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Full text of "Progressus rei botanicae = Fortschritte der Botanik = Progrès de la botanique = Progress of botany"

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PROGRESSUS RET BOTANICAE 


FORTSCHRITTE DER BOTANIK 
PROGRÈS DE LA BOTANIQUE 
PROGRESS OF BOTANY 


HERAUSGEGEBEN 


VON DER 


ASSOCIATION INTERNATIONALE DES BOTANISTES 


REDIGIERT VON 


Dr. J. P. LOTSY 


IN LEIDEN 


ZWEITER BAND 


MIT 56 ABBILDUNGEN 


LIBRARY 
NEW YORK 
BOTANICAL 

GARDEN. 


JENA 
VERLAG VON GUSTAV FISCHER 
1908 


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Alle Rechte vorbehalten. 


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Inhaltsverzeichnis. 
Erstes Heft. 
Seite 
Paul Vuillemin, Les bases actuelles de la systématique en mycologie . . 1 
R. Zeiller, Les Progrès de la Paléobotanique de l’ère des Gymnospermes. . 171 
Zweites Heft. 
J. W. Moll, Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. . . . 227 


Drittes Heft. 


Hans Winkler, Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche . . 293 


Viertes Heft. 


Ernst Küster, Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen 
BEHOBEN OBER. DE cfc a ee Ye D ne BA 


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‘Die, FAR ie 5 ‘ie RER: Heften, die in einem n PR TR 
on 4 ” Monaten zur Ausgabe kommen sollen. Die Hefte ‘werden zu Bänden von. etwa ie iS iu tae 
| De ate vereinigt, so daß jährlich ein Band erscheinen wird. — FR Sa 
Be N baited er der Association erhalten die Progressus zu dem Vorzugspreis ER 
‚von 13 Mark. Bestell ungen zu diesem Vorzugspreise sind seitens der Herren Mit- = 
glieder direkt an die Verlagsbuchhandlun; oder an den Generalsekretär der = 
Associaton, Herrn Dr. J. P. Lotsy in Leiden, zu richten. Bestellungen, welche 
durch den Buchhandel aufgegeben werden (auch solehe seitens der Mitglieder der = 
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NUV 21 I9UT 


Les bases actuelles de la systematique 
i en mycologie 


par 
LIBRARY 
Paul Vuillemin. NEW YORE 
BOTANICA 
GARDEN. 
Avant-propos. 


La systématique, évoluant avec les progrès de la science, reflète 
toutes les idées suggérées par les découvertes de chaque jour; mais 
elle attenue ce que ces idées ont d’excessif ou de prématuré, parce 
qu’elle les ordonne dans des cadres relativement fixes, quoique sans 
cesse remaniés par les idées nouvelles qui vieilliront à leur tour. 

En cherchant à saisir la systématique des Champignons dans la 
position qu’elle occupe actuellement au cours de ses fluctuations, nous 
avons pensé que c'était le moyen le plus simple de synthétiser les 
principaux résultats et les principales tendances de la mycologie et 
d'écrire une introduction aux études spéciales qui paraitront ultéri- 
eurement dans les Progressus rei botanicae sur divers problèmes soulevés 
ou éclairés par l'étude des Champignons. 

Il ne faut pas chercher dans cette étude un répertoire des innom- 
brables travaux consacrés à la mycologie. Ce serait faire double 
emploi avec les Jahresbericht qui en mentionnent un millier chaque 
année et avec le Botanisches Centralblatt publié par l'Association 
internationale des Botanistes. Il faut moins encore y voir un choix 
des travaux les plus considérables ou les plus parfaits. Il ne nous 
appartient pas de faire un tel classement; d’ailleurs il n'existe guère 
d'œuvre absolument dénuée d'intérêt ni d'œuvre à l'abri de toute 
critique. Nos indications bibliographiques, sommaires et incomplètes, 
sont de simples points de repère. Parmi les savants qui ne sont 
point nommés ici, il est des maîtres bien connus de tous les myco- 
logues et dont les œuvres seront mises en relief dans des Résumés 
d'ordre moins général et moins impersonnel. 


Progressus rei botanicae II. 1 


2 Paul Vuillemin. 


Jusqu'au milieu du siècle dernier les Champignons étaient en- 
visagés comme un groupe isolé parmi les végétaux. On réunissait 
sous ce nom les êtres où l’on ne discernait aucune des propriétés 
utilisées dans la classification botanique. 

Définis négativement à l'égard des autres êtres vivants par 
l'absence de déplacements, d'organes sexuels connus, de cotylédons, de 
membres, de vaisseaux, de chlorophylle, les Champignons, étudiés 
pour eux-mêmes, ont mis en éveil la sagacité des observateurs. Les 
organes liés à la reproduction par spores fournissent les indications 
fondamentales pour le sectionnement de la classe. L’anatomie et 
Yhistologie s’imposent pour la diagnose des familles et de leurs sub- 
divisions. 

On se figure souvent que l’anatomie et l’histologie appliquées à 
la classification sont des conquêtes récentes de la science. Cela tient 
à une confusion entre la nature des faits étudiés et la délicatesse 
des techniques employées pour les analyser. 

Les nouveaux procédés de préparation et de coloration des coupes 
microscopiques ont fait faire de tels progrès à la distinction des régions 
anatomiques et à l’analyse des tissus, qu’on en est venu à croire qu’il 
n’y a pas d'anatomie ni d’histologie sans microscope, à envisager ces 
deux sciences comme des branches de la micrographie. En réalité, 
la micrographie n’est pas une science, c’est un ensemble de procédés 
appliqués aux diverses branches de la morphologie, depuis l'étude des 
contours du corps quand ils sont insuffisamment distincts à l’œil nu, 
jusqu'à celle des plus fines particules du protoplasme. 

Si l’on se pénètre bien de cette distinction fondamentale entre 
les moyens et les résultats de l'observation, on s’apercevra que la 
période contemporaine a considérablement transformé les techniques 
de laboratoire, perfectionné les moyens d'analyse, permis de voir mieux 
et plus loin que dans les périodes antérieures. Elle a fourni à la 
science des documents nouveaux, elle a précisé des documents anciens, 
rectifié des documents imparfaits dont elle rend l'interprétation plus 
sûre; mais elle n’a pas créé une science nouvelle. 

Avec les procédés nouveaux de la micrographie, nous étudions 
cette même anatomie et cette même histologie que nos devanciers 
appréciaient à des propriétés tombant immédiatement sous les sens, 
sous tous les sens se contrôlant réciproquement. Il est bon de dissiper 
le malentendu qui a pu faire croire qu'on élaborait dans les labora- 
toires une nouvelle systématique n'ayant rien de commun avec les 
méthodes familières aux grands observateurs de la nature. 

Les procédés perfectionnés dont on dispose aujourd'hui n’ont pas 
bouleversé la classification intérieure des Champignons, puisqu'ils ont 
été mis au service des méthodes depuis longtemps en usage. Mais 
ils ont élargi et approfondi le domaine de la mycologie. 


_ 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 3 


Ils ont reculé ses frontières en multipliant les observations posi- 
tives sur les Champignons que leur petite taille rendait inaccessibles 
à l'examen direct. Les Hyphomycètes de Link, les Mucédinées de 
Brongniart, les Haplomycètes de Fries renferment des familles 
aujourd'hui aussi complètement connues et, à certains égards, mieux 
dotées au point de vue morphologique et physiologique que les grands 
Champignons à chapeau. 

Dans toutes les directions se multiplient les caractères communs 
aux Champignons et aux autres êtres. De tous côtés les brèches 
s'ouvrent dans la muraille qui circonscrivait leur domaine. Il n’est 
plus possible d'envisager la mycologie comme une science autonome, 
séparée des autres branches de l’histoire naturelle. La barrière imagi- 
naire, faite de conceptions négatives, n'a pas résisté aux données 
positives qui révèlent des affinités multiples entre les êtres groupés 
sous le nom de Champignons d’une part, les Algues et les animaux 
d'autre part. 

Les techniques nouvelles n’ont pas seulement élargi le domaine 
de la mycologie en révélant les affinités des Champignons avec les 
autres êtres vivants. En creusant jusque dans leurs replis les plus 
intimes la structure et les fonctions d'espèces variées, elles ont révélé 
aux biologistes tout le parti que l’on peut tirer de l'étude des 
Champignons pour éclairer les grands problèmes de la vie. La myco- 
logie offre à leur activité un champ d’une exceptionnelle fécondité, 
car c’est une terre libre des entraves de la routine et des formules 
invétérées. 

Quelle étude est plus propre à montrer ce que valent les limites 
tracées entre les animaux et les végétaux que ce groupe où l’on a 
confondu des formes immobiles à revêtement chitineux et des formes 
amiboïdes capables de fabriquer des membranes cellulosiques? Ces 
Cryptogames vont suggérer de nouvelles théories de la sexualité en 
la montrant débarrassée du masque que l’on prenait pour l'essence du 
phénomène; ces Thallophytes nous livreront un jour le secret de la 
différenciation histologique et anatomique, parce qu’ils n’ont imposé, 
ni à leurs tissus, ni à leurs régions topographiques, la livrée uniforme 
des plantes vasculaires. Les Champignons, en un mot, sont particu- 
lièrement aptes à nous affranchir de ces habitudes de penser qui nous 
font prendre les phénomènes fréquents pour des phénomènes nécessaires 
et les règles générales pour les lois naturelles. 

Il y aurait long à dire sur les conquêtes biologiques dues à l’étude 
des Champignons. Mais notre intention n’est pas d'entrer dans le 
détail de ces découvertes. Nous nous proposons seulement de rechercher 
quelle influence elles ont exercée sur la systématique. 

La biologie et la systématique sont souvent envisagées comme 


des sciences indépendantes et même antagonistes. De fait elles 
1* 


4 Paul Vuillemin. 


s’edifient par des procédés intellectuels différents, presque diamétrale- 
ment opposés. La biologie étudie des changements, la systématique 
cherche à s'appuyer sur des points de comparaison fixes. Mais d’une 
part le mouvement endigué par l’organisation des êtres vivants déter- 
mine des formes stables; d'autre part les formes les mieux fixées des 
divers êtres, rapprochées par la systématique révèlent des transitions 
progressives qui donnent l'impression du mouvement comme les tableaux 
qui apparaissent successivement au cinématographe. 

Chaque fonction biologique consiste en déplacements d'énergie 
(recette, dépense, transformation), accompagnés de quelque modification 
matérielle plus ou moins apparente. L’organe n’est pas un édifice 
stable: c'est une série de formes se succédant suivant un enchainement 
plus ou moins rythmique. Le biologiste est porté à faire abstraction 
des éléments communs de ces formes successives pour remonter 
jusqu'aux sources dynamiques des changements visibles. Le systéma- 
ticien, au contraire, demandera au même organe de lui donner l'illusion 
de la fixité, en l’envisageant avec un recul suffisant pour ne plus 
distinguer ses variations. 

L'intervention de ces deux procédés intellectuels succède a l’ob- 
servation des mêmes faits sensibles, ordonnés en série. Ce sont les 
mêmes données cinématiques que le raisonnement transforme en pro- 
priétés dynamiques ou en caractères statiques. 

Cette intime connexion entre les caractères morphologiques et les 
propriétés biologiques se trouve exprimée clairement par Sully- 
Prud’homme, quand il dit: „Il existe nécessairement dans la forme 
quelque chose du mouvement qui la détermine, puisqu'elle est en 
communication et. par suite, a quelque chose de commun avec ce 
mouvement. On peut dire que, à ce titre, la forme, dans une certaine 
mesure, exprime sa cause accidentelle du dehors et, en outre, par 
l'intermédiaire de celle-ci, l’activité de l’être même.“ 

La relation qui existe entre le tourbillon vital et les caractères 
considérés comme fixes par les systématiciens justifie les essais de 
classification naturelle des êtres vivants. En un mot c’est à la bio- 
logie que la systématique emprunte toute sa valeur. Ces deux points 
de vue de la science devaient converger et se confondre en un seul. 
Ce rapprochement est un des mérites de la mycologie contemporaine 
et sa caractéristique essentielle. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 5 


Première partie. 


Procédés généraux de la systématique et conditions spéciales 
de leur application en mycologie. 


Sommaire. — Ch. ler. Antinomie de la classification biologique. Fixite et 
changements. — Postulat de l'espèce. — Systématique morphologique deduite de 
celle des Phanérogames. Hypothèse de la génération sexuée. Classification oologique 
des Champignons. — Systématique phylogénétique. Hypothese de l'alternance des 
générations sexuée et asexuée. Monophylétisme et Polyphylétisme. — Nécessité 
d'envisager séparement, chez les Champignons, la sexualité réductrice, la reproduction 
multiplicatrice et la végétation, puis de combiner ces trois ordres de données pour 
préciser les affinités. 


Chapitre premier. 


La classification des Champignons repose sur les mêmes principes 
que la classification des autres êtres vivants. Elle se heurte à la 
même difficulté primordiale: toute manifestation de la vie consiste en 
changements, en mouvements, en déplacements, tandis que tout système 
cherche des points de comparaison fixes. 

Quelle procède par analyse ou par synthèse, quelle sectionne 
un ensemble d'êtres en groupes de plus en plus étroits ou qu’elle 
rassemble les êtres en groupes de plus en plus larges, la classification 
s'arrête nécessairement à un groupe primordial qui lui sert de point 
d'arrivée ou de point de départ. Ce groupe ultime est l’espèce. 


T. 


On a longtemps admis que tous les descendants d’une même 
souche gardent, sous le masque des changements provoqués par les 
circonstances ambiantes, un fond commun de propriétés essentielles, 
immuables, susceptibles de se manifester par des caractères identiques 
dans des conditions strictement déterminées. Telle est l’origine de la 
notion d'espèce. 

La conception linnéenne de l’espèce s’est trouvée ébranlée par les 
doctrines transformistes. On a pu se demander s'il existe une caté- 
gorie réelle, différant des autres par des caractères essentiels et si 
l'espèce n'était pas simplement un cadre conventionnel, cadre plus 
large que la variété, plus étroit que le genre, la famille ou la classe, 


6 Paul Vuillemin. 


mais nindiquant, comme eux, que des différences dans le degré plus 
ou moins éloigné de parenté des êtres considérés. C'était le corollaire 
de la théorie darwinienne des variations continues et indéfinies sous 
l'influence du milieu. 

Van Tieghem croit à l'existence de propriétés fondamentales 
échappant aux perturbations produites par les circonstances extérieures 
et définissant la personnalité. Mais la personnalité prend son origine 
tout entière dans l'œuf; la combinaison dont l’œuf est le produit est 
une source toujours vive de variations; à chaque formation d'œuf, il 
y à véritablement création d’une personnalité nouvelle. La personne 
est la seule unité taxinomique réelle, ne dépassant pas la durée d’une 
génération. L’espece se confondant avec la personne ne fournit plus 
de base pratique à la classification. 

Dans la théorie de la mutation, H. de Vries admet aussi 
l'existence de propriétés essentielles qui échappent à l’action pertur- 
batrice du milieu; mais ces propriétés ont une durée supérieure à 
celle de la personne. Elles changent, peut-être périodiquement, à des 
époques généralement très espacées, pour des raisons qui nous échap- 
pent et que l’on n’a pu rattacher a des causes actuelles. Tant que 
la mutation n'intervient pas, les individus, les personnes qui se succè- 
dent avec les mêmes propriétés essentielles, immuables constituent 
une même espèce. Les espèces naissent par bond et sont d'emblée 
définitives. De Vries a assisté à des naissances d'espèces chez les 
Phanérogames. Il a su maintenir par la culture les mutations pro- 
duites; mais l’experimentation ne possede aucun moyen d’action sur 
la production des mutations. 

La mutation n’a pas été observée d'une façon certaine chez les 
Champignons, à moins qu'on n’y rattache la ségrégation des formes 
verte et rouge du Sterigmatocystis versicolor que j'ai!) isolées d’une 
même culture initiale et maintenues pendant plusieurs mois dans des 
cultures parallèles sur des milieux identiques. L’intervention de la 
sexualité paraît absolument exclue dans ce cas. 

Si l'apparition des espèces nouvelles est réduite à la mutation, 
c'est un accident que nous ne pouvons, ni prévoir, ni influencer. La 
mutation peut jeter quelque trouble dans la systématique fondée sur 
la notion d'espèce; mais il y a lieu de croire que ce trouble sera 
restreint et pratiquement négligeable. En effet, les ébauches d'espèces 
nouvelles, nées du hasard, trouvent de moins en moins de place dans 
le concert des êtres solidarises qui peuplent actuellement la terre. 
Avec H. de Vries, les transformistes deviennent les plus fermes 
soutiens de la stabilité de l'espèce, de la fixité des caractères héré- 
ditaires. 


1) C. R. Acad. Sc. Paris, 30 mai 1904. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 7 


L’espece, réhabilitée en principe, est souvent difficile à reconnaître 
en réalité. Quels moyens avons-nous de distinguer les différences 
provenant d’une mutation des différences provenant d’une variation? 
On en a indiqué deux principaux. 

Tschermak!) appliquant la nomenclature de de Vries, oppose 
les caractères variatifs qui distinguent les variétés, aux caractères 
mutatifs, qui distinguent les espèces. Les caractères mutatifs éta- 
blissent des distinctions tranchées sans transition. Les caractères des 
variétés se réduisent à des écarts quantitatifs par rapport à la 
moyenne des caractères individuels. Ce sont les caractères statisti- 
ques de Quételet. L'application de ce principe exige la connaissance 
des séries complètes de formes accidentelles qui oscillent autour de 
la forme fondamentale d’une espèce. Tant que nos statistiques sont 
incomplètes (et qui oserait se flatter du contraire ?), nous risquons de 
croire à un défaut de transition quand la lacune n'existe que dans 
nos connaissances. 

La méthode statistique n’a encore fourni pour les Champignons 
que des résultats assez vagues, soit qu’elle n’ait pas été appliquée 
selon des principes déterminés, soit qu’elle ait porté sur des caractères 
difficilement mesurables, tels que la couleur. Rob. Fries?) par 
exemple décrit des transitions entre Russula olivacea et R. xerampelina 
sans préciser par des chiffres si les deux couleurs vives oscillent autour 
de couleurs sales plus fréquentes ou si elles représentent deux maxima. 
A son avis elles se confondent dans le R. graveolens Romell. I 
serait intéressant de soumettre à des statistiques rigoureuses les formes 
étudiées par Beardslee), par exemple l’Amanita muscaria qui, aux 
environs de Stockholm, oscille autour de deux formes principales: l’une 
robuste et rouge, l’autre grêle et brune ou grisätre. Ces differences 
observées dans une même station sont d'autant plus notables que 
certaines espèces semblent être d’une grande constance sous des climats 
variés. Beardslee l’a reconnu en comparant la flore suédoise à celle 
de Amérique du Nord. Bresadolat) avait constaté que la plupart 
des espèces d'Hyménomycètes récoltées à la Terre de Feu par Dusén 
et Nordenskjöld sont identiques aux espèces européennes les plus 
communes. 

Il est donc probable que l’on trouvera des caractères mutatifs 
indiqués par des courbes galtoniennes à double sommet, quand on 
fera des statistiques précises des formes des Champignons vulgaires. 
A. Möller?) a indiqué dans cet ordre d'idées un fait particulièrement 


1) Zeitschrift f. d. landw. Versuchswesen in Österreich, 1902. 
?) Acta r. scient. Soc. Gothoburgensis, 1899. 

3) Journal of Mycology, XI, 1905. 

4) K. vetensk. Acad. Förh., 1900. 

5) Bot. Mitt. aus den Tropen, 1895. 


8 Paul Vuillemin. 


net, parce qu'il peut se traduire en chiffres. Le Matruchotia varians 
Boulanger est une Hypochnée dont les basides portent généralement 
deux spores, mais sont mélangées à des sporophores à 1—5 spores. 
Le M. complens A. Möller en diffère uniquement parce que le type 
habituel de sporophore est tétrasporé. A. Möller conclut de ses 
observations sur ces deux formes qu’elles dérivent l’une et l’autre 
d’un Champignon dont les sporophores n’avaient pas encore le caractère 
défini de la baside. Quelle que soit leur origine lointaine, ces deux 
espèces ne se distinguent que par le nombre habituel des spores, 
qui tend à se fixer à 2 chez la première, à 4 chez la seconde. 

Le second moyen de distinguer les différences mutatives des 
différences variatives consiste à déterminer si les caractères diffé- 
rentiels de deux Champignons sont en rapport avec les conditions 
actuelles d'existence. Cela revient à la vieille distinction des caractères 
morphologiques et physiologiques d’A. P. de Candolle, des propriétés 
organiques et adaptatives de Nägeli, des caractères phylétiques et 
épharmoniques de J. Vesque, des variations autogènes et étiogènes 
de Pfeffer, des atavismes phylogénétique et physiologique de 
de Vries, des monstruosités taxinomiques et ataxinomiques de 
C. de Candolle. 

Cette distinction est, en fait, très difficile. Un être vivant ne 
subit pas passivement les contraintes extérieures; il réagit selon sa 
nature propre et ce sont ces réactions qui, à leur tour, déterminent 
les caractères dans lesquels il s'agit de retrouver l'empreinte des 
actions externes. Nous ne pouvons tirer qu'un médiocre parti de 
l'utilité ou de l'indifférence d’un caractère, car un hasard heureux 
peut rendre une mutation très avantageuse et inversement, les 
réactions provoquées par les conditions nouvelles ne réalisent pas 
toujours d’utiles adaptations aux circonstances qui les ont mises en jeu. 

La simple observation dont se contentent le plus souvent les 
systématiciens est impuissante à surmonter deux obstacles qui com- 
pliquent la distinction des espèces chez les Champignons. Ces obstacles 
sont: 1° l’'hétéromorphisme d'une même espèce, 2° ’isomor- 
phisme ou du moins la grande ressemblance qui tend à faire con- 
fondre des espèces réellement irréductibles. 

A la simple inspection d’une Phanérogame fleurie, nous recon- 
stituons la série des formes qui se sont succédé depuis la germination 
de la graine jusqu'à la période adulte; nous savons approximativement 
läge de la plante. Réciproquement la plante feuillée, la plantule, la 
graine sont généralement assez caractérisées pour nous permettre de 
prévoir le dernier terme de la série auquel aboutira le cycle du 
développement. Les formes s’enchaînent et chacune d’elles est tranchée, 
par suite de la solidarité des éléments qui travaillent dans le même 
ordre et dans le même sens. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 9 


Il n’en est pas de même chez les Champignons. Nous ne savons 
presque rien des propriétés communes aux formes d'un même Cham- 
pignon qui ne se succèdent pas dans un ordre constant et ne restent 
pas continues dans l’espace. Lorsque nous comparons deux Cham- 
pignons entre eux, nous ne sommes pas toujours assurés que les 
formes les plus analogues correspondent à la même période de l’onto- 
génie, ni que les formes les plus dissemblables n’appartiennent pas à 
une même espèce. 

L'observation révèle des différences morphologiques, tantôt 
grandes, tantôt petites ou, plus exactement, tantôt très sensibles, 
tantôt peu ou point sensibles à nos procédés d'investigation. Mais 
l'ampleur de ces écarts ne nous renseigne pas sur leur nature spé- 
cifique ou variative. Il existe, en effet, des espèces irréductibles que 
la simple observation n’a pas su distinguer; il existe aussi des 
variétés accidentelles et fugaces qui, à première vue, ne ressemblent 
en rien au type habituel. 

La notion purement morphologique des grandes espèces et des 
petites espèces est une convention empirique sans fondement naturel. 
Ou bien il n’y a pas d'espèce, ou bien toutes les espèces sont des 
espèces élémentaires. Le terme „especes collectives“ est un non-sens; 
il s'applique aux espèces élémentaires confondues ou difficiles à 
discerner par les techniques usuelles qui sont des procédés con- 
ventionnels. 

Il peut être pratiquement commode de réunir dans une même 
salle d'attente les espèces que les procédés usuels ne permettent pas 
de séparer sûrement. Ce groupe provisoire constitue la stirpe. 
Clavaud!), en créant ce terme, entendait bien qu'il exprimait une 
tout autre idée que celui d'espèce collective. ,,L’espéce, disait-il, a 
son unité dans la filiation actuellement existante, la stirpe ne tire la 
sienne que de la ressemblance des éléments qui la composent, en tant 
que cette ressemblance est l'indice d’une filiation qui a cessé actuelle- 
ment d'exister. „Cette définition implique l'hypothèse que le degré 
de parenté des espèces est indiqué par le degré de ressemblance 
extérieure. Mais cet indice n’est pas constamment fidèle. S. Belli’) 
a donc raison de dire: La stirpe reste la première catégorie théo- 
rétique .... Elle exprime l’origine supposée commune des espèces 
affines d’un genre. La seule unité taxinomique réelle dans l’espace 
et dans le temps actuel est l'espèce. 

Costantin et Lucet?) ont montré l'intérêt pratique de 
l'établissement des stirpes chez les Aspergillées, où diverses formes 


1) Flore de la Gironde, 1882. 

*) Obs. critiques sur la réalité des espèces en nature au point de vue de la 
systématique. Turin 1901. 

3) Soc. mycol. Fr. XIX, 1903. — Ann. sc. nat.; Bot., 9° série, II, 1905. 


10 Paul Vuillemin. 


gravitent autour de types spécifiques suffisamment tranchés, tels que 
Sterigmatocystis nigra, Aspergillus fumigatus, flavus, Oryzae, sans que 
l’on ait de raison suffisante pour conférer à chacune d'elles la dignité 
soit d'espèce, soit de variété, ou pour y voir un facies accidentel. Si 
certaines de ces formes ont été suivies avec soin dans des cultures 
variées, d’autres ne sont connues que par des descriptions difficile- 
ment comparables. Cette innovation se montrera souvent opportune 
dans le domaine de la mycologie, à la condition qu'on ne se méprenne 
pas sur la valeur d’un groupe qui tire toute sa légitimité de l’in- 
suffisance des données positives sur la parenté des formes qui le con- 
stituent. Une stirpe est tantôt une espèce, tantôt un groupe d’espèces. 
La constitution d’une stirpe est un aveu d’ignorance et cet aveu peut 
conduire à des recherches capables de dissiper l'ignorance. Mais il 
ne faut pas s'y méprendre et chercher dans la stirpe une base solide 
pour la systématique. 

La méthode analogique à mis quelquefois sur la voie des affinités 
des Champignons dont on connaissait seulement une forme accessoire. 
Elle ne suffit jamais pour donner à elle seule la certitude et elle a - 
souvent endormi les mycologues dans une confiance illusoire. 

La méthode expérimentale fournit les moyens les plus variés 
pour triompher de l’hétéromorphisme et de l'isomorphisme. La 
mycologie lui doit une bonne part de la certitude qu’elle possède 
aujourd'hui dans une foule de questions longtemps obscures ou contro- 
versées. 

Les perfectionnements apportés à la technique des cultures pures 
en milieux variés et strictement déterminés et à la technique des 
inoculations aux végétaux et aux animaux n’a pas seulement permis 
de juger la valeur des différences morphologiques et de ramener au 
rang des simples variations celles qui se laissent effacer ou reproduire 
expérimentalement. Ils ont aussi révélé l'existence d'espèces séparées 
par des propriétés physiologiques irréductibles, bien que, même aux 
stades les plus élévés de leur développement et dans leurs organes 
les plus complexes, les mieux fixés en apparence, l'observation de la 
forme les ait fait considérer comme identiques. Ce sont les espèces 
biologiques de Klebahn (espèces soeurs de Schroeter, espèces 
physiologiques de Hitschcock et Carleton, races éthologiques ou 
Gewohnheitsrassen de P. Magnus). 

La question des espèces biologiques demanderait à elle seule un 
volume pour être mise au point en tenant compte des travaux myco- 
logiques récents qui l'ont fait naître, qui ont démontré sa réalité et 
sa haute portée. Nous n’aborderons pas ce problème qui ne peut 
être traité dans cet article avec l'ampleur nécessaire. 

La réalité de l'espèce n’est, ni évidente, ni démontrée; c'est un 
postulat qui se trouve à la base de toute systématique. Les limites 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 11 


de l’espece réelle nous sont le plus souvent inconnues; nous leur sub- 
stituons des limites conventionelles déterminées selon nos moyens 
d'investigation et selon les besoins auxquels répond la classification. 


TE 


L'espèce étant donnée et admise conformément à certaines con- 
ventions, la systématique cherche la donnée la plus fixe qui soit 
applicable comme commune mesure aux diverses espèces. Les pro- 
priétés physiologiques répondent mal à ce besoin, puisque, de leur 
nature, elles sont changeantes et mobiles. Aussi ne les utilise-t-on 
directement qu'à défaut de documents morphologiques. 

L’habitude de recourir presque exclusivement à la morphologie, 
pour de simples motifs d'opportunité, avait affermi une opinion in- 
exacte sur la valeur réelle des caractères physiologiques et morpho- 
logiques en taxinomie. Les systématiciens professent en général un 
profond dédain pour les classifications physiologiques. Au fond, les 
classifications morphologiques ne sont naturelles qu’autant qu'elles 
expriment, dans leur rigidité apparente, les forces qui ont déterminé 
la forme. La fonction fait l'organe. Les organes moteurs des 
animaux, les vaisseaux des Renoncules, les stomates des Mousses, la 
chlorophylle des Algues, les filaments des Champignons ne sont des 
caractères taxinomiques de premier ordre, que parce qu'ils trahissent la 
facon dont ces divers étres se déplacent, se nourrissent ou s’accroissent. 

Les affinités sont physiologiques; mais nous cherchons a les 
distinguer et à les définir d’après les signes les plus sensibles, les 
plus visibles et les plus mesurables. 

. Les signes morphologiques ne sont pas l’image exacte des pro- 
priétés physiologiques ni la mesure rigoureuse des affinités. Les 
Champignons, où ils sont parfois plus difficiles à apprécier que les 
rapports biologiques eux-mêmes, nous fournissent des matériaux de 
choix pour nous prouver la réalité des espèces biologiques et pour 
nous forcer à remonter à la source physiologique des différences 
morphologiques. / 

L’organisation, abstraite de la fonction qui l’a provoquée, l’ana- 
tomie séparée de la physiologie, la morphologie au sens le plus large, 
considérée d'assez haut pour ne pas être troublée par les détails 
inconstants, fournit les premiers matériaux avec lesquels on a con- 
struit tous les systèmes. 


La classification mycologique, sœur cadette de la classification 
des Phanérogames, a pris modèle sur son aînée et a demandé ses 
bases fondamentales aux organes reproducteurs. 


12 Paul Vuillemin. 


Chez les Phanérogames la plante se reproduit quand elle est 
arrivée au summum de son développement, à l’âge adulte que l’on a 
appelé la période d’état de son évolution. On trouve à ce moment 
un point de comparaison relativement fixe. L’étre se recueille en 
quelque sorte, concentre ce qu'il y a de plus essentiel, de plus con- 
stant en lui, se résume dans le nouvel être qui va recommencer la 
vie. La fleur échappe aux influences de temps et de lieu qui ballotent 
l'appareil végétatif à travers les saisons chaudes et froides, les épo- 
ques d’abondance et de disette. Les éléments qui se combinent pour 
accomplir l’acte sexuel et pour préparer la graine se déterminent, se 
définissent respectivement. Avec les idées téléologiques dont nous 
sommes imbus, la reproduction apparaît comme une fonction, comme 
le but de la vie dont elle marquerait à la fois le point de départ et 
l’aboutissant nécessaire. 


On a admis, a priori, que l'œuf, dans lequel se concentrent les 
deux grands actes de la sexualité et de la reproduction, devait exister 
chez tous les êtres vivants, que les Champignons, eux aussi, devaient 
répondre littéralement à la célèbre formule d’ Harvey ,,Omne vivum 
ex ovo“, S'il n'existe qu'une seule sorte de reproduction, la repro- 
duction sexuée, toute classification digne de ce nom est une classifi- 
cation oologique. 

Van Tieghem!) soutient avec éclat cette doctrine. Si l’on 
sen tient aux Plantes vasculaires, l’ensemble des phénomènes qui 
précèdent, accompagnent et suivent la formation de l’œuf suffit pour 
établir, en dehors de toute autre considération, une classification 
satisfaisante. Les caractères végétatifs vont ordinairement de pair 
avec les caractères oologiques. Les rectifications taxinomiques et les 
démembrements inspirés par la structure de l’ovule trouvent leur 
confirmation dans une révision attentive des caractères anatomiques. 

Cette vérification n’est plus possible pour les plantes dépourvues 
d’ovules et de vaisseaux. 

Pour ce qui concerne les Champignons, les caractères oologiques, 
quand ils ne sont pas totalement ignorés, présentent d’amples varia- 
tions qui sont loin de cadrer avec celles de l’appareil végétatif. Ils 
offrent notamment une frappante discordance avec les caractères tirés 
du mode de dissémination par spores. Celles-ci, dans le systeme de 
Van Tieghem, ne sont plus des organes reproducteurs. Simples 
portions du corps adulte qui gardent les propriétés de la personne 
principale tout en se séparant d'elle dans l’espace, elles sont sans 
valeur taxinomique; elles ne servent qu'à établir un groupement 


1) Ann. Se. nat., Bot., 8° série, XIV, 1901. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 13 


e 


artificiel des espèces déshéritées où la reproduction a disparu ou a 
échappé à l’observation. 

Van Tieghem sépare des spores les éléments disséminateurs 
qui gravitent dans l'orbite des œufs; il les nomme diodes et tomies.!) 
La cellule initiale du prothalle, qu’elle se sépare ou non de la plante 
adulte, s'appelle diode, parce qu’elle est considérée comme le point 
de départ du corps rudimentaire chargé de former les gamètes et de 
nourrir l'œuf. Le diode, limité aux Plantes vasculaires, ne nous 
intéresse pas, si ce n’est pour expliquer le nom du Sous-règne 
des Adiodées dans lequel rentrent les végétaux qui nous occupent 
et en général toutes les Plantes cellulaires de de Candolle. Les 
Diodées n'étant pas nécessaires à l'existence des Adiodées, cette 
désignation n'aurait pas de sens dans une nature où l’évolution 
n'aurait pas dépassé ce premier stade. Elle est passible des mêmes 
critiques que les noms négatifs en général: Invasculaires, Acotylédones. 
Cryptogames etc. 

Les tomies sont les organes disséminateurs provenant du frac- 
tionnement de l'œuf ou du corps issu immédiatement de l’œuf. Ce corps 
était appelé sporogone; il prend le nom de tomiogone. Si l’on admet 
cette définition, tous les Champignons pourvus d'œufs ont des tomies: 
ils appartiennent à l'Embranchement des Tomiées. Quelques- 
uus d’entre eux ont des spores et des tomies; d’autres n’ont que des 
tomies et pas de spores. 

Les principes du système oologique sont inconciliables avec toutes 
les classifications anciennes des Champignons, puisque la spore est 
déchue de la situation privilégiée qu’on lui accordait généralement. 

L’euf reste inconnu dans la plupart des espèces et même dans 
des groupes étendus, tels que les Basidiomycètes. Van Tieghem 
ne pense pas que ces groupes soient essentiellement agames, parce 
que l'incapacité constitutionnelle de donner l'œuf, source de toute 
variation, lui semble inconciliable avec l'existence de leurs formes 
variées. Une longue série de formations d'œufs, tout au moins dans 
le passé, lui paraît nécessaire. Les groupes où l’œuf est inconnu sont 
théoriquement apogames ou spaniogames (oxéros rare, Yyduog union), 
c'est-à-dire qu'ils auraient perdu secondairement la capacité de former 
des œufs, ou n’en formeraient que dans des circonstances échappant 
aux conditions habituelles de l'observation. 

Van Tieghem est disposé à faire rentrer les Ascomycètes dans 
les cadres de la classification naturelle à la suite des Erémascacées, 
Dipodascacées, Erysibacées, Pyronémacées, Laboulbéniacées, Cérato- 
myxacées. Mais ces diverses familles, aussi bien que les familles 
groupées autrefois dans les Oomycètes, se rattachent à des niveaux 


1) Journal de Botan. Paris, XIII, 1899. 


14 Paul Vuillemin. 


très divers de l’embranchement des Tomiées, séparées entre elles par 
des familles jusqu'alors considérées comme des Algues. L'application 
du systeme oologique a done pour première conséquence de supprimer 
la classe des Champignons. Les Algues partagent leur disgrâce et 
l'embranchement des Thallophytes s'effondre avec eux. 

Un simple coup d'œil jeté sur la répartition des débris du groupe 
des Champignons dans l’embranchement des Tomiées montre que la 
classification oologique rapproche des familles différant foncièrement 
par leurs organes végétatifs et disloque des groupes qui paraissaient 
solides, même ceux que Van Tieghem!) admettait antérieurement. 
Les Oomycètes se partagent entre les Tomiées isogames et les 
Tomiées hétérogames. Dans la première classe, les Mucorinées cou- 
doient: non seulement les Erémascinées, Champignons cloisonnés, mais 
encore trois ordres d’Algues vertes à thalle continu ou unicellulaire 
(Hydrodictyinées, Pandorinées, Desmidinées). Dans la seconde classe, 
les Péronosporinées sont associées: d’une part aux Erysibinées et aux 
Entomophthorinées, d'autre part à des Algues vertes (Œdogoninées) 
ou pourpres (Banginées, Némalinées) qui les séparent des Laboulbé- 
ninées. Cette classe des Tomiées hétérogames comprend aussi les 
Muscinées. 

Ce tableau montre que les principes de la classification oologique, 
fondée d’abord pour les Phanérogames, s'appliquent mal aux Cham- 
pignons, tels que nous les connaissons actuellement. Ce groupe 
récalcitrant risquerait même de briser les cadres étroits où l’on a 
dispersé ses membres et de laisser de redoutables brèches dans ce 
système, fort intéressant d’ailleurs, si l’on voulait l'empêcher de s’en 
dégager pour se reconstituer à côté, autour des réfractaires comme 
les Basidiomycétes et la majorité des Ascomycètes. C’est, je crois, 
l'opinion générale des mycologues. 

L’échec du système oologique montre simplement que les principes 
déduits de l'analyse des plantes à fleurs ne sont pas immédiatement 
applicables à la classification des Champignons. Mais si l’on veut en 
apprécier équitablement la valeur et les inconvénients, il ne faut pas 
oublier que Van Tieghem s’en tient strictement au point de vue 
morphologique. Il fait de la classification statique. Même quand il 
parle d'évolution, quand il invoque des principes spéculatifs, quand 
il dit, par exemple, que la formation de l'œuf est la source unique 
des variations, c'est encore pour démontrer la valeur des états con- 
states par l'analyse morphologique. 

Dangeard?) range Van Tieghem parmi les partisans de 
l'origine polyphylétique des Champignons et il en conclut que la 


1) Traité de Botanique, 1884. — Journ. de Botan. Paris, VII, 1893; XIII, 1899. 
?) Le Botaniste, 9° série, 1906. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 15 


classification oologique montre clairement les nombreux inconvénients 
de la doctrine polyphylétique. Cette critique est aussi peu fondée 
que la conséquence que Dangeard en tire au profit de ses théories 
personnelles. La classification de Van Tieghem, franchement 
morphologique au sens de von Wettstein!), n’est rien moins que 
phylogénétique. Van Tieghem cherche: non des transitions, mais 
des séparations entre les différents groupes. Son point de vue réel 
et celui que lui attribue Dangeard sont aussi différents que celui 
d'un voyageur cherchant un itinéraire de Paris à Constantinople et 
celui d’un géographe décrivant les frontières qui séparent les états 
européens. 

La conception strictement analytique de Van Tieghem n'est 
plus guère comprise des systématiciens, surtout des mycologues, depuis 
longtemps résignés à dresser des tableaux moins symétriques et moins 
solidement assis, mais plus conformes, dans leur pensée, à la filiation 
des espèces passées et présentes. 


II. 


La préoccupation dominante des systématiciens depuis un demi- 
siècle est de faire une classification phylogénétique, exprimant les 
liens de parenté des végétaux comme le ferait un arbre généalogique. 
Ces tendances se sont manifestées en mycologie au moment où la 
sexualité était définitivement admise chez certains Champignons. Les 
mémorables travaux de Pringsheim”) venaient de préciser les 
détails de l’organisation des Saprolégniées où Schleiden, A. Braun 
avaient entrevu les organes mâles et femelles. Pringsheim avait 
montré l’analogie de ces organes avec les oogones, les anthéridies, les 
oospores des Algues et leur donnait les mêmes noms. A vrai dire, il 
rattachait encore les Saprolégniées aux Algues comme des formes 
décolorées comparables aux Cuscuta ou aux Orobanche parmi les 
Phanérogames. 

De Bary”*), se plaçant résolument au point de vue transformiste, 
voit dans ces Algues incolores le terme de passage entre les Algues 
et les Champignons; il les réunit aux Mucorinées et aux Péronosporées 
sous le nom de Phycomycètes. 

C'était alors l’âge d’or du transformisme. Les fervents adeptes 
de la foi nouvelle, sans soupconner les innombrables inconnues du 
problème généalogique, dressaient candidement des tableaux de la 
création naturelle en soudant bout à bout les groupes circonscrits 


7) Handbuch d. syst. Bot., 1901—1905. 
?) Jahrb. wiss. Bot., I, 1857; II, 1860. 
%) Morphol. u. Physiol. der Pilze, Flechten u. Mycetozoen, Leipzig 1866. 


16 Paul Vuillemin. 


d’après les anciennes méthodes. Animaux, plantes vertes, Champignons 
prenaient place dans la systématique phylogénétique comme des unités 
irréductibles. Tous les Champignons passent par la porte ouverte au 
niveau des Siphonées. Tout au plus de Bary élargira-t-il un peu la 
base du groupe des végétaux incolores pour indiquer plus spécialement 
les connexions des Saprolegnia avec les Siphonées filamenteuses, celles 
des Chytridinées avec les Protococeus.') 

Les Algues étaient considérées sans discussion comme antérieures 
aux Champignons. Haeckel, de Bary, Sachs, Brefeld, 
Zopf, etc. posent en principe que les végétaux verts ont formé la 
population primitive de la terre. Les Algues apparaissaient done 
comme les êtres les plus voisins de la souche commune des plantes 
supérieures, des Champignons et des animaux. 

Le point faible de cette doctrine est de s'appuyer sur les origines 
de la vie terrestre qui nous sont inconnues et qu'il n’est pas légitime 
de déduire des conditions actuelles de la vie. Les Champignons qui 
nous entourent sont hétérotrophes comme dit Pfeffer.’) Ils suppo- 
sent l'existence d’autres êtres dont ils utilisent la substance, les débris 
ou les déchets. Les plantes vertes sont dites autotrophes, parce 
qu’elles semblent se suffire à elles-mêmes, être indépendantes du reste 
de la nature vivante. N'est-ce pas une illusion? N'est-ce pas une 
erreur analogue à celle du bactériologiste qui croirait cultiver des 
Champignons ou des Bactéries dans un milieu indépendant de la vie 
quand il leur fournit des aliments fabriqués par synthèse? La vie 
du chimiste n’est pourtant pas une quantité négligeable. Le milieu 
inerte dont s’accommodent les plantes vertes est remanié a tel point 
par les êtres vivants, que nous ne saurions préciser la mesure dans 
laquelle il ressemble au sol et à l'atmosphère d’une terre inhabitée. 
L’acide carbonique que la chlorophylle rend assimilable provient, en 
grande partie du moins, des animaux. Les êtres qui nous entourent 
sont liés par une étroite solidarité; ils vivent aux dépens et au profit 
les uns des autres. 

Existe-t-il dans la nature actuelle des êtres se nourrissant à la 
facon des premiers habitants de la terre, répondant à l’idée qu'Alf 
Fischer?) désigne par le mot prototrophie? Nous lignorons. Nous 
pouvons seulement dire que les Nitrosomonades incolores de Wino- 
gradski revendiqueraient ce titre avec autant de raison que les 
Chlorophytes. 

Nous devons donc renoncer aux raisons dogmatiques qui ont fait 
considérer les Algues comme nécessairement antérieures aux Cham- 


1) Botan. Zeitung, 1881. — Vergleich. Morph. u. Physiol. d. Pilze, 1884. 
2) Pflanzen-Physiologie, 2. Aufl., Leipzig 1897—1904. 
3) Vorlesungen über Bakterien, 2. Aufl., Jena 1903. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 17 


pignons, mais à la condition de ne pas ériger en dogme l'opinion 
inverse. 

Dans un groupe où les documents paléontologiques sont insigni- 
fiants, l’ontogénie semblait être le guide le plus précieux des spécu- 
lations phylogénétiques. Mais l’ontogénie des Champignons, que l’on 
a appelée parfois embryologie (tant nous sommes esclaves des formules 
anthropomorphiques) ne présente pas une marche régulièrement ascen- 
dante comme celle des animaux et des plantes vasculaires. 

Au moment où les Phycomycètes accomplissent leur reproduction 
sexuée, rien n'indique que la végétation soit parvenue à ce degré 
supérieur d'organisation qui caractérise l’état adulte. L’oospore des 
Saprolegnia et des Peronospora se produit sur un thalle pareil à celui 
qui donne des zoospores. De Bary ne peut méconnaitre l'importance 
des spores asexuées qui ont servi jusqu'alors à classer les Champignons. 
Il admet deux sortes de reproduction: 1° une reproduction sexuée, 
embrassant la copulation de gamètes égaux, 2° une reproduction 
asexuée, susceptible de se localiser, au cours de l’ortogénie, sur 
plusieurs organes différents. 

Le morcellement des organes reproducteurs disséminés à plusieurs 
périodes de la vie leur faisait perdre cette prépondérance indiscutée 
que les systématiciens attribuaient aux caractères fixes du corps 
adulte donnant naissance à l’œuf. De Bary cherche à parer à cette 
difficulté en établissant une hiérarchie parmi les organes reproducteurs : 
il les classe en organes de fructification, de propagation et de multipli- 
cation. 

DeBary paraît bien convaincu que la vraie, l’unique fructification 
est d’origine sexuelle. La supériorité de structure de l'appareil spori- 
fère des Basidiomycétes ne suffit pas pour lui prouver qu'il représente 
la fructification de ces Champignons. Il suggère l’idée de relier les 
basides des Hyménomycètes aux téleutospores des Urédinées par 
l'intermédiaire des Trémellinées. Comme il voit dans l’écidie la vraie 
fructification des Urédinées, les téleutospores et les basides seraient 
de simples organes de propagation ayant pris une importance pré- 
pondérante. 

Les organes de propagation semblent donc susceptibles de 
supplanter les organes de fructification. Ils alternent régulièrement, 
chez nombre d'espèces, soit avec les organes de fructification, soit 
entre eux. L’alternance de générations ainsi réalisée ne 
paraît pas suivre un plan régulier de développement, car, dans la 
même famille, elle est tantôt simple (Eindophyllum), tantôt triple 
(Puccinia), caractérisée dans ce dernier cas par la succession des 
écidies, téleutospores, sporidies, sans compter les organes de multipli- 
cation tels que les urédos, dénués de rapport direct avec l'alternance 
de générations. 


Progressus rei botanicae IT. 2 


18 Paul Vuillemin. 


L’alternance de générations perd, dans la conception de de Bary, 
le sens précis que lui attachait Hofmeister.') Sachs?), tout en 
se rangeant à l'opinion exprimée par de Bary au sujet des généra- 
tions multiples des végétaux inférieurs, pense que le cas le plus 
fréquent chez les Algues et les Champignons est l’alternance régulière 
de deux générations seulement. (C’est chez les Ascomycètes qu'il 
trouve le type le plus net de l’alternance des générations sexuée et 
asexuée; le mycélium représente la première génération (génération 
sexuée), le réceptacle la seconde (génération asexuée). Le développe- 
ment du réceptacle des Ascomycètes ressemble, dans ses traits 
essentiels, à celui du cystocarpe des Floridées. 

Sachs?) est amené par ces constatations à disloquer le bloc des 
végétaux incolores confondus sous le nom de Champignons. Il 
rattache, par exemple, les Ascomycètes à la souche des Rhodophycées, 
les Phycomycètes à la souche des Siphonées, et soupçonne une souche 
distincte, encore inconnue, pour les Basidiomycètes. 

Cette conception polyphylétique du Champignon (sensu latiori) 
a recu de nombreuses confirmations tirées des faits non moins que de 
la logique. 

Zopf*) sen tient à l'opinion de Sachs. Ernst Haeckel?) 
sépare des Mycètes dérivés des Algues les Chytridinées qu’il réunit 
aux Sporozoaires sous le nom de Fungilli et dont il fait des Proto- 
zoaires dérivés des Alguettes (Algetten). 

Nous voyons encore autour de nous des végétaux différant seule- 
ment des divers ordres d’Algues par l'absence de pigments et sus- 
ceptibles d'être envisagés comme de nouveaux venus dans le cercle 
des Champignons. Ludwig“) a même traduit l’idée de cette filiation 
récente en nommant ces transfuges des Caenomycètes. Il invoquait 
l'exemple de l'Eomyces Crieanus, sorte de Protococcus incolore dont le 
nom générique n'est pas moins expressif. Les Prototheca Krüger‘) 
retrouvés par B. Heinze°) n’en semblent pas éloignés. 

Le Choreocolax albus découvert par Kuckuck) sur un Rhodomela 
subfusca a toute la structure d’une Floridee, bien qu’il soit d’un blanc 
pur. Les chromatophores font totalement défaut, même sous forme 
de leucoplastes. La biologie du parasite simule à tel point celle des 


!) Vergleichende Untersuchungen, 1851. 

?) Traité de Botan.; trad. frane., 1874. 

3) Lehrbuch. — Flora, LXXXII, 1896. 

*) Handbuch der Botanik, IV, 1890. 

5) Systematische Phylogenie, I, Berlin 1896. — Kunstformen der Natur, 1904. 
°) Ber. deut. botan. Gesellsch., 1894. 

*) Zopf, Beiträge zur Physiol. u. Morphol. niederer Organismen, IV. Hft., 1894. 
8) Centralbl. f. Bakt. u. Par., 1904. 

9) Sitz.-Ber. k. preuß. Ak. d. Wiss. zu Berlin, XXXVIII, 1894. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 19 


Champignons ordinaires que le Choreocolax produit sur l’Algue hospi- 
talière une véritable mycocécidie. 

Provazek!), Karsten”) constatent que les Diatomées incolores 
(Synedra putrida Cohn, Synedra hyalina Provazek) sont privées de 
chromatophores, quelles que soient les conditions de l'alimentation. 
Chez le S. palea, d'après les expériences de Miquel et de Karsten, 
la taille et l'intensité de coloration des chromatophores varient, mais 
non d’une facon définitive, selon les conditions de l’alimentation. I 
y a donc des passages entre les Diatomées normales et les Diatomées 
incolores que Provazek nomme apochlorotiques. 

Provazek rappelle aussi l'existence des Dinoflagellés (Péridi- 
niens) sans chlorophylle, des Haematococcus incolores de Perly, de 
l’Euglena hyalina Ehrenberg et des Astasia, genre à peine distinct 
des Euglènes en dehors du défaut de pigments. 

Zumstein?) obtient expérimentalement des formes incolores 
d’Euglena gracilis. Serbinow*) constate l'absence de pyrénoïdes 
chez le Chlamydomonas stellata cultivé en symbiose avec des Sapro- 
legniees et des Bactéries. 

Il existe done aux niveaux les plus bas de l'échelle végétale et 
même .chez des Flagellates dont la nature végétale est mal définie, 
des formes achloriques mélangées aux formes vertes. Ces formes 
achloriques sont semblables à celles qu’on tire expérimentalement des 
formes vertes par disparition de la chlorophylle et des corpuscules 
liés généralement à la présence de la chlorophylle. Il n’est guère 
douteux qu'il s'agisse d'êtres apochlorotiques dérivés des chlorophytes 
par changement des conditions de la nutrition, comme on en connaît 
tant d'exemples parmi les Phanérogames. 

Il semblait difficile de soutenir encore le paradoxe du mono- 
phylétisme des végétaux inférieurs incolores. Dangeard tient 
bravement cette gageure. Ayant posé en principe que les Cham- 
pignons dérivent directement des animaux par l'intermédiaire des 
Chytridinées, il considère l'apparition de la chlorophylle comme un 
accident aussi fréquent chez les êtres inférieurs que sa disparition 
chez les Phanérogames. L’Astasia est à la base des Eugleniens; le 
Chilomonas a précédé les Cryptomonas et le Polytoma est l'ancêtre des 
Chlamydomonadinées. Puisque certaines Algues comme les Eugleniens, 
les Chlamydomonadinées, ont pris naissance aux dépens des Flagellés 
incolores, d’autres Algues, comme les Protococcacées, auraient : pu 
provenir de Chytridiacées; par extension les différents groupes de 


1) Ost. botan. Zeitschrift, 1900. 
?) Flora, 1901. 
3) Jahrb. wiss. Bot., XXXIV, 1900. 
4) Bull. Jard. imp. bot. St. Petersbourg, II, 1902. 
2* 


20 Paul Vuillemin. 


Champignons pourraient être considérés comme les ancêtres des 
Algues.’) Le postulat placé par Dangeard à la base de son édifice 
phylogénétique ne semble pas appelé à lui donner une grande solidité. 

La conception de Sachs reste aujourd’hui la plus probable; mais 
on n’est pas encore parvenu à séparer en deux lignées distinctes 
l’enchevetrement de rameaux issus, soit des Algues vertes, soit des 
Algues rouges que l’on confond sous le nom de Champignons. Il 
semble plus aisé d’en distinguer les formes incolores apparentées avec 
les Cyanophycées: ce sont les Phycobactéries des bactériologistes. 
Les modifications incolores des Phceophycées paraissent négligeables. 
Il existe enfin des formes confondues avec les Champignons qui se 
rattachent assez facilement aux animaux ainsi que nous l’indiquerons 
bientôt et qui seront avantageusement séparées des Champignons. 

Nous avons dit que Sachs pensait trouver chez les Ascomycètes 
une alternance de générations comparable à celle des Floridées. On 
distingue assez nettement dans l’ontogénie deux phases terminées 
respectivement par la formation des organes considérés comme sexuels 
et par la formation des spores. Mais le mot générations appliqué aux 
Ascomycètes n'est pas très clair. Sachs remarque bien que les 
cellules considérées comme le siège de l’acte sexuel poursuivent leur 
développement en continuité avec la plante ancienne. Elles ne 
deviennent pas une cellule durable, reproductrice comme chez les 
Phycomycétes et beaucoup d’Algues. Le terme de reproduction sexu- 
elle ne s'applique pas exactement aux phénomènes observés. Sachs 
s’est à demi affranchi des conceptions tirées de lontogénie des êtres 
supérieurs en admettant une génération par spores indépendante de 
la sexualité; mais il ne conçoit pas l’acte sexuel sans génération. 

I y a là, croyons-nous, une illusion anthropomorphique dont il 
importe de nous affranchir, si nous voulons comprendre l’ontogénie 
des Champignons. 


IV. 


Il faut bien comprendre, tout d’abord, que la sexualité est indé- 
pendante de la reproduction. On parle de reproduction sexuée quand 
on envisage l’acte sexuel comme une association de deux personnes, 
collaborant à former une ou plusieurs personnes nouvelles, distinctes 
des parents. En réalité, l'acte sexuel aboutit à une réduction; la 
reproduction est une multiplication. 

Au lieu de créer le monde à l’image de l'Homme, considérons 
d'abord les Protistes dont les cellules mènent une vie indépendante 
et se déplacent activement dans le milieu extérieur. Chez eux, l’acte 


1) Le Botaniste, 6° à 9° série, 1898—1906. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. A 
- 


sexuel, loin d’être un phénomène reproducteur augmentant le nombre 
des êtres, réduit ce nombre de moitié. La sexualité est le phénomène 
le plus opposé à la reproduction; elle s’y associe souvent parce qu’elle 
la compense; mais tantôt elle la précède, tantôt elle la suit, tantôt 
elle en est plus ou moins séparée. Nous rencontrons souvent, en 
Biologie, de semblables connexions entre des fonctions contraires. La 
diastole alterne avec la systole, sans en être, ni la cause, ni la con- 
séquence nécessaire; on ne songe pas à contester la justesse de la 
distinction de ces deux actes. Faisons de même pour la reproduction 
et la sexualité. 

Les Flagellates nous montrent dans sa plus grande simplicité 
l'acte sexuel réduit à la fusion de deux êtres qui sont en même temps 
deux cellules; en sorte quelle y apparaît comme l'inverse de la 
mitose, comme ’amphimixie de Weismann, comme la mixie 
de Maire.!) Les gamètes sont encore de simples cellules dans la 
majorité des cas où l’acte sexuel est bien étudié. Sont-ils nécessaire- 
ment des cellules? L’etude des Champignons permet d’en douter. 

Deux Flagellates qui vont se fusionner en un seul n’offrent pas 
plus de difference visible que deux Flagellates qui viennent de se 
separer par division d’un seul. Les forces qui font que les premiers 
s’attirent et que les seconds se repoussent sont indépendantes de la 
forme. Elles se manifestent uniquement par des déplacements con- 
vergents ou divergents auxquels ils prennent une part égale. Je 
désignerai l’attraction réciproque des gamétes sous le nom d’amphi- 
tactisme. L'observation n'indique nullement que les differences 
sexuelles soient morphologiques ou quantitatives. Les gamètes se 
montrent dynamiquement inverses sans être visiblement inégaux, sans 
paraître différents l’un de l’autre, ni différents des cellules reproduc- 
trices ni des cellules végétatives. 

Les Flagellates à deux fouets sont, tantôt incolores, tantôt munis 
de chlorophylle pure ou associée à des pigments vert-bleu, jaune- 
brun ou rouges. Les premiers sont des animaux d’un type inférieur, 
voisin (par filiation ou par convergence) des Flagellés monotriches 
qui sont, comme l’a démontré Dangeard?), la souche probable des 
Chytridinées. Les autres répondent à la définition des Algues, et 
même de divers ordres d’Algues, par leurs pigments variés; toutefois, 
malgré leur mode de nutrition qui est celui des plantes vertes, ils 
n'ont pas d'autre caractère végétal. Il est difficile de décider si ce 
sont des Archiphycées, types primitifs, intermédiaires aux animaux 
et aux Algues, ou des Apophycées, Algues dont les zoospores se 
seraient seules maintenues et affranchies des portions végétantes. 


1) Congrès intern. Botan., Paris 1900. 
?) Ann. Sc. nat., Bot., 7° série, IV, 1886. 


29 Paul Vuillemin. 


“Les représentants les plus simples des Algues Siphonées, qui 
touchent de près aux Flagellés munis de chlorophylle, montrent encore 
la même conformité entre les gamètes et les organes reproducteurs ; 
mais organes sexuels et reproducteurs s'opposent à l’appareil séden- 
taire qui se nourrit et se développe en assimilant l'acide carbonique 
de lair et qui va prendre progressivement, par son volume et par 
sa durée, une place prépondérante dans la vie du végétal. 

Le parasitisme et le saprositisme, en assurant la végétation 
hétérotrophe, rendent la vie possible malgré la disparition de la 
chlorophylle; dès ce degré inférieur de l’évolution végétale, nous 
trouvons des organismes incolores rattachés aux Champignons. Tel 
est le Rhodochytrium Spilanthidis trouvé par Lagerheim!) sur une 
Composée de l’Ecuador (Spelanthes Lundi D.C. ou espèce voisine). Ce 
parasite paraît fort voisin des Phyllobium; mais des deux pigments 
de l’Algue, chlorophylle et carotine, le Champignon n’a gardé que le 
second. 

L'appareil végétatif est réduit à une vésicule d’où partent des 
rhizoïdes. De cette vésicule sortent des corps à 2 fouets terminaux 
qui se fixent de nouveau, soit isolément, soit après s'être fusionnés 
deux à deux. On n’a pas saisi la différence qui fait que les uns se 
comportent comme organes reproducteurs (zoospores), les autres comme 
organes sexuels (zoogamétes). Mais il est évident que les gamètes 
sont plus voisins des zoospores que le produit de leur fusion qui est 
déjà un appareil végétatif. 

L’agilité des zoogametes et des zoospores du Æhodochytrium est 
indépendante de leur rôle sexuel ou reproducteur, puisqu'elle est 
assurée par une organisation identique à celle qui assure les fonctions 
nutritives et motrices, toute la vie active des Flagellates. 

Ce caractère animal est rare chez les Champignons et ne se 
manifeste qu'à une période restreinte de la vie dans les organes 
reproducteurs des Phycomycètes. Nous étudierons au chapitre de la 
Reproduction les indications systématiques qu'il fournit. 

Dans les organes sexuels morphologiquement différenciés, il devient 
l'apanage de l'élément mâle, du spermatozoïde. Le spermatozoïde n’est 
connu, chez les Champignons, que dans le genre Monoblepharis. 

L'agilité du spermatozoïde n’est pas un caractère sexuel. C’est 
une fonction animale de l'élément mâle déterminée par les relations 
du corps vivant avec le milieu extérieur. La sexualité, au contraire, 
et la reproduction sont des actes intimes de la vie de l'être même. 
Si elles ne sont pas absolument affranchies des contingences extérieures 
actuelles; est qu'il n'y a rien d’absolu en biologie et que l'être ne 
peut se concentrer ou s'épanouir, se combiner avec d’autres êtres ou 


1) Botan. Zeitung, LI, 189. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 23 


se partager en êtres multiples sans impressionner son milieu. Mais 
dans la mesure où les formules peuvent être exactes, il est permis 
de dire que la sexualité, comme la reproduction, est une propriété 
intrinsèque de l'être vivant; la motilité, comme la nutrition, en 
est une propriété extrinsèque, un caractère déterminé par le 
milieu, un caractère écologique au sens d'Ernst Haeckel. 

Ce caractère animal ne paraît pas être une propriété acquise par 
le spermatozoide en tant qu'organe sexuel. C’est plutôt un caractère 
primitif, qui s’est maintenu dans l’un des éléments vivants où s’est 
localisée la sexualité, tandis que l’immobilité végétative liée à la 
nutrition envahissait les autres parties du corps. 

Le caractère animal des cellules flagellées persiste chez les 
végétaux les plus indiscutés, par exemple dans les spermatozoïdes 
des Ptéridophytes et des Gymnospermes. La limite des deux règnes 
n'est pas tranchée; les caractères animaux se combinent souvent avec 
des caractères végétaux; la distinction entre l’animal et le végétal 
devient surtout une affaire d'appréciation quantitative. 

Tandis que les caractères animaux persistaient, se perfectionnaient 
peut-être, dans le gamète mâle qui finit par faire tout le chemin 
partagé primitivement dans l’amphitactisme, les caractères végétaux 
s’exagerent dans le gamete femelle. Tandis que le gamète mâle 
devient plus agile en restreignant ses fonctions trophiques, l'élément 
femelle devient plus spécialement un organe de nutrition, accumulant 
les recettes alimentaires supérieures aux dépenses de son activité 
restreinte, entassant les réserves, assurant la conservation du corps 
pendant les périodes défavorables. 

Ces fonctions nutritives du gamète femelle sont indépendantes 
de la localisation sexuelle dont il est le siège, comme les fonctions 
motrices sont indépendantes de la sexualité du spermatozoïde. Ce 
sont des caractères écologiques, des fonctions extrinséques combinées 
avec la sexualité au cours de l’évolution. Le dimorphisme sexuel 
résultant de cette combinaison est secondaire et inégalement fixé dans 
la nature actuelle. Il faut surtout se garder de prendre à la lettre 
le mot fécondation, fondé sur les apparences de la sexualité chez les 
êtres supérieurs, où l’on a cru voir la force d’un côté, la matière de 
l’autre, la fonction reproductrice chez la femelle, un simple rôle 
excitateur chez le mâle. 

Le gamète femelle sédentaire devient souvent un organe repro- 
ducteur, une spore (oospore) dont la membrane évoque trop facilement 
le souvenir de la coquille de l’œuf de Poule; mais la fonction 
reproductrice est rendue possible par son rôle accessoire dans la 
nutrition, autant que par son rôle essentiel dans la sexualité. La 
reproduction s’accomplit en l'absence d'union sexuelle dans les cas 
de parthénogenèse signalés par de Bary chez le Chara crinita, par 


24 Paul Vuillemin. 


Schaw?) et Nathanson’) chez les Marsilea, par Klebs?) et 
Davis‘) chez les Algues, dans les azygospores si fréquentes chez 
les Saprolégniées, les Mucorinées, les Entomophthorées. Inversement 
l'acte sexuel n’entraine pas nécessairement la reproduction chez les 
Champignons, où nous le verrons diffus, mal localisé, mal séparé des 
fonctions végétatives. 


La sexualité réductrice, la reproduction multiplicatrice, mani- 
festations de l’activité intrinsèque de l'être, la motilité et la nutrition, 
manifestations des rapports de l’etre avec le milieu extérieur sont, 
au même titre, des actes de la vie. Ces actes sont étroitement 
enchainés, intimement enchevétrés les uns avec les autres. 

Les besoins de l'analyse ne doivent pas nous faire oublier que 
la sexualité, aussi bien que la reproduction, dépend de la végétation; 
mais ils exigent que nous décrivions séparément les diverses mani- 
festations de la vie et les details d'organisation relevant plus spécia- 
lement de chacune d’elles. 

Nous allons donc étudier successivement, dans leurs rapports avec 
la systématique, 1° la sexualité, 2° la reproduction, 3° la végétation 
chez les Champignons. Tel sera l’objet des trois dernières parties de 
cette étude. 


Deuxième partie. 


La sexualité. 


Sommaire. — Ch. 2. Essence dynamique de la sexualité. — Ch. 3. Con- 
séquences morphologiques extérieures de la sexualité. Dimorphisme sexuel et di- 
morphisme gamoïde. — Ch. 4 à 9. Localisations cytologiques de la sexualité. — 
Ch. 4 Indices cytologiques en général. — Ch. 5. Evolution nucléaire dans les 
organes sexuels et exocaryogamie. — Ch. 6. Endocaryogamie. — Ch. 7. Pluralité 
des caryogamies. — Ch. 8. Evolution des chromosomes. — Ch. 9. Cytogamie. 


Chapitre II. 
Essence dynamique de la sexualite. 


Les expériences de Blakeslee sur les Mucorinées nous permettent 
de concevoir des différences sexuelles réduites à des propriétés phy- 


1) Botanical Gazette, 1897. 

?) Ber. deut. bot. Gesellsch., 1900. 

3) Die Bedingungen der Fortpflanzung bei einigen Algen und Pilzen, 1896. 
4) Annals of Botany, 1896. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 25 


siques d'attraction réciproque, indépendantes de la forme visible et 
même de la localisation stricte sur un élément circonscrit, tel qu’une 
cellule ou un noyau. En d’autres termes, la sexualité est hétérogame 
par définition; mais cette hétérogamie est essentiellement dynamique 
et constamment dynamique, tandis que l’hétérogamie morphologique 
est une conséquence habituelle, mais non nécessaire, de l’hétérogamie 
dynamique. L’hétérogamie morphologique est très intéressante à con- 
stater; elle fournit des données taxinomiques d'autant plus précieuses 
qu'elle présente tous les degrés et que son absence cesse d’être une 
illusion. Nous devons donner quelques détails sur les découvertes 
mycologiques d’où se dégage cette conception nouvelle de la sexualité. 

1° Nous examinerons la différenciation dynamique des sexes chez 
les Mucorinées. 2° Nous indiquerons comment la question se pose 
chez d’autres Champignons. 3° Nous étudierons l’ontogénie de la 
différenciation dynamique des sexes. 


A 


C’est chez une Mucorinée (Sporodinia Aspergillus) qU’ Ehrenberg 
observa pour la première fois, en 1820, l’existence, dans le groupe des 
Champignons, d’un organe comparable aux organes sexuels en ce que 
deux filaments s'unissent et forment au point de contact un organe 
conservateur. Mais dans le Sporodinia rien n'indique une difference 
sexuelle, car les deux éléments qui se conjuguent sont égaux, de forme 
semblable et proviennent des deux branches de bifurcation égale d’un 
même rameau. On ne distingue donc un sexe de l’autre ni dans les 
gamètes, ni dans les ramifications qui les fournissent et qui procèdent 
de la même plante. 

Lorsque de Bary!) constitua l’ordre des Phycomycétes par la 
réunion des Mucorinées aux Saprolégniées et aux Péronosporées qui 
ont également un thalle siphoné et des organes beaucoup plus directe- 
ment comparables aux organes sexuels des Algues vertes, il n’attacha 
qu'une valeur secondaire à la différenciation sexuelle visible, puisqu'il 
homologua les organes d’où procèdent les zygospores avec les organes 
d’où procèdent les oospores. Van Tieghem admit que la différen- 
ciation sexuelle existait même chez les Mucorinées, où les gamètes 
présentent parfois une certaine inégalité et procèdent souvent de 
thalles distincts. 

Il traduit clairement sa pensée?) en substituant le nom d’Oomy- 
cètes à celui de Phycomycètes, tandis que Brefeld*) accentue la 


1) Morphologie u. Physiologie der Pilze, Flechten u. Myxomyceten, Leipzig, 
Engelmann, 1866. 

*) Traité de Botanique, 1884. 

3) Botan. Untersuchungen üb. Schimmelpilze, I, 1872. 


26 Paul Vuillemin. 


démarcation en créant, à côté des Oomycètes, un groupe des Zygomy- 
cètes auquel il attribue une origine phylogénétique distincte. 

Plus récemment Van Tieghem!) semble maintenir son point 
de vue en assignant aux Mucorinées une place dans son système 
oologique; mais, en les placant parmi les Isogames, il les écarte des 
Péronosporinées beaucoup plus que ne le faisait Brefeld. 

Quoique déconcertante à première vue, l’idée de Van Tieghem 
paraît justifiée en ce qui concerne les Mucorinées. 

Nous avons signalé en 1886 *) sous le nom de Mucor heterogamus 
une espèce qui est devenue le type du genre Zygorhynchus.?) Les 
deux branches copulatrices y procèdent d’un même filament comme 
chez les Sporodinia; mais elles sont constamment inégales et la 
différence se poursuit dans les segments qui s’en séparent pour fournir 
une zygospore. Malgré cette apparence d’hétérogamie qui rappelle 
celle des Pythium ou des Peronospora et que nous avons indiquée dans 
le nom de l'espèce, nous n'avons trouvé aucune indication dune 
différence qualitative connexe de la différence d’origine, de taille et 
de forme des gamètes et nous avons dès lors émis l'opinion quil 
n'existe pas plus de difference sexuelle visible chez les Zygorhynchus 
que chez les Sporodinia et que les inégalités des deux éléments qui 
s’anastomosent marquaient plutôt un passage vers les azygospores 
que vers les organes différenciés en mâles et femelles. 

Les brillantes découvertes de Blakeslee sont venues récemment 
jeter une vive lumière sur ces questions obscures, en démontrant que, 
chez les Mucorinées, la différence qualitative entre les sexes est d'autant 
plus profonde et exige d'autant plus impérieusement l’union des 
organes sexuels que les différences quantitatives morphologiques sont 
moindres. C’est là une révélation dont on comprendra la portée pour 
expliquer l'essence même de la sexualité qui, jusqu'à présent, avait 
été appréciée surtout d’après les différences immédiatement visibles. 

Dans un premier Mémoire, Blakeslee*) signale douze espèces 
hétérothalliques, c'est-à-dire présentant deux sortes de thalles dont 
l'association est nécessaire pour fournir des zygospores. Ce sont des 
représentants des genres Mucor, Rhizopus, Phycomyces, Absidia. Dans ces 
différentes espèces, Blakeslee ne trouve aucun caractère distinctif 
visible entre les cellules qui se conjuguent ni entre les rameaux ou 
suspenseurs qui les fournissent. Van Tieghem avait cru d’abord 
trouver un indice de différenciation sexuelle dans le renflement inégal 
des suspenseurs chez le Rhizopus nigricans et dans l'apparition plus 


1) Annales Se. nat., Bot., 8° série, XIV, 1901. 
?) Bull. Soc. Bot. France, XXXIII, 1886. 

3) Bull. Soc. mycol. France, XIX, 1903. 

4) Proc. Amer. Acad., août 1904. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 23 


ou moins précoce des excroissances ramifiées ou fulcres sur chaque 
suspenseur d'une zygospore de Phycomyces nitens. Cette opinion, à 
laquelle l’auteur semble avoir renoncé depuis qu'il considère les 
Mucorinées comme isogames, doit être définitivement abandonnée. 
C’est en effet tantôt un thalle, tantôt l’autre, qui fournit le suspenseur 
le plus renfl& chez le Rhizopus ou les fulcres les plus précoces chez 
le Phycomyces. 

La distinction des sexes, impossible par l’examen des cellules qui 
se conjuguent et de leurs supports immédiats, est parfois indiquée 
par de légères différences de dimensions, de couleur ou de précocité 
des appareils reproducteurs indépendants des zygospores (sporanges 
ou mieux sporocystes); mais ces différences sont inconstantes chez le 
Mucor Mucedo et il a été impossible d’en apercevoir la moindre trace 
chez le Rhizopus nigricans. 

Et pourtant les thalles dont la collaboration est nécessaire à la 
formation des zygospores sont certainement de sexes différents, car 
les divers thalles qui peuvent donner des zygospores grace à l’inter- 
vention d'un autre thalle sont incapables de réaliser entre eux une 
union efficace. Nous avons donc sous les yeux deux sexes qui n'offrent 
aucun des caractères morphologiques ou physiologiques auxquels nous 
distinguons un mâle d’une femelle. Tout ce que nous pouvons dire: 
c'est qu'ils sont de nom contraire: ce que Blakeslee exprime par 
les signes (+) et (—) L'attribution première du signe (+) a été 
basée sur la vigueur plus grande des exemplaires de l’une des sortes 
chez certains Mucor; mais il est entendu que nous ignorons quel est 
le sexe fort. Il était difficile a priori de savoir si le thalle (+) 
d’une espèce avait le même sexe que celui auquel le même signe 
était attribué plus ou moins arbitrairement dans une autre espèce. 
La distribution des signes était particulièrement aléatoire quand, 
comme chez le Rhizopus nigricans, on ne saisit aucune caractéristique 
des (+) ou des (—) en dehors de la propriété même de former en- 
semble des zygotes. Blakeslee a tourné la difficulté en mettant suc- 
cessivement en présence les deux sexes indéterminés d’une espèce 
avec un thalle de signe connu d’une espèce différente ou inversement 
en plaçant des échantillons du thalle à définir en présence de (+) 
ou de (—) d’une espèce étalon. L’affinité sexuelle des thalles de noms 
contraires s’est révélée par l'émission de progametes qui ont cheminé 
l’un vers l’autre et se sont soudés. De chacun s’est isolé un segment 
terminal qui à revêtu certains caractères propres aux zygotes de son 
espèce. 

Ce phénomène a été considéré comme un début d’hybridation; 
mais on n’a pas obtenu la reproduction d’une nouvelle personne 
combinant les caractères des parents; on n’a même pas obtenu de 
zygospores hybrides, mais des doubles azygospores ayant chacune les 


28 Paul Vuillemin. 


caractères de son générateur. Le mot hybride n’est donc pas appli- 
cable ici dans son acception courante. On observe seulement le 
phénomène essentiel de l'acte sexuel dégagé de ses conséquences 
reproductrices et cytologiques. 

Lorsqu'on met en présence des thalles (+) et des thalles (—) de 
Mucor Mucedo, on voit naître des hyphes de calibre intermédiaire 
entre les filaments nourriciers et les tubes sporifères; ils s’en 
distinguent en outre par l'absence d’héliotropisme. Ce sont les hyphes 
zygophoriques. Ces hyphes exercent l’une sur l’autre une sorte 
d'attraction mutuelle, cas particulier de Yamphitactisme que 
Blakeslee nomme zygotactisme. Elles se rapprochent graduelle- 
ment et s'unissent, soit par leurs extrémités, soit, plus souvent, en 
émettant latéralement, en face l’une de l’autre, deux protubérances 
claviformes qui se soudent l’une à l’autre et deviennent des pro- 
gamètes. 

Le zygotactisme s'exerce de même entre les thalles de noms con- 
traires de deux espèces et aboutit au moins à la constitution de pro- 
gametes qui se soudent; plus rarement une cloison isole l’extrémité 
du suspenseur. On a obtenu ainsi une attraction sexuelle entre 
Phycomyces nitens (+) et Mucor Mucedo (—), entre Phycomyces (—) 
et Mucor (+); mais jamais on ne constate d’affinité entre (+) et (+) 
ni entre (—) et (—), qu'il s'agisse d’une même espèce ou d’especes 
differentes. 

Il existe également des Mucorinées homothalliques, c’est-à-dire 
des espèces où l’on connaît une seule sorte de thalle suffisant à la 
production des zygospores. Un seul thalle cumule les propriétés du 
sexe (+) et du sexe (—), car il est susceptible de révéler ses affinités 
sexuelles aussi bien avec les formes (—) qu'avec les formes (+) des 
espèces hétérothalliques. Ce n’est donc pas un thalle neutre, mais 
un thalle bisexu& ou (+ —). Les qualités (+) et (—) se séparent 
seulement dans les branches copulatrices (progamètes de Blakeslee) 
qui manifestent le zygotactisme, signe habituel de l’affinité sexuelle. 

Les progamètes et les gamétes qui s'en séparent peuvent être 
aussi semblables entre eux que chez les Mucorinées homothalliques: 
tel est le cas chez le Sporodinia et le Spinellus rhombosporus (Mucor 
fusiger Link). On remarque pourtant chez ces espèces typiquement 
isogames de fréquents spécimens à gamètes inégaux et tous les passages 
vers l’apogamie complète réalisée par la production des azygospores 
où l’organe conservateur se produit sur un rameau isolé sans linter- 
vention d’une branche conjointe. La fonction reproductrice 
qui d'habitude suit la conjugaison en est alors com- 
plètement distincte. 

Chez d’autres homothalliques, l'inégalité des branches copulatrices 
devient habituelle et l’hétérogamie morphologique s’y trouve remar- 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 29 


quablement réalisée. Tel est le cas chez les Dicranophora fulva, 
Zygorhynchus heterogamus et Z. Meelleri. 

Les gametes de même taille et de même forme y sont tout à 
fait exceptionnels; mais les azygospores s'y rencontrent. Ainsi la 
forme que j'ai décrite sous le nom de Mucor neglectus') n'est autre’ 
que le Zygorhynchus heterogamus apogame. On observe aussi des 
azygospores chez le Z. Melleri. L'héterogamie apparaît donc comme un 
acheminement vers la suppression de la sexualité chez les Mucorinées. 
Blakeslee ne l’a constatée chez aucune espèce hétérothallique. 

L’homothallisme et l’hétérothallisme peuvent être réalisés dans 
des espèces très voisines. Le genre Rhizopus en fournit de bons 
exemples, même parmi les formes longtemps confondues sous le nom 
de Rhizopus nigricans considéré comme synonyme de Mucor stolonifer. 
C'est chez une espèce répondant à la diagnose morphologique du 
Rhizopus nigricans (et que nous n’avons aucun moyen de séparer du 
type) que Blakeslee a élucidé de la façon la plus complète les 
propriétés des espèces hétérothalliques. C’est aussi sous le nom de 
Rhizopus nigricans que Boleslas Namyslowski?) décrivait 
recemment une espece qui a tous les traits des Mucorinees homo- 
thalliques. Il obtient en effet des zygospores dans des cultures par- 
tant d’une seule spore. Or cette espèce présente une tendance marquée 
à l’hétérogamie exprimée, non seulement par l’inégalité et le dimorphisme 
des suspenseurs, mais aussi par la différence des gamètes qui va jus- 
qu'à la production des zygospores rostrées comme chez les Zygorhynchus, 
à l’avortement d'un des gamètes et à la formation de doubles azygo- 
spores ou d’azygospores isolées. 

Les conditions de l'apparition des azygospores sont donc bien 
différentes de celles qu'on était porté à admettre tant que l’on me- 
surait la différenciation sexuelle à l’hétérogamie morphologique. En 
1875, Van Tieghem*) sexprimait ainsi: „Une parthénogenèse 
locale et accidentelle comme celle des Spinellus et des Sporodinia se 
produira toutes les fois que la différence sexuelle sera assez faible 
pour pouvoir être localement compensée par l’appareil végétatif. Enfin 
si la différence sexuelle est plus profonde et s’accuse au dehors par 
quelque caractère frappant, la compensation ne pouvant plus avoir 
lieu par l'appareil végétatif exigera toujours pour s’operer le mélange 
direct de deux corps différenciés, c’est-à-dire l’acte fécondateur. Aussi 
ne trouve-t-on pas d'œufs nés sans conjugaison, pas d’azygospores, 
chez les Phycomyces et les Rhizopus où la différence sexuelle est plus 
profonde et mieux marquée.“ 


1) Bull. Soc. Sc., Nancy 1886. 
?) Bull. Ac. Sc. Cracovice, juillet 1906. 
5) Annales Sc. nat., Bot., 6° série, I, 1875. 


30 Paul Vuillemin. 


Van Tieghem voyait donc dans la formation des azygospores 
une sorte d’autogamie possible quand la différence sexuelle est 
assez faible pour qu'un sexe n'apporte rien à l’autre que celui-ci ne 
soit susceptible de fournir lui-même, impossible quand les deux sexes 
sont visiblement différents. 

Mais les expériences de Blakeslee prouvent que la différence 
sexuelle la plus profonde n’est pas la mieux marquée. Les apparences 
extérieures qui semblaient la signaler chez les Phycomyces et les 
Rhrzopus hétérothalliques sont illusoires et sans rapport avec la 
sexualité. La ressemblance apparente des sexes chez les Spinellus et 
Sporodinia est au contraire inconstante dans ces deux genres ainsi 
que dans l’espèce homothallique de Rhizopus étudiée par Namys- 
lowski!); elle est très rarement réalisée dans des genres voisins 
homothalliques comme eux, tels que Dicranophora, Zygorhynchus. L’inter- 
vention de l’appareil végétatif dans la production des azygospores 
est bien réelle comme l’avait reconnu Van Tieghem; mais elle ne 
compense nullement l’acte sexuel; elle nous montre au contraire que 
la formation de l'organe conservateur des Mucorinées, comme celle des 
sclérotes ou des tubercules, est une fonction purement végétative, 
trophique, qui s’est d’abord perfectionnée par son association à l'acte 
sexuel, dans la formation des zygospores, mais qui s’en dégage entière- 
ment dans la formation des azygospores. 

Pour Blakeslee, les formes hétérothalliques à sexes nettement 
séparés et à conjugaison nécessaire malgré l’absence de différenciation 
sexuelle morphologique sont le type prédominant et primitif chez les 
Mucorinées. Les formes homothalliques sont un type exceptionnel et 
dérivé. L’inégalité des gamètes est ici le résultat d’une tendance de 
Yun deux à l'avortement, tendance qui mène à la disparition des 
zygospores et à la formation fréquente des azygospores ou d’autres 
organes conservateurs sans connexion avec l'acte sexuel. Ces formes 
homothalliques sont les seules observées chez les Mucorinées qui 
vivent aux dépens des grands Champignons, telles que les Dicrano- 
phora, Sporodinia, Spinellus. C'est un indice de plus de leur situation 
systématique subordonnée et dérivée. J'ai signalé?) un fait qui 
pouvait à première vue être exploité contre la théorie de 
Blakeslee. | | 

Des Mycena de Zehlendorf près de Berlin, qui m’avaient été 
obligeamment communiqués par le Dr. Sydow, étaient envahis par 
des Spinellus chalybeus portant des zygospores. L’heterogamie morpho- 
logiquement excessive n'avait rien d’insolite, puisqu'elle est fréquente 
chez le Sp. rhombosporus et habituelle chez les Dicranophora qui s'y 


1) loc. cit. 
?) Annales mycologici, I, 1903. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 31 


rattachent aussi bien par leurs caractères systématiques que par 
leur habitat et leur mycophagie. 

Mais la petite branche copulatrice provenait d’un thalle délicat 
contrastant avec les filaments robustes qui fournissaient le gros pro- 
gamète. Il s'agissait donc vraisemblablement d’une zygospore d’origine 
hétérothallique. Un nouvel envoi de M. Sydow me permit de con- 
stater que les Mycena de Zehlendorf hébergeaient, en même temps 
que le Spinellus chalybeus, des Sp. macrocarpus qui ont un thalle plus 
fin et des spores plus grandes, analogues à celles d’où partait le thalle 
qui fournissait aux zygospores le petit progaméte. *) 

Les zygospores hétérogames paraissent donc être le produit de 
l’ution du Spinellus chalybeus avec le Sp. macrocarpus. Ma première 
pensée fut que ces deux Spinellus représentaient la forme (+) et la 
forme (—) d'une même espèce. Mais cette hypothèse devient impro- 
bable si l’on considère que jamais on n’a trouvé de differences aussi 
profondes dans les thalles et dans les appareils sporifères des formes (+) 
ou (—) dune même espèce hétérothallique. Je m’arreterai plutôt a 
l'explication suivante: La sexualité ou du moins l’exogamie en voie 
d'extinction chez le Spinellus rhombosporus disparaît presque com- 
pletement chez les Spinellus macrocarpus et chalybeus qui s'y relient 
d’ailleurs assez étroitement. La première espèce est souvent apogame, 
les deux autres sont habituellement agames. Mais les affinités sexuelles 
peuvent encore être réveillées par l'excitation réciproque des thalles 
des deux espèces. 

Je ne me crois toutefois pas autorisé à considérer l’organe con- 
servateur qui se développe à la suite de ce rapprochement sexuel 
comme une zygospore hybride. N'ayant observé que des progamètes 
très jeunes probablement abortifs et des spores à peu près mûres, il 
ne m'a pas été possible de savoir si le Spinellus macrocarpus separait 
un gamete; il semble plutôt que le Spinellus chalybeus fait tous les 
frais de l'élaboration de l'organe conservateur. Il pourrait donc s’agir 
d’une azygospore de Sp. chalybeus se formant à la suite de l'excitation 
sexuelle du Sp. macrocarpus. Je n'ai pas obtenu de germination des 
azygospores, ni pu mettre en présence les Sp. macrocarpus et chalybeus 
vivants. La question est intéressante et je la signale aux mycologues 
qui possèderaient les matériaux nécessaires pour la résoudre à l’aide 
de la méthode expérimentale qui a fourni à Blakeslee des résultats 
si nets et si imprévus. 


I, 


En dehors des Mucorinees nous manquons de renseignements sur 
les differences biologiques qui pourraient exister entre les thalles 


1) Annales mycologici, II, 1904. 


32 Paul Vuillemin. 


morphologiquement semblables d’où procèdent des isogamètes. Les 
Entomophthorées mériteraient d'être étudiées à ce point de vue. car 
elles présentent de grandes analogies, du moins dans les apparences 
extérieures, avec les Mucorinées, ainsi que l’etablissent les descriptions 
de Brefeld!) sur les Conidiobolus, de Thaxter?), de Riddleÿ) etc. 
sur les Entomophthora et les Empusa. 

Les différences morphologiques et les caractères mâle et 
femelle sont en général bien marqués chez les autres Champignons 
siphonés. 

Chez les Champignons cloisonnés, nous voyons souvent les articles 
d’abord séparés s’aboucher secondairement sans qu’on sache rien des 
changements physiques qui poussent les protoplasmes à s’attirer réci- 
proquement après s'être disjoints. L’attraction ressemble plus direc- 
tement a l’amphitactisme sexuel quand deux filaments s’inclinent 
l’un vers l’autre. 

On s’est particulièrement occupé des cas où ces unions de fila- 
ments sont en connexion plus ou moins étroite avec la sporogenèse, 
par suite du préjugé de la reproduction sexuelle. Chez les Ascomy- 
cètes, les Ustilaginées, divers Hyphomycètes, l’anastomose se fait 
entre les spores elles-mêmes ou les filaments qui en sortent. Il en 
est de même chez certaines Levures étudiées par E. Ch. Hansen.) 
Ces abouchements de protoplasmes n'ont rien de commun avec la 
formation des spores qui les précède, à moins que l’on n’admette avec 
Guilliermond?°) que la conjugaison préparatoire soit reportée, par 
un simple retard évolutif, au moment de la germination. Cette ex- 
plication est superflue si l’on voit dans la sexualité et la reproduction 
deux actes primitivement indépendants. 

Les rapports de ces unions avec l’acte sexuel défini des Phycomy- 
cètes et des Plantes supérieures sont moins contestés chez les Zygo- 
saccharomyces et les Schizosaccharomyces, genres dont le premier ressemble 
aux Levures par sa végétation bourgeonnante. Le Zygosaccharomyces 
Barkeri, découvert par Barker“), nommé par Saccardo et Sydow, 
étudié en détail par Guilliermond‘) fusionne deux globules 
semblables et le sac issu de la fusion forme des spores dans son in- 
térieur. Il est improbable que l'hétérothallisme soit de beaucoup 
antérieur à l’individualisation des thalles unicellulaires fonctionnant 
comme gametes; il serait toutefois indiqué d'isoler une spore et de 


1) Bot. Untersuchungen, VI, 1884. 

?) Memoirs of the Boston Soc. of Nat. History, IV, 1888. 
3) Amer. Ac. of Arts and Sc., XLII, 1906. 

4) C. r. Labor. Carlsberg, 1892. 

5) Revue gén. de Botan., XVII, 1905. 

6) Trans. Roy. Society London, 1901. 

*) Rev. gén. Botanique, XVII, 1905. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 33 


s'assurer que ses descendants ne sont pas tous de même signe et 
dépourvus d’affinité sexuelle entre eux. 

Dans le genre Schizosaccharomyces, Schiönning!) a constaté que 
le sac à spores, analogue au précédent, provient de la conjugaison de 
deux cellules-sœurs encore contiguës au début de la fusion. Les 
caractères (+) et (—) qui provoquent l'attraction sexuelle se révèlent 
donc immédiatement avant la fusion. 

La principale objection qu'on pourrait faire à l'interprétation de 
ces diverses fusions cellulaires comme manifestations de la sexualité, 
c'est que l'union n’est pas toujours binaire. Hansen”), confirmé par 
Guilliermond qui apporte l’appoint de minutieuses études cyto- 
logiques dont nous nous occuperons plus loin, remarque parfois, chez 
le Saccharomyces Ludwig, la fusion de 3 ou 4 spores ensemble. On 
serait tenté de faire rentrer cette exception dans la règle en suppo- 
sant que deux gamètes de même nom ont été simultanément attirés 
par un gamète de nom contraire. 

Il est possible aussi que des protoplasmes à peu près neutres au 
point de vue sexuel se différencient de façon à s’attirer ou à se 
repousser sous l'influence des actions extérieures incapables de modifier 
les propriétés intrinsèques des éléments sexuels hautement différenciés. 
Dangeard?) a voulu réduire la sexualité à une fonction trophique. 
C'est une exagération. La nutrition n'est pas, comme l’amphimixie 
sexuelle, une pénétration réciproque d'éléments équivalents: c’est, avant 
tout, une transformation d'éléments étrangers par leur nature comme 
par leur origine, qui différaient de la matière vivante et lui sont 
assimilés, qui l’augmentent ou en régénèrent les portions dégradées. 

Ainsi que le remarque justement Ernst Haeckel, les orga- 
nismes les plus élémentaires que l'on puisse concevoir: Protistes, 
Monères ou même, — si l’on veut exclure le caractère défini de la 
forme et des dimensions —, Plassons amorphes et illimités ont une 
structure moléculaire prodigieusement complexe et s’assimilent des 
molécules d’une grande simplicité. Selon l'hypothèse de Bütschli, 
les organismes primordiaux incorporaient des substances à peu près 
semblables à eux, mais non identiques. C’est cette différence, si faible 
soit-elle, qui les distingue des corps inertes qui ne se nourrissent pas. 

Dangeard lui-même est bien près d’en convenir, car il vient 
d’avouer *) que sa théorie de l’autophagie primitive, base de sa phylo- 
génie, exige qu'on fasse abstraction de l'assimilation possible des 
principes minéraux qui venait compléter comme aujourd’hui la nutrition 
générale. 

1) C. r. Labor. Carlsberg, IV, 1895. 

2) C. r. Labor. Carlsberg, XXX, 1901. 

®) Le Botaniste, 6° serie, 1898; 9° série, 1906. 

*) Revue des Idées, 15 janv. 1907. 

Progressus rei botanicae II. 3 


34 Paul Vuillemin. 


Il faut retenir de la theorie de Dangeard que l'attraction 
sexuelle où nous voyons un type de propriété intrinsèque des plasmas 
vivants nest pas absolument indépendante des influences étrangères 
à ces plasmas. 

On connaît des fusions dans lesquelles deux ou plusieurs fila- 
ments, primitivement indifférents, sont rapprochés, grâce à leur con- 
vergence commune vers une source extérieure qui met simultanément 
en jeu leur irritabilité chimiotactique. C’est ainsi du moins que nous 
croyons devoir expliquer les fusions multiples observées par Woronin}), 
puis par Woronin et Nawaschin?) à la germination des conidies 
des Sclerotinia. Les tubes germinatifs se développent aux dépens des 
conidies jusqu'à ce qu'ils aient atteint les ovules qui nourriront le 
parasite. Sile style a traverser est court et la spore robuste comme 
chez le Sclerotinia megalospora du Vaccinium uliginosum, il n’y a pas 
de fusion; si les spores, petites comme celles du Sclerotinia heteroica, 
germent sur le stigmate d’une fleur a long style comme celle du 
_Ledum palustre, les tubes s’associent pour fournir un filament capable 
d’atteindre la cavité ovarienne. 

Les influences trophiques se manifestent non moins clairement 
dans les fusions facultatives, simples ou multiples, des spores ou des 
tubes germinatifs, dont les conditions ont été précisées notamment 
chez les Ustilaginées par Brefeld et plus récemment par Harper.) 

La sexualité, propriété intrinsèque de la matière vivante, sans 
se confondre avec la nutrition qui en est une propriété extrinsèque, 
se combine donc parfois avec elle et, si l’on n’y prend garde, on risque 
d'attribuer à l’une ce qui appartient à l’autre. Il ne faut pas oublier 
qu'à ses degrés inférieurs qui confinent à la neutralité, le sexualité 
ne s'accompagne pas d’une différenciation éclatante comme lacte 
sexuel défini dans le temps et dans l’espace, préparant la reproduction, 
nécessairement unique dans l’ontogénie, dont nos conceptions anthropo- 
morphiques dotent gratuitement tout les êtres vivants. 


PET; 


L’affinité sexuelle paraît s’eteindre par la fusion des gamètes à 
laquelle aboutit la combinaison des protoplasmes (+) et (—). Elle 
fournit théoriquement un protoplasme neutre. Ce mot neutre ne doit 
pas suggérer l’idée d'un équilibre, d’un ralentissement d'activité, pas 
plus que les signes (+) et (—) n’indiquent de différences quantitatives. 
Au contraire, le zygote n’est ni (+) ni (—) parce qu'il est supérieur 


1) Mém. Ac., St. Petersbourg 1895. 
?) Zeitschrift Pflanzen-Krankh., VI, 1896. 
3) Trans. of Wisconsin Ac. of Se. Arts and Lett., XII, 1900. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 35 


à (+) comme à (—). Il jouit de la plénitude de la vie; il est 
d'autant plus apte à la différenciation qu'il est moins différencié. 
L'activité à son déclin, avant de faire place à la stabilité, à l’inertie, 
reçoit une nouvelle impulsion. L'irritabilité est réveillée par la 
stimulation réciproque des protoplasmes chargés d'énergie qui entrent 
en conflit jusque dans leurs parties les plus intimes. La composition 
des forces (+) et (—) porte la vie à son apogée. 

Le protoplasme complet dans le zygote s’affaiblit à mesure qu'il 
exerce son activité sur le monde ambiant tout en augmentant de 
masse et en se multipliant en éléments connexes ou en individus 
disjoints. Il arrive un moment où son énergie fait appel à une autre 
énergie, où l’affinité sexuelle se réveille en lui ou du moins dans 
certaines parties issues des divisions répétées du zygote. 

Un même zygote donne, parmi les nombreuses générations com- 
plètes comme lui et se suffisant à elles-mêmes, soit uniquement des 
protoplasmes (+) soit uniquement des protoplasmes (—), soit un 
mélange de (4) ou de (—). En d'autres termes, les séries d'éléments 
biologiques tantôt dispersées, tantôt réunies en un même individu 
qui proviennent de chaque zygote, aboutissent à des éléments sexués. 
Ceux-ci sont tous de même signe et la série est unisexuée, ou bien 
ils sont en partie (+) en partie (—) et la série est bisexuée. 

Cette différenciation dynamique s’accompagne ou ne s'accompagne 
pas de differences morphologiques. Chez les series unisexuées, les 
modifications accessoires peuvent être assez précoces pour que l’on 
ait l'illusion de zygotes mâles et femelles; mais la différence sexuelle 
ne peut être démontrée sûrement que dans les protoplasmes qui sont 
attirés par des protoplasmes de nom contraire. 

Tandis que les Infusoires cilies sont généralement bisexués, 
d'autres Protozoaires sont nettement de signes contraires sans pré- 
senter de différences sexuelles bien accusées dans la forme et la 
structure et sans affecter respectivement de différenciations spéciale- 
ment trophiques ou spécialement locomotrices. Tel est par exemple 
le Trypanoplasma Borreli étudié par Keysselitz.!) 

Chaque zygote qui est chez cette espèce un élément actif et 
mobile (oocinète des auteurs ou mieux zygocinète) est donc le point 
de départ d'une série (+) ou d’une série (—) sans compter les 
zygotes qui donnent des produits indéfiniment neutres. 

Ces Protozoaires sont sexuellement très analogues aux Mucorinées 
hétérothalliques. 

Blakeslee”) a suivi la germination des zygospores chez plusieurs 
Mucorinées. Chez le Mucor Mucedo hétérothallique, la ségrégation des 


1) Arch. Protistenkunde, VII, 1906. 
?) Ann. mycol., IV, 1906. — Science, XXIV, 1906. 
3% 


36 Paul Vuillemin. 


sexes est achevée quelque temps avant la formation des spores légères 
et le sporocyste précoce qui nait sur le tube germinatif de la zygo- 
spore et en utilise tout le protoplasme, renferme des spores qui toutes 
donneront des thalles de même signe (ou du moins pas de thalles de 
signes contraires, quelques-uns n'ayant pas fourni de gamètes). 

La zygospore de Mucor Mucedo paraît donc être unisexuée comme 
le zygote mobile de Trypanoplasma. Nous disons ,paraît“ puisque le 
produit de la conjugaison ne manifeste, ni dans un cas ni dans l’autre, 
la capacité de contracter une nouvelle union. Ce sont ses descendants 
qui manifestent leur affinité sexuelle toujours dans le même sens. Le 
zygote possède-t-il lui-même à l’état latent un excédent d'énergie 
provenant du gamete (+) ou du gamete (—)? Il est permis de le 
supposer comme Blakeslee le suggère; mais nous n'avons pas de 
moyen de le vérifier. 

Chez d’autres Mucorinées, toutes les zygospores donnent des thalles 
de même valeur dynamique. Tels sont les Mucor homothalliques 
désignés par Blakeslee par les numéros I et II et les Sporodinia. 
La ségrégation des sexes ne s’accuse pas avaut la formation des 
progamètes. 

Une même zygospore de Phycomyces nitens fournit expérimentale- 
ment des végétations homothalliques et des thalles unisexués. La 
proportion de ces derniers s'élève à mesure que leur séparation du 
mycélium germinatif s'effectue en des points plus éloignés de la 
zygospore. L’heterothallisme devient la règle habituellement réalisée 
dans la nature. Si l’on fait germer la zygospore dans des conditions 
permettant au tube qui en sort de végéter et de se ramifier sans 
former aussitôt un sporocyste, on obtient un thalle bisexué. Dans 
les conditions habituelles, les spores mélangées dans le premier sporo- 
cyste fournissent en grande partie des végétations hétérothalliques, 
soit (+) soit (—); mais un certain nombre de spores fournissent des 
mycéliums homothalliques. Les sporocystes issus de ces derniers 
donneront une prépondérance de spores génératrices de végétations 
hétérothalliques (+) ou (—). Les végétations hétérothalliques sont 
donc prépondérantes. On remarquera aussi que les mycéliums homo- 
thalliques nés à ces diverses périodes donnent rarement des zygospores 
bien conformées. Plus souvent ils émettent des excroissances con- 
tournées, ressemblant à des progamètes difformes que Blakeslee 
nomme pseudophores et qui, ne rencontrant pas de branches répondant 
à leur attraction, avortent sans même donner d’azygospores. 

Il semble donc que, du moins dans les conditions artificielles de 
la culture, le Phycomyces, habituellement hétérothallique, soit capable 
de donner des végétations homothalliques imparfaitement fixées. 

On aurait lieu d’être surpris de constater une telle variété dans 
les produits d'une même zygospore si on l’assimilait directement à un 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 37 


œuf ou à une graine. Mais la zygospore n’est pas un zygote simple, 
centré autour d’un noyau et s’achevant en un seul temps ou du moins 
dans la courte période nécessaire à la combinaison de deux énergides 
en une seule. La zygospore, due à la combinaison de protoplastes 
plurinucléés, renferme, même à la maturité, des noyaux multiples, 
ainsi que Gruber!) la démontré. Nous ne pouvons nous faire 
l'illusion de connaître le point de l’espace et l'instant de la durée où 
deux unités biologiques se sont combinées en une seule, où une per- 
sonne nouvelle est née de deux parents. Ces limites ne sont pas 
tranchées dans le cas qui nous occupe, soit qu’elles soient effacées, soit 
qu'elles soient encore incertaines. Nous voyons du moins qu’elles ne 
sont pas nécessaires. L'acte sexuel dont le début (ou du moins une 
période précoce) nous a été révélé par le zygotactisme, n’est pas 
encore achevé à la germination de la zygospore chez le Phycomyces 
et donne une série d'individus dont la personnalité s’accuse tout au 
moins dans les différences sexuelles. 

Ces exemples nous montrent une fois de plus que la fonction 
conservatrice, exprimée par la formation de la zygospore n’est point 
le terme et encore moins le but de la sexualité. La sexualité des 
Mucorinées est indépendante de la génération. 


Chapitre III. 
Dimorphisme sexuel et dimorphisme gamoide. 


Tant que la sexualité est réduite A l’hétérodynamisme qui la 
caractérise chez les Mucorinées étudiées par Blakeslee, elle n'offre 
pas les points de comparaison nécessaires aux rapprochements systé- 
matiques. Mais l’hétéromorphisme que l’on nomme dimorphisme sexuel 
est la conséquence habituelle de l'opposition physique des gamètes. 
Sans avoir la valeur exclusive et primordiale qu'on lui attribuait 
d’après sa constance chez les êtres supérieurs, le dimorphisme sexuel 
est répandu chez les Champignons et fournit à la systématique des 
documents concrets, maniables, faciles à ordonner en série. Si ces 
documents n’offrent pas, à eux seuls, une preuve péremptoire des 
affinités, ils fournissent d’intéressants indices de parenté des Cham- 
pignons, soit entre eux, soit avec d’autres végétaux munis de sem- 
blables organes sexuels. 


1) Ber. deut. bot. Ges., XIX, 1901. 


38 Paul Vuillemin. 


Conséquence secondaire de l’hétérodynamisme sexuel et non 
caractère primordial de la sexualité, le dimorphisme provoqué par la 
sexualité semble lui survivre chez de nombreux Champignons ou du 
moins s’en séparer. C’est là l'explication d'organes dimorphes ressem- 
blant extérieurement aux organes mâles et femelles, bien que la 
recherche de leur fonction sexuelle soit constamment restée vaine. 
Ce dimorphisme dérivé vraisemblablement du dimorphisme sexuel 
pourrait être appelé dimorphisme apogamique ou, si l’on veut 
exprimer simplement les apparences, sans préjuger leur origine: 
dimorphisme gamoïde. Il constitue en tout cas de précieux 
indices des affinités et fournit des éléments utiles à la systématique. 

Le dimorphisme sexuel ou gamoïde présente chez les Champignons 
deux types différents connus, le premier chez les Algues vertes, le 
second chez les Algues rouges. 

Sa découverte a conduit: d’une part de Bary à créer l’ordre des 
Phycomycètes dont le nom indique les affinités qu'il attribuait aux 
Champignons inférieurs avec les Algues Siphonées, d'autre part 
Karsten?) à rapprocher des Floridées les Champignons dont on 
fait actuellement l’ordre des Laboulbeniales. Si sa description est 
défectueuse sur certains détails, Karsten avait reconnu ce fait 
essentiel: que l'organe reproducteur du Stigmatomyces Baeri (Knoch) 
Peyr. est primitivement surmonté d’un trichogyne et que ce trichogyne 
retient à sa surface des corpuscules issus d’antheridies portées sur 
les rameaux voisins. 

C’est donc tout d’abord leur comparaison avec les Algues qui a 
révélé la sexualité chez les Champignons; mais on à pu se demander 
si ces plantes incolores reliées aux Algues par cette propriété im- 
portante n'étaient pas déplacées dans le groupe des Champignons et 
si elles ne représentaient pas des séries incolores de divers groupes 
d’Algues, de même que les Cuscutes et les Orobanches sont des séries 
achloriques de diverses familles de Phanérogames. En créant l’ordre 
des Phycomycètes, de Bary séparait les Champignons sexués de la 
masse négative des Champignons autant qu'il les rapprochait des 
Algues vertes Karsten, en comparant les Stigmatomyces aux 
Floridées, ne se prononce pas sur leurs affinités avec les autres 
Champignons. Même de nos jours la plupart des systématiciens 
regardent avec méfiance ce groupe aberrant et le laissent pru- 
demment de côté. 

Mais on ne tarde pas à entrevoir chez les Champignons les plus 
typiques, notamment les Ascomycètes, des organes comparables aux 
organes sexuels, soit des Phycomycètes, soit des Laboulbeniales. 


1) Chemismus der Pflanzenzelle, Wien 1869. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 39 


I. Le Type Phycomycète. 


Le dimorphisme sexuel se réalise à des degrés très inégaux 
parmi les Phycomycètes. La diecie est exceptionnelle. Déjà visible 
chez quelques Mucorinées hétérothalliques où Blakeslee a relevé 
des différences de dimensions et de couleur dans les tubes fructifères 
de chaque sexe, elle est surtout nette chez quelques Saprolégniées, 
telles que le Saprolegnia dioica, déjà décrit par de Bary et le 
S. anisospora. Selon la remarque de Blakeslee!), nous ne sommes 
pas certains que la séparation des sexes soit stable comme chez les 
Mucorinées heterothalliques; mais, à défaut de cultures méthodiques 
instituées en vue de résoudre ce problème, nous pouvons enregistrer 
l'existence de formes qui restent constamment stériles en culture, 
comme si elles représentaient une seule des deux formes d’une espèce 
hétérothallique. Woronin?) a fait connaître une Monoblépharidée 
polygame, le Monoblepharis macrandra, avec des thalles mâles, des 
thalles femelles, des thalles hermaphrodites. 

Chez la plupart des Phycomycètes la monecie est de règle; il 
est exceptionnel qu'un échange de gamètes soit possible d'un thalle 
à l’autre. Même dans le genre Monoblepharis où le gamète mâle est 
muni d'un fouet apte à la natation comme la queue d’un spermato- 
zoide, Vorifice de l’anthéridie est, en général, si proche de l’oogone 
que le gamète arrive à destination en rampant sans perdre contact 
avec le thalle. Le plus souvent les gamétes ne sont plus mis en 
liberté. L'organe dans lequel on reconnaît une anthéridie à ses 
analogies avec l’anthéridie des Monoblépharidées ou des Algues vertes 
se comporte vis-à-vis de l’oogone comme les branches copulatrices des 
Mucorinées se comportent entre elles. Ce procédé mérite le nom de 
siphonogamie comme chez les Phanérogames. Il représente la même 
adaptation à la vie aérienne; seulement le tube androphore, au lieu 
de sortir d'un grain de pollen ou d’une spore apte à traverser 
l'atmosphère, prolonge simplement le thalle monoique et s’unit à 
Yoogone la plus proche. Les préliminaires de l’acte sexuel n’offrent 
aucun phénomène comparable à une reproduction comme la séparation 
d’un grain de pollen, d'une spore ou d’un gaméte. 

Dans le genre Basidiobolus, dont les affinités avec les Phycomy- 
cetes sont contestables, l'union sexuelle, décrite d’abord par Eid a m ?), 
s’accomplit entre deux articles voisins qui paraissent semblables. La 
distinction des sexes se réduit à ce fait, que l’un des corps proto- 
plasmiques reste en place, tandis que l’autre le pénètre. : 


1) Botanical Gazette, XLII, 1906. 
*) Mém. Acad. St. Pétersbourg, ser. 8, XLI, 1904. 
3) Beiträge Biol. Pfl, IV, 1886. 


40 Paul Vuillemin. 


De Bary compare au dimorphisme sexuel des Phycomycètes la 
différenciation du carpogone et du pollinode des Ascomycètes. Plus 
récemment, Ludwig!) admet un processus sexuel analogue chez une 
espèce qui représente un type d’Ascomycete inférieur à ceux que 
de Bary avait étudiés. Chez l'Endomyces Magnusii Ludwig, le 
sac tétrasporé analogue à un asque régulier naît d’un filament pré- 
alablement fusionné avec un rameau d'apparence végétative. On 
n’observe pas de fusion analogue en dehors de l’article qui va se 
développer en sac sporifère. Pour des raisons théoriques, Brefeld ”) 
refuse à cette fusion toute signification sexuelle. Il n’est guère 
possible de se prononcer, car l’'Endomyces Magnusii est insuffisamment 
connu. Cette espèce justifiera sans doute la création d’un genre 
nouveau et même d’un groupe plus élevé, car elle n’a guère d’autre 
caractère commun avec les Endomyces que d’être incomplètement 
étudiée. Cette lacune est regrettable. Nous ferons la même re- 
marque au sujet de l'Eremascus albus d'Eidam*) qui présente 
deux branches copulatrices égales et semblablement entortillées en 
tire-bouchon. 

Les premiers faits de cette nature ont été signalés par de Bary’) 
chez les Erysiphe et les Sphaerotheca, puis par Janczewski”) chez 
les Ascobolus, par Van Tieghem®) chez les Ascodesmis, par Kihl- 
mann?) chez les Pyronema, avec des interprétations variées. De Bary 
entrevit dès lors la possibilité d'établir un système des Champignons 
dans lequel la sexualité apparaît comme une propriété fondamentale 
transmise des Algues vertes aux Phycomycètes et de ceux-ci aux 
Ascomycètes où elle s’affaiblit et s'éteint, tout en laissant des vestiges 
de la différenciation morphologique, du dimorphisme qui caractérisait 
les organes mâles et femelles. De Bary n’invoquait en faveur de 
son opinion que des analogies assez superficielles avec les différencia- 
tions accompagnant les actes sexuels incontestés. Nous pouvons donc 
passer sur les longues et stériles discussions qu’elles ont provoquées 
tant qu’on n’a pas eu de nouveaux faits à introduire dans le débat. 
Ces faits seront fournis par l'analyse de l’évolution nucléaire dans les 
organes qui offrent les apparences du dimorphisme sexuel. 


1) Ber. deut. bot. Ges., IV, 1886. 

?) Untersuchungen, IX, 1891. 

5) Beiträge Biolog. Pfl., III, 1883. 

4) Ueber die Fruchtentwicklung der Ascomyceten, Leipzig 1863. 
5) Botanische Zeitung, XXIX, 1871. 

6) Bull. Soc. botan. France, XXIII, 1876. 

*) Acta Soc. Sc. Fennicae, XIII. 1883. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 41 


IL Le Type Floridée. 


Les Laboulbeniales ont, comme les Phycomycètes, leurs espèces 
dioiques. R. Thaxter!) en signale dans les deux tribus des Laboul- 
béniacées dites endogènes: chez les Dimorphomyces parmi les Pey- 
ritschielleae, chez les Amorphomyces parmi les Laboulbenieae. La 
moncecie est plus fréquente ; mais le gamete mâle n’est pas rivé au thalle 
qui le produit comme chez les Phycomycètes. Quoique dépourvu de 
motilité propre, il se présente, comme celui des Floridées, sous forme 
de petits sphères sortant des gamétocystes à moins que le gaméto- 
cyste lui-même ne se détache sous forme de spore pour germer sur 
le trichogyne comme le pollen sur le stigmate. 

Le type Floridée de l'organe femelle à trichogyne et de l'élément 
mâle transporté passivement sur le trichogyne présente sur le type 
Phycomycète l’avantage d’un dimorphisme plus profond et plus per- 
sistant. Il semble donc plus aisé de rattacher ce dimorphisme à son 
origine sexuelle lors même qu’il perd ses connexions primitives avec la 
fonction qui a été sa raison d’être première. 

Ce dimorphisme extérieur mérite d'autant plus d’être noté jusque 
dans ses moindres traces, qu'il reste jusqu'ici le seul indice im- 
médiatement visible de la sexualité chez un grand nombre de Cham- 
pignons. Les détails cytologiques qui l’accompagnent n’ont en effet 
pas été l’objet d’études approfondies comme ceux qui S’accomplissent 
dans les types extérieurement analogues aux organes sexuels des 
Phycomycètes. 

On éprouve d’abord quelque difficulté à retrouver des organes 
dimorphes directement assimilables aux organes sexuels des Laboul- 
beniales. Mais si l’on fait le relevé des appareils sporifères dont le 
rôle est hypothétique et notamment de ceux qui se développent 
d'ordinaire simultanément comme s'il existait entre eux un lien in- 
connu, on à peine à se défendre de la pensée qu'ils offrent un di- 
morphisme analogue au dimorphisme sexuel, un dimorphisme 
gamoide. 

D'après Thaxter, les corps qui ressemblent le plus aux anthé- 
ridies caractéristiques des Laboulbéniacées sont les hyphopodies 
mucronées des Méliolées, mais n’ayant pu examiner ces organes a 
l’état frais, il se contente de suggérer la possibilité d’une fonction 
similaire. 

Les hyphopodies mucronées ont été distinguées par Gaillard?) 
en 1891. On savait depuis longtemps que le mycélium qui donne 
naissance aux périthèces dans le genre Meliola porte d’une manière 


1) Monograph of the Laboulbeniaceae (Amer. Ac., XIT, 1896). 
?) Bull. Soc. mycol. France, VII, 1891. 


42 Paul Vuillemin. 


constante des appendices latéraux, désignés sous le nom d’hyphopodies, 
étudiés particulièrement par Bornet.1) Gaillard?) reconnut qu'il 
y a deux sortes d’hyphopodies qu'il nomme hyphopodies capitées et 
hyphopodies mucronées, distinctes par leur forme, indépendamment de 
leur position opposée ou alterne qui seule jusqu'alors avait intéressé 
les systématiciens. Les hyphopodies capitées ne sont autre chose 
que les premiers rudiments des périthèces; on suit tous les états 
intermédiaires entre le rameau réduit à un pédicelle étroit, surmonté 
d’une cellule terminale renflée, et le conceptacle déjà muni d’asques. 

Les hyphopodies mucronées sont ordinairement unicellulaires, en 
forme d’ampoule largement insérée sur le filament et terminée en col 
effilé. Le col est souvent tronqué; alors l’ampoule est vide et sa 
paroi plus ou moins flétrie. Gaillard n’y voit que des organes 
abortifs, des rameaux arrêtés dans leur développement; ils ont la même 
origine, la même position que les rameaux ordinaires, et parfois on 
les voit s’allonger en mycélium normal. A ces divers points de vue 
ils se comportent comme les rudiments de périthèces qui, eux aussi, 
peuvent faire retour à l’état végétatif. 

Ce sont donc des éléments dont la fonction est inconnue; mais 
il n’y a rien d’invraisemblable à y voir des organes mâles, soit fonc- 
tionnels, soit tombés en désuétude; on s’expliquerait leur forme analogue 
à celle des anthéridies, l'évacuation de leur contenu et leur asso- 
ciation avec les rudiments de périthèces, car les hyphopodies mucro- 
nées, comme les antheridies des Laboulbéniacées sont, tantôt mélées 
en petits groupes aux hyphopodies capitées, tantôt portées sur des 
branches spéciales du mycélium périthécigène. 

Thaxter mentionne la couleur, la consistance gélatineuse, l'habitat 
entomogène comme des caractères susceptibles de suggérer une relation 
lointaine entre les Laboulbéniacées et les Hypocréacées; mais il n’aper- 
çoit pas chez ces derniers Champignons d'organes comparables aux 
anthéridies. Lindau appelle l'attention sur une Hypocréacée qui 
porte, jusque sur les filaments qui enveloppent la base du périthèce, 
des tubes dont le sommet laisse échapper une file de spermaties 
bacilliformes. Ce Champignon est le Pyridiophora asterophora, parasite 
d’autres Champignons, étudié par Brefeld et von Tavel. Lindau 
fait ressortir la ressemblance de ces spermaties et du processus qui 
leur donne naissance avec les faits signales par Thaxter au sujet 
du développement des anthéridies des Laboulbenia et Chitinomyces. 
Remarquons aussi que la forme des ascospores est analogue chez les 
Pyxidiophora et les Laboulbéniacées. Mais nous connaissons mal les 


1) Ann. Sc. nat., Bot., 3° série, XVI, 1851. 
*) Le genre Meliola. Anatomie, Morphologie, Systématique, Paris, Klincksieck, 
1892. — Bull. Soc. mycol., VIII, 1892. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 43 


premiers débuts du périthèce dans cette espèce. En revanche, dans 
un genre assez voisin, le Melanospora parasitica Tul. où l'on ne con- 
naît d’ailleurs ni spermaties ni autres fructifications accessoires, le 
périthèce étudié par Kihlmann!) débute par un filament enroulé en 
spirale et terminé par un tube aminci à la façon d'un trichogyne. 
Ce filament forme un ascogone bientôt enveloppé par des filaments 
couvrants. 

En rapprochant ces deux exemples, on peut se demander si les 
Hypocréacées n’ont pas gardé les vestiges des organes sexuels qui 
paraissent encore fonctionner comme tels chez les Laboulbéniacées. 

On a décrit encore, sous le nom d’endoconidies, des corpuscules 
fins, analogues aux spermaties de Pyxidiophora. Les endoconidies 
sont, soit des fructifications accessoires de divers Ascomycetes, soit 
l'unique fructification de certains Hyphomycetes dont on ne connait 
pas de formes plus élevées. Vestergren’”) a passé en revue ces 
diverses formations. Citons notamment, parmi les Aspergillaceae le 
Thielavia basicola, où Zopf (1876) montre les spores légères projetées 
successivement à travers le col atténué d’un long tube, parmi les 
Pyrénomycètes le Sordaria coprophila, où Woronin (1870) observe 
les organes conidiens en forme de court flacon, parmi les Pézizacées 
le Lanzia flavorufa auquel Saccardo rapporte le Chalara Ampullula, 
le Phialea strobilina avec le Chalara strobilina suivant le même 
observateur, le Phialea temulenta auquel Prillieux et Delacroix’) 
rattachent leur Endoconidium temulentum. 

Parmi les endoconidies dont on ignore les liens génétiques avec 
un Champignon ascosporé, nous devons une mention spéciale à 
VHymenella Arundinis Fr. dont les conceptacles, serrés en une couche 
dense, du type des Tuberculariées, à la surface des chaumes de 
Phragmites, ressemblent aux hyphopodies mucronées des Meliola et 
aux anthéridies des Laboulbenia, mais forment, d'après Vestergren, 
dans leur portion ventrue, des endoconidies qui naissent simultané- 
ment et constamment au nombre de 4. 

On soupçonne volontiers un rôle exceptionnel aux endoconidies 
qui s’ecartent des formes habituelles des éléments disséminateurs. 
Mais nous sommes loin d’être renseignés sur les causes du polymor- 
phisme des conidies ordinaires, sur leur origine et leur raison d'être. 
Les endoconidies n’en diffèrent, au fond, que par un caractère assez 
accessoire. Il y aurait quelque avantage à rechercher parmi les 
conidies externes s’il n’en est pas qui ressemblent aux organes mâles 
des Laboulbéniacées autant que les endoconidies. 


1) loc. cit. 
?) Vetensk. Akad. Stockholm, 1899. 
3) Soc. myc. de France, VII, 1891, et VIII, 1892. 


44 Paul Vuillemin. 


Thaxter a démontré, en effet, que, chez les Zodiomyceteae (Zodio- 
myces, Ceratomyces) les éléments fécondateurs ne s’affranchissent pas 
de la membrane mycélienne primitive; ils se détachent avec elle 
comme des conidies ou comme des grains de pollen pour aller germer 
sur le trichogyne. Les anthérozoïdes sont exogènes selon Thaxter. 
Nous dirions plutôt que les organes mâles ne dépassent pas le stade 
d’antheridie. Mais la question de mots est accessoire; le fait important 
découvert par Thaxter, c’est que les cellules mâles sont morpho- 
logiquement semblables aux conidies légères; celles-ci, chez les Hypo- 
creales en particulier, sont beaucoup plus répandues que les endo- 
conidies, mais elles en sont évidemment homologues; elles en 
représentent la forme protégée contre le milieu aérien. La même 
homologie se retrouve entre les anthéridies nommées anthérozoïdes 
exogènes chez les Zodiomyceteae et les anthérozoïdes nus dont 
chacun contient tout le protoplasme actif de l’anthéridie chez les 
Laboulbenieae, une partie seulement de ce protoplasme chez les 
Peyritschielleae. 

Si l’on ramène à ses justes proportions la différence qui sépare 
les anthérozoïdes dits endogènes des anthérozoïdes dits exogènes ou 
conidiformes des Laboulbeniales et qui sépare d’autre part les endo- 
conidies des conidies proprement dites, on aperçoit une relation 
frappante, plausible tout au moins, entre le dimorphisme sexuel des 
Floridées et des Laboulbeniales d’une part, le dimorphisme inexpliqué 
des spores d’un grand nombre de Discomycètes et de Sphaeriacées, 
de Discolichens et de Pyrénolichens d'autre part. 


III. Spermaties et trichogynes. 


La sexualité des Champignons est depuis longtemps soupconnée 
d’être l’origine du dimorphisme qui se traduit par la formation des 
spores en apparence superflues que l’on désigne par le nom très 
expressif de spermaties. 

Les spermaties naissent dans des conceptacles spéciaux plus ou 
moins loin des fructifications dont elles sont censées féconder les pre- 
miers rudiments. On a cherché en elles les qualités des vrais gametes 
mâles: l'aptitude à être transportés facilement vers les organes femelles, 
la légèreté qui facilite ce transport, le défaut de réserves qui sub- 
ordonne leur développement ultérieur à leur fusion intime avec des 
éléments volumineux. 

Ce sont ces qualités que les frères Tulasne ont entendu ex- 
primer lorsqu’en 1856, ils créent le terme spermaties pour les 
corpuscules linéaires observés chez les Lichens et les Discomycètes 
dans des conceptacles spéciaux qu'ils nomment spermogonies. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 45 


En 1877, Stahl!) constate que chez divers Lichens gélatineux, 
le filament ascogène envoie un prolongement qui fait saillie au-dessus 
de la surface. Les spermaties, issues de conceptacles plus où moins 
rapprochés, se fixent à la surface de cette sorte de stigmate et se 
vident. On a donc une image singulièrement analogue à celle de la 
fécondation des Algues de l’ordre des Floridées et Stahl n'hésite 
pas à appliquer au prolongement du filament ascogène le nom de 
trichogyne, considérant la formation des asques comme le résultat 
d'une fécondation par les spermaties. 

Fisch?) fait des observations semblables sur les Polystigma 
(Discomycètes parasites), dont les Lichens sont proches parents en ce 
qui concerne leur élément fongique. La question de la fécondation 
des Lichens intéresse donc directement les mycologues. 

Les observations de Stahl n’ont jamais été contredites. Elles 
sont étendues à des Lichens de divers groupes par Lindau, 
Wainio, Darbishire, Borzi, Baur, Zukal, Forsell; toute- 
fois les trichogynes ne sont pas constants chez toutes les espèces à 
l'origine des apothéces. Fünfstück n'en observe pas chez les 
Peltigera, Peltidea, Nephroma bien que l’ascogone soit différencié et 
les spermaties présentes. 

Les spermaties feraient defaut aux Solorina d’apres Baur. 

EK. Baur?) apporte dintéressants arguments en faveur de la 
théorie de Stahl en montrant que chez le Collema crispum, les 
carpogones avortent souvent sur les thalles dépourvus de spermo- 
gonies, tandis qu'ils se développent plus régulièrement en apothèces 
quand ils sont mélangés à de nombreuses spermogonies. Il constate 
des communications entre les cellules du trichogyne auquel adhèrent 
des spermaties. Observant d'autre part que plusieurs cellules de 
l’ascogone participent à la formation des asques, Baur admet 
l'hypothèse que le noyau fécondé de l’ceuf se divise et partage les 
noyaux-filles entre des cellules auxiliaires comme chez les Floridées. 

Darbishire‘) concentre son attention sur les spermaties 
adhérentes au trichogyne du Physcia pulverulenta. Le trichogyne jeune 
porte parfois un nombre variable de corpuscules qui se colorent bien 
à l’hématoxyline; mais des que le fruit a subi un début de développe- 
ment, le trichogyne plus ou moins totalement flétri porte une spermatie 
vide et une seule, parfois accompagnée d’un nombre variable de 
spermaties qui ont gardé leur contenu colorable. 

Tels sont les faits invoqués en faveur de la nature sexuelle des 
spermaties et des cellules surmontées d’un trichogyne chez les 


1) Beiträge zur Entwicklungsgeschichte der Flechten, Leipzig 1877. 
?) Botanische Zeitung, XL, 1882. 

®) Ber. deut. botan. Gesellsch., XVI, 1898. 

4) Jahrb. wiss. Botanik, XXXIV, 1900. 


46 Paul Vuillemin. 


Ascomycètes et les Ascolichens. On leur a opposé de nombreuses 
observations négatives, ce qui ne prouve rien. On a objecté que la 
démonstration était insuffisante, ce qui est affaire d'appréciation et 
de sentiment. Mais la meilleure manière de réfuter la théorie était 
de démontrer que les trichogynes et les spermaties ont leur fonction 
propre et leur raison d’être en dehors des fonctions sexuelles. 

Le trichogyne est considéré par Van Tieghem!) comme un 
organe respiratoire, par Lindau’) comme un instrument perforant. 
Pour faire ressortir ce rôle purement mécanique, il propose) de 
remplacer le mot trichogyne par Terebratorhyphe ou pour abréger, 
Terebrator. Ces fonctions respiratoires et mécaniques ne sont pas 
démontrées; Darbishire doute qu'un organe à membranes aussi 
délicates puisse vaincre une résistance mécanique; cette objection n’est 
peut-être pas péremptoire, car il faut tenir compte de la turgescence. 
Le rôle respiratoire est assez plausible, si l’on considère que tous les 
Champignons à trichogyne sont parasites des Algues (Lichens), des 
végétaux ligneux (Polystigma); les Laboulbéniacées, dont nous parle- 
rons sous peu, sont des parasites des Insectes; les Meria et les 
Hypostomum, qui m’ont paru intéressants *) en raison de leur ressem- 
blance avec les Ascomycètes et les Ustilaginées sont parasites des 
feuilles de Conifères. Dans ces divers exemples, le développement 
rapide de la fructification semble exiger des échanges gazeux plus 
actifs établis directement avec l'atmosphère. Chez les Hypostomacées 
en particulier, où le rôle sexuel semble actuellement exclu par lab- 
sence de spermaties, le prolongement analogue au trichogyne s’insinue 
entre les lèvres du stomate; il est plus facile de l’envisager comme 
une cheminée ventilatrice que comme un organe perforateur. 

Il nous semble donc que le trichogyne peut suivant les circon- 
stances jouer, soit le rôle de tube respiratoire, soit le rôle de téré- 
brateur. Mais rien ne prouve que ce soit là sa fonction unique et 
moins encore que ce soit sa fonction primitive, la raison d’être de 
son apparition. Ces interprétations n’excluent pas celle de Stahl. 
Nous ne voyons pas de faits positifs à opposer à l'origine sexuelle 
du trichogyne. 

On a voulu considérer les spermaties comme de simples conidies 
destinées à être emportées au loin et disséminées en grand nombre 
pour atteindre les plantes hospitalières ou les milieux propices. Leur 
fusion avec le trichogyne serait un banal phénomène de greffe ou 
d’anastomose sans portée sexuelle. Cette interprétation s’applique mal 


1) Traité de Botanique, 1884. 
?) Flora, LXXI, 1888. 

3) Schwendener’s Festschrift, 1899. 
4) Bull. Soc. Se., Nancy 1896. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 47 


aux observations de Darbishire. Mais rien ne prouve que de tels 
organes de dissémination rapide ne proviennent pas d’une utilisation 
secondaire de la légéreté spéciale des éléments fécondateurs. 

L'association étroite des organes fructifères principaux et des 
spermogonies reste un fait très remarquable et d’origine absolument 
obscure si elle est sans rapport génétique avec la différenciation 
sexuelle. 

Art. Meyer!) a insisté sur les homologies qui existent entre 
les Ascomycètes et les Floridées. Ces homologies persistent lors même 
que les éléments qui remplissent une fonction sexuelle chez les Algues 
ne remplissent pas une telle fonction, comme c’est évidemment le cas 
pour une bonne partie des Champignons, ou remplissent des fonctions 
différentes, celle de coin perforant (terebrator) ou de spore très légère 
ou entomophile. 

La persistance d’une fonction sexuelle actuelle des spermaties est 
un problème digne de l'attention des physiologistes. Quelques faits 
déja observés parlent en sa faveur. 

Outre les observations de Darbishire, Baur, mentionnons 
encore un fait interprété par Saccardo comme une hybridation 
entre deux Nectriacées que l’on classe d'habitude dans deux genres 
voisins. Saccardo?) reçut de l'abbé Flageollet des rameaux de 
Buis portant à la fois le Nectria Desmazieri de Notaris, et le Zisea 
Buxi (Fuck). Parmi les parents supposés, on observait en abondance 
des périthèces possédant, dans leurs trois quarts inférieurs, le tissu 
dun beau rouge du Nectria, tandis que le reste, y compris l’ostiole, 
présentait le tissu bleu azuré du Zisea. Il y a dans ce fait l’indi- 
cation d'expériences à tenter. 

Les Urédinées se rattachent aux Champignons à spermaties. En 
1888, Massee avait cru observer, à l’origine de l’écidie, des organes 
sexuels comparables aux carpogones et aux pollinodes. Il décrit deux 
filaments claviformes dont l’un se vide dans l’autre; cette description 
n'a pas été confirmée et, malgré les travaux considérables consacrés 
à l'étude de ce groupe, on n'y a jamais constaté de manifestation 
extérieure de la sexualité ni aucun organe comparable aux organes 
sexuels des Phycomycètes. 

Dietel*) fait ressortir la constance des spermogonies associées 
à des organes sporiferes plus parfaits: aux écidies le plus souvent ou 
à défaut de stade écidien, à une autre forme de spores. Elles escortent 
par exemple les urédos primaires chez le Triphragmium Ulmariae. Les 
spermaties ne sont jamais formées pour elles seules. Mais Dietel 


1) Botan. Zeitung, LX, 1902. 
?) Manipolo di Micromiceti nuovi, Palermo 1902. 
®) Engler u. Prantl, Pflanzenfam, 1500, 


48 Paul Vuillemin. 


ajoute qu'on ne sait rien de leur fonction, si ce n’est qu’elles ne 
jouent pas effectivement le rôle d'éléments mâles. 

Falck?) nomme les spermogonies d’Uredinees entomospores 
d'après leur valeur biologique, osmospores (je traduis par ce mot 
nouveau: Riechsporen, Spores odorantes) ou stigmatospores (équi- 
valent de Narbensporen) d’après leur valeur physiologique pour 
rappeler leur propriété d'émettre, comme les nectaires, des parfums 
capables d'attirer les Insectes. Boudier?), examinant les rapports 
qui existent entre les divers organes des Champignons et ceux des 
Phanérogames, compare les spermogonies aux verticilles floraux. Ces 
fonctions entomophiles qu'elles remplissent au profit de spores plus 
parfaites ne prouvent rien contre leur origine sexuelle. Comme les 
étamines transformées en nectaires, des gamètes mâles frappés de 
désuétude pourraient assumer ce nouveau rôle. 

La germination des spermaties constatée par divers observateurs, 
notamment par Brefeld, ne prouve rien contre leur homologie avec 
des gamètes. Schroeter l’a déjà remarqué. Les expériences de 
Klebs ont établi que les gamétes ne sont pas nécessairement 
dépouillés de leur capacité de poursuivre isolément leur végé- 
tation. 

Si les spermogonies fournissent des éléments morphologiquement 
comparables à des gametes mâles, les écidies qui les accompagnent 
habituellement ne semblaient avoir gardé aucun caractère d’organe 
femelle. Vernon H. Blackman?) signale chez les Phragmidium 
violaceum des détails de structure d’où il conclut que l’écidie est un 
sore d'organes femelles réduits. L’ecidie forme, sous l’épiderme de 
l'hôte, une couche de cellules dont chacune produira une file d’écidio- 
spores. De la cellule initiale de chaque file se détache vers le haut 
une cellule stérile vouée à une prompte désorganisation. Cette cellule 
abortive serait l’homologue du trichogyne. Blackman y voit un 
vestige de l’état sexué dans lequel cette cellule recevait l’élément 
mâle issu des spermaties. Le trichogyne ne fonctionne plus actuelle- 
ment. Il n’a laissé aucune trace chez la plupart des Urédinées où 
l'on a observé l’écidie à son premier début. 

Dans l'opinion de Blackman, l’écidie serait une forme dégradée 
d’organe femelle. Christman*) confirme les observations de 
Blackman chez le Phragmidium speciosum du Rosa humilis et chez 
le Caeoma nitens d'un Rubus cultivé. 


1) Beiträge Biol. Pfl., IX, 1904. 

2) C. r. du Congrès des Sociétés savantes, Paris 1898. 
3) Annals of Botany, XVIII, 1904. 

4) Botanical Gazette, XXXIX, 1905. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 49 


IV; 


Toute apparence extérieure de différenciation sexuelle fait défaut 
chez les Basidiomycètes, c'est-à-dire chez les Champignons par 
excellence, ceux qui forment le noyau invariable du groupe des 
Fungi et apparemment le groupe supérieur, le plus complètement 
évolué. C’est ce qui fait sans doute que tant de mycologues envi- 
sagent les Champignons comme un groupe essentiellement agame. 

Les boucles (Schnallen) qui rétablissent une communication 
entre les cellules contiguës séparées par une cloison ont quelque 
analogie extérieure avec les unions sexuelles comme celles des Dipo- 
dascus, mais on s'accorde à les considérer comme indépendantes de la 
sexualité. Il est à noter qu'on ne les a rencontrées que chez les 
Basidiomycètes et chez les Tuberinees!) qui, à d'autres égards, 
s'éloignent sensiblement de la majorité des Ascomycetes. 

Dangeard?) a décrit, chez l'Ancylistes Closteru, des anses 
réunissant deux à deux les articles consécutifs d’un même filament. 
Il admet qu'il s’agit d’un thalle exceptionnellement monoique, dans 
lequel les articles remplissent, les uns par rapport aux autres, le rôle 
d’anthéridies et d’oogones. L’aspeet extérieur de la boucle pourrait 
donc être réalisé dans certains cas par des organes sexuels. La suite 
du phénomène diffère dans les deux cas, car, chez les Basidiomycètes, 
l'orifice de communication est bientôt obturé par une cloison, tandis 
que chez l’Ancylistes lanse considérée comme branche copulatrice livre 
passage au contenu de l’article anthéridien. 


Chapitre IV. 
Indices cytologiques de la sexualité. 


Grâce aux progrès des techniques micrographiques, on demande 
à la structure intime des caractères fixes exprimant, sous une forme 
visible, l’essence des grands phénomènes biologiques tels que la 
sexualité ou la reproduction. La théorie cellulaire marque la pre- 
mière étape dans cette marche à la découverte du centre immobile de 
la vie. De Bary) avait posé en principe que les organes de 


1) Mattirolo, Archives italiennes de Biologie, IX, 1888. 
?) Le Botaniste, 9° série, 1906. 
3) loc, cit., 1866. 


Progressus rei botanicae II. 4 


50 Paul Vuillemin. 


reproduction sexuée et asexuée sont de simples cellules. L'acte sexuel 
doit consister dans la fusion de deux cellules. 

Mais la cytologie, élevée à la dignité de science indépendante 
nous apprend que la cellule, loin d’être le terme ultime de l'analyse 
morphologique, est un organisme compliqué et variable autant que 
l'œuf. Le noyau apparaît alors comme la planche de salut dans la 
tempête des transformations cellulaires. Pendant la période la plus 
longue de la vie, la plupart des cellules offrent un seul noyau en 
apparence uniforme et immobile. Le noyau est au repos tandis 
que le cytoplasme se déforme, se transforme, s’agite. 

Le noyau devient l'élément essentiel de la cellule. La fusion 
dun noyau mâle avec un noyau femelle représente le phénomène 
caractéristique de l’acte sexuel; elle marque le moment précis où cet 
acte s’'accomplit, où les personnalités paternelle et maternelle se 
combinent en une personnalité nouvelle. 

Les mycologues concentrent leur attention sur le noyau. Long- 
temps inconnu chez tous les Champignons, le noyau est bientôt signalé 
partout où l’on emploie les techniques perfectionnées de l’histologie 
humaine et animale, sauf pourtant chez les Schizomycetes de Naegeli 
qui sont définitivement exclus de la Mycologie. 

Schmitz!) applique le premier à l'étude des Champignons les 
colorations à l’hématoxyline. Strasburger?, Sadebeck?), 
Fisch*), Rosenvinge?°), suivis par une foule de chercheurs, font 
une riche récolte dans ce champ longtemps inexploré. 

Les phénomènes nucléaires connexes des phénomènes extérieurs 
d'apparence sexuelle ont été analysés surtout chez les Phycomycètes 
et les Ascomycétes pourvus d'organes dimorphes rappelant les organes 
sexuels des Phycomycètes. 

Mais dans ces deux groupes, les noyaux, toujours présents, ne 
sont pas séparés constamment dans ces compartiments qui ont servi 
de base à la notion de cellule et qui ont fait primitivement con- 
fondre l'unité biologique avec la cellule centrée autour d’un noyau. 

En s’attachant à cette acception primitive de la cellule, Sachs‘) 
a pu dire que les Phycomycètes n’ont pas la structure cellulaire. 
Sachs ne méconnaissait pas pourtant les rapports intimes qui 
existent entre les thalles cloisonnes et les thalles continus ou siphonés. 
Plus tard‘), il propose le nom d’energide pour la portion de proto- 


1) Sitz.-Ber. d. Niederrhein. Ges. f. Nat. u. Heilkunde, Aug. 1879, Juni 1880. 
?) Das Botanische Praktikum, Jena 1884. 

3) Jahrb. wiss. Anstalten zu Hamburg, 1884. 

4) Botanische Zeitung, XLIII, 1885. 

5) Ann. Sc. nat., Bot., 7° serie, III, 1886. 

6) Sitz.-Ber. physik. med. Ges. Würzburg, 1878. 

*) Flora, LXXXII, 1892. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 51 


plasme qui paraît être sous la dépendance de chaque noyau, aussi 
bien dans la cellule uninucléée que dans les tubes plurinucléés. Il 
restitue alors le titre d’unicellulaires aux thalles siphonés, mais la 
cellule est alors polyénergidienne. 

La notion d’énergide est passible de quelques critiques formulées 
par Haberlandt.') On ne peut considérer l’énergide comme une 
unité organique définie au sens morphologique, attendu qu'on ne saisit 
pas les limites des énergides réunies dans le thalle siphoné ou dans 
les segments plurinucléés de Champignons plus élevés. On ne peut 
pas y voir non plus une unité organique au sens physiologique, 
attendu que rien n'indique que la sphère d'influence d'un noyau 
s'arrête exactement sur la ligne idéale qui limite le domaine des noyaux 
voisins. Lors même que les frontières seraient rigoureusement 
respectées à certains moments, elles subissent des remaniements 
incessants quand le protoplasme plurinucléé est entraîné par les 
courants protoplasmiques étudiés à plusieurs reprises, notamment chez 
les Mucorinées, par Matruchot?), J. C. Arthur?), Falck#), 
Schroeter.’) Le mot énergide est moins obscur que le mot cellule 
avec l’acception que lui attribuent la plupart des biologistes, car il y 
a contradiction dans les termes quand on parle de cellule nue. Mais 
les deux expressions, prises comme synonymes d'unité biologique, 
répondent au même besoin didactique de catégories tranchées; elles 
consacrent le même postulat: c'est que le noyau est le critérium de 
l'unité biologique, c’est que le noyau, unique par unité organique, est 
le centre de tous les actes fondamentaux de la vie, notamment de la 
multiplication et de la fusion sexuelle. 

Les progrès de l’analyse ont renversé cette nouvelle idole. La 
cytologie s’est spécialisée dans l'étude du noyau comme la morpho- 
logie s'était spécialisée dans l’étude de la cellule. Il est bien éton- 
nant qu'on n’ait pas encore généralisé le mot caryologie employé par 
Trow®), car à notre époque, on se figure qu'une science nouvelle naît 
chaque fois qu'on entre dans de nouveaux détails analytiques. Le 
mot caryologie est justifié ni plus ni moins que le mot cytologie, car 
la topographie des parties du noyau est devenue aussi obsédante 
que la topographie des parties de la cellule; elle fait trop souvent 
négliger les connexions et les actions synergiques des divers noyaux, 
de même que l’etude de la cellule a fait négliger les rapports des 
cellules. Les sciences émiettent la science. 


1) Physiologische Pflanzenanatomie, Leipzig 1904. 
*) C. R. Ac. Sc. Paris, CXXIII, 1896; CXXVI, 1898. 
3) Botanical Gazette, XXIV, 1897. — Annals of Botany, XI, 1897. 
4) Beiträge z. Biol. d. Pflanzen, VIII, 1901. 
5) Flora, XCV, 1905. 
6) Annals of Botany, IX, 1895. 
4* 


52 Paul Vuillemin. 


De même que l’analyse de la cellule a fait chercher le centre 
des actes biologiques dans le noyau, ainsi l’analyse du noyau nous 
pousse à chercher ce centre plus loin encore; le noyau n’est pas une 
unité, mais une association de chromosomes nettement distincts à 
certains moments. Le noyau n’est plus un centre puisqu'il est une 
collectivité de parties obeissant, non sans quelque velléité d’inde- 
pendance, à un centre directeur. Ce centre plus intime de la cellule, 
on pense l’avoir trouvé dans le centrosome. Mais le centrosome 
ne répond pas à des caractères précis, toujours reconnaissables. 
Dangeard!) décrit dans les basides, sous le nom de centrosomes, 
des corps qu'il retrouve plus tard?) chez les Ascomycetes, chez le 
Bactridium flavum et le Polyphagus Euglenae, mais dont il change le 
nom en coenosphères. Maire) constate les coenosphéres de 
Dangeard à côté des centrosomes qui semblent conduire la mitose; 
il les assimile aux granules de sécrétion. 

Dans les cellules & nombreux noyaux ou cénocytes, le centre 
directeur peut étre unique et marquer le début d’une individualisation 
nouvelle, indépendante de celle des noyaux. Il n’a pas alors le même 
aspect ni peut-être la même origine que le centrosome ordinaire; c’est 
ce qui justifie le nom de cénocentre proposé par Stevens. 

L’energide de Sachs a marqué, comme la cellule, une étape dans 
la recherche du centre biologique qui pourrait bien nous échapper 
toujours parce qu'il ne relève pas de la morphologie. 

Les points fixes sur lesquels la morphologie s'appuie en cyto- 
logie se réduisent pratiquement au noyau et au chromosome. 

Quelle que soit la signification de la multiplicité des chromo- 
somes dans le noyau, elle nous enseigne que nous ne connaissons pas 
mieux la signification de l’unité ou de la pluralité des noyaux dans 
la cellule. 

L'esprit dégagé de toute idée préconcue, nous allons envisager 
successivement: 1° l’évolution des noyaux; 2° l’évolution des chromo- 
somes, dans leurs rapports avec la sexualité; 3° nous dirons enfin 
quelques mots sur l’union des cellules où n'intervient pas d'union des 
noyaux. 


1) Le Botaniste, 4° série, 1895. 
?) Le Botaniste, 7° série, 1900. 
3) Bull. Soc. mycol. France, XVIII, 1902. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 53 


Chapitre V. 
Evolution nucléaire dans les organes sexuels. — Exocaryogamie. 


Les localisations nucléaires de la sexualité, si uniformes qu'elles 
puissent être chez les Métazoaires et les Métaphytes, ne sont pas 
nécessairement les mêmes chez les êtres qui n’ont pas une structure 
cellulaire conforme au schéma classique. Ici encore l'étude des Cham- 
pignons nous présente sous un jour nouveau un phénomène que nous 
sommes habitués à envisager de notre point de vue anthropomorphique. 

Nous examinerons l’évolution nucléaire des organes sexuels dans 
3 conditions différentes : 

1° chez les Champignons à cellules uninucléées, 2° chez les Cham- 
pignons siphonés, 3° chez les Champignons à segments plurinucléés. 


1; 


La structure cellulaire typique est habituelle dans le genre Basi- 
diobolus découvert par Eidam.!) La sexualité se manifeste par le 
passage d’une cellule mâle dans une cellule femelle, morphologiquement 
identiques d’ailleurs et contiguës sur le même filament. L’attraction 
sexuelle n'existe pas primitivement entre les cellules du même filament; 
elle apparaît à la suite d’une double division qui s’accomplit simul- 
tanément dans chacune d'elles. La premiere a été décrite par Eidam 
dès 1886 chez le Basidiobolus ranarum; elle donne naissance à deux 
cellules-filles, dont l’une forme latéralement un petit appendice en 
forme de rostre contigu à l’appendice émis simultanément par l’autre 
cellule; l’autre demeure en place. Woycicki?) décrit une nouvelle 
division du noyau de la cellule principale; mais cette seconde division 
serait amitotique; l’un de ses produits dégénère sur place, tandis que 
l’autre devient le noyau sexuel. Chez une autre espèce, le Basidiobolus 
myxophilus étudié par Rob. E. Fries’), la seconde division paraît 
être plus complète, car elle fournit une seconde paire de rostres 
opposée à la première à laquelle elle est identique. Les deux noyaux 
sexuels se rapprochent de la cloison mitoyenne et l’un d’eux, accusant 
par là son rôle mâle, passe à travers une perforation de cette cloison, 
accompagné par le cytoplasme. 

La cellule femelle se constitue en oospore dès qu’elle a recu le 
renfort de la cellule mâle; mais l’acte sexuel n’est pas encore complet 


1) Beiträge Biol. Pfl., IV, 1886. 
2) Flora, XCIII, 1904. 
®) Bih. till. K. Sv. Vet. Akad. Handl., XXV, 1899. 


54 Paul Vuillemin. 


si l’on juge de son achèvement par la fusion des noyaux en un seul. 
Chmielewski') a trouvé les deux noyaux encore distincts au bout 
de deux semaines. Raciborski?) a vu la fusion différée jusqu'à la 
germination. Parfois même les deux noyaux passaient séparément 
dans le tube germinatif. L’ajournement de la caryogamie a suggéré 
à Raciborski la pensée que l’acte sexuel comprend deux phases 
distinctes: 1° la fusion des gamètes, 2° la fusion des noyaux. Ce 
sont là du moins deux points de repère sensibles dans l’accomplisse- 
ment d’un acte vital que l’on a considéré longtemps comme instantané 
et simple, tandis qu'en réalité il est complexe et de durée variable. 
Cette constatation a son intérêt chez les Champignons qui réalisent 
la structure cellulaire sous sa forme la plus générale. Les détails 
de l’évolution nucléaire ont été suivis avec le plus grand soin par 
Fairchild*) qui, chez le Bas. ranarum, a constaté, lors de la première 
mitose, la formation d’une plaque cellulaire encore inconnue chez les 
Champignons. Löwenthal*), s'adressant au Das. Lacertae Kidam, 
a observé des faits qui sont peut-être en rapport avec la deuxième 
division de Woycicki, mais qui lui suggèrent une théorie nouvelle. 
Frappé de ce fait, qu'à certains stades précédant la copulation, les 
noyaux, d'habitude si apparents, deviennent indiscernables même à 
l’aide des réactifs colorants, il se demande si, comme chez divers 
Protozoaires, le noyau qui a jusqu'alors fonctionné comme noyau 
végétatif ne disparaît pas, tandis qu’il se forme un noyau générateur 
nouveau. C’est un point de vue auquel les mycologues ne s'étaient 
pas encore placés; l’avenir nous dira si l'hypothèse de Lüwenthal 
est fondée. 

Parmi les Ascomycetes analogues aux Phycomycètes par la diffe- 
renciation extérieure d'apparence sexuelle, la structure cellulaire 
(cellules uninucléées), se retrouve dans la famille des Erysiphacées, 
dans le thalle aussi bien que dans les rameaux dimorphes qui se 
soudent ensemble. La destinée des noyaux dans les cellules d’appa- 
rence sexuelle a été suivie par divers auteurs. Chez le Sphaerotheca 

humuli, Harper”) observe une communication entre la cellule termi- 
nant le carpogone et la cellule terminant le pollinode. Le noyau de 
cette dernière disparaît tandis qu'on en voit deux dans la première; 
puis ces deux noyaux se rapprochent et, au stade suivant, on voit à 
leur place un gros noyau qui a toute l'apparence d’un noyau de 
conjugaison. Jamais on n'a constaté plus nettement l’image des 
phénomènes sexuels exprimée par l’union du noyau mâle et du noyau 


1) Arbeiten Neuruss. Naturforscherges., Odessa, XIII, 1888. 
?) Flora, LXXXI, 1896. — Acad. Sc. Cracovie, 1896. 

3) Jahrb. wiss. Bot., XXX, 1897. 

*) Arch. Protistenkunde, II, 1903. 

5) Ber. deut. bot. Ges., XIII, 189. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 55 


femelle. Harper!) retrouve des faits analogues chez Erysiphe com- 
munis et tout récemment?) chez Phyllactinia, où il précise dans les 
moindres détails la fusion des deux noyaux sexuels. 

Ces observations ont été confirmées d’après l'étude du Sphaerotheca 
par Blackman et Fraser.?) 

Dangeard*) oppose aux observations de Harper les résultats 
négatifs qu'il a obtenus sur le Sphaerotheca humuli: il a vu la cellule 
mäle encore pourvue d’un noyau tres net quand le jeune carpogone 
montre déjà deux noyaux et commence à s’entourer de filaments 
couvrants; il a vu aussi des pollinodes dont le contenu était dégénéré 
avant qu'ils se fussent appliqués sur le carpogone. Ces faits tendent 
à prouver que le carpogone peut continuer son développement sans 
le concours de la cellule mâle et que certains pollinodes sont abortifs. 
Ils méritent d'être retenus comme indices d’une tendance à l’apogamie 
dans cette famille. Mais nous avons d'autant moins de motif de 
suspecter les données positives fournies par Harper et d’autres 
observateurs, que ces données n’ont en elles-mêmes rien de contra- 
dictoire avec celles que Dangeard à relevées de son côté. Les 
unes et les autres contribueront à édifier une théorie exacte de la 
sexualité, car ce sont les théories qui doivent se plier aux faits et 
non les faits aux théories. 

On s’est demandé si l’apparente simplicité des cellules uninucléées 
ne résultait pas, chez les Basidiobolus comme chez les Erysiphées, 
d’une modification du type plurinucléé rencontré chez les espèces les 
plus voisines. 

Les ressemblances des Basidiobolus avec les Zygnémées sont 
défavorables à cette hypothèse. Elles portent sur les caractères 
auxquels on attache communément la plus haute valeur systématique : 
conjugaison, Spore naissant aux dépens du zygote, cellules uninucléées 
du thalle. Lotsy”), dans son admirable tableau de l’évolution du 
règne végétal, est porté a isoler ce genre dans une famille des 
Basidioboleae faisant suite aux Zygnémacées, se séparant ainsi de 
l’ensemble des Champignons, notamment des Phycomycétes que leur 
structure siphonée rapproche des Vauchériées. Raciborskif) a 
bien obtenu des articles plurinucléés en cultivant le Basidiobolus 


1) Jahrb. wiss. Bot., XXIX, 1896. 

?) Carnegie Institution of Washington, oct. 1905. 

3) Ann. of Botan., XIX, 1905. 

*) Le Botaniste, 5° série, 1897. 

5) Vorträge über botanische Stammesgeschichte. Jena, Fischer, 1907. — M. le 
Dr. Lotsy a eu l’extrême amabilité de nous communiquer les feuilles de cet ouvrage 
à mesure de leur impression. Nos lecteurs apprécieront la valeur que ces documents 
ont ajoutée à notre travail. 

6) Flora, LXXXII, 1896. 


56 Paul Vuillemin. 


ranarum dans des liquides glycérinés à haute température. On peut 
en conclure que la production des cloisons est entravée dans des 
conditions plus ou moins insolites; mais il serait excessif de comparer 
cette structure accidentelle à l’état normal des Phycomycètes. 

Cependant les Basidiobolus reproduisent si clairement, par l’aspect 
de leurs organes de dissémination et de leurs organes conservateurs, 
la physionomie des Entomophthora et des Empusa, qu'il est d'usage 
de les classer dans la famille des Entomophthorées et avec cette 
famille parmi les Phycomycètes. 

Les affinités des Entomophthorées avec les Péronosporées et les 
autres Phycomycètes restent fort problématiques, mais il paraît difficile 
de contester l'unité des Entomophthorées, surtout depuis la belle 
monographie de R. Thaxter.!) On trouve des intermédiaires entre 
les thalles cellulaires des Basidiobolus et les thalles siphonés à petits 
noyaux des Empusa. J'en ai fait la remarque dès 1887.?) Cavara?) 
montre que les conidies uninucléées sont constantes dans le genre 
Entomophthora. Il trouve aussi des azygospores uninucléées au début 
chez l'Entomophthora Delpiniana. 

Si l'on admet la parenté des Basidiobolus et des autres Ento- 
mophthorées, on se demandera si le type primitif est muni de cellules 
uninucléées ou d'articles plurinucléés. La première opinion m'a paru 
la plus probable et, à diverses reprises j'ai développé cette idée: que 
la structure non cloisonnée résultait d’une altération secondaire de la 
division cellulaire, pour laquelle j'ai proposé“) le nom d’apocytie. 
Riddle’) objecte que je n'indique pas à quelle autre forme végétale 
le Basidiobolus pourrait être rattaché. La connexion avec les Zygné- 
mées, suggérée par Lotsy, pourrait combler ce desideratum. Mais 
Riddle est d'avis que les faits connus sont favorables à l'opinion 
inverse qui fait dériver les Basidiobolus des Entomophthora, ceux-ci 
des Empusa qui, par l'intermédiaire des Mucorinées proviennent du 
eroupe des Phycomycètes. 

Riddle a fait une bonne étude caryologique des processus 
sexuels chez les Entomophthora et de la formation des azygospores 
chez les Empusa. Mais ses résultats ont été négatifs, en ce sens que 
les noyaux multiples provenant d’un article isolé ou de deux gametes 
sont restés disséminés, sans aucune apparence d’arrangement défini, 
sans se diviser ni se fusionner, soit au début, soit trois mois après 
la constitution de la spore. L'auteur pense que cette, absence de 
phénomènes nucléaires liés à l'union des gamètes indique une étroite 


1) Boston Soc. of Natural History, IV, 1888. 
?) Bull. Soc. Sciences Nancy, 1887. 

3) Nuovo Giorn. botan. ital., VI, 1899. 

4) La Biologie végétale, Paris, Bailliére, 1888. 
5) Amer. Acad. of Arts and Sc., XLII, 1906. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 57 


relation avec les Sporodinia. Le Sporodinia a donné des résultats 
moins absolument négatifs à Gruber et à Dangeard. De plus, 
il est difficile de comprendre comment cette indifférence des noyaux 
peut être intermédiaire entre la fécondation telle qu’elle est décrite 
chez les Péronosporées et l’acte sexuel des Basidiobolus. 

On ne connaît donc pas de phénomènes nucléaires connexes de 
la sexualité chez les Entomophthorées en dehors des Basidiobolus. 
A défaut de documents permettant de rattacher la sexualité des 
Basidiobolus à celle des Phycomycètes, l'hypothèse de Lotsy qui la 
rattache à la sexualité classique des êtres à cellules uninucléées est 
la plus probable. 

Est-ce à dire que les Entomophthorées sont dénuées d’affinite 
avec les autres Champignons? Cela n’est pas prouvé. Miss Dale?) 
suggère que les Basidiobolus pourraient conduire aux Gymnoascus où 
le carpogone et le pollinode sont, au début, uninucléés et, par leur 
intermédiaire, aux Endomycetes et aux Onygénées. En somme les 
hypothèses s’entrecroisent sans entraîner jusqu'ici la certitude. 

Tandis que chez les Entomophthorées la structure cellulaire 
pourrait être primitive, l'opinion inverse est soutenue au sujet des 
Erysiphées où les cellules uninucléées ont été considérées comme des 
cénocytes transformés par cloisonnement. La structure cénocytique 
est permanente chez les Ascomycètes qui ressemblent le plus aux 
Erysiphées par le dimorphisme sexuel, par exemple chez les Pyronéma- 
cées. Lotsy invoque en faveur de l’origine secondaire de la structure 
cellulaire des Erysiphées l'absence (démentree par Harper) dune 
relation directe entre la mitose et le cloisonnement. Chez les Basidio- 
bolus, au contraire, la plaque cellulaire découverte par Fairchild 
montre l'intime connexion de la division nucléaire et de la division 
cellulaire. 

Les phénomènes sexuels des Erysiphées viendraient donc à l'appui 
des prévisions de de Bary en rattachant les Ascomycètes aux 
Phycomycètes. 


EE 


Les Phycomycètes (réserve faite pour les Entomophthorées qui 
s'en écartent sur plusieurs points importants) constituent un groupe 
homogène, et par la structure essentiellement siphonée de leur thalle 
et par leurs organes sexuels qui, malgré de notables variations de 
détail, se rattachent à un même type fondamental. L'élément vivant 
considéré comme un élément collectif, un cénocyte, d’après le criterium 
morphologique des noyaux multiples, se retrouve jusque dans les 


1) Annals of Botany, XVII, 1905. 


58 Paul Vuillemin. 


organes sexuels, plus ou moins dimorphes, qu'on a nommés cénogamètes 
et dans le produit de leur fusion, le cénozygote. 

Seul le genre Monoblepharis offre, à cet égard, une discordance 
entre les organes sexuels et le thalle. Ses affinités avec les Sapro- 
légniées ne sont guère contestées depuis la monographie où Cornu‘ 
a décrit ce genre. Il parait rattacher directement cet ordre amphibie 
aux Algues Siphonées telles que les Vaucheria, dont il a les sperma- 
tozoïdes mobiles; mais il diffère à la fois des Vaucheria et des Sapro- 
légniées par l’état primitivement uninucléé de l’oogone. Nous ignorons 
si la simplicité cytologique des gamètes, démontrée par G. de Lager- 
heim?) est primitive. 

Les Saprolégniées different des Monoblepharis, dont elles ont le 
thalle et les zoospores, par la siphonogamie et par la pluralité des 
oosphères susceptibles de se développer dans une oogone. Chaque 
oosphère contient au début plusieurs noyaux comme l’oosphère unique 
des Vaucheria. Le tube copulateur reçoit les noyaux multiples de 
l'organe homologue de l’anthéridie. 

Malgré ces différences, l'acte sexuel aboutit à la caryogamie 
entre un noyau mâle et un noyau femelle. C’est du moins ce qui 
résulte des descriptions de Trow concernant le Saprolegnia dioica ?), 
VAchlya americana, var. cambrica*) et surtout les A. de Baryana et 
polyandra.’) Trow a vu à l’intérieur de l’oosphère le sommet du 
tube antheridien contenant un noyau; il décrit même l'entrée du 
noyau male dans l’oosphere et sa fusion avec le noyau femelle. 

Chaque oosphère, dès qu’elle est circonscrite, contient un seul 
noyau. Mais le nombre des oosphères est inférieur au nombre des 
noyaux de l’oogone, multipliés comme les noyaux de l’anthéridie par 
une mitose générale suivie d’une mitose partielle. Tous les noyaux 
surnuméraires entrent en dégénérescence tandis que les noyaux sexuels 
se répartissent entre les oosphères. Leur qualité de noyaux femelles 
ne semble pas préexister à leur pénétration dans l’oosphère où ils sont 
attirés par un corpuscule spécial que Trow nomme ovocentrum. Le 
noyau de chaque oosphere, de même que le noyau mâle qui va s’ache- 
miner vers lui, possède un centrosome et des asters qui disparaissent, 
ainsi que l’ovocentre, avant l’union des noyaux. 

Les choses ne se passent pas toujours d’une facon aussi classique. 
Des 1895, Trow remarque que chez le Saprolegnia dioica, si la fécon- 
dation est de règle, la fusion des noyaux est tardive; la fécondation 
fait parfois défaut chez les S. mixta et Achlya americana; le S. Thureti 


1) Ann. sc. nat., Bot., 5° série, XV, 1872. 
?) Sv. Vetensk. Ac., XXV, 1899. 

3) Annals of Botany, IX, 1895. 

4) Annals of Botany, XIII, 1899. 

5) Annals of Botany, XVIII, 1904. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 59 


forme normalement ses oospores sans que les anthéridies se soient 
mises en rapport avec l’oogone. Mais Trow ne voit là que des 
altérations secondaires du processus sexuel normal. 

Wager!) a bien reconnu dans la jeune oosphere le stade uni- 
nucléé suivi d’un stade à 2 noyaux, dont l’un est appliqué à la cloison 
de l’oosphere à proximité du tube anthéridien, puis un noyau unique 
susceptible d’être considéré comme le produit de la fusion de ces deux 
noyaux. Mais il n’a jamais constaté la présence d’un prolongement 
du tube anthéridien dans l’oosphere, bien qu'il ait examiné des cen- 
taines de coupes. Il réserve prudemment son adhésion à la théorie 
de Trow. 

Hartog au contraire la combat vivement en se basant, d’une 
part sur le résultat constamment négatif de ses propres observations, 
d'autre part sur des considérations théoriques qui l’ont amené à 
attribuer à d’autres procédés une réjuvénescence compensant la 
sexualité perdue. 

Dans une note présentée au congrès de British Association à 
Londres en 1892, Hartog cite les oospores de Saprolégniées comme 
le produit d’un type particulier de paragénése, qu'il nomme para- 
gamie ou endocaryogamie apocytiale. Il développe la même idée en 
1895 *) puis en 1899.?) 

Suivant Hartog, l’ensemble des Saprolégniées est apogame. 
La présence d’antheridies et d’oogones n'implique pas la nécessité de 
la fécondation; ce sont là des organes qui ont perdu leur fonction. 
Il a bien observé, comme Trow, deux noyaux de taille inégale dans 
la jeune oosphere, mais dans ce cas il n’y avait aucune trace de 
branche anthéridienne en rapport avec cet organe. A son avis ce 
stade binucléé n’est qu'un des termes du passage de l’état multinucléé 
primitif à l’état uninucléé de l’oospore. L’oosphere des Saprolégniées 
en général serait le théâtre d’une évolution nucléaire signalée par 
Fisch‘) chez les Pythium, c’est-à-dire dans un genre que la systé- 
matique rattache parfois aux Saprolégniées, bien que diverses pro- 
priétés biologiques aient conduit de Bary à le ranger parmi les 
Péronosporées. Chez le Pythium l’oogone contient au début de 10 
à 20 noyaux; l’oosphére, unique au moment où la cellule anthéridienne 
envoie un prolongement jusqu'à elle, contient, comme cette dernière, 
un noyau unique Fisch dit que les noyaux de l’oogone se fusionnent 
deux à deux pour constituer le noyau femelle définitif et il suppose 
que le noyau mâle résulte d’une fusion progressive analogue. L’opinion 
de Fisch au sujet du Pythium paraît devoir être abandonnée d’après 


1) Annals of Botany, XIII, 1899. 

*) Irish Ac., XXX, 1895. 

#) Annals of Botany, XIII, 1899. 

*) 58. Vers. deut. Naturf. u. Aerzte, Strasbourg 1885. 


60 Paul Vuillemin. 


les travaux de Miyake.!) Hartog a figure, chez les Saprolegnia 
et Achlya, divers aspects d’apres lesquels les noyaux multiples du 
début semblent bien se fondre deux à deux et rien n’indique que cette 
fusion soit le prélude d’une commune destruction. Par le progrès 
naturel de cette association, il arrive nécessairement un moment où 
il n’y a plus que deux noyaux dans chaque oosphére et la fusion de 
ces deux noyaux n’est que la dernière étape de l’endocaryogamie des 
éléments femelles, indépendamment de tout apport de noyaux anthé- 
ridiens. On l’observe aussi bien dans les oogones accompagnées 
d’antheridies que dans les cas de parthénogénèse apparente. 

Il ne nous appartient pas de critiquer les observations de Trow 
ni celles d Hartog. Peut-être sont-elles également exactes et moins 
inconciliables qu'elles n’ont paru tout d’abord. Le principal enseigne- 
ment qui en découle, c’est que, dans la famille des Saprolégniées où 
les signes extérieurs de la différenciation sexuelle ont été les premiers 
signalés par Pringsheim, et où ils semblent plus clairs que chez 
la plupart des Phycomycètes, la fusion d’un noyau d'origine extérieure 
avec un noyau d’oosphere n’est pas nécessaire à la formation de 
l’oospore. Sur ce point tous les observateurs sont d'accord. 

Dans les cas étudiés par Hartog, l’association des noyaux-soeurs 
remplace l'intervention d’un noyau male. Wager a souligné l’ana- 
logie de ce phénomène avec les cas de parthénogénèse signalés par 
Brauer chez les Artemia où le noyau de l’œuf se fusionne avec le 
second noyau polaire. Hartog est d'avis que l’endocaryogamie, sans 
avoir toute la valeur de la fécondation, en assure un des effets 
importants, la réjuvénescence. 

Bradley Moore Davis?) a suivi avec soin l’oogénése chez 
les Saprolegnia mata apogames.. Les noyaux multiples de l’oogone se 
divisent simultanément par mitose. Les rudiments d’oospheres se 
développent autour de condensations plasmatiques qui ne sont pas 
des noyaux malgré leurs propriétés chromatiques spéciales, et qui 
exercent sur les noyaux une attraction probablement trophotactique. 
Stevens a découvert une différenciation analogue dans l’oosphere 
des Péronosporées et a créé pour ces accumulations plasmatiques le 
nom de cénocentres que Davis adopte dans le cas du Saprolegnia. 
Tous les noyaux dégénérent à l'exception d’un seul, plus rarement de 
deux ou trois qui ont subi l'attraction du cénocentre. L’attraction 
sexuelle qui fait défaut serait suppléée dans un certain sens par 
l'attraction chimique du cénocentre. Mais ce phénomène qui assure 
une vigueur exceptionnelle au noyau privilégié n’est qu'un phéno- 
mène végétatif suffisant pour amener, au même titre que l’acte 


1) Annals of Botany, XV, 1901. 
?) Botanical Gazette, XXXV, 1903. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 61 


sexuel classique, la formation des spores et la reproduction qui en 
dépend. 

Il reste bien des détails à préciser pour saisir dans toute leur 
amplitude les variations et les transformations du processus sexuel 
chez les Saprolégniées. Ce qui nous frappe: c’est que l’évolution 
nucléaire s’&carte du schéma classique de la fusion d’un noyau mâle 
avec un noyau femelle ou n’y revient que par des détours dès que 
la structure cellulaire perd sa simplicité première dans les organes 
sexuels aussi bien que dans l’appareil vegetatif. Malgré le dimor- 
phisme apparent des organes sexuels, l’acte sexuel qui s’accomplit 
entre eux semble inachevé et l’on a de sérieuses raisons d'admettre 
que ces organes sont sur la voie de l'incapacité fonctionnelle. 


L'ordre des Péronosporinées a été l’objet d'observations plus 
nombreuses dont les résultats sont aussi variés; mais loin de donner 
l'impression d’une débâcle de la sexualité comme chez les Saprolégniées, 
ces résultats s’enchaînent et, quand on les ordonne en série, on croit 
assister à une crise des localisations sexuelles provoquée par la céno- 
cytie. Les principales étapes de cette évolution sont fixées chez les 
divers représentants du groupe et se prêtent aujourd'hui à une inter- 
prétation rationnelle. Ce résultat n’a pas été atteint d'emblée. 

Au début des études caryologiques, il était naturel de supposer 
que la formation de l'œuf s’accomplissait suivant un type uniforme 
au moins dans des groupes étendus. On songea donc moins à préciser 
les détails de chaque cas particulier qu'à y relever quelque indice 
des phénomènes généralement répandus chez les êtres où la sexualité 
a été d'abord étudiée dans ses localisations nucléaires. C’est ainsi 
que Chmielewski'), ayant vérifié les observations d'Eidam sur 
les Basidiobolus, croit retrouver chez les Albugo un noyau unique 
dans l’oogone jeune, dans l’anthéridie, dans l’oospore et conclut que 
ce dernier résulte de la fusion des noyaux mâle et femelle. 

Dangeard?) au contraire, partant de l’observation de l’Ancylistes 
Closteri où les noyaux, multiples dans l’oogone comme dans l’anthéridie, 
se retrouvent ensemble dans l’oogone sans se fusionner, admet que 
chez les Albugo, les oospores sont également formées par le concours 
d'éléments sexuels plurinucléés. Dangeard généralise cette opinion 
et l’applique aux oospores de Peronospora, de Pythium, de Saprolegnia. 

Fisch?) était plus près de la vérité. Il avait bien constaté que, 
chez l’Albugo comme chez le Pythium, le noyau unique de l'œuf pro- 
vient de la fusion d’un noyau unique mâle avec un noyau unique 
femelle, mais que ce stade uninucléé est précédé, sûrement dans 


1) Arbeiten d. Neurussisch Naturf. Gesellsch., Odessa, XIII, 1888. 
?) C. R. Ac. Sc., 1890. — Le Botaniste, 1° série, 1890. 
3) loc. cit., 1885. 


62 Paul Vuillemin. 


Yoogone, probablement dans l’anthéridie, d’un stade plurinucléé. Le 
fait a été vérifié pour les Pythium comme pour certains Albugo. On 
a seulement critiqué la façon dont Fisch interprétait le passage du 
stade plurinucléé au stade uninucléé. 

G. de Istvänffi') constate également la pluralité des noyaux. 

Déjà pendant cette première période d'observations partielles et 
de généralisations prématurées, H. Wager?), inaugurait par l'étude 
du Peronospora parasitica et de l’Albugo candida la série de recherches 
précises qu'il va poursuivre lui-même *), parallèlement à Istvänffi®) 
qui étudie l’Albugo Portulacæ, à A. N. Berlese”) qui s'adresse à 
VAlbugo Portulacæ et à divers Peronospora, à Stevens‘) qui répand 
la plus vive lumière sur l’évolution des divers Albugo, à Davis’) 
qui reprend l’examen de l’Albugo candida, à Ruhland°) qui s'occupe 
de l’Albugo Lepigoni et de diverses Péronosporacées, à Rosenberg ®) 
qui décrit la fécondation du Plasmopara alpina. 

Par la comparaison du Peronospora à V Albugo, Wager constatait, 
dès 1889, que l’oospore mûre contient, tantôt un seul noyau, tantôt 
plusieurs, tandis que l’oogone jeune, comme l’anthéridie, est toujours 
plurinucléée. Il saisit fort bien le mécanisme de la transformation 
de l'état plurinucléé initial en l’état uninucléé qui est réalisé au 
moment de la fécondation chez le Peronospora parasitica. Tous les 
noyaux primitifs se groupent définitivement dans le périplasme, à 
l'exception d’un seul qui se trouve dans l’ooplasme au moment de 
l’arrivée du tube fécondateur. Wager pensait que le noyau femelle 
résulte de la fusion de deux noyaux préexistants. C'était peut-être 
une réminiscence de la théorie de Fisch. Il a expliqué plus tard 
(1899) qu'il avait été induit en erreur par la présence de la masse 
chromatique centrale appelée cénocentre par Stevens et vers 
laquelle se dirigent successivement le noyau femelle puis le noyau 
mâle. Les études de Ruhland font songer à une autre cause de 
confusion. Cet observateur a démontré que, chez les représentants 
les plus divers de l’ordre des Péronosporinées, le noyau unique de 
l'ooplasme se divise et qu'un des noyaux-filles dégénère avant la 
fécondation; or un stade de la division peut, si l'on n’est prévenu, en 


1) Magyar Növenytany Lapok, XIII, 1889. 

?) Annals of Botany, IV, 1889. 

3) Brit. Assoc. Reports, 1892. — Annals of Botany, X, 1896, p. 89 et p. 295. — 
Ibid., XIV, 1900. 

4) Ber. deut. botan. Gesellsch., XIII, 1895. 

5) Jahrb. wiss. Botanik, XXXI, 1898. 

6) Botanical Gazette, XXVIII, 1899. — Ber. deut. botan. Gesellsch., 1901. — 
Botanical Gazette, XXXII. 1901. 

*) Botanical Gazette, XXIX, 1900. 

*) Beibl. Hedwigia, 1902. 

°) Sv. Vet. Akad. Handl., XXVIII, 1903. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 63 


imposer pour un stade de caryogamie. Wager observe la pénétration 
du tube fécondateur dans l’oosphère, puis un nouveau stade à deux 
noyaux et enfin le stade ultime à noyau unique. Bien qu'il n'ait pas 
constaté directement le passage d'un noyau de l’anthéridie dans 
l’oosphère, ni la fusion des deux noyaux, il suppose avec une grande 
vraisemblance que le noyau définitif provient de la copulation du 
noyau central de l’oosphére avec le noyau anthéridien. 

Chez le Peronospora parasitica nous retrouvons donc, au début de 
la formation de l’oospore, les deux actes essentiels des phénomènes 
sexuels classiques: 1° le rapprochement de deux rameaux offrant la 
différenciation apparente d’un organe mâle et d’un organe femelle et 
20 la fusion de deux noyaux provenant respectivement de ces deux 
organes. Il est bon de remarquer que ce dernier acte n'est pas 
instantané; d’après la remarque de Wager, les deux noyaux restent 
longtemps juxtaposés et distincts; c’est seulement pendant la matura- 
tion de l’oospore qu'ils se confondent en un seul. 

Si nous synthétisons les résultats des recherches de ces dernières 
années, nous retrouvons une évolution nucléaire semblable, dans ses 
traits essentiels, à celle du Peronospora parasitica, chez les Peronospora 
Alsinearum, Violae, affinis, Plasmopora densa d’après Ruhland, chez 
Sclerospora graminicola d'après Stevens et Ruhland, chez le 
Plasmopara alpina d'après Rosenberg. 

On connait d’autres espèces où l’oospore mûre contient des noyaux 
multiples, par suite d’une division secondaire du noyau de conjugaison 
primitivement unique comme dans les cas précédents. Berlese 
admet qu'il en est ainsi chez le Peronospora Ficariae et le Per. para- 
sitica; pour ce dernier cependant Wager a observé des oospores 
müres uninucléées; mais le fait est certain pour plusieurs Albugo 
(A. candida d'après Wager, A. Tragopogonis d'après Stevens, 
A. Lepigom d'après Ruhland). 

Ces différences dans le développement de l’oospore nous montrent 
l'indépendance de cet organe à l'égard de l’acte sexuel qui prélude 
à sa formation. L’oospore est un organe reproducteur qui, tantôt 
demeure monosporé, tantôt se divise en nombreuses zoospores. 
Wager a donné une bonne interprétation de ces variations: les 
différences dans l’évolution du noyau pendant la maturation de l’oospore 
sont probablement en connexion avec le mode de germination. De Bary 
avait déjà remarqué que certains espèces émettent un tube germinatif, 
tandis que d’autres mettent en liberté des zoospores multiples; 
quelques-unes se comportent de l’une ou de l’autre de ces manières 
selon les cironstances. Il peut se faire, dit Wager, que la con- 
dition uninucléée de l’oospore indique une tendance à la germi- 
nation par tube, la condition multinucléée une tendance à l'émission 
de zoospores. Wager observe aussi que les espèces où la fusion 


64 Paul Vuillemin. 


des noyaux sexuels est différée gardent généralement un noyau 
unique dans l’oospore mire. La numération des noyaux dans l'organe 
conservateur issu de la fécondation ne nous donne pas, en définitive, 
de renseignement direct sur l’acte sexuel lui-même. 

Dans tous les cas précédents l’oospore, uninucléée ou plurinucléée, 
provient d’une oogone plurinucléée, mais un seul des noyaux primitifs 
participe à sa formation après s'être fusionné avec un noyau égale- 
ment unique provenant du rameau mâle, bien que celui-ci livre plu- 
sieurs noyaux à l’oogone, par exemple chez l’Albugo Tragopogonis. 

Bien que l’oogone et le tube anthéridien plurinucléés soient 
évidemment homologues des gamétanges (ou mieux gamétocystes) qui 
fournissent des gamètes égaux, mobiles, uninucléés, chez un grand 
nombre d’Algues Siphonées, il est clair qu'ils se comportent ici 
comme de simples gamètes puisque c'est sur eux que s'exerce l’attrac- 
tion sexuelle. Il est également clair que ces cénogamètes, en dépit 
de la pluralité des noyaux, sont centrés comme de simples cellules 
et que les noyaux du cénogamète mâle ne sont pas individuellement 
attirés par les noyaux du cénogamète femelle. 

Les noyaux ne s’attirent pas; ils sont poussés l’un vers l’autre 
par une force attractive qui réside dans chaque cénogamète et qui 
se révèle en dehors d’eux par une différenciation apparente du centre 
de l’oogone. Ce centre est occupé par une condensation plasmatique 
spéciale, fixant vivement les colorants, nommée cénocentre par 
Stevens. Le cénocentre est particulièrement net chez | Albugo 
candida. L’oogone subit une zonation qui la divise en ooplasme et 
periplasme; tous les noyaux sont relégués dans le périplasme a l’ex- 
ception d'un seul sur lequel le cénocentre paraît exercer une action 
attractive et nourriciére, ce que l’on pourrait appeler une action 
trophotactique. Ce noyau n’a primitivement rien qui le distingue et 
il ny a pas de raison de le croire prédestiné au role effectif de 
noyau sexuel; c'est le premier occupant et dès que sa pénétration 
a modifié les propriétés du cénocentre, celui-ci exerce une action 
répulsive sur les autres. Ces faits sont inintelligibles si les. noyaux 
sont le siège exclusif ou même le siège principal de l'attraction 
sexuelle. 

Les cénogamètes arrivent en définitive à produire un zygote du 
type habituel par fusion de deux noyaux, l’un mâle, l’autre femelle. 
On pourrait voir dans ce phénomène le réveil d’un puissant atavisme 
qui amène la régénération de la structure cellulaire typique, uni- 
nucléée au moment de la formation de l'œuf. Le fait est intéressant; 
il nous montre la réalisation de cette structure dans des circonstances 
qui semblent bien défavorables à son apparition; mais il nous montre 
aussi que, même dans ce cas, le rôle du noyau est subordonné à 
d’autres influences qui dominent l’acte sexuel. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 65 


Il existe aussi des cas où l’acte sexuel ne se concentre pas sur 
une paire de noyaux, où les cénogamétes sont moins rigoureusement 
centrés et où, malgré la différenciation de l’ooplasme et du périplasme, 
le cénocentre reste rudimentaire et n’assure pas à un seul noyau 
femelle un rôle sexuel exclusif. Dans ce cas l’oospore plurinucléée 
provient d’une oosphere qui n’a cessé d'être elle-même plurinucléée, 
même au moment de la caryogamie. 

Stevens a découvert ce fait remarquable. Chez Albugo Bliti 
et A. Portulacae les noyaux de conjugaison sont multiples et les 
nombreux noyaux (jusqu'à 100 chez A. Bliti) de l’oospore mûre sont 
les produits immediats de la fusion d’autant de noyaux femelles avec 
autant de noyaux mâles. Comme chez les autres Péronosporinées, 
Yoogone présente la zonation qui sépare le périplasme de l’ooplasme. 
Tous les noyaux passent à ce moment dans la zone externe où ils se 
divisent. Les noyaux extérieurs ou tangents à la surface qui sépare 
Yooplasme du périplasme laissent leurs noyaux-filles dans le péri- 
plasme; chacun des fuseaux chevauchant sur cette surface donne un 
noyau au périplasme et un à l’ooplasme. Les noyaux multiples de 
l’oosphère composée s'unissent chacun à un noyau provenant de l’an- 
théridie. Ici donc l’état plurinucléé s’observe, non seulement dans la 
chronispore, mais aussi dans le produit immédiat de la fécondation. 

Ce produit immédiat de la fécondation, ce zygote plurinucléé 
est-il un œuf? Nous ne pouvons évidemment lui donner ce nom sans 
en modifier l’acception commune, puisque l'œuf est envisagé comme 
le produit de la combinaison de deux cellules centrées autour d’un 
noyau. Mais ce n’est pas seulement dans ce cas extrême que la 
notion de l'œuf perd de sa précision théorique. Nous ne saurions 
dire à quel moment commence l'œuf dans les cas où la fusion de 
l'unique noyau mâle avec l'unique noyau femelle est ajournée jusqu'à 
une période plus ou moins tardive du développement de la chronispore 
comme chez divers Peronospora. 

Nous ne trouvons pas, chez les Péronosporinées, la limite tranchée 
dans le temps et dans l’espace que l’on a l'habitude d’assigner à deux 
générations, à deux personnes. Mais on aurait tort d’en conclure que 
ces Champignons se séparent par là des autres êtres vivants. Ils 
nous rappellent simplement que le point géométrique et l'instant 
chronologique sont des abstractions dont la réalité ne saurait être 
prouvée par l'observation. Nous en conclurons plutôt que ces êtres 
exceptionnels sont particulièrement propres à corriger nos vieilles 
habitudes intellectuelles et à nous fournir des documents réels sur 
un phénomène biologique des plus essentiels et dont les manifesta- 
tions morphologiques sont des plus variées. 

Quel est le type primitif, de celui de l’Albugo candida où la 
sexualité aboutit à l’union d’un noyau mâle avec un noyau femelle 


Progressus rei botanicae II. 5 


66 Paul Vuillemin. 


ou de celui de l’Albugo Bliti où des fusions multiples s'effectuent 
entre les noyaux mâles et les noyaux femelles réunis en grand nombre 
dans le cénozygote? C’est vraisemblablement celui de | Albugo Bliti 
où les cellules sexuelles primitives ont gardé une certaine personnalité 
tout en restant confondues dans le cénocyte. Le retour à la condition 
habituelle du zygote par fusion de deux noyaux chez l’Albugo candida 
est accompagné d’une haute division du travail et d’une centralisation 
secondaire du cénocyte. Stevens invoque en outre à l'appui de 
cette théorie les variations d’un organe copulateur qui, partant de 
l’oosphere vers l’anthéridie, semble indiquer l’équivalence primitive 
des organes des deux sexes. Cet organe nommé papille réceptive 
atteint son plus haut développement chez T’Albugo Bliti. C’est une 
saillie renfermant un cytoplasme dense sans noyau, qui plonge dans 
l’antheridie; celle-ci de son côté réagit et la communication s'établit 
entre les protoplasmes des deux sexes avant que les noyaux entrent 
directement en jeu. La papille réceptive est encore très développée 
chez l’Albugo Portulacae; elle l’est beaucoup moins chez l’Albugo Trago- 
pogonis où les noyaux anthéridiens pénètrent, nombreux encore, dans 
l’oogone, mais où l’ooplasme centré autour d’un noyau femelle n’admet 
qu'un seul noyau mâle. La papille est réduite à son minimum chez 
l’Albugo candida où les deux gamètes sont de bonne heure indivi- 
dualisés comme éléments physiologiquement uninucléés. 

La réduction progressive de la papille réceptive est sensiblement. 
inverse de celle du cénocentre qui est un organe d’origine récente. 

Si profondes que soient les variations des gamètes chez les 
Péronosporinées, elles doivent être tenues pour accessoires, car le 
processus sexuel se maintient dans ses traits essentiels et, selon la 
remarque de Ruhland, la parthénogenèse ne s’observe pas dans ce 
groupe. 
Chez le Myzocytium vermicolum Zopf étudié par Dangeard!) 
au point de vue caryologique, l’union des cénogamètes aboutit, comme 
chez l’Albugo candida, à la fusion d’un noyau mâle avec un noyau 
femelle. Tous les noyaux dégénèrent à l'exception d’un seul dans 
l'oogone, qui en contenait primitivement 8 et probablement dans 
l’anthéridie, où il y en avait seulement 2. D’après Dangeard, ce 
mode de sexualité peut être considéré comme le prototype de celui 
des Péronosporées; il lui semble que la dégénérescence des noyaux du 
cénogamète femelle soit la conséquence directe du nombre réduit des 
énergides mâles de l’anthéride. Si réellement le Myzocytium était un 
prototype, cette explication semblerait douteuse, puisque l’anthéridie 
contient aussi un noyau sans emploi. On a d’aussi bonnes raisons 
d'envisager le Myzocytium comme une Péronosporée réduite par suite 


1) Le Botaniste, 9° serie, 1906. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 67 


de la petitesse de son hôte. Mais le fait important, qui reste en 
dehors des vues spéculatives, c'est que ce genre se dégage de l’en- 
semble hétérogène des Chytridinées par une affinité positive de ses 
organes sexuels avec ceux des Péronosporées. Les zoospores ont 
aussi le même type biflagellé. Schenk!) avait pressenti ses affinités 
réelles puisqu'il le decrivit d’abord sous le nom de Pythium. 

D’après les observations de K. Miyake?) le Pythium de Barya- 
num forme son oospore uninucléée à la suite d’un acte sexuel ana- 
logue à celui d’Albugo candida et de Myzocytium; mais le nombre 
primitif des noyaux est moindre que dans le premier genre, plus élevé 
que dans le second; on en compte 4 dans l’anthéridie. 


Nous ne possédons pas encore de renseignements complets sur la 
destinée des noyaux dans les cénogamètes des Mucorinées. Dangeard 
et Maurice Léger”) signalent dans les gamètes réunis de nom- 
breux noyaux, d'abord semblables, puis séparés en deux catégories, 
les uns plus petits, les autres beaucoup plus gros. Au cours du 
développement de la zygospore, tous les noyaux deviennent semblables, 
puis invisibles. Dans la zygospore mûre les auteurs distinguent trois 
aspects qui peut-être, disent-ils, sont en rapport avec la fécondation; 
le premier offre des sortes de vacuoles dont une centrale très grosse, 
à paroi colorée en rouge; le second présente un corpuscule sphérique, 
dense, rouge foncé, entouré d’une zone incolore; dans le troisième, la 
zygospore montre deux corpuscules sphériques ressemblant, à sy 
méprendre, à des noyaux nucléolés, tels qu'on les rencontre dans les 
plantes supérieures. 

La préoccupation de Dangeard et Léger est, on le voit, de 
ramener l'acte sexuel des Mucorinées au schéma classique de l’union 
d’un noyau mâle avec un noyau femelle. 

Maurice Léger“) poursuit seul ses recherches dans la voie où 
il s'était engagé avec Dangeard et croit trouver les termes inter- 
médiaires entre les noyaux multiples du début et les noyaux sexuels 
réduits à deux noyaux volumineux. Toutefois il reste une lacune 
dans la série des observations et elle se trouve malheureusement au 
moment essentiel. A l'instant précis où tous les noyaux disparaissent, 
on voit apparaître deux groupes de petites sphères nues, granuleuses 
et denses, que Léger nomme sphères embryogènes. A un stade plus 
avancé, dans chaque groupe, toutes les sphères embryogènes se 
fusionnent en un corps qui s’entoure d’une double membrane et prend 


1) Verhandl. phys. med. Gesellsch. zu me VIII, 1857. 
?) Annals of Botany, XV, 1901. 
3) C. R. Acad. Se. Paris, 1894. 
*) Recherches sur la structure des Mucorinées, Poitiers, 1895. 
5* 


68 Paul Vuillemin. 


le nom de sphère embryonnaire. Les azygospores en présentent une 
seule. Les sphères embryonnaires perdent leur membrane à la germi- 
nation et l’on aperçoit des noyaux multiples dans leur contenu mélangé. 

Les sphères embryogènes et les sphères embryonnaires de Léger 
n'ont pas été revues par d’autres observateurs. Dangeard 1) est le 
premier à en contester formellement l'existence et déclare qu’il ignore 
si tous les noyaux se détruisent dans la zygospore, sauf deux qui 
s'uniraient en un seul noyau sexuel, ou si, au contraire, la zygospore 
renferme plusieurs oosphères non individualisées à chacune desquelles 
correspondrait une fusion de deux noyaux sexuels. 

Ed. Gruber?) examinant des zygospores de Sporodinia section- 
nées à différents âges trouve constamment des noyaux très nombreux 
de dimensions peu variables. Il constate une sorte de zonation, 
d’ailleurs éphémère; les noyaux se montrent en couche plus dense à 
la périphérie, de 8 à 15 jours après la copulation; puis leur répartition 
redevient sensiblement homogène. Gruber suppose que la portion 
centrale constitue une sorte d’ooplasme composé, siège de fusions 
multiples comme chez l’Albugo Blitz. 

Dangeard*) poursuit la solution du probleme sur le même 
Sporodinia et aussi sur le Mucor fragilis qui a Vavantage d’avoir des 
zygospores bien plus petites, ne contenant au début que de 40 à 100 
noyaux. Pendant la periode de croissance de la zygospore, les 
noyaux augmentent progressivement de grosseur et ils possedent un 
eros nucléole; leur forme est sphérique. Vers la fin de cette période 
les noyaux deviennent plus nombreux: une moyenne des numérations 
permet d'admettre qu'ils ont doublé de nombre. Cette multiplication 
semble se faire par mitose. Plus tard on retrouve sensiblement le 
nombre initial; mais ce retour est précédé d’une phase dans laquelle 
beaucoup de noyaux présentent des figures qui indiquent leur accou- 
plement deux à deux. Mais toutes les fusions ne sont pas simultanées. 

La mitose qui précède la conjugaison la facilite en poussant l’un 
vers l’autre les noyaux des deux gamétanges par suite de l'intervalle 
toujours considérable qui sépare les spirèmes à l’anaphase et de la 
faible épaisseur de la membrane des noyaux naissants. Dangeard, 
on le voit, considère comme faible l'attraction sexuelle entre les 
noyaux des deux cénogamètes, puisque leur fusion exige une cause 
extérieure de mélange qui les rapproche. Comme chez les Péro- 
nosporées les noyaux semblent jouer un rôle relativement passif dans 
l’accomplissement de l’acte sexuel. Nous ne voyons pas de cénocentre 
chez les Mucorinées; les amas chromatiques pris d’abord pour des 


1) Le Botaniste, 4° série, 6° fasc., janv. 1896. 
?) Ber. deut. bot. Ges., XIX, 1901. 
AVC. RB. Acasa. Paris, 1908. — Le Botaniste, 9° série, 1906. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 69 


noyaux plus volumineux sont, d’après Dangeard, des produits de 
sécrétion n’exercant pas d'attraction appréciable sur les noyaux. 

Il est regrettable que les phénomènes nucléaires soient totalement 
inconnus dans les zygospores morphologiquement hétérogames et dans 
les azygospores. Dans les Mucorinées isogames étudiées par 
Dangeard il semble que la majorité des noyaux s'unissent 2 à 2 
si l'on en juge d’après les numérations. Pourtant on aperçoit, géné- 
ralement au voisinage de la membrane, quelques noyaux en degene- 
rescence. Ce sont, pour Dangeard, ceux qui n’ont pas trouvé à 
s’apparier. On constaterait donc un rudiment de périplasme, comme 
chez les Péronosporées. 

Il y aurait lieu aussi de déterminer si les phénomènes nucléaires 
sont les mêmes chez les Mucorinées homothalliques et hétérothalliques. 
Le Sporodinia est homothallique et monoique; la condition du Mucor 
fragilis n’est pas déterminée. En attendant, les observations de 
Blakeslee sur la germination des zygospores dont chacune, chez 
le Phycomyces par exemple, fournit à la fois des thalles mâles, des 
thalles femelles et des thalles unisexués, paraissent démontrer, beaucoup 
plus clairement que les phénomènes caryologiques, qu'une même zygo- 
spore cumule les propriétés de plusieurs œufs dont chacun produirait 
un sexe défini. Il serait important de savoir si les 3 sortes de thalles 
proviennent également de noyaux conjugées, ou si les noyaux non 
accouplés ne continuent pas parfois à végéter dans les thalles nou- 
veaux avec les caractères sexuels qu'ils possédaient avant leur passage 
dans la zygospore. En somme les Mucorinées ont donné d'importants 
résultats par l’emploi séparé de la technique expérimentale et de la 
technique micrographique. La combinaison des deux techniques en 
promet de plus importants encore ou du moins de plus complets. 

L’Ancylistes Closterii présente avec les Mucorinées un caractère 
commun: il a des cénogamètes plurinucléés. Dangeard qui avait 
étudié ce type à une époque où les phénomènes nucléaires étaient 
inconnus chez les Phycomycétes') y est revenu dans son mémoire 
récent. Il constate de nouveau que les noyaux se mélangent dans la 
zygospore sans se rapprocher et sans se fusionner; mais ce cas reste 
aujourd’hui entièrement isolé et exceptionnel. Comme l'attraction 
sexuelle entre les deux cénogamètes est manifeste, c'est un exemple 
d'acte sexuel qui ne retentit en rien sur l’individualit& des noyaux. 
Les thalles d’Ancylistes sont généralement dioiques comme l’a établi 
Pfitzer.?) Cette diecie n’est pas constante, car Dangeard a vu 
deux articles voisins d'un même thalle fonctionner respectivement 
comme oogone et comme anthéridie. Il serait néanmoins très utile 


1) Bull. Soc. linn. Normandie, X, 1886. 
?) Monatsber. k. Ak. Wiss. Berlin, 1872. 


70 Paul Vuillemin. 


de chercher si la spore issue de conjugaison sans fusion nucléaire 
donne habituellement des thalles unisexués ou des thalles se divisant 
en individus indifféremment mâles et femelles. 


Bien que l'étude des noyaux dans les organes sexuels des Phyco- 
mycètes n'ait pas dit le dernier mot sur tous les problèmes qui sy 
rattachent, elle fournit des résultats remarquables, souvent imprévus 
et difficiles à classer. Tous les auteurs s'accordent pour rattacher 
cette crise de la sexualité, chez les Champignons comme chez les 
Phanérogames, à la suppression du milieu aquatique dans lequel se 
deplacaient activement les gamètes primitifs réduits à une cellule à 
membrane rudimentaire. Les Monoblepharis avec leurs gametes uni- 
nucléés et leur thalle siphoné représentent peut-être un vestige de 
l'état primitif, persistant dans les organes sexuels. Lorsque les 
gamètes primitifs ne s’individualisent plus, l'attraction sexuelle, accé- 
lérée, se manifeste entre les gamétocystes qui, conservant la structure 
cénocytique du thalle, deviennent des cénogamètes. Les noyaux 
disséminés dans le zygote peuvent rester indifférents (Ancylistes) ou 
se comporter comme des gamètes indépendants; le cénozygote contient 
alors des mérozygotes susceptibles de montrer un certain degré d’indi- 
vidualisation (Mucorinées, Albugo Bliti). Enfin une nouvelle centrali- 
sation se réalise dans le cénozygote diffus et retentit sur les noyaux 
dont l’un, plus spécialement influencé par cette centralisation, quoiqu'il 
n’en ait pas pris l'initiative, reprend la qualité de noyau de gamete 
(Albugo candida etc.) Cette série indique approximativement l’en- 
chainement des phénomènes sans que nous ayons la preuve qu’elle 
représente l’ordre phylogénétique de l’évolution. 

Le principal enseignement qui se dégage de ces découvertes, 
c'est que le noyau joue dans l’acte sexuel un rôle si important, que 
la structure cellulaire, compromise un moment, revient par une voie 
détournée dans les éléments fonctionnant comme gamètes, mais c’est 
aussi que ce rôle n’est pas initial ni absolument indispensable, puis- 
qu'il peut s’effacer ou se laisser ajourner sans que la sexualité soit 
du même coup abolie. 


III. 


Le carpogone et le pollinode, lors même qu'ils sont différenciés 
comme l’oogone et l’anthéridie des Phycomycètes, naissent en général 
du même thalle et en des points très rapprochés. La différenciation 
sexuelle se manifeste donc tardivement au moment qui précède 
l'union des vésicules ou tubes sexuels, des gamétocystes mâle et 
femelle. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 71 


Le Dipodascus albidus, découvert par G. de Lagerheim!) dans 
Yécoulement gélatiniforme qui s’échappait d’une blessure d’un Puya, 
Broméliacée de l’Ecuador, fut retrouvé en Suède par O. Juel?) qui 
en étudia la caryologie avec le plus grand soin. Le carpogone et le 
pollinode naissent d'articles plus ou moins éloignés, parfois de chaque 
côté de la cloison qui sépare deux articles contigus. Semblables au 
début et renfermant, comme les articles dont ils procédent, de nom- 
breux noyaux uniformes, ils se distinguent en ce que l’un d’eux, après 
que leurs cavités sont réunies, cesse de s’accroître, tandis que l’autre 
se développe aux dépens de leurs protoplasmes associés. Parmi les 
noyaux primitivement homogènes, on en distingue bientôt deux plus 
volumineux, probablement un mâle et un femelle, puis un seul encore 
plus grand résultant de l'union des noyaux sexuels. La fonction 
reproductrice, c’est-à-dire la formation des spores, ne s’accomplit pas 
à l'intérieur de l'organe femelle, ce qui distingue le carpogone de 
l'oogone des Phycomycétes. Un long sac part de l’oogone et recoit: 
1° le noyau de conjugaison qui, par divisions répétées fournit les 
noyaux des spores, 2° les noyaux non conjugués, restés petits, qui 
dégénèrent et fournissent les matériaux de la formation des spores. 
Juel a souligné l’analogie de ce processus avec l’évolution nucléaire 
décrite chez l’Albugo candida par Wager (1896), Davis (1900), 
Stevens (1901), chez le Peronospora parasitica par Wager (1900) 
et chez le Pythium de Baryanum par Miyake (1901). 

La sexualité et la reproduction se dissocient encore davantage 
chez le Pyronema confluens; car si la fusion du carpogone avec le 
pollinode et la formation des spores s’accomplissent également dans 
une partie nettement différenciée à l’egard des filaments diffus du 
thalle nourricier et désignée, par simple analogie, sous le nom de 
fructification ou de fruit, ces deux actes s’accomplissent aux deux 
termes extrêmes du développement de ce fruit. Les organes sexuels 
se montrent: dans le temps au début, dans l’espace à la base; les 
organes sporifères à la fin et au sommet. 

Le Pyronema est l’un des types qui avaient inspiré à de Bary 
sa théorie de la sexualité des Ascomycètes. Comme pour les Erysi- 
phées nous devons à Harper) les premières preuves de l'intervention 
des noyaux dans la fusion des sexes. Le carpogone se distingue de 
bonne heure par sa forme de flacon à long col. Le col muni, comme 
le ventre, de nombreux noyaux s'isole par une cloison à la base, 
tandis que son sommet se met en relation avec le pollinode et 
fonctionne comme trichogyne. Les noyaux dégénèrent dans le tricho- 


1) Pringsh. Jahrb. f. wiss. Bot., XXIV, 1892. 
?) Flora, Ergänzungsband, 1902. 
®) Annals of Botany, XIV, 1900. 


12 Paul Vuillemin. 


gyne, dont le contenu exerce sans doute une action chimiotactique 
sur celui de l’anthéridie, car tous les noyaux mâles l’envahissent, puis 
passent de là dans le ventre du carpogone dont la cloison séparatrice 
s'est résorbée. On voit ensuite les noyaux copuler deux à deux dans 
le carpogone et il est à supposer, comme Dangeard l’a fait pour 
les zygospores des Mucorinées, que chaque couple contient un noyau 
mâle et un noyau femelle. Il reste des noyaux petits à côté des 
noyaux de conjugaison: ce sont apparemment les noyaux superflus 
résultant de leur surabondance dans le carpogone comparé au 
pollinode. 

Nous avons donc chez le Pyronema confluens des cénogamètes 
donnant un cénozygote comme chez l’Atbugo Bliti et les Mucorinées. 
Le cénozygote émet de nombreux filaments ascogènes et se vide à 
leur profit. Les rameaux terminaux ou latéraux de ces filaments qui 
ont reçu les noyaux conjugués donnent naissance aux asques. 

Dangeard!) qui n’admet pas la possibilité d'un acte sexuel 
ailleurs que dans l’asque, invoque à l’appui de ses vues théoriques les 
résultats négatifs fournis par l'examen des jeunes fructifications de 
Pyronema obtenus en culture. Blackman et Fraser?) répliquent 
que, dans les cultures, les carpogones et les pollinodes de Pyronema 
sont sujets à de fréquentes anomalies et à de grandes irrégularités 
de développement. Van Tieghem en avait déjà fait la remarque 
en 1884, bien qu'il ne crit pas à la théorie de de Bary. Les 
résultats négatifs sont d’ailleurs de faible poids en regard de faits 
précis comme ceux que décrit Harper. 

Les phénomènes nucléaires décrits par Harper chez le Pyronema 
sont retrouvés par Blackman et Fraser chez Humaria granulata, 
à cela près qu'il n’y a pas de pollinode, que le col du carpogone fait 
défaut, que le ventre du carpogone d’où partiront les filaments asco- 
gènes ne reçoit aucun apport étranger. Les noyaux de la vésicule 
unique, nombreux dès le début comme ceux des autres articles, se 
multiplient puis s'unissent 2 à 2. L’affinité sexuelle se manifeste 
donc entre noyaux nés dans la même enveloppe. 

L’homologie de cet organe avec le ventre du carpogone de 
Pyronema saute aux yeux. Nous saisissons donc sur le fait le 
passage de la sexualité visible du dehors à l’apogamie ou plutôt à la 
localisation de l’affinité sexuelle sur des éléments de plus en plus 
proches par leur origine. Ce phénomène est comparable à ce que 
l'on observe dans les prothalles apogames de Fougères ou dans 
les œufs parthénogénétiques où un noyau polaire sunit au noyau 
femelle. 


1) C. R. Ac. Sc. Paris, 1903. — Le Botaniste, 9° série, 1904. 
2?) Proc. Royal Society London, 1906. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 73 


La concordance des Pyronema et des Humaria en ce qui concerne 
la caryogamie confirme l'opinion de Schroeter’) rattachant les 
Pyronema aux Pézizacées (malgré leur hyménium nu dès l’origine), 
en raison de leur étroite ressemblance avec les Humaria. 

Claussen?) est venu apporter aux découvertes de Harper 
une confirmation d'autant plus éclatante, qu'il n’avait pas remarqué 
tout d'abord la proche parenté du Pyronema avec le Champignon 
dont il étudia la caryologie. Il croyait d’abord avoir affaire à une 
Ascobolée nouvelle que P. Hennings*) nomma Boudiera Clausseni. 
Cavara*) montra qu'il s'agissait d’un Ascodesmis, probablement de 
l'Ascodesmis nigricans Van Tieghem, que les systématiciens classent 
dans la famille des Pyronemaceae. L’Ascodesmis présente, comme le 
Pyronema, un carpogone qui se divise en trichogyne et en vésicule 
ventrale, une anthéridie qui livre son contenu à celle-ci par l’inter- 
médiaire du trichogyne, des filaments ascogènes qui reçoivent les 
noyaux de conjugaison, des asques naissant sur des filaments en 
crochet après l’accomplissement d’une nouvelle caryogamie dans l’avant- 
dernière cellule. Les différences portent uniquement sur la forme 
spiralée des filaments mâle et femelle et sur le nombre moins élevé 
des noyaux. r 

Les organes sexuels des Gymnoascus, bien décrits dans leurs 
caractères apparents par Baranetzki®) puis par Hidam®), ont été 
soumis par Miss Dale”) aux techniques modernes des coupes et des 
colorations nucléaires. Sila caryogamie n’a pas été observée dans le 
jeune sac sporogène, il semble qu'il existe une copulation entre les 
noyaux résultant de la division répétée du noyau primitivement 
unique dans le carpogone comme dans le pollinode. 

Nous sommes encore moins bien renseignés sur les détails intimes 
de l'acte sexuel chez les Ctenomyces, les Aspergillus et les Penicillium 
qui appartiennent aussi à la série des genres à carpogones et à 
pollinodes enroulés en spires. 

Les observations se sont multipliées sur le genre Monascus où 
les phénomènes de la sexualité et de la sporogénie sont particulière- 
ment embrouillés. Lotsy°) a clairement résumé l'histoire de ce 
genre énigmatique. Les premiers auteurs, Van Tieghem®) qui 


1) Engler et Prantl, Pflanzenfam., I, 1894. 
*) Botan. Zeitung, LXIII, Abt. I, 1905. 

3) Hedwigia, XLII, 1905. 

*) Annales mycologici, III, 1905. 

5) Botan. Zeitung, XXX, 1872. 

6) Beiträge Biologie Pfl., III, 1880. 

”) Annals of Botany, XVII, 1903. 

MSc. 1807. 

9) Bull. Soc. botan. France, XXXI, 1884. 


74 Paul Vuillemin. 


découvre le genre, Harz!) qui le redécrit sous le nom de Physomyces, 
Went?) qui fait connaître le Monascus purpureus, Brefeld*) qui le 
range dans le groupe des Hemiasci où le maintiennent Schroeter 4) 
et Lindau), etc, sont d'accord pour exclure tout acte sexuel de la 
formation du fruit en apparence ascosporé. 

Une nouvelle période débute en 1903, avec les notes de Barker), 
Ikeno‘) Dangeard.*) Barker constate la communication ouverte 
entre le carpogone et le pollinode né immédiatement au-dessous de 
lui, le cloisonnement ultérieur du carpogone en une cellule terminale 
(qu’il nomme trichogyne malgré sa séparation qui suit la fusion des 
gamétocystes plurinucléés) et une cellule ventrale. Ikeno ne se 
prononce pas sur la fusion des gamétocystes, mais il constate la 
copulation des noyaux par paires dans la vésicule ventrale. Dan- 
geard conteste l'union des gametes et la fonction sexuelle du polli- 
node et du trichogyne dont le contenu disparaît, selon lui, par simple 
dégénérescence. | 

Kuyper”) ne croit pas à la communication entre le carpogone 
et le pollinode, mais il constate la copulation des noyaux. 

Le développement ultérieur a été diversement interprété. Ikeno, 
Kuyper croient que les asques se forment directement dans la vési- 
cule ventrale autour des noyaux copulés. Barker admet au con- 
traire que cette cellule plurinucléée émet des filaments ascogènes à 
la façon du Pyronema, mais ces filaments s’invaginent à l’intérieur de 
la cellule ventrale qui forme à la fin un sac autour des asques mûrs. 
Il reconnaît !°) que les deux espèces examinées à ce point de vue, 
Monascus purpureus et M. Barkeri, se comportent de la même façon. 
Olive!) a confirmé les observations de Barker. Il critique seule- 
ment le nom et la fonction attribués au trichogyne. Celui-ci repré- 
senterait le véritable cénogamète femelle, la cellule ventrale étant 
un réservoir nutritif dans lequel il envoie les rameaux ascogènes. 

Il n’y a donc pas lieu de séparer les Monascus des Ascomycetes 
comme le croyait Brefeld; le groupe des Endascineae dans lequel 
Kuyper voudrait Visoler n’est pas suffisamment justifié, car, malgré 
la situation définitive des asques à l'intérieur du carpogone, nous 


1) Sitz.-Ber. bot. Ver. München, 1890. 

?) Annales Sc. nat. Botan., 8° ser., I, 1895. 

3) Untersuchungen, IX, 1891. 

4) Engler et Prantl, Pflanzenfam., I, 1, 189. 

5) Lafar’s Handbuch der Technischen Mykologie, I, 1904, Jena, Fischer. 
6) Annals of Botany, XVII, 1903. 

*) Ber. deut. Bot. Ges., XXI, 1903. 

8) C. R. Acad. Sc. Paris, 1903. — Le Botaniste, 9° série, 1903—1904. 
9) Utrechter Dissert. Amsterdam, 1904. — Annales mycolog., III, 1905. 
10) Meeting Brit. Assoc., Cambridge 1904. 

11) Botan. Gazette, XXXIX, 1905. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 75 


constatons exactement la même séparation initiale entre les organes 
sexuels morphologiquement et physiologiquement différenciés en mâles 
et femelles d’une part, les organes de la reproduction par ascospores 
d'autre part. Cette remarque resterait exacte, lors même que les 
noyaux de conjugaison proviendraient tous de la cellule femelle par 
apogamie, comme chez l’Humaria granulata. 

Une réaction énergique se fait en faveur des idées de de Bary 
sur la sexualité de certains Ascomycètes inférieurs et les phénomènes 
caryologiques ont indiqué récemment des relations imprévues entre 
les carpogones de type inférieur ‘et les oogones des Phycomycètes. 

L'acte sexuel primitif se sépare progressivement de la reproduction 
par spores; mais en même temps il décline. Les gamètes cessent de 
se différencier sur des individus et même sur des organes séparés; 
Yapogamie est fréquente. Mais la sexualité n'étant pas enchainée à 
des organes de forme et de localisation déterminée va se manifester 
sous une forme nouvelle et à d’autres périodes du développement. 


Chapitre VI. 
L’endocaryogamie chez les Champignons supérieurs. 


En 1891, H. Wager’) annonçait la fusion des deux noyaux qui 
existent primitivement dans la jeune baside de Stropharia stercoraria. 
Le noyau de conjugaison grandit et atteint jusqu'à 3,5—5 u. Vers 
la même époque, Rosen’) fait des observations analogues sur d’autres 
Agaricinées et entrevoit une fusion semblable dans la téleutospore du 
Puccinia asarina. Il signale ces faits sans en discuter l'importance; 
il est porté à considérer la caryogamie qui donne le noyau de la 
baside chez le Lepiota mucida comme le dernier terme de la fusion 
des petits noyaux épars dans le filament basidifere. 

Dangeard et Sappin-Trouffy*) puis Sappin-Trouffy*) 
en son nom personnel, constatent la généralité de la caryogamie dans 
les articles de la téleutospore chez les Urédinées et la décrivent comme 
une pseudo-fécondation. Dangeard”) y voit décidément une repro- 
duction sexuelle. 


1) Meeting Brit. Assoc., London 1891. — Annals of Botany, VI, 1892. 
?) Beiträge Biol. Pfl., VI, 1892. 

3) C. R. Acad. Se. Paris, 1893. 

4) Ibid. 

5) Le Botaniste, 3° serie, 1893. 


76 Paul Vuillemin. 


En 1894, Dangeard?*) observe une fusion de noyaux dans le 
jeune asque de Peziza vesiculosa; c'est à ses yeux une vraie fécondation, 
car il croit que chaque noyau provient d’un filament distinct et que 
la caryogamie est le dernier terme de la fusion de deux gamétanges 
uninucléés, donc une exogamie typique. Dangeard?) s'aperçoit 
bientôt qu'il n'y a pas d’exogamie. L’asque naît entre deux cellules 
d'un même filament courb& en crochet; les deux noyaux de l’avant- 
dernier article, situé au sommet de la courbe, se confondent en un 
seul sans avoir jamais été séparés par une cloison. Leur passé est 
le même, leur parenté est proche. Mais Dangeard est resté fidèle 
à son interprétation première: l’endocaryogamie de l’asque reste pour 
lui un acte sexuel ou plutôt l’acte sexuel nécessairement unique. 

Strasburger®) considère cette conclusion comme prématurée. 
La fusion des noyaux n'est peut-être qu'un phénomène en rapport 
avec des processus nutritifs d’une intensité spéciale. Si les noyaux 
qui se mêlent provenaient de parties de la plante éloignées dans le 
développement, on pourrait admettre que la fusion réalise un des 
effets physiologiques de la fécondation en rétablissant un équilibre 
nécessaire à la conservation de l'espèce. 

Poirault et Raciborski‘) répondent à ce desideratum de 
Strasburger en montrant que les noyaux qui se confondent dans 
la téleutospore ne sont pas frères, mais de parenté éloignée dans le 
développement, car ces deux noyaux sont les derniers termes d’une 
double lignée de noyaux juxtaposés par paires et se divisant simultané- 
ment avec les cellules binucléées. Cette indication de Poirault et 
Raciborski a été développée par Sappin-Trouffy, par 
Dangeard et par d’autres. 

La parenté éloignée dans la genèse des noyaux est peut-être 
nécessaire, mais non suffisante pour caractériser des noyaux sexuels. 
Poiraultet Raciborski concluent prudemment qu’il est préférable, 
jusqu'à plus ample informé, de ne pas confondre ces phénomènes de 
fusion des noyaux chez les Basidiomycètes avec les phénomènes de 
fécondation chez les plantes et chez les animaux. Ils remarquent, de 
plus, que les noyaux conjugués des Urédinées, gardant la même 
structure, présentant les mêmes réactions, prenant part aux mêmes 
mitoses sont, à certains égards, assimilables aux moitiés d’un même 
noyau, si bien que leur fusion dans la jeune téleutospore pourrait 
être assimilée à la fusion des chromosomes pendant l’anaphase d’une 
mitose ordinaire. En tout cas nous ne voyons rien d’analogue à la 


1) C, R. Acad. Sc. Paris, mai 1894. 
?) Le Botaniste, 4° série, juillet 1894. 
3) Biologisches Centralblatt, 1894. 

4) Journal de Botanique, IX, 1895. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. y 


fécondation, à la formation d’un œuf par l'intervention combinée d’un 
père et d’une mère. Ces objections parurent écrasées sous la masse 
des faits concordants décelés dans les groupes les plus divers de 
Champignons cloisonnés. C’est à Dangeard') que nous devons la 
meilleure part de cette riche récolte. Il montre la généralité de 
l'endocaryogamie dans la jeune spore des Ustilaginées comme dans 
la jeune téleutospore des Urédinées, dans le jeune asque des Ascomy- 
cètes les plus divers comme dans les basides typiques ou dans les 
basides fractionnées qui les relient au promycélium des Urédinées. 
Aussi tous les mycologues sont-ils d'accord pour designer avec J uel ?) 
ce phénomène sous le nom de fusion dangeardienne (Dan- 
geard’sche Kernfusion). Cette unanimité dans un hommage dû à d’in- 
lassables recherches ne se retrouve plus dans l'interprétation des faits. 

La doctrine de Dangeard repose sur le même postulat que 
celle de de Bary: à savoir que l'acte sexuel s’accomplit en un 
temps, en un lieu; également absolues elles devaient s'opposer l’une 
à l'autre. Dangeard en a conscience et l’a souvent déclaré. Pour 
de Bary la sexualité, ayant ses organes localisés dans le carpogone 
et le pollinode chez les Ascomycètes, n'avait aucun rapport avec les 
anastomoses de filaments ou les fusions de sporidies, tandis que, chez 
les Ustilaginées, ces mêmes fusions pouvaient bien être sexuelles à 
défaut d'autre localisation connue. Pour Dangeard, la sexualité 
est toute dans l’endocaryogamie et l’endocaryogamie sexuelle n’est 
possible qu'une fois dans l’ontogénie de la plante. 

Dangeard a été probablement affermi dans son opinion par 
les connexions habituelles entre l’endocaryogamie et la production des 
spores, conformes au concept de la reproduction sexuelle. 

Ces connexions ont frappé divers observateurs. Raciborski?) 
voit dans la constance de la caryogamie au moment de la formation 
des asques, des basides, des téleutospores et des spores charbonneuses 
un phénomène d’une valeur prépondérante, révélant des affinités im- 
prévues entre des groupes considérés comme aussi hétérogènes que 
les Ascomycètes, Basidiomycètes, Trémellinées, Urédinées, Ustilaginées. 
C'est à ses yeux le caractère fondamental distinguant un archetype 
au sens de Sachs, l’archétype des Champignons par excellence, des 
Mycètes. Mais il ne croit pas que l’endocaryogamie caractéristique 
de ce groupe soit comparable à la fécondation des Phycomycètes; il 
la compare plutôt à la fécondation secondaire des Floridées. Pour 
souligner l'importance qu’il attache à cette distinction, il propose le 
nom de zeugite par opposition à l’œuf, produit de fécondation. 


!) Le Botaniste, 4° et 5° séries, 1894—1897. 
?) Flora, Ergänzungsband, 1902. 
3) Flora, LXXXII, 1896, et LXXXIII, 1897. 


78 Paul Vuillemin. 


Wager?) de son côté reconnaît l'importance que doit jouer dans 
la vie des Champignons supérieurs un phénomène qui se répète avec 
une rare fidélité à un stade défini de l’ontogénie, à la période qui 
précède immédiatement la formation des spores. Mais si ces fusions 
sont physiologiquement équivalentes à la fécondation, elles ne sont pas 
morphologiquement sexuelles. Wager distingue la fin et les moyens. 

La connexion de la fusion dangeardienne avec la production des 
spores n’est peut-être qu'un cas particulier de l’association compensa- 
trice des fonctions contraires. Elle n’est nullement nécessaire. Elle 
est plus ou moins étroite dans les cas les plus typiques; elle fait 
parfois totalement défaut et ces exceptions, loin d’être négligeables, 
sont propres à préciser la valeur exacte de la règle. 

Ces connexions sont très différentes chez les Ascomycètes, les 
Basidiomycètes, les Urédinées et les Ustilaginées. Si les ascospores 
et les basidiospores proviennent du zeugite par un nombre de cloi- 
sonnements restreint et défini, il n’en est plus de même pour diverses 
Ustilaginées où l'apparition des sporidies est reportée à une période 
plus ou moins lointaine du développement du thalle issu du zeugite, 
ou devient irrégulière. 

L’enkystement du zeugite lui-même, signalé pour certains asques, 
habituel pour les Urédinées (où il offre néanmoins de notables excep- 
tions telles que les Coléosporiées), et pour les Ustilaginées, est un 
phénomène purement végétatif; on s'accorde à rattacher les spores 
charbonneuses, comme les téleutospores, à la catégorie des chlamydo- 
spores, c’est-à-dire à une adaptation, à un accident néogénétique. 
(Je suis forcé d'éviter le terme courant de cénogénétique (xaıvog) qui 
entrainerait une confusion avec les mots à radical céno (xovvog) usités 
pour les cellules et les gamètes composés des Champignons). On a 
raison d'admettre une néogénèse pour les chlamydospores associées 
au zeugite; mais n’a-t-on pas de bonnes raisons pour soupconner une 
néogénèse pour le zeugite associé, moins étroitement d’ailleurs, à la 
reproduction par ascospores, basidiospores ou sporidies. C’est précisé- 
ment ce que remarque Ruhland.?) 

Généralement la caryogamie s'achève pendant que la téleutospore 
épaissit ses membranes; il peut arriver pourtant qu’elle n’est pas 
accomplie, par exemple dans la loge inférieure du Puccinia Schneideri 
d'après Maire”), au moment où la téleutospore se détache spon- 
tanément. 

La fusion dangeardienne n’est pas constante dans la baside. On 
a d’abord signalé des fusions de plus de 2 noyaux dans la baside. 


1) Annals of Botany, XIII, 1899. 
?) Botan. Zeitung, LIX, 1901. 
8) Bull. Soc. mye., XVII, 1902. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 79 


Wager’) maintient encore, en 1899, qu'on observe des fusions de 
3, 4 jusqu'à 6—8 noyaux; mais il s’agit peut-être d'accidents rares, 
car les auteurs les plus versés dans ce genre de recherches n’ont 
jamais rencontré ces fusions multiples. 

L'absence de caryogamie est, au contraire, un phénomène nette- 
ment tranché et constant dans certaines espèces. Maire?) a créé le 
genre Godfrinia pour deux Hygrophorus (H. conicus, H. ceraceus) chez 
lesquels les jeunes basides, si jeunes qu'elles soient, et les cellules du 
subhyménium, ne renferment qu'un seul noyau. 

Les Endophyllum forment une baside cloisonnée comme les autres 
Urédinées, bien qu’ils ne possédent pas de téleutospores; la caryo- 
samie leur fait également défaut: ce qui laisserait supposer qu’elle 
est liée à la formation des téleutospores plutôt qu'à celle des basi- 
diospores. Toutefois les Coléosporiées, où l’absence de téleutospore 
n'exclut pas la caryogamie dans la baside même, corrigent cette im- 
pression; la comparaison des deux cas montre plutôt que la caryo- 
gamie, indépendante de la reproduction, s'associe indifféremment à 
l’une ou à l’autre des formes de spores. 

La caryogamie, tout en s’accomplissant dans des éléments homo- 
logues des jeunes asques ou des jeunes basides, est parfois dénuée 
de toute connexion avec la production des spores. Massee?) en 
avait déjà fait la remarque en signalant des fusions nucléaires, 
soit dans les poils de certains périthèces, soit dans des cystides 
de Coprinus atramentarius. Boudier*) a établi que certains 
éléments cystidiformes, chez les Coprins et genres voisins, sont 
des basides stériles; on rencontre même des formes transitoires avec 
rudiments de stérigmates. La caryogamie signalée par Massee 
appartient donc au même stade évolutif que celle des vraies basides, 
bien qu’elle ne soit liée à aucune formation de spores. On peut en 
dire autant de celle que Maire relève, en 1902, dans les vésicules 
exclusivement sécrétrices de Vhyménium du Stropharia semiglobata. 
Dangeard?) lui refuse néanmoins le rôle sexuel qu’il attribue à la 
caryogamie de la jeune baside parce que pour lui, le caractère essentiel 
de la sexualité, c’est la reproduction, l’individualisation d’une plante 
séparée de ses générateurs. 

Davis‘) a exprimé l'opinion inverse, que la fusion de deux 
éléments n’est un processus sexuel que si les éléments qui se fu- 
sionnent ont eux-mêmes la valeur d'éléments sexuels garantie par 


1) Annals of Botany, XIII, 1899. 

?) C. R. Acad. Sc. Paris, 1901. — Bull. Soc. mycol. France, XVIII, 1902. 
3) Annals of Botany, XI, 1897. 

*) Bull. Soc. mycol. France, VI, 1890. 

5) Le Botaniste, 5° série, 1897. 

°) American Naturalist, XXXIX, 1905. 


80 Paul Vuillemin. 


leur morphologie et leur origine historique. Or les caryogamies des 
éléments stériles de l’hyménium sont historiquement équivalentes aux 
fusions dangeardiennes; leur signification sexuelle n’est donc pas 
différente de celle des fusions qui siègent dans la baside, l’asque etc.; 
elle ne peut pas être contestée chez celles-là sans être mise en 
question chez celles-ci. Dans un cas comme dans l’autre les consé- 
quences reproductrices sont indépendantes de la nature sexuelle de 
l'acte. 

C’est donc l'historique des noyaux qui se fusionnent qui demande 
à être précisé. 


Chapitre VII. 
Pluralité des caryogamies. 


Chez les Ascomycètes, la soudure du carpogone et du pollinode 
aboutit à une caryogamie immédiate, au moins chez les Erysiphées 
et les Pyronémées d’après les données concordantes de Harper et 
de Claussen. La fusion dangeardienne s’accomplit néanmoins dans 
le jeune asque, sans que l’on apercoive de lien entre cette caryogamie 
tardive et la caryogamie primitive que l’on nommera équitablement 
fusion harpérienne. 

Récemment Faull?) a constaté que chez les Laboulbéniacées la 
sporogénèse suit la marche décrite chez les Ascomycètes. Le sac à 
spores est primitivement occupé par deux noyaux qui se fusionnent; 
après quoi trois bipartitions successives donnent les spores. La fusion 
dangeardienne présente donc dans ce groupe les mêmes relations avec 
la formation des spores que chez les Ascomycètes. Elle coexiste avec 
les trichogynes et les anthéridies du type des Floridées dont la nature 
sexuelle est incontestée, quoique l’évolution nucléaire y soit peu 
approfondie. 

Le rapprochement des organes extérieurement différenciés et 
l'endocaryogamie seraient-ils deux manifestations de la sexualité 
réalisées à deux stades différents de l’évolution d’un même Ascomy- 
cète? Ces deux actes sexuels seraient-ils indépendants l’un de l’autre ? 
Chez les Laboulbéniacées on peut seulement soupconner entre le 
carpogone fécondé et l’asque la même relation qu'entre le carpogone 
et les tétraspores des Floridées. R. Thaxter a déjà jeté les bases 
de cette opinion. Chez les Ascomycètes, nous ne saisissons pas de 


1) Science, N. S., XXIII, 1906. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 81 


lien entre les noyaux sexuels qui fonctionnent à ces deux périodes. 
Lors même que la fusion dangeardienne est précédée de plusieurs 
mitoses conjuguées comme dans les exemples relevés par Maire et 
Guilliermond, il reste entre ces deux actes sexuels une série de 
mitoses portant sur des noyaux isolés. 

La rareté de la fusion harpérienne chez les Ascomycètes indique 
que l’acte sexuel primitif tend à disparaître; elle laisse penser que 
les vestiges de cet acte sont devenus insuffisants. C’est peut-être 
parce que l’affinité sexuelle n’est plus satisfaite en un temps, que 
nous voyons plusieurs caryogamies se succéder à des intervalles assez 
proches. La fusion dangeardienne serait un acte sexuel complémen- 
taire qui finit par subsister seul. Voila pourquoi Percy Groom!) 
a proposé de la nommer deuterogamie. La nouvelle manifestation 
de la sexualité se trouve, comme l’acte sexuel primitif, enchaînée à 
la reproduction, parce quelle la rend possible en réalisant l’effet 
biologique inverse, compensateur. 

Harper ne cherche pas à faire dériver la fusion dangeardienne 
de l’acte sexuel primitif. Il y voit plutôt, comme Strasburger, un 
phénomène régulateur, rétablissant des proportions convenables entre 
le noyau et le cytoplasme qui prend un volume énorme dans l’asque. 
La fusion dangeardienne n'aurait pas d'autre signification que les 
fusions nucléaires provoquées directement par les conditions de la 
nutrition. Ces fusions d'origine trophique peuvent être amenées à se 
réaliser entre des noyaux sexuels à des périodes où ils ne fonctionnent 
pas habituellement. Telles sont, d’après Prandtl?), les épidémies 
de conjugaisons qui, dans les colonies d’Infusoires affamées ou soumises 
à de hautes températures, rétablissent l'équilibre entre le cytoplasme 
et les noyaux. Tischler?) souligne l’analogie entre ces conjugaisons 
provoquées et la caryogamie de l’asque. 

Némec*) considère aussi comme un processus autorégulatif les 
fusions nucléaires qui ramènent à l’état uninucléé les cellules des 
radicules de Vicia Faba, quand on les replace dans des conditions 
normales après que leurs noyaux se sont multipliés sous influence 
des vapeurs de benzol ou d’une solution de sulfate de cuivre. Il fait 
remarquer que le méme processus autorégulatif pourrait bien étre la 
cause des caryogamies observées dans l’asque et dans la baside. En 
employant, au lieu de sulfate de cuivre, du chlorure de sodium ou de 
l'hydrate de chloral qui altèrent moins les éléments, Némec a pu 
constater, dans les racines de Pisum sativum, des noyaux de conju- 
gaison entrant en division et montrant un doublement des chromo- 


1) Trans. and Proc. Bot. Soc. Edinburgh, 1898. 
?) Biol. Centralbl., XXV, 1905. 

3) Botan. Centr., t. 102, 1906. 

4) Sitz.-Ber. k. böhm. Ges. Wiss. Prag, 1903 


Progressus rei botanicae JI. 6 


82 Paul Vuillemin. 


somes: 28 au lieu de 14, approximativement. Il a observé aussi la 
fusion entre des noyaux-cousins et pas seulement entre noyaux-freres. 
Dans les fusions végétatives d’origine trophique, les fusions présentent 
donc, même au point de vue de la parenté des noyaux, les caractères 
dans lesquels on croyait trouver le signe de la sexualité. 

Nous ne parlerons pas des fusions nucléaires du sac embryonnaire 
et de l’albumen dont la signification trophique est bien connue depuis 
les belles recherches de Strasburger, Tischler, etc. et qui 
s'opposent évidemment aux fusions sexuelles depuis que Nawaschin 
et Guignard ont démontré l’action du second noyau pollinique sur 
l’un ou l’autre des noyaux polaires. 

Chez les Champignons eux-mêmes, nous connaissons un phénomène 
de multiplication, puis de réduction du nombre des noyaux, suivant 
exactement la marche progressive, puis rétrograde, de l’activité d’une 
cellule, absolument comme dans les cellules géantes des galles d’Hete- 
rodera étudiées par Némec.!) C’est dans les azygospores d’Ento- 
mophthora gloeospora que j'ai fait cette observation.*) Le nombre des 
noyaux passe de 1 à 16, parfois davantage, avant que la membrane 
s’epaississe notablement; mais, dès que l’azygospore est parvenue à 
sa taille définitive qui, sauf de rares exceptions, oscille dans d’etroites 
limites, le nombre des noyaux decroit régulièrement à mesure que 
l’endospore s’épaissit. Les noyaux se rapprochent par paires sans 
montrer le moindre signe de dégénérescence. Quand l’endospore 
parvient à son épaisseur définitive, il reste deux noyaux volumineux, 
qui finissent par se confondre en un seul. Les divisions progressent 
avec le volume de l’azygospore; les fusions sont visiblement au pas 
avec l’épaississement de la membrane. 

Bien que les azygospores ressemblent aux zygospores qui se 
développent à la suite d’un acte d’apparence sexuelle, nous n’avons 
aucun indice de leur homologie avec le produit de la fusion d’organes 
sexuels extérieurement différenciés. 

Ces caryogamies répétées accompagnent le développement d’un 
organe conservateur volumineux; fusions et divisions nucléaires sont, 
ici, en rapport évident avec le flux et le reflux de l’activité; elles 
maintiennent l'équilibre entre la portion cytoplasmique et la portion 
nucléaire. Les fusions commencent quand le protoplasme cesse de 
s'étendre aux frais des aliments puisés au dehors. 

Les associations entre spores légères ou filaments promycéliens 
chez les Ustilaginées s’accomplissent, suivant les expériences de 
Brefeld*), dans des conditions de ralentissement de la nutrition, 


1) Sitz.-Ber. k. böhm. Ges. Wiss. Prag, 1904. 
2) Assoc. fr. Avanc. Se. Paris, 1900. 
3) Unters., V, XI, XII, 1883—1895. — Nachr. Klub d. Landwirte zu Berlin, 1888. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 83 


comparables à celles qui marquent la fin du développement de l’azygo- 
spore d'Entomophthora gloeospora. Dans l’eau pure les sporidies s’unis- 
sent habituellement avant l'émission d’un tube germinatif; dans les 
solutions nutritives, les fusions ne débutent qu'après l'épuisement du 
milieu. | 

On dénie généralement à ces anastomoses des Ustilaginées la 
signification sexuelle que de Bary était porté à leur attribuer. On 
la conteste pour deux motifs: d’une part ces anastomoses sont précé- 
dées de la fusion des noyaux dans la spore charbonneuse; d’autre 
part les noyaux rapprochés par la cytogamie restent généralement 
distincts. La caryogamie est cherchée vainement chez les Ustilagi- 
nées par des cytologues exercés tels que Harper, chez les Protomyces 
dont les spores se fusionnent par Melle Popta.!) Cette règle n'est 
pas sans exception: Federley?) figure une fusion nucléaire dans 
les conidies anastomosées d’Ustilago Tragopogi pratensis. 

La caryogamie est démontrée avec une grande précision par 
Guilliermond®*) dans les éléments fusionnés: avant la sporogénèse 
chez les Schizosaccharomyces et les Zygosaccharomyces, à la suite de la 
germination des spores chez la Levure de Johannisberg II, le Willia 
Saturnus et le Saccharomyces Ludwigü. Chez ce dernier l’auteur à 
même constaté un noyau unique au milieu du canal de copulation de 
3 spores fusionnées en une seule. 

Nous ne connaissons pas de caractère distinctif entre les caryo- 
gamies qui S’accomplissent dans les organes sexuels circonscrits des 
plantes supérieures, celles qui se produisent dans d’autres éléments 
des mêmes plantes et celles que l’on observe à divers stades de 
l’ontogénie des Champignons supérieurs, qu'il s'agisse de union des 
noyaux des Levures avant ou après la formation des spores, de l’union 
des noyaux des sporidies de l’Ustilago Tragopogi pratensis, des fusions 
harpériennes ou des fusions dangeardiennes. 

C’est ce qui amène Davis“) à dire que la fusion n'est pas 
suffisante pour caractériser l’acte sexuel, dont le criterium repose, 
non sur la fusion, mais sur l’histoire des éléments qui se fusionnent. 
C'est ce qui conduit Némec à dire que la caryogamie n’est pas 
nécessaire pour caractériser l’acte sexuel, que la caractéristique de 
cet acte doit être cherchée dans la fusion cellulaire plutôt que dans 
la fusion nucléaire. 

On a donc des raisons pour assimiler les fusions dangeardiennes 
avec des caryogamies étrangères à l'acte sexuel défini que l’on 
recherche a priori dans le cycle évolutif d’une personne. En outre 


1) Flora, LXXXVI, 1899. 
?) Finsk. Vetensk. Soc., 1904. 
3) Rech. cytologiques sur les Levures, Lyon, Storck, 1902. 
*) Amer. Naturalist, XXXIX, 1905. 
6* 


84 Paul Vuillemin. 


on n’a pas de raison de penser qu’elles excluent la possibilité d’autres 
fusions semblables ou liées à des actes sexuels mieux définis. Est-ce 
à dire qu’elles ne sont pas sexuelles? Telle n’est probablement pas 
la pensée d’Harper qui, avec Holden!) reconnaît à la caryogamie 
qui s’accomplit dans la jeune téleutospore les caractères essentiels de 
la fécondation et qui ne peut guère méconnaître les analogies qui 
rapprochent la caryogamie de l’asque de celle de la téleutospore. 
Telle n’est certainement pas la nôtre. Ces fusions, même provoquées 
dans des organes considérés comme purement végétatifs, dénotent 
une affinité spéciale, une polarité inverse des noyaux qui s'unissent. 
Et c'est là, croyons-nous, le caractère de la sexualité, non pas de la 
sexualité définie, endiguée dans des organes étroitement spécialisés, 
mais de la sexualité envisagée comme une propriété générale de la 
matière vivante, qui manifeste des alternatives d'activité et de repos, 
d'expansion et de retraction, de séparation et de fusion, de multipli- 
cation et de réduction. 


Chapitre VIII. 
Evolution des chromosomes. — Haplophase et Diplophase. 


Depuis qu'on sait que le noyau est, non pas une simple unité 
morphologique, mais une association de chromosomes susceptibles d’être 
comptés à certains moments de la division, on ne se borne plus à 
constater le fait brut de augmentation ou de la réduction du nombre 
des noyaux par division ou par fusion; on attache une importance 
prépondérante aux variations numériques des chromosomes. 

Les premières indications précises sur la mitose chez les Cham- 
pignons sont dues à Istvänffi.?) Puis viennent les observations de 
Harper) sur les Pézizes, de Fairchild*) sur les Basidiobolus. 
M. Léger”) entrevoit la mitose à la germination des spores de 
Mucorinées. Wager®) croit saisir une transition entre la division 
directe et la division indirecte du noyau chez les Levüres; mais ces 
observations sont insuffisantes pour préciser le nombre des chromo- 
somes. 


1) Wisconsin Acad., XIV, 1908. 

?) Ber. deut. botan. Gesellsch., XIII, 1895. 

3) Ber. deut. botan. Gesellsch., XIII, 1895. — Jahrb. wiss. Botanik, XXIX, 1896. 
4) Jahrb. wiss. Botanik, XXX, 1897. 

5) Recherches sur la structure des Mucorinées (These de Paris) Poitiers, 1895. 
6) Annals of Botany, XII, 1898. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 85 


le 


La recherche des variations numériques des chromosomes dans 
les noyaux des organes sexuels a eu d’abord pour objet les Sapro- 
légniées. 

Trow assimile la double mitose qui affecte les noyaux de 
l’'oogone et de l’anthéridie à la division réductionnelle considérée par 
beaucoup de biologistes comme le prélude nécessaire, la raison d’étre 
de la fusion des noyaux sexuels. Trow semble avoir admis cette 
vue d’abord a priori, car dans son premier mémoire !\ il croit que le 
noyau à normalement un seul chromosome et que chaque noyau sexuel 
contient un demi-chromosome. Apres que Hartog?) eût compté 
4 chromosomes dans les noyaux de Saprolegnia et émis l'hypothèse 
qu'ils en contiennent davantage à la suite de la caryogamie, Tro w *) 
reprend ses observations; il constate alors 4 chromosomes dans les 
noyaux de l’oogone et de l’anthéridie de l’Achlya americana, 8 dans 
le noyau de conjugaison. Ce nombre se maintient pendant les mitoses 
qui élèvent à 20 le nombre des noyaux de l’oospore. Dans son dernier 
mémoire, Trow*) est d'avis que le stade bivalent embrasse toute 
la période végétative et que le nombre 4 n'apparaît que dans les 
mitoses qui préludent à la formation des gamètes. Dans la conception 
de Trow, l’analogie entre la fécondation des Saprolégniées et celle 
des êtres supérieurs se poursuivrait jusque dans les divisions réduc- 
tionnelles qui appauvrissent les noyaux et les contraignent à se recom- 
pléter par la fusion sexuelle. 

Dans ces dernières années la théorie de l’alternance des généra- 
tions a été rajeunie par Strasburger, d’après la composition des 
noyaux qui possèdent alternativement » chromosomes et 2 x chromo- 
somes. La génération à x chromosomes est le gamétophyte, la généra- 
tion à 2 n chromosomes est le sporophyte. Strasburger”) a proposé 
récemment les termes de génération haploïde et génération diploïde 
dont l’application est plus générale. Elle serait plus objective encore 
si l’on substituait le mot stade ou phase au mot génération qui est 
détourné de son acception courante et n’a plus ici qu'un intérêt 
historique. Sa valeur historique est elle-même contestable puisque 
le terme „alternance de générations“ n'avait déjà plus pour Hof- 
meister le sens primitif que lui attribua Chamisso. Nous dirions 
volontiers pour abréger haplophase et diplophase. 


1) Annals of Botany, IX, 1895. 

?) Irish Acad., XXX, 1895. 

3) Annals of Botany, XIII, 1899. 

*) Annals of Botany, XVIII, 1904. 
5) Jahrb. wiss. Botanik, XLII, 1905. 


86 Paul Vuillemin. 


La terminologie de Strasburger paraît préférable à celle de 
Bretland Farmer et J. E. S. Moore!) qui nomment phase 
maïotique la période où les noyaux ont # chromosomes. Nous ne 
parlons pas de l’incorrection grammaticale relevée par Körnicke?) 
qui substitue méiotique à maiotique. En principe c'est le stade » 
qui doit être considéré comme le stade initial transmis par les orga- 
nismes primordiaux, et non comme une réduction du stade 2». Cette 
conception m'a depuis longtemps paru évidente et j'en ai fait la 
remarque incidemment en 1895.°) Je disais alors que la réduction 
chromatique, dernier terme de la fusion commencée dans les cellules 
sexuelles, „marque le début d’une série nouvelle de générations de 
cellules univalentes, série d’autant moins prolongée que l’organisme 
est plus élevé. Comme les éléments des Protistes, y compris les 
Thallophytes, les prothalles, l’endosperme, les cellules-filles du 
pollen et du sac embryonnaire, les cellules polaires des animaux et 
les cellules sexuelles sont formés de cellules univalentes“. 

Lotsy*) a beaucoup mieux développé la même pensée en l’appuy- 
ant sur les nombreuses découvertes effectuées depuis dix ans. Il 
accorde une valeur phylogénétique prépondérante à la génération ” 
sur la génération 2 n. Réduite à deux générations cellulaires chez 
les animaux (phase maturatrice) la génération » est plus prolongée 
chez les plantes et d'autant plus que la plante est moins élevée en 
organisation. 

Les faits avancés par Trow viennent donc à l’encoutre des 
prévisions théoriques. Mais il est possible que Trow, généralisant 
trop vite les conceptions nouvelles fondées sur l’ontogénie des Plantes 
vasculaires, ait dépassé dans ses conclusions la portée de ses observa- 
tions. La numération des chromosomes de Saprolégniées au stade 
végétatif est encore incertaine. Dans l’oogone apogamique de Sapro- 
legnia mixta, Davis”) a compté 4 chromosomes. 

Pour les Péronosporées Berlese®) avait annoncé en 1898 les 
faits que T row signale en 1899 chez les Saprolégniées. Dans l’oogone 
et dans le noyau mâle d’Albugo Portulacae la plaque équatoriale lui 
montre à la prophase 12 à 16 chromosomes. Il en compte 32 pendant 
les mitoses qui s’accomplissent aux dépens du noyau de conjugaison. 
Le nombre 16 reparaît à la germination. Wager‘) avait déjà évalué 
à 12—16 le nombre des chromosomes d’Albugo candida, sans observer 


1) Quarterley Journ., XLVIII, 1905. 

?) Botan. Zeit., LXIII, Abt. 2, 1905. 

#) Deuxième notice sur les travaux scientifiques, Nancy 1895. 
#) Biol. Centralbl., XXV, 1905. 

5) Botan. Gazette, XXXV, 1903. 

6) Jahrb. wiss. Bot., XXXI, 1898. 

*) Annals of Botany, X, 1896. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 87 


le stade bivalent. Les indications de Berlese, qui n’ont pas été 
contredites, semblent bien indiquer que le stade haploïde est pré- 
pondérant et que le petit nombre des chromosomes n’est pas la cause 
déterminante de la fusion sexuelle. Ce nombre est d’ailleurs très 
élevé relativement à celui qu'on a compté chez la plupart des Cham- 
pignons. Si le nombre des chromosomes était en rapport avec la 
supériorité du noyau, on pourrait voir dans ce fait un argument en 
faveur de l'opinion émise par de Bary'), suivant laquelle les 
Phycomycètes pourraient représenter un groupe dévié et réduit 
secondairement plutôt que la souche des Champignons supérieurs. 
Mais nous ne savons rien d’absolu à cet égard. Les différences 
apparentes de deux noyaux comparés d’après leurs chromosomes 
s'expriment en nombre et en poids; on a appelé les premières quali- 
tatives, les secondes quantitatives. Il serait plus clair de parler de 
différences numériques et de différences pondérables. Mais ces diffé- 
rences visibles ne correspondent à de réelles différences dans la valeur 
des noyaux qu’autant que nous les relevons dans des noyaux directe- 
ment issus les uns des autres; elles ne nous apprennent rien, par 
exemple, sur la valeur relative d'un noyau humain et d’un noyau 
végétal qui peuvent concorder par le nombre et la dimension des 
chromosomes. Il paraît évident a priori que si tous les chromosomes 
sont homologues, ils n’ont pas la même importance; celui d’une espèce 
peut posséder le même potentiel que de nombreux chromosomes d’une 
autre espèce. Comme les autres unités morphologiques ils peuvent 
être homologues, tout en différant par ce que j'ai appelé l’isologie.?) 


LE 


Le nombre des chromosomes est bien moins élevé chez les 
Ascomycetes et atteint son minimum chez les Basidiomycètes. On a 
pu croire qu'il se fixait à un chiffre constant dans chacun de ces 
grands groupes. Dangeard?) donne le chiffre 4 comme caractéristi- 
que des Ascomycétes et des Lichens, le nombre 2 comme général 
chez les Basidiomycètes. S'il en était ainsi on possèderait un signe 
distinctif d’une rigueur arithmétique entre les deux classes de Cham- 
pignons supérieurs. 

Pour les Ascomycètes, on n’a pas observé de noyaux comptant 
moins de 4 chromosomes. Ce nombre est très répandu, ainsi que 
Pétablissent les observations multiples faites surtout par Maire) 


1) Unters. über die Peronosporeen u. Saprolegnieen u. die Grundlagen eines 
natürlichen Systems der Pilze, Frankfurt a. M. 1881. 

?) Ass. fr. Avanc. Sc., Nancy 1886. 

3) Le Botaniste, IX® serie, 1903. 

*) Annales mycologiei, III. 1905 avec mention des notes antérieures. 


88 Paul Vuillemin. 


et par Guilliermond') depuis 1903. Mais Guilliermond le 
premier a trouvé aussi des chiffres plus élevés. Le Peziza rutilans 
tient jusqu'ici le record avec 16 chromosomes comme chez les 
Phycomycétes.*) Le nombre 12 est relevé chez le Peziza catinus. 
Le nombre 8 est plus répandu. Faull?) trouve: tantôt 4, tantôt 
8 chromosomes selon les espèces. Fuhrmann*) considère le nombre 
4 comme très probable chez les Saccharomyces, ce qui parle en faveur 
de leurs affinités avec les Ascomycétes, bien que ce ne soit pas un 
criterium rigoureux. 

Ces numérations présentent de sérieuses difficultés par suite de 
fragmentations transitoires en corpuscules que Maire”) nomme 
protochromosomes. Ceux-ci ont été pris parfois pour les chromosomes 
complets et réciproquement. 

La caryogamie qui prélude a la formation des ascospores met. 
en présence 2 » chromosomes. La destinée de ces chromosomes a été 
suivie par Maire®) chez le Galactinia succosa qui en possède 4 dans 
les noyaux ordinaires. A la première mitose qui suit la réunion des 
2 noyaux en un seul, on aperçoit, sur la plaque équatoriale, 4 chromo- 
somes en voie de scission longitudinale; une deuxième scission longi- 
tudinale s’accomplit à l’anaphase; on a ainsi une division hétéro- 
typique donnant 8 chromosomes à chaque pôle. La deuxième mitose 
est homotypique: les 8 chromosomes distincts à la prophase s'unissent 
en 4 sur la plaque équatoriale à la métaphase; on en distingue 4 à 
chaque pôle à l’anaphase. La troisième mitose est typique: 4 chromo- 
somes proviennent directement de la scission du spireme. La réduc- 
tion numérique suit donc de pres la caryogamie; elle s'achève à la 
seconde division. Le stade haploide ou à » chromosomes occupe 
presque toute la durée de la vie, contrairement à ce qui se passe 
chez les Phanérogames et les Métazoaires. 

Les numérations de chromosomes n'ont pas été effectuées à la 
suite de la fusion harpérienne qui s’accomplit à l’origine du périthèce; 
mais Dangeard’) a observé 4 chromosomes à diverses périodes chez 
le Pyronema, ce qui permet de penser que les chromosomes se fusion- 
nent rapidement à cette période comme dans l’asque. 


R. Maire’) a étudié un très grand nombre de Basidiomycetes 
au point de vue qui nous occupe. Le nombre de chromosomes est de 


1) Annales mycologici, III. 1905 avec renvois aux publications précédentes. 
?) C. R. Acad. Sc. Paris, 1903. 

3) Proc. Boston Soc. of natural History, XXXII, 1905. 

4) Centr. Bakt., 2. Abt., XV, 1906. 

5) Soc. Biol. Paris, 1904. 

6) C. R. Acad. Sc. Paris, 3 avril 1905. 

*) Le Botaniste, 9° serie, 1904. 

®) Bull. Soc. mycol. France, XVIII, 1902. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 89 


2 chez toutes les espèces étudiées (Protobasidiomycètes et Autobasidio- 
mycetes). Mais, plus encore que chez les Ascomycètes, il faut se 
mefier des protochromosomes de nombre variable qui apparaissent 
souvent à la prophase. Les 4 chromosomes signalés par Juel!) dans 
les mitoses de la baside du Muciporus corticola Fr. pourraient bien, 
d'après Maire, être de simples protochromosomes. Van Bambeke’) 
observe chez l’Hydnangium carneum des figures susceptibles d’être 
interprétées comme protochromosomes. 

La dualité des chromosomes semblait donc constante, non seule- 
ment chez toutes les espèces, mais aussi à toutes les mitoses, même 
à la suite de la caryogamie. Maire?) est revenu sur ce dernier 
point. Les 4 corpuscules observés à la fin de la prophase lors de la 
première division du noyau de certaines basides sont, non pas des 
protochromosomes, mais des chromosomes définitifs. Chez le Mycena 
galericulata et d’autres, ils sont encore distincts à l’anaphase. Dans la 
baside comme dans l’asque, la mitose est hétérotypique à la première 
division qui suit l’union des noyaux; elle est homotypique à la seconde. 

Les Urédinées ressemblent aux Basidiomycètes plutôt qu'aux 
Ascomycètes par le nombre des chromosomes. Poirault et Raci- 
borski‘) croyaient le chromosome unique. Sappin-Trouffy®) en 
trouve toujours 2. Ses observations ont été généralement confirmées 
depuis. Pourtant chez le Coleosporium Sonchi-arvensis Léy., le nombre 
des chromosomes, si l’on en croit Holden et Harper‘), est certaine- 
ment supérieur à 2, vraisemblablement 6—10. Cette exception est 
d'autant plus notable que les Coléosporiées sont généralement con- 
sidérées comme le trait d'union entre les Urédinées et les Basidio- 
mycètes. 

On admet encore pour les Urédinées, comme on l’a admis pour les 
Basidiomycètes, que les 2 chromosomes apparaissent dès la première 
mitose qui suit la caryogamie. 

On ne connaît donc pas chez les Champignons cloisonnés de 
stade durable caractérisé par des noyaux à 2 n chromosomes. La 
réduction numérique des chromosomes suit de très près la réduction 
numérique des noyaux; les observations de Maire sur les divisions 
hétérotypiques de l’asque et de la baside prouvent seulement qu’elle 
n’est pas instantanée. 

L'étude des chromosomes avait montré que l’acte sexuel chez les 
animaux et les végétaux supérieurs inaugure un stade diploide 


1) Bihang till Svenska Vet. Ac. Handlingar, XXIII, 1897. 
?) Mem. Ac. roy. Belgique, LIV, 1903. 

3) Soc. Biologie Paris, 13 avril 1905. 

4) Journal de Botanique, IX, 1895. 

5) Le Botaniste, 5° série, 1896. 

5) Wisconsin Acad., XIV, 1908. 


90 Paul Vuillemin. 


(génération asexuée, génération à noyaux numériquement bivalents). 
L'association de 2 noyaux chez les Champignons donne un noyau 
numériquement équivalent à chaque noyau composant. Sappin- 
Trouffy’) a été frappé de cette différence entre l’endocaryogamie 
des Urédinées et la fécondation classique. Il en conclut que le 
phénomène essentiel de la sexualité n’est pas le doublement durable 
des chromosomes, mais au contraire la réduction portant sur leur 
nombre et sur leur masse; la réduction se retrouve en connexion avec 
l'acte sexuel des Champignons: au lieu de le précéder elle le suit, 
ce qui ne change rien au résultat. 


II. 


Il est d’autant plus surprenant que Sappin-Trouffy ait 
méconnu limportance des noyaux à 2 n chromosomes, qu'il venait de 
découvrir dans son ensemble l’évolution nucléaire des Urédinées et 
de mettre en évidence les rapports étroits qui la rattachent à l’alter- 
nance des stades haploïde et diploïde. Il était retenu par l'influence 
de son maitre Dangeard qui, à cette époque?) comme dans une 
revue récente”), conteste toute concordance entre l'alternance du 
gamétophyte et du sporophyte et l’alternance de l’haplophase et de 
la diplophase. Pour Dangeard le sporophyte comme le gaméto- 
phyte a primitivement des cellules à » chromosomes; la présence de 
2 n chromosomes est un état secondaire qui s’est réalisé dans l’un 
comme dans l’autre. Nous n’insisterons pas sur cette théorie dont 
les conséquences sont que le proton&ma des Mousses est un sporophyte 
comme le corps vasculaire des Ptéridophytes, que le stade gaméto- 
phyte est en voie de disparition chez les plantes supérieures et que 
le stade sporozoide pourrait bien se fondre avec le stade gaméto- 
zoïde en un stade sporo-gamétozoïde chez les animaux. Dès 1898 
Dangeard disait que le sporophyte n'est pas représenté au moins 
chez l'animal supérieur; et il ajoutait: „Cette profonde différence 
entre les végétaux et les animaux supérieurs n’est pas en général 
suffisamment connue, même parmi ceux qui s'occupent de Sciences 
naturelles.“ 

Poirault et Raciborski avaient vu chez les Urédinées des 
cellules pourvues de deux noyaux se divisant simultanément dans une 
mitose commune. Frappes de la synergie de ces noyaux, ils les 
avaient nommés noyaux conjugués, les considérant comme inter- 


médiaires entre deux noyaux et les deux moitiés d’un noyau bivalent. 


1) Le Botaniste, 5° série, 1896—1897. 
?) Le Botaniste, 5° série, 1898. 
3) Revue des Idées, Paris, 15 janvier 1907. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 91 


Sappin-Trouffy démontre que les noyaux conjugués sont constants 
dans la phase qui débute dans l’ecidie et se prolonge jusqu'à la 
téleutospore, qu'ils s'unissent en un seul dans la téleutospore et que 
les cellules sont uninucléées depuis le promycélium jusqu’à l’ecidie 
chez les Urédinées complètes. Isoles ou appariés, les noyaux ont 
d’ailleurs le même nombre de chromosomes; Sappin-Trouffy 
rejette l’appellation de noyaux conjugués et n’attache pas d’importance 
à cette remarquable alternance. 

Maire!) remet les choses au point. Développant une idée que 
j'avais suggérée?) en analysant le Mémoire de Sappin-Trouffy, 
il envisage les deux noyaux a chromosomes associés dans une même 
cellule comme équivalents d’un noyau à 2 n chromosomes. Il nomme 
ce complexe un syncaryon. Comme le fait remarquer Maire, 
l'association des chromosomes de deux noyaux est le résultat immédiat 
de la fécondation, que ces noyaux soient confondus aussitôt sous la 
même membrane comme dans la phase diploïde de la majorité des 
êtres ou qu'ils restent enveloppés de deux membranes distinctes 
comme c'est le cas pour les œufs de Cyclops. Le mot syncaryon 
lui semble applicable dans les deux cas. Le mot syncaryophyte 
devient ainsi la traduction micrographique du mot: sporophyte ou 
de la locution: génération diploïde. Maire propose de distinguer 
un troisième stade sous le nom de progamétophyte; c'est la 
période réductionnelle durant laquelle les syncaryons redeviennent 
des noyaux am chromosomes. N’est-il pas excessif d'attribuer à cette 
période de passage la même importance qu'aux deux stades principaux, 
aux générations alternantes de Hofmeister et de Strasburger? 
Si l’on entre dans cette voie, il faudra bien admettre un quatrième 
stade pour la période, également courte, où s’accomplit le passage 
inverse de la phase haploïde à la phase diploïde. 

Chacun de ces passages débute par un acte important. Maire 
réserve le nom de fécondation à la convergence de deux noyaux. 
La fécondation s'opère au moment où les chromosomes de 2 noyaux 
deviennent synergiques, où ils forment un syncaryon dissocié ou 
fusionné. La perte de l’individualité des noyaux et de leurs chromo- 
somes qui transforme le syncaryon en noyau à n chromosomes est 
distinguée par Maire sous le nom de mixie. La caryogamie de 
la téleutospore, comme les diverses fusions dangeardiennes, est une 
mixie et non une fécondation d’après la nomenclature de Maire. 

Holden et Harper?) remarquent que la fusion de deux unités 
nucléaires en une seule, la réduction, est l’aboutissant nécessaire de 


1) Actes du Congrès intern. Bot. Paris, 1889. 
?) Année biologique, II, 1896. 
3) Wisconsin Acad., XIV, 1903. 


92 Paul Vuillemin. 


l'acte sexuel. La caryogamie dangeardienne a bien, pour eux, le 
caractère essentiel de la fécondation, à condition toutefois de modifier 
l’acception courante du mot; ils la réduisent à l’amphimixie de 
Weismann. Les deux sens opposés assignés par Maire d'une 
part, par Holden et Harper d’autre part, au mot fécondation sont 
compris dans l’acception primitive et beaucoup plus large de ce terme. 
On voit par là qu'on n’applique pas sans risque de confusion de vieux 
mots à des idées nouvelles. 

La fécondation au sens de Holden et Harper marque la fin 
du stade diploide inauguré par la fécondation au sens de Maire. 
Cooke et Swingle!) voient dans toute cette phase de l'existence 
une extension de l’œuf fécondé. 

Cooke et Swingle ne font qu’appliquer les données caryolo- 
giques & une théorie émise antérieurement par C. Macmillan.?) 
Pour Macmillan le sporophyte n’est pas une plante comme le 
gamétophyte; il représente une interpolation entre deux générations 
de gamétophytes, résultant d’une segmentation plus ou moins prolongée 
de l'œuf fécondé. Cette segmentation représente une reproduction 
végétative surajoutée a l’œuf fécondé. Elle devient d’autant plus 
abondante et donne un corps d'autant plus différencié que l'individu 
est plus immobile. L’immobilite rend l'acte sexuel difficile. Tandis 
que chez les animaux la formation de l’œuf coûte peu, elle est oné- 
reuse chez les plantes. La formation du sporophyte vient compenser 
la rareté des œufs en multipliant les individus nés de chaque œuf. 
Chez l'Œdogonium où les moyens de déplacement sont multiples, le 
sporophyte se réduit à 4 zoospores, soit 4 plantes. Chez les Muscinées 
il se complique et à partir des Ptéridophytes différencie des feuilles 
et des racines. Macmillan ne croit pas que l'adaptation au milieu 
aérien ait provoqué directement le développement du sporophyte. Le 
changement de milieu n'aurait agi que secondairement en entravant 
le rapprochement sexuel. 

Strasburger?) critique la formule des auteurs américains, qui 
ne tient évidemment aucun compte du sens historique du mot œuf. 
L'idée pourtant répond à une réalité. Mais nous manquons de termes 
pour l’exprimer. J’employais autrefois, dans des cours inédits, le mot 
chronigamie pour designer cette association persistante de 2 n 
chromosomes jusqu’à la réduction que je considérais comme l'intégration 
de la fusion commencée par le rapprochement sexuel. 

En réalité les mots œuf, fécondation, empruntés au vocabulaire 
zoologique, ne répondent à rien de précis, à rien de constant chez 


1) U. S. Departm. of Agric. Bureau of Plant Industry, 1905. 
?) American Naturalist, XXV, 1891. 
®) Progressus rei botanicae, I, 1906. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 93 


les Champignons où la sexualité ne se localise pas toujours sur des 
organes nettement circonscrits. Ils devraient être bannis de la 
mycologie. 

L'association fonctionnelle de 2 » chromosomes dans une seule 
cellule est un point de repère visible, démontrant que l'acte sexuel 
se produit. Les découvertes de Sappin-Trouffy et de ses émules 
indiquent, comme l'avait pressenti de Bary, que les organes sexuels 
des Urédinées doivent être cherchés dans l’écidie et, éventuellement, 
dans l'organe représentant le second sexe. L'analyse micrographique 
et la morphologie externe convergent vers le même point. De nou- 
veau se pose la même question: les écidies représentent-elles l'organe 
femelle? Les spermogonies, fidèles acolytes des écidies, représentent- 
elles l'organe male? 

Les spermaties ne fonctionnent pas actuellement comme zamètes. 
Dans les cas connus elles n’atteignent pas les jeunes écidies ni les 
cellules considérées par Blackman comme des trichogynes atrophiés. 
Mais Blackman’) leur trouve les caractères cytologiques des élé- 
ments fécondateurs: noyau volumineux et compacte, cytoplasme très 
réduit, absence de réserves. 

En ce qui concerne l’ecidie, ses cellules sont univalentes avec 
un noyau unique; c'est donc seulement à l’origine des chapelets de 
spores, que l’attention doit se concentrer. D’après les observations 
concordantes de Blackman?) et de Christman?), le premier 
syncaryon naît à la base de la file de spores écidiennes chez les 
Phragmidium violaceum, Phr. speciosum et Caeoma nitens par le procédé 
qui d'après Farmer, réunit les noyaux de deux cellules voisines, 
dans le prothalle des Fougères apogames. Deux cellules uninucléées 
voisines entrent en communication par résorption de la membrane 
mitoyenne. Les deux noyaux réunis dans le même compartiment ne 
se fusionnent pas; ils entrent en division conjuguée. Ainsi nait la 
première cellule-mére d’écidiospore qui, par une nouvelle mitose con- 
juguée, fournira la spore terminale et la première cellule intercalaire. 
La cellule de conjugaison fournira par le même procédé toute une 
série de spores et de cellules intercalaires. 

L'association physiologique des deux noyaux en un syncaryon 
apparaît donc comme un phénomène homologue de l'association physio- 
logique des noyaux mâle et femelle dans le noyau de l'œuf. 

L'association de deux cellules distinctes ne paraît pas constante 
dans la formation du premier syncaryon. Elle n’a pas été observée 
dans les diverses espèces de Puccinia et d’Endophyllum étudiées par 


1) Annals of Botany, XVIII, 1904. 
?) Annals of Botany, XVIII, 1904. 
3) Botanical Gazette, XXXIX, 1905. 


94 Paul Vuillemin. 


Maire’); un simple défaut de cloisonnement suffit pour réunir deux 
noyaux. C’est le dernier degré de l’apogamie. 

Dans les Pucciniacées incomplètes étudiées par Sappin- 
Trouffy, Maire, etc. les écidies peuvent faire défaut; les syn- 
caryons apparaissent dans les cellules terminales de filaments quel- 
conques avant la formation des urédospores, et, si celles-ci sont 
également absentes, dans les cellules terminales des filaments qui 
vont produire les téleutospores. 

D'après Holden et Harper?) le Coleosporium Sonchi-arvensis 
présente une réduction extrême de la phase univalente, car la sporidie 
possède deux noyaux conjugués qui se reproduisent à travers toute 
la végétation jusqu'à la téleutospore. j 

Les Endophyllacées présentaient un intérêt spécial, puisqu'elles 
n'ont pas de téleutospores. On pouvait prévoir que les écidiospores 
seraient le siège des phénomènes caryologiques spéciaux aux téleuto- 
spores, puisqu'elles émettent un promycélium comme ces dernières. 
I n’en est rien: Sappin-Trouffy n’y constate aucune caryogamie. 
Chez l'Endophyllum Valerianae tuberosae nommé et étudié par Maire ?), 
Vécidiospore mûre et la plupart des cellules du pseudo-péridium con- 
tiennent un seul noyau; mais au début il existait un syncaryon dont 
le second noyau a disparu par caryornexie. Chez les autres espèces 
le syncaryon de l’ecidiospore se maintient et subit une mitose con- 
juguée dont les produits s’isolent dans les quatre cellules du pro- 
mycélium. 

Dans ce groupe on observe donc alternativement, en dépit de 
Visologie c’est-à-dire de l’équivalence numérique des noyaux, une phase 
an et une phase à 2m chromosomes; celle-ci naît dans l’écidie; mais 
la caryogamie est supprimée comme un phénomène devenu superflu. 


IV. 


En dehors des Urédinées on n'avait pas recherché l’origine du 
premier syncaryon jusqu'en 1900. R. Maire“) l’etudie chez les 
Basidiomycètes. Le premier syncaryon n'apparaît pas dans un organe 
extérieurement différencié en organe sexuel à la façon de l’écidie; 
mais il est de beaucoup antérieur à la formation de la baside. 
L'association synergique de deux noyaux se divisant par mitose 
conjuguée, n'existe pas dans la baside adulte, ni dans la basidiospore, 


1) Bull. Soc. mycol. France, XVIII, 1902. 

?) Trans. Wisconsin Acad. Sc., 1903. 

3) Journal de Botanique, XIV, 1900. 

4) Acad. Sc. Paris, 1900. — Voir aussi: Ruhland, Bot. Zeitung, 1901, et 
Maire, Bull. Soc. myc., XVIII, 1902. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 95 


ni dans le mycélium diffus qui sort de cette spore. Les conidies 
portées parfois par ce mycélium sont également uninucléées. Si parfois 
les cellules du Champignon présentent à cette période des noyaux 
multiples, ceux-ci ne sont pas synergiques: les éléments sont apocyti- 
ques. Mais les syncaryons sont développés et faciles à reconnaître 
(car l’'apocytie ne vient compliquer l'observation que dans les cellules 
âgées où le cloisonnement est paresseux) dès que les filaments se 
feutrent pour former les premiers rudiments de la fructification. On 
les retrouve aussi dans les sclérotes, les rhizomorphes, les cordons 
mycéliens et dans certains filaments robustes qui naissent tardivement. 
Comme ces mycéliums robustes ou les feutrages des cordons et des 
sclérotes présentent cette tendance à la complication histologique 
qui caractérise les carpophores fertiles avec lesquels leur homologie 
a souvent‘) été démontrée, on est porté à comparer le tronçon de la 
végétation caractérisé par les syncaryons à la génération asexuée 
des anciens auteurs, au sporophyte de Strasburger. Mais on ne 
constate aucune trace d’organe sexuel à l’origine de ce tronçon, de 
même que sa fin n’est pas régulièrement marquée par une formation 
de spores. Le stade diploïde, ou syncaryophyte, n’est pas ici une 
génération, un individu distinct. 

L'apparition du syncaryophyte n’est pas accompagnée d’une crise 
apparente, comparable à la fécondation; et comme, historiquement, la 
fécondation n'existe pas à ce moment, Maire conclut que la féconda- 
tion vraie n'existe pas chez les Basidiomycètes. 


La grande importance du stade à deux noyaux synergiques 
semblait établir une barrière entre les Basidiomycètes et les Ascomy- 
cètes. En effet chez le Peziza vesiculosa Dangeard?) avait signalé 
la naissance de l’asque aux dépens d’un crochet ou crosse dont toutes 
les cellules sont uninucléées à l'exception d'une seule, celle d'où pro- 
cède l’asque. Le syncaryon semblait donc se former dans l'élément 
même qui va redevenir uninucléé par caryogamie. Le type de la 
crosse avait été retrouvé par Dangeard et par d’autres observateurs 
chez les Ascomycètes les plus variés; on le croyait donc constant. 
Aussi Harper’), ayant vérifié l'importance du syncaryophyte chez 
VHypochnus subtilis, où il semble permanent et chez le Coprinus 
ephemerus, où les cellules sont nettement binucléées dans les lamelles, 
multinucléées (peut-être par apocytie?) dans le stipe et le chapeau, 
pense-t-il qu'il faut rejeter l’idée d'une parenté entre les Ascomycètes 


1) de Seynes, Bull. Soc. bot. France, XXXIV, 1887. — Magnus, Vers. 
Naturf. u. Arzte, Wiesbaden 1887. — Van Bambeke, etc. 

?) Le Botaniste, 4° série, 1894. 

5) Botanical Gazette, XXXIII, 1902. 


96 Paul Vuillemin. 


et les Basidiomycètes. Le lien génétique entre les vrais Basidio- 
mycètes et les Urédinées lui semble par contre resserré par l'existence 
du syncaryophyte dans les deux groupes. 

Le filament en crosse n’est pas aussi constant à l’origine de 
Vasque qu'on le croyait d’abord. Ruhland*) décrit chez le Diatrype 
disciformis des bouquets d’asques naissant isolément sur les côtés ou 
en fausse-ombelle vers le sommet d’un même filament. Cette observa- 
tion de morphologie externe laissait prévoir que plusieurs cellules 
consécutives donnant des asques sont également munies de doubles 
noyaux. 

La preuve caryologique a été fournie par Maire?) pour les 
Pézizes. D'une façon constante chez le Pustularia vesiculosa, habituelle 
chez le Galactinia succosa, Vasque naît de l'article terminal précédé 
de plusieurs autres syncaryocytes qui ne fusionnent pas leurs noyaux 
et ne se développent pas en asques. Chez l’Acetabula Acetabulum 
plusieurs des cellules binucléées peuvent donner des asques comme 
chez le Diatrype de Ruhland. 

Guilliermond*) observe la même disposition chez une Pézize 
qu'il assimile plus tard#) au Galactinia succosa, en même temps qu'il 
la signale chez l’Acetabula leucomelas. 

La production de la crosse n’est donc pas un mode d'apparition 
des noyaux conjugués séparant les Ascomycètes des autres Cham- 
pignons. L’incurvation peut faire défaut lors même que le syncaryon 
est unique et occupe l’avant-dernière cellule conformément au type 
de Dangeard. C’est ce que Maire a observé, à l’état d’anomalie 
chez le Peziza vesiculosa lui-même, Guilliermond d’une facon con- 
stante chez le Peziza catinus, Harper chez le Phyllactinia. 

La signification de la crosse est inconnue; il est notable que, 
sans être nécessaire, elle se retrouve chez des Ascomycètes très 
éloignés par l’ensemble de leur organisation. 

Du moment que la naissance de l’asque n’est pas enchainée à 
une forme exceptionnelle de filament et que les syncaryons peuvent 
apparaître avant la cellule ascigène, Maire est davis qu'il ny a 
pas a cet égard d’opposition tranchée entre les Basidiomycétes et les 
Ascomycétes. Les syncaryons se multiplient beaucoup plus chez ceux-là 
que chez ceux-ci; la différence est seulement quantitative. 

L'interprétation de Maire est correcte; elle suffit pour ae 
la réserve à ceux qui croiraient que les differences dans la période 
d’apparition des noyaux conjugués démontrent un défaut de parenté 


1) Hedwigia, XXXIX, 1900. 

?) Soc. biologie, 1903. — Ac. Se. Paris, 1903. 
3) Revue gén. Botan., XVI, 1904. 

4) Annales mycologici, III, 1905. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 97 


entre les Basidiomycètes et les Ascomycètes. Mais elle n’est pas plus 
évidente que l'interprétation contraire. On peut en effet objecter que 
les syncaryocytes des Ascomycètes sont toujours étroitement associés 
aux asques dans l’hyménium et que tous sont des asques virtuels, 
tandis que les cellules de la base d’un fruit ou celles d’un rhizomorphe 
de Basidiomycète sont sans connexions directes avec les basides. 

Les hypothèses sont le fonds qui manque le moins; la certitude 
nous échappe toujours au moment où nous croyons la saisir. Nous 
ne savons pas si le stade diploïde à cellules binucléées est l’héritage 
d'une souche commune aux Champignons et aux êtres pourvus du 
sporophyte classique ou si c’est une acquisition indépendante, propre 
au groupe qui nous occupe; nous ne savons pas si sa durée croit ou 
décroit suivant l'élévation des Champignons dans la série; nous ne 
savons pas si son importance chez les Urédinées est un effet accessoire 
du parasitisme, si son extrême réduction chez les Ascomycètes les plus 
compliqués tient à la valeur supérieure de chaque noyau et de chaque 
chromosome. 


Chapitre IX. 
Cytogamie. 


Les phénomènes nucléaires se sont montrés insuffisants pour 
caractériser la sexualité chez les Champignons, parce qu'elle ne se 
manifeste pas chez eux, ou du moins chez la majorité d’entre eux, 
par un acte défini, unifié, eirconserit dans le temps et dans l’espace, 
concentré dans une cellule, elle-même centralisée autour d’un noyau. 

Chez beaucoup de Champignons, la caryogamie s'effectue entre 
noyaux qui ont toujours vécu ensemble, qui ont subi les mêmes in- 
fluences depuis qu'ils sont individualisés, qui parfois ne se sont séparés 
qu'au moment de s'unir de nouveau. Elle ne saurait donc amener la 
création d’une personne nouvelle indépendante de ses générateurs, ce 
qui est aux yeux de la plupart des biologistes soit la raison d'être, 
soit la plus importante conséquence de la formation de l'œuf. Ceux-la 
même qui voient en elle la manifestation essentielle ou unique de la 
sexualité ont reconnu son insuffisance et ont cherché des compensa- 
tions dans les associations cytoplasmiques. 

Dangeard!) admettrait volontiers que la plante, ne trouvant 
pas dans ce mode de reproduction sexuelle une manière suffisante 


1) Le Botaniste, 5° série, 1897. 
Progressus rei botanicae II. 7 


98 Paul Vuillemin. 


de modifier son systeme protoplasmique, y suppl&e par ces anastomoses 
entre filaments et thalles différents que l’on retrouve si fréquemment 
dans les groupes où cette reproduction existe (sporidies d’Ustilaginees, 
filaments germinatifs des spores d’Ascomycétes, etc.). 

Arthur Meyer!) a remarquablement développé cette idée en 
démontrant un mélange réel, non une simple juxtaposition des cyto- 
plasmes dans les anastomoses qui unissent soit les hyphes éloignées 
d’un même Champignon, soit des Champignons différents. 

La formation de plasmodesmes entre cellules primitivement 
séparées par des membranes et, notamment, entre ,Selbling“ diffe- 
rents, se ramène à un cas particulier de la plastogamie de Marcus 
Hartog.*) 

Pouvons-nous dire que les unions végétatives viennent simplement. 
remplacer ce qui manque à l’union sexuelle? Nous pensons plutôt 
que chez les Champignons, les organes sexuels et les organes repro- 
ducteurs ne s'opposent pas catégoriquement aux organes végétatifs. 

Nous croyions connaître la sexualité, parce que nous avions 
discerné chez les êtres supérieurs un acte sexuel centralisé. L’éclat 
des découvertes concernant les détails de l’évolution nucléaire dans 
cet acte avait effacé tout le reste. 


„El sol astra fugat, perfundens omnia luce.“ 


Chez les Champignons, l’acte sexuel est disloqué, dispersé dans 
le temps et dans l’espace en fragments épars, mal séparés des mani- 
festations banales de l’activité. Mais ces fragments, sans éblouir 
personne, sont également apparents comme des étoiles dans la nuit. 
de la cryptogamie. 

C’est le grand intérêt biologique du groupe des Champignons de 
nous montrer séparément les éléments analytiques de l’acte sexuel 
que nous étions habitués à envisager avec ses conséquences comme 
un tout indissoluble et indépendant. 

Ces notions éparses finiront par s’enchainer suivant un ordre 
nouveau et permettront de mieux comprendre la sexualité en général. 
Elles amènent déjà une réaction contre l’omnipotence du noyau. 
Art. Meyer, partant de ses découvertes sur les unions protoplasmi- 
ques des Champignons, revendique un rôle pour le cytoplasme dans 
tout acte sexuel complet. Chez les Champignons, les divers mélanges 
cytoplasmiques qui s’accomplissent au cours de la vie ont à son avis. 
rendu possible le déplacement de la caryogamie et son transfert aux 
cellules qui devancent de près la formation des spores. 


1) Botan. Zeitung, LX, 1902. 
?) Report 61 meet. Brit. Ass. Adv. Sc., London 1892. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 99 


La cytologie n'a pas dit le dernier mot sur la sexualité des 
Champignons; elle ne doit pas faire négliger les autres indices; mais 
combinée aux données de la morphologie externe, de la morphologie 
comparée et de la physiologie expérimentale, elle fournira de solides 
points d’appui aux classifications de l’avenir. 


Troisième partie. 


La reproduction. 


Sommaire. — Ch. 10. Preponderance des organes reproducteurs dans la 
systématique des Champignons. Sa raison phylogénétique d’après Brefeld. — 
Ch. 11. Zoocystes et zoospores. Type uniflagellé et type biflagellé. — Ch. 12, 
Sporocystes à spores immobiles. — Ch. 13. Sporophores à spores externes. 

Chapitre X. 


Prépondérance systématique des organes reproducteurs. 


La reproduction a servi de base aux essais de classifications 
mycologiques antérieurs à la découverte des organes sexuels. Elle 
garde une place prépondérante dans les classifications récentes; elle y 
est plus ou moins complètement dégagée de la sexualité, soit que celle-ci 
soit inconnue, soit quelle ne provoque pas une reproduction immé- 
diate, soit qu’elle n’inaugure pas une diplophase aboutissant réguliére- 
ment à une formation de spores comme dans le sporophyte des Crypto- 
games vasculaires. 

Dangeard a bien essayé d'introduire la caryogamie dans la 
definition de l’asque et de la baside; mais cette manifestation de la 
sexualité n’est pas strictement associée à tel ou tel mode de repro- 
duction, puisqu'elle se montre, chez les Puccinia par exemple, dans 
la téleutospore d’où sortira le promycelium comparé à une baside 
cloisonnée, chez les Coleosporium dans cette baside elle-même, puis- 
qu’enfin certaines basides incontestées se développent sans caryogamie 
préalable. 

La prépondérance de la reproduction sur la sexualité dans la 
systématique des Champignons n’est pas, pour Brefeld, une simple 
nécessité pratique: c’est une conséquence de la nature même des 
Champignons et de leur évolution phylogénétique. 

Tr 


100 Paul Vuillemin, 


La doctrine de Brefeld'!) part de la théorie des générations 
alternantes; mais elle admet un balancement dans limportance des 
deux générations. Chez les Champignons, les organes de reproduction 
asexuée se développent en raison inverse des organes de repro- 
duction sexuée; ils se substituent définitivement à eux dès qu'ils 
atteignent une haute perfection. Les Champignons sont divisés en 
Phycomycètes sexu6s et Mycomycètes asexués chez les- 
quels la reproduction sexuée ne laisse aucune trace. La série 
des Champignons, d’abord parallèle à la série des Algues dans les 
degrés inférieurs où elle ne s’en distingue que par l’absence de chloro- 
phylle, se caractérise par la perte précoce de la sexualité, tandis que 
la série verte perfectionne ses caractères sexuels à mesure qu’elle 
s'élève des Algues aux Mousses et aux Phanérogames. 

Je ne crois pas me tromper, dit Brefeld, quand j’admets que 
la démonstration de ces deux séries sexuelle et asexuelle a réalisé 
un des premiers et plus importants progrès possibles dans le domaine 
de la morphologie et de la systématique des plantes et de l’ensemble 
de la Biologie. La masse des Champignons qui jusqu'alors formait 
une moitié incorrecte et disparate du règne végétal devient désormais 
une partie essentielle à l'harmonie du système des plantes. La décou- 
verte d’une série asexuelle des êtres vivants augmente le trésor de 
nos connaissances morphologiques en général, ce qui importe, non pas 
seulement à la botanique, mais à tout le domaine de la morphologie. 
Cette découverte n’est pas une trouvaille fortuite et isolée, mais la 
résultante d’une somme de données acquises par des recherches 
méthodiques, par l'emploi de nouveaux procédés de culture, par un 
travail acharné de près de vingt ans. Avec le fil conducteur infail- 
lible de la morphologie comparée on évitera de s’egarer dans 
les chemins de traverse où de Bary s’est perdu... 

Les idées de Brefeld sont logiques et ont exercé une influence 
énorme sur la systématique. Les grands ouvrages descriptifs publiés 
dans ces derniers temps en portent l'empreinte. Toutefois, malgré 
ses reproches parfois durs à l’adresse des organogénistes, Brefeld 
nous fournit une classification répondant, à peu de chose près, aux 
prévisions de de Bary. 

Quelle que soit la logique de ses déductions, Brefeld n’a pas 
pu se dispenser de certaines hypothèses initiales qui n’ont jamais 
été démontrées. La plus gratuite de ces hypothèses est celle qui 
rattache aux Mucorinées, telles que nous les trouvons autour de nous, 
l'origine des deux séries divergentes qui aboutissent, d’une part aux 
Ascomycètes, d'autre part aux Basidiomycètes. Tout le systeme 
repose sur cette base artificielle. 


1) Untersuchungen, VIII, 1889. — Jahresb. Schles. Ges. f. vat. Kultur, 1900. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 101 


Si je ne me trompe, Brefeld a placé cette hypothèse à la base 
de son édifice phylogénétique, tout simplement parce qu'il a construit 
le développement de la lignée des Champignons sur le même plan 
que le développement de ses propres connaissances sur les Champi- 
enons. Brefeld a inauguré ses mémorables travaux mycologiques 1) 
par l'étude des Mucorinées. Et toute sa systématique se déroule à 
partir des Mucorinées. Nous verrons dans un instant que le même 
phénomène psychologique s’est renouvelé dans la conception phylo- 
génétique de Dangeard qui a débuté par l'étude des Chytridinées 
et qui fait dériver tous les Champignons des Chytridinées. 

Que les théories de Brefeld soient vraies ou fausses, nous 
sommes en présence de ce fait indiscutable: que les organes de 
reproduction sont toujours présents et le plus souvent apparents et 
bien distincts, lors même que la sexualité se réduit à des actes mal 
circonscrits à l'égard des fonctions banales de la végétation. 


La séparation des spores qui reproduisent un Champignon nouveau 
représente dans sa plénitude l’acte de multiplication cellulaire qui, 
dans le principe, chez les Flagellates par exemple, se confondait avec 
la multiplication des individus et qui, chez les Végétaux, donne le 
plus souvent des corps pluricellulaires ou du moins plurinucléés. La 
limite entre la multiplication végétative et la reproduction est secon- 
daire, tout comme la limite entre la réduction végétative et la 
réduction sexuelle qui est une mitose retournée, la mixie de Maire 
étant exactement l'inverse de la mitose. 

Des thalles formés de cellules lâchement cohérentes se dissocient, 
dans certaines conditions, en totalité ou en partie. La fragmentation, 
le bourgeonnement donnent des éléments disséminateurs qui répondent 
à la notion générale de spore et assurent la multiplication du Cham- 
pignon, la reproduction au sens le plus large du mot. A ce degré 
inférieur, l'appareil reproducteur n’a pas d'autre valeur systématique 
que l'appareil végétatif. Il fournit comme lui des caractères diffe- 
rentiels utilisables seulement pour la délimitation des sections d'ordre 
inférieur. 

La spore prend une plus haute valeur systématique quand une 
différentiation secondaire provoquée par la combinaison de la repro- 
duction avec la motilité (zoospores), avec la nutrition ralentie (spores 
durables) ou activée l’oppose d'avance et d’une façon plus apparente 
aux éléments végétatifs. Dans ces cas, son opposition à l'égard de 
l'appareil nourricier retentit sur les éléments dont elle procède im- 
médiatement; on distingue alors des appareils reproducteurs plus 
apparents que les cellules multiplicatrices elles-mêmes. On range 


1) Bot. Untersuchungen, I, 1872. 


102 Paul Vuillemin. 


aujourd'hui parmi les organes reproducteurs toute la masse charnue 
des grands Champignons, depuis qu'on sait que son développement, 
généralement rapide et devancant peu l'émission des spores, est 
longuement préparé par la végétation du mycélium diffus Des 
l’époque où cette masse charnue était la seule portion connue du 
Champignon, on y avait distingué la partie qui produit les spores: 
tel est l’hyménium défini par Persoon') et devenu le principal point 
d'appui de la classification de Fries. Tandis que Fries applique 
à la systématique une donnée anatomique de première importance, 
Léveillé?) se montre un précurseur de la cytologie en analysant 
avec une étonnante précision l'élément d’où les spores procèdent 
immédiatement, élément qu'on peut nommer le sporophore. 

Léveillé distingue les éléments reproducteurs à spores externes 
des éléments reproducteurs à spores internes sans établir de gradation 
entre les deux catégories; mais dans chacune d’elles, il reconnaît un 
type supérieur: la baside d’une part, la thèque de l’autre et il place 
les Basidiosporées et les Thécasporées avant les Clinosporées et les 
Cystosporées. 

Les découvertes des frères Tulasne”) sur l’hétéromorphisme 
amènent de Bary*) à classer les divers sporophores d’un même 
Champignon. Chez les Ascomycètes, l’asque a la préséance sur le 
conidiophore. De Bary généralise et envisage les spores internes 
comme représentant la vraie fructification. Les spores externes sont 
accessoires. De Bary ne voit pas de motif suffisant pour faire une 
exception en faveur de la baside. 

Fuckel®) est moins exclusif; mais il admet que les organes 
reproducteurs qui coexistent parfois avec les asques, les conidiophores 
par exemple, ne suffisent pas pour classer définitivement un Champi- 
enon; il crée le groupe des Fungi imperfecti pour les espèces où l’on 
ne connaît pas de type supérieur de fructification. L’imperfection, ne 
l’oublions pas, porte souvent sur nos connaissances plutôt que sur 
l’organisation même du Champignon. La désignation de Deutéro- 
mycètes proposée par Saccardo®) indique que souvent les Cham- 
pignons connus seulement à l’état conidien sont dérivés de formes 
supérieures qui ont cessé de donner des fructifications mieux définies. 

Tout le monde s'accorde pour considérer le type conidien comme 
inférieur. Léveillé l'avait bien compris en créant les classes des 


1) Synopsis methodica fungorum, Goettingae 1801. 

?) Ann. Sc. Nat., Bot., 2° serie, VIII, 1837. 

3) Ann. Sc. Nat., Bot., 3° et 4° series 1851 et suiv. — Selecta Fungorum Carpo- 
logia, Paris 1861—1869. — Fungi hypogaei, Paris 1851. 

4) Morphol. u. Physiol. d. Pilze..., Leipzig 1866. 

5) Symbolae mycologicae, Wiesbaden 1869. 

6) Sylloge fungorum. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 103 


Clinosporées, des Trichosporées et des Arthrosporées. Fuckel expri- 
mait ce fait brut par la dénomination de Fungi imperfecti. Mais si 
nous nous plaçons au point de vue phylogénétique, l'appareil repro- 
ducteur ne suffit pas pour nous démontrer que cette infériorité est 
primitive ou secondaire. Nous ne savons donc pas si le titre de 
Deutéromycètes est justifié dans tous les cas. Ne vaudrait-il pas 
mieux en revenir au vieux mot Coniomycètes? On exprimerait 
ainsi le caractère visible dont nous sommes souvent forcés de nous 
contenter, au moins provisoirement, pour désigner une foule de 
Champignons dont les affinités sont multiples et le plus souvent in- 
certaines. 

Chaque jour de nouvelles découvertes révèlent l'existence de 
fructifications supérieures chez des espèces où l’on n’avait longtemps 
rencontré que des conidies. On lira avec intérêt le Mémoire où 
Klebahn!) a exposé ses vues sur la systématique des Fungi 
amperfectt. 

. Les conidies ont, aux yeux de Brefeld, une valeur propre qui 
leur est contestée par la majorité des auteurs. Elles ne représentent 
pas, pour lui, des organes reproducteurs accessoires à côté de la 
fructification principale. Les conidies, aussi bien que les basides qui 
sont des conidiophores régularisés, aussi bien que les asques, seraient 
de simples modifications du sac à spores des Zygomycètes. Tous ces 
organes reproducteurs sont homologues. L’asque et la baside marquent 
seulement les deux termes supérieurs de la progression vers la forme 
définie et le nombre défini, progression qui se retrouve partout dans 
le domaine de la morphologie, par exemple, en botanique, dans la 
structure de la fleur des Phanérogames. 

Brefeld admet l'existence d’éléments conservateurs ou dissé- 
minateurs provenant directement de l’enkystement ou du morcellement 
de portions de l’appareil vegetatif; mais il écarte l'éventualité d’une 
confusion entre les chlamydospores ou les oïdies qui sont des modi- 
fications de l'appareil végétatif et les conidies qui sont des modifica- 
tions de l'appareil reproducteur. La distinction n'est pas toujours 
aussi simple dans la pratique. 


Essayons d’exposer les progrés réalisés dans la connaissance des 
spores en nous dégageant des conceptions théoriques diverses qui 
ont guidé les recherches dans diverses directions, mais qui ont par- 
fois faussé l’appréciation des résultats. Nous établirons ainsi une 
première dichotomie objective. 1° La spore a une membrane propre, 
distincte de la membrane primitive du sporophore. Elle est primitive- 
ment intérieure. 2° La membrane des spores est un prolongement de 


1) Jahrb. wiss. Bot., XLI, 1904. 


104 Paul Vuillemin. 


la membrane du sporophore plus ou moins individualisé à l'égard des 
filaments végétatifs; la spore est primitivement extérieure. 

Cette distinction organographique est ordinairement exprimée 
en langage organogénique et l’on divise les spores en endogènes 
et exogènes. Cette terminologie est impropre. Un élément endo- 
gene est un élément engendré à l’intérieur d’un élément vivant diffe- 
rent de lui. Tel n’est pas le cas de la majorité des spores internes 
qui représentent toute la partie active de l'élément formateur; il ne 
persiste autour d'elles qu'une gaine inerte, parfois un liquide inter- 
stitiel, tout au plus un reste de protoplasme sans noyau, sans indivi- 
dualité, sans activité propre et indépendante de celle des spores. La 
séparation des spores internes n’est pas une génération, une endo- 
génèse: c’est une concentration, une rénovation du sporophore entier 
ou divisé en plusieurs cellules équivalentes. Si l’on veut exprimer 
simplement la position visible des spores, sans préjuger l’origine de 
cette position qui est variée et qui n’est pas nécessairement une 
genèse, il est préférable de substituer aux termes de spores exogènes 
et endogènes ceux de spores externes et spores internes. On peut 
aussi employer ceux d’ectospores et d’entospores, dont le seul 
inconvénient est d’avoir une consonnance trop voisine des mots exo- 
spore et endospore, synonymes superfius d’exine et d’intine par les- 
quels on désigne les diverses couches de la membrane stratifiée de 
certaines spores internes ou externes. De Bary appelait déjà ecto- 
spore la spore externe; mais il appelait endospore la couche interne 
de la membrane. 

Les spores internes (entospores) représentent objectivement les 
éléments reproducteurs le plus complètement opposés à l'appareil 
végétatif dont elles s’affranchissent déjà avant de s’en éloigner. 

Le sporophore dont le contenu se sépare en spores internes est 
appelé sporange par la plupart des mycologues. C’est encore un 
terme prétant à confusion. La membrane primitive qui subsiste autour 
dune ou de plusieurs spores ne saurait porter le même nom que les 
assises cellulaires qui constituent le sporange des Fougères. J’ai 
proposé !) d'employer le mot sporocyste. Davis?) a tiré parti 
de cette remarque à propos des organes sexuels. 

Nous aurons à nous occuper successivement: 1° des sporocystes 
à zoospores ou zoocystes, 2° des sporocystes à spores immobiles, 3° des 
sporophores à spores externes. 


1) Bull. Soc. botan. Fr., IL, 1902. 
?) Botanical Gazette, XXX VIII, 1904. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 105 


Chapitre XI. 
Zoocystes et zoospores. 


Comme leur nom l'indique, les zoospores présentent la propriété 
qui, de tout temps, a paru établir l’opposition la plus apparente entre 
l'animal et le végétal. Elles ont la capacité de modifier brusquement 
leurs connexions avec le milieu extérieur, soit par une contractilité 
générale qui leur permet de ramper à la façon des Amibes, en se 
moulant sur les solides ou en englobant les parcelles ténues, soit en 
nageant au moyen de prolongements filiformes où la contractilité se 
localise et acquiert un degré supérieur. Ce sont surtout ces organes 
natatoires, essentiellement animaux, qui caractérisent les zoospores. 
Ces prolongements contractiles ne doivent pas être confondus, comme 
on le fait souvent, avec les cils vibratiles; ce sont des fouets 
(flagellum, 90:5) du même type que ceux des Flagellates. 

Les zoospores chez les Champignons et les Algues sont considérées 
comme des organes reproducteurs, parce qu'elles s'opposent à des 
filaments végétatifs qui durent plus longtemps, se nourrissent et 
s’accroissent. La même structure est permanente chez les Flagellates 
où, par conséquent, la forme multiplicatrice se confond avec la forme 
nourriciére; elle ne s’efface que durant des périodes de vie ralentie 
où le corps se revêt d’une enveloppe plus ou moins imperméable, pour 
se diviser en nouvelles cellules flagellées à la reprise de l’activité. 
On croirait les rôles intervertis; mais ce n’est qu'une apparence. La 
spécialisation des zoospores comme organes reproducteurs tient moins 
a leurs caractères propres et à leur mode d'activité qu'à leurs con- 
nexions avec des filaments immobiles. Elle semble résulter d’une 
division du travail acquise au cours de l’évolution. 

Il vient naturellement à l'esprit l’idée que les zoospores des 
Champignons et des plantes vertes, quand elles sont conformes aux 
types connus chez les Flagellates, ne sont autre chose que les colonies 
primitives de Protozoaires dont le stade fixé s’est prolongé en acqué- 
rant la propriété de se nourrir sur place et de s'étendre à la façon 
des végétaux. 

Dangeard!) est un précurseur de cette doctrine. Il en a mal- 
heureusement compromis le succès en la solidarisant avec la doctrine 
du monophylétisme qui n'avait plus les mêmes excuses qu'au temps 
de de Bary et avec une convention sur la limite tranchée du 
règne animal et du règne végétal, qui n’a rien à voir avec la phylo- 
génie. 


’) Ann. Se. nat., Bot., 7° série, IV, 1886. — Le Botaniste, 6° serie, 1898. 


106 Paul Vuillemin. 


L'étude des zoospores n'est pas plus favorable au monophyletisme 
des Champignons que la comparaison des plantes confondues sous ce 
nom avec les divers ordres d’Algues. Les zoospores attribuées aux 
Champignons répondent à deux types fondamentaux connus chez les 
Flagellates: le type uniflagellé et le type à deux fouets égaux et 
terminaux. 

Lotsy?) avec un sentiment profond des affinités, insiste sur 
cette distinction essentielle. Il est enclin à diviser les Champignons 
zoosporés en deux séries, dont chacune se partage les Siphonomycètes 
(Phycomycètes de de Bary) et les Archimycètes. La première série, 
caractérisée par les zoospores monotriches, comprend la majorité des 
Chytridinées et peut-être les Monoblepharis et les Pythium, aberrants 
à d’autres égards parmi les Phycomycètes. La deuxième série com- 
prendrait les espèces à plusieurs fouets égaux, les Isocontes, c’est-a- 
dire le reste des Siphonomycètes et quelques Chytridinées, telles que 
Pseudolpidium et Lagenidium. La série monotriche semble avoir de 
tout autres affinités et se rattacher à des organismes plus simples 
que la serie des Isocontes. 

Le principe de cette séparation est très juste; mais comme le 
fait remarquer Lotsy, son application se heurte à de grosses diffi- 
cultés. On rencontre chez les Champignons une foule de circonstances 
qui compliquent les spéculations phylogénétiques. Qui sait si, à côté 
des types primitivement monotriches, il n’en est pas d’autres où la 
vie parasitique ou saprositique aurait amené la perte d’un fouet? 
Cette remarque s'applique particulièrement aux Monoblepharis et aux 
Pythium. Les Saprolégniées auxquelles ces deux genres ressemblent 
à divers titres, ont des zoospores très variées (espèces diplanétiques, 
monoplanétiques, aplanétiques, sans compter les Myrioblepharis Thaxter 
à fouets très nombreux). Le fouet unique des Pythium est latéral 
comme la paire de fouets souvent inégaux des spores réniformes des 
Saprolégniées, et non terminal comme celui des Chytridium. Thaxter?) 
avait signalé des zoospores biflagellées sortant des filaments de cer- 
tains Monoblepharis. Lagerheim?) fondait même sur elles un genre 
Diblepharis. Mais Woronin*) trouve de semblables spores bifla- 
gellées chez des Monoblepharis d'ailleurs munis de spores typiques à 
1 fouet et les considère comme des parasites. 

Il serait donc prématuré de classer les Monoblepharis dans la 
série uniflagellee ou dans la serie des Isocontes. C’est un genre 
exceptionnel par ses organes reproducteurs comme par ses organes 


1) Vorträge über botanische Stammesgeschichte, Jena, Fischer 1907. 
?) Botanical Gazette, XX, 1895. 

3) Sv. Vetensk. Acad. Handl., XXV, 1899. 

*) Mém. Ac. imp. St. Pétersbourg, 8° série, XVI, 1902. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 107 


sexuels. Il a des allures de genre primitif avec ses spermatozoïdes, 
uniques parmi les Champignons filamenteux. Il n’a pas de parenté 
plus plausible avec Jes autres Champignons qu'avec les Algues vertes, 
telles que les Œdogonium auxquels Lagerheim!) le compare, ou 
avec les Vaucheria qui en seraient les ancêtres d’après Thaxter.?) 
I est donc à souhaiter que ses affinités soient précisées par la 
découverte de formes nouvelles. 


ie 


Réserve faite pour les Monoblépharidées, les espèces uniflagellées 
se rattachent aux Monades d’une façon si étroite, que les mycologues 
ont souvent incorporé les Monadinées aux Champignons. Sorokin?) 
place les Monadinées parmi les Chytridiacées reliées aux Mucorinées 
par les Zygochytriacées et formant avec les Phycomycètes de de Bary 
le groupe des Siphomycètes. Cette opinion se retrouve dans divers 
traités classiques, dont les auteurs, comme Sorokin, Sngqnieten: peu 
du nombre et de la position des fonets, 

Dangeard est particulièrement frappé de cette concordance 
entre les Chytridinées et les Monadinées ot il cherche la souche 
animale des Champignons. Mais ses tendances évolutionnistes sont 
vaincues par le besoin didactique de catégories tranchées et il place 
entre les Monadinées et les Chytridinées la frontiére du régne animal 
et du régne végétal Dangeard demande le signe distinctif des 
deux regnes au mode de nutrition. La nutrition se rattache aux 
phénomènes les plus intimes et les plus obscurs de la vie. Dangeard 
ne nous oblige pas à creuser ces problèmes pour distinguer un animal 
d'un végétal. Il s’arréte à une propriété immédiatement visible, celle 
d’englober des substances solides. Si cette propriété existe, on a un 
animal, sinon on a un végétal. Ce dilemme rend d’une simplicité enfan- 
tine un probléme qui a souvent embarrassé les biologistes. Aussi a-t-il 
été accueilli avec faveur par les systématiciens. Fischer) lapplique 
dans sa Flore des Champignons. Il est bon d’observer que l’englobement 
des solides n’est pas une fonction spécialement nutritive: c’est une mani- 
festation de lirritabilité en rapport avec la contractilité de la surface 
du corps et indépendante de la valeur alimentaire des objets enve- 
loppés: c’est une fonction motrice qui prépare la nutrition comme la 
course de l’animal qui chasse sa proie, comme la préhension ou la 


1) Sv. Vet. Ac. Handl., XXV, 1900. 

?) Botanical Gazette, XX, 1895. 

#) Travaux de la Soc. des naturalistes de Kazan, IV, 1874. — Sapiski Akademii 
naouk, 1881. — Arch. bot. du Nord de la France, 1882. — Rev. mycol., 1889 et 1890. 

*) Rab. Krypt. Flora, 1892. 


108 Paul Vuillemin. 


déglutition des aliments par l’homme. La nutrition commence par 
l'absorption qui introduit les aliments dissous dans l'intimité de 
l'organisme ou à la rigueur par la digestion qui s’accomplit, soit 
dans l'atmosphère liquide extérieure à l'organisme, soit dans des 
invaginations de la surface externe, soit dans des vacuoles ou des 
sacs clos. L’absorption est également diffusive quand elle se fait par 
la surface externe et quand elle se fait par la surface des vacuoles 
qui entourent soit les solutions alimentaires, soit les substances solubles 
introduites par englobement ou transitoirement solidifiées à l’intérieur 
même des cellules. 

Le critérium choisi par Dangeard est donc fondé sur les 
fonctions motrices et non sur le mode de nutrition indirectement 
influencé par ces expressions visibles de l’irritabilité. En dépit de 
la désignation incorrecte de nutrition animale opposée à nutri- 
tion superficielle, ce critérium est souvent d’un emploi commode. 
Mais son application devient arbitraire dans les cas limites et dans 
les cas où l’englobement est inconstant, sans compter qu’elle ferait 
passer dans le règne végétal bon nombre de Métazoaires. Par appli- 
cation de la définition de Dangeard, les Monadinées sont des ani- 
maux, les Chytridinees des végétaux; mais ce qui montre combien la 
division est artificielle, c’est que les deux groupes diffèrent sur un 
seul point. Dangeard l'indique sans ambiguité: „La seule différence 
entre les Monadinées zoosporées et les Chytridinées consiste dans la 
nutrition qui, perdant ses caractères de nutrition animale, devient 
superficielle. La série végétale incolore des Champignons prend donc 
naissance aux dépens des Monadinées zoosporées par une simple modi- 
fication de la nutrition, modification qui va entraîner par la suite une 
organisation spéciale de l'appareil végétatif.“ Réduite à ces pro- 
portions la distinction entre animal et végétal devient une quantité 
négligeable. Dangeard attache moins d'importance à la con- 
tractilité énergique concentrée dans le fouet de la zoospore qu'à la 
contractilité générale qui aboutit à l’englobement. La frontière une 
fois franchie, il s'élève sans encombre de la Monadinée devenue 
Chytridinée par sa nutrition superficielle jusqu'aux Champignons 
supérieurs. 

Les Chytridinées monotriches, dont les affinités avec les Mona- 
dinées sont incontestées, même par les auteurs qui les séparent par 
la frontière conventionelle des deux règnes végétal et animal, ont 
une parenté beaucoup moins certaine avec les Champignons supérieurs 
et avec les autres groupes rattachés aux végétaux. 

Les Myxochytridiaceae wont rien qui ressemble à un mycélium, 
rien de commun avec les Champignons authentiques et l'hypothèse 
d’une simplification portant à la fois sur le thalle et sur les spores 
échappe à toute vérification, à tout contrôle même analogique. Nous 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 109 


ne sommes pas en droit de décréter des affinités d’après des carac- 
tères constamment négatifs. 

S'agit-il dune Mérolpidiacée, telle que le Synchytrium Mercurialis 
dont l’évolution est parfaitement connue depuis la belle monographie 
de Woronin!), ou le S. decipiens dont la cytologie a été précisée 
par Harper?), par F. L. et A. Ch. Stevens?), qui décrivent les 
mitoses, tout le protoplaste nu, uninucléé, après avoir grandi aux 
dépens de la cellule hospitalière, se résoud intégralement en nom- 
breuses zoospores après s'être revêtu d’une membrane commune, puis 
séparé en nombreux sacs secondaires qui finissent par se remplir de 
zoospores. Si l’on veut considérer ces zoospores comme des organes 
reproducteurs, on doit constater qu’elles se distinguent de l'appareil 
végétatif dans le temps, mais non dans l’espace, puisque c’est le 
même corps protoplasmique qui fonctionne successivement comme 
organe nourricier puis comme organe de dissémination. N’est-il pas 
plus simple d'admettre que nous avons affaire à des Monades alter- 
nativement libres et parasites. L’alternance est encore plus simple 
chez le Synchytrium Taraxaci étudié par Dangeard‘), Rosen’), 
Loewenthal®), où la cellule parasite revêtue d'une membrane 
fonctionne directement comme zoocyste. Cette espèce rattache les 
Mérolpidiacées aux Monolpidiacées monotriches. 

Sous le nom de Mycochytridiacées, on a décrit des espèces à 
2 fouets ou sans fouets qui se rattachent aux Phycomycètes par leur 
thalle et parfois par leurs organes sexuels. Telles sont les Ancylistaceae 
déjà séparées des Chytridiaceae par Schroeter‘). 

Des Monolpidiacées parasites d’autres Champignons ont été con- 
fondues avec leur hôte. ‘Tels sont, d’après Fischer’) les sacs à 
zoospores monotriches attribuées par Borzi®) au Rhizomyxa hypogaea 
qui ressemble par ses organes sexuels aux Myzocytium; tels sont 
vraisemblablement l’Æyphochytrium infestans, le Tetrachytrium triceps et 
surtout le Zygochytrium aurantiacum de Sorokin, formes observees 
une seule fois et imputables à la pénétration d’une Chytridinée mono- 
triche dans un thalle différent. 

Si nous laissons de côté ces espèces douteuses, les Mycochytri- 
diacées concordent avec les Myxochytridiacées par leurs zoospores. 


1) Botanische Zeitung, XXVI, 1868. 

?) Annals of Botany, XIII, 1899. 

#) Botanical Gazette, XXXV, 1903. 

4) Le Botaniste, 2° série, 1893. 

5) Beiträge z. Biologie d. Pflanzen, VI, 1893. 
6) Zeitschrift für Krebsforschung, III, 1905. 

*) Kryptogamen-Flora von Schlesien, 1886. 

5) Rabenhorst, Kryptogamen-Flora, I, 1892. 
®) Rhizomyxa, nuovo Ficomiceto, Messina 1889. 


110 Paul Vuillemin. 


Les prolongements, radiciformes chez les Rhizidiacées, tubuleux chez 
les Cladochytriées, ont une structure insuffisamment connue, mais qui 
ne ressemble guère à la structure des filaments de Champignons. 
Nous n’avons pas de faits qui prouvent que ce groupe serve de trait 
d'union entre les Flagellates et les Champignons. Si l’on considère 
que la partie la plus considérable, la plus active de leur corps 
ressemble aux premiers, on aura des raisons suffisantes pour consi- 
dérer l’ensemble des Chytridinées monotriches comme dépourvu de 
liens démontrés avec tout autre groupe du règne végétal. Il est 
indifférent de leur donner le titre de plantes ou d'animaux, pourvu 
que l’on ne se figure pas qu’une étiquette suffise pour fixer leurs 
affinités. 

Les zoospores monotriches se retrouvent chez les Myxomycètes 
dont la ressemblance avec les Champignons est purement superficielle. 
Les biologistes ont moins d’hesitation à leur sujet que pour les 
Chytridinées bien que, par habitude, les zoologistes abandonnent 
aux mycologues le soin de les décrire. La contractilité se manifeste 
pendant toute la vie active par des déplacements ou des déformations ; 
les membranes qui donnent aux Myxomycètes un aspect végétal ne 
se montrent que dans les périodes de repos. Les élatères qui ressem- 
blent à des filaments de Champignons n’en ont pas la valeur morpho- 
logique, puisque ce sont des gaines isolant les vacuoles ou les espaces 
abandonnés par le protoplasme et non des membranes revêtant directe- 
ment une énergide ou un groupe d’energides. 

Les zoospores sont de faible importance chez les Myxomycètes 
où elles n’ont qu'une durée éphémère entre les organes de vie latente 
et les corps amiboïdes qui persistent pendant la principale période de 
la vie; elles ont elles-mêmes une contractilité amiboïde très manifeste 
dans la portion opposée au fouet. Aussi font-elles défaut dans divers 
types qui d’ailleurs touchent de près aux Myxomycètes. Ce sont 
pourtant de vraies zoospores dont le fouet aboutit, d’après Plenge!) 
et Jahn”), à un trichoplaste spécial en connexion avec le noyau. 
Leur présence ayant peu d'utilité actuelle n’en a que plus d'intérêt 
pour guider dans la recherche des affinités des Myxomycètes. C’est 
ce qui faisait présumer à de Bary que les Myxomycètes et les 
Chytridinées ont leur souche commune parmi les Flagellates. 

Les Monadinées que Sorokin faisait rentrer dans les Chytri- 
dinées sont incorporées aux Myxomycètes par Zopf.*) 

On a aussi réuni les Chytridinées et les Myxomycètes. Toute- 
fois le mouvement amiboide qui caractérise essentiellement l’élément 


1) Verhandl. nat. med. Vereins Heidelberg, 1889. 
?) Ber. deut. Bot. Ges., XXII, 1904. 
5) Die Pilztiere oder Schleimpilze, Breslau 1885. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 111 


actif des Myxomycétes est exceptionnel chez les Chytridinées. (Reessia 
amoeboidea Fisch.) 

Schroeter!)separe nettement les Myxomycétes des Champignons 
auxquels il rattache les Chytridinées. Il les place dans un nouvel 
embranchement nommé Myxothallophyta par opposition aux Æuthallo- 
phyta; mais il ne paraît pas bien convaincu du caractère végétal de 
ce thalle muqueux, car il se demande s’il n’y aurait pas lieu de réunir 
les Myxophyta (Myxomycètes) aux organismes amiboïdes dont les formes 
de repos n’ont pas l'apparence de Champignons et qu'il nomme Myxozoa, 
pour en faire un groupe collectif des Myxobia affranchi de la répar- 
tition habituelle des êtres en animaux et végétaux. 

ll est indifférent que l’on range les Myxomycètes et les Chytri- 
dinées parmi les végétaux, pourvu qu'on ne méconnaisse pas leurs 
affinités avec les Amibes et avec les Protozoaires à cellules mono- 
triches. Il n’y a pas d’inconvenient à leur donner le nom de Cham- 
pignons, s’il est bien entendu qu'on décerne ce titre a tous les êtres 
incolores qui ont l'apparence extérieure indiquée vulgairement par le 
mot Champignon, sans se préoccuper des liens généalogiques. Mais 
il paraît acquis que les Myxomycètes, les Chytridinées et les êtres 
amiboides ou uniflagellés qui oscillent autour d’eux n’ont pas d’affinités 
connues avec les Champignons caractérisés par un mycélium typique. 
Nous n’y reviendrons plus. 


IE 


Les zoospores à deux fouets des Phycomycètes sont identiques 
à certains Flagellates; elles se rencontrent d'autre part, avec les 
mêmes caractères essentiels, chez beaucoup d’Algues à structure 
siphonée ou cellulaire. On peut y voir un indice de parenté entre 
ces divers êtres. Outre leurs affinités animales, elles offrent, con- 
trairement aux Chytridinées uniflagellées, des affinités précises avec 
des plantes bien définies et pourvues de chlorophylle. 

Ces zoospores tiennent dans l’ontogenie une place bien moins 
prépondérante que les zoospores uniflagellées, réserve faite pour 
quelques Algues telles que les Phyllobium, Protococcus, pour quelques 
Champignons tels que Rhodochytrium, Pseudolpidium, Rozella, Woronina. 

Ces derniers genres n’ont de commun avec les Chytridinées que 
leur grande simplicité. Ils se distinguent par des spores durables à 
membrane épineuse non moins que par leurs zoospores biflagellées. 
Il faut rectifier l'opinion de de Bary?) et de Lagerheim®) qui 


1) Engler-Prantl, Pfl.-Fam., 1889. 
?) Vergl. Morphol. u. Physiol. der Pilze, 1884. 
3) Botan. Zeitung, LI, 1893. 


112 Paul Vuillemin. 


croyaient au passage des Protococcacées aux Chytridinées. Ces 
affinités n'existent qu'entre les Protococcacées et les Champignons 
biflagellés confondus, à tort, avec les Chytridinées. 

Chez les Phycomycètes filamenteux, les zoospores n’utilisent qu'une 
partie du protoplasme; les sacs qui les contiennent apparaissent comme 
des organes circonscrits qui semblent avoir pour rôle de produire de 
nouveaux thalles, tandis que le corps immobile des Chytridinées sem- 
blait avoir pour rôle de produire les Monades dans lesquelles il se 
résoud. Le caractère animal survit à la formation d’un corps végé- 
tatif puissant, mais il se subordonne à ce dernier. 

Chez les Chytridinées, le caractère animal est au moins égal au 
caractère végétal de la croissance sédentaire. Il est rarement d’une 
si grande importance chez les formes biflagellées. Chez la plupart 
des Phycomycétes, le caractère végétal est prépondérant et se mani- 
feste dans le mode de végétation caractéristique des Champignons, 
c'est-à-dire dans les filaments ramifiés dépourvus de chlorophylle. 

F. Rosen?) place les Flagellates à la base de la série dont les 
premières ramification donnent les Algues. Des Chlorophycées issues 
des Flagellates se détachent: d’une part les plantes vasculaires, d’autre 
part les Champignons. Cette filiation paraît exacte, du moins pour 
les Champignons zoosporés. Lotsy °) exprime une opinion analogue. 

Réservant à l'avenir le dernier mot sur la position systématique 
des Monoblepharis, nous pouvons conclure de l'examen des zoospores 
que, selon toute vraisemblance, les Chytridinées sont très proches 
parentes des Monades conformément à l'opinion de Dangeard, mais 
que les Phycomycètes dérivent des Flagellates par l'intermédiaire des 
Algues vertes conformément à la théorie classique. 


Chapitre XII. 
Spores internes immobiles. 


Les spores internes immobiles ont avec les zoospores une ressem- 
blance et une différence. La ressemblance porte sur la situation des 
spores à l’abri d’une membrane commune provenant du protoplaste 
continu qui s’est distribué aux spores. Elle indique dans les deux 
cas un changement survenu entre les propriétés primitives de l’ele- 
ment initial et les propriétés nouvelles des éléments enveloppés. Ce 


1) Beiträge z. Biol. d. Pflanzen, VIII, 1901. 
?) loc. cit. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 113 


changement amène un contraste moins frappant que celui qui oppose 
les cellules flagellées aux éléments végétaux, mais néanmoins positif. 
La différence porte sur l'organe le plus nettement animal; elle est 
négative puisque les fouets contractiles font défaut. Mais ce caractère 
négatif n’exclut pas les affinités, car il peut résulter d’un défaut 
d'usage lié au changement d'habitat et à une régression consécutive. 
Nous voyons, par exemple chez les Saprolégniées, les fouets inégale- 
ment développés, inconstants ou fugaces. 

Dans les familles où les entospores immobiles existent à l'exclusion 
des zoospores, les sporocystes ont avec les zoocystes une parenté 
possible, mais incertaine tant qu'on n'a pas recours à d’autres indices 
d’affinité tirés, soit du mode de développement des sporocystes, de 
leur place dans l’ontogénie, de leurs connexions avec les autres 
organes, soit de l’ensemble des caractères qui dénotent la filiation 
des espèces qui en sont pourvues. Le problème devient complexe, 
et les solutions basées sur des analogies et des appréciations person- 
nelles sont variées et discutables. 

Si l’on admet l’unité des Phycomycètes, comme de Bary, les 
sporocystes des Mucorinées sont homologués avec les zoocystes des 
Saprolégniées. Cette opinion a de nombreux adeptes. Toutefois il 
n’en résulte pas qu'ils proviennent directement l’un de l’autre. Il 
paraît évident à Dangeard!) que les sporocystes des Mucorinées, 
comme les zoocystes des Péronosporées et des Saprolégniacées, déri- 
vent de ceux des Chytridiacées. 

Brefeld°) au contraire, croyant à une différence fondamentale 
entre les Oomycétes et les Zygomycètes, n’a aucune raison d'admettre 
une homologie entre les zoocystes des premiers et les sporocystes des 
seconds. 

Les relations des sporocystes des Phycomycètes avec les sporo- 
cystes des Eumycètes dont les spores sont toujours immobiles ont 
donné lieu aux mêmes divergences d'opinions. Les anciens auteurs 
qui basaient leurs classifications sur les caractères morphologiques 
les plus superficiels ont été immédiatement frappés de la différence 
qui oppose les asques des Champignons charnus aux vésicules des 
Moisissures. Léveillé*) utilise ces organes pour définir les deux 
classes des Thécasporées et des Cystosporées. Cette démar- 
cation semblait confirmée par les découvertes récentes sur les organes 
sexuels aussi bien que sur le thalle, siphoné chez les Cystosporées, 
cloisonné chez les Thécasporées que l’on nomme plus usuellement 
Ascomycètes. 


1) Le Botaniste, 9 série, 1906. 

?) Untersuchungen, VIII, 1889. 

*) Considérations mycologiques suivies d'une nouvelle Classification des Cham- 
pignons, Paris 1846. 


Progressus rei botanicae II. 8 


114 Paul Vuillemin. 


De Bary, en signalant chez quelques Ascomycètes des organes 
comparables aux organes sexuels des Phycomycètes, ouvrait la porte 
à un rattachement des asques des Eumycètes aux sporocystes des 
Phycomycètes. Cette opinion a été explicitement formulée et défendue 
par Brefeld.!) L’asque n’est pour lui qu'un sporocyste perfectionné. 

En quoi consiste ce perfectionnement? A quoi distinguerons- 
nous l’asque? On a défini l’asque, tantôt par ses caractères propres, 
organographiques ou organogéniques, tantôt par les connexions de la 
reproduction dont il est l'organe avec la sexualité. 


T 


Les systematiciens se contentent en general des caracteres 
visibles du sporocyste adulte, ayant une forme définie et un nombre 
constant de spores. Telle était la conception de la thèque pour 
Léveillé. Telle est celle de Boudier*), fidèle conservateur de la 
terminologie primitive. L’usage qui s’est établi d'appeler asque le 
même organe ne paraît pas suffisamment justifié à l’éminent spécialiste ; 
si nous suivons cet usage, ce n’est pas que nous méconnaissions la 
valeur des raisons exposées par Boudier; mais le mot asque prévaut 
dans toutes les discussions récentes et il ne prête pas à confusion. 

L’organographie sert de base à la définition de l’asque pour 
Brefeld, Saccardo*), Lindau‘), etc. Elle suffit largement 
quand il s’agit des Champignons charnus pour lesquels Léveillé 
avait créé le nom de Thécasporées. Les variations de structure de 
la membrane, marquant une différenciation inégale et une adaptation 
progressive à l'expulsion des spores, ont permis à Boudier”) de fonder 
sur ces caractères des coupures très naturelles en partageant les 
Discomycètes charnus en Operculés et Inoperculés. Cette division 
cadrait mal avec la forme extérieure de la fructification, stipitée ou 
sessile, qui reste la base en apparence commode de la classification des 
Ascomycètes dans les grands ouvrages systématiques. Mais Boudier 
connaissait trop bien les Discomycètes pour proposer un système 
artificiel fondé sur un caractère unique. Il n’introduit les caractères 
de la déhiscence de l’asque dans la definition des deux grandes 
sections des Discomycètes charnus, qu'en montrant leur concordance 
avec des particularités liées à l'habitat, à la forme des asques et des 
spores, à la texture enfin. Celle-ci se traduit par des caractères 


1) Untersuchungen, VIII, 1889. 

?) Bull. Soc. mycol. France, VI, 1890. 
3) Sylloge fungorum. 

4) Rabenhorst’s Kryptogamen-Flora. 
5) Bull. Soc. mycol. France, I, 1885. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 115 


visibles et tangibles sans le secours du microscope ni d'aucun autre 
instrument: si bien qu'il devient facile, avec l'usage, de reconnaître, 
rien qu'à l’aspect extérieur d’une espèce, si elle est operculée ou non. 
Cette division est si naturelle qu'elle a été en partie retrouvée 
par E. J. Durand’) qui, sans citer les travaux de Boudier, 
circonscrit, d’après l’histologie microscopique, les familles des Péziza- 
cées et des Ascobolacées qui sont operculées, les familles des Hélotia- 
cées et des Mollisiacées qui sont inoperculées. J. Lagarde?), le 
microscope en main, vérifie pleinement les vues de Boudier. 
L’organographie de l’asque adulte permet donc, non seulement 
de distinguer des autres sporocystes les asques hautement diffe- 
renciés, mais même parfois de classer les Champignons qui les 
possèdent. Mais il y a des asques de structure plus simple, dont la 
nature n’est pas immédiatement évidente. Les qualités morphologiques 
et numériques de l’organe développé sont plus fixes dans un micro- 
cyste (sporangiole) tétrasporé de Thamnidium que dans bien des sacs 
sporiferes d’'Ascomycètes incontestés. Les sacs entosporés des Levures 
sont des asques pour les uns, des sporocystes inférieurs pour les autres. 
L’organographie ne suffit donc pas pour définir l’asque. 


IT. 


Harper?) en revient à l’organogénie déjà préconisée par 
de Bary. Comme ce dernier, il attache une grande importance à 
l’epiplasme qui a été l’objet de nombreuses études, parmi lesquelles 
celles d'Errera“) font époque. Il y voit l'indice d’une formation 
cellulaire libre chez les Ascomycètes, tandis que les Phycomycètes 
forment leurs spores par division du contenu total du sporocyste. 
Dans l’asque, chaque noyau avec la portion contiguë du cytoplasme 
sisole par une membrane. Ce n'est pas le noyau lui-même, mais, 
d’après Faull?) le centrosome lié au noyau, qui dirige l’individuali- 
sation des spores. Il reste autour des spores et entre elles un résidu 
du cytoplasme primitif, que l’on envisage comme une portion de la 
cellule-mère survivant à la génération des cellules-filles. Quelle 
individualité, quelle vitalité propre persistent dans le cytoplasme 
abandonné dans l’asque par les spores qui, d'habitude, ont utilisé 
tous les noyaux? C’est ce qui n’est pas déterminé. Il semble que 
ce sont les spores qui se débarrassent de l’épiplasme superflu et non 
Vépiplasme qui engendre les spores. 

1) Bull. Torrey bot. Club, XXVII, 1900. 

?) Annales mycologici, IV, 1906. 

%) Jahrb. Wiss. Botanik, XXX, 1897. — Annals of Botany, XIII, 1899. 

4) L’epiplasma des Ascomycètes. Thèse, Bruxelles 1882. 

5) Proc. Boston Soc. of Natural History, XXXII, 1905. 

8* 


116 Paul Vuillemin. 


Juel1) conteste la valeur de l’épiplasme pour caractériser l’asque, 
car il en démontre la présence chez les Taphridium qui se distinguent 
à tous égards des Ascomycètes et qu'il transfère des Exoascées parmi 
les Protomycétacées. 

Les Phycomycètes s'opposent aux Ascomycetes par l'absence 
d’epiplasme. Dans leurs sporocystes le cytoplasme se fragmente en 
morceaux dans lesquels les noyaux semblent passivement englobés en 
nombre inconstant. 

Harper?) fait ressortir combien la fragmentation du proto- 
plasme des sporocystes de Mucorinées ressemble à la formation des 
îlots qui, sans se revêtir de membrane propre, aboutissent à la pro- 
duction des zoospores de Synchytrium Taraxaci, combien, en particulier, 
l'évolution des Pilobolus ressemble à celle du Synchytrium decipiens. 
Dans les deux cas, le morcellement du cytoplasme aboutit, sans laisser 
d’epiplasme, à la formation de corps uninucléés, dont les divisions 
ultérieures produiront le zoocyste définitif chez la Chytridinée, les 
spores chez la Mucorinée. 

Ce rapprochement est peut-être la meilleure preuve de l’insuffi- 
sance de la prétendue formation libre comme indice des affinités. Il 
existe en effet entre les Synchytrium et les Mucorinées une différence 
d'ordre cytologique, d'autant plus importante qu'elle concerne les 
phénomènes précoces du développement du sporocyste. Chez les 
Synchytrium, le protoplaste qui donnera les zoospores est primitive- 
ment uninucléé; le sporocyste des Mucorinées est dès le début un 
cénocyte. C’est là une différence initiale, peut-être fondamentale, 
diminuant la portée des analogies consécutives. Ce n’est point dans 
ces analogies qu'on trouvera une preuve d’affinit& entre les Phyco- 
mycètes et les Chytridinées. Les ressemblances tardives résultent 
peut-être simplement de la conformité des organes dans lesquels le 
protoplasme évolue; ce serait l’évolution nucléaire qui serait sub- 
ordonnée à la forme extérieure. 

Nous pouvons exclure des asques tous les sacs où les noyaux des 
spores ne procédent pas d’un noyau initial unique. Tel est le cas 
des Taphridium d'après Juel. Chez les Ascoidea, le sac entosporé 
est primitivement plurinucléé selon les descriptions de Melle Popta *) 
qui cependant maintient le genre parmi les Ascomycètes. L’auteur 
n'a pas déterminé si tout le protoplasme, ni même si tous les 
noyaux sont utilisés par les spores. Les organes décrits comme 
asques chez les Protomyces débutent aussi par un protoplaste pluri- 
nucléé, selon les observations concordantes de Sappin-Trouffy*), 


1) Bihang Sv. Vet. Akad. Handl., XXVII, 1902. 
?) Annals of Botany, XIII, 1899. 
3) Flora, LXXXVI, 1899. 

*) Le Botaniste, 5° série, 1897. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 517 


Popta’), Dangeard.?) Ce genre est rattaché aux Phycomycètes, 
par Melle Popta; Dangeard y voit une simple modification 
des Chytridinées. On s’accorde à l’ecarter des Ascomycètes. 

Le genre Dipodascus est plus embarrassant. D’apres Juel?) 
le sac entosporé est plurinucléé dès l’origine, mais un seul de ses 
nombreux noyaux, issu de la fusion d’un noyau mâle avec un noyau 
femelle donnerait les spores; les autres dégénèrent. L'évolution 
nucléaire participe donc des caractères de l’asque et de ceux des 
oospores cénocytiques des Péronosporées. 

Juel, ainsi que Faull, est tenté de rechercher les ancêtres 
directs de certains Ascomycètes parmi les Phycomycètes zoosporés. 
L’organogénie suggère donc des rapprochements imprévus et variés: 
les uns décelant des traits communs entre les Mucorinées et les 
Chytridinées uniflagellées, les autres trouvant les Ascomycètes plus 
proches des Péronosporées biflageilées que des Mucorinées, des Oomy- 
cètes que des Zygomycètes de Brefeld. 


1335 


Harper“) a pensé rattacher le caractère morphologique le plus 
apparent de l’asque, le nombre défini de ses spores, à ses connexions 
avec la sexualité. On est naturellement porté à généraliser les faits 
observés chez les êtres supérieurs, où les phénomènes cytologiques 
connexes de la sexualité revétent une allure uniforme. C’est notam- 
ment une idée répandue, que le passage de la phase diploïde (à 2 n 
chromosomes) à la phase haploide (à m chromosomes) exige une 
réduction qualitative et une réduction quantitative. On a voulu 
retrouver cette double réduction dans les deux divisions consécutives 
qui, dans la baside, donnent les noyaux primaires des spores. Mais 
chez les Ascomycètes, telles que le Phyllactinia, où l’endocaryogamie 
de l’asque succède à l’exocaryogamie sexuelle, le noyau d’où procèdent 
les spores est théoriquement quadrivalent. Suivant Harper la 
triple division du noyau primaire est une conséquence naturelle des 
deux fusions nucléaires qui s’accomplissent au cours du développement 
de l’ascocarpe. 

On peut objecter que la triple division n'est pas constante et 
qu'elle se produit chez les Ascomycètes où l’exocaryogamie est sup- 
primée. Mais il ne faut pas juger des phénomènes cytologiques 
d’après le nombre définitif des spores. Chez le Phyllactinia par 


1) loc. cit. 

?) Le Botaniste, 9° série, 1906. 

3) Flora, XCI, 1902. 

4) Carnegie Institution, Washington, oct. 1905. 


118 Paul Vuillemin. 


exemple, les trois mitoses donnent seulement deux spores parce que 
sur les 8 noyaux, 6 degenerent. S'il y a moins de 8 noyaux, on peut 
supposer (les hypothèses ne manquent jamais) que la dernière 
ou les deux dernières divisions sont ajournées. 

Si les spores sont très nombreuses, on invoquera la reprise de la 
division végétative avant l’émission des organes de propagation. Mais 
ces explications ne conviennent pas a l’Aypocrea fungicola Karst. 
On avait cru que cette espèce avait 8 spores se dédoublant ultérieure- 
ment. Ruhland!) a montré que Vasque produit 16 spores équi- 
valentes naissant par une quadruple bipartition et s’isolant comme 
les ascospores typiques par le procédé qu'on est convenu, avec 
de Bary et Harper, de nommer formation libre. 

Pour s'en tenir aux faits: le nombre des divisions qui amènent 
la formation des ascospores n’est pas constant et il ne présente pas 
de relation fixe avec les fusions de noyaux ou de chromosomes qui 
ont pu précéder de près ou de loin les divisions. 

L'hypothèse de Harper ne se prête donc pas à une vérification 
rigoureuse. 

Dangeard?) propose de prendre l’endocaryogamie comme le 
signe distinctif de l’asque. Convaincu que la sexualité est attachée 
à la reproduction depuis les périodes de l’évolution antérieures à la 
différenciation du type Champignon, il ne conçoit pas que le sporo- 
cyste asexué puisse donner naissance au sporocyste sexué, que l’asque 
ait ses précurseurs dans les organes entosporés des Mucorinées ou 
des Péronosporées. L’asque, dit-il, est un sporogone provenant de la 
germination de l'œuf. 

Somme nous l’avons vu plus haut, l’endocaryogamie dangeardienne 
a des connexions très variables avec la production des spores, qu'il 
s'agisse des spores internes des Ascomycètes ou de certaines levures, 
des basidiospores, des chlamydospores des Urédinées ou des Ustilagi- 
nées. En tout cas nous n'avons pas trouvé de connexion fixe entre 
le nombre défini des spores et celui des divisions réductrices. Il peut 
donc paraître prématuré de faire entrer ce phénomène dans la defini- 
tion d’un appareil reproducteur déterminé. De plus, sans contester 
la nature sexuelle d'une fusion de noyaux quelconque, les mots œuf, 
germination, sporogone nous paraissent détournés de leur acception 
usuelle quand ils sont appliqués à l’asque et à son développement. 
Ce sont des expressions tendancieuses qui traduisent une théorie 
plutôt que les faits. Si l’on s'en tient aux données acquises, nous 
savons que la caryogamie est très fréquente chez les Ascomycètes; 
mais elle n’est pas nécessairement le prélude de la formation des 


+) Verhandl. Botan. Vereins der Provinz Brandenburg, XLII, 1900. 
*) Le Botaniste, 9° serie, 1906. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 119 


ascospores. Son absence chez les Phycomycètes n'est pas certaine; 
il est même probable qu'elle précède de bien près le développement 
du sporocyste qui, chez les Mucorinées, se forme à la germination des 
zygospores; les expériences de Blakeslee rapprochées des obser- 
vations préliminaires de Dangeard parlent dans ce sens. 

Nous ne savons pas si la fusion dangeardienne est constante au 
début de la formation des sacs endosporés homologues des asques, ni si 
elle suffit pour démontrer l’homologie d’un sac endosporé avec les asques. 
Mais par suite de sa connexion fréquente avec le développement de 
l’asque, sa présence combinée avec les autres propriétés des asques donne 
une plus grande probabilité à ces homologies; son absence peut aider 
à rectifier une assimilation basée sur des analogies trompeuses. 

Le défaut d’endocaryogamie dans les sporocystes de Zaphridium 
(qui ont en même temps une forme irrégulière, un nombre variable 
de spores et des noyaux multiples dès le début) confirme les données 
organographiques et organogéniques qui les séparent des asques malgré 
la présence d’un épiplasme. 

Ce même défaut est beaucoup moins démonstratif chez les Pro- 
tascus étudiés par Dangeard!) dont le sac sporifère a les caractères 
organographiques et organogéniques des asques, bien que Dangeard 
refuse à la matière intersporaire la valeur d'un épiplasme. 

L'existence de l’endocaryogamie confirme les affinités des Thelebolus 
avec les Ascomycétes, conformément à la remarque de Dangeard’), 
parce que tous les détails cytologiques étudiés par Ramlow”*) con- 
cordent avec ceux des asques. 

Le sac entosporé des Dipodascus au contraire n’est pas un asque 
selon Juel*) (bien que les spores naissent d’un noyau conjugué), 
parce que ce sac a une forme indéfinie et des noyaux multiples à 
l'origine et cela en dépit de l'importance de la matière intersporaire 
primitivement nucléée. } 

La découverte de l’endocaryogamie par Faull’) dans le jeune 
sac entosporé des Laboulbéniacées présente un intérét tout spécial, 
parce que ce groupe diffère beaucoup des Ascomycètes ordinaires par 
ses organes sexuels du type des Floridées. Et pourtant les anciens 
systématiciens ne doutaient pas de ses affinités avec les Ascomycetes. 

Montagne et Robin‘) qui, les premiers, signalent le genre 
Laboulbenia, le placent parmi les Pyrénomycétes. Peyritsch‘) 


1) C. R. Acad. Sc. Paris, CXXXVI, 1903. — Le Botaniste, 9° série, 1906. 
*) Le Botaniste, 9° série, 1906. 

3) Botan. Zeitung, 1906. 

4) Flora, XCI, 1902. 

een N.S., XXIII, 1906. 

®) Robin. Hist. nat. des végétaux parasites, Paris 1853. 

*) Wien. Akad., LXVIII, 1873. 


120 Paul Vuillemin. 


aperçoit le groupement des ascospores sans distinguer nettement la 
paroi des asques. Il faut arriver à l’admirable monographie de 
R. Thaxter!) pour connaître tout ce que la morphologie externe 
et la morphogénie pouvaient révéler sur ce groupe aussi homogène 
dans ses traits essentiels que varié dans les détails. Il est dès lors 
indubitable que les Laboulbeniales se comportent comme les Ascomy- 
cètes dans la formation des spores, comme les Floridées dans la 
localisation du processus sexuel. 

Nous n'avons donc aucune raison de refuser le nom d’asque au 
sac sporifere des Laboulbéniacées plutôt qu'à celui des Pyronema. 
Mais si l’on maintient que ceux-ci proviennent des Phycomycètes, 
ceux-là des Floridées, c’est l’asque qui doit être déchu de la valeur 
taxinomique prépondérante et infaillible qu'on était porté à lui 
attribuer. 

Dangeard suggère que les ressemblances entre les organes 
sexuels des Floridées et des Laboulbeniales ne sont pas rigoureuse- 
ment démontrées, qu’au surplus on serait aussi bien fondé à considérer 
les Champignons comme la souche commune des Algues vertes et des 
Algues rouges qu'à soutenir la dérivation inverse. 

Sachs?) fait provenir les Ascomycètes des Floridées, les 
Phycomycétes des Siphonées. Zopf?) partage cette opinion, ainsi 
qu'A. Meyer“) qui insiste surtout sur la concordance des appareils 
végétatifs. Mais les vues de de Bary sur les affinités des Phyco- 
mycètes avec les Erysiphées et les Pyronémées surnagent et trouvent 
un nouvel appui dans les travaux de Harper et la valeur des 
asques est remise en question. Déjà W. Krüger’) rattache son 
Prototheca aux Protococcacées, les autres Ascomycètes aux Floridées. 
Lindau‘) se demande si les Laboulbéniacées ne sont pas des 
Ascomycètes ayant une autre souche que les autres. 

Lotsy”®) s'arrête, indécis, devant la difficulté d'admettre une 
origine polyphylétique ou du moins diphylétique pour les Ascomycètes. 

La combinaison de la formation de spores internes avec une 
fusion nucléaire n’est pas un phénomène spécial à un groupe de 
Champignons. Elle se retrouve chez les Fougères, à cela près que 
la formation des tétraspores est séparée du rapprochement des noyaux 
par de nombreuses divisions équationnelles du noyau de conjugaison. 
Lotsy propose d'employer le mot diplosporange dans les deux 


1) loc. cit. 

?) Traité, 1874. 

5) Handbuch der Botanik, IV. Die Pilze, 1890. 

4) Botan. Zeitung, LX, 1902, 

5) Beiträge z. Phys. u. Morph. niederer Organ., IV, 1894. 
6, Engler und Prantl, Pfl.-Fam. 

7) loc. cit. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 121 


cas. Si l’on accepte le mot diplosporange comme l'expression d’un 
fait, il faut qu'il soit bien entendu que ce mot ne préjuge ni la 
constance du fait dans un groupe naturel, ni sa valeur systématique. 
Cette valeur reste en réalité fort indécise chez les Champignons. 
Les phénomènes nucléaires ne nous renseignent pas mieux que la 
morphologie externe sur les affinités des Mucorinées ou autres Phyco- 
mycètes et des Ascomycètes. 


IV. 


Les caractères distinctifs de l’asque, empruntés à l’organographie, 
à l’organogénie, aux rapports de l’asque avec la sexualité s'étant 
montrés précaires justement dans les cas douteux, on peut se demander 
si l’asque est bien l’unité fixe sur laquelle les systématiciens comp- 
taient trouver un point d'appui solide, si les différences qu'il présente 
à l'égard des sporocystes inférieurs ne sont pas purement quantita- 
tives, non qualitatives. Loin de trouver dans l’asque une mesure 
connue des affinités, c’est au contraire à la phylogénie et à l’onto- 
génie qu'il va falloir demander le moyen de reconnaître l’asque. 

Brefeld!) pense trouver dans la morphologie comparée les 
termes de passage entre le sporocyste des Mucorinées, caractéristique 
des Cytosporées de Léveillé et l’asque défini, caractéristique des 
Thécasporées de cet auteur ou Ascomycètes. Ces formes intermédiaires 
constituent l’ordre des Hemiascı. 

Les Hemiasci de Brefeld ont le sporocyste mal défini des 
Mucorinées et le mycélium cloisonné des Ascomycètes. Ils forment 
en réalité un groupe très disparate, dont les divers représentants ont 
des affinités qui ne sont immédiatement évidentes, ni avec les Phyco- 
mycètes, ni avec les Ascomycètes. Ils ont eu pourtant un succès 
durable et figurent dans la plupart des classifications récentes, non 
sans quelques modifications à leur circonscription ou à leur définition. 

Brefeld comprenait sous le nom d’Hemiasci les genres Ascordea, 
Protomyces, Thelebolus, types d'autant de sections. Lagerheim?) y 
ajoute le genre Dipodascus qui se distingue par une différenciation 
sexuelle extérieurement apparente. Schroeter”) divise l’ordre des 
Hemiascineae en 3 familles: 1° les Ascoideae avec les genres Ascoidea et 
Dipodascus, 2° les Protomycetaceae avec les Protomyces et les Endogone, 
3° les Monascaceae avec les genres Monascus, Helicosporangium, Papula- 
spora. Il en exclut le genre Zhelebolus. Lindau, après plusieurs 
hésitations dont nous trouvons l'indice dans la suite des Pflanzen- 


1) Untersuchungen, IX, 1891. Die Hemiasci. 
?) Jahrb. wiss. Bot., XXIV, 1892. 
®) Engler und Prantl, Pfi-Fam., I, 1894. 


122 Paul Vuillemin. 


Familien qu'il continue après la mort de Schroeter, restitue ce 
genre aux Hemiasci, comme type d’une famille des Thelebolaceae, dans 
un ouvrage récent!) où il admet d’ailleurs les 3 familles de Schroeter. 
Un fait intéressant à signaler est l'antiquité attribuée par Lindau 
aux Hemiasci, puisqu'il leur rattache le Protomycites protogenes (W. G. 
Smith) Meschinelli?) trouvé dans les racines de Lepidodendron 
du houiller d'Angleterre. 

La morphologie comparée avait conduit Zukal*) presque en 
même temps que Brefeld à placer les Monascus et les Thelebolus 
sur le chemin qui conduit des Mucorinées aux Ascomycètes, mais à 
certains Ascomycètes seulement, car la valeur du sporocyste, par le 
fait même qu'elle peut être analogue chez des types aussi distincts 
que les Mucor et les Pézizes, perd de son importance systématique 
et parait inférieure à celle de la structure de la fructification. Les 
Ascomycètes à stroma confondus jusqu'ici, soit avec les Pyrénomycètes, 
soit avec les Discomycètes, tireraient leur origine des Urédinées; les 
Ascomycètes dont les asques sont primitivement dispersés se ratta- 
cheraient aux Gymnoascus; les Mucorinées conduiraient seulement aux 
genres hyméniés. Ceci paraît un peu paradoxal, car les chainons 
constitués par les Monascus du côté des Mucorinées, par les Thelebolus 
du côté des Pézizes ont des sporocystes isolés; mais Zukal a remar- 
qué la parenté des Thelebolus avec les Ascozonus et autres Ascobolées, 
opinion que semblent confirmer les recherches cytologiques récentes. 
D'autre part il admet l'opinion de Van Tieghem sur la parenté 
des Monascus et des Mucor et celle de Brefeld sur les connexions 
des Monascus avec les Thelebolus. Si ingénieux que soient ces rap- 
prochements, ils étaient loin d'entraîner l'évidence. On a demandé 
à la fine structure de confirmer les vues de Brefeld et de cette 
épreuve le groupe des Hemiasci est sorti bien amoindri, sinon définitive- 
ment désemparé. 

Le groupe des Hemiasci, intermédiaire aux Mucorinées et aux 
Ascomycètes, tel que le concevait Brefeld, a perdu la plupart de 
ses représentants qui sont: soit des Ascomycètes, soit des Phyco- 
mycètes, soit des Champignons d’affinités douteuses, sauf sur ce point 
qu'ils ne sont pas des Ascomycètes. 

P. Hennings, Lindau, Lindner, Neger dans un ouvrage 
systématique récemment commencé*) ne retiennent dans cet ordre, et 
encore à titre provisoire, que les genres Protomyces, Endogone, Thele- 
bolus. Les Protomyces sont à retrancher comme nous l’avons vu à 


1) Lafar, Handbuch der technischen Mykologie, I, 1904, Jena, Fischer. 

2) Fungorum fossilium omnium hucusque cognitorum iconographia, Vicenza 1898. 

3) Sitz.-Ber. k. Akad. Wiss. Wien, XCVIII, 1889. — Ber. deut. botan. Gesellsch., 
VIII, 1890. 

4) Kryptogamen-Flora der Mark Brandenburg, 1905. 


* 
Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 123 


propos de l’organogénie. Les Endogone ne s’y maintiennent qu'à la 
faveur de l’obscurité qui règne sur leur histoire. 

Restait le genre T'helebolus considéré par Brefeld comme le plus 
précieux jalon du passage des Zygomycètes aux Ascomycètes. Les 
découvertes simultanées de G. Ramlow') et de Dangeard?) 
établissent décidément que le Thelebolus stercoreus n'a aucun caractère 
de Phycomycètes. D’après Ramlow, la concordance avec les Asco- 
mycètes se poursuit dans le développement. 

Chaque asque provient d’un carpogone d’où partent des filaments 
couvrants. La cellule basilaire comparée par Brefeld à un pédi- 
celle fructifère de Mucorinée n'existe pas. Dangeard constate la 
caryogamie au début du développement du sporocyste auquel il n’est 
pas possible de refuser la valeur d’asque en présence du résultat con- 
cordant de toutes les observations. Ramlow, comme Melle Popta, 
considère le groupe de Brefeld comme définitivement effondre. 


Dangeard*) est venu relever de ses ruines le groupe des 
Hemiasci ou du moins en sauver le nom. 

Mais la conception de Dangeard est diamétralement opposée à 
celle de Brefeld. Le sporocyste offrait aux yeux de Brefeld les 
caractères dominateurs démontrant les affinités des Zygomycètes et 
des Ascomycètes par l'intermédiaire des Hemiasci. Le sporocyste n’a 
aucune valeur aux yeux de Dangeard pour marquer le degré de 
parenté des divers groupes de Champignons, car, sous ses diverses 
variantes c'est toujours l’organe fondamental trausmis aux Champignons 
originels par les Monadinées. 

Les Hemiasci de Dangeard sont définis par les organes sexuels 
ou plutôt par l'absence d'organes sexuels. On ne leur connaît ni les 
gamétocystes des Phycomycètes, ni l’endocaryogamie des Champignons 
supérieurs. Il semblerait que de ces données négatives on ne pût tirer 
que des conclusions négatives au point de vue de la parenté des 
Hemiasci et qu'on dit avouer que la sexualité ne nous apprend rien 
sur leurs affinités. Dangeard en décide autrement. Les Hemiasci 
à son avis ne touchent ni aux Mucorinées, ni aux Ascomycetes; ils ont 
une souche distincte au niveau des Chytridinées les plus reculées qui 
n'avaient pas encore d'organes sexuels à transmettre. C’est aller 
chercher bien loin l'explication d’un caractère négatif qui peut être 
l'effet d’une régression et qu'il est plus sage de laisser inexpliqué. 
Cette obsession de la sexualité fait méconnaitre des caractères diffe- 
rentiels très nets chez les Champignons confondus par Dangeard sous 
le nom d’Hemiasci. 

1) Botanische Zeitung, LXIV, 1. Abt., 1996. > 


?) Le Botaniste, 9° série, 1906. 
#) loc. eit., 1906. 


124 Paul Vuillemin. 


Aux Ascoidea, Protomyces et Taphridium, dont les sacs sporifères 
débutent avec des noyaux multiples et forment un nombre indéfini 
de spores avec ou sans épiplasma, Dangeard ajoute le nouveau genre 
Protascus') représenté par un parasite des Anguillules, le Protascus 
subuliformis. Le Champignon tout entier se transforme en sac sporifere; 
mais ce sac débute avec un noyau unique. A la maturité c’est un 
sporocyste dont la régularité et la complication font songer à des 
Ascomycètes élevés tels que les Podospora. Les spores, au nombre de 
8, 16 ou 32, enveloppent chacune un noyau; elles ont une forme et 
une orientation définies; elles sont expulsées grâce au gonflement d’une 
matière intersporaire. Cet ensemble de caractères réels qui établit 
la concordance entre les organes reproducteurs du Protascus et le 
sporocyste défini des Ascomycètes, qui les oppose, au contraire, aux 
sporocystes indéfinis des Taphridium, des Protomyces et des Ascoidea 
doit-il être considéré comme effacé par l’absence d’un caractère unique: 
la caryogamie? Ce serait, croyons-nous, méconnaitre les principes essen- 
tiels de la classification naturelle. 

Si les sporocystes n’ont pas réalisé les espérances de Brefeld 
et n'ont pas suffi à démontrer la filiation des Champignons munis 
d’entospores immobiles, ils n’en ont pas moins une très grande valeur 
systématique, qui sera d'autant mieux appréciée qu'on la comparera à 
celle d’un plus grand nombre de caractères différents. Brefeld leur 
avait témoigné une confiance trop exclusive; Dangeard est tombé 
dans l’excès contraire. Le nom d’Hemiasci restera dans l’histoire de 
la science comme l'expression commune de deux tendances opposées, 
car les extrêmes se touchent; mais il ne désigne plus désormais aucun 
groupe régulièrement caractérisé. 

Aujourd'hui comme au temps de Léveillé nous ne connaissons 
pas de transition entre le sporocyste des Mucorinées et l’asque. Sont- 
ils également des transformations du zoocyste des Chytridinées ou des 
Monadinées? L’asque provient-il des zoocystes de Péronosporées? Nous 
n'en savons rien. 

Il faut nous consoler en reconnaissant que les caractères micro- 
graphiques délicats ont fortifié les groupes depuis longtemps reconnus. 
Chez les Mucorinées essentiellement cénocytiques, le sac sporifère est 
plurinucléé dès le début. Chez les Ascomycetes, l’asque et l’ascospore 
ont été considérés comme un organe reproducteur d’un type à part, 
moins en raison de leurs caractères histologiques propres, qu’en raison 
de Vhabitus spécial du groupe où on les observe. L’asque n’a pris 
d'importance systématique que parce qu’on le trouvait constamment 
chez les Discomycètes et les Pyrénomycètes circonscrits par Fries 
d’après l’aspect macroscopique. Les caractères de structure proto- 


1) C. R. Acad. Se. Paris, t. CXXXVI, 1903; et Le Botaniste, 9° série, 1906. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 125 


plasmique, la formation endogene au sens de de Bary et Harper, 
la division simultanee des noyaux provenant d’un noyau unique, la 
caryogamie préalable de Dangeard coïncident avec la forme définie 
de l’asque qui a suffi à édifier le groupe des Ascomycètes. Dans 
certains cas difficiles où l’un ou l’autre de ces caractères s’obscureit 
ou fait défaut, nous serons plutôt portés à reconnaître l’asque parce 
qu'il appartient à un Ascomycète qu'à reconnaître l’Ascomycéte parce 
qu'il a un asque. Linné disait avec sagesse: „Ipsi systematici saepius 
deflexerunt, ubi habitus recta duxerat.“ Est-il besoin de regarder les 
dents pour distinguer le carnassier de l’herbivore? L’habitus suffit. 
Ajoutons que Vhabitus, résultante d’une foule de propriétés, n’est 
jamais négligeable, lors même qu'on dispose d’un caractère précis et 
relativement fixe tel que celui de l’asque. 


V. 

La morphologie comparée, l’habitus de Linné, les airs de parenté 
sont en défaut en présence de Champignons d’une extrême simplicité, 
comme c’est le cas pour les Levures. Les affinités nous sont alors 
inconnues tant qu'une connaissance complète de l’ontogénie ne nous 
permet pas de rattacher ces végétations amorphes à des formes mieux 
définies. 

La majorité des auteurs, depuis de Bary, faisait des Saccharo- 
mycetes un type inférieur d’Ascomycetes ayant des asques aussi simples 
que l'appareil végétatif et formés aux dépens de globules plus ou 
moins dissociés. 

Brefeld, au contraire, croyait que les Levures alcooliques sont 
des formes conidiennes d’Ascomycétes, susceptibles de reprendre la 
forme sporangiale (sporocyste inférieur) dont la conidie est, à son avis, 
une simple modification. 

Dans les deux théories l’asque est envisagé comme l'organe essentiel 
de la fonction reproductrice centralisée, occupant une place définie 
dans l’ontogénie. Dans l’une comme dans l’autre il n’y a pas deux 
sortes d’asques chez une même espèce. Dans la théorie classique le 
sac entosporé des Saccharomyces est un asque, parce qu’il est l’unique 
organe reproducteur; dans la théorie de Brefeld, il n’est pas un 
asque, parce qu'il ne représente qu'un organe reproducteur accessoire. 

On a fait appel à la caryologie pour trancher le différend. 
Janssens et Leblanc!) ont cru trouver la caryogamie au début 
de la formation des sporocystes; mais Wager?) a montré que les 


1) La cellule, XIV, 1898. 
?) Annals of Botany, XII, 1898. 


126 Paul Vuillemin. 


auteurs belges avaient été le jouet d’une illusion. Guilliermond®), 
quoique partisan de la théorie classique, lui a porté une grave atteinte 
en montrant que chez certaines Levures, la caryogamie, loin de pré- 
parer la formation des spores, s’effectuait à leur germination. D'ailleurs 
dans ce cas il s’agit d’exocaryogamie et non d’endocaryogamie comme 
au début de la formation des asques. Aussi Guilliermond com- 
pare-t-il la fusion des noyaux des Levures à la conjugaison des 
Schizosaccharomyces et des Zygosaccharomyces qui ressemblent aux Levures 
par leur mode de végétation. Cette conjugaison rappelle plutôt la 
fusion harpérienne que la fusion dangeardienne. 

Le critérium de Dangeard fait donc défaut dans le cas em- 
barrassant des Levures. Ce n’est pas une raison suffisante pour 
conclure que les sacs sporophores ne sont pas des asques, puisque la 
reproduction et la sexualité sont des actes biologiques distincts, malgré 
leur association fréquente. | 

Les caractères intrinsèques du sporocyste ne sont pas plus 
démonstratifs. La cytologie étudiée par Zalewsky”), Raum?), 
Wager‘) et surtout par Guilliermond?°) a montré que les spores 
abandonnent d'abord un épiplasme abondant; mais à la maturité elles 
ont tout absorbé et se sont gonflées de manière à occuper toute la 
cavité de la vésicule. Si l’on peut admettre que le sporocyste est 
d’abord endogene au sens d’Harper, la destinée de l’épiplasme 
réglée par les spores montre que ce caractère est fugace et de valeur 
douteuse. 

L’ontogénie éclairée par la méthode des cultures pures a fourni 
récemment des documents favorables à la théorie de Brefeld, là où 
les recherches caryologiques s'étaient montrées aussi insuffisantes que 
la morphologie comparée. 

On savait dès longtemps que divers Eumycètes (Ascomycètes, 
Basidiomycètes, Ustilaginées surtout) soumis à certaines conditions 
écologiques, végètent d’une façon plus ou moins persistante sous forme 
de globules bourgeonnants qui ne se distinguent pas des Levures; 
mais on était convaincu que ces globules ne forment pas d’entospores 
et l’on attribuait à des mélanges avec des Saccharomyces l'apparition 
éventuelle de sacs entosporés dans les cultures. 

Jörgensen‘) avait réussi à obtenir une Levure elliptique en 
soumettant un Dematium du raisin à une série d’infiuences culturales 


3) Recherches cytologiques sur les Levures, Lyon 1902. — Revue gén. de Botan., 
XVII, 1905, ete. 

?) Bull. Ac. Sc. Cracovie, XIII, 1885. 

8) Zeitschrift f. Hyg., X, 1891. 

*) Annals of Botany, XII, 1898. 

5) loc. cit. 

*) Revue mycologique, XIII, 1896. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 127 


qui font disparaître successivement les formes filamenteuses. La Levure 
diffère des globules qui bourgeonnent directement aux dépens des 
formes mycéliennes; elle apparait brusquement par germination de 
spores nées à l’intérieur des articles de Dematium. La Levure ellip- 
tique née par une sorte de mutation est fixée d'emblée et ne régénère 
pas les formes originelles. Les entospores qui apparaissent dans des 
conditions aussi spéciales entre le Dematium et la Levure n’ont rien 
de précis dans leur nombre ni leurs dimensions. On peut également 
hésiter à les rapporter aux ascospores typiques et aux spores de 
Levure. L'observation de Jörgensen a été contestée, notamment 
par Klöcker et Schiönning.!) Des expériences aussi compliquées 
ne sont pas à l'abri de certaines causes d'erreur et manquent de 
contre-épreuve, puisque la Levure n’a pu faire retour aux Dematium. 
La place systématique de ces derniers est d’ailleurs pleine d'incertitude. 
Quel que soit l’intérêt des expériences de Jörgensen, elles jettent 
peu de lumière sur l’homologie des sacs entosporés des Levures avec 
les asques. 

Viala et Pacottet?) se sont mis à l’abri des causes d’erreur 
si souvent exploitées, non sans motif, contre les descriptions analogues. 
En partant du Gnomonia veneta dont les périthèces et les asques 
hautement différenciés ont été bien décrits par Klebahn?), ils 
obtiennent des Levures sporulées. Ils avaient obtenu de semblables 
résultats avec le Sphacaeloma ampelinum de Bary, dont ils font le 
nouveau genre Manginia en raison de son polymorphisme. Ce dernier 
se rattache aux Pyrénomycètes par ses pycnides, bien que les péri- 
thèces soient encore inconnus: ce qui ne permettait guère d'envisager 
les globules sporulés comme leur fructification supérieure. Ce qui 
était d’une extrême probabilité pour le Sphacaeloma devient une cer- 
titude avec le Gnomonia veneta du Platane. Les expériences de Viala 
et Pacottet ont été conduites avec les plus grandes précautions et 
répétées à plusieurs reprises. La contre-épreuve a réussi: les spores 
de Levure ont fourni les végétations filamenteuses et les fructifications 
compliquées. Il ne s’agit pas de Levures banales souillant les cultures, 
mais de formes spéciales à chacune des espèces expérimentées. 

En présence de ces faits, j’ai exprimé *) l'opinion que les Saccharo- 
mycètes ne constituent pas un groupe à part, isolé dans les bas-fonds 
de la classe des Ascomycétes, que l’on n’est pas en droit de considérer 
comme des asques leurs organes reproducteurs identiques aux sporo- 
cystes que l’ontogénie oppose aux asques chez le Gnomonia veneta. 


1) Centralbl. f. Bakter. u. Par., 1895. 

) €. R. Ac. Sc. Paris, CXLII, 1906. — Ann. Institut nat. Agron., V, 1906. 
8) Jahrb. wiss. Botanik, XLI, 1904. 

*) Revue gén. des Sc. pures et appliquées, XVII, 1906. 


Lie] 


128 Paul Vuillemin. 


Les Levures sporulées de Gnomonia et de Manginia dérivent de Pyré- 
nomycètes: nous le savons. Les Levures industrielles proviennent- 
elles d’Ustilaginées comme le croyait Brefeld, ou d’autres Cham- 
pignons filamenteux? Sont-elles formées d’un mélange de formes 
primitives et de formes simplifiées? Nous l’ignorons. Lindau!) ex- 
prime une opinion analogue. A son avis, nous pouvons considérer la 
sporulation de certaines Levures, soit comme un type de simplicité 
primitive, soit comme un type réduit de la formation des asques. Les 
expériences de Viala et Pacottet permettent d'aller plus loin et 
de douter de leurs affinités avec les asques. Cette conclusion heurte 
des idées depuis longtemps acceptées; elle est attaquée par Guillier- 
mond. La controverse porte sur les théories, non sur les faits. Les 
convictions ne se discutent pas. 


VL 


La formation des spores internes de Levures n'est probablement 
que la régularisation d’un phénomène qui s’observe accidentellement 
chez les Champignons les plus divers. Quand la végétation se ralentit 
dans un tube mycélien ou dans des articles préalablement renflés, le 
protoplasme se rétracte, se sépare de la membrane et, fragmenté ou 
non, se revêt de membranes nouvelles, abandonne un résidu plus ou 
moins abondant et prend l'aspect de spores internes. Les corps spori- 
formes sont tantôt inégaux et sans forme déterminée, tantôt réguliers, 
par exemple dans les organes décrits par Viala et Pacottet?) 
sous le nom de kystes chez les Manginia et les Gnomonia. Ces ento- 
spores néogénétiques n’ont qu'une faible valeur systématique. 

Des sacs entosporés rapportés aux asques ou aux hémiasques 
pourraient avoir la même origine secondaire. Telles sont par exemple 
les fructifications décrites par Van Tieghem?) chez les Oleina, par 
Borzi‘) chez les Eremothecium et Bargellinia, par Ludwig) chez 
les Protomyces, par Krüger‘) chez les Prototheca. 

La distinction est plus &pineuse encore quand la rétraction du 
protoplasme est faible comme dans les baguettes sporiferes des Muco- 
rinées de la série des Céphalidées, dans les renflements monosporés 
des Chaetocladium, Cunninghamella, Rhopalomyces, CEdocephalum, etc. La 
membrane est-elle unique et stratifiée? Les spores ont-elles une 


1) Lafar, Handbuch der technischen Mykologie, I, 1904, Jena, Fischer. 
*) loc. cit., et Revue de Viticulture, 1905. 

3) Journal de Botanique, I, 1887. 

*) Nuovo Giornale botan. ital., 1888. — Malpighia, II, 1888. 

Sy logs cit. 

®) loc. ert. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 129 


membrane propre distincte de la membrane qui les revêt? Les connexions 
réciproques des couches membraneuses se prêtent aux deux inter- 
prétations. 

La morphologie comparée donne souvent des présomptions en 
faveur de l’une d'elles; mais ses données sont appréciées diversement. 
Van Tieghem et Le Monnier!) tiennent pour endogènes les spores 
de Piptocephalis et de Chaetocladium. Brefeld?), tout en admettant 
une semblable origine, pense qu'il s'agit d’un type conidien réalisé 
aux dépens des sporocystes primitifs. Avant que R. Thaxter?) eût 
décrit des spores libres dans la gaine persistante et accrescente du 
Syncephalastrum racemosum, Mangin*) avait fait appel aux réactions 
microchimiques. Ces procédés de précision établissent un frappant 
contraste entre la membrane spéciale à chaque spore et la gaine 
superficielle de la baguette. (C’est, aux yeux de Mangin, une écla- 
tante confirmation de la théorie de Van Tieghem et Le Monnier. 

La différenciation chimique n’est pas, à elle seule, à défaut des 
données concordantes de la morphologie comparée, une preuve suffi- 
sante de l'origine distincte de deux membranes. Elle peut résulter 
des conditions différentes dans lesquelles se développent les couches 
externes et les couches internes d’une membrane unique, formées suc- 
cessivement par un même protoplasme. 


VIE 


Si la microchimie n’a pas dissipé toutes les incertitudes qui 
planent sur la valeur systematique des chlamydospores, elle 
montre du moins qu'on a confondu sous ce nom des organes très 
différents. 

Pour Brefeld°) la chlamydospore est toujours une fructification 
accessoire provenant d'une transformation récente du mycelium. 
Klebs‘), Bachmann’) constatent son apparition liée à des condi- 
tions de milieu bien déterminées. Van Tieghem°) distingue chez 
les Mucorinées : 1° les chlamydospores proprement dites, intercalaires, 
à double membrane, 2° les fragments mycéliens appelés depuis ferment 
sphérique bien que la fonction zymogène soit indépendante de cette 
forme d’après Wehmer, 3° les stylospores terminales, à membrane 


1) Ann. Sc. nat. Bot., 5° série, XVII, 1873. 
?) Botanische Unters., I, 1872. 
3) Botanical Gazette, XXIV, 1897. 
4) Journal de Botanique, Paris, XIII, 1899. 
5) Untersuch., VIII, 1889. 
6) Die Bedingungen der Fortpflanzung bei einigen Algen und Pilzen, Jena 1896. 
*) Jahrb. wiss. Botanik, XXXIV, 1900. 
#) Ann. Sc. nat., Bot., 6° série, I, 1875. 
Progressus rei botanicae II. 9 


130 Paul Vuillemin. 


unique parfois compliquée, nommées par Zopf Stielgemmen (stylo- 
semmes). D'après la microchimie, Mangin pense que les stylospores 
se rapprochent plutôt des kystes mycéliens (qu'il nomme pseudospores) 
que des chlamydospores, car leur membrane offre les réactions des 
tubes mycéliens, tandis que la mémbrane propre des chlamydospores 
participe de la nature des spores et présente une autre constitution 
que la membrane du filament qui les revêt. Les chlamydospores 
seraient donc, chez les Mucorinées, des sporocystes monosporés. 

Mangin essaie d'appliquer cette indication microchimique à des 
chlamydospores appartenant à des Champignons cloisonnés d’affinite 
inconnue. Dans une remarquable étude sur la phthiriose de la Vigne, 
Mangin et Viala!) décrivent un nouveau groupe des Bornétinées, 
qu'ils rangent provisoirement entre les Basidiomycètes et les Ustila- 
ginées. Le Bornetina Corium, type unique de ce groupe, présente les 
boucles des Basidiomycétes. Ses affinités avec les Ustilaginées sont 
fondées principalement sur la constitution microchimique des chlamydo- 
spores, endogènes dans le même sens que celles des Mucorinées et de 
divers Ustilago, et dont la couche interne (membrane propre) ressemble 
à celle des spores charbonneuses. 

On ne saurait méconnaitre la grande ressemblance de ces chlamydo- 
spores avec celles des Nyctalis, des Polyporées, des Hypomyces, où leur 
place accessoire dans l’ontogenie justifie pleinement l'opinion de 
Brefeld. 

Les chlamydospores sont des éléments quelconques à végétation 
ralentie plutôt que des fructifications, des organes de conservation 
plutôt que des organes de reproduction. On les trouve partout, dans 
le thalle, dans les pédicelles et même les sporocystes des Mucorinées, 
dans les basides des Oligoporus et des Nyctalis. Notons que la mem- 
brane subit des modifications analogues, même dans les filaments. Les 
Dématiées sont, en quelque sorte, des Mucédinées à filaments chlamydés. 
Cette différenciation n’est évidemment pas un indice suffisant des affi- 
nités; les Dématiées sont un groupe empirique commode à distinguer, 
non une unité phylogénétique. 

L'existence des chlamydospores, tout en représentant une adap- 
tation récente, maintes fois provoquée par les circonstances, se main- 
tient dans des groupes étendus, principalement quand elle est fixée 
par son association avec les manifestations primaires ou secondaires 
de la sexualité. 

Les zygospores et les azygospores des Mucorinées sont physio- 
logiquement des chlamydospores. Leur membrane stratifiée se compose 
de plusieurs couches que l’on cherche vainement à partager entre les 
cénogamètes et les cénozygotes. La couche charbonneuse par exemple 


1) Revue de Viticulture, 1903. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 131 


est parfois ébauchée avant la résorption de la membrane mitoyenne, 
souvent achevée avant l'achèvement de l'acte sexuel. C’est ce que 
m'a montré!) le développement de la membrane des zygospores et 
des azygospores. 

Chez les Urédinées où la reproduction se fait par des basides 
cloisonnées, chez les Ustilaginées où elle est plus diffuse, l’endocaryo- 
gamie se fixe habituellement, non dans la baside ou son équivalent, 
mais dans les chlamydospores (téleutospores ou spores charbonneuses) 
que Van Tieghem nomme probasides, parce que la période de repos 
qui s’accomplit en elles paraît être le prélude de la formation des 
organes reproducteurs. 

On a cherché aussi une homologie entre la téleutospore des 
Urédinées et Vasque. De Bary avait remarqué que les cellules 
d’une téleutospore composée ont des endospores propres dans une 
exospore commune. Il donne à chacune de ces cellules le nom de 
merispore et à l’ensemble celui de Sporenkürper. Dietel?) s'en tient 
à la terminologie de de Bar y. 

Bessey°) traduit plus explicitement la ressemblance morpho- 
logique de la téleutospore avec l’asque en l'appelant téleutoasque. Il 
voit dans les Champignons des rouilles des Ascomycetes modifiés par 
le parasitisme. Cette opinion ne repose que sur une analogie super- 
ficielle. La formation dite endogène des spores n’est qu’apparente; 
de Bary en fait la remarque des 1866. „Dans les séries brunes de 
téleutospores de Phragmidium, dit-il, j'ai d’abord admis une formation 
cellulaire libre, abusé que j'étais par l’épaisse membrane mucilagineuse 
de la cellule-mère. Hoffmann a reproduit cette opinion; en réalité 
la séparation des spores débute par des cloisons au sommet de la 
cellule-mère et progresse de là jusqu'à la base“ Le nombre des 
chromosomes, la caryogamie qui s'effectue dans chaque cellule different 
de ce qu’on observe chez les Ascomycètes. L’affinite de la téleuto- 
spore et de l’asque est donc peu probable. La téleutospore rentre 
dans la catégorie banale des chlamydospores, simple adaptation du 
thalle à la résistance aux conditions défavorables. Elle doit sa grande 
valeur systématique à la combinaison secondaire de l’enkystement 
avec la fusion dangeardienne. 

Les Ustilaginées réalisent des conditions analogues. C’est ce qui 
donne une certaine valeur au groupe des Chlamydomycétes d’Arth. 
Meyer: 

Cette valeur n'apparaît qu’autant que nous connaissons l’ontogénie 
du Champignon considéré. Comme tous les caractères néogénétiques, 


1) Bull. Soc. Se. Nancy, 3° serie, IV, 1903. — Annales mycologie, II, 1904. 
) Engler-Prantl, Pflanzen-Fam, I. 

#) American Naturalist, XXVIII, 1894. 

*) Botan. Zeitung, LX, 1902. 


19 


9% 


132 Paul Vuillemin. 


la structure des chlamydospores et même leurs conditions d'apparition 
reproduisent l'apparence des Ustilaginées dans des espèces qui ont 
des affinités définies avec des Champignons différents. Tels sont les 
Ustilaginoidea, que Brefeld!) a pu rattacher aux Ascomycètes (Hypo- 
créacées), bien que leurs analogies avec les Ustilaginées, notamment 
leurs spores charbonneuses, les eussent fait placer dans le genre Tilletia 
par Patouillard et dans le genre Ustilago (U. virens) par Cooke, 
ainsi que l’a remarqué Takahashi.?) 

On ne confondra pas avec les spores internes les conidies dont 
la membrane se gonfle ou se liquéfie secondairement dans sa portion 
superficielle de manière à former une sorte de sac renflé ou allongé. 
Tels sont les Acrostalagmus, Gliocladium, Gliocephalis de Matruchot?), 
Gliomastix de Guéguen.*) 

Ces divers clivages de la membrane plus ou moins différenciée 
physiquement ou chimiquement montrent qu’il y a des passages entre 
les types entosporé et ectosporé; mais la variété des conditions dans 
lesquelles ils se réalisent impose la plus grande réserve dans l’appli- 
cation de ces données à la systématique, surtout quand on est in- 
suffisamment renseigné sur l’organogénie des sporophores et sur l’onto- 
génie de l'espèce. 


Chapitre XIII. 
Spores externes. 


Les spores externes sont encore plus variées que les spores in- 
ternes et plus souvent encore représentées par plusieurs formes diverses 
dans la même espèce. Il est souvent difficile de décider si l’une 
d'elles appartient à la fructification principale. La simple organo- 
graphie avait suffi à Léveillé pour opposer la baside des Hymeno- 
mycètes aux spores externes, groupées chez les Clinosporées, diffuses 
chez les Trichosporées et pour y voir le caractère dominateur de la 
classe la plus élévée des Champignons, la classe des Basidiosporées. 
Brefeld attache la même importance à l’organographie; mais il 
cherche en outre les origines phylogénétiques de la baside et se pro- 
pose de les déterminer par la morphologie comparée, d’après les 
principes qui l'ont conduit à tracer l’évolution des spores internes 
aboutissant à l’asque. 


1) Botan. Centralblatt, LXV, 1896. 
?) Botanical Magazine, Tokio, X, 1896. 
3) Bull. Soc. mycol. Fr., XV, 1899. 
4) Bull. Soc. mycol. Fr., XXI, 1905. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 133 


i, 


Brefeld met à part les spores assimilables à de simples boutures 
du thalle, chlamydospores etc. Les vraies spores externes sont pour 
lui des sporocystes dont le contenu reste indivis. On pourrait donc 
s'attendre à voir des spores externes apparaître indépendamment par 
transformation de sporocystes diversement compliqués. 

Le fait est bien connu chez les Péronosporées ou de Bary') a 
depuis longtemps assimilé les acrospores aux zoosporanges. Mais 
Brefeld?) rattache aux Mucorinées la serie ectosporée comme la 
série entosporée et construit une progression linéaire d’après la forme 
de plus en plus définie du sporophore et le nombre de plus en plus 
fixe des spores. 

Les conidies des Chaetocladiées, dérivées du sporange des Mu- 
corinées par l'intermédiaire des sporanges réduits des Thamnidiées, 
mènent d’une part aux Hémibasidiées ou Ustilaginées à conidies basidi- 
formes, d’autre part aux Basidiomycétes. 

Les conidies qui coexistent avec les basides, surtout avec les 
basides cloisonnées qui caractérisent pour Brefeld la section in- 
férieure des Protobasidiomycétes, sont envisagées comme des vestiges 
de la forme primitive survivant à côté de la forme supérieure. 

Les spores externes ou conidies des Ascomycétes sont plus em- 
barrassantes. On pourrait admettre que les sporanges de Mucorinées 
ont présenté simultanément la marche ascendante qui en fait des 
asques et la régression qui les raméne au niveau des conidies. Mais 
cette hypothése répugne a Brefeld qui préfere rattacher les Ascomy- 
cètes aux Zygomycètes qui possèdent à la fois sporanges et conidies, 
c'est-à-dire aux Choanéphorées. 

Qu’elles représentent la fructification supérieure ou qu’elles coexistent 
avec les basides ou les asques, les conidies sont pour Brefeld les 
homologues des basides elles-mémes et les dérivés des sporocystes des 
Zygomycètes. 

Ruhland fait aussi de la baside un conidiophore perfectionné. 
A. Möller?) considère cette origine comme probable; mais à son 
avis ce perfectionnement a dû se réaliser bien des fois et il conteste 
la gradation proposée par Brefeld. Il ne conçoit pas qu'une Proto- 
basidiée se transforme en Autobasidiée par la perte des cloisons. 

Brefeld insiste sur les relations morphologiques entrevues par 
de Bary entre les Urédinées et les Basidiomycètes. Les spores 
variées qui assurent la dissémination et la conservation des Champi- 


1) Ann. Sc. nat., Bot., 4° série, XIII, 1860. 
2) Botan. Untersuchungen, I, 1872; — IV, 1881; — VIIT, 1889. 
®) Bot. Mitt. aus den Tropen, 1895. 


134 Paul Vuillemin. 


enons des rouilles semblaient leur assigner une place a part dans la 
classification. Mais un organe longtemps négligé, parce qu’il se mon- 
trait pendant une période courte et rarement observée, parce qu'il 
semblait être un produit secondaire des téleutospores hautement 
différenciées, le promycélium, prend la première place, du jour où le 
sagace morphologiste reconnait en lui un sporophore défini à peu près 
semblable à celui des Awricularia. Les Urédinées sont désormais 
classées parmi les Basidiomycetes. Sans doute le sporophore n’est 
pas identique à celui des Hyménomycètes; mais le cloisonnement qui 
le caractérise marque sa place au voisinage des Auriculaires et des 
Trémelles. Brefeld réunit dans la sous-classe des Protobasidio- 
mycetes, les Urédinées, les Auricularinées et les Trémellinées, tandis 
que les Basidiomycètes vrais prennent le nom d’Autobasidiomycetes. 

Les Ustilaginées, réunies par de Bary aux Urédinées dans 
l’ordre des Hypodermées, en raison des caractères communs lies à la 
vie parasitaire, suivent la fortune de leurs anciennes alliées. Mais 
comme le promycélium issu des spores charbonneuses réalise un type 
manifestement mal fixé dans la forme, la disposition et le nombre des 
spores, Brefeld y voit un appareil reproducteur intermédiaire entre 
le conidiophore et la baside. Il fonde pour les Ustilaginées le groupe 
des Hemibasidi, précurseur des Basidiomycètes. 

Pour les Champignons à spores externes, comme pour les Cham- 
pignons à spores internes, Brefeld nous fournit un tableau de formes 
logiquement enchainées; mais la morphologie comparée ne suffit pas 
à éclairer les relations phylogénétiques. Le système de Brefeld 
est élégant et commode; il n’est pas l'expression de la phylogénie. 
La valeur attribuée à la conidie est de pure convention. 

Les groupes des Hémibasidiées et des Protobasidiées ne sont pas 
plus le trait d'union généalogique entre les Zygomycetes et les 
Autobasidiomycètes que les Hemiasci ne relient les Mucor aux Pézizes. 


IL. 


Van Tieghem!) ne discute pas les affinités des Basidiomycetes. 
Il propose une nouvelle classification de ce groupe en s’en tenant au 
point de vue strictement analytique. Etant donnée la baside, il n’admet 
pas de degrés dans la réalisation de ce type morphologique. Dès qu'une 
cellule-mere spéciale forme exterieurement des spores en nombre suffi- 
samment déterminé, elle constitue une baside et tous les Champignons 
qui en sont pourvus sont des Basidiomycètes. Les Puccinies et les 
Ustilago sont admis à ce grade au même titre que les Agarics ou 
les Lycoperdons. 


1) Journal de Botanique, VII, 1893. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 135 


Les grandes subdivisions de l’ordre sont fondées sur les caractères 
propres de la baside: en premier lieu la position des spores par rapport 
à la cellule-mère et en second lieu la structure continue ou cloisonnée 
de la baside. En conséquence les Basidiomycètes se partagent en 
Acrosporés et Pleurosporés. Chaque section comprend des Holobasidiés 
et des Phragmobasidiés. 

C'est seulement à partir des ramifications de troisième ordre que 
Van Tieghem fait intervenir les organes qui servaient jadis à définir 
les Hypodermées, c’est-à-dire les téleutospores des Urédinées et les 
spores charbonneuses des Ustilaginées. Mais ces organes sont con- 
sidérés, non pas en raison de leurs qualités propres et du rôle im- 
portant qu'ils jouent dans la biologie des Champignons parasites, mais 
uniquement en raison de leurs connexions avec les basides. On y 
voit des précurseurs des basides, des probasides. Dans les Acrosporés 
holobasidiés, comme dans les Pleurosporés phragmobasidiés, un groupe 
Probasidié s'oppose aux Euthybasidiés chez qui la baside procède 
directement du thalle. Enfin, en tenant compte du groupement des 
basides dans des fructifications ouvertes ou closes et accessoirement 
(à titre exceptionnel, pour les Pleurosporés à phragmobasides proba- 
sidiés), du nombre plus ou moins déterminé des basides et des 
spores, on arrive à distinguer neuf familles dans l’ordre des Basidio- 
mycètes. 

Dans ce système, la baside est l’astre central autour duquel 
gravitent les probasides et les fruits basidiosporés. La baside prend 
ici la place prépondérante assignée, chez les plantes où la sexualité 
est connue, à l’œuf et aux organes qui ont pris rang dans le cortège 
qui précède, entoure ou suit l’œuf. 

Les principes appliqués dans la classification de Van Tieghem 
ont pour conséquence d’eloigner les Tillétiées des Ustilagées pour les 
rapprocher des Agaricacées, de séparer par un grand intervalle les 
Auriculariées des Tremellées, les Tylostomées des Lycoperdacées. Il 
est donc évident que leur emploi ne suffit pas à résoudre le problème 
des affinités; mais il est non moins clair que Van Tieghem pour- 
suivait un but tout différent. Il a trouvé dans la baside un organe 
dont la fixité ne le cède guère à celle de l'œuf. En construisant un 
système basé exclusivement sur les modalités de la baside et des 
organes connexes, il a réalisé une œuvre logique, une œuvre précise 
à l'abri des appréciations subjectives qui faussent trop souvent le 
raisonnement des biologistes et des phylogénistes. 

Sur le terrain morphologique où Van Tieghem entend se tenir, 
il m'a semblé!) que les conidiophores variables des Ustilago et des 
Tilletia ne méritaient pas d’être placés sur le même rang que les 


1) Journal de Botanique, VII, 1893. 


136 Paul Vuillemin. 


basides à spores définies dans leur nombre et leur position. Sauf ce 
point où une retouche lui serait peut-être avantageuse, le tableau 
des Basidiomycetes est d’une clarté impeccable et d’une élégance toute 
mathématique. 

Mais il n’est pas utilisable en pratique, car les déterminations se 
font à l’aide de caractères plus faciles à manier. Au point de vue 
théorique il ne fournit que des indications restreintes, souvent en 
désaccord avec des signes plus propables de parenté. 


Notons pourtant, à côté de la description pure des caractères 
statiques, un essai d'utilisation de la morphogénie. La position définitive 
des spores sur la baside est rattachée au sens des divisions du noyau 
de la cellule initiale. Mais cette connexion n’est pas appuyée sur les 
faits. Van Tieghem n’invoquait sans doute le témoignage de la 
morphogénie que pour renforcer l’autorite de la morphographie et 
donner plus de poids à la division des Basidiomycètes en Acrosporés 
et Pleurosporés. 


III. 


L’organog£enie avait déjà été appliquée à l’etude des spores ex- 
ternes par de Bary. Mais par suite de l'insuffisance de la technique, 
de Bary méconnait la différence profonde qui sépare la baside de 
Léveillé des appareils portant les conidies de Fries. Tandis que 
lasque envisagé comme une sorte d’organe de gestation, de repro- 
duction endogène, est appelé cellule-mère, la baside devient la 
cellule-soeur des spores. Ce langage anthropomorphique masque 
une erreur dans un cas comme dans l’autre. Convaincu que la baside, 
après avoir formé des spores en chapelet par étranglements successifs, 
des spores isolées mais multiples par étranglement simultané, ou une 
spore unique, reste une cellule vivante au même titre que la spore, 
de Bary ne voyait pas de différence capitale entre la sporulation des 
Hyménomycètes et des Gastromycètes et celle des Botrytis, Gonatobotrys 
ou Lotryosporium. C’est là l’origine, la justification apparente de cette 
étrange assimilation que de Bar y fait entre le Champignon à chapeau 
et la forme conidienne du Peziza Fuckeliana. 

Cette application prématurée de la morphogénie à la définition 
des organes reproducteurs a eu pour conséquence de confondre sous 
un même nom la baside des Basidiomycètes et certains organes de 
reproduction accessoires. Le nom de baside et, par une extension 
encore plus déplorable, celui de stérigmate sont appliqués aux dernières 
ramifications des sporophores des Hyphomycètes. Saccardo qui, dans 
le Sylloge fungorum, avait suivi l’usage devenu presque constant, sent 
la nécessité de restreindre l’emploi du mot baside; mais il le maintient 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 137 


encore !) pour le support des conzdia des Mélanconiacées et des sporulae 
des Sphaeropsidées. 

L’organogénie mieux outillée est venue confirmer les vues de 
Léveillé et déceler le caractère distinctif de la baside, depuis qu’elle 
a pu s'appuyer sur l’évolution nucléaire. Strasburger?), Rosen- 
vinge”) montrent que le noyau de la baside se divise et que tous 
les noyaux secondaires émigrent dans les spores. Cette migration est 
plus ou moins tardive. Les noyaux avec l’abondant protoplasme 
aperçu par de Bary sont encore dans la baside quand la spore est 
déjà grosse et reliée par un col très fin au sporophore: c’est ce qui 
faisait croire que celui-ci devenait la cellule-sœur des spores. Ruhland‘) 
a saisi le passage des noyaux, chez l’Hypholoma appendiculatum, a 
travers des stérigmates dont le calibre n'excède pas 0,3 u. Le travail 
de Rosenvinge m'inspira la remarque suivante.) „La baside, 
avant la naissance des stérigmates, se comporte comme un asque. Le 
noyau se segmente dans l’un comme dans l’autre. Seulement dans la 
baside les noyaux-filles, au lieu de s’individualiser sur place dans des 
ascospores, émigrent aussitôt dans de véritables conidies qui sont les 
basidiospores.“ La cytologie vient donner raison à Bulliard qui, 
en 1791, pensait que les vésicules appelées aujourd’hui basides étaient 
la matrice des graines de ces plantes. Au point de vue organogénique 
la baside est plus proche de l’asque que des conidiophores. 

C. E. Bessey‘) considère Vasque et la baside comme morpho- 
logiquement équivalents. Il ne voit dans la position des spores qu’une 
différenciation secondaire. 

Nous ne connaissons pas d'observations démontrant que les cellules 
secondaires ébauchées à l’intérieur de la baside par la division géné- 
ralement redoublée du noyau soient susceptibles de s'organiser sur 
place en spores. On ne peut évidemment pas assimiler aux ascospores 
les chlamydospores que Brefeld’) a suivies jusque dans l’intérieur 
de basides encore reconnaissables chez le Nyctalis parasitica, \ Oligo- 
porus farinosus, etc. 

Peut-être les Hypogés mériteraient-ils d’être étudiés au point de 
vue de la transformation possible du rudiment de baside en asque. 
Les ressemblances ne se bornent pas à la conformité extérieure qui 
avait conduit Fries à réunir parmi les Gastéromycètes les Tuber, les 
Lycoperdon et les Lycogala. Le parallélisme entre les formes asco- 


1) Annales mycologici, II, 1904. 

?) Das botanische Praktikum, Jena 1884. 
3) Ann. Sc. nat., Bot., 7° serie, III, 1886. 
*) Botan. Zeitung, LIX, 1901. 

5) Assoc. franc. Avance. Sc., Nancy 1886. 
6) loc. cit. 

*) Untersuchungen, VIII, 1889. 


138 Paul Vuillemin. 


sporées et les formes basidiées se poursuit étroitement dans la struc- 
ture si bien étudiée par Ed. Fischer!) et par Bucholtz.?) Ce 
dernier retrouve chez le Tuber excavatum et V'Hymenogaster decorus les 
mêmes hyphes résinifères. Cette concordance est d'autant plus remar- 
quable (comme le signale l’auteur), que les deux genres sont envisagés 
comme les termes extrêmes de deux séries parallèles ayant acquis, 
indépendamment selon Fischer, le même degré de complication. 
Enfin Mattirolo*) signale chez les Tuber les boucles (Schnallen- 
verbindungen) considérées comme spéciales aux Basidiomycètes. 

Si nous considérons, d'autre part, que les conditions biologiques 
des Angiocarpes souterrains sont de nature à supprimer tous les avan- 
tages de la baside adaptée à la dissémination des spores par Jair, 
on conviendra qu'il y a lieu de poser cette question: certains asques 
ne sont-ils pas des basides transformées? L'avenir y répondra. Si 
la réponse est affirmative (ce que nous ne devons pas préjuger), cela 
ne prouvera pas que tous les Ascomycétes derivent des Basidiomycetes 
ni à plus forte raison des Hypogés. Nous remarquerons une seule 
chose, c’est que la possibilité de poser une pareille question en se 
basant sur des indices multiples de parenté entre un Basidiomycète 
et un Ascomycète montre combien sont incertaines toutes les données 
actuelles sur la phylogénie des Champignons si variés groupés sous 
l’etendart de l’asque ou sous celui de la baside. 


LV; 


L’endocaryogamie ne doit entrer dans la définition de la baside, 
pas plus que dans celle de l’asque. Nous ne saurions l’invoquer en 
faveur de Vhomologie des deux sortes de sporophores. Elle s’est 
localisée dans l’un aussi habituellement que dans l’autre pour des 
raisons analogues, par suite de la tendance des fonctions contraires 
à s'associer et à se compenser. 

Dans les cas incertains l’endocaryogamie mérite d’être prise en 
considération pour augmenter la somme des probabilités. Elle a con- 
duit Juel®) à rattacher aux basides septées des Auricularinées les 
organes reproducteurs du Stilbum vulgare Tode, jusqu'alors confondu 
avec les Mucédinées fasciculées telles que les Coremium. 

Le défaut d’endocaryogamie, comme les caractères négatifs en 
général, n’a qu'une importance relative. Tout en créant le genre 


1) Ber. deut. bot. Gesellsch., XIV, 1896. — Rabenhorst, Krypt.-Flora. — 
Engler-Prantl, Pf.-Fam. 

?) Ber. deut. bot. Ges., XV, 1897. 

5) Arch. ital. biol., IX, 1888. 

4) Bihang till. Svenska Vet. Ac. Handl., 1898. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 139 


Godfrinia pour les Hygrophorus où la baside débute avec un noyau 
simple, Maire!) n'hésite pas à en faire des Basidiomycètes. Il s'appuie 
sur le même caractère pour renvoyer le Microstroma Juglandis parmi 
les Hyphomycètes. Cette différence d'appréciation s'explique facilement 
si l'on considére que, par tous les caractères de la fructification, les 
Godfrinia sont solidement implantés au milieu des Basidiomycètes, 
tandis que les Microstroma n'ont que de vagues ressemblances avec 
les Exobasidium qui sont eux-mêmes à la limite des Basidiomycètes : 
soit par une organisation inférieure qui rappelle à certains égards les 
Protobasidiomycètes, soit par une simplification d’origine parasitaire. 
Dans une communication récente, Maire?) insiste sur ce fait: que le 
Microstroma a une tête sporifere à membrane épaissie au sommet et 
des spores d’une forme inconnue chez les Basidiomycétes. C'est la 
concordance avec ces caractères positifs qui donne quelque poids à 
l'absence du phénomène sexuel, pour fixer la valeur de l'organe repro- 
ducteur. Toutefois le sporophore du Microstroma a le caractère défini 
et le mode de développement de la baside, puisque son noyau unique 
se divise régulièrement et donne 6 noyaux pour autant de spores. 
L'Exobasidium graminicolum Bresad, VE. Brevieri Boudier ’*) 
me semblent être dans la même position critique que les Microstroma. 


V. 


Juelt) le premier s’appuie sur l’évolution nucléaire pour définir 
la morphologie, l’ontogénie et la phylogénie des basides et des Basidio- 
mycètes. La direction des fuseaux pendant les mitoses est considérée 
comme la cause de la position des spores utilisée par Van Tieghem. 
Resterait à savoir si cette direction n’est pas elle-même déterminée 
par la forme de la baside ou si c’est elle qui détermine cette forme. 
Juel adopte d'autre part les vues de Brefeld et considère les basides 
continues comme dérivées des basides cloisonnées. Il place à la base 
de la série les Pucciniées (Urédinées à promycélium) puis les Coleo- 
sporiées (Urédinées sans promycélium) auxquelles succèdent les Auri- 
cularinées. Ces groupes inférieurs ont les fuseaux longitudinaux c’est- 
à-dire parallèles à l’axe de la baside. Ce sont des Stichobasidiae. 
Mais les autres Protobasidiomycétes, ainsi que les Autobasidiomycetes 
de Brefeld, ont: tantôt les fuseaux longitudinaux des Stichobasidiae, 
tantôt les fuseaux transversaux, c’est-à-dire perpendiculaires à l'axe 


1) Bull. Soc. mycol. France, XVIII, 1902. 

2) Société Sciences de Nancy, 15 mars 1906. 
3) Bull. Soc. mycol. France, XVI, 1900. 

4) Jahrb. f. wiss. Botanik, XXXII, 1898. 


140 Paul Vuillemin. 


de la baside et généralement croisés qui caractérisent la section des 
Chiastobasidiae. 

La prépondérance accordée à la direction des fuseaux entraire la 
dislocation des groupes à basides continues et des groupes à basides 
cloisonnées. La série initiale se termine par les Dacryomycetineae 
après avoir donné, au niveau des Auricularineae, deux rameaux 
d'importance inégale: le plus faible, encore Stichobasidié, comprend les 
Ecchynacées et les Tylostomacées, séparées des Gastromycètes. 

Le rameau chiastobasidié débute avec les Tremellineae et s'élève 
aux Hyménomycètes par l'intermédiaire de l’intéressante famille des 
Tulasnellineae créée auparavant par Juel.!) Cette famille comprend 
le genre Tulasnella que Schroeter?) avait formé d’une espèce décrite 
par Tulasne comme Corticium incarnatum Fr. et le genre Mucipora 
que Juel sépare des Polyporus. Elle a les basides continues des 
Autobasidiomycètes; mais les spores, dépourvues de stérigmates, germent 
sur place en filament conidifère comme celles des Protobasidiomycetes. 
L’hymenium a aussi la consistance gélatineuse de ce groupe. 

Maire) s'est avancé beaucoup plus loin dans la voie ouverte par 
Juel. Il prend le même point de départ ou plutôt il ne remonte qu'aux 
Auriculariacées dont les Urédinées sont peut-être un rameau aberrant 
modifié par le parasitisme. Mais il découvre des connexions imprévues 
entre les Hyménomycètes et les Stichobasidiées. Les fuseaux sont 
longitudinaux ou tout au moins obliques dans six familles dont la 
morphologie externe atteint divers degrés de complication: dans les 
Exobasidiacées, formes parasites à hyménium disjoint, dans les 
Péniophoracées et les Phylactériacées extraites des Thélé- 
phorées, dans les Clavariacées, les Cantharellacées et les 
Hydnacées. Ces six familles sont réunies dans l’ordre des Cantha- 
rellinées, dont la baside se montre inférieure par l'irrégularité du 
nombre des noyaux secondaires, des stérigmates et des spores, par 
l'apparition successive des stérigmates qui peuvent produire plusieurs 
générations de spores. Il est bien évident alors que le nombre des 
spores n’est pas réglé par des divisions réductionnelles envisagées 
comme conséquence ou condition nécessaire de la caryogamie. 

Les Cantharellinées sont considérées par Maire comme les 
héritiers des Dacrymycétacées. Les Clavaires se rapprochent des 
Calocera; il n’y a pas de raison pour contester aux Cantharellinées a 
fuseaux obliques une place intermédiaire entre les Stichobasidiés et 
les Hyménomycétes qui sont les Chiastobasidiés supérieurs. L’isolement 
des Tylostomacées sur un rameau indépendant n’est plus justifié. 


1) Bihang till. k. Svenska Vet. Ac. Handl., XXII, 1897. 
?) Krypt.-Flora von Schlesien, 1889. 
®) Bull. Soc. mycol. France, XVIII, 1902. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 141 


D'autre part, Maire aperçoit au sein du groupe amorphe des 
Corticium, une espèce: le Corticiwm comedens (Nees) Fr. (Thelephora 
comedens Nees) différant si complètement des Théléphorées par sa 
structure, qu’il juge nécessaire d’en faire le type d’un genre, d’une 
famille et même d’une sous-classe, jusqu'ici monotype, des Autobasidio- 
mycetes homobasidiés. Il la nomme Vuilleminia comedens. 

Les Vuilleminiacées sont chiastobasidiées et leurs basides con- 
tinues, à 4 spores, font songer d’abord aux Hyménomycètes supérieurs. 
Mais les basides énormes plongeant dans une gelée abondante où elles 
débutent par un renflement provisoire, où elles naissent sans ordre 
précis et en couche lâche, rappellent plutôt les Trémellinées. L’hymenium 
est irrégulier et Maire pense avoir sous les yeux le prototype des 
Hyméniés, intermédiaire entre les Tulasnellacées de Juel et les 
Hyménomycètes. C’est pour ce motif que la famille des Vuilleminiacées 
forme les Protohyméniés considérés comme le degré initial conduisant 
aux Euhyméniés. 

Les Vuilleminia de Maire forment évidemment un groupe nodal; 
mais on peut se demander si le type supérieur des basides n’est pas 
le caractère fondamental et si les dimensions de ces basides, l’irré- 
gularité de l’hyménium, la caractère des spores à membrane mince, 
sermant immédiatement en se cloisonnant parfois, ne sont pas l'effet 
de la gélification de la couche fertile et si cette gélification n’est pas 
un caractère secondaire, réalisé à divers niveaux de l’évolution, entrai- 
nant les mêmes caractères convergents dans l’habitus de la fructifica- 
tion et notamment de sa zone sporogène. Cette question ne me 
paraît pas actuellement soluble, bien que j'aie depuis longtemps 1) 
insisté sur l'importance de la gélification des membranes des éléments 
de l’hyménium. 

Les recherches de Maire montrent que les nouveaux termes de 
comparaison fournis par l’évolution des noyaux, loin de trancher la 
question de la phylogénie des Basidiomycètes, y ont révélé des com- 
plications imprévues, puisque les Hyménomycètes supérieurs sont 
rattachés avec autant de raison aux Cantharellinées stichobasidiées 
qu'aux Trémellinées chiastobasidiées. 

Il n’est pas bien certain que toutes les Trémellinées méritent ce 
titre. Les cloisons des Tremella ne sont pas méridiennes comme les 
limites des quartiers d'orange; elles sont plus ou moins obliques. 
A. Möller?) a même vu, chez le Tremella compacta, des cloisons 
presque transversales et Juel prévoyait des transitions à ce niveau. 

Les exceptions croissent avec le progrès de nos connaissances; 
Yimbroglio devient inextricable. Peut-être est-il prudent de convenir 


1) Journal de Botanique, VII, 1893. 
2) loc. cit. 


142 Paul Vuillemin. 


que la valeur systématique de la direction des fuseaux nucléaires 
n'est pas encore exactement connue. 

L'évolution des basides est indiquée, plus clairement peut-être, 
par leurs caractères extérieurs et par leurs connexions avec les 
autres parties de la fructification que par la structure profonde. 

Leur physiologie, malgré la méfiance habituelle des systématiciens, 
mériterait aussi de guider les appréciations. Falck!) est davis 
qu'aucun groupe d'êtres n’a été jusqu'ici aussi mal compris au point 
de vue biologique que les Basidiomycètes. D’après ses expériences, 
les basides expulsent activement leurs spores et, chez les Hyméno- 
mycetes, les lancent dans des couloirs où elles sont entrainées par 
les courants d’air déterminés par la chaleur rayonnante de la fructi- 
fication vers l’atmosphère ambiante. Le fruit des Basidiomycètes se 
perfectionne par adaptations anémophiles sans toucher à la constitu- 
tion de la baside elle-même qui a acquis de bonne heure la structure 
conforme à sa fonction. 

Les basides deviennent inconstantes chez les Gastromycètes où 
la protection exagérée supprime la fonction essentiellement aérophile, 
aussi bien que chez les Champignons gélatineux de consistance rela- 
tivement humide. Chez ces derniers, on a de bonnes raisons de 
soutenir que l’état amphibie de ces appareils qui, comme les Nostoc, 
portent en eux leur milieu humide, est un vestige des conditions 
primitives de la vie aquatique. La structure des Gastromycétes au 
contraire est le plus souvent secondaire, bien qu’elle ait pu être 
acquise à des niveaux très divers de la phylogénie. N'est-ce pas 
pour des raisons essentiellement physiologiques (défaut d'usage de 
l'organisation anémophile), que le type désemparé de la baside se 
présente chez les Gastromycètes sous les aspects les plus divers? 
Ces raisons expliquent les spores latérales des Tylostoma sans qu’il 
soit nécessaire de les rapporter avec A. Möller à la transformation 
directe d'un conidiophore. Elles expliquent les spores en nombre 
variable des Sclerogaster, les spores successives chez les Lycoperdon 
et chez les Hydnangium où Istvänffi les signalait déjà en 1895, 
sessiles chez les Scleroderma, diffuses chez les Calostoma, réunies au 
sommet d’un stérigmate commun chez les Geaster. Dans ce dernier 
cas étudié par Maire, le passage des noyaux formés dans la baside 
vers les spores préformées au dehors rappelle le passage des asco- 
spores à travers un ostiole étroit. Dans les précédents, les basidio- 
spores passent à la simplicité et à l’indéfinition des conidies plus 
clairement que chez les Microstroma. 

La cytologie n’a pas encore apporté ses lumières dans l'étude des 
Gastromycètes. Mais il est à craindre qu'elle ne dissipe pas toutes 


1) Beiträge Biologie Pfl., IX, 1904. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 143 


les obscurités taxinomiques. Les conditions biologiques qui sont du 
ressort de procédés moins délicats, mais plus variés, nous en appren- 
pront probablement davantage. 


Quatrième partie. 
La végétation. 


Sommaire. — Ch. 14. Caractères végétatifs des organes reproducteurs. 
Accrescence, coloration des spores; différenciation des membranes. — Ch. 15. Diffé- 
renciation des tissus et des régions. Histographie et histogénie. Anatomie des 
tubes vasiformes des hyméniums. Polyphylétisme des hyméniums. Types plecto- 
sporophorés primitifs et secondaires. — Stromas. — Fructifications linéaires. — 
Ch. 16. Caractères élémentaires des filaments mycéliens: caractères morphologiques, 
physiologiques, chimiques, eytologiques. 


Chapitre XIV. 
Caractères végétatifs des organes reproducteurs. 


Malgré l'effort d’abstraction dépensé pour séparer de l’appareil 
végétatif les organes sexuels et les orgenes reproducteurs, il n’est 
pas possible d'établir entre eux une limite tranchée dans le temps 
ni dans l’espace. Bien plus, nous retrouvons dans les organes repro- 
ducteurs des qualités de nombre et de forme, de couleur et de 
structure qui ne leur sont pas propres, mais qui sont les caractères 
végétatifs de ces organes. 

La spore elle-même continue souvent à végéter avant de passer 
à l’état de repos ou de se séparer du sporophore. Cette végétation 
combinée à la reproduction explique les caractères complexes 
qui ont toujours embarrassé les morphologistes. De Bary définissait 
la spore comme une cellule isolée, ce qui est généralement vrai. 
Le terme de spore septée ou pluricellulaire lui paraissait un non- 
sens; il lui substituait celui de Sporenkürper. Il admettait cependant 
une homologie entre les Sporenkörper des Ascomycètes et les asco- 
spores. Ces Sporenkörper sont répandus dans tous les groupes, 
y compris les Hyménomycètes et les Gastromycètes où de Bary 
nen connaissait point. 


144 Paul Vuillemin. 


I. 


L'étude des noyaux nous révèle chez plusieurs Basidiomycètes 
une multiplication de l'unité biologique constituant la spore. Dans 
ce groupe lui-même, on a trouvé des phénomènes imputables à cette 
végétation anticipée de la spore qui n’est pas une germination, et 
que nous appellerons accrescence de la spore. Wager?) avait 
constaté, des 1892, que la spore mûre de Stropharia stercoraria contient 
2 noyaux. Dans la plupart des Basidiomycètes étudiés par Maire ?), 
le noyau arrivé dans la spore s’y divise par une mitose semblable 
aux secondes mitoses de la baside. Il en est en général de même 
chez les Urédinées d’après Dangeard et Sappin-Trouffy, 
Poirault et Raciborski, Maire. Cette division ne remplace 
pas la troisième mitose habituelle dans l’asque et considérée par 
Harper comme une conséquence de la double fusion nucléaire qui 
la prépare parfois. Cette double fusion n'existe pas chez les Basidio- 
mycètes. La troisième mitose a été observée par Maire chez l’Endo- 
phyllum Sempervivi où la caryogamie fait défaut. Les spores à double 
noyau sont signalées d’ailleurs aussi bien chez les Hyménomycètes à 
2 stérigmates inventoriees par Horrell*), que dans le cas le plus 
ordinaire où il y en a 4. 

D'autre part les divisions se poursuivent parfois plus loin. 
Van Bambeke*) compte jusqu'à 8 noyaux dans la basidiospore 
d’Hydnangium carneum. Dans cette même espèce, Ruhland”) avait 
constaté que, par suite d’une réduction du nombre des stérigmates, 
une même spore recoit de la baside 1, 2, 3, jusqu'à 4 noyaux. Alors 
la spore n'arrive plus à aucun moment à se fixer au stade de cellule 
uninucléée. 

l'accélération du retour de la végétation est poussée plus loin 
chez les Basidiomycétes les plus simples, où la division s'accompagne 
d’un cloisonnement de la spore. Ce cloisonnement est signalé par 
Maire chez les Protohyméniés, par Brefeld chez les Exobasidium 
et les Protobasidiés. 

Rappelons aussi la fréquence des spores secondaires et des 
globules bourgeonnants qui se forment plus ou moins immédiatement 
à la germination des basidiospores chez les Ustilaginées, Trémelli- 
nées, etc. On consultera avec fruit à ce sujet les travaux de 


1) Annals of Botany, VI, 1892. 

?) loc. eit., 1902. 

3) J. Linn. Soc. London, XXXIII, 1897. 
4) Mém. Acad. Belgique, 1903. 

5) Botan. Zeitung, LIX, 1901. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 145 


Brefeld'), A. Möller?) et surtout ceux de Patouillard”), qui 
se fonde sur ce caractère pour diviser les Basidiomycètes en Hétéro- 
basidiés et Homobasidiés. 

L’acerescence de la spore est plus fréquente dans l’asque que sur 
la baside, l’ascospore restant plongée dans les matériaux nutritifs et 
n'ayant pas à subir le brusque changement de régime qui arrête les 
phénomènes végétatifs. 

A côté des spores simples, uninucléées, qui s’observent chez la 
majorité des Ascomycètes, Guilliermond*) observe une multipli- 
cation précoce des noyaux; on en voit 2—4 au centre de la spore chez 
le Peziza «enosa, aux pôles chez les Helvella et Acetabula. D'après 
Maire”) le nombre des noyaux s'élève à 8, exceptionnellement à 16 
dans chaque spore de Morchella. Cette multiplication s'accompagne 
parfois de cloisonnement chez Peltigera, Rhytisma.. J'ai observé aussi 
des cloisonnements tardifs dans les ascospores de Dasyscypha Wall- 
komme. 

Le cloisonnement régulier devient la régle chez d’autres Hélotiées 
et Lindau l’emploie comme caractère distinctif des genres. Il devient 
plus précoce dans d’autres familles de Discomycétes et de Pyréno- 
mycètes. Les spores sont alors régulièrement cloisonnées; mais ce 
cloisonnement n’est pas une propriété intrinsèque de l’ascospore. On 
n’est pas en droit de parler d’ascospores composées, ni même de Sporen- 
körper au sens de de Bary. Il s’agit de spores qui ont repris un 
développement végétatif anticipé, indépendant de leur origine et de 
leur qualité d'organes spécialement reproducteurs. Ces spores à cloi- 
sonnement précoce peuvent offrir une différenciation qui facilite leur 
expulsion et leur dissémination. Un dimorphisme, jusqu'ici inexpliqué, 
est signalé aussi entre les ascospores simples du Bulgaria polymorpha 
par Biffen.f) Souvent toutes les cellules sont équivalentes. Ce 
cloisonnement des ascospores, indépendant de leur nature d'organes 
reproducteurs d’un type supérieur, se répète parfois d’une facon très 
analogue dans les conidies qui accompagnent les asques. Les asco- 
spores et les conidies deviennent également dictyosporées chez les 
Pleospora herbarum et vulgaris, phragmosporées chez les Pseudovalsa 
Betulae, Metasphaeria Thalictri, didymosporées chez le Didymosphaeria 
brunneola. Elles restent au contraire également simples, de même 
forme et de mêmes dimensions chez l’Ocellaria aurea le Calosphaeria 
minima etc. Ces caractères concordants, dans lesquels on ne pouvait 


1) Untersuchungen. 

?) Bot. Mitt. aus den Tropen, 1895. 

3) Les Hyménomycétes d'Europe, Paris 1887. 

4) Revue générale de Botanique, XVII, 1904. 

5) Bull. Soc. biolog., 1904. — Annales mycologici, III, 1905. 
5) Annals of Botany, 1901. 


Progressus rei botanicae II. 10 


146 Paul Vuillemin. 


voir qu'une coïncidence tant que l’on envisageait le cloisonnement 
comme un caractère propre des spores, deviennent tout naturels dès 
que l’on s'aperçoit qu'ils sont indépendants de la valeur du sporo- 
phore lui-même. 

Le retour anticipé de la végétation se manifeste d’une façon plus 
éclatante encore quand l’ascospore se morcelle en deux cellules sem- 
blables aux conidies chez l’Hypocrea rufa ou en innombrables corpus- 
cules septés (Baggea pachyasca) ou entiers (Biatorella resinae) ou quand 
elle bourgeonne, à l’intérieur même de l’asque, des globules levuriformes 
très fins, semblables à ceux qui se détachent des appareils conidiens, 
par exemple chez les Coryne prasinula, Tympanis Pinastri, Nectria 
inaurata etc. Ces divers exemples empruntés généralement à Tulasne 
ou à Brefeld sont illustrés par Lindau dans les Pflanzen-Familien 
d’Engler et Prantl; je les ai empruntés à ce précieux répertoire 
auquel le lecteur pourra se reporter. 


13; 


La couleur des spores n’est pas liée à la reproduction. C’est 
donc à tort qu'elle en a partagé les priviléges taxinomiques. Elle 
dépend des phénomènes chimiques liés à la nutrition, dont les résidus 
s'accumulent d’une façon particulièrement apparente dans les spores. 
On peut y voir un caractère végétatif de l'élément reproducteur. 
Sans être négligeable, cette couleur fournit une base insuffisante aux 
grandes subdivisions d’un système naturel. Elle est toutefois d’un 
maniement si commode, qu'on doit savoir gré à Fries!) d’en avoir 
généralisé l'emploi déjà indiqué par Albertini et Schweinitz. 

L. Quélet?) en use si largement dans sa classification des 
Agarics qu'il semble même surenchérir sur Fries. Mais il ne s’illu- 
sionne pas sur la valeur systématique de ce caractère; il y voit un 
simple artifice aidant à débrouiller les nombreuses espèces. Il lui 
arrive même d’enfreindre la règle quand il inscrit, par exemple, parmi 
les Phaeospori le nouveau genre Dryophila formé des sous-genres 
Pholiota et Flammula auxquels il adjoint, sous le nom de Flammu- 
loides plusieurs Hypholoma à spores violettes. 

Lloyd?) partage les Agaricinées en 10 tribus sans tenir compte 
de la couleur des spores, rabaissée au niveau des caractères de genre. 
Patouillard#) suivi par Maire”) abandonne le caractère friesien 


1) Systema mycologum, 1821—1829. 

?) Flore mycologique de la France et des pays limitrophes, Paris, Doin, 1888. 

3) Complication of the Volvae of the United States, Cincinnati 1898. 

4) Les Hyménomycétes d'Europe, Paris 1887. — Essai taxinomique sur les 
familles et les genres des Hyménomycétes, Lons-le-Saunier 1900. 

5) loc. eit., 1902. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 147 


pour définir les groupes élevés, mais démembre plusieurs genres . 
d’après la couleur des spores. Les clefs dichotomiques à double 
entrée de Costantin et Dufour’) de Hennings?) etc. montrent 
qu'on peut pratiquement s’en passer, même pour déterminer les 
Agarics. 

Outre la couleur, divers produits de sécrétion observés dans 
Yasque et la baside par Guilliermond, Maire, etc, attestent 
l'intensité de la nutrition dans les organes reproducteurs. La systé- 
matique n’en tirera qu'un faible parti. 

Il faudra sans doute attribuer à des phénomènes d’accrescence 
végétative des spores le développement très varié de leurs membranes. 
On s’expliquera ainsi les structures convergentes des spores chez des 
Champignons où leur développement est soumis aux mêmes conditions 
biologiques: par exemple chez les Hypogés où l’on retrouve les mêmes 
épaississements et la même ornementation, que les sporophores soient 
des basides ou des asques, qu’ils soient serrés en hymenium ou dis- 
persés dans la trame. 

Chez les Phycomycètes, la différenciation de la membrane des 
oospores présente une grande indépendance à l'égard de la sexualité 
qui la prépare (puisqu'elle est la même chez les parthénospores) aussi 
bien que de la reproduction qui la suit. Berlese*) compare la 
prétendue exospore des Péronosporées à la périnie d'origine périplasmi- 
que décrite par Strasburger*) chez les Ptéridophytes. C’est donc 
une formation végétative annexée à la spore. Berlese établit que 
cette périnie, malgré ses liens étroits avec le produit immédiat de 
la fécondation, a beaucoup moins de valeur systématique que les 
appareils conidiens, car on trouve des transitions chez une même 
espèce entre les périnies tuberculeuses et les périnies réticulées. 


II. 


Nous trouvons aussi une pénétration réciproque des fonctions 
végétatives et reproductrices, essentiellement distinctes, dans la diffé- 
renciation des pores germinatifs. Comme les matières colorantes, ils 
représentent, par leur origine, le produit localisé d’une transformation 
chimique. Preparant d'avance la germination, ces pores indiquent 
l'influence anticipée de la végétation sur la sructure de l'organe 
reproducteur. 


1) Nouvelle Flore des Champignons, Paris 1891. 
?) Engler und Prantl, Pfl.-Fam., 1897. 
3) Jahrb. wiss. Bot., XXXI, 1898. 
*) Histologische Beiträge. — II. Ueber das Wachstum veget. Zellhäute. 
Jena 1889. 
10* 


148 Paul Vuillemin. 


Ce caractère mixte a pris une grande importance dans la classi- 
fication des Basidiomycètes. Patouillard') avait signalé le pore 
serminatif, variable dans la série des Pholiotes, constant dans la série 
des Pratelles. Dans la classification de Maire?) cette particularité 
entre dans la définition de deux tribus d’Agaricacées. La presence 
du pore germinatif, encore inconstante chez les Pholiotées, se régu- 
larise chez les Coprinées. La tribu des Coprinées ainsi comprise 
réunit des genres généralement séparés d’après la couleur des spores, 
tels que Psalliota, Stropharia, Hypholoma, Coprinus, Leucocoprinus. 

Mais les pores germinatifs ne suffisent pas à démontrer les affi- 
nités. Ils ont une faible importance systématique chez les Urédinées, 
notamment dans les urédospores qui sont des organes accessoires de 
reproduction; leur nombre et leur position fournissent simplement 
des éléments de diagnose spécifique. Il en est de même des pores 
germinatifs des cystospores de quelques Mucorinées. 

On peut rapprocher des pores germinatifs la zone équatoriale 
des Roesleria, Penicillium, Aspergillus, Emericella, Onygena etc. D’après 
Van Wisselingh*) elle résulte, non pas d’une transformation de 
la membrane, mais du défaut d’apposition de la couche interne chiti- 
neuse. Dans l’ascospore d’Eurotium herbariorum (Aspergillus glaucus) 
par exemple, la chitine forme deux épaississements lenticulaires, séparés 
par un anneau flexible. Ce caractère peut suggérer d’interessantes 
comparaisons et mettre sur la voie d’affinités inconnues. Nous en 
dirons autant des spores en chapeau qui semblent avoir une origine 
analogue et dont l’aspect bien défini permet de prévoir des affinités 
entre les Ascoidea, l'Endomyces decipiens et les Willia séparés avec 
raison par Hansen“) du groupe amorphe des Saccharomycètes. Les 
Willia ont été étudiés d'autre part par L. Steuber®) et Zikes.®) 
Hansen insiste aussi sur leurs connexions avec les Pichia où la 
même différenciation des membranes est moins apparente. 

Les transformations chimiques locales qui préparent l'expulsion 
des entospores (matière intersporaire, pore éjaculateur, anneau amyloïde, 
opercule des asques) ou la désarticulation des ectospores sont encore des 
conséquences de la nutrition mises au service de la reproduction. On 
trouvera d’utiles indications à ce sujet dans les nombreuses publications 
consacrées à la chimie des membranes par L. Mangin, notamment dans 
son étude sur la désarticulation des conidies chez les Péronosporées. ‘) 


1) loc. eit., 1900. 

2) loc. cit., 1902. 

5) Jahrb. wiss. Bot., XXXI, 1898. 

4) Centr. f. Bakter., 2. Abt., XII, 1904. 

5) Zeitschr. f. d. Ges. Brauwesen, XXIII, 1900. 

6) Centr. f. Bakter., 2, Abt., XVI, 1906. 

*) C. R. Ac. Sc. Paris, déc. 1890. — Bull. Soc. botan. France, XXXVIII, 1891. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 149 


EV; 

Dès que nous nous écartons de la spore et du sporophore, la 
distinction entre l’appareil reproducteur et l’appareil végétatif devient 
arbitraire. La dénomination de fruit ou fructification, appliquée à la 
portion charnue des grands Champignons, est l'expression d’une con- 
vention commode et pratique, à la condition de ne lui attacher qu'un 
sens analogique. 

C'est surtout à ses caractères végétatifs: à sa complication histo- 
logique variée, à sa régularité anatomique plus ou moins complète, 
que la fructification doit l'énorme importance systématique qu’on Ini 
attribue. Rappelons que chez les Champignons ces complications 
n'ont pas de rapport fixe avec l’alternance des phases diploïde et 
haploïde, puisque les noyaux bivalents sont fugaces, et que les syn- 
caryons au sens de Maire, dans le groupe où leur évolution est la 
plus nette, chez les Urédinées, font défaut dans l’organe histologique- 
ment supérieur, le stroma écidien. Maire pense qu’il en est autrement 
chez les Basidiomycètes; mais chez les Ascomycètes nous n’avons aucun 
indice de l'intervention de noyaux bivalents ou de syncaryons dans 
la formation de la fructification supérieure. Overton!) en a fait 
encore récemment la remarque au sujet du Thecotheus Pelletieri. 

La complication de la fructification est indépendante de celle 
des sporophores. Léveillé la fait intervenir au second rang dans 
sa classification. De Bary l’étudie avec la morphologie du thalle 
et non avec les organes reproducteurs. Brefeld remarque que la 
formation du fruit a fait son apparition indépendamment au sein des 
Ascomycètes et au sein des Basidiomycètes; c'est un caractère secon- 
daire pour la morphologie de ces classes: il ne peut avoir d'intérêt 
systématique qu'à l’intérieur de leurs frontières. Ajoutons que des 
sporophores de type inférieur sont souvent liés à des fructifications 
plus complexes que celles qui portent les asques et les basides. Nous 
en trouvons la preuve dans la formation des pycnides par exemple. 

Quelle que soit son utilité pour faciliter ou pour assurer la 
formation et la dispersion des spores, la complication anatomique et 
histologique doit être envisagée indépendamment de la reproduction, 
comme un perfectionnement de l'appareil végétatif, comme l'expression 
de propriétés biologiques de plus en plus compliquées du Champignon 
vivant pour lui-même. 


1) The Botanical Gazette, XLII, déc. 1906. 


150 Paul Vuillemin. 


Chapitre XV. 
Histologie et anatomie. 


Les filaments ramifiés, dépourvus de chlorophylle, cloisonnés ou 
continus, se rencontrent chez tous les Champignons débarrassés des 
formes à cellules actives constamment amiboides ou flagellées. Les 
formes constamment globuleuses, comme celles des levures industrielles, 
font exception, mais se rattachent aux Champignons par le fait de 
leur identité avec des globules issus de divers Champignons filamenteux. 

Le mot mycélium est donc justifié pour exprimer le type végé- 
tatif habituel des Champignons, apparaissant dès la germination de 
la spore et persistant, soit toute la vie, soit pendant la plus longue 
période de l'existence. De Bary croyait cette structure constante 
et il imagina le nom de pseudoparenchyme pour marquer com- 
bien était illusoire, dans son esprit, la ressemblance des Champignons 
charnus avec les tissus succulents des animaux ou des plantes vertes. 
Dangeard!') a été plus loin. Il a cru remonter à la cause physio- 
logique de ce fait: ,Les exigences de la digestion superficielle ont 
condamné les Champignons à se contenter de la forme filamenteuse; 
l'assimilation chlorophyllienne n’a pas imposé de ces nécessités. 
Aussi l’Algue a-t-elle pu former des tissus massifs.“ 

Les faits ne justifient pas cette conception absolue. Les tissus 
massifs existent incontestablement dans les rhizomorphes, les sclérotes, 
les stromas, les fructifications Dangeard a donc invoqué une 
nécessité imaginaire. 


1. 


La complication anatomique et histologique est d’un médiocre 
intérêt systématique quand nous la constatons à l’état définitif; il 
nous importe surtout d'en connaître l’origine, l’ontogénie de l'espèce 
étant encore le meilleur guide dans les recherches phylogénétiques. 
Comme Haberlandt?) le fait justement observer, le mode de 
formation d’un tissu n’a rien à voir avec son role définitif et, ajoute- 
rons-nous, avec l’organisation conforme à ce rôle. 

Une découverte histogénique importante est celle de véritables 
méristèmes chez les Champignons. On n'avait pas attaché d’impor- 
tance au cloisonnement de diverses spores dans trois directions, ni 
aux segmentations irrégulières des sporocystes chez les Phycomycetes, 


1) Le Botaniste, 6° série, 1898. 
2) Physiologische Pflanzenanatomie, Leipzig, Engelmann, 1904. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 151 


peut-être en vertu du préjugé qui envisage comme des phénomènes 
d'ordres distincts les divisions des organes reproducteurs et celles des 
organes végétatifs. Juel insiste avec raison sur la direction variable 
des fuseaux dans les mitoses des basides. Le cloisonnement qui donne 
naissance aux corps massifs offre une concordance plus évidente avec 
Vhistogénie des plantes supérieures. 

G. Istvänffi') signale de véritables méristémes dans les 
points végétatifs de quelques rhizomorphes, tels que celui de l’Armil- 
laria mellea. Il assigne aussi la valeur morphologique des points 
végétatifs aux bandes marginales des chapeaux de plusieurs Hyméno- 
mycètes où le cloisonnement atteint une grande intensité. Baccarini?) 
signale un stroma de segmentation chez le Rhopographus filicinus et 
des stromas sclérotiformes à accroissement intercalaire chez des Phylla- 
chora, Plowrightia, Dothidea. Ces derniers, dont les tubes soudés se 
recloisonnent activement, n’ont pas de vrais méristèmes, mais réalisent 
un état intermédiaire entre les parenchymes de cloisonnement et les 
faux parenchymes de de Bary. 

Des remaniements survenus au cours du développement font par- 
fois que l’état adulte ne garde pas une trace évidente du mode de 
formation initial par division ou par feutrage. 

Krabbe?) avait étudié, chez les Végétaux supérieurs, des phéno- 
mènes de glissement qui, disloquant les tissus de division, préparent la 
dissociation des éléments et leur recombinaison nouvelle. Inversement 
les Champignons possèdent des tissus de fusion, décrits avec 
précision par Art. Meyer.*) Les fructifications ne sont pas con- 
stituées par des filaments simplement fasciculés ou entrelacés par 
juxtaposition. Outre l’agglutination, la soudure, les anastomoses de 
filament à filament, il s'établit, aux points de contact, des perfora- 
tions avec communication des protoplasmes. Grâce à ces abouche- 
ments secondaires, les tissus massifs (qu’ils répondent par leur origine 
aux tissus de division ou aux tissus de fusion), forment un tout 
biologique (Selbling d'A. Meyer) parcouru par un réseau proto- 
plasmique ininterrompu. 

Ces exemples montrent l’origine variée des tissus massifs chez 
les Champignons. Mais les recherches histogéniques sont trop peu 
nombreuses pour nous renseigner sur le parti que la systématique en 
pourra tirer. Elles indiquent du moins, conformément à la remarque 
d’Haberlandt, qu'il n’est pas légitime de déduire l’organogenie 
de l’organographie. Nous en prenons acte pour montrer les incon- 


1) Természetrajzi Füzetek ..., XIV, Budapest 1891. 
*) Annali di Botanica, IV, 1905. 

3) Das gleitende Wachstum, Berlin 1886. 

*) Botan. Zeitung, LX, 1902. 


152 Paul Vuillemin. 


vénients de la terminologie organogénique communément usitée pour 
exprimer les données de l’organographie. De Bary se placait au 
point de vue de l’organogénie quand il employait les termes organo- 
graphiques parenchyme et pseudo-parenchyme. Lindaut) 
en proposant le mot plectenchyme, emploie un langage histo- 
génique pour exprimer une idée d’histologie purement descriptive. 
Ce terme est exact dans la majorité des cas; mais il dépasse la 
portée des données descriptives en désignant tous les tissus des 
Champignons comme formés d’un lacis de filaments, comme tissus de 
feutrage. 

Le mot plectenchyme désigne à merveille l’idée que de Bary 
avait mal exprimée par le mot pseudo-parenchyme; mais il doit être 
pris au sens strictement histogénique. Il répond à un besoin si 
évident qu’il est nécessaire de lui donner un pendant: le mot méren- 
chyme me vient naturellement sous la plume pour désigner le tissu 
de division méristématique. 

Parenchyme et prosenchyme désignent la forme arrondie ou fusi- 
forme des cellules adultes, quelle qu’en soit l’origine, réunies en tissu 
massif. Le mot hyphenchyme ne serait pas superflu pour traduire 
Hyphengewebe au sens strictement histographique. 

La consistance des éléments et du tissu n’est pas exprimée par 
les termes précédents et l’on a tort de confondre les propriétés histo- 
physiques avec la forme et son origine; les épithètes dur ou scléreux, 
mou, tenace, etc., ajoutées aux expressions histographiques et histo- 
géniques, répondront aux nécessités de l’analyse. 


IL. 


L’anatomie et l’histologie descriptives sont beaucoup plus avancées 
que l’histoire du développement des tissus et de leur topographie. 
Cette science descriptive, la morphographie, a fourni aux chercheurs 
une ample moisson de détails nouveaux et a fait faire d'immenses 
progrès au classement précis des innombrables espèces de Cham- 
pignons. Nous ne pouvons songer à énumérer les travaux qu'elle a 
suscités. Bornons-nous à quelques indications d'ensemble. 

Fries a compris tout le parti que la systématique pouvait tirer 
de l’anatomie et de l’histologie. Il fait de l'anatomie quand il précise 
les connexions de l’hyménium avec les tissus stériles de la fructification 
et s’en sert pour diviser les Champignons en six familles. Il fait de 
Vhistologie (avec le toucher plus qu'avec la vue) quand il recourt a 
la consistance des tissus ou des assises superficielles pour distinguer, 
sectionner, grouper les genres. 


1) Festschrift f. Schwendener, Berlin 1899. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 153 


Les histologistes modernes ont traduit en caractères micrographiques 
les textures diverses que les „mycologues amateurs“, à la suite du 
grand naturaliste suédois, apprécient souvent avec un tact si parfait. 
Ils rendent ainsi les caractères de texture, les vrais caractères histo- 
logiques, plus mesurables, plus accessibles aux comparaisons précises, 
aux descriptions rigoureuses; mais ils opèrent des retouches de détail 
plutôt que de grands bouleversements dans les classifications courantes, 
car ils fournissent peu d'indices nouveaux sur la filiation des Cham- 
pignons. 

Parmi les systèmes anatomiques distinguées dans les corps massifs, 
nous nous bornerons à mentionner un système linéaire formé de tubes 
ayant quelque analogie avec les vaisseaux et un système superficiel 
ressemblant à un épithélium, l’hyménium. 


Des éléments vasiformes, immédiatement reconnaissables grâce à 
Vopacité ou à la coloration de leur contenu, sont signalés sous des 
noms divers par les anciens observateurs. Bonorden et, après lui, 
H. Hoffmann, de Bary, Weiss, Boudier, Patouillard, 
Dippel, Massee, Fayod, etc. les comparent aux laticifères. 

G. Istvänffi et OÖ. Johan-Olsen!) se placent à un point de 
vue franchement anatomique, en établissant l’homologie des hyphes a 
contenu laiteux avec les éléments de même forme et de même origine 
qui contiennent un suc limpide, coloré ou non. 

Un peu plus tard Istvänffi”), se rangeant à la conception de 
l'anatomie physiologique préconisée par Haberlandt, réunit dans le 
système de transport les éléments courts ou tubuleux à contenu distinct 
par sa couleur ou son opacité. Il découvre les connexions de ces 
éléments avec les hyphes ordinaires. Go dfrin *) précise ces connexions, 
en adoptant le terme d’hyphes vasculaires proposé par Van Bam- 
beke.*) Maire”) constate que les hyphes vasculaires à suc limpide 
ou laiteux se comportent d’une façon uniforme chez les Discomycètes 
et les Basidiomycètes. Des tubes à contenu résineux sont signalés 
chez les Hypogés ascifères par Buchholtz °), basidiés par Istvänffi.‘) 
De ces divers travaux, il résulte que les hyphes vasculaires fournissent 
d'excellents caractères distinctifs entre les espèces, entre les genres 
peut-être, que leur répartition est plus fixe que la nature de leur 
contenu. mais qu'ils n’indiquent les affinités que dans un cercle restreint, 
variable selon les groupes où on les envisage. 

1) Botan. Centralbl., XXIX, 1887. 

?) loc. cit., 1891. — Jahrb. wiss. Botanik, XXIX, 1896. — Revue mycol., 1896. 

3) Bull. Soc. Sc. Nancy, 3° serie, I, 1900. — Bull. Soc. mycol. Fr., XVIII, 1902. 

*) Botanisch Jaarboeck, Gand., 1892. — Bull. Acad. r. de Belgique, 1892. 

5) Annales mycologici, III, 1905. 


6) Ber. deut. bot. Gesellsch., XV, 1897. 
*) Budapest 1896. 


154 Paul Vuillemin. 


II. 


L’hyménium est une assise de cellules dont les éléments fonda- 
mentaux sont les sporophores; mais si l’on considère que ces sporo- 
phores sont, tantöt des asques, tantöt des basides, tantöt de simples 
conidies, que les mêmes sporophores se rencontrent à l’état diffus dans 
la trame stérile ou portés directement par un mycelium filamenteux, 
il paraît évident que la réalisation de l’hyménium est ultérieure à la 
différenciation des sporophores perfectionnés et constitue un progrès 
anatomique maintes fois réalisé indépendamment du perfectionnement 
histologique de l'organe reproducteur (asque, baside, ou conidie). 

Le groupement régulier en hyménium présente une supériorité 
morphologique évidente sur la dissémination désordonnée des sporo- 
phores à la surface ou dans l’intérieur de la trame, de même que 
l'existence de la trame marque un progrès sur l'apparition de sporo- 
phores portés individuellement par le mycélium. 

Cette gradation de formes permet d'établir des séries morpho- 
logiques où les espèces pourvues de sporophores monotypes (asques 
ou basides) se suivent, dans un ordre logique, des plus simples aux 
plus compliquées, des plus amorphes aux mieux définies. C’est là une 
donnée immédiate de la morphologie comparée au sens de Brefeld. 
Elle a conduit Ed. Fischer!) à créer les groupes des Plectobasi- 
diineae et des Plectascineae, respectivement placés au-dessous des 
Basidiomycètes et des Ascomycètes hyméniés. 

Lorsqu'on oppose les Hyménomycètes aux Plectobasidiées, les 
Hymenasci aux Plectascinées, on envisage l’hyménium comme une 
assise régulière et homogène. Les progrès de l’histologie nous ont 
montré que tous les hyméniums ne se ressemblent pas, qu'il en est 
de simples et de compliqués, d’homogenes et d’heterogenes. 

Les paraphyses, décrites d’abord par Hedwig chez les Disco- 
mycètes et les Lichens, dissocient les éléments fertiles de l’hyménium. 
Les filaments dont elles proviennent se distinguent souvent des fila- 
ments terminés par des asques dès la première période de la formation 
de la fructification. Janczewski?) l’a établi depuis longtemps pour 
l’Ascobolus furfuraceus. Des résultats analogues ont été signalés chez 
beaucoup d’autres espèces soumises aux mêmes procédés. Les éléments 
initiaux d’où procèdent les ramifications terminées par les paraphyses 
ont reçu de Darbishire?) le nom de paraphysogone. Ce terme 
indique clairement que la partie de l’hyménium constituée par les 


1) Engler und Prantl, Pflanzen-Fam., I, 18%. 
?) Botanische Zeitung, XXIX, 1871. 
3) Jahrb. wiss. Bot., XXXIV, 1900. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 155 


paraphyses présente la même individualité morphologique et morpho- 
génique que l’ascogone de de Bary. 

On n’a pas souvent remonté aussi loin dans la genèse des para- 
physes, non plus que dans celle des asques, et l’on ne peut rien con- 
clure de l'examen des fructifications avancées dans leur développe- 
ment. A la maturité, les racines des éléments essentiels et des 
éléments accessoires de l’hyménium se perdent dans le lacis inextri- 
cable de la couche sous-hyméniale; aux stades antérieurs ce sont, 
tantôt les asques, tantôt les paraphyses qui prennent les devants et 
parviennent les premiers à leur état définitif. Des genres voisins 
se comportent diversement à cet égard. Brefeld!), étudiant les 
Leotia, Geoglossum, Helvella, Morchella, etc. distingue les paraphyses 
avant les rudiments d’asques; G. Dittrich’) s'adressant à un 
Mitrula, voit les paraphyses se faire jour tardivement à travers la 
couche des asques. Malgré ces variations secondaires, aucune obser- 
vation n'empêche de considérer les paraphyses comme distinctes des 
cellules reproductrices par leur origine et par leurs fonctions. Et 
pourtant leur groupement est aussi régulier que celui des asques. 

L'existence des paraphyses est contestée chez les Basidiomycétes. 
Boudier la soupçonne chez les Trémellinées. On peut, en effet, 
comparer à des paraphyses fasciculées les papilles (setulae) dépassant 
Vhyménium des Stypella A. Möll., Heterochaete Pat., Exidiopsis Olsen, 
et aussi celles de certaines Théléphorées (Bona Pat.), Hydnacées 
(Kneiffiella P. Henn.), etc. Mais rien ne prouve que ces éléments 
proviennent d’initiales analogues à un paraphysogone. Ils se distin- 
guent aussi par leur disposition définitive ressemblant plutôt aux 
bouquets de basides séparés en îlots chez les Plectobasidiées qu'aux 
assises régulières des Hyméniées. Il est préférable de leur garder 
un nom distinct. 

Le plus souvent les éléments extrinsèques de l’hyménium des 
Basidiomycètes sont des cellules isolées dépassant le niveau des 
basides, renflées en vésicules (cystides) ou amincies en poils ou en 
soies. Dans le principe, Léveillé*) appliqua le nom de cystides 
aussi bien aux vésicules éparses dans l’hyménium qu'aux cellules de 
la tranche des lames. De Seynes*) l’ötend aux vésicules parfois 
disséminées à la surface du chapeau ou du stipe. Fayod”) reprend 
cette idée en créant le nom de dermatocystides, pour ces élé- 
ments que J. Topin®) nomme cellules cystidiformes. 


1) Bot. Untersuchungen, IV, 1881. 

?) Beiträge z. Biol. d. Pflanzen, VIII, 1892. 

5) Ann. Sc. nat., 2° série, VIII, 1837. 

*) Essai d’une flore mycol. du Gard, Paris 1863. 

5) Ann. Sc. nat., Bot., 7° serie, IX, 1889. 

5) Dépôts et concrétions des Hyménomycètes, St. Germain 1901. 


156 Paul Vuillemin. 


Tout en assimilant les cystides à des éléments étrangers à l’assise 
reproductrice, de Seynes ne les oppose pas nettement aux sporo- 
phores, car il y voit des organes revenus à une fonction végétative 
par une sorte d’hypertrophie de la baside. Il constate toutefois que 
les cystides naissent, dans certains cas, un peu plus bas que les 
autres éléments de lhyménium. Boudier!) a réussi à suivre 
l'origine des cystides très loin de l’hyménium chez les espèces où 
elles terminent les laticifères. De Bary?) ne croit pas que les 
cystides gorgées de latex prolongent directement les vaisseaux latici- 
fères; mais il démontre qu’elles terminent des branches spéciales 
d’hyphes montant directement de l’intérieur de la trame à la surface 
de l’hyménium, tout comme les cellules marginales des lames. Ce- 
pendant l'observation de Boudier est confirmée par Patouillard®) 
pour les Pluteus et par Van Bambeke‘) pour diverses espèces, 
tandis que, chez d’autres, les extrémités des laticifères faisant érup- 
tion, soit à travers l’hyménium, soit à travers le revêtement externe, 
ne sont pas renflées. J. Topin?) est arrivé au même résultat. 
Ruhland®°) se range à la conception organogénique des cystides. 
Il y voit des terminaisons du système conducteur de la trame s’insi- 
nuant à travers l’hyménium. 

Les cystides, éléments extrinsèques de l’hyménium, se placent à 
côté des paraphyses ainsi que Luerssen‘) l’admet depuis long- 
temps. Leur répartition, leur forme, leurs fonctions les en distinguent 
au même titre que les verrues, les papilles, les soies isolées. 

Par leur constance, leur uniformité, leurs fonctions identiques 
dans certains genres, les cystides fournissent de précieuses indications 
systématiques. Sur 26 Inocybe, Topin en trouve 22 pourvus de 
cystides sécrétant des cristaux d’oxalate de calcium; les 4 autres 
sont sujettes à révision. Les genres où les cystides sont variables 
ou inconstantes sont souvent mal conçus: tel est le genre Corticium. 
J. Topin y signale 6 espèces munies de cystides oxalifères et 6 qui 
n'en ont pas. 

Des cystides de forme spéciale ont déjà permis d’epurer ce genre 
amorphe. Massee°) fonde le genre Asterostroma pour des espèces 
munies de cystides ou mieux de poils stelliformes. Persoon les 


1) Des Champignons au point de vue des caract. usuels, chimiques et toxico- 
logiques, Paris 1865. 

*) Vergleichende Morphol., 1884. 

3?) Les Hyménomycètes d'Europe, Paris 1887. 

*) Dodonaea, Gaud 1892. 

5) loc. cit., 1901. 

6) Botan. Zeitung, LIX, 1901. 

‘) Pharmac. Botanik, 1879. 

°) A Monograph of the Thelephoreae, 2° éd., London 1888—89. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 157 


avait égarées dans le genre Corticium. Léveillé les en distinguait 
sous le nom d’Aymenochaete. Patouillard!) fonde sur le même 
caractère le genre Asterodon. Comme celui-ci présente d’autre part 
les aiguillons hyménifères caractéristiques des Hydnées, Patouillard 
conclut que les cystides ou poils étoilés caractérisent une série des 
Hydnées qu'il nomme série des Astérostromes. Le caractère négatif 
de l’hyménium sans relief des Théléphorées ne saurait prévaloir contre 
le caractère défini des cellules étoilées. 

Les cystides et les paraphyses sont des éléments essentiellement 
stériles, mélangés plus ou moins intimement aux sporophores, asques 
ou basides; ils se distinguent des organes reproducteurs par leur 
origine comme par leur forme et leurs fonctions. Il faut donc se 
garder d'appeler paraphyses ou cystides les sporophores modifiés, 
avortés ou transformés. C’est à tort que les vésicules stériles des 
Coprins sont nommées paraphyses par Schroeter, Ruhland, 
Godfrin?), que les cellules sécrétrices des Stropharia sont nommées 
cystides par Maire.) Les premières sont des basides hypertrophiées 
et stériles. Boudier*) l’a démontré; il y a même distingué parfois 
des mamelons répondant aux sterigmates avortés. Dans l’hyménium 
du Stropharia semiglobata, Maire trouve ca et la des cellules en 
forme de poire allongée et surmontées d’un bec. Leur origine n’est 
pas très profonde; elles proviennent d’hyphes du subhyménium et 
peuvent être envisagées comme des basides spécialisées de bonne 
heure pour une sécrétion particulière et avortant par suite de ce 
changement de travail. Cette spécialisation physiologique ne les 
sépare pas d’une facon absolue des éléments reproducteurs dont elles 
sont homologues, puisque Maire et Guilliermond ont décrit des 
phénomènes sécréteurs très nets avec différenciations concomitantes 
dans les basides et dans les asques fertiles. 

La notion morphographique de ’hyménium ne répond pas, comme 
cela ressort des observations rappelées ci-dessus, à une notion organo- 
génique simple. Dans divers hyméniums, les sporophores sont disso- 
ciés, disloqués plus ou moins complètement par des éléments végétatifs. 
La fonction, la structure définitive de ces portions stériles n’est pas 
un indice constant et fidèle de leur origine. Il est donc urgent de 
limiter certains vocables à l’acception physiologique, d’autres à l’accep- 
tion morphographique, d’autres encore à l’acception ontogénique. Dans 
la première acception, nous parlerons d'éléments sécréteurs, dans la 
seconde d'éléments piliformes, vésiculeux, étoilés; mais les mots para- 
physes, cystides, basides fertiles ou basides modifiées doivent garder 


1) Bull. Soc. mycol. France, X, 1894. 

?) Bull. Soc. mycol. France, XIX, 1903. 

8) Bull. Soc. mycol., XVIII, 1902. 

4) Bull. Soc. mycol., II, 1886, et VI, 1890 


158 Paul Vuillemin. 


un seus strictement organogénique. Un élément sécréteur peut-être 
par son origine une paraphyse, une cystide, une baside ou un asque. 
Sa fonction n'indique pas son origine. Cette origine est souvent 
difficile à préciser, et les désignations ontogéniques ne sont pas 
toujours suffisamment justifiées par l’état de nos connaissances; mais 
l'étude du développement reste la pierre de touche de la valeur 
systématique de ces diverses parties de l’hyménium. 

Au point où nous en sommes, l’organogenie est encore impar- 
faitement connue. Mais nous en savons assez pour dire que le degré 
d’elevation d'un Champignon, au sens phylogénétique, n’est pas pro- 
portionnel à la régularité et à Vhomogénéité de la couche fertile. 
Les basides modifiées, les cystides, les paraphyses rompent la con- 
tinuité des sporophores et disloquent à divers degrés des hyméniums 
apparemment unis. Les groupes de sporophores seront émiettés plus 
complètement et paraîtront disséminés parmi la trame stérile si ces 
éléments accessoires les débordent et les revêtent en exagérant, soit 
leurs fonctions protectrices, soit leur rôle accessoire dans la déhiscence 
qui semera les spores. L’excès de différenciation de ’hyménium con- 
duit au même résultat que le défaut primitif d'organisation des sporo- 
phores en couche régulière. La distinction entre la simplicité primi- 
tive et la simplification secondaire n’a pas été faite dans l’établisse- 
ment des Plectoascineae et des Plectobasidiineae, parce que les données 
immédiates de l'observation n’ont pas été contrôlées par l’organogenie 
et, à son défaut, par l'étude des conditions physiologiques propres à 
révéler la raison d’être des progrès de l’évolution. 

L’hymenium n'a pas la même raison d’être chez les Angiocarpes 
et les Gymnocarpes. Ceux-ci ont développé surtout les procédés de 
dispersion aérienne; les premiers exagèrent les structures protectrices. 
A priori nous ne pouvons dire si l’un de ces perfectionnements est 
plus essentiel que l’autre et, de fait, il existe des Angiocarpes et des 
Gymnocarpes à tous les degrés de l’échelle. La réduction de l’hymé- 
nium anémophile au profit de la complication de l'appareil protecteur 
peut donc être, au total, un avantage. C’est pourquoi la division des 
Hypogés, basidiés ou ascosporés, en Hyméniés et Plectosporophorés 
nous paraît très peu naturelle, ’hymenium s'étant formé indépendam- 
ment dans des groupes très divers, basidiés, ascosporés ou conidiés, 
et déformé aussi facilement. 

Nous ne critiquons nullement la classification d’Ed. Fischer, 
qui donne une si grande importance aux groupes des Plectobasidii- 
neae et des Plectoascineae. On ne pouvait pas faire mieux à défaut 
de données organogéniques suffisantes. Nous voulons seulement mettre 
en garde contre l’idée que les Terfezia sont plus proches parents des 
Gymnoascus que des Tuber. Une bonre classification fondée sur la 
morphologie comparée n’est pas nécessairement phylogénétique. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 159 


Ce n’est certainement pas Ed. Fischer qui se berce de telles 
illusions, car nul, plus que lui, n’a cherché à éclairer la phylogénie 
par l’ontogénie. 

Ed. Fischer’) suivi par Bucholtz?) a étudié le développe- 
ment des Tubéracées. L’organogenie révèle des affinités inattendues 
entre les Eutuberaceae et les Ascomycètes gymnocarpes, c’est-à-dire 
les Helvellinées. Pour des raisons analogues les Balsamieae paraissent 
plus proches des Pézizes dont le réceptacle est d’abord clos. 

Mais ces questions sont singulièrement épineuses, car les fructi- 
fications de Champignon offrent rarement une séparation nette dans 
le temps et dans l’espace à l’égard du mycélium; on ne remonte 
presque jamais à un élément initial comme lorsqu'on fait l’embryo- 
génie des êtres supérieurs; la limite entre la trame que l’on met 
sous la dépendance directe des organes reproducteurs et le stroma que 
l’on rattache plus volontiers à l’appareil végétatif est conventionnelle 
ou livrée à l’appréciation de chacun. 


IV. 

Voilà de longues années que le stroma tient une large place 
dans la systématique des Champignons. Duby?) prend le stroma 
comme caractéristique des Uredineae comprenant les Tubercularieae 
et les Melanconieae. Par une singulière appréciation, les Æcidineae 
formaient parmi ces dernières une tribu dont le signe distinctif était 
„Stromate nullo“. H. Zukal*) distingue parmi les Ascomycétes une 
série stromatique; le stroma, élément fondamental de la fructi- 
fication, rattache cette serie à la souche des Urédinées, mais par le 
fait la sépare de la série inférieure débutant avec les Gymnoascus et 
d'une autre série dérivée des Mucorinées. La prépondérance attribuée 
au stroma a eu pour conséquence de faire considérer les Ascomycetes 
comme un groupe polyphylétique. Sans être exclusifs à ce point, 
divers auteurs attachent une grande valeur au stroma. Tels sont 
F. Ludwig”) qui envisage l'agrégation de plusieurs fructifications 
élémentaires comme un principe de formation d'espèces plus élevées, 
Lindau‘) qui voit également une source abondante de formes variées 


") Ber. deut. botan. Gesellsch., XIV, 1896. 

*) Ber. deut. botan. Gesellsch., XV, 1897. — Beiträge zur Morphologie und 
Systematik der Hypogaeen, Tuberaceen und Gastromyceten, Riga 1902. — Annales 
mycol., I, 1903. 

>) Botanicon gallicum, II, 1830. 

*) Sitz.-Ber. k. Ak. Wiss. Wien, math.-nat. Klasse, XCVIII, 1889. — Ber. deut. 
bot. Gesellsch., VIII, 1890. 

5) Wissenschaftl. Rundschau der Münch. Neuest. Nachrichten, 1891. 

5) Lafar, Handbuch d. techn. Mycol., I, 1904. 


160 Paul Vuillemin. 


dans la présence d’un stroma groupant plusieurs périthéces en unités 
morphologiques d'ordre supérieur. Ruhland!), Baccarini?) se 
placent plus particulièrement au point de vue de l’organogénie du 
stroma. 

Le stroma tient dans la systématique des Fungi imperfecti une 
place d'autant plus prépondérante que le sporophore est d'un type 
moins strictement défini. Mais sa valeur doit être appréciée avec 
prudence. Son développement est fortement influencé par les con- 
ditions de la nutrition. Nous en avons une double preuve dans la 
morphologie comparée et dans les cultures artificielles. 

Montemartini”) étudiant la structure des Mélanconiées dans 
ses rapports avec celle des Sphaeropsidées et des Hyphomycètes, 
ramène à des adaptations endotrophiques, c’est-à-dire connexes de la 
vie intramatricale, la constitution des stromas munis d’hyméniums 
conidiens, aussi bien que les acervula primitivement clos des Pesta- 
lozzia, Coryneum, Blennorria. 

Tous ceux qui ont cultivé des Moisissures savent combien il est 
facile d'obtenir des feutrages serrés avec les Mucédinées les plus 
vulgaires. Erwin Smith‘) signale les épais stromas formés par 
l'agrégation des mycéliums de Neocosmospora vasinfecta Atk. cultivés 
sur pomme de terre. Il est superflu de multiplier les exemples. 


w° 

La supériorité dun Champignon ne saurait donc se mesurer à la 
capacité de former des tissus massifs plus ou moins volumineux. Nous 
trouvons des différenciations morphologiques plus strictement définies 
dans des hyphes disjointes. 

Ces différenciations résultent ordinairement du conflit entre une 
portion dont la végétation est ralentie ou arrêtée (spore ou sporo- 
phore) et les portions qui la supportent et qui continuent à végéter 
activement; on obtient ainsi des sympodes, des ramifications latérales 
et, par retentissement accéléré de la reproduction sur la végétation, des 
dichotomies et des polytomies des axes terminés par les sporophores. 

Les diverses complications des fructifications formées d’hyphes 
disjointes sont comparables à celles des inflorescences des Phanéro- 
games, et par leur origine, et par l'intérêt qu’elles présentent pour 
la classification intérieure des Péronosporées, des Mucorinées, des 
Mucédinées, etc. 


1) Hedwigia, XXXIX, 1900. 

?) Annali di Botanica, IV, 1905. 

3) Istit. botan. della R. Univ. di Pavia, N.S., VI, 1899. 
4) United States Departm. of Agric., 1899. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 161 


Elles atteignent un degré supérieur quand certains rameaux 
cessent de porter des sporophores et se différencient comme stolons, 
rhizoïdes, etc. 

Liagrégation de plusieurs fructifications linéaires homogènes donne 
de nouvelles complications qui atteignent leur maximum quand les 
ramifications sont hétérogènes. Mais il n'est pas prouvé, comme 
Vespéraient Brefeld, Zukal, etc. que ces fructifications massives 
telles qu'on en voit chez les Mortierella soient l’origine des fructi- 
fications des Ascomycètes. Elles permettent du moins d'introduire 
beaucoup d'ordre dans l’arrangement de certaines familles. 


Chapitre XVI. 
L'élément mycélien. 


Les filaments végétatifs qui existent chez les Champignons les 
plus divers (soit à l'état diffus, soit groupés en tissus), qui composent 
les fructifications plus ou moins compliquées, ont des caractères 
propres, antérieurs à ces différenciations et à ces groupements, per- 
sistant souvent quand ces complications histologiques et anatomiques 
sont réalisées. 


I 


Ces caractères élémentaires de l’hyphe ont, depuis longtemps, 
fourni d'excellents indices des affinités. Le groupe des Siphomycètes 
a été fondé par Sorokin!) d’après la structure du thalle. Ce terme 
est encore en vogue, soit sous sa forme primitive, soit sous la modi- 
fication grammaticale de Siphonomycètes utilisée par Lotsy. On en 
a précisé l’acception en la restreignant aux espèces semblables aux 
Algues Siphonées par leurs tubes multinucléés et en excluant celles 
qui sont définies négativement par l'absence de cloisons ou de mycé- 
lium comme les Monadinées et les Chytridinées. 

Le thalle siphoné est si caractéristique, qu'il suffit presque toujours 
à distinguer les Phycomycètes à défaut d'organes sexuels et même 
reproducteurs. Les réactifs microchimiques ont permis à Mangin *) 
de colorer différemment les tubes siphonés des trois principaux ordres: 
ce qu'il attribue à la constitution des substances fondamentales de la 
membrane, formée chez les Mucorinées de cellulose mélangée aux 


1) Travaux de la Soc. des naturalistes de Kazan, IV, 1874. 
?) C. R. Ac. Se. Paris, 1890. — Journal de Botanique, XIII, 1899. 


Progressus rei botanicae JI. 11 


162 Paul Vuillemin. 


composés pectiques, chez les Péronosporinées de cellulose et de callose, 
chez les Saprolégninées de callose sans composés pectiques ni cellulose. 

Il m’a paru nécessaire !) de distinguer des Siphomycètes un groupe 
des Microsiphonées pour les Champignons dont les filaments continus 
et ramifiés ont un calibre fin et assez uniforme. Tels sont les 
Nocardia, les Actinomyces (Mycobactéries des Bactériologistes) dont 
les affinités avec les Champignons sont certaines. Leur place dans 
la série est encore inconnue, car ils se reproduisent par des spores 
de type inférieur analogues aux chlamydospores. 

Leur simplicité n’est pas nécessairement primitive. Les filaments 
de Chlorosplenium qui colorent le bois en vert prennent la structure 
microsiphonée sous l'influence de la vie endotrophique, comme je crois 
l'avoir démontré.*) Les Microsiphonées sont, dans ma pensée, un de 
ces groupes provisoires, incertae sedis, sans intérêt actuel pour la 
systématique à tendances phylogénétiques, mais nécessaires pour 
classer une foule d'êtres utiles à connaître. Il n’a donc pas la même 
valeur que le groupe des Siphomycètes. J’en dirai autant des Blasto- 
mycètes, également importants pour la médecine et pour l’industrie et 
dont la position systématique est indéterminée. 

Les caractères primitifs du thalle sont parfois modifiés par les 
conditions écologiques du milieu nourricier au point de devenir mécon- 
naissables. Tel est le cas des Champignons endotrophes, notamment 
des parasites. Ces transformations sont bien propres à dérouter la 
systématique quand elles portent sur toutes les parties connues du 
Champignon. Il est donc essentiel de prendre des points de com- 
paraison dans les espèces où les parties transformées demeurent en 
connexion avec les parties libres qui ont échappé aux influences 
perturbatrices du milieu. C’est ce qui fait le puissant intérêt de 
certaines études sur la structure des Champignons dans les mycorhizes, 
en particulier celles de Janse*), Mangin‘), Werner Magnus”), 
Shibata®), Sarauw’), Petri’), Gallaud”?) où l’on trouvera toute 
la bibliographie de la question, sur le problème encore controversé 
du mycoplasme des Urédinées, approfondi surtout par Eriksson !!) 
secondé dans ces derniers temps par Tischler.*’) 


1) C. R. Ac. Sc. Paris, 25 janv. 1904. 

?) Bull. Soc. Se. Nancy, 1898. 

3) Ann. Jard. Buitenzorg, XIX, 1897. 

4) Cinquantenaire de la Soc. de Biol. Volume jubilaire, Paris 1900. 
5) Jahrb. wiss. Bot., XXXV, 1900. 

6) Jahrb. wiss. Bot., XXXVII, 1902. 

*) Revue mycologique, 1903. 

8) Nuovo Giorn. Ital., X, 1903. 

®) Rev. gen. de Botanique, XVII, 1904. 

10) Ann. Se. nat., Bot., 8° série, XIV—XV, 1901—1902. 
11) Sy. Vetensk. Akad. Handl, XXXVII—XXXVIII, 1904. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 163 


La complexité des résultats acquis nous fait comprendre la 
possibilité de confondre un Champignon parasite avec son hôte, 
l'incertitude qui a régné sur l'autonomie des Amylotrogus Roze, 
Pseudocommis Debray, Plasmodiophora Vitis et californica Viala 
et Sauvageau. D’après Billings!) l'aspect de l’Amylotrogus est 
l'effet de la corrosion de l’amidon par des Bactéries aussi bien que 
par divers Hyphomycètes. Ducommet?) attribue à des conditions 
biologiques les formes attribuées au Pseudocommis et aux Plasmo- 
diophora de la Vigne brunie. Le froid est pour Massee) la cause 
de la brunissure des Orchidées. 

Les modifications du thalle ne sont pourtant pas à la merci de 
la plante hospitalière. Elles sont déterminées par les réactions corré- 
latives des deux éléments associés. Le Champignon imprime son 
cachet propre aux organes de la nutrition parasitaire, d'autant plus 
que les protoplasmes (réserve faite pour les mycoplasmes) sont en 
général séparés par une membrane, si mince soit-elle, propre à chacun 
d’eux, même dans les organes spécialement parasitaires, tels que les 
sucoirs. 

Les caractères de l’appareil végétatif suffisent pour distinguer 
des familles, des ordres parasites où les conditions du parasitisme 
sont aussi constantes, plus constantes même que les organes repro- 
ducteurs. 

La structure du thalle intramatrical, la forme des sucoirs suffi- 
sent pour distinguer une Péronosporée, une Urédinée, une Ustilaginée, 
une Erysiphée. N’a-t-elle pas permis récemment à Gallaud*) de 
ramener au Pellicularia Koleraga Cooke un parasite du Caféier 
nommé à tort Erysiphe scandens par Ernst, à Salmon”) de 
restituer aux Phyllactinia le genre Ovulariopsis de Patouillard et 
Hariot.®) 

Mais il ne faut pas exagerer la valeur de ces caracteres qui 
peuvent apparaître isolément dans des groupes où le parasitisme est 
exceptionnel. Il ne faut pas non plus attribuer d'importance systé- 
matique aux moindres variations de ces caractères; Maire”) pense 
que Salmon‘) exagère la valeur de la position des suçoirs des 
Erysiphées et de leurs rapports avec les cellules épidermiques ou 
parenchymateuses, quand il y cherche la caractéristique du genre 


1) Flora, LXXXVII, 1900. 
2) Ann. Ec. nat. Agric. Montpellier, 1900. — Ass. fr. avanc. Se., Angers 1903. 
3) Annals of Botany, IX, 1895. 
4) C. R. Ac. Sc. Paris, CXLI, 1905. 
5) Annales mycologici, II, 1904. 
6) Journal de Botanique, XIV, 1900. 
*) Bull. Soc. Sc. Nancy. 1905. 
®) Annales mycologici, III, 1905. 
11* 


164 . Paul Vuillemin. 


Oidiopsis Scalia emend .. Salmon!) va plus loin et prend le genre 
Oidiopsis comme type d’une troisième tribu de la famille des Erysi- 
phacées, les Erysipheae et les Phyllactinieae étant à leur tour 
définies par la distribution du mycélium et des suçoirs. Cet indice 
des affinités semble peu fidèle si l’on considère que dans le seul 
genre Erysiphe. type de la tribu définie par le mycélium externe et 
par les suçoirs dans l’épiderme, on observe parfois un mycelium endo- 
phytique envoyant des suçoirs dans les cellules profondes, soit à l’état 
normal, soit dans les conditions expérimentales. Cette disposition est 
normale chez l'Erysiphe Cichoracearum étudié par Maire; elle a été 
provoquée par Salmon?) lui-même chez l’'Er. Graminis semé dans 
des blessures de feuilles d’Orge et d’Avoine. Cette expérience con- 
firme l'interprétation de Maire suivant laquelle le passage d’un type 
mycélien à l’autre est provoqué par la structure de l’épiderme et de 
Vhypoderme qui le double. 

Enregistrons aussi les protestations de Dietel*) contre les 
bouleversements introduits par J. ©. Arthur) dans la classification 
des Urédinées d’après la situation subcuticulaire ou sous-épidermique 
des sporoclines. 

On risquerait de compromettre la légitime influence conquise en 
systématique par les caractères biologiques des espèces et des groupes 
plus élevés, si l’on voulait leur attribuer une valeur constamment 
supérieure à celle des caractères plus superficiels qui ont fait leurs 
preuves. Il faut ici éviter le même écueil que dans l'appréciation 
des caractères micrographiques. Si excellent que soit un caractère, 
il ne saurait jamais être employé sans le contrôle de caractères 
différents. Les derniers venus et les plus délicats ne sont pas 
nécessairement infaillibles. Les caractères biologiques ont été trop 
négligés; ils ne doivent pas faire négliger les autres. Les caractères 
parasitaires sont de ceux dont l’emploi réclame le plus de prudence 
et de critique. 


IL 


Nous n’insisterons pas sur les transformations chimiques liées à 
la nutrition des thalles, sur leurs variations connexes des conditions 
du milieu, ni sur l’analyse des membranes et des produits inclus dans 
le protoplasme. La chimie des Champignons a fait de trop grands 
progrès pour être traitée en quelques lignes; elle mérite un article 


1) Annals of Botany, XX, 1906. 

*) Phil. Trans. Roy. Soc. London, CLXXXX VIII, 1906. 

3) Bot. Centralblatt, CIV, 1905. 

4) Résultats scientifiques du Congrès intern. de Botan. de Vienne 1905. Jena, 
Fischer, 1906. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 165 


à part. D'ailleurs ses applications à la systématique sont encore 
restreintes et servent plus souvent à des séparations qu'à des groupe- 
ments d'espèces. Dans la pratique, à part quelques données immé- 
diates de la vue qui trahit les pigments et les chromogènes, de l’odorat 
et du goût, on a surtout recours à la microchimie, dont les procédés 
se combinent avec ceux de l’histologie. 

Disons seulement que les progrès de la chimie ont révélé chez 
les Champignons la présence de substances que l’on croyait spéciales 
aux animaux, aux plantes vasculaires ou aux plantes vertes, l’absence 
d’autres substances que l’on croyait caractéristiques de tous les 
végétaux. 

Mangin!) a démontré l’absence de cellulose, non seulement chez 
les Saprolégniées, mais chez les Champignons supérieurs tels que les 
Polyporus et les Daedalea. La prétendue mycocellulose ou fongine 
serait un mélange de callose et de composés pectiques. La présence 
de la cellulose n’est donc plus le critère, parfois invoqué, même tout 
récemment, pour décider si un organisme inférieur est un animal ou 
un Champignon. 

La lignine, que l’on croyait propre aux plantes vasculaires, est 
signalée par Schellenberg’) chez le Penicillium glaucum et quel- 
ques Lichens. Schellenberg se base sur la réaction de la phloro- 
glucine qui, d’après Czapek®), caractérise l’hadromal associé à la 
lignine. 

L’amidon se montre en grains dans l’ergot de Claviceps purpurea 
d'après Belzung*), en granulations intracellulaires ou en imprégna- 
tion de la membrane, dans certains milieux de culture, chez le Rhaco- 
dium cellare d’après Guéguen.®) La présence du glycogène, signalée 
à diverses reprises, est générale, d’après Heinze®), dans les groupes 
les plus variés (Mucorinées, Saccharomycètes, Ascomycètes, Basidio- 
mycètes). 

La découverte de la chitine dans les membranes de Champignons 
est plus remarquable encore que les résultats négatifs de la recherche 
de la cellulose, car c’est un caractère positif que l’on croyait propre 
aux animaux. Winterstein‘) trouve de notables proportions d’une 
combinaison azotée dans la fongine. L'année suivante’), il énonce ce 
résultat inattendu, que la membrane des Champignons contient un 


1) C. R. Ac. Se. Paris, 1890. — Atti del Congresso bstan. internaz., Genova 1892, 
?) Jahrb. wiss. Botanik, XXIX, 1897. 

3) Zeitschrift physiol. Chemie, XXVII, 1899. 

4) Recherches sur l’ergot du Seigle. Paris, Alcan, 1889. 

5) Bull. Soc. mycol. France, XXII, 1906. 

6) Centr. f. Bakt. u. Par., 2. Abt., XII, 1904. 

*) Zeitschrift physiol. Chemie, XIX, 1894. 

®) Ber. deut. bot. Gesellsch., XX VIII, 1895. 


166 Paul Vuillemin. 


corps identique à la chitine ou du moins très voisin. Van Wisse- 
lingh?), tout en confirmant l'opinion de Mangin sur l’absence de 
cellulose chez divers Hyphomycètes, est d'avis que leur membrane 
est formée principalement de chitine. Il signale également la chitine 
chez les Mucorinées où elle est retrouvée par Bachman n.°) 


EL, 


En présence des données inégales, souvent peu précises, de l’organo- 
graphie, de la morphologie descriptive de l'appareil végétatif, en pré- 
sence des grandes difficultés de l’organogenie, on s’est rejeté sur 
l'étude du noyau. On espérait que, dans l’appareil végétatif comme 
dans les éléments plus spécialement consacrés à la sexualité ou à la 
reproduction, on trouverait le mot de l'énigme des affinités en visant 
droit au cœur de l'élément vivant, en analysant les plus fins détails 
de la structure du noyau, impénétrables aux anciennes techniques. 
On a donc, dans ces derniers temps, multiplié les recherches sur le 
noyau aux diverses phases de la vie cellulaire. 

On dit volontiers que le noyau est au repos dans l’intervalle des 
mitoses. Il ne faudrait pas prendre cette expression à la lettre: le 
noyau se nourrit, grandit, pour ne parler que des changements visibles. 
Maire”) a même constaté des modifications connexes des phénomènes 
de sécrétion dans les noyaux des Ascomycètes. Les modifications du 
noyau pendant cette période sont peu de chose à côté des éclatantes 
perturbations qui justifient le nom de caryocinèse pour les phéno- 
mènes accompagnant la division nucléaire. Le noyau quiescent offre 
donc la fixité cherchée pour les comparaisons taxinomiques. Mais le 
but est dépassé, car les parties concentrées sont indistinctes. On ne 
reconnaît pas les chromosomes, dont l’individualité semble -pourtant 
persister, bien qu’elle échappe alors à nos procédés d'analyse micro- 
graphique. Les points de comparaison sont donc si restreints, qu’on 
n’en a tiré presque aucun parti systématique. Ils se réduisent à des 
différences de taille: les noyaux par exemple sont énormes chez les 
Entomophthora, très petits chez les Basidiomycètes, où ils sont 
d’ailleurs bien plus volumineux dans les basides que dans les filaments 
végétatifs. 

_ Feinberg‘) pense trouver la distinction des Protozoaires a 
l'égard des Levures et de certains Champignons inférieurs dans l’au- 


1) Jahrb. wiss. Botanik, XXXI, 1898. 

?) Jahrb. wiss. Botanik, XXXIV, 1900. 
3) Annales mycologici, III, 1905. 

4) Ber. deut. botan. Gesellsch., XX, 1902. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 167 


réole achromatique entourant le caryosome amorphe chez les pre- 
miers, non chez les seconds. Dangeard!) croyait plutôt à une 
concordance. Cet indice paraît peu fidèle. 

Nous ne reviendrons pas sur le nombre des noyaux réunis dans 
chaque article. C’est un excellent indice d’affinites, à la condition 
de distinguer la multiplicité primaire, la multiplicité secondaire ou 
apocytie et l’association synergique des syncaryons. 

Au milieu de la crise caryocinétique, on distingue des éléments 
d’une certaine fixité qui étaient confondus pendant la période de repos. 
La division nucléaire offre des différences qui opposent assez con- 
stamment les Basidiomycètes aux Ascomycètes. Dangeard?) espère 
qu'on trouvera dans ce phénomène d’utiles renseignements au point 
de vue phylogénétique. 

Le nucléole est rejeté dans le cytoplasme à toutes les mitoses, 
chez tous les Basidiomycètes étudiés par Maire.) Sappin- 
Trouffy*), Poirault et Raciborski?), Maire ont fait la même 
observation chez les Urédinées. Dangeard vient d'observer aussi 
le rejet du nucléole chez les Ancylistes et le Mucor fragilis. 

Le nucléole ne quitte pas le noyau chez les Ascomycètes 
d'après Gjurasin®), Harper’), Guilliermond®), Maire’) U 
en est de même chez les Péronosporees d’après Stevens 1°), chez les 
Saprolégniées d'après Davis.11) 

L'existence des fuseaux et des centrosomes ne se laisse pas 
partout démontrer avec la même aisance. Chez les Ascomycètes, on 
les distingue à l’intérieur de la membrane nucléaire encore intacte. 
Toutefois Faull!?) croit que les centrosomes et les asters sont d’ori- 
gine extranucléaire. Le fuseau et les centrosomes, comme le nucléole, 
restent intranucléaires pendant toute la division chez les Entomoph- 
thorées d’après Olive 1), chez les Péronosporées d’après Stevens.‘) 
Davis?) reconnaît le fuseau intranucléaire, mais n’apercoit pas de 


1) Le Botaniste, 2° série, 1890. 

2?) Le Botaniste, 9° serie, 1906. 

8) Bull. Soc. mycol. Fr., XVIII, 1902. 

4) Le Botaniste, 5° serie, 1896. 

5) loc. cit., 1895. 

6) Ber. deut. botan. Gesellsch., XI, 1893. 
*) Jahrb. wiss. Botanik, XXIX, 1896. 

5) Rev. génér. de Botanique, XVI, 1904. 
®) Annales mycol., III, 1905. 

10) Botanical Gazette, XXVIII, 1899. 

11) Botanical Gazette, XXXV. 1903. 

12) Proc. Boston Soc. Nat. Hist., XXXII, 1905. 
18) Botanical Gazette, XLI, 1906. 

14) loc. cit. 

15) ‚Ioex cit. 


168 Paul Vuillemin. 


centrosome dans les oogones de Saprolegnia. Fuhrmann!) wen 
distingue pas davantage chez les Saccharomyces, mais il distingue le 
fuseau achromatique avec monaster et diaster, qui était contesté 
jusqu'alors. 

Chez les Basidiomycètes, on ne trouve jamais le fuseau com- 
plètement formé à l'intérieur d’une membrane nucléaire intacte; 
Maire*) admet qu'il se forme surtout aux dépens du cytoplasme. 
Le fuseau et le centrosome, généralement visibles dans les mitoses 
simples des basides et des spores, le sont rarement dans les mitoses 
conjuguées, même chez les Autobasidiomycètes; ils ne le sont jamais 
chez les Pucciniacées. A cet égard les Coleosporium se comportent 
comme les vrais Basidiomycètes, selon les données concordantes de 
Poirault, de Holden et Harper.*) Ces derniers observateurs 
distinguent fuseau, centrosomes et asters. Maire en conclut que les 
Coléosporiées et les Auriculariées forment le pont entre les Puccinia- 
cées et les Autobasidiomycètes. 


On reste émerveillé en présence des documents accumulés sur la 
cytologie des Champignons dans ces dernières années. Ils ont aug- 
menté dans des proportions inattendues le trésor des données mor- 
phographiques. On décrit aussi bien les contours des chromosomes 
que ceux dun Bolet ou d’un Agaric. Mais c’est toujours la même 
science descriptive. 

Dans ce domaine confinant aux limites des dimensions susceptibles 
d'être appréciées par le microscope, comme dans le domaine de la 
grosse morphologie, les faits réalisés sont beaucoup mieux connus que 
leur origine et à plus forte raison, que leur filiation, et que leur cause. 

En attendant que les recherches organogéniques soient suffisam- 
ment complètes, la morphologie comparée demeure le meilleur guide 
de la systématique. Mais il faut que les mycologues se pénètrent 
bien de cette idée, que la morphologie comparée ne démontre pas les 
relations phylogénétiques. 

De ce que les formes primitives qui nous sont inconnues étaient 
simples suivant la théorie, nous ne sommes pas en droit de conclure 
que les formes simples sont nécessairement primitives. 

Tous les noms de genres ou de groupes plus élevés où l’on a si 
libéralement introduit les radicaux Proto, Eo, Caeno resteront dans la 


1) Centralbl. f. Bakter. u. Paras., 2. Abt., XV, 1906. 
2) loc. cit. 
*) Wisconsin Acad., XIV, 1903. 


Les bases actuelles de la systématique en mycologie. 169 


nomenclature comme témoins de la facilité avec laquelle nos contempo- 
rains ont cru trancher les questions délicates et complexes de la 
phylogénie. 


Conclusion. 


La systématique a reçu de la doctrine transformiste une puissante 
impulsion. On n’a proposé aucune autre explication rationnelle des 
affinités. Mais la classification phylogénétique n’est pas réalisée. 
C’est un but vers lequel nous pouvons tendre sans nous bercer de 
l'illusion de le toucher jamais. De même l'étoile polaire guide les. 
navigateurs qui ne songent pas à l’atteindre. 

Les procédés descriptifs ont analysé la forme jusque dans les 
détails les plus délicats et les plus profonds. En se combinant avec 
la chimie, la physiologie, l’ontogénie, ils ont ouvert des horizons nou- 
veaux sur la parenté des Champignons, soit entre eux, soit avec les 
Algues ou les animaux. Il est bien difficile de considérer encore les 
Champignons comme un groupe homogène, à moins de le débarrasser 
des formes incolores qui ont des affinités manifestes, soit avec les 
Protozoaires, soit avec divers ordres d’Algues. Mais il n’est guère 
possible de prévoir actuellement où s'arrêtera cette épuration. Le 
noyau le plus solide du groupe, les Champignons par excellence, 
Champignons à la deuxième puissance qualifiés du nom redondant 
de Mycomycètes, ont une origine inconnue; il n’est pas démontré 
que les Ascomycétes, à eux seuls, ne soient pas un groupe polyphy- 
létique. 

On a eu recours aux mesures extrêmes pour tirer d’embarras les 
mycologues: les uns ont supprimé les Champignons, les autres ont 
décidé qu'ils formaient, quand même, un groupe monophylétique. A 
quoi nous avancent ces expédients? Supprimer la question n’est pas 
la résoudre. Le plus sage n'est-il pas d'admettre l'existence des 
Champignons comme un postulat, de même que nous admettons l’exi- 
stence de l'espèce et la transformation des espèces? Les sciences 
naturelles ne s’edifient pas sans conventions. 

Est-ce à dire que la systématique des Champignons porte en elle 
un vice originel qui la met au-dessous de toutes les systématiques ? 
Nous sommes convaincu du contraire. Elle est d'autant plus perfec- 
tible qu’elle connaît mieux l’imperfection fondamentale que d’autres 
portent allégrement sous même la soupconner. 


170 Paul Vuillemin. 


La systématique des Champignons, par cela même qu’elle est plus 
délicate et qu’elle réclame l'emploi de caractères plus variés, tend à 
devenir plus complète, plus naturelle que toute autre en s'appuyant 
sur l’ensemble des manifestations biologiques, sans subir le joug du 
caractère dominateur, sans accorder de préséance à la sexualité sur 
la reproduction, ni à la reproduction sur la végétation, sans sacrifier 
la physiologie à la morphologie. 


Malzéville-Nancy, janvier 1907. 


Les Progrès de la Paléobotanique 
de Tere des Gymnospermes 


par 


R. Zeiller, 


Membre de l’Institut, Inspecteur Général des Mines. 


Introduction. 


Les lecteurs du présent Recueil ont été mis au courant par M. D. 
H. Scott et par M. Laurent, d’une part de ce que nous savons 
aujourd'hui des végétaux qui vivaient à l'époque paléozoïque, et 
d'autre part des progrès de nos connaissances touchant la flore des 
époques crétacée et tertiaire, c’est à dire de la période désignée sous 
le nom d’ère des Angiospermes, dont l’époque actuelle n’est, 
au point de vue botanique, que la continuation. Il reste à envisager 
la période intermédiaire, correspondant à l’ère desGymnospermes, 
pour employer l'expression sous laquelle on a coutume de dé- 
signer, avec Ad. Brongniart, la plus grande partie des temps 
secondaires, depuis le commencement de l’époque triasique jusqu’à la 
fin de l’époque jurassique, les Angiospermes, considérées longtemps 
comme ne s'étant montrées — les Dicotylédones tout au moins — que 
vers le milieu de l’époque crétacée, étant connues maintenant pour 
avoir, dès le début de cette époque, commencé à tenir leur place dans 
la flore et pour y être très rapidement devenues prédominantes. Sous 
ce terme consacré d’ère des Gymnospermes, il ne faut, d’ailleurs, 
pas oublier qu'on a essentiellement en vue les deux classes des Cyca- 
dinées et des Conifères, qui semblent en effet avoir, durant cette période 
de l'histoire de notre globe, constitué les traits les plus saillants de la 
flore terrestre, après avoir commencé à y figurer vers la fin seulement 
des temps primaires; mais on ne peut plus aujourd’hui attribuer aux 
expressions d’ere ou de règne des Gymnospermes, d’une part, des 


112 R. Zeiller. 


Cryptogames vasculaires, d’autre part, la valeur absolue qu’on 
s'était cru pendant si longtemps fondé à leur donner. On sait en effet, 
par les découvertes récentes dont M. Scott a exposé les résultats, 
qu'une très grande partie des frondes filicoïdes des époques dévonienne, 
carbonifère et permienne ont dû être reportées des Fougères parmi 
les Gymnospermes pour y constituer une classe spéciale, les Ptérido- 
spermées; et si l’on ne peut contester l'importance qu'ont eue néan- 
moins, durant la période paléozoïque, les Cryptogames vasculaires, en 
particulier les Equisétinées et les Lycopodinées arborescentes qui 
formaient alors certaihs des traits les plus typiques de la flore, on 
ne saurait affirmer qu’elles l’aient emporté sur les Gymnospermes, 
Ptéridospermées et Cordaitées, et que Jes expressions classiques 
d’ère des Cryptogames vasculaires et d’ére des Gymno- 
spermes ne demandent pas à être revisées; sans vouloir toutefois 
les modifier, il m’a du moins, semblé utile d’en préciser ici tout d’abord 
la valeur et la signification. 

J'ajoute que, pour éviter des lacunes, j'aurai à dépasser quelque 
peu, pour certains groupes végétaux, les limites de l’ère des Gymno- 
spermes, tant dans un sens que dans l’autre. Je dois en effet, comme 
l'a annoncé M. Laurent’), suivre à travers l’époque crétacée les 
types cryptogamiques et gymnospermiques, qui ne sont, pour une 
bonne partie, que la continuation de ceux de l’époque jurassique ou 
qui se rattachent plus ou moins étroitement à ces derniers. Il me 
paraît nécessaire, d’autre part, de remonter jusqu'à l’époque permienne 
pour ne pas laisser de côté les formes, étrangères à la flore paléozoïque 
de type normal et non visées par conséquent dans le travail de 
M. Scott, qui, vers la fin des temps primaires, se sont substituées 
à cette flore paléozoïque sur une partie assez notable du globe et 
ont constitué une flore spéciale, la „flore à Glossopteris“, repré- 
sentée surtout dans les dépôts permotriasiques de la région australo- 
indienne, de l'Amérique du Sud et de l’Afrique méridionale. 


Il y a un peu plus de vingt ans, du moins pour ce qui regarde 
les Cryptogames et les Gymnospermes, que Schimper et après 
lui Schenk ont donné, dans leur admirable Traité de paléo- 
phytologie, un exposé détaillé des connaissances acquises en paléo- 
botanique au moment où ils écrivaient*); depuis lors un certain 
nombre d'ouvrages généraux ont été également publiés, dans lesquels 
il a été naturellement tenu compte des progrès accomplis, mais la 
plupart ont été conçus sur un plan plus restreint et plus élémentaire, 


1) Progressus rei botanicae, I, p. 319, note 1. 
2?) Zittel, Handbuch der Paläontologie, Abt. II, Paläophytologie, Lief. 1—4, 
1879—1885. 


Les Progrès de la Paléobotanique de l'ère des Gymnospermes. 173 


et celui de Schimper et Schenk demeure l'ouvrage classique par 
excellence, comme étant le plus complet qui puisse être consulté. Aussi 
est-ce aux données de cet ouvrage que je m’efforcerai de raccorder le 
présent exposé, en enregistrant les progrès principaux réalisés au 
cours de ces vingt à vingt-cinq dernières années dans ce que nous 
savons des Cryptogames et des Gymnospermes de la période secondaire. 

Dans presque toutes les régions du globe de nouvelles explora- 
tions géologiques et paléontologiques ont été faites, et si bon nombre 
d’entre elles n'ont donné lieu qu’à la récolte de formes déjà observées 
ailleurs, elles n'en ont pas moins abouti à des résultats utiles, au 
point de vue de la géographie paléobotanique, en fournissant des 
renseignements intéressants sur la répartition des types et sur les 
rapports mutuels que présentaient à un moment donné les flores des 
différentes régions. 

C’est ainsi notamment que les recherches faites principalement 
par O. Feistmantel et par M. Kurtz dans l'Afrique australe, 
l’Asie méridionale et l'Amérique du Sud ont permis de délimiter approxi- 
mativement le domaine de la flore à Glossopteris et qu’en Russie 
M. Amalitzky a pu constater le fait, très intéressant, de la péné- 
tration de cette même flore à la fin de l'époque permienne. 

Pour l’époque triasique, je mentionnerai les recherches de 
M. Blanckenhorn sur la flore du Grès bigarré de Commern, de 
M. Fliche sur la flore du Trias de Lorraine, de M. Compter sur 
la flore du Keuper de la Thuringe, de M. Stur sur la flore du 
Trias supérieur de la Basse-Autriche, et surtout les belles études de 
MM. Fontaine, Newberry et Lester Ward sur les flores du 
Trias supérieur des Etats-Unis, de la Virginie notamment. 

L’etage rhetien, qui fait le passage du Trias au Jurassique et 
qui renferme sur un bon nombre de points des gites importants de 
combustibles minéraux, a été, à raison même de cette circonstance, 
particulièrement exploré, et parmi les travaux les plus importants 
dont il a fait l’objet au point de vue paléobotanique, je citerai ceux 
de MM. Nathorst pour la Suède, Raciborski pour la Pologne, 
Hartz pour le Groënland, Schenk et Krasser pour la Perse, 
mes propres études sur la flore rhétienne du Tonkin et du Yunnan, 
celles de M. Yokoyama pour le Japon, celles de M. Szajnocha 
et du Comte de Solms-Laubach pour la République Argentine et 
le Chili, enfin celles de M. Shirley sur la flore rhétienne ou liasique 
de la Nouvelle-Galles du Sud. 

La flore jurassique proprement dite a fait de même l’objet de 
nombreux travaux, au nombre desquels il faut citer, comme offrant 
un intérêt particulier, ceux du Mis de Saporta sur la flore des 
divers gisements jurassiques de la France et sur la flore jurassique du 
Portugal, de M. Lignier sur la flore liasique de l'Orne, de M. Seward 


174 R. Zeiller. 


sur les flores liasiques et oolithiques d’Angleterre, de M. Raci- 
borski sur la flore liasique de Galicie, de MM. Bartholin et 
Möller sur celle du Lias inférieur de l’île de Bornholm, de M. Nat- 
horst sur les flores jurassiques du Spitzberg et de la Terre de 
Frangois- Joseph, de MM. Fontaine, Knowlton, Lester 
Ward et Wieland sur les flores jurassiques des Etats-Unis. Mais 
une mention toute speciale est due aux recherches de ces deux der- 
niers auteurs sur les troncs de Cycadinées du groupe des Bennettitées 
recueillis dans quelques-uns de ces gisements jurassiques d'Amérique 
ainsi que dans certains gisements infracrétacés du même pays riches 
en fossiles de ce genre, et dont l'étude a révélé à M. Wieland la 
constitution, demeurée inconnue jusqu'à ces derniers temps, des in- 
florescences males de ces Bennettitées: les découvertes qu'a faites 
M. Wieland sur ces inflorescences de Bennettitées doivent sans con- 
tredit être classées au premier rang dans le présent travail, tant à 
raison de leur importance intrinsèque que de l'intérêt des vues qu'elles 
suggerent touchant les affinités de ces plantes avec d’autres groupes, 
notamment avec les Ptéridospermées et les Fougères, et elles méritent 
d’être mises en parallèle avec celles qui se rapportent aux Ptérido- 
spermées, comme étant au nombre des plus capitales dont la paléo- 
botanique se soit enrichie depuis ses débuts. 

Je signalerai encore, comme se rapportant à la même époque 
géologique, les études de M. Yokoyama sur la flore jurassique du 
Japon, de M. Yabe sur celle de la Corée, de M. Seward sur celle 
de l'Afrique australe ainsi que sur celle de l'Australie, les observations 
que j'ai pu faire sur les végétaux liasiques recueillis par M. Villiaume 
à Madagascar, et celles de M. Nathorst sur les plantes jurassiques 
rapportées de la Terre Louis-Philippe par l'expédition antarctique de 
M. O. Nordenskjöld. 

Enfin, pour ce qui regarde l’époque crétacée, je mentionnerai les 
travaux de M. Seward sur la flore wealdienne d'Angleterre, de 
M. Fliche sur la flore des couches infracrétacées et crétacées de 
l’Argonne et de la Haute-Marne, de M. Richter sur la flore néo- 
comienne des environs de Quedlinburg, de MM. Engelhardt, Vele- 
novsky, Bayer sur la flore cénomanienne de la Saxe et de la 
Bohême, de M. Krasser sur la flore cénomanienne de la Moravie, 
de M. F. von Kerner sur la flore infracrétacée de la Dalmatie, de 
M. de Saporta sur les flores infracrétacées et crétacées du Portugal, 
de Sir W. Dawson sur la flore crétacée du Canada, de MM. Fon- 
taine, Hollick, Knowlton, Lesquereux, Newberry, Lester 
Ward, sur les flores infracrétacées du Montana, du Texas, du Potomac, 
et les flores crétacées du New-Jersey, du Dakota et de la partie in- 
férieure du système de Laramie, embrassant ainsi la série crétacée 
américaine dans toute son étendue, depuis son extrême base jusqu'à 


Les Progrès de la Paléobotanique de l’ère des Gymnospermes. 175 


son contact avec le Tertiaire; je citerai également les recherches de 
M. Kurtz sur la flore crétacée de la Patagonie, de MM. Nathorst 
et Yokoyama sur la flore infracrétacée du Japon, et celles de M. 
C. von Ettingshausen sur les flores crétacées de l'Australie et de 
la Nouvelle-Zélande. Mais dans beaucoup de ces gisements crétacés, 
les Cryptogames vasculaires et les Gymnospermes sont déjà noyées 
dans une masse prédominante d’Angiospermes, et elles n’ont donné 
lieu souvent qu'à des observations de détail qu'il n’y a pas intérêt a 
retenir. — 

Je m'efforcerai, dans les pages qui vont suivre, de dégager des 
études relatives aux flores d’äges divers que je viens d’énumérer, les 
faits nouveaux de quelque importance qui peuvent être désormais 
tenus pour acquis ou tout au moins qui reposent sur des constatations 
assez précises pour qu’il y ait lieu d’en faire état. Je passerai d’abord 
en revue les différentes classes de végétaux, Cryptogames cellulaires, 
Cryptogames vasculaires, et Gymnospermes, qui doivent figurer dans 
le présent exposé, et jindiquerai les progrès réalisés dans nos connais- 
sances touchant leurs représentants des temps secondaires. Je donnerai 
ensuite un coup d'œil aux flores des différentes époques, et je résumerai 
les résultats généraux qui ressortent de l’ensemble des travaux dont 
elles ont été l’objet. 


Algues. 


La liste, relativement assez courte, des Algues secondaires s’est 
enrichie de quelques formes nouvelles, dont les unes peuvent être 
rattachées avec certitude à des groupes actuellement vivants, les 
autres restant d'attribution tant soit peu incertaine. 

Je mentionnerai tout d’abord une Algue unicellulaire gélatineuse 
que M. Lignier a observée sous forme de masses zoogléennes à 
l'intérieur des trachéides d’un bois de Conifère de l’Oxfordien, et qu'il 
a rapportée au genre actuel Glæocystis, non encore signalé a l’état 
fossile. 

La famille des Siphonées a fait l’objet d’assez nombreuses obser- 
vations, portant principalement sur les Siphonées verticillées, l’un des 
groupes d’Algues fossiles les mieux connus: sans parler de la découverte, 
à divers niveaux de la série secondaire, de formes spécifiques nou- 
velles appartenant à des genres tels que Diplopora et Gyroporella, je 
citerai comme offrant un intérêt particulier deux genres nouveaux, 
Tetraploporella et Triploporella, reconnus par M. G. Steinmann, le 


176 R. Zeiller. 


premier dans les couches tithoniques de Stramberg, le second dans 
le Cenomanien du Mexique ainsi que du Liban, et qui tous deux 
rappellent les Dasycladées vraies par le port, tout en se rapprochant 
des Acétabulariées par ce caractère, que les sporanges y sont con- 
stitues par des rameaux de premier ordre: de 
l’extremite de ces rameaux sporiferes partent 
des rameaux secondaires disposés par quatre, et 
très courts, dans le premier de ces genres, par 
trois, et plus développés, dans le second (fig. 1). 
En même temps M. Steinmann a constaté la 
présence, dans ces mêmes couches cénomaniennes 
du Mexique, du genre vivant Neomeris, qui n’avait 
pas encore été observé au-dessous du Tertiaire, 
et qui s’est montré représenté par une espèce 
de la section Herouvalina, établie pour des formes 
de l’Eocene parisien. 

Le même auteur a fait connaître, du Néo- 
comien supérieur de la Serbie, un nouveau type 

; UE générique de la tribu des Codiées, le genre 
a ea taie Boueina, qui, avec une structure interne pour 
posé débarrassé de son ainsi dire identique à celle des Halimeda vivants, 
DUR de diffère de ceux-ci par l’absence de ramification 
D'après Steinmann. de son thalle, affectant la forme de gréles ba- 

guettes cylindriques. 

M. Rothpletz a observé, de son côté, dans le Trias alpin une 
forme générique nouvelle, désignée par lui sous le nom de Spherocodium, 
comprenant des Algues à thalle sphérique, constitué par des filaments 
unicellulaires ramifiés par dichotomie et étroitement entrelacés, dont 
l'accumulation a formé d'importantes masses de calcaire; il paraît 
probable qu'il s'agit là encore d’une Algue de la tribu des Codiées, 
sans cependant que l'attribution en soit absolument certaine. 

Enfin, comme appartenant encore aux Siphonées, je mentionnerai 
un Caulerpa observé par M. Murray dans le Kimméridien d’Angle- 
terre, mais dont l'attribution ne laisse pas non plus de donner prise 
à quelques doutes. 

La présence des Diatomées, observées depuis longtemps dans le 
Tertiaire et dans le Crétacé supérieur, a été reconnue dans le Crétacé 
moyen et l’Infracrétacé, par M. Cayeux d’une part, en France et en 
Belgique, par M. Ries, d'autre part, aux Etats-Unis, sous des formes 
appartenant à des genres et le plus souvent à des espèces vivant 
encore aujourd’hui; mais M. Rothpletz en a découvert jusque dans 
le Lias supérieur, représentées, dans des couches du Wurtemberg 
appartenant à ce niveau, par deux espèces du genre Pyxidicula, distinctes 
l'une et l’autre de leurs congénères actuelles; il a retrouvé ultérieure- 


Les Progrès de la Paléobotanique de l’ére des Gymnospermes. 177 


ment une troisième espèce de ce même genre, différente également des 
formes vivantes, dans le Jurassique supérieur de l’Oberland bernois. 

Il paraît probable qu'il faut considérer les Corallinacées, qu’on 
ne connaissait avec certitude qu'à partir du Crétacé supérieur, comme 
ayant été également représentées à l'époque jurassique et même des 
l'époque silurienne, les recherches de M. A. Brown sur le genre 
Solenopora ne laissant guère de doute sur son rattachement aux Mélo- 
bésiées. 

Quant aux autres formes nouvelles observées dans des formations 
secondaires, l'attribution en reste assez incertaine. Tel est le cas 
tout d’abord pour les Algues gélatineuses à thalle sacculaire creux 
découvertes par MM. B. Renault et C. Eg. Bertrand dans certains 
combustibles fossiles, notamment dans les bogheads, qu'ils ont reconnu 
être entièrement constitués par leur accumulation. M. Scott leur a 
déjà consacré ici quelques mots, à raison de leur présence, en grande 
abondance, à l’époque paléozoique; mais Renault les a retrouvées à 
l’époque secondaire, représentées dans les combustibles liasiques du 
Banat hongrois par une forme spécifique qui paraît devoir rentrer dans 
le genre Pila. Je me borne à rappeler que MM. Renault et Ber- 
trand les regardent comme devant appartenir aux Cénobiées. 

On ne saurait non plus classer avec certitude un certain nombre 
d’Algues observées seulement à l’état d'empreintes, mais qui n’en sont 
pas moins intéressantes à raison des ressemblances marquées qu’elles 
présentent avec des formes vivantes: c'est ainsi que M. Fliche a 
observé dans le Trias de Lorraine des Algues rappelant beaucoup 
certains Lomentaria, Chorda et Cystoseira, et qu'il a désignées sous les 
noms génériques provisoires de Lomentarites, Chordites et Cystoseirites, 
ce dernier type ayant seul été signalé jusqu'ici à l’état fossile et 
n'ayant été rencontré que dans le Tertiaire. De même M. Seward 
a reconnu dans le Wealdien d'Angleterre des formes très semblables, 
les unes aux Catenella, d’autres au Chondrus crispus de la flore actu- 
elle, mais il a jugé prudent de les classer seulement sous le nom 
générique d’Algites pour ne pas préjuger une attribution trop précise. 


Characees. 


Un type générique nouveau de Characées a été reconnu par M. 
Stache à l'extrême sommet du Crétacé, dans les couches de passage 
au Tertiaire qui constituent l'étage liburnien de Dalmatie: il est con- 
stitué par des oogones ovoides effilés à leur sommet en col de bouteille, 
12 


Progressus rei botanicae II. 


178 R. Zeiller. 


et auxquels, à raison de ce caractère, l’auteur a appliqué le nom de 
Lagynophora. 

Je n’aurais à signaler, comme offrant quelque intérêt en ce qui 
concerne les Characées, que cette seule observation, s’il ne me paraissait 
utile de faire justice d’une indication erronée donnée par Schimper et 
relative a la présence de graines de Chara dans le Muschelkalk des 
environs de Moscou, indication plus d’une fois reproduite sans qu’il 
ait été possible d’en retrouver la source originelle. Or, dans un travail 
tout récent, consacré aux Trochilisques dévoniens, dans lesquels l’auteur 
voit des oogones de Characées primitives, M. Karpinsky relève comme 
inexact le fait annoncé par Schimper, en faisant remarquer notamment 
qu'il n'existe pas de Muschelkalk dans la région de Moscou, de telle 
sorte que les premiers oogones vraiment authentiques de Characées 
seraient ceux qui ont été signalés par Saporta dans l’Oxfordien. 
La découverte de fossiles de ce genre à des niveaux plus bas offrirait 
donc un réel intérêt. 


Champignons. 


Les seules observations relatives aux Champignons qu'il y ait 
intérêt à mentionner dans le présent exposé se rapportent aux Schizomy- 
cetes ou Bactériacées, dont B. Renault a, comme l’a dit ici M. Scott, 
reconnu la présence à peu près à tous les niveaux et parmi lesquels 
il a signalé notamment, pour ce qui regarde l’époque secondaire, deux 
formes de Microcoques observées par lui dans des bois de Cycadinées 
du Jurassique supérieur: l’une d’elles attaquait, semble-t-il, les épaissis- 
sements des parois cellulaires, et l’autre les membranes moyennes. 

M. C. Eg. Bertrand, tout en faisant certaines réserves sur 
l'interprétation de quelques-uns de ces corps bactérioïdes, a lui-même 
observé, dans des coprolithes de Dinosauriens carnivores provenant 
des argiles wealdiennes de Bernissart, des corpuscules bactériformes 
affectant l’aspect de très courtes Bactéries bacillaires, dont l’attribution 
aux Bactériacées lui semble infiniment probable et qui rappellent 
singulierement le Bacillus coli, sauf qu'ils sont plus courts et se pré- 
sentent moins souvent en chaînettes; mais l’analogie est assez marquée 
pour mériter de fixer l'attention. 


Les Progrès de la Paléobotanique de l’ère des Gymnospermes. 179 


Muscinees. 


Des empreintes offrant toute l’apparence de thalles de Marchan- 
tiees à ramification dichotome avaient été déjà signalées par M. Fliche 
dans l’Oolithe de Lorraine; des formes semblables, mais toujours dé- 
pourvues d’appareils fructificateurs, ont été observées, d’une part dans 
le Wealdien d’Angleterre par M. Seward, d’autre part dans les 
couches liasiques de la région de Cracovie ainsi que dans le Keuper 
moyen de la Haute-Silésie par M. Raciborski, qui les a désignées 
sous le nom générique de Palæohepatica. Ces dernières découvertes 
ont fait ainsi remonter à l’époque triasique la constatation de l’exi- 
stence des Hépatiques; mais l'observation de M. Kidston citée ici 
même par M. Scott!) la reporte maintenant jusqu'au Carbonifère 
inférieur. 

Quant aux Mousses, il n’en a toujours pas été signalé dans les 
couches secondaires, les Najadita du Rhétien d'Angleterre qu'on avait 
cru à un certain moment pouvoir leur être rapportés ayant été reconnus, 
ainsi qu'on le verra plus loin, pour appartenir aux Lycopodinées. 


Equisétinées. 


Les Equisétinées secondaires n’ont guère fait l’objet, depuis long- 
temps, d'observations offrant un intérêt général, la découverte, à divers 
niveaux, d'espèces nouvelles d'Equisetum, de Schizoneura ou de Phyllo- 
theca, ne pouvant être considérée comme telle. M. R. Etheridge jun. 
a signalé, il est vrai, un échantillon fertile d’un Schizonewra du Per- 
motrias d'Australie voisin du Schiz. gondwanensis montrant deux courts 
épis très compacts encore attachés à une tige feuillée, et qui eût été 
fort intéressant si l’on avait pu discerner la constitution de ces épis; 
mais la conservation en est malheureusement trop imparfaite pour 
qu'on puisse en tirer aucun renseignement utile sur la structure de 
l'appareil fructificateur et préciser ainsi les affinités de ce genre. 

Je mentionnerai seulement un type générique nouveau que jai 
observé dans la flore rhétienne du Tonkin, constitué par des frag- 
ments de tiges rompus aux nœuds et par conséquent ne montrant 
jamais qu'un verticille foliaire, composé d’une vingtaine de feuilles 
lancéolées-spatulées, étalées en rosette, dont l’aspect général et la dispo- 
sition rappellent ainsi les Annularia paléozoiques; j'ai donné à ce 


1) Progressus rei botanicæ, I, p. 145. 
12* 


180 R. Zeiller. 


type le nom d’Annulariopsis. Peut-être faut-il en rapprocher une 
forme du Permotrias de l'Inde rapportée à tort aux Fougères par 
O. Feistmantel sous le nom d’Actinopteris bengalensis et que jai 
indiquée comme devant appartenir aux Equisétinées, et comme consti- 
tuant vraisemblablement un genre nouveau. 

Pour toutes ces formes, abstraction faite de celles qui font partie 
du genre Æquisetum, de nouveaux renseignements seraient infiniment 
désirables. 


Lycopodinées. 


D'intéressantes constatations ont été faites en ce qui touche les 
Lycopodinées, sur des échantillons provenant du Trias inférieur: cer- 
taines d’entre elles tendent à montrer que quelques-uns des types 
arborescents de Lycopodinées paléozoïques qu'on croyait avoir defini- 
tivement disparu au cours de l'époque permienne ont persisté jus- 
qu'au début de la période secondaire et ont laissé des traces de leur 
présence dans le Grès bigarré: je citerai tout d’abord un échantillon 
recueilli par M. Nicklès aux environs de Baccarat et signalé par 
M. Fliche, qui Ya décrit prudemment sous le nom générique de 
Stigmarites, pour ne pas affirmer son attribution au genre Stigmaria; 
mais il ne diffère par aucun caractère, ni comme taille ni comme 
disposition des cicatrices, des Stigmaria ficoides typiques de la flore 
carbonifère, et l’on est fondé à penser qu'il s’agit là de l'appareil 
souterrain de quelque Lépidodendrée ou Sigillariée proche parente de 
celles de l’époque houillére. En outre l'examen attentif qu'a fait 
M. Fliche de certains échantillons provenant également du Grès 
bigarré et décrits par Schimper et Mougeot comme tiges de 
Fougères, Font convaincu qu'il faut beaucoup plutôt voir en eux 
des tiges de Lycopodinees arborescentes; tel est le cas notamment 
pour le Caulopteris tessellata, dont les cicatrices foliaires renferment : 
à leur intérieur des cicatricules de nature à le faire classer avec une 
grande probabilité parmi les Lépidodendrées. 

D'autre part, MM. Potonié et de Solms-Laubach ont remis 
en lumière, ont même, pour ainsi dire, découvert à nouveau, tant il 
était tombé dans l’oubli, un type particulier de tiges, observé des 1839 
dans le Grès bigarré de Bernburg par Münster, qui l'avait décrit sous 
le nom de Sigillaria Sternbergi, et pour lequel Corda a proposé ensuite 
le nom générique de Pleuromeia: il est constitué par des tiges de 
9 à 10 cm. de diamètre, hautes de 1 mètre et plus, toujours simples à 
ce qu'il semble, portant à leur surface de grandes cicatrices foliaires 


Les Progrès de la Paléobotanique de l’ère des Gymnospermes. 181 


rhomboïdales semblables à celles des Sigillaires sans côtes du groupe 
Clathraria, mais ne paraissant pas rangées en files verticales nettes; 
ces cicatrices renferment à leur intérieur trois cicatricules, dont les 
deux latérales, très fortes, présentent l’aspect de deux triangles iso- 
cèles accolés par leurs bases (fig. 2). A leur partie inférieure ces tiges 
se divisent, par deux dichotomies successives extrêmement rapprochées, 
en quatre branches très courtes, qui se relèvent vers le haut (fig. 3) 
et tendent parfois à se dichotomiser à nouveau à leur extrémité: à la 
surface de ces branches s’observent des cicatrices semblables à celles 
des Stigmaria, mais plus petites et plus serrées, auxquelles s’attachent 


Fig. 2. Plewromeia Stern- 
bergi Münster (sp.). Em- 


preinte d’un fragment de Fig. 3. Pleuromeia Sternbergi Münster (sp.). 
tige; gr. nat. D’apres le Base d’une tige; aux ?, de gr. nat. D’après 
Cte de Solms-Laubach. Bischof. 


des appendices radiculaires plus greles et plus courts que ceux des 
Stigmaria, comparables aux racines des Zsoetes. Dans les mêmes gise- 
ments on rencontre de grands cônes, que les cicatrices sous-corticales 
de leur axe permettent de rapporter à ces tiges de Plewromeia; ces 
cônes, apparemment terminaux, étaient formés de fortes écailles orbi- 
culaires (fig. 4) portant un gros sporange à contour ovale qui semble 
fixé sur leur face dorsale, quelque doute pouvant toutefois subsister 
sur ce dernier point. 

Il semble qu’on ait affaire 14 à un type affine aux Sigillariées ou 
plutôt peut-être aux Lépidodendrées, à raison de la disposition des 
cicatrices foliaires et de ce fait que les cicatrices sous-corticales sont 
simples et linéaires, mais beaucoup plus allongées que celles des Lé- 


182 R. Zeiller. 


pidodendrées houillères. En même temps l'appareil radiculaire rappelle 
celui des Zsoetes, et l’on peut se demander avec MM. Scott et Hill 
si les Pleuromeia, dont M. Potonié a fait un groupe spécial, les 
Pleuroméiacées, ne seraient pas intermédiaires entre 
les grandes Lycopodinées paléozoïques et les Zsoctes 
qui présentent avec celles-ci, au point de vue de 
la structure, des affinités marquées. 

Une seconde espèce de ce genre a été observée 
dans le Grès bigarré de Commern par M. Blancken- 
horn, qui avait également vu tout d’abord en elle 
une Sigillaire sans côtes, et M. Fliche a retrouvé 
au sommet du Trias moyen des environs de Luné- 
ville des fragments d’appareils radiculaires appar- 
tenant à ce même type. 

A raison même des analogies qui semblent de 
nature à faire rapprocher les Pleuromeia des Isoetes, 
et comme diminuant un peu l'intervalle entre les 
uns et les autres, je mentionnerai immédiatement la 
découverte qu'a faite le Mis de Saporta, dans 
l’Urgonien de Cercal en Portugal, d’un représentant 
non douteux de ce dernier genre, qui n'avait été 
observé encore que dans le Tertiaire. 

Quant aux Lycopodinées herbacées comparables 
Mer aux Lycopodes et aux Sélaginelles, on trouve, ré- 
(sp.). Fragment de partis çà et là dans les formations secondaires, une 
cône terminal; gr. série de jalons, qui semblent bien relier les Zycopo- 
D'après Bis chof, dites ou Selaginellites de l'époque carbonifère aux 

formes similaires du Tertiaire et aux formes actu- 
ellement vivantes, et quelques espèces nouvelles de ces mêmes types 
ont été rencontrées à différents niveaux. La seule observation qui 
mérite d’être mentionnée en ce qui les concerne a trait aux Najadita 
du Rhétien d'Angleterre, qui, rapprochés tout d’abord des Nayas, 
avaient été ensuite comparés aux Fontinalis et rangés dans les 
Mousses: l'étude de nouveaux échantillons a permis à Miss Sollas 
de reconnaître, à l’aisselle des feuilles, des sporanges renfermant de 
nombreuses petites spores groupées en tétrades et d'établir qu'il 
s'agissait 14 d’une Lycopodiacée aquatique, comparable, à ce qu’il 
semble, à certaines formes actuelles de Lycopodium. 


Les Progrès de la Paléobotanique de l'ère des Gymnospermes. 183 


Fougères. 


La plupart des échantillons de Fougères fossiles se présentant 
sous la forme de fragments de pennes stériles, il a fallu, comme on 
sait, les classer dans des cadres spéciaux établis d’après le mode de 
découpure du limbe et d’après les caractères de la nervation; mais le 
paléobotaniste a toujours pour objectif la découverte de spécimens 
fertiles et la détermination des affinités réelles des formes fossiles 
ainsi que de la place à leur assigner dans les cadres établis, pour les 
Fougères vivantes, d’après la constitution des fructifications. A ce 
point de vue les Fougères des temps secondaires ont fait l’objet de 
nombreuses observations nouvelles qui ont donné des résultats d’un 
réel intérêt: d’une part, l'étude d'échantillons plus complets, montrant 
des fructifications bien conservées, a permis de ranger bon nombre 
d’entre d'elles à leur place définitive dans la classification naturelle; 
d'autre part, certains types génériques vivants ont été reconnus avec 
certitude à l’état fossile à différents niveaux de la série secondaire. 

Je résumerai tout d’abord les constatations nouvelles qui ont pu 
être faites dans cet ordre d’idees, et jindiquerai ensuite les ob- 
servations de quelque intérêt auxquelles ont donné lieu les formes 
connues seulement à l’état de frondes stériles. 


Je mentionnerai, pour commencer, une Hyménophyllée probable 
observée par M. Raciborski dans les argiles réfractaires du Lias 
de Cracovie, et dans laquelle il semblerait naturel de voir un 7richo- 
manes, si l'attribution ne demeurait quelque peu douteuse faute d’avoir 
pu examiner les sporanges eux-mêmes et reconnaître leur mode 
d'attache, de sorte qu'il ne serait pas impossible qu'on eût affaire là, 
par exemple, à une Davalliée. 


Les Gleichéniées, largement répandues dans le Crétacé, se sont 
montrées, en tout cas, représentées dans ces mêmes couches liasiques 
de Cracovie par un Gleichenia bien reconnaissable à ses fructifications 
en même temps qu'à sa ramification dichotome, et il y a tout lieu 
de penser qu’il faut de même leur rapporter certaines frondes pécop- 
téroïdes du Trias supérieur de l'Autriche ainsi que de la Virginie, 
classées par Stur sous le nom générique d’Oligocarpia et par 
M. Fontaine sous celui de Mertensides d’après les caractères de 
leurs fructifications; un échantillon semblable recueilli dans le gisement 
classique de la Neue Welt près Bâle a même été classé purement et 
simplement comme Gleichenia par M. Leuthardt; toutefois ces 
frondes ne paraissent pas offrir la partition dichotomique caractéris- 


184 R. Zeiller. 


tique des formes actuelles et constatée également chez les formes du 
Lias et du Crétacé. . 


Les Matoniées, que M. Seward regarde comme devant constituer 
une famille spéciale, et qui ne comptent plus aujourd'hui que deux 
espèces du genre Matonia, a aire d'extension très limitée, ont été 
beaucoup plus largement représentées à l’époque secondaire: j'ai 
montré d’une part que les Laccopteris, répandus depuis l’époque rhé- 
tienne jusqu’au début de l’époque crétacée, et dont les frondes pédalées 
sont constituées, ainsi que l’avait déjà reconnu Schenk, sur le même 
plan que celles du Matonia pectinata, offraient également, par la con- 
stitution et la disposition de leurs sporanges, les ressemblances les 
plus étroites avec cette espèce, à part toutefois l'absence probable 
d’indusie. M. Seward a fait voir, d'autre part, qu'il fallait 
rattacher au même groupe divers autres types génériques de la flore 
secondaire, tels notamment que Microdictyon, Gutbiera et Matonidium, 
et M. Krasser a observé dans le Cénomanien de la Moravie une 
forme si manifestement voisine de l'espèce vivante de la péninsule 
malaise, qu'il a pu la rapporter franchement au genre Matonia. Les 
formes vivantes semblent ainsi n'être que les derniers survivants d’un 
groupe jadis beaucoup plus riche et qui a joué un rôle appréciable 
dans la végétation de la période secondaire. 


Les Cyathéacées avaient été depuis longtemps signalées à l’époque 
oolithique, représentées par des Dicksonia et des Thyrsopteris. Le 
premier de ces deux genres a été retrouvé dans le Lias, sous forme 
de frondes fertiles bien caractérisées, à savoir dans les argiles lia- 
siques de la région de Cracovie et dans le Lias inférieur de l’île de 
Bornholm; on en a, en outre, observé d’assez nombreuses formes 
dans les couches tant crétacées que jurassiques de l’Europe, de la 
Sibérie, de la Chine, du Japon et des Etats-Unis, et l’on a reconnu 
qu'il fallait bien décidément lui rapporter les tiges arborescentes 
primitivement classées comme Protopteris qui se rencontrent aux 
mêmes niveaux. 

Il faut placer à côté du genre Dicksonia un genre nouveau, établi 
par M. Raciborski sous le nom de Gonatosorus sur des échan- 
tillons fertiles du Lias de Cracovie et caracterise par la presence, sur 
chaque pinnule, d’un sore unique, placé à la base du limbe, sur le 
bord antérieur, et muni d’une indusie bivalve; mais peut-être ne 
faut-il voir dans ce type, ainsi que l’a fait remarquer l’auteur lui- 
même, qu'un simple sous-genre plutôt qu'un genre réellement distinct 
des Dicksonia. 

Quand au genre Thyrsopteris, il a été également cité dans ces 
dernières années comme largement représenté surtout dans les dépôts 


- 


Les Progrès de la Paléobotanique de l’ère des Gymnospermes. 185 


infracrétacés des Etats-Unis; mais l'attribution ne repose, pour la 
plupart des espèces ainsi dénommées, que sur la ressemblance de leurs 
frondes stériles avec les frondes, soit de l’espèce actuelle, soit des 
quelques espèces fossiles réellement reconnues pour appartenir à ce 
genre, et cette détermination un peu hâtive peut d'autant moins être 
acceptée comme sûre, que, pour certaines espèces jurassiques ou cré- 
tacées rapportées dans les mêmes conditions aux Thyrsopteris, la 
découverte ultérieure d'échantillons fertiles est venue montrer qu’elles 
n’appartenaient nullement à ce type générique. 


Je dois ajouter, au surplus, que même pour les espèces qui sem- 
blaient le plus légitimement classées comme Thyrsopteris, M. Seward 
a émis des doutes sur l'attribution, en faisant remarquer que l’on 
observait parfois dans le genre Dicksonia des pennes fertiles presque 
dépourvues de limbe, et qu'il pourrait s'agir de formes similaires; 
aussi a-t-il préféré retenir pour ces espèces fossiles le nom générique 
de Coniopteris qui ne préjuge pas d'identification avec un genre vivant 
plutôt qu'avec l’autre. 


Le genre Alsophila, qui n'était connu que dans le Tertiaire, a 
été observé par M. Raciborski, avec des pennes fertiles reconnais- 
sables, dans les argiles réfractaires du Lias de Cracovie; il reste à 
le retrouver dans l’Oolithe et dans le Crétacé. 


Enfin il faut signaler comme appartenant aux Cyathéacées quel- 
ques tiges arborescentes du Crétacé de la Bohême décrites sous les 
noms génériques d’Alsophilina et d’Oncopteris, caractérisées par des 
coussinets foliaires arrondis ou hexagonaux, marqués à leur partie 
supérieure de deux cicatrices en fer en cheval tournant leur ouverture 
l'une vers l’autre et accompagnées en dessous d’une série de cicatrices 
ponctiformes disposées en arc concave vers le haut: on à vraisem- 
blablement affaire là à un type affine aux Dicksoniées, mais n’existant 
plus aujourd’hui. 


Il faut probablement ranger parmi les Polypodiacées le genre 
Onychiopsis, établi par M. Yokoyama sur des échantillons fertiles 
trouvés par lui dans le Jurassique du Japon et appartenant à une 
espèce primitivement décrite par Geyler sous le nom de Thyrsopteris 
elongata; ces échantillons, ainsi que ceux étudiés par M. Seward, 
appartenant au Sphenopteris Mantelli de l'Infracrétacé, montrent les 
portions fertiles des pennes assez différentes des portions stériles, 
composées de pinnules ovales-lancéolées, à bords enroulés en dessous, 
et très analogues d'aspect à celles des Onychium ou du Cryptogramme 
crispa de la flore actuelle; toutefois les sporanges eux-mêmes n'ont 
pas été observés, et l'attribution définitive demeure en conséquence 
un peu incertaine. 


186 R. Zeiller. 


Quelques genres vivants de Polypodiacées ont du reste été signalés 
dans la flore secondaire, à savoir notamment un Polypodium, d'attribution 
en effet très probable, rencontré dans les couches jurassiques de l’Orégon, 
et d'assez nombreux Aspidium, observés par M. Fontaine dans la : 
série infracrétacée de la Potomac Formation, représentés par des fra- 
ements de frondes fertiles à sores visiblement indusiés, mais sur la 
constitution des sporanges desquels on regrette de n'avoir pas de ren- 
seignements plus précis. Les couches albiennes de Buarcos, en Por- 
tugal, ont fourni au M's de Saporta des fragments de frondes stériles 
qu'il a rapportés au genre Adiantum et qui semblent en effet devoir 
être classés sous ce nom, tant ils ressemblent à certaines espèces 
vivantes de ce genre. Enfin, dans le Cénomanien, M. Velenovsky 
a observé des formes assimilables aux Pteris, aux Asplenium, aux Acros- 
tichum, et parmi ces dernières une espèce alliée de très près, à ce 
qu'il semble, au Rhipidopteris peltata actuel. 

Il convient de faire une place à part et de s'arrêter un peu plus 
longuement à une série de types génériques qui ont été reconnus pour 
offrir des affinités plus ou moins étroites avec les Dipteris, regardés 
par MM. Seward et Dale comme devant constituer une famille 
distincte, les Diptéridinées, à raison des caractères particuliers qu'ils 
présentent, tant en ce qui touche la structure anatomique de leurs 
tiges que le mode de division de leurs frondes et la constitution de 
leurs fructifications. Il s’agit tout d’abord des genres Protorhipis et 
Hausmannia, rencontrés à différents niveaux depuis le Lias inférieur 
jusque vers le milieu du Crétacé et dont le premier avait semblé au 
Mis de Saporta pouvoir être considéré comme un type proangio- 
spermique, à raison des ressemblances, plus superficielles cependant 
que réelles, que présentent ses frondes avec certaines feuilles de Dico- 
tylédones. Les échantillons observés par M. Bartholin dans le Lias 
inférieur de l’île de Bornholm et par moi-même dans le Lias inférieur 
de Steierdorf ont montré qu’il s'agissait là de frondes apparemment 
polymorphes, à limbe parfois divisé en deux moitiés indépendantes 
comme chez les Dipteris, et tout à fait analogues à ces derniers tant 
par leur nervation que par le mode de groupement de leurs sporanges. 
M. Richter a constaté les mêmes affinités chez les Hausmanma du 
Néocomien de Quedlinburg dont il a fait une étude approfondie, et 
qui lui ont offert des frondes tantôt simples, échancrées seulement en 
forme de cœur renversé, tantôt profondément divisées par une série de 
dichotomies successives, suivant le type spécifique auquel on à affaire; 
il a trouvé ces frondes encore attachées à de longs rhizômes traçants, 
et souvent chargées de fructifications tout à fait semblables à celles 
des Dipteris. Ce même type se retrouve encore dans le Cénomanien, 
représenté par des fragments de frondes à division dichotomique 
rayonnante, que M. Velenovsky avait rapprochés tout d'abord des 


Les Progrès de la Paléobotanique de l'ère des Gymnospermes. 187 


Platycerium, mais que M. Krasser a finalement classés comme Dipteri- 
phyllum, ces formes du Crétacé étant peut-être déjà génériquement 
identiques aux Dipteris actuels. 

Les affinités sont moins accusées, bien qu'on ne puisse les mettre 
en doute, pour une série d’autres types, comprenant les genres Dictyo- 
phyllum, Camptopteris et Clathropteris, qui se montrent dans le Trias 
supérieur et se poursuivent dans le Rhétien et le Lias inférieur, et 
dont le premier a persisté jusqu’à l’époque infracrétacée. Brongniart 
avait, dès 1849, comparé certains d’entre eux, Camptopteris notamment, 
au Dipteris conjugata, à raison de la division de la fronde en deux 
moitiés indépendantes, symétriques par rapport à l’axe du pétiole 
commun. Chez tous ces genres on retrouve, d’ailleurs, cette division 
du pétiole en deux branches égales plus ou moins divergentes, sur le 
bord interne desquelles s’inserent les axes de pennes successives plus 
ou moins nombreuses, plus ou moins rapprochées, formant ainsi des 
frondes pédalées constituées comme celles du Matonia pectinata et des 
Laccopteris, mais offrant en général un port tout autre, les pennes 
primaires, tantôt libres, tantôt plus ou moins longuement soudées 
entre elles à leur base, ne s’étalant généralement pas dans un plan 
vertical passant par le pétiole. 

Divers échantillons bien conservés recueillis en Suède et étudiés 
par M. Nathorst ont permis en effet de se rendre bien compte du 
port de ces frondes, qui était, du reste, quelque peu variable d’une 
espèce à l’autre. Je mentionnerai en particulier, à raison de l'aspect 
insolite qu'il devait offrir, le Camptopteris spiralis du Rhétien de 
Scanie, chez lequel (fig. 5) les deux branches issues de la bifurcation 
du pétiole sous un angle très faible, se dressaient presque parallèle- 
ment l’une à l’autre en se tordant plusieurs fois sur elles-mêmes, 
chacune d'elles pouvant, avec une longueur d’une quarantaine de 
centimètres, porter jusqu'à 150 ou 160 pennes primaires, libres 
jusqu’à leur base, disposées, à raison de cette torsion, le long d’une 
hélice à quatre ou cinq tours et formant ainsi une sorte de buisson 
à disposition hélicoidale dont on ne retrouve l’analogue chez aucune 
autre espèce. Chez d’autres, comme chez le Dzctyophyllum exile de 
la même provenance, la torsion des branches du rachis n'était que 
partielle et avait seulement pour effet de reporter sur le bord externe 
apparent de la bifurcation les pennes primaires issues en réalité du 
bord interne. Il en était de même chez le Dict. Nathorsti, du Rhétien 
du Tonkin, dont les frondes s’étalaient sans doute dans un plan plus 
ou moins perpendiculaire au pétiole, conformément à ce qu’on observe 
chez l’Adiantum pedatum actuel, tandis que celles du Clathropteris 
platyphylla, dont les gîtes de charbon du Tonkin m'ont également 
fourni de magnifiques spécimens, devaient s’enrouler sur elles-mêmes 
en forme de cornet presque fermé. 


188 R. Zeiller. 


Le grand nombre d'échantillons qui ont été ainsi recueillis depuis 
un certain nombre d'années, appartenant aux différentes espèces com- 
prises dans les trois genres précités, a permis finalement de se rendre 
un compte exact de la constitution de leurs frondes, et en même 
temps de leur mode de fructification, et c’est maintenant l’un des 
groupes Jes mieux connus parmi les Fougères fossiles. Chez ces 


Fig. 5. Camptopteris spiralis Nathorst. Fronde restaurée, au !/, de gr. nat. 
D'après Nathorst. 


divers genres, les frondes fertiles montrent des sporanges annelés 
réunis par petits groupes très nombreux, répartis sur toute la sur- 
face du limbe, à peu près comme chez le Dipteris conjugata; toutefois 
les sporanges sont moins nombreux dans chaque sore et sensiblement 
plus gros que chez les Dipteris, et de plus on ne peut affirmer qu’il 
y ait identité complète dans la position de l'anneau. Pour ces motifs, 
et à raison aussi des différences que présente le mode de division 


Les Progrès de la Paléobotanique de l'ère des Gymnospermes. 189 


des frondes, M. Nathorst hésite un peu à admettre le rattachement 
immédiat de ces genres aux Diptéridinées, proposé par MM. Seward 
et Dale, et il préfèrerait, provisoirement du moins, les grouper à part, 
sous le nom de Camptoptéridinées. Mais qu'on en fasse un 
groupe spécial à côté des Diptéridinées, avec lesquelles ils ont 
certainement de grandes affinités, ou qu’on les réunisse franchement 
à celles-ci, il est impossible de ne pas remarquer avec MM. Seward 
et Dale les analogies qu'ils offrent en même temps, au point de vue 
de la constitution des frondes, avec les Matoniées, largement repré- 
sentées, elles aussi, aux mêmes époques géologiques, et dont les 
derniers survivants sont précisément cantonnés aujourd'hui dans la 
même région que les Dipteris, comme si les unes et les autres avaient 
partagé la même destinée. 


Les Schizéacées, connues depuis longtemps pour avoir été repré- 
sentées dans la flore crétacée par le genre Zygodium, se sont enrichies 
d’un type générique nouveau, établi par M. Raci- 
borski, sous le nom de Alukia, pour certains 
Pecopteris jurassiques, tels notamment que Pec. 
exilis Phillips; il en a été trouvé dans le Lias 
de Cracovie des spécimens fertiles, montrant sous 
chaque pinnule deux séries de sporanges couchés 
sur le limbe de part et d'autre de la nervure 
médiane, et tournant leur anneau apical à la fois 
vers cette nervure et vers la base de la pinnule 
(fig. 6). La disposition de ces sporanges est ainsi 
tout à fait conforme à celle que l’on observe dans 
le genre Senftenbergia de la flore houillère, la 
seule difference, pour ainsi dire, consistant en ce _ Bern 
que chez ce dernier genre la calotte apicale est Pitt ee 
à plusieurs étages de cellules, particularité qui fertiles, grossies 8 fois. 
se retrouve parfois, comme je l'ai montré, chez P'après Raciborski. 
les Lygodium, tandis que les sporanges des Klukia 
offrent le type normal des sporanges de Schizéacées, leur calotte 
apicale étant formée d’un seul rang de cellules toutes égales. 

I y a lieu de mentionner en outre comme appartenant proba- 
blement, mais non sûrement, aux Schizéacées, le nouveau genre 
Ruffordia, créé par M. Seward sur des échantillons fructifiés d'un 
Sphenopteris du Wealdien d'Angleterre, d’après lesquels les frondes 
de cette espèce auraient été constituées comme celles des Aneimia, 
portant à leur base, au dessous de la portion médiane stérile, deux 
pennes fertiles à limbe très réduit; mais la constitution des sporanges 
n'ayant pu être déterminée, on ne saurait, malgré cette ressemblance, 
affirmer qu'il s'agisse bien là d'une Schizéacée. 


! 


190 R. Zeiller. 


Les Osmondacées, qu'on connaissait dans le Crétacé, représentées 
par des espèces du genre Osmunda, seul observé à l’état fossile, ont 
été retrouvées beaucoup plus bas, avec des formes appartenant non 
seulement aux Osmunda, mais aux Zodea B. Renault a reconnu 
tout d'abord comme appartenant à ce dernier genre une Pécoptéridée 
du groupe des Cladophlebis provenant des couches rhétiennes ou lia- 
siques du Queensland, et Schenk a un peu plus tard observé égale- 
ment des sporanges d’Osmondacees sur les pinnules, non modifiées, 
de Pécoptéridées rhétiennes ou jurassiques de ce même type, classées 
précédemment comme Acrostichites; il en a été ainsi notamment pour 
le Clad. Williamsoni, une des espèces les plus typiques de la flore 
oolithique, et j'ai fait la même constatation sur des échantillons du 
Tonkin appartenant au Clad. Resserti, si largement répandu dans le 
Rhétien, et classé souvent sous le nom générique d’Asplenites ou même 
d’Asplenium. Il y a lieu de penser, d’après cela, qu'il faut également 
rapporter au genre Todea une partie au moins des Cladophlebis 
observés dans le Trias supérieur et que leurs fructifications abon- 
dantes, couvrant parfois toute la face inférieure du limbe, avaient 
fait classer par divers auteurs comme Acrostichites. Cet exemple 
montre, d’ailleurs, la nécessité de s'assurer de la constitution des 
sporanges, les observations portant seulement sur la disposition géné- 
rale des sores ayant fait, suivant le développement de ceux-ci, classer 
tantôt comme Asplenites et tantôt comme Acrostichites des espèces qui 
appartenaient en réalité aux Osmondacées. 

Le genre Osmunda a été lui-même observé par M. Raciborski 
dans le Lias de la région de Cracovie, représenté par des pennes 
stériles dépourvues de limbe, mais chargées de sporanges bien carac- 
térisés, et de nouvelles formes spécifiques en ont été rencontrées en 
outre dans l’Infracrétacé des Etats-Unis. 

Enfin je dois mentionner la rencontre faite dans l’Infracrétacé 
du Canada dun fort rhizôme à structure conservée, décrit par 
M. Penhallow sous le nom d’Osmundites skidegatensis, et qui appar- 
tient certainement à une Osmondacée, probablement au genre Osmunda 
plutôt qu'au genre Todea. 


Les Marattiacées n’ont donné lieu, pour la période secondaire, 
qu'à un petit nombre d'observations de nature à être signalées: elles 
consistent principalement dans la constatation de l'existence, à des 
époques relativement anciennes, de genres actuellement vivants, à 
savoir des deux genres Marattia et Danea. L'étude d'échantillons 
bien conservés de Tœniopteris Münsteri des couches rhétiennes, soit 
de la Pologne, soit du Tonkin, étudiés par M. Raciborski et par 
moi-même, a en effet confirmé bien nettement l'attribution que 
Schimper avait déjà faite de cette espèce au genre Marattia. 


Les Progrès de la Paléobotanique de l’ére des Gymnospermes. 191 


Quant au genre Dana, il a été reconnu par M. Raciborski dans 
les couches liasiques des environs de Cracovie, avec des pennes fertiles 
bien caractérisées. 

D'autre part, le genre Asterotheca, si répandu à l’époque stépha- 
nienne et permienne, et déjà retrouvé par Heer dans le Trias 
supérieur de Suisse, s’est montré également dans les couches triasiques 
supérieures de la Virginie, et jusque dans le Rhétien du Tonkin, 
représenté par une espèce sur laquelle j'ai pu constater la par- 
faite identité de constitution des synangium avec ceux des formes 
houilleres. 


En dehors des observations qui ont permis de ranger avec une 
certitude plus ou moins formelle un certain nombre de Fougères 
fossiles de la flore secondaire dans des familles actuellement vivantes, 
je dois citer encore, comme ayant fait faire un pas utile à nos 
connaissances, la découverte qu'a faite M. Raciborski dans ces 
mêmes couches liasiques de Cracovie, si riches en échantillons 
intéressants, de frondes fertiles appartenant à des types dont l’attri- 
bution aux Fougères ne laissait pas de soulever quelques doutes. 
Je veux parler des genres Thinnfeldia et Ctenis, le premier étant 
entendu dans le sens étroit qui doit lui être donné, et exclusion 
faite des formes du Crétacé d'Amérique qui lui ont été abusivement 
rapportées. Chez le Thinnfeldia rhomboidalis, type du genre ainsi 
compris, M. Raciborski a observé de larges sores arrondis, situés 
vers la base des pinnules de part et d’autre de la nervure médiane, 
mais paraissant enfoncés dans une dépression du limbe et peut-être 
recouverts d’une indusie plus ou moins épaisse, sur lesquels en tout 
cas on ne peut reconnaître la constitution des sporanges, de sorte 
que la place exacte à donner à ce genre demeure encore indécise. 

L’indecision est plus grande pour les Ctenis, chez lesquels 
M. Raciborski a observé seulement de fortes ponctuations arron- 
dies plus ou moins saillantes, rangées en files dans les mailles formées 
par l’anastomose des nervures, mais régulièrement cantonnées tantôt 
sur la moitié inférieure des pinnules, tantôt sur leur portion supérieure, 
suivant les espèces. M. Raciborski présume, à raison notamment 
de cette constance de position, qu'il s’agit là de sores, probablement 
enfermés dans une indusie close comme ceux des Diacalpe, et Staub, 
qui à fait les mêmes constatations sur une espèce du Lias inférieur 
de Hongrie, croit également à des fructifications de Fougères. Toute- 
fois la situation des sores en dehors des nervures et non sur elles, 
jointe à l'apparence cycadéenne de ces frondes, qui font songer, sauf 
l’anastomose de leurs nervures, à des Encephalartos à folioles entières 
bien plus qu'à des Fougères, ne permet d'accepter encore le rattache- 
ment des Ctenis aux Fougères que sous bénéfice d'inventaire. 


192 R. Zeiller. 


Quant aux types génériques nouveaux établis sur des frondes 
simplement stériles, il ne me paraît utile d’en mentionner qu’un seul, 
à raison du mode particulier de division de sa fronde, qui mérite de 
fixer l'attention: c’est le genre Phlebomeris, créé par le Mis de Saporta 
pour des échantillons de l’Albien du Portugal, dont le plus complet 
(fig. 7) montre un rachis terminé à sa partie supérieure par trois 
pennes simplement pinnées, l’une médiane et deux latérales, et portant 


Fig. 7. Phlebomeris spectanda Saporta. Fronde réduite aux °/, de gr. nat. 
D’après Saporta. 


un peu plus bas deux pennes primaires opposées, composées chacune 
dune série de pennes simplement pinnées, insérées sur le rachis en 
disposition pédalée, de sorte que ces pennes primaires affectent ainsi 
l'aspect de moitiés de frondes de Matonia pectinata. Les pinnules 
sont parcourues par une nervure médiane, avec des nervures secon- 
daires irrégulièrement anastomosées en assez grandes aréoles. En 
l'absence de fructifications, la place de ce genre reste naturellement 
incertaine, mais c'est aux Matoniées qu'il semble le plus naturel de 
songer, étant donné cette constitution particulière de la fronde. 


Les Progrès de la Paléobotanique de l’ère des Gymnospermes. 193 
£ q J I 


x 


Il me reste à signaler quelques observations faites sur des 
échantillons stériles d'attribution peut-être un peu indécise, et qui, 
si elles laissent pendante la question de la place à leur assigner, 
n’en ont pas moins fourni des renseignements nouveaux qui méritent 
d'être enregistrés. Je veux parler des Glossopteris, si largement 
répandus à l'époque permotriasique, et sans doute même des avant 
la fin de l’époque houillère, dans les dépôts de la région australo- 
indienne et austro-africaine: on trouve presque constamment, associés 
à leurs frondes, des axes aplatis marqués d’un ou plusieurs sillons 
longitudinaux recoupés de place en place par des plis ou sillons 
transversaux, dont l'interprétation était demeurée énigmatique et que 
Yon désignait sous le nom générique de Vertebraria; les recherches 
que jai faites sur des échantillons provenant du Transvaal m'ont 
permis d'établir qu'on avait affaire la aux rhizömes des Glossopteris, 
formés d’un axe plein muni d'ailes longitudinales plus ou moins 
nombreuses s’anastomosant deux à deux de distance en distance, et 
offrant ainsi une constitution comparable à celle des rhizômes du 
Struthiopteris germanica actuel. M. Oldham a, d’ailleurs, un peu 
plus tard, observé également, dans les couches à Glossopteris de l'Inde, 
des frondes de Gloss. indica attachées de même à l'extrémité d'un de 
ces rhizômes. 

Je dois dire, d'autre part, que M. R. Etheridge jun. a trouvé 
les frondes d’une autre espèce, Gloss. linearis ou Gloss. Clarkei, 
d'Australie, attachées sur des tiges marquées seulement de cicatrices 
transversales très rapprochées. sans plis longitudinaux ni transversaux, 
et noffrant pas les caractères des Vertebraria, d'où il faut conclure 
que les différentes espèces comprises sous ce même nom générique 
n'avaient pas toutes des rhizömes constitués de même, ce qui n’a du 
reste rien de surprenant, les rhizömes de l’Onoclea sensibilis et ceux 
de l’On. struthiopteris ou Struthiopteris germanica n'étant rien moins 
qu'identiques. 

J'ai reconnu en outre que les Glossopteris, ou tout au moins les 
Gloss. Browniana et Gloss. indica, avaient eu, comme le Struthiopteris 
germanica, des frondes stériles dimorphes, des feuilles écailleuses de 
petite taille, mais bien caractérisées par leur nervation, accompagnant 
presque toujours les feuilles normales. M. Newell Arber a signalé 
récemment l’association fréquente, à ces feuilles écailleuses, de petits 
corps ovoides à surface finement chagrinée, ressemblant aux sporanges 
non annelés de certaines Cryptogames vasculaires de la flore houillère 
ainsi qu'à des sacs polliniques de Stangeria, et qu'il présume avoir 
été attachés aux feuilles en question: on aurait affaire, en ce cas, à 
un type tout spécial, sans analogie avec aucune Fougère vivante, 
mais aussi éloigné, semble-t-il, des Cycadinées et des Ptéridospermées, 
dont M. Newell Arber se demande si les Glossopteris ne devraient 


Progressus rei botanicae II. 15 


194 R. Zeiller. 


pas être rapprochés. La question est assez intéressante pour mériter 
de fixer l’attention, et il est à souhaiter que la récolte d'échantillons 
plus complets et mieux conservés en donne un jour la solution. Pour 
le moment, l'interprétation de ces petits corps sporangiformes et leurs 
relations avec les feuilles écailleuses de Glossopteris demeurent trop 
incertaines pour qu'on puisse formuler aucune conclusion; et, même 
abstraction faite des apparences de fructifications, malheureusement 
douteuses aussi, observées sur certaines frondes de Glossopteris de 
type normal, et rappelant les Polypodium, il semble que les con- 
statations faites sur les organes végétatifs, frondes et rhizômes, 
militent en faveur de l'attribution des Glossopteris aux Fougères. 

Je dois citer en outre, à la suite des Glossopteris, un très curieux 
type provenant des couches vraisemblablement permiennes de la 
Nouvelle-Galles du Sud, et que M. R. Etheridge jun. a décrit, 
il y a peu d'années, sous le nom générique de blechnoxylon: il pré- 
sente une tige grêle portant de distance en distance des bouquets de 
petites frondes, d’un centimètre environ de longueur, à contour ovale- 
linéaire, ressemblant à des frondes minuscules de Glossopteris, mais à 
nervures latérales non anastomosées, et comprenant entre elles des 
feuilles écailleuses très réduites. A la face inférieure de quelques- 
unes de ces frondes, dont le mode de groupement rappelle l'Oleandra 
nerüformis, M. R. Etheridge croit avoir observé des restes de 
sporanges, malheureusement assez incertains. Ce qu'il y a de remar- 
quable, c'est la présence, dans la tige, d’un anneau de bois secon- 
daire centrifuge, mais à l’intérieur duquel existe malheureusement 
un vide central provenant de la destruction des tissus; on ne peut 
donc, la constitution de la région axiale demeurant inconnue, se 
rendre compte si ce type singulier doit être rapproché, au point de 
vue de la structure de l'appareil libéroligneux, des Botrychium et des 
Helminthostachys, qui possédent également un bois secondaire, ou bien 
des Cycadofilicinées. La question serait d'autant plus intéressante 
à résoudre, que l’on peut se demander si ce Blechnoxylon talbragarense 
n’a pas quelques rapports, étant donné ses frondes semblables à celles 
des Glossopteris par leur dimorphisme comme par leur forme générale, 
avec ce genre Glossopteris, qui a joué un rôle si important dans la 
végétation d'une partie du globe à la fin des temps primaires. Il 
serait à souhaiter que le gisement qui a fourni ces spécimens de 
Blechnoxylon à structure conservée fût exploré sérieusement, dans 
l'espoir d'y trouver d’autres échantillons plus complets du même genre, 
peut-être aussi de Glossopteris, susceptibles de nous éclairer sur leurs 
véritables affinités. 

Je dois ajouter que ce type d'apparence anomale, qui appartient 
d’ailleurs à la flore paléozoïque, est le seul, parmi ceux dont j'ai à 
m'occuper ici, pour lequel les observations faites suggèrent une 


Les Progrès de la Paléobotanique de l’ère des Gymnospermes. 195 


parenté possible avec les Cycadofilicinées; mais ce n'est pas à dire 
pour cela qu'on puisse enregistrer définitivement comme Fougères 
toutes les frondes filicoïdes appartenant à la flore secondaire. C’est 
ainsi, notamment, que l’on peut hésiter sur le classement des Nevro- 
pteridium du Trias inférieur, à raison des analogies qu'ils ont avec 
les Nevropteris houillers, lesquels sont des Ptéridospermées; étant 
donné cependant le port des Nevropteridium du Grès bigarré de 
Commern décrits par M. Blanckenhorn, et si semblables d'aspect 
à nombre de nos Fougères herbacées actuelles, avec leurs frondes 
simplement pinnées portées par une souche assez peu volumineuse, 
il semble bien que leurs véritables affinités soient du côté des 
Fougères plutôt que des Névroptéridées; il est même fort possible 
que, comme l'ont pensé Schimper et M. Blanckenhorn, les 
Crematopteris représentent leurs frondes fertiles, mais de nouvelles 
observations seraient nécessaires pour le démontrer. 

La question d'attribution peut également se poser pour certains 
genres jurassiques, tels, par exemple, que Cycadopteris et Lomatopteris, 
ces derniers ne laissant pas de rappeler à beaucoup d’egards les 
Callipteris permiens, qu'on sait maintenant, grâce aux recherches de 
M. Grand’Eury, avoir porté des graines. Il est vrai, d'autre 
part, que ces deux types génériques paraissent avoir de très étroites 
affinités avec les Thinnfeldia, dont l'attribution aux Fougères paraît 
définitivement établie par les observations de M. Raciborski que 
j'ai rapportées plus haut. 

L'attribution reste encore douteuse, ainsi que je l’ai dit, pour le 
genre Ctenis, avec ses apparences cycadéennes si accentuées, et pour 
les Ctenopteris, dont l'attribution aux Cycadinées a semblé si probable 
à M. Nathorst qu'il proposé de substituer à ce nom celui de 
Ctenozamites. Il en est de même encore pour le genre Zamiopsis, de 
l'Infracrétacé du Canada, dont M. Fontaine, qui l’a créé, signale 
lui-même le caractère cycadéen autant que filicoide, et dont les 
frondes, avec leurs pinnules dentelées, font en effet songer à ce 
que pourraient être des Encephalartos bipinnés plutôt qu'à des 
Fougères. 

Enfin la question est depuis longtemps pendante pour les Tœmo- 
pteris, parmi lesquels, à côté de formes définitivement reconnues 
aujourd'hui pour appartenir aux Marattiacées, il n’est pas impossible 
qu'il se trouve également des frondes de Cycadinées à rapprocher 
des Stangeria, ainsi que l’ont pensé quelques auteurs. 

Si d'importants progrès ont été réalisés dans la connaissance 
des Fougères de la période secondaire, il reste donc encore plus d’un 
pas à faire en avant, et il m'a semblé qu'après avoir exposé ce que 
l'on avait appris de nouveau dans ces dernières années, il pouvait 
n'être pas inutile d'appeler, ainsi que je viens de le faire, l'attention 

13* 


196 R. Zeiller. 


sur les principaux points qui demeurent encore douteux et qu'il y 
aurait intérêt à élucider. 


Hydroptérides. 


On ne connaissait, il y a peu de temps encore, de représentants 
des genres actuels d’Hydropterides que dans les couches tertiaires, 
abstraction faite de l’enigmatique Sphenoglossum quadrifoliatum Em- 
mons, du Trias supérieur des Etats-Unis, qui suggère l’idée d’un 
Marsilia, mais sur lequel les dernières recherches faites par M. Fon- 
taine n'ont malheureusement jeté aucune lumière nouvelle. Les 
explorations de MM. Newberry et Hollick sur le Crétacé d’Ame- 
rique ont permis de constater l'existence, d’une part du genre Salvinia 
dans les couches crétacées supérieures de l'Etat de Washington, et 
d'autre part du genre Marsilia dans les couches de la serie des Iles, 
qui appartiennent à la région moyenne du Crétacé. Des sporocarpes 
susceptibles d’être rapportés à ce dernier genre ont été en outre 
observés par Heer dans le Cénomanien du Groënland ainsi que par 
M. Velenovsky dans le Cénomanien de la Bohême. 


Cycadinees. 


De toutes les classes de végétaux fossiles dont j'ai à m'occuper 
dans le présent exposé, ce sont, comme je l'ai déjà indiqué, les 
Cycadinées qui ont donné lieu aux observations. les plus nouvelles et 
les plus instructives et au sujet desquelles nos connaissances ont 
fait les plus grands progrès: à côté des travaux de M. Wieland 
que j'ai cités plus haut et qu'il faut mettre hors de pair, il y a lieu 
de mentionner, comme ayant contribué dans une large mesure aux 
progrès réalisés, ceux de M. de Solms-Laubach, de M. Lignier, 
de M. Nathorst, ainsi que de M. Lester Ward, qui nous 
ont beaucoup appris sur la constitution des tiges et des appareils 
fructificateurs des Cycadinées de la période secondaire, et principale- 
ment de celles qui appartiennent à l’ordre des Bennettitées. Mais 
avant d'aborder l'examen de ce groupe particulier, il convient de 
rendre compte des observations faites à divers autres points de vue 
sur les Cycadinées secondaires, sur les rapports d’un certain nombre 
d’entre elles avec les formes vivantes, ainsi que sur les différents 
types d'organes foliaires qui leur appartiennent. 


Les Progrès de la Paléobotanique de l’ère des Gymnospermes. 197 


On connait depuis longtemps dans le Rhétien des frondes offrant 
les caractères extérieurs de frondes de Cycas, ainsi que des carpo- 
phylles constitués comme ceux de ce genre; M. Compter a trouvé 
dans le Trias supérieur d’Apolda, en Thuringe, des graines encore 
attachées sur les bords de fragments de rachis qu'on ne voit pas, il 
est vrai, s'épanouir en un limbe terminal, mais qui paraissent devoir 
appartenir à de semblables carpophylles, et qui feraient ainsi 
remonter ce type des Cycadées proprement dites à une date un peu 
plus ancienne que celle à laquelle on en avait déjà constaté l'existence. 
M. Compter rapporte ces fragments d’inflorescences, non au genre 
Cycadites, qui n’a pas, jusqu'ici, été observé dans ce gisement, mais 
au genre Sphenozamites, dont on trouve à Apolda de nombreux débris 
de frondes: on ne peut toutefois admettre cette attribution que sous 
réserve, l'association mutuelle ne suffisant pas pour établir la dépen- 
dance réciproque. 

Sur le même niveau, dans les couches keupériennes de la Neue 
Welt près de Bâle, M. Leuthardt, confirmant une observation de 
Heer demeurée un peu douteuse, a signalé des restes de cônes 
avec des écailles séminifères portant deux graines situées de part 
et d'autre du pédicelle, qui présentent les caractères d’écailles de 
cônes de Zamiées et qu'il rapporte, ainsi que Heer l'avait fait, au 
genre Pterophyllum, représenté dans ce gisement avec une extrême 
abondance. 

Dans le Rhétien de Scanie, M. Nathorst a rencontré, d’une 
part, à Helsingborg, un cône appartenant au genre Androstrobus, qui 
n’avait pas encore été observé aussi bas, c'est à dire un cône mâle 
constitué comme ceux des Cycadées et des Zamiées actuelles; d'autre 
part, à Bjuf, des appareils séminifères formés dun court pédicelle 
flanqué de deux petites graines, mais prolongé à son sommet en un 
limbe foliacé semblable à celui des Podozamites, au lieu d’être dilaté 
en bouclier comme chez les écailles de Zamiées; il lui paraît probable, 
à raison de l'extrême briéveté du pedicelle, qu'il doit s'agir là d’écailles 
primitivement attachées sur un axe commun, et que les Podozamites, 
auxquels elles semblent devoir être rapportées, se rattacheraient ainsi 
aux Zamiées. 

Des cônes femelles offrant la constitution de ceux des Zamiées, 
et appartenant au genre Zamiostrobus, déjà signalé dans le Jurassique, 
ont été rencontrés en outre dans l'Infracrétacé, notamment dans 
l’Albien de l’Argonne, et dans la Potomac Formation des Etats-Unis, 
associés dans ce dernier gisement à des débris d'organes foliaires 
si semblables à ceux des Zamia, que M. Lester Ward les a 
rapportés à ce genre. M. Nathorst a, de son côté, désigné sous le 
nom générique de Zamiophyllum d'autres frondes appartenant a un 
type spécifique largement répandu dans l’Infracrétacé, le Zamioph. 


198 R. Zeiller. 


Buchianum, à raison de la ressemblance frappante qu’elles offrent 
avec celles de certains Zamia vivants. 

Sur un horizon un peu plus élevé, dans le Cénomanien de la 
Bohême, M. Velenovsky a pu faire de nouvelles observations sur 
le Microzamia gibba et s'assurer que les cônes décrits sous ce nom 
par Corda étaient conformes, comme organisation, à ceux des Zamiées 
actuelles, portant deux graines sur chaque écaille, et non pas trois 
ou même davantage, ainsi que l’avait cru Corda. 

Enfin, les couches cénomaniennes du Dakota Group, aux Etats- 
Unis, ont fourni à Lesquereux une foliole dentée de forme si carac- 
térisée qu'il n’a pas hésité à la ranger dans le genre Encephalartos, 
déjà reconnu à l'état fossile par Saporta dans le Tertiaire de 
l’Eubee. 


En dehors de ces constatations, qui attestent l’existence, à l’époque 
secondaire, d’un nombre assez notable de formes appartenant, ou tout 
au moins étroitement alliées à des types actuels de Cycadinées, les 
frondes fossiles attribuables à cette classe n’ont donné lieu qu'à un 
petit nombre d'observations de nature à être signalées. Je men- 
tionnerai d’abord celles qu'a faites tout récemment M. Nathorst 
sur les frondes du Cénomanien du Groënland que Heer avait classées 
dans le genre Cycas et qui semblaient en effet offrir tous les carac- 
teres des frondes de ce genre: l'étude attentive d'échantillons bien 
conservés a montré au savant paléobotaniste de Stockholm que les 
folioles de ces frondes n'étaient uninerviées qu'en apparence et que 
la bande médiane qui en représente la nervure était en réalité formée 
de deux nervures parallèles très rapprochées, faisant saillie sur la 
face inférieure et laissant entre elles une gouttière longitudinale, 
dans laquelle sont localisés les stomates. Les deux bandes de limbe 
extérieures à ces nervures, comprises entre elles et les bords de la 
foliole, sont entièrement dépourvues de stomates et la cuticule y 
affecte la même constitution que sur la face supérieure. On a ainsi 
affaire là à un type générique nettement distinct du genre Cycas, 
auquel M. Nathorst a donné le nom de Pseudocycas ; mais la position 
systématique en demeure actuellement indécise, les empreintes asso- 
ciées au Pseudocycas Steenstrupi dans lesquelles Heer avait cru 
reconnaître des carpophylles identiques à ceux des Cycas étant en 
réalité, d’après les constatations faites par M. Seward et M. Nat- 
horst sur les échantillons originaux, trop imparfaitement conservées 
pour se prêter à une interprétation tant soit peu sûre. 

Je citerai encore un autre type générique nouveau, constitué par 
des débris de frondes du Wealdien d'Angleterre à rachis armé de 
fortes épines recourbées en arrière au dessus de chacune desquelles 
s’insere une foliole orbiculaire à nervation rayonnante; M. Seward 


Les Progrès de la Paléobotanique de l’ere des Gymnospermes. 199 


l’a décrit sous le nom de Wäfhamia, auquel j'ai proposé, à raison de 
l'emploi qui en avait déjà été fait pour d’autres fossiles végétaux, de 
substituer celui de Sewardia. 

Enfin je signalerai, comme offrant un intérêt au point de vue 
de la répartition géographique des Cycadinées fossiles, les constata- 
tions auxquelles ont donné lieu les deux genres Ptilozamites et 
Dictyozamites, considérés longtemps comme appartenant en propre à 
la flore jurassique de l'Inde et comme la différenciant, par leur pré- 
sence, des flores jurassiques de l’Europe: M. Seward a reconnu qu'il 
fallait identifier non seulement génériquement, mais probablement 
même spécifiquement, aux formes comprises dans le premier d’entre 
eux, des formes connues depuis longtemps sous d’autres noms dans le 
Jurassique européen. Quant au second, il a été retrouvé successive- 
ment dans le Jurassique du Japon par M. Yokoyama, dans le 
Lias de Bornholm par M. Nathorst, et dans l’Oolithe inférieure 
d'Angleterre par M. Seward, sous des formes spécifiques peu diffé- 
rentes de celles de l'Inde. La flore cycadéenne de l’époque jurassique 
apparait ainsi comme ayant été, d'un point à l’autre du globe, plus 
parfaitement uniforme encore qu'on ne le supposait. 


J'arrive au groupe des Bennettitées, demeuré si longtemps 
énigmatique et auquel on sait aujourd'hui qu'il faut rapporter non 
seulement les inflorescences femelles désignées par M. Carruthers 
sous le nom de Pennettites et les troncs de Cycadeoidea dont elles 
dépendent, mais toute une série d'appareils fructificateurs, Williamsonia 
et Podocarya, qu'on avait rapprochés des Angiospermes et comparés 
aux Pandanées. Les Bennettitées ont joué un rôle important à 
l’époque secondaire, et c’est vraisemblablement à elles qu’appartiennent 
la majeure partie des frondes de Cycadinées que nous retrouvons 
éparses dans les dépôts de cette époque. 

Le genre Cycadeoidea, représenté depuis le Trias jusque dans le 
Crétacé, comprend des tiges de dimensions et de formes variables, 
tantôt cylindriques, tantôt et plus souvent bulbiformes, garnies sur 
toute leur surface de bases de pétioles plus ou moins étroitement 
imbriquées, à section rhomboïdale allongée dans le sens transversal, 
et affectant ainsi l'aspect habituel des tiges des Cycadinées vivantes; 
mais sur un grand nombre d'échantillons, des axes latéraux, disposés 
en quinconce plus ou moins régulier, s’intercalent entre ces bases de 
pétioles, laissant après leur chute des cicatrices arrondies entourées 
dune série plus ou moins nombreuse de cicatrices rhomboidales dispo- 
sées concentriquement autour d'elles et représentant la section trans- 
versale des bractées foliacées dont ces axes étaient garnis. Ils se 
terminaient par une inflorescence ovoide, étroitement enveloppée par 
ces bractées, et parfois enfermée encore entre les bases accrescentes 


200 R. Zeiller. 


des pétioles, grâce à la protection desquelles elle a été conservée et 
a pu révéler sa constitution. 

C'est d’après l'étude de ces inflorescences que M. Carruthers 
avait établi en 1868 le genre Bennettites, sur des échantillons prove- 
nant du Jurassique et de l’Infracrétacé d'Angleterre; mais si le carac- 
tère cycadéen des troncs qui les portaient ressortait aussi nettement 
de leur structure interne que de leur apparence extérieure, les obser- 
vations relatives à l'appareil fructificateur n'avaient fourni sur lui 
que des détails insuffisants, et c’est seulement vingt ans plus tard 
que les recherches faites par le Comte de Solms-Laubach sur 
les échantillons d'Angleterre ont permis de se rendre un compte 
exact de sa constitution; ces observations ont été ensuite confirmées 
et complétées par celles de M. Lignier sur une inflorescence femelle 
du même type, le Bennettites Morierei, trouvée dans l’Oxfordien du 
Calvados, et dont la parfaite conservation a permis une analyse 
anatomique détaillée. Mais on n'avait pu étudier qu'un nombre 
restreint d'échantillons, et la constitution des inflorescences mâles 
demeurait tout à fait inconnue: M. de Solms avait toutefois décou- 
vert des grains de pollen encore enfermés entre les bractées au dessus 
de l'appareil femelle du Cycadeoidea etrusca, un des fossiles qui 
paraissent avoir le plus anciennement fixé l'attention de l’homme, 
puisqu'il a été trouvé couronnant le sommet d’une tombe dans une 
nécropole étrusque; mais si la position de ces grains de pollen donnait 
à penser que l'appareil mâle avait dû être compris dans la même 
inflorescence, il n’avait été possible, en l'absence d'aucun autre indice, 
de faire à cet égard que de simples conjectures, et l’excessive rareté 
des échantillons susceptibles de se prêter à de semblables recherches 
ne laissait pas grand espoir de nouveaux renseignements. 

On en était là lorsque les récoltes faites aux Etats-Unis sont 
venues fournir à M. Wieland des matériaux d’etude inesperes: on 
avait trouvé d'abord un certain nombre de ces troncs de Cycadeoidea 
à structure conservée dans les couches à minerai de fer du Maryland, 
appartenant à la série infracrétacée du Potomac; mais ce sont les 
gisements des Black Hills, dans le Dakota méridional et le Wyoming, 
appartenant au Jurassique supérieur et à la base de l’Infracrétacé, 
qui ont fourni les plus riches séries en même temps que les spécimens 
les mieux conservés et les plus intéressants, et le Musée de la Yale 
University à New Haven en renferme aujourd'hui à lui seul près de 
800 échantillons. Un certain nombre d’entre eux affectent la forme de 
tronçons colonnaires, variant comme diamètre de 25 à 40 centimetres; 
beaucoup d’autres, à peu près de même grosseur, sont bulbiformes, 
parfois presque globuleux, et souvent groupés en bouquet, un tronc 
central se montrant entouré de trones tantôt un peu plus petits, 
tantôt de taille presque égale, partant de sa base au nombre de 


Les Progrès de la Paléobotanique de l’ère des Gymnospermes. 201 


quatre ou cinq, quelquefois même davantage, étroitement serrés 
contre lui. 

Las bases des pétioles qui couvrent leur surface sont, suivant 
les espèces, d’ailleurs encore imparfaitement délimitées, de dimensions 
variables et plus ou moins saillantes, mais toujours chargées plus ou 
moins abondamment, ainsi que les bractées qui entourent les inflores- 
cences, de poils ramenteux très développés; ces poils diffèrent de 
ceux qu'on observe souvent chez les Cycadinées vivantes en ce qu'ils 
affectent la forme d’ecailles semblables à celles qu'on voit sur les 
pétioles et les rachis de beaucoup de Fougères, et ils se montrent 
souvent composés, en épaisseur, de plusieurs assises de cellules. Ils 
semblent, du reste, constants chez les Bennettitées, et on les avait 
observés déjà chez les Cycadeoidea provenant des formations secon- 
daires de l'Europe. Mais ils paraissent atteindre leur développement 
maximum chez une série de troncs de petite taille, ne dépassant pas 
20 centimètres de diamètre et 35 centimètres de hauteur, rencontrés 
dans les couches jurassiques supérieures A Atlantosaurus des Black 
Hills, que M. Lester Ward a distingués sous le nom générique de 
Cycadella, et sur lesquels ils forment un revêtement épais qui en 
masque absolument la surface. 

Les études faites sur tous ces troncs de Bennettitées, quelle 
qu'en soit la provenance, les ont montrés constitués de même au point 
de vue anatomique, et offrant, en ce qui touche leur cylindre ligneux, 
tous les caractères de troncs de Cycadinées: l’axe central est occupé 
par une moëlle très développée, entourée d’un ou plusieurs anneaux 
libéroligneux concentriques, comme chez les Cycas et les Encephalartos, 
à bois exclusivement centrifuge formé de trachéides scalariformes ou 
ponctuées. En général l'anneau ligneux est relativement peu épais, 
et en même temps peu dense, étant traversé par de larges rayons 
medullaires; toutefois l’une des espèces observées aux Etats - Unis, 
Cycadeoidea Jenneyana, a offert un bois beaucoup plus serré et plus 
développé, ressemblant presque à un bois de Cordaïtée, mais qui 
semble devoir être considéré comme composé dune série d’anneaux 
libéroligneux successifs contigus les uns aux autres, sans cependant 
qu'on puisse encore, faute d’une étude anatomique suffisante, affirmer 
qu'il en soit réellement ainsi. 

La seule différence de quelque importance qu'il y ait lieu de re- 
lever dans la constitution de ces troncs de Bennettitées par rapport 
à ceux des Cycadinées actuelles a trait à la marche des cordons 
foliaires: il ressort en effet des recherches faites à cet égard que la 
feuille ne recoit de la tige qu'un seul faisceau libéroligneux, qui 
demeure compris dans un plan vertical radial jusqu'au voisinage 
immédiat de la base du pétiole, où il se divise alors rapidement en 
plusieurs branches qui aboutissent à la cicatrice d'insertion, tandis 


202 R. Zeiller. 


que chez les Cycadinées vivantes chaque feuille reçoit deux faisceaux 
qui contournent le tronc presque horizontalement sur une étendue 
variable, le plus souvent sur la moitié du pourtour, avant de se 
raccorder à l’anneau ligneux; M. de Solms a reconnu toutefois que 
cette disposition plus simple des traces foliaires qu'on observe chez 
les Cycadeoidea se retrouve dans les pédoncules floraux de certaines 
Cycadinées vivantes. 

Les branches ultimes du cordon foliaire présentent, d’ailleurs, la 
structure caractéristique des Cycadinées actuelles, comprenant d’une 
part des éléments ligneux centrifuges et d'autre part des éléments 
centripètes; et leur arrangement sur la cicatrice foliaire suivant une 
ligne parallèle au contour de celle-ci, mais se repliant vers le bas 
en face du milieu du bord supérieur, ne laisse pas de rappeler beau- 
coup celui qu'on observe à la base des pétioles de plusieurs des 
espèces actuelles de Cycadinées. 

Sur quelques-uns des échantillons recueillis dans les gisements 
des Black Hills, M. Wieland a eu la bonne fortune de trouver de 
jeunes feuilles intactes encore en place au sommet de la tige, ou 
parfois latéralement, naissant adventivement à l’aisselle des bases de 
pétioles. Ces feuilles lui ont offert une préfoliation érigée, conforme 
à celle des jeunes feuilles de Dioon ou de Macrozamia, avec les folioles 
latérales dressées le long du rachis et tournant leur face dorsale 
contre lui. Ces folioles présentent les caractères des folioles de 
Zamitées, avec de nombreuses nervures dichotomes parallèles aux 
bords du limbe; elles s’effilaient en pointe au sommet et se con- 
tractaient légèrement en pédicelle à la base, affectant ainsi une forme 
générale comparable, suivant M. Wieland, à celle des folioles des 
Podozamites ou des Ptilophyllum, mais peut-être susceptible aussi 
d'être rapprochée de celle qu'on observe chez le Zamiophyllum 
Buchianum, si abondant au niveau d’où provient le Cycadeoidea 
ingens, la principale espèce étudiée à ce point de vue par M. Wie- 
land. Les feuilles de celle-ci portaient le long de leur rachis de 
60 à 100 paires de semblables folioles, tandis que celles du Cycadella 
ramentosa, plus petites, ne possédaient que 20 à 30 paires de folioles 
et devaient ressembler, comme aspect général, à celles du Zamia 
floridana. 

Quant aux inflorescences, elles se sont montrées en très grand 
nombre sur certains échantillons: on en a compté jusqu'à 77 sur un 
tronc bulbiforme de Cycadeoidea Mac Bridei, et Yon a constaté souvent, 
pour les troncs réunis en bouquet, que les divers troncs d’un même 
groupe étaient tous également florifères. Un fait intéressant à noter 
est qu’en général les diverses inflorescences d’un même tronc se pré- 
sentent les unes et les autres au même degré d'avancement, ou peu 
s’en faut, et qu'on n’en observe que sur les troncs arrivés à leur 


Les Progrès de la Paléobotanique de l'ère des Gymnospermes. 203 


complet développement. On n’a trouvé, d'autre part, aucune trace 
dinflorescences anciennes, de sorte qu'il faut admettre que ces 
inflorescences ne se montraient que sur les plantes déjà âgées, 
apparaissant simultanément sur toute la hauteur de la tige, depuis 
sa base jusqu'au voisinage immédiat du sommet, et que la plante 
mourait vraisemblablement après les avoir portées. 

Le plus grand nombre de ces inflorescences paraissent avoir été 
à la fois mâles et femelles, sans qu'on puisse affirmer que chez 


ere ENG 
FRA : 


Fig. 8. Cycadeoidea Wielandi Ward. Coupe longitudinale d’une inflorescence femelle 
passant par l'axe de la tige et par l’axe du rameau floral, grossie 1 fois et demie. 
D'après Wieland. 

a, limite externe de l'écorce; J, vieilles bases de feuilles; b, bractées chargées de 
poils écailleux; d, insertion de l’appareil floral mâle; s, graines. 


certaines espèces il n’y avait pas avortement d’un des deux appareils 
sexuels, la plante ayant pu être, en ce cas, tantôt monoïque et tantôt 
dioïque. L’inflorescence se compose d’un axe naissant à l’aisselle d’une 
vieille base de feuille, et offrant la même structure que la tige elle- 
même, à savoir une large moëlle centrale entourée d’un mince anneau 
libéroligneux d’où partent les faisceaux qui se rendent aux bractées 
ainsi qu'aux appareils fructificateurs. Cet axe est garni de nom- 
breuses bractées foliacées, toujours simples, à limbe linéaire, par- 
courues par un petit nombre de faisceaux libéroligneux très réduits, 


204 R. Zeiller. 


et abondamment chargées de poils lamelleux semblables à ceux qui 
garnissent les bases de pétioles. Il se termine par un réceptacle de 
forme variable, comparable à celui des fleurs de Synanthérées, le 
plus souvent bombé, comme chez les inflorescences étudiées par 
MM. Carruthers, de Solms et Lignier et chez le plus grand 
nombre des échantillons des Etats-Unis, plus rarement conique ou 
pyriforme, ainsi que M. Wieland l’a reconnu chez certaines espèces. 
Sur ce réceptacle venaient s’inserer en très grand nombre, étroite- 
ment pressés les uns contre les autres, des organes appendiculaires 
à peu près filiformes sur la plus grande partie de leur longueur, les 
uns fertiles, pédoncules séminiféres, les autres stériles, écailles inter- 
séminales, qui paraissent n'être autre chose morphologiquement que 
des organes foliaires réduits, des bractées modifiées, et qui constituent 
ensemble l'appareil femelle, affectant généralement une forme ovoide 
(fig. 8), quelquefois subglobuleuse ou pyriforme. 
Les pédoncules séminifères s’elargissent à leur 
sommet pour porter un ovule, ou une graine 
ovoide allongée, qui se termine en un bec effilé 
traversé par le canal micropylaire. Les écailles 
interséminales, disposées par cinq ou six autour 
de chaque pédoncule séminifère, se renflent vers 
Fig. 9. Cycadeoidea Wie- leur sommet en une masse assez fortement 
landi Ward. Portion Jignifiée, et se terminent en un écusson poly- 
de la surface d’une in- } 
florescence femelle à pen gonal, de telle façon que la surface externe 
près mûre; grossie 3 fois. de linflorescence apparaît divisée en petits 
D'après Waietand. compartiments triangulaires ou polygonaux, 
disposés en rosette par cinq ou six autour de 
dépressions circulaires rangées en quinconce plus ou moins irrégulier 
(fig. 9), au fond de chacune desquelles aboutit le bec terminal d’une 
graine, enfermée entre les écailles avoisinantes. 

Dans les inflorescences ovoïdes, à réceptacle hémisphérique ou 
simplement bombé, la région inférieure de l’inflorescence ne comprend 
que des écailles stériles, les graines étant surtout développées dans 
les régions latérales et apicale; dans les inflorescences pyriformes, 
telles que celle du Cyc. Marshiana (fig. 10), à réceptacle très allongé, 
le sommet de l’inflorescence ne présente, comme la région inférieure, 
que des écailles stériles, les graines étant surtout développées vers 
le milieu ou vers le tiers supérieur de la hauteur. 

Les graines rappellent, comme organisation, les graines des 
Cycadinées actuelles et les graines de Lagenostoma; ce sont des 
graines orthotropes, munies d’un testa à deux ou trois assises de 
cellules, et à la base duquel le faisceau chalazien s’e&panouit en 
cupule; au sommet du nucelle on reconnaît une chambre pollinique 
bien développée. On n'a rencontré jusqu'ici que des ovules très 


Les Progrès de la Paléobotanique de l'ère des Gymnospermes. 205 


jeunes, ou bien, au contraire, des graines déjà fécondées, renfermant 
alors un embryon dicotylé, normalement orienté, qui remplit toute la 
cavité du nucelle; on n’a pu constater aucune trace d’un endosperme, 
pour lequel il semble, à raison des dimensions réduites de la graine, 
qu'il ne soit pas resté de place. M. Wieland a observé une seule 
fois un stade moins avancé, qu'il regarde comme un stade proem- 
bryonnaire, comparable à celui par lequel passent, avant la constitu- 
tion de l'embryon, les graines de Cycas ou de Ginkgo. 

L'appareil mâle est constitué par un verticille de frondes modi- 
fiées, au nombre de 12 à 18 suivant les espèces, partant de l’axe 
de linflorescence immédiatement au-dessous du réceptacle terminal, 


femelle; gr. nat. D'après Wieland. s, base de l'appareil floral mâle. 


contiguës aux bractées les plus élevées, et soudées latéralement les 
unes aux autres sur une hauteur variable en une collerette infundi- 
buliforme. Ces frondes mâles, simplement pinnées, sont composées, 
dans leur partie libre, d’un rachis médian relativement large, dilaté 
à son sommet en un limbe rudimentaire (fig. 11), et portant une série 
de pennes latérales formées d’un axe nu sur lequel s’attachent des 
corps lenticulaires brièvement pédicellés, disposés en deux séries sur 
chaque penne, au nombre de 8 à 15 de chaque côté de l’axe des 
pennes les plus développées, et constitués comme des synangium de 
Marattia. Ils s'ouvrent en long par une fente apicale et renferment 
deux séries, opposées face à face, de logettes tubuleuses contiguës 
(fig. 12), au nombre de 10 à 20 sur chaque valve, s’ouvrant elles- 
mêmes par une fente longitudinale, perpendiculaire par conséquent à 


206 R. Zeiller. 


la ligne de déhiscence du synangium. Dans ces logettes sont renfermés 
des grains de pollen ovoides, très analogues à ceux de beaucoup de 
Cycadinées actuelles, mais un peu plus gros. 


Fig. 11. Cycadeoidea dacotensis Mac Bride. Coupe schématique d’une inflorescence 
montrant à gauche une fronde mâle encore repliée sur sa face ventrale, et à droite 
une fronde mâle développée; aux ?/; de gr. nat. D’après Wieland. 


Fig. 12. Cycadeoidea dacotensis Mac Bride. Coupes d’un synangium pollinifere, 
grossies 20 fois. D’après Wieland. 
A, coupe transversale légèrement oblique; B, coupe longitudinale perpendiculaire à 
la commissure des valves. 


Au début, ces frondes pollinifères sont repliées sur elles-mêmes, 
leur moitié supérieure venant s'appliquer par sa face dorsale contre 


Les Progrès de la Paléobotanique de l’ère des Gymnospermes. 207 


la surface de l'appareil femelle placé au centre (fig. 13); ensuite elles 
se redressaient et s’epanouissaient, et ne tardaient pas à se flétrir; 
leur partie libre se détruisant la première, la collerette basilaire 
subsistait seule quelque temps, mais elle se détachait de l’axe central 
à sa base et finissait elle-même par disparaître, sans laisser d'autre 
trace de son existence qu'une saillie circulaire contiguë à la base du 
réceptacle et correspondant à son insertion sur l’axe central (voir 
fig. 8 et 10. M. Wieland a con- 
state, sur toutes les inflorescences 
observées par lui, que l’appareil mâle 
arrivait à maturité avant l'appareil 
femelle, mais sans qu’on puisse affirmer 
sil y avait nécessairement pour cela 
fécondation croisée, ou bien si les 
erains de pollen conservaient simple- 
ment leur vitalité assez longtemps 
pour attendre la maturation des 
ovules. 

Les Bennettitées se révèlent ainsi 
comme ayant eu de véritables fleurs, 
constituées sur le même plan que celles 
des Angiospermes, morphologiquement 
et même fonctionnellement hermaphro- 
dites, au moins dans beaucoup de cas, 
à appareil femelle central, entouré 
d'un cercle de frondes mâles, d’eta- 
mines composées, pourrait-on dire, et 
M. Wieland s'est demandé si cette Fig. 13. Cycadeoidea dacotensis 

Be: : Mac Bride. Coupe schématique 
constitution de l'appareil floral ne une inflorescence montrant les 
devait pas être interprétée comme Rondes mâles Fi Lure ue 
une manifestation de l'évolution qui jappareil femelle incomplétement 
aurait donné naissance aux Angio- développé; aux _?/; de gr. nat. 
spermes. Quoi qu'il en soit, les Ben- Dane 
nettitées, si étroitement Fret que 
soient leurs graines entre les écailles stériles qui les entourent, sont 
bien des Gymnospermes, ces graines affleurant par leur ouverture 
micropylaire à la surface de l'appareil femelle, et tous leurs caractères 
conduisent, non seulement à les rapprocher des Cycadinées, mais à les 
leur rattacher, comme constituant parmi elles un ordre de même valeur 
que les Cycadées et les Zamiées, et symétrique en quelque sorte des 
Cycadées: elles présentent en effet, comme ces dernières, des appareils 
fructificateurs affectant la forme de cônes pour l’un des sexes, et celle 
de frondes à peine modifiées pour l’autre sexe, et il y a en même temps 
concordance parfaite pour tout ce qui touche, du moins comme carac- 


208 R. Zeiller. 


teres essentiels, à la morphologie interne aussi bien qu’externe de 
l'appareil végétatif. Aussi, tandis que MM. de Solms et Lignier 
étaient portés à considérer les Bennettitées comme constituant un 
groupe équivalent, et parallèle en quelque sorte, aux Cycadinées, et 
que M. Nathorst proposait de réunir les unes et les autres sous le 
nom plus large de Cycadophytes, M. Wieland conclut-il, de 
l'étude approfondie qu'il leur a consacrée, et conformément à l’opinion 
que nous avions émise M. Scott et moi, à faire rentrer les Bennettitées 
dans la classe des Cycadinées comme ayant, avec les Cycadées et les 
Zamiées, une origine commune et liées avec elles par des affinités 
trop étroites pour pouvoir en être séparées. 

Peut-être n'est-il pas inutile d'appeler en même temps l'attention 
sur les traits de ressemblance que les Bennettitées présentent d’autre 
part avec les Fougères par la constitution de leur appareil mâle, 
formé de frondes à peine modifiées portant des synangium pollinifères 
construits exactement comme les synangium sporifères des Marattia: 
il est difficile de ne pas voir là un indice de parenté, accentuant 
les liaisons qui, par l'intermédiaire des Ptéridospermées, paraissent 
rattacher les Cycadinées aux Fougères. 

Les découvertes de M. Wieland ont en outre fait la lumière 
sur la constitution des Wailliamsonia jurassiques, dont une partie au 
moins semblent bien représenter les appareils fructificateurs des 
Zamites, la dépendance du Williamsonia gigas et du Zamites gigas de 
l’Oolithe inférieure du Yorkshire paraissant mise définitivement hors 
de doute par les dernières recherches de M. Seward. Il semble que 
la seule différence notable par rapport ‘aux appareils fructificateurs 
des Cycadeoidea consiste en ce que les Wäilliamsonia étaient portés 
par des pédoncules beaucoup plus longs, peut-être groupés au sommet 
de la tige, au milieu de la couronne de feuilles, comme les inflores- 
cences des Cycadinées actuelles, au lieu d’être restés enfermés entre 
les bases des pétioles. Mais la constitution générale était, à n’en 
pas douter, la même, avec un réceptacle terminal en forme de cône 
plus ou moins allongé portant les organes femelles et entouré à sa 
base par un verticille de frondes mâles plus ou moins largement 
soudées entre elles; c'est apparemment cet appareil mâle incomplete- 
ment conservé, les pennes primaires ayant disparu avec les synan- 
gium dont elles étaient chargées, que Williamson avait supposé 
constituer l'appareil femelle et qu'il avait désigné sous le nom de 
„disque carpellaire“. Quant à l'expansion infundibuliforme“ qui, 
suivant Saporta, aurait couronné le sommet du spadice central, il 
est fort probable. sans qu'on puisse en nier absolument l'existence, 
qu'il ne faut, ainsi que le pense M Wieland, voir dans les 
empreintes qui la représentent autre chose que le moulage de 
Ventonnoir, évasé à sa partie supérieure, que formaient au dessus du 


Les Progrès de la Paléobotanique de l’ère des Gymnospermes. 209 


sommet de l'appareil femelle les frondes mâles non parvenues à 
maturité et encore repliées sur elles-mêmes (voir fig. 18). 

D’autres observations d’un haut intérêt ont en outre été faites 
par M. Nathorst sur des Walliamsonia du Rhétien de Scanie qu'il 
a trouvés en place sur des tiges plusieurs fois bifurquées sous des 
angles très ouverts, isolés dans l’angle de chaque bifurcation, et la 
plupart en partie détruits. Ces inflorescences sont sessiles, et au 
dessous de chacune d'elles on voit de nombreuses cicatrices foliaires, 
très rapprochées, dont les plus élevées, les plus voisines de la base 
de l’inflorescence, sont moins importantes que Jes autres et doivent 
correspondre à des bractées. Sur quelques échantillons, ces bractées 
sont, du reste, demeurées en place, entourant l’inflorescence, et les 
caractères de forme et de striation transversale qu’elles présentent 
ont permis de les identifier aux bractées qu’on a trouvées associées 
aux feuilles de l’Anomozamites minor et qu'on voit parfois passer 
graduellement aux feuilles normales de cette espèce, se prolongeant 
au sommet en un limbe simplement pinné. On a donc affaire la à 
des restes d’Anomozamites minor. et les échantillons recueillis par 
M. Nathorst montrent que les tiges de cet Anomozamites offraient 
un port tout à fait insolite, ne dépassant guère la grosseur du doigt, 
se bifurquant à plusieurs reprises à des distances de 10 à 15 centi- 
mètres, et marquées de cicatrices foliaires seulement au voisinage des 
bifurcations; celles-ci étaient sans doute la conséquence de la pro- 
duction de l'appareil fructificateur terminal, à la suite de laquelle l’axe 
que celui-ci couronnait cessait de se développer et donnait naissance 
à deux branches latérales opposées. Malgré cette différence de port 
par rapport aux Cycadeoidea, les inflorescences paraissent avoir été 
constituées sur le méme plan que celles de ce dernier genre, avec 
un réceptacle central pyriforme, portant l’appareil femelle; le plus 
souvent ce réceptacle est dépouillé des organes auxquels il servait 
de support, mais un échantillon moins avancé a permis de reconnaître 
la surface externe de l'appareil femelle et de distinguer les becs 
micropylaires des graines faisant saillie à l'extérieur. A la base du 
réceptacle, on reconnaît une collerette striée qui représente évidemment 
la partie inférieure de l'appareil mâle, correspondant a la portion 
soudée en anneau des frondes polliniféres. Les Anomozamites doivent 
donc être également rangés dans l’ordre des Bennettitées, et la con- 
naissance de ce groupe à fait, avec ces observations de M. Nathorst, 
un progrès de plus. 

Enfin, laissant de côté certaines formes encore énigmatiques 
signalées par M. Nathorst, il me paraît intéressant de mentionner, 
pour en finir avec les Cycadinées, une très curieuse inflorescence 
découverte par le même savant au milieu d’un bouquet de feuilles 


de Dioonites spectabilis du Rhétien de Bjuf: elle affecte une forme 
14 


Progressus rei botanicae II. 


210 R. Zeiller. 


générale globuleuse, et ne laisse voir, des éléments qui la con- 
stituaient, que de petits corps ovoïdes, de la grosseur d’un pois, qui 
paraissent devoir être considérés comme des conceptacles creux ren- 
fermant de nombreux sacs polliniques fixés sur leur face interne. 
M. Nathorst les désigne sous le nom d’„antheranges“ et les com- 
pare à des sporocarpes d’Hydropterides; il en avait, du reste, déjà 
observé de semblables et les avait signalés jadis comme pouvant 
être des sporocarpes de Sagenopteris. On a donc affaire là à un type 
nouveau d'appareil mâle, comparable dans une certaine mesure à 
celui des Cycadeoidea, mais plus complexe, en ce que le limbe fertile, 
moins réduit. se replierait sur lui-même pour enfermer dans une 
cavité close les sacs polliniques fixés sur toute l'étendue de sa face 
inférieure, tandis que chez les Cycadeoidea le synangium est formé 
seulement, du moins à ce qu'il semble, par les sacs polliniques d’un 
sore unique, groupés à l'extrémité d'un même pédicelle et soudés 
latéralement les uns aux autres en deux séries opposées. On ne 
pourra toutefois, tant qu'on n'aura pas d'échantillons pius complets 
et qu'on ne connaîtra pas mieux la structure de ces „antheranges“, 
se prononcer à leur égard et préciser leurs rapports avec les synan- 
gium des Cycadeoidea. 

Les Cycadinées de la période secondaire ne nous ont donc pas 
encore livré tous leurs secrets, mais on ne peut méconnaître l’im- 
portance des conquêtes réalisées en ce qui les concerne et qui, en 
nous révélant des types insoupconnés d'appareils reproducteurs, nous 
ont fourni en même temps de précieux indices sur leurs affinités 
avec les Filicinées et semblent même, suivant M. Wieland, nous 
ouvrir un aperçu sur les origines des Angiospermes. 


Cordaitees. 


On a trouve A differents niveaux de la serie secondaire des 
feuilles rubanées à nervures parallèles qu'il avait semblé naturel 
tout d’abord de rapporter aux Monocotylédones, mais dont l’attribution 
a été plus tard remise en question et dont on s'est demandé s'il ne 
fallait pas les rattacher aux Cordaitées, si répandues à l’époque 
paléozoïque et considérées longtemps comme lui ayant appartenu en 
propre. 

C'est l'interprétation que M. Compter a adoptée pour les 
feuilles de ce type, entièrement semblables en effet à des feuilles de 
Cordaïtées, qu'il a trouvées dans le Trias supérieur de la Thuringe, 


Les Progrès de la Paléobotanique de l’ère des Gymnospermes. 211 


et elle a été confirmée par la découverte qu'a faite M. Lignier, 
dans le Lias moyen de l'Orne, de moules d’étuis médullaires à dia- 
phragmes transversaux, offrant le type caractéristique des Artisia, 
qu'on sait appartenir aux Cordaitées et qu'on ne retrouve pas chez 
d’autres plantes; le même gisement lui a fourni en outre des frag- 
ments de bois concordant de même par leur structure avec les bois 
de Cordaites. 

Il ressort de la que les Cordaïtées étaient encore représentées 
dans la flore jurassique, et jai, de mon côté, constaté l’association, 
dans les couches liasiques superieures de Madagascar, de graines 
offrant tous les caracteres des graines de Cordaites avec des feuilles 
rubanées du type des Yuccites triasiques et jurassiques, ce qui vient 
également à l'appui de l’attribution de ces feuilles à la classe des 
Cordaïtées. 

Enfin j'ai montré qu'il fallait aussi ranger dans cette même classe 
les Neggerathiopsis, de la flore permotriasique de l'Inde, dont Feist- 
mantel avait considéré les feuilles comme n'étant que des folioles 
de frondes pinnées: j'ai observé en effet, à côté de ces feuilles, dans 
les dépôts rhétiens du Tonkin, des fragments d’écorces et de rameaux 
du type des Cordaicladus, marqués de cicatrices foliaires constituées 
comme celles des Cordaïtes et correspondant exactement, comme 
dimensions, aux feuilles de Neggerathiopsis qu’elles accompagnaient ; 
on a rencontré, d’ailleurs, dans le Permotrias de l'Inde, avec ces 
feuilles de Neggerathiopsis, des graines du genre Cardiocarpus, qu’on 
sait appartenir aux Cordaïtées. 

Il semble probable, d’après cet ensemble de constatations, qu'il 
faut également rapporter aux Cordaitées les Avannera des couches 
cénomaniennes de Bohême, dont les feuilles ressemblent de tout point 
à celles des Cordaites houillers, mais aucune observation nouvelle n’a 
été faite à leur sujet. 


Gingkgoacées. 


En dehors de la récolte, à divers niveaux, de formes spécifiques 
nouvelles appartenant aux genres Ginkgo et Baiera, attestant une 
fois de plus la grande extension des Ginkgoacées à l’époque secon- 
daire, je n'ai à mentionner comme digne d'intérêt, en ce qui touche 
cette classe de Gymnospermes, que la découverte par M. Yokoyama, 
dans l’Oolithe inférieure du Japon, dun type générique nouveau, 
auquel il a donné le nom de Ginkgodium: il est constitué par des 


feuilles, tantôt simples, tantôt bilobées au sommet, rétrécies en coin 
14* 


212 R. Zeiller. 


à leur base (fig. 14), qui different de celles des Ginkgo par leur forme 
générale ovale, à sommet arrondi, et par l’extrême brieveté de leur 
pétiole; du sommet de celui-ci partent, comme 
My A Au chez les Ginkgo, deux nervures marginales, mais 
iM I) les nervures auxquelles elles donnent naissance 
IN sont toutes simples, caractère qui, de même que 
celui tiré du faible développement du pétiole, 
rapproche ce type des Whittleseya du Culm, dont 
l'attribution aux Ginkgoacées se trouve par la 
confirmée, les affinités de ce nouveau genre Ginkgo- 
dium avec les Ginkgo ne pouvant être mises en 
question. 
J'ajoute que j'ai observé en outre, dans les 
couches permotriasiques à Glossopteris de l'Inde, 
Fig. 14. Ginkgodium un type nouveau qui m'a paru devoir être égale- 
a ment rapporté aux Ginkgoacées et que j'ai décrit 
détachée; gr. nat. sous le nom générique d'Oftokaria: il est repré- 
D’après Yokoyama. senté par une feuille à très long pétiole, à limbe 
épais, à contour orbiculaire, rétréci en coin à la 
base, et denté sur tout le reste du pourtour; par ses nervures très 
larges, formées de filaments fasciculés, comme par ses dents marginales, 
ce type rappelle les Whittleseya, à côté desquels il me semble pouvoir 
être rangé. 


Conifères. 


Nos connaissances relatives aux Conifères de l’époque secondaire 
n’ont guère fait, dans ces dernières années, que des progrès de détail, 
consistant, soit dans la constatation de l’existence de tels ou tels 
types vivants à des niveaux où on ne les connaissait pas encore, Soit 
dans la découverte d’un certain nombre de formes génériques nou- 
velles; mais l'importance de ces acquisitions varie naturellement 
suivant la nature des organes observés, les appareils fructificateurs 
à structure discernable étant seuls susceptibles d'attribution précise, 
tandis que les rameaux feuillés laissent prise à plus d’une incerti- 
tude, le même type pouvant se retrouver, comme on sait, dans des 
familles bien différentes: parfois cependant la ressemblance même de 
simples rameaux avec les types vivants est assez accentuée pour 
qu'il ne soit guère possible de révoquer en doute les affinités quelle 
suggere. 


Les Progrès de la Paléobotanique de l’ère des Gymnospermes. 913 


Tel est le cas pour un certain nombre de formes, d’ailleurs 
relativement rapprochées déjà de l’époque actuelle, puisqu'elles pro- 
viennent de l’Infracrétacé ou du Crétacé, et qui ont pu être rapportées 
aux Taxinées avec une très grande vraisemblance. 

Je mentionnerai d’abord le genre Cephalotaxopsis de la Potomac 
Formation des Etats-Unis, établi par M. Fontaine sur des rameaux 
à feuilles linéaires uninerviées, étalées à droite et à gauche de l'axe 
qui les porte, et qui ressemblent en effet singulièrement à des rameaux 
de Cephalotaxus, tout en ne laissant pas de rappeler les Torreya par 
la terminaison de leurs feuilles en pointe aiguë comme par la présence, 
à la face inférieure du limbe, de deux dépressions longitudinales bor- 
dant de part et d’autre la nervure médiane. 

M. Fontaine a en outre observé dans la même série d'assises 
des rameaux à feuilles plurinerviées, à contour lancéolé, également 
étalées de part et d'autre de l’axe, reproduisant si exactement l’aspect 
des Podocarpus de la section Nageia qu'on serait fort tenté d'admettre 
l'identité générique. Il s’est borné toutefois à les désigner sous le 
nom de Vageiopsis, et ce même type générique a été ensuite retrouvé 
dans l’Infracrétacé du Japon ainsi que dans le Wealdien de l’Angle- 
terre. 

Enfin M. Berry, reprenant l'examen d’un certain nombre de 
feuilles du Crétacé d'Amérique, classées d’abord par Lesquereux comme 
Phyllocladus, rapportées ensuite d’une façon quelque peu arbitraire 
au genre de Fougères Thinnfeldia, a fait ressortir leur similitude avec 
les rameaux foliiformes des Phyllocladus, et les a désignées sous le nom 
generique de Protophyllocladus. 


Les Abiétinées ont fait l’objet d’observations plus nombreuses, 
certaines réserves devant être faites toutefois pour ce qui regarde 
l'attribution des feuilles détachées désignées sous le nom de Pityo- 
phyllum, trouvées à divers niveaux depuis le Rhétien jusqu'au sommet 
du Jurassique, et dont on ne peut que constater la ressemblance avec 
des aiguilles de Pins. Il semble cependant qu'il ne puisse guère y 
avoir d’hesitation sur l'attribution au genre Pinus d’un certain nombre 
de rameaux bien caractérisés, parfois encore munis de cônes, malheu- 
reusement mal conservés, accompagnés de graines ailées offrant tous 
les caractères de graines d’Abiétinées, qui ont été recueillis par 
M. Nathorst dans le Jurassique supérieur du Spitzberg, et décrits 
par lui comme Pinites. L'expédition polaire du Baron de Toll a 
recueilli au même niveau, à l’île Kotelny, l’une des îles Liakhoff, de 
longues feuilles étroites classées également par M. Nathorst comme 
Pityophyllum, ainsi que de très nombreuses écailles détachées, munies 
de deux graines à leur base, qu'il a décrites comme Pityolepis, mais 
qui semblent différer des écailles habituelles des cônes de Pins par 


214 R. Zeiller. 


leur minceur relative ainsi que par leur forme, présentant vers leur 
quart supérieur un étranglement très accentué; elles sont en outre 
de dimensions bien considérables, ayant jusqu'à 6 centimètres de 
longueur, pour des écailles de Pins. 

En tout cas, nous avons, M. Fliche et moi, observé dans le 
Portlandien moyen de Boulogne-sur-Mer des cônes de Pins non 
douteux, dont l’un paraît appartenir à la section des Strobus, et dont 
l’autre offre une réelle ressemblance avec un strobile de P. laricio; 
il est en même temps très voisin d’un cône du Portlandien supérieur 
d'Angleterre, qui était jusqu'ici le plus ancien représentant authentique 
du genre Pinus dans la flore fossile. 

L'étude que M. Fliche a pu faire des cônes à structure con- 
servée provenant des gîtes de phosphate de l’Argonne appartenant à 
l'étage albien lui a permis également de reconnaître parmi eux des 
cônes de Pinus bien caractérisés, dont les uns appartiennent certaine- 
ment à la section Strobus, d’autres aux sections Teda ou Pinaster, 
tandis qu'un certain nombre d’autres représentent des types plus 
éloignés de ceux de la flore actuelle, et semblent établir des passages 
entre les différentes sections du genre aujourd'hui connues, sinon 
même entre le genre Pinus et d’autres genres d’Abietinees, tels 
notamment que le genre Picea. Les Pinus donnent ainsi lieu à la 
même constatation qui a déjà été faite souvent pour divers autres 
types végétaux, de l'existence relativement ancienne des groupes que 
nous offre la flore vivante, mais avec intercalation entre eux d’un 
certain nombre de jalons, qui, sans établir une chaîne continue allant 
des uns aux autres, diminuent du moins les distances qui les 
séparent. 

Les mêmes gisements de l’Argonne ont en outre fourni à 
M. Fliche de nombreux cônes de Cedrus, ainsi que d’autres cônes, 
qui, sans pouvoir être rapportés avec une certitude aussi complète 
à des genres actuels, semblent cependant indiquer la présence à ce 
niveau de Coniféres assimilables d'une part aux Abies et d'autre part 
aux Zsuga. 

Les Abiétinées étaient donc représentées dans la flore crétacée 
par des formes génériques identiques ou tout au moins étroitement 
apparentées aux genres actuellement vivants, et parmi elles il faut 
comprendre également le genre Picea, signalé déjà dans l’Infracrétacé 
et dont M. Berry a trouvé notamment dans le Crétacé du New- 
Jersey un cône ressemblant singulièrement à ceux de notre Picea 
excelsa. 

En outre de ces formes assimilables aux types actuels, je 
signalerai un genre particulier, établi par M. Velenovsky, sous 
le nom de Plutonia, pour des rameaux du Cénomanien de Bohême 
garnis de feuilles linéaires planes assez longues, à sommet arrondi, 


Les Progrès de la Paléobotanique de l’ère des Gymnospermes. 215 


et portant de petits cônes ovoïdes à écailles ovales mucronées (fig. 15), 
sur lesquelles sont fixées deux graines. Il s’agit là, suivant toute 
apparence, d'une Abiétinée, mais appartenant à un type actuellement 
disparu. | 


L'existence du genre Araucaria à l’époque jurassique a été depuis 
longtemps signalée; peut-être faut-il lui rapporter, ou du moins ranger 
parmi les Araucariées, les rameaux araucariformes 
observés par M. Nathorst dans le Jurassique du 
Spitzberg et décrits par lui sous le nom d’'Ælatides ; 
quelques-uns d’entre eux se terminent par des cônes, 
malheureusement imparfaitement conservés, et dont 
l'examen ne permet pas de préciser leurs affinités 
véritables. Je signalerai également, à raison de 
son extrême ressemblance avec les Araucaria de la 
section Colymbea, un rameau d’Araucarites que j'ai 
observé dans les couches permotriasiques de l’Inde : 
et qui, si läge des assises dont il provient était Fig. 15. Plutonia 


plus sûrement déterminé, reporterait l'apparition Er dar e 
x T gr elenovsky. Cöne 
de ce type à une date sensiblement plus ancienne Here M 


qu'on ne l’admettait jusqu'à présent. D’après 

Mais les observations les plus intéressantes Velenovsky. 
relatives aux Araucariées ont été faites sur des 
cônes à structure conservée provenant de l’Infracretace et dans les- 
quels M. Fliche a pu reconnaître des types génériques nouveaux. 
Les couches albiennes de l’Argonne lui ont fourni, avec des cônes 
d’Araucaria bien caractérisés, d’autres cônes d'aspect et de constitution 
peu différents, mais dont les écailles, au lieu d’être 
monospermes, portent deux graines placées l’une à 
côté de l’autre comme chez les Abiétinées. Ces 
graines sont d’ailleurs soudées à Vécaille ovulifere, 
et celle-ci est elle-même soudée avec la bractée Fig. 16. Pseudo- 
(fig. 16), mais moins intimement que chez les Fe 7 
Araucaria. Ce type générique, auquel M. Fliche Coupe transversale 
a donné le nom de Pseudoaraucaria, semble ainsi, ose seat eig S 
par ce moindre degré de soudure de l’écaille avec HD 
la bractée, comme par la présence de deux graines, 
établir un lien entre les Abiétinées et les Araucariées, tout en venant 
nettement se classer parmi ces dernières. 

Sur un horizon un peu plus bas, dans le Barr@mien de la Haute- 
Marne, M. Fliche a observé un autre type de cône, à axe épais, à 
écailles apparemment charnues plutôt que ligneuses, portant une 
graine unique, non ailée, logée dans une fossette profonde de l’ecaille, 


mais non recouverte par une expansion de celle-ci. Par ce dernier 


216 R. Zeiller. 


caractère, ce genre, que M. Fliche a désigné sous le nom de 
Sarcostrobilus à raison de la consistance charnue de ses écailles, 
s’eloignerait des Araucaria pour se rapprocher des Dammara. 

Des feuilles détachées offrant tous les caractères de celles de ce 
dernier genre ont été signalées dans le Crétacé de diverses régions, 
dune part en Nouvelle-Zélande, où l’on pouvait s'attendre en effet à 
le rencontrer, d'autre part aux Etats-Unis, et en Europe dans le 
Cénomanien de la Bohême ainsi que dans le Sénonien des Balkans, 
accompagnées souvent d’ecailles qui ont paru elles-mêmes devoir être 
assimilées à des écailles de cônes de Dammara. 

Des écailles semblables, de taille sensiblement plus petite, il est 
vrai, comparables comme dimensions à des samares de Bouleaux, ont 
été en outre rencontrées dans les couches crétacées moyennes des 
environs de New-York, et ont révélé à MM. Hollick et Jeffrey, 
qui ont pu en faire une étude approfondie, un type générique nouveau, 
auquel ils ont donné le nom de Protodammara. Elles different, en effet, 
de celles des Dammara en ce qu’elles portent trois graines, l’une sur 
leur axe médian, les deux autres à droite et à gauche de celle-ci et 
un peu plus éloignées du bord terminal; mais la constitution anato- 
mique, au point de vue notamment de la disposition des faisceaux 
libéroligneux, concorde avec celle des organes similaires de Dammara. 
Associés à ces écailles, MM. Hollick et Jeffrey ont trouvé des 
rameaux d'un Brachyphyllum à larges écussons foliaires de forme 
rhomboïdale, qu'ils ont pu aussi étudier anatomiquement et dans 
lesquels ils ont reconnu un bois d’Araucariee avec des canaux 
résineux à contenu mucilagineux comparables à ceux des Araucaria 
et des Dammara; il paraît bien probable que ces rameaux de 
Brachyphyllum macrocarpum et ces cônes de Protodammara proviennent 
de la même plante, sans qu'on puisse, d’ailleurs, affirmer pour cela 
qu'il faille rapporter aux Araucariées toutes les formes spécifiques 
de rameaux classées, d’après leur apparence extérieure, dans ce même 
genre Brachyphyllum. 

Je mentionnerai. à la suite de ces Protodammara, un cône du 
Rhétien du Tonkin dont les écailles portent également trois graines 
et que j'ai désigné sous le nom générique de Trioolepis; mais il s’agit 
ici d’écailles beaucoup plus grandes, vraisemblablement peu épaisses, 
constituant un cône cylindrique d’aspect quelque peu analogue a celui 
dun cône d’Epicea. Sans pouvoir rien affirmer quant à la structure 
de ces écailles, il m’a semblé reconnaitre des indices d’une soudure 
de la bractée avec l’écaille ovulifere, et j'en ai conclu qu'il devait 
s'agir là d’une Araucariée, comparable aux Cunninghamia. 

Une derniére observation relative aux Araucariées a trait aux 
Cunninghamites du Crétacé, dont une des espèces, le Cumn. elegans, a 
offert aM. Velenovsky des cônes encore en place a l’extrémité de 


Les Progrès de la Paléobotanique de l’ère des Gymnospermes. 217 


rameaux feuillés: il n’a pu, malheureusement, déterminer le nombre 
des graines portées par chaque écaille, mais il a reconnu que ces 
écailles, par leur forme et par le bourrelet transversal dont elles 
étaient munies, se rapprochaient plutôt de celles des Dammara que 
des Cunninghamia, de sorte que les Cunninghamites semblent inter- 
médiaires entre ces deux derniers genres. 


Parmi les Taxodinées, le genre Sequoia s’est enrichi de nombreuses 
formes spécifiques nouvelles, trouvées à divers niveaux du Crétacé, 
notamment dans le Cénomanien de la Bohême; mais nous avons en 
outre, M. Fliche et moi, reconnu dans le Portlandien moyen du 
Boulonnais un cône de ce genre, ce qui fait remonter l'apparition des 
Sequoia jusqu'au Jurassique. 

Ces mêmes couches cénomaniennes 
de Bohême ont, de plus, fourni à 
M. Velenovsky deux formes géné- 
riques nouvelles de Taxodinées: le 
genre Ceratostrobus, avec des rameaux 
garnis de feuilles en crochet plus ou 
moins développées et des cônes globu- 
leux à écailles terminées en un bec 
aigu (fig. 17), rappelle à la fois les 
Sequoia et les Cryptomeria et semble 


devoir être placé entre ces deux Fig. 17. Cerato- Fig. 18. Micro- 
strobusechinatus  lepidium  stria- 


genres; le genre Microlepidium est Velenovsky. AT 
représenté seulement par des cônes, à Fragment de ra- leer: 
tits er . : ; meau avec cône ône restauré : 
écailles arrondies au sommet et à bord terminal: or.nat. FEU A 
terminal profondément lobé (fig. 18), D’après D’après 
Velenovsky. Velenovsky. 


qui offrent de grandes analogies avec 
les cônes de Taxodium. 

M. Fontaine a observé, d'autre part, dans l’Infracrétacé des 
Etats-Unis, des rameaux garnis de petites feuilles squamiformes 
apprimées, qui présentent les caractères extérieurs des Afhrotaxis 
actuels, et auxquels il a donné le nom générique d’Athrotaxopsis ; mais 
les cônes que portent ces rameaux, tout en étant très analogues 
d'aspect à des cônes de Séquoiées, auraient eu des écailles monospermes, 
ce qui ne laisse pas d’inspirer quelques doutes sur la légitimité du 
rapprochement. 

Enfin jai moi-même constaté la présence, dans le Lias de 
Madagascar, de rameaux de Brachyphyllum portant de petits cônes 
ovoides, tout à fait semblables, par leurs écailles rhomboïdales, mar- 
quées d’une dépression transversale au dessous de leur milieu, à des 
cônes de Sequoia; il semble donc bien que, si certaines espèces de 
Brachyphyllum doivent être classées parmi les Araucariées, d’autres 


218 R. Zeiller. 


appartiennent aux Taxodinées, ainsi que l'avaient admis déjà Heer 
et Schenk. 

Les seuls faits nouveaux de quelque intérêt qu'il y ait à 
mentionner en ce qui regarde les Cupressinées ont porté sur des 
formes crétacées, à savoir, d’une part, le Widdringtonites Reicha dont 
les gisements cénomaniens de Bohême et de Moravie ont fourni à 
M. Velenovsky et à M. Krasser des échantillons fructifiés bien 
conservés qui leur ont permis de rapporter décidément cette espèce 
au genre actuel Widdringtonia; et, d'autre part, des rameaux du 
Cénomanien de Peruë, qui, tant par les caractères de forme et de 
disposition des feuilles que par ceux des petits cônes dont ils sont 
pourvus, se sont montrés singulièrement voisins des Chamecyparis, 
et que M. Velenovsky a décrits comme Chamecyparites. 

Il me reste à signaler, bien que son attribution aux Cupressinées 
et même aux Conifères demeure fort problématique, un type géné- 
rique singulier découvert par M. Velenovsky dans le Cénomanien 
de la Bohême, retrouvé par M. Vidal dans le Kimméridien du Nord 
de l'Espagne, et qui présente cette particularité curieuse qu'il 
reproduit, à sy méprendre, l’aspect des Asterophyllites paléozoïques. 
M. Velenovsky, qui l’a décrit sous le nom de Pseudoasterophyllites, 
l'avait considéré comme constitué par des rameaux garnis de feuilles 
verticillées, et les échantillons espagnols, avec leur ramification 
distique, m’avaient paru eux-mêmes, au premier coup d'œil, à peine 
distincts de certaines formes houillères. J’ai reconnu cependant qu’en 
réalité il s'agissait là de rameaux munis de feuilles distiques opposées, 
dont chacune porte à son aisselle un très court ramule pourvu lui- 
même de deux feuilles opposées, de telle sorte qu'il semble y avoir 
à chaque noeud six feuilles disposées en verticille. Les restes d’épis 
fructificateurs observés par M. Velenovsky, bien que très insuffi- 
samment conservés, lui avaient fait écarter l'attribution aux Equi- 
sétinées, et sans pouvoir préciser à quelle classe il fallait rapporter 
ces échantillons, il les considérait comme devant appartenir à quelque 
Cryptogame aquatique. La consistance évidemment ligneuse des ra- 
meaux principaux du Pseudoasterophyllites Vidali m’a suggéré plutôt 
l'idée d’une Conifere, et certains details de la ramification, notamment 
la dyssymétrie fréquente des deux ramules latéraux d’un même 
noeud, alternativement plus longs d’un côté que de l’autre, dis- 
position qui se retrouve, au moins de temps à autre, chez certaines 
Cupressinées, m'ont donné à penser que c'était en somme avec 
cette famille que les Pseudoasterophyllites semblaient avoir le plus. 
d’affinités. C'est pourquoi je les mentionne à cette place, sans 
méconnaître combien leur position systématique demeure indécise, 
mais avec l'espoir que des récoltes ultérieures, l'attention étant 


Les Progrès de la Paléobotanique de l’ère des Gymnospermes. 219 


attirée sur eux, permettront un jour de résoudre la question de leur 
classement. 


Angiospermes. 


Il faut mentionner comme une modification importante de nos 
connaissances relatives à la paléobotanique de la période secondaire 
l'abandon des idées qu’on s'était faites à un certain moment touchant 
la présence de Monocotylédones plus ou moins nombreuses dès l’époque 
triasique inférieure. Schenk avait indiqué déjà comment les Æ#ho- 
phyllum et les Echinostachys, qu'on avait considérés comme appartenant 
à cette classe, étaient susceptibles d’attributions toutes différentes et 
beaucoup plus vraisemblables. Dans ces dernières années, les obser- 
vations que j'ai citées plus haut en parlant des Cordaïtées, celles de 
M. Lignier notamment, ont établi qu'il fallait rapporter a cette 
classe de Gymnospermes les feuilles rubanées de divers horizons des 
formations secondaires qu'on avait décrites notamment sous le nom 
de Yuccites, et il est plus que probable qu'il faut rectifier de même 
l'attribution des autres empreintes analogues des mêmes terrains, 
Bambusium ou Clathrophyllum. 

D’autre part, les Williamsonia, Podocarya, et autres appareils 
fructificateurs du même type ont été reconnus comme appartenant 
aux Gymnospermes et dépendant des Cycadinées. M. Seward a 
montré également que les prétendues tiges de Monocotylédones de 
l'époque jurassique à écorce lisse marquée seulement de sillons trans- 
versaux plus ou moins irréguliers, qu'on avait comparées à des tiges 
de Dracæna, offraient en réalité une ressemblance complète avec 
certaines tiges de Zamiées, et devaient être attribuées, elles aussi, 
aux Cycadinées. 

Enfin les énigmatiques Spirangium ou Palæoxyris qu'on voyait 
se succéder depuis le Houiller jusque dans le Crétacé, et dont on 
s'était demandé si ce n'étaient pas de véritables fruits à plusieurs 
valves contournées en hélice, sont aujourd’hui, conformément à une 
idée suggérée par Schenk, reportés dans le règne animal, comme 
paraissant être des œufs de Poissons du groupe des Plagiostomes, 
comparables à ceux des Cestracion. | 

Les différents types des époques triasique et jurassique qu'on 
avait tenus pour angiospermiques ou „proangiospermiques“ ont ainsi 
pris d’autres places, et les recherches qua faites Saporta sur la 
flore du Jurassique supérieur du Portugal, confinant aux couches 
infracrétacées où se montrent alors des restes non douteux de végé- 
taux angiospermes, ne lui ont révélé aucun représentant plus ancien 


29() R. Zeiller. 


de cet embranchement. Il faut seulement faire exception pour quel- 
ques lambeaux de feuilles graminiformes provenant du Ptérocérien, 
qui lui ont paru appartenir à des Monocotylédones et qui indique- 
raient, pour les plantes de cette classe, une ancienneté un peu plus 
erande, mais de bien peu, que pour les Dicotylédones. 

Quelques observations récentes ont cependant été enregistrées, 
qui feraient remonter plus haut l'apparition des Angiospermes et qui 
me paraissent devoir être signalées. M. Wanner a décrit, du Trias 
supérieur de Pensylvanie, sous le nom générique de Yorkia, des organes 
filiformes partant d’une souche commune, qui lui ont paru représenter 
des feuilles, comparables à celles des Graminées, et qu'il a rapportés 
aux Monocotylédones; mais il semble qu'on puisse interpréter tout 
autrement ces empreintes et y voir, par exemple, avec au moins 
autant de vraisemblance, des pétioles de frondes de Fougères herba- 
cées. Je ne crois donc pas qu'il y ait rien à retenir de positif de 
cette observation. 

J'en dirai autant de celle de MM. Jack et Deane, d’après 
laquelle des Dicotylédones se seraient montrées en assez grande 
abondance à l'extrême base du Jurassique du Queensland: MM. Jack 
et Deane, et avec eux M. Shirley, ont assimilé en effet aux 
couches rhétiennes ou liasiques d’Ipswich, dont läge et la flore sont 
bien connus, les couches d’Oxley, dans la même région, dans lesquelles 
on a recueilli de nombreuses feuilles de Dicotylédones, et que d’autres 
géologues avaient, à raison même de la flore qu’elles renferment, 
classées comme crétacées ou comme tertiaires. Mais les gisements 
d’Ipswich n'ayant, parmi les nombreuses formes végétales qu'ils ont 
fournies, livré aucun reste susceptible d'être rapporté aux Angio- 
spermes, et aucune des espèces qui s’y rencontrent n'ayant été, d'autre 
part, retrouvée à Oxley, on ne peut évidemment tenir pour exacte 
l'assimilation mise en avant par MM. Jack et Deane, et les con- 
clusions qui en découleraient quant à l'ancienneté des Angiospermes 
ne sauraient être accueillies. 

Les autres observations qu'il me reste à mentionner méritent 
davantage de fixer l'attention. M. Lignier a recueilli, dans le Lias 
moyen de l'Orne, deux échantillons, malheureusement très incomplets, 
constitués chacun par un fragment d’axe assez large, de l'extrémité 
duquel partent une série de plis rayonnants, offrant l'apparence d’une 
base de feuille flabellée, comme on en observe chez les Chamerops, 
ou plutôt chez les Sabal, l'axe principal se prolongeant quelque peu 
et les plis latéraux s’étageant successivement sur ses bords. Il a 
désigné ces empreintes sous le nom générique de Propalmophyllum, 
non sans faire cependant quelques réserves sur leur attribution. Ces 
plis latéraux n'étant conservés que sur une très faible longueur, on 
peut faire bien des hypothèses sur ces échantillons, mais la plus 


Les Progrès de la Paléobotanique de l’ère des Gymnospermes. 221 


vraisemblable consiste en effet à y voir des bases de feuilles en 
éventail, et bien que l’idée de frondes de Fougères puisse venir à 
l'esprit, on ne peut méconnaitre que la disposition palmée des plis 
en question n'est pas très favorable à une telle idée, les frondes de 
Fougères à pennes en éventail, Dictyophyllum et autres types ana- 
logues, qu'on peut s'attendre à rencontrer à ce niveau, offrant en 
réalité une disposition pédalée, qui ne concorderait pas avec celle 
qu'on observe sur les empreintes recueillies par M. Lignier. On ne 
saurait toutefois affirmer que l'interprétation à laquelle il s’est arrêté 
soit la seule possible, mais il est certain qu’on whésiterait pas à 
l’admettre s’il s'agissait d'empreintes crétacées ou tertiaires, et dans 
ces conditions l'observation qu'il a faite mérite d’être notée, à raison 
du haut intérêt qu'offrirait la solution du problème. 

Dans sa monographie de la flore jurassique de l'Angleterre, 
M. Seward a signalé, d'autre part, sous le nom largement compré- 
hensif de Phyllites, deux empreintes de feuilles qui figurent dans les 
collections du British Museum comme provenant de la Grande Oolithe 
de Stonesfield et dont l’examen lithologique semble en effet confirmer 
l’origine. Ce sont des feuilles ovales-lancéolées, atténuées en pétiole 
vers la base, à limbe trinervié, à nervation acrodrome, offrant tout 
l'aspect de feuilles de Dicotylédones, sans qu'on en puisse toutefois 
préciser les affinités. Mais la présence de Dicotylédones sur un 
niveau aussi bas que le Bathonien, alors qu'on n’en a jamais signalé 
dans le Jurassique ni même dans le Wealdien d'Angleterre, con- 
stituerait une découverte si inattendue, en même temps que si im- 
portante, que M. Seward ne laisse pas d’hésiter à se prononcer 
sur ces échantillons, faisant observer notamment que si l’on venait à 
rencontrer des feuilles de Gnetum à l’état fossile, on les prendrait 
pour des feuilles de Dicotylédones, alors qu’on aurait affaire en réalité 
à des Gymnospermes. Ici encore un problème se pose, dont l'avenir 
seul pourra donner la solution: si ces échantillons viennent bien 
réellement de Stonesfield, il est permis d'espérer qu'on en retrouvera 
d’autres encore dans ce même gisement et peut-être se préteront-ils 
à une interprétation plus précise. 

Pour le moment, les Propalmophyllum de M. Lignier et les 
Phyllites de M. Seward ne peuvent être considérés que comme posant 
des interrogations, mais tout ce qui touche à la question de la date 
d'apparition des Angiospermes est trop important pour que j'aie cru 
pouvoir, dans le présent exposé, passer ces observations sous silence. 


222 R. Zeiller. 


Composition des flores successives. 


La flore à Glossopteris, telle qu'on Vobserve dans les gîtes char- 
bonneux de l'Australie et de l’Inde, a fait jadis l’objet de longues 
discussions entre géologues et paléobotanistes: les premiers la rappor- 
taient à la période paléozoique; les seconds, frappés des affinités 
qu'elle semblait offrir avec les flores jurassiques de l’Europe, lui 
attribuaient un age beaucoup moindre et la plupart d’entre eux se 
refusaient encore, il y a 25 ans, à admettre qu’elle eût pu être con- 
temporaine de notre flore permocarbonifère. L'accord qui s’est fait 
à cet égard et les modifications qui en sont résultées dans les idées 
relatives à la répartition ancienne des types végétaux à la surface 
du globe ne sont pas l’un des progrès les moins importants qui aient 
été réalisés depuis un quart de siècle. 

Les recherches de géologues tels que W. B. Clarke, Wilkinson, 
Oldham et Blanford, sur les couches à Glossopteris de l'Australie 
et de l'Inde, celles de O. Feistmantel sur la flore de ces mêmes 
couches, ont établi finalement que Ja région australienne, après avoir 
possédé jusque vers le milieu de l’époque carbonifère une flore iden- 
tique, au moins dans ses grands traits, à celle qui peuplait aux 
mêmes moments l'hémisphère boréal, avait vu, à une date qu’on ne 
peut fixer avec une précision absolue, à raison de l'absence de couches 
à plantes pendant un laps de temps assez long, la plupart des types 
de cette flore disparaître et céder la place à une flore toute différente, 
infiniment moins riche et moins variée, constituée, comme éléments 
essentiels, par des Fougères des genres Glossopteris et Gangamopteris, 
des Equisétinées du genre Phyllotheca, et des Cordaïtées du genre 
Nœggerathiopsis. Cette flore à Glossopteris, qu'on observait également 
dans l’Afrique australe comme dans l'Inde, a été en outre retrouvée, 
il y a une douzaine d’années à peine, dans l'Amérique du Sud, à 
savoir dans le Brésil méridional et dans la République Argentine, 
mais associée sur ces deux points à des types de notre flore permo- 
carbonifère, tels notamment que Lepidodendron et Lepidophloios ; à peu 
près en même temps on constatait la présence, dans les couches à 
Glossopteris du Transvaal, d'un autre type analogue, le Sigillaria 
Brardi, de notre flore stéphanienne et permienne. Ces associations 
ne pouvaient être interprétées que comme marquant les points de 
contact des domaines respectifs de ces deux flores, et les études plus 
attentives entreprises à la suite de ces découvertes ont permis de 
tracer, au moins approximativement, la limite de ces domaines, 
jalonnée par les mélanges de formes propres à l’un et à l’autre. 

C'est vraisemblablement vers le milieu ou la fin de l’époque 
houillère que s’est opérée cette différenciation, à la suite peut-être 


Les Progrès de la Paléobotanique de l’ère des Gymnospermes. 293 


d’une importante extension glaciaire dont il semble bien qu’on observe 
les traces en Australie, dans l’Inde et dans l’Afrique australe: il s’est 
constitué alors deux provinces botaniques distinctes, dont l’une à 
conservé la végétation qui avait jusqu'alors couvert, avec une remar- 
quable uniformité, toute la surface du globe, l’autre peuplée seule- 
ment de types peu nombreux, dont les Glossopteris et les Gangamopteris 
sont les plus caractéristiques, ces derniers limités, semble-t-il, à une 
période de temps plus restreinte, correspondant à l’époque permienne. 
La limite commune de l’une et de l’autre passait assez loin au Nord 
de l’équateur dans la région sud-asiatique, marquée dans l'Inde par 
le mélange de formes de notre flore permocarbonifère, telles que des 
Sphenophyllum, avec les types habituels de la flore à Glossopteris ; puis 
elle s’inflechissait vers le Sud du côté de l'Ouest pour atteindre 
l'Afrique un peu au-dessous de l'équateur, passant par le Transvaal, 
et coupant ensuite l'Amérique du Sud aux environs du 30®me parallèle. 

Mais une constatation inattendue a été celle qu'a faite M. Ama- 
litzky, de la pénétration de cette flore à Glossopteris dans la région 
orientale de l’Europe vers la fin de l’époque permienne: il a découvert, 
dans les dépôts permiens supérieurs des vallées de la Soukhona et de 
la Petite Dvina, dans le Gouvernement de Vologda, des Glossopteris 
et des Gangamopteris associés avec les formes habituelles de notre 
flore permienne européenne, Callipteris et Tœniopteris. Il semble, 
d’ailleurs, que ces types caractéristiques de la flore à Glossopteris 
n'aient fait, dans nos régions, que paraître et disparaître, mais peut- 
être faut-il imputer à cette invasion momentanée la présence, dans 
notre flore triasique inférieure, de types tels que les Nevropteridium, 
les Schizoneura, peut-être les Voltzia, qui accompagnent les Glossopteris 
et les Gangamopteris dans les couches permiennes ou permotriasiques 
de l’Inde et qui pourraient bien avoir pénétré en Europe en même 
temps qu’eux, pour y persister un peu plus longtemps. 

Les observations relatives aux flores triasique et rhetienne des 
regions occupées par la flore à Glossopteris sont venues montrer, du 
reste, que les differences si profondes qu'on relevait entre les deux 
provinces en question n'avaient pas tardé a s’attenuer, et que la flore 
était peu à peu redevenue uniforme, la présence de quelques formes 
spécifiques particulières, et surtout la persistance des Glossopteris, 
ainsi que des Neggerathiopsis, qu'on retrouve jusqu'à l’époque rhéti- 
enne sur divers points de la province à Glossopteris, et au voisinage 
immédiat de sa limite septentrionale, notamment au Tonkin et dans 
le Sud de la Chine, rappelant seule l’ancien état de choses. 

Dans nos régions, les conditions dans lesquelles s’est opérée la 
transformation de la flore à la fin de l’ere primaire, la substitution 
des types propres à la période secondaire à ceux de la période paléo- 
zoïque, demeurent malheureusement très obscures, faute de documents 


294 R. Zeiller. 


suffisants sur la flore de la seconde partie de l’époque permienne et 
sur celle de la première moitié de l’époque triasique. Les recherches 
de M. Fliche ont montré cependant, comme je l'ai dit, que les 
grandes Lycopodinées de la flore houillére comptaient encore quelques 
représentants à l’époque du Trias inférieur, et les Pleuromeia du Grès 
bigarré ne laissent pas de pouvoir en être rapprochés, tout en mar- 
quant, semble-t-il, un acheminement vers les Isoétées. En tout cas, 
dès l’époque triasique supérieure, la flore offre déjà les caractères 
d'ensemble qu’elle conservera jusqu'à la fin du Jurassique, avec de 
nombreuses Fougères parmi lesquelles les Cladophlebis, les Fougères 
à frondes pédalées, Matoniées, Diptéridinées et formes affines, les 
Ténioptéridées, tiennent une place importante, et à côté d’elles des 
Equisetum de grande taille, des Cycadinées variées et des Conifères 
de différents types. C’est ce qui ressort notamment des études de 
M. Stur sur la flore de Lunz en Autriche et de M. Fontaine sur 
les flores triasiques de l'Amérique du Nord, qui affectent de part et 
d'autre une composition remarquablement identique. 

Le retour a l’uniformité s’accentue davantage encore à l’époque 
rhétienne, l'étendue des recherches faites, ainsi que je lai dit en 
commençant, dans les régions les plus diverses du globe sur les 
couches de ce niveau mettant nettement en évidence l'identité générale 
de constitution des diverses flores observées. Les quelques formes 
particulières que j'ai citées, Glossopteris ou Neggerathiopsis, qui 
rappellent encore, sur quelques points de l'ancienne province à 
Glossopteris, la différenciation constatée aux époques antérieures, sont 
noyées en effet dans une masse de types qui se retrouvent partout, 
quel que soit le point sur lequel aient porté les observations. On ne 
peut plus relever de l’un à l’autre que des différences de détail, parmi 
lesquelles je citerai le cantonnement apparent des Matoniées dans la 
région européenne, et les variations spécifiques que présentent, par 
exemple, les Dictyophyllum et les Teniopteris, qui paraissent affecter 
dans chaque région des formes spéciales, assez peu dissemblables, 
d’ailleurs, d’un point à un autre. 

Les recherches faites dans ces dernières années ont fait voir en 
outre que, de même que les Equisetum remontaient à l’époque triasique, 
sinon même au delà, un certain nombre de genres de Fougères 
actuellement vivants se montraient déjà à l’époque rhétienne, tels que 
les Todea et les Marattia, et les études de M. Raciborski nous ont 
appris que le nombre en augmentait rapidement à l’époque liasique, 
avec des Gleichenia, des Alsophila, des Dicksonia, des Osmunda et des 
Danea. Au cours de l’époque oolithique, ce sont surtout les Conifères 
qui donnent lieu à de semblables constatations, avec le genre Araucaria 
d'une part, les genres Pinus et Sequoia d'autre part, ces derniers 
reconnus seulement dans le Portlandien. L’uniformite de la flore 


Les Progrès de la Paléobotanique de l’ère des Gymnospermes. 295 


semble, d’ailleurs, absolue durant la période jurassique: les observations 
faites sur les flores liasiques de l'Inde n’ont révélé aucun type différant, 
si ce n’est, pour certains, par des caractères spécifiques de peu 
d'importance relative, de ceux qu'on observe en Europe au même 
niveau, étant donné, d’une part, l'assimilation à des formes européennes 
des Ptilophyllum de la région sud-asiatique, et, d'autre part, la 
découverte en Europe de représentants du genre Dictyozamites; et il 
en a été de même des quelques observations relatives à la flore 
liasique de Madagascar ainsi qu'à celle de la République Argentine. 
Pour l’époque oolithique, les constatations sont peut-être plus probantes 
encore à ce point de vue, comme ayant porté sur des régions plus 
distantes les unes des autres: les mêmes types qui se montraient dans 
les couches oolithiques inférieures de l'Angleterre ou dans celles de 
la Sibérie se sont retrouvés identiques à eux-mêmes, tout au moins 
generiquement et représentés par des formes spécifiques très analogues, 
dans les couches de même âge de l’Orégon et de la Californie, 
récemment explorées; les gisements jurassiques de Victoria, en 
Australie, n’ont offert non plus aucun type discordant, et ce qui est 
plus frappant, c'est que les couches jurassiques de la Terre Louis- 
Philippe, dans les régions antarctiques, explorées par M. Andersson, 
lui ont également fourni une flore dont M. Nathorst a constaté la 
parfaite similitude avec les flores contemporaines de l’Europe aussi 
bien que de l'Inde. La physionomie d'ensemble demeure ainsi 
partout la même, quelle que soit la latitude, depuis les régions 
arctiques jusqu'aux alentours du pôle austral, et sur aucun point on 
ne discerne plus la moindre trace de cantonnements comparables à 
ce que l’on avait observé à l’époque permotriasique. 

Avec la période crétacée va commencer le règne des Angiospermes, 
sans qu'on soit encore bien fixé sur la date précise de leur première 
apparition, les Propalmophyllum du Lias de l'Orne et les Phyllites 
signalés par M. Seward pouvant donner à penser qu’elles se sont 
montrées un peu plus tôt qu'on ne le croyait; mais si elles ont 
réellement été représentées dans la flore jurassique, ce qui est encore 
loin d’être certain, elles n’y ont joué à coup sûr qu’un rôle singulière- 
ment effacé, ainsi que l’atteste leur absence générale dans les 
gisements jurassiques les mieux étudiés, notamment dans ceux du 
Jurassique supérieur du Portugal, où Saporta n’a trouvé aucun reste 
de Dicotylédone et n'a observé que quelques traces à peine de 
Monocotylédones, alors qu'un peu plus haut, dès le début de l’époque 
infracrétacée, on va les voir, les unes et les autres, s'établir dans 
cette même région et s’y multiplier rapidement. 

M. Laurent a enregistré ici les faits qui les concernent, et il 
ne me reste à signaler, comme observations générales relatives aux 
flores infracrétacées et crétacées, que la constatation de la présence, 


( Fe Es 


ie 
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226 R. Zeiller. 


en nombre croissant, de formes de Cryptogames vasculaires et de 
Gymnospermes génériquement identiques ou tout au moins alliées de 
très pres aux formes actuelles. C’est ainsi qu'aux genres vivants 
déjà connus pour avoir été ainsi représentés dès la période crétacée, 
sont venus, grâce aux observations faites dans ces dernières années, 
s'ajouter notamment les genres Adiantum, Pteris, Asplenium, Aspidium, 
Acrostichum parmi les Fougères, Marsilia et Salvima, Zamia et 
Encephalartos, et parmi les Conifères des genres tels que Cephalotaxopsis, 
Nageiopsis, Protophyllocladus, Dammarites, Athrotaxopsis, Chameecyparites, 
dont quelques-uns seraient peut-être susceptibles d’une identification 
pure et simple avec les types actuels dont ils ont été rapprochés. En 
même temps on voit disparaître les formes qui s’ecartaient le plus des 
formes vivantes, en particulier les Bennettitées, qui n’ont sans doute 
pas atteint, qui en tout cas n’ont pas dépassé la fin de la période 
crétacée. 

C'est à ce moment, où la période crétacée va finir, que la flore 
paraît avoir commencé à perdre ce caractère d’uniformite générale 
qu’elle avait possédé pendant presque toute la durée des temps 
secondaires et qui impliquait l’uniformité des conditions climatériques, 
et qu'on voit poindre les premiers symptômes d’une influence de la 
latitude sur la composition de la flore. On se rapproche ainsi peu 
à peu de l’état de choses actuel, auquel ont abouti les différenciations 
de plus en plus accentuées des climats et les modifications concomitantes 
du monde végétal. 


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ann bei Seite legen, wenn — allzu rasch — das Ende naht. Fischer versteht es, so an- 
or, dem durch eigene Forschung auf diesem Gebiete eine größere Erfahrung zu Gebote 


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gewonnen und der Leser erbält Anregung zum Nachdenken . a 


- schen Seite der Frage, gehalten an der Reichsuniversität zu Leiden. Von Dr. 


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_ Vorlesungen über Deszendenztheorien mit besonderer Berüick- SF 


De Das Buch Lotsys ist besonders verdienstlich durch die Hervorkeheung Pe ve Seng 
QE tentes. Werke, die zur Begründung deszendenztheoretischer Ansichten vorwiegend z00- 
‚logische Daten benutzen, sind zahlreich, während botanische Deszendenztheorien von dem 
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tona, Dr. W. Rullmann in München, Dr. A. Spieckermann in Münster 


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MAR 12 1906 


Die Fortschritte 
der mikroskopischen Technik seit 1870 


von 


J. W. Moll. 


Inhaltsübersicht. 


Einleitung 
Kapitel I. Allgemeine Über "sicht über die, Mikr Bee um das 
Jahr 1870 und die Entwicklung derselben seit dieser Zeit 
$ 1. Der Arbeitsraum und die Beleuchtung 
R 2. Das Mikroskop und seine Nebenapparate . 
R 3. Apparate, Methoden und Hilfsmittel zur Darstellung ie 
skopischer Präparate . : : 
$ 4. Die weitere Behandlung der mikroskopiohen Präparate : 
Kapitel IL Einige wichtige spezielle Methoden der modernen 
Mikrotechnik . 
A. Die der meehnik de em Gebiete den tidrte che Histo- 
logie entlehnten Methoden 
Einleitung. : 
§ 5. Die isierufissmethoden 
§ 6. Die Färbungsmethoden. 
$ 7. Die Mikrotomtechnik 
Das Mikrotom ; 
Die Finbettungsmethoden ; 
Die Paraffineinbettung 
Die Schnittbänder . 
Das Abziehen der Messer zur Erzielung sehr 
dünner Schnitte 
Die Methode der mikroskopischen Präparate 
zweiter Ordnung . 
Die Celloidineinbettung . 
B. Die spezifisch botanischen Methoden. 
$ 8. Die plasmolytische Methode von de Vries. 
$ 9. Die Erhitzungsmethode van Wisselingh’s. 
5 10. Die Lösungsmethode van Wisselingh’s. > 
$ 11. Die Methode Gerassimoff’s und die Centrifngal- 
methode . ART 
, Zusammenfassung . 


Progressus rei botanicae II. all 


LIBRAI 
NEW YC 
BOTANK 

GARDE 


228 J. W. Moll. 


Einleitung. 


In der ersten Hälfte des 19. Jahrhunderts fand eine großartige 
Entwicklung unserer Kenntnisse des inneren Baues der Pflanzen 
statt. Selbstverständlich ging die Entwicklung der mikroskopischen 
Technik mit den Fortschritten der Anatomie zusammen, und bald fing 
man an, den auch in dieser Richtung sich stetig mehrenden Stoff 
zu sammeln. Bücher wurden geschrieben, welche dem anfangenden 
Mikroskopiker über diesen Gegenstand das Nötige lehren sollten. 
Die am meisten bekannten und besten Werke aus der Mitte des 
vorigen Jahrhunderts sind wohl: Hugo von Mohl’s Mikrographie ’), 
Schacht’s Mikroskop?), Harting’s Mikroskop?), Nägeli und 
Schwendener’s Mikroskop *) und Dippel’s Mikroskop.) 

Im Jahre 1870 findet man also, abgesehen von den älteren 
Werken Mohl’s und Schacht’s, die 1866 und 1867, also vor 
kurzer Zeit erschienenen sehr ausführlichen Bücher Harting’s, 
Nägeli und Schwendener’s und Dippel’s. Man kann sagen, 
daß die Kenntnis der mikroskopischen Technik um diese Zeit zu 
einem gewissen Abschluß gelangt war, die Instrumente, Hilfsapparate 
und Methoden hatten einen beträchtlichen Grad der Vervollkommnung 
erreicht, und vier sehr tüchtige Forscher hatten ihre eigene wie 
anderer Erfahrung eben zusammengestellt in Werke, welche noch 
jetzt in mancher Hinsicht ihren Wert behalten haben. 

Auch kann man sagen, daß ungefähr von demselben Zeitpunkte 
an die Mikrotechnik in neue Bahnen sich zu bewegen anfängt, welche 
in den citierten Werken kaum vorgespiegelt waren. In den 70er 
Jahren werden die schon früher entdeckten Anilinfarben in großem 


1) Hugo von Mohl, Mikrographie oder Anleitung zur Kenntniss und zum 
Gebrauche des Mikroskops. 1846. 

2) H. Schacht, Das Mikroskop und seine Anwendung, insbesondere für 
Pflanzenanatomie. Zugleich ein einleitender Unterricht in der Physiologie der 
Gewächse. 1855. 

3) In holländischer Sprache: P. Harting, Het Mikroskoop, deszelfs gebruik, 
geschiedenis en tegenwoordige toestand. Een handboek voor Natuur- en Genees- 
kundigen. 4 Bände. 1848. Von diesem Buche erschien, 1859 in erster, 1866 in 
zweiter Auflage, eine deutsche Übersetzung, die letztere unter dem Titel: Das 
Mikroskop. Theorie, Gebrauch, Geschichte und gegenwärtiger Zustand desselben, 
von P. Harting. Deutsche Originalausgabe, vom Verfasser revidiert und vervoll- 
ständiet. Herausgegeben von Wilh. Theile. In 3 Bänden. Beim Citieren werde 
ich mich immer auf diese Ausgabe beziehen. 

4) C. Nägeli und S. Schwendener, Das Mikroskop. Theorie und Anwen- 
dung desselben. 1. Aufl. 1867. 2. Aufl. 1877. : 

5) L. Dippel, Das Mikroskop und seine Anwendung. 2 Teile. 1. Aufl. 1867, 
2. Aufl. 1. Teil 1882; 2. Teil 1. Abt. 1896. Ohne nähere Andeutung beziehen sich 
die Citate im folgenden auf die erste Auflage. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 229 


Maßstabe in der Wissenschaft angewandt, und bildet sich die heutige 
Färbetechnik aus, welche schon 1854 mit Hartig angefangen 
hatte.!) Und in Verbindung mit den Färbungsmethoden fingen auch 
andere Zweige der modernen Mikrotechnik, die Fixierungsmethoden 
und die Mikrotomtechnik, an, sich zu entwickeln. 

Dazu kommt, daß ich selbst im Jahre 1870 als Student, unter 
der vortrefflichen Leitung meines im vorigen Jahre entschlafenen 
Lehrers C. A. J. A. Oudemans, zuerst anfing, mikroskopisch zu 
arbeiten. Oudemans war ein sehr tüchtiger Mikroskopiker, der 
sich um die Einführung der Mikroskopie auf botanischem und pharma- 
kognostischem Gebiete in die Niederlande sehr verdient gemacht hat. 
Ich kann also aus eigener Erfahrung beurteilen, wie die Verhältnisse 
damals lagen, und war imstande, die Entwicklung der neueren Mikro- 
technik seit 1870 zu verfolgen. 

Das alles zusammengenommen scheint es mir gerechtfertigt, für 
die Betrachtungen, welche den Gegenstand dieses Aufsatzes bilden, 
das Jahr 1870 als Ausgangspunkt zu wählen. 

Ich werde bei der Darstellung des damaligen Zustandes in erster 
Linie die Werke von Harting und Dippel berücksichtigen; beide 
behandeln nicht nur das Mikroskop selbst, sondern auch die eigent- 
liche Mikrotechnik sehr ausführlich, während die Arbeit Nägeli’s 
und Schwendener’s einen mehr theoretischen Charakter hat. 

Dabei muß allererst, als für die damalige Zeit bezeichnend, hervor- 
gehoben werden, daß in ihren Werken eine Verteilung der Arbeit noch 
fehlt, welche seitdem vollständig stattgefunden hat. Beide Autoren 
besprechen ebensowohl die Methoden der tierischen wie die der pflanz- 
lichen Histologie und Anatomie. Es ist aber ohne weiteres klar, daß 
ich hier nur die botanische Mikrotechnik behandeln werde. 

Aber auch wenn ich mit dieser Einschränkung, selbst in knappster 
Fassung, die Entwicklung aller Gegenstände behandeln wollte, welche 
in den beiden citierten Werken enthalten sind, so würde ich weit 
über den mir gestatteten Raum hinausgehen müssen. Es wird also 
nötig sein, zu einer Begrenzung des zu behandelnden Stoffes zu 
kommen, und es zeigt sich dann bald, daß beide Autoren ausführlich 
handeln über Gegenstände, welche eine besondere Berichterstattung 
in dieser Zeitschrift verlangen und gewiß auch finden werden. 

Als solche Gegenstände, welche in diesem Aufsatze nur flüchtig 
gestreift oder ganz übergangen werden, möchte ich drei hervor- 
heben: erstens das Mikroskop und seine Nebenapparate, zweitens die 
Mikrophotographie und drittens die Projektion mikroskopischer Prä- 
parate. 


1) Man vergleiche über diesen Gegenstand: H. Gierke, Färberei zu mikro- 
skopischen Zwecken. Ztschr. f. wiss. Mikr., I, 1884, S. 62. 
15* 


230 J. W. Moll. 


Die Beschreibung des Mikroskops und seiner vielseitigen Neben- 
apparate und der in beiden Richtungen gemachten Fortschritte ver- 
langt andere Kenntnisse und größtenteils auch andere Leser, als die 
Behandlung der mikroskopischen Technik im engeren Sinne. Dennoch 
läßt sich bei dieser das Mikroskop schwerlich ganz ausschließen. 
Aber es wird genügen, darüber nur so viel mitzuteilen, als nötig ist, 
um die Tätigkeit des mikroskopierenden Botanikers um das Jahr 1870 
und die Abänderungen, welche darin seit dieser Zeit stattgefunden 
haben, recht zu verstehen. 

Uber Mikrophotographie und Projektion werde ich ganz schweigen. 

Was die Mikrophotographie angeht, diese Kunst hat gewiß in 
den letzten Jahrzehnten außerordentliche Fortschritte gemacht, hat 
aber ihre eigene Technik, welche mit der der Mikroskopie im engeren 
Sinne in manchen Punkten wenig auszustehen hat, so daß es den 
Vorzug verdient, sie für sich zu besprechen. Dazu kommt, daß eine 
Behandlung dieses Themas zurzeit weniger nötig ist, da eine neue 
Auflage des ausgezeichneten Werkes von R. Neuhauß!') eben er- 
schienen ist. 

Uber die Projektion ließe sich manches sagen, aber es wäre viel- 
leicht verfrüht, schon jetzt darüber an dieser Stelle zu berichten. 
Dazu kommt, daß die Projektion fast ausschließlich Demonstrations- 
zwecken dient und erst in zweiter Linie für wissenschaftliche Unter- 
suchungen von Bedeutung ist. Eine Besprechung dieser Kunst würde 
also eigentlich nur diejenigen interessieren, welche als Lehrer auf- 
treten, und noch dazu sich berufen fühlen, bei ihren Vorlesungen 
Mikroprojektionen zu benutzen. 

Nach diesen Einschränkungen bleiben diejenigen Gegenstände 
der Mikrotechnik zur Behandlung übrig, an denen alle Botaniker 
mehr oder weniger Interesse haben; die Instrumente kommen etwas 
mehr in den Hintergrund, in den Vordergrund dagegen treten die- 
jenigen Manipulationen und Methoden, an welchen der Botaniker 
selbst mehr aktiv beteiligt ist. 

Es fragt sich nun, wie die Besprechung dieser Themata aus der 
Mikrotechnik im engeren Sinne sich zu gestalten hat. Denn eine 
auch nur einigermaßen erschöpfende Darstellung der verschiedenen 
hierher gehörenden Gegenstände würde mich noch viel zu weit führen. 
Eine solche Behandlung wäre aber auch vollkommen überflüssig, denn 
es kann keineswegs die Absicht dieser Abhandlung sein, bis ins ein- 
zelne hinabzugehen. Wer sich praktisch über den jetzigen Stand 
der Mikrotechnik unterrichten will, weil er z. B. ein Mikrotom kaufen 
will, für das Studium bestimmter Protoplasmastrukturen ein geeignetes 
Fixierungsmittel sucht, oder verschiedene Färbungsverfahren auspro- 


1) R. Neuhauß, Lehrbuch der Mikrophotographie, 3. Aufl., 1907. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 231 


bieren will, der findet eine Fülle der Belehrung in verschiedenen aus- 
gezeichneten Handbüchern der jetzigen Zeit und auch in den aus- 
führlichen, beschreibenden Katalogen vieler größeren Firmen. ') 

Hier aber, wo es sich um die Kenntnis der Fortschritte eines 
bestimmten Teiles der Wissenschaft handelt, kann im Gegenteil nur 
die Rede sein von einer auf allgemeine Gesichtspunkte sich stützende 
Darstellung der Hauptmomente in der mikroskopischen Technik. Und 
es scheint mir, daß eine Hauptaufgabe solcher Darstellung, soll sie 
fruchtbar sein, auch darin gesucht werden muß, daß sie den jüngeren 
Botanikern wenigstens einige Richtungen zeigt, in denen die Mikro- 
technik in nächster Zukunft weiter ausgebildet werden kann. Um 
so mehr gibt es Gründe für eine solche Behandlung, weil in der 
Botanik auf diesem Gebiete eigentümliche Verhältnisse obwalten. 
Einerseits nämlich gibt es Methoden, welche die Botanik ganz den 
Schwesterwissenschaften, die sich mit der Erforschung des tierischen 
Organismus befassen, verdankt, und diese Methoden haben sich glück- 
licherweise jetzt ganz eingebürgert. Andererseits aber scheint es mir, 
daß einige spezifisch botanische, ebenfalls vortreffliche Methoden nicht 
genügend als solche gewürdigt werden, teilweise selbst mit entschie- 
denem Unwillen empfangen sind. Einen Versuch zu wagen, die Be- 
deutung solcher Methoden für die Mikrotechnik hier auseinander- 
zusetzen, ist in der Tat eine dankbare Aufgabe. 

Selbstverständlich wird eine solche Auffassung meiner Aufgabe 
an manchen Stellen zu einer etwas ungleichmäßigen Behandlung des 
Stoffes führen: an und für sich sehr interessante Instrumente und 
Methoden, welche aber keine Veranlassung zur Besprechung allge- 
meinerer Gesichtspunkte geben und sich einer allgemeinen Würdigung 
erfreuen, werden natürlich etwas in den Hintergrund gedrängt. Ich 
hoffe aber, daß es mir gelingen wird, meinen Zweck zu erreichen, 
ohne dem Ebenmaß der Darstellung allzusehr zu schaden. 

Ich werde nun zuerst versuchen, eine allgemeine Übersicht zu 
geben über den Zustand der botanischen Mikrotechnik um das Jahr 
1870, und daran knüpfend die hauptsächlichsten Verbesserungen zu 
besprechen, welche die damals üblichen Methoden und Instrumente 
erfahren haben; auch einige seit dieser Zeit neu erfundene Methoden 
werden hier Erörterung finden. Aber es wird ebenfalls nötig sein, in 


') Es ist nicht nötig, hier eine vollständige Übersicht der jetzt gebräuchlichen 
Hand- und Lehrbücher zu geben, in welchen man für Botaniker die Mikrotechnik 
behandelt findet. E.Strasburger, Das botanische Praktikum, 4. Aufl., 1902, findet 
sich wohl in aller Hände. Dippel’s schon oben eitiertes Werk ist in der zweiten 
Auflage noch immer sehr Beachtung wert. A. Zimmermann, Die Botanische 
Mikrotechnik, kann jedem Botaniker empfohlen werden. Auch sei die ausgezeichnet 
redigierte Zeitschrift für wissenschaftliche Mikroskopie hier erwähnt, welche in 
keinem botanischen Laboratorium fehlen darf. 


232 J. W. Moll. 


einem zweiten Kapitel einige Methoden zu besprechen, welche sich 
jetzt in den Vordergrund der botanischen Forschung drängen und 
von denen im Jahre 1870 kaum die Rede war, so daß es besser ist, 
sie nicht in die allgemeine Übersicht hineinzuzwängen. 


Kapitel I. 


Allgemeine Übersicht über die Mikrotechnik um das Jahr 1870 
und die Entwicklung derselben seit dieser Zeit. 


$ 1. Der Arbeitsraum und die Beleuchtung. 


Von größter Bedeutung für den Mikroskopiker ist selbstverständ- 
lich die Einrichtung des Beobachtungszimmers. Bei Harting?) 
und Dippel?) findet man denn auch die Anforderungen besprochen, 
welche man einem solchen Raume stellen muß. Hauptsache ist dabei 
natürlich die Beleuchtung, und von beiden Autoren wird ein Fenster 
nach der Nordseite empfohlen. Harting meint aber, daß ein Fenster 
nach Süden, von dem durch passend angebrachte Schirme das direkte 
Sonnenlicht abgehalten werden kann, doch den Vorzug verdient. 
Dieser Vorzug ist noch jetzt in seinem Laboratorium von seinem 
Nachfolger gewissermaßen beibehalten. 

Künstliche Beleuchtung spielte zu dieser Zeit jedenfalls keine 
große Rolle, Dippel erwähnt dieselbe nicht, aber Harting*) be- 
handelt schon die Prinzipien und auch die theoretischen Vor- und 
Nachteile künstlicher Beleuchtung sehr ausführlich und vollkommen 
richtig. Dennoch waren zu dieser Zeit die verwendbaren Lichtquellen 
derartige, daß einer Verbreitung der künstlichen Beleuchtung sehr 
enge Grenzen gesteckt waren. 

Wenn wir nun fragen, welche Anforderungen wir jetzt, in den 
neueren Laboratorien, den Arbeitsräumen für mikroskopische Be- 
obachtungen stellen, so macht sich ein sehr bedeutender Fortschritt 
bemerkbar, sicher auch im Zusammenhang mit der Tatsache, daß, wo 
früher nur einzelne Laboranten vorkamen, jetzt eine große Zahl sich 
oft zu gleicher Zeit mit mikroskopischen Arbeiten beschäftigt. 


D Harting; 1 cou 3:58. 
2), Dippel,H 2. 8.292 
3) Harting, |. c. I, S. 252. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 233 


Im allgemeinen wird man auch jetzt noch’), zumal bei Räumen, 
welche speziell für mikroskopische Arbeiten bestimmt sind, z. B. bei 
Lokalen für praktische Übungen, die Richtung nach Norden für die 
Fenster vorziehen. Aber es ist dabei zu beachten, daß im Sommer 
in unseren Breiten die Sonne etwa um 3 oder 1/,4 Uhr anfängt, ihre 
Strahlen durch nach Norden gekehrte Fenster hineinzuwerfen. Es 
soll also die Hauptlichtwand eines Mikroskopierzimmers nicht voll 
nach Norden, sondern so weit nach Nordosten gerichtet sein, daß im 
Hochsommer die Morgensonne die Fenster etwa um 8 Uhr vormittags 
verläßt. Man sieht sie dann den ganzen Tag nicht wieder, und hat 
noch dazu den Vorteil, daß der Arbeitsraum in heißen Tagen kühl 
bleibt, weil er nur in den kühleren frühen Morgenstunden besonnt ist. 

In einem gut eingerichteten Laboratorium wird man jetzt auch 
verlangen, zumal für Zimmer, in denen mehrere Laboranten zugleich 
arbeiten, daß in den Fenstern sich Spiegelglasscheiben befinden. Das 
hängt mit der jetzt viel allgemeineren Benützung des Beleuchtungs- 
apparates am Mikroskop zusammen. Auch früher gab es zwar solche 
in verschiedenen Formen ?), aber erst nach der Erfindung des Abbé- 
schen Kondensors kam dasselbe in jedermanns Hände. Nun aber 
machte sich auch der Nachteil geltend, daß, wenigstens bei schwachen 
Vergrößerungen, Gegenstände vor dem Mikroskop sich in der Bild- 
fläche abzeichnen, und so wurde es nötig, die Fenster mit Spiegel- 
glasscheiben zu versehen, wie das jetzt in den neueren Laboratorien 
überall der Fall ist. Eine sehr erhebliche allgemeine Verbesserung 
der Beleuchtung und ein viel bequemeres Arbeiten ist damit Hand 
in Hand gegangen. 

Künstliche Beleuchtung mittels verschiedener Lichtquellen 
hat man seit 1870 vielfach angewandt. Petroleum- und Gaslampen 
hat man benützt, in neuerer Zeit auch das Auer’sche Gasglühlicht ?), 
welches Arthur Meyer“) in Verbindung mit einem parabolischen 
Spiegel und einer matten Glasscheibe verwendet hat. Bei dem 
Beleuchtungsapparat von Kochs-Wolz°) findet die Fortleitung 
des Lichtes, von einer Petroleum-, später von einer Zirkonlampe, 
durch totale Reflexion in einem Glasstabe statt. Aber alle diese 
Einrichtungen sind umständlich, vielleicht für den Einzelmikro- 
skopiker von Bedeutung, aber jedenfalls nicht geeignet für Arbeits- 


1) Allerdings sagt Strasburger, Das botanische Praktikum, 4. Aufl., 8. 27: 
„Jede Lage des Fensters ist gut, wenn letzteres freien Ausblick hat.“ 

*) Harting, L c. III, S. 304; Dippel, L e. I, S. 219. 

5) K. Bürkner, Uber das Auer’sche Gasglühlicht als Lichtquelle für das 
Mikroskopieren. Ztschr. f. wiss. Mikr., IV, 1887, S. 35. 

4) A. Meyer, Eine Mikroskopierlampe. Ztschr. f. wiss. Mikr., XVIII, 1901, 8.144. 

5) P. Schiefferdecker, Die Kochs- W olz’sche Mikroskopierlampe. Ztschr. 
f. wiss. Mikr., VII, 1890, S. 450; VII, 1891, S. 53. 


234 J. W. Moll. 


räume, in welchen eine größere Zahl von Laboranten zugleich Platz 
finden soll. 

Die Frage der künstlichen Beleuchtung endgültig zu lösen, heißt 
allererst eine Beleuchtung des Arbeitszimmers selbst einzuführen, bei 
welcher man alle Präparationsarbeiten ebensogut ausführen kann, wie 
bei Tageslicht, und dazu eine Beleuchtung des Mikroskops, welche 
dem Tageslicht in jeder Hinsicht ebenbürtig ist und ohne alle Um- 
stände sich anbringen läßt, während das Mikroskop in genau der- 
selben Weise wie bei Tageslicht benützt wird. Das alles ist jetzt 
mit Hilfe des sich mehr und mehr bahnbrechenden elektrischen 
Lichtes vollkommen erreicht. 

Man kann den Arbeitsraum mit umgekehrten Bogenlampen be- 
leuchten, welche ein diffus reflektiertes Licht fast ohne Schatten 
geben, dem Tageslicht in mancher Hinsicht ganz nahe kommend. 
Vor jedem Mikroskop stellt man eine kleine, kubische, ungefähr 9 cm 
hohe, elektrische Mikroskopierlampe, wie sie nach den Angaben von 
Frl. Tammes!) konstruiert worden ist, und man bekommt so eine 
weiße Beleuchtung, welche dem Tageslicht für gewöhnliche Ver- 
srößerungen nicht nachsteht. 

Wer einmal einen so eingerichteten Mikroskopiersaal, wie er 
sich seit 7 Jahren im Laboratorium zu Groningen befindet, in Ge- 
brauch gesehen hat, dem wird es deutlich sein, dab die Frage der 
künstlichen Beleuchtung zum Zwecke des Mikroskopierens endgültig 
gelöst ist. Wenn man so eingerichtet ist, braucht man sich vor den 
dunklen Wintertagen, welche fast jede mikroskopische Beobachtung 
bei Tageslicht unmöglich machen, in keiner Weise mehr zu fürchten, 
auch nicht, wo es praktische Übungen mit sehr zahlreichen Labo- 
ranten gilt. In dieser Hinsicht ist der Unterschied mit dem Zustande 
um 1870 wirklich sehr groß. 

Auch für feinere wissenschaftliche Beobachtungen mit starken 
Vergrößerungen hat das elektrische Licht Vorzügliches geleistet. 
von Wendt hat in einer kurzen Mitteilung’) die Nernstlampe 


1) Tine Tammes, Eine elektrische Mikroskopierlampe. Ztschr. f. wiss. Mikr., 
XVIII, 1901, S. 280. Die Glühlampen stehen jetzt bis zu einer Stärke von 20 Kerzen 
zur Verfügung. Eine Lampe, welche geeignet wäre, dieselben Zwecke zu erfüllen, 
wie die hier beschriebene, wurde von Poll konstruiert: H. Poll, Eine neue elek- 
trische Mikroskopierlampe. Ibid., S. 413. Diese Lampe von 3 bis 7 Volt und 4 bis 
‘5 Kerzen verlangt Ausschaltung des Mikroskopspiegels. Sie wird aber nach brief- 
licher Mitteilung der Firma Ernst Leitz, Vertreter: Franz Bergmann, nicht 
mehr angefertigt, da die erforderlichen kleinen Glühlampen von zu kurzer Brenn- 
dauer waren. W.Scheffer empfiehlt (ibid. S. 405) ein besonders konstruiertes Glüh- 
lämpehen für Mikrophotographie zur Benutzung ohne Kondensorsystem. 

2) G. von Wendt, Eine ausgezeichnete Beleuchtungsquelle für mikroskopische 
Zwecke. Ztschr. f. wiss. Mikr., XVIII, 1901, S. 417. A. Greil, Ztschr. f. wiss. 
Mikr., XXIII, 1906, S. 285, bestätigt die Angaben von Wendt’s. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 235 


zum Mikroskopieren empfohlen, und ich kann, nach einer Erfahrung 
mehrerer Jahre, nur bestätigen, daß die Nernst’sche Lampe als 
Lichtquelle für den Mikroskopiker von großer Bedeutung ist. In dem 
Laboratorium zu Groningen wird zu feineren Arbeiten mit Vorliebe 
eine Nernstlampe benutzt, welche, ebenfalls nach den Angaben von 
Frl. Tammes, auf ein hölzernes Gestell montiert worden ist. Sie 
befindet sich ganz kurz vor dem Spiegel des Mikroskops, der von 
einem blauen Glase bedeckt ist. Man bekommt so ein vollkommen 
weißes Licht, das aber auch dem besten Tageslichte, selbst an den 
schönsten Sommertagen, entschieden an Helligkeit und Gleichmäßig- 
keit überlegen ist, und sich somit vortrefflich zum Arbeiten mit starken 
Systemen und bedeutenden Vergrößerungen eignet. 

Die Arbeitstische sind jetzt im allgemeinen, vielleicht in 
Zusammenhang mit der besseren Einrichtung der Laboratoriumräume 
selbst, einfacher eingerichtet, als dies früher der Fall war. Einen 
Präpariertisch, wie man denselben auf dem Umschlage des zweiten 
Bandes von Harting’s Werk!) abgebildet findet, wird kaum jemand 
mehr begehren und auch der von Dippel?) beschriebene Tisch würde 
jetzt den meisten als zu kompliziert gelten. 

Eine große Verbesserung aber, wenn es gilt, sehr feine Strukturen 
zu beobachten, ist der Flögel’sche Dunkelkasten und zwar in 
der viel besseren Form, welche Engelmann?) demselben später 
gegeben hat. Dieser Kasten sollte in keinem Laboratorium fehlen, 
scheint aber in botanischen Kreisen nicht genügend bekannt zu sein, 
weshalb es vielleicht gut ist, hier ein paar Worte über die Ein- 
richtung desselben zu sagen. Der Oberkörper des Beobachters be- 
findet sich in dem hölzernen, auf den Tisch gestellten, hinten durch 
Gardinen abgeschlossenen Kasten, in welchem auch das Mikroskop 
steht. Dessen Spiegel empfängt das nötige Licht von außen durch 
einen schiefgestellten Blechtrichter. Einen Teil der Vorderwand, zur 
rechten Seite des Beobachters, kann man nach oben schieben und 
das durch dieses Fenster hineinfallende Licht gestattet es, bei Be- 
nutzung des Dunkelkastens auch Zeichnungen anzufertigen, was einen 
großen Vorteil gewährt. Nach anderer und eigenen Erfahrungen ist 
das Auge mit Hilfe dieser Einrichtung imstande, vieles leicht zu be- 
obachten, welches beim Mikroskopieren im hellbeleuchteten Zimmer 
nicht oder schwerlich gesehen werden könnte. 


*) auch II, S. 58. 

#Diprpektl cel 8.29. 

3) Th. W. Engelmann, Mikrometrische Untersuchungen an kontrahierten 
Muskelfasern. Pflüger’s Archiv, XXIII, 1880, S. 577, teilt mit, daß er sich seines 
Dunkelkastens in Veranlassung einer brieflichen Mitteilung von Flögel bedient. 
J. H. L. Flögel, Mein Dunkelkasten. Zool. Anzeig., VI, 1883, S. 566, benutzte 
diesen Kasten im Jahre 1883 schon seit 14 Jahren. 


236 J. W. Mall. 


§ 2. Das Mikroskop und seine Nebenapparate. 


Oben habe ich auseinandergesetzt, weshalb ich es nicht für meine 
Aufgabe halte, hier ausführlich über diesen Gegenstand zu berichten, 
so daß ich mich mit einigen allgemeinen Angaben begnügen werde. 

In den Vordergrund stelle ich, daß man schon im Jahre 1870 zu 
mäßigen Preisen ausgezeichnete Mikroskope bekommen konnte. Ohne 
die Bedeutung der seitdem eingeführten apochromatischen Linsen 
auch nur im geringsten herabsetzen zu wollen, wird man doch zu- 
geben müssen, daß sie, zumal in der Botanik, eine relativ beschränkte 
Anwendung gefunden haben und daß z. B. nicht neue Entdeckungen 
auf anatomischem Gebiete von ihrer Einführung die Folge waren. 
Die meisten unserer Mikroskopiker benutzen zwar die Apochromate 
gern und mit Erfolg, aber arbeiten doch im gewöhnlichen Leben 
meist mit achromatischen Linsen. Diese haben zweifellos seit 1870 
Verbesserungen erfahren, aber auch Systeme aus dieser Zeit kann man, 
was ihre optischen Leistungen betrifft, oft noch mit Vorteil benutzen. 

Wasserimmersionssysteme waren um 1870 schon längst bekannt ?); 
die Ölimmersion wird von Harting?) zwar als etwas Wünschens- 
wertes, aber zugleich als etwas praktisch Unerreichbares vorgestellt. 
Er bezweifelt sogar, dab solche Systeme jemals in allgemeineren Ge- 
brauch kommen dürften. Die relativ bald nachher erfolgte allgemeine 
Einführung der homogenen Immersion muß ebenfalls gewiß als eine 
wichtige Neuerung betrachtet werden. welche selbst vielleicht für die 
Entwicklung der Bakteriologie maßgebend gewesen ist, ohne daß man 
dasselbe für die Botanik im allgemeinen behaupten dürfte, 

Über die Entdeckungen der letzten Jahre läßt sich vorläufig noch 
nicht viel sagen. Es wäre gewiß verfrüht, hier die Bedeutung der 
Apparate zur Untersuchung ultramikroskopischer Teilchen nach 
Siedentopf und Zsigmondy erörtern zu wollen. Die Unter- 
suchung botanischer Objekte mittels dieser Methode ist eben erst in 
ihrem Anfangsstadium. ?) 

Auch über die Bedeutung der Mikrophotographie mit ultra- 
violettem Licht *) läßt sich zurzeit noch wenig aussagen. Aber wahr- 
scheinlich ist es, daß beide Methoden auch für die Botanik von 
großer Bedeutung sein werden. 


1) Harting, Le 782182: 

2) 1.6, olla: 

3) N. Gaidukov, Über Untersuchungen mit Hilfe des Ultramikroskopes nach 
Siedentopf. Ber. d. d. bot. Ges, XXIV, 1906, S. 107. Derselbe, Weitere Unter- 
suchungen usw. Ibid., S. 155. 

4) A. Köhler, Mikrophotographische Untersuchungen mit ultraviolettem Licht. 
Ztschr.-f. wiss. Mikr., XXI, 1904, S. 129. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Tecknik seit 1870. 237 


Zusammenfassend kommen wir also zu dem Schlusse, daß in 
optischer Hinsicht die alltägliche mikroskopische Arbeit des jetzigen 
Botanikers gar nicht in scharfem Gegensatze zu dem um 1870 
herrschenden Zustande steht. 

Aber dennoch haben seit dieser Zeit drei Nebenapparate sich 
eingebürgert, welche zwar den Preis der Mikroskope relativ nur um 
ein Geringes erhöht haben, aber nichtsdestoweniger als hochwichtige 
Neuerungen zu begrüßen sind. Ich meine den Abbé’schen Kon- 
densor, den Revolver und die Irisblende Es scheint mir nötig, über 
diese Apparate hier ein paar Worte zu sagen, weil ihre Einführung 
sowohl für die alltägliche Arbeit jedes Botanikers wie auch für die 
Benutzung der neueren mikrotechnischen Methoden von Bedeutung 
gewesen ist. 

Auf die theoretische und praktische Bedeutung des A bbé’schen 
Beleuchtungsapparates braucht kaum hingewiesen zu werden. Es 
hat nicht nur die Leistung der stärkeren Systeme außerordentlich 
gesteigert, und, durch die Möglichkeit der Anwendung des Farben- 
bildes, die Bedeutung der Färbungen sehr erhöht, sondern es ist 
auch bei der gewöhnlichen Arbeit mit mittleren Vergrößerungen von 
größtem Nutzen, wie jeder, der früher ohne Beleuchtungsapparat 
arbeitete, fortwährend empfindet. 

Harting') erwähnt zwar schon ein „Revolver-porte-Objectif“ 
von Nachet, aber die Revolver sind doch erst in den 80er Jahren 
allgemein benutzt worden und ebenso die Irisblende. Auch die Be- 
deutung dieser zwei einfachen Nebenapparate läßt sich nicht hoch 
genug anschlagen. Es ist doch von jeher und mit vollem Rechte für 
hochwichtig gehalten, daß man seine Präparate stets sowohl bei 
starker wie bei schwacher Vergrößerung beobachten sollte. Das ist 
für jede, auch die einfachste mikroskopische Beobachtung stets von 
Bedeutung. Ebenso war es eine alte Regel, daß man oft seine 
Blenden wechseln sollte, weil die Beobachtung dadurch sehr viel 
besser wird. 

Nun könnte man meinen, das Wechseln der Objektive und 
Blenden wäre auch ohne Revolver und Irisblende möglich. Wer 
aber früher ohne diese Apparate täglich mikroskopisch arbeitete, der 
weiß, wie relativ selten es auch bei den besten Grundsätzen dazu 
kam, das eine Objektiv ab- und das andere anzuschrauben, oder eine 
Blende herauszunehmen und durch eine andere zu ersetzen. Prings- 
heim hat sich schon vor Jahren dahin geäußert, daß es ihm ohne 
Revolver nicht möglich gewesen wäre, manche seiner klassischen 
Untersuchungen über niedere Pflanzen zu unternehmen. Und wie 
wäre es ohne Revolver möglich, täglich lange Schnittserien zu unter- 


1) Harting, 1 c. II, S. 164. 


238 J. W. Moll. 


suchen? Die jüngeren Mikroskopiker, welche nie ohne Revolver und 
Irisblende arbeiteten, werden leicht einsehen können, daß die moderne 
Mikrotechnik den günstigen Einfluß dieser Vorrichtungen empfunden 
hat, aber sie werden sich kaum vorstellen können, wie außerordentlich 
viel leichter, genauer und auch angenehmer jede, auch die einfachste 
mikroskopische Beobachtung jetzt stattfindet. 

Der sonstigen Nebenapparate des Mikroskops bestehen um 1870 
schon viele. Harting wie Dippel geben mehr oder weniger aus- 
führliche Beschreibungen von beweglichen und drehbaren Objekt- 
tischen, Meb-, Zeichen-, Polarisationsapparaten usw. Das alles kann 
hier beiseite gelassen werden. 

Nur auf zwei für den Botaniker hochwichtige Nebenapparate, 
welche 1882 und 1888 von Engelmann erfunden und von der 
Firma Zeiß angefertigt wurden, möchte ich hier die Aufmerksamkeit 
lenken. Ich meine das Mikrospektralobjektiv'!) zur Beob- 
achtung der Wirkung einzelner Spektralfarben auf mikroskopische 
Objekte und das Mikrospektralphotometer?) zur quantitativen 
Analyse der Farbe mikroskopischer Objekte. Die grundlegenden und 
für die Botanik so höchst bedeutungsvollen Untersuchungen, welche 
Engelmann mit Hilfe dieser sinnreichen Instrumente, in Verbin- 
dung mit seiner Bakterienmethode, angestellt hat, sind seit Jahren 
als klassisch anerkannt, so daß es unnötig ist, hier über ihre Resul- 
tate zu berichten. Es scheint mir, daß diese Versuche in jedem 
botanischen Laboratorium von Zeit zu Zeit wiederholt zu werden 
verdienten. 

Bezeichnend für den Aufschwung, den die Anfertigung von Mikro- 
skopen und Nebenapparaten genommen hat, ist sicher die Tatsache, 
dab die Carl Zeiß-Stiftung in Jena ein Lehrinstitut für wissen- 
schaftliche Mikroskopie begründet hat.°) 


$ 3. Apparate, Methoden und Hilfsmittel zur Darstellung 
mikroskopischer Präparate. 


Auch auf diesem Gebiete kann man sagen, daß im Jahre 1870 
vieles vorhanden war, das wir jetzt noch benutzen, wenn auch freilich 
in fast jeder Richtung Verbesserungen zu verzeichnen sind. 


1) Th. W. Engelmann, Über Sauerstoffausscheidung von Pflanzenzellen im 
Mikrospektrum. Bot. Ztg., XI, 1882, Sp. 419, und Pflüger’s Archiv, XXVII, 1882, 
S. 485. 

?) Th. W. Engelmann, Untersuchungen über die quantitativen Beziehungen 
zwischen Absorption des Lichtes und Assimilation in, Pflanzenzellen. Bot. Ztg., XLII, 
1884, Sp. 81. Derselbe, Das Mikrospektrometer. Ztschr. f. wiss. Mikr., V, 1888, S. 289. 

3) H. Ambronn, Über Institute für wissenschaftliche Mikroskopie und deren 
Aufgaben. Ztschr. f. wiss. Mikr., XXIV, 1907, S. 1. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 239 


Rasiermesser bildeten sonst wie jetzt einen sehr wichtigen 
Teil der Ausrüstung des mikroskopierenden Botanikers, und die 
älteren Mikroskopiker verstanden es recht gut, selbst ihre Messer 
zu schleifen. Harting und Dippel geben darüber ausführliche 
Anweisungen; beide empfehlen die Benutzung von Spiegelglasplatten, 
auf welchen Harting’) rät, als Schleifpulver geschlemmtes Tripel- 
pulver zu gebrauchen, während nach Dippel?) kein Verfahren sich 
zur Politur besser eignet, als das schon von Hugo von Mohl 
empfohlene mittels Wiener Kalk. Beide Verfähren kann ich aus 
eigener Erfahrung?) als vorzüglich bezeichnen, und ich glaube, daß 
in dieser Richtung die älteren Botaniker im allgemeinen Besseres 
leisteten als die jetzigen. Rasiermesser zu schärfen ist nicht eben 
eine leichte Aufgabe, und doch sollte jeder Botaniker diese Kunst 
verstehen, wenn er nicht oft gezwungen sein will, mit stumpfen 
Messern zu arbeiten. Wenige Mechaniker verstehen es, die Messer 
so abzuziehen, dab sie für die Zwecke des Botanikers ganz taugen, 
und die amerikanischen Schleifmaschinen *) können zwar sehr gut 
dazu dienen, in verzweifelten Fällen Laboranten das Weiterarbeiten 
zu ermöglichen, liefern aber im Grunde genommen nur schlechte 
Arbeit. 

Erhärtungsmethoden. Um aus weichen Organen dünne 
Schnitte anfertigen zu können, bediente man sich schon um 1870 
verschiedener Erhärtungsmethoden. Man bewirkte, je nach Um- 
ständen, die Erhärtung durch Trocknen oder die Einwirkung von 
flüssigen Reagentien, und bei pflanzlichen Objekten wurde dazu, so 
wie noch jetzt, mit Vorliebe Alkohol benutzt. Auch Kork und 
Hollundermark spielten, wie jetzt, bei der Anfertigung der ae 
eine große Rolle. 

Einbettung von Objekten z. B. in Gummi fand gelegentlich statt, 
aber etwas, das mit unseren jetzigen Einbettungsverfahren, über 
welche unten ausführlich gesprochen wird, zu vergleichen wäre, kannte 
man damals nicht. 

Mikrotome waren im Jahre 1870 zwar bekannt, aber hatten 
sich nur eines sehr geringen Beifalls zu erfreuen. Harting”) be- 
zeichnet als Mikrotome nicht nur die Instrumente, welche wir jetzt 
so nennen, sondern auch eine Art Scheren, welche er beschreibt. 
Von den eigentlichen Mikrotomen sagt er: „Immer aber werden der- 


1) Harting, le I, 8,63. 

*) Dip pel kh 81158/2593. 

3) J. W. Moll, Het slijpen van microtoom-messen. Bot. Jaarb. Dodonaea, III, 
1891, S. 541. 

4) Razor honing Machine, No. 3 der Universal Sharpening Machine Co. Fisher 
Building, 277—285 Dearborn Street. Chicago. 

5) Harting, Lie IE S. 61. 


240 J. W. Moll. 


gleichen Apparate nur einen beschränkten Nutzen gewähren,“ denn 
wo man Durchschnitte von weichen Geweben verlange, seien sie ganz 
unbrauchbar und verdiene der Schnitt durch freie Hand bei: weitem 
den Vorzug. Dippel!) meint, daß diese Instrumente sich mehr 
eignen für solche, die verkäufliche Präparate anfertigen, desgleichen 
für Lehrer an Real- und anderen Schulen, denen es noch an der 
nötigen Fertigkeit im Schneiden fehlt. In der zweiten Auflage des 
Dippel’schen Buches, 1882 erschienen ?), ist dieser Passus fort- 
gelassen und wird die große Bedeutung der Mikrotome gebührend 
hervorgehoben. 

Doch scheinen mir die damaligen Meinungen zweier so hervor- 
ragender Mikroskopiker von Interesse für die Einsicht in die um 
1870 herrschenden Zustände. Das Mikroskopieren war noch so wenig 
eingebürgert. daß es Lehrer an Realschulen gab, denen die Hand- 
habung des Rasiermessers fremd war, und, was uns hier besonders 
interessiert, man war geneigt, das Mikrotom mehr als eine Spielerei 
zu betrachten. 

Es ist allbekannt, wie sich die Ansichten über diesen Gegen- 
stand bald nachher, im Zusammenhang mit den Fixierungs- und Ein- 
bettungsmethoden änderten, und es wird in diesem Aufsatze denn 
auch der Mikrotomtechnik ein besonderer Abschnitt gewidmet werden. 

Wenn auch früher, wie noch jetzt, die meisten botanischen Prä- 
parate durch Schneiden erhalten wurden, so waren damals auch schon 
andere Methoden in Gebrauch, welche ebenfalls noch, sei es teilweise 
in etwas anderer Form, benutzt werden. | 

Als solche erwähne ich hier erstens die Methode der Schliff- 
präparate, welche vor wie nach in der Botanik keine sehr aus- 
gedehnte Anwendung fand. Harting?’) und Dippel*) beschreiben 
dieselbe ausführlich. Später hat von Höhnel?’) eine Methode zur 
raschen Herstellung von Schliffpräparaten beschrieben, welche ge- 
kennzeichnet werden kann als eine Feil- und Schleifmethode, an- 
gewandt bei mit Kanadabalsam auf ein Objektglas geklebten Präpa- 
raten. Die Aufmerksamkeit sei hier auf dieselbe gelenkt. 

Zweitens seien hier die Mazerationsmethoden genannt, 
welche früher vielfach geübt wurden und auch jetzt noch ein geradezu 
unentbehrliches Hilfsmittel der mikroskopischen Forschung bilden. Das 
Schultz’sche Gemisch von Salpetersäure und chlorsaurem Kali war 


2) Dippel, L ¢ 4, 8. 252: 

?) Dippel, 2. Auf, I, S. 670. 

*) Harting; 1 ec. 8-32 

*) Dippel, L ce. I, S. 326. 

5) F. yon Höhnel, Uber eine Methode zur raschen Herstellung von brauch- 
baren Schliffpräparaten von harten organisierten Objecten. Ztschr. f. wiss. Mikr., I, 
1884, S. 234. . 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 241 


1870 schon bekannt!) und wird noch immer allgemein benutzt. In 
den neueren Handbüchern der Mikrotechnik findet man aber ver- 
schiedene, später eingeführte Mazerationsverfahren verzeichnet, welche 
sich zum Teil auf eine genauere Kenntnis von der Rolle der Pektin- 
stoffe bei der Zusammensetzung der Zellmembran stützen. 

Objekt- und Deckgläser waren um 1870 oft schwierig in 
richtiger Ausführung zu erhalten. Man war oft gezwungen, dieselben 
selbst zu schneiden, weshalb auch Harting?) dazu eine ausführliche 
Anleitung gibt und einen Glasschneideapparat abbildet. Solcher 
kleinen Sorgen sind die jetzigen Mikroskopiker ganz enthoben, und 
gewiß werden alle, welche, wie ich, die Zustände aus der Zeit um 
1870 aus eigener Erfahrung kennen, gern zugeben, daß auch in Hin- 
sicht auf Glasgegenstände für mikroskopische Zwecke eine auber- 
ordentlich große Umwälzung und Verbesserung stattgefunden hat. 


§ 4. Die weitere Behandlung der mikroskopischen Präparate. 


Die weitere Behandlung angefertigter Präparate war im all- 
gemeinen um das Jahr 1870 und ist in äußerst zahlreichen Fällen 
auch noch heute, in der Botanik eine sehr einfache. Für manche 
anatomischen Untersuchungen sind die Präparate eieentlich ohne 
weiteres zur Beobachtung geeignet, und weil solche Präparate wohl 
immer in der Botanik eine Hauptrolle spielen werden, sei es mir 
erlaubt, zuerst über dieselben ein paar Worte zu sagen. 

Schnitte zumal lebender oder getrockneter Pflanzenteile enthalten 
meistens in den Intercellularen, und auch sonst, viel Luft. Schon 
Schacht hatte zum Austreiben derselben Alkohol benutzt, aber erst 
Errera*) hat gezeigt, auf welche Ursachen die günstige Wirkung 
dieses Verfahrens sich zurückführen läßt. Dippel*) meint, unter 
Umständen könne man sich dadurch zu helfen suchen, daß man die 
Präparate einige Zeit in ausgekochtes Wasser legt, und Harting’) 
bezeichnet dieses Verfahren richtiger als das niemals versagende 
Mittel. Man pflegt es auch jetzt in schwierigen Fällen anzuwenden. 
Auch die Benutzung der Luftpumpe zu diesem Zwecke findet man bei 
Dippel empfohlen, und es sei hier auf ein sehr bequemes, eigens zu 
diesem Zwecke angefertigtes Modell hingewiesen, das 1892 von Koch®) 


Hartinen Lee 396; Dippel, |. c. 18.330 

7), Harting. lc ie 8.66. 

5) L. Errera, Comment l’alcool chasse-t-il les bulles d’air. Bull. d. 1. soc. 
Belge de Micr., XIII, 1886, S. 69. 

*) Dippel, 1. c: I, S. 340. 

) Hartimeol e 177$; 100. 

6) A. Koch, Eine Luftpumpe für mikroskopische Präparate. Ztschr. f. wiss. 
Mikr., IX, 1892, S. 298. 


242 J. W. Moll. 


eingeführt wurde, in jedem Laboratorium einen Platz verdient und 
beliebt sein wird. 

Die Präparate wurden früher, wie noch jetzt, nach Entfernung 
der Luft, in Glyzerin untersucht, dem man um 1870 zur Aufhellung 
mit Vorliebe etwas Essigsäure hinzufügte. 

Schnitte aus lebenden Geweben untersuchte man damals meistens 
im Wasser liegend, während man jetzt weiß und auch versteht, daß 
reines Wasser für viele lebende Zellen geradezu ein Gift ist, und daß 
man solche Präparate in schwachen Lösungen unschädlicher Sub- 
stanzen untersuchen muß. Den Untersuchungen von de Vries!) 
über die Plasmolyse, auf welche unten noch zurückzukommen ist, ver- 
danken wir diese Kenntnis; mit Hilfe derselben war es Treub?) 
möglich, seine wichtigen Untersuchungen über Kern- und Zellteilung 
bei lebenden Zellen anzustellen und gelang es de Vries?°) selbst, 
das allgemeine Vorkommen von Protoplasmabewegungen- in lebenden 
Zellen zu zeigen. Wo jetzt, und mit Recht, von vielen Seiten Be- 
denken gegen die allzuhäufige Benutzung fixierter Präparate sich 
geltend machen, und die Beobachtung lebender Zellen anfängt, sich 
wieder mehr in den Vordergrund zu drängen, da muß man dieses 
Verfahren, so einfach es auch sein mag, als eine wichtige Verbesserung 
begrüßen. 

In manchen Fällen ist es notwendig, die zu undurchsichtigen 
Präparate aufzuhellen, und diesen Zweck erreichte man um 1870 
meistens mit Kalilauge, welche auch jetzt noch vielfach angewandt 
wird. Als neu hinzugekommene aufhellende Mittel, welche in allen 
botanischen Laboratorien bei der Beobachtung gewöhnlicher Präpa- 
rate, ohne Anwendung der neueren mikrotechnischen Methoden, eine 
bedeutende Rolle spielen, erwähne ich hier die Javelle’sche Lauge #) 
und die sehr konzentrierte Chloralhydratlösung. 

Als seit 1870 neu eingeführte Methode sei hier auch eines von 
Errera°) 1884 beschriebenen Verfahrens gedacht für die Unter- 
suchung von lebenden, niederen Pflanzen, welche Schleimhüllen oder 
Bewegungserscheinungen (Diatomeen, Re en) zeigen, von hervor- 
ragender Bedeutung. Es besteht bekanntlich darin, daß man die zu 
untersuchenden Gebilde in Wasser bringt, welches durch darin zer- 


ae de Vries, Untersuchungen über die mechanischen Ursachen der 
Zellstreckung. Leipzig 1877. 

?) M. Treub, Quelques recherches sur le rôle du noyau dans la division des 
cellules végétales. Kon. Ak. Amsterd. 1878. 

3) Hugo de Vries, Über die Bedeutung der Cirkulation und der Rotation 
des Protoplasma für den Stofftransport in der Pflanze. Bot. Ztg., XLIIT, 1885, Sp. 1. 

#) F. Noll, Eau de Javelle, ein Aufhellungs- und Lösungsmittel für Plasma. 
Bot. Centralbl., XXI, 1885, S. 377. 

5) L. Errera, Sur l’emploi de l’enere de Chine en microscopie. Bull. Soc. 
Belge d. Microsc., X, S. 478. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 243 


riebene chinesische Tinte eine schwarze Farbe erhalten hat. Ver- 
schiedene, sonst nicht oder nur schwerlich zu beobachtende Strukturen 
heben sich dann deutlich vom schwarzen Grunde ab. 

Auch Wiesner’s!) Zerstäubungs- oder Karbonisierungsmethode 
sei hier genannt. Sie bezweckt, die Zellmembran in feinste Bestand- 
teile (Dermatosomen Wiesner’s) zu zerlegen. Um das zu erreichen, 
werden bekanntlich die Objekte, nachdem sie während 24 Stunden 
der Einwirkung 1proz. Salzsäure ausgesetzt sind, abgetrocknet und 
auf 50 bis 60°C erwärmt. Die Membrane zerfallen dann, in Salz- 
säure oder Kalilauge liegend, nach leichtem Druck in ein überaus 
feines Pulver. Wenn auch die Folgerungen, zu welchen diese 
Methode Wiesner geführt hat, nicht unangefochten geblieben sind?) 
so verdient jedenfalls die Methode als solche vielleicht mehr Be- 
achtung, als die Botaniker derselben bis jetzt im allgemeinen ge- 
schenkt haben. 

Von Fixierungsmethoden war zu der Zeit, welche ich als 
Ausgangspunkt wählte, noch nicht die Rede, man findet auch das 
Wort nicht. 

Anders steht es mit der Färbung mikroskopischer Prä- 
parate. Als Hartig*®), wie oben schon besprochen, 1854 anfing, 
die Färbung als eine neue Untersuchungsmethode auszubilden, fand 
er vorläufig keine Nachfolger. Harting*) erwähnt in seinem schon 
so oft citierten Werke die nachfolgenden Farbstoffe: die durch 
Gerlach eingeführte ammoniakalische Karminsolution und ein paar 
andere Karminlösungen, auch Indigokarmin und ferner einige Anilin- 
farbstoffe (Fuchsin, Anilinblau, Magentarot) Im Jahre 1865 war 
durch Böhmer auch das Hämatoxylin schon eingeführt. Harting 
bespricht die von ihm genannten Farbstoffe schon als Mittel, welche 
„wesentlich darauf abzielen, daß gewisse Teile eines Objektes, die 
vor anderen einen in Auflösung befindlichen Farbstoff gern auf- 
nehmen, besser sichtbar werden“, aber behandelt übrigens den Gegen- 
stand so, als hätte man nur an tierischen Objekten diese Methode 
erprobt. Auch Dippel”) ist der Meinung, daß, soweit die vor- 
liegenden Resultate ein Urteil gestatten, der Färbung eine kaum zu 
überschätzende Bedeutung zukommt. 


1) J. Wiesner, Untersuchungen über die Organisation der vegetabilischen 
Zellhaut. Stzb. d. k. Ak. Wien, XCIII, 1. Abt., 1886. 

?) Man vergleiche z.B. G. Klebs, Einige kritische Bemerkungen zu der Arbeit 
von Wiesner, „Untersuchungen usw.“ Biol. Centralbl., VI, 1886, S. 449. Pfeffer, 
Pflanzenphysiologie, 2. Aufl., I, S. 69. 

3) Th. Hartig, Bot. Ztg., XII, Sp. 553, Chlorogen: Sp. 574: Über die Funk- 
tionen des Zellenkerns, und Sp. 877: Über das Verfahren bei Behandlung, des Zellen- 
kerns mit Farbstoffen. 

=) Hartine, Le. WB 5138 

2: Dippel, lc L°8 338. 


Progressus rei botanicae JI. 16 


244 J. W. Moll. 


Aber von einer Anwendung der Färbungsmethode, so wie sie 
seit 1870 sich entwickelt hat, war nicht die Rede und konnte auch 
nicht die Rede sein. Ubrigens komme ich in einem besonderen Ab- 
schnitte auf diese Methode zurück. 

Neben der Färbung wurde im Jahre 1870 auch die Imprä- 
gnation mit Silber für tierische Gewebe schon benutzt.') Diese 
Methode wurde später auch in die Botanik eingeführt, und zwar 
durch Correns?), der sie mit Erfolg auf das Studium der inneren 
Struktur der vegetabilischen Zellmembran anwandte. Lagerheim’) 
und später Fischer*) untersuchten mit Hilfe desselben Verfahrens 
auch den Bau der Stärkekôrner. Von Tompa”) erzielte Gold- 
imprägnation verschiedener Pflanzengewebe nach vorhergegangener 
Behandlung der Schnitte mit verdünnter Zinnchlorürlösung. Aber 
man kann nicht sagen, daß diese Methoden in der Botanik sich bis 
jetzt einer so allgemeinen Anwendung erfreuen, wie in der tierischen 
Histologie. 

Ungleich weiter war im Jahre 1870 die Entwicklung der 
Mikrochemie vorgeschritten. Wenn sich auch in diesem Zweige 
der Wissenschaft seitdem manches geändert hat, und man sogar in 
gewissem Sinne von prinzipiell wichtigen Neuerungen reden kann, 
so wird es doch den Vorzug verdienen, diesen (Gegenstand hier, und 
nicht in einem besonderen Abschnitte, zu behandeln. Man kann 
gewiß mit Behrens‘) als einen der ersten, welche mikrochemische 
Untersuchungen im weiteren Sinne des Wortes unternahmen, Har- 
ting nennen, der auch schon seine Überzeugung aussprach, daß „die 
Benutzung des Mikroskops in der Chemie ohne Zweifel mit der Zeit 
immer mehr sich steigern würde“.°) Harting) spaltete als Mikro- 
chemie von der gewöhnlichen oder Makrochemie den Komplex aller 
Fälle ab, in denen „das bewaffnete Auge erforderlich ist, um die 
Objekte oder die eintretenden Veränderungen zu erkennen“. 

Diese allgemeine Mikrochemie hat sich nun, auf dem von 
Harting zuerst und schon vor so vielen Jahren angebahnten Wege, 


1) Harting, Le Ii, S: 141; Diane ee Ces: ope. 

?) C. Correns, Zur Kenntniss der inneren Structur der vegetabilischen Zell- 
membranen. Pringsh. Jahrb., XXIII, 1892, S. 254. 

®, G. Lagerheim, Technische Mitteilungen. Ztschr. f. wiss. Mikr., XIV, 
1897, S. 350. 

4) H. Fischer, Uber Stärke und Inulin. Beih. z. Bot. Centralbl., XIX, 
1902, S. 226. 

5) A. von Tompa, Zwei botanische Tinktionsmethoden. Ztschr. f. wiss. 
Mikr., XX, 1903, S. 24. 

6) H. Behrens, Anleitung zur mikrochemischen Analyse, 189, 8. 1. 

4). Harting, (ae. 8; 157: 

s) Harting, L/e IE 8.156. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 245 


in späterer Zeit, zumal durch die Arbeiten von H. Behrens'), zu 
einem selbständigen Zweige der chemischen Wissenschaft entwickelt. 
Die von Behrens befolgten Methoden haben aber bis jetzt nur 
einen relativ geringen Einfluß auf die botanische Mikrotechnik aus- 
geübt, und jüngeren Botanikern sei das Studium der oben citierten 
Behrens’schen Werke aufs angelegentlichste empfohlen. 

Man muß aber nicht vergessen, daß die Mikrochemie in den 
Händen des Botanikers von alters her in vielen Fällen auch eigenen, 
weniger allgemeinen Zielen nachstrebt, bei denen es keineswegs in 
erster Linie darauf ankommt, bestimmte chemische Verbindungen als 
solche zu identifizieren, sondern wo es vielmehr darum geht, zu prüfen, 
ob gewisse Körper, deren öftere Anwesenheit in den untersuchten 
Pflanzen durch makrochemische Analyse festgestellt ist, in bestimmten 
Fällen vorhanden sind oder fehlen. So kann bei botanischen Unter- 
suchungen oft ein einziger Schnitt genügen, um festzustellen, was sonst 
nur auf sehr umständlichem Wege, z. B. durch Auspressung eines 
Pflanzenteils und darauf folgende Analyse zu erreichen ware. Zumal 
aber benutzt der Botaniker die mikrochemischen Methoden, um sich 
über die Lokalisierung bestimmter Stoffe in den Geweben oder selbst 
in den einzelnen Zellen zu orientieren. Das ist nun eigentlich die 
botanische Mikrochemie oder die Mikrochemie im engeren 
Sinne?), der wir den größten Teil unserer Kenntnisse über die 
chemische Zusammensetzung der Gewebe und der Zellen als solche 
verdanken. 

Selbstverständlich findet die chemische Untersuchung in allen 
diesen Fällen unter relativ schwierigen Umständen statt. Fast stets 
sind viele verschiedene Substanzen zu gleicher Zeit vorhanden, und 
das kann natürlich die Reaktionen beeinträchtigen, unsicher, unter 
Umständen selbst ganz unmöglich machen. 

Einerseits will das sagen, daß die botanische Mikrochemie der 
fortwährenden Unterstützung und Kontrolle makrochemischer Unter- 
suchungen bedarf. Aber andererseits wird, wenn man einmal die An- 
wesenheit bestimmter Substanzen makrochemisch konstatiert hat, der 
Wert auch solcher mikrochemischen Reagentien erhöht, welche für 
sich betrachtet, vielleicht keinen sicheren Aufschluß über die Identität 
solcher Substanzen geben könnten, und also als nicht zuverlässig be- 
trachtet werden müßten. Aber im gegebenen Falle können solche 
Reagentien sehr gut imstande sein, die Lokalisierung einer Substanz 
in den Geweben oder Zellen aufs schönste zu zeigen. 


1) H. Behrens, Anleitung zur mikrochemischen Analyse, 1895. Derselbe, An- 
leitung zur mikrochemischen Analyse der wichtigsten organischen Verbindungen, 1895. 
2) Man vergleiche hierüber auch: W. Spalteholz, Mikroskopie und Mikro- 
chemie. Leipzig 1904, S. 30. 
16* 


246 J. W. Moll. 


So ist es möglich und begreiflich, daß zum Beispiel die Anwen- 
dung von Farbstoffen zur Auffindung von Fetten in der Mikrochemie 
sehr wertvoll ist, und daß Gerbstoffreagentien wie essigsaures Kupfer 
in Verbindung mit Eisen, oder sogar Kaliumbichromat immer ihren 
Wert behalten werden, wenn es auch wahr sein mag, daß sie, für 
sich betrachtet, keineswegs imstande sind, die An- oder Abwesenheit 
von Gerbstoffen über allen Zweifel zu erheben, und wenn man selbst 
sern zugeben mag, dab bezüglich des Gerbstoffbegriffes in der bota- 
nischen Literatur eine große Verwirrung herrscht. !) 

Aber nur zu oft legen die hier entwickelten Erwägungen kein 
Gewicht in die Schale, und werden solche Methoden für die Mikro- 
chemie im engeren Sinne verworfen, nur weil sie keinen Wert für 
die allgemeine Mikrochemie haben. Es geht hier oft so, wie wir es 
auch noch weiter in der Mikrotechnik finden werden. Statt vom An- 
fang an bei der Benutzung aller Methoden kritisch zu verfahren, sich 
von vornherein genau vorzustellen, was eine Methode leisten kann 
und was nicht, und sie dann nur in geeigneten Fällen anzuwenden, 
findet man auf der einen Seite oft ein kritikloses, geradezu kindliches 
Vertrauen in die Leistungsfähigkeit gewisser Methoden und dann auf 
der anderen Seite eine Kritik ohne Umsicht, welche das Kind mit 
dem Bade ausschüttet. 

Diese botanische Mikrochemie oder Mikrochemie im engeren Sinne 
war es nun, welche man um 1870 fast ausschließlich in der Botanik 
ausübte, denn weiterreichende mikrochemische Untersuchungen, so wie 
Harting sie anstellte, standen ganz vereinzelt da und fanden keine 
Anwendung. 

Die Zahl der damals üblichen mikrochemischen Reagentien war 
zwar nicht sehr groß, aber man kannte doch schon die bedeutendsten 
derselben, welche wir auch jetzt noch benutzen. So findet man bei 
Harting?) als Eiweißreagentien die von G. J. Mulder herrührende 
Xanthoproteinreaktion, das Millon’sche Reagens und die Ras- 
pail’sche Reaktion mit Zucker und Schwefelsäure, bei Dippel”) 
noch dazu die von Sachs eingeführte Reaktion mit Kupfersulfat und 
Kalilauge. Jod als Reagens auf Stirke war schon lange eingebiirgert, 
ebenso Jod und Schwefelsäure, Chlorzinkjodlésung und Kupferoxyd- 
ammoniak als Cellulosereagentien, die Trommer’sche Reaktion zum 
Nachweis von Traubenzucker, und Eisensalze zum Nachweis der Gerb- 
stoffe, bei Dippel findet man auch Sanio’s Gerbstoffreaktion mit 
doppeltchromsaurem Kali erwähnt. Und so wäre in botanischer Hin- 
sicht das Wichtigste aufgezählt. 


1) B. Lidforss, Über die Wirkungssphäre der Glukose- und Gerbstoffreagentien. 
Ref. Ztschr. f. wiss. Mikr., XI, 1894, S. 270. 

2) Harting, Lei, 8.1923 

3) Dippel,-1. %. 18.368, 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 947 


Seitdem hat man viele und vielerlei andere mikrochemische 
Methoden angewandt, aber die oben besprochenen werden noch immer 
vielfach benutzt. 

Selbstverständlich kann es nicht meine Aufgabe sein, hier eine 
Einzeldarstellung der neueren mikrochemischen Methoden zu geben. 
Zumal Zimmermann’s’) schon oben citiertes Buch über die bota- 
nische Mikrotechnik sei dem Leser zu diesem Zweck empfohlen, sowie 
Czapek’s Biochemie der Pflanzen (1905). 

Wenn ich hier einige der bekanntesten mikrochemischen Methoden 
erwähne, welche seit 1870 eingeführt sind, und entweder sich so ein- 
gebiirgert haben, dab sie bei der täglichen Arbeit in den meisten 
Laboratorien regelmäßig benutzt werden, oder auch von hervorragender 
prinzipieller Bedeutung sind, so findet das nur statt, um die Vor- 
stellung der sehr großen Fortschritte auf diesem Gebiet deutlich 
hervortreten zu lassen. So erwähne ich hier: Engelmann’s Bakterien- 
methode zum Nachweis des Sauerstoffs, welche, in Verbindung mit 
den oben schon besprochenen Mikrospektralapparaten, so überaus wich- 
tige und fundamentelle Tatsachen zutage gefördert hat; Kohl’s 
mikroskopische, volumetrische Blasenzählmethode, welche demselben 
Zwecke dienlich ist; von Höhnel’s Cerinsäurereaktion für verkorkte 
Membranen; die Franchimont-Unverdorben’sche Harzreaktion 
mittels Kupferacetat und meine Reaktion auf Gerbstoffe mittels Kupfer- 
acetat und Eisensalze; Treub’s Blausäurereaktion, welche diesen Ver- 
fasser zu umfangreichen physiologischen Arbeiten veranlaßt hat; die 
Phloroglucin- und Salzsäurereaktion Wiesner’s, von der man nach 
Grafe’s Ausführungen wohl definitiv annehmen darf, daß sie Vanillin 
nachweist, welche aber für die morphologische Unterscheidung ver- 
holzter Gewebe täglich angewandt wird; Errera’s Glycogenreaktion 
und die verschiedenen Alkaloidreaktionen desselben Verfassers und 
seiner Schüler; die Einführung der Sublimationsmethode für den Nach- 
weis von Cumarin und Thein durch Nestler; die verschiedenen Fett- 
reagentien: Farbstoffe, sowie die Verseifungsmethode von Molisch; 
desselben Diphenylamin - Schwefelsäureprobe zum Nachweis von Ni- 
traten; die verschiedenen Methoden zum Nachweis des Carotins; die 
von Zacharias vielfach angewandte Methode der Einwirkung künst- 
lichen Magensaftes zur Unterscheidung von Eiweißverbindungen; 
van Wisselingh’s Chitinreaktion, auf welche unten noch zurück- 


1) Man muß sich darübar wundern und kann es kaum billigen, daß, wo so 
viele Bücher zweiten Ranges mehrere Auflagen erleben, ein so ausgezeichnetes Werk, 
wie das hier citierte, nicht, wie es verdient, in den Händen aller Botaniker ist. In 
15 Jahren hat es es nicht zu einer zweiten Auflage bringen können. Es erschien 
aber in der Ztschr. f. wiss. Mikr., XXII, 1905, S. 194 ein sehr lesenswertes Sammel- 
referat von O. Richter, Die Fortschritte der botanischen Mikrochemie seit Zimmer- 
mann’s „Botanischer Mikrotechnik“. 


248 J. W. Moll. 


zukommen ist; die Einführung eines so wertvollen Reagens wie Jod- 
chloralhydrat durch Arthur Meyer, welches es möglich macht, 
selbst die winzigsten Stärkemengen in den Zellen, ohne jede umständ- 
liche Manipulation nachzuweisen, indem es die Jodreaktion mit der 
aufhellenden Wirkung des Chloralhydrats verbindet, ohne daß die 
Stärkekörner auch nur im geringsten die quellende Wirkung des 
Chloralhydrats empfinden; Gilson’s überaus wichtige Methode der 
Kristallisation der Cellulose; die mikrochemischen Methoden Man- 
ein’s und Devaux’s, welche unsere Kenntnis der Pektinstoffe so 
sehr gefördert haben; Verschaffelt’s Indolreaktionen und die 
Reaktion desselben Verfassers, welche es ermöglicht, in Meeresalgen 
‚Jod nachzuweisen. 

Das ist so eine Auswahl aus der großen Zahl der seit 1870 ein- 
geführten mikrochemischen Methoden, und sie wird ohne Zweifel beim 
Leser die Vorstellung wachrufen, dab in den letzten vierzig Jahren 
die Entwicklung der Mikrochemie eine sehr bedeutende gewesen ist, 
und zwar in diesem Sinne, dab man im allgemeinen nach den von 
den älteren Mikroskopikern gegebenen Grundsätzen, in jede Richtung: 
das System erweitert und ausgebaut hat. 

Selbst kann man sagen, dab in letzter Zeit die Aussicht sich 
eröffnet hat, dab es gelingen werde, auch die quantitative Analyse 
in die Mikrochemie einzuführen, nach der von Richter?) vorge- 
schlagenen Methode. Man bestimmt dabei vorher die Empfindlichkeits- 
grenzen mehr oder weniger empfindlicher Reagentien, und stellt dann 
fest, mit welchem Reagens eben noch eine und mit welchem keine 
veaktion mehr eintritt. Allerdings wird diese Methode wahrscheinlich 
nur einer beschränkten Anwendung fähig sein, aber der Gedanke ist 
doch gewiß der Erwähnung wert. 

Verschiedene Hilfsapparate für die weitere Behandlung der 
Präparate findet man schon bei Harting und Dippel beschrieben: 
feuchte Kammern, heizbare Objekttische und elektrische Objektträger, 
wenn auch nicht alle in so vollendeten und verschiedenen Formen, 
wie wir sie jetzt kennen. 

Der feuchten Kammern bestehen sehr viele, aber nur über 
zwei derselben möchte ich einiges sagen. Erstens über die von 
Strasburger angegebene, welche ihrer Einfachheit wegen so all- 
gemeine Anwendung findet. Sie besteht bekanntiich nur aus einem 
Stückchen feuchter Pappe, das dem Objektträger aufliegt und in der 
Mitte einen Ausschnitt hat, über dem das Deckglas mit hängendem 
Tropfen sich befindet. Zweitens sei hier auf die feuchte Kammer 
Beyerinck’s?) die Aufmerksamkeit gelenkt, welche zumal für die 


1) O. Richter, 1. e.,.8.398, 3 
*) M. W. Beyerinck und A. van Delden, Uber die Assimilation des freien 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 949 


Züchtung von Mikroorganismen bestimmt ist, und zwar weil sie nach 
einem etwas abweichenden und richtigen Prinzip eingerichtet ist. 
Sie besteht aus einer flachen Glasdose mit lose aufliegender Deck- 
elasplatte. Die Objekte befinden sich in einem Tropfen Flüssigkeit 
an der Unterseite der Deckplatte und der Tropfen ist bedeckt von 
einem hängenden Deckgläschen. An der einen Seite dieses Deckgläs- 
chens wird zwischen demselben und der Deckplatte ein entsprechend 
gebogenes, dünneres oder dickeres Platindrähtchen geschoben, und 
auf diese Weise kann man der Flüssigkeitsschicht eine keilförmige 
Gestalt geben oder auch den Zutritt der Luft fördern. Auf dem 
Boden der Glasdose befindet sich nun dieselbe Flüssigkeit, in welcher 
die Objekte verweilen, so daß weder ein Austrocknen noch ein Über- 
fließen der Beobachtungsflüssigkeit stattfindet. Wird die so vorbe- 
reitete feuchte Kammer nun wieder in eine größere Glasdose mit 
Wasserschicht gestellt, so kann sie während unbegrenzter Zeit als 
Kulturkammer dienen. 

Heizbare Objekttische hat man in den verschiedensten 
Formen konstruiert, welche es nicht nötig ist hier alle zu beschreiben. 
Hier sei nur auf die größeren von Pfeffer') und Behrens?) kon- 
struierten Apparate hingewiesen. 

Statt heizbarer Objekttische werden auch vielfach Heizschränke 
angewandt, welche fast das ganze Mikroskop umgeben. Ein solcher 
Wärmekasten wurde von Sachs”) in die Botanik eingeführt. 

Man benutzt denselben jetzt meistens in der von Pfeiffer*) an- 
gegebenen Form. 

Ein Gefrierschrank wurde von Molisch®) konstruiert, wel- 
cher es ermöglicht, bei einer Kälte bis zu — 10°C Präparate unter 
dem Mikroskop zu beobachten. 

Schließlich sei hier noch eines Apparates gedacht, der von S. L. 
Schouten erfunden wurde und zum Isolieren einzelner Mikroben 
oder Zellen unter dem Mikroskop dient.°) Dieser sehr sinnreiche Apparat, 
der allerdings nicht ohne bedeutende Übung zu handhaben ist, erlaubt 
es mit Hilfe äußerst feiner Glasösen selbst ausgewählte Bakterien 
einzeln in einen Tropfen Flüssigkeit überzuführen. Dieser Apparat 


Stickstoffs durch Bakterien. Centralbl. f. Bakteriol., II. Abt., IX, 1902, S.18; auch 
Arch. Neerl., T. 8, Ser. 2, 1903, 8. 339. 

1) W. Pfeffer, Ein neuer heizbarer Objekttisch nebst Bemerkungon über 
einige Heizeinrichtungen. Ztschr. f. wiss. Mikr., VII, 1890, 8. 433. 

*) W. Behrens, Ein neuer mikroskopischer Heiztisch mit Selbstregulierung 
für konstante Temperaturen. Ztschr. f. wiss. Mikr., XII, 1895, 8.1. 

3) J. Sachs, Vorlesungen über Pflanzenphysiologie, 1882, S. 743. 

4) L. Pfeiffer, Protozoen als Krankheitserreger, 2. Aufl., 1891. 

5) H. Molisch, Untersuchungen über das Erfrieren der Pflanzen, 1897. 

5) 8. L. Schouten, Reinkulturen aus einer unter dem Mikroskop isolierten 
Zelle. Ztschr. f. wiss. Mikr., XXII, 1905, S. 10. 


250 J. W. Moll. 


ist ohne Zweifel für viele Zwecke nicht nur in der Mikrobiologie, 
sondern auch in der Botanik im allgemeineren Sinne anwendbar. 

Der Aufbewahrung mikroskopischer Präparate wurde 
um 1870 vielleicht mehr Wert beigemessen als jetzt, wo wir aus Er- 
fahrung wissen, daß meistens solche Präparate eine ziemlich begrenzte 
Lebensdauer besitzen. Bei Harting und Dippel findet man denn 
auch ausführliche Anweisungen über diesen Gegenstand. Hier muß 
es genügen darauf hinzuweisen, dab sich seitdem in der Botanik die 
1880 von Kaiser!) eingeführte Glyceringelatine als Einschlußmasse 
für botanische Präparate bestens bewährt hat, so dab sie jetzt wohl 
in allen Laboratorien als unentbehrlich gilt. 


Kapitel IL. 
Einige wichtige spezielle Methoden der modernen Mikrotechnik. 


A. Die der Technik auf dem Gebiete der tierischen 
Histologie entlehnten Methoden. 


Einleitung. 


Die Leser dieser Zeitschrift werden gewiß aus der interessanten 
Studie Strasburger’s über die Ontogenie der Zelle seit 1875 die 
Überzeugung gewonnen haben, daß die Technik der Fixierung und 
Färbung auf dem Gebiete der tierischen Histologie sich eines Vor- 
sprungs erfreute; und eigentlich ist das auch jetzt noch mehr oder 
weniger der Fall. Auch bei der den beiden genannten Verfahren 
sich anschließenden Mikrotomtechnik findet man dasselbe Verhältnis 
zwischen tierischer Histologie und Botanik. Die Verdienste Flem- 
ming’s in diesen Richtungen fanden schon in Strasburger’s 
Arbeit gebührende Anerkennung und ich kann nur seine an ver- 
schiedenen Stellen geäußerte Meinung unterschreiben. Flemming 
war der Großmeister dieser Technik und hat dieselbe so gründlich 
ausgearbeitet, daß sie in allen Hauptsachen ihm ihre feste Begrün- 
dung verdankt. Es blieb denn auch den Botanikern nichts übrig, 
als sich die auf tierischem Gebiete so viel leistenden Untersuchungs- 
methoden anzueignen, und das war eine verhältnismäßig leichte Auf- 


1) E. Kaiser, Verfahren zur Herstellung einer tadellosen Glyzeringelatine. 
Bot. Centralbl., I, 1880 S. 25. - 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 251 


gabe, weil die hauptsächlichsten Methoden sich im großen und ganzen 
ebensogut für pflanzliche wie für tierische Gewebe und Organismen 
eignen.) Die Versuche in dieser Richtung fielen gut aus, so daß 
jetzt diese Methoden unter Botanikern Gemeingut geworden sind, 
wenn sie auch, den Eigentümlichkeiten des pflanzlichen Materials zu- 
folge, der Anwendung mehrerer anderen, speziell botanischen Methoden 
sehr gut Raum lassen. 

Noch jetzt muß man dem Botaniker, der sich über diese Methoden 
belehren will, raten, sich den Handbüchern, welche über die Technik 
der tierischen Histologie handeln, zuzuwenden und in dieser Hinsicht 
sei das Studium von Bolles Lee’s ausgezeichnetem Werke jedem 
Botaniker aufs angelegentlichste empfohlen. ?) 


$ 5. Die Fixierungsmethoden. 


Im Jahre 1870 war, wie ich oben schon sagte, das Wort Fixierung 
in dem jetzt gebräuchlichen Sinne nicht bekannt, wie auch zu dieser 
Zeit das Studium der protoplasmatischen Gebilde erst in seinen An- 
‘ fangsstadien war. Seither hat es sich allgemein eingebürgert. Unter 
Fixieren versteht man ein rasches Töten des Protoplasmas, so daß es 
nicht Zeit hat durch Kontraktionen oder auf andere Weise seine Ge- 
stalt zu ändern. *) 

Natürlich muß das Fixierungsmittel, soll es in der Praxis brauch- 
bar sein, außerhalb des Vermögens der raschen Abtötung noch einige 
andere Eigenschaften besitzen. So muß es dem toten Protoplasma- 
leib eine gewisse Festigkeit geben, denselben gewissermaßen härten 


1) Man vergleiche z.B. W. von Wasielewski, Uber Fixierungsflüssigkeiten 
in der botanischen Mikrotechnik. Ztschr. f. wiss. Mikr., XVI, 1899, S. 306. 

?) A. Bolles Lee, The Microtomist’s Vade-Mecum. A Handbook of the Methods 
of Microscopic Anatomy, 6. Ed., London 1905. Das Buch ist auch in umgearbeiteter 
deutscher Ausgabe erschienen: A. B. Lee und Paul Mayer, Grundzüge der mikro- 
skopischen Technik für Zoologen und Anatomen, 3. Aufl., 1907. 

5) von Tellyesniczky sagt in Encyklopädie der mikroskopischen Technik, 
Berlin, Wien, 1903, über die Bedeutung des Wortes Fixierung u. a. das Nachfolgende: 
„Vom histologischen Usus wird aber der Begriff „Fixieren“ eigentlich nicht bestimmt, 
zumeist bloß umschrieben, beziehungsweise dessen Zweck angegeben. Endzweck ist 
die rasche Abtötung der lebenden Zellen, dergestalt, daß sie in womöglichst unver- 
ändertem Zustande erhalten bleiben. Der in dieser Umschreibung ausgedrückte 
Zweck, mit dem als solchem ohnehin kein Begriff bestimmt werden kann, bildet an 
und für sich einen im höchsten Maße unbestimmten Faktor. Der vollständige Mangel 
einer annehmbaren Definition charakterisiert das illusorische Wesen des unbemerkt 
emporgetauchten Begriffes der Fixierung. Von den ihm anhaftenden Illusionen be- 
freit, enthält er in Wirklichkeit nichts anderes, als den einfacheren Begriff der 
Alten, die Härtung. Die Begriffe der Härtung und Fixierung künstlich auseinander 
zu halten, ist in der Tat nicht statthaft.“ Ich glaube nicht, daß der Wert des im 
Texte Gesagten durch diese Ausführung herabgesetzt wird. 


252 J. W. Moll. 


oder gerben, so dab es imstande ist auch weitere Manipulationen zu 
vertragen, ohne seine Form erheblich zu ändern. Die weitere Be- 
handlung kann nun mehr oder weniger eingreifend sein, und je nach- 
dem dies der Fall ist, wird die härtende Wirkung des Fixierungs- 
mittels einen größeren oder geringeren Wert haben. 

Selbstverständlich ist es ferner, zumal bei der Fixierung von 
Geweben, von großer Bedeutung, dab das benutzte Reagens schnell 
eindringe. Ob das der Fall sein wird, hängt natürlich in erster 
Linie von der Beschaffenheit des angewandten Fixierungsmittels ab. 
Es kann aber bei nicht allzu flüchtigen Fixierungsmitteln, zumal für 
pflanzliche Gewebe, das Eindringen der Flüssigkeit in die Gewebe 
sehr gefördert werden durch Entfernung der Luft aus den Inter- 
cellularen unter der Luftpumpe, während das Objekt in dem Fixie- 
rungsmittel liegt. 

Endlich muß ein gutes Fixierungsmittel die verschiedenen Teile 
protoplasmatischer Gebilde so beeinflussen, daß sie sich bei der Unter- 
suchung unter dem Mikroskop als solche hervorheben: es muß eine 
gute Differenzierung des Protoplasmaleibes hervorrufen. Und auch 
ist es in den meisten Fällen wichtig, daß die Fixierung eine nach- 
herige Einbettung und Färbung nicht zu schwierig oder unmöglich 
mache, und die Schnittfähigkeit der Objekte nicht beeinträchtige. 

Es kann nicht wundern, daß verschiedene Organismen, Gewebe 
und protoplasmatische Gebilde von verschiedenen Fixierungsmitteln 
nicht in gleicher Weise affıziert werden, und daß vielleicht kein 
einziges dieser Mittel allen oben gestellten Anforderungen in gleichem 
Maße genügt. Es geht hieraus hervor, daß die Zahl der, je nach 
den Objekten. bewährten Fixierungsmittel eine sehr große ist, und 
es ist fast selbstverständlich, daß gerade die allerbesten und meist 
gebräuchlichen Mittel aus Mischungen verschiedener Substanzen be- 
stehen, deren vereinigte Wirkung höheren Anforderungen genügt. 

Jetzt will ich zuerst die Frage beantworten, welchen Wert man 
im allgemeinen der Fixierung zuschreiben darf, ob diese Methode 
wirklich als ein Fortschritt betrachtet werden kann. 

Die Antwort auf diese Frage lautet bei verschiedenen Forschern 
sehr verschieden, und es wird vielleicht gut sein hier als Vertreter 
einander entgegengesetzter Meinungen zwei Untersucher einander 
gegenüberzustellen, welche sich beide um die Ausarbeitung der Mikro- 
technik sehr verdient gemacht haben, ich meine Altmann und A. 
Fischer. 

Der erstere ') zeigt uns den festen Glauben an die Wirksamkeit 
der Fixierung. Er hatte es in der Technik so weit gebracht wie 


1) R. Altmann, Die Elementarorganismen und ihre Beziehungen zu den 
Zellen, 2. Aufl., Leipzig 1894. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 253 


wenige, und in dieser Richtung wird seine Arbeit in jeder Hinsicht 
immer als musterhaft gelten. Aber zugleich liefert sie den Beweis, 
wie wenig man am Ende erreicht, wenn man der benutzten Arbeits- 
methode kritiklos gegeniibersteht. Er geht aus von der gewiß sehr 
wahrscheinlichen Meinung, daß das lebende Protoplasma aus Einheiten 
niedrigeren Ranges aufgebaut sei. Die Beobachtung von Pigment- 
zellen stärkt ihn in der voraufgefaßten Meinung, daß diese Einheiten 
im allgemeinen die Gestalt feiner Körner besitzen werden. Und nun 
geht er daran, ein Fixierunsmittel zu suchen, welches, in Verbindung 
mit einer bestimmten Färbungsmethode, im Protoplasma der ver- 
schiedensten tierischen Gewebe feine Körner oder Granula sichtbar 
macht. Es gelingt ihm dies und für verschiedene pflanzlichen Ob- 
jekte habe ich die Resultate Altmann’s vollkommen bestätigen 
können; nicht nur im Protoplasma, sondern auch im Inhalt der 
Vakuolen gelang es mir mit Altmann’s Methode Granula auf- 
zufinden. *) 

Wenn es möglich wäre mit Hilfe von Fixierungsmitteln den 
granularen Aufbau des Protoplasmas über allen Zweifel zu erheben, 
so hätte die monumentale Arbeit Altmann’s das sicher geleistet. 
Allgemein bekannt ist es aber, daß die Kritik, welche Altmann 
selbst, bevor er seine Untersuchungen anfing, hätte anwenden sollen, 
sich später deutlich hat hören lassen, und wie wenig es bis jetzt ge- 
lungen ist die tatsächliche, feinere Struktur des Cytoplasmas kennen 
zu lernen. °) 

Den Fehler Altmann’s findet man nun auch weiter in der 
Literatur oft mehr oder weniger deutlich zurück; nur zu oft wird 
ohne weiteres angenommen, daß eine an fixierten Präparaten be- 
obachtete Struktur auch im Leben da sei. So wird zum Beispiel 
die granulare Struktur der Chromosomen, welche man gelegentlich 
beobachtet, oft anstandslos als sichergestellte Tatsache allgemeinsten 
Vorkommens angesehen, und zur Begründung weittragender theoreti- 
scher Schlüsse verwendet. 

Nun ist es aber eine andere Frage, ob nicht einem Mangel an 
Kritik bei einigen Forschern ein Zuviel bei anderen gegeniibersteht, 
als deren hervorragendster Vertreter man Fischer betrachten mub. 

In seinem bekannten Buche ?), das gewiß unsere Kenntnis der 


7) J. W. Moll, De granula van Altmann. Handelingen van het 5° Nederl. 
Natuur- en Geneesk.-Congres te Amsterdam, 1895, S. 332. 

?) Man vergleiche z.B. E. Strasburger. Diese Zeitschrift, I, S. 57. 

*) A. Fischer, Fixierung, Färbung und Bau des Protoplasmas. Kritische 
Untersuchungen über Technik und Theorie in der neueren Zellforschung, 1899. Es 
sei mir gestattet, hier darauf hinzuweisen, daß die Methode Fischer’s künstliche 
Strahlungen in Hollundermark hervorzurufen, nicht ohne Bedenken ist. Selbst macht 
er (S. 207) schon darauf aufmerksam, daß in jeder Markzelle ein Rest des Zellkerns, 


254 J. W. Moll. 


Eigenschaften vieler Fixierungsmittel in dankenswertester Weise be- 
reichert hat, kommt er nach vielen Versuchen auf S. 71 zu dem be- 
kannten Schlusse: „Die neuere Zellforschung, besonders die Mitosen- 
lehre, ist, genau betrachtet, nichts anderes, als die Untersuchung 
ausgewählter Fällungsbilder nach Fixierung mit Flemming’scher 
oder Hermann’scher Lösung, ergänzt durch einige andere Mittel, 
deren Erfolge aber auch nach den Bildern der genannten Gemische 
zurechtgestutzt werden. Unter dieser Einschränkung hat allerdings 
die Zellforschung viel geleistet, aber dem natürlichen Verlaufe der 
Dinge ist sie damit nicht näher gekommen als in einer-älteren Periode, 
wo man die Alkoholbilder studierte. Es ist nur ein neues Fixierungs- 
bild an die Stelle des veralteten getreten. Sachgemäßb hätte die Be- 
schreibung der Kernteilungsvorgänge immer zuerst zu betonen, dab 
das Abbild beschrieben werden soll, das die betreffende Fixierung 
von der Natur uns hinterläßt.“ 

Es geht aus diesem Satze zweifellos hervor, daß der Verfasser 
den Wert der modernen Fixierungsmittel nicht hoch anschlägt und 
ihre Erfindung keineswegs als einen wirklichen Fortschritt der Mikro- 
technik betrachtet, und so ist er auch von mehreren Seiten aufge- 
fabt worden. 

v. Wasielewski!) sagt z. B.: „Wie viel von dieser Aus- 
lassung, die im Grunde unsere gesamte Mikrotechnik bedroht, über- 
trieben ist, werden weitere Untersuchungen zu ergründen haben“, 
und Richter): „Ist nun zwar mit diesem vernichtenden Urteile 
über die Bestrebungen der Mikrotechniker etwas über das Ziel hin- 
ausgeschossen, so kann man es dennoch begreifen, wenn man in 
Fischer’s Buche nach dessen logischen Prämissen Umschau hält.“ 

Meines Erachtens braucht es nicht weiterer Untersuchungen um zu 
zeigen, daß Fischer’s Urteil unrichtig ist, und geht es auch keines- 
wegs aus logischen Prämissen hervor. Die Untersuchungen Alt- 
mann’s und Fischer’s lehren freilich, daß es entweder ohne 
oder mit Kritik, unmöglich ist die feinere Struktur des Protoplasmas 
und der Chromosomen aus fixierten Präparaten endgültig kennen zu 
lernen, und das zu wissen darf jedenfalls als ein Gewinn betrachtet 
werden. In dieser Hinsicht kann ich mich vollkommen bei Spalte- 
‘holz?) anschließen, wo er sagt: „v. Wasielewski schließt seine Arbeit 


eine Kernruine vorhanden ist, welche unentbehrlich für die Strahlenbildung ist. Ich 
möchte hinzufügen, daß nach meiner Erfahrung auch vom Kerne ausgehende Stränge, 
Ruinen der Protoplasmastränge, welche in der lebenden Zelle vorkommen, in manchen 
Zellen sehr häufig sind. Ich meine also, daß Hollundermark, für Versuche über künst- 
liche Strahlungen, auch nach den näheren Ausführungen des Verfassers, als ein un- 
geeignetes Material betrachtet werden muß. 

1) vy. Wasielewski, |. c., S. 306. 

?) Richter, L c., S. 248. 

3) Spalteholz, 1. c., S. 24. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 255 


mit dem resignierten Satz: Als feststehend kann betrachtet werden, 
daß über die feinere Struktur des lebenden Protoplasmas im allge- 
meinen erst nach neuen von der Zukunft zu erhoffenden Untersuchungen 
ein definitives Urteil zu fällen sein wird. Ich möchte dabei hin- 
zufügen, daß es wahrscheinlich auch ganz neue Methoden der 
Untersuchung sein müssen, welche uns diesem Ziele näher führen 
können; es ist fraglich, ob die bisher angewandten Methoden noch 
prinzipiell Neues zutage fördern können.“ 

Aber mit unserer Kenntnis der feineren Protoplasmastruktur 
steht oder fällt der Wert der Fixierungsmethoden keineswegs. Man 
bedenke doch, daß es ebensowenig statthaft ist Folgerungen abzuleiten 
aus Tatsachen, welche mit einer kritiklos angewandten Methode ge- 
wonnen Sind, wie eine Methode zu verdammen, weil sie nicht leistet 
was einige irrtümlicherweise gemeint haben, daß sie leisten sollte. 
Bei der Beurteilung jeder Methode frage man allererst, welche positive 
Resultate sie, bei Berücksichtigung aller Fehlerquellen, zu geben im- 
stande war. Und wenn wir der modernen Fixierungstechnik diesen 
Maßstab anlegen, so kann unser Urteil nicht zweifelhaft sein. So- 
viel ist sicher, daß Flemming, mit Umsicht und unter fortwährender 
Selbstkritik arbeitend, mit Hilfe von fixierenden Reagentien unsere 
Kenntnis der Karyokinese begründet hat. Und ebenso hat Schimper 
bei seinen berühmten Untersuchungen über die Plastiden viele derselben 
erst durch Fixierungsmittel zu Gesicht bekommen. Und wie viele 
andere Untersuchungen über den gröberen Bau der Protoplasten sind 
nicht durch diese Methode möglich oder auch sehr erleichtert worden. 

Wo solche Resultate vorliegen, kann man, wie ich glaube, ruhig 
behaupten, daß wir durch diese Methode dem natürlichen Verlaufe 
der Dinge viel näher gekommen sind als in der Periode, in der man 
nur Alkoholbilder studierte, daß die neuere Zellforschung, und be- 
sonders die Mitosenlehre, der Untersuchung von Fällungsbildern nach 
Fixierung, ergänzt durch andere Mittel, z. B. die Vergleichung 
lebender Objekte '), außerordentlich viel verdankt, wenn man es auch 
nicht für nötig hält immer bei der Beschreibung fixierter Präparate 
zuerst zu betonen, daß man nur ein Abbild der Natur, durch Fixie- 
rung hervorgerufen, beschreibt, weil das eben selbstverständlich ist, 
und man dieser Tatsache bei der Beurteilung der Präparate also 
Rechnung trägt, auch wenn man sie nicht erwähnt. 

Ich komme also zum Schlusse, daß die Darstellung der Fixierungs- 
methoden, wie wir sie jetzt kennen, eine grobe Leistung Flemming’s 
war, und daß man die Einführung derselben als einen sehr bedeuten- 
den Fortschritt auf mikrotechnischem Gebiete begrüßen muß. 


1) Das wird allerdings von Fischer, wenn auch ungern, zugegeben, als er 
S. 69 sagt: „Ich habe in den Staubfädenhaaren von Tradescantia ebenfalls die 
Chromosomen wohl unterscheiden können, aber auch nicht scharf.“ 


256 J. W. Moll. 


Selbstverständlich kann es auch hier nicht meine Aufgabe sein, 
über die Fixierungsmittel selbst ausführlich zu berichten. Es sei 
dafür auf die schon eitierten Handbücher, besonders Bolles Lee’s 
und auf den schon citierten Aufsatz v. Wasielewski’s!) über Fixie- 
rungsflüssigkeiten in der botanischen Mikrotechnik hingewiesen. 

In der Botanik wird jetzt für feinere Untersuchungen sehr allge- 
mein das bekannte Flemming’sche Gemisch aus Chrom-, Osmium- 
und Essigsäure benutzt, wie man z.B. beim Nachschlagen einiger 
Jahrgänge der Zeitschrift für wissenschaftliche Mikroskopie sehen 
wird. Im Bonner Laboratorium, welches in diesem Falle maßgebend 
sein dürfte, kommen neben diesem Gemische, zumal Alkohol, Alkohol- 
Essigsäure nach Carnoy, und Sublimat mit Essigsäure auf den 
Vordergrund.*) Ich möchte hinzufügen, daß sich im Groninger Labo- 
ratorium nach langjähriger Erfahrung Chromsäure '/,—1 Proz. in der 
Mehrzahl der Fälle für Pflanzengewebe sehr gut bewährt hat; bei 
der Zubereitung des Materials für die praktischen Übungen, auch der 
pharmazeutischen Botanik, wird es vielfach angewandt. 

Aber natürlich bleibt es immer nötig zu bedenken, daß es eine 
ganze Menge anderer Fixierungsmittel gibt und daß darunter, je nach 
den zu erreichenden Zwecken, sich noch sehr geeignete befinden 
können. Es lohnt also in schwierigen Fällen fast immer die Mühe, 
Umschau zu halten, wobei selbstverständlich eine kritische Sichtung 
der Resultate immer die Hauptsache bleibt. 

In diesem Sinne sei es mir erlaubt, die Aufmerksamkeit auf 
einige Fixierungsmethoden zu lenken, welche vielleicht, wo die mehr 
bekannten Mittel versagen, verdienen könnten, näher untersucht zu 
werden. 

Allererst scheint mir die Methode Altmann’s*) der Beachtung 
wert, welcher kleine Organstückchen gefrieren ließ und bei einer 
Temperatur von etwa — 30° C über Schwefelsäure im Vacuum voll- 
ständig austrocknete. Solche ausgefrorene Stückchen konnten ohne 
weiteres in Paraffin eingebettet werden, und Altmann benutzte die 
erhaltenen Schnitte dazu, die Wirkung verschiedener Fixierungs- 
reagentien darauf auszuprobieren. Ich halte es für wahrscheinlich, 
daß diese Methode auch bei pflanzlichen Objekten in einigen Fällen 
mit Vorteil benutzt werden könnte. Altmann, der mit Kälte- 
mischungen arbeitete, bezeichnet die Methode, der langen Dauer des 
Austrocknens wegen, als sehr aufreibend, aber jetzt hält es gar nicht 
mehr schwer, während sehr langer Zeit noch viel niedrigere Tempe- 
raturen zu erzielen. Für tierische Objekte wurde die Methode vor 


!) v. Wasielewski, Ztschr. f. wiss. Mikr., XVI, 1899, S. 303. 
*) Strasburger, Das botanische Praktikum, 4. Aufl., 1902, 8. 57. 
) Altmann, Le, 27 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 257 


einigen Jahren mit besseren Hilfsmitteln und mit Erfolg durch 
Kolmer und Wolf angewandt.) 

Auch Fluorwasserstoffsäure, welche bisher nur vereinzelt zur 
Fixierung benutzt wurde, wäre nach den Erfahrungen von Fräulein 
Tammes?) in schwierigen Fällen zu empfehlen, weil sie nicht nur 
gut fixiert, sondern auch sehr schnell ins Innere großer Organstücke 
eindringt. Der allgemeinen Verbreitung des Mittels steht natürlich 
seine Giftigkeit im Wege und auch die unangenehme Eigenschaft, 
Glas anzugreifen, so dab man mit Flaschen arbeiten muß, deren 
Inneres mit Paraffin bedeckt ist. Doch könnte man auch Behälter 
aus Celluloid benutzen, welche man sich nach den Angaben von 
Vosmaer und Wijsma n *) selbst herstellen kann. 

Dann sei hier noch auf eine von Overton*) beschriebene Me- 
thode des Fixierens mit heißen Joddämpfen hingewiesen, welche, wie 
mir scheint, eine weitere Prüfung verdient.?) 

Auch sei das Brom hier erwähnt, welches an Giftigkeit und Ein- 
dringungsvermögen der Fluorwasserstoffsäure nicht nachsteht, und 
sich sowohl in Lösung wie in Dampfform anwenden ließe. Ebenso- 
wenig wie das Chlor, hat man es, soviel ich weiß, bis jetzt bei pflanz- 
lichen Objekten auf seine fixierende Wirkung geprüft. 

Heizung der Fixierungsmittel wird in vielen Fällen mit Vorteil 
stattfinden, und, wie ich schon mitteilte, ist es oft gut, durch Aus- 
pumpen der Luft das Eindringen des Fixierungsmittels zu fördern. 

Spalteholz‘) hat darauf hingewiesen, daß man im allgemeinen 
bis jetzt bei der Herstellung von Fixierungsmitteln nicht genügend 
Rücksicht genommen hat auf ihren osmotischen Druck. Auch in der 
Botanik ist das, abgesehen von der Fixierung der Meerespflanzen, 
gewiß zu wenig beachtet, weshalb ich mir erlaube, bier die Aufmerk- 
samkeit meiner Leser darauf zu lenken. 

Die Fixierung findet im allgemeinen in Flaschen statt. Zumal 
für kleinere Objekte hat man noch besondere Behälter vorgeschlagen, 
in denen sie auch bei der weiteren Behandlung bleiben können. Von 


1) W. Kolmer und H. Wolf, Über eine einfache Methode zur Herstellung 
von dünnen Paraffinschnitten ohne Reagenseinwirkung. Ztschr. f. wiss. Mikr., XIX 
1902, S. 148. 

?) Tine Tammes, Uber die Verbreitung des Carotins im Pflanzenreiche. 
Flora, LXXXVII, 1900, S. 205. 

*) G. C.J. Vosmaer and H. P. Wijsman, On the Structure of some Siliceous 
Spicules of Sponges. Proceed. Kon. Ak. v. Wet. Amsterdam, VIII, 1905, S. 17. 

4) KE. Overton, Mikrotechnische Mitteilungen aus dem botanischen Laboratorium 
der Universität Zürich. Ztschr. f. wiss. Mikr., VII, 1890, S. 14. 

?) Sie wurde später von H. Federley angewandt. Die Kopulation der Konidien 
bei Ustilago Tragopogipratensis Pers. Ref. Ztschr. f. wiss. Mikr., XXI, 1904, S. 534. 

#) Spalteholz, 1. e208. 17: 


? 


258 J. W. Moll. 


diesen erfreuen sich die Porzellansiebe nach Fairchild') einer all- 
gemeinen Benutzung. Osterhout?°) wendet zum Fixieren von zarten 
Algen kleine Collodiumsäckchen an. 

Die Fixierungsmittel müssen alle Eee werden, und das 
findet in den meisten Fällen in laufendem Wasser statt. Verschiedene 
Einrichtungen zu diesem Zwecke sind in Gebrauch, aber es ist un- 
nötig, dieselben hier zu beschreiben. 


$ 6. Die Färbungsmethoden. 


Schon vor 1870 waren die Anilinfarbstoffe erfunden, aber, wie 
gesagt, erst in den siebziger Jahren wurden dieselben allgemein in 
die Mikrotechnik eingeführt, und erst von dieser Zeit datiert die Be- 
nutzung der Färbungs- in Verbindung mit den Fixierungsmethoden 
und der Mikrotomtechnik. 

Allererst muß hervorgehoben werden, daß die Färbung im allge- 
meinen in der Botanik nicht von so hervorragender Bedeutung ist 
wie in der tierischen Histologie. In weitaus den meisten Fällen ist 
die Differenzierung der pflanzlichen Gewebe so deutlich, daß es in 
dieser Hinsicht überflüssig ist, Farben auzuwenden. Nur bei Präpa- 
raten von meristematischen Geweben ist es oft nötig, um die Form 
der einzelnen Zellen deutlich zu sehen. Es leidet auch keinen Zweifel, 
daß pflanzliche Objekte nicht selten gefärbt werden, wenn es eigent- 
lich nicht notwendig ist. 

Dem Botaniker nützt die Färbung zumal bei cytologischen 
Studien, und dabei führt eine Färbung schon fertiggestellter Präpa- 
rate meistens am besten zum Ziel. Daher wird in der Botanik die 
Durchfärbung ganzer Organstücke viel weniger angewandt als in der 
tierischen Histologie. 

Wie bekannt, werden die Präparate in sehr vielen Fällen ab- 
sichtlich überfärbt, und dann ausgewaschen, bis nur noch bestimmte 
Teile den Farbstoff behalten und dadurch deutlich hervortreten. Man 
hat dieses Verfahren als regressive Färbung bezeichnet. Ferner 
sind auch in der Botanik, zum Teil mit regressiven Färbungen kom- 
biniert, Doppelfärbungen und auch Dreifachtärbungen sehr beliebt, 
durch welche dann verschiedene Teile des Präparats verschieden ge- 
färbt werden. 

Es ist sicher, daß mit Hilfe solcher Färbungen die interessante- 
sten Untersuchungen durch die besten Untersucher, z.B. Flemming, 


1) D. G. Fairchild, A perforated porcelain cylinder as washing apparatus. 
Ztschr. f. wiss. Mikr., XII, 1895, 8. 301. 

2) W. J. V. Osterhout, Contributions to cytological Technique. Ref. Ztschr. 
f. wiss. Mikr., XXI, 1904, S. 527. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 259 


angestellt worden sind. Viele schöne Resultate, zumal über die 
Karyokynese, sind mit denselben erhalten. Aber es muß hier doch 
darauf hingewiesen werden, daß bei der Benutzung derselben eine 
kritische Beurteilung und Sichtung der Resultate viel mehr nötig ist 
als bei den älteren, nicht regressiven und einfachen Färbungen, und 
daß man hier sehr leicht dazu geführt werden kann, aus der Beob- 
achtung von Färbungsdifferenzen Schlüsse zu ziehen, welche keinen 
genügenden Grund haben. 

Es hängt dieses, wie ich glaube, zusammen mit der Frage, welche 
ich jetzt kurz besprechen will, inwiefern man Farbstoffen den Wert 
mikrochemischer Reagentien zuschreiben kann. Selbstverständlich 
können Färbungen nie als chemische Reaktionen im eigentlichen Sinne 
betrachtet werden, aber, wie ich oben hervorhob, gibt es eine bota- 
nische Mikrochemie im engeren Sinne, welche, ausgehend von einer 
auf makroskopischem und streng chemischem Wege erlangten Kennt- 
nis der Gewebe, festzustellen sucht, in welchen Teilen derselben be- 
stimmte Substanzen vorkommen. In solchen Fällen kann man vielen 
Farbstoffen eine Bedeutung für die Mikrochemie nicht absprechen. 

Wenn man also z. B. mit Recht behauptet, daß Kongorot eigent- 
lich nicht als ein Reagens auf Cellulose betrachtet werden darf, weil 
es auch Amyloid und die verschiedensten Schleimsorten tingiert*), so 
wird man andererseits zugeben müssen, dab Gilson, wenn er bei 
seinen berühmten Untersuchungen über die Kristallisation der Cellu- 
lose, die Sphaerite mit Kongorot sich färben sieht, dieser Reaktion, 
in Verbindung mit allem sonst hier Bekannten, einen gewissen mikro- 
chemischen Wert zuschreiben und die Färbung als eine Bestätigung 
seiner Resultate betrachten kann. Ebenso wird es oft, wie ich oben 
schon hervorhob, erlaubt sein, Färbungen durch Alkannin, Sudan III 
oder andere Farbstoffe mit zu benutzen als Stützen für die Meinung, 
daß Fette anwesend sind, und ebenso wird es in vielen Fällen er- 
laubt sein, aus dergleichen Färbungen den Schluß zu ziehen, dab 
Suberin oder Cutin vorhanden ist, welche Substanzen allerdings auch 
nicht chemische Individuen sind, sondern einen mehr allgemeinen 
und vagen chemischen Charakter besitzen, so wie Eau de Cologne 
oder Seife, 

Aber ich möchte nun darauf hinweisen, daß ein mikrochemischer 
Wert von Färbungen nie vorhanden ist, wenn man mit regressiven 
oder Mehrfachfärbungen zu tun hat. Beim Entfärben wird die Farbe 
allmählich aus den Geweben ausgezogen, und auch die stärker färb- 
baren Teile werden, wo sie weniger voluminös und dünner sind, die 
Farbe schon verlieren können, wenn die dickeren Partien dieselbe 


1) E. Heinricher, Ist das Kongorot als Reagens auf Cellulose brauchbar? 
Ztschr. f. wiss. Mikr., V, 1888, S. 343. 


Progressus rei botanicae II. 17 


260 J. W. Moll. 


noch festhalten. Aus solchen Bildern auf chemische Differenzen 
schließen zu wollen, ist gewiß verfehlt, wenn es auch oft genug statt- 
gefunden hat. Und ebenso steht es mit den Mehrfachfärbungen. 
Hochwichtig in dieser Richtung sind Fischer’s!) Versuche, welche 
beweisen, wie sehr verschieden Färbungen ausfallen können, je nach 
den Umständen, welche bei der Färbung obwalten. Körnige Eiweib- 
niederschläge konnte er vollkommen willkürlich auf sehr verschiedene 
Weisen färben, je nachdem er die Farbstoffe in verschiedener Reihen- 
folge oder in Mischung anwendete, oder auch zwischen der Anwen- 
dung verschiedener Farbstoffe die zuerst benutzte teilweise auszog. 
So konnte er nicht nur nach Belieben die kleineren Granula in der 
einen Farbe, die größeren in einer anderen erscheinen lassen, sondern 
auch diese Färbungen umkehren, so dab jetzt die größeren Granula 
gefärbt waren wie früher die kleinen und umgekehrt. Ebenso konnte 
er durch regressive Färbung, auch mit Doppelfärbung kombiniert, bei 
den größeren Kiweibkugeln sogenannte Spiegelfärbungen erzielen, wo 
der innere Teil als Spiegel anders gefärbt war als der äußere Teil, 
die Schale oder der Rahmen, welcher auch ganz entfärbt sein konnte. 
Auch hier gelang es ihm, wenn zwei Färbungen vorhanden waren, 
dieselben nach Belieben umzukehren. 

Auch auf den sehr lesenswerten Abschnitt über Chromatophilie 
in Bolles Lee’s Vademekum *) sei es mir erlaubt, die Aufmerksam- 
keit hier zu lenken, und auch Spalteholz*) hat sich in seiner 
schon mehrfach zitierten Schrift in demselben Sinne ausgesprochen, 
dab es unrichtig sei, regressiven Färbungsmethoden irgend einen 
mikrochemischen Wert beizumessen. 

Wir kommen also zu dem Schlusse, dab zwar Färbungen in be- 
stimmten Fällen den Wert mikrochemischer Reaktionen haben. und 
als solche angewandt werden können, aber daß es nicht angeht, bei 
regressiver Färbung zu schließen, daß einzelne entfärbte Teile chemisch 
anders beschaffen sind als die noch gefärbten. Ebensowenig ist es 
gestattet, aus Doppelfärbungen auf die verschiedene chemische Natur 
verschieden gefärbter Teile zu schließen, oder sogar zu meinen, dab 
solche Tatsachen über die Ortsveränderung bestimmter Bestandteile 
Aufschluß geben können. Doch wird oft so verfahren, und es wird 
nicht nötig sein, hier Beispiele aus der Literatur zusammenzutragen, 
welche auch in den Schriften hervorragender Forscher nicht immer 
fehlen. 

Aber nochmals möchte ich ausdrücklich betonen, daß sowohl 
regressive wie Mehrfachfärbungen, wenn man sie nur als morphologische 


1) Fischer, l. ce. Man vergleiche z. B. die schöne farbige Tafel und die sehr 
ausführliche Tafelerklärung. 

2) Bones Lee +e SR217 28.4102, 

*) Spalteholz, 1. c, 8.32. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 18%0. 261 


Hilfsmittel benutzt, um Strukturen zu sehen, welche man sonst nicht 
oder weniger deutlich beobachten könnte, einen außerordentlichen 
Wert haben, und daß die moderne Cytologie auch auf botanischem 
Gebiete denselben viel verdankt. Werden diese Methoden zum Ziehen 
mikrochemischer Schlüsse benutzt, so kann man nur sagen, dab sie, 
wie gelegentlich alles Gute in der Welt, dem Mißbrauch anheimfallen. 

Für die Kernteilungen haben die Färbungsmethoden natürlich 
in der Botanik denselben Wert wie in der tierischen Histologie, auch 
das Studium der Plastiden ist durch Färbungen sehr gefördert worden, 
und bei der Untersuchung der Zellmembran spielen Farbstoffe eine 
bedeutende Rolle. 

Eine Aufzählung der verschiedenen jetzt in der Botanik benutzten 
Färbungsmittel und Methoden wird der Leser hier nicht verlangen. 
Ich beschränke mich dazu, mitzuteilen, daß zur Untersuchung von 
Protoplasmastrukturen Gentianaviolett und Safranin, ferner die Flem- 
ming’sche Safranin-Gentianaviolett-Orangefärbung, auch Orange- 
verfahren genannt, und die Zimmermann’schen Färbungen der 
Plastiden mit Jodgrün, Fuchsin und Säurefuchsin sehr beliebt sind. 
Auch werden Hämatoxylin und Karmin noch vielfach angewandt, 
meistens in den neueren und viel besseren Formen, welche Mayer 
diesen Farbstoffen gegeben hat; Hämatoxylin zumal auch nach der 
Methode der Benda-Heidenhain’schen Eisenhämatoxylinfärbung. 
Das sind also alles Methoden, welche der Hauptsache nach der tierischen 
Histologie entlehnt wurden. 

Teilweise andere Farbstoffe sind es, welche zur Färbung von 
Zellmembranen in der Botanik, und vielleicht allzuoft, benutzt werden. 
Die betreffenden Methoden sind natürlich von Botanikern ausgearbeitet 
worden. Zumal Mangin’) hat seine grundlegenden Untersuchungen 
über das Entstehen der Intercellularräume und die Pektinstoffe größten- 
teils mit Hilfe von Farbstoffen und auch Doppelfärbungen angestellt. 
Unter diesen Farbstoffen sind Rutheniumrot, Methylenblau, Fuchsin 
und verschiedene andere von Bedeutung. Aber auch früher wie später 
sind Membranfärbungen von verschiedenen anderen Forschern mit 
mehr oder weniger gutem Erfolge oft angewandt worden. 

Eine zumal vom theoretischen Standpunkte interessante Frage 
ist die nach dem eigentlichen Wesen des Färbungsprozesses. Es stehen 
hier zwei entgegengesetzte Meinungen einander gegenüber. Einige, 
unter denen in erster Linie Gierke und Fischer’) zu nennen sind, 
meinen, daß die Färbung mehr auf physikalischen Vorgängen beruht, 
andere, z. B. Heidenhain, führen dieselbe auf chemische Um- 


1) L. Mangin, Recherches anatomiques sur la distribution des composés 
pectiques. Journ. de Bot., V, 1891, S. 400, und VI und VII, 1892—93. 
Fischer, le, 
17* 


262 J. W. Moll. 


setzungsprozesse zurück. Meine Kenntnisse über diesen Gegenstand 
reichen nicht hin, um mir ein selbständiges Urteil darüber zu bilden, 
weshalb ich die Frage hier weiter ruhen lassen muß. 

Zum Schluß will ich noch einiges über die von Ehrlich in die 
Wissenschaft eingeführte, sogenannte Vitalfärbung sagen. Versuche 
über die Aufnahme verschiedener Farbstoffe in Pflanzenzellen wurden, 
und zwar im großen Maßstabe, zuerst von Pfeffer!) angestellt, und 
später haben sich verschiedene andere Untersucher, zumal auch 
Overton’) mit diesem Gegenstande beschäftigt. Ziemlich viele 
Farbstoffe werden in die Zellen aufgenommen, färben oft den ganzen 
Zellsaft, bilden Niederschläge in demselben, färben Körnchen, welche 
sich in der Vakuole oder auch im Protoplasma befinden und können 
auch von verschiedenen lebenden protoplasmatischen Gebilden festge- 
halten werden. Gewif ist die Bedeutung der aufgefundenen Tat- 
sachen für die Physiologie der Ernährung, insbesondere für die Kennt- 
nis der diosmotischen Eigenschaften der Zelle, nicht zu unterschätzen. 
Man kann aber nicht sagen, daß die Methode bis jetzt in der Mikro- 
technik zum besseren Verständnis mikroskopischer Strukturen sehr 
viel beigetragen hat. Massart?°) untersuchte mit ihrer Hilfe die 
innere Struktur niederer Pflanzen, die Némec’schen Beobachtungen *) 
fibrillärer Strukturen in Wurzelspitzen von Allium Cepa mittels 
Methylenblauspeicherung bedürfen sehr der Nachprüfung und wären, 
sollten sie sich bestätigen lassen, gewiß von höchstem Interesse. 

Vorläufig scheint es mir aber, daß die mikrotechnische Bedeutung 
der Vitalfärbung, im Anschluß an Pfeffer’s Ausführungen, zumal 
darin zu suchen ist, daß sie es in vielen Fällen gestattet, den Beweis 
zu liefern, daß mehrere Vakuolen verschiedenen Inhalts in derselben 
lebenden Pflanzenzelle vorhanden sind, von denen einige z. B. imstande 
sind Methylenblau zu speichern, andere nicht, während in anderen 
Fällen die Anwesenheit verschiedener Vakuolen in derselben Zelle 
sich dadurch verrät, daß die blaue Farbe in denselben verschieden 
stark ist. 


1) W. Pfeffer, Über Aufnahme von Anilinfarben in lebende Zellen. Ein 
Beitrag zur Mechanik des Stoffaustausches. Unters. a. d. Bot. Inst. Tübingen, II, 
1886, S. 179. 

2) E. Overton, Studien über die Aufnahme der Anilinfarben durch die lebende 
Zelle. Pringsh. Jahrb., XXXIV, 1900, S. 669. 

5) J. Massart, Recherches sur les organismes inférieurs. V. Sur le proto- 
plasme des Schizophytes. Rec. de l’Instit. Bot. de l’Univ. de Bruxelles, V, 
1902, S. 251. 

4) B. Némec, Die Reizleitung und die reizleitenden Strukturen bei den 
Pflanzen, 1901, S. 72. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 263 


$ 7. Die Mikrotomtechnik. 


Die Mikrotomtechnik hat sich ganz in Verbindung mit den 
Fixierungs- und Färbungsmethoden entwickelt, und ist, wie sie jetzt 
vielfach in der Botanik geübt wird, auch größtenteils der tierischen 
Histologie entlehnt. 

Am Ende der achtziger Jahre wurden verschiedene Aufsätze ver- 
öffentlicht, welche bezweckten, diese Methode in die Botanik einzu- 
führen, in allen Hauptsachen so wie sie sich fertig in den Schwester- 
wissenschaften fand; etwas eigentlich Neues wurde nicht hinzugefügt, 
und das war auch nicht nötig. Ende 1887 erschien eine kurze Notiz 
Selmar Schönland’s!), welche schon alles Wesentliche brachte. 
Im Anfang des nächsten Jahres publizierte ich eine etwas ausführ- 
lichere Mitteilung ?) über denselben Gegenstand, und 1890 erschien 
noch eine Abhandlung von L. Koch.?) Nach und nach hat sich das 
Mikrotom in die Botanik eingebürgert, und jetzt hat man in den 
meisten botanischen Laboratorien mit diesem Instrumente zu arbeiten 
und seinen Wert zu schätzen gelernt. 


Das Mikrotom. 


Meiner Erfahrung nach sind fast alle modernen Mikrotome, welche 
von kompetenten Mechanikern angefertigt sind, und das ist die Mehr- 
zahl, zum Erhalten guter Schnitte geeignet, vorausgesetzt, dab man 
über gut geschliffene Messer zu verfügen hat. Das eine Instrument 
wird etwas mehr leisten als das andere, bequemer in der Handhabung 
sein, dünnere Schnitte liefern können usw., aber mit guten Messern 
können auch die weniger vorzüglichen Mikrotome noch sehr wohl 
brauchbare Resultate geben. 

Alle bis jetzt bestehenden und für botanische Untersuchungen 
gebrauchten oder brauchbaren Instrumente hier kurz zu beschreiben, 
wäre nicht nur des Raumes wegen unmöglich, sondern auch unnütz. 
Man kann in den schon früher angedeuteten Quellen, zumal in den 
Jahrgängen der Zeitschrift für wissenschaftliche Mikroskopie, die aus- 
führliche Beschreibung, oft mit Abbildungen, der meisten Mikrotome 
finden. 


1) Selmar Schönland, Ein Beitrag zur mikroskopischen Technik. Bot. 
Centralbl., XXX, 1887, S. 283. 

?) J. W. Moll, The application of the paraffin-imbedding method in Botany. 
Bot. Gaz., XIII, 1888, S. 5. In französischer Übersetzung in Journ. d. Mikrographie, 
XII, 1888, S. 111. 

») L. Koch, Die Paraffineinbettung und ihre Verwendung in der Pflanzen- 
anatomie. Pringsh. Jahrb., XXI, 1890, S. 367. 


264 J. W. Moll. 


Aber ich glaube, daß es wohl einigen Nutzen haben kann, nach- 
einander die verschiedenen Teile, aus welchen ein Mikrotom zusammen- 
gesetzt ist, zumal auch die gegenseitigen Bewegungen dieser Teile 
zu besprechen, und zu zeigen, unter welchen Formen dieselben vor- 
kommen können. Durch eine solche analytische Darstellung wird der 
Leser imstande sein, sich von den Fortschritten auf diesem Gebiet 
eine richtige Vorstellung zu bilden, ohne daß es nötig wäre, bestimmte 
Instrumente ausführlicher zu beschreiben. 

Allererst bemerke ich, daß es gut sein wird, die jetzt noch all- 
gemein gebräuchliche Bezeichnung Schlittenmikrotome bei dieser 
Besprechung ganz beiseite zu lassen. Wie man aus dem Folgenden 
sehen wird, stehen die Mikrotome, welche oft als solche angedeutet 
werden, keineswegs in einem nachweisbaren Gegensatz zu anderen, 
für welche dieser Name nicht benutzt wird. 

Alle Mikrotome, ohne Ausnahme, haben den Zweck, zwei Be- 
wegungen in senkrecht zueinander orientierten Richtungen auszuführen. 
Durch die eine Bewegung soll die relative Stellung von Objekt und 
Messer so geändert werden, dab durch die zweite Bewegung dem 
Objekt ein dünner Schnitt entnommen werden kann. Die erstere Be- 
wegung, welche stets in letzter Instanz durch die Drehung einer Mikro- 
meterschraube verursacht wird, werde ich als die Mikrometer- 
bewegung bezeichnen, die zweite Bewegung, welche den Schnitt 
darstellt, als die Schnittbewegung. 

Es ist nun selbstverständlich '), bei diesen beiden Bewegungen 
theoretisch vollkommen gleichgültig, ob sie durch Stellungsänderungen 
des Messers oder des Objekts, oder beider zugleich zustande kommen. 
Den letzteren Fall findet man an keinem Mikrotome verwesentlicht 
und kommt es auch, soviel mir bekannt, nicht vor, daß das Objekt 
unbeweglich ist und das Messer beide Bewegungen ausführt. Das 
Umgekehrte aber, nämlich vollständige Unbeweglichkeit des Messers, 
während das Objekt beide Bewegungen ausführt, findet man bei ver- 
schiedenen Instrumenten (Minot, Cambridge Rocking Micro- 
tome). Auch kann natürlich das Messer die eine, das Objekt die 
andere Bewegung ausführen, und so findet man Mikrotome mit Schnitt- 
bewegung des Messers und Mikrometerbewegeng des Objekts (Thoma- 
Jung, Schanze, de Groot), aber auch solche mit Schnittbewegung 
des Objekts und Mikrometerbewegung des Messers (Reinhold-Gil- 


') K. Tellyesniczky ist anderer Meinung, wo er sagt: „Wenn schon etwas 
auf dem Gebiete des Paraffinschneidens verworfen werden soll, so sind es jene schein- 
bar geistreich konstruierten, sich der queren Messerstellung bedienenden Mikrotome, 
bei welchen, wie auf den Kopf gestellt, die Bewegungen nicht das hierzu berufene 
und leicht bewegliche Messer, sondern das Objekt schwerfällig und ungeschiekt voll- 
zieht.“ Ztschr. f. wiss. Mikr., XVIII, 1901, S.21. Es möchte aber nicht leicht sein, 
die Richtigkeit dieses Satzes zu beweisen. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 265 


tay). Gegen keine einzige dieser Einrichtungen wäre prinzipiell auch 
nur das Geringste einzuwenden. 

Die Richtung der Bewegungen kann verschieden sein, das 
heißt, man hat Mikrotome, bei welchen die Mikrometerbewegung 
horizontal, die Schnittbewegung senkrecht stattfindet (Minot, Cam- 
bridge Rocking Microtome, Reinhold-Giltay), aber auch 
solche, welche ein entgegengesetztes Verhalten zeigen (Thoma-Jung, 
Schanze, de Groot). Das letztere findet man natürlich vorzugs- 
weise bei Mikrotomen, welche für das Schneiden unter Flüssigkeit 
eingerichtet sind. 

Übrigens läßt sich über die Art und Weise beider Bewegungen 
noch folgendes sagen. 

Bei der Mikrometerbewegung wird die Ortsveränderung 
der Mikrometerschraube auf sehr verschiedene Weise auf Objekt oder 
Messer übertragen. Man unterscheidet hier: 1. die direkte Über- 
tragung (Reinhold-Giltay, Schanze, de Groot), welche 
immer mit irgendwelcher Art der Schlitten- oder Cylinderführung des 
Objektes oder Messers verbunden ist; 2. die Übertragungmittels 
geneigter Schlittenführung, und in diesem Falle kann man 
noch den freien Schlitten (Thoma-Jung, Leyser-Rivet) oder die 
feste Führung (Vinassa) unterscheiden; 3. die Übertragung 
durch Vermittlung eines Hebels (Cambridge Rocking 
Microtome); 4. die Übertragung mittels einer Parallelo- 
grammbewegung(Rivet-Fritsch). Von diesen Übertragungen 
wären, aus naheliegenden Gründen, die mit freier Schlittenführung 
und die mit Parallelogrammbewegung als prinzipiell weniger richtig 
zu bezeichnen; alle anderen sind von solchem Gesichtspunkte aus vor- 
wurfsfrei. 

Auch die Schnittbewegung kann sehr verschieden stattfinden. 
Allererst lassen sich dabei diejenigen Fälle unterscheiden, in welchen 
nur die Ebene der Bewegung bestimmt ist, nicht die Be- 
wegung in der Ebene selbst (Cylindermikrotome mit durch- 
löcherter Platte, über welche das Messer aus freier Hand geführt 
wird, Gefriermikrotom nach Cathcart oder nach Hughes 
und Lewis, auch Williams’ Ice and salt Freezing Micro- 
tome). In allen anderen Fällen ist nicht nur die Ebene der 
Bewegung bestimmt, sondern auch dieBewegungselbst 
in dieser Ebene. Auch hier kann man wieder zwei verschiedene 
Fälle unterscheiden, je nachdem die Bewegung schiebend 
(geradlinig) oder drehend (kreisbogenförmig) stattfindet. In 
dem ersteren Falle findet man immer Schlittenführung, welche wieder 
in einer freien (Thoma-Jung, Schanze), oder festen (Vinassa, 
de Groot, Minot, Reinhold-Giltay) unterschieden werden kann; 
die erstere bietet theoretisch natürlich wieder gewisse Nachteile. 


266 J. W. Moll. 


Eine drehende Schnittbewegung kann aber sehr verschieden 
zustande kommen. Es lassen sich hier allererst die Achsenführung 
und die Parallelogrammführung (Mikrotom System Beck- 
Becker) unterscheiden. 

Die Achsenführung muß noch etwas näher betrachtet werden, 
denn sie ist prinzipiell verschieden, je nachdem die Achse, um welche die 
Schnittbewegung stattfindet, der Schnittfläche des Objektes 
parallelodersenkrecht zu derselben gestellt ist. Den ersteren 
Fall bietet uns der von Darwin erfundene Cambridge Rocking 
Microtome; den zweiten, den der Achsenführungimengeren 
Sinne, findet man vielfach (Mikrotom Thate-Pensky, Triepel’s 
Cylinder-Rotations-Mikrotom!), Fromme’s Patent-Mikrotom 
ohne Schlittenführung, Reichert’s Henkelmikrotom, Leitz’ Demon- 
strations- und Studentenmikrotom). 

Gegen die Achsenführung des Cambridge Rocking Microtome wäre 
nur einzuwenden, dab man nicht flache sondern gebogene Schnitte 
bekommt, was aber praktisch oft von geringer Bedeutung ist. ”) 

Gegen die Achsenführung im engeren Sinne läßt sich aber ein 
prinzipielles Bedenken erheben, weil hier die Schnittbewegung, von 
der Achse ausgehend, nach außen an Schnelligkeit zunimmt, so dab 
verschiedene Teile desselben Schnittes durch eine verschieden schnelle 
Bewegung hergestellt werden. Man hat diese Art der Schnittbe- 
wegung öfters eingeführt, um soviel wie möglich die Bewegung beim 
Schneiden aus freier Hand nachzuahmen. Der Vorzug des Schneidens 
aus freier Hand besteht aber keineswegs in einer bogenförmigen 
Führung des Messers, sondern darin, daß ein fühlendes und denkendes 
Wesen die Hand führt, und das läßt sich nicht durch eine Achsen- 
führung der Schnittbewegung ersetzen. 

Eine Form der Schnittbewegung, welche man bis jetzt, soviel 
ich weiß. für Mikrotome nicht versucht hat, ist das System der Kreis- 
säge. Es bestände darin, daß man die Rotation eines kreisförmigen 
Messers um eine centrale Achse, im Zusammenhang mit einer gerad- 
linigen Schnittbewegung anwenden würde. Auch diese Art der Be- 
wegung wäre theoretisch vorwurfsfrei und in mancher Hinsicht emp- 
fehlenswert. Man findet sie in den Patent- Aufschnitt - Schneide- 
maschinen System van Berkel mit Vorteil angewandt. Diese 
Apparate wurden auch schon gelegentlich zu botanischen Zwecken 
verwendet. 


1) Ztschr. f. wiss. Mikr., XXII, 1905, S. 118. Im Register leicht zu übersehen. 

?) Die Cambridge Scientific Instrument Company hat später ein flachschneidendes, 
schwingendes Mikrotom konstruiert. Bei diesem Instrumente ist aber die Schnitt- 
bewegung des ursprünglichen Rocking Mierotome verlassen und findet Achsenführung 
im engeren Sinne statt. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 267 


Mikrometer- und Schnittbewegung beide finden bei vielen Mikro- 
tomen einfach mit der Hand statt, aber bekanntlich hat man auch 
oft Einrichtungen getroffen, durch welche diese Bewegungen auf 
mancherlei Weise automatisch vermittelt werden. Es würde nicht 
lohnen, diesen Gegenstand hier ins einzelne zu verfolgen; es genügt 
darauf hinzuweisen, daß in solchen Fällen meistens eine Kurbel mit 
der Hand, mit dem Fuße oder selbst auch mittels eines Motors ge- 
dreht wird, indem die Bewegungen auf sehr verschiedene Weise durch 
Hebel, Zahnräder, Ketten, exzentrische Scheiben, Saiten usw. über- 
tragen werden. 

Nachdem wir so die verschiedenen Bewegungen des Mikrotoms 
einer Analyse unterworfen haben, muß jetzt noch einiges über die 
Messer mitgeteilt werden, und hier werde ich nacheinander die 
Form des Messers, seine Befestigung und seine Stellung behandeln. 

Nach der Gestalt kann man Messer mit gerader und mit ge- 
bogener Schneide unterscheiden. Die meisten Mikrotome führen 
Messer der ersteren Art. Gebogene Messer kommen aber auch vor 
und zwar, so viel ich weiß, nur in Verbindung mit Achsenführung im 
engeren Sinne. Der Schnittpunkt der Achse mit der Bewegungsebene 
des Messers kann dann noch sehr verschiedene Stellungen einnehmen 
in bezug zu dem von der Schneide gebildeten Bogen (Fromme’s 
Patent-Mikrotom ohne Schlittenführung, Exzenter-Rotationsmikrotom 
»Herzberger). 

Die Befestigung des Messers kann entweder an einem Ende 
(Thoma-Jung, Schanze) oder auch an beiden Enden (Minot, 
Reinhold-Giltay, Vinassa, Thate-Pensky) stattfinden. Die 
erstere Art der Befestigung ist natürlich die mechanisch minder- 
wertige. Bei den meisten Mikrotomen ist übrigens die Befestigung 
in der Messerklemme eine mehr oder weniger verstellbare. _ 

Die Messerstellung kann sehr verschieden sein. Uber die 
Frage nach der Größe des Winkels, welchen die Messerklinge mit 
der Schnittebene bilden soll, ist viel, meiner Ansicht nach selbst zu 
viel, geschrieben worden. Übrigens schneidet man entweder mit 
schief oder mit quer zur Richtung der Schnittbewegung gestellter 
Messerschneide, das letztere nur wenn man Schnittbänder aus Paraffin 
herstellen will. Darauf werde ich unten noch zurückkommen. 

Ich brauche kaum darauf hinzuweisen, daß, wo man Achsenführung 
im engeren Sinne mit stark verstellbarem und sogar gebogenem Messer 
verbindet, sich sehr komplizierte und fast unkontrollierbare Schnitt- 
bewegungen erzielen lassen, welche es oft schwer halten möchte 
theoretisch zu begründen. 

Eine Sache von großer Bedeutung ist natürlich bei vielen Mikro- 
tomarbeiten die genaue Orientierung der Schnittrichtung 
in bezug auf die Gestalt des Objekts. Man kann dieselbe 


268 J. W. Moll. 


durch bewegliche Objekt- oder Messerklemmen der verschiedensten Art, 
auch durch beide zusammen (Reinhold-Giltay) zustande bringen. 

Die Anfertigung der Schnitte findet übrigens, wie bekannt, trocken 
oder auch unter Benetzung statt, und im letzteren Falle benutzt 
man verschiedene Tropfapparate oder auch Tauchvorrichtungen, welche 
ich hier nicht zu beschreiben brauche. 

Aus der hier gegebenen Analyse des Mikrotoms geht hervor, dab 
es keine leichte Aufgabe sein würde, wo so viele Kombinationen 
möglich sind und auch tatsächlich vorkommen, die bestehenden In- 
strumente in scharf umschriebene Gruppen einzuteilen. Ich werde 
das auch nicht wagen, sondern mir nur erlauben hier auf einige 
Formen des Mikrotoms hinzuweisen, welche für den Botaniker be- 
sondere Bedeutung haben. 

Dazu kann man die Gefriermikrotome, welche zur raschen 
Orientierung bei tierischen Geweben so allgemeine Anwendung finden, 
nicht rechnen. Für feinere Untersuchungen steht die Gefriermethode 
anderen nach, und die botanischen Objekte sind im allgemeinen, selbst 
in lebendem Zustande, von einer Konsistenz, welche die Anfertigung 
von guten Schnitten ohne Gefrieren ermöglicht. Beim Studium der 
Algen wird aber das Gefriermikrotom mit Vorteil von einigen 
Forschern angewandt. 

Hiermit hängt es auch zusammen, daß die schon von alters her 
benutzten Handmikrotome mit Cylinderführung, welche 
jetzt in sehr guter Ausführung zu haben sind, für botanische Zwecke 
noch oft genug brauchbar sind, wenn es nur darauf ankommt ebene 
und umfangreiche Schnitte darzustellen, welche aber nicht sehr dünn 
zu sein brauchen. 

Weiter werden natürlich diejenigen Mikrotome, welche eine viel- 
seitige Anwendung zulassen, wie die Thoma-Jung’schen, die von 
Schanze usw. auch in der Botanik viel benutzt. Ebenso für be- 
stimmte Zwecke diejenigen Mikrotome, welche nur für die Her- 
stellung von Schnittbändern aus Paraffin eingerichtet sind (Rein- 
hold-Giltay, Minot, de Groot, Cambridge Rocking 
Microtome). Ihrer einseitigen Ausbildung entsprechend hat man 
diesen letzteren Instrumenten sehr hohe Anforderungen in diese be- 
stimmte Richtung stellen können. 

Für Botaniker, welche oft mit Hölzern und harten, getrockneten 
Objekten arbeiten, zumal auch für pharmakognostische Untersuchungen, 
sei hier noch auf das eigens zu diesem Zwecke, sehr fest gebaute 
Mikrotom von Vinassa hingewiesen, während von der Firma Leppin 
und Masche in Berlin, nach den Angaben des Herrn Michel, ein 
soviel ich weiß nicht veröffentlichtes Mikrotom angefertigt wird, 
welches ebenfalls imstande ist, sehr große Präparate von den meisten 
Holzarten zu liefern. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 269 


Die Einbettungsmethoden. 


Die Bedeutung der Einbettungsverfahren ist eine sehr grobe; 
nur in Verbindung mit diesen hat die Mikrotomtechnik sich ausbilden 
können, wie es der Fall gewesen. Nur durch die Einbettung wird es 
möglich auch sehr kleine Objekte bequem in Schnitte zu zerlegen 
und auch von sehr zarten und weichen Organen feine und umfang- 
reiche Schnitte in genau bestimmten Richtungen anzufertigen. Weiter 
kann man nur auf diese Weise Schnitte aus komplizierten Organen 
erhalten, in denen alle Teile, welche sonst ihren Zusammenhang ver- 
lieren würden, ihre gegenseitige Lage genau behalten. Auch ermöglicht 
die Einbettung, zumal in Paraffin, die Anfertigung viel dünnerer 
Schnitte als sonst möglich wäre. Erst mit Hilfe dieser Verfahren 
können also die Mikrotome wirklich das leisten, wozu sie berufen sind. 

Dazu kommt, daß es zwar ohne Einbettung mit Hilfe eines Mikro- 
toms möglich, aber doch mit derselben viel leichter ist, ganze Ob- 
jekte in vollständige Schnittserien zu zerlegen, welche aus Tausenden 
von Schnitten bestehen können. Man kann so den inneren Bau 
ganzer Organe mit einer nie geahnten Vollständigkeit kennen lernen, 
ohne auch nur eine einzige Zelle, oder selbst einen Teil einer Zelle 
zu übersehen, und es ist dadurch möglich geworden die Kenntnis 
dieses inneren Baues sehr wesentlich zu erweitern. 

Auf die Bedeutung der Schnittserien, speziell für cytologische 
Untersuchungen, komme ich unten bei der Besprechung der Paraffin- 
einbettung noch zurück, denn nur mit Hilfe dieser Einbettung kann 
hier die Methode der Serien wirklich etwas leisten. Jetzt sei es 
mir aber erlaubt schon etwas mitzuteilen über die Bedeutung der 
Schnittserientechnik für die Beantwortung mikroskopisch-anatomischer 
Fragen, wo es sich also um das gegenseitige Verhalten der verschie- 
denen, ein Organ zusammensetzenden Gewebe handelt, und wo auch 
die Celloidineinbettung Vorzügliches leisten kann. Man könnte meinen, 
daß in diesen Fällen die Mikrotomtechnik auch ohne Schnittserien 
von größter Bedeutung wäre, weil sie es erlaubt, dünne, genau orien- 
tierte, vollkommen mediane und ebene Schnitte herzustellen, viel 
bessere als es früher, auch bei der größten Gewandtheit, aus freier 
Hand möglich war. Es wäre sehr gut denkbar, dab die Vortrefflich- 
keit solcher Schnitte es erlauben würde ohne weiteres in verschiedenen 
Geweben z. B. den Zusammenhang verschiedener Zellkomplexe fest- 
zustellen, wo das früher nicht oder nicht ganz sicher möglich war. 
Dem ist aber nicht so. Die Leistungen früherer Zeit in dieser Rich- 
tung, z. B. bei der Untersuchung meristematischer Gewebe, kann man 
in der Tat nur bewundern, aber nicht verbessern. Zwar kostete es 
einen großen Aufwand an Zeit und Mühe, und war es nicht jeder- 
manns Sache aus freier Hand wirklich gute derartige Schnitte her- 


270 J. W. Moll. 


at 


zustellen, aber die Resultate, welche Untersucher wie Hanstein, 
Sanio, Nägeli, Treub und andere erzielten, standen den jetzt 
durch einzelne Mikrotomschnitte erreichbaren nicht nach. Man 
darf behaupten, daß fast alles, was sich mittels einzelner guter 
Schnitte erhalten läßt, von den früheren Forschern schon gefunden 
wurde. 

Das stellte sich z. B. .bald heraus, als J.C. Schoute anfing, die 
rage nach dem Zusammenhange von Van Tieghem’s Central- 
cylinder und Hanstein’s Plerom mit Hilfe von Mikrotomschnitten 
zu untersuchen.!) In guten Mikrotomschnitten ist es unmöglich, be- 
stimmte Zellreihen mit Sicherheit über weitere Strecken zu verfolgen, 
weil diese Reihen nie vollkommen gerade sind. Es war hier, um zum 
Ziele zu gelangen, nötig, eine Methode zu benutzen, welche Schoute 
schon in seiner Arbeit über das Kambium bei der Untersuchung des 
Ktagekambiums *) begründet, später, den eigentümlichen Verhältnissen 
im Vegetationskegel entsprechend, in seiner Stelärtheorie ?) weiter 
ausgebildet hat. Es würde mich zu weit führen, hier diese Me- 
thode ausführlich zu besprechen; sie bezweckt eine vollständige 
Rekonstruktion des Zellenbaues aus aneinanderschließenden, auch in 
verschiedenen Richtungen angefertigten Schnitten. Hier genügt es, 
darauf hinzuweisen, dab es nur mit Hilfe dieser Methode gelinet, in 
mikroskopisch-anatomischen Fragen weiter zu kommen als es den 
älteren Anatomen möglich war, und dab diese Methode nur anwendbar 
ist in solchen Fällen, in welchen man über lückenlose Schnittserien 
verfügen kann. Und diese werden sich in vielen Fällen nur mit dem 
Mikrotom und zwar unter Mithilfe eines Einbettungsverfahrens dar- 
stellen lassen. Die Bedeutung der Einbettung ist also in dieser 
Richtung eine sehr grobe. 

In fast allen Fällen werden die Objekte vor der Einbettung 
fixiert, entwässert und gehärtet, in einzelnen ist es aber im Gegenteil 
nötig, harte Objekte holzartiger Natur weich zu machen, um das 
Schneiden derselben im eingebetteten Zustande möglich zu machen. 
Es ist dazu in neuerer Zeit die Einwirkung von Fluorwasserstoffsäure 
von Jeffrey‘) empfohlen worden, und wenn sich die so erhaltenen 
guten Resultate bestätigen, kann diese Methode als ein entschiedener 
Fortschritt bezeichnet werden. Die Härtung und Entwässerung finden 
meistens durch allmähliche Überführung der Objekte in Alkohol statt 


') J. C. Schoute, Die Stelärtheorie, Groningen 1902, Jena 1903. 

?) J. ©. Schoute, Über Zellteilungsvorgiinge im Kambium. Verh. Kon. Ak. 
v. Wet. Amsterdam, 2. Sectie, DI. IX, 1902, No. 4, S. 30. 

8) Schoute, l. ec. 8.45 und 64. 

4) A. B. Plowman, The celloidin method with hard tissues. Bot. Gaz. 
XXXVII, 1904, S. 456. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. Al 


und man muß dabei langsam verfahren, weil sonst leicht Schrump- 
fungen auftreten. Es ist nicht nötig, die verschiedenen Methoden, 
welche man benutzt, um diesen Zweck zu erreichen, hier weiter zu 
besprechen. 


Die Paraffineinbettung. 


Bekanntlich werden die entwässerten Objekte, unter Beachtung 
der nötigen Vorsichtsmaßregeln, auf welche ich hier nicht weiter ein- 
gehe, in irgend ein Lösungsmittel für Paraffin und daraus in reines 
Paraffin übergeführt. 

Das Paraffin muß, nachdem es in die Objekte eingedrungen ist, 
rasch zum Erstarren gebracht werden, und auf verschiedene Weise 
gießt man Paraffinblöcke, welche auf das Mikrotom befestigt werden 
können. Man hat Definierapparate ersonnen, um die Paraffinblöcke 
so zu beschneiden, daß die Schnitte eine richtige Form bekommen. 
Beim Anfertigen der Schnitte benutzt man oft besondere Einrich- 
tungen, Schnittstrecker usw., um das Aufrollen derselben zu ver- 
hindern. Die angefertigten Schnitte werden oft auf Wasser geglättet 
und nachher auf das Deck- oder Objektglas festgeklebt. Eine aus- 
gedehnte Literatur mit zahlreichen „neuen Methoden“ hat sich über 
alle diese Gegenstände entwickelt, besondere Wasserbäder und Öfen 
zur Paraffineinbettung hat man erfunden, usw. 

Es würde nicht die Mühe lohnen, hier über das alles zu berichten. 
In den schon mehrmals citierten Büchern findet man über alle diese 
Sachen das Nötige und etwas Allgemeines läßt sich kaum darüber 
sagen. In vielen Fällen ist die Benutzung der einen oder der anderen 
Methode Geschmacksache, in anderen ist man, dem besonderen Zweck 
der Arbeit entsprechend, von selbst auf eine bestimmte Methode an- 
gewiesen. 

Uber drei Gegenstände möchte ich hier aber etwas ausführlicher 
handeln: 1. über die Vor- und Nachteile der Anfertigung zusammen- 
hängender Schnittbänder, 2. über das Abziehen der Messer zum 
Zwecke der Erzielung sehr dünner Schnitte, 3. über die Bedeutung 
des Paraffinverfahrens für cytologische Untersuchungen, weil es die 
Anwendung einer Methode ermöglicht, welche ich als die Methode 
der mikroskopischen Präparate zweiter Ordnung be- 
zeichnen werde. 

Die Schnittbänder. Lückenlose Schnittserien kann man sich 
selbstverständlich mit jedem gut arbeitenden Mikrotom auch ohne 
Paraffineinbettung herstellen und auf die Bedeutung derselben habe 
ich oben schon hingewiesen. In den meisten Fällen aber ist die Her- 
stellung ausgedehnter Serien eine mühsame und sehr zeitraubende, 
langweilige Arbeit. 


212 | J. W. Moll. 


Im Jahre 1885 wurde nun von Spee!) ein Verfahren beschrieben, 
wobei man, mit quergestelltem Messer arbeitend, die aufeinander- 
folgenden Paraffinschnitte von selbst aneinanderkleben läßt, so daß 
man eine Schnittserie bekommt in der Form eines zusammenhängenden 
Paraffinbandes. Spee wies darauf hin, wie dadurch die technischen 
Schwierigkeiten des mühsamen Ordnens der Schnitte in der Haupt- 
sache beseitigt werden, und zumal auch der damit verbundene Zeit- 
verlust vermieden wird. In der Tat bringt man mit Hilfe dieser 
Methode in einer halben Stunde fertig, was sonst einen ganzen Tag 
Arbeit kostet. Es kann denn auch nicht wundern, daß die Methode 
Beifall fand und den besten Beweis dafür liefert die Tatsache, dab 
man sogar verschiedene Mikrotome konstruiert hat, welche haupt- 
sächlich oder auch selbst ausschließlich für die Herstellung solcher 
Schnittbänder eingerichtet sind. 

Wenn nun auch viele Forscher die Methode hoch anschlagen, so 
gibt es andererseits immer noch eine bedeutende Anzahl, welche die- 
selbe nicht benutzen wollen. Rawitz?) kommt sogar zu dem Schlusse, 
daß man diese Methode je eher je lieber verlassen sollte, weil die 
Präparate in die Richtung der Längsachse des Bandes zusammen- 
gepreßt werden, so daß ihre Form oft sehr bedeutend geändert wird. 

Nun sei es mir fern, zu behaupten, daß diese Methode nicht wie 
jede andere ihre Nachteile hat, aber diese sind so gering, die Vor- 
teile hingegen so groß, daß ich hier einiges mitteilen möchte, um 
vielleicht einzelne Gegner davon zu überzeugen, dab wenigstens die 
Hebung des von Rawitz betonten Fehlers sehr leicht möglich ist. 

Es ist allerdings nicht zu leugnen, daß die quere Stellung des 
Messers, welches also nicht schneidet, sondern wie ein Meibel arbeitet, 
etwa abhobelt, eine gewisse Zusammenpressung der Schnitte in der 
Längsrichtung des Bandes verursacht, welche zwar auch bei schiefer 
Messerstellung besteht, aber dann ceteris paribus meistens in ge- 
ringerem Grade. Schon 1892?) habe ich darauf hingewiesen, und die 
verschiedenen Ursachen dieser Erscheinung klargelegt. Der Fehler 
macht sich um so stärker bemerkbar, je dünnere Schnitte man an- 
fertigt und kann in der Tat bei schlechter Handhabung sehr schädlich 
werden, selbst Präparate ganz verderben. 


1) Graf F. Spee, Leichtes Verfahren zur Erhaltung linear geordneter, lücken- 
loser Schnittserien mit Hilfe von Schnittbändern. Ztschr. f. wiss. Mikr., I, 1885, 8. 7. 
Auch: A. Brass, Mitteilungen zur mikroskopischen Technik. Ibid., S. 307. 

2) B. Rawitz, Bemerkungen über Mikrotomschneiden und über das Färben 
mikroskopischer Präparate. Anat. Anz., XIII, 1897, S. 66. Der Verf. meint, „zum 
Sägen gehört unbedingt das Hin- und Herschieben des benutzten Instrumentes“. 
Er würde also Kreis- und Bandsägen nicht als Sägen bezeichnen. 

3) J. W. Moll, Das Mikrotom Reinhold-Giltay. Ztschr. f. wiss. Mikr., 
IX, 1892, S. 456. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 273 


Aber ich zeigte in der citierten Abhandlung, daß dieser Fehler, 
wo er vorkommt, nur von dem für diese Arbeit ungeeigneten 
Zustande des Messers herrührt, welches übrigens vielleicht tadellos 
geschliffen sein mag. Bei einer Schnittdicke von 5 bis 10 u darf 
von einer Zusammenpressung gar nicht die Rede sein, für dünnere 
Schnitte, bis zu 2 « herab, läßt sie sich so sehr herabsetzen, daß sie 
gar nicht schädlich mehr ist, aber alles nur unter der Bedingung, 
daß man zum Schleifen der Messer genügend scharfe Schleifmittel 
benutzt und dasselbe nicht auf dem Streichriemen abzieht. 

Ein anderer Fehler, der bei der Anfertigung von Schnittserien 
gelegentlich vorkommt !), ist das durch die Reibung der Messerschneide 
Elektrischwerden des Schnittbandes, so dab es durch metallene Gegen- 
stände, auch durch das Messer selbst, angezogen wird. v. Walse m ?) 
hat angegeben, wie man diese Erscheinung am fertig gestellten Bande 
verschwinden lassen kann, z. B. durch Annäherung desselben an eine 
Flamme. Nach meiner Erfahrung ist die Elektrizität bei fertigen 
Bändern zwar lästig, aber sie verdirbt die Arbeit doch keineswegs. 
Anders steht es aber, wo man dünnere Schnitte, bis 2 uw, anfertigt; 
wenn in diesem Falle die so äußerst zarten Schnitte an dem Messer 
kleben, so werden sie oft beim Fortschieben des Bandes zerrissen, 
und gelegentlich, wenn auch glücklicherweise nicht oft, kann es vor- 
kommen, dab die Elektrizität die Herstellung solcher Bänder fast 
ganz unmöglich macht, ohne daß man, soviel mir bekannt, dagegen 
etwas auszurichten vermöchte. 

DasAbziehen der Messer zur Erzielung sehr dünner 
Schnitte. Ein großer Vorteil der Paraffineinbettung ist es ohne 
Zweifel, daß dieselbe es erlaubt, viel dünnere Schnitte zu erzielen, 
als mit irgend einem anderen Verfahren möglich ist. Die Erfahrung 
hat gelehrt, daß man regelmäßig tadellose Schnittbänder, welche nur 
2 u dick sind, erhalten kann, aber nur unter der Bedingung, dab 
man über eigens zu diesem Zwecke abgezogene Mikrotommesser ver- 
fügen kann. Es sei mir also erlaubt, hier über diesen Gegenstand 
noch etwas mitzuteilen. 

Die Fortschritte der modernen Industrie, welche dem Mikro- 
skopiker in mancher Hinsicht die Arbeit so sehr erleichtert haben, 
brachten es glücklicherweise auch mit sich, daß verschiedene Firmen 
tadellos geschliffene Mikrotommesser liefern, und es ist nur selbst- 
verständlich, daß man in fast allen Laboratorien die Messer regel- 
mäßig zum Abziehen dem Mechaniker anvertraut. So läßt es sich 
erklären, daß die Mikroskopiker im allgemeinen die Kunst des Messer- 


Moll lL 0. SEE h 
2) G. C. van Walsem, Uber elektrische Erscheinungen an Paraffinschnitten. 
Anat. Anz., XI, 189, S. 41. 


974 J. W. Moll. 


schleifens vernachlässigen, während, wie ich oben schon hervorhob, 
die älteren, welche daran gewöhnt waren, fast in jeder Hinsicht 
ihren eigenen Bestrebungen überlassen zu werden, diese Kunst sehr 
viel besser verstanden. Wenn man z. B. die Zeitschrift für wissen- 
schaftliche Mikroskopie nachschlägt und die ungeheure Menge von 
Beschreibungen neuer Mikrotome. neuer Methoden zum Fixieren, Ein- 
betten, Färben, Aufkleben usw. ansieht, so muß man sich darüber 
wundern, wie äußerst selten das Schleifen der Messer die Forscher 
beschäftigt hat. Gottschau!) teilt einiges über die Form der 
Messer und das Abziehen auf dem Streichriemen mit, und Brass”) 
behandelt das Schleifen und Abziehen mittels einer Abziehvorrichtung 
am Rücken des Messers. Abgesehen von einer Abhandlung, welche 
ich unten noch citieren werde, ist das alles, was sich in 22 Jahr- 
gängen auftreiben läßt. 

Es scheint mir aber, daß es besser wäre, daß die Botaniker ihre 
Aufmerksamkeit wieder mehr auf diesen Gegenstand richteten, denn 
wer nicht imstande ist, seine Messer selbst zu schärfen, ist auch 
nicht gut imstande, sie zu beurteilen, und das ist eben bei Mikrotom- 
arbeiten gefährlich, weil es feststeht, daß das Messer am Mikrotom 
das einzige wirklich maßgebende Element ist. Mißerfolge in der 
Mikrotomtechnik gehen denn auch oft aus dieser Unkenntnis hervor, 
wie das schon aus dem Mitgeteilten über die Schnittbänder erhellt. 

Solange man nun aber beim Schneiden nicht unter die Dicke von 
5 u hinabgeht, zumal wenn man immer mit schief gestelltem Messer 
arbeitet, wird man in den meisten Fällen die Arbeit des Schleifens 
dem Mechaniker ohne Nachteil überlassen können. Aber wenn man, 
z. B. zu feineren eytologischen Untersuchungen, sich regelmäßig Schnitt- 
binder von 2 « Dicke anfertigen will, dann ist es unbedingt nötig, 
sich selbst zu helfen. Von verschiedenen tüchtigen Mechanikern habe 
ich sorgfältig und wirklich schön geschliffene Mikrotommesser ver- 
schiedener Art erhalten, aber nie ist es mir gelungen, mit denselben 
brauchbare Schnittbänder von 2 oder 3 u Dicke zu bekommen. 

Aus der botanischen Literatur geht auch hervor, dab von den 
meisten Forschern kaum je regelmäßig eine Schnittdicke unter 5 « 
erreicht wird. Einer langen Reihe in den letzten Jahren veröffent- 
lichter eytologischer Arbeiten liegt die Untersuchung von Mikrotom- 
schnitten zugrunde und man ‚darf annehmen, daß bei diesen Unter- 
suchungen das Streben der Verfasser oft auf die Erzielung sehr 
dünner Schnitte gerichtet war. In vielen Fällen findet man auch die 


1) M. Gottschau, Vorzüge und Nachteile verschiedener Mikrotome und ihrer 
Hilfsapparate. Ztschr. f. wiss. Mikr., I, 1884, S. 333, und: Erwiderung an die Herren 
J. Ost und Dr. A. Brass. Ibid. III, 1886, 8. 17. 

2) A. Brass, Mitteilungen zur mikroskopischen Technik. Ztschr. f. wiss. Mikr., 
II, 1885, S. 305. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 275 


Dicke der Schnitte verzeichnet, welche in der großen Mehrzahl 5 « 
oder auch mehr beträgt. In einzelnen findet man zwar 3—5 oder 
3—6, oder 2—8 u angegeben, aber das will ohne Zweifel nur sagen, 
dab man gelegentlich einzelne dünnere Schnitte erhielt, denn wenn 
die Autoren regelmäßig Schnittbänder von 2 oder 3 « Dicke benutzt 
hätten, so würden sie wissen, daß dieses keine geringe Leistung ist, 
und sicher einiges über die Methode der Herstellung mitteilen. 

An anderen Stellen!) habe ich diese Methode ausführlich be- 
sprochen ?) und spätere Erfahrungen haben meine daselbst erörterten 
Änsichten nur bestätigt. Es ist hier nicht der Ort, weiter auf die 
Methode selbst einzugehen; nur möchte ich hier darauf hinweisen, 
daß sie eine zwar nicht zeitraubende, sondern sehr sorgfältige und 
oft wiederholte Arbeit verlangt, so daß der Forscher, welcher so 
dünne Schnittserien herstellen will, wohl immer gezwungen sein wird, 
das Abziehen der Messer selbst zu besorgen, statt es anderen zu über- 
lassen. Während der letzten Jahre haben verschiedene jüngere Bota- 
niker sich im Groninger Laboratorium mit der Anfertigung so dünner 
Bänder beschäftigt und dabei hat sich gezeigt, daß, während einige 
das Schleifen auf Glas mit Eisenoxyd oder Diamantine sehr leicht 
und schnell erlernten, es für andere eine sehr schwierige Aufgabe 
war, welche sie gewiß aufgegeben hätten, wenn sie sich selbst über- 
lassen worden wären. Aber bisher habe ich noch keine gesehen, 
welche nicht gelernt hätten, regelmäßig und ohne Fehlschlagen Bänder 
bis zur Dicke von 2 « hinab herzustellen. 

Nur so wird es möglich, für bestimmte, zumal cytologische Unter- 
suchungen, die Methode der Paraffineinbettung voll auszunützen. 

Die Methode der mikroskopischen Präparate zweiter 
Ordnung. Als Präparate zweiter Ordnung werde ich hier solche 
Präparate bezeichnen, welche man erhält, wenn man gewöhnliche 
mikroskopische Präparate abermals in bestimmter Richtung in äußerst 
dünne Schnitte zerlegt. 

Bei der gewöhnlichen mikroskopischen Untersuchung des inneren 
Baues der Pflanzen geht man aus von Pflanzenteilen, deren Gestalt 
man genau kennt, weil sie mit dem bloßen Auge sichtbar sind, 
während man nötigenfalls vor der mikroskopischen Untersuchung auch 


1) J. W. Moll, Het slijpen van microtoommessen. Dodonaea, III, 1891, S. 541. 
J. W. Moll, Das Mikrotom Reinhold-Giltay. Zeitschr. f. wiss. Mikr., IX, 
1892, S. 455. 

?) Es sei mir gestattet, hier mitzuteilen, daß ich jetzt fast ausschließlich Eisen- 
oxyd aus Ammoniumeisensulfat anwende, weil spätere Erfahrungen mir gezeigt 
haben, daß die Bereitung des Eisenoxydes aus oxalsaurem Eisen zwar oft gut, aber 
in anderen Fällen durch unbekannte Ursachen nicht gelingt. Die Diamantine war 
es mir in späteren Jahren leider nicht mehr möglich, in derselben Qualität zu be- 
kommen. Die Fabrik, welche dieselbe lieferte, besteht nicht mehr. 

Progressus rei botanicae II. 18 


276 J. W. Moll. 


Zeichnungen von denselben anfertigen kann. Man stellt weiter fest, 
in welchen bestimmten Richtungen man Schnitte anfertigen will, 
welche versprechen, den inneren Bau des Organs genau kennen zu 
lernen. Wenn es nun möglich wäre, dasselbe Verfahren auch bei für 
das bloße Auge nicht oder kaum sichtbaren Zellen oder selbst Teilen 
derselben anzuwenden, so könnte man für die Kenntnis der inneren 
Struktur derselben von einer solchen Methode wichtige Aufschlüsse 
erwarten. 

Es will das aber sagen, daß es möglich sein müßte, mikrosko- 
pische Präparate vorher mit den gewöhnlichen Hilfsmitteln mikro- 
skopisch zu untersuchen, darauf festzustellen, in welcher Richtung 
Schnitte wahrscheinlich den meisten Vorteil liefern würden, und dann 
die Präparate in Schnitte zu zerlegen, dünn und zahlreich genug, um 
hoffen zu dürfen, daß sie etwas über das innere Gefüge des Objektes 
lehren könnten. 

Man meine nicht, daß es genügen würde, nur sehr dünne Schnitte 
aus ganzen Organen anzufertigen, so dünn, daß jede Zelle oder z. B. 
jeder Zellkern in eine genügende Anzahl von Schnitten aufgelöst 
wird. Bei einigermaßen komplizierten Strukturen, wie sie z. B. bei 
Kern- und Zellteilungsvorgängen sich zeigen, kommt man mit solchen 
aufs Geratewohl geschnittenen Präparaten ebensowenig zum Ziel, als 
wenn man z. B. von Blättern, Stengeln oder Blüten Schnitte anfertigen 
würde in alle möglichen nicht näher bestimmten Richtungen, ohne 
Zusammenhang mit der äußeren Form und der gröberen inneren 
Struktur derselben. 

Im Jahre 1890 beschrieb ich eine Methode, welche zur Her- 
stellung solcher Präparate zweiter Ordnung führt.) Die vorher- 
gehende mikroskopische Untersuchung der Präparate erster Ordnung, 
deren weitere Analyse man beabsichtigt, findet statt, nachdem die- 
selben in eine dünne Celloidinschicht eingebettet sind. Man fertigt 
sich dann die nötigen Zeichnungen an und stellt die Richtung fest, 
in welcher die Schnitte geführt werden sollen. Diese Richtung wird 
nun durch Beschneiden der Celloidinplatte so bezeichnet, daß sie für 
das bloße Auge sichtbar ist. Wird dann die inzwischen gefärbte 
Celloidinplatte mit dem Präparat in Paraffin eingebettet, so ist es ein 
leichtes, eine genau in der vorher bestimmten Richtung geführte 
Schnittserie zu bekommen. 

In einigen Fällen, z. B. bei Spirogyra-Arten, welche eine Dicke 
von etwa 150 « haben, brauchen die Schnitte nun nicht einmal sehr 
dünn zu sein. Denn wenn man einen solchen Faden in Längsschnitte 


1) J. W. Moll, Doorsneden van celkernen en kerndeelingsfiguren. Bot. Jaarb. 
Dodonaea, II, 1890, S. 325, mit Résumé en langue française. Derselbe, Observations on 
Karyokinesis in Spirogyra. Verh. Kon. Ak. v. Wet. Amsterdam, II, S.I, No.9, 8.9. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 977 


von 5 u Dicke zerlegt, so bekommt man 30 Schnitte aus jeder Zelle 
und das genügt vollkommen, um eine Einsicht in die inneren Ver- 
hältnisse der Zelle und des Kerns zu erzielen.!) In anderen Fällen 
sind dünnere Schnitte notwendig und wir haben oben gesehen, daß es 
sehr gut möglich ist, vollständige Serien zu bekommen, welche nicht 
dicker sind als 2 «. Das will also sagen, daß man einen Kern aus 
dem Embryosacke von Fritillaria oder aus der Epidermis der Zwiebel- 
schuppe von Allium Cepa in etwa 10 Längs- und 15 Querschnitte zer- 
legen kann, und die Erfahrung hat gelehrt ?), dab man so eine gute 
Einsicht in die inneren Verhältnisse bekommen Kann. 

Diese Methode, welche als eine intensivere Anwendung der Pa- 
raffineinbettung betrachtet werden muß, kann, wie ich meine, neben 
der noch zu besprechenden Lösungsmethode v. Wisselingh’s, für 
cytologische Fragen sowohl den Bau der Protoplasmagebilde, wie 
auch den der Zellmembran betreffend, künftig noch einigen Nutzen 
gewähren, weil sie bis jetzt nur eine beschränkte Anwendung ge- 
funden hat. Zwar hat man, wie ich schon mitteilte, in den letzten 
Jahren vielfach mit Hilfe von Paraffinbändern Untersuchungen, zumal 
über den Zellkern, angestellt, und dabei auch gelegentlich Kerne in 
einzelne Schnitte zerlegt, aber wie ich oben hervorhob, waren die 
Schnitte im allgemeinen zu dick, um eine mehr eingehende Analyse 
des inneren Baues der Kerne zuzulassen. Es war denn auch fast 
immer mehr die Absicht der betreffenden Verfasser, eine Fülle von 
Präparaten zu bekommen, welche dann nach der gewöhnlichen Me- 
thode im gefärbten Zustand mikroskopisch untersucht wurden. Eine 
vorhergehende mikroskopische Untersuchung von Präparaten erster 
Ordnung und Wahl der Schnittrichtung fanden ebensowenig statt wie 
eine Zerlegung in Serien wirklich dünner Schnitte. 


Die Celloidineinbettung. 


Diese Methode wurde nach Helbing*) 1879 von Duval er- 
funden, verdankt aber Schiefferdecker erst seit 1882 ihre allge- 
meinere Verbreitung. In dem Leitfaden der botanischen Mikroskopie 
von W. Behrens findet man 1890 dieselbe für botanische Zwecke 
empfohlen. Über diese Methode kann ich mich nach dem schon Mit- 
geteilten kurz fassen, auch weil sie in der Botanik keine so große 
Bedeutung hat wie in der tierischen Histologie. Pflanzenteile, in 
Alkohol gehärtet oder selbst lebend, besitzen, wie wir sahen, oft eine 


1) Man vergleiche z. B. PI. I, Fig. 15—18, und Pl. II, Fig. 42, der citierten 
Arbeit über Spirogyra. 
?) Man vergleiche z. B. auch B. Sijpkens, Die Kernteilung bei Fritillaria 
imperialis. Rec. d. travaux. bot. Neerl., I, 1904, S. 160. 
3) Enzyklopädie der mikroskopischen Technik, I, 8. 105. 
18* 


278 J. W. Moll. 


solche Konsistenz, daß sie sich, auch ohne Einbettung mit dem Mi- 
krotom schneiden lassen. Und für feinere Untersuchungen wird man 
immer die Paraffineinbettung vorziehen, weil sich mit Celloidin nicht 
so dünne Schnitte anfertigen lassen. 

Ein Vorteil des Celloidins ist es aber unbestreitbar, daß die Ein- 
bettung, zumal größerer Objekte, bequemer stattfindet, und so wird 
man, wo es sich z.B. um Stellungsverhältnisse von Blättern oder 
Blütenteilen handelt und es nur darauf ankommt, daß die durch den 
Schnitt losgetrennten Organe ihre ursprüngliche Stellung genau bei- 
behalten, oft zur Celloidineinbettung greifen. 

Noch ist zu betonen, dab nach sorgfältigen Untersuchungen !) 
Celloidin nicht durch unverletzte Zellmembrane ins Innere der Pflanzen- 
zelle eindringt. Das kann auch nicht wundern, wenn man bedenkt, 
dab die Celloidinmolekiile eine beträchtliche Größe haben müssen. 
Dadurch aber wird selbstverständlich der Wert des Verfahrens, der 
Paraffineinbettung gegenüber, beeinträchtigt. Interessant ist es aber, 
daß die Celloidinlésung auch durch die kleinsten Öffnungen sehr leicht 
in die Gewebe eindringt, so daß es z. B. sehr gut gelingt, auch die 
feinsten Intercellularräume mit Celloidin zu füllen. Wenn man dazu 
eine gefärbte Celloidinlüsung benutzt oder die Präparate nachher mit 
einem Farbstoff, wie Gentianaviolett, der von Celloidin begierig auf- 
genommen wird, färbt, so bekommt man Bilder, welche für das Studium 
der Gestalt und Verbreitung der Intercellularräume von hervorragen- 
dem Nutzen sind. Es sei darum die Aufmerksamkeit der Botaniker 
auf diese Tatsache gelenkt. 


B. Die spezifisch botanischen Methoden. 
$ S. Die plasmolytische Methode von de Vries. 


Seitdem diese Methode im Jahre 1877 von Hugo de Vries?) 
eingeführt wurde, hat man nach und nach ihre große Bedeutung in 
verschiedenen Richtungen anerkannt, und ist sie sozusagen Gemein- 
gut geworden, nicht nur in der Botanik, sondern auch in anderen 
Wissenschaften. Sie ist bekanntlich der verschiedensten Anwendungen 
von großer Tragweite fähig. Es sei hier nur auf die von de Vries 
selbst angestellten Untersuchungen über die isotonischen Koeffizienten 


1) J. W. Moll, Observ. on Karyok. in Spyrogyra. S. oben, 8. 14. Spätere 
Erfahrungen haben das daselbst Mitgeteilte bestätigt. 

? Hugo de Vries, Untersuchungen über die mechanischen Ursachen der 
Zellstreckung. Leipzig 1877. | 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 279 


und über das Molekulargewicht der Raffinose hingewiesen, auch auf 
die Bedeutung, welche die Methode in den Händen ihres Erfinders 
und anderer für das Studium der Wachstumserscheinungen gehabt 
hat, so wie sie auch die Erscheinung der sogenannten Aggregation 
des Protoplasmas dem Verständnisse näher geführt hat. 

Aber ebenfalls als mikrotechnische Methode hat die Plasmolyse 
eine außerordentliche Bedeutung, und wenn sie auch gewiß auf diesem 
Gebiete in verschiedener Richtung ausgebeutet wurde, so scheint es 
mir doch, daß sie hier einer noch allgemeineren Anwendung verdient, 
als ihr bis jetzt zuteil gefallen. Zumal beim Studium des Baues 
der Protoplaste ist sie ein hervorragendes Hilfsmittel, weil durch die 
Lageänderungen, welche die Plasmolyse hervorruft, das gegenseitige 
Verhalten der verschiedenen Teile der lebenden Zelle oft sehr deut- 
lich hervortritt, und es durch abnormale Plasmolyse gelingt, einzelne 
Teile lebend zu isolieren, während andere abgetötet werden. 

Ich will nun die verschiedenen Anwendungen, welche die Plasmo- 
lyse in mikrotechnischer Richtung gefunden hat, kurz besprechen. 

Allererst kann man mit ihrer Hilfe oft entscheiden, ob bestimmte 
Zellen lebend oder tot sind. Nur bei den ersteren findet Plasmolyse 
statt. In dieser Richtung wurde die Methode durch Lange!) be- 
nutzt bei Untersuchungen über den Inhalt der Holzelemente, auch 
durch Stracke?) zur Lösung der Frage nach der Immunität der 
Pflanzen für ihr eigenes Gift. 

Es gelang ferner de Vries®*) selbst zu zeigen, daß man durch 
abnormale Plasmolyse den äußeren Teil des Protoplasten zum Ab- 
sterben bringen kann, während die Vakuolenwand oder der Tono- 
plast noch längere Zeit am Leben bleibt. Man mag nun den Tono- 
plast als ein Organ der Zelle betrachten oder auch als eine Nieder- 
schlagsmembran, gleich wichtig bleibt es, eine Methode zu besitzen, 
welche es ermöglicht, bestimmte Teile des Protoplasten zu isolieren 
und so der Beobachtung und den Versuchen besser zugänglich zu 
machen. 

Übrigens hat, wie bekannt, diese Isolierung der Vakuolen in 
mehrere Richtungen Anwendung gefunden. Went*) gelang es so 
in vielen Fällen den Beweis zu liefern, dab kleine Vakuolen vor- 


1) Th. Lange, Beiträge zur Kenntnis der Entwicklung der Gefäße und 
Tracheiden. Flora, 1891, S. 52. 

?) G. J. Stracke, Onderzoekingen over de immuniteit van hoogere planten 
voor haar eigen vergift. Inaug.-Diss. Amsterdam 1904. 

5) Hugo de Vries, Plasmolytische Studien über die Wand der Vakuolen. 
Pringsh. Jahrb., XVI, 1885, S. 465. 

4) F. A. F. C. Went, Die Vermehrung der normalen Vakuolen durch Teilung. 
Pringsh. Jahrb., XIX, 1888, S. 295. Derselbe, Die Entstehung der Vakuolen in 
den Fortpflanzungszellen der Algen. Ibid., XXI, 1890, S. 299. 


280 | J. W. Moll. 


kommen, wo man sie früher nicht vermutet hatte, zumal in Meristem- 
zellen, in denen er ihr Vorkommen auch an fixierten Präparaten be- 
stätigen konnte. Auch hier können wir ganz von den an diesen 
Gegenstand geknüpften Folgerungen absehen, aber in mikrotechnischer 
Hinsicht ist es sehr wichtig, daß wir in der plasmolytischen Methode 
ein ausgezeichnetes Hilfsmittel besitzen, um den anatomischen Bau 
des lebenden Protoplasten besser kennen zu lernen. Ebenso ist die 
Plasmolyse für Went’s Entdeckung des allgemeineren Vorkommens 
adventiver Vakuolen, welche sich durch ihren Inhalt von der Haupt- 
vakuole unterscheiden, von großer Bedeutung. Bei der weiteren Unter- 
suchung dieses noch viel versprechenden Gegenstandes wird voraus- 
sichtlich die Plasmolyse, normale wie abnormale, eine Hauptrolle 
spielen, denn die richtige Beurteilung dieser Gebilde wird meist erst 
nach ihrer Isolierung möglich, oder verlangt doch wenigstens eine 
Abhebung des wandständigen Protoplasmas von der Zellmembran. 

Auch sei hier Wakker’s') Arbeit über die Aleuronkörner ge- 
dacht, in der es ihm, auch mit Hilfe der abnormalen Plasmolyse, 
gelang, das Wesen und die Entwicklung dieser Gebilde klarzulegen, 
indem er zeigte, daß hier eigentlich nur von mit Eiweiß gefüllten 
Vakuolen die Rede ist. 

Auch für die Mikrochemie im oben besprochenen, beschränkten 
Sinne, als Methode um die Lokalisierung bestimmter Substanzen zu 
untersuchen, ist die Plasmolyse von auberordentlicher Bedeutung, und 
zwar auf einem Gebiete, wo die üblichen mikrochemischen Methoden 
den Untersucher nur allzuoft vollständig im Stich lassen, nämlich wo 
es sich um die Lokalisierung der Bestandteile innerhalb des Proto- 
plasmaleibes handelt. 

Wenn man durch abnormale Plasmolyse die Vakuolen isoliert, 
gelingt es oft ohne weiteres zu entscheiden, ob bestimmte Gebilde 
oder Substanzen sich in denselben oder im umgebenden Protoplasma 
befinden. Das ist z. B. mit gelösten Farbstoffen der Fall, und so 
konnte auch Wakker in der oben citierten Arbeit für viele Fälle 
den Beweis liefern, daß Oxalat- und Eiweibkristalle, sowie Globoide, 
sich in den Vakuolen bilden. 

Und wenn man auf die so isolierten Vakuolen, während man sie 
unter dem Mikroskop beobachtet, Reagentien einwirken läßt, welche 
bestimmte Reaktionen hervorzurufen geeignet sind, so erhält die 
Methode einen mehr ausgesprochenen mikrochemischen Charakter. 
So zeigte de Vries, dab bei Spirogyra nitida der Gerbstoff in den 
Vakuolen enthalten ist *), und durch eine geeignete Versuchsanordnung 


Aa ve SER La 


1) J.H. Wakker, Studien über die Inhaltskörper der Pflanzenzelle. Pringsh. 
Jahrb., XIX, 1888, S. 423. 
kde: Vries, 1.6, 8.973 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 281 


konnte er sogar den Beweis liefern, daß diese Substanz nicht in nach- 
weisbarer Menge im umgebenden Protoplasma vorkommt.) 

Ebenso hat Stal?) mit dieser Methode die Frage nach dem Sitz 
der Alkaloide in den Epidermiszellen von Coniwm maculatum und den 
Haarzellen von Nicotiana Tabacum untersucht und festgestellt, daß diese 
sich in beiden Fällen in der Vakuole und wahrscheinlich nur in dieser 
vorfinden. 

Es wird gewiß durch die hier citierten Beispiele die Leistungs- 
fähigkeit der Methode auch für mikrochemische Untersuchungen dar- 
getan. Man muß sich nur darüber wundern, daß sie bis jetzt nicht 
in größerem Maßstabe angewandt wurde. 

Zum Schlusse teile ich mit, dab van Wisselingh den Beweis 
geliefert hat, daß man auch in Fragen, die Kernteilung betreffend, 
die auf ein teilweises Absterben der Protoplaste hinzielende abnor- 
male Plasmolyse mit Frucht benutzen kann. Zugleich zeigte er, dab 
sich für solche Zwecke die Methode der teilweisen Abtötung sehr 
wesentlich erweitern läßt durch die Benutzung etwas mehr giftiger 
Lösungen, z. B. 1 prozentiger Chloralhydrat- und !/,- bis 1/, prozentiger 
Phenollösung. Es gelang v. Wisselingh so das Verhalten der 
Vakuole bei der Karyokinese von Spirogyra festzustellen, im Anschluß 
an die aus den Untersuchungen von de Vries hervorgegangenen 
Kenntnisse über die Wand derselben. 

Aus dem Mitgeteilten geht zur Genüge hervor, welche grobe 
Bedeutung der plasmolytischen Methode für die botanische Mikro- 
technik beigemessen werden muß, und daß sie in mehreren Richtungen 
Anwendung gefunden hat. Doch wird sie, wenn ich nicht irre, noch 
zu oft als eine Methode betrachtet, welche zwar in physiologischer 
und sogar physischer und chemischer Hinsicht sehr wichtig, aber für 
die mikroskopische Untersuchung nicht von so hervorragender Be- 
deutung ist. Daher glaube ich, daß sie sich bis jetzt auf diesem Ge- 
biete noch nicht der sehr allgemeinen Anwendung erfreut, welcher 
sie meines Erachtens fähig und würdig ist. 


$ 9. Die Erhitzungsmethode van Wisselingh’s. 


Diese Methode wurde von van Wisselingh begründet im Jahre 
1888), als er beim Studium der Korkzellmembran anfing mikrosko- 


1) Hugo de Vries, Over looistof-reactién van Spirogyra nitida. Maandbl. 
y. Natuurwetensch., XII, 1885, S. 104. 
*) W. C. Stal, Over de localisatie der alkaloiden in de plantencel. Ned. 
Tijdschr. v. Pharmac. Chem. en Toxicologie, 1892. 

3) C. van Wisselingh, Sur la paroi des cellules subéreuses. Arch. Neerl., 
XXII, $. 14 des Sonderdruckes. 


289 J. W. Moll. 


pische Präparate von Korkgeweben in Glyzerin bis auf 290° C zu 
erhitzen, und zeigte, daß durch diese Behandlung das Suberin aus 
den Membranen verschwindet. Erst 1892 beschrieb er in einer neuen 
Arbeit!) über die Korklamelle die Methode, zwar sehr kurz, aber 
doch in der Form, in welcher sie noch jetzt benutzt wird. Die Ver- 
besserung der Methode bestand darin, daß jetzt die Präparate nicht 
in einem offenen Gefäße, sondern in zugeschmolzenen Glasröhrchen 
erhitzt wurden. Es sei mir erlaubt hier mitzuteilen, wie die Anwen- 
dung stattfindet. Man benutzt Glasröhrchen von etwa 6 cm Länge, 
bei einer Dicke von 6 bis 7 mm, welche an einem Ende zugeschmolzen 
sind. In diese Röhrchen bringt man mit Hilfe einer lang ausge- 
zogenen Tropfpipette mit Gummihütchen die Flüssigkeit, in welcher 
die Präparate erhitzt werden sollen. van Wisselingh benutzte 
bei seinen Untersuchungen dazu Glyzerin, konzentrierte wässerige 
Kalilauge, eine Lösung von Kaliumhydroxyd in Glyzerin und auch 
destilliertes Wasser. Eine 1 bis 2 cm hohe Schicht der Flüssigkeit 
ist vollständig genügend. Nun bringt man die Präparate, vorzugs- 
weise mit einer an der Spitze rechteckig gebogenen Nadel, in die 
Flüssigkeit, und schmilzt dann das offene Ende des Röhrchens zu. 

Die so vorbereiteten Röhrchen werden in kleine eylinderförmige Be- 
hälter aus Kupferdrahtnetz gesteckt, an welche als Handhaben dienende 
Kupferdrähte gelötet sind. So werden die Röhrchen in ein kupfernes 
Ölbad gesenkt, das mit Oliven- oder Leinöl gefüllt ist, in welchem 
sich auch die Kugel eines Thermometers befindet. Die Erhitzung 
findet durch eine gewöhnliche Bunsen’sche Lampe, und zwar unter 
dem Abzuge statt; in vielen Fällen dauert sie nur so lange, bis eine 
bestimmte Temperatur erreicht ist, und wird dann sogleich abge- 
brochen, in anderen wird eine gewisse Temperatur während kürzerer 
oder längerer Zeit beibehalten. Sobald das Röhrchen abgekühlt ist, 
wird es geöffnet, indem man den oberen Teil knapp über dem Niveau 
der Flüssigkeit abschneidet. Die Präparate, welche oft sehr fein sein 
können, werden nun in Uhrgläser übergeführt, indem man entweder 
das Röhrchen bis zum Rande mit Flüssigkeit füllt und es dann in ein 
mit Flüssigkeit gefülltes Uhrglas umkehrt, so daß die Präparate von 
selbst nach unten sinken, oder auch man spritzt mit Hilfe der oben 
schon erwähnten, lang und dünn ausgezogenen Tropfpipette Flüssig- 
keit in den unteren Teil des Röhrchens, so daß die Präparate über 
den Rand geschwemmt werden und in einem Uhrglase gesammelt 
werden können. 

Die Temperatur, bis zu welcher van Wisselingh erhitzte, war 
sehr verschieden; in Glyzerin wurde sie bis über 300° C getrieben. 


1) C. van Wisselingh, Over de Kurklamel en het Suberine. Verh. d. Kon. 
Ak. v. Wet. te Amsterdam, 2. Sect., I, No.1, 1892. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 983 


Die Methode kann zu sehr verschiedenen Zwecken angewandt 
werden, und zwar sowohl bei Untersuchungen über den Bau der Zell- 
membran wie auch bei solchen über die Karyokinese. Man kann mit 
Hilfe derselben einfach weniger resistente Teile des Protoplasmas 
lösen, oder auch die Spaltung bestimmter Bestandteile der Zellmembran 
herbeiführen, es sei dann, daß man auf diese Weise dieselben löslich 
macht und sie entfernt, oder auch, daß man sie in eine Form über- 
führt, in welcher sie der Beobachtung besser zugänglich gemacht 
werden können. 

Die wichtigen Resultate, welche van Wisselingh mit Hilfe 
seiner Methode erzielt hat, kann ich hier nur kurz andeuten. Suberin 
und Pektinstoffe können durch dieses Verfahren der Zellmembran 
entzogen werden, und es wurde so der endgültige Beweis geliefert, 
daß die Korklamelle der Korkzelle keine Cellulose enthält. Gilson’s 
interessante Resultate über das Wesen des Suberins fanden ihre 
mikrochemische Bestätigung. Auch die kutikularisierten Teile der 
Zellmembrane wurden auf dieselbe Weise untersucht), wobei ein 
wichtiger Unterschied zwischen Cutin und Suberin zutage gefördert 
wurde. Bei der Untersuchung der inneren Bekleidung der Vittae *) 
leistete die Methode ebenfalls gute Dienste. 

Hochwichtig ist die mit Hilfe derselben möglich gewordene 
Entdeckung einer mikrochemischen Reaktion auf Chitin ?), wobei, 
anschließend an die Beobachtungen Gilson’s. das Chitin, durch 
Erhitzung mit Kalilauge, in Mycosin übergeführt wird, welches sich 
mit Jodlösung und einer Spur Schwefelsäure violett färbt. In der- 
selben Abhandlung wurde gezeigt, wie die Methode es erlaubt, sozu- 
sagen reine Celluloseskelette der Zellmembranen zu isolieren. 

Auch bei der Untersuchung des Kerngerüstes von Fritillaria 
und Leucojum*) wurde die Methode, neben anderen, mit Vorteil an- 
gewandt. 

Es kann nicht wundern, daß eine so vielseitig anwendbare und 
vortreffliche Methode bei Richter”) in seiner schon citierten Dar- 
stellung der neueren Mikrochemie gebührende Anerkennung findet. 
Aber dennoch ist es eine Tatsache, daß die Methode zwar in einigen 
Fällen von einzelnen Forschern benutzt wurde, nicht aber die ihr 


1) C. van Wisselingh, Sur la cuticularisation et la cutine. Arch. Neerl., 
XXVIII, $. 373 und Verh. Kon. Ak. v. Wet. Amsterdam, 2. Sect., III, No. 8, 1894. 

*) C. van Wisselingh, Sur les bandelettes des Ombelliferes (Contribution à 
Vétude de la paroi cellulaire). Arch. Neerl., XXIX, 8.199 und Verh. d. Kon. Ak. 
v. Wet. Amsterdam, 2. Sect., IV, No. 1, 1894. 

3) C. van Wisselingh, Mikrochemische Untersuchungen über die Zellwände 
der Fungi. Pringsh. Jahrb., XXXI. 1898, S. 619. 

4) C. van Wisselingh, Über das Kerngerüst. Zweiter Beitrag zur Kenntnis 
der Karyokinese. Bot. Ztg., LVII, 1899, S. 155. 

5) Richter, |. c., 8.370 und 376. 


284 J. W. Moll. 


zukommende Stelle in der botanischen Mikrotechnik eingenommen 
hat. Ohne Zweifel wird man nach und nach ihre hohe Bedeutung 
einsehen und darf man erwarten, daß mit ihrer Hilfe bei den sehr 
zahlreichen Modifikationen, für welche sie Raum läßt, auf sehr ver- 
schiedenem Gebiet interessante Resultate sich erhalten werden lassen. 


$ 10. Die Lösungsmethode van Wisselingh’s. 


Strasburger!) beschrieb schon 1888 Beobachtungen, welche 
er an mit Alkohol fixierten Pollenmutterzellen von Lilium bulbiferum 
anstellte, während er auf dieselben Eau de Javelle einwirken ließ. 
Cytoplasma, Kernwandung und Kernkörperchen wurden alsbald gelöst, 
und wenn er nun die Einwirkung des Reagens sistierte, konnte er 
die Fäden des Knäuels mit Bismarckbraun tingieren und im teilweise 
oder ganz isolierten Zustande beobachten, wie es in gewöhnlichen 
gefärbten und aufgehellten Präparaten gar nicht möglich war. Es 
gelang ihm so, zu zeigen, daß im Knäuelstadium der Tochterkerne 
die Segmente nicht zu einem einzigen Faden verschmelzen, sondern 
sich getrennt in der ursprünglichen Zwölfzahl nachweisen lassen. 

Die Methode wurde auch so abgeändert, daß die Präparate vor- 
her mit Methylenblau gefärbt wurden. Die tingierten Teile behielten 
diese Färbung so lange, als sie nicht gelöst wurden. 

In der Hauptsache nach demselben Prinzip hat später van Wisse- 
lingh eine Methode ausgearbeitet, welche einer viel allgemeineren 
Anwendung fähig ist. Sie bezweckt also die Analyse mikroskopischer 
Strukturen mit Hilfe chemischer Reagentien, welche eine lösende 
Wirkung ausüben, und setzt voraus, dab die Präparate vorher so ge- 
härtet sind, daß Quellungen ausgeschlossen werden und nur Lösung 
verschieden resistenter Teile nacheinander stattfindet. Die Methode 
ist also, ihren Zwecken nach, keineswegs eine chemische, sondern 
eine morphologische. 

Van Wisselingh hat seine Methode im Jahre 1897 veröffent- 
licht.2) Sie besteht darin, daß man Material, welches vorher längere 
Zeit in starker Flemming’scher Mischung gehärtet wurde, der 
lösenden Wirkung einer starken, etwa 50 prozentigen Chromsäurelösung 
aussetzt. Während der Einwirkung verfolgt man fortwährend den 
Zerfall der Präparate unter dem Mikroskop und beobachtet, wie die 
verschiedenen Bestandteile derselben nach und nach gelöst werden. 


1) E. Strasburger, Histologische Beiträge. I. Über Kern- und Zellteilung 
im Pflanzenreiche. Jena 1888, S. 36. 

2) C. van Wisselingh, Over den nucleolus van Spirogyra. Versl. Kon. Ak. 
v. Wet. Amsterdam, VI, S. 303, bald darauf Derselbe, Uber den Nucleolus von Spiro- 
yyra. Ein Beitrag zur Kenntnis der Karyokinese. Bot. Ztg., LVI, 1898, S. 195. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 285 


Verschieden widerstandsfähige Teile werden so nacheinander deutlich 
sichtbar. Durch verschiedene Konzentrationen der Chromsäure kann 
man nach Umständen eine mehr oder weniger kräftige Einwirkung 
erzielen und dieselbe beschleunigen oder verlangsamen. Nach Wunsch 
kann man die Einwirkung des Lösungsmittels einstellen, indem man 
es mit destilliertem Wasser auswäscht. Die so erzielten Präparate 
kann man nachher färben, ja selbst als Dauerpräparate aufbewahren. 

Die Methode läßt sich sowohl beim Studium des Protoplasten 
wie bei dem der Zellmembran anwenden und hat sich auf beiden 
Gebieten glänzend bewährt. 

Van Wisselingh hat, mit Hilfe derselben, die Kernteilung 
verschiedener Spirogyra-Arten sehr ausführlich untersucht!) und 
weiter denselben Vorgang bei Fritillaria und Leucojum.?) Es gelang 
ihm so, viele Tatsachen, welche auf anderem Wege schon gefunden 
waren, durch eine neue Methode zu bestätigen, eine Leistung, welche 
man in der Wissenschaft immer freudig begrüßen muß. Aber auch 
eine Fülle neuer Tatsachen von großer Wichtigkeit wurde durch die 
neue Methode zutage gefördert, z. B. das Verhalten der Nucleolus- 
fädchen und die Kerteilung ohne Segmentbildung bei Spirogyra, die 
bessere Kenntnis vieler früher als amitotische Teilungen betrachteten 
Vorgänge usw. Es ist hier aber nicht der Ort, um über diese Tat- 
sachen ausführlich zu berichten oder ihre Bedeutung klarzulegen. 

In jüngster Zeit hat van Wisselingh die Methode auch bei 
der Untersuchung einer Oedogonium-Art benutzt und mit Hilfe der- 
selben nicht nur die Kerne, sondern auch die bei dieser Alge so 
höchst interessanten Wandbildungen untersucht. Die Resultate dieser 
Arbeit, welche auch das Verhalten des eigentümlichen Zellringes voll- 
ständige klarlegt, werden demnächst in zwei gesonderte Abhandlungen 
veröffentlicht werden. Hier teile ich mit Erlaubnis des Verfassers 
mit, daß es ihm gelang auf diesem Wege die Zahl der Chromosomen 
bei der untersuchten Oedogonium-Art zu bestimmen und zwar auf 19, 
was sicher in theoretischer Hinsicht eine sehr bemerkenswerte Tat- 
sache ist. Die Bestimmung der Chromosomenzahl ist eine ebenso 
interessante wie schwierige Sache, wie z. B. aus den schwankenden 
in letzter Zeit publizierten Resultaten über die Zahl der Chromosomen 
bei Oenothera hervorgeht. Ich glaube, dab es, wo nicht wie bei 
Spirogyra die Chromosomen in einer ebenen Fläche liegen, immer eine 
mißliche Sache bleiben wird, ihre Zahl mit Sicherheit, und dar- 


1) Außer der schon citierten Arbeit in Bot. Ztg., 1898, noch: Über Kernteilung 
bei Spirogyra. 3. Beitrag. Flora, LXXXVII, 1900, S. 355; Untersuchungen über 
Spirogyra. 4. Beitrag. Bot. Ztg., LX, 1902, 1. Abt., 8.115; und Uber abnormale 
Kernteilung. 5. Beitrag. Bot. Ztg., LXI, 1903, 1. Abt., S. 201. 

?) C. van Wisselingh, Uber das Kerngerüst. 2. Beitrag. Bot. Ztg., LVII, 
1899, 1. Abt., S. 155. 


286 J. W. Moll. 


auf kommt es hier doch an, durch einfache Zählung an Schnitt- 
präparaten zu bestimmen. Die Methode van Wisselingh’s verspricht 
hier, wie auch schon aus der oben zitierten Erfahrung Strasburger’s 
hervorgeht, die besten Resultate zu geben, und es sei deshalb hier 
auch in dieser Beziehung die Aufmerksamkeit der Botaniker auf sie 
selenkt. 

Leicht in der Handhabung ist die Methode eben nicht; sie ver- 
langt viel von der Geduld und der Ausdauer des Beobachters, aber 
ohne Zweifel wird sie in den Händen geschickter Forscher künftig 
sehr viel, zumal zur Vertiefung unserer Kenntnis cytologischer Tat- 
sachen beitragen können. 

Vorläufig aber erfreut sie sich noch keineswegs eines regen In- 
teresses von seiten der Botaniker. 

Der einzige, der meines Wissens wenigstens einen Versuch ge- 
macht hat die Methode anzuwenden, ist Berehs'), und sein Urteil 
über dieselbe wäre, wenn man demselben einigen Wert beimessen 
könnte, vernichtend. Er sagt: „La méthode employée par le savant 
hollandais est plutôt faite pour étudier la nature chimique des diffe- 
rentes substances du noyau et de la cellule. Encore est-il difficile 
d'apprécier la garantie d’exactitude de semblable méthode: en effet 
nous constatons bien la dissolution qui se fait, mais non pas les 
réactions préalables qui peuvent la précéder“*), und weiter: „nous 
croyons que la méthode de van Wisselingh n’est pas faite pour 
étudier la morphologie du noyau.“ *) 

Die Tatsache aber, auf welche dieses Urteil Berghs’ sich stützt, 
ist nur diese, daß er die Chromsäuremethode angewandt hat bei 
einzelnen ruhenden Kernen seines Materials von Spirogyra nitida und 
nicht bestätigen kann, was van Wisselingh an seinem Material von 
Spirogyra crassa gefunden hat. Das kann aber nicht wundernehmen, 
wenn man auch nur oberflächlich die Beschreibungen und Zeich- 
nungen Berghs’ mit denselben van Wisselingh’s und auch den 
meinigen vergleicht, welche letztere sich beide auf dasselbe Material 
von Spirogyra crassa beziehen. Man wird dann sogleich einsehen, 
daß es sich um die Beschreibung sehr verschiedener Vorgänge handelt 
und daß unsere Spirogyra crassa sich in mancher Hinsicht anders ver- 
hält als die Pflanze von Berghs, so daß es gar nicht befremdet, wenn 
dieser auch im ruhenden Kern die Beobachtung van Wisselingh’s 
nicht bestätigen kann. Berghs aber geht aus von der vorgefabten 
und nach den sonstigen Befunden van Wisselingh’s sehr unwahr- 


1) J. Berghs, Le Noyau et la Cinèse chez le Spirogyra. La Cellule, XXIII, 
1906, S. 55. 

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ees. a8, 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 987 


scheinlichen Meinung, daß die Karyokinese in allen Spirogyren 
genau nach demselben Schema stattfindet und daher ist es nur natür- 
lich, daß er die Richtigkeit der Beobachtungen anderer, welche mit den 
seinigen nicht übereinstimmen, bezweifelt und die benutzte Methode 
für unrichtig hält. Übrigens war ich selbst in der Lage die Be- 
obachtung van Wisselingh’s an dem von ihm gebrauchten Material 
zu bestätigen. 

Weiter ist es mir aus mündlichen Mitteilungen bekannt, daß es 
viele ältere wie jüngere Botaniker gibt, welche die hier besprochene 
Methode als unbrauchbar betrachten. Stichhaltige Gründe für eine 
solche Meinung habe ich nicht gehört, vielmehr glaube ich, daß sie 
auf Mißverständnissen beruht. Allererst ist die Meinung sehr ver- 
breitet, daß die Methode im Grunde eine chemische sei, und daher zu 
morphologischen Untersuchungen nicht tauge. Wir begegneten diese 
Meinung schon in dem oben citierten Urteil von Berghs und auch 
Richter!) meint, man müsse die Methode eigentlich als eine Nuklein- 
reaktion betrachten. Andere schütteln den Kopf über die Anwendung 
eines so eingreifenden Mittels wie 50 prozentige Chromsäure auf so zarte 
und winzige Strukturen als uns in den Kernteilungsfiguren vorliegen. 
wenn sie auch täglich das Flemming’sche Gemisch auf das lebende 
Protoplasma einwirken lassen. Sie meinen vielleicht, daß sich von 
der Lösungsmethode ebensowenig etwas erwarten läßt als z. B. von 
einer Elementaranalyse des lebenden Protoplasten, gesetzt, dab diese 
ausführbar wäre. Oder sie meinen, daß die Methode sich vergleichen 
läßt mit derjenigen eines Chemikers, welcher beim Studium der Kon- 
stitution einer verwickelten Verbindung anfangen würde, dieselbe 
durch die Einwirkung tief eingreifender Reagentien ihres Charakters 
zu berauben. 

Man kann solche Bedenken vielleicht verstehen, aber in Wirk- 
lichkeit liegt die Sache doch so nicht. Die Methode ist eine mor- 
phologische, sie verwüstet zwar teilweise und schließlich ganz das 
Objekt der Beobachtung, aber so, daß man während des Auseinander- 
fallens die innere Struktur desselben beobachten kann. Ein Bild 
wird es verdeutlichen. Man denke sich ein Dorf aus einigen Häusern 
bestehend und ein denkendes Wesen, welches aber nichts von der 
Bedeutung und der Einrichtung dieser Gebilde, die man Häuser 
nennt, verstünde Ihm wäre die Aufgabe gestellt zu untersuchen, 
was diese Häuser eigentlich seien, aber unter der Bedingung, dab er 
weder das Dorf oder die Häuser betreten, noch bei Menschen sich 
über den Gegenstand seiner Untersuchung erkundigen dürfte Es 
wäre ihm aber erlaubt, die Häuser anzünden zu lassen, und er hätte 
es in der Hand, die Verheerung durch das Feuer langsamer oder 


1) Richter, L ¢., 3.249. 


288 J. W. Moll. 


schneller vonstatten gehen zu lassen und das Feuer in jedem Stadium 
zu löschen. Ich glaube dieses denkende Wesen würde so eine in 
unseren Augen zwar grobe, aber sehr wirksame Methode besitzen, 
um das Wesen und die innere Einrichtung der Häuser in mancher 
Beziehung kennen zu lernen. Ich meine auch, daß man den hier ge- 
schilderten Fall sehr gut mit der Methode van Wisselingh’s ver- 
gleichen kann. Zugleich geht hieraus hervor, daß diese Methode mehr 
leisten kann, um das innere Gefüge verschiedener Gebilde kennen zu 
lernen als die gewöhnliche Methode der Tingierung und Aufhellung. 
Nur die Methode der Präparate zweiter Ordnung kommt ihr in dieser 
Richtung gleich und beide sind sehr geeignet, sich gegenseitig zu 
ergänzen. 

Wieder andere meinen, daß die Methode nur Differenzierungen 
nachweist, welche eben durch Quellung bei der Lösung der Teile ent- 
standen sind. Es sei darum hier nochmals hervorgehoben, daß man 
nur stark gehärtetes Material benutzt, auf welches das Flemming’sche 
(Gemisch längere Zeit eingewirkt hat, so lange, daß bei der Lösung 
in Chromsäure jede Quellung vollständig ausgeschlossen ist. Wo eine 
solche auftritt, ist eben das Material nicht richtig vorbereitet. Das 
tote und gehärtete Protoplasma verhält sich dem Lösungsmittel 
gegenüber wie eine Zellmembran, und die Botaniker haben bei der 
Untersuchug der Membrane stets anstandslos Schwefelsäure, Chrom- 
säure und andere stark wirkende Reagentien angewandt. 

Ich meinte, daß es nützlich sein könnte, hier etwas weiter aus- 
zuholen, um zu zeigen, dab es in der Tat Mißverständnisse sind, 
welche der allgemeinen Verbreitung im Wege stehen, einer sehr 
schönen und leistungsfähigen Methode, welche nicht nur zur Kontrolle 
von mittels anderer Methoden festgestellten Tatsachen außerordent- 
lichen Wert hat, sondern auch in den Händen ihres Erfinders schon 
eine Fülle neuer und beachtenswerter Tatsachen ergab. 


S 11. Die Methode Gerassimoff’s und die Centrifugal- 
methode. 


Zum Schlusse will ich hier noch zwei neuere Methoden erwähnen, 
welche in einem gewissen Sinne zwar mehr als physiologische und 
weniger mikrotechnische gelten können, aber doch voraussichtlich im- 
stande sein werden, auch über die Morphologie der pflanzlichen Zelle 
wichtige Aufschlüsse zu geben, ja solche zum Teil auch schon ge- 
geben haben. 

Die erste, welche ich kurz besprechen will, ist die Methode 
Gerassimoff’s!), um durch Einwirkung niedriger Temperaturen 


1) J. J. Gerassimoff, Uber die kernlosen Zellen bei einigen Conjugaten. 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 289 


und Anästhetika, wie Chloralhydrat, Äther und Chloroform die Kern- 
und Zellteilung bei Spirogyra-Fäden zu beeinflussen, so dab man z. B. 
kernlose und mehrkernige Zellen bekommt. Die Methode wurde in 
erster Linie von Gerassimoff!) selbst vielfach benutzt. Ver- 
schiedene andere Forscher, z.B. Pfeffer, Nathansohn, Blazek, 
Schrammen, v. Wisselingh?), N&mec?) haben dieselbe teil- 
weise in etwas abgeänderter Form und bei verschiedenen, auch höheren 
Pflanzen angewandt. Sie hat schon in mancher Hinsicht interessante 
Resultate ergeben und verspricht noch auf wichtige Fragen, den Bau 
und die Funktionen der Teile des lebenden Protoplasten betreffend, 
die Antwort zu geben. 

- Eine zweite, bis jetzt viel weniger benutzte, aber ebenfalls sehr 
viel versprechende Methode ist die Anwendung der Centrifugalkraft. 
Die auf Pfeffer’s*) Veranlassung unternommenen interessanten 
Untersuchungen von Mottier und Andrews und die Untersuchung 
Miehe’s haben ergeben, daß man durch Centrifugieren, ohne das 
Leben zu schaden, sehr bedeutende Lageveränderungen verschiedener 
Teile des lebenden Protoplasmas hervorrufen kann. Aufschlüsse über 
das relative spezifische Gewicht verschiedener Zellbestandteile sind 
daraus schon hervorgegangen. 


Zusammenfassung. 


Wenn ich es versuche, die Fortschritte der Mikrotechnik seit 
1870 kurz zu kennzeichnen, so wird allererst festgestellt werden 
können, daß dieser Teil der Wissenschaft, auf einem vor 1870 in den 
verschiedensten Richtungen von den älteren Forschern gut vor- 
bereiteten Boden wachsend, sich in den verflossenen 40 Jahren 
außerordentlich entwickelt hat. Die Folgen dieser Entwicklung sind 
für die Botanik von der größten Bedeutung gewesen. 

Im einzelnen findet man fast überall zahlreiche kleinere und 
größere Verbesserungen, so daß der Mikroskopiker heute nicht nur 


Bull. d. 1. soc. d. naturalistes de Moscou, 1892, S. 109. Derselbe, Über ein Verfahren, 
kernlose Zellen zu erhalten (Zur Physiologie der Zelle). Ibid., 1896. 

1) Bull. d. 1. Soc. d. Natur. de Moscou, 1899, 1901 und 1904. Ztschr. f. alle. 
Physiol., I, 1902. Beihefte z. Bot. Centralbl.. XVIII, 1904, S. 45. 

?) ef. van Wisselingh, Über abnormale Kernteilung, Bot. Ztg., 1903, woselbst 
die ältere Literatur zusammengestellt ist. 

3) B. Nèmec, Über die Einwirkung des Chloralhydrats auf die Kern- und 
Zellteilung. Pringsh. Jahrb, XXXIII, 1904. S. 645. 

4) W. Pfeffer, Pflanzenphysiologie, 2. Aufl., II, S. 788. 


290 J. W. Moll. 


leichtere Arbeit hat, sondern auch bessere Resultate erhalten kann, 
als man um das Jahr 1870 nur geträumt hätte. Auch in bestimmten 
allgemeineren Richtungen hat dasselbe stattgefunden: die Leistungs- 
fähigkeit der Mikrochemie ist sehr viel größer geworden und die 
Schwesterwissenschaften haben die botanische Mikrotechnik um äußerst 
wichtige Methoden bereichert. Flemming’s Name sei hier noch 
einmal genannt, weil seine Untersuchungen auf letztgenanntem Ge- 
biete die am meisten grundlegenden waren. Unter den neueren 
Methoden, welche mehr speziell botanischen Untersuchungen ihre Aus- 
arbeitung verdanken, muß man hier ihrer allgemeinen und grund- 
legenden Bedeutung wegen, wie ich meine, in erster Linie nennen: 
Engelmann’s Bakterienmethode und die mit dieser verknüpften 
spektrometrischen Methoden desselben Forschers, Hugo de Vries’ 
plasmolytische Methode und van Wisselingh’s Erhitzungs- und 
Lösungsmethoden. 


Zum Schlusse sei es mir erlaubt, hier noch eine Angelegenheit 
zu berühren, nicht ganz ohne Bedeutung für diejenigen, welche sich 
mit mikrotechnischen Fragen in methodologischer Richtung befassen. 
is betrifft die Frage der Veröffentlichung mikrotechnischer Methoden. 

Einerseits ist hier ein Zuviel zu verzeichnen. Bolles Lee 
schrieb 1893 in dem Vorwort zur 3. Auflage seines Vademekums 
das Nachfolgende: “The progress that has been made during the last 
three years is certainly gratifying, but I must once more complain 
of the mischief that is done by the method-mongers. The reckless 
publication of crude or needless histological methods is a erying evil. 
The really useful matter that is published is smothered in a sea of 
rubbish, and the investigator is obliged to devote to the acquisition 
of such new technical knowledge as he may require very much more 
time than would suffice if he were only unimpeded”. Und weiter: 
“It is useless to remonstrate with the persons of whom I am com- 
plaining; they cannot grasp the fact of their ignorance, and cannot 
be brought to see that nobody heeds them.” 

In dem Vorwort zur 5. Auflage finde ich diese Klage nicht 
zurück. Sollten alle Sünder seit 1893 ihr Leben gebessert haben? 
Ich kann es kaum glauben und meine, daß das Urteil Bolles Lee’s 
obgleich hart, auch noch jetzt für viele Veröffentlichungen dieser 
Art verdient ist. 

Neben dem Zuviel kommt aber auch nicht gar selten ein Zu- 
wenig vor. Viele Autoren versäumen es, über die zu ihren Unter- 
suchungen benutzten Methoden etwas mitzuteilen, oder auch sie teilen 
darüber nur so wenig mit, daß eine Wiederholung und eine nähere 


Die Fortschritte der mikroskopischen Technik seit 1870. 291 


Prüfung ihrer Resultate nach ihrer eigenen Methode unmöglich oder 
sehr schwierig ist. Natürlich ist es fast ausgeschlossen, in solchen 
Fällen daran zu denken, daß man es absichtlich anderen schwierig 
machen will, über denselben Gegenstand Untersuchungen anzustellen, 
wie etwas dergleiches bei mehr proletarischen Arbeitern aus einer 
gewissen Eifersucht oft vorzukommen scheint. Es bleiben dann aber 
zwei weitere Ursachen für eine solche Vernachlässigung übrig. 

Der eine Fall ist einfach der, daß man seine Arbeitsmethode 
nicht genau beschreibt, weil man dieselbe selbst nicht recht mehr 
kennt. Wissenschaftliche Untersuchungen werden oft durch Zufällig- 
keiten veranlaßt, man arbeitet weiter, ändert seine Methode gelegent- 
lich ab, schreibt nicht alles auf und weiß schließlich nicht mehr 
genau, wie man verfahren hat; während es bei der Veröffentlichung 
der Arbeit zu zeitraubend wäre, alles von neuem nachzuprüfen. 

Die andere Ursache ist vielleicht darin zu suchen, daß viele 
Forscher die benutzte mikrotechnische Methode als etwas Neben- 
sächliches, kaum der Erwähnung Wertes betrachten, welches neben 
den erlangten wissenschaftlichen Resultaten ihrer Arbeit nicht die 
Aufmerksamkeit des Lesers verdient. 

Aber in beiden Fällen sollte man, wie ich meine, bedenken, dab 
eine wissenschaftliche Arbeit desto mehr Wert hat, je besser es 
möglich ist, ihre Resultate zu kontrollieren. Der Leser darf also 
Rechtens verlangen, daß man ihm mitteile, wie es möglich ist, die 
Untersuchung zu wiederholen und zwar mit der geringsten Mühe und 
dem geringsten Zeitaufwande. Und schließlich ist es doch in erster 
Linie im Interesse der veröffentlichten Untersuchung selbst, eine be- 
queme Kontrolle der Resultate möglich zu machen. 


Groningen, am 21. August 1907. 


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D Des Buch wird denn Dabierlologen, der sich wit solsben Fragen in rite Linie ve de 
ene achätigen ig trotzdem es nur ein Praktikum sein. Fun ‚recht b carrer nat Wine BY TRS 


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Zweiter Teil! ; Mit 13 Taten und 101 Teıiguen. 1908. (Pree: 2 Mark, ER 
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| run Zeitung, 1908, Nr. aR it N tae oe Se Were ae 
ae . Für den einzelnen ist En: ent dite pe re Lai tés dé: FES 
veg RS iat Lotsys Versuch ‚einer mai verständlichen, energie. ara) 
~ mit Freude zu begrüßen. fate? : 
À Naturwinensebafliche Wachenshrit_N. E_ Bi. V. Ne, 25; as | HR RS 
Bar Das Buch Lotsys ist besonders verdienstlich durch die REES ax Las CAN 
Tateachens: Werke, die zur Begründung .deszendenztheoretischer Ansichten vorwiegend Z00- 
logische Daten benutzen, sind zahlreich, während botanische Deszendenztheorien von dem Re 
Umfang der Lotsyschen Schrift noch nicht a Rand area wird eee Na ere ee 
Re ‘besonders ‘Dank peus SER se À TE | 


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ER: Reichsuniversität_ zu Leiden. Ein Lehrbuch der Pflanzensystematik. Var Dr Lay EAP 
od. Pe Lotsy. Erster Band. en a Pilze ie VANNES ik RER 
Be: Text. 1907. Preis: 20 Mark. si 


ve Inhalt: 1. Einleitung. 2. Modes: | 3. Siphonalen.. 4 | Archimycëtes und SEM AL 
a es cetes. 5. Multizelluläre ‘monoeners ide Isokonten. — en VE LE 
7. Heterokonten. 8. Desmidiaceae. — e Pha payee 16. Die Peridinales. a 
#41. Die ee ae eT ier iB Rhodophyceae. ' 14, Die Schizophyten! eae 
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ch in ie Rem PR das RER Ziel Ps = 
sende Darstellung unserer derzeitigen Kenntnisse über die Lichtentwicke- 
auf Gross der bisherigen und“seiner eigenen mehrjährigen Forschungen 
auch der Verfasser viele seiner Beobachtungen schon in mehreren Spezial- 
geteilt hat, so enthält doch diese Zusammenfassung über die Lichterscheinungen. 

ein ganze Reihe neuer Tatsachen und viele wichtige Berichtigungen älterer Literatur- 
en. Man kann also in Anbetracht der stiefmütterlichen Behandlung, die dieses 
ante Gebiet der hg in jee meisten’ AE GATE erfahren hat, nur mit Freude 


_ Die Pflanze in ihren Dacia: zum Rison Eine ne ph io 


tu- > 
Von Dr. Hans Molisch, Professor der Botanik und va des 
| incon Institat ‘der eal oreo yd ‚Mit einer en Preis: 4 


) "Arbeit ist durch die Genatigctit. und Kritik‘ ihrer ER die Vorsicht in dar à 

der ' atsachen und den Reichtum an neuen Beobachtungen gleich ausgezeichnet und 

wohl zu den besten perdues zu werden, die die RI in neuerer 
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ne n Prot. Dr ol isch, Patt, = en ai Von ae 
des placsenplageolog ue Lostituten der deutschen Univer- ms 
ee Mit 33 Holzschnitien im Text. 1900. Preis: 4 Mark. ; 3 


nach den neuen Unteren Kine RER ER: 
ırpurbakterien biologische Studie von Prof. Dr. E Hans Molischh 


, : *% Discktor des pllanronphyriolpiiadina. Instituts Aes k. ke ‚deutschen en 
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à to a Arzte in ue am 16. September 1907 von Dr 
Otto Porsch Privatdozent für re note: Botanik an der K. K. a: 
in Wien. Mit 4 res 1007. 7 a 1 Mark 50 Pi. 7 


sb arg praktise hen — et I Fa TE SE >< 
n igen Studien in Ask Morp logis Bar Systematik der _ 
on at a Ban fer Univer 1. Kustos am Kgl. Botani- — 


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mi eh Praktikum, À skopischen Botanik für Anfänger und 
andbuch der kamen Technik. RE ‚Brot ad 
rasb ae Vierte AIRE Auflage. Mi t tae 
we eis: 20 Mark, er et = N: 


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damit eine. ce erauesbiens ‘Quelle à colin Sad We Men wes > 
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im Text . 


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enberg, . Dr. M. Hahn in ünchen, ER 
oh Na scient, H. Jensen in Buitenzorg, Prof. Dr. - 
Kolkwitz in Charlottenburg 
E nski in St. Petersburg, Dr. A. - teinsch 
ann ‘in München, ‚Dr. A.Spieckermann in Münster 
von Tubeuf in a: Dr. H. Wichmann in 
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Hannover, Dr. H. rer in Wie, Prof. Dr. 


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Pac von Dr. Franz Lafar SES . Prof. der Gärungsphysio- 
n. 


ng Hochschule zu 
ildungen im Text. Preis: 17 Mark ; 


a : = a we wird in 5 Bänden vollständig. Von den noch nicht à 
Bänden I u und V Han bercita ‚me re Lieferungen vor. 


et Vou Dr. bil. et a Friedrich Czape k, 
der Pflanzen, Prof der Botanik in ei Gee ips = 
de. Preis: 39 Mar, geh. 41 Mark 50 P 5 2; 


PR ER or rc Fröbjenieh da "Berührung bringt, und a 
‘bs see push. auch. 35 Ree 
| rie Mone, alten icine, Bee 
te. Tage. Mit 69 ae Preis: 8 Mork, geb. 9 Mark, 
Bakteriol, arsitent, u. Tnfektionskrankh, Bd. X sun. Nr. 24/25 sagt über 


Bakteriologie von ganz anderen Seiten in Bearbeitung. genommen worden = 
n medizinischen Hörsälen zu sein pflegt. Dieser Umstand hat uns 
Buch zu lesen, und wer es angefangen hat, wird es wohl erst 
ın — allzu rasch — das Ende naht. Fischer versteht es, so an- 
tragen, daß man bedauert, daß nicht noch mehr geboten ist. Dem 


n er an manchen Stellen etwas übers Ziel hinausschieft 
was schießen läßt. rs hat das Ganze aber ee à 


n der Technischen Hochschule und B Bakteriologie PR 
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Mit einer Ta , einer ae 


der Botanik in Basel. Zweite ver- x: 


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ne Forschung auf diesem Gebiete eine größere Erfahrung zu Gebote 


Über Parthenogenesis und Apogamie 
im Pflanzenreiche, 
Von 
Hans Winkler. 
Mit 14 Abbildungen im Text. 


Inhalt. 


Einleitung 

Erstes Kapitel: Nomenklatur ‘und Definitionen. 

Zweites Kapitel: Unsichere und noch nicht genügend untersuchte 
Fälle. 


Le 


Algen 
B. Pilze 
C. Moose 
D. Farne ; 
E. Gymnospermen . 
Angiospermen 
Drittes Kapitel: Die Apogamie. 
A. Somatische Apogamie 
B. Generative Apogamie . 
Viertes Kapitel: Die Parthenogenesis . 
A. Somatische Parthenogenesis 
B. Generative Parthenogenesis 
C. Die Merogonie : : 
Fiinftes Kapitel: Die Parthenokarpie : és 
Sechstes Kapitel: Das Wesen der Apogamie und Parthenogenesis 
1. Ist die diploide Eizelle einer somatischen Sporophytenzelle 
gleichwertig? ER 
2. Kommt der diploiden Eizelle Keimzellcharakter zu? 
Siebentes Kapitel: Die Beziehungen zwischen Apomixis und Gene- 
rationswechsel : 
Achtes Kapitel: Ursache und iislosung. t von » Parthenogenesis und 
Apogamie 
Neuntes Kapitel: Biologische Bedeutung von à Parthenogenesis und 
Apogamie ei: 25002 E NON NE" 
Zehntes Kapitel: Die Beziehungen zwischen Parthenogenesis und 
Polymorphismus 
Literaturverzeichnis . 


Ba 


Progressus rei botanicae II. 19 


Seite 
294 
298 


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350 
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362 
363 
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392 
393 
396 


398 
403 


408 


418 


436 


439 
444 


LIBRARY 
NEW YOR 
BOTANICA 

GARDEN 


294 Hans Winkler. 


Es gibt wohl kaum ein Problem der biologischen Wissenschaften, 

dessen Geschichte zu verfolgen mehr Reiz gewährt als das der 
Sexualität der Pflanzen. Nachdem schon frühzeitige hier und da be- 
hauptet worden war, dab die Pflanzen eine geschlechtliche Fort- 
pflanzung, der der Tiere vergleichbar, besäßen, wurde ihnen im 
weiteren Verlaufe der Entwicklung der Wissenschaft diese immer 
und immer wieder aus theoretischen Gründen aberkannt und ebenso 
oft aus theoretischen Gründen wieder zugesprochen. Auf exakte 
Grundlage gestellt konnte naturgemäß die Lehre erst dann werden, 
als man gelernt hatte, exakt und mit Berücksichtigung und mög- 
lichster Überwindung aller Fehlerquellen zu experimentieren. Und 
das war erstaunlich spät. 
Für den Einsichtigen stand es freilich schon seit den berühmten 
Versuchen von Camerarius, also seit dem Ende des 17. Jahr- 
hunderts fest, dab die Pflanzen, um keimfähige Samen hervorbringen 
zu können, der Mitwirkung des Pollens bedürfen. Gemäß der alten 
Erfahrung indessen, daß eine Wahrheit, die dem Einsichtigen längst 
als unwiderleglich festgestellt gilt, noch lange Zeit braucht, bis sie 
zum Allgemeingut geworden ist, dauerte es doch noch fast anderthalb 
Jahrhunderte, ehe die immer wiederholten Einwendungen gegen die 
Ergebnisse von Camerarius und von denen, die seine Versuche be- 
stätigt hatten, endgültig verstummten und so endlich auch die immer 
von neuem erforderlichen Nachuntersuchungen überflüssig machten. 

So datiert die Zeit, von der an die Lehre von der Sexualität 
der Pflanzen als definitiv bewiesen gilt, eigentlich erst vom Jahre 
1844 an, in dem Gaertner’s „Versuche und Beobachtungen über 
die Befruchtungsorgane der vollkommenen Gewächse und über die 
natürliche und künstliche Befruchtung durch den eigenen Pollen“ 
erschienen. Seitdem war das Ziel der Forschung nicht mehr zu unter- 
suchen, ob überhaupt die Pflanzen sexuell differenziert und befruch- 
tungsbedürftig sind, sondern vielmehr genau festzustellen, wie der 
Vorgang der Bestäubung und Befruchtung in seinen Einzelheiten 
verläuft. 

In Anbetracht des langen, hartnäckigen und oft mit großer 
Leidenschaftlichkeit geführten Kampfes, den es gekostet hatte, bis 
die Zweifel an der Sexualität der Pflanzen definitiv niedergeschlagen 
wurden, kann es nicht überraschen, daß man zunächst die Angaben 
über das Vorkommen einer Parthenogenesis bei Pflanzen gerade- 
zu mit Unbehagen aufnahm. Zwar konnten diese Angaben, da sie 
sich ja immerhin nur auf vereinzelte Fälle bezogen, die Lehre von 
der Sexualität der Pflanzen nicht mehr erschüttern, die durch so 
zahlreiche Versuche und, nach Vervollkommnung der Untersuchungs- 
methoden, auch auf entwicklungsgeschichtlichem Wege bewiesen war. 
Aber zu den Vorstellungen, die man sich, nach glücklicher Über- 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 295 


windung der Schleiden’schen Irrlehre, über die Notwendigkeit und 
die Wirkungsweise des Pollens bei der Keimerzeugung gebildet hatte, 
paßte eben das Vorkommen der Parthenogenesis, d. h. der Erzeugung 
von Keimen bei zweifellos geschlechtlich differenzierten Gewächsen 
ohne Mitwirkung des männlichen Elementes, gar nicht, und so gab 
der eine sicher erwiesene Fall von der Entbehrlichkeit des Pollens 
zur Samenbildung allen den Behauptungen erneuten Nachdruck, nach 
denen doch die Zahl der höheren Pflanzen gar nicht so klein sein 
sollte, bei denen zur Keimbildung der Pollen nicht nötig wäre. 

Dieser eine sichere Fall war der der Caelebogyne ilicifolia J. Smith. 
Es ist das eine diöcische Euphorbiacee, die, im östlichen Australien 
einheimisch, seit 1829 in Kew in drei weiblichen Stöcken kultiviert 
wurde, und daselbst alljährlich keimfähige Samen erbrachte, aus denen 
der Mutter völlig gleichende Tochterpflanzen hervorgingen. Da nun 
männliche Blüten an den drei Pflanzen durchaus fehlten und auch 
keine verwandten männlichen Euphorbiaceen in den betreffenden Ge- 
wächshäusern standen, sich auch keine Pollenschläuche in den auf- 
fallend lange frisch bleibenden Narben und Griffeln trotz sorgfältiger 
Untersuchung nachweisen ließen, so kam Smith (1841) zu dem 
Schlusse, daß für diese Pflanze „pollen is not essential to the per- 
fecting its seeds“. Da damals die Schleiden’sche Theorie noch 
zahlreiche Anhänger hatte, benutzte Smith dieses Ergebnis, um gegen 
sie Front zu machen, indem er (1841, p. 511) bemerkt: „that the 
absence of pollen is irreconcileable with the theory that every grain 
of pollen furnishes a germ, and that the ovulum is merely a matrix 
to receive and nourish it till it becomes a perfect seed“.!) 

Wir können nun an dieser Stelle, so verlockend es wäre, nicht 
im einzelnen verfolgen, wie man sich innerhalb der nächsten Jahr- 
zehnte mit den Angaben von Smith abfand, sie bestritt, ignorierte, 
bestätigte und sich theoretisch zurechtlegte. Es genüge, daran zu 
erinnern, dab man zunächst die unbequeme Tatsache ableugnete und 
die Smith’schen Beobachtungen damit zu erklären suchte, daß man 
— was gelegentliche Befunde als nicht ausgeschlossen erscheinen 
lassen mußten — annahm, es seien eben doch innerhalb der sonst 


') Es ist eigentlich zu bedauern, daß nicht schon länger ein einwandfrei be- 
wiesener Fall von Embryobildung ohne Mitwirkung des Pollens bekannt war: die 
ganze Schleiden’sche Theorie wäre dann von Anfang an unmöglich gewesen und 
viel mühsame Arbeit hätte fruchtbringender gestaltet werden können. Der Erfolg, 
den die Schleiden’sche Befruchtungstheorie hatte, ist wohl zum größten Teil 
damit zu erklären, daß viele Forscher unter dem Eindruck der wichtigen Entdeckung 
des Pollenschlauches standen, und diese Entdeckung, wie das so häufig geschieht, in 
ihrer Tragweite zu überschätzen geneigt waren. Die Schleiden’sche Theorie stellt 
in dieser Hinsicht ein völliges Analogon zu der viel früheren Lehre der Spermatisten 
dar, die nach der Entdeckung der Spermatozoen in diesen auch vorgebildete Em- 
bryonen erblickten, die in den Eiern nur ausgebrütet würden. 

19* 


296 Hans Winkler. 


rein weiblichen Blüte gelegentlich Antheren aufgetreten, deren Pollen 
zur Bestäubung verwandt worden wäre. Am nächsten der Wahrheit 
kam, freilich .auf Grund ungenügender Untersuchungen, Klotzsch 
(1857), der in einem anonym erschienenen Aufsatz die Keime der 
Caelebogyne gar nicht als Embryonen, sondern als vegetative Knospen 
ansprach. 

Glauben und Bestätigung fand die Behauptung, daß bei Caele- 
bogyne wirklich Parthenogenesis vorliege, erst dann, als die Pflanze 
in blühreifen Exemplaren den europäischen botanischen Gärten all- 
gemein zugänglich wurde, so daß Nachuntersuchungen leicht angestellt 
werden konnten, und vor allem dadurch, daß der Fall aus seiner 
Vereinzelung im Jahre 1856 heraustrat, als von Siebold (1856) seine 
Beobachtungen über die Parthenogenesis bei der Honigbiene und 
anderen Tieren veröffentlichte. Es war A. Braun, der im Anschluß 
daran auf der Naturforscherversammlung zu Wien 1856 nachdrücklich 
die Wichtigkeit der Smith’schen Beobachtungen an Caelebogyne be- 
tonte. Im Jahre 1857 erschien dann seine ausführliche Abhandlung 
über Parthenogenesis bei Pflanzen, in der er nicht nur die Angaben 
von Smith durch sorgfältige und kritische Nachprüfung bestätigen, 
sondern, was wichtiger war, einen neuen unbezweifelbaren Fall echter 
Parthenogenesis beschreiben konnte, nämlich bei Chara crinita Wallr., 
die innerhalb ihres recht ausgedehnten Verbreitungsbezirkes so gut 
wie ausschließlich in rein weiblichen Exemplaren vorkommt, dessen- 
ungeachtet aber allenthalben reichlich keimfähige Sporenfrüchte zur 
Reife bringt. 

Freilich wollten auch nach den Arbeiten Braun’s (1857 und 
1860) die Zweifel noch nicht verstummen. Zwar die tatsächliche 
Richtigkeit des von Braun an Chara crinita Beobachteten ist wohl 
nie bestritten, im Gegenteil oft bestätigt worden; doch wurde die 
prinzipielle Bedeutung des Falles noch nicht recht gewürdigt. Und 
was Caelebogyne anbetrifft, so wurde die Frage, ob bei ihr in der 
Tat der Pollen zur Keimerzeugung unnötig ist, ob, wenn es der Fall 
wäre, das dann als Parthenogenesis aufzufassen, und wie das Ver- 
hältnis dieser Fortpflanzungsart zur sexuellen zu verstehen sei, nach 
wie vor hin und her diskutiert, ohne daß es zu einer definitiven Ent- 
scheidung kam und kommen konnte. 

Das letztere war deshalb nicht gut möglich, weil noch eine klare 
Einsicht in das eigentliche Wesen des Befruchtungsvorganges fehlte; 
aus dem gleichen Grunde blieben auch im allgemeinen die umfang- 
reichen theoretischen Erörterungen über das Wesen der Partheno- 
genesis ziemlich unfruchtbar. So konnte die endgültige Entscheidung 
über die vieluntersuchte Caelebogyne erst fallen, nachdem die Einzel- 
heiten des Befruchtungsvorganges genauer bekannt geworden waren 
und die moderne Untersuchungstechnik ihre Ausbildung erfahren hatte, 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 297 


und das Jahr 1877 kam heran, bis durch Strasburger (1877, p. 67; 
1878, p. 659) die alte Streitfrage dahin entschieden wurde, daß die 
Embryonen bei Caelebogyne ilicifolia zwar allerdings ohne Befruchtung 
gebildet werden, daß aber trotzdem keine Parthenogenesis vorliegt, 
da die Keime nicht aus unbefruchteten Eiern hervorgehen, sondern 
adventive Sprossungen des Nucellargewebes darstellen. 

Damit war denn nun zwar erwiesen, daß bei höheren Pflanzen 
aus den Ovulis keimlinghaltige Samen entstehen können, ohne dab 
eine Befruchtung vorausgegangen ist, aber es war damit auch zu- 
gleich der einzige Fall von Parthenogenesis beseitigt, der bei höheren 
Pflanzen einigermaßen sichergestellt schien.!) Denn alle anderen An- 
gaben über vermeintliche Parthenogenesis bei Blütenpflanzen Konnten 
und mußten von nun an erst dann als sichergestellt gelten, wenn die 
cytologische Untersuchung ergeben hatte, daß die Keimlinge auch 
tatsächlich aus der unbefruchteten Eizelle entstehen. Solange diese 
Konstatierung ausstand, waren die betreffenden Angaben bestenfalls 
nur Nachweise der Tatsache, daß bei dieser oder jener Pflanze Samen- 
bildung ohne Bestäubung erfolgen kann; ob aber Parthenogenesis 
oder Adventivembryobildung vorliegt, konnte und kann noch heute 
schlechterdings nur durch die cytologische Untersuchung entschieden 
werden. 

Es dauerte nun aber sehr lange, ehe eine solche Untersuchung 
vorgenommen wurde, und so galt bis fast vor einem Jahrzehnt Chara 
crinita als die einzige Pflanze, bei der eine der tierischen vergleich- 
bare Parthenogenesis festgestellt war. Die Algen waren es auch, die 
dann durch die wichtigen experimentellen Untersuchungen von Klebs 
(1896) über die Fortpflanzungsverhältnisse besonders der Conjugaten 
und ihre Abhängigkeit von äußeren Faktoren die ersten neuen Bei- 
spiele von Parthenogenesis im Pflanzenreiche lieferten. Erst die im 
Jahre 1900 erschienene Arbeit von Juel über Antennaria erbrachte 
dann den Nachweis, daß doch auch bei höheren Pflanzen echte Par- 
thenogenesis vorkommt, und so ergab sich die merkwürdige Sachlage, 
daß die älteren Forscher, die, sich auf das Verhalten der Caelebogyne 
ilicifolia stützend, die Möglichkeit der Parthenogenesis bei Blüten- 
pflanzen so energisch verteidigt hatten, zwar im Hinblick auf den 
speziellen Fall der Caelebogyne im Unrecht waren, im Hinblick auf 
das gesamte Phanerogamenreich aber doch Recht behielten. 

Mit dem Jahre 1900 nun und der in ihm erschienenen Arbeit 
von Juel haben wir den Ausgangspunkt für die im folgenden zu 
sebenden Darlegungen erreicht. Es ist deren Ziel, in übersichtlicher 


1) Als Kuriosität sei erwähnt, daß Kerner von Marilaun noch in der 
zweiten Auflage seines Pflanzenlebens (1896, p. 421) in der Keimbildung der 
Caelebogyne ilicifolia Parthenogenesis erblickt. 


298 Hans Winkler. 


Anordnung und mit tunlicher Vollständigkeit alles das kritisch zu- 
sammenzustellen, was seit 1900 über das Problem der Parthenogenesis 
bei Pflanzen veröffentlicht worden ist. Natürlich wurde auch die 
ältere Literatur, soweit das nötig war, gebührend berücksichtigt. 
Außerdem erwies es sich aus Gründen, die sofort deutlich werden 
werden, als erforderlich, das von der Parthenogenesis nicht zu 
trennende Problem der Apogamie mit zu berücksichtigen. 

Ehe wir nun aber mit der Darlegung der Tatsachen selbst be- 
ginnen können, müssen wir einige nomenklatorische Vorbemerkungen 
vorausschicken, die zugleich die Disposition für unsere Einteilung des 
Stoffes enthalten. 


Erstes Kapitel. 


Nomenklatur und Definitionen. 


Sowohl die Bezeichnung Parthenogenesis wie die Bezeichnung 
Apogamie sind von den Forschern, die sich mit unserem Problem 
beschäftigt haben, durchaus nicht immer in übereinstimmendem Sinne 
gebraucht worden. Wir müssen daher von vornherein genau angeben, 
in welchem Sinne wir sie im folgenden anwenden wollen. Dabei soll 
aber die Rechtfertigung im einzelnen für die von uns einzuhaltende 
Begriffsumgrenzung einem späteren Kapitel überlassen werden. 

Parthenogenesis und Apogamie sind zwei charakteristische Arten 
der Fortpflanzung, und es fragt sich daher zuerst, wie sie sich zu 
den anderen bei Pflanzen vorkommenden Fortpflanzungsweisen ver- 
halten. Um darin einen klaren Einblick zu bekommen, teilen wir die 
bei Pflanzen überhaupt möglichen Vermehrungsarten in drei Unter- 
abteilungen ein: die Amphimixis, die Pseudomixis und die 
Apomixis. 

Die Amphimixis ist die normale Art der geschlechtlichen 
Fortpflanzung, bei der also der Keim entsteht aus dem Verschmel- 
zungsprodukt zweier Keimzellen, seien diese nun als Isogameten aus- 
gebildet oder in Ei und Spermatozoon differenziert. 

Als Pseudomixis bezeichnen wir den Ersatz der echten ge- 
schlechtlichen Keimzellverschmelzung durch einen pseudosexuellen 
Kopulationsprozeß zweier nicht als spezifische Befruchtungszellen diffe- 
renzierter Zellen. Was die Pseudomixis von der Amphimixis unter- 
scheidet, ist also im wesentlichen nur der Umstand, daß die beiden 
miteinander verschmelzenden Zellen nicht als Gameten differenziert 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 299 


sind. Natürlich ist die Pseudomixis stets mit Autogamie verbunden; 
doch ist es wenigstens theoretisch auch nicht ausgeschlossen, daß sie 
mit Allogamie verbunden auftreten kann, wenn anders es sich be- 
wahrheiten sollte, daß es Pfropfhybride gibt, die aus einer Zelle des 
Verwachsungsgewebes hervorgegangen sind, in die der Kern (und 
vielleicht auch Protoplasma) aus einer benachbarten artfremden Zelle 
hinübergewandert war. 

Bekannt ist pseudomiktische Fortpflanzungsweise bis jetzt vor 
allem bei einigen Farnen, so z. B. bei Lastrea pseudomas var. poly- — 
dactyla Wills (Farmer, Moore und Digby 1903), wo der Sporo- 
phyt aus einer Prothalliumzelle hervorgeht, deren Kern mit einem 
aus einer Nachbarzelle heriibergewanderten zweiten Kern verschmilzt, 
ehe die Entwicklung beginnt. Farmer und Digby (1907, p. 191) 
nennen diesen Vorgang Pseudapogamie. 

Vielleicht gehören auch die Uredineen hierher, bei denen der 
binukleäre Zustand durch Übertritt eines Kerns in eine Nachbarzelle 
des uninukleären Mycels erreicht wird (Blackman 1904). 

Da es aber in dieser Arbeit nicht unsere Absicht ist, uns ein- 
sehender mit der Erscheinung der Pseudomixis zu befassen, sollen 
diese Fälle, auf die wir überdies später noch werden zurückkommen 
müssen, nicht näher diskutiert, sondern nur kurz auf sie hingewiesen 
werden. Es sei nur noch bemerkt, daß sich die Abgrenzung der 
Pseudomixis gegen die Amphimixis in zweifelhaften Fällen vor allem 
daraus ergibt, daß der Aushilfscharakter erkennbar sein muß, den die 
Pseudomixis als Ersatz der verlorenen typischen Amphimixis besitzt. 

Andererseits ist auch zu bedenken, daß nicht jede nichtsexuelle 
Kern- oder Zellverschmelzung nun ein pseudosexueller Vorgang sein 
muß. Es kann selbstverständlich außer der sexuellen und der pseudo- 
sexuellen Zellverschmelzung auch noch eine asexuelle geben. Hierher 
gehören z. B. die von Némec (1902; 1903) beschriebenen Kernver- 
schmelzungen in chloralisierten Wurzeln von Vrca, und auch die viel- 
besprochene Kernverschmelzung im jugendlichen Ascus der Ascomy- 
ceten ist unseres Erachtens nicht als eigentlich sexueller Vorgang 
aufzufassen, auch nicht als Pseudomixis, sondern als ungeschlechtliche 
Kopulation.') 


!) Wir können hier natürlich keine eingehende Begründung dieser Auffassung — 
geben und verweisen auf die Besprechung der Frage besonders bei Harper (1905, 
p. 61ff.), Lotsy (1907, p. 451 u. a. a. O.) und Vuillemin (1907, p. 80ff.). Was 
uns vor allem gegen die Deutung der „Dangeard’schen Fusion“ (wie Juel (1902, 
p. 54) die Endokaryogamie in der jungen Spore der Ustilagineen, der jungen Teleuto- 
spore der Uredineen und dem jungen Ascus der Ascomyceten nennt im Gegensatz 
zu der „Harper’schen Fusion“ im Ascogon der Ascomyceten), als sexuellen Vorgang 
zu sprechen scheint, ist die Tatsache, daß die Harper’sche Fusion zweifellos als 
solcher anzusehen ist und doch nur eine von beiden als wahre Befruchtung gedeutet 
werden kann. Man könnte nun allerdings in der Dangeard’schen Fusion einen 


300 Hans Winkler. 


Als Apomixis endlich bezeichnen wir den Ersatz der geschlecht- 
lichen Fortpflanzung durch einen anderen, ungeschlechtlichen, nicht 


Ersatz für die echte Befruchtung sehen, wenn sie nur bei parthenogenetisch ge- 
wordenen Ascomyceten aufträte, was aber eben nicht der Fall ist. Und der an sich 
ansprechenden Kompromißhypothese von Lotsy (1. c.) bleibt die Aufgabe, zu er- 
klären, warum nach der Befruchtung die eben erst verschmolzenen elterlichen Kerne 
sich nachträglich wieder trennen. 

Wenn also die Kernfusion im Ascus der Ascomyceten kein sexueller Prozeß ist, 
so fragt es sich, aus welchem anderen Grunde sie erfolgt; bedeutungslos ist der Vor- 
gang gewiß nicht, zumal er sich ja bei allen daraufhin untersuchten Ascomyceten 
gefunden hat. Harper (I. c.), der, was auch mir als das Wahrscheinlichste erscheint, 
annimmt, daß durch die Fusion ein Kern mit quadrivalenten Chromosomen entsteht, 
bringt ihn in Zusammenhang mit der Kernplasmarelation: „the ascus is to be deve- 
loped as a relatively large cell to serve as a storehouse, with an abundant supply 
of material for the formation of ascospores; and in order that the nucleo-cytoplasmic 
equilibrium may be maintained, it must be provided with an excess of nuclear 
material as compared with the other cells of the ascogenous hyphae and the asco- 
gonium“ (l. c., p. 66). Aber auch diese Hypothese erklärt nicht die Fusion selbst. 
Nach dem, was wir sonst über die Beziehungen zwischen Kern und Plasma wissen, 
müssen wir sogar annehmen, daß mehrere kleine gleichmäßig in dem Protoplasma- 
körper verteilte Kerne besser imstande sind, die Aufrechterhaltung der Kernplasma- 
relation zu besorgen, als ein einziger großer Kern. 

Ohne sie nun hier ausführlicher darzulegen und zu begründen, möchte ich die 
Ansicht äußern, daß die Kernfusion imAscomycetenascus als ein karyo- 
kinetisch-technischer Vorgang anzusehen ist. An anderer Stelle 
(Winkler 1906, p. 266ff.) wurde auseinandergesetzt, daß, wenn aus einem Kern 
mit n Chromosomen solche mit n/2 Chromosomen entstehen sollen, das nur so möglich 
ist, daß ein Kern mit bivalenten Chromosomen sich nach dem Schema der Reduktions- 
teilung zweimal hintereinander teilt, so daß vier Kerne mit n/2 univalenten Chromo- 
somen entstehen. Sollen nun anstatt vieren acht solcher Kerne gebildet werden, wie 
im Ascus, dann muß der Ausgangskern quadrivalente Chromosomen besitzen und sich 
dreimal unmittelbar hintereinander teilen, mit anderen Worten sich so verhalten, 
wie sich der fusionierte Ascuskern verhält. Da der junge Ascus zweikernig ist, 
wäre das allerdings auch erreichbar, wenn die beiden Kerne je eine Reduktionsteilung 
nach dem Schema der höheren Pflanzen durchmachten; wenn trotzdem eine Fusion 
stattfindet und somit ein einziger Kern als Ausgangspunkt der Sporenbildung dient, 
so mag das daran liegen, daß der Prozeß so gleichmäßiger erfolgen, mit größerer 
Sicherheit gleichzeitig einsetzen und gleichmäßigere Produkte liefern kann, als wenn 
zwei voneinander unabhängige Kerne ihn selbständig auszuführen hätten. (Daß die 
Ascomyceten mit mehr als acht Sporen im Ascus dieser Deutung keine prinzipiellen 
Schwierigkeiten entgegenstellen, geht aus den Untersuchungen von Overton 1906 
über Thecotheus Pelletieri hervor.) 


Nachträgliche Hinzufügung. In einer eben erschienenen vorläufigen Mitteilung 
berichtet Claussen (1907) über eine Neuuntersuchung der Kernverhältnisse von 
Pyronema confluens, die, falls sie sich bestätigt und verallgemeinern läßt, die 
Dangeard’sche Fusion in ganz anderer, einfacherer Weise erklärt. Danach findet 
nämlich auch bei den Ascomyceten nur eine einmalige Kernverschmelzung statt, da 
die Kerne im Ascogon sich nur fest aneinanderlegen, ohne zu verschmelzen, und 
dann als konjugierte Kerne in die ascogenen Hyphen einwandern. Hier erst findet 
die definitive Fusion zum primären Ascuskern statt, der also hiernach natürlich nur 
bivalente Chromosomen hat. 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 301 


mit Kern- und Zellverschmelzung verbundenen Vermehrungsprozeb. 
Hierfür liegt an sich schon ein anderer Terminus vor, nämlich der 
der Apogamie. Dieser Ausdruck wurde von de Bary (1878, p. 479) 
für die Tatsache eingeführt, „daß einer Species (oder Varietät) die 
sexuelle Zeugung verloren geht und durch einen anderen Reproduk- 
tionsprozeß ersetzt wird“. Die Apogamie im Sinne von de Bary 
deckt sich also genau mit dem, was wir Apomixis nennen, und wenn 
wir diesen neuen Terminus an Stelle des alten setzen, so geschieht es 
notgedrungen deshalb, weil, wie bereits anderwärts nachgewiesen wurde 
(Winkler 1906, p. 251ff.), alle neueren Autoren den Ausdruck Apo- 
gamie nicht mehr im de Bary’schen Sinne verwenden, sondern ihm 
eine andere engere Bedeutung zulegen, in der er allgemein gebräuch- 
lich geworden ist. Als Beleg sei zunächst auf Juel (1900, p. 40) hin- 
gewiesen, der unter Apogamie nur die Erzeugung eines Sporophyten 
durch den Gametophyten ohne geschlechtliche Fortpflanzung versteht. 
Genau so sehen auch Coulter und Chamberlain (1904, p. 210) 
Apogamie als „the production of a sporophyte by a gametophyte 
without the act of fertilization“ an. Prinzipiell ebenso, aber noch 
enger umgrenzend, weil nur die Verhältnisse der Angiospermen be- 
rücksichtigend, definiert Guérin (1904, p. 80): „L’Apogamie ne com- 
prend que les embryons naissant dans le sac embryonnaire, aux dépens 
de toute cellule autre que l’oosphere.“ Und ebenso versteht Treub- 
(1905, p. 149) unter Apogamie diejenigen Fälle, „oü l’amphimixie fait 
défaut, et dans lesquels l’embryon tire son origine d’un élément quel- 
conque né dans le sac embryonnaire, à l'exception de l’oosphère“. 
Alle die genannten Autoren sehen also in der Apogamie nicht 
mehr wie de Bary allgemein den Ersatz der verlorenen geschlecht- 
lichen Fortpflanzung durch einen anderen Vermehrungsvorgang, 
sondern nur noch die Erzeugung eines Sporophyten durch den 
Gametophyten ohne geschlechtliche Vorgänge. Ausdrücklich nehmen 
dabei Guérin und Treub von denjenigen Zellen des Gametophyten, 
die den Sporophyten liefern können, die Eizelle aus. Anders Stras- 
burger, der auch in der Embryobildung aus dem unbefruchteten 
Ei einen echten Apogamiefall sieht, vorausgesetzt, daß das Ei einen 
Kern mit der unreducierten, diploiden Chromosomenzahl besitzt 
(Strasburger 1904, p. 113, 118; 1907, p. 170). Auch Farmer 
und Digby (1907, p. 192) bezeichnen die ungeschlechtliche Ent- 
stehung eines Sporophyten aus einem diploidehromosomigen Gameto- 


Wenn sich das bestätigt, dann bleibt sehr auffällig die Achtzahl der Sporen 
im Ascus, die, wenn eine doppelte Kernverschmelzung da wäre, als deren notwendige 
Folge verständlich ist. Hat der primäre Ascuskern aber nur bivalente Chromosomen, 
dann verlangt die Tatsache Erklärung, daß bei den Ascomyceten im Gegensatz zu 
allen anderen Organismen derjenige Kern, der die Reduktionsteilung durchführt, drei 
und nicht nur zwei Teilungsschritte eingeht. 


302 Hans Winkler. 


phyten als Apogamie und unterscheiden zwischen Parthenapogamie, 
d. h. der Entstehung des Sporophyten aus der unbefruchteten diploiden 
Eizelle, und Euapogamie, d. h. der Entstehung des Sporophyten aus 
Gametophytengewebe. 

Inwiefern es zulässig ist, auch die Entwicklung der unbefruchteten 
diploidchromosomigen Eizelle als apogamen Vorgang aufzufassen, 
werden wir später zu untersuchen haben. Hier soll vorerst nur darauf 
hingewiesen werden, daß, während Farmer und Digby sich an die 
auch sonst übliche Definition der Apogamie halten, Strasburger 
insofern von ihr abweicht, als er (1905, p. 58) das Ei der „apogamen“ 
Alchimillen und anderer sich wie diese verhaltender Pflanzen als 
„eine vegetative, nur wie ein Ei geformte Zelle des Sporophyts“%) 
bezeichnet. Es ist, worauf auch de Candolle (1905, p. 9) schon hin- 
gewiesen hat, klar, daß man von Apogamie im Sinne der herrschenden 
Definition in diesem Falle nur dann sprechen kann, wenn man auch 
in der diploiden Eizelle eine Zelle des Gametophyten sieht; hält 
man sie für eine Sporophytenzelle, dann ist die Entstehung eines 
Sporophyten aus ihr nicht als apogamer, sondern als rein vegetativer 
Propagationsprozeß anzusehen, durchaus gleichwertig der Adventiv- 
keimbildung aus Nucelluszellen oder der Vermehrung durch Ausläufer. 
Strasburger kehrt also damit zur älteren weiteren Fassung des 
Apogamiebegriffes zurück. 

Nachdem sich aber der de Bary’sche Terminus spontan in 
seiner Bedeutung so gewandelt hat, erscheint es uns als vorteilhafter, 
ihm, anstatt ihn in seine alten Rechte wieder einzusetzen, die neue 
Bedeutung zu lassen und als Ersatz für ihn eine neue Bezeichnung 
einzuführen. Als solche wurde früher (Winkler 1906, p. 253) 
Apomixis vorgeschlagen, und diesen Ausdruck werden wir auch 
im folgenden benutzen in der Bedeutung: Ersatz der geschlechtlichen 
Fortpflanzung durch einen anderen, ungeschlechtlichen Vermehrungs- 
prozeb. Es ist selbstverständlich, daß Organismen wie die Bakterien 
oder die Cyanophyceen, die sich nur ungeschlechtlich vermehren, nicht 
als apomiktische Wesen aufzufassen sind, da sie ja, soviel wir wissen, 
eine geschlechtliche Fortpflanzung niemals besessen haben, und es 
zum Begriff der Apomixis gehört, dab ein Verlust der Sexualität 
eingetreten ist. 

Der ungeschlechtliche Vermehrungsvorgang nun, der den sexu- 
ellen bei der Apomixis ersetzt, kann nach sehr verschiedenartigen 
Modalitäten erfolgen, und wir unterscheiden darnach als Unterarten 
der Apomixis: 

1. vegetative Propagation, d. h. Ersatz der Befruchtung 
durch Ausläuferbildung, Entstehung blattbürtiger Sprosse, 


1) Von mir gesperrt. W. 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 303 


Viviparie und ähnliche Vorgänge vegetativer Vermehrung, 
für die sich z. B. bei Kerner (1896, p. 5ff.) und anderswo 
zahlreiche Beispiele angeführt finden. Auch die Adventiv- 
embryobildung aus Nucellarzellen, wie sie sich bei Caelebogyne 
ilicifolia und anderen Pflanzen findet, gehört hierher. Es 
handelt sich dabei (außer bei der Aposporie, vgl. Kapitel 3) 
immer um die apomiktische Entstehung von Sporophyten aus 
Sporophyten, oder von Gametophyten aus Gametophyten, und 
alle diese Fälle fallen also außerhalb unseres Themas, auch 
die Nucellarembryonie von Caelebogyne, die sich ja von der 
Entstehung adventiver Knospen etwa am Hypocotyl von 
Euphorbia cyparissias oder Linum usitatissimum nur dadurch 
unterscheidet, daß sie sich innerhalb der Makrospore ab- 
spielt, und daß die Adventivsprosse morphologisch (wenigstens 
meistens) echten Embryonen völlig gleichen. Mit Partheno- 
genesis oder Apogamie direkt haben sie nichts zu tun. 

2. Apogamie, d. h. die apomiktische Entstehung eines Sporo- 
phyten aus vegetativen Zellen des Gametophyten, und zwar 

a) somatische Apogamie, wenn die Zelle oder der 
Zellkomplex, die den Sporophyten liefern, in ihren Kernen 
die diploide Chromosomenzahl besitzen (Euapogamie von 
Farmer und Digby), 

b) generative Apogamie, wenn die Kerne der Mutter- 
zellen des Sporophyten nur die haploide Chromosomen- 
zahl führen (meiotische Euapogamie von Farmer und 
Digby). 

3. Parthenogenesis, d.h. die apomiktische Entstehung eines 
Sporophyten aus einem Ei, und zwar 

a) somatische Parthenogenesis, wenn das Ei einen 
Kern mit der diploiden, unreducierten Chromosomenzahl 
besitzt (Parthenapogamie von Farmer und Digby), 

b) generative Parthenogenesis, wenn der Kern des 
Eies mit der haploiden Chromosomenzahl ausgestattet ist. 


Wir finden also in dem Umstande, daß der Sporophyt das eine 
Mal aus einer Eizelle, das andere Mal aus einer oder mehreren 
vegetativen Körperzellen hervorgeht, einen wesentlichen Unterschied, 
und legen erst in zweiter Linie Gewicht auf die Zahl der Chromo- 
somen, die sich in den Kernen der Ausgangszellen finden. Damit 
befinden wir uns vor allem in scharfem Gegensatz zu Strasburger, 
der den Hauptnachdruck auf die Chromosomenzahl legt und von echter 
Parthenogenesis nur dann reden will, wenn ein „haploides, somit auf 
Befruchtung eingerichtetes Ei mit seiner einfachen Chromosomenzahl 
‚In die Keimbildung“ eintritt (1907, p. 170). 


304 Hans Winkler. 


Die Rechtfertigung unserer abweichenden Ansicht soll einem 
späteren Kapitel vorbehalten bleiben. Wir werden jedenfalls im 
folgenden die im vorstehenden angeführte Begriffsumgrenzung ein- 
halten und die Darlegung der Tatsachen auch nach ihr disponieren. 

Bemerkt muß noch werden, daß das Vorkommen des einen Modus 
der Fortpflanzung das gleichzeitige Vorhandensein noch eines anderen 
bei derselben Species und sogar beim gleichen Individuum nicht 
prinzipiell ausschließt; es kann im Gegenteil z. B. Amphimixis kom- 
biniert mit allen Unterarten der Apomixis auftreten. Insbesondere 
aber ist die vegetative Propagation häufig als aushelfende Ver- 
mehrungsweise neben irgendeiner der anderen Methoden der Fort- 
pflanzung vorhanden. Doch scheinen Apogamie und Parthenogenesis 
niemals oder nur ausnahmsweise nebeneinander vorzukommen (so bei 
Alchimilla sericata und vielleicht bei Euphorbia dulcis?), während 
Amphimixis und Parthenogenesis z. B. bei Thalictrum purpurascens 
nebeneinander vorhanden sind. 


Zweites Kapitel. 
Unsichere oder noch nicht genügend untersuchte Fälle. 


Bevor wir nun daran gehen können, die einzelnen Fälle von 
Parthenogenesis oder Apogamie in der Reihenfolge zu besprechen, die 
ihnen nach den im ersten Kapitel getroffenen Unterscheidungen zu- 
kommt, empfiehlt es sich, die zweifelhaften oder noch nicht genügend 
untersuchten einschlägigen Fälle vorweg zu erörtern. Denn es lassen 
sich selbstverständlich die einzelnen in der Literatur bekannt ge- 
gebenen Vorkommnisse von Parthenogenesis oder Apogamie erst dann 
sicher rubrieieren, wenn sie auch cytologisch und mit besonderer Be- 
rücksichtigung der Kernverhältnisse untersucht worden sind. Das ist 
nun aber keineswegs bei allen den Pflanzen, bei denen das Vorhanden- 
sein einer der beiden uns interessierenden Apomixis-Arten festgestellt 
ist, der Fall, ja oft ist es überhaupt noch fraglich, ob Apogamie oder 
ob Parthenogenesis vorliegt, und, wenn das eine oder das andere zu- 
trifft, ob es sich um die generative oder um die somatische Modalität 
handelt. In manchen Fällen ist sogar nur das sichergestellt, dab 
Samenbildung ohne Bestäubung erfolgen kann, so daß es also noch 
unentschieden bleibt, ob das Pseudomixis oder eine der drei Arten 
der Apomixis ist. Alle diese Fälle sollen nun, soweit sie mir be- 
kannt geworden sind, schon an dieser Stelle zusammengestellt werden, 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflauzenreiche. 305 


damit im folgenden, falls erforderlich, auf sie Bezug genommen werden 
kann, und in der Hoffnung, daß die Zusammenstellung der unsicheren 
und noch nicht genügend untersuchten Angaben dazu anrege, sie ein- 
gehender nachzuprüfen. 

Die Zahl der Pflanzen, bei denen das Bestehen von Partheno- 
genesis oder Apogamie vermutet, aber bisher noch nicht sicher nach- 
gewiesen worden ist, oder bei denen, wenn auch das tatsächliche Vor- 
handensein einer der beiden Apomixis- Arten sichergestellt wurde, 
doch die Untersuchung nicht so weit gediehen ist, daß sie mit völliger 
Sicherheit in eine der von uns aufgestellten Kategorien untergebracht 
werden könnten, ist ziemlich groß. Auf absolute Vollständigkeit macht 
unsere Zusammenstellung natürlich keinen Anspruch; doch blieben, so- 
weit das möglich war, in der Hauptsache nur solche Angaben un- 
berücksichtigt, die von vornherein durch allzu ungenügende Begrün- 
dung außer Betracht fallen. Das gilt begreiflicherweise vor allem 
von älteren Angaben, hinsichtlich derer hier auf die Zusammen- 
stellungen bei Gaertner (1844 und 1849), A. Braun (1857 und 
1860) und besonders bei Regel (1859) verwiesen sei. 

Wir führen der Übersichtlichkeit wegen die in diesem Kapitel 
zu behandelnden Fälle nicht in historischer, sondern in systematischer 
Anordnung an. 


A. Algen. 


Unter den Algen sind aus den verschiedensten Familien mehrere 
Fälle von Parthenogenesis sichergestellt; doch liegen auch eine Reihe 
von Angaben vor, die noch näher zu untersuchen sind. So z. B. das 
Verhalten mancher Diatomeen. 

Diatomeen. Manche Autoren, wie z. B. Lotsy (1907, p. 284) 
reden hier direkt von Parthenogenesis. So sollen bei Synedra affinis 
und Corethron parthenogenetische Auxosporen vorkommen; auch Rhab- 
donema arcuatum soll sich ähnlich verhalten. Doch fassen sowohl 
Oltmanns (1904, p. 126#) wie Karsten (1900), welch letzterer 
wohl der beste Kenner der Fortpflanzungsverhältnisse der Bacillaria- 
ceen ist, die Sache anders auf. Sicher scheint nur, daß in der Tat 
bei einigen der erwähnten Formen und ihren Verwandten Apomixis 
vorliegt. Im übrigen aber ist die Sachlage noch so wenig geklärt, 
daß wir an dieser Stelle keine Veranlassung haben, näher darauf 
einzugehen und auf die Diskussion der einschlägigen Tatsachen bei 
den drei citierten Autoren verweisen können. 

Chlorophyceen. Innerhalb der großen Gruppe der Chloro- 
phyceen ist bei verschiedenen Unterfamilien Parthenogenesis kon- 
statiert. So kommt z. B. unter den Chlamydomonadaceen vielleicht 
bei Polytoma spontane Parthenogenesis vor, da Francé (1894, p. 323) 


306 : Hans Winkler. 


für die Gameten dieser Gattung fakultative Kopulation angibt. Doch 
ist das nach Oltmanns (1904, p. 147) zweifelhaft, da wahrscheinlich 
eine Verwechslung zwischen Gameten und Zoosporen vorliegt. Sicher 
aber gelang der Nachweis wenigstens fakultativer Parthenogenesis 
Klebs (1896, p. 437) bei Chlamydomonas media Klebs. Er gibt 
darüber 1. e. an: „In den feuchten Kammerkulturen ließ ich die 
Zellen sich bis zum Auftreten der Gameten vermehren, die zum 
Teil an ihrem kontrahierten Plasmakörper erkennbar waren. Dann 
fügte ich einen Tropfen einer Nährlösung von 1 Proz. zu und stellte 
die Kultur wieder hell. Alle Zellen kamen zur Ruhe, die Kopulation 
war unmöglich geworden. Jetzt sah ich, wie der kontrahierte Plasma- 
körper einer Gamete innerhalb der alten Zellhaut sich mit einer neuen 
umgab und nach einiger Zeit sich zu teilen begann. Die nicht kopu- 
lierenden Gameten werden also wieder rein ungeschlechtlich. Aller- 
dings ist der Unterschied in der Keimung gegenüber den Zygoten 
gering. Denn auch diese verhalten sich bei ihrer Keimung nicht 
anders, als daß sie sich teilen und ungeschlechtliche Zellen bilden.“ 

Bei den Volvox-Arten soll nach Angaben Klein’s (vgl. Olt- 
manns 1904, p. 162) echte Parthenogenesis nicht ausgeschlossen sein. 
Sie ist selbstverständlich für den bei Volvox sichergestellt, der mit 
Bütschli in den Parthenogonidien dieser Pflanzen parthenogenetische 
Eier erblickt. 

Sehr interessante Verhältnisse finden wir bei der Protosiphonacee 
Protosiphon botryoides (Kützing) Klebs. Diese einzellige aber viel- 
kernige Alge bildet im Wasser zahlreiche Gameten, die normaler- 
weise zu je zwei kopulieren und eine sternförmige abgeflachte Zygote 
liefern. Diese muß eine längere Ruheperiode durchmachen, ehe sie 
keimt. Bei der Keimung geht aus ihr sofort wieder ein neues 
Pflänzchen hervor, indem sie sich einfach streckt und vergrößert. — 
Es gelang nun aber Klebs (1896, p. 216ff.) dadurch, daß er die 
Alge in nährsalzreicher Flüssigkeit oder bei einer Temperatur von 
25— 27°C hielt, sie zur Bildung von Schwärmern zu veranlassen, die 
ohne zu kopulieren zu je einer Parthenospore wurden. Daß es sich 
dabei um echte Gameten und nicht um ungeschlechtliche Schwärm- 
sporen handelte, ging daraus hervor, dab die in der nährsalzreichen 
Lösung entstandenen Schwärmer, in reines Wasser übertragen, schon 
nach 10—15 Minuten kopulierten. — Wir haben hier also einen 
wohlkonstatierten Fall von fakultativer, experimentell erzeugbarer 
Parthenogenesis, auf den wir später noch werden zurückkommen 
müssen. Die Kern- und Chromosomenverhältnisse sind dabei aber 
leider unbekannt. Man wird aber wohl vermuten dürfen, daß: bei 
der Keimung der Zygoten eine Reduktion eintritt, bei der der 
Parthenosporen aber nicht. Daß jedenfalls die beiden nicht völlig 
gleichwertig sind, geht auch daraus hervor, daß die Parthenosporen 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 307 


kugelrund, nicht sternförmig gestaltet sind, und daß sie im Gegensatz 
zu den längere Zeit ruhenden Zygoten sofort auskeimen. Anderer- 
seits ist freilich zu beachten, daß die Keimung der beiden Sporen 
gleichartig verläuft, sie erfolgt also auch bei den Zygoten ohne vor- 
hergehende Schwärmerbildung, so daß man wohl annehmen muß, die 
Reduktion erfolgt bei der Schwärmerbildung. Da nun aber eine 
solche auch in den aus Parthenosporen hervorgegangenen Individuen 
erfolgt, so müßte sie hier nach ganz anderem Modus, ohne Reduktion 
vor sich gehen. Das läßt sich aber natürlich nur durch die Beob- 
achtung entscheiden. 

Ähnlich verhält sich nach Klebs (1896, p. 321; vgl. auch die 
älteren Angaben von Dodel 1876, p. 506) Ulothrix zonata Ktz., die 
wie alle Ulotrichaceen unverzweigte Fäden bildet. Sie hat neben 
ungeschlechtlicher Fortpflanzung durch Makro- und Mikrozoosporen 
geschlechtliche Vermehrung durch Gameten, die zu je zwei mit- 
einander zu einer Zygote verschmelzen. Durch Übertragen der 
Gameten — die durch den Besitz von nur zwei Cilien mit Sicherheit 
von den vierciligen Mikrozoosporen zu unterscheiden sind — in eine 
0,5proz. Nährlösung konnte aber Klebs die Kopulation verhindern 
und die Gameten dazu veranlassen, ohne vorhergehende Verschmelzung 
je eine keimungsfähige Parthenospore zu liefern. Bei der Keimung 
teilt sich die Zygote in vier Zellen, von denen jede für sich zu einem. 
neuen Faden auswächst, während die Parthenosporen nur je zwei 
solcher Zellen ergeben. Wenn sich das bestätigen sollte, dann könnte 
man wohl annehmen, daß bei der Keimung der Zygoten eine Reduk- 
tion erfolgte, bei der der Parthenosporen aber nicht. Doch wäre 
dann nicht recht verständlich, warum sich die Parthenospore über- 
haupt bei der Keimung teilt, anstatt sofort zum Faden auszuwachsen, 
was die Zygote natürlich nicht kann, da sie die diploide, der Faden 
aber die haploide Chromosomenzahl besitzt, oder aber, warum die 
Parthenospore nicht auch durch zwei Aquationsteilungen in vier 
Fadenmutterzellen sich teilt. Doch ist die ganze Sache noch der 
Nachuntersuchung und Aufklärung bedürftig, da Klebs selbst das 
geschilderte verschiedene Verhalten der beiden Sporenarten bei der 
Keimung nicht als direkt beobachtet, sondern nur als wahrscheinlich 
vorhanden angibt, während andererseits Dodel (1876, p. 433) be- 
hauptet, daß die Zygote bei der Keimung 2—14 Zoosporen bildet. 

Vermutlich kommt auch bei der monotypischen Gattung Cylindro- 
capsa Parthenogenesis vor, doch liegt darüber nur eine kurze Notiz 
von Cienkowski vor (1876, p. 529), auf die hier verwiesen sei. 

Ebenfalls noch nicht genügend geklärt sind die Verhältnisse bei 
der Chaetophoracee Draparnaldia, deren Mikrozoosporen nach Klebs 
(1896, p. 420) sowohl mit wie ohne Kopulation Ruhezellen erzeugen 
können, sich also bald als Gameten, bald als Zoosporen verhalten. 


308 Hans Winkler. 


Ob das etwa damit zusammenhängt, daß die einen haploid-, die 
anderen diploidchromosomig sind, und wie sich die beiderlei Ruhe- 
zellen bei der Keimung verhalten, ist nicht bekannt. 

Auf Grund einer Beobachtung von Huber, daß den weiblichen 
Gameten gleichende Schwärmer von Aphanochaete repens A. Br. keimten 
und Pflänzchen mit Sexualorganen ergaben, vermutet Oltmanns 
(1904, p. 241), daß man es auch hier mit parthenogenetisch keimen- 
den Eiern zu tun hat. Auch hier ist die nähere Untersuchung er- 
wünscht. 

Dasselbe gilt von manchen Chroolepidaceen, bei denen die 
Schwärmer der Gametangien unter Umständen auch ohne Kopulation 
keimen können (Oltmanns 1904, p. 253). 

Unter den Siphonales sind es Codium tomentosum und Bryopsis, 
bei denen das Vorkommen von Parthenogenesis vermutet wurde, und 
zwar von Went (1890, p. 352) für Codium, und von Oltmanns 
(1904, p. 306) für Dryopsis. Beide Fälle sind näher zu untersuchen. 

Phaeophyceen. Unter den Phaeophyceen bietet besonderes In- 
teresse die Gattung Ectocarpus. Deren Arten bilden neben unge- 
schlechtlichen Zoosporen auch Gameten, die zwar äußerlich alle gleich- 
gestaltet sind, aber insofern eine erste Andeutung von sexueller 
Differenzierung als Eier und Spermatozoen erkennen lassen, als die 
einen — die weiblichen Gameten — sich eher als die anderen mit 
ihrer Geibel festsetzen, so daß sie also in diesem ruhenden Stadium 
von den anderen noch lebhaft herumschwimmenden — männlichen — 
Gameten befruchtet werden. Es ist nun sehr bemerkenswert, dab 
beide Arten von Gameten zu parthenogenetischer Keimung befähigt 
sind, wie von Berthold (1881, p. 404) und Oltmanns (1899, p. 93) 
beobachtet wurde. Wir werden auf dieses seltene Beispiel „männ- 
licher Parthenogenesis“ noch zurückzukommen haben. 

Auch bei den Cutlerien und ihren Verwandten kommt Partheno- 
genesis vor, über die aber im einzelnen noch manche wichtige Frage 
aufzuhellen ist. Oltmanns (1905, p. 256) berichtet darüber zu- 
sammenfassend: „Reinke wie Falkenberg konnten bei Neapel 
die Kopulation der Cutlerien glatt beobachten, unbefruchtete Eier 
gingen stets zugrunde, deshalb glaubte man, Thuret’s und Crouan’s 
ältere Angaben, wonach die weiblichen Gameten der fraglichen 
Form an den bretonischen Küsten unbefruchtet keimen, möchten wohl 
auf einem Irrtum beruhen. Allein sie sind zweifellos richtig, denn 
neuerdings zeigte Church (1898), daß auch an den Küsten von 
England Cutleria multifida meistens parthenogenetisch keimt. Während 
bei Neapel nach Reinke das Verhältnis von Männchen und Weib- 
chen 3:2 zu sein pflegt, treten an Englands Küsten. im August 
männliche Pflanzen nur ganz spärlich auf, und in den übrigen Monaten 
werden sie überhaupt nicht mehr gefunden. Die weiblichen Exem- 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 309 


plare sind dagegen sehr reichlich vertreten, und die entleerten Eier 
keimen fast alle ohne Befruchtung. 

Die Neigung zu parthenogenetischer Entwicklung ist unter den 
Braunalgen aber keineswegs auf die Cutlerien beschränkt. Sauva- 
geau schildert auch für Giffordia secunda ein reichliches Auftreten 
der Antheridien im Juli, ein völliges Schwinden derselben im August. 
Oogonien werden zu dieser Zeit noch reichlich entwickelt. Die Eier 
keimen parthenogenetisch aber sehr langsam — fast wie Zoosporen. 
Kompliziert wird der Vorgang, der im einzelnen wohl noch einmal 
studiert werden müßte, dadurch, daß viele unbefruchtete Eier unter 
Aufplatzen zugrunde gehen. 

Sehen wir aber bei den genannten Gattungen ein periodisches 
Schwinden der Antheridien, so liegt die Annahme nahe, daß ähnliche 
Formen in dieser Richtung noch weiter vorgeschritten sind und ihre 
Antheridien vollends einbüßten; sie behielten nur noch Oogonien mit 
parthenogenetischen Eiern. Das dürfte besonders für einige Ætto- 
carpus-Arten zu vermuten sein, welche aus plurilokulären Sporangien 
große, ohne Befruchtung keimende Schwärmer entleeren, denen eine 
außerordentlich große Ähnlichkeit mit den Eiern von Giffordia 
secunda zukommt.“ 

Man wird vermuten dürfen, daß auch hier wie bei Protosiphon 
äußere noch nicht näher präzisierte Faktoren für den Eintritt oder 
das Fehlen der Befruchtungsbedürftigkeit der Gameten maßgebend sind. 
Zu erwähnen ist dabei noch, daß sich bei Cutleria die Parthenosporen 
weder im Aussehen noch in ihrer Weiterentwicklung nennenswert 
von den Zygoten unterscheiden. 

Characeae. Auch den allbekannten Fall der Chara crinita 
Wallr. müssen wir unter die noch nicht genügend untersuchten Vor- 
kommnisse von Parthenogenesis rechnen. Zwar kann es hier keinem 
Zweifel unterliegen, dab echte Parthenogenesis vorliegt; aber die 
Kernverhältnisse sind noch völlig unbekannt, und es läßt sich schlechter- 
dings nicht entscheiden, ob es sich um somatische oder generative 
Parthenogenesis handelt. 

Bekanntlich wurde die Tatsache, daß bei Chara crinita die un- 
befruchteten Oogonien zu keimfähigen Oosporenfrüchten heranreifen, 
von Braun (1857) entdeckt. Die weitverbreitete Pflanze ist diöcisch, 
einjährig und nicht imstande, sich durch Bulbillen oder überwinternde 
Stengelknoten zu erhalten. Sie ist also auf die Vermehrung durch 
Oosporen angewiesen und benutzt diese auch allenthalben, obwohl 
männliche Exemplare an den allermeisten Standorten der Pflanze 
durchaus fehlen. Schon daraus geht so gut wie sicher hervor, dab 
die Oosporen parthenogenetisch reifen müssen. Durch besondere 
Kulturversuche mit isolierten rein weiblichen Stöcken wurde es über- 
dies auch noch experimentell von Migula (1897, p. 357) bewiesen. 

Progressus rei botanicae II. 20 


310 Hans Winkler. 


Da männliche Individuen von Chara crinita an verschiedenen Stand- 
orten (Siebenbürgen, Kaspisches Meer, Griechenland, Frankreich) beob- 
achtet worden sind, ist es nicht ausgeschlossen, daß auch Amphimixis 
noch gelegentlich vorkommt, was experimentell festzustellen wäre. 

Die parthenogenetisch entstandenen Oosporen der Chara crinita 
schließen sich in ihrem Verhalten und in ihrem Bau, der Ausbildung der 
schwarzen Hartschale usw. durchaus an die entsprechenden Verhält- 
nisse der geschlechtlich erzeugten Chara-Früchte an. Ob die Beobach- 
tung von Migula (1. c., p. 358), daß sie ihre Keimkraft rascher ver- 
lieren als diese, allgemein gilt und mit der Parthenogenesis in Zu- 
sammenhang steht, ist noch zu untersuchen. 

Bemerkenswert ist, dab Chara crinita eine der formenreichsten 
Chara-Arten überhaupt ist; bei Migula’s Kulturversuchen mit zwei 
verschiedenen Formen erwiesen sich diese als konstant. 

Über die Kernverhältnisse der Chara crinita wissen wir noch 
nichts. Debski (1897 und 1898) und Goetz (1899) haben Chara 
fragilis und foetida näher cytologisch untersucht und gefunden, dab 
weder bei der Entwicklung der Spermatozoen noch bei der der 
Oogonien eine Reduktion der Chromosomenzahl stattfindet. Man mub 
also annehmen, daß eine solche mit den ersten Teilungen der keimen- 
den Oospore verknüpft ist. Das ist cytologisch noch nicht näher 
untersucht worden, aber sehr wahrscheinlich. 

Nehmen wir also an, daß bei den amphimiktisch gebliebenen 
Charen die ersten beiden Teilungsschritte in der keimenden Frucht 
durch eine Reduktionsteilung erfolgen, so ist es klar, daß bei Chara 
crinita auch die ersten beiden Teilungen typische Karyokinesen wie 
alle anderen sein müssen. Die Chromosomenzahl wird also immer 
konstant die gleiche bleiben. Ob das aber die haploide oder die 
diploide ist, läßt sich nicht entscheiden, ehe nicht weitere Unter- 
suchungen vorliegen. Es könnte die diploide Chromosomenzahl sein, 
und also somatische Parthenogenesis vorliegen; dann müßte man an- 
nehmen, daß bei der Keimung normal befruchteter Oosporen von 
Chara crinita einmal die Reduktionsteilung unterblieb, so daß eine 
diploidehromosomige Pflanze resultierte, deren Oosporen die Fähigkeit 
zur Parthenogenesis besaßen. Es kann aber auch die haploide Chro- 
mosomenzahl sein, und also generative Parthenogenesis vorliegen; 
dann müßten unbefruchtete Oosporen direkt die Fähigkeit zu spon- 
taner Weiterentwicklung erhalten haben. Die letztere Annahme ist 
wohl die wahrscheinlichere, da nach ihr von allen Zellen nur die 
Oospore nicht die ihr gebührende Chromosomenzahl besitzt, während 
nach der anderen Annahme die Oospore als einzige von allen Zellen die 
normale Chromosomenzahl im Kern hat. Entscheidung bringen kann 
hier wohl nur der Befruchtungsversuch und der Vergleich mit den Chro- 
mosomenzahlen der anderen amphimiktisch gebliebenen Chara-Arten. 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 


B. Pilze. 


Phyeomycetes. 


911 


In den beiden Gruppen der Phycomyceten, 


den Zygomyceten und den Oomyceten, finden wir Formen mit Apo- 


mixis, wenn diese auch in der über- 
wiegenden Mehrzahl der Fälle noch nicht 
genügend bekannt ist. 

Von den Zygomyceten sind hier 
alle diejenigen Arten zu nennen, die zur 
Bildung von Azygosporen befähigt 
sind. Die normale geschlechtliche Fort- 
pflanzung dieser Pilze besteht bekannt- 
lich darin, daß an benachbarten Mycel- 
ästen keulenförmige Seitenäste entstehen, 
die ihre Spitzen, mit denen sie sich paar- 
weise berühren, durch je eine Querwand 
von dem Reste des Mycels abgrenzen. 
Die so isolierten Zellen werden zu Ga- 
meten, die miteinander zu einer meistens 
dickwandigen Zygote verschmelzen (Fig. 
1A), wobei die zahlreichen Kerne, wie 
Dangeard (1906, p. 645) bei Mucor 
fragilis und Sporodinia grandis feststellte, 
paarweise miteinander kopulieren, offen- 
bar wohl je einer aus der einen Gamete 
mit je einem aus der anderen. 

Es gibt nun eine ganze Anzahl von 
Zygomyceten, bei denen Azygosporen 
entstehen können, d.h. Dauersporen, die 
denselben Bau wie die typischen Zygo- 
sporen besitzen, nur in manchen Fällen 
weniger voluminös sind, die aber nicht 
durch Kopulation zweier Gameten ent- 
stehen, sondern dadurch, daß entweder 
sich überhaupt nur ein Kopulationsast 
bildet, dessen apikale Kopulationszelle un- 
mittelbar zur Azygospore wird (Fig. 10), 
oder aber dadurch, daß die beiden Ko- 
pulationsschläuche zwar ausgebildet wer- 
den, ihre Gametenzellen aber nicht ver- 


Fig. 1. 


A. Mucor 
Normale Zygosporenbildung 
(nach Bainier 1883, Taf. 17, 
Fig. 6). — B. Mucor racemosus. 
Azygosporenbildung (nach Bai- 
nier 1. c., Taf. 18, Fig. 9). — 


racemosus. 


C. Mucor tenuis. Azygosporen- 
tragender Ast (nach Bainier 
Ir Gy, Tar LEON iow EL). 


schmelzen, sondern je für sich zu einer Azygospore reifen (Fig. 1B). 
Die Zahl der zu solcher Azygosporenbildung befähigter Zygomyceten 
ist wahrscheinlich ziemlich groß. Fischer (1892, p. 170) führt als 


20* 


312 Hans Winkler. 


~ 


hierher gehörige Formen an: Rhizopus nigricans, Absidia capillata und 
septata, Sporodinia grandis, Spinellus fusiger, Mucor erectus, und als 
Mucor-Arten, von denen bisher überhaupt nur Azygosporen, keine 
Zygosporen bekannt sind, Mucor neglectus*) und tenuis. Näheres über 
die Bedingungen, die ihre Entstehung veranlassen, wissen wir nicht.?) 

Ob die Azygosporenbildung als eine echte Parthenogenesis an- 
gesehen werden darf, ist nicht leicht zu entscheiden, zumal cytolo- 
gische Untersuchungen darüber noch ausstehen. Da bei der normalen 
Zygosporenbildung Kernverschmelzungen auftreten, — vorausgesetzt 
daß man den eben angeführten Ergebnissen von Dangeard Allge- 
meingiiltigkeit für alle sexuellen Zygomyceten zusprechen darf — so 
wäre es sehr wohl denkbar, dab auch in der reifenden Azygospore 
die Kerne paarweise miteinander kopulierten. In der Tat gibt auch 
Vuillemin (1900) an, solche Kernverschmelzungen in den Azygo- 
sporen von Eintomophthora gloeospora beobachtet zu haben, was freilich 
Olive (1906, p. 205) bei der Nachuntersuchung nicht bestätigen 
konnte.) Sollte der negative Befund von Olive den Tatsachen ent- 
sprechen, dann müßte man allerdings in der Azygosporenbildung 
einen der Parthenogenesis sehr nahe stehenden Prozeß erblicken. 
Finden aber tatsächlich auch in der Azygospore Kernfusionen statt, 
dann wäre das wohl weder als Pseudomixis noch als eine Art Auto- 
gamie aufzufassen, sondern als Parthenomixis in dem p. 320 definierten 
Sinne. Ehe aber die Tatsachen nicht genau festgestellt sind, hat es 
wenig Zweck, diese Frage eingehend zu diskutieren. 

Unter den Oomyceten ist die Parthenogenesis verhältnismäßig 
weit verbreitet, wir können sie geradezu mit Lotsy (1907, p. 151) 
in zwei Gruppen einteilen, von denen bei der einen echte Befruch- 
tung herrscht, während diese bei der anderen fast vollkommen durch 
Parthenogenesis abgelöst ist. Die erste Gruppe ist die der Perono- 
sporeae, die zweite die der Saprolegnieae. Wir haben es also hier 
allein mit den Saprolegnieen zu tun. Von ihnen nahm man 
sogar, nachdem zuerst Pringsheim (1874, p. 192) festgestellt hatte, 
daß Saprolegnia-Arten imstande sind, Oosporen ohne Befruchtung aus- 


1) Mucor neglectus ist nach Vuillemin (1907, p. 29) nur eine apomiktisch 
gewordene Form von Zygorhynchus heterogamus. Auch Zygorhynchus Moelleri 
bildet nach demselben Autor Azygosporen. | 

2) Man vergleiche dazu die Ausführungen von Vuillemin (1907, p. 27f.). 
Besonderes Interesse und genauere Nachprüfung verdient dessen Angabe (I. c., p. 31), 
daß er auf Spinellus chalybeus, der auf einer Mycena schmarotzte, und der an sich 
agam ist, Zygosporen fand, die unter dem Einfluß des gleichzeitig auf derselben 
Mycena wachsenden Spinellus macrocarpus entstanden sein sollen. Vuillemin sieht 
nun aber in diesen Zygosporen keine hybride Bildung, sondern betrachtet sie als 
Azygosporen von Spinellus chalybeus, die sich infolge der „exeitation sexuelle“ des 
Spinellus macrocarpus gebildet hätten. 

3) Die Arbeiten von Riddle (1906a und b) waren mir unzugänglich. 


Über, Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 313 


zubilden, bis vor wenigen Jahren allgemein an, daß bei ihnen über- 
haupt keine Befruchtung vorkäme, obwohl es längst bekannt war, 
daß bei vielen Arten neben den Oogonien auch typisch ausgebildete 
Antheridien vorhanden sind. 

Diese treiben, wie es in Fig. 2 für Achlya racemosa Hildebr. 
dargestellt ist, zarte schlauchförmige Ausstülpungen, die, genau wie 
die echten Befruchtungsschläuche etwa bei Pythium, in das Oogonium 
hineindringen und sich je einem Ei fest an- 
pressen. Es liegt aber, wie de Bary (1884, 
p. 154) sagt, „kein Grund vor, sie für wirklich 
befruchtende Organe zu halten. Dies um so 
weniger, als ihre Bildung zwar bei manchen 
Arten, z. B. Achlya polyandra, Saprolegnia monoica, 
immer in der beschriebenen Form verläuft; als 
es aber andere Arten gibt, bei welchen neben 
den beschriebenen Erscheinungen, an denselben 
Stöcken, Antheridien ohne Befruchtungsschlauch, 
oder gänzlich antheridienfreie Oogonien (z. B. 
Aphanomyces scaber, Saprol. hypogyna) häufig sind, 
und endlich manche, den erstgenannten sonst 
äuberst ähnliche Arten oder Rassen Antheridien 
überhaupt nie, oder höchstens als überaus seltene 
Ausnahme entwickeln. Die Ei- und Oosporen- 
bildung aber verläuft in allen diesen Fällen bis 
in die kleinsten Einzelheiten gleich.“ 

Diese Auffassung, wonach also den Sapro- _. zi 
legnieen überhaupt keine echte Befruchtung mehr Pig: 2. Achlya racer 

mosa. Fruchtzweig mit 
zukäme, hat sich nun allerdings nicht in dieser drei Oogonien nebst An- 
allgemeinen Fassung aufrecht erhalten lassen. à beri cath ale N 

Zwar ist es sicher, daß es Formen gibt, bei nach Abgrenzung von 
denen überhaupt keine Antheridien auffindbar Oogon und Antheridi- 
= : BEE : um, b mit sechs, e mit 
sind, so Saprolegnia monilifera oder die von Med 
Davis (1903) genau untersuchte Saprolegnia (Nach de Bary 1884, 
miata forma agama, bei denen das Oogonium 8: 694, p- 153.) 
also sicher auf apomiktischem Wege reifen muß. 

Auch das läßt sich nicht bezweifeln, daß bei manchen Arten zwar 
Antheridien, aber aus diesen keine Befruchtungsschläuche ent- 
stehen, und es ist auch wahrscheinlich, daß, so wie es de Bary für 
Achlya racemosa schildert, die Befruchtungsschläuche sich zwar eng 
an die Eier anpressen, aber keinen geformten Inhalt in dieses über- 
treten lassen. Aber unbedingt verallgemeinern läßt sich das nicht 
mehr, seit Trow (1904, p. 552) bei Achlya debaryana nachwies, dab 
(vgl. Fig. 3) der Befruchtungsschlauch sich an der Berührungsstelle 
mit dem Ei öffnet, um einen Spermakern in dieses eindringen zu 


314 Hans Winkler. 


lassen, der mit dem Eikern verschmilzt. Es kommt darnach doch 
auch bei den Saprolegnieen (wenigstens bei Achlya, bei Saprolegnia 
ist Entsprechendes bisher noch nicht nachgewiesen) echte Befruchtung 
vor, und bis auf weiteres wird man daher nur diejenigen Saproleg- 
nieen sicher als parthenogenetisch ansehen dürfen, bei denen keine 
Antheridien oder wenigstens keine Befruchtungsschläuche gebildet 
werden. 

Zum mindesten gilt das vorerst unbedingt, soweit habituelle 
Parthenogenesis in Betracht kommt. Fakultativ parthenogenetisch 
können natürlich aber auch diejenigen Arten sein, bei denen normaler- 
weise eine regelrechte Befruchtung erfolgt. Und das ist denn auch 
nach den Untersuchungen von Klebs (1899, p. 562) der Fall. 


Fig. 3. Achlya debaryana. Schnitt durch ein Oogon mit Antheridium, den Moment 
der Befruchtung der Eier zeigend. (Nach Trow 1904, Taf. 36, Fig. 26.) 


Klebs fand nämlich bei Saprolegnia mixta, daß diese Species 
unter gewissen Kulturbedingungen, z. B. bei Kultur in reinen 
Lösungen von Hämoglobin, saurem äpfelsaurem Ammon und Leucin, 
gar keine Antheridien mehr ausbilden kann, während normalerweise 
bis zur Hälfte der Oogonien mit Antheridien besetzt sein können. 
Trotz dieses völligen Mangels der männlichen Organe entstehen in 
den Oogonen zahlreiche Oosporen, die sich in keiner Hinsicht von 
den befruchteten Oosporen zu unterscheiden scheinen. Man kann, 
wie das Klebs auch tut, hieraus schließen, daß bei Saprolegma mixta 
fakultative Parthenogenesis möglich ist. 

Freilich sind diese Versuche nicht eindeutig, da eben Saprolegnia 
mixta eine Species ist, bei der auch unter den normalen Bedingungen 
am natürlichen Standorte sich ein Teil der Oogonien parthenogenetisch 
entwickelt; Klebs (1899, p. 563) fand, daß auf dem natürlichen 
Substrat, z. B. auf toten Fliegen, nur etwa 10 bis 20 Proz. aller 
Oogonien mit Antheridien besetzt waren. Nun wird, wie Klebs mit 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 315 


de Bary annimmt, die Bildung der Antheridien höchstwahrschein- 
lich durch einen von den Oogonien ausgehenden chemischen Reiz 
veranlasst, und wenn daher unter gewissen Kulturbedingungen keine 
Antheridien entstehen, so braucht das nicht daran zu liegen, daß, 
wie Klebs (lc, p. 564) ausführt, durch diese Kulturbedingungen 
die Oogonien in einen Zustand versetzt werden, in dem sie nicht 
fähig sind, den für die Antheridienbildung nötigen Stoff auszuscheiden, 
sondern es kann auch darauf beruhen, daß bei Saprolegnia mixta von 
vornherein zweierlei Arten von Oogonien entstehen können: partheno- 
genetische und der Befruchtung bedürftige. Nimmt man nun an, 
daß nur die letzteren die für die Antheridienentstehung maßgebenden 
Substanzen ausscheiden können, so würde das völlige Ausbleiben 
der Antheridienbildung bei der Hämoglobinkultur bedeuten, daß eben 
nur parthenogenetische Oogonien unter diesen Kulturbedingungen 
zur Ausbildung kommen, gar keine befruchtungsbedürftigen mehr. 
Dann aber würden die Versuche von Klebs nicht mehr die Be- 
fähigung der Saprolegnia mixta zu fakultativer Parthenogenesis be- 
weisen, sondern eben nur ein Hinweis darauf sein, daß bei dieser Art 
— ähnlich wie bei Thalictrum purpurascens — habituelle Partheno- 
genesis neben normaler Amphimixis vorhanden ist, und daß man es 
durch Variieren der Kulturbedingungen in der Hand hat, die eine 
der beiden Fortpflanzungsarten bei völliger Unterdrückung der an- 
deren zur alleinigen Herrschaft zu bringen. — Bei dieser Sachlage 
wäre es erwünscht, dab die Versuche von Klebs auf eine Sapro- 
legniee ausgedehnt würden, die, wie das bei Achlya debaryana der 
Fall zu sein scheint, obligatorisch amphimiktisch — unter „normalen“ 
Kulturbedingungen — ist. 

Wie die Oosporenbildung ohne Befruchtung bei den Saprolegnieen 
aufzufassen ist, ob als echte Parthenogenesis oder als pseudomiktischer 
Vorgang, kann nicht sicher entschieden werden, ehe nicht genaue 
cytologische Untersuchungen über die Kernverhältnisse der apomik- 
tischen Oosporen im Vergleich zu denen der amphimiktischen vor- 
liegen. Bisher ist, soviel mir bekannt, nur Saprolegnia mixta forma 
agama durch Davis (1903) untersucht worden, und zwar in einer 
sicher antheridienfreien Reinkultur, so daßalle sich darin entwickelnden 
Oosporen apomiktisch entstanden sein mußten. Davis fand, dab in 
dem von Anfang an vielkernigen Oogonium eine Anzahl Ovocentren 
auftreten, in denen je ein Kern erhalten bleibt, während die anderen 
Kerne degenerieren. So entstehen einkernige Eier, in denen sich der 
Kern nachträglich noch erheblich vergrößert. Doch kam es auch vor, 
dab zwei Ovocentren zur Bildung eines Eies herangezogen wurden, 
welches Ei dann zweikernig war. Irgendwelche Kernverschmelzungen, 
die man etwa als pseudomiktischen, die sexuelle Karyogamie er- 
setzenden Vorgang deuten könnte, scheinen also wenigstens bei dieser 


316 Hans Winkler. 


Species nicht einzutreten. Inwieweit man das aber verallgemeinern 
darf, bleibt zweifelhaft, wie denn überhaupt ein definitives Urteil 
über die Parthenogenesis der Saprolegnieen sich bei dem gegen- 
wärtigen Stand unserer Kenntnisse darüber noch nicht abgeben 
labt. — 


Bei Basidiobolus ranarum Eidam, einem Pilze, dessen 
Stellung im System noch nicht völlig geklärt erscheint, der aber ver- 
schiedene Beziehungen zu den Phycomyceten aufweist und daher als 
Anhang zu diesen erwähnt sei, beobachtete Raciborski (1896, 
p. 125) unter gewissen, aber nicht näher präzisierten Bedingungen 


Fig. 4. Basidiobolus ranarum. A und B. Zwei Stadien der normalen Zygosporen- 
bildung (nach Fairchild 1897, Taf. 13, Fig. 1 und Taf. 14, Fig. 12). — C. Azygo- 
sporenbildung (nach Raciborski 1896, Fig. 11, p. 125). 


die Entstehung von Azygosporen. In welcher Weise sie vor sich 
geht, erhellt unmittelbar aus Fig. 4, in der die Azygosporenbildung (C) 
neben der normalen Zygotenbildung (A und B) dargestellt ist, und 
die keiner weiteren Erläuterung bedarf. 


Sehr interessante, aber auch noch nicht gänzlich geklärte Ver-. 
hältnisse finden wir bei den Ascomyceten (inkl. den Ascolichenen). 

Die berühmte alte Streitfrage, ob die Ascomyceten Sexualität 
besitzen oder nicht, eine Frage, die bekanntlich zuerst von deBary 
bejaht, und vor allem von Brefeld verneint wurde, ist heute dank 
der Anwendung der modernen cytologischen Untersuchungsmethoden 
auf sie (zuerst von Harper 1895) wohl definitiv zugunsten der 
de Bary’schen Auffassung entschieden worden. Es kann nicht mehr 


Über Parthenogonesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 317 


bezweifelt werden, daß unter den Ascomyceten, die ja eine sehr arten- 
und formenreiche Gruppe darstellen, eine sehr große Anzahl typische 
Sexualität besitzen. Zwar sind naturgemäß vorerst noch nicht sehr 
viele Genera untersucht worden, doch rechtfertigen die vorliegenden 
Untersuchungen die eben ausgesprochene Behauptung zur Genüge. 

Wir können nun selbstverständlich an dieser Stelle nicht eine 
ins einzelne gehende Übersicht über die verschiedenen Typen der 
Sexualität der Ascomyceten geben, sondern müssen in dieser Hinsicht 
auf die zusammenfassenden Darstellungen von Clausen (1906), 
Overton (1906), Lotsy (1907) und anderen verweisen. Hier mub 
nur als eins der wichtigsten und uns in erster Linie interessierenden 
Ergebnisse der modernen Ascomycetenforschung angeführt werden, 
daß nicht nur das Bestehen echter Amphimixis in dieser Pilzgruppe, 
sondern auch das von Apomixis als sichergestellt gelten muß. Die 
Zahl der apomiktischen Ascomyceten und Ascolichenen ist sogar 
wahrscheinlich ziemlich groß. Die wichtigsten der genauer unter- 
suchten Fälle sollen im folgenden kurz zusammengestellt werden, 
ohne daß übrigens unsere Zusammenstellung auf absolute Vollständig- 
keit Anspruch machte. 

Man kann annehmen, daß das Vorhandensein typischer Sexualität 
das Ursprüngliche bei den Ascomyceten war, sodaß also diejenigen 
Formen, bei denen sie heute nicht mehr oder nur in reduzierter Form 
nachweisbar ist, als abgeleitete zu gelten haben, als Arten also, die 
nicht von vornherein und jederzeit asexuell waren, die vielmehr die 
geschlechtliche Fortpflanzung zu gunsten einer apomiktischen Ver- 
mehrungsweise eingebüßt haben. Der Grad, bis zu dem dabei bei 
den verschiedenen Arten die Sexualorgane rudimentär geworden oder 
ganz verschwunden sind, ist ein sehr verschiedener; man kann eine 
Stufenleiter aufstellen, in der von Formen, bei denen die Sexual- 
organe noch anscheinend typisch ausgebildet, aber nicht mehr funk- 
tionsfähig sind, bis zu anderen, bei denen sie völlig verschwunden 
sind, alle Zwischenstufen vorhanden sind. Und es ist zu erwarten, 
daß die etwa noch vorhandenen Lücken durch die fortschreitende 
Forschung bald ausgefüllt werden. 

Die normale geschlechtliche Fortpflanzung besteht bei den Asco- 
myceten bekanntlich darin, daß Antheridien und Oogonien (Ascogone, 
Carpogone) zur Ausbildung kommen, in denen männliche und weib- 
liche Kopulationszellen entstehen; durch deren Vereinigung bildet 
sich dann das Ascus erzeugende Organ. (Die Kernverschmelzung im 
jugendlichen Ascus können wir nicht für einen sexuellen Vorgang 
ansehen; eine ausführliche Begründung dieser Ansicht würde hier 
zu weit führen. Man vergleiche übrigens Anm. 1, p. 299ff.) Es ist 
dabei für uns von nebensächlicher Bedeutung, ob die Antheridien 
Spermatien enthalten, die Carpogone dementsprechend eine Trichogyne 


318 Hans Winkler. 


tragen, oder ob es die Ausbildung eines Befruchtungsschlauches den 
männlichen Elementen ermöglicht, zum Oogonium zu gelangen. Zu 
bemerken ist noch, daß die Befruchtungselemente einkernig, aber auch 
mehrkernig sein können, in welch letzterem Falle die männlichen und 
weiblichen Kerne entweder je paarweise miteinander verschmelzen 
oder aber bis auf je einen Kopulationskern degenerieren. 


Fig. 5A. Sphaerotheca castagnei. 1. Oogonium und Antheridiumzweig mit je 
einem Kern. Antheridiumzweig noch nicht vom Mycelfaden abgetrennt. — 2. An- 
theridiumzelle von der Stielzelle abgetrennt. — 3. Zellwand zwischen Antheridium 
und Oogonium aufgelöst. Eikern und Antheridiumkern nebeneinander im Oogonium. 
— 4. Befruchtetes Oogonium mit der ersten Schicht Hüllfäden, die aus der Stielzelle 
entstanden sind. (Nach Harper 1895, Taf. 39, Fig. 1, 4, 7 und 10.) 


Fig. 5B. Pyronema confluens. 1. Antheridium (a) und Ascogon (asc) im Längs- 
schnitt. Die Wand zwischen Antheridium und Trichogyne (tr) ist aufgelöst; die 
Trichogynkerne als desorganisierte Reste noch erkennbar. p hüllbildende Hyphen. — 
2. Die Wandung zwischen der Trichogyne (tr) und dem Ascogon (asc) ist aufgelöst; 
die männlichen Kerne auf der Wanderung zum Ascogon. ah ascogene Hyphen. 
(Nach Harper 1900, Taf. 19, Fig. 10 und 15.) 


Von den apomiktischen Ascomyceten stehen nun den sexuell ge- 
bliebenen zweifellos am nächsten solche Arten, bei denen die Sexual- 
organe noch in typischer Ausbildung vorhanden sind, bei denen es aber 
nicht mehr zur eigentlichen Kopulation kommt. Hierher gehört 


Über Parthenogenesis and Apogamie im Pflanzenreiche. 319 


Polystigma rubrum (Pers) DC, eine auf Prunus-Blättern 
schmarotzende Hypocreacee. Sie besitzt Carpogone mit Trichogynen 
und Spermogonien mit Spermatien. „An der Spitze dieser Trichogyne 
hat man öfters Spermatien kleben sehen, Kopulation wurde aber nie 
beobachtet. Nach verhältnismäßig langer Zeit sterben die Tricho- 
gynen ab und das Ascogon vergrößert seine Zellen, während die 
Peritheciumanlage überhaupt an Größe zunimmt. Dann tritt ein 
Ruhestadium ein, welches den ganzen Winter anhält. Auf den ab- 
gefallenen Blättern bildet im Frühjahr jede Ascogonzelle ascogene 
Hyphen, welche in üblicher Weise Asci bilden. Hier liegt also 
Parthenogenese vor“ (Lotsy 1907, p. 424). Wir werden dies Verhalten 
in der Tat als Parthenogenesis bezeichnen müssen, denn es entsteht 
ein Sporophyt (ascogene Hyphen und Asci) ohne Befruchtung aus 
dem Ei: ob aber somatische oder generative Parthenogenesis vorliegt, 
das läßt sich natürlich erst entscheiden, wenn die Kernverhältnisse 
durch cytologische Untersuchung genau bekannt geworden sind. Es 
ist übrigens auch die Möglichkeit im Auge zu behalten, daß eine Art 
pseudomiktischer Kernverschmelzung eingreift, wie bei der sich hier 
anschließenden von Fraser (1907) näher studierten Lachnea 
(Peziza) stercorea Pers. Auch bei diesem Pilz trägt das viel- 
kernige Ascogonium eine Trichogyne, die vier- bis sechszellig ist, 
und mit deren Endzelle gelegentlich ein ebenfalls mehrkerniges An- 
theridium verschmilzt. Da aber seine Kerne doch nicht in das Asco- 
sonium gelangen, und überdies die Antheridien häufig nicht gut aus- 
gebildet erscheinen, kann man in diesem Verhalten keinen normalen 
Sexualvorgang erblicken. Als Ersatz für die ausbleibende Befruchtung 
verschmelzen nun hier die Ascogonkerne paarweise unter sich, ein 
Vorgang, der an die von Vuillemin beschriebenen Kernfusionen 
in den Azygosporen von Entomophthora erinnert (vgl. p. 312), und 
den wir auch noch bei anderen nicht mehr typisch sexuellen Ascomy- 
ceten wiederfinden werden. 

Er ist nicht leicht zu deuten. Daß er als Ersatz für die aus- 
bleibende Befruchtung aufzufassen ist, erscheint zwar sicher, und auf 
den ersten Blick mag es als das Nächstliegende erscheinen, ihn als 
Parallelvorgang zur Pseudomixis mancher Farne (vgl. p. 351) anzu- 
sehen, wie dies auch Fraser (1908, p. 42) tut. Aber die beiden 
Vorgänge lassen sich doch unseres Erachtens nicht ohne weiteres 
miteinander vergleichen. Vor allem deshalb nicht, weil sich hier die 
entscheidenden Vorgänge innerhalb des weiblichen typisch gestalteten 
Organs abspielen, so daß wie bei der echten Parthenogenesis der 
Sporophyt aus der unbefruchteten (oder wenigstens nicht durch eine 
andere Keimzelle befruchteten) Eizelle hervorgeht, während bei der 
Pseudomixis nur rein vegetative, nicht als Keimzellen differenzierte 
Elemente beteiligt sind. Reine Parthenogenesis kann indessen auch 


320 Hans Winkler. 

nicht vorliegen, da die Kernfusionen doch sicherlich sexueller Natur 
sind. So sagen denn auch Blackman und Fraser (1905, p. 362) von 
dem weiblichen Coenogameten der hierhergehörigen Ascomyceten, dab 
es „possesses a very striking property — the capacity of fertilize 
itself“. Da der Terminus Autogamie bereits in anderem Sinne ver- 
wendet wird, möchte ich vorschlagen, dies Verhalten als Partheno- 
mixis zu bezeichnen. Sie ist nur dort selbstverständlich möglich, 
wo die Eizelle vielkernig ist, und theoretisch ebenso wie für die 
weibliche auch für die männliche Keimzelle denkbar, so wie ja auch 
eine Parthenogenesis der Spermazelle möglich und wohl auch hie und 
da vorhanden ist. Die Parthenomixis ist keine echte Amphimixis, 
da für diese das Verschmelzen zweier Keimzellen erforderlich ist, 
und auch keine echte Parthenogenesis, da diese ohne Kernfusionen 
vor sich geht. Aber sie hat, wie auch im Terminus zum Ausdruck 
kommt, mit beiden Fortpflanzungsarten Gemeinsames: mit der Amphi- 
mixis die Kernverschmelzungen, mit der Parthenogenesis den Umstand, 
daß sich die morphologisch typisch gestaltete Eizelle spontan, ohne 
Einwirkung eines männlichen Elementes zum Sporophyten entwickelt. 
Nach analogen Vorgängen etwa bei höheren Pflanzen suchen zu 
wollen, wäre natürlich zwecklos, da die Parthenomixis ein Prozeb 
sui generis ist, der nur bei Organismen mit mehrkernigen Keimzellen 
verwirklicht sein kann, und der bei diesen wohl aufgetreten ist, weil 
eben die paarweise parthenomiktische Kernverschmelzung einen nahe- 
liegenden und verhältnismäßig einfachen Weg darstellt, die sonst nur 
durch amphimiktische oder pseudomiktische Kernverschmelzung er- 
reichbare Verdoppelung der Chromosomenzahl auf den für den Sporo- 
phyten normalen Status zu erzielen. 

In gewisser Hinsicht läßt sich die Parthenomixis auch als ein 
Ubergangsstadium zur reinen Pseudomixis auffassen. Denn Pseudo- 
mixis würde vorliegen, wenn die Zelle des Gametophyten, die als 
Ausgangspunkt für den Sporophyten dient, und in der die Kern- 
fusionen stattfinden, sich äußerlich in nichts von benachbarten vege- 
tativen Zellen unterscheidet. Phylogenetisch wäre auch sie aber 
vielleicht als Ascogonzelle aufzufassen. Ein solcher Fall scheint bei 
Humaria rutilans Fries vorzuliegen, die von Fraser (1908) 
näher untersucht wurde. Hier werden gar keine Sexualorgane mehr 
ausgebildet, die ascogenen Hyphen gehen vielmehr aus Mycelzellen 
hervor, in denen sich beim Entwicklungsbeginn zahlreiche Kern- 
verschmelzungen auffinden lassen. Die miteinander fusionierenden 
Kerne entstammen aber nicht ausschließlich derselben von Anbeginn 
an multinukleären Mycelzelle, sondern gelegentlich auch einer Nach- 
barzelle, aus der sie übergewandert sind. Das ist also echte Pseudo- 
mixis im Sinne unserer Definition, und für die Auffassung, dab 
Parthenomixis dann, wenn das Ascogon auch äußerlich den Charakter 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 321 


einer weiblichen Sexualzelle völlig verliert, in Pseudomixis übergehen 
kann, spricht es gewiß, daß sich in der gleichen Gattung Humaria 
eine andere Art findet, Humaria granulata, die noch typisch parthenc- 
miktisch ist (Blackman und Fraser 1905, vgl. p. 322). 

Es ist wahrscheinlich, daß sich von den Ascomyceten, bei denen 
sich die Bildung der ascogenen Hyphen nicht auf Sexualorgane zu- 
rückführen läßt, eine große Anzahl ebenso wie Humaria rutilans ver- 
hält, also pseudomiktisch ist. Möglich ist aber natürlich auch, dab 
Apogamie vorliegt, dab also die Entstehung des Sporophyten — als 
solcher ist die Summe .der ascogenen Hyphen ja stets aufzufassen, 
ganz gleichgültig, welche Chromosomenzahl ihre Kerne führen — ein- 
fach dadurch vor sich geht, dab eine vegetative Mycelzelle des Gameto- 
phyten ohne Kernverschmelzungen irgendwelcher Art zur ascogenen 
Hyphe wird. Propagation kann das natürlich nicht sein, da diese 
ja stets die gleichnamige Generation liefert. Ob nun Pseudomixis 
oder Apogamie bei diesen Ascomyceten ohne Sexualorgane vorliegt, 
kann natürlich in jedem einzelnen Falle nur die cytologische Unter- 
suchung entscheiden. Claviceps, Cordiceps, Nectria, Pleospora, Teicho- 
spora, Teichosporella, Usnea, Xylaria und viele andere Arten wären 
hier als der näheren Untersuchung bedürftig zu nennen. 

Die nächste Stufe der Reduktion ist die, daß zwar noch Anthe- 
ridien und Carpogone entstehen, daß den letzteren aber die Trichogyne 
fehlt. Dieser Fall scheint besonders unter den flechtenbildenden 
Ascomyceten verbreitet zu sein, wie zuerst von Fünfstück (1884) ge- 
funden wurde. Seine Ergebnisse sind von Baur (1904) bestätigt worden. 
Darnach finden sich bei den Flechtengattungen Peltigeru, Peltidea, 
und Nephroma Spermatien und auch Carpogone, aber die letzteren 
tragen keine Trichogyne, und die ascogenen Hyphen entstehen also 
ohne Mitwirkung der männlichen Elemente. Übrigens stellt Nephroma 
schon einen Übergang dar zu der nächsten Gruppe, indem bei ihr 
die Spermatienentwicklung schon unnormal verläuft. Das ist zwar 

bei Peltigera nicht der Fall, doch können hier die an sich nicht sehr 
zahlreichen Spermatien auch abgesehen vom Fehlen der Trichogyne 
nichts mit der Befruchtung zu tun haben, da bei dieser Gattung die 
Rinde bis zur Bildung der Asci über dem Apothecium geschlossen 
bleibt. Einzelheiten hinsichtlich der Kernverhältnisse sind auch hier 
noch völlig unbekannt. 

Als letzte Gruppe von Ascomyceten mit reduzierten Sexualorganen 
sind schließlich diejenigen Formen zusammenzufassen, bei denen die 
männlichen Organe völlig geschwunden und nur noch Ascogone vor- 
handen sind. Hier ist zunächst Thelebolus stercoreus Tode zu nennen, 
bei dem Ramlow (1906) konstatierte, daß Antheridien völlig fehlen, 
so daß also von einer normalen Befruchtung keine Rede sein Kann. 
Das junge Ascogon ist wie die vegetativen Zellen des Mycels ein- 


322 Hans Winkler. 


kernig, sein Kern teilt sich mehrfach, bis das Ascogon achtkernig 
ist, und dann tritt durch Querwandbildung eine Einteilung des Asco- 
gons in Zellen ein, derart, daß eine von diesen Zellen zweikernig 
wird. Ausihr entwickelt sich der Ascus. Man muß dieses Verhalten 
wohl, wie das auch Lotsy (1907, p. 577) tut, als Parthenogenesis 
auffassen; fraglich bleibt aber, da Chromosomenzählungen nicht vor- 
genommen wurden und bei der Kleinheit der Kerne auch sehr schwer 
exakt anzustellen sein dürften, ob generative oder somatische Partheno- 
genesis vorliegt. 

Die zweite genauer untersuchte Form, die in diese Gruppe gehört, 
ist Humaria granulata Quél, die von Blackman und Fraser 
(1905) untersucht worden ist. Sie ist ebenfalls durchaus antheridien- 
los, und trotzdem bildet ihr Ascogon regelmäßig ascogene Hyphen. 
Alle Zellen dieses Discomyceten, also auch das Ascogonium, sind viel- 
kernig, und da in dem jugendlichen Ascogonium Kernverschmelzungen 
beobachtet wurden, so haben wir es hier mit Parthenomixis in dem 
früher gekennzeichneten Sinne (vgl. p. 320) zu tun. 

Sehr wahrscheinlich wird sich bei fortschreitender Untersuchung 
die Zahl der sich an die besprochenen Arten anreihenden Formen noch 
sehr vermehren; bisher sind, soviel ich sehe, die einigermaßen genau 
untersuchten Species mit den von uns behandelten erschöpft. Groß ist, 
wie man sieht, und wie begreiflich ist, ihre Zahl noch nicht. Wir 
haben sie aus rein äußeren Zweckmäßigkeitsgründen eingeteilt in 
Gruppen je nach dem Grade der Reduktion, in dem sich die nicht 
mehr normal funktionierenden Sexualorgane befinden, und hätten nun 
als letzte Gruppe mit der weitestgehenden Reduktion diejenigen Arten 
zu besprechen. bei denen überhaupt keine Sexualorgane mehr zur 
Ausbildung kommen. Wir haben diese indessen schon im Anschluß 
an Humaria rutilans angeführt (vgl. p. 321), und da ausführlichere 
Untersuchungen über sie, die eine genaue Rubrizierung ermöglichten, 
noch ausstehen, so sei nur kurz darauf hingewiesen, daß in dieser 
Gruppe selbstverständlich Parthenogenesis und Parthenomixis aus- 
geschlossen sind und nur entweder Pseudomixis oder Apogamie mög- 
lich sind. 

Ehe wir die Ascomyceten verlassen, müssen wir noch kurz auf die 
Spermatienkeimung eingehen, da sie vielleicht als „männliche 
Parthenogenesis“ anzusehen ist. Es gelang bekanntlich Moeller 
(1887 und 1888), die Spermatien einiger Flechten (Arten von Buellia, 
Opegrapha, Calicium und Collema) in Nährlösung zum Keimen zu 
bringen. Er schloß daraus, daß sie nicht als männliche Keimzellen, 
sondern als Pyknosporen zu bezeichnen wären. Aber dieser Schlub 
ist durchaus nicht zwingend. 

Denn erstens ist, worauf Baur (1901, p. 329) mit Recht hinweist, 
das kümmerliche Auswachsen der Collema-Spermatien zu einem kurzen 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 323 


verzweigten Schlauche kaum als Keimen zu bezeichnen, zweitens und 
vor allem aber beweist, wie schon mehrfach bemerkt wurde, das 
Keimen eines Spermatiums zu einem anscheinend normalen Thallus 
nichts gegen die Keimzellnatur des betreffenden Spermatiums, sondern 
tut höchstens seine Befähigung zu parthenogenetischer Entwicklung 
dar. Diejenigen Ascomyceten-Spermatien, die unter gewissen Kultur- 
bedingungen für sich zu einem Thallus auswachsen können, würden 
also Beispiele für die Möglichkeit einer Parthenogenesis auch der 
männlichen Keimzelle liefern, wie sie z. B. bei ÆEctocarpus unter den 
Algen vorhanden ist. Die Untersuchungen darüber verdienten wohl, 
bei der Seltenheit und der theoretischen Wichtigkeit der Erscheinung, 
neu aufgenommen zu werden. — 


Was nun endlich die Basidiomyceten anbelangt, so sind die 
Verhältnisse bei ihnen doch noch zu wenig geklärt, um eine einiger- 
maßen sichere Deutung der bei ihnen vorkommenden Kernverschmel- 
zungen zu erlauben. Am wahrscheinlichsten erscheint es bei dem 
gegenwärtigen Stand unserer Kenntnisse wohl, daß sie als Pseudo- 
mixis anzusehen ist. Doch soll, ehe nicht mehr Formen genau unter- 
sucht sind, hier auf eine nähere Diskussion verzichtet und auf die 
Erörterungen von Lotsy (1907, p. 628#f.) verwiesen werden. 


C. Moose. 


Unter den Bryophyten sind bisher noch keine Fälle von Partheno- 
genesis und Apogamie sichergestellt worden. Die einzige mir bekannt 
gewordene Angabe, die sich auf die Parthenogenesis der 


Lebermoose 


bezieht, rührt von Dachnowski (1907, p. 283) her, der zunächst für 
Marchantia polymorpha erwies, daß natürliche, spontane Partheno- 
genesis bei ihr nicht vorkommt. Uber seine Versuche, bei dieser 
Species experimentell künstliche Parthenogenesis hervorzurufen, be- 
richtet er: „In vereinzelten Fällen wurde diese Form der ungeschlecht- 
lichen Vermehrung bis zu einem gewissen Stadium künstlich erzeugt. 
Doch die bisherigen Beobachtungen sind so zweifelhaft, die Einwirkung 
der benutzten Nährlösungen war so verschieden, daß die Vermehrung 
durch natürliche Parthenogenese noch nicht konstatiert ist.“ 

Bei Anthoceros laevis hat Lang (1901) Anfänge einer aposporen 
Entstehung von Gametophytengewebe aus Sporogonzellen beobachtet. 
Da Aposporie und Apogamie oder Parthenogenesis häufig miteinander 
verknüpft sind, wäre es nicht undenkbar, daß die Fortsetzung solcher 
Versuche zur Entdeckung einer der beiden Apomixis-Arten auch bei 
Lebermoosen führen könnte. 


324 Hans Winkler. 


Laubmoose. 


Für Laubmoose liegt die folgende Angabe von Kerner (1891, 
p. 460) vor: 

„Bei den Moosen ist Parthenogenese eine nichts weniger als 
seltene Erscheinung .... Es gibt mehrere Arten, von welchen in 
einer bestimmten Gegend nur Exemplare mit Fruchtanlagen, in einer 
anderen, und zwar oft Hunderte von Meilen entfernt, nur Exemplare 
mit Antheridien, vorkommen. Solche Arten sind z. B. Paludella 
squarrosa, welches Moos in Nordtirol nur mit Antheridien, in Böhmen 
nur mit Fruchtanlagen vorkommt, Grimmia Hartmanni, welches man 
in den Alpen mit Antheridien, in den Karpathen mit Fruchtanlagen 
findet. Neckera Besseri, Aulacomium turgidum, Bryum alpinum und 
Duvalü, Didymodon ruber, Barbula recurvifolia, Amphoridium Mougotii, 
Mnium insigne, Pterogonium gracile, Hypnum rugosum, Thuidium abietinum 
sind noch einige weitere Beispiele, die hier eingehender zu behandeln 
der Raum nicht gestattet. Es ist unmöglich, daß die Fruchtanlage 
eines in den Karpathen wachsenden Moosrasens durch die Spermato- 
zoiden aus den Antheridien eines in den Alpen wachsenden Moos- 
rasens befruchtet werde, und wenn daher dennoch Früchte aus den 
Fruchtanlagen hervorgehen, so kann das nur auf dem Wege der 
Parthenogenese geschehen. Allerdings sind bei allen obengenannten 
Moosen reife Früchte selten; aber genug an dem, sie kommen vor 
und zwar unter Verhältnissen, wo mit Bestimmtheit gesagt werden 
kann, daß eine Befruchtung nicht vorhergegangen ist.“ 

Diese Angaben von Kerner, die er unverändert auch in die 
zweite, 1896 erschienene Auflage seines Werkes übernommen hat, 
können aber nicht als genügend begründet angesehen werden. Es 
ist zunächst nicht ausgeschlossen, daß selbst bei Arten mit lokal 
getrennten Geschlechtern regelrechte Befruchtung erfolgen kann, da 
Insekten als Überträger von Spermatozoiden dienen können (Ruh- 
land 1900, p. 219). Ferner ist bei Laubmoosen wie bei höheren 
Pflanzen „das Auftreten einzelner Zwitterblüten bei ein- oder zwei- 
häusigen Arten gar nicht selten“ (Limpricht 1890, p. 37), und es 
müßte also, ehe von den citierten Arten mit Sicherheit behauptet 
werden könne, sie seien unter Umständen parthenogenetisch, erst 
sicher nachgewiesen sein, daß bei ihnen Zwitterblüten niemals vor- 
kommen. Ihr verhältnismäßig sehr seltenes Fruktifizieren spricht aber 
serade dafür, daß dies doch der Fall ist. Beweisend würden unter 
allen Umständen erst sorgfältig ausgeführte Kulturversuche sein, und 
solange solche mit positivem Erfolg nicht vorliegen, müssen trotz 
Kerner’s Angaben die Laubmoose bis auf weiteres für Gewächse 
gelten, bei denen weder habituelle noch fakultative Parthenogenesis 
vorkommt. Auch Apogamie, also das Entstehen eines Sporogons aus 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 325 


irgendeiner vegetativen Zelle des beblätterten Moospflänzchens, ist 
nie beobachtet worden. 

Näher zu untersuchen ist noch das Verhalten apospor entstandener 
Laubmoose. 

Durch Pringsheim (1878) und Stahl (1876) wurde gezeigt, 
daß isolierte Sporophytenfragmente verschiedener Laubmoose (Hypnum 
serpens und cupressiforme, sowie Bryum caespitosum nach Pringsheim, 
Ceratodon purpureus nach Stahl) aus vegetativen Zellen des Sporo- 
phytengewebes Protonema bilden können, an dem in der üblichen 
Weise beblätterte Moospflänzchen, also Gametophyten entstehen. Da 
sie von diploidehromosomigen Mutterzellen abstammen, so erhebt sich 
die Frage, ob bei ihrer Anlage oder im Verlaufe ihrer Entwicklung 
vor der Bildung der Keimzellen eine Reduktionsteilung eingeschoben 
wird, oder ob sie durchgehends in allen Zellen, also auch in Ei und 
Spermatozoiden, die diploide Chromosomenzahl beibehalten. Nach den 
Befunden von Farmer und Digby (1907) bei aposporen Farnen ist 
die letztere Möglichkeit nicht von der Hand zu weisen. 

Durch die neuen Untersuchungen von El. und Em. Marchal 
(1907) wird es sogar wahrscheinlich, daß die apospor entstandenen 
Moos-Gametophyten in ihren Zellen Kerne mit der unreduzierten 
Chromosomenzahl führen. Den beiden genannten Autoren gelang es 
zum ersten Male, apospor entstandene Moospflänzchen bis zur Ge- 
schlechtsreife aufzuziehen. Schon Correns (1899) hatte als erster 
nach Pringsheim und Stahl das versucht, bei Experimenten mit 
zahlreichen Moosen aber nur aus Seten von Amblystegium serpens 
Protonema und an diesem Pflänzchen erhalten, über deren weiteres Ver- 
halten er aber keine Angaben macht. Ebensowenig gibt Brizi (1892) 
Näheres an über die an sporophytenbürtigem Protonema entstandenen 
Moospflänzchen, die er an einer atrophischen Kapsel von Funaria 
hygrometrica am natürlichen Standorte beobachtete El. und Em. 
Marchal gelang es nun, unter gewissen Kulturbedingungen eine 
ganze Reihe von Laubmoosen zur Aposporie zu veranlassen (Ambly- 
stegium serpens Sch. und A. subtile Sch.; Barbula convoluta H e d w. 
und 5. muralis Timm.; Bartramia pomiformis Hedw.; Brachythecium 
rutabulum Sch.; Brywm argenteum L., B. caespititium L. und B. ca- 
pillare L.; Dicranoweisia cirrata Sch.; Funaria hygrometrica Hedw.; 
Mnium hornum L.; Plagiothecium denticulatum Brid.; Pohlia nutans 
Lind b.). 

Ausführlich beschrieben werden die Versuche für Brywm caespi- 
titium, B. argenteum und Mnium hornum, und es geht daraus hervor, 
daß bei diesen an sich streng diöcischen Moosen die apospor aus 
Seten oder zerschnittenen Kapseln durch Vermittlung von Protonema 
hervorgegangenen Gametophyten hermaphrodit waren. Bei asexueller 
Vermehrung dieser Pflänzchen durch Stecklinge wird die bisexuelle 


Progressus rei botanicae II. 21 


326 Hans Winkler, 


Form beibehalten. Ob nun hier die Spermatozoen und die Eier auch 
diploid sind, und ob inzwischen eine Verschmelzung erfolgt und mög- 
lich ist, oder ob etwa schon bei dem Beginne der aposporen Regene- 
ration eine Reduktionsteilung stattfindet, ist noch näher zu unter- 
suchen. Doch spricht die Bisexualität der Blüten sicherlich für das 
Vorhandensein der diploiden Chromosomenzahl. Auch die Eier würden 
dann also diploid sein, und damit wären sie nach der Ansicht von 
Strasburger entwicklungsfähig, und man müßte erwarten, daß sie 
sich parthenogenetisch zu Sporophyten entwickelten. Nach den Be- 
richten von Marchal, soweit sie bisher vorliegen, scheint das aber 
nicht der Fall zu sein. Man wird jedenfalls von dem Fortgange 
dieser Untersuchungen wichtige Aufschlüsse über manche der uns 
hier speziell interessierenden Fragen erwarten dürfen. 


D. Farne. 


Seit Farlow (1874) zum ersten Male nachwies, daß bei einem 
Farn (Pteris cretica) die Keimpflanze an dem Prothallium nicht aus 
der befruchteten Eizelle, sondern durch vegetative Sprossung entsteht, 
wurde dieser von de Bary (1879) Apogamie genannte Vorgang oft 
untersucht und sein Vorkommen bei zahlreichen Farnen festgestellt. 
(Man vergleiche die Zusammenstellungen bei Sadebeck (1898, p. 34), 
Druery (1900, p.200) u. A.) Aber erst die neuesten Untersuchungen 
haben mit Hilfe der cytologischen Methoden festgestellt, daß die 
„Apogamie“ der Farne kein einheitlicher, bei allen Farnen in gleicher 
Weise vor sich gehender Prozeß ist, sondern daß sie mehrere nicht 
unwesentlich voneinander verschiedene und daher auch voneinander 
zu unterscheidende Vorgänge umfaßt. 

Wenn die Keimpflanze am Prothallium bei irgendeinem Farn 
nicht wie üblich aus der befruchteten Eizelle hervorgeht, so sind 
theoretisch drei Möglichkeiten andersartiger Entstehung denkbar: 
erstens könnte sie aus der unbefruchteten Eizelle sich ent- 
wickeln, was Parthenogenesis wäre; zweitens aus einer oder mehreren 
normalen Prothalliumzellen durch unmittelbares Aussprossen, was 
Apogamie wäre; und drittens durch das Aussprossen von Prothallium- 
zellen, deren Kerne je mit einem aus der Nachbarzelle herüber- 
sewanderten Kern verschmolzen sind, was Pseudomixis wäre. Alle 
drei Fälle kommen vor; welcher von ihnen jeweils vorliegt, kann im 
allgemeinen für jeden einzelnen Fall nur durch die cytologische 
Untersuchung entschieden werden. Der so genau untersuchten Fälle 
sind es aber begreiflicherweise vorerst nur wenige, und diese werden 
im folgenden Kapitel an den ihnen gemäß unseren Definitionen zu- 
kommenden Stellen Erwähnung finden. 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 397 


Hier sei nur von der großen Schar von Farnen, deren , Apogamie“ 
bekannt, aber noch in den Einzelheiten näher zu erforschen ist, be- 
merkt, daß echte Parthenogenesis kaum oder nur selten vorkommen 
dürfte; meistens dürfte es sich um Pseudomixis oder somatische resp. 
generative Apogamie handeln. Das ist insofern von theoretischer Be- 
deutung, als der Umstand, daß die Eizelle so selten zur apomiktischen 
Embryobildung herangezogen wird, darauf hinweist, daß zwischen ihr 
und den anderen Prothalliumzellen trotz der in ihnen allen gleichen 
Chromosomenzahl wesentliche Unterschiede bestehen, eine Schluß- 
folgerung, auf die wir später zurückkommen werden. 

Über die Ursachen der apogamen oder pseudomiktischen Keim- 
pflanzenbildung an Farnprothallien ist noch nichts Sicheres bekannt. 
Es ist nicht unmöglich, daß äußere Faktoren in manchen Fällen eine 
Rolle dabei spielen; in vielen anderen Fällen aber ist die Apogamie 
oder Pseudomixis zweifellos habituell und tritt unter allen Umständen 
ein. Auch direkte korrelative Beziehungen zum Ausbleiben der Be- 
fruchtung, etwa derart, daß beim Nichtstattfinden der Befruchtung 
als Ersatz auch bei sonst sexuellen Arten Apogamie oder Pseudomixis 
einträte, sind offenbar nicht vorhanden: werden die Eier in den 
Archegonien eines Farnes alle nicht befruchtet, so geht das ganze 
Prothallium zugrunde oder bildet höchstens propagative Wucherungen, 
wie z. B. bei Pilularia von Arcangeli (1876) experimentell fest- 
gestellt wurde. 

Daß auch bei Eusporangiaten vielleicht Apogamie vorkommen 
kann, läßt sich auf Grund einer Beobachtung von Jeffrey (1896, 
p. 284) an Botrychium vorginianum vermuten. 

Die zuerst von Göbel (1879) beobachtete „Apogamie“ bei /soetes 
ist ein reiner Propagationsvorgang: es handelt sich um blattbürtige 
Adventivsprosse des Sporophyten, die an derselben Stelle entspringen, 
wo sonst die Sporangien entstehen, und die unmittelbar wieder Sporo- 
phytenpflänzchen liefern. 


» 


E. Gymnospermen. 


Die früheren Angaben über Parthenogenesis bei Cycadeen 
haben sich alle als irrtümlich erwiesen. Veranlaßt war der Irrtum 
durch ein bei manchen Cycadeen (z. B. Encephalartos, Ceratozamia u. a.) 
stark ausgebildetes Fruchtungsvermögen. Man vergleiche über die 
ganze Frage vor allem Regel (1859, p. 30 ff.). 

Von den Coniferen kann man wohl auf Grund der sehr zahl- 
reichen über sie vorhandenen Untersuchungen und Beobachtungen 
hehaupten, daß sie ausnahmslos befruchtungsbedürftig und wahrschein- 


lich auch nicht zu fakultativer Parthenogenesis oder Apogamie be- 
21* 


328 Hans Winkler. 


fähigt sind. Die einzige mir bekannte gegenteilige Angabe bezieht 
sich auf Taxus baccata, von dem Kirchner (1904a, p. 78) angibt: 
„Die Eibe besitzt ein Fruchtungsvermögen, das bisher noch 
nicht bemerkt zu sein scheint, sich aber an einem in der Nähe von 
Sigmaringen, zwischen Bingen und Billafingen, ganz isoliert stehenden 
weiblichen Baume alljährlich beobachten läßt. Ein kleiner Teil der 
Samenanlagen dieses Baumes wächst ohne Bestäubung zu tauben 
Samen heran, welche keinen Samenmantel besitzen, die Gestalt einer 
vergrößerten Samenanlage zeigen, 4—5 mm dick, und mit einer festen 
braunen Samenschale versehen sind, aber inwendig nur einige haut- 
artig zusammengetrocknete Gewebereste aufweisen; andere entwickeln 
einen Samenmantel und enthalten ein Nährgewebe, bisweilen sogar 
einen verkümmerten Embryo.“!) Das wären also Ansätze zu 
echter Parthenogenesis. Jedenfalls aber sind nicht alle weiblichen 
Eiben dazu befähigt, da mir selbst mehrere ebenfalls völlig isoliert 
stehende weibliche Stöcke bekannt sind, die die von Kirchner 
beobachtete Erscheinung niemals zeigen. 

Für die Gnetaceen endlich liegt eine Angabe von Lotsy 
(1903) vor, wonach bei Gnetum ula Brongn. Parthenogenesis wahr- 
scheinlich ist. Lotsy gründet seine Vermutung darauf, daß die Zahl 
der Embryonen, die zunächst — später entwickelt sich vermutlich 
nur einer bis zur Reife — bei Gnetum ula entstehen, sehr groß ist. 
Würden nun alle diese Embryonen infolge je eines Befruchtungs- 
vorganges entstehen, so müßte die Zahl der eingedrungenen Pollen- 
schläuche eine sehr hohe sein. Es gelang aber nie, auch nur einen 
einzigen Pollenschlauch zu sehen. Natürlich bedarf diese Angabe, 
ehe sie als gesichert gelten kann, noch einer eingehenderen Nach- 
prüfung. Bei Gnetum gnemon ist jedenfalls Befruchtung notwendig, 
woraus freilich keine Rückschlüsse auf Gnetum ula zu ziehen sind, 
da sich in dieser Hinsicht ja auch sonst nahe verwandte Arten durch- 
aus verschieden verhalten (Thalietrum, Antennaria). 

. 


F. Angiospermen.’) 
Monocotyledonen. 


Pandanaceae. 


Pandanus. Über eine vielleicht bei Pandanus vorhandene 
Parthenogenesis äußert sich der letzte Monograph der Gattung, 
Warburg (1900, p. 17) folgendermaßen: „Es sollen übrigens die 


!) Von mir gesperrt. W. 
2?) In der Anordnung der Familien folge ich Engler (1904). 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 329 


Früchte von Pandanus dubius nach Kurz auch parthenogenetisch 
vollständig keimfähige Samen erzeugen, und Solms hält es auch bei 
anderen Arten für wahrscheinlich, daß adventive Embryonen erzeugt 
werden; bei P. pygmaeus glaubt er vielleicht darauf hindeutende Er- 
scheinungen beobachtet zu haben.“ 

Da letztere Art nicht selten in Gewächshäusern kultiviert wird, 
wird hoffentlich die wünschenswerte nähere Untersuchung nicht lange 
auf sich warten lassen. Auch in Buitenzorg würde sich unschwer 
an verschiedenen Species die Sache entscheiden lassen. Es ist dabei 
aber zu beachten, daß manche Pandanus-Arten, so z. B. P. furcatus 
nach Carrière (1881) weitgehend parthenokarp sind. 


Triuridaceae. 


Sciaphila. Wie Poulsen (1906) vermutet, bildet sich bei 
Sciaphila nana Bl. der Keim ohne Befruchtung, da Pollenschläuche 
in den Eiern, keimende Pollenkörner auf den Narben nnd leitendes 
Zellgewebe im Griffel fehlen. (Da mir die Arbeit im Original unzu- 
gänglich ist, citiere ich nach einem kurzen Referat in Engler’s 
Jahrb., Bd. 38, 1907, Literatur, p. 49.) 


Araceae. 


In seinen cytologischen Studien über die Fortpflanzungsverhält- 
nisse der Araceen macht Campbell (1905) darauf aufmerksam, dab 
die Struktur des Embryosackes bei den Araceen in vielen Fällen von 
dem typischen Verhalten der Angiospermen abweicht. Gesunde Pollen- 
körner sind selten, Befruchtungsstadien lassen sich nur sehr schwierig 
auffinden, und doch werden in sehr vielen Fällen gute Samen aus- 
gebildet. Es mag also vielleicht hier und da Parthenogenesis oder 
Apogamie vorliegen. 


Bromeliaceae. 


Billbergia. Für Billbergia vittata Brongn. führt Focke 
(1881, p. 526) einen typischen Fall von Pseudogamie an. Diese Art, 
„die im Gewächshause spontan keine Samen bringt, wurde erfolgreich 
mit Pollen von B. pallescens C. Koch bestäubt. Aus den erhaltenen 
Samen ging aber kein Bastard, sondern einfach die B. vittata hervor. 
Belg. hort. 1875, p. 120*. 


Liliaceae. 


Dasylirion. Das mexikanische Dasylirion acrotrichum Zucc. 
blühte in einem rein weiblichen Exemplar 1904 zum ersten Male im 
Utrechter botanischen Garten, wobei von Went und Blaauw (1905) 


330 Hans Winkler. 


beobachtet wurde, daß, obwohl männliche Blüten sicher nicht vor- 
handen waren, die Fruchtknoten von 10—40 Proz. der Blüten zu 
schwellen begannen. Da auch in den angeschwollenen Fruchtknoten 
sich je eins der drei Ovula vergrößerte, wurde auf Apomixis unter- 
sucht. Als Resultat ergab sich, daß in drei Ovulis an dem Mikro- 
pylenende der Makrospore im Desorganisieren begriffene Zellkörper 
vorhanden waren, die Went und Blaauw als Embryonen deuten 
möchten. Endosperm fand sich in diesen embryoführenden Makro- 
sporen nicht, dagegen wurde es in zehn anderen Ovulis im Embryo- 
sack in verschiedenen Entwicklungsstadien gefunden; in diesen endo- 
spermerfüllten Makrosporen fehlte nun aber der Embryo. Näheres 
ließ sich bisher wegen Materialmangel nicht feststellen. Es kann 
übrigens nicht als ausgeschlossen bezeichnet werden, daß wir es hier 
auch nur mit einem Ansatz zur Adventivembryobildung zu tun haben, 
wie sie innerhalb der Familie der Liliaceen bekanntlich bei Hosta 
coerulea und Nothoscordon fragrans besteht (Strasburger 1878) und 
nach Furlani (1905) auch bei Colchicum autumnale L. vorkommen soll. 
Nur ist freilich zu bedenken, daß bei Hosta wie bei Nothoscordon die 
Bestäubung und Befruchtung des Eies zur Auslösung der Adventiv- 
embryobildung erforderlich sind.) 

Lilium. Focke (1881, p. 526) führt verschiedene Fälle von 
„Pseudogamie“ innerhalb der Gattung Lilium an, d. h. des Entstehens 
von Nachkommen mit rein mütterlichen Eigenschaften infolge einer 
Bastardierung, das nach Focke auf einer Auslösung von Partheno- 
genesis durch die Fremdbestäubung beruht. Auf Grund neuerer Er- 
fahrungen ist nun zwar auch eine andere Deutung des Verhaltens 
dieser „einseitigen Bastarde“ (de Vries 1903, p. 30) möglich; doch 
sei der Vollständigkeit wegen die Angabe Focke’s hier wiedergegeben: 

„Lilium superbum Lam. wurde von Fr. Parkman mit Pollen 
von acht anderen Arten bestäubt, nachdem die Blumen in der Knospe 
castrirt waren. Es entstanden wohlgebildete Früchte, in welchen 
bald keimfähige Samen in größerer oder geringerer Zahl vorhanden 
waren, bald nicht. Aus den Samen wurde reines L. superbum Lam. 
erhalten. Gard. Chron. (new ser.) IX, p. 19. — Das typische L. longi- 
florum Thbg. bringt in Amerika fast niemals Früchte, wohl aber 
die var. takesima. Durch Bestäubung dieser Varietät mit Pollen von 
L. speciosum Thbg. und L. auratum Lindl. wurden von Fr. Park- 
man Früchte mit Samen erhalten, aus denen die mütterliche Stamm- 
pflanze hervorging, aber mit kleinen verbildeten, braunen (statt gelben) 
Antheren. Gard. Chron. (new ser.) IX, p. 19. — L. speciosum Th bg. ? 


1) Die Pflanze blühte im Winter 1907/8 im Tübinger botanischen Garten. Bei 
der Untersuchung zahlreicher Blüten fand ich aber nur weitgehende Parthenokarpie; 
die Samenknospen vertrockneten ausnahmslos nach vorübergehender Schwellung. 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 331 


x auratum Lindl. & brachte wenig Samen, aus denen Fr. Parkman 
jedoch 50 Pflanzen erzog. Darunter war ein wirklicher Bastard; die 
anderen Exemplare unterschieden sich nur durch gefleckte Stengel 
und geringere Fruchtbarkeit von L. speciosum. Wieder mit Pollen von 
L. auratum befruchtet, lieferten sie acht bis zehn Pflanzen, darunter 
nur einen Bastard. Gard. Chron. |. c.; Asa Gray in Amer. Journ., 
penser. XV,:p: 151.“ 


Amaryllidaceae. 


Hippeastrum. Bei verschiedenen Arten der Gattung Hippe- 
astrum soll nach einer Mitteilung von Bonavia (1890), der wohl 
wenig Gewicht beizulegen ist, Parthenogenesis vorkommen. 

Hymenocallis. Focke (1881, p. 526) erwähnt einen Fall von 
Pseudogamie bei Aymenocallis amoena Hrbt. var. princeps Hrbt., der 
aber auf so ungenügenden Angaben beruht, daß wir ihn übergehen 
wollen. 

 Zephyranthes. Bei Zephyranthes sollen nach Worsley (1906) 
„faux hybrides“ möglich sein, da er „in den Nachkommen einer 
Kreuzung von ¢ Hippeastrum mit 9 Habranthus oder Zephyranthes 
bei 30 Kreuzungen in sieben Generationen nie einen Einfluß des 
Vaters sah“ (Tischler 1908, p. 109, Anm. 1). 


Orchidaceae. 


Die Orchideen gehören zu den Familien, bei denen „faux hybrides“ 
im Sinne Millardet’s vorkommen, Bastarde also, die in allen ihren 
Eigenschaften durchaus nur dem einen Elter gleichen. Da nun für 
diese eine durch die Bestäubung ausgelöste Parthenogenesis als Er- 
klärung der ausschließlichen Ähnlichkeit mit der Mutter angenommen 
worden ist, müssen wir die falschen Hybriden an dieser Stelle er- 
wähnen. Es war Hurst (1899, p. 55), der als erster!) die Hypothese 
aufstellte, der ausschließliche Besitz rein mütterlicher Eigenschaften 
bei diesen Pflanzen sei „the result of a kind of parthenogenesis, the 
pollen probably not having the power to fertilise the egg-cells in the 
ordinary way, but exerting sufficient influence to cause them to start 
erowth“. Die für die Orchideen vorliegenden Tatsachen werden von 
Hurst (1903, p. 227) folgendermaßen zusammengefaßt: 

Es handelt sich dabei fast ausschließlich um „the various crosses 
that have been attempted by expert hybridists at different times and 


1) Es muß übrigens darauf hingewiesen werden, daß bereits 1890 R. A. Rolfe 
(Gard. Chron., 3. Ser., Bd. 8, p. 361) angesichts der Tatsache, daß die Kreuzung von 
Zygopetalum Mackayi 2 mit Odontoglossum spec. 7 reine Zygopetalum-Nachkommen- 
schaft ergab, die Hypothese aussprach, es möge wohl durch die Bestäubung partheno- 
genetische Entwicklung des Zygopetalum-Eies ausgelöst werden. 


332 Hans Winkler. 


in different countries, between Zygopetalum and several more or less 
remote genera, with the result that all the offspring have proved to 
be Zygopetalum pure and simple. Altogether more than 400 seed- 
lings have been raised. The seed-parent in each case was Zygopetalum 
Mackayi (the reserve crosses being unsuccessful). The pollen used was 
from Odontoglossum Pescatorei, O. crispum, O. grande, O. bictonense, 
Oneidium tigrinum, Lycaste Skinneri, Laelia anceps, Calanthe vestita and — 
Vanda caerulea. All the 400 seedlings raised from these matings 
proved to be exactly like the seed-parent, Z. Mackayi. It is inter- 
esting to note, however, that the individuals raised from the same 
capsule varied in size and colour of the flowers in the same way 
that the seed-parent species does in its native habitat. 

In other words, the „false hybrids* behaved just as if they had 
been raised from self-fertilised seeds; but, as I showed in 1898, self- 
fertilisation, direct or indirect, was impossible in these cases, as the 
pollinia of the seed-parents were all carefully removed, before the 
crosses were made. Apart from this, too, the peculiar structure of 
these Orchids makes self-fertilisation impracticable, as Darwin has 
well shown. Nor is it apparently a case of Mendelian dominance, 
for in the second generation (F2) the characters of the seed-parent 
are again repeated pure and simple, even when the „false hybrid“ is 
re-mated with the supposed recessive. This experiment was carried 
out by Mr. Mc William, by re-mating one of the F 1 „false hybrids“ 
(Z. Mackayi 2 >< L. anceps) with pollen of L. anceps alba, and the 
result was still Z. Mackayi pure and simple. 

It seems clear, therefore, that we have in these Zygopetalum 
seedlings, „false hybrids“, comparable to the original ones of Mil- 
lardet (1894) in Fragaria. It may be noted that all the „false 
hybrids“ in Orchids so far are maternal in all characters, as were the 
majority of Millardet’s, and also Bateson and Saunder’s Mat- 
thiola. Other experiments, however, show that „false hybrids“ may 
occur that are paternal in all characters, as in a few of Millardet’s 
Fragaria and de Vries Oenothera. 

Whether all these types of „false hybrids“ have a common ex- 
planation is difficult to say, but so far as the Zygopetalum series is 
concerned, in 1900 I suggested that the stimulus of fertilisation might 
induce a kind of parthenogensis, without actual union of the sexual 
elements, causing the „false hybrids“ to resemble the seed-parent in 
all characters“. 

Diese Ansicht von Hurst, die ja in der Tat eine sehr nahe- 
liegende und plausible Erklärung für das eigentiimliche Verhalten 
der Zygopetalum-,,Bastarde“ darstellt, und die auch von vielen anderen 
Forschern geteilt wird, bedarf natiirlich noch der Bestätigung durch 
die cytologische Untersuchung, die sehr erwiinscht wire. Was sie 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 333 


ergeben wird, läßt sich nicht voraussehen, da hier verschiedene Mög- 
lichkeiten denkbar sind. 

Es wäre nämlich erstens denkbar, daß durch die Bestäubung, 
ähnlich etwa wie bei Citrus, nur Adventivembryobildung ausgelöst 
würde. Zweitens wäre möglich, daß in der Tat durch die Bestäubung 
das Ei, ohne daß irgendwie eine sexuelle Verschmelzung stattfände, 
zur Entwicklung angeregt würde; dann läge der Hypothese Hurst’s 
entsprechend Parthenogenesis vor, und es wäre in diesem Falle be- 
sonders wichtig, die Zahlenverhältnisse der Chromosomen genau fest- 
zustellen. Drittens endlich wäre aber auch nicht ausgeschlossen, daß 
eine äußerlich durchaus normal erscheinende Verschmelzung der beiden 
Keimzellen vor sich ginge, so daß die Kerne des falschen Hybriden 
zur Hälfte mütterliche, zur Hälfte väterliche Chromosomen besäßen, 
ohne daß aber die väterlichen Chromosomen ihre Eigenschaften zur 
Geltung bringen könnten. Die letztere Möglichkeit ist auf Grund der 
Ergebnisse von Godlewski jun. (1906) bei seinen Bastardierungs- 
versuchen zwischen Echiniden und Crinoiden in Betracht zu ziehen, 
durch die Bastardlarven mit rein mütterlichen Charakteren erhalten 
wurden, obwohl die Verschmelzung der beiden Keimzellen und ihrer 
Kerne in typischer Weise erfolgt war und sich auch die Furchungs- 
kerne durchaus normal verhielten. 

Der wichtige Versuch von Mc William zeigt jedenfalls, daß 
zum mindesten die falschen Zygopetalum-Hybriden nicht durch die 
einfache Annahme zu erklären sind, daß bei ihnen einfach sämtliche 
mütterlichen Anlagen dominierend, sämtliche väterlichen rezessiv 
seien. So bleibt nur eine der drei eben erörterten Erklärungsmöglich- 
keiten übrig, von denen wohl die erste die unwahrscheinlichste ist, da 
Adventivembryobildung so gut wie ausnahmslos mit Polyembryonie 
verknüpft ist, diese aber bei Zygopetalum offenbar fehlt. 


Dicotyledonen. 
Moraceae. 


Morus. Nach einer Angabe von Buysman (1892) trägt auf 
der Insel Walcheron ein sehr altes Exemplar von Morus nigra L. all- 
jährlich reichlich Früchte, obwohl auf dem ganzen Baum keine männ- 
lichen Blüten vorhanden sind und auf der ganzen Insel kein männ- 
licher Baum steht. Vielleicht handelt es sich hier nur um eine sonst 
freilich bei Morus wohl nicht beobachtete Parthenokarpie. 

Cannabis. Der Hanf, Cannabis sativa L., gehörte früher seit 
den ersten Versuchen Spallanzani’s (1785) bis zu den sorg- 
fältigen Kontrollversuchen Regel’s (1859) zu denjenigen Pflanzen, 
mit denen die meisten, angeblich die Parthenogenesis beweisenden 
Versuche angestellt wurden. Aber erst Regel’s Experimente halten 


334 Hans Winkier. 


der Kritik stand, und sie waren durchaus negativ. Trotzdem aber 
bezeichnet es neuerdings wieder Kirchner (1905, p. LIV), ohne sich 
allerdings ausdrücklich auf eigne Versuche zu beziehen, als „nicht 
ausgeschlossen, daß die schon früher beim Hanf beobachtete Samen- 
bildung ohne nachweisbare Befruchtung zum Teil auf Parthenogenesis 
beruht“. Bei der Nachuntersuchung ist zu beachten, dab Zinger 
(1898, p. 235) die Bestäubung beim Hanf direkt beobachtet und den 
Weg des Pollenschlauchs von der Narbe bis zum Embryosack ver- 
folgt hat. Günstigstenfalls handelt es sich also hier entweder nur um 
fakultative Parthenogenesis, oder aber es gibt befruchtungsbedürftige 
und apomiktisch gewordene Rassen. 

Humutlus. Ganz das gleiche wie für den Hanf gilt auch für 
den Hopfen, Æumulus lupulus L. Auch für ihn bezeichnet Kirchner 
(1905, p. LIV) die Parthenogenesis als „nicht ausgeschlossen“, obwohl 
die älteren Angaben darüber durchaus nicht beweisend sind und 
Zinger (]l.c.) auch beim Hopfen das Eindringen des Pollenschlauches 
direkt konstatiert hat. Auch Kerner (1896, p. 419) will an isolierten 
und nach seiner Ansicht sicher unbestäubten weiblichen Hopfenstöcken 
im tiroler Gschnitztale alljährlich reichlichen Samenansatz beobachtet 
haben, und Wettstein (1907, p. 225) bemerkt, bei Humulus sei 
„gelegentliche Parthenogenese wahrscheinlich“. Eine genaue kritische 
und endgültige Untersuchung der Fortpflanzungsverhältnisse von 
Hopfen und Hanf ist darnach jedenfalls dringend erwünscht, wobei 
auch die zahlreichen verstreuten Angaben der Praktiker über den 
Einfluß der Bestäubung auf die Ausbildung des Hopfenzäpfchens zu 
beachten wären. 

Ficus. Die merkwürdigen Bestäubungsverhältnisse der Gattung 
Ficus haben diese von jeher zu einem bevorzugten Untersuchungs- 
obiekt gemacht. Uns interessieren an dieser Stelle natürlich nur die- 
jenigen Angaben, die sich mit der angeblichen apomiktischen Samen- 
bildung bei einigen Ficus-Arten beschäftigen. 

Ficus carica L. Unsere Kenntnisse über die seinerzeit be- 
sonders von Gasparrini (1846) behauptete Parthenogenesis des 
kultivierten Feigenbaumes wurde noch 1882 von Solms (1882, p. 22) 
in den Satz zusammengefaßt: „Zweifelhaft bleibt es, ob der Feigen- 
baum etwa imstande, den Embryo seines Samens eventuell auf 
parthenogenetischem Wege zur Entwickelung zu bringen“. Doch neigt 
Solms selbst zur Annahme, daß nur rite befruchtete Blüten Samen 
ansetzen könnten. Die spätere Forschung hat ihm recht gegeben: es 
wurde vornehmlich durch Eisen (1896) und neuerdings durch Longo 
(1905) nachgewiesen, daß in der Tat bei ausbleibender Bestäubung 
keine einzige weibliche Blüte von Ficus carica eine samenhaltige 
Frucht liefert. Eisen (l. e. p. 933) zeigte auch durch Bastardierungs- 
versuche, daß es sich auch nicht um eine Auslösung von partheno- 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 335 


genetischer Entwicklung durch die Bestäubung oder den Blasto- 
phaga-Stich handeln kann. Damit ist wohl nun definitiv erwiesen, dab 
unter normalen Vegetationsbedingungen weder habituelle noch fakul- 
tative Parthenogenesis bei dem kultivierten Feigenbaum vorkommt. 

Ficus hispida L. fil. King (1887) stellte fest, daß bei Ficus hispida 
die Receptakeln, die die weiblichen Blüten enthalten, und in denen 
niemals männliche Blüten vorkommen, stets völlig geschlossen bleiben. 
Kein Insekt dringt in sie hinein, auf den Narben der Blüten sind 
niemals Pollenkörner zu finden, und doch ist die Mehrzahl der Blüten 
fertil. Dies Verhalten läßt natürlich auf Apomixis schließen, doch 
muß noch cytologisch untersucht werden, ob Propagation, Apogamie 
oder Parthenogenesis vorliegt. 

Ficus Roxburghii Wall. Von dieser Art wurde von Cunning- 
ham (1888) nachgewiesen, daß sie apomiktisch ist. Ihre Keime ent- 
stehen indessen weder durch Apogamie noch durch Parthenogenesis, 
sondern propagativ aus Nucelluszellen, die den frühzeitig zugrunde 
gehenden Eiapparat verdrängend, in den Scheitel des Embryosackes 
hineinwuchern. Da eine Bestäubung dazu nicht notwendig zu sein 
scheint, so haben wir also in Ficus Roxburghii ein vollkommenes 
Gegenstück zu Caelebogyne ilicifolia, nur dab bei Ficus R. wahrschein- 
lich als auslösendes Moment der Stich der Eupristis erforderlich ist. 

Ficus hirta Vahl. Uber Ficus hirta liegen sehr sorgfältige Unter- 
suchungen von Treub (1902) vor, aus denen mit sehr großer Wahr- 
scheinlichkeit hervorgeht, daß diese Species parthenogenetisch ist. 
Immerhin stehen der experimentelle Nachweis und die genauere cyto- 
logische Erforschung noch aus, so daß wir den Fall vorerst noch in 
die Rubrik der ungenügend bekannten einzureihen haben. 

Sicher ist bei Freus hirta jedenfalls, daß der Embryo aus dem 
Ei selbst hervorgeht; die Angaben und Figuren Treub’s lassen 
darüber keine Zweifel aufkommen. Was nun Treub vor allem ver- 
anlaßt, anzunehmen, daß das Ei sich ohne vorhergehende Befruchtung 
zum Embryo entwickle, ist (1 c., p. 152) „avant tout, le fait que l’on 
ne voit pas de tubes polliniques pénétrer dans l’ovule à l’époque où 
elles devraient s’y trouver; en second lieu, la réduction dans la karyo- 
kinèse chez les noyaux d’albumen et, enfin, le caractère peu déve- 
loppé de l'appareil sexuel en général et notamment des synergides“. 
Dabei ist freilich andererseits zu beachten, daß die Mikrosporen- 
entwicklung durchaus normal verläuft, und man keimende Pollen- 
körner auf den Narben findet. Treub bemerkt ausdrücklich (1. ¢., 
p. 137), „que dans le Ficus hirta les grains de pollen introduits dans 
le réceptacle femelle seraient assez nombreux pour effectuer la fécon- 
dation, sinon de toutes, en tout cas de la grande majorité des fleurs.“ 

Zur Behebung der auf Grund dieser Tatsachen möglichen Zweifel 
wäre daher neben der Erledigung der Frage, ob bei der Makro- 


336 Hans Winkler. 


sporenentwicklung eine Reduktion der Chromosomenzahl eintritt oder 
nicht, eine experimentelle Behandlung der Species sehr erwünscht. 
Dabei wäre auch noch genau festzustellen, ob, wie Treub annimmt, 
der Stich der Blastophaga in der Tat zur Auslösung der Embryo- 
entwicklung unumgänglich notwendig, oder ob die Keimung von 
Pollen auf der Narbe dazu erforderlich ist, oder ob beide überflüssig 
sind. Durch die Isolierung weiblicher Receptakeln, so daß sie vor dem 
Besuch des Insektes geschützt sind, sowie durch die Zulassung nur 
pollenfreier Blastophagen zu isolierten Receptakeln dürfte sich das 
wohl entscheiden lassen. Im ersteren Falle fielen Stich und Pollen- 
wirkung weg, im letzteren nur diese; als dritter Parallelversuch 
wäre dann die künstliche Bestäubung isolierter Receptakeln nötig, 
so daß nur die Pollenwirkung ohne die des Insektenstiches zur Geltung 
käme. 


Urticaceae. 


Elatostema. Bei Elatostema acuminatum Brongn. beobachtete 
Treub (1905), daß männliche Blüten am natürlichen Standorte der 
Pflanze, in Tjibodas, außerordentlich selten sind, daß aber trotzdem 
die sehr zahlreichen weiblichen Stöcke regelmäßig fruktificieren. 
Die cytologische Untersuchung ergab denn auch, daß hier sehr wahr- 
scheinlich die Embryobildung ohne Befruchtung und Bestäubung er- 
folgt; die experimentelle Bestätigung durch Isolirungsversuche steht 
allerdings noch aus. 

Die Makrosporenentwicklung geht so vor sich, dab die Embryo- 
sackmutterzelle sich in zwei, drei oder vier Tochterzellen teilt, von 
denen gewöhnlich die innerste zur keimenden Makrospore wird. Doch 
liefert diese nur in sehr seltenen Fällen einen normal ausgebildeten 
Gametophyten, da sich in den allermeisten Fällen der Embryosack 
nur bis zum Stadium von vier, gelegentlich auch sechs oder acht 
Kernen entwickelt, ohne einen typischen Eiapparat oder Antipoden 
zu differencieren. Wie nun innerhalb des Embryosackes der Embryo 
entsteht, ließ sich nicht mit absoluter Sicherheit entscheiden. Treub 
macht es wahrscheinlich, daß er aus einem ganz beliebigen dieser 
Embryosackkerne hervorgeht, wie seine überaus wechselnde Lage 
innerhalb der Makrospore vermuten läßt. Die anderen Kerne liefern 
ein die ganze Embryosackhöhlung ausfüllendes Endosperm. Gelegent- 
lich kommt mehr als eine Makrospore zur Entwicklung, und dann 
kann jede einen Embryo enthalten. 

Es läßt sich vorerst schwer entscheiden, wie dieser interessante 
Modus der Embryobildung zu verstehen ist. Parthenogenesis liegt 
natürlich auf keinen Fall vor, da ja ein morphologisch differenziertes 
Ei fehlt, das als Ausgangspunkt für die Embryogenese dienen könnte. 
Am ehesten vergleichbar ist das Verhalten der Elatostema mit der 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 337 


Apogamie der Balanophoraceen (vgl. p. 357), doch müssen zur sicheren 
Entscheidung weitere Untersuchungen abgewartet werden. 

Ob bei der Tetradenteilung eine Reduktion der Chromosomen- 
zahl stattfindet, konnte Treub nicht entscheiden; doch vermutet er, 
daß es nicht der Fall ist. 


Polygonaceae. 


Rumez. Bei einer Untersuchung der Fortpflanzungsverhältnisse 
bei der Gattung Rumex will Roth (1907) gefunden haben, dab einige 
ihrer Arten apomiktisch seien. So Rumex acetosa L., R. hispanicus 
Koch, R.arifolius All, R. nivalis Hegetschw. und À. acetosella L. 

Der Embryo soll (p. 348) aus dem Ei hervorgehen, es würde sich 
also um Parthenogenesis handeln. Die Isolierungsversuche des Ver- 
fassers können indessen nicht als ganz einwandfrei gelten, und auch 
cytologisch sind seine Ergebnisse so wenig klar, daß die Angabe 
vorerst noch als zweifelhaft gelten muß. 


Chenopodiaceae. 


Obione. Die Gattung Obione ist an dieser Stelle zu erwähnen, 
weil ein so sorgfältiger Beobachter wie Wydler (1878, p. 325) von 
Obione sibirica Fisch. bemerkt: „Ganz besonders auffallend ist das 
verhältnissmäßig seltene Vorkommen von männlichen Blüthen bei den 
äußerst zahlreichen weiblichen, die alle einen gut ausgebildeten 
Embryo besitzen, ein Fall, den ich auch bei Amblogyne persicarioides 
|Amarantaceae] beobachtete“. Es verdiente, klargestellt zu werden, 
ob hier der naheliegende Verdacht auf Apomixis gerechtfertigt ist, 
wobei allerdings zu beachten ist, daß Kerner (1896, p. 423) im 
Wiener botanischen Garten bei einem weiblichen Stock von Obione 
halimifolia nur weitgehende Parthenokarpie fand: die reichlich ent- 
stehenden und äußerlich normalen Früchte waren sämtlich taub. 


Nymphaeaceae. 


Nymphaea. Focke (1881, p. 525) zitiert einen Fall von 
Pseudogamie bei Nymphaea Capensis Thbg. Diese Art „vermag sich 
nicht selbst zu befruchten; mit Pollen von N. coerulea Savgn. er- 
hielt Caspary nach vielen vergeblichen Versuchen einen keimfähigen 
Samen, aus dem eine sterile N. capensis hervorging. Staubblätter 
gering an Zahl, fädlich, ohne Pollen; Fruchtknoten verkümmert. 
Abh. Naturf.-Ges. zu Halle XI.“ 


Menispermaceae. 


Disciphania. Über die Fortpflanzungsverhältnisse der süd- 
amerikanischen Menispermacee Disciphania Ernstii Eichl. liegt eine 


338 Hans Winkler. 


Mitteilung von Ernst (1886) vor, aus der jedenfalls mit Sicherheit 
hervorgeht, daß die Pflanze apomiktisch ist. Ob sich die Vermutung 
Ernst’s, daß die ohne Befruchtung erfolgende Produktion keim- 
fähiger Samen auf Parthenogenesis beruhe, richtig ist, muß freilich 
erst die cytologische Untersuchung ergeben, die noch aussteht. 
Ernst vermutet Parthenogenesis und nicht Adventivembryobildung, 
weil letztere mit Polyembryonie verbunden zu sein pflegt, diese aber 
bei Disciphania nach seinen Beobachtungen nicht vorkommt. Be- 
merkenswert ist, dab die 8—25 cm lange Spindel der weiblichen 
Ähren während der Anthese der Blüten anschwillt und zwar von der 
Basis nach der Spitze zu in immer stärkerem Maße, und daß die 
(ohne Bestäubung) fertilen Blüten immer die am dickeren Ende der 
Infloreszenz-Spindel stehenden waren. Aus dieser Lokalisation der 
Früchte auf das keulenförmig angeschwollene Ende der Spindel möchte 
Ernst den Schluß ziehen, daß die Anhäufung von Nährstoffen — 
denn auf einer solchen beruht die Anschwellung der Infloreszenz-Achse 
— das die Parthenogenesis auslösende Moment sei. Da die Pflanze 
auch in ihrer Heimat (Venezuela) selten ist und in botanischen 
Gärten nicht vorhanden zu sein scheint, wird leider wohl die genaue 
Nachuntersuchung des interessanten Falles nicht so bald erfolgen 
können, als wünschenswert wäre. 


Rosaceae. 


Rosa. Mit Vorbehalt hatte Dingler (1906, p. 39) für Rosa 
rubiginosa die Befähigung zu fakultativer Parthenogenesis angegeben. 
Doch ist es ihm (1907, p. 31) „nach einem wiederholten, durch Un- 
gunst der Verhältnisse leider wieder ungenügenden Versuch neuer- 
dings zweifelhaft geworden“, ob wirklich Parthenogenesis vorkommt. 
Sollte es sich im Verlaufe der ferneren Untersuchung doch noch 
bewahrheiten, so ist schon jetzt sicher, daß es sich nicht um habituelle 
sondern, wie ja auch Dingler angibt, nur um fakultative Partheno- 
genesis handeln kann. Denn es sind zweifellose Bastarde zwischen 
Rosa rubiginosa und anderen Arten bekannt, und überdies ist durch 
Strasburger (1904, p. 149) ausdrücklich durch cytologische Unter- 
suchung festgestellt worden, daß Rosa rubiginosa normal sexuell ist, 
eine Feststellung, die freilich zunächst nur für die von Strasburger 
untersuchte Rasse bindend ist. Auch andere Rosen-Arten, wie Rosa 
cinnamomea, canina, myriacantha und andere sind sicher normal be- 
fruchtungsbedürftig; doch wäre, falls sich die Beobachtung Dingler’s 
doch noch bewahrheiten sollte, auch hier auf das Vorhandensein der 
Befähigung zu fakultativer Parthenogenesis zu prüfen. 

Fragaria. Die Gattung Fragaria ist an dieser Stelle zu er- 
erwähnen, weil bei ihr bekanntlich faux hybrides im Sinne Millar- 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 339 


det’s vorkommen, und die Möglichkeit vorliegt, daß es sich dabei 
um eine durch die Bestäubung ausgelöste Parthenogenesis handelt, 
wobei freilich hier die Nachkommenschaft nicht ausschließlich mütter- 
liche, sondern im Gegenteil rein väterliche Eigenschaften zur Schau 
trägt. (Millardet 1894, p. 355). Es ist also hier nicht so wie bei 
Vitis (vgl. p. 344), sondern es scheint eine Art männliche Partheno- 
genesis vorzuliegen, wie auch Giard (1900, p. 12; 1905) annimmt. 
So fand, um ein Beispiel zu geben, Solms (1907, p. 53), Millardet’s 
Befund bestätigend, daß 1902 rein weibliche Fragaria virginiana mit 
Pollen von Fragaria elatior bestäubt reichen Fruchtansatz ergab. 
1904 blühten von den Produkten dieser Kreuzung 37 Stöcke „und 
glichen sammt und sonders so absolut dem Vater (F. elatior), dab kaum 
ein Unterschied von demselben zu entdecken war“. Nur war diese 
der F. elatior so zum Verwechseln ähnliche Bastardform absolut 
steril, während die reine elatior reichlich fruktificiert. Dagegen ergab 
z. B. die Kreuzung F. virginiana 2 X collina & eine viel decidiertere 
Zwischenform zwischen den beiden Eltern. 

Wir haben auch auf tierischem Gebiete eine Parallele zu dieser 
merkwürdigen Erscheinung, nämlich in der Angabe von Héron- 
Royer (1883; vel. Giard 1900, p. 13), daß ein von Rana fusca be- 
fruchtetes Weibchen von Pelobates fuscus reine Rana fusca-Nachkommen 
brachte, und ebenso ein Weibchen von Bufo vulgaris nach der Be- 
gattung durch Bufo calamita reine calamita-Nachkommen. 

Die Berechtigung, in diesen Vorkommnissen eine „Parthenogenesis 
des Mikrogameten“ zu sehen, müßte freilich noch eytologisch begründet 
werden. Vorerst scheint es mir einfacher anzunehmen, dab eine 
normale Befruchtung stattgefunden hat, dab aber in der Generation F 1 
die sämtlichen männlichen Merkmale über die weiblichen dominieren. 
Damit hätte diese Kategorie von faux hybrides, bei denen die Bastard- 
generation durchaus dem Vater ähnelt, nichts mit Parthenogenesis 
zu tun und war hier nur der Vollständigkeit wegen nicht zu über- 
gehen. (Vgl. auch das p. 333 Gesagte.) 

Übrigens soll nach Millardet (l. c.) bei Fragaria auch der um- 
gekehrte Fall häufig sein, Bastarde also, die in der ersten Generation 
durchaus der Mutter gleichen. 

Rubus. Auch die Gattung Rubus ist deswegen an dieser Stelle 
zu erwähnen, weil bei ihr fausse hybridation beobachtet worden ist 
(Millardet 1894, p. 362; Lidforss 1905; 1907). Kastrierte Blüten von 
Rubus caesius L., R. villicaulis Koehl., À. glandulosus Bell. und anderen 
Arten setzen niemals Samen an, wenn sie exakt vor Bestäubung ge- 
schützt werden. Bestäubt man sie aber mit dem Pollen von anderen 
Arten der Gattung Rubus, so erhält man neben typischen Bastarden 
Sämlinge, die durchaus der Mutter gleichen und bei Selbstbestäubung 
vollkommen konstant sind. Leider ist bisher die von Lidforss in 


340 Hans Winkler. 


Aussicht gestellte cytologische Untersuchung dieser wichtigen Be- 
funde noch nicht erschienen, und es muß daher vorerst unentschieden 
bleiben, ob hier wie bei Godlewski’s Echinoid-Crinoid-Bastarden 
eine normale, mit Kernverschmelzung verknüpfte Befruchtung statt- 
gefunden hat, wobei aber sämtliche Merkmale des Vaters latent 
bleiben, oder ob ein apomiktischer Vorgang vorliegt. Im letzteren 
Falle müßte man annehmen, daß die Apomixis durch die Bestäubung 
ausgelöst wird, und es wäre zu entscheiden, ob Parthenogenesis ein- 
träte, sich also das Ei zum Embryo entwickelte, oder Apogamie. der 
Embryo also aus einer Synergide, Antipode oder Endospermzelle ent- 
stünde, oder endlich Propagation, d. h. Adventivembryobildung aus 
Nucellus- oder Integumentzellen. Das ist natürlich nur durch die 
hoffentlich bald kommende cytologische Untersuchung aufzuklären; 
immerhin mag es schon jetzt als wahrscheinlich bezeichnet werden, 
daß Adventivembryobildung nicht in Betracht kommt, da diese mit 
Polyembryonie zu verbunden sein pflegt, von dem regelmäßigen Vor- 
kommen einer solchen aber bei Rubus nichts angegeben wird. Es 
sei noch bemerkt, dab Strasburger (1904, p. 145), der innerhalb 
der Gattung Rubus als einer stark polymorphen Gattung nach Apo- 
mixis suchte, bei Rubus fruticosus L., R. biflorus Buchan. und R. 
leucodermis Doug]. fand, daß sie ihre Keime auf geschlechtlichem 
Wege zur Ausbildung bringen. Auch Fischer (1880, p. 110) fand 
bei der Embryosackentwicklung von Rubus caesius ebensowenig un- 
gewöhnliche Verhältnisse wie Pechoutre (1902, p. 128) bei der von 
R. fruticosus. 


Papilionaceae. 


Pisum sativum L. Bei der Erbse wird von Chr. Schröder 
(1901) die Möglichkeit parthenogenetischer Fortpflanzungsweise an- 
genommen. Seine Versuche wurden indessen von Kirchner (1904b) 
mit negativem Erfolge wiederholt, so daß es sich wohl um eine 
Täuschung Schröder’s durch Fruchtungsvermögen handeln wird, 
wie es nach den Beobachtungen Kirchner’s bei manchen Papilio- 
naceen nicht selten ist. 


Malpighiaceae. 


Unter den Malpighiaceen gibt es einige zentralamerikanische 
Gattungen mit kleistogamen Blüten, von denen Ritzerow (1907, 
p. 180) Aspicarpa longipes A. Gr., A. hirtella Rich. und A. lanata (an 
Herbarmaterial) untersucht hat. Sie vermutet parthenogenetische 
Embryobildung auf Grund folgender Beobachtungen (1 c., p. 180 und 
181): „Nirgends wurden normal ausgebildete Pollenkörner beobachtet, 
keine Spur von Pollenschläuchen war zu sehen. Die Frucht ist gut 
entwickelt, und normal ausgebildete Embryonen wurden gefunden. 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 341 


Auf Mikrotomschnitten sah man, daß dieselben ziemlich weit von 
der Mikropyle entfernt sind. Auffallend ist eine auf bestimmtem 
Stadium vom Nucellus aus entstehende Wucherung auf der Seite der 
Mikropyle. Es geht aus allen diesen Beobachtungen hervor, daß 
diese Blüten nicht befruchtet werden, sondern sich wahrscheinlich 
auf parthenogenetischem Wege entwickeln.... Wie die Entwicklung 
des Embryos vor sich geht, und welche Bedeutung die an der 
Mikropyle entstehende Wucherung hat, ob hier vielleicht Gallen- 
wirkungen eine Rolle spielen, bedarf noch näherer Untersuchung an 
lebendem Material, das mir leider nicht zur Verfügung stand.“ 

Die Beobachtung, dab die Embryonen auffallend weit von der 
Mikropyle entfernt inseriert sind, läßt wohl eher den Schluß auf 
Adventivembryobildung zu. Die obturatorähnliche Wucherung über 
der Mikropyle braucht nicht auf Gallenwirkung zu beruhen, sondern 
ist wohl direkt vergleichbar der Wucherung, die z. B. bei der 
parthenogenetischen Wekstroemia indica die Mikropyle verschließt 
(vgl. Winkler 1906, p. 227). 


Euphorbiaceae. 


Ricinus communis. Meehan (1899, p. 97) teilt Versuche 
über die Befähigung des Ricinus mit, ohne Bestäubung Samen zu 
liefern. Diese fielen in den ersten Jahren positiv aus, ergaben aber 
bei kritischerer Versuchsanstellung 1898 das Resultat, daß bei Ricinus 
commums nur eine sehr weitgehende Parthenokarpie, aber keine 
Parthenogenesis oder Apogamie vorkommt: es entstanden trotz der 
ausgebliebenen Bestäubung äußerlich normal ausgestaltete, aber taube 
Früchte Meehan meint (l. c. p. 99), das Vorkommen von Partheno- 
genesis bei Ricinus communis erscheine demnach zweifelhaft; man 
darf aber aus seinen Versuchen wohl den bündigen Schluß auf das 
Fehlen von Parthenogenesis und Apogamie ziehen. 

Mercurialis annua. Zu denjenigen Pflanzen, von denen seit 
langer Zeit immer wieder die Behauptung auftaucht, sie seien 
parthenogenetisch, ohne daß bisher Entscheidendes bekannt geworden 
wäre, gehört Mercurialis annua. Bis auf Camerarius zurück gehen 
die Stimmen, die sich für das Bestehen der Parthenogenesis bei dieser 
Pflanze aussprechen. Regel (1849, p. 7) hat die ältere Literatur 
zusammengestellt und auf Grund eigener Versuche widerlegt (p. 35), 
nachdem bereits Gartner (1844, p. 475ff.) auf das durchaus Unzu- 
längliche der bis zu seiner Zeit vorliegenden Beobachtungen und 
Versuche ausführlich hingewiesen hatte. Später sind auch noch von 
Heyer (1883) entsprechende Experimente angestellt worden, mit 
dem Resultate, daß Parthenogenesis bei Mercurialis nicht vor- 
kommt. 


Progressus rei botanicae II. 22 


342 Hans Winkler. 


Auffälligerweise liegen nun aber aus neuerer Zeit wieder eine 
Reihe von Angaben vor, die trotz alledem behaupten, daß Mercurialis 
ohne Bestäubung keimfähige Samen liefern könne. So berichtet 
Kerner (1891, p. 462) über Kulturversuche mit unserer Pflanze in 
dem hochgelegenen tiroler Gschnitztale, wo auf viele Meilen in die 
Runde kein Bingelkraut wild wachsend vorkommt. Es wurden dabei 
„alle Stöcke, an welchen sich Knospen von Pollenblüten zeigten, so- 
fort vernichtet und auch sorgfältig darauf geachtet, ob nicht vielleicht 
an dem einen oder anderen mit Fruchtblüten ausgestatteten Stocke 
irgendwo eine vereinzelte Pollen- oder Zwitterblüte versteckt sei. 
Zur Zeit, als nun die Narben des Bingelkrautes belegungsfähig waren, 
fanden sich auf viele Meilen in der Runde ganz bestimmt keine 
Pollenzellen dieser Pflanze vor, und es konnte daher eine Belegung 
mit solchen Pollen auch nicht stattfinden. Und dennoch schwollen 
alsbald die Fruchtknoten an, aus den Samenanlagen entwickelten 
sich Samen mit einem Keimlinge, und aus diesen Samen gingen nach 
der Aussaat wieder neue, kräftige Stöcke des Bingelkrautes hervor.“ 

Auch Kirchner (1905, p. LIII) bezeichnet es „als nicht aus- 
geschlossen, daß die beim einjährigen Bingelkraut beobachtete Samen- 
bildung ohne nachweisbare Befruchtung zum Teil auf Parthenogenesis 
beruht“. Endlich gibt Bitter (1904, p. 102, Anm.) an, dab Mercurialis 
annua sich bei seinen 3 Jahre lang fortgesetzten Kulturen als „tat- 
sächlich in ziemlich hohem Maße parthenogenetisch“ erwiesen habe, 
während Mercurialis perennis nur parthenokarp sei. 

Entscheiden können hier offenbar nur ausgedehnte und sehr sorg- 
fältige Kulturversuche, die alle die besonders von Gärtner (1844, 
p. 120, 216, 481) angegebenen Fehlerquellen kritisch berücksichtigen 
und mit der cytologischen Untersuchung Hand in Hand gehen. So 
wie die Dinge jetzt liegen, läßt sich eine Entscheidung nicht treffen. 
Man könnte höchstens vermuten, daß die auffällige Verschiedenheit 
der Resultate sich vielleicht dadurch erklärt, dab es befruchtungs- 
bedürftige und parthenogenetische Rassen gäbe, von denen entweder 
nur die eine oder nur die andere oder aber beide nebeneinander am 
gleichen Standort vorkommen. Unter allen Umständen aber würden 
die vorliegenden Versuche, die volle Richtigkeit auch der positiven 
vorausgesetzt, immer erst ergeben, daß Apomixis vorläge; ob sie aber 
als Parthenogenesis, Apogamie oder Adventivembryobildung aufträte, 
wäre natürlich noch auf cytologischem Wege zu entscheiden. 

Euphorbia dulcis Jacqu. Von Hegelmaier (1901; 1903) 
wurde bei Euphorbia dulcis habituelle Polyembryonie konstatiert. 
Diese kann jedenfalls ohne vorhergehende Bestäubung eintreten, ob 
aber nicht doch gelegentlich Bestäubung und damit Befruchtung des 
normal ausgebildeten Eiapparates stattfinden kann, ist nicht sicher, 
allerdings auch nicht gerade wahrscheinlich, da, wenigstens bei 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 343 


manchen Sippen der Pflanze, der Pollen in weitgehendem Maße 
abortiert. Schmidt (1907, p. 37) fand sogar bei den im Göttinger 
botanischen Garten kultivierten Exemplaren, daß meistens die männ- 
lichen Blüten zwar angelegt, aber nicht weiterentwickelt werden, so 
daß das fertige Cyathium ganz ohne männliche Blüten ist. 

Die Adventivkeime gehen wie bei Caelebogyne aus Nucellus- 
zellen hervor; da also ein Propagationsvorgang vorliegt, so wiirden 
wir an sich keinen Grund haben, die Pflanze an dieser Stelle zu be- 
sprechen, wenn nicht Hegelmaier beobachtet hätte, daß auch aus 
der Eizelle selbst ein Vorkeim hervorgehen kann, der sich von den 
Adventivembryonen durch den Besitz eines Suspensors unterscheidet. 
Leider hat sich nicht sicherstellen lassen, ob auch dieser Vorkeim 
zu einem keimfähigen Embryo heranwachsen kann. Da ferner auch 
die feineren Vorgänge bei der Entwicklung der Makrospore noch 
nicht untersucht sind, es insbesondere unbekannt ist, ob die Reduktion 
stattfindet oder unterdrückt wird, so läßt es sich nicht beurteilen, ob 
hier ein Fall von somatischer oder von generativer Parthenogenesis 
vorliegt. Die Pflanze verdient nähere experimentelle und cytologische 
Untersuchung. 


Anacardiaceae. 


Pistacia narbonensis L. Als erledigt dürfen wohl die An- 
gaben von Tenore und Bocconi über Parthenogenesis bei Pistacia 
narbonensis gelten, worüber Regel (1859, p. 11) berichtet: „Tenore 
bemerkt im Samenkatalog des botanischen Gartens zu Neapel fürs 
Jahr 1853, daß die weibliche Pflanze von Pistacia narbonensis im 
dortigen Garten jährlich Samen trage, ohne daß männlicher Blüthen- 
staub einwirke, und daß diese Samen dennoch vollständig keimfähig 
seien. In einigen Gegenden Italiens habe Bocconi auch die gleiche 
Erscheinung an anderen Arten der Gattung Pistacia beobachtet. 
Genauere Nachweise sind nicht gegeben und so hat diese Beobachtung 
gar keinen Wert.“ 

Für Pistacia lentiscus L. habe ich mich durch eigene Kastrations- 
versuche davon überzeugt, daß sie durchaus bestäubungsbedürftig ist. 


Vitaceae. 


Die Vitaceen sind an dieser Stelle zu erwähnen, weil Millardet 
(1894, p. 362; 1901, p. 678) innerhalb der Gattung Vitis das Vor- 
kommen von „fausse hybridation“ festgestellt hat, für die ja, wie 
bereits mehrfach erwähnt, eine Erklärungsmöglichkeit in der An- 
nahme liegt, daß es sich dabei um eine durch die Bestäubung aus- 
gelöste Parthenogenesis handele. Da Millardet’s sehr interessante 
Untersuchungen an einem schwer zugänglichen Orte (in der Revue 

22* 


344 Hans Winkler. 


de Viticulture) veröffentlicht worden sind, so seien sie etwas aus- 
führlicher referiert. 

Es gibt innerhalb der Gattung Vitis bekanntlich eine außer- 
ordentlich große Zahl von echten typischen Art- und Rassenbastarden. 
„Faux hybrides“ treten nur dann auf, wenn man Vertreter der beiden 
Sektionen, in die die Gattung zerfällt, der Sektion Euvitis und der 
Sektion Muscadinia, miteinander kreuzt. Millardet benutzte zu 
seinen Versuchen als Vertreter von Euvitis mehrere Sorten von Vitis 
vinifera, als Vertreter von Muscadinia Vitis rotundifolia Scuppernong. 
Wurden die Vinifera-Sorten Pedro-Ximenes, Chasselas oder Panse- 
jaune mit Pollen von Scuppernong bestiiubt, so ergab sich eine Nach- 
kommenschaft, die in allen Einzelheiten völlig der entsprechenden 
Vinifera-Mutter glichen, abgesehen davon, daß der Pollen schlechter 
ausgebildet war als bei der reinen Sorte. Auch wenn ein solcher 
„Bastard“ neuerdings mit dem Pollen von Scuppernong belegt wurde, 
wie das Millardet für die Kombination Pedro-Ximenes  Scupper- 
nong durchführte, ergab sich wiederum eine Deszendenz, die kein ein- 
ziges Rotundifolia-Merkmal besaß. Genau das gleiche gilt auch für 
die Kreuzung von Vitis rupestris mit V. rotundifolia Scuppernong, vor- 
ausgesetzt, daß auch hier letztere Art den Pollen liefert. Wie später 
Gard (1903, p. 106) zeigte, erstreckt sich die völlige Ähnlichkeit mit 
der Mutter nicht nur auf die morphologischen, sondern auch auf die 
anatomischen Charaktere. 

Merkwürdigerweise liefert nun aber umgekehrt die Bestäubung 
des Scuppernong mit dem Pollen einer Euvitis-Art gewöhnlich normale 
Hybriden, die von beiden Eltern Merkmale besitzen. 

Dagegen ergibt wieder, und das ist besonders beachtenswert, die 
Bestäubung einer Euvitis-Sorte (Millardet verwandte die Vinifera- 
Sorten Aramon, Grumete und Decandolle) mit dem Pollen von Ampe- 
lopsis hederacea faux hybrides, die, wie Millardet in mehrfach 
wiederholten mit allen Kautelen angestellten Versuchen bewies, kein 
einziges Ampelopsis-Merkmal besitzen. Die reziproke Kreuzung ge- 
lingt in diesem Falle überhaupt nicht. 


Violaceae. 


Hier liegt nur eine kurze Angabe von Greene (1898) vor, die 
ich leider nicht im Original habe einsehen können. Nach dem Referat 
in der Botan. Gazette, Bd. 25, 1898, p. 376 behauptet Greene das 
Vorkommen von Parthenogenesis „in some of the so-called cleisto- 
gamous flowers of Viola“. Der Referent, J. M. C., fügt hinzu: „Of 
course he only means the setting of seed without pollination. It is 
hardly likely that it is a case of parthenogenesis, for this has been 
disproved for all such claims for the higher plants, but it is always 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 345 


interesting to know the origin of the vegetatively developed embryos.“ 
Da inzwischen eine ganze Reihe von höheren Pflanzen bekannt ge- 
worden sind, bei denen sicher Parthenogenesis vorkommt, so wäre es 
immerhin nicht unmöglich, daß auch die kleistogamen Violablüten 
unter Umständen parthenogenetisch sein könnten. Doch bedarf die 
Angelegenheit um so mehr der näheren Untersuchung, als gerade 
über die Bestäubungsverhältnisse der kleistogamen Veilchen zahlreiche 
Beobachtungen aus alter und neuer Zeit vorliegen (vgl. Göbel, 1904, 
p. 694, bei der Besprechung von dessen Arbeit auch der Referent E. 
in den Botanischen Jahrbüchern, Bd. 34, 1905, p. 77 des Literatur- 
berichts, die Vermutung äußert, bei Viola könne trotz der Pollen- 
keimung in den Antheren Parthenogenesis oder Nucellarembryonie 
vorliegen). Ganz neuerdings hat Ritzerow (1907, p. 173) für mehrere 
kleistogame Viola-Arten ausdrücklich festgestellt, daß sie bestäubungs- 
bedürftig und weder zu Parthenogenesis noch zu Nucellarembryonie 
befähigt sind. Leider gibt sie nicht an, welche Arten sie untersucht 
hat, und ihre Angaben sind überhaupt etwas sehr summarisch. 


Caricaceae. 


Usteri (1907, p. 491 ff.) spricht die Vermutung aus, daß sich die 
Samen bei Carica papaya L. auf parthenogenetischem Wege bildeten. 
Seine Versuche, das experimentell sicherzustellen, sind allerdings bis- 
her negativ ausgefallen, und so gründet sich vorerst die Vermutung 
lediglich auf die Beobachtung, daß in Gärten häufig weibliche Pflanzen 
samenhaltige Früchte ansetzen, obwohl männliche auf Meilen im Um- 
kreis nicht zu finden sind, sowie darauf, daß Usteri bei der cyto- 
logischen Untersuchung der Samenknospen auf keinem Entwicklungs- 
stadium je eine Andeutung eines Pollenschlauches antraf (l. c., p. 494). 
— Man wird, da bei der Pflanze weitgehende Parthenokarpie sicher 
vorkommt, den Fortgang vor allem der experimentellen Untersuchung 
abwarten müssen, die Usteri in Aussicht stellt. 


Datiscaceae. 


Die von Fresenius (1837) herrührende Angabe, daß Datisca 
cannabina L. Samen erbringe, ohne vorher bestäubt worden zu sein, 
eine Angabe, die eigentlich schon durch Regel (1859, p. 8) wider- 
legt worden war, ist von Mori (1880) einer ausführlichen Nachunter- 
suchung unterzogen worden. Die von ihm im botanischen Garten zu 
Pisa isolierten Exemplare ergaben aber nur Früchte mit tauben Samen, 
so daß nur Parthenokarpie vorliegt und Datisca cannabina definitiv aus der 
Liste der parthenogenesisverdächtigen Pflanzen zu streichen ist. Auch 
die kurze positive Angabe von Odell (1904) über Parthenogenesis 
bei unserer Pflanze ist zweifellos durch Parthenokarpie zu erklären. 


346 Hans Winkler. 


Oenotheraceae. 


Oenothera. Zur Erklärung des eigentümlichen Verhaltens, das 
die Kreuzungsprodukte von Oenothera lata 2 >< Lamarckiana & in der 
Generation F 1 zeigen, stellt Gates (1907, p. 7 und 13) u. a. die 
Hypothese auf, dab die Eier von Oenothera lata sich partiell partheno- 
genetisch zu entwickeln vermöchten. Beide Eltern besitzen in ihren 
somatischen Kernen je 14 Chromosomen; miteinander gekreuzt liefern 
sie in F1 15—25 Proz. Oe. lata und 75—85 Proz. Oe. Lamarckiana, 
die beide je der gleichnamigen Elterart durchaus gleichen. Für Oe. lata 
hybrida trifft das auch hinsichtlich der Chromosomenzahl zu, während 
Oe. Lamarckiana hybrida merkwürdigerweise 20—21 Chromosomen be- 
sitzt. Um dieses sehr auffällige Verhalten zu erklären, erörtert 
Gates (L ec, p. 13) die Möglichkeit, „that all the eggs of O. lata 
have the unreduced number of chromosomes, and that part of them 
develop without fertilization (parthenogenetically), producing O. lata 
plants with fourteen chromosomes; while others are fertilized with 
O. Lamarckiana pollen, and produce Lamarckiana plants having twenty- 
one chromosomes“. 

Da Oenothera lata bei ausbleibender Bestiiubung keine Samen an- 
setzt (de Vries 1901, p. 168), so wäre hier die Hilfsannahme nötig, 
dab die Parthenogenesis durch die Bestäubung mit dem Lamarckiana- 
Pollen ausgelöst würde. Man könnte das ja auch gewiß unbedenklich 
annehmen; mehr Schwierigkeiten aber scheint mir der Gates’schen 
Hypothese die Notwendiekeit zu bieten, zu erklären, warum sich regel- 
mäßig gerade 15—25 Proz. der Eier parthenogenetisch entwickeln. 
Jedenfalls bedarf die Angelegenheit noch der näheren Prüfung. 

Fuchsia. Vielleicht kommen innerhalb der Gattung Fuchsia 
faux hybrides vor. Lowe (Gard. Chr., 3. Ser., Bd. 8, 1890, p. 538) 
„mentions Fuchsia fulgens crossed by ‚Semiramide‘ and the reciprocal 
cross, the seedlings in both cases resembling the female“, und auch 
Meehan (ebenda, Bd. 10, 1891, p. 109) berichtet von einer Fuchsia 
arborescens, die, mit dem Pollen einer Gartenvarietät von Fuchsia spec. 
bestäubt, reine arborescens-Abkömmlinge lieferte. 


Halorrhagidaceae. 


Gunnera. Bei Gunnera chilensis Lam., G. arenaria, G. dentata, 
G. densiflora Hook f. und @. microcarpa vermutet Schnegg (1902, 
p. 203) Parthenogenesis auf Grund des folgenden Befundes: „Die 
unter der Epidermis liegenden drei bis vier Zellreihen zeigen schon 
in ziemlich jungen Stadien der Samenanlage eine auffallende Diffe- 
renzirung gegeniiber den Zellen der übrigen Fruchtknotenwand. Sie 
erfahren schon sehr frühzeitig eine Formveränderung in der Weise, 
dab ihre Wände sich stark wellen und allmählich verdicken, so dab 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 347 


durch dieses Verhalten, das sich mehr und mehr steigert, bewirkt 
wird, daß die ganze Samenanlage zur Zeit der Ausbildung des Ei- 
apparates schon von einer festen Masse starker Sklerenchymzellen 
umgeben ist. Dieser Umstand scheint mir ein Hauptgrund für die 
Annahme einer Embryobildung ohne vorausgegangene Befruchtung zu 
sein... Ein Pollenschlauch wäre daher jetzt nicht mehr imstande, 
durch diesen vollständig geschlossenen Mantel von Sklerenchymzellen 
durchzukommen, man müßte denn annehmen, daß hier, wie in anderen 
Fällen, das Eindringen des Pollenschlauches zu einer Zeit erfolgte, 
in der die Samenanlage mit ihrem Eiapparat noch unvollständig ent- 
wickelt ist. Dagegen jedoch spricht wieder die Thatsache, daß einer- 
seits zu dieser Zeit die Narben wenig entwickelt, jedenfalls noch 
nicht empfängnisfähig sind, andererseits das vollständige Fehlen von 
Pollenschläuchen auf gut ausgebildeten Narben, vor allem aber im 
Innern des Fruchtknotens, wo solche trotz der verschiedenartigsten 
zur Anwendung gelangten Färbungsmethoden nicht nachgewiesen 
werden konnten.“ 


Cornaceae. 


Aucuba. Im botanischen Garten zu München fand Eichler 
(1878, p. 415, Anm. 3) Aucuba japonica „immer mit wohlentwickelten 
Keimlingen, obgleich männliche Pflanzen nicht vorhanden waren“. 
Er knüpft daran die Frage, ob wohl Parthenogenesis vorliegen möchte. 
Die Sache ist, obwohl die Angabe von einem so zuverlässigen Beob- 
achter stammt, meines Wissens nicht geprüft worden. Doch gibt 
neuerdings Lombard-Dumas (1904) an, dab männliche Exemplare 
von Aucuba japonica gelegentlich auch einige weibliche Blüten tragen. 
Wenn auch das Umgekehrte vorkäme, was bisher freilich noch nicht 
beobachtet worden zu sein scheint, aber natürlich durchaus möglich 
ist, so wäre damit Eichler’s Beobachtung vielleicht erklärt. Immer- 
hin verdiente sie eine exakte Nachprüfung. 


Pirolaceae. 


Monotropa. Bei Monotropa hypopitys und M. uniflora ist es 
zwar nachgewiesen, daß sie bestäubungsbedürftig sind, und daß bei 
ihnen die Befruchtung regelmäßig und in durchaus typischer Form 
vor sich geht. Wir müssen sie indessen an dieser Stelle kurz er- 
wähnen, weil bei Monotropa uniflora von Shibata (1902) Versuche 
über experimentelle Parthenogenesis angestellt worden sind. Die Ver- 
suche hatten in der Hauptsache negative Ergebnisse, es wurde nur 
(p.. 712) „in einzelnen Fällen die Zweiteilung der vergrößerten [un- 
befruchteten] Eizelle beobachtet“, ohne daß es aber gelang, die dabei 
wirksamen Faktoren näher zu präzisieren, oder gar die Weiterbildung 
der Eizelle zum Embryo zu veranlassen. 


348 Hans Winkler. 


Dagegen gelang es verhältnismäßig leicht, „unter bestimmten 
Versuchsbedingungen die parthenogenetische, d.h. von der Befruchtung 
unabhängige Entwicklung des Endosperms“ (p. 711) hervorzurufen. 
Damit ist experimentell erreicht, was bei anderen Pflanzen unter Um- 
ständen spontan eintritt, wie aus den Angaben von Gärtner und 
Anderen über parthenokarpe Früchte mit endospermhaltigen Samen 
hervorgeht. Als parthenogenetischen Vorgang kann man das aber wohl 
nicht betrachten, sondern muß darin einen sich am Gametophyten 
abspielenden propagativen Prozeß erblicken, der mit der Partheno- 
genesis nur das gemeinsam hat, daß er unabhängig von den sonst er- 
forderlichen Einflüssen der Bestäubung und Kernverschmelzung vor 
sich geht. 


Myrsinaceae. 


Ardisia. Verschiedene Arten der großen Gattung Ardisia be- 
sitzen, wie schon Braun (1859, p. 150) anführt, Polyembryonie. 
Jänsch (1905), der Ardisia crispa A. DC. cytologisch untersucht hat, 
gibt an, „daß der Embryo aus Zellen des inneren Integuments und der 
Chalaza hervorgeht“, bemerkt aber (p. 30): „Ob übrigens bei Ardisia 
crispa die Eizelle, wo sie vorhanden ist, sich weiter zum Embryo ent- 
wickeln kann, erscheint nicht ganz ausgeschlossen. Eine bereits ein- 
mal geteilte Eizelle wurde in einem Falle bemerkt.“ Da eine Be- 
stäubung durch den übrigens ganz normal ausgebildeten, aber in 
Kulturversuchen nicht keimenden Pollen nicht stattzufinden scheint, 
sich auch im Griffel oder der Mikropyle keine Reste von Pollen- 
schläuchen auffinden ließen, würde es sich also hier um einen, aller- 
dings der näheren Untersuchung noch dringend bedürftigen Fall von 
Parthenogenesis handeln. 


Asclepiadaceae. 


Vincetoxicum officinale L. Näher zu untersuchen bleibt auch noch 
das Verhalten von Vincetoxicum officinale, bei dem Polyembryonie sehr 
häufig ist. Sicher ist hier jedenfalls, dab Bestäubung der Embryo- 
bildung voraufgehen muß. Chauveaud (1892) vermutet, daß die Poly- 
embryonie bei Vincetoxicum officinale und medium auf einer Befruchtung 
der Synergiden und ev. der Antipoden durch die generativen Kerne 
des Pollenschlauches beruhe, deren ein jeder zwei bis fünf besitzt. 
Die nähere Untersuchung muß das aufhellen; in diesem Zusammen- 
hange war der Fall nur mit anzuführen, weil unter Umständen eine 
durch die Bestäubung der Eizelle ausgelöste Apogamie der Synergiden 
oder Antipoden vorliegen Könnte. 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 349 


Cucurbitaceae. 


Die Cucurbitaceen gehören zu den Familien, von denen seit alters 
her immer und immer wieder behauptet worden ist, es komme bei 
einigen ihrer Gattungen Parthenogenesis oder wenigstens Apomixis 
vor, ohne daß aber bis jetzt einwandfreie Beweise dafür vorlägen. 
Ich verweise hinsichtlich der älteren, teilweise außerordentlich un- 
kritisch angestellten Versuche auf Gärtner (1844) und Regel 
(1859) und deren Kritik, und beschränke mich hier darauf, die neueren 
Angaben anzuführen. 

Bryonia. Focke (1890) hatte bei einer isolierten weiblichen 
Pflanze von Bryonia dioica L. Ansatz von samenhaltigen Früchten 
beobachtet und daraus, wenn auch mit Vorbehalt, auf Parthenogenesis 
geschlossen. Mit Recht galten aber seine Versuche wegen des un- 
geniigenden Schutzes gegen Bestäubung nicht als beweisend. Nun 
sind aber neuerdings die Versuche von Bitter (1904) wieder auf- 
genommen worden, und zwar mit positivem Erfolge. Er brachte 
(l. e., p. 101) eine weibliche Pflanze in ein Isoliergewächshaus und 
beobachtete, dab während der Hauptvegetationszeit alle ihre Blüten 
abwelkten, ohne Frucht anzusetzen. Erst gegen Ende der Vegetations- 
periode kamen einzelne voll ausgebildete Beeren mit Samen zur Reife, 
von welch letzteren allerdings nur ein kleiner Teil keimfähig war und 
im nächsten Jahre neun Pflanzen lieferte, die alle männlich waren, 
wenigstens bis Ende Juli. Weitere Mitteilungen darüber hat Bitter 
bisher nicht gemacht, insbesondere steht auch noch die cytologische 
Untersuchung aus, so daß, falls die Tatsache an sich sich bewahrheitet, 
es immer noch zweifelhaft bleibt, ob Parthenogenesis, Apogamie oder 
Propagation vorliegt. Unter keinen Umständen kann es sich jeden- 
falls um habituelle, sondern nur um fakultative Parthenogenesis 
handeln, die dann wohl auch zur Hauptvegetationszeit inducierbar 
sein müßte. Ich selbst erhielt übrigens bei einigen allerdings nicht 
sehr ausgedehnten Kastrationsversuchen mit Bryonia dioica im Jahre 
1905 und 1907 auch gegen Ende der Vegetationsperiode keine Apo- 
mixis, sondern nur Ansätze zur Parthenokarpie, wie sie auch Bitter 
gelegentlich beobachtet hat. Da der Fall von Dryonia besonders 
wegen der eigentümlichen Geschlechtsverhältnisse der apomiktisch ent- 
standenen Keime spezielles Interesse bietet, ist zu wünschen, dab 
Bitter sich bald ausführlich über seine weiteren Versuche und ihre 
Ergebnisse verlauten läßt. (Vgl. auch Correns 1907.) 

Cucumis. Auch hier sei unter Übergehung der älteren, bei 
Gärtner und Regel behandelten Angaben gleich auf die neuesten 
Arbeiten hingewiesen. Die immer wieder auftauchende Behauptung, 
daß bei der Gurke auch ohne vorhergehende Bestäubung normale 
Früchte mit keimfähigen Samen sich bilden könnten, schien durch die 


350 Hans Winkler. 


sorgfältigen Untersuchungen von Noll (1902) an Cucumis sativus de- 
finitiv erledigt zu sein, in denen trotz sicher ausgeschlossener Be- 
stäubung sich doch äußerlich normale, aber absolut samenfreie Gurken- 
früchte entwickelten. Es handelt sich danach nur um eine sehr voll- 
kommene Parthenokarpie, nicht aber auch Parthenogenesis. Nun liegt 
aber eine neuere Angabe von Kirchner (1904, p. 90) vor, wonach 
unter neun sorgfältig isolierten und vor Bestäubung geschützten 
weiblichen Blüten der Sorte „Murom’sche Traubengurke“ eine eine aller- 
dings kleine Frucht mit 17 tauben und 78 normalen und keimfähigen 
Samen geliefert hat. Da Noll mit anderen Sorten experimentiert 
hat, mit „Rytow’s Gurke“ und der „Großen Schlangengurke“, so ist 
nicht unmöglich, daß die verschiedenen Befunde der beiden Forscher 
auf verschiedenes Verhalten der Sorten zurückzuführen ist. Doch 
muß vor der Hand, ehe nicht Bestätigung und die cytologische Unter- 
suchung vorliegt, die Kirchner’sche Angabe noch als unsicher 
gelten. 


Drittes Kapitel. 
Die Apogamie. 


Apogamie hatten wir definiert als die apomiktische Ent- 
stehung eines Sporophyten aus vegetativen Zellen des 
Gametophyten. Es ist natürlich dabei prinzipiell bedeutungslos, 
ob als Ausgangspunkt der Sporophyten eine einzige Zelle oder ein 
Zellkomplex dient; beide Fälle kommen vor. 

Apogamie in diesem Sinne ist selbstverständlich nur möglich bei 
solchen Organismen, bei denen der Gametophyt mehrzellig ist; wo 
das nicht der Fall ist, wie bei manchen Fucaceen, den Tieren usw., 
da ist eben nur Parthenogenesis, nicht aber Apogamie möglich. 

Da der Gametophyt normalerweise in seinen vegetativen Zellen 
Kerne besitzt, denen die reducierte Chromosomenzahl zukommt, 
während für den Sporophyten die diploide Chromosomenzahl das 
Normale ist, so sind, wenn die Entwicklung von haploidehromosomigen 
Gametophyten ausgeht, zwei Fälle denkbar: erstens kann die haploide 
Chromosomenzahl durchgehends beibehalten werden, so daß sie auch 
den Kernen des apogam entstandenen Sporophyten zukommt. Das 
ist das, was wir generative Apogamie genannt haben. Zweitens aber 
ist denkbar, daß durch irgendeinen Prozess vor, bei oder nach dem 
Beginn der Entwicklung des Sporophyten die Chromosomenzahl ver- 
doppelt wird. Als solchen Vorgang kennen wir die Verschmelzung 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 351 


der Kerne derjenigen Gametophytenzellen, die den Sporophyten liefern, 
mit eingewanderten Kernen von Nachbarzellen. Da wir hierin zweifel- 
los einen Vorgang erblicken müssen, der die normale Keimzellbefruch- 
tung ersetzt, haben wir ihn als einen der Amphimixis wie der Apomixis 
eleichgeordneten Vermehrungsprozeß von der Apogamie getrennt und 
Pseudomixis genannt. 

Die eingehendere Behandlung der Pseudomixis fällt außerhalb 
unseres Themas, so daß wir nur kurz an einem Beispiele erläutern 
wollen, wie die Pseudomixis im einzelnen vor sich geht. Sie ist 
offenbar unter den Pteridophyten weiter verbreitet als wir bis jetzt 
wissen, und wurde auch bei einem Farn, Lastrea pseudo-mas var. 
polydactyla Wills zuerst entdeckt (von Farmer, Moore und Digby 
1903). Die Kernwanderungen finden hier in Zellen der jüngeren 


Fig. 6. Lastrea pseudomas var. polydactyla Wills. Pseudomixis. A. Kernüber- 
tritte in verschiedenen Stadien. B. In der einen Prothalliumzelle findet die pseudo- 
miktische Kernverschmelzung statt; daneben die entleerte Nachbarzelle, die den über- 
gewanderten Kern geliefert hat. 
(Nach Farmer und Digby 1907, Taf. 19, Fig. 46 und 50.) 


Teile des Prothalliums statt, und zwar derart, dab der Kern der 
einen Zelle sich durch eine feine Pore in die Nachbarzelle hinüber- 
zwängt, um hier sofort oder nach einiger Zeit mit deren Kern zu 
verschmelzen. Da jeder Kern für sich haploidchromosomig ist, so ist 
damit wie nach der normalen Befruchtung ein Kern hergestellt, der 
die für den Sporophyten normale Chromosomenzahl besitzt, eine not- 
wendige Konsequenz des ganzen Vorganges, über deren tatsächliches 
Eintreten sich Farmer und Digby (1907, p. 177) auch durch 
Zählungen vergewisserten. Damit ist also sichergestellt, daß im Ent- 
wicklungsgang der pseudomiktischen Organismen derselbe periodische 
Wechsel zwischen einer haploiden und einer diploiden Generation 
beibehalten wird, wie er bei der normalen Amphimixis stattfindet. 


352 Hans Winkler. 


Für die Apogamie dagegen ist charakteristisch, daß bei den 
Organismen, bei denen sie vorkommt, beide Generationen, der Sporo- 
phyt wie der Gametopnyt, dieselbe Chromosomenzahl in allen Kernen 
führen. Das kann nun entweder die haploide oder die diploide sein. 
Trifft ersteres zu, so dient als Ausgangspunkt der apogamen Sporo- 
phytenbildung ein normal haploides Prothallium, ein Fall, den wir 
eben schon erwähnten und als generative Apogamie bezeichneten. 
Ist dagegen die diploide Chromosomenzahl diejenige, die während des 
ganzen Entwicklungsganges beibehalten wird, so muß ein von vorn- 
herein diploidehromosomiger Gametophyt vorhanden sein, und es liegt 
somatische Apogamie vor. 

Bei der generativen Apogamie wäre es übrigens nicht undenk- 
bar, daß die haploide Chromosomenzahl nicht im gesamten Entwick- 
lungszyklus beibehalten würde, sondern daß, nachdem die Entwicklung 
des Sporophyten mit der haploiden Chromosomenzahl eingesetzt hat, 
nachträglich in seinen Zellen eine regenerative Verdoppelung der Chromo- 
somenzahl einträte. Ein solcher Fall ist zwar nicht bekannt, sein Vor- 
kommen ist auch nicht sehr wahrscheinlich, aber theoretisch nicht 
ausgeschlossen. Tritt diese Chromosomenverdoppelung gleich bei der 
ersten Teilung der Mutterzelle des Sporophyten ein, etwa derart, 
daß sich deren Kern teilt, daß aber der Kernteilung keine Zell- 
teilung folgt, sondern ein Wiederverschmelzen der Tochterkerne, so 
wäre das ein Vorgang, der in gewisser Hinsicht einen Übergang zur 
Pseudomixis darstellte, und der vor allem an die Parthenomixis er- 
innern und sich zu dieser verhalten würde, wie die Apogamie zur 
Parthenogenesis, so daß man ihn etwa als somatogene Parthenomixis 
der oogenen gegenüberstellen könnte, bei welch letzterer die Zelle, 
innerhalb deren die Kernfusion eintritt, eine Eizelle ist, während es 
bei der somatogenen eine vegetative Körperzelle ist. Ehe indessen 
solche Fälle nicht bekannt sind, hat es wenig Zweck, diese Be- 
ziehungen eingehender zu erörtern. 

Ebenso könnte auch umgekehrt bei somatischer Apogamie nach- 
träglich, etwa bei der Sporenbildung, eine Reduktionsteilung einge- 
schaltet werden. Auch dafür aber fehlt es vorerst an Beispielen. 


A. Somatische Apogamie. 


Als somatische Apogamie bezeichnen wir also denjenigen Modus 
der Apogamie, bei dem die Mutterzellen des Sporophyten vegetative 
mit diploidehromosomigen Kernen ausgestattete Zellen des Gameto- 
phyten sind. Da nun aber normalerweise die Zellen des Gameto- 
phyten stets die reducierte Chromosomenzahl besitzen, so ist ersicht- 
lich, daß die somatische Apogamie immer mit einem anomalen Vor- 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 353 


gang verknüpft sein muß, der für den Gametophyten die Folge hat, 
daß die Kerne seiner Zellen die diploide Chromosomenzahl anstatt der 
haploiden erhalten. Es muß mit anderen Worten die Reduktions- 
teilung unterbleiben. 

Ein solcher Vorgang ist denn auch in der längst von Farnen 
und Moosen, neuerdings auch von Phanerogamen bekannten und 
vielleicht auch bei Thallophyten vorhandenen Aposporie gegeben. 
Diese besteht darin, daß der Gametophyt nicht wie gewöhnlich aus 
einer Spore entsteht, deren Kern die haploide Chromosomenzahl führt, 
sondern dadurch, daß eine oder mehrere vegetative Zellen des Sporo- 
phyten, deren Kerne mit der unreduzierten Chromosomenzahl ausge- 
stattet sind, unmittelbar zu einem nun natürlich auch diploidchromo- 
somigen Gametophyten auswachsen. Es muß indessen bemerkt 
werden, daß die Aposporie auch zur Entstehung normal haploid- 
chromosomiger Gametophyten führen kann, dann nämlich, wenn 
abnormerweise der Sporophyt durchgängig die reducierte Chromosomen- 
zahl besitzt, wie das z. B. bei dem generativ apogamen Nephrodium 
molle der Fallist. Auch kann sich die Aposporie natürlich ebensogut 
wie mit Apogamie mit Parthenogenesis kombinieren, wie das bei 
Hieracium von Rosenberg beobachtet wurde. 

Es ist wahrscheinlich, daß die Beziehungen zwischen somatischer 
Apogamie und Aposporie sehr enge sind, da die erstere ja ohne die 
letztere nicht denkbar ist, denn für sie ist das Vorhandensein eines 
diploidchromosomigen Gametophyten Vorbedingung, und ein solcher 
kann nur durch Aposporie entstehen, oder aus Sporen, die bei sonst 
typischer Sporangienentwicklung durch „Ausschalten der Reduktions- 
teilung mit der diploiden Chromosomenzahl versehen worden sind. Und 
zwar wird man annehmen müssen, daß die Aposporie der primäre Vor- 
gang ist, denn sie ist ohne Apogamie, diese aber nicht ohne Aposporie 
denkbar. Die somatische Apogamie an sich muß ja durchaus nicht 
etwa notwendig Aposporie nach sich ziehen, da sie einen normalen 
Sporophyten mit typisch diploider Chromosomenzahl ergibt, der ohne 
weiteres die Reduktionsteilung bei der Sporenbildung durchführen 
könnte. Nur würden dann eben keine diploiden Gametophyten wieder 
entstehen, und damit wäre die somatische Apogamie unmöglich ge- 
worden. Andererseits ist freilich auch zu bedenken, daß die Aposporie 
ihrerseits nicht notwendig Apogamie (oder Parthenogenesis) zur Folge 
haben muß, da ja bei der Entstehung der Eier und Spermatozoen 
eine Reduktion stattfinden und dann Amphimixis eingreifen könnte, 
und da wir auch den diploidchromosomigen Eiern und Spermatozoen 
der apospor erzeugten Gametophyten die Fähigkeit zur Amphimixis 
nicht ohne weiteres absprechen können: nach ihrer Verschmelzung 
könnte durch eine Reduktionsteilung die diploide Chromosomenzahl 
wiederhergestellt werden. Immerhin wird man es als sehr wahr- 


354 Hans Winkler. 


scheinlich bezeichnen dürfen, daß der Eintritt der Aposporie mit Ver- 
anlassung zur Ausbildung der somatischen Apogamie gegeben hat. 
Vielleicht wird es möglich sein, experimentell die Beziehungen auf- 
zuhellen, die zwischen den beiden Erscheinungen bestehen, nachdem 
Goebel (1907) gezeigt hat, dab man bei manchen Farnen dadurch 
Aposporie künstlich hervorrufen kann, daß man junge Keimblätter 
von Sporophyten zu regenerativer Prothalliumbildung veranlaßt. — 
All das gilt natürlich auch für den Fall, daß nicht Aposporie, sondern 
das Unterbleiben der Reduktion bei sonst typisch verlaufender Sporen- 
bildung als Mittel benutzt wird, den Kernen des Gametophyten die 
diploide Chromosomenzahl zu verleihen. 

Thallophyten. Unter den Thallophyten scheint Aposporie und 
damit auch somatische Apogamie nicht vorzukommen. In den zu- 
sammenfassenden Werken von Oltmanns (1905) und Lotsy (1907), 
sowie in der Spezialliteratur, soweit sie mir bekannt ist, wird 
wenigstens nichts über Aposporie bei Algen oder Pilzen angegeben. 
Denkbar wäre sie aber wohl, etwa bei Organismen wie Dictyota, 
wenn bei ihnen während der Tetrasporenbildung die Reduktions- 
teilung unterbliebe und aus der diploidchromosomigen Spore ein 
diploidehromosomiger Gametophyt entstünde, der dann seinerseits bei 
der Regeneration aus Thallusstücken wieder eine Tetrasporenpflanze 
lieferte. Der letztere Vorgang wäre als somatische Apogamie anzu- 
sehen. Wir werden später in dem Kapitel über die Beziehungen 
zwischen Apomixis und Generationswechsel noch auf die Möglichkeit 
eines solchen Vorganges kurz zurückzukommen haben. 

Bryophyten. Bei dem Lebermoos Anthoceros laevis hat 
Lang (1901) einen Fall von Aposporie beschrieben, der bisher der 
einzige unter den Hepaticis geblieben ist. Dagegen ist unter den 
Laubmoosen das regenerative Entstehen von Gametophyten aus 
Sporophytengewebe häufiger beobachtet worden (vgl. die p. 325 
citierten Angaben). Da der Gametophyt hier sehr wahrscheinlich 
diploidehromosomig ist, so ist die Möglichkeit ins Auge zu fassen, 
daß isolierte Teile von ihm Sporophyten aus Blatt- oder Stengel- 
zellen regenerieren könnten. Dieser Vorgang wäre dann als somatische 
Apogamie anzusehen. Es wäre erwünscht. dab die apospor ent- 
standenen Moospflänzchen daraufhin näher untersucht würden. — 

Während so das Bestehen von somatischer Apogamie bei Thallo- 
phyten und Bryophyten zwar keineswegs als unmöglich, aber auch 
nicht gerade als sehr wahrscheinlich bezeichnet werden kann, liefern 
uns die 

Pteridophyten mehrere genau festgestellte Beispiele dafür. 
Ja es darf wohl als wahrscheinlich angesehen werden, daß die Mehr- 
zahl der von Pteridophyten überhaupt bekannten Fälle von Apogamie 
hierhergehören. Sicher sagen läßt sich das aber natürlich nur von 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 355 


solchen Formen, die genau cytologisch untersucht sind, und das sind 
vorerst nicht allzuviele. 

Athyrium Filix-foemina var. clarissima Jones. Dieser 
von Farmer und Digby (1907, p. 163) genauer untersuchte Farn 
bildet an den Wedeln aus einer peripher gelegenen Zelle des Sporan- 
giums, also apospor, ein Prothallium, das typisch gebaut sein, aber 
auch Abweichungen von der normalen Gestaltung aufweisen kann, 
auf deren nähere Schilderung wir indessen hier verzichten müssen. 
Bemerkenswert und durch zahlreiche Chromosomenzählungen der 
Autoren über allen Zweifel sichergestellt, ist, daß bei der apogamen 
Entstehung des Prothalliums keine Reduktion der Chromosomenzahl 
stattfindet, so daß also der apogam entstandene Gametophyt hier die 
diploide Chromosomenzahl, etwa 90, besitzt. Auch für die durchaus 
normal gestalteten Prothallien gilt das. An diesen werden nun 
normale Antheridien und Archegonien gebildet, in welch letzteren 
allerdings gewöhnlich die Eizelle verhältnismäßig frühzeitig abortiert. 
Die Spermatozoen dagegen kommen zur fertigen Ausbildung, ohne 
daß auch dabei eine Reduktionsteilung stattfände, so daß wir diploid- 
chromosomige Spermatozoen erhalten. Diese sind durchaus typisch 
geformt, nur — den Regeln der Kernplasmarelation entsprechend — 
übernormal groß; sie sind lebhaft beweglich und werden durch reife 
Archegonien angelockt, sind also normal chemotaktisch empfindlich. 
Trotzdem kommt niemals eine Befruchtung zustande, schon deswegen 
nicht, weil eben das Ei meistens frühzeitig zugrunde geht. An 
dem Prothallium aber entsteht nichtsdestoweniger ein Embryo, und 
zwar durch Ausknospen einer Anzahl vegetativer Prothalliumzellen, 
die gewöhnlich dem Scheitel des meistens knollenförmig gestalteten 
Gametophyten genähert liegen. Da die Zellen, die dem zum Sporo- 
phyten auswachsenden Embryo den Ursprung geben, Kerne besitzen, 
die mit der diploiden Chromosomenzahl ausgestattet sind, so handelt 
es sich in diesem Falle also in der Tat um somatische Apogamie. 

Bisher ist zwar Athyrium Filix-foemina var. clarissima 
Jones der einzige Farn, von dem die cytologische Untersuchung 
somatische Apogamie ergeben hat; man wird indessen vermuten 
dürfen, daß solche in sehr vielen von den Fällen eintritt, wo sich 
bei Pteridophyten Aposporie mit Apomixis kombiniert. Ebensogut 
könnte, worauf schon hingewiesen wurde, in diesem Falle freilich 
auch generative Apogamie oder aber somatische oder generative 
Parthenogenesis in Betracht kommen, und es kann natürlich nur durch 
die cytologische Untersuchung von Fall zu Fall entschieden werden, 
welche der erwähnten Apomixis-Arten eingeschlagen worden ist. Ist 
die Apomixis aber nicht mit Aposporie verbunden, das Prothallium 
also auf dem normalen Wege aus einer die reduzierte Chromosomen- 
zahl führenden Spore hervorgegangen, so kann es sich natürlich nur 


356 Hans Winkler. 


entweder um Pseudomixis oder aber um generative Parthenogenesis 
oder Apogamie handeln. 

Phanerogamen. Auch von einigen wenigen Phanerogamen ist 
somatische Apogamie bekannt. 

Sie ist hier zunächst denkbar als Ausnahmefall bei Pflanzen mit 
somatischer Parthenogenesis derart, daß ein Embryo anstatt aus 
der Eizelle aus einer Synergide oder Antipode entsteht, wobei wir 
in diesen beiden Zellkategorien Prothalliumreste erblicken. Solche 
Synergiden- und Antipodenembryonen kommen ja bei manchen poly- 
embryonaten Phanerogamen vor, unter den 
parthenogenetischen Pflanzen ist es aber wohl 
allein Alchimilla, bei der als gelegentliche 
Ausnahme somatische Apogamie beobachtet 
worden ist. Murbeck (1902, p. 4) be- 
schreibt einen solchen Fall bei der somatisch 
parthenogenetischen Alchimilla sericata Rehb. 
(vel. Fig. 7). 

Wie man sieht, sind hier im Embryo- 
sack zwei nebeneinander inserierte Em- 
bryonen vorhanden, und es kann nicht 
zweifelhaft sein, daß der eine aus dem Ei, 
der andere aus der einen Synergide hervor- 
gegangen ist. Der Antipodenapparat ist 
normal entwickelt, die zweite Synergide 
schon halb verschleimt. Wir haben also 
hier neben dem somatisch-parthenogenetisch 
aus dem Ei entstandenen Keim einen zweiten 
Fig. 7. Alchimilla sericata Embryo, der somatisch-apogam entstanden 
Rehb. Apogame und par- ist, da er aus einer vegetativen, diploid- 
es vegans oc Aa kernigen Zelle des Gametophyten ohne Be- 
Erklärung im Text. (Nach fruchtung erwachsen ist. 

Murbeck 1902, Fig. 4.) Während aber, wie schon erwähnt, 

dieser Modus der somatischen Apogamie 
bisher ganz vereinzelt dasteht, ist ein anderer innerhalb der merk- 
würdigen Familie der Balanophoraceen offenbar weiter ver- 
breitet. Hier wurde die somatische Apogamie durch die Unter- 
suchungen von Treub (1898) an Balanophora elongata Bl. sicher- 
gestellt, und seine Resultate sind von Lotsy (1899) durch Forschungen 
über Balanophora globosa Jungh. durchaus bestätigt worden, während 
schon vor Treub van Tieghem (1896) für Balanophora indica W all. 
an allerdings vielleicht ungenügend fixiertem Material Befruchtungs- 
bedürftigkeit konstatiert hatte. 

Bei Balanophora elongata geht zunächst die Entwicklung des 
Gametophyten normal vor sich bis zum Stadium der Achtkernigkeit 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 357 


(vel. Fig. 8 auf folgender Seite). Die acht Kerne sind wie üblich in 
zwei Tetraden an den Polen des scharf umgekrümmten Embryosacks 
angeordnet, von denen die den Eiapparat enthaltende die polare, die 
andere die antipolare Tetrade genannt sei. Die letztere geht stets 
frühzeitig zugrunde, ohne daß es auch nur zur Ausbildung von Anti- 
podenzellen gekommen wäre. Auch der ganze Eiapparat abortiert 
sehr bald schon, nachdem er sich individualisiert hat, und so bleibt 
einzig und allein der polare Polkern übrig, der sich von vornherein 
durch seine beträchtliche Größe von den anderen Kernen der polaren 
Tetrade unterscheidet. 

Aus ihm nun entwickelt sich, und zwar ohne daß vorher eine 
Verschmelzung mit dem um diese Zeit schon abortierten antipolaren 
Polkern stattgefunden hätte, ein ziemlich groß- und wenigzelliges 
Gewebe, das natürlich als Endosperm, als Prothallium aufzufassen ist. 
Und nun wird eine central gelegene Zelle dieses Endosperms zur 
Embryomutterzelle. Der ganze Vorgang spielt sich ab, ohne daß Be- 
fruchtung oder auch nur Bestäubung vorhergangen ist. Balanophora 
globosa Jungh. verhält sich nach Lotsy (1899) in allen Einzelheiten 
ebenso. Es kommt bei ihr dazu, daß männliche Exemplare auf großen 
Gebieten, wo die weibliche Pflanze sehr häufig und durchaus fertil 
ist, gar nicht mehr vorkommen, während Balanophora elongata noch 
in vielen männlichen Individuen vorhanden ist. 

Auch die ebenfalls zu den Balanophoraceen gehörige Helosis 
guyanensis Rich. schließt sich in ihrer Embryobildung nach Chodat 
und Bernard (1900) durchaus an Balanophora elongata an. Dagegen 
liegen die Dinge bei der Balanophoracee Rhopalocnemis phalloides 
Jungh. nach den Untersuchungen von Lotsy (1901) anders, so daß 
die Treub’schen Befunde bei Balanophora elongata nicht etwa als 
typisch für die Balanophoraceen überhaupt gelten können, nebenbei 
bemerkt ein Hinweis darauf, daß nicht etwa die eigenartige para- 
sitische Lebensweise der Familie direkt mit der eigenartigen Fort- 
pflanzungsweise verknüpft ist. Rhopalocnemis phalloides also bildet 
überhaupt nur äußerst selten Samen aus; wenn das aber geschieht, 
so spricht alles dafür, daß der Embryo aus der normal befruchteten 
Eizelle hervorgeht. Bleibt die Befruchtung aus, so stirbt die ganze 
weibliche Blüte ab, nachdem innerhalb des Embryosackes die Ent- 
wicklung nicht weiter als bis zur Bildung des primären Endosperm- 
kernes gegangen war. Lotsy. bemerkt zwar (1 c, p. 90), „that no 
parthenogenesis occurs has not been proved“, doch sprechen seine 
Befunde fast zwingend für die Notwendigkeit der Befruchtung zur 
Embryobildung. 

Auch die ja wenigstens früher allgemein zu den Balanophoraceen 
gestellte Gattung Cynomorium ist nach Pirotta und Longo (1901) 
und Juel (1903) normalsexual. 

Progressus rei botanicae II. 23 


Fig. 8. Balanophora elongata Bl. A. Der 
gekriimmte Embryosack enthält acht Kerne. 
— B. Der Eiapparat im Begriff zu des- 
organisieren; links das Ei, rechts die beiden 
Synergiden übereinander. — C. Der Ei- 
apparat völlig desorganisiert; die beiden 
ersten Endospermzellen gebildet. — D. En- 
dosperm mehrzellig. Oben noch eine Zelle 
des Eiapparates erkennbar. — E. Fast die 
ganze Embryosackhöhlung mit Endosperm 
erfüllt; im Centrum die Embryomutter- 
zelle. — F. Reifer Same mit mehrzelligem, 
in das Endosperm eingebettetem Embryo. 
(Nach Treub 1898. A: Taf. 5, Fig. 3. 
B: Taf. 5, Fig. 11. C: Tage 
D: Taf. 7, Fig. 10: 2: Tare Pie 
F: Taf. 8, Fig..12.) 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 359 


Für alle die erwähnten apogamen Balanophoraceen muß übrigens 
noch untersucht werden, ob bei ihnen im Verlaufe der Makrosporen- 
entwicklung eine Reduktionsteilung durchgeführt wird oder nicht. 
Die bisherigen Untersucher äußern sich darüber nicht, doch muß es 
auf Grund der von ihnen gegebenen Abbildungen, wie schon Juel 
(1900, p. 41) bemerkt, als sehr wahrscheinlich gelten, daß die Re- 
duktionsteilung unterbleibt, so daß also alle Kerne des Embryosacks 
die diploide Chromosomenzahl führen. Sollte aber, was theoretisch 
natürlich nicht ausgeschlossen ist, doch eine Reduktionsteilung vor 
sich gehen, die Elemente des Embryosacks also haploidchromosomig 
sein, so wäre die Apogamie der Balanophoraceen nicht als somatische, 
sondern als generative aufzufassen. Eine solche könnte übrigens 
auch dann vorliegen, wenn die Reduktion deshalb unterbliebe, weil 
schon der Sporophyt nur haploidchromosomig ist. Es müßte also 
unter allen Umständen durch den Vergleich mit der Mikrosporen- 
entwicklung festgestellt werden, ob der Sporophyt haploid- oder 
diploidchromosomig ist. Der Nachweis also, daß die Reduktion aus- 
geschaltet wird, berechtigt noch nicht zu der Schlußfolgerung, dab 
die dauernd beibehaltene Chromosomenzahl die diploide sei; diese 
Schlußfolgerung ist vielmehr erst dann berechtigt, wenn gleichzeitig 
nachgewiesen wird, daß bei der Mikrosporenentwicklung tatsächlich 
eine Reduktion der Chromosomenzahl erfolgt. Unterbleibt diese aber 
auch bei der Pollenentwicklung, so wäre daraus zu folgern, daß der 
ganze Entwicklungsgang der Pflanze mit der haploiden Chromosomen- 
zahl durchgemacht wird, und dies Verhalten wäre im vorliegenden 
Falle als generative Apogamie aufzufassen. Ehe solche genaue Unter- 
suchungen nicht vorliegen, läßt sich natürlich auch keine definitive 
Entscheidung geben. Immerhin wird man es aus verschiedenen 
Gründen vorläufig für wahrscheinlicher halten dürfen, daß somatische, 
als daß generative Apogamie vorhanden ist, weshalb wir eben auch 
die Balanophoraceen in diesem Kapitel mit behandelt haben. 


B. Generative Apogamie. 


Generative Apogamie liegt vor, wenn aus einer vegetativen Zelle 
des Gametophyten, der in allen seinen Kernen die für den Gameto- 
phyten normale haploide Chromosomenzahl führt, direkt, ohne vorher- 
gehende pseudomiktische Kernverschmelzung ein Sporophyt entsteht. 
Dabei sind wie bei der generativen Parthenogenesis theoretisch zwei 
Fälle zu unterscheiden, je nachdem nämlich bei der Entwicklung des 
apogam entstandenen Sporophyten die Chromosomenzahl regenerativ 
verdoppelt wird oder nicht (vgl. p. 352). Im ersteren Falle würde 
sich also der Entwicklungsgang mit periodischem Wechsel der Chromo- 

23* 


360 Hans Winkler. 


somenzahl vollziehen, im letzteren Falle bliebe diese immer konstant 
die haploide. Alle bisher bekannten Fälle von generativer Apogamie 
haben die zweite der beiden Möglichkeiten verwirklicht, regenerieren 
also die diploide Chromosomenzahl nicht. 

Bei den Moosen, die ja einen sehr regenerationsfähigen viel- 
zelligen Gametophyten besitzen, ist kein Vorkommen von generativer 
Apogamie bekannt. Es würde vorliegen, wenn etwa aus einem iso- 
lierten regenerierenden Moosblatt unmittelbar ein Sporogon entstünde. 
Wenn aber Teile des Moosgametophyten, der in dieser Hinsicht ja 
ziemlich genau untersucht ist, überhaupt regenerieren, so bilden sie 
stets wieder Gametophytengewebe, nie aber unmittelbar einen Sporo- 
phyten. | 

Dagegen liefern uns die Pteridophyten Beispiele generativer Apo- 
gamie. Bisher sind allerdings mit Sicherheit nur ihrer zwei bekannt 
geworden, die kurz angeführt seien. 

Lastrea pseudomas var. cristata apospora Druery. Ab- 
geschnittene Wedel dieses Farnes bilden nach Farmer und Digby 
(1907, p. 180) reichlich Prothallien durch Aposporie; die Prothallien 
entstehen also nicht aus keimenden Sporen, sondern direkt aus Blatt- 
zellen, die gewöhnlich der Spitze eines Fiederchens angehören. An 
diesen mehr oder weniger typisch herzförmig gestalteten Gameto- 
phyten entstehen Antheridien reichlich, niemals dagegen Archegonien. 
Trotzdem entsprossen ihnen Embryonen, die aus einer unmittelbar 
hinter dem Vegetationspunkt gelegenen Zellgruppe entstehen, also 
apogam. Eine Reduktion der Chromosomenzahl findet während des 
eanzen Entwicklungsgangs sicher nicht statt, weder bei der aposporen 
Prothalliumbildung noch auch bei der Spermatozoenentwicklung in 
den Antheridien. Auch pseudomiktische Kernverschmelzung ist nicht 
zu beobachten. So bleibt im ganzen Lebenszyklus des. Farnes die 
Chromosomenzahl in allen Kernen, sowohl des Gametophyten als des 
Sporophyten, konstant 60. 

Was nun hier die Vermutung, daß generative Apogamie vorliegt, 
daß also der ganze Entwicklungsgang hier mit der haploiden 
Chromosomenzahl durchgemacht wird, fast zur Gewißheit erhebt, ist 
die Tatsache, daß bei der typischen Lastrea pseudo-mas die reducierte 
Chromosomenzahl 72, die diploide also 144 beträgt. Und da auch bei 
den anderen, nicht generativ apogamen Varietäten von Lastrea pseudo- 
mas die Chromosomenzahl im Sporophyten immer wenigstens über 100 
beträgt, so ist die Annahme gewiß gerechtfertigt, daß auch bei der 
var. cristata apospora die diploide Chromosomenzahl etwa 120 sein 
dürfte, daß also der apogam entstandene Sporophyt in der Tat nur 
die haploide Chromosomenzahl in seinen Kernen führt. 

Nephrodium molle Desv. Noch beweisender für das tat- 
sächliche Vorhandensein generativer Apogamie ist das von Yama- 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 361 


nouchi (1907) bisher nur in einer kurzen vorläufigen Mitteilung ge- 
schilderte Verhalten von Nephrodium molle Des v. 

Man findet bei diesem Farn nebeneinander sexuell und apogam 
entstandene Sporophyten, die sich äußerlich in keinerlei Weise unter- 
scheiden. In den Prothallien von beiden betrug die Chromosomen- 
zahl in allen Kernen 64 oder 66, und diese Zahl wird bei den sexuell 
entstandenen Sporophyten natürlich durch die Befruchtung auf 128 
oder 132 erhöht. Bei den apogamen Prothallien dagegen, an denen 
zwar zahlreiche Antheridien mit normal beweglichen Spermatozoen, 
aber keine Archegonien entstehen, werden Prothalliumzellen direkt 
ohne pseudomiktische Kernverschmelzung oder regenerative Verdoppe- 
lung der Chromosomenzahl zum Embryo, so dab also der apogam ent- 
standene Sporophyt nur haploidchromosomig, dabei aber äußerlich 
völlig gleich dem diploidchromosomigen sexuell erzeugten Sporophyten 
ist. In diesem Falle kann es also nicht dem geringsten Zweifel 
unterliegen, daß generative Apogamie vorliegt. 

Die beiden eben geschilderten Fälle sind bisher die einzigen 
sichergestellten Beispiele für generative Apogamie im Pflanzenreiche. 
Doch läßt es sich wohl kaum bezweifeln, daß sich gerade unter den 
Pteridophyten noch andere finden werden. Sind doch von den sehr 
zahlreichen apogamen Farnen erst sehr wenig bisher genauer cyto- 
logisch untersucht. Aber selbst wenn sie vereinzelt bleiben sollten, 
genügten sie vollständig zur Feststellung der prinzipiell sehr wich- 
tigen Tatsache, daß durchaus normal gestaltete Sporo- 
phyten .mit durchweg haploidchromosomigen Kernen 
möglich sind. Man kann hiernach jedenfalls das Bestehen gene- 
rativer Apogamie und Parthenogenesis auch bei höheren Pflanzen 
nicht mehr für unmöglich oder auch nur für unwahrscheinlich halten, 
wie das z. B. Strasburger (1907, p. 166) tut. 

Ob tatsächlich bei höheren Pflanzen generative Apogamie vor- 
kommt, ist noch unentschieden, wenn auch darüber noch nicht viel 
Untersuchungen vorliegen. Möglicherweise gehören die Fälle hierher, 
wo sich Embryonen ohne Befruchtung aus Synergiden oder Antipoden 
bilden. Diese sind ja vegetative Zellen des Gametophyten, und 
wenn aus ihnen ohne vorhergehende Amphi- oder Pseudomixis Sporo- 
phyten entstehen, so lage, da sie ja normalerweise haploidchromosomige 
Kerne besitzen, generative Apogamie vor. 

Am besten bekannt ist hier durch die Untersuchungen von 
Tretjakow (1895) und Hegelmaier (1897) das Verhalten des 
polyembryonaten Allium odorum L., bei dem innerhalb des normal 
gestalteten Embryosackes nach erfolgter Befruchtung der Eizelle, und 
nur dann, sich eine, zwei oder alle drei Antipoden zu Embryonen ent- 
wickeln. Es ist dabei durch beide Forscher konstatiert, daß der 
Pollenschlauch sich nicht weiter hinab als bis zum Eiapparat bewegt 


362 Hans Winkler. 


und daß auch nur immer ein Pollenschlauch in den Embryosack ein- 
tritt, so dab es sich also nicht etwa um eine Befruchtung der Anti- 
poden handeln kann, wie sie sonst wohl gelegentlich vorkommen mag. 
(Dagegen dürfte das nicht seltene und auch bei Allium odorum kon- 
statierte Vorkommen von Synergidenembryonen sich wohl zu aller- 
meist durch eine Befruchtung der Synergiden erklären lassen.) 

Es ist nun allerdings noch nicht sicher, ob wirklich keimfähige 
Pflänzchen aus diesen Antipodenembryonen hervorgehen können. 
Nach Hegelmaier entwickeln sich die Antipodenkeime niemals 
sehr weit, während Tretjakow angibt, solche in schon sehr weit 
fortgeschrittenem Stadium gesehen zu haben. Der Fall verdiente 
eine erneute Untersuchung mit spezieller Berücksichtigung der cyto- 
logischen Verhältnisse. Solange diese noch nicht vorliegt, ist man 
auf Vermutungen angewiesen, wird aber immerhin mit einiger Wahr- 
scheinlichkeit annehmen dürfen, daß die Entwicklung des Gameto- 
phyten normal vor sich ‚gegangen ist, daß also eine Reduktionsteilung 
stattfand, und die Antipoden somit haploidchromosomig sind. Es lägen 
dann hier also tatsächlich wenigstens die Anfänge zu einer generativ 
apogamen Entwicklung vor. 


Viertes Kapitel. 
Die Parthenogenesis. 


Parthenogenesis ist die apomiktische Entstehung eines Sporo- 
phyten aus einem Ei. Wie bei der Apogamie haben wir auch bei 
der Parthenogenesis eine somatische und eine generative Modifikation 
zu unterscheiden, je nachdem das unbefruchtete Ei, das sich zum 
Sporophyten entwickelt, einen Kern mit der diploiden oder mit der 
haploiden Chromosomenzahl besitzt. Wir sehen auch dann, wenn der 
Keimzellkern mit der unreducierten Chromosomenzahl ausgerüstet ist, 
in dieser Keimzelle ein Ei oder ein Spermatozoon, eine Auffassung, 
die nicht von allen Forschern geteilt wird. Doch müssen wir den 
Nachweis für die Richtigkeit unserer Auffassung einem späteren 
Kapitel vorbehalten. 

Die Zahl der Fälle echter Parthenogenesis, die noch bis vor 
wenigen Jahren sehr beschränkt war, hat sich durch die Unter- 
suchungen der letzten Zeit auffällig erhöht, und man wird ohne 
weiteres vermuten dürfen, daß sich auch noch mehr Pflanzen als 
parthenogenetisch erweisen werden. Sind doch bisher begreiflicher- 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 363 


weise noch verhältnismäßig wenig Gewächse ganz genau auf ihre 
Fortpflanzungsverhältnisse hin untersucht worden. Immerhin wird 
die Parthenogenesis stets als im allgemeinen nicht häufiger Aus- 
nahmefall anzusehen sein, wenigstens was die habituelle Partheno- 
genesis anbelangt; inwieweit etwa die normal amphimiktischen 
Pflanzen unter gewissen Bedingungen experimentell zu künstlicher 
Parthenogenesis veranlaßt werden können, ist natürlich eine andere 
Frage. Jedenfalls ist zur exakten Entscheidung der Frage, ob bei 
einer bestimmten Species Parthenogenesis vorliegt resp. möglich ist 
oder nicht, durchaus ihre experimentelle und eytologische Behandlung 
nötig. Denn wie wenig hier die biologische Beobachtung allein sichere 
Schlußfolgerungen zu ziehen gestattet, geht aus der überraschenden 
Feststellung z. B. hervor, daß der Löwenzahn habituell partheno- 
genetisch ist, eine Pflanze, bei der man das auf Grund unzähliger 
Beobachtungen über den sehr zahlreichen Insektenbesuch und die 
regelmäßig dabei stattfindende Pollenübertragung gewiß nicht erwartet 
hatte. Und so mag unter den Pflanzen, von denen wir auf Grund 
biologischer Beobachtungen annehmen, daß sie regelmäßig bestäubt 
werden, noch manche parthenogenetische (oder apogame) Art sein. 
Die Entscheidung darüber, ob eine Pflanze tatsächlich amphimiktisch 
ist, kann also immer erst exakt die direkte Konstatierung der er- 
folgten Befruchtung ergeben. 


A. Somatische Parthenogenesis. 


Wir bezeichnen als somatische Parthenogenesis die ohne vorher- 
gehende Befruchtung erfolgende Entwicklung einer Eizelle zum Em- 
bryo, deren Kern von vornherein die diploide Chromosomenzahl führt. 
Da nun die Eizelle als Zelle des Gametophyten normalerweise einen 
haploidchromosomigen Kern besitzt, so ist klar, daß auch die soma- 
tische Parthenogenesis wie die somatische Apogamie mit einem Vor- 
gang verbunden sein muß, der den Kernen der Gametophytenzellen 
anstatt der für sie typischen haploiden die diploide Chromosomenzahl 
verleiht. 

Es sind zwei Modalitäten denkbar, durch die das erreicht werden 
kann, und für beide sind auch Beispiele bekannt. Erstens kann sich 
die somatische Parthenogenesis mit Aposporie kombinieren, d. h. also, 
es kann eine normale, also diploidchromosomige Sporophytenzelle un- 
mittelbar zum Gametophyten auswachsen. Zweitens aber kann der 
Gametophyt auf dem gewöhnlichen Wege, also aus einer Spore her- 
vorgehen, wobei aber die sonst bei der Sporenbildung stattfindende 
Reduktionsteilung unterbleibt. Bei den höheren Pflanzen ist der 
letztere Fall der häufigere. Welcher von beiden jeweils realisiert 


364 Hans Winkler. 


ist, wird natürlich bei der Besprechung der einzelnen Arten zu er- 
wähnen sein. 

Die Mehrzahl der Pflanzen, die überhaupt parthenogenetisch sind, 
sind, wenigstens insofern es sich um Archegoniaten und Phanerogamen 
handelt, somatisch parthenogenetisch. Das hängt wohl zweifellos 
damit zusammen, daß bei Archegoniaten wie bei Phanerogamen die 
Sporophytengeneration, diejenige also, für die die diploide Chromo- 
somenzahl die normal vorhandene ist, so stark morphologisch über 
die oft nur wenigzellige Gametophytengeneration dominiert. Und da 
bei der Parthenogenesis die eine Generation mit der abnormen Chromo- 
somenzahl ausgestattet werden muß, so entfernt sich der ganze Ent- 
wicklungsgang weniger von der Norm, wenn die kleine haploide, als 
wenn die große so sehr viel stärker ausgebildete diploide Generation 
die abnorme Chromosomenzahl erhält. Umgekehrt ist es oft bei den 
Thallophyten. Doch ist unseres Erachtens hierauf nicht allzuviel 
Gewicht zu legen und die principielle Bedeutung, die der Besitz der 
„normalen“ Chromosomenzahl für die Generation hat, nicht zu über- 
schätzen, da ebenso wie die morphologisch geringer ausgebildete 
Generation die stärker entwickelte bei durchaus typischer Gestaltung 
mit der abnormen Chromosomenzahl vegetieren kann, wie z. B. der 
diploidehromosomige Gametophyt der apospor entstandenen Laubmoose 
und der haploidchromosomige Sporophyt der generativ apogamen Farne 
beweisen. 

Von den Thallophyten und den Bryophyten sind bisher 
noch keine Vorkommnisse von Parthenogenesis bekannt geworden, 
die sich mit Sicherheit unter die Rubrik der somatischen Partheno- 
genesis bringen lieben. Doch sei unter Verweisung auf unser zweites 
Kapitel daran erinnert, daß vielleicht manche von den Ascomyceten, 
ferner Chara crinita hierher gehören. Auch die apospor entstandenen 
Moose wären hier zu nennen, falls sie. was freilich nach den bisher 
vorliegenden Mitteilungen nicht sehr wahrscheinlich ist (vgl. p. 326), 
spontan parthenogenetisch sein sollten. 

Pteridophyten. Unter den „apogamen“ Farnen sind mehrere 
Formen, bei denen die nähere Untersuchung ergeben hat, daß sie 
somatisch parthenogenetisch sind. Es sind das Athyrium Frlix-foemina 
var. clarissima Bolton, Scolopendrium vulgare var. crispum Drummondae 
und wahrscheinlich auch Athyrium Filix-foemina var. unco-glomeratum 
Stansfield nach Farmer und Digby (1907), und Marsilia Drum- 
mondiü R. Br. nach Shaw (1897) und Strasburger (1907). 

Athyrium Filix-foemina var. clarissima Bolton erzeugt, 
wie zuerst von Druery festgestellt wurde, apospor Prothallien aus 
den Spitzen der Fiedern oder in der Nähe der stets sterile Sporangien 
besitzenden Sori. An diesen Prothallien entstehen sehr reichlich Em- 
bryonen, die ausnahmslos aus Eizellen hervorgehen. Diese finden sich 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 365 


in durchaus typisch gestalteten Archegonien, wie auch die Antheridien 
‚ganz normal ausgebildet sind und zahlreiche Spermatozoen enthalten, 
die sich in keinerlei Weise von denen des typischen amphimiktischen 
Athyrium Filix-foemina unterscheiden, lebhaft beweglich sind und dank 
ihrer normalen chemotaktischen Empfindlichkeit in den Hals des 
Archegoniums eindringen. Zu einer normalen Befruchtung aber kommt 
es nicht, da nie ein Spermatozoon in das Ei selbst eindringt, so daß, 
wenn die männlichen Elemente hier überhaupt einen Einfluß auf die 
Entwicklung des Eies haben, dieser in einer stofflichen Reizung be- 
stehen müßte, die von dem bis in die Nähe des Eies vorgedrungenen 
Spermatozoon ausginge. Sehr wahrscheinlich ist eine solche Einwir- 
kung nicht; da es aber Farmer und Digby bei der Reichlichkeit. 
mit der beiderlei Sexualorgane an den Prothallien erzeugt werden, 
nicht gelang, rein weibliche Prothallien isoliert zu beobachten, so muß 
die Möglichkeit einer Mitwirkung des Spermatozoons offen bleiben. 

Als noch nicht über alle Zweifel experimentell sichergestellt muß 
freilich aus demselben Grunde die Parthenogenesis hier überhaupt 
gelten. Alle etwaigen Zweifel werden aber durch die Tatsache be- 
hoben, daß der Kern des Eies bei seiner ersten Teilung nicht mehr 
Chromosomen besitzt, als er vorher hatte, was natürlich beim Statt- 
finden’ einer Befruchtung unmöglich wäre. Und zwar beträgt die 
Chromosomenzahl etwa 84. Sie kehrt in allen Zellen des Prothalliums 
und in allen Zellen des Sporophyten wieder, bleibt also während des 
ganzen Entwicklungsganges konstant, so daß die beiden Generationen 
die gleiche Chromosomenzahl besitzen, und in keinem Entwicklungs- 
stadium eine Reduktionsteilung eingeschaltet wird. 

Daß es nun hier die diploide und nicht die haploide Chromo- 
somenzahl ist, die sowohl der Sporophyt wie der Gametophyt besitzen, 
seht mit sehr großer Wahrscheinlichkeit daraus hervor, dab die 
Prothalliumkerne des typischen Athyrium Filix-foemina gegen 40, seine 
Sporophytenkerne gegen 80 Chromosomen führen. Das Unterbleiben 
der Reduktionsteilung bei der Sporenbildung gibt uns an sich natür- 
lich noch keine Anhaltspunkte dafür, daß es sich um die unreducierte 
Chromosomenzahl handelt, da die Reduktion ja auch dann ausbleiben 
müßte, wenn die haploide Chromosomenzahl allein vorhanden wäre. 

Wir haben also hier einen Sporophyten mit der für ihn normalen 
und einen Gametophyten mit der für ihn abnormen Chromosomenzahl, 
und es ist beachtenswert, daß der letztere auch bei der Ausbildung 
der Keimzellen die zu hohe Chromosomenzahl nicht durch die Ein- 
schaltung einer Reduktionsteilung korrigiert. Besonderer Nachdruck 
ist auch darauf zu legen, daß der Sporophytenembryo immer und aus- 
nahmslos aus dem Ei, niemals aus einer anderen Prothalliumzelle 
hervorgeht, immer also parthenogenetischer und nie apogamer Ent- 
stehung ist. Man muß daraus schließen, daß zwischen dem Ei und 


366 Hans Winkler. 


allen anderen Prothalliumzellen trotz der gleichen abnormen Chromo- 
somenzahl, die beide besitzen, wesentliche Unterschiede bestehen, eine 
Schlußfolgerung, auf die wir noch werden zurückzukommen haben. 

Es sei noch bemerkt, daß, wie Farmer und Digby ausdrück- 
lich festgestellt haben, im ganzen Prothallium keine pseudomiktischen 
Kernwanderungen und Verschmelzungen vor sich gehen. 

Ganz ähnlich scheint sich auch Athyrium Filix-foemina var. 
uncoglomeratum Stansfield zu verhalten, doch gelang es Farmer 
und Digby (1907, p. 171) bisher noch nicht, den Vorgang der Embryo- 
bildung im einzelnen zu beobachten. Aposporie ist auch bei dieser 
Varietät vorhanden, und der Embryo entsteht an den mit Archegonien 
und Antheridien versehenen Prothallien stets endogen und in Ver- 
bindung mit einem Archegonium. Die Chromosomenzahl beträgt etwa 
100 und bleibt konstant dieselbe in allen Entwicklungsstadien. Kern- 
wanderungen im Prothallium ließen sich nicht beobachten. Bis auf 
weiteres wird man annehmen dürfen, wie aus diesen Angaben her- 
vorgeht, daß sich die var. unco-glomeratum Stansfield wie die 
clarissima Bolton verhält, also somatisch parthenogenetisch ist. 

Dagegen ist es wieder bei Scolopendrium vulgare var. erispum 
Drummondae sicher, dah der Sporophytenkeimling aus der unbefruch- 
teten Eizelle entsteht (Farmer und Digby 1907, p. 172ff.). Bei 
dieser Form entspringen apospor dem Rande des Blattes zahlreiche 
Prothallien, an denen sich Antheridien und Archegonien ausbilden, 
beide in durchaus typischer Weise. Doch kommt es nie zur Be- 
fruchtung, die oft geradezu unmöglich wäre, da sich das Ei, schon 
ehe der Archegoniumhals sich öffnet, mit einer Membran umgeben 
kann. Kernübertritte sind nicht zu beobachten. Der Embryo ent- 
wickelt sich aus der unbefruchteten Eizelle. Eine Reduktion der 
Chromosomenzahl findet weder beim Übergang vom Sporophyten zum 
Gametophyten noch auf sonst einem Entwicklungsstadium statt, so 
dab alle Kerne etwa 80 bis 100 Chromosomen besitzen. Daß das 
die diploide Chromosomenzahl ist, wird dadurch äußert wahrschein- 
lich gemacht, daß das typische Scolopendrium vulgare im Sporophyten 
Kerne mit 64, im Gametophyten solche mit 32 Chromosomen führt. 

In allem Wesentlichen ebenso wie die eben besprochenen Polypo- 
diaceen verhält sich unter den Marsiliaceen Marsilia Drummon- 
dii R. Br. 

Bei dieser Art hatte zuerst Shaw (1897) festgestellt, dab „over 
50 p. c. of the isolated female prothallia produced embryos, while 
not more than 69 p. c. of those which were mixed with male prothallia 
produced embryos“. Durch diese Angaben von Shaw bestimmt, 
wählteNathansoh n (1900) Marsilien zu seinen Versuchen, experimentell 
durch Temperaturerhöhung Parthenogenesis bei an sich amphimik- 
tischen Pflanzen zu inducieren. Auf seine positiven Angaben, wonach 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 367 


das bei Marsilia vestita und einigen anderen Arten gelungen sein 
soll, brauchen wir nicht einzugehen, da Strasburger (1907, 
p. 141ff.) bei einer sorgfältigen Nachuntersuchung Nathansohn’s 
Angaben nicht bestätigen konnte. Darnach ist also anzunehem, daß 
mit einziger Ausnahme der Marsilia Drummondü, die sich als somatisch 
parthenogenetisch erwies, alle Marsilia-Arten obligatorisch amphimik- 
tisch sind (untersucht wurden bisher von Strasburger |. c. Marsilia 
elata, hirsuta, nardu, quadrifoliata und vestita; bei Marsilia salvatrix 
hat Hanstein 1865 die Befruchtung beobachtet. Nur bei Marsilia 
macra führt Strasburger 1 c, p. 157 Beobachtungen an, die dar- 
auf schließen lassen, daß sie sich vielleicht ähnlich wie M. Drummondii 
verhält). Auch die Angabe von Nathansohn (L c. p. 109), er habe 
bei Pilularia, bei der Sadebeck (nach brieflicher Mitteilung an 
Herrn Pfeffer) adventive Embryobildung beobachtet habe, „gelegent- 
lich auch echte Parthenogenesis konstatieren“ können, kann als nicht 
genügend begründet angesehen werden; zu beachten ist jedenfalls, 
dab Arcangeli (1876) ausdrücklich experimentell feststellte, dab 
am Prothallium von Pilularia, wenn die Eier nicht befruchtet werden, 
propagative Wucherungen auftreten, während die Eier zugrunde 
gehen, ohne auch nur den Anfang einer Entwicklung zu zeigen. — 
Wir haben uns also vorerst lediglich mit Marsilia Drummondu zu 
beschäftigen, wobei wir uns durchgehends auf die Untersuchung von 
Strasburger (1907) beziehen. 

Strasburger konnte zunächst feststellen, daß bei den von ihm 
untersuchten amphimiktischen Marsilia-Arten die Kerne der Gameto- 
phyten je 16, die der Sporophyten je 32 Chromosomen besaßen. Da- 
gegen führten die Kerne sowohl der Prothallien wie der Keimanlagen 
bei Marsilia Drummondii die gleiche Chromosomenzahl, und zwar 
betrug diese 32. Daraus ist natürlich mit größter Wahrscheinlich- 
keit zu schließen, daß hier der ganze Entwicklungscyklus mit der 
diploiden Chromosomenzahl vollführt wird. Da nun der Embryo 
regelmäßig aus dem unbefruchteten Ei entsteht, so liegt also typische 
somatische Parthenogenesis vor. Eine Befruchtung ist hier schon 
deswegen sicher ausgeschlossen, weil der Archegoniumhals sich gar 
nicht öffnet, und auch die Bauchkanalzellen nicht verschleimen. Die 
Entwicklung der parthenogenetischen Keime verläuft durchaus über- 
einstimmend mit der geschlechtlich erzeugter. 

Während nun aber bei den somatisch apogamen und partheno- 
genetischen Polypodiaceen, soweit sie bisher untersucht sind, sich 
die Parthenogenesis mit Aposporie kombinierte, wird bei Marsila 
Drummondii der andere zur Diploidchromosomigkeit der Gametophyten- 
kerne führende Weg eingeschlagen, d.h. es unterbleibt bei der äußer- 
lich normal verlaufenden Sporenbildung die Reduktionsteilung. Das 
Prothallium geht also in typischer Weise aus einer Spore hervor, diese 


368 Hans Winkler. 


Fig.9. A. Marsilia Drummondii. Parthenogenetisch entstandene Keimanlage (nach 
Strasburger 1907, Taf. 4, Fig. 27). — B. Marsilia vestita. Geschlechtlich erzeugte 
Keimanlage. Im und am Archegoniumhals abgestorbene Spermatozoiden. In A ist 
die Kanalzelle erhalten, in B der Archegoniumhals offen. 
(Nach Strasburger 1907, Taf. 6, Fig. 55.) 


aber ist von Haus aus mit einem diploidchromosomigen Kerne ver- 
sehen; und da der so erzeugte diploide Gametophyt die bei der 
Sporenbildung ausgeschaltete Reduktionsteilung auch bei der Ei- und 
Spermatozoenbildung nicht wieder einschiebt, resultieren naturgemäß 
auch diploidehromosomige Kerne in den Keimzellen. 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 369 


Wichtig und sich an mehrfach bei parthenogenetischen Angio- 
spermen Festgestelltes anschließend ist die Beobachtung, daß die Kerne 
der Sporenmutterzellen doch noch gewissermaßen einen Ansatz zur 
Reduktionsteilung nehmen, denn es stellt sich regelmäßig bei ihnen eine 
Synapsis ein. Dann aber wird zur typischen Karyokinese zurück- 
gegangen, indem bei der Diakinese sich die Chromosomen nicht zu 
bivalenten Körpern vereinigen, sondern getrennt bleiben. Das gilt so- 
wohl von der Makrosporen- wie auch von der Mikrosporenentwicklung, 
bei welch letzterer übrigens Entwicklungsstörungen recht häufig zu be- 
obachten sind, was auch wieder an parthenogenetische Phanerogamen 
erinnert. Sehr bemerkenswert ist ferner noch, daß häufig bei der 
Mikrosporenbildung, gelegentlich aber auch bei der Makrosporen- 
bildung normale oder mehr oder weniger unregelmäßige heterotypische 
Spindeln beobachtet wurden. „Es eröffnet damit sich die Möglich- 
keit, daß fertige Sporokarpien neben diploiden Makrosporen auch 
haploide führen können. Vorausgesetzt nun, es gelänge so ausge- 
stalteten Pflanzen auch keimfähige Mikrosporen zu reifen, so wäre 
nicht ausgeschlossen, daß bei der Aussaat sowohl auf apogamem, als 
auch auf geschlechtlichem Wege Keimlinge entständen“ (Stras- 
burger 1907, p. 159). Das ist noch näher zu untersuchen. 

Schließlich sei noch angeführt, daß in Übereinstimmung mit den 
neueren Ansichten über die Kernplasmarelation die Zellen und Kerne 
in den diploidchromosomigen Prothallien der parthenogenetischen 
Marsilia Drummondi erheblich größer sind, als die der haploid- 
chromosomigen Gametophyten der amphimiktischen Marsilia vestita. 

Phanerogamen. Alle bisher von Phanerogamen genauer be- 
kannten Fälle von Parthenogenesis haben sich als somatische er- 
wiesen. Die beiden bei apomiktischen Organismen möglichen Wege, 
Gametophyten mit diploidchromosomigen Kernen zu erzielen, nämlich 
das Unterbleiben der Reduktionsteilung bei der Sporenbildung und 
Aposporie, sind beide auch bei Phanerogamen realisiert. Doch scheint, 
soweit sich die Verhältnisse jetzt überblicken lassen, die Kombination 
der Parthenogenesis mit Aposporie sehr erheblich seltener benutzt 
zu werden als der andere Weg, wodurch die Phanerogamen in einen 
gewissen Gegensatz zu den Pteridophyten Kommen. 

Die hier anzuführenden Untersuchungen sollen in historischer 
Reihenfolge besprochen werden. Zuerst haben wir daher die Kom- 
posite Antennaria alpina (L.) R. Br. zu erwähnen, bei der Juel 
im Jahre 1900 den ersten unzweifelhaften Fall von Parthenogenesis 
bei Phanerogamen durch eingehende cytologische Untersuchung nach- 
wies, nachdem allerdings die Vermutung, diese Art möchte partheno- 
genetisch sein, schon mehrfach geäußert worden war. Zuerst von 
Kerner (1876), der den experimentellen Nachweis erbrachte, daß 
die nebenbei bemerkt diöcische Antennaria alpina imstande ist, unter 


370 Hans Winkler. 


Umständen, die eine Bestäubung sicher ausschlossen, keimfähige 
Samen zu reifen. Auch von floristischer Seite ist die Pflanze mehr- 
fach als parthenogenesisverdächtig angesehen worden, wie die Be- 
merkung von Loew (1894, p. 111) beweist: Antennaria alpina ist 
„vermutlich parthenogenetisch, da die Pflanze an zahlreichen Stellen 
fruchtet und männliche Blüten nicht bekannt sind (Vahl, Lange, 
Warming); Hartman (Handbok i Skand. Flora p. 7) beschreibt 
jedoch männliche Pflanzen nach Exemplaren, die 1842 von Laesta- 
dius gefunden wurden.“ Ob einer der drei citierten Autoren direkt 
die Vermutung, daß Parthenogenesis vorliege, geäußert hat, habe ich 
nicht feststellen können. Natürlich waren alle diese Angaben nicht 
für Parthenogenesis beweisend, da auch Adventivembryobildung nach 
dem Schema der Caelebogyne ilicifolia vorliegen konnte. Die Entscheidung 
zugunsten echter Parthenogenesis erfolgte erst 1898 durch eine vor- 
läufige Mitteilung von Juel (1898). Im gleichen Jahre berichtete 
Greene (1898), Antennaria plantaginifolia sei parthenogenetisch, was 
noch zu bestätigen und genauer zu untersuchen ist, und die von 
Nelson (1902, p. 115) gelegentlich ausgesprochene Vermutung, es 
möchten wie Antennaria alpina auch einige nordamerikanische Arten 
der Gattung parthenogenetisch sein, wurde neuerdings von Leavitt 
und Spalding (1905) für Antennaria fallax und neodioica als den 
Tatsachen entsprechend bestätigt. Nach denselben Autoren ist end- 
lich auch bei Antennaria canadensis und Parlinw das Bestehen von 
Parthenogenesis wahrscheinlich. Nach alledem ist jedenfalls sicher, 
daß die Parthenogenesis innerhalb der Gattung Antennaria nicht nur 
bei der Species alpina zur Ausbildung gekommen ist, wenn auch vor- 
erst diese Art die einzige genauer untersuchte geblieben ist. An- 
dererseits ist auch sicher, daß nicht alle Arten der Gattung partheno- 
genetisch geworden sind; so ist z. B. die von Juel zum Vergleich 
genau untersuchte Antennaria dioica normal amphimiktisch geblieben. 

Daß bei Antennaria alpina, deren Entwicklungsgang an der Hand 
der Angaben Juel’s kurz geschildert werden soll, männliche Stöcke 
außerordentlich selten sind, wurde schon erwähnt. Juel konnte 
einige solche männliche Exemplare untersuchen und fand, daß ihre 
Staubbeutel, wenn nicht völlig steril, doch nur in sehr geringem 
Grade fertil sind. Wie bei Marsilia Drummondi und der Mehrzahl 
der noch zu besprechenden parthenogenetischen Phanerogamen ver- 
läuft also die Mikrosporenentwicklung nicht normal. 

Was die Makrosporenbildung anbelangt, so verläuft diese bei 
der amphimiktischen Antennaria dioica durchaus nach dem normalen 
Phanerogamenschema, d. h. die Mutterzelle teilt sich durch eine 
Reduktionsteilung in vier Tochterzellen, von denen die basale, von 
vornherein größte unter Verdrängung der anderen zum Embryosack 
wird. Natürlich haben dann diese Makrospore und der in ihr ent- 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 371 


stehende Gametophyt die haploide Chromosomenzahl, während der 
Sporophyt durch die bei der Befruchtung erfolgende Kernverschmelzung 
wieder die diploide erhält. 

Wesentlich anders verläuft die Makrosporenbildung bei Antennaria 
alpina: hier unterbleibt nämlich die Vierteilung der Embryosack- 
mutterzelle, so daß diese direkt zum Makrospore wird. Natürlich fällt 
damit auch die sonst an dieser Stelle durchgeführte Reduktionsteilung 
aus, und da auch bei der weiteren Ausgestaltung des Makrosporen- 
inhaltes, also bei der Ausbildung des Gametophyten, eine solche 
nicht eingeschaltet wird, so resultiert ein Gametophyt, dessen Zellen 
die diploide Chromosomenzahl besitzen. Im übrigen ist er durchaus 


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Fig. 10A. Antennaria dioica. : Normale geschlechtliche Embryobildung. 1. Be- 

fruchtungsreifer Embryosack, unten der Eiapparat, oben die Antipodenwucherung. — 

2. Embryo zweizellig. In der Mikropyle noch Reste des Pollenschlauches; neben dem 
Embryo die verfallenden Synergiden. (Nach Juel 1900, Fig. III, p. 18.) 


Fig. 10B. Antennaria alpina. Parthenogenetische Embryobildung. 1. Fertig aus- 

gebildeter Embryosack. Die beiden Synergiden liegen vor dem Ei, die beiden Pol- 

kerne nebeneinander. — 2. Die Eizelle beginnt auszuwachsen. die Polkerne bereiten 

sich zur Teilung vor. In der Mikropyle keine Spur eines Pollenschlauches. — 
3. Embryo zweizellig, Polkerne in Teilung. (Nach Juel 1900, Fig. V, p. 23.) 


372 Hans Winkler. 


normal gestaltet, abgesehen davon, daß die beiden Polkerne nicht 
wie bei Antennaria dioica miteinander zu einem Zentralkern ver- 
schmelzen. Eine Bestäubung und Befruchtung findet nie statt, und 
das Ei entwickelt sich in der aus der Figur (10B) unmittelbar er- 
sichtlichen Weise zum Embryo. 

Es liegt also typische Parthenogenesis vor. Ob es sich dabei 
um somatische oder um generative Parthenogenesis handelt, ob also 
die Chromosomenzahl, die während des ganzen Entwicklungsganges 
beibehalten wird, die diploide oder die haploide ist, läßt sich in 
diesem Falle allerdings mit voller Gewißheit nicht entscheiden, da 
nicht feststeht, ob bei der Mikrosporenentwicklung eine Reduktion 
erfolgt. Ist das der Fall, dann wäre es natürlich sicher somatische 
Parthenogenesis: verläuft aber auch die Pollenbildung ohne Reduk- 
tionsteilung, so kann ebensogut generative Parthenogenesis vorliegen. 
Der Vergleich mit Antennaria dioica ist hier auch nicht entscheidend. 
Bei dieser amphimiktischen Art beträgt die reducierte Chromosomen- 
zahl 12, 13 oder 14, die diploide 24, 25 oder 26, während die bei 
Antennaria alpina beibehaltene Chromosomenzahl etwa 45 bis 50 be- 
trägt. Würde sie 25 betragen, dann könnte man wohl annehmen, 
daß beide Arten ursprünglich gleiche Zahlen gehabt hätten, und dab 
also die diploide bei der parthenogenetischen Species allein übrig 
geblieben sei. Da aber die Chromosomenzahlen beider Arten von 
Anfang an verschieden gewesen sein müssen, so läßt sich aus einem 
Vergleich beider kein sicherer Rückschluß darauf ziehen, ob 45 bis 
50 bei Antennaria alpina die diploide oder aber die haploide Chromo- 
somenzahl ist. Denn ebensogut wie sie bei alpina doppelt so hoch 
als bei dioica sein konnte, konnte sie natürlich auch viermal so hoch 
sein. Immerhin darf es wohl aus Gründen der Analogie als wahr- 
scheinlich angesehen werden, daß die bei Antennaria alpina allein 
noch vorhandene Chromosomenzahl von 45 bis 50 die diploide ist, 
so daß also in der Tat somatische Parthenogenesis vorliegt. Möglich, 
daß spätere Untersuchungen über die Mikrosporenentwicklung das 
noch entscheiden können. Sollte übrigens der Kern der Embryosack- 
mutterzelle auch bei Antennaria alpina gewisse Vorstadien der Re- 
duktionsteilung durchmachen, wie das einige Beobachtungen von 
Juel (1901, p. 20) vermuten lassen, und wie es z. B. bei den 
parthenogenetischen Alchimillen der Fall ist, so würde auch das dar- 
auf hinweisen, daß die diploide Chromosomenzahl vorhanden ist. 
Denn jene Prophasen wird man natürlich sehr viel eher bei einem 
diploid- als bei einem haploidchromosomigen Kern erwarten. 

Die Entdeckung von Juel, dab Antennaria alpina parthenogene- 
tisch ist, blieb nicht lange vereinzelt. Schon 1901 veröffentlichte 
Murbeck Untersuchungen, aus denen hervorging, daß innerhalb der 
großen Rosaceen-Gattung Alchimilla parthenogenetische Samenbildung 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 373 


weit verbreitet ist. Er hatte erst durch Kulturversuche (Murbeck 
1897) festgestellt, daß in den Samen zahlreicher nord- und mittel- 
europäischer Alchimillen der Embryo zur vollen Ausbildung gelangt, 
ohne daß eine Befruchtung stattfindet. Das konnte auf Partheno- 
genesis, aber auch auf Adventivembryobildung beruhen. Die aus- 
führliche entwicklungsgeschichtliche Untersuchung (Murbeck 1901) 
ergab, daß der Embryo aus der Eizelle entsteht. Später hat Stras- 
burger (1904) an sehr umfangreichem Material die Angaben von 
Murbeck nachuntersucht, sie in allem Wesentlichen bestätigt und 
nach verschiedenen Richtungen hin erweitert. Wir wollen im folgen- 
den das Verhalten der parthenogenetischen Arten der Gattung kurz 
nach den Arbeiten der beiden Forscher schildern. (Die kleine Arbeit 
von Hegelmaier 1906 über die Alchimillen des schwäbischen Jura 
enthält nichts wesentlich Neues für unsere Frage.) 

Die Parthenogenesis scheint innerhalb der sehr artenreichen 
Gattung Alchimilla auf die Sektion Eualchimilla beschränkt, in dieser 
aber so häufig zu sein, daß nur ganz wenige Arten von Eualchimillen 
sexuell geblieben sind; bemerkenswert ist, daß das ausschließlich hoch- 
alpine Arten sind (z. B. Alchimilla pentaphylla, A. gelida, A. glacialis, 
A. grossidens u. a.). Die anderen, parthenogenetischen Eualchimillen 
verhalten sich in allen wesentlichen Punkten gleich. 

Das Archespor ist bei Alchimilla wie bei allen Rosaceen viel- 
zellig, es wird aber normalerweise nur eine gewöhnlich central ge- 
legene Archesporzelle zur Makrosporenmutterzelle. Als solche wird 
sie frühzeitig durch ihre Größe kenntlich, sowie, was besonders zu 
beachten ist und an das erinnert, was Strasburger bei der 
parthenogenetischen Marsilia Drummondii fand, dadurch, daß ihr Kern 
in die Synapsis eintritt und auffallend lange in diesem Zustande ver- 
harrt. Er unternimmt also gewissermaßen noch den Versuch, die 
heterotypische Teilung durchzuführen, durchläuft aber nur deren 
Prophasen und geht dann, anstatt die Reduktionsteilung fortzusetzen, 
in den typischen Teilungsvorgang über. Die beiden so entstandenen 
Tochterzellen können sich noch ein- oder mehrmal weiterteilen, und 
von den resultierenden Makrosporen gelangt eine zur Keimung, wird 
also zum Embryosack und liefert einen durchaus normal gestalteten 
Gametophyten mit typischem Eiapparat. Aus dem Ei entwickelt sich 
der Embryo, ohne daß Bestäubung und Befruchtung erfolgte. Wie 
bei Antennaria verschmelzen die beiden Polkerne gewöhnlich nicht 
miteinander. 

Bei den sexuell gebliebenen Eualchimillen verläuft die Entwick- 
lung genau so mit dem Unterschiede, daß bei der Makrosporenbildung 
die übliche Chromosomenreduktion beibehalten ist, und daß der Embryo 
erst nach erfolgter Befruchtung aus dem Ei entsteht. Ebenso ver- 
halten sich natürlich auch die Alchimillen aus der Untergattung 

Progressus rei botanicae II. 24 


374 Hans Winkler. 


Aphanes, so A. arvensis. Alle sexuell gebliebene Alchimillen sind 
übrigens chalazogam. 

Da also bei der Makrosporenbildung der parthenogenetischen 
Eualchimillen die Reduktionsteilung unterbleibt, so haben Sporophyt 
und Gametophyt die gleiche Chromosomenzahl. Diese beträgt 64, 
und das ist zweifellos die diploide Chromosomenzahl. Denn bei allen 
Eualchimillen ist die Chromosomenzahl die gleiche, und da sich unter 
ihnen noch einige amphimiktische Vertreter finden, bei denen die 
Reduktion bei der Sporenbildung noch stattfindet, so ließ sich fest- . 
stellen, dab die reducierte Chromosomenzahl 32, die diploide 64 be- 
trägt. Also haben wir es hier sicher mit somatischer Parthenogenesis 
zu tun. 

Auffällig ist, daß, wie Strasburger (1904, p. 108) konstatierte, 
„bei den meisten Arten der Eualchimillen gegen ein Drittel der Prä- 
parate verbildete oder verkümmerte Samenanlagen führt“. Sehr viel 
stärker aber sind die Störungen bei der Mikrosporenbildung. Nur bei 
den sexuell gebliebenen Arten geht sie ganz ungestört vor sich, bei 
den parthenogenetischen aber zeigen sich die verschiedensten Grade 
der Pollenverbildung: bei manchen Arten gehen schon die Pollen- 
mutterzellen vor der ersten Teilung zugrunde, bei anderen gehen sie 
nur eine Teilung ein und es desorganisieren sich die Teilprodukte, 
bei manchen endlich wird zwar die Tetradenteilung durchgeführt, 
liefert aber verkümmernde und sich nicht normal ausgestaltende: 
Pollenkörner. Es sind da übrigens auch bei Stöcken derselben Art 
Verschiedenheiten zu beobachten. — 

Die nächste Gattung, innerhalb deren Arten mit parthenogene- 
tischer Keimbildung gefunden wurden, ist die Ranunculaceen-Gattung 
Thalictrum. Schon 1896 hatte Day (1896) beobachtet, daß rein 
weibliche Exemplare von Thalictrum Fendleri auch bei Abwesenheit 
männlicher Stöcke derselben oder irgendeiner anderen Thalictrum-Art 
reichlich Samen ansetzten, die sich als keimfähig erwiesen und eine 
aus männlichen und weiblichen Individuen gemischte Nachkommen- 
schaft ergaben. Day hatte daraus auf Parthenogenesis geschlossen, 
was freilich, da ja auch Nucellarembryonie vorliegen konnte, noch aut 
cytologischem Wege zu erweisen wäre Eine solche cytologische 
Untersuchung über Thalictrum Fendleri steht noch aus; es muß aber 
doch als wahrscheinlich gelten, daß die Art tatsächlich parthenogene- 
tisch ist (auch trotz der Bemerkung von Loew in Knuth’s Hand- 
buch, Bd. 3, Abt. 1, p. 301, Day’s Versuchsergebnisse seien, wenn 
Thalictrum Fendleri polygame Geschlechtsverteilung besitze, noch kein 
Beweis für Parthenogenesis), da Overton (1902 und 1904), durch 
die Mitteilung von Day veranlaßt, die Fortpflanzungsverhältnisse von 
Thalictrum purpurascens L. untersuchte, mit dem Ergebnis, dab 
diese Art sicher wenigstens partiell parthenogenetisch ist. Das ergab 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 375 


die cytologische Untersuchung von weiblichen Blüten der streng 
diöcischen Pflanze, die im Gewächshaus unter Umständen, die eine 
Bestäubung mit Sicherheit ausschlossen, keimfähige Samen erbracht 
hatten, und bei denen der Embryo aus der Eizelle hervorging. Merk- 
würdigerweise ging aber nun aus der gleichzeitigen Untersuchung 
von weiblichen Blüten, die im Freien am natürlichen Standorte ge- 
sammelt worden waren, hervor, daß hier neben parthenogenetischer 
Samenbildung auch echte Befruchtung erfolgen kann, so daß bei 
dieser Art die Bestäubung als möglich, aber nicht als unbedingt er- 
forderlich, die Parthenogenesis also als scheinbar fakultativ gelten 
mußte. Die Untersuchung des Jahres 1904 hellte das näher auf; der 
ausführliche Bericht darüber steht noch aus, so daß wir uns an die 
vorläufige Mitteilung (Overton 1904) zu halten haben. 

Die Mikrosporenentwicklung verläuft bei Thalictrum purpurascens 
zum Unterschiede von den parthenogenetischen Antennaria- und Alchi- 
milla-Arten durchaus normal und liefert keimfähigen Pollen. Dabei 
findet in der üblichen Weise eine Reduktionsteilung statt, durch die 
die diploide Chromosomenzahl 24 auf die haploide 12 gebracht wird. 
Das gleiche kann auch bei der Makrosporenbildung eintreten. Das 
Archespor ist hier einzellig und liegt hypodermal. Die Archespor- 
zelle teilt sich in eine Deck- und in eine Embryosackmutterzelle, 
welch letztere sich durch eine Tetradenteilung in vier übereinander- 
angeordnete Makrosporen teilt, von denen die innerste zur Keimung 
gelangt. Dabei findet während der Tetradenteilung die Chromosomen- 
reduktion von 24 auf 12 statt, so daß die Makrosporen und der aus 
der einen von ihnen entstehende Gametophyt wie üblich die haploide 
Chromosomenzahl in ihren Kernen führen. 

Daneben aber finden sich Ovula, in denen die Entwicklung des 
Embryosackes sonst genau ebenso verläuft, wie es eben beschrieben 
wurde, nur findet während der Tetradenteilung keine Chromosomen- 
reduktion statt, so daß also bei der Keimung der Makrospore ein 
Gametophyt mit diploidchromosomigen Kernen entsteht. Die Blüten, 
in denen das der Fall ist, schließen sich also in ihrem Verhalten 
durchaus den parthenogenetischen Eualchimillen an, Sporophyt wie 
Gametophyt haben beide die diploide Chromosomenzahl, in diesem 
Falle also 24. 

Es liegt nun auf Grund dieser Feststellungen natürlich nahe, 
anzunehmen, daß diejenigen Eier, die zu einem haploidchromosomigen 
Gametophyten gehören, nur nach Befruchtung Embryonen liefern, 
während die Eier mit diploidchromosomigem Kern parthenogenetisch 
sind. Exakt beweisen läßt sich das auf direktem Wege nicht, da man 
ja, um die Chromosomenzahl feststellen zu können, die Blüte opfern 
muß. Da aber sämtliche von Overton untersuchten Embryonen 
24 Chromosomen in ihren Kernen führen, die reducierten Eier aber, 

24* 


376 Hans Winkler. 


falls auch sie parthenogenetisch wären, Embryonen mit je 12 Chromo- 
somen im Kern liefern müßten, während die unreducierten Eier, falls 
sie befruchtet würden, Embryonen mit 36-chromosomigen Kernen er- 
geben würden, so erscheint die eben gezogene Schlußfolgerung unver- 
meidlich. Ubrigens bemerkt Overton (1904, p. 278): „Ich konnte 
an bestäubten weiblichen Pflanzen oft Pollenschläuche in der Mikro- 
pyle der Samenanlage und sogar im Kontakt mit dem Ei beobachten, 
auch Fälle der Verschmelzung des zweiten Spermakerns mit dem 
Endospermkern. Andererseits fehlen mir Präparate mit der Ver- 
schmelzung von Spermakern und Eikern. Aus diesem Grunde darf 
ich auch nicht positiv behaupten, daß zur normalen Keimentwicklung 
stets Befruchtung notwendig ist, wenn auch alle sonstigen Tatsachen 
und die Beobachtungen an Pflanzen im Freien keinen Zweifel darüber 
lassen, daß Befruchtung stattfinden kann, wenn das Ei die reduzierte 
Zahl der Chromosomen führt.“ 

Wir haben also hier die sehr bemerkenswerte Tatsache, daß bei 
ein und derselben Species amphimiktische und somatisch partheno- 
genetische Blüten nebeneinander vorkommen. Und zwar müssen wir 
annehmen, daß die Zahl beider gleich groß ist, denn Overton (1902, 
p. 375) sagt ausdrücklich, daß vor Bestäubung geschützte Pflanzen 
„showed quite as many seeds per plant as those which had been 
fertilized and grew in the field“. Es wäre sehr wichtig, daß dieser 
Umstand genauer untersucht würde, denn wenn bestäubte und vor 
Bestäubung geschützte Pflanzen gleichviel Samen producieren, so kann 
das entweder darauf beruhen, daß sich unter allen Umständen nur 
die parthenogenetischen Samen ausbilden, wonach also überhaupt keine 
Befruchtung mehr stattfände, oder aber darauf, daß die Zahl der 
amphimiktischen Blüten genau gleich der der parthenogenetischen 
wäre: bei Isolierung würden letztere allein sich entwickeln, bei er- 
folgender Bestäubung dagegen brächten nur die ersteren Samen, und 
es wäre dann die Hilfsannahme nötig, daß nur dann Parthenogenesis . 
benutzt würde, wenn keine durch Befruchtung entstandenen Keime 
sich entwickelten. Es müßte mit anderen Worten von den amphi- 
miktisch erzeugten Keimen eine hemmende Einwirkung auf die an 
sich zu spontaner Entwicklung befähigten Eier ausgeübt werden. Das 
wäre eine prinzipiell wichtige Tatsache, die T'halictrum purpurascens 
zu einem geeigneten Objekt für die experimentelle Behandlung 
mancher für das Verständnis der Parthenogenesis bedeutsamen 
Frage machen würde; weitere Beobachtungen sind hier dringend 
erforderlich. 

Von Einzelheiten sei noch angeführt, daß auch bei Thalictrum 
purpurascens der Kern der Embryosackmutterzelle selbst in den Fällen, 
wo er keine Reduktionsteilung durchmacht, wenigstens deren Pro- 
phasen aufzuweisen scheint, sowie daß hier die Polkerne immer ver- 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 371 


schmelzen. In den parthenogenetischen Blüten setzt die Endosperm- 
bildung regelmäßig vor der ersten Teilung des Eies ein. 

Es mögen noch mehr Thalictrum-Arten parthenogenetisch sein; 
daß es nicht alle sind, geht daraus hervor, daß Day und Overton 
bei Thalictrum dioicum die Notwendigkeit der Bestäubung ausdrück- 
lich konstatiert haben. — 

Die bisher allgemein für obligatorisch amphimiktisch gehaltene 
Kompositen-Gattung Taraxacum ist die nächste, die sich in einer 
ganzen Reihe von Arten als parthenogenetisch erwies. Hier hatten 
zuerst Andersson und Hesselman (1900, p. 15), freilich aus 
durchaus unzureichenden Gründen, die Vermutung ausgesprochen, eine 
auf Spitzbergen einheimische Taraxacum - Species möge partheno- 
genetisch sein. Das Verdienst, nachgewiesen zu haben, daß nicht 
weniger als zwölf Arten von Taraxacum imstande sind, bei sicherem 
Ausschluß der Bestäubung keimfähige Samen zu reifen, gebührt 
Raunkiaer (1903), der Fruchtbildung an isolierten rein weiblichen 
Taraxacum -Pflanzen (7. Ostenfeldü, T. paludosum) sowie an herm- 
aphroditischen beobachtete, bei denen die Bestäubung dadurch unmög- 
lich gemacht worden war, daß bei ihnen an jungen Blütenkôpfchen — 
zu einer Zeit, als die Blüten noch sämtlich geschlossen waren, alle 
Narben und Staubbeutelröhren durch einen kurz oberhalb der Frucht- 
knoten geführten Schnitt entfernt wurden. Die Blüten vertrugen 
diese radikale Operation und reiften ihre Fruchtknoten zu Achänen, 
die sich von normalen nur durch den Pappusstumpf unterschieden. 
Befruchtung scheint wenigstens bei den zwölf von Raunkiaer unter- 
suchten Arten gar nicht mehr vorzukommen, und Raunkiaer ver- 
mutet, daß alle Arten der Gattung habituell parthenogenetisch sind, 
was indessen noch der näheren Bestätigung bedarf, zumal Handel- 
Mazetti (1907) in seiner Monographie der Gattung Taraxacum 
Bastarde beschreibt. 

Damit war freilich erst festgestellt, daß viele Taraxacum-Arten 
nicht der Bestäubung bedürfen, um zu fruchten; ob das auf Partheno- 
genesis oder auf Adventivembryonie beruhte, blieb zunächst noch un- : 
entschieden. Daß ersteres der Fall war, die Embryonen also aus der 
unbefruchteten Eizelle hervorgehen, wurde bei Taraxacum officinale 
von Kirchner (1904, p. 87) an kastrierten Blüten festgestellt und 
von Murbeck (1904, p. 287#) etwas ausführlicher auch für 
Taraxacum vulgare (Lam) Raunk. und Taraxacum speciosum 
Raunk., zwei im botanischen Garten in Lund wildwachsende Arten 
konstatiert. Während aber Kirchner und Murbeck nur die 
fertig entwickelten Embryosäcke untersucht haben, verfolgte Juel 
(1904 und 1905) die Entwicklung der Samenanlage unter Beriick- 
sichtigung der Kernverhältnisse, so daß sich die Parthenogenesis 
von Taraxacum wenigstens einigermaßen auch in den Einzelheiten 


378 Hans Winkler. 


überblicken läßt, wenn auch weitere Untersuchungen noch er- 
wünscht sind. 

Die Makrosporenentwicklung verläuft bei Taraxacum officinale so, 
dab die Embryosackmutterzelle sich nur einmal teilt; von den so 
entstandenen Tochterzellen wird die basale direkt zur Makrospore, 
innerhalb deren bei ihrer Keimung ein normal ausgebildeter Gameto- 
phyt sich ausbildet. Aus dem Ei geht der Embryo hervor. Wie 
durch Juel erwiesen ist, findet während dieser Vorgänge keine Re- 
duktionsteilung statt, so daß die Kerne der Makrospore und der Gameto- 
phytenzellen die unreducierte Chromosomenzahl, nämlich 26 erhalten. 
Daß das die diploide Chromosomenzahl ist, die Parthenogenesis also 
als somatische zu bezeichnen ist, erhellt daraus, daß die Kerne der 
Mikrosporen, bei deren Entwicklung die Reduktionsteilung nicht aus- 
geschaltet ist, je 13 Chromosomen haben. Es ist aber auch hier 
wieder zu beobachten, daß der Kern der Embryosackmutterzelle die 
Prophasen der heterotypischen Teilung sogar bis zur Diakinese durch- 
macht, um erst dann in die homöotypische zurückzugehen. 

Näher zu untersuchen sind bei Taraxacum auch noch die Re- 
duktionserscheinungen bei der Mikrosporenbildung. Bei Taraxacum 
officinale scheint sie normal zu verlaufen, bei anderen Arten, so bei 
T. decipiens, Ostenfeldü, paludosum, speciosum und anderen, enthalten 
aber die fertigen Staubbeutel überhaupt keinen Pollen mehr. — 

Durch den Erfolg seiner Versuche bei Taraxacım angeregt, dehnte 
sie Raunkiaer in Verbindung mit Ostenfeld (Raunkiaer and 
Ostenfeld 1903) auf zahlreiche andere Kompositengattungen aus, 
mit positivem Erfolge aber nur bei der außerordentlich artenreichen 
Gattung Hieracium. Bei 20 verschiedenen, mehreren Gruppen der 
Untergattungen Pilosella und Archieracium angehörenden Arten dieser 
Gattung erfolgte reichliche Fruchtbildung auch in Blütenköpfchen, 
die nach der für Taraxacum beschriebenen Methode kastriert worden 
waren. Die embryologische Untersuchung wurde wiederum von 
Kirchner (1904, p. 87) bei Hieracium aurantiacum und von Mur- 
beck (1904, p. 291 ff.) bei Hieracium grandidens, serratifrons und colo- 
phyllum vorgenommen, mit dem Ergebnis, daß in allen Fällen der 
Embryo aus den Eizellen hervorging. Ostenfeld (1904a) stellte 
noch ausdrücklich fest, daß die von kastrierten Blüten gebildeten 
Samen keimfähig waren. Overton hat nach Strasburger (1904, 
p. 117) die Angaben von Ostenfeld und Raunkiaer im Bonner 
botanischen Garten mit dem gleichen Ergebnisse nachgeprüft. 

Die Mitteilung, daß wahrscheinlich alle Pilosellen und Archieracien 
parthenogenetisch seien, mußte deswegen ganz besonderes Interesse 
erregen, weil Hieracien-Bastarde auch aus diesen beiden Unter- 
gattungen bekannt waren (vgl. Zahn 1904, Correns 1905, p. 348 ff.). 
Da viele dieser Bastarde experimentell von einem so zuverlässigen 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 319 


Forscher wie Mendel hergestellt worden waren, war an ihrem tat- 
sächlichen Bestehen nicht zu zweifeln; überdies stellte Ostenfeld 
(1904b) selbst einen Bastard zwischen Fberacium pilosella und auran- 
tiacum her, denen er später (Ostenfeld 1906) noch mehrere andere 
anreihte, deren Eltern ebenfalls Arten waren, von denen es feststand, 
daß sie nach Kastration keimfähige Samen ansetzen können. Übrigens 
stellte es sich heraus, daß nicht alle Arten der beiden Untergattungen 
parthenogenetisch sind, sondern nur die Mehrzahl; so sind z. B. im 
Subgenus Pilosella Hieracium auricula, im Subgenus Archieracium 
Hieracium umbellatum amphimiktisch geblieben. 

Die Tatsache, dab für ein und dieselbe Species die Befähigung 
zur Parthenogenesis und zur Amphimixis festgestellt worden war, bot 
nach dem, was Overton bei Thalictrum purpurascens gefunden hatte, 
der Erklärung keine prinzipiellen Schwierigkeiten. Correns (1905, 
p. 250) deutete auch diese Erklärungsmöglichkeit an und führt zu 
ihren gunsten eine Beobachtung von Mendel an, „nach der ein 
Hieracienköpfchen, das durch Parthenogenesis a keimfähige Früchtchen 
hervorbringt, nach möglichst frühzeitiger Belegung aller Narben mit 
fremden Pollen a+b keimfähige Früchtchen bringt, von denen a die 
Mutterpflanze, b den Bastard geben“. Wie die Dinge tatsächlich 
liegen, darüber brachten zwei wichtige Arbeiten von Rosenberg 
(1906 und 1907) Aufklärung. Nach ihnen wollen wir einen kurzen . 
Überblick über die Fortpflanzungsverhältnisse der nicht mehr normal 
amphimiktischen Hieracien geben, wobei freilich bemerkt werden 
muß, daß unsere Kenntnisse darüber noch sehr lückenhaft und weitere 
Arbeiten über die sehr interessante Gattung dringend erwünscht sind. 

Der Übersichtlichkeit wegen bringen wir die Hieracien hinsicht- 
lich ihrer Fortpflanzungsverhältnisse in drei Gruppen, von denen die 
erste alle Arten umfaßt, bei denen die normale Amphimixis in der 
typischen Form beibehalten worden ist. Hierher scheinen alle nicht 
zu den Sektionen Pilosella und Archieracium gehörigen Arten zu 
rechnen; ausdrücklich durch Kastrationsversuche festgestellt ist es 
allerdings bisher erst durch Ostenfeld (1906) für Hieracium venosum 
und H. Gronowü, die der Untergattung Stenotheca angehören. Aber 
auch Hieracium umbellatum aus dem Subgenus Archieracium und 
H. auricula aus dem Subgenus Pilosella sind, wie schon erwähnt, 
obligatorisch amphimiktisch. Alle diese zur ersten Gruppe gehörenden 
Species interessieren uns an dieser Stelle nicht, da sie sich in ihrem 
Verhalten in keinerlei Weise von anderen normal sexuellen Phanero- 
gamen principiell unterscheiden. 

Zur zweiten Gruppe zählen wir alle die Hieracien, die rein 
somatisch parthenogenetisch nach dem Schema der Eualchimillen sind, 
bei denen also die Diploidehromosomigkeit des Gametophyten ein- 
fach durch Ausschaltung der Reduktionsteilung erreicht wird, und 


380 Hans Winkler. 


zur dritten Gruppe diejenigen, bei denen sich die somatische Partheno- 
genesis mit Aposporie kombiniert. Dabei müssen wir aber gleich be- 
merken, dab die Grenzen zwischen diesen drei Gruppen keineswegs 
sehr scharfe sind, da es Arten gibt, die gleichzeitig zu allen drei 
Gruppen oder zu zweien von ihnen gehören können. 

Von den nicht apomiktischen Hieracien sei nur erwähnt, daß 
nach Rosenberg (1907, p. 148 u. 150) bei Hieracium auricula die 
haploide Chromosomenzahl 9, die diploide 18 beträgt. Für H. venosum 
sind die entsprechenden Zahlen 7 und 14, für H. umbellatum nach 
Juel (1905) 9 und 18. 

Von den apomiktischen Hieracien sind bisher nur Hieracium 
aurantiacum, excellens und flagellare näher untersucht worden. Sofern 
sich die an diesen drei Arten gewonnenen Ergebnisse verallgemeinern 
lassen, scheinen sie zu dem Schlusse zu führen, daß bei der Gattung 
Hieracium besonders häufig die Kombination der somatischen Partheno- 
genesis mit der Aposporie auftritt, und daß Arten, die rein unsrer 
zweiten Gruppe angehören, verhältnismäßig selten sind. 

Die Mikrosporenentwicklung verläuft bei Mieracium flagellare 
normal und liefert Pollen, deren Kerne die reducierte Chromosomen- 
zahl 21 besitzen. Bei Hieracium excellens findet sich in den fertigen 
Antheren kein Pollen mehr, da er, wie die entwicklungsgeschichtliche 
Untersuchung lehrt, schon vor oder während der Reduktionsteilung 
desorganisiert wird. Die haploide Chromosomenzahl scheint etwa 17 
zu betragen. 

Die Makrosporenentwicklung sei zunächst für Hieracium flagellare 
geschildert. Das Archespor ist wie bei allen anderen Hieracien ein- 
zellig, und der ganze Nucellus besteht nur aus dieser einen Arche- 
sporzelle und einer sie umhüllenden Epidermis-Zelllage. Die Arche- 
sporzelle stellt zugleich die Embryosackmutterzelle dar, die durch eine 
Tetradenteilung vier Makrosporen liefert, von denen die innerste zur 
Keimung gelangt, also zum Embryosack wird. Da mit der Tetraden- 
teilung eine Reduktion der Chromosomenzahl von 42 auf 21 ver- 
bunden ist, so entsteht ein normaler Gametophyt mit haploidchromo- 
somigen Kernen, und die ganze Entwicklung verläuft also durchaus 
typisch. 

Aber das ist nun bei Hieracium flagellare sehr selten zu beobachten. 
Es kommt zwar vor, daß die Makrosporenentwicklung in der eben 
geschilderten Weise verläuft, aber in den allermeisten Fällen kommt 
der normale Entwicklungsprozeß nach oder oft auch schon vor der 
Tetradenteilung zum Stillstand, und an Stelle der Makrospore liefert 
eine somatische Zelle des Sporophyten den Embryosack. Das kann 
eine Epidermiszelle des Nucellus, aber auch eine Zelle aus der 
Chalazaregion oder vom Integumente sein. Fig. 11 erläutert diesen 
merkwürdigen Vorgang. Bei A ist die Makrosporentetrade deutlich 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 381 


noch erkennbar, neben ihr aber liegt eine größere Zelle, deren 
embryonale Natur unverkennbar ist. Sie hat sich bei B weiter ver- 
größert, während die Degeneration der Tetrade fortgeschritten ist, 
und bei C ist sie zum Embryosack im Stadium der Zweikernigkeit 
geworden und bereits sehr viel größer als der Nucellus mit den 
Makrosporenresten, der rechts oben in der Figur noch kenntlich ist. 
Von da geht die Entwicklung 
des Ersatzembryosackes durch- 
aus normal weiter, die Anti- 
poden, Synergiden und die Ei- 
zelle werden ausgebildet, und 
zwei Polkerne wandern zuein- 
ander hin und legen sich an- 
einander, um später zu ver- 
schmelzen. Die Eizelle des so 
entstandenen Embryosack teilt 
sich dann und bildet den Em- 
bryo, ohne befruchtet worden 
zu sein. 

Zweifellos hat Rosenberg 
(1906, p. 159) Recht, wenn er 
diesen Vorgang als Aposporie 
auffaßt. Denn der Gametophyt 
entsteht ja nicht aus der Spore, 
sondern aus einer vegetativen 
Zelle des Sporophyten. Und da 
diese die unreducierte Chromo- 
somenzahl, in diesem Falle 42, 
besitzt, und bei ihrer Entwick- 
lung zum Gametophyten auch 
keine Reduktionsteilung einge- 
schaltet wird, so sind auch die 
Kerne des Gametophyten, also 
auch der Eizellkern mit der 


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Dat ; Fig. 11. Hieracium flagellare. Erklärung 
diploiden Chromosomenzahl er im Text. (Nach Rosenberg 1907, 
gerüstet, während die Endo- Fig. VII, p. 158.) 


spermkerne je 82 Chromosomen 
führen müssen. Es liegt also somatische Parthenogenesis in Kom- 
bination mit Aposporie vor. 

Wie wir sahen, kann bei Hieracium flagellare die Embryosack- 
entwicklung auch ganz normal verlaufen und zur Entstehung von 
Gametophyten mit haploidchromosomigen Kernen führen. Es kommen 
hier also nebeneinander amphimiktische und apomiktische Blüten vor, 
und zwar nicht nur an demselben Individuum, sondern sogar in ein 


382 Hans Winkler. 


und demselben Blütenköpfehen. Doch sind bei H. flagellare die apospor 
entstandenen Embryosäcke weit häufiger als die normalen. 
Gelegentlich kommt es übrigens auch vor, daß sich beide Embryo- 
säcke nebeneinander entwickeln, so daß schließlich in demselben Ovulum 
ein typischer und ein aposporer Embryosack nebeneinander vorhanden 
sind. Wird das Ei des ersteren infolge der Bestäubung mit einer 
anderen Hieraciumart befruchtet — eigenen reifen Pollen entwickelt 
die Art ja nicht —, so können auch zwei Embryonen ausgebildet 
werden. Einige solche Fälle gibt Fig. 12 wieder. Bei A sind zwei 


Fig. 12. Hieracium flagellare. Erklärung im Text. (Nach Rosenberg 1907, 
. Fig. XI, p. 161.) 


Embryosicke vorhanden, von denen der linke bereits Endosperm und 
einen Embryo besitzt, während der rechte, wahrscheinlich der typische, 
sich nicht weiter entwickelt hat, vermutlich weil die Befruchtung 
ausblieb. B stellt ein offensichtlich älteres Stadium dar, in dem der 
typische noch das Ei und die Polkerne zeigende Embryosack völlig 
vom Endosperm des aposporen umschlossen ist. Bei C endlich sind 
zwei Embryosäcke zu sehen, beide mit Embryo und Endosperm. 
Hinsichtlich weiterer solcher Einzelheiten muß auf Rosenberg’s 
Originalarbeit verwiesen werden. 

Hieracium excellens verhält sich insofern ganz ähnlich, als auch 
bei ihm normale und apospore Embryosackentwicklung in der für 
Hieracium flagellare geschilderten Weise eintreten kann. Aber die 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 383 


Zahl der normalen Embryosäcke ist hier verhältnismäßig erheblich 
größer als bei der letzteren Art, und so erklärt es sich, dab Osten- 
feld bei Bestäubung von Hieracium excellens mit Pollen von H. 
aurantiacum Hybride erhalten konnte. Offenbar sind es die Eier der 
typischen Gametophyten, die bei diesen Bastardierungsversuchen den 
Embryo liefern, wenn es freilich a priori auch nicht als ausgeschlossen 
gelten kann, daß auch in den apospor entstandenen Gametophyten 
die diploiden Eizellen befruchtungsfähig sind. Vielleicht läßt sich 
das gerade innerhalb der Gattung Hieracium entscheiden. 

Außer der normalen und der aposporen Entstehungsweise des 
Embryosackes findet sich nun bei Fieracium excellens wenn auch 
selten noch eine dritte: wie bei Taraxacum nämlich teilt sich die 
Embryosackmutterzelle nur einmal und mit der unreducierten Chromo- 
somenzahl. Auch so entsteht also ein Gametophyt, dessen Kerne mit 
der diploiden Chromosomenzahl ausgerüstet sind; es kommt das aber 
nicht durch Aposporie, sondern durch Ausbleiben der Reduktions- 
teilung zustande. 

Hieracium aurantiacum bildet nach Rosenberg (1907, p. 158) 
fast ausschließlich apospore Embryosäcke, die gewöhnlich aus einer 
Epidermiszelle des Nucellus hervorgehen. Vielleicht indessen findet 
sich hier auch noch eine wesentlich andere Art der Embryosack- 
bildung, die darin besteht, daß nach dem zweiten Teilungsschritte 
die Wandbildung zwischen den beiden hinteren Kernen der Tetrade 
ausbleibt, worauf diese beiden mit der haploiden Chromosomenzahl 
ausgestatteten Kerne miteinander verschmelzen. Aus dieser Zelle 
entwickelt sich dann der Embryosack. Die Beobachtungen, auf die 
sich Rosenberg hierbei stützt, sind allerdings noch sehr lücken- 
haft und bedürfen der Bestätigung. Sollten sie diese finden, so läge 
ein Vorgang vor, der in mancher Hinsicht an pseudo- und partheno- 
miktische Prozesse erinnerte. — 

Die letzte Phanerogame endlich, bei der mit Sicherheit Partheno- 
genesis konstatiert worden ist, ist die Thymelaeacee Wikstroemia 
indica (L) C. A. Mey. (Winkler 1904 und 1905). Das ist ein 
im indisch-malayischen Gebiete weit verbreiteter Strauch, der das 
ganze Jahr hindurch blüht und reichlich fruchtet, obwohl normaler 
Pollen sehr selten ist. Daß die Fruchtbildung hier ohne Mitwirkung 
des männlichen Elementes erfolgen kann, wurde durch zahlreiche 
Kastrationsversuche festgestellt; wahrscheinlich findet eine Befruch- 
tung überhaupt nie mehr statt. Die eytologische Untersuchung er- 
gab, daß der Embryo aus der Eizelle hervorgeht, es handelt sich 
also um echte Parthenogenesis. 

Wie schon erwähnt wurde, verläuft die Mikrosporenentwicklung 
nur sehr selten normal, wobei eine Reduktion der diploiden Chromo- 
somenzahl 52 auf die haploide 26 stattfindet. Meistens treten schon 


384 Hans Winkler. | ) 


vor oder wihrend der Tetradenteilung Entwicklungsstérungen auf, 
die zur Desorganisation der Mikrosporen führen. Bei der Entwicklung 
der Makrospore ist bemerkenswert, daß die Makrosporenmutterzelle 
direkt, ohne eine Tetradenteilung einzugehen, zur Makrospore wird. 
Da mit der Tetratenteilung auch die Reduktionsteilung unterdrückt 
wird, sind die Kerne der Makrospore und des Gametophyten, den 
diese bei ihrer Keimung in durchaus typische Ausbildung liefert, mit 
der diploiden Chromosomenzahl 52 ausgerüstet. Diese kehrt denn 
auch in den Kernen des sich aus dem unbefruchteten Eie ent- 
wickelnden Embryos wieder. Die Samen erwiesen sich als keim- 
fähig. Es liegt demnach also somatische Parthenogenesis vor, und 
zwar in einer Form, die sich durchaus an die bei Taraxacum vor- 
kommende anschließt. — 

Überblicken wir rückschauend die Vorkommnisse von somatischer 
Parthenogenesis, so finden wir sie verteilt auf folgende Familien: 


Polypodiaceae (Athyrium Filix-foemina var. clarissima Bolton und 
var. umco-glomeratum Stansfield; Scolopendrium vulgare 
var. crispum Drummondae), 

Marsiliaceae (Marsilia Drummondiü KR. Br.) 

Ranunculaceae (Thalictrum purpurascens, Th. Fendleri), 

Rosaceae (Alchimilla § Eualchimilla), 

Thymelaeaceae (Wikstroemia indica), 

Compositae (Antennaria alpina, A. fallax, A. neodioica ; Taraxacum; 
Hieracium $ Archieracium und § FPilosella, je fast voll- 
ständig). 


Bei allen den erwähnten Arten ist die Mikrosporenentwicklung 
mehr oder weniger gestört, so daß entweder gar kein oder nur ganz 
wenig normaler Pollen mehr entsteht. Nur Thalictrum purpurascens 
und Hieracium aurantiacum machen hiervon eine Ausnahme, indem 
sie vollkommen normalen und, wie wenigstens für Aheracium auran- 
tiacum durch Bastardirungsversuche ausdrücklich festgestellt worden 
ist, auch befruchtungsfähigen Pollen hervorbringen. Beide Arten sind 
aber auch im weiblichen Geschlecht noch nicht gänzlich apomiktisch 
ceworden, da partiell bei ihnen die Makrosporenbildung noch normal 
vor sich geht. Doch kann zwischen diesem Umstand und dem 
normalen Verlaufe der Pollenentwicklung kein direkter kausaler Zu- 
sammenhang bestehen, da bei dem ebenfalls noch partiell sexuellen 
Hieracium excellens kein guter Pollen mehr entsteht, und andrerseits 
manche habituell parthenogenetischen Taraxaca normale Mikrosporen 
auszubilden scheinen. 

Daß der Kern der Eizelle die diploide Chromosomenzahl erhält, 
wird auf zweierlei Weise erreicht: einmal durch Kombination mit 
Aposporie (so bei den parthenogenetischen Polypodiaceen und einigen 


Uber Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 385 


Hieracien), und dann dadurch, daß der Gametophyt zwar aus einer 
Spore hervorgeht, daß aber bei deren Bildung die Reduktionsteilung 
unterbleibt (so bei den anderen erwähnten somatisch parthenogene- 
tischen Gewächsen). Bei der zweiten Modalität bestehen zwischen 
- den einzelnen Arten nicht unwesentliche Unterschiede hinsichtlich 
der Anzahl von Teilungen, durch die die Makrosporenmutterzelle zur 
Makrospore wird. Normalerweise sind es zwei Teilungsschritte, die 
man unter dem Namen Tetradenteilung zusammenfaßt, und während 
deren die Reduktion der Chromosomenzahl erfolgt; es entstehen dabei 
natürlich vier Tochterzellen, die vier Makrosporen, von denen aber 
bei den höheren Pflanzen gewöhnlich nur eine zur Keimung gelangt 
und den Gametophyten liefert, während die drei anderen resorbiert 
werden. 

Da also nur noch die Entstehung einer einzigen Makrospore er- 
forderlich ist, wäre die Tetradenteilung an sich überflüssig, und wenn 
sie trotzdem bei der überwiegenden Mehrzahl der amphimiktischen 
Phanerogamen beibehalten worden ist (und auch bei den Tieren in 
der Polkörperbildung), so hängt das wohl damit zusammen, dab eben 
mit der Tetradenteilung die Reduktion der Chromosomenzahl ver- 
knüpft zu sein pflegt. 

Da nun bei den somatisch parthenogenetisch gewordenen Pflanzen 
aber auch diese Reduktion unnötig geworden ist, fällt auch der letzte 
Grund für die Beibehaltung der Tetradenteilung, und so finden wir 
denn auch, daß sie ganz oder wenigstens partiell ausgeschaltet wird. 
Bei Marsilia, Thalictrum und den ÆEualchimillen finden wir den ge- 
ringsten Grad der Rückbildung: hier ist die volle Tetradenteilung 
beibehalten, nur erfolgt sie durch zwei typische Karyokinesen. In 
anderen. Fällen ist eine der beiden Teilungen unterdrückt, so bei 
Taraxacum, manchen Hieracien, und in wieder anderen schließlich 
fallen beide aus, so bei Antennaria und Wikstroemia. 

Man kann darin eine Anpassung an die Parthenogenesis erblicken, 
was freilich im Grunde nur dann statthaft ist, wenn man die Korre- 
lation zwischen Tetraden- und Reduktionsteilung für sehr enge hält; 
denn nur dann würde das Überflüssigwerden der letzteren das der 
ersteren begreiflich machen. Nun sind aber die Korrelationen 
zwischen den beiden Erscheinungen keineswegs unlösbare, denn wir 
kennen obligatorisch amphimiktische Pflanzen (Lilium, Lemna, Nar- 
cissus, Costus, Sium u. a.), bei denen — offenbar in Anpassung daran, 
daß doch nur eine Makrospore zur Keimung gelangt — die Tetraden- 
teilung nicht stattfindet und die Reduktionsteilung auf die ersten 
Keimungsteilungen der Makrospore verlegt worden ist. Ja sogar 
bei ein und derselben Species, Salix glaucophylla, kann sich nach Cham- 
berlain (1897) die Makrosporenmutterzelle einmal, zweimal oder 
gar nicht teilen. Es geht also daraus hervor, dab die Tetraden- 


386 Hans Winkler. 


teilung unterbleiben kann, ohne daß deswegen auch die Reduktion 
der Chromosomenzahl unterbleiben muß, und daher darf auch nicht 
umgekehrt ohne weiteres geschlossen werden, daß der Ausfall der 
letzteren den der ersteren nach sich ziehen müsse. 

Makrosporen aber bleiben unseres Erachtens die „Makrosporen“ - 
von Marsilia und die Embryosäcke der parthenogenetischen Phane- 
rogamen auch dann, wenn sie unter völliger Ausschaltung der Tetraden- 
teilung direkt. aus der Makrosporenmutterzelle entstehen, und wir 
können daher Strasburger (1904, p. 160) nicht zustimmen, wenn 
er sie nicht mehr als Makrosporen gelten lassen, sondern in ihnen 
nur Gewebszellen des Elters sehen will. Dann wäre auch der Embryo- 
sack von Lilium usw. keine Makrospore. Ebensowenig können wir 
auch der Ansicht von Juel (1900, p. 41; vgl. auch sein Referat über 
Rosenberg’s Hieracium-Arbeit im Botan. Centralbl, Bd. 104, 1907, 
p- 646) beipflichten, wonach die Entstehung des Embryosackes aus 
der Embryosackmutterzelle ohne Tetradenteilung als ein mit der 
Aposporie homologer Vorgang aufgefaßt wird; denn dann müßte auch 
bei Zalium Aposporie vorliegen, was Juel (l. c. 1900) ausdrücklich 
ablehnt, und überdies ist ja hier die Sporenbildung nicht ausgeschaltet 
wie bei der Aposporie, sondern sie erfolgt nur auf andere Weise, 
und der Gametophyt geht auch hier aus der Spore hervor. 


/ 


B. Generative Parthenogenesis. 


Das Wesen der generativen Parthenogenesis besteht darin, dab 
sich aus einem unbefruchteten Ei, dessen Kern mit der haploiden 
Chromosomenzahl ausgeriistet ist, ein Sporophyt bildet. Es sind 
dabei, wie bei der generativen Apogamie, theoretisch zwei Fälle 
denkbar: 1. kann der ganze Entwicklungseyklus ohne Anderung der 
Chromosomenzahl, also mit dauernder Beibehaltung der haploiden 
Phase durchgemacht werden. Der Gametophyt hat dann die für ihn 
typische, der Sporophyt die für ihn abnorme haploide Chromosomen- 
zahl, und eine Reduktionsteilung bei der Sporenbildung wäre natür- 
lich undenkbar; 2. könnte bei der Entwicklung des haploidchromo- 
somigen Eies zum Sporophyten eine regenerative Verdoppelung der 
Chromosomenzahl eintreten, so daß sich also der ganze Entwicklungs- 
gang von dem normalen nur dadurch unterschiede, daß die an sich 
durch die Befruchtung erfolgende Verdoppelung der Chromosomenzahl 
hier auf eine apomiktische Weise erzielt würde. 

Für die letztere Form der generativen Parthenogenesis sind aus 
dem Pflanzenreiche bisher noch keine Beispiele bekannt geworden, 
und es erübrigt sich daher für uns eine eingehendere Diskussion 
darüber. Es sei nur kurz darauf hingewiesen, daß jedenfalls keine 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 387 


theoretischen Gründe dafür vorhanden sind, daß sie überhaupt nicht 
vorkommen könne; denn es sind aus dem Tierreiche Fälle von 
generativer Parthenogenesis mit stattfindender Chromosomenverdoppe- 
lung bekannt. So fand Kostanecki (1904), daß in den Eiern von 
Mactra, einem Mollusken, die er, obwohl sie nur die haploide Chromo- 
somenzahl besaßen, durch gewisse Mittel künstlich zu parthenogene- 
tischer Entwicklung veranlassen konnte, die bei der ersten Teilung 
auftretenden Tochterchromosomengruppen sich zu einem punmehr mit 
der diploiden Chromosomenzahl ausgerüsteten Kern vereinigen. Es 
ist das ein Verhalten, das in mancher Hinsicht an die Parthenomixis 
erinnert (vgl. p. 320). 

Die andere Form der generativen Parthenogenesis hat mit der 
generativen Apogamie das gemeinsam, daß bei ihr der ganze Ent- 
wicklungskreislauf mit der haploiden Chromosomenzahl verläuft, wie 
das ja auch z. B. bei dem generativ apogamen Nephrodium molle der 
Fall ist. Auch hierfür haben wir bemerkenswerte Beispiele aus dem 
Tierreiche. So ist die bekannte experimentelle Parthenogenesis der 
Seeigel an dieser Stelle zu nennen, vor allem aber die berühmte 
Parthenogenesis der Honigbiene Für deren sich parthenogenetisch 
entwickelnde Drohneneier hatte Petrunkewitsch (1901) angegeben, 
daß bei der ersten Furchungsteilung eine regenerative Verdoppelung 
der Chromosomen einträte; nach den neuesten Untersuchungen von 
Meves (1907) aber liegen die Dinge hier anders: das Ei entwickelt 
sich einfach mit der haploiden Chromosomenzahl 16, so daß später bei 
der Spermatogenese im Drohnenhoden keine Reduktion stattfindet, und 
die eigentümliche Tatsache vorliegt, daß das Männchen einer Species 
durchgehends die haploide, das Weibchen in allen Zellen abgesehen 
von den reifen Eiern die diploide Chromosomenzahl führen. 

Von Archegoniaten und Phanerogamen kennen wir bisher noch 
kein sicheres Beispiel generativer Parthenogenesis, da sich, wie schon 
erwähnt, die Angabe von Nathansohn (1900), wonach bei manchen 
Marsilia-Arten solche durch Temperaturerhöhung künstlich inducier- 
bar sein sollte, bei der Nachuntersuchung durch Strasburger nicht 
bestätigt hat. Für theoretisch unmöglich können wir es aber auch 
bei Archegoniaten und Phanerogamen nicht halten, daß ein Ei mit 
der reducierten Chromosomenzahl im Kern sich unbefruchtet zu einem 
Sporophyten mit haploidchromosomigen Kernen entwickelt, da es eben 
im Tierreich genug Fälle dafür gibt, und wir überdies wissen, dab 
bei der generativen Apogamie von Lastrea pseudomas cristata apospora 
und von Nephrodium molle aus den haploidchromosomigen Zellen des 
Prothalliums haploidehromosomige Sporophyten hervorgehen, i 
Habitus durchaus normal ist. 

So sind es nach dem gegenwärtigen Stande unserer Kenntnisse 
nur gewisse Algen (und vielleicht auch einige Pilze), die uns Beispiele 


388 Hans Winkler. 


für generative Parthenogenesis liefern. Wir haben hier vor allem an 
die wichtigen Untersuchungen von Klebs (1896) über experimentelle 
Parthenogenesis bei Konjugaten und anderen Algen anzuknüpfen. 
Soweit es sich dabei um Vorkommnisse handelt, die cytologisch noch 
nicht geklärt sind, wenn sie auch experimentell völlig sichergestellt 
sind, haben wir sie bereits im zweiten Kapitel kurz 
besprochen, worauf hier nochmals verwiesen sei. 

Conjugatae. Die Angaben über Partheno- 
genesis bei Mesotaeniaceen, über die man bei Olt- 
manns (1904, p. 55) einiges findet, sind noch un- 
sicher. Dafür liegen um so genauere Untersuchungen 
über die Zygnemaceen vor (Klebs 1896, p. 245), die 
zwar auch noch der ergänzenden Aufhellung der cyto- 
logischen Einzelheiten bedürfen, immerhin aber auch 
so schon eine verhältnismäßig genaue Beurteilung zu- 
lassen. 

Es lagen, als Klebs seine Untersuchungen be- 
gann, schon eine Reihe von gelegentlichen früheren 
Beobachtungen darüber vor, daß die Protoplasten 
kopulierender Zellen mancher Spirogyra-Arten und 
anderer Zygnemaceen aus irgendwelchen zufälligen 
Gründen nicht zur Verschmelzung gelangten, sondern 
für sich zur Ruhe kamen und Azygosporen oder 
Parthenosporen bildeten. Wenn es sich dabei um 
an sich normal sexuelle Formen handelte, bei denen 
die Parthenosporenbildung offenbar nur unter ganz 
bestimmten Bedingungen eintrat, so waren anderer- 
seits auch Arten bekannt, die, vollkommen geschlecht- 
los geworden, nur noch zygotenähnliche ungeschlecht- 

BER. liche Sporen erzeugen. Beide Fälle sind natürlich 
SR do A scharf voneinander zu unterscheiden. 
Erklärung im Was zunächst die völlig apomiktisch gewordenen 
(Nach Ki ie Zygnemaceen anbelangt, so mag das Verhalten der 
k bekannten Spirogyra mirabilis (Hassall) Ktzg. als 
Fig. 7, p.255) für sie typisch kurz geschildert sein (nach Klebs 
1896, p. 254. wo auch ältere Literaturangaben). 

Wenn bei dieser Art die Sporenbildung einsetzt, so schwellen 
die Zellen der Fäden an, während sich gleichzeitig ihr Protoplast 
kontrahiert, um sich in eine braun gefärbte Spore umzuwandeln, die 
vollkommen den Zygoten der anderen Arten entspricht. Auch bei 
der Keimung verhalten sich die Parthenosporen genau wie die Zygoten. 
Bemerkenswert ist nun vor allem, daß, wie Klebs feststellte, die 
Sporenbildung bei Spirogyra mirabilis von durchaus den gleichen Be- 
dingungen abhängt, wie die Zygotenbildung durch Kopulation bei den 


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Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 389 


normalgeschlechtlichen Arten. Freilich läßt sich daraus allein nicht 
etwa der sichere Schluß ziehen; daß in der Tat eine apomiktisch ge- 
wordene Art vorliegt. Oltmanns (1904, p. 71) möchte das annehmen, 
während Klebs dazu neigt, in Spirogyra mirabilis den einfachsten 
Typus einer noch nicht geschlechtlichen Art zu sehen, von der erst 
die konjugierenden Species abstammen. In diesem Falle würde es 
sich natürlich nicht um Apomixis handeln. Wenn solche aber vor- 
liegt, was sich freilich schwer wird ent- 
scheiden lassen, müßten wir in Spirogyra 
mirabilis eine habituell parthenogenetisch ge- 
wordene Art erblicken. Ebenso natürlich 
auch in anderen sich wie Spirogyra mirabilis 
verhaltenden Zygnemaceen, wie Zygnema spon- 
taneum, Zygnema reticulatum Hallas und 
Gonatonema Wittrock. 

Sicherer beurteilen läßt sich die fakul- 
tative Parthenogenesis der normal sexuellen 
Arten, wie sie nach Beobachtungen von 
Rosenvinge (1883) am natürlichen Stand- 
orte bei Spirogyra groenlandica vorkommt, bei 
der sich in den Fäden bald Zygoten, bald 
Parthenosporen fanden, und wie sie Klebs 
(1896, p. 246 ff.) durch künstliche Eingriffe bei 
Spirogyra inflata, longata und varians hervor- 
rufen konnte. 

Es gelang Klebs, bei den drei er- BR Aero nur. 
wähnten Arten dadurch künstlich Partheno- Parthenosporenbildung. 
genesis herbeizuführen, daß er die Proto- Die Alge war nach Beginn 

: Erde ki der Kopulation in 1proz. 
plasten der Gameten im richtigen Moment Nährlösung übertragen 
durch schwach wasserentziehende, dabei nicht worden. Unten eine Zygote, 

era 3 Re Tia in der Mitte und oben je 
schädliche Substanzen an ihrer Vereinigung zwei Parthenosporen. 
hinderte. Es entstanden so mit derber Mem- (Nach Klebs 1896, Fig. 5, 
bran umgebene Parthenosporen, die im Bau 2) 
und in der Keimfähigkeit vollkommen den 
Zygoten entsprachen und sich von diesen nur durch geringere Größe 
unterschieden, auch wohl durch etwas geringere Widerstandsfähig- 
keit und späteren Eintritt der Keimung. Bei Spirogyra longata und 
varians besteht zwischen den männlichen und den weiblichen Gameten 
nicht der geringste Unterschied hinsichtlich der Fähigkeit, Partheno- 
sporen zu bilden, bei Spzrogyra inflata dagegen scheinen die weiblichen 
Zellen besser dazu imstande zu sein als die männlichen. 

Dabei ist nun sehr beachtenswert, daß nicht jede beliebige 
vegetative Zelle, sondern nur eine solche, die in der Vorbereitung 
für die Konjugation begriffen ist, zur Parthenogenesis genötigt werden 

Progressus rei botanicae II. 25 


390 Hans Winkler. 


kann, und zwar ist der richtige Moment dann herangekommen, wenn 
die bereits durch Fortsätze vereinigten Zellen beginnen, ihren Turgor 
herabzusetzen und sich zu kontrahieren, meist ehe noch die trennende 
Wand aufgelöst wird. In früheren Stadien werden sie einfach wieder 
vegetativ. Dadurch wird der ganze Vorgang als echte Parthenogenesis 
gekennzeichnet, denn die Zellen, die in Entwicklung treten, ohne mit- 
einander zu verschmelzen, sind keine gewöhnlichen vegetativen Zellen, 
sondern echte Keimzellen. 

Die cytologischen Verhältnisse, deren vergleichendes Studium be- 
sonders für die Keimung der Zygoten und Parthenosporen sehr wichtig 
wäre, sind hier noch nicht bekannt. Man wird als sicher annehmen 
dürfen, daß bei der Keimung der Zygoten. die übrigens immer nur 
einen Keimling ergibt, eine Reduktion der Chromosomenzahl statt- 
findet. Auch die neueste Arbeit hierüber von Tröndle (1907; vel. 
dort die ältere Literatur) gibt darüber noch keinen endgültigen Auf- 
schluf. Da aber der Spirogyra-Faden haploid ist, und in der Zygote 
nachgewiesenermaben eine regelrechte Kernverschmelzung stattfindet, 
ist die Annahme unvermeidlich, daß die ersten Keimungsteilungen 
die Reduktion durchführen. Bei der Keimung der Parthenosporen _ 
wird man entsprechend annehmen können, dab einfach die Reduktion 
unterbleibt und die ersten Teilungen typisch verlaufen, wie das ja 
gar nicht anders sein kann, da nur haploidchromosomige Kerne vor- 
handen sind. 

Wahrscheinlich ist die Befähigung zu solcher fakultativer gene- 
rativer Parthenogenesis innerhalb der Familie der Zygnemaceen weiter 
verbreitet. Untersuchungen darüber wären erwünscht. 

Auch bei verschiedenen Desmidiaceen konnte Klebs (1896, 
p. 256ff.) künstliche Parthenogenese herbeiführen. Er berichtet 
darüber (l. e., p. 260): „Ich bemerkte sie [Parthenosporen] zuerst bei 
Cosmarium Botrytis in 5proz. Rohrzuckerlösung. Der Beginn der 
Kopulation verlief ganz normal, die beiden Zellen, durch Gallerte 
vereinigt, öffneten ihre Zellwand, die Protoplasten traten heraus, 
kamen aber, ohne Verschmelzung zu zeigen, jeder für sich zur Ruhe 
und bildeten sich zu Sporen um, an denen auch die charakteristische 
Stachelbekleidung hervortrat. Sie glichen in allem den Zygoten, nur 
daß sie kleiner waren. Als ich kopulationsfähiges Material von 
Closterium Lunula zur Verfügung hatte, wandte ich ebenfalls eine 
4proz. Rohrzuckerlösung an. Es bildeten sich überhaupt ausschließ- 
lich Parthenosporen aus. Diese blieben aber innerhalb der alten 
Zellmembran stecken, obwohl diese an der gewöhnlichen Stelle ge- 
sprengt und an der Öffnung mit Gallertesubstanz versehen war. Ich 
bemerkte indessen auch Zellen, wo die Membran noch unzerrissen 
war und die Parthenospore noch ganz umschloß, die sich zu einer 
zygotenähnlichen, reifen Spore ausgebildet hatte. Wir haben dem- 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 391 


gemäß bei den Desmidiaceen die gleiche Erscheinung wie bei Spiro- 
gyra. Zwei Zellen, die sich zur Kopulation anschicken, erzeugen bei 
Anwendung schwach wasserentziehender Mittel je eine Parthenospore.“ 

Uber die Keimung der Parthenosporen ist noch nichts bekannt, 
ebensowenig etwas über die Kernverhältnisse. Doch wird man, da 
bei der Keimung der Zygoten zweifellos eine Reduktionsteilung 
stattfindet und die vegetativen Desmidiaceenzellen haploid sind, die 
Parthenogenesis von Cosmarium und Closterium als generative an- 
sehen müssen. 

Dictyotaceae. Wenigstens Ansätze zu einer parthenogene- 
tischen Entwicklung der Eier sind auch bei den Dietyotaceen beob- 
achtet worden. Williams (1905, p. 553) fand, daß unbefruchtete 
Eier von Dictyota und von Haliseris „segmented a few times par- 
thenogenetically and then died“. Es war das übrigens auch Thuret 
und Bornet schon bekannt. 

Hier besteht also zwischen den befruchteten und den unbe- 
fruchteten Eiern der sehr wesentliche Unterschied, daß sich nur aus 
den ersteren lebensfähige Keimlinge entwickeln können, während das 
Wachstum der unbefruchteten Eier, soweit die Beobachtungen reichen, 
schon nach einigen wenigen Teilungen zum Stillstand kommt. Doch 
möchte ich es für wahrscheinlich halten, daß es gelingen dürfte, sie 
unter gewissen Bedingungen doch zur Weiterentwicklung zu veran- 
lassen. Da ihre Kerne die reducierte Chromosomenzahl besitzen, 
handelt es sich um Ansätze zu generativer Parthenogenesis. 

In allen diesen Fällen von generativer Parthenogenesis bei Algen 
könnte man freilich sagen, sie sei nicht unmittelbar mit einer eventuell 
bei Phanerogamen vorhandenen generativen Parthenogenesis vergleich- 
bar, weil bei diesen der diploidchromosomige Sporophyt die domi- 
nierende Generation sei, die dann haploidchromosomig auftreten müsse, 
während bei Spirogyra, Cosmarium usw. der Thallus von vornherein 
haploid ist. In diesem Sinne haben sich auch z. B. Davis (1905, 
p. 562) und Strasburger (1906, p. 2) geäußert. Beide sind der 
Ansicht, die Leichtigkeit, mit der sich bei Chlorophyceen und bei 
Phaeophyceen Parthenogenesis einstelle, hänge damit zusammen, dab 
bei ihnen nur noch die haploide Generation vorhanden sei, und die 
Gameten die für diese nötige Chromosomenzahl besäßen. Sie brauchen 
demnach nur zum Thallus auszuwachsen. 

Wir können diese Auffassung nicht teilen und werden das in dem 
‘ Kapitel, das die Beziehungen zwischen Parthenogenesis, Apogamie 
und Generationswechsel behandelt, ausführlich zu begründen versuchen. 
Hier sei nur kurz darauf hingewiesen, daß ja die Eizelle tatsächlich 
gar nicht direkt zum Thallus auswächst, sondern zur Parthenospore 
wird, also zunächst in das Zygotenstadium übergeht, und das stellt 


eben bei den erwähnten Algen die Sporophytengeneration vor. 
25* 


392 Hans Winkler. 


C. Die Merogonie. 


Im unmittelbaren Anschluß an die generative Parthenogenesis 
ist nun noch die Erscheinung der Merogonie zu besprechen. Der 
Ausdruck Merogonie wurde von Delage (1899) für die erfolgreiche 
Befruchtung eines kernlosen Eibruchstückes durch ein Spermatozoon 
eingeführt. Es handelt sich dabei natürlich stets um künstlich kern- 
los gemachte Eifragmente, die durch das Eindringen einer männlichen 
Keimzelle einen neuen haploiden Kern erhalten. 

Sie wurde zuerst von O. und R. Hertwig (1887) und Boveri 
(1889) bei Tieren, und zwar bei Echinodermeneiern festgestellt, ist 
aber, wie spätere Untersuchungen besonders von Delage zeigten, auch 
noch bei anderen Tierarten, so Anneliden und Mollusken, möglich. 

Für Pflanzen ist sie bisher nur bei der Fucacee Cystosira barbata 
gefunden worden (Winkler 1901, p. 753); es unterliegt aber wohl 
keinem Zweifel, daß sie sich auch noch bei anderen Pflanzen mit frei- 
schwimmenden Eiern wird feststellen lassen. Bei Cystosira wurde nach 
einer im Original einzusehenden Methode das Ei im Moment des Aus- 
schlüpfens aus dem Oogonium in einen kernlosen und einen kern- 
haltigen Teil zerlegt und sofort nach Beendigung dieser Manipulation 
frisches spermatozoenhaltiges Wasser zugesetzt. In mehreren Ver- 
suchen gelang es, aus den beiden Eiteilen, nachdem in jeden je ein 
Spermatozoon eingedrungen war, Keimlinge zu züchten, die sich so 
weit entwickelten, als sich unter den betreffenden Versuchsbedingungen 
auch aus normal befruchteten Eiern hervorgegangene Keimlinge heran- 
ziehen ließen. Allerdings wuchs der aus dem kompletten befruchteten 
Ei entstandene Keimling etwas rascher als der aus dem besamten 
Eibruchstück hervorgegangene. Trotzdem darf man wohl annehmen, 
daß es unter geeigneten Kulturbedingungen gelingen wird, auch aus 
solchen Keimlingen erwachsene Pflanzen zu erziehen. 

Die Kernverhältnisse sind cytologisch noch zu untersuchen. Da das 
Eibruchstück kernlos war und der Kern des Spermatozoons die haploide 
Chromosomenzahl besitzt, wird man vermuten dürfen, daß — sofern 
nicht etwa eine regenerative Verdoppelung der Chromosomenzahl ein- 
treten sollte — auch die Kerne des Sporophytenembryos haploidchromo- 
somig sein werden. Es läge dann eine völlige Analogie zur gene- 
rativen Parthenogenesis vor, mit dem Unterschiede, daß die Kerne 
hier nicht vom mütterlichen, sondern vom väterlichen Keimzellkern 
abstammen, und der entwicklungserregende Reiz hier derselbe wie 
bei der normalen Befruchtung ist, während er bei der Parthenogenesis 
in irgend einem anderen Faktor zu suchen ist. Es sei noch bemerkt, 
daß sich spontane Parthenogenesis bei der erwähnten Cystosira nicht 
beobachten läßt, und daß es bisher auch noch nicht gelungen ist, 
sie experimentell zu künstlicher Parthenogenesis zu veranlassen. 


Jber Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 393 


Giard (1901) hat darauf hingewiesen, daß bereits Rostafinski 
(1877) Versuche über die Frage angestellt hat, ob man das Ei von 
Fucus vesiculosus teilen und die Teile einzeln befruchten kann. Es 
gelang ihm das auch, und er konstatierte dabei, daß sich nach dem 
Zusatz von Spermatozoen um alle, auch die kleinsten Fragmente, 
Membranen ausbilden, daß sich aber nur diejenigen zu Keimlingen 
weiterbilden, „qui contiennent les substances constitutives des trois 
couches de l'oeuf“ (nach der Übersetzung von Giard). Wenn Giard 
hieraus den Schluß glaubt ziehen zu müssen, daß Rostafinski als 
erster die Möglichkeit der Merogonie erwiesen habe, so scheint das 
angesichts des von Rostafinski selbst Berichteten nicht zulässig zu 
sein. Durch Rostafinski’s Versuche ist nur der an sich sehr 
wichtige Nachweis erbracht, daß man von einem Ei Teile absprengen 
kann, ohne ihm die Möglichkeit zu nehmen, befruchtet zu werden und 
sich zu einem kompletten Keimling zu entwickeln. Ob aber auch 
kernlose Bruchstücke dazu imstande sind, geht aus seinen Angaben 
nicht hervor; eher könnte man aus der Bemerkung, es würden nur 
die Fragmente befruchtet, die „die Bestandteile aller drei Schichten 
des Kies“ enthielten, auf das Gegenteil schließen. Genauer vermag 
ich das nicht zu entscheiden, da die Arbeit von Rostafinski pol- 
nisch ohne deutsches Résumé erschienen, in keiner botanischen Zeit- 
schrift referiert und mir nur durch die kurze Inhaltsangabe bekannt 
geworden ist, die Giard 1901 von ihr nach der Veröffentlichung 
meiner Merogonieversuche gegeben hat. Dieser Umstand entschuldigt 
zur Genüge, daß mir und übrigens allen anderen Merogonieforschern 
die Versuche Rostafinski’s bis zu der erwähnten Veröffentlichung 
von Giard völlig unbekannt geblieben waren. 


Fünftes Kapitel. 


Die Parthenokarpie. 


Mehr anhangsweise wollen wir auf eine Erscheinung etwas näher 
eingehen, die an sich manches Gemeinsame mit der Parthenogenesis 
und Apogamie hat, und deren nähere Erforschung insofern nicht 
ohne Wichtigkeit für die Parthenogenesisforschung ist, als damit eine 
sehr gefährliche Fehlerquelle für Untersuchungen über das Vorhanden- 
sein oder Fehlen von Parthenogenesis oder Apogamie wegfällt. Es 
ist die Erscheinung der Parthenokarpie. 


394 Hans Winkler. 


Der Terminus Parthenokarpie wurde von Noll (1902, p. 11) für 
die Befähigung mancher Pflanzen eingeführt, auch unter Ausschluß 
der Befruchtung äußerlich normal gestaltete, aber mit tauben oder 
gar keinen Samen versehenen Früchte auszubilden. Entdeckt wurde 
dieses Verhalten schon vom älteren Gärtner (1788, p. LXII), der 
es als fructificatio spuria bezeichnete, und zum ersten Male kritisch 
untersucht vom jüngeren Gärtner (1844, p. 558ff.), der es Fruch- 
tungsvermögen nannte. Bei ihm und in der späteren Literatur ver- 
streut finden sich zahlreiche Angaben über die mehr oder weniger 
stark vorhandene Befähigung gewisser Pflanzen der verschiedensten 
Familien zur Parthenokarpie, und es wäre ein an sich und auch für 
die Parthenogenesis-Forschung sehr dankenswertes Unternehmen, alle 
diese Angaben zusammenzustellen und kritisch und experimentell auf 
ihre Zuverlässigkeit zu prüfen. 

Mit Recht betont Noll (l. c.), es käme streng genommen als 
Parthenokarpie im eigentlichen Sinne „nur die Fruchtbildung unter 
Ausschluß jeglicher Bestäubung (und nicht etwa nur unter Aus- 
schluß der Befruchtung) in Betracht; mit anderen Worten bleibt 
dabei die Keuschheit des Gynäceums maßgebend und nicht die aus 
irgendwelchen Gründen ausbleibende Mutterschaft trotz erfolgter Be- 
stäubung“. Doch dürfte es sich unseres Erachtens empfehlen, den 
Begriff weiter zu fassen und Parthenokarpie allgemein zu definieren 
als die Erzeugung von Früchten mit gar keinen oder mit tauben 
Samen. Es wäre dann etwa zu unterscheiden zwischen stimula- 
tiver Parthenokarpie, bei der die taube Frucht nur nach Bestäubung 
mit eigenem oder fremdem Pollen, infolge eines Insektenstiches oder 
sonst einer Reizwirkung entsteht, und vegetativer Parthenokarpie, 
bei der die taube Frucht ohne alle Bestäubung oder sonstige äußere 
Reizung gebildet wird. 

Die bisher vorliegenden Tatsachen lassen es wahrscheinlich er- 
scheinen, daß vegetative Parthenokarpie verhältnismäßig seltener ist 
als stimulative. Noll beschreibt in seiner eitierten Mitteilung einen 
Fall vegetativer Parthenokarpie bei der Gurke und erwähnt als andere 
schon bekannte Fälle solcher rein vegetativen Fruchtentwicklung noch 
die Feige und die kernlose Mispel. Doch liegen über die Befähigung 
zu vegetativ parthenokarper Fruchtbildung auch noch anderer Pflanzen 
schon von Gärtner (1844, p. 560 u. a. à. O.) Angaben vor, an deren 
Zuverlässigkeit nicht zu zweifeln ist. Später sind dann auch noch 
von anderer Seite, so von Solacolu (1905), weitere Beispiele bei- 
gebracht worden, und neuerdings hat Ewert (1906 und 1907) es 
bewiesen, daß auch an Obstbäumen kernlose Früchte ohne Einwirkung 
des Pollens entstehen können. 

Die Beziehungen zwischen Parthenokarpie, und zwar vegetativer 
Parthenokarpie, und Parthenogenesis der höheren Pflanzen sind in- 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 395 


sofern sehr enge, als ja die Parthenogenesis in allen bisher bekannten 
Fällen mit Parthenokarpie verknüpft ist; denn es entwickeln sich ja 
dabei ohne alle Bestäubung nicht nur Embryonen und Samen, sondern 
auch Früchte. Schon Noll (l.c., p. 12) weist darauf hin und bemerkt, 
dab hier eine Parthenokarpie vorliege, „die entweder von der Embryo- 
bzw. der Samenentwicklung stimuliert wird (embryogene Partheno- 
karpie), oder aber auch selbständig neben dieser einhergehen könnte 
und dann einzureihen wäre in die Erscheinungen der autonomen, 
sterilen Parthenokarpie, wie sie bei der Gurke vorliegt“. 

Die Frage, ob bei parthenogenetischen Pflanzen sich die Partheno- 
genesis mit embryogener oder mit autonomer vegetativer Partheno- 
karpie kombiniert, ob also die Frucht sich infolge korrelativer Wechsel- 
beziehungen zu den Samen oder von diesen unabhängig ausbildet, 
wird zugunsten der embryogenen Parthenokarpie dann bejahend be- 
antwortet werden müssen, wenn sich niemals neben den samenhaltigen 
Früchten auch normal gestaltete, aber samenfreie Früchte finden. 
Kommen dagegen bei einer parthenogenetischen Pflanze taube Früchte 
neben fertilen vor, so wird man annehmen müssen, daß auch die 
samenführenden Früchte sich autonom parthenokarp entwickelt haben, 
ohne daß notwendig von den wachsenden Samen aus Reizwirkungen 
ausgehen müßten. 

Daß andererseits überhaupt solche korrelative Wechselwirkungen 
zwischen der Entwicklung von Samen und der Ausbildung der Frucht 
bestehen, zum Teil sehr inniger Art, ist nicht zu bezweifeln. Es geht 
schon daraus hervor, daß eben zahlreiche Pflanzen bei ausbleibender 
Samenentwicklung nicht zur Parthenokarpie befähigt sind, ist über- 
dies z. B. durch Massart (1902) u. a. experimentell sichergestellt. 
Doch sind wenigstens in vielen Fällen diese korrelativen Wechsel- 
beziehungen nicht so intimer Art, daß sie nicht gelöst werden könnten, 
derart, daß die eine der beiden korrelativ miteinander verketteten 
Erscheinungen ohne die andere auftreten könnte. Das zeigt eben 
das Bestehen der vegetativen und besonders deutlich das der stimu- 
lativen Parthenokarpie, bei der es eines besonderen Reizes zur Aus- 
lösung der Fruchtentwicklung bedarf, bei der dann aber die Frucht- 
entwicklung selbst trotz der zwischen ihr und der Samenentwicklung 
bestehenden korrelativen Wechselwirkungen nicht genügt, nun auch 
die Samen- und Embryobildung, also Parthenogenesis auszulösen. 
Darüber, ob auch umgekehrt normale Samenentwicklung ohne Frucht- 
bildung möglich ist, scheint nichts bekannt zu sein; theoretisch ist 
es natürlich sehr wohl denkbar, und wenn ich nicht irre, kommt es 
z. B. beim Wein gelegentlich vor, daß die Beere nicht zur Ausbildung 
kommt, obwohl sich gesunde Samen entwickeln, so daß diese dann 
anstatt von der Beere nur von einer dünnen Fruchthaut umhüllt 
werden. 


396 Hans Winkler. 


Für die Frage nach der Ursache der Parthenogenesis ergibt 
sich aus alledem jedenfalls, daß als auslösendes Moment für diese 
nicht etwa eine Parthenokarpie in Betracht kommen kann, die autonom 
oder durch irgend einen Reiz induciert ist und nun ihrerseits infolge 
der innigen korrelativen Wechselbeziehungen, die zwischen Frucht- 
und Samenentwicklung bestehen, die parthenogenetische Embryo- 
bildung zur Folge hätte. Da solche Wechselbeziehungen nach- 
gewiesenermaßen existieren, bedarf das der ausdrücklichen Fest- 
stellung. 

Noch in einer anderen Hinsicht ist, wie schon kurz angedeutet 
wurde, daß Bestehen der Parthenokarpie wichtig für die Partheno- 
genesis-Forschung: es ist eine der wichtigsten Fehlerquellen bei un- 
kritischer Untersuchung. Besonders zahlreiche ältere Angaben über 
das angebliche Vorkommen von Parthenogenesis bei dieser oder jener 
Pflanze erklären sich als Verwechslung mit Parthenokarpie, die ja 
unter Umständen so weit gehen kann, daß sich nicht nur die Frucht, 
sondern auch die Samenhüllen völlig normal ausbilden; nur fehlt eben 
der Embryo, und dessen Vorhandensein muß also immer ausdrücklich 
konstatiert sein, ehe eine Angabe über Parthenogenesis Glauben ver- 
dient. 

Dabei ist übrigens auch, worauf besonders Ewert (1907, p. 8 ff.) 
aufmerksam gemacht hat, zu beachten, daß Parthenokarpie unter 
Umständen nur dann eintritt, wenn sämtliche Blüten des Indivi- 
duums unbestäubt bleiben, da sonst die befruchteten Blüten den un- 
befruchtet gebliebenen gegenüber so stark in der Entwicklung be- 
vorzugt sind, daß die letzteren selbst bei vorhandener Befähigung zu 
vegetativer Parthenokarpie zurückbleiben und schließlich unreif ab- 
fallen. Auch bei Untersuchung über die Befähigung einer Pflanze 
zu Parthenogenesis oder Apogamie ist dieser Umstand zu berück- 
sichtigen (vgl. Winkler 1905, p. 215 und 256). 

Natürlich wäre bei cytologischer Untersuchung parthenokarper 
Früchte besonders auf das Verhalten der im Embryosack befindlichen 
Elemente zu achten. 


Sechstes Kapitel. 


Das Wesen der Apogamie und Parthenogenesis. 


Wir haben schon mehrfach darauf hingewiesen, daß die von uns 
gegebenen Definitionen der Begriffe Apogamie und Parthenogenesis 
nicht von allen Forschern anerkannt werden. In diesem Kapitel 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 397 


sollen sie daher eingehender begründet und über die abweichenden 
Ansichten referiert werden. 

Daß darüber, daß Apogamie als die apomiktische Entstehung 
eines Sporophyten aus vegetativen Zellen des Gametophyten anzu- 
sehen ist, im allgemeinen Übereinstimmung herrscht und nur Stras- 
burger (1904, p. 58) eine abweichende Ansicht ausgesprochen hat, 
wurde bereits erwähnt (vgl. p. 301), und wir können hier auf das 
früher Gesagte verweisen. 

Auch hinsichtlich der Parthenogenesis herrscht insofern Einig- 
keit, als man allgemein in ihr die Entwicklung eines unbefruchteten 
Eies zum Sporophyten erblickt. Meinungsdifferenzen bestehen aber 
darüber, was als ein Ei, resp. als Keimzelle überhaupt anzusehen ist. 
Nach Juel (1900, p. 40, 45; 1904, p. 2), Murbeck (1901, p. 36), 
Guérin (1904, p. 81) und Strasburger (1904, p. 58£.; 1907, p. 164 ff.) 
ist ein Ei, dessen Kern mit der diploiden anstatt mit der haploiden 
Chromosomenzahl ausgerüstet ist, gar kein echtes Ei, sondern nur 
eine eiähnlich gestaltete Körperzelle des Sporophyten. Was wir also 
somatische Parthenogenesis genannt haben, das ist nach dieser Auf- 
fassung keine Parthenogenesis, da kein Ei, sondern eine vegetative 
Zelle als Ausgangspunkt der Sporophytenbildung dient, es ist aber 
auch nicht Apogamie, da der Embryo nicht aus einer Gametophyten-, 
sondern aus einer Sporophytenzelle hervorgeht, sondern es ist ein 
einfacher vegetativer Propagationsvorgang, der prinzipiell etwa der 
Entstehung eines neuen Vegetationspunktes aus einer Blattzelle von 
Begonia durchaus homolog ist und mit Parthenogenesis nichts zu tun 
hat. Parthenogenesis wäre dann nur das, was wir als generative 
Parthenogenesis bezeichnet haben. 

Wie ersichtlich ist, ist in diesem Zusammenhange die Frage 
nach dem Wesen der Parthenogenesis identisch mit der Frage nach 
dem Wesen der Keimzelle und sie spitzt sich dahin zu: ist eine mit 
einem diploidchromosomigen Kern versehene, sonst aber völlig typisch 
gestaltete Keimzelle in der Tat als Keimzelle anzusehen oder nicht ? 
Ist also z. B. das Spermatozoon des somatisch apogamen Athyrium 
Filix-foemina clarissima, das vollkommen typisch geformt ist, lebhaft 
umherschwimmt und auch chemotaktisch normal empfindlich ist, das 
aber einen Kern mit der unreducierten Chromosomenzahl besitzt, ein 
Spermatozoon oder nicht? (Denn es ist selbstverständlich, daß die 
Auffassung der erwähnten Forscher, wenn sie überhaupt gilt, für die 
männliche Keimzelle ebenso gelten muß wie für die weibliche). In 
einem solchen Spermatozoon nur eine spermatozoenähnlich gestaltete 
vegetative Zelle zu sehen, hat gewiß von vornherein wenig Uber- 
zeugendes; doch müssen wir uns natürlich zur Abweisung der An- 
sicht nach objektiven Gründen umsehen. 


398 Hans Winkler. 


Wir werden also zu untersuchen haben, ob eine äußerlich als 
solche kenntliche Keimzelle mit diploidchromosomigem Kern als Keim- 
zelle anzusehen ist oder nicht. Erweist sich das Erstere als richtig, 
dann ‚bestehen die von uns eingehaltenen Begriffsumgrenzungen zu 
vecht; trifft aber das letztere zu, so wird weiter zu entscheiden sein, 
ob die Entstehung eines Sporophyten aus der eiähnlich gestalteten 
Zelle als Apogamie oder als Propagation aufzufassen ist. Ersteres 
wird der Fall sein, wenn man in dem diploidchromosomigen Game- 
tophyten tatsächlich einen Gametophyten erblickt. Letzteres, wenn 
man wie Strasburger den Generationswechsel für völlig ausge- 
schaltet hält. Diese letztere Frage wird in dem Kapitel zu behandeln 
sein, das von den Beziehungen zwischen Generationswechsel und 
Apomixis handelt (Kapitel 7). 

Wir untersuchen zuerst die Frage, welche Umstände dafür 
sprechen, dab das Ei, auch wenn es einen Kern mit der diploiden 
Chromosomenzahl besitzt wie die Zellen des Sporophyten, doch einer 
solchen nicht gleichwertig ist. 

Und zweitens die Frage, welche Umstände dafür sprechen, dab 
auch dem Ei mit diploidchromosomigem Kern Keimzellcharakter zu- 
kommt. Der Kürze halber soll das Ei, dessen Kern mit der diploiden 
Chromosomenzahl ausgerüstet ist, künftig einfach das diploide Ei im 
Gegensatz zum haploiden genannt werden. Es sei noch im voraus 
bemerkt, daß natürlich alles das, was wir in der Hauptsache für das 
diploide Ei ausführen, mutatis mutandis auch für das diploide Sper- 
matozoon gilt. 


1. Ist das diploide Ei einer somatischen Sporophytenzelle 
gleichwertig? 


Was die Keimzellen wenigstens bei den höheren Pflanzen auf den 
ersten Blick von allen anderen Zellen verschieden erscheinen läßt, 
ist ihre typische Gestalt als Ei und Spermatozoon, die nur ihnen zu- 
kommt. Doch läßt sich daraus natürlich kein Schluß auf eine essen- 
tielle Verschiedenheit zwischen Keim- und Körperzellen ziehen, da ja 
die letzteren unter sich auch zahlreiche und sehr weitgehende Ver- 
schiedenheiten in ihrer Gestaltung aufweisen, ohne dadurch ihres 
gemeinsamen Charakters als Körperzellen entkleidet zu werden. 
Wenn daher die diploiden Eier und Spermatozoen äußerlich durch- 
aus die typische Ei- und Spermatozoen-Gestalt beibehalten, so wollen 
wir auf diese Tatsache, wenn sie auch verdient, ausdrücklich betont 
zu werden, nicht allzuviel Gewicht legen, da die diploiden Keimzellen 
doch auch bei typischer Keimzellgestaltung Körperzellcharakter haben 
könnten. Wenn es sich daher nur um die Frage handelt, ob die 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 399 


diploiden Keim- und Körperzellen einander gleichwertig sind oder 
nicht, so können wir für ihre Beantwortung der Tatsache ihrer ver- 
schiedenen Gestaltung keine entscheidenden Argumente entnehmen; 
wohl aber können wir das, wie später zu erörtern sein wird, mit 
mehr Sicherheit für die Beantwortung der Frage, ob den diploiden 
Keimzellen echte Keimzellnatur zukommt. 

Es sind, soviel ich sehe, vor allem zwei Tatsachen, die, abge- 
sehen von theoretischen Überlegungen, zu der Annahme führen, dab 
diploide Keimzellen und somatische Körperzellen trotz der gleichen 
Chromosomenzahl, die ihre Kerne führen, doch wesentlich verschieden, 
also einander nicht gleichwertig sind. 

Die erste Tatsache ist der Umstand, daß die auf parthenogene- 
tischem Wege entstandenen Nachkommen diöcischer Gewächse männ- 
lichen Geschlechts sein können. Bereits Regel (1859, p. 43) hat 
kurz darauf hingewiesen, dab, falls die Parthenogenesis einfach eine 
ungeschlechtliche Fortpflanzungsart sei, weibliche Pflanzen auf 
parthenogenetischem Wege auch nur weibliche Abkömmlinge produ- 
cieren könnten. Denn wir wissen, daß — von sehr seltenen Aus- 
nahmen abgesehen, die wir hier ruhig unbeachtet lassen können — 
asexuell, aus vegetativen Zellen propagativ erwachsene Nachkommen 
einer Pflanze stets die Eigenschaften des Mutterindividuums und vor 
allem auch — bei diöcischen Gewächsen — dessen Geschlecht bei- 
behalten. So liefert denn auch die Caelebogyne ilicifolia, deren Ad- 
ventivembryonen ja aus somatischen Sporophytenzellen hervorgehen, 
ausschließlich weibliche Nachkommen. Und auch Murbeck (1901, 
p. 36) erklärt „die merkwürdige Konstanz der Alchimillen“ damit, 
„dass die Embryobildung ein rein vegetativer Vorgang ist; der Same 
mit der daraus aufgewachsenen Pflanze ist, wie die Brutknospen und 
der Steckling ganz einfach ein selbständig gewordener Teil der 
Mutterpflanze, und eben weil keine Befruchtung stattgefunden hat, 
ist der Abkömmling nur im Besitz solcher Eigenschaften, die das 
Mutterindividuum selbst kennzeichnen“. 

Wenn also das diploide Ei in der Tat einer beliebigen Körper- 
zelle gleichwertig wäre, dann dürfte aus ihm bei diöcischen Pflanzen 
mit somatischer Parthenogenesis stets nur weibliche Nachkommen- 
schaft hervorgehen. Nun sind von den somatisch parthenogenetischen 
Pflanzen diöcisch Antennaria, Thalictrum und Bryonia, von welch 
letzterer allerdings die Parthenogenesis noch nicht mit absoluter 
Sicherheit feststeht. 

Bei Antennaria alpina sind männliche Individuen nach Kerner 
(1876) und Juel (1900) zwar selten, kommen aber doch vor. Bei 
allen von Juel untersuchten männlichen Blüten war entweder gar 
kein Pollen in den Antheren vorhanden, oder aber er war nicht 
normal entwickelt. Das scheint darauf hinzudeuten, daß sie partheno- 


400 Hans Winkler. 


genetischen Ursprungs sind. Doch ist, worauf schon früher hinge- 
wiesen wurde (Winkler 1906, p. 249), noch eine andere Möglichkeit 
vorhanden: es könnte nämlich bei Antennaria alpina neben der 
parthenogenetisch gewordenen noch eine sexuell gebliebene, aber in 
raschem Verschwinden begriffene Rasse geben, deren Abkömmlinge 
männliche und weibliche Stöcke in vielleicht etwas zugunsten der 
letzteren verschobenem Prozentsatz lieferten. Dagegen spricht nun 
freilich, daß man bisher männliche Individuen mit zur Befruchtung 
tauglichem Pollen überhaupt noch nicht gefunden hat, und auch noch 
kein befruchtungsbedürftiger weiblicher Stock bekannt geworden ist. 
Wenn daher die männlichen Exemplare nicht Knospenvariationen 
weiblicher Stöcke darstellen, was bei ihrer verhältnismäßig großen 
Seltenheit immerhin nicht ganz ausgeschlossen ist, bleibt es das 
Wahrscheinlichste, auch sie als aus unbefruchteten Eiern entstanden 
anzusehen. Doch soll bei der Seltenheit der Fälle darauf zur Ent- 
scheidung unserer Frage kein allzugroßes Gewicht gelegt werden. 

Als sichergestellt muß es bei Thalictrum Fendleri gelten, dab die 
parthenogenetisch erzeugten Keime zum Teil männliche Individuen 
ergeben, da Day (1896, p. 241) ausdrücklich angibt: „The seeds were 
planted and yielded abundantly staminate and pistillate Flowers“. 
Ob dasselbe für Thalictrum purpurascens gilt, ist nicht sicher, da 
Overton (1902 und 1904) keine Angaben über das Geschlecht der 
Pflanzen macht, die er aus parthenogenetisch erzeugtem Samen dieser 
Art erhielt. Daß hier männliche Blüten häufig sind, unterliegt zwar 
keinem Zweifel; doch kann man nicht behaupten, sie seien wenigstens 
zum Teil an parthenogenetisch entstandenen Pflanzen aufgetreten, da 
ja, wie früher berichtet wurde, bei Thalictrum purpurascens neben 
Parthenogenesis auch normale Amphimixis vorkommt, so daß man an- 
nehmen könnte, daß die männlichen Abkömmlinge immer nur aus den 
befruchteten Eiern hervorgingen. Kulturversuche können das leicht 
entscheiden. Einstweilen werden wir nach Analogie des Thahetrum 
Fendleri aber auch für Thalictrum purpurascens vermuten können, dab 
auch aus parthenogenetisch sich entwickelnden Eiern männliche Stöcke 
hervorgehen können. 

Bei Bryonia endlich sind nach Bitter (1904) alle partheno- 
genetisch entstandenen Stöcke männlich. Doch reichen die Erfahrungen 
bei dieser Pflanze noch nicht sehr weit, überdies ist noch unbekannt, 
ob es sich hier um somatische oder um generative Parthenogenesis 
oder gar um Apogamie handelt. ; 

Bei Tieren, die zur Parthenogenesis befähigt sind, liegen, wie 
vergleichsweise angeführt sei, die Dinge so, daß aus den unbefruch- 
teten Eiern je nach der Species entweder nur Weibchen (Thelytokie) 
oder nur Männchen (Arrhenotokie) oder aber gemischte Brut (Ampho- 
terotokie) hervorgehen. Man vgl. dazu die zusammenfassenden Dar- 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 401 


stellungen von Taschenberg (1892), Phillips (1903) und 
Hewat (1906). 

Zusammenfassend können wir also sagen, daß es, selbst nach 
Ausschaltung der zweifelhaften Fälle, für einige parthenogenetische 
Pflanzen als erwiesen gelten muß, daß aus der Eizelle ein männliches 
Individuum hervorgehen kann. Wäre nun die diploide Eizelle einer 
beliebigen Körperzelle gleichwertig, so könnte das nicht der Fall 
sein, da dann das Tochterindividuum dasselbe Geschlecht wie die 
Mutterpflanze haben müßte, und wir kommen somit zu dem Schlusse, 
daß diploide Eizelle und somatische Sporophytenzelle nicht gleich- 
wertig sind. 

Diese ganze Argumentation besteht auch dann noch zu recht, 
wenn wir die Erwägungen von Correns (1907, p. 12ff.) über die 
Beziehungen zwischen Parthenogenesis und Geschlechtsbestimmung 
berücksichtigen. Correns hat es in sehr scharfsinniger Beweis- 
führung wahrscheinlich gemacht, daß, zum mindesten bei Bryonia 
dioica, die ‚weiblichen Keimzellen alle die Tendenz haben, wieder 
weibliche Nachkommen zu liefern, die männlichen dagegen nur zur 
Hälfte die, zu Männchen zu werden, zur Hälfte die, Weibchen zu geben. 
Künstlich zu parthenogenetischer Entwicklung gebracht, müßten die 
Eier also ausschließlich Weibchen ergeben. Die Tatsache, daß nun 
aber bei der habituellen Parthenogenesis aus den unbefruchteten 
Eiern auch Männchen hervorgehen können, erklärt er sich (1 ¢., 
p. 13) damit, daß erstens einmal haploide und diploide Eier nicht 
streng vergleichbar seien, und daß zweitens und vor allem es sich 
bei der habituellen Parthenogenesis um Anpassungserscheinungen 
handeln müsse, wobei auch die Geschlechtstendenz beeinflußt worden 
sein könne. 

Unsere Argumentation wird durch diese Erwägungen insofern 
nicht berührt, als ja die Anpassungen, ihr Bestehen vorausgesetzt, 
allein die diploide Eizelle, nicht aber auch die Körperzellen 
betreffen, da bei propagativer Vermehrung niemals ein Geschlechts- 
wechsel auftritt. So bleibt also der Gegensatz zwischen den Sporo- 
phytenzellen und dem diploiden Ei bestehen. 

Man könnte sich übrigens auch, falls die Correns’sche Annahme 
nicht für alle Pflanzen gelten und es Eizellen geben sollte, die wie 
die männlichen Keimzellen die Tendenz hätten, zur Hälfte männliche, 
‚zur Hälfte weibliche Nachkommenschaft zu liefern, umgekehrt das 
für parthenogenetische Organismen mit ausschließlich weiblicher Des- 
zendenz wie Chara crinita dahin zurecht legen, daß bei ihnen in An- 
passung an die sehr viel größere Wichtigkeit der weiblichen Indivi- 
duen nur mehr Eier mit weiblicher Tendenz entstünden. — 

Der zweite Punkt, der sich unseres Erachtens dafür anführen 
läßt, daß diploide Eizellen und vegetative Sporophytenzellen trotz der 


402 Hans Winkler. 


gleichen Chromosomenzahl in ihren Kernen nicht gleichwertig sind, 
ist der Umstand, daß die Adventivembryobildung aus Nucellarzellen, 
also aus Sporophytenzellen, wie sie bei Caelebogyne usw. vorkommt, 
so gut wie immer, Parthenogenesis dagegen, auch somatische, so gut 
wie nie mit Polyembryonie verknüpft zu sein pflegt. Wir müssen 
annehmen, daß in beiden Fällen ein besonderer spezifischer Reiz die 
jeweils in Entwicklung tretenden Zellen zur Embryogenese veranlaßt. 
Wären nun Eizelle und Nucelluszellen physiologisch einander ganz 
gleich organisiert, so müßte man erwarten, daß beide Zellarten in 
gleicher Weise auf den Reiz reagierten, so wie wir ja auch sehen, 
daß bei der Nucellarembryonie eine größere Anzahl nebeneinander 
selegener Nucelluszellen in Entwicklung zu treten beginnen. In 
Wirklichkeit aber verläuft die Sache eben so, daß entweder nur die 
Eizelle allein reagiert, oder aber nur die Nucelluszellen, obwohl doch 
beide in unmittelbarer Nachbarschaft gelegen sind, und obwohl im 
letzteren Falle, so z. B. bei Citrus und Funkia, die Eizelle sogar be- 
fruchtet worden ist, ihr Kern also über dieselbe Chromosomenzahl 
verfügt wie die Kerne der Nucelluszellen. Und daraus scheint mir 
hervorzugehen, daß die Eizelle eine Zelle sui generis auch dann bleibt, 
wenn sie diploid ist. 

Wenn die beiden eben erörterten Umstände der Ansicht, dab das 
diploide Ei und vegetative Sporophytenzellen gleichwertig seien, nicht 
günstig sind, so fragt es sich, ob diese nicht eine Stütze findet in 
dem Umstande, dab beide Zellarten die gleiche Chromosomenzahl in 
ihren Kernen führen. Ist er es doch, der Strasburger veranlaßt, 
das diploide Ei für eine vegetative Körperzelle zu halten. 

Aber, wie bereits früher ausgeführt wurde (Winkler 1906, 
p. 237), darin liegt offenbar eine Überschätzung der Bedeutung, die 
die Chromosomenzahl für den physiologischen Charakter der Zelle 
hat. Finden wir doch, daß alle die zahllosen Zellen des Sporophyten- 
körpers trotz — im allgemeinen — gleicher (diploider) Chromosomen- 
zahl doch in ihren morphologischen Eigenschaften und physiologischen 
Leistungen tausendfach voneinander verschieden sind; auch in ihrer 
Entwicklungsfähigkeit: es kann beispielsweise bei gewissen Pflanzen 
in Regenerationsvorgängen etwa eine Cambiumzelle eine neue Pflanze 
zu liefern imstande sein, eine Epidermiszelle aber nicht, obwohl die 
Kerne beider Zellen über die gleiche Chromosomenmenge zu verfügen 
haben. Ebenso sind doch zweifellos die Zellen des Gametophyten, 
etwa die Rhizoiden, Assimilations- und Keimzellen eines Asplenium- 
Prothalliums, oder Ei, Synergiden und Antipoden einer Phanerogame 
sehr wesentlich voneinander verschieden, wenn sie auch alle die 
gleiche (haploide) Chromosomenzahl in ihren Kernen führen. Aus 
alledem scheint sich mir der Schluß zu ergeben, daß über die spezi- 
fischen physiologischen und morphologischen Eigenschaften einer Zelle 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 403 


nicht die Zahl der Chromosomen entscheidet, die in ihrem Kerne vor- 
handen ist, und man kann daher auch lediglich daraus, daß das 
diploide Ei und die somatischen Sporophytenzellen dieselbe Chromo- 
somenzahl besitzen, nicht auf Gleichwertigkeit der beiden Zellkate- 
gorien schließen. 

So führen also alle unsere Erwägungen zu dem Schlusse, dab 
kein Grund vorliegt, die diploide Keimzelle für gleichwertig einer 
beliebigen vegetativen Körperzelle zu halten. Es erhebt sich nun 
die Frage, ob es berechtigt ist, ihr Keimzellcharakter zuzuschreiben. 


2. Kommt der diploiden Eizelle Keimzellcharakter zu? 


Als selbstverständlich dürfte anzusehen sein, daß bei Organismen, 
bei denen die Keimzellen eine spezifische, von der der Körperzellen 
verschiedene Gestaltung haben, nur solchen Zellen die Keimzellnatur 
zugesprochen werden kann, die diese Form besitzen, also die charak- 
teristische morphologische Ausbildung als Ei oder Spermatozoon 
haben. Daher wir denn auch die Pseudomixis von der Amphimixis zu 
unterscheiden haben. Diesen Anforderungen nun entsprechen die Eier 
und die Spermatozoen aller parthenogenetischen Pflanzen durchaus; 
sie haben durchaus typische Ei- oder Spermatozoenform, sind nur, 
den Regeln der Kernplasmarelation entsprechend, oft proportional 
größer. Speziell für die diploiden Farnspermatozoen ist überdies noch 
ausdrücklich festgestellt worden (Farmer und Digby 1907), daß 
nicht nur ihre Form, sondern auch ihr physiologisches Verhalten, ihre 
Schwimmfähigkeit und chemotaktische Empfindlichkeit durchaus nor- 
mal sind, wie auch die diploiden Kier der apomiktischen Farne die 
chemotaktischen Reizstoffe ausscheiden. All das spricht sicherlich 
eher für, als gegen den Keimzellcharakter der fraglichen Elemente. 

So bleibt als einziger äußerlich wahrnehmbarer Unterschied 
zwischen haploider und diploider Keimzelle die verschiedene Chromo- 
somenzahl, und wir würden in der Tat der diploiden Keimzelle den 
Keimzellcharakter absprechen müssen, wenn das eigentliche Wesen 
der Keimzelle darin bestünde, daß ihrem Kern nur die haploide 
Chromosomenzahl zukommt. Das kann aber nicht der Fall sein, da 
sie den Besitz nur der haploiden Chromosomenzahl mit allen Zellen 
der normalen Gametophyten teilt, die deshalb, weil ihre Kerne die 
reducierte Chromosomenzahl haben, ebensowenig zu Keimzellen werden, 
wie eine Keimzelle deswegen ihren Keimzellcharakter zu verlieren 
braucht, weil sie diploid ist. Was also für das Wesen der Keimzelle 
charakteristisch ist, das kann nicht die reducierte Chromosomenzahl 
sein, sondern das müssen außer der äußeren morphologischen Aus- 
gestaltung seine spezifischen physiologischen Eigenschaften sein. Man 


404 Hans Winkler. 


kann, wie bereits früher (Winkler 1906, p. 239ff.) ausgeführt wurde, 
die Summe dieser spezifischen Eigenschaften, durch die sich das Ei 
von allen anderen Körperzellen unterscheidet, kurz dahin zusammen- 
fassen, daß man es als befruchtungsfähig und befruchtungsbedürftig 
bezeichnet. Wenn es sich nun nachweisen ließe, daß diese beiden 
wesentlichen physiologischen Keimzellbesonderheiten von der Chromo- 
somenzahl abhingen derart, daß sie nur bei haploiden Eiern aufträten 
und dem Ei mit der unreducierten Chromosomenzahl abzusprechen 
wären, dann allerdings, aber auch erst dann wären wir berechtigt, 
diploidehromosomigen Zellen auch bei typisch keimzellenhafter äußerer 
Struktur den Keimzellcharakter abzuerkennen. 

Nun haben aber offenbar weder Befruchtungsbedürftigkeit noch 
Befruchtungsfähigkeit direkt irgend etwas mit der Chromosomenzahl 
zu tun. Ehe wir aber diese Behauptung kurz zu begründen ver- 
suchen, wollen wir sehen, wie Strasburger seine gegenteilige An- 
sicht begründet. 

Er führt zur Unterstützung seiner Annahme, daß diploide Eier 
weder befruchtungsbedürftig noch befruchtungsfähig seien, nur das 
Verhalten der parthenogenetischen Marsilien an, und meint (1907, 
p. 166), diese gäben eine „ziemlich bündige Antwort“ auf die strittige 
Frage. „Womit kann nämlich“, sagt er, „das apogame Ei einer 
Marsilia besser beweisen, daß es weder befruchtungsbedürftig noch 
befruchtungsfähig ist, als daß es den Spermatozoiden den Eintritt in 
das Archegonium unmöglich macht? Während ein die reducirte 
Chromosomenzahl führendes Ei die Kanalzellen zur Verquellung bringt, 
dadurch ein Öffnen des Archegoniumhalses bewirkt und dann chemo- 
taktisch die Bewegungsrichtung der Spermatozoiden beeinflußt, fällt 
dieses alles bei dem diploiden Ei hinweg. Die Kanalzellen verquellen 
nicht, der Archegoniumhals öffnet sich nicht, eine Ausscheidung von 
Stoffen, welche die Spermatozoiden sonst anlocken, findet allem An- 
schein nach nicht statt. Die diploide Chromosomenzahl bedingt es 
also, daß im Ei das Befruchtungsbedürfnis sich nicht einstellt und 
damit auch der Reiz wegfällt, der die Tätigkeiten sonst auslöst, 
welche die Befruchtung vorbereiten. Also kommt doch wohl eine 
erundsätzliche Bedeutung an dieser Stelle der Tatsache zu, dab 
nicht die einfache, sondern die doppelte Chromosomenzahl im Kern 
vertreten ist.“ 

Aber gegen diese Argumentation läßt sich sehr viel einwenden. 

Zunächst einmal sind inzwischen durch Farmer und Digby 
(1907) Farne bekannt geworden, bei denen ebenfalls somatische 
Parthenogenesis wie bei Marsilia vorliegt, so Athyrium Filix-foemina 
var. clarissima Bolton, bei denen also das Ei auch die diploide 
Chromosomenzahl im Kerne besitzt, bei denen aber trotzdem die Ver- 
quellung der Kanalzellen, die Öffnung des Archegoniumhalses, die 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 405 


chemotaktische Anziehung der Spermatozoen durch vom Ei ausge- 
schiedene Stoffe und das Eindringen der männlichen Keimzellen in 
den Halskanal genau so wie bei normal amphimiktischen Formen vor 
sich geht. Das genügt zum Beweis, daß alle diese Erscheinungen 
mit der Chromosomenzahl des Eies nicht das Geringste zu tun haben, 
und wenn sie bei den parthenogenetischen Marsilien ausbleiben, so 
sagt das über die Befruchtungsbedürftigkeit und die Befruchtungs- 
fähigkeit der Eier nichts aus. 

Aber auch abgesehen von dieser ja erst später bekannt ge- 
wordenen Tatsache scheint mir die zitierte Argumentation Stras- 
burger’s durchaus nicht einwandfrei zu sein. Ebensogut könnte 
man nämlich etwa behaupten, kleistogame Blüten könnten nur durch 
den eigenen Pollen bestäubt werden, und dann argumentieren: wo- 
durch kann die kleistogame Blüte besser beweisen, daß sie des fremden 
Pollens weder bedarf noch überhaupt durch ihn bestäubt werden 
kann, als dadurch, daß sie ihm den Eintritt in die Blüte unmöglich 
macht? Sie öffnet sich nicht, bleibt klein, kommt vielleicht über- 
haupt nicht über die Erde hervor, ihre Lockfarben bilden sich nicht 
aus, usw. Nun, hier wissen wir, daß die ganze Argumentation falsch 
ist, da wir leicht experimentell das Gegenteil beweisen können. Bei 
Marsilia geht das, wenigstens vorläufig, nicht; aber so wenig: wie die 
ganze Beweiskette für die kleistogame Blüte Mise ist, so wenig 
ist sie das auch für Marsilia. 

Jedenfalls sind solche Argumentationen wie die zitierte Stras- 
burger’sche nicht imstande, den Beweiswert derjenigen Tatsachen 
zu erschüttern, die sich dafür anführen lassen, daß auch diploide 
Eier noch befruchtungsbedürftig und befruchtungsfähig sein können, 
dab mit anderen Worten der Besitz der diploiden Chromosomenzahl 
an sich ihnen weder ohne weiteres die Entwicklungsfähigkeit ver- 
leiht, noch die Befruchtungsmöglichkeit nimmt. Wir können zum 
Beweise dessen auf früher Gesagtes (Winkler 1906, p. 239ff.) ver- 
weisen, das hier nur kurz rekapituliert sei. 

Was zunächst die Befruchtungsbedürftigkeit anbelangt, 
so spricht sie sich darin aus, daß das Ei nur dann seine Entwick- 
lung beginnen kann, wenn es vorher mit einer anderen Keimzelle 
verschmolzen ist, wobei eine Verdoppelung der Chromosomenzahl statt- 
findet, ohne übrigens das einzige Phänomen zu sein. Wenn es nun 
diese Verdoppelung der Chromosomenzahl wäre, die dem Ei die ihm 
bisher mangelnde Entwicklungsfähigkeit verliehe, dann könnte man 
allerdings schließen, daß einer der beiden wesentlichen Eicharaktere, 
die Befruchtungsbedürftigkeit, mit dem Besitze nur der haploiden 
Chromosomenzahl zusammenhinge, und daß dieser Charakter der Zelle 
fehle, die bei somatisch parthenogenetischen Organismen den Embryo 
liefert. So erklärt denn auch Overton (1904, p. 281) ww... 


Progressus rei botanicae II. 


406 Hans Winkler. 


bei Z'halictrum purpurascens die Befruchtung für „überflüssig“, weil 
infolge der unterbliebenen Reduktionsteilung im Ei die somatische 
Chromosomenzahl vorhanden sei, nimmt also an, daß der Besitz der 
letzteren allein schon dem Ei die Entwicklungsfähigkeit garantiere. 

Demgegenüber ist aber darauf hinzuweisen, daß zwischen dem 
Besitze der einfachen oder doppelten Chromosomenzahl einer Zelle 
und ihrer Fähigkeit oder Unfähigkeit zur Entwicklung keinerlei 
direkte kausale Beziehungen bestehen oder zu bestehen brauchen. 
Denn es befähigt weder der Besitz der somatischen Chromosomenzahl 
an sich zur Entwicklung, noch ist andererseits das Vorhandensein 
nur der haploiden Zahl notwendig mit Unfähigkeit zur Entwicklung 
verknüpft. Ersteres erhellt aus der Tatsache, daß zahllose Zellen 
des Somas, trotzdem ihre Kerne mit der Vollzahl von Chromosomen 
ausgerüstet sind, doch durchaus entwicklungsunfähig sind (falls nicht 
besondere Reizanlässe dazukommen). Letzteres geht aus der Teilungs- 
und Regenerationsfähigkeit der Zellen in den Gametophyten von 
Moosen, Farnen usw. hervor, sowie aus der Möglichkeit der genera- 
tiven Apogamie und Parthenogenesis und der Merogonie. Für all das 
sind I. c. zahlreiche Beispiele beigebracht worden. Hier sei nur noch 
hinzugefügt, daß sich die dort (p. 242) ausgesprochene Vermutung, 
daß auch aus Zellen mit reduciertem Kerne Sporophyten hervorgehen 
könnten, deren Zellen durchaus die haploide Chromosomenzahl bei 
völlig normaler Gestaltung des ganzen Organismus beibehielten, in- 
zwischen durch die Entdeckungen von Farmer und Digby und 
von Yamanouchi (vel. p. 360) bestätigt hat. 

Aus alledem erhellt, daß die Chromosomenzahl an sich mit der 
Teilungs- uud Entwicklungsfähigkeit direkt nichts zu tun hat, vor- 
ausgesetzt natürlich, daß mindestens die haploide Chromosomenzahl 
vorhanden ist. Man kann also nicht vom Besitz der somatischen 
Shromosomenzahl ohne weiteres auf Vorhandensein der Entwicklungs- 
fähigkeit schließen, daher auch zwischen dem Ei mit diploider und 
dem mit haploider Chromosomenzahl hinsichtlich ihres Befruchtungs- 
bedürfnisses lediglich auf Grund der verschiedenen Chromosomenzahlen 
keinen wesentlichen Unterschied konstruieren. Mit anderen Worten, 
wenn das Ei der somatisch parthenogenetischen Organismen sich als 
entwicklungsfähig erweist, so kann der Umstand, daß sein Kern mit 
der diploiden Chromosomenzahl ausgestattet wurde, nicht das Moment 
sein, dem diese Entwicklungsfähigkeit zu verdanken ist, sondern es 
muß durch irgendeinen anderen Faktor bewirkt werden. Damit aber 
befindet sich das diploide Ei in derselben Lage wie das haploide, 
nur das bei ihm die mangelnde Entwicklungsfähigkeit nicht durch 
die Befruchtung, sondern durch einen anderen Faktor hergestellt wird. 
Daß dieser Faktor aber nicht die Diploidehromosomigkeit sein kann, 
ergeben unsere Erörterungen, und damit fällt einer der Hauptgründe 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 407 


weg, wegen deren man das diploide Ei nur als eiähnliche, vegetative 
Zelle ansehen könnte. 

Ähnlich verhält es sich mit der Befruchtungsfähigkeit. 
Hier lautet die Frage: sind wir berechtigt, dem diploiden Ei auf 
Grund der Tatsache, daß es die unreducierte Chromosomenzahl hat, 
die Befruchtungsfähigkeit abzusprechen, und ist sexuelle Kernver- 
schmelzung nur zwischen haploiden Kernen möglich? Das ist eine 
Frage, über die in jedem einzelnen Falle sicheren Entscheid natürlich 
nur das Experiment erbringen kann. Vielleicht sind die diploiden 
Spermatozoen somatisch apogamer Farne und die diploiden Eier apospor 
entstandener Moose oder somatisch parthenogenetischer Farne ein 
dafür geeignetes Versuchsmaterial: unsere Frage wäre beantwortet, 
wenn es sich etwa bei Bastardierungsversuchen herausstellte, daß die 
Spermatozoen von Athyrium filix-foemina var. clarissima Jones be- 
fruchtungsfähig wären. 

Solange solche Versuche, die, falls sie negativ verliefen, übrigens 
nur mit großer Vorsicht zu verwenden wären, nicht vorliegen, sind 
wir auf theoretische Erwägungen und gelegentliche Beobachtungen 
angewiesen, wie solche früher gegeben wurden (Winkler 1906, 
p. 245ff). Aus ihnen geht hervor, daß es nicht gerechtfertigt ist, 
dem diploiden Ei lediglich deswegen, weil es die somatische Chromo- 
somenzahl besitzt, die Befruchtungsfähigkeit abzusprechen, es also dem 
haploiden Ei als wesensverschieden gegenüberzustellen. 


Wenn nun so unsere bisherigen Überlegungen zu der Auffassung 
führen, daß die diploide Eizelle keineswegs einer beliebigen Körper- 
zelle gleichwertig ist, und dab keine Gründe vorliegen, ihr den 
Charakter einer Keimzelle abzuerkennen, so soll damit nun nicht etwa 
behauptet werden, daß haploide und diploide Keimzellen ihrerseits 
vollkommen identisch und gleichwertig wären. Das sind sie sicher- 
lich nicht, weswegen wir ja auch generative und somatische Partheno- 
genesis voneinander zu unterscheiden haben. Es kam uns nur darauf 
an, zu zeigen, daß die Eizelle, auch wenn ihr Kern die diploide 
Chromosomenzahl besitzt, doch eine Zelle sui generis bleibt, die sich 
nach Form, Entwicklungsgeschichte und physiologischem Charakter 
von allen anderen Zellen wesentlich unterscheidet. Wenn daher aus 
ihr sich spontan ein Embryo entwickelt, so ist das ebenfalls ein Vor- 
gang sui generis, der viel Gemeinsames mit der Entwicklung der 
unbefruchteten haploiden Eizelle zum Embryo hat, sehr viel weniger 
Gemeinsames aber mit der Entstehung von Keimen aus vegetativen 
Zellen des Gametophyten oder gar des Sporophyten, also mit der 
Apogamie und der vegetativen Propagation. Es bleibt daher gerecht- 
fertigt, die spontane Embryogenese aus dem diploiden Ei als soma- 

26* 


408 Hans Winkler. 


tische Parthenogenesis von der Keimbildung aus vegetativen Gameto- 
phytenzellen als der Apogamie und der Knospenbildung aus Sporo- 
phytenzellen als der Propagation zu unterscheiden. 


Siebentes Kapitel. 


Die Beziehungen zwischen Apomixis und Generationswechsel. 


Die Beziehungen zwischen den verschiedenen Arten der Apomixis 
und dem Generationswechsel erfordern eine spezielle Darlegung, da 
sie ziemlich komplizierter Natur sind, und eine Ubereinstimmung 
unter den Forschern, die sich überhaupt darüber geäußert haben, 
nicht besteht. 

Am einfachsten liegen die Dinge bei der vegetativen Propagation. 
Durch sie entstehen ja aus vegetativen Gametophytenzellen immer 
wieder neue Gametophyten oder aus vegetativen Sporophytenzellen 
neue Sporophyten. Dabei wird zwar das ungleichnamige Stadium 
ausgeschaltet, aber nur faktisch, nicht auch theoretisch, da es unter 
entsprechenden Bedingungen jederzeit wieder auftreten kann. Das 
gilt auch für Pflanzen, deren Sporophyt sich jahrtausendelang immer 
nur auf propagativem Wege erhält, wie das z. B. bei der kultivierten 
Banane der Fall ist. Immer handelt es sich dabei um eine Existenz- 
verlängerung der haploiden oder der diploiden Entwicklungsphase, 
durch die aber wenigstens theoretisch das eventuelle Eintreten der 
anderen nicht unmöglich gemacht, der Generationswechsel also nicht 
ausgeschaltet wird. 

Anders ist es, wenigstens nach der Ansicht mancher Autoren, 
bei Parthenogenesis und Apogamie. 

So meint Strasburger (1904, p. 160; vgl. auch 1905, p. 57 
und die 8. Aufl. des Bonner Lehrbuchs, p. 141), daß bei der soma- 
tischen Parthenogenesis der Generationswechsel einfach ausgeschaltet 
würde; denn die mit diploidchromosomigen Kernen versehenen Em- 
bryosäcke könnten „nicht als Anfang einer neuen Generation, als 
Makrosporen, gelten, vielmehr sind sie Gewebszellen ihres Elters“. 

Eine weitere Beziehung zwischen Parthenogenesis und Gene- 
rationswechsel findet er (Strasburger 1906, p. 2) darin, daß das 
Nichtvorhandensein des Generationswechsels bei manchen Organismen 
den Eintritt der Parthenogenesis erleichtere: „Das Fehlen einer 
diploiden Generation bei Chlorophyceen, Phaeosporeen erklärt es auch, 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 409 


warum Parthenogenesis bei ihnen so leicht sich einstellen kann. Die 
Gameten, beziehungsweise Eier, verfügen über die für die haploide, 
noch allein vorhandene Generation notwendige Chromosomenzahl. Es 
braucht somit aus ihrer Keimung nur die Reduktionsteilung aus- 
geschaltet zu werden, damit der Keimling über die ihm zukommende 
Chromosomenzahl verfüge“. Und ebenso (1907, p. 167): „Bei jenen 
niederen pflanzlichen Organismen, welche zwar schon geschlechtlich 
differenziert sind, die aber aus dem Befruchtungsprodukt noch nicht 
eine besondere Generation ausgestaltet haben, die vielmehr die 
Keimung der Zygote gleich mit einem Reduktionsvorgang einleiten, 
ist demgemäß Parthenogenesis sehr leicht. Ein Ulothrix- oder Spiro- 
gyragamet enthält dieselbe Chromosomenzahl wie der Ulothrix- oder 
Spirogyrafaden; wenn also die Befruchtung unterbleibt, braucht nur 
die Reduktionsteilung ausgeschaltet zu werden, für die Bedürfnisse 
der einzigen, die Pflanze repräsentierenden haploiden Generation ist 
unter allen Umständen gesorgt.“ 

Die gleiche Ansicht hat übrigens schon vorher Davis (1905, 
p. 562) ausgesprochen: „There are two types of parthenogenesis in 
plants: (1) that in the thallophytes where there is no sporophytic 
generation, and (2) that in higher forms when the life history is 
complicated by an alternation of generations We know nothing of 
the cytological conditions in the first group including such types as 
Chara crinita, Cutleria, some species of Spirogyra and Zygnema and 
numbers of the lower Chlorophyceae und Phaeophyceae whose motile 
gametes will germinate like zoospores should they fail to conjugate 
with one another. But since there is no reason to suppose that there 
are reduction phenomena at gametogenesis, the unfertilized gamete 
is fully prepared with respect to the number of chromosomes to con- 
tinue the parent stock.“ 

Die Fragen also, die wir in diesem Kapitel zu behandeln haben, 
lauten: 1. Wird durch die Parthenogenesis und Apogamie der Gene- 
rationswechsel ausgeschaltet? und 2. Ist bei den erwähnten Tallo- 
phyten der Eintritt der Parthenogenesis dadurch erleichtert, daß bei 
ihnen kein Generationswechsel vorhanden ist? 

Um zunächst auf die zweite Frage einzugehen, so ist sie unseres 
Erachtens unbedingt zu verneinen. Denn was zunächst Stras- 
burger’s Meinung anbelangt. die Chlorophyceen und Phaeosporeen 
seien hinsichtlich der Leichtigkeit, mit der bei ihnen Parthenogenesis 
auftreten könne, vor den höheren Gewächsen insofern bevorzugt, als 
„bei ihrer Keimung nur die Reduktionsteilung ausgeschaltet zu werden 
braucht, damit der Keimling über die ihm zukommende Chromosomen- 
zahl verfüge“, so ist dazu zu bemerken, daß ja für die höheren 
Pflanzen das gleiche gilt: auch bei der Keimung ihrer Makrospore 
braucht ja nur die Reduktionsteilung ausgeschaltet zu werden, und 


410 Hans Winkler. 


der Keimling erhält die ihm zukommende, in diesem Falle diploide 
Chromosomenzahl. 

Zweitens aber und vor allem können wir der Ansicht nicht bei- 
pflichten, daß bei diesen Organismen kein Generationswechsel vorläge. 
Unseres Erachtens muß man vielmehr auch im Entwicklungsgange 
von Spirogyra und sich analog verhaltenden Thallophyten einen 
Generationswechsel erblicken, so daß beim Eintritt von Partheno- 
genesis auch hier die eine Generation, nämlich der Sporophyt, die 
Zygote, mit der für die andere charakteristischen Chromosomenzahl 
durchgemacht werden, also für die Einführung der Apomixis prinzi- 
piell dieselbe Schwierigkeit vorliegen muß, wie bei den höheren 
Pflanzen. 

Die Ansicht, daß auch Organismen wie Spirogyra einen regel- 
rechten Generationswechsel haben, ist nun ausführlicher zu begründen. 
Es erscheint das um so mehr geboten, als die Ansichten der ver- 
schiedenen Forscher über das Wesen und das Vorhandensein oder 
Fehlen des Generationswechsels bei dieser oder jener Organismen- 
gruppe merkwürdig verschieden und unbestimmt sind. So ist z. B. 
Wettstein (1903, p. 6 u. a. a. O.) der Ansicht, daß bei den Angio- 
spermen kein Generationswechsel vorhanden ist, da die geschlechtliche 
Generation bei ihnen vollständig ausgefallen ist, während nach 
Engler (1904, p. 71) bei ihnen der Generationswechsel zwar „in 
der Samenbildung verdeckt“, aber doch noch da ist. Hinsichtlich 
der Archegoniaten herrscht natürlich Übereinstimmung, nicht aber 
für alle Abteilungen der Thallophyten. Daß Davis und Stras- 
burger vielen Chlorophyceen und Phaeosporeen den Generations- 
wechsel absprechen, wurde bereits erwähnt. Auch Oltmanns (1905, 
p. 269) bemerkt: „Bei zahlreichen Formen ist ein Generationswechsel 
in dem erwähnten Sinne [geschlechtliche und ungeschlechtliche Gene- 
ration müssen miteinander abwechseln, wenn alle Gestalten zur Geltung 
kommen sollen, die in den Entwicklungsgang jener Pflanzen hinein- 
gehören| einfach nicht vorhanden. Bei sämtlichen Fucaceen, zahl- 
reichen Siphoneen, wie Dasycladus, Acetabularia, Codium, Bryopsis, 
kennen wir nur Sexualpflanzen. Das befruchtete Ei eines Gameto- 
phyten liefert sofort wieder einen solchen und nichts anderes.“ Andere 
aber, wie Lotsy (1905, 1907) und Chamberlain neigen dazu, auch 
hier einen Generationswechsel anzunehmen. 

Unseres Erachtens ist aber eine einheitliche Auffassung des Gene- 
rationswechsels nur dann möglich, wenn man in ihm eine notwendige 
Folge der Einführung der Sexualität erblickt, und demgemäß an- 
nimmt, dab er überall da vorhanden sein muß, wo geschlechtliche 
Fortpflanzung da ist. Eine ausführliche Begründung dieser Ansicht 
kann hier natürlich nicht gegeben werden und soll an anderer Stelle 
unter eingehender Berücksichtigung der einschlägigen Literatur er- 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 411 


folgen; nur kurz sei angedeutet, in welchem Sinne wir die Entstehung 
und Verbreitung des Generationswechsels verstanden wissen müchten. 

Daß die haploide Generation die phylogenetisch ältere ist, läßt 
sich nicht bezweifeln (vel. bes. Lotsy 1905); als die erste Ver- 
schmelzung zweier haploider Zellen eintrat, war in dem Verschmel- 
zungsprodukt die erste diploide Zelle gegeben. Sie war doppelt so 
grob resp. massig als die haploiden Zellen, da sie eben aus zwei 
solchen entstanden war, und besaß auch die doppelte Kernmasse und 
die doppelte Chromosomenzahl: noch jetzt spiegelt sich in der Kern- 
plasmarelation diese Entstehung der ersten diploiden Zelle wieder. 
Wenn sie sich nun weiterentwickelte und dabei genau so gestaltete 
wie die haploide Generation, dann mußte sie wieder Gameten liefern, 
aus deren Verschmelzung tetraploide Zellen hervorgehen mußten. 
Diese nun waren offenbar nicht gut erhaltungsfähig, vielleicht weil 
sie wegen der notwendigen Kernplasmarelation zu groß wurden; 
möglich aber auch, daß ursprünglich mehrmals solche Steigerungen 
der Kernmasse und Chromosomenzahl durch Verschmelzung diploider, 
tetraploider usw. Zellen stattfanden, um dann ein Ende zu finden, 
wenn die für die Species günstigste Zellgröße erreicht war. Dann 
war also eine weitere Bildung von Gameten nicht mehr möglich, 
da damit eine Steigerung der Chromosomenzahl über das zulässige 
oder wenigstens das optimale Maß hinaus verbunden gewesen wäre, 
es mußten wieder nur ungeschlechtliche Sporen gebildet werden, und 
so wurde die diploide Generation zum Sporophyten. 

Die Sporen, die an ihm entstanden, mögen wohl zuerst diploid 
gewesen sein, einfach ungeschlechtlich gewordene Gameten, und so 
wäre die haploide Generation und mit ihr die Sexualität auf: die 
Dauer verschwunden, wenn nicht bei der Sporenbildung das Bestreben, 
möglichst zahlreiche Sporen zu erzeugen, verbunden mit dem mög- 
lichster Materialersparnis dazu geführt hätte, daß Sporen mit haploiden 
Kernen gebildet wurden, deren natürlich mit derselben Kernmasse die 
doppelte Anzahl gebildet werden konnte. So stabilisierte sich all- 
mählich der Wechsel zwischen den beiden Generationen, wobei der 
diploiden die Aufgabe zufiel, durch Erzeugung möglichst zahlreicher 
Sporen für möglichst große Verbreitung der Art zu sorgen, der 
haploiden die, durch Erzeugung von Gameten der Art die Vorteile 
der Amphimixis zugänglich zu erhalten, die im Anfang vielleicht nur 
darin bestanden, dab durch sie immer wieder die optimale Chromo- 
somenzahl und damit die optimale Zellgröße erreicht wurde. 

Die diploide Generation konnte ihre Aufgabe, möglichst viel 
Sporen zu liefern, natürlich um so besser erfüllen, je kräftiger ent- 
wickelt sie war, daher sie auch im Verlaufe der phylogenetischen 
Entwicklung auf Kosten der haploiden Generation bevorzugt wurde, 
zumal sie ja auch in dem Besitze der Chromosomenzahl war, die sich 


412 Hans Winkler. 


nach den ersten Kopulationsvorgängen als die für die Art optimale 
erwiesen hatte. Wo, wie bei den Moosen, noch die haploide Gene- 
ration dominiert, da tritt die diploide mit ihr in so innige Verbin- 
dung, daß beide eine ernährungsphysiologische Einheit bilden, und 
die diploide Generation imstande ist, auch ohne selbst vegetativ be- 
sonders kräftig ausgebildet zu sein, eine sehr große Anzahl von 
Sporen zu liefern. Sowie sie aber selbständig wurde, mußte sie 
leistungsfähiger ausgebildet werden, und dieser mit den Farnen 
definitiv einsetzende Prozeß führte denn auch zu einer immer weiter- 
sehenden Ausgestaltung der diploiden und einer immer weiter fort- 
schreitenden Rückbildung der haploiden Generation. Das letztere ist 
wohl folgendermaßen zu verstehen: mit der Ausbildung möglichst 
zahlreicher Vermehrungszellen, Sporen, war die optimale Entwicklung 
der Art noch nicht garantiert; es mußten auch noch jedem der aus 
je einer Spore hervorgehenden Pflänzchen die Vorteile der Amphimixis 
zugänglich gemacht werden. Mit je weniger Materialaufwand das 
geschehen konnte, um so besser für die Art. Und so finden wir denn 
auch, dab schon bei den Farnen — die eben infolge der Einhaltung 
dieses Prinzipes der Ausgangspunkt für die Entwicklung der höheren 
Pflanzen werden konnten — der Gametophyt klein bleibt: er ist nur 
der Träger der gametenbildenden Organe. Der ideale Fall. über den 
hinaus eine Weiterentwicklung nicht mehr denkbar ist, ist natürlich 
der, dab die Sporen selbst direkt zu Gameten werden, und er ist ja 
auch in der Tat bei den Tieren und manchen Pflanzen erreicht. 

Nach dieser Anschauung, die hier, wie gesagt, nur ganz flüchtig 
skizziert und nicht ausführlich begründet werden konnte, muß dem- 
nach überall, wo geschlechtliche Fortpflanzung vorkommt, auch 
ein Generationswechsel realisiert sein, wobei immer die haploide Ge- 
neration die geschlechtliche, die diploide die ungeschlechtliche sein 
muß. Und daß das auch wirklich der Fall ist, muß man unseres 
Erachtens zugeben, ganz gleichgültig ob man die eben entwickelten 
Ansichten über Ursprung und Bedeutung des Generationswechsels 
teilt oder verwirft. 

Strasburger stützt sich bei der Annahme, daß bei Chloro- 
phyceen und Phaeosporeen keine diploide Generation vorhanden sei, 
in der Hauptsache auf die Untersuchungen von Allen (1905) über 
die Keimung der Zygote von Coleochaete, die mit einer Reduktions- 
teilung beginnt, so daß hier in der Tat die Zygote die einzige diploid- 
chromosomige Zelle im ganzen Entwicklungscyklus ist, und meint, es 
sei auf Grund dieser Feststellung wohl zulässig, anzunehmen, dab 
auch bei den Phaeosporeen und anderen Chlorophyceen die Keimung 
mit einer Reduktionsteilung einsetze. 

Wenn man nun wohl auch diese letztere Schlußfolgerung zugeben 
wird, so ist doch, was die sich daran anschließende Vorstellung vom 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 413 


Fehlen eines Generationswechsels bei diesen Organismen anbelangt, 
daran zu erinnern, daß die befruchtete Eizelle überall, wo ein nicht 
zu bezweifelnder Generationswechsel vorhanden ist, die erste Zelle 
des Sporophyten ist. Und sie bleibt das doch auch dann, wenn sie 
die einzige Zelle des Sporophyten bleibt. Der Sporophyt ist in allen 
diesen Fällen durchaus nicht etwa gar nicht vorhanden, sondern nur 
auf eine einzige Zelle reduciert, eben die Zygote. Sie ist auch bei 
solchen Organismen wie Spirogyra (Tröndle 1907) infolge der Ver- 
schmelzung der beiden Gametenkerne diploidchromosomig, und stellt 
daher so lange den Sporophyten dar, bis mit der Beendigung der Re- 
duktionsteilung wieder die ersten haploidehromosomigen Zellen des 
Gametophyten vorhanden sind. Es gehört zum Wesen des Gameto- 
phyten, daß in ihm eine Reduktionsteilung unmöglich ist; eine solche 
kann nur im Sporophyten vor sich gehen, und wenn daher im Ent- 
wicklungsgange eines Organismus auch nur eine einzige Zelle da ist, 
innerhalb deren sich eine Reduktionsteilung abspielt, so ist diese 
als Sporophytenzelle anzusehen. Ich pflichte daher Wort für Wort 
Chamberlain bei, wenn er bei Besprechung der erwähnten Allen- 
schen Arbeit (Botan. Gazette, Bd. 40. 1905, p. 388) sagt: „The 
statement that there is no generation which could be called a sporo- 
phyte, seems to the reviewer to be a serious mistake. ÆRiccia has a 
sporophyte just as has Sequoia, the extent of its development being 
unessential as far as the logical presence of a sporophyte is concer- 
ned. The sporophyte generation in lower plants as well asin higher 
begins with the fertilized egg. Whether the egg then divides once, 
twice, or a million times, or not at all, neither strengthens nor 
weekens its title to the term sporophyte. It seems to us that there 
is an important difference between extreme reduction and complete 
elimination.“ | 

Es ist nur eine Konsequenz unserer Auffassungsweise, wenn wir 
nicht nur den erwähnten Chlorophyceen und Phaeosporeen, sondern 
auch den höheren Pflanzen und Tieren einen typischen Generations- 
wechsel zuschreiben. Auch den letzteren ist er ja gewöhnlich abge- 
sprochen worden. Für uns aber ist er wie für Chamberlain 
(1905) auch hier vorhanden, nur ist, wie bei Coleochaete und sich 
ähnlich verhaltenden Pflanzen der Sporophyt auf eine einzige Zelle 
reduciert war, so bei den Tieren die haploide Generation nur ein- 
zellig. Produkte der Reduktionsteilung sind bei den Tieren wie bei 
den Pflanzen die Sporen, und zwar Mikrosporen im männlichen und 
Makrosporen im weiblichen Geschlecht. Hier wie dort ergibt die 
Keimung der Makrosporen den weiblichen, die der Mikrosporen den 
männlichen Gametophyten, oder, wie wir hier wohl besser sagen, die 
weibliche resp. männliche haploide Generation. Während aber selbst 
bei den höchststehenden Pflanzen fast immer die vegetativen Teile 


414 Hans Winkler. 


des Gametophyten wenigstens noch in Gestalt einer oder einiger 
weniger Prothalliumzellen vorhanden sind, wandelt sich bei den 
Tieren der gesamte Inhalt der Makrospore zum Ei, der der Mikrospore 
zum Spermatozoon um. Beide stellen die haploide Generation dar, 
und ihre Kopulation ergibt wieder die erste Zelle der diploiden 
Generation, das befruchtete Ei. 

Wenn nun, um wieder auf die Frage zurückzukommen, die als 
Ausgangspunkt unserer Erörterungen diente, auch bei denjenigen 
Organismen, bei denen die diploide Generation nur einzellig ist, ein 
regelrechter Generationswechsel vorhanden ist, dann kann man natür- 
lich nicht behaupten, daß bei ihnen die Parthenogenesis infolge des 
Mangels eines Generationswechsels erleichtert sei. Auch bei Spirogyra 
und den sich ähnlich verhaltenden Thallophyten muß beim Eintritt 
von Parthenogenesis die eine Generation, nämlich der Sporophyt, die 
Zygote, mit der für die andere Generation charakteristischen haploiden 
Chromosomenzahl durchgemacht werden, und es müssen daher, da das 
Zygotenstadium ebenso notwendig in den kompletten Entwicklungs- 
gang der Spirogyra hineingehört wie das Sporogonstadium in das der 
Moose, prinzipiell hier fiir den Eintritt der Parthenogenesis dieselben 
Schwierigkeiten vorliegen, wie bei den höheren Pflanzen. Der einzige 
Unterschied ist der, daß bei den letzteren der Gametophyt, bei den 
ersteren der Sporophyt die ungewohnte Chromosomenzahl erhält. Und 
daß der Umstand, dab bei Ulothrix, Spirogyra usw. die Gamete die 
gleiche Chromosomenzahl besitzt wie der Thallus, noch nicht genügt, 
ihr eine besonders große Neigung zu parthenogenetischer Entwick- 
lung zu verleihen, erhellt daraus. daß es ja doch im allgemeinen noch 
eines ganz besonderen Anstoßes, ganz besonderer äußerer Bedingungen 
bedarf, um der an sich befruchtungsbedürftigen Gamete die Entwick- 
lungsfähigkeit zu geben. — 

Mit den voranstehenden Erwägungen ist zum Teil auch schon 
die zweite Frage beantwortet, mit der wir uns in diesem Kapitel zu 
beschäftigen haben, die nämlich, ob der an sich vorhandene Gene- 
rationswechsel durch die Parthenogenesis oder Apogamie ausgeschaltet 
wird. Wir müssen diese Frage entschieden verneinen. Weder durch 
Parthenogenesis noch durch Apogamie wird der Generationswechsel 
— dessen ursprüngliches Vorhandensein bei allen apomiktischen Orga- 
nismen vorausgesetzt werden muß, da sie von solchen mit geschlecht- 
licher Fortpflanzung und also auch mit Generationswechsel abstammen 
— beseitigt, sondern beide Generationen bleiben auch bei partheno- 
genetischen und apogamen Pflanzen und Tieren vorhanden. Nur be- 
steht allerdings ein wichtiger Unterschied zwischen den sexuellen 
Organismen einerseits und den parthenogenetischen oder apogamen 
andererseits insofern, als bei den ersteren der Gametophyt stets die 
haploide, der Sporophyt die diploide Chromosomenzahl führen, während 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 415 


bei den letzteren beide Generationen gleicherweise entweder die eine 
oder die andere Chromosomenzahl haben. 

Die Ansicht, daß durch Parthenogenesis und Apogamie der Ge- 
nerationswechsel aufgehoben werde, wäre demnach offenbar nur dann 
gerechtfertigt, wenn man in dem periodischen Wechsel der Chromo- 
somenzahl das Wesen des Generationswechsels erblicken müßte und 
einen Gametophyten, der Kerne mit der diploiden Chromosomenzahl 
besitzt, nicht mehr für einen Gametophyten, sondern nur für einen 
gametophytenartig gestalteten Sporophyten ansehen dürfte. Es ist 
also ganz ähnlich wie bei dem diploiden Ei: wie dieses nach Stras- 
burger wegen seiner diploiden Chromosomenzahl keinen Anspruch 
auf die Bezeichnung Ei mehr hat, so sollen auch der Gametophyt 
kein Gametophyt und der Sporophyt kein Sporophyt mehr sein, wenn 
sie je die für den anderen charakteristische Chromosomenzahl auf- 
weisen. Auch hier müssen wir darin wieder eine Überschätzung der 
Bedeutung sehen, die der Chromosomenzahl zukommt. 

Selbstverständlich liegt es uns völlig fern, die große Bedeutung 
der vor allem von Strasburger (1894) betonten Tatsache zu 
leugnen, dab beim normalen Generationswechsel ein periodischer 
Wechsel der Chromosomenzahl vorkommt derart, daß der Gametophyt 
stets die haploide, der Sporophyt die diploide Zahl erhält. Nur sind 
unseres Erachtens diese Differenzen in der Chromosomenzahl weder 
die einzigen noch die wichtigsten Unterschiede der beiden Genera- 
tionen. Wenn ein Sporophyt durchaus typisch gestaltet ist und 
Sporangien trägt, wie das nach Yamanouchi (1907) bei Nephro- 
dium molle der Fall zu sein scheint, so ist es gewiß gezwungen, 
ihn deshalb, weil seine Kerne mit der haploiden Chromosomenzahl 
ausgestattet sind, für einen Gametophyten zu halten; und wenn ein 
Prothallium wie das der somatisch apogamen Farne bei völlig normaler 
äußerer Gestaltung Archegonien und Antheridien mit typischen Sper- 
matozoen zur Ausbildung bringt, so ist es gewiß natürlicher, es auch 
beim Vorhandensein der diploiden Chromosomenzahl in seinen Kernen 
für einen Gametophyten als für einen Sporophyten zu halten. 

Strasburger (1907, p. 139) bemerkt denn auch in seiner letzten 
Arbeit, der Fall von Marsilia Drummondii, die auch diploidchromo- 
somige Kerne im Prothallium führt, lehre, „daß das zweimalige Vor- 
handensein eines jeden Chromosoms den Kern nicht an der Auslösung 
der spezifischen Merkmale der haploiden Generation hindert.“ Frei- 
lich fährt er dann fort: „Anders in der diploiden Generation, wo 
das doppelte Vorhandensein der Chromosomen, zum mindesten für 
Pflanzen, so weit als die Erfahrungen reichen, Bedingung der Ent- 
wicklungsmöglichkeit ist. Da die halbe Chromosomenzahl, wie sie 
jede Geschlechtszelle führt, die Gesamtheit der Speziesmerkmale um- 
faßt, so handelt es sich in der auf die Doppelzahl eingerichteten 


416 Hans Winkler. 


Generation gleichsam nur um eine Verstärkung der Wirkung. Wäre 
diese nicht notwendig, so ließen sich kaum alle die apogamen Ein- 
richtungen begreifen, die dahin gehen, der diploiden Generation der 
Pflanzen bei Ausschaltung der Befruchtung die Doppelzahl der Chromo- 
somen zu beschaffen.“ 

Inzwischen sind nun aber doch mehrere Fälle konstatiert worden, 
aus denen hervorgeht, dab auch Sporophyten bei durchaus normaler 
Ausbildung haploidchromosomige Kerne besitzen können: so bei 
Nephrodium molle, Lastrea pseudo-mas var. cristata apospora, übrigens 
auch Spirogyra usw. In diesem Zusammenhange sei auch noch ein- 
mal an die eigentiimliche von Meves (1907) gefundene Tatsache er- 
innert, daß bei der Honigbiene das Männchen haploidchromosomige, 
das Weibchen diploidchromosomige Kerne hat. Strasburger wird 
also wohl selbst die Auffassung jetzt nicht mehr aufrecht erhalten, 
daß zur Entfaltung der Sporophytenmerkmale die diploide Chromo- 
somenzahl notwendig sei. (Daß sie vorteilhaft sein kann, ist 
natürlich zuzugeben). 

Bei dieser Lage der Dinge neigen denn auch die meisten be- 
teiligten Forscher dazu, die Beziehungen zwischen dem Generations- 
wechsel und der periodischen Reduktion der Chromosomenzahl nicht 
mehr als so fest und unlösbar anzusehen, als man das früher allge- 
mein tat. So sagt Yamanouchi (1907, p. 146): „It must be ad- 
mitted that in the case of apogamy at least the number of chromo- 
somes is not the only factor which determines the character of the 
sporophyte and gametophyte“ Auch Farmer und Digby (1907, 
p. 197) schließen ihre theoretischen Erörterungen mit dem Satze: 
„Ihe general conclusion to be drawn from this discussion, on the 
relation between the periodic reduction in the number of the chromo- 
somes and the alternation of generations, is that no necessary corre- 
lation exists between the two phenomena.“ Sie ziehen diesen Schluß 
vor allem auf Grund dessen, daß „it seems now certain that any cell 
the nucleus of which is provided with the requisite chromosomes, 
whether these are in single or duplicate number, is at least potentially 
endowed with the capacity of forming the starting-point of the entire 
life-history, in so far as the grosser morphological characters are 
concerned“ (l. c., p. 196). Und endlich spricht auch Goebel (1907, 
p. 135) Ähnliches aus anläßlich seiner Regenerationsversuche mit den 
Keimblättern von Farnsporophyten, die Prothallien regenerierten. Er 
sagt: „Endlich zeigen die angeführten Tatsachen, daß zwischen den 
zwei „Generationen“ der Farne kein scharfer Unterschied vorhanden 
ist. Man hat einen solchen neuerdings in der Chromosomenzahl finden 
wollen und gewiß ist die Tatsache sehr wichtig, daß das Prothallium 
sewöhnlich die x- oder haploide, der Sporophyt die 2x- oder diploide 
Generation darstellt. Indessen zeigen die neueren Beobachtungen von 


Ley À 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 417 


Strasburger und Farmer, daß es auch Prothallien mit nicht 
reduzierter Chromosomenzahl geben kann, daß also die Formver- 
schiedenheiten zwischen beiden Generationen jedenfalls mit der Chromo- 
somenzahl nicht zusammenhängen.“ 

Die Frage, worin denn nun, wenn der periodische Wechsel der 
Chromosomenzahl nicht das Wesentliche am Generationswechsel ist, 
dieses eigentlich bestehe, können wir hier natürlich nicht erörtern; 
es sei auf die früher (Winkler 1906, p. 261ff.; Nee auch oben 
p. 410ff.) gegebenen Andeutungen verwiesen. 

Nach alledem muß also auch ein diploides Prebhalikänn wie es 
bei den somatisch apogamen und parthenogenetischen Farnen und 
Phanerogamen vorkommt, trotz des Besitzes diploidchromosomiger 
Kerne als Gametophyt angesehen werden. Und ebenso sind die 
haploiden Sporophyten der generativ apogamen und parthenogenetischen 
Gewächse Sporophyten, wenn ihre Kerne auch mit der für den Game- 
tophyten charakteristischen Chromosomenzahl ausgerüstet sind. Wenn 
dem aber so ist, dann wird also auch durch Parthenogenesis und 
Apogamie der Generationswechsel nicht ausgeschaltet, er wird viel- 
mehr trotz der konstant bleibenden Chromosomenzahl beibehalten. 
Nur wird er nicht unwesentlich modificiert. Denn es unterscheidet 
sich ja der ganze Entwicklungscyklus der parthenogenetischen oder 
apogamen Organismen von dem sexuell gebliebener gerade dadurch, 
daß die eine Phase des Generationswechsels mit der für die andere 
typischen Chromosomenzahl durchgemacht wird. Sporophyt wie 
Gametophyt besitzen also die diploide, für den Sporophyten charak- 
teristische Chromosomenzahl, wenn somatische Parthenogenesis oder 
Apogamie vorliegt; beide sind dagegen haploidchromosomig, wenn es 
sich um generative Parthenogenesis oder Apogamie handelt. Das gilt 
auch für die Tiere. So wird bei der experimentellen Parthenogenesis 
der Seeigel die haploide, bei den zahlreichen Tieren, bei denen die 
Ausbildung des zweiten Richtungskörperchens unterbleibt, die diploide 
Chromosomenzahl beibehalten. 

Als ausgeschlossen kann es übrigens nicht bezeichnet werden, 
daß auch bei Pflanzen, wie das für manche Tiere bekannt ist, eine 
nachträgliche Regulierung der Chromosomenzahl vorkommt, also eine 
Reducierung bei somatischer, eine regenerative Verdoppelung der 
Chromosomenzahl bei generativer Parthenogenesis oder Apogamie. 
Bisher sind aber solche Fälle noch nicht gefunden worden; doch ge- 
hört in gewissem Sinne die Pseudomixis hierher. 


418 . Hans Winkler. 


Achtes Kapitel. 
Ursache und Auslösung von Parthenogenesis und Apogamie. 


Die wichtige Frage, wodurch in jedem einzelnen Falle Partheno- 
genesis oder Apogamie veranlaßt werden, ist noch weit davon entfernt, 
auch nur einigermaßen exakt beantwortet werden zu können. Aus 
den Erörterungen des sechsten Kapitels geht jedenfalls so viel her- 
vor, dab der Eintritt oder Nichteintritt parthenogenetischer oder 
apogamer Entwicklung nichts direkt zu tun hat, mit der Chromo- 
somenzahl in den Kernen der Zellen, die als Ausgangspunkt der 
Entwicklung dienen. 

Offenbar müssen wir bei einem Versuch, die möglichen Ant- 
worten auf unsere Frage zu besprechen, die habituelle und die fakul- 
tative Parthenogenesis und Apogamie scharf auseinander halten. Wo 
die Apomixis habituell geworden ist, könnte man versucht sein 
anzunehmen, dab es jedenfalls keines besonderen Anstoßes von außen 
bedürfe, um sie auszulösen. Die Entstehung eines Embryos in der 
unbestäubten Blüte wäre dann lediglich aufzufassen als eine not- 
wendige Phase im Entwicklungsgange der Pflanze, die im Verlauf 
der Blütenentwicklung ebenso notwendig und spontan auf die voran- 
gegangenen Stadien folgte wie etwa die Ausgliederung der Carpell- 
Primordien auf die der Staubfäden in einer Zwitterblüte. Und 
während sonst eben gerade die Embryobildung im ganzen (normalen) 
Lebenslauf der Pflanze der einzige Vorgang ist, der nicht notwendig 
auf das Vorangegangensein der vorhergehenden Stadien folgt, würde 
das Charakteristische der apomiktischen Embryobildung innerhalb des 
Fruchtknotens darin bestehen, daß sich die Pflanze auch für diesen 
Vorgang unabhängig von dem Außenreize gemacht hat. Wenn man 
sich dieser Auffassung anschließt, so fällt die Frage nach der Natur 
des die Apomixis im Verlauf der Ontogenese auslösenden Faktors 
weg, und es bleibt allein zu untersuchen, wodurch es der Pflanze im 
Verlauf der Phylogenese ermöglicht wurde, auf den an sich für die 
Embryobildung nötigen Aubenreiz zu verzichten. 

Freilich bleibt dabei die Möglichkeit offen, daß jeweils im 
kritischen Moment ein Innenreiz als auslösender Faktor in Betracht 
käme, und die Grenze zwischen Aubenreiz und Innenreiz ist in unserem 
Falle nicht leicht zu ziehen. So wäre z. B. denkbar, daß die Ande- 
rungen physikalisch-chemischer Natur, die in einer Blüte infolge des 
Ausbleibens der Bestäubung eintreten, die Eizelle zur Parthenogenesis 
veranlaßte. Daß infolge der Bestäubung innerhalb der Blüte tief- 
greifende Änderungen vor sich gehen, ganz unabhängig von der Be- 
fruchtung der Eizelle, kann keinem Zweifel unterliegen. Wissen wir 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 419 


doch, daß z. B. bei Orchideen das Eindringen des Pollenschlauches 
überhaupt erst die weitere Ausbildung der Samenknospen bis zum 
empfängnisfähigen Zustand bedingt, daß in vielen Fällen von Parthe- 
nokarpie die Weiterbildung des Fruchtknotens zur Frucht allein in- 
folge der Bestäubung geschieht, und daß auch die Entstehung von 
Adventivembryonen lediglich eine Folge der Bestäubung sein kann 
wie z. B. bei Opuntia (Ganong, 1898). Wenn das Eindringen des 
Pollenschlauches in den Fruchtknoten an sich schon so weitgehende . 
morphogene Wirkungen hat, so ist es klar, dab auch tiefgreifende 
Änderungen physikalisch-chemischer Art in der Umgebung der Ei- 
zelle damit verknüpft sein müssen, Änderungen, die vielleicht bei der 
Entwicklungsanregung des befruchteten Eies mit beteiligt sind. 
Bleiben sie aus, so befindet sich also das Ei damit in anderer physi- 
kalisch-chemischer Umgebung, die ihren Charakter vielleicht beim 
Altern der unbestäubten Blüte noch mehr ändert. Normalerweise ist 
nun allerdings gerade diese Differenz nicht imstande, parthenogene- 
tische Entwicklung der Eizelle auszulösen, wie das Verhalten un- 
zähliger unbefruchteter Blüten beweist. Aber es wäre nicht undenk- 
bar, daß einmal, etwa als Mutation, eine Blüte vorkäme, bei der ge- 
rade die physikalisch-chemischen Verhältnisse, wie sie in der unbe- 
stäubt bleibenden Blüte in der Umgebung des Eies herrschen, 
Parthenogenesis inducierten. Sie übertrug diese Eigenschaft auf ihre 
Nachkommen, und da bei denen also damit der Samenansatz gesichert 
war, so,konnten sie allmählich die bestäubungsbedürftig gebliebenen 
Individuen verdrängen, zumal wenn bei diesen irgendwelche Er- 
schwerung der Bestäubungs-Chancen dazu kamen. 

Die Zulässiekeit einer solchen Auffassung kann nicht bestritten 
werden, doch ist sie so hypothetisch, daß mit ihr nicht viel gewonnen 
ist. Der ganze Gedankengang wurde in der Hauptsache auch nur 
angeführt, um zu zeigen, daß selbst bei der habituellen Apomixis, die 
durch ihr Dasein zu beweisen scheint, daß die Eizelle keines beson- 
deren Anstoßes bedarf, um zum Embryo zu werden, doch sehr wohl 
ein versteckter Faktor vorliegen kann, der auf dem Wege eines Reiz- 
anstoßes der an sich nicht entwicklungsfähigen Eizelle die Entwick- 
lungsfähigkeit verleiht. 

Die Ansicht der meisten Parthenogenesisforscher geht denn auch 
dahin, daß auch bei habitueller Parthenogenesis und Apogamie nach 
den Ursachen zu forschen ist, die jeweils die Eizelle zur Entwicklung 
drängen. 

Wie bereits in dem Kapitel über Parthenokarpie bemerkt wurde, 
könnte man da zunächst annehmen, es läge bei den parthenogene- 
‚tischen oder apogamen Pflanzen autonome Parthenokarpie vor, die 
nun ihrerseits vermöge der engen korrelativen Wechselbeziehungen 
zwischen Samen- und Fruchtentwicklung die parthenogenetische Em- 


420 Hans Winkler. 


bryobildung induciere. Es wurde aber schon früher (vgl. p. 395) ge- 
zeigt, daß diese Annahme nicht sehr wahrscheinlich ist. 

Von mehreren Seiten ist ferner angenommen worden, daß als 
veranlassendes Moment für den Eintritt der apomiktischen Keim- 
erzeugung Änderungen in den Ernährungsverhältnissen 
der Ovula in Betracht kämen. So gibt Ernst (1886) an, daß bei 
Disciphania Ernstü, von der freilich noch nicht sicher bekannt ist, 
welchen Modus der Apomixis sie besitzt, nach der Anthese die 
Spindeln der weiblichen Ähren an der herabhängenden Spitze infolge 
intensiven Zuflusses von Nährmaterial keulenförmig anschwellen. Und 
da nun gerade an diesen angeschwollenen Inflorescenz-Spitzen sich die 
apomiktisch entstehenden Früchte ausbilden, so vermutet Ernst, 
daß die reichliche Nährstoffzufuhr die apomiktische (nach Ernst’s 
eigener Ansicht parthenogenetische) Embryoentstehung hervorrufe. 

Auch Strasburger (1904, p. 145) vertritt ähnliche An- 
schauungen. Er sagt: „Der Zufluß besonderer Nährstoffe nach den 
jungen Samenanlagen, wie er bei den apogamen Arten in der starken 
Inhaltsfüllung der Zellen und Anschwellung der Kernnukleolen sich 
kundgibt, löste wohl solche Vorgänge [apogame Fortpflanzung] aus. 
Da die sexuelle Keimerzeugung unterblieb, so fanden diese Nähr- 
stoffe keine Verwendung und veranlaßten schließlich eine vegetative 
Weiterentwicklung des Archespors und damit auch die Bildung eines 
vegetativen Keimes.“ 

Es ist dabei beachtenswert, daß es nach Strasburger’s An- 
sicht von der spontanen Entwicklungsfähigkeit einer diploidchromo- 
somigen Eizelle zum Aufkommen der Parthenogenesis schon genügt, 
wenn das Archespor sich vegetativ weiterentwickelt, also ohne Reduk- 
tionsteilung; „damit“ ist für ihn auch die Bildung eines vegetativen 
Keimes gegeben, so daß es dann für die Eizelle selbst keines weiteren 
Reizes bedarf, der sie dazu veranlaßte, in Entwicklung zu treten. 
Wir werden auf diesen Punkt noch eingehender zu sprechen kommen. 
An dieser Stelle ist es aber für die Beurteilung des Wertes von Er- 
nährungseinflüssen als auslösender Faktoren für die Apomixis natür- 
lich nebensächlich, ob sich die Wirkung der fraglichen Einflüsse auf 
eine Archesporzelle oder auf das Ei äußert. 

Nun ist aber unseres Erachtens die Ansicht, daß der Zustrom 
besonderer Nährstoffe zu den Samenanlagen apomiktische Keim- 
erzeugung auslöse, aus verschiedenen Gründen nicht haltbar. 

Erstens erhebt sich sofort die Frage, warum denn überhaupt 
der reichliche Zufluß besonderer Nährstoffe nach den Samenanlagen 
noch stattfindet? Ist er doch auch bei normal sexuellen Pflanzen 
nicht unabhängig von der Entwicklung der Samenknospen, sondern . 
vielmehr veranlaßt durch Wirkungen, die von den eine befruchtete 
Eizelle enthaltenden Ovulis ausgehen. Das erhellt ohne weiteres aus 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 491 


dem Verhalten der Fruchtknoten unbefruchtet gebliebener Blüten 
und noch deutlicher aus dem von vereinzelten Samenknospen, die 
innerhalb eines mehrere fertile Ovula enthaltenden Fruchtknotens 
absterben, weil sie nicht von einem Pollenschlauch erreicht wurden 
und also keinen Embryo entwickeln. Der reiche Zustrom von Nähr- 
stoffen also, der in die ihnen unmittelbar benachbarten Samenknospen 
einfließt und diese mit ihrem Embryo reichlich ernährt, dringt nicht 
in sie hinein, obwohl er ihnen an sich ebenso leicht zugänglich ist 
als den anderen Ovulis. Das weist darauf hin, daß im allgemeinen 
der reichliche Zufluß von Nährmaterial zu jugendlichen Samenknospen 
nur dann stattfindet, wenn in ihnen wachsende Embryonen vorhanden 
sind, und es entspricht dieses Verhalten durchaus der allgemein be- 
stätigten Erfahrung, daß Organbildung und Wachstum fast nie durch 
Stoffzufuhr veranlaßt werden, sondern daß umgekehrt sie die Zu- 
wanderungen der Nährstoffe regulieren (vgl. Pfeffer 1897, p. 517 ff., 
p. 599ff.). So können z. B. auch Achselknospen nicht einfach durch 
starken Zufluß von Nährmaterial nach Belieben zum Austreiben ge- 
bracht werden; dafür sind andere Reizungen maßgebend (vgl. bes. 
McCallum 1905. Wenn sie aber ihre Entwicklung begonnen 
haben, dann findet auch zu ihnen hin der Zustrom der nötigen Nähr- 
stoffe statt, offenbar unter dem Einfluß von Wirkungen komplicierter 
Art, die von den wachsenden Knospen selbst ausgehen. In Anbetracht 
dieser Verhältnisse erscheint es jedenfalls nicht ohne weiteres richtig 
anzunehmen, daß bei den habituell parthenogenetischen Gewächsen 
ein reicher Zufluß von Nährstoffen zu den Samenknospen hin statt- 
finde, ehe die Embryoentwicklung begonnen hat. Dann kann aber 
selbstverständlich auch nicht nutritive Reizung als der die Embryo- 
genese auslösende Faktor in Betracht kommen. 

Nun gibt es allerdings Fälle, in denen trotz ausbleibender Be- 
stäubung doch ein so reicher Zufluß von Nährmaterial zum Frucht- 
knoten stattfindet, daß dieser sich zu einer normal gestalteten Frucht 
ausbildet, nämlich die Fälle von autonomer Parthenokarpie. Diese 
kann ja unter Umständen sogar so weit gehen, daß auch die Samen 
sich äußerlich normal ausbilden, woraus also hervorgeht, daß auch in 
die Ovula hinein sich der Nährstoffzustrom ergossen hat. 

Aber gerade dieses Verhalten läßt sich wieder als Argument 
gegen die Mitbeteiligung von Ernährungsfaktoren bei der Auslösung 
der Apomixis verwenden. Denn es entwickeln sich ja eben gerade 
in diesen parthenokarpen Früchten trotz des reichlichen Vorhanden- 
seins aller nötigen Nährsubstanzen keine Embryonen. 

Überdies muß es natürlich auch in diesem Falle zweifelhaft 
bleiben, ob die parthenokarpe Fruchtbildung infolge des starken 'Zu- 
flusses von Nährstoffen eintritt, oder ob auch in diesem Falle die um- 
gekehrten Beziehungen herrschen. 


Progressus rei botanicae II. 27 


422 Hans Winkler. 


Es läßt sich übrigens auch experimentell erweisen, daß ein 
überreicher Zustrom von Nährmaterial nicht zur apomiktischen 
Embryobildung zu führen braucht. (Die Fälle von Parthenokarpie 
sind ja ebenfalls gewissermaßen Experimente der Natur selbst, die 
das beweisen). Sorgt man nämlich dafür, etwa durch Ausbrechen 
aller anderen Blüten einer reichblütigen Inflorescenz, daß zu einer 
einzigen sorgfältig kastrierten und vor Bestäubung geschützten Blüte 
eine besonders starke Nährstoffzufuhr stattfindet, so zeigt sich bei 
cytologischer Untersuchung in allen von mir untersuchten Fällen 
(Veronica virginica, Oenothera biennis, Aconitum napellus) auch nicht 
der erste Beginn einer parthenogenetischen Keim- oder Endosperm- 
entwicklung. Freilich lassen sich solche Versuche nicht mit Sicher- 
heit verallgemeinern, doch erhöhen sie jedenfalls die Wahrscheinlich- 
keit nicht, daß nutritive Reizung parthenogenesiserregend wirken 
könne. Und dem Einwand gegenüber, dab ein solches einmaliges 
Experiment nicht viel beweise, und dab, falls es nur Jahrhunderte 
lang fortgesetzt werden könnte, der stets wiederholte Reiz auch hier 
schließlich doch zum Eintritt der Apomixis führen würde, habe ich 
bereits an anderer Stelle (Winkler 1906, p. 256) an das Verhalten 
z. B. der kultivierten Banane erinnert, die seit Jahrtausenden ange- 
baut wird und stets mit Nährstoffen vollgepfropfte Früchte erzeugt, 
ohne aber jemals außer in seltenen Ausnahmefällen Samen hervorzu- 
bringen. Auch die kernlose Mispel kann hier angeführt werden. 

Endlich ist noch zu bedenken, daß, wie Overton (1904) fand, 
bei Thalictrum purpurascens nebeneinander in demselben Blütenköpf- 
chen parthenogenetische und befruchtungsbedürftige Blüten sich 
finden. Auch bei Hieracium excellens kommt Ähnliches vor (Rosen- 
berg 1907, p. 156). In beiden Fällen dürften doch wohl die Er- 
nährungsbedingungen, unter denen sich die beiderlei Blütenarten ge- 
stalten, wesentlich gleich sein, und es wären jedenfalls wieder un- 
wahrscheinliche Hilfshypothesen nötig, wollte man auch hier an der 
Anschauung festhalten, daß Ernährungsbedingungen die Partheno- 
genesis veranlaBten. 

Aus alledem ergibt sich, daß der Versuch, Ernährungsfaktoren 
als maßgebend für den Eintritt oder Nichteintritt parthenogenetischer 
oder apogamer Embryobildung anzusehen, nicht genügend begründet 
ist. Es muß im Gegenteil als unwahrscheinlich bezeichnet werden, 
daß sie eine wesentliche Rolle dabei spielen. — 

Die Schwierigkeiten, die der Annahme einer stofflichen Reizung 
entgegenstehen, bleiben aber auch dann bestehen, wenn man nicht 
die Quantität, sondern die Qualität der zuströmenden Substanzen als 
maßgebend ansieht, also annimmt, daß nicht überreicher Zustrom von 
Nährmaterial in die Ovula das Ei zur Entwicklung anregt, sondern die 
Zuführung bestimmter entwicklungserregender Reizstoffe, die etwa ein 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 423 


Analogon zu den organbildenden Substanzen von Sachs darstellten. 
Man könnte sich ja denken, daß etwa in den Blättern der partheno- 
genetischen Pflanzen gewisse spezifische Reizstoffe entstünden, die, 
in die Samenknospen gelangt, das Ei zur Entwicklung reizten. Aber 
diese Annahme ist zunächst einmal rein hypothetisch und durch keine 
Tatsache unterstützt. Überdies würde sie das Bestehen der Apomixis 
ebensowenig erklären, wie die Sachs’sche Annahme von blüten- 
bildenden Substanzen die Blütenbildung erklärt. Ferner würde sich 
sofort die Frage erheben, warum denn diese Stoffe eben nur bei den 
parthenogenetischen Gewächsen gebildet werden; das ganze Problem 
wäre also nur verschoben. Und endlich würden wieder Zhalictrum 
purpurascens und Hieracium excellens dieser Hypothese ganz besondere 
Schwierigkeiten bereiten, da nicht einzusehen wäre, warum bei ihnen 
die entwicklungserregenden Substanzen nicht in alle Blüten ein- 
wanderten, oder in so reichlicher Menge gebildet würden, daß es für 
alle Blüten einer Inflorescenz ausreichte. — 

Physikalische Zustandsänderungen in der Umgebung 
des Eies suchte Overton (1902, p. 372) als denjenigen Faktor hin- 
zustellen, der — zunächt bei dem von ihm näher untersuchten 
Thalictrum purpurascens — die parthenogenetische Entwicklung der 
Eizelle induciere. Coulter und Chamberlain (1904, p. 212) 
haben sich dieser Vermutung Overton’s angeschlossen und glauben, 
daß sie sich auch auf andere parthenogenetische Pflanzen ausdehnen 
lasse, ja sehen sogar alle Pflanzen, bei denen sich in der Nähe der 
Eizelle Ahnliches beobachten läßt wie bei Thalictrum purpurascens als 
parthenogenesisverdächtig an. 

Overton’s Vermutung gründet sich auf die Beobachtung, dab 
in der dichten Cytoplasmahülle, die bei Thalictrum purpurascens das 
unbefruchtete Ei umgibt, nachweislich kurz vor Beginn der partheno- 
genetischen Eiteilung physikalische Änderungen vor sich gehen, die 
wie er annimmt, irgendwie den osmotischen Druck innerhalb des Eies 
verändern. Da nun Loeb in seinen allbekannten Arbeiten nachge- 
wiesen hat, daß bei manchen marinen Tieren schon verhältnismäßig 
geringfügige Änderungen des osmotischen Druckes des umspülenden 
Mediums genügen, um parthenogenetische Entwicklung der unbe- 
fruchteten Eier hervorzurufen, so vermutet Overton, daß auch bei 
Thalictrum purpurascens die von ihm supponierten osmotischen Ände- 
rungen im Ei dessen Parthenogenesis zur Folge hätten. Noch weiter 
als er gehen Coulter und Chamberlain, die (1904, p. 212) auf 
Grund der Overton’schen Beobachtung die Vermutung aussprechen, 
daß auch in anderen Fällen „an envelop of eytoplasm may result in 
the segmentätion of the egg“, und daß „all cases in which there is 
a long delay before the egg segments may be suspected of occasional 


parthenogenesis“. So sind ihnen z. B. einige Burmanniaceen partheno- 
27% 


494 Hans Winkler. 


.genesisverdächtig, weil Treub (1883) bei ihnen gefunden hat, daß 
sich das Ei erst teilt, wenn der Embryosack völlig mit Endosperm 
gefüllt ist. 

Aber auch diese Annahmen vermögen nicht zu befriedigen. Zu- 
nächst haben sie einen rein hypothetischen Charakter, und vor allem 
ist die Grundannahme einer Veränderung des osmotischen Druckes 
innerhalb des Eies als Folge von Änderungen physikalischer Natur 
in seiner Umgebung eine blose Vermutung, die vorderhand durch 
keine Tatsache gestützt ist. Aber selbst wenn man wenigstens für 
Thalictrum purpurascens zugeben wollte, dab sie zu recht bestünde, so 
wäre damit doch nicht viel gewonnen, da dann sofort wieder die 
Frage entstünde, warum denn die maßgebenden physikalischen Ände- 
rungen des Makrosporenprotoplasmas nur in den parthenogenetischen 
Blüten auftreten und nicht auch in den anderen, oder aber, wenn sie 
in allen Blüten eintreten, warum sie nicht auch in allen die partheno- 
genetische Embryobildung bedingen. 

Und was die von Coulter und Chamberlain geäußerte Ver- 
mutung anbelangt, daß in allen Fällen „in which there is a long 
delay before the egg segments“ Parthenogenesis vorliegen möge, so 
ist ihr gegenüber daran zu erinnern, daß erstens auch bei unzweifel- 
haft parthenogenetischen Gewächsen oft die Eizelle ohne besonders 
merkbaren Verzug in Entwicklung tritt, und daß es zweitens genug 
Pflanzen gibt, deren Eier zweifellos der Befruchtung zu ihrer Weiter- 
entwicklung bedürfen, sich aber doch nicht sofort nach deren Voll- 
zug teilen. So macht z. B. bei der sicher nicht parthenogenetischen 
Thea sinensis die Eizelle nach der Befruchtung geradezu eine Ruhe- 
zeit durch, die bis acht Monate lang (von der Anthese an gerechnet) 
dauert, und entwickelt sich erst weiter nach erfolgten Differenzierungen 
im Perikarp und den Samenhüllen. (Cavara 1898, p. 239.) Man 
wird hiernach also weder aus einem späten Entwicklungsbeginn des 
Eies auf das Vorhandensein, noch aus einem frühen auf das Fehlen 
von Parthenogenesis mit Sicherheit schließen dürfen. — 

In Vorgängen chemisch-physikalischer Natur sieht auch Loeb 
(1906, p. 353) die Ursache der Parthenogenesis. Nach seiner Ansicht 
besteht das Wesen der Befruchtung darin, daß im Ei ein bestimmter 
chemischer Vorgang, etwa die Synthese von Chromatin aus gewissen 
Protoplasmabestandteilen hervorgerufen oder beschleunigt wird. Im 
unbefruchteten Ei kann dieser Prozeß deswegen nicht stattfinden, 
weil in ihm eine Hemmung besteht oder ein negativer Katalysator 
vorhanden ist, der durch das Spermatozoon beseitigt oder unschädlich 
gemacht wird. Bei der natürlichen Porthenogenesis nun „erfolgen 
die chemischen Vorgänge, welche zur Synthese von Chronfatinsubstanz 
führen, spontan; sei es, daß das Ei schon den positiven Katalysator 
enthält oder selbst bildet, der sonst durch das Spermatozoon hinein- 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 425 


getragen wird; oder sei es, dab es den negativen Katalysator oder 
die Hemmung nicht enthält, welche in den übrigen Eiern durch das 
Spermatozoon oder die künstliche Parthenogenesis erst unschädlich 
gemacht oder beseitigt werden müssen“. 

Damit ist nun freilich nicht viel erklärt, selbst wenn man sich 
auf den Boden der Loeb’schen Befruchtungstheorie stellt. Denn die 
Frage ist doch eben gerade die, warum im parthenogenetischen Ei 
diejenigen chemischen Vorgänge, die zu seiner Entwicklung führen, 
und die normalerweise nur unter dem Einfluß des eingedrungenen 
männlichen Elementes beginnen, warum diese hier spontan erfolgen. 
Die Erörterung von Loeb ist also keine Erklärung, sondern nur 
eine Umschreibung eben der zu erklärenden Tatsache, daß sich das 
parthenogenetische Ei spontan entwickelt. — 

Nahe liegt es natürlich anzunehmen, daß die Einführung der 
Apomixis irgendwie mit einer Schwächung oder dem gänzlichen Ver- 
luste der Sexualität zusammenhinge. Diese Vermutung ist denn auch 
z. B. von Strasburger (1904, p. 158) und Kirchner (1904, p. 95) 
geäußert worden. Es ist ja auch selbstverständlich, daß indirekt 
solche Beziehungen zwischen Apomixis und Geschlechtsverlust be- 
stehen, insofern als bei habituell apomiktischen Pflanzen eben infolge 
ihrer rein apomiktischen Fortpflanzungsweise die Befruchtung über- 
flüssig oder gar unmöglich geworden ist. Ob man nun aber auch 
umgekehrt direkte Beziehungen zwischen den beiden Erscheinungen 
annehmen darf, derart, daß der Geschlechtsverlust als primärer Vor- 
sang die Entstehung der Apomixis zur. Folge gehabt habe, erscheint 
aus verschiedenen Gründen sehr zweifelhaft. 

Die Annahme ist an sich so unbestimmt, daß zu ihrer näheren 
Präzisierung Hilfsannahmen nötig sind, um klar zu machen, wie und 
auf welchem Wege der Geschlechtsverlust die Apomixis bedinge. 
Denn daß durch den Geschlechtsverlust als solchen durchaus nicht 
immer und notwendig Apomixis ausgelöst zu werden braucht, gibt 
Strasburger (1904, p. 159) selbst zu, indem er an das Verhalten 
der sterilen Bastarde erinnert. „Bei ihnen ist der Geschlechtsverlust 
jedenfalls aber auch zu unvermittelt, um eine solche allmählich 
werdende Erscheinung veranlassen zu können.“ Hiernach wirkt also 
nicht der Geschlechtsverlust schlechthin, sondern nur allmählich ein- 
tretender Geschlechtsverlust. Übrigens genügt es, wenn sich Apomixis 
einstellen soll, vielleicht schon, daß „die sexuelle Fortpflanzung zwar 
noch nicht erloschen ist, wohl aber bereits eine Schwächung erfuhr“, 
ja, es kann die Apomixis sogar schon „von einer Trennung der Ge- 
schlechter ausgehen. Diese hat bei den genannten beiden Pflanzen 
[Thalictrum purpurascens und Antennaria alpina| die Bestäubung er- 
schwert, und dadurch ähnliche Bedingungen geschaffen, wie sie in 
‚anderen Fällen die Verbildung des Pollens mit sich bringt“. Auch 


426 Hans Winkler. 


„die parthenogenetische Fortpflanzung der Chara crinita mag durch 
Diöcie ausgelöst worden sein“. (Strasburger 1904, p. 158.) 

Die Erschwerung der Bestäubung, der Ausfall der Befruchtung 
ist es also, wodurch der Geschlechtsverlust apomixiserregend wirkt. 
Wie können nun aber Bestäubungsschwierigkeiten solche Wirkungen 
haben? Um diese Frage zu beantworten, werden von Strasburger 
und Kirchner biologische Momente herangezogen. Nach Stras- 
burger (1904, p. 152) wird durch die erschwerte Bestäubung „das 
Fortbestehen der betroffenen Art gefährdet. Apogame Fortpflanzung 
stellt sich als Aushilfe in bestimmten Fällen ein“. Und ähnlich möchte 
Kirchner (1904, p. 95) in der Parthenogenesis „eine Einrichtung 
sehen, welche in einer andersartigen Weise, als es die viel weiter 
verbreitete spontane Selbstbestäubung tut, dazu dient, um die Aus- 
bildung von keimfähigen Samen in solchen Fällen sicher zu stellen, 
wo aus irgendeinem Grunde der Eintritt von Befruchtung ungewiß 
oder schwierig geworden ist“. 

Aber abgesehen davon, daß man hier sofort fragen müßte, warum 
denn nicht auch bei den parthenogenetisch gewordenen Arten wie in 
so zahlreichen anderen Fällen zur Erhaltung der Art die Fähigkeit 
fast aller Pflanzen zu ausgiebiger ungeschlechtlicher Vermehrung 
benutzt wurde, warum also nicht Propagation anstatt Parthenogenesis 
zur Einführung kam, ist durchaus nicht einzusehen, inwiefern die Tat- 
sache, dab für eine Art die Gefahr vorliegt, bei dauernd ausbleibender 
Bestäubung auszusterben, die Einführung parthenogenetischer oder 
apogamer Fortpflanzungsweise bewirken kann. Wenn in einem 
solchen Falle zur Erhaltung der Art die vegetative Fortpflanzung 
benutzt wird, so ist das ohne weiteres verständlich, da eben dann 
nur eine Befähigung in Anspruch genommen wird, die von vornherein 
vorhanden war und nun vielleicht im Laufe der Jahrhunderte durch 
Selektion gesteigert wird. 

Mit der Parthenogenesis oder der Apogamie aber würde die 
Pflanze, um sich resp. ihre Art trotz der eingetretenen Bestäubungs- 
schwierigkeiten zu erhalten, ad hoc ein ganz neues ungewöhnliches 
Mittel einführen. Und diese Annahme verliert nichts von ihrer Un- 
geheuerlichkeit auch wenn man der Ansicht ist, daß Parthenogenesis 
und Apogamie ganz „allmählich werdende Erscheinungen“ sind. Nur 
also, wenn die Befähigung zur Parthenogenesis oder Apogamie schon 
vor Eintritt der erschwerten Bestäubung vorhanden war, wäre die 
Vorstellung haltbar, dab die Bestäubungsschwierigkeiten zu ihrer aus- 
schließlichen Einführung mitgewirkt hätten. Damit bleibt aber ge- 
rade die Frage unbeantwortet, die wir beantwortet haben wollen, die 
nach der primären Ursache der beiden Apomixisarten. 

Aus diesem Grunde können wir uns auch nicht mit der Hilfs- 
annahme befreunden, die Kirchner (1904, p. 96) zur Unterstützung 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 497 


seiner Ansicht anführt. Er nimmt auf Grund der Beobachtungen 
Overton’s an Thalictrum purpwrascens, „nach denen diese Pflanze 
Eizellen von somatischem Charakter bildet, die sich wahrscheinlich 
allein parthenogenetisch entwickeln können und solche mit geschlecht- 
lich differenziertem Kern, die sich wahrscheinlich ohne Befruchtung 
nicht weiterbilden“, an, „daß ursprünglich sehr allgemein in einer 
Anzahl von Samenanlagen, die gewissermaßen als Reserve für den 
Fall des Ausbleibens der Befruchtung dienten, bei der Entstehung 
des Embryosackes die Reduktionsteilung unterblieb und die Eizelle 
einen vegetativen Charakter behielt. Bei Arten mit gesicherter Be- 
fruchtung ist von dieser Einrichtung kein Gebrauch mehr gemacht 
und sie selbst unterdrückt worden, bei anderen, bei denen die Be- 
fruchtung, etwa infolge von Diklinie oder von übermäßig komplizierter 
Blüteneinrichtung unsicher wurde, ist die Möglichkeit der Partheno- 
genesis gewahrt geblieben und kann nun entweder, wie bei Thalctrum 
purpurascens, nur im Notfalle in die Erscheinung treten, oder endlich, 
wie bei den übrigen besprochenen Arten, die geschlechtliche Fort- 
pflanzung ganz ersetzen, wenn die Befruchtung unmöglich ge- 
worden ist“. 

Auch diese Annahme setzt eben das zu Erklärende schon vor- 
aus, sie steht zudem in unlösbarem Gegensatz zu den Vorstellungen, 
die wir über die Entstehung der Sexualität hegen müssen, und nach 
denen die Parthenogenesis zweifellos als abgeleitete Erscheinung 
gelten muß. Überdies würde sie sehr schwer anwendbar sein auf 
parthenogenetische Pflanzen wie Taraxacum officinale, die weder 
diklin noch mit übermäßig komplizierter Blüteneinrichtung ausge- 
stattet sind, und bei denen auch ein so reicher Insektenbesuch statt- 
findet, daß sie geradezu als Beispiele für besonders gut an die Be- 
stäubungsvermittlung angepaßte Blütenflanzen angeführt werden 
könnten. 

Die weitere Annahme Strasburger’s, das Ausbleiben der Be- 
stäubung und Befruchtung wirke dadurch parthenogenesiserregend, 
daß die den Ovulis zuströmenden Nährstoffe keine Verwendung zur 
sexuellen Keimerzeugung fänden, wurde schon früher (p. 420) als 
unhaltbar zurückgewiesen. Und auch die von uns früher (p. 418) an- 
gedeutete Möglichkeit, daß die physikalisch-chemischen Änderungen, 
die nach dem Ausbleiben der Bestäubung in der unbefruchteten Blüte 
vor sich gehen, als auslösendes Moment in Betracht kämen, bringt 
uns kaum weiter, da eben dann die Hilfshypothese nötig ist, daß 
durch Mutation eine Blüte erschien, deren Ei sich im Gegensatz zu 
dem aller anderen Blüten eben so verhielt. 

Uberdies basieren alle diejenigen Hypothesen, die Bestäubungs- 
schwierigkeiten und ausbleibende Befruchtung für die Einführung der — 
Parthenogenesis oder Apogamie verantwortlich machen wollen, auf 


428 Hans Winkler. 


der Annahme, daß die Verbildung des Pollens als primärer Vorgang 
anzusehen sei. Das nehmen auch Overton (1904, p. 279) und 
Strasburger (1904, p. 158) an, und mit besonderem Nachdruck 
neuerdings Tischler (1907, p. 383) in den Worten: „Apogamie [er 
braucht den Terminus im Sinne von Strasburger] hat sich als 


„Aushilfe“ auf Mutation und Sterilität des Pollens eingestellt und ist 


nicht das Primäre und die Pollenobliteration das Sekundäre“ (vel. 
auch Tischler 1908, p. 138). 

Aber das scheint mir nicht ohne weiteres einleuchtend oder 
selbstverständlich zu sein. Der Grund, der die zitierten Autoren zu 
dieser Ansicht veranlaßt hat, ist natürlich in erster Linie der Um- 
stand, daß bei vielen apogamen oder parthenogenetischen Pflanzen 
eben tatsächlich der Pollen verbildet ist. Wenn nun aber wirklich 
direkte kausale Beziehungen zwischen der Pollenobliteration und dem 
Sicheinstellen der Apogamie oder Parthenogenesis bestehen sollen, 
dann müßte man doch annehmen, daß die beiden Erscheinungen 
wenigstens insofern immer miteinander verbunden sein sollten, als 
Parthenogenesis stets mit Pollenverbildung verknüpft sein müßte. 
Das ist nun aber durchaus nicht der Fall. Thalictrum purpurascens 
hat durchaus normalen Pollen, Mieraciwm aurantiacum ebenfalls, wie 
aus einigen von Correns (1905, p. 249) angeführten Bastardierungs- 
versuchen Mendel’s hervorgeht; auch bei Taraxacum verläuft nach 
Juel (1905) die Pollenentwicklung ganz normal, und der Pollen ist 
wohl auch fähig, eine wirksame Befruchtung auszuführen, da inner- 
halb der Gattung Taraxacum nach Handel-Mazetti (1907) 
Bastarde vorkommen. Und da bei allen diesen Pflanzen reichlicher 
Insektenbesuch stattfindet und auch Selbstbestäubung bei Hieracium 
und Taraxacum nicht ausgeschlossen wäre, so kann in diesen Fällen 
jedenfalls-nicht die fehlende Befruchtungsmöglichkeit Ursache für die 
Einführung der Parthenogenesis gewesen sein. Dadurch wird aber 
gewiß die Hypothese nicht wahrscheinlicher, daß sie es in den 
anderen Fälien doch ist. 

Freilich darf man nun auch nicht etwa umgekehrt behaupten, 
der Pollen habe sich seinerseits, weil überflüssig geworden, verbildet, 
und wir werden Tischler darin recht geben, daß er sich dagegen 
wendet. Allerdings ist meines Wissens diese Annahme von Niemandem 
vertreten worden; ich selbst habe vielmehr schon 1906, p. 259 vor 
ihr gewarnt, und es als von vornherein wahrscheinlich bezeichnet, 
daß „derselbe Komplex von Ursachen, der die parthenogenetische 
Entwicklung der Eizelle resp. das Unterbleiben der Reduktionsteilung 
in der Makrospore veranlaßte, auch für das Rudimentärwerden der 
Mikrosporen maßgebend war“. Denn es wären noch besondere Hilfs- 
hypothesen nötig, um zu erklären, warum sich die abnorme Entwick- 
lung der Keimzellen nur auf die Mikrosporen oder die Makrosporen 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 429 


allein beschränkte. Wissen wir doch, daß bei Bastarden, bei denen 
ja sehr häufig die Entwicklung der Geschlechtszellen unnormal ver- 
läuft, nicht nur die Mikrosporen-, sondern auch die Makrosporenent- 
wicklung davon betroffen wird. Zwar häufig in geringerem Maße 
(Focke 1881, p. 478), aber doch immer merkbar und gelegentlich 
sogar stärker als die der Pollenzellen (Focke L c., p. 480). Und 
neuerdings hat Tischler selbst (1903; 1906) nachgewiesen, daß 
Embryosackobliterationen bei Bastardpflanzen durchaus nichts Seltenes 
sind. Wenn also hier die Unregelmäßigkeiten bei der Bildung der 
. Keimzellen nicht lediglich auf die Mikrosporenentwicklung beschränkt 
blieben, so erhebt sich für die Verfechter der Ansicht, die Pollen- 
verbildung als Primäres habe Apogamie oder Parthenogenesis als 
Aushilfe zur Folge gehabt, die Frage, warum denn nicht auch hier 
die Makrosporenentwicklung in Mitleidenschaft gezogen wurde. 

Tischler (1907, p. 383) meint, für die Ansicht, daß sich die 
Apogamie als Aushilfe auf die Sterilität des Pollens eingestellt habe, 
spräche auch „die Unsicherheit in der „Wahl des Weges“ bei den 
Farnen (Farmer und Miss Digby) und Hieracien (Rosenberg), 
wo neben Apogamie auch Aposporie, vielleicht sogar Parthenogenese 
ausgelöst wird“. 

Eine nähere Begründung, inwiefern die angebliche Unsicherheit 
in der Wahl des Weges solche Schlüsse zulasse, gibt er indessen 
auch in seiner ausführlichen Arbeit (Tischler 1908, p. 138) nicht. 
Jedenfalls scheint mir der Hinweis auf die Farne deswegen wenig 
glücklich zu sein, als gerade bei ihnen häufig die Spermatozoen- 
bildung durchaus normal, die Archegonienentwicklung aber abnorm 
verläuft, gerade bei apogamen Formen. In diesem Zusammenhange 
anführen könnte man sie doch aber nur, wenn auch bei ihnen die 
Entwicklung der männlichen Keimzellen mehr gestört wäre, als die 
der weiblichen, so daß man auch hier in der Apogamie eine Aushilfe 
auf die fehlende Befruchtungsmöglichkeit sehen könnte. Warum aber 
gerade die „Unsicherheit in der Wahl des Weges“ für die Richtig- 
keit der Ansicht sprechen soll, daß die Pollenverbildung als Primäres 
die Apogamie zur Folge gehabt habe, ist mir nicht recht verständ- 
lich. Selbst wenn man einmal zugeben wollte, daß bei den Farnen 
die abnorme Ausbildung der Spermatozoen das Primäre war, so kann 
doch gerade daraus, daß „zur Aushilfe“ sich entweder Apogamie oder 
Parthenogenesis oder Aposporie einstellten, der Schluß gezogen 
werden, daß zwischen keiner dieser drei Erscheinungen und der 
Spermatozoenverbildung eine notwendige kausale Beziehung be- 
stehen kann. 

Aus alledem scheint mir hervorzugehen, daß für die Annahme, 
eine durch irgendwelche unbekannten Faktoren veranlaßte Sterilität 
der männlichen Keimzellen sei dasjenige Moment, das im Verlauf der 


430 Hans Winkler. 


Phylogenese zur Einführung von Apogamie oder Parthenogenesis ge- 
führt habe, bisher keinerlei positiven Anhaltspunkte vorliegen. — 

Nach dem gegenwärtigen Stande unserer Kenntnisse können wir 
also über die Faktoren, die phylogenetisch die Einführung der habi- 
tuellen Parthenogenesis oder Apogamie bewirkt haben, ebensowenig 
etwas Sicheres aussagen als über die Natur der Reizvorgänge, die 
jeweils im Verlauf der Ontogenese sie auslösen. Die ganze Frage 
wird dadurch noch komplizierter, dab es ja eigentlich zwei Vorgänge 
sind, die bei somatischer Parthenogenesis zu erklären sind; das 
Unterbleiben der Reduktionsteilung und die spontane Entwicklung 
des Eies. Für die Strasburger’sche Ansicht fällt diese Kompli- 
kation allerdings weg, da nach ihr die Entwicklung des Eies ja da- 
rin ihre Erklärung findet, daß es diploidchromosomig ist. Und da 
der Besitz der diploiden Chromosomenzahl für das Ei die notwendige 
Folge des Unterbleibens der Reduktionsteilung ist, so ist also nur zu 
erklären, warum und auf Grund welcher Reize diese nicht stattfindet. 
Nach unserer Ansicht dagegen ist das Ei lediglich auf Grund der un- 
reducierten Chromosomenzahl noch nicht entwicklungsfähig, es bedarf 
daher einer besonderen Erklärung, warum es das wird. Doch ist 
selbstverständlich auch nach dieser Ansicht es sehr gut denkbar, daß 
auch über die Entwicklungsfähigkeit des Eies schon zu der Zeit ent- 
schieden wird, in der das Unterbleiben der Reduktionsteilung be- 
stimmt wird. Irgendwelche Anhaltspunkte zur Entscheidung dieser 
Frage fehlen uns vorderhand völlig. Es wäre dabei sehr gut denk- 
bar, daß das Ei unbeschadet seiner spontanen Entwicklungsfähigkeit 
befruchtungsfähig bliebe, wie das ja z. B. bei dem Ei der Honigbiene 
vielleicht tatsächlich der Fall ist. 

Vielleicht ließen sich für die Beantwortung aller dieser Fragen 
Anhaltspunkte finden, wenn man etwa versuchte, bei Pflanzen, die 
wie Thalietrum purpurascens und manche Hieracien parthenogenetische 
und bestäubungsbedürftige Blüten nebeneinander besitzen, die Be- 
dingungen festzustellen, unter denen sie entweder ausschließlich 
parthenogenetisch oder ausschließlich amphimiktisch sind. Solche 
Versuche liegen bisher nicht vor. Versuche, nach ähnlichen Methoden 
wie bei Tieren experimentell auch bei höheren Pflanzen Partheno- 
genesis zu erzielen, sind zwar verschiedentlich unternommen worden, 
z. B. von Overton (1902), haben aber bisher immer negative Er- 
gebnisse gehabt. Aber auch wenn sie positive Ergebnisse gezeitigt 
hätten, ist es sehr fraglich, ob diese viel Wert für die Beantwortung 
der Frage nach der Ursache der habituellen Parthenogenesis gehabt 
hätten. Denn offenbar können die Ursachen sehr mannigfache und 
von Fall zu Fall verschiedene sein. Aus diesem Grunde sind auch die 
Kenntnisse, die wir von der Ursache der fakultativen Parthenogenesis 
haben, nicht unmittelbar zur Erklärung der habituellen verwendbar. 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 431 


Unter fakultativer Parthenogenesis wollen wir diejenige Form 
der Parthenogenesis verstehen, die nur dann zustande kommt, wenn 
ein ganz bestimmter nachweisbarer Außenreiz sie auslöst. Bleibt 
der Außenreiz aus, so geht das unbefruchtete Ei der hierhergehörigen 
Pflanzen zugrunde, ohne sich zum Embryo zu entwickeln. 

Zu erwähnen wäre hier an erster Stelle Ficus hirta (vgl. p. 335) 
bei der ja freilich die Parthenogenesis noch nicht mit völliger 
Sicherheit nachgewiesen, aber ihr Bestehen doch durch die Unter- 
suchungen von Treub (1902) sehr wahrscheinlich gemacht worden 
ist. So viel ist jedenfalls sicher, daß die Ausbildung embryonen- 
haltiger Samen nur in solchen Rezeptakeln erfolgt, in die die Blasto- 
phaga eingedrungen ist. Es liegt nahe, daraus zu schließen, dab 
hier durch den Einstich des Inquilinen der Reiz gegeben sei, der die 
parthenogenetische Entwicklung der Eizelle auslüse. Treub neigt 
auch zu dieser Annahme, die durch die allbekannte morphogene 
Wirkung des Stiches und der Eiablage der gallbildenden Insekten 
gestützt wird. Aber zwingend ist sie nicht, da Eisen (1896) durch 
besondere Bestäubungsversuche dargetan hat, daß wenigstens bei der 
Smyrnafeige die Reife der Rezeptakeln nicht vom Stiche des be- 
stäubenden Insektes, sondern von der Bestäubung als solcher abhängt, 
da künstliche Übertragung des Pollens mittels eines Gänsekieles 
denselben Effekt auf die Ausbildung der Frucht ausübte wie die 
Kaprifikation. Auch stellte er durch Bastardierungsversuche fest, 
daß bei Ficus carica eine durch die Bestäubung oder den Insektenstich 
ausgelöste Parthenogenesis nicht vorliegt. Nun sind zwar selbstver- 
ständlich diese Ergebnisse nicht ohne weiteres auf cus hirta übertrag- 
bar, immerhin weisen sie darauf hin, daß der Schluß auf eine partheno- 
genesiserregende Wirkung des Blastophagastiches nicht zwingend ist, 
sondern daß ebensogut die ja nicht zu bezweifelnde Apomixis durch 
die Bestäubung als solche ausgelöst sein kann, zumal Treub aus- 
drücklich konstatiert hat, daß eine solche stattfindet, und daß die 
Pollenkörner auch keimen und in das Gewebe der weiblichen Blüte 
eindringen, wenn es auch nicht zur Befruchtung selbst kommt. 

Die Möglichkeit einer solchen Auslösung der Parthenogenesis 
durch die Bestäubung ist nicht von der Hand zu weisen. Wissen 
wir doch, daß die propagative Adventivembryobildung außer bei 
Caelebogyne ilicifolia auch bei Opuntia und Euphorbia dulcis durch die 
Bestäubung ausgelöst wird derart, daß sie eben unterbleibt, wenn die 
Blüte nicht bestäubt wird. Das wurde von Strasburger (1878, 
p. 662) durch Kastrierversuche bei Nothoscordum fragrans zuerst nach- 
gewiesen; es trifft auch für Funkia ovata, Allium odorum und andere 
polyembryonate Pflanzen zu. Nun wird allerdings in der Mehrzahl 
der hier anzuführenden Fälle die Eizelle befruchtet, und es muß daher 
vorerst unentschieden bleiben, ob die Entwicklungsanregung für die 


432 Hans Winkler. 


betreffenden Nucelluszellen vom Pollenschlauch oder vom befruchteten 
— sich aber übrigens gewöhnlich nicht zum Embryo entwickelnden — 
Ei ausgeht. Um so bemerkenswerter ist es, daß bei Opuntia vulgaris 
nach Ganong (1898, p. 224) zur Entstehung der Adventivembryonen 
die Befruchtung der Eizelle nicht nötig ist, wohl aber die Bestäubung. 
Der Pollenschlauch tritt auch nach den Beobachtungen Ganong’s 
stets in den Embryosack ein, doch geht aus seinen Angaben nicht 
hervor, ob nicht auch schon das Eindringen des Pollenschlauches in 
das Narbengewebe genügt. ‚Jedenfalls aber zeigt das Verhalten der 
Opuntia vulgaris, dab durch die Bestäubung als solche ein Reiz 
gegeben sein kann, der die Entstehung von Adventivembryonen zur 
Folge haben kann, und das mag wohl der Ansicht als Stütze dienen, 
daß auch unter Umständen Parthenogenesis durch die Bestäubung 
ausgelöst werden kann. Für Fieus hirta wäre das durch die früher 
(vgl. p. 336) angedeuteten Experimente wohl zu entscheiden. 

Die Annahme, dab durch die Bestäubung, ohne daß eine eigent- 
liche Befruchtung stattfände, eine parthenogenetische Entwicklung 
der Eizelle angeregt würde, ist, worauf schon bei der Besprechung 
der noch unsicheren Fälle von Parthenogenesis wiederholt hingewiesen 
wurde, vor allem zur Erklärung des eigentümlichen Verhaltens der 
faux hybrides herangezogen worden. Und in der Tat, wenn ver- 
schiedene Rassen von Vitis vinifera mit Pollen von Ampelopsis hederacea 
bestäubt in der Generation F1 durchaus reine Vitis vinifera-Nach- 
kommen der mütterlichen Rasse ergeben, oder wenn Zygopetalum 
Mackayi nach der Bestäubung mit dem Pollen der verschiedensten 
Arten von sechs anderen Orchideengattungen immer wieder reine 
Zygopetalum Mackayi-Brut liefert, so ist eine der für dieses auffällige 
Verhalten möglichen Erklärungsarten sicherlich in der Annahme ge- 
geben, daß infolge der Bestäubung, etwa unter dem Einflusse eines 
in dem Pollenschlauche enthaltenen Wuchsenzyms, Parthenogenesis 
im Vitis- oder Zygopetalum-Ei ausgelöst wird. Und wenigstens für 
Zygopetalum Mackayi ist ja durch den früher (p. 332) zitierten Ver- 
such von Mc William erwiesen, daß eine zweite Erklärungsmöglich- 
keit, wonach es sich um echte Bastarde handeln würde, bei denen 
sämtliche mütterlichen Charaktere dominierten, ausgeschlossen ist, da 
die dann zu erwartende Spaltung in der Generation F2 ausblieb. 

Nun bleibt freilich neben den erwähnten Erklärungsmöglichkeiten 
noch eine dritte übrig, die durch die interessanten und wichtigen 
Versuche von Godlewski (1906) über Kreuzungen zwischen Echi- 
niden und Crinoiden nahe gelegt wird. Dieser Forscher fand bekannt- 
lich, daß die Eier mehrerer Echinidenarten, mit dem Sperma des 
Crinoiden Antedon rosacea befruchtet, sich zu Bastardlarven mit aus- 
schließlich mütterlichen Charakteren entwickelten, eine Beobachtung, 
die, wie man sieht, ein völliges Analogon etwa zu dem Verhalten 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 433 


von Zygopetalum Mackayi darstellt. Nun konnte aber Godlewski 
bei seinen Objekten ausdrücklich feststellen, daß eine regelrechte 
Verschmelzung des Antedon-Spermakerns mit dem Echiniden-Eikern 
vor sich geht, und daß sich auch das Chromatin des männlichen 
Kernes an der Bildung der Furchungskerne beteiligt. Hier kann 
man also nicht gut von einer Auslösung parthenogenetischer Ent- 
wicklung durch die Einwirkung des Spermatozoons sprechen, sondern 
muß den Vorgang offenbar auffassen als eine normale Befruchtung, 
bei der aber die männlichen Erbträger nicht imstande sind, in dem 
fremden Cytoplasmamedium ihre Eigenschaften zur Geltung zu 
bringen. 

Eine ganz entsprechende Erklärung läßt sich natürlich auch für 
die pflanzlichen faux hybrides aufstellen. Entschieden werden kann 
es selbstverständlich nur durch die zytologische Untersuchung. Für 
die Annahme, daß die faux hybrides in der Tat einen Analogiefall 
zu den Godlewski’schen Echinid-Crinoid-Bastarden darstellen, 
scheint mir der Umstand zu sprechen, daß bei Fragaria faux hybrides 
bekannt sind, die nach Millardet (1894) und Solms (1907) rein 
dem Vater und nicht der Mutter gleichen. Bei ihnen kann natür- 
lich keine Parthenogenesis der Eizelle vorliegen, sondern es muß un- 
bedingt angenommen werden, daß geformte Elemente aus dem Pollen- 
schlauch in das Ei eindringen; wahrscheinlich geht die Befruchtung 
regelrecht vor sich, nur sind es hier die weiblichen Erbträger, die 
ihre Eigenschaften nicht zur Geltung bringen können. Immerhin ist 
damit natürlich nicht ausgeschlossen, daß in denjenigen Fällen, wo 
die Nachkommenschaft der Mutter gleicht, die Entwicklung der Ei- 
zelle auf einer durch die Bestäubung ausgelösten Parthenogenesis 
beruht. Diese Möglichkeit bleibt also bis auf weiteres offen. (Vgl. 
auch Tischler 1908, p. 109 Anm. 1.) 

So haben wir, wie die Dinge jetzt liegen, wenigstens bis zu 
einem gewissen Grade einen Einblick in die die Parthenogenesis be- 
dingenden Faktoren nur für die verhältnismäßig seltenen Fälle von 
experimenteller Parthenogenesis. Doch muß von vornherein bemerkt 
werden, daß uns eine Einsicht in die Mechanik des Vorganges in 
allen Fällen noch vollkommen fehlt, und daß es auch nicht zulässig 
ist, zu schließen, daß auch bei der habitueilen Parthenogenesis die- 
selben oder ähnliche Faktoren für die Auslösung der Eientwicklung 
in Betracht kämen. 

Vor allen Dingen haben wir es hier mit den wichtigen Versuchen 
von Klebs (1896) über die experimentelle Parthenogenesis bei Algen 
zu tun, für deren richtige Würdigung zu beachten ist, daß sie schon 
längst abgeschlossen vorlagen, als Loeb und Andere ihre bekannten 
Versuche über experimentelle Parthenogenesis bei Tieren anstellten. 
Es ist sehr wohl möglich, daß eine ausgedehnte und kritische Weiter- 


434 Hans Winkler. 


führung der Klebs’schen Versuche noch manche für das Problem 
der Befruchtung und Parthenogenesis fundamental wichtige Tatsache 
aufdecken wird, und es wäre daher sehr erwünscht, wenn sie unter 
genauer Berücksichtigung der Gesichtspunkte, die inzwischen die 
zoologische Parthenogenesis-Forschung ergeben haben, wieder aufge- 
nommen würden. Dabei wäre wohl zunächst die intensive Durch- 
arbeitung eines Falles wichtiger als die Ausdehnung auf möglichst 
viele Formen. 

Von den Faktoren, die unter Umständen bei Algen partheno- 
genesiserregend wirken können, ist zunächst die Temperatur zu 
nennen. Klebs fand (1896, p. 209ff.), daß die Kopulation der 
Schwärmer von Protosiphon ziemlich unabhängig von der Temperatur 
vor sich geht, falls diese sich zwischen etwa 0 und 23 Grad bewegt. 
Läßt man aber auf die Schwärmer in ihrem letzten Bildungsstadium 
eine konstante Temperatur von 25—27 Grad einwirken, so verlieren 
sie ihre Kopulationsfähigkeit, gehen nun aber nicht zugrunde, sondern 
werden zu Parthenosporen, aus denen sich neue Pflänzchen entwickeln 
können. Wichtig dabei ist, daß diese Wirkung der Temperatur nur 
dann deutlich zur Geltung kommt, wenn man Zellen zu dem Versuche 
verwendet, die gerade mit den letzten Stadien der Gametenbildung 
beschäftigt sind: „der bloße Aufenthalt der Zellen bei einer Tempe- 
ratur von 29—40° übt auf die später bei niederer Temperatur ent- 
stehenden Schwärmer keine Nachwirkung aus“. 

In diesem Zusammenhange ist bemerkenswert, daß nach Klebs 
(1896, p. 114, p.127) bei Vaucheria höhere Temperatur die Oogonien- 
anlagen veranlaßt, zu vegetativen Fäden auszusprossen, ein Vorgang, 
der natürlich nicht als Parthenogenesis zu deuten, sondern einfach 
als ein Wiedervegetativwerden aufzufassen ist. 

Die Angaben von Nathansohn (1900), daß auch bei manchen 
Marsilia-Arten Temperaturerhöhung die unbefruchteten Eier zu 
parthenogenetischer Entwicklung veranlassen könne, hat sich, wie 
bereits früher erwähnt wurde, bei der Nachuntersuchung durch 
Strasburger (1907) nicht bestätigt. Doch konnte auch Straßb- 
burger einen gewissen entwicklungsfördernden Einfluß der Tempe- 
peraturerhöhung feststellen, wie aus der folgenden Angabe (1907, 
p. 137) hervorgeht: „Bevor das unbefruchtete Ei der Marsilia Drum- 
mondii, trotz seiner Doppelzahl von Chromosomen, sich entschließt, in 
die apogamische Entwicklung einzutreten, ist, allem Anschein nach, 
ein gewisser Widerstand zu überwinden. Zum mindesten boten 
Makrosporen, die zu einer Zeit fixiert worden waren, die den Beginn 
der Keimentwicklung erwarten ließ, stets zahlreiche noch ruhende 
Eier dem Beobachter dar. Es hatte eben an jener Anregung zur 
Keimentwicklung gefehlt, die sonst von der Befruchtung ausgeht. 
Diese Anregung kann aber durch Steigerung der Temperatur des um- 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 435 


sebenden Wassers innerhalb bestimmter Grenzen geschaffen werden, 
und die Zahl der sich apogamisch weiter entwickelnden Eier er- 
höhen.“ 

Hier bleibt es freilich vorerst noch zweifelhaft, ob eine spezifische 
Wirkung der Temperatur auf die diploide Eizelle der Marsilia vor- 
liegt, oder ob nicht vielmehr die angewandte höhere Temperatur ein- 
fach dem Temperatur-Optimum entsprach. Es ist ohne weiteres klar, 
daß sich, wenn der ganze Entwicklungsproceß sich unter optimalen 
Temperaturbedingungen vollzieht, mehr Eier entwickeln werden, als 
wenn das nicht der Fall ist, und das würde auch für die befruchteten 
Eier sexuell gebliebener Arten gelten. 

Wie in allen diesen Fällen die Temperaturerhöhung wirkt, ist 
noch völlig unaufgeklärt. 


Der zweite und wichtigere Faktor, durch den es Klebs gelang, 
bei manchen Algen experimentell Parthenogenesis zu inducieren, sind 
Änderungen in der physikalisch-chemischen Konstitu- 
tion des Mediums. Wir können die zahlreichen Versuche, die 
Klebs mit verschiedenen Formen und verschiedenen Medien in dieser 
Richtung angestellt hat, hier natürlich nicht im einzelnen anführen, 
sondern nur einige Fälle als Beispiele herausgreifen (man vgl. auch 
die Angaben in unserem Kapitel 2). 

So verlieren die Gameten von Protosiphon die Kopulationsfähig- 
keit, wenn sie in nährsalzreichen Medien gehalten werden oder in 
hochprozentigen Rohrzuckerlösungen, können aber unter Umständen 
durch Übergang aus Nährlösung in Wasser wieder geschlechtlich ge- 
macht werden. Auch die früher geschilderte experimentelle Partheno- 
genesis von Spirogyra wurde vor allem hervorgerufen durch Nährsalz- 
oder Rohrzuckerlösungen von bestimmter Konzentration. Und Ähn- 
liches gilt auch für Chlamydomonas media. 


Auch hier wieder ist noch unbekannt, wie die Änderungen im 
Medium wirken; doch dürfte er sich durch kritische Versuche 
wenigstens mit einiger Sicherheit entscheiden lassen, ob in erster 
Linie chemische, oder ob physikalische Reize maßgebend sind. Beides 
wäre denkbar. Klebs (1896, p. 218) meint (für Protosiphon), „dab der 
Eintritt der Salze in den Plasmakörper des Schwärmers ihm die 
Kopulationsfähigkeit raubt, der Austritt sie ihm wieder verleiht. Die 
Salze werden in erster Linie durch ihre chemische Eigenschaft, in 
zweiter durch ihre wasserentziehende Kraft hemmen“. Die Ergeb- 
nisse der zoologischen Parthenogenesis-Forschung lassen nun aller- 
dings vermuten, daß auch bei der pflanzlichen experimentellen Partheno: 
genesis der osmotische Reiz weit wichtiger ist als der chemische. 
Doch das läßt sich nur durch Versuche entscheiden. Die Frage 
bleibt freilich auch dann noch unbeantwortet, — ebenso wie das ja 


436 Hans Winkler. 


auch bei der tierischen experimentellen Parthenogenesis der Fall ist 
— inwiefern osmotische Druckschwankungen im umgebenden 
Medium entwicklungserregend wirken können. 


Neuntes Kapitel. 
Biologische Bedeutung der Parthenogenesis und Apogamie. 


Die biologische Bedeutung der Parthenogenesis und Apogamie 
wird man natürlich vor allem darin finden müssen, daß beide Apo- 
mixis-Arten es den mit ihnen ausgestatteten Pflanzen ermöglichen, sich 
hinsichtlich reichlicher Samenproduktion unabhängig von denjenigen 
äußeren Faktoren zu machen, auf die bestäubungsbedürftige Pflanzen 
angewiesen sind. Selbst in Jahren also, in denen zur Blütezeit Insekten- 
mangel oder naßkalte Witterung oder ähnliche die Bestäubung er- 
schwerende Umstände herrschen, wird die apomiktische Samenpro- 
duktion so reichlich als sonst stattfinden müssen oder (wenigstens 
theoretisch) können. Für didcische Pflanzen kommt als weiterer Vor- 
teil in biologischer Hinsicht dazu, daß weibliche Stöcke, falls sie 
parthenogenetisch oder apogam sind, auch an Lokalitäten fruchten 
können, wo männliche Individuen völlig fehlen oder wenigstens sehr 
selten sind. 

Zweifellos liegt hierin ein gewisser Vorteil für die partheno- 
genetischen und apogamen Gewächse gegenüber den befruchtungs- 
bedürftigen, ein Vorteil, den sie übrigens mit den propagativ-apo- 
miktischen Pflanzen teilen, die sich durch Ausläufer, Adventivembryo- 
bildung usw. vermehren. Freilich haben sie sich die Sicherung der 
Samenproduktion zu erkaufen durch den Verzieht auf die Vorteile, 
die mit der Amphimixis verknüpft sind. Das dieser Verzicht aber 
jedenfalls für einen erheblichen Zeitraum den Fortbestand der Art 
nicht gefährdet, das zeigt die große Verbreitung in so ungeheurer 
Individuenzahl z. B. des parthenogenetischen Taraxacum officinale. 
Andererseits ergibt ein Vergleich der Verbreitung und des Individuen- 
reichtums z. B. der parthenogenetischen und der sexuell gebliebenen 
Hieracien, daß der mit der Befähigung zu apomiktischer Samenbildung 
gegebene Vorteil nicht so groß ist, den ihn genießenden Pflanzen un- 
bedingt die völlige Verdrängung verwandter befruchtungsbedürftiger 
Arten zu ermöglichen, wenn man auch geneigt sein wird, die außer- 
ordentliche Verbreitung des Taraxacum officinale zum großen Teile 
mit auf Rechnung der unbedingten Sicherheit zu schreiben, mit der 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 437 


es vermöge seiner Parthenogenesis alljährlich seine zahlreichen flug- 
kräftigen Früchte zur Reife bringt. 

Pflanzen wie der Löwenzahn geben uns auch Anhaltspunkte für 
die Beantwortung der Frage, worin der eventuelle Vorteil der 
Parthenogenesis und Apogamie vor der dritten Art der Apomixis, der 
Propagation, bestehen kann: darin nämlich, daß die Pflanze nicht auf 
die Ausnutzung der Verbreitungseinrichtungen zu verzichten braucht, 
die gerade die Samen resp. die Früchte zu den Hauptverbreitungs- 
organen stempeln. Wenn so auch nicht geleugnet werden kann, dab 
mit der Einführung der Parthenogenesis oder Apogamie für die be- 
troffenen Pflanzen ein gewisser Vorteil verbunden war, so darf man 
diesen doch auch nicht überschätzen. Eine solche Überschätzung liegt 
aber unseres Erachtens vor, wenn man die Einführung der apomikti- 
schen Samenproduktion überhaupt in Zusammenhang mit den damit 
verbundenen biologischen Vorteilen bringt, wie das Kirchner, 
Strasburger u. a. tun. 

Grundvoraussetzung dieser Ansicht, die also in Parthenogenesis 
und Apogamie nur ein Rettungsmittel erblickt, das die Art zur Ver- 
hütung der Aussterbegefahr ergreift, ist natürlich, daß durch irgend- 
welche Vorgänge die Bestäubung erschwert oder ganz unmöglich ge- 
macht ist. Diese Vorgänge können von mancherlei Art sein. 

Bei diöcischen Pflanzen könnte z. B. ein Seltenerwerden des 
männlichen Geschlechtes oder eine dauernde örtliche Trennung beider 
Geschlechter das Bestäubungshindernis abgeben. Strasburger 
(1904, p. 158) macht denn auch diese Annahme, wenn er sagt, die 
Trennung der Geschlechter habe bei Zhalictrum purpurascens und 
Antennaria alpina „die Bestäubung erschwert, und dadurch ähnliche 
Bedingungen geschaffen, wie sie in anderen Fällen die Verbildung 
des Pollens mit sich bringt. Bei Antennaria alpina sind die männ- 
lichen Individuen so selten geworden, daß dieses dem Fehlen von 
befruchtungsfähigem Pollen völlig gleichkommt. Bei Thalictrum pur- 
purascens konnte J. B. Overton (1902, p. 363 und 1904, p. 274) 
öfters eine örtliche Trennung der männlichen und weiblichen Indi- 
viduen feststellen .... Die parthenogenetische Fortpflanzung der 
Chara crinita mag auch durch Diöcie ausgelöst worden sein“. Dabei 
ist selbstverständlich nicht Diöcie an sich gemeint, sondern Diöcie in 
Verbindung mit erschwerter Bestäubung, wie sie eben mit örtlicher 
Trennung der Geschlechter oder Verschwinden des männlichen Ge- 
schlechtes gegeben ist. 

Wir haben schon im vorigen Kapitel (p. 425) darauf hingewiesen, 
daß die Annahme, Befruchtungserschwerung habe parthenogenesis- 
auslösend gewirkt, eine. Reihe von Hilfsannahmen im Gefolge: hat, die 
das Problem nicht vereinfachen. An dieser Stelle sei nun betont, dab 
auch vom biologischen Standpunkte aus durchaus kein Grund vor- 


reg rei botanicae II. 28 


438 Hans Winkler. 


liegt, anzunehmen, das Seltenerwerden des männlichen Geschlechtes 
als primärer Vorgang habe den Eintritt der apomiktischen Samen- 
bildung als rettenden Ausweg zur Folge gehabt. Denn es ist sehr 
schwer sich vorzustellen, daß der allmähliche Aussterbeprozeß nur die 
männlichen Individuen ergriffen haben soll, zumal ja beide Geschlechter 
in ihren vegetativen Teilen völlig gleich organisiert zu sein pflegen. 
Viel näher liegt da doch die Annahme, daß das Seltenerwerden und 
schließliche völlige Verschwinden männlicher Pflanzen einfach darauf 
beruht, daß eben die parthenogenetisch erzeugten Samen immer bei 
den betreffenden Gewächsen nur weibliche Individuen ergeben, während 
die männlichen Stöcke rein auf propagative Vermehrung angewiesen 
sind. Lange genug fortgesetzt, muß das natürlich zum Überwiegen 
und endlich zum gänzlichen Aussterben des männlichen Geschlechtes 
führen. So ist dies die Folge und nicht die Ursache der Partheno- 
genesis, und der Grund für deren erstes Auftreten bleibt nach wie 
vor zu erklären. Für die örtliche Geschlechtertrennung bei Thalictrum 
purpurascens gilt, wie ja nach dem Vorausgehenden nicht näher aus- 
geführt zu werden braucht, das gleiche. 

Die Befruchtungserschwerung könnte aber auch daran liegen, und 
das würde nicht nur für didcische, sondern auch für monöcische 
Pflanzen gelten, daß die Bestäubungsvermittler aus irgendeinem 
Grunde ausblieben oder verschwanden. Diese Annahme ist an sich 
nicht sehr wahrscheinlich; aber selbst wenn sie für die eine oder 
andere parthenogenetische Phanerogame zutreffen sollte, so vertrüge 
sie doch keine Verallgemeinerung, da manche parthenogenetischen 
Gewächse, wie Taraxacum officinale und die Hieracien, gerade zu den 
von Insekten am reichlichsten besuchten gehören. 

Endlich aber könnte die Befruchtungserschwerung auf der Ver- 
bildung des Pollens beruhen. Es wurde indessen schon früher ge- 
zeigt, daß’ auch diese Annahme unüberwindlichen Schwierigkeiten 
begegnet (vgl. p. 428). | 

Es muß somit die Annahme an sich, daß überhaupt bei den 
parthenogenetisch gewordenen Pflanzen Bestäubungsschwierigkeiten 
eintraten, als durchaus unbewiesen und nicht einmal sehr wahrschein- 
lich bezeichnet werden. Aber selbst wenn wir sie als richtig gelten 
lassen wollten, so wäre damit doch noch lange nicht die weitere An- 
nahme gerechtfertigt, daß nun diese Befruchtungsschwierigkeiten die 
Parthenogenesis induciert hätten. Abgesehen von den Gründen, die 
wir bereits dagegen angeführt haben, wäre hier noch all das anzu- 
führen, was Göbel (1904, p. 780ff.) gegen die entsprechende Hypo- 
these ins Feld führt, die Bildung kleistogamer Blüten hinge mit dem 
Mangel an Bestäubungsvermittlern zusammen. Es sei auf die ME 
mentation Göbel’s verwiesen. 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 439 


Zehntes Kapitel. 
Die Beziehungen zwischen Parthenogenesis und Polymorphismus. 


Vor allem Strasburger hat mehrfach (1904, p. 144; 1907, 
p. 171; vgl. auch Tischler 1908, p. 136ff) die auffallende und 
zweifellos nicht bedeutungslose Tatsache betont, dab Parthenogenesis 
gerade bei sehr polymorphen Gattungen so verhältnismäßig häufig 
auftritt. Gehören doch von den wenigen Gattungen, innerhalb deren 
Parthenogenesis mit Sicherheit nachgewiesen ist, die Mehrzahl zu 
besonders vielgestaltigen. So Alchimilla, Hieracium, Taraxacum, Mar- 
silia, Athyrium, Nephrodium; auch Chara crinita ist von unseren Charen 
die formenreichste, und auch Wikstroemia indica ist (nach brieflicher 
Mitteilung des Herrn Professors Gilg) „sehr variabel“. Man wird 
Strasburger und Tischler recht geben miissen, wenn sie meinen, 
daß dieses Zusammentreffen kaum zufällig sein könne. Es entsteht 
also die Frage, wie es zu verstehen ist. 

Strasburger legt sich (l. c.) die Beziehungen zwischen Poly- 
morphismus und Parthenogenesis oder Apogamie so zurecht, daß er 
annimmt, der Polymorphismus habe eine schließlich bis zur Sterilität 
gehende Geschlechtsschwächung verursacht, und diese habe dann 
„mittelbar die Ausbildung der apogamen Fortpflanzung gefördert“. 
Die Sterilität soll dabei nach seiner Annahme nicht unmittelbar durch 
die Mutation, sondern erst durch die Mutantenkreuzungen veranlabt 
werden, eine Ansicht, die Tischler (1908, p. 139) „unnütz scheint, 
wenn wir sehen, wie z. B. bei manchen Pflanzen, so den pelorischen 
Linarien sofort mit der Mutation auch die Unfruchtbarkeit sich 
eingestellt hat“. Dabei ist sich übrigens Strasburger (1907, p. 171) 
bewußt, daß seine Vorstellung keine Verallgemeinerung zuläßt, wie 
„die Untersuchung der polymorphen Gattungen Rubus und Rosa 
lehrte, welche trotz ihrer Vielgestaltigkeit in ihren geschlechtlichen 
Leistungen keine Störungen erlitten und Apogamie nicht aufwiesen“. 
Der Satz, daß apomiktische Organismen häufig polymorph sind, ver- 
trägt also keine Umkehrung in dem Sinne, daß polymorphe Orga- 
nismen nun auch apogam oder parthenogenetisch sein müßten. Ein 
Gegenbeweis gegen den vermuteten Zusammenhang zwischen Apo- 
gamie und Mutation kann aber nach Tischler (1908, p. 139) hierin 
nicht erblickt werden, da, wie er festgestellt habe, bei der mutations- 
verdächtigen Potentilla Tabernaemontana eine beginnende Pollensteri- 
lität, bei der konstanten Potentilla rubens nur guter Pollen vorhanden 
sei; bei beiden Arten ist übrigens die Befruchtung „noch“ normal, 
„weil die restierenden guten Pollenkörner selbst bei ersterer Art 
vollauf genügen.“ 

28* 


440 | | Hans Winkler. 


Wenn nun auch die Beziehungen zwischen den beiden Apomixis- 
Arten und dem Polymorphismus nicht geleugnet werden sollen, so 
muß doch darauf hingewiesen werden, daß die Annahme mehr oder 
weniger direkter kausaler Beziehungen zwischen den beiden Erschei- 
nungen mit erheblichen Schwierigkeiten zu kämpfen hat. 

Zunächst sind unseres Erachtens die Einwände nicht zu leicht 
zu nehmen, die sich daraus ergeben, daß eben in anderen Fällen sehr 
ausgesprochener Vielgestaltigkeit sich keine Schwächung der Sexuali- 
tät und weder Parthenogenesis noch Apogamie als Ersatz eingestellt 
haben. Zudem aber bleiben die vorher (vgl. p. 426ff.) erörterten 
Schwierigkeiten im vollen Umfange bestehen, die der Annahme 
kausaler Beziehungen zwischen dem Ausfall der Befruchtung und 
dem Eintritt der Parthenogenesis entgegenstehen. Ehe aber nicht 
positive Anhaltspunkte für das Bestehen solcher Beziehungen vor- 
liegen, steht natürlich die noch weitergehende Hypothese, wonach 
Polymorphismus Geschlechtsschwächung und diese Apomixis verur- 
sachen sollen, in der Luft. 

Unter diesen Umständen liegt es vielleicht näher, die Beziehungen 
zwischen Mutation und dem Eintritt von Parthenogenesis oder Apo- 
gamie einfach darin zu finden, daß bei stark mutierenden Gattungen 
oder Arten eher als bei durchaus konstanten einmal eine Mutante 
auftreten konnte, die eben gerade durch die Tendenz zu partheno- 
genetischer Fortpflanzung charakterisiert ist, oder die so organisiert 
war, daß bei ihr durch die in ihrem Entstehungsbezirk obwaltenden 
Außenbedingungen Parthenogenesis induciert wurde. Und da das 
ausgleichende Moment der Amphimixis bei den apomiktischen Pflanzen 
ja wegfällt, so können sich eben auch alle durch Mutation entstan- 
denen apomiktischen Einzeltypen konstant erhalten. So erklärt sich 
ja auch Murbeck (1901, p. 36) „die merkwürdige Konstanz der 
Alchimillen“. 

Darin liegt die Annahme, daß parthenogenetisch oder apogam 
gewordene Pflanzen nicht mehr mutieren oder variieren könnten. 
Tatsächlich findet auch bei den parthenogenetischen Alchimillen „eine 
solche Mutation nicht mehr statt, es zeichnen sich vielmehr die vor- 
handenen Arten durch große Beständigkeit ihrer auch noch so un- 
bedeutenden Merkmale aus“ (Strasburger 1905, p. 155, wo auch 
Beispiele dafür angeführt sind). Doch fügt Strasburger mit Recht 
hinzu, daß die Mutation durchaus nicht notwendig mit dem Eintritt 
des Geschlechtsverlustes ihr Ende nehmen müsse, nur könnte sie sich 
weiterhin nur auf vegetativem Wege, durch Vermittlung von Aus- 
läufern und der apogam erzeugten Samen, äußern. 

Hier könnten vergleichende Kulturversuche von Pflanzen, die aus 
parthenogenetisch entstandenem, und von solchen, die aus sexuell 
erzeugtem Samen erzogen wurden, und deren Variabilität und even- 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. pate. 213 | 


tuelle Mutation vergleichend beobachtet werden, wichtige und inter- 
essante Ergebnisse haben. Vielleicht wären Thalictrum purpurascens 
oder manche Hieracien oder einige der apogamen oder parthenogene- 
tischen Farne ein fiir solche Versuche geeignetes Material. 

Dabei ware im Sinne unserer Auffassung der Parthenogenesis 
zu beachten, daß apomiktisch entstandene Samen und Ausläufer in 
ihrer Bedeutung für die Übertragung der spezifischen und indivi- 
duellen Merkmale nicht gleichwertig sind, wie Strasburger das 
will. Wir haben schon früher (vgl. p. 399) kurz darauf hingewiesen, 
als wir die Tatsache besprachen, daß aus parthenogenetisch ent- 
standenem Samen diöcischer Pflanzen auch männliche Individuen her- 
vorgehen können. Bei rein propagativer Vermehrung wäre das so 
gut wie ausgeschlossen. 

Da also nach unserer Ansicht auch die diploide Eizelle wie die 
haploide eine Zelle sui generis ist, die keineswegs einer beliebigen 
Körperzelle gleichwertig ist, so müssen auch die aus ihr sich bilden- 
den neuen Individuen noch mutations- und variationsfähig sein, auch 
abgesehen von der Möglichkeit der Mutation auf rein vegetativem 
Wege. Und daß dem so ist oder wenigstens so sein kann, wird da- 
durch wahrscheinlich, daß ja, wie wenigstens für einige somatisch 
parthenogenetische Pflanzen nachgewiesen ist (vgl. p. 369, 373, 378), bei 
der Entwicklung der diploiden Eizelle in ihrem Kerne gerade einige 
derjenigen Vorgänge noch beibehalten worden sind, die nach einer 
weit verbreiteten Auffassung maßgebend sind für die Eigenschaften der 
künftigen Generation. Diese Vorgänge sind die Prophasen der Re- 
duktionsteilung, vor allem die Synapsis und die Diakinese, und sie 
finden eben ausschließlich bei den Teilungen der Gonotokontenkerne 
statt, bei keiner der zahllosen sonst im Verlaufe der Ontogenese vor 
sich gehenden Karyokinesen finden sie sich wieder. Man nimmt nun 
(vgl. z. B. de Vries 1903b; Strasburger 1905, p. 37ff.) an, dab 
während dieser Vorgänge zwischen den bis dahin getrennt von- 
einander durch alle Körperzellen hindurchgegangenen durch die Be- 
fruchtung zusammengebrachten väterlichen und mütterlichen Chromo- 
somen ein Austausch von Erbeinheiten stattfindet, wodurch erreicht 
wird, daß in den Sporenkernen eine große Mannigfaltigkeit der Kom- 
bination hinsichtlich des Ursprungs der Pangene oder wie man die 
Erbeinheiten sonst nennen will, herrschen kann. „Somit ist die Ver- 
einigung der Geschlechtskerne in den Eiern nicht das letzte Wort 
der Befruchtung“ (Strasburger 1905, p. 38), sondern erst die Ver- 
schmelzung der entsprechenden väterlichen und mütterlichen Chromo- 
somen, und die geht eben während der vorbereitenden Stadien der 
Reduktionsteilung vor sich. Diese sind daher nach der eben skizzierten 
Anschauung diejenigen Stadien, in denen in erster Linie entschieden 
wird, welche Eigenschaften von den bei beiden Eltern vorhandenen 


442 Hans Winkler. 


den Keimzellen für die Gestaltung der künftigen Generation mit- 
gegeben werden. 

Es ist nun gewiß beachtenswert, daß bei somatisch partheno- 
genetischen Gewächsen gerade diese Stadien beibehaiten werden (bei 
Taraxacum officinale geht der Embryosackmutterkern ja sogar noch in 
die Diakinese ein; vgl. p. 378). Das bleibt beachtenswert, auch wenn 
man die eben entwickelte Ansicht über die Bedeutung der fraglichen 
Stadien der Reduktionsteilung nicht in allem teilt. Warum der Kern 
der Makrosporenmutterzelle bei Taraxacum und Alchimilla — und es ist 
sehr wahrscheinlich, daß sich das auch für andere somatisch partheno- 
genetische Pflanzen verallgemeinern läßt — die Prophasen der Reduk- 
tionsteilung noch durchmacht, die er doch nicht vollendet, ist nicht 
recht verständlich, gewinnt aber hohe Bedeutung, wenn man im Sinne 
der angeführten Anschauung annimmt, daß so auch bei apomiktischen 
Organismen noch eine Neukombination von Erbeinheiten ermöglicht wird. 

Denn es ist klar, daß, wenn die Amphimixis einmal ungezählte 
Generationen hierdurch ungestört vor sich gegangen ist, daß Keim- 
plasma von einem bestimmten Momente an eine Mannigfaltigkeit in 
der Zusammensetzung aus Erbeinheiten verschiedener individueller 
Herkunft aufweisen muß, die nicht mehr zu übertreffen ist, da .eben 
dann jede Einheit einen individuell spezifischen Stammbaum besitzt. 
Von diesem Momente an aber wird, selbst wenn fürderhin die Amphi- 
mixis ausbleibt, doch noch die Möglichkeit vorhanden sein, eine un- 
geheuer große Anzahl der verschiedensten Erbeinheits-Kombinationen 
zu schaffen, wofern nur bei der Entstehung der neuen Generation 
diejenigen Vorgänge nicht ausgeschaltet werden, durch die die Neu- 
kombination erfolgt. Und gerade das trifft ja bei denjenigen somatisch 
parthenogenetischen Pflanzen zu, bei denen der Makrosporenmutter- 
kern noch einen Anlauf zur heterotypischen Teilung nimmt. Viel- 
leicht wird es so verständlich, warum er das überhaupt noch tut. 

Selbstverständlich ist dies ein rein hypothetischer Erklärungs- 
versuch, der mit der Richtigkeit der angeführten Ansicht über die 
Bedeutung von Synapsis und Diakinese für die Neukombinierung der 
Erbeinheiten steht und fällt. 

Wie man sich aber auch zu ihm stellen möge, die Tatsache bleibt 
bestehen, daß sich in den Kernen der diploiden Eizellen oder in 
denen ihrer Mutterzellen Vorgänge abspielen, die in allen anderen 
Kernen nicht vor sich gehen, und die sehr wahrscheinlich für die 
Vererbung von Bedeutung sind. Auch daraus erhellt wieder, daß die 
diploide Eizelle nicht ohne weiteres gewöhnlichen Körperzellen ver- 
gleichbar ist, auch nicht hinsichtlich der Mutations- und Variations- 
fähigkeit der aus ihnen hervorgehenden Abkömmlinge. 


Tübingen, Botanisches Institut, 6. März 1908. 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 443 


Nachtrag. 


Zu p. 309: E. Strasburger [Einiges über Characeen und 
Amitose. Wiesner-Festschrift, Wien 1908, p. 24—47] fand bei Chara 
crinita dieselbe Chromosomenzahl 18 wie bei der sexuell gebliebenen 
Ch. fragilis; er hält die oogonientragende Generation für die haploide, 
sieht also die Parthenogenesis der Ch. crinita als generative in 
unserem Sinne an. Auch er nimmt an, daß normal die Reduktions- 
teilung beim ersten Teilungsschritt der Characeenzygote sich voll- 
zieht. Wenn er freilich (l. c., p. 39) meint, daß daher die Partheno- 
genesis bei Chara crinita „auf nicht allzu große Schwierigkeiten 
stoßen wird“, denn „es braucht nur die Reduktionsteilung bei der 
Keimung der Azygote ausgeschaltet zu werden, für die auszubildende 
haploide Generation wäre ja die erforderliche Zahl von Chromosomen 
da“, — so ist demgegenüber an unsere Erörterungen auf p. 409 zu 
erinnern und überdies zu fragen, warum denn, wenn der Eintritt der 
Parthenogenesis bei Chara wirklich so verhältnismäßig leicht war, er 
doch nur bei der einen Art crinita erfolgt ist. 


Zu p. 322: An Humaria granulata scheint sich [nach E. T. Wels- 
ford, Fertilisation in Ascobolus furfuraceus Pers. (New Phytologist, 
Bd. 6, 1907, p. 156—161; ref. im Botan. Centralbl., Bd. 107, 1908, 
p. 322)] Ascobolus furfuraceus insofern unmittelbar anzuschließen, als 
bei ihm ebenfalls keine Antheridien mehr entstehen und im Ascogon 
parthenomiktische Kernverschmelzungen stattfinden. 


Zu p. 327: Die Parthenokarpie von Cycas revoluta L. wurde von 
A. Usteri [Parthenocarpia do Cycas revoluta L. (Rev. da Soc. scien. 
de Sao Paulo, 1906, p. 177—179; ref. in Just’s Jahresber., Bd. 34, 
2. Abt., p. 75)] cytologisch untersucht mit dem Ergebnis, daß das 
unbefruchtete Ei sich dabei einige Male teilen kann, ohne daß es 
aber zur Entwicklung eines Embryos käme. Es lägen also Anfänge 
zu einer — wohl zweifellos generativen — Parthenogenesis vor. 


Zu p. 403#f.: In einer sehr wichtigen Arbeit berichten J. u. W. 
Docters van Leeuwen-Reijnvaan [Uber eine zweifache 
Reduktion bei der Bildung der Geschlechtszellen und darauf folgende 
Befruchtung mittels zwei Spermatozoiden und über die Individualität 
der Chromosomen bei einigen Polytrichumarten. (Rec. d. Trav. botan. 
Neerlandais, Bd. 4, 1907, p. 1—44)], daß bei Polytrichum der Sporo- 
phyt 12, der Gametophyt 6 und die reifen Keimzellen 3 Chromosomen 
haben. Sowohl bei der Keimzell-, wie bei der Sporenbildung tritt 
_ also je eine Reduktion der Chromosomenzahl auf die Hälfte ein. Vor 


444 Hans Winkler. 


der Befruchtung wird die Chromosomenzahl des Eies dadurch wieder 
auf 6 erhöht, daß sein Kern mit dem der Bauchkanalzelle verschmilzt, 
und das nun 6-chromosomige Ei wird durch zwei je 3-chromosomige 
Spermatozoen. befruchtet, wodurch die Chromosomenzahl 12 des Sporo- 
sons wieder hergestellt wird. 

Da wir hier zweifellos drei als die haploide Chromosomenzahl 
betrachten, den Gametophyten also als diploide und den Sporophyten 
als tetraploide Generation ansehen müssen, so beweist diese merk- 
würdige Entdeckung, falls sie sich bestätigt, direkt die Befruchtungs- 
fähigkeit der diploiden Eizelle. Überdies ist sie ein Hinweis darauf, 
daß in der Tat mehrfache Verdoppelungen der Chromosomen bestehen, 
wie wir sie ähnlich p. 411 supponiert haben. 


Literaturverzeichnis. 


Arbeiten, die ich nicht im Original einsehen konnte, sind mit einem Stern 
gekennzeichnet. 


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182) Ritzerow, H. (1907), Uber Bau und Befruchtung kleistogamer Bliiten. Flora, 
Bd. 98, 1907, p. 163—212. 


452 Hans Winkler. 


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184) — (1907), Cytological Studies on the Apogamy in Hieracium. Botan. Tidsskrift, 
Bd. 28, 1907, p. 143—170. 

185) Rosenvinge, K. (1883), Om Spirogyra groenlandica og dens Parthenospore- 
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186) Roth, F, (1907), Die Fortpflanzungsverhältnisse bei der Gattung Rumex. 
Diss. Bonn 1907. 

187) Ruhland, W. (1900), Fortpflanzungsverhältnisse und Entwickelungsgang der 
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188) Sadebeck, R. (1898), Pteridophyta. In Engler-Prantl’s Pflanzenfamilien. 
Teil I, 4. Abt., 1898— 1902. 

189) Schmidt, H, (1907), Über die Entwicklung der Blüten und Blütenstände von 
Euphorbia L und Diplocyathium n. g. Botan. Centralbl., Beihefte, Bd. 22, 
I. Abt, 1907, p. 21—69. 

190) Schnegg, H. (1902), Beiträge zur Kenntnis der Gattung Gunnera. Flora, 
Bd. 90, 1902, p. 161—208. 

191) Schröder, Chr. (1901), Blütenbiologische Untersuchungen an der Erbse 
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f. Entomologie, Bd. 6, 1901, p. 1—3. | 

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193) Shibata, K. (1902), Experimentelle Studien über die Entwicklung des Endo- 
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202) — (1894), Uber periodische Reduktion der Chromosomenzahl im Entwicklungs- 
gang der Organismen. Biol. Centralbl., Bd. 14, 1894, p. 817. | 

203) — (1904), Die Apogamie der Eualchimillen und allgemeine Gesichtspunkte, 
die sich aus ihr ergeben. Jahrb. f. wissensch. Botanik, Bd. 41, 1905, p. 
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204) — (1905), Die stofflichen Grundlagen der Vererbung im organischen Reich. 
Jena 1905. 

205) — (1906), Zur Frage eines Generationswechsels bei Phaeophyceen. Botan. 
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206) — (1907), Apogamie bei Marsilia. Flora, Bd. 97, 1907, p. 123—191. 

207) Taschenberg, O. (1892), Historische Entwickelung der Lehre von der Partheno- 
genesis. Abhandl. d. naturf. Gesellsch. Halle, Bd.17. 1892. . 


Über Parthenogenesis und Apogamie im Pflanzenreiche. 453 


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Bull. de la Soc. Botan. de France, Bd. 43, 1896, p. 295—309. 

209) Tischler, G. (1903), Über Embryosack-Obliterationen bei Bastardpflanzen. 
Butan. Centralbl., Beihefte, Bd. 15, 1903, p. 408—420. 

210) — (1906), Über die Entwicklung des Pollens und der Tapetenzellen bei Ribes- 
Hybriden. Jahrb. f. wissensch. Botanik, Bd. 42, 1906, p. 545—578. 

211) — (1907), Weitere Untersuchungen über Sterilitätsursachen bei Bastardpflanzen. 
V. M. Ber. d. deutschen botan. Gesellsch., Bd. 25, 1907, p. 376—383. 

212) — (1908), Zellstudien an sterilen Bastardpflanzen. Arch. f. Zellforschung, 
Bd. 1, 1908, p. 33—151. 

213) Tretjakow, S. (1895), Die Beteiligung der Antipoden in Fällen der Poly- 
embryonie bei Allium odorum L. Ber. d. deutschen botan. Gesellsch, Bd. 13, 
1895, p. 13—17. 

214) Treub, M. (1883), Notes sur l'embryon, le sac embryonnaire et l’ovule. III et IV. 
Ann. du jardin botan. de Buitenzorg, T. 3, 1883, p. 120 —128. 

215) — (1898), L’organe femelle et l’apogamie du Balanophora elongata. Ebenda, 
Bd. 15, 1898, p. 1—22. 

216) — (1902), L’organe femelle et l’embryogénése dans le Ficus hirta Vahl. Ebenda, 
2. sér., T. 3, 1902, p. 124—157. 

217) — (1905), L’apogamie de l’Elatostema acuminatum Brongn. Ebenda, 2. ser., 
T. 5, 1905, p. 141—152. 

218) Tröndle, A. (1907), Über die Kopulation und Keimung von Spirogyra. Botan. 
Zeitung, Bd. 65, 1907, 1. Abt., p. 187—216. 

219) Trow, A. H. (1904), On Fertilization in Saprolegnieae. Ann. of Botany, 
Bd. 18, 1904, p. 541—570. 

220) Usteri, A. (1907), Studien über Carica Papaya L. Ber. d. deutschen botan. 
Gesellsch., Bd. 25, 1907, p. 485—495. 

221) Vries, H. de (1901), Die Mutationstheorie, Bd. 1. Leipzig 1901. 

222) — (1903a), Die Mutationstheorie. Bd. 2. Leipzig 1903. 

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224) Vuillemin, P. (1900), Developpement des azygospores d’Entomophthora. 
Comptes rendus de l’Acad. d. sciences, Paris, T. 130, 1900, p. 522—524. 

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tosum. Nederl. kruidk. Arch., 1889, 5. Deel. 

228) — and Blaauw, A. H. (1905), A case of apogamy with Dasylirion acro- 
trichum Zuce. Ree. d. trav. botan. Néerlandais, 1905, Nr. 3. 12 pp. 

229) Wettstein, R. von (1903), Handbuch der systematischen Botanik. I. Bd. 
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230) — (1907), Handbuch der systematischen Botanik. II. Bd, 2. Teil, 1. Hälfte. 
Leipzig u. Wien 1907. 

231) Williams, J. H. (1904), Studies in the Dictyotaceae. I. The cytology of 
the Tetrasporangium and the germinating Tetraspore. Ann. of Botany, 
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232) Winkler, Hans (1901), Uber Merogonie und Befruchtung. Jahrb. f. wissensch. 
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genesis bei Wikstroemia indica (L.) ©. A. Mey. Ann. du jardin botan. de 
Buitenzorg, 2. sér., T. 5, 1906, p. 208—276. 


454 Hans Winkler. 


235) Woronin, H. (1907), Apogamie und Aposporie bei einigen Farnen. Flora, 
Bd. 98, 1907, p. 101—162. 

236) Wydler, H. (1878), Zur Morphologie, hauptsächlich der SGchotonien Bliithen- 
stände. Jahrb. f. wissensch. Botanik, Bd. 11, 1878, p. 312—379. 

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238) Zahn, H. (1904). Bemerkungen über C. H. Ostenfeld’s Artikel: Zur 
Kenntnis der Apogamie in der Gattung Hieracium. Allg. botan. Zeitschr., 
Bd. 10, 1904, p. 170—172. 

239) Zinger, N. (1898), Beiträge zur Kenntnis der weiblichen Blüthen und In- 
florescenzen bei Cannabineen. Flora, Bd. 85, 1898, p. 189—253. 


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Labonlbeniales. 22. Lichenen. 23. Discomyoeten. 24. Helvellineae. 25. Eutubera- 


achregister. 


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Se Tass de der ent À Prag. | 


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cie Ar von. Professor“ Ei 
des DENT hysiologi 
Universität Prag. feln un 


liegenden . handlung das ES Ziel gesetzt, 
; unserer derzeitigen Kenntnisse über die Lichtentwicke= 
der bisherigen und seiner eigenen mehrjährigen Forschungen 
'erfasser viele seiner Beobachtungen schon in mehreren Spezial- 
nthält doch diese Zusammenfassung über die Lichterscheinungen 
ser Tatsachen und viele wichtige Berichtigungen älterer Literatur- — a 
also in Anbetracht der stiefmütterlichen- Behandlung, die dieses 
ysiologie in den meisten Dhs vo erfahren hal, nur mit Dales 


ie 


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: Tatsachen und den Reichtum an neuen Beobachtungen gleich ausgezeichnet und 

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0 Pf, geb. 8 Mark 50 Pf. 
antes wirtschaftliche Verbältnisse Javen. 2. Das Produkiivaivars 
"klimatische Verhältnisse in Java und Mitteleuropa. 3. Einiges über 
Der Reisanbau der Eingeborenen Javas. 5. Die Kultur des Tee- 
ze über die „Indigofrage“ in Java. 6. Die-Kultur des Kakao- 
a . Die Kultur des Fieberrindenbaumes auf Java. 8. Der botanische 
en: Org. 9. Vergleichende physiognomische Studien über brasilianische und: 
ler. 10. Vergleichende Beobachtungen über Stürke- und Zuckerblätter — 2 
Pflanzen. 11. Beobachtungen über Maires a ares 
# er a er in Singapore. 


sad er Er Teil: Die a 
hen Alismaceen, Mit 25 Textfiguren und 7 : 
uronkischen Utriculatia-Artens über dle Terlenembilaas 
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De überdie Turionenbilduns bei Wasserpflanzen, sowie oo: 
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ae ne deszendenztheoretischer Ansichten vorwiegend zoo- 
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JAN 27 1909 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungs- 
mechanischen Pflanzenanatomie. 


Von : 


Ernst Küster in Halle a.S. 


Im Sommersemester 1907 hielt ich an der Universität Haile 
Vorlesungen über Entwicklungsmechänik der Pflanzen. 
Denjenigen Teil des Kollegs, der sich mit Fragen der Zellen- und 
Gewebelehre befabte, gestatte ich mir mit einigen Erweiterungen und 
einer Reihe Literaturnachweisen auf nachfolgenden Blättern zu ver- 
öffentlichen. — 


Die Aufgaben der entwicklungsmechanischen Anatomie der Pflanzen 
hat nach Roux’s Vorgang wohl Haberlandt!) zuerst präzisiert. 
Wir finden Beiträge zur Lösung und Vertiefung entwicklungsmecha- 
nischer Probleme in einer außerordentlich großen Zahl botanischer 
Arbeiten, verstreut. Sie alle hier aufzuzählen, soll nicht meine Ab- 
sicht sein. Ich habe mich im folgenden auf eine kurze Darlegung 
der wichtigsten bisher behandelten Probleme beschränkt, habe diese 
bei jedem Kapitel und Abschnitt mit einer Reihe von Beispielen be- 
lest und von der einschlägigen Literatur namentlich die in neuerer 
Zeit erschienenen Abhandlungen citiert. Deskriptive Arbeiten, in 
welche gelegentlich kausale Vermutungen eingefügt sind, habe ich 
im allgemeinen unerwähnt gelassen. 


1) Haberlandt, Physiologische Pflanzenanatomie, 2. Aufl., Leipzig 1896, p. 2. — 

Zum Namen der Disziplin und zu ihrer Umgrenzung vergleiche man von Roux 

namentlich Einleitung zum Archiv f. Entwicklungsmechanik der Qrganismen (1894, 

Bd. I, p. 1), Programm und Forschungsmethoden der Entwicklungsmechanik der 

Organismen (Leipzig 1897, auch Arch. f. Entwicklungsmechanik, Bd. V), Die Ent- 

wicklungsmechanik, ein neuer Zweig der biologischen Wissenschaft (Leipzig 1905). 
~ Progressus rei botanicae II. 29 


LIBRAR 
NEW Yo! 
BOTANIC. 
GARDEN 


456 Ernst Küster. 


Wir werden im folgenden Fragen der Zellen- und Gewebelehre zu 
behandeln haben, und wollen vor allem das Wachstum der Zellen, ihre 
Teilung, die Vorgänge der Membranbildung und Anthocyanentwick- 
lung, den Zerfall einer Zellengruppe in ihre einzelnen Elemente und 
die Vorgänge der Gewebedifferenzierung besprechen, soweit aus ihrer 
Erforschung sich Beiträge zur Behandlung kausaler Probleme bisher 
ableiten ließen. 

Vielleicht wird das vorliegende Referat hier und da nützlich 
werden können, obwohl es der Natur der Sachlage entsprechend im 
Grunde nur zeigen kann, wie bescheiden unsere Einsicht in die Pro- 
bleme der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie zurzeit noch ist. 


Halle a. S., Botanisches Institut der Universität, September 1908. 


Inhaltsübersicht. 
Seite 
I. Wachstum der Zelle . . . . ne = 
1. Streckungswachstum und anche W nda 22% 
Streckungswachstum . . » „U... „u NET ME 
Meristisches Wachstum : . - . 20. 4 . CCS 
2. Lokalisierung des Wachstums. . + „0. . 3. gsi 
II. Teilung der Zelle . . . . .. ) 
1. Beziehungen zwischen Washstuim ‘ont ‘Zellteilung . + =). 
2. Beziehungen zwischen Kernteilung und Zellteilung . . . . . . 487 
III, Membranbildung : - „u 2. 0 wis 2. ul. We 
IV. Anthocyanbildung .… .:: . « 2a 0,04 OMS CN 
V. Zerfall von Zellengruppen. . . . sos =.) 
VI. Bildung und Differenzierung der Apte « «sid > RL 
1. Erklärungsversuche für normale Differenzierungsvorgänge . . . 524 
2. Hypoplastische Gewebe . : res, NU Der 
3. Hyperhydrische Gewebé . . . . bg of ss oh a a RTE 
4. Wundgewebe und BEE EN een dee à CARS 
a) Callus- und Wundholzbildung . . . . . . . . . . . 53 
b) Verwachsung . . dut eds Jen > ES 
c) Loi des surfaces libres EN ec iu’ Un “eS 00 RE 
d) Thylienbildung‘. "1, ... . . . - + Vo 
e) Wundkorkbildung . . . +) OO 
5. Aktivitätshyperplasien und ähnliche Gewebsktldungen «+ +, sr 
a) Verstärkung und Neubildung von Leitbiindeln . . . . . 549 
b) Verstärkung der mechanischen Gewebe . . : . . . . . 553 
c) Ernährungshyperplasien. ... - .. . . UNS 
6. Gallen . . 2-0. SO 0 2 PO 


Nachtrag... 2.028 2 SRE LM RS 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 457 


I. Wachstum der Zelle. 


Alle vitalen Formveränderungen der Pflanzenzellen werden, wenn 
wir von denjenigen der amöboiden Organismen und Zellenformen ab- 
sehen sowie von den Formveränderungen, welche Zunahme und Ab- 
nahme des Turgordruckes zur Folge haben, durch Wachstum vermittelt, 
und die Form der Pflanzenzellen wird im allgemeinen durch die Form 
ihrer festen Cellulosehüllen (Membranen, Zellhäute) festgelegt. Bei 
der Besprechung des Zellenwachstums werden wir gleichzeitig 
die uns interessierenden Fragen nach der Zellenform zu erledigen 
haben und die Behandlung des formbestimmenden Flächen- 
wachstums der Membranen in den Vordergrund stellen müssen. 

Daß das Wachstum der Zelle im allgemeinen und der Zellhaut 
im besonderen allerlei Voraussetzungen hat — bestimmte Temperatur- 
grade, Gegenwart von Sauerstoff (für die aéroben Organismen), Be- 
rührung der Zellhaut mit dem Cytoplasma u. a. m.!) —, braucht hier 
nicht diskutiert zu werden. Uns interessiert hier die Frage nach den 
Faktoren, welche — alle jene „allgemeinen Bedingungen“ als erfüllt 
vorausgesetzt — das Wachstum der Zelle auslösen und namentlich 
über die Lokalisation des Wachstums entscheiden. 

Unter Wachstum behäuteter Zellen verstehen wir eine vitale 
Volumenzunahme der Zelle, die nicht mehr rückgängig gemacht werden 
kann (im Gegensatz zu der Schwellung, welche steigender Turgordruck 
bedingt, und der Quellung): die Volumenzunahme wird bedingt durch 
eine Anreicherung der Zelle an lebendiger Substanz oder durch Ver- 
größerung ihres Zellsaftraumes oder durch gleichzeitige Zunahme des 
einen wie der anderen. 


1. Streckungswachstum und meristisches Wachstum. 


Die Unterscheidung zwischen meristischem ?) (assimilierendem, 
embryonalem) und Streckungs- (Bewegungs-) Wachstum der Zellen 


1) Daß auch die Gegenwart eines Zellkerns und die von ihm ausgehenden Wir- 
kungen für das Wachstum allgemein unerläßlich sind, halte ich nicht für wahr- 
scheinlich. Auch kernfreie Zellen (s. u.) können, wenn im übrigen alle Wachstums- 
bedingungen erfüllt sind, nach Gerassimoff’s Untersuchungen (Über den Einfluß 
des Kerns auf das Wachstum der Zelle, Bull. Soc. imp. Naturalistes, Moscou 1901, 
No. 1 u. 2; Zur Physiologie der Zelle, ibid. 1904, No. 1) an Spirogyra noch deutliches 
Wachstum zeigen. Auch Acqua konnte an isolierten kernfreien Plasmaballen aus 
Pollenschläuchen Wachstum der Membran beobachten (Contribuzione alla conoscenza 
della cellula vegetale, Malpighia 1891, Vol. V, p. 1). Entgegengesetzte Resultate 
gewann Klebs (Beitr. z. Physiol. der Pflanzenzelle, Tübinger Untersuch., 1888, Bd. II, 
p. 554) bei Untersuchung der bei Plasmolyse kernlos gewordenen Plasmaportionen aus 
Zygnemazellen. 

2) Vgl. M. Raciborski, Über Schrittwachstum der Zelle (Bull. de l’Acad. 
des Sc., Cracovie 1907, octobre, p. 898). 

297 


458 Ernst Küster. 


wird auch für unsere Zwecke sich als zweckmäßig empfehlen; ersteres 
ist das Resultat der Assimilationsfähigkeit des Plasmas und beruht 
vor allem auf einem Gewinn der Zelle an lebendiger Materie, die 
zweite Art des Wachstums, das Streckungs- oder Bewegungswachstum 
wird vor allem durch Vergrößerung des Zellsaftlumens, also durch 
Zunahme des Wassergehaltes der Zelle erreicht. Beim typischen 
Wachstumsverlauf, den wir bei irgendeiner Zelle wahrnehmen, mögen 
wohl beide Formen des Wachstums dermaßen miteinander kombinieren, 
daß die deskriptive Entwicklungslehre beiSchilderung des Wachstumsvor- 
ganges von einer solchen Scheidung füglich absehen kann. Die Vereini- 
gung, in der wir beiderlei Vorgänge beim typischen Verlauf der Dinge 
kombiniert sich abspielen sehen, verbürgt aber nicht, daß beide die 
Reaktion der Zelle auf gleiche Einwirkungen sein müßten und beide stets 
so kombiniert sein müßten: das Experiment lehrt in der Tat, daß sich 
die Bedingungen für meristisches Wachstum von den, welche das Be- 
wegungswachstums erfordert, trennen lassen, daß Zunahme der leben- 
digen Substanz, Wachstum der Zellhaut und Vergrößerung des Zell- 
saftraumes auch getrennt voneinander an einer Zelle als Reaktion 
der letzteren auf bestimmte Bedingungen und Bedingungskombinationen 
zur Wahrnehmung kommen können. 
Zunächst mag auf einige Fälle verwiesen werden, in welchen 
der lebendige Gehalt der Zelle wächst, ohne daß die Membran 
Flächenwachstum erfährt und die Zelle als Ganzes an Volumen zu- 
nimmt: das Cytoplasma oder der Kern können an Masse zunehmen, 
wenn z. B. durch Verwundung oder nach Infektion durch tierische 
oder pflanzliche Parasiten das plastische Material in bestimmten Zellen 
sich besonders anhäuft.!) Folgen wir dem Vorschlag Strasburger’s, 
zwischen Trophoplasma und Kinoplasma zu unterscheiden ?), so würden 
die angeführten Fälle als Beispiele für die Vermehrung des Tropho- 
plasmas gelten können. Die Bedingungen, welche dieses fördern, sind 
aber, wie Schrammen®) gezeigt hat, andere als die, welche das 
Kinoplasma sich vermehren lassen: Hottes‘) und Schrammen 


1) Beispiele bei E. Küster, Neue Ergebnisse auf dem Gebiet der pathologischen 
Pflanzenanatomie (Ergebn. d. allg. Pathol. u. pathol. Anat. des Menschen u. der Tiere, 
1907, Jahrg. XI, Abt. 1, p. 387); dem Vorgang der abnormalen Volumenzunahme 
(„Hypertrophie“) habe ich den der abnormalen Steigerung des Cytoplasmagehaltes, 
des Kernvolumens, des Eiweiß- oder Stärkegehaltes usw., die ohne Zunahme des Zell- 
volumens vor sich geht, als „An reicherungserscheinungen“ gegenüberzustellen 
vorgeschlagen (a. a. O., p. 425ff.). 

?) Vel. z. B.: Zu dem jetzigen Stande der Kern- und Zellteilungsfragen (Anatom. 
Anzeiger, 1893, Bd. VIII, p. 189). 

3) Über die Einwirkungen von Temperaturen auf die Zellen der Vegetations- 
punkte des Sprosses von Vicia faba (Verhandl. d. Naturhist. Vereins d. preuß. Rhein- 
lande u. Westfalens, 1902, Bd. LIX, 1. Hälfte, p. 49; auch Dissertation Bonn 1902). 

4) Citiert nach E. Strasburger, Über Reduktionsteilung, Spindelbildung, 
Centrosomen und Cilienbildner im Pflanzenreich (Histol. Beiträge, Bd. VI, Jena, 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechapischen Pflanzenanatomie. 459 


(a. a. O.) vermochten durch Anwendung hoher Temperaturen in den 
Zellen von Vicia faba (Wurzeln und Sprosse) die kinoplasmatischen 
Anteile zu gesteigerter Ausbildung zu bringen; durch niedere Tem- 
peraturen wird (nach Hottes) in den Wurzeln der Vicia faba ein 
stärkeres Auftreten der extranukleären Nukleolen veranlaßt; Röntgen- 
und Radiumstrahlenbehandlung fördert ebenfalls die Ausbildung des 
Kinoplasmas (Körnicke).!) Ätherbehandlung führt nach Kar p off?) 
zu einer Vergrößerung der achromatischen Figur u. dgl. m. 

Von großem Interesse wäre es, zu erforschen, ob sich das Massen- 
verhältnis zwischen Cytoplasma und Zellkern durch künstliche Ein- 
griffe von seiner Norm abbringen läßt. Wir wissen aus den Unter- 
suchungen Gerassimoff’s*), daß zwischen beiden eine Relation 
derart besteht, daß stets ein bestimmtes Volumen Cytoplasma und 
“eine bestimmte Kernmasse zueinander gehören (R. Hert wig’s „Kern- 
plasmarelation“). 

Godlewski’s*) Versuche, das quantitative Verhältnis zwischen 
Cytoplasma und Zellkern auf experimentellem Wege zu ändern 
(Echinidenlarven), führten neuerdings zwar zu negativen Ergebnissen; 
immerhin scheint es nicht ausgeschlossen, daß sich einmal eine Ver- 
mehrung des einen Zellbestandteils zuungunsten des anderen an 
tierischen oder pflanzlichen Zellen experimentell wird erreichen lassen. 
Ob auch eine quantitative Relation zwischen Cytoplasma (oder Zell- 
kern) und den Chromatophoren in pflanzlichen Zellen besteht, bedarf 
näherer Prüfung; bei pflanzlichen Organismen, deren Zellen nur 


G. Fischer, 1900, p. 127, 130, 154). Vgl. auch B. Némec, Über den Einfluß niedriger 
Temperaturen auf meristematisches Gewebe (Sitzungsber. böhm. Ges. Wiss., 1890, 
Bd. XIT). 

1) Über die Wirkung von Röntgen- und Radiumstrahlen auf pflanzliche Gewebe 
und Zellen (Ber. d. D. Bot. Ges., 1905, Bd. XXIII, p. 404). 

2) La caryocinèse dans les sommets des racines chez la Vicia Faba (Ann. Inst. 
agron., Moscou 1904, Bd. X; vgl. Botan. Centralbl., 1905, Bd. XCVIII, p. 615). 

3) Gerassimoff, Über den Einfluß des Kerns auf das Wachstum der Zelle 
(Bull. Soc. imp. Naturalistes, Moscou 1901, No. 1 u. 2), Die Abhängigkeit der Größe 
der Zelle von der Menge ihrer Kernmasse (Zeitschr. f. allg. Phys., 1902, Bd. I, p. 220). 
Zoologischerseits lieferten besonders Boveri (Zellenstudien, Heft V: Über die Ab- 
hängigkeit der Kerngröße und Zellenzahl der Seeigellarven von der Chromosomen- 
zahl der Ausgangszellen; Jena 1905) und Rich. Hertwig (Uber Korrelation von 
Zell- und Kerngröße und ihre Bedeutung für die geschlechtliche Differenzierung und 
die Teilung der Zelle; Biol. Centralbl., 1903, Bd. XXIII, p. 49) wichtige Beiträge zu 
der Frage; vgl. auch die nächste Anm. — Ferner wäre zu verweisen auf E. Stras- 
burger, Uber die Wirkungssphäre der Kerne und die Zellgröße (Histolog. Beiträge, 
Heft V, Jena 1893, p. 9). 

4) Emil Godlewski jun., Plasma und Kernsubstanz in der normalen und 
der durch äußere Faktoren veränderten Entwicklung der Echiniden (Arch. f. Ent- 
wicklungsmechanik, 1908, Bd. XXVI, p. 287); vgl. auch T. H. Marcus, Uber die 
Wirkung der Temperatur auf die Furchung bei Seeigeleiern (ibid., 1906, Bd. XXI). 


460 @ Ernst Küster. 


wenige Farbstoffträger in konstanter Anzahl oder stets nur einen 
solchen enthalten (Konjugaten, viele Diatomeen, Anthoceroteen usw.), 
nach einer solchen Relation zu suchen, mag vielleicht nicht aussichts- 
los scheinen. Daß es chromatophorenhaltige Organismen gibt, bei 
welchen die Masse der Chromatophoren unter atypischen Kultur- 
bedingungen stark zurückgeht, ist bekannt.!) 


Streckungswachstum. 


Wie verhalten sich nun meristisches Wachstum und Bewegungs- 
wachstum, die beide ohne Volumenzunahme der Zelle nicht vorstellbar 
sind, vom Standpunkt der Entwicklungsmechanik aus betrachtet zu- 
einander? Ist es möglich, die Faktoren, welche die eine Form des 
Wachstums veranlassen, von denjenigen, welche das andere hervor- 
rufen, im Experiment zu trennen, und willkürlich die eine oder die 
andere Wachstumsform eintreten zu lassen? 

Raciborski (a. a. O.) gibt einige Fingerzeige zur entwicklungs- 
mechanischen Beurteilung der beiden Vorgänge: „ohne Zufuhr von 
außen und ohne Verbrauch einer intercellulären Stickstoff- oder 
Phosphorreserve ist das meristische Wachstum auf die Dauer unmög- 
lich, während das Bewegungswachstum fortschreitet. Durch eine ent- 
sprechend hohe Konzentration der Nährlösung oder durch verschiedene 
chemische Mittel wird das Bewegungswachstum sistiert oder gehemmt, 
dagegen das meristische Wachstum nicht.“ Raciborski’s Unter- 
suchungen beziehen sich hauptsächlich auf Basidiobolus ranarum, bei 
welchem man ganz nach Belieben nur das meristische Wachstum 
oder nur das Bewegungswachstum in Erscheinung treten lassen kann. 

Streckungswachstum ohne gleichzeitiges meristisches beobachten 
wir jederzeit an keimenden Pilzsporen oder wachsendem Pilzmycel, 
das in reinem Wasser oder auf nährstoffarmem Agar usw. kultiviert 
wird; es findet sein Ende, wenn die in den Zellen enthaltenen 
Reservestoffe erschöpft sind; sehr ergiebiges Streckungswachstum | 
zeigen Spirogyren und andere fadenbildende Konjugaten in alternden 
Kulturen, in welchen es an Nährsalzen fehlt. Starkes Bewegungs- 
wachstum tritt ferner unter denjenigen Bedingungen ein, welche ein 
Vergeilen und Etiolieren von Sprossen und Blattstielen hervorrufen 
(Kultur bei Lichtabschluß oder in feuchter Atmosphäre) ”), an hungern- 
den Wurzeln von Triticum, die in stickstofffreier Nährlösung sich über- 


1) Vel. z.B. Zumstein, Zur Morphologie und Physiologie der Englena gracilis 
Klebs (Jahrb. f. wiss. Bot., 1900, Bd. XXXIV, p. 149). 

?) Uber die Zellengröße in etiolierten Trieben vergleiche man z. B. Koch, Ab- 
norme Abänderungen wachsender Pflanzenorgane durch Beschattung, Berlin 1873 
(Botan. Jahresber. 1873, Bd. I, p. 283); G. Kraus, Über die Ursachen der Form- 
änderungen etiolierender Pflanzen (Jahrb. f. wiss. Bot., 1869/1870, Bd. VII, p. 209); 
Küster, 1903, a. a. O., p. 72 u. a.; über das Verhalten von Algen bei schwacher 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 461 


mäßig verlängern !), an stickstoffhungernden Lebermoosen?), bei Kultur 
der Lufttriebe von Hippuris unter Wasser, welche auffallende Streckung 
der Internodien zur Folge hat?), nach Infektion von Blattstielen — 
oder auch Blättern (Ændophyllum Sempervivi) — durch Uredineen oder 
andere schmarotzende Pilze) usw. usw. Zellen, welche bereits zum 
Dauergewebe gehören, können vielfach dadurch zu überraschend in- 
tensivem Bewegungswachstum angeregt werden, daß ihr Turgordruck 
künstlich gesteigert wird; Beispiele dafür liefern alle sog. hyper- 
hydrischen Gewebe ?), welche nach Zuführung reichlicher Wassermengen 
oder nach Herabsetzung des Wasserverlustes durch Transpiration 
(Aufenthalt in feuchter Luft) an vielen Pflanzenorganen entstehen; 
die Zellen, welche bei Entstehung der hyperhydrischen Gewebe zum 
Wachstum angeregt werden, erfahren nicht nur keine Zunahme an 
Plasma, sondern büßen während des Wachstums ihr Plasma bis auf 
ein Minimum ein; bemerkenswert ist die Schnelligkeit, mit welcher 
manche dieser hyperhydrischen Gewebe, auf welche später noch zurück- 
zukommen sein wird, heranwachsen.‘) 

Aus allen diesen Befunden, neben welchen noch viele andere auf- 
gezählt werden könnten, lernen wir über die Kausalität des Vorganges 
sehr wenig; daß Gegenwart oder reichliche Zuführung von Wasser 
für diejenige Form des Zellenwachstums, welche in erster Linie durch 
Vermehrung des Wassergehaltes der Zelle gekennzeichnet wird, not- 
wendig ist, war von vornherein selbstverständlich. Wodurch aber die 
Fähigkeit der Zelle, auf Wasserzuführung mit „Bewegungswachstum“ 
zu reagieren, eigentlich bedingt wird, wird durch die oben angeführten 
Fälle nicht klar. 


Belichtung vgl. G. Berthold, Beiträge zur Morphol. u. Physiol d. Meeresalgen 
(Jahrb. f. wiss. Bot., 1882, Bd. XIII, p. 569). Bei den von Kraus untersuchten Ob- 
jekten hatten die Rindenparenchym- und Markzellen der etiolierten Internodien die 
2—5fache Länge der normalen Zellen. 

1) Vgl. F. Noll, Uber das Etiolement der Pflanzen (Sitzungsber. Niederrhein. 
Ges. f. Natur- u. Heilkunde, Bonn 1901). 

2) Übermäßiges Längenwachstum der Lebermoosrhizoide beobachtete Benecke: 
Über die Keimung der Brutknospen von Lunularia cruciata. Mit vergleichenden 
Ausblicken auf andere Pflanzen (Botan. Zeitg., 1903, Abt. 1, Bd. L, p. 19). Derselbe 
Autor stellte experimentelle Untersuchungen über das „Wasseretiolement“ der Leber- 
moose, über das „Luftetiolement“ ihrer Rhizoide u. a. an und verweist auf die ältere 
Literatur (Mer u. a.). 

3) Noll (a. a. O.) spricht im ersten Falle von „Hungeretiolement“, im zweiten 
von , Wasseretiolement“. 

4) Abbildungen in den einschligigen Handbiichern z. B. bei K. v. Tubeuf, 
Pflanzenkrankheiten durch kryptogame Parasiten verursacht. Berlin (J. Springer) 1895. 

5) vgl. Küster, Pathol. Pflanzenanatomie, 1903, p. 74. 

6) Die Zellen der inneren Epidermis aus Hülsen von Pisum können sich binnen 
24 Stunden auf das 30fache ihrer normalen Höhe strecken (E. Küster, Histologische 
u. experimentelle Untersuch. über Intumeszenzen, Flora, 1906, Bd. 96, p. 527). 


462 Ernst Küster. 


Beachtenswert sind diejenigen Fälle, in welchen bei experimen- 
teller Behandlung eines Pflanzenorgans immer nur bestimmte Zellen- 
arten mit Bewegungswachstum reagieren; gibt man Blättern von 
Populus tremula Gelegenheit zu reichlicher Wasseraufnahme, so wachsen 
die Mesophyllzellen zu sehr langen, plasmaarmen Schläuchen heran 
(„Intumeszenzen“), während die Epidermiszellen untätig bleiben.*) 
Vielleicht enthalten die Mesophyllzellen osmotisch wirksame Sub- 
stanzen in größerer Reichlichkeit als die Epidermiszellen, so dab 
ein höherer Grad der Turgeszenz für die ersteren erreichbar wird. 

Nichts wäre aber unzutreffender, als anzunehmen, daß der erhöhte 
Turgor an sich schon das Wachstum herbeiführen müsse — diese 
Meinung wird hier und da immer wieder geäußert; so einfach liegen 
die Verhältnisse keinesfalls. 


Was für Nebenumstände den Zellen erst die Fähigkeit, auf 
Wasserzufuhr mit Bewegungswachstum zu reagieren, von Fall zu Fall 
geben können, zeigen vielleicht am besten einige mit Pilzsporen an- 
gestellte Versuche. Botrytis gehört zu den wenigen Pilzen, deren 
Sporen schon in reinem Wasser keimen d.h. Bewegungswachstum er- 
kennen lassen ?), bei Aspergillus muß außer Wasser noch Magnesium 
in geringen Dosen geboten werden”), Mucor, Penicillium, Aspergillus 
flavus u. a. werden durch Narkotika zum Keimen gebracht *) u. dgl. m. 
Hecke?) zeigte, dab Ustilago-Sporen nach Behandlung mit Kupfer- 
lösungen zunächst nicht keimen können; Keimung erfolgt bei ihnen 
erst dann, wenn das von den Membranen gespeicherte Kupfer wieder 
durch Salzsäure ausgewaschen worden ist.f) 


Allen bisher angeführten Beispielen für das Verhalten vielzelliger 
höherer Pflanzen lagen Befunde pathologisch-anatomischer Art zu- 


1) E. Küster, Über experimentell erzeugte Intumeszenzen (Ber. d. D. Bot. Ges. 
1903, Bd. XXI, p. 452). 

®) Vgl. z. B. J. F. Clark, On the toxic effect of delet. agents on the germin. 
and developm. of certain filament. fungi (Botan. Gaz., 1899, Vol. XXVIII, p. 289). 

3) H. Molisch, Die mineralische Nahrung der nied. Pilze, I. Abhandl. (Sitzungs- 
ber. Akad. Wiss. Wien, Math.-Naturw. Kl., 1894, Bd. CIII, Abt. 1, p. 554); auch 
Duggar, s. folgende Anin. 

4) Duggar, Physiol. studies with reference to the germin. of certain fungus 
spores (Botan. Gaz., 1901, Vol. XXXI, p. 38); Townsend, Some notes upon the 
germin. of spores (Botan. Gaz., 1899, Vol. XXVII, p. 458). Die Narkotika wirken 
vielleicht hier turgorerhöhend wie bei den Versuchen 0. Richter’s (Über Turgor- 
steigerung in der Atmosphäre von Narkotika, Lotos, Bd. LVI, 1908, H. 3), welcher 
durch Behandlung mit Benzol, Äther, Chloroform u. a. hyperhydrische Gewebe (s. 0. 
p. 461) erzeugte. 

5) Hecke, Beizversuche zur Verhiitung des Hirsebrandes (Ustilago Crameri u. 
U. Panici miliacei) (Zeitschr. f. landwirtsch. Versuchswesen Österreich, 1902, Bd. V). 

6) Ob hierbei die Imprägnation der Membran mit Kupfer die verschiedenen 
Sporenhautschichten ebenso unfähig zum Flächenwachstum macht wie es für die 
Imprägnation mit Holzstoff (s. u.) bekannt ist, muß vorläufig dahingestellt bleiben. 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 463 


grunde. Zahlreiche analoge Beispiele ließen sich der normalen Pflanzen- 
anatomie entnehmen. Sehr viele Zellenarten machen beim typischen 
Verlauf der Gewebeentwicklung nach einer Periode des meristischen 
eine Phase des Streckungswachstums durch; dieses letztere ist unter Um- 
ständen so erheblich, daß bei bestimmten Zellen- und Gewebsformen die 
auffallendsten Merkmale durch jenes gesteigerte Streckungswachstum 
zustande kommen; ich denke dabei an die großen plasmaarmen Zeichen 
vieler Wasserspeichergewebe, an die dünnwandigen Grundgewebs- 
elemente der Sukkulenten und an manche Haarformen, vor allem an 
die Rhizoiden und Wurzelhaare, die bei manchen Pflanzen in feuchter 
Luft, bei anderen in Wasser !) sich optimal entwickeln; sie haben den 
ephemeren Charakter ihres Daseins mit den Zellen mancher hyper- 
hydrischen Gewebe gemeinsam: bei beiden findet das Streckungswachs- 
tum der Zellen seine Fortsetzung bis zur Erschöpfung der betreffen- 
den Elemente. 


Meristisches Wachstum. 


Meristisches Wachstum, dem typischerweise kein Streckungs- 
wachstum folgt, zeigen die Zellen aller Embryonen, aller Vegetations- 
punkte, aller Kambien u. dgl. m. Auch Scheitelzellen kann aber ihr 
weiteres assimilierendes Wachstum unmöglich gemacht und dieses bei 
ihnen durch Streckungswachstum ersetzt werden; in diesem Sinne 
glaube ich z. B. die Beobachtungen von Kny?) an den Scheitelzellen 
von Cladostephus spongiosus, die sich nach Infektion durch Chytridium 
sphacellarum übermäßig vergrößern, und einige andere Beobachtungen 
deuten zu sollen.”) Von den Zellen der Vegetationspunkte der höheren 
Pflanzen sind mir analoge Erscheinungen nicht bekannt. 

Bei anderen Zellen, bei den Teilungsderivaten der genannten 
Meristemgewebe tritt zunächst wohl auch noch meristisches Wachstum 
ein, das aber mehr und mehr durch Streckungswachstum ersetzt wird, 
so daß die letzten Phasen der Entwicklung einer Zelle nur noch die 
zweite Form des Wachstums zeigen.*) Eine der Vorbedingungen für 
meristisches Wachstum ist, daß genügende Mengen assimilierter oder 
assimilierbarer Stoffe für die Zelle erreichbar sind. 


1) Vgl.z.B. Fr. Schwarz, Die Wurzelhaare der Pflanzen (Tübinger Untersuch. 
1882, Bd. I, Heft 2, p. 135); ferner Prillieux in Bull. Soc. Bot., 1879. 

?) Entwicklung einer Chytridiee aus der Untergattung Olpidium (Sitzungsber. 
d. Naturforsch. Freunde Berlin 1871, p. 93). 

3) Über abnormale Vergrößerung der Scheitelkantenzellen bei Padina Pavonia 
berichtet G. Bitter: Anatomie und Physiologie von Padina Pavonia (Ber. d. D. Bot. 
Ges. 1899, Bd. XVII, p. 255). 

4) Beispiele in den bekannten Lehrbüchern der Botanik. Die Pollenkörner und 
-schläuche und besonders die Sporen vieler Kryptogamen liefern Beispiele dafür, daß 
auch bei typischer Entwicklung der betreffenden Zellenformen die Phase des meristi- 
schen von der des Streckungswachstums durch lange Zeiträume getrennt sein kann. 


464 Ernst Küster. 


Raciborski berichtet über Versuche, bei welchen es ihm gelang, 
das Bewegungswachstum auszuschalten, und allein das meristische zur 
Beobachtung kam. Basidiobolus ranarum ') stellt sein Bewegungswachs- 
tum ein, wenn er in einer genügend konzentrierten Lösung osmotisch 
wirksamer Stoffe oder in optimaler Nährlösung, Glukose und Ammonium- 
sulfat, kultiviert wird. Die völlige Hemmung und Ausschaltung des 
Bewegungswachstums erkennt man daran, daß die betreffenden Zellen 
und Organismen auf entsprechende tropische Reize nicht mehr mit 
Richtungskrümmungen reagieren („tropische Bewegungsstarre“). 
Daß Pilze in konzentrierten Lösungen im allgemeinen kleinere Zellen 
entwickeln als in Lösungen geringerer Konzentration ist leicht zu 
beobachten und allgemein bekannt; auch an die von Klebs*) an 
plasmolysierten Algenzellen beobachteten Wachstumserscheinungen 
darf hier erinnert werden. 

Dieselbe Erscheinung tritt bei höheren, gewebsbildenden Pflanzen 
auf: Raciborski?°) verglich Zuckerrohrpflanzen, die im Bereich der 
Nipaformation unter dem Einfluß des Kochsalzes gewachsen waren, 
mit den auf normalem Plantagenboden kultivierten; die Parenchym- 
zellen waren bei Gewächsen der ersten Art erheblich kürzer als bei 
den „normalen“. Ähnliche Befunde gibt Gauchery*) für Zwerg- 
exemplare überhaupt an; bemerkenswert ist dabei, daß die Ausschal- 
tung oder Hemmung des Streckungswachstums bei verschiedenen Ge- 
websformen in verschiedenem Grade erreicht wird; nach Gauchery 
behalten die Epidermiszellen der Blattspreiten bei den Zwergexem- 
plaren im allgemeinen ihr normales Volumen, während die Zellen des 
Mesophylls kleiner ausfallen. 


2. Lokalisierung des Wachstums. 


Ob meristisches oder Streckungswachstum erfolgt, ist zwar für 
die Größe der Zelle und die Beschaffenheit des Zellinhalts von größter 
Bedeutung; die Form der Zelle bleibt davon aber unabhängig. Letztere 
wird bestimmt durch die Lokalisation des Zellenwachstums, besser 


des Membranwachstums. 
Wohl gibt es Zellen, deren Membranen an allen ihren Teilen 
gleich stark wachsen; in der Mehrzahl der Fälle aber ist das Wachs- 


1) Raciborski, Über den Einfl. äußerer Beding. auf die Wachstumsweise des 
Basidiobolus ranarum (Flora, 1889, Bd. LXXXII, p. 107); Über Schrittwachstum der 
Zelle (Bull. de l’Acad. Se., Cracovie 1907, octobre, p. 898). 

2) Beiträge zur Physiol. der Pflanzenzelle (Arbeiten Botan. Inst. Tübingen, 
Bd. II, p. 489). 

3) Over den groei van riet op zouthoudenden Groud (Archief voor Java-Suiker- 
industrie, 1898, Bd. VI, p. 493; eitiert nach Raciborski, 1907, a. a. O.). 

*) Recherches sur le nanisme végétal (Ann. Sc. nat., Bot., 1899, VIII. sér., 
ID ak sp. GL): 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 465 


tum auf mehr oder minder eng begrenzte Teile der Zellhaut be- 
schränkt oder betätigt sich an verschiedenen Teilen der Zelle und 
ihrer Membran mit recht ungleicher Intensität. Welche Faktoren 
bestimmen, um es kurz zu sagen, die Lage der , Wachtumsfelder“ ? 

Am einfachsten liegen die Verhältnisse dann, wenn aus Gründen 
des Raums und des mechanischen Widerstandes nur an engbegrenzten 
Stellen der Zellenoberfläche Wachstum möglich wird. Der Fall liegt 
vor bei Bildung der Thyllen: die zum Wachstum angeregten Holz- 
parenchymzellen können nur dort wachsen, wo der anliegende Tüpfel 
des benachbarten Gefäßes eine Ausdehnung gestattet. Für die zwei- 
armigen Haare der Eichengalle von Neuroterus numismatis habe ich 
vermutungsweise ebenfalls den Platzmangel als formbestimmend be- 
zeichnet.!) 

Solche Fälle können aber als Ausnahmen gelten; im allgemeinen 
ist die übliche Lokalisation des Zellenwachstums von allem äußeren 
Zwang unabhängig und nur die Folge eines inneren „Zwanges“, zu 
dessen Analyse uns zurzeit so gut wie alles fehlt. Über die verschie- 
dene Lage, welche die eng umgrenzte wachsende Zone bei Zellen 
verschiedener Art haben kann, geben die Lehrbücher der Pflanzen- 
anatomie und -entwicklungsgeschichte Aufschiuß; wir halten uns hier 
an diejenigen Zellenformen, welche wie die Siphoneen, die Pilzhyphen, 
Wurzelhaare oder Pollenschläuche ausgesprochenes Spitzenwachstum 
haben, da an solchen Zellen bereits eine Reihe experimenteller Unter- 
suchungen angestellt worden sind. 

Ein in der Nährlösung submers wachsender Vaucheria-Faden ver- 
längert sich durch Spitzenwachstum: Plasma und Membran verhalten 
sich also an der Spitze anders als an den anderen Stellen der Zelle. 
Da die von außen einwirkenden Faktoren an allen Teilen der Zelle 
offenbar gleichmäßig zur Wirkung kommen, muß der Grund für das 
unterschiedliche Verhalten der verschiedenen Zellenabschnitte in 
inneren Differenzen zwischen dem Spitzenteil und den weiter zurück- 
liegenden Abschnitten zu suchen sein. 

Es liegt nahe, die Lokalisation des Wachstums mit mikroskopisch 
wahrnehmbaren Differenzierungen im Zelleninneren, mit Verteilung 
und Lagerung von Cytoplasma, Zellkern u. dgl. in Zusammenhang zu 
bringen. In der Tat liegt an den wachsenden Scheiteln der Wurzel- 
haare, der Pilzhyphen, der Siphoneen usw. meist ein auffallend kräftiger 
Cytoplasmapfropf, und Haberlandt?) hat gezeigt, daß auch der Zell- 
kern in wachsenden Wurzelhaaren usw. unmittelbar an deren Spitze 


1) Pathologische Pflanzenanatomie, 1903, p. 237. 

?) Beziehungen zwischen Funktion und Lage des Zellkerns bei den Pflanzen. 
Jena 1887. Vgl. auch Korschelt, Beiträge zur Morphologie und Physiologie des 
Zellkerns (Zool. Jahrb., Abt. f. Anat., 1889, Bd. IV), ferner Biolog. Zentralbl., 1889, 
Bd. VIII, p. 110. 


466 Ernst Küster. 


zu finden ist. Diese einfachen Beziehungen zwischen Cytoplasma- und 
Zellkernlagerung einerseits, lokalisiertem Flächenwachstum der Mem- 
bran andererseits bestehen indessen nicht; die Ansammlung von 
Cytoplasma an den wachsenden Stellen mag für ihr Wachstum inso- 
fern wenigstens zuweilen von Bedeutung sein, als ihm die zum Auf- 
bau der wachsenden Membran erforderlichen Stoffe entnommen werden; 
vom Kern erscheint es aber durchaus fraglich, wenn nicht unwahr- 
scheinlich, ob seine Nähe — stofflich oder dynamisch — für das lokale 
Membranwachstum bedeutungsvoll werden, und ob er seine Wirkung 
auf die Zellhautbildung nicht ebensogut bei größerem Abstand von 
der wachsenden Stelle ausüben kann. Die Lage des Zellkerns, der in 
Wurzelhaaren vieler Pflanzen mit auffallender Konstanz an der 
wachsenden Spitze zu finden ist, beweist natürlich nichts für Not- 
wendigkeit und „Zweckmäßigkeit“ dieser Lagerung, um so weniger als 
bei vielen Wurzelhaaren, die ebenfalls durch Spitzenwachstum — und 
noch dazu überaus ergiebig — sich verlängern, der Kern konstant 
an der Basis des Haares liegt.!) Auch andere von Haberlandt (a.a.0.) 
herangezogene Beispiele, welche die Bedeutung der Lage des Zell- 
kerns für das Wachstum der Membran erläutern sollten, haben, wie 
gezeigt werden konnte, keine Beweiskraft.?) Daß die erste Anlage 
der Wurzelhaare auch dann, wenn sie aus umfangreichen, langge- 
streckten Epidermiszellen hervorgehen, unmittelbar über dem Zellkern 
sichtbar wird (Haberlandt), ist zuzugeben; dafür fehlt es nicht an 
Fällen, in welchen Ausstülpungen irgendwelcher Art unzweifelhaft 
unabhängig von der Lage des Zellkerns entstehen; das demonstrieren 
manche Thyllen ?), die Aussackungen und Verzweigungen an den ein- 
kernigen Zellen von Basidiobolus ranarum *), die Ausstülpungen, die 
Kny°) an Spirogyra-Zellen beobachten konnte u. a. m.®) 

Auch den Cytoplasmaanhäufungen an wachsenden Stellen der 
Zelle — an den Spitzen der Siphoneen usw., den konkaven Stellen 
sich krümmender Pollenschläuche u. a. m. — können wir keine be- 


1) Pfeffer, Pflanzenphysiologie, Bd. I, 1897, p. 50, E. Küster, Uber die Be- 
ziehungen der Lage des Zellkerns zu Zellenwachstum und Membranbildung (Flora, 
1907, Ba 37, pr 

2) Über die Lagerung des Kerns in den Zellen des Spaltöffnungsapparats und 
in Zellen mit verdickten Membranen vgl. Küster, 1907, a. a. O. Von den Erschei- 
nungen des Membrandickenwachstums wird weiter unten noch zu sprechen sein. 

3) H. Molisch, Zur Kenntnis der Thyllen nebst Beobachtungen über Wund- 
heilung in d. Pfl. (Sitzungsber. Akad. Wiss., Wien 1888, Math.-Naturw. Kl., Bd. XCVII, 
Abt. 1, p. 264). 

4) Raciborski, Über Schrittwachstum der Zelle s. o. 

5) Botanische Wandtafeln, 10. Abteilung; Text zu Tafel CIII, p. 454, 455, 
London 1906. 

6) Über die Mitteilungen von Smith über die Haustorien der Erysipheen und 
von Maire über die Entstehung der Basidiosporen und die Beteiligung des Zellkerns 
vgl. Pathol. Pflanzenanat. p. 101. 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 467 


sondere Bedeutung für das lokale Wachstum der Zellwand beimessen. 
Wortmann!) hält die Plasmaanhäufungen an den konkaven Stellen 
sich krümmender Phycomyces-Fruchthyphen für die Ursache der Reiz- 
krümmung, — offenbar mit Unrecht, wie Mitschka’s Beobachtungen ?) 
an Pollenschläuchen gezeigt haben: die Anhäufung des Plasmas ist 
offenbar das Sekundäre, die Krümmung das Primäre in diesem Er- 
scheinungskomplex. 

Die Plasmapfröpfe, welche die Spitzen wachsender Siphoneen und 
anderer mit Spitzenwachstum sich verlängernder Zellen ausfüllen, hat 
neuerdings Noll?) eingehend an Bryopsis untersucht. Aus seinen 
Beobachtungen geht hervor, dab von der Hautschicht Reize auf das 
somatische Plasma ausgehen, daß die Beweglichkeit des letzteren unter 
dem Einfluß dieser Reize herabgesetzt wird, und es infolgedessen zur 
Ansammlung von Plasma an den wachsenden Stellen kommt; die ersten 
Anfangsstadien adventiver Vegetationspunkte treten bei Bryopsis und 
anderen Siphoneen dementsprechend an Orten auf, wo anfänglich noch 
strömendes somatisches Plasma vorhanden ist. „Auch bei Außer- 
dienststellung eines Vegetationspunktes sieht man die Ansammlung 
embryonalen Plasmas erst allmählich und nachträglich verschwinden. 
So ist nicht allzu selten bei Bryopsis, auch bei Derbesia, zu beobachten, 
dab der Vegetationspunkt seine Tätigkeit aus unbekannten Gründen 
einstellt und in der Nähe sich die Membran in einem neuen Vege- 
tationspunkt bereits vorzuwölben beginnt, während die Hauptmasse 
des embryonalen Plasmas noch unter dem eben erlöschenden Vege- 
tationspunkt sich befindet. Der betreffende Vegetationspunkt wird 
also nicht deshalb untätig, weil ihm das embryonale Plasma verloren 
geht, sondern das letztere geht erst sekundär verloren, nachdem der 
betreffende Punkt durch irgendwelche Eingriffe oder Verhältnisse 
seine akrogenetische Tätigkeit eingestellt hat.“*) Demnach ist die 
Plasmaanhäufung an wachsenden Zellenspitzen nur als stoffliefernde 
Masse, niemals aber als wachstumsanregender oder gar gestaltender 
Faktor von Bedeutung.’) 


!) Zur Kenntnis der Reizbewegungen (Botan. Zeitg., 1887, Bd. 45, p. 785). Vel. 
auch F. G. Kohl, Plasmaverteilung und Krümmungserscheinungen (Botan. Hefte: 
Forschungen aus d. bot. Garten zu Marburg, Bd.1, H.5). 

2) E. Mitschka, Uber die Plasmaansammlung an der konkaven Seite ge- 
krümmter Pollenschläuche (Ber, d. D. Bot. Ges., 1898, Bd. XVI, p. 164). Weitere 
Literatur bei Pfeffer: Pflanzenphysiologie, 2. Aufl, 1904, Bd. II, p. 635. 

3) E. Noll, Beobachtungen und Betrachtungen über embryonale Substanz 
(Biolog. Centralbl., 1903, Bd. XXIII, p. 281). 

4) Noll, a. a. O. p. 410. 

5) Embryonale Plasmaanhäufungen, welche den der wachsenden Zellenspitzen 
in allen Stücken entsprechen, kann man, wie Noll zeigte, auch durch Verwundung 
herbeiführen, „wobei die traumatische Plasmaansammlung, je nach Umständen, dauernd 
embryonalen Charakter beibehalten kann, oder nach Heilung der Wunde wieder zur 


468 Ernst Küster. 


Daß lokal gehäufte Reservematerialien einen Einfluß auf lokali- 
siertes Wachstum und Gestaltung der Zelle haben könnten, wird 
durch das Gesagte wenig wahrscheinlich. Miehe!) stellte einige 
Centrifugenversuche mit den Thallusscheiteln von Scoparia an, deren 
Scheitelzellen am apikalen Ende eine große Menge fettähnlicher 
Körnchen aufgespeichert enthalten. Das Wachstum der Zellen wird 
aber dadurch, daß man die Inhaltskörperchen durch Centrifugenbe- 
handlung ans basale Ende der Zelle schleudert, nicht geändert. 

Die Betrachtung des „normalen“ Entwicklungsganges einer 
Vaucheria, eines Mucor-Fadens usw. lehrt nun bereits, daß an den 
von der wachsenden Spitze mehr oder weniger entfernt liegenden 
Teilen weder die Membran, noch das Plasma, noch die Beziehungen 
zwischen beiden sich dermaßen geändert haben, daß Membranwachs- 
tum überhaupt dauernd unmöglich geworden wäre. Wir sehen allent- 
halben an den Mucor-hyphen Nebenzweige entstehen, die uns beweisen, 
daß viele, wahrscheinlich sogar jede Stelle der Hyphe zu einem Seiten- 
ast auswachsen kann: das neueinsetzende Membranwachstum, das die 
Bildung eines Nebenastes voraussetzt, unterscheidet sich allerdings von 
dem früher betätigten Wachstum derselben Stelle, indem die Einlage- 
rung neuer Teilchen bei jenem in anderer Richtung erfolgte als bei 
diesem. Wenn demnach die Fähigkeit zum Wachstum überhaupt an 
den älteren Teilen eines Phycomycetenfadens nicht erloschen ist, so 
ergeben sich ohne weiteres die Fragen: gelingt es, eine Zelle jener 
Art zur Bildung von Seitenästen künstlich anzuregen, und ferner: 
gelingt es, die Bildung neuer Wachstumsherde willkürlich zu lokali- 
sieren ? 

Die Bildung von Seitenästen ist in hohem Maße abhängig von Wachs- 
tum und Zustand der Hauptspitze: bei Mucor-Fäden, Bryopsis-Pflanzen usw. 
entstehen auch bei ungestörtem Wachstumsfortgang der Hauptspitze 
in bestimmtem Abstand von ihr Seitenzweige, während bei Wurzel- 
haaren, bei Derbesia und an anderen Objekten die ungestörte Ent- 
wicklung des Hauptastes die Bildung von Seitenästen ausschließt oder 


normalen somatischen Beschaffenheit mit normalen Lagerungsverhältnissen zurück- 
kehren kann“ (a. a. O. p. 411). Die physiologische Bedeutung — Lieferung von Stoffen 
— wird bei den normalen wie bei den traumatischen Plasmaansammlungen wohl die- 
selbe sein. Von großem Interesse wäre es, auch noch durch andere, lokal auf die 
Siphoneenzelle wirkende Reize ähnliche Plasmaansammlungen experimentell hervor- 
zurufen; vielleicht gelänge es dann, in der Analyse der Reize, welche beim normalen 
Spitzenwachstum die apikalen Plasmaansammlungen zustande kommen lassen, einen 
Schritt weiter zu kommen. — Auf die Plasma- und Kernumlagerungen, die sich 
nach Verwundung im Gewebe vieler Pflanzen bemerkbar machen, und die in Zu- 
sammenhang mit dem Wundheilprozeß gebracht worden sind, wird später zurück- 
zukommen sein. 

7) Wachstum, Regeneration und Polarität isolierter Zellen (Ber. d. D. Bot. Ges., 
1905, Bd. XXIII, p. 257). 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 469 


sehr zurückhält. Gewaltsame Störung der Spitze (z. B. durch Plas- 
molyse !), oder Eingriffe anderer Art ?)) oder ihre Beseitigung führt zur 
Bildung neuer Wachstumsherde. Bleibt die Hauptspitze erhalten (wie 
bei Plasmolyse), so ist ihre nächste Nähe der bevorzugte Platz für 
Zweigneubildungen; es entstehen allerhand abnormale Verzweigungen 
(vgl. z. B. Reinhardt 1892 a. a. O.) dichotomer oder polytomer Natur. 
Aber auch ältere, weiter zurückliegende Teile können zu Wachstum 
und Seitenzweigbildung angeregt werden, wie z. B. das Verhalten 
verwundeter Pilzhyphen lehrt.?) 

Der Ort der Neubildung, an dem das lokalisierte Flächenwachs- 
tum einsetzt, läßt sich nach dem Gesagten insofern bestimmen, als 
wir die „Neigung“ gewisser Objekte, nach Plasmolyse in unmittel- 
barster Nähe der im Wachstum gestörten Hauptspitze oder nach Ver- 
letzung in nächster Nähe der Wunde und der Vernarbungsmembran 
neue Äste zu bilden, durch wiederholte Versuche kennen lernen 
können. In anderen Fällen sind und bleiben bestimmte Teile einer 
Zelle zu besonderen Wachstumsleistungen von vornherein prädispo- 
niert: es zeigt sich, daß wir durch künstliche Eingriffe das basale 
Ende einer Zelle — z. B. einer Cladophora — zum Wachstum an- 
regen können; Miehe*) plasmolysierte Fäden einer marinen Species 
dieser Alge und übertrug sie hiernach wieder in Lösungen normalen 
osmotischen Druckes; in allen Teilen sind auch ausgewachsene Zellen 
wachstumsfähig, das basale Ende aber ist bevorzugt und in der 
größten Mehrzahl der Fälle lokalisiert sich das Wachstum eben nur auf 
dieses, das zu einem rhizoidartigen Gebilde auszuwachsen pflegt. Ähn- 
liche Erscheinungen, die sich hinsichtlich der Lokalisation des Wachs- 
tums durch einen Hinweis auf die „Polarität“ der Organismen und 
der einzelnen Zellen mehr umschreiben als erklären lassen, beob- 
achtete z. B. auch Tobler’®) an isolierten Meeresalgenzellen. Völlig 
unklar bleiben schließlich diejenigen Fälle, in welchen scheinbar 
wahllos und „willkürlich“ eine Stelle der Zellenoberfläche auswächst, 
obwohl die äußeren Bedingungen allenthalben gleichmäßig auf die 


1) Vgl. besonders Reinhardt, Das Wachstum der Pilzhyphen (Jahrb. f. wiss. 
Bot., 1892, Bd. XXIII, p. 557), Plasmolytische Studien z. Kenntnis des Wachstums 
der Zellmembran (Festschr. f. Schwendener, Berlin 1899; Küster, a.a.0. 1903, 
p. 120 ff. (daselbst weitere Literaturangaben), ferner G. Stiehr, Uber das Verhalten 
der Wurzelhärchen gegen Lösungen, Dissertation, Kiel 1903. 

?) Literatur in meiner Pathologischen Pflanzenanatomie, p. 120 ff. 

3) P. Köhler, Beiträge zur Kenntnis der Reproduktions- und Regenerations- 
vorgänge bei Pilzen und der Bedingungen des Absterbens mycelialer Zellen von 
Aspergillus niger (Flora 1907, Bd. 97, p. 216; auch Dissertation, Leipzig 1907). 

4) Wachstum, Regeneration und Polarität isolierter Zellen (Ber. d. D. Bot. Ges. 
1905, Bd. XXIII, p. 257). 

5) Über en der Zelle und Pflanzenform. Versuche und Studien an 
Meeresalgen (Jahrb. f. wiss. Bot., 1903, Bd. XX XIX, p. 527). 


470 Ernst Küster. 


Zellenoberfläche wirken und auch die mikroskopisch wahrnehmbaren 
Verhältnisse im Zelleninnern uns die Bevorzugung einer bestimmten 
Stelle nicht erklären können. Beispiele für Bildungen dieser Art 
scheinen mir z. B. die Rhizoidbildungen an Algen darzustellen, die 
bei Kultur in Zuckerlösungen !), oder unter dem Einfluß von Leucht- 
gas entstehen ?), um nur Bildungen „pathologischer“ Natur hier heran- 
zuziehen. 

Die Frage, ob es gelingt, Flächenwachstum der Membran an will- 
kürlich vom Experimentator gewählten Stellen hervorzurufen, ist nach 
Besprechung der soeben erledigten Fälle noch nicht beantwortet. 
Nachfolgend soll über einige Beobachtungen berichtet werden, 
welche zeigen, daß das Wachstum von Zelle und Membran tatsächlich 
im angeführten Sinne und zwar an verschiedenen Objekten durch 
Mittel ganz heterogener Art beeinflußt werden kann. 

Das Licht entscheidet über die Stelle der Zellenwand, an der 
sich das lokalisierte Wachstum betätigen soll, bei keimenden Eiern 
von Cystoseira *) und Fucus*): die dem auffallenden Lichte abgewandte 
Seite des Eies legt durch Flächenwachstum der Membran ein 
Rhizoid an. 

Die Eier von Fucus ferner sind, wie Kniep (a. a. O.) gezeigt 
hat, ein günstiges Objekt, den Einfluß chemischer Reize auf die 
Lokalisation des Wachstums zu erweisen: legt man neben jene ein 
Stückchen Fucus-Thallus, so bildet sich die Rhizoidanlage stets auf 
der Seite des Eies, die dem Thallusstück zugewandt ist. Chemische 
Reize veranlassen wohl auch die Entstehung der Kopulationsschläuche 
bei Spirogyra.?) 

Durch Druck konnte an Fruchthyphen von Phycomyces nitens 
Köhler lokale Rhizoidbildung hervorrufen ®) (vgl. Fig. 1). Kontakt 
veranlaßt nach Borge’) an Algen dieselbe Erscheinung u. dgl. m. 


1) Borge, Über die Rhizoidbildung bei einigen fadenförmigen Chlorophyceen, 
Dissertation, Upsala 1894. 

2) Z. Woycicki, Über pathologische Wachstumserscheinungen bei Spirogyra- 
und Mongeotiaarten in Laboratoriumskulturen (Ber. d. D. Bot. Ges., 1907, Bd. XXV, 
p. 527). 

3) H. Winkler, Uber den Einfluß äußerer Faktoren auf die Teilung der Eier 
von Cystosira barbata (Ber. d. D. Bot. Ges., 1900, Bd. XVIII, p. 297). 

4) E. Küster, Normale und abnormale Keimungen bei Fucus (Ber. d. D. Bot. 
Ges., 1906, Bd. XXIV, p. 523); H. Kniep, Beiträge zur Keimungsphysiologie und 
-Biologie von Fucus (Jahrb. f. wiss. Bot., 1907, Bd. XLIV, p. 635). 

5) Vgl.Haberlandt, Zur Kenntnis der Konjugation bei Spirogyra (Sitzungsber. 
Akad. Wiss. Wien, Math.-Naturw. Kl., 1890, Bd. 99). 

6) S. oben p 469, Anm. 3. 

7) S. oben p. 470, Anm. 1. Nach Kny (Botan. Wandtafeln, a. a. O., p. 455) 
werden die Zellen von Spirogyra durch Wundreiz stark disponiert, auf Kontakt hin 
Rhizoide zu bilden. 


4 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 471 


Die eben erwähnten Spirogyren sind vielleicht schon besser einer 
weiteren Serie von Beispielen einzureihen, bei welchen die vorliegende 
Zelle nicht an der Stelle, wo irgendein wirksamer Faktor sie maxi- 


mal affiziert, zu lokalem Wachstum angeregt 
wird, sondern bei welchen die Flanken cylin- 
drischer Zellen gleichermaßen unter die Wirkung 
eines wachstumanregenden Faktors geraten; wir 
sind dann wohl imstande, willkürlich das neu- 
auftretende Wachstum auf einer beliebig ge- 
wählten Seite oder Flankenlinie der Zellen- 
cylinder sich betätigen zu lassen; von welchen 
„inneren“ Faktoren aber im einzelnen die Wahl 
des Punktes abhängt, die zum Centrum der neuen 
Wachstumstätigkeit wird, bleibt unergriindet. 

Nordhausen!) zeigte, daß bei Bryopsis- 
Pflänzchen, welche annähernd senkrecht zur Ver- 
zweigungsebene der Fiedern belichtet werden, 
auf der belichteten Seite der Hauptachsen neue 
Vegetationspunkte entstehen. 

Raciborski?) beobachtete an Basidiobolus 
ranarum, dab die Zellen dann, wenn in ihre 
Nähe neue Nahrung gebracht wird, auf die che- 
mischen Reize, die von dieser ausgehen, mit 
Zweigbildung reagieren; wie Fig. 2 andeutet, 
entstehen die neuen Zweige sämtlich auf der 
Seite des Zellenfadens, der dem neudargebotenen 
Nährboden zugewandt ist. Wie die Abbildung 
zeigt, entstehen die neuen Zweige an den api- 
kalen und basalen Polen der Zellen, über deren 
Bevorzugung durch „innere“ Faktoren schon 
oben zu sprechen war (p. 469). Trophische Reize 
können somit nicht nur das Wachstum vor- 
handener Hyphen (chemotrop) lenken, sondern 
auch lokalisierend auf Neubildungen wirken. 

Noch problematisch ist, ob Wachstum und 


Fig. 1. Sporangium- 
träger von 
Phycomyces nitens 
mit seitlichen Proli- 
fikationen 
(nach Köhler). 


Zweigbildung an einzelligen Organismen (z. B. an Mucor-Fäden) in 
der Weise lokalisiert werden kann, wie es Noll?) angegeben hat: 


1) Über Richtung und Wachstum der Seitenwurzeln unter dem Einfluß äußerer 
und innerer Faktoren (Jahrb. f. wiss. Bot., 1907, Bd. XLIV, p. 557, 629). 

2) S. oben p. 464, Anm. 1. Vergleichbare Erscheinungen beobachtete Bitter 
an Microdictyon (Zur Morphol. u. Physiol. v. Mierodietyon umbilicatum, Jahrb. f. 


wiss. Bot., 1900, Bd. XXXIV, p. 199). 


3) Über den bestimmenden Einfluß von Wurzelkrümmungen auf Entstehung 
und Anordnung der Seitenwurzeln (Landwirtsch. Jahrb., 1900, Bd. XXIX, p. 361). 


Progressus rei botanicae II. 


30 


472 Ernst Küster. 


nach diesem Autor entstehen an bogenlinig gewachsenen Hyphen die 
Nebenzweige stets — oder doch vorzugsweise — auf den Konvex- 


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Fig. 2. Verzweigung von Zellen (Basidiobolus ranarum) unter dem Einfluß che- 
mischer Reize; die vor Darbietung frischer Nährstoffe bereits entwickelten Teile des 
Pilzes sind schraffiert (nach Raciborski). 


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Fig. 3. Bogenlinig gewachsene Hyphen von einer Gelatineplattenkultur des 
Rhizopus nigricans (nach Noll). 


seiten (vgl. Fig. 3): den Einfluß, den die Form der Zelle hier haben 
sollte („Morphästhesie“), hat Noll selbst später!) auf die in ge- 


1; Beobachtungen und Betrachtungen über embryonale Substanz (Biolog. Cen- 
tralbl., 1903, Bd. XXIII, p. 281, 404). 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 473 


krümmten Zellen realisierten Oberflächenspannungsdifferenzen zurück- 
geführt („morphostatische Oberflächenspannung, Formspannung“). Nach 
den von Nordhausen (a. a. O.) geäußerten Bedenken muß es zweifel- 
haft erscheinen, ob in den von Noll geschilderten und in ähnlichen 
Fällen die Krümmung das Primäre und die Zweigbildung das Sekun- 
dire ist, oder ob die kausalen Beziehungen gerade umgekehrt sind.!) 
Diejenigen Wachstumslokalisationen, die auf Reize der verschie- 
densten Art hin tropistische Krümmungserscheinungen und Formver- 
änderungen wachsender Zellen hervorrufen, darf ich hier übergehen, 
ihre Besprechung würde uns von den Fragen der entwicklungsmecha- 
nischen Anatomie zu den Problemen der Reizphysiologie führen. 


Fig. 4. Schema des Spitzenwachstums Fig. 5. Atypisches Wachstum der 

einer Pilzhyphe (nach Reinhardt Wurzelhaare von Senfkeimlingen unter 

aus Jost, Vorlesungen über Pflanzen- dem Einfluß verdünnter Sublimat- 
physiologie). lösung. 


Die nähere Betrachtung des lokalisierten Membran- und Zellen- 
wachstums macht uns noch mit einer anderen Gruppe von Erschei- 
nungen — normalen und pathologischen — bekannt. Reinhardt?) 
hat das Spitzenwachstum einer Pilzhyphe mit nebenstehender Figur 
veranschaulicht, welche zwei Entwicklungsstadien einer wachsenden 
Pilzhyphenspitze (vgl. Fig. 4) übereinander zeigt: Punkt d kommt 
nach d’ zu liegen, c aufc‘ usw.; das Stück cd wächst also zu der 
großen Strecke c‘d‘ heran, alle von der Spitze weiter entfernten, basal- 


1) Für die von Noll vertretene Ansicht spricht vielleicht das Verhalten der 
Zellen mancher Spirogyraarten, die sich erst krümmen und dann auf ihrer Konvex- 
seite Rhizoiden entwickeln (vgl. auch Borge undKny a. a.0.). Bei der Bedeutung 
des Kontaktreizes für die Rhizoidbildung (s. 0.) wäre aber gerade bei diesem Objekt 
zunächst festzustellen, ob nicht die konvexe Seite hinsichtlich der Rhizoidbildung 
nur deswegen die bevorzugte ist, weil sie Kontaktreizen mehr ausgesetzt ist als die 
konkave Flanke der Zelle. ° 

?) A. a. O., 1892; s. oben p. 469, Anm. 1. 

30* 


474 Ernst Küster. 


wärts folgenden Abschnitte zeigen immer geringeres Flächenwachstum, 
und die kleinere Strecke ab erfährt bei ihrer Verschiebung nach a’b‘ 
nur ganz geringen Zuwachs. Werden die Regulationen, welche die 
Wachstumsintensität der verschiedenen Membranzonen in der an- 
geführten Weise bestimmen, durch irgendwelche Eingriffe gestört, 
wachsen z. B. auch die an die Zone cd angrenzenden Teile ebenso 
stark wie diese oder ist der Abfall der Wachstumsintensität von d 
nach € und b schneller als beim ungestörten Verlauf der Entwicklung, 
so nimmt die betreffende Zelle natürlich nicht die typische Gestalt 
des Cylinders an, sondern ihr Wachstum wird „atypisch“ und pro- 
duziert allerhand Auftreibungen, Einschnürungen usw. Im Experiment 
gelingt es nun leicht, die normalen Regulationen zu stören und an 
Wurzelhaaren usw. abnormale Formen, wie sie Fig. 5 zeigt, hervor- 
zurufen; Schwankungen der Temperatur, Anderungen des osmotischen 
Druckes im umgebenden Medium, sowie Behandlung mit Giften, die 
vielleicht Anderung des Turgordruckes bedingen und dadurch wirk- 
sam werden, geben die gleichen oder doch ähnliche Resultate. Es 
handelt sich dabei um dieselben Faktoren, welche, wie wir oben 
(p. 469) auseinandersetzten, bei hinreichend intensiver Wirkung Ver- 
zweigungen der einzelligen Gebilde hervorrufen. Nach Stiehr') 
sind Elektrolyte besonders wirksam. 

Über die Einzelheiten der Reizwirkung bleibt bei der Mannig- 
faltigkeit der entstehenden Formen das meiste noch zu klären. Ver- 
hältnismäßig gut erforscht ist die Bildung der sog. „Kugelhefe“, die 
bei verschiedenen Mucor-Arten leicht hervorgerufen werden kann. Im 
Anschluß an die Versuche von Klebs?) hat G. Ritter?) festgestellt, 
daß die Sporen von Mucor spinosus in Lösungen von organischen 
und anorganischen Säuren, welche Ammoniumnitrat oder Chloride ent- 
halten, zu ansehnlichen (bis 800 « großen) Kugeln heranwachsen 
können; auch an normal entwickelten Hyphen bilden sich — vermut- 
lich an den fortwachsenden Spitzen — ähnliche „Riesenzellen“ (vgl. 
Fig. 6). Ähnlich wie M. spinosus verhält sich M. racemosus; auch 
bei anderen Schimmelpilzen treten ähnliche Riesenkugelzellen unter 
dem Einfluß von Giften organischer und anorganischer Natur auf 
(z. B. an Aspergillus unter dem Einfluß von Jod u. a., vergleiche 
Raciborski*)). Die Kugelzellen von Mucor wie Aspergillus können 
unter geeigneten Kulturbedingungen zu normalen Hyphen „aus- 
keimen“. 

1) S. oben p. 469, Anm. 1. 

2) Die Bedingungen der Fortpflanzung bei einigen Algen und Pilzen. Jena 
1896, p. 512 ff. 

8) Über Kugelhefe und Riesenzellen bei einigen Mucoraceen (Ber. d. D. Bot. 
Ges., 1907, Bd. XXV, p. 255). 

4) Einige Chemomorphosen des Aspergillus niger (Bull. de l’Acad. Se., Cracovie, 
dec. 1905 [1906)). I 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 475 


Ganz analoge Beispiele liefert das normal-anatomische Verhalten 
vieler Pflanzen und Pflanzenteile, das Aufschwellen wachsender Hyphen- 
spitzen zu Sporangien, Oogonien u. dgl., die Oogonien- und Zoospo- 
rangienbildung der Vaucherien, die Einschnürungen des Leptomitus, 
das unregelmäßige Wachstum, das wir von manchen Pflanzenhaaren 
her kennen !) usw. 


Fig. 6. A Kugelhefe von Mucor spinosus (in Y/; proz. Zitronensäure und Zucker- 
Ammoniumnitratlösung nach 8 Tagen). B Dasselbe von M. racemosus (14 tägige 
Kultur in 4 proz. Glukose, 0,7proz. Ammoniumnitrat und 8,2proz. Chlornatrium) 
(nach G. Ritter). 


Nach den Befunden der pathologischen, experimentellen Anatomie 
werden wir zu dem Schluß geführt, daß auch bei der Erweiterung 
einer Hyphe zum Sporangium, bei der Kopfbildung der Aspergillus- 
Fruchthyphe usw. ständig jene osmotischen oder ähnlich wirksame 
Faktoren in Aktion treten, die bei Wurzelhaaren usw. Abweichungen 
vom typischsn Wachstumsverlauf bedingen.?) 


1) Vgl. z. B. Kny, Botan. Wandtafeln, No. 6. — Berthold’s Ansicht über 
die Beziehungen zwischen Zellform und Verteilung des Plasmas ist in seinen Studien 
über Protoplasmamechanik (Leipzig 1886) p. 271 niedergelegt. 

2) Gewisse Erineumgallen werden durch die Form der sie zusammensetzenden 
Haare merkwürdig (vgl. Küster, a. a. O., 1903, p. 110ff.); bei manchen Gallen sind die 


476 Ernst Küster. 


Darüber, welcher Art die gestaltenden Kräfte sein mögen, die bei 
Entstehung der Spicularzellen und der namentlich von Vöchting 
in abnormalen Gewebegeschwülsten beobachteten seltsam verzweigten 
Zellenformen *) sein mögen, lassen sich zurzeit noch keine Vermutungen 
begründen. 

Nahe verwandt mit den erörterten Fragen ist eine weitere nach 
der Größe des bei Bildung eines Astes zum Wachstum angeregten 
Membranfeldes. Um wieder auf die Wurzelhaare zurückzugreifen, 
darf daran erinnert werden, daß bei ihrer Bildung nur ein kleiner 
Teil der Außenwand der Wurzelepidermiszelle auszuwachsen pflegt. 
Auch hier lassen sich künstlich die „Regulationen“ derart unter- 
drücken oder abändern, daß das auswachsende Membranfeld abnorm 
groß wird, oder gar die ganze Außenwand der Epidermiszelle am 
Wachstum teilnimmt; abnormale Erscheinungen dieser Art treten z. B. 
bei der Bildung von Wurzelhaaren (Vicia Faba) ein, die in äther- 
haltigem Wasser sich entwickeln. Es wäre vielleicht nicht ohne 
Interesse, die Abhängigkeit der Größe der wachsenden Membranzone 
von äußeren Bedingungen zum Gegenstand einer näheren Unter- 
suchung zu machen. — 

Schon oben war davon die Rede, dab bei Bildung von Seiten- 
zweigen an dem Faden einer Vaucheria, eines Mucor usw. die Richtung, 
in welcher das Flächenwachstum der Membran des Hauptastes vor 
sich geht, anders ist als bei dem Wachstum seiner Hauptspitze. 
Wir bringen im nachfolgenden noch einige Beispiele dafür, daß die 
Richtung des Wachstums von äußeren Faktoren beein- 
flußt und geändert werden kann. 

Einflüsse mechanischer Natur sind beim sog. passiven Wachstum 
im Spiele. Unzweifelhaft können pflanzliche Zellen durch mechani- 
schen Zug zum Wachstum in der Richtung des Zuges beeinflußt 
werden. Ich habe die Bedeutung des passiven Wachstums für Meeres- 
algen wahrscheinlich zu machen gesucht ?), bei welchen retorten- und 


Haare in ihrer ganzen Ausdehnung cylindrisch, bei manchen anderen Arten bestehen 
sie aus einem eylindrischen Fußteil, auf welchen ein seltsam verbreiterter, gelappter 
oder pilzhutähnlich breiter Kopfteil folgt. Der Umschwung in den Turgeszenz- und 
den osmotischen Verhältnissen der Zelle, die wir auch hier vermutungsweise als 
Ursache der Wachstumsänderung ansprechen möchten, erfolgt bei Erineumhaaren 
der zweiten Art ganz plötzlich und offenbar ebenso unabhängig von äußeren Be- 
dingungen, wie wir es für die meisten der oben angeführten Beispiele aus der 
normalen Anatomie annehmen dürfen. 

1) H. Vöchting, Über Transplantation am Pflanzenkörper, Tübingen 1892, 
Zur Physiologie der Knollengewächse (Jahrb. f. wiss. Bot., 1900, Bd. XXXIV, p. 1) 
und besonders Untersuchungen zur experimentellen Anatomie und Pathologie, 
Tübingen 1908. 

*) E. Küster, Gewebespannungen und passives Wachstum bei Meeresalgen 
(Sitzungsber. Akad. Wiss. Berlin, 1899, p. 819). | 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 477 


flaschenhalsartig ausgezogene Zellen für die wachstums- und form- 
bestimmende Wirkung des mechanischen (durch ungleiche Wachstums- 
intensität benachbarter Gewebe bedingten) Zuges sprechen. Ähnliche 
Zellenformen treten in gewissen Gallen und anderweitig auf!), und 
auch bei der Streckung der Zellen des sog. Sternparenchyms, des 
intercellularenreichen Parenchyms im Blütenboden der Kompositen, 
bei der Streckung jugendlicher Gefäße usw.?) dürfte passives Wachs- 
tum im Spiele sein. 

_ Bei Nathansohn’s Versuchen ?), der unter dem Einfluß von 
Äther Spirogyra-Zellen tonnenförmig anschwellen sah, sind unmittelbare 
Beziehungen zwischen dem wirksam werdenden äußeren Faktor und 
der Richtung des resultierenden Membranflächenwachstums nicht er- 
kennbar.‘) 

Auf die Faktoren, welche bei der normalen Ausbildung eines 
Organs wirksam sind, und für die Richtung, in welcher die einzelnen 
Gewebselemente wachsen, bestimmend werden, werfen vielleicht ge- 
wisse Gallenbildungen Licht. Bei bestimmten Gallen strecken sich die 
von dem Gallengift beeinflußten Zellen in der Richtung senkrecht zur 
Oberfläche des Organs (Dickenwachstum), bei anderen zeigen sie nur 
Wachstum parallel zur Oberfläche (Längen- und Flächenwachstum); 
auf das Wachstum folgen zumeist später reichliche Zellenteilungen; 
es gibt viele Zellen, bei welchen das infizierte Organ sowohl Dicken- 
als auch Flächenwachstum zeigt, andere, bei welchen ausschließlich 
Dickenwachstum oder ausschließlich Flächenwachstum im Spiele ist.) 
Da Organe einer Species je nach Art und Natur des Parasiten bald 
mit Dicken-, bald mit Flächenwachstum auf die von jenem ausgehende 


1) E. Küster, Cecidiologische Notizen, I (Flora, 1902, Bd. 90, p. 67, 71). 

?) Die Bedeutung des die Zellen dehnenden Turgors für deren Wachstum hat 
Höber (Physik. Chemie der Zelle u. Gewebe, 1. Aufl., Leipzig 1902, p. 333) ver- 
kannt und überschätzt: vel. z. B. Pfeffer, Pflanzenphysiologie, 2. Aufl., Bd. II, 
1904, p. 30ff. 

3) A. Nathansohn, Physiolog. Untersuchungen über amitotische Kernteilungen 
(Jahrb, f. wiss. Bot., 1900, Bd. XXXV, p.48) und J. J. Gerassimow, Über den 
Einfluß des Kerns auf das Wachstum der Zelle (Bull. Soc. imp. Naturalistes de 
Moscou, 1901, No.1 u. 2, p. 198). 

*) Gelegentlich der Kontroverse über die Plasmoptyse der Bakterien sind wieder- 
holt die an Bakterien unter dem Einfluß saurer und alkalischer Reagentien auf- 
tretenden Abrundungen des Vibrio Proteus zur Sprache gekommen (A. Fischer, 
Über Plasmoptyse der Bakterien, Ber. d. D. Bot. Ges., 1906, Bd. XXIV, p. 55; L. Gar- 
bowski, Plasmoptyse und Abrundung bei Vibrio Proteus, ibid., p. 477); daß diese mit 
dem oven gegebenen Beispiel in Parallele gesetzt werden können, ist unwahrscheinlich. 
Bei den bekannten (dauernden) Aufblähungen, welche als „Involutionsformen“ wieder- 
holt beschrieben worden sind, haben wir es wohl mit Gebilden zu tun, welche hin- 
sichtlich ihrer Entwicklungsgeschichte den oben p. 469 (oben) besprochenen an die 
Seite gesetzt werden dürfen. 

5) Vgl.E.Küster, Beiträge zur Anatomie der Gallen (Flora, 1900, Bd. LXXXVII, 
p. 117); Cecidiologische Notizen, I (ibid., 1902, Bd. XC, p. 67). 


478 Ernst Küster. 


Reizung reagieren, wird die Möglichkeit in Erwägung zu ziehen sein, 
ob nicht auch stoffliche Einflüsse die Richtung des Zellenwachstums 
mitbestimmen können. Der Nachweis einer derartigen stofflichen Be- 
einflussung wäre von größtem Interesse und würde gewiß auch Vor- 
sänge der normalen Entwicklungsgeschichte klären helfen. Woher 
kommt es, daß im normalen Verlauf die Gewebebildung Zellen mancher 
Art durch lokalisiertes, nur in einer Richtung sich betätigendes 
Wachstum langgestreckte Schlauchform annehmen, während andere 
Elemente ihrer nächsten Nachbarschaft von dieser „Tendenz“ nichts 
erkennen lassen? Man vergleiche z. B. das Verhalten der Palisaden- 
und Schwammparenchymzellen in vielen Blattspreiten. Fragen dieser 
Art müssen zurzeit noch unbeantwortet bleiben und sind bisher vom 
entwicklungsmechanischen Standpunkt kaum in Angriff genommen 
worden.!) — Daß Zellen vorzugsweise oder gar ausschließlich in einer 
Richtung wachsen, beobachten wir unter abnormalen Verhältnissen 
auch an den auffälligen schlauchförmigen, sehr langen Zellen vieler 
Intumeszenzen und der Lentizellenwucherungen.*) Die unbekannten 
Faktoren, welche zur Bildung von Stengelkork führen, veranlassen 
die Zellen der Epidermis oder der Rinde zu Wachstum senkrecht zur 
Oberfläche des Organs; bei Atragene alpina veranlaßt Kontakt die 
Subepidermalzellen zu derselben Wachstumsbetätigung?) u. dgl. m. — 

Ganz kurz möchte ich noch auf die Frage hinweisen, ob und wie 
die feste Lagerung einer Zelle im Gewebe ihre Wachstumsfähigkeit 
mechanisch zu beeinflussen imstande ist. Der hemmende Einfluß, den 
die Nachbarschaft lebender turgeszenter Zellen ausüben kann, ist 
sicherlich oft überschätzt worden. Den Druck ihrer turgeszenten 
Nachbarschaft kann die wachsende Zelle gewiß oft leicht überwinden. 
Nach vorübergehender Plasmolyse sah Miehe*) die Zellen von Clado- 
phora sich in die lebenden Nachbarzellen vorstülpen; Epidermiszellen, 
die von Synchytrium Taraxaci infiziert worden sind, wuchern gegen das 
ihnen anliegende Mesophyll vor und drängen es beiseite’) u. dgl. m. 
Wenn sich beim normalen Verlauf der Entwicklung die Zellen eines 
Gewebes in puncto ihres Wachstums gegenseitig im Schach halten, 
so werden wohl andere als rein mechanische Faktoren diese 


1) Die Erklärung, die Rywosch (Uber Palisadenzellen, Ber. d. D. Bot. Ges., 
1907, Bd. XXV, p. 196) gegeben hat, kann nur als teleologische betrachtet werden. 

?) Ich glaube, auf diese Zellengebilde (Abbildungen habe ich 1903 a. a. O. ge- 
geben) hier Bezug nehmen zu können, da sie vermutlich nicht durch Spitzenwachstum, 
sondern durch Streekung des ganzen Cylindermantels zu ihrer vollen Größe heran- 
wachsen. Eingehendere Untersuchungen über diesen Punkt stehen noch aus. 

3) W. Tonkoff, Über die Blattstielanschwellungen bei Atragene alpina (Ber. 
d. D. Bot. Ges., 1894, Bd. XII, p. 40); daselbst Literaturnachweise über ähnliche Fälle. 

*) S. oben p. 469, Anm. 1. 

5) Abbildungen bei Lüdi, Beiträge z. Kenntnis der Chytridiaceen (Hedwigia, 
1901, Bd. XL, p. 1). 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 479 


Regulation bedingen; fallen andererseits die bescheidenen mechanischen 
Hemmungen, welche turgeszente Nachbarzellen bedingen, nach ge- 
waltsamer Beseitigung der letzteren fort — wie bei der Verwundung —, 
so werden wir die nach dem Eingriff erfolgenden Reaktionen der 
bloßgelegten Zellen nicht oder nur zum kleinsten Teil auf das Weg- 
fallen der mechanischen Hemmung zurückführen dürfen!) und in 
erster Linie andere (atmungs-, ernährungsphysiologische u. a.) Be- 
dingungen, die sich gleichzeitig mit den mechanischen Faktoren 
ändern, für die eintretenden Reaktionen verantwortlich machen 
müssen.) Auch wenn Epidermiszellen bei normaler wie patholo- 
gischer Haarbildung gerade an dem Teil ihrer Membran wachsen, 
welche nicht dem Druck ihrer Nachbarzellen ausgesetzt ist, d. h. an 
der Außenwand, so werden wir nicht übersehen dürfen, daß die Außen- 
wand einer Epidermiszelle — auch abgesehen von den durch den 
Gewebeverband bedingten Druckverhältnissen — unter ganz anderen 
Bedingungen steht (Sauerstoffversorgung, Transpiration, bei submersen 
Teilen Wasseraufnahme u. a. m.) als die Innen- und Seitenwände.?) 
Wenn es später glücken wird, die Gründe für das Aufhören des 
Zellenwachstums näher zu analysieren, werden uns auch die Bedin- 
sungen, von deren Realisierung der Beginn des Zellenwachstums ab- 


1) Dieselben Betrachtungen dürften auch bei Beurteilung der an tierischen und 
menschlichen Geweben eintretenden abnormalen Wachstumserscheinungen zulässig 
sein. Daß bei der Regulation, welche bei normaler Entwicklung Wachstum und 
Größenverhältnis der einzelnen Zellen festlegt, Hemmungen nichtmechanischer Natur 
vielfach ihre Rolle spielen, ist sehr wahrscheinlich; ob freilich bei dem nach irgend- 
welchen Eingriffen eintretenden Wachstum einer Zelle Beseitigung der bisher wirk- 
samen Hemmungen vorliegt oder deren Überwindung möglich geworden ist, wird 
schwer zu entscheiden sein. Man vergleiche hierzu Boll: Das Prinzip des Wachs- 
tums, Berlin 1876 und namentlich ©. Weigert: Die Lebensäußerungen der Zellen 
unter pathologischen Verhältnissen (Bericht d. Senckenbergischen Naturforsch. Ges., 
1886), Neue Fragestellungen in der pathologischen Anatomie (Ges. Deutscher Naturf. 
u. Ärzte, Verhandl., Allgem. Teil, 1896). 

®) Vel. z. B. Palla’s Beobachtungen über das Wachstum der Zellen von 
Mougeotiopsis: die Zellen, welche nach Verwundung zu Endzellen des Fadens 
werden, wachsen besonders stark, obschon auch vor der Verwundung der Zellen- 
verband kein Hindernis mechanischer Art bedeuten konnte (Über eine neue, pyreneid- 
lose Art und Gattung der Konjugaten, Ber. d. D. Bot. Ges., 1894, Bd. XII, p. 228). 

3) Ähnliche Unterschiede in den Entwickluneshedingengen bestehen zwischen 
denjenigen Wänden, welche an Intercellularräumen oder an Nachbarzellen anliegen. 
Ihren Ausdruck finden diese verschiedenen Bedingungen schon bei der ruhenden Zelle 
in der vielfach streng gesetzmäßigen Verteilung der Chromatophoren. Wenn beim 
Wachstum der Zellen die ans Intercellularraumsystem grenzenden Wände sich vor- 
zugsweise oder ausschließlich betätigen, so liegt kein Zwang vor, die Druckverhält- 
nisse dafür verantwortlich zu machen. Als Beispiele nenne ich die „inneren“ Haare 
der Nymphaeaceen und die cellularen Füllungen, welche in Sekretlücken, Harz- 
gängen und luftführenden Intercellularräumen auftreten; über die letzteren thyllen- 
ähnlichen Gebilde habe ich früher (Pathol. Pflanzenanatomie 1903, p. 105 ff.) Literatur- 
nachweise zusammengestellt. 


480 Ernst Küster. 


hängt, klarer werden. Vorläufig können wir uns nur in wenigen 
Fällen auf die Frage nach dem Stillstand des Wachstums mit Ver- 
mutungen antworten.!) Das wichtigste Beispiel dafür, das innere 
Vorgänge chemischen Charakters der Zelle die Fähigkeit zum Wachs- 
tum nehmen können, sind die Zellen mit verholzten Wänden: vor 
allem aus den Untersuchungen Schellenberg’s”) ist bekannt, daß 
verholzte Zellwände kein Flächenwachstum mehr erfahren. Freilich 
wäre es — zumal nach den Mitteilungen Crüger’s*) — wohl vor- 
stellbar, daß die wachstumhemmenden chemischen (oder morphologi- 
schen) Eigentümlichkeiten wieder schwinden, und die Zellen durch einen 
Dedifferenzierungsvorgang *) wieder wachstumsfähig werden können. 


ll. Teilung der Zelle. 


Die Teilung der Zellen folgt beim typischen Entwicklungsver- 
lauf einzelliger und vielzelliger Organismen so regelmäßig auf Wachs- 
tum, daß die Größe der einzelnen Zellen durch ihre präzis eintretenden 


1) Relativ einfach liegen die Verhältnisse wohl bei den Zellen vieler hyper- 
hydrischer Gewebe, welche so lange zu wachsen scheinen (,Streckungswachstum“), 
bis ihr Inhalt an Materialien erschöpft ist; dem Stillstand des Wachstums folgt oft 
bald der Tod der Zelle. Andererseits fehlt es bekanntlich nicht an Fällen, in welchen 
Zellen, die mit Stoffen geradezu vollgestopft sind, ihr Wachstum einstellen. — Nach 
Haberlandt (Physiol. Pflanzenanatomie, 3. Aufl., Leipzig 1904, p. 196) stellen 
Wurzelhaare ihr Wachstum unter dem Einfluß des Kontaktes ein, wenn sie mit Erd- 
partikelchen in Berührung kommen. 

?) H.Schellenberg, Beiträge zur Kenntnis der verholzten Membranen (Jahrb. 
f. wiss. Bot., 1896, Bd. XXIX, p. 237); ferner besonders OÖ. Warburg, Über den 
Einfluß der Verholzung auf die Lebensvorgänge des Zellinhalts (Ber. d. D. Bot. Ges., 
Bd. XI, p. 425). 

3) H. Crüger, Einiges über die Gewebsveränderungen bei der Fortpflanzung 
durch Stecklinge (Botan. Zeitg., 1860, Bd. XVIII, p. 369): „Man kann als Regel auf- 
stellen, daß alle Parenchymzellen, welche nicht ganz dem Tode anheimgefallen sind, 
von diesem Teilungsprozeß ergriffen werden können. Dicke und getüpfelte Wände 
sind hierbei kein Hindernis, die Verdickungsschichten quellen wieder auf und werden 
soweit resorbiert, daß bei einigen Pflanzen die Tüpfelung ganz verschwindet. Bei 
weiterer Zellbildung, wenn nämlich noch ferner Tochterzellen in den erstgebildeten 
erscheinen, werden dann die äußersten Membranen auch resorbiert und man erkennt 
die ursprüngliche Struktur der Gewebe nicht mehr“ (Sanseviera). Bei Portulaca ist 
es „leicht zu beobachten, wie die dicken Celluloselagen der Mutterzelle sich auf- 
lockern, ehe sie mehr oder weniger vollständig verschwinden“. 

4) Daß die starre Cellulosewand den Pflanzenzellen die Fähigkeit zur Dediffe- 
renzierung oder Verjüngung nicht durchaus nimmt, zeigen schon Crüger’s Beob- 
achtungen. Es ist anzunehmen, daß ähnliche Vorgänge auch anderweitig im Pflanzen- 
leben ihre Rolle spielen. — Über die Bedeutung der Dedifferenzierung vgl. auch 
Eugen Schultz, Über umkehrbare Entwicklungsprozesse und ihre Bedeutung für 
eine Theorie der Vererbung (Leipzig 1908). 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 481 


Teilungen ständig reguliert und ein für Species und Gewebsart kenn- 
zeichnendes Maximum der Zellengröße im allgemeinen nicht über- 
schritten wird. In ähnlicher Verkettung zeigen sich Kernteilung und 
Zellenteilung miteinander, derart, daß die Kernteilung bei Organismen 
mit einkernigen Zellen immer der Zellenteilung vorausgeht und diese 
geradezu vorzubereiten scheint. Da bei den Pflanzenzellen die Bil- 
dung einer Cellulosequerwand das deutlichste Anzeichen für die zum 
Abschluß gekommene Zellenteilung ist, werden wir uns vorzugsweise 
an die Erscheinung der Querwandbildung halten.) 

Wir wollen im folgenden die Beziehungen zwischen Wachstum 
und Teilung einerseits, die zwischen Kernteilung und Zellteilung 
andererseits etwas eingehender diskutieren und ferner über den Ort, 
an welchem die Querwand gebildet wird, und die Richtung, in der 
sie die sich teilende Zelle fächert, einige Betrachtungen anstellen. 


1. Beziehungen zwischen Wachstum und Zellenteilung. 


Die unauflösliche Verkettung, mit welcher bei ungestörter Ent- 
wicklung die Zellenteilung in sehr vielen Fällen dem Wachstum der 
Zelle folgt, macht es verständlich, daß man diese Folge zwei ver- 
schiedener Prozesse falsch gedeutet und in dem Wachstum der Zelle 
über die ihr zukommende „Normalgröße“ hinaus geradezu die Ur- 
sache der Zellenteilung zu finden gemeint hat. Nach Jickeli?) war 
Bütschli der erste, der auf Grund seiner Untersuchungen an Proto- 
zoen die gesetzmäßige Abhängigkeit der Teilung von einer bestimmten 
Größenzunahme der Zelle bestritt und den Satz aufstellte: „Ein Ge- 
setz, daß die Teilung erst dann eintrete, wenn ein Maximum des 
Wachstums überschritten würde, existiert bei den Infusorien nicht.“ *) 
Eingehende Studien haben es nun für Objekte der verschiedensten 
‘Art erwiesen, daß zwar durch das Wachstum oder besser während 


1) Daß es mit Membrangerüst ausgestattete Pflanzen gibt, welchen die Fähig- 
keit zur Querwandbildung abgeht, lehren z. B. Hydrodietyon und verwandte Formen. 
Die Zellen von Hydrodietyon septieren sich nicht, sind aber, wie sich nach Plasmo- 
lyse zeigt, sehr wohl zur Bildung neuer Membransubstanz befähigt; auch ist das 
Leben der Hydrodietyonzelle keineswegs von der Integrität ihres gesamten Plasma- 
inhalts abhängig, wie sich durch plasmolytische Zerfällung des Plasmas in mehrere 
Portionen zeigen läßt. Vielkernig, aber unfähig zur Teilung sind die Internodial- 
zellen der Characeen (vgl. Strasburger, Über die Wirkungssphäre der Kerne und 
die Zellkerne, Histolog. Beiträge, Heft 5, Jena 1893, p. 100) u. dgl. m. 

2) Die Unvollkommenheit des Stoffwechsels als Veranlassung für Vermehrung, 
Wachstum, Differenzierung, Rückbildung und Tod der Lebewesen im Kampf ums 
Dasein. Berlin 1902, p.1. 

3,0. Biitschli, Studien über die erste Entwicklung der Zellen und die 
Konjugation der Infusorien (Abhandl. der Senckenbergischen Ges, 1876, Bd. X.) 
Citiert nach Jickeli, der auch noch zahlreiche weitere Literaturnachweise bringt. 


482 Ernst Küster. 


des Wachstums der Zellen die Bedingungen realisiert zu werden 
pflegen, welche die Zellenteilung auslösen; Wachstum und Teilung 
der Zelle sind aber Vorgänge, die von ganz verschiedenen Bedin- 
gungskombinationen abhängig sind. Dafür sprechen die Tatsachen, 
daß vielfach Zellen weit über ihr „Normalmaß“ hinauswachsen, ohne 
daß sie sich teilen, und daß andererseits Zellen sich teilen können, 
ohne vorher gewachsen zu sein. In Fällen der ersten Art nehmen 
wir an, daß nur die für Wachstum erforderlichen Bedingungen in der 
Zelle erfüllt waren; in Fällen der zweiten Art fehlte es an diesen, 
und nur die für die Zellenteilung erforderlichen Bedingungen waren 
verwirklicht. Beispiele für beiderlei Trennungen der zwei Vorgänge 
voneinander liefert sowohl die normale, als auch namentlich die patho- 
logische Pflanzenanatomie. 

Daß typischerweise Zellenteilungen ohne vorangegangenes Wachs- 
tum eintreten können, lehrt die Betrachtung der ¢ und © Prothallien 
heterosporer Farne, der Keimungsstadien der Dacryomycetensporen, 
der Phellogenmutterzellen mancher Pflanzen, der Segmentzellen von 
Stypocaulon u. a. m. Vor allem wichtig ist aber, daß man künstlich 
die Bedingungen für das Wachstum ausschließen oder wenigstens ver- 
schlechtern kann, ohne die für die Teilung auszuschließen. An ein- 
zelligen Organismen verschiedener Art gelingt es, vorzeitige Teilung 
hervorzurufen und die Entwicklung von Zwergindividuen zu veran- 
lassen, die an Größe weit hinter den „normalen“ Exemplaren zurück- 
bleiben. Klebs') erzielte Desmidiaceenzwerge (Euastrum) bei Kultur 
in 10 proz. Rohrzuckerlösung; ähnliches gelang auch an anderen Ob- 
jekten. In anderen Fällen kann man vollends das Wachstum ganz 
ausschalten und gleichzeitig rege Zellenteilung hervorrufen. Winkler?) 
beobachtete, daß an isolierten, als Blattstecklinge kultivierten Blättern 
von Torenia asiatica die Zellen der oberseitigen Epidermis sich lebhaft 
teilen; Wachstum bleibt dabei zunächst ausgeschlossen; Winkler 
schlägt vor, diese Zellenfächerung, bei welcher Wachstum ausgeschlossen 


1) G. Klebs, Beiträge zur Physiologie der Pflanzenzellen (Tübinger Untersuch., 
1888, Bd. II, p. 547). 

2) Uber regenerative Sproßbildung auf den Blättern von Torenia asiatica L. 
(Ber. d. D. Bot. Ges., 1903, Bd. XXI, p.%). Um „Furchung“ handelt es sich 
offenbar auch bei den Teilungen der Epidermiszellen, welche nach Hansen’s Unter- 
suchungen (Vergleich. Unters. über Adventivbildungen bei den Pflanzen, Abhandl. 
d. Senckenbergischen naturf. Ges., 1881, Bd. XII) die Bildung von Adventivsprossen 
auf den Blättern der Begonien einleiten. — Normale ,Furchung“ der Epidermis- 
zellen beschrieb z. B. H. Schulze (Beiträge zur Blattanatomie der Rutaceen, Beih. 
z. Botan. Zentralbl. 1902, Bd. XII, p. 55): manche Epidermiszellen parzellieren sich 
und bilden in jeder Parzelle einen Kristall von Caleiumoxalat aus. Daß Zellen- 
teilung (ohne Wachstum) und Kristallbildung an denselben Epidermiszellen wahr- 
nehmbar wird, ist offenbar kein Zufall; vermutlich helfen dieselben chemischen Ver- 
änderungen, welche ihren sichtbaren Ausdruck in der Kristallbildung finden, die für 
die Zellteilung notwendigen Bedingungen verwirklichen. 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 483 


bleibt, als „Furchung“ zu bezeichnen. Die Kambiumzellen, welche unter 
dem Einfluß des Wundreizes durch Teilung die Bildung von Wundholz 
vorbereiten, septieren sich, wie de Vries !) geschildert hat, durch Quer- 
wände, deren Bildung ebenfalls kein Wachstum vorausgehen dürfte. 
Die Wachstumsfähigkeit fehlt den Zellen und Zellmembranen in 
diesen und in ähnlichen Fällen keineswegs, — das geht aus ihrem nach- 
folgenden Wachstum, das unter Umständen sehr lebhaft sich betätigt, 
deutlich genug hervor; nach unserer Auffassung sind in jenen Zellen 
und Zellkomplexen nur zeitweilig die Bedingungen des Zellen- 
wachstums nicht realisiert, und unsere Beispiele sollen zeigen, daß 
ungeachtet der „Hemmung“ des Wachstums die Teilung sehr wohl 
und zu wiederholten Malen vor sich gehen kann, so dab offenbar 
weder Wachstum und Volumenzunahme unerläßliche Vorbedingungen 
für die Teilung darstellen, noch diese Vorbedingungen ausschließlich 
während des Wachstums realisiert werden können. | 

Anders liegen die Verhältnisse bei der „Furchung“, die Klebs?) 
an Hormidium nitens bei Kultur in Kongorotlösung beobachten konnte; 
die Imprägnation der Membranen mit letzterem hemmt ihr Flächen- 
wachstum; Klebs beobachtete, daß die Zellen kugelig anschwellen 
und sich wiederholt teilen. — Ähnliche Beobachtungen werden sich 
vielleicht an lebenden Zellen mit verholzten Membranen machen 
lassen (vgl. oben p. 480) oder an Zellen, welchen man durch Eingipsen 
die Möglichkeit zum Wachsen, nicht aber die Fähigkeit sich zu teilen 
genommen hat.*) 

Umgekehrt wird unter anderen Umständen das Wachstum der 
Zelle gefördert und ihre Teilung unmöglich gemacht. Schon oben 
war von den enormen Zellen der hyperhydrischen Gewebe!) die Rede, 
welche das „Normalmaß“ der Zellensorte, aus der sie hervorgehen, 
bis ums Zwanzigfache und noch mehr übertreffen können und sich 
doch nicht teilen. Allerdings handelt es sich bei den langen Schlauch- 
zellen der Intumeszenzen usw. um äußerst plasmaarme Gebilde. 
Plasmafülle und Stoffreichtum genügen aber nicht, um die für die 
Zellenteilung notwendigen Bedingungskombinationen zu schaffen; als 


1) Über Wundholz (Flora, 1876, Bd. LIX, p. 2). 

*) Die Bedingungen der Fortpflanzung bei einigen Algen und Pilzen. Jena 
1896, p. 338. 

5) Sichere Beobachtungen von Zellenteilungen dieser Art scheinen noch nicht 
gesammelt worden zu sein. Némec beobachtete Wachstum und Teilung an den 
Zellen verwundeter eingegipster Wurzeln, führt aber das Wachstum der Zellen auf 
kleine Volumenveränderungen — Schrumpfungen — des eingelegten Objektes zurück 
(Studien über die Regeneration, Berlin 1905, p. 278; vgl. auch B. Nemee, Beiträge 
zur Physiologie und Morphologie der Pflanzenzelle, Sitzungsber. Böhm. Ges. Wiss., 
1899, p.38; S. Simon, Untersuchungen über die Regeneration der Wurzelspitze, 
Jahrb. f. wiss. Bot.,.1904, Bd. XL, p. 103). 

*) Literatur oben p. 461, Anm. 5. 


484 Ernst Küster. 


. Beweis dienen uns die ebenfalls enormen, stets unseptierten Epidermis- 
zellen der Erineumgallen 1), die sehr oft durch reichlichen Eiweib- 
gehalt sich auszeichnen und zuweilen auch Stärke enthalten, oder 
die langen eiweißreichen Schläuche in den Blasengallen von Viburnum 
Lantana. Was diesen Zellen zur Teilungsmöglichkeit fehlen mag, läßt 
sich nicht ermitteln; uns genügt vorläufig der Nachweis, dab ergiebiges 
Zellenwachstum ohne Zellenteilung möglich ist. Auf andere Beispiele 
wird noch im nächsten Abschnitt hinzuweisen sein. 

Über die Faktoren, welche bei der Teilung einer Zelle wirksam 
werden, geben die angeführten Beispiele uns keine Auskunft. Ver- 
wundet man Blätter, so entstehen infolge des Eingriffes Callushyper- 
trophien, d. h. die am Wundrand liegenden Zellen vergrößern sich, — 
oder Callushyperplasien, d. h. es treten auch abnormale Teilungen 
nach dem Wachstum ein; an Blättern einer Species kann man beob- 
achten, daß manchmal nur Reaktionen der ersten Art, in anderen 
Fällen Erscheinungen der zweiten Art eintreten. Bei hyperhydrischen 
Geweben, die gewöhnlich nur durch Zellenwachstum zustandekommen, 
können ausnahmsweise auch Zellenteilungen eintreten; es ist anzu- 
nehmen, daß der Ernährungszustand der betreffenden Zellen darüber 
entscheidet, ob nur Wachstum oder Wachstum plus Teilung eintritt. 
Mit der Ernährung allein ist es aber nicht getan, denn auch bei 
gut ernährten Zellen kann, wie wir gesehen haben, die Teilung 
ausbleiben. Vielleicht dürfen wir besondere stoffliche Einflüsse als 
maßgebend und veranlassend für die Zellenteilungen annehmen. 

Bei den Organismen mit einkernigen Zellen ist es, wie später 
noch hervorzuheben sein wird, bisher nicht gelungen, Zellenteilung 
ohne vorhergehende Kernteilung hervorzurufen. Bei den Organismen 
mit vielkernigen Zellen fehlen aber diese engen Beziehungen zwischen 
Kern- und Zellteilung: bei Cladophora z. B. folgt beim typischen Ver- 
lauf der Entwicklung die Zellenteilung rhythmisch der Längenzunahme 
der einzelnen Elemente, ohne unmittelbare Beziehungen zur Kernteilung 
erkennen zu lassen.) Bei noch anderen Organismen fehlen in ihrem 
typischen Entwicklungsgang auch die Beziehungen zwischen Wachs- 
tum und Teilung, und gerade diese Organismen sind es vielleicht, bei 
welchen die experimentelle Forschung das Problem nach den Ursachen 
der Zellteilung und Querwandbildung aufnehmen könnte: Vaucheria 
bildet Querwände bei Ausbildung der Zoosporangien, sowie unterhalb 
der Oogonien und Antheridien, Mucor unterhalb der Sporangien, 
bei Abschnürung der Gameten, bei der Gemmenbildung, Saprolegnia bei 
Bildung der Geschlechtsorgane, Zoosporangien und Gemmen u. dgl. m. 
Die vegetativen Teile bleiben unseptiert — oder können wenigstens un- 


1) Aboildungen z. B. in Pathol. Pflanzenanatomie p. 110 ff. 
2) Vgl. Strasburger, Zellbildung und Zellteilung, 3. Aufl., Jena 1880. 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 485 


septiert bleiben. Reichliche Querwandbildung tritt aber auch an diesen 
Organismen ein, wenn sie unter geeigneten Kulturbedingungen ge- 
halten werden: Klebs!) veranlaßte Mucor racemosus zur Bildung 
eines septierten Mycels dadurch, daß er den Pilz in Lösungen 
hoher Konzentration (Zucker, Glyzerin, Kali- und Natronsalpeter) oder 
bei Luftabschluß kultivierte. Bei Achlya polyandra konnte Horn?) 
Querfächerung des Mycels durch Behandlung mit giftigen (z. B. schwach 
kupferhaltigen „oligodynamischen“) Lösungen hervorrufen (vgl. Fig. 7) 
und sogar „freie Zellenbildung“ (vgl. Fig. 7 B links): rundliche 
Plasmamassen umgaben sich inmitten des Mycelfadens ringsum mit 
einer Haut. Auch Mucor Mucedo und Rhizopus nigricans bilden bei 
Kultur in giftigen Lösungen mehr oder minder reichliche Querwände. 
Von einer weiteren Fortführung dieser und ähnlicher Versuche dürfen 
wir uns für die Klärung entwicklungsmechanischer Probleme noch 
manches versprechen. 


Fig. 7. Abnormale Zellwandbildungen im Mycel von Achlya polyandra 
(nach Horn). 


Bei der normalen Zellwandbildung unterhalb der Geschlechts- 
organe usw., bei deren Ausbildung wir doch wohl chemische Um- 
setzungen besonderer Art voraussetzen dürfen, ließe sich annehmen, 
daß bestimmte stoffliche Einflüsse, die beim normalen Wachstumsfort- 
gang der unseptierten Hyphe nicht zur Geltung kommen, die Wand- 
bildung veranlassen. Eine andere Vermutung hat Klebs geäußert, 
der die von ihm beobachtete Mucor-Zellenteilung mit der schon seit 
van Tieghem’s Untersuchungen ?) bekannten Vernarbung verletzter 
Mucor-Schläuche :in Verbindung bringt und eine einheitliche Erklärung 
zu geben versucht.*) — 


1) Die Bedingungen der Fortpflanzung bei einigen Algen und Pilzen. Jena 
1896, p. 512ff. 

2) Experimentelle Entwicklungsänderungen bei Achlya polyandra de Bary (Annal. 
Mycologici, 1904, Vol. II, p. 207). 

3) Nouvelles recherches sur les Mucorinées (Ann. Sc. nat., Bot., 1875, ser. V, 
i, pe 19): 

4) Klebs, a. a. O., p. 514: „Es friigt sich, ob irgendein Zusammenhang dieser 
Erscheinung mit der Querwandbildung existiere, die van Tieghem bei der Wund- 


486 Ernst Küster. 


Die Zellenteilungen, die, wie beim typischen Entwicklungs- 
verlauf üblich, während des Zellenwachstums oder unmittelbar nach 
diesem erfolgen, kombinieren sich sowohl mit assimilierenden (meri- 
stischem) als auch mit Streckungswachstum; — mit letzterem ver- 
bunden zeigt sie uns die Entwicklung von Pilzmycel auf destilliertem 
Wasser u. dgl. Wachstum plus Teilung anzuregen oder zu beschleu- 
nigen gelingt im Experiment durch Eingriffe verschiedenster Art, 
welche den Zellen entweder Nährstoffmengen als Baumaterialien zu- 
führen oder die in ihnen vorhandenen Reserven aktivieren helfen (Zu- 
führung von Wasser, Erwärmung, Zusatz chemischer Reizmittel).') 


heilung oder der Absonderung älterer Hyphenteile beobachtet hat. Man kann die 
Frage bejahen, wenn man die Hypothese aufstellt, daß eine Querwand dort entsteht, 
wo ein Konzentrationsunterschied im Zellsaft resp. Zellplasma zwischen zwei benach- 
barten Stellen in der Hyphe vorhanden ist. Wenn man einen Mucorfaden im Wasser 
zerschneidet, so bildet das lebende Plasma an der Wundstelle eine neue Hautschicht. 
Auf ihrer einen Seite befindet sich das Wasser, auf der anderen die konzentrierte 
Zellflüssigkeit. In diesem Konzentrationsunterschied liegt nach meiner Meinung der 
besondere Reiz, der die Bildung der neuen Wand veranlaßt. Die gleichen Ver- 
hältnisse haben wir innerhalb jener Pilzhyphen, wo ein plasmareicher Teil mit sub- 
stanzreicher Zellsaftvakuole einen durch starkes Wachstum oder durch andere Lebens- 
prozesse substanzarm gewordenen Teil berührt. Auch hier muß meiner Ansicht zu- 
folge eine Querwand entstehen. Wenn eine Pilzhyphe in hoch konzentrierten Zucker- 
lösungen wächst, so sind fortwährende Anlässe zu kleinen Konzentrationsunterschieden 
innerhalb der Hyphen gegeben.“ 

!) Ich verweise auf die interessanten Untersuchungen, welche M. Maltaux und 
Massart an einer Flagellate (Chilomonas Paramaecium) anstellten (Sur les exeitants 
de la division cellulaire, Recueil Inst. botan. 1906, T. VI, p. 369) und die an Ciliaten 
von verschiedenen Forschern gewonnenen Ergebnisse (Calkins, Sand u.a.). — Auf 
Jickeli’s Buch (s. o. p. 481, Anm. 2) will ich hier nur kurz verweisen. Jickeli 
findet die Ursache aller Zellenteilung in der Unvollkommenheit des Stoffwechsels und 
bemüht sich an einem umfangreichen, aber sehr heterogenen und wenig beweis- 
kräftigen Tatsachenmaterial zu zeigen, daß alle Zellenteilungen, die nach Verwun- 
dung, nach Infektion durch Parasiten, nach Vergiftung, bei Hungerzuständen usw. 
erfolgen, ebenso wie auch alie Teilungen im „normalen“ Entwicklungsgang die Re- 
aktion des Organismus gegen leicht erkennbare oder versteckt wirkende Schädlich- 
keiten darstellen; „es kann gegen die drohende Vernichtung des Individuums nichts 
Zweckmäßigeres geben als seine Vervielfältigung“. Den Einwand, daß diese Deutung 
bestenfalls nur teleologisch befriedigen kann, aber keine kausale Erklärung enthält 
oder anbahnt, hat Jickeli neuerdings in einem Vortrage (Zellteilung, Encystierung 
und Befruchtung als periodische Ausscheidungen, Hermannstadt 1908) als berechtigt 
anerkannt; Verf. erörtert die Frage, „ob nicht der Stoffzerfall und die Notwendigkeit, 
diesen Stoff auszuscheiden, die mit der Funktion so eng verbundene Teilung der 
Zellen bedingt, daß die Zellteilung somit ein Ausscheidungsprozeß sei“. Als Stoff- 
zerstérer kämen nach Jickeli neben der Funktion noch Wärme oder Hunger in 
Betracht, stoffabzapfende Parasiten u. a. m.; Zellenteilung tritt nach Ansicht 
Jickeli’s ferner dann ein, wenn durch irgendwelche Bedingungen die anderen 
Formen der Stoffausscheidung beeinträchtigt werden. „Die angeführten Faktoren, 
Funktion, Wärme, Hunger, Abwegigkeiten und Störungen des Lebens der Zelle, zum 
Schluß das Versagen des Betriebes mit dem Alter, stehen in so engem Zusammen- 
hang mit der Notwendigkeit einer gesteigerten Ausscheidung, daß mir der kausale 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 487 


Wir werden bei unseren Betrachtungen über Gewebsbildung von den 
Mitteln, welche Wachstum und Teilung der Zellen hervorrufen, noch 
zu reden haben. 


2. Beziehungen zwischen Kernteilung und Zellteilung. 


Ob die Querwandbildung jemals von den Kernen und ihren 
Wirkungen aufs Cytoplasma unabhängig werden kann, ist zweifel- 
haft und zumal auf Grund der im folgenden Kapitel zusammen- 
gestellten Tatsachen nicht gerade als wahrscheinlich zu bezeichnen.!) 
Daß die Querwandbildung aber von der Kernteilung zeitlich und 
räumlich unabhängig sein kann, haben wir soeben erörtert (p. 484). 

Bei denjenigen Organismen, welche aus einkernigen Zellen sich zu- 
sammensetzen, besteht eine — nach den bisherigen Erfahrungen (s. u.) — 
unauflösbare Abhängigkeit der Querwandbildung von der Kernteilung, 
die sich darin ausspricht, daß erst unter dem Einfluß des sich teilen- 
den Kerns die neue Querwand angelegt wird, die neue Querwand 
zwischen den beiden Tochterhälften des Kerns entsteht, und die 
Richtung der Querwand von der Lage des Zellkerns bestimmt wird. 
Querwandbildung ohne Kernteilung ist bei einkernigen Zellen noch 
niemals beobachtet oder gar künstlich hervorgerufen worden, wohl 
aber sind Mittel bekannt, welche aus diesem Doppelphänomen bei 
normalem Fortgang der Kernteilung die Zellenteilung ausschließen 
derart, daß abnormalerweise mehrkernige Zellen zustande kommen 
können. 

Freie Kernteilung, d. h. solche, auf die keine Zellteilung folgt, 
ist — was die höheren Pflanzen betrifft — 7. B. von der Entwick- 
lung der Milchröhren, mancher Gefäße), der Pollenschläuche ?) und 
vor allem der Embryosäcke her bekannt. Wir können annehmen, 
daß bei manchen dieser vielkernig werdenden Zellen die Fähigkeit 


Zusammenhang zwischen Ausscheidung und Zellteilung zweifellos zu sein scheint. 
Würden die Ausgangsöffnungen des Körpers und die Körperoberfläche selbst, oder, 
wo erstere nicht bestehen, letztere allein ihrer Aufgabe, die Stoffwechselprodukte 
auszuscheiden, vollkommen genügen, dann würde eine periodische Ausscheidung in 
der Form der Zellteilung, welche die gehäuften Stoffwechselprodukte in den: Zell- 
wänden ablagert und außerdem die ausscheidende Oberfläche vergrößert, nicht not- 
wendig werden. Weil diese Ausscheidungsvorgänge aber ihre Aufgabe nicht voll- 
kommen erfüllen, muß periodisch auch jene Form der Ausscheidung stattfinden, 
welche wir als Zellteilung bezeichnen“ (a. a. O., 1908, p. 9, 10). 

1) Horn (a. a. O.) meint allerdings, daß die von ihm beobachteten Septierungen 
des Achlyaschlauches nichts mit irgendwelchen Zellkernwirkungen zu tun haben. 

2) Vgl. J. Smoläk, Uber vielkernige Zellen bei einigen Euphorbiaceen (Bull. / 
internat. Acad. Sc. de Bohême 1904). 

3) Vgl. G. Lopriore, Über die Vielkernigkeit der Pollenkörner und Pollen- 
schläuche von Araucaria Bidwillii Hook (Ber. d. D. Bot. Ges., 1905, Bd. XXIII, p. 335). 


Progressus rei botanicae II. al 


488 Ernst Küster. 


zur Querwandbildung ein für allemal verloren gegangen ist, oder daß 
die Zellen von ihrer Fähigkeit zur Septumbildung infolge ungünstiger 
innerer Bedingungen dauernd oder zeitweilig keinen Gebrauch machen 
können. Die Embryosäcke, in welchen auf die freie Kernteilung Viel- 
zellbildung folgt, zeigen deutlich, daß bei der freien Kernteilung die 
Fähigkeit zur Querwandbildung nicht unbedingt dauernd verloren zu 
gehen braucht. 

Aus der pathologischen Anatomie sind eine Reihe interessanter 
Belegfälle bekannt. 

Nach Infektion durch Parasiten kann es vorkommen, daß die ge- 
reizten Zellen stark wachsen und ihre Kerne sich teilen, daß aber 
die Querwandbildung unterbleibt; die weitere Entwicklung dieser 
Zellen, die ich als vielkernige Riesenzellen zu bezeichnen vor- 
geschlagen habe’), kann nun verschieden sein: entweder die Quer- 
wandbildung tritt nachträglich noch ein, oder die Riesenzellen bleiben 
dauernd ungeteilt: die von einem Pilz (Dendrophagus globosus) an 
verschiedenen Holzgewächsen erzeugte Wucherung (,,crown gall“) ent- 
hält vielkernige Riesenzellen, die sich nachträglich noch fächern, so 
dab schließlich in jede Zelle ein Zellkern zu liegen kommt a? 
während in den von Tischler”) untersuchten Älchengallen der 
Circaea lutetiana die plasmareichen Riesenzellen dauernd ungeteilt 
bleiben *); Kernteilung ohne Zellenteilung beobachtete Klebahn’) 
in Oedogonien, die von Lagenidium infiziert waren u. dgl. m. 

Aus welchen Gründen bei Spirogyra triformis in Wisselingh’s 
Kulturen %) die Zellenteilung bei fortgesetzter Kernteilung ausblieb, 
ist leider nicht ermittelt worden. Wisselingh sah die Zahl der 
Kerne einer Zelle bis auf acht steigen. 

Größeres Interesse verdienen wohl diejenigen Fälle, in welchen es 
durch willkürlich angewandte Mittel nach Belieben einkernige 
oder vielkernige Zellen zu erzeugen gelingt. So gelang es Raci- 
borski’) durch Kultur in 10proz. Glyzerin bei hoher Temperatur 
(30° C) an Basidiobolus ranarum die Zellenteilung zu unterdrücken 


1) Pathol. Pflanzenanatomie p. 127. 

*) Toumey, An inquiry into the cause and nature of crown-gall (Arizona 
Exper. Station, 1900, Bull. XXXIII, p. 51). 

3) Über Heteroderagallen an den Wurzeln von Circaea lutetiana L. (Ber. d. D. 
Bot. Ges., 1901, Bd. XIX, p. (95)). 

a) Weitere Literatur habe ich a. a. O. p. 129, 130 aufgezählt. Vgl. auch Nemec, 
Über ungeschlechtliche Kernverschmelzungen, 1V. Mitteilung (Sitzungsber. böhm. Ges: 
Wiss., Prag 1904, No. XIII). 

5) Studien über Zygoten II, Die Befruchtung von Oedogonium Boscii (Jahrb. 
f. wiss. Bot., 1892, Bd. XXIV, p. 263). 

2) her mehrkernige Spirogyrazellen (Flora 1900, Bd. LXXXVII, p. 378). 

7) Uber den Einfluß äußerer Bedingungen auf die Wachstumsweise des Basi- 
diobolus ranarum (Flora 1896, Bd. LXXXII, p. 113). 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 489 


und Riesenzellen mit 2 bis 20 Zellkernen entstehen zu lassen. Ver- 
gleichbare Resultate — Demoor’s') Angaben sind nicht zutreffend — 
erzielte besonders Nëmec durch Anwendung giftiger Lösungen, z. B. 
Chloralhydrat *): nach einstündiger Behandlung mit 0,75 proz. Chloral- 
hydratlösung tritt in den Wurzelspitzen verschiedener Pflanzen wohl 
noch eine Teilung der Zellkerne ein, die Querwandbildung aber unter- 
bleibt. Werden die Wurzeln nach der Chloralisierung ausgewaschen, 
so kann nachträglich die mehrkernige Zelle sich noch fächern. Nach 
der Giftbehandlung bleiben somit die für die Kernteilung erforder- 
lichen Bedingungskombinationen noch erhalten, während die für 
die Querwandbildung notwendigen nicht verwirklicht werden. Daß 
die chemische Spezifität des genannten Giftes (Chloralhydrat) nicht 
in unmittelbarer Beziehung zu den Bedingungen der Querwand- 
bildung steht, geht daraus hervor, daß nach den Untersuchungen 
von Nëmec*) und Blazek‘) auch Gifte ganz anderer Art — 
Kupfersulfat, Benzol — dieselbe Wirkung haben. Wir kommen 
nachher noch mit einigen Worten auf die Befunde dieser Autoren 
zurück. 

Die Versuche Kny’s?), durch welche gezeigt wurde, daß unter 
dem Einfluß mechanischen Drucks die Kernteilung keine Zellteilung 
zur Folge haben kann (keimende Sporen von Æquisetum), werden 
durch den Vergleich mit ähnlichen an zoologischen Objekten ge- 
wonnenen Resultaten interessant: bei geprebten Echinideneiern treten 
— vgl. z. B. Driesch*) — wohl Kernteilungen, aber keine Zellen- 


1) L’etude de la physiol. de la cellule (Arch. de Biol., Vol. XITI, 1894, p. 163). 
Demoor glaubte auf Grund seiner Versuche eine vom Leben des Cytoplasmas und 
von der Gegenwart des Sauerstoffs unabhängige Kernteilung, — der naturgemäß 
keine Zellenteilung folgen konnte — als festgestellt betrachten zu können. Man 
vel. hierzu P. Samassa, Über die Einwirkung von Gasen auf die Protoplasma- 
strömung und Zellteilung von Tradescantia, sowie auf die Embryonalentwicklung 
von Rana und Ascaris (Verhandl. Naturhist.-Mediz. Vereins Heidelberg, 1898, N. F., 
Bd. VI), Pfeffer, Pflanzenphysiologie, 2. Aufl., Bd. II, 1904, p. 46 und besonders 
Fr. M. Andrews, The effect of gases on nuclear division (Ann. of Bot., 1905, 
Vol. XIX, p. 521). 

?) B. Némec, Über die Einwirkung des Chloralhydrats auf die Kern- und Zell- 
teilung (Jahrb. £..wiss. Bot., 1904, Bd. XXXIX, p. 645). 

3) Über ungeschlechtliche Kernverschmelzungen (Sitzungsber. Böhm. Ges. 
Wiss. 1902). 

4) Über den Einfluß der Benzoldämpfe auf die pflanzliche Zellteilung (Ab- 
hand]. böhm. Akad. Wiss. 1902, Bd. II, No. 17; vgl. Botan. Centralbl. 1902, Bd. XC, 
p. 548). 

5) Über den Einfluß von Zug und Druck auf die Richtung der Scheide- 
wände in sich teilenden Pflanzenzellen (Ber. d. D. Bot. Ges., 1896, Bd. XIV, 
p. 378). 

6) Entwicklungsmechanische Studien IV, Wirkungen von Wärmezufuhr und 
Druck (Zeitschr. f. wiss. Zool., 1893, Bd. LV). 

al 


490 Ernst Küster. 


teilungen ein; letztere können unter Umständen nach Aufhebung des 
Druckes nachgeholt werden. 

Auch die Versuche Prillieux’s, welcher vielkernige Riesenzellen 
durch Kultur seiner Versuchspflanzen in heißem Boden erzielte *), 
finden in der zoologischen Literatur Analoga.?) 

Die Verkettung zwischen Kernteilung und Zellteilung, die bei 
den einkernigen Zellen unlösbare Abhängigkeit der letzteren von den 
ersteren, die uns dazu nötigt, der Kernteilung einen zum mindesten 
„vorbereitenden“ Einfluß auf den Vorgang der Zellenteilung zuzu- 
sprechen *), führt zu der Frage nach den Faktoren, welche die Kern- 
teilung veranlassen. 

Es erscheint nicht unwahrscheinlich, daß z. B. bei Mucoraceen u. a. 
nach dem Siphoneentypus gebauten Organismen es gelingen wird, durch 
äußere Faktoren die Kernteilung zu fördern bzw. zurückzuhalten, ohne 
die Wachstumtätigkeit der Organismen zu alterieren; Versuche dieser 
Art sind allerdings, soweit ich weiß, bisher nicht in Angriff genommen 
worden. 

Vielleicht ist hier der Ort, auf die gründlichen Untersuchungen 
Gerassimoff’s etwas näher einzugehen, die auf die Beziehungen 
zwischen Zellengröße und Kernteilung Licht werfen.) Gerassimoff 
kommt zu dem Resultat, daß die Anwesenheit einer größeren Kern- 
masse in einer Zelle das Eintreten der Kernteilung verschiebt, so dab 
besonders große Zellen zustande kommen und erweist diese Korre- 
lation an Zellen, bei deren Teilung er die Tochterkernmassen, die 
den beiden Tochterzellen hätten zukommen sollen, durch experimen- 
telle Eingriffe (Abkühlung oder Behandlung mit anästhetischen Mitteln) 


’) Prillieux, Alterations produites dans les plantes par la culture dans un 
sol surchauffe (Ann. Se. Nat., Bot., ser. VI, T.X, 1880, p. 347). 

2\ Vel. Driesch, a.a. 0. 

3) Daß bei einkernigen Zellen Querwandbildung unabhängig von einer — wenn 
auch unvollkommenen — Kernteilung erfolgen kann, halte ich zwar für möglich, 
aber für bisher unerwiesen. — „Zellteilung ohne Kernteilung“ erwähnt Strasburger 
(Zellbildung und Zellteilung, 3. Aufl., Jena 1880, p. 184) für Spirogyra: „Zu einer 
vollständigen Abgrenzung der beiden Zellen war es übrigens in diesen wenigen 
Fällen nicht gekommen. Ich fand den Zellkern dann in einer Ringleiste eingeklemmt. 
Einmal war er frei, unfern des Diaphragma in der einen Zelle suspendiert“. Ge- 
rassimoff (Über den Einfluß des Zellkerns auf das Wachstum der Zelle, Bull. soc. 
imp. Naturalistes, Moscou 1901, No. 1 u. 2, p. 190) bemerkt hierzu: „Nach meinen 
Beobachtungen findet die Anlage der Querscheidewand nur dann statt, wenn der 
Teilungsprozeß des Kerns angefangen hat; doch nachher kann der Teilungsprozeß 
des Kerns stehen bleiben, die Querscheidewand aber wird sich mehr oder weniger 
beträchtlich entwickeln.“ 

4) J. J. Gerassimoff, Uber den Einfluß des Kerns auf das Wachstum der 
Zelle (Bull. Soc. imp. Naturalistes de Moscou, 1901, No. 1 u. 2); Die Abhängigkeit 
der Größe der Zelle von der Menge ihrer Kernmasse (Zeitschr. f. allg. Phys. 1902, 
Bd. I, p. 220). 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 491 


in einer der beiden Zelltochterhälften vereinigt!): diejenigen Zellen, 
welche mit abnorm reichlicher Kernmasse ausgestattet sind, wachsen 
nach Zusammenfließen der Tochterkernhälften zu abnormer Größe 
heran (vgl. Fig. 8)*) und liefern nach wiederholten Teilungen groß- 
zellige, grobkernige Faden. Gerassimoff nimmt an, daß jede 
kubische Einheit des Kerns annähernd 31,2—31,8 quadratische Ein- 


Fig.8. I. Spirogyra-Zelle von gewöhnlichen Kerndimensionen. II. Spirogyra-Zelle 
mit abnorm großem Zellkern (nach Gerassimoff). 


heiten der Oberfläche des Protoplasmas und der Chlorophyllbänder 
ausreichend versorgen kann. „Nach Maß des Lebens der Zellen wächst 
die Masse des Protoplasmas und der Chlorophyllbänder stärker als die 
Kernmasse, und deswegen muß ein Moment eintreten, wo die Wirkung 
der Kerne sich schon als für die vergrößerte Masse des Zellkörpers 
ungenügend erweisen wird. Gerade dieser Zustand der Zelle wird 


1) Vgl. auch das später über kernlose Zellen Gesagte. 

*) Vgl. Gerassimoff, 1902, a. a. O. p. 255, 256. — Eine befriedigende Er- 
klärung für das Dickenwachstum der an Kernsubstanz besonders reich gewordenen 
Zellen hat Gerassimoff nach meiner Ansicht nicht gegeben. Wenn ich richtig 
verstehe, führt er das Dickenwachstum der Zellen, das diese — ähnlich wie bei 
Nath ansohn’ s Ätherisierungsversuchen (s. oben p. 477) — tonnenfürmig anschwellen 
läßt, auf eine lokale Wirkung der großen, im Centrum liegenden Kernmasse zurück. 
Solche lokale Wirkungen des Zellkerns, die dieser dank seiner Lage auf das Membran- 
wachstum ausübt, halte ich aber für wenig wahrscheinlich (s. oben p. 466). Wisse- 
lingh, von dessen vielkernigen Spirogyrazellen bereits die Rede war (p. 488), be- 
obachtete solches Dickenwachstum nicht. 


492 Ernst Küster. 


wahrscheinlich zur Teilung des Kerns und der Zelle führen, wenn 
nur seitens der äußeren Bedingungen keine Hindernisse vorliegen. 
Infolge der Vergrößerung der Kernmasse bei der Teilung stellt sich 
das gestörte Gleichgewicht zwischen dem Kern und den übrigen Be- 
standteilen der Zellen wieder her.“!) Analoge Resultate gewann 
Gerassimoff auch an Zygnema.”) 

Dadurch, daß die Kernteilung durch die von Gerassimoff an- 
gewandten Bedingungen empfindlich gestört wird, resultieren Zellen, 
welche entweder den erhöhten Kernmassengehalt in Form von zwei 
normalgestalteten Kernen oder in Form eines unvollkommen geteilten 
Kerns enthalten, — oder die eingeleitete Teilung wird rückgängig 
gemacht, und die eine der beiden Tochterzellen erhält das ganze ver- 
fügbare Kernmaterial in Form eines aufs Doppelte des normalen 
Volumens vergrößerten Kerns.*) Auf demselben Wege und durch 
wiederholte Anwendung der genannten Mittel war es dem genannten 
Forscher noch möglich, die bereits „primär“ vergrößerten Kerne durch 
Wiederholung des abnormalen Teilungsprozesses „sekundär“ zu ver- 
größern und vierfach gegen die Norm vergrößerte Kerne zu ge- 
winnen *); diese dehnen sich schon in der ersten Generation oder in 
einer der folgenden stets in irgendeiner Richtung aus und zerfallen 
nachher zuerst gewöhnlich in zwei, später aber in eine größere Zahl 
von Fragmenten.’) Daß bei dieser Form der abnormalen Kernteilungs 
ähnliche Oberflächenspannungsverhältnisse wirksam werden, wie wenn 
Flüssigkeitsfäden sich segmentieren, scheint mir bei der Flüssigkeits- 
natur der Zellkerne nicht zweifelhaft. Ich möchte dabei der Ver- 
mutung Ausdruck geben, daß auch bei der Entstehung abnormal 
kleiner Kerne nach Eingriffen verschiedener Art (vgl. die Arbeiten 
von Gerassimoff®), Némec’), Blazek®) u. a.) die Teilung durch 
veränderte Oberflächenspannungsverhältnisse angeregt wird. 


‘) Einige Literaturnachweise über die „Kernplasmarelation“ habe ich oben p. 459 
Anm. 3 gegeben. [Erst nachträglich wird mir die Arbeit von Rh. Erdmann, 
Experimentelle Untersuchungen der Massenverhältnisse von Plasma, Kern und Chromo- 
somen in dem sich entwickelnden Seeigelei (Arch. f. Zellforschung, 1908, Bd. IT, p. 76) 
zugänglich.] A 

2) Gerassimoff, Über die kernlosen und die einen Uberschu8 an Kernmasse 
enthaltenden Zellen bei Zygnema (Hedwigia, Bd. XLIV, 1905, p. 50). 

5) Vgl. die von Wisselingh geäußerten Bedenken: Uber abnormale Kern- 
teilung, Fünfter Beitrag zur Kenntnis der Karyokinese (Botan. Zeitg. 1903, Bd. LXI, 
Abt. 1, p. 201), sowie Gerassimoff 1904 (nächste Anm.!). 

4) Gerassimoff, Über die Größe des Zellkerns (Beihefte z. Botan. Centralbl., 
Orig.-Arb., 1904, Bd. XVIII, Abt. 1, p. 46). 

5) Gerassimoff, 1904, a. a. O. p. 65. 

6) Vgl. vorletzte Fußnote. 

*) Vgl. oben p. 489, Anm. 2. 

8) Vgl. oben p. 489, Anm. 4. 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 493 


Das Schicksal der durch irgendwelche Umstände mehrkernig ge- 
wordenen Zellen braucht keineswegs damit zu enden, daß sie durch 
nachträgliche Scheidewandbildung in einkernige Elemente zerlegt 
werden: in anderen Fällen und unter Umständen, die noch zu er- 
mitteln sind, bleiben die Zellen mehrkernig und liefern sogar nach 
Teilung mehrkernige Nachkommen, — oder ihre Kerne fusionieren 
miteinander, und die Zellen werden auf diesem Wege einkernig.’) 
Solche Kernfusion vegetativer Art tritt sowohl in denjenigen Zellen 
ein, welche ohne experimentelle Eingriffe „von selbst“ vielkernig ge- 
worden waren (in den Embryosäcken verschiedener Pflanzen ?), in den 
von Smoläk a. a. O. geschilderten Gefäßzellen), als auch in den- 
jenigen, in welchen künstlich die Zellwandbildung unterdrückt worden 
war (vgl. z. B. Némec’s Arbeiten ?)), ferner in den vielkernigen 
Riesenzellen der Alchengallen *) sowie in denjenigen Zellen, die durch 
Hereinschlüpfen des Nachbarzellenkerns’) mehrkernig geworden sind. 
Auffallend ist, daß die Fusion der Zellkerne manchmal unterbleibt, 
obwohl sie sich dicht aneinander anlegen‘); bei der Tropfennatur 
der Kerne dürfen wir diese Erscheinung wohl ohne weiteres mit dem 
an Amöben beobachteten Verhalten — Berührung ohne Verschmelzung 
— vergleichen.‘) 


1) Vgl. hierzu auch Strasburger, Über die Individualität der Chromosomen 
und die Pfropfhybridenfrage (Jahrb. f. wiss. Bot., 1907, Bd. XLIV, p. 482). 

2) Vgl. Strasburger, Zellbildung und Zellteilung. 3. Aufl., Jena 1880, p. 26. 
| 3) S. oben p. 489, Anm. 2. — Wasielewski (Theoretische und experimentelle 
Beiträge zur Kenntnis der Amitose I und IT, Jahrb. f. wiss. Bot., 1903, Bd. XXX VII, 
p. 581), Sabline (L'influence des agents externes sur la division des noyaux dans 
les racines de Vicia faba, Rev. gén. de Bot., 1903, T. XV, p. 481) und Schrammen 
(Über die Einwirkung von Temperaturen auf die Zellen des Vegetationspunktes des 
Sprosses von Vicia faba, Verhandl. Naturhist. Vereins preuß. Rheinlande 1902, Jahrg. 
LIX, p. 49, Dissertation Bonn 1902) beobachteten in Wurzelspitzen und Sproßscheiteln 
nach Behandlung mit Äther und anderen Giften abnorm große Zellen, die nach 
Strasburger (Die Ontogenie der Zelle seit 1875, Progressus rei botan., 1907, Bd. I, 
p.121) durch Fusion mehrerer Kerne zustande gekommen sein dürften. 

4) Vgl. Némec, Uber ungeschlechtliche Kernverschmelzungen, IV. Mitteilung 
(Sitzungsber. böhm. Ges. Wiss., 1904). 

5) Vgl. Miehe, Über Wanderungen des pflanzlichen Zellkerns (Flora 1901, Bd. 
LXXXVIII, p. 105); Fusion beobachtete Némec, 1904, a. a. O. 

6) Vol. C. v. Wisselingh, Über abnormale Kernteilung. Fünfter Beitrag zur 
Karyokinese (Botan. Zeitg. 1903, Bd. LXI, Abt. 1, p. 201), Antwort auf die kritischen 
Bemerkungen von A. Nathansohn (ibid. 1904, Bd. LXII, Abt. 2, p. 20). 

?) Vgl. z. B. Cienkowski, Zur Entwicklungsgeschichte der Myxomyceten 
(Jahrb. f. wiss. Bot., 1863, Bd. III, p. 326) und Pfeffer, Pflanzenphysiologie, 2. Aufl., 
1904, Bd. II, p. 717, 718, auch Bruck, Beiträge zur Physiol. der Mycetozoen (Zeit- 
schr. f. allg. Phys., 1908, Bd. VII, p. 505). 


494 Ernst Küster. 


Über den Ort der Querwandbildung entscheidet bei der Teilung 
einkerniger Zellen der Kern insofern, als die neue Wand zwischen 
den Tochterkernen angelegt wird. Somit wird auch das Größen- 
verhältnis der Tochterzellen zueinander von der Lage des Zellkerns 
bestimmt. Wie sehr der typische Aufbau eines Organismus hiervon 
abhängt, bedarf keiner besonderen Erläuterung. 

Experimentell läßt sich nun zeigen, daß die Kernteilung und Zell- 
teilung in einkernigen Zellen auch dann vor sich gehen, wenn die 
Kerne gewaltsam von dem Platze, an dem typischerweise die Kern- 
teilung vor sich gehen müßte, vertrieben werden, und ferner, dab 
zwar die erste Anlage der Zellwand, nicht aber ihre Fertigstellung 
unbedingt von der beiderseitigen Einwirkung der Kernsubstanzen auf 
das in der Entwicklung begriffene Septum abhängig ist. 

Eine Verlagerung des Kerns in der Zelle und zugleich des Schau- 
platzes der Kernteilung und Querwandbildung gelang Miehe!) auf 
dem Wege der Centrifugenbehandlung. Wie seit Strasburger be- 
kannt, teilen sich die Epidermiszellen vieler Monokotyledonen beı 
Bildung der Spaltöffnungsmutterzellen derart. daß letztere am apikalen 
Ende der Epidermiszelle abgetrennt wird. Schleudert man den Zell- 
kern gewaltsam ans basale Ende der Epidermiszelle, so erfolgt an 
diesem die Kernteilung und Abtrennung der Spaltöffnungsmutter- 
zellen. — Uber die Abtrennung abnormal kleiner Tochterzellen unter 
dem Einfluß abnormaler Bedingungen berichten Nathansohn’?) 
(Spirogyra nach Atherbehandlung), Prowazek®*) (Trypanosomen nach 
Zusatz sehr geringer Säuremengen) u. a. 

Den zweiten Punkt klären die soeben citierten Arbeiten von 
Gerassimoff‘), welcher durch die obengenannten Mittel bei der 
Zellteilung in Spirogyra-, Sirogonium- und Zygnema-Fäden die Kern- 
masse auf die Tochterzellen sich so verteilen ließ, daß die eine 
Tochterhälfte die ganze Kernmasse (in irgendeiner Form) erhielt, 
die andere gar nichts davon. Die Querwand, die auch hier sich unter 
dem Einfluß der ersten Teilungsphasen des Kerns zu bilden beginnt, 
wird in sehr vielen Fällen fertiggestellt, obschon — im Gegensatz 


1) Über Wanderungen des pflanzlichen Zellkerns (Flora, 1901, Bd. LXXXVIII, 
p. 105). 

?) Vgl. oben p. 477, Anm. 3. 

8) Einfluß von Säurelösungen niedrigster Konzentration auf die Zell- und Kern- 
teilung (Archiv f. Entwicklungsmechanik, 1908, Bd. XXV, p. 643). 

4) Außer den oben (p. 492, Anm. 2, 4) genannten Arbeiten wären noch an- 
zuführen Gerassimoff, Über die kernlosen Zellen bei einigen Konjugaten (Bull. 
Soe. imp. Naturalistes Moscou, 1892, p. 109), Über ein Verfahren, kernlose Zellen zu 
erhalten (ibid. 1896, No. 3, p. 477), Über die Kopulation der zweikernigen Zellen bei 
Spirogyra; zur Frage über die Vererbung erworbener Eigenschaften (ibid. 1897, No. 3), 
Uber den Einfluß des Kerns auf das Wachstum der Zelle (ibid. 1901, No. 1 und 2, 
p: 190), Zur Physiologie der Zelle (ibid. 1904, No. 1). 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 495 


zum normalen Verlauf des Teilungsprozesses — nur auf einer Seite 
von ihr Kernsubstanz liegt; in vielen anderen Fällen bleibt allerdings 
die Wandbildung unfertig und anstatt einer kernlosen Zelle entsteht 
nur eine „kernlose Kammer“. 

Kernlose Zellen, deren physiologisches Verhalten Gerassi- 
moff namentlich in seiner soeben an letzter Stelle genannten Arbeit 
geschildert hat, können, wie bei der Gelegenheit bemerkt sein mag, 
auf verschiedene Weise willkürlich erzeugt werden. Am einfachsten 
ist die namentlich von Klebs !) verwertete Methode, durch Plasmolyse 
geeigneter einkerniger Zellen ein kernfreies Plasmastück von dem 
kernhaltigen Teil abzutrennen. — Mit ganz anderen Mitteln arbeitet 
eine zweite Methode: Nëmec?) fand in Wurzelspitzen kernlose Zellen 
nach Behandlung mit Chloralhydrat und nach Auswaschen des Giftes 
(vgl. Fig. 9) und bemerkt dazu folgendes: „Merkwürdig waren Zellen, 


Fig. 9. Kernhaltige und kernlose Zellen aus Wurzelspitzen von Vicia faba 
(nach Nèmec). 


welche durch eine ganz unregelmäßig verlaufende Scheidewand in 
eine größere und eine viel kleinere Tochterzelle geteilt waren. Die 
kleinere Zelle war kernlos, die größere besaß entweder zwei Kerne 
oder einen eingeschnürten Kern. Die kleinere Zelle war oft uhrglas- 
förmig oder meniskenartig und enthielt dem Aussehen nach normales 
Cytoplasma. Es könnte scheinen, daß in einer vegetativen Zelle der- 
artige Scheidewände unter Vermittlung eines Phragmoplastes über- 
haupt nicht entstehen konnten, besonders wenn eine Tochterzelle 
kernlos ist. Aber ich habe in einem parallelen mit Allium angestellten 
Versuche ganz sicher Phragmoplaste beobachtet, welche bloß an einer 
Seite mit dem Kern zusammenhingen oder ganz frei waren; die in 
ihnen angelegte Zellplatte war gekrümmt. Es ist daher nicht nötig, 
anzunehmen, daß hier eine Scheidewand unabhängig von einer Mitose 
gebildet wird“ (a. a. O. p. 666). — Nach Horn dürfte es möglich 


1) Literatur wird im nächsten Kapitel zu nennen sein. 
?) Vgl. oben p. 489, Anm. 2. 


496 Ernst Küster. 


sein, kernlose Zellen in Saprolegniaceenschläuchen durch Behandlung 
der Pilze mit giftigen Lösungen zu erhalten.) — Klemm erhielt 
kernlose Zellen, indem er die Kerne vermittels Elektrizität tötete.?) 


Die Lage des Kerns während seiner Teilung bestimmt bei den 
einkernigen Zellen auch die Richtung der neuen Querwand. Der 
Gesetzmäßigkeit, welche die Lage der Querwände allenthalben be- 
herrscht, gab Hofmeister?) mit folgenden Sätzen Ausdruck: „Die 
Stellung der neu entstehenden Scheidewand ist durch das voraus- 
gegangene Wachstum der Zelle genau bestimmt: die teilende Wand 
steht ausnahmslos senkrecht zur Richtung des stärksten voraus- 
gegangenen Wachstums der Zelle. Wohlgemerkt, nicht senkrecht 
zum größten Durchmesser der Zelle, der mit der Richtung des 
stärksten Wachstums nicht zusammenzufallen braucht und in sehr 
vielen Fällen in der Tat auch nicht mit ihr zusammenfällt.“ Sachs 
lehnte Hofmeister’s Erklärung ab und suchte mit dem „Prinzip 
der rechtwinkligen Schneidung“ der Frage beizukommen. Die neuen 
Wände setzen stets — von wenigen Ausnahmen (Rhizoiden der Laub- 
moose, der Characeen u. dgl.) abgesehen — unter rechtem Winkel an 
die Membran der Mutterzelle an.) Sachs ahnte auch bereits, dab 
seine Beobachtung auch eine entwicklungsmechanische Erklärung an- 
bahnen könnte: „Diese rechtwinklige Schneidung der Teilungsebenen 
unter sich und mit dem jeweiligen Umfang der sich teilenden Zellen 
kann nicht als etwas Zufälliges betrachtet werden; vielmehr darf 
man annehmen. daß sie in dem Wesen der Zellteilung, in der Mechanik 
der Zellbildung tief begründet ist.“ 

Eine kausale Erklärung versuchen Errera und Berthold. 
Beide gehen von der Ähnlichkeit der Zellennetze mit der Anordnung 
der Flüssigkeitslamellen in Schäumen aus. Errera°) nimmt an, dab 
die sich bildende junge Zellwand flüssig oder halbflüssig sei und sich 
daher ebenso einstellt wie eine Flüssigkeitslamelle unter denselben 
Bedingungen sich einstellen würde. Ungefähr gleichzeitig mit Errera 


1) Vgl. oben p. 485, Anm. 2, 

?) Desorganisationserscheinungen der Zelle (Jahrb. f. wiss. Bot., 1895, Bd. 
XXVIII, p. 627). 

#) Zusätze und Berichtigungen zu den 1851 veröffentlichten Untersuchungen 
der Entwicklung höherer Kryptogamen (Jahrb. f. wiss. Bot., 1863, Bd. III, p. 259), 
ferner seine Lehre von der Pflanzenzelle (Handbuch der physiol. Bot., Leipzig 
1867, Bd. I). 

*) Gesammelte Abhandlungen, Leipzig 1893, XXXIX und XL. 

°) L. Errera, Eine fundamentale Gleichgewichtsbedingung organischer Zellen 
(Ber. d. D. Bot. Ges., 1886, Bd. IV, p. 411); Über Zellformen und Seifenblasen (Botan. 
Centralbl., 1888, p. 395). 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 497 


veröffentlichte Berthold!) seine Betrachtungen über Lage und 
Krümmung der Teilwand, die sich aus den Forderungen des Prinzips 
der kleinsten Fläche ergeben: „es läßt sich in vielen Fällen nach- 
weisen, daß zwischen der wirklich eingenommenen Lage und der vom 
Prinzip verlangten ein enger Zusammenhang besteht.“ „Nun ist die 
Zellwand aber — fährt Berthold fort?) — keine flüssige Lamelle, 
welche infolge der an ihrer Oberfläche herrschenden Spannung sich 
wie jene möglichst zu verkleinern bestrebt wäre, und darum von 
selbst die dementsprechende Lage im Zellraum aufsuchte. Sie ent- 
steht in. der Regel von vornherein in ihrer definitiven Lage, sukzes- 
sive ausgeschieden und meist erst nachträglich mit der alten Membran 
in Zusammenhang tretend. Insofern liegen also die Verhältnisse hier 
wesentlich anders als bei der Zerteilung hohler Körperformen durch 
flüssige Lamellen.“ Das Entscheidende für das Verhalten sich teilen- 
der Zellen findet Berthold in den Symmetrieverhältnissen, die sich 
während der Teilung herstellen. „Die neue Symmetrieebene scheidet 
aber das ursprünglich einheitliche System des plasmatischen Emul- 
sionstropfens der Zelle in zwei neue Systeme, welche sich in den 
ursprünglichen Raum zu teilen haben. Wenn wir nun auch das In- 
einandergreifen der Faktoren, die bei der Ausbildung dieser Symmetrie- 
verhältnisse maßgebend, im einzelnen gar nicht zu übersehen imstande 
sind, so kann es doch in keiner Weise befremden, daß, da unter 
diesen Faktoren auch die aus der äußeren Zellform sich ergebenden, ... 
eine wesentliche Rolle spielen, die neue Symmetrieebene und damit 
auch die gesamte Oberfläche der beiden neuen Zellen, nach Lage und 
Form zu einer Fläche minimae areae werden.“ „Aber notwendig ist 
das in der Zelle nicht, wie bei den Flüssigkeitslamellen* — es fehlt 
nicht an Beispielen, welche die Unabhängigkeit der neuentstehenden 
Quermembran von den Formen der sich teilenden Zelle zeigen, und 
bei welchen die neue Membran in ihrer Lage keiner minima area 
entspricht. 

Die Ausnahmefälle, welche Berthold nicht erklären konnte, 
wie z. B. die Kambiumzellen, die sich nicht durch Wände minimae 
areae querteilen, sondern Längsteilungen erfahren, hat de Wildeman 
durch den Hinweis darauf erklärt, daß Flüssigkeitslamellen nach 
Plateau sich in Gleichgewichtslage befinden, wenn ihre Fläche 
einem „relativen Minimum“ gleichkommt; auch die Flächen der 
Kambiumlängswände entsprechen bei ihrem rechtwinkligen Ansatz 
an die Mutterzellwand einem solchen relativen Minimum.?) 

Berthold’s Deutung trägt den tatsächlich beobachteten Quali- 
täten einer neuangelegten Querwand entschieden besser Rechnung als 


HS 1 Studien über Protoplasmamechanik, Leipzig 1886. 


2, A. a. O. p. 229, 230. 
3) de Wildeman, Etudes sur l’attache des cloisons cellulaires. Bruxelles 1893. 


498 Ernst Küster. 


Fig. 10. A Gewebe aus der Wurzel- 
spitze von Fritillaria imperialis; bei a 
und b Kernfiguren mit schrägstehender 
Achse. — B Zellengruppe aus dem- 
selben Objekt, bei a eine schrägstehende 
Kernfigur, die auf eine bevorstehende 
Längsteilung der Zelle schließen läßt. 
— C Ahnliche Zellengruppe aus dem- 
selben Objekt; bei a ein durch Längs- 
teilung einer Reihenzelle entstandenes 
Zellenpaar 
(nach Giesenhagen). 


Errera’s Auffassung von der Flüssigkeitsnatur der jungen Membranen. 
Uber die Kritik, mit der sich Zimmermann’) geäußert hat, und über 
die Versuche, welche de Wildeman (a. a. O.) zur Rechtfertigung 


!) Beiträge zur Morphologie und Physiologie der Pflanzenzelle. Tübingen 1891, 
2. Heft, p. 159. 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 499 


der Errera’schen Theorie angestellt hat, vergleiche man Giesen- 
hagen’s Werk über die Zellteilung.') 

Wir folgen den Ausführungen des letztgenannten Autors, der sich 
die Frage vorlegt, welche Faktoren die Lage der neuen Querwand 
bestimmen, wenn für diese in Anbetracht der vorliegenden Mutter- 
zellenform mehrere Gleichgewichtslagen denkbar sind. Bei dieser 
Auswahl wirkt nach Giesenhagen der Zellenkern bestimmend mit. 
Für diesen nimmt Giesenhagen eine Polarität in Anspruch, in dem 
Sinne, daß jeder Zellkern nur in einer bestimmten Richtung sich teilen 
kann; mit dieser Polarität gehen bei jedem TeilungsprozeB die 
Tochterkerne aus dem Mutterkern hervor. Entspricht nun bei der 
Teilung des Kerns die Aquatorialebene der Spindel einer relativen 
Gleichgewichtslage nach den Plateau’schen Regeln, so tällt die 
Ebene der neuen Querwand ohne weiteres mit der Äquatorebene zu- 
sammen. Nimmt aber die Aquatorialplatte keine solche Gleich- 
gewichtslage ein, so kann vor Fertigstellung der Querwand eine Ver- 
schiebung der beiden Zellinhaltshälften erfolgen, durch welche die 
Äquatorialebene in die nächstliegende relative Gleichgewichtslage ge- 
bracht wird — vorausgesetzt, daß die Kohäsion des Plasmas und 
seine Adhäsion an die Zellwand eine solche Verschiebung nicht ver- 
hindert oder verzögert; in diesem Fall führt die „schief“ liegende 
Äquatorialebene zur Bildung einer schiefen Querwand (Protonema 
der Moose u. dgl. m.). Fig. 10 veranschaulicht das Auftreten schief 
orientierter Teilungsspindeln im Wurzelspitzengewebe von Fritillaria 
imperialis und deren Bedeutung für das Zellennetz; geht die Verlage- 
rung der Kernachsen über die Diagonale hinaus, so ist die der Aqua- 
torialebene nächstliegende Gleichgewichtslage in der Ebene senkrecht 
zu den anderen Querwänden der vorliegenden Zellenreihe gegeben 
(vel. Fig. 10, B und ©). 

Auf diese von Giesenhagen vorgeschlagene Lösung des Pro- 
blems hin ergeben sich eine Reihe weiterer Fragen, die zum Teil auch 
von dem genannten Autor schon diskutiert worden sind: welche Fak- 
toren geben dem Kern seine physiologische Achse, bestimmen seine 
Polarität? gibt es apolare Kerne, und gelingt es durch äußere Ein- 
griffe sie willkürlich zu polarisieren? lassen sich polarisierte Kerne 
künstlich zu Teilungen bringen, die der Lage ihrer Achse nicht ent- 
sprechen, oder gelingt es, den Kern zu Drehungen zu veranlassen und 
seiner Achse eine bestimmte Orientierung aufzunötigen ? 

Bekanntlich gibt es eine Reihe von Fällen, in welchen die Lage 
der Kernspindel und der neuen Querwand deutlich als abhängig 
von äußeren Faktoren erkannt werden kann. 


1) Studien über die Zellteilung im Pflanzenreiche. Ein Beitrag zur Entwick- 
lungsmechanik vegetabilischer Gewebe. Stuttgart (Fr. Grub) 1905. 


500 ins Ernst Küster. 


Zuerst zeigte Stahl’), daß Egwisetum-Sporen bei Belichtung die 
sich bildende Kernspindel in der Richtung des einfallenden Lichtes 
orientiert zeigen, so dab die erste Querwaiid, die sich bildet, senk- 
recht zu diesem steht. 

Mit Giesenhagen?) werden wir die Annahme für zulässig 
halten, daß unter dem Einfluß des Lichtes ihr polarisierter Kern eine 
Drehung um denjenigen Winkelbetrag ausgeführt hat, welcher nötig 
war, um seine Achse in die Richtung des einfallenden Lichtes zu 
stellen; Kerndrehungen sind in der Tat von Auerbach?) am Ei 
. von Ascaris direkt beobachtet und von Roux“) für das Froschei 
auf Grund sicherer Argumente erschlossen worden: Auerbach be- 
schrieb Drehungen des Zellkerns, die unter typischen Verhältnissen 
beobachtet wurden, während Roux durch bestimmte experimentelle 
Eingriffe eine Einstellung des Kerns hervorrufen konnte. 

Der Einfluß mechanischer Faktoren auf die Einstellung der Kern- 
spindel und die Richtung der Querwand ist namentlich durch K n y 5) 
und Némec®) erwiesen worden. Beide operierten hauptsächlich mit 
dem Periderm der Kartoffelknollen, das diese nach Verwundung bilden. 
Wenn die Wundkorkinitialzellen einem Zuge parallel zur Wundfläche 
— durch Biegung der Versuchsobjekte — ausgesetzt werden, so 
treten reichlich antikline Zellenwände auf; hier wie in anderen Fällen 
(z. B. gepreßten Fucus-Eiern, gepreBten Farnsporen, auch in vielen 
Geweben höherer Pflanzen) stellen sich die Kernspindeln parallel zur 
Richtung des Zuges, senkrecht zur Richtung des Druckes ein, so dab 
die Teilwände also senkrecht zur Richtung des Zuges und in die 
Richtung des Druckes zu stehen kommen. 

Nach Hottes’) haben Druck und Zug keinen Einfluß auf die 
Richtung der Kernspindel und Querwand. 

1) Einfluß der Beleuchtungsrichtung auf die Teilung der Equisetum-Sporen 
(Ber. d. D. Bot. Ges., 1885, Bd. III, p. 334). 

?) A. a. O. p. 40ff. 

3) Organologische Studien, 1874. L 

4) Beiträge zur Entwicklungsmechanik des Embryo. III: Uber die Bestimmung 
der Hauptrichtungen des Froschembryo im Ei und über die erste Teilung des Frosch- 
eles (Breslauer ärztl. Zeitschr., 1885, No. 6—9; vgl. Gesammelte Abhandl., Bd. II, 
p. 276ff.). Von späteren Autoren nenne ich noch R. Prein, Über dem Einfluß 
mechanischer Hemmungen auf die histologische Entwicklung der Wurzeln (Disser- 
tation, Bonn 1908). 

5) Über den Einfluß von Zug und Druck auf die Richtung der Scheidewände 
in sich teilenden Pflanzenzellen (Ber. d. D. Bot. Ges., 1896, Bd. XIV, p. 378; aus- 
führlicher in Jahrb. f. wiss. Bot., 1902, Bd. XXXVII, p. 55); daselbst ausführliche 
Literaturangaben. 

6) Über Kern- und Zellteilung bei Solanum tuberosum (Flora, 1899, Bd. LXXXVI; 
p. 214; vel. auch Olufsen, Untersuchungen über Wundperidermbildung an Kartoffel- 
knollen (Beihefte z. Botan. Centralbl., 1903, Bd. XV, p. 269). 

‘) Über den Einfluß von Druckwirkungen auf die Wurzel von Vicia faba 
(Dissertation, Bonn 1901). 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 501 


Bei Befunden, welche den genannten analog sind, wird zu prüfen 
sein, ob wirklich die Stellung des Kerns und der Kernspindeln primär 
von den richtenden Einflüssen bestimmt wird, oder ob die primäre 
Wirkung dem Cytoplasma und dem Wachstum der Zelle gilt. 
Kniep') diskutiert mit Recht die Möglichkeit, ob nicht vielleicht bei 
den Eiern von Fucus, von deren Keimungserscheinungen schon oben 
die Rede war (p. 470), der primäre Einfluß des Lichtes, zu dessen 
Richtung sich die erste Querwand der keimenden Eier senkrecht stellt, 
sich „direkt auf das Plasma erstreckt, in diesem die Polarität deter- 
miniert, und daß erst als Folge dieser Determinierung die Kern- 
spindel eine der Lichtrichtung parallele Lage einnimmt“. 

Darüber, welche Faktoren z. B. die Kerne der Epidermiszellen 
mancher Pflanzen, deren Teilungen zunächst nur zur Bildung von 
Antiklinen geführt hatten, vor der Korkbildung plötzlich zu peri- 
klinen Teilungen veranlassen, sind, soweit ich sehe, keine Unter- 
suchungen angestellt worden. Daß unter abnormalen Bedingungen 
auch die Epidermiszellen von Gewächsen, welche keinen Kork zu 
bilden vermögen, und sich nur durch Antikline fächern, zur Bildung 
perikliner Wände veranlaßt werden können, habe ich an einer 
Dipterengalle der Ulme erwiesen ?): chemische Reize bestimmen also 
hier Wachstums- und Kernteilungsrichtung und die Lage der Quer- 
wand. In diesem Falle und vielen anderen wird wohl primär die 
Wachstumsrichtung durch den Reiz bestimmt worden sein (vgl. oben 
p. 477) und sekundär das Wachstum auf die Lage der Kernspindel Ein- 
flußb gewonnen haben. 

Auch darüber, ob die Polarität eines Zellkerns durch Einflüsse 
von außen bestimmt oder geändert werden kann, insbesondere ob auch 
bei pflanzlichen Eiern, z. B. bei den der Fucaceen, die Kopulations- 
richtung dem ursprünglich wohl isotropen Ei seine Polarität geben 
kann, wie es Roux?) für das Froschei gezeigt hat, liegen noch keine 
Untersuchungen vor. 

Für die Ablenkungen, welche die Kernachsen auch beim normalen 
Verlauf der Gewebsbildung ständig erfahren (vgl. Fig. 10) und welche 
nach Giesenhagen in der oben geschilderten Weise rückgängig 
gemacht werden, führt der genannte Autor‘) auf die beim Wachstum 
unausbleiblichen Umlagerungen im Protoplasma und auf Verschie- 


1) Beiträge zur Keimungsphysiologie und -Biologie von Fucus (Jahrb. f. wiss. 
Bot., 1907, Bd. XLIV, p. 635). 

?) E. Küster, Cecidiologische Notizen. I: Über die Beteiligung der Epidermis 
an anormalen Gewebewucherungen (Flora, 1902, Bd. XC, p. 67). 

8) W. Roux, Beiträge zur Entwicklungsmechanik des Embryo. IV: Die 
Bestimmung der Medianebene des Froschembryo durch die Kopulationsrichtung des 
Eikerns und des Spermakerns (Arch. f. mie Anat., 1887, Bd. XXIX, p. 157). 

*) Aa Op 59, 60. 


502 Ernst Küster. 


bungen des Zellkerns zurück und sieht in ihnen auf Kny’s Ergeb- 
nisse hin auch eine Wirkung der Gewebespannungen, welche die 
Zellen mechanischem Druck und Zug aussetzen. Es wäre möglich 
und näher zu untersuchen, ob unter bestimmten Bedingungen, z. B. 
unter abnormalen Ernährungsverhältnissen (infolge veränderter Plasma- 
kohäsion oder veränderter Adhäsion des Plasmas an die Zellhaut), 
schiefstehende Kernspindeln vom Plasma nicht mehr bis zur Erreichung 
einer relativen Gleichgewichtslage verschoben werden können, so daß 
abnormalerweise schiefe Querwände zustandekommen. Berichte über 
solche pathologische Befunde liegen in der Literatur hier und da 
bereits vor.!) 


Ill. Membranbildung. 


Von den Vorgängen, welche die definitive Ausgestaltung der Zelle 
bedeuten — Veränderungen der Membran, Ausbildung und Vermeh- 
rung der Chromatophoren und anderer lebendiger oder toter Inhalts- 
körper, Veränderungen in der Beschaffenheit des Zellsaftraumes —, 
sind die an der Membran leicht wahrnehmbaren Veränderungen in 
ihrer Abhängigkeit von äußeren Faktoren und äußeren Eingriffen 
relativ am besten bekannt. 

Wir beginnen mit der Besprechung derjenigen Membranbildungs- 
vorgängen, welche nach gewaltsamen Eingriffen in die intakte Zelle 
wahrnehmbar werden. 


Nach Verletzung einer Zelle spielen sich an ihrem lebendigen 
Inhalt entweder regressive Vorgänge ab — wie vakuolige Degene- 
ration des Cytoplasmas, des Zellenkerns, auch der Chromatophoren —, 
oder es treten Restitutionsvorgänge ein, d. h. Prozesse, durch welche 
der Zellenrest wieder dem dauerfähigen Zellenganzen mehr oder 
minder ähnlich wird. Die wichtigsten und sinnfälligsten Restitutions- 
vorgänge sind diejenigen, welche die Membranhülle des bloßgelegten 
Plasmaleibes wieder vervollständigen, oder diesem eine ihn allseits 
auskleidende Membran geben.?) 


*) Vgl. z. B. G. Klebs, Die Bedingungen der Fortpflanzung bei einigen Algen 
und Pilzen, Jena 1896, p. 288 (Beobachtungen an Oedogonium) u. v. a. 

?) Literatur bei Küster, Patholog. Pflanzenanatomie, Jena 1903, p. 10, und 
Neue Ergebnisse auf dem Gebiet der pathologischen Pflanzenanatomie (Lubarsch- 
Ostertag, Ergebn. d. allgem. Pathol. u. pathol. Anat. d. Menschen u. d. Tiere, 
XI. Jahrg., 1. Abt., 1907, p. 387). 3 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 503 


Restitutionsvorgänge treten sowohl an Zellen ein, deren Cellulose- 
wand stellenweise zerstört oder abgetragen worden ist, als auch an 
lebendigen Plasmaballen, die einer durch Verwundung geöffneten 
Zelle entstammen, sowohl an Zellen, deren Plasma durch gröbliche 
Verwundung von der Membran getrennt worden ist, als auch dann, 
wenn durch Plasmolyse dieselbe Trennung erreicht worden ist. 

Die direkte Berührung des lebendigen Zelleninhalts mit der um- 
gebenden Flüssigkeit ruft nach Prowazek!) zunächst die Bildung 
einer Niederschlagsmembran an jenem hervor, — besonders deutlich 
sind diese Membranen z. B. an ausgestoßenen isolierten Plasmaballen 
von Vaucheria zu sehen, bei der sie eine beträchtliche Festigkeit er- 


Fig. 11. Vaucheria-Plasmatropfen mit Niederschlagsmembranen (nach Prowazek). 


reichen, „so daß sie... auf mechanische Reize hin platzen, worauf 
der Protoplast aus ihnen wie aus einem Gehäuse herausschlüpft und 
mit einer neuen Membran sich umgibt (vgl. Fig. 11)“. 

Gaidukov?) will die Bildung neuer Hyaloplasmaschichten als 
eine Umwandlung der Cytoplasmasole in Cytoplasmagele auf die Wir- 
kung der im umgebenden Medium enthaltenen Elektrolyte zurück- 
führen; bei seinen Mitteilungen handelt es sich freilich nur um eine 
Reihe von Vermutungen, die noch keineswegs als erwiesen angesehen 


werden können. — Bei Bryopsis konnte ich beobachten, daß an ver- 
letzten Schläuchen das Cytoplasma — nur manchmal, keineswegs 
immer — sogleich nach Öffnung der Zelle zu einem ansehnlichen 


Niederschlagspfropf erstarrt, der die Wunde augenblicklich schließt ?), 
da die entstehende Masse allseits fest an der Membran anhaftet. 
Dieser Gerinnungsvorgang erinnert an das mikroskopische Bild eines 


1) S. Prowazek, Zur Regeneration der Algen (Biolog. Centralbl., 1907, Bd. 
XX VII, p. 737). 

?) N. Gaidukov, Ultramikroskopische Untersuchungen der Stärkekörner, Zell- 
membranen und Protoplasten (Ber. d. D. Bot. Ges., 1906, Bd. XXIV, p. 581). 

3) E. Küster, Uber Derbesia und Bryopsis (ibid. 1899, Bd. XVII, p. 77). 


Progressus rei botanicae IT. 32 


504 Ernst Küster. 


erstarrenden Wachstropfens; in der erstarrenden Masse entstehen 
wenige Augenblicke nach der Verwundung kleine Kristalle, die man 
unter dem Mikroskop wachsen sehen kann. 

Ausfübrlich eingehen müssen wir auf die Mem- 
branbildung an plasmolysierten und verwundeten 
Zellen. 

Nachdem N u 6 bau m !) und Gruber?) gezeigt 
hatten, daß Teilstücke von Infusorien nur dann 
regenerieren, wenn das betreffende Zellfragment 
den Zellenkern enthält, erbrachte Klebs”*) den 
Nachweis, daß an zerstückelten Pflanzenzellen 
überall da eine Neubildung der Membran erfolgt, 
wo der Zellkern in einem Plasmastück erhalten 
sebtieben ist; kernlose Plasmastücke bleiben un- 
behäutet. Klebs führte eine sehr einfache Methode 
ein, die seitdem für Untersuchungen verschiedener 
Art gedient hat: legt man Algenzellen — z. B. solche 
von Zygnema — oder ähnliches Material in starke 
(bis 25 proz.) Rohrzuckerlösung, so zerfällt das Proto- 
plasma bei der plasmolytischen Kontraktion nicht 
selten in zwei gesonderte Ballen: nur einer von 
Fe 12, Plans diesen kann natürlich den Zellenkern enthalten. 
lysierte Zeile von Fig. 12 zeigt das Aussehen einer Zygnema-Zelle 
Zygnema,obenkern- etwa drei Wochen nach der Plasmolyse: nur der 
loser Plasmaballen : \ . 

(0), unten der kern- Kernhaltige Plasmaballen (n) hat eine Membran 

haltige (n) gebildet. — derselbe ist auch nicht unbeträchtlich 

ee. gewachsen; an dem kernlosen Stück sind keinerlei 
Restitutionsvorgänge erkennbar geworden. 

Einen weiteren wichtigen Fortschritt brachten die Experimente 
Townsend’s*): kernlose Plasmaportionen können sich mit einer 
Cellulosehaut umgeben, wenn sie durch freie Plasmafäden mit dem 
kernhaltigen Plasmastück der plasmolysierten Zelle verbunden sind. 
Oft genug bleiben ja in der Tat die Plasmaanteile plasmolysierter 


1) Nußbaum, Über spontane und künstliche Teilung (Sitzungsber. niederrhein. 
Ges., Bonn 1884), Über die Teilbarkeit der lebendigen Materie (Arch. f. mikrosk. 
Anat., 1886, Bd. XXVI, p. 485). 

2) Gruber, Über künstliche Teilung bei Infusorien, I u. III (Biolog. Centralbl. 
Bd. IV, 1885, p. 717, Bd. V, 1886, p. 137), Zur Physiologie ‘und Biologie der Protozoen 
(Ber. d naturforsch. Gesellsch. Freiburg i. Br., Bd. I, 1886). 

) Vel. besonders Beiträge zur Physiologie der Pflanzenzelle (Untersuch. aus 

d. ss Inst. Tübingen, 1888, Bd. II, p. 489), von demselben auch Über den Einfluß 
des Kerns in der Zelle (Biolog. Centralbl., 1887, Bd. VII, p. 161), Beiträge zur Phy- 
siologie der Pflanzenzelle (Ber. d. D. Bot. Ges., 1887, Bd. V, p. 181) u. a. 

4) Der Einfluß des Zellkerns auf die Bildung der Zellhaut (Jahrb. f. wiss. Bot. 
1897, Bd. XXX, p. 484). 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 505 


Zellen durch feinste Fäden miteinander in Verbindung, und Town- 
send zeigte, daß diese die vom Kern ausgehende Wirkung mehrere 
Millimeter weit leiten können. Ja es genügt sogar die Kontinuität 
des lebendigen Plasmas, wie sie offenbar durch die Plasmodesmen 
zwischen dem kernlosen Plasma der Cucurbitaceensiebröhren und dem 
kernhaltigen der Nachbarzellen vermittelt wird: am plasmolysierten 
Siebröhreninhalt von Cucurbita und Bryonia beobachtete Townsend 
Membranneubildung. 

Zuletzt hat Palla das Wort in dieser Angelegenheit ergriffen 
und zur Rechtfertigung seiner schon früher veröffentlichen Angaben 
neue Beobachtungen mitgeteilt, welche den Nachweis erbringen, dab 
in manchen Fällen auch ohne unmittelbare Anwesenheit des Zellkerns 
und ohne Übertragung seines Einflusses durch Plasmafäden bei Zellen 
bestimmter Art nach Plasmolyse Membranneubildung eintreten kann.) 
Pollenschläuche (Galanthus nivalis), die geplatzt waren und ihre Kerne 
und einen Teil ihres Cytoplasmas dabei verloren hatten, vermochten 
um den in ihnen verbliebenen Rest des Cytoplasmas noch eine Haut 
zu bilden; ähnliche Beobachtungen ließen sich an anderen Objekten 
machen: Palla bildet zwei getrennt voneinander kultivierte Stücke 
eines Marchantia-Rhizoids ab, dessen apikales Stück den abgestorbenen 
Zellkern und tote hautlose Plasmaballen enthält, während in dem 
oberen Stück zahlreiche Plasmaportionen sich mit Cellulosehäuten 
neu ausgestattet haben. Analoge Resultate wurden von Palla mit 
Brennhaaren von Urtica erzielt.?) 


1) Beobachtungen iiber Zellhautbildung an des Zellkerns beraubten Protoplasten 
(Flora, 1890, Bd. LXXIII, p. 314) und über Zellhautbildung kernloser Plasmateile 
(Ber. d. D. Bot. Ges., 1906, Bd. XXIV, p. 408). In demselben Sinn wie Palla hat 
sich auch Acqua (Contribuzione alla conoscenza della cellula vegetale, Malpighia, 
1891, Vol. V, p. 1) über die Umhäutung kernlosen Cytoplasmas ausgesprochen. Außer- 
dem beobachtete v. Wisselingh (Over wandvorming bej kernlooze cellen, Botan. 
Jaarboek, 1904, Vol. XIIL; vgl. Botan. Zeitg., 1907, Bd. LXV, Abt. 2, p. 138) an kern- 
losen Spirogyrazellen (Behandlung mit Chloralhydrat, vgl. o. p. 495) Wandbildung, 
allerdings ohne vorausgegangene Plasmolyse. — Meine Angaben in der Pathol. 
Pflanzenanatomie (1903, p. 15), welche Townsend folgen und Palla’s Angaben 
als widerlegt bezeichnen, sind nach der neuen Veröfientlichung des letzteren im 
oben ersichtlichen Sinn zu berichtigen. — Mitteilungen über die Umhäutung kern- 
loser Zellen veröffentlichte ferner auch Alex. Grüttner (Uber die Erzeugung 
kernloser Zellen und über das Verhalten von in Teilung begriffenen Zellen gegen- 
über anästhetisch wirkenden Mitteln; Dissertation, Erlangen 1897); seine Versuche 
scheinen aber nicht mit allen erforderlichen Kautelen angestellt worden zu sein. 

?) Einigermaßen vergleichbare Anschauungen, bei welchen man auch von einer 
Nachwirkung des Kerns gelegentlich gesprochen hat, sind an zoologischen Objekten 
bereits vor längerer Zeit beobachtet worden. Gruber (1886 a. a. O.) stellte fest, 
daß an kernlosen Fragmenten von Protozoen unvollendete Peristomanlagen sich weiter 
entwickeln können; Balbiani (Nouvelles recherches expérimentales sur la mérotomie 
des infusoires ciliées, Arch. de Micrographie, 1891/92, T. IV, p. 369) sah kernlose 
Stücke von Individuen, die unmittelbar vor der Teilung standen, sich vorübergehend 

32* 


506 Ernst Küster. 


Zu diskutieren bleibt noch die Frage, worin der merkwürdige 
cinfiuf des Kerns auf die Tätigkeit des Cytoplasmas bestehen mag; 
denn auch nach Palla’s Beobachtungen müssen wir dem Kern eine 
besondere Rolle und Wirkung zusprechen. Letztere ist offenbar keine 
direkte in dem Sinne, daß der Kern selbst die Cellulose liefere, son- 
dern eine indirekte — vielleicht der Art, daß der Kern das Cyto- 
plasma zur Bildung von Membransubstanz anregt oder es in einem 
zur Membranproduktion fähigen Zustand erhält. Für die von Palla 
beobachteten Fälle könnte man annehmen, daß bei ihnen das Cyto- 
plasma der betreffenden Pflanzenspecies und Zellenarten an sich schon. 
und dauernd des Kerneinflusses für die Membranbildung nicht bedürfe, 
oder daß eine Nachwirkung des Kerns vorliegt, und daß dieser 
dem Cytoplasma vor seiner Beseitigung noch die erforderlichen Stoffe 
liefert. Palla, welcher reichliche Membranmassen namentlich an 
Pollenschläuchen entstehen sah, nimmt an, daß jene hypothetischen 
erforderlichen Stoffe den Reservestoffen des Pollenkorns entstammen; 
mit den Assimilationsprodukten der chloroplastenhaltigen Versuchs- 
objekte werden wohl die zur Membranbildung Anlaß gebenden Stoffe 
nicht identifiziert werden dürfen, da die Assimilation auch in kern- 
losen, zur Membranbildung nicht befähigten Plasmastücken ihren 
Fortgang nimmt. Palla nimmt ferner an, daß die fraglichen Stoffe 
von Zelle zu Zelle wandern können: er beobachtete, daß Wurzel- 
haare, die im Zusammenhang mit ihrer Wurzel der Plasmolyse unter- 
worfen worden waren, gerade um den an der Basis des Haares 
liegenden kernlosen Plasmaanteil eine verhältnismäßig dicke Membran 
bildeten.!) Ebenso wie Strumpf?), der seine Annahme aber nicht 
durch Experimente stützen kann, ist auch Palla der Meinung, dab 
jugendliche Zellen in ihrem Cytoplasma die erforderliche Stoffe reich- 
licher besitzen als ältere. Wenigstens erzielte er nur mit Brenn- 
haaren jugendlicher Urtica-Pflanzen die oben geschilderten Resultate. 
Die Ergebnisse Klebs’ führt Strumpf auf die winterliche Jahres- 
zeit zurück, zu der jener seine Versuche an plasmolysierten Algenzellen 
anstellte.*) 


einschniiren; Regeneration an kernlosen Fragmenten von Ciliaten (Stentor) beobachtete 
Prowazek (Beitrag zur Kenntnis der Regeneration und Biologie der Protozoen, 
Arch. f. Protistenkunde, 1904, Bd. III, p. 44). 

1) Palla, a. a. O. 1890, p. 324. 

2) Zur Histologie der Kiefer (Anzeiger Akad. d. Wiss. Krakau, 1898, p. 312). 

3) Ich verweise auf die einschlägigen Abhandlungen wie Ger nes El Über 
die Lage und die Funktion des Zellkerns (Bull. Soc. imp. Naturalistes Moscou, 1899, 
No. 2 u. 3), J. Loeb, Warum ist die Regeneration kernloser Protoplasmasticke un- 
möglich oder erschwert? (Arch. f. Entwicklungsmechanik, 1899, Bd. VIII), Göbel, 
Einleitung in die experimentelle Morphologie der Pflanzen, Leipzig-Berlin 1908, p. 78, 
E. Palla, Uber Zellhautbildung kernloser Plasmateile (Ber. d. D. Bot. Ges., 1906, 
Ba. XXIV, p. 408), u.a. m. 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 507 


Welchen Einfluß die Masse der im Cytoplasma liegenden Kern- 
substanz auf den Vorgang der Membranbildung und insbesondere auf 
seine Schnelligkeit hat, bedarf näherer Untersuchung. Prowazek!) 
gibt an, daß Plasmaballen von Bryopsis um so schneller regenerieren, 
je mehr Kerne sie enthalten. 

Wohl die einzige Methode, welche uns die Wirkungsweise des 
Kerns und seine Bedeutung für die Membranbildung klar erkennbar 
machen wird, die aber bisher noch keine Resultate geliefert hat, wird 
darin bestehen, dab wir durch bestimmte Ernährungs- oder Kultur- 
bedingungen irgendwelcher Art dem kernlosen Cytoplasma den Zell- 
kern zu ersetzen suchen. Wenn es späteren Forschern gelingen 
sollte, eine Kombination der Kulturbedingungen zu finden, unter 
welchen kernloses Cytoplasma, das bei der gewöhnlichen, bisher an- 
gewandten Behandlung unbehäutet bleibt, eine Membran bildet, so 
wird die Annahme erlaubt sein, daß ‚beim normalen Verlauf der 
Dinge der Zellkern auf chemischem oder anderem Wege dem Cyto- 
_ plasma ähnliche Bedingungen schafft wie sie der Experimentator an- 
sewandt und als wirksam erkannt hat, — oder daß wenigstens diese 
dieselben Veränderungen im lebenden Plasma hervorrufen, wie sie der 
Zellkern hervorruft, und die ihrerseits die Veranlassung zur Membran- 
bildung werden.?) 

Hat bei allen Pflanzen das Cytoplasma die Fähigkeit, nach Plas- 
molyse neue Membransubstanz zu bilden, und sind bei den vielzelligen 
mit differenzierten Geweben ausgestatteten Pflanzen alle Zellenarten 
hierzu in gleicher Weise ‚befähigt? Wenigstens mit der ersten der 
beiden Fragen haben sich bereits mehrere Autoren beschäftigt. 
Klebs (a. a. ©.) zunächst stellte fest, daß Desmidiaceen und Diatomeen 
nach Plasmolyse keine neue Membran bilden; der Punkt verdient 
erneute Prüfung und näheres Studium. Den höheren Pflanzen geht 
die Fähigkeit zur Bildung der Restitutionsmembranen zwar nicht 


1) Prowazek, Beiträge zur Protoplasmaphysiologie (Biolog. Centralbl., 1901, 
Bd. XXI, p. 87); vgl. auch Gruber a. a. O. 

?) Diese Forderungen und Erwägungen, welchen ich mich durchaus anschließe, 
gehen auf Klebs zurück. Haberlandt (Über die Beziehungen zwischen Funktion 
und Lage des Zellkerns bei den Pflanzen, Jena 1887. p. 10) schreibt hierzu: „Die 
Tätigkeit eines so überaus kompliziert gebauten und kompliziert funktionierenden 
Organs, wie der Zellkern es ist, durch bestimmte äußere Einflüsse ersetzen zu 
wollen, ist meiner Ansicht nach ein aussichtsloses Beginnen. Eine der nächstliegenden 
Konsequenzen der Klebs’schen Auffassung wäre die, daß es möglich sein müßte, 
unter gewissen äußeren Bedingungen auch das kernlose Teilstück einer Zelle zu voll- 
ständiger Regeneration zu veranlassen und so den Zellkern in seiner Funktion als 
„arterhaltenden Bestandteil der Zelle“ überflüssig zu machen.“ Ich halte hiergegen 
die Klebs’sche Auffassung durchaus nicht für unberechtigt und übertrieben kühn; 
die neuen Versuche über künstliche Parthenogenese (J. Loeb u.a.) haben gezeigt, daß 
es durch äußere Mittel gelingt, sogar die Spermatozoen als eibefruchtende Elemente 
zu „ersetzen“. 


508 Ernst Küster. 


ab, immerhin ist sie bei den niederen Pflanzen doch wohl weiter 
verbreitet als bei jenen. Klebs’ Vermutung, daß die Dikotyledonen 
diese Fähigkeit nicht hätten, ist durch die Untersuchungen von Palla, 
Townsend, neuerdings auch Mann!) widerlegt worden. 

Der Fall, daß kernhaltige Zellen nach Loslösung des Plasmas 
von der Wand zunächst keine neue Membran bilden, liegt z. B. in den 
Eizellen und Spermatozoen vieler Algen vor: bei den nackten Fucus- 
Eiern u. a. tritt eine Membranbildung erst ein, wenn sie sich mit 
Spermatozoen vereinigt haben. Hier und in ähnlichen Fällen genügt 
also der Kern nicht, um das Cytoplasma zur Membranbildung anzu- 
regen; diese tritt aber ein, wenn das Spermatozoon mit dem Ei sich 
vereinigt hat. Hieraus ergibt sich die Aufgabe, experimentell das 
unbefruchtete Ei zur Membranbildung anzuregen. Loeb findet, dab 
Echinodermeneier durch die Aufnahme des Spermatozoons zu einer 
bescheidenen Wasserabgabe veranlaßt werden’), und dab das Aus- 
pressen von Wasser die Bildung der Befruchtungsmembran vorbereitet; 
damit lassen sich (Loeb a. a. O.) die zahlreichen Beobachtungen über 
künstliche Parthenogenese in hypertonischen Lösungen in Einklang 
bringen. Botanischerseits können jenen die von Klebs?) an Spirogyra 
gesammelten Erfahrungen an die Seite gesetzt werden: durch wasser- 
entziehende Mittel gelang es, Spirogyra-Zellen, die unmittelbar vor 
der Kopulation standen, zur Plasmolyse und Parthenosporenbildung, 
also Membranbildung zu bringen. Wie etwa eine bei der Befruchtung 
an den Eiern mancher Algen eintretende Systole ihre Fähigkeit zur 
Membranbildung, insbesondere ihrer parthenogenetischen Membran- 
bildung beeinflussen mag, bedarf noch näherer Untersuchung. 

Viele Geschlechtszellen sind übrigens imstande, beim Ausbleiben 
einer sexuellen Fusion sich mit einer Membran zu umkleiden und 
damit ihre parthenogenetische Entwicklung einzuleiten; Beispiele liefern 
sowohl die schwärmenden Gameten vieler Grünalgen, als auch die 
Spermatozoen der Phäophyceen und Oedogonien *); darüber, ob auch 
bei ihnen der parthenogenetischen (ephebogenetischen) Entwicklung 


1) Br. Mann (Untersuchungen über Zellhautbildung um plasmolysierte Proto- 
plasten. Borna-Leipzig 1906) beobachtete Restitutionsmembranen an Stengel- und 
Blattzellen von Caltha palustris, Sedum spurium, Jussieua grandiflora, Primula si- 
nensis (Haare) u. a., seine Dissertation bringt im übrigen nichts nennenswertes Neues. 

2) J. Loeb, Über Befruchtung, künstliche Parthenogenese und Cytolyse des 
Seeigeleies (Arch. f. d. ges. Physiol., 1904, Bd. CIII; vgl. Loeb, Unters. über künst- 
liche Parthenogenese usw., Leipzig 1906, p. 288ff.). [Nachträglich sei noch auf 
J. Loeb, Über die osmotischen Eigenschaften und die Entstehung der Befruchtungs- 
membran beim Seeigelei (Arch. f. Entwicklungsmechanik 1908, Bd. XXV, p. 82) 
verwiesen.] 

3) Die Bedingungen der Fortpflanzung bei einigen Algen und Pilzen. Jena 
1906, p. 247. 

*) Klebs, a. a. O. p. 299. 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 509 


ein spontanes Auspressen von Wasser vorausgehen mag, oder was für 
Veränderungen anderer Art mit der Zelle vor sich gehen mögen, bevor 
sie zu Membranbildung fähig werden, sind keine Untersuchungen an- 
gestellt worden. 

Wir haben oben verschiedene Mittel angeführt, durch welche 
das Cytoplasma zu lokaler Membranneubildung gebracht werden kann: 
Verwundung, Plasmolyse. Die Analyse der Faktoren, welche dabei 
an den betreffenden Stellen die Membranbildung veranlassen, ist nur 
vermutungsweise in Angriff genommen worden, so z.B. halt Klebs') 
auf Grund seiner Untersuchungen an Mucor Konzentrationsunter- 
schiede für den maßgebenden Faktor (ob mit Recht?). Wir werden 
die Beantwortung dieser entwicklungsmechanischen Frage am besten 
dadurch fördern, daß wir andere Mittel ausfindig zu machen suchen, 
durch welche an der Pflanzenzelle dasselbe Reaktionsresultat erzielt 
werden kann. 

Es wäre hier zunächst daran zu erinnern, daß das Eindringen 
von Fremdkörpern in die lebende Zelle, diese vielfach zu lokalen 
Membranbildungen anregt: der Fremdkörper wird von Zellwand- 
substanz umkleidet: die Hyphen der intercellular wuchernden Ustila- 
gineen werden oft von Cellulose umscheidet?), ebenso unter Umständen 
die Haustorien mancher Peronosporaceen *) und die Pilzknäuel gewisser 
endotropher Mykorrhizen.*) Als Fremdkörper kommen auch unlösliche 
Exkrete, die im Zellenlumen liegen, in Betracht; ich erinnere an die 
durch ihre Umhäutung gekennzeichneten Rosanoff’schen Kristalle 
und die von Berthold’) untersuchten umhäuteten Öltropfen der Ari- 
stolochiaceen, Piperaceen und Lauraceen. Auch abgestorbene Plasma- 
portionen können durch einen der Defäkation membranloser Protisten 
vergleichbaren Vorgang aus dem lebendigen Cytoplasma an die Wand 
der Zelle befördert werden; über ihnen bildet sich nach den Beobach- 
tungen Némec’s eine neue Celluloseschicht.$) Es wäre die Müglich- 
keit zu erwägen, daß Veränderungen in den Oberflächenspannungsver- 
hältnissen bei der lokalen Membranbildung mitsprechen. | 


1) A. a. O. p. 512ff.,; vel. oben p. 485, Anm. 4. 

?) Hinweise auf frühere Autoren und eigene Beobachtungen bei H. v. Gutten- 
berg, Beiträge zur physiol. Anatomie der Pilzgallen, Leipzig 1905. 

3) v. Guttenberg, a. a. 0. 

*) Vel. W. Magnus, Studien an der endotrophen Mykorrhiza von Neottia 
nidus avis L. (Jahrb. f. wiss. Bot., 1900, Bd. XXXV, p. 205); Shibata, Cytologische 
Studien über die endotrophen Mykorrhizen (Jahrb. f. wiss. Bot., 1902, Bd. XX XVII, 
p. 643), — letzterer sah statt der Cellulose eine amyloidähnliche Substanz entstehen. 

°) Studien über Protoplasmamechanik, Leipzig 1886, p. 26. 

6) Uber Ausgabe ungelöster Körper in hautumkleideten Zellen (Sitzungsber. K. 
böhm. Ges. Wiss., 1899). 


510 Ernst Küster. 


Wenden wir uns jetzt dem Dickenwachstum der Membranen und 
seiner Abhängiekeit von äußeren Bedingungen zu, so dürfen wir mit 
dem Hinweis auf diejenigen Fälle beginnen, in welchen lokale Reize 
eine lokale Membranverstärkung zur Folge haben. Ein dickes 
Membranpolster entsteht zuweilen!) an der Innenseite derjenigen 
Membranen, in welche das Haustorium eines Mehltaupilzes einzu- 
dringen sich anschickt. 

Lokale Bildung von Membranverdickungen, Zäpfchen, linsen- 
förmigen, sphärokristallartigen Auflagerungen usw. ist außerordentlich 
häufig und an Rhizoiden, Wurzelhaaren, Pilzhyphen u. a. leicht zu be- 
obachten.*) Sie entstehen, auch ohne daß lokal einwirkende äußere 
Faktoren vorher sich geltend gemacht hätten oder nachweisbar ge- 
worden wären, so dab der Ort der Membranproduktion wohl durch 
innere Faktoren bestimmt wird. In giftigen Lösungen bilden Asper- 
gillus u. a. bald spärlich, bald dicht gedrängt Membranverdickungen 
aus *), jede Ernährungsstörung und Wachstumshemmung scheint zum 
Anlaß solcher Celluloseproduktion werden zu können. Die „Pektin- 
massen“, welche Horn‘) in den Schläuchen von Achlya unter dem 
Einfluß metallhaltiger Lösungen entstehen sah, und welche zuweilen 
das Lumen der Schläuche streckenweise vollständig erfüllen, sind mit 
den erwähnten Membranverdickungen für uns durchaus vergleichbar. 

Allseitige Membranbildung, wie sie den Steinzellen und anderen 
mechanischen Zellen der normalen Pflanzengewebe ihren Charakter 
gibt, läßt sich auf verschiedene Weise künstlich hervorrufen. Pro- 
wazek”) sah, dab verletzte Zellen von Cladophora bei der Bildung 
einer Restitutionsmembran nicht nur am freigelegten Teil der Proto- 
plasten Cellulose produzieren, sondern diese ringsherum auch unter den 
noch vorhandenen Teilen der alten Membran ausbilden. Für die 
Erforschung der Bedingungen, welche die mehrmalige Produktion 
neuer Verdickungslamellen an normal sich entwickelnden oder expe- 
rimentell beeinflußten Zellen veranlassen, eignen sich vielleicht die 
von Klebs benutzten Algen‘), deren Zellen nach Plasmolyse in 
Glukoselösung sich nicht nur umhäuten, sondern sogar mit dicken 
Membranpanzern umgeben (Zygnema u. a.). Vielleicht ist bei Zellen 


1) vgl. Smith, The haustoria of the Erysipheae (Botan. Gaz., 1900, Vol. 
XXIX, p. 153). 

*) Literatur habe ich 1903 a. a. O. p. 62ff. zusammengestellt. 

3) K. 8. Iwanoff, Über die Wirkung einiger Metallsalze und einatomiger 
Alkohole auf die Entwicklung von Schimmelpilzen (Centralbl. f. Bakteriol., 2. Abt., 
1904, Bd. XIII, p. 139); Raciborski, Einige Chemomorphosen des Aspergillus niger 
(Bull. de l’Acad. Sc. de Cracovie, 1906, p. 764). 

+) Experimentelle Entwicklungsänderungen bei Achlya polyandra de Bary (Ann. 
mycol., 1904, Vol. II, p. 207). 

5) Ava; 10. 1907 p:,41. 

6) S. oben p. 504. Anm. 8. 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 511 


dieser Art eine langsam vor sich gehende Systole des lebendigen 
Zellinhalts wirksam mit im Spiele; auch bei ungestörtem Verlauf der 
Zellentwicklung scheint Membranneubildung („Kappenbildung“) einer 
(allmählich oder ruckweise sich vollziehenden) Systole der Protoplasten 
zu folgen. 

Ebenso wie lokales Flächenwachstum der Zellhaut (s. 0. p. 465, 466) 
hat man auch lokales Dickenwachstum in kausale Beziehung zu der 
Lage des Zellkerns zu bringen versucht: Haberlandt!) nimmt an, 
daß die Zellhaut in nächster Nähe und unter dem Einfluß des Zell- 
kerns sich verdicke. Die physiologische Beteiligung des Zellkerns am 
lokalen Dickwachstum der Membran mag nicht in Zweifel gezogen 
werden; bestreiten möchte ich aber, daß diese Beteiligung aus der 
nachbarlichen Lage des Zellkerns und der verdickten Membranstelle 
erhellt, und daß des Zellkerns Nähe zu den physiologischen Voraus- 
setzungen des Verdickungsprozesses gehôre oder diesen auch nur 
fördere.°) Neuerdings ist v. Derschau?) für die von Haberlandt 
(a. a. O.) vorgetragene Lehre auf seine am Moosperistom gesammelten Er- 
fahrungen hin eingetreten: „solange der eigentliche Verdickungsprozeb 
noch nicht begonnen hatte, konnte dem Cytoplasma in gewisser Rich- 
tung eine aktive Rolle nicht abgesprochen werden. Diese aktive Rolle 
des letzteren erstreckt sich auf die dem Verdickungsvorgange vorher- 
gehende ungleiche Cytoplasmaverteilung und der gleichmäßigen Aus- 
breitung derselben an der zu verstärkenden Membran... Eine 
leitende Tätigkeit des Kerns konnte erst mit Beginn des lokalen Ver- 
dickungsprozesses sicher festgestellt werden.“ v. Derschau erschließt 
diese aus der Lagerung des Zellkerns. Derselbe Autor‘) bringt auch 
lokale Veränderungen in dem der Zellwand anliegenden Kern und 
einseitige Stoffabgabe seitens des letzteren (nukleolare Substanz) mit 
dem lokalen Dickenwachstum der Membran in Verbindung (Peristom- 
zähne, Epidermiszellen von Olea aquifolia). „Dab die nukleolare Sub- 
stanz in zweckmäßiger Weise nach ihrem Bestimmungsort gelangt, 
wird durch entsprechende Ortsveränderungen der Nukleolen in Ver- 
bindung mit bestimmten Leitungsbahnen nach dem Verbrauchsherde 
hin erzielt.“ Auch an Strasburger’s Angaben über die Wanderung 
der Zellkerne nach den Stellen der Zoosporenoberfläche, an welchen 
Cilien gebildet werden „sollen“ (Vaucheria, Oedogonium), möchte ich 


1) P. Haberlandt, Beziehungen zwischen Funktion und Lage des Zellkerns 
bei den Pflanzen. Jena 1887. 

2) E. Küster, Uber die Beziehungen der Lage des Zellkerns zu Zellenwachs- 
tum und Membranbildung (Flora 1907, Bd. 97, p. 1). 

3) M. v. Derschau, Die Entwicklung der Peristomzähne der Laubmoos- 
sporogoniums. Ein Beitrag zur Membranbildung (Botan. Zentralbl. 1900, Bd, LXXXII, 
p- 161). 

4) M. v. Derschau, Wanderung nukleolarer Substanz während der Karyoki- 
nese und in lokal sich verdickenden Zellen (Ber. d. D. Bot. Ges., 1904, Bd. XXII, p. 400). 


512 Ernst Küster. 
hier erinnern‘) — Daß die lokale Anhäufung des Cytoplasmas in 
relativ engem kausalem Zusammenhang mit dem lokalen Dickenwachs- 
tum der Zellhaut stehen kann, leuchtet insbesondere aus denjenigen 
Fällen ein, in welchen ein Teil des lokal gehäuften Cytoplasmas zu 
Membransubstanz sich verwandelt (vel. v. Derschau a. a. O. 1900). 

Die Betrachtung der normalen Gewebe, insbesondere der Gefäf- 
bündel lehrt, dab eine Pflanzenspezies zur Ausbildung sehr verschieden- 
artiger typischer Wandverdickungsformen befähigt ist. Darüber, welche 
Bedingungen darüber entscheiden, ob z. B. ein Ringgefäß oder ein Netz- 
sefäß entsteht, können wir uns zurzeit keinerlei Urteil erlauben. Daß 
die unter dem Einfluß von Ernährungs- oder Turgorstörungen entstehen- 
den Membranverdickungen stets insofern strukturlos sind, als sie keine 
Tüpfelung aufweisen, habe ich bereits früher (1903 a. a. O.) hervor- 
gehoben. In vereinzelten Fällen gelingt es, durch experimentelle Ein- 
eriffe spezifische Strukturerscheinungen verdickter Membranen auf- 
zuheben; wie Horn (a. a. O.) für Achlya polyandra zeigte, ist die 
Tüpfelung der Oogonienwände von der Ernährung der Pilze abhängig: 
in Lösungen von Traubenzucker und Rohrzucker tritt Tüpfelung auf, 
in anderen Medien nicht. 

Der Einfluß äußerer Bedingungen auf die Strukturdetails, die 
sich an verdickten Wänden wahrnehmen lassen, wird sich vielleicht 
an den charakteristisch verdickten Callushypertrophien der Orchideen 
und mancher anderen Gewächse ?) prüfen lassen. 


IV. Anthocyanbildung. 


Der rote Farbstoff macht sich so auffällig, daß die Frage nach 
den Gründen seines Auftretens und Ausbleibens sich geradezu von 
selbst stellt. Alle Versuche haben übereinstimmend gezeigt, daß Förde- 


1) Über Reduktionsteilung, Spindelbildung, Centrosomen und Cilienbildner im 
Pflanzenreich. Histol. Beiträge Heft VI, Jena 1900, p. 188 ff. — In den Zoosporen 
von Oedogonium legt sich der Zellkern der Hautschicht an und diese wird an der 
entsprechenden Stelle verdickt; das so entstehende linsenförmige Stück trägt später 
die Cilien. „Der Zellkern büßt auch in diesem Falle, während er der Hautschicht 
anliegt, sein Kernkörperchen nicht ein, so daß es fraglich erscheinen kann, ob diese 
oder andere Kernbestandteile von ihrer Substanz an die Hautschicht abgeben, um 
sie direkt zu ernähren oder ihr lokales Wachstum nur anzuregen.“ „Nach voll- 
zogener Anlage der cilientragenden Hautschichtverdickung verläßt der Zellkern diese 
Stelle, um sich . . . in das Innere der Zelle zurückzuziehen.“ 

?) Literatur bei Küster, 1903, a. a. O., p. 95, von neueren Arbeiten vgl. z. B. 
Jordan, On some peculiar tyloses in Cucumis sativus (New Phytologist 1903, 
Vol. II, p. 209), M. Sprenger, Über den anatom. Bau der Bolbophyllinae (Disser- 
tation Heidelberg 1904). 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 513 


rung der Ernährung die Anthocyanbildung fördert, Rückgang der 
Ernährung die Anthocyanbildung zurückhält. Die Mittel, welche 
im Experiment angewandt werden können, sind mannigfaltig genug: 
kultiviert man Pflanzen in Zuckerlösungen, oder läßt man Teile von 
ihnen auf solchen schwimmen '), so tritt Rotfärbung ein, (Kultur von 
Hydrilla u. a. in Rohrzucker oder Traubenzucker, Einstellen der 
Blätter verschiedener Saxifragaceen u. a. in Zuckerlösungen); inten- 
sive Belichtung wirkt ähnlich, — vermutlich durch die gesteigerte 
Assimilationstätigkeit der hellbelichteten Pflanzen.) Lokale Nahrstoff- 
fülle, wie sie nach Verwundung in unmittelbarer Nähe der Wund- 
stelle oder nach Besiedlung durch tierische oder pflanzliche Para- 
siten in der Nähe der Infektionsstelle zustandekommen kann, genügt 
ebenfalls, um in vielen Pfianzen Anthocyanbildung hervorzurufen. 
Schwache Anthocyanbildung oder völliges Ausbleiben der Rötung 
beobachtet man zumal in Blüten dann, wenn den Pflanzen 
die Möglichkeit zum Assimilieren genommen wird (Verdunkelung *), 
Entfernen der Blatter‘), Kultur im kohlensäurefreien Raum 5)) oder 
die Assimilate durch Ringelung von den Blüten ferngehalten 
werden.*) Daß Pflanzen, welche mit reichlichen Reservefonds aus- 
gestattet sind, auch bei Verdunkelung noch Anthocyan bilden können, 
ist nicht sonderlich überraschend.”) Übrigens könnten wohl bei der 
Wirkung des Lichtes auf die Anthocyanbildung, insbesondere auf die 
Rotfärbung der Blüten noch andere Beziehungen als diejenigen, welche 
durch die im Licht ermöglichte Assimilation und die Wirkung des 


1) Vol. namentlich Overton, Beobachtungen und Versuche über das Auftreten 
von rotem Zellsaft bei Pflanzen (Jahrb. f. wiss. Bot., 1899, Bd. XXXIII, p. 171) und 
D. Lj. Kati, Beitrag zur Kenntnis der Bildung des roten Farbstoffes (Anthocyan) 
in vegetativen Organen der Phanerogamen (Dissertation Halle a. S. 1905). 

*) Literatur habe ich 1903 a. a. O. p. 38ff. zusammengestellt. 

°) Vgl. z. B. Sachs, Gesammelte Abhandlungen über Pflanzenphysiol., Bd. I, 
2. Abt.: Uber Lichtwirkungen an Pflanzen, Askenasy, Über den Einfluß des 
Lichtes auf die Farbe der Blüte (Botan. Zeitg., 1876, Bd. XXXIV, p. 1), Beulaygue, 
_ Influence de l'obscurité s. 1. développ. des fleurs (Compt. Rend. Acad. Sc., Paris 1901, 
T. CXXXI, p. 720). 

4) Klebs, Über Variationen der Blüten (Jahrb. f. wiss. Bot., 1905, Bd. XLIT, 
p. 157), Askenasy, a. a. O., Curtel, Rech. physiol. sur la fleur (Ann. Sc. nat, 
Bot- ser. VIEL T. 6, 1891, p.217). 

5) H. Fischer, Belichtung und Blütenfarbe (Flora, 1908, Bd. XCVIII, p. 380): 
Versuche an Iberis umbellata und Erodium cicutarium. 

6) Laurent, Influence de la radiation sur la coloration des raisins (Compt. 
Rend. Soc. Roy. Bot. Belgique, 1890, T. XXIX, p. 71). 

?) Die Mengen der disponiblen Vorräte, welche zur Farbstoffbildung genügen, 
dürften sehr verschieden sein. Nicht nur Zwiebel- und Knollengewächse und rote 
Rüben produzieren im Dunkeln Anthocyan, sondern auch die stoffärmeren Zweige von 
Aster puniceus, Prunus Padus u. v. a. verhalten sich ebenso, während Corylus avel- 
lana nur bei Belichtung rote Zweige entwickelt (Friedr. Kühlhorn, Beiträge zur 
Kenntnis des Etiolements, Dissertation Göttingen 1904). 


514 Ernst Küster. 


durch diese bedingten Stoffreichtums zustandekommen, eine Rolle spielen. 
Wie kompliziert die Verhältnisse liegen, zeigt ein Vergleich der von 
Sachs und H. Fischer angestellten Experimente (vgl. die Fub- 
noten): Sachs beobachtete, daß die Blüten sich normal färben, wenn 
die Blüten verdunkelt werden und die Blätter am Licht normal weiter 
assimilieren, während H. Fischer eine Reihe Beispiele für das ent- 
gegengesetzte Verhalten anführt.!) Wenn Göbel?) im Viktoria- 
Warmhaus die Saftmale von Viola arvensis schwinden sieht, so ist 
für. das Ausbleiben der Anthocyanbildung wohl die herabgesetzte 
Transpiration verantwortlich zu machen.”) 

Die Frage, ob die Nährstofffülle an sich schon durch die Kon- 
zentration der vorliegenden Lösungen bei der Anthocyanbildung wirk- 
sam wird, oder ob bestimmten Stoffen eine spezifische Wirkung zu- 
kommt, werden wir nach den Untersuchungen Overton’s (s. o.) dahin 
beantworten dürfen, dab im allgemeinen Zucker für die Anthocyan- 
bildung erforderlich oder zum mindesten für sie förderlich ist. Wenn 
auf Blattquerschnitten anthocyanhaltige Zellen unmittelbar neben antho- 
cyanfreien Schichten liegen, obwohl vielleicht gerade in letzteren ein 
besonderer Zuckerreichtum vorausgesetzt werden darf — die Blätter 
vieler Pflanzen haben anthocyanreiche Epidermen und anthocyan- 
freies Mesophyll, — oder wenn die assimilierenden Blätter mancher 
Pflanzen kaum zur Anthocyanbildung kommen, während in den nicht 
assimilierenden Blütenkronen sehr reichlich Anthocyan gebildet wird, 
so werden wir annehmen müssen, daß entweder (Fähigkeit zur An- 
thocyanbildung stets vorausgesetzt) die Zellen verschiedenartiger Ge- 
webe entsprechend der verschiedenartigen Veranlagung ihres Plasmas 
durch ganz ungleich hohe Zuckerkonzentration zur Pigmentbildung 
angeregt werden, — oder daß letztere in bestimmten Zellen und Ge- 
weben durch die gleichzeitige Gegenwart anderer Stoffe unmöglich 
gemacht bzw. in den Zellen der anderen Art erst durch die Gegen- 
wart bestimmter Stoffe angeregt und befördert wird. Die Entfärbung 
junger roter Pflanzenteile beim normalen Fortgang ihrer Entwicklung 
läßt an anthocyanzerstörende Stoffe denken. Daß man experimentell 
durch chemische Mittel die Anthocyanbildung ausschalten kann, zeigte 
O.Richter®), der Blüten und andere Pflanzenorgane unter dem Ein- 


1) Zweige, die im Dunkeln nur geringe Anthocyanmengen produzieren, werden 
bei nachfolgender Belichtung tiefer rot. Sehr merkwürdig ist, daß nach voran- 
gegangenem Etiolement bei zahlreichen Pflanzen (Polygonum, Aster u. a. m.) die 
Rötung intensiver wird, als bei denjenigen Zweigen, die von vornherein am Licht 
sich entwickelt hatten (Kühlhorn a. a. O.). ; 

2) Einleitung in die experimentelle Morphologie der Pflanzen, Leipzig-Berlin 
(B. G. Teubner) 1908, p. 129, 130. 

3) Vgl. Pathol. Pflanzenanatomie, 1903, p. 39. 

4) Über Anthocyanbildung in ihrer Abhängigkeit von äußeren Faktoren (Me- 
dizin. Klinik, 1907, No. 34). Auch die Düfte fremder Blumen hemmen die Anthocyan- 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 515 


fluß anästhetischer Mittel sich entfalten ließ. Merkwürdige Fälle von 
“ Anthocyanbildung schildert Molisch?): Perilla nankinensis und Iresine © 
Lindeni färben sich bei Kultur in N-freier Lösung stärker als in N- 
haltiger, und Wurzeln von Zea Mays in destilliertem Wasser kräftiger 
als bei Kultur in (salzhaltigem) Brunnenwasser. 

Vom Kern ist die Bildung von Anthocyan, wie Katié (a. a. O.) 
an Hydrilla zeigte, insofern unabhängig, als auch in kernlosen Plasma- 
ballen der Farbstoff unter sonst günstigen Bedingungen sich bildet. 


V. Zerfall von Zellengruppen. 


Der Zerfall von Zellfäden in ihre einzelnen Elemente bedeutet 
für viele Organismen (Nostocaceen, Oidienfäden vieler Pilze u. a. m.) 


Fig. 13. Schema des Fadenzerfalls bei Mougeotia. 1 Normaler Kontakt der Zellen, 
2 nach Plasmolyse, 3 unmittelbar vor dem Zersprengen (nach Benecke). 


eine Phase ihres typischen Entwicklungsganges. Die Mechanik des 
Vorganges ist namentlich von Benecke?) an fadenbildenden Konju- 
gaten eingehend studiert worden. Benachbarte Zellen liegen mit 


x 


bildung, wie Richter zeigt. Molisch, dessen Ansicht Richter eitiert, hat die 
Vermutung geäußert, daß die Narkotika den O-Verbrauch der Versuchspflanzen er- 
höhen, daher Sauerstoffmangel eintreten lassen, und daß durch diesen die Anthocyan- 
bildung unterdrückt wird. 

1) Blattgrün und Blumenblau (Schriften des Vereins z. Verbreitung naturwiss. 
Kenntnis, Wien 1889—1890, Bd. XXX). 

*) Mechanismus und Biologie des Zerfalls der Konjugatenfäden in die einzelnen 
Zellen (Jahrb. f. wiss. Bot., 1898, Bd. XXXIL, p. 453). 


516 Ernst Küster. 


ihren Querwänden frei nebeneinander und werden nur durch das sie 


gemeinsam überziehende cuticulaähnliche Häutchen (Fig. 13 cu) zu- 
sammengehalten; das zeigt sich deutlich nach Plasmolyse (Fig. 13, 2). 
Reißt die Cuticula, so brechen die Zellen voneinander ab, der Faden 
zerfällt. Sowohl gleichmäßige Steigerung des Turgors in allen Zellen 
des Fadens kann die Sprengung der Cuticula herbeiführen, als auch 
der Rückgang des Turgors in einzelnen Zellen, der die benachbarten 
lebendigen Elemente sich dann vorwölben läßt (vgl. Fig. 13, 3), wobei 
ebenfalls die Cuticula zerrissen werden kann. 

Bei Hormidium nitens tritt nach Klebs!) Spaltung und Zerfall 
der Fäden ein bei Mangel an Nährsalzen wie bei Mangel an Feuchtig- 
keit, Tobler?) sah Dasya elegans bei künstlicher Kultur zerfallen, 
ohne die Bedingungen des Zerfalls näher präzisieren zu können. 

Daß auch bei höheren Pflanzen und in Gewebskörpern der 
steigende Turgordruck einen Zerfall der letzteren herbeiführen kann, 
hat jüngst O. Richter?) durch seine Beobachtungen an Kartoffel- 
knollen gezeigt. In Kampferatmosphäre gehen die lebenden Zellen 
der Knolle in einer 3—5 mm breiten Zone vom Rande her völlig aus 
ihrem Verbande. . 

Ein Zerfall, der sich hinsichtlich seiner Ätiologie mit dem von 
Herbst in calciumfreien Lösungen beobachteten Auseinandergehen 
von Furchungszellen vergleichen ließe, ist an botanischen Objekten 
bisher nicht beobachtet worden.) 


VI. Bildung und Differenzierung der Gewebe. 


Eine der schwierigsten Aufgaben der entwicklungsmechanischen 
Pflanzenanatomie ist, die Faktoren zu ermitteln, welche beim typischen 
oder atypischen Verlauf der Entwicklung einer Pflanze den an den 
Vegetationspunkten entstehenden undifferenzierten Geweben ihre 
mannigfaltige Differenzierung geben. 

Die histologische Ausgestaltung einer Wurzel oder eines Sprosses 
werden wir von dem Auftreten der ersten Differenzierungen an 
als die Summe zahlreicher Einzeleffekte uns vorstellen können, 


1) Über die Bedingungen der Fortpflanzung bei einigen Algen und Pilzen. Jena 
1896, p. 331. 

2) Zerfall und Reproduktionsvermögen des Thallus einer Rhodomelacee (Ber. d. 
D. Bot. Ges., 1902, Bd. XX, p. 351). 

3) Über Turgorsteigerung in der Atmosphäre von Narkotika. (Lotos, 1908, Bd. 
LVI, H. 3.) 

4) C. Herbst, Uber das Auseinandergehen von Furchungs- und Gewebszellen 
in kalkfreiem Medium (Arch. f. Entwicklungsmechanik, 1900, Bd. IX). 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 517 


deren Analyse Aufgabe der entwicklungsmechanischen Anatomie ist: 
nachdem wir früher Wachstum, Kernteilung und Septierung einer 
Zelle als ihre Reaktionen auf bestimmte Bedingungskomplexe dar- 
stellen konnten, werden wir auch in der Bildung von Gefäßen, Sieb- 
röhren, Haaren, Spaltöffnungen usw. die Wirkung bestimmter Bedin- 
gungskomplexe sehen dürfen, mögen nun diese innerhalb des sich 
differenzierenden Systems unabhängig von äußeren Faktoren durch 
die Lebenstätigkeit der Zellen selbst zustande und lokal zur Wirkung 
kommen, oder von außen auf das Zellensystem wirken. Welcher 
Anteil bei der Gewebsausbildung der „Selbstdifferenzierung“ (Roux’)) 
zukommen mag, läßt sich zurzeit nicht annähernd abschätzen. 

Wie bei der Erforschung zoologischer Objekte, wird auch bei 
unseren die ausschließliche Betrachtung der typischen Entwick- 
lung eines Organismus oder eines Organs keine sicheren kausalen 
Schlüsse liefern können, es bedarf dazu des planmäßig angestellten 
Experimentes; allerdings werden wir mit Roux auch für die Er- 
forschung der botanischen Objekte zugeben müssen, dab auch de- 
skriptiven Beobachtungen unter Umständen kein geringer heuri- 
stischer Wert für die kausale Erforschung der Anatomie zukommen 
kann.?) Der Stand der Dinge ist zurzeit der, daß bei der Be- 
handlung pflanzenanatomischer Fragen vor allem physiologische 
Interessen verfolgt zu werden pflegen, und nach den Anregungen, 
welche die Feststellung anatomischer Befunde auch nach der ent- 
wicklungsmechanischen Seite hin zu geben vermöchte, noch nicht 
viel gefragt worden ist. Das Experiment andererseits, das über 
die determinierenden Ursachen Auskunft geben soll, ist kaum hier 
und da den Fragen nach der Entwicklungsmechanik der Gewebs- 
differenzierung dienstbar gemacht worden. 

Die recht ansehnliche Zahl von Beiträgen zur experimentellen 
Pflanzenanatomie, welche in der Literatur bereits vorliegen, be- 
schäftigen sich mit den Fragen nach der künstlichen Erzeugung und 
der entwicklungsmechanischen Erforschung atypischer Gewebe und 
haben, wie mir scheint, manche prinzipiell wichtige Vorfragen bereits 
erledigt. Vor allem haben uns viele jener Studien über die Mannig- 
faltigkeit der Entwicklungsmöglichkeiten aufgeklärt, welche den 
Zellen bestimmter, wohlcharakterisierter Gewebsformen innewohnen. 
Daß dem befruchteten Ei einer Pflanze die „Anlagen“ für alle 
Wachstums- und Gestaltungserscheinungen, die bei der Entwicklung 
der betreffenden Species wahrnehmbar werden Können, innewohnen, 


1) Vgl. namentlich W. Roux, „Einleitung“ zu den „Beiträgen zur Entwick- 
lungsmechanik des Embryo“ (Zeitschr. f. Biol., 1885, p. XXI; auch Gesammelte Ab- 
handl., Bd. I, p. 1, 15). 

2) Vel. z. B. W. Roux, Die Entwicklungsmechanik, ein neuer Zweig der bio- 
logischen Wissenschaft. Leipzig 1905, p. 104. 


518 Ernst Küster. 


müssen wir voraussetzen, solange wir überhaupt von „Anlagen“ 
sprechen wollen. Es fragt sich nur: mit welchen Anlagen werden 
bei den Teilungen der Eizelle und überhaupt bei allen folgenden 
Zellteilungex des heranwachsenden Organismus die einzelnen Tochter- 


zellen ausgestattet? Da das bei der normalen Ontogenie wie bei der 


atypischen Entwicklung wahrnehmbar werdende Schicksal benach- 
barter Zellen und Zellenschichten ganz verschieden ausfällt, liegt es 
nahe, anzunehmen, daß nicht allen Zellen dieselben Anlagen inne- 
wohnen. Ich halte diese Folgerung nicht für zutreffend. Wenn sich 
zeigen läßt, daß Epidermiszellen nach wiederholter Teilung typische 
Grundgewebszellen aus sich hervorgehen lassen können !), dab Grund- 
gewebszellen nach Teilung typische Epidermiszellen liefern’), daß 
tracheale Elemente, Epidermiszellen und überhaupt alle Gewebe- 
formen auch in den Teilungsderivaten von Markzellen ?) und typische 
Gefäße auch in den Wucherungen entstehen können, die von Phloem 
sich ableiten *) u. dgl. m., so werden wir folgern dürfen, daß jenen 
Elementen, die bei der normalen Ontogenie, dem Zwang vieler äußerer 
und innerer Faktoren folgend, etwa nur von ihrer Fähigkeit, zu Epi- 
dermiszellen sich auszubilden, Gebrauch machen konnten, auch andere 
Anlagen inne wohnen, die nach entsprechender Veränderung der auf 
die Zellen wirkenden Existenzbedingungen sich in neuen Gestaltungs- 
und Differenzierungsprozessen bekundet hätten oder noch bekunden 
können. Nicht nur die Zellen des Urmeristems oder anderer Meristeme, 
sondern alle Zellen eines Pflanzenkörpers überhaupt dürfen hier- 
nach als äquipotentiell bezeichnet werden.®) Allerdings — eine 


1) Vgl. Hansen, Vergleich. Untersuch. über Adventivbildungen (Abhandl. der 
Senckenberg. Naturforsch. Ges., 1881, Bd. XII). 

2) Vgl. z. B. Küster, Pathol. Pflanzenanatomie, 1903, p. 218. — [Ein sehr 
interessantes Beispiel dafür, daß Grundgewebszellen nach Verwundung echte Epi- 
dermis regenerieren können, teilt neuerdings Vöchting mit (Untersuchungen zur 
experimentellen Anatomie und Pathologie der Gewächse, Tübingen 1908, p. 73ff.): 
junge Organe des Kohlrabi mit starkem Flächen-, besonders Längenwachstum 
(Stengel, Blattteile) können ihre Epidermis regenerieren.] 

3) Vgl. S. Simon, Experimentelle Untersuch. über die Differenzierungsvorgänge 
im Callusgewebe von Holzgewächsen (Jahrb. f. wiss. Bot., 1908, Bd. XLV, p. 351). 

4) Vgl. z. B. Küster, 1903, a. a. O. p. 165. 

5) Vgl. hierzu z. B. H. Vöchting, Über die Regeneration der Marchantieen 
(Jahrb. f. wiss. Bot. 1885, Bd. XVI, p. 382: „Hier läßt sich nahezu streng und voll- 
gültig der Beweis führen, daß auch in jeder einzelnen vegetativen Zelle potentiell 
der ganze Organismus enthalten ist; ja es dürfte nicht unmöglich sein, die Wahr- 
heit dieses Satzes an unserer Pflanze unter geeigneten Bedingungen experimentell 
direkt zu beweisen“), Pfeffer, Pflanzenphysiologie, 2. Aufl., Bd. II, 1905, p. 163#f., 
K. Göbel, Regeneration im Pflanzenreich (Biolog. Centralbl., 1902, Bd. XXII, p. 385), 
Allgemeine Regenerationsprobleme (Flora, 1905, Bd. XCV, p. 384), Vöchting, 
Über die Regeneration der Araucaria excelsa (Jahrb. f. wiss. Bot. 1904, Bd. XL, p. 144). 
Untersuchungen zur experimentellen Anatomie und Pathologie der Pflanzenkörper, 
Tübingen 1908, Küster 1903 a. a. O. 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 519 


„Metaplasie“ tritt im allgemeinen nicht ein’), denn die betreffenden 
Epidermiszellen usw. selbst nehmen nicht oder nur selten den neuen 
Zellencharakter an, sondern ihre — nach mehr oder minder zahlreichen 
Teilungen entstehenden — Ururenkelzellen tun es.) Wenn wir aber 
bei diesen gewisse Anlagen, um bei diesem Bilde zu bleiben, nach- 
weisbar werden sehen, werden wir folgern dürfen, daß auch den 
Mutterzellen eben jene Anlagen nicht fehlten. Wir haben hiernach 
keinen Grund, eine „Spezifität“ der Pflanzengewebe anzunehmen.?) 
Halten wir daran fest, daß alle Zellen dieselben Anlagen in sich 
enthalten, so erhebt sich die Frage, warum gleichveranlagte Zellen 
sich bei der Ontogenie einer Pflanze oder eines Pflanzenorgans so 
ungleich verhalten; wir werden zunächst die ungleichen Bedingungen, 
unter welchen die verschiedenen Zellen leben, dafür verantwortlich 
machen müssen: Zellen, welche an der Oberfläche eines Organs liegen, 
stehen unter anderen Entwicklungsbedingungen als diejenigen, welche 
auf allen Seiten von anderen Zellen umgeben sind, Zellen, weiche 
nur durch eine Zellenschicht von der Oberfläche getrennt sind, unter 
anderen Bedingungen als die Zellen tiefer liegender Schichten. Auf 
die Bedeutung der Lage der Zellen für ihr weiteres Entwicklungs- 
schicksal hat Roux*) schon vor vielen Jahren hingewiesen; es be- 
steht kein Zweifel, daß eben dieses Prinzip der Abhängigkeit der 
Differenzierung von der Lage der Zellen für die entwicklungsmecha- 


1) Uber diesen Begriff Küster, a. a. 0. p. 55, sowie Vergleich. Betrachtungen 
über die abnormalen Gewebe der Tiere und Pflanzen (Münch. Medizin. Wochenschr., 
1904, No. 46). 

2) Es handelt sich hier nicht um ein Gesetz, sondern nur um eine Regel; die 
nähere Erforschung der Ausnahmen böte gewiß viel Interessantes. Es wäre zu 
prüfen, ob Gewebsumdifferenzierungen, die nach dem jetzigen Stand der Beobach- 
tungen erst nach einer bestimmten Zahl von Teilungen eintreten, unter bestimmten 
äußeren Bedingungen nach Art der echten Metaplasie ohne vorangegangene Zellen- 
teilung eintreten können. — Als Ausnahmen wären z. B. die Parenchymzellen ge- 
wisser Orchideenblätter zu nennen, welche nach Verwundung des betreffenden Organs 
stark heranwachsen und tracheidalen Charakter annehmen. Daß zuweilen nur wenige 
Zellteilungen dem Auftreten des neuen Gewebecharakters vorausgehen, zeigen z. B. 
manche von Simon beschriebenen Fälle (Experimentelle Untersuch. über die Ent- 
stehung von Gefäßverbindungen, Ber. d. D. Bot. Ges., 1908, Bd. XXVI, p. 364). Vgl. 
auch Vöchting, 1908, a. a. O. 

3) A. a. O., 1903, p. 299 habe ich mich vermutungsweise auch über die Spezifität 
der Tierzellen geäußert. Man vergleiche zu diesem Problem z. B. O. Hertwig, 
Allgemeine Biologie, Jena 1906, p. 427ff., Korschelt, Regeneration und Trans- 
plantation, Jena 1907, p. 100, andererseits Eugen Schultz, Uber umkehrbare 
Entwicklungsprozesse ete., Leipzig 1908, p. 37. 38, u. a. m. [Neuerdings hat auch 
Vöchting 1908, a. a. O., p. 98ff. in demselben Sinne wie ich sich über die Spe- 
zifität der Tier- und Pflanzenzellen geäußert.] 

4) Über die Spezifikation der Furchungszellen und über die bei der Postgene- 
ration und Regeneration anzunehmenden Vorgänge (Biolog. Centralbl., 1893, Bd. XIII; 
Gesammelte Abhandl., Bd. II, p. 872, 913). 


Progressus rei botanicae II. 33 


520 Ernst Küster. 


nische Pflanzenanatomie von größter Bedeutung ist. So wird ge- 
wiß die Annahme gerechtfertigt erscheinen, dab bei der Ausbildung 
der obersten Schicht des Urmeristems bzw. seiner Teilungs- 
derivate zur Epidermis die oberflächliche Lage dieser Zellenschicht 
den ursächlich maßgebenden Faktor (der vielleicht durch bestimmte 
Oberflächenspannungsverhältnisse wirksam wird) abgibt; die unter- 
schiedliche Ausbildung der Procambialstränge im Stengel der Monoko- 
tyledonen zu mechanischen oder zu Leitbündeln hängt ursächlich ge- 
wiß mit der Lage des betreffenden Stranges und mit seiner Entfernung 
von der Oberfläche des Achsenorgans zusammen. Sind erst einmal 
aus dem homogenen Urmeristem heterogene Gewebsschichten ent- 
standen, so werden sie sich gegenseitig mechanisch !) wie chemisch ?) 
(durch ihre Stoffwechselprodukte) beeinflussen und die Ausbildung 
weiterer Mannigfaltigkeit bedingen. 

Es sind neuerdings Bedenken darüber geäubert worden, ob die 
hier vertretene Auslösungstheorie annehmbar ist, da von den ver- 
schiedenartigen Reizen, den verschiedenartigen Lebensbedingungen, 
deren Wirkung auf gleichartig veranlagtes Zellenmaterial die tat- 
sächliche Mannigfaltigkeit der Differenzierungsvorgänge uns allein 
erklären könnte, in so vielen Fällen nichts zu erkennen ist.) Ich 
glaube die Auslösungstheorie deswegen noch nicht preisgeben zu sollen 
und glaube, daß sie als Arbeitshypothese den Pflanzenanatomen noch 
nützlich werden kann. Bei vielen fadenförmigen Organismen findet 
Scheitelzellenwachstum statt; bei jeder Teilung zerlegt sich die Scheitel- 
zelle in zwei ungleiche Tochterzellen, die eine der beiden hat Scheitel- 
zellencharakter, die andere den eines „Segments“; die Teilung ist also 
ungleich, wenn auch nicht „erbungleich“, da beide Zellen dieselben An- 
lagen besitzen; die Tatsache, daß aus dem Segment autonom oder nach 
besonderen Eingriffen eine Scheitelzelle sich ableiten kann, beweist es 
uns. Derartig ungleiche Teilungen, die als solche ohne weiteres er- 
kennbar sind, gehen meines Erachtens z. B. der Bildung der Spalt- 


1) Vel. z. B. Wiesner, Die Elementarstruktur und das Wachstum der leben- 
den Substanz. Wien 1902, p. 245. 

2) Vgl. auch L. Errera, Conflits de préséance et excitations inhibitoires chez 
les végétaux (Bull. soc. roy. de Bot. Belgique, 1904, T. XLII), Wiesner, Die Ele- 
mentarstruktur und das Wachstum der lebenden Substanz, Wien 1892 (zitiert nach 
Jickeli a. a. O., p. 5). — Beispiele für die Wirkung der Gewebe aufeinander bei 
Wiesner, Anatomie und Physiologie der Pflanzen, 4. Aufl., Wien 1898, p. 131#f. 
(„Gegenseitige Anpassung der Gewebe“). — Daß sich die Organe der Tierkörper auf 
chemischem Wege gegenseitig beeinflussen, ist bekannt. Was die Histogenese des 
Pflanzenkörpers betrifft, so kann man die Bedeutung fremder chemischer Stoffe aus 
den Gallen (s. u.) erschließen; die Bedeutung der vom Pflanzenkörper (bei Nekrose) 
selbst produzierten wird bei Besprechung der Wundgewebe zu behandeln sein. 

3) C. Detto, Die Erklärbarkeit der Ontogenese durch materielle Anlagen. 
Ein kritischer Beitrag zur theoretischen Biologie (Bivlog. Centralbl, 1907, Bd. 
XXVII p. 81). 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 521: 


öffnungs- oder der Wurzelhaarmutterzellen u. v. a. voraus. Die 
Ungleichheit der beiden Tochterzellen bekundet sich nicht nur 
in ihrer verschiedenen Größe, sondern auch in ihrem mikroskopisch 
oft leicht wahrnehmbaren ungleichen Plasmareichtum u. a. Diese 
Unterschiede erklären es, daß die Schwesterzellen auf gleiche Reize 
verschieden reagieren, da selbst durch rein quantitative Unterschiede 
im Gehalt der Zellen an Cytoplasma oder anderen Inhaltsbestandteilen 
und durch Konzentrationsunterschiede irgendwelcher Art die Reaktions- 
fähigkeit der Zellen bestimmten chemischen oder physikalischen Agen- 
tien gegenüber sehr ungleich werden könnte. 

Inwieweit nun die ungleichmäßige Verteilung des Inhalts in der 
sich teilenden Mutterzelle von äußeren Faktoren bestimmt oder über 
sie auf dem Wege der Selbstdifferenzierung entschieden wird, bleibt 
näher zu prüfen: Nach meiner Ansicht wird mindestens in vielen 
Fällen auch diese Differenzierung eine abhängige im Sinne Roux’s 
sein.!) 

Die experimentell-anatomischen Studien und die Untersuchung an 
abnormalen Gewebeprodukten haben einige Vorfragen, deren Erledi- 
gung der entwicklungsmechanischen Erforschung der typischen Ge- 
websbildung und -differenzierung vorausgehen muß, klären helfen; 
weitaus das meiste bleibt aber noch zu tun. Vor allem aber haben 
sie uns mit Mitteln bekannt gemacht, atypische Gewebsbildungen 
willkürlich hervorzurufen und die Abhängigkeit dieser abnormalen 
Gewebsbildungsvorgänge von äußeren Faktoren einigermaßen er- 
forscht. 

Des weiteren haben uns die bisher vorliegenden Studien bereits 
darüber vollkommen aufgeklärt, daß die Reaktionen, mit welchen 
die pflanzlichen Organismen auf experimentelle Eingriffe antworten, 
keineswegs immer zweckmäßige Reaktionen sind. 

Als eminent unzweckmäßige Reaktion leuchtet die Bildung der 
Gallen ohne weiteres ein; beträchtliche Stoffmengen werden vom Wirts- 
organismus für den Parasiten und dessen Ernährung verschleudert; 
das gilt für die komplizierten Gallen prinzipiell ebenso gut wie für 
die unscheinbaren. Der Entwicklung der gefährlichen Plasmodiophora 
leisten die Zellen der Kohlrübe durch Teilung eben denselben Vor- 
schub wie die Zellen der Leguminosenwurzeln es den ihnen wertvollen 
Knöllchenbakterien gegenüber tun. Unzweckmäßig ist die Produktion 
der hyperhydrischen Gewebe, an welchen oft ganze Organe oder 
Pflanzenindividuen zugrunde gehen (Ödem der Johannisbeere); Haber- 
landt’s Meinung, der in den intumeszenzen-ähnlichen Wucherungen 
auf den Blättern von Conocephalus ein besonders deutliches Beispiel 


1) Auf diese und einige andere Fragen allgemeiner Natur gedenke ich demnächst 
an anderer Stelle eingehen zu können. 
33* 


522 Ernst Küster. 


für das Vermögen des Organismus, zweckmäßig auch auf neuartige 
Eingriffe zu reagieren, sieht, können wir uns nicht anschließen (s. 0.). 
Für unzweckmäßig dürfen wir die enormen Calluswucherungen an 
den Stecklingen mancher Holzgewächse erklären; viele weitere Re- 
aktionen des Pflanzenkörpers, die nicht gerade als unzweckmäßig ein- 
leuchten, müssen wenigstens als gleichgültig oder nutzlos betrachtet 
werden. Was für die abnormalen Gewebe gilt, wird auch für die 
normalen zutreffend sein: unzweifelhaft produziert auch unter normalen 
Bedingungen der Organismus neben vielem Zweckmäßigem auch 
manches Unzweckmäßige oder Zwecklose. Sehr klar äußert sich in 
diesem Sinne z. B. Berthold?) über die Einzelheiten der Organi- 
sation der Pflanzen: jene sind „nicht auf Schritt und Tritt das Er- 
gebnis zweckmäßiger Anpassungen, sondern sie sind das Produkt 
eines blindwirkenden Mechanismus, der zwar im ganzen zweckmäßig 
arbeitet, der aber im einzelnen auf Schritt und Tritt auch Unzweck- 
mäßiges oder doch Nutzloses oder Gleichgültiges schafft“. 

Die entwicklungsmechanische Anatomie hat nun die Aufgabe, 
die GesetzmäBigkeiten, welche der blindwirkende Mechanismus der 
Pflanzen in seinen Reaktionen auf allerhand Eingriffe erkennen läßt, 
zu erforschen und die wirksamen Faktoren möglichst genau zu 
analysieren. Niemals kann eine Erscheinung als kausal erklärt be- 
trachtet werden, wenn sie auf ein wirkliches (oder vermeintliches) 
Bedürfnis des Pflanzenorganismus zurückführbar erscheint.?) 

Die physiologische und entwicklungsmechanische Anatomie der 
Pflanzen verfolgen nebeneinander und unabhängige voneinander ver- 
schiedene, in gleichem Maße wissenschaftlich berechtigte Ziele: wie 
ein und dieselbe Erscheinung im Sinne dieser beiden Forschungs- 


1) Untersuchungen zur Physiologie der pflanzlichen Organisation, II. Teil, 
1. Hälfte, Leipzig 1904, p. 3. Vel. ferner Küster 1903 a. a. O., p. 266ff., K. Göbel, 
s. folgende Anm. Eugen Albrecht, Teleologie und Pathologie (Frankf. Zeitschr. 
f. Pathol., Bd. II, 1908, p. 1, 40ff.) u. a. 

2) Ich verweise hierzu noch auf die Ausführungen Göbel’s (Einleitung in die 
experimentelle Morphologie der Pflanzen, Leipzig-Berlin 1908, p. 59) über gewisse 
Struktureigentümlichkeiten vieler Wasserpflanzen: „Wenn . . . . die Schwimmblätter 
Spaltöffnungen nur einseitig tragen, so sehen wir darin keinen Ausdruck einer ziel- 
strebigen Reaktion, sondern nur den der Tatsache, daß die beiden verschieden ge- 
bauten Blattflächen von äußeren Verhältnissen verschieden beeinflußt werden. Diese 
Beeinflussung kann eine zweckmäßig erscheinende sein, aber ist es nicht immer. 
An Keimpflanzen von Ceratopteris, welche submers gezogen waren, — Göbel ver- 
weist auf L. Kny, Die Entwicklung der Parkeriaceen (Nova acta k. Leopold. Carol. 
Akad., 1875, Bd. XXXVII, p. 46) —, die Spaltöffnungen an dem zweiten und den 
folgenden Blättern auf die Oberseite beschränkt, bei den an der Luft entwickelten 
waren auf heiden Seiten Spaltöffnungen vorhanden. Das Untergetauchtbleiben hatte 
also eine Veränderung der Zahl der Spaltöffnungen bedingt, wie in vielen anderen 
Fällen. Daß sie gerade die Unterseite betraf, ist aber keineswegs teleologisch ver- 
ständlich, denn diese Blätter haben nicht die Eigenschaften von Schwimmblättern“. 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 523 


richtungen behandelt werden kann, mögen z. B. die an kleistogamen 
Blüten angestellten Untersuchungen Göbel’s erläutern.) Wenn man 
Standpunkt und Anschauung derer teilt, welche keineswegs alle normal- 
anatomischen Befunde für den Ausdruck zweckmäßiger Anpassungen 
halten, wird man freilich für nicht wenige Erscheinungen eine finale 
Erklärung ablehnen müssen und für eben jene nur eine kausale als 
angebracht anerkennen. So hat nach meiner Auffassung Haber- 
landtin seiner klassischen Darstellung der „Physiologischen Pflanzen- 
anatomie“ manche Erscheinung, für welche, da sie nutzlos oder gleich- 
gültig für den Organismus ist, meines Erachtens nur eine kausale 
Erklärung gegeben werden soll, auch final zu erklären versucht. 


* * 
* 


Wir werden vielleicht den vorliegenden Stoff zweckmäßig folgen- 
dermaßen in einer Reihe von Kapiteln unterbringen können. 


I. Versuche, die Differenzierungsvorgänge der nor- 
malen Ontogenie kausal zu erklären. Die Darstellung der Er- 
gebnisse, die hier zu verzeichnen sind, wird uns nicht lange aufhalten. 

II. Die Erzeugung hypoplastischer Gewebe d. h. solcher, 
welche bei Hemmung der normalen Wachstums- und Differenzierungs- 
vorgänge zustandekommen, indem die Entwicklung eines Organs oder 
Gewebes auf halbem Wege stehen bleibt. 

III. Die Erzeugung verschiedener Gewebsneubildungen oder quan- 
titative und qualitative Veränderung vorhandener Gewebe: 


Hyperhydrische Gewebe, die sich an sehr vielen Pflanzen 
in verschiedener Form experimentell dadurch leicht hervorrufen lassen, 
daß man Wasserfülle und Turgordruck der Zellen und Gewebe auf 
abnorme Höhe bringt oder auf ihr erhält. 

Wund- und Verwachsungsgewebe, diein großer Mannig- 
faltigkeit nach Verwundung von Pflanzenorganen bzw. nach Trans- 
plantation entstehen. 

Aktivitätshyperplasien (und verwandte Erscheinungen), 
welche nach gesteigerter Inanspruchnahme bestimmter Gewebe ge- 
bildet werden; neben ihnen mögen auch die Beobachtungen über 
kamptotrophisches und geotrophisches Wachstum ihre Erwähnung 
finden. 

Gallen, die Produkte zahlreicher tierischer und pflanzlicher 
Parasiten. Gallen künstlich zu erzeugen, ist zwar bisher nicht ge- 
lungen; da aber auch die Betrachtung der von der Natur gelieferten 
Gallenformen schon Beiträge zur Behandlung mancher entwicklungs- 


!) K. Göbel, Die kleistogamen Blüten und die Anpassungstheorien (Biolog. 
Centralbl., 1904, Bd. XXIV, p. 673£f.). 


524 Ernst Küster. 


mechanischer Fragen zu geben verspricht, sollen sie in diesem Zu- 
sammenhang nicht unerwähnt bleiben. 

Da ich hinsichtlich der histologischen Einzelheiten der patholo- 
gischen Gewebe auf meine pathologische Pflanzenanatomie verweisen 
darf, wird es genügen, wenn ich auf die histologischen Charaktere 
der Gewebe nur ausnahmsweise hier und da eingehe. 


1. Erklärungsversuche für normale Differenzierungsyorgänge. 


Vermutungen über die Kausalität normaler Differenzierungsprozesse 
sind wohl gelegentlich schon geäußert worden — z. B. von Ber- 
trand!) über das Zustandekommen von Knollengewebe, das auf die 
zunehmende Konzentration der Nährstoffe zurückgeführt werden soll, 
von Winkler?), der die Entstehung trachealer Elemente kausal zu 
erklären sucht u. a. m. Ausgedehnte Versuche, eine Frage der nor- 
malen Ontogenie auf experimentellem Wege zu lösen, sind eigentlich 
nur bei einem Problem gemacht worden und bei diesem ohne 
positives Resultat, nämlich bei der Frage nach dem Zustande- 
kommen der Jahresringe und ihrer so häufigen Excentricität. Sachs?) 
und de Vries‘) nahmen an, daß die Abnahme des radialen Durch- 
messers der Zellen des Herbstholzes eine Folge des zunehmenden 
Rindendruckes wären. Diese Vermutung trifft aber schon deswegen : 
nicht das Richtige, weil, wie Krabbe’) feststellte, der Rindendruck 
in Wirklichkeit gar keine Zunahme erfährt; überdies bedürfte es 
eines sehr hohen Druckes (10 bis 15 Atmosphären), um die Tätigkeit 
des Verdickungsringes zu verlangsamen. Ebenso unhaltbar oder 
schlecht gestützt sind einige andere Theorien: nach Hartig‘) und 


1) Etudes sur la tubérisation (Rev. gen. de Bot., 1902, T. XIV, p. 5). 

2) Uber die Umwandlung des Blattstiels zum Stengel (Jahrb. f. wiss. Bot., 1907, 
Bd. XLV, p. 1). — Über heterotopische Bildung blattrandartiger Strukturen vgl. 
E. Küster, Über zwei organoide Gallen, die Wiederholung blattrandartiger Struk- 
turen auf Blattspreiten (Marcellia, 1906, Vol. V, p. 44). Über die Abhängigkeit der 
Wurzelhaarbildung von äußeren Faktoren vgl. z. B. Fr. Schwarz, Die Wurzel- 
haare der Pflanzen (Tübinger Untersuch., 1882, Bd. I, Heft 2, p. 135). 

3) Lehrb. der Botanik, 1. Aufl., 1868, p. 409, 4. Aufl., 1874, p. 784. 

+) Über den Einfluß des Druckes auf die Ausbildung des Herbstholzes (Flora, 
1872, Bd. LV, p. 241), De l'influence de la pression du liber sur la structure des 
couches ligneuses annuelles (Arch. Neerland., 1876, T. XI). — Eine komplizierte Theorie 
hat neuerdings Fr. Schwarz aufgestellt; vgl. Physiologische Untersuch. über Dicken- 
wachstum und Holzqualität von Pinus silvestris, Berlin 1899. 

5) Über die Beziehungen der Rindenspannung zur Bildung der Jahresringe und 
zur Ablenkung der Markstrahlen (Sitzungsber. Akad. Wiss. Berlin, 1882, Bd. LI, 
p. 1093); Über das Wachstum des Verdickungsringes und der jungen Holzzellen in 
seiner Abhängigkeit von Druckwirkungen (Abhandl. Akad. Wiss. Berlin, 1884). 

6) Untersuchungen aus dem forstbotan. Institut zu München, 1880, Bd. I, p. 148; 
Das Holz der Nadelbäume, 1885, p. 34, 103. 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 525 


Wieler!) wird die Ausbildung von Frühlings- und Spätsommerholz 
durch veränderte Ernährung bedingt, Hartig hält das Spätholz, 
Wieler das Frühholz für das Produkt der besseren Ernährung. 
Russow?) erklärte die Weitlumigkeit der Frühholzzellen durch die 
Annahme einer höheren Turgorspannung im Frühjahr; Wieler’s 
plasmolytische Versuche (a. a. O.) zeigen aber, daß die Jungholzzellen 
bei Entstehung des Frühholzes denselben Druck haben wie zur Zeit 
der Spätholzbildung. Auch Lutz?) will die Bildung des Frühholzes 
auf den hohen Wassergehalt der Rinde und der Jungholzregion im 
Frühjahr ursächlich zurückführen. Ungenügend gestützt ist schlief- 
lich auch die von Haberlandt), Strasburger°), und Hartig ®) 
geäußerte Meinung, nach welcher die zunehmende und abnehmende 
Intensität des Transpirationsstroms die Ausbildung der verschiedenen 
Jahresringschichten bedingen helfe, und welcher sich neuerdings 
Winkler’) insofern angeschlossen hat, als er einen gefäßbildenden 
Einfluß der Transpiration annimmt: Steigerung der Inanspruch- 
nahme der vorhandenen Gefäße regt das Kambium zur Bildung 
neuer Gefäße an, vorausgesetzt, daß die Steigerung der Transpi- 
ration allmählich erfolgt. Die Gründe, welche die unterschiedliche 
Größenentwicklung der Früh- und Spättracheiden im Holz der 
Koniferen und vollends die oft weitgehenden qualitativen Unterschiede 
zwischen Früh- und Spätholz vieler Laubbäume bedingen, bleiben 
uns demnach noch dunkel. Mit Sicherheit können wir zurzeit nur 
annehmen, daß wenigstens bei vielen Bäumen °) irgendwelche Bezie- 
hungen zwischen Laubentwicklung und Jahresringbildung bestehen ?); 
dafür spricht das Auftreten doppelter Jahresringe in den Jahren, 


1) Beiträge zur Kenntnis der Jahresringbildung und des Dickenwachstums (Jahrb. 
f. wiss. Bot., 1887, Bd. XVIII, p. 129). 

2) Über die Entwicklung des Hoftüpfels (Sitzungsber. d. Dorpater naturforsch. 
Ges., 1881, p. 41). 

3) Beiträge zur Physiol. der Holzgewächse (Ber. d. D. Bot. Ges., 1895, Bd. XIII, 
p. 185; auch Fünfstück’s Beitr. z. wiss. Bot., Bd. I, 1895, p. 80). 

4) Physiol. Pflanzenanatomie, 1. Aufl., 1884, p. 371; Über Jahresringbildung (Ber. 
d. D. Bot. Ges., 1895, Bd. XIII, p. 337). 


5) Über den Bau und die Verrichtungen der Leitungsbahnen in den Pflanzen, 
1891, p. 949, 


6) Untersuch. über die Entstehung und die Eigenschaften des Eichenholzes 
(Forstl. Naturwiss. Zeitschr., 1894, Bd. III, p. 174); Holzuntersuchungen, Altes 
und Neues, Berlin 1901. 


?) Über die Umwandlung des Blattstiels zum Stengel (Jahrb. f. wiss. Bot., 1907, 
Bd. XLV, p. 1). 

8) Vel. auch das unten p. 543 Gesagte. 

9, Jost, Über Dickenwachstum und Jahresringbildung (Botan, Zeitg., 1891, 
Bd. IL, p. 485), Über Beziehungen zwischen der Blattentwicklung und der Gefäß- 
bildung in der Pflanze (Botan. Zeitg., 1893, Bd. LI, p. 98). 


526 Ernst Küster. 


deren Herbst abnormerweise eine zweite Laubentfaltung der Bäume 
bringt.!) 

Welche Faktoren das excentrische Dickenwachstum namentlich 
an den Seitenästen vieler Bäume bedingen, ist ebenfalls noch unklar. 
Mit Schimper sprechen wir von Hyponastie und Epinastie, mit 
Wiesner von Hypotrophie und Epitrophie, wenn die Oberseite der 
Seitenzweige (Laubbäume), bzw. die Unterseite (Koniferen) im Dicken- 
wachstum gefördert erscheint. 

Die Ursachen der excentrischen Gewebsproduktion können sehr 
verschieden sein. Autogene Ursachen sind bei dem Versuche 
Wiesner’s wirksam ?), welcher Seitenzweige der Tannen rechtwinklig 
in die Höhe bog und sie auch in dieser Stellung excentrischen 
Dickenzuwachs annehmen sah, derart, daß die von der Mutterachse 
abgewandte morphologische Unterseite des Seitenastes stärker wuchs 
(Exotrophie). Massart’) stellte fest, daß die Achsen von Ficus 
repens u. a. auf der beschatteten Seite sich stärker verdicken als auf 
der belichteten. Sehr lehrreich sind Kny’s Beobachtungen über das 
Dickenwachstum der Wurzeln *), nach welchen auch bei Laubbäumen, 
deren Äste deutlich excentrisch gebaute Holzkörper haben, die Wurzeln 
excentrisches Dickenwachstum annehmen können, wenn sie von Boden 
entblößt werden; Wurzeln, die allseits von Boden umgeben sind, zeigen 
koncentrische Struktur. Kny macht darauf aufmerksam, daß das 
einseitig geförderte Dickenwachstum bloßgelegter Wurzeln keine kon- 
stanten Beziehungen zur Lotlinie zeigt, und führt ihr excentrisches 
Wachstum ursächlich auf die Wirkung der Atmosphärilien zurück. 
Daß Zug und Druck bei den Ästen und ihrem excentrischen Dicken- 
wachstum eine Rolle spielen’), und daß ferner die durch Bücher’s®) 
Untersuchungen, von welchen weiter unten die Rede sein wird, ge- 
wonnenen Gesichtspunkte und Ergebnisse auch die typische Epi- und 
Hyponastie der Äste erklären helfen, ist nicht zweifelhaft. — Wegen 


*) Vgl. z. B. Kny, Die Verdoppelung der Jahresringe (Verhandl. Botan. Ver. 
Provinz Brandenburg, 1879). Jost a. a. O. 

?) Uber das ungleichseitige Dickenwachstum des Holzkörpers infolge der Lage 
(Ber. d. D. Bot. Ges., 1892, Bd. X, p. 608). 

3) Sur Virritabilité des plantes supérieures (Mém. cour. de l’Acad. roy. Belgique, 
1902, p. 36). 

4) L. Kny, Über das Dickenwachstum des Holzkürpers in seiner Abhängigkeit 
von äußeren Einflüssen (Botan. Zeitg., 1877, p. 416; auch Berlin, Parey, 1877); L 
Lämmermayr, Beiträge zur Kenntnis der Heterotrophie von Holz und Rinde 
(Sitzungsber. Akad. Wiss. Wien, Math.-naturw. Kl., 1901, Abt. 1, Bd. CX, p. 29); 
L.Kny, Über das Dickenwachatat des Holzkörpers der Wurzeln i in seiner Beziehung 
zur Lotlinie (Ber. d. D. Bot. Ges., 1908, Bd. XXV, p. 19). 

5) Vel zB B.Hartipg Holzuntersuchungen, Altes und Neues, Berlin 1901, 
p. 46, 50; Fr. Schwarz, 1899, a. a. O. p. 162. 

5) Anatomische Veränderungen bei gewaltsamer Krümmung und geotropischer 
Induktion (Jahrb. f. wiss. Bot., 1906, Bd. XXVI, p. 258). 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 527 


zahlreicher anderer Vermutungen, die über die Ursache des excen- 
trischen Dickenwachstum geäußert worden sind, vergleiche man 
Ursprung. 

Daß denjenigen Faktoren, durch welche die Dorsiventralität eines 
Organs bestimmt wird, auf die Lage bestimmter Gewebe ausschlag- 
gebenden Einfluß haben, ist klar; die Behandlung der einschlägigen 
Arbeiten glaube ich hier unterlassen zu dürfen.?) 


2. Hypoplastische Gewebe.*) 


Die Hemmung in der Entwicklung eines Gewebes kann sich auf 
die verschiedensten Vorgänge, deren Summe seine Ontogenie darstellt, 
beziehen: auf Zellenwachstum, Zellenteilung und Gewebsdifferenzie- 


Fig. 14. Beispiel hypoplastischer Gewebsbildung. Links Querschnitt durch einen 

normal entwickelten Thallus von Lunularia (nach Nestler, Natürl. Pflanzenfam., 

Bd. I, p. 17); rechts Querschnitt durch ein bei Lichtmangel erwachsenes Exemplar 
(nach Beauverie).*) 


rung. Für uns kommt hier nur diejenige Hypoplasie in Betracht, die 
sich in einer Hemmung der Gewebsdifferenzierung ausspricht. 

Alle hypoplastischen Gewebe sehen um so mehr einander ähnlich, 
je frühere ontogenetische Stadien der Gewebsdifferenzierung bei ihnen 


1) Die Erklärungsversuche des excentrischen Dickenwachstums (Biolog. Centralbl., 
1906, Bd. XXVI, p. 258). 

2) Pfeffer, Pflanzenphysiologie, 2. Aufl., Bd. II, p. 180. 

3) Küster, a. a. O., 1903, p. 21. 

4) Etude des modifications morphol. et anat. de thalles de Marchantia et de 
Lunularia obtenues expérimentalement (Soc. Linn. Lyon, 1898, T. XLIV, p. 57). 


528 Ernst Küster. 


fixiert erscheinen; ist die Hemmung eine starke, so liegt z. B. statt 
eines reich differenzierten Grundgewebes schließlich ein homogenes 
oder nahezu homogenes Parenchym vor (vgl. Fig. 14). 

Hypoplasien entstehen bei Unterernährung, gleichviel ob diese 
eine Folge von Lichtmangel oder allzu schwacher Transpiration ist 
oder durch nährstoffentziehende Parasiten zustandekommt. Es ergibt 
sich bei einer vergleichenden Betrachtung verschiedener hypoplastischer 
Gewebe, daß die Abhängigkeit der verschiedenen Gewebsformen von 
den Bedingungen, welche eine Hypoplasie bedingen, sehr ungleich ist: 
die Differenzierung des Mesophylis (in Palissaden- und Schwamm- 
parenchym) kann völlig aufgehoben sein, wenn die Anteile der Leit- 
bündel noch in nahezu normaler Beschaffenheit nachweisbar sind. 

Auch dann wenn die Bedingungen eine Differenzierung bestimmter 
Gewebe nicht mehr oder nur noch unvollkommen eintreten lassen, 
können für andere bei der Gewebsbildung beteiligte Prozesse die 
Bedingungen noch günstig liegen, ja es können sogar bestimmte 
Teilprozesse energischer sich abspielen als bei der normalen Ontogenie. 
Als Beispiel können manche einfache Phyto- oder Zoocecidien dienen, 
bei welchen etwa statt der typischen Blattstruktur ein homogenes, 
aber aus abnorm großen Zellen gebildetes Parenchym gebildet wird 
(Cecidomyia Crataegi, mancherlei Pilzgallen usw.); das Streckungswachs- 
tum der Zellen ist bei ihnen also keineswegs gleichzeitig mit der 
Gewebsdifferenzierung unmöglich gemacht oder gehemmt worden. 

Ebenso häufig ist der Fall, daß die Zellenteilungen unter Bedin- 
gungen, welche die Gewebsdifferenzierung völlig ausschalten oder nur 
schwach sich betätigen lassen, äußerst lebhaft ihren Fortgang nehmen; 
auch hier liefern uns viele Pilzgallen (Exobasidium-Galle, Exoascus- 
Gallen u. a.) und Milbengallen Beispiele; auch der nach Verwundung 
entstehenden Calluswucherungen wäre hier zu gedenken. 


Auch die „Schattenblätter“, die für viele Bäume bekannt und 
seit Stahl oft untersucht worden sind, glaubte ich (a. a. O.) als 
Hypoplasien deuten zu miissen.') Diese Auffassung bleibt von dem 
Nachweis ihrer besonderen „Zweckmäßigkeit“, wie Detto?) richtig 
hervorgehoben hat, unberührt und kann durch jenen nicht widerlegt 
werden. Von den zahlreichen Arbeiten, die in den letzten Jahren 
Beiträge zur Kenntnis der Schattenblätter gebracht haben, beziehen 
sich die meisten auf deren Physiologie. Wir weisen hier nur auf 
Nordhausen’s Mitteilung?) hin. Nordhausen ließ Sonnen- und 
Schattenzweige von Fagus in Wasser stehen und brachte sie unter 


1) Literatur habe ich 1903 a. a. O. p. 47 zusammengestellt. 

?) Die Theorie der direkten Anpassung und ihre Bedeutung für das Anpassungs- 
und. Deszendenzproblem, Jena 1904. 

®) Uber Sonnen- und Schattenblätter (Ber. d. D. Bot. Ges., 1903, Bd. XXII, p. 30). 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 529 


verschiedenen Beleuchtungsbedingungen zum Treiben; dabei zeigte 
sich, daß an den Schattenzweigen unabhängig von den Licht- und 
Feuchtigkeitsverhältnissen typische Schattenblätter und an den Sonnen- 
zweigen typische Sonnenblätter entwickelt wurden; im großen und 
ganzen verhielten sich die Sonnen- und Schattenzweige wie selb- 
ständige Varietäten. Ich habe bereits früher auf die Möglichkeit auf- 
merksam gemacht, daß bei den abgeschnittenen Sonnenzweigen die 
Ernährungsverhältnisse günstiger sind als bei den Schattenzweigen, 
da die ersteren einen wesentlich kräftigeren, mit Stärke erfüllten Mark- 
cylinder besitzen als die Schattenzweige.*) 


3. Hyperhydrische Gewebe. 


Bringt man Zweigstücke oder Blätter geeigneter Pflanzenarten 
in einen mit Wasserdampf gesättigten Raum, so sieht man oft schon 
nach wenigen Tagen an den Lenticellen Gewebswucherungen in Form 
kleiner weißer Häufchen entstehen, während an den Blättern und 
jugendlichen Achsenteilen hier und da pustelartige Auftreibungen 
sichtbar werden; Bildungen der zweiten Art bezeichnen wir mit 
Sorauer als Intumeszenzen. Die umfangreichsten Gewebsbildungen 
dieser Art entstehen wohl an den Zweigen von Ribes aureum in Form 
mächtiger Rindenwucherungen, welche den Kork in langen Spalten 
aufreißen (vgl. Fig. 15). 

Gewebebildungen dieser Art, deren Entstehung mit dem hohen 
Turgordruck und dem Wasserreichtum der Zellen ursächlich zusammen- 
hängt, wollen wir als hyperhydrische bezeichnen. / 

Die hyperhydrischen Gewebe zeigen untereinander wenig Mannig- 
faltigkeit; das Verhalten der Zellen, die unter dem Einfluß erhöhter 
Turgorspannung ein kräftiges Streckungswachstum erfahren, ist allent- 
halben dasselbe und oben bereits ausführlich besprochen worden 
(vel. p. 461). 

Der Einfluß, den äußere Bedingungen — Licht, Sauerstoff — auf 
die Bildung hyperhydrischer Gewebe haben, ist wiederholt geprüft 
worden. 

Licht ist für die Bildung von Lenticellenwucherungen und In- 
tumeszenzen — allerdings nicht für alle Objekte — unentbehrlich. 
An Blättern von Populus tremula?), Eucalyptus globulus und an den 
Fruchtschalen der Erbse*) erzielte ich auch im Dunkeln zum Teil 


1) Vgl. Jahresbericht über die Neuerungen und Leistungen auf dem Gebiet der 
Pflanzenkrankheiten, Bd. VI, p. 6. 

2) Über experimentell erzeugte” Intumeszenzen (Ber. d. D. Bot. Ges., 1903, 
Bd. XXI, p. 452). : 

3) Histologische und experimentelle Untersuchungen über Intumeszenzen (Flora, 
1906, Bd. 96, p. 527). 


530 


Fig. 15. Beispiel hyperhydri- 
scher Gewebsbildung : 
An einem Steckling von Ribes 
aureum hat sich eine kräftige 
Gewebswucherung gebildet. 


Ernst Küster. 


ansehnliche Intumeszenzen. Nach Eliza- 
beth Dale!) ist bei anderen Objekten 
Licht unentbehrlich; Hibiscus bildet nach 
ihren Untersuchungen nur im weißen und 
roten Licht, nicht aber im blauen die In- 
tumeszenzen. Der Meinung, welche Viala 
und Pacottet”) äußerten, und nach 
welcher das Licht bei der Intumeszenzen- 
bildung die Hauptrolle spiele (Beobach- 
tungen an Vitis), werden wir keinesfalls 
zustimmen können. Sorauer?), Atkin- 
son*) und Trotter”) heben den fördern- 
den Einfluß schwacher Belichtung hervor. 
Steiner‘), der besonders die Intumeszen- 
zen von FAuellia formosa untersuchte, sah 
an dieser Pflanze Intumeszenzen auch im 
Dunkeln, aber nur in den ersten Tagen 
der Verdunkelung entstehen und „nur dann, 
wenn die betreffenden Pflanzen sich, so- 
lange sie noch belichtet waren, unter der- 
artigen Verhältnissen befanden, daß in 


1) Further experiments and histological investi- 
gations on intumescences with some observations on 
nuclear division in pathological tissues (Philosoph. 
Transact. Roy. Soc. Lond., 1906, Ser. B, Vol. CXCVIIT, 
p. 221); Investigations on the abnormal outgrowths 
or intumescences on Hibiscus vitifolius Linn. (Philo- 
soph. Transact. Roy. Soc. London, 1901, Ser. B, Vol. 
CXCIV, p. 163), Intumescences of Hibiscus vitifolius 
(Ann. of. Bot., 1899, Vol. XIII, p. 622), On certain 
outgrowths (intumescences) on the green parts of 
Hibiscus vitifolius (Proceed. Cambr. Philos. Soc., 1900, 
Vol. X, part IV, p. 192). 

?) Sur les verrues des feuilles de la vigne 
(Compt. Rend. Acad. Sc. Paris, 1904, T. CXXX VIII, 
p. 163). 

3) Vel. z. B. Über Intumeszenzen (Ber. d. D, 
Bot. Ges., 1899, Bd. XVII, p. 456); viele frühere 
Arbeiten Sorauer’s über denselben Gegenstand, 
die auch auf die Ätiologie der Gebilde eingehen, 
habe ich 1903, a. a. O. p. 83 zusammengestellt. 

4) Oedema of the tomato (Bull. Cornell Agric. 
Exper. Station, 1893, No. 53). 

5) Intumescenze fogliari di Ipomoea Batatas 
(Annali di Botanica, 1904, Vol. I, p. 362). 

6) Uber Intumeszenzen bei Ruellia formosa 
Andrews und Aphelandra Porteana Morel (Ber. d. 
D. Bot. Ges., 1905, Bd. XXIII, p. 105). 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 531 


Kürze das Erscheinen von Intumeszenzen zu erwarten gewesen wäre.“ 
Demselben Autor verdanken wir die interessante Beobachtung, daß 
Ruellia, die bei Erhöhung der Luftfeuchtigkeit leicht Intumeszenzen 
bildet, nach ungefähr sechswöchentlichem Aufenthalt in wasserdampf- 
reicher Atmosphäre keine Wucherungen mehr produziert, „sie ist 
dann an diesen Feuchtigkeitsgrad gleichsam angepaßt. Diese ent- 
stehen erst wieder, wenn die Pflanze einige Zeit, ungefähr drei Wochen, 
in trockener Luft gehalten und dann wiederum in feuchtere Luft 
gebracht wird.“ 

Die Bedeutung des Sauerstoffs für die Intumeszenzenbildung 
spricht sich wohl darin aus, dab in Wasser untergetauchte Pflanzen- 
teile im allgemeinen offenbar keine Intumeszenzen entwickeln (vgl. 
z. B. Steiner a. a. O.) können. Als Ausnahme beschrieb ich das 
Verhalten der Blätter von Populus tremula’), welche auf Wasser 
schwimmend auch auf der benetzten Seite Intumeszenzen bilden. Auch 
andere Formen der hyperhydrischen Gewebe entstehen nicht selten 
an submersen Pflanzenteilen, so z. B. die von Olufsen?) beschriebenen 
umfänglichen Wucherungen an Kartoffelknollen, sowie Lenticellen- 
wucherungen vieler Pflanzen. Eine Beeinflussung durch den Sauer- 
stoff scheint darin sich auszusprechen, daß in der Nähe der Wasser- 
oberfläche die in Wasser stehenden Zweige mancher Holzgewächse 
kräftigere Lenticellenwucherungen entstehen lassen als in tieferen 
Schichten des Wassers. 

Wenn ©. Richter?) nach Behandlung mit Narkoticis Bildung 
hyperhydrischer Gewebe beobachten konnte, so liegt der Grund für 
ihre Entstehung gewiß in der durch Ather usw. gesteigerten Turgor- 
spannung der Zellen. 

Eine prinzipiell wichtige Frage hat kürzlich v. Schrenk 4) ange- 
schnitten; nach seinen Mitteilungen bilden Kohlblätter unter dem 
Einfluß chemischer Reizmittel — Besprühen der Blätter mit Kupfer- 
salzlösungen — Intumeszenzen aus. Nach meiner Ansicht’) handelt 
es sich bei den von v. Schrenk beobachteten Wucherungen um 
Neubildungen, die ätiologisch eher mit Callusgeweben verglichen 
werden könnten: ich nehme an, daß durch die Besprühung mit Kupfer- 
lösungen unter jedem aufs Blatt fallenden Trépfchen ein Teil des 


1) Über experimentell erzeugte Intumeszenzen (Ber. d. D. Bot. Ges., 1903, Bd. 
XXI, p. 452). 

?) Untersuchungen über Wundperidermbildung an Kartoffelknollen (Beihefte z. 
Botan. Centralbl., 1903, Bd. XV, p. 269). 

3) Über Turgorsteigerung in der Atmosphäre von Narkotika (Lotos, 1908, Bd. 
LVI, H.3). 

+) Intumescences formed as a result of chemical stimulation (Missouri Botan. 
Garden, 1905, p. 125). 

5) Histolog. u. experimentelle Untersuchungen tiber Intumeszenzen (Flora, 1906, 
Bd. XCVI, p. 527). 


532 Ernst Küster. 


Blattgewebes abstirbt, und an jeder dieser kleinen Wunde ein 
Häufchen Callusgewebe produziert wird. Zu dieser Meinung führt 
mich die Beobachtung, daß kleinste lokale Wunden, wie sie durch 
Beklopfen eines Kohlblattes mit einer Bürste erzielt werden, lauter 
kleine intumeszenzenähnliche Calluswucherungen erzeugen. Daß lokale 
Vergiftung des Blattgewebes zu lokaler Gewebsbildung führen kann, 
hat übrigens Haberlandt vor längerer Zeit durch seine Versuche 
an Conocephalus ovatus dargetan*): wurden durch Sublimatbepinselung 
die Hydathoden abgetötet, so entstanden an den durch die Vergiftung 
verletzten Stellen büschelige Wucherungen. Daß ich Haberlandt’s 
Deutung dieser sog. Ersatzhydathoden nicht beipflichten kann, habe 
ich a. a. O. (1903) zum Ausdruck gebracht. 


4. Wundgewebe und Verwachsungsgewebe. 


Auf Verwundung reagieren die meisten Pflanzenorgane mit Bil- 
dung irgendeines Wundgewebes; entweder es entsteht an der Wund- 
fläche ein Callus oder eine Wundkorkschicht; selbst in ansehn- 
licher Entfernung von der Wundfläche wird das Kambium zur Pro- 
duktion von Wundholz angeregt; schließlich dürfen wir auch noch 
die Thyllen, welche nach Verwundung die Gefäße vielfach erfüllen, 
zu den Wundgeweben rechnen. 


a) Callus- und Wundholzbildung. 


Callusgewebe (vgl. Fig. 16) kommt insbesondere an verwundeten 
Holzgewächsen zur Entwicklung; Kambium, Mark und sekundäre 
Rinde beteiligen sich in der Hauptsache an seiner Bildung. Steck- 
linge von Pappeln und anderen Laubbäumen haben bei den Unter- 
suchungen, von welchen im folgenden die Rede sein wird, vorzugs- 
weise als Material gedient. 

Die Bedingungen, welche nach Verwundung eines Pflanzenteils 
einzutreten pflegen und in ihrer Gesamtheit den bisher kaum näher 
analysierten „Wundreiz“ ausmachen ?), regen das Kambium zu lebhafter 
Zellteilung an, bei der seine langgestreckten Zellen durch Querwände 
sich mehrfach septieren (s. o. p. 483). Die Differenzierung bleibt bei 
den zahlreichen Teilungsprodukten aber aus, so daß der Callus, der 
die Wundfläche überwuchert, zunächst eine undifferenzierte Masse 
homogenen Parenchyms darstellt. Der „Wundreiz“ wirkt aber nicht 


1) Über experimentelle Hervorrufung eines neuen Organs bei Conocephalus 
ovatus Trec. (Festschrift für Schwendener, 1899, p. 104). 

?) Vgl. hierzu H. Winkler, Botan. Untersuch. aus Buitenzorg 3 (Ann. Jardin 
de Buitenzorg, 1905, 2. ser., vol. V, p. 19). 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 533 


nur in unmittelbarer Nähe der Wundfläche, sondern auch noch in 
ansehnlichem, nicht selten mehrere cm betragendem Abstand von 
ihr; je weiter der Abstand um so geringer wird die Produktion 
neuer Zellen, und um so besser nehmen die typischen Differenzierungs- 
vorgänge ihren Fortgang. Schon in geringem Abstand von der Wund- 
fläche sehen wir aus den sich teilenden Kambiumzellen nicht ein un- 
differenziertes Gewebe, sondern Xylem und Phloem hervorgehen, das 
allerdings mehr oder minder durch seine kürzeren, parenchymähnlichen 
Zellen und andere Charaktere von dem normalen sich unterscheidet; 
das abnormale Holz nennt man Wundholz.!) 


Fig. 16. Beispiel für Callusbildung. Apikale Calli von Populus nigra nach vier- 
wöchentlicher Kultur bei 85—90 Proz. Luftfeuchtigkeit; natürliche Größe 
(nach Simon). 


Der Differenzierungsmangel des Callusgewebes ist kein dauernder; 
in späteren Phasen seiner Entwicklung werden vor allem Leitbündel 
und Wundholzschichten in ihm sichtbar. Es bestand die Hoffnung, 
bei diesen umfänglichen undifferenzierten Gewebsmassen, die durch 
ihre Lage experimentellen Eingriffen gut zugänglich sind, die Bedin- 
gungen für die Ausbildung bestimmter Gewebsformen näher analy- 
sieren zu können. Diese Hoffnungen haben sich bisher nur in sehr 
bescheidenem Maße verwirklichen lassen; auch die neuen eingehenden 
Untersuchungen Simon’s?), dessen Darlegungen ich mich im folgen- 


1) Die von mir (Uber Stammverwachsungen, Jahrb. wiss. Bot., 1899, Bd. XX XIII, 
p. 487) beschriebenen lokalen Parenchymholzbildungen möchte ich jetzt lieber auf den 
Wundreiz als auf den mechanischen Druck zurückführen. In demselben Sinne sind 
meines Erachtens auch die von H. v. Schrenk (Constriction of twigs by the bag 
worm and incident evidence of growth pressure, Report Missouri Botan. Garden, 1906, 
p. 153) geäußerten Vermutungen zu korrigieren. 

2) Experimentelle Untersuchungen über die Differenzierungsvorgänge im Callus- 
-gewebe von Holzgewächsen (Jahrb. f. wiss. Bot., 1908, Bd. XLV, p. 351). 


534 Ernst Küster. 


den vielfach anschließen werde, haben nur wenig Beiträge zu der 
Frage gebracht. 

Von großer Bedeutung für die quantitative und qualitative Aus- 
bildung des Callusgewebes ist der Grad der Feuchtigkeit in der 
umgebenden Atmosphäre. Erhöhter Wasserdampfgehalt der Luft fördert 
die Produktion von Callusgewebe; Übertragen der Objekte aus feuchter 
Luft in trockenere fördert die Sklereidenbildung im Callus. Bei Be- 
rührung mit Wasser fällt die Callusbildung sehr spärlich aus, wofür 
ich den Mangel an Transpiration und das Fehlen des Sauerstoffs 
verantwortlich machen möchte. Daß der zweite Punkt belanglos ist, 
glaube ich nicht, da es mir gelang, an Pappelstecklingen auch unter 
Wasser ansehnliche Calluswucherungen zu erzeugen, wenn an der 
Wundfliche ein Luftblasenstrom vorbeigeleitet wurde. 

Licht hemmt die Callusproduktion, wie Simon zeigte, auch 
unabhängig vom Feuchtigkeitsgehalt der Luft, der in Dunkelkulturen 
höher zu steigen pflegt als in Lichtkulturen. 

Die Polarität callusproduzierender Zweige spricht sich darin 
aus, daß am apikalen und basalen Ende ungleich große Mengen von 
Callusgewebe entstehen: ringelt man einen Zweig, so entsteht am 
basalen Ende über der Ringelungsstelle ein erheblich stärkerer Callus- 
wulst als am apikalen unter ihr. Wie Simon an Stecklingen von 
Populus zeigte, bestehen auch histologische Unterschiede. Am Klino- 
staten bei allseitig senkrecht zur Stecklingsachse wirkender Schwer- 
kraft (Simon) sowie an Stecklingen, welche in horizontaler Lage auf 
feuchtem Sand liegen, zeigt sich der Unterschied zwischen apikalem 
und basalem Stecklingsende besonders deutlich: der basale Callus ist 
erheblich stärker als der apikale. Meine an horizontal liegenden 
Organen gesammelten Beobachtungen (Blattstiele von Populus und 
besonders Achsenstücke von Alnus) stimmen hierin mit den von 
Simon mitgeteilten überein. Alnus-Stecklinge zeigen von allen mir 
näher bekannten Objekten die Polarität am deutlichsten. Bei Simon 
finden sich viele eingehende Mitteilungen über den Einfluß der 
Kulturbedingungen auf die in der Callusbildung sich bekundende 
Polarität. 


b) Verwachsung. 


Eine wichtige Eigenschaft des Callusgewebes besteht darin, dab 
es mit anderem Callusgewebe leicht verwächst!): die Heilung von 
Wunden am Pflanzenkörper, soweit sie durch Verwachsung getrennter 
Teile zustande kommt, wird eingeleitet und vermittelt durch die 


1) Die Fähigkeit zu leichter Verwachsung kommt auch vielfach dem Gewebe 
der Gallen zu, das mit dem Callusgewebe überhaupt in mehr als einem Punkte über- 
einstimmt (vgl. Küster, Cecidiologische Notizen II, Flora, 1903, Bd. 92, p. 380). 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 535 


Bildung von Callusgewebe. Simon stellte fest, daß basale und apikale 
Calluswülste von Populus-Stecklingen leicht miteinander verwachsen 
und durch Leitbündel, welche durch die Verwachsungsstelle gehen, 
sich miteinander verbinden; werden aber Callusgewebe gleichnamiger 
Pole aneinander gebracht, so erfolgt nur eine oberflächliche Verwach- 
sung, die sich leicht wieder löst, oder sie bleibt ganz aus; Leitbündel 
werden in diesem Falle nicht gebildet.) Die Bedeutung der Polarität 
bei den Vorgängen der Verwachsung hat Vöchting in seinem Werke 
über Transplantationen *) ausführlich behandelt. Diejenigen Ergebnisse 
Vöchting’s, auf die wir besonders eingehen wollen, wurden an Runkel- 
rüben gewonnen, aus deren fleischigen Wurzeln würfelähnliche Stücke 
herausgeschnitten und teils in der normalen, teils in inverser Lage wieder 
an die Stelle. von welcher sie genommen worden waren, oder in 
eine entsprechende Lücke an einem anderen Wurzelindividuum ein- 
gesetzt wurden. Die Gewebe produzieren an den Schnittflächen mehr 
oder minder reichlichen Callus und verwachsen miteinander. Sehr 
merkwürdig ist das Verhalten der Leitbündel: Fig. 17 A stellt einen 
Teil des in normaler Lage eingefügten Wurzelstücks nebst seiner 
Umgebung dar; zahlreiche Gefäßbündel sind an der oberen Verwach- 
sungsfläche eingetreten, zahlreiche an der Unterfläche ausgetreten; 
außerdem findet sich eine geringe Anzahl von Leitbündeln an den 
radialen Längsflächen, während auf der Hinterfläche solche zu fehlen 
pflegen; bei Fig. 17 B sieht man, daß bei dem invers trans- 
plantierten Teil nur sehr wenige Bündel von oben her und weitaus 
die meisten von den radialen Längsseiten her eintreten, an welchen 
die Bündel teils von oben teils von unten einbiegen derart, daß jeder 
einen vollständigen Bogen bildet, „dessen einer Schenkel dem Mutter- 
boden, der andere dem Einschluß angehört“. Vöchting erklärt diese 
Erscheinung durch die Annahme einer Polarität jeder einzelnen Zelle: 
das obere und untere Ende einer Zelle stellen ungleichnamige Pole, 
Wurzelpol und Sproßpol, dar. Treten nun bei der Transplantation 
gleichnamige Pole aneinander, so „stoßen sie sich ab“, ungleichnamige 
„ziehen sich an“. An der oberen Kontaktfläche in Fig. 17 B stoßen 
Wurzelpole an Wurzelpole, die sich nicht miteinander vereinigen 
können. Der bogige Verlauf der neugebildeten Leitbündel ermöglicht 
es ihren Elementen, seitlich den Anschluß an die Bündel des „Mutter- 
bodens“ zu finden und an diese sich so anzulegen, wie es der Polarität 
der einzelnen Zellen entspricht. Fig. 17 C stellt zwei Gefäßreihen 
von Cydonia japonica dar, die ihre Wurzelpole einander zuwenden; 
die Verbindung zwischen beiden wird durch eine gekrümmte Zelle 
geschaffen. 


1) Simon, a. a. O. p. 474. 


?) Über Transplantationen am Pflanzenkörper. Untersuchungen zur Physiologie 
und Pathologie, Tübingen 1892. 


Progressus rei botanicae II. 34 


526 Ernst Küster. 


Vöchting’s Untersuchungen zeigen, was für ein vortreffliches 
Hilfsmittel die Transplantation darstellt, um die Bedeutung der 
Lage einer Zelle!) für ihr Entwicklungsschicksal und den Einfluß 
ihrer Nachbarschaft auf sie zu erforschen (s. 0. p. 519).?) 


Fig. 17. A Verwachsung eines transplantierten Rübenstückes (g—g) bei normaler 

Einfügung; B dasselbe nach longitudinal verkehrter Einfügung; C zwei Gefäßreihen 

aus einer Pfropfung von Cydonia japonica (nach Vöchting, aus Jost, Vorlesungen 
über Pflanzenphysiologie). 


c) Loi des surfaces libres. 


Vielleicht dürfen wir passenderweise hier auf Bertrand’s Loi 
des surfaces libres?) hinweisen, nach welchem jede freie Oberfläche 
am Pflanzenkörper eine „zone génératrice“ (ein Xylem und Phloem 
erzeugendes Kambium oder ein Korkkambium) entwickeln kann. 
Vöchting*) hat unabhängig von Bertrand auf Grund seiner 
Beobachtungen an der kambiumreichen Runkelrübe zwei Sätze ähn- 
lichen Inhalts aufgestellt: 

„Der Ort und die Bildung des Kambiums werden nicht durch 
den ganzen Körper als solchen, sondern durch örtliche Ursachen be- 


!) Den Einfluß der Lage auf Wachstum und Ausgestaltung der Zellen demon- 
strieren unsrecht klarz. B. die Erscheinungen durchwachsender Zoosporangien, Rhizoiden 
u.a. (L. Kny, Eigentüml. Durchwachsungen an den Wurzelhaaren zweier Marchan- 
tiaceen, Verhandl. Bot. Vereins Provinz Brandenburg, 1880, Bd. XXI, p. 2), vgl. auch 
oben p. 479, Anm. 2. 

?) Hinsichtlich der Frage nach den Pfropfbastarden, soweit es sich um. das Auf- 
treten besonderer histologischer Charaktere handelt, verweise ich auf Vöchting, 
Über Transplantationen am Pflanzenkörper, Tübingen 1892, p. 93, Lindemuth, 
Vegetative Bastarderzeugung durch Impfung (Landwirtsch. Jahrb., 1878, Bd. VII, 
p. 887), Küster, Pathol. Pflanzenanat., 1903, p. 59, C. Mikosch, Uber den Einfluß 
des Reises auf die Unterlage (Wiesner-Festschrift, 1908, p. 280). | 

3) Loi des surfaces libres (Compt. Rend. Acad. Sc. Paris, 1884, T. LXXXXVIII, 
p. 48). 

4) Über Transplantation am Pflanzenkörper (Nachrichten kgl. Ges. Wissensch. 
Göttingen, 1889, p. 402 und 1892, a. a. O. p. 148). [Vgl. auch H. Vöchting, Unter- 
suchung zur experimentellen Anatomie und Pathologie des Pflanzenkürpers. Tü- 
bingen 1908.] 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 537 


dingt. Jede künstlich oder natürlich erzeugte Oberfläche zieht die 
Bildung von Kambium nach sich, und es läuft dieses im allgemeinen 
der Oberfläche parallel.“ 

„Die Tätigkeit des Kambiums fällt in die Richtung des Krüm- 
mungsradius, so zwar, dab auf der Seite der Oberfläche das Phloem, 
auf der entgegengesetzten das Xylem erzeugt wird.“ 


d) Thyllenbildung. 


Die Thyllen, ebenfalls eine Gewebsform, die nach Verwundung 
zu entstehen pflegt, nehmen insofern eine besondere Stellung ein, als 
sie auch unabhängig von Verwundung und Wundreiz entstehen: ältere 
und selbst jüngere Gefäße schließen sich im Herbst mit Thyllen 
(Molisch!)) und dem Blattfall geht an den Insertionsstellen der 
Stiele Thyllenbildung voraus (Tison?)). Mit Winkler°) werden 
wir annehmen dürfen, daß in allen Fällen — am verwundeten wie 
am unverwundeten Pflanzenkörper — die nämlichen Faktoren die 
Thyllenbildung veranlassen. Vermutungen, welche die Ätiologie der 
Thyllenbildung klären sollten, sind z. B. von Unger und Böhm) 
ausgesprochen worden: beide fanden das wesentliche veranlassende 
Moment in der Erfüllung der Gefäße mit Luft. Winkler (a. a. O.) 
hat es durch einige Versuche wahrscheinlich gemacht, „daß die 
Thyllenbildung, die normale wie die traumatische, irgendwie in 
kausalem Zusammenhang mit dem Aufhören der Wasserleitung in 
den Gefäßen steht“ und hat weitere Versuche und Berichte hierüber 
in Aussicht gestellt. 


e) Wundkorkbildung. 


Neben der Callusbildung spielt noch die Bildung von Wundkork 
als Reaktion des lebenden Pflanzengewebes auf Verwundung eine 
große Rolle. Callusbildung tritt im allgemeinem vornehmlich an 
kambiumführenden Achsenteilen ein, nach Verwundung sekundärer 
Rindengewebe, des Kambiums selbst usw. (s. 0.), während Wundkork- 
bildung an stoffreichen Grundgeweben, am Mesophyll, am Grundgewebe 


1) Zur Kenntnis der Thyllen, nebst Beobachtungen über Wundheilung in der 
Pflanze (Sitzungsber. Akad. Wiss. Wien, 1888, Math.-Naturw. KI, Bd. 97, Abt. 1, 
p. 264). 

*) Recherches sur la chute des feuilles chez les Dicotylédones. Thèse, Caen 1900. 

5) Botanische Untersuchungen aus Buitenzorg; 3. Uber einen neuen Thyllentypus 
nebst Bemerkungen iiber die Ursachen der Thyllenbildung (Ann. Jardin de Buitenzorg, 
1905, 2 sér., Vol. V, p. 19). Daselbst auch neue Mitteilungen deskriptiv-pathologischen 
Inhalts. 

4) F. Unger, Uber die Ausfüllung alternder und verletzter Spiralgefäße durch 
Zellgewebe (Sitzungsber. Akad. Wiss. Wien, 1867, Bd. 56, Abt. 1, p. 751), J. Böhm, 
Uber die Funktion der vegetabil. Gefäße (Botan. Zeitg., 1879, Bd. XX XVII, p. 225). 

34* 


538 Ernst Küster. 


der Succulenten, vor allem an den Knollen der Kartoffel usw. sich 
leicht beobachten läßt. Hieraus soll aber nicht gefolgert werden, daß 
Organe und Gewebe der einen Art nur zur Callusbildung befähigt 
wären, die anderen nur Wundkork produzieren könnten; vielmehr läßt 
sich zeigen, daß an dem nämlichen Objekt je nach den wirksamen 
äußeren Bedingungen Callus oder Wundkork entstehen kann. Welche 
Bedingungen rufen die eine und die andere Gewebsform hervor? Die 
Frage läßt sich noch nicht erschöpfend beantworten; immerhin ge- 
statten mancherlei Versuche, den Einfluß bestimmter äußerer Faktoren 
abzuschätzen. 

Die Unerläßlichkeit des Sauerstoffs für die Wundkorkbildung !) 
erledigen wir schnell, da diese hierin die gleiche Voraussetzung hat 
wie andere Gewebsbildungsvorgänge: auch für die Callusbildung, für 
die Bildung hyperhydrischer Gewebe usw. ist mehr oder minder reich- 
liche Zufuhr von Sauerstoff nötig. 

Eine besondere Rolle scheint die Transpiration zu spielen: 
an stark transpirierenden Wundflächen wird durch den Wundreiz Kork- 
bildung, an schwach transpirierenden Callusbildung hervorgerufen.?) 
Hierauf dürfte es zurückzufühfen‘ “ein, wenn bei Überrieselung mit 
Wasser die Korkbildung: schwächer ausfällt als bei trockenliegenden 
Kartoffelstücken (Olufsen *)), und wenn andererseits in sehr feuchten 
kleinen Räumen verletzter Gewebe der Kartoffelknollen anstatt Wund- 
kork Callusproliferationen entstehen. Fig. 18 veranschaulicht nach 
Olufsen“) eine Kombination von Wundkork mit Callus. — Zu starke 
Transpiration hindert sowohl die Wundkork- wie die Callusbildung.?) 

1) Vel. L. Olufsen, Untersuchungen über Wundperidermbildung an Kartoffel- 
knollen (Beih. z. Botan. Centralbl., Orig., 1903, Bd. XV, p. 269). 

*) Uber die Bedeutung der Transpiration vgl. H. Tittmann, Beobachtungen 
über die Bildung und Regeneration des Periderms einiger Gewächse (Jahrb. f. wiss. 
Bot., 1896, Bd. XXX, p. 116, Massart: La cicatrisation chez les végétaux (Mém. 
cour etc., Acad. Belgique, 1898, T. LVII) und Küster: Pathol. Pflanzenanatomie, 
1903, p. 185; Olufsen (a. a. O.), der sich p. 297 energisch gegen die Bedeutung 
der Transpiration ausspricht, läßt p. 276 die Möglichkeit zu, daß die nach Bloßlegen 
der Knollengewebe eintretende Peridermbildung auf die gesteigerte Transpiration 


als Hauptursache zurückzuführen ist. 

5) Andere Autoren erzielten an submersen Knollenstücken überhaupt keine 
Wundkorkbildung. 

*) A.a.O. p. 298: „Es gelang mir immer, die Bildung an Stellen zu erzeugen, 
wo feuchte, für das Wachstum günstige Räume hergestellt wurden. Besonders er- 
folgte die Wucherung sehr schön, wenn ich in eine klaffende Schnittwunde eine 
trennende Membran, etwa FlieBpapier leote, die Wunde leicht zudrückte und den 
Rand mit Vaseline verstrich. Derartig behandelte Wunden erzeugten in den meisten 
Fällen überhaupt kein Peridermgewebe, sondern die Schnittflächen begannen in diese 
charakteristischen Wachstumstypen auszuwuchern.“ 

5) Vel. z. B. L. Kny, Uber die Bildung des Wundperiderms an Knollen in 
ihrer Abhängigkeit von äußeren Einflüssen (Ber. d. D. Bot. Ges., 1889, Bd. VII, 
p. 154). 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 539 


Neben der Transpiration spielen höchstwahrscheinlich chemi- 
sche Stoffe bei der Anregung des Gewebes zur Wundkorkbildung 
eine mehr oder minder große Rolle, die ich bereits früher (a. a. O., 1903, 
p. 188) hervorgehoben habe. Bei jeder Verwundung, die man durch 
künstliche Eingriffe in ein Pflanzenorgan diesem beibringt, werden 
wechselnde Mengen von Zellen zerstört und abgetötet. Zahlreiche 
anatomische Befunde sprechen dafür, daß von den toten Zellen Stoffe 
ausgehen, welche die lebendige Nachbarschaft zur Gewebsbildung, 
insbesondere zur Korkbildung anregen. Vöchting u. a.') beobachtete 
z. B. Korkbildung im Innern eines Pflanzenorgans, wenn ganze Zell- 
gruppen oder einzelne Zellen in Zersetzung übergingen. Innere Zer- 
reibungen im Gewebe, die O. Richter neuerdings durch Narkose an 


Fig. 18. Wundkork von der Kartoffelknolle; rechts callusartige Proliferationen 
(nach Olufsen). 


seinen Objekten hervorrufen konnte ?), werden zum Anlaß für Wund- 
korkbildung — offenbar durch die bei der Nekrose auch kleinster 
Gewebsanteile entstehenden Zersetzungsstoffe. Es entsteht in der 
Nähe dieser inneren Wunden trotz der äußerst geringen (oder ganz 
fehlenden) Transpiration Wundkork.?) 

Über die Natur dieser Stoffe läßt sich zurzeit nichts sagen. Zu- 
nächst wäre es wünschenswert, über die Art ihrer Wirkung noch 
Näheres zu erfahren. Daß spezifisch wirksame Stoffe vorliegen, scheint 
wenig wahrscheinlich, wäre aber immerhin möglich: die von einer 
Pflanzenspecies gebildeten Nekrosestoffe werden vermutlich auch auf 


1) Vöchting, a. a. O., s. o. p. 536, Anm. 2; Koch, Untersuch. über die Ent- 
wicklung der Crassulaceen, Heidelberg 1876; Über Transplantation am Pflanzenkörper, 
1892, p. 113ff.; Reinke u. Berthold, Die Zersetzung der Kartoffel durch Pilze, 
Berlin 1879; Küster, Über Stammverwachsungen (Jahrb. f. wiss. Bot., 1899, Bd. XXXIIT, 
p. 487). Weitere Angaben z. B. in meiner Pathol. Pflanzenanatomie, p. 188, 189. 

2) 0. Richter, Über Turgorsteigerung in der Atmosphäre von Narkotika 
(Lotos, 1908, Bd. LVI). Innere Verwundungen durch mechanische Eingriffe erzielte 
auch Bretfeld: Über Vernarbung und Blattfall (Jahrb. f. wiss. Bot., 1879—1881, 
Bd. XII, p. 133). 

3) Bei der oben (vel. Fig. 18) erörterten Versuchsanstellung sah Olufsen 
Wundkork sich bilden, wenn die Wunde von Bakterien infiziert wurde. 


540 Ernst Küster. 


Individuen anderer Species ihre phellogene Wirkung ausüben. Viel- 
leicht entscheiden diese Stoffe auch über Gelingen und Mißlingen von 
Pfropfungen. — Ob auch Wundholzbildung auf die von Zersetzungs- 
stoffen ausgehende Reizung erfolgen kann, bedarf näherer Prüfung.t) 

Der experimentellen Behandlung der sich hier anschließenden 
Fragen würden sich schon deswegen nicht geringe Schwierigkeiten 
in den Weg stellen, weil Verwundungen, bei welchen Produktion 
und Einwirkung jener hypothetischen Stoffe ausgeschlossen bleiben, 
schwer durchzuführen sind. In der Natur kommen sie aber schon 
ohne unser Zutun vor, und es sind immerhin, wie wir sogleich 
sehen werden, Mittel bekannt geworden, welche ein Zerlegen von 
Pflanzengewebe ohne Zellentötung und Produktion von Nekrosestoffen 
gestatten. Als physiologische Wunden werden wir diejenigen be- 
zeichnen können, welche beim Hervorbrechen der Nebenwurzeln im 
Rindengewebe der Hauptwurzeln entstehen: hier tritt keine Wund- 
korkbildung ein, vielleicht nur deswegen nicht, weil jene Stoffe 
nicht gebildet oder wieder unwirksam gemacht werden (etwa durch 
die bei der Nebenwurzelbildung wirksam werdenden Enzyme). Wund- 
kork bleibt ferner aus, wenn Kartoffelknollen durch übermäßige Bildung 
hyperhydrischer Gewebe stellenweise ihre Schale abheben und ab- 
werfen und ihr Knollengewebe geradezu in halb macerierter Form 
bloßlegen; Olufsen stellte fest, daß man an solchen Stellen durch 
gewaltsame Verwundung (Hineinstechen oder dergleichen) Korkbildung 
hervorrufen könne. Bei diesen Gewebsveränderungen liegt dieselbe 
des one bei lebendigem Leibe“ vor, welche O. Richter (a. a. O.) 


!) Krieg (Beiträge zur Kenntnis der Callus- und Wundholzbildung geringelter 
Zweige und her histologischen Veränderungen, Dissertation Würzburg 1908) be- 
schrieb kürzlich interessante Wundholzbildungen, die sich im Mark geringelter Vitis- 
zweige bildeten. Es entstanden im Mark mehrere Kambiumringe, welche nach innen 
Elemente des Siebteils, nach außen Wundholz bildeten. „Bei weiterem Dicken- 
wachstum dieser Callusmasern öffneten sich beim Berühren die Kambien seitlich und 
verschmolzen untereinander, wodurch zwei sekundäre Kambien entstanden, die späterhin 
dem primären Kambium parallel verlaufend, anfänglich ihrem Ursprung gemäß stark 
wellig erschienen. Das dem Mark nächstliegende Kambium bildete in ganz normaler 
Weise nach innen Holz mit zahlreichen Gefäßen, jedoch überwiegendem Holz- 
parenchym, nach außen Siebteil. Im Gegensatz hierzu bildete das der Markkrone 
zu liegende Kambium in völlig anormaler Weise nach innen Siebteil, nach außen 
also in seiner Peripherie Holz.“ Diese sehr merkwürdigen Bildungen führt Krieg 
auf die Zersetzungsstoffe zurück, welche von der Verwundungs- und Ringelungsstelle 
ausgehen und durch den Holzeylinder bis ins Mark vorzudringen scheinen; unüber- 
windliche Schwierigkeiten stehen dieser Deutung zwar nicht im Wege; ein end- 
gültiges Urteil wird vielleicht durch Fortsetzung der von Simon begonnenen Studien 
möglich werden (Simon, Experimentelle Untersuchungen über die Entstehung von 
Gefäßverbindungen, Ber. d. D. Bot. Ges., 1908, Bd. XXVI, p. 364). — Vgl. ferner die 
Beobachtungen Nordhausen’s (Über Richtung und Wachstum der Seitenwurzeln 
unter dem Einfluß äußerer und innerer Faktoren, Jahrb. f. wiss. Bot., 1907, Bd. XLIV, 
p. 557, 599. 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 541 


nach Narkose eintreten sah. Auch bei solchen Wunden wird, wie 
ich vermute, solange kein weiterer gewaltsamer Eingriff einige oder 
einzelne Zellen zum Tode befördert, keine Wundkorkbildung wahr- 
nehmbar werden. Wiederum wird es vermutlich die Wirkung be- 
sonderer Stoffe sein, welche beim Eindringen von Haustorien ins 
Gewebe der Wirtspflanzen (Cuscuta) die Wundkorkbildung aus- 
schließen !); ins Gewebe eindringende Wurzeln nichtparasitärer 
Pflanzen wirken wie tote Fremdkörper und schließen die Wundkork- 
bildung keineswegs aus.?) 


5. Aktivitätshyperplasien und ähnliche Gewebsbildungen, 


Von Aktivitätshyperplasien wollen wir dann sprechen, wenn ge- 
steigerte Inanspruchnahme eines Gewebes zu seiner Verstärkung durch 
Vermehrung der Elemente führt. In erster Linie wird hierbei an die 
leitenden und die mechanischen Gewebe zu denken sein, weil sie einer 
experimentellen Beeinflussung durch gesteigerte Inanspruchnahme 
besser als andere Gewebsarten zugänglich scheinen. Es mag gestattet 
sein, an die Besprechung der Aktivitätshyperplasien auch noch die 
Schilderung einiger anderer abnormaler Gewebsbildungen zu reihen, 
welche jenen ätiologisch oder entwicklungsgeschichtlich vergleich- 
bar sind. 


a) Verstärkung und Neuanlage von Leitbündeln. 


Werden durch ein Leitbündel besonders reichliche Wassermengen 
geleitet, so tritt eine Vermehrung seiner Elemente, sowohl der Libri- 
formfasern wie besonders der Gefäße ein. Strasburger?) schildert 
den Fall, daß ein Ast von Robinia pseudacacia, der eine kräftige 
Mistel trug, besonders reichliche Gefäßbildung erkennen ließ; die 
dickwandigen Elemente waren kaum vertreten, die Jahresringe daher 
kaum noch kenntlich. de Vries*) und namentlich Vöchting?) be- 
achteten abnorm kräftige Ausbildung der Leitbündel dann, wenn der 
Wasserstrom einer Kartoffel- oder Dahlia-Pflanze durch die relativ 


1) Massart a. a. O. — Die Angabe Massart’s, daß Wunden, welche durch 
Tierfraß entstanden sind, nicht durch Wundkork vernarben, hält Olufsen (a. a. O.) 
nicht für zutreffend. 

?) Vgl. G. J. Peirce, Das Eindringen von Wurzeln in lebendige Gewebe 
(Botan. Zeitg., 1894, Bd. LIT, Abt. 1, p. 169) u. Olufsen a. a. O. 

3) Über den Bau und die Verrichtungen der Leitungsbahnen in den Pflanzen, 
Jena 1891, p. 953. 

4) Über abnormale Entstehung sekundärer Gewebe (Jahrb. f. wiss. Bot., 1890, 
Bd. XXII, p. 35). 

5) Zur Physiologie der Knollengewächse (Jahrb. f. wissensch. Botan., 1899, 
Bd. XXXIV, p. 1). 


542 Ernst Küster. 


dünnen Leitbündel ihrer Knollen geleitet wurde. de Vries beschreibt 
eine Kartoffelknolle, an welcher drei Augen beblätterte Triebe ohne 
Stolonen, zwei andere Augen Stolonen ohne oberirdische Sprosse ent- 
wickelt hatten; „die Nährstoffe, welche in den Blättern gebildet 
wurden, fanden an der Basis der Stengel nicht die sonst üblichen 
Ablagerungsstätten, sondern konnten erst in den von den Stolonen 
getragenen Knollen zur Anwendung gelangen. Sie mußten offenbar 
zu diesem Zweck die alte Knolle durchwandern“; die dabei in An- 
spruch genommenen Leitungsbahnen hatten eine abnorm starke Ent- 
wicklung erfahren. 

Vöchting gelang es, auf experimentellem Wege, Kartoffel- 
knollen als Bestandteil in die aus ihr erwachsenen Kartoffelpflanzen 
einzuschalten. Ähnliche Experimente wurden mit Dahlia-Knollen u. a. 
angestellt. Der Erfolg- war der, daß die abnorm stark in Anspruch 
genommenen Bündel abnorm kräftig sich entwickelten. 

Winkler!) beobachtete analoge Verstärkungen, wenn Blatt- 
stiele physiologisch zum Stengel umgewandelt wurden (Torenia u. a.) 
und fand in ihnen interessante anatomische Veränderungen. Winkler 
diskutiert, ob man in allen Fällen der geschilderten Art von einer 
Verstärkung des Gewebes durch funktionellen Reiz sprechen darf, da 
nicht das Gewebe selbst, das zu Mehrleistungen veranlaßt wird, rea- 
giert, vielmehr die Verstärkung dadurch erfolgt, daß das Kambium, 
welches mit der erhöhten Inanspruchnahme der wasserleitenden Ele- 
mente an sich nichts zu tun hat, die Bildung neuer Gefäße einleitet. 
„Wir können daher streng genommen hier nicht von funktionellem 
Reiz und Aktivitätshyperplasie reden oder müssen wenigstens unter- 
scheiden zwischen direktem funktionellem Reiz (oder Aktivitäts- 
hyperplasie im engeren Sinne), und indirektem funktionellem Reiz 
(oder Aktivitätshyperplasie im weiteren Sinne), wobei ersterer dadurch 
charakterisiert wäre, daß das zu Mehrleistungen gezwungene Gewebe 
direkt selbst mit Verwachsung seiner Elemente reagiert, letzterer da- 
durch, daß ein nicht direkt selbst gereiztes Gewebe reagiert. Dahin 
also würde auch die Neubildung von Gefäßen bei einem gewissen 
Grade der Inanspruchnahme der vorhandenen gehören.“ 

Ich habe auf die Möglichkeit hingewiesen ?), daß eine Vermehrung 
der ein Leitbündel aufbauenden Elemente — auch abgesehen von der 
gesteigerten Inanspruchnahme — schon durch die fortgesetzte 
Inanspruchnahme bedingt sein könnte. Die Wirkung der letzteren 
kann sich darin äußern, daß z. B. die Zellenproduktion seitens der | 
Kambien auch ohne Rücksicht auf den Bedarf an leitenden Elementen 
ihren Fortgang nimmt, solange noch die Kambien am Leben sind und 


1) Über die Umwandlung des Blattstiels zum Stengel (Jahrb. f. wiss. Bot., 1907, 
Bd. XLV, p. 1). 
?) Pathol. Pflanzenanatomie, 1903, p. 146. 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 543 


hinreichend ernährt werden, wie es bei lebenden Baumstümpfen der Fall 
ist: Stümpfe der Tanne, Fichte oder Lärche setzen an Stamm und 
Wurzel noch viele Jahre lang Dickenwachstum und Jahresringbildung 
fort, ohne daß Bedürfnis für die Produktion leitender Elemente vor- 
handen wäre.) Bei manchen der von Vöchting u.a. geschilderten 
Gewebeveränderungen werden nicht nur die Gefäßbündel der Knollen 
übernormal in Anspruch genommen, sondern auch ihre Lebensdauer 
wird erheblich verlängert, so daß auch bei den Veränderungen dieser 
Leitbündel die Wirkung der verlängerten Lebensdauer und fortge- 
setzten Inanspruchnahme nicht ausgeschlossen scheint. Die unter dem 
Einfluß von Gallen stehenden Leitbündel verhalten sich sehr ungleich: 
— an den Salix-Blättern, welche die umfänglichen Gallen der Nematus- 
Arten tragen (N. vesicator u. a.), werden die Mittelrippen nicht ver- 
stärkt, während an den Achsen der ¢ Blütenstände von Quercus, 
an welchen Spathegaster baccarum seine Gallen erzeugt, und deren 
Lebensdauer durch die Galleninfektion wesentlich verlängert wird, 
eine Verstärkung der Bündel eintritt; in Fällen wie dem zweiten 
kombiniert sich freilich mit der Verlängerung der Lebensdauer eine 
gewiß nicht unbeträchtliche Steigerung der Inanspruchnahme. Für 
diejenigen Fälle, in welchen ohne eine solche die Bildung der trache- 
alen Elemente allein auf die Verlängerung der Lebensdauer zurück- 
zuführen ist (Baumstümpfe u. a.), dürfte nach meiner Ansicht die von 
Winkler (a. a. 0.) geäußerte Hypothese zur kausalen Erklärung der — 
Gefäßbildung zunächst nicht genügen. Eine Kritik meiner a. a. O. ge- 
gebenen Vermutung betreffend den Einfluß der verlängerten Lebens- 
dauer hat Winkler a. a. O. gegeben. 

Was die Gewebsveränderungen an den Leitbiindeln gesteckter 
Blätter (in Spreite und Stiel) betrifft ?), so wird bei einer Analyse der 


1) Herr Prof. Frh. v. Tubeuf machte mich mit einigen Probestücken bekannt, 
an welchen nach Stammhieb noch ein Zuwachs von mehreren (bis ca. zehn) cm 
Mächtigkeit sich gebildet hatte. — Auch der Überwallungsprozeß nimmt noch viele 
Jahre hindurch seinen Fortgang. Rob. Hartig (Lehrbuch für Baumkrankheiten, 
Berlin 1882, p. 162) schreibt hierüber: „Wenn auch wahrscheinlich diese Stocküber- 
wallung aus der Wurzelverwachsung des gefällten Stammes (Zehrstamm) mit 
Wurzeln eines Nachbarstammes (Nährstamm) zu erklären ist, so bleibt doch immer- 
hin der von Th. Hartig nachgewiesene Fall, in welchem ein Lärchenstock Über- 
wallung zeigte, während eine Ernährung durch einen Nachbarstamm völlig ausge- 
schlossen war, weil jene Lärche auf einer großen Waldblöße gestanden hatte, uner- 
klärt. Th. Hartig nimmt an, daß die in den Wurzeln und im Wurzelstock 
vorhandenen Reservestoffvorräte im Laufe der Jahre aufgelöst und zur Ernährung 
des Kambiums verwendet werden.“ 

2) Vgl.E. Mer, Des modifications de structure subies par une feuille de Lierre 
agée de sept ans, détachée du rameau et enracinée (Bull. Soc. bot. de France, 1886, 
T. XXXII, p. 136) und besonders 0. Mathuse, Über abnormales sekundäres Wachs- 
tum von Laubblättern, insbesondere von Blattstecklingen dikotyler Pflanzen (Disser- 
tation Berlin 1906). 


544 Ernst Küster, 


wirksamen Faktoren in erster Linie auch an die Nährstoffstauung zu 
denken sein, die bei Fortgang der Assimilation in den Blättern zustande 
kommt, und an die vielleicht abnorm reichliche Wasserversorgung, die 
das neu gebildete Wurzelsystem der Blätter diesen zukommen läßt. 

Bei Blättern dikotyler Gewächse versuchte ich früher *) und auch 
neuerdings noch Aktivitätshyperplasien durch lokale Zerstörung des 
Mittelnervs zu erzeugen; es ließ sich erwarten, dab die Anastomosen, 
welche den Wasserverkehr zwischen dem oberen und unteren Teil des 
Blattes zu übernehmen wohlgeeignet scheinen konnten, infolge ge- 
steigerter Inanspruchnahme stärkere Ausbildung erfahren würden. 
Das Erwartete trat aber an den von mir gewählten Objekten nicht 
ein; vielmehr blieben die Blattnerven unverstärkt, und die oberen 
Blattteile blieben in ihrer Entwicklung sehr zurück: die Spitze bleibt 
vielfach ungewöhnlich klein (z. B. Populus pyramidalis) oder sogar in 
Entfaltung ihrer Knospenlage auf halbem Wege stehen (Aesculus 
Hippocastanum). 

Schuster?) beobachtete neuerdings an Blättern von Vicia faba, 
deren Mittelrippe durchschnitten worden war, zwar keine Verstärkung 
der vorhandenen Leitbündel, wohl aber das Auftreten von Nerven- 
anastomosen (s. u... Winkler (a. a. O.) hält es für notwendig, daß 
die Steigerung der Ansprüche an die wasserleitende Tätigkeit der 
Bündel allmählich vor sich gehe, wenn eine Verstärkung ihrer 
leitenden Elemente eintreten soll: Torenia-Blätter zeigen nach Durch- 
schneidung der Mittelnerven keine Bündelverstärkung, wohl aber wenn 
die Bildung blattbürtiger Vegetationspunkte die Ansprüche an Wasser- 
zuleitung allmählich steigert. Die Vegetationspunkte werden aber, 
wie mir scheint, vermutlich auch durch andere Faktoren als den durch 
sie gesteigerten Wasserbedarf auf die histologische Ausbildung ihrer 
Nachbarschaft wirken; bei Buchenblättern wird trotz der allmäh- 
lichen Bündelveränderung, welche die Entwicklung der den Blatt- 
nerven aufsitzenden Gallen (Hormomyia fagi) mit sich bringt, keine 
Aktivitätshyperplasie der Nervenanastomosen wahrnehmbar.) Ahn- 
liches gilt für manche andere Gallen und die Organe ihrer Wirts- 
pflanzen. 

Unter dem Einfluß abnormaler Wasserzuleitung, gesteigerter Inan- 
spruchnahme der Gefäße usw. können nicht nur die vorhandenen 
Bündel verstärkt, sondern auch neue Leitungsbahnen angelegt werden. 
Schuster, von dessen Ergebnissen soeben die Rede war, sah an 
durchschnittenen Blättern die durchschnittenen Nerven untereinander 
sich in Verbindung setzen: „Der Mittelnerv ist oberhalb des Ein- 


1) A; ae 13 

*) W. Schuster, Die Blattaderung des Dicotylenblattes und ihre Abhängigkeit 
von äußeren Einflüssen (Ber. d. D. Bot. Ges., 1908, Bd. XXV, p. 194). 

3) Küster, 1903, a. a. O. p. 144. 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 545 


schnittes mit den bei dem Einschnitte ebenfalls getroffenen Haupt- 
nerven durch Tracheiden verbunden, die man vielleicht am besten 
mit den Speichertracheiden vergleichen kann. Sie haben mehr oder 
weniger isodiametrische Form nnd stellen ziemlich unregelmäßig ver- 
laufende Ketten dar. Teilweise liegen sie sogar direkt oberhalb der 
Mittelnerven. Augenscheinlich sind sie nichts anderes als Parenchym- 
zellen, die sich direkt durch Membranverdickung und Verlust ihres 
Inhalts in tracheale Elemente verwandelt haben. Durch ihre Bildung 
wird aufs beste der Zusammenhang zwischen den freien Endi- 
gungen der Hauptnerven hergestellt und somit das Hauptnervensystem 
wieder in sich geschlossen. Ihre Ausbildung kann wohl direkt auf 
den funktionellen Reiz des gesteigerten Wasserdurchstroms zurück- 
geführt werden, besonders auch deshalb, weil unterhalb des Einschnittes 
die Nerven solche Verbindungen nicht aufzuweisen pflegen. Somit 
haben sie auch große Ähnlichkeit mit den Tracheidenverbindungen 
zwischen den Tracheen des Stecklings und der Unterlage beim Pfropfen 
und allem Anschein nach scheint ein direkter Gegensatz zwischen 
ihrer Bildung und der der gewöhnlichen Nervenanastomosen zu be- 
stehen, deren Bildung, wie wir sahen, viel komplizierteren Korrela- 
tionen gehorcht (a. a. O. p. 232).“ 

Neubildung von Leitbündeln beobachtete Schuster namentlich 
auch an gesteckten Blättern (Aucuba japonica, Hedera helix, Achyranthes 
Verschaffeltit). 

Das Auftreten neuer Leitungsbahnen in Wurzel und Achse nach 
Transplantation wurde von Vöchting zuerst genau untersucht’); 
wir haben auf einige seiner Ergebnisse schon oben hingewiesen (p. 535). 

Wie in Achse und Wurzel nach Unterbrechung der Leitungs- 
bahnen die Neubildung von Anastomosen erreicht wird, untersuchte 
neuerdings Simon?) an Coleus- und Achyranthes-Achsen, die zur 
Hälfte oder noch weiter quer durchschnitten worden waren: die api- 
kalen und basalen Leitbündel werden durch neugebildete Stränge 
binnen wenigen Tagen wieder in Verbindung gesetzt. Die um- 
stehend wiederholte Erklärung, die Simon (a. a. O.) zu seinen hier 
reproduzierten Abbildungen (Fig. 19 und 20) gibt, erklärt alles Nähere; 
auf deskriptive Einzelheiten brauchen wir hier nicht einzugehen. 
Einen weiteren Versuch Simon’s veranschaulicht Fig. 21. An der 
Schnittfläche eines Pappelstecklings (Populus canadensis) ist ein Mark- 
callus (MK) entstanden, der durch ständiges Rückschneiden des Kam- 
bialcallus (CK) in der Entwicklung sehr gefördert worden ist. Macht 
man einem solchen Markcallus den Anschluß an die jüngsten Elemente 


1) Über Transplantation am Pflanzenkörper, Tübingen 1892. 
2) §. Simon, Experimentelle Untersuchungen über die Entstehung von Gefäß- 
verbindungen (Ber. d. D. Bot. Ges., 1908, Bd. XXVI, p. 364). 


546 Ernst Küster. 


des Xylems möglich, so findet sein Wachstum sowie das seiner Adventiv- 
sprosse ununterbrochene Fortsetzung. „Eine neuerdings benutzte Ver- 
suchsanstellung gestattete nun aufs klarste die Entwicklung der An- 
schlußbahnen für die Sprosse des Markcallus oder des dort befind- 
lichen Wundholzes an die jüngsten Gefäße des Stecklings zu verfolgen. 


Fig. 19. Querschnitt durch den oberen Teil eines zu °/, durchschnittenen Sprosses 
von Achyranthes Verschaffeltii, 20 Tage nach der Verwundung (nahe der Wund- 
fläche). Die in der Figur oberhalb der Linie Schn liegenden drei Bündel sind intakt 
geblieben, die sieben unterhalb dieser Linie sind durchschnitten. Die Linie Schn, 
bis zu welcher der Schnitt vorgedrungen ist, wird durch die Unterbrechung des Holz- 
ringes (K) gekennzeichnet, dessen Anlage bei der Ausführung der Operation vermut- 
lich gerade begann. Durch die nach dem Eingriffe erfolgende Gewebsdehnung 
wurde das Cambium an diesen Stellen eingerissen, und die so entstandene Wunde 
erst später durch Callus wieder gefüllt. An diesen beiden Stellen sind isolierte 
Wundholzkörper (Wh) gebildet worden. — Die Verbindungsstränge (Str) gehen stets 
von den jüngsten Gefäßen der durchschnittenen Bündel aus, gliedern sich aber meist 
an die älteren Gefäße der unversehrten Bündel an. Gelegentlich gliedern sich weitere 
angeschnittene Bündel an solche Gefäßstränge an. Der bei V abgeschnittene Gefäß- 
strang steigt in den unteren Stammteil herab, wo er sich an das apikale Ende eines 
Bündels anschließt. 16mal vergrößert (nach Simon). 


Zu diesem Zwecke wurde an den betreffenden Stecklingen einige 
Millimeter von der Wundfläche entfernt eine horizontale bis auf das 
Mark gehende Röhre ausgebohrt, welche sich in der Folge schnell 
mit Callus füllte. Die Verbindung des Markcallus mit dem in diesem 
Callus entstandenen Wundholz erfolgte nun durch Gefäßstränge, welche 
ihren Weg durch das sonst völlig untätige Mark hindurchnahmen.“ 


matins de 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 547 


Simon hat für diese Erscheinungen folgende Erklärung ge- 
geben: „Sehr bald nach der Verletzung wird sich in dem Gewebe 
oberhalb der Durchtrennungsstelle ein Wassermangel fühlbar machen, 
da der ihn durchziehende Gefäßstrang kein Wasser mehr abgeben 
kann ... Dagegen ist im unteren Sproßteil hinreichend Wasser vor- 
handen. Denn von dem angeschnittenen apikalen Bündelende aus wird 


Fig. 20. Der bei A umschriebene Teil von Fig. 19 bei 80facher Vergrößerung. — 

Hier und da sind neben den bereits fertiggestellten Gefäßsträngen durch Teilung 

der Markzellen noch weitere Prokambiumstränge gebildet oder vorbereitet worden 
(nach Simon). 


nach erfolgter Schließung der Wundstelle durch Callusgewebe und 
dem hierdurch bedingten Aufhören des Blutens das Wasser in die 
umgebenden Gewebe gepreßt. Vorausgesetzt nun, dab diese letzteren 
Gewebe aus gleich durchlässigen Parenchymzellen bestehen, muß von 
dem Bündelende her ein ziemlich gleichmäßiger Wasserabfall in 
diesem Gewebe zustande kommen. Dieses Wassergefälle wird sich 
allmählich auch an dem basalen Bündelende bemerkbar machen, 


548 Ernst Küster. 


welches inzwischen infolge innerer Bedingungen mit der Neubildung 
von Gefäßzellen begonnen hat. Auf diese Neubildungsfähigkeit könnte 
die Wasserverteilung als Reiz nun insofern einwirken, als von den 
dem Bündelende anliegenden Zellen immer nur diejenigen zu Tracheiden 
bzw. zu Tracheen umgewandelt werden, welche den größten Wasser- 
gehalt besitzen. Ebenso werden auch diese Zellen am ehesten zur 
weiteren Teilungstätigkeit angeregt. So kommt es allmählich zur 
Bildung eines Gefäßstranges, welcher sich dem Wassergefälle ent- 


Il A 


Fig. 21. Längsschnitt durch einen Pappelsteckling mit Markcallus. R Rinde, 

H Holz, L Bohrloch, E Kommunikation des Callus mit dem Kambium, M Mark, 

MK Markcallus, CK Reste des Cambiumcallus, Wh Wundholz, Tr Tracheidenstränge, 
G Gefäßstränge (nach Simon). 


gegenschiebt, bis die den größten Wassergehalt aufweisenden, dem 
apikalen Bündelende anliegenden Zellen erreicht sind. Es läge dem- 
nach hier eine Reizwirkung vor, welche mit den Tropismen, speziell 
dem Hydrotropismus zu vergleichen wäre.“ 1) 

Ich möchte hier an einige analoge Strukturverhältnisse, mit 
welchen die anatomische Untersuchung mancher Gallen bekannt ge- 
macht hat, erinnern. In den Stengelgallen, welche Aulax hieracii auf 
verschiedenen Hieracien (z. B. auf Hieracium umbellatum) erzeugt, wird 
das durch zahlreiche Zellteilungen umfangreich gewordene Mark von 
zahlreichen neu gebildeten Leitbündeln durchzogen, welche die Larven- 


1) Simon, a. a. O. p. 393. 


ey, VOR 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 549 


höhle und das sie umgebende Gewebe mit den trachealen Elementen 
des normalen Leitbündelringes in Verbindung setzen. Houard!), der 
diese neuen Leitungsbahnen als faisceaux d’irrigation bezeichnet und 
diese Einzelheiten der Gallenanatomie eingehend untersucht hat (vgl. 
Fig. 22), geht in seinen Studien hauptsächlich physiologisch-ana- 
tomischen Fragen nach und hat die uns hier in erster Linie inter- 
essierenden Gesichtspunkte nicht weiter berücksichtigt. Eine erneute 
entwicklungsgeschichtliche Untersuchung dieser und ähnlicher Gallen 


DE 
1 HN IR 
ui, Nat CHL, 
CPE 
fin, rer 8 
EN 
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end-- 
EEE N) 
NT 
agi 


Fig. 22. Querschnitt durch die Stengelgalle von Aulax Hieracii; éc Rinde, 
end Endodermis, agi Kambium, fib Gefäßbündel, te hyperplastisch verändertes Mark, 
s Eihöhle, irr und irr‘ faisceaux d'irrigation (nach Houard). 


würde vielleicht die hier vorliegende Frage nach den Bedingungen 
der Gefäßbündelbildung klären helfen. Einige entwicklungsgeschicht- 
liche Daten über denselben Gegenstand finden sich bereits bei 
Skrzipietz.?) 


b) Verstärkung der mechanischen Gewebe. 


Untersuchungen darüber, ob mechanischer Zug Gewebsbildungen 
besonderer Art und insbesondere eine Verstärkung oder Vermehrung 
der mechanischen Gewebsstränge zu veranlassen mag, sind neuerdings 
auf Hegler’s Mitteilungen hin von verschiedenen Autoren aufge- 


!) Recherches anatomiques sur les galles de tiges pleurocécidies (Bull. scientif. 
de la France et de la Belgique, 1903, T. XXX VIII, p. 294). 
2) Die Aulaxgallen auf Hieraciumarten, Dissertation Rostock 1900. 


550 Ernst Küster. 


nommen worden. Hegler!) gab an, daß mechanischer Zug, der im 
Experiment durch Anwendung immer größerer Gewichte allmählich 
gesteigert wurde, die Zerreißungsfestigkeit der Organe steigert; Blatt- 
stiele von Helleborus niger, die anfangs nur ein Gewicht von 400 g tragen 
konnten, konnten nach einigen Tagen 3'/, kg aushalten. Eine solche 
Anpassung wurde nach Hegler nicht nur durch Verstärkung der 
mechanischen Gewebsanteile erreicht, sondern bei hartbastfreien Or- 
ganen (Stiele von Helleborus niger) sogar durch Neubildung von Hart- 
bastbündeln. 

Hegler’s Angaben haben sich nach keiner Richtung hin be- 
stätigt. Abgesehen davon, daß die Blattstiele von Helleborus niger 
auch normalerweise nicht frei von Hartbast sind”), läßt sich, wie 
Ball?) durch erneute Untersuchung der von Hegler gewählten 
Versuchspflanzen zeigte, die Zerreißungsfestigkeit durchaus nicht in 
der von Hegler beschriebenen Weise fördern. Wiedersheim 
(Holzpflanzen)*), Vöchting (Helianthus, Wirsing)°), Küster (Heli- 
anthus)°), Ball (a. a. O.) und Keller’) suchten in gewaltsam ge- 
dehnten Sprossen vergeblich nach einer Verstärkung der mechanischen 
Bündel. *) 

Durch diese negativen Befunde wird freilich die Möglichkeit nicht 
ausgeschlossen, daß an anderen Objekten mechanische Inanspruchnahme 
die Ausbildung der mechanischen Gewebe fördern könnte, oder daß durch 
Reize anderer Art dieser Effekt experimentell sich herbeiführen ließe. 

Zu dieser ‘erster Frage bringt Wiedersheim’s Beobachtung 
einen Beitrag: bei Corylus avellana läßt sich durch mechanischen Zug 
eine Verstärkung des Bastringes erzielen, die auf eine Vermehrung 
der Stereiden beruhte. Ribbard®) gibt an, daß sich bei Vinca major 
durch Zug eine Verstirkung des Xylems und seiner einzelnen Zellen- 
wände erzielen läßt. Wildt, nach welchem bei vielen Pflanzen Er- 


1) Vel. Pfeffer, Untersuchungen R. Hegler’s über den Einfluß von Zug- 
kräften auf die Festigkeit und die Ausbildung mechanischer Gewebe in den Pflanzen 
(Ber. Sächs. Ges. Wiss., 1891, p. 638). 

2) Vgl. Küster, Beiträge zur Anatomie der Gallen (Flora, 1900, Bd. 87, p. 173), 
Pfeffer, Pflanzenphysiologie, 2. Aufl., 1901, Bd. II, p. 148. 

3) Der Einfluß von Zug auf die Ausbildung von Festigungsgewebe (Jahrb. f. 
wiss. Bot., 1903, Bd. XXXIX, p. 305, Dissertation Leipzig). 

4) Über den Einfluß der Belastung auf die Ausbildung von Holz- und Bast- 
körper bei Trauerbäumen (Jahrb. f. wiss. Bot., 1902, Bd. XXX VIII, p. 41). 

5) Zur experimentellen Anatomie (Nachr. Ges. Wiss. Göttingen, 1902, Bd. XXX VIII). 

6) Patho]. Pflanzenanatomie, 1903, p. 141. 

7) Über den Einfluß von Belastung und Lage auf die Ausbildung des Gewebes 
in Fruchtstielen (Dissertation Kiel* 1904). 

8) [Vgl. ferner H. Vöchting, Untersuchungen zur experimentellen Anatomie 
und Pathologie des Pflanzenkörpers. Tübingen 1908.] 

°) The influence of tension on the formation of mechanical tissue in plants 
‘Botan. Gaz., 1907, Vol. XXXXIII, p. 361). 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 551 


nährungswurzeln und Befestigungswurzeln mit typisch verschiedenem 
Bau sich unterscheiden lassen — die Ernährungswurzeln gekennzeichnet 
durch den Besitz von Mark und eines unregelmäßig geformten Central- 
cylinders, die Befestigungswurzeln ohne Mark und mit nahezu kreis- 
rundem Centralcylinder, in dessen Mitte die mechanischen Elemente 
zu einem geschlossenen axilen Strang vereinigt sind, — gibt an, dab 
Ernährungswurzeln sich durch mechanischen Zug derart beeinflussen 
lassen, daß sie anatomisch den Befestigungswurzeln ähnlich werden *): 
„mechanischer Zug verändert die Lage der normalen Elemente inner- 
halb der Centralcylinder derart, daß möglichst zugfeste Konstruktionen 
mit centripetaler Tendenz entstehen.“ Eine Wiederholung seiner 
Versuche wäre erwünscht. 

Ich möchte hier noch der Beobachtung Kny’s gedenken, nach 
welcher im Mark von Zmpatiens Balsamina an seitlich gedrückten 
Stellen solcher Internodien noch Teilungen stattfinden, wo sie weiter 
aufwärts und abwärts schon erloschen sind.?) 

Den zweiten Punkt illustrieren zunächst die Beobachtungen W or - 
zitzky's*) an Ranken (Cucurbita Pepo), die nach dem Erfassen von 
Stützen 13 mal tragfähiger werden als solche, welche ohne Stütze bleiben. 
Vöchting (1908 a. a. O.) beobachtete an denselben Objekten eine 
erhebliche Verstärkung der mechanischen Belege, wenn die Ranken, 
ohne irgend welche mechanische Leistungen erfüllen zu müssen, unter 
den Einfluß übernormaler Ernährung kamen. Eine Förderung der 
mechanischen Gewebe liegt ferner bei den kamptotrophischen und 
geotrophischen Strömungen vor, auf die wir Bücher’s Mitteilungen 
folgend sogleich eingehen wollen. 

Daß stoffliche Reize die Bildung kräftiger mechanischer Gewebe 
anregen oder befördern können, macht die Betrachtung zahlreicher 
Wespen- und Fliegengallen, die zuweilen mit enorm dicken mechani- 
schen Gewebszonen ausgestattet sind, wahrscheinlich. — 

Bücher’s Untersuchungen über Kampto- und Geotrophismus *), 
knüpfen an Beobachtungen und Untersuchungen von Wortmann’) 


1) W. Wildt, Über die experimentelle Erzeugung von Festigungselementen 
in Wurzeln und deren Ausbildung in verschiedenen Nährböden. Dissertation 
Bonn 1906. 

2) Über den Einfluß von Zug und Druck auf die Richtung der Scheidewände 
in sich teilenden Pflanzenzellen (Jahrb. f. wiss. Bot., 1901, Bd. XXXVII, p. 55). 

®) Vergleichende Anatomie der Ranken (Flora, 1887, Bd. LXX, p. 2). — Näherer 
Nachprüfung bedürfen auch nach Ball die Beobachtungen Derschau’s an ran- 
kenden Blattstielen und ihren histologischen Veränderungen (Einfluß von Kontakt 
und Zug auf rankende Blattstiele, Leipzig, Dissertation 1893). 

4) Anatomische Veränderungen bei gewaltsamer Krümmung und geotropischer 
Induktion (Jahrb. f. wiss. Bot., 1906, Bd. XXXXIII, p. 271). 

5) Zur Kenntnis der Reizbewegungen (Botan. Zeitg., 1887, Bd. XXXXV, 
p- 819). 


Progressus rei botanicae II. 35 


552 Ernst Küster. 


Elfving'), Vöchting?), Ball (a. a. O.), Keller (a. a. O.) u. a. an: 
Wortmann fand, daß an Epikotylen von Phaseolus, welche hori- 
zontal gelegt und an der geotrophischen Aufkrümmung gewaltsam 
sehindert worden waren, anatomische Veränderungen im Rinden- 
parenchym auftraten: auf der Unterseite waren die Zellen dünnwandig, 
auf der Oberseite dickwandig. „Die Reaktionserfolge bei horizontaler 


Fig. 23. Beispiel für Geotrophismus. Links: Hypokotyl von Ricinus communis, 
Querschnitt, o obere, u untere Seite, c Collenchym, b Bastbündel, Vo—Vu Lotlinie; 
rechts: Gewebsstruktur an der Ober- und Unterseite des Hypokotyls 
(nach Bücher). 


Lage, die in wachstumsfähigen orthotropen Organen eintreten und in 
einer verschiedenen Ausbildung der Wanddicke und Weite der 
Collenchym-, Bast- und Holzzellen bestehen (Geotrophismus), 


1) Zur Kenntnis der Krümmungserscheinungen (Öfversigt af Finska Vet. Soc. 
Förhandl., 1888, Bd. XXX). | 

*) Zur experimentellen Anatomie (Nachr. Ges. Wiss. Göttingen, 1902, Bd. 
XXX VIII H.5). 4 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 553 


scheinen — nach Bücher — eine allgemeine Eigenschaft krautiger 
Sprosse zu sein.“ Elfving beobachtete, daß an gewaltsam gekrümmten 
Organen auch ohne Mitwirkung der Schwerkraft ähnliche anatomische 
Differenzen sich bemerkbar machen, indem an der konvexen Seite die 
Gewebe gefördert erscheinen: — Bücher’s Kamptotrophismus. 
Ein Beispiel der anatomischen Veränderung geotrophischer Natur gibt 
Fig. 23. Beiden Gruppen von Erscheinungen ist gemeinsam, daß die 
Verdickung der Wände auf der Seite größter Druckspannungen ge- 
hemmt wird. Der wirksame Faktor liegt offenbar in der ungleich- 
artigen Inanspruchnahme der beiden Seiten. Geotrophische Erschei- 
nungen treten bemerkenswerterweise auch an älteren Achsenteilen, 
die keine geotropischen Krümmungen mehr auszuführen imstande sind, 
noch auf, wenn sie in horizontale Zwangslage gebracht werden, gleich- 
viel ob die jüngeren Teile sich geotropisch aufrichten oder daran 
gewaltsam gehindert werden. — Hinsichtlich der Verteilung der 
durch sekundären Zuwachs entstandenen Xylemmasse reagieren ver- 
schiedene Pflanzen bei gleicher Behandlung ganz verschieden: bei 
Euphorbia heterophylla wird der Holzkürper hypotroph, bei Abutilon 
Darwin epitroph. 

Die Erscheinungen des Kampto- und Geotrophismus erklären 
auch manche Vorgänge der normalen Ontogenie, z. B. die anatomische 
Ausbildung der Blüten- (vgl. Ricömet)) und Fruchtstiele (vgl. Keller 
a. a. O.). 


c. Ernährungshyperplasien. 


Als Ernährungshyperplasien kann man diejenigen abnormalen 
Gewebsbildungen bezeichnen, die nach besonders reichlicher Stoff- 
anhäufung in bestimmten Organen — infolge allzu geringen Ver- 
brauchs oder gehinderter Ableitung — zustandekommen. Das beste 
Mittel zur Erzeugung derartiger Hyperplasien scheint die Beseitigung 
der stoffverbrauchenden Vegetationspunkte zu sein. Sachs?) erhielt 
an Kiirbispflanzen (Cucurbita maxima) knollenähnliche Bildungen, in- 
dem nach Entfernung aller Sproßvegetationspunkte die Wurzelanlagen, 
welche rechts und links neben jedem Laubblattstiel im Stammgewebe 
liegen, zu haselnuß- oder walnußgroßen, parenchymreichen Gebilden 
heranwuchsen. Eingehende Untersuchungen über ähnliche abnormale 
Gewebsbildungen hat Vöchting?) angestellt, dem es gelang, durch 
Enthauptung seiner Versuchspflanzen, durch Entfernung aller Blüten- 


1) Recherches expérimentales sur la symmetrie des rameaux floreaux (Ann. Sc. 
Nat., Bot., 1898, ser. VIII, T. VII, p. 293). 
?, Gesammelte Abhandlungen, Bd. II, p. 1172. 
5) Zur Physiol. der Knollengewächse (Jahrb. f. wiss. Bot., 1900, Bd. XXXIV, 
p. 1), Zur experimentellen Anatomie (Nachr. Ges. Wiss. Göttingen, 1902, Math.-naturw. 
Kl., H. 5); ferner 1908, a. a. 0. Bei Vöchting weitere Literaturnachweise. 
35* 


554 Ernst Küster. 


stände und Achselknospen Blattkissen, Blattstiele und Achsenteile zu 
enormer Parenchymbildung anzuregen, durch deren Beschreibung er 
mit vielen anatomischen interessanten Einzelheiten bekannt machte 
(Versuche an Brassica, Oxalis, Helianthus u. a). Vöchting spricht 
die Vermutung aus, „daß, sobald die Koncentration der Nährlösung 
einen gewissen Grad überschreitet, ein bestimmter Teilungsmodus in 
den Zellen auftritt, der zur Entstehung des erforderlichen Gewebes 
führt“. 

Hier möchte ich noch einmal an Mathuse’s Beobachtungen *) 
erinnern, der an gesteckten Blättern hier und da knollenartige An- 
schwellungen entstehen sah und im allgemeinen eine erhebliche se- 
kundäre Vergrößerung der Mesophyllzellen konstatieren konnte. 


Fig. 24. Achyranthes Verschaffeltii. Links Querschnitt durch die Spreite eines 
normalen Blattes, rechts durch die eines Blattes von einer entgipfelten Pflanze 
(nach Mathuse). 


Mathuse macht dafür die Anhäufung der von den Blättern produ- 
zierten Stoffe verantwortlich, welche bei Behandlung der Blätter als 
Stecklinge nicht nach den stoffverbrauchenden Vegetationspunkten ab- 
wandern können. Entsprechende Strukturveränderungen beobachtete 
Mathuse an den Blättern dekapitierter Pflanzen (vgl. Fig. 24). Das 
Wachstum der Mesophylizellen erfolgt bei den Palisadenzellen oft viel 
ergiebiger als an den Zellen des Schwammparenchyms. 


6. Gallen. 


Die Gallen sind bisher insofern noch nicht Gegenstand der ex- 
perimentellen Forschung geworden, als noch niemals Gewebswuche- 
rungen, die den höchst charakteristischen, von mir als prosoplasmatisch 


1) S. oben p. 545, Anm. 2. 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 555 


bezeichneten Gallenprodukten !) vieler Insekten irgendwie vergleichbar 
gewesen wären, künstlich erzeugt worden sind. Auf die Bemühungen 
zahlreicher Autoren, durch Anwendung verschiedener chemischer Reiz- 
mittel Gallen hervorzurufen, brauchen wir nicht einzugehen, da keine 
von ihnen den gewünschten Erfolg hatte. Trotzdem wird ein Hin- 
weis auf die Gallen hier angebracht sein, da auch die Untersuchung 
der von der Natur in großer Reichlichkeit und Mannigfaltigkeit ge- 
lieferten Gewebswucherungen, ihrer Strukturen und ihrer Entwick- 
lungsgeschichte, uns wertvolle Beiträge zur Behandlung allgemeiner 
entwicklungsmechanischer Fragen verspricht. 

Die Gallen sind schon insofern von besonderem Interesse für uns, 
als sie die formbestimmende Bedeutung chemischer Reizmittel demon- 
strieren. Die Fülle verschiedener Gallenformen, welche z. B. auf 
Eichenblättern vorkommen, lehrt, daß die Gallenreize durchaus spezi- 
fischer Natur sind.”) Alle Gallen der Cynipiden usw. verdanken ihre 
Entstehung offenbar einem besonderen Stoff, den die Gallentiere 
liefern, und es ist im höchsten Grade unwahrscheinlich, daß man den 
Reiz, der eben von jenem Stoff ausgeht, durch irgendwelche andere 
Reize ersetzen könnte. In diesem Punkte lassen sich die Gallen mit 
den bekannten „Lithiumlarven“, welche Herbst?) erzog, vergleichen. 

Das Gesagte gilt allerdings nur für die histioiden Gallen; die 
organoiden, die bei Bildung von Adventivsprossen, Hexenbesen, 
bei Vergrünung und Füllung von Blüten, bei Verlaubung von Neben- 
blättern usw. vorliegen *), verdanken ihre Entstehung wohl nicht spe- 
zifischen Reizen und lassen sich daher auch künstlich hervorrufen. 
Die von Klebs°) u. a. hervorgerufenen „Mißbildungen“ sind zwar 
auf ganz andere Eingriffe hin entstanden, als in der Natur die Gallen 
zu entstehen pflegen — bei diesen handelt es sich um lokale Eingriffe 
eines Parasiten, bei jenen um Beeinflussungen auf dem Wege der Er- 
nährung, welchen die ganze Pflanze unterliegt, — zeigen aber keine 
prinzipiellen Unterschiede von vielen typischen Gallenformen. Durch 
lokale Beeinflussung chemischer oder mechanischer Art den Bau einer 
Blüte oder Infloreszenz oder eines vegetativen Sproßabschnittes zu beein- 
flussen, ist bisher nur ausnahmsweise versucht worden; ich. zweifle 


1) Vgl. Pathol. Pflanzenanatomie, 1903, p. 210. 

2) „Strukturelle Reize“ nach ©. Herbst (Über die Bedeutung der Reizphysio- 
logie etc. 2. Teil. Biolog. Zentralbl., 1895, Bd. XV, p. 721). 

3) Experimentelle Untersuchungen über den Einfluß der veränderten chemischen 
Zusammensetzung des umgebenden Mediums auf die Entwicklung der Tiere I (Zeitschr. 
f. wiss. Zoologie, 1892, Bd. LV). 

4) Küster, Über zwei organoide Gallen: die Wiederholung blattrandartiger 
Strukturen auf Blattspreiten (Marcellia, 1906, Vol. V, p. 44). 7! 

5) Willkürliche Entwicklungsänderungen bei Pflanzen, Jena 1903, Uber künst- 
liche Metamorphosen (Abhandl. Naturforsch. Ges. Halle, 1906, Bd. XXV). 


556 Ernst Küster. 


aber nicht, daß auf diesem Wege die künstliche Erzeugung orga- 
noider „Gallen“ gelingen wird. 

Eine zusammenfassende Schilderung der Gallenanatomie und -ent- 
wicklungsgeschichte, soweit letztere die uns interessierenden Probleme 
der Entwicklungsmechanik klären helfen, verspricht eine reichliche 
Ausbeute an interessanten Tatsachen und eine Fülle von Anregungen. 
Beiträge dafür sind bisher nur spärlich in der cecidiologischen Literatur 
zu finden. 

Ich beschränke mich hier darauf nur, einige wenige Fragen 
dieser Art zu streifen. 

Manche Gallen liefern uns weiteren Beweis für die Unabhängig- 
keit verschiedener Wachstums- und Differenzierungsvorgänge von- 
einander, indem in vielen Fällen Wachstum und Zellenteilung energisch 
gefördert werden, die Differenzierungsvorgänge aber völlig aus- 
geschlossen bleiben können. In anderen Fällen werden bestimmte 
Differenzierungsvorgänge besonders gefürdert: die Produktion von 
Steinzellen (viele Cynipidengallen), die Produktion von Haaren (viele 
Milbengallen) u. dgl. m.; zu den auffallendsten Beispielen gehören 
die von Rhodites Rosae erzeugten Wucherungen, bei welchen alle 
anderen Bildungsprozesse gegen die ungeheure Produktion von Drüsen- 
emergenzen !) zurücktreten; die von manchen anderen Lthodites-Arten 
gelieferten Gifte rufen auf demselben Substrat (Rosa) niemals die 
Bildung solcher Drüsen hervor. 

Eine der merkwürdigsten Erscheinungen, die an den meisten 
Cynipiden-, vielen Dipteren- und manchen anderen Gallen sich studieren 
läßt, ist die Bildung wohl unterschiedener, oft scharf gegeneinander 
abgesetzter Gewebezonen, die sich alle konzentrisch um den Parasiten 
und die von ihm bewohnte Höhlung legen. In vielen Gallen findet 
sich nicht nur neben einer Nährschicht eiweißreicher Zellen eine 
aus Sklereiden gebildete mechanische Gewebszone, sondern mehrere 
verschiedenartig gebaute Nähr- und Festigungsschichten in regel- 
mäßigem Wechsel. Wir müssen annehmen, daß die Faktoren, welche 
qualitativ und quantitativ die Gewebebildung bestimmen, in erster 
Linie von dem Parasiten ausgehen, und die konzentrische Schichtung 
der Gewebe wird uns daher bei der Verbreitung des Gallengiftes im 
Gewebe durch zentrifugale Diffusion verständlich sein. Die quali- 
tative Mannigfaltigkeit der verschiedenen Gewebezonen ist dagegen 
schwerer zu erklären; möglich wäre es sehr wohl, daß auf dem durch 
Diffusion zurückgelegten Wege das Gallengift sich qualitativ ver- 
ändert, oder daß nach Analogie der von kapillaranalytischen Ver- 


*) Ein ähnliches Beispiel geben die von Cecidomyia Crataegi an Crataegus 
monogyna oder Cr. oxyacantha erzeugten Blattschöpfe mit ihrer Fülle von Drüsen- 
emergenzen ab. Vgl. E. Küster 1906 a. a. O. 


Aufgaben und Ergebnisse der entwicklungsmechanischen Pflanzenanatomie. 557 


suchen her bekannten Art seine Bestandteile sich voneinander trennen, 
so daß verschiedene Gewebszonen auch qualitativ verschieden affiziert 
werden könnten. 

Die Bedeutung der Entfernung der Infektionsstelle von den ein- 
zelnen Zellen für die Entwicklung der letzteren und für ihre Teilnahme 
am Aufbau des Gallengebildes mag noch durch einige Beispiele er- 
läutert werden. Es gibt offenbar Gallen, deren Virus (oder seine 
wirksamen Bestandteile) nicht von Zelle zu Zelle diffundieren können. 
Ich rechne hierzu diejenigen Erineumgallen, deren Haare durch knopf- 
förmige Erweiterungen gekennzeichnet sind. Während bei den Eri- 
neumformen mit glattcylindrischen Haaren sämtliche Epidermiszellen 
zu langen Haaren auswachsen, obwohl vermutlich nicht alle Zellen, 
sondern uur einzelne direkt von den Parasiten infiziert und die 
anderen nur auf dem Wege der Diffusion dem Virus zugänglich 
werden, bleibt bei den anderen das Wachstum auf einzelne, isoliert 
stehende (offenbar direkt von den Milben infizierte) Zellen be- 
schränkt. Die von verschiedenen Synchytrium-Arten erzeugten Gallen 
zeigen vielfach nicht nur die vom Pilz infizierten Wirtszellen enorm 
vergrößert, sondern auch die den letzteren anliegenden nicht in- 
fizierten Zellen schreiten zur Teilung. 

Allen Umwallungsgallen, Blattrollungen und Beutelgallen gemein- 
sam ist die Erscheinung, daß die der Infektionsstelle am nächsten 
liegenden Teile des Wirtsgewebes weniger wachsen, als die ferner 
liegenden — gleichviel ob Dicken- oder Flächenwachstum des be- 
treffenden Organs in Betracht kommt. Entweder wir haben es bei — 
dieser Erscheinung mit der bekannten Eigenschaft von Giftstoffen zu 
tun, bei zunehmender Verdünnung immer mehr wachstumsfördernd 
zu wirken, bis der optimale Grad der Verdünnung erreicht ist, — 
oder die verschiedenen Teile der Diffusionszone des Gallengiftes 
werden — wie schon oben angedeutet wurde — qualitativ ver- 
schieden affiziert. 


558 Ernst Küster. 


Nachtrag. 


Während des Druckes des vorliegenden Referates wurde ich noch 
mit zahlreichen neu erschienenen Arbeiten bekannt, deren Inhalt sich 
auf die hier behandelten Fragen bezieht, die ich aber leider nicht 
mehr berücksichtigen konnte. Das gilt insbesondere für Vöchting’s 
Buch: Untersuchungeu zur experimentellen Anatomie und Pathologie 
des Pflanzenkörpers (Tübingen 1908), auf das ich nur hier und da 
noch im Text verweisen konnte. Ich nehme an dieser Stelle noch 
Gelegenheit, insbesondere auf diejenigen Abschnitte des Buches zu 
verweisen, welche die „Kompensation unter Geweben“, die Polarität 
der Zellen, sowie äußere und innere Folgen der Unterdrückung der 
Geschlechtstätigkeit behandeln. 

Auch Freundlich’s Mitteilungen über „Entwicklung und 
Regeneration von Gefäbbündeln“ (vgl. oben p. 544) im Jahrbuch für 
wissenschaftliche Botanik, 1908, Bd. XXXVI, p. 137, hätte ich gern 
noch berücksichtigt. 2 


Lippert & Co. (G. Pätz’sche Buchdr.), Naumburg a. S. 


ee "tie erste huge: rt) = 74% are 3 ns | © 2 ES = 


a Flora, 1904. Bd. X 


. Die Dane Klar, kritisch und suite Dé of dutch He Rück- x ER 


à blicke" belebt. Die Jost'schen Vorlesungen werden deshalb als eine treffliche Einführung in | 

das Studium der Pflanzenphysiologie begrüßt werden. Auch für Berufstechniker ist das Buch = 
- wertvoll durch die eingehende Berücksichtigung und Diskussion, welche die neuere pflanzen- m 
physiologische Literatur in ihm gefunden hat, Solche orientierende Darstellungen sind ja 99 
um so notwendiger, je mehr die Entwicklung der Botanik es unmöglich macht, in allen oe Ru ENS 


Gebieten die Literatur zu verfolgen, besonders. aes in det re wee a or 
_ für alle anderen Teile der Botanik. aye | ie 
| siolo 186 


= Pflanzen-Geos ray hie auf “pis ois 
5, W. Schi Bere der Université 


on Dr. A. F. \ ita "Bonn. Ms ee 
502 = Tafen oder if mn Danan Abbildung en in Autot nie 5 Tafeln Etre, 
in Lichtdruck und 4 gegrat LR Bere ee, arte u Bere 


1908. Preis: 27 Mark, geb. 3 Mark 


eee 12 Mark. | 
; Histolo: ische Beiträ e. 


Botanik an der Universität 


on Pré Dr, RS sait Be 
a Streifzüge an der Riviera. You Pr PP Se 
EEE er Sa ESAT DATS, Hanke. 1904. ‚Preis: brosch. 10 Mark, ‚dog FR 


Von Dr. re Roue rs 0 0. 6 | Prot, r Ce fo 


1: Über Kern- und Zeliteilung im Pflanzenreiche nebst en EU über "ag ue 


5 | Heft 
x Berre. Mit 3 lithographischen Tafeln. Preis: 7 


Mar k. | A 2 
Heft: 2: ber das Wachstum | vegetabilischer Zeilhäute. Mit 4 lithographischen. le: > 


Hee nn Ag : 7 Mark. ER 
BR : Über den Bau und die Verrichtun en er Leitungsbahnen ‘in den ‘Pflanzen. 
LL LS 5 Hthograpischen Tafeln und 17 Abbi im Text. Preis: 24 Mark. 


: Das Verhalten des Pollens und 8 efruchtungsvo orgänge bei den Gym 


Be : ee _ pire ho Gameten, pflanzliche Spermatozoider 
‘der Befruchtu a = ichgraphischen. Tafeln. Preis: 7 Mark. 


und das Wesen _ ASE 


Heft 9: Pre Safts — Über die Wirkungssphäre der Kerne und die Zell- Ber 


= _ grésse. Preis: 2 Mark er 


Heft 6: Über hy euere, p Spindetbildung, Centrasomen und iienbitaner im Br mue 


2 = x Pflanzenreich. Preis: 1 | = 
2 Die stofflichen Grundlagen der | Vererbung. im on: ‘am 


"Versuch einer gemeinverständlichen Darste 


* skopischen Botanik für Anfänger und 


| Pro Dr. Eduard Strasburger. 1905. Preis: 8 sae ea 
Praktikum. Anleitung zum Selbststudium der mikro: Ber = 


Genre zu Fo ein Handbuch der mikroskopischen Technik. Von Pro ua 


_ Dr. Eduard Strasbu Vierte EN Ale “Mit 230 
“Holzschnitten. 1902. . rei: 20 Mark, geb. 22 Mark 50 Ph 


: ve der Botanik. für Hochschulen. Yon Dr. et | 


Strasburger, 0.6. 


dag: Professor an der Ben, Bonn, Dr. Fritz Noll, o. 6. Professor an der a 2 ks 
Universität Halle a. 8., Dr. CR Schenck, Professor an der Technischen = 


Hochschule Darmstadt, Dr. George Karsten, a, o. Professor an der Univer- 


ARS sität Bonn. a umgearbeitete Auflage. Mit 782 zum Teil UT ee 4 


bildungen. 1908. Preis: De 7 Bank: a ee Fou 8 Bark 


Soeben een 


D Das Kleine | Daniele. Praktikum für Anfinger. : 


"zum Selbststudium der mikroskopischen Botanik und Einführung. in die eee = We 


© skof ische Technik. Von Dr. Eduard Strasburger, o. 6. Professor der 


de ‘an der Universität Bonn. Sechste ei tete DEREN, Aus 128 28 Hole ee 


: schnitten, pee “brosch. 6 KR a 


SOI EE x a sp 
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Verlag von Gustav Fischer in Jena. 


Vegetationsbilder 


Dr. 6. Karsten, Dr. H. Schenck, 


Professor an der Universität Bonn. Professsor an der Techn. Hochschule Darmstadt. 


Unter dem Namen „Vegetationsbilder“ erscheint hier eine Sammlung von 
Lichtdrucken, die nach sorgfältig ausgewählten photographischen Vegetationsaufnahmen 
hergestellt sind. Verschiedenartige Pflanzenformationen und Genossenschaften mög- 
lichst aller Teile der Erdoberfläche in ihrer Eigenart zu erfassen, charakteristische 
Gewächse, welche der Vegetation ihrer Heimat ein besonderes Gepräge verleihen, 
und wichtige ausländische Kulturpflanzen in guter Darstellung wiederzugeben, ist 
die Aufgabe, welche die Herausgeber sich gestellt haben. 

Der Preis für das Heft von 6 Tafeln ist auf 2,50 Mark festgesetzt worden 
unter der Voraussetzung, daß alle Hefte einer Reihe bezogen werden. Einzelne Hefte 
werden mit 4 Mark berechnet. 


Inhalt der Ersten Reihe: 
Erstes Heft. H. Schenck: Südbrasilien. — Zweites Heft. G. Karsten: Malayischer 
Archipel. — Drittes Heft. H. Schenck: Tropische Nutzpflanzen. — Viertes Heft. 
6%. Karsten: Mexikanischer Wald der Tropen und Subtropen, — Fünftes Heft. — 
A. Schenck : Südwest-Afrika. — Sechstes Heft. &. Karsten: Monokotylenbäume. — 
Siebentes Heft. H. Schenck : Strandvegetation Brasiliens. — Achtes Heft. G. Karsten 
und E, Stahl: Mexikanische Kakteen, Agaven und Bromeliaceen-Vegetation. 


Inhalt der Zweiten Reihe: 
Erstes Heft. E. Ule: Epiphyten des Amazonengebietes. -— Zweites Heft. &. Karsten: Die © 
Mangrove-Vegetation. — Drittes und Viertes Heft. E. Stahl: Mexikanische Nadel- 
hölzer und Mexikanische Xerophyten. — Fünftes bis Siebentes Heft. L. Klein: 
Charakterbilder mitteleuropäischer Waldbäume I. — Achtes Heft. G. Schweinfurth 

und Ludwig Diels: Vegetationstypen aus der Kolonie Eritrea. 


Inhalt der Dritten Reihe: | 

Erstes Heft. E- Ule: Blumengärten der Ameisen am Amazonenstrome. — Zweites Heft. 
Ernst A. Bessey: Vegetationsbilder aus Russisch Turkestan. — Drittes Heft. 

M, Büsgen und W. Busse: Vegetationsbilder aus Mittel- und Ost-Java. — Viertes 

Heft. H. Schenck: Mittelmeerbiume.~— Fünftes Heft. R. vy. Wettstein: Sokötra. 

— Sechstes Heft. Emerich Zederbauer: Vegetationsbilder aus Kleinasien. — 
Siebentes und Achtes Heft. Johs. Schmidt: Vegetationstypen von der Insel Ko 
Chang im Meerbusen von Siam. 7 


Inhalt der Vierten Reihe: ; 

Erstes Heft. E. Ule: Ameisenpflanzen des Amazonengebietes. — Zweites Heft. Walter 
Busse: Das südliche Togo. — Drittes und Viertes Heft. Carl Skottsberg: Vege- 
tationsbilder aus Feuerland, von den Falklandinseln und von Südgeorgien. — Fünftes 
Heft. W. Busse: Westafrikanische Nutzpflanzen. — Sechstes Heft. F. Börgesen: 
Algenvegetationsbilder von den Küsten der Färöer. — Siebentes Heft. Ant. Purpus 
und Carl Alb. Purpus: Arizona. — Achtes Heft. A. Th. Fleroff: Wasser- und 
Bruchvegetation aus Mittelrußland. 


Inhalt der Fünften Reihe: 
Erstes und Zweites Heft. M. Koernicke und F. Roth: Eifel und Venn. — Drittes bis 
Fünftes Heft. Richard Pohle: Vegetationsbilder aus Nordrußland. — Sechstes Heft. 
M. Rickli: Spanien. — Siebentes Heft. Walter Busse: Deutsch-Ostafrika. — " 
Achtes Heft. Carl Albert Purpus: Mexikanische Hochgipfel. N ae 


Inhalt der Sechsten Reihe: REN 
Erstes Heft. Karl Rechinger: Samoa. — Zweites Heft. Karl Rechinger: Vege- 


“tationsbilder aus dem Neu-Guinea-Archipel. — Drittes Heft. Ernst Ule: Das 
Innere von Nordost-Brasilien. — Viertes Heft. H. Brockmann-Jerosch und — 
A. Heim: Nordrand der algerischen Sahara: — Fünftes und sechstes Heft. — 


H. Schenck: Alpine Vegetation. — Siebentes Heft. Walter Busse: Deutsch: 
Ostafrika, 2. Ostafrikanische Nutzpflanzen. — Achtes Heft. P. Dysen und F, W. 
Neger: Chilenisch-pathagonische Charakterpflanzen. à 


Diesem Hefte liegen folgende Prospekte vom Verlag von Gustay Fischer in 
Jena bei: 1) betr. Recueil des travaux botaniques néerlandais, 2) betr. Zeit- 
schrift für Botanik. Wir empfehlen dieselben einer geneigten Beachtung. ° 22 


Lippert & Co.(G. Pätz’sche Buchdruckerei), Naumburg a.'S. 


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