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Full text of "Proclamations de S. A. R. le prince royal de Suède et bulletins publiés au quartier général de l ..."

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Proclamations 

de S. a: R. le Prince -Roy al 

..1 ■ ■ . 

de Suède 



et 



Bulletins 

publiés aa Quartier- Général 

de 

r Armée combinée du Nord 
de l'Allemagne. 



Troisième édition. 



y 



Stockholm, 1815. 

Chez le Directeur Pierre Sohm^ 
Imprimeuc de TArmée Suédoise* 



^ * HARVARD COLLEGE UBRART 

' f1f?0M THE LIBRARY OF 
COMTE ALFRED BOU'-AY D2 LA MEURTHE 
APRIU 1927 



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Kuliet îni 



I. 



Quattier^^tfral d'Oranieobarg, 
le 13 Août iSi3- 

T . 

-■-^e PrîncerRoyal est arrivé ici hier au soir, 
et a éubliy eu cette ville» son quartier- gé- 
péràl. ' 

; L'Amée <:ombinée du nord de PAUe- 
magne, dont S. A. R« a pri$ le commonde.- 
ment, occupe les positions suivantes ; 

Une partie do 4:ème Corps d'armée prus- 
sien» formant' la réserve, sous les ordres àa 
Lieutenant Général Comte de Tauentzikît, 
a son quartier-général à. Muucfaebergyet pro« 
longe sa droite, vers Berlin. 

Le 



Le 3:ètiie Corps >d'armée prussien, sous 
les ordres du Lieutenant-Général de Bulow, 
a son quartier -.général à Berlin ^ et forme» 
avec le Corps du Comte de Taukntzien, 
la gauche de l'Armée combinée. 

L'Armée suédoise* sous les ordres du 
Feld'Marécbal Comte deStedingk, se con- 
centre dans les environs d'Oranienburg, avec 
la tête à Spandau. Le quartier * général est 
établi [icî^ .!>& première division e^t sous 
les ordres du Lieutenant -Général Skjôlpe- 
brand; la seconde sous ceux du Géné- 
ral - Major Baron de Possb. Cette divi- 
sion» ainsi qu'une brigade détachée de la 
3:ème division, forment un corps, placé 
sous le commai^dement du Lieutenant - Gé- 
néral Baron de Sandels.' Toutes les trou- 
pes suédoises sont au centre de l'Armée 
combinée» 

Sa droite est formée de troupes russes» 
sous les ordres du Lieutenant»Général Ba- 
ron de WiNZiNGERODE. Sou quarticr-gé- 
néral est à Brandenbourg. Le Corps da 
Lieutenant-Général Comte de Woronzoff 
appartient à cette aile de i^rmée. Le quar* 
tier-général est à Plaue» 

Un Corps prussien, commandé par le 
Général - Major de Hirschfeld» observe 
Magde bourg. 

Il se lie par sa gauche avec l'Armée 
russe, et par la droite avec le Corps d'ob- 

ser- 



servatioo» but le Ba«-Elbe, placé soas les 
ordres du Lieutenant • Général Comte de 
Wallmodkn» dont le quartier -général esc 
à Scbwerin. Seft avant-postes s'étendent de 
i»enzen jusqu'à Dassow» vis-à vîs deLUbeck. 
Le Lieutenant-Général Baron de Vegesack» 
{ait partie de ce Cprps d'armée; il a sous 
ses ordres 3000 Suédois 9 3000 Prussiens et 
3003 Mecklembourgeois. 

Des Corps décachés appartenant à l'Ar- 
mée du Comte de Tauentzien, forment 
le blocus de Stettin et de Ciistrin. 

Le Gén.éral- Major Gibbs est arrivé à. 
Stralsund avec un Corps de 3000 hommes 
de troupes anglaisest 

Le Général Baron d'Adlercreutz est 
Chef de l'état major général de l'armée com- 
binée du nord de l'Allemagne» et a sous lui» 
comme Aides-de-camp généraux, les Géné- 
nuix-Majors» Baron de Tawast et Comte 
Gustave, de Lô'wenhjelm. 

L'Armée est concentrée de manière que 
dans. One marche et demie Sofooo combat- 
tans peuvent entrer en ligne. 

Le Prince -Royal» ayant été passer» eu 
revue» le 11 au matin», les troupes qui blo- 
quent Stettin, les fit ^ manœuvrer, et s'étant 
approché des ouvrages de la place» on lui 
t&a OD oblis» qui tomba à 30 pas derrière 
loi» et qui éclatât S. A. R, ayant apperçu 
des soldats français , qui coupaient des 

grains 



^ 



grains devant la place, et sur lesquels les 
Cosaques allaient charger , fit venir le Chef, 
qui se rendit auprès de S-» A* R.^ aocom* 
pagne d'un commissaire de gaeire. Le 
Prince»Rdyal lui reprocha avec bonté, que 
lo commandan^t du Fort'^e Pmiss» avait en • 
freint l'armistice en faisant feu sur l'escorte 
de S« A. R. Elle ajouta : "Je serais le maî» 
tre de vous faire tous prisonniers en vous 
faisant charger par la cavalerie; il n'est pas 
en votre pouvoir de vous défendre, puisque 
voi^s êtes sans arities." L'officier fit des exh 
Guses, et manifesta toute la peine qu'il é- 
prouvait de ce qui venait d'arriver. Apre* 
que le Prince eut parlé quelques instanS 
avec lui, il se rejtira. Tous les soldats fran- 
çais firent éclater leur désir de voir bientôt 
la paix se rétablir et leurs fatiguas cesser* 

Les préparatifs que les Alliés font de* 
vant Stettin, indiquent qu'on montera à l'as- 
saut immédiatement après l'expiration de l'ari 
jTOistice. * 

Les subsistances de l'Armée ont été ad* 
surées jusqu'ici, grâce an zèle et à l'actîviti 
Ae ceux qui en dirigent PadministrAtion, Il 
y a très peu de malades»- - - * 






II. 



• II. 

Quartier- ç^n^ral de Potsdam» 
le 16 Août 1815» 

i-4e Prince- Royal a transféré hier au soir, 
son quartier-général en cette ville, 

L'Arcaée se concentre.' 

A la suite du résultat infructueux deg 
négociations entamées a Prague , rarrpistîcier 
a été dénoncé, le 10,' par les Alliés, dj& sorte 
que les hostilités pourront recommencer de- 
înain. Le 11, à une heare du matin, Iq 
Comte de Metternich remît au Comte 
DE Narbônne, à Prague, la déclaration de 
guerre de l'Autriche contre la. France. 

Son Altesse Royale vient d'adresser 4 
l'Armée combinée sous ses ordres la Pro- 
clamation ci.jointe. 



Le PRINCE- ROYAL, Généralisa 
, sime, à VAttaét. 



Soldats! 

Appelé par la côniî&tiee de tncto Roî et par 
celle dei Soo?eraiti8 Se» alliés^^ à* vous gai. 

der 



/ 

V 



8 

der daod la carrière qui va se réouvrir, je 
me repose pour le succès de nos armes, dans 
la protection divine, dans la justice de 
notre cause, dans votre Valeur et vot^ per» 
sévérance. 

Sans un concours d'événemens extraordi- 
naires qui ont ret)di;i si cruellement célèbres 
les douze nnnées qui viennent de s^écouier^ 
vous ne seriez pas réunis sur le sol germa- 
nique; mais vos Souverains ont senti que 
l'Europe est une grande famille» et qu'aucun des 
états qui la composent, ne peut rester indif- 
férent aux malheurs que fait peser sur l'un 
d'eux une puissance conquérante. Ils . ont 
aussi reconnu, que lorsqu'une telle puissance 
menace de tout envahir et de tout soumettre, 
il ne doit exister qu'une seule volonté chez 
les peuples, qui ont résolu d'échapper à la 
honte et à l'esclavage. 

Dès cet instant vous avez été appelés des 
bords du Wolga, des rives du Don, des 
cotes britanniques et des montagnes du Nord, 
pour vous- unir aux soldats allemands qui dé* 
fendent la ciiuse d^ l'Europe» 

C'est maintenant que les rivalités, les pré- 
jugés et les haines nationales doivent dispa- 
raître devant le grand but de l'indépendance 
des nations. 

L'Empereur NAPOLéoN ne peut vivre 
en paix avec PËorope» qu'autant qi\e l'Eu- 
rope lui €$X asservie. Son audace a condaîi 

quatre 



4^tiatrê cent mille braves k sept cent» Heaee 
de leur patrie; des malheurs, contre lesquels 
il Q*a pas daigné les prémunir, sont tombés 
sur leurs têtes, et trois cent mille Frahçais 
ont péri sur le territoire d'un grand empire, 
dont le Souverain avoit tout essayé pour 
rester en paix avec la France. 

On devait espérer que ce grand désastre, 
effst de la colère céleste;, ramènerait l'Empe* 
reur de France vers un système moins dé- 
populateur, et qu'enfin, éclairé par l'exemple 
du Nord et de l'Espagne, il renoncerait à l'i- 
dée de subjuguer le Continent et consenti- 
rait à laisser la paix au monde; mais cette 
espérance a été déçue, et cette paix» que 
^tous les Gouvernèmens désirent) que tous lès 
Gouvernemens ont proposée, a été rejetée 
par l'Etnpereur.'NAPOLéoN. 

Soldats! c'est donc aux armes qu'il faut 
avoir recours pour conquérir le repos et 
1 'indépendance. Le même sentiment qui 
guida les Français de 1792» et qui les por- 
ta à s'unir et à combattre les armées qui é^ 
talent sur leur territoire, doit diriger auioar* 
d'hui votre valeur contre celui qui, après a* 
voir envahi le sol qui vous a vu naître, 
encbaioe encore vos frères, vos femmes et 
yos enfans; 

Soldats! quel bel avenir se présente i 
Yous! la liberté de l'Europe, le rétablisse- 
ment de son équilibre» le terme de cet état 

COQ. 



»0 

coDvnlaif qai dure depois* vingt ao^ la paix 
du flionde enfin, seroatle résultat de vos 
efforts. Rendez-vous dignes, par votre union^ 
votre. discipline et votre courage , des belles 
iie^nnées qui vous attendent 

A mon Quartîeir-Général d'Oranienbourg , 
le 15 Août 1813. 

CHARLES JEAN. 



•WMBHfB 



m. 



Quartier-général de Chartottenbour^, 
le .18 Août 1813» 

l^e Priace-Royal quitta Potsdam hier matin 
à 5 heures et transféra îd son qaartier-géâé- 
rai. 

On avait reçu des /nouvelles réitérées que 
les tPQUpes ennetnies se rassemblaient en force 
à B&;rQth et dans la direction de Trebbin-, 
pour faire une pointe sur ^Berlin. ' S. A. R* 
•concentra l'armée combinée entre cette ca- 
^tâle ft Spandau. Près de 90,000 combat- 
tans se trouvent dans cettfe position, depuis 
4iier su soir. Il- y ^ des Corps qui ont fait 
jusqu'à To milles dans 3^ heures. . 

Le Lieutenant^GénÀ'sl Baron ds Wx»fzt v- 



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ûERODE a fait une ijf ^connaissance , sur la 
droite» avec 8 à 9000 chevaux. Il a poussé 
ja^q^e près de.Wittenbecg et de Juterbock» 
sur le âanc gauche de Pennemiy et a fuit 
quelques prisonniers, dont 2 capitaines* I^^ 
G$nérfl[]t'i^aJQr de Bqh^tëlli a de niQipe fait 
une reconnaissance jusqne près de Barutb. 
I^e i2a)on«l bavarois Çarnte de Seyssp:l a 
été pdn.^vec quelques cavaliers. L& Lieutf- 
jiai|t P9 Vt^s, du régiment de hussards de 
Fattiéranîe, a attaqi^é l'epoemi à Zescb et a 
prif 5^ l^çmmeSt -ft s^i qhevaox 4e remonte 
4*ptv régÎQient de çhevaus; légers de Hesse. 
X)ftrf|)stadt, 

On tkp ço9P{)it ,poi(i^ tncpre que lennemi 
^It ^iépaa^éla frontj(^re,.si ce n'est ^vee des 
partis de reconnaissance. 

h^ Général de Division français d& Jo- 
MiNi» Çh^f d*état-maJDr du Corps d'armée 
Gomoiaiidé par le Prjnc« de la Mosjiw^, est 
passé» le 15 de ce mois» du côté des Aljîés, 
et s'est rendu», en passant par l'Armée du 
Général BLiiqHER^ au Quartier- Général rosse* 
il a cpi^firmé le projet .qu'a ep l'Emperei^c 
NAPpXiépN d'attaquer l'armée qui couvre 6er« 
lin. 

Jj9 Général Bjlucueh a occupé Breslaa 

IV. 



ta 

IV. 



Au Quartier-g^ntfrtt de Potsdtfn^ 
le xt Août iSi3. 

JL/e quartier-général da Prince-Royal a été 
tracsféré ici ce matin* 

Les renseignemens obtenas, par des re» 
connaissances poussées jusqu'au voisinage de 
Barutby n'avaient point confirmé les avis pré- 
cédemment arrivés de toutes parts, que l'ar- 
mée ennemie s'y concentrait en force. Dia- 
prés divers rapports, et au dire et tous les 
prisonniers K-l'intention de l'ennemi avait ce- 
pendant toujurs été de marcher sur Berlin. 

Des difficultés auxquelles on ne devait 
nullement s'attendre, se sont élevées pour 
Tapprovissionnement de la grande armée, 
concentrée dans les environs de Berlin. Des 
mesures vigoureuses les ont fait disparai. 

tre. ' . • 

L'armée a étendu sa position* Le gros 
de la cavalerie de Lieutenant- Général Baron 
DE WiNziNGBROBE sc trouve cûtre Saar- 
'mnnd, Belitz et Jîîterbock; son infanterie éfi 
arrière de Belitz; la cavalerie légère en avant 
de la ligne jusqu'à Juterb6ck. Deux divi- 
sions de l'infanterie du Lieutenant - Général 
D£ BuLow campent à Saarmund; les Divi- 
sions DE BoRSTEui« *et^ t)E ThUmen sont 
à Mittenwalde et Trebbin. L'infanterie sué. 

doise 



,15 

doîse est à Potsdaèi ; U cavalerie entre Dah- 
len et Zehfendorf. L'infanterie du Lîeoté- 
tîant.Général Comte' de. Tauentzien est en 
avant <5e Berlin. 

L'ennemi qoî avait avancé avec 4 batail- 
lons dinfanterie et un régiment de cavalerie 
jusqu'à Tepchin, s*est retiré à Baruth, après 
avoir pîUé le village et enlevé quelque betaiL 
D'après les rapports du Général - Major 
Conite Orourk et du Général-Major Thû- 
mi!:n, Pennemi est entré à Luckeo\(ralde avec 
tin corps de 20 mille liommes, commandé 
.par le Duc de Reggio. 

Dans une rencontre avec le même régi- 
ment de chevatix l^ers bavarois dont le Co« 
lonel fut pris le 17, le détachement du Ma^ 
jor Rasen a tué 1 1 hommes, fait pi^isonniers 
l'officier, 34 cavaliers et i trompette. 

Le Capitaine Comte de Wedel a trouvé 
à LUbben un hôpital militaire que les fran- 
çais y avaient laissé 9 en évacuant la place. 
Il a enlevé 3 officiers et 50 soldats transpor- 
tables. 

Le Major de Lowenstern qui se trou- 
ve sur les derrières des Corps avancés de 
l'ennemi, avec un régiment de Cosaques, 
ayent rencontré le tg, entre Grafendorf et 
Niebendorf, un détachement d^environ 300 
bommes, destiné à renforcer la garnison de 
Wittenberg, a fait 60 prisonniers» tous Fran* 
çaisy .détroit le reste da corps et pris iÇo 
fusiltf. h^ 



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he LîeiatenaTitr Colonel Baron deMar- 
WiTZ, du Corps du Général -Major Czer- 
itfiTCHeifFy a passé l'Elbe^ fait plusieurs pri- 
sonniers, enlevé des provisions et pris à Ôs» 
terbiirg une caisse militçiire de 500 Rthlr. 
. Le Général- Major Wobkser a passé l'Oder à 
Schîedlowi et pouwé jusqu'à Gubçn et Pfôrt»p. 

P'après >le rapp(>rt du Lieutenant -Géné- 
ral Comte DE Wallmoden, l-es deuK ba- 
taillons de Lutisow» se trouvant dapa 1« 
position prè^ de Lauenbourg» avaient été at« 
taqués le 17 et le tSf P^^ ""^ force die 6 
bataillons. • L'ennemi avait été repoussé et 
ftvait perdu beaucoup de oionde. Il a tenté" 
de déboucher avec de ia cavalerie près de 
Buchen, mais le Général Tkittenborn Pa 
repoussé- 

Le Général de BauiiCHER. mande de Ja- 
uer en date du ig» qu'il était à la poursuite 
d«* l'armée; ennemie qui se retirait de la Silé* 
sie sur Dresde» et qui avait déjà passé, Licg- 
mts et Goldberg. 

L'on vient de recevoir la nouvelle que 
la garnison de Stettin a^hautement témoigné 
son indignation de ce que, malgré l'armi-» 
stice» on avait tiré de la forteresse sur le 
Prince-Royal, lors dé la reconnaissance que 
fit S. A. R. dans le voisinage de la place. 
Le lendemain , $a hommes de la garnison » 
tous FrançaiSi ont déserté. 

V. 



«s 

V. • 



Aa Carrtp de Ruhisdorf en avant 
de ïeliow, le 24 Août" 1^13, 
à midi. 



1 oiîs les rapports des agens secrets ayant 
annoncé dans la soirée du 21 Août, que l'Em- 
pereur NÀpolçon concentrait les Corps d'ar- 
mée du Duc de R^ggio, du Duc de B£i«« 
ï-iTNE, du Duc de Padoxje, et des Gêné* 
faux Bertkand et %rg-nikR9 formant plus 
de 80,000 haninresy dans les environs de 
Barotby et que tout annonçait de la part de 
ces troup«s une marché rapide sur Berlin , 
le Prince Royal ordonna les dispositions 
suivantes* 

Le 3:ème Corps prussien commandé par 
le Générai BU1.0W porta deux divisions en^ 
tre Heinersdorf' et JClein-Beeren, Une divi- 
sion occupait déjà Mittenwalde et une autre 
Trebbîny afin de masquer tous les mouvez, 
mens* Le 4:ème Corps prussien sous les 
ordres dû Général TAtrENS^iE-N se "réonît à 
]^ankenCelde, et le unirai Wobeser eut 
ordre de marcher de Gûben sur Friedland et 
de là sur Bucbholtz. L'Armée suédoise partit 
de Potsdam le 22 à 2 heures du matin, se 
dirigea sur Saarmutidr passa les défilés, et 
fut prendre poste à Ruhisdorf. L* Armée russe 
suivit PArqiée suédoise et prit poste à Gll* 

ter. 



tergotz. Le Général Czernitchsff garda 
Belltz et Treuenbritzeii avec 3000 Cosaques, 
et une brigtide d'infanterie légère » avec or- 
dre de porter de forts partis, sar Trebbin» 
Luckenwalde, Juterbock et Luckaa. Les 
agens secrets annonçaient que TEniperear 
Napoléon devait passer par ce dernier en* 
droit pour aller à Barath« Le Générai Czbh* 
NiTCHEFF a exécuté zvéc rintelligeiice qui 
lui est pàrticttUère^ les ordres qu'il avait re- 
çuSy et a porté l'allarnie' et l'inquiétude sur 
les derrières des colonnes ennemies. Le Gùm 
néral Hirschfsld qui avait reçu l'ordre 
de se porter des environs de Magdebourg sac 
Brandebourg et Potsdam, et de ce dernier 
etïdroit à Saarmund^ a fait une marche rapide 
de 5 lieues de Suède en 10 heures de teois» 
Les choses en étaient là> lorsque l'enoeraî 
attaqua le Général Thumen a Trebbin le 22 
dans la m^tinée^ Sa supériorité détermina 
ie Général prussien à évacuer ce poste» L'enJ 
nemi s^avança successivement et occupa tout 
l'intervalle entre Mittenwaide et le ruisseau 
de Saar6> couvert par des bois et fianqué 
par des marais. Les postes, avancés se re* 
plièrent lentement et vinrent couvrir lé Iront 
de la ligne* Le 23 an matin» le Corps du 
Général Bertrand déboucha sur le Géné^ 
rai Tauentzirx. Ce Général le repoussa 
et loi fit des prisonniers. Le village de Grosse 
Beeren, contre lequel s'était dirigé la /tèma 

Corps 



Corps flntiÇMt sootena'par une forte réfervei 
tut pris par ce corps. Le corps du Duc db Rsa« 
Giote dirigea «or AhreiisdorCi Par l'occupa- 
tioB âe Gross-Beeren reonemi se trouvait & 
miile toises du centre do camp. Le Général 
BiîLow. reçut l'ordre de le faire attaquer. U 
l'exécota avec la décision qui caractérise un 
Général habile* Ses troupes oiarcbaient avec 
le calme» qui distinguait pendant la guerre 
de sept ans les soldats du grand Frédéric* 
La canona^e fut vive pendant, quelques heures. 
Les troupes .s'avancèrent sous lu protection 
de Partillerie et tombèrent brusquement eC 
i' U bajoMtte sur le 7:ème Corps» qui s'é- 
tait déployé dans la pUioe» et qui marchait 
audadensement sur le camp* Il y a eu plu* 
sieurs charges de cavalerie contre le corps 
du Duc DE Padoub» qui font grand honneur 
nu Général prussien Oi>F£n. L*armée russe 
et suédoise étaient . en batsille et attendaient 
le déployement des autres corps ennemis 
pour les attaquer simultanément. Le Géné- 
ral WiNiKiifOÈRODB» commandant l'Armée 
russe» était à la tête de io>ooo chevaux» 
et le Comte de Woronzoff à la tête des 
battaiilons d'infanterie russet le Maréchal 
Comte DB STKDiHaB en avant de la ligne 
suédoise» ayant sa cavalerie en réserve. 

Le village de Rnblsdorf situé en avant 
^e son camp» fut garni d'infanterie afin de 
conserver toujours la comminication libre avec 

b le 



n 



f 

le Général BUlow; Leg autre» C^* d*av. 
tuée eiineitlis n'ayant point debovebéc^s bois . 
_l*Artnée russe et saédoige ne bougèrent pas» 

Cependant l'ennemi menaçant iie village 
de Ruhlsdorfy et ayant déjà poussé aea ti- 
railleurs contre les troupes légères 8u4doÎ8èiB 
placées en avant de ce village, le Prince Ro- 
yal donna ordre à quelques bataillons ioo* 
tenus par rartillerie, de renforcer les avant- 
postes, et le Colonel Cardell fût cbargé 
de se porter en avant avec une bat|terie d*ar- 
tillerie voUnte, pour prendre renoemi en 
flanc* 

Jusqu'à présent les résultats de l'affaire, 
de Gross*BeçreD sont 1 6' canons» one tren« 
taîne âé caissons et beaucoup de bagages 4e 
pris, 1500 prisonniers y dont 40 Officiers» 
parmi lesquels un Colonel des hulans de lii 
garde saxonne et plusieurs Lieotenaata-Co» 
lonels et Majors français* Le nombre des 
tués et des blessés du côté de Pennemi est» 
très-considérable^ et les bois sont remplis de 
traîneurs que la cavalerie légère himène à 
chaque instant* 

L'ennemi a'est retiré au-delà de Treb» 
bin» qui est déjà occupé par a régimens 
de Cosaques. Les Généraux BliLow» imi 
Tauemtzien et d'Orourk sont a la pour» 
suite de l'ennenni, ainsi que toute la cavalerie 
légère Russe. L& Prince -Royal a retrouvé^ 
parmi les prisonniers des officiers^ et' des 

sol- 



H 



sotâtts 4si ^iMiiiftt combittU «ou» set ordres 
€t ^i ont veraé des krnits d* j«ie *€« revo» 
yaac ieiir ancien Général. 



i» I *■' 



VU 



* Quartitr-^^rtëral de TiltaWi 

Ae «S A«ût i&ii. 

1^* Armée (ran^alse est en pleine retraite. En 
se retirant lelle eoopit le$ ponta derrière elle» 
et parait se diriger vers l'Elbe. Cependant 
il serait possible ^'elle cherchât à se rallier 
derrière LttckaUf ville qai avait été retranchée 
pendant ^armistice, et que des OfEciers fraiv 
çaia prisoQjqiers 1 d« l*arme du génie» assa- 
?e^t former maintenant un très -bon poste. 
Les troupes légères ^ui sont à la poursuite 
de l'ennemîf l'inquiètent et le harcèlent cou* 
tinuellement sur ses flancs et ses derrières; 
D^à de forts détaohemens de Cosaques, souj^ 
iea ordres des Colonels BaENDSi. et Bxif- 
KXNBORFF ont poussé jusqu'i Oahme et 
Keruberg; LuckenMTsIde est de mime occupé 
par les troupes russes. Les. Généraux p'O- 
JU1UR& et CzBRNiTCHEFF sont en avant* 
Sans les bois, les marais et le terrain coupe^ 
l'aoneml aurait éprouvé de plus grandes pertes. 

L'Ar* 



' L'ahffée combinée eàt en mafbhè. 

Le *pïan .àe> \^Etiipéré\st' PfAPOLEdN avaft 
été d'étonner l*Earope^ pai* la prise de Berifn; 
d'abord après le commencement des hosti- 
lités. Des forces imposantes* farent rassem- 
blées à cet effet. ^Les meillenres notions 
portent les quatre Corps des Ducs de R£G- 
oio et DK Bbllune, ei des Généraux Rfq- 
NisR et BfiBTRAND à gOfOoo hommcs, ce- 
iui da Duc DE Padoub à I0|9oo chevaux; 
La concentration de l'Armée alliée et la 
bonne position qu'elle a occupée, ont détru9 
les plans dé Pennemî. II n'a point voulu 
engager une affaire généraîe. Les mouve* 
mens de là Grande • Armée combinée' en 
Bohême auront probablement beaucoup cbn- 
tribué à accélérer la marche rétrograde de 
l'Armée française* 

La garnison ' de Magdebourg, ffôns lé corn- 
'mandement du Général Girard/ a passé 
l'Elbe, et a poussé vers Genthin et Ziesar. 
!Le Général prussien d£ Puttlitz a raU 
lenti sa marche, pendant 4 jours , avec un 
Corps lie 7 Bataillons. Cette défense lui fait 
un grand honneur. Le Général Hirsch»^ 
FELD^ qui avait été appelé momentanément 
pour renforcer l'Armée conibinée, est de re» 
tour à Brandenbourg, depuis hier au soin II 
réunira à lui le corps du Général de PutT-' 
ÎLiTZ, et quelques régimens dé Cosaques» 
et rejetera le corps français dans Magdé" 

bourg. 



m 



bonrg. Il est même *â présumer que ce corps 
«un beaucoup de peine à regaj^er la place. 
, Le Lienfce|iant*GéDéril Comte de Wall* 
i«oDEN a été nttaqué le 21 par^ des forces 
supérieures soùs le commandement du Ma- 
réchal Prince d'Eck^Qhl et sWst retiré à, 
lïftgenow. II y concentrera toutes ses' for- 
ces, et attaquera let troupes françaises. Des' 
renforts iul^ftftlvènt' de toutes parts,', Les 
infatigables et ihcrépides Cosaques se jette- , 
ront au milieu des colonnes ennemies; le' 
Landsturni mecklembourgeols détruira les. 
parcs d'artillerie, fera sauter les caissons et 
enlèvera les approvisionnemens. 

. Le^ prissanojers» parnii lesquels se trouvé- 
TAide de camp du Général Véaùx, pré« 
tendent que. ce Général ainsi que le Gêné-' 
tal MoRio ont* été tués dans Paffairé de 
Gross-Beercui et de Blankenfelde. 
. \ Diaprés les rapports arrivés le soir du 
Denténant • Générftl BUlow, ta réti^aite d^ 
l'ennemi se fait eyec précipitation. Bénu-* 
coup de soldats jétteiiti les armes et l^nom*. 
bre des caissons de munition pris iononte dé-' 
ja a 60, .m . 



' ^ ■ f 









Il " ♦ 1 1 • » 



Le 



vir. 

. Qiiartter*géQçral de Saarmandl^ 
le 2$ AbJÏt i8i3- 

*-*e Prîhce-ftoyal transféra îcî son quartiers, 
général le 26 Août. 

Le corps du Général dc (Iii^sc^feld était 
posté, le '26 de ce mois entre Rekalm et Gel- 
zow, ou il s*étaît porté dans !*espérance d*en. 
tamer rarrière ^garde du cprps du Général 
CiRARD, ^ui marchait de i^iesar à Bruck; 
mais l'ennemî passa en' telle hâte, qu'on ne 
]^0t. p^ alors l'atteindre. 

Le ^5 on a conduit à Pptsdam 2 Ùffu 
clerS'ét 10^ soldats ennemis de difFerentes 
satipns 9 qui de leur propre, aveu se sont 
fait faire prisonniers par 20 ^b^m'mes d«Jt* 
Land.webr à cheval, en jetant 'leurs fusitel 
Ils prétendept (jfte^ cette disposition est .s;4? 
neraL^. ; ' 

./Qh^spjt l*ennemî de sï prés, que le 25 
l0^ Généra) .ô^Orourk arriva'ji Gotten o& les 
commandânis en iôhef eàn^'AiIâ, te^ Ducs 6s 
Regoio et DE Padçub eiNe Général Rka* 
KiER, avaient passé la nuit précédente, ac- 
compagnés d'une grande parfîe de leur, armée. 

L'ennemi ayant forcé le Colonel Adria- 
KOFF de se retirer de JUterbock, et y ayant 
pris poste avec 2 bataillons d'infanterie et 
Sdo holans polonais, probablement dans l*in« 



as 

teodàtt ^ -faciliter m retraite en cotiservea 
«es cmniBOQicaticHis avec l'Elbe» il eo fut dé- 
iogé 4e yîvç force le 26 par uoe partie dee 
troQpeÉ soas les ordres da Général z>*Orou a $t 
et 2 escadrons prussiens commandés par le 
Major i>K HsLLWiG* Le Colonel KuAsoW- 
«Kl attaqua la ville et s'en empara; le Gé« 
«éral 0S Bbkckendorfi^ pôUrsolvit rennemi 
avec 4' escadrons de cavalerie russe» les 2 es- 
<sa^rfoas .prussiens* et 2 pièces: il l'atti^ignit 
;dans Ms villages de Robrbeck et de BochoW 
#t l*en ^chassa» Il a perdu ilaps cette affaire 
^Ins dé' 3poo hommes tués, et beaucoup de 
pri|omii^s. 

i'H nous arrive bamcoup d'Officiers qui 
^abandonnent l'armée française et passent dan« 
nos xsaof^. 

/Le Gâiécal Czernitchbif. fit occuper 
Bëlklg le sbk' du 25 par ises cosaques. Le 
jGénml <S(istA.iL0» qui s'était arrêté à LuJb- 
iiitsi pbmr y passer la nuit» alarmé lur sa posi- 
tion^ fit faSre une forte reconnaissance du 
côté de BAzl^ laquelle cependant n'osa pas 
pousser jusque la ville» où lès nôtres se 
maintiuitat après une escarmouche ^ssez vi ve» 
Le a6 le CoWel Kruse ^revîut à Niemeok 
avec son régiment de cavalerie de son ex- 
féditiom sfir Dahme» qn*U a exécutée d'une 
aumière inillaQte. £ntimi-é de tuas les côtés 
piri'armée «anémie» il ue put rester que 
tris-peu de temps daps sa ipositiou. Cep^- 

dan« 



\t (l «ttl^va mir b roate de Dafcaiem Hertv^ 

l#c|| i fai vM d'ime fofte coIobd* «MieMie 

«^^ «èttrtoc» dt vivfet, -et prit $ tifficmv cT 

I4v«^ ;»i^l«iiil» 4# l^seorte du convoi) le reste 

Htt M^ #t diep#rsé. Le Prince Royal a ctiai^ 

t^ Ch»m^^ ^ItiHZi^i^t^ROiDm de ténsoigner 

têir> ^«ft jMct i ce kreve eificitr toute aa sada* 

tite^HMi fMMH^ <^iti»mgaa«g qa'H a d^toyée 

4Me <M««% gvcaaJe» ciifictle et périHeoae. 

t4> si^^Ht^^ i^Ui^v avak le a6 son tfOMr^ 
*tetf^<iM«%««ti« .4 rreMtt% le «^ m ElAolts; 
e 4v^*^/^f<M 2kN«s<&r«t;i^ éeait Ahm les eevi^ 
vi^ i<;jh.^a«i»w«KNK Le^ GcBèral Tao- 




ft5 

i>*EoiC3cQRt. : le comimt se prolongea jof qaef 
fort avant dans la onit» les positions forera 
maioteoues de par^ et d*aatre. Notre perte 
ee-t de loo bommes tués et blessés; cellf 
d« l'ennemi d'après le rapport des prisonniertf 
ûemot^ i-5oc' hottmes bocs de cosibat, 
Le 23 a^ soir l*enneini se concentra à Wit- 
tcaburgs et après différentes démonatrationd 
détacba sobittinent iqiOOO boœoiessar Scbwe- 
rio» qui forent suivis successivement par tout 
le corps ennemi. Il y a pris une forte posi- 
tion eutre. le grand et l^s petits lacs. LeGé* 
pév^al Tettk^born avec 4 régiments dé 
Cosaques aon tenus par les corps de LliT- 
^ov et de Rsiche, l'observe de tous les 
côtés et eoupe ses conamunlcations. Il a dê« 
jà in^rcept^ plusieurs couriers expédiés par 
le gouvernement ejt. pris plusieurs caissons 
de piMi»itiona. D'un autre côté le Général 
VfiGBSj^^- observe les mouvemens de Pen- 
nemi, pour diriger lea siens en conséquence. 
Le Général Wajllmookn ne croyant paa 
devoir, se laisser dépasser par cette ma- 
noeuvre hasardée de l'ennemi , s'est porté i 
Grabow.; mais le 26 il marcha de nouveaa 
dans la dif ectiop de Schvv:erin, d'pù l'ennemi 
n'avait pas essayé 4^ bouger. Les Co- 
saques ont fait une centaine de prisonniers 
français et danois^ 

Le Comte pe Kisjumanseoos des chàs« 
sêurs baoovrieni;, a passé avec son détacha* 

meii$ 



\ 



(iant il enleva- sur la route de Datine a Hertar* 
berg à la vae d'ane forte colonne élmeoiie 
'70 chariots de vivres, «et prit 6 tiffieters 9t 
zfto soldats de l'escorte du convoi }• ie jreste 
fat tué et dispersé. Le Prince Royal a chargé 
le Général Winzing^rodb de témoigner 
de sa part à ce hrave officier toute sa satia^ 
faction pour l^nteiligence qa*il a déployée 
dans cette occasion difficile et périlleqse. 

trC Général Biitow avait le z6 son ijoar» 
tier* général à Trebbin» le 97 à Ekfaoltzi 
le Général Borstec.!, était dans les ênvi^ 
tons de Lnclienwak1e« Le Général Tau>- 
ISNTZIS17 ayafit marché par Zossen avait le %jf 
son a quartier-général à Barutb, son corps était 
posté entre cette ville» Goleen etLaofcaa* Il 
a mis beaucoup d'habilité à réunir. rafodement 
sa réserve y et beanconp d'activité ià- chasser 
les troupes ennâmies des Dois. Le Général :Wq- 
BESER, après avoir inquiété U0Bntmi.allr son 
flanc droit et ses derrières, aré^nrseaforcesà 
Goizen et marché «nr Barnth; 9 en à chassé 
Tennemi qui y était encore fort de 2500 hommes. 
Tous ees corps harcèlent Tennemi dans-sa re* 
trake. Les routes sont couvertes é*armes et 
di^ bhevanx crevés, les arrière«giirdes françaises 
ont* brûlé leurs équipages/ 

Le Général WAi^LMODEiii^ M ati)a<}aé le 

î X de ee m6is l'après-midi, entre ::\reUaha 

' el^ Camin par on corps i d'armée, dit Ao^oop 

. hommes, comii&aiidé.par le Maréchal Pripœ 



ft5 

D^EciCMtMf i* : le combat se prolongea jof qoef 
fofft avant dans la nmt« les positions farei4 
maintenues de part et d'autre. Notre, perte 
^t de ICO bombes tnés et blessés; cell^ 
de l'ennemi d'après le rapport des prisonniers 
se montre à 50c' hoaimes hors de conbat. 
Le 23 au soir l'ennemi se concentra à Wit« 
tenburgt et apràs di^érentes démonstrations 
détacha subitement iq»ooo bommes sur Schwe- 
rio» qui furent suivis successivement par tout 
le corps ennemi. Il y a pris une forte posi- 
tion entre le grand et.JfS pej^ts lacs. LeGé* 
nér/al Tbttb^born avec 4 régiments dé 
Cosaques eonteous par les corps de Lut- 
zow et df R«iCHE, . l'observe de tous les 
côtés 9t eoupe ses conunooications. Il a dé- 
jà in^rcept^ plusieurs courters expédiés par 
le gouvernement et. pris plusieurs caissone 
de ^Misitions* D'un autre côté le Général 
VsâKSf ^T observe les mouvemens de Peu- 
nemi, pour diriger les siens en conséquence. 
Le Géiaéral Wa£.i.moosk ne croyant pae 
devoir . se laisser dépasser par cette ma- 
ooeuvre hasardée de l'ennemi , s'est porté i 
Grabow.; mais le 26 il marcha de nouveau 
dans la dijrectiop de Sch\v:erin, d*,où l'ennemi 
n'avait pas essayé de bouger. Les Co- 
saques ont fait une centaine de prisonniers 
français et danois. 

Le Comte ps Kisjlmanseogs des cbàs* 
sêurs bsnpvrieni^ a passé avec son détacha 

men| 



\ 



26 

inent l'Elbe près DàmitZf le 25 au Mitio; 
1) a attaqaé les postes eimemis et fait pri- 
sonniers dans les retf anchemens 3 officiers 
)tt ioo hommes, après en avoir toéetbleasé 
in-ès de 50. 

La joarnée d'hfer a été siguMe pîir la 
défaite' du corps "tfu Général Giraud entra 
'Ltibnitz et Beizrg, opérée par les efforts combi- 
nés des Généraux €zEltNiTCHKFF et HrRSCif- 
Ftiin. l,*enoemî marcliait sur ie Général 
CzERNitCHEFF; le Général HiRSCitFEtrO 
était sur ses derrières , sans qu'il s^n i^t 
apperiçn. Ce dernier profita d*an bois poar 
tomber sur son flanc gauche. Les bauteuf's 
devant. le village de Hagelsberg et le village 
rnêche où l'ennemi 8*était formé, furent em« 
portées d'assaut et réprises ptusieura JFoia. 
Après une résistance 'Oj^tuiâtre tout le torpa 
enpemi» de be^iucoup supérieur en Hottobre, 
ae tetita en désoiitfre, poursuvi pas les tiraîl- 
lètiiiB jusqu'à lia nuit tombante. 

Sur ces entrefaites le Général bk Çzsa- 
KiTckicifF aVait attaqué l'ennemi du cfôté de 
^elà^g» et sa cavalerie exécuta des charges 
très • briilaDtes. Un régiment de Cosaques 
'chargea une colonne d'infanterie forte de 1000 
'hommes 9 la détrui^t ou ta fit prisonnière. 
'X)ti te peut pal ^encore Éomttter tous le6 offi- 
ciers qui se sont distingués dans ^ette jouipséë. 
Xe Général CzEitNïYt;)9eF9 a ^is l&b offi* 
^ciers, 1500 soldats et I pièce d^ tanaUlle 



27 

OënShil HmscHFkLD 70» i* 80 Affitîé«r tt 
plas de £000 goldats ; il • pris eo outre ^ 
catiboi, plusieurs chariots de munitiocs et 
pre^çjaé tons les. bagages. L*itifatiterte pras- 
sienne avait besoin d'un pèo de repos après dei 
inài-ches aassf {lémllés» mais )es CoS^quès dix 
Général CzEtiNTiTCttEFF poarsm>ent Peil^ 
bèiaV «^iVt&ment; le Colonel Benkei^doUff lè 
soir dvi 27 .levait, déjà dépassé i^ehnemi tt 
était à Qôrzke. Il est probable qoi^it o^ééhap- 
perk que de fdbtesr restes de tout le corpH 
en Général Qt'RÀM vers M8gdd)ourg oa 
^^enberg. 

Qs qui fait pardcatlè^enient boniieur au 
èbt^s dû' générât tfiRSc:^PCLD', ce sôût M 
marches forcées* quMf i^ir exéûutéet itty- 
inédi^temeDt aviint ,cftte acHon. De jeunes 
troupes àé nouvelle lévéef^ composées en 
crande . partie de la Landwehr de la Nouvelle 
Marche» ont remporté là victoire sur un en- 
nenii supérieur en, nombre et en artillerie. 
]Cet. exemple prouve ce que .peutlé- patrio. 
tisme guidé pa^ un Général actif et liiâbile. 
Saxons, Bavarois,' WUrt^mber^eois ! vbus^v^us 
êtes montrés braves dans une cauàe que ré- 
prouvent les voeux de votre patrie» eten'sou-^ 
tenant une domination étrangère: queçe.ferieiis 
vous pas, sî voi;$ étiez animés par des tûo* 
tifs plus purs et plus' nobles ? Quelle eït fm 
puissance de la. terre à laquelle les Allemande 
réunis, et combattant pour riodépenduiœ et 

Tin- 



rintégrité de lear partie, nesertleat pM ea 
état dé résister? 

Le Général de ThUmen a montré une 
grande intrépidité dans les actions qui pré* 
cédèrent l'affaire de GrossBeeren. Quoique 
blessé, il, ne cessa, pas .^e commander lpi« 
même/ Le Général d'Orourk a dépioyé dans 
toutes les rencontres avec Tennemi beaucoup^ 
de calme et de talent* 

Depuis la reprise des bostilités, I*arméck 
ennemie opposée à celle des alliés dan^ la 
N^ord de rAllemag^ne, a. perdu plus de ia,ooQ 
hommes; d'après les rapport des Généraux, 
7000 prisonniers sont, en notre pouvoir, dont 
JI50, officiers 9 parmi lesquels piusteura Cola* 
fiels et Lieutenants-Colonels. 

, Le 29 Aoûtf à 9 h.' da matin. . 



" Le Lieutenant- Général Comte de T4.V- 
ENTZIRN. avait détacbé le Général dE .Wo- 
BESÉH pour s'emparer de Ta ville de Luckau«. 
Celui«ci fît sommer le Commandant hier le 
*43, et ayant reçu uti refus, fit bombarder la 
viue. Au moment oh l'on allait donner t'as- 
sut, le Commandant capitula; 9 .pièces de 
canon '^ tooo prisonniers et des amas c6nsi« 
dérableS de vivres et de munitions sont les 
irults de ce beau fait d'armes. 



4 j< 



vnr. 



vni:-' ■ 



QiMrti«r^ntfral de BtUU- 
°, le 30 Août i8t3« 



L/e Prince * Royal a transféré ici son qaar^ 
tier-^éDéfai hier dans la journée. 

D'après tontes les notions reçues par 
les prisonniers du Général Girard; ce Gé- 
néral doit avoir été tué dans l'affaire da 
27. Le Général de Puttlitz y ^ reça 
une fbrte contusion i l'épaule. U adiplové 
l»eauconp de courage' et de talens.' On con- 
tinue à faire des prisonniers» en poursuivant 
vigoureusement IVtnnemi. 
' Le Général Bor^tell a occupé Zlnnt 
et jUterbock et donne, à chaque occasion, 
des preuves de ses connaissances et de son 
zèle. 

L*ennenii paraissait vouloir se concentrer 
hier à Eckmannsdorf et KaltenborUf entre 
Wittenb^g et Treuenbrietzeo. Les avis re^ 
^us aujourd'hui des Généraux Winzinoero- 
OE et DE WoRONZoFF uc laissent presque 

{»lus de doute que l'ennemi ne se' retire vers 
'Etbr. Le Général Winzingerods 1è suit 
avec 8000 chevaux. 

Le Comte de Woronzoff* qui est allé 
prendre lui-même le commandement de l'a- 
vant-garde russe, fit attaquer jUterbook avant- 
hirr an soir avec 3 à 4000 hommes , tandis 

que 



que reonemi avait ap norna loiooo dana cette 
ville ou très-près dans les environa* Une forte 
cannonade mit l*atlarnie dans le corpa enneiiii» 
Cette ateacjue fait grand honneur aux talents da 
générai de WoRONZoFFy quii aa moment où 
elle c^oi^niença»^ ne. pouvait paa eocorar- être 
instrait, qu*aoe forte /ÇJo)oQOe était eo marche 
p^ur le soutenir, en cas de besoin. 

Tpj^te l'armée ae port^ içp avant*: . 

, l^ ^ande Armée n^e» autrichienne et 
^jwietipe aous le {^oaimi^ndement do:Maté« 
cbal Bripi^e db Scirw4.i^«KN3KJaa » a .dé» 
hç^ch^riieh. Bpbâme on Saxe le. 5}9 Aoûtt 
en prenant position sur U rive gaodie da^ 
l'Elbe. Le& troupes que IVnnemi ava.it por« 
t|^$ c(ans Ijea. défilés, ont été forcées. Le. 269 
le qiiùrti^r - général; des alliés était devant 

presde« Le bombardeqAisnt avidt, çoaimei^^ 
et la ville était déjà en flammes. L'Efnpe^ 
seuF NAPQ^sotr s'y était rendu le 249 *vec 
sa. garde; l'armée française aous aea ordree 
immédiats quitte la Silésie et la I^uaace et 
se rapproche de l'Elbe. Le Général p% l^uf^r 
cjpiEïi. a'est mis en marche de Jauer» le 2$ Wt 
niatin^ etsjoit i^vec toutes ses forcea. 

Le Général Prince KoirpAÇHSf f ,. ex- 
pédié du camp devant Ôreade le 26 aaaoirt. 
par.lQ A9 wéchal Prince o£ ScHWARZFBTBsaia» 
ai Sw A. R. le Prince Royal, vient; d'aKivaÇr 
ce matin à 8 heures, avec cea nouvellea^ 

Ce dénécal. a traversé Tarniée ennejBi^ paaae: 

TElbe 



l!EIbt à .;b nnge avec %oo. Cosaqaes' entro; 
Riessa et Meiffsen» et forcé plosieurs postes ;; 
U e«t allé jusqu'à Lieben>Ver4a et de la à 
Daltee» oà il a rencontré les premières tronpesr 
prossiettoea^ Dans sa »arcbe il a fait é Q0i« 
ciers polonais prisonniers, qu'il a am^é avec 
loif et joint le quartier général de S. A* R« 
sans perdre un seul bomme; deux de se& 
Cosaques ont reçu des coupa de sabre. ^ 



IX. 



Qsartitr-^néral ie RMigka^ 
le 4 Septembre igia* 

Lie Prince -Royal a transféré son quartier- 
général le 30 Août à Buelihoks; le 31 i 
Treuenbrieaent et hier id. 

Luckau est un des pointa sur la Irontiero 
de Saxe » qm Penneoii avait retranché ayeo 
le plus de soin pendant tout le temps de 
Varinistice. Il avait compté le défendre plus, 
long* temps et ne s'attendait pas à bous y 
voir paraître de si tôt Nous donnons ci^ 
joint la capitulation de cette place. Le Prince^ 
K4^al a ordonné qu'on retranche la montagne 
qoi Pavoisine; f 00 hommes y travaillent. Les 
fauxhoorgs tant être rasés, et de cette ma« 

nière 



9^ 

iHere la garnison à€ Lucjcao sera en 4éctt ie 
•e défendre 

• Le terrain extrêmement coufé a «qiielqaefl 
Héoès en avatit de Whtèdberg, favori^ la 
retraite de l'ennemi, r et empêche laCaTiierte 
légère d'agir* Cependant il a été forcQ sac- 
ceissivement dans ses différentes positions. 
£e^ 30 Août le Générai WtNZiKGERODB 
avait son quariier^général 1 Njemeeh ; celui du 
Général BUlow était le 31 Août àTreaen- 
brietzen, et le i -Septembre à Frolmsdorf. L« 
a Septembre le corps de ce Général s'avança 
dans les positions de Schwabeck et de Fe1d« 
heim, son avant-garde était à Marzahn. L'en- 
nemi occupait Kropstl^dt, mais il défila pen« 
dimt la naitf et à la. poiïite do jour spn ar- 
rière gdrde commença sa retraite. Le Gêné» 
rai BoRSTELL la suivit jusque prèsdeThie« 
8én. L'ennemi engagea une canonnade et 
ttine' furillade très vive pour couvrir' cette 
position I mais les avant postes du Général 
AoÎÉstCLL se maintinrent en avant des dé- 
filés de Kôppenig à 1000 pas de Thiesen; 
la division du Colonel Kraft se porta sur 
les hauteurs de Kropstadt pour soutenir 
lé Général Bojlstkljl. En môme temps 
srprès une canonnade» le Général Dobschut2; 
s^empara des hauteurs et de la vilte de 
Zahne. Sa communication avec le Général 
BoRSTBLL est entretenue par le poste de 
^V'oltersdorf, occupé par le Major Betkr. 

Le 



£3 

Le res^ ia corps do Général BiiLow a pris 
position à Marisahne» 

La division prussienne sous les ordres du 
Colonel Kraft a éminemment contribué au 
auccés de l'affaire de Gross • Beereni et 
son chef s'est fait distinguer par son intré* 
pidité. Le corps du Prince dç Hs5SE*Ho»f» 
SOUR6 a de mémft pris ube pa^t active aux 
eombats qui ont eu. lieu» et le Prince a don- 
né<» à èhàqûe occasion, des preuves de sa 
valeur et de son activité. 

L'ennemi pressé sur son flanc gauche 
par les Généraux Worônzoff » Orourk et 
CzcRNiTCHEFlP'y S fait, quelques tentatives 
du côté de Coswig^^ais il a toujours été 
r^H>ossé. avec perte. Le x Sept, le Lieute- 
Mnt-Cblonel IzbAcha, détaché par le Gé- 
fléridt WoRoUïzàFF pour enlever un bois près 
de Schm.ilkend(irf » exécuta cet ordre avec 
sQCcès^ et ensuite entouré par des forces 
quadruples il leur tint tête, et se fit jour en 
bon ordre et avec très- peu de perte. ScbmlL 
kendorf a été occupé de nouveau par lé Gé* 
nérai Woronzoff. 

Le corps d'armée français qui s'est avancé 
sur Sch werin , y était encore stationaire le 2 
Septembre; il a détaché la division danoise 
sur Gadebuscb , pour couvrir ses derrières. 
Le Général \t^ÂLt.MOD£N était ëtî ciîarche» 
le 2« pour se réunir au Général Vsgk* 
SACiK dàni les environs de Wàrîn etdeNeu» 

c Slo- 



/ 



34 

kloster. Le Général Tettkbtbokn con- 
tinuait d'intercepter les communications de 
l'ennemi et d'inquiéter ses a vatvt* postes. 11 
a enlevé près de Gadebusch un transport de 
40 chariots de vivres et munitions, aprè» 
avoir tué et dispersé Pescorte, 

Les suites de 1^ victoire remportée le 
25 Août,, par le Général Blucaer, sur la 
Katzbach, sont décisives. Les résultats de 
cette journée se montaient, le 30, à plus de 
14,000 prisonniers, go conons et 300 chariots 
de munitions. Toute la division française 
commandée par le Général Puthod a mt8 
bas les armes, le 29 au soir, devant. Lo- 
wenberg, à l'exceptîo%dc 3 à 400 hommes, 
qui, voulant se sauver, se sont noyés dans le 
Boben Le Général BlUcher avait, le 
30 Août, son quartier. général à Holstein» 
près de , Lô wenberg 9 et continuait de pour- 
suivre vîvjement, l'ennemi. Le Général Best- 
-- NiGSEN est arrivé, le 30, avec son corps 
d'armée à Breslau, et se portait sur Lîeg«^ 
nîtz, marchant sur la même hauteur que le 
Générai Bcucheb. 



Capital a tiondeLuckau/ 
A 

•*^près Teffervescence et la révolte des habitants dm 
la ville en ieu, la mort de la majeure partie des can* 
noniers et deux pièces hors d'état de servir, ny 

ayant 



ayant tvcore qoé cinq pièces en batterie, dont 4lcax 
hors du" point 4'attaque ; Mr. le Capitaine du Génie 
ayant rendu compte, que les ouvrages n'étaient po* 
int en. état de résister plus long-temps; le bataillon du 
Prince Maximilien ayant perdu beaucoup de monde» 
son Commandant ayant ctegriè «rement blessé ; toutes 
ces considérations ont décidé M, M. OàtAVRONc 
Chef de Bataillon, Commandant d'Armes i Richard 
Chef de Bataillon^ Commandant TArtilleriei Tirel 
Chef de Bataillon» employé à la Place $ Gb a RT Ca* 
pitaine. Commandant le Génie; et ViTTinghoff 
Commandant par intérim te bataillon du Prince Maxi* 
milieu; à rendre une place ouverte* défendue avec 
acharnement pendant six henre$ de temps avec des 
troupes nouvelles, contre une artillerie supérieure. 
£n conséquence la Capitolstion suivante a été con- 
clue et garantie, entre les Chefs susnommés au nom 
des troupes françaises et 'saxonnes d'une part, et 
Mn te Major de Kinskt, an nom du Général de 
Division de WoiEsan, Commandant les Troupes 
prussiennes devant Luçkau, 

I 

A R T, I, A n T, z. 



iDemàndé par la Garnison 
' française. 



' La Garnison sortira avec 
armes et bagages apparte- 



Accordé par le Comman« 
dant des troupes prussi* 
ennes. 



Les officiers et soldats 
français ou alliés de tou-> 



nant aux Officiers et sol-jtes Nations, sertiront avec 
dat» de quelque Nation quiles honneurs de la guerre» 
ils soient. Les officiers con; [tambour battant, ett dra- 
serveront leurs épées, leurspeaux déployés. Ils dépo- 
chevanx de main et ei&tsjseront' leurs armes sur le 
et ils seront conduits, ainsijglacis , conserveront tous 
que leurs tloapes , enheurs effets et bagages. Les 
France, avec un sanf-conJofficiers conserveront tous 
duit» Les logasMiiSt lesbears épées» effeu et ba- 

▼i-l gagea 



36 

▼ivres et les moyens de^^ages et dbavaux ée mafà,' 



transport leur seront four- 
nis. 



La gamisofi sera traita 
ainsi qae le itaéritent des 
gens d^bnneur et qui se 
sont bcàvement dèfettdus. 

Art. 3. 

Les magasips seront rvii? 
dus tels qa'its existent « 
ainsi que i^artiilerie.t le 

inanitions, plans et carte 
dn Génie. 

A R T. 4, 

La Garnison sortira, d^- 



et sehmt coadaits prison^ 
niers de guerre en Prusse 
où ils ce rendront â pe* 
tites joufnëes. Le loge^ 
oient, et les riTres leurs 
seront (bnrnis. 

Art. 1. 



Accorda. 



Les officier» de santé 



A r't. 4. 
Lr g^irnUoii, sofKi:». i^ 



main matin ayec U& h^n-maî? 29, ^.7 J?|ttres du 
nears ne 1^. gu^re • ainsi >n»tin , conformément à 
qu'il a été dit dans l'Ar-f'Art. i. Les ouvrages delà 
liciè !• . - ^Qvtfi de Dafime». et dP >U 

ppfte de KaUUf sérontoçp.H; 
prfes, chacun p^(f i^nç Com-. 
pagnic; nulle a^tre troupe 
nV enjtreraf Un officier d^air^ 
tilleiie ser». d^j^ig^^ ppu.r 

fa r^emuç 4fi? nmif^jE^aj^s. 
n.d^s.p^èfîç^ 



4 I^Tr. Sr 
Accordé» ' 



Ar. 



39 

seront iBiM^f av«c U% maÀ 
Uàc^ et Dlessés, ^ui se- 
• KQ^ rçmis. à U loyauté 
prussienne; ifs conserve- 
ront également leurs épëes, 
efifats et bagages. 

A » T. 6. 






A m T. 7. 



A R T. 6. 



A R T. 7. 



Un exprès sera envoya La présente capitula- 
is S. M. rEmpereur et tion sert envoyée au quar- 
Rol, pour lui remettre co-tier-» général des armées 
pie de la présente capitu- combinées , «\ **«orès ne 
fadon. sera expédié à S. M. r£m« 

pereur et Roi» que d'après 
le, i;pnsentement du Gené« 
râlissime des troupes. 

.. Qc. tf^t <;es et r^OAi le» pewj>m»« susnopim^cf 
sont denveurées^ d*apcpr4 e^ on^. sig;néf 
. A Luckau, le 2$ Aoftt i«i3, â 7 heures dji soltw 



1^^ cpmmaiiiilaQt d!ajrmç$« 

UfiI,AveON£. * 

hm conçn. rartilterici de i 
V4diittM^dp:laj>)^e^ ^ 

CQ«ini« pM, iat«ri«i le b^J^ 
du rnnce MaximlIieA* 1 



m^ de L'étf(r.iQ»ior. 



Vu 



58^ 

Vu et ratifié devant Luckaa le'%9 Ao4t i8il« 

dbWobkser. 

Lieutenant • général et divisionnnatre des tjTonpes 
prussiennes devant Luckau. 



D'après les listes fourmes par le commandant de 
la 4>lace, la garnison consistait en i6 officiers et 670 
soldats ; en outre, il se trouvait dans ia place, f o<n« 
cier et 342 hommes de diSérens corps ennemis. Il 
y avait 15a iiommes» malades ou blessés ^ aux hè« 
pitaux. ' 



• -..vx. 

QuartieNg^n^ral de Juterbock 
«^ le 8 Septembre 1813. 

l^e Prince > Royal transféra son quartier» 
géDéral à Rabenstein le 4 de ce mois. 

Aiî moment où S. A. R. avait commencé 
un mouvement» pour se rendre avec l'Ar- 
mée russe et suédoise à Rdslau» dans l'in- 
tention d'y passer i'Ëlbe et se diriger sur 
Leipzig, S. A. R* apprit qae l'ennemi , après 
avoir fait mine de passer snr la rive gauche 
du fleuve» s'était tout-â-coup reporté 4ans ses 
retranehemens de Teucbel et Tragun en a- 
vant de Wittenberg. = Ce retour subit fit 
présumer 9 ou qu'il avait l'intention d'atta- 

' quer 



39 

^uer l'armée combinée, lorsqu'elle serait en* 
. gagée dans le passage de l'Elbe , oa de se 
' porter rapidement sur Berlin. Le Prince 
Soyalvrallentit le mouvement général et an-^ 
nonçf vouloir le décider pour le lendemain. 
Deux batartloDis, l'un suédois et l'autre prus- 
sien, furent envoyés à Roslao, sous le corn* 
m^andement du Lieutenant - Colonel Hojlst» 
aide de camp de S. A. R.» pour réunir tous" 
les matériaux propre î la construftion d'un 
pont. Les rapports des avant-postes annon* 
çaient à chaque instant que Parmée ennemio 
se portait sur Zabne. Ce poste, occupé pac 
le corps du Gén<èral Dobschutz, apparte^ 
fiant au corps d'Armée du Général Comte 
DE Tauentzien, fut attaqué par des forces 
extrêmement supérieures, le 4 Sept« danSj . 
Paprès'dinée, et maintenu avec mtfe grande 
bravoure. L'ennemi ayant été repoussé dans 
plusieurs attaques réitérées , rentra dans' ses 
retranchemens devant Wittenberg. 

Le lendemain, 5 Septembre, des attaques 
meurtrières se renouvelèrent contre Zabne » 
et malgré le courage que^ déploya le Gêné, 
rai DôBSCHUTZ avec les troupes sous ses 
ordres , cette posirion fut emportée. Il en 
fut de même, après une résistance opiniâtre 
du posté de Se^da, occupé par le corps da 

Comte DE TAtTBNÏZlEN. - 

Les rapports des gens du pays, des a« 
Vant*postes et des agena secrets annosçaient^ 

\ d'une 



40 

(t^é m«r)rëre pcisîtive, <|(ito l'enaèsiî préfiak 
ili roQte de Torgaa; ces avis se saceéci^ienc 
à chaque heure; tin seul «ntiosçà 4^e i*ea^ 
Demi «ivait l'intentioii de se pointer sur JU* 
tetbôY^* .. ^ 

Le Prinee Royal partit le 6 Se^terôhre, à 
j 4f\exire^ du matiti, ^e Rabenstein, et réunit 
VA'fitrée saédokè et ru«ser ^ur les bautirars 
êe Lôbesàen. S. A. R^ était à attendre de« 
fkppottM ida Gétuérat Taubîttzî kiï ^ qu'elle 
suf^posait être très^entattaé» lorsqu'elle reçut , 
tin ràspport #u. Général 'Bixlow» annonçant 
t{Ut tonte l'Atnée \e;n0em$e se * portait ' en 
tnâste sur jtlterbock» et <(}aU étuit totalomeu^ 
tébofdé. Le Prince Royat lui donna l'ordre 
A'atta^d^ de suite le flanc et les derHèrefi 
iê l'enfïN^tniy avaiit que le Géf^éral Tau&nt- 
fetfi^f V qJK défendait leis approcher de la 
^tttè, t^ iVit accablé par le eombre. L'Ar» 
Évée «ttédoise» ^uî venait de faire plus de deux 
milles 9 se mit en 'màH:be sur Juterbôek» é* 
totf^é tm:ore de trois inillesi et fjat svivie 
de i^AVméi» russe» à l'exception de Tavant. 
gafdé st)us les ordres du Général Cbmte ds: 
Wt>itofr2oFr et du eorps du Général CasiL- 
friTdHEjrF» qui restèrent devant Wittenberg* 
Là càÀtibnade et la fusillade se tardèrent 
^as à s'etigager eiltre les troupes prussiennes 
et l'Armée ennemie. Les corps russe et 
suédois, après avoir forcé leur marche, fti* 
réiit obligés dé s'arrêter un moment pour' 

pren- 



4» 

prendre leur ordre de bataille. L^Arm^ 
{M'assienne, forte de tout au plus 4#»ooq 
bommes» soutenait, en attendant* avec uo 
courage vraiement héroïque» les e£Ebrtt réité* 
rés de 70,000 ennemis» appuyés par 200 piè- 
ces de canoD« La lutte était inégale et meur* 
trière* Il n'y avait . cependant pas uo mo« 
ment d'indécision parmi les troupes prussi* 
ennes» et si quelques bataillons ont été obli- 
gés de céder un moment le terrain qu'ils a* 
vaient gagné» c'était pour le réoccuper le 
moment après. 

Dans cet état de choses, 70 bataillons 
russes et suédois, loiooo hommes de cavale* 
rie des deux nations, et 150 pièces d'artille^ 
ri, s'avançsient en colonnes d'attaque, les 
intervalles libres pour se déployer. Déjà 
plus de 4000 hommes de cavalerie russe et 
suédoise, et plusieurs batteries s'étaient por- 
tés au galop , pour appuyer quelques points 
où l'ennemi dirigeait principalement ses at- 
taques. Leur concours commença à les ar* 
fêter, et l'apparition des colonnes gt le reste* 
Le' sort de la bataille se décida immédiate* 
nient* • L'Armée ennemie battit en retraite» 
la cavalerie la chargea>vec une audace qui 
tenait de la fureur, et mit le désordre dans 
-ges colonnes, qui se portèrent en arrière» a. 
vec une jgrande précipitation, sur la route de 
Dahme. 

Les forces ennemies étaient composées des 

4 



•j 



-■*- '■■ 



42 

4'jÇG^ d'Armée du Mar^cbal Dç^c dsReci.« 
G109 àe$ Généraux Bertrand , Regni.br. 
et du Duc D^ Padoue, et d'environ 5 à 
4.000 Polofiais, tant infaoterie que çayalerie, 
le tout sovis le com mandement du Maréchal 
Prince de la Moskwa* , . 

Le résultat de cette b^taijiley livrée près 
du village deDenne witz, dont elle pori 
tera le nom, était .déjà hier m^tin, près d^ 
50QO prlsonnlersy 3 dr^peari^x^ ^5 à 30 pièces 
de ça|ion, et plus de 200 caissons de muni. 
lions/ Le champ de bataille ^Jes eheminf 
pa^ ou l'enp^emi a pas&éi ççtafi JQnchés de 
morts et de blessés ^ et d'une grapde quanti- 
té d*armes. L'on en a déjà rasseiiablé plu9 
de 6ooo, Poursuivi sivec vigueur « Tennemi 
^qui paraît vpuloir se diriger sur Torg^^t 
41'atteindra l'Elbe, qu'après avoir éprouvé des 
pertes encore plus considérables. Déjà bieir 
au soir le Général Wobeskh» qui avait ei# 
Tordre de se porter avec 6000 jhommes de 
JL(Uckau sur Dahme, attaqua, dans cette vîite 
où se trouvaient le Prince de la Moskwa^ 
les, ducs DE Reg.gio et de Padoue, une 
partie de l'armée ennemie qui voulait allée 
i Dresde, et fit 2500 prisonniers» 

Le major de Hellwjg avec 800 k.omr 
mes de cavalerie, s'est porté sur Schweinitz 
et Herzberg, a attaqué une colonne j^su^emyd 
dans la nuit, et pris 600 prisonniers et B 
pièces de canon* Le Général Orouk^ , à 

V la 



43 

la t'éte de sa cavakrie, a Mi plus dé 1006 pYî^ 
soDtiiers er pris plusieurs pièces de canon • 
On en amène à chaque moment. 

La perte de l'ennemi en toés et blesséi 
à dû être immense. Le Prince de^a Mosir«< 
iKTA a eu la moitié de son escorte toée; 1# 
Mflirécbal Doc de Reggio a chargé lai-méme 
l'infanterie du Comte de Tausntziien; et 
le Général Régnier est resté très-longtempd 
sous le feu de nos tirailleurs^ danâ l'attitud« 
d'an homme qui désirait la mort On peut 
comfpter que l'ennemi a perdu jusqu'à pré- 
sent» en tués, blessés et prisonniers de 16 ài 
igfOoo bQmmes, plus de 60 pièces de canoa 
et 4C0 caissons de munitions. 

La perte des troupes prussiennes est forte, 
et thontè à 4 à 5000 hommes etï tués et 
blessés. Les résultats de la journée doivent 
contribuer néanmoins à consoler tout bon 
patriote qui verra le triomphe de la cause de 
sa patrie, assuré par la mort de ces braves* 
Les troupes suédoises et russes ont peu 
perdu. 

Toutes Jes troupes o&t rivalisé de cou* 
f âge et de dévouement. L'exemple héroïque 
donné à cette occasion, par l'armée prussi* 
enne, est fait pour vivre dans la mémoire 
de tout militaire, et pour électriser tous ceux 
qui combattent pour l'indépendance de VAl- 
Jettiagne* Les troupes russes et suédoises 
^ui OQt pris part au combat, ont vaillam* 

ment 



44 

ment secondé les efforts de lenifs frèreë 
d'armes. 

Le Général BdLOw a déployé le calme 
et la bravoure d'un guerrier qui h*t^ d'amre but 
que la gloire de son Roi et la défense de» 
aa patrie. Les officiers sous ses ordres ont 
imité son honorable exemple. Le Prince d& 
Hesse-Homburg, les Généraux OppeKs 
BoRSTELL et THiiMKN , ainsi que le Colo- 
nel Kraft se sont fait remarquer d'une ma« 
Ilière distinguée. 

Le Générai de Tauentzisn a continué 
de donner des preuves de talens et de sang- 
fîroid* Il a soutenu^ pendant presque toute 
la journée, des attaques vives et réitérées 
de l'ennemi r et a été d'un grand secours 
pour le succès de la journée ^ tant par i*aa« 
dace qu'il a montrée» que par le bon choix 
de sa position. i 

Le Général russe Comte dk Mantevf* 
FBL s'est distingué, en chargeant à la tête 
de sa brigade. Les Généraux Woroni^off , 

CzERNfTCHEFF) BeNKENDORF et HlRSCH-< 

FELD ayant été placés très en avant sur U 
droite de l'Armée, n'ont pas pu prendre parfc 
à la bataille; mais ont contribué éminnement, 
par les positions qu'ils occupaient» an succès 
de cette journée. 

Le Maréchal Comte os Stedingk et le 
Général Baron db WiNZiNdSRODBy ainsi 
que les Généraux » Officiera et troupes «ous 

leurs 



AS 

Iei3fs ordres, ont déploré que la retraite pré» 
cîpîtée de l'ennemi, à leur approche, ne leur 
ait pad permis d'achever sa destrufiton par 
une attaque simoltaoée. Le vent et les forts 
toarbill»ns de poussière ,. qui ont duré tonte 
la journée» ont pendant lonjy-temps empêché 
l'Armée russe et suédoise de s'appercevoiri 
malgré qu'elles marchassent de concert et sut 
la même ligne. - 

Le Prince Royal a toujours été entouré 
de son état-major. Le Général Baron d'Ad* 
i.iâ^cREUTZ ne l'a quitté que d'après l'ordre 
qu'il reçut, de.se porter .à la droite de l'Ar- 
mée prussienne, avec plusieurs batteries, di- 
rigées par le Colonel Carobli.. Ce Géné- 
ral a par^^snent rempli les intentions de 
S. A. R. et il acquiert chaque jour de non* 
veaux droits à son estime et à son amitiéw 
Elle est de même très«satisfaite du zèle dea 
Généniuac Barmi om Tawast et C6mte ds 

L(5W£VHJSLM« 

Les Généraux Barons de S0GHTSl'Bir# 
i>K Vincent 9 de Krusemark et Po2zc^ 
Bi BoROo, sont GOBstamment restés auprès 
^e la'' personne dn Prince Royal» 

On a chanté aujourd'hui un Tedeum so^ 
lernsfel dans tons les Corps d'Armée* en ac* 
tion de grftces pour les avantages qui ont été 
remportés par l'Armée combinée» depuis la 
commencement des hostilités» 

Parmi les prisonniers il y a tne quan- 
tité 



46 

tké. de saxon qui ont demandé i former ooe 
légion saxonne, destinée à combattra en fa-, 
veur de l'indépendance des Souverains et de 
la liberté de l'Allemagne. Le Prince Royal 
leur a accordé cette demande» persuadé que 
le dévouement de ces braves fera plaisir auji 
Cours alliées» 



XI. 



Quartier-général de Jûterbocfc, 
le io Septembre 1813. 

V* barque jour la bétatile daDemiewitz a des 
fésultats plus considérables qu'on ne l'avait 
Sabord cm. On compte déjà plus de lo^ooo 
|)ti5onBiers9 go pièces de caooii^ plus de 40e) 
ëàissônSi trois drapeadJL ctiMi guidon de pria. 
. L'armée ennemie, après avoir été repoas<- 
été' à Dabme par le Général Wobessr, a 
]>fébipité sa retraite sur Torgaa. Nos troupes 
légères n'ont cessé de la poiirsuivrei dé faire 
des prisonniers et de prendre des caissonaet 
dë^ btfgKgiâ. L'enilèmi a détroit les ponts 
àur l'Ëlster, dans les environs d'Anhabarget 
ëé Herzberg. La caTalerie peut bien passer 
lia gué» mais lès ponts Joi vent être rétablis 
pour I*artiilerle; Soes la léte do pont de 
Tèrgatf Aéme oà # faitfiM prisoiniisrs , et 

quel- 



J 



qnelq^s biEktftiHotit de i^armée ennemi, n'ayant 

pas pa eccrer^ à Torgau, se sont jetés Stttf 

Vinhïb^Tg et ont pris la 'direction de Dresde* 

E>ana la nuit du 2 au 3 Septembre, lé 

Maréchal Prince d'ëckmUhl a évacué^Schwe- 

rin avec totit son corps d'armée. Comme ii 

occupait une position très .forte , ce mouvê* 

ment sans doute a été motivé par les su€« 

ces de l'Armée combinée du côté de la Saxe4 

Vezmemi a eu la facilité de faire d*ftvane« 

tous ses préparatifs de retraite, ainsi l'on 

n'a pas pu entanwr .«oi| artillerie et ses ba« 

gaiges!$ d'ailleurs il avait une grande avance 

sur les Corps des Généraux Wallmodeï( 

et VEâssACK, dont le premier était posté 

k^CtiskZf et le second près de Warin. Lef 

Coirps d'Armée du Maréchal Prince d'Eck- 

xcuH£« a marché en deux colonnes par letf 

routes de Gadebuach et de Rbena, d*un seul 

traàt, jusqu'à use lieue de Ratzebourgt Id 

division du Général Coi son s'est retirée en 

inâcB« temps de Wîsfloar par GrevesraUfaSeti 

jusqu'à Scbônberg. Dans cet endroit les Oa* 

nols se sont séparés' des troupes françaises: 

celies^ se sont portées sur Ratzebourg; les 

Da(iiols ont continué leur marche vers LUbecI:; 

ils y ont laissé une garnison, etaesonteam^ 

pés^^piusen arrière à Oldesloh.* Tpnt le 

Corps d^Arm:ée frau^s s'est retiré derrièra. 

la ^Steciuiit^, où il occupe à^s retranchemens, 

«prés javisir diétrait tous les moyens dé passage. 

La 



La perte de Pennemî» dans cette retraite 
précipitée, se monte au delà de looo bommest 
dont plus de 500 Ont été fait prifionniers. 
Les Cosaques 9 les corps tiE LU^tzow et dk 
Reiche, et la cavalerie hanséate 'ont livré 
difierentâ combats à i'arrièregarde enDemie. 
Du côté du Général Vsciesack la poursuite 
fut continuée» presque sous le canou de Liî« 
{}eGk. Le major Arnim qui avait conaman* 
dé la cavalerie hanséate avec distinction, y 
fut tué par un boulet Les chassf urs Meck* 
lembourgeois ont surpris do escadron danois 
près Dassow I et lui ont fait éprouver> une 
perte considérable. 

Le Général Vegesack a repris sa posi- 
tion à Grevesmublen. I^ Général Comte ds 
WAX.VM0OEN était rentrév à Schv^erin; il 
a^est ensuite porté à Dômtt2, où il fait cou» 
struire un pont pour être à même de passer 
VElhe, au- cas qu'une partie du Corps d'armée 
ennemi fut détaqbée sur la rive gauche. Le 
Général Tettenborn a ses avant-postes à 
Boitzenbourg, 

Les Danois se sont permis beaucoup de ve« 
xations dans le Meçklenbourg. Ce qai est trds- 
remarquable c'est qu'ils sont commandés par 
un Prince de Hksse» dont la famille a été 
dépossédée par l'Empereur NAPoi^éoif, et 
qui malgré cela, sert^sous le Prince d'ëgk. 
MUHL^ les intérêts de ce Souverain*. 

Wittenberg est étroitement cerné par le 

Gé* 



49 

^G^éM CzsKK ITCHSFF. Différents iétMchê* 
Aieos ohsiervent MagJebourg sur la rive droite 
de l*Eibe* Les débris du corps du Gésérsl 
'GiRAni> y «Int rentrés par U rîv« gauche* 
Xes eKcursioAS de Ja gamUoo se bornent 
maintetiant â ^ee coupes 4e bois dans la foréc 
•de Btederits » uniquement d^ns k but de rui- 
lier cette lorét» appartenant ao Roi de Prusse^ 
Les avaiit-postes du eorps 4u Général 
Tauswtzi BK, occupent Senàanberg» ËIscer- 
werda et Rufabad, et poussent iies partid 
•jusque aur Hoferswerda et pr«s de Gros- 
.senhayo. Les troupes lég^«s russes sonC 
établies le kmg éa l'Eibe Jusqu'à Mublberg 
«t aerreat Tiorgao de près. Des détacheisens 
auédoif, rusaea ec prassi-ens sont partis pouif 
ia# ravirons de Baufzen, afin de reconnaître 
iBB atWes des Généraux 6«jiNi6SSfii et Blu- 

Le eio^rps d'armée sous le Général Van- 
'^AStME a été détruit le )o Awt sur la route 

de T^plutz à Peterswa^de. Ce Général a été 
-fait prisonnier avec cinq autres Généraux et 
•plud de 15,000 honmes; on a pris^opieceâ 
•de canon. Aptïès ce soooès éclatant, la grande 

armée ^rombinée de Bohême • a de nouveau 

débottché le 5 Sept^mbrt en Saxe^ par Peter s. 

walde et Âltenberf;, isur Pirna et DippQidi;^' 
* \r«ilde. De -forts détachenieiis , soutenus put 

de grands corps .qui- se tiennent en réserve ^ 
•ont ^té dicigéa aur Jess devderes de l'eûnemi^ 

d t^odtf 



50 

pour couper seâ communications. Pendant 
cet intervalle l'Empereur Napoi^eon s'était 
porté, avec ses gardes et d'autres troupes, 
une seconde fois vers la Siléite. . Le Prince 
DE LA MoSKWA devait couvrir son flanc 
gauche, et après avoir vaincu Parroée sous [es 
ordres du Prince Roynl, se diriger, avec une 
partie de ses forces, sur la Neisse. Les évé< 
nemens du 6 ont dérangé ces projets. L'ar- 
mée du Prince da la MosKwa a été dis- 
persée, elle a perdu les deux tiers de san 
artillerie I toutes ses munitions, ses bagages 
-et plus de 20,000 hommes. L'Empereur Na» 
poLEON se retire sur Dresde; l'Armée du 
Général Blucher le suit, et lui causera 
probablement un grand dommage. De cette 
manière l'armée du. nord de l'Allemagne com- 
munique déjà, par sa gauche, avec celle de 
Silésie. L'armée .du Général Benniqsek 
suit les mouvemens de cette dernière. 

Un convoi suédois, passant le 2 de ce 
mois par le Sund, a été attaqué par les cha- 
loupes canonnières danoises. Celles-ci n'ont 
causé aucune perte ,^ et ont été d'abord re- 
poussées. On a rechmé» du côté danois, de 
ce que les bâtimens marchands suédois n'ac* 
quittent plus le péage du Sund. Ce détroit 
appartenant en commun aux deux puissances 
riveraines, il est juste que la Suède ne paye 
plus aucun droit; et si le Dannemarc n'a- 
dopte pas un système plus analogue à ses 

inté- 



int-éré^<$ let à k dignité de ses peuples, l'on 
doit s'attendre à voir le péage da Sund aboli 
poar toujours et pour toutes les puissances, 
a/aot la fin de l'année. 

A la bitaille de Dennewitz, le Général 
russe Baron ds Pahlbn à la tête des régi* 
mens d'Izum hussards et de Riga et Finlande 
dragons, a fait une charge brillante, entre la 
franche du Général Borstell et la droite 
du Génér«i BUlow, et a pris 8 pièces dç ca- 
non à l'ennemi. 

-^Tous les prisonniers assurent, que Par- 
tlUerîé russe et suédoise a produit, par la 
justesse de son tir et l'audace de son attaque» 
le plus grand effet et f beaucoup dédommage 
à l'ennemi. L'armée p(russienne donne à cette 
artillerie le même témoignage. 

Le Général Baron de Winzingerodk 
se loue beaucoup du zèle et des talens de 
son chef d'état- major, le Général Renny. 
Le Prisce Royal l'a remarqué avantageuse- 
rnent à plusieurs occasions et notamment 
à la dernière bataille. 

L'Armée suédoise, s'est rappelée, .avec 
orgueil, qu*un de ses plus grands capitaines, 
le Feldmarécbal de Torstenson^ avait déjà 
illustré les champs de Jiiterbock, par la vic- 
toire qu'il y remporta en 1644. ^^ troupes 
suédoises ont bivouaqué, le 6 au soih^ près, 
que sur les mêmes plaines. Le 



5« . 

X,e Prince Royal de Suède 

4 
». 

aux Saxons, 

' Saxons! 

J-^'armée combinée do Nord de l'Allemagne 
9 dépassé vos frontières: cette Année ne fait 
point U guerre aux peuples de vos contrées, 
elle n'est dirigée que contre leur oppresseor. 

Vous àffvez faire des vœux pour nos suc- 
cès, piîîsqu*ils tendent à rétablir votre pros- 
périté dérraife, et à rendre à votre gouver- 
nement son lustre et son indépendance. Nous 
persistons à considérer qomfné amis tous les 
Saxons Vos propriétés seront respectées, l*ar« 
înée observerai la plus exacte discfpnne, et l'oti 
pourvoira à ses besoins de la manière la 
moins onéreuse âu pays. Ne quittez point 
vos foyers, et continuez à vous livrer à vo* 
pçcupatton^ h$ibituelles. 

Bientôt de grands événemena vous met** 
tfont-à Tabri de toute poli^qne ambitieuse* 
Soyez; Ie$ dignes descendans des anciens 
Saxons, et si ie sang allemand coule, que ce 
$oM pour iM'ndépendance de fa Germanie, et non 
pour la volonté d'un seul homme, auquel au- 
cun li^ ni aucun intérêt, ne vous attache. La 
]5>ance est un pays assez beau et assez éten 
dUi et les anciens conquérans se seraient 

con« 



53 

confentéi H'an semblable partafi^e. Les Fr«ti- 
^ais eux-mênie» désirent rentrer dans les lîiDUes 
qae la nature leur a prescritea. Ils tiaïssent 
}a tyrannie, tout en la servant. Osez leur dire 
que voua avez résolu d'être libres, et ces 
mêmes Français, en vous admirant voua en. 
gafferont à persévérer dans votre noble et gé- 
néreuse ^entreprise. 

Quartier-général de Jiiterbock» le lo Sep- 
tembre I8ï3» 

Charles Jean. 



XIL 

Quartier-gënéral de Seyda> 
le 12 Sept. 1813. 

'Lje Prince.Royal transféra ici son quartier-] 
général hier ati soir. 

Plusieurs officiers fait prisonniers sous la 
tête de pont de Torgau eut assuré hier» que 
le Maréchal Prince de la Moskwa était 
mort D'autres officiers prisonniers croyent 
l'avoir vu dans la- tête de pont, exhorter les 
soldats à la défendre. Les mêmes officiers 
ont raconté» qu'un instant avant celui où les 
colonnes suédoises et rosses parurent dans 
la plaine» le Prince db la Hoskwa s'était 

mi^ 






/ 



54 

mis à la tête de sa réserve, composée de 2 
divisions, et qifen marchant sur l'Année 
prussienne il criait: Mes en fan s la vic- 
toire est à noas, nous seront dans 
deax jours à Berlin. Il rallentit cepen- 
dant sa marche, en voyant cette multitude 
de bataillons qui arrivaient 9 et la cavalerie 
étant accourue, le désordre fut complet. Si 
ie Prince dk la Moskwa est mort, l'Ëmpe? 
reur Napoléon a perdu l'un de ses oieil* 
leurs Capitaines. Accoutumé a la grande 
guerre depuis loog*tems, il avait d^nné à 
toutes les occasions, des preuves d'une rare 
valeur et d'un talent consommé. Dans la 
dernière campagne de Russie* ce fut lui qui 
sauva les débris de 1* Armée française* Elle 
et toute la France lui ont rendu cet houora- 
ble témoignage. 

Les divisions de l'Armée- prussienne qui 
ont le plus souffert» se réorganisent et rem* 
placent leurs pertes* Il est difficile de dé- 
ployer plus de bravoure et plus de persé- 
vérance que n*en ont montré les jeunes soi* 
dats prussiens. Aujourd'hui {es bataillons 
de la Landwehr peuvent, être comparés aux 
meilleures troupes de l'Europe. 

Il n'existe aucune rivalité dans l'Armée 
combinée. Elle présente l'image d'une faimile 
de braves, qui a juré de vaincre ou dépérir 
pour défendre l*bonneur de leurs Souverains 
«t la lib^erti de l'Europe» 

Le 



ss 

i Le Général WnrziNGERODB a déjà fait 
passer Th^lbe à quelques milliers de Cosaques 
et le Géoértil Czernitcheff occupe- déjà 
Dessau et Cëtben. 

L'Armée est sur l'Elbe» et les matériaux 
pour le passage de ce fleuve se réunissent sur 
pliisieurs points. Trois mille hommes da 
Landsturm prussien ont passé l'Elbe à Lenzen 
et aux environs, afin de protéger d'andens 
sujets prussiens* 

Le Landsturm de la Poméranie Suédoise 
a déjà été en activité de service ; 2000 bour* 
geois de Straisund se sont portés» de leur 
propre mouvement, sur les remparts pour 
travailler aux fortifications de cette place. 

Les rapports des agens secrets revenus 
de Leipsic» sasurent que. des couriers y sont 
arrivés, annonçant l'entrée des troupes au*- 
tricbiennes à Munich. 



XIIL 

♦ 

Qoartier-gëntfral de CoSwig»^ 
le 14 Sept. 1813. 

«e Prince -Royal transféra ici, avant* hier, 
^on quartier-général. 

L'armée a fait un mouvement général sur 
l'Ëlbe. Elle s'occupe des moyens d*avoir ded 

points 



5<î 

pointe îfîxés stir ce fleave'^our donner laibaiil 
A la frrande armée. • 

Les armées da rentre^ cûramatt^ees païf 
les Généraux "BlUcher et Benniossit s'^a* 
lancent sur Dres<le. Le Capitaine suédoit 
Pi^ATCW, des hassands de Môrtiér, envoyé 
pour faire la jonoticm atec le Général Blu-* 
dipiftit» l'a efiB^ctoée dans les eniriron» de BauU 
tMU^ li annonce que -ce Ciénéral marclie «us* 
si sur Dresde, et que l'Empereur Napolb^ 
ON ^*eêt retiré sur cette ville. 

Le îdésir q«i*avait Navoi^eoit d« détrarire 
l'Armée combinée du Nord de l'Allemagne « 
a -é^é eause que ce SeQveratn a perdu bean* 
coup et tems et beaucoup de movitiet par 
ie$ tnarches et des conireinatcfcês. Voulant 
appu^r fes opérations du Mareciiat Prince 
Dfi LA ]Uosïc WA > il avait porté le 7 Septem- 
bre le corps du Duc db SAîfiuatK à fioyers- 
werda. Ce corps, fort d'environ 25,000 
hommes^ avait l'ofdre ée «e porter sur Ber- 
lin , et d'y faire sa jonction avec le Prince 
BB LA MosKWA* (Jb fort détachement de- 
vait ensuite être envoyé sur le âanc droit 
de l'armée du Général BLucHERt pour le 
forcer i la' retraite. Le Duc de Raguse 
arriva à Hoyerswerda le 8 ^o matin, mais 
recelant la nduvelk de la bataille de^ Den- 
newitz, il repartit deux heures après, se di- 
rigeant par KôBigsbruclc sur Dresdie, oè l'Em- 
pebeur Napoleo;^^» ^ni le pr^cédaitt e»tra le 
9 au /matin. Deux 



-il \ 

Detist foU l'Empereur Nai» OL^olr â fait 
dés cnooveineiifl offensifs avec sâ garde 6t le 
corps du Dtic i>1b Raôûse» sur la gauche 
de TArmée du nord de rAllenn^Uet et deux 
fois les ^vénétuebs l'ont forcé à rétrograder 
pfomptement et avec perte. 

Dans l8| retraite du 8 9 )« torps du DttC 
l>B Ragitss a été entamé par le détache** 
ment dti Colonel des gardes russes Fignbr» 
près dé Hoyerswerda. Ce Colonel, à la tété 
de 800 chevaux, a poursnivi le Duc Dfi Ba* 
HiTSB jusqu^à Kônigsbrtttlt y a tué beaucoup 
de monde à son arrière *garde t et lui a fait 
looo prisonniers* 

Continuant toujours de poufgmvre l*af. 
rière* garde ennetnie, cet officier tomba sur 
son bagage, lui éti prit beaucoup, 'hii tua en- 
core du ihoflde et lui enleva 40^ cbevaa)C 
d'équipage. Se dirigeant ensuite sur Gros^ 
seohayn, il culbtlta près de Rostlg, deux es-^ 
cadrons ennemis de la divison Girardin. Des 
agens que cet Officier avait envoyés à Dresdfe 
lui assurèrent à leur retour, que cette ville 
n'était approvisionnée, pour la troupe que 
pour 15 jours, et qu'il n'y avait rien pour 
lés babltans* 

La cour de Saxe, jsdis si heureuse et d 
tranquille» voit aujourd'hui sa capitale eti 
proie à toutes les horreurs d'un âiège< Le 
Rot lui-même, autrefois béni de Èon peuple^ 
est le malheureux témoin, des calatnités» qui 

pè- 



58 

I 

pèsent sqr fies sujets, sans quHl. pjiisse les 
adoucir 9 et sans qu'il lui reste d?autresper' 
spective que celle t de les voir aggraver en- 
core* 

Le peuple Saxon sent -son aviii^ment 
et celui de son Roi; il désire. reprendre son 
rang parmi les puissances indépendantes* De- 
là Télan patriotique se manifeste, et l'on y erra 
bientôt en Saxe cent mille bras armés pour 
défendre les intérêts de ^Allemagne et la 
grande cause de l^urope». 

La légion saxonne, la légion bavaroise 
se forment» et les Allemands pourront |>rou* 
ver qu'ils sont dignes de leurs ayeax. Il 
faut espérer que bientôt des côtes de la Bal- 
tique' jusqu'à la rive droite du Rhin, tùua 
les peuples se lèveront en masse pour repous- 
ser, sur la rive gauche de ce fleuve» l^oppres- 
seur du Continent» Aucune crainte ne doit 
plus les arrêter; 400,000 hommes» victorieux 
sur tous les points, sont prêts à les appuyer 
et à leur donner la main* 

Les alliés n'en veulent pas â la France! 
ils aiment, ils estiment les Français; mais 
ils veulent être gouvernés par leurs princes» 
par leurs loix, et par leur volonté. Si les 
Français d'aujourd'hui sont dignes de ce beau 
nom, ils cesseront de combattre pour une 
cause, qui a déjà fait tant de mal a l'huma- 
nité, et qui compromet leur gloire. 

Des nouvelles arrivées d'Italie assurent, 

que 



59 

qtie le Vice «roi a été complètement batto 
^ar l*araiée do Général Hiller, 

' Un déserteor, arrivé à l'instant de Leîp* 
sic 9 annonce t que le Duc de Dalmatik a 
été batto de nonveaa, sur le territoire fran- 
çais; par le Marquis de WELLiNaroN. 

La maladie do Général Lagerbring» 
clief de i'Stat-major général de l*armée Saé. 
<loij:e, prive momentanément l'armée de ses 
services. Le Général de Sparrk le rem« 
place temporairement et remplira ses fonc* 
tiens» aatant qoe ses antres occupations pour- 
root le lui permettre^ 

Le Prince Charles de Mecklemboorg 
Sdïvretm a pris 4e commandement do Land- 
atàrm de ce paya. 

Des petits détachemens Suédois ont déjà 
passé l^Ibe» et échangé quelques coups de 
fosil avec les avant«p6stes français. 



XIV. 

Quartier-général de Zerbst, 
le i6 Sept« 1813* 

Lje Prince-Soyal transféra, Iiier, son qoar- 
tier.général en cette ville» 

Le Général Czernitcheff passe l'El^ 
,be aojourdhui avec un corps de cavalerie et 

dq 



6o 



in iraDoo. Il ' portçr« rép^avuntft nt 
rières de l'enp^ipi» et se mettra eo i 



les der« 
coi)Dino«ii 

Dkation avec les partisans de la grande ar* 
inée.de Bobénie» 

Le Capitaine russe Faosçk» «ppertenaDt 
na corps, du Gé(»éralCzçRNiTCH9FF. etqai 
tvait déjà p^ssé i'Ëlbe, a pou^é jusqu'à Ntuoi- 
bourg»' ou Me (roavait le Général russe This- 
^sMANPf ft avec quelques loiUiers de ehevuux. 
N'ayant avec lui que go Cc>4aqu0S, le CapU 
taine Fabkc^ attaqua et fit prisonnî^s « Qoer^ 
(art, un Cçlopel Pavarois, an Lieutefl»ut*CalOi- 
oel Français, 40 OiTiciers et $qo bomoiee, 
U remit les soldai à un régimetipt deCosaqaes^ 
du Corps du Général Tm9ly9AfAK¥». ^ 4 
ramené tous les Officiers de ee çôt^ 4fl âeuve. 

Des rapports reçus de C«3^ dis^nl;» . que 
l'alarme e^c dans h ville iNt 1«4 >^via3^ 
Les membres da eorps dipWaelîqiie se disii 
posent à partir et préparent leurs équipages* 
Le Ministre de £.rdtiC£i.R£XNâARD témoigne 
beaucoup d'inquiétude. 

Le Prince d'Echh'ùhl occupe toujours 
la ligne derrière la 'Stecknlrz, et avait le 12 
son quartiervgénétal à Ratzeboarg. Il avait 
détaché le Général PecHfiux avec 8 à qooo 
}iomme<;« vers Magdeboarg. Le Général Com- 
te DK Wai.t*>io9pn fut prévenu de çi^m^ouh 
vement, par des lettres interceptées sur U 
rive gaàçjbe de, l'Elbe, et >t &'«3t perte àDô- 
mU^t Mçç upe partie de $es fprce^Jt pour 

obi 



6i 

obsérv«r les tDOOvcnien» de l'ennemi, et agir» 
si l'occasion s*eD présente, offensîvement coa- 
ti e lui- . 

L*avant-garde de Tarinée du Général BlU* 

CHER était le 13 à Baotzen* et coittinaait 
^on mouvement sjit Dresde» en suivant. 1^ 
troape^ françaises^ qi|i se répliaient. Dei 
rapports d'hier du Géoiral Wobeser,, qi4 
se trpQve à Falkenberg, en avant de Hertz* 
bergj qu le Qénéral Taucntzivn a spq 
qaartUr général » dirent» qu'il $» trouvait €d# 
core sur la riv« draira de l'Elbe, deux corpf 
d'Armée ennemis» sous le commatidcmieQt 
fia Ri^i de Naples» avec 13 régîmenii de g^p 
Taîerie* Les patrouilles venaient jusquf^ sooa 
{a position du Généra). Wob^issr» et avaient 
voulu lui enlever uo convoi de vivres^ 4ja'il 
avait cependant çpnseryé. 

IfiSt Géfiéraiix fii'iîf^lcR tt- Bsnnigsbit 
feront raison de ces dfsux Corpa» s'ils ne rer 
fuwsieot pas sur la riv^ gauche. Le Gé^érajl 
yAVUjstTZJEV agira ensuite de concert avec 
l'Armer ^combinée, dont il .forase la gancheu 

i,ç quarder^géfiéral des troiiipes suédoises 
est à fiossJau. Des avant -gardes sontdéjs^ 
sur h rive gancbe et pouaseot' leurs avant* 
paatas jusque Deasao. Le Général Ba;.o^ 
a son quartier • général 4evant Wittenbfn'gt 
doQ^ le s^ège va conmaincer imnoédiatement^ 
On a ceofqrcé lagaroisoD 4a c^tta place. 



•1 'I I • li ' 



XV, 



6a 
• . XV.-- • 

Quartier-gënéràl dt Zcrhst 
le 2d Sept. ^813. 

•i-'e Général pK Putlitz, chargé d'obser- 
Ver Magdebodrg, s»est pofsté à Môckern. Tl 
à envoyé dîfFéren^ détâcbemens de cavalerie 
sur la rive gauche de l'Elbe. Dans la nuit 
en 16 au 17 Sept, deux compagnies du 
régiment Joseph Napoléon, fortes de 164 
faouimèSi avec le chef de bataillon et deux 
officiers; se soht présentées à nos avant* po. 
Btes à Biederîtz. On leur a laissé leurs ar- 
mes, et on les a conduits au quartier - géné- 
H\ de S. A. R. d*où on les dirigera, par Stral-* 
tuttd, en Espagne. 

Une partie du LanJîtnrm de la Prîegnîtz, 
ÎBoUs le coth mandement du Major' de Put- 
lirZf ayant passé PElbé, occupe les envî- 
Tons de Seehausen et d'Osterburg. Elle pro- 
tège les habîtans de la Vieille Marche con- 
tre le? réquisition^; faites par des partis en- 
Ticihis et par le gouvernement Westphalieo« 
^ 'Le Lieutenant-Général Comte de Wai-i.- 
iwbDBN ayant su que le Maréchal Prince 
d^EckmUhI' avoit détaché la division du Gé* 
lierai Pechkux sur la rive gauche de PEl- 
be, passa ce fleuve près de Dômitz et mar- 
cha, le 16, à U rencontre de l*ennemL Le 
Général Pechsux s'était posté avantageuse- 
ment 



\ 



63 

ment sor les haeteors derrière la G'Me. Li 
canonnade s'engagea; l'attaque des tirailleurs 
de LuTZow et de Rsiche» et les monve* 
neos bien .combinés des colonnes d'infante« 
rie, forcèrent IVnneaii i abandonner la crèta 
des hauteurs , pour se former en masse sur 
le plateau même» Au même instant que.nos 
colonnes avaient atteint les hauteurs» la cai> 
valf^rie. et les Cosaques , commandés par le 
Générai Tettenborn» parurent sur le fiano 
gauche de l'ennemi. Malgré cela il opposa 
encpre une résistance opiniâtre; H soutint tm 
combat très-vif d'infanterie* et repoussa plu* 
sieurs charges de cavalerie. Bientôt pour- 
tant ébranlé par l'artillerie, dont une partie 
suivait de près l'infanterie, attaqué de diffé* 
rens cotés et à plusieurs reprises , par des 
masses» il -voulut hâter sa retraite, et dès- lors» 
infanterie» cavalerie» tout tombant sur lui» la 
déroute devint complète; le corps ennemi 
eût été détruit en entier» si la nuit survenue 
et ie terrain entrecoupé de ravins n'en eus* 
sent sauvé une partie. Le champ de bataille 
était couvert de morts et blessés ennemis. 
On a pris 8 canons^ x^ caissons et beaucoup de 
bagages; le Général de Brigade M iezinski» 
deu;^ aides-de>c8mp du Général Pecheux» 
et plus de looo hommes ont été faits pri- 
fionniers. On amenait encore le lendemain 
des prisonniers de tous les cotés, de sorte 
que, le total pourra monter à t^oo hommes* 

Le 



^4 

Lé Giaénit Pscimux aTfttft perdb «mi eht * 
vmlr s'est sauvé à pied ta la faveur de i* 
nuit et du terrain» Les restes dé sa division 
se {«tirent en désordre vers Bleekede, poar^ 
ittivis par les Casaques tous les ordres du 
Général TettenaoAn. 

Notre perte est de go officiers ♦t de 40a 
botnities tués ou blessés* LWs Majora cr 
LliTeowt FiRKS et Sohaper ont été Mes* 
ftés;. b Major DsvAtxx a été tué. Toatetf 
les troupes sous les ordres du LieuteoÀtit* 
Généi^aJ Comte de WACL»tODKN, ont riva« 
lise d'ardeur et de bravoure dans cette jour*» 
fiée. Le ynté régitiwiit de hussards floglaisé 
le i:er de in Légion, aÎMÎ que pluaieièrs-ba* 
tftîfkms de la Légion russe et anglaise Se sont: 
^rticttHéremeiit distingués» L^ tirailleârs 
de Lilïzow et de REroHJb: otit pris tes^pre- 
sfiérs canotis. L'artillerie anglaise tt lés Ra« 
^«lettes ont mérité de grands éloges. 

Pendant cette attaque l'efinèmi s*est avan* 
ce avec quelques milliers d'hommes sur Bo^ 
itstenbdurg» mais sans réaaltat» Le Général 
Wa^lmoden a reporté^ le 17, soti quârtier<A 
général à Danneberg, pour observer de plus 
près la partie du corps d'armée du Maréchal 
Prince D'EcKMUiiLy qui était restée sur la 
rive droite de l'Elbe» 

La grande Armée combinée de Bohême 
doit avoir de. nouveau obtenu deji. succès^ 
dont on attend le rapport officiel» On sait# 

par 



6s 

pit éeê ivh |>art!(niliers d^ Leipsic» que le 
t€ aa sbit-, 8000 hommes de cavalerie, éont 
%oGd càvâll^s démoûtés, et piusieut^^ piéceà 
d'artillerie démontées, y étaient àrHvés Lèk 
bâpkaa^ milttaifa de Dreâdé avaient été éva- 
taés sût' Leipsic et en partie même sut 
Rlersèbourg* 

Lé hian4iie de fourages à Dresde était 
tel, qoè) pendant ce dernier tèhips, 206 che^ 
vaux piérïssaient par jour. 

Le Généf*^! TitiBL^^A^Kf à fait prison- 
blèr^'à W^issénfels uh Géhé^I» ^7 officiera 
et j 200 bomitses. Les Ôdsaqttes otit pris le 
14 Së^tembte à Wur^en un convoi de cha*» 
Hots, chKiigéd de fatrine, leqael était destina 
pàût ta garnison de Torgàu et escorté par 
un bâtaitldh saxon. Le Colonel xiz Mëns^ 
i>oRi>' à f>r}s dés Çouriersi d&nt les dépêches 
!titerté()éé€fs font ,cdnnaitrë le mauvais état 
0t là déiifôfalisatîdh de t^arniéè française. 

Le Général ÔlUcheU à son quartier gé- 
faéfàl i âau^^en; (iar sa droite il lie ses opé« 
i-atiôhâ avec celles de l*Afméé irombinéé 
du tiord dé ^Allemagne; par sa gauche it 
est èh communication aVeC Nrmée de 60- 
bêrae. Ayant appris que le 6:ètÀe Corpô 
de l'afhiée ètinetriîe thsrchait stfr Gro^éen* 
ÈàjTn, \e Généré Bhtcnkn et tfvïficef lé 
Corps du Général SAcit£!is' k C&ttietk* Va-» 
Vàût-gfarde de ce Corps harcela Pennliïil*pén- 
dânt (oute la journée du £5-; léi6, te etemé 

e Corp^ 



66 

Corps fie retirik vers Dresde, et le i:er corps 
de cavalerie se mettait en moQveinent poor 
saivre l'infanterie. Le Général Comte Tau. 
fiMTZxEN, s'est mis à sa poarsoite* 

Le Général wilrtembergeois Franque. 
MONT 8*étant plaint au Général Dslort» 
Chef de rétat»major du 4:ème corps de* ce 
que sa troupe était toujours à l'avant -garde 
en avançant, et à l'arrière-garde dans la re- 
traite, ce Général lui répondit: "Vous devez 
vous attendre à cela) nous sommes iotéres* 
ses à vous faire tous tuer» car sans cela .voa$ 
vous mettriez bientôt contre nous.'* 

Le Danemarc» cédant aux menaces et aux 
pompeuses nouvelles du Baron Alquibr, 
a déclaré la guerre â la Suède, le 3 Septembre, 
Il est étrange que» dans c^te déclaration * les 
liostiiités par terre et par mer, commises 
antérieurement contre la Suède, soyent en- 
tièrement passées sous silence. U fftut es- 
pérer que le Gouvernement danois, instruit 
de la marche des événemens de la guerre, 
examinant enfin le danger qu'il va courir, et 
forcé par la destruction totale de ses finan- 
ces, se'^ décidera finalement, à accepter les; 
bases qvji lui ont déjà été proposées. Dans le cas 
contrair^, la réunion de cette Cour à la cause 
commune, après son triomphe, n'aurait plus 
aucun n^érite et ne lui vaudrait point des con* 
dîtiqns ^ussi modérées. Le Nord voit avec peine 
l'aveuglement du Gouvernement danois» Le 

Ml- 



67 

Ministre A1.QIER9 qai l'entretient, doit même 
être étonné de la touteputssance de ses or- 
dres. Aa moment où les Princes de la Con* 
fédération du Rhin se préparent à secouer le 
joug qui pèse sur eux» il est difficile de se 
rendre raison de la sujétion de la Cour de 
Copenhague* 



XVI. 

Quartier- général de Zerbst la 
22 Septembre 1813* 

i^e Général Ilowaisky, avec ses Cosaques 
et le Général de DobshUtz avec 4 escadrons, 
faisant partie de l'avant-garde du Général 
Comte DB Tauentzien, ont rencontré le 19, 
entre Borack et Schweditz le i:er, le stème et 
le i9:ème régiment de chasseurs français. Ils 
les ont chargé^ et anéanti ces trots régimens» 
de manière^ qu*il n'en est échappé qu'une tren- 
taine d'hommes. Le Colonel Comte de Tal- 
XETRANDy deux Lieutensnts- Colouels, 16 
Officiers et 500 cavaliers ont été faits prison. 
ff)iers; le reste a été tué ou blessé. Une circon- 
stance étonnante et qui né peut s'expliquer 
que par la disposition morale des troupes 
ennemies» c'est que toute notre perte se 
réduit à quelques Cosaques blessés. Le Qé- 

né« 



68 

péral DobschîItz » occupé Cosdorf et Bli^bl- 
l>erg et le Général Wobsskr observe. Tor-. 
gacu On a pri$ deux graqds bateaax qa\ 
descendaient PElbe, chargés d'armes et d*ef-. 
fets d'éqalpement poar cette fqrtecesse. 

Le Capitaine de Zeunert, ayant été dé-* 
taché avec 30 hommes de la Landwchr à cbe^ 
val et 70 Cosaqaes» ëur la rive gauche de 
}'Elbe, a détrqit les retranchemens faits à 
Bogatz. L'ennemi fie marcher 100 hommes de 
Wolmîrstadt, pour l'en empêclîer: le Capi- 
taine DE Zeunert les chargea à la tête de 
$es 30 cavaliers, et les tailla en pièces après 
une résistance opiniâtre: op a fait peu de 
prisonniers, tous blessés. Le Capitaine d^ 
Zeunert a été grièven^ept blessé d^o^ ç^tte 
rencontre 

Le Colonel Bjôrnstjerna, détaché avec 
des tfoupes suédoises 'sur la riye gauçbe de 
l'Elbe (jercière A^ittenberg^ n^arçh^ le 20 à 
ICemberg, dans l'espérançé d'y sprprendc^ uu 
Corps polonais; ii\ais ccttp troupç §'çtait dé-» 
)à retirée par |a ropte de Lçipsic» (I allir 
ensuite reconnaître la tête de pont de Wit- 
tenberg et epleya sous \e .p^pon ^nêoje de 
cette petite fqrtçfresse^ un poste ayançé, ^ios^ 
ig[u'qne ordonnance chargée de dépêches. Il 
8*ep trouve plusieurs du QouYfrç^çuc, le Gé- 
péxd\ I^APaYPSt adresséei^ ^^ Ma|^éc^|l Ney 
Çuc p'Elchingjei^, au Duc v^ Xç<*û.i9>. 
il\|^ généraux Reqniçh^ ]^AJRBOifN£ çt 



^9 

M AiiGARON. Le contenu de ces lettrèsi prouve; 
qae non seulement les soldats de ia faible 
garnison de Wittenberg désertent, mais même 
les officiers et sous-oj£ciers. 

Le Général Comte dé Wallmoden rap» 
porte, en date du 19, que le Général Tbt^ 
TBNBORN avait poorsoivi l'ennemi en déroute, 
ver3 Bleckede, Brac|(ede, Lunebourg, Wio- 
sen et Haarboarg mén:>e. "Sn a partout pris des 
traîpear^. Le Général Pbcheux peut avoir 
éebappé avec 5 à 600 hon^mes qu'il a rast 
semblés à (^aqpAarg, où il est arrivé à if| 
points^ du jouf après l'affaire, et a marché* 
sans s'arrêter, jusqoes à Wînsen et Hbopte, 
Le Général ennemi OsTEf<r s'est avancé avec 
un détacbe^nent do Haarboarg sur Winsen, 
niais il l'a guifté à, l'approebe de nos partis. 
Une qoantité de blessés est encore répandue 
sar les rentes. Le Général Tettenborn 
les rasqenible ftt a encore efivoyé quelques 
caissç^l^ abap4pnnés. Le nombre des prison- 
niers avait augmenta, dans. U poursuite, de 
Ï300 , on gviidGiD du 3:éme Régiment de 
ligna ^ é^é pris* L'ennemi avait poussé,. le 
iS, une ^qfte reconnaiss^nsce de Môllo vert 
2^rrent(i}, et s'est rejeté ensuite, par sa droite 
vers B(oit2en^aufg. Le CoADte de WalI'*^ 
jtfooEN a rçça l'ordre d'stUqoer le Prince 
i>'ËCKii^UHi.f avec toutes ses forcés réunies* 
U ser« s^iltena pi^r 15,000 bammes du Lan>4' 
ssufm i^ Meçkiem^ourg , çomiiatidé par 1q 

Prince 



70 

Prince Hérédîtaîre. Les levées en masse s'ot- 
panîsént partout sur la rive droite de l*Elbe. 
Cet exemple sera saîvi sur la rive gauche; 
et bientôt on verra, entre l'Elbe et le Rhin, 
uTie guerre nationale semblable à celle qai a 
commencé la délivrance de l'Espagne. Les 
chefs des districts n'attendent que le signal 
pour rassembler leurs forces j le moment 
ti'est pas éloigné. 

Le Général Blucher a poussé un fort 
détachement sur Kônigsbrticic. Le Comte 
DK Tauentzien occupe Lrebenwerda et El- 
aterwerda, et la ligne derrière TElster. L'en^ 
nemi a levé, dans la nuit du xg au 20» soa 
camp à Stol2enhagen près d*Elsterwerda ; on 
l'évaluait à 4000 hommes. Le Roi de Na« 
pies se trouve encore à Grossen-Hayo, d'à- 
près les dernières nouvelles. 

L'Empereur Napolcon en personne avait 
attaqué, le 17» le poste de NollendorfT, dans 
les gorges de la Bohême; il a été repoussé 
par les Corps autrichiens des Généraux Col. 
LORKDo et Meerveld» avec une perte dé 
7 canons, i drapeau, 4000 prisonniers et le 
Général de brigade Kreuzer, qui a été pris» 

Depuis la fin de' l'armistice» l'Armée com- 
binée du nord de l'Allemagne a fait pFus de 
âSiOOo prisonniers. A compter du 17 Août 
jusqu'au 18 Septembre, il est passé par Ber- 
lin, i8»257 soldats et 299 officiers prison* 
tiiers de gtferre; plus de stooo étaient en che* 

mii^ 



71 

min pour' s'y rendre; 2 à 3000 sont restés 
malades dans les hôpitaux de Juterbodk* de 
Treaenbrtetzen, de Beizîg» de Brandenboarg; 
et le Corps d'Armée da Comte dk Wall.*» 
MooEN, qui dirige ses prisonniers sur Stral- 
sund» en a fait près de 4000. Si l'on ajoute 
à ce nombref les tués, blessés on é^çarés, ou 
peut évaluer la perte totale de l'Armée op« 
posée a celle dû Nord de l'Allemagne» de- 
puis le 17 Aoâtf à près de 45,000 hommes. 
Les priaonniers faits, par l'Armée du Général 
Blucher et par la Grande Armée de Bo« 
béme s'élèvent à plus de 4o»ooo« L'on peut 
dooCf sans exagération, porter la perte de 
l'ennemi 9 depuis le renouvellement des ho# 
srilités, à plus de ioo>ooo hommes et 250 
canons. 

Si» comme tout le fait espérer, la Bavière 
et le WUrteteberg se réunissent à la cause de 
la liberté de l'Allemagne , l'Empereur Napo- 
i.éoN n'aura pas au»delà de 1501OPO français 
à opposer aux Alliés. 

Le Roi de Dannemarc a renvoyé le Mi- 
nistre de Pruss^ll a donné pour cause» que 
la Prusse étant en guerre avec l'Empereur 
'KAPOLéoN» la présence de ce Ministre ne 
pouvait plus être tolérée à Copenhague. Ôette 
Cour cherche à se faire un mérite chez les 
Alliés, de sa déclaration de guerre à la Suède, 
et elle prétend ne s'être portée à cette me« 
aure, que pour avoir un moyeu d'échapper 

aux 



•hx denàaodes importones daB^roô At.Qtrisilt 
é*enviryer io,cOo bomtnes de plas dans le 
Holsteîn. Voilà une trèsgrande contradiction 
entre les intentions et les démarehes. 

L'ennemi n'occape plus lacune. position 
sur ia rive gauche de l'Elbe, depuis Wîtten- 
berg jusqu'à Sehôoebeck. Ses postes se trou» 
vent encofé depuis ce dernier endroit jusqu'à 
Magdebourg. Lé Général Cz^ytTCHEPF est 
à Bernbiirg; le Major db L^wei^sterk i 
Klein*Rosenburgy le Major C^bôebnskt i 
Z&tbtgk Des partis onti poussé jusqfU'à Hallei 
(06 ils se sont mis en ceoimtitfieatiôn avec 
les partis du Corps du Général Th»bi.k<' 
mann) jUsques^ près de Delifscb et Brtter<i 
feldy et sur la f^audie à Egel6 et Wanzie* 
ben. Ils n'ont pu. faire qu'un petit iioiiibre 
éè prisot^niers » n'ayaht nulle p^t féncoiitté 
l'eoffenii en forée. Le Mitjor 6e L6wbn' 
sf bi4n « fait efilever nn transport de 1300 
k&idseaux d'avoine et d'aotres vivres» desâ- 
nés pour Magdebourg. 
- L'dvânt^^arde de l'Armée russe^ cemriiari- 
dée ptr le Comte de WoRcitfjioFF^ est à Ae« 
kenp Pavànt-garde suédoise , aous les ordres 
eu Général Schulzenheim, k Dessâu. 
' Le Prince-Roy il a chargé le Général Bu« 
ikCfs/ da siège de Wittedberg, 



xvir. 



XVII. ' V' 

"' ' ' Quartiet-e^nèrâl de Zerb«t| 

le 26 Septcmber z8i3* 

l-'e èj, à la{k>inte iti jouf, deux officiers 
taxons se présentèrent aux avant-postes sué* 
dois devant W5rlît2, pour annoncer que leu( 
bataillon était prêt à passer de. notre côté. 
Le ColonerBjd]ii<rst';rER:NTA,' accompagné de 
(^oelt^aes hussards» se rendit au*devant du 
bataillon (>our le recevoir. Le chef, le Ma4 
)or DE BilNAtr 9 déclara, ati nom de toute 
Sa troupe» i^u'eile demandait à combattre pout 
ta liberté de l'Allemagne, sous les drapeaux 
de S. A. R. lé Prince Royal. Ce batailloa 
est le premier du régiment du Roi, sa force 
est de 8. Officiers et 360 hommes. 11 est 
entré à Wdrlîtz, la bayonnette au fusil et 
tambour battant, et jportera le nom de pre« 
mier Bataillon de la Légion royale de Saxe« 
Dans 3 jors*au plus tard» son complet sera 
dé 800 hommes. 

L'Officier de Cosaques Obries, détaché 
i^vec 30 îiommes, a pris, le 23, près de Gold* 
Witz, après une légère escarmouche, i Ca* 
|>itaîne, 2 Officiers, et 40 Dragons saxons. 

Six chaloupes canonières suédoises ^ sous 
les ordres du Capitaine KrUger, ont canonné 
avec succès la ville de Stettîn, le fauxboufg 
de Damm et les batteries qui eombineut ces 

deui^ 



?4 

deux points. Le ^^l^^oât, 3 canons forent 
démontés à Damro. Le Lieutenant - Colonel 
£]^^iV,i,N» ^pn aid^ d^ camp, un sergeant 
fn4]Qr,.eX plu^ieura soldats du côté de l'en* 
nemi, furent tués et un grand nombre bles^ 

sé. if^ d9jA^^ ^^ «bat^t- l^at le csmon la 
porte de 'D^mn>,, et Ife. i, Sfçta^i^bc.e le feu 
fut dirjg^. cgnjtre. La- vilte^ mêo|9. 

l^e^ ct)aioupea euretit quelque^ Sommes 
dq tués, et 4e bles^.dMs^.qes^a^irfçSs . 
,. Af\n de ^étpurner l^attei^tiftaj # U. G^r^ 
çïs^n. de Wittpnberg. 4u côiril'. oui U tfMcJû^ 
a'ou.vrirajty içt, diiiiinuer ainsi tHJ^vjt, Berte» l§ 
^én^r^l B|i,L9W reçixt l'prdrci d^ bp#bjirdç4 
li, place dji, côté oppose. U a^ fàjf a^éaqï^eCf 
ï^ 24» ai 2. genres après •ueûcB, If s |fiux{)ourg% 
i[^e3j;$ages c^UpositloDS, faite», pAj? U G^oéjTaJt 
î^^j^^cH^^x^^ pi>t fait con^CfttQroent féiii|3 
iir ï*a,ttâque. i^es ffpxboorgs qçt-^ ennpcTf 
t4s. L'eDnc;q;iL a ét&ci^u^é.sur tans le#.po? 
!t)ts» et nouji p'av^ns eu que peu d/Jiqn^mes 
i^lessés. et p^â un sçnl d^, tué, Cejtte attaquai 
fait beaucoup d'honneur an Général H iRSCi^f. 

La tranché a ^té ouvert e, dans la nait da 
94 au 25, du. c^t4 de Lutb^rsbrann**. Cette 
nuit le bon;^|](arjie|ne^nt a^ cotntpeiBçé; etle, fe^i]^ 
a été .mis dariç. plusieurs en^iroics» Il a du- 
ce depuis 10 beures, du soir, jqsq^'àj hear^. 
du matin. L'inoendie a pu s^ voir de&toma 
'de I,eip.siPkj^^ de Çrc^e, Bn, »#iftft,tenip§^ 

une 



• 75 

Htye seconde parallèle a'^^ ôuvërbe'dti côté 
du châteafu 

. Ijsi c&Mta£eric àw Com'te Worouzovf oc» 
cope Halte» Querifarth» Eisiebën, Btrrobarg et 
fialberstadt. Un détachement a éré*aQued« 
linburg. Une partie de cette cavalerie a faîc 
«a jonction avec la grande armée de Bohêmei 
et a in arche aur les derrières du Qenéral Li:< 
wà^HBf qui était aux prises avec le Général 
TftiKL.'t'MABrw. Toat est dans la plus gnmde 
yùdtifuMian à lieipsîc. Cette vilie ne peut iplas 
finSkre- aux, réquisitions d'afgeht^ de vivres 
et de chevaux» qui la frappent de tqutea parts, 
lîe pècrple y ^est teKement noalheureoxt que 
l«s aatorifeâ» qui y commandent, ont toac à 
tfrakldfe. L(s soldats français sont fatigués 
d'^tie guertv «ms but» et ..qu'ils appellent ^a 
guêtre da café et du sucre. 
.'* Le <3éBérai Czsrnicitepf est parti» aveo 
3000 -chevaux pour une expédition secrette* 

Le Major ^jellWig du Corps du Géné^ 
fiil BUlow, a cominuniquét sur la rive gan* 
che de l'Elbe ^ avec l'avant «garde du Gêné* 
rai ScHULZENHKiM à Dessau. 

Le Maréchal Comte 2>fi Stedtngk fait 
élever des ouvrages considérables , en avant 
de Roslau, et entre l'Elbe et la Mulde. Le 
Général Baron os Winzinqerode trans- 
forme la ville d'Acken en forteresse. 

Le Gouvernement militaire entre TOder 
et la Vistule a mis tout le Landsturm de la 
. ^ " rive 



76 

riv^e droite de ]*Qd«r, à la disposition d«« 
Généraux commandant les sièges de Stettin et 
de Clistrin; ce Lanisturm produira, dans un 
rayon de 7 milles, une masse d'environ 55 
mille hommes. Celui de la rive gauche de 
l'Oder, dans détendue d'un paveil rayon, don- 
nera un nombre égal d'hommes. Certes cette 
force n'est pas toute nécessaire pour bâter, 
conjointement avec la troupe de ligne, la red* 
aition de ces places. Ainsi dans un rayon 
de 14 milles, une masse de cent mille cite*- 
yens est déjà organisée et prête à combattre 
pour la défense de leurs foyers. 

Lorsque Magdebourg sera cerné, 00 lèvera 
le hmâsturm de cette province; à.cbaquepas 
que l'armée alliée fera en avant, elle trou» 
vers des masses, qui seront ses auxiliaires. 

Les lettres arrivées de Dresde annoncent 
que le Prince db Neufchatsl est^très-souf- 
frant^ et qu'il a fait les plus vives instances 

Îioar engager l^Emp^reur NAPotéoN a faire 
a paix. Si ses conseils avaient été $Wvi$« 
l'humanité aurait moins à gémir« 



^mnm^mrvtf^m 



xvm. 



77 

xvm. 

* Quartier- g^n^ral de Zerbst le- 

30 Sept. igi3.. 

J-/e 27 Septembre l'entiemi a commencé à 
se retirer de GrosseDhayn, pour passer l'El- 
be a Meîssen; on dit quil se prépare même 
à évacoer Dresde. Des déserteurs assurent 
que les ma^sislns militaires de cette ville ont 
ééjà été brûlés, et que la misère la plus a{. 
frease accable lés habitans. Le Général Comte 
PC TAtJENTZiEN n'a pas perdu un instant 
pour envoyer sa cavalerie légère à la pour- 
suite de Tennemi; il détache de forts par- 
tis sur la rive gauche. LMnfanterie de son 
Corps a effectué sa jonction avec le Corps 
^'armée du Général BlUchbr, dont le quartier* 
général a été porté le 28 àElsterwerda. Dès 
le 23 le Général Bknnigsen était arrivé à 
Zittau f et par la coopération de ces trois 
Corps» on peut espérer de voir bientôt l'en- 
nemi forcé à. revenir entre TEIbe et laSaale. 
Le bombardement de Wittenberg se con- 
tinue . avec vigueur. La nuit du 27 au 2S 
la ville était en feu dans plusieurs endroits; 
une tour du château a croulé par l'incendie« 
Outre les bombes ^ on y a employé des ra- 
quettes, que le Capitaine anglais Bogve di- 
rige avec beaucoup d'habilité. La garnisoe 
n ripostéi et avec des. canons de gros calibre^^ 

mm. 



i 



'7i 

mais sans nous faîre aucun mal. L'ennemi 
tentera pt ut-étre une sortie; mais le Général 
B'^iiOW est devant cette place, avec 3o,cwo 
hommes, fet pourra être soutenu , au besoint 
jpar^plus de 40,000. 

La misère des habftans de Màgàeh(mt% 

est à son comble. Plus de lOo familles oot 

'émigré, ne pouvant pas se nourrir. La ^an- 

îfison a beancoup'de malades; elle est cèror 

•'posée de toutes les natictis. L^animosité des 

Saxonrs et des WestpheriîéDS contré lêi sbt 

'dats français a éclaté en rixes violentes: ifs 

sè sont tirés des coups de fusil, et les Fraiip- 

-çais ont braqué du canon dens les mes pour ^ 

-iexiv -défense. 

L*Erapereur NAPoiiéoN- ayant dbntré ]*Of^ 
<ëre k ses Généraux d^emporter ITessau m toîft 
prix, on en fut instruit ùssec à telnps poCtf 
"prévenir le Général - Major de Sckjït^zkk^ 
H'«iM, d'évacuer ce {mste et de s» retire^ 
BUi* les tracés des ouvrages ide la tête -île 
pont. Ce mouvement s'^exécuta le 27 eaira 
ttiidî et deux heures. LVnaeioi ne fitàacn&e 
tèDtavive contre le Géoétai SOecui^ZB^lIrnEiM* 
Le Colonel 6j6itNsrJ£R2iAv qoiétsitàW^ 
'ito, reçut l^ord^re^e repasser sorfa vive droite 
Hè.l^ltye. Avanthier la ^rde des tfavatè* 
l^urs. à la tête âe pont, poassa ane reccfù^ 
-ffh'is^tince sar DessfQ* LesT pb^sa àe l^ety- 
ftHni, qui étaient sot^fi èù la ville/feraQt ve^ 
•poH^ssés jasff^e dans les h2C«^ etta recomaia- 

saoce 



s^cicé:.r9t)tr« derrière .tet ouvrages. Dans cette 
c^i^ntpuçlH^ WUS avons eu 20 hommes tués. 

On apprit bientôt après, que Tennemi s'é* 
t^Ht cèfrfQr^é à Deasaui s'avançait sur la.^éte 
d^ pont. Le Marécbftl Comte dk Steà^ingic; 
efisoy^t à sa rencontre le Colonel Bjôrx- 
&T.j£iiiN^ avec 1000 bommes d'infanterie/pea 
de Cavalerie et j^ ci«ioaâ« L'enpemi se retira 
prâcipitatnfQmt âand. }a vUle et en ferma 
1^ portesi. De jeuctAS. offidars^ et sotldats». 
omporrés paf' une bravoure trop audacieuse^ 
s^éUtcèrent sm la porter malgré le fea dé: 
mon^^^ieitterîe que les, ennemis faisaient des 
maisens et di\ haut, dea murs» et cherchèrent 
à lâ|>-bri9er à.ce^s de bâche. Les clous et 
les» btindes: de- fer^y mirent obstacle. Le Co- 
IcHikfi B|iÔ!iii»9Tjfi;ttNA> ordonna, aux troupes 
de. renlreir dfns: la téi^e de pont Lorsqu''!!' 
flit éloigné de 50- toises» Ueiinemi ouvrit la 
jk^t^ et j6{^:feu:aYee } pièces de canon. Le 
CtQlo^el s^arrâU 9' riposta avec san artiUerte.» 
et; mi^f cba. à, l'eniieaù, tj^ renifaidans la .ville 1 
et ferma les. portes. Nous avons eu 2 Offi* 
Gier0/tii€^A qaelfuea^un- blessés» et environ' 40 
hoviVies, blessés ei 3 à 4 tués. Le, Colonel: 
l^àmufSfri^m^A a ea trois chevaux, tués on 
blessés sous lui» 

. hé sp^Petmeni.sMtit. encore delà ville 
tja se perta sur le pinefaieir; pent de la Muklèf 
gardée vj3y»C; ua fiattaîUoe^, . cenunimdé pat le. 

Co. 



80 

Ooloner Adlkrcreutz. Ce bt^ve Ofïicief 
passa le pont, attaqua reonemi, et le poussa 
très - vivement dans la ville» ou il referma 
les portes. 

Hier, à 9 heures du matin, l'etmeini se 
présenta ^ans le bols situé en avant d'Ora* 
nienbautn» entre la Mulde et TEIbe» avec un 
Corps d'environ 7 à gooo hommes. Nos postes 
s'étant repliés, l'ennemi fit mine de marcher 
sur les retranchemeos pour les emporter. Le 
Lieutenant •Général Baron de Sandels se 
mit à la tête de troia batailians, sortît de 
nos lignes et marcha droit à Pennemi. Il le 
tulbuta et le repoussa- vivement, pendant pires 
d*une demie lieue. Ayant reçu- l^ordre de 
revenir sur Ja tête de pont* cet officier géné- 
ral exécuta son mouvement avec autant de 
régularité qu'à l'exercice. La fusillade con- 
tinua ensuite avec les tirailleurs, perdant quel- 
ques heures, et l'ennemi n'entreprit plus rien. 
Au dire des habitans, il a perdu plus de 600 
hommes. Nous avons eu uti ojRcier tué, lo 
blessés» et environ 300 soldais tués ou Mes* 
ses. 

Le Maréchal Comte de Steocngk vou- 
lait coucher dans la tête de pont, et il a faUtt 
les instances du Prince -Royal pour le faire 
renoncer à ce projet. 

Le Lieutenant-Colonel Marwitz, envo* 
yé en partisan, pour appuyer les opérations 
du Géqéral Tettenborn» est entré a JSrùns* 

wici 



tt 

\ric, a florpriâ les troapes qni s'y troti- 
valent » et a fait prisdtiniers un Colonel ef 
400 officiera et soldats. 

Le Capitaine russe Barotzi a été attaque 
à Halle par des forces très-sapérienreè; mais 
cet intrépide officier a manœuvré de «laniére^ 
.qo'il a repoussé l'ennemi et lui a fait de^ 
prisot)i)iéts. 

iJn détachement envoyé sur Mersebourg» 
a trouvé cette viiie évacuée par l'ennemi. 

Le Général Comte Woronzoff ayant ap* 
pris que l'entt^emi siérait dirigé sur Côthen i 
a fait marcher, i^ sa rencontre, les Capitaineà 
Obkisscoff et LCwknstern, avec un dé*- 
tachément de Cosaques. Ils chargèrent trois 
escadrons d'Hùlaiis Polonais, les culbutèrent» 
tt ppirent te Conbmandant et 40 bommeà« 

Les cdmtnunî(ïat!ons de rÉmperéur Na- 
îPOLéoN^ avec la France sont tellement inter- 
ceptées^ qii*il est obligé de faire escorter ses 
çotivois par des divisions entières. Jusqu'à 
présetit les troupes légères ont seules' fait ce 
jgenre de gderre^ inais depuis peu les habi- 
tans de quelques Contrées suivent l'exemple 
des Espagnols et des Russes et se joignent 
aux Alliés, 

La désertion est' très - forte dans PArméé 
^nnémie^ Chaque jour il arrive 30 à 46 
nôrhfiies* 

On a pris plusieurs dépêches du Côm^é 
ttB DeAnathi Ministre de Danhemarc à U 

f Coiif 



82 



Coûv de Saxe, adressées à AL dx Rosen- 
KRANTZ. Comme elles sont de nature a 
éclairer la Cour de Copenhague sur la véri- 
table situation des affaires à Dresde» on les 
lui fera parvenir. 



XIX. 

Quartier-g^H^ral de OessaQ» 
le 4 Octobre 1813. 

i^e Prince-Royal a transféré aujourd'hui sob 
quartier-général icL 

La tentative que l'ennemi a faite le 29 
Septembre pour enlever les ouvrages à peine 
ébauchés du pont de Roslau, lui a été plus 
funeste qu'on ne l'avait cru. Les officiers et 
soldats prisonniers 9 les déserteurs et les faa- 
bitans du pays s'accordent à porter sa perte 
à. 1500 hommes au; moins. On a enterré 
près d'ici 7 à 800 hommes. C'est avec 3 ba- 
taillons que le Général Sandsls lui a fait 
éprouver cette perte. 

Le Général Blucher par une de ces 
marches f dont l'histoire fournit à peine des 
exemples, et que l'enthousiasme seul de la 
liberté de sa patrie peut suggérer, s'est porté 
âyec le gros de son armée des environs de 
Bautzen à Ëbter» et quoiqu^il eût avec lui 

on 



83 

on équipage de pont, il a fait ce trajet en 
aussi peu de teitis qa'aurait pu le faire un 
simple voyageur. Après avoir passé J*Elbe, 
il a attaqué le 3 Octobre près de Warten^ 
burg, le 4:ème Corps de l'Armée ennemie, 
commandé par le Général Bertrand, l'a 
mis en déroute, lui a tué beaucoup de monde,' 
lui a enlevé ses retranchemens, a pris 16 ca. 
nons, 70 caissons attelés, et fait 1000 pri- 
sonniers* 

Le Lieutenant - Colonel Lôwrnsterk 
s'est battu avec une poignée de Cosaques 
contre plus de sooo ennemis dans les rues. 
de Bemburg. Après 4 heures de combat 
Penne^ni ayant reçu de l'artillerie, la ville 
fut abandonnée» mais le lendemain elle fut 
reprise. L'intelligence, et la bravoure qu'ont 
déployée les Cosaques dans cette occasion 
comme dans toutes celles qui se sont pré- 
sentées, leur font le plus grand honneur. 
Ces hommes intrépides sont non seulement 
les yeux de l'armée, mais encore ils com« 
battent en ligne, dispersent des escadrons» 
attaquent des quarrés, passent les fleuves à 
la nage, ef se trouvent sur les derrières de 
Tennemi ou ils portent l'épouvante et le dés- 
ordre. 

L'armée russe a passé l*Elbè aujourd'hui 
à Acken; le Général Winzin'gerodb a por- 
té son avant-garde, commandée par le Comte 
WoAONZOFF» à Cdtheo, La ville d' Acken 

sera 



84 

t^TA SOUS peu fortifiée de maçiére a exiger 
gu'on ouvre la trancbee. Ainsi voilà un pott)t 
jsur la rive gauche que l'ennemi « négligé}* 
^t ^ppt l'aripée combinée pourra retirer uo 
grand avantage. 

L'armée suédoise; aprâs avoir jeté un 
pont de bateaux à Roslau» y a passé l*Elbe 
ce /natin, et s'est portée de nouveau sur Des- 
sau» Elle a poussé ses avant^postes jusqu'à 
Jiagun et Jonitz» et a fait sa jonction avec 
î'armée du Génétal BtiiCHER. L'armée du 
IMarécbal Ney a quitté Dessau et Jonitz à 
5 heures du ftiatin. Son arrlère*garde a été 
Vivement porsuivie; on lui a fait quelques 
prisonniers. 

Les fortifications de RoslaM ont encore 
besditt de 5 à 6 jours pour être achevées. 
filles ont été tracées sur un joli phin^ et font 
beaucoup d'honneur an Générai Sparrb. 

|!-e,3:èriie^Corps de Tarmée prussieline* 
pommafndé par le Général Riii-ow., passera 
l^Elbe demain, le Général Comte db' Tait- 
:pNT2içif le passera aussi avec son Corps. 
Le Général ThUmew restera ;devint Witten- 
bérg. Ce Général continuera» ks travaux du 
siège avec autant éë Tigneiir qu'il a poussé 
ceux de Spandau* Si Wittenberg tombe au 
|)ptivoir des Alliés, la ligne de l'Elbe leur est 
assurée, puisque cette place, tout en couvrant 
gerliri^ pourra servir de dépôt général aux 
deux armées conàbinéea. 



8s 

Un voyageur arrivé de Cassel rapporte 
que le Général Czebnitcueff y est arrivé 
le 28 f sVst emparé de la ciradelle et a mis 
en liberté les prisonniera » d'état. On attend 
la confirmation de ceâ nouvelles. 

Avant-hier le Prince-Royal a passé en re- 
vue le bataillon saxon qui a passé du côté 
des Alliés. Cette troupe avait une très-belle 
tenue; elle a déclaré de nouveau sa résolu- 
tion de servir la cause de l'Allemagne et de 
fa patrie. 

Qn a reçu d'Angleterre la nouvelle om- 
cielle que la ville de Sf. Sebastien a été prise 
d'assaut le 3 1 Août et que la citadelle s'est 
rendue le 9 Septembre. Ce Maréchal S0U1.T 
avait attaqué lé ^t Août et le i Septembre 
les positions de l'armée anglaise 9 espagnole 
€t portugaise le long de la Bidassoa, il avait 
été rejeté sur l'autre rive avec une perte 
f onsidéreble. 



XX. 

Qttârtier-gën^ral de Dessao* 
Je 6 Oct, I&13. 

J^^anAéé enfiemte ^è retire dans la direction 
de l^ipsic. Le Quartier - générai du Mare- 
rhai NfiT a été la sait du 4 au 5 Octobre 



«6. 

àBlftérfeld. Le Major C5:iÈczfeîr^KY,cnpoar* 
saî>rant l'éhnemi sar la rive gauche de la 
Malde, s'est battu , avant-hier toute la jour- 
née» avec la cavalerie de l'arrière -gacde, il a 
plusieurs fois été entouré, a tué beaucoup 
de monde à l'ennemi et fait bon nombre de 
prisonniers. Le Capitaine Obrbskoff , envo- 
yé avec 80 Cosaques sur la rive droite de 
la Mulde, ^our lier la communication avec' 
lHkvânt*garde du Général BlUcher, en pour- 
suivant, l'ennemi entre. Oranienbaum^et Goipi»* 
a pris 5g hommes. Le Général Orourk s'est 
pofté à Zôrbig et le >Lieuteoant*Colbnel Mel- 
igiKoFF à Landsberg. Lui, ainsi que le Lieu- 
tenant-Colonel Chrapowitzky, ont eu lïne 
affaire brillante, hier, entre Landsberg et De» 
litsch. Le Général Français Fournixr était 
venu de Leipsic, à leur rencontre, avec une 
Division de cavalerie et 4 pièces de canon. 
Malgré sa grande supériorité de forcée ^ l^eo- 
nemi fut culbuté ec poursuivi jusqu'aux portes 
de Delitsch, avec une perte considérable en 
tués et blessés et 150 prisonniers, dont on 
officier. Le Lieutenant»ColoneiLôwKNSTERisr 
continuait de harceler, devant Bernburg, la 
cavalerie enbemie supérieure en nombre, qui 
semblait cependant vouloir se retirer sur Mag- 
debourg. 

L'Aide de camp du Prince-RoyaU le Ma- 
jor Baron d'Essei^ et le Capitaine russe 
]{[rasnak.utzjs:i, se sont rendus ay«c un ré^ 



. j 



87 

giment de Casaques à Delitscli. Le Colo- 
nel Sta£l a poursuivi l'ennemi avec beaa* 
coup de vigueur. Il s'est distinjiruéf par sa 
bcavoure et soniotelligeDce dans PafT^ire de*. 
yant Dessau, le 26 Septembre. 

L'expédition du Général Czernitcheff 
a eu le succès le plus brillant. Jamais l'att« 
dace» les talens et la valeur n'ont été plus 
éminemmeiit employés qu'à cette oecasioa. Ce 
Général > après trois glorieux combats , est 
entré par capitulation à Cassel, le 30 Sep- 
tembre. Il marcha le 24 à Eisleben» le 25 
à Rosla 9 et évitant un Corps Westphalien; 
ious les ordres ^dju Général Bastcneller» 
posté à Heiligenstadty il se jeta de côté» 
passa par Sondersbausen, et arriva le ^ au 
soir à Muhlhausen. De là il ne fit qu'une 
marche à Cassel. Le Roi ne fut informé de 
son arrivée que deux heures aup^iravant. Cer-, 
MUtla ville de tous côtés, il fit attaquer, 
par des Cosaques et des hussards d'Izum» 
les bataillons ennemis .qui se trouvaient à 
Bettenhausen avec 6 pièces de canon. Par. 
une charge brillante les canons furent enlevés» 
le Corps ennemi dispersé et plus de 400 pri» 
sonni^rs faits. Le Colonel Beoriaga fut 
tué à cette occasion; cet officier, d'une rare 
valeur, est regretté de toute l'armée russe» 
On poursuivit les fuyards dans la ville; mais 
les rues étaient barricadées; et les Russes 
se retirèrent à la fin. Le Roi rassembla deux 

ba- 



88 

bataillons de Gardes et un millier de chevaux» 
et sîe dirigea sur la route de Francfort, Le 
Colonel Renicendorff chargea 4 Escadrons 
ée chevaux légers de l'escorte, dont pas un 
n^échappa; il prit 250 hommes ef 10 officiers* 
Le Général Czernitcheff apprit alors que 
le Général Bastineller s'avançait contre 
Cas^eh II fît une marche de nuit du 28 ^tt 
ig, sot Meizungen pour aller à sa rencontre 
*vtc toutes ses forces. Le Corps ennemi 
se dispersa; on ne prit que 20 cuirassiers et 
af canons. Les troupes qui avaient suivi le 
Boif se dispersèrent de même; plus de 30e 
marchèrent le 30 9 avec le Général, contre 
Cassel; il se servit des pièces conquises sut 
l'ennemi et canonna la ville. La porte de 
Lfipsipyl avec le canon qui s^y trouvait fat 
emportée par le Colonel Bei>^kbndorff. Ce 
fut at6(S qije le Général Czernitcheff 
offrit une capitulation au Général de division 
Ai'ix. Celui-ci .obtint la Ijlfere sortie pour 
les troupes françaises et Westphaliennes avec 
armes et bagages purement militaires. Cee 
troupes devaient être escortées par des Co^ 
saoues jusqu'à deux milles de Casael. Lm 
Ville (ut occupée par les Russes, le )9 e«l 
soir. La joie d^s habitans a été au-delà de 
toute expression. La plus grande partie ded 
troupes Westphaliennes se range sous les 
bannières des Alliés; plus de 1500 étaient 
déjà enrégimentés au départ du courier» et 

le 



&9 

là (secousse donnée a« royaume de Wesf-i 
phalie est des plus fortes. 

.C'est maintenant que le Nord de TAlIe' 
magQe doit justifier les espérances que Peu- 
rope a conçues du patriotisme et du courage, 
des h^iyitàns de ces .contrées* > 

. L^s ayant»gardes de TArmée combinée da 
Nord de V Jl^llem9,gnet et de l*Ai;mée de Silé^ 
aie, ne sont éloignées que d'une demie Ueue^ 

La grande Armée de Bohême a débouché 
en Saxe. L'Attaman Platoff a eu» le 9 
Septembre à.Altenburg, une affaire avec le 
Général Lefbvrk. Desnoujsttbs qui corn* 
mandait goço hommes , dont 5 brigades de 
la cavalerie de la Garde. Ce corps a été 
complettement battu, a perdu plus de idto 
prisonniers, 5 canons et 3 étendartSt et a été 
poursuivi jusqu'à Zeîtz| les corps du Gêné- 
ul Thi£X«¥4M^J4N et du Colonel Mensoorf^ 
avaient pris part à la poursuite, 

La PrJnçe;- Royal a vu défiler hier par lat 
ville uqe paftie du ^ème Corps d'armée 
prussiiei) sous les ordres du Général Biii^ow^. 
et aujourd'hui, tout le 4:ème. Corps eom- 
n^apdé par le Général Comte db Tauknt« 
^1EN« S. Af R«^ revu 9 avec plaisir, ce^ 
braves troupes, et a été très*sstiafaite de la 
tenue de leur arm^jmeot et de leur maietienf 
noble et militaire. ^ 



XXt 



9» 
XKI. 

« 

(ittàttiir'gkhérfA de Leipsic, 
le 21 Octbb^e I8I3. 

t 

^es tBouvemen» et leÉ miftlMi €é l'Aral 

ct^ihbttîéë, qhï otit prébédë lès #àtid8 réâol- 
tais qû'M vient d'obténif, ùtUt dû ki^t^^tidré 
la ptflliciltion déd tldovéltétf sur Je» ^{lértu* 
tiohâj aâh dé pouvoir présenter à te foli lea 
pkctt? et leiirs effets. 

L'Eft){Herettr NApot^ok ^tlltti DreÂdé le 
5 Oâdbtè §t ItiflirbHli eti 2 crblotinH ^ar M«i«^ 
s^h, i'QHè ^r la riVe f^àucbe et Itàbtre pu ift 
rive drainé de l'EJbér. Arrivé i Wurz^tii'H 
affûta dès trdupés. Ce motiveiiient» retardé 
de 4 jlçlurâ; ft été faneâte à l'Armée française» 
et a détmit dàris deux batailles lé pt^àtige 
de PitivHititilIité dé KfAPOLébN. Leè Attnées 
de Silésie et dû Nord de l'Allethagtiè étaient 
stir lïi rivé gaucbé dé FElbé. EHes bé f os- 
sédareiiib, à kk vérité, hi pôïté, tli^ plate fdrte 
scir 9é8 déni rivès^ mais fbrte de léar aorott 
et âe IsÉ bràVoUre des itoldati» » ^llé^ éfAlent 
ré^oltiéis de né point rbpaÀ^er ce tledVe a^àot 
d'avoir dbnt^é oa reça Uoé bàtailW. 

I> Princé^Royal et le Géoétri BLticitsA 
vï>iililit Soitir proiiipteméiit ik cette âituHtion 
précaire y se réunirent avec té Prince Guit- 
jLAUMB de Prusse^ le 7 Octobre à Miihlbeckf 
sur là Muble. Il ftrt atrété^u'on marcherait 

sur 



9^ 

sor Leipsic. i^'Emperrar Napoléon » chfi5- 
cbapt à K^go^r de vitesse, fornna le de^seip 
ll'atuqaer l'Armée de Silésie. Il cpafcb^ 
contre jiIIa, dans Tinteotion de percer s^ 
ligne et de T empêcher 5)e r^g^gper ^op 
pont de W9r<Miborg. C^ ir^o^venient s^- 
y^it é^é privât et l%tmép de Silésie p4&- 
f^a de la rive droite à la riv^ gfiucfae d^ 
-la Vlf^é^^ £|aoa la paît jja 19 ayi |i • les 
éi^uK Arm^e^ q|i;ittèrent }eurs ppaitipp^ 4^ 
Zèrbigf Je^^itz et R^degast»- ppur se parter 
éerri^rfi la Saale: T Armée de ^HéH^ siv* 
Unll^f €f. celle da N<^d de l'AllofnfgQ^ ^uf 
^o4(eti)}9rg çt Beroburg. L'Etap^rear Jgj^- 
YPiféoN» çtojpné de cette iDgrcbe, arrêta so4i 
«bo^vepieiit 3ar PEibe et prijt f^isuite la r«- 
aoil^tiQp dip h continuer* Il s'emparf d^ 
Pe^fiUi» i4«9 ouvrages et du pont de Roslai); 
^pyoya jdj^ax Corps d'armée aor Wi^teoberg, 
#t fir al^qu^r le Qéoérat ThUmek» con|- 
foaiidai^ le j^oqqs de la fottere^e» Ce G($. 
Ilérali $pr<è| s'être vaillaniMiienlt défendu se re- 
|jia fur le Coips du Génér^^TAUKNTziKV» 
ijiai ayait t^paibsé l'Elbe. L'em^emi çiarcha 
ipiipé.4|al:iefieipt i^r Ro^lao ^t attaqua le Gç- 
ff^aj T^ujENTzi^N» qui, par suite de ses 
içstracjtion^y ^t un in;Ouv.eq[ie.9t en arrière 
jy>9r 'cpumrir flierliti. L'^enoent se porta sur 
Acken dans l'intention d'y détruire le ponjt. 
J^e0 Iffoiiipeys postées sur j^ rivf droite déJFen* 
jiifpA 1^ iPBTGMpbey i|^ q99lq.y^«s b^tt^ries à 

peine 



1 



92 

peine ébarachées, mais eoffa efles Forent obli- 
gées de se retirer sar la rive gaaebe da 
fleuve, et enlevèrent quelques batteauK do 
pont. Elles n'éprouvèrent aucune perre. Celle 
qui a eu Heu dans les affaires précédentes, 
dans les environs de Dessau, de Coswîg et 
de Wittenberg, ne se monte pas à plus de 
400 hommes, 

Toutes les nouvelles ayant annoncé qst 
PEmpereur Napolcon avait réuni des forces 
considérables, entre Diiben et Wittenfberg pour 
déboucher par cette ville sur Magdebourg et 
sortir de sa position aventurée, PArmée do 
Kord de ^Allemagne repassa la Saaie le 13 
et se porta sur Côcben, dans le dessein de 
suivre la marche de l'Armée de l*Empereot 
et de ^attaquer partout où elle la rencontre* 
fait. On apprit que le 14 Ock. il y avait 
•ur la rive droite de PEIbe le 4tème et 7:ème 
Corps avec le srème de Cavalerie; le iisème 
à Wittenberg; le 3:ème à Dessau^ i DUben 
la vieille et la jeune Garde. Le Duc Dfi 
Kaguse étoît à Delitsçb. LVnnemî fit at- 
taquer la ville d*Acken le même soir. La 
Division du Piince de Hessb- HoMBOuRdr 
s*y porta, mais le Général Hirschpeld a- 
vaîc déjà réussi à repousser une partie do 
3:ème Corps français, qui uvait fait cette at* 
taque. • • 

Le pont d*Acken était rétabli et tout se 
{^réparait à passer. TEIbe de vive force loi«* 

,qae 



93 

q^e des rapports arrivèrent, annonçant qcie 
l'Emperear NAPOLéoif avait, fait rétrograder 
ptusieura Corps d'armée , et qu'il réunissait 
«es troupes entte Diiben et Wurzren. Ce- 
pendant la préaence des deux Corp^ entre 
Dessau» Wittenberg et Dliben, devait faire 
soupçonner quelque dessein de »a part de 
frapper un gVand coup, après être parvenu k 
donner le change sur ses projets. Continuel- 
lement observé, ses marches était connues^ 
et celles de l'Armée du Nord de l'Allemagne 
en furent naturellement la suî^e. Cette Ar- 
mée se dirigea le 15 Oft. sur Halle. L'Em^ 
pereur croy^int qu'elle allait repasser la Saa» 
le, concentrais sienne dans les environs de 
Leipsxc. La Grande Armée de Bohème com- 
mandée en chef par le Prince de Schwar-» 
XËNBBRa, s^approchait en même tems de 
cette ville, et chaque minute faisait empirer 
la situation de l'Armée française Le t60jt« 
l'Armée du Nord de l'Allemagne, au lieu de 
fle porter sur la Sa^le, prit a gauche et diri. 
gea sa marche sur Landsberg. Le Générât 
Blûcher qui avait déjà marché suf Schkeo- 
ditz, s'était porté sur Freyroda et Rade^eld, 
où il avait attaqué i*ennemî le même jour et 
l'avait forcé après un combat très -opiniâtre, 
ée se retirer derrière h Partha II prit ï 
cette occasion 3000 prisonniers, un aigle et 
30 pièces de canon. 

Tous les avis annonçaient que l^Empereur 

Na- 



n 



«4* 

)ifA,vqiJsoj!f iMijkaqifii»!^ i'arméf de SHéme I^ 
)ep)f}«miiQ, «v?c l^ maieure partie 4e sef 
(orcf« réunies* VAn^iée da Nt>rd 4« l'Aller 
joigne se mit eo marche 1^ 17. ^ 4i ^ieureii 
4i% çia^in d^ 9a position 4f Lapdsï^rg, et ar- 
xiya 4i^ ^oni)e heure aur les tiauteiiirs de 
Brelf^nf^ld p^ ell^ c|9tnpa. La joor^ée fi»^ 
tr^fîquille. Le leq^dem^Ui matin le prbce 
Gvii^^AUMs 4ft JProsse et le Généra^ Bl$|<* 
P4fi&ii se -reH^ireQJt el^pp je Prince ^py#L S* 
Ap R, fujfc infprw^e gf^e l'^rffiée d^ Bohême 
devait attaqjoer l'ennemi le ffkêmp joi^r^ ^ 
Ji^lie tésQl^f: de paftiQÎp^r .vigaurej^seipent a 
Q^tte 9tt^4)e. Il fat coa^^o^* avec le (Sétii- 
fal 3i^c^^R,.qu/» VArraéi^ di^ Nord #e por* 
t^f^it ^f^ Tf Wfh^ B^f >^ ti*f P'^i^ s> gauchf^ 
^ l'^wée 4iii Général BRj^NifCîçîiçif, etqj^eli» 
Cprp^ 411 Qépérai Cofjil^ r^ LAN<}VRj9if, #- 
giri^J^f P9i9r ii» jp«^m?^f «/9^ 1^ çrdres de $• 
il, 5L. i.^ e§f^qJ^^^e fe fil eB^o4f;e d«l ç6- 

|é ^e l*iV«NM dp Bo.Mn»^ 4Wlq«^ io**D*? 
.d^fipref; lej^ ^roiipeft ^e mjir/eat ^n yvarç^epoitf 

PI99^ le ruts$e?9 d.^ h P^^i^tba* l^ JpprttS 

4fi Gén)érf4 J^iitft^^, et )a c^yal^rie d^ <îéo*« 

»l Wllîz*J»9^*oO|S, qgi /ofipiiieç^ J^e^tèw 

(jajjche, «e fiîjrigèreot %^r TsW^ha- l^'ArW 

riMftÇ^ 45>n^ ^'4y#»f-«arde itaj^ cç9|i9fip4i;p 

p^jle {âeu^c)9|^ . Qén^f»^ 4?pn^p ^ Wft- 

«.o^^pjFf , R^m le rws^iwi à g# d^i^ 1^ 

environs de GrasdorfF. l/J^ft%éfi s^^^doise 

IIPWi m^P iW«t iefl*rfit (fUfiJmsiSf ft^^ dès 

la 



/ 



Ô5 

là velile, le GéhérSl WmztNdEÂôDfc avait 
fiiie occuper TatichA et pris dans cette vîtle 
Vf officiers et 400 hommes! L'ennemi, sen- 
tant cependant 'tonte Pitnportstiee de ce po« 
int> en atait délogé lés Cosaques et occupé 
Iç village avec dés forces cotisidérâbles. Le 
Général Baron db PàhLen, vaillamment sé« 
con4é par le Colonel Arnolôi, de l'Attîllé* 
riè à cbevaly qt&i ent la jambe emportée à 
cette occasion» fit Mté chargé brillante» s*ém- 
plM du village» cerda d6ux bataiilbns saitona 
^i 8*y troovaietit» et leis fit prisonniers. Lé 
cKvalerïè s'avança alors et fit sa jonction atec 
Pavant*garde dn Général Comté Dtt Nbh^'. 
ntia faisant partie d'une Division autrichi- 
etltié» éommandéè pâf le Général Comté Buà* 
NA, appartenant à l'Armée dit Géhéral Bfri^Niâ- 
SEN. L'Hètmûh PlAtofj^ était arrivé ea 
niéme téms avec ses Cosâ^ue^t ^t peu d^iti. 
stàots plus tard & A. L le Grand^Dvc Con^- 

Sf^TANTIir. 

L'efanemi qni aval! âlbândonhé lé village 
dé Paanédorff» y Jëti bientôt at>rés de Pin* 
ftnt<rié. et plnslëiirs h%tïéi\éi. Lé ^orps da 
GénériU BULdlKr qdf af rivait^ reçut Pordre de 
fàifé attaquer eé village ; il fut efaiptitilé aVéc 
une grande bràvouf-é. L^éi^faeitii cdfhmën^a 
uèévive caûonnsdè. nusténrs batterie» rnssés 
et prosiénneft y répôndh'énl: et se coûvriMht 
dé gloire. La (^avâlè^ie ro^i^e, lé^ GétTéraux 

OROIfRXt SlANfBÛl^li'ÉL, PAHLÊN, BlBir- 
•' KEN"» 



9ft 

KENBORFF et Chostak ' a ta tête, resta 
pendant plusieurs heures sous le feu de loo 
pièces d*ArtJikne avec un aveugle mépris 
de la mort* qui imposa foriement à l'ennemi. 
Vers 3 heures il commença à faire déboa- 
cher ses masses , des villages de Sellera, 
bausen et Volkmersdorff. Le Prince- Royal 
ordonna à. la Cavaserie russe de les charger. 
Le mouvet^ent de l'ennemi fut rallenti ; 11 
perdit a canons et rentra dans les villages* 
. Quelques intants d'après le Général Mak- 
TSUFFELr fut frappé d'un boulet de canoa 
dont il est mort depuis* Cet oiEcier esti- 
mable est généralement r^retté. 

Nos colonnes s'ébranlaient vers Leipsic» 
lorsque l'on vit déboucher, entre MôilMia et 
EogeisderfT» de fortes masses ennemies» qai 
faisaient mine de tourner notre gauche. Le. 
Général BuBN A, qui se trouvait placé, devant 
le village de Stetteritz, fit faire un change» 
ment de front à ses troupes, qui fu| exécuté 
par le Général Comte de Nëippkrg, et l!ea- 
nemi se trouva ainsi en présence de sa Di«, 
vision* Un pfficier. d'artillerie saxonne écait 
déjà pasaé de notre coté avec lo pièces 
de canon. Les troupes placées sur se point 
ne «paraissaient pas assez nonabreuses. Il 
fallait les augmenter. Le Prince de Hbsss- 
HoMBOURG reçut Tordre de s'y porter** et 
il ^t son mouvement avec la , mérne .preci* 
sion et la même régularité, qu'à une çianoeo- 

vre 



p 



» 



Ô7 

vre ie pv^T2tie.' L« Général BizLO^ s'énr.' 
para au pas de charge des villages de Stuntar 
et^SellersbauseDi fortement occupés et gar- 
jiis d'artillerie. La résistance était opiniâtre;* 
les troupes prussiennes s'y maintinrent pen- 
dant toute la nuity malgré les efforts renou- 
velés de l'ennemi. Cette attaque décida l'is- 
sue de la journée de ce côté. L'ennemi avan- 
çait cependant toujours sur notre gauche ir 
pour arrêter notre marche sur t^eipsic. L'ar- 
tillerie manquant là» le Prince-Royal chargea 
le Général russe» Baron de Wiiyr» d'inviter^ 
^ de sa part Pofficier commandant les batterie» 
saxonnes y à lui rendre le service de faire 
usage de son artillerie, jusqu'à Tarrivée des 
batteries de T Armée, retenues dans les défi- 
lés. Cet oiHcier ayant déjà servi sous le 
Prince, s'empressa« de le faire, et lo pièces^ 
peu auparavant destinées à consolider l'es- 
clavage de l'Allemagne, forent enployées de 
suite à en assurer l'indépendance. Cet ex- 
emple doit prouver aux .conquérant , qne I» 
crainte qu'ils inspirent cesse avec la puissance 
qui l'a créée. .Le Colonel Dikderichs, com- 
mandant TArtillerie russe, affectée au Corps 
du Général BU1.0W, rendit de grands ser- 
vices à cette occasion. Il en fut de même 
du Capitaine Bogue, commandant la com^ 
pagnie de Raquettiers anglais. Ce brave oiB« 
cier fut tué, et est regretté de tous. Les 
raquettes produisirent l'effet le plus décisif. 

g L'en* 



98 

t 

L'erinetriî fit dans îibtcrvalie déboucher 
de Leipsic par sa gauche un Corps très- con- 
sidérable qui te dirigea contr-e le Général 
Comte Langerôn. Ce Général qui, avec 
ses troupes, avait déployé une grande va. 
leur en emportant le village de Schônefeld, 
eut besoin d'appuyer le Général Comte de 
St. Priest, qui manquait d'artillerie. Vingt 
I>ièces suédoises, sous les ordres du Géné- 
ral Cardkll, étant arrivées au galop, t:e 
poiqt fut assuré, et par un feu vif et soute* 
nu Penni»mî fut obligé de se retirer |)récipi- 
tamment. 

La nuit étant survenue ^ Parmée bivoua- 
qua. 

Les Généraux Stjchtelen, Stewart, 
Vincent, Pozzo di BoRGoetKRUSsMARK 
ont élé pendant plusieurs heures soùs le feà 
le plu9 vif. Le premier a eu un cheval tué. 

Le lendemain matin à 5 h. l'ennemi s'é« 
tant retiré de Volkmersdorff-dans les faux- 
bourgs df" J^eipsic, le Prince • Royal donna ^ 
Pordre au Général BiiLow de s'emparer de 
la ville. Celui*ci chargea le Prince de Hes- 
SE-HoMBOTJRG de l'attaquc; la division da 
Général Borstell fut destinée à la sou- 
tenir. La porte était garnie de palissades^ 
les murs étaient crénelés; malgré cela nos 
troupes forcèrent leur passage dans les rues^ 
lorsque le Prince de Hesse-Hombourg fut 
blessé par une balle. L'ennemi ayant occupé * 

toutes 



99 

toutes 1b8 mateoiis, le combat dçvÎDt très.- 
violent et resta indécis pendant quelque tems. 
Six bataillons suédois arrivés au secours avec 
une batterie» rendirent des services essentiels. 
Le Major dk Oôbeln fut tué. C'est une 
"véritaHê pert0 pour l'armée. L'artillerie sué- 
doise était dirigée par le Major ËoRNHjSLMy 
qui fut grièvement blessé. Le Général 6or» 
STiCLX. prit le commandement à la placé jiii 
Prince ds Hesse-Hombourg, il arriva avec 
des troupes fraîcbeSf la ville fut maintenue, 
et tout ce qui ne se rendit pas, fut tué. 
« Cinq bataillons de Chasseurs russes, dé 
l'avant «garde du Général de Woronzoff» 
«'étaient avancés sur ces entrefaîtes pour 
souienir les troupes pi-usiennes et suédoises 
dans l'attaque de la Ville. Le I4:ème Ré- 
giment de Chasseurs» conduit par le Qolohèl 
K&ASSowsKi emporta la porte de Grlmmai 
et s'empara de plusieurs canons» 

Le -Général Baron D'AoLERCREUTZs^est 
porté partout où le danger était le plus grand» 
en. an^nxant lès troupes pac^ son valeureux 
exeniple. * * 

Comme !*enttemî devait faire sa retraite 

par les défilés de la Pleisse, les bagages, 

les Canons et les troupes se pressèretlt pèle- 

, m,èle par le peu de passages qui leur res- 

. taieht ouverta, et qui furent bientôt barrés 

. par cette confusion générale». Personne tie ^ 

pensa plus qu'à se sauver, le^ avan^garde8 

/ * " '3e 



rArocild de Sîlésie et du Général BENN^fî- 
8EN» entrèrent presque en même tëms par 
)es autres portes de la ville. Les Empereurs 
d'Autriche et de Russie, le ttoi* de Prusse er 
Je Prince • Royal se réunirent à Leipsic à Ja 
^uite de cette brillante victoire* 

Les résultats des batailles de Leipsic sont 
immenses et décisifs. Déjà dans la journée 
du 18 > l'Empereur NAPOLéoN avait com- 
mencé à mettre son armée eo retraite i sur 
la route de Lutzen et de Weîssenfels. Luî- 
méme /l'eSt sorti d'ici qu'à lo heures du 
mâtin le 19, Trouvant la fassillade déjà ék^fm 
^\\e à la porte de Ranstedt vers Lutzenj il 
fut obligé de sortir pour sa personne , par 
celle de Pegau. Les Armées alliées ont pris 
15 Généraux, et parmi eux les Généraux 

. j^EGNiER et Lauriston, Commandant 4e& 
Corps d'aTmée. Le Prince Poniatowsky 
f^çs\ noyé en voulant passer l'Elster. Le ca- 
davre du Général Dumoustier, Chef de 
l'état-major du ii:ème Corps,,y a été trouvé. 
Plus de 1000 hommes se sont noyés dans 
cette rivière. Le Pue de Bassano s*est 
sauvé à pied; le Maréchal Ney doit être 

' blessé. Plus de 25Ô pièces de canon , 900 
caissons et au delà de 15,000 prisionniers sont 
tombés au pouvoir des Alliées, avec ptusi« 
eurs aigles et drapeaux. L*ennemi a abandon- 
né ici plus dç 25,000 blessés ^et malades , 
Hyeç tout le service des hôpitaux* . 



lot 



r 

La . perte totale de PArmée française doit 
monter à près de 60,000 homiDes. Diaprés 
tous les calculs I l'Emperear NAPOLéoN n'a 
pu sauver du désastre général que 75 à 
8o»ooo hommes. Toutes les Armées alliées 
sont en mouvement pour le pt>ursu!vre9 et 
01 amène à chaque instant des prisonniers» 
des bagages et de l'artillerie. Les troupes 
allemandes et polonaises désertent en fqule 
^eB éténdarts» et tout annonce que la liberté 
de l'Allemagne a été conquise a. Leîpsic. 

L'on ne- conçoit pas qu'an homme qui a 
commandé dans 30 batailles rangées» et qui 
s'est élevé par la gloire milîtaire, en s'ap* 
propriant celle de tous les anciens généraux 
français, ait pu concentrer son armée dans 
une position aussi défavorable que celle où 
il l'avait placée. L'Elster et la Pleisse suc 
ses r derrières; un terrain marécageux à par- 
courir» et n'ayant qu'un seul pont,. pour faire 
passer lootoco hommes et 3000 voitures de 
h^^gàge^ L'on se demandes! c'est là le grand 
Capitaine^ qui jusqu'ici a fait trembler l'Eu» 
rope? 



XXIl 



A 

loi 



Qa^rtieNgtfnéral de M{ihlbaa« 
sen, le 2g Ockobre iSi3. 



i-'eFriftcé* Royal triTïsfléra, hier, son quar* 
ti^r-gétiéral à MUhlhaiisètii tiprèi avoir pafâé 
par Mersi^bourg, Querfurt, Artero «t Son- 
Herbhattsen. 

~ Les ^ritûds résultats de« batailles de Leip» 
sic se développent davantage chaque jour^ 
L'Armée de l'Emperetir NAPotéoN se rfetire 
k là hâte et éprouve des pertes joUrnaUèrea. 
Elfe a dirigé sa marche' sur Erfurt; même 
d'après les derniern t'apporta • cette ville est 
dbcupée pai^ les Alliés. Le Général Blûchba 
siilr Pennemi; tandis que la Grande Armée 
èé Bôhêtbe , dotit le quartier-général était le 
24 â Wèithar, btit&ye son flanc gàucbè» et 
^èilé db Ndi-ë de l'AUehtagUe sditet déborde 
éonrinuelletnent ^én flanc ^droit Les Géné- 
i^ax YokK et WASiLTcttiKOFi*, faisant 
Nvaht-garde de l'Afntée de Silésje, ont atta- 
qué l'arrière garde ennemie à Weissenfèls et 
è Freyburg, et lui ont pris plus de 4000 pri. 
^onniers, 40 canons^ beaucoup de caissons et 
de bagages* Le Général Bubna a fait à 
Buttelstedt 600 prisonniers de la garde impé- 
riale, et le Général Rennigsen, qui a mar- 
ché ^ur le chemin de Bibra à Bastenberg, a 
trouvé sur cette route beaucoup de traînears» 

plu- 



r 



|05 

pTu<ita76 canons et caÎMons abandonnés. 
L'Emperieur NAPOLéoN en a fait sauter luir 
niême,«eur.la route d'£rfurt» plus de 6qo^ 

Le Colonel Chbapowitzky a occupé la. 
ville dé Gotba le 22 Oft. et y fait prisQoniers' 
le Ministre de France Baron de St. Aignani 
73 officiera et 900 hommea; il a fait sauter 
jo chariots de poudre. Ensoike, il s'est ré', 
uni à MoUchleben avec le Général Ilowai* 
SL.Y i2:ème, qui a été enypvé de la Grande 
Armée, pour devancer l'arnsee française. Le 
Colonel Bexckendorf harcelait en même 
temps l'ennemi dans, sa marche sur Erfurt; 
il a été continaellei|ient engagé avec la ca. 
Valérie du Général Sébastian i, et lui a fait 
beaucoup de prisonniers. Le Général Czer- 
KjTCHEFFy au Corps duquel ces partis: 
appartiennent , s'est porté sur Eisenach ^ 
pour y devancer la tête des colonnes eane- 
mies* 

L'Empereur NAPox.éoN a couché le K9 à 
MarckRanstadt» le 20 à Weissenfels, le 21 
à Eckardtsfaerge, le 23 au matin il était à 
Erfurt, d'où il est allé à Gotha. Des lettres 
iuterceptées portent qu^une foule de fuyards , 
sans armes et sans vêtemenSi couvrent les 
grands chemins des environs. 

Le Maréchal St. Cyr a fait un mouve* 
ment de Dresde st|r Torgau , probablement . 
dans Mntention de retirer à lui les garnisons 
de cette place et de celle de Wittenberg^et 

en 



104 

en tâchant de gagner Magdêboarg , d'opérer 
.«a* retraite vers la France. Des corps godsI* 
dérables s'avancent de toutes parts pour le * 
rnmbattre et le couper. Le Général Comte 
Tauentzieh se trouve dans les environs 
de Roslau» et réunira à lui les corps des Gé- 
néraux Hirschfkld et ThUmbn, Le Gé- 
néral Comte ToLStoi suit les raouvemens 
du Maréchal St. Ctr-, et le Général Ben- 
NiGSEN» dont TArmée était réunie à celle 
du Prince-Royal y va se porter avec le Géné« 
rai DocTOROFF dans la même direction, et 
prendra le commandement de toutes les troa« 
pes russes et prussienbes, destinées à i^ic 
centre ce Corps ennemi. Le Coi^ps du Gé- 
néral Comte DE Strooonoff se joindra à 
iHirmée du Prince- Royal. 

Le Général TettenborKi porté avec ua 
Corps volant à Lunebourg; s| occupé le 15 
Octobre la ville de Brème par capitulation. 
Le Générai de Wallmoden observe les 
niouvemens de l'armée du Maréchal Da-» 
vouST, qui vraisemblablement ne tardera j)a& 
iong^temps à songer à sa retraite. 

Le perte totale de l'Armée combinée de 
Nord de l'Allemagne dans les batailles de 
Leipsic ne monte pas au-delà de 2 à 3000 
liommes tués et blessés. Celle du Générai 
Comte de Langeron a été plus forte. Ce 
Général se loue infiniment de la conduite va» 
ieurense des . Généraux Kaptzbwxtsch , 

Comte 



Comte DE St. Prisst et RoNDZ£WiTCit| 
ainsi que des officiers et troupes sous stû 
ordres. 

A la b«taUIe du tg Oftobre le Lieute- 
naoc-Général Sir Charles Stswart pla* 
ça tui^méiM la batterie des Raqoettiera èù* 
glaia soos le fea leplaa vif, et se chargea, d0 
stm propre «ouvemeat, de plusieurs ordres du 
Prince«RoyaIy qo*il exécat» à la satisfaction 
jHirtiCttilère de Sr A* R« 
. Les Géoérau^c Tawast et L&wsnhjblbC 
^e sotti discjttgoés. Le premier plaça aur un 
point Vfvettffiit pressé par Pennemi deux bau 
teries de 12» qui contribuèrent à garantir co 
jlaMC de 1* Aftnéer < Le Général SurAmaiîT 
dirigea lui^mânoe les pièces suédoises qui ti* 
rèrent sur la porte de Leipsic et ensuite dand 
les rues de la ville. 

La cavateri-e du Générât Win2iiI(I&ao« 
DS a pousfié jusqu^à Vach et suit les nioU« 
vmieiis de l'ennemi qu! parait vouloir se di« 
riger» en partie^ sur Wetziar. Ce Général • 
déployé dai^s les journées devant Leipsic, ks 
teie&a.ec la bravoure dont il a déjà cant iê 
fois donné des preuves. L'infanterie russe a 
maintenu son aacienne réputation et la ferme* 
té qui la disHngue. Les Généraux Wo!to:»r- 
zor^ff LAPTjEFi', HAR»fi et Wotf i-rCH, ont 
mérité, par l«ur conduite} toute la sal^afa^tioti 
de S» A. R. 



■ / 



XXUL 



io6- 
XXIIL 

Qaartier-gén^ral de Heiligenstadt^ 
le 30 Oôobre 1S15. 

•L>e Prince*Royala transféré, anjourd'hoi, son 
quartier-général en cette ville. 

L'Empereur NAPo^éo» continiie sa re- 
traite vers je Rhin. U est cûpstamnient suivi 
et harcelé par les armées alliées. D'après 
tous les rapports il ne lui reste que 50 a 
6o»ooo hommes; le surplus de aoii armée est 
dispersé et erre dans< les montagnes, sans ar- 
mes et sans direftiom . . 

Le Général Czernitchkff» commandant 
une des avant-gardes de l'Armée du Nord de 
l'Allemagne, a fait attaquer, le 25, à Eiste- 
rode près d'Ëisenacb, 800 chevaux, comman- 
dé9 par le Général de Division Fourni £r* 
Il fuft poussé dans un défilé, où la presque 
totalité de sa troupe fut sabrée» Le Géné- 
ral CzsRNiTCHEFF fit, à Cette occaslou, 300 
prisonniers* . Il est à remarquer que 2 à 300 
Cosaques seulement chargèrent cette cava-' 
lerîe. 

Le Général CzBRNiTCHEf F ayant appris^ 
le 279 qu'une partie de la jeune garde fran- 
çaise avait passé la nuit à Fulde , ce Génér 
rai, après s'être réuni au Général Ilowai- 
SKY, J2:ème, détacha le Colonel Bencicek*^ 
DORFF sur la ville. Cet officier en chassa 

l'en- 



107 

l'ennemi et lai prît 500 prisonniers. Un ma- 
gasin considérable de bled fat détruit. La 
jeune Garde se trouvsnt précéder le reste dé 
l'Armée française , le Général Czernit- 
CHEFP fe plaça entre elle- et l'Empereur 
NAPOLéoN. D^nâ cette pcfsition, il attendit 
l'arrivée des premières colonnes ennemies. 
Sitôt leur apparition» le Général les fit char- 
ger. Trois escadrons de la Gend'armerie de 
la Garde forent culbutés, et obligés de se 
replier sur le gros de leurs troupes. Le Gé« 
véral CzRRNiTCHEFF fait l'avant-garde de 
i*Empereur NAPOLéoN, en détruisant les ma- 
gasins destinés à son armée, et rendant les 
cbemios inprâticables. 

Le Lieutenant- Général Comte de Wo« 
^OKZOFF a fait occuper, le 2^ au matin, par 
nner partie de son avant- garde, la ville de 
Cassel. Lé Corps du Comte St. Priest» 
ée l'Armée de Silésie, y est entré peu 
d'heures après« Le Comte de Woronzopf 
«'y est rendu aujourd'hui , et le Général Ba- 
ron DE WiNafïNQERODE S'y porto avec toute 
son Armée. 

Le Roi de Westpbalie ne connaissant pas 
le résultat des Wailles [de Leipsic, était le 
24 très-tranquilie à Cassel, n*ayant autour de 
lui que 4 à^ooo conscrits. Les désastres 
que son frère avait éprouvés, ne lui furent 
^connus que le lendemain ; il quitta subitement 
Cassel» lé 269 four se porter par Wetzlar sur 
Coblence. Le 



^^ 



106 % 

]> Général Carra Sr, Cyh t réoccapé 
h ville de Brèfae* Il est à frimm^t qo'U 
ti'y ratera pa$ toBg-t^nipft 

Le Maréchal Prince D'ScKMaHLSe rrou- 
vait encore le a6> dao^ sqq ancienne positioo 
imr la Stecknitz/ Qaelqaea préparatifs poor 
je^er an pont à 2oUeo^pieker » avaienl: été 
remerqaéi. Von varie sar le projet du Prince 
. p'SciPiicujfL. Des personnes qui se disent 
Instri^itesy aasurept qàe )*Ëinpereur NAPOLé- 
ON lai a donné l'ordre de tenir Hambourg 

C' sqa*à rextroiqité; esjiéraiit empécber parla 
Oanoeaiiirc de se déclarer cootre lai. Lep 
f^rançais et l^^s Oançifi» v^iv^nt très-pial enr 
semble; TArmée danoise déaire fiMre GSOf^ 
NOOflf m^ne avfg )es Alliés, et elle «ttepd a* 
vec impatiepoe que le Roi lui en deionf 
}H>rdre. , ' 

. VArmé^ paxpnntg^ qni passa du c^té 4e$ 
lAUiéa, et q^i reçut, 'sodS le^ armes, l'Afr 
inâe 4h Nord de l'Allemagne^ à son arrir 
^ née à Ceipsîc., entrera incesaament en Ugn^ 
* Gér\ér9^i\^9 OSciers et soldat»! fous son) 
disposés^ venger les affronts qu'ils opt;^esr 
suyés. -^ V 

Le Roi de Wurtemberg 8*est décisif poer 

U iM^use des AUié$« Ses tfioMI^ %Qf^ déjà 
arrivée^ à Afcbaffenbourg et ^arcbent poitf 
s^ joindne aax. tr5:HAf>es atitricUeniies et bi^ 
vAfo^^es, soas lea'ordc^a 4« GéDéral Contf 

L» 



'109 

La iêiivnneû du Hannovre $pprdche. La 
.force et la justice yoot détrilire, ce que l» 
violence et la force ont établi. 



XXIV. 



Qaarti«r^èit¥ral d« Haimovre* 
l« lo Novtmbre igij. 

•JL^ Prmee-Stïyal a trantféré le 6% ton quar- 
tîer^généml à Haitnovve» après avoir passé 
par Goettingue» Eiobeek et Eltze. 

L^EtDperetir NAPo^éoN a répassé te Rhin 
i Mayesiee'; il a laissé tes footeâ couvertee 
de morts et de mourants. C3e tristes jalons, 
témoins' irrécusables de ses défaites » ont 
indiqné aux Armées siUiés la -marche qu'elles 
«vaieol è suivre; Hanau enfin éet deveno 
pour NAPOXiéoM une nouvelle Beresina Ce 
n'est qo^i ifiéroisme de ses sc^i^ et tuK 
talens de ^ses Généraux, qu'il a dû son 
salut. 

Le Général Csxrnitcheff qui a con- 
stamment hit l'avant>gat^ de l'Armée fran- 
K^M, pendant sa retraite vers le Rhin, a beau, 
coup contribué à l'issue de la bataille de H»- 
nau. Ce Générti inquiéla l'ennemi, pendant 
tonte la joomée du go OAobre, et iB*étant 
nper^u^^le ^u qu*nn Corps de io»ooo hommes 

de 



IIO 

de Cavalerie, esccrfant- l'Ecllpèretir VlAvoilé* 
ON, débouchait sar lui/ il résolut de l^s char* 
' ger avec 5 Régîmens de Cosaques; ce qui 
lui réussit au*delà même de l'esipérénce; car 
il culbuta plusieurs foi» l'ennemi, qui fut for* 
ce de se réplier sous le feu de aes batteries^ 
et il lu^j fit 400 prisonniers. 

Ce Général n'a pas cessé depuis Erfart 
jusqu'au bord du Rhin, de se trouver en tête 
de NAPOi^éoN; tatotôt il attaquait son avant«> 
garde, retardait sa marche, en faisant saotor 
}es ponts; tantôt il coupait les routes, et 
faisait' des abatis. Ces opérations, que TÉm* 
pereur NAPo^éoN ne regarde pas comme 
étant de bonne p^^erre, puisqu'elles lui. sont 
nuisibles, l'ont forcé de livrer plusieurs coin* 
bats, dans lesquels te Général Cssernitchkf jr 
ini a fait 4000 prisonniers, dont 2 Colonels 
et 30 officiers. Ce Générai ^ toujours agi 
.comme Corps Tolact' de l'Armée du Nord de 
l'Allemagne, de cette armée^ que NAPOi.é« 
voif a trotivée à Gross*Beereni à Dennewits et 
^à:Leipsic. 

Le Lieutenant • Général Comte de Wo- 
'RONZOFF se loue beaucoup des taiens du 
Lieutenant - Colonel Chrapowitzaly, qilî, 
en côtoyant l^ennemi dans sa retraite, lai a 
fait 500 prisonniers. 

< • L'avapt-garde du Général Baron de Wiiif* 
ziNûïRODE a poutsuivi le Corps du Géoéi> 
rai RtaAUD et d^a^tres détacbemena eopa;* 

mis. 



III 



* 



mh» SQjr les rootes- de Wesel et de Diissel- 
dorf. La ville de Munster fat occupée le 
5' par les troupes Russes* «L'ennetiii a perdu 
près de 600 prisonniers dans sa retraite, dont 
le Major Czsczen$ky a pris 500* . - 

Le Général Tkttsnborn a contenu avec 
son Corps» la Division du Général Carra 
St. Ctr» et les troupes venant de Hollande 
qui voulaient réoccuper Brème* Le Prince 
Royal est très^satisfait de l'activité de ce Gé- 
néraU 

Le Maréchal Davoust occupe encore soa 
ancienne position sur la Stecknitz, et ne peut 
plus opérer sa retraite sur la France. Le 
Général Baron ds. Wiiizingsrods est à 
une marche de Brème* et étendra utu troupes 
dans tout le pays d'jOIdenbourg, et sur les 
frontières de k Hollande» où il a déjà envo- 
yé le Colojiel N'ARiS£HKiN. Le Général 
Bui«ow est à Minden; il enverra un Corps 
à Munster, et sa cavalerie est. prête à se jo* 
ipdre à celle du Général Czrrnitchbff^ 
sur les bords du Rhin. Le Général Comte 
Bic WoRONZOFF est en marche sur LUne- 
bourg; une Division de l'Armée Suédoise» 
sous les ordres du Lieutenant-Général Baron 
BK SandslsT s^ trouve à Brunsvic; la Di- 
vision du Général-Major Baron db PosàE à 
fiannovre et celle du Général Major Baron 
DE BoYE à Hildesheim* La Division de cait 
Valérie^ commandée par le Lieutenant • Gêné. 

rat 



rarl DE SKJôLDSBirAND» occope les viâaget 
aux environs de Hannovre. 

L'armée se rennet de ses fstigoas, et re 
pare s^n habilieme«l ei son équipement. 

La Régenqe de i'ËlecCorat d'Hantiovre s 
été rétablie y et V^ntaemi n'occape plus sor 
le' bfts«£lbe 9 qtie le» places de Harboafg et 
à» Stade, et le petit fort de Hope» mais il 
est à présumer» qu'il ne pourra pas les dé« 
feadre lotig*teais^ Les babita&s de 'toutes 
les classes ont donné i Hannovre et dans les 
autres lieux de l-Kteetoratyles téciiôfgfiages 
de \% plus touchante affectton p^ leur Son» 
v«rain. Le PrincB'Royaly qui, daos das^ tetns 
autérieuvSf avoir dâ les coat mande? èomme 
Générai eoBemii a reçu avec seusîbiifté tes 
aarquies de soavenfr et de reconnatstanee 
qui lui ont été donDées, pour la manière doot 
û les avait traitég. 

Lé' Qaarcier«géiiéral de la Grafnde Armée 
AHiée^ était le 5 à Francfort} ainsi donc les 
e^ftsânouis, que la France a faits en rstjt 
o&t eu les mêmes résultats » que ceux faits 
en xg.i3. , Les légions françaises, qui fésaiettt 
trembler Puni vers , se retirent et vont cher- 
cher leur sûreté «derrière le Rhin, frontière 
naturelle de la France, qui serait encore une 
barrière de fer, si NAPOLéoK n*avsit voulu 
asservir tons les peuples et ravir ^toutes les 
patries. Quoique ces limites semblent être 
posées par la nature, i^ Armée Russe a'y pré* 

seote» 



sente, parce que Napol^n a été chercher 
les Russes à Moscoa; PAriDeè Prussienne s*y 
jprésente^ parer qae» cootr« la foi'juré^» NA- 
poLeon retient encore les places de cett# 
lUotiarebie; l'Artùéè Aatridhienrie s'y pré- 
««muè a«i6si'/>pftrce qi^cAte ti des affronts à 
.venger, -et qa* fik «e rftppeUe qa'd^ptis Ul pmn 
de Presbourg^ on ravit à son Chef suprême^ 
Je titfe d^Empereur d'Allemagne : si les Sué- 
dfdis s^^tt'otfVi^nt, C^gt qu'au 6ein dé la paix 
•et «en violation d«8 traités ten pins solemneis» 
^;^jp.OLéoN -a été àêitkysiem^nt ieê «urpren« 
dre à Straîlsund et les insulter à Stockholm, 
Lés Alliés pMgtiéiit les malheurs des 
Français; ils^^énil^éRt'ISé^'mlichc qUe lu guerre 
entcaine, et loin d'être éblouis, comme Na* 
pot^éoN; des succès dont la Providence a fa- 
vorisé leur armes, ils désirent ardemment la 
paix. Tons les peuples soupirent après cette 
faveur du Ciel, et NAPOLéoN, NAPOLéoN 
seul, s'eat opposé jus^u'icH au bonheur da 
mondé. À^jBsi è&as îes Princes, autrefois 
ses Alliés, se hâtent d'abjurer les liens qlii 
/l^s tfttttdhi^ilint à Itti; teàii rh^m'e, dont lés 
fA^ê «valent ^é «a^rklis, pat stiité de son 
^peià^koQ 4eMft ïr^énde, rétfotfc^t à tettr 
agrandissement et i sa *préf?endaé 'aMitâ^. 



4 ■ itlt [• 



N Ù t €^/ 



ZI4 
Note. 

Dans l'ëdition orginale, le dernier Bulletin du lo 
Novembre, porte le Numéro XXVI; cependant il 
n'existe point de lacune essentielle dans ce RecueîL 
La difiiérence de numéros provient de ce qu'on y 
a omis le numéro IX, qui ne contient que peu de 
lignes, et n*a été imprimé qu'en Suédois, et le su- 
méro XXII , destiné uniquement à satisfaire la pre- 
mière impatience du Public en donnant un apper- 
çXi rapide des grands événemens dont le Bulletin da 
21 O^obre contient un récit détaillé. 



XXV. 

Quartier-Général de Boitzeabourg» 
,. le 30 Novembre i8>3' 

L^e i6f le PriQce*Royal quitta Hannovre et 
arriva à Brèmç le 17 au matin. Le 20 Son 
Altesse Royale arriva à Celle, le ^^ à UeltzeOi 
le 23 à Luneboprg et hier ici, 

L'Armée Suédoise a passé TElbe. Le 
Maréchal» Comte de Stbdingk, avec soa 
Etat. Major et la première Brigade, se trouve 
à Boitzenbourg; les autres Brigades Suédoises 

aux 



iiik.1 



\ 



aax environs. Le Corps de Lutzow a pas- 
sé i'Elbe avec l'Armée Suédoise. ' 

L'avantgarde du Général Bulow» com- 
mandée par le Général Oppen, a fait un 
snouvement sur l'Yssel, et se trouve depuis 
le 23 à Doesbourg. Le Général Bulow 
avec le reste de son armée,: est !$ur les 
bords do Rhin et sur ^^^ frontières de la 
Hollande. 

A l'attaque de Doesburg, une grande 
partie d^ la garnison a été taillée en pièces. 
La nuit étant' survenue a empêché qu'on 
ne put connaître exactement le nombre des 
prisonpiers, mais lorsque le rapport a été 
envoyé, on en avait déjà compté 200, par- 
mi lesquels se trouvent le Commandant et 
5' Officiers. La prise de Doesbourg fait 
beaucoup d'honneur au Général Oppen, par 
la sagesse des dispositions et la vigueur de 
Pattaque. 

Tout le Puché d'Ost-Frise est délivré 
d^enuemis. A Embden» à Aurich et dans 
toat le pays, les troupes Prussiennes ont 
été reçues avec des grandes marque^ de 
joie. 

La forteresse de Zutpben a été enlevée 
par les détacheméns des Majors de San- 
DRART et oB MuLLER* 300 hommes y qut 
été pris. 

Le Général Baron de WrNTZtNâERODS 
ft son quartier-général & Brîme; une partie 

de 



i^ la Hpllande est occupée» par 4(9^ détecht-^ 
ni605 de SOD Acitiéd, À U noA^flJla de le^c 
privée ^ les à^ibitans îi'AnystardanEi ont établi 
une Régence, cooipoaée d*i|Of»ni^s dont ia 
^ plupart sont conoaa par- l^r énergie et iear 
^triott^me^ 

Le pays de Jever est ooçapé p^ les troa- 
pes Rasises. 

Le fort de Zoltkamp a été pris par un 
déta^bfsmeiit d> corps du Bfiroo 0b KosRir. 
j2 CaiiQoa de différent caiibrss y oofc été 
trouvés, L^ gai^isQp es( prispn^niere: dfi 
goçrre» 

Up au^e détacbetp^pjt; Ras^e ^*eBt çaisi 
d-^ttR b^tî^eot e^i^emir sur le(|u^ sa ^9i^« 
vaieivt 50 Dousjpîere et Soldats» 

Le^Mijor Ei^swanokn s'est empfiré de 
2IW0II:, U a faU prispmviers 2 Q£f:i^s et pi4i^ 
sjteors Ger)s4*arii9es. 

Les Cosaques du Colonel NARis^iUft.^ii( 
se spi^ e^p^éi de la* vil^ d^ Caoapen e^ ont 
fait pri&pDi»iari8 r Cplooel , 5 OffipiwS:, 25 
(IeDsd*af rpi^s ^4; so- Soldats. d'Infai»tarie, 

Groenùagut % ^jussî éiié pria pas les. trqfir. 
pes du Général Wintzingerode. i C^Îo-' 
^eU ^%i QAci<ers et 300 t9Pn»«f* y- ^P été 
fait priapfinjers. 

P^ dépméi^ de Gr9(|WKHy^ f4 4?W*W 

provinces se sont rendns au quartier-^éoérsi 

tf.U: Prif)ca-]Ro0;çilU pc^ur dfBfaaJer l>uj;prisa. 

^^t4e former 4^ Gou.v«coç^B#§i prpylfo^- 

oireSf 



ti7 

ft<esy i^i^vAHs d» celai d^Aonit^cnai ; — leur 
demande a été accordée. h^ dignité Srad' 
kouderbmie se»a indubitablement proclavfiée; 
ToHà Ce qoè; Nt/iiPoi«éoN « g^gné à ii^ réoni- 
oii. de ce pays à la France. 

Ploeiettra colonnes de troupes ont passéi 

l*Ys8eli se dirigeant sur Utretlit et sur Am* 

sterdatii. Ob peut regarder la Hollande com* 

me déliveée. Lee bfons français t'en rejou- 

tssetiL 

LeS' forts de Carlsbonrg et de Blexen ont 
été pdS' par an détacheaient fusse comman- 
de piar le Coloaei Riedi^ngbr, secondé d'un 
Bffigg anglais sous les ordres du Capitaine 
F'ARiQe^HAa. 20 Officiers, $34 Sous Of- 
ilciers et Soldats et 30 canons y ont été 
pci» 

. \a (Ta^ga^on. dUt W^scr se trouve \U 
bre * 

$Jt%499 fort car le terrain niarécageux, au 
milieu, dWi^el <:e.tte ville est aitu.ée » était oç. 
ci|pé^. par une garhison nonvbreuse. Le Corner 
j^/ijodant avajt faijt rompre les digues à l'e^. 
cfption ^'i^ne seule. Par l'effj^^ d(e l'inonder 
tion. St%dç^ semblait ôtre au milieu d'une 
mer. Cependant le Comte pe-Strooonoff 
entreprit de Pattaqaer. Les troupes avan- 
0iit avec intrépidité sous le feu croisé de 
^ place et pu* 1* seule digue qui restât, ar- 
rivèrent à un pont que l'ennemi avait détru* 
It. Emportés par leur bravoure et l'ardeur 

de 



'118 



de monter à l*assaut(\ pludéars OfEciers et 
Soldats se précipitèrent dans ie fossé; le Coni' 
te DE RosTiGNiAK, Chef du Régiment de 
Saratow, et l'Officier qui coinmandait ia tête 
de la colonne y périrent. Malgré cet exem.' 
pie il fallut toute l*autorité du Général pour 
empêcher les Soldats de continuer l'attaque»^ 
La garnison craignant une nouvelle entreprise^ 
évacua la ville pendant la nuit et s'embarqua 
pour GlUckstadt» où elle a été recueillie par 
les Danois. Le Général StroIionoff. entra 
dans ia ville la même nuit» il y trouva 5 
Canons et beaucoup de malades et bles- 
sés. La perte dans la journée peut monter 
à 200 hommeSy celle de Pennemi a été très- 
considérable* 

Le Lieutenant - Général Comte de Wo. 
noNTZow^ qui depuis le 22 a son quartier- 
général à Winsen, a cerné Harbourg, * 

Malgré la supériorité en nombre des trou- 
pes ennemies qui avaient passé TElbe à Zol- 
îenspieker, le Lieutenant- Colonel Lôwen- 
STERN» faisant partie du Corps du Comte 
WoRôNTZow, les a repoussés, leur a tué 
700 hommes» dont 2 Officiers» et fait plus 
de 40 ptisonniers* 

Le Lieutenant Jacobson du Corps dû 
Général Worontzow, a. attaqué avec 100 
Cosaques» 2 Escadrons de Chasseurs à che- 
val de la gatnison de Horneburg» et après a^ 

voir 



1 

i 



119 

voir tué 20 horrimes et fait 30 prisonniers il 
s'est ienoparé de la ville. 

Scettio a capitulé. Lea conditions por* 
tenr, que la garnison se rendra prisonnière 
de guerre le 5 Dec, si elle ne reçoit pas des 
aecours- avant cette époque. ' 

Les troupes allemandes qui se trouvaient 
a Magdebourg ont eu la pernnission de re- 
tourner chez elles, sous condition de ne pas 
servir^ontre la France avant le terme d'un 
an. La garnison est mal nourrie* et les'SoU 
dats sont roécontens. 

Le Général Narbonne, Gouverneur de 
Torgau, est mort. Le Général Dutaillis, 
qui le remplace, et 3 autres Généraux, sont 
dangereusement malades de Tépidémie qui 
règne dans cette ville, et qui, tous les jours 
enlevé un grand nombre de victimes. 

Le Maréchal St. Ctr a capitulé, et Dresde 
est au pouvoir des Alliés; ainsi à l'excep« 
tion de quelques places fortes qui vont être' 
attaquées, tous les pays entre PElbe et le 
Rhin, sont délivréis de la présence de l'enne- 
mi. Tous les babitans s'arment, et bientôt 
l'Allemagne ofirira le spectacle d'un peuple 
entier armé pour la protection de son indé- 
pendance. 

La ville libre et anséatique de Brème a 
repris son ancienne Constitution. II. faut 
espérer que ses sœuirs, les villes de Ham« 
bourg et, de Liibeck, jouiront bientôt du 
même bonheur. D'à- 



\ 



I-20 

D*après des nou^^elJes TéceD^e«,.ob ^ome ' 
désespoir règne parmi les malheureux cito- 
yens de Hambourg. Les S^ddats sont Ui 
lie la guerre, et dé<sirent retournetr ëans leirfS 
/amilles. La banqae a été enie\^e:; c^est on 
délit public. Les principaux babttaos soiit 
•foroés de travailler aux fortificadons ; ce 
travail est continué jour et naît. Tons les 
arbres de WilbeUzi« bourg ont été coupés r«t 
le tpont» const^ruit par les Français eDirecetfee 
île e^t Barbourgi «^ détruit 

En poursuivatit le noble >ob|ét^iétoKisBea 
efforts* icelfti fie tla jptLfx «générale^ >l'Ai^ée 
<lu Nlord de hAttemaga^ n'a pus du ipcvioiBttne 
qu'une force empemsie cantonna su itsea Gaffaiii&' 
oiqatlOiiEMi* Aliem^S'par lé&icoïigtBe^tp^ie^s 
lAngncy les habitons du. HokAein -éc^eoit st 
rejouir de ta liberté qui viefnt d'être retKicrt 
â ifijçixs compatriotes; Us dotvtot désirer l'éloi' 
gneivievt 'd'une Armée, dont 4a firé^eiiee né 
Jknr présage ^œ des inalh«sr«. <St *lt tbé^ 
â.tre ,de jla gueirse va jse pointer cbe^: cus^t ite 
doiv^t en «ociiser la polkiqîie nin '&Qumr' 
itemfiialt D.ap«U; «uns «score il en ««t<Miis ; ué^ 
enaare il .^peéd du Roi de .Q^n^momac dl^ 
j^»rgner ce fléaii à on pays qm di^is pto» 
sieurs générations a été le siège de fa f«x 
pt da !bontiei»P. £b abaododikafft la ^use 
fjfli a lété si fimesle à sa propre dî(çni«é «t 
fru^ Intérêts 4e son peuple, en aeceprtoit eii- 
^n les /pr^ppitiii043$ des Puiâsatibes Attiées, 



isi 

fê R6Î de DJhnemarc peut détortroer l'orage 
qui meriac^ ses états. L^ur sort et leur ave« 
nii* dépettd de Ift résolutiofl qa'it va prendre. 
Paitijyeîohe a Caphulé. Les troupes vîc- 
torîeuâéà "do Maréchal Wellinc^ton, se 
trodvèHt" sur le territoire français i et c'est 
pouf avoir attaqué les Espagbois aa aein 
dfe la paix, qilë les paisibles h^itatis lie TA* 
dotrrvoleàt 'aujourd'hui mie armée ennemie 
sur se* bt>rds. t'Eiiiperear de Russie» l'Em- 
pereur d'Autriche , le Roi de Presse et leurd 
foraiidables Armées sont sur le bord du Rhin. 
Un seul but dirige toutes ces masses: La 
paix générale, fondée sur des limites natu- 
relles, seuls garans de sa solidité. Dans les 
longs malheurs qui ont désolé le continent» 
les instrumens ont été autant à plaindre que 
' fés victimes, et c'est lé bonheur des Français» 
en même tems que celui de leurs propres 
Naticms, qde les Souverains alliés désirent* 
La guerre ne peut avoir qo*uii seul objet 
honorable: une conquête qui seule, est dé- 
sirable et juste t la Paix. Des millions de 
voix la demandent sxi peuple Français» pour* 
tait*il être sourd à celle de l'humanité, de la 
raison et de ses intérêts les phiscfaers? 

Quel est le Français, quel esc l'homme 
vraiment Enrbfléen qui n'ait été profopdé* 
ment affligé^ en lisant la réponse de Napo- 
t«éo^ au Sénat. Le Présideiit de cette As* 
semblée 4 au nom de la France demande U 

paix 



paîx k' PEmperêvr, et ce Souverain, qoi àt^ 
puis deax ans a été témoin de la mort de 
600 mille Jiommea, répond froidement, et se 
contente de dire, qae la postérité reconnaî- 
. tra que les circonstances actuelles n'étaient 
pas audessns de lui. Ainsi l'Empereur Na- 
poi.éojif ne veut pas la paix, et comme l'Eu- 
rope la désire, elle doit se préparer à l'ob« 
tenir par la voie des armes. Espérons que 
les vœux des Français se réuniront à ceux 
de l'Europe! 



XXVI. 

Quartier «g^n^rai de Lûbeck, 
le 6 Décembre 1813* 

JL/e Général BUlow avec ses troupes, a em- 
porté d'assaut la forteresse d'Arnbeim, place 
d'une très -grande importance pour la con- 
servation de la Hollande. Elle avait 4000 
hommes de Garnison, les ouvrages dsns uo 
très-bon état, et la plupart revêtus. Dans 
cette occasion les soldats Prussiens ont don» 
né une nouvelle preuve de l'intrépidité qui 
lés caractérise. La perte du Général BiijLOWi 
est de 300 bommes en tués et blessés; celle 
de l'ennemi doit être considérable. On a 
fait plusieurs centaines de prisonnier^ * 

Le 



123 

Le Mijor Makvlat» avec on déttche. 
ment, faisant partie de l'avant -garde da Gé- 
néral WiNTZi'NaBRODE, egt entré a Amster* 
dam le 24 Novembre , aaxaccUcnations des 
babkana. Le Général Bsnkenoorff allait 
le saivre. 

Le 27 Novembre» le Prince Ga^aeiw» 
ayant fait mettre pied à terre à 300 Cosaqae^ 
atraqna la Garnison de Deventer» qai avait 
fait une sortie, poar occuper ou brûler un 
des faubourgs» et après un combat très-opt* 
slâtrct chassa l'ennemi jusque sur le pont, 
lui tua beaucoup de monde, et fit 60 prison- 
niers. 

Le 28 le Colonel Narischkik occupa 
Amersforti dont la Garnison s'est retirée sur 
Naarden. 

Les deux forts de Cuxhaven : Faro et le 
Fort Napoléon sont pris. Les Garnisons sont 
prisonnières de guel're. 

Nous perfectionnons les fortifications de 
Doesboùrg et de Zutphen» 

Le Général Wintzingerode a envoyé 
au Prince -Royal les clefs de la ville d*Ut- 
recbt» prise par les troupes du Colonel Na- 
RiscHKiN. Le Prince -Royal les a adres- 
sées à l'Empereur Alexandre. 

Le Comte STRoaoïroFF est chargé du 
Blocus de Harbourg. 

L* Armée. Suédoise s'étant rapprochée de 
la Stecknitz» avec le corps de Lutzow» oc* 

cupa 



capa les postes depuis l'Qfob^iudmre d« cette 
rivière, jusqu'aux environs de Bùcbeo. L^ 
dispositions étaient faites pQur .^t^aqaer l'eu- 
nemi le a Décembre. Le Général Coqit^ 

WoROKfTZQW et le Géqéri^l.T^TTÇNBORN, 

avaient reçu Tordre de passer l'Elbe à Boif* 
zenbourg. Le Maréchsil PricKse o'Eckmuhl 
abandonna sa position dans la nuit» et se t^- 
tira derrière la Bille. Le Ma^or (3aron o# 
CsDERSTiLOM^avec un corps volant» passa 
en même teiD^ i'E^lbe à Gçscbstadt. Lffi 
troupes p^sserçot la StecknitzV poursuivirent 
les arrière-garde^ epo^n^s» et firent quel- 
ques prisonniers 

La rive gauche de la StecknitZi présente 
dans, certains points, des fauteurs et des po- 
sitions qui paraissent inattaquables. L^s bords 
qu'occupait Tennemii sont très «escarpés, et 
l!autre rive presque par -tout marécageuse. 
Les endroits accessibles» offrant des retran- 
cheméns construits avec beaucoup de soin, 
pallisadés et fraisés de manière à arrêter pen- 
dant plusieurs jours les troupe^s les?, plus in« 
trépides et .li?s plus accoutumées à la guerre. 

L'armée fit un mouvemept sur la dcoita; 
le Général pe WoRONxzoyy se port# sur 
Lauenbourg; l'armée Suédoise sur Mollen et 
Eatzebourg. Lp 3,, le Génçnà Comte Wo- 
RONTZow se porta sur Sçhw^irzenbeck ft 
■fit attaquer Bergedorf qu'il emporta. La Ca- 

Valérie fit d^s pri^ooniçrs. 

Le 



L« GéoéraL Tettenbobn- se porta - sur 
/Lipfeick» et se 4jai)t avec la Cava]ecîe di} 
Cacntç W0R.0NTZOW, coupa la . cotninumca- 
^loii a^vec Hambourg et Lubeck. 

Le 4« le Général Wallmodkn p^ssa U 
Scecknkz» et r'eùnif la majeure partie dç 
son corps à Kiiqkrade. Son avant vg^r^é 
reixioiitra l'eoneRii au villagede Sievenbaum, 
ft VcM chassa apfès avoir hit quelques priv 
kopniers.« . . - 

L'Arroée Suédoise se porta entre la Wack. 
nitz et h Steckuitz» popssa ses avant-postes 
sur la rive gauche de cette dernièce rivière» 
et chassa Penneroi* ^^ 

Le Général Vkgesajck passa la Wack- 
nit^ à GcunaUf et fit rétablir le pont d^ 
Crumessen ; il ppt la gauche ^e PÂrmée Sué* 
doise. -Un fortdétacnementde toutes armes, 
commandé par le Lieutenant- Colonel Anc. 
karswÂrd» resta entre la Wacknitz et la 
Trave, pour observer Lubeck de ce cote, et 
rassembler des n^atériaux pour la construction 
d'un pont vis à vis SsHwartau. 

Le 5 au matin le <iénéral Posss fit at- 
taquer par une partie de la Brigade du Gé* 
oéral ScHULZEliHÇiM, la position d^ l'en» 
Demi sur le Laodwehr» et après une courte 
fusillade, s'empara ie$ redoutes et rétablit le 
pont. Quelques hommes furent tués et blés* 
ses, Lç Baron de Melin, du premier ré« 
giment des gardes, Officier distingué» futtuç 
dans cette rencontre. - ' Lé 



rt»6 

Le Génént VegkSack, pasct la Steck- 
dUz pour «e joindre mo Comte dk Wall* 
MODEir» qat devait se porter sur Oldeslohe. 
L'intention étant d'emporter Lâbeck par esct« 
lade, le Maréchal Comte db Steoikok fit 
avancer i*Armée Suédoise. Arrivée à une 
demi-liene de la ville, elle fit halte pour at- 
tendre les échelles. Dans intervalle if s'en- 
gagea de pourparlers avec l'ennemi. H étoit 
déjà 3 heares; les échelles n'étaient pas en« 
core arrivées; la connaissance qu'on avait de 
)a place de L^eck, et des moyens de défense 
qu'elle prête à un homme de résohttion et 
de tête, fit que le Maréchal Comte de: Ste* 
DiNGK ne rejetta pas les propositions. Le 
Général Lallemand signa avec le Colonel 
BjoRNSTjERNA, Chef de l'Etat -Major de 
l'Armée Suédoise, la capitulation, portant: 
que les troupes ennemies évacueraient la ville 
à 10 heures du soir, remettraient à 5 de l'a- 
près - midi la porte de Môllen, et ne seraient 
poursuivies qu'à Taube du jour du lende* 

main. 

LVnnemi n'ayant a défendre que le front 

de la porte de Môlieu, couvert par un dou- 
ble fossé rempli d'eau, et des ouvrages avan- 
cés, était toujours maître d'effectuer sa rc* 
traite tant qu'il n'y aurait pas de pont sur 
la Trave, et tous les rapports des Officiers 
du Génie portaient, qu'il fallait plus de a* 

heures pour les jetter. 

Les 



Les troupes iou% entrées dans U ville i 
lo heares da soir» L'ennemi s'est retiré sur 
Segeberg. Le Général Comte UR Wall* 
ivioDEN se dirige sur le même point > et le 
Général SsjôldebranDt acoinmencé cerna* 
tin à 6 heures à poursiâvfe Pennemi^ avec 
sa cavalerie* Qn a déjà fait quelques cen- 
taines prisonniers et pris deux pièces de canon* 
' ' Les babitaos de Lllbpck étaient décidés 
à seconder par des moyens pins efficaces 
que des vœux, les effocts de Tarmé^ qui ve* 
Dait pour leur rendre leur nom» leurs droits 
et leur indépendance; ils étaient prêts à^ jo» 
indre leurs bras i ceux des assaillans» 
Cette courageuse résolution est un appel au 
patriotisme des habitans de Hambourg. 

LUbeck reprend donc sou antique dénoJ 
mination de ville libre -et Anséatique ; le pa- 
villon de la civilisation et du commerce, 
flotte de nouveau sur ses murailles. Ainsi 
la justice détruira toujours l'édifice élevé pas 
la 'violence* ^ 

Le Roi de Danemarc doit vojr dans la 
capitulation qui a été accordée à ses trou- 
pes , que toute voie de réconciliation avec 
la Suède n'est pas fermée. Il n'a qu'à prê- 
ter l'oreille aux prières de ses* sujets» aux 
vœux des babitans du Nord» et: aux propo* 
aitiouB généreases de la Suède et de ses 
sUiés. 

XXVII. 



■ XXVE ■ • '•■• • ■ 

, ^ , . Qu^rtier-^en^ral de Neumunster, 

le 12 D^érabre i8i3- 

L'e Prince «Royal aprè^l avoir passé par 01- 
6hé\bH et Segeberg, a tfansfèré, le ir Dé- 
cembre «on qaartier-gétiéral à NeamUnatev. 

Les Ifdttpies 4h^ Général Bôrsteli.' ont 
è\x ie 2 Déc.p devatit W^tel, Qbe affaire a« 
vec l'ennemi» Le résoltat leur a été «vaa* 
tageàx. Le régiment dé €osaqaea de'Bi- 
scbuiofF, qui a^eat déjà diatlnguè en plugi* 
rors antresr occaaiMSy' s'5» est couvert da 
^loiWî. 

Le Major Knobloch do corp^ da âétié- 
rai bonSTEX.!^ a surpris la ville de Neas 
vid-à-vis de DUaaéldorP. Un âigt^, an Côto^ 
iiel^' 18 officiers et quelques centàinea de sol* 
dats y ont été pris. On sy est aussi em- 
paré d*nn magasin de fouragaa et d^habUle- 
mens militaires. Le Colonel Holk qui di« 
tigèait ^expédition, a fkit poursuivre fenne- 
hii jusque sur la route de Juliera. Ainsi 
les troupes de l'armée dn Nord de l'Alle- 
magne se trouvent sur le territoire A'aneiits; 
en espère cependant, que la grande eonréité- 
ration, armée pour la liberté et l/itidépen- 
^abce du continent, ne aéra pas forcée d^- 
1er chercher dans l'ancienne France ^eatte 
paix dont tous les faabitana de la terre ont 
tant besoin. Après 



■^ 

V 



' Ap/ès tin léger bombardetnetit , on détâ« \ 
cbemenc des troupes du Général Wintzim** 
6ERODK S'est emparé du fort de Rothen« 
bourg. La garnison est prisonnière dé 
guerre. 

Le Prince D'EcKMUHL, dans la voed'ob^ 
tenir des renseignomens et de faire des ^pri*' 
sonniersy a fait sortir de Hambourg toute s» 
cavalerie* Il i'avolt fait soutenir par une ré- 
serve de plusieurs bataillons* Ce corps soo^ 
les ordres du Générai de division Vichert 
attaqua un poste avancé de cosaques placé i 
Tondorffy et poursuivit' sa marche avec tanC 
d'impétuosité qu'il entra à Rablstedt en même 
téms que le piquet. Le régiment de cosaqueâ 
qui occupait cet endroit, fut obligé de se re. 
tirer sur Sieck, où se trouvait le Général 
Pahlek avec six escadrons de cavalerie 
régulière» placés par le Général Woront- 
20 w. En moins de quatre minutes cette der- 
nière troupe fut sous ïes armes. Le Général 
Pahlen, connu dans l'armée par ses talend 
inilitaires et par sa mâle intrépidité, la con- 
duisît de suite à la charge. Le Colonel Tf- 
MBN à la tête d'un escadron du régiment d'f* 
zoum commença, l'attaque avec tant de vi- 
gueur qu'il renversa ircmèdiatement Tennemî 
^«i dès lors fut en déroute. On le pour-» 
suivit jusqu'à Waodsbeck. Le ehemin entre 
Sieck et Wandsbeck était jonché de morts $ 
on eo a compté plus de i:ao. On à fait plu<$ 

i dtf 



• 

dt r50 prisoomers 4d9t un- eftdtfw Xe^Co. 
Idnel 4e dragotis de Jutlftnd fut blessé* et 
mouml btaitôc après dès suiles de ses bte« 
sures. 

Le Général Dô'RKNBERa attaqua avee 
trois b»laiUDti8 trois r^îmeM diofimcerie da- 
DOIS sortis d'Oldeslobe. L'emieiiiî fut pous- 
sé viveaient J4isqa'à Bçéé^ ki tivtt mit fin au 
c^mixMi qui s'engagea» Ce Chinifral -fit quel« 
ques (MTÎseniyîers,^ 

Un escadroft de bussardb qui avait tsis 
]^ied à teire» attaqua le village de Treut^orst 
eu 41 y avait une cenipi^gme d'infanterie da. 
najae. U ât 20 pirisoii&iefs et dispersa le 
reste* 

Un détachement de l'avant«gaipde du G^ 
ftét^l Wa£.lmod&n s*est ^mpBvé, près d*Ec* 
keriifôhrde, d'une partie des bagages 4a corps 
eanemi qui se retire» et a fait qiselqciës cen- 
taines de prisonniers. 

Le General TsTTENBORSf ^ qui a pasrà 
i'Eyder avec son corps» a occupé Ffiedrich- 
stadt, Tônningen et Husumi et envoyé des 
détachemens vers Flensbour^ et Schlesw%. 
]l a fait cerner le fort de VoUerwyk^ U » 
surpris à iHarnau 120 chariotst qui transpo^ 
taient les malades de l'hôpital d'Altona; 120 
hommes de l'escorte ont été faits prifeonoieri: 
le reâte s'est sauvé à la faveur de lii nuit 
A Hn&um il a ptis 7 canotos. Ce Générd 
a fait désarmer le Landstutm de Tteoisgen 

et 



131 

•t de Hnsurn; plas de goo fasiis j ont é*i 
pris* Un de sea défaofaan»tas a détruit Us 
dépôra de Cavtierte qui se trouvaient à Itse^ 
faoe; l'enaeo)! a perda beaucoup de tBonde 
eti tnés et blesaéa;» i Officier» loo Soldats et 
f 30 eheva«uc ont été pris. 

L*Armée Suédoise s'est portée sur PEyi. 
der entre Rendsburg et Kiel. Ses détac!»«^ 
mens occapent cette dernière place» Le fi»acv 
tier. général du Maréchal Comte Stsdcngk 
4est à PreetZt 

Les habitans de Ploen- et d'Eutîn onc rei- 
ça les treuf ea suédoises avee de granxles acï> 
flanaatLons. de joie. Ces villes ont été iilu^ 
minées. 

Le Général Skj5l0Bbravd qui éteîl à 
1% poursuite de i^ennemi, l'atteignit devant 
fio^nliôft. Il trouva que s^ &Fee, consistant 
4Bn 3 bataillons d'infanterie et 2 régimens de 
cavalerie» éti^t rangée en bataille et avait un« 
4wtt3erie de 6 pièces mir son flanc gauche; le 
feu de $a mitraille devint vif et meurtrie?, 
mais le Général Skjôldsbrano» è la. tête 
de ses troupes , chargea lui-même avec tanst 
de vigueur qne la batterie fîit enlevée , les 
bataillons tomfius et forcés de mettre bas les 
ei'mef. La ji^avalj»rie ennemie toui^a bride» 
toute eeile du Général S«jdi:.Di:BKAND Is 
poursuivit», laissant seulemeiit un escadro» 
pour recevoir les ba<:àillons qui s'étaient ref|> 
dus* Par xiw m^fiae» OU' a rinatigatioii de 

quel* 



qH€lqaes*'uns de leurs officiers» ces troupes 
reprirent leurs armes» firent feu sur notre 
cavalerie et lai causèrent un grand dommage. 
Alors quelques escadrons des hussards qui 
poursuivaient l'ennemi revinrent;;^ la charge et 
$abrèoent ces bataillons. Comme l'ennemi 
uvait dans le village de Bornhôft un corps 
4le réserve très. considérable, on ne put hû 
prendre que sa batterie et environ 300 pri- 
sonniers. Sa perte en tués et blessés est 
très -forte, la nôtre s'élève à près de 200 
hommes et autant- de chevaux» Le Capitaine 
Plant ING et l'Adjudant Cqck, des hussards 
de Môrner^ ont été tués ; le Colonel Céder- 
ÇTRÔM du même Régiment a été blessé. 
La cavalerie Suédoise a déployé dans cette 
affaire une intfépidité rare. Elle a chargé 
<ians un terrein très difficile trois différentes 
firmes (la cavalerie, l'artillerie et Pinfanterie) 
et elle a obtenu un plein succès* 

Il est affligeant d^avoir à faire, mention 
de combats livrés entre des enfans du Nord; 
ils ne devraient appeler que le deuil et fie 
ailence. Le Souverain, dont la politique les 
a provoqués, peut seul désirer qu'ils se pro- 
longent Espérons que le Roi de Danne* 
snarc mettra fin à cette guerre de frères, 
et que bientôt ce Royaume et celui de Suède 
offriront l'image d'une famille unie, tran« 
quille et heureufie. 

L'ennemi> coupé de Rendsburg pac le Gê- 
né- 



13) 

n^ral Wallmoden • se retira sur Kieî. 
Poarsivi par te Général Skjôldkbrand, il 
passante canal et se porta par la ri\e oppo- 
sée sur la forteresse, après avoir coupé les 
pouts. 11 fallut 24 beores pour les faire re- 
construire; Le Général Wallmoden qui 
fi* était porté à Klawenseck, en fit jeter d'au- 
très et détacha le Général Dôrenberg sur 
Eckerrif^hrde, d'après l'avis qu'il avait reçu 
que l'ennemi .se retirait sur ce point. L'a- 
vant-garde du Général Wallmoden avait 
passé depuis long-tems. Quelques bataillons 
et un régimefftt de hussards qui devaient 
garder le pont et entretenir les commonica* 
cations avec le Général D^t^fiNBERa, furent 
attaqués à Ostenrode par l'armée ennemie 
qui, cfalgèafit sans doute d*étre détruite dans 
sa marche sur Coidîng, prit la résolution sa* 
bite de percer isur Rendsbourg. Le corps^ 
de bataille du Général Walli^oden se 
trouvant élçigné» ne put arriver à tems pour 
prendre part à l'action. Ce Général soutint 
avec un régiment de hussards , 4 bataillons 
et 4 pièces de canon un cotifbat long et 
cpiniâtre contre une force de dix mille 
hommes au moins, qui avait une artillerie 
nombreuse. Les succès furent long-tems ba« 
lancés, mais à la fin l'ennemi parvint . à gag- 
ner la route de Rendsbourg. Les soldats 
ont souvent été mêlés entre eux» et quoique^ 
le nombre des Danois fut dans la proportioD 

de 



fS4 

df trois à un, le champ de bataille resta ati 
Coipte DE Wallmqden. Les chasseurs à 
pied et à cheval du M^ckieni bourg qui for- 
ruaient l'avant-gflrde du Général Vk6E8Ack« 
arrivèrent assez ^ tecBS pour prendre part 4 
l'affaire et pour la décider. Cett^ cavalerie 
ût une charge brillante contre le régtmeni 
de Holstein» et sous la fusillade croisée de 
plusieurs betailloos qui étaient placés derri- 
ère des bay^s. Lci Prince Gustave de 
MecKlenabou^ qui s'est fait remarquer d'une 
manière particulière, a été blessé. Sa grande 
valeur l'ayant porté au milieii des ennemis, 
il tomba entre leurs mains; mais il fat é- 
cbangé de suite contre un Officier du même 
grade. On espère que ses blessures lui per* 
inettront de continuer la guerre; sa conduita 
est au-dessus de i;eus les éloges. Le Colo* 
Del Mui^LER des chasseurs du Mecklembourg 
s'est conduit d'une manière brillaote* Le Comte 
pjç Wali«mod/.n a perdu dans cette aflfaire i 
fianon et de 5 à 600 hommes tués, blessés 
ga égarés. La perte de l'ennemif de son pro^ 
pre aveu» est de plus de ioqo bpmmes» Dans 
cette journée qui fait beaueoup d*honnear 
au Comte DE Walj(.mop£n, et dsns la pré- 
cédeqte oA il y a eu des escarmouches» e^ 
Général a pris 8 pièces de canon et4QO pri« 
sonniers. Le jeune Lieqtraant Uui^i^bnfels^ 
des hussards .de la légion , et le Lieutenant 
BlAHRENVoifZ de« çbas^SQwrfl^ ^vfc 90* vipgf 

taine 



ie&tm ie tiasttrds et le mêtïé notntté de 
ehassears Hanovriens, ont fait des prodiges 
de valeur et pris 5 cations. 

Le Prince de Hesse a demandé un ar« 

nistice. Il est probable que bientôt tous 

les difFéreos entre la Saède et le Danemarc 

s'arrangeront et qae le Dannemarc se jpifi* 

vtfra enfin aux alliés. 



XXVIII. 



Quarti«r-Général d* KteU 
le 16 Décembre iSii* • 

ij»*arniîstice demandé par le Prince de Hes* 
SE a été accordé. Il a commencé le 15 Dé^ 
éembre à minuit, et finira le 29, à la même 
beurè. On profitera de cet intervalle pout 
pousser les opérations contre Hambourg. Uar^ 
mée Danoise a pu ^rentrer à Rendsbdrg 
comme par mîfacle; ât heures plus tard elle 
était forcée ou de mettre bas les armes» ou 
de se disperser. Le fort dé Vollerwik s'est 
febdù iiU corps du Général TettenboHit» 
après avoir été eanonné pendant quelque^ 
jours. La garnison est prisonnière de guerre » 
^t tie pourra pas iiertir jusqu'à son échange. 
On y a pris 18 csnônls et 10 mortiers*. Le 
nombre des pièces prises par le Général Tét« 
TENBORN deptiis Son entrée dans les Du* 
èhés^ monte à 38« Le 



Le talent ciractéridtiqiie des 'ÇùÈ9tqae%i 

ie se tirer d'affaire dans tous les cas, s'est 
montré dans cette occasion. An défftot d'ar- 
ttilears ils ont sorvi eux mêmes les canons 
avec lesquels on a tiré contre la batterie* 
Le plas mauvais tems, des chemins presque 
impraticables, rien n'arrête ces guerriers auda* 
cîeùx. L'armée qui a des Cosaques à sa dis* 
position, trouvera toujours ses opérations et 
ses succès facilités par leur vigilance. 

Le fort de Frederiksort et la place de 
Gluckstadt ne sont point -compris dans Tar* 
mistice. Si le gouvernement Danois veut 
la paix, ces places n'éprouveront pas les hor« 
reurs d'an bombardement. L'armée s'est aN 
rêtée au milieu de ses succès; le temps 
qu'elle perd en attendant la concUision.de la 
paix, est (l'une importance incalculable. Ainsi 
les Alliés viennent de donner au Danemarc 
et à l'Europe une preuve bien évidente de leur 
modération. Si les hostilités recommencentt 
ce sera un grand malheur sans doute, mais 
on n'en pourra pas reprocher les suite» aux 
Alliés. 

Deux Régîmens de Cosaques du corps 
du Général Bënkendorf» se sont portés 
sur Breda. La garnison a évacué la place 
et 8'est retirée sur Anvers» poursuivie pat 
les Cosaques. La place de Bredi* où il s 
été fait 030 prisonniers, a été immédiatement 
occupée par les troupes alliées. 

Ainsi 



137 ^ 

Amdi Vumée do Nord de l'Allemagne 
occupe dans ce moment une iifçne depoifl 
Breda jasqtt'à Diisseldorf. Par suite de î'ar- 
tnistiee èiie a- rappelle . tous les partis qu'elle 
avait dans le Schieswig, et ses troupes tîen^ 
nent dans ce Duché la ligne depuis Eckern- 
forde jusqu'à Hiisuni. Les dispositions sont 
tellement prises que sur l^cxtrémiié de cha- 
cun de ses points, il peut se trouver danA 
trots marches jine armée de 55 mille hommes. 
Cet exposé doit suffire pour convaincre 
le Danemarc du tort qu'il fait aux Alliés et 
à la bonne cause. .Chaque jour est un siè- 
cle de perdu pour les intérêts de ce Gou- 
vernement 



XXIX. 

Quartier- g^n^ral de KieU 
_ le 21 Décembre 1814." 

Lje Général Bekkendorff s'est emparé de 
Gertruydemberg^ le Général Loranzayr 
qui commandait dans cette plac^, retourne 
en France ^avec sa garnison, sous condition 
de ne pas ' servir contre les Allies avant 
un an« 

' La forteresse de Willemstadt a été éva- 
cuée avec tant de précipitation que Pennemi 



a «botidont)é do chaloupes eàmûnnisxfii qui 
s'y troavaiefit. 

Dftlis tames les villes de la Hollaiide qui 
dOt éié renéues à la liberté» on forme des 
gardes bourg eokes* 

Gliicksladt est cerné. Si cette place ne 
s^esft pas reDdue dès les pi:^niier(9S gelées 9 
on dofluiefa i'ssssttt. La f^rsisoii avait éta- 
Ui près du viHage d'Ivenfleth» éàos om po- 
sitiim tfès" avantageuse» ane batterie de 4 
pièces de 189 avec 200 hommes d'Infanterie 
pour le servir. Un bataillon de la Brigade 
du Général dx Boyb» s'est emparé de la 
bstieriei a poursuivi la troupe enneniie jusques 
&.OUS le feu de mitraille de la fortetresse» et 
a tait plusieurs prisonniers. 

Tous les préparatifs étaient faits pour at- 
taquer la forteresse de Fredericksort ; les 
troupes de la 2:ème Brigade» sous les ordres 
du Général Barou de Pos se» se trouvaient à 
300 pas du mur. Après un feu très- vif qui a 
duré un jour et une nuit et que nos soldats 
ont soutenu avec le sang-froid du Nord» le 
Commandant a capitulé le 19. On a trouvé 
dans la place lOi bouches ,à feu» beaucoup 
de mamtioiM» de guerre» dont 4 à 500 quio* 
taux de poudre; La garnison est prisonnière 
de guerret . 



XXX. 



»39 
XXX. 

Qiiartrer-gën^raî de Ki«l, 
• ' . : Id 26 Uecêmbre 18 «3- 

k^elquès chaloupes canonnières armées « 
•sortie» de Hambourg, s^étant approchées -d« 
Biankeoese, probablement dans Tîntention d« 
^s'emparer des bateaax qai se trouvaient, èa 
cet endroit^ le Générai Worokzow et avaol^ 
cer vers le rivage un détachement dé troupes 
et une pièce de-caoon. Une aSaire s'en^etar 
fçea avec les chaloupes françaises qai étaieq^ 
montées de g pièces; 40 chasseurs Ru$s«$ 
furent '^embarqaés sur des bateaux pour atta^ 
quer l'ennemi à iHibordage, mxis mal^é ^ 
supériorité, il se retint» favorisé pac-ie veit^ 
et loogpteiDS poursuivi par des xbasseur». id» 
Commandant des chaloupes a été tué. \ 

Le Général-Major Boyb qui. coatt^ndè 
les troupes devant Gliickstadt^ ayanti demff 
l'ordre an Régiment de Krouaberg». de s'jeni?' 
parer du tBrirain:destiné'àl'empla0ement d'une 
batterie de grosses pièces, la garnison ik 
-une sortie^ protégée par le canon de b- iot- 
teresse. L'affaire' devint très vive ^ l'eunenti 
fot repoussé dans ses murs avec une perte 
considérable; Le terraia fot niain«eBU et le 
travail continué, au milieu d^uu feu de 091*- 
traille très-yiolent de la pince. Le Itégim^ent 
de Kronoberg eut le premier jour plusi- 
eurs 



T40 

I 

eurs hommes tués et blessés, dont 2 offi« 
cîers. Le 25 les batteries devaient être ache. 
vées. • 

Le Roi de Dannemarc a fait demander 
une prolongation de l'armistice» et elle a é- 
té accordée jusqu'au 6 de Janvier. Ce terme* 
est long, sans doute, maïs quelque préjudi- 
ciable qu*il sait à l'intérêt des Alliés, ceux- 
ti ne le ref^etteront point, si les bases de 
la paix< avec le Danemarc sont posées avant 
son expiration. Des conditions avanta^çeuses 
ont été faites par la Suède à ce Gouverne- 
ment; il faut espérer pour l'intérêt général 
et pour te sien, qu'il les acceptera. L'Eu- 
rope impartiale apprédera la grandeur do sa- 
crifice que: renferme cette nouvelle preuve 
4e la modération de la Suède et de son dé- 
sit sincère dé rendre la tranquillité an Nord. 
Le Norvège lui est assurée par les traités 
les "plus saints et les plus solemnels; jamais 
garantie ne porta, une empreinte plus maje- 
stueuse, et jahiais Nation n'a pu se reposer 
•Ted plus de confiïince que ne fait la Suède 
sur les traités qui affranchissent la presqu'île 
Scandinave de l'influence et dr la politique 
Se NAPOLéoN. L'espérance de la paix a 
amélioré le papier du Dannemarc de cent 
pour cent. C'est le thermomètre de l'opW 
«ion de la Naticm. Si les hostilités re« 
commenceDti ce papier n'aura plus de va- 
leur* 

Cepen? 



' 141 

Cependant an milieu) des protestations 
faites , un convoi anglais , russe et prus- 
sien a été attaqué dans le Sund par des 
écumeurs de mér portant pavillon fran- 
çais et danois, et serait tombé infaiUibie- 
meat au. pouvoir de ces pirates , si des 
vais)»eaux de guerre suédois ne l'avaient 
protégé. Ce convoi était chargé de mar* 
chandises précieuses, et entre autres de 
beaucoup de fusils et d'effets d'bal^lle- 
spent*. 

Depuis l'armistice conclu» un officier 
russe venant de Francfort et chargé de dé- 
pêches pour le Comce Wallmodkn» égaré 
dans la (pute» est parvenu sous les murs de 
Kendsbourg. Conduit devant le Comman- 
dant de la forteresse» ses dépêches ont été 
ptises» décachetées et lues» Deux, adressées 
au Ministres anglais^ ont été retenues par le 
Commandant, 



•V 



XXXL 



Quartier-général de Kiel» 
le 6 Janvier 1814* 



J-^e gouvemetnent danois ajrant rejette les 
bases d'une pacification qui loi avaient été 
proposées, les hostilités ont, recommencé 
aujourd'hui dans la matinée. Lq 



14^ 

Le blocas de Rendsbourg a eu lieu» et 
]es avant- postes de la garnison ont été for- 
cés à se retirer sons le canon de U pbce. 

Un Goaverneur général est nommé pour 
le Holstelo et le Schleswig. 

Un corps ennemi de plus dr 109O00 
hommes, avec 15 à 30 pièces de canoâ, a 
attnqaé Breda. Le Général Benkendobfp, 
qui défendait cette place, appuyé par an mou* 
vem^nt combiné entre les Généraux Bulow 
et Graham» l'a forcé à se retirer. CeGé» 
nérai s'est condait dans cette occasion r 
comme dans toutes les autrest^ avec le cou** 
rage et le sang- froid qui le cartctériseot et 
les ta^ens qui le distinguent. 

Le Colonel Narischkiit a fait uneex*- 
pédition sur la rive gauche do Rhin» et a fait 
prisonniers le Colonel du 2o:e Régiment de 
Cbasaeurs^ i Bas^ of&cier et quelqoe» Soldat». 

Une partie de l'Armée da GénÀ^ai ea 
Chef Comte os Bennigsen a relevé le 
corps du Lieutenant-Général Comte de Wo- 
^ONZow devant Hambourg. L'occupation 
d'Ocbsenwerder, dpnt ees troupes se sont 
emparées, inquiète beaucoup le Prince d'Eck- 
mIIhl. Il a fait pliisieurs tentatives pour 
y faire passer du monde sur des bateaux* 
mais les tirailleurs Russes les ont toujonc/s 
repousses. Il y a une désertion conaidéraUe 
parmi les troupes de la garnison^ 

La Légion Anséatique^.qui venait de re* 

ce* 



J 



cevoir -nn mois de«soMe, s'est empressée 
d*o£frâr ^ette somme aux malbeuçeux haUtana 
de Hambourg, que le PrÎQce d'ëckmuhl a 
expulsés. Cec acte de t»en(aisanccr honore 
d'autant plus ces guerriers, que cette stmitne 
éevait leur servir à acheter plu&ieurs effets 
d'éqiaipiement, • 

bà forteresse de GiUckstadt a capitulé 
hier au soiry et a écé occupée ce Boatin pae 
les troupes suédoises* La Garnison est prif 
sonnière de guerre» et sera transportée dans 
l'iie d'Atseny avec l'obligation de ne point 
servhr d'un an contre les Alliés. Elle est 
forte de plus de 3000 hommes. Le Général fia* 
ron 0£ B0YE9 et toutes les troupes sous ses 
ordres» ont donné, pendant la durée de co 
siiège, des pretfves de valeur et de persévé^ 
* rance. Le terrain qui entoure la forteresse 
était submergé, et les a^iégeans aveient à 
latter contre un tems pluvieux et malsain; 
enfin les approches de la ville n'ont pu être 
faites que sur des digues , et soos nn fea 
très- vif de mitraille et de boulets. Les Trou- 
pes ne sont parvenues à se couvrir qu'^n 
élevant cba<^ue naît des traverses avec des 
gabions. L'idée qu'on peut se faire des pri* 
vations et des souffrances qu'on endure, lors- 
qu'on assiège une place en plein hiv^er, ^t 
au-dessous de ce que les Soldats ont éprou- 
vé dans cette occasion. Les peines qu'ils 
ont endurées ^rehaussent d'autant phis les 

ta.* 



1> 



H4 

tttletis du Général et le bon esprit qoi a ani me 
son corps. Les travaux de l'Artillerie ont été 
dirigés, avec autant de conrage que d'intetii* 
gence^ par le Capitaine HYGRtCLrL, et l'Ar* 
tillene Suédoise» Anglaise et celte détachée 
du Corps du Comte de Wohonzow» se sont 
éminemment distinguées» Le Générai Baron 
DB Bo'YKf se loué beaucoup do zèie et des ta* 
lens des Capitaines du iiénîe, Thi&rsn£R et 
Mblakder. Le Capitaine Anglais Far- 
QU AHAR, avec la flottille sons ses ordres , à 
pris une part active et honorable dans l'at« 
taque de la place, et a grandement contri* 
bué à sa reddition. 

Gllickstadt est un point des plus impor- 
tans pour la Navigation sur l*Ëlbe. Il nous 
donne 325 boocbesà fétt dont 119 en bronze. 
L'assaut était résolu, et l'on n'attendait que 
les gelées pour le donner^ Le Général Comte 
DE WoRONZow avait formé un Bataillon de 
600 Grenadiers d'élite, pour servir de réserve 
aux Troupes Snédoises. 

La ville de Gliickstadt fut bâtie l'an 1620 
par Chrbtisn IV» sur un terrain très*naa« 
récageux, et donna beaucoup de jalousie aux 
Hollandais. L'an 1628 l» célèbre Tii^i-T 
en fit le Siège, et après 15 semaines de tra- 
vaux non - interrompus , il. fut obligé de le 
lever. Lors de l'expédition de Torste»- 
SON, les places de Gluckstadt et de Krem* 
pe, forent les iieules dans leskDuchés que lei 
.Troupes Suédoises n'occupèrent pas. 



»4S 

Depuis Pttitfféè de l'Armée Alitée daiii 
le Holstetei elle a pris 470 pièces d'ÂrtiU 
krie. 
. ÛQ^travaillp à U démoltrion e|; au désaf* 
meroent d#la forteresse dp Ffédeiicksortl 
lalîavlgation de la Baltique et de» Beltea eii 
sera plus libre. . Cette forteresse avait été 
élevée pour nuire au Commerce des Anglais 
avec les puissances^ du Êford. 

Le Commissaire des guerres Français^ 
Pi^SPAUp> ^(lyôyé p^r. le Prince d'Eckmuhl^ 
est parveoq a se glisser jusqu^aux avant-postes 
Danois, et à se rendre à Copenhague, por- 
tear d'Instructions de son Gouvernement # 
^or le Baron Alquikh. Le Général L'Ajl- 
jrEHAiTD lui même écsit attendu la spmaincf 
4f^ière chez le àlinistre Français. 
. Les ordres de couler bas tous les éccu 
meurs de mât ont ét^ renouvelles a la i)ia- 
rine Suédoise^ Ces Pirates ont fait beau* 
•coup de mal au commerce Anglais» Russe^ 
Prifssieo et Suédois daqs la Baltique. 

Lee ports de la Presqu'île Cim|>rique vi- 
enci^nl d^étre . ouverte aux Pavillons alliétf^ 
Ce pays qui a tint sooifert depuis l^tntroductioft 
du Système continental, verra son commerce 
réfteurir et sa prospérité renaître. Le^' Noir< 
végiens qui ont éprouvé toutes les angoisses 
dti besoin et de la misère , vont ineessant- 
ment étse prévenus que leur toniop avec la 
Soèdft^ aura pour pvemiere base les mémeâ 

fc âvaiH 



14^ 

avantages qui Viennent d'être rendes aux ba- 
bitans de la Presqu'île Cinibriqu)^; ainsi la 
Norvège libre et heureuse ne sera plus gou- 
vernée Gomme Colonie, et jouira de tous 
ses droits politiques* ^ 



XXXII. 



Quartier-général de Kîel.V 
le 17 Janvier 1814. 

JLa paix du Danemarc avec la Suède et jl'An- 
gieterre a été signée le 14 Janvier. Dimanche 
x6 il y a eu grande Parade, uu TeDeumso* 
lennei a été. chanté en actions de grâces» 
et plusieurs salves d'Artillerie ont été tirées* 
Le traité a été envoyé à S» M. le Roi Da- 
nemarc, et on attend la ratification mercredi 
.prochain. Toute l'Armée se met en marche 
vers le Rhin. Il n'y a plus de rivalité par* 
mi les peuples du Nord: ils ont reconnu 
qu'ils ont les mêmes intérêts. .Réunis ponr 
le plus noble buCt ils combattront ensemble 
pour la liberté du continent, l'indépendance 
des Souverains et des Nations. Les peuples 
du Nord ne regardent point les Français 
comme des ennemis,, ils n'en reoonnaisseot 
d'autre que celui qui a tout fait pour em- 
pêcher leur union» celui qui, on ne saurait 

trop 



H7 

trop le repeter « a voula asservir tèate^ les 
peuples et ravir toutes les patries. 



xxxiir. 



Quartier- g^n^ral de Buxtehude, 
le 31 Janvier 1S14. 

•l-'e Général Bulow a attaqué renneniî, qui 
fort de 15 à 16 milie hommes, occupait les 
positioos de Hoogstraten, Loenhout et Wust- 
"wesel, et l'a forcé malgré son opiniâtre ré- 
sistance à abandonner tous ces points et à 
se retirer précipitamment sur Anvers Si les 
chemins» rendus tt*ès.diificiles par les glaces, 
n'eussent empêché la colonne du Général 
Oppbn d'arriver a temps» tout le corps en- 
nemi ^eût été coupé. Deux jours après, le 
Général Bulow, de concert avec le Gêné* 
rai GRAHAMy-Commandant en chef les forces 
Britanniques en HoUànde» poussa une forte 
reconnaissance sur Anvers. Le Général Op- 
pfiN culbuta un corps ennemi de 5 à 6aoo 
hommes, et l'obligea après ua combat très* 
vifà abandonner ses retrancbemens. Les corps 
des Généraux Graham et* Thûmsn trou- 
vèrent l'ennemi à Merxen, occupant une très* 
forte position qui fut emportée d'emblée. L'en- 
nemi perdit beaucoup de monde» dont un grand 

nom* 



148 

potnbre de noyés par la ruptaiPé de la glace 
lies fossés. Ces brillantes affaires qai font é- 
galement honneur aux talens do Général BU- 
Low et à l'intrépidité de ses* troopés, ont eu 
fies résultats trèsavantageux. On a fait 500 
pisonniers; Pennen^t à eu i Générai de Bri- 
gade tué; il a perdu rzooo hommes en tués 
^t blessés» parmi lesquels beaucoup d*Offi* 
cîcrs. Le Maréchal Macdonald a été ob- 
ligé dé se retirer de Gueldres sur Maëstricbtîi 
et le Général Bulow^ maître de reprendre 
l'offensive è tout moment, a été à mime dé 
donner à ses troupes le' repos -dobt elles a* 
yaient besoin. 

Le Général de BoRSTSt s'est beaucoup 
llistirt(;ué par l'attaque de Hoogstfateo. Une 
balle !ur à fait utie légère tôntusion; 

Lé Gériérai dé ThumBï^ |i ttooUtfé l'ac- 
tivité qui le carattérise. Les GéttérUux d*0p2 
l»EN et DE Kraft bnt comfoaifù Vt^ lêUf 
vaillance accoutnméev 

JL^ Général de GRAHAk a Aév«té{>pé 
ce courage et ce talent qhî l'ont si sonvéïii 
distingué dans les combats auAt}\l%ll il « eu 
l'honneur db prendre part sous l'illUStre Ca- 
pitaine à qui la Péniasuié Espigndî^ dmt 
Bon indépendance^ 

Le Colonel MELZfiCKOF^/GdlùmaÀdiBt 
un détacbeqient de Co9à<|ues^ a Idélogé it 
TutQbaut un etihemi trèssupértettn Cette 
iiffair? f^tt beaucoup d'i)onMttr AU GMotiel 
et à st)n excellente troupe. Le 



I4§ 

Le Colonel DroRicris, Chef de l'artiU 
]erie Russe attachée à l'armée du Général Bii* 
iL&^t a a^i avec lé sang-froid et le courage 
qui le distinguent 

Le Major Colomb a «arpriâ le postfe de 
Meyl près de Ruretnonde , a tué beaucoup 
•de monde à l'ennemi » lui a fait prisonniers 
i Officier et 50 hommes, et îafaietié 70 che- 
taux. 

Lé Général de WiNTZiNGERdbfi ^ pasi 
aé le Rhiti près de DiisseldorfT. Le Cdlo- 
nel DE Benkendokff, arrivé le premier 
$ur la rivé gauche avec 150 chasseurs et 6d 
Cosaques, vdyaht Véhîr à lui le Général Lorqe 
avec lOoo hommes et 2 Canons, se mit à 
fe tête dé ses chésscuts, et avec riiitrépidi** 
té qu'on Itil connais» marcha au devant dé 
rehtiènîi, le fepotuisa et fit une trentaine de 
prisonniersr . La nuit survint et l'ennemi se 
tbûrà. Le Général Sébastian! qiii se trou« 
*f ait !à Cologne alvec un corps de 5000 homttes, 
n'bîîa rien entreprendre , et rétrograda sut 
Lfègé, àprèii avoir /jèité une gàfhîson de 200O. 
llômbies dans JuHers; Un détachement dé 
rkvant - garde do Général dé: Wj^'tznkQv:' 
jkôdE â en une belle affaire avec «èttè ^àr<* 
âîébh, et lui a fait quelques centaines de pri- 
eàfaniérs^ 

Le Géftéral CiÉn^iràniÉtf â iéplôfi 
cette activité brilltftite; dètit fëmedtl k tant 
dé féis ^rèiivé les effèté. Lé Liedtèimnt. 

Co- 



150 

Colonel BuRNijCKow et le Capitaine Schix.- 
j.|NG se sont distingués. 

Les gelées ayant rendu praticable le passage 
des inondations qui environnent Harbourg^ 
le Général Comte oESxRoaoNOFF en proâta 
pour attaquer ^t enlever les villages que Ten- 
iiemi occupait en avant de ses recrancbe-. 
iipens* et d'où il tirait une grande partie de 
'ses subsistances; on fit 400 prisonniers» 
dont 10 Officiers. Quelques compagnies de 
chasseurs pénétrèrent jusques dans la ville; 
le feu du château les obligea de se retirer», 
après avoir enclbué une vingtaine de canons 
de gros calibre. Le Général de Strogo. 
jioFF se loue beaucoup des Généraux - Ma- 
jors Jrltoukine, Glebow et du Comté 
Galati. Les troupes Kusses se sont con- 
duites avec la bravoure qui leur est nata* 
relie. 

Deux jours après cette affaire, une co* 
lonne d'infanterie ennemie, soutenue par de* 
l'artillerie, sortit de Harbourg» dans l'inten- 
tion de surprendre les troupes du Comte pB 
Strogonoff. La vigilance d» Général dé* 
concerta les projets de Tennemi et le Major 
Starow qui se trouvait là avec ses cbas* 
seurs, l'arrêta au. commencement de l'attaque 
avec tant de vigueur, que la colonne fut di^ 
spersée; 4 pièces de canon et 'nombre de 
prisonniers restèrent en son pouvoir. 

l>e GéuérsU en chef Comte de Benni a-. 

SEN 



151 

feEw, continnant d*înquiéter journellement la 
garnison de Hambourg, avait ordonné une at- 
taque générale sur tous les points qu'elle oc-^ 
copait en avant des fortifications de la place. 
H fit faire en même tems de fortes démon- 
strations sur les ouvrages de Wandsbeck. 
L'atlaique réussit parfaitement: tous les po- 
stes furent enlevés à la baïonnette, La pert^ 
de l'ennemi fut très-considérable en tués et 
blessés; g Officiers et 300 hommes furent 
faits prisonniers. La surprise du village de 
Ham était combinée avec cette opération» 
D'énormes abattis défendaient l'approche de 
ce poste; les grenadiers Russes, après avoir 
enlevé les piquets placés en avant du village, 
poussèrent leurs chasseurs jusqu'au sommet 
des hauteurs, que couvraient les abbattis , a« 
vec tant de célérité, que l'ennemi étonné 
n*eat même pas le tems de prendre les 
armes. 

Le défaut d'artillerie de gros calibre, et 
la mauvaise saison empêchent le Général ett 
Chef Comte d]^ Bbnnigsent, de pousser tés 
travaux du siège de Hambourg avec l'activi- 
té qui lui est propre. Les ordres sont don- 
nés, poar que l'»rtillerie nécessaire arrive- aa 
plutôt. 

S. M. Danoise a déjà désigné les régi* 
mens qui formeront le corps destiné à jo* 
indre l'Armée du Nord de l'Allemagne. Ce 
oorpsva incessamment se porter sur -le Rhin. 

La 



Holçtein et çn Sc^les$wig, est en man:be 
par des chiçmios rendus prefiqa'impratica- 
blés par Lç^ peiges. De mét^f^ife d'bommf 
il n'en est tombé autant d^qs ces Duchés. 
Des chariots « d^s canons , des atieluges en* 
tiers ont ^fé ensevelis; f^uelquei; hoœmes 
ont ?a l^s 014111^ ou le§ pieds gf^lès; maïs ^- 
\n ij'arréf^. le soldat, aniçaé par le ppble *utf 
4es ÂUié;; 1^ pai^ gén^r^ï^. 



XXXIV. 









Quartier-général de Cologne* 
la i^ Février igi^. 



PrÎQÇf Royal a transféré le iq au soir 
son quartier-général à Cologne. 

Lfs troupes du Lieutenant - Général 
Çonite QIC W0HONTZQW9 qui étaient eni 
gare, le i^ I^tnyier de l'autre côté de VEy-f 
4^^, ppt> mis tapt de. célérité dans leurtf 
mouvemepa qn^elles sont déj^ dans le voU 
%iD^e jde h Roêr. PerAevéosnce, zèle, 
activitéf rien de beau» rien de grand n'é^ 
tqnne d.e U part de ce Général distin- 
gué. 

L'i^rroée Suédoise^ les corps du Qéné« 
r^l pK Wali^ac ODSN et du Général sa 

Stro- 



STRoaoKOFF se portent sar le Rbio ' et y 
seront bientôt rendus. La tête des colon- 
nes d9 Comte . nie Strogonoff est déjà près 
da Rhin, ^ 



f 



r^ PRINCE- ROYAL DE SUEDE ' 

AVX FRANÇAIS. 

FRANÇAIS! 

J^ai pris les armes par ordre de mon Roi, 
pour défendre les diroits du peuple» Suédois* 
Après avoir vengé les afFronts qu'il avait re- 
çus et concouru à la délivrance de l'Aile- 
magne, f ai passé le Rhin. 

Revoyant les bords de ce fleuve, où j'ai 
si souvent et si heureoseno^ent combattu pour 
vous, j'éprouve le besoin de vous faire con- 
naître ma pensée. 

Votre Gouvernement a constamment es- 
sayé de tout avilir, pour avoir le droit de 
tout mépriser; il ^t tems que ce système 
change. 

Tous les hommes éclairés forment des 
vœux pour la conservation de la France; ils 
désirent seulement qu'elle ne soit plus le fié* 
au de la terrct Les 



L«8 Souverains ne se sont pas coaHsés 
poar faire la guerre aux nations» mais pour 
iorcer v.otre£k>uvememeDt à reeomiaître i4n. 
dépendance des Etats; telles sont leur inten* 
tions» et je suis auprès de vous garant de 
leur sincérité. 

Fils adoptîf de CHARLES Xni, placé 
par l'élection d*an peuple libre sur les, mar- 
ches du trône des Grands GusrAVEaf je 
ne puis désormais avoir d'autre amoitionque 
celle de travailler à la prospérité de la près* 
qu'île Scandinave. Puissé«je» en remplissant 
ce devoir sacré envers ma nouvelle patrie t 
contribuer en même tems au bonheur^ de 
mes anciens compatriotes! 

Donné à mon quartier-général de Colognie, 
le 12 Févciçr I8I4* 



CHARLES JEAN. 



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