruhuriy waarvan rumuhun^ eerst, vroeger. Mogelijk is eene
i aan 'teinde weggevallen, en dan ware frm te vergelijken
met Jav. angmhuni voorkomen.
Ifnor^p, duisternis. Dit strijdt met hetgeen in het HolL
Noef. woordenboek wordt opgegeven; daar dient ifnurip tot
vertolking van „donker" en fnur^p van „duister, donker (ver-
borgen)." Voorshands betwijfel ik, of hetzij fnur^p of ifnur^p
ooit een adjectief kan wezen; de vorming van 'twoord is al
te duidelijk die van een zoogenaamd denominatief met prefix
pang^ enz. Vormelijk zou, behoudens de p, in wier plaats
men eene f verwachten zou , fnurep gelykstaan met een denk-
baar Jav. panurup^ het ondergaan der zon, 'tduister worden.
Vgl. hieronder Jorgf. I is een voorvoegsel welks waarde wij
nog niet weten te bepalen; vgl. het boven opgemerkte bij
fa-mangor.
fler, waaien. Vgl. Jav. idid^ midid^ waaien. Het Kawi
zegt zdf, en dit w\jst op een ouderen vorm idir, of aJthans
op een oorspronkelyken MP. sluitmedeklinker, die groote ver-
wantschap had met de r. Vgl. ook Jav. Uir.
imnaso, bezwymen (?). De opgegeven beteekenis lijkt ver-
dacht, daar mnasu^ hetwelk niets anders is dan eene ge-
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wtjzigde uitspraak van imnasu, door van Hasselt zelvenver-
tolkt wordt met ^ademen". De zaak zal wel deze zyn dat
mnasUy imnasu zoowel ^ademen", als „hijgen" beteekBnt.
Het stamwoord is asuy Samoa asu^ ademtocht; Tahiti en
Hawai aho; verwant is Jav. angsuTj hijgen. Jfn is verzwakt
uit mang; i in imnasu en dgl. is een voorslag die zich ont-
wikkeld heeft, nadat mang in m^ng en eindelijk mng^ mn
was overgegaan. Wat hier gezegd is, geldt voor alle geval-
len waar mn- met imn- afmsselt; o. a. in 't nu volgende:
laints, aints, voldoende. Het grondw. is uns, Jav. utw,
vmSy Bulusch aw^Sj genoeg; Mai. Aoftw, enz. Daar mn MP.
mang is, moot mnis voor mnisi staan, hetgeen letteriijk Jav.
{m)angunssi, afdoende, is ").
in-lianto-ri, schoomnoeder. Vergelijkt men dit met mam-
baniorij schoonvader, en bedenkt men dat mami „mijn
vader" beteekent, dan mag men het gevolg trekken dat in
het welbekende MP. fwa, moeder, is. Vgl. sna-rt.
inSai, drinken. MP. inum. In andere Papoesche dialekten
keert hetzelfde woord terug; Onin ninun (voor anginum\
Koviay muinu (voor manginum). Zij die het bewezen ach-
ten dat de Papoesche talen niet met de Maleisch-Polynesische
verwant zyn, moeten dus tevens aannemen dat de Papoes
hun woorden voor eten en drinken, voor vuur en water, en
dergelijke allereenvoudigste begrippen meer, van elders ont-
leend hebben, en wel na onderlinge afspraak, want anders
zon er niet zulk een eenstemmigheid onder de dialekten
heerschen.
Ista, wezen of zyn. Formosaansch ma-sea.
bna, licht, daglicht. Er zijn verscheidene woorden die
zekere verwantschap met sna vertoonen; het dichtste er b\j
staat Balin. sSnah^ Tag. en Ibanag si7idg; vgL ook Bisaya
1) Wat de nitttooting der w in mtui aan^sat, vergelyke men H Jit. en lUwi
ngettm, mtutgeUMt ?tn weUm,
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sandg, licht, lichtstraal ; Jav. sunar; Mai. sinar^ licht; Maori
hahana, vuurglans. Verwant ook is Kawi s^no, glans, waar-
uit Jav. sunu; Sund. sono, vuur. De i van isna behoort
niet tot deu woordstam, zooals blijkt uit fasna, duidelijk
maken, vertoonen. De klemtoon moet op de laatste letter-
greep gerust hebben gelijk in s^no en sanag, en dien ten
gevolge is de klinker der eerste lettergreep z66 toonloos
geworden dat hij ten slotte niet meer gehoord werd.
JAr, kring. Sundan. en Jav. cUij ring. De functie dei j
{i) in jar , evenals in de straks volgende artikels , is mij on-
bekend. Is die voorgevoegde i (J) dezelfde als in i-tvoro van
't Koviay Papoesch, waarvoor Mf. eenvoudig for heeft? Is
het soms een substantiefvormend bestanddeel of soort van
lidwoord, en te vergelijken met de i {y) inFidjiiz-o^a, naam,
waarin aj2?a = Jav. ararij Daj. aran^ Bantenansch aren, is?
Opmerkelijk Ls het dat het substantief „naam" in 't Kawi en
Bulusch ngaraUj Tag. ngcUan, Malag. ang-araW) is. Verge-
Ujkt men verder Tongasch ing-oa, naam, Tahitisch i-oa, enz.,
dan is het duidelyk dat eof zw^reenerzijds, w^r en aw^r anderzijds
formatieven zijn; over den oorsprong en den aard van dat
formatief zal ik hier niet verder uitweiden, en mij vergenoe-
gen met het vermoeden uit te spreken dat i in jar inderdaad
met y in yaza, in functie = ng in ngaran, overeenkomt.
JikB, slijpen. Uit i en as, voor asahj Jav. asah, Daj. osa,
het sUjpen; Jav. ngasah, Daj. en Bulusch masa^ sUjpen;
Bulusch adsadnj slijpplank; enz. De i (j) is mij hier geheel
onverklaarbaar, tenzij jds een passiefvorm is. Doch volgens
van Hasselt bezit het Mf. geen passiefvorm. Het verdient
opgemerkt te worden, dat men in 't identische Fidji yaza,
scherpen, hetzelfde onverklaarde voorvoegsel vindt.
Jangm, vlechten; Jav. anam^ vlechten; enz. Omtrentde
j geldt hetzelfde als bij J4».
Jok^f , Jokf ; JoJ^f , verbergen. K^f is eene verdofte uit-
spraak van kuf^ gehjk in£m van inum ; het is de wortel kup^
V. 16
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242
die in 't Jav. in verschiUende stammen met de beteekenis
van bedekken, verbergen, zich sluiten, voorkomt; bijv, in
ingkup, zich sluiten; tungkup, met de hand bedekken ; ArwAwp
(kukub), deksel; ngukup (ngukub\ verbergen. OMf zou vor-
melijk aan een Jav. ukup of ungkup beantwoorden. Oj^f
moet als een gewestelijke vorm beschouwd worden, waarin
zich na de uitstooting der k tusschen twee klinkere een j
ter vermijding van hiaat gevormd heeft.
Jaf en of, ademen , blazen. Hierin schijnt de j volstrekt
zonder beteekenis te wezen, ten minste zoo de vertaling
juist is. In uf herkent men het stamwoord van 't Balin.
ngupin^ blazen; Bulusch upi^ toorn; maupi, woeden. Dat
uf uit ufi onstaan is, blijkt ten overvloede uit ufia^ blaas;
hier toch bleef de i gespaard omdat ze niet aan 't einde
stond.
joT^f, sigarenasch. Mf is identisch met Jav. r^, waar-
van rSm^ d^m en rup varieteiten zijn. Dit bUjkt het duide-
lijkst als men Jav. sir^py uitgebluscht, stil geworden, ver-
gelijkt met stiMm^ str^m^ sur^m, alsook met surup, s^ap^
Daarom mag men Mf. r^f feitelijk gelijk stellen ook met
Jav. d^m, waarvan afgeleid zijn pa(Mm^ uitgedoofd; a4^mj
koud ^). Mf. or^f wijst op eenen versterkten wortelvorm
ur^p (udMm\ of urap , die mij niet bekend is , doch waarvan
Bulusch kurapj asch, moet afgeleid zijn. De eigenlijke te-
teekenis van jor^f is zonder twijfel „iets uitgedoofds".
Hadado, donder. Vgl. Jav. galudug^ donder; g^l^d^j ge-
rommel; Bisaya dalugdug, donder. Zoowel galudug als da-
lugdug zijn frequentatieven van een wortel iiig. Als zoo-
danig is ook 't Mf. woord te beschouwen; wisseling van k
en g is zelfs in 't Jav. in sommige gevallen niets ongewoons,
en da kan licht door assimilatie uit la ontstaan zijn. Ka-
1) Daar ri6p = dhn is, is Krama atrUp een wisselvorm van Ngoko adi^, belicm-
dens de voorvoeging van », of wil men , st
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243
daduig) is dus een frequentatief, welks oudere vorm gara-
dug of karadug moet geweest zijn.
Kalm, kam (beter kdm\ al; bijv. in pok kalm, almach-
tig. Jav. kabeh, Sangirsch MM, al. De ai is ontstaan door
epenthese. Vgl. nakalm.
KalD, blijven, vertoeven, zitten. Is dit Bulusch kana,
rusten? Kafia is niets anders dan 't Jav. kana, daar; Kawi
ng-kdnay daar ter plaatse; vermoedelijk verwant met hana,
zoodat kdna = ka-{h)ana zou zijn. Intusschen moet ik op-
merken dat kain ook verwant zou kunnen zijn met Sang.
kaianSUj zetel.
Haka, oom. Vgl. Jav. kakang (eigenlijk de vocatief van
kaka), oudere breeder.
Kanik, jongere breeder of zuster. De n vervangt een
oudere rid of d; anik is dus Mai. adik; Jav. ari, Daj. a7idi,
enz. De voorgevoegde ka houd ik voor hetzelfde als in Bu-
lusch katuari, brooder, zuster.
Kan^r, toovenaar. Reeds boven behandeld en als bewijs
aangehaald dat de triller wel eens de nasaal vervangt. Over-
gang van w in Z en omgekeerd komt in verschillende talen
voor; in 't Mf., dat geen I meer bezit, vervangt de r na-
tuurlijk de L
Katam, zak; Jav. karj^tung, Daj. kantong, MaJ. kandung^
zak; Fidji kato, does. Dit woord kan ten voorbeeld strek-
ken, dat in 't Mf. de nasalen verwisseld worden.
Hawa-bas, zeeschuim; bevat 6i^s = wu», q. v.
Hawassa, menschen, volk. Dit woord is waarschijnlijk
aan 't Galelareesch ontleend. Ware het inheemsch, dan zou
de uitgang onverklaarbaar wezen.
K^n^m, leven. Vgl. Mai. hidup, Jav. hurip, Sundan.
hirup, enz. De n staat ook hier, op de bekende wijze,voor
d of r, gelijk in /(;mA: = Jav. Mdik\ /camA; = Mai. adik, Jav.
ari. De ^ is verdoft uit w, gelijk in m^m, drinken ; jefey ,
van wortel kup. Een sporadisch voorbeeld hiervan, entevens
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van verwisseling der lipletters levert zelfe het Jav., dat
ingMm naast ingkup heeft. K&n^m is dus ontstaan uit
ka-^idupj en moet ook. als substantief in gebruik zijn of
geweest [zijn; dat zoo-gevormde woorden als praedicaat kun-
nen optreden, blijkt uit het Jav. karsa.
Kerro (beter k8ru\ steen. Sumbasch karoa, rots; karoa
kapu^ kalkrots.
Ke«, kloven, splitsen. Bulusch kese, gescheurd.
Kg«l, bars. Jav. g^tih, plantensap. De i is gespaard ge-
spaard gebleven, dewijl de klemtoon op de laatste lettergreep
nistte, gelijk in osso^ Mai. dsd. Een ander voorbeeld dat k
voor g staat, hebben wij in kadadu ontmoet.
KiaMr, kiawer, draaien. Kia is een gemouiUeerde ka;
wer is te vergelijken met Jav. %D^r^ uw^r^ 't draaien ; daarbij
behoort ook Jav. li-w^an^ dwarrelende; Kawi aliw&r^ in
zigzag (gelijk de bliksem) ; verwant is 't geredupliceerde wawar
in cUiwatoar, dwarrelwind. B&r^ voor 6m, is eerder te ver-
gelijken met Jav. locUi {balij toalik)^ en toola'tocUi^ keor;
keeren.
Kiafsa, krimpen. Dit behoort, m. i. tot denzelfden wor-
tel als flos (zie boven). Misschien is er een suflSx, by v. i,
afgevallen; anders is het opmerkelijk dat de u bewaard is.
Htanes, schreien, weenen. MP. tangis^ met zeer gewone
verwisseling van t met A, en verder met mouilleering.
Kiawaw^r, weSrlicht, bliksem. Verwant met Kawi en
Jav. ali'Watoar (zie boven bij kioMr), hoewel de klinker
wgst op een verwanten stam wari (waaruit iverij en einde-
Ujk w&r) = Jav. toaii.
Kiawer, kentering. Hetzelfde woord als klawcr boven.
Kiki, vijl. Zie onder sakiki.
Hima, komkommer. Dit is Jav. timunj Mai. kaiimun^ en
blijkbaar overgenomen, al is het dan ook niet onmiddellijk uit het
Jav, of Mai., want dan zou de slot-w niet outbroken. Het woord is
een bewijs te meer dat het Mf. de t door eene k vervangU
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Kins^r, wichelen, waarzeggen. Klaarblijkelijk een gewes-
telijke bijvorm van 't boven behandelde kandr, en een die
het dichtst bij 't Bataksch tondung staat; immers de n in
kanSr kan zoowel uit n, in Jav. en Mai. t^ung, tanung^
als uit nd ontstaan zijn, maar ns kan niet anders verklaard
worden dan als voortgesproten uit nsj] sj nu vervangt in 't
Mf. soms de plaats van dj ^), en dj wisselt op MP. gebied
met d. De i in ki7i8Sr staat voor een oudere S, die in 't
Tobasch volgens den regel in o is overgegaan.
Kipo, baas. Jav. ki = kyahij en MP. j:>m, mpt* , baas, heer.
Wij zien dat de p hier niet f geworden is. Misschien is dit
daaraan te wijten dat uit mpu eerst ppu gekomen is. Ook
in 't Malagasi, dat evenals 't Mf. eene oude p in f laat
overgaan , blijft de p in de verbinding mp bewaard ; bijv. in
tompOj heer; = Daj. t^mpo, Kawi tampu (in tampuhawang).
Intusschen wil ik volstrekt de mogelijkheid niet ontkennen
dat kipu in 't Mf. niet thuLs behoort.
KSro, vloeien. Jav. ilu, kelu^ enz. Wegens 't voorkomen
van een klinker in den uitgang, vermoed ik dat Uro uit een
bijvorm met lange Uj voor ur of u% ontstaan is. Daarop
wijst het Tag. ilog en het Jav. zelve, met zijn U^r^ MaL
liyur^ vergeleken met ilu en idu) Makass. Uor^k *).
Knenep, turen, staroogen. Verwant met Jav. Kkiep^
blik; kumSdepy blikken. Knenep zou 't infix in kunnen be-
vatten, zoodat het vormelyk aan een ♦ kin£(iep zou beant-
woorden. Doch die grammatische vorm laat zich moeielijk
met de beteekenis rijmen, en daarom veronderstel ik dat
knenep door assimilatie ontstaan is uit kmenep = Jav. kumS-
4ep. De sluitende p in stede van f weet ik evenmin te ver-
klaren als in fborgp, tfnorSp; zie boven.
1) B\jv. in ajaran, daizend. Zelfe indien het woord niet oonpronkelyk Mf. ware,
zou de opmerking omtrent den klankovergang nieta ?an hare kracht verliezen.
2) VgL van der Tank, Tobasohe Spraakkanat, p. 62.
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Kntk, knlkkl, weinig, luttel. Jav. k^dik^ Madur. kenek^
Daj. kunikj korik, De beteekenis van het toegevoegde ki of
i is mij onbekend; wellicht is 't hetzelfde element als i, dat
wij in de telwoorden sai en dui hebben aangetroflfen.
Kob, deksel. Z(96 = Jav. tup in tutup.
Kobi9, koopen. Jav. tumbasj Ceramsch akufas^ koopen.
Hparl, mijn of zijn grootvader of grootmoeder ; kopursi,
onze grootvaders of grootmoeders. Het woord luidt dus eigen-
lijk pu, Ibanag a/k, Bui. opo. In den zin van „Heer, Eer-
waarde" is pu, mpUj ampu (vgl. de verhouding van 0. en
N. J. pat, vier, tot Mai. ampat) algemeen MP. Het voor-
voegsel k zou uit ta of t^ kunnen ontstaan zijn , in welk ge-
val kpu zou beantwoorden aan Malag. tompoj Heer, 0. J.
t^mpu, tampu, N. J. over in t^mpuhawang. Over den uit-
gang ri vgl. hierachter swarL
Kak, slaan; = Fidji tuki^ geredupliceerd in AmbonschtoW-
toki, kloppen; de wortel in 't Jav. f^k, waarvan het gere-
dupliceerde ^ufyik. Met den actief-duratieven vorm mi^uk van
't Jav. komt overeen , behoudens de reduplicatie en misschien
den uitgang, Mf. nak. Ik zeg ^behoudens misschien den
uitgang", omdat zich niet laat uitmaken of nuk soms niet
voor nuki staat. Hetzelfde is van toepassing op kuk.
Hod, branden. Mai. en Jav. tunu, Ambonsch tunu^ ge-
west. kunu, branden; Bulusch tinono, kolenvuur. Van kun
komt nun , = de actief-duratieve Jav. vorm nunu.
Kanem, nederbuigen, vereeren. Juister zal wel wezen
„op den bulk liggen, zich onderwerpen", want het woord is
identisch met Jav. kur^bj waarvan kumur^, en angur^,
zich onderwerpen aan; eene leer belijden.
Kolftr, in stukken broken. Het stam woord far is ver-
moedelijk een verkort fartoa = JBY. paro. Zoo kofdr werke-
Ujk de actieve beteekenis heeft, en dus met Jav. maro in
zin gelijkstaat, is fto op te vatten als vervormd uit ta of t^y
te vergelijken met het Bulusche prefix ta (zie Niemann ,
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247
Bijdr. Alf. taal in de Minahasa, 77), waarvan het Tag. toga
een frequentatiefvorm is.
Hofetn, zeggen. Het grondwoord hiervan schijnt bewaard
in 't Maori kupn^ woord. De overeenkomstige term in 't
Papoesch van Ansoes is etobana^ en daar hierin het suffix
an te herkennen is, mag men de gissing wagen dat kofein
ontstaan is uit koftoani; de ei ware dan een Umlaut, op de
wijze van Nederlandsch ei in einoiej uit andi.
Kokro, Mkvorsch. Jav. kodoky Mai. kodok. De r heeft in
't Mai. en andere MP. talen *) den eigenaardigen invloed dat
ze allerlei omzettingen veroorzaakt; in 't Mf. schijnt dit ins-
geiyks min of meer het geval te zijn; wy hebben een voor-
beeld ontmoet in fa-rUdn yoot fa-bridn yen kokro, voorkorokj
is, naar het my voorkomt, een ander voorbeeld.
Hop, suikerriet. Eigenlijk fto6, Jav. en Mai. t^bUy Sum-
basch tobu, Tag. tobo; enz.
KAr, tellen. Bui. turuy vertellen, melden, onderrichten.
Van kor is afgeleid farkor, leer, in rumgun farkdr, leer-
knaap; rum farkor, leervertrek, school. Het prefix /arhad-
den we reeds gevonden in farmun.
KwAr, reeds; ook gebruikt ter aanduiding van den ver-
leden tijd, geUjk in 't Maori door kua, in 't Jav. door wis
geschiedt. Ik houd dit kwdr voor identisch met kwdr in M-
kwl^r (zie boven), Ambonsch taioariy versleten.
1. Ha, en. Samoa en Maori, hetz.
2. Ma, vader. MP. ama, vader. De A; in kamariy zijn
vader , en ko-kmd-sri (voor kokamd-sri) is vermoedelijk hetzelfde
element als in Iqm; zie boven en vgl. Fidji tama, vader;
tinUy moeder.
MAm, kauwen. Mai. mamah; enz.
HAn, vogel. MP. manuk, Als eerste lid eener samenstel-
1) B^jv. Kawi anaratoaia voor Skr. anawarata\ vgl. van der Tnuk, Tobaache
Bpr. § 26.
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248
ling wordt man verkort tot man , ingeval het tweede lid met
een medeklinker begint, evenals in 't Hollandsch geschiedt met
bongerd voor boamgaard, enkel voor eenkel, lichaam voor lifk-
haam^ komm^ny voor koopmanij; in 't Engelsch met chap-
man voor cheapman , e. dgl. De n van m^n wordt natuurlijk
m voor eene lipletter, ng voor een gutturaal. Hier volgen
zulke samenstellingen. :
, nam-bruk, kroonduif; man-ab^f, bonte papagaai; aiam-
drapprlp, vledermuis; mang-gangan , kiekendief; aiaag-
geras, kakatoe; mang-gereo , boschkip; man-Jawcr, roode
parkiet; mang-koko, kip.
nambar , vederen. Ook dit woord is samengesteld uit man,
vogel, en bur, MP. wulu^ wol, hear, vederen.
Mambrt en bii, dapper. Bri is verwant met Jav. want
Mai. bi^rani, Bulusch waranei *), Tag. frayanP), enz. Deeind
medeklinker zal wel uit een tweeklank vereenvoudigd zijn
want ware de korte i oorspronkelijk , dan zou ze wel weg
gevallen zijn. Inderdaad heeft het Peleliu bagai, Mambri
bet. vermoedelijk eigenlijk „als een dappere, als held (zich
gedragen)"; mam, Jav. prefix ang (dichterlijk ook mang)j
dat v66r eene 6 natuurlijk am^ m>am luidt.
WAr, sterven. Zonder twijfel hetzelfde als MP. Twort, ma-
tai, dood, waarvan in 't Ambonsch als bijvorm optreedt
mata^ misschien voor mxitai. In 't Papoesch van Segaar luidt
het woord amata. De overgang van eene t in d, en verder
van d in I (of r) is sporadisch, maar we mogen ons op het
Seg^arsche /ato, vier, (uit fada, en dit uit /arfa) beroepen om
te bewijzen dat zulk een klankverzwakking op Papoesch ge-
bied niet ongehoord is.
Manggund, zelf. Verkeerde vorm voor mangun; zieonAer
de voornaamwoorden.
1) Men zou wahani verwachten gel^k in ^t Sang.; H Jav. want (eig. wdm^ ver*
onderstelt een ooder wa'ani.
2) MuQ zoa bagani verwachten; dergeiyke afwykingen van den gewonen regel i^n
niet zeldzaam.
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ManoCn, heks, toovenaar, spooksel. Vgl. Sumbasch tau
mamaruj toovenaar.
JMarria, boog. Oogenschijnlijk hetzelfde woord als Jav.
mariyhn^ Ambonsch mariam, kanon, doch de afkomst er
van en in 't Jav. &n in 't Mf. is geheel onzeker.
Maro, tot aan. Zie bij faro.
Masen, zout (adjectief); Mai. masin, Malag. masinay Jav.
asin, hetzelfde, doch Fidji masima is „het zout".
Mbrar, koers. ZJe bij frAr.
Mbrafgn, aanraken. Vgl. Jav. alap. De Mf. vonn veron-
derstelt een malapan^ waaruit mSlapan {mrafan\ eindelijk
met ingelaschte b en verdofflng van an tot ^n^ mbraf^n
ontstond.
Mbrain, mbran (eerder mbrdn)^ gaanloopen. Jav. maram;
grondw. faro {para).
rabram, stinken. Uit prefix ma of m^, en rarriy Jav.
languj onaangenaam van lucht. De m vervangt hier de ng,
gelijk in paum =^ payung ; kaium =^ karj^^ng ^ en in meer
woorden die later ter sprake zullen komen ').
Mbrtf, lachen. In 't Papoesch van Lobo marifi: vgl.
Ceramsch tamlif, en Sumbasch riJd.
Mbro, dorsten. Het grondw. ro, vermoedelgk uit een vol-
leren klank ontstaan, beantwoordt aan Sang, rou^ Ambonsch
leu^ Bulusch reOj waarvan Bulusch mareOj dorst; Ambonsch
palo^u (gew.), amaleu, dorst hebben; Sang, marou, dorstig.
Hbrain, binnenkomen. Uit prefix ma of m^, en rum,
huis, Mai. rumah, enz.
Menu, moo, dorp. MP. wanua, t^awtm, land, oord, streek,
enz. De m, die hier, gelijk in mangun, eene to vervangt,
vertoont zich ook in 't Ambonsche amanno.
Meos, eiland. Het naverwante Arfaksch heeft nosdp en
stelt ons daardoor in staat met zekerheid te zeggen dat
1) Ook in H Sumbaach komt m voor n^ Toor, byv. in semayam root itimbttyoMg.
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250
meos beantwoordt aan Kawi nUsa^ Jav. nuaa, Malag. nosi^
eiland. Verwisseling der neusklanken in den uitgang en tus-
schen twee klinkers komt in allerlei taJen voor ') ; sporadisch
ook aan 't begin, bijv. Nederl. mispel naast nespel (bij Ki-
liaan), Fransch nefle. Terwijl het Maf(X)rsch in meos de oude
n met eene m verwisseld heefb, doet het 't omgekeerde in
naa (q. v.), uit man. En natuurlijk , wie n met m verwart,
d. i. m hoort waar de spreker eene n voortbrengt, zal nuen
dan eene n meenen te verstaan, en naspreken, waar eene
m bedoeld was. Me, beter mi, is wederom een voorbeeld van
mouilleering ; vgl. miandum^k, groen, volgens andere uit-
spraak: mxindumek.
H^rliak, zwaar. Omgezet uit m^brak, onder invloed van
den triller. Brak = Msil. Mrat, Jav. torat en bot {KsLvnbtoat),
enz. Mrbak is , grammatisch , = Jav. mabot.
ngar^n, stem. Tot den ouderen vorm herleid, zou dit
luiden mungaran = MP. ngaran, naam. Het bewijs van de
juistheid dezer vergelyking ligt in het feit dat aan de Astro
labebaai het woord dienum zoowel „naam" als „stem" be-
teekent. Geheel identisch met MP. ngaran is het Tanasche
naghen, lb. ngagan, naam.
Hga-st, oog. Mga voor mka, dit uit waA;a = MP. mata^).
Mkatk, vreezen. Na vergelijking van Burusch ^mtdko,
vreezen; Marshall eil. imthak, Sesako mataku, en in de Pa-
poesche dialekten van Koviay matatu, Onin mataitOj enz.
zien wij dat mkaik een sterk afgesleten vorm is van MP.
m^takut, bevreesd; vreezen. Uit de opgegeven vormen
blijkt tevens dat de Papoesche talen 6n 't prefix, 6n den
1) Sprekende voorbeelden zijn Tobasch amitara ait Skr. anuswdra; saimsara ait
Skr. ^anaifcara; in H Jav raka-mta voor raka-nta , niettegenstaande in dit laatste
geval alle aanleiding ontbreekt om » in m te veranderen.
2) De eigenlijke beteekenis van ti achter namen van lichaamtdeelen is nog niet
opgespoord. Ik vennoed dat li hier 't gewone meervondsteeken is, daar het alleen
bij zulke lichaamsdeelen voorkomt die een veelvoud toelaten. Het bezwaar hiertegca
is dat men b':g ooiceo e. dgl. het tweevoud (sh) zou verwachteo.
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261
wortel gemeen hebben; het Papoesch van Lobo heeft ku-
metcUOj dat iDsgelijks mcUakut bevat en een mij onbekend
voorvoegsel.
IIiiASo; zie onder imnasa.
Mak, breken (als een touw), afbreken. Het is gemakke-
lijk te zien dat dit een vorm is behoorende bij een met p
beginnend stamwoord, doch niet zoo licht uit te maken
welk stamwoord het is. Voor 't Mahaga wordt zooweljjoAa,
als fota en vuti in den zin van „breken" opgegeven ; voor 't
Maramasiki napotari. Is nu de stam van Mf. muk te ver-
eenzelvigen met Jav. pokah, afgebroken;brok;Kawiin^ftaA '),
en Jav. mokah, afbreken % en Mahaga poha en fota? of is
het, gelijk misschien ook Mahaga vuti, verwant met Jav.
pu0l en pufulj afgebroken; mu0lj afbreken, afknotten? of
Jav. pii&^t? Hoe het ook zij, aan de oorspronkelijke verwant-
schap van muk met een van de aangehaalde woorden of eene
varieteit er van, is wel niet te twijfelen, en dat is hier de
hoofdzaak.
Man, dooden, slaan. Mai. bunuhj Malag. vonOj doodslag,
Daj. buno, bloedveete; Mai. mambunuh^ Malag. mamono^
dooden; enz.
Monara, gereedschappen. Dit luidt in 'tBurusch m^nara;
Sang, monara ; vermoedelijk heeft het Mf. het uit eene of andere
Moluksche taal overgenomen.
Hon, groot afgodsbeeld, de voorouders voorstellende. Van
denzelfden stam als bepon (q. v.). In vorm komt mon over-
een met Tag. maona, eerste, vroegere.
jVain, nAn, betelblad. Eigenlijk beteekent dit woord een-
voudig „blad", gelijk ook Biadi pdn, Skr. parT^a „blad" en
Malabaarsch wetiUeij dat in den vorm van ^betel" naar
1) Bijv. pukaA kayu-Ttya, de boom brak (Smaradahana) ; pukah pueakninggunung,
de toppen der bergen braken af (Tanta).
2) In Roorda*8 Handw. is de beteekenis van mokah (i. y. pokah) te eng opgege-
yen; zooaU blijken kan o,a. oitdezinsncde: *snrj§ai ^tfoi^T^tjnMU^ffKn (Lakon).
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252
Europa zijn weg gevonden heeft. Ndin^ ndn^ Papoesch van
Segaar nonin^ = Bulusch raniy is dus niets anders dan een
bij vorm van daim , raim , zoodat het samengestelde nan-daim ^)
etymologisch , maar niet ten opzichte van 't spraakgebruik,
een pleonasme bevat.
mrabtn, schoondochter. Bin drukt jjVrouw'' uit, zooalswij
gezien hebben; na is mogelijkerwijs MP. anak, hoewel Kawi
anak'bi eenvoudig „vrouw" beteekent. In alien gevalle duidt
na op zich zelf geen vrouwelijk wezen aan, want het komt
ook voor in Mf. nangguni, jongere breeder of zuster van
iemands vader of moeder, en in napir, neef.
mradl, bidden. In alle opzichten identisch met Jav. ngadji.
Is het woord ontleend, dan meet het zijn uit het Jav. zelve
of uit een dialekt dat evenals 't Jav., in afwijking van 't
Maleisch en de Philippijnsche talen, 't prefix ang enz. = MaL
mangy enz. bezigt. Dat nodi niet oorspronkeUjk Mf. is, zou
ik opmaken uit de omstandigheid dat de i aan 't einde niet
afgevallen is.
irakaim, urakAin, alien. Kaim, kdm^ zooals bereids op-
gemerkt is, beantwoordt aan Jav. kabeh, Sang. Mbi, alle; maar
wat is na? Is het een verouderd meervoudsvoorvoegsel, 't Maori
nga, bij v. in nga tangata, de menschen; Hawai na; Pam-
panga ma-nga-puti, witte, mv. van ma-picti; Tag. manga?
Hetzelfde na vertoont zich in na-bor, veel, dat volgens van
Hasselt niet van b6r (q. v.) verschilt.
mramon-kesi, toovenaars; meerv. van een niet opgegeven
namon-ke. Over namon, ook namun en niamun geschreven,
zie ntamoD. Daar si het meervoudsteeken is, ligt in kehet
begrip van een persoon; wellicht is het te vergelyken met
Jav. kyahij ki.
mrangl, hemel; naar andere uitspraak nant, in Ar-iuiBi;
I) Nan is verkort ait is^/t, onder dezelfde omstandigheden fnOLTondm widn {tummJt)
aU man wordt aitgesprokeu; zie bij xn&n.
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263
MP. langit. Verwisseling van I met n komt ook op MP. ge-
bied voor; onbetwistbaax is Mai. nanggaia uit Skr. IdnggcUa,
ploeg.
itfaseni, rieken, inademen. Uit prefix ang, ng, en asgm
= Daj. as^p, MaJ. asap, rook; enz. Hoe de begrippen van
„rieken, miken" en „rook" samenhangen, leert ons reeds
onze eigen taal.
iVafli, gebit, tand. Als grondwoord mag men beschouwen
kasi, voor kati, met of zonder sluitende h, k ot dergelijken
klank; Sumbasch en Rarotonga kati, bijten, Maori aki. Nasi
heeft den vorm van een agens, evenals in de Arische talen
Skr. dant, Lat. dens.
Waa, kat. Dit is de tegenhanger ysLnmeos, eiland, = nusa;
het staat namelijk voor mau^ Sumbasch meo, in'tMal. Aan-
mauy tijger. Een vorm met sluitenden neusklank isSundan.
mating y Kawi mongj tijger; eene varieteit hiervan isBulusch
en Makass. meong, dat tot mong in dezelfde verhouding staat
als in 't HoUandsch miauwen tot mauwen.
Maa-knam , palmboom. Nau , waarvoor men no of nur
zou verwacht hebben, is Kawi nyu. Tag. niyog^ Mai. mywr,
enz. De sluitende triller is, evenals in 't Maleisch, bewaard
in 't Papoesch van Segaar, dat rur zegt. Men ziet dathet-
zelfde Segaarsch, hetwelk zoo'n sterke neiging vertoont om
eene d of r of hiermede licht wisselende letter te verruilen
voor eene n, hier omgekeerd de n in r heeft laten overgaan.
nriaman, of namun en namon, tooveren. Ambonsch
mamuri-nyoj mamuli. Ik vermoed dat dit etymologisch
overeenkomt met Jav. ftamun^ namun, onzichtbaar maken,
bedekt houden; waarbij op te merken valt dat het Ambon-
sche woord ook van de Suwangi's, geesten, gezegd wordt.
nriar^m, ondertrouwen. Het grondwoord is dar^m^ brui-
degom of bruid. DarSm is slechts eene andere uitspraak van
rar^m^ in arar^m, verloven. Een vorm anar^m, opgegeven
bij roij in de verbinding roi be anar^m, huwelijksgift, kan
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254
kwalijk van niar^m verschillen dan als bijvorm; beide, aw/?-
r^m en niar^m, zouden in 't Jav. luiden andal^m. Al is
dit niet in gebruik, evenmin als het synonieme Ngoko ango-
mahy zoo laat het zich toch denken ^). Behoudens het ver-
schil in vorming, is Mf. anar^m, niar^m te vergelijken met
Jav. omahomahy getrouwd zijn; ararim staat nog dichter
bij omahomahy en beteekent eigenlgk „een huis, d. i. eene
vrouw, hebbende". Dar^m, rar^m is dus eigenlijk „'t bin-
nenste, huis", kortom MP. daUm^ daWm.
Nak, nok, kloppen, tikken. Zie onder kak.
]tf6a, braden. Zie onder kaa.
Mora, hoofdkussen. Sumbasch ntUa of niUang.
Itfosn^pea; zie bij susepen.
Ob^k, schaal van de kokosnoot; Ibanag upak] Daj. en
Bis. upaky bast, schaal, dek. Wij hebben hier eenvoorbeeld
van verzwakking der p tot 6 in 't Mf.
Opp^r, springen, opspringen. Vermoedelijk voor omp^j
verwant met MaJ. en Jav. lumpat, sprong; Jav. lumumpcU,
springen. De r van opp^r zou, indien de vergelijking jmst
is, tot den meer MaJeischen dan echt Javaanschen uitgang
t staan, als in 't Jav. zelf deng^r tot iangU^ of umkir, Ta^.
en Bisaya bukidj tot Mai. bukit
Oii, zon. De eindklinker verbiedt ons dit woord geheel
te vereenzelvigen met Tag. adauy Bis. aldau, Daj. andau^
Bulusch ^ndOj dat, zooals wy gezien hebben, in 't Mf. aro
opievert. Wei is waar zijn er ettelijke Papoesche dialecten
die gezegd adau, enz. voor „zon" bezigen, bijv. aan de Astro-
labebaai and, Koviay unguru *), enz., doch dat bewijst niets
voor 't Mf., daar de MP. taJen evenzeer deels andau, enz.,
deels andere uitdrukkingen voor „zon" bezitten. Ziet men
J) In het Sumbasch ii de Torm nOtngoma werkel^jk in gebruik, en wel in densn
Tan •trouwen (met een man)".
2) Ook wordt opgegeyen oro-wuUa-wuH, doch hierin it aro klaarblgkel^k 'dag*',
dew^l *t 8amengestelde oromata «dagoog*\ d. i. son, nitdrukt.
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265
nu dat het Vunmarama op de Nieuw-Hebriden mata idl zegt ,
dan is er niet aan te twijfelen of dit is letterlijk 't Mai.
matahariy en idl (of dl?) dus=Mal. hari. Het Mf. ori is
hetzelfde Jiari met zwakkere uitspraak van de eerste letter-
greep. De Jav. vorm zou wezen ^n, n, en dit is, m. i.,
vervat in rina, dag, waarmede op Papoesch gebied overeen-
komt Oninsch rera, Segaarsch raera^ zon. Of de n in nna,
dan wel de r in rera ouder is, laat zich niet uitmaken.
Zooveel alleen is zeker dat het Jav. Kjama rint^n een over-
ouden hoofd- of bijvorm rira veronderstelt. Het Lobo-Papoesch
heeft or ah in stede van ori\ dit orah^ al of niet uit rahi
ontstaan, herkent men in 't Jav. rahina, bijvorm van rina,
en bovengenoemd Segaarsch raera. Het Maori ra staat het
naast bij 't Lobo orah (uit ^rah of ^rahi).
Orne, deze, dit; die, dat. Ambonsch (Asilulu) onde^
dezo, dit.
Orrija, orriwa, daar, sldaar. Vgl. Madur.nyaA, deze, dit.
Orrawa, daarginds. Vgl. Madur. ruwah, die, dat.
F. Deze letter baart in 't Mf. evenveel zwarigheden als
in 't Germaansch. Men weet dat in 't Germaansch de meeste
met p (Hoogduitsch pf) beginnende woorden van vreemden
oorsprong zijn; toch blijven er eenige weinige over, die bij
geon mogelijkheid voor niet echt Germaansch kunnen ver-
klaard worden. Van de p in 't midden der woorden, bijv.
in slaperij hopen^ hdpen^ is evenmin tot nog toe eene be-
vredigende verklaring gegeven. Wat van de Germaansche p
geldt, is ook van toepassing op de Mafoorsche. Een tal van
met p beginnende woorden vertoonen zich op den eersten blik
als ontleend, bijv. padomon, kompas; padamara, lamp. Van
andere is het niet zoo onmiddellijk zichtbaar, maar blijkt
het na eenig onderzoek. Zoo bijv. is panda ^ geweer, het
Portugeesche of Spaansche espada, zijgeweer, zwaard. Het
bewijs hiervoor levert het Sumbasch, dat behalve s^pada ook
sSpandaj zwaard, zegt. Wat den overgang der beteekenis,
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256
van zijgeweer tot schietgeweer, betreft, die is volkomen
gelijk aan dien welken wij in 't Jav. Krama saMjata, ge-
weer, Tag. sandata, zwaard, aantrefifen, om van ons eigen
woord „geweer" te zwijgen. Men ziet dus dat zelfs de Pa-
poes met hun tijd zijn medegegaan en deel hebben genomen
aan de ontwikkeling der beschaving, althans voor zooverre
deze zich openbaart in de verbetering der oorlogswapenen.
Na aftrek der kennelijk vreemde woorden blijven er veel
over, die den schijn hebben van ontleend te zijn, zonder
dat ik in staat ben hun herkomst op te sporen. Dan zyn
er eindelijk nog eenige, zooals paik^ maan, maand, die niet
als overgenomen kunnen beschouwd worden. Van de echte
Mf. p vermoed ik dat ze meestal uit mp of eenen anderen
klank ontstaan is, evenals in 't Malagasi, waar de p, gehjk
in 't Mf. in f overgaat, behalve achter een nasaal, als wan-
neer ze bewaard blijft, bijv. mihinam (voor mihinan) pary
maar mihinana fary. — Na deze opmerkingen over den aard
der jp in 't Mf. zal ik eenige woorden aan een vergelijkend
onderzoek onderwerpen.
Paik, maan, maand. De overeenkomstige vorm inandere
Papoescbe dialekten is: Salawati pit^ Ansoes embai^ Astro-
labebaai bai, Hieruit mag men met eenige waarschijnlijk-
heid opmaken dat paik ontstaan is uit mpati. Dit vermoe-
den wordt bevestigd door hetgeen in een MP. taal (onderaf-
deeling Melanesisch) voorkomt; in 't Anudhasch namelijkheet
de maan vati en vulan, Hiermede is het stamwoord gevon-
den; het is 't Jav. paii, te nemen in den zin van pad^m^
eene welbekende uitdrukking om het einde der maand aan
te duiden. Of nu mpaii {path) moot verklaard worden als
„de uitgedoofde" in den zin van „de koele", te vergelijken
met het Indisch gebruik om de maan „de koudstralige" te
noemen; dan wel of mpati eigeniyk bedoelt de uitgedoofde
maan, die als onzichtbaar met de nieuwe maan samenvalt,
biyve hier onbeslist. De m, diejpaifcveronderstelt, en Ansoes
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257
embai werkelijk vertoont, is mogelijkerwijs een soort lidwoord ,
te vergelijken met tarn of tang in tambunam, zooals 't
Papoesch van de Astrolabebaai heeft. Opmerkelijk is ook het
Jav. r^mbulany waarin ik rSm (voor r^ng) voor een verdoft
rang = dang houd; ook dit is een lidwoord v66r namen van
goden en voorname personen, bijv. in Kawi dang dcdrya^ie
leeraar; de vorm ra zonder nasaal beteekent hetzelfde, bijv.
in Kawi ra bhujanga, rdnak, enz., alsook in rdditya, waar-
nit in 't Jav. r^dite^ evenals rSmbulan uit rangwulan.
Paisfm, donkergrijs, zwart. Isim voor itim, en dit voor
MP. ii^nij waaruit eenerz\jds ontstaan is Tag. itimj Mai.
Ham J anderzijds Kawi hiring, Jav. ir^. Pa heeft hier vol-
komen dezelfde functie als ma bij namen van kleuren in 't
Kawi en Bataksch. Vermits voor dit wa in 't Daj., Mai. en
Formosaansch ba voorkomt, zou paisim^^baiaim kunnen
zijn. Een denkbaar mpaisim zou moeielijk in de opgegeven
beteekenis te verklaren wezen; de mogelykheid van zulkeen
vorm , en wel met die fimctie , durf ik nochtans niet looche-
nen. Andere Papoesche dialecten hebben regelmatig bovenge-
noemd prefix iwa, zooals men verwachten kon: Lobo moitan,
Koviay metan^ Ansoes meta; SaJawati metmiten.
Fakir, beitelen. Dit herinnert aan Jav. en Daj. ukir, sny-
of beeldhouwwerk. De grammatische vorm is my niet duidelyk ,
misschien is pa het factitief prefix , zoodat paMr dan eigenlyk
pa-ukir zou geluid hebben. Het geheele woord maakt den
indruk van ontleend te z\jn, want ware het echt Mf., dan
zou de k verdwenen zijn.
PaMo, nat vocht. Oogenschyniyk hetzelfde als Ambonsch
po8u; het staat onder verdenking van niet echt Mf. te wezen.
pgmbir, kant, grens, gezichteinder. Vgl. Bulusch tembir^
rand, boord, kant; Jav. tambir, boord. De onverschoven jp
vervangt de plaats van f, gelyk in andere woorden die zoo
straks ter sprake zullen komen.
pgfiAr, ei. De nauwere verwantschap van pSnSr (voor
V. 17
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268
p^ndor) met het Mahaga kindoru is even duideiyk , als de
verdere met Kawi hantlu^ Daj. Aawi^A (waamaast als bij vorm
tanMoh)^ Tag. itlog^ Bulusch atUUy Mai. tSUyr^ enz. Deeerste
lettergreep pen in Mf., kin in Mahaga, en tan in den Daj.
vorm tantSlohj zijn oogenschijnlijk ontwikkeld uit 6en en
hetzelfde voorvoegsel, terwijl han in 't Kawi en Daj., alsook
a in 't Bulusch gelyke waarde met het voorgaande moet
hebben , en evenzoo i in het Tagalog ^). Zonderling is de d
in 't Mahaga en 't Mf. — in welk laatste nd in n is over-
gegaan — en niet minder zonderling is de Nieuwjavaansche
vorm ^i^dog. Dit laatste is, bij wijze van spreken, een Taga-
lisme in 't Javaansch, wat de behandeling van de oude
sluitletter betreft; wat de d aangaat, die zou zich kimnen
ontwikkeld hobben uit tt, evenals in 't Slavisch de Arische
uitgang tra geworden ia dlo, en eindelijk to, bijv. in 6echisch
oradlo = La.t, aratrum^ Russisch rcUo. In Mahaga kindoru^
en Mf. pendr (voor pandora) is de d wel is waar van de /
(r) gescheiden, maar juist het voorbeeld van 't Jav. en 't
Slavisch , in verband met de geschiedenis der P6p6t in de MP.
talen, toont dat kindoru, p^n&r (uit pandora) oudtijds geluid
moet hebben Mnd^lu, Mndlu, en nog vroeger k?ndlu^^ =
t^ttu\ En 't Mahaga 6n 't Mf. staan ten opzichte van de
behandeling van de sluitletter aan de zyde van 't Kawi en
typisch Javaansch, *) want de sluitende ', Mai. r, is verdwenen.
Uit vergelijking van tanMoh, kindoru en p^nSr blykt dat
de tenues onderhevig zijn aan verwisseling; dit is trouwens
een wel gestaafd feit ; voorts zou men geneigd zijn het besluit
te trekken dat eene uit verwisseling ontstane p en 't Mf. on-
1) Of de i in itlog zich nit de V^Jki ontwikkeld heeft, dan wel oorepronkelilk
11, moet ik Yoonhands onbesliit laten.
2) Met den spirit us asper duid ik den onbekenden sluitklank aan, die in H Mai.
als r, in het Tag. als y, in 't Daj. als h voortleefl, in 't Kawi regelmatig met den
Yoorgaanden korten klinker samensmelt tot een langen.
8). Het hehoeft niet nitdrnkkelyk gezegd te worden dat het Ja?. htdog toeralHger*
w^js met tjpisch is.
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259
verschoven blijft; dit laatste vereischt een nader onderzoek,
dat ik thans aan anderen moet overlaten.
Podem, springhaas. Een andere naam voor dit dier is
vxiifiy toajen. Beide woorden hebben 't voorkomen van slechts
dialectisch te verschillen , want ze laten zich beide gelijkstellen
met Jav., Sundan. en Bandjarsch badjing, eekhoom. Immers
we weten dat de nasalen in 't Mf. elkaars plaats innemen,
en d (^) wisselt met dj evenzeer als j (y) het doet. Zonder
nadere gegevens is het niet voor goed uit te makenofdejpin
podem een verharde 6 is, en alszoodanigonverschoven, gelijk
in paisim, al dan niet. Ik voor mij twijfel er evenwel niet aan
of de p is vaak als eene verhardlng van b te beschouwen,
want er zijn ettelijke woorden, adjectieven, waarvan de be-
ginletter p kwalijk iets anders kan wezen dan het prefix 6^,
Daj. ba, Kawi ma. Zoo bijv. is prim, koud, ondubbelzinnig
hetzelfde woord als Sumbasch m^ringuj koud. De slotsom is,
dat het Mafoorsch dezelfde eigenaardigheid schijnt te hebben
als het Hoogduitsch, welks 6 aan 't begin der woorden z66
wordt uitgesproken dat vreemdehngen nooit zeker zijn welken
klank, b of p, de spreker bedoelt.
Far, kleinkind. Vgl. Ambonsch puni.
Prtm, koud. Zie bij podem.
Fro, hardhoorig; Sesake op Api baro, doof. Mogelijk is 't
Jav. bud^g, hardhoorig, verwant, doch dit is onzeker zoolang
men geen bijvorm vindt.
Raim , rAm , blad. Andere uitspraak of spelling van daim (q.v.)
Rambram, binnenwaarts. Uit ram, verkort uit ram>a^
komen gaan, en rum^ huis; zie mm.
Raadam , inkomen in huis. Hetzelfde woord als rambrum.
Daar de r achter een nasaal zich als d pleegt te vertoonen,
en de bij d passende neusklank de n is, wordt uit ram +
rum regelmatig ramdumy en voorts randum; spreekt men
de m duidelijk uit, dan moet zich van zelf tusschen de m
en de r eene 6 ontwikkelen,
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260
Rargm^ bet binnenste van lets; in sra-rar^my hart van
een kokosnoot. Natuurlyk MP. dcU^m of dcU^^ 't binnenste
van iets, enz., dat wij in 't Mf. ook in den zin van ^echt-
genoot" hebben leeren kennen. Zie onder niargm.
Riarw^ndi , overmoigen ; eig. dag die nog eens we6r (volgt) ;
Vgl. loendi. Bia is Ambonsch ria^ lea^ innd-mota, leamaia^
dagoog, d. i. zon; het is dus een b|jvorm van ori^ zon, MaL
hariy dag, enz. Vgl. ori. RUok, lUak, gedruisch, geruisch.
Qrondwoord van Jav. kMyak^ Kkriy^k^ TOriyuk.
RmongB, begeeren; belust. Van een secundair grondwoord
rom^n, Jav. r^rn&n, met infix wm, m. De wortel is rom,
Jav. r^m.
Ro, te, door; Madur. da.
Rob, nacht. Van een MP. wortel rSm of r^, en naar an-
dere uitspraak fl&mjy waarvan o. a. Mai. mcUdm (Jav. mdUm)
nacht; Jav. til^m^ slapen; de verwantschap van „nacht'* en
^slapen" blykt nit Ambonsch atolUj nacht, met Kawi aiuruy
Jav. tur% slapen. Vgl. het vroeger behandelde ifnargp, welks
ware spelling wellicht ifnur(b is; in alien gevalle is het ver-
want. In het Toeboeroeasch luidt „nacht" afaroba.
Ram, huis. Mai. rumah^ Ambonsch luma-ly enz. Ook in
andere Papoesche dialekten komt het voor; Segaarsch ruma.
RamSk, mos. Jav. lumut^ enz.
Rof, vadem. Bulusch rlpa Jav. <^^, Tag. dipdy Daj.
dSp& enz.
Romawa, kind. De eigenl\jke beteekenis meet „afstanmie-
ling" zijn, want het is letterlijk het Fransche ^descendant,"
en 't Hoogd „Abk5mmeling." In 't Jav. luidt het woord du-
mawah; wel is waar is dit in den opgegeven zin niet in
gebruik, maar dumatoaJi is een synoniem van tumurun, en
in 't Kawi heeft turun niet alleen al de beteekenissen van
't Jav. turun y maar ook die van „spreken van een hoogere
tot een lagere". Bomauxi is dus in grammatischen vorm —
tumurun^ in beteekenis = turun, afetammeling. Het behoud
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van de a aan 't eind is niet geheel regelmatig, doch zulke
kleine onregelmatigheden vindt men meer, o. a. in de twee
nu volgende artikelen.
Rwu, hoofd. Door ontzetting ontstaan uit toru^ voor wrw,
MP. ulUy hoofd.
8A9, zweren, besAs, beSedigen. De voUere uitspraak is
sasi, eed; bezweren. Het is 't Burusche sasi^ eed, dat met
het woord voor „zout" in verband wordt gebracht; de
oppervlakkige gelijkenis met het aan 't Skr. ontleende Mai.
saksi, Jav. sSksiy getuige, schijnt dus toevallig te zijn Hoe
het 00k zij , ik baal ste en stei vooral aan als voorbeeld dat
de voUere, oudere vorm soms naast de meer afgesletene ge-
hoord wordt.
Sakik, vijl, zaag. In 't Holl.-Maf. gedeelte wordt sakiki
opgegeven, terwijl b^kiki, vijlen, zagen, zonder bijvormver-
meld wordt. Uit b^Jdki blijkt dat het grondwoord kiki is, wat
dan 00k het voorgevoegde sa in soMki wezen mag. Kiki is
Jav. en Mai. kikir, Tag. kikil, vijl. Opmerkelijk is het dat het
Bulusch het verwante kikis in den zin van j^Yijl" gebruikt;
dit is identisch met Mai. kikis , 't afschrapen ; Daj. kikis en ikis ,
afgeschraapt , mikiSj mangikis, afschrapen. Het Mf. kiki ver-
onderstelt een ouderen vorm, waarin de slnitende triller het-
zelfde verloop heefb gehad als bijv. in Kawi idt, waaien, voor
idir; ikA, staart, voor ikur^ Mai. ekur; e. dgl.
Sandhill , leunen. Vgl. Jav. sei^de^ sumefjtde, leunen, ne^t^^i,
tegen (lets) gaan leunen. Indien deze vergelijkingjuistis,moet
men aannemen dat naast den Jav. vorm des stams een andere
met sluitende nasaal bestaan heefb; vgl. Jav. kering naast
kerij links; Tag. siyam^ negen, naast sitoa in andere dialec-
ten; Sund. era, beschaamd, doch Jav. en Kawi erang,
merang, e. dgl.
Sarak, zilver, zilveren amring. Natuurlyk het Ambonsche,
Bulusche, Dajaksche, Jav. salaka, Sangirsch sadaka, zilver.
Daar de herkomst van dit wijdverbreide woord onbekend
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262
is*), bewyst de overeenstemming tusschen 't Maf. en de zoo-
evengenoemde MP. talen niets dan het bestaan van een
levendig verkeer, en wel in een tijd, teen de thans afgeval-
len eindklinkers nog gehoord werden.
Saramburi , tin. Dit hangt zonder twijfel samen met Sum-
basch tSmbura toatu; Ambonsch tamolao^ tamulae; Sang. <im-
b^Iia, tin, lood; Jav. (Bj"ama-Pusun) timbU^ anders timah, lood,
tin, zink; Mai. timahj tin. Deze vormen vertoonen zulkeene
grillige afwisseling, dat men het woord voor uitheem»3h meet
houden, en ik acht het gevoelen dat het ontstaan is uitSkr.
tiiora, tin, zeer aannemeUjk, vooraJ omdat zich uit titora in
't Prakrit regehnatig libra ^ Umbra , tibba, en zelfs timma
ontwikkelen kon •). Wijders geldt van dezen term hetzelfde als
wat ik zooeven van sarak gezegd heb ; hij bewijst niets voor
de taalverwantschap van 't Mf. met het MP.
Sasi, zie boven onder ate.
Sastn, inzouten. Bevat asin dat we in masevij zout, ziltig,
gevonden hebben; de gerekte i is wellicht zoo te verklaren
dat sastn voor sasini^ het zoogenaamde transitief, staat; in
welk geval nochtans de eerste s onverklaard blijft.
Saasar*), zonde, misslag, dwaling. Het MP. sasar; hetzal
wel in 't Mf. niet thuis behooren.
ftawawtr, wervelwind. Vgl. Kawi en Jav. ali'toatoar, wer-
velwind.
Mbe, wie? De eerste lettergreep bevat vermoedelyk het
persoonaanduidende si, dat we in 't Kawi syapa, wie,
in 't Jav, verbasterd tot sapa, Mai. siyapa, Tag. ^-anu, enz.
aantreflfen. De Ambonsche tongvallen en 't Bulusch hebben set.
1) Mogemic it het een yerbasterde nittpraak van Skr. paidka, sttaQe; rgl. den
overgtng der beteekenis in \ Spaansche plata. Het ii m^ evenwel niet gelnkt het
historiiche bew^s te vinden.
2) De Wisarga van timoA is vreemd; doch Ygl. Ja?. gadjah, olifant. Beide woor*
den zallen wel door de Ja?anen onmiddeliyk ait het Maleiich overgenomen z^n.
8) Dese spelling tautir is een Hollandisme ?oor Mftir.
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263
SiMcr, de zeekant. Vgl. Jav. pa-sisir, zeestrand; verwant
Jav. sisihj kant, z\jde.
»Jo, waaien. Vgl. Kawi sytts in haliayus^ Jav. lema^ wer-
velwind; Samoa asiom, hetz.
Sma, vinden. Dit houd ik voor hetzelfde woord als Mai.
dj^mah, verwant met Jav. tSmah „AB,t wat het gevolg van
lets zal zijn; wat men ondervinden zal.''
Smargk, bloeien. Verwant met Bulusch louraky bloesem,
Sang, vmra, Bisaya, buiaky Tag. btUaklak; Bui. muraJc^
bloeien. De voergevoegde a kan ik niet verklaren.
Sna(rt), moeder. Uit 8ina\ uit ^e+ena, of anders uitfe'wa,
Fidji, Samoa Una. Andere Papoesche tongvallen hebben eenvou-
dig ina, dat mut mut. in schier alle MP. talen terugkeert. De
klemtoon, die oorspronkelijk op de lettergreep si rustte, is
versprongen, toen aan het woord een eenlettergrepig affix
toegevoegd werd, evenals by v. Jav. tdngan^ doch tangdne.
Naardien de lettergreep die onmiddellijk v66r de geaccentueerde
staat het laagste pleegt nitgesproken te worden, wordt de
klinker licht zoo dof, dat hi) eindelijk verdwijnt.
Snan, mensch, man. De vergelijking van Anudha en
Mahaga tinoni leert dat snun zich ontwikkeld heeft uit
s^nuniy sinuni, tinuni; immers ti meet in 't Mf. si worden,
en wat van si in de lettergreep onmiddellijk v66r de geaccen-
tueerde worden moot, hebben wy zooeven gezien. Tinuni is
met infix in afgeleid van 't secundaire grond woord tunij
mensch, man, dat in 't Fidji gebruikt wordt in zulke ver-
bindingen als tuni daUj zeeman; tuni kd, rykaard, enz. De
wortel van dit tuni vertoont zich in Jav. lo&tu, 't voor den
dag komen; waarvan o.a. w?gfon, geboortig; voortbrengsel ;
geboorte. Tinuni is dus eigenlijk „de voortgebrachte, watge-
boren is," Skr. jdta of janma. Aangezien juist in diegevallen
waar het Fidji tuni bezigt, in 't Sumbasch tau gebruikt
wordt, en tau in een aantal MP. talen, bijv. de Philippijnsche
en die van Celebes, het gewone woord voor ^mensch" is, zoo
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264
mogen we het besluit trekken dat tau de versterkte vonn *)
is van tu , en in waarde met tuni en tinuni gelijkstaat. Zulke
versterkte vormen levert o.a. het Maleisch in lain , Jav. layan ,
vergeleken met lyan; Kawi rdkrayan naast rakryan; Kawi
laimn en Idwarij verwant met rtca; Tag. patai, mataij
doch Jav. patij Jav., Mai. mati] Tag. pdlai, doch MaL
padi\ e. dgl.
Sajea, zuigen. Wellicht voor aumjen van aus] zie hier-
onder.
Sap, bosch; land. Oogenschijnlijk hetzelfde woord als Bu-
lusch 8upu^ grens, mark; Sumbasch aupu^ iMidtong; vgl.
ons Germaansche woord „mark", dat ook „bosch" aanduidde.
Verder af liggen Mahaga dhepa^ Maar aeipy Maori repo^ die
eerder met Mf. djaif^ djaf^ bouwgrond , overeenkomen, waarby
ik in 't midden laat of djaf al dan niet echt Mf. is. De on-
verschoven p in 5wp, wijst, ik mag het niet verzw\jgen, op
eene andere letter, en wel op eene k. Het is, volgens de
gevonden klankwetten, mogelijk dat aup niets anders is dan
Mai. 8uku.
Sua, melk; borsten. Uit susu^ Jav., Mai., Tag. hetz.;
Keyeil. susuj sus, melk; Fidji suzu, zuigen; de borst; Bu-
lusch srisu^uan, Pakewasch touana in susuj tepel; enz. Het
bovenvermelde sujen staat wellicht voor stistiSny stisuan, en
zou dan eigenlijk „zuigeling" beteekenen.
Sas^p^D, dichtdoen, sluiten, by v. eene flesch. Klaarbl^kelijk
is dit de aorist- en passiefvorm van een woord welks dura-
tieve bedrijvende vorm nosn^n, nossm, sluiten, by v. eene
flesch, luidt. De grammatische eigenaaxdigheid om de s als
beginletter in w te veranderen ter vorming van 't duraiief
adief heeft het Mf. met het MP. gemeen. Als de ware spelling
beschouw ik nosn^ en dus als grond woord aoan^ zoodat
svsep^n een verhaspeld aoanSp^n is. Sosn^ aoa^ is Jav. s&itf,
1) In *t Sanskrit ^a men seggen rOanayorm.*'
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265
prop, stopsel; nosSn, beantwoordt aan Jav. ri^s&y dichtdoen
met een stop, toestoppen, nosn^n aan Jav. n^sSlaMn.
Sra , kokosnoot. Het is nauwelijks te betwijfelen dat dit aan
het Jav. Krama s^^ah , Ngoko suruh , Kawi s^reh beantwoordt ,
want dit beteekent zoowel uitnoodiging als betel (Mai. sirih),
en Mai. jwwanflT, betelnootpalm, is in 'tKawi ^uitnoodiging" ;
aminangy „gaan uitnoodigen". Nu is de kokos wel niet de betel-
nootpalm, maar eene verwisseling van beide boomsoorten toch
begrijpelijk. De klinker van den uitgang is even bevreemdend
als in 't Jav. sMah.
Sra-maniija , kokosbloem. Mamiya is een geredupliceerde
vorm van 't woord dat in 't Jav. mayang^ bloesem van de
betel- en dadelpalm , luidt.
SrAadi, 9r4r, gebroeders. Dit bevat MP. a^di, ari^ a4i,
jongere breeder of zuster; of wel een rari, enz., met prefix
sa, ons „ge", zooals in Jav. sanak^ sadtdur, enz.
»r§D, zuiver, rein. Mai c^^Snih.
SwAr, beminnen. Vgl. Palau-eil. soa, beminnen, en stoari
hieronder.
Swap , scheuren. Jav. sutodk. Ook Wer is de p onverscho-
ven. Vergelijkt men den zoogen. causatieftiitgang Spen — Jav.
oMn, en jp^ntfr = Mataga kindoru, dan komt men tot de
slotsom dat de p gewoonlijk onverschoven blijft in geval zij
een andere tenuis vervangt.
Swart, echtgenoot. Evenals onderscheidene verwantschaps-
woorden, o.a. snari, moeder, nijori, nicht, inbaniori schoon-
moeder, vertoont atvari een bestanddeel n, dat niet tot den
stam des woords behoort. Dit komt duidelyk uit, wanneer
men let op de vormen, waarin zich dergelijke woorden ver-
toonen, zoodra ze in verbinding treden met de bezittelijke
voomaamwoorden. Volgens van Hasselt^) luiden de vormen
aldus:
1) Beknopte BpnMkkuiist 28.
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266
8wa-riy mijn. of zijn (haar) echtgenoot.
Swa-mbri, dijn echtgenoot.
Ko-9wa-saa, oDze echtgenooten .
Bf go-swA-mna , uwe echtgenooten.
m-flwa-saa, hunne echtgenooten.
Het is niet moeielijk te zien dat stoa-mbri, voor stoa-mrt^
met ingeschoven 6, be vat: het stamwoord ^tm, voorts het affix
van den 2^«d persoon m, het algemeen MP. mu, en eindelyk
een toevoegsel n, vermoedelijk een soort lidwoord. Het meer-
voud koswasna vertoont het voomaamwoord van den !•**«>
persoon meerv. v66r den stam, en mgostod-mna het voornaam-
woord van den 2^^^ persoon zoowel v66r als achter den stam.
Deze herhaling van 't voomaamwoord heeft hare wedergade
in de Ambonsche tongvallen; b.v. „mijn hand" luidt auUma-ku ;
„dijn hand" alelima-mu] zijn of haar hand" o/iKma-m; en
in andere volgorde: jau-ulatu-l (uit jaku-ku-ratu-r) ^ „myn
koning"; imimi-latu-l , „ulieder koning." Het gebruik van 't
aanhechtsel m (mu) in 't Mafoorsch, zoowel bij een eenvou-
digen als bij een meervoudigen bezitter, komt volkomen over-
een met het Javaansch spraakgebruik '), dat het onderscheid
tusschen enkel- en meervoud bij de voomaamwoorden geheel
heeft opgegeven en dus nog verder gaat dan 't Mafoorsch.
Uit het hier gezegde blijkt dat er in strijd met de bewering
van Prof. Friedrich MOller boven vermeld, in het Mafoorsch
wel degeUjk sporen zijn van het gebruik derzelfde possessief-
aanhechsels als die wij in de MP. talen aantreflFen. Wat nu
den stam stva zelven betreft, die is te vergelyken met Daj.
satod gade; Tag. dsaua.
Tobbo, haai. Zie dobbo.
Uf, ademen, blazon, zie Jaf.
Ufea, aardvrucht. Ontstaan uit uwyan^ ubyan; grondwoord
1) Detnoods sou men twdntta, wegens de gerekte nittprtak det klinkentf, kmiiieii
verklaren als ontsUan uit swa-awm-na, stiande Yoor WHi-kamu-na,
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267
uioi is het welbekende MP. woord, waaraan ons „obi" ont-
leend is.
Uk, luis. Ambonsch utu; in het Mai. enz. met k aan 't
begin kutu.
VBdain, blad. Dit is het Bui. undam^ Sangirsch undang^
geneesmiddel. Daar het Mf. de oudere beteekenis van 't woord
bewaard heeft (vgl. het soortgelijk geval van ariaum)^ heeft
men geen recht undam voor een vreemd woord te houden.
ITr^k, ader. Mai. urat\ zoo ook Sund. en Jav.; Daj. uhai\
Bulusch ohat\ Ambonsch ulat-ol. De typisch Jav. vorm is
eigenlijk utoat^ dat in de gewyzigde beteekenis van „kracht"
nog voortleeft.
WAm, wind. Zonder twijfel etymologisch 66n met Jav.
wangi, geur. Hoe de beteekenisen van „wind" en ;,geur"
samenhangen, bUjkt reeds voldoende uit het Nederlandsche
„lucht." De m heeft de plaats van de gutturale nasaal
ingenomen, zooals bijv. ook in het ontleende paum voor
payung. In het dialekt van Errub en Maer luidt de vorm todg,
wag; in dat van Murrray Island vxigg; hier is dus de ngr in
eene g overgegaan. Verwant met warn (=wangi) in het Mai. en
Jav. angin , wind , dat in denzelfden vorm op de Salomo-eilanden
voorkomt; voorts Fidji zangi. Op Bauro zegt men dani^ op
Vunmarama tongr, op Api torn, Sam. ma-tangi. Men ziet dat
verschillende talen een medeklinker vertoonen; ie z en I
zouden oorspronkelijk 66n kunnen wezen , want beide kunnen
zich ontwikkeld hebben uit een dj, die vaak met d{=r = I)
wisselt. De w? is een andere klank, dien wij niet alleen in
warn en tvangi, vergeleken met angin, aantreflFen, maar ook
in 't Formosaansche wate = Jav., Maleisch, enz. ati of hatij
hart; Tag., Bis. atai, Bulusch, Sam. ate, lever.
WAr, water. Dit is een by vorm van het meest verbreide
woord voor water op MP. taalgebied; Kawi tody, toai, Jav.
toe (in toe-dang), Bugin. utoa^, Sumbasch wdi, Amb. toae-llo,
Aroe-eilanden , Fidji, Annatom, Maramasiki loai, enz. Het
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268
Papoesch van Misool heeft waya ; het dichtst bij 't Mafoorsche
woord staat, wat de r in den uitgang betreft, imyar (naast
uioar) der Kei-eilanden, en onder de Papoesche tongvallen:
warari, van Koviay, walar van Lobo, toire van Onin en
Toeboeroeasa, wdr van Ar&k. Dat ivdr staat voor loair,
of wdiVj is niet onwaarschijnlijk, wegens den vorm wayar
der Kei-eilanden. Over de verhouding waarin ditveronderstelde
wair of wdir staat tot Kawi air of dir^ Mai. ajr^ Balin.
ijeh^ ligt nog een sluier, maar hoogst opmerkelijk is het dat
in 't Balineesch, al is het dan ook in de hoogere taal, in
stede van 't Kawi air gebezigd wordt wer. In dit laatste hebben
wij dus wederom een voorbeeld van eene voorgeslagen w?,
evenals in 't zooeven aangehaaldo Formosaansche waie^ en in
toangi, wdm. Het echte en gewone Balineesche iyeh w\jstop
een ouder vorm yer (yair)^ dus met eene voorgevoegde yj die
in alle taalfamilito Ucht met w wisselt. Zoover onze gegevens
reiken , zou ik geneigd zijn te besluiten dat van oudsher twee
vorraen naast elkaar stonden, de eene met, de andere zonder
to of y aan 't begin, doch anders volkomen gelijkluidend. Wai
zou dan een oorspronkelijken sluitmedekUnker, dien ik ge-
makshalve met een spiritus asper zal aanduiden, verloren
hebben, en die in 't Maleisch bewaard is als r, in 't Dajakach
als A, in het Tagalog als g. Is loai ontstaan uit tcafj dan
laat zich verklaren hoe in 't Mai. qjr^ zoowel als in de
Papoesche tongvallen, de r zich vertoont , en kan men zelfs in
het Tagal. en Mongondousch tubig^ Ponosakansch titcigy
water, wig, &wig, utoig ^) als een zwakken vorm van toaf
(toair) herkennen.
Wa of wai, prauw. Wa, uitgesproken wd, is volgens de
Mafoorsche klankwetten ontstaan uit loaka, een woord dat
met geringe wijzingen over de geheele uitgestrektheid van 't
1) Vgl. Key-eil. maar naast toayar, eu wat de t als beginletter aangaat, Sond
unggal, elk, met Jav. tunggal.
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269
MP. taalgebied voorkomt, en dus het bewijs levert dat het
in de grondtaal reeds bestond voordat de familieleden zich
over den Indischen Oceaan en de StDle Zuidzee verspreidden :
Salawati wdg^ Astrolabe-baai wag, wdng; Eddystone wakka;
Burusch toaga; Ambonsch haka; zoo ook op Baura en Mara-
masiki; Anudha en Mahaga vaka; Fiiji wangka j Tag. bangka y
enz. De vorm wai is mij onverklaarbaar.
WaUam, slavenkind. Hetzelfde woord als Jav. bayang,
wegvoeren (als buit, als prooi enz.), waarvan bayangan^YnQ
of wat weggevoerd wordt in gevangenschap, in slavemij , een
gevangene, een pandeling. Naast bayangan komt in 't Jav.
en Sund. boyangan voor, en hieraan beantwoordt het Maf.
toomSUj slaaf, uit woyoman, en dit uit vxyyongan
Wain, waUen, springhaas. Zie onder podem.
Wak, golf. Vgl. Jav., Mai. ombak, golf.
Wan, schildpad. Blykens het Ambonsche m^nu Sesake
vonUy ontstaan uit w^hUj of wel, onregelmatig, uit p^nw.
Met dit p^nUy dat Kawi en Javaansch is, strookt volkomen
het Papoesch van Onin, dat fenu heeft. Ik vermoed dat de
spelling loau foutief is en te wijten aan de omstandigheid dat
de HoUandsche schrijver het onderscheid tusschen au en ou
niet behoorlijk in acht genomen heeft; toou ware regelmatig,
want de PCpfit gaat in 't Mf. in o over.
Wca, we, nagels. Vgl. Sumbasch tou, hoewel de vorm van
Mf. woord onduidelijk is.
Wtodi, w*r, weder; nogmaals. WSr staat voor toerij dit
door klankw\jziging voor toari, evenals by v. Jav. keri voor
kari; lereti voor raryan; enz. TFan = toadi, versterkti(?a3|i(ii,
waaruit toSndij beantwoordt aan Ambonsch hari, hali, het-
welk evengoed met het Jav. vxdi, als met den op Wisarga
uitgaanden bijstam, walih, waarvan mcUih, kan vereenzelvigd
worden. De vormen li en lih zyn varieteiten van 66n en
denzelfden wortel, zooaJs ik hierboven reeds gel^enheid had
op te merken. Verwant met loali is Jav. toanti (Biaookganti)^
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270
op soortgelijke wijze als in 't Maf. loSndi met to^, en in 't
Indogermaansch de wortel wcU, (waarvan loallen, gaan) met
wand, of want, waaivan Germ, wenden, loandelen, enz^).
West, been, voet. Si is een toevoegsel bij de namen van
lichaamsdeelen , zoodat de eigenlijke stam van 't woord is : we.
Dit is te vrgelijken met Dajaksch pai, been, voet, Buluach
ae, Ambonsch at, Mahaga vai, Kokoseiland way, Astrolabe-
baai at Of de t<? te beschouwen is als eene verbastering van
eene oudere p, dan wel aJs oude bijvorm, laat zich vooralsnog
niet beslissen. De vorm vai in Mahaga wijst begaaldelijk op
pai] het Ambonsche ai zou desnoods uit pai te verklaren zijn ,
doch niet het Bulusche oe ; wij hebben hier dus met wisselvor-
men te doen. Opmerkelijk is het dat het Sumbasche woord voor
„been, voet" vnsi luidt. Dit lijkt opervlakkig veel op Kawi
w^Us, Mai. bHis, Tag. hiti, doch ti gaat in 'tSumbasch niet,
zooals in 't Mafoorsch, in si over, zoodat de a oorspronkelijk
meet wezen. Ik vermoed dat het Sumbasche wisi eenvoudig
met Maf. wesi identisch is. Mocht dit vermoeden eenmaal
bevestigd worden, dan zou volgen dat het achtervoegsel ai
bij namen van Uchaamsdeelen ook in 't MP. min of meer
gebruikelijk is geweest. In het Bulusche vxirasi, haar van 't
lichaam, is weUicht een spoor van dit ai bewaard.
Was, schuim. Mai. en Makass. busa, schuim.
Wom^n, slaaf. Zie bij %oayam.
Wd«, taal, spraak, woord. Vgl. OJ. touwua, wat men
zegt, spreekt; muvma, spreken. Verwant met w6s, ook wel
1) Hoogst opmerkelijk is het dat het begrip »ander*' op indogenhaansoh taalge*
hied door twee naverwante stamwoorden , ant {any a) en ali {alya) wordt uitgedrokt,
en dat juist diezelfde stammen op Maleisch-Pol^nesisch en Papoesch gobied met
elkaar afwisselen: U of lik (waarvan Kawi en Jav. «-UA, mulih, aUh ^ kdlU^malih ,
enz.) en nt, of althans nek, waarvan Jav. waneA; voorts manehz^wuiUh. l)e voor-
voeging van w by wortelwoorden is in *t Indogerm. b^na even gewoon als in 'tBdP. ;
bQv. Skr. enz. rdh, groeieu, wrdhi rtA, stroomen = *or*A^ regenen; rtkabkm^
stier = wrsAabAa; indu dmppel, ZI bitulu (voor windu); wortel al. b|jv in Lat.
altw, ah, Skr. alam, enz. verwant met Lat. valor, valde, Skr. bala (voor wdla)^
Germ, icel, getoM, ens.
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271
eens wois uitgesproken, schijnt cuns^ spreken, praten, als
bevattende denzelfden wortel wos, toots ^ en het voor-
voegsel a; dit a, Daj. ha, als synoniem van ma, is welbe-
kend uit het Kawi en Javaansch, waarin het dezelfde ftinctie
heeft als in Maf. aois, bijv. in ocap spreken, uit a en ucapj
woord, gezegde. Om de i in aois te verklaren, neem ik gis-
sinderwijze aan dat aois eigenlijk ato^s, awesi^) avms-i, eig.
roepen tot, spreken tot, luidde; vgl. Pampanga um-aus, roepen.
In de de voorgaande bladzijden is ongeveer een derde van
den geheelen woordenschat van 't Mafoorsch, voor zoover die
uit de werken der zendelingen bekend is, ter sprake geko-
men. Na aftrek van een aantal woorden die op den eersten
blik als ontleeningen uit het Maleisch enz. herkenbaar zijn,
en van andere wier vreemde oorsprong waarschijnlijk is , blijft
een overgroot getal over van stammen en afleidingen, welke
identisch of verwant zijn met echt Maleisch-Polynesysche woor-
den. Daartoe behooren de allereenvoudigste begrippen, zooals
de termen voor eten, drinken, slapen, visch, vogel, vuur, de
tel- en voomaamwoorden. Voorts is gebleken dat het Mafoorsch
met het MP. de meest gebruikelijke prefixen: a, ang, ma, ba
of 6^r, mang, pa (fa); de inflxen in, en um, m; desuffixen
an, ^n, aMn {epen), i gemeen heeft. Vermits nu bijna de
gansche spraakkunst van 't MP. in de leer der pre-, in-, en
suflBxen vervat is, zoo kan men zeggen dat het Mafoorsch,
en voor zoover men thans kan nagaan, de Papoesche taalstam
in 't algemeen , oorspronkelijk dezelfde grammatische vormen
had en deels nog heeft als de Maleisch-polynesische taalfamilie.
Hiennede is de juiste verhouding van het Papoesch tot het
MP. nog niet nauwkeurig bepaald, maar zooveel mag men
gerust beweren dat het Maf. niet verder van onverschillig
welke MP. taal afstaat, dan bijv. het Engelsch van het Hindi,
of het Zweedsch van het Nieuw-Perzisch. De genealogische
1) Id en bedenke dat de spelling op de HollaDdaclui leest geschoeid is en dat de
dus zeer dof moet klinken.
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272
verwantschap van de taal der Papoes met die der Malaio-
Polynesi^rs is daarom m. i. onloochenbaar. Nu mag men bewe-
ren dat de twee rassen verschillen, en dus ter verklaring
der taalverwantschap de toevlucht nemen tot de veronder-
stelling dat de Papoes eerst door de Malaio-Polynesifirs hebben
leeren spreken, of tot eene andore hypothese, het feit der
taalverwantschap is, dunkt my, niet weg te cyferen.
H. Kbrn.
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EINIGE EIGENTHtfMLICHKEITEN
FESTEN UND GEWOHNHEITEN
MAKASSAREN UND BUGINESEN
B. F. MATTHES.
18
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Einige Eigenthainlietikeiten in den Festen and Gewohnheiten
der Makassaren and Baginesen.
M. H HI
Habe ich Ihnen kflrzlich einige Proben von der PoSsie fler
Buginesen und Makassaren angeboten, deren Formund Inhalt,
wie es mir wenigstens vorkam, etwas EigenthOmliches batten ;
so ist es jetzt mein Vorhaben, Dmen etwas von ihren Qe-
brauchen, besonders von ihren Festen und Feierlichkeiten,
mitzutheilen, dessen Aehnliches man selten oder nie unter
anderen StAmmen des Ost-Indischen Archipels antrifft.
Ich nehme hierbei zum Leitfeden das frOher von mir her-
ausgegebene Werk ^BeitrSge zur Ethnologie von SM-Celebes" ,
worin ich das Leben der Buginesen und Makassaren, vender
Ehe und Qeburt an, bis zum Ende flachtig beschrieb. Ich
behandle also erstens solche Volksfeste, welche fflr die jungen
Leute oft Yeranlassung zur gegenseitigen Bekanntschaft,und
auch zur Heirath geben; diese sind: die Obstfeste, dieSpinn-
feste und die Peste auf den Salzpfannen.
Das Qruppiren imd dergleichen mehr der JOnglinge und
jungen MMchen um die ReisblOcke zur Zeit der Obstfeste
Qbergehe ich jetzt mit Stillschweigen ; in alten Zeiten aber war
damit das sogenannte Schaukelfest (Bug. ritaro pere) ver-
bunden. Dabei gingen die jungen Madchen der Reihenfolge
nach auf die Schaukel sitzen; und wenn es dann unter den
JOnglingen einer gab, der sich von den Reizen einer SchOnen
angezogen fOhlte, so nahm er sein am Heft des Schwertes
eingestochenes Taschentuch, und band das an die Yorderseite
der Schaukel, als ob er fOrchtete, dass das M&dchen sonst
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276
wahrend dem Scbaukeln vornaber fallen und sich verletzen
k5nne.
Diese zarte Besorgniss wurde betrachtet als eine Art von
Liebeserkiarung. Und wenn die Geliebte sich dieses Band
gefallen liess , war solches nattlrlich ftLr den jungen Mann ein
ganstiges Zeichen , und nicht selten folgte dann auch bald das
feste Band der Ehe.
Zu den Festen, welche dem Inlander besonders ge&Uen,
gehOren auch die Spinnfeste. Die jungen Madchen setzen sich
alsdann prachtig aui^erOstet im Festlokale nieder, jede mit
ihrem Spinnrade vor sich, um die Baumwolle vom G o ss i pi u m
indicum Lam. zu Gam zu spinnen. Und wenn dann die
Jtinglinge, welche bei solcher Gelegenheit auch zugelassen
werden, einer SchOnen ihre Zuneigung beweisen woUen,
drQcken sie ihr eine silbeme Milnze auf die Stim, und zwar
so, dass diese darauf kleben bleibt; wenn dann die Mflnze
nicht zunlckgegeben wird, ist dieses ein Zeichen, dass die
Bewerbung angenehm ist. Der Jtingling kann seine Liebe auch
dadurch zeigen, dass er eine Kokosnuss so vor die Spinnerinn
niederwirft, dass sie zerbricht, und das Madchen vomsiissen
Safte bespritzt wird. — Bisweilen auch schickt ein Jtingling
seiner Geliebten eine Panjtja, oder kleines Hauschen von
Bambu und Zuckerrohr, welches reichhch gefiQllt ist mit
jungen Kokosntissen, Fruchten der Musa paradisiaca,
der Citrus decumana L., und mehr anderen stlssen
Frdchten, als Symbolen von der Stlsse der Ehe.
Bisweilen dienen auch die Salzpfannen unter den Makassa-
ren und Buginesen als Gelegenheit zu Liebeserkiarungen. Man
giebt dort dann Feste fOr die jimgen Leute beider Geschlech-
ten Und dass dann der JdngUng seinem Herze Luft giebt
durch Mittel der PoSsie, zum Beispiel der Makassarischen
K e 1 0 n g's , oder Buginesischen e 1 o nVs , wovon ich Ihnen schon
im oben erwahnten Stilcke einige Proben mittheilte, Iflsstsich
sehr leicht erkiaren; sonderbar ist es aber, dass der Jangling
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277
bei dieser Qel^enheit seiner Qeliebten vor Mem die soge-
nannten Bungartjela's anbietet. Hierunter versteht man:
Blumen von krystallisirtem Salze, welche man bekommt, wenn
man einen feserigen Bindfaden in die Salzpfennen taucht. Wenn
nun das Md,dchen die Blumen annimmt; erscheint ihr gewiss
das Band mit dem Jilngling als ein Blumen-strauss, welcher
nicht nur schOn, sondern auch dauerhaft wie der Krystall,
schmackhaft und unverfSlscht wie das Salz ist.
Man denke aber nicht, dass diese symbolische Liebeserkia-
rung dem JOnglinge genOge. Solches ist bios als eine Einlei-
tung zu betrachten, denn es folgt gewGhnlich noch eine grosse
Menge von Formalitaten. Dieses ist besonders an den HOfen
der Fall. Man schickt dann eine vertraute Person, um die
Liebeserkiarung tiberzubringen. Diese wird gewOhnlich mit
einem Vogel verglichen, well in alten Zeiten eln sehr bered-
samer Vogel die ihm bekannte Liebe seines etwas blOden
Meisters filr eine jugendliche SchGne der Sklavinn des Madchens
oflfenbart, und dadurch eine Ehe zwischen den beiden jimgen
Leuten zu Stande gebracht haben soil.
Die Worte, welche bei solcher Gelegenheit gesprochen
werden, sind gewOhnlich ganz symbolisch. So lautet zum
Beispiele die Rede derjenigen, welche tOi einen Fiirsten von
Gowa die Liebeserkiarung nach Maros tlberbrachten, folgen-
derweise: Wir kommen von (xowa, und sind geschickt von
unsrem Fursten. Wir sind deshalb zu vergleichen mit einem
Hackmesser in der Hand des Landmanns, mit den Biattem
der Baume , welche vom Winde hin imd her bewegt werden.
Der Filrst, der uns geschickt hat, wohnt in MaTjinna, d. h. :
in dem Orte einer unwiderstehlichen Sehnsucht, wo man die
Aussicht hat auf PadaSlo, d. h.: den Ort der gegenseitigen
Zuneigung.
Kaum batten wir das Verlangen unsres Herrn vemommen,
da war in noch ktirzerer Zeit, als wir brauchen, um ein
Betelblatt mit dem ZubehOr zu kauen, Alles zur Abreise fertig.
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Darauf eUten wir hierher mit der Geschwindigkeit eines Vogels,
in der HoflQiung eine gOnstige Antwort zu erhalten auf die
Botschaft unseres Herm, der Allah TagundNachtbetetjdass
es ihm gegOnnt sein m5ge, sich wie eine Kalelen'g-ranke
um einen zarten Zweig Ihres Stammes zu winden.
In solcher Weise wird die Symbolische Rede fortgesetzt,
bis der Fftrst von Maros zuletzt in gleicher Weise antwortet,
und beginnt zu sagen, dass man beim Oefl&ien der Fenster
das angenehme Gezwitscher der von Gowa abgeschickten
VOgel vernahm, und nattlrlich nicht wenig erfreut war, die
lieblichen Sanger dem Palast hereinfliegen zu sehen.
Der Schluss der Antwort kommt hierauf nieder , dass man
seine Zustimmung giebt, um ein BtLndniss zu scbliessen,
zugleich vom Adat und Sarat, oder Gewohnheit und
Priestergesetz, befestigt, mit anderen Worten, um eine
gesetzliche , vom Priester geh5rig eingesegnete Ehe zu schliessen.
Wenn nun letzteres fest beschlossen ist, werden bald, be-
sonders unter den Vomehmen, zahlreiche Einladungen zum
Beiwohnen der Feste umhOTgeschickt. Dieses geschah frfiher
im Reiche von Bone, als dieses nog einer der machtigsten
Staaten von Stid-Celebes war, auf sehr eigenthumliche Weise,
insofem die Einladungen den Lehenmannem zugingen. Han
bediente sich der sogenannten Bila-Bila's. Hierunter ver-
stand man einen schmalen Streifen eines Lontarblattes, worin
man eine gewisse Anzahl platte Knoten machte , von welchen
jeder an beiden Seiten drei Falten hatte, zur Anspielung auf
den zu Timurung geschlossenon Bund zwischeo Bone, Wa^jo
und Soppeng. Es gab zweierlei Art, von Bila-bila. Die eine
benutzte man, um die Lehenmanner von Bone zu einem
Feste einzuladen, die andere, ura sie aufzumfenj damit
sie mit dem Lehenherm zum Kriege zogen, — Die erst©
Bila-bila bestand aus 80 Knoten, um anzudeuten, dass
dag Fest nach 80 Tagen Statt finden werde. — Die andere
hatte soviel Knoten, als es noch Tage dauem werde, bis der
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Krieg einen Anfang nehme. — Die Form der Knoten dieser
beiden Bila-bila's war nur wenig verschieden. Grosser
war der Unterschied in Bezug auf das Annehmen der beiden
Bila-bila's. Die Bila-bila far ein Fest wurde vom FOr-
sten, far welchen sie bestimmt war, mit der rechten Hand
angenommen , indem er mit der linken Hand die beim Tanzen
gebrauchlichen^ Bewegungen machte, zum Zeichen, dass er
v5llig bereit sei zum Spiel imd Tanz. — Die Bila-bila far
den Krieg dagegen, welche, wie die andere Bila-bila, vom
Gesandten mit der rechten Hand tlberreicht wurde, nahm der
Ftost mit der linken Hand an, zu gleicher Zeit die rechte
Hand an die Kris (eine Art Waflfen) legend, damit er
tandakkend oder tanzend, und mit der Kris in der
Hand in hochtrabenden Ausdracken seine Anhanglichkeit zum
Lehenherren bezeugte, und erkiarte', dass er vOllig bereit sei,
ibm aberall im Streite zur Seite zu stehen. (NB. Dieses heisst
im Makassarischen und Buginesischen manl;aru.)
Das Wort Bila-bila ist wahrscheinlich entstanden aus
bilang-bilang, und dieses abzuleiten von bilang, z&hlen,
well die Knoten im Lontarblatt dienten, um zu berechnen,
wieviel Tage es nocb dauem wtlrde, ehe der Krieg oder das
Fest einen Anfang nehme.
Jetzt will ich zu den Ehefesten zurackkehren, deren
EigenthUmlichkeit haupts&chlich in der grossen Menge von
Anspielungen besteht.
So gehOrt zum Beispiele zu all den Geschenken, welche zugleich
mit der Brautsgabe (ein Geldgeschenk) zugeschickt werden:
P. eine Art Schalflsch, genannt panno-panno, Mdnnlein
und Weibchen, welche nicht bloss, wie soviel andere Gtegen-
stiUide, ein Paar darstellen und auf die zukanftige Eheverbindung
anspielen, sondem auch wegen der Bedeutung des Wortes
pan no, gleichbedeutend mit dem Worte voll, den jugend-
lichen Eheleuten viel Giack und Reichthum in der Ehe pro-
phezeihen ;
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2^ eine Art Pflanzchen, genannt Riwu-riwu, das vhe
das so eben erwahnte Wort auf grosse Schatze hindeutet , weil
das Buginesische riwu bedeutet hunderdtausend;
3^ eine Art Meergewachs, genannt salla-siwodja, wo von
das Wort siwodja bedeutet: einander sehen oder be-
gegnen, und also auf den Coitus anspielt;
4®. eine Art Pflanze, genannt Bulu-parenreng, oder T j it a-
marola, von welchen WOrtem renrengdaraufdeutet, dass
der Mann seine Frau bei der Hand leitet, oderfahret,
und marola darauf, dass die Frau ihrem Manne folgt,
wahrend tjita auf beider gegenseitige Sehnsucht anspielt;
5°. eine Art Korallengewachs, welches Stein mit Zwei-
gen (Bug. Batu-matakke) heisst, und auf eine zahl-
reiche Nachkommenschaft anspielt, welche sich wie die
Zweige dieses Qewachses nach alien Seiten verbreitet;
6®. ein vom Lontarblatt geflochtenes Dreieckchen , welches
Raga-raga genannt wird, und an den Trost denken lasst,
welchen eine gltikliche Ehe in der Mitte des Leides dieser
Welt anbringt, in Uebereinstimmung mit der Bedeutung
des Buginesischen Zeitwortes raga, d. h. trOsten;
7°. ein Zweiglein des Strauches Ta-malala, als Sinnbild
von der Unverbrtlchlichkeit der Ehe, da ta-malala
buchstablich bedeutet: nicht scheiden.
Die Einsegnung der Ehe vom Priester gewahrt nichts
besonderes; sehr eigenthflmlich aber ist die Feierlichkeit, be-
kannt unter dem Namen von nai kalenna buntinga,
das Hingehen des Brautigams zu der Wohnung seiner
Braut, besonders an den fftrstUchen HOfen.
Wenn der Brautigam nach einer Menge von CeremoniSn
die Treppe des PaJastes der Braut erreicht hat, giebt man
hm ein am einen Ende eines langen schmalen seidenen Tuches
befestigtes Armband in die rechte Hand, um sich daran, von
einem Haupte der unter dem Namen von Bissu's bekannten
Heidnischen Priester, welcher oben am Ende der Treppe
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steht, und das am anderen Ende des seidenen Tuches be-
festigte Armband festhalt, hinaufziehen zu lassen,
Sobald er oben im Palaste angelangt is, wird er voneinem
Ftirsten, der hOchstens 40 Jahr alt ist, bewillkommet. Und
dieser ftihrt ihn an der Hand uber den weissen Teppich,
welch letzterer von der unteren Treppe an durch den Palast
bis an das Ehebett ausgebreitet ist. Auf diese Weise gelangt
der Brautigam in die Gegenwart seiner Gteliebten, welcheauf
dem Ehebette hinter den Grardinen Sitz genommen hat. Wonn
er nun zu ihr gehen will, trachtet sie zu entfliehen, wurd
aber aufgehalten und gezwungen sitzen zu bleiben, indem
man dem Brautigam einen Platz hinter ihr anweiset. Nachher
kommt der Puwa-matowa, oder das Haupt der Bis-
su's, welches sich im Palast der Braut befindet , und nahet
das Oberkleid der Braut an der Mckseite vermittelst einer
goldenen Nadel mit der hochaufstehenden und spitz auslaufen-
den Festmutze (sigara) des Brautigam's zusammen.
Auf dieses Symbol des Ehebundes folgt unmittelbar eine
andere symbolische Handlung, welche darin besteht, dassder
Puwa-matowa de$ Brautigams eine Art von Festklei-
dimgstttck, das die Form einer sarong, oder eines Wei-
berrockes hat (Bug. unTai, Mak. tope), ilber dasHoch-
zeitspaar hinwirft, sodass es scheint, als scUiesse dieses
Kleidungstiick die beiden jungen Leute ein , imd verbinde sie
zusammen.
Nachher ztlndet der Puwa-matowa der Braut einegrosse
Wachskerze an, und nachdem er diese 9 mal rechts, und 7
mal links um das Ehepaar gedrehet hat, halt er sie vor den
Brautigam, um auszublasen. Qeschieht das nicht schnell,
so thut das wohl einmal die Braut, um zu zeigen, dass sie
die Herrschaft auf sich zu nehmen gedenkt, das wohl in einer
Buginesischen und Makassarischen Haushaltung eben so oft
der Fall ist, als in einer Europaischen.
Unmittelbar hierauf bedient sich der Puwa-matowa der
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Braut auf gleiche Weise, und zu demselben Zwecke, einer grossen
inlandischen Kerze.
Nachdem dieses geschehen ist, wird das Band , welches das
Ehepaar zusammen verband, gelGset, und jetzt verltest die
Braut sofort ihren Sitz, um scheinbar dem Brautigam zu
entfliehen, der ihr natfirlich augenblicklich folgt, und nach-
dem er sie erreicht, schieben sie,^nach Buginesischer und
Makassarischer ganz eigenthtimlicher Sitte, hinter einander
auf dem Boden fort; und jedesmal wenn der Brautigam der
Braut einigermassen den Hof machen will, schiagt sie ihn
mit ihrem Fftcher von sich ab, was zur FolgeJ^hat, das eine
Inlandische Hochzeit den Elteren gewOhnhch eine unzahlbare
Menge Facher kostet. Giacklich deshalb , dass man sich dafiir
nur der papieren Facher von geringem Werth bedient.
Dieses so ganz eigenthOmliche SchiebvergnQgen flndet nicht
nur bei dieser Gelegenheit, sondem von jetzt an bestandig
bei jeder festlichen Zusammenkunft Statt, so lange bis zuletzt
die Stunde des EheUchen Zusammentreffens erschienen ist;
dieser Zeitpunkt wird, besonders bei vomehmen Iniandem,
hauflg sehr lange aufgeschoben.
Wie bisweilen behauptet wird, ist es einer fflrstlichen
Braut erst nach Verlauf eines Monates erlaubt, sich als ilber-
wunden hinzugeben.
Ausser den hier erwahnten Feierhchkeiten, giebt es unter
den vornehmen Iniandem noch verschiedene andere, wiezum
Beispiel das Nehmen eines Bades, cet., welche nicht vemach-
lassigt werden dClrfen. Man denke aber nicht, dass solch ein
Eheband daher besonders stark sei, und immer lange dauere.
Das Gegentheil oflfenbart sich leider nur taglich, und nichts
flndet unter Makassaren und Buginesen so oft Statt alsEhe-
scheidung, besonders weil sie uberhaupt sehr wenig MQhe
kostet. Das Reich von Luwu macht in dieser Hinsicht eini-
germassen eine Ausnahme. Dort hat man wenigstens bei der
Ehescheidung der vornehmen FOrsten die vorvaterlichen Ge-
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brauche, welche man auch in den alten Qedichten beschrieben
findet, bis jetzt beibehalten. Auch hierbei spielt die Symbolik
eine grosse Rolle. Wenn zum Beispiel eine FGrstinn von ihrem
Gtemahle scheiden will, und solches mit gegenseitigem Gut-
finden geschieht, schickt sie den Priester mit den Mitgliedem
des Reicbsrathes zu ihrem Gtomahl, und Iftsst ihnen folgende
Gtegenst&nde bringen, als: den frOher von ihrem Manne
empfangenen metallenen Schenkteller mit einem Stack groben
weissen Kattun darauf, und eine Art von porzellanener
Schtlssel; femer ein mit Dupa (Sorte Raucherwerk) geffllltes
OeltOpfchen mit einem Deckelchen darauf, welches sie von
der Schwiegermutter bekommen hat, als sie ihr nach der
Ehe zum ersten Mai* einen Besuch abstattete; ein Stack
Bambu von der Lftnge des Ellenbogens bis an die ausserste
Spitze des Mittelfingers, hinreichend zur Verfertigung von
sechs inlandischen Eerzen, einige ganz abgeschaiten Eamiri-
nttsse (Aleurites moluccana Willd.), welche gleichMs fur die
Eerzen benutzt werden, sowie auch ein wenig Eattun,nebst
50 kleine Limonchen (Lemo-galatting), und einPftckchen
Seifenbast (Bug. langi, Mak. langiri, die Inga sapona-
ria D.C., oder Albizzia saponaria BL), und so weiter.
AUe -diese Qegenstftnde werden getheilt, und zwar so,
dass der metallene Schenkteller beim Fdrsten, und die por-
zellanen SchOssel bei der FOrstinn bleibe. Auch behait der
Ftirst das OeltOpfchen fOr sich, und schickt das Deckelchen
mit der ffidfte der Dupa der Ftirstinn zurflck.
Nachdem die Vertheilung, so wie es bei einer Ehescheidung
die Yorschrift verlangt, Statt geftmden hat, nehmen Mann
und Frau ein Bad, um, wie man sagt, den Schmutz abzu-
Waschen, womit sie sich durch das ihnen jetzt so hassens-
werthe Band besudelt haben, Hiemach ist diese Feierlichkeit
abgelaufen.
Wenn aber das schOne Band der Ehe nicht auf diese Weise
zerbrochen, und die Ehe mit Eindem gesegnet wird; ver-
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nimmt man, so bald als der Zeitpunkt der Geburt angebro
Chen ist, einen ftirchtbaren Lton, wozu gewiss die in meiner
Abhandlung flber den Bissu's beschriebenen Instrumente (znr
Vertreibung der bOsen Geister), besonders die Appo (Kak.,
Oder galappo Bug.), wie auch Gewehre und Mnsikinstni-
mente, nicht am wenigsten beitrageu.
Dieses gescbiebt, wie auch das Anzilnden von aUerlei
Fackehi, Wachskerzen und anderen Sorten von Lichtern, zum
Erschrecken der b5sen Geister, welche so gem sehen mOchten ,
dass die Sache unglticklich abliefe.
Ein vomehmes Mittel gegen die bOsen Geister ist auch das
Brennen des Adju-pappo's (Ocynium Sp.) und anderer
Holz- und Blatt-sorten in einem grossen irdenenRauchtopfe(Bug.
sabangang, oder adoempoeng, Mak. sabangan'g).
Dass mann sich am liebsten dieses Pappo-Holzesbedienet,
ist wegen der Bedeutung des Wortes Pappo, worunterman
eine Art QuSl-geister versteht, welche Krankheiten und an-
dere Qualen verursachen.
So bald ein Kind geboren ist, wird dieses bekannt gemacht
durch das Abfeuern der SchOsse und das Rflhren der Trommel
(ganrang).
Wenn das Kind das Alter von 40 Tagen, oder mehr, er-
reicht hat, findet, besonders an den HOfen, schon wiederein
Fest Statt, vielleicht hauptsachlich, um den Prinzen die Qe-
legenheit zu Hahnengefechten und WQrfel- oder Hasardspiel
zu verschaflfen.
Dieses Mai gilt es ein erstes Mittagessen des Kindes.
Bei solcher Gelegenheit darf vor AUem nicht fehlen eine
Schilssel mit Wasser aus einem heiligen Brunnen, womitdie
vom Kinde zu geniessenden Speisen besprengt werden mOssen.
Darin befindet sich zuerst eine Sorte Gras, genannt Ruku
Iowa, das buchstabhch alt bedeutet, und nach dem Inlander
nie stirbt, und demnach ein sehr schOnes Symbol fOr das
Kind enthait.
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Ueberdiess triJBft man in dem geweihten Wasser ein hOlzer-
nes Bl5ckchen an, welches die Zimmerleute anwenden, um
damit beim Arbeiten das richtige Mass zn bestimmen (Mak.
singkolo, Bug. sikodo), so wie auch ein Sttlck Ebenholz,
und den getrockneten Schwanz eines unter dem Namen von
mangali bekannten Fisches, der unwillkurlich denken
laest an das Buginesische und Makassarische man'gali,
gleichbedeutend mit: sich ftirchten oder schuchtern
sein.
Der Name dieses Fisches enthSlt also, gerade wie das er-
wahnte Mass , eine Ermahnung fOr das Kind \ um spater, wenn
es einmal der Jugend entwachsen ist, den Mund in Zaumzu
halten, und vor Allem beim Sprechen die richtige Beschei-
denheit zu beobachten. Um mich kurz auszudrucken ,
das Kind soil in der Betrachtung des Guten und LOblichen
bestSudig sein wie das feste und dauerhafte Ebenholz.
Bei der Schussel findet man eine reiche Menge von Speisen
und Leckerbissen. Die letzten soUen hauptsS.chlich auf das
Sttsse des Lebens anspielen. — Auch nimmt man vorzugs-
weise solche Leckerbissen, deren Benennung eine passende
symbolische Bedeutung hat.
Man legt dann auf eine grosse Perlenmuschel von all den
Speisen ein kleines Bisschen, und menget all dieses vermittelst
des Wassers auf der SchOssel tiichtig durch einander,
Und von diesem Gemisch wird dann von verschiedenen
der Blutverwandten und Freunde abwechselend ein Wenig
gegen das Mtlndchen des Kindes geschmiert
Wenn das Kind ein bis 2 Jahre, oder alter ist, finden,
besonders an den H5fen, wiederum zwei vomehme Feste
Statt. Das erste betrifft das Kurzen oder Schneiden mit
der Scheere (buchst&blich: das Scheeren oder Rasiren)
des Bluthaares, d.h.: des Haares, womit das Kind
geboren ist. (Mak. nikattere oe-Tjerana, Bug. ri-
kallui gamma-, oder weluwa-, darana.) Jedoch bei
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Kindem rein-ftlrstlicher Abkunft spricht man nie vom S c h ne i-
den mit der Scheere, oder vom Scheeren des Haupt-
haares. Dieses wtlrde gewiss sehr miheilvoUe Folgen nach
sich Ziehen. (Bug. pemali, Mak. kassipalli.) Solches heisst
im Bugin. und Makas. das Laschen des Haares (Bug.
risompungi gammana, Mak. nisambungi una), weil
man, wenn das Haupthaar eines filrstlichen Eindes zum ersten
Male geschnitten wird, ein Sttick Gtolddraht (Bug. ulawang
si-amma riwata, Mak. niyeka) in's Haar bindet, la.
schet.
Die andere Festlichtkeit, welche nur ausschliesslich an den
H5fen gefeiert wird , und gewOhnlich mit der des Haar-schnei.
dens vereinigt wird, ist das erste Betreten des Bodens vom
Elinde. (Bug. ripaledja, of ripano, ri-tana, Mak. nipa-
onjdjo ri-butta.)
Sowohl in diesem Falle, als auch bei jeder anderen wich-
tigen Grelegenheit bedienet man sich vorher einer Medizin
gegen die bdsen Geister, welche darin besteht, dass man die
Nagel der Hande und Fusse, oder auch wohl das Innere der
Hande und die Fusssohlen rothfixbt mit dem Safte der Blat-
ter der Lawsonia alba L. (Bug. patji, Mak. karuntigi),
wobei zu gleicherzeit ein ohrbetaubendes Gerase von allerlei
Musikinstrumenten und Teufelbannem Statt findet.
Die eigentliche Festlichkeit besteht darin, dass das Kind
von drei bejahrten Ftlrsten dreimal mit den Ftiagchen auf
eine Art geweihte Erde niedergesetzt wird.
Dafur nimmt man am liebsten Erde, welche ursprOnglich
aus Oertem ist, wo in fruherer Zeit G5tter herabgekommen
sein soUten, oder welche wegen der symbolischen Bedeutung
des Namens etwas Gutes fiir das Kind prophezeien.
So deutet der Name von Luwu's Hauptstadt, namlich
Palopo, auch cine sehr beliebte Leckerei der Buginesenund
Makassai'en an, und soil auf das SOsse des Lebens anspielen.
So sind auch die Makassarischen Oerter Bonto-tallassa,
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buchstablich Ufer des Lebens, Bonto-marannu, buch-
stablich Ufer der Freude, etc, besonders geeignet, um
Erde von dannen zu holen, weU sie die frohe Hoflhung auf-
kommen lassen, dass das Kind spater in einen Hafen der
Freude iind des wahren Lebensgenusses ankommen mOge.
Zuletzt ist auch ein Ort, wie der Tempel von Mekka, oder
sogar eine gewOhnliche Moschee, tHr diesen Zweck sehr ge-
sucht, besonders wenn man die Erde nnter der Kanzel aus-
gegraben hat.
Nachher flnden ISngere Zeit keine Feste mehr Statt fOi
die Kinder, bis ungefthr zum 12 jahrigen Lebensalter; alsdann
ist die Zeit da, wo die Knaben und Madchen der schmerzli-
chen Operation des Zahne-feilens und die ersteren tlberdiess
noch d^r der Circumcisio entgegengehen miissen ; was in alien
St&nden, besonders aber in den hOheren, mit einem mOglichst
glanzvoUen Feste gefeiert wird.
Die Circumcisio der Madchen, welche gewOhnlich schon im
drei bis sieben-jfthrigen Alter Statt findet, geschieht ganz in
der Stille und ohne einige Festlichkeit. — Meistentheils ist
damit das Durchbohren der Ohriappchen verbunden, umdarin
spater die Ohrringe zu stechen. (Bug. taddo, Mak. tintin'g.)
Diese Festlichkeit des Zahne-feilens und der Circumcisio ist
in so fern mit der Christlichen Taufe zu vergleichen, als sie
als eine Auftiahme in die Mohammedanische Gemeinschafb zu
betrachten ist. Eine Auftiahme als Mitglied der Gemeinde,
wie unter uns gebrauchlich ist, findet bei Makassaren und
Buginesen nur selten Statt. Diese beziehet sich bloss auf die
Priester und die vomehmen Leute des Landes. Und wie ist dann
noch die Confession, welche man bei der Gelegenheit ablegt?
Sie besteht bloss darin, dass man den Beweis liefert, dass man
den Arabischen Text des Korans und die dsikir, genannt
JuJajf iU^I^ mit einer gewissen Cadenz vorzulesen ver-
steht. Ob man den Inhalt des Textes begreift, oder nicht be-
greift, ist unbedeutende I^ebensache, weil es unter all den
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Priestern von Sad-Celebes gewiss keiner giebt, welcher
dgentlich Arabisch versteht, und doch geschieht die ReligioDS-
ilbung unter Makassaren und Buginesen ganz und gar in der
Ai*abischen Sprache. Nur findet man unten an der langen
Rolle , worauf die Arabische c h o t b a t oder Predigt geschrieben
ist, eine Uebersetzung in's Makassarische oder Buginesische;
diese Uebersetzung wird nur h^chst selten vorgelesen, nur
dann, wann der Furst, oder Jemand, dem man einegewisse
Ehre beweisen will, sich in der Moschee befindet. Als icb
einmal mit dem Oberpriester von Gtowa, der mich sein^*
ganzen Freundscbait wtlrdigte, imd mich daher immer seinen
Sohn nannte, zum Tempel ging, bemerkte icb bald, dass
man sich geirrt, und eine verkehrte Uebersetzung bei der
Arabischen Predigt geschrieben hatte, aber Papa bemerkte
nichts davon, und dieses war auch der Fall bei den and^BD
Priestern. Kein wunder deshalb, dass der Mohammedanische
Glaube auf Sdd-Celebes keineswegs tieffe Wurzeln gefesst hat.
Begreiflich ist es darum auch, dass die Bissu's, eine Art
heidnischer Priester , worQber ich eine ausfOhrliche Abhandlung
schrieb, welche in die ^erke der K5niglichen Akademie der
Wissenschaften zu Amsterdam aufeenommen wurde, beaon-
ders an den Buginesischen HOfen, solch einen grossen Ein-
fluss haben. Femer findet man in BantaSng und Bulukumpa,
so wie auch in den Turateya-iandem, mit dem Mohammeda-
nischen Gottesdienste auch den des KaraSng-lowe's, oder
des grossen Herrn, so viel als Maheswara (auch =
grosser Herr), oder Sjiwa, verbunden. Welter giebt es
auch in Bulukumpa die sogenannten heiligen Aale, welchen
man fast taglich Opfer bringt, und feiert man in Segeri Feste
zur Ehre des Polonggi's und des aus dem Himmel herab-
gesunkenen Pfluges. Auch betet man eineMengebOseGeister,
wie zum Beispiel: Popokang's, Parrakang's, Punti-
y ana's, etc. an, woven ich in meiner Ethnologle eine
ausfOhrliche Beschreibung gab; und giebt es eine grosse Menge
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Oerter, welche man nicht vorbeigehen darf, ohne sich ver-
bltamter Ausdrtcke zu bedienen, aus Furcht, dass die dort
sich aufhaltenden bOsen Geister zum Vorsohein kommen
kOnnten.
Stunden lang kOnnte ich sprechen , wenn ich alle die Beispiele
des Aberglaubens unter den Makassaren und Buginesen er-
wahnen woUte, welche so ganz und gar mit dem Mohamme-
danismus streiten. Dieses verhindert aber nicht , dass alle die
Mohammedanischen religiSsen Feste auch auf Sud-Celebes
ausserlich von der BevSlkerung ziemUch genau gefeiert werden.
Um hier iiber all diese so allgemein bekannten Feste ausfuhr-
Uch zu berichten, wiirde zu'lange dauern. Bins aber wiinsche
ich noch zu erwahnen, weil bei dieser Feier noch etwassehr
Eigenthumliches Statt findet. Ich bitte deshalb, mir in Ge-
danken, zm' Beiwohnung des Mohammedanischen Festes am
10t«n des Monates Dsu-1-^hiddjat, nach Gowa zu folgen.
Nachdem die Fasten des Monates Dsu-Thiddjat abgelaufen
waren, begab ich mich am 10 ten dieses Monates, desMorgens
fruh, von Paran"g-tambun^, wo ich schon am vorigen
Abend bei meinem Vater dem Oberpriester von Gowa einge-
zogen war, auf den Weg zur Moschee. Erst ritten wir zu
Pferd nach Lakiyung, dem Begrabnissorte des Sehe-
Tusupu's und Tuwan^-Rappang's, dieser beruhmten
Wa Hi's Oder W ei s e n , deren Leben im Jahresbuchlein Celebes
von 1864 ziemhch ausfuhrlich von mir beschrieben wurde.
Von dort ging es nach Bonto-biraeng, wo man oben auf
ehaer H6he unter anderen das Grab des berflhmten Am-
Palakka's aus den Tagen Speelman's antrifft. Nachher
begaben wir uns nach Tinggi-maS, ebenfallseinem Begrabniss-
orte, woruber ich sogleich mehr mitzutheilen gedenke.
Damach erreichten wir die Batu-palantikang, oder
Steine, worauf der K5nig und die KOniginn von Gowa
beim nilanti, oder der furstlichen Weihung, Platz
nehmen. Diese sind ein schwarzer und ein weisslicher
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Stein. Der erste ist bestimmt fur den K5nig, welcher bei
dieser Grelegenheit auf den Schoos genommen wird von einem
DaSng-ri-Monltjon^, der zweite for die Koniginn , welche
auf den Schoos genommen wird von Daeng-ri-Djon'ggo.
Das Haupt von Mangasa, einer der 9 Reichsrathe von
Gowa, schlagt bei dieser Grelegenheit dreimal vor, um dem
Konig von jetzt an die hochste Ehre im Lande zu beweisen ,
welche darin besteht, dass man ihn von jetzt an stetsanrede
mit den Worten: Sombangku, so viel als: o! Fiirst,
den ich anbete!; indem man daboi die Hande flach an
emander legt , und sie so zu der Stim bringt , dass die Spitzen
der Daumen die Spitze der Nase berilhren. Nachher stehen all
die vornehmen Haupter des Reiches einer nach dem anderen
auf, um tanzend und mit dem Schwerte schwenkend dem
neuen Fiirsten in hochtrabenden Ausdrticken Treue zu schw5ren.
Dass die Festlichkeit nachher mit Essen und Trinken en-
digt, brauche ich kaum zu erwahnen.
Von den Batu-palantikang's begaben wir uns nach
Ta-malate, wo sich das Grab des K5nigs von Tallo, ge-
nannt Tu-menanga-ri-agamana , befindet, der in 1606 zum
ersten male dem Dato-ri-Bandan^ begegnete, welcher
den Mohammedanischen Gottesdienst unter den Makassaren
griindete. (Yergl. Jahresb. Celebes 1864.) Von Ta-malate
setzten wir den Zug weiter fort, und kamen bald an einen
unter dem Namenvon Bun'guiTg-barani, d.h. : Brunnen
der Unerschrockenheit, bekannten Brunnen. Dieser
Brunnen war in fruherer Zeit innerhalb der Umzaunung der
alten jetzt ganz verfallenen Hauptstadt von Gowa, und
enthielt ein Wasser , welches einen besonderen Einfluss ausubte
• auf diejenjgen , welche es tranken , ja sie sogar ganz unuber-
windlich machte. Schade nur , dass dieser Brunnen gerade ver-
schwand in den Tagen, als Speelman Streit fiihrte mit dem
Konig von Gowa. Obgleich nun das Wasser auf einer anderen
Stelle, und zwar in der Nahe der Moschee, von Neuem aus
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dem Grunde znm Vorschein kam, war dieses wohl bei Ehe-
festen von grossem Interesse far das Bereiten der Spoisen und
Getranke, es fehlte ihm aber die heilsame Kraft von fruher;
und das sonst unuberwindliche Reich von Gowa ist durch
das Schwert Speelman's gestOrzt worden.
Als wir an der Moschee angelangt waren, fanden wir dort
an der Vorderseite eine Menge Gegenstande allerlei Arten
stehen, hier vier leere Bambu's von einem gewissen Ka-
raSng-Patallassang, dort eine Fracht Seifenbast oder Inga-
saponariaD. C. von einem anderen Prinzen hierhin geschickt ,
dort wieder von einem anderen einige Pinangniisse (Areca
Catechu L.). Und so weiter.
Die dort auch niedergelegte Betel (Chavica Betle Miq.)
brachte man gleich zum Palaste des K5nigs. Die ubrigen
Gegenstande blieben vor der Moschee liegen bis nach dem
Ablaufe der Religionsubung, und dann wurden auch diase
dorthin gebracht.
Nachdem ich diese Gabon betrachtet hatte, kam auch bald
der Kronprinz von Gowa, auf dessen Gegenwart der Anfang
der Religionsubung hatt warten mussen. Der K5nig war
durch Unpasslichkeit verhindert , in der Moschee zu erscheinen.
Vorher waren schon einige Reichsornamente nach dem
Tempel gebracht. Das vomehmste davon war die Sudan'g,
eine Art Schwert, welches in alten Zeiten in einer sehr gros-
sen Gurke, welche diesen Namen trug, gefunden, und einem
gewissen Lakipadada gebracht sein soU. Wie dieses Schwert
aussah, kann ich nicht mittheilen; dennes warsorgfiltigein-
gewickelt, ja selbst so, dass ich nachher vom Konige ver-
nahm, dass auch er es noch nie gesehen hatte.
Dieser kostbare Reichszierath wurde nun in der Moschee
vor dem Kronprinzen und dessen Bruder niedergelegt.
Jetzt wOrde die Festlichkeit gleich ihren Anfang genommen
haben, wenn man ungliicklicherweise nicht* die Predigt zu
Hause liegen gelassen hatte. Die musste also erst geholt werden.
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292
Nachdem wir das prachtige Stflck nach langer Zeit erhid-
ten, fand das Vorlesen dieser Predigt, so wie auch der Gtebete,
nach Vorschrift Statt.
Als die Religionsubung abgelaufen war, kehrte ich so bald
als moglich nach Parang-tambung zuruck. Unterwegs pas-
sirten wir auch noch ein ganz verfallenes Grab von Jemand,
der in sehr alten Zeiten lebte, und bekannt stand unterdem
Namen von Makale-kunrulu , d. h.: dem Manne, der
den K5rper einer Kunrulu (eine Art Gurke, Cucur-
bita farinosa) hatte, weil er NB weder Kopf noch Beine.
und uberhaupt viel Aehnlichkeit mit einer Gurke gehabt hatte.
Als ich in der Wohnung des Oberpriesters ankam, fend
ich schon curca 20 Damen in ihrem langen Betgewande , wel-
ches uber den Grund schleppte, und fest das ganze Gesicht
bedeckte. Zusammengerollte Matten, beim G^bete zu gebrau-
chen, lagen vor ihnen.
Sobald die Priester alle gegenwartig waren, fend hiernoch-
mals dieselbe Feierlichkeit als in der Moschee Statt. Man hatte
zu diesem Zwecke auch eine Minbar oder Kanzel errichtet.
Ungefehr um halb zwei Uhr begaben wir uns en corps zum
K5nig, wo wir, unter dem Gtenusse einer Tasse KaflFee mit
Geback, und spater auch des Raises mit ZubehOr, einer fiir
den FQrsten, ja fur das ganze Reich von Gowa, h5chst
wichtigen Untersuchung beiwohnen mussten. Erst wurde
die so eben erwahnte sudan^g hinter den Schirmen dreimal
gehOrig abgefegt, und gluckUch ohne Rost befunden. Ich sage
glticklich, denn das Gegentheil ware der Vorbote grosser Un-
glUcke far Furst und Volk gewesen. Mit dieser Untersuchung
war hauptsachhch das Haupt der Bissu's beauftraget, der in
Gowa Layaka heisst, und, wie in den Buginesischen Landen
der Puwa-matowa der Bissu's, und in einigen Makas-
sarischen Landstrichen, wie zum Beispiel in BantaSng, und
auch im friiheren Reiche von Sanrabone die Pinati's, mit
der Sorge fur die Reichszierathen beaufbragt ist.
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GoQgk
293
Am Nachmittag, ungefShr um drei Uhr, fand erst das
"Wichtigste Statt. Alsdann brachte der Layaka ein Kistchen
zuin Vorschein, welches zwei ^hr kostbare Reichszierathen
enthielt. Der eine war die unter demNamen von I-Lenjong
bekannte goldene Kette, der andere hiess Tanisamang,
buchstablich : nicht zusammen genommen, weD es nur
die Haifte einer goldenen Halskette war, welche die erste
aus dem Himmel herabgestiegene KOniginn von Gowa bei
ihrer Mckkehr zu den hCheren Spharen ihrem Sohne hinter-
lassen hatte.
Diese zwei Zierathen wurden in unsrer Gegenwart gewogen ;
und man kann sich kaum vorstellen, in welcher Spannung
wir uns befanden; denn wenn nur einer von den beiden,
besonders aber die Ta-nisamang, nur ein klein Bisschen
weniger gewogen hatte, als im vorigen Jahre, ware das
Schlimmste zu befflrchten gewesen. Wenn vielleicht Jemand
ist, der dieses bezweifelt, urtheile er nach dem, was der
K5nig von Gowa mir bei dieser Gelegenheit selbst mittheUte.
Es soil namlich in alten Zeiten geschehen sein, dass die
Halskette emmal riel weniger als gew5hnUch wog, und in
demselben Jahre verier auch der KOnig von Gowa, der danach
den Namen „ Tu-nibatta", d.h.: des Enthaupteten,
tragt, in Bone das Leben.
Zu unsrer Beruhigung erftihren wir, dass diesesmal fast
nichts dem Q^wichte fehlte. So verlebten wir denn den ganzen
Tag in aufgeraumter und sehr angenehmer Stinmiung.
Hiermit endige ich nun meine Mittheilungen uber die Mo-
hammedanischen religiOsen Feste der Makassarenund Buginesen.
Jagd- und Fischparteien, Hahnenkampfe, Spiel und Tanz,
woruber ich schon ziemlich ausfuhrUch in meiner Ethnologie
berichtet habe, ubergehe ich jetzt mit Stillschweigen, und
beschliesse mit den Feierlichkeiten, womit Alles hier auf
Erden einmal ein Ende nimmt.
Wenn der Ftlrst des Reiches das Zeitliche mit dem Ewlgen
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294
verwechselt hat, wird der Nachfolger, wenn dieser wenigstens
schon angewiesen ist, neben die Leiche gestellt; und nachdem
man diese auf dem Leichenbette ganz ausgestreckt hat, wird
dreimal geschossen; fur die Hauptfursten van SM-Celebes
mit Kanonen, fur geriugere Fiirsten mit Gewehren. Auch
verkundigt der Reichsvezir dem Volke, dass der Fiirst des
Reiches noch lebet, dass aber der Mann, welcher diesenTitel
trug, entschlafen ist.
Nachher geschieht so schnell wie m5glich die offici^Ue Be-
kanntmachung, welche beim Tode eines K5nigs von Lu^vu
Oder eines anderen vomehmen Fursten hierin besteht, dass
man der Familie und alien vertrauten Freunden ein Stuck
des zum Leichengewand bestimmten weissen Kattuns (Bug.
pawalung) zuschickt ; worauf denn der Mohammedan ausrufet :
wir sind Allah's; und zu Allah kehren wir ziuruck (tJJ Ul
^y»^U «aJI bl^). Ferner ist er verpflichtet , sein Beileid dadnrch
zu beweisen, dass er ein Geschenk schickt, welches im Bugi-
nesischen paruwa^-mata, d. h.: Geschenk in Vertre-
tung der Thranen, genapnt wird.
Was ferner das Begrabniss mit seinen Symbolen, das
Verrichten der Gebete fiir die Verstorbenen , das Trauem , und
das Bezahlen der hinterlassenen Schulden, etc. betriflft, weise
ich zu meiner fhiher Ofters erwahnten Ethnologie.
Lieber bespreche ich noch zum Schlusse eine Festlichkeit,
welche mir damals, als ich dieses Buch schrieb, noch nicht
bekannt war, und woven ich bei anderen V5lkem des Ost-
Indischen Archipels niejgehort habe.
Als ich mich das letzte Mai zu Makassar befand, um dort
fur das Niederlandische Gouvemement eine Normalschule zur
Bildung iniandischer Schullehrer zu errichten, besuchte ich
einmal die Moschee von Gowa, und entdeckte dort zu meinem
Erstaunen im Innem des Gebaudes einen grosseu Haufen
Steinchen, wie man behauptete, an Zahl in Uebereinstimmung
mit den Ausathmimgen eines Menschen innerhalb eines Tages
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295
und einer Nacht, wohl eine Anzahl von 77,777. Auf meine
Frage, wozu diese Steinchen bestimmt seien, vemahm ich,
dass mein Bruder der gegenwartige Oberpriester von Gowa
sich vorgenommen Mtte, dieselben nachstens, nachdem man
dafur eine ganze Nacht dsikir's gelesen Mtte, zum Begrab-
nissort seines Vaters und seiner Tochter bringen zu lassen,
wo sie dann in beider Graber geworfen werden soUten. Un-
bekannt als ich war mit diesem Q^brauche , nahm ich gem die
Einladung meines Bruders an, um dieser Festlichkeit beizu-
wohnen. Und so geschah es, dass ich mich am 14 Mai 1880
nach Parang-tambung begab.
Um halb 12 Uhr ritten wir von Parang-tambung zur
Moschee. Dort angelangt, blieben wir vor dem Q^baude
sitzen, und plaaderten bis ungefahr halb eins.
Alsdann traten wir in die Moschee ; und nachdem die zwei
bidala's odermuwaddsin's sich vor der Kanzel aufgestellt,
imd die Gemeinde zum Gebet eingeladen batten, indem man
zweimal auf die Ganran'g oder Trommel geschlagen hatte,
begann das Beten.
Nach dem Ablauf da von wurde die Predigt vorgelesen , und
darnach nochmals ein langes Gebet hergeplappert , und somit
war die Religionstibung in ungefahr drei Viertelstunden beendigt.
Spater gingen wir nach Tinggi-maS, wo die Graberdesvor
13Jahr verstorbenen Kali's oder Oberpriesters unddessenEn-
kelinn Da^ng-Marannoe waren.
Von beiden Grabem war die oberste Lage weggenommen.
Und jetzt flngen alle die hier versammelten Priester an, die
von der Moschee hierhin gebrachten Steinchen eins nach dem
anderen in das Grab des Oberpriesters zu werfen; indem bei
jedem Wurf ganz leise, ja fast unverstandUch , gemurmelt
wurde: jJUl ^\ «JI H, es giebt kein Gott ausser Allah;
und beim Fallen des letzten Steinchens wurde noch hinzugefugt:
aJUI J^ cV»s\,o^, und Mohammed ist sein Prophet.
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296
Hiernach geschah dasselbe auf dem Grabe der Enkelinn; da
aber hatte man vorher im Grabe eine Lage feinen weissen
Sand ausgestreuet.
Dass dieses nicht ebenfalls beim Grabe des Oberpriesters
geschah, war nur, well er schon ein alter Mann war, als er
starb. Die Enkelinn dagegen hatte in noch jugendlichem Alter
das Zeitliche mit dem Ewigen verwechselt.
Zum Schlusse sprach der Oberpriester am Grabe seines
Vaters mid seiner Tochter noch die Tammana sikirika,
d.L: die &^, das Ende, Oder den Schluss, der ^^,
Meldung von Allah's Lob, aus. Auch dieses geschah
ganz leise. Wie man mir sagte, habe er die hierunter fol-
genden Worte gesprochen: ^ »UljJ Le Gfy JjiiT ^4^
0 ! Gott ! Belohne uns in deiner Barmherzigkeit fur dasjenige
was wir aus deinem herrlichen Worte gelesen haben. 0!
Barmherzigster aller Barmherzigen ! Preis sei deinem Herm,
der hoch erhaben ist iiber dem was sie von ihm aussagen!
Friede sei ilber seinen Gesandten! Und Lob sei Gtott, dem
Herrn der Welten!
(Vergl. Kor. 37:180-182)
Nachher ritt ich nach Hause zu der Wohnung meines
Gastherm. AUe die Priester, ungefahr 150, wurden hiet* fest-
lich bewirthet mit Reis und dem gebrauchlichen Zubeh5re.
Als das Mahl be^ndigt war, wurden die Almosen ausgetheilt,
sorgfaitig in Papierchen gewickelt, 2,1, */» oder ^4 Gulden,
je nach dem Range, den die geistlichen Herren trugen. Als-
dann wurden die Gliste bewirthet mit Geb^ck und Thee; und
zum Schlusse empfing jeder zum Mitnehmen nach Hause
einen Teller Reis, umwunden mit Masa-unti, oder Bast
des Pisan'gbaumes(Musaparadisiaca), und ein Kado-bulo
tedong, Oder ein inwendig mit Kokosblattern ver-
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297
sehenes Stiick Bambu, welches mit Buffelfleisch
gefullt war.
Dieses geschah, wie mein Gastherr lachend erzahlte, well
die Frauen der Priester sich in alten Zeiten beklagt hatten,
dass ihre Manner immer vom Feste zuruckkehrten, ohne
etwas mitzubringen. — Was mir wohl etwas auffallend
erschien, war das, dass man auch fur den Herm desHauses
Essen niedersetzte, und zwar auf zwei Talang's oder
metallenen Prasentirtellern, woven der eine gleichfalls
Reis enthielt, umwunden mit dem Bast des Pisangbaumes.
Auf dem anderen hatte man 9 Napfchen von Pisangbast (eins in
der Mitte, und 8 ringsherum) niedergesetzt , woven jedeseine
Art Zuspeise enthielt. Auch hatte man diesen zwei Talang's
noch ein mit BOflfelfleisch gefQlltes Stuck Bambu hinzugeftLgt.
Aus dem, was ich Ihnen so eben mittheilte, ersehen Sie,
dass diese Festiichkeit mit soviel Unkosten verbunden ist,
dass die Mehrzahl der Inlander gar nicht daran denken kann,
ein seiches Fest zu geben. Weshalb leicht zu erkiaren ist,
dass es nur hOchst selten vorkommt.
HinsichtUch des Zweckes dieser Festiichkeit wtirde man
vielleicht geneigt sein, an Abwehrung der b5sen Geister,
Oder an Steinigung des Teufels, wie gew5hnlich von den
Mekkagangem zu Akabah im Thale von Mina geschieht, zu
glauben. (Man vergleiche Felix Liebrecht's „Zur Volkskunde.
Alte uhd neue Aufsatze", Seite 280.) Und es ist nicht zu
laugnen, dass man auf Sud-Celebes hie und da, zumBeispJele
in Tallo, und auf dem Wege von BantaSng zu Bulukumpa,
wo in fruherer Zeit Jemand ermordet ist, einen grossen Haufen
Steinchen antrifft, welcher dadurch entstanden ist, well fast
kein Makassar oder Buginese dort vortibergehen wird, ohne
ein Steinchen auf das Grab geworfen zu haben.
Ich vei-gleiche aber heber dasjenige, was man in Richard
Andree's „Ethnographische Parallelen und Vergleiche", Seite
49, erwahnet findet.
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298
„Als Burkhardt", so liest man darin „sich zu Darner am
„obern Nil befand, sah er, \vie ein Scheich ein Grefass mit
„weissen Steinchen brachte, uber welchen G^bete abgelesen
„wurden. Sie waren bestimmt, auf das Grab eines Verstor-
„beneii gestreut zu werden. Die Leute glaubten , dass die Seele
„des Todten, wenn sie kiinftig das Grabbesuche, dieseSteine
„Avie Rosenkranz-perlen benutzen kOnne/'
So liest man auch auf Seite 46 dieses Buches: „In der
„Prager Judenstadt liegt Beth-Chaim, der alte Friedhof mit
„seinen zahlreichen bemoosten Grabsteinen. — Wer die ju-
„dischen Malsteine niher betrachtet, wird auf vielen von ihnen ,
„namentlich auf denen beriihmter Manner und Frauen eine
„Menge kleiner Steinchen aufgehaufb flnden, zu welchen jeder
„Herantretende ein neues hinzuftigt. Es sind dieses Opferga-
„ben, Zeichen der Verehrung fur den Dahingeschiedenen , und
„kein frommer Jude, der vortibergeht, unterlasst es, diesem
„alten G^bmuch nachzukonamen."
Wenn man nun den Makassar in dieser Hinsicht hort,
wird er sagen, dass hiermit nur eine Art Huld an die Ver-
storbenen bewiesen wird. Der Grebrauch der Steinchen sei bios
ein Hfllfsmittel beim Zahlen der Formel «JUf i>f «Jf i>, es
giebt kein Gott ausser Allah, wofiir man sich sonst
des Rosenkranzes (Bilang-bilang) bediene.
Auch vergleiche man hier die sikiri-sammang. Dieses
Wort sammang bedeutet Stimme, unddiese dsikir wird
deshalb so genannt, well man, sie betend, oder singend,alle
die Lichte ausloschet, und somit nur allein die Stimme
vernommen, und die Andacht durch nichts gestOrt wird.
Dieses geschieht bei Pest, oder anderen schweren Triibsalen.
Bei dieser G^legenheit geht man uberall umher, um Pfennige
einzusammeJn, und die W5rter *JLif ^f «Jf 5> werden dann
so oft dreimal wiederholt , als man Pfennige eingesanmielt hat.
Der Gebrauch der Steinchen soil hier nach Aussage der
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299
Inlander wegen der Harte und Festigkeit der Steine zu
betrachten sein als ein Symbol des Bestandigen von
Gottes Gnade gegen die Verstorbenen.
Jetzt endige ich diesen meinen Beitrag mit dem Wunsche,
dass unter den Herren noch Personen sein m5gen, welche
diese letzte Festlichkeit auch bei anderen V51kern des Ost-
Indischen Archipels angetroffen haben, und dadurch vielleicht
im Stande sind, mehr Licht in der Finsterniss zu verbreiten.
B. F. Matthes.
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FRfiDfiRIC DE HOUTMAN
COMME PHILOLOGUE
Th. Ch. L. WIJNMALEN.
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FREDERIC DE HOUTMAN COMME PHILOLOGUE,
Messieurs et tres honores CoUegiceSj
Pour faire connaltre les m^rites de Fr^d^ric de Houtman
comme Tauteur du plus ancien dictionnaire malais, je trai-
terai les trois questions suivantes:
P. Quel est Touvrage ou dous pouvons apprendre k le cod-
naltre comme philologue et comme litterateur?
2®. Est-ce Houtman de Gouda ou Houtman d'Alkmaar qui
est Tauteur de „Spraeck en woord-boeck?"^)
3®. Quelle est la valour de cet ouvrage?
I.
H y a justement 280 ans, parut k Amsterdam un livre
remarquable k tons egards, dont voici le titre complet : „Spraeck
ende woord-boeck, Inde Maleysche ende Madagaskarsche Talen
met vele Arabische ende Turcsche woorden : Inhoudende twaelf
t'samensprekinghen inde Maleysche ende drie inde Madagas-
karsche spraken , met alderhande woorden ende namen ghestelt
naer ordre vanden A. B. C. alios int Nederduytsch verdu5^st.
Noch zijn hier byghevoecht de Declination van vele vaste
Sterren staende ontrent den Zuyd-pool: voor desen tijdt noyt
ghesien. Sonderling nut voor de ghene die de Landen van
Oost-Indien besoecken: ende niet min vermakelick voor alle
curieuse Lief-hebbers van vreemdicheydt. Alios ghesteldt, ghe-
1) Graramaire et Dictionnaire.
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804
observeert, ende beschreven door Frederick de Iloutman van
Gk)uda. t'Amstelredam, by Jan Evertsz. Cloppenburch, Boeck-
vercoo*per op 't Water inden grooten Bijbel. M. vi C ende m.
Met Previlegie van acht Jaren." in 4®. obi. ').
Au verso du feuillet contenant ce titre, I'^diteur a donn6
I'extrait du privilege. Viennent ensuite 1°. une 6pitre d6di-
catoire de I'auteur k Maurice, prince d'Orange, comte de
Nassau, capitaine g6n6ral et amiral, etc., et aux mem]>res
du Conseil d'amiraute et de la Compagnie g6n6rale de navi-
gation des Indes orientaJes; et 2**. un po6me en Thonneur de
r^minent 6crivain („Tot Lof des Gheest-ryken"), signer „Vi-
gilantia & fide. D. M."
Aprds ces deux petites pieces on trouve dans notre livre
les douze dialogues en malais et en n6erlandais (pag. 1 — 75);
trois dialogues en malgache et en n6erlandais (pag. 77—83).
Yient ensuite le Dictionnaire en langues n6erlandaise, malaise
et malgache (pag. 85—176). En outre, on y trouve 1**. les
noms des principaux organes de Thomme tant ext^rieure
qu'interieurs, un index des genres, les noms des douze mois,
des semaines et des jours, comme on les entend dans les
trois idiomes, avec sa numeration et sa conjugaison (pag.
177—184); 2°. un index des mots hoUandais, arabes et turcs
(pag. 18B— 222). Suivent encore trois sonnets au sieur Fre-
deric de Houtman sur son vocabulaire, deux en hoUandais et
le troisifeme en frangais, fait „par Jan de I'Ecluse". L'ouvrage
se termine par un catalogue des etoiles fixes observ^es par
1) Grammaire et Dictionnaire en langues malaise et malgache, avec qoantit^
de mots arabes et tares: contenant dooie dialogues en malais et trois en malgache.
avec toute sorts de mots et de noms, ranges par ordre alphab^ique; le tout tradoit
en n^rlandais. L*on tronvera encore ci-jointes les d&linaisons de beaoooup d'^tciles
fixes qui sont situ^ dans le Toisinage du p61e sud et qui n'ont encore jamab dU
obserr^. Particuli^ment utile k ceax qui visitent les r^ons des Indes orieatalsi,
et non moins attrayant pour les amateurs de curiosity. Le tout compost, obsarr^ ft
d^crit par Fr^^ric de Houtman de Oouda. A Amsterdam, ohes Jean EYertu. Clop-
penburob, marchand>libraire , sur rEau, k Tenseigne de la Grande Bible, 1608, arso
priril^ pour 8 ans.
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306
Fr6d6ric de Houtman dans I'lle de Sumatra, revues et corri-
g^s h I'aide d'instruments convenables et augment^es en
nombre, k I'usage et pour utility de ceux qui font la navi-
gation au sud du ligne equinoxiale, comme aussi pour I'in-
struction de tons les amateurs et de ceux qui pourraient en
avoir besoin. Ces 6toiles sont rang6es d'apr5s leur ascension
droite, leur d^clinaison et leur ordre de grandeur.
Au verso du feuillet contenant un titre special du cata-
logue, r^diteur a donn6 la liste des 6toiles, dont douze pages
sont remplies.
Ce qui est singulier, c'est que celivrecurieuxde Houtman,
avons permis de vous donner une description exacte , dont nous
passa inaperQu ; il est devenu extr6mement rare. Notre Biblio-
th^que Royale de la Haye en possfede un exemplaire ; nous en
avons trouv6 un second dans la Bibliothfeque de Thysius k Leide.
Huit ans plus tard, le r6v6rend A. C. Ruil a public une
partie de cet ouvrage de Houtman, c'est-Ji-dire le dictionnaire
hollandais-malais, dans un livre qui est devenu pour ainsi dire
introuvable, intitule : „Spieghel vande Maleysche tale" ^) ; cette
r^impression a ^te faite avoc plusieurs changements et cor-
rections, comme le reconnait Tauteur dans sa preface.
En 1673, notre ouvrage parut de nouveau, notablement
modifi6, sous ce titre: „Dictionarium , ofte Woord- en Spraeck-
boeck. In de Duytsche ende Maleysche Tale, Met verscheyde
t'samensprekingen, in Duytsch en Maleys, aengaende de Schip-
vaert en allerleye Coopmanschap. Alsmede alle de Principaelste
Leden des Menschen zoowel van buyten als van binnen. Met
een Q^slacht-Register , en de twaelf Maendon , Weken en Dagen ;
gelijck de zelve met de Maleysche end' in onse Nederduytsche
Sprake verstaen worden; met hare Tellinge, en Conjugatie.
Alles tegen malkander overgestelt en volgens 't ABC. elck
woordt te vinden. Nootwendigh voor alle de geene die de
1) Miroir de la langae malaise.
V 20
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306
Maleysche Tale begeren te leeren. Gestelt door F. de H. Ge-
drukt te Amsterdam by Paulus Matthysz., Ordinaris Druc-
ker van d'E. Heeren Bewinthebberen der Oost-Indische Com-
pagnie in de Stoofsteeg, in 't Musycboek *)•
J'ai dit: notablement modifi6. En efifet, cette Edition ne
comprend pas les dialogues et la traduction des mots en
malgache, non plus que le petit vocabulaire de quelques termes
communs k Tallemand, k I'arabe et au turc. La d^clinaison
de plusieurs 6toiles fixes y est ^alement omise. En outre,
on a ici d'abord le dictionnaire et, ^ la suite, les dialogues.
Cette Edition parut en 1673 in 4". Chez le mdme editeur
Paul Matthysz, sept ans plus tard, il en parut une autre
in 8®., augment6e de plusieurs mots nouveaux, du reste,
pareille h la pr6c6dentei
J'ai eu entre les mains un exemplaire de cette 6dition in
8®. appartenant k la Biblioth^ue de la Soci^te des lettres
n6erlandaises k Leyde *). L'autre edition in 4". de 1673 ftit
r6imprim6e plus tard, sans aucune modification, k Batavia,^
1) Grammaire et Dictionnaire en n^rlandais et en malais avec diyen dialognes eo
n^rlandais et en malais sar la navigation et le commerce. En oatre, les principaox
organes de Thomme tant ext^rieare qu* int^riears. Ayec nn index des genres, les
dooze mois, les semaines et les joors, comme on les entend en malais et dans notre
idiome n^rlandais, avec sa numeration et sa conjogaison. Les deaz Ungues constam*
ment en regard et selon Tordre alpbaMtiqne. Indispensable pour tons ceox qui d^-
rent apprendre le malais. Compose' par F. de H. Imprim^ k Amsterdam ches
Paul Matthysz.. imprimeur ordinaire de M. M. les Directeurs de la Compagoie des
Indes orien tales, dans le Stoofisteeg, dans le Livre de Musique.
2) Voici le titre:
Dictionarinm , ofte Woord en Spraeck-boeck , In de Duytscbe en Maleysche Tale,
Met verscheyde f samenspreeckingen , in 't Dnytscb en Maleysch, acngaende de
Schipvaert en allerleye Koopmanscbap. Als mede AUe de Principaelste Leden des
Menschen, zoo wel van buyten als van binnen. Met een Oeslacht-Register, en de
twaelf Maenden, Weken en dagen; gelyck de zelve met de Maleysche en in cote
Nederdnytsche Spraecke verstaen worden; met hare Tellingen en Conjugatie: Eo
alles met ABC elck woordt te vinden is. Nootwendigh voor alle de geene die
de Maleysche Tale begeren te leeren. Gestelt door F. de H. Op nieuw met vecl
woorden vermeerdert. t* Amsterdam, Door ordre van d*£. Heeren Bewinthebberen
der Oost-Indische Compagnie, Gedrukt by Paulus Matthysz., in de Stoof-steeg, in
*t Musyc-boek, Drukkervan de selve Compagnie, 1680. 8®.
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307
I'imprimerie de la Compagnie et de la ville, en 1707. EUeest
cit^ dans une collection de dictionnaires qui vit le jour k
Batavia, 2 vols, in 4». en 1707 et dont void le titre:
„Maleische Woord-boek-Sameling. Dat is Een bij-een-Sameling
van alle tot noch toe gedrukte Maleische Woorde-Boeken :
Niet alleen van de gemeene Duitsche en Maleische die wel
genoeg bekend, maer beswaarlyk te bekomen zyn; Maer ook
van de aller seldsaamste, en tot noch toe onbekende, soo wel
Maleisch en Duitsch, als Duitsch en Maleisch, ja selfs Ma-
leLsch-Latijnsch , en Latijnsch-Maleisch Op Batavia. By
Andries Lambert Loderus, 'sE: Compagnie's en Stads Druk-
ker, woonende op de West-zyde van de Ty-gers Gragt, agter
het Stad-huis. 1707."
Dans la premiere partie de cette collection le dictionnaure
de Houtman est ins6r6 en demi^re ligne; tandis que I'ou-
vrage de Wiltens et de Danckaerts figure en tete.
Le r6v6rend pasteur Loderus semble avoir cru que le dic-
tionnaire de Houtman avait vu le jour pour la premiere fois
en 1673; il est Evident qu'il n'avait pas comiaissance des
premieres impressions de 1603 et de 1612.
Quant aux Dialogues, qu'on trouve dans le dictionnaire de
Houtman, ils ont 6t6 6dit6s h part, k ce qu'on dit, par
Gtothardus Arthusius de Dantzik, d'abord S. Cologne, en 1608,
ensuite i Francfort, en 1613, sous le titre: „Gtothardi Arthusii
colloquia Latina-Malaica, sen vulgares quaedam loquendi for-
mulae, Latina, Malaica et Madasgascarica Unguis." L'ann6e
suivante, il en parut 6galement une traduction anglaise*).
Cependant, je n'ai pas r6ussi k me procurer un exemplaire
de ces diverses Editions. Je ne connais qu'un seul ouvrage
1) La tradoctioD anglaise est intitule ^Dialogaes in the English and Malaiane lan-
gaages; or certaine common fonnes of speech first written in Latin, Malaian and Mada-
gascar tongnees, bij the diligence and painful endeonr of Mr. Gotardas Arthosins, a
Dantisker , and now faithfully translated in tho the English tongue by Augustine Spalding,
Merehant, for their sakes who happily shal hereafter undertake a voyage eo the
esst-indies. At London, by Felix Kyngston, for William Welby."
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308
de Gtothardus Arthusius: „Historia Indiae Orientalis, a vanis
auctoribus collecta", 6galement imprim^e k Cologne en 160b.
Mais comme je ne Tai pas entre les mains, je ne saurais
dire s'il contient aussi les Dialogues.
n.
Tout en me r^servant de feiire de nouvelles rechercheb,
tant sur le Dictionnaire de Houtman que sur ses Dialogues
(et ici je prendrai la liberty de vous prior de me feire part de voe
lumi^res) , je crois pouvoir aflHrmer que I'auteur du dictioimaire ,
Frederic Houtman , et Fr6d6ric de Houtman soit une et m^m^
personne. On I'a m6 et Ton croit qu'il y a deux Fr6deric Hout-
man, Tun frdre de CorneDle, I'astronome, natif de GJouda;
I'autre qui fit la connaissance de Bontekoe, ftit gouvemeur
d'Amboine, naquit et mourut k Alkmaar.
Feu M. Bodel Nyenhuis a d6ji appel6 Tattention sur cette
question. Dans les Nouveaux Travaux de la Soci6t6 des lettres
n^erlandaises de Leyde („Nieuwe Werken van de Maatschappij
der Ned. Letterkunde"), tome HI, 2«livraison,page303-34i,
ce savant nous a donn6 une 6tude 61abor6e sur „la vie et
les m6rites litt^raires de Fr6d6ric de Houtman." Cette 6tu4e
rectifie ce qu' avait dit le professeur Moll dans un Discours
sur quelques expeditions maritimes des N6eriandais(„Verhan-
deling over eenige vroegere zeetogten der Nederlanders") page 3U
et suivantes et passim, en 1826. N6anmoins, M. Bodel
Nyenhuis ne r6ussit pas h convaincre le monde savant qu'il
n'y avait eu qu'un seul Fr6d6ric Houtman ou de Houtman.
Des considerations en un sens contraire furent 6mises par
le professeur Moll dans le Messager des arts et des lettres
(„Konst en Letterbode") du l** Janvier 1836 et par le professeur
Lauts dans la memo Revue du 12 AoQt de la m6me ann6e.
Tous les deux soutiennent que Fr6d6ric de Houtman de Gtouda
qui a fait le premier voyage avec son fr^re Corneille de Houtman
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809
et le second voyage par les navires „le Lion" et „la Lionne" sous
la conduite de Balthasar Mouch^ron, n'est pas le meme que
Frederic Houtman d'Alkmaar, lequel, suivant Valentyn et
Bontakoe avait 6t6 gouverneur d'Amboine, membre du conseil
des Indes, etc. Cette opinion d6fendue par les professeurs Moll
et Lg^uts, I'a 6t6 6g^ement par un savant distingu6, le bibli-
oth^caire de Tuniversit^ d'Utrecht, notre ami P. A. Tiele.
Toutefois, dans une note k la page 215 de son important
ouvrage que vous connaissez tons: „Memoire bibliographique
sur les joumaux des navigateurs N6erlandais" , nous lisons:
„Ce Fr6d6ric Houtman d'Alkmaar qui flit membre du conseil
des Indes orientales et Gouverneur des Moluques de 1618 k
1625, ne doit pas 6tre confondu avec Fr6d6ric de Houtman
natif de Gouda, que nous avons d6ji rencontr6 plus d'une
fois/'
Cela nous m^nerait trop loin, si nous voulions examiner
au long et combattre tons les arguments all6gu6s en favour
de cette th§se. Ce serait, d'ailleurs, en quelque sorte superflu ;
car il nous suffit de vous renvoyer k la Chronique de la
Soci6t6 historique d'Utrecht („Krongk van het Historisch
Q^nootschap"), ann6e 1852, page 868—371 ou le professeur
N. P. Visscher a communique des details jusqu'alors inconnus
sur Fr6d6ric Houtman. D'lm autre c6t6 , dans la seconde et la
18® ann6es de la revue mensuelle „de Navorscher", on fixe
Tattention sur I'epitaphe de Fr6d6ric Pieterszoon (fils de
Pierre) Houtman trouv6e dans la grande 6glise d'Alkmaar.
Cette 6pitaphe prouve d'une fexjon p6remptoire qu'il n'y a eu
qu'un seul Fr6d6ric Houtman (ou de Houtman), dont le
p6re s'appelait Pierre. II 6tait n6 k Gouda; mais apr^ son
dernier retour des Indes orientales en 1625, comme ancien
gouverneur des Moluques et membre du conseil des Indes, il
s'6tait fix6 i Alkmaar, ou il momiit en 1627.
On a attache trop d'importance i la presence et k I'absence
de la particule „de" plac6e devant le nom des fir^res Houtman.
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310
On a d'eux des signatures authentiques avec et sans rartide ').
Dans les dernieres ann^es de sa vie i] Toniit.
Sur le titre de Texemplaire de la Grammaire et Dictionnaire
que j'ai ici sous les yeux, on lit: Fr^6ric de Houtroan, de
Gtouda; on trouve encore de Houtman en dessous «le la
d6dicace; mais il signe F. P. Houtman.
Et ce dernier n'est autre que le fils de Pierre. Cela est prouv^
par une decision des Etats G6neraux du 4 F6vrier 1603:
„Nous accordons k Fr6d6ric Houtman, fils de Pierre, VsLUta-
risation pour huit ans de faire imprimer et publier une Gram-
maire et un Dictionnaire des langues allemande, malaise et
malgache, avec addition de beaucoup de mots turcs et de
mots arabes, plus des Dialogues malais et en malgache, com-
poses par lui, plus la description de quelques 6toiles fixes
dans la proximity du pOle sud, jusqu' h 85 degr6s au midi
de r^quateur au nombre d'environ 300, que I'auteur a ob-
serv6es tant aux Indes que pendant ses voyages.
Et le 28 juin 1603: „I1 est accords k Fr6d6ric Houtman,
fils de Pierre, une gratification de 300 florins, poiu: une
sphere c61este qu'il a presentee aux Etats Gr6n6raux et oH se
trouvent les ^toiles observ6es par lui pendant ses voyages
aux Indes."
n n'y a done pas, croyons-nous, de motif valable de
douter que le premier HoUandais, qui se soit consacre k
la composition d'un dictionnaire malais, n'ait 6t6 Fr6d6ric de
Houtman, de Gouda, frere de Comeille de Houtman , cr6ateur
du commerce hoUandais aux Indes.
m.
Dans la d6dicace de son Dictionnaire aux Etats G6n6raiLX
des Provinces Unies de la N6erlande, pages 4 et 6, Houtman
raconte les circonstances qui lui out foumi Toccasion d'apprendro
1) En hollandaiB, la particale mde*" est Tarticle d^fini et non ane pr^potiUon , oorome
en fran9ai8.
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311
la langue malaise et ainsi, de faire son dictionnaire. H ac-
compagna son frere Corneille dans son premier voyage aux
Indes orientales en 1595 et son second en 1598. A leur
arrivee k Atjeh (en juin 1599) eux et plusieurs de leurcom-
pagnons forent assailis traltreusement par la population indigene.
Corneille fut tu6 ; Pr6d6ric et huit autres fiirent faits prisonniers.
D6tenu k Atjeh durant vlngt-six mois, il profita de ce
temps pour se perfectionner dans la langue malaise qu'il
avait d6j^ apprise dans d'autres parties de TArchipel indien.
H en fit une 6tude plus assidue et, k son retour dans sa
patrie, il composa son Dictionnaire et sa Grammaire. Pour
ce qui est de Tidiome malgache, (dans lequel on trouve aussi
tons les mots, k Texception d'un petit nombre et dans
lequel il a r6dig6 3 dialogues), il I'a appris d'un naturel de
Madagascar qui, ayant servi quatre ans sur un vaisseau hol-
landais, avait acquis une connaissance suffisante de notre langue.
Ce qui est singulier, c'est que, seul des anciens linguistes,
J. C. Adelung ait indiqu6 Houtman conune auteur d'un
dictionnaire. (Voir son Mithridate, tome I, page 103, pour
le malais et tome HI, page 258 pour le malgache.). Notre
compatriote, Adrien Reland semble avoir ignore le travail de
Houtman. Du moins, nous n'avons trouv6 aucune mention de
Houtman dans aucun de ses Merits, pas plus que dans ses
„Dissertationes Miscellaneae" , dans le troisi^me volume des-
quelles (page 55—139) il'parle des idiomes de I'Archipel.
Et pourtant il m6rite bien de ne pas etre oubU6.
Dans les 224 premieres pages de son Uvre se trouvent 12
dialogues en malais et en n6erlandais , en favour de ceux qui
vont aux Indes et qui d6sirent entrer en relations avec les
naturels. Les sujets sent puis6s dans la vie ordinaire et ne
sont certes pas sans int^ret pour le commerce. On y trouve :
„L'arrivte d'un navire" ; „Pour se procurer des rafraichisse-
ments en pays etranger"; „Pour demander son chemin, quand
on s'est 6gar6 dans les bois"; „Ventes et achats"; „Pour
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312
r6clamer une somme due"; „Pour faire peser et recevoir du
poivre"; „Un repas"; enfin des dialogues sur des sujets
divers. Ces douze dialogues sont suivis de 3 autres en mal-
gache et en hollandais. Comme nous Tavons i6jh dit, c'est
alors seulement que vient la Grammaire ou Dictionnaire alpha-
b^tique en hollandais, en malais et en malgache, sur trois
colonnes, de 100 pages. Ensuite, on y 6num6re, toujours
dans les trois idiomes, les organes du corps humain, les noms
des mois, des jours et des principaux nombres. Un petit
chapitrQ est consacr6 k la conjugaison. Puis vient une liste
de mots hollandais, arabes et turcs. Le tout se termine par
la d6clinaison de beaucoup d'6toiles fixes, que nous pouvons
passer ici sous silence apres les int^ressants travaux de
notre collegue Aristide Marre ^) et du Professeur de T Univer-
sity de Leide, M. le Dr. Veth «).
Dans son „Oratio inauguraUs de linguarum orientalium et
indicarum cognitione, necessaria theologo ad Indos profecturo",
Lingae, 1737, M. 6. H. Werndly a port6 lejugementsuivant
sur le travail de Houtman: „Madagascar — quoque propria
gaudet vemacula (Ungua) , cuius breve lexicon saeculo praeterito
ineunte edidit Fridericus de- Houtman, qui illud lexico sub-
Belgico-Malaico inseruit, ut proprie vocandum sit Lexicon Belgico-
Malaico- Madagascaricum. InMalaica orthographia toto aliquando
coelo aberrat Houtmannus, ut saepe mihi grave sit divinare
quaenam vox ab ipso adhibeatur ; ast in verborum significatione
et constructione ut plurimum ipsos sequitur Malaeos. Atque
secundum charitatem idem mihi judicium ferendum de lingua
Madagascarica , quod suo tempore clarius patebit, cum hac
quoque lingua audietur Evangelisantium vox."
1) Voir: Catalogae des ^toiles circumpolaires aoatrales obserr^ dans llle de
Sumatra par Frti^ric de Houtman, en Tann^ 1600. Traduit du Hollandais et
public par A. Marre. Dans le « Bulletin des Sciences math^m. et astronom., 2e Un%
t. V; issr.
2) Voir son article sur les m^rites de Fr^^ric de Houtman comme astronome,
dans le Bulletin de la Soci^t^ de g^graphie d'Amst., II (1882), p. 280 sq.
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Pour nous, nous bornant k juger la partie malaise de Toeuvre
de Houtman, consid6rant qu'elle contient plus de 2600 mots
et douze dialogues traduits en cette langue , consid6rant Tigno-
rance presque totale de cette langue oti Ton 6tait alors dans
les Pays-Bas, nous osons penser qu'on pent la consid^rer
comme un guide de la plus haute importance pour r6tude
de I'idiome malais.
Si Ton prend en consideration Torthographe de T^poque,
la redaction par endroits peu soign6e du manuscrit, les fautes
d'impression , Touvrage reste encore sup^rieur k une foule
d'autres ouvrages qui ont paru sur la langue malaise dans
ces 25 demi^res ann^es, c'est-^-dire pr6s de trois sifecles plus
tard. Sans avoir partout parfaitement r6ussi, Tauteur s'est con-
stamment efforc^ d'indiquer avec exactitude les particularit6s
grammaticales. C'est surtout dans les 12 Dialogues, relative-
ment h la construction, qu'il a foumi des modeles assez exacts.
Sonmie toute, consid^re coname le premier 6chantillon
d'un livre sur la langue malaise, I'ouvrage m6rite une place
d'honneur dans Thistoire de cette langue.
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THE UNIVRSITY OP MICHIGAN
GRADUATE UBRARY
DATE DUE
^ \ \
JAH2^1
^
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3 9015
00559 6682
DO HOT REMOVE
OR
MUTILATE
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